^^-'^f; c A ,- !.^ I^rfc^él.'*-**' M^y^ w^%C' >■* l\ wm ''■'?^5ii '% '.j^ oa ;*:. « ^ m *€bi î«.^-*i '/■©?.. >;, -•-;!>• i' yAU ■^^'w.a.t:'^-- -.? •.i'"S'., '■«A-v. ■4 *fcj ■■■'<* ?m FLORE DES ALPES MARITIMES IMPRIMERIES RÉUNIES S. A. LAUSANNE. FLORE ALPES MARITIMES CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR EMILE BURNAT Volume VI Ire partie PAR JOHN BRIQUET Dr ès sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève ET FRANÇOIS GAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. GENEVE & BALE OEORG & C'=, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel- Dieu. 1916 ^i z "fi- 'o FLORE DES ALPES MARITIMES COMPOSITE (Suite) SENEGIO L. emend. 1099. S. ^ulgaris L. >>. éd. 1, p. 867 (17o3); AU. FI. ped. ii" 723 ; de Not. Rep. p. ±11 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 111 ; Ard. FI. Alp. mur. p. 217 ; Bicknell FL Bordigh. p. 139. Très commun partout dans les régions littorale et montagneuse et dans la plaine au N. de la grande chaîne. Fleurit toute l'année. 109S. S. viscostis L. Sp. éd. 1, p. 868 (17.)3) ; Ali. /•'/. ped. ii» 724 ; de Not. Rep. p. ±21 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 111 ; Ard. FL Alp. mur. p. 218 ; Bicknell FL Bordigh. \). 139 = .lacohssa viscosa Gilib. FL lith. inch. pars 2, 30 (1785) ; Mœncli Metli. p. o86. Juin-octobre. — Pas rare dans les lieux pierreux et incultes des ré- gions montagneuse et alpine, où nous l'avons observé, sur silice et cal- caire, entre 900 et 2200 m, s. m. ; se retrouve au N. de la grande chaine, dans la plaine piémontaise. — « In montanis sterilioribus aridisve, vulgatissimus, in omni Liguria et agro nicœensi » de Not. l.c. ; vallon de rinferno ! I ** près Garessio ; commun sur les Alpes d'Ormea** (Ing. Cat. Mond. p. 66) ; entre Ormea et le col du Pizzo d'Ormea ! I ** ; vallée de Pesio ! ! **, en plusieurs localités ; çà et là sur les hautes mon- tagnes au-dessus de Bordighera ** (Bicknell 1. c.);Âlpes de Tende-: sommet du mont Saccarello ! !, forêt de Sanson près de la Briga ! !, cima di Gaurone! ! et vallon de Fontanalba ! I ; bords du Gesso à Cuneo ** 411140 6 FLORE DKS ALPES MARITIMES (Benedetti Cat. ms.i; vallon et col de la Madonna délie Finestre ! ! -; « in petrosis secus torrentes ad thermas Valderias a Bertero » (Bert. FI. it. IX, 215); descente du col de Salèses sur la Ciriegia ! !-; granges de la Brasque, massif du Tournairet ! ! * ; vallon de MoUières ! ! - ; bains de Vinadio!!**; mont Mounier!* (herb. Saint-Yves); haute vall. de la Tinée *: rochers de Valtibres près Saint-Sauveur !!, près d'Isola I !, Douanse ! ! près Saint-Etienne, vallons de Rabuons! ! et de Vens ! (herb. Saint-Yves), entre le Pra et Salzo Moreno! ! ; haute vall. du Var*: Saint-Martin d'Entraunes ! (Reverchon in herb. Burn.), Estengl! aux sources du Var; cluse de Saint-Auban! ! *. — Cette espèce, qui se retrouve dans les Basses-Alpes, est rarissime dans le département du Var; elle y a été découverte le 19 juin 1912 par E. Ja- handiez, aux env. de Comps, près de nos limites occidentales. lO»». Seueeio silvatieus L. Sp. éd. 1, p. 868 (17o3) ; Ail. FI. ped. \V> 725: (le Nol. Hep. \). 487; Gr. Godr. FL Fi. II. IH : Anl. FI. Al p. mar. p. 218 = .Jacohêea sikatica Mœnch Meth. p. 386 (1794). Juillet-août. — Rare ou peu observé. — Bois et taillis de la région montagneuse. — Commun aux env. de Mondovi ** (Ing. Cat. MoniJ. p. 66) ; taillis découverts au-dessus des chalets d'Auterigo ! ! **, en montant de Rezzo au mont Monega, calcaire, 1200-1300 m. (F. Cavil- lier leg., in herb. Burn. ; E. Wilczek leg., in herb. Univ. Laus.); Fontan" (Ard. 1. c); « abunde in Comitatu Nicaeensi, Liguria » AH. 1. c; Levens* et Tourrette * (Risso Hist. nat. II, 439). — Nul dans le Var et dans les Basses-Alpes. IIOO. s. liyiilus L. Sp. éd. 1, p. 867 (17o;î) ; Gr. Godr. FI. Fi: II, 112; Ard. FI. Alp. mur. p. 218. Exsicc. : Kralik pi. cors, wi 634 !; Bourg, pi. Corse no 240 ! ; Lo Jac pi. .sic. rar. n" 393 bis ! ; Soc. dauph. nos 448 ! (Gironde) et 448 bis ! (Hérault) ; Reverdi, pi. Corse 1878, u" 134! : Soc. rochel. 11" 4604!. Mars-juin. — Çà et là dans les lieux incultes et sablonneux des ré- gions littorale et montagneuse inférieure, dans la partie française de notre territoire. — De Vallauris au golfe Jouan ! (Consolât in herb. Burn.); entre la Chapelle Saint-Martin et Courmettes-sur-Loup! (Saini- Yves in herb. Burn.); Cannes! !, à la Croisette!!, à la Croix des Gar- coMPOsrr.t: 7 des I ! et à la Napoule I ! ; Grasse, à Saint-Jacques I (Goaty et Pons in herb. Burn.); très abondant dans le massif de l'EsterelI! et dans le Tanneron! !. — Nulle en Ligurie et dans les Basses-Alpes, cette espèce n'est pas rare dans le département du "Var! !. On a distingué, à l'intérieur de cette espèce, deux variétés. L'une [var. geniiiniis Gr. Godr. l. c. (1830) ; Rouy FI. Fr. VIII, 342 = S. nebrodensis DC. Fl.fr. IV, 162 (1805) ; non L.] doit posséder un port réduit, une glan- dulosité moindre et des calathides relativement pauciflores (20-25 fleurs). Dans l'autre [var. major Gr. Godr. I. c. = ^S". fœniciilaceus Ten. FI. nap. prodr. XLIX (1811) et FI. nap. II, 210, tab. 78 ; DC. Prodr. VI, 343] le port serait plus robuste, la glandulosité plus marquée et les calathides multiflores (:{()-4() fleurs). Mais ces caractères ne sont ni constants, ni concomitants. Nos échant. appartiennent plutôt à la var. major, mais il faut remarquer que les petits exemplaires microcéphales, que l'on trouve souvent pêle-mêle avec les grands, ont souvent une glandulosité aussi développée. En outre, les calathides sont de dimensions très variables sur les grands échant., les terminales étant très mul- tiflores, les dernières venues étant plus petites et relativement pauciflores. Nous ne pouvons, du moins dans notre dition, reconnaître dans ces variations des variétés dans le sens de races distinctes. IIOI. S. gallicus Chai.v ai). Vill. Hist. pi. Daupli. I, 371 (1786) et III, 230; de Not. Rep. p. 227; Gr. Godr. FI. Fr. II, 113; Ard. FI. Alp. mar. p. 218. Exsicc. : Billot no 1237 ! (Htes-Alp.); Boiu^g. pi. Esp. 1854, iio 2240! ; Bourg, pi. Alp. mar. ami. 1861 !, stib : S. gallicus ! ; F. Schultz herb. iiorm. no 79! (Drôme) ; Tod. 11. sic. nos 558 ! et 1180 ! ; Porta et Rigo it. hisp. 1879. no 1046 ! et it. II hisp. n° 275 ! ; Soc. dauph, no 2120 ! (Ardèche) ; Reverch. pi. Fr. 1886, 11° 209 ! (Alp. mar.) = S. squalidus Willd. Sp. pi. III, 1991 (1804) ; AU. Aiici. ad fl ped. u» 729*; Bert. FI. it. IX, 221: iiou L. = Jacobanthus gallicus Fourr. Cat. pi. Rhône p. 104 (1869). Mars-aoïjt. — Lieux cultivés, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse, de préférence sur terrains calcaires. — Env. de Bordi- ghera ** (Bicknell in litt.) ; abonde aux env. de Tende ! - (Burn. not. ms.); valCairos! !-; Fontan !- (Reverch. exsicc. cit.); très rare aux env. de Menton* (Ard. Cat. p. 19); rocher du Pied de Jacques prèsPeille! !*; col de Brans* (Ard. Fl. 1. c. ; Rchb. le. fl. germ. et helv. XVI, 37); cime de la Graial ! *, entre l'Escarène et Lucéram ; sommités du mont Férion ! ! *; Venanson* (Ard. Fl. 1. c.) ; « colles Nicseenses inhabitat, et frequens est in olivetis, et locis lapidosis, prœsertim prope Saorgio » AU. 1. c. ; «ex coUibus nicœensibus d Molineri in Bert. Fl. it. IX, 222 (sub : S. squalidus /3) ; «in agro nicseensi » MontoUvo in de Not. 1. c. ; 8 FLORE DES ALPES MARITLMES ravins aux bords de la Vésubie près Levens ! * (Bourg, exsicc cit.;; près du confluent du Var et de la Vésubie ! ! * ; le Giaudan ! ! * ; collet Saint-André sur Bonson ! ! * ; Antibes ! ! * ; Bouyon ! ! * ; Bézaudun ! * (Consolât in herb. Burn.); entre Gourdon et Cipièresl!*; entre Grasse et le Bar!!*; fréquent dans le bassin de l'Esteron**: versant N. du mont Cheiron!!, Sigale ! (herb. Saint-Yves), entre Sigale et les cluses du Riolan ! !, Aiglun ! (herb. Thuret), entre Aiglun et Vegay!!, le Mas II, Gars! (herb. Thuret); bassin moyen du Var*: Villars! (herb. Saint-Yves), Touet-de-Beuil ! (herb. Thuret et Saint-Yves), vallon inf. du Cians, vers Pradastié! (herb. Saint-Yvesj, Puget-Théniers ! !; bas- sin sup. du Var * : en descendant de la Roche Meubio sur Daluis ! !, et près de Saint-Martin d'Entraunes! (Reverch. in herb. Burn.l; Annot * (Reverch. in herb. Burn.). — Le S. (jallicus croit également dans les départements du Var et des Basses-Alpes. A. P. de Candolle avait distingué autrefois trois variétés à l'intérieur de ce type : a laxijiorus DC. [Prodr. VI, 346 (1837); Rouy FI. Fr. VIII, 339 = S. lajcijloras Viv. FI. lib. spec. p. oo, tab. H, fig-. 3 (1824)] à écailles du som- met du pédoncule peu nombreuses rapprochées en calicule à la base de l'invo- lucre, à lobes foliaires relativement larges; j3 difjîcilis DC. [1. c. ; Rouy 1. c. = .S', dtfjicilis Duf. in Ann. se. nat. sér. 1, V, 429, lab. 11 (182.o)] à involu- cre dé|)Ourvu de bractéoles caliculaires, à lobes foliaires étroits ; y exsqua- meiis DC. [1. c. ; Boiss. Vot/. bot. Esp. II, 330 = S. desq iiamat as W\\\i\. Enurn. hort. berol. Suppl. p. 58 (1813)], comme le précédent, mais à lobes foliaires plus larges et plus incisés, à capitules plus gros. Mais l'examen de matériaux abondants, provenant de toute l'aire de l'espèce, montre que ces caractères sont extrêmement variables, irrégulièrement concomitants, et ne peuvent servir à caractériser des variétés dans le sens des races. — Dans notre dition, les segments foliaires sont toujours étroits, mais la disposition des écailles pédicellaires est très variable. Senecio adonitlifoliiis Lois. FI. gall. éd. 1, p. 366 (1807) et éd. 2, II, 239, tab. 19 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 114 ; Rouy FI. Fr. VIII, 338 = S. abrotunifo- lias Gouan Hort. inonsp. p. 440 (1768) ; non L. = S. tenuifolius DC. FI. fr. IV, 164 (1803) ; non Jacq. = S. artenu'siiejb/ius Pers. Si/n. II, 43.5 (1807) = Adonifjeron adonidifolius Fourr. Cal. pi. Rhône p. 104 (1869). Celte espèce est représentée dans l'herbier Burnat par un échanl. provenant soi-disant de Nice (« .M« Moufle» ex Durando). Si cette indication d'origine n'est pas due à une erreur d'étiquette, elle ne peut s'appliquer qu'à un échant. cultivé. Le .S', adonidifolius est une espèce très calcifuge du S.-W. de l'Europe (France et Espagne), qui ne dépasse pas le Rhône à l'Est; elle est étrangère à la flore spontanée de notre dition. co.MPOsir.i-: 1) tt^ 110«. S. Jacohsva h. Sj). éd. 1, p. 870 (17.">:{); lliids. Fl.aaijl. <>d. 1, p. ;il6; AU. FI. peu. iio 730; de Xot. Hep. p. 227; Kocli Sz/jt. éd. 2, p. 427; Gr. Godr. FI. Fr. II, Mo; Bickiif^II FL liordii/k. p. I.i!) = Jncol/œa oidgaris G;t'rtu. De fruct. H sem. II, 445 (1791); Mœiicli Mctli. \\. .■)H7 = Senecio Jacobsea siibsp. S. Jacobsea Rony FI. Fr. VIII, 336 (1903). Les S. .lacobxn, erraticiis et aquaticiis ont été envisagés de faisons très dif- férentes. Des observateurs consciencieux et en général peu suspects de sé{)arcr superficiellement des groupes mal définis, tels que Bertoloni, Koch, Grenier et Godron, Boissier, Ascherson, par exemple, les ont séparés spécifiquement; d'autres — tels (jue Gaudin, M. G. Beck, M. Rouy — les ont réunis en une seule espèce collective. Pour trancher celte question d'une faron convaincante, il faudrait faire une revision de tous les éléments de ce grou[)e de Séneçons, ce qui n'est pas possible dans le cadre de cette flore. D'une façon générale, et en faisant abstraction de certains cas douteux souvent explicables par l'hybridité, nous estimons que ces trois espèces sont suffisamment distinctes pour ne pou- voir être réunies : c'est le cas en particulier dans notre dition. Nous en donnons ci-dessous des descriptions détaillées, ainsi que du -S. erucifolias dont les va- riations glabrescentes sont souvent confondues dans les herbiers avec l'une ou l'autre des trois espèces eu question. Plante bisannuelle ou vivace à rhizome court, tronqué, cylindrique, portant des radicelles allongées. Tige dressée, cylindrique-striée, verte ou rougeàtre, glabre ou subglabre, rameuse et parfois faiblement aranéeuse dans sa partie supérieure. Feuilles vertes ou rougeàtres, glabres ou subglabres, les basilaires et inférieures péliolées, obovées-oblongues, lyrées-pennatifides ou Hh pennatilo- bées, à lobe terminal irrégulièrement incisé-denté ; les moyennes et supérieures sessiles, auriculées-laciniées à la base, pennatipartites, à segments étalés, bi- trifides et dentés, à lobules séparés par des sinus arrondis. Calathides attei- gnant env. 6-8x7-10 mm. en section longitudinale (sans les ligules), disposées en corymbe composé assez dense sur des pédoncules dressés-ascendants et raides ; involucre hémisphérique à bractées linéaires-oblongues, glabres ou subglabres, vertes et trinerviées sur le dos, scarieuses sur les bords, rétrécies sous la pointe courte pourvue d'une tache foncée, à bractéoles externes du sommet du pédoncule subulées, appliquées, beaucoup plus courtes que les in- volucrales. Réceptacle à alvéoles déprimés, entourés d'un rebord saillant et égal. Fleurs du rat/on ç ou sub Q ligulées (manquant parfois) : corolle pour- vue d'un indûment analogue à celui des fleurs ^ , à tube haut d'env. -2 mm., cylindrique, à ligule d'un jaune vif, étalée, longue de .5-7 mm., large de 1,0-3 mm., irrégulièrement 4 dentée, parfois entière, à dents ogivales, à ner- vures séparées du bord de la dent par un champ marginal ; style à branches cylindriques, longues d'env. 0,8 mm., faiblement papilleuses sauf au sommet pourvu d'une touffe de poils balayeurs arrondis et un peu enHés à l'extrémité. Fleurs du disque ^ tubuleuses : corolle à tube cylindrique, insensiblement et faiblement élargi dans sa partie supérieure, long d'env. 4 mm., pourvu exté- rieurement de poils massifs bisériés, à extrémité arrondie, à cellules apicales çà et là sécrétrices, plus nombreux à la l)ase et au sommet du tube, à o lobes 10 FLORE DES ALPES MARITIMES oîçivaux, hauts de 0,8 mm., à nervures strictement marg-inales (pas de champ marg-inal) ; élamines à anthères linéaires, longues de 2 mm., brièvement saa^'if- tées à la base, à auriculcs très étroites et aii^uës bien plus courtes que la lan- guette apicale de l'anthère, et atteignant env. le '/s de l'anthéropode', à antlié- ropode haut d'env. 0,4 mm., élargi, renflé et arrondi à sa partie inférieure; style plus long que dans les fleurs $ , construit d'ailleurs sur le même type, mais à poils balayeurs apicaux plus abondants. Akènes arrondis-troncjués à la base, mesurant à la fin 2X0,4 mm. en section longitudinale, d'ailleurs hétéro- morphes : ceux du rayon glabres, ceux du disque densément couverts de poils de Nobbe allongés, ascendants, arrondis au sommet ; aigrette blanche, à soies longues de o-6 mm., à denticules aigus et très écartés. — On peut distinguer, dans notre dition, les deux variétés suivantes : Var. « typicus Bock FI. Nieder-Oesterv. p. 1222 (1893) = S. Jacobasa L. sensu stricto; Dt^. Pivilr. Vf, 3o0 (iucl. var. erucoides DC.); Jord. Cat. Dijon \). 30 (1848). Exsicc. : Billot ii" 46 ! (Alsace); Martin pi. env. Lyon 1831, sine n' ! ; Soc. daupli. n» 5417 ! (Htes-Alpes) ; Baldacci it. alban. tert. nolo8 ! ; Callicr iter taiir. Il, ii» 417! = S. neylectus^ Desv. Obs. pi. Angers p. 12'.) (1818) = S. nemoro.^us Sord. I. c. (1848); Cariot et Saint-Lag. FI. bass. moi/. Rhône p. 408. Exsicc. : Billot no 2082! (Rhône); Martin pi. env. Lyon 1831, sine n" ! := .hicobœa vnUjaris et neinorosa Fcnirr. Cat. pi. Rhône p, 104 (1869) =: Seni'cio Jacobœa (incl. var. ;3 nemorosus) Loret et Barr. FI. Monlp. p. 337 (1876) = S. Jacobœa var. montaniis Vidal ap. Magnier FI. sélect, no .'Î983 ! (1897) = S. .Tacobœn var. campi'stris, erucoides et nemorosus Rom\ FI. Fr. VllI, 336 (1903) = i'. Jacobsen y. erucoides Finri et Pa(»l. FI. anal. 11. m, 213 (1903). Mai-septembre, suivant l'altitude. — Lieux pierreux, bords des champs, haies, etc., des régions littorale, montagneuse et alpine infé- rieure, sur calcaire et silice. — Indiquée aux env, de Mondovi par Inge- gnatti {Cat. p. 66) et de Guneo** par Benedetti (Cat. ms.), mais nous n'avons rencontré dans ces deux localités que les S. erraticm et aqua- ticus, à l'exclusion du S. Jacobiea. — Rio Incisa, au-dessus de Bug- gio ! ** (Bicknell in herb. Burn.) ; lisière des champs à Beuil ! *, cale, 1500 m. (Vidal in herb. Burn.); près d'Isola ! * (herb. Saint-Yves); prairies calcaires près de Bossuénigos ! ! *, vall. de la Koja (Tinée), 1800 m. ; Saint-Etienne de Tinée ! * (Consolât in herb. Burn.), au val- lon de Demandols ! ! *; haute vall. du Var*: bois du Longeron au- dessus de Saint-Martin d'Eutraunes ! ! ; Entraunes! (Vidal in herb. Burn.) ; col du Buis ! ! *, entre Briançonnet et Entrevaux : entre Auri- 1 Voy. Bcauverd in Bail. soc. bot. Genève II, 213 (1910). 2 C'est évidemment celte espèce qui est mentionnée par M. Rouy (1. c.) sous le nom de « S. gracUis Desv. ». coMi'Osn. !■; 1 1 beau et Pégomas! ! * ; près du pont de Tournon sur Siagne ! ! * ; les Châtaigniers!!*, commune du Tignet; massif du Tanneron, au som- met de la Gaete ! ! * ; massif de l'Esterel* : vallon de Mourrefrey, entre le Gratadis et la Sainte-Baume! !. — Le S. Jacohœa est signalé dans les départements du Yar et des Basses-Alpes. Feuilles inférieures et moyennes tout au moins àsegments relativement larges. Calathides hautes d'env. 8 mm., larges de 8-10 mm. (sans les ligules). — L'examen sur le vif d'une colonie riche en individus du ^S'. Jacobiea var. fi/pi- cas montre un polymorphisme qui dépasse de beaucoup le nombre des variations que l'on a cru pouvoir distinguer à titre de variétés, ainsi qu'en témoignent les « espèces » que Jordan a continué à distinguer après 1848 sous des noms restés inédits (S. uinbraticola iov&.,S. herbivayiis Jord., etc.). Aucune d'entre elles ne saurait pour nous avoir la valeur d'une race. Plusieurs des distinctions faites par les auteurs sont d'ailleurs dues à des erreurs d'observation. Il en est ainsi, par exemple, pour les var. heterophi/llns et homœophijllus Wimm. et Grab. \_Fl. Si/es. II, 2, 1.52 (1829)], la seconde se distinguant de la première par des feuilles pinnatifides sur toute la longueur de la tige. Or, à l'anthèse, les feuilles basilaires et les caulinaires inférieures sont, dans le S. Jacobiea, très souvent desséchées ou détruites, ce qui peut donner lillusion de l'homœophyllie chez celles qui restent. En réalité, les feuilles basilaires et les caulinaires inférieures sont toujours ± difFérentes des cauli- naires supérieures. Le S. Jacobiea var. typicus se présente souvent sans ligules périphériques [5". Jacobsea var. discoideas L. Sp. éd. 2, p. 1220 (176.3) ^ S. Jacobiva var. Jlosculosiis DC. FI. fi\ IV, 163 (1803) = S. flosculosiis Jord. 1. c. p. 30 (1848). Exsicc. : Billot no 1012! (Isère); Martin pi. env. Lyon, ann, 1831, sans no ! ; Soc. dauph. no 1258! (Ain); Magnier fl. sel. no 3042! (Isère) = Jacobiea Jlosculosa Fourr. Cat. pi. Rhône p. 104 (1869) =S. nemo- rosiis var. discofdeiis Koehl. in Bail. soc. rochel. XXIV, 13 (1902). Exsicc. : Soc. rochel. no 4892!]. Cette variation apparaît parfois sur des calathides isolées d'un individu pourvu d'ailleurs de calathides à fleurs rayonnantes; elle est reliée dans d'autres cas à la forme normale par des échant. à ligules réduites. Schultz Bip. [in.4re/i. de F/o/-e(1836) p. 187] a montré que cette, varia- tion régressive n'est pas constamment héréditaire. Ouel(|ues auteurs (Xeilreich. Beck, Rouy) ont envisagé le S. Jacobiea var. canipeslris Schlecht. [F/, bevol . I. 436 (1823)] comme synonyme de notre var. ti/piciis. mais c'est là une erreur. Schlechtendal réunissait en une seule espèce les S. eriicifoliiis, Jacobiea et aqaaticus ; sa variété est décrite comme étant à « achaeniis undique hirtis », ce qui ne s'applique pas au S. Jacobsea^ mais au .S", eriicifolius. Var. /3 pseudo-gallicus'. Jusqu'ici seulement la localité suivante: Massif du Tanneron, au Castel de Guiol ! ! * au N. des Adrets, garigues du versant E., silice, 1 Folia basalia inferioraque anthesi destracta, caulinaria média superioraque segmen- torum laciniis liuearibus, elongatis, peraagustis, distantibus, habitu S. gallicam refe- rentibus. Capitula quam in var. a minora, sect. lona-. (ligulis exclusis) cire. 6 X ' mm. l'a FLORE DES ALPES MARITIMES 400 m. s. m., 8 juin 11)13 (Fr. Cavillier in herb. Burn. ; herb. Saint- Yves) Feuilles bnsilaires et inférieures détruites à l'anlhèse, les moyennes et supé- rieures à sci^-menls 1res divisés en lanières allongées, écartées, linéaires, don- nant à la plante un port qui rappelle celui du S. gallicus. Calathides sensible- ment plus petites que dans la var. a, mesurant env. 6X7 mm. en section longitudinale (sans les ligules). — Curieuse variation, méritant une étude ultérieure in situ, dont les l'euilles ont des divisions notablement plus étroites que les variations de la var. a décrites sous les noms de S. neglecfiis Desv. et S. Jacobxa var. eraroides DC. « 103. Seneeio erratieus lioit. Rnr. Uni. pi. dec. III, 62 (1810) et FI. il. IX, i>;}7: Kocli Sijit. cd. 1\ p. 428: dé Not. liep. p. 228; tîr. Godr. FI. Fr. II, Uo; Ard. FI. Alp. mar. p. 218; Bicknell FI. Bordkj/i. p. 139; Polak in Oi'sterr. bot. Zeilschr. XLVI. 168-172 (1896). Exsicc. : Billot no 1894 ! (Vendée) ; Heliq. Maill. u» 1316! (Vendée) ; Miclialel pi. Jnra no 26 ! ; Soc. danph. no 4927! (Loire); Reverdi, jd. d'Aiulal. 1887, no 138!; Lo Jac. pi. sic. rar. n" 184!; Tod. 11. sic. 110 982! ; Ross herb. sic. no 32 ! = 5. « barbarese fûliis » Krock. FI. sil. II, 2, 421 (1790) = S. Barbarœfolius Rôhl. Deutscld. FI. éd. 2, II. 4.o8 (pro syn., 1812) = S. aiiuaUcns a bnrbarseifollus^ et /3 erncoidrs AVinini. et Grab. FI. SU. II, 2, loi (1829) = S. barbarseifolius Wimm. FI. Schlea. p. 229 (1840) ; Scbolz in Oesten: bot. Zeitschr. XLIX, 284-291 et 327-336. Exsicc. : Baldacci it. aiban. ait. no 13")!: Galber 11. siles. exsicc. nos 212! et 213! ; FI. t'xsicc. auslro-hung. no 1808! = S.Jacobœa var. erniticus Neilr. FI. Nieder- Oesterr. p. .367 (1859) =Jaco6«a erralicn Fourr. Cal. ijI. Rhône p. 104(1869) = 5. Jacobsea var. bavbnreœfolius Fiori et Paol. FI. anal. II. III. 214 (1903) = S. Jacobsea subsj). (Kjualicu^ << forme » .S. erralicus Ronv FI. Fr. VIII, 3.37 (1903). Juillet-septembre. — Lieux frais et humides des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine piémonlaise. — Env. de Mondovi ** : entre Roccalorte et Raslello! !, route de Mondovi à Cuneo! ! et entre Ghiusa di Pesio et Peveragno ! ! ; çà et là sous les oliviers aux env. de « Le nom donné à cette espèce par Krockor est en réalité une courte phrase et ne peut être conservé, comme l'a le premier correctement fait observer Ascherson [FI. Brand. I, :?iO (18(54)]. La comparaison faite par Kerner [in Oesterr. bot. Zeilschr. XXI, 265 (1871)] et par M. Scliolz (op. cil. p. i85) avec la crase usuelle (.VAesculu.e glabre ou ylabrescente, très rameuse dans son tiers supérieur. Feuilles pennatiséquées ou bipennatiséquées, à sei^ments et lobes lancéolés, entiers ou dentés, à dents acuniinées et écartées, le terminal non ou à peine dift'érent des autres, acuminés^ distants, les latéraux séparés par de larges sinus arrondis, vertes sur les deux faces, glabres ou presque g-labres. Calathides disposées en un corymbe polycéphale très lâche, à pédoncules divergents, parfois presque étalés ; bractées involucrales glabres ou glabrescentes extérieurement. Cette race remarquable est reliée à la var. genuinus par des échant. à carac- tères ambigus (Tende ! — . Reverchon leg. ; entre iMalaussène et le confluent du Var et de la Tinée ! ! * ) ; on serait tenté sans cela de lui donner une valeur systématique supérieure. Elle se raj)proclie à certains ég^ards de la var. %'iritlnlu» Rouy [FI. Fr. VIII, ;î34 (190:}) = S. lu'ridulus .Martr.-Don. PI. crit. dép. Tarn I, 27 (1862) et /'/. Tarn p. 349] (jui présente aussi des calathides écar- tées les unes des autres, et les rameaux de l'inflorescence ± étalés, ainsi que des feuilles glabres ou subglabres, mais ces dernières sont larges, à lobes nombreux, le terminal beaucoup plus large dans les feuilles inférieures. Var. 7 thalassiophilus -. 1 Caulis !îlal>er vel glabrescens, trienle superiore sa^pius valde ramosus. Folia pinna- lisecla vel bipinnalisecta, sc2;mentis lobisque lanceolatis, acuminatis. distantibus, inte- çris dcntalisve, dentibus acuminatis distanlibusque, terminali a laleralibus vix vel non diverse, lateralibiis sinibus late rotundatis separatis, utrinque viridia, giabra vel fere iflabra. Capitula in corymbuin polycephalum laxutn disposita, peduncuiis divergenlibus, luinc fere divaricatis, involucri bracteic exlus glabr» vel g-labrescentes. - Caulis rig'idns, ans^uiosus, inferne hirtulus, valde ramosus, ramis dimidio supe- riore elon^^alis. Folia firmula pinnatisecta, ambilu ovato-oblong;a, supra tenuiter pu- bescentia subtus pubescenti-hirlula cinerascentia, se^^'mentis laleralibus oblongis, sub- iulegris vel irreirularitfr et parum incisis, approxiinatis, terminali sœpius latiori, omnibus oblusiusculis mucronatisque, in f'oliis superionbus anguslioribus apice subacu- minatis. Capitula quam in var. ijenuina majora in corymbum polycephalum amplum laxumque disposita, ramis pedunculisque divergenlibus, subdivaricatis, nunc fere palulis ; involucri bracteœ extus puberulije. CdMI'itSIT I-: lî) Golfe Jouan ! 1 *, entre AiUibes et Cannes, 6 nov. 1887, leg. E. fiiir- nat. — A rechercher. Tige aiii^uleuse, ± hérissée dans sa parlii; inférieure, très rameuse, à rameaux alloni^és dans la moitié supérieure. Feuilles à pourtour ové-oblonç, finement pubescentes à la page supérieure, brièvement pubescenles-hérissées et d'un vert cendré à la page inférieure, pennatiséquées, à segments latéraux oblongs, subentiers ou faiblement et irrégulièrement incisés, rapprochés^ le terminal souvent plus laroe, tous obtusiuscules et mucronés dans les feuilles inférieures et moyennes, plus étroits et plus acuminés dans les feuilles su|)é- rieures. Calatliides plus grosses que dans la var. n, écartées, formant un corymbe polycéphale très ample et très lâche, à rameaux et pédoncules diver- gents ou subdivariqués, parfois presque étalés; bractées iiivolucrales briève- ment pubescentes extérieurement. — Variété relativement macrocéphale rap- prochée de la var. (/enuin/is par les caractères foliaires et de la var. fallax- par l'inflorescence. V,ir. 0 genuinus Gr. Godr. FI. Fv. II. lUi (18o0) =r s. erucifnUas var. communis Rouy FI. Fr. VIII, 334 (1903) = S. eriicsefolius « Ujpicus Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 214 (1903). Exsicc : Billot n" 141! (Alsace) : Soc. dauph. UOS4928 bis! (Saône-et-Loire) et 4928 ter! (Isère; oran. sub : S. ern- csefollus). Env. de Monaco!* (Durando in herb. Burn.); Nice!*, au col de Viliefranche (herb. Saint-Yves); Antibes!* (herb. Thuret); Bézau- dun ! * (Consolât in herb. Burn.; f. ad var. « vergens); Sigale I * (herb. Saint-Yves I ; Annot ! * (Reverchon in herb. Burn.); le Fugeret ! ! * près Annot. Tige d'un vert cendré, + aranéeuse. Feuilles à pourtour ové, vertes et fine- ment pubescentes à la page supérieure, aranéeuses-pubescentes et ± cendrées à la page inférieure, pennatiséquées, à segments latéraux oblongs, gén. incisés (au moins du côté basiscope), rapprochés, le terminal souvent plus large, tous obtusiuscules et mucronés, ou très faiblement acuminés. Calathides médiocres, couronnant des rameaux ascendants-dressés, formant un corymbe polycéphale assez dense; involucre ± pubescent-cendré au moins dans la région des brac- téoles. — Reliée par des formes intermédiaires avec les var. « et ^, cette variété est probablement la plus répandue dans notre dition. — Indépendamment des variations que présente la var. //enuinus dans l'appareil végétatif, on connaît une forme dépourvue de fleurs ligulées [S. erucœfolins var. discoideus DC. Prodr. VI, .50 (1837)], tandis que les échant. à ligules simplement réduites ont été distingués par DC. sous le nom de S. eriicxfolius var. breviligula- tus (1. c). Var. e latilobus Boiss. FI. or. III, 392 (187o); Rouy FI. Fr. VIII, 334 = 6'. brachyalm Jord. [Cat. Dijon p. 14 (1848) nomen iiudum] ap. Martr.-Don. 20 FLORE DES ALPES MARITIMES PL dit. dép. Tarn I, 27 (1862) et /•'/. Tan) p. 348. Exsicc. : Soc. daupli. no 4142! (Tarn) = S. erucifolim var. lemanianns Bi'i(i. in Ann. Conserv. et Jard. bot. Génère III. 122 (1899). Talus, lieux découverts sur la rive droite de la Roya près Vinti- mille!!**, 11 nov. 1887; lieux humides près d'Entraunes! *, ii sept. 1875 (Reverchon in herb. Burn.). — A rechercher. Tige d'un vert cendré, + aranéeuse. Feuilles à pourtour ové, d'un vert obscur et finement pubescentes à la face supérieure, pubescentes et grisâtres sur la page inférieure, à segments larges rapprochés, obtus et mucronuiés, les supé- rieurs confluant de plus en plus de façon à former avec le terminal un segment plus large ové-rhombiforme, grossièrement lobé. Calathides médiocres disposées en corymbe assez dense sur des pédoncules dressés-ascendants ; bractées invo- lucrales :4^ pubescentes-aranéeuscs extérieurement. — La var. taseonensis [= S. tasconensis Martr.-Don. PL crit. dép. Tarn I, 28 (1862) et FL Tarn p. 34it] avec laquelle M. Rouy (1. c.) identifie le S. erncifoliusvuv. lemanianns Briq. est, d'après la description et l'oris^inal de Martrin que renferme l'herbier Delessert, une plante bien différente, à segments foliaires inférieurs des feuilles moyennes écartés, séparés par de larges sinus arrondis, profondément incisés, à calathides plus petites disposées en un vaste corymbe très polycéphale. Nous n'avons pas vu d'originaux du .S', erucxfolias var. hjratus Lagr.-Foss. FL Tarn et Gar. p. 192 (1847) que Martrin (1. c.) suivi par M. Rouy (1. c), iden- tifie avec le S. tasconensis et n'osons pas nous prononcer sur cette synonymie. % X Seuecîo Xliuretii ' = S. calvescens Ard. FL Alp. mar. p. 219, sub : S. erucifolius (1867) ; Roux Cal. Prov. p. 290 ; non Mor. et de Not. (18;{9) = S. Cineraria X erucifolius !. Né dans les cultures de la villa Thurel à Antibes! ! *, où Thuret et Bornet le firent récolter à M. E. Burnat, le 9 juin 1871. A rechercher. — Cet hybride, indiquée Montrieux (Var;Hanryet Huetap. Rouxl.c), a été récolté en 1913 le long du fossé de la route de Sainte-Maxime, quartier de Saint-Aygulf près de Fréjusl (Var), par M. C. Bertrand, instituteur à Roquebrune. Plante vivace, mais à axes aériens n'hivernant pas par la base (cas qui est réalisé par le 5. Cineraria), à tige verdâtre, + cendrée, mais non tomenteuse. Feuilles caulinaires moyennes et supérieures pétiolées (sauf les ultimes) à > A S. Cineraria ditfert axibus aeriis haud hiemanlibus, caule pagina inferiore folio- rum et involucro cinerascentibus nec spisse albo-tomentosis, pedunculis tenuioribus, capitulis minoribus, achacniis disci partim i)ubescenlibus ; a S. erucxfollo habitu, foliis et intlorcscentia S. Cinerariam praHer indumentum revocaatibus, capitulis magis cylindricis, radiis ach;enii glabris, lia^ulis brevioribus angustioribusque, corolia^ Q et staminum indole. Fertilitas poUinis et ach.TQiorum reducta. COMPOSIT.K 21 pétiole élargi, mais non aiiriciiic à la base, à pourtour ové, relativi'n)en( minces, molles, vertes et lâchement pubescentcs en dessus, densément pubescentes- grisàtres en dessous, pennaliséquées, à segments semblables à ceux du .S'. Ci- neraria, peu nombreux, les terminaux confluents. Calathides portées sur des pédoncules grêles, aranéeux-subtomenteux, grisâtres, disposées d'ailleurs en corymbe très polycéphale analogue à celui du S. Cineniria, relativement petites, mesurant env. 7-8 X 7-8 mm. en section longitudinale ; involucre à bractées ovées, brièvement rétrécies au sommet obscurément maculé, à marges scarieu- ses larges, à région médiane foncée, lancéolée, lî nerviée, grisâtre et aranéeuse- pubescente extérieurement; bractéoles apicales îles pédoncules subulées, atteignant de '/i à '/a de la hauteur de l'involucre. Fleurs construites sur le type de celles du S. Cinerarin, les périphériques Q à ligules courtes et étroites, les tubuleuses ^ à corolle longue de o-o,5 mm.; étamines à anthères hautes de 2,2 mm., à auricules basilaires plus développées que dans le S. eru- cifolins, à anthéropode renflé à la partie inférieure long de 0,5 mm. ; pollen à structure semblable à celle décrite (vol. V, 277) pour les Phaynalon, assez abondant, mais contenant, au moins dans certaines fleurs, une forte proportion de grains mal formés. Akènes du rayon glabres, ceux du distjue en partie couverts de poils de Nobbe, en partie glabrescents ou subglabres (tous glabres dans le S. Cineraria, tous pubescents dans le .S', erucifoliiis), en partie rata- tinés ou rétrécis dans la région équatoriale, et alors à semence avortée. — Un second échant. considéré par Thuret comme faisant retour au S. Cineraria, nous parait, au moins sur le sec, inséparable de cette dernière espèce, dont il possède la base frutescente hivernante des tiges, les feuilles bicolores, les axes tomenteux et les calathides. L'échantillon récolté aux env. de F'réjus par M. Bertrand, possède des tiges, pédoncules et bractées involucrales un peu plus floconneuses-tomenteuses que celui d'Antibes, mais en présente d'ailleurs tous les caractères, y compris la particularité d'avoir des tiges aériennes annuelles. Le X S. calvescens Moris et de Not. FI. Caprar. p. 130 (1839) est, comme l'a montré M. S. Sommier [in yiiov. giorn. bot. ital., nuov. ser., V, 123 (1898)] un hybride de la formule Cineraria X erraticii.<; \ Cet hybride est assez voisin, dans son apparence extérieure, du S. Thurelii, mais s'en distingue par les feuilles supérieures sessiles, semiamplexicaules et auriculées, l'inflo- rescence plus lâche, les bractées involucrales plus étroites et plus longuement acuminées, les bractéoles apicales du pédoncule beaucoup plus courtes. — M. Albert a brièvement signalé, sous le nom de X S. telonense Albert [in Albert et Jahandiez Caf. pi. vase. Var p. 2(36-267 (1908)] un hybride de la formule Cineraria X Jacobœa qui doit être assez voisin, dans son apparence extérieure, du S. calvescens; nous ne connaissons ce S. telonense que par les quelques mots qu'en a dits M. Albert. 1 Selon M. .Sommier [FI. arcip. tosc. p. 72 (1903)] on trouve dans l'île de Capraia les S. Jacobœa et erraticus, avec le S. Cineraria, tandis que le S. erucifolius n'y est pas siffnalé. 22 FLORE DES ALPES MARITIMES li06. lieneoio l'iueraria DC. Prodr. VI, 3oo (1837); de Xot. Rep, p. ;^â9: Gr. Gotlr. FL Fr. II, 116 : Ard. FI. Alp. mar. p. 219. Exsicc. : Billot nos 576 ! (Corse). oTObis ! (Pyr.-Or.) et 1713 ! (Aude) : Soc. daiipli. no 4926 ! (Aude): F. Schultz herb. norm. n» 2342! (Aude); Ross herb. sic. n» 145 ! = Cinerarla maritima L. Sp. éd. 2, |). 1244 (1763); Ail. FI. ped. no737 ; Bert. FL il. IX. 294: Bicknell FI. Bordigh. p. 138. Exsicc: Reliq. Maiil. no 661 ! (Aude) ; Kralik pi. cors, no 633! ; Bourg, pi. env. Toulon no 241 ! : Bourg, pi. Alp. mar. no loo ! = Senecio marUimus Rchb. in Mœssl. Hmidb. éd. 2. II, 1479 (1828) : non L. fil. (1781) =r Leucnseris maritimus Fuurr. Gnt. pi. Rhône p. 104 (1869). — Dans notre dition, seulement la race suiAante. Var. typicus Fiori et Paul. FL amiL IL IH. 2Io (1903) = .■<. Cineraïut DG., sensu stricto. Mai-juillet. — Fréquente sur les rochers maritimes depuis Agay'I* à Albenga ! ! **, — Remonte à l'intérieur jusqu'à 900 m. s. m., par ex. dans la vallée de la Roya, à Fontanl- (Heverchon), la Giandolal!-, Saint-Dalmas de Tende! I--et Tende !— (Boissier in herb. Burn.) ; col de Brouis- (Ard. I. c); entre Levens et Duranus!!*; confluent du Var et de la Tinée ! ! * ; rochers de Valabres ! !*, entre Saint-Sauveur de Tinée et Isola; Bouyon ! * et Bézaudun ! * (Consolât); Aiglun!!*: gorges du Var entre Daluis et Guillaumes! ! * ; Annot ! ! * (Basses- Alpes). — Très commune sur le littoral dans le département du Var! !, d'où elle remonte très loin à l'intérieur. Tii>e, pédoncules et involucres couverts d'un toiiientum blanc épais. Feuilles blanches-tomenteuses â la page intérieure, les inférieures lyrées-loiiées. les suivantes pennaliséquées, à pourtour ové, à sea^ments étalés, bi-trifuies, con- tractés dans leur moitié inférieure. Calathides mesurant env. 1 X 1 cm. en seclion loiif^-ituilinale. % llOÎ. S. ineaiius L. Sp. éd. 1, p. 869 (17:>3): Ail. FL p,',L w 726; Gr. Godr. FL Fr. II, 117: Ard. FL Alp. mar. p. 219: Cliodat in Bull. .m\ bot. Fr. XLl, sess. extr. CCCI (1891): Wilczek in Bull. soc. Miirilli. XXVII- XXVIII. 289-293 (1900) : Rouy FL Fr. VIII. 331. Exsicc. : Sieber it. al]., delph. no 83 ! (Htes-Alp.) : Billot FI. Gall. et Germ. n"o80 ! (Sav.): Huguenin exs. Sab. no 53! (Sav.): Reli(i. Maill. nos 610 ! et 610 a ! (Htes-Alp.) : Huet exs. pi. Eui-. med. sine n» ! (Alp. mar,.); Bourg, pi. Alp. mar. n» 154 ! : Ros- tanpedem. nol02!; Magnier tl. sel. no 2359! (Htes-Alp.): Bevercb. et Derbf-z |il. Fr. ann. 1886, n" 167!. coMPOsirr; 23 Juillet-août. — Gazons, pelouses rocailleuses, éboulis de la région alpine, où nous l'avons observé entre 2000 et 2800 m. Espèce calci- fuge (cristallin, grès, terrains décalcidés). — Fréquent dans le massif cristallin compris entre le col délie Finestre!!** et le col de Pourriac!!**. En dehors de cette région, nous l'avons vu des localités suivantes : Alpes d'Ormea**, à la Gima Ruscarina!!, à la Sella Revellil! et au €iapere di Seiras! ! ; haute vallée de Pesio**. sur la crête de Costa Rossa! et près des Gias Piano del Creuzo! (Bicknell); Alpes de Tende : Colla Rossa ! ! -; cima Marguareis ! ! **, et entre cette cime et le colle del Pas! !; cima délia Fascial !-; colle délia Perla!!-; lago délia ButTa près Limone!** (Ferrari); vallée de la Minière de Tende, entre les monts Macruera et Scandai!!-; col entre la vallée de la Minière et le val Fontanalba ! !-; col de Garbella ! ! **, entre Pallanfrè et Entraque; sommet de l'Abisso!!**; Punta di Peirafica ! ! ** ; col du Sabbione ! ! ** : mont Bego!!— ; monte Ray sur Entraque!** (Wilczek in herb. Univ. Laus.): massif du Mounier : entre le col de la Valette et Peira Blanca ! !*; vallée de la Stura**: sommet de la cima di Vaccia ! ! ; col délie Scolettas ! ! ; vallon de Stau ! ! : cima délie Lose ! ! près Argentera ; Alpes de Saint-Etienne de Tinée*: Pointe des Trois Hommes ! ! ; cime de l'Escalion I ! et entre cette cime et le col de Jallor- gues ! I ; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage* : col de Golombart ! ! ; col de la Moutière! (herb. Saint-Yves): cime de la Plate ! ! ; Tète du Cris- tel ! ! ; env. d'Esteng, aux sources du Var *: Roche Grande ! (Reverch. in herb. Burn.); vallon de Jallorgues ! (herb. Saint-Yves); col de San- guinière! !;TétedeSanguinerette! ! ; Tête de Gorgias! ! :montGarret! ! ; l'Eschillon! ! ; des tours d'Allos au Moulin Bertrand ! ! ; sommet de la Fréma ! ! * près Saint-Martin d'Entraunes: Aurent!* (Reverch. et Derbez exs. cit.); sommités au S.-E. du col de Lignin!!*. Ces deux dernières localités sont situées dans les Basses-Alpes. — Nul dans le département du Yar. Plante haute de Z-'M) cra., parfois S.'J-iO cm., à rhizome oblique, rameux émettant des tiges ascendantes, herbacées, incanes-tomenteuses. Feuilles basi- laires toutes pennatifides, à segments obovés, entiers ou crénelés-Iobulés au sommet, les primaires (souvent détruites à l'anthèse) d'un vert cendré, + cal- vescentes, les suivantes couvertes d'un tomentum court et blanc; feuilles caulinaires à pétiole graduellement réduit, à seg'ments linéaires, entiers ou étroitement incises-crénelés. Calathides petites, hautes de 5-9 mm., larsres d'env. o mm. (^sans les lio'ulesj, g-én. 1.3-:20 flores, portées sur des pédoncules ii4 FLORE DES ALPES MARITIMES i^rèles, à etitrenœuds de l'axe principal très courts, formant un corynibe poly- céphale assez dense et convexe; bractées involucrales 6-9, linéaires, blauches- (omenteuses extérieurement, maculées de brun au sommet obtus ou subobtus, longues de i-'\ mm., larges de 0,o-(),0 mm., contiguës à la base seulement. Fleurs du rayon ligulées § (manquant rarement) : corolle jaune à tube cylin- drique glabre, loni;- de 1-2 mm., à ligule ovée ou oblongue-ovée, atteignant jusqu'à oX2-."5 mm., le plus souvent 2-i denticulée au sommet, à nervures séparées des bords par un champ marginal ; style exsert, court, à branches cylin- driques, longues de 0,8 mm., graduellement renflées vers le sommet arrondi et pourvues sur le sommet de papilles courtement saillantes renflées en boule- Fleurs du disque tubuleuses ^ : corolle jaune à tube long d'env. o mm., étroitement cylindri(|ue dans son tiers inférieur, puis assez brus(|uement élargi- cylindrique, faiblement, insensiblement et longuement évasé, o lobée, à lobes ogivaux, hauts de 0,6-0,8 mm., pourvus de nervures strictement marginales, 1-2 lobes comportant en outre dans leur réii^ion supérieure un canal sécréteur médian; étamines à anthères linéaires, à appendice terminal ové et un peu rétréci à la base, pourvues à la base de deux très courts appendices aigus, bien plus courts que l'anthéropode, longues de 2 mm. (appendices compris), à anthéropode allongé, obpyriforme, long d'env. 0,6 mm., à cellules épidermi- (jues pourvues de parois épaisses et brunâtres sauf dans la région basilaire : style allongé, à branches cylindriques, longues d'env. 1 mm., larges de moins de 0,1 mm., renflées en massue au sommet, ± lisses sur la bande interne, à cellules un peu papilleuses du côté extérieur, s'allongeant vers le sommet et passant graduellement à des poils balayeurs allongés, épaissis-arrondis à l'extrémité, (jui recouvrent tout le sommet des branches. Akènes homom()rj)hes, hauts de i,5 mm., glabres ou glabrescents dans leur partie inférieure, pourvus dans leur partie supérieure de nombreux poils de Nobbe aigus; aigrette blanche longue d'env. 4 mm., à soies bi-trisériées, pourvues de denticules aigus et courts très écartés. Nous avons donné une description détaillée du S. //?ca/j«s parce t|ue nos prédécesseurs ont négligé d'en étudier les fleurs, lesquelles présentent des ditte- rences importantes par rapport à plusieurs types voisins, en particulier avec l'espèce suivante. Le 5". parvijlorus AU. [FI. ped. n" 727, tab. 38, tig. 3 (178o); de Not. liep. p. 220 ; DC. Prodr. VI, :{o6 = S. incanus var. parvijlorus Rouy FI. Fr. VIII, 332 (1903) = S. incanus a. typicus h ylabratus Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 216 (1903)] est fondé sur les échant. à fleurs presque toutes tubuleuses, présentant çà et là, dans l'une ou l'autre calathide, une ou deux ligules courtes et étroites. C'est le pendant des variations désignées sous les noms de discoi- deus, JIosculosus, etc., dans de nombreuses autres espèces du genre Senccio. Allioni attribue en outre à son espèce des feuilles plus profondément divisées, plus dentées, à divisions aiguës; mais, dans la figure d'Allioni, les feuilles basilaires manquent en partie, et le caractère foliaire en question est manifes- tement exagéré sur celles (|ui restent. — Le S. incanus varie beaucoup dans les dimensions et l'intensité de développement du tomentum foliaire : le 5". inca- nus var. andiiynus Rouy (I. c.) est fondé sur les grands échant. très tomenteux. COMPOSITE 25 Ce ne sont là que des variations individuelles et stationnelles. .M. Rony attribue à cette dernière «variété» des feuilles toutes inc.anes, mais les feuiilits basi- laires premières sont toujours virescentes même cbez les éciianl. les plus tomenteux^ seulement elles sont plus ou moins caduques et manquent souvent déjà à l'anthèse. t I108. Seiieeîo Persoonîi de Not. Rep. p. ±29 (1848) ; Bert. FL il. IX, "219. Exsicc. : Soc. d;iii[)li. iii'il.'JGl ! = i'. incanus \ar. italiens Pars,. Syn. Il, 4.3o (1807) ; Fiori et Paol. FL anal. II. III, 210 = S. « Pearsoonii » Cliod. iii Bull. soc. bol. Fr. XLl, sess. extr. CCCII (1894). Juillet-août. Très rare et endémique dans les Alpes marit. italiennes. — Rochers des régions montagneuse et alpine, où nous l'avons récolté, sur grès et calcaire, entre loOO et 2400 m. s. m. — Inalpibus maritimis Italiae (Persoon 1. c); in montibus di Nava (Berti in de Not. 1. c); habui ex alpinis Liguriae occiduae al Ponte di Nava a Rev. P. de Nigro (Bert. I. c); Alpes d'Ormea : Gastello di Quarzina ! ! au-dessus de Ponte di Nava (Groves in exsicc. Soc. dauph. cit.; Gentile in Penzig sélect, stirp. Ligur.; Gavillier in herb. Burn.); Alpe degli Archetli ! ! ; cima Ruscarina ! ! ; col du Pizzo ! I et Pizzo d'Ormea ! ! ; Sella Revelli ! ! ; entre le Pizzo d'Ormea et le Pizzo di Conolia ! ! ; haute vallée de l'El- lero : versant N. de la cima delle Saline! ! ; mont Frontè (Gentile ex Fiori et Paol. 1. c); mont Malto près Valdieri (J. Bail ex Fiori et Paol. 1. c). Plante haute de 8-20 cm., à rhizome oblique, rameux, émettant des tiges ascendantes, herbacées, incanes-tomenteuses. Feuilles basilaires toutes penna- tifides, à segments obovés, rarement en partie subentiers, le plus souvent assez profondément crénelés-lobuIés, les primaires (çén. détruites à l'anthèse) ± tomenteuses en dessous et virescentes à la page supérieure, les suivantes couvertes sur les deux pages d'un tomentum blanc plus épais que ce n'est en général le cas dans le S. incanus; feuilles caulinaires peu nombreuses, à pétiole graduellement réduit, à segments linéaires, entiers ou étroitement incisés-lobules au sommet. Calathides relativement grandes, atteignant env. IX 1 cm., gén. 20-.30 flores, portées sur des pédoncules épais, à entre- nœuds de l'axe principal très courts, formant un corymbe oligocéphale (1-7 céphale) assez lâche, convexe ou subconvexe; bractées involucrales 8-l"2, linéaires, à tomentum blanc extérieur très épais, non ou à peine maculées au sommet rétréci et subaigu, longues d'env. 4 mm., larges de 1 mm., contiguës dans leur moitié inférieure. Fleurs ligulées nulles (au moins dans les nom- breux échant. étudiés de toutes nos provenances). Fleurs tubuleuses $ : corolle d'un jaune orangé à tube long d'env. k-o mm., cylindrique dans le V3-Y2 infé- rieurs, puis insensiblement évasé, glabre extérieurement, r, lobée, à lobes ogi- 26 FLORE DES ALPES MARITIMES vaux-triangulaires, hauts de 0.6-0,8 mm., pourvus de nervures strictement marginales, tous ou presque tous les lobes comportant en outre un canal supérieur médian ± continu descendant fort bas dans la direction de la gorse: ctamines à anthères linéaires, à appendice terminal ové et un peu rétréci à la base, pourvues à la hase de deux appendices arrondis, extrêmement courts, longues de 1,8 mm. (appendices apical et basilaires compris), à anthéropode allongé, largement obpjriforme, long d'env. U,() mm., à cellules épidermiques pourvues de parois épaissies et brunâtres, sauf dans la réefion basiiaire; style allongé, à branches comprimées très épaissies-élargies, dès la base, longues d'env. 1 mm., larges de près de 0,3 mm., arrondies-tron(|uées et nullement renflces-claviformes au sommet, sublisses sur la bande interne, faiblement papil- leuses extérieurement, à poils balayeurs apicaux allongés, arrondis et renflés à l'extrémité, ceux du centre plus courts, ceux de la périphérie longs et disposés en couronne allongée de façon à former un ensemble tronqué. Akènes homo- morphes, hauts de 1,3-1.8 mm., assez densément couverts de poils de Nobbe ai^us, allongés et ascendants; aigrette blanche, longue d'environ ï-r, mm., à soies bi-trisériées aiguës, plus serrées et près de deux fois plus longues ([ue dans le S. incunus. Signalée sous une forme à peine reconnaissable par Persoon, cette espèce a été, bien à tort, confondue souvent avec le S. incaniis. De Notaris en a le pre- mier saisi les caractères extérieurs les plus saillants (tomentum plus épais, oli- gocèphale, calathides deux fois plus grosses, etc.). L'absence régulière des fleurs Ç ligulées contribue à exagérer la diff'érence de port entre les deux espè- ces. Ce qui est beaucoup plus grave, ce sont les caractères distinclifs tirés de l'organisation florale. Alors que le .S', incanus possède en commun avec les S. carnioliciis Willd., unijloriis Ail. et Cineraria DC. des fleurs $ à styles pourvus de branches ± grêles et renflées en massues au sommet, le S. Per- soonii présente des branches stylaires élargies dès la base, de calibre à peu près constant de la base au sommet, à poils balayeurs ajjicaux différenciés en une couronne longue et un groupe central court, de façon à offrir une apparence apicale tronquée. Ce caractère se retrouve dans le S. leacophylliis DC. des Cévennes et des Pyrénées orientales. Il n'y a d'ailleurs aucune confusion pos- sible entre les S. Persoon ii et leiicop/u/llas, ce dernier étant j)lus robuste, à divisions des feuilles basilaires sublyrées confluentes, |)lus amples, incisées- palmées, à corymbes polycéphales, à bractées involiicrales maculées au som- met, à fleurs du rayon Ç ligulées, à anthères plus Luges, pourvues d'un appen- dice apical allongé-étiré, etc. — Quand — ce qui est extrêmement rare — le corymbe du .S'. Persoonii devient monocéphale, il n'y a pas non plus de confu- sion possible avec le S. nnijlorus Ail. de la Maurienne, des Alpes Grées et du Valais : indépendamment de l'organisation du style des fleurs $ , ce dernier a des feuilles basilaires incisées-crénelées, un involucre très polyphylle, à brac- tées calvescentes avec l'âge, des fleurs $ périphériques à longues ligules, etc. En outre, MM. Wagner [Verf//eic/iend anatomisrhe l n/ersiichtinr/eii der Ach- sen der Galtnng Senecio, p. 110-112 (1899)] et Wilczek [in Bull. soc. Mnrilh. XXVII-XX\III, 289-29:5 (1900)] ont mis en évidence un caractère très remar- <|uable du .S", utiijloriis : le rhizome de celte espèce possède une moelle pourvue coMPOsn i: z > (J'une plage centrale (en coupe transversale) de scléréides. Cette plage manque au S. iiicaniis d'une faron constante. Nous avons constaté de même (pie dans !e .S', /'ersoonii la moelle du rhizome est formée d'éléments à parois non scié- ri fiées. Il est très remarquable de voir le e^roupe des espèces orophiles qui «çravite autour du S. Cineraria présenter deux membres endémiques et parallèles, en- core que très distincts, offrant des traits conmiuns dans l'oio-anisation tloralr, l'un dans les Pyrénées orientales et les Cévennes (.V. leiicophi/llus), l'autre dans les Alpes maritimes [S. Persoonii). L'endémisme du .V. Persooiui est beaucoup plus étroit que celui du S. leiicojihiflliis. Nous n'avons pas vu cette espèce en dehors du massif d'Ormea et de son voisinage immédiat. I^a seule exception serait constituée par l'indication du monte Matto de J. Bail (confusion d'échan- tillons?). Tandis que le S. incanns est un calcifuge prononcé, les .9. lencophijl- liis et Persoonii sont tous deux indifférents au sous-sol ; tous deux descendent aussi à des altitudes inférieures à celles du S. iitcaïuis. Seiieoio alpiniis Scop. FI. carn. éd. 2, II, d(34 (1772)^ Cinerai-ior/V/ paludosa Fourr. Cai. pi. R/iàne p. 104 (IBtiy). Celte espèce, indiquée par Ingeg-natli {Caf. p. (ïti) aux environs de Mondovi, n'a pas, à notre connaissance, encore été authentiquement constatée dans le ter- ritoire des Alpes maritimes tel que nous le comprenons. 1109. S. neinoreiisis L. Sp. éd. 1, p. he espère dans notre dition ipie sous la sous-espèce suivante : I. Siibsp. Fuelisii Dur. in de Wild. et Dur. Prodr.fl. belg. Phanér.\\.'T.\ (1899) = ^'. mri-acenicHs L. Sp. éd. 1. p. 871 (I7ri3), p. p. emend. Gouan FI. iJ8 FLORK DES ALPES MAKITIMES Mutisii. p. ;}(1:2 (17():|) l'I Hort.monsp. p. 'lU : Ail. FI. ped. n» 7:34; Vili. Hkt. pi. Unuph. IIK '2:V.\ ; Poil. imt. /»/. Pnlaf. II. itJO ; Scop. F/, wrn. où. â, II, KJo : W.illi-. iii Uniixa XFV, (J'io ; Godr. FI. Loir. II, 10 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 118; AnI. FI. .\lp. mur. p. 219; non Kocli, nec Rchb. = Jacobaea saracenica M.pnch Mdh. p. .'WS (1794) = Senecw Fachsii Gmel. F/, had. III, 444 (1808) ; de Nul. fi/'p. p. :228 : Uony FI. Fr. VIII. ii^l (sensu stricto) = S. commutatus Spenn. F/. /"/vV;. II, 323 (1826) = S. alpestris Gaud. F/, /le/y. V, 296 (1829) <'\('I. var. ^ = S. iwnorensis \ar. Fachsii Koch S/yn. ftd. 2, p. 4.'{0 (184.3) = S. Cacaliaster var. Gnielini Vis. FI. daim. II, 71 (1847) = Jacohsua Fachsii (>. .\. Mon. rH". P/?. CflMC p. 81 (1849) =: S. sarraceiùus Kern, in Oesterr. but. Zeit-schr. XXI, 26o (1871) = S. nemomnis Bicknell FI. Bordiffh. p. 139 (1896). Juillet-aoùt. — Lieux ombrageux et humides de la région monta- gneuse, sur silice et calcaire. — Nulle dans le Var, celte sous-espèce se retrouve dans les Basses-Alpes. Tige glabre ou faiblement pubescente. Feuilles glabres ou pourvues en des- sous d'une pubescence courte et disséminée, aUénuées ou rétrécies à la base en pétiole non ailé. Bractées involucrales glabres ou à poils glanduleux courts et disséminés. Ligules au nombre de 4-8, atteignant 8-12 mm. de longueur. — Dans notre dition les deux variétés suivantes. Var. a angustifolius Xeilr. = S, salicifolins Wallr. Sched. crit. p. 478 (1822) ^ S. commutatus var. oblongifolius et angustifolins Speun. FI. frib. II, o2o (1826) := S. saracenicus var. longifolius et angustifolius Wallr. in Linnœa XIV, 64o-646 (1840) = S. nemorensis var. angustifolius Neilr. FI. Wien p. 2o2 (1846) = S. saracenicus var. angustifolins Gr. Godr. FI. Fr. II, 118 (18o0) = S. serratifolias var. angustifolius Cariot et St-Lager FI. bass. moij. Wiône p. 471 (1889) == S. Fuchsii var. genuinus et angustifolius Rony FI. Fr. VIII, 322-323 (1903). Exslcc S. sarraceuicus L. : Relie]. Maill. noo98î (Belg.) : Piiel et Maille herb. 11. loc. France n» 245 ! (Aisne) ; S. sarracenicus Kern. : FI. exsicc. austro-hung. no 1812 ! (Anstr. sup.) ; Hayek FI. styr. no 96 ! ; 6'. Fuchsii Gmel. : Billot no 1238 ! (Donbs); Soc. dauph. nos 2119 ! (Rhonc) et 2119 bis ! (Htes-Alpes) ; Magnier 11. sel. nos 83! et 83 bis ! (Can- tal) ; S. nemorensis var. FucJisii Koch : Reliii- Maill. no 1318 ! (Belg.); S. sar- racenicus var. Fuchsii : Reliq. Maill. no 1374 ! (Aisne). Nos échant.: Mont-Galè ! ! ** près Garessio ; env. de Pieve di Teco** : descente des monts Prearba et Monega sur Pornassio!!; vallée de Pesio! ! **, près de la Chartreuse! !, dans le val Sestrera ! ! et près des Gias Serpentera! !; mont Aution!* (Reverchon); bois de la Fraccial^*" cuMi'osiT.i; 'i^i et de la Mairis!* (Consolât); bois du Boréon!- (herb. Thurel); près de Pallanfrè! ! **; bords du Gesso près de Va Idieri ville! !**; fréquente aux env. de Yaldieri bains! !**; vallée de la Stura**: entre Planche et Vinadio ! ! et entre Pietraporzio et Pontebernardo ! ! ; haute vall. de la Tinée*: la Serre! ! (vallon de Roja), près Saint-Etienne de Tinée! ! et entre Pont Haut et Yens! !. — Les localités suivantes, tirées de la bibliographie, doivent vraisemblablement être rapportées ici : in valle albingaumensi** (Traverso in de Not. 1. c); in sylvaticis supra Dol- cedo** (Berti in de Not. 1. c); San Remo** et Mont Ceppo** (Shuttl. in Huet Cat. Prov.'p. 76) ; abondante dans les bois à l'W. de Gola di Gota** (Bicknell 1. c); la Briga- (Ârd. I. c); Roquebillière* (Ard. 1. c); vallon de la Madonna délie Finestre- (Decrock et Goste Contrib. étude forêts provenr. p. 13); Santa Anna di Vinadio** (Ard. 1. c). Feuilles caulinaires moyennes oblongues-lancéolées, les supérieures long'ue- ment et étroitement lancéolées. Var. p ovatus = Jacobœa ovata Gcertn. Mey. et Scherb. FI. Wett. III, 1, 212 (1801) = Senecio ovatus Willd. Sp. pi. III, 2004 (1804) = S. sarracenicm var. latifolius Lej. Rev. fl. Spa p. 174 (1824) ; Wallr. in Linnasa XIV, 643 = S. cowmutatus var. ovatus Spenn. Fl. frib. IL o2o (1826) = S. Fuclmi var. ovatus DC. Prodr. VI, 3o.3 (1837) ; Rouy Fl. Fr. VIII, 323 = ^^ sarao'- nicus var. ovatus Gr. Godr. Fl. Fr. II. 118 (1830). Jusqu'ici seulement dans la localité suivante : bords d'un champ entre Limone et Limonetto! ! **, 13 août 1891. A rechercher. Feuilles caulinaires toutes plus courtes et plus larges que dans la var. v, ovées ou ovées-oblongues, plus brièvement acuminées au sommet, plus briè- vement contractées à la base, brièvement pétiolées, à indûment des tiges et des feuilles plus abondant. — Cette variété établit le passage à la sous-espèce sui- vante avec laquelle, en dehors de notre dition, elle est reliée par d'incontesta- bles transitions. — On ne peut conserver, pour notre var. ^, répithète latifo- lius, parce qu'il existe déjà un .S', ne/norensis var. latifolius Neilr., synonyme de la sous-esp. II, d'où une source de confusions possible [Règles nomencl. art. 51, 4°). II. Subsp. Jarquiuianus Dur. in De Wild. et Dur. Prodr. fl. belg. Plumer, p. 773 (1899) = S. ne/norensis L. Sp. éd. 1. p. 870 (1733): Jacq. Fl. auslr. II, 30, tab. 184 : Gaiid. Fl. Iielv. V, 299 ; Rchb. Fl. exe. n» 1388 : Kern, in Oesterr. bot. Zeitschr. XXI. 266 (1871). Exsicc. : Billot n» 1013 ! (Vosges) = Jacobœa nemorensis Mœnch Metb. p. 387 (1794) = Senecio germa- ;;0 FLORE DKS ALPES MARITLMES meus Wallr. Sclied. rrit. p. 476 (1822) = Farobasa ueitiureasis Colla Hort. ripul. Api>. 111, 36 (1827) = Senecio frondosus Tausch iii Si/tl. nitisb. II, 252 (1828) = >•. alpeslris var. sessilifolius Gaud. FI. helv. V, 296 (1829) = S. .lacquiiiiainis Hclih. FI. exe. w 1587 (1831); Godr. FI. Lorr. Il, 11 ; Gr. tiodr. FI. Fr. Il, 119. Exsicc. : F. Schultz lierb. iiorm. nov. sit. n» 1127! (Vosges) = S. fontanus Wallr. in Limiaea XIV, 647 (1840) =: ^'. nemorensis \ar. genuinus et odorus Kocli Syii. éd. 2. p. 430 (1843)= S. nemorensis var. lati/ulius Neilr. ^7. Wien p. 251 (1846) = S. CacaUaster var. Jacquini Vis. FI. daltn. 11, 71 (1847) =^ S. serratifoliua var. Jacijuiuianus CariotetSt-Lager FI. bass. moy. Rhône p. 471 (1889) = S. Fuchsii subsp. Jacquinianus Rony FI. Fr. VIII, 323 (1903). Tige pubescente. Feuilles ± velues-pubescentes à la page inférieure, toutes relrécics en pétiole ailé, à nervures des ailes se prolongeant sur la tige, la mé- diane plus saillante; les supérieures sessiles-embrassanles. Bractées involucrales pourvues d'une pubescence crépue lâche. Ligules généralement au nombre de ."), rarement 6-8 [f. octoglossus Hayek FI. Sleierm. II, 572 (1913) = S. oclo- (jlossus DC. Prodr. Il, :5.5l (18.37) = S. nemorensis var. octoglossus Koch Sijn. éd. 2, p. 4:50 (1843)]. — A rechercher dans les bois montagnards et sub- alpins. % t IIO. Seuecio Doria L. S.ijst. éd. 10. p. 1215 (1759) et S/), éd. 2, p. l->il ; Ail. FI. ped. ii" 735; de >"ot. Rei). p. 487 ; Gr. Godr. FI. Fr. II. 120; \v^\.FL Alp. mar. p. 219 = S. altissimus Mill. Garden. Dict. éd. 8, no 9 (1768) = S. carnosns Lanik FI. fr. II, 131 (1778) == Jacobœa Doria G;ertn. Mey. etScherb. FI. W'ett. III, 1, 214 (1801)= Doria vera Foiirr. Cat. pi. Rhône p. 104 (1869). .luin-aoùl. Rare. — Bords des eaux, prairies humides de la région montagneuse inférieure (nos échant. récoltés entre 700 et 1000 m. s. m.), sur calcaire et silice. Jusqu'ici seulement dans la partie fran(,'aise de notre territoire. — Mont Cheiron (Ard. 1. c.) ; bords des ruisseaux en descendant du Pas des Meuniers sur Puget-Théniers ! ! ; Yegay ! !, à la cascade, et entre Yegay et le Mas! ! ; bords de l'Esteron, vis-à-vis du Mas! ! en allant à Thorenc; Annot! (Reverchon in herb. Burn. ; herb. Saint-Yves) ; col de Toutes Aures ! ! entre Annot et Yergons (Basses- Alpes). — Se retrouve dans le département du Yar. ^ llli. S. SoronicumL. Syst. éd. 10, p. 1215 (1759); Ail. FI. ped. 11- 736 ; de Xot. Rep. p. 228 ; Rony FI. Fr. YIII, 327 ; Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 218 = Solidago Doronicum L. Sp. éd. 1, p. 880 (1753). — Dans notre dition les deux sous-espèces suivantes : coMi'osir I-; ,'{1 I. Subsii. eu-noronieuiii = S. Doroiilcuiti \j., soiisu stricto; Vill. Hist. pi. Daiipli. III, i.VA : (inii.l. FI. helv. V, 300 ; (ir. Godr. FI. Fr. II, 121 ; Ard. FI. Alp. mur. p. 219; Bicknell FI. BorUùjh. p. 139 = Doronicum kel- veticum Mill. Garden. Dict. éd. 8. ii» 3 (1768) =: Arnica Doronicum Beiitli. Cat. Pyr. p. 61 (1826): iioii HcIiIj. = Crociseris Doronicum Koiirr. Cal. pi. Rhône p. 104 (1869) ^ Senecio tomcntosus (^jiriot et St-Lag. FI. bas.s. moij. Hhnne p. 470 (1889). Juin-août. — Bocherset pelouses des régions montagneuse et alpine, depuis les Alpes d'Âlbenga ! ! au col de la Maddalena ! !. — Nous l'avons observée, sur calcaire et silice, entre 1200 et !:2600 m. s. m. Descend exceptionnellement jusqu'à 800 m. (par ex. au monte Nero ! !, à la limite des régions littorale et montagneuse). Se retrouve dans les Basses-Alpes. Tioe épaisse, raide. Fouilles de forme très variable, gén. dures et coriaces. Bractées involucrales linéaires-lancéolées, aiguës ou acuniinées ; bractées api- i.ales du pédoncule étroitement linéaires, plus rarement lancéolées, formant un calicule qui égale ou dépasse même les bractées involucrales. Fleurs du rayon ligulées au nombre de 12-20, à ligules gén. d'un jaune orangé. Les variétés distinguées ci-après ont, au moins en partie, un caractère provi- soire analogue à celui des membres que nous avons reconnus (vol. V) à l'inté- rieur de V Erigeron alpinmn subsp. alpinuin. Mous man(juons de renseigne- ments précis sur leur degré de constance en culture ou sur leur degré d'héré- dité. Certaines d'entre elles se présentent en colonies avec toutes les apparences de véritables races. Dans ces conditions, il serait imprudent d'opérer des réduc- tions ou des suppressions prématurées. On peut distinguer : Var. a glabratus Hegetschw. et Heer FI. Schw. p. 831 (1840) =::S. Doro- nicum var. vulgaris Rony FI. Fr. VIII, 327 (1903). p. p. Exsicc. : Bourg. Alp. de Sav. n» 129 ! ; Billot no 1478 ! (Bavar.) ; Magnier tl. sel. no 1714 ! (Cantal) ; FI. exsicc. aiistro-luuig. n» 1800 I! (Tyr.). Nous ne l'avons vue jusqu'ici, dans notre dition, que dans la localité suivante : rochers herbeux du Castello Icevolai !!- (Alpes de Tende), calcaire, 2200 m. s. m., 31 juillet 1901 (leg. Briquet et Cavil- lier, in herb. Burn.). — A rechercher. Tige glabre ou presque glabre, raide, gén. simple. Feuilles basilaires et infé- lieures oblongues-allongées, étroites, longuement atténuées en pétiole à la base, termes et coriaces, à dents saillantes et serrées un peu dures, vertes, subgla- bres ou glabres à la fin, les premières conservant pourtant toujours un léger et court duvet le long de la nervure médiane à la page inférieure; les cauli- naires lancéolées, sessiles, atténuées à la base, acuminées au sommet, cuspi- H2 FLORK DES ALPES MARITIMES dées-dcnlées, les supérieures subulées très réduites. Inflorescence monocéphale, plus rarement 1-.1 céphale. Calathides médiocres, mesurant env. 4,.") X 1>^ cm. (sans les lig-ules) en section longitudinale ; bractées apicaies du pédoncule linéaires, virescentes, à indûment ciliolé-hérissé faible cl clairsemé. Ligules mesurant env. 1,5 X 0,3-0,5 cm., d'un jaune orangé. Le .S". Doronicum var. vulgaris DC. [Prodr. VI, ;^o7 (1837)] est constitué par un mélange de formes différentes. Le caractère « glabriusculus imo inter- dum glaber » se rapporte à notre var. a; le caractère « foliis parcim dentatis » lui est étranger [M. Rony (1. c.) dit pour sa var. vulgaris « feuilles nettement dentées »] ; enfin le synonyme « Ger. Galloprov. t. 7 » se rapporte à la sous- esp. Gerardi. Le nom CandoUéen ne peut donc être conservé {Règles no//iencl. art. ol, 'to). Var. p contractus Rony = S. Doronicum var. contrnctus cl var. pseudo- Gerardi Rony FI. Fr. VIII, ;iâ7-:{:28 (1903). Exsicc. : Siober it. alp. delph. no 84 ! (Htes-Alp.) ; Billot no 3111 ! (Htes-Alp.) ; Reliq. Maill. n» 94 ! (Htes- Alp.) ; Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1861, n» 334 ! : Soc. dauph. n" 4143 ! (Htes- Alp.) ; Reverdi, pi. de Fr. 188G, n» 166 ! (Alp. mar.) ; Rigo it. ilal. quart. 1898, no 412! ; FI. bavar. exsicc. no 442 !. Pelouses et rochers herbeux des régions montagneuse et alpine, depuis les bassins de l'Ellero et de la Roya à l'E., jusqu'à et y compris ceux du Var et de la Stura à l'W. Tige raide, gén. simple, rarement glabrescente ou subglabre, le plus souvent pubescente-floconneuse. Feuilles basilaires, au moins en partie, à limbe ové ou ové-obloog. H- brusquement contracté en pétiole à la base, à serrature gén. plus faible et plus irrégulière que dans la var. a, les caulinaires inférieures plus étroites, oblongues-lancéolées, contractées à la base en pétiole largement ailé, les supérieures lancéolées-sessiles, les ultimes subulées, toutes gén. pubes- centes-subiloconneuses, surtout à la face inférieure, plus rarement glabres- centes. Inflorescence monocépbale, plus rarement 1-3 cépbale. Calathides rela- tivement grandes, atteignant 2 X 2-3 cm. en section longitudinale sans les ligules ; bractées apicaies du pédoncule linéaires, virescentes et ± velues-cilio- lées ou blanches-floconneuses. Ligules gén. d'un jaune orangé, très rarement d'un jaune plus pâle, atteignant 2-2,5 X 0,2-0,5 mm. Cette variété est de beaucoup la plus répandue de toutes, non seulement dans notre dition, mais encore dans l'ensemble de l'aire du S. Doronicum. Le carac- tère le plus constant réside dans la forme des l'euilles basilaires, les autres ca- ractères étant sensiblement plus variables. Parmi les nombreuses variations de cette variété, on peut distinguer les suivantes plus saillantes, d'ailleurs reliées entre elles par tous les intermédiaires possibles. 1. f. normalisa. — Tiges ± velues-floconneuses, au moins à la face inférieure ' Caulis, saitem parle infrriore, +; pubescenli-araneosus ; f()lia+ pube«ccnli-araiieosa, sallein in patrina inferiore pdiolisqiie : brarlea; peduriculares apicaies et involucri sffpius cinerascenles. COMPOSIT.E 33 et sur les pétioles ; bractées pédonculaires apicales et involucrales ç^én. |Sfrisâ- tres. — Les échant. réduits, à feuilles plus amples et plus brièvement pétiolées, paraissent représenter la var. /jseiKto-Gerardi Rouy. Nos localités : col de Tende!'- (Âlioth in herb. Burn.) ; mont Urno !! - ; env. de Breil- : mont Mangiabo I! ; Il Prajet !! **, en des- cendant du col délie Finestre à Entraque ; Passo di monte Colomb!** (herb. Thuret) ; entre Yenanson et Saint-Dalmas de Valdeblore!! * ; entre le Tonrnairet et la cime de la Combe! * (herb. Saint-Yves); extrém. sup. du val Ciastiglione !! — : massif du Mounier*: Yignols!, Portes de Longon ! et Bloc isolé ! (herb. Saint- Yves) ; entre Launes et Quartier!!* (env. deBeuil) ; éboulis de l'Enchastrayes, versant E. !!** ; Salzo iMoreno!!* ; désert de Saint-Barnabe près Saint-Martin d'En- traunes ! * (Reverchon in herb. Burn.). '2. f. calvescens^. — Se rapprochant de la var. glabratas par les tiçes et feuilles fflabrescentes. Nos localités : mont Mangiabo ! !- près de Breil ; vallée sup. de la Gordolasca !!— ; mont Clapier !! - ; col de Fremamorta 1! ** ; val Cias- tiglione !!— ; bergerie du lac de Yens ! *, vall. sup. de la Tinée (herb. Saint- Yves). 8. f. odonfotas'^. — Comme la forme normal is, mais à serrature foliaire ro- buste. Nos localités: Sella Piastra !! **, entre les vallées de l'Ellero et de Pesio ; mont Ventabron!!- près Breil ; env. de Beuil * : Tète de Gia- rons !!. 1. f. leacocephaliis"'. — Comme la forme 1, mais à bractées pédonculaires apicales et involucrales couvertes d'un tomentum aranéeux blanc. Nos localités: vallon de Saoute près la Chartreuse de Pesio!** (herb. Thuret), et entre la Chartreuse et Limone!!** ; montagne des Muntis sur Fonlanl- (Reverch. pi. de Fr. no 166) ; col de Tende** (Fiori et Paol. 1. c.) ; env. de Saint-Martin Vésubie : cima del Bel- letz!!-; col du Fer !!** et *, entre la Stura et la Tinée; haute vall. du Yar* : mont Saint-Honorat !! versant E. o. f. tonienfosiis =: Lepicaune tomentosa Lap. Abrég. Ptjr. p. 481 (1813) = Senecio Dornnicum var. fomentosas DC. Prodr. VI, :î,57 (1837), p. p. : Fiori 1 Ad. var. a caulibus foliisque calvescentibus. 2 Ut in forma 1, sed foiia robustius et reçulariiis serrata. 3 Ut ia forma 1, sed bracleis peduncularibus apicalibus et involucri tomento albo araneoso obtectis. FLORE DES ALPES MARITIMES 3 34 FLORE DES ALPES MARITIMES et Paol. FI. anal. II. III, 218 = S. Doronicum var. nireo-lomenlosus et var. arachnoideo-Jloccosus Heg. et Heer FI. Scliw. p. 831 (1810) =r .S'. Doronicum var. uulgai-is subv. lomeulosus Rouy FI. Fr. VIII, ;{:27 (1903). — Tiges et feuilles ± blanches -tornenteuses-aranéeuses, l'indument s'étendant plus ou moins aux bractées involucrales. Nos localités : vallée de l'Ellero, au-dessus de Rastello I** (Ferrari in herb. Burn.); col de Tende!** (herb. ïhuret) ; près de Beuil!* (herb. Saint-Yves) ; prés du col du Ferl!**, versant italien. La var. coniracliis offre en outre des passages à la var. y (formes à cala- thides moins volumineuses), à la var. o (formes 2-3 céphales) et à la var. s (for- mes robustes à feuilles caulinaires plus amples et moins fermes). Var. 7 microcephalus '. Alpes d'Albenga ** : versant N. du monte Nero !! près Zuccarello, à 800 m. s. m. — A rechercher. Tige raide, gén. simple, assez grêle, lâchement et brièvement floconneuse- grisâtre. Feuilles basilaires au moins en partie ovées-oblongues, brièvement atténuées ou un peu contractées en pétiole à la base, les autres étroitement oblongues-allongées, fermes et coriaces, à dents serrées et bien marquées au moins dans la partie inf. du limbe, à indûment subfloconneux court surtout dé- veloppé à la face inférieure, d'un vert-grisâtre; les caulinaires inférieures oblon- gues-lancéolées, étroites, atténuées en pétiole ailé, les supérieures subulées. Inflorescence monocéphale, rarement 2-3 céphale. Calathides petites, mesurant env. 1-1,2 X 1-1,3 cm. en section longitudinale (sans les ligules); bractées apicales du pédoncule linéaires, lâchement hérissées-subfloconneuses et grisâ- tres, ainsi que les bractées involucrales. Ligules d'un jaune doré, réduites, me- surant env. 1-1,3 X 0,2-0,3 mm. — Cette curieuse petite race est remarquable par la petitesse relative des calathides, lesquelles ne dépassent guère en volume celles du S. Doi'onicuin subsp. rutlienensis (= S. rathenensis Mazuc et Timb. :=. S. Doronicum « forme » S. Rutlienensis Rouy) de i'Aveyron et de la Cha- rente inférieure, cette dernière d'ailleurs facile à distinguer â ses feuilles plus membraneuses, longuement et insensiblement atténuées à la base, à serrature évanescente, la disposition ombelli forme des calathides dans les échant. poly- céphales, les ligules d'un jaune pâle, etc. La basse altitude à laquelle croit le N. Doronicum var. microcephalus au monte Nero est aussi remarquable ; elle fait partie, sur cet avant-poste rapproché de la mer, d'une colonie abyssale de plantes alpines dont les représentants les plus saillants sont les Saxifraga cœ- sia L. et Pedicalaris gijrojle.va Vill-. • Var. /3 foliorum forma et indumeiiti indole affinis, diftcrt autem, praHer gracili- tatem totius planlœ, calathidiis parvis secl. lonj^. tantum 1-1,2 X 1-1,3 ciri;, - Voy. à ce sujet: Briquet Le développe nient des Jlores dans tes Alpes occidentales, avec apefi^u sur les Alpes en général. [Résultats scient, du Congrès internat. But. Vienne 1903, p. 165). coMPOsni-: 35 V;ir. 8 polycephalus 1)G. Prodr. VI, ;{o7 (18:17); hoiiy Fl. Fr. Vffl, :i2« = >'. iiarrclieri (ioiuiii lllnstr. |». 08 (177;{) = S. montnnns F^anik Fl. fr. II, i:{0(1778). Nos localités : mont Gniè!!** près Garessio ; Alpes dOrmea**: monls Antoroto !! et Ciapere di Seiras ! (Wilczek in herb. Univ. Laus.j ; Alpes de Hezzo** : monls Monega !! et Fronlè !! ; Alpes de Tende** : col de Giuriaccio sm* Limone ! (Renier in herb. Bnrn.) et col de Tende ! (herb. Thnret) ; vallon de Nandeubis!- près Saint-Martin Vésubie (herb. Thuret) ; bassin sup. de la Slnra ** : vallon de Ferrière !! ; bassin sup. de la Tinée* : Pas de la Cavale ! (herb. Sainl-Vves), Saint- Dalmas le Selvage ! (herb. Thuret) et vallon de Jallorgnes ! (Saint- Yves in herb. Burn.); au-dessous des Ai^niilles de Pelens!! * (f. ad var. laricetorum vergens) ; rochers au-dessus du lacd'AlIos !! * (Basses- Alpes). Tig-e raide^ rameuse dans sa partie sup., robuste, gén. plus leuillée que dans la var. précédente, lâchement et brièvement pubescenle ou pubescente- subfloconneuse. Feuilles basilaires premières ovées ou ovées-oblongues, con- tractées en pétiole, les suivantes oblongues-allongées, longuement atténuées à la base, les caulinaires oblongues-allongées, rétrécies en pétiole ailé, les sui- vantes sessiles-embrassantes plus étroites, les ultimes lancéolées, puis subulées, toutes fermes et ± coriaces, à serrature évanescente, parfois presque nulle, rarement plus marquée, d'un vert grisâtre, lâchement pubescentes-subflocon- neuses, parfois calvescentes. Inflorescence corymbiforme-polycéphale (3-9 cé- phale), à pédoncules allongés et grêles. Calathides médiocres, mesurant env. 1,0-2 X 2 cm. en section longitudinale (sans les ligules) ; bractées apicales du pédoncule linéaires, lâchement et brièvement hérissées-ciliolées, subflocon- neuses, le plus souvent grisâtres. Ligules d'un jaune doré ou orangé, parfois aussi d'un jaune plus pâle, mesurant env. 2 X 0, 3-0,4 cm. — M. Rouy attri- bue à cette variété un calicule égalant env. les ^/s du péricline ; Gouan a dit : « squamœ... exteriores (seu quae praebent calyciilain)... longitudine fere calycis ». Nos échant. montrent en effet des bractées apicales du pédoncule à peine plus courtes, aussi longues ou un peu plus longues que les bractées involucrales, comme dans les autres variétés de la sous-esp. eii-Dornniciun. Cette variété présente, comme la précédente, diverses variations en partie parallèles à celles de cette dernière. Parmi celles-ci, nous devons en mentionner une (f integralis ') remarquable par les feuilles toutes entières ou presque entières, les premières obovées, longuement atténuées à la base, les suivantes oblongues-allongées, les tiges divisées déjà vers le milieu, polycéphale, à pédoncules allongés, à calathides médiocres et à involucre cendré. 1 Habilu Hieracii vogesiaci, caule foliato saîpe jam a medio ramoso polycephalo, involucre cinereo, foliis omnibus integris vel fere integris, basilaribus obovatis basi in petiolum extenuatis, caulinaribus oblongo-elona;atis. 36 FLORE DES ALPES MARITIMES Var. £ laricetorum*. Grêles entre le Tournairet et la Tête de SiruoI !I *, sous les mélèzes, cale. 2000 m. s. m., 20 juill. 1905. — A rechercher. Tig'e robuste, élevée, a,én. simple, grisàlre-ou blanchàlre-floconncuse dans sa partie inférieure, flasque et g-Iabrescente dans sa partie supérieure. Feuilles basilaires iiremières à limbe ové-arrondi, tronqué ou subcordé à la base, les suivantes ovées et contractées en pétiole ailé dans sa région supérieure, les caulinaires inf. à pétiole largement ailé, les suivantes sessiles-embras- santes, largement ovées à la base, acuminées au sommet, les ultimes 1-2 réduites et lancéolées-subulées; toutes ± membraneuses, minces, vertes, cal- vescentes, à serrature nulle ou très évanescente. Inflorescence monocéphale. Calathide volumineuse, mesurant env. 2X2 cm. en section longitudinale (Sans les ligules) ; bractées apicales du pédoncule largement linéaires ou lan- céolées-linéaires, lâchement et brièvement hérissées-subfloconneuses, ± grisâ- tres. Ligules d'un jaune vif, mais non orangé, atteignant 2 X 0,3-0,5 mm. — C'est là une forme extrême très remanjuable et qui, lorsqu'on la compare par ex. à la var. glahratiis. semble à peine appartenir à la même espèce^ mais elle est reliée à la var. |3 par des variations de cette dernière qui s'en rapprochent beaucoup. Nous avons observé également dans les mélézaies sous les Aiguilles de Felens !!*, vers 1800 m. (Briquet leg. 22 jul. 1898) une forme 2-3 céphale, intermédiaire entre les var. (ariceforiim et pnlijceplinliis. 11. Siibsp. Cwerardi = S. Dmonknm var. vulgaris p. p. et var. rutundi- foitm p. p. DC. Prodr. VI, 3o7 (1837) = S. lanatus Lee. et Lam. Cat. pi. cputr. p. nt (1847) ; non Scop. = -S. Gfravdi Gr. Godr. FI. Fr. II, 122 (1850) ; Ard. FI. Alp. mar. p. 219. Exsicc. : Soc. dauph. n° o2o7 ! (AveyroH) ; Soc. étudi' 11. franco-helv. n» 1316! (Ariège); Soc. rochel. ii» 5064! (Aveyron) ^= Crocisi'ris (ierardi Fourr. Cal. pi. Hhôiu' \^. 104 (1869) := Senecio Dorunicum « forme .) S. Gerardi Rony FI. Fr. YIII, 328 (1903). Mai-juin. — Sous-bois, pelouses et rocaillesdes régions montagneuse et suhalpiiie, où nous l'avons observée entre 1000 et 1800 m. d'altitude sur terrains calcaires. Localisée dans la partie française S.-W. de notre dition. — Haute plaine de rochers entre Vence et Goursegoules! (herb. Thuret) ; Goursegoules! (Gonsolat in herb. Burn.) ; versant N. ' (^aulis robustus, elatiis, int'ci-ne cincrcus, araneoso-|iiibesccns, supcrne c^labrescens Haccidiisqiie, monoccphalus acI submonocephalus. Folia basilaria primaiia ovato-rolun- datH, basi Iruiicata vcl subcordata, sequciUia ovala in petiolum siipenie alalum con- tracta, caulinaria inferiora petiolo laie alato praîdita,.sequenlia sessili-ainpleclentia, basi late ovata, ullima 1-2 reducta, lanceolato-subulala ; omnia membranacea, haud coriacea, viridia, calvcscentia, serratura évanescente. Capitula inag-na, sect. long. cire. 2 X - cm. ; bractoa> ])eduniuli apicales laie lineares vel lanccolato-linearcs, laxe et breviter hirto- subfloccosa+cincrea. LigiiUv laete ItitCcT, ncc crooeœ, superficie cire. 2 X 0,3- 0,5 mm. coMPosn !•: 37 du mont Cheiron ! !; Canssols ! (Consolai), à la montagne de Caran ! ! ; Canaux!!; montagne deïhiey!!; Ibrél de Funeirel, entre Thorenc et le Mas ! ! ; montagnes de Thorenc ! !, de Bleine ! !, de l'Andibergne ! (herb, Saint-Vves) et de Gonrdon sur Seillans! ! ; moulin du Pin près Séranon!!; env. de Soleilhas: sommet de Picogu ! ! et montagne de Teillon ! ! ; mont Vergons près Annot(?j, leg. Reverchon, in lierb. Burn. : versant S. du mont de la Ghens !* (herb Haubert ; Albert et Jahand. Cat. Var p. 265). — Se retrouve dans le département du Var ; à rechercher dans celui des Basses-Alpes, près de nos limites. Tig-e plus molle (jue dans la sous-esp. I. Feuilles ± membraneuses et molles. Bractées involucrales linéaires, longuement acuminées ; bractées apicales du pédoncule lancéolées-linéaires, formant un calicule qui atteint de Y» «"•'^ "A du péricline, mais toujours plus court que lui. Liçules d'un jaune paille, attei- gnant env. 1,0 X 0,2-0, .5 mm. — Nos échant. présentent, en outre, les carac-. tères suivants : Tig^e simple, parfois rameuse dans la partie supérieure, tomen- teuse-tloconneuse dans la région inférieure, glabrescente ou glabre dans la partie supérieure. Feuilles basilaires premières à limbe ové-arrondi, subcordées, tronquées ou brusquement contractées à la base en un pétiole lâchement tomenteux-floconneux, les autres gén. ovées ou ovées-oblongues, contractées ou atténuées en pétiole à la base, les caulinaires inf. oblongues-allongées, rétré- cies en pétiole ailé, les caulinaires moyennes lancéolées embrassantes-sessiles, les ultimes subulées ; toutes à indûment floconneux dans la jeunesse, ± calvescentes avec l'âge, à serrature faible ou évanescente. Inflorescence mono- céphale, çà et là 2-;î céphale. Calathide plus ovoïde-cylindrique que dans la sous-esp. I, à bractées pédonculaires apicales et involucrales lâchement tomen- teuses-tloconneuses dans la jeunesse, souvent calvescentes avec l'âge. Cette sous-espèce est essentiellement caractérisée, par rapport à la précé- dente, par la brièveté des bractées « caliculaires ». Bertoloni {FI. it. IX, 247) a exagéré d'une fa(;on évidente quand il a dit du calicule chez le 6'. Doi-onicum « squamis longitudinis variae, nunc calathum aequantibus, aut etiam supe- ranlibus, nunc dimidio, vel triplo brevioribus ». Mais il n'en est pas moins vrai que la longueur de ces bractées n'est pas aussi constante que le croyaient Grenier et Godron. Tous les autres caractères de la sous-esp. Gerardi apparais- sent isolément dans l'une ou l'autre des variétés de la sous-esp. eii-Doroniciiin. D'autre part, l'analyse comparée de la fleur chez les 6'. Doroniciun et Gerardi ne nous a présenté dans ses détails aucune différence appréciable. Si l'on pèse l'ensemble des caractères le plus souvent concomitants, la distribution géogra- phique horizontale et verticale, l'écologie — qui sont bien différents de ceux du S. Doronicum subsp. eii-Doroniciim pris dans son ensemble — on sera amené à voir dans le S. Gerardi plus qu'une race, une remarquable sous- espèce du groupe Doronicum. — Le S. Doronicum subsp. Gerardi a déjà été reconnu et figuré dès 1761 par Gérard {FI. gallopror. p. 196, tab. VU). Nous ne pouvons admettre avec Gautier {FI. Pijr.-Or., p. 227) que le S. Gerardi 38 FLORE DES ALPES MARTLMES soit synonyme du 5". liurrelieri Gouan, car la figure de Gérard et la descrip- tion très précise de Gouan s'y opposent. A. P. de Candolle (Proilr. VI, 3o7), puis M. Rouy (/'V. Fr. VIII, 3^8) citent le S. rotiimlifolius Lap. [Aùrég. Pi/r. p. 517 (1813)] l'un comme synonyme du S. Doronici/m var. roliindifoliiirn DC, l'autre comme synonyme du S. Gerarrli Gr. Godr. Mais cette dernière interprétation nous paraît fautive, car Lapeyrouse décrit sa plante comme glabre, à feuilles pourvues de « dents nombreuses aiguës inégales » et signale sa plante dans une station alpine des Pyrénées Ariégeoises comme fleurissant très tard (août), ce qui ne cadre nullement avec le S. Doronirum subsp. Gerardi, dont la floraison est bien plus précoce. Nous ne connaissons que par la description le S . Gerardi var. i)oli/cephalns Lamotte [Prodr. _fl. pi. renir. p. 3;t8 (1881)] auquel M. Rouy (op. cit. VIII, 329) donne comme synonymes les .S'. Aronicurn Arv.-Touv. et .S', corbariensis Timb. et n'osons pas porter un jugement sur ces formes, mais nous ne pou- vons distinguer le n" S2o7 de la Soc. dauph., échanl. bicéphale attribué par l'auteur précité à cette variété, de plusieurs de nos provenances. 1119. Seueeio iiitegrifolius Cbiirv. Man. herh. Suisse p. !2il (1811) = Othonnu inteyrifotia L. Sp. od. 1, p. 92o (IToli) = Cineraria alpinu \ay. integrifûlia L. Sp. éd. 2, p. 1243 (1763) = C. campestris Retz. Obs. bot. I, 30 (1779) = C. alpina Ail. FI. ped. n" 738. tab. 38. fig. 2 (178o) = C. integri- folia With. Bot. arr. Brit. éd. 2, i». 920 (1787-93) = Senecio campestri.^ DC. Prodr. VI, 361 (1837) ampl. ; Rouy FI. Fr. VIII. 317 = S. anrantiacnn Gr. (iodr. FI. Fr. II. 123(1850); Cariot et Saiiit-Lag. FI. Ixiss. moi/. Rhône p. 472. Espèce calcicole des prairies alpines et subalpines. Rhizome court, tronqué, oblique, portant une tige dressée, fistuleuse, sim- ple, haute de l.'i-oO cm. Feuilles molles, à indûment très variable, ainsi que le reste de la plante; les basilaires ovées, ovées-oblongues ou oblongues-spatulées, obtuses au sommet, atténuées ou contractées en un pétiole ailé, gén. court ; les caulinaires oblongues-lancéolées, atténuées à la base ; les supérieures ses- siles, linéaires-lancéolées ou linéaires, non élargies à la base; toutes gén. entiè- res, rarement sinuées-dentées ou sinuées-crénelées. Calathidcs disposées en corymbc ombelliforme simple 2-9 céphale (e.xceptionnellemeDt monocéphale), à pédoncules non sdlonnés, dressés à l'anthèse, parfois très courts, largement hémisphériques; bractées involucrales très nombreuses, lancéolées-linéaires nu linéaires, acuminées. contiguës dans leur '/s ou Y2 inférieurs. Fleurs du rayon ligulées $ (manquant parfois') : corolle glabre à tube étroitement cylindrique couri, haut d'env. 2-3 mm., à ligule de dimensions variables, largement linéaire, arrondie ou 2-i denliculée au sommet, à nervures séparées des bords par un ï .S', nuraiitùicns ,3 Jloscalosus DC. Prodr. VI, ;ît)2 (1837); S. campextris subv. dix- cuideiis Houy FI. Fr. VIIF, 319 (19l)3), etc. — C'est un état non liéréditaire phitôt qu'une sous-variété ou une forme. coMi'OsiT.i:; ;j 1^^ toutes ces espèces présentent les unes par rapport aux autres de nombreuses différences de détail qui avaient échappé à nos prédécesseurs. \JA. nilida est caractérisé, entre autres, par la structure du style O dont les branches sont dilatées-soudées à la base. Bertoloni (1. c.) a décrit les fleurs de l'.l. nilida comme «villosa-», tandis que Boissier [FI. or. III, 375) a dit : « ^. nilida Bertol. = lanala Koch Sun. non W. flosculis glabris ab utra(|ue (^1. lanala W. et A. cancasica W.) dif- fert ». Cette dernière erreur, venant de la part d'un bon observateur, montre à (|uel point l'analyse des détails floraux laisse encore à désirer chez les Compo- sées. En réalité, les corolles de l'^l. nilida ont des lobes densément velus exté- rieurement, le tube ayant une tendance mar(|uée à la glabrescence ou à la gla- bréité, surtout chez les fleurs ^ . S'il y a des chances pour que 1'^. lanala se retrouve ultérieurement dans notre dition, cela est bien moins probable pour 1'^, nilida qui présente deux aires distinctes, dont l'une comprend les Alpes apuanes et l'autre le versant S. des Alpes orientales, depuis la Valteline ius([u'aux montagnes de Bellune. ^-Wt^. ArtemîsîaglaeîalîsL.Sp.ed.â.p. 1187(1763); Ail. F/. />ed. no 617, tab. 8, f. 3 ; Gaiid. FI. helv. V, 226 : Gr. Godr. FI. Fr. II. 128 ; Ai lobée, à lobes ogivaux, hauts de 0,3 mm. ; étamines à anthères ellipsoïdales-lancéolées, hautes de 0,y mm. (tous appendices compris), à languette apicale ovée, ± obtuse au sommet, haute d'env. 0,2 mm., à appendices basilaires sétacés atteignant presque 0,2 mm., à anthéropodes un peu rétrécis de la base vers le sommet, atteignant à peine 0,2 mm. de longueur, un peu plus larges que les courts tilets; style long de 0,.5 mm., à branches recourbées à la Hn, longues d'env. 0.7 mm., épaissies vers le sommet qui est tronqué et cilié de poils balayeurs allongés à extrémité arrondie. Akènes obovoïdes, glabres, atteignant à peine 1,.^ mm. à la maturité. Certains échant. ont des capitules plus longuement pédoncules [.4. glacuilis 58 FLORE DES ALPES MARITIMES var. iimbdlifonnis Rouy FI. Fr. VIII, 290 (1903)] ce qui fait pai'aître le corynibe lâche par comparaison avec le faciès habituel de ce dernier {A. glu- cialis var. congesia Rouy I. c.) ; d'autres offrent une ou deux calathides axil- laires supérieures plus longuement pédonculées [AU. FI. ped. tab. 8, fig. 3 = A. glacialis var. intermcdia Gaud. FI. he/r. V, 226 (1829) ; Rouy I. c. = A. elegans Jan ex Bess. in Bull. soc. nal. Moscou IX, 104 (1836)]. Ce ne sont pas là des variétés, mais des états individuels manifestés par des échant. isolés. Le no 1467 de l'exsiccata Magnier attribue à la var. umbelUformis par M. Rouy (1. c.) offre dans nos collections, conformément à ce qui vient d'être dit, des échant. appartenant à la « variété » congesta. UA. umbelUformis Lamk a été attribué par A. -P. de Candolle [Prodr. VI, 124 (1837)], avec un!, et par M. F'ritsch (I. c.) comme synonyme à 1*^4. mutellina (laxa), tandis que Grenier et Godron (1. c.) et M. Rouy (I. c.) l'ont attribué à VA. glacialis. Nous ne trouvons pas, dans le texte de Lamarck, des éléments suffisants pour tran- cher cette question, d'ailleurs d'un médiocre intérêt. i"i* •!• X Arteinîsia Seileri F. (». Wolf [lu Act. soc. Iiclv. se. nat. LXXV, 196 (1892) et in Bull. soc. Murith. XXII, 33 (1894), nouien et] ap. Magnier Scrinia XIII, 324 (1894). Exsicc: F. Schultz lierb. norm. no 2953 ! (Valais); Magnier 11. sel. no 3288 ! (id.); Ikeifl. herb. norin. no3o24! (id.) — A. Chanousii Xacc, A. cognensis Petitmeng., A. Bourcieri Petitmeng., et .4. Vaccarii Petitmeng. p. p. ap. Vacc Cat. pi. vase vall. Aoste p. 379 (1909) = A. glacialis X mutellina F. 0. Wolf 1. c. = .4. glacialis X laxa. Sources du Var* : Rochers de la Tête de Gorgias près Esteng! !, 2000-2000 m., 31 juillet 1911, en compagnie des A. glacialis et la.ra (Briquet et Cavillier, in herb. Burnatet in herb. Saint-Yves). Souche cespiteuse à tiges robustes, flexueuses, bien plus robustes que dans l'A. glacialis, moins soyeuses. Feuilles basilaires comme dans r.4. laxa, les caulinaires supérieures comme dansr.4. glacialis. Calathides volumineuses, les ultimes disposées en corymbe dense oligocéphale au sommet des tiges, les autres axillaires, au nombre de 1-6 dans la partie supérieure des tiges, à brac- tées involucrales et à fleurs disposées et organisées comme dans l'^l. glacialis. Au total, notre échantillon est parfaitement intermédiaire entre les deux espèces mères, au milieu desquelles il croissait. L'affaiblissement de la sexualité mâle est très remar([uable dans notre échantillon. Les A . glacialis et laœa présen- tent tous deux des anthères à sacs pleins avant la déhiscence. Le pollen pré- sente des grains de dimensions et de structure très uniformes, rappelant beaucoup ceux que nous avons décrits pour les Phagnalon (vol. V, 277), mais à verrucosités obtuses-arrondies extrêmement peu saillantes (on les croirait inexistantes à un premier e.xamen superficiel), à couche de bâtonnets excavée par dessous dans les verrucosités et soutenue par des trabicules bifurques, plus élevés sous les verrues qu'entre celles-ci. Or, dans notre .4 . Seileri, les anthères ont un contenu poUinitjue très inégal avant la déhiscence. Un grand nombre de grains sont mal formés, vides, de dimensions très variables, ou ratatinés, ou ne gonflant pas dans l'eau ou la glycérine. COMPOSITE 59 Remarquons en passant que le pollen des A. glacialis et laxa (et de leur liybride) est formé de crains à surface oléaj^ineuse. Ce détail a une «^rande importance biologique parce qu'il coïncide avec de nombreuses visites d'Apides (en particulier des bourdons!) qui récoltent le pollen. Il confirme l'opinion émise par Kirchner [Beitrar/e ciir Biologie (1er Dliilhen p. 67 (Slutti'art, 1890)] que les Armoises de ce g-roupe, bien ([ue dépourvues de nectaires et de nectar, sont en réalité entomopbiles et non pas anémophiles. Il en va autre- ment dans les espèces à pollen « farineux » et à capitules nutants qui manifes- tent une tendance à l'anémophilie ou qui sont nettement anémophiles [voy. à ce sujet : Delj>ino Stndi sopra un lignnggio aneinofilo délie Composte ossia sopra il gruppo délie Artemisiacee (Firenze. 1871)]. L'.4. Seileri n'était connu jusqu'à présent que des Alpes Graies et de la vallée de Zerniatt (Valais, Suisse). M. V'accari (op. cit. p. 369) assimile 1'^. Seileri Wolf à l'état intermedia ou nmbelliformis de VA. glacialis L. d'après un ori- ginal de 'Wolf qu'il a vu au musée de Lausanne. Les formes recedentes ad A. glacialem sont en effet souvent presque impossibles à distinguer de l'état précité. Mais nos très nombreux originaux de Wolf ne laissent aucun doute sur l'hybridité de l'^l. Seileri =^ A. glacialis X laxa. ^ IIIS. A. laxa' Fritsch in Kern. Sched. fl. exs. austro-hung. VI, 88 (1893) et Excursionsfl. Oesterr. p. 576 : Schiiiz et Kell. Fl. Suisse, éd. franc. I, 598; Hayek Fl. Steierm. II, 344. Exsicc: FI. exs. austro-hiing. no 2233! (ïyr.) = AOsintluum laxum Lamk Fl. fr. II, 46 (1778) = Artemisia glacialis Wulf. ap. Jacq. Fl. austr. V, app. p. 46, t. 33 (1778); non L. = A. mulellina Vill. Fl. delph. p. 93 (1785) et Hist. pi. D'tuph. III, 244, t. 33 (« muttellina »); Gand. Fl. helv. V, 227 ; Gr. Gortr. Fl. Fr. II. 128; Ard. Fl. Alp. mar. p. 209. Exsicc. : Sieber it. alp. delph. no 92 ! (Htes-Alp.) ; Huguenin pi. Sav. n» 44 ! Reliq. Maill. nos 893 ! (Htes-Alp.) et 893 a ! (Helv.) ; Rostan exs. pedem. no 104 ! ; Soc. dauph. no .3330 ! (Htes-Alp.) ; Magnier fl. sel. n» 84 ! (Htes- Alp.) = A. rupestris AU. Fl. ped. n» 613 (1785); non L.. nec Scop. = Absinthium mutellinum Rœhl. Deutschl Fl. éd. 2, II, 450 (1812) = Artemisia laxiflora Cariot et St-Lager Fl. bass. moy. Rhône p. 435 (1889) = A. glacia- lis S Mutellina Fiori et Paol. Fl. anal. It. HI, 274 (1903). Juillet-août. — Arêtes et fissures des rochers de la région alpine, depuis le col de Tende jusqu'à nos limites occidentales dans les Bas- ses-Alpes; nous l'avons récolté, sur calcaire et silice, entre 2000 et 3000 m. s. m. ; ne dépasse pas la Roya à l'est. — Alpes de Tende - : Punta di Peirafica ! !, versant S., 2500-2600 m., col du Sabbionell, versants., 2000 m., monts Capelet (^QùeT m Rivista mens . club alp. Ital. ann. 1901, p. 6) et Bego (Risso Hist.nat. II, 441), vallon d'Ar- petta !!, extrém. sup. de la vall. de la Minière de Tende; monte Ray ï Règles intern. nomencl. bot. art. 49. 60 FLOHK DES ALPKS MARITIMES sur Enlraque 1 **, 2600 m. (Wilczek) ; Alpes de Fenêtre ** (Moris ex Ardoino l.c); colle delle Finestre ** (Bert. FI. U. IX, Hl); « frequens est in valle Vinadii, et Valderiii» (Ail. l.c); massif du Mounier* : vallon de Sellavieille! !, 2300 m., Bloc isolé!, 2250 m. et au pied des Barres Sud !, 2200 m. (Saint-Yves) ; bassin sup. de la Stura ** : col de Santa Anna di Vinadio ! !, vallons de Forneris ! ! et de Pourriac ! !, l'Enclausettel ! sur Argentera ; haute vali. de la Tinée* : arête de Malaterra ! !, 2700 m., vallon de RabuonsI!, 2130 m., lacs de Yens! !, vallon de la Tortissa ! !, 2000 m., maison forestière ! ! 2200 m. et mont Tortissa I !, 2600 m., col du Fer !, 2600 m. (Saint-Yves), mont Bal ! !, 2851 m., Côte de Morgon inf. ! I, 2.300 m. et sup. !!, 2600 m., Pas de la Cavale!!, 2671 m., Bonnet Carré!!, 2868 m., mont Peiron!!, 2400 m.; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage* : Pointe des Trois Hom- mes! !, 2730 m., Fort Carra!, 2900 m. (Saint-Yves), cime entre l'Es- calion et le col de Jallorgues ! î, 2748 m.. Pointe Ciauffreda ! !, 2625 m., col de Colombarl ! !, mont Gros Serre de la Braisse ! !, 2740 m.. Tête du Cristel ! !, 2700 m., cime de la Plate ! !, 2790 m., Pointe Côte de l'Ane ! !, 2800 m., cime 2931 m., au S. delà Pointe Côte de l'Ane ! !, 2900 m. ; haute vall. du Var* : lacs d'Estrop ! (Thuret), Tête de San- guinerelte! !, 2851 m.. Pointe Gias Vieux ! !, 2300 m. (Saint-Yves), val- lon de Jallorgues! !, Roche Grande!!, 2753 m., Tête de Gorgias!!, 2600 m., sur les murs de la Cabane de Sanguinière 1 1, 2050 m., l'Es- chillon! !, 2700 m., maison forestière du Garret ! !,2000 m. et mont Garret!!, 2700 m., Pas de Lausson ! !, des Tours d'Allos au Moulin Bertrand!!, 2600 m., Tête de l'Encombrette ! !, 2600 m., Pointe de Cairas ! !, 2500 m. et cime de la Fréma 1 1, 2700 m., sur Saint-Martin d'Entraunes. — Basses-Alpes*: entre le Pas de Roubinoux et le lac de Lignin !!, Grand Coyer! (Reverchon) et Crête du Carton ! !, 2390 m. — Nul dans le Var. Souche liijneuse, rameuse, à branches terminées par des rosettes de feuilles, émettant des tiges ascendantes, herbacées, souvent calvescentes dans leur région inférieure, soyeuses dans leur partie supérieure, simples, feuillées. Feuilles blanches-soyeuses, pétiolées, à pétiole dilaté mais non auriculé à la base ; limbe de pourtour ové, subarrondi, à segments bitrifides ou subentiers, à lanières linéaires, non mucronulées, obtus «u subaigus au sommet; les supé- rieures à pétiole plus large, à limbe de pourtour plus nettement cunéiforme, palmatifides. Cahdhides hémisphériques, atteignant jus(iu'à .5x3 mm. en sec- tion lougit., un peu anguleuses, dressées, les inférieures solitaires, géminées COMPOSITK 61 OU ternées, au sommet d'un pédoncule i^rèle et dressé, les supérieures de plus en plus nipprochôes et de plus en plus brièvement pédonculées, formant une grappe souvent [tlus longue à la fin que le reste de la tige, très lâche, feuillée et ± dorsiventralo, à bractées axillantes inférieures semblables aux feuilles supérieures, les supérieures linéaires, entières oui peine divisées; bractées iavolucrales :+: velues-soyeuses extérieurement, concaves, peu inégales, ellipti- ques-linéaires, obtuses au sommet, à champ médian brunâtre, à marges sca- rieuses. /fc'ce/j/ac/ehémisphéri(|ue, velu, à poils allongés non ou à peine flexueux. Fleurs d'un jaune pâle, à corolle insérée d'une façon légèrement excentrique au sommet de l'ovaire, pourvue de glandes sessiles assez nombreuses, d'ailleurs glabre, celles de la périphérie 9 très nombreuses, celles du centre $ . Fleurs 9 : corolle tubuleuse, à tube rétréci dans sa partie supérieure, long d'environ 1-1,2 mm., à 1-3 lobes étroits, lancéolés ou indistincts ; style long de 1-1,2 mm., à branches cylindriques, arrondies au sommet, recourbées à la tin, longues de 0,0-0,8 mm., pourvues de papilles saillantes denses, mais sans poils balayeurs. Fleurs $: corolle tubuleuse-obconique, à tube long de 1,5 mm., cylindrique dans la partie inférieure, légèrement élara^i dans sa moitié supérieure, 3 lobée, à lobes triangulaires ; étamines à anthères lancéolées-ellipsoïdales, hautes de 0,1) mm. (tous appendices compris), à languette apicale triangulaire-lancéolée haute d'env. 0,2 mm., à appendices basilaires très courts et très indistincts, hauts de 0,1 mm., à anthéropodes subisodiamétrii|ues de la base au sommet, atteignant env. 0,2 mm., à peine plus larges que les courts filets insérés vers le milieu Ju tube corollin ; style long d'env. 1,2 mm., à branches longues d'env. 0,0 mm., ± cylindri(|ues, fortement renflées en massue au sommet cou- vert de poils balayeurs allongés et à extrémité arrondie. Akènes obovoïdes, atteignant env. 1,3 mm. à la maturité, pourvus de poils de Nobbe très aigus, rares sur les flancs, plus nombreux sur la partie supérieure. :|^ IIIB. Artemisia petrosa ' .lan ev DC.Prodr. VI, Il8(18;i7j i>io >yn. : Fritsch in Konier Sclu'd. fi. e.cs. atistro-hung. VI, 92. Exsicc. : FI. exs. austro-hung. no 22tjâ! (Carpat) ; Dœrfl. lierb. iiorm. n" 4i27 ! (Abruzzes) ;= il. rupestris Vill. Hist. pi. Driuph. III. 246 (1789), p. p. ; non L. = AbsinllnuDi petrosum Baumg. Enum. stirp. Transs. III, 90 (1816) = Arfeviisia .•o91 ! (id.) = A. Baumgarteni Bess. Tcnt. Abrot. p. 73 (1832) = A. spicata var. eriantha DC. Prodr. VI. 118 (1837) = ^1. Villarsii Gr. Gudr. Fl. Fr. II, 130 (1830) : Rchb. fil. le. fl. germ. et helv. XVI, 72, tah. 140, lig. III. Ex- sicc. : Billot no2282: (Htes-Alp.) : Reli(i. Maill. no 429 ! (id.) ; Magnier 1 licg/es inlei-n. nomencl. bol. art. 49. 62 FLORE DES ALPES MARITIMES n" 17:21 ! (Htes-Pyr.) = A. pedemontana Ard. FI. Alp. mar. p. 209 (18()7) : non Balb. Exsicc : Sieb. it. Alp. dclph. n» 94 ! (Htes-Alp.) ; Bourg, pi. Al|i. niiir. nnn. 1861, no \'M ! ; Hugueiiin pi. Sav. no 47 !. p. p. (Sav.) ' = .4. spi- catn ]3 l'rinnlha ol y Villarsii Airang. Comp. fl. it. p. 363 (1882) := .4. Mutel- lina var. petrosa Weiss in Hall, et Wohlf. Kocli's Syn. p. 1449 (1897) = A. spicata « forme » A. eriantha Rony Fl. Fr. Vlll, 288 (1903) incl. var. ijjpica. mdijellensis {A. magellensis Rouy), Godroni {A. Godroni Rony) cl Baumgar- lenii Rouy 1. c. = A. Genipi g petrosa Fiori et Paol. Fl. anal. It. III. 2'w (1903). = A. Genepi var. Villarsii Vacc. Cat. pi. vase mil. Aoste p. 372 (1909). Juillet-aoùt. — Arêtes des rochers de la région alpine, entre 2000 et 3135 m., sur cristallin, grès, exceptionnellement sur terrains calcaires décalcifiés. — Gima Marguareis! ! **, 2640 m., et entre cette cime et Colla del Pas ! ! **, 2500 m. ; extrém. sup. de la vallée de la Minière de Tende I ! - et vallons de Fontanalba 1 et de Valmasca I (Bicknell) : mont Bego! - (Canut in herb. Thuret); cima dei Gelas ! ! **, 3135 m. ; env. d'Entraque** : monte Ray!, 2600 m. (Wilczek) et II Prajet ! (Saint-Yves) ; Madonna et col délie Finestre ! ! — (Bourg, exsicc. cit.); lac d'Entrecoulpes ! - (h. Thuret) ; mont Ponset ! -, versant de la Gordo- lasque(h.Thuret); LaVallelta! ! ?^'; 2400 m.; cima Costelta ! 1^,2500 m. ; cima del Belletz! ! -, 2600 m. ; du col Ferriera au mont Paupaurin I ! — ; Testa di San Salvadore ! ! -, entre Isola et Mollières, 2500 m. ; mont Matto 1 f ** près Valdieri bains; col de Druos ! **, 2500 m. (Saint- Yves) : haute vall. de la Stura ** : vallon de Pontebernardo! (Ferrari) ; bassin sup. de la Tinée* : Testa dell'Autaret !!, versant S., 2500 m., arête de Malaterra ! 1 , 2700 m., fréquent dans le cirque de Rabuons ! !, au Cialancias : ! , 3000 m., au Chignon de Rabuons!!, Pas de Ra- buons ! ! , cime Burnat ! ! , 2970 m. et mont Tinibras ! ! , 3000 m. — Nul dans le Var et les Basses-Alpes. Souche ligneuse, rameuse, à branches souvent allongées, terminées par des rosettes de feuilles, cespileuse, émettant des tiges herbacées, ascendantes, simples, ^4; lâchement soyeuses, surtout dans leur partie supérieure. Feuilles blanches-soyeuses, pétiolées, à pétiole étroit, non auriculé à la base; limbe à pourtour ové-lriangulaire tripartite, à segments trifides, à lanières linéaires, ai- guës ou obtuses, non mucronulées ; les caulinaires inférieures à pétiole dilaté ; les supérieures à pétiole plus court ou sessiles, à pourtour oblong-cunéiforme, trifides ou subbipennato-palmatipartiles. Calathides hémisphériques et large- ment arrondies à la base, relativement volumineuses, atteignant j usqu'à 7x7 mm. en section longitudinale, d'abord dressées, à la fin nutantes ou subnutantes, ' Voyez la note p. .%. COMPOSIT/K 63 au moins les inférieures, parfois toutes serrées au sommet de la titçe, plus souvent les supérieures rapprochées et presque sessiles, les inférieures ± lon- guement pcdonculées et écartées, formant une grappe (parfois aussi longue, ou même plus longue que le reste de la tige) le plus souvent lâche à la base, dorsiventrale et feuillée, à bractées axillanles inférieures cunéiformes et trilides, les suivantes linéaires et entières ; bractées involucrales assez abondamment laineuses-soyeuses extérieurement, concaves, peu inégales, ovées-ellipliques ou ovées, à champ médian verdàtre, à marges largement scarieuses et d'un fauve pâle. Réceptacle très convexe, glabre. Fleurs d'un jaune pâle, très nom- breuses dans chaque capitule (25-50), à corolle insérée d'une façon oblique- ment excentrique au sommet de l'ovaire (surtout les Q), pourvue de glandes sessiles disséminées et de nombreux poils allongés, fins, unicellulaires et aigus, particulièrement abondants sur le limbe ; celles de la périphérie Ç assez nom- breuses, celles du centre ^ encore plus nombreuses. Fleurs $ : corolle lagé- niforme, à tube long d'env. 1,4 mm. renflé dans les 7^ inférieurs, étroitement cylindrique dans le tiers supérieur, à 1-4 lobes étroits ou indistincts (zygomor- phie généralement très marquée), long-s d'env. 0,4 mm.; style haut de 1,5mm., à branches stigmatiques longues d'env. 1 mm., ± cylindriques, atténuées au sommet, à papilles saillantes, mais dépourvues de poils balayeurs. Fleurs ^ : corolle à tube long de près de 2 mm., contracté dans la région moyenne, la partie inférieure cylindrique-ovoïde, la supérieure cylindrique-subovoïde, légè- rement plus ample, 5 lobée, à lobes ogivo-triangulaires, hauts de 0,3-0,4 mm.; étamines à anthères lancéolées-ellipsoïdales, longues d'env. 1 mm. (tous appen- dices compris), à languette apicale étroite, subaiguë, à peine longue de 0,2 mm., à appendices basilaires nuls ou tout à fait indistincts, à anthéropodes longs d'env. 0,15 mm., subisodiamétriques de la base au sommet, à peine plus amples que les filets grêles ; style haut d'env. 2 mm., à branches long-ues d'env. 1 mm., cylindriques-comprimées, un peu élargies en plateau et tronquées au sommet, à plateau cilié d'abondants poils balayeurs à extrémité arrondie. ^A'e/ie* allongés- obovoïdes, ± dissymétriques, longs de 1,5 mm., pourvus de poils de Nobbe très étroits, fins, très allongés, aigus au sommet, dirigés en avant, peu nom- breux dans la région inférieure, très abondants dans la moitié supérieure. L'A. pe/rosa ne peut pas facilement cire confondu avec 1'^. laxa, bien qu'on l'en ait rapproché encore tout récemment, car il en diffère abondamment par la forme des calathides, l'ampleur des bractées involucrales très largement scarieuses, le réceptacle g-labre, la corolle velue, la forme et les dimensions de la corolle dans les fleurs ^ , l'organisation des branches stylaires. On l'a souvent confondu ou réuni avec l'^l. Genipi, mais les deux espèces paraissent parfaitement distinctes : on reconnaîtra toujours 1'^. petrosa, par rapport à VA. Genipi, à l'indumenl plus abondant et moins appliqué, aux feuilles cauli- naires palmatifides, aux capitules plus grands et plus larges, les inférieurs au moins plus longuement pédoncules et ±2 nutants à la fin, très polyanthes, à bractées involucrales laineuses-soyeuses bien plus amples, à marges largement scarieuses d'un fauve pâle, aux corolles très velues, aux branches stigmati- ques des fleurs $ plus cylindriques, etc. Nous ne connaissons pas de formes intermédiaires, ni d'hybrides entre les deux espèces. 64 FLORE DES ALPES MARITIMES Ainsi que l'a dit M. Fritsch (l. c), l'aire disjointe de 1'^. petrosa présente un vif intérêt et s'explique de la façon la plus probable par le morcellemeat d'une ancienne aire plus étendue. L'espèce se trouve en effet dans les Pyrénées centrales et ariég-eoises ; un second tronçon couvre les Alpes austro-occidentales depuis les Alpes maritimes jusqu'à la Maurienne et aux Alpes Graies; un troi- sième tronçon est formé par les Apennins centraux ; enfin un quatrième se retrouve dans les Carpathes. C'est aussi avec raison que M. Fritsch (I. c.) a déclaré qu'il n'y avait pas lieu de distins^uer les échant. des Carpathes de ceux des Apennins et de ceux des Alpes et des Pyrénées. Nous n'avons pas vu des Carpathes où, selon M. Fritsch, \'A. petrosa offre des échant. très luxuriants, des exemplaires aussi g'ig'aatesques que plusieurs de ceux des Alpes maritimes (chez certains desquels les tiges atteignent 33 cm. de hauteur !). D'autre part, aux hautes altitudes on trouve souvent des échant. nains, à inflorescence très condensée et à calathides très peu nutantes, dont les tiges s'abaissent jusqu'à 5 cm. de hauteur. Les quatre «variétés » établies par M. Rouy (1. c.) se trouvent toutes dans notre dition à titre de formes individuelles ou stationnelles, n'ayant pas, selon nous, de valeur systématique propre. "W ^' 11!30. Arteiuisia Cieuipi W'cb. ap. Stechm. Diss.de Artem. p. 17(177o) ; Fritsch in Kern. Sched. ad fl. onstro-hung. VI, 93; AVeùss In Hall, et Wohlf. Koch's Syn. p. 1444 ; Schinz et Kell. Fl. Suisse éd. franc. I, 598 ; UayeViFL Steicrm. II, 545. Exsicc. : Fl. exs. austro-hung. no 3526! (Tyr.) = A. spicata Wnif. in Jacq. Fl. mistr. V, app. p. 46, tab. 34 (1778) ; Gr. Godr. Fl. Fr. II. 1.30. Exsicc. : Sieb. it. alp. delph. no 93 ! (Htes-Alp.) ; Billot no 259! (Sav.) ; Rostan exs. pedem. no 105 ! (Vall. vaud.) ; Soc. daiiph. no 1684! (Htes-Alp.) : Soc. rochel. n° 4269! (Basses-Alp.) = A. Boccone AU. Fl.ped. no 616 (1785). lab. 8, f. 2 (pi. luxur.) et tab. 9, f. 1 (pi. macrior) ; Ail. Rar. pcd. stirp.\i. 3, tab. 1, f. 2 = A. rupestris Vill. Hist. pi. Diiuph. III, 246 (1789), p. p. ; non L. =^.4. Geiiipi a typica Fiori et Paol. Fl. anal. 11. III, 247 (1903) =A. Genepi Vacc Cat. pi. vase. vall. Aoste p. 370 (1909) excl. var. Villarsii. Juillet-aoïjt. Très rare. Indifférent au sous-sol. — Jusqu'ici seule- ment les deux localités suivantes, des Alpes de Saint-Etienne de Tinée * : rochers siliceux des arêtes de la Pointe des Trois Hommes ! ! , 2780 m., et rochers du col de Pelouse! (leg. Vidal, in herb. Biirn.). — Celte espèce, nulle dans le Var, se retrouve en plusieurs localités des Basses- Alpes, en particulier au Lauzanier ! (Vidal, in herb. Saint- Yves), sur nos limites occidentales. Souche ligneuse, rameuse, à rameaux courts, peu nombreux, terminés par des rosettes de feuilles, peu gazonnante, émettant des tiges ascendantes, her- bacées, simples, feuillées, lâchement velue-soyeuse. Feuilles lâchement velues- coMPosiT/i: 6r> soyeuses, ^i^risàtres, cendrées ou même viresceotes, les inférieures et celles des rosettes pétiolées, à pétiole élarg-i, non auriculé à la base, à limbe de pour- tour ové-cunéilorme (ripartite, à segments trifides ou entiers, à lanières assez, largement linéaires-oblongues, obtuses et non mucronulées au sommet; feuilles caulinaires moyennes et supérieures à pourtour cunéiforme-oblong', sessiles, pennatifides ou laciniées-dentées. Cdlathides campanulées, atteii^-nant env. f) X 4 mm. en section longitudinale, en général brièvement pédonculée.->, dres- sées, solitaires, disposées en g'rappe allongée, simple, étroite, dorsiventrale, souvent beaucoup plus longue que le reste de la tige, feuillée, à bractées axil- laates linéaires-oblongues, entières, obtuses, ou les inférieures cunéiformes et trifides; bractées involucrales un peu inégales, concaves, les extérieures ovées- elliptiques, lirièvement subacuminées au sommet, les intérieures obloiigues- obovées, obtuses au sommet, toutes lâchement et médiocrement velues-sub- soyeuses extérieurement, largement scarieuses et noires sur les bords, à chamj) médian verdàtre. Réceptacle très convexe, bien plus petit que dans l'espèce précédente, glabre. Fleurs d'un jaune pâle, très peu nombreuses dans chaque capitule (10-15), à corolle insérée d'une façon oi)liquement excentrique au sommet de l'ovaire (surtout les Q), pourvues de glandes sessiles disséminées, et de poils rares ou isolés, allongés, fins, unicellulaires et aigus; celles de la périphérie Q nombreuses, celles du centre Ç en très petit nombre (parfois seulement :$ ou 4). Fleurs Q : corolle lagéniforme, à tube long d'env. 1 mm., renflé dans sa moitié inférieure, rétréci et étroitement cylindrique dans sa moitié supérieure, à 1-;J lobes étroits ou indistincts (zygomorphie généralement très marquée), longs d'env. 0,3 mm. ; style haut de 2 mm., exsert, à branches cylindriques, un peu comprimées, un peu renflées vers le sommet, puis atténuées- arrondies, à papilles saillantes, mais dépourvues de poils balayeurs. Fleurs $ : corolle à tube haut d'env. 1,5 mm., contracté dans la région moyenne, la partie inférieure cylindrique-ovoïde, la supérieure cylindrique subovoïde, légère- ment plus ample, 5 lobée, à lobes ogivo-triangulaires, hauts de 0,3-0,4 mm. ; étamines à anthères lancéolées-ellipsoïdales, longues d'env. 0,8 mm. (tous ap- pendices compris), à languette apicale étroite, lancéolée, subaiguë au sommet, à peine longue de 0,2 mm., à appendices basilaires nuls ou indistincts, à an- théropodes longs de moins de 0,2 mm., un peu renflés dans leur région moyenne, un peu plus amples que les filets grêles; style haut de l,.'j mm. à l'anthèse, à branches longues d'env. 0,6 mm., très comprimées, brusquement élargies et tronquées au sommet, de façon à former un plateau cilié de longs poils balayeurs à extrémité arrondie. Akènes obovoïdes, hauts d'env. l,.o mm., pourvus (outre des glandes sessiles, comme du reste dans les espèces précé- dentes) de poils de Nobbe très étroits, fins, très allongés, aigus au sommet, dirigés en avant, rares ou nuls dans la région inférieure, ± nombreux dans la région supérieure, mais ne manquant d'ailleurs jamais. L'.-l. Genipi est fort rare dans les Alpes maritimes, où il est presque par- tout remplacé par VA, petrosa. Ardoino {FI. Alp. rnar. p. 209) l'a indiqué : « rég. alp. élevée : sommet des Gelas à côté du Clapier, et col de Fenestre (Moris, St-Robert) ». Mais l'espèce manque dans l'herb. Thuret, où on trouve du col délie Finestre seulement VA. petrosa {A.pedemontana Ard., non Balb.). FLORE DES ALFES MARITIMES 5 66 Fr.ORE DES Al.l'ES MARITIMES L'un de nous (Gavillier) n'a observé au sommet des Gelas que l'.4. pfirosa, et les échanl. du col délie Finestre que nous avons vus de divers collecteurs (Thuret, André, Vidal, etc.) appartiennent tous à cette dernière espèce. Ber- toloni {FI. il. IX, 113) dit avoir reçu de Moris VA. spicata du col delle Fi- nestre. -Mais cet auteur ne distini^uait pas les A. Genipi (spicata) et pctrosa (eriantha) : la plante de Bertoloni est donc très probablement VA. pefrosn. C'est également à cette dernière espèce que doit être rapporté r.4. spicata Risso (ffisf. nal. II, 441) du col delle Finestre. h'A. (ienipi (spicata) est indiqué en outre au lac d'Entrecoulpes par MM. Decrock et Coste [(Cort^r/6. étude forêts provenç. p. 18); nous n'avons vu de cette localité (pie VA. petrosa] et à l'Aroentera par M. V. de Cessole {Paroi occid. Argeiitera, p. 18-19). Villars {Hist. pi. Danph. III, 2lt) et :247) a confondu les A. pel/-osa et Genipi sous le nom (i'.4. rupestris : la description s'applique assez bien à r.4. Genipi, comme d'ailleurs les synonymes cités, mais les échant. hauts de « un pied et demi » et le caractère « leur calice... contient environ vingt-cincj fleurs » se rapportent à l'.4. petrosa. Grenier et Godron (1. c.) ont dit la corolle de I'^ . Genipi {spicata) glabre, et cette indication a été reproduite par beaucoup d'auteurs. Mais il sufKl de parcourir les descriptions de la fleur chez les Coni- posées-Corymbifères, telles que les donnait Godron, pour se rendre compte de leur caractère superficiel. Pour les Armoises, par exemple, les diagnoses spé- cifiques ne font aucune distinction entre les fleurs Q et ?? si diff"érentes. Ces organes sont d'ailleurs relativement si petits qu'un simple e.xamen à la loupe et sur le sec ne peut plus aujourd'hui être considéré comme suffisant ; il faut pour cela un emploi constant de la loupe montée ' pour les dissections à l'ai- guille, combiné avec le microscope. Dans le cas particulier, la corolle de r.4. Genipi peut paraître glabre lorsqu'on l'observe avec des moyens insuffisants, mais elle ne l'est jamais entièrement. La différence entre les A. petrosa et Genipi réside dans l'abondance très grande des poils pour la première espèce, et leur rareté pour la seconde. Il n'y a donc pas lieu de distinguer pour VA. Genipi une variété « corollis et achœniis hirsutis » [Chabert in Bull. soc. bot. Fr. XXX, 1:2 (1883) i= A. spicata var. Iiirsula Cariot et St-Lag. FI. bnss. mo;f. Rlinne p. 4otj (1889); Rouy FI. Fr. VIII, 288]. 11 « 1. Artemisia vulç|ari« 1.. S/;, éd. 1, p. «48 {\T6'i) ; Ail. FI. ped. iio fi09; Gr. (iodr. FI. Fr. II, 1:2Î); de Xot. Rep. p. 219; Ard. FI. Alp. mar. p. 208: Bicknell FI. Bordigh. p. 144 =r .4. oflicinalis Galer. FI. Montanb. p. 144 (1789) = Absintkmin vulijarr Hiilîto FI. Hnutes-Pyr. p. o02 (1867) ; non Lamk. Juillet-septembre. — Lieux rocailleux, bords des chemins de la région montagneuse et dans la plaine piémontaise. Descend parfois, le long des torrents, jusque dans la région littorale, par ex. aux bouches ' Ou mieu.v encon' li- ini(;r<)sco|)0 binoL-iilaire. COAlPOSIT.K 67 (le la Nervia ** (Bicknell 1. c). — Se retrouve çà et là en Ligurie (de Not. 1. c.) et dans le Ver; dans les Basses-Alpes, il remonte jusqu'à 1700 m. dans le bassin de l'Ubaye [Vidal ap. Flahault in Bull. soc. hot. Fr. XLIV (1897), p. CCXVII et CCLVIUj. Noséchant. appartiennent à la var. nulyn/issinia Bess. [J'ent. Ahi-nl. p. "ià (l.s;{2); DC. Prodr. VI, 113 = A. vulgaris var. rom/nunis Ledeb. FI. ail. I\', 8.J (18;$;{) et FI. ross. II, 586; Rouy FI. Fr. VIII, 290] à feuilles vertes et glabres ou subglabres à la face supérieure, blanches-tomenteuses à la page inférieure ; les inférieures à pourtour ové, pennatipartites, à segments obovés- lancéolés, aigus, incisés, les supérieurs confluents; 'es supérieures :}-o partîtes- à segments et lobules plus étroits. A. iiiNipida Vill. />rosp. p. 32 (1779) et His/. /il. JJauph. III, 219. Cette plante critique indiquée par Cliaix dans le bois Mondet, aux Baux près de Gap (Hautes-Alpes), n'a pas été retrouvée depuis la fin du XVIII'' siècle (voy. Verlol Cat. pl. Daaph. p. 180-181). VA. insipida Gr. Godr. [FI. Fr. Il, 129 (18o0)] est VOligosporus suhsericeiis Jord. et Fourr. [Brev. II, 74 (1S68)] devenu VArtemisia suljsericea Rouy [F/. Fr. Mil, 296 (1903)], hybride présumé des .1. co/npeslris et Lohelii. Par contre, .M. Rouy (op. cit. p. 28o), qui a eu l'occasion d'examiner un échant. authentique de VA. insipida Vill., y voit un hybride de la formule atrata X campestris. h' A. insipida a été indiqué par Huet {Cal. Prov. p. 76) près de Grasse. Toutefois ce ne peut être le véri- table A. insi/)idu, si l'interprétation de M. Rouy est exacte, puisque 1'^. alrafa. Lamk manque à notre dilion. 11««. A. cainiiestris L. Sp. od. 1, p. «46 (l7o3) ; Ail. FI. ped. no 60G; dt" Not. Rep. p. 218 : Ard. FI. Alp. mar. p. 208 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 144; Rouy FI. Fr. Vlll. 292 =i Oiù/osponis campeslris Cass. in Bull. soc. philom. aiin. 1817, p. 33 = Absiuthium campestre Dulac FI. Hautes-Pyrén. p. o02 (1867). — Cette espèce polymorphe présente dans notre dition les subdivisions suivantes : I. Subsp. eu-caïupestris =: A. campeatris L. I. c, sensu stricto ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 133 — .4. campestris « U/pica Fiori et Paol. FI. anal. If. III, 250 (1903). Juillet-octobre. — Çà et là au bord des chemins, talus, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse de notre circonscription entière. Remonte parfois jusque dans la région alpine inférieure (var. nlpina). — Se retrouve en Ligurie, dans le Var et les Basses-Alpes. Tiges ascendantes, à rameaux de l'inflorescence non visqueux. Calathides de forme variable, mais à bractées involucrales non visijueuses. ^8 FLORE DES ALPES MARITIMES Jordan et Fourreau [Brer. Il, 74-Hl (ISOS)] ont décrit uu grand nombre d' « espèces » disting-uées à l'inlérieur de ce groupe attribué au genre Oligos- porus Cass. '. Toutes ces « espèces » ont été conservées par M. Rouy (I. c.) à titre de variétés, ce qu'Arvet-Touvet et Marrais avaient fait antérieurement pour 2 ou 3 d'entre elles [A. cam/jestris v. arfjynjea A. -T. in Bull. soc. Dauph. p. 353 (1882) et exsicc. Soc. dauph. n" 3347!, var. delphinensis A.-T. ibid., no 3348!, var. feniiifolia A.-T. ibid., n" 33491, var. virescena Marrais in Bull. cit. p. 443 (1884) et exsicc. cit. n" 4139!]. Mais un examen détaillé de ces formes nous a convaincus (|ue les caractères sur lesquels elles sont établies sont le plus souvent l'apanage d'individus, parfois peut-être de lignées, mais ne peuvent être envisagées comme ayant la valeur de variétés (races). Il est d'ailleurs impossible dans la plupart des cas de déterminer une forme donnée avec certitude au moyen des descriptions en l'absence d'échant. originaux qui manquent dans nos collections. Nous les passons donc sous silence. — On peut reconnaître dans notre dition les races suivantes : Var. a genuina Gr. (jodr. FI. Fr. II. ÏX\ (1850) = A. campesfris var. vulgaris Marss. FI. Nen-Vurpomni. p. 241 (18ti9). Exsicc. : Billot ii°l007 bis ! (Htes-Alp. et Sav.): Reliq. Maill. n» 390 a ! (Loir-et-Cher); Soc. dauph. nos 3349 ! (Isère, sub : il. campestris var. tminfolia), 41IÎ9 ! (Drùme. sub : A. campeslris var. rirrscens) et 2e sér. no 120 ! (Hte-Garonue) : Magnier tl. sel. nos 573 ! (Hte-Garonne, sub : Otigosporns ienuifoUm Jord. et Fourr.) et 574! (Drôme, sub : Oligosporus riresrms .îord. et Fourr.) : FI. exsicc. aiistro-hurig. n» 2254 ! (Austr. inf.). Nos échant. : Sables maritimes près Albenga ! ! ** ; le long du tor- rent Arma ! **, au-dessus de Ceriana (Bicknell) ; environs de Nice ! * (Giaume) ; bords du Var près Colomars ! ! * : Cannes ! * (Thuret) ; Bouyon ! * (Barlet) ; Bézaudun ! * et Caille ! * (Consolât) ; Villeneuve d'Entraunes ! * et Annot ! * (Reverchon). Rameaux et feuilles un peu pubescents-soyeux dans la jeunesse, ensuite presque glabres ou glabres. Calathides ovoïdes ou ellipsoïdales, variant de 2-3 mm. de longueur sur l,."i-2mm. de largeur. 1 Le genre Oligosporus Cas.s. (in Bull. soc. p/iilom. ami. 1817, p. 33) a pour type VArteinisia campeslris L. Il présente celte particularité — remarquable sans doute au point de vue l)iologique, mais secondaire au point de vue systématique — que les flenis hermaphrodites dans chaque calathide sont stériles, à ovaire rudimentaire. Les anthères sont abondamment poUinifères, mais les branches du style, élargies et ciliées au sommet de longs poils balayeurs, restent accolées et n'émergent pas du tube corollin tardivement (après l'anthèse des fleurs Q périphériques), comme c'est le cas dans les autres Armoises. En fait, au point de vue biologique, les capitules ont donc des fleurs périphériques Q et des fleurs centrales cf. COMPOSIT/E 6Î> V;tr. ^ scoparioides T^iiinolt*' Prodr. //. pltit. reiitr. Fr. p. W.\ (1881} sensu ainitli». Exsicc. : Soc. daiiph. ii" IJ.'tW ! (Utes-Alpes, sub : A. campestris v:tr. df.lphinemis Arv.-Toiiv.) ; Soc. roclid. ii'> WO:)!, )^\\h : A. cnmpestris f. delpliinensis Vidal). Nos échant. : Entre Roccaforte et Villanova-Mondovi ! ! ** ; près de Cliiusa di Pesio ! ! ** ; Tende I - (ïhuret) ; Saint-Martin Vésubie ! * (Thuret) ; vallon de la Giallandre près Beiiil I * (Vidal in Soc. rochel. exs. cit.) ; Saint-Etienne de Tinée I *, H 40 m. (Saint-Yves). Comme la variété précédente, mais à calathides subglobuleuses avant l'an- thèse, subglobuleuses-hémisphériques à l'anlhèse, variant de 2-.) X 2-:î mm. en section longitudinale. Var. 7 alpina 1)C. F/, franc. IV, 194 (1805); Gr. Godr. FI. Fr. Il, 13:J; Rchh.fil. /(•. //. gertn. et holv. XVI. li, tab. 144, lig. II. Exsicc. : Reliq. Maill. Il" :{90 ! (Htes-Alpcs) ; Soc. daupi). n" :{;{47 ! (Htes-Alpes, sub. : A. cnmpestris \ar. arijijrsed .\r\ .-Tou\ .). Sources de la Tinée * : entre Le Pra et Bouzieyas ! I, 1800-2000 m. (Calathides comme dans la var. jS, mais tiges moins élevées, inflorescence plus réduite, souvent en grappe peu rameuse, plus contractée. II. Subsp. glutinoea = A. campestris var. ijlulinosa Teu. Syll. FI. neap. p. 420 (1831). Exsicc. : Bourg, pi. Esp. anu. 18.51, n© 1359! ; Porta et Rigo it. III hisp. iio 583! = A. glutinosa .1. Gay [ap. Bess. in Meni. Acad. Pétersb. aav. élr. IV, 478, tab. Il : non vidimus] e\ DC. Prodr. VI, 95 (1837); Gr. Godr. FL Fr. II, 1.34; Exsicc. : Billot ii'> 3112! (Bouches-du- Rhône);Soc. daupli. ii°I254! (id.) ; Maguier Fl.se!. nol\iiior|ilie, lopréseiitée dans noln; ditioii seulement par la s(»us-espèce sui^ aiite : Siibs|i. gallica = .1. mnrilhna § Lamk Encycl. métli. I, 268 (1783) ^= A. yalllca Willd. Sp. pi. III, 18:54 (1804); de Not. Rep. p. 486: Gr. Godr. FI. Fi.il. i;io ; Rchb. le. fl. germ. et helv. XVI, 76, lab. 143, fig. 1; Ard. FI. Alp. mar. p. 208. Exslcc : Bourg, pi. Esp. ami. 1853, n^' 2303 ! : Soc. dauph. no 12o3 ! (Ikinches-dn-Hh.) : Magnier II. sel. no 869 ! (Aude) = .4. palmata Lap. Hist. «br. Pyr. p. 505 (1813); non Lamk = A. deiisiflora VIv. App. ait. fl. cor.s. prodv. p. 4, tab. II (1830) = A. inculta Salis in Flora XVII, Beibl. 11. 31 (1834) = .-1. palmata var. Candollcana Be.ss. e\ DC. Prodr. VI, 402 (1837) = .4. maritima ynr.gatlica Koch Syu. éd. 2, p. 406 (184.3) = Seri- phium ijallicum Foiur. Cat. pi. Rhône p. 105 (1869) = A. maritima « forme » A. gallica Rouy Fl. Fr. VIII. 300 (1903). Août-novembre (nos échant.). — Rochers et sables maritimes. — Nice ! * (Durando) ; Antibes ! * (Thuret), au cap d'Antibes 1 * (Saint- Yves) et au Fort Carré ! ! * ; golfe Jouan ! * (Thuret ; Consolât) ; Cannes*, à la Croisette ! ! , île Saint-Hunorat ! (Saint-Yves) et îlot de Trode- lière ! I . — Se retrouve dans le Var. Caractérisée par rapport à r.4. nutrifi/na subsp. eu-iiiarîtiiua(^ A. mari- tima L. sensu stricto) par des calathides oblongues-allongées, subcvlindriques, atteignant env. 5 X i-l,o mm. en section longitudinale, à bractées involucrales imbriquées et très inégales, les extérieures non scarieuses au bord, disposées coMPosrr.i: 71 le lonec des rameaux en petites a^rappes rapprochées, l'orniant une panicnU* pyramidale dense, à rameaux dressés et non pas étales, ar<|ués-réllécliis, ren- fermant en général 3 fleurs. L'A. mari lima fait partie de la section Seriphidiurn Bess. [in liitll. soc. nul. Moscou I, 222 (1829)] à la((uelle on attribue souvent des caractères erronés dus à de fâcheuses généralisations, ou encore <|ui ne lui sont nullement pro- pres. Le seul caractère saillant et le plus générai (il y a de rares exceptions) consiste dans l'absence de fleurs périphériques ç. Dans VA. moritimti subs[). gullica, il est facile de constater que la corolle est insérée à l'anthèse d'une façon non ou à peine obfique ' sur l'ovaire, bien moins en tous cas ([ue dans plusieurs des espèces delà section Abrolamim {A. lanalal, A. nififlal, A. petrosa \, etc.). Ce n'est qu'à la maturité ([ue l'ovaire se transforme en akène obovoïde dissymétrique portant ± excentriquement la corolle. Les branches slylaires sont élargies-aplaties, à papilles formant deux bandes sur les bords, tronquées-élargies en plateau cilié au sommet, ce qui se retrouve aussi dans les fleurs ^ de plusieurs types de la section Abrotanuni {A. lanala !, A. nilidal, etc.). On voit donc que les indications vulgarisées par Grenier et Ciodron {FI. Fr. H, 135), reproduites sans vérification par divers auteurs, doi- vent être sérieusement corrigées -. Il reste encore beaucoup à faire pour (jue la morphologie florale de nos Composées européennes soit bien connue : elle le serait bien plus si on avait employé à faire de bonnes analyses de la fleur, la moitié du temps qui a été consacré aux puériles distinctions établies dans des espèces telles que les A. Lobelii et campestris. CHRYSANTHEMUM L. emend. Peu de groupes de Composées présentent des difficultés telles que celui des Anthémidées-Chrysanthéminées au point de vue de la systématique générique. Bentham et Hooker [Gen. pi. II, 1, 424 (1873)] et O. Hoffmann [in Engler et Prantl Nal. PJlanzenfam. IV, Abt. V, 277 (1894)] ont donné au genre Chnj- santherniim une extension considérable, englobant sous ce nom une foule de genres admis par leurs prédécesseurs. Si du moins, en procédant de cette façon, ces auteurs étaient arrivés à constituer un groupe naturel se détachant clairement de ses voisins, on pourrait trouver dans ce résultat la juslitication d'une aussi vaste synthèse. Tel n'est malheureusement pas le cas. La synthèse a souvent été faite sans logique. Bentham et Hooker ont, en effet, séparé géné- riquement les Tanacetum des Chrysanthemum-Pyrethruni, ce qui est tout à fait impossible et artificiel, comme l'a montré, il y a longtemps déjà, Schultz Bip. [Ueber die Tanaceteen, mit besonderer Beriicksichtigung der deutschen Arten, p. 46 et 47 (Neusladt 1844)], point que 0. Hoffmann a avec raison cor- » « Corolle insérée très obliquement sur l'ovaire », disent Grenier et Godron dans la dia|2:nose de la section Seripliidiiim {\. c). ^ Voy. Briquet: Sur quelques points de la iiwrplioloffie Jlorale des Artemisia [Compte rendu Soc. pfii/s. (*t liisl. nat. de Génère XXXtl (191.1) . 72 FLORE DRS ALPES MAKITIMES rigé. D'aulre part, en plaçant dans le ^enre Clinjsanlheinuin des types tels que les Arfjyranthemum et les (ilossopappus, à réceptacle conique, on ne voit plus comment Bentham et Hooker ont pu séparer les Chri/santhemum à ré- ceptacle plan-convexe des .Valricaria h réceptacle hémisphérique-conique. Et c'est ainsi que, malg^rc l'extension énorme que les auteurs précités ont donnée au crenre C/iri/snnt/ie/niim. les limites de ce i>enre restent d'une imprécision des plus g-énantes. Que l'on vienne, par surcroit, à examiner de plus près les groupes que les auteurs anglais et leur émule allemand ont réunis sous le nom de Chvysanthe- miim, et l'on s'aperçoit qu'ils diffèrent profondément par leurs caractères cdrpologiqnes. (les derniers ont été décrits par eux de la façon la plus super- ficielle. Aucun carpologiste ne pourra admettre, par exemple, que la forme triquètre des akènes, accompagnée de caractères internes |)ropres, puisse être simplement le résultat d'une compression mutuelle effectuée sur des fruits qui sans cela auraient une section circulaire '. L'étude du développement du fruit montre au contraire que la formation d'ailes, de côtes et d'appendices est sans rapport avec une action mécanique grossière effectuée au cours de l'ontogénie. En réalité, la oa/yw/o^r/e des Chrysanthéminées, actuellement escjuissée d'après les seuls caractères extérieurs, doit devenir, comme l'a affirmé Schuitz Bij). (op. cit. p. H) le fondement de la systématique de ce groupe, mais à condition quhl en soit fait une étude critique complétée par Vanntomie, ce qui n'a pas été le cas jusqu'ici. Ainsi que l'a montré récemment l'un de nous [voy. Briquet Etudes carpologiques sur les genres de Composées Anthémis, f)r~ menis et Santolina p. 2 (Ann. Cons. et Jard. bot. Génère, XVIII-XIX, ann. 1916)], la structure du fruit est appelée à jouer à l'avenir dans la systématique des Composées un rôle analogue à celui qu'elle joue actuellement dans celle des Ombellifères : il y a là un champ d'étude immense et qui commence seu- lement à être défriché. — Nous ne pouvons songer ici à étendre l'exposé de DOS recherches au delà du cadre de notre Flore, car il faudrait un volume pour contenir la masse des faits nouveaux que celles-ci révèlent. Nous nous bornons donc aux points qui sont essentiels pour justifier les genres adoptés et orienter sur la nomenclature à suivre. Peut-être nous sera-t-il donné de revenir ulté- rieurement sur le sujet d'une façon plus détaillée. En attendant, nous résumons ci-après les caractères diagnostiques des genres et donnons des descriptions détaillées des espèces, au moins en ce qui concerne la fleur et le fruit (sans anatomie). Ces descriptions constitueront des jalons en vue de l'étude générale que pourra entreprendre un ruonographe futur. Le genre Cliri/santhe/nu/n tel que nous le comprenons est fondé sur les ca- ractères suivants, en partie nouveaux : Involucre concave, à bractées imbri- quées. Réceptacle plan-convexe, nu. Fleurs hétérogames $ et $, celles du rayon Q, ligulées, sur un seul rang; fleurs du disque $ , à corolle actinomor- phe, tubuleuse, à tube élargi transversalement et biailé, o lobée. Akènes hé- léromorphes, sessiles, dépourvus de canaux sécréteurs valléculaires et de 1 « uIjï achiPiiia mutun coinpressione a latere compressa v. in ainbitii 3qiierra eva- diint I) (Bentham <■! Hookor op. rit. p. 42-')). <:oMPosiT.i': 71^ cellules myx()a,ènes ' ; ceux du rayon Iriqnrtres, à cijtes souvent ailées; ceux du disque cylindriques ou cylindri<|ui'.s-tri(|u<"'lres, munis de côtes nombreuses, celles-ci ég'alcs ou inégales, la postérieure parfois aliformc. Plan de symétrie de l'embryon perpendiculaire au plan de symétrie du iruit et de la Heur : colij- lédons orientés (Vuvant en a/wiére -. (l'est ce croupe — distingué d'une façon à peu prés pure (à l'exclusion ce- pendant des Mtjconia) par Tournefort [Inst, rei herb. p. 431 (1700)] — qui doit conserver le nom de Chrijsanlhemum. Nos espèces appartiennent au sous- genre Eiichri/snni/it'/iiitni, à akènes dépourvus d'épines apicales, à lobes des corolles tubuleuses pourvus d'une poche sécrétrice. C'est à tort i|ue l'on a placé le 6'. coronarinni dans le sous-genre Pinanlia (= genus Pinanlia Cass., non alior. ) : le t\p<' de ce dernier (C. visrosnm Desf.) a des akènes pourvus d'épines apicales el des lobes corollins du discjue dépourvus de poches sécrétrices. — Les doux espèces de notre dition se distinguent principalement comme suit : A. .\kènes du rayon Iriquètres, les .{ arêtes ailées; ceux du dis(|ue comprimés^ latéralement, à arête postérieure ailée, à côte antérieure plus saillante que les latérales supeiticielles el arrondies. Lobes des corolles tubuleuses à poche sécrétrice courte et purement apicale, à papilles de la face interne hémisphérique. Feuilles bipennatipartites C coronarium. B. Akènes du rayon triquètres, à arête postérieure non ailée ; ceux du dis([ue cylindriques-triquètres, à 10 côtes subégales. Lobes des corolles- tubuleuses à poche sécrétrice développée en canal tenant toute la longueur du lobe, à papilles coni(|ues très saillantes. Feuilles profondément incisées- dentées . 1^,. segeium. Chr.vsantii4'niiini ooroiiarium L. Sp. éd. 1, p. 81)0 (1753) ; AU. FI. ped. no »jy4; DC. Prodr. VI. 64; de Not. Rep. p. 2-24 ; Rouy FI. Fr. VIII, 277 = Matriraria coronaria Desr. in Lamk Encifrl. méth. III, 7;{7 (prob. 1792)' = Pinardia njronaria Less. Sijn. Comp. p. 2.">.5 (1H:)2): Gr. Godr. FI. Fr. II, 147; Ard. FI. Alp. mar. p. i-lÀ: Bicknell FI. Bnrdigh. p. \\i. Avril-juin. Adventice ou subspontané dans la région littorale. — Alassio **' (Nam Alas.sio FI. p.- 88); in cultis prope Porto Maurizio ** (Berti ex de Not. I. c); San Remo ** (Panizzi ap. de Not. 1. c.) ; val Nervia** et Arma di Tag- gia** (Bicknell I. c.) ; vallée de la Roya — : San Michèle!!, entre Airole et Breil: ' Les celliitcs myxogènes sont des éléments df l'épicarpe pourvus dans leui- paroi extérieure d'une couche productrice de mucilag-e, susceptible de se ffonfler énormément sous l'action de l'eau. - Contrairement aux indications ci-dessus, O. Hottmann (in Enççler el Pranll Xut. PJIamenfam. IV, Abt. V, p. 273) a Oguré la coupe transversale de l'akène extérieur du Clii'ifsantheiniim coronarium L. avec des cotylédons orientés transversalement (finjure 120 k). Cette fis;ure est fausse : le plan de séparation des cotylédons est bissec- teur de l'arête postérieure de l'akène et non pas perpendiculaire à cette dernière comme l'admet Hotl'mann. Tocile la carpoloçie de cet auteur est d'ailleurs très superficielle. V.iy. au sujet décrite date: Briquet Prodr. Jl. rorsp II, 26(.). /'t FI.ORR DES ALPES MARITIMES Nice ! * (Monlolivo) ; Biot ! * (St-Yves) ; Aniibes! * (herb. Tliurel) ; yoUV Jouhii * iBulL soc. hoi. f/-. XXX,p. CXLVIU); îles Ste-Mars:uerite!!* etSt-Honorat * (Ard. I. c). Phinle annuelle, glabre, à liue l'euillée, rameuse, dressée. Feuilles bipenna- tiparliles, à racbis lobulé-denté, à segments oblongs ou lancéolés, élarcfis vers le sommet, incisés-denlés, à dents mucronulées, les intérieures pétiolées, les supérieures semi-amplexicaides et auriculées. Calatliides assez grandes, por- tées sur des pédoncules striés élargis au sommet, à involucre ample, ond)ili(|ué à la fin ; bractées iuvolucrales inégales, les extérieures courtes, ovées, à côte dorsale saillante, foncée, apiculant le sommet du champ médian, cernées d'une hande fauve ou fulvescenle étroite, étroitement scarieuses-blanchàtres sur les bords, à sommet plus largement scarieux, les suivantes sans bande marginale, plus largement scarieuses, oblongues, terminées par un appendice scarieux un peu lacéré très largement arrondi. Fleurs du rayon ligulées Q, jaunes: corolle portant des glandes volumineuses sessiles disséminées, reposant sur le sommet deJ'ovaire par une base élargie (mais non évaginée-calyptraiitr), puis contractée en tube assez étroit, fendu sur le dos dans sa partie supérieure, à ligule obovée- tronquée, subentière ou + denticulée-iobulée au sommet, à nombreuses ner- vures parallèles; style assez épaissement cylindrique au-dessus de l'épiregme', À branches larges, comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques séparées par un canal sécréteur, tron(|uées au sommet et ciliées de |)oils balayeurs à extré- mité arrondie. Fleurs du disque tubuleuses, $ : corolle jaune glanduleuse •comme ci-dessus, à tube assez étroitement cylindrique dans sa moitié inférieure, non évaginé-calyptrant à la base, élargi-campanulé dans la moitié supérieure, 0 lobé, à lobes ogivaux-cucullés hauts d'env. (t,ti mm., pourvus d'un court canal sécréteur médian dans la partie cucullée de logive; étamines linéaires, longues !) : de Not. Hei>. \\. ^l'i : V.v. (imlf. FI. Fr. 11. l'ifi ; Anl. /'7. ^//). mar. p. 'i'i'.\ : Hickiioll FI. hordiijli. p. 142. Kxsicc.: B(tu^J,^ pi. Alp. iiiar. ami. 1861, ii» iJoU! = Matricaria segetum Sclirank Hayer. FI. II, 'ilHî (1789) =: Pyretlirmn segetum Mœiich Meth. p. 597 (1794)= Xanthophlalinnm xpgetam Schultz Hip. Tnnac. p. 17 (1844) = Glebiouis segelnm Imuht. C(tt. pi. Hhône. |>. lot) (1809). Février-juin. — Lieux cultivés de la région littorale, où il est assez fréquent d'Albenga! !** à Agay!!* — L'indication d'Ingegnatti {Cat. Mondovip. 28) concerne évidemment une plante échappée des jardins, le C. segetum ne se rencontrant pas à l'état spontané en dehors de la région littorale. — Nulle dans les Basses-Alpes, cette espèce se retrouve dans le Var. Plante annuelle, glabre, à tiî>e simple ou rameuse, dressée, striée. F«'itiHes cras.siuscules, oblong'ues, élarg-ies dans leur partie supérieure, profondément incisées-dentées. parfois même sublaciniées, les inférieures à limbe insensible- ment atténué en pétiole, les supérieures ± amplexicaules. Calatliides assez yrandes, portées sur des pédoncules striés et élargis au sommet, à involucre ample, ombiliqué à la fin; bractées involucrales inégales, les extérieures courtes, ovées, pourvues de nervures divergentes un peu foncées sur un champ médian d'un vert jaunâtre, pourvues d'une bande marginale fauve scarieuse au bord, à région scarieuse apicale décolorée, ± fimbriée, plus large; les intérieures à champ médian comme ci-dessus, mais dilatées au sommet en une grande membrane scarieuse à pourtour obové-arrondi. Fleurs du rai/on Q, ligulées, jaunes : corolles portant des glandes sessiles volumineuses disséminées, à tube reposant sur le sommet de lovaire par une base élargie et évaginée-calyptrante, H- oblique, prolongée en tube cylindrique étroit, fendu postérieurement au sommet, à ligule oblongue, denticulée-lobulée au sommet ; style cylindrique, à branches assez larges, comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques sub- latérales, élargies au sommet et ciliées de poils balayeurs peu nombreux et courts, à extrémité arrondie. Fleiir.s du disque tubuleuses ^ : corolle jaune, à tube cylindrique dans sa moitié inférieure, organisé à la base conmie dans les fleurs Q, élargi-campanulé dans la moitié supérieure, 5 lobé, à lobes ogivaux, hauts d'env. (»,8 mm., entièrement couverts du côté intérieur de hautes papilles coniques, pourvus d'un canal sécréteur médian descendant du sommet des lobes jusque dans la partie supérieure de la gorge ; étamines à anthères lon- gues d'env. 1,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal glottiforme- ogival, obtus, un peu rétréci à la base, à peine moins large que le corps de l'anthère, à appendicules basilaires très courts, incrassés-émoussés, à anthéro- pode long denv. 0,.'$ mm., élargi-pyriforme dans sa partie inférieure; style construit comme dans les fleurs Q , mais à branches élargies en trompette au sommet^ à plateau apical très abondamment cilié de longs poils balayeurs claviformes (surtout du côté extérieur). Akènes tous dépourvus de collerette 76 FLORE DKS Al.l'ES MARITIMES ou d'épines apicales, trunciués au sommet, arrondis à la base; ceux du rayon presque aussi larges (jue hauts (atteignant -2-2,o mm. à la maturité), à arêtes latérales relevées en ailes i)ourvues chacune d'un denticule sous le sommet, à arête postérieure arrondie, à face antérieure convexe portant .{ côtes secon- daires, à faces latérales portant chacune 2 côtes secondaires ; ceux du disque turbines, c\lindri;enres M i/eonio et Glossopappus. On peut résumer comme suit les caractères du genre Mi/ronia : Involucre concave, à bractées imbriquées. Réceptacle plan-convexe, nu. Fleurs hétéroga- mes $ et 9 ; celles du rayon Q, ligulées, sur un seul rang-, fertiles ou stériles; celles du disque ^ actinomorphes, tubuleuses, à tube élargi transversalement et biailé, o lobées. Akènes sessiles homomorphes, ou ceux du rayon stériles et comprimés, à lo cotes non microptériques, déporirrties île cellules intjxoffènes, à vallécules peu profondes pourvues chacune d'un canal sécréteur, à péricarpe charnu dans sa région supérieure et passant graduellement à une collerette membraneuse de forme variable. Plan de symétrie de l'embryon se confondant avec le plan de symétrie du fruit et de la fleur : cotylédons orientés transver- salement. 11!S5. m. Myconîs = Clirifscintiiemum Myconis^ ]^. Sp. éd. 2, p. 12o4 (1763) : Ail. FI. ped. no 693 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 146: Aid. FI. Alp. mur. p. 223; Bickiiell F/o^r. pi. Rk. tab. XXX. fig. A et Ft. Bordigh. p. 142. Exsicc. : Bourg, pi. Alp. mar. ii» 335 ! = Matricarin Myconis Desi'. iii Lamk Encycl. méth. III, 736 (prob. 1792) = Pyrethrum Myconis Mœnch Meth. Suppl. 1). 247 (1802) ; DC. Pradr. VI, 61 : de Not. Rep. p. 225 == Coleostephm Myconis Cass. in Dict. se. nat. XLI, 43 (1826) = Myconia Chrysantliemum SchuUz Bip. ap. Webb et Berth. Phyt. canar. II. 247 (1836-50). Mai-juillet. — Moissons, ciiamps, lieux incultes de la région littorale. — In arvis vineisque in tota regione olivetorum passim (de Not. 1. c.) ; in cultis ad Albingaunum, et in olivetis di Laigueglia a Badaro (Bert. FI. it. IX, 348) : Leca près Albenga ! ! ** ; fréquent entre Albenga et Alassio!** (Burn. notes ms.); Diano Marina** (Ricca C«f. p. 37); Arma di Taggia**, San Remo** et Ospedaletti ** (Bickneli FI. Bor- digh. 1. e.) ; Menton !* (Garroute leg., in herb. Burn. ; Ard. Cat. p. 19), 1 Linné (1. c.) a écrit myconis. Mais Dalechamps [Hist. gen. pi. p. 873 (1587)] a nommé ce Chrysanthème en l'honneur de .Mycon ou .Myconius : cette dédicace et l'em- ploi d'un nom propre entraînent l'emploi d'une lettre majuscule. /O FLORK DES ALPES MARITIMES nu vallon des Châtaigniers* {Bull. soc. bot. Fr. XII, p. lvi) ; in agro Ni- cœensi * (AH. 1. c. ; de Charpentier in Rchb. FI. exairs, n" 1475) ; Nice, au Var* (Risso Hist. nat. II, 440 et FI. Nice p. 262) ; champs incultes à Antibes!* (Bourg, exsicc. cit.) ; cap d'Antibes* (Marciily Cat. ms. ; Bull. soc. bot. Fr. XII, p. lvi); Cannes!!*; La Roquette*, Grasse* (Ard. FI. 1. c); la Napoule!* (Burn. notes ms.); massif de l'Esterel*, au Gratadis! (Saint-Yves) et dans le vallon de l'Argentière! !, entre les Adrets et l'auberge de l'Esterel. — Se retrouve dans les départements du Var et des Bouches-du-Rhône. Plante annuelle, g'iabre, à tiiçe t'euillée, rameuse, dressée. Feuilles vertes, toutes assez brièvement et régulièrement crénelées-dentées ou dentées, à dents convexes extérieurement, les inférieures à limbe obové, très obtus, à partie basale cunéiforme et entière, atténuée en pétiole, les supérieures retrécies- amplexicaules, obiongues. les ultinies linéaires. Calafhides médiocres, portées sur (les pédoncules assez grêles, striés, faiblement élargis au sommet, à invo- lucre large, oiiibili(|ué à la tin; bractées involucrales subégales + largement linéaires-oblongues, à côte médiane brune peu saillante, largement scarieuses et obtuscs-arrondies au sommet. Fleurs du rnyon ligulées 9 • corolle jaune pourvue de glandes sessiles volumineuses, à tube cylindri(|ue étroit, fendu pos- térieurement dans sa partie supérieure, à ligule linéaire-obovée ou oblongue, arrondie-tronquée, denticulée ou entière au sommet; style cylindrique au-dessus de l'épiregme, peu épais, à branches comprimées, longues d'env. 0,6-0,7 mm., pourvues de deux bandes stigmatiques sublatérales séparées par un canal sécré- teur, arrondies-subtronquées et pourvues au sommet de |)oils l)alayeurs mé- diocres à extrémité arrondie. Fleurs du disr/ue tubuleuses ^ : corolle jaune, à glandes à peu près localisées en petit nombre sur les lobes, à tube faiblement contracté dans sa partie médiane, à région inférieure un peu élargie et faible- ment ailée bilatéralement, à région supérieure élargie-campanulée, .'> lobée, à lobes ogivaux à peine hautç de 0,.t mm., papilleux intérieurement, à extrémité pourvue d'une toufte d'énormes |)apilles allongées en poils claviformes péni- cillés; étaminesà anthères linéaires, longues d'env. i,.3 mm. (appendices com- pris), à appendice terminal glottiforme-ogival, obtus ou arrondi au sommet, faiblement rétréci à la base, à peine moins large (|ue le corps de l'anthère, à appendicules basilaires très courts obtus-incrassés, à anthéropode long d'envi- ron 0,:} mm., élargi-{»yriforme dans sa moitié inférieure; style construit connue dans les fleurs $, mais à branches tronquées-élargies au sommet, à plateau densément cilié de poils claviformes allongés subégaux. Akènes du rayon hauts d'env. 3 mm., linéaires-incurvés, comprimés d'avant en arrière et stériles, à face antérieure faiblement convexe, superficiellement .3 costulée, à face dorsale convexe, obscurément costulée, à péricarpe épaissi-corné, formant à la base interne une gibbosité calleuse, et passant insensiblement dans le haut de l'akène à une collerette membraneuse allongée-tubuleuse, moins développée du côté j>ostérieur, à maiges ± frangées-lobulées, enveloppant tout le tube corollin et COMPOSIT.K 71> jiissi haute que l'ovain' pendant l'antlièse; akènes du disque n'atleii^nanl v^ni-vK |ue 2 mm., cylindriques, élargis dans la partie supérieure, un peu courbés, à •ôtes non apparentes, à péricarpe épaissi-calleux mais sans ti^ibbosilé marquée i la base, à |»éricarpe épaissi dans le haut et passant graduellement à une colle- rette membraneuse ana!oij;-ue à celle des tleurs 9 Tmis plus courte, fendue du îùlé postérieur, auriculiforme, atteii;nant à l'anthèse la hauteur de l'ovaire et etiveloppant la moitié inférieure du tube corollin. Tous nos échant. appartiennent à la var. typicum = Chri/sdiilheinam M//conis vuv. ti/piciun Fiori et F^aol. FI. nnnl. II. III, i.\l (l lobée. Akènes homomor- o/ies, sessiles, obconiqucs, tronqués au sommet, tous ou en partie pourvus d'une collerette membraneuse pappi(|tie conqdète ou incomplète, ou nus, pour- vus (le 10 fûtes microptériques portant sur te dos des cellules épicarpiques myœogènes, à vallécules profondes renfermant chacune un canal sécréteur volumineu.r. Plan de symétrie de l'embrvon se confondant avec le |)lan de symétrie du fruit et de la fleur : embryon à coti/lédons transversaux. Les espèces de notre dition, à ovaire et corolle dépourvus de s^landes épider- ini(|ues extérieures, [leuvent être sommairement distinguées ainsi : 1. Akènes du dis(|ue dépourvus de collerette apicale membraneuse, nus au sommet. 1. Calatliides normalement tlosculeuses, à fleurs toutes tubuleuses, jaunes et ?J , rarement pourvues de fleurs ligulées périphériques $ , celles-ci à ligule jaune. Bractées involucrales très nombreuses, très inégales et relat. étroites L. discoideu/n. Calathides à Heurs du rayon normalement ligulées $, à ligule blanche, ces dernières manquant très rarement, celles du disque tubuleuses jaunes et "^ ; bractées involucrales moins nombreuses, moins inégales et relat. larges L. vulgare. Tl. Akènes du disque pourvus d'une collerette membraneuse apicale. \. Pied des liges florifères enveloppé par les bases engainantes blanchà- tres-scarieuses des [)étioles. Feuilles filiformes-linéaires, les eaulinaires pectinées d'ap|)endices sétacès, ceux de la base foliaire hyalins et dé- pourvus de faisceaux libéro-ligneux L. BurnatH. Pied des tiges florifères non scarieux-blanchàtres. Feuilles oblongues, incisées ou pennatifides, les eaulinaires dépourvues des appendices ci-dessus mentionnés />. alratum. 1196. ijeueantlieinuiii discoiileuiii liniii'g- :ip. Xyin. Consp. fl. eur. \). 370 (1879jz= (jhnjsaafhi'muui discuuleum Ail. Fl. ped. iio()87, t;ib. 11. fig. 1 (178o): Fiori etPaol. Fl. anal. It. III, ^.'{8. Evsicc. : Dœifl. herb. iiorm. no 3520 ! : Fl. ital. exsicc. n" 174! =? Cotula grandis Jacq. Obs. bot. IV, 4, lab. 81 (1771): non \j. {llli^) =^ Matricaria rirgata Dc^v. \n]/àmk Encucl. uiélh. IH, 737 (pfob. 1792) =? Chrysocoma deuticulata Jacq. PI. rar. hort. Schœnbr. III, tab. 363 (1798) = Chrysanthermim Leucanthenium ^ ar. Ç DC. Fl. fr. IV. 178 (1803) f'\ ipso {i%'il)=Phigms virgatusDC. Prodr. VI, 13,") (1837): deNot. Rep. p. 219: Bickiiell Fl. Bordigb. p. 143. Exsicc. : Hiiet du Pav. exsicc pi. i'WY. med. sub : P. virgatus\ (vallée de Tende) : Maguier fl. sel. n» 1720 ! = Plagius Alliunii L'Hér. ex DC Prodr. 1. c ; Afd. FL Alp. mar. p. 207. Exsicc. : Reverdi, pi. Fi-. aiin. 1886, n» 142 ! ; Soc. étude fl. franco-helv. no 48 ! = Tanaceturu discoidi'um Rchb. f. k. fl. germ. et helv. XVI, 31. lab. D7 (1833) = Leucautlicnium rnlgare Laink var. discoideum J. Gay (iiomeii coMi'Osiii: 81 iiii(liim) in R<'li<|. Maill. 11° (i.>8 !; Iiiiiir;4. |>l- Al|i. iiiar. aiin. lS(il. ii" :{;M ! «t ,iiin. 186."î. n" 845 ! = Lt'iicnnthennini HrgnUini Clos in Huit. soc. hot. Fr. XVII. I80 (1870) : Rony FI. Fr. Vllf. l>(i7 (ino:?). Juin-août. — Collines, talus herbeux, lieux ombragés des régions littorale et montagneuse, où nous l'avons observé jusqu'à 1700 m. s. m., sur calcaire et silice. — « Habui ex Liguria occidua a Prof. Balbi- sio, in collibus Albingaunensibus a Badaro » Sert. FI. il. IX, 102; DC. Prodr. VI, 135; env. d'Albenga**: entre le monte Alpe et ie monte délie Gattine! !, 700-800 m. et près d'Erli ! (Burn. notes ms.; ; Stellanello**, dans le val d'Andora (Bert. I. c); vallée moyenne de rimpero sur Oneglia!!**; fréquent dans la province de San Remo** (Panizzi in litt.i; commun aux environs de Bordighera !** (Doerfl. exsicc. cit. ; Bicknell I. c. ; d'après ce dernier auteur, la forme ladiatum se rencontre occasionnellement près de Bordighera); rio Altomoro dans le val Nervia !** (FI. ital. exsicc. cit.); entre San Gio- vanni dei Prati et Pigna!!**; versant S. du mont Toraggio sur Pigna ! !**, 1050 m. ; col de Tanarello ! I -, versant W. ; extrémité sup. de la vallée de Bens sur la Briga! I — ; au-dessus du Rio Secco près h Briga!— (Lacaita in herb. Burn.) ; circa ïendam !— (Reuter in herb. Burn.) ; Castello di IVIaina ! ! -sur Tende, 1.300 m. ; chapelle de Vievola sur Tende ! —, 1500 m. (Ferrari in herb. Burn.); col de Tende ! -(herb. Thuret); Saint-Dalmas de Tende!!-; vallon de Gairos près Fon- tan!!- (Soc. étude fl. franco-helv. n" 48 ! ; Reverch. exsicc. cit. ; Ma- gnier exsicc. cit.); près de Breil!!??, 300 m. (avec la forme radia- tum) ; entre Breil et San Michèle ! ! — ; descente du col d'Agnon sur l& Giandola! !-, 500 m. ; entre Sospel et Molinetto! !"^; Castillon sur Men- ton* (Ard. Fl. 1. c.) ; mont Agel!*, 1100 m. (Brugère in herb. Burn.) ; ubique locis aridis in comitatu Nicœensi (AU. 1. c): in pascuis apricis ad viarum latera, in agro nicœensi frequens (de Not. 1. c); mont Far- ghetsur l'Escarène! !*; l'Escarène! !* (Reliq. Maill. cit.); mont Auri sur Luceram!* (Briq. notes ms.); la Bollène!* (Consolât); de Roque- billière aux Granges de la Brasque! !*, 800-1700 m. ; Fingaretto près Lantosque!*, 20 juin 1860 (f. radiatmu leg. S. Alioth, in herb. De- less.); Lantosque !* (f. rarf/a^îm, leg. Bernoulli, in herb. Burn.), à Saint-Golomban ! !* ; entre Lantosque et le pont du Suchet !* (f. radia- tum ; Montolivo in herb. Thuret; Saint-îves in herb. Burnal) : de Lan- FLORE DES ALPES MARITIMES 6 82 FLORE DES ALPES MARITIMES tosque à Levens!* (herb. Thuret); env. de Tourrettes-Levens* [f. radiatnm ap. Beau in. Bull. Assoc. naturalistes Xice II, 6-9 (i9l5)j : entre Levens et la station de Plan du Var ! !*; d'Utelle à la cime du Diamant!* (Briq. notes ms.); Coaraze!* (Barlai; vallon de la Man- tega !* (Barla in herb. Burn.; Risso Hist. nat. II, 441); vallon de Ma- gnan!* (Durando) ; station de la Madeleine près Nice!!*; la Roquette près Colomars!* (Saint-Yves); rive gauche du Var, vis-à-vis de Gar- ros! !*; au-dessus de Saint-Martin du Var!* (Bourg, n» 331); confluent du Var et de la Vésubie!!*; près de la Tour sur Tinée!!*; partie moyenne du vallon de Clans! !* (bassin de la Tinée). Souche horizontale ou oblique, médiocre, éineUant des tiges dressées, striées, î^labres, élancées, vertes ou rouueàtres à la base, simples ou rameuses à la base, çà et là aussi rameuses dans leur région supérieure, généralement très teuillée dans leur partie inférieure, à pédoncules grêles, le plus souvent Hh nus ou à feuilles sétacées rares ou très réduites sous la calathide, brusquement élargis dans l'ombilic de cette dernière. Feuilles basilaires (souvent détruites à l'anthèse) et celles des rosettes obovées-oblongues, sub ou obcunéiformes arrondies et profondément incisées-créiielées au sommet puis Hh entières et contractées à la base en un pétiole étroit et allongé; les suivantes plus allon- gées et plus étroites, à dents apicales |)lus aiguës, les latérales de plus en i)lus espacées, rétrécies en pétiole lUargi pourvu de (lenticules sétacés et espacés : les supérieures lancéolées, étroites, dentées en scie, rétrécies à la base ; les ultimes linéaires, denliculées ou entières. Calatliides de dimensions variables à involucre atteignant jnsfpi'à 2,3 mm. de diamètre, mais souvent plus petites, élargies-ombiliquées ; bractées involucrales très inégales, les extérieures bien plus courtes, lancéolées-allonuées, glabres, concolores dans leur partie infé- rieure, pourvues d'une nervure médiane rougeàtre et d'une étroite bande mar- ginale d'un brun rouyeàtre dans leur partie supérieure, cette dernière passant au sommet à une margelle scarieusc finement timbriée-denticulèe, obtusiuscules, les plus internes (souvent un peu plus courtes) nettement olUuses. Fleurs géné- ralement toutes ^ formant un dis(pie un peu concave au centre à l'anthèse (f. ea-discoideiim =: L. rlis<-(>i(leiini Bourg., sensu stricto), parfois (f. radiatnm) les extérieures Ç et ligulées ; nectaire convexe à peu près aussi large que l'apex de l'ovaire. Fleurs du rayon 9 - corolle d'un jaune paille, glabre, à tube obpyriforme à la base et enveloppant légèrement le sommet de l'ovaire, comprimé d'avant en arrière, présentant deux ailes latérales, long de 1-1, .S mm., prolongé en un onglet étroit fendu sur le dos, longue d'env. 1 mm., à ligule étalée, oblongue, arrondie, entière ou irrégulièrement dentée au sommet, atteignant jus(]u'à H X -^ "^'H- •^P surface, mais de dimensions assez va- riables ; style un peu renflé vers lépiregme, puis cylindri(|ue, loutf d'env. 2, .5 mui. à l'anthèse jusqu'à la base des branches, celles-ci atteignant 0,7 mm., épaisses, pourvues sublatéralement de deux bandes de papilles stigmatiques séparées par un canal sécréteur, tronquées-subrétuses au sommet couronné de poils balayeurs obtus-arrondis. Fleurs $ : corolle jaune, glabre, tubu- Cd.Mi'osn !■; 8.'{ lense, à luli»; renUé obli(|ueiiiKS ALPES MARITIMES nous ne pouvons nous familiariser avec l'application qu'en a faite cet auteur. Fenzl n'admet en effet à l'intérieur du Tanacetuni Leucanthemuin (L, vulgare) que 6 variétés, dont deux (s discoiden et Ç fiibnlosa-radiata) représentent des états Hosculeux ou subtlosculeux qui peuvent se présenter dans toutes les races du L. l'iihjiife, tandis (ju'uue troisième (S (framinifo- lia) constitue pour nous une espèce distincte {L. (framinifoliurn Lanik). Les trois variétés restantes (a pralensis, jS caii-icidnta et y mnntana) sont fondées en première ligne sur le degré de développement de la collerette apicale chez les akènes du rayon ; elles sont divisées en un grand nombre de « lusus », dont beaucoup sont, comme les variétés a-y elles-mêmes, très artificiels. L'exemple le plus déconcertant est fourni par le lusus 2 de la var. auriculntn qui a pour synonymes le C. (luricitlaUiin Peterm. (notre L. viilgurt^ var. pra- tense), le C. Leuranthemiim 5 nudiiriii/e N' is. (forme de Dalmatie très diffé- rente), le L. vnlgare subsp. montanitin, le L. irctitianuni DC. de Siitérie «t le L. pallens DC. : autant de races, de caractères et d'affinités différen- tes. — Nous avons eu l'occasion d'étudier sur le vif et sur d'abondants maté- riaux d'herbier tous les groupes énumérés ci-après et croyons pouvoir en donner l'aperçu synoptique suivant : I. Plantes nullement glaucescentes, dépourvues de dépôt cireux susépidermique. I 1. Akènes du rayon nus au sommet ou plus rarement couronnés d'une collerette apicale rudimentaire ou auriculiforme. n'eûmes caulinaires généralement élargies et fortement incisées-dentées à la base. A. Bractées involucrales pourvues d'une bande mara:inale brune ± foncée subs[). triviale. Yi. Feuilles basilaires et celles des rosettes crénelées ou -±2 profon- dément crénelées-incisées. ^ Plante médiocre, à tige généralement simple et monocéphale ; feuilles relat. petites, à dents ou créneaux petits ; calathides larges de 8,5-4 cm., à bractées involucrales pourvues d'une bande marginale fauve ou brune v. pratense. \ Plante robuste, à tige généralement rameuse, polycéphale ; feuilles relat. grandes, à dents robustes, les plus inférieures souvent très développées ; calathides larges de 4-5 cm., à bractées involucrales pourvues d'une bande marginale fauve ou brune v. pneslans. /AAA Plante robuste, à tige généralement simple et monocé- phale. Feuilles plus courtes et plus larges que dans les précédentes, les caulinaires à pourtour elliptique-oblong, crénelées-incisées jusqu'à la base. Calathides terminales atteignant jusqu'à o cm., à bractées involucrales pourvues d'une bande marginale d'un brun foncé . . v. laticeps. L\L\ts^ Plante réduite, à tige généralement simple et monocé- phale ; feuilles relat. petites, les caulinaires à dents très marquées, concaves extérieurement ; calathides petites, larges de 3-3,5 cm., à bractées involucrales pourvues d'une bande marginale foncée. . . v.alpicohim. co.Mi'osiivi: 87 I. 1. A. h. Feuilles Ijusilaires et celles des rosettes peniialili)bées, les cauli- aaires pennatilobées-incisées ou pectlnées-pennalilobées. /\ F'euilles basilaires et celles des rosettes à lobes arrondis, entiers ou subentiers ; les caulinaires [»eclinées-pennati- lobées V. lohatum. ^^ Feuilles basilaires et celles des rosettes laciniées-penriatilo- bées, à lobes -±2 incisés ; les caulinaires incisces-pennati- lobées V. autiunnale. R. Bractées involucrales eoncolores, largement scarieuses, blanchâtres on à bande mari^inale d'un lauve très pâle et indistincte .... subsp. leufolepi». a. Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe crénelé-denté, les caulinaires oblonja^ues assez régulièrement crénelées-inciséo!>. Calathides terminales atteignant env. 4-4,5 cm. . . v. pallidutii. b. Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe profondément incisé, les caulinaires à pourtour plus ample, profondément incisées-dentées ou subpennalifides. Plante généralement rameuse et polycéphale v. Legraeanurn. Akènes du rayon couronnés dune collerette membraneuse nettement dé- veloppée, généralement plus basse du côté postérieur. F'euilles caulinaires inférieures à limbe plus étroit que dans les sous-espèces précédentes, les inférieures souvent à dents basilaires plus étroites et plus serrées, mais non élargies-incisées à la base, les supérieures atténuées à la base. A. Bractées involucrales pourvues d'une bantle marginale brune ou même noirâtre. Feuilles crassiuscules, dures . . subsp. nioutanum- a. Feuilles basilaires et celles des rosettes grossièrement dentées, à dents ± concaves extérieurement, les caulinaires oblongues- lancéolées, à dents écartées ± concaves extérieurement, les supérieures lancéolées, étroites, souvent entières . . v. adiistiim. b. Feuilles basilaires et celles des rosettes petites, arrondies-tron- quées et ± brièvement crénelées-incisées au sommet ; les sui- vantes et les caulinaires inférieures étroitement oblongues, assez finement et régulièrement crénelées-dentées, à dents plus marquées et plus aiguës à mesure que les feuilles deviennent plus petites et plus étroites. Plante basse . . . . v. glossopoduni. F'euilles basilaires et celles des rosettes à limbe assez étroitement oblong, à dents nombreuses, serrées, assez petites, convexes extérieurement ; les caulinaires inférieures plus étroites, à serrature semblable ; les suivantes de plus en plus lancéolées, à dents plus acuminées ; les dernières entières ou subentières V. helerophijllum. B. Bractées involucrales eoncolores, largement scarieuses, blanchâtres, ou à bande marginale d'un fauve très pâle et indistincte. Feuilles plus minces, non crassiuscules subsp. pallens. a. Feuilles caulinaires moyennes assez étroitement oblongues, régu- I lièrement et assez brièvement crénelées-dentées sur les côtés. 88 FLORE DES AL1>ES MAKIIIMES I. ti. Calatliides luédioores ou «ïrandes. lariifes de :{ à o cm. de dia- I mètre v. pollens. h. Feuilles caulinaires toutes brièvement crénelées-dentées au voisi- nage du sommet, long:uement atténuées et entières sur les côtés, les dernières réduites, suhentières. Calatliides petites, atteignant i,o-:2,o cm. de largeur v. parriceps. II. Plantes glaucescentes, pourvues sur les tiges et à la i>age intérieure des feuilles d'un dépôt cireux susépidermique. — Feuilles crassiuscules. Akènes du rayon couronnés d'une collerette membraneuse développée, généralement plus étroite du côté intérieur. . . subsp. glaiicopliylliini. A. Glaucescence faible. Feuilles caulinaires supérieures oblouiçues, obtuses 1 ou peu acuminées au sommet. Ligules assez largement obovées-oblon- I gués V. esterellense. B. Glaucescence développée et persistante. Feuilles fortement glauques à la page inférieure, les caulinaires supérieures lancéolées-acuminées. Ligules plus étroitement linéaires-obluni>ues . . v. eii-g/ancophi/lliim. l. Siibsp. triviale ^= Chri/siinlkcmam Leucatithemuin L. Sp. cd. 1, p. 888 (17o.'{), sonsii slriclo ; Koch Stjn. pil. 2, p. 416; Hîiyek FI. StPieriu. IL o.*18 = M'dricaria LeucanlliPtnnm Dosr. in Lamk Ëncijcl. méth. III, 731 (prob. 1792) = Lnicanthemuni ruUjme DC. Prodr.W, 46 (I8.'J7);dc Nul. Rep. p. 22.') ; <îr. Godr. Fi. Fr. Il, 140 : Ard. FI. Ati>. mar. p. 222 ; Bickuell FI. Bordiijh. \\. I'i2; Hoiiy FI. Fr. VIII. 271, I". p. = Cliri/.'iinUhcmum Leti- cantlicniiim subsp. Iriciale G;\\u\. FI. hfir. V, .{41 (18211) = C. Leucanthe- muni \iir. pratensi' Vis. FI. dnlin. IL 86 (1847) = Taiiacefum Lcncantliemum var. vulijori' Hcbb. I'. le. fl. (jcnii. et Iwlr. XVI. o(l (1833) = T. LeucanUie- mum \;w. prateuae .Neilr. FI. Xii-d.-Oe.sterr. p. ."{48 (180*)) = Ckrysanlh. Leiic.itnthewwm « rnlijaie Fioii (4 Paol. FI. nanl. li. III. 2;!!l (1903), p. iiiaj. part. Avril-septembre. Bords des champs et des bois, prairies et pâtu- rages, depuis les bords de la mer jusque dans la région alpine, où nous lavons observée jusqu'à 2000 m. s. m., sur calcaire et silice. Ti(je siinple ou peu rameuse, plus taremenl fortement i-amilii-e, déjjourvue de dépôt cireux ainsi (|ue les feuilles. Feuilles non charnues, les basilaires et celles des rosettes stériles à limbe obové-spatulé ou oblong ; les caulinaires inégalement dentées en scie ou ± pennatitides, les supérieures sessiles, à dents ou lobes de la base plus étroits, contigus et embrassant la tige. Cala- tliides de dimensions variables, à bractées oblongues, pourvues d'une bande marginale brune ou noirâtre. Ahi'nes tous dépourvus de couronne, ou ceux du rayon obscurément pourvus unilatéralement de i-'.\ denticules membra- neux. Var. a pratense Tiiiili.- Lagr. in Bull. sur. daiiph. I, 230 (1871)); Rony FI. Fr. VIIl. 273 =r ? Chrysanthemniii Leucantlieiinim ^ ripariuin COMPOSIT.K 81^ Noul. FI. Oiifs. sons-pi/r. [k-V.\H (IS.{7)=: Ckinsaulh. LfucnnUiemuni mw. ina- teiise Vis. FI. daim. If. 8H (1847), sensu striction' = Chrij.saiilli. Li'ucan- tknnnm v.ii-. culifan'. auriculatumal affine Peterin. DeuUchl. FI. p. .'502(1849) = Clirifsantfi. Leucauthemum var. auriculatum Bri(|. in Aiin. Cuns. et Jard. bot. Genève IIl, !->(! (189!>). Exsicc. : Hillot no \tM)\ (Alsace, siil). : L. val- gare) ; Reli(|. Maill. n^ 1280 ! (Suecia, id.) : Bour"- |>1. Alp. mur. ann. 1861 ! (id.); Soc. danph.n"2107 ! (Hte Gar., suit ; L. vulgare \ar. prntemsi'); Hayei< FI. styr. exs. ii» 147 ! (suli : Chri/aantli. Le acanthe mu m). Env. d'Albenga ** : Leca ! !, entre Onze et le mont Castellerno ! !, 700 m. ; Pieve di Teco ! ! ** ; le Bois Noir sur Breil ! !-, 1100 m. ; prai- ries de la Brague à Plascassiers ! * (Consolât); Anlibes !* (Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1861); étang de Vaugrenier ! ! *; mont Gheiron ! * (Con- solât); Gaussols ! * (Consolât); vallée de l'Esteron*: entre le Signal d'Harpille et le Défends de Saint-Auban! !, 1200 m. et bords de l'Es- teron à Soleilhas ! !, 1100 m. Tige dressée assez régulièremeut feuillée, généralement simple. Feuilles iiiédiocres ou petites, les basilaires à limbe crénelé-deuté, les caulinaires moyennes à limbe obové-oblong, crénelé-denté, rétréci à la base ou pétioli- forme, puis ± brusquement élargi-embrassant et incisé-denté. Catatbides médiocres, à bractées involucrales oblongues pourvues d'une bande marginale brune ± foncée, étroite, les terminales atteignani avec les ligules IÎ,.d-4 cm. de diamètre. — Varie à tiges et feuilles glabres ou glabrescentes [subvar. Smith a = Chi-tjsanihpniiim Leticjintheiniim 7 Sinithii Nées in Flora V, 191 (1822) = C Leucanfhemum var. denudatiun Bœnn. Prodr. FI. mon. p. 257 (iS24) = C. Leucanthemiim « iijpicum i". denadatiim Beck FI. Nied.-Oesterr. ]). 120.} (1893)] ou à tiges hirsutes el à feuilles ± hérissées [subvar. hispl- dtun =^ (J/iri/santhemii/ti Leiicanthemum var. silvestris Pers. Sijn. II, 460 (1X07) = C Leacanlhemnm var. hispidum Bœnn. 1. c. (1824) = C. Leucan- themum var. bertricensis Wirtg. FI. preass. Rheinprov. p. 249 (18-57)]. Se présente aussi rarement à calathides dépourvues de fleurs lîgulées O [f- ^''*- co(deum= Chrijsaidh. Leucanthemiim j3 discoideum Koch Sijn. éd. 2, p. 41fi (1K44) := ('.. Leacaiilheimm « fiipicnni f. d iscoideum Beck FI, Nied.-Oesterr. p. 1203 (1893)]. Les échant. à feuilles ramassées dans le bas delà tige et à pédoncules longuement nus constituent la forme alsaticum [^= Chri/santh. Lencantliemum £ alsaticum .Mut. Fl.fr. Il, 134 (1833) :=; C. Leueantkemuin j snbnndiim Noul. FI. fjass. son.s-pyr. p. 338 (1837)]. D'ailleurs très variable au point de vue des dimensions. (]'est la race la plus commune en Europe dans les prairies des plaines. Vai'. S prsestans' = :' Clinjsantkemnm Leiuantliemum xur.corijinhiferum J. Gay in Mul. FI. fr. II, lo4 (183o). ' Caulis robustus, ereolus, foliatiis, sa-pius raniosus, ramis adseeiidenlibus iiiorio- cejihalis. Folia basilaria et surciilornm laie obovato-spatliulala, grosse cretiala ; cauli- Î'O FI.UKE DKS ALHES MARITIMES Fontan ! -(Keverch. FI. Kr. ann. 188B) ; près de Yaldieri-ville! ! **; descente du Col de Salèses sur la Ciriegia ! !-, 1700 m. ; bassin sup. de la Tinée*: la Serre!!, versant N. du mont Pelevo, 1400 m. et «ntre Bouzieyas et les sources de la Tinée ! !, 1800-1900 m. Tige dressée, robuste, feuillée, rarement simple, le plus souvent rameuse, à rameaux ascendants monocéphales. Feuilles bien plus développées que dans la var. a, les Lasilaires et celles des rosettes à lindje larg-ement obové-spatulé, i'Tossièreraent crénelé ; les caulinaires largement oblongues, plus faiblement rétrécies au-dessus de la base élargie, fortement incisées-crénelées ou presque pectinées-loliulées (f. sublobata), à lobules basilaires étalés. Calathides plus grandes que dans la var. a, la terminale atteignant avec les ligules jusqu'à n cm. de diamètre, à bractées involucrales oblongues bordées d'une étroite bande marginale brune. — Varie comme la précédente glabre ou glabres- sente, ou ± hérissée. \;\v. 7 lobatum =^ Ijluysautlieinidii Leucaiitlieiniiiii \;if. lolxitu/ti Briq. in Ann. Cous, el .lard. bot. Genève III, llH) (18î>9). Nos échanl. : Onzo ! ! **, vallée de l'Arroscia (Ligurie occid.); entre Sallagriffon et La Penne ! ! *, 600 m.; entre Puget-Théniers et le Pas; des Meuniers ! ! *, 600 m. ; le Défends près Saint-Auban ! !, 1100 m. Tige dressée, généralement rameuse dans sa partie supérieure, feuillée. Keuilles assez petites ; les basilaires et celles des rosettes à limbe obové-spa- tulé, pennatilobées, à lobes arrondis subentiers; les caulinaires oblongues- allongées. assez nettement pectinées-pennatilobées, à lobes étroits et écartés, auriculées-incisées à la base. Calathides moins s^randes que dans la var. j3, les terminales atteignant environ 4 cm. de diamètre (ligules comprises), à bractées involucrales oblongues, pourvues d'une liande marginale brune, généralement foncée et étroite. — Cette race, assez répandue dans l'Europe centrale, passe par des intermédiaires instructifs soit aux var. a. et ^, soit à la var. S, entre lesquelles elle occupe une position à peu près intermédiaire. Var. § autumnale = Cluysanlliemuin LeiiCdiithemum \ar. a ntit mnal.fi Sl-Ani. FI. Ain'ii. p. ;{o5 (1821) = ? Ckinsauthenmm Leucanthemum var. silcestre Nées in Flora V, 191 (1822) = G. Leucanthemnm var. coronopi- Jidium Hchi.. FI. e.i:cnr.s. p. 232 (1831) ; Mut. FI. fr. II. I.Vt : de Nol. Rep. p. 226 (18't8) = Leucantli. valgair \ai\ .sinualaiii Tiuib.-Lagr. iii Bull. soc. danph. 1, 230 (1879): Hoiiy FI. Fr. VIII. 273. Exsice. : Soc. dauph. ii» 2108 ! iiaria late oblonga, valide inciso-crenala vel fere pecliiiato-lobulata (f. .sublobata], lobulis basilaribus patulis. Capitula quam in var. a majora, lerminalia ad o cm. lata, invo- ]iKTi bracteis briumeo-marçinatis. coMi'Osrr.K ifl (Pyr.-(M.) = Cliri/siintli. Lencanlheinnni \i\v. luciniithiin \Uh\. in .1*///. (jon.s. et Jaril. bot. Genève III, 1^1 (l«î)'.() : non Vis. z= Clirijsanlli. h'urantheinuw. in oiilgare d conmopifoliiaii Kioii <'l l'.ml. FI. (mal,. It. \\\. "Ï.W (llUCt). A rechercher dans notre dition. Plante robuste, à tige rameuse, parfois même très rameuse supérieurenicut, Feuillée. Feuilles assez grandes, les basilaires et celles des rosettes à iimbt- obové-oblong, arrondi ou obtus, laciniées-pennatilobëes, à lobes irrégulière- ment incisés ; feuilles caulinaires intérieures à limbe incisé-pennatilobé comme les précédentes, rétrécies en limbe [)ourvu de lobules écartés puis brusque- ment rapprochés à la base ; les suivantes oblongues, lobulées-pectiiiées, à lobules étroits. Calalhides médiocres, la terminale atteignant 3,5 cm. avec les ligules, à bractées involucrales oblongties pourvues d'une bande marginale brune étroite. — Varie presque glabre ou g-labrescente [subvar. y/abresceiis =z Chfijsanth. LeiicanfheiiKim. a nulgare d roronopifolium t". glabi-escens Fiori et Paol. FI. (mal. II. III, 239 (1903)] ou hérissée [subvar. pihjsii/n = Chr(jsanth. Leucanth. «■ vulgare d coronopipjUuin f. berli-icense Fiori e! Paol. 1. c. ; non Chrysanth. Leiicunlh. var. hertcicetise W'irtg.]. — Hace remarquable, disséminée çà et là en Furope, mais assez rare partout et bien caractérisée par ses feuilles laciniées-pennatilobées. Si de Notaris a correcte- ment déterminé et décrit ses échantillons, la var. aatumnale viendrait ;'i Sarzana en Ligurie ' : elle doit être recherchée dans notre dition ; mais il ne saurait être <]uestion d'identifier notre var. S avec la var. pinnatîflduEn \-=i Clirysanth. atraUini Delarbre FI. Aiw. p. 227 (1795); non alior. ^ (Jhrijsanth. Leucanth. ^ [jinnati Jidurn Lee. etLam. Cat. pi. vase. plat, ceiitr. p. 227 (1847) = Leucanth. laciniosum Arv.-Touv. Essai pi. JJauph. p. 3t> (187i)= L. Delarbrei Timb. ap. Lamotte Prodr. fl. pi. centr. p. 404 (1.S78- 80) = L. vulgare var. larini(jsnin Rouy B'I. Fr. VIII, 274 (1903)], ainsi que l'ont fait MM. Fiori et Paoletti (1. c). Cette dernière est une race des monta- gnes du centre de la France, à feuilles coupées dans le bas de la tige, à pédoncules subscapiformes, à calathides plus grandes, à bractées involucrales bordées d'une marge foncée, etc., assez différente. — D'après la description, on doit encore rapprocher de notre var. & une var. siibl.vratiim Schur [Fnum. Transs. p, 338 (18(i6)], mais cette dernière est caractérisée par des calathides « maximis, longissime radiatis », ce (|ai cadre mal avec les capitules médiocres de la var. g. — Fnlin, la var. aututnnale ne doit pas être confondue avec une remarquable sous-espèce de la Dalmatie et du sud de l'Italie la sous- esp. laciniatum [= Chrgsanth. Leucantheinuni var. laciniatum Vis. /'/. daim. II, 86 (1847) ; Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 240 — Leucanth. laci- niatum Huter, Porta et Rigo it, ital. III, n" t)17 (1878, cum brevi diagnosi) ; Rigo iter it. ((uart. n" 306 et in Oesterr. bot. Zeitschr. LV, 473 (1905)]. Cette dernière a le port de notre var. 3, mais s'en écarte par les akènes du rayon tous couronnés d'une grande collerette membraneuse atteignant pen- dant l'anthèse la hauteur de l'ovaire et la longueur du tube corollin. 1 De Notaris a dit de la var. coronopifoliuiti : « receptaculo anibituin versus vilic- sinscnlo », ce ({iie nous n'avons observé chez aucune des formes du L. rul'jnve. If- KLORE DES ALPES MMUIIMKS V;ir. £ laticeps = Ckrifuanth. Lemanthcnnun \i\v. Uiliceps Hiii]. in .1mm. Coas.ct Jmd. Imt. Genèrt' \\\, 120(1809). Env. de Beuil*: Le Quartier!!, 1700 m., et versant N. de la Tête du Sapet ! !. î Mante robuste, à tige gëoéralemeiit simple et inouocéphale ou bicéphale, médiocrement poilue-hérissée ou pres([ue nlabre, assez denséraent ieuillée. Feuilles relativement larges, fermes ; les basilaires et celles des rosettes à limbe obové, assez brusiiuenient contracté à la base, fortement incisé-crénelé, les caulinaires à pourtour elliptique-oblonç, obtuses au sommet, crénelées- incisées jus({u'à la base, les supérieures plus étroites, subaiguës. Calathides assez grandes, les terminales atteignant jusiiu'à 3 cm. de diamètre, à bractées învolucrales oblongues, pourvues d'une bande mari^inale étroite d'un brun noirâtre. — Cette variété subalpine devra être recherchée dans notre dition. La forme qui croît dans les localités ci-dessus indiquées n'est pas aussi carac- térisée que celle des Alpes Lémaniennes décrite jadis par l'un de nous, mais se rapproche par ses feuilles plus étroites des var. a et ^. Var. ç alpicolum (iieiuli Fi. nmil. Suisse, :2e éd. fiaiK;. p. ili (1898) = Chri/mullieiinim ntrotum Gaud. FI. helc. V, Wt (1829) ; non .lacq. = Leu- ctinthetiiniii atratum DU. Prodr. VI. W (18:j7) (|Uoad pi. Gandini. Ex.>. '*16 : non Poil. (1822) = h-acanllt. Gaudini Dalla Tonc Anleit. Bt^ob. Alpenpfl. p. 244 (1882) = (Ihrijsaallt. Leacuitlh. i ouUfara f. Gaudini Fiori et Paol. FI. anal. 11. iU, 239 (190:i) = Chnisiialk. Gaudini Dalla Toiiv .•! Sarrith. FI. Tir. VI, A, im (1912). Col de Tende ! **, juill. I8i3 (Reuter in iierb. Boissier) ; cima del Lausetto près Entraque! ! **, 1800 m.; bassin sup. de la Tinée*: vallon de Veillos sur "le Pas de Roja ! !, 2000 m. Plante grêle, peu élevée, monocéphale ou submonocéphale, ii tige souvent ile.xueuse lâchement subhérissée dans sa partie inférieure, glabrescente dans le liant, à pédoncule mince. Feuilles petites, souvent plus épaisses que dans la var. «, les basilaires et celles des rosettes à limbe obové-spatulé, arrondi ou tronqué au sommet, avec ([uelques créneaux ou dents séparés par des incisions assez profondes ; les caulinaires inférieures souvent obovées, à base cunéi- forme, atténuées en pétiole, les suivantes oblongues, fortement iucisées-den- tées, à dents écartées, les dents basilaires plus étroites et plus serrées sur la base foliaire élaigie. Calathides relativement |)etiles, atteignant :{-:î,o cm. de diamètre, à bractées involucrales oblongues. pourvues d'une bande marginale d'un brun foncé ou noirâtre. — Le Chrijsantherniiin atratum Gaud. est évi- demment une simple race alpine de la sous-espèce triviale, race qui a souvent composite: li'{ été confondue avec la var. (iiliishmi et (jue peu d'auteurs (ivocli, Dalla Tone, Gretnii, Fiori) ont bien conii)rise. Elle ne possède aucun des carîtclcrcs propres à la sous-csp. inonlanam. et s'en écarte notamment par l'élaraissement incisé- denté di' la base des feuilles caulinaires et par les akènes du rayon dépourvus de collerette apicale. II. Siibsp. leuvolepi^'. Tiifc dépourvue de dépôt cii'eux, ainsi que les feuilles. Feuilles non crassiiis- cules, les basilaires et celles des rosettes stériles à limbe obové-spatulé ou oblong- ; les caulinaires inégalement dentées en scie ou ^ peanatifides, les supérieures sessiles, à dents ou lobes basilaires de la base plus étroits, contiiçus et embrassant la lige. Calathides de dimensions variables, à bractées souvent relativement plus larges que dans la sous-espèce précédente, les supérieures très largement obovées. dépourvues de bordure brune et entièrement blancbà- tres ou à bordure pâle ou indistincte, très largement scarieuses. Akèrips tous dépourvus de collerette apicale, ou ceux du rayon obscurément pourvus uni! '- téralemeiit d'une petite auricule memliraneuse indistincte. Var. r\ psillidum. ^= CInysinUlu'inu III Leucanthemuiu «.viilyare li pnlUdiuh Fiorl et Pool. FI. anul. [t. TH. iW (1903) : FI. ital. exsiic. ii'^ 173 ! (Etriiria). Plante glabi'e ou glabrescente, à tige généralement simple et inonocéphale. Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe crénelé-denté ; les caulinaires oblongues, à pourtour apical arrondi ou obtus, régulièrement crénelées-incisées, les supérieures plus étroites, les dernières à serrature évanescente. Calathides relativement grandes, les terminales atteignant avec les ligules 4-4, o cm. de diamètre. Cette race — qui est reliée avec la sous-espèce précédente par des échant. ;V bractées involucrales pourvues d'une ligne marginale d'un brun pâle et moins scarieuses — ne nous est pas connue dans notre dition sous sa forme typique, bien que certaines formes de la variété suivante s'en rapprochent. A recher- cher. Var. e Legrœanum Rouy FI. Fr. VIII. 272 et 274 (19u;i). Garessio ! ! ** ; env. de Mondovi ** : entre Vicoforte et Briaglia Santa Crocel ! ; partie sup. du vallon de Bens sur la Briga ! ! — ; Vallauris ! *. sur la route de Grasse (Consolât) ; Goursegoules ! * (Consolât). Tige généralement rameuse et polycéphale. Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe profondément incisé ; les caulinaires oblongues, à pourtour 1 Caulis foliaque cerae epidermalis globulis destittita, non glaucescentia. Folia haud crassiuscula, ut in subsp. I. Involucri bracteaî fere concolores, sœpius latiores, lateleuco- virescentes scariosa'. Acha»nia omnia epapposa, vel éa radii coronula antice auriculi- formi indistincta pra'dita. 1>4 FLORE DES ALPKS MAHII'IMKS apical îirroruli ou Mblus,très protondément incisées-dciilées ou siibpennalifides, à dents ou lobes dressés, entiers ou denticulés; les supérieures denticulécs ou à serrature évanescente. Calathides généralement plus petites que dans la var. vt, les terminales atteignant en moyenne, avec les ligules, 2,5-^ cm. de diamètre. — Se présente^ tantôt glabre ou glabrescente (subvar. ralvescens) ou hérissée de poils étalés (subvar. polyfrichuni), ce qui est de beaucoup le cas le plus fré- • pient. Se dislingue facilement de la var. laciniafnm (Vis.) Nob. par l'absence do collerette développée et continue au sommet des akènes et par les bractées involucrales blanchâtres, très scarieuses. Ce dernier caractère ne permet pas de la confondre avec la var. autuinnale. On a aussi souvent confondu la var. Legraeniunn avec la var. pallens. dont elle se rapproche par l'involucre, mais le feuillage de cette dernière et les akènes du rayon pourvus d'une grande collerette apicale régulièrement développée permettent facilement de distinguer cette dernière. m. Snbsp. inontoiiuin := Chri/santhemum montaniint Ail. FI. ped. ti*> 689(1785; voy. la var. t ci-après) = Chrijsanth. Leucanthemum var. montaniim Poil. Vifu/g. al Monte Baldo p. 82 (1816) : Nées in Flora V, 191 ; ï)nhy Bol. gnll. p. 272; Vis. FI. daim. II, 86 = Chrijsanth. Leucfinlh.y alrnlnm Poil. FI. veron. II, 663 (1822, excl. le. Bauhiiii) =: Chrij.mnth. Leii- caiith. subsp. montanum Gaud. FL helv. V, 342 (1829) = Leucanthemum maximum Gr. (iodr. FI. Fr. II, 141 (1850)= Tanacetum Leucanthemum var. inontannm I^-lih. 1. le. fl. germ. et helc. XVI, 50 (1853) = Leucanthemum 'itratum Rony Fl. Fr. VllI, 268 (1903). Juin-aoïit. Taillis, prairies et pâturages des régions littorale, mon- tagneuse et alpine, où elle s'élève jusqu'à 2000 m. s. m. ; indifférente au sous-sol. Tige généraiemeul simple, robuste, dépourvue de dépôt cireux ainsi que les feuilles. Feuilles épaisses, fermes, les basilaires et celles des rosettes stériles à limbe obové-spatulé ou oblong ; les caulinaires lancéolées, dentées en scie; les supérieures très étroites, souvent entières, dépourvues d'élargissement basi- laire incisé-denté. Calathides de dimensions variables, à bractées involucrales, oblongues, pourvues d'une bande marginale ± foncée. Akènes du rayon pourvus d'une collerette membraneuse apicale, généralement plus développée escen,s) v<>l pilis patulis hirlnla (sub- var. pobjtriclnim). coMi'Osrr I-: 1)5 Viii'. i adustum =^ Chrysantlk'muiii. monlaninn Ail. FI. jied. n" (W.), lab. ;{7, lig. 2 (178.')) ; Willd. Sp. jd. [Il, 21 W(e\cl. pi. inoiisp.). Ex.sicc. : Hoslaii podcm. Il» 112 ! (Val!, vaiid.) ; Kl. exsicc. ilal. ii" 178 ! (Lomb., .sub : C. iinndanum. I', saxicoium Fiori) ;= Mntricaria montana De.-^r. in Lamk Encijcl. mrfh. IIL 732 (prob. 1792), cxrl. .'>yii. L. et pi. moiisi». = Phnlacrodi.scus montnnn.s' Less. Syn. p. 254 (1832), cxcl. |)I. limi. inoiisp. = Leiicaulhemum atratum l)C. Pmir. VI, 48 (1837), p. p.; Grenier FI. jmuas. p. 41() (non Chrymnth. lUratiiin Jacq., iiec L.). Exsicc. : Ma^^nier 11. sel. n" 3033 ! (Htes-Alp.) = Clirysantb. montanitm a adaslnm Koch Syn. éd. I, p. 378 (1837) et éd. 2, p. 416 = Pk'ilncrodiscus montanns A tUratm a Kocliianus Schnitz Bip> Tonac. p. 41 (1844) = Leurjinthemum maximum Gr. (indr. FI. Fr. II, 141 (18o0), (|noad \\\. extrapyr. Exsicc: Relii]. Maill. n» 1285 ! (Htes-Alp.): SdC. dauph. n« 5()09 ! (Htes-Alp.) = L. montanuin Ard. FI. Alp. mnr. p. 222 (1867) ; Bickiiell FI. Rordigh. p. 142 = L. maximum Ard. I. c, p. p. = Chrysantli. Leiicanth. ^ lanceolatum Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1203 (1893), ft. p. ; Briq. in Anti. Com. et .lard. hol. Genève III, 119 (non Chrynaalli. lan- ceolatum Pers.) = Chrymnth. adustum Kritsch E.rkursionsfl. Oesterr. p. 574 (1897) = Leucanthenmm adustum Gremli FI. mial. Suifise. 2e éd. franc. I». 272 (1898) =: L. atratum Rony (sensn stricto) et L. vuUjare s. macrocepha- lum, Rouy FI. Fr. VIII, 268 et 274 (1903) = Chrysantli. Leucanth. 9 monta- num Fiori et Paol. FI. anal. [t. III, 241 (1903) = Leucant/iemum cuneifolium Legrand in Coste FI. Fr. H, 341 (1903). Exsicc. : Soc. rochel. no 5065 l (Htes-Alp.) = Chrysanth. lanceolatum. Hayek FI. Sleierm. II, 537 (1913) ; non Pers. = Chrysanth. Leucanth. h adustum Hayek op. cit. p. 538, qnoad syn. adustum Koch. Pâturages de Colla Rossa ! I-, versant W. ; env. de Breil-: descente de i'Arboin sur le col d'Agnon ! !, 1200 m., entre le col de Brouis et tes Granges de Mangiabo ! !, 1000 m. ; env. de Saint-Martin Vésubie ! * (herb. Thuret), à Venanson ! * (herb. Thurel) et sur le mont SiruoI 11*;^ mont Cheiron ! * (Consolât) ; vallon de Duinas ! ! * près Saint-Sauveur de Tinée, 1000 m.; mont Pelevo, au vallon du Riou Blanc! !*, 1700 m. : la Pinatelle près Saint-Etienne de Tinée 1 1 *, 1500 m. ; Saint-Dalmas le Selvage !* (herb. Thurel) ; montagne de Saumelongue près Sigale ! ! *, ÎWO m.; haute vallée du Var * : mont Saint-Honorat! !, versant E.^ 1400 m., Saint-Martin d'Entraunes ! (Reverchon) ; Grandes Tours d'Allos! !, versant E., 2000 m. ; entre Aurent et les sources du Coul- lomp ! ! *, 1400 m. (Basses-Alpes). Tige le plus souvent, monocéphale et généralemeni un peu hérissée dans la partie inférieure. Ft*uilles faiblement hérissées ou ojabres, les basilaires et ^6 FLORE DF.S ALPES MAIUTIMES celles des rosettes à limbe ohuvc ou ubové-ohloiiiï, i^rossièrenient denté, à dents ± concjives extérieurement, contracté en pétiole, les caulinaires oblon- ^ues-lancéolées, dentées en scie, à dents étroites, Hh concaves extérieurement et écartées, ± arrondies-atténuées à la base ; les supérieures lancéolées, étroites, souvent entières. Calathides g'énéralement grandes, atteignant avec les ligules jusqu'à 5, parfois même H cm. de diamètre, à bractées involucrales oblongues pourvues d'une bande marginale généralement d'un brun foncé. — Plante d'apparence assez variable. La tige est parfois assez lée^'ulièrement feuillée, bien que toujours terminée par un assez long pédoncule nu {ï. fnlidtnm; Ali. fig. cit.), mais très souvent les feuilles sont ramassées dans le bas de la tige dont bipartie pédouculaire prend une ajjparence scapi forme | f . siibscaposurn ^= Clirysanfhemurn Leucimthemnin var. Iniiceolatum subvar. siihsraposiini Briq. in Ann. Çims. et Jard. bot. Genève III, 120 (1899)]. La discussion détaillée des vicissitudes de l'bistoire systématique de cette race entraînerait à une longue digression. Nous nous bornerons aux points suivants, indispensables à la justification de la nomenclature adoptée. — La figure donnée par Allioni est médiocre et ne suffirait pas pour l'attribution du Chrysanili. monlanurn Ail. à la var. t ou à la var. /., mais la serrature écartée des feuilles inférieures, et le fait que Balbis, qui connaissait bien lespèce d'Al- lioni, en a distingué plus tard son Leiicanth. helerophijUnm (notre var. 7.) nous paraît militer en faveur de notre interprétation. — Grenier a cru voir plus tard dans notre var. i le Chrysanth. afralum L., et cette opinion a été admise ensuite par plusieurs auteurs. Mais le C. atrntuin L. n'apparaît que dans l'édition 2 du Species (1763), où il est emprunté à Jacquin (1762). Or le C. atratiim Jacq. est une espèce très différente que Villars a appelée C/irysanfh. coronopifolium et Willdenow Pyrethriim Halleri. — Jus(pi"à Koch. les au- teurs qui ont donné à notre var. t le nom de var. montanuin ne la distinguaient pas clairement de la var. -/.. C'est Koch qui, le premier, a indubitablement mis en évidence ces deux races en même temps qu'il en séparait clairement la race alpine du Lencantheinivn viilgare subsp. tririnle (var. alpicolum = C/wysanlh. atraturn Gaud., non alior. = C. Leucunth. 7 alratiim Koch). 11 est regrettable que cette distinction ait été récemment obscurcie par M. de Hayek. Le Chry- santli. Leucanth. var. adustiim de cet auteur n'est évidemment pas le C. Leii- canth. var. adnslum Koch, ni le Leaf-anlh. udiistum Fritsch, mais bien, d'après la diagnose, notre var. alpicoliini ; le Leucanth. lanceolatiim Hayek nous paraît otre le L. adustum Fritsch ; enfin son L. monlannm nous semble . I;il). '.Il (IT'.ll) : Mut. FI. fr. II, loi, cxcl. \;ir. ; non L. = Cliif/:saulli. lifleroplnjUani Willd. t>i) jd. III. 2142 (1804) cl Enum. Iiorl. herol. p. '.102 : l',;ili). jVt.sv;. hot. II. ;{1 (1801)) ; Gîiud. FI. Iidr. V, ;{4;{ et ;uict. h.-iv. K\>icc. : Kl. ital. l'xsicc. 11» 177 ! (V'eneti.t) =: (Ihnjsdtdli. lanccolatuni Pcrs. Sifu. H. 460 (1807) := Matricaria Iwteroijhi/lla Poir. Encycl. melli. Suppl. III, (300 (1813) = Chriisunth. Bauhini' Tausch in Syll. soc. ralisb. p. 2"il (1828) = l'kalacrodisciis Iduceolulus Loss. Siju. ijcu. Camp. \). 2o3 (1832) et varr. = Cknjsaiitk. inoiUanain ^ lieterophi/lluin Koch Si/n. éd. 1, |>. 378 (1837) eX ei\. i, \^. M7 = Leucmitlinnum lieti'vophijllion DC. Prodr. VI, 47 (1837) = l'/ifilrtcrodiscus montanus a atratas (3 B'iuliiniauus Scliultz Bip. Taiiac. p. 41 (1844), p. p. (excl. i>I. nionsp.) = Tanacetum Leucantheintim Myr.maxi- iiiniti RchI). f. le. fl. germ. et hclv XVI, oO (1833), p. p. = Leucautli. iiiaxi- muin Ard. Fl. Alp. mnr. p. 222 (1867), p. ]•. =^ Chrt/sanf/i. Leucanthemum ^ lanceolatum Beck Fl. Nied.-Oesterr. p. 1203 (1893), p. p. := Leucantli. atraliim 7 Itctrropln/lltuii Rony Fl. Fr. VIII, 269 (1903) = Ckrij.i.anth. Lencantlteiuuni ■/! Iirteropki/ltinih Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 241 (1903), excl. forma c et s\ 11. Liiina'i := Clinj.'itinlli. inontanum Hayek Fl. SIeifnn. II, 536 (1913). Graviers dn torrent près de la Chartreuse de Pesio!**, 18 jnill. 18(32 (herb. Thuret, snb : L. maximum) — A rechercher. ïii>e le plus souvent monocéphale, i^énéralement un peu hérissée dans la partie intérieure, Feuilles faiblement hérissées ou glabres, les basilaires et celles des rosettes à limbe plus étroitement oblong ou obové-oblong- que dans la var. précédente, à dents plus nombreuses et plus serrées, souvent plus pe- tites, convexes extérieurement, à sommet diris^é en avant ; les caulinaires infé- rieures oblongues-laucéolées, à serrature semblable ; les suivantes de plus en plus étroitement lancéolées et à dents plus acuminées, les dernières entières ou subentièrcs. Calathides médiocres ou grandes, atteignant avec les ligules 4-o, p;trfois même ti cm. de diamètre, à bractées involucrales oblongues, pourvues d'une bande mari^'inale brune, ± foncée. Le C/iri/.san/h. lietpropliijlluni aéié décrit par \Villdenow d'après un échaut. (le Balbis dont les feuilles caulinaires ont été accidentellement mutilées (voy. Koch Sijn. I. c), ce qui fait que l'auteur a décrit ces mêmes feuilles comme spatulées ! M. de Hayek {Fl. Steierm. II, 537) a estimé que ce fait invalide le nom créé par Willdenow, en application des Règles intern. no/nencl. (art. 51, 3°) e faiblement hérissée dans la ici'ioii infi-ricurf;, à pédon- cule monocéphale iong'uenienl nu. Feuilles petites, les i)asilaiies premières et les premières leuilles des rosettes spatulëes, arrondies-tronquées et :+; briève- ment crénelées-incisées au sommet, puis longuement et insensiblement atté- nuées en pétiole, à partie cunéiforme entière, les suivantes ainsi (|ue les oauli- naires inférieures étroitement ohlongues , assez finement et régulièrement crénelées-dentées, à dents plus marquées et plus ar^'utes à mesure i|ue les feuilles deviennent plus petites et plus étroites, les dernières étroitement lan- céolées, acuminées au sommet, entières ou subentières. Calathides médiocres, atteignant 4 cm. de diamètre (avec les ligules), et souvent plus petites, à brac- tées involucrales ohlongues pourvues d'une bande marginale d'un brun gént;- ralement foncé. — Curieuse petite race calcicole remarquable par ses feuilles spatulées glossiformes régulièrement groupées dans le bas de la tige, voisine de la var. ndnstuni mais bien reconnaissable à la petitesse des dents foliaires serrées ; la forme de ces dents sur les feuilles inférieures rapproche aussi cette variété de celle hetevophi/lliim. IV. Sidisp. pallens = L. atratam siibs]). L. imllcns Kouy FI. Fr. VIII, l>69 {V.m). Mai-juillet. Collines et coteaux arides des régions littorale et monta- gneuse où nous l'avons observée jusqu'à 1200 m. d'altitude, surtout sur terrains calcaires. — Nulle au N. de la grande chaîne. Se retrouve dans le Var! Indiquée dans les Basses- Alpes par M. Rouy (op. cit. p. 270). Tige dépourvue de dépôt cireux, ainsi que les feuilles. Feuilles non cras- siuscules, les basilaires et celles des rosettes à limbe obové-spatulé; les cauli- naires oblongues-cunéiformes à limbe oblong-spatulé, crénelées-dentées, les supérieures linéaires-oblongues, toutes dépourvues d'élargissement basilaire incisé-denté. Calathides de dimensions variables, à bractées involucrales sou- vent relativement plus larges que dans la sous-esp. inontannin, les supérieures très amplement obovées, dépourvues de bande marginale brune, entièrement rotundata et breviter crenalo-incisa, el longe intègre in peliohim cinieata, se([uentia l't caulinaria inleriora auguste oblonga, tenuiter et regiilariter densiuscule crenulalo- dentala, denlibns eo robustioribus et extus concavioribus (jiio magis versus peduncn- lum sita, ullimis anguste lanceolatis vel sublinearibus, redactis, integris vel snbinte- gris. Capitula mediocria, diam. ad 4 cm. (cum ligulis) et sa^pe minora, involucri bracteis objongis fasciola marginali atro-brunnea cinctis. Ca;terum caractères tbliorum basi baud dilatato-incisorum et achaMiiorum radii coronulatorimi pricbet. 100 FI.OHF. DKS AI.I'KS MAHITIMES OU presque cntic-rement blanchâtres, très larifcmenl scarieuses. A/,ènes(\u rayon tous pourvus d'une collerette membraneuse apicale g'énéralemenl plus développée du côté antérieur, atteiernant à l'anthèse pres(|ue la longueur de la partie non Tendue du tube corollin. Xui. u. pallens .1. (iay in Hour;^. |il. Aip. iiiar. ami. ISIJl. n" :{:!()! i= Clirifmnllieiinon monhnncm VM\v\m. Cat. Fréjus p. 22 (1H;{;{): non L., nec alior. = Cknjs'iulk. iialleus Gay ap. Perreyin. op. cit. p. 91 (1833) ol in Guilleni. Avch. de Bol. II. o4o = C. mnntannm h pollens Mul. FI. fr. II, loi (1833)= Uncanthemum pallens l)C. Prodr. YI, 47 (1837) ; (}r. Godr. FI. Fr. H. 140: Ard. FI. Alp. mai: p. 222; Bickiiell Floic. pi. Hic. I. XXX, fiK- H et Fl. Buidlyh. p. 142. Exsicc : Billot n" l(jl»l ! (Var): Sof. daupli. no 2925! (Vaucliise) : Huter, Porta et Rigo iter ilal. III, n" 446 ! (Basilic.) ; Soc. rochol. n'5 o066! (HtPS-Alp.)= ? Phalacrodiscm monUmus A 1» jiallidiis Scliultz Bip. Tanin: p. 41 (1844i = Plialacrodùciis pallens Scliultz Bip. op. ci(. p. 4o ^= Tanarehini pallens Scliultz Bip. op. cit. p. 3o ; Uchh. f. Ir. f}. i/cnn. et heU: XVI. od = Leucantheminii ah-alinn sulisp. pallens a genuinam Bouy Fl. Fi: VIII, 269 (1903) — Chri/santli. Leiicanlh. -5 pollens Kiori rt Paol. Fl. anal. [t. 111. 240 (19(13). En montant de Gastelbianco au Monte Nero ! ! ** : entre Cervo et Ciappa ! ! ** ; Diano iMarina ! ! ** ; au-dessus de Civezza près Porto Mau- rizio ! ! ** ; près de la Casa Auterigo ! ! **, en montant de Rezzo au mont Monega, 1200 m ; Bordighera ! ** et environs (Bicknell op. cit.) ; com- mun de Tende à Nice!— et * (Reuter in herb. Thuret, jul. 1843); env. de Menton * : mont Berceau ! !, 900 m. et mont Agel !, 1100 m. (Brugère in herb. Burn.); col de Braus! ! *, 1000 m.; mont Farghet sur l'Escarène!! *; entre Contes et Chàteauneuf! ! *, 200-500 m.; entre Coaraze et la Baisse de la Croix ! ! *, oOO-(500 m. ; de Contes à Nice ! * (Duiando in herb. Burn.) ; Nice ! *, route de Gènes (Durando in herb. Burn.) ; Nice !* à l'Ariane (herb. Thuret) ; entre Bonson et Revest! !*, 600 m. : au-dessous de Bouyon ! * (J. Gay in Bourg, exsicc. cit.) ; Antibes ! * (herb. Thuret); Bézaudun!!*; gorges du Cians, près de Rigaud ! ! *, 500-600 m. : entre MouansSartoux et la Foux! ! *, 120 m.; Grasse!* (Lenormand in herb. Thuret); forêt de Peygros! !* ; Andon! ! *; Séranon ! !* ; l'Estere! * (Perreym. 1. c. ; Gr. Godr. 1. c). Tige dressée, très feuillée, simple ou rameuse, à rameau.x dressés-ascendants. Feuilles basilaires primordiales et celles- premières des rosettes à limbe crénelé au sommet, les suivantes à dents crénelées descendant sur les côtés ; les cau- linaires inférieures atténuées en pétiole ailé, à dents du pétiole (quand elles coMPOsiT.f: loi existent) petites, aigui-s, celles dri limbe plus i,'randes, plus lara^cs, séparées par des sinus aii^'us, régulières, médiocres, rapprochées; les moyennes assez élroitemeat oblongiies, régulièrement et assez brièvement crénelées-dentées, les supérieures linéaires-oblong'ues, apiculées, sessiles, entières à la base. Cala- thides assez grandes ou médiocres, les terminales atteignant jusqu'à "i cm. de diamètre (ligules comprises), à ligules oblongues atteignant env. l,ocni. Race méditerranéenne, au total remar(|uablernent peu varigble. lin dehors des variations locales ou individuelles dans la grandeur des individus, le déve- iop])ement des feuilles et les dimensions des calathides, il faut cependant citer les deux sous-variétés suivantes qui, dans })eaueoup de localités, se jjrésentent parfaitement pures. Subvar. fx ' laeve '. — Tige glabre ou presi|ue entièrement glabre ainsi que les feuilles. Subvar. f*- eanesceus Rouy FL Fr. VIII, 270 (190:3). — Tige hérissée de poils étalés parfois très abondants sur toute sa longueur, ou au moins dans sa partie inférieure. Feuilles zh pilifères, souvent même hérissées. Viir. V parviceps^ Mont d'Or près Luceram ! * (herb. Thuret, sub : L. montanum) ; mon- tagne de la Ghens! ! *, versant S. — A rechercher. Tiges grêles, dressées, sortant très nombreuses d'un rhizome fortement ra- mifié, feuillées, ± hérissées dans la partie inférieure, glabres ou glabrescentes dans la partie supérieure, prolongées en pédoncule ténu monocéphale. F'euilles petites, pilifères ; les basilaires et celles des rosettes obovées-spatulées, créne- lées-denticulées au sommet; les caulinaires inférieures longuement atténuées en pétiole ailé entier, les moyennes sessiles, toutes oblongues-spatulées, briè- vement crénelées-denticulées autour du sommet obtus-arrondi et apiculé, longuement atténuées et entières sur les côtés; les, supérieures linéaires-oblon- gues, réduites, subentières. Calathides petites ou très petites, atteignant 1,-5- 2,5 cm. de diamètre, ligules comprises, ces dernières oblongues, longues de .0-8 mm. — Variété remarquable qui mérite d'être recherchée et étudiée ulté- rieurement afin que sa valeur systématique puisse être vérifiée. M. Rouy {FI. Fr. VIII, 270) a encore indiqué dans les Alpes maritimes (env. de Menton, leg. Romain) une var. patiiliiin Rouy. Cette dernière est ca- 1 Canlis foliaque ^labra vel fere glabra - Gaules débiles, ex rhizomate ramosissimo erebri, erecti, foliati, inf'erne + Iiirti, .superne çlabresceiites, in pedunculum teiuieni inoiiocephalum extensi. Foiia parva, pilifera ; basilaria et surculorum primordialia obovato-spathulata, apice crenulato- denticulata ; caulinaria inferiora longe in petiolum alalum integruni extennata, média sessilia, omnia oblongo-spathulata, versus apicem tantum crenuJalo-denticulata, apicu- lata, lateraliter long'e intègre cuneato-extenuala ; supcriora reducta, lincari-oblonça, subintegra. Capitula parva vel valde parva, eum ligulis .i-S mm. longis tantum diam. l,.o-2,-"> cm. lata. 1021 Fl.OlU DKS AI.I'KS MARITIMES ractérisée par : c Hameaux allonifés, subfiliroriiies ; feuilles caulinaires noui- hrcuses, étalées, lancéolées-linéaires, aiirués, làcheinent dentées ou presque entières ». tJetle descri|)tion est tro[) incoajplète pour que nous puissions iden- tifier cette variété /latii/ii/n. y. Subsp. glaiicopliylluiii '. Mai-juin. Collines, coteaux, rocailles, des régions littorale et mon- tagneuse inférieure, d'Albenga à Agay. Indifférente au sous-sol. Tifje et |)ai^e intérieure des i'euilles pourvues d'un dépôt de globules de cire sur l'épiderme rendant la surface glaucescente ou glauque ; poils nuls ou extrcniemenl rares et isolés; souche plus épaisse que dans les sous-espèces précédentes. Feiiil/es crassiuscules, fermes ; les hasilaires et celles des rosettes à limbe obové-spatulé ; les caulinaires lancéolées ou oblongues, dentées en scie ou crénelées-denlées-incisées; les supérieures très étroites, sou\ent entières, toutes dépourvues d'un élargissement iiasilaire incisé-denté. Calathides i,''randes ou très içrandes, à bractées involucrales oblonyiies pourvues d'une bande mar- ginale ijrune ^t foncée. Akènes du rayon pourvus d'iïne collerette membra- neuse apicale, généralement plus développée du côté antérieur, atteignant souvent à l'anthèse presque la longueur de la partie non fendue du tube co- rollin. La présence d'un dépôt susépidermi(juc cireux a été aper(;ue chez un repré- sentant de ce groupe dès 18til par Larambergue, mais les auteurs subsé(|uents ne send)lent pas s'èlre rendu compte de l'importance systématique de ce carac- tère. .Même Le^rand — qui, avec beaucoup de raison, a considéré le Lencanth. snhfjhnii-nni Laramb. comme équivalent aux L. pallens et ciineifoliiiin (notre L. inilfjure subsp. inanfaniim) — n'a pas souligné ce caractère dans sa clé des Leucanlhèmes de France et dans sa description. Il y a à cela une circonstance atténuante. La pruine susépidermique, facilement constatable macroscopique- nient sur le vif, devient souvent moins facile à voir sur le sec. Il arrive même que les globules cireux — entièrement dissous dans les échantillons qui ont été soigneusement et longuement trempés ES MARU'IMF.S raides, prolongés en péilDncuIes monocéphalcs. Feuilles basilaires primordiales et celles premières îles rosettes à limbe obové-spatulé, i>rossièremenl crénelées au sommet, à partie cunéiforme entière longuement atténuée en pétiole ; les suivantes et les cauiinaires inférieures oblongues, arrondies au sommet, lâche- ment et assez grossièrement crénelées, atténuées en pétiole élarç^i, les cauii- naires movennes sessiles, à dents calleuses au sommet peu nombreuses, écar- tées, assez «grandes, + concaves extérieurement, celles de la base souvent plus rapprochées et plus étroites ; les supérieures à dents fines et écartées, entières à la base ; les ultimes linéaires entières. Calathides terminales alteia^nant env. 5 cm. de diamètre (ligules comprises), à ligules long-ues d'env. I ,o cm., lara^e- ment oblonij;ues-obovées (souvent larg-es de 7-8 mm. dans la partie supérieure), à liractées involiicrales pourvues d'une bande marginale souvent plus pâle (jue dans la pn-cédentc et dans la suivante. — Nous ne connaissons cette race — (|ui se rapproche par plusieurs caractères de la var. pa//ens — que de l'Esterel. Var. 0 eu-glaucophyllum'. Env. d'Albenga ** : Mont Pisciavino ! !, oOO m., mont Bignone!!, oOO m., entre Albenga et Garlenda ! ! ; versant S. dn monte Nero ! ! ** près Zuccarello, 700-800 m. ; versant S. du mont Gale ! ! **: vallée de l'Ar- roscia ** : mont Castellerno sur Onzo ! !, 900-1000 m., mont Spran- dega sur Vessalico! !, 750 m., mont Riondo, entre Casanova-Lerrone et Vessalico ! !, 500 m. Plante robuste, à pruinosité très développée, la page inférieure des feuilles entièrement glauque, à tiges élancées, simples ou presque simples, prolongées en pédoncules monocéphales. Feuilles basilaires primordiales et celles pre- mières des rosettes à limbe obové-spatulé, arrondi et crénelé au sommet, à partie cunéiforme entière longuement atténuée en pétiole ; les suivantes et les cauiinaires oblongues grossièrement incisées-dentées, à dents convexes exté- rieurement, atténuées en pétiole élargi et souvent incisé-denticulé à la base ; les cauiinaires moyennes sessiles, à dents nombreuses, très robustes, celles de la base souvent |)lus rapprochées et plus étroites, les dents devenant de plus en plus espacées et de ])lus en plus concaves extérieurement à mesure que les 1 Planta robnsla, cera superdermali valde copiosa, roliorum j)aa:ina iiil'eriorc om- nino i>lauca, catilibus clatis simplicibus vel subsimplicibus, in pedunculiiin monocepha- lum protrnsis. Foba basilaria et surcnloram primaria obovato-spalhiilala, apicem versus crenalo-rolundata, in petioluin intègre cuneala ; sequentia et caulinaria oblonua, crosse inciso-denlata, dentiljus extns convcxis, in peliohim alatum extenuala ; ("anlinaria média sessilia, dentibus crebris, validis, ois basis angustioribiis confertiori- bus(nie, eo mas^is distantibus et exlus roncavioribus quo niaa^is foiia versus apicem eaulis lanceolata et anu^ustiora liunt ; ultima inteçre linearia. Capitula terminalia cum liicnlis (l,o-3 cm. lone^is et, 5-7 mm. latis) ad 7 cm. lala, sed etiam minora, involucri bradais fasciola maru;inali alro-brunnea prœditis. — Variai elalum, caule folioso, foliis oblon^is crebris {L frondosain] vel minus subsça)iosum foliis maçis lanceolatis (f. iiediinculosiim). t:(i.Mi>(tsir.K lo:; feuilles clevicnneni |)lns lanc(''0lces en reinoiilanl le lonij- de la tiice ; N-s iiltinics linéaires et entières. Calathides terminales alleis^nant (liifiiles comprises) jns- (lu'à 7 cm. de diamètre, mais aussi plus petites, à liii,ules obion^ues, lar:;cs d'env. 0-7 mm., Ioniques de i,H-'.] cm., à bractées involucrales pourvues d'une bande marginale d'un brun noirAlre. — Spéciale aux basses montagnes litto- rales de rexirémité orientale (italienne) de notre dition. Varie non seulement dans la s^randeur des calathides, mais dans son port. Les lobée, à lobes ogivaux tapissés de papilles hémisphériques sur la face interne, hauts d'env. 1,:{ mm. (appendices coni|)ris), à appendice apical Oijivai, un peu rétréci à la base, |>resque aussi larg-e que le corps de l'anthère, à appendicules jjasilaires obtus-arrondis et indistincts, à anthéropode Ion»- «l'env. (1,3 mm., un peu élarg'i dans sa région médiane ; ■ style construit comme dans les fleurs Ç, mais à branches plus tronquées au sommet et nette- ment ciliées de poils balayeurs claviformes plus allongés. Akènes cylindriques, à 10 côtes séi)arées par des canaux sécréteurs valléculaires. un peu comprimés, hauts d'env. 2 mm., à la maturité ; ceux du rayon couronnés d'une collerette membraneuse ± fimitriée, moins développée postérieurement, n'atteignant pas en général la long-ueur du tube corollin ; ceux du disque dépourvus de colle- rette. Cette espèce a été indiquée dans les Alpes maritimes par confusion avec la suivante. Nous la décrivons cependant non seulement pour faciliter la compa- raison avec le L. Burnafii, mais aussi à cause des interprétations erronées auxquelles a donné lieu l'une de ses formes. Linné {Sp. éd. 1, p. 888) a signalé les deux variétés que nous décrivons ci- dessus sous les noms de C/tri/sanf/i. luontanum et de C. r/raminijbliu/n. La seconde n'a jamais donné lieu à la moindre ambiguïté. La première était déjà douteuse pour Linné lui-même dans la Ir'^éditittn du Speries et l'est restée dans toutes les éditions (précédée du signe y). Le C. nioiitnnum est fondé sur le Bellis muntami miiior J. Bauh. [f/ist. plant, unio. III, Ho (it)ol)] récolté par Jean Bauhin au Pic St-Loup (« in monte Lupi ») près de Montpellier : la lecture de la description et l'examen de la figure fort grossière qui l'accompagne ne laissent aucun doute sur l'identité de ce Bellis avec notre var. «. Magnol [Bot. monsp. p. 3() et 291 (1686)] a sé|)aré nos deux variétés, réservant à la première le nom de Bellis montana minor, et appelant la seconde Bellis inoufann, rjra- inineis foliis. Tournefort [liisl. rei lierh. 1, 492 et 493 (1719)] a conservé cette ô\s,\'\x\cùon {I^encanlhemuni inon/a/nt/n minus ei Leucfintliemn/n grn/nineo fo- lio); (le même Boissier de Sauvages [.l/r///._/o/. .s-p» y^/./7. monsp. p. 87 (1751)] dont les phrases ont été adoptées comme diagnoses par Linné. Dans la suite, Gouan [F/, monsp. p. 367-368 (1765)] a conservé les deux espèces sous les noms que Linné leur avait imposés, mais il ressort d'une note postérieure de cet auteur (|ue les variations dans le limbe foliaire rendent difficile une distinc- tion entre les deux espèces [/llustr. et obs. bol. p. 70 (1773)]. Grenier et Go- dron ont émis les mêmes doutes sur la distinction spécifique des Leiicanth. monlnnum et graminifolinm. Depuis cette époque, les matériaux se sont ac- cumulés de façon à rendre celte distinction spécifique impossible. L'histoire du Ctirijsanth. montanum ne présenterait ainsi rien d'extraordi- naire, si une interprétation de ce type complètement erronée et très différente n'avait étéiiilniiluite dans la science parallèlement à la précédente par Lamarck. COMPOSIT.L 107 Ce dernier [^7. //•. II, i;î7 (I77H)J a mallieureusenient rallaché le C. inonta- luiin comme var. 7 au Leucanllieiiunn vulfjare Lamk. Une foule d'auteurs sub- séquents (Allioni, Jacquin, Willdenow, A. -P. de Candolle et bien d'autres) se sont alors évertués à retrouver le C. montanum L. dans diverses variétés du Leucantheinum cnUjare (en particulier dans les var. aduMnm, hcterojihiiUnm ci pallens). Kocli [Sijn.cA. i,\^. :<"« (dS.*??)] a encore compliqué les choses en créant un C- niontanum y inontcmum Koch [devenu plus lard le C tnonla- niim Y saxicold Koch Sifii. éd. 2, p. 417 (184;?)], lequel comprend à la fois le type de J. Bauhin de Montpellier et des formes différentes, en [)articulier le L. rdhjai'i- var. saxicola Nob. [= C. montanum var. montanum Koch 1. c. et C. montanum var. saxicola Koch I. c, quoad pi. tergest.-croat.-istriacam ! = L. saxicola Nob. mss. = C. montanum Posp. Fl.œst. Kiistenl. 11,870(1899), non L. !J et peut-être même encore le Leucantliemum chloroticnm Kerner et Murb. [in Murb. Beitr. FI. Sndhosn. nnd Hercerj. p. 109 (1891)]. Il est évident que le nom de L. montanum ne peut être conservé à l'espèce que nous étudions ici, d'abord parce ([ue le Chrysanth. montanum est resté douteu.x pour Linné lui-même, ensuite à cause des confusions aux(|uelles il a donné lieu, enfin parce que Loret et Fiarrandon ont, dès 187t), réuni les C. mon- tanum L. et graminifolium L. sous le nom de C. graminifolium Linné. Enfin, , « floribus corymbosis », etc., etc.). L'espèce de Willdenow est fondée sur des échant. du Piémont et sur la diagnose et la figure d'Allioni, et ne saurait en aucun cas être identifiée avec le L. corsicum. Cette synonymie erronée de Les- sing a contribué largement à provoquer la confusion; celle-ci a atteint chez les Aoristes son maximum dans le Conspectus Jlorae earopaeae de Nyman où (p. 371), les synonymes des diverses variétés du L. atratum sont intervertis, répartis sur deux espèces, en même temps que les L. atratum, coronopifolium et corsicum sont confondus ! Au surplus, l'erreur de Lessing, laquelle a amené cet auteur à placer le Chrysanthemum ceratophylloides Ali. dans le genre Phalacrodiscus (à akènes du disque dépourvus de collerette apicale), a déjà été corrigée dès 1853 par Fenzl (op. cit. p. 349), ainsi qu'il a été dit plus haut (p. 113). H8 FLORE DES ALPES MARITIMES TANACETUM L. emend. Schullz Bip. [Tanac. p. 12 (1844)] a montré d'une façon décisive que le genre Tanacelum, caractérisé uniquement d'après l'absence de fleurs liçuiées au rayon, ne peut être conservé tel que Linné et ses successeurs l'ont circonscrit. Non seulement beaucoup d'espèces de Chrvsanthéminées à calathides normale- ment lit^'ulées et hétérogames présentent des formes à calathides flosculeuses, mais encore il existe dans presque tous les genres des espèces à calathides presque toujours ou toujours flosculeuses, sans que ce caractère ait le moindre rapport avec le reste de l'organisation. Bentham et Hooker [Gen. pi. II, 1, 42o (1873)] ont bien reconnu qu'il existe des espèces intermédiaires entre les Ta- nacelum et les Chnjsanthemuin-Pi/relhriim, mais sans tirer les conséquences qu'il comporte. Cela est d'autant plus étonnant que ces auteurs ont montré, en étendant démesurément les limites du genre G hrysanthemiiin , qu'ils ne recu- laient pas devant les synthèses les plus extrêmes. Or, après exclusion des Leiicanthemtim, les Pijrethrum — groupe détaché des Ghrysanthenuim par Haller, Scopoli, Gaertner, Willdenow et d'autres — ne se distinguent des Tanacelum par aucun caractère saillant, en particulier par aucun caractère carpologique. Ces deux groupes doivent par conséquent être réunis génériquement. Boissier \Fl. or. III, 337 (1875)], qui a admis en- tièrement le point de vue que nous défendons ici, a dit : « Speciebus longe plurimis ad Pyrethrum auctorum spectantibus hoc nomen genericum potius quam Tanacelum (etsi antiquius) servare mihi aptius visum est w. Mais ce procédé est contraire aux Règles de la nomenclalure botanique (art. lo et 46) : le genre formé par la réunion des Pyrethrum et des Tanacelum, doit porter le nom de Tanacelum qui est plus ancien. Les caractères du genre Tanacelum ainsi compris peuvent être résumés comme suit : Involucre concave, à bractées imbriquées. Réceptacle convexe, nu. Fleurs homogames $ ou hétérogames ^ et $ ; celles du rayon $ ligu- lées, sur un seul rang, parfois tubuleuses et zygomorphes ; celles du disque '^, à corolle actinomorphe, à tube biailé ou non dans sa partie inférieure. Akènes homomorphes, obconiques, sessiles, tronqués au sommet, pourvus d'une col- lerette apicale de forme variable, à 5-10 côtes peu saillantes, dépourvues de cellules myxogènes, à vallécules superficielles hyalines, dépourrues de canal sécréteur. Plan de symétrie de l'embryon se confondant avec le plan de symé- trie du fruit et de la fleur : embryon ù cotylédons transversaux. Les espèces de notre dition, à ovaires et corolles pourvus de glandes épider- miques sessiles, peuvent être sommairement distinguées comme suit : I. Fleurs du rayon ligulées (manquant rarement) Ç, à ligules blanches ou rosées ; celles du disque tubuleuses, o lobées ^ . Calathides relat. grandes. Feuilles dépourvues de glandes épidermiques placées dans des fossettes (sect. Pyrethrum). 1. Plante cespiteuse, à tige florifère monocéphale, subscapiforme. Feuilles I pennatifides, à segments très étroits et entiers, contractés en pétiole.... I • T. alpinum. COMPOSIT/E 119 I. 2. Plantes élevées, à tige feuillée, presque toujours polycéphale. A. Feuilles caulinaires sessiles, à seg'ments décroissants vers le bas, les I inférieurs petits, rapprochés, embrassant la tige. Involucre non om- I biliqué. Akènes à o côtes T. coryinhosum. B. Feuilles caulinaires pétiolées, de pourtour ové, à segments non décroissants vers le bas. Involucre ombiliqué. Akènes à 8-10 côtes. T. Parthenium. n. Fleurs toutes tubuleuses, jaunes. Calathides relat. petites. Feuilles pourvues de glandes épidermiques enfoncées dans des fossettes. 1. Fleurs du rayon Q, à corolles tubuleuses zygomorphes, celles du dis- que ?^ actinomorphes (sect. E iitanacetunï) . Feuilles pennatiparliles, à segments étroitement lancéolés, pennatifides, à lobules très aigus et fine- ment dentés en scie. Bractées involucrales toutes obtuses . . T. vulgare. Fleurs toutes actinomorphes et $ (sect. Psanacetum). Feuilles bipen- nasétiquées, à divisions linéaires, entières ou trifides, mucronées. Brac- tées involucrales lancéolées-aiguës T. annnurn. liSO. T. alpintim Schiiltz Bip. Tanac. p. 61 (1844); Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVI, 31 = Chrysanthemmn alpinum L. Sp. éd. 1, p. 889 (1753) ; Ail. Fl. ped. no 685 ; Gaud. Fl. helv. V, 346 = Leucanthemum alpi- num Lamk Fl. fr. II, 138 (1778) ; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 144 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 223 = Pyrethrum alpinum Schrank Prim. fl. Salisb. p. 215 (1792) ; Willd. Sp. pu III, 2153 ; DG. Prodr. VI, 54 ; de Not. Rep. p. 224 ; Rouy Fl. Fr. VIII, 263 — Matricaria alpina Desr. in Lamk Encycl. méth. III, 730 (prob. 1792). Juillet-aoùt. — Rochers, rocailles et graviers de la région alpine, entre 2000 et 3135 m. s. m. — Nulle dans le Var, l'espèce se retrouve dans les Basses-Alpes. Plante gazonnante, à rhizome rameux, à rameaux rampants ± serrés. Tiges florifères simples, ascendantes, finement striées, subscapiformes, prolon- oées au sommet en un pédoncule longuement nu toujours couvert d'un indû- ment fin, dense et appliqué, peu élargi au sommet. Feuilles basilaires et celles des rosettes à pourtour ové, pennatifides, à o-7 segments largement linéaires, entiers, apiculés, brusquement contractées en pétiole ailé, les caulinaires réduites, linéaires, entières, ou les inférieures paucidentées. Calathides médiocres, à involucre ample, non ombiliqué à la fin ; bractées involucrales inégales, les extérieures lancéolées-oblongues, à champ médian lancéolé, verdàtre, à ligne médiane à peine plus foncée ou indistincte, cernées d'une large bande brune + fimbriée, + obtuse au sommet, les intérieures oblongues, à bande marginale plus pâle au sommet arrondi ; réceptacle convexe, verruqueux, glabre. Fleurs du rayon ligulées, blanches ou roses à la fin, 9 • corolle à tube ± élargi, ailé bilatéralement, contracté en onglet fendu postérieurement, à ligule étalée, oblongue, arrondie, entière ou ± denticulée au sommet ; style très épais dès 120 FLORE DES ALPES MARITLMES l'épiregnie, un peu plus grêle dans sa partie moyenne puis augmentant un peu de calibre au voisinage des branches, celles-ci comprimées, longues d'environ 0,0 mm., pourvues chacune de 2 bandes stigmatiques sublatérales et séparées par un canal sécréteur, arrondies-subtronquées au sommet, à poils balayeurs arrondis à l'extrémité, assez courts et peu nombreux. Fleurs du disque tubu- leuses, jaunes, "^ : corolle à grosses glandes sessiles, disséminées, à tube -+- resserré dans sa partie médiane, à région inférieure élargie et ± ailée bilaté- ralement, à région supérieure campanulée, o lobée, à lobes ogivaux, tapissés du côté intérieur de cellules épidermiques bombées ou de papilles hémisphéri- ques peu saillantes, hauts de 0,3 mm.; étamines à anthères linéaires, longues de près de 1,3 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotte, subar- rondi ou obtus, plus étroit que le corps de l'anthère, à appendices basilaires acuminés, un peu plus courts que l'anthéropode, ce dernier élargi dans sa région inférieure ou médiane, haut d'env. 0,3 mm. ; style construit comme dans les fleurs $ , mais à branches plus comprimées, très tronquées au som- met, à plateau apical bordé de nombreux poils balayeurs claviformes développés surtout du côté extérieur. Akènes faiblement 3 gonaux, à péricarpe mince et hyalin, dépourvu de canaux sécréteurs entre les côtes filiformes, portant des glandes sessiles volumineuses disséminées, plus abondantes dans la partie su- périeure, tous couronnés au sommet d'une collerette membraneuse hh lobulée, fendue et moins développée du côté dorsal, ceux du rayon à collerette attei- gnant env. du tiers à la 7» du tube corollin, parfois les ^ji, très rarement plus, ceux du disque à collerette n'atteignant guère que le '/s du tube corollin. — Représenté dans notre dition par les races suivantes. Var. « genuinum = Leucanthemum alpinum a genuinum Dncomm. Taschenb. schw. Bot. p. 384 (1869). Exsicc. : Sieb. it. alp. delph. iio 89 ! (Hautes-Alpes, siib : Clirysanth. alpinum); Bourg, pi. Alp. mar. anu. 1861, no 32c ! (sub : Pyrethrum alpinum); Bourg, pi. Hte-Sav. ann. 1864, sub : Chrysanth. alpinum ! ; Billot n» 2284 ! (Isère, sub : Leucanth. alpinum) ; Reliq. Maill. no 1287 ! (Hautes-Alpes, id.) ; Rostan pedeni. m MO ! (vall. vaud., sub : C. alpinum) ; F. Schultz herb. norm. nov. ser., nos 2203 ! (Helv., sub: Leucanth. alpinum) et 2848! (Styr., sub: Pyrethr. alpinum); Soc. dauph. nos 3776 ! (Hautes-Alpes, sub : Leucanth. alpinum) et 3777 ! (Isère, id.). Nos échant. : Alpes de Tende- : Mont Macruera ! 1, 2ooO m. ; som- met du mont Bissa!** (Abisso; Bourg, exsicc. cit. n^SâS!); col du Sabbione sur Entraque ! !**, 2250 m. ; col del Yej del Bouc ! ! ** au N. du Clapier ; extrém. sup. de la vall, de la Gordolasca ! !— , 2300 m. ; sources de la Tinée, au col de Pelouse ! ! * ; Roche Grande sur Estengl*, sources du Var (Reverchon in h. Burn.). Feuilles vertes, glabres ou à poils disséminés peu nombreux. Bractées invo- lucrales glabres, ou à poils peu nombreux et disséminés sur le champ médian, parfois à marges ± ciliées. Ligules restant blanches à la fin de l'anthèse. L'un de nous (Briquet) a décrit jadis [in Bull. herb. Boiss. sér. l, V, 474 COMPOSIT.t 121 (1897)] un Leucanth. alpinurn var. Rollense du Tyrol méridional : un examen renouvelé de celte plante nous a montré (ju'il s'açissait d'une simple forme de VAchillea oxijloba (DC.) Schultz Bip. {Anlhernis alpina L.), à segments fo- liaires relativement courts et larges, assez serrés. Var. JS minimum Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVL o2 (18.1.3) = I^eu- canthemum minimum Vill. Prosp. p. 32 (1779) = Clmjmnthemum minimimi Vill. Hist. pi. Dauph. III, 202 (1789) = Matricaria minima Desr. in Lamk Encycl. métli. III, 731 (prob. 1792) =2 Pyi-ethrum alpinnm ^minimum. Willd. Sp. pi. III, 2133 (1804)— P. minimum DC. Fl. fr. IV, 924 (I8O0), p. p. (excl. pi. cors.)= Chrysanth. alpinurn^ minimum Pers. Syn. II, 461 (1807) ; Gaud. Fl. helv. V, 346 ; Fiori et Paol. Fl. anal. it. III, 242 (incl. « b psendotomen- tosum) = Pyrethrum tomentosum Glairv. Man. Iierb. suisse p. 247 (1811) ; non DC. = P. alpinum /S pubescens DC. Prodr. VI, 55 (1837) ; Rony Fl. Fr. VIII, 264 := Leucanth. alpinum var. minimum Gremli Exkursinnsfl. Schw. éd. 3, p. 227 (1878) .Exsicc. : Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1861, no 326 ! (sub : Pyrethr. alpinum var. tomentosum J.Gay) ; Reverch. et Derbez pi. de Fr. ann. 1886, n» 153 ! (sub : P. alpinum). Nos échant.: Entre le Pizzo d'Ormea et le Pizzo di Conolia!!**, 2400 m. ; Ciapere di Seiras! !**, au N. du Mongioje, 2400 m. ; massif de l'Aution*: Gapeiet français!, 2620 m. (Saint-Yves); mont Bego!- (Ganut in herb. Thuret); sommet de la cima dei Gelas!!**, 3135 m. ; Madonna et col délie Finestre!!— (cum f. mz^fe^cens, herb. Thuret) ; cima Agnelliera! !— près la Madonna délie Finestre, 2600 m. ; lacs du Ponset!- et du Mercantour!- (herb. Thuret); col de Lourousa sur Valdieri bains! !** ; cime d'Arcias!- sur Saint-Martin Yésubie (Saint- Yves); entre Saint-Martin Vésubie et Mollières!!-; col de Salèses!- (herb. Thuret) ; cirque de Millefuons ! !-, 2150 m. et mont Paupau- rin ! !— , 2675 m. ; col de Merciera ! !-, entre Mollières et Isola ; col délia Lombarda!^, 2400 m. (Saint- Yves) ; Testa Malinvern ! !**, 2900 m. ; cima di San Salvadore sur Isola! !-, 2700 m.; vall. de la Stura** : cima di Vaccia!!, 2300 m. (env. de Sambuco), vall. sup. de Ponte- bernardo ! ! ; Alpes de Saint-Etienne de Tinée* : Passo di Gollalunga ! !, 2600 m., arête de Malaterra! !, 2700 m., cime de Gialancias! !, 3000 m., cirque de Rabuons!, 2500 m. (Wilczek), cime Burnat! !, 2800-2950 m., du lac de Vens à la Tortissa! !, 2500 m., haut vallon de la Tor- tissa! !, 2360 m., col du Fer! !, monts Pel Brun ! ! et Aiga ! ! sur Saizo Moreno, 2700-2830 m., col de Pourriac!, 2500 m. (Saint-Yves), Bon- 122 FLORE DES ALPES MARITIMES net Carré! 1 sur Salzo Moreno, 2800 m., cime de la Bonette ! !, 2800 m. ; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage* : cime de Blancia ! !, 2400 m. ; col de Colombart! !, 2500 m., Pointe des Trois Hommes! !, 2750 m., vallon sup. de Jallorgues! !, col de Jallorgues! (herb. Thuret), entre le col de Jallorgues et l'Escalion ! !, 2748 m., sommet de l'Escalion ! !, 2700 m., col de la Braisse! !, mont Gros Serre de la Braisse ! !, 2700 m.,P'e Côte de l'Ane!!, 2900 m.; haute vallée du Var*: col deSangui- nière!!, l'Eschillon au N. d'Esteng! !, 2700 m., mont Garret! (herb. Thuret), lac Lausson près du col d'Allos!!, sommet de la Fréma près Saint-Martin d'Entraunes! !, mont Saint-Honorat! !, 2500 m.; Basses- Alpes*: la Valette sur Aurentf (Rev. et Derb. exs. cit.), sommités au S.-E. du col de Lignin!!, 2300 m., Grand Coyer!, 2700 m. (Saint- Yves; Reverch. in herb. Burn.). Feuilles grisâtres ou blanchâtres, entièrement couvertes de poils serrés, -+■ tonienteuses. Bractées involucrales à champ médian généralement molle- ment velu ou tomenteux, à marges souvent densément ciliées. Ligules devenant généralement roses, au moins à la fin de l'anthèse; fleurs périphériques du disque parfois roses. — Varie exceptionnellement à tiges florifères caulescentes, portant plusieurs feuilles développées et semblables à celles basilaires (f. caii- lescens) ^ Cette race se rapproche beaucoup de la var. tomentosum Nob. \_=^ Pijre- thrnrn minimum DC. Fl.fr. IV, 924 (1805), p. p., quoad pi. cors. = Chrijsanth. tomenfosum Lois. FI. gall. II, 253, tab. 18 (1828) := Pyrelhritm tomentosum DC. op. cit. V, 477 (1815) ; Bert. FI. il. IX, 338 = Leiicani/t. tomentosum Gr. Godr. FI. F/'. II, 144 (1850) = Pijrethrum alpiniim subsp. tomentosum Rouy FI. Fr. VIII, 264 (1903) = Chrysanthemum alpinum y tomentosum Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 242 (1903)], caractérisée seulement par le nanisme de toutes les parties (y compris les calathides et les bractées involucrales plus petites). Godron (1. c.) a, il est vrai, attribué au C. tomentosum Lois, des akènes du rayon à coronule n'atteignant que le tiers du tube corollin et non pas la longueur entière du tube comme dans le L. alpinum. Mais cette lon- gueur est très variable; elle oscille en général dans les trois races entre '/s et la Ya du tube corollin dans le rayon et n'atteint que rarement cette longueur dans les fleurs du disque. Certains petits échant. de la var. minimum de notre dition sont à peine distinguables de ceux relativement développés que nous avons observés en Corse. La var. a croît dans notre dition indifféremment sur calcaire comme sur silice ; la var. j3 est très calcifuge (grès et terrains cristallins) ; les rares prove- nances calcaires offrent des caractères manifestement intermédiaires entre les var. a et |3. Ces lignées à caractères ambigus sont d'ailleurs assez rares dans les Alpes maritimes; on les rencontre en Suisse dans le Haut-Valais (Zermatt). 1 Caulescens, foliis caulinaribus summis exceptis pinnatifidis. COMPOSIÏ.ii 123 Quant à la var. tomeniosiim, elle est absolument calcifuge. M. le prof. VVilczek nous écrit qu'au jardin botanique de Pont de Nant (Vaud, Suisse), cette race dépérit, tandis que la var. minimum des Alpes maritinaes supporte très ijieri la culture sur un sol calcaire. 1131. Tauacetuni coryinliosuin Schultz Bip. Tanac p. 57 (1844) ; Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVI, o3 = Chrysanthemum conjmbonum L. Sp. i'd. 1, p. 890 (1753) ; Ail. Fl. ped. n» 691 = Chrysanthemum corymbiferum L. Sp. éd. 'i, p. 1251 (1763) = Pyrethrum corymbosum Scop. Fl.carn. éd. 2, II, 148 (1772) ; Willd. Sp. pi. III, 2155 ; DC Prodr. VI, 57 ; de Xot. Rep. p. 225 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 223 ; Bicknell Floiv. pi. Riv. tab. XXX, fig. C et Fl. Bordigh. p. 143 = MattHcaria inodora Lamk Fl. fr. II, 136 (1778) ; non L. = Pyrethrum corymbiferum Schrank Bayer. Fl. II, 405 (1789) ; Rony Fl. Fr. VIII, 26''2=^Matricaria corymbosa Desr. in Lamk Eiicycl. méth. III, 734 (prob. 1792) = Leucanthemum corymbosum Gr. Godr. Fl. Fr. II, 145 (1850). Mai-juin. — Taillis, clairières, talus, pelouses rocailleuses des régions littorale et montagneuse, de préférence sur terrains calcaires; remonte parfois dans la région subalpine, où nous l'avons observé jusqu'à 1800 m. s. m. — Se retrouve dans le Var et les Basses-Apes. Calathides hémisphériques, non ombiliquées, pédonculées en corymbe simple ou composé ; bractées involucrales inég'ales, les extérieures brièvement oblon- g-ues-lancéolées, à champ médian lancéolé, pourvu d'une ligne médiane géné- ralement plus foncée, à bande marginale fauve ou brune, étroite, élargie en un sommet plus scarieux ± fimbrié, les supérieures à extrémité plus large et plus scarieuse, de pourtour arrondi. Fleurs du rayon ligulées, blanches, Q : corolles à glandes volumineuses sessiles disséminées, à tube plus élargi, faible- ment ailé bilatéralement, rétréci dans sa partie supérieure en un onglet fendu tlorsalement, à ligule oblongue, arrondie, entière ou crénelée au sommet ; style épais, à branches comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques sublaté- rales séparées par un canal sécréteur, tronquées au sommet et ciliées de poils balayeurs arrondis à l'extrémité assez courts. Fleurs du disque tubuleuses, jaunes, $ : corolle à peine resserrée dans sa partie médiane, à région infé- rieure très faiblement élargie, à peine ailée bilatéralement, à région supérieure campanulée o lobée à lobes ogivaux, tapissés sur leur page interne de papilles -+- hémisphériques, hauts d'env. 0,3 mm. ; anthères linéaires, trapues, longues d'env. 1,3 mm. (appendices compris), à appendice terminal glottiforme-ogival, arrondi ou obtus au sommet, un peu rétréci à la base et moins large que le corps de l'anthère, à appendicules basilaires bien plus courts que l'anthéro- pode, étroits, ± acuminés^ à anthéropode long d'env. 0,3 mm., plus large dans sa partie inférieure; style construit comme dans les fleurs Ç, mais à sommet plus tronqué, cilié de poils balayeurs claviformes plus nombreux et plus longs. Akènes hauts d'env. 2-3 mm. à la maturité, faiblement 3 gonaux, à côtes fili- formes, à vallécules diaphanes dépourvues de canaux sécréteurs, à glandes vo- 124 FLORE DES ALPES MARITIMES lumineuses sessiles disséminées, tous couronnés d'une collerette membraneuse + lobulée-fimbriée, moins développée du côté postérieur, celle des akènes du rayon aussi lons^ue que le tube corollin. celle des akènes du disque n'atteignant pas le rétrécissement médian du tube corollin. — Dans notre dition, les races suivantes. Var. a macroglossum '. Massif du Tanneron * : Entre le Biançon et la Gaëte ! !, 26 mai 1896. — A recherciier. Feuilles pennatiséquées à segments lancéolés ou lancéolés-oblong-s, profon- dément incisés, à lobules ou dents très aigus ou acuminés, ± concaves exté- rieurement, entiers ou surdentés, à rachis large un peu plus étroit que les segments. Calathides en corymbe composé, longuement pédonculées, très grandes, atteignant jusqu'à 4 cm. de diamètre ; bractées involucrales oblon- gues à bande marginale d'un fauve pâle, d'un brun plus foncé au sommet. Ligules linéaires-oblongues, atteignant 2 cm., larges d'env. 4 mm. sous le sommet. Cette variété est très voisine, par la grandeur exceptionnelle de ses calathides macroglossées, de la var. subcorymbosam Nob. [= Chrysanlhemiim cortjm- bosiim var. subcori/mbosiim Beck FI. Nied.-Oes/err. p. 1204 (1893) ; Hayek FI. Steierm. II, 340 = Pi/rethriim Clusii Fisch. ap. Rchb. FI. germ. exe. p. 231 (1831) = Chrysanth. subcorymbosiim Schur in Verh. Siebenb. Ver. X, 146 (1839) :=! Pyrethrum subcorymbosum Schur Enum. Transylv. p. 337 (1866)], mais cette dernière s'en distingue par les feuilles bipennatiséquées, à divisions larges, les dernières incisées à incisions acuminées et argutes, un corymbe subsimple ou composé, mais à calathides brièvement pédonculées. On attribue encore à la var. subcorymbosum des bractées involucrales à marges très fon- cées, mais ce caractère ne se vérifie pas sur nos échant. de Transylvanie (Schur dit d'ailleurs 1. c. « foliolis... margine lato fusco cinctis vel omnino atrofuscis »). — Schur a encore signalé {Enum. I. c.) un Pyrethrum corymbo- sum var. maximum Schur qui rappelle notre var. a par ses calathides très grandes, mais l'auteur ne dit pas un mot des feuilles, ce qui empêche toute identification ou comparaison. En revanche, la description donnée par Schur (Enum. 1. c.) pour le Pyrethrum corymhosum var. sylvaticum Schur s'adapte parfaitement à notre var. a, sauf en ce qui concerne les corymbes simples, ca- ractère, il est vrai, de peu d'importance. D'autre part, Janka a distribué de Transylvanie (in herb. Delessert !) un Pyrethrum Fischeri « Willd. - » qui 1 Folia pinnatisecta, rache quam segmenta angustiore, segmentis lanceolatis vel lanceolato-oblongis, profunde incisis, dentibus peracutis vel acuminatis, extus + con- cavis, integris vel superdentatis. Capitula in corymbum compositum disposita, longe pedunculata, maxima, ad 4 cm. lata ; involucri bracteae pallide fusco-marginatse, apice atrius brunneœ. Ligulte lineari-oblongaî, ad 2 cm. longaî,infraapicem cire. 4 mm. latae. - Nous n'avons pas retrouvé dans les écrits de Willdenow un Pyrethrum Fischeri. Peut-être s'agit-il d'un lapsus calami. Ouoi qu'il en soit, ce P. Fischeri « Willd. » de Janka a été relevé par Nyman [Consp.Jl. eiir. p. 372 (1879)] ; ce n'en est pas moins, jusqu'à plus ample informé, un nomen nudum. COMPOSIT.E 125 s'adapte bien à la description de Schur et nous paraît inséparable de notre var. a. Nous n'osons cependant pas identifier cette dernière avec le Pi/re/hrurn coryinhosum var. sylvaticurn Schur, parce que Schur attribue à ce dernier le Pyrethram Clusii Fisch. comme synonyme. Var. p typicum =: Chrysanthemum corymbosum var. typicum Bcck FI. Nied.-Oesferr. p. 1204 (1893) ; Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 2't3, p. p. Exsicc. : Billot no 260 ! (Geriii., Palat., sub : Tanacetum corymbosum) ; Soc. dauph. iio 4922 ! (Cher, sub : Leucanth. corymbosum) ; Magnier fl. sélect, n» 1717 ! (Lot, sub : Pyrelhrum corymbosum) ; Cailler fl. siles no 384 ! (sub : Chrysanlh. corymbosum) ; Callier it. taur. II, no 36o ! (sub : Pyrelhr. corym- bosum). Nos échant. : Env. d'Albenga **, au mont Pisciavino I !, 300-400 m. ; entre le monte Alpe et le monte délie Gettinel I** sur Erli ; Pieve di Teco! !**, 2o0 m. ; forêt de Pinè près la Briga ! !— ; environs de Saint- Martin Vésubie ! !* ; entre Lantosque et Levens I* (herb. Thuret) ; Plan du Yar près Nice!*, 150 m. (Saint-Yves) ; Saint-Jeannet du Var!!* ; Bézaudun !* (Consolât) ; Gourdon sur Grasse ! !*, 800 m. ; bassin sup. de la Tinée*: entre Marie et Saint-Sauveur!! (f. ad var. 7 vergens), rochers au-dessus de Saint-Sauveur ! !, forêt de la Pinatelle près Saint- Etienne!!, près du Pont Haut! !, 1500 m., vallon de la Tortissa!, 1800 m. (Saint-Yves) ; vall. de la Stura ** : entre les bains de Yinadio et les Planches! !, entre Sambuco et Pietraporzio! ! ; vallon du Gians près Beuil!*, 1200 m. (Saint-Yves); l'Esterel!* (herb. Thuret) au vallon du Cabre! I ; haute vall. du Var*: Saint-Martin d'Entraunes! (Rever- chon). — Basses-Alpes*: Annotl (Reverchon), entre Méailles et la Colle Saint-Michel! !, 1250 m., vallon de la Lance près Colmars!, 1600 m. (Saint-Yves). Feuilles pennatiparlites, à segments de pourtour oblong-, lobules, à lobules acuminés incisés-dentés, toutes les divisions acuminées, sétulées au sommet, à rachis bien plus étroit que les segments. Calathides en corymbe simple ou composé, -<- longuement pédonculées, médiocres, atteignant 1,8-2,3 cm. ; brac- tées involucrales oblongues, à bande marginale brune, plus foncées au sommet. Ligules linéaires-oblongues atteignant eu général 8-io mm. — Varie presque glabre ou à poils étalés :+; nombreux, parfois même hirsutes [subvar. laïuigi- nosiim = Chrysanth. corymbosum a c lanuginosum Fiori et Paol. Fl. anal. IL III, 243 (1903)]. Var. 7 tenuifolium =; Chrysanthemum italicum L. Mant. 1, 116 (1767) ; Ail. Fl.ped. no 690 = C. Achillese L. Syst. nat. éd. 12, II, 267 (1767); 126 FLORE DES ALPES MARITIMES Willd. Sp. pi. III, 2145 =: Matricaria corymbosa var. 7 Desr. in Lamk Encycl. méth. III, 734 (prob. 1792) = Matricaria corymbosa Savi FI. pis. II, 270 (1798) = Pyrethrum tenuifoliiim Willd. Ennm. hort. berol. p. 906 (1809) ; Ten. FL nap. prodr. p. oO et FI. nap. II, 235 = P. corymbosum ]3 Bert. Amœn. itnl. p. 193 (1819) = P. Achilleœ DC. Prodr. VI, 57 (1837). Exsicc. : Billot n» 2084 ! (Tosc.) ; Ces. Car. et Savi pi. Ital. bor. no 234 ! (id.) ; Porta et Rigo it. III hisp. n» 307 ! = Tanacetum Achilleœ Sch. Bip. Tanac. p. 58 (1844) ; Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVI, 53 = Pyrethrum corymbo- sum !3 tenuifolium Ledeb. Fl. ross. II, 552 (1844-46) = P. corymbiferum ^ tenuifolium Rony Fl. Fr. VIII, 262 (1903) = Chrysanth. corymbosum p Achilleœ Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 244 (1903). Nos échant. : Mont Agel sur Menton!*, 1100 m. (Brugère in herb. Burn.); la Golmiane près Saint-Martin Vésubiel !*; sous les pins à Vallauris!* (Consolât); montagne de la Chens!!*. Feuilles bipennatlfides, à lobules étroits, acuminés-sétulés, entiers ou sur- dentés à dents appliquées, à rachis étroit, généralement moins large que les lobules. Inflorescence et calathides comme dans la var. S. Cette variété a été souvent mal comprise. Linné ne la connaissait que de se- conde main et l'a décrite deux fois la même année sous deux noms différents en se fondant chaque fois sur la même figure de Micheli. De mèmeWilldenow, après avoir signalé le C. Achillese en 1804 parmi les Chrysanthèmes, alors que dans son système il eût fallu en faire un Pyrethrum, l'a décrit une se- conde fois en 1809 sous le nom de Pyrethrum tenuifolium d'après un échant, cultivé, en indiquant comme patrie le Caucase où cette variété, à notre con- naissance du moins, ne se trouve pas. Induit en erreur par Willdenow, Tenore, qui avait d'abord appelé correctement la plante italienne P. tenuifolium, l'a crue ensuite distincte de celle de Willdenow, opinion qui a été plus tard vul- garisée, bien qu'avec des doutes, par A. -P. de CandoUe dans le Prodromus. Cependant, dès 18.31, Reichenbach {Fl. e.rc. p. 231) a montré l'identité de la plante de Tenore avec celle de Willdenow et indiqué l'erreur de l'origine géo- graphique faite par ce dernier. Le T. corymbosum var. tenuifolium est un groupe de valeur systématique inégale suivant les points où on en observe les représentants. Dans certaines régions, on trouve des échant. foliis dissectis, très rapprochés ou inséparables de la var. y, au milieu d'individus de la var. (3, avec toutes les formes de tran- sition possibles. Ailleurs la var. y se présente en colonies ± pures et ses carac- tères sont sûrement héréditaires. Le Chrysanthemum tanacetifolium Pourr. [in Mém. Acad. Toulouse III, 3 H (1783); non Willd. =: Pyrethrum Pourre- tianum Timb. Reliq. Pourr. p. 119 (t87o) = A corymbiferum -( Pourretii Rouy Fl. Fr. VIII, 262 (1903)] appartient aux formes ou lignées de passage signalées ci-dessus. Nous ne pensons pas qu'il vaille la peine de signaler de telles formes sous un nom distinct, car on serait obligé alors d'énumérer aussi les « espèces élémentaires » qu'une analyse rigoureuse permettrait sans doute COMPOSIT.E 127 de distinguer à l'intérieur de nos races § el f : analyse d'un intérêt plus que médiocre au point de vue systématique. — Ajoutons que le caractf'-re tiré des bractées involucrales plus étroites chez le Pyrethrum tenuifolium, dont Rei- chenbach a fait mention (1. c.) est tout à fait fallacieux et souvent contredit par les échant. italiens les plus typiques de la var. tenuifolium. % 1139. Tanacetuni Partlieuiuin Schultz Bip. Tanac. p. o5 (1844) ; Rchb. 1". Je fl. germ. et helv. XVI, oi = Matricaria Parthenium L. Sp. éd. 1, p. 890 (1753); Ail. FL ped. ii°69o = Chrysanthemiim Parthenium Bernh. Syst. Verz. Erf. p. 145 (1800) ; Pers. Syn. II, 462 ; Gaiid. Fl. helv. V, 350 = Pyrethrum Parthenium Sra. FL hrit. II, 900 (1802) ; DC Prodr. VI, 58 ; de Xot. Rep. p. 225 ; Ard. FL Alp. mar. p. 224 ; Bickiiell FL Bordigh. p. 143 ; Rouy FL Fr. VIII, 263 = Leucanthemum Parthenium Gr. Godr. Fl. Fr. II, 145 (1850) = Dendranthema Parthenium Fourr. Cat.pl. Rhône p. 106 (1869). Juin-juillet. — Décombres, vieux murs, champs, clairières des bois, dans les régions littorale et montagneuse, sur calcaire et silice. — Nos échant. : Entre Briaglia Santa Croce et Briaglia San Grato près Mon- dovi ! !** ; entre la Chartreuse de Casotto et le col qui mène à Gares- sio !** (Burnat notes ms.); Ormea ! !**, 900 m.; haute vallée de la Corsaglia ! 1**, 1300 m. : Guneo** (Benedetti Gat. ms.) ; env. de Bor- dighera** (Bicknell I. c); val Pesio**, près de la Ghartreuse! (herb. Thuret) et dans le val Gravina ! ! ; vallon du Boréon sur Saint-Martin Vésubie- (Decrock et Goste Contrib. étude forêts provenç., p. 31); env. de Nice*, à Saint-Roch! (Barla in herb. Burn.) et près de Fali- con!!; Esterel, près de l'auberge des Adrets!!*, 250 m. — Se retrouve dans le Var ; nous ne l'avons pas vu des Basses-Alpes. Calathides disposées en coryrabe lâche, ■+:_ brusquement pédonculées, à pé- ricline à la fin hémisphérique et ombiliqué ; bractées involucrales inégales, à côte dorsale saillante, verte, dépourvues de bande marginale colorée, les exté- rieures lancéolées, aiguës, à bords scarieux, les intérieures oblongues, obtuses ou arrondies, blanches-scarieuses et + fimbriées au sommet. Fleurs du rayon (manquant parfois) ligulées, blanches, Q : corolle portant de nombreuses glandes volumineuses sessiles disséminées, à tube peu élargi, faiblement ailé bilatéralement, contracté en onglet fendu du côté dorsal, à ligule obovée ou oblongue de développement et de dimensions très variables ; style épais, à branches comprimées, longues d'environ 0,.o mm., pourvues de 2 bandes stig- matiques sublatérales séparées dans chaque branche par un canal sécréteur, tronquées au sommet cilié de poils balayeurs à extrémité arrondie médiocre- ment développés. Fleurs du disque tubuleuses, jaunes, ^ : corolle glanduleuse comme ci-dessus, à tube non ou à peine rétréci dans sa partie médiane, à ré- 128 FLORE DES ALPES MARITIMES gion inférieure à peine élargie, très faiblement ailée bilatéralement, à région supérieure campanulée 5 lobée, à lobes ogivaux, tapissés de papilles hémisphé- riques sur leur face interne, hauts de 0,5 mm. ; étamines à anthères linéaires, trapues, atteignant à peine 1 mm. (appendices compris), à appendice terminal glottiforme, obtus ou arrondi, un peu rétréci à la base et moins large que le corps de l'anthère, à appendicules basilaires minuscules, n'atteignant guère 0.2 mm., étroits et ± acuminés, souvent appliqués contre l'anthéropode, ce qui fait paraître la base de l'anthère entière, à anthéropode élargi dans sa ré- gion inférieure, long de 0,2-0,3 mm. ; style construit comme dans les fleurs Q, mais à plateau apical cilié de poils balayeurs claviformes plus nombreux et plus longs. Akènes hauts d'env. 1,5 mm., portant 10 côtes, souvent réduites à 8 par fusion latérale, cylindriques, à côtes assez saillantes, à vallécules hyali- nes, dépourvues de canal sécréteur, à glandes épidermiques sessiles volumi- neuses disséminées, tous pourvus d'une collerette membraneuse apicaie très peu développée, haute d'env. 0,2-0,3 mm., généralement même moins dans les akènes du disque, irrégulièrement lobulée-fimbriée. Les fleurs du rayon peuvent manquer complètement [f. discoideuni Sch. Bip. Tanac. p. 55 {iS!ih:)zzz Pyrethrnm Parfheiiiam ^floscnlosum DC. Prodr. VI, 58 (1837) = Pijrethrtim Parthenium var. discoideum Coss. et Germ. FI. env. Paris éd. 2, p. 494 (1861) z= Pijrethrum Parthenium suhvar. Jloscit- losurn Rouy FI. Fr. VIII, 263 (1903)], ou se présenter à ligule très courte (f. breviradiatum Schultz Bip. 1. c. = P. Parthenium subvar. hreviradiatum Rouy 1. c.) ou allongée (f. longiradiatum Schultz Bip I. c. =. P. Parthenium Bernh. sensu stricto). Ces variations que l'on voit se manifester, en certaines localités, d'un individu à l'autre sont pour nous sans valeur systématique. Le T. Parthenium apparaît le plus souvent dans l'Europe centrale comme une espèce commensale (décombres, voisinage des habitations, vieux murs, etc.) de naturalisation très ancienne. C'est bien ainsi qu'elle se présente dans la ré- gion littorale de notre dition, où on la rencontre aussi dans les champs en friche. Mais dans plusieurs des vallées subalpines, elle croît dans les rocailles et les clairières des bois dans des conditions très différentes qui empêchent de la placer dans la catégorie des commensales pures et obligent à la considé- rer comme indicrène. Tanaoetum Balsamita L. Sp. éd. 1, p. 845 (1753) et éd. 2, p. 1184; Schultz Bip. Tanac. p. 50; Gr. Godr. FI. Fr. II, ISS =Chri/santhemnm Balsamita L. Sp. éd. 2, p. 1252 (1763); Beck /'/. Nied.-Oesterr. p. 1205 = Balsamita major Desf. in Act. soc. hist. nat. Paris I, 3 (1792) = B. valgaris Willd. Sp. pi. III, 1802 (1804) = Pijrethrum Balsamita Willd. op. cit. p. 2153 = Balsa- mita suaveolens Pers. Sijn. II, 408 (1807) = Pyrethrum Balsamita et P. Ta- naoetum DC. Prodr. VI, 63 (1837) = Chrijsanth. Tanacetum Vis. FI. daim. \\, 89 {IM7) = Chrysanth. majus Asch. FI. Brand. I, 329 (li Espèce d'Orient, souvent cultivée, et çà et là spontanée. Présente une forme à fleurs du rayon ligulées [Chrysanth. Balsamita L. = Pyrethrum Balsamita Willd. =: Tanacetum bulsamitoides Schultz Bip. Tanac. p. 51 COMPOSIT/E 129 (1844) = Chrijsanth. bnlsamikt « lijpiciiin Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1205 (1893)] et une autre dépourvue de fleurs liçulées [Tnnacetum Ikilsamila L. ; Schuitz Bip. op. cit. p. oO = Balsurnila indgdris Wilid. = B. sufweolens Pers. = Pyrethriiin Tanacetuni DC. ■=. P. linlsarnila (i tanacetoides Boiss. FI. or. III, 340 {iHlo)z= Chrijsanth. balsainita ^ balsdinitelluin Beck 1, c], reliées par des échant. à fleurs pourvues de ligules très réduites. 1133. T. bulgare L. Sp. éd. 1, p. 844 (1733) ; Ail. FI. ped. \\'> 602 ; Scluiltz Bip. Tanac. p. o2 ; de Not. Rep. p. 219 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 137 ; Ard. FI. Al}), mar. p. 207 ^= Chrymnlh. vulgare Beruh. Syst. Verz. Pfl. Erf. p. 144 (1800) ; Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1204 ; Hayek FI. Steierm. II, 041 := Pyrethrnm Tanacetuni Clairv. Man. lierb. Suisse p. 247 (1811) =i Pi/rethruni vulgare Boiss. FI. or. III, 3o2 (187o). Juin-septembre. — Lieux arides, bords des chemins, rocailles, etc., de la région montagneuse et dans la plaine du Piémont. Nous ne l'avons pas vu dans la région littorale. Indifférent au sous-sol. — Lig. hinc inde (de Not. 1. c.) ; près de Bagnasco** (Gola in Pirotta Ann. di bot. X, 3, p. 332): en montant de Casotto an mont Antoroto!!** ; env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 69); Cuneo** (Benedetti Gat. ms.") ; entre Robllante et Roccavione!** (Burn. notes ms.); val Pesio**, à San Bartolommeol, 800 m. (Saint-Yves), entre la Chartreuse et les gias Serpentera ! I, 1000 m., et ailleurs! ! ; fréquent entre Limone et le col de Tende** (Vetter notes ms.); Tende- (Risso Hist. nat. II, 441) ; entre Sainl-Dalmas de Tende et la Minière!— (Saint-Yves); haute vall. de la Vésubie: Roquebillière!*, 800 m. (Saint-Yves), fréquent aux env. de Saint Martin Vésubie ! * (Goaty in herb. Burn.) et sur le chemin du Boréon- (Decrock et Goste Contrib. étude forêts prov., p. 31); Isola sur Tinée!*, 800 m. (Saint-Yves). — Indiqué à Antibes*, Gannes* et la Napoule* (Saint-Lager in Atm. Soc. bot. Lyon, 6« ann., p. 390) par confusion avec le T. annuum. — Se retrouve dans le Var et les Basses- Alpes. Calathides nombreuses, ± longuement pédonculées, formant un corymbe terminal composé dense et assez plane, non ou à peine ombiliquées à la base, très amples, plus larges que hautes; bractées involucrales d'un vert jaunâtre, dures, les plus inférieures courtes, lancéolées-ovées, acuminées-scarieuses au sommet, les suivantes un peu plus longues scarieuses-obtuses ou subobtuses au sommet, les autres subégales ovées, obtuses et largement lacérées-scarieu- ses au sommet ; réceptacle convexe, verruqueux, glabre. Fleurs toutes tubu- FLORE DES ALPES MARITIMES 9 130 FLORE DES ALPES MARITLMES leuses, celles de la circonférence $ sur un seul rang, celles du disque ^ très- nombreuses. Fleurs Q à corolle filiforme-tubuleuse, zygomorphe, pourvue extérieurement de glandes sessiles disséminées, à tube long d'env. 1 mm., à limbe fendu d'un cùté, pourvu de l'autre de 2 à 3 lobes oblongs-ovés inégale- ment soudés, longs d'env. 1,3 mm. ; style long d'env. l mm. jusqu'à la base des branches, à branches épaissies dès la base, longues d'env. 0,o mm., pour- vues de bandes stigmatiques sublatérales séparées par un canal sécréteur, arrondies au sommet et pourvues de poils balayeurs arrondis à l'extrémité. Fleurs ^ à corolle tubuleuse, aussi glanduleuse, actinomorphe, à tube long de 2 mm., faiblement et insensiblement élargi dans la région supérieure, 5 lobée, à lobes ogivaux-cucullés, tapissés sur leur face intérieure de papilles hémis- phériques, longs de 0,3 mm. ; étamines à anthères longues d'env, 1 mm. (ap- pendices compris), à appendice terminal ové, à appendicules basilaires acumi- nés-Hli formes, extrêmement courts, à anthéropode un peu renflé dans la région médiane, long de 0,2-0,3 mm. ; style long d'env. 1 mm. jusqu'à la base des branches au moment de la déhiscence des anthères, à branches dépassant 0,5 mm., organisées comme dans les fleurs Q , mais épaisses déjà à la base, puis insensiblement élargies, papilleuses extérieurement, tronquées au sommet, à plateau entouré de poils balayeurs arrondis à l'extrémité. Akènes homomor- phes, cylindriques-pentagones, pourvus extérieurement de glandes sessiles disséminées, hauts de 1,7 mm. à la maturité, tronqués au sommet et entourés d'une collerette annulaire pellucide très étroite irrégulièrement frangée-lobulée. Nos échant. appartiennent tous à la var. typicum [;= Chri/santh. viilgave a typicarn Fiori et Paol. FI. anal. II. 111, 244 (1003)], à tige glabre, à feuilles faiblement aranéeuses en dessous à la base, à segments lancéolés dans leur pourtour à lobules brus(iuement contractés en une courte soie, obliques, fine- ment dentés en scie extérieurement. 1134. Tanacetum annuuin L. ^p. éd. 1, p. 844 (17o3) ; Ail. FI. ped. 11° GOl ; de Not. Rep. p. 219 ; Gr. Godr. FL Fr. II, 138 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 207 = BalsamUa annua DC. FI. fr. IV, 187 = Chrysanthemum unnuùm Fiori et Paol. FI. anal. It. lïl, 244 (1903) = Psanacetiim anmium Fourr. Cat. pi. Rhône p. lOo (1869). Juillet-octobre. — Kare dans les lieux sablonneux de la région litto- rale française. — « Lobelius Nicœœ collegit. In arvis Nicœensibus secus flumen le Var non infrequens est » Ail. I. c. ; de Not. I. c. ; Nice* (Rchb. f. le. fl.germ. et helv. XV, 54); Antibes!* (herb. Thuret; herb. Montolivo); golfe Jouan!* (Bicknell in herb. Burn.): Cannes!* (Lenor- mand in herb. Thuret; Girody in herb. Burn.); la Napoule* (Hanry Cat. Var p. 260). — Se retrouve dans le Var. Calathides petites, nombreuses, brièvement pédonculées, formant un corymbe terminal assez dense et ± convexe, à involucre semi-ovoïde, non COMPOSIT.E 131 ombiliqué à la base ; bractées inégales, les extérieures lancéolées, acuminées, blanchâtres au sommet, les suivantes de même forme, mais plus allongées, plus scarieuses au sommet, irrégulièrement dentées en scie ou subentières sur les côtés, les internes notablement plus longues oblongues-obovées, offrant un champ médian verdàtre oblong-lancéolé, flanqué de marges scarieuses et couronné par un limbe élargi-arrondi scarieux, entier ou subentier, simulant presque une corolle ligulée ; réceptacle convexe, verruqueux, glabre. Flent-s toutes $ • Corolle tubuleuse, couverte extérieurement de grosses glandes sub- sessiles, à tube cylindrique dans sa région inférieure, puis insensiblement élargi, atteignant presque 2 mm., 5 lobée, à lobes ogivaux-cucullés, tapissés sur leur page interne de papilles hémisphériques, atteignant environ 0,4 mm.; étamines à anthères longues de 1,1-1,2 mm. (appendices compris), à appendice terminal ové-triangulaire, à appeudicules basilaires très courts, épaissis- arrondis à l'extrémité, à anthéropode pyriforme, élargi à la base, rétréci vers le sommet, long d'env. 0,2 mm. ; style long d'env. 1,7 mm. à l'anthèse jusqu'à la base des branches, ces dernières épaisses, courtes, pourvues de 2 bandes stigmatiques sublatérales séparées par un canal sécréteur, atteignant 0,3 mm., tronquées au sommet et élargies en plateau entouré de poils balayeurs arrondis à l'extrémité. Akènes homomorphes, cylindriques-pentagones, à côtes filiformes^ à faces hyalines dépourvues de canaux sécréteurs, rétrécis à la base, porteurs de grosses glandes subsessiles disséminées, hauts de 1,1 mm. à la maturité, tronqués au sommet et entourés d'une étroite collerette annulaire pellucide irrégulièrement lobulée. TRIPLEUROSPERMUM Schuitz Bip. Il est difficile de comprendre comment les botanistes ont pu arriver à l'an- née 1844 (Schuitz Bip. Tanac. p. 31) sans avoir compris que les énormes dif- férences carpologiques qui séparent les Tripleiirospermam des Matricaria, exigent impérieusement la séparation générique de ces deux groupes. Ainsi que l'a exposé en détail l'un de nous dans un mémoire récent [voy. J. Briquet Recherches carpologiques sur le genre Tripleurospermum (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XX, ann. 1916)] l'examen de la structure interne des akènes dans ce genre ne fait qu'exagérer encore les différences tirées de la morphologie extérieure du fruit. Renvoyant pour des détails circonstanciés au mémoire précité, nous résumons comme suit les caractères du genre Tripleu- rospermum. Involucre concave, à bractées imbriquées. Réceptacle hémisphérique, conique ou ovoïde-conique, nu. Fleurs hétérogames $ et ç , ou (plus rarement) homo- games $ ; celles du rayon Ç ligulées, sur un seul rang ; celles du disque $ , à corolle tubuleuse, à tube élargi et ailé bilatéralement dans sa région infé- rieure, 5 lobée. Akènes homomorphes, turbines, tronqués au sommet nu ou pourvu d'une collerette membraneuse, sessiles, à cicatrice d'insertion basilaire, très dorsiventraux, pourvus du coté postérieur de 2 sillons et de 3 côtes. 132 FLORE DES ALPES MARITIMES dont deux très latérales, nrrond ies-convexes du côté antérieur et pourvus (chez l'unique espèce de notre dition) dans la région supérieure de ce côté de 2 poches sécrétrices, visibles extérieurement sous la forme de deux taches ocelliformes, à ëpicarpe non mucila<2,ineux ; plan de symétrie de l'embryon coïncidant avec le plan de symétrie du fruit et de la fleur : cotylédons trans- versaux. Schultz Bip. (op. cit. p. 29 et 31) a réparti les Tri pleurospermurn sur deux genres distincts : Gastrosulum et Tripleurospermnm. Les auteurs qui ont suivi ont malheureusement néglii?é de choisir un de ces deux noms. Knaf a créé inutilement [in Flora XXIX, 298 (1846)] pour les Tripleurospermum le nom de Dibothrospermum. D'autre part, Visiani [Observ. Mutric. p. 12 (184o)], en réunissant les genres Gastrosulum et Tripleurospermum, a pro- posé encore un nom nouveau, Chamaemelum, nom disqualifié par l'emploi varié et différent qui en avait été fait avant lui. L'exemple de Visiani a mal- heureusement été suivi par Boissier [Diagn. pi. or. ser. 1, XI, 20 (1849) et FI. or. III, 325] et par Beichenbach f. [fc. Jl. germ. et helv. XVI, 46 (1854)]. Les procédés de nomenclature dont il vient d'être question sont absolument contraires aux Règles de la nomencl. bot. art. 46. Appelé à choisir entre les deux noms "fénériques les plus anciens proposés par Schultz Bip., l'un de nous (Briquet op. cit.) s'est décidé pour le nom de Tripleurospermum , parce que le groupe Tripleurospermum dans le sens où l'entendait Schultz Bip. est celui qui contient actuellement la majorité des espèces [Règles nomencl. bot., Recomm. XXVI, 2°). 1135. Tripleurosperiiiiim maritîniuin Koch Syn. éd. â, p. 1026 (1843), sensu amplo = Matricaria maritima L. Sp. éd. 1, p. 891 (1753) et Matricaria inodora L. FI. suec. éd. 2, p. 297 (1733) ; Crép. Man. fl. Belg. éd. 1, p. 127 ; Rony Fl. Fr. VIII, 236 = Pyrethrum inodorum G. F. W. Mey. Chlor. hanov. p. 399 (1836) = Chamaemelum inodorum Vis. Fl. daim. II, 83 (1847) ; Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVI, 47 = Chrymnthemum ino- dorum Asch. Fl. Brand. I, 332 (1864). Calathides assez grandes (atteignant jusqu'à 4 cm. de diamètre, ligules comprises, mais souvent plus petites), placées à l'extrémité de lons^s pédoncules élargis au sommet, à involucre peu convexe, presque plane en dessous à la maturité; bractées involucrales peu inégales, les plus extérieures (manquant parfois) peu nombreuses, insérées au sommet du pédoncule, linéaires-sétacées, vertes, les suivantes lancéolées, rétrécies dans la partie supérieure, étroitement scarieuses au bord, brièvement obtuses et scarieuses au sommet, les internes dilatées et largement scarieuses-arrondies au sommet, à côte médiane plane, colorée en vert, élargie en bande dans la partie supérieure, à bande marginale brune très étroite, localisée dans la partie supérieure et manquant parfois ; réceptacle hémisphérique ou conique, obtus, plein, aussi haut ou plus haut que large. Fleurs du rayon ligulées Q (manquant parfois) : corolle blanche, à tube faiblement élargi, faiblement ailé bilatéralement, contracté en onglet fendu COMPOSIT.E 133 postérieurement, à ligule elliptique- oblongue ou oblongue, entière ou denti- culée, arrondie au sommet ; style grêle au-dessus de l'épiregme, é|)aissi dans sa partie supérieure, à branches longues de 0,7 mm., comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques latérales séparées par un canal sécréteur, tron- (juées au sommet et ciliées de poils balayeurs courts à sommet arrondi. Fleurs (lu disque tubuleuses $ : corolle jaune, à tube faiblement contracté dans sa région médiane, à partie inférieure ;4; élargie et ailée bilatéralement, non évaginée-calyptraute à la base, à région supérieure élargie en gorge campa- nulée, 5 lobée, à lobes étroitement ogivaux, rétrécis-cucuUés dans la partie supérieure, brièvement obtus-arrondis au sommet, faiblement papilleux sur la face interne, et pourvus sous le sommet d'une poche sécrétrice à corftours ovés ou arrondis, hauts d'env., 0,.o-0,7 mm. ; étamines à anthères linéaires-trapues, longues d'env. 0,9 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival, obtus-arrondi, un peu rétréci à la base, moins large que le corps de l'anthère, à appendicules basilaires très courts incrassés-émoussés, à anthéropode allongé, à peine élargi dans sa région inférieure, haut de 0, .'5-0,4 mm. ; style épais dès l'épiregme, construit comme dans la fleur 9> niais à sommet tron([ué-subélargi et abondamment cilié de poils balayeurs claviformes. Akènes hauts d'env. 2 mm. à la maturité, à face antérieure (dite dorsale) + convexe et dépourvue de côtes, mais portant au sommet deux volumineuses poches sécré- trices ovoïdes géminées, séparées l'une de l'autre par une saillie calleuse des- cendant du bord apical de l'akène, à face postérieuse (dite ventrale) 3 costée, à côtes blanches et saillantes, séparées par des vallécules étroites, rugueux transversalement à la face antérieure et entre les côtes, tronqués au sommet, à plateau apicilaire entouré d'un rebord saillant et brièvement denticulé ; akènes du rayon parfois rétrécis, allongés et stériles. Nous réunissons ici les Matricaria inodora L. et M. maritima L. : un examen d'abondants matériaux montre que ce dernier n'est qu'une race halo- phile Hh vivace, à divisions foliaires courtes, obtuses et épaisses, à pédoncule très épaissi au sommet à la maturité, à akènes un peu plus gros et plus épaissis, (pas toujours), reliée à la race non halophile par des formes à caractères ambi- gus. Reichenbach f. \_Ic. Jl. germ. et helv. XVI, 47 (1854)] a résumé en style lapidaire l'état des faits lorsqu'il a dit : « Si ad singula specimina respicis, facile characteres poteris indicare, si ad multa, nil habebis ». Malheureusement les Règles de la nomenclature obligent à conserver pour l'espèee collective le nom le plus ancien qui est celui adopté ci-dessus. La var. eu-niarîtimum [=■ Matricaria maritima L. 1. c. (17.')3), sensu stricto; Neum. in Bot. Nat. ann. 1882, p. [67-[7o = Pgrethrum maritimumSm. FI. brit. II, 901 (1800) = Chrysanthemuin maritimum Pers. Syn. II, 462 (1807) = Pyrethrum inodo- rum var. maritimum G. F. W. Mey. Chlor. hanov. p. 399 (1836) = Chrysanthe- mum inodornm j3 maritimum Koch Syn. éd. 2, p. 419 (1843); Asch. FI. Brand. I, 333 = Tripleurospermum maritimum Koch Syn. éd. 2, p. 1026 (1845) = Chamxmelum inodorum P maritimum Vis. FI. daim. II, 8o (1847) ; Rchb. f. le. Jl. germ. et helv. XVI, 47 = Matricaria inodora 0 ma- ritima Crép. Man. Jl. Belg. éd. I, p. 127(1860) = Chamœmelnm maritimum Willk. et Lge Prodr. Jl. hisp. II, 93 (1865 l) = Matricaria inodora « forme » 134 FLORE DES ALPES MARITLMES M. mari ti ma Rouy FI. Fr. VIII, 2o7 (1903)] est particulière aux côtes de l'Océan atlantique et de la Baltique. — Dans notre ditioo, seulenoent la variété suivante : Var. agreste = Matricaria ChamomiUa L. Sp. éd. 1, 891 (1733), p. p. ; DC. Prodr. VI, ol (1837). conf. Margot et Reut. FI. Zante p. 96 ; non L. Sp. éd. 2 (1763) = 3/. imdora L. FI. suec. éd. 2, p. 297 (17oo) ; Ail. FI. ped. no 697 ; de Not. R<'p. p. 224 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 149 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 224 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 143 =^ Chrysnntliemum inodorum L. Sp. éd. 2, I». 1233 (1763); AU. FI. ped. no 688 et t II, 363 = Pijrethrum inodorum Mœnch Meth. p. 597 (1794) ; Bert. FI. it. IX, 341. Ex.sicc : Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1861, sine n» ! = Matricaria perforata Mer. FL Paris éd. 1, p. 332 (1812) = Chamomilla imdora C. Koch in Linnsea XVII, 45 (1843) = Tripleurospermum inodorum Schultz Bip. Tanac. p. 32 (1844) = Dibothro- spermum agreste Knaf in Flora XXIX, 299 (1846) = Chamœmelum inodorum Vis. FI. daim. II, 85 (1847) = Matricaria inodora a agrestis Weiss in Hall, et Wohlf. Koclis Si/n. p. 1424 (1895) ; Fiori et Paol. FI. anal. IL III, 236. Juillet-août (nos échant.). — Moissons, bords des champs et des che- mins de la région montagneuse et subalpine où nous l'avons récoltée, sur silice et calcaire ; jusqu'à 1700 m. s. m. Descend parfois, mais très rarement, le long des cours d'eau jusque dans la région littorale. — Se retrouve dans le Var et les Basses-Alpes. — In valle albingaumensi (de Not. 1. c.) ; in arvis d'Onzo prope Albingaumum (Bert. 1. c.) ; berges du Tanaro près de Garessio** et de Bagnasco** (Gola in Pirotta Ann. di Bot. X, 3, p. 332) ; près d'Ormea ! ! **, 700 m. ; env. de Mon- dovi** (Ing. Cat. p. 49): près de Carassone! ! et de Roccaforte! !; val Pesio**: Ghiusa di Pesio!!, San Bartolommeo! !, Chartreuse de Pesio!! et près des gias Serpentera!!, 1000 m.: val San Giovanni près Limone!!**; Limonel!**; secus arva inter Limone et Robi- lante** (AU. op. cit. n" 697, sub : Matricaria inodora); in montibus Tendœ (de Not. I. c); versant sud du col de Tende! !- (Bourg, exsicc. cit.); env. de Bordighera !** (Bicknell in herb. Burn.); val Casterino de Tende— (Bicknell in litt.): in montibus Valderii** (Ail. 1. c. sub : Matricaria inodora); inter segetes in agro Nicœensi* (AU. op. cit. n" 688, sub: Chrysanth. inodorum); bassin sup. de la Tinée*: Roja!, 1600 m. (Saint-Yves), Saint-Etienne de Tinée!!, 1100 m., le Praîl, 1600 m., Bouzieyas!!, 1700 m., Saint-Dalmas le Selvage!!; haute vall. de la Stura**: entre Argentera et Grange! (Briq. notes ms.) et COMPOSIT.E 135 €ol délia Maddalena!!; haute vall. du Var*: Las Tourres!!, à l'E. d'Entraunes, 16o0 m. Plante annuelle généralement dressée, rameuse, haute de 20 à 50 cm., verte «t glabre. Feuilles à segments fins, planes, canaliculées sur le dos, non char- nues. Réceptacle atteignant généralement en hauteur une fois et demie le diamètre. Akènes le plus souvent un peu moins gros et moins épais que dans la variété eii-rnaritiinuin — Varie à fleurs toutes flosculeuses [f. discoideurn = Matricaria inodora var. disroideu Errera in Bail. soc. roy. bot. lielg. XIII, -313, (1874)]. Les akènes portent une collerette rudimentaire, réduite à quel- ques dents en nombre variable : la distinction du Matricaria elegans Nym. {Cons. Jl. etirop. p. 374 (1879) = Pyrethrum elegans Poil, in Brugn. Giorn. Fis. IX, 101 (1816) = Matricaria inodora c elegans Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 236 (1903)], fondée sur la présence de 4 denticules, ne nous paraît pas même correspondre à un état individuel. — En revanche, on devra accorder une valeur systématique supérieure à la var. pnslllnm [ — Dihothrospermum pusillum Knaf in Flora XXIX, 299 (1846) = Matricaria pnmila Nym. Syll. p. 12 (1834) = Chrysanthemnm pusillum Maly ex Nym. Consp.Jl. europ. p. 374 (1879) = Tripleurospermuni bienne Knaf ex Nym. 1. c. = Matricaria inodora h biennis Weiss in Hall, et Wohlf. Koch's Syn. p. 1424 (1893) ; Fiori et Paol. FI. anal. If. III, 236], bisannuelle, à tige basse, rameuse dès la base, à feuilles finement pubérulentes, à segments cylindriques au moins dans leur partie antérieure. Nous n'avons vu cette dernière forme ni de notre dition, ni des résrions avoisinantes. MATRICARIA L. emend. Ce genre, tel qu'il est compris par Bentham et Hooker [Cen. pi. Il, 1, 427 {1873)] et par 0. Hoffmann [in Engl. et PrantI Nat. Pjlanzenfam. IV, Abt. V, 276 (1892)] est un groupe entièrement artificiel, dont les éléments sont absolu- ment disparates au point de vue carpologique. Quant à la réunion des genres Chrysanthemum, Myconia, Leucanthemum, Tanacetum, Matricaria et Tri- pleurospermum, telle que l'a préconisée Ascherson \_Fl. Brand. \, 328 (1864)] — pour ne pas parler de la synthèse encore plus vaste proposée par Bâillon [Hist. pi. VIII, 274 (1882)] — elle mérite à peine une discussion, parce que fondée sur une méconnaissance complète de la carpologie des Anthémidées. Nous réduisons le genre Matricaria aux espèces qui gravitent autour du M. Chamomilla, et dont les caractères sont les suivants : Involucre concave, à bractées imbriquées. Réceptacle conique ou ovoïde- conique, nu (creux dans le M. Chamomilla). Fleurs hétérogames ^ et Q, ou {plus rarement) homogames $; celles du rayon ç ligulées. sur un seul rang; celles du disque ^ , à corolle tubuleuse, à tube élargi et ailé bilatéralement dans sa région inférieure, 3 lobée. Akènes homomorphes, obovoïdes, un peu comprimés par les côtés, à plateau apical rejeté en arrière, nu ou pourvu 136 FLORE DES ALPES MARITIMES d'une collerette membraneuse oblique ± développée, ù cicatrice cV insertion otdique-postérienre entourée d'une couronne rotacée-sclérense, pourvus de 3 ou 5 côtes postérieures peu saillantes renfermant chacune un faisceau libéro- lig'neux, à épicarpe entièrement mi/xogène, à mésocarpe parenclii/mateux ; plan de symétrie de l'embryon perpendiculaire au plan de symétrie du fruit et de la fleur : coij/lédons orientés d'arant en arrière. Ces caractères écartent complètement le s^enre Malricaria des Mi/conia, Leucanthemnm, Tanacetumei Triplenrospermum. Ainsi que Va démontré l'un de nous [voy. J. Briquet Etudes carpologiques sur les genres de Composées Anthémis, Ormenis et Santolina, p, 43-47 {Ann. Cens, et Jard. bot. Genève, XVIII-XIX, ann. 1916)], il se rapproche du genre Ormenis par l'épicarpe en- tièrement myxogène et l'orientation de l'embryon, mais il s'en écarte par le réceptacle nu (ce qui le place parmi les Chrysanthéminées : les Ormenis sont des Anthémidinées à réceptacle écailleux) et les akènes à côtes ± saillantes, dépourvus de sclérocarpe, à cicatrice d'insertion oblique-postérieure entourée d'une couronne vaginiforme saillante. 1 13«. ITIatriraria Cliainoniilla L. Sp. éd. 1, p. 891 (1753), p. p. \ FI. snec éd. 2, p. 296 (1755) et Sp. éd. 2, p. 1256 ; Ail. FI. ped. no 696 ; de Not. Rep. p. 223 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 148 ; Ard. FI. Alp. mnr. p. 224 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 143 = Leucantliemum Cfiamœmelum Lamk FI. fr. II. 139 (1778) = Chamœmeltim Chamomilla Lestib. Botanogr. belg. éd. 1, p. 24 (1781) = Chrysanlhemum Chamomilla Beruh. Sgsl. Verz. Erf. p. 145 (1800) = Chamomilla milgaris Gray Nat. arr. brit. pi. II, 454 (1821) = Ma- lricaria suaveolen.'i DC. Prodr. VI, 51 (1837) = Chamomilla officinalis K. Koch in Linnsea XVII. 45 (1843). Juin-septembre. — Champs, moissons, bords des chemins, graviers des torrents. Très rare dans la région littorale, çà et là dans la région montagneuse, pas rare dans la plaine piémontaise. — Indifférent au sous-sol. — In pascuis aridioribus, ruderatis, in alveo torrentium (de Not. 1. c); in aridis secus arva, et ad vias abunde oritur (Ail. 1. c.) ; Diano Marina**, rarissime sous les oliviers (Ricca Cnt. p. 37); env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 49): entre Briaglia San Grato et Niella! !, entre Bastia et Mondovi ! I ; Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; val Pesio**: près de San Bartolommeo! !, 780 m., Chartreuse de Pesio! !. 900 m. ; rare aux env. de San Remo** (Bicknell 1. c). — Se retrouve dans le Yar ! Nous ne le trouvons mentionné nulle part en ce qui concerne les Basses-Alpes, mais sa présence y est fort probable. ' Dans l'édition 1 du Species, Linné a confondu le M. inodora avec la forme déve- loppée du M. Chamomilla, tandis qu'il distinguait les échant. réduits de ce dernier sous le nom de ^f. recutita, devenu deux ans plus tard le M. suaveolens ! COMPOSITE 137 Caldthides médiocres ou petites (n'atteignant guère 2 cm. de diamètre,, ligules comprises, mais souvent plus petites), placées à l'extrémité de pédon- cules grêles, un peu épaissis au sommet, à involucre orabiliqué à la maturité ; bractées involucrales subégales, peu nombreuses, toutes oblongues, à champ médian d'un vert jaunâtre, à bords scarieux élargis au sommet très obtus ou arrondi ; réceptacle longuement conique, aigu ou subaigu, creux intérieure- ment. Fleurs du rayon ligulées 9 (manquant parfois) blanches : corolle pour- vue de grosses glandes sessiles disséminées, à tube ± ventru, comprimé bila- téralement d'avant en arrière, contracté au sommet en un onglet fendu sur le dos, à ligule étalée paucinerviée, arrondie, dentée ou denticulée au sommet ; style grêle au-dessus de l'épiregme, augmentant de calibre dans la partie supé- rieure, à branches comprimées, atteignant à peine 0,5 mm., pourvues de deux bandes sligmatiques subbilatérales séparées par un canal sécréteur, tronquées au sommet et ciliées de poils balayeurs courts à extrémité arrondie. Fleurs du disque tubuleuses, jaunes, ?J : corolle glanduleuse, à tube inséré oblifiuement sur le sommet de l'ovaire, resserré dans sa partie médiane, à région inférieure ventrue et + comprimée bilatéralement d'avant en arrière, à région supérieure élargie en gorge campanulée, o lobée, à lobes largement ogivaux, env. aussi larges que hauts, n'atteignant pas 0,o mm., tapissés intérieurement de papilles hémisphériques, dépourvus de poche sécrétrice ; étamines à anthères linéaires longues de 0,6 mm. (appendices compris) à appendice terminal ogival, sub- arrondi au sommet, à peine ou non contracté à la base, presque aussi large que le corps de l'anthère, à appendicules basilaires obtus ou arrondis, incras- sés, à anthéropode élargi dans sa partie inférieure, atteignant env. 0,2 mm. ; style construit comme dans la fleur Ç , mais peu épais dès l'épiregme, à bran- ches très tronquées un peu élargies au sommet cilié d'abondants et longs cils balayeurs claviformes. Akènes couverts de glandes épidermiques sessiles volu- mineuses disséminées, atteignant env. 1 mm., pourvus de o côtes filitormes sur la face postérieure, convexes et dépourvus de côtes et de rides du côté antérieur, dépourvus de poches sécrétrices, tronqués ± obliquement au som- met (nectaire aussi ± oblique), portant un rebord saillant ou une collerette membraneuse denticulée ^t développée. Plante de port assez variable : les échant. réduits et grêles à petits capitules constituent le M. recutiia L. [.Syj. éd. 1, p. 891 (1753) =r M. suaoeolens L. FI. suec. éd. 2, p. 297 (1753) et Sp. éd. 2, p. 1236 ; non M. suaveolens (Pursh) Asch.]. Varie aussi à calathides entièrement flosculeuses [f. eradiata =: M. Chamoniilla var. eradiata Rupr. FI. ingr. p. 309 (1860) = M. Chamomilla var. discoidea Baguet in Bull. soc. bot. Belg. XV, 134 (1876)]. Le développe- ment des collerettes apicales des akènes est, dans cette espèce, tout à fait inconstant et sans rapport avec d'autres caractères de l'appareil végétatif ou floral, à l'inverse de ce qui se produit dans le Leucanthemuni uulgare. Il nous est arrivé à plus d'une reprise de trouver dans une seule et même cala- thide des akènes du disque offrant tous les passages de l'akène nu ou presque nu jusqu'à l'akène couronné à collerette atteignant la demi-hauteur du tube coroUin. Les calathides dans lesquelles les akènes du rayon sont tous pourvus^ d'une collerette et ceux du disque tous nus constitueraient le 31. Kochiana 138 FLORE DES ALPES MARITIMES Schullz Bip. [^Tancic. p. 26 (1844) = M. Chamomilla c Kochiana Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 236 (1903)] ; celles à akènes tous couronnés appartien- draient au M. piisi/la Willd. [Enum. hort. berol. p. 907 (1809) := J/. siiaveo- lens Buch. Phijs. Beschr. Canar. Ins. p. 150 (1823) =: M. Courrantiana DC. Prodr. VI, 52 (1837) ; Schultz Biji. Tanac. p. 26 = .)/. pijrethroides DC. 1. c. = M. Chamomilla p pappiilosa Marg. et Reut. FI. Zante p. 96 (1841)= Chamomilla meridionalis K. Koch in Linmea XVII, 45 (1843)=: Matricaria Chamomilla var. coronata Boiss. Voij. Esp. II, 316 (1839-45) = Pyrethrum hispaniciim Salzm. ex Boiss. 1. c. = Matricaria coronata J. Gay ap. Coss. et Germ. FI. Paris p. 400 (1845) = Pyrethrum Chamomilla /3 coronatiim Coss. et Germ. 1. c. = Cn/irrantia chamomilloides Schultz Bip. in Webb et Berth. Phyt. canar. II, 276 (env. 1845) = Matricaria Chamo- milla d Courrantiana Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 236 (1903)]. Mais il n'y aurait pas de raison pour ne pas donner aussi des noms aux calathides dans les- quelles les akènes du rayon, les akènes du disque, ou ceux des deux régions sont en partie nus, en partie couronnés ! Nous ne pouvons que confirmer entièrement les observations de Margot et Reuter (1. c.) et surtout de Reichen- bach f. [/c. Jl. germ. et helu. XVI, 48 (1854)] qui s'est refusé à voir des varié- tés dans les variantes précitées. ORMENIS Cass. emend. Schultz Bip. = Chamomilla Godr. Le genre Ormenis. réduit au rang de simple section du genre Anthémis par Bentbam et Hooker [^Gen. pi. II, 421 (1873)] et par O. Hoffmann [in Engler et Prantl ,Va^. PJlanzenfam.W , Ahl. V, 271 (1892)], doit en être séparé généri- quement sans aucun doute. Cassini (in Bull. soc. philom. nov. 1818, p. 167) a fondé ce genre exclusivement sur YO. mixta (L.) DC. {0. bicolor Cass.) en s'appuyant sur la découverte qu'il fit dans cette espèce d'un tube corollin pourvu à la base d'un appendice calcariforme. Godron \_Fl. Lorr. II, 19 (1843) et in Gr. Godr. FI. Fr. II, 150 (1830)] — suivi par Gay [ap. Coss. et Germ. FI. Paris p. 398 (1845)] — a le premier bien compris que l'appendice calca- riforme de \'0. mixta n'est qu'une différenciation extrême de l'évagination calyptrante qui existe à la base du tube corollin chez les O. nobilis et prœcox, et qui se retrouve d'ailleurs dans le genre Santolina et chez divers AchiUea. Mais par suite d'une analyse faite avec des moyens insuffisants, ils ont attribué aux Ormenis un akène pourvu de 3 côtes du côté postérieur. En réalité, comme l'a montré récemment l'un de nous [Briquet Etudes carpolo- giques sur les genres de Composées Anthémis, Ormenis et Santolina (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XVIII-XIX, ann. 1916)], les Ormenis ont des akènes dépourvus de côtes, mais à péricarpe renfermant 3 faisceaux libéro- ligneux grêles plongés dans le mésocarpe du côté postérieur de l'akène. Le genre Ormenis a été à peu près exactement circonscrit au point de vue de la ■carpologie extérieure, encore qu'incomplètement, par Schultz Bip. [in Flora COMPOSlT.t: 139 XXXVII, 69 et 70 (1834) et XLIII, 4:5:} et 434 (IHC.d)]. Nous renvoyons au mémoire précité de l'un de nous pour des détails plus circonstanciés sur la structure extrêmement curieuse de l'akène dans le a^enre Ormenis et ajoutons seulement que l'on peut résumer comme suit les principaux caractères distinc- tifs du fruit dans les genres Anthémis et Ormenis : Anthémis. Akène pourvu de 10 côtes au moins, présentant une section : tantôt lozangique à 4 arêtes principales orthogonales, à faces portant des côtes secondaires (Subg. Cota), tantôt arrondie ou elliptique fes- tonnée de côtes subégales (rarement sub- tétragonale et alors à saillies angulaires placées sur les diagonales (Subg. Ale- tanthemis). Compression du fruit, quand elle existe, antéro-postérieure. Cellules myxogènes * de l'épicarpe (quand elles existent) localisées sur les côtes ou au sommet des verrucosités costales. Faisceaux libéro-ligneux aussi nom- breux que les côtes. Sclérocarpe superficiel ou profond, continu ou discontinu, à éléments ± éga- lement sclérifiés. Plan de symétrie de l'embryon coïnci- dant avec le plan de symétrie de l'ovaire et de la fleur; cotylédons transversaux. Ormenis. Akène entièrement dépourvu de côtes, comprimé par les côtés. Cellules myxogènes également réparties sur toute la surface de l'épicarpe. Faisceaux libéro-ligneux au nom- bre de 3, plongés dans le méso- carpe à la face postérieure du fruit. Sclérocarpe hypodermique à cel- lules sclérifiées eu U. Plan de symétrie de l'embryon perpendiculaire au plan de symé- trie de l'ovaire et de la fleur ; cotylédons orientés d'avant en ar- rière. Quelques explications sont encore nécessaires au sujet de la nomenclature adoptée ici pour ce genre. Godron (1. c.) a changé sans motifs plausibles le nom d'Ormenis en Chamomilla. Non seulement ce dernier nom avait déjà été employé dans des sens très diff'érents par S. F. Gray 2 et K. Koch ^, mais en- core l'addition de nouvelles espèces au type primitif de Cassini n'autorisait nullement l'auteur à modifier le nom du genre {Règles nomencl. bot. art. 44). — Avant Cassini, Mœnch [Meth. p. 604 (1794)] avait appelé ce groupe Cha- msemelum, terme emprunté à Tournefort [fnst. rei herb. p. 494 (1700)] en y 1 Les cellules myxoçènes produisent du mucilaçe dans leur cloison extérieure. 2 Chamomilla S. F. Gray Nat. arr. brit. pi. II, 4o4 (18-21) = Matricaria L. (fondé sur le type du M. Chamomilla L.). 3 Chamomilla K. Koch in Linnsea XVII, 4o (1843) = Matricaria L. sensu Visianii. 140 FLORE DES ALPES MARITIMES englobant VAn/hemis Cotula L. Mais déjà à cette époque, Haller [ffist. stirp, Helv. I, 43-45 (1768)] avait compris sous le nom.de Clmmsemelum à la Fois les Anthémis et les Ormenis (O. nobilis); Lestiboudois \^Bot. belg. éd. 1, p. 24 (1781) désignait sous ce nom le genre Matricaria L. ; Allioni FI. ped. I, 184-188 (1785)] y avait englobé les genres Anthémis, Ormenis, Anacyclus, et un Chri/sanfhemiim ; Necker [Elem. Ijot. I, lo (1790)] et Gaertner [Z)e fruct. et sem. II, 42(i (1791)] avaient appelé Chnmaemelnm les espèces A'An~ themis à akènes dépourvus de pappus bien distinct. Adanson \^Fam. pi. II, 128 (1763)] avait, lui aussi, constitué sous le nom de Chamiemelnm un groupe vague analogue aux précédents. Le terme Chamvemelum était donc déjà forte- ment disqualifié à l'époque de Mœnch; il l'est devenu encore beaucoup plus de- puis que Visiani [Ohserv. Mntric. p. 12 (1843) et FI. daim. II, 84] a eu l'idée malheureuse de l'appliquer au groupe détaché du genre Matricaria que Schullz Bip. avait appelé Triplenrospermum en 1844. Il appert de ce qui pré- cède que si l'on voulait revenir maintenant à l'appellation de Chamiemelnm pour le genre Ormenis, il en résulterait une inextricable confusion : il y a donc lieu de l'éliminer complètement en applicjuant l'art, ol, 4" des Règles de la nomenclature hotaniqae. 77^ 1139. Ormenis privcox ;= Chamœmelitm nobilc Ail. FI. ped. 11° 67.'3 (1785), p. p., qiioad pi. nicfeens •. = Anthémis prsecox Link inSchfad. Jonrn. fiir die Bot. II, 304 (1799) et specim. auth. in herb.Deless. !; Sampaio- Apend. herb. Portug. p. 10(jaiiv. i9[i) = Anthémis fuscata Urot Phfft.Lusit. l 110 lo (1801 sec. Thell. FI. adv. Montp. p. 516) et FI. lusit. I, 394 (1804) ; DG. FI. fr. Y, 482 = A. fallax Willd. Enum. hort. herol. sappl. p. 60 (1813) = Maruta fuscata DC. Prodr. VI, 14 (1837) ; Moris FL sard. II, 415 = Peride- rsea fuscata Webb It. hisp. p. .38 (1838) ; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. TI, 90' = Chamomilla fuscata Gr. Godr. FL Fr. II, 151 (1850). = Ormenis fuscata Schultz Bip. in Flora XXXVII, 70 (1854) : Rony FL Fr. VIII, 227. FI. mars-avril; fr. mai. — Points humides pendant l'hiver dans la région littorale. — In comitatu Nicœensi (Ail. l. c); Niceœ (Rohde ap. DG. 1. c). Cette espèce n'a pas été retrouvée dans notre dition depuis le commencement du XlXft siècle, mais elle pourra être recherchée, car elle croît en plusieurs localités du département du Var voisines de nos limites (Le Luc!, Hyères !,. Toulon !, etc.). Plante annuelle, à tige simple ou rameuse dès la base, à rameaux ascen- dants, glabre ou glabrescente. Feuilles pennatipartites ou bipennatipartites, à segments linéaires, obtus au sommet finement mucronulé. Calathides solitai- res, portées sur un pédoncule allongé. élars:i au sommet, atteignant 2,5 cm. de diamètre (ligules comprises) ; involucre ample, un peu creusé en ombilic à 1 Voy. à ce sujet: Bert. FI. it. L\, 384. Selon Moris {FL sard. II, 415), l'herbier d'Aliiooi renfermerait aussi \'0. nobilis sous le nom de Chamsemelum nobile. COMPOSIT.E 141 la fin, à bractées inégales, les extérieures plus courtes, ovées, les suivantes elliptiques-allongées, toutes à champ médian verdàtre, cerné d'une iari^e bor- dure brune devenant pâle vers la marge scarieuse, largement scarieuses-liyali- nes au sommet obtus ; bractées involucrales réfléchies à la tin ; réceptacle hémisphérique-conique, à écailles oblongues obtuses, fauves dans leur partie supérieure, membraneuses, à nervure et à files de cellules médianes orlhodro- mes, à files de cellules latérales parallèles rejoignant obliquement les marges, celles-ci lacérulées-denticulées dans leur partie supérieure, les écailles supé- rieures sont caduques, toutes sont dépourvues de poche sécrétrice. Fleurs du rayon blanches Ç ligulées stériles ou fertiles : corolle pourvue de grosses glandes épidermiques disséminées, à tube évaginé-calyptrant à la base, ct)iffant tout autour la partie supérieure de l'ovaire, puis graduellement élargi-biailé, contracté au sommet et fendu postérieurement, à ligule oblongue, atteignant 1-2 cm., arrondie ou denticulée au sommet; style assez épais dès l'épiregme hémisphérique, graduellement élargi au voisinage des branches, ces dernières longues d'env. 0,6 mm., comprimées, élargies à l'extrémité tronquée et papil- leuse. Fleurs du disque jaunes, tubuleuses ^ : corolle glanduleuse comme dans les fleurs Q, à tube élargi à la base, évaginé-calyptrant, coiff"ant la partie supérieure de l'ovaire, à évagination plus saillante postérieurement et antérieu- rement que sur les côtés, puis graduellement rétréci jusque vers les deux tiers supérieurs où il est subitement dilaté en coupe o lobée, à lobes lar2,ement ogi- vaux, hauts d'env. 0,.t mm,, larges de 0,7 mm. à la base, faiblement papilleux à leur face interne ; étamines à anthères hautes d'env. 1 mm. (appendices com- pris), graduellement élargies dans leur partie supérieure, à appendice apical largement ogival, un peu rétréci à la base, à appendicules basilaires indistincts obtus, à anthéropode atteignant env. 0,2 mm., élargi dans sa partie supérieure; style construit comme dans la fleur Q, mais à branches beaucoup plus forte- ment élargies en trompette à leur extrémité abondamment ciliée de longs poils balayeurs claviformes. Akènes obovoïdes, hauts d'env. 1,3 mm., à diamètre maximal de 0,6 mm., striés longitudinalement par les bandes régulières de cel- lules myxogènes, à plateau apical petit, terminal, à cicatrice d'insertion stricte- ment basilaire, dépourvue de couronne saillante. O. nobUls Gay ap. Coss. et Germ. FI. Paris éd. 1, p. 398 (184o) ; Schultz Bip. in Flora XXXVII, 70 ; Rouy FI. Fr. VIII, 227 = Anthémis nobilis L. Sp. éd. 1, p. 894 (1733) ; DC. FI. fr. IV, 203; de Not. fiep. p. 487 = Anthémis odorata Lamk FI. fr. II, 163 (1778) = Chamœmelum nobile Ail. FI. ped. n° 673 (1783), p.p. quoad syn. et observ., et herb. p.p. ex Moris FI. sard. II, 413 = Chamomilla nobilis Godr. FI. Lorr. II, 19 (1843); Gr. Godr. FI. Fr. II, 130. Indiqué par AUioni (1. c.) « in Comitatu Xica?ensi » par confusion avec VO. prsecox, et aux environs de Mondovi par M. Ingegnatti [Cat. p. 13). Si cette dernière indication repose sur une détermination exacte, ce qui est douteux, il ne peut s'agir que d'échant. échappés d'un jardin, l'espèce (Espagne, Portugal, France occid., centrale et sept. -or., Grande-Bretagne) étant souvent cultivée. — Nous en donnons ci-après une description facilitant la comparaison avec VO. prxcox. 142 FLORE DES ALPES MARITIMES Plante vivace à tige rameuse, dressée ou couchée, pourvue de poils étalés- ascendants -±1 abondants. Feuilles à pourtour elliptique ou oblong-, étroit, bi- penuatipartites, à segments linéaires, nombreux, rapprochés, cuspidés au sommet. Calathides solitaires, portées sur un pédoncule allongé, non ou à peine élargi au sommet, atteignant justju'à 2,5 cm. de diamètre (ligules com- prises) ; involucre ample, un peu creusé en ombilic à la fin, à bractées inégales, appliquées même à la maturité, à champ médian lancéolé, verdàtre, couvert de poils appliqués, les extérieures plus courtes lancéolées-oblongues, + obtu- ses, membraneuses-hyalines, non ou à peine colorées, à marges denticulées lacérulées et assez longuement ciliées-velues dans la région supérieure, à ner- vures et à files de cellules médianes orthodromes, à files de cellules latérales parallèles rejoignant obliquement les marges, toutes dépourvues de canal sé- créteur. Fleurs du rayon ligulées $ généralement fertiles, plus rarement stériles, blanches : corolle pourvue de glandes épidermiques volumineuses, sessiles, disséminées, à tube élargi-ailé bilatéralement, rétréci et faiblement évaginé-calyptrant à la base, rétréci au sommet et fendu postérieurement, à ligule oblongue, arrondie ou denticulée au sommet. Fleurs du disque'^ jaunes, tubuleuses : corolle glanduleuse comme dans les fleurs ç, à tube élargi- ondulé, évaginé-calyptrant à la base, à évagination coiffant toute la périphérie de l'ovaire dans la région supérieure de ce dernier, pourtant généralement un peu plus développée en avant et en arrière que sur les flancs, élargi aux -/s su- périeurs en gorge moins ample que dans l'espèce précédente, 5 lobée, à lobes ogivaux hauts d'env. 0,4 X •^ji mm., à face interne tapissée de papilles hémi- sphéricjues, surtout vers le sommet; étamines à anthères longues d'env. 1 mm., à appendice terminal ogival plus étroit que le corps de l'anthère élargi, à ap- pendicules basilaires indistincts, obtus, à anthéropode élargi dans sa région médiane, haut de 0,2 mm. ; style construit comme dans la fleur $ , mais à branches plus comprimées et un peu plus longues, élargies en trompette dans le haut, à plateau apical cilié de poils balayeurs claviformes très abondants. Akènes claviformes, hauts de 1,1-1,2 mm. à la maturité, à diamètre maximal d'env. 0,4-0,5 mm., à striation superficielle peu apparente, à plateau apical réduit, terminal, à cicatrice d'insertion basilaire. 1139. Oriiienis inixta Duin. FI. helg. p. 69 (1827); DC Prodr. VI, 18 = Anthémis wixta L. Sp. éd. I, p. 894 (1733) ; DC FI. fr. IV, 204 ; de Net. Rep. p. 223 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 224 = Charnsemelum mixlum Ali. FI. ped. no 672 (178o) = Anthémis coronopifolia Willd. Sp. pi. III, 2178 (1804) = A. hispanica Pers. Syn. IL 466 (1807) ;= A. austriaca Lap. A()r. pi. Pyr. p. 532 (1813) ; non Jacq. = Ormenis bicolor Gass. in Dict. se. nat. XXXVI, 33o (1825) ; Rouy FI. Fr. VIII, 226 = Moruta mixta Moris FI. sard. II, 416 (1840-43) = Chamomilla mixta Gr. et Godr. FI. Fr. II, loi (1850) = Orme- nus mixtus Lowe Mun. fl. Mad. p. 466 (1868), Mai-septembre. — Lieux arides, alluvions et sables maritimes de la région littorale. — Nos localités : Albenga** (de Not. 1. c.) ; in collibus COMPOSIT.K 143 nicfeensibus, mari proximis (Ail. 1. c); Juan les Pins!!*; golfe Jouan!* (herb. Thuret) ; Cannes, abondant à la Croiselte ! ! ** ; Agay ! ! * ; vallon de Mourrefrey dans l'Esterel ! ! ** et vallon de l'Ar- gentière dans le Tanneron ! ! *. — Reverchon a distribué cette plante sous le nom d' Anthémis arrensis L. avec la mention : a Annot, lieux arides », localité plus que douteuse pour nous! — L'espèce se retrouve dans le Varl et aux environs de Marseille (voy. Revue hort. Bouches- (lu-Rhône ann. 1893, p. 157). Plante annuelle à tige dressée ou rameuse dès la base, à rameaux étalés et diffus, pubescente, à poils ascendants, souvent rougeàtre. Feuilles à pourtour oblong, pennatipartites ou bipennatipartites, à segments courts, un peu épais, cuspidés au sommet. Calathides portées sur des pédoncules non ou à peine élargis au sommet, atteignant 1,3-2,5 cm. de diamètre (ligules comprises); involucre ample, non ombiliqué, à bractées peu inégales, appliquées même à la maturité, à champ médian verdàtre et pubescent, les externes oblongues à bords scarieux, terminées par une lame hyaline obtuse ou arrondie, les in- ternes à appendice apical scarieux hyalin très développé et -t- fimbrié-lacérulé; réceptacle hémisphérique-conique, à écailles pliées-carénées, acuminées et ci- liées au sommet et sur le dos de longs poils fins et ascendants, pourvues d'une volumineuse poche sécrétrice fusiforme médiane occupant env. la moitié de la longueur de l'écaille, mais n'atteignant pas la base de l'écaillé, celle-ci à files de cellules toutes orthodromes, à marges denticulées dans la région supé- rieure; écailles supérieures caduques. Fleurs du rayon ligulées O ordinaire- ment stériles, parfois même neutres, blanches : corolle pourvue de volumineuses glandes épidermiques, sessiles, disséminées, à tube à peine élargi bilatérale- ment, faiblement et insensiblement rétréci à la base et au sommet, également et légèrement évaginé à la base, fendu postérieurement dans le haut, à ligule oblongue, le plus souvent trilobulée au sommet; style (manquant dans les fleurs neutres) assez épais dès l'épiregme, ce dernier presque hémisphérique à la fin, à branches longues d'env. 0,.5 mm. ± comprimées, tronquées et pa- pilleuses au sommet. Fleurs du disque jaunes, tubuleuses ^ : corolle glandu- leuse comme dans les fleurs Q , à tube comprimé latéralement, élargi en avant et en arrière, évaginé-calyptrant à la base, coiffant le sommet de l'ovaire et prolongé obliquement sur lui du côté postérieur en un appendice allongé attei- gnant parfois au delà du Y* inférieur de l'ovaire, contracté aux ^3 supérieurs, puis élargi en gorge o lobée, à lobes ogivaux hauts d'env. 0,3-0,4 mm., tapissés de papilles hémisphériques denses sur leur face intérieure ; étamines à anthères trapues, amples, longues d'env. 1 mm. (appendices compris), à appendice apical ové-arrondi, un peu rétréci à la base, moins large que le corps de l'an- thère, à appendicules basilaires très courts, obtus, à anthéropode élargi dans sa région médiane, long d'env. 0,2 mm. ; style construit comme dans la fleur O, mais à branches un peu plus longues, plus nettement comprimées, élargies en trompette au sommet tronqué et cilié de poils balayeurs claviformes très nom- breux. Akènes obovoïdes, hauts de 1,.5 mm., à diamètre antéro-postérieur attei-^ 144 FLORE DES ALPES MARITIMES g-nant 0,9 mm., à plateau apical rejelé obliquement du cùté postérieur, à cica- trice d'insertion basilaire, à files de cellules iny.\oi;èues peu réii^ulières rendant obscure la siriation superficielle. Dans notre dition, le degré de division îles feuilles est très variable et se montre sans rapport avec la grandeur des calathides, de sorte que nous ne pouvons voir dans la var. bipinnatijida [Lagr. FI. Tarn-el-Gar. p. 199 (1847); Rouy 1. c] autre chose qu'une variation individuelle. ANTHEMIS L. emend. Nous réunissons ici, à titre de sous-genres du genre Anl/ie/nis, les deux groupes que J. Gay et Godron avaient séparés génériquement sous les noms de Cota et â' Anthémis. Les motifs de cette réunion ont été exposés en détail par l'un de nous dans le mémoire plusieurs fois cité, consacré à la carpologie des genres Anthémis, Ormenis et Santolina, auquel nous renvoyons le lec- teur [voy. J. Bri(|uet Etudes rarpolor/iqiies sur les genres de Composées An- thémis, Ormenis et Santolina (Ann. Cons. et Jard. bot. XVIII/XIX, p. â57-:U3, et 22 fig., ann. 1916)]. — Les caractères des espèces représentées dans notre dition peuvent être résumés comme suit. L Akènes turbines, à section médiane arrondie ou elliptique, ou vaguement tétraédriques, et alors à arêtes coïncidant avec les lignes diagonales du dia- gramme; côtes au nombre de 10 et plus, toutes à peu près de même force et également réparties à la périphériedu fruit (sous-genre A lethanihemis Briq.). 1. Ecailles réceptaculaires linéaires, sétacées, non carénées, ± caduques I (section Murnta Reichb.) .4. Cotiila. 2. Ecailles réceptaculaires linéaires-oblongues, carénées, brusquement ré- trécies en pointe courte, persistantes (section Euanthemis DC. emend.). A. Plante annuelle ou bisannuelle. Akènes à épicarpe pourvu de cellules myxogènes ' formant un revêtement au dos des côtes, ou des ilôts au sommet des verrues eu cas de côtes verruqueuses . . A. arvensis. B. Plantes vivaces. Akènes à épicarpe dépourvu de cellules myxogènes. a. Feuilles non charnues. Bractées involucrales extérieures ovées- lancéolées, subaiguës au sommet, les intérieures obtuses, scarieu- ses et ciliées au sommet. Fleurs du disque à tube corollin non ou faiblement dilaté. Akènes pourvus d'uue collerette rudimentaire réduite à une saillie aiguë, obscurément denticulée sur les côtés; colonnes costales internes fusionnées en un étui stéréique con- tinu A. montana. Feuilles charnues. Bractées involucrales extérieures lancéolées, à champ médian lancéolé, à marges scarieuses, les internes sca- rieuses et ciliées-fimbriées au sommet. Fleurs du disque à tube corollin fortement dilaté et ondulé dans sa partie inférieure. Akè- nes pourvus au sommet d'une collerette rudimentaire, réduite à un rebord denliculé et aigu ; colonnes costales internes séparées par des tranches de parenchyme A. maritima. 1 Les cellules myxogènes possèdent dans leur paroi extérieure une couche mucilagi- «euse gélifiable sous l'action de l'eau. COMPOSIT.E 145 II. Akènes quadranyulaires de section losani^iciuc, à arêtes coïncidant avec les lignes orthogonales du diagramme et renfermant chacune une l'orte colonne costale, à faces latérales pourvues de côtes secondaires (sous-genre Cota Rouy). 1. Bractées involucrales les plus extérieures très étroites, aiguës, les sui- vantes lancéolées, à champ médian étroit plus coloré vers la pointe, à bords scarieux, brièvement obtus au sommet, les internes largement scarieuses, obtuses ou arrondies au sommet, souvent pourvues d'une bande marginale fauve très étroite. Ecailles réceptaculaires à corps lar- gement obové-oblong, à marges membraneuses-denticulées dans leur région supérieure et brusquement contractées en une pointe raide bien plus courte que le corps de l'écaillé. Sclérocarpe de l'akène à 1 étage (çà et là dédoublé localement, très cristallifère) ; épicarpe non ou faible- ment cristallifère A. tinctoria. Bractées involucrales les plus extérieures très étroites, aiguës, les sui- vantes lancéolées, à champ médian lancéolé verdàtre, à marges scarieu- ses rétrécies en un sommet brusquement émoussé, les intérieures à champ médian à peine différencié, très scarieuses et élargies-obtuses au sommet. Ecailles réceptaculaires à coi-ps obové-spalulé, arrondi- tronqué ou subrétus au sommet, surmonté d'une pointe raide atteignant environ la longueur du corps de l'écaillé. Sclérocarpe de l'akène à 2 étages; épicarpe très cristallifère A. Cota. 1139. A. Cotula L. Sp. éd. 1, p. 894 (1753) ; de Not. Rep. p. 222 ; Gr. Godr. FI. Fr. Il, 153 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 224 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 140 et 328 = A. fœtida Lamk FI. fr. II, 164 (1778) = Ckamœmelum cotula Ail. FI. ped. 110 676 (1785) = Mar nia fœtida Gray Nat. arr. brit. pi. II, 456 (1821) ; Cass. in Dict. se nat. XXIX, 174 = M. vulgaris Bluff et Fingh. Comp. fl. germ. II, 392 (1825) = Anthémis psorospenna Teii. Syll. fl. neap. p. 555 (1831) = Manda Cotula DG. Prodr. VI, 13 (1837). Mai-septembre. — Çà et là dans les lieux cultivés des régions litto- rale et montagneuse. — Frequens in ruderatis et in pinguioribus in omni Liguria (de Not. 1. c); env. de Vicoforte-Mondovi** (Ing. Cat. p. 15); Arma di Taggia**, Bajardo**, Bordighera** et Uolceacqua** (Bicknell 1. c); Nicœa in campis ad Varum a Barla et in «Vallon som- bre» a Darando(Bert, FL it. IX, 382); lit du Paillon à Nice* et col de Raus* (Risso Hist. nat. II, 441); Cannes, à l'île Sainte-Marguerite! !*; Grasse*, au quartier Saint-Jaques (Cotte ap. Rostan in Feuille jeunes natur. nov. 1880, p. 12); plaine de Chàteauneuf!*, entre Grasse et Le Bar (Consolât in herb. Burn.); Annot*(?), Reverchon in herb. Burn. — Se retrouve dans le Var. FLORE DES ALPES MARITIMES 10 146 FLORE DES ALPES MAUITIMES Calathides de dimensions assez variables porlées sur des pédoncules striés, non épaissis à la maturité, à involucre ample, non ou faiblement ombiliqué à la fin ; bractées involucrales subéçales, toutes pourvues d'un champ médian verdàtre, lancéolées, à marges hyalines, quelques extérieures lancéolées, les autres obtuses ou arrondies et hyalines-scarieuses au sommet, faiblement et lâchement subvelues; réceptacle conique, à écailles très étroites, linéaires- sétacées, plus courtes que les corolles du disque, caduques. Fleurs du rayon ligulées blanches, stériles, dépourvues d'androcée et de style ' : corolle à tube rétréci à la base et au sommet, élargi, + ailé bilatéralement, fendu postérieu- rement, à ligule oblongue, denticulée et arrondie au sommet. Fleurs du disque tubuleuses, jaunes $ : corolle redressée de façon à former un angle ouvert avec l'ovaire, portant quelques glandes sessiles disséminées, à tube un peu ré- tréci dans sa région médiane, à partie inférieure un peu enflée-ondulée, obli- quement élargie à la base du côté antérieur de façon que le plancher du tube forme une sorte de diaphragme jjcrcé au centre pour laisser passer le nectaire qu'il entoure, à partie supérieure élargie en gorge campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux, cucullés au sommet, tapissés de papilles hémisphériques sur leur face interne, aussi larges que hauts, atteignant env. 0,o mm. ; anthères lon- gues d'env. 1,1 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté-arrondi, un peu rétréci à la base, presque aussi large que le corps de l'anthère linéaire, à appendiculcs basilaires minuscules arrondis-incrassés, à anthéropode élargi dans la moitié inférieure, long d'env. 0,2 mm. ; style assez épais dès l'épiregme (sphéri(]ue-disciforme, tronqué à la base), à branches longues d'env. 0,5 mm., comprimées, pourvues de 2 bandes stigmatiques séparées par un canal sécré- teur grêle, un peu élargies en trompette vers le sommet tronqué et cilié de nombreux poils balayeurs claviformes. Akènes fauves, hauts d'env. 2,5 mm. à la fin, turbines, obtus-coniques à la base, pourvus de 10 côtes arrondies, den- sémenl verruqueuses, à champ apicilaire entouré d'un rebord arrondi, bosselé aux points de confluence des côtes; nectaire très légèrement creusé en godet. M. R. Muschler [Man. fl. of Ëgijpt p. 1001 (1012)] a placé l'/l. Cotala dans le groupe des Antlieinis à tube corollin poilu à la hase; c'est là une erreur d'origine inexplicable : le tube corollin est glabre et n'a jamais été vu poilu par aucun auteur. Godron (in Gr. Godr. Fl. Fr. Il, 15:î) a signalé des formes d'^. Cotula à réceptable pourvu d'écaillés dans la partie supérieure seulement, et Moris (F/, sard. II, 415) parle même à' A. Cotula à réceptacle nu. Nous ne connaissons pas ces dernières, qui constitueraient une fâcheuse exception dans la caractéristique des Anthémidinées. Quoi qu'il en soit, même dans ces cas exceptionnels, les akènes à 10 côtes verruculeuses empêchent toute confusion avec le Triplenrosperrnum niaritimuni et le Matricaria Chamomilla aux- quels r.4. Cotula ressemble beaucoup comme port. 1 1 40. ilLutlieitiis arvensis L. Sp. éd. 1, p. 894 (1753) ; de Not. Bep. p. 222; Gr. Godi'. Fl. Fr. II. lo2 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 224; Bicknell FL Bordlgh. p. 139 =: Chnmsemelum arcense AU. Fl. ped. no 674 (1785). 1 Dans les ex. de notre dilion les fleurs du rayon sont neutres : on a sig-nalé dans ces fleurs la présence exceptionnelle d'un style, mais elles sont toujours stériles. COMPOSIT.E 1 M Avril-septembre.— Commun aux bords des chemins, champs, sables maritimes, etc., dans les régions littorale, montagneuse et subalpine et dans la plaine piémontaise. Nos échant. récoltés entre 1 et 1800 m. s. m., sur calcaire et silice. Calathides de dimensions variables portées sur des pédoncules striés, à in- volucre élargi, ± ombiliqué à la fin ; bractées involucrales presque égales, à champ médian vert étroitement lancéolé, évanescent à la base, à marges large- ment scarieuses-hyallnes, dilatées au sommet largement scarieux, + lacéré- fimbrié et arrondi ; réceptacle hémisphérique-conique, à écailles lancéolées, plus larges au-dessus du milieu, :+; rapidement atténuées en arête raide dépas- sant à la fin un peu les fleurs du disque. Fleurs du rayon ligulées, blanches 9 : corolle à tube dilaté, comprimé bilatéralement d'avant en arrière, contracté au sommet en un onglet fendu postérieurement, à ligule obovée ou oblongue, entière ou denticulée, -±2 arrondie au sommet ; style assez grêle, à branches longues d'env. 0,o mm., comprimées, à bandes stigmatiques latérales séparées par un canal sécréteur grêle, tronquées-arrondies et ciliées au sommet de poils balayeurs peu nombreux et peu développés à extrémité arrondie. Fleurs du disque tubuleuses, jaunes 1$ : corolle à tube contracté dans sa région mé- diane, à région inférieure dilatée, comprimée bilatéralement d'avant en arrière, à région supérieure élargie en gorge campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux presque aussi larges que hauts, n'atteignant pas 0,3 mm., un peu cucullés au sommet, tapissés sur leur face interne de papilles hémisphériques-coniques; anthères longues de 1-1,2 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival-glofté, rétréci dans sa partie inférieure, moins large que le corps de l'anthère, ce dernier graduellement élargi de bas en haut, à appendicules basi- laires minuscules arrondis-incrassés, à anlhéropode élargi dans sa partie infé- rieure, haut de 0,2 mm, ; style graduellement épaissi dès l'épiregme (ce der- nier presque tronqué à la base et plus large que haut), construit comme dans les fleurs Q , mais à branches tronquées-subélargies au sommet et ciliées d'abondants poils claviformes allongés. Akènes turbines, hauts de 1,8-3 mm., obtus à la base, à 10 côtes arrondies blanches, séparant des vallécules étroites et foncées, tronqués au sommet un peu oblique et pourvus d'une collerette ru- dimentaire formant une saillie d'abord aiguë, ± épaissie dans la suite et ren- flée en bourrelets saillants aux points de confluence avec les côtes, plus déve- loppée du côté postérieur, restant plus membraneuse et d'ailleurs très courte dans les akènes du disque qui sont plus petits que ceux du rayon ; nectaire un peu conique, légèrement ombiliqué au début au point d'insertion du style. — Dans notre dition les subdivisions suivantes. I. Subsp. eu-arvensis = A. arvensis L. 1. c, sensu stricto; Gr. Godr. FI. Fr. II, 152; Ard. FI. Alp. mar. p. 224; Bickuell i?'/. Bordigh. p. 139; Rouy FI. Fr. VIII, 234 = Charnsemelum arvense Ail. FI. ped. no 674 (178,3). Plantes à rameaux dressés, rarement couchés. Calathides longuement pédon- culées à ligules oblongues dépassant généralement la longueur des bractées 148 FLORE DES ALPES MARITIMES involucrales. Tube des corolles du disque dilaté à la base à la maturité, mais peu induré. Akènes du rayon à côtes lisses. — Deux variétés. Var. a genuina Gr. Godr. FI. Fr. II, 153 (1830) = .4. arvensis var. typica Fiori ot Paol. FI. anal. IL III, 2o4 (1903) excl. var. b, c et d. Exsicc. : Billot 110 2863! (Doubs); Soc. dauph. no 4917! (Gharente-Inf.); Reliq. Maill. 1)0 1289! (Suec): onin. siib: .4. arvensis. Nos échant. : Entre Albenga et Ceriale! ! ** (f. diffusa) ; vallée de l'Arroscia** : en montant de Gazzo au mont Cucco! ! (f. diffusa ad var. incrassatam verg.) ; Bric del Monte ! ! ** entre Viola et Pamparato ; Chio- nea ! ! ** au-dessus d'Ormea ; près de Bastia-Mondovi ! ! ** (f. subincras- sata); le long de l'Ellero ! ** entre Bastia et Mondovi (Ferrari ; f, sub- incrassata); entre Mondovi et Monastero ! ** (Ferrari ; f. subincrassata) ; entre le Santuario di Mondovi et Molline! ** (Ferrari ; f. inier genulnam et incrassatam); env. de San Remo** : entre Taggia et Badalucco! ! (f. diffusa), San Romolo! (Bicknell in herb. Burn.); près de la Chartreuse de Pesio!!** {L subincrassata); Limonell** (î. gracilis); vallon du Rio Freddo de Tende! I- (f. diffusa) ; Granges de la Brasque I ! *, mas- sif du Tournairet, 1800 m. (f. diffusa); env. de Nice*: col de Yille- franche! (f. diffusa), château de Nice! (f. diffusa, leg. Barla), mont Alban! (Durando), Berre! (Barla ; f. diffusa ad var. litoralem verg.); entre Vence et Gagnes!!* (f. diffusa); Antibes! * (herb. Thuret; f. subincrassata) ; golfe Jouan ! * (herb. Thuret ; f. diffusa) ; Vallauris !* et Goursegoules ! * (Consolât); Cannes!!* (f. diffusa ad var. litoralem verg.); île Saint-Honorat! ! *; Caussols sur Grasse!* (Consolât); bas- sin sup. de la Tinée: près de Mollièrest ! -, Pra Soubeyran sur Isola!*, loOO m. (Saint- Yves; f. subincrassata), entre Isola et Saint- Etienne!!* (f. diffusa), Saint-Etienne de Tinée!*, 1200 m. (Saint- Yves; f. subincrassata) ; vallon du Cians*: entre Rigaud et le col de la Mairola ! I (f. subincrassata) ; en montant d'Entrevaux à Villevieille I ! * (f. diffusa): entre Escragnolles et Mons! !* (f. subincrassata) ; descente du col d'Harpille sur le Défends de Saint-Auban ! ! *, 1300 m. (f. sub- incrassata); sources de l'Esteron, près de Soleilhas! I *, 1150 m. (f. gracilis). Plante annuelle, ± velue, mais non velue-blanchàtre, à feuilles bipennati- partites, à segments et lobules linéaires, assez courts, à pourtour général oblong. Pédoncules non épaissis-fistuleux à la maturité. — D'apparence très COMPOSlTyli 14 cm. de diamètre (ligules comprises), à involucre hémisphérique, ombiliqué à la Bd ; bractées involucrales inégales, lâchement velues extérieurement, les extérieures lancéolées, à champ médian lancéolé, à marges scarieuses, les internes scarieuses et ciliées-fimbriées au sommet obtus ; réceptacle hémisphéricjue, à écailles fortement carénées, oblongues, rétuses au sommet, à saillies apicales arrondies, entières ou denti- culées, à arête courte, ± fauve, placée dans le sinus médian, atteignant à peine la hauteur des fleurs du disque. Fleurs du ratjon ligulées, blanches 9 • corolle à tube rétréci à la base et au sommet, dilaté et ailé bilatéralement, fendu postérieurement dans le haut, à ligule oblongue ou obovée, denticulée- arrondie au sommet ; style à branches comprimées, longues d'env. 1 mm., étroites, à bandes stigmatiques latérales séparées par un canal sécréteur très grêle, arrondies-tronquées et pourvues de poils balayeurs peu développés et peu nombreu.x au sommet. Fleurs du disque tubuleuses, jaunes $ : corolle longue d'env. 4 mm., à tube rétréci dans sa région médiane, à partie inférieure dilatée, fortement ailée bilatéralement et souvent ondulée, légèrement évaginée à la base sur les côtés, mais non calyjjtranle, à partie supérieure élargie en gorge campanulée, o lobée, à lobes ogivaux, :+; cucullés au sommet, hauts de 0,6-0,8 mm., tapissés sur la page interne de papilles hémisphériques ; anthères longues d'env. 1,5 mm. (appendices compris), à corps graduellement élargi de 1 Specimina desiint in ejus Herbario : icon vero Iconogr. taurin. II, tab. oO, speciem a maritiina nostra alienam refert (Moris FI. sard. II, 413). COMPOSIT.E 157 la base au sommet, à appendice apical ogival-glotte, rétréci à la base, moins large que la région apicale du corps de l'anthère, à appendicules basilaires obtus-arrondis, minuscules, à anthéropode atteignant env. 0,2 mm., élargi dans sa partie inférieure ; style de calibre assez constant dès l'épiregme, letjuel est sphérique-subpyriforme et volumineux à la fin, construit d'ailleurs comme dans les fleurs 9 > naais à branches élargies-tronquées au sommet cilié de très abondants et longs poils claviformes. Ak'ènes hauts de 2-2, o mm., fauves ou blanchâtres, à 10 côtes, les extérieurs parfois faiblement 4 gones, à arêtes ar- rondies, apiculés à la base, obliquement tronqués au sommet, portant une col- lerette réduite à un rebord denticulé et aigu, rudimentaire du côté antérieur, à nectaire :+: ombiliqué au point d'insertion du style. Nos échant. appartiennent à la var. typlca Fiori et Paol. \FI. anal. II. III, 239 (1903)] à tiges et feuilles glabres ou presque glabres, à segments foliaires dissymétriquement obcunéiformes, ± denticulés au sommet et du côté acroscope. H^ 1148. A. tinctoria L. Sp. éd. 1, p. 896 (1753) : Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVI, 63. fiante vivace, couverte de poils appliqués, souvent grisâtre, à tiges dres- sées ou ascendantes, le plus souvent rameuses. Feuilles pennatipartites, à ra- chis large et pourvu entre les segments principaux de petits lobes disposés dans le même plan, à segments linéaires-oblongs, incisés-lobules, à lobules cuspidés. Calathides portées sur des pédoncules striés, grêles, non épaissis à la fin dans leur région supérieure, allongés, monocéphales, à involucre ample, à peine ombiliqué; bractées involucrales inégales, les plus extérieures très étroites, aiguës, les suivantes lancéolées, à champ médian étroit plus coloré vers la pointe, à bord scarieux, brièvement obtus au sommet, les internes lar- gement scarieuses, obtuses ou arrondies, souvent pourvues d'une bande mar- ginale fauve très étroite et longuement ciliées au sommet; réceptacle à écailles largement obovées-oblongues^ à côtés membraneux denticulés dans leur région supérieure et brusquement contractés en une pointe raide et piquante i)ien plus courte que le corps de l'écaillé et égalant environ les Heurs du disque. Fleurs du rayon ligulées, blanches ou jaunes, Ç : corolle à tube allongé, à bords ailés bilatéralement presque rectilignes, arrondi à la base, non évaginé- calyptrant, faiblement rétréci au sommet, fendu postérieurement, à ligule .étalée obovée-oblongue, arrondie et entière ou denticulée au sommet, de longueur variable ; style assez grêle, à branches longues d'env. 0,8 mm., comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques séparées par un canal sécréteur, arron- dies-tronquées au sommet couronné de poils balayeurs claviformes peu nom- breux. Fleurs du disque tubuleuses jaunes, ^ : corolle à tube renfermant des macles d'oxalate de calcium, élargi à la base, non évaginé-calyptrant, puis in- sensiblement rétréci, enfin élargi en gorge campanulée, o lobée, à lobes ogi- vaux, un peu cucullés au sommet, hauts d'env. 0,8 mm., à face interne tapissée de papilles hémisphériques; étamines à anthères linéaires longues d'env. 0,9 mm. (appendices compris), à appendice terminal glottiforme-ogival, non ou à peine 158 FLORE DES ALPES MARITIMES rétréci à la base, en%iron aussi large quo le corps de l'anthère, à appendices basilaires obtus-arrondis, très courts, à anthéropode élargi à la base, graduel- lement rétréci dans sa partie supérieure, haut de 2,5-3 mm. ; style construit comme dans les fleurs Q , mais plus court, à branches élargies au sommet en un petit plateau abondamment cilié de poils claviformes. Akènes pâles, hauts d'env. 2 mm., tétragones, + comprimés et de section losangique, pourvus d'une élroite aile hyaline sur les côtés, arrondis à la base, à faces pourvues chacune de 3 ou 4 côtes secondaires, rétrécis au sommet, couronnés dune collerette membraneuse ± denticuléc de développement variable- Grenier et Godron (I. c.) ont attribué àl'^. tinctoria des écailles réceptacu- laires linéaires, insensiblement atténuées en pointe; ce caractère a été dès lors souvent répété, mais il n'en est pas moins inexact. Dans aucun échant. de notre dition et dans aucun des nombreux autres de provenances diverses, exa- minés à ce point de vue, nous n'avons vu d'écaillés de cette forme. A la ma- turité, le corps de l'écaillé a tendance à se plier longitudinalement, ce qui a pu donner lieu à cette erreur. Mais si l'on ramollit l'organe et qu'on l'étalé, on lui trouvera la forme décrite ci-dessus : la contraction en arête est moins subite que dans VA. Cota, mais le corps de l'écaillé est au moins oblong, graduelle- ment élargi dans sa partie supérieure et denticulé latéralement au-dessous de la contraction en arête. Les figures données par Reichenbach i". (le. fl. gerni. et lielu. XVI, tab. 119 fig. 2 et 5 pour les A. tinctoria et Triiimfetti) sont sans doute empruntées à de jeunes écailles du centre du disque, mais elles sont inexactes, surtout la fig. 2, exagérément étroite, même pour ce stade et cette situation, La figure donnée par Legrand (in Coste Fl. Fr, II, 347) pour r.4. Triunifetti est beaucoup plus fidèle. — Deux sous-espèces : I. Siibsp. eu-tîiietoria ^ ,4. tinctoria L. 1. c, sensu stricto (1753) ; Gaiid. Ft. helo. V, ;io9; Kocli Syn. éd. -2, p. 413; de Not. Rep. [i. 221 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 225; Rouy Fl. Fr. VIll, 229; Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 260 = Cota tinctoria Gay ap. Guss. Sijn. fl. sic. II, 867 (1844); Gr. Godr. Fl. Fr. II, 156. Exsicc. : Soc. étude 11. frauco-lielv. no 1958! (sub : .4. tinctoria var. discoidea, Alp. mar.). Juillet-août. — Rocailles, champs cultivés, graviers des torrents, etc., de la région montagneuse intérieure et dans la plaine au N. de la grande chaîne; nos échant. récoltés jusqu'à 1400 m. d'altitude, sur calcaire et silice. — Nos localités: Env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 15) ; bords de la route près Garassone-Mondovi ! ** (Ferrari ; f. typica) ; vallée de Pesio!!**, en plusieurs localités! 1; Guneo!** (Ferrari); ïetti Goderie au-dessus de Roaschia! ! **; d'Entraque à San Gia- como!! **, vallon délia Barra; Santa Anna près Valdieri! !**, bains de Valdieri ! ! ** ; Santa Anna di Vinadio ! ** (Ferrari) ; bassin de la Tinée*: entre Marie et Saint-Sauveur! ! et en montant de Saint-Sau- COMPOSIT.K 15^ veur au Lauvet d'Ilonse ! ! ; entre Coursegoules et Gréolières ^ ! * ; gorges du Loup, au-dessus de Gourmes!* (Soc. étude fl. franco-helv. exsicc. cit.); Grasse!* (Pons in herb. Burn.: f. ti/pica); entre Gourdon et Ci- pières ! ! * ; le Mas près Saint-Auban ! * (herb. Thuret) ; Basses-Alpes : Annot I !*. — Se retrouve dans le Var. Lisjule jaune, généralement plus courte que l'involucre ou l'égalant (dans les fleurs radiantes). Akènes surmontés d'une collerette membraneuse ± den- ticulée, le plus souvent très étroite et très courte. Nos échant. appartiennent à la var. gennina [=: A. tincloria L., sensu stricto (1733). Exsicc : Huet du Pav. pi. neap. no 382 ! ; Billot no 3734 ! (Loire); Reliq. Maill. n" 1288! (Suec); Soc. dauph. nos 428! et 428 bis! (Loire); Callier iter taur. III, no 809 ! ; Baldacci iter alban. (epirot.) oct. n" 47 ! (sub : A. Triumfetti) ; Dœrtl. herb. norm. no 4112! (Austr. inf.) = Chamœmelum tinctorium AU. Fl. ped. no 679 (1783) = Cola tinctoria J. Gay 1. c, sensu stricto. Exsicc. : Magnier fl. sel. nos 373 ! (Loire) et 3984 ! (Hérault)], caracté- risée par des feuilles faiblement pubescentes ou glabrescentes à la page supé- rieure, à divisions étroites, à calathides médiocres, à bractées involucrales étroites et très paies, à ligules d'un jaurie vif. — Varie à fleurs du rayon ligu- lées [f. fypica ^=. A. tinctoria var. typica Beck F/. Nied.-Œslerr. p. 1193 (1893); Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 260; ici tous les exsiccata cités ci- dessus] ou à fleurs toutes flosculeuses [f. discoidea := Chaniiemelam discoi- deum AU. Fl. ped. n" 681 (1783) et spec. auth. in herb. Deless. ! =A. discoidea WiUd. Sp. pi. m, 2188 (1804), p.p.; Sibth. et Sm. Prodr. Jl. griec. Il, 191 (1813) = ^. tinctoria DC.» Prodr. VI, 11 (1837); Fiori et Paol. 1. c; Rouy 1. c. Exsicc. : Heldr. herb. grœc. norm. no 63!; Magnier fl. sel. n" 3794! (Austr.) ; Soc. étude fl. franco-helv. n° 1938 ! (Alp. mar.)]. Cette dernière forme est beaucoup plus fréquente dans notre dition que la précédente. II. Subsp. Tfiunifetti = Chamœmelum Triumfetti AU. Fl. ped. no 680 (1785) = A. Triumfetti AU. ^ 1. c, excl. syn. A. austriacse; de Not. Rep. p. 221 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 22o. Juin-juillet. — Bois, rocailles, pentes herbeuses des régions monta- gneuse et alpine inférieure ; nos échant. récoltés entre 600 et 1900 m. 1 A.-P. de Candolle a attribué [1. c. et antérieurement Fl. fr. IV, 208(1803)] cette variété à Vahl [Symb. I, 74 (1790)] et cette indication a été reproduite sans vérification par la plupart des auteurs. Mais Vahl (I. c.) n'a point créé de var, (i : il cite l'espèce d'AUioni en synonyme de l'.-l. tinctoria, en disant que le caractère des calathides flos- culeuses ne suffit pas pour établir une espèce distincte. - Allioni (I. c.) dit avoir publié sou A. Triumfetti dans les Mise, tour., mais sans citer de page. Bertoloni (Fl. it. IX, 362) et M. Mattirolo [in Malpigliia XVIII, 236 (1904)] ont parcouru en vain toute la série des Miscellanea Taurinensia et du Synopsis metlio- dica d'AUioni, sans trouver ce binôme. La citation de ce binôme antérieurement au Flora pe de niontana paraît donc être le résultat d'une erreur. 160 FLORE DF.S ALPES MARITIMES S. ni., sur calcaire et silice. — Très rare dans les départements du Var et des Basses-Alpes. — Mont Galè près Garessio** (Bert. FI. it. IX, 361); entre Garessio et Geva!!**: Ormea!!**; Cantarana ! ! ** entre Ormea et Ponte di Nava ; mont Ceppo** (Panizzi ap. Bert. 1. c. ; Bicknell FI. Bordigh. p. 140); Upega** et Tanarello** (Ard. FI. Alp. mar. p. 22o); versant S. du mont Ciambalaur sur Garnino'.I**, 1900 m. ; partie sup. du vallon de Bens près la Briga ! !- ; vallon de Cairos près Fontan!- (Reverch. pi. Fr. ann. 1886, n« 218); entre Giletle et Revest!!*; Bézaudun !* (Consolât) ; vallon du Cians! * (Saint Yves) ; près de la Selle d'Andon!* (Saint-Yves); Saint-Auban! !*; cluse du Riolan près Sigale! !*. Liçule blanche, aussi longue ou plus lono-ue que l'involucre (dans les fleurs radiantes). Akènes surmontés d'une collerette membraneuse ± denticulée ou lobulée, atteig-nant le plus souvent de ^4 à V^ de la hauteur du corps de l'akène. Il est absolument impossible de trouver une limite nette entre les A. linctoria, sensu stricto, et A. Triiimfelti, quelque différents que paraissent au premier abord les échant. extrêmes. On rencontre çà et là des formes de 1'^. tincioria à ligules plus lon^'ues que l'involucre, et plus souvent encore des formes rela- tivement microcéphales de l'A. Triiimfetti à ligules ayant la forme et les di- mensions de celles de VA. linctoria. Dans l'Europe orientale et en Orient asiatique, même déjà en Allemagne, on connaît depuis longtemps des lignées qui présentent dans des ligules de dimensions variables toutes les dégradations de teinte entre le jaune vif et le blanc ^ [A. tincioria |3 pallida DC. Prodr. VI, 11 (1837) ; Rchb. f. le. fl. germ. et helo. XVI, 63 ; Boiss. FI. or. III, ^81, p.p.]. Quant au degré de développement de la collerette apicale des akènes, s'il est vrai que VA. Triumfetti possède en général une collerette plus haute (du double ou du triple) que dans VA. tinctoria, sensu stricto, on constate cependant des variations si notables à ce point de vue dans VA. Trianifetti, <\ue l'on reste souvent dans le doute sur la détermination exacte de tel ou tel échantillon d'après ce caractère seul. C'est à ce point que les formes discoïdes des A. tinctoria et Triumfetti ne peuvent dans de nombreux cas pas être sé- parées les unes des autres, ainsi que l'ont déjà soupçonné MM. Fiori et Paoletti {/Y. anal. It. III, 260, note), parce que tous les autres caractères morphologi- ques sont semblables dans les A. tinctoria et Triumfetti. Gussone [F/, sir. syn. II, 486 (1843)] a bien dit que VA. Triumfetti était le plus souvent bisan- nuel, et Boissier \_FL or. III, 282 (1875)] a écrit que VA. Triumfetti paraît être bisannuel, tandis que VA. tinctoria (sensu stricto) est vivace, suggestion qui a été transformée en affirmation par M. Rouy {FL Fr. VIII, 230); mais c'est là une erreur. De ce qu'on rencontre souvent dans la nature et dans les 1 Ces variations à corolle pâle ne doivent pas être faciles à distinguer de l'iiybride des A. tinctoria et A. a:istriaca : yc, A.ocliroleuca Cclak. Bot. Besull. Darc/if. Bù/i- mens ann. 1886, p. 192. COMPOSIT^E 161 herbiers des individus florifères récoltés dans leur deuxième année d'existence et présentant encore leur racine pivotante primaire (comme dans VA. tinctoria sensu stricto!), on ne doit pas en conclure que ces individus ne peuvent pas vivre plus de deux ans. Nous avons souvent observé chez l'^l, Triurnfelli des échant. à souche volumineuse, ayant au moins 3 ans d'âge et parfois vieille de plusieurs années à en juger par le développement du corps ligneux, ne diffé- rant en rien de celle de VA. tinctoria (sensu stricto). Quanta la différence tirée des feuilles — dont parlent encore quelques auteurs — pennatifldes à segments profondément incisés-dentés dans VA. (inctor'ia, bipennatifides dans l'^l. Trium- felti, elle se réduit à une différence de mots : tant chez l'une que chez l'autre, quand les incisions des segments sont profondes et les dents ou lobules étroits, on peut à volonté se servir de l'une ou de l'autre des définitions. — En résumé, les A. tinctoria et Triiimfetti constituent deux groupes de lignées confluentes; la façon la plus claire d'exprimer cet état des faits est de traiter ces deux grou- pes comme sous-espèces d'une espèce collective. La morphologie des bractées involucrales, des écailles réceptaculaires et des détails de structure de la fleur et du fruit ne permettent aucune confusion avec 1*^4. Cota. On distinguera de même sans peine VA. tinctoria subsp. Triiim- fetti de l'A. anstriaca Jacq. \_Fl. austr. V, 22 tab. 444 (1778) ; Koch Syn. éd. 2, p. 413; Beck FI. Nied.-Œsterr. p. 1193 == A. tinctoria ^ Trimnfelti (sic) L. Sp. éd. 1, p. 896 (17S3), p.p. == Cota Triarnfetti Schultz Bip. in Œsterr. bot. Wochenbl. IV, 155 (1854)] — avec lequel Visiani [FI. daim. II, 79 (1847)] et Bertoloni [FI. if. IX, 360 (1853)] l'ont confondue — en ce que VA. austriaca est une plante annuelle, rarement bisannuelle, à racine pivotante, toujours dé- pourvue de souche ou de rhizome, à feuilles plus divisées, les dents ou lobules ultimes entiers ou subentiers, à akènes couronnés d'une collerette très courte, cornée à la fin, à marges ± infléchies en dedans. Nos échant. des Alpes maritimes appartiennent tous à la variété-type : Var. eu-Triiinifetti — A. tinctoria p Triarnfetti L.Sp. éd. 1, p. 896 (1753, « Triamfelti ») S p.p. ; Rchb. f. le. Jl. germ. et heh. XVI, 63 (1854) ; Willk. Prodr. Jl. hisp. II, 85 = Chamœmelum Triumfetti AU. I. c. = Anthémis Triumfelti AU. 1. c, sensu stricto; DC. Fl.fr. V, 483; Gaud. FI. helv. V, 337 ; Koch Syn. éd. 2, p. 413; de Not. Rep. p. 221 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 225; Bicknell FI. Bordigh. p. 140; Rouy FI. Fr. VIII, 230. Exsicc. : Lo Jac. pi. sic. rar. n" 690!; Tod. fl. sic. exs. no 803!; Magnier fl. sélect, ann. 1887, suppl. noXII! (cuit.); Reverch. pi. Fr. ann. 1886, n" 218! (Alp. mar.)=r.l. canes- cens Brot. FLlus. I, 395 (180i) = /l. austriaca DC. Fl.fr. IV, 206 (1805); non Jacq. = Chrysanthemiim coronarium Lap. Abr. hist. Pyr. p. 529 (1813) =: Chamsemelum canescens Hoffm. et Link Fl. port. II, 349 (1820) = A. aus- 1 Linné 1. c. a confondu l'A. tinctoria subsp. Triumfetti, VA. tinctoria subsp. eu- linctoria var. genuina, var. pal/ ida DC. et probablement aussi 1*^. austriaca Jacq.: le synonyme de Tournefort s'applique au premier, la note descriptive (« radio albo... basi tamen luteo ») et une partie de l'aire (Sueeia) au second, tandis que la patrie « Germania » peut s'appliquer au troisième. FLORE DES ALPES MARITIMES 11 162 FLORE DES ALPES MARITIMES triaca ]3 Trinmfetli DC. Prodr. VI, H (1837) = Cota Triumfetti Gay ap. Guss. FI. sic. si/n. II, 867 (1844); Gr. Godr. FI. Fr. II, 157. Exsicc. : Soc. dauph. no 4921! (Aude); Soc. rochel. no 4607! (Aveyron) := A. pyrenaica Schuitz Bip. in Œsterr. bot. Wochenbl. IV, 154 (1854) = A. tinctoria var. pallida Boiss. FI. or. III, 281 (1875) p.p. Exsicc. : Callier iter (aur. III, no 632 ! ; Baldacci iler alban. tert. n" 64 ! ; Sint. it. thess. no 1162! — Généralement plus velue que dans VA. tinctoria var. ge/tiiina, souvent canescente, à divisions foliaires ultimes étroites, à calathides relativement volumineuses, à bractées pâles, à lisjules allongées. Le deuré de villosité ou de canescence est si variable d'un échantillon et d'une localité à l'autre, qu'il nous est impossible de séparer à titre de variété r.4. Triamfetti /3 canescens Rouy [FI. Fr. VIII, 230 (1903)]. Les individus de la var. eu-Tri umfetti se présentent dans notre dition nor- malement pourvus de fleurs femelles [f. normalis = A. Triumfetti a lypica Fiori et Paol. /'/. anal. It. III, 260 (1903)], ceux à fleurs toutes flosculeuses ^ (f. Jlosculosa = A . Triumfetti /3 discoidea Fiori et Paol. I. c.) sont le plus souvent impossibles à séparer avec certitude de la forme discoidea de la sous- esp. précédente, ainsi qu'il a été dit plus haut. MM. Fiori et Paoletti ont rap- porté (1. c.) à la (orme Jlosculosa des échant. provenant des env. de Valdieri d'après l'unique (et incertain) caractère de la collerette apicale des akènes plus développée. Nous n'avons vu, des env. de Valdieri, que 1'^. tinctoria subsp. eu-tinctoria var. genuina f. Jlosculosa, où cette forme est fréquente ! • 144. Antliemis Cota L. Sp. éd. 1, p. 893 (1753); Bert. Amœn. it. p. 412 01 FI. it. IX, 357 ; Ten. FI. nap. II, 240; Rchb. FI. exe. p. 226; Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 259 = .4. altissima L. Sp. éd. 1, p. 893 (1753); de Net. Ri'p. p. 222; Ard. FI. Alp mar. p. 225; Bicknell FI. Bordiyh. p. 140; Rouy FI. Fr. VIII, 230 (incl. var. typica siibv. gracilis et var. Cota); non Bert. F/. it. IX, 359 (1853, qu» = A. brachycentros Gay) = Chamaemelum Cota AH. FI. ped. no 009 (1785) = A. peregrina DC. FI. fr. V, 482 (1815) ; non L. = Cola allissima Gay ap. Guss. Sijn. //. sic. II, 867 (1844); Gr. Godr. FI. Fr. II, 155. Juin-juillet. — Champs, moissons, lieux arides des régions littorale et montagneuse inférieure, de préférence sur terrains calcaires. — Diano Marina** (Ricca Cat. p. 37); env. de Porto Maurizio**: entre Tavole et Dolcedo ! ! ; env. de San Remo** et de Taggia ** (Bicknell I. C), à San Bartolommeo! ** (Bicknell in herb. Burn.); entre le pont du Suchet et Lantosque!* (herb. Thuret); Nice, au Var* (Ard. I. c.) ; entre Saint-Laurent du Var et Gattières!!; Vaugrenier près Antibes!* (herb. Thuret); Grasse* (Ard. I. c); entre Magagnosc et Gourdon sur Grasse !* (Consolât) ; entre Grasse et Peymeinade !! *; château de Tour- non sur Siagnel ! *. — Se retrouve en plusieurs localités du départe- ment du Var! !. COMPOSIT.* 163 Plante annuelle, glabre ou peu pubescente, à tige dressée, rameuse. Fe.uilles pennatipartitcs, à rachis élargi pourvu çà et là entre les segments principaux de petites dents sctulëes dirigées en dessous, la première dent à la base de chaque segment latéral dirigée aussi en dessous, à segments médiocres, linéai- res ou linéaires-lancéolés, incisés-lobules, à lobules et dents tous largement cuspidés-s|)inescents. Calalhides portées sur des pédoncules striés, allongés, monocéphales, épaissis à la fin dans leur partie supérieure, à involucre ample, ombiliqué ou subombiliqué ; bractées involucrales inégales, les plus extérieures très étroites, aiguës, les suivantes lancéolées, à champ médian verdàtrc lan- céolé, scarieuses au bord, rétrécies en un sommet brusquement émoussé, les intérieures à champ médian à peine différencié, très scarieuses, élargies-obtuses; réceptacle convexe à écailles persistantes, obovées-spatulées, à corps arrondi- tronqué ou subrétus au sommet, puis brusquement contracté en pointe raide, subulée, spiniforme, atteignant env. la longueur du corps de l'écaillé et dépas- sant ± les fleurs du disque. Fleurs du raijon ligulées, blanches^ 9- corolle à tube allongé, non élargi ni évaginé-calyptrant, mais rétréci à la base et au sommet, fendu postérieusement dans le haut, à ligule elliptique-oblongue plus longue que l'involucre, style assez grêle, à branches longues d'env. 0,6 mm., comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques latérales séparées par un canal sécréteur, arrondies-tronquées au sommet couronné de poils claviformes peu nombreux. Fleurs du disque jaunes, tubuleuses '^ : corolle à tube élargi à la base contenant de nombreux oursins d'oxalate de calcium, ailé bilatérale- ment, graduellement rétréci dans la région moyenne, puis élargi en gorge campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux un peu rétrécis vers le sommet + cucullés, hauts d'env. 0,5 mm., à face interne tapissée de papilles coniques longuement saillantes ; étamines linéaires, longues de près de 2 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival légèrement rétréci à la base et à peine moins large que le corps de l'anthère, à appendicules basilaires très courts, obtus, à anthé- ropode long d'env. 0,25 mm., élargi à la base, graduellement rétréci au som- met ; style construit comme dans la fleur $ , mais plus court, à branches élargies au sommet en un petit plateau cilié de poils claviformes allongés très abondants. Akènes bruns, ± tétragones, comprimés, à section losangique, étroitement ailés, atténués à la base, à faces pourvues de 2 à 4 côtes secondaires, pourvus au sommet d'une étroite bordure hyaline aiguë. Linné a décrit son A. altissima (1. c.) d'après le type du Languedoc de Boissier de Sauvages, tandis que son A. Cota est essentiellement fondé sur les échant. italiens de cette espèce trop brièvement caractérisés par Micheli. Dès 1847, Visiani [FI. daim. II, 78) a montré la complète identité de ces deux Anthémis et les a réunis sous le nom A' A. Cota, lequel doit être conservé. 164 FLORE DES ALPES MARITIMES ANACYCLUS L. emend. tt 1145. A. riavatus Pers. Sf/n. II, 465 (1807) ; Gr. Godr. FI. Fr. II, lo7; Rony FI. Fr. VIII. 239 = Anthemia tomentosa L. Syst. nat. éd. 12, p. o6o (1767) ; Gouan ///. p. 70 (1773) ; non vel tantum pro min. part. L. Sp. éd. 1, p. 893 (17o3) = Chamaenidum tomentosinn AU. FI. ped. n» 671 (1785) = Anthémis clavata Desf. FI. ntl. II. 287 (1799-1800) = Anth. pubescens Willd. Sp. pi. III, 2177 (1804) = Anth. biaristata I)C. FI. fr. IV, 204 (1805) = Anacy- cliis tomentosus et davatus DC. FI. fr. V. 481 (1815) et Prodr. VI, 16 = .4. pubescens Rchb. FI. exe. p. 226 (1831); de Nol. Rep. p. 487 = A. tomentosus Bert. FI. it. IX, 353 (1853). Mai-juin. — Très rare. — Sables maritimes, décombres, etc., des régions littorale et montagneuse. — Plateau du mont Agel sur Men- ton !*, 1100 m. (Brugère in herb. Burn. ; herb. Saint- Yves) ; in areno- sis maritimis agri Niceeensis* (Ali. 1. c.)^; Gagnes! * (Dinter in herb. Burn.). — Se retrouve dans le département du Var, ou il est rare. La nomenclature adoptée pour cette espèce exige un court commentaire. L'Anthémis tomentosa L. \^Sp. éd. i (1753)], indiqué par son auteur comme végétant sur les plages de la Grèce, embrassait d'après la diagnose et les syno- nymes principalement V Anthémis peregrina DC, Boiss. et auct. {Hort. Cliff. p. 415, n° .1) et accessoirement VAnacyclus davatus Pers. (ici probablement le synonyme de Vaillant « Chamœm. coronopifolio, tomentosum «). L' Anthémis peregrina n'apparaît comme espèce distincte de VA. tomentosa que dans les éditions 12 et 1.3 du Systema naturse. Le motif de cette distinction est dû — comme l'a judicieusement montré Visiani [F/, daim. II, 77 (1847)] — à ce que Gouan ayant envoyé à Linné en 1766 V Anacydus de Montpellier (voy. Gouan I. c), le maître suédois put l'examiner de plus près, l'assimila à son Anthémis tomentosa, et modifia alors la diagnose de V Anthémis tomentosa primitif pour y introduire les mots : « Corollulse laciniis 2 exterioribus majoribus », ce qui convient exactement à V Anacydus davatus Pers., à l'exclusion de toute espèce d'Anthemis. Plus tard, Linné a malheureusement passé sous silence V Anthémis peregrina, et a rejeté de la diagnose de VA. tomentosa le caractère (corollis biaristatis) tiré de la plante de Gouan, retombant ainsi dans la confusion primi- tive. Cette confusion faite par Linné enlreVAnthemis peregrina et VAnacyclus tomentosus a encore été compliquée par le fait que dans l'herbier de Linné se trouve, d'après Gussone {FI. sic. syn. II, 488) une variété d' Anthémis montana ! Nous croyons, d'après tout cela, que l'épithète spécifique tomentosus doit être rejetée comme empruntée à un nomen confusum (Règles nomend. fjot. art. ol . ' « etsi herbarii spécimen mancum » Moris FI. sard. II, 408. C0MP0SIT;12 165 40), malgré qu'il n'y ait de cloute ni sur VAntkeinis lomenlosa (iouan, ni sur le Cha/mcmelum lomen/nsnm Ail., et conservons à l'espèce la désig'nalion, dépourvue de toute ambiguïté, (|ui lui a été appliquée par DesTontaincs et par Persoon. — Nos échant. ± velus ont des écailles réccplaculaircs ± ciliées à l'extrémité et les fleurs du rayon lii^ulées [var. tomenlosa = A. rlaua/us S lo- mentosus Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 261 (1903)]. 1146. A. radiatus Lois. FI. gall. éd. 1, p. «82 (1807) ; DC FI. fr. V, 48i; de Not. Rep. p. 2213; Gr. Godr. FI. Fr. II, 158; Ard. FI. Alp. mar. p. 225 ; Rouy FI. Fr. VIII, 238 = Anthémis valentina h. Sp. éd. 1, p. 895 (1753), p. p. ; Lap. Abrégé pi. Pyr. p. 533 = Chamœnielum vnlentinum Ail. FI. ped. no 678 (1785) = A. bicolor Pers. Syn. II, 465 (1807) ^ A. valenlinus de Not. 1. c. (1848) ; non L. Mai-juillet. — Rare ou peu observé. — Lieux sablonneux et arides, bords des champs et des chemins dans la région littorale. — in aridis secus litora albingaumensia (de Not. 1. c); capo Mêle** (Nam Alassio FI. p. 71) ; très abondant autour d'Andora I ** (Bicknell in herb. Burn.; Ricca Cat. p. 37); capo di Cervo** (Ricca 1. c); in glareosis fluminis Paillon in agro Nicœensi (Ail. 1. c); Nice* (Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVI, 57); Drap!* (Olivier in herb. Saint-Yves); Antibes* (Per- roud in Bull. soc. bot. Lyon XIII, 123) ; Cannes* (Ard. L c); île Sainte- Marguerite près Cannes* {Bull. soc. bot. Fr. XXX, p. clx; Ard. 1. c). — Se retrouve en plusieurs localités du département du Var! La forme à fleurs toutes tubuleuses [f. discoideus •=. A. radiatus /3 discoi- deiis Chiov. ap. Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 261 (1903)] a été signalée par Bertoloni à Andora (leg. Gherardi). M. Bicknell n'a retrouvé dans cette localité que la forme rayonnante habituelle (f. radiatus). A. valentimis L. Sp. éd. 1, p. 892 (17.53); DC. Fl.fr. IV, 202; Gr. Godr. FL Fr. II, l.o9; Willk. et Lge Prodr.Jl. hisp. II, 84; Rouy Fl. Fr. VIII, 238 = A. hirsutiis Lamk Fl. fr. II, 47 (1778). Cette espèce du nord de l'Afrique et de l'Espagne atteint les Pyrénées-orien- tales. Elle a été indiquée à Nice par Reichenbach père {Fl. exe. p. 226) et fils {Ic.fl. germ. et helv. XVI, 57) et par de Notaris {Rep. p. 223), mais cette in- dication est évidemment tirée d'AlIioni et se rapporte à l'espèce précédente {Chamsemelum valentinam Ail. = A. radiatus Lois.). La localité d'Andora (Gherardi ap. Bertoloni Fl. it. IX, 3.5.5) se rapporte aussi à l'espèce précédente. — Extérieurement déjà, I'^. valentinus se distingue de VA. radiatus f. dis- doideus par les bractées involucrales dépourvues d'appendices scarieux et par les akènes à ailes élargies-divariquées dans le haut. 166 FLORE DES ALPES MARITIMES DIOTIS Desf.^F/. atl. If, 260 (1799-1800). 114'ï. I». inaritima Sm. Engl. FI. III, 403 (18;2o); Cosson Not. crit. p. 39; Rchb. f. le. fl. genn. et helv. XVI, 55; Fiori et Paol. FI. anal. H. III, 271 ^= Filago maritima L. Sp. éd. 1, |t. 927 (1753) = Athanasia ninritima L. Sp. éd. II. p. 1182 (1763) = Santolina maritima Crantz Inst. rei herb. I, 287 (1766); Lois. Fl. gall. éd. 2, II, 231 = S. tomentosa Lamk Fl. fr. II, 41 (1778) = Diotiscaiididissima Desf. Fl. atl. II, 261 (1799-1800); de Not. Rep. p. 219 ; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 159; Ard. Fl. Alp. mar. p. 210 ; Bicknell Fl. Bor- digh. p. 141. Exsicc: Soc. dauph. no 2500! (Ligiir. occid.) = Othantus mari- titnus HolTmg et Link Fl. port. II, 365 (1820). Mai-juillet. — Graviers et sables maritimes. — In maritimis areno- sis, Albingaumi, etc. frequens (de Not. 1. c); Albengall**, près de l'embouchure de la Centa; Alassio** (Nam Alassio Fl. p. 95); Porto Maurizio** (de Not. 1. c); Arma di Taggia** (Bicknell 1. c); San Remo** (Shuttl. in Huet Cat. Pror. p. 78) ; entre Bordighera et Venti- miglia** (Bicknell 1. c); Nice*, Arénas et Var (Risso Hist. nat. H, 441 et Fl. Nice p. 257; Rchb. f. le. fl. germ. et helv. XVI, 56); Saint- Laurent du Var*, Antibes* (Ard. 1. c); golfe Jouan!* (Consolât); Cannes* (Ard. l. c.) à la Croisette!* (Marcilly in herb. Burn.) et à Saint-Cassien ! * (Vidal in herb. Saint-Yves). — Se retrouve en Ligurie (Soc. dauph. exsicc. cit. !) et dans le Var! SANTOLINA L. Nous ne voyons pas de motifs sérieux pour réunir les genres Santolina et Achillea, comme la proposé Reichenbach f. S'il n'y avait, pour séparer les deux genres, que la présence d'une évagination basilaire du tube corollin, avec calyptration partielle ou totale du sommet de l'akène, il est clair que les deux genres pourraient bien difficilement être séparés. On retrouve en effet — ce que Reicbenbach f. ne dit pas, ([uoique plusieurs auteurs l'aient déjà vu — dans le genre Achillea des formations analogues. Ainsi, par exemple, V Achillea Ageratiim L. possède des corolles à tube évaginé à la base, calyptrant l'extré- mité de l'akène sur toute sa périphérie comme dans plusieurs Santolina. Nous * Il existait déjà en 1799 un genre Dioiis Schreb. [Gen. II, 633 (1791)], mais ce der- nier est synonyme du genre Earotia Adans. [Fam. pi. p. 260 (1763)] parmi les Chéno- podiacées. COMPOSITE. 167 ne saurions non plus séparer les deux genres à cause de la nature suffrutes- cente des Santolina, ni à cause des corolles à tube g-enouillé dans ce dernier genre, pas plus qu'à cause de l'appendice apical des anthères remarquablement développé (glotte, atteignant 0,4-0,5 mm. de longueur, aussi large que le corps de l'anthère et confluant avec les marges de celle-ci). Mais les Sanlolina ont un akène 4 gone, à base conique-apiculée, l'ovaiire étant pédicellé, tandis que les Achillea ont un akène comprimé, obové-oblong, bicaréné, étroitement mar- giné-ailé, lisse sur les faces, tronqué à la base, sessile. A ces différences exté- rieures, viennent s'en joindre d'autres internes qui rendent la séparation des deux genres parfaitement légitime. Voy. à ce sujet : Briquet Carpologie com- parée des Sanlolines et des Achillées [^Compte rendu Soc. phys. et hist. nat. de Genève XXXII, 5.3-oo (1915)]. Ce qui a contribué à obscurcir la notion du genre Santolina, c'est qu'on y a placé à tort des types qui n'y appartiennent point. Il y a longtemps que l'on est revenu d'errements comme celui de Linné qui attribuait au genre Santolina une forme à calathides discoïdes à' Anthémis montana sous le nom de Santolina alpina L. (Sp. éd. 2, p. 1180). D'autre part le S. fragrantissima Forsk. [/"'/. seg.-arab. p. 147 (177"))], sur lequel A. -P. DC. a fondé dans le genre Santolina une section monotype [Prodr. VI, 36 (1837)] est certainement un Achillea, ainsi que l'ont supposé Bentham et Hooker [Gen. plant. III, 1, 420 (1873)] et Boissier [FI. or. III, 273 (187.5)] et ainsi que l'a démontré l'un de nous [voy. Briquet Organisation Jlorale et car- pologie de r Achillea fragrantissima (Forsk.) Boiss. {Compte rendu Soc. phys. et hist. nat. Genève XXXU, 5o-.58 (1913)]. Enfin, Bentham et Hooker (1. c.) ont dit que les Santolina possédaient des akènes « 3-4 gona, rarius S gona », affirmation qui a été répétée par O. Hoffmann [in Engler et Prantl A'at. PJIan- zenfam. IV, Abt. V, 271 (1892)]. ^Vohs n'avons jamais vu que des akènes 4gones dans le genre Santolina. Mais il convient d'ajouter que la certitude ne s'ob- tient à cet égard, surtout lorsqu'il s'agit de matériaux d'herbiers, qu'au moyen de coupes transversales faites sur des akènes ramollis. (V oy. sur ce sujet : Briquet 1. c). — Enfin, l'akène tétragone des Santolina offre une certaine analogie avec l'akène tétragone des Anthémis subg. Cota : tous deux présentent une section transversale médiane losangique. Mais les Santolines sont entièrement dépourvues de côtes et de faisceaux libéro-ligneux sur les faces de l'akène [voy. Briquet Etudes carpologiques sur les genres de Composées Anthémis, Or- menis et Santolina p. 48-.50 [Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XVIII-XIX, ann. 1916)]. A,-P. DC. (1. c), parlant de la sexualité des fleurs des Santolines, a dit que les calathides étaient tantôt homogames, tantôt hétérogames, « fl. radii paucis abortu fœmineis subligulatis ». Godron [in Gr. Godr. Fl. Fr. II, 160 (1850)] s'est exprimé avec moins de prudence en traitant les calathides d'hétérogames : « Fleurs de la circonférence femelles, subligulées, sur un seul rang », et cette diagnose a été reproduite sans scrupule par beaucoup d'auteurs. Nous n'avons pas réussi à rencontrer ces fleurs subligulées femelles dans les matériaux que nous avons étudiés déplus près (5". Chamsecyparissus L. S., viridis Willd., S. pinnuta Viv., 5'. rosmarinifolia h., S. canescensLag., S. elegans Boiss.). Ces fleurs doivent être fort rares. Aussi n'avons-nous pas été étonnés de ren- 168 FLORR DKS ALPES MARITIMKS contrer à ce sujet cette observation sous la plume du très exact Moris : « Flores tubulosi.... raro pauci, in ambitu, fœminei « [FI. sard. II, 388 (1840-43)]. D'ailleurs Bentham et Hooker (I. c.) passent sous silence l'existence de fleurs suhli<>ulées et disent seulement que les fleurs périphériques sont rarement sub- J'enieUes par suite de la stérilité des anthères (« rarius antheris cassis subf'œ- mineis )>). tl4S. Saiitoliiia Cliainseeyparissus L. Sp. od. !.. p. 842(1753); Ail. FI. ped. iio 00;5; do Not. Rep. p. 219: Gr. Godr. FI. Fr. II, 160; Ard. FI. Alp. ma)', p. 210 = Achillea Clmmaecyparissus Rchb. f. le. fl. genn. et hdv. XVI, 64 (1854). Juin-juillet (fl.); août-septembre (fr.). — Garigues (calcaires de pré- férence) rocheuses de la région littorale. — In saxosis secus litora albingaumensia** (de Not. I. c); col d'Eza ! * près Nice (herb. Saint- Yves); env. de Nice* (Risso Uist. nat. H, 441 et Fl. Nice p. 256); la Roquette près de Grasse* (Goaty ap. Ard. 1. c). Cette espèce a en outre été récoltée croissant abondamment près du château de Castellas, aux env. d'Agay!!* [)ar M. Burnat (23 juin 1887, fl.), mais le ter- rain sur lequel elle végète dans cette localité, ainsi que le voisinage de jardins, lait douter de son indigénat, car le S. Chamiecijparissns est fréquemment cultivé et subsponlané aux env. de Nice et de Menton (Ard. I. c). De même, la localité des rochers de St-Benoît près Annot * (Reverchon leg. sept. 1874, fr. !) reste douteuse au point de vue de l'indigénat, en admettant que les échant. de Reverchon provienoent bien de la localité indiquée. D'une façon générale, l'indigénat du S. Chainsecijparissus dans notre dition n'est pas absolument au-dessus de tout soupçon, mais nous n'osons pas exclure cette espèce qui croît spontanément à l'est de nos limites en Ligurie et à l'ouest dans le département du Var ! — Cette espèce, qui croît dans les Basses-Alpes (d'après Roux, St- Lager, M. Rouy, etc.) est indiquée dans le val Macra par Allioni (I. c). Nos échant. appartiennent à la var. incana DC. [Prodr. VI, 3o (1837); Gr. Godr. Fl. Fr. II, 160 ; Rouy Fl. Fr. VIII, 222 = S, incana Lamk Fl. fr. II, 43 (1778)] à feuilles incanes, à dents 4 sliches, à involucres± velus-pubescents extérieurement. Les « espèces » décrites par Jordan et Fourreau [/c. JI. eiir, II, p. 8 et suiv., lab. 232 et suiv. (1869)] aux dépens de cette variété, et admi- ses comme sous-variélés par M. Rouy (I. c), représentent tout juste des états individuels : le mieux est de les passer sous silence. S. vlridis Willd. Sp. pi. III, 1798 (1804); DC. Fl. fr. IV, 200 et Prodr. VI, 35; Gr. Godr. Fl. Fr. II, 160. Exsicc. : Soc. dauph. n» 4367 ! (Bouches- du-Rhône); Magnier fl. sel. n" 19781 (Hérault) = .Ç. Cliamseci/par issus subsp. .S", riridis Rouy Fl. Fr. VIII, 224 (1903). Selon M. Rouy (1. c), c'est cette espèce qui a été indiquée par Huet {Cat. p. 7S) entre Monaco* et Menton* sous le nom de S. rosmarinifolia, mais sous COMPOSITE 169 une forme particulière (^ subintegrifolia Rouy) caractérisée par : « Feuilles entières ou lâchement denticulées; calathides plus grandes (13-17 mm. de diam.) ». Nous ne pouvons, en l'absence d'échantillons originaux, porter aucun jugement sur cette Santoline, probablement échappée de cultures. — Quant au 5". viridis Willd., il se distingue du S. Chamsecypar issus par son appareil végétatif et ses bractées involucrales glabres, ses feuilles très étroites à dents courtes et aiguës 2-4 stiches, et surtout par sa corolle à tube plus ample, on- dulé, plus nettement comprimé bilatéralement d'avant en arrière, à prolonge- ment basilaire sacciforme postérieur 2 à 3 fois plus développé, entourant au moins la moitié de la circonférence du sommet de l'ovaire à l'anthèse (formant à l'anthèse une saillie très étroite et très courte du côté intérieur chez le 5". Chamsecyparissus) *. Moris {FI. sard. II, 390), qui a bien vu ce caractère, dit que le tube corollin possède deu.x prolongements ; mais cette apparence résulte d'une vue antérieure du tube : il suffit de faire tourner ce dernier pour voir que les deux prolongements apparents n'en font qu'un du côté postérieur. — Les bractées involucrales ne présentent pas de différences essentielles, à part l'indument, chez les S. Chamseci/par issus et S. viridis : elles sont lancéolées- elliptiques, dures et carénées, les internes pourvues au sommet d'un appendice scarieux-hyalin frangé-lacéré, allongé, qui entoure le corps de la bractée au sommet sur une longueur qui n'atteint souvent pas et ne dépasse guère 1 mm . Au contraire, dans le S. rosmarinifolia L. (espèce ibérique), l'appendice sca- rieux est bien plus grand, obové, puis rétréci à la hauteur du sommet du corps de la bractée, et prolongé vers le bas de cette dernière par deux larges ailes scarieuses irrégulièrement lacérées. D'ailleurs le S. rosmarinifolia se distingue encore des deu.x espèces précédentes par le tube corollin prolongé en cercle à la base, également calyptrante, de façon à envelopper entièrement l'extrémité de l'ovaire sur tout son pourtour dès le début de l'anthèse, et aussi par les anthères pourvues d'anthéropodes courts, élargis à la base, hauts d'env. 0,2 mm . (anthéropodes allongés, faiblement élargis à la base, hauts d'env. 0,4 mm. dans les S. Chamsecyparissus et viridis). 1 A la maturité, l'enveloppement par évagination devient souvent complet dans les deux espèces. 11* L'impression de la première partie du volume VI [p. i à i69) a été terminée en juillet t9i6. FLORE DES ALPES MARITIMES FLORE DES ALPES MARITIMES OU CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURTE OCCIDENTALE EMILE BURNAT Volume VI 2»= partie. PAR JOHN BRIQUET D' es sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève ET FRANÇOIS GAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. GENEVE Se BALE OEORO & C'E, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu. 191(3-1917 FLORE DES ALPES MARITIMES COMPOSITiE (Suite) ACHILLE A L. rmend. Genre à réceptacle paléacé, distinct des Anlheinis et des Santoliiia par les akènes comprimés d'avant en arrière, à section de pourtour elliptique, à som- mets de l'ellipse carénés. Nous donnons les descriptions de l'appareil floral de nos diverses espèces, appareil dont le détail a été complètement néglige par nos prédécesseurs. On verra que dans la majorité des espèces, le tube de la corolle est évaginé-calyptranl à la base, caractère que l'on croyait généralement jusqu'ici propre au genre Santal ina. tt % 11-49. A. Ptarinica L. Sp. od. 1. p. 898 (1753) : IlL'iiii. Mon. Plarm. ' p. 60. — Dans notre ditiou, .stnilciut'ut la sous-espèce suivante : Subs[i. eu-Ptariniea Heiui. Mon. Ptarm. p. 60 (1884) = A. Ptarmica L. 1. (,-., sensu stricto; Ail. FI. ped. w'^ 657 : Gr. Godr. FI. Fr. II. 16o = Ptar- mica integrifolia Gilib. FI. lith. III. ^U) (1781) = P. vulgark DG. Prodr. VI, i3 (1837). Juin-aoïU. Rare ou peu observée. — Prairies humides, bords des fos- sés de la région montagneuse, et dans la plaine piémontaise. Indiffé- rente au sous-sol. — Nos localités : près de Roccaforte-Mondovi ! !** ; dans les prés le long de l'Ellero** (Ingegnatti Cat. Mondovi p. î)); étangs de Beinette près Cuneo ! ! ** ; bords de la Stura près Cuneo** (Benedetti Cat. ms.); près de San Bartolommeo di Pesio!!**; Saint- 1 A. Heinierl Monof/rap/tia sectionis « Plar/nica n Achitleœ 'jeneris. ÏDenl,sclir. jnnth.-natarw. Cl. K. Akad. Wien XLVIII (1884)]. FLORE DES ALPES MARITIMES li 172 FLORE DES ALPES MARITIMES Martin Vésubie* (Bicknell in lilt.); vallon du Boréon!- (herb. Monlo- livo) ;Fenestre-, col Lombarda- (Risso Hist. nat. II, 442); prairies à Caussols sur Grasse ! * (Consolât). — Bien que VA. Ptarmica soit in- diqué (( dans toute la France » par Grenier et Godron (1. c.) et par M. Rouy (FI. Fr. "VIII, 242), nous ne trouvons sa présence mentionnée chez aucun auteur pour les départements du Var et des Basses-Alpes. (Voy. Roux Cat. Pror. p. 306). Calalhides relativement grandes, atteignant 13-17 mm. de diamètre (ligules comprises), assez longuement pédonculées, à pédoncules couverts de poils^ appliqués courts, mêlés à des poils plus longs un peu crépus disséminés, dis- posées en corymbe composé et étalé ; involucre hémisphérique, à bractées ('■troitement ovées, carénées, pubescentes-velues extérieurement, fauves ver& les marges. Réceptacle convexe à écailles oblongues, carénées, à carène pourvue d'un faisceau accompagné d'un gros canal sécréteur, scarieuses et transparentes ailleurs, fauves et lancéolées- velues au sommet. Fleurs du rayon 9 ligulées, 8-1:2, blanches : corolle à tube rétréci à la base et au som- met, élargi-biailé, fendu postérieurement, à ligule ovée, le plus souvent 3 cré- nelée au sommet ; style à branches longues d'env. 0,7 mm., cylindriques- comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques latérales, rétuses et pour- vues au sommet de quelques poils balayeurs claviformes rares et courts. Fleurs du disque ^ tubuleuses, jaunes : corolle portant quelques rares glandes- sessiles disséminées, à tube haut d'env. 2,o mm., élargi et ailé bilatéralement dans les - :; inférieurs, légèrement évaginé-calyptranl à la base, puis rétréci et de nouveau élargi en une courte gorge portant 5 lobes triangulaires-ogivaux, n'atteignant pas U,."j mm., à face interne papilleuse au sOmmel; étamines à anthères longues d'env. 1,3 mm. (appendices compris), à appendice apical ové- glottè, plus étroit que le corps de l'anthère, à appendicules basilaires très courts, incrassés, à anthéropode très court (à peine 0,1 mm.), élargi à la base, rétréci au sommet; style construit comme dans les fleurs ç, mais à sommet hérissé de longs et nombreux poils balayeurs claviformes. Akènes obcunéi- formes, tronqués au sommet, à faces brunes, à carènes hyalines subaliformes, hauts d'env. -2 mm. à la maturité. -Nos èchant. appartiennent à la var. j^ennina Heim. (op. cit. p. 01), à la(]uelle s'appliquent les dimensions florales indiquées ci-dessus et les feuilles graduellement atténuées du milieu au sommet, glabres ou glabrescentes, non ou à peine glanduleuses-ponctuées, brièvement dentées en scie. — Varie à feuilles très étroites, ± linéaires [f. angustissinia Heim. op. cit. = Ptarmica vulgaris 7 linearis 1)C. Prodr. W, 23 (1837) = Achillea Ptarmica (3 anf/uslissima Houy FI. Fr. VIII, 242 (190-3)] ou plus larges (f. latifolia Heim. op. cit. = A. Ptarmica y latifolia Rouy 1. c.) à nervation indistincte (f. subintegra Heim. 1. c.) ou très marquée (f. serrata Heim. 1. c). Toutes ces formes sont représentées dans notre dition : elles ont partout le caractère de variations individuelles fluctuantes et ne constituent pas de véritables variétés distinctes. C'est probablement à r.4. Ptarmica que s'applique l'indication de VA. alpina coMPOsn.i; 173 aux cnv. de Nice par Hanry [CaL p. ^ lobée, à lobes ogivaux n'atteignant pas U,ri mm., à paife inté- rieure pourvue vers l'extrémité d'un champ très dense de papilles hémisphé- riques ; étamines à anthères longues d'env. 1,1 mm. (appendices compris), à appendice terminal ové-glotté, plus étroit que le corps de l'anthère, à appendi- cules basilaires incrassés, à anthéropode haut d'env. 0,2 mm., élargi à la base, rétréci au sommet ; style construit comme dans les fleurs 9 > mais à sommet couronné d'une touffe de poils balayeurs claviformes allongés. Aliènes oblongs- cunéiformes troncpiés au sommet, grisâtres, atteignant 2,rj mm. de hauteur. ? 1151. Arliill<>a naiia L. i>i>. éd. 1, p. 899 (IT.^J) : AU. FI. ppd. \v mw. tnb. 9, lig. 2; Gr. (iodr. FI. Fr. II, 167; Ard. F/. Alfi. mar. p. 2-27 : llciin. Mo». Ptariii. \). 46 = Achillea lamta Lamk Fi. fr. III. 640 (1778); iinii àlioi. = Plarmica nunu DC. Prodr. VI, 21 (1837). Juillel-aoùt. — Arêtes rocheuses, rocailles, éboulis de la région alpine élevée, entre 2400 et 3000 m., de préférence sur terrains sili- ceux. — Mont Mounier ! ! *, rocailles du versant S., cale, et observa- toire du Mounier ! (Saint-Yves) : bassin sup. de la Tinée * : mont Tini- coMPOSiT-t: 1 75 bras! !, cime Burnat ! !, lac de Vens! (Saint-Yves), vallon de la ïor- tissa! I, éboulis cale, monts Pel Brun ! ! et Aiga ! I, Côte de Morgon inf. ! ! et sup. ! !, Pas de la Cavale ! !, cale, Bonnet Carré ! !, col de Pe- louse I !, au pied de la Bonettel (Saint-Yves), cale, col de Colombart! ! et de là à la cime de Blancia ! t, sommet du col de la Moutière ou du Planton ! !, cime de Pal ! !, cale, l'Escalion ! !, cime 2748 m., entre l'Escalion et le col de Jallorguesl !, cime de Bollofré I !, cale. Pointe des Trois Hommes!!, mont Gros Serre de la Braisse ! I, col de la Braisse ! !, cime de la Plate ! ! ; bassin sup. du Var * : entre les lacs d'Estrop et le col de Jallorgues ! !, Roche Grande ! 1, Tête de Gorgias ! !, col de Sanguinière ! 1, Tête de Sanguinerette ! !, l'Eschillon ! !, col de la Cayolle! !, mont Garret! !, Pas de Lausson ! !, col de l'Encombrette!!, Pointe de Cairas ! ! et sommet de la Fréma ! ! sur Saint-Martin d'En- traunes ; bassin sup. de la Stura ** : hauts vallons de Perrière ! et de Pourriac! (Briq. notes ms.), arêtes de l'Enchastraye sur Argentera ! ! et col délia Maddalena ! (herb. Usa). — Basses-Alpes : mont Grand Coyer ! ! *, forêt de Mounier à Colmars (Roux Cat. Pror. p. 681) et bas- sin sup. de rUbaye ^ Calathides médiocres, alternant 7-l(t mm. de diamètre (ligules comprises), disposées en corymbe généralement simple, ombelliforme, oligocéphale, dense, convexe, à pédoncules laineux le plus souvent courts; involucre hémisphé- rique, à bractées Ht velues-laineuses extérieurement, oblongues, à champ mé- dian verdàtre lancéolé, largement brunes-scarieuses au bord, faiblement fran- gées dans le haut, obtusiuscules et brièvement mucronées au sommet. Récep- tacle convexe, à écailles membraneuses-pellucides portant des glandes épider- miques sessiles dans leur région inférieure, oblongues, fimbriées et obtusius- cules ou acutiuscules, ou mucronées au sommet, à canal sécréteur accompa- gnant le faisceau médian indistinct. Fleurs du rayon O ligulées, .j-9, blanches : corolle pourvue de glandes épidermiques sessiles et volumineuses disséminées, à tube n'atteignant pas 2 mm., ailé bilatéralement, à ailes de plus en plus étroites de la base au sommet, non évaginé-calyptrant à la base, profondément fendu postérieurement dans le haut, à ligule de contour subarrondi, générale- 1 Ardoino [FI. Alp. inar. p. 277) et Roux [Cat. Prov. p. 1507) ont indiqué \'A. nana au « col de Fenestre » d'après Bertoloni \Fl. it. IX, 40U). Il s'agit ici, non du col de la Madonna delle Finestre des env. de Saint-Martin Vésubie, comme le croyaient Ardoino et Roux, mais de l'un des nombreux « col delle Finestre » des Alpes Graies ou de la vallée d'Aoste, où l'.l. nana abonde! Le chevalier de Welden, qui a récolté VA. nana au « col delle Finestre » d'après Bertoloni (1. c), a efteclivemenl lierborisé dans le mas- sif du Monte Rosa. (Voy. L. von Welden Dey Monte Rasa. Eine topographische ii. natur/iislorische Skicce p. 63-64. Wien, 1824). — Dans les Alpes maritimes, l'aire de J',4. nana ne dépasse pas le massif du mont Mounier à l'est. 170 FLORK DES ALPES MARITLMES ment superHciellement et largement 3 crénelée ; style à brandies longues de (184(i), sensu amplissimo = A. crha-rotta X nana. — Comprend les deux groupes de formes suivantes : I. Eu-lntermedia z= .1. intermedia Schleich. I. c. (1821); Heim. Mon. Ptarni. p. 48 =^ yt. nwschata j3 lujbrida Gaud. FI. helv. V, 370 (1829) = Ptarmira nwschata y hijbrida DC. Prodr. VI, 20 (1837) = A. hybrida Gaud. ap. Koch Sijn. éd. 2, p. 409 (1843) ; Rouy FI. Fr. VIII, 244 = Ptarmica hi/hrida Nym. Consp. y. 36.'j (1879) = A. erba-rotta subsp. moschata X nana !. Les formes de ce groupe sont étrangères à notre dition et à son voisinage immédiat : elles n'apparaissent (]ue dans le massif du Mont-Blanc, avec r.4. erlid-rotla subsp. moschata. W. .Morisiaiia = .1. Morisiana Rchb. f. le. /7. germ. et helv. XVI, 66, lab. 128 I (18.')4) et specim. auth. in herb. Burn.!; non Ascher. née alior. = Ptarmica Morisiana Nym. Consp. Jl. eur. p. 364 (1879) = Achillea graja coMPOsiT.i: 177 ijcver in \'er/t. bot. Ver. l^rov. Brimdenb. WXI, p, Xlt (DS^'J) : N'accari in Bull, soc, bol. ital. ann. 19o;^^ p. ioi) et (lui. pi. vase. vall. Ansie p. .'597; Pelilmengin in Bull. Acad. géogr. bot. X\'II, 323 ; Fiori ol Paol. FI. anal. //.m, 204; Beauv, in Bull. soc. bot. Génère sér. 2, IV. ;n7-32() = A. Wilczelciana Vacc. et A. Corvevoniana Vacc. Cal. cil. p. :!'.»'.i fl'.tOU) =: A. erba-rrdla subsp. eu-e r bu-rot f a yc, nanal. Les Formes de ce groupe sont assez variées, selon qu'elles se rapprochent davantage de l'un ou de l'autre des parents, sans qu'il soit possible le plus souvent d'indiquer avec certitude, autrement ([ue d'après un exami^n du « consortium » local au sein duquel elles sont nées, quelles variétés de VA. erbn- rolta subsp. eu-erba-rot ta sont intervenues dans leur production. D'une faron générale, elles s'écartent de VA. erha-rotta subsp. eu-erba-rotta par leur villo- sité — les poils à long flagellum et à chapelet basilaire paucicellulaire de VA. iiana étant mêlés à ceux du flagellum plus court et à chapelet basilaire multicellulaire de 1'.! . erba-rotta — et les feuilles à découpures ±_ profondes. Elles se distinguent en outre de 1'^. nana par les feuilles à segments moins nombreux, souvent entiers ou subentiers. Jusqu'à présent^ malgré de fré- quentes recherches, nous n'avons pas réussi à rencontrer cet hybride dans notre dition, mais il pourra toujours y être recherché. VA. Morisiana Rchb. f. a été fondé sur des échant. récoltés par Lisa dans les Alpes du Piémont (localité non spécialement désignée) et envoyés par -Aloris à Reichenbach f. L'auteur regardait cette Achillée comme un hybride de la formule .4. erba-rotta x nioschata. Ascherson \i'el)er einige Achillea- Bastarde p. H {Festscltr. Ges. naturf. Frennde Berlin, ann. 187;])] a cru pouvoir identifier avec l'.i. Morisiana une Achillée, bien connue sous diffé- rentes formes, de la vallée de Cogne (Alpes Graies), qui établit le passage entre les A. erba-rotta et A. nioschata. Cette interprétation a été acceptée sans scrupule par M. Heimerl et la plupart des auteurs qui ont suivi. Seul, M. Vac- cari \Cat. pi. vase. vall. Aosie p. 389 (1909)] a soup(;onné qu'il pourrait y avoir quelque erreur : « Chose curieuse, dit-il, Reichenbach écrit « foliis villosis », tandis qu'elle les a toujours glabres *, comme du reste les parents présumés. A-t-il eu en vue un hybride avec 1'^ . nana^ ». Reichenbach a, il est vrai, figuré sans poils — ce qui est arrivé dans les Icônes pour plusieurs Com- posées qui en sont pourvues — un petit échantillon incomplètement développé, dont un fragment a été donné par l'auteur à M. Emile Burnat le 13 mars 1877. Or, cet échantillon répond exactement à la figure comme dimensions, forme des feuilles, grandeur et apparence des calathides agglomérées comme c'est le ■cas souvent dans 1'^. nana. Ainsi que l'indique la diagnose « foliis villosis », les feuilles et les tiges sont pourvues de poils assez abondants présentant un mélange des deux formes de trichomes caractéristiques pour les A. erba-rotta •et nana. C'est, en résumé, très certainement une forme de r.4. erba-i-otia X nana. Cet hybride nous est connu par une série d'échantillons récoltés dans les Alpes Graies par notre ami M. le prof. Wilczek : nous ne pouvons distinguer r.L Morisiana Rchb. f. de plusieurs d'entre eux. 1 Cette glabréilé n'est qu'apparente : les feuilles soni seulement calvescentes. Voy. p. 178, notre description de l'indument de VA. erlia mtta. 178 FLORK DES ALPES MARITIMES 115*. Acliillea erl»a-POtta ' AH. Atirt. ad syn. miih. Iiorf. fam\ p. (177'0; Gras iii linll. sac. hot. Fr. VIII, 271 (IHGl); Vaccari in BnlL site. bol. it. ann. lîHCJ, p. 2'io-2.")0 cl Cat. pi. rnsc rail. Aoste p. :{8() ; Vacc. pt Wilrz. in Nuovo giorn. bol. it. nuor. ser. XVI, 217-219. /{/lizome trrs ratneux. rampant, émettant des rosettes IbUifères stériles la première année, qui deviennent florifères l'année suivante. Tir/es florifères dres- sées on ascendantes, hautes de 7-25 cm., faiblement striées, pubescentes dans la jeunesse, pubérulentes, puis calvescentes à la fin, feuillées. Feuilles vertes. + pubescenlfs dans la jeunesse, ensuite calvescentes, paraissant pres(pie gla- bres. Ibrlement glanduleuscs-ijonctuées. de forme très variable suivant les races. Cnfal/iide.s atteia^nant ',)-\'2 mm. de diara. (ligules comprises), en co- rvmbc simple ou composé, relativement oligocéphale, portées sur des pédon- cules de longueur variable, couverts de poils crépus ayant pour la plupart perdu leur flageilum ; involucre hémisphérique-campanule, à bractées très iné- gales, les extérieures ovées, les intérieures oblongues, obtuses ou subacutius- cules au sommet, à carène saillante, cernées d'une bande marginale fauve ou brune faiblement laccrulée, assez faiblement pubescentes et glanduleuses exté- rieurement, liéceplmlc convexe à écailh-s lancéolées, plus larges au-dessus du milieu, aigut-s, memi)ranens('s-hyalines, à nervure médiane accompagnée d'un canal sécréteur grêle et indistinci, parsemées de quelques glandes épidermiques volumineuses sessiles, lacérées et souvent fulvescentes dans la région supé- rieure. Fleurs i/ii rat/on ligulées Q blanches, gén. 7-9 : corolle pourvue de glandes épidermiques sessiles disséminées, à tube long de 1-1, o mm., non ou indistinctement évaginé-calyptrant à la base, fortement ailé bilatéralement, à ailes arrondies à la base, atténué et fendu postérieurement dans sa région supé- rieure, à ligule assez variable, à poiulour apical arrondi ou tronqué ; style à branches longues d'env. (),0 mm., comprimées, pourvues de deux bandes stic:- maticpuis latérales, un peu élargies et refuses au sommet, dépourvues ou pres- que dépourvues de poils balayeurs. Fleurs ilii disr/iie tubuleuses ?^ jaunes : corolle glanduleuse cnmmc dans les fleurs Q, à tube long d'env. 2,ij mm., dif- férencié (sans rétrécissement bien distinct) en une partie inférieure faiblement évaginée-calyptrante à la base, fortement ailée bilatéralement, à ailes i)lus larges à la ba.se, haute d'env. 1,3 mm., et une partie supérieure élargie en gorge campanulée haute d'env. I mm., 3 lobée, à lobes ogivaux, hauts de 0,6- (1,7 mm., i^én. un peu rétrécis sous le sommet, fortement papillcux à la pae:e interne vers l'extrémité: élamines à anthères longues d'env. 1,1 mm. (appen- dices compris), à appendice terminal allongé-glotté, arrondi au sommet, plus étroit que le corps de l'anthère, haut de 0,-23 mm., à appendicides basilaires obtus-incrassés, à anlhéropode élargi dans sa région inférieure, rétréci dans le 1 II n'y a aucun niolif fpiclcoii([ue pour modifier la graphie primitive tlu nom de celle nspèce : il s'agit d'un nom \ ulsaire employé comme épilhète spécifique, comparable a Arteiuixia Genipi, Dolichos Lablab, Phijllanthas Niriiri, etc. — Nous suivons l'usagp, introduit dans l'cd. 2 des Règles de In Xomenclature botanique, de relier les deux mois des cpithèles spécilltiues doubles par un tiret, de faron h é\ ifer les confu- sions possibles avec les noms de subdivisions d'espèces. COMPOSITE 17i> liaut, long- cl'env. U,2 mm. ; style construit comiiie dans les ileurs Ç, mais à sommet tronqué hérisse de très nombreux poils balayeurs clavitormes, plus longs à ia périphérie qu'au centre de l'étroit plateau. Akènes obcunéilbrmcs, portant de nombreuses et volumineuses glandes sessiles, tronqués au sommet, longs d'env. 2 mm. — Indûment consistant — outre les glandes volumineuses sessiles dans les fovéoles — en poils crépus formés d'un chapelet basilaire -±^ moniliforme et unisérié d'éléments volumineux, subisodiamétriques ou un peu plus longs (|ue larges, chlorophyllifères, à parois minces, et d'un très long tla- g-ellum unicellulaire, entortillé, à lumen non chlorophyllifère, à parois hyalines, très aigu au sommet. Le flagellum tombe le premier, laissant en place le cha- pelet basilaire qui persiste beaucoup plus longtemps et ne doit pas être con- fondu avec une glande stipitée. Ainsi que l'a montré d'une façon très claire M. Heimerl {Mon. l^larni. p. \%), les limites entre les A. erba-rotta Ail. et moschala Wulf. se i)résentaienl avec une évidence absolue à l'époque où on ne connaissait que VA. erba-rotin var. % et 1'^. moschata, la forme des feuilles étant complètement différente dans les deux groupes. Et cela à ce point -2o0) ; Vaccari et Wilczek La vegelazione del versante mei-idtonale délie Alpi Grale orientali {Nuovo (jiorn. bol. ital. XVI, ann. 1909); Vaccari Cat.pl. vase. vall. Aoste p. 386-392 (19U9)]. Cet auteur déclare que 1'^. Hanssknechtiana ne peut nullement être envisage comme un hybride, parce que l'un des parents présumés, \'A. moschata type, ne croit pus an col de l'Ariettas (localité classi(pie de r.4. Haiisslînechtiana) et fait même complètement défaut dans fout le massif des Alpes Graies. Celle opinion est confirmée de la fafjou la plus catégorique (ap. Vaccari Cat. pi. rase. vall. Aoste, p. 390) par M. le prof. Wilczek. En conséquence, M. Vaccari t'ait rentrer dans le groupe spécifique de VA. erba-rotla les A. erba-rotta Ail., sensu stricto, .4. Ilanssknechtianu Asch., A. Morisiana Asch.,/1. moschata Rchb. f., A. calcarea Huler, Porta et Rigo et même VA. rnpesiris Huter, Porta et Rigo. Bien que, au premier abord, cette synthèse nous ail |)aru exagérée, une étude minutieuse de matériaux abondants nous a amenés à la conclusion qu'elle est entièrement justifiée. En partant de 1'^. erba-rotta, sensu stricto, on passe par des lignées intermédiaires, présentant des dégradations morphologiques parfaitement insensibles, à 1'^. moschata. Ces lignées intermédiaires ne sont pas des hybrides, parce que la localisation géographi(|ue des parents possibles s'y oppose, et (pie d'ailleurs ces intermédiaires ne présentent nulle part l'afFai- blissement de puissance sexuelle caractéristique pour les hybrides. D'autre part, c|uelque grande que soil la différence entre les extrêmes au point de vue de la phyllomorphose, nos très nombreuses analyses de toutes ces formes nous ont montré qu'elles ne présentaient aucune différence constante digne de men- tion dans l'organisation de leur appareil floral. Nous devons cependant faire une exception pour les A. rupestris et calcarea Huter, Porta et Rigo qui. non seulement ne sont pas reliés à VA. erba-rotta par des formes de passage, du moins d'après les matériaux à notre disposition, mais encore nous paraissent présenter des caractères liislinctifs suffisants dans la fleur. Nous donnons ci-après une courte revue des éléments constitutifs de VA. erlta-ratta pour situer exactement la place systématique îles formes de notre dition. I. Subsp. mofic-liata Vacc. Cat. pi. vase. vall. Aoste p. 391 (1909) = A. moschata W'ulf. ap. .lacq. FI. aiistr. V, App. p. 45, tab. 33 (1778) ; Heim. Mon. Ptarm. |i. 31. Feuilles basilaires et celles des rosettes pétiolées, pourvues d'un limbe à pourtour ové ou obové ; toutes les feuilles pinnatifides, à segments 2-4 fois plus longs (|ue le tiiamètre du rachis. ^'ar. a ol.vmitica = A. moschata subsp. olijmpica Heim. Mon. Ptarm. p. 33 (1884) = A. moschata /3 olijmpica Boiss. FI. or. Siippl. p. 296 (1888) = A. olijmpica Hal. Consp.Jl. gnvc. II, 44 (1902). coMPOsiT.i: 181 Celte piaille, recueillie en 4851 en petite quantité dans l'étage alpin de l'Olympe de Thessalie par Heldreich, est connue seulement par les deux jeunes cchant. qu'a décrits M. Ilcimerl. Ne l'ayant pas vue, nous renvoyons le lecteur ■à la description donnée par M. Heimerl. Var. /3 eii-moschata = A. Genipi Murr. Apparat, inedic. I, liiS (177ti) =:^ A. moschata Wulf. in Jacq. 1. c. (1778), sensu stricto; Ail. FI. ped. n" •♦jG2; Gaud. FI. Iielr. V, 309, excl. var. |2; Koch Syn. éd. 2, p. 409; Rouy FI. Fr. VIII, 243. Exsicc: Dickson cent. exs. no 83 ! (Pedem.) ; Scringe pi. exs. 11° 68! (Hte-Sav.) ; Iluguenin pi. exs. no 50 ! (Hte-Sav.); Rchb. fl. germ. *xs. no 4.^) ! (Tyr.) ; Reliq. Maill. no 1271 ! (Helv., Grisons) ; Soc. Dauph. n" ^345! (Hte-Sav.); Fl. exsicc. auslro-hung. no 98o I ! (Tyr.) et II! (Salish.) ; Doerll. herb.uorm.no 3313! (Stir.); Hayek fl. stir. exs. no 93! = A. Liria Scop. Délie, faan. etjl. insnbr. I, 0, lab. III, fig. 1 (1786) = Ptarmica mos- chata DC. Prodr. VI, 20 (1837) = A. moschata subsp. typica Heini. Mon. Ptarm. p. 32 (1884) ^ A. moschata a. typica Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 264 (19U3). Feuilles basilaires et celles des rosettes à pétiole à peine élargi dans sa par- tie supérieure, souvent plus court que le limbe, ce dernier à pourtour ové ou obové, plus large au milieu ou au-dessus du milieu, pinnatifides, à 4-10 paires de segments linéaires-lancéolés, entiers ou parfois bifides au sommet, à extré- mité alténuée-mucronée ou acuminée, 2-5 fois plus longs que la largeur du ra- chis ; les caulinaires sessiles, à pourtour oblong, pinnatifides. à 6-12 paires de segments, les inférieurs souvent plus développés et un peu embrassants. Cala- thides en corymbe dense ou + lâche, à pédoncules de développement variable; bractées involucrales généralement pubescentes, souvent un peu velues au som- met. Ligules ovées-arrondies, ou elliptiques, de dimensions variables. Cette race varie à segments foliaires 3-5 fois plus longs que le rachis étroit \A. moschata subsp. typica a. stenorachis Heim. Mon. Ptarm. p. 32 (1884) ==A. moschata var. stenorachis Heim. op. cil. p. 33 ; Weiss in Hall, et Wohlf. Koch's Syn. p. 1409 (1893) = A. moschata a typica a stenorachis Fiori et Paol. /'/. anal. It. III, 264 (1903) = A. Herbarota subsp. moschata /3 steno- rachis Vacc. Cat. pi. vase. vall. Aoste p. 392 (1909)] ou à segments foliaires seulement 2 fois plus longs que la largeur du rachis, ce dernier plus ample atteignant jus(ju'à 3 mm. [A. moschata subsp. typica b. platyrachis Heim. op. «it. =z A. moschata var. platyrachis Weiss in Hall, et Wohlf. 1. c. = A. mos- chata a typica h platyrachis Fiori et Paol. 1. c. = A. Herbarota subsp. mos- chata a platyrachis Vacc. I. c.]. Nous avons observé ces variations pêle-mêle, avec tous les passages possibles, en Valais et dans le massif du Mont Blanc, de sorte que nous ne pouvons, à l'instar de M.M. Weiss et Vaccari, les considérer comme des variétés dans le sens de races. M. Heimerl ne leur a pas non plus donné cette valeur (si ce n'est op. cit. p. 33, par inadvertance), tandis que M. Hayek {Fl. Steierm. II, 326) les a passées sous silence. L'.l. erba-rotta var. eii-moschata est une race très calcifuge (cristallin, grès, humus, très rarement calcaire décalcifié). Dans un mémoire célèbre, Na*- geli [Ueber die Bedingungen des Vorkommens von Arten iind Varietalen 182 FLORE DKS ALPES MARITIMES iiiner/iulù i/tres Vfrbreitungsbezirkes {Botanische Mitlheiliingen II, I7(» cî suiv., liée. iStio)] a cité les .1. moscliatn WuH". (sensu slriclo) et atvnfa L_ comme exemples de deux espèces voisines qui sont exclusivement l'une calci- liiti^e, l'autre calcicole dans les territoires où elles croissent ensemble, fandi* qu'elles perdent leur localisation aréique dans les territoires où croît seulement l'une d'entre elles. Cette affirmation, étayée de la grande autorité de l'auteur, a été reproduite — ainsi que celle, tout aussi malheureuse, relative aux Rhodo- dendron ferruginfnm L. et liirsutnni L. — dans une foule d'ouvrages, de sorte (]u'elle est maintenant très difficile à corriîj;er, bien que l'un d'entre nous- (Briquet) ait essayé de le faire à plusieurs reprises. Na^geli n'a jamais cité exac- tement dans quelle région il a observé r.l. (ilrnta sans l'.l. mosc/ia/a sur silice, et nous croyons (|u'il aurait été embarrassé de la préciser. En réalité, nous n'avons Jamais vu l'^l. a/rata L. que sur calcaire, même là oi'i manque r.l. rnoschntii (par ex. Alpes Lémanieunes !). (Juant à l'.l. nioscliala, l'auteur cite le cas d'un bloc de calcaire isolé dans une région schisteuse (Bernina, Gri- sons, Suisse) couvert d'une « couche de terrain épaisse à peine d'un pouce » et portant une colonie d'.l. inoschata. Il va sans dire que le vent apportant des semences du voisinage sans choisir le terrain sur lequel il les dépose, une mo- deste colonie peut se développer chétivement sur le calcaire à la faveur d'une mince couche d'humus interposée. Mais un cas de ce genre ne saurait invalider l'expérience des cultures qui montrent que YA.moschata souffre d'un excès de chaux. Les spéculations de Na^geli (op. cit. p. d 7 1-1 7.')), destinées à expliquer l'indifférence des .1. alrdla et /nosrhaia quant aux appétences géiques lors- «]u'ils ont des aires distinctes, se heurtent à la constatation de fait que ces deux groupes conservent leurs [)références chimiques dans tous les cas*. L'aire de la var. eii-moschata, sous sa forme typique, commence avec le massif du .Mont Blanc et s'étend de là à la Styrie. Dans les Al})es Graies on trouve tous les passages possibles entre les var. eii-mo.sc/iaia et Haiiss- Ix-nechliana (voy. Wilczek, Vaccari, 1. c). Cependant Villars [Hist.pl. Daiipli. III, V61 (17«'.»)J déclare qu'une Achillée offrant tous les caractères de VA.rnos- rlinUi lui a été apportée par un montagnard de l'Oisans et du col du Galibier. L'herbier Delcsserl renferme des échant. rapportés par .1. lioux du Dauphiné et tpii lui avaient été donnés |>ar Chaix au cours de son voyage de 1793 ; d'au- tres échant. bien caractérisés de la var. eii-moschala ont été récoltés par Bé langer au Mont Genèvre (sans date) ; enfin, Thomas a récolté l'.l. moschala var. eii-mo.sc/tala au Mont Iseran (Savoie) en 1811. II. Sid.sp. eu-erlm-i*otta Vacc C(U. pi. vase. vall. Aoste p. :$87 (1909, « eii-herharota >). Juillet-août. — Rocailles et rochers de la région alpine, depuis les Alpes d'Ormea! ! à l'E. jusqu'aux sources du Var 1 1 à l'W. (excl. varr. 7 et 5). > Ces lig-nes étaient depui.s loiiîçtemps écrites lorsqu'à paru un article de .M. le prof. Wilczek !in Bull. soc. Muritlt. XXXLX, 33-2-;i;$8 (191t))], lequel confirme enti.-- rcmenl ce qui précède. COMPOSITE 183 Feuilles des rosettes obcuoéilormes ; segments, (|uan(l ils rxistenl, atteio-iiant au plus 1 '/4-1 V2 fois la largeur du rachis. Var. Y HaHssknechtiaua Vacc. Cal. pi. oa.sc. vall. Aosie p. .'{8'.> (1901») r= .4. Haiissknechdana Ascii, in Festschr. Gesellscli. ncdiirf. Freiinde Berlin p. 243 [1873, non .1. Haussknechtii Boiss. FI. or. III, I2t»4 (187o)]; Vaccari in Bull. soc. bot. il. ann. 19o;5, p. 2io et suiv. ; Petitniengin in Bull. Acacl. géogr. hot. XVII, 324; Vacc. et Wilcz. in Nuovo giorn. hol. it(tl. W\, 217. Exsicc: Rostanpedeni. n" 117 ! (sub : A . moschala) ::= A . /iiosclialai Hdunslxitechtiann Fiori et Paol. FI. (1384) ; Fiori et Paol. FI. anal. It. Ill, 26.'i (1903) ; Vacc. Cal. pi. vase. vall. Aoste p. 388. Feuilles des rosettes et les basilaires à pourtour obcunéiforme. arrondies ou subtronquées au sommet, atténuées en coin ù la base, incisées-pectinées ou sub- pinnatifides, à appendices serrés, obliquement obtusiuscules, puis brièvement acuminés-mucronés au sommet, à mucron très acroscope, au nombre de .5 à 7 de chaque côté, longs à peu près comme la moitié du rachis de la feuille ; les caulinaires étroitement oblongues. allongées, à appendices au nombre d'env. 10-12, assez rapprochés, à sommet recourbé en avant. Calathides et- ligules comme dans la var. précédente. — Spéciale aux Alpes Graies italiennes et s'étendant au Mont Iseran, en Savoie, cette race passe dans le territoire indi- qué insensiblement à la var. /faussknechtiana d'une part, à la var. ambigua d'autre part. Indifférente au sous-sol selon M.M. Vaccari et Wilczek [in Xuovo giorn. bol. ital. XVI, 217 (1909)]. — On a vu plus haut que, par suite d'une interprétation erronée d'Ascherson, cette race a été prise à tort pour YA.Afori- .siana Rchb. f., alors que la diagnose et l'original de VA. Morisiana appar- tiennent à un hybride de la formule .1. erba-rotla var. ctenophijllu X nana. Il est par conséquent impossible de conserver pour cette race le nom de Mori- siana {Règles nornencl. art. ol, 4°). IH\ FLORE DES ALPES MARITLMES Vîir. £ ambigua llcim. Mon. Ptarm. p. 36 (I88't): Vaccari iii Bull. soc. bol. il. ami. llMi;!, p. ->o() ot Cal. pi. rase. rail. Aoste p. 387 ; Vacc. et \Vikz_ iii Suoro giorn. hol. ilal. XVI, 217 = .4. Herba-rotn a lijpica C ambigmt Fiori <'t Panl. FI. anal. II. III. 26.J (1903). Exsicc. (siib: A. herbn-rola) : Hu- t;uoniii pi. o\s. ii" 48 ! (Sav.) ; Rostaii pedcm. ip 116 ! (Vall. vaiul.) ; F. Schiiltz lierb. nonn. iiov. ser. n" 1133! (Vall. Aaiid.); Maguier fl. sel. nos 1464! et 3287! (Sav.) : Soc. danpli. nos 430 !(Sav.). 4.30 bis ! (Sav.) et WOter ! (Haute.>s- Alpes). Cette variété est exclusivement calcifuge dans notre dition. — Nos- localités : Alpes d'Ormea, au Castello di Quarzina ! ! ** ; mont Piernaut près Tende!- (Huet du Pav. in herb. Deless.) ; col de l'Abisso sur Limone ! ! ** (f. ad var. gemiinam vergens) ; près du Lago Verde dr Fontanalba - (Vaccari Cat. pi. vase. vall. Aoste p. 388); Madonna délie Finestre 1 ! - (f. ad var. genuinam vergens) ; Alpes de Vinadio ** et de Valdieri**, val Varaita, Alpe Ruscara (herb. de Florence et de Turin ex Vaccari 1. c.) ; lacs de Vens! *, haute Tinée (Consolât) ; sources du Var* : vallon de Sanguinière ! ! (f. ad var. rjenuinam vergens) et mont Garret ! (herb. Thuret). Feuilles des rosettes et les basilaires à pourtour obcunéitorine, arroudies- tronquées au sommet, atténuées en coin à la base, incisées-dentées au sommet,. à dents obtuses, descendant sur les côtés, à dents moins hautes que la moitié- de la largeur du limbe; les caulinaires oblongues-allongées, crénelées-dentées- au sommet et sur les bords, à dents au nombre de 0-12 de chaque côté, con- vexes extérieurement, à sommet obliquement obtusiuscule, à mucron acroscope; les incisions à la base des feuilles caulinaires sont souvent plus profondes, les appendices plus étroits et un peu embrassants, calathides souvent en corymbe •+■ composé, à pédoncules allongés, à bractées involucrales glabrescentes à la fin extérieurement, sauf au sommet faiblement et lâchement velu ; ligules de forme et de dimensions très variables. Race inégalement (ixée ; en certains endroits elle se présente en grandes- colonies pures, à caractères évidemment héréditaires, tandis qu'ailleurs la serralure est moins marquée et apparaît inégalement sur les divers échant. ou sur des échant. isolés de colonies appartenant à la var. genuina. Outre les Alpes maritimes, nous avons vu la var. ambigua du Queyras (Aunier, août 1830, in h. Deless), du massif du Viso (col de la Traversette : Soc. daupli. n° 4:50 ter !; Blanc in h. Deless.), des vallées vaudoises du Piémont, des Alpes^ de Bonneval en Savoie (ou elle abonde et où Thomas l'a le premier récoltée e» 1811 au Mont Iseran) et des Alpes Graies. Dans cette dernière région et en Savoie, la var. ambigua est reliée à la var. ctenophglla par d'inextricables formes de transition. M. Vaccari (op. cit.) a signalé la var. ambigua dans le Valtournanche, ce qui constitue une station très isolée à l'est de la vallée d' Aoste. coMPOsrr.i: 185 Var. ^ genuina Ileim. Mon. Ptarm. p. :!."') (1884); Vacc. Cat.pl. vase vall. Aosie p. o87 = .1. crba-votta Ail. Auct. ad syn. meth. hori . laur. p. 69 (1774) ; Gras iu Bull. soc. bot. Fr. 1. c. = À. nann Lanik FI. fr. Il, loi (1778); non L. =.-1. herbarota Ail. FI. ped. n" 6.%. tab. 9, fig. 3; do Not. ticp. p. 220 : Gr. Godr. FI. Fr. II, 166 (« herba-rota ») ; Ard. FI. Alp. mar. p. 227. Ex.sicc : Dickson cent. c\s. n" 84! (Pedeni.); Rciib. II. germ. exs. n" 2342! (Alp. mar., Vinadio) ; Huet du Pav. pi. Enr. niod.anii. 18o4 sine n°! (Mont Picrnaut snr Tende); Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1861, n° 3o7 ! ; Soc. rochel. n» 4273! (Basses-Alpes) = A. cuneifolia Lamk Enrijcl. mét/i. I, 28 (1783) = Ptarmica Herba-rota DC Prodr. VI, 22 (1837) = A. Herbarota a ti/jnca Fiori et Paol. FI. ami. It. III, 260 (1903). Très calcifuge ; nos échant. récoltés gén. entre 2000 et 2800 m.M'al- titude, rarement au-dessous de 2000 m. — Alpes d'Ormea ** : Cima Ferrarine ! 1, Alpe degli Archetti ! !, Pizzo d'Ormea ! !, entre Chioraira et Ponte di Nava ! !, mont Ferlette! et Giapere di Seiras ! au N. du Mongioje (Wilczek) ; haute vall. de Pesio** : Porta Sestrera ! !, et entre la Chartreuse de Pesio et Limone ! ! ; cima di Costa Rossa sur Li- mone!!**; Alpes de Tende : Colla Rossa du mont Bertrand ! ! — ; mont Piernaut ! - (Huet exs. cit.), vall. de la Minière de Tende ! ! —, entre les monts Macruera et Scandai ! ! —, col et sommet de l'Abisso ! ! ** (Bourg. exs. cit. n" 357), Punta di Peirafica ! I **, Vastera di Valmasca ! ! -, col du Sabbione versant S. !— (Wilczek) et versant N. !!**; fréquente dans le massif de roches primitives compris entre le col du Sab- bione ! ! ** à l'E. et le col du Fer ! ! * et ** à l'W. ; bassin sup. de la Tinée* : Roche Iglière sur Saint-Etienne de Tinée ! (Saint-Yves), monts Pel Brun et Ai ga ! 1 * et **, Côte de Morgon ! ! *, Pointe des Trois Hom- mes ! 1 *, vallon de Jallorgues, au Cros de l'Ane ! * (h. Thuret ; h. Saint- Yves) ; sources du Var * : vallon et cabane deSanguinière ! !. — Nous avons observé VA. erba-rotta., sans le récolter, dans la haute Stura**, en particulier dans les vallons de Ferrière !, de Pourriac ! et sur l'En- chastraye !. Feuilles des rosettes obcunéiformes, tronquées ou arrondies et incisées- crénelées ou cre'nelées-dentées (3-7 dents) au sommet, entières sur les côtés et longuement rétrécies-atténuées en un court pétiole ; les caulinaires oblongues- obcunéiformes, arrondies-tronquées et paucidenlées au sommet (3-4 dents), rarement subentières, longuement enlières-rétrécies sur les côtés, sessiles. Calathides et ligules comme dans la variété précédente. 1 M. V. de Cessole [Paroi occid. Argentera p. 19 (1903)] l'a observée à 3100 m. d'altitude dans le massif de l'Argentera. IgO Fl.ORK DES ALl»KS MARITIMES Race 1res calcilug-e comme la précédente, dont l'aire principale est situéf dans les Alpes maritimes. Plus au nord, elle devient de plus en plus rare, remplacée par des lignées à caraclères ambigus passant à la var. ambigua (Dauphiné, Vall. vaudoises, Maurienne, Alpes Graies), ou par cette dernière variété même. Cependant INI. Vaccari {Cat. cit. p. 387) la mentionne encore dans une localité unique de la vallée de Cogne (dans le Vainonte.v à Money, à -i:i()(i m.). Achillea riipestris Huter, Porta et Rigo Sc/ied. ii. itul. III, n» 467 (1877, cimi diagn. autograph.) et in Nuovo giorn. bot. iial. XI, 281 (1879): Heini. Mon. Ptarm. p. :{8. Exsicc. : Huter, Porta et Rigo exsicc. cit.!; Rigo it. ital. (luart. no 417!; Doerfl. herb. norm. n'> 419! = Ptarinica rupestris Nyni. Consp. fl. eiir. Stippl. p. 166 (1889); Huter in Oesterr. bot. Zeitschr. LV, 403 (1905), excl. var. ^ = A. Herba-rota y rupestris Fiori et Paol. Fl. anal. II. 111,26.') (1903) = .1. Herbarota suhsp. rupestris Vacc. Cut. pi. vase. nall. .lo.s/e p. 386 (1909). Rhizome très rameux, à rameaux rampants, assez fortement ligneux (comme dans IM. erba-rolta var. 8-C), émettant des rosettes foliifères qui s'allongent la première année et deviennent florifères l'année suivante. Tiges llorifères ascendantes ou dressées, hautes de 10-30 cm., faiblement striées, densément pubesccntes-tomentuleuses dans la jeunesse, pubérulentes, puis calvescentes à la fin, feuillées. Feuilles vertes, ± pubescentes et un peu grisâ- tres dans la jeunesse, ensuite gén. ± calvescentes, fortement glanduleuses- ponctuées, assez épaisses, presque toujours entières ; les basilaires et celles des rejets à limbe oblong-subspatulé, obtusiuscule ou subaigu au sommet, |)ourvu de quelques dents irrégulières, à plus grand diamètre situé sous le sommet, longuement atténué en pétiole à la base; les caulinaires décroissantes, spatulées, sesslles, obtuses ou subtronquées, rarement faiblement et irréguliè- renienl dentées au sommet. Calathides atteignant 12 mm. de diamètre (ligules com])rises) en corvmbe simple ou composé, relativement oligocéphale, portées sur des pédoncules gén. allongés, couverts de poils crépus perdant pour la plupart de bonne heure leur flagellum ; involucre hémisphérique-campanule, à bractées très inégales, les extérieures ovées, les intérieures oblongues, obtuses ou aculiuscules au sommet, à carène saillante dans un champ lancéolé ver- dàlre, cernée d'une bande marginale fauve, faiblement lacérulée, assez faible- ment pubescentes et glanduleuses extérieurement. Réceptacle convexe, à écailles oblongues, plus larges au-dessus du milieu, à pourtour obtus ou acutiusculc et fortement lacérées dans leur partie supérieure, membraneuses- hyalines, souvent fulvescentes vers le haut, à nervure médiane accompagnée d'un canal sécréteur bien distinct, parsemées de glandes épidermiques volumi- neuses sessiles. Fleurs du rayon ligulées ç blanches, gén. 7-9 : corolle pourvue de glandes épidermiques sessiles disséminées, à tube long de près de 2 mm., brièvement mais nettement évaginè-calyptrant à la base, fortement ailé bilatéralement, à ailes non arrondies à la base, atténué et fendu postérieure- ment dans sa région supérieure, à ligule obovée-elliptique, s^én. trilobulée au co.MPosn i: 187 sommet, à pourtour arrondi ou subtronqué ; style à branches longues d env. 0,7 mm., comprimées, graduellemeni élargies, pourvues de deux bandes stig- matiques latérales, Ironquées-rétuses et presque dépourvues de poils balayeurs au sommet. Fleurs du disr/ue lubuleuses ÎJ jaunes : corolle glanduleuse comme dans les tleurs Q, à tube long d'env. 3 mm., sépan- un peu au-dessus du milieu par un faible rétrécissement en une partie inférieure trrs l'ortemenl évaginée-calyptranle à la base (coill'e liaute de 0, ;$-(!, i mm.), lorteruenl ailée bilatéralement, à ailes plus larges à la base, et une partie supi-rieiire élargie en gorge campanulée, "> lobée^ à lobes ogivaux hauts d'eiiv. 0,.") mm., papil- leux à la page interne vers le sommet ; étaniines à anthères longues d'env. I,o mm. (appendices compris), à appendice terminal étroit et allongé, arrondi au sommet, plus étroit que le corps de l'anthère, haut d'env. 0,4 mm., à appen- dicules basilaires obtus-incrassés, à anthéropode élargi dans sa région médiane, long d'env. 0,2 mm.; style construit comnie dans les fleurs $, mais à sommet tronqué, hérissé de très nombreux poils balayeurs claviformcs, plus longs à la périphérie qu'au centre du plateau. A/tè/ies obcunéiformes, tronqués au som- met, longs d'environ i mm. — Indûment comme dans VA. erha-rolta. Cette espèce calcicole, localisée dans l'étage alpin de la Calabre (17oo- iOOO m., descendant dans les rocailles jusqu'à 1200 m.) est très voisine di; l'.l. erha-rôtta var. genuina. L'intégrité des feuilles, qui a fait séparer spéci- ficfuement l'.l. vupestris de r.4. erba-rotta par M. Heimerl (les autres carac- tères donnés par cet auteur étant sans importance), est effectivement très sail- lante. Mais l'apparition occasionnelle de dents au sommet des feuilles et même le long des marges fait comprendre que MM. Vaccari et Fiori aient pu faire rentrer le type qui vient d'être décrit dans le groupe spécifique erba-rotta. Ce qui nous engage, au moins jusqu'à plus ample informé, à traiter IM . rupestris en espèce distincte, ce sont les caractères particuliers que présente l'appareil floral. Le tube corollin, chez V A. rupestris,^^i notablement plus long (|ue dans VA. erba-rotta, tant dans les fleurs Ç) que dans celles ^. L'évagination calyptrante de la base du tube corollin est à peu près nulle dans les fleurs 9 et faible dans celles 5^ de l'.l. erlta-rotla sous toutes ses formes, tandis qu'il y a une évagination sensible chez l' J . rupeslris déjà dans les fleurs 9 ^^ très forte dans les fleurs ^ , où elle dépasse en intensité tout ce que l'on connaît corymbe lâche, bractées involucrales et organes floraux présentant les mêmes détails d'organisation que dans VA. rupestris. Espèce calcicole spéciale à la Basilicate et à la Calabre, où elle paraît être plus répandue que VA. rupestris, végétant à peu près aux mêmes altitudes. L'.4. calcarea a été jugé très différemment. M. Heimcrl en a fait une sous- espèce de r.4. nioschata, se laissant évidemment guider par l'allure des feuilles basilaires profondément pinnatipartites. Cet auteur dit avoir vu des formes éta- blissant le passage à 1'^. moschata [A. erba-rotta var. eu-inoschata) dans les matériaux de Huter, Porta et Rigo : nous n'avons rien constaté de semblable dans les herbiers lîoissier, Burnat et Delessert. D'autre part, Huter a rattaché r.4. calcarea à l'.l. rupestris à litre de variété. Ce dernier groupement paraît rationnel non seulement au point de vue géographique, mais aussi parce que — ce que les auteurs précédents ne savaient pas encore — l'organisation de l'ap- pareil tlorai est la même dans les deux groupes et différente de celle de VA^< moschata. Cependant Huter, Porta et Rigo n'ont pas distribué de formes inter- médiaires entre les .4. calcarea et rupestris ; ils ne disent non plus nulle part en avoir vu. Aussi, bien que l'espèce voisine, ^4. erba-rotta, fournisse un des plus remarquables écarts connus dans la phyllomorphose à l'inférieur d'un groupe spécifique, n'osons-uous pas suivre Huter dans une synthèse qui nous paraît encore dépourvue d'une base objective. Arrivés au terme de nos recherches sur r.4 . erba-rotta (sensu amplissimo) et des deux espèces voisines, ^1. rupestris et A. calcarea, localisées dans le sud de l'Italie, nous devons encore dire un mot des théories auxquelles ont donné lieu l'enchaînement ou les rapports systématiques de ces groupes, ainsi (jue leur distribution géographique. — M. Ileimerl {Mon. Ptarm. p. 10) a sup- posé que les A. moschata et A. erba-rotta ont une origine commune et que des représentants de cette souche ancestrale ont jadis émigré le long de l'Apen- nin pour se modifier en Calabre, sous l'action des conditions locales, et y don- ner naissance aux A. calcarea et rupestris. — MM. Vaccari et Wilczek [in Nuooo gicjrn. bot. ital. nuov. ser., XVI, 219 (1909)] placent le foyer d'origine de tout le groupe dans les Alpes Craies; 1'^. Morisiana Aschers. {A. erba- rotta var. ctenoplu/lla) serait la race mère de toutes les autres. Celle-ci aurait donné naissance à des formes à feuilles de plus en plus découpées (var. eu- COMPOSIT.K 189 moschalà) dans la direction de l'est, et à des formes à feuilles de plus eu plus entières (.4. erba-rotla var. genuina et A. riipeslns) dans la direction du sud. L'A. calcarea de Calabre, à feuilles très divisées, contredisant ce principe, ce caractère est considéré comme une « réminiscence ancestrale » (« ricordo an- cestrale »). — Ces deux théories ont ceci de commun — en plus marque dans la seconde que dans la première — (ju'elles spéculent dans le passé presque exclusivement avec des éléments empruntés au présent, méthode dont nous avons eu à plusieurs reprises l'occasion de montrer la faiblesse. Si l'on admet, ce qui est très vraisemblable, que les espèces alpines dérivent des types plani- tiaires qui se sont succédé au pied des montagnes au cours des soulèvements successifs des divers massifs pendant le miocène, il n'est pas indispensable de recourir à des migrations passives souvent contredites par la distribution géo- graphique (isolement des A. rupestris et calcarea en Calabre). Il suffirait que les formes ancestrales planiiiaires aient eu une distribution générale le long des Alpes et de l'Apennin pour qu'elles aient pu donner naissance aux diverses races alpines ± localisées de 1'^. erba-roita et aux A. rupestris et calcarea en Calabre. Aucune des formes actuelles ne serait la race mère des autres, mais toutes auraient dans d'anciennes formes planitiaires une origine commune. Dans cet ordre d'idées, on devrait considérer les A. erha-rotta var. genuina, et surtout r.4 . rupestris comme étant les termes actuels les plus rapprochés des formes primitives, parce que — étant donné l'intégrité relative de leurs feuilles — ils se rapprochent le plus des Euptarmica qui habitent encore actuel- lement au pied des hautes montagnes européennes. — Nous donnons ce qui précède non pas comme une théorie, mais comme une hypothèse destinée à montrer qu'il y a bien d'autres solutions possibles aux problèmes de ce genre que celui de migrations à grande échelle — accompagnées de mutations suc- cessives ou de « réminiscences ancestrales » — ^ à partir d'un foyer unique. Acbillea atrata L, Sp. éd. 1, p.899 (17o3)ampl. Heim. i^o«. P/a/vM, p. 26 Beck FI. Nied.-Œsterr. p. H96. Subsp. geniiina Heira. 1. c. (1884) = A. atrata L. 1. c, p. p. ; Ail. FI. ped. no 661; Gaud. FI. helv. V, 371 (excl. var. /S) ; Rouy FI. Fr. VIII, 243 = A. Halleri Crantz Inst. I, 303 (1766) = Anthémis cortjmbosa Hœnke ap. Jacq. Coll. II, 73 (1788) = Achillea impunctata Vest in Flora III, 3 (1820) = Ptarmica atrata DC. Prodr. VI, 20 (1837) = Achillea atrata subsp. atrata Beck FI. Nied.-Œsterr. p. 1196 (1893). Dans ses Notes de voyage inédites (in Biblioth. DC. à Genève) A. P. de Can- dolle écrit : « 28 juillet 1809. Pas senti de force à aller au Bego, et ai laissé Dufresne le faire. Dufresne m'a rejoint à Coni et m'a rapporté Arnica Clusii, Achillea atrata, nana et lierba-rota et diverses plantes rares ». — L'aire de l'A. atrata, très calcicole, ne commence qu'aux Alpes lémaniennes (massif de Plate, Haute-Savoie) pour s'étendre de là à l'Autriche inférieure et à la Styrie. Celte espèce est complètement étrangère à notre dition, sous toutes ses formes. 190 FLORR DKS ALPES MARITIMES 1153. Achîllea Ageratiiin L. Sp. éd. 1, i>. 897 (iloi) ; Ail. FI. ped. iio C.m; (le .\(»t. /}^/'. |t. 2-20 ; Gr. Godr. F/. Fr. II, 165 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 226: Bicknell FI. Bordigh. \). 141. Exsicc. : Soc. étiido 11. franco-helv. 1)0 1317 ! (Alp. inar.) = A. riscosa Lanik FI. fr. II. 156 (1778) = Conforata Ayeratum Fdiiir. Cnt. pi. Rhône \\. 107 (1869). Avril-octobre. Çà et là dans les lieux arides, fossés, bords des che- mins de la région littorale. — In sterilibus maritimis agri albingau- mensis, etc., frequens (de Not. 1. c.) ; près du vieux cimetière d'Al- benga ! I ** ; près de Garlenda ! ! ** ; Andora** (Ricca Cat. p. 37) ; entre San Remo et Coldirodi ** et vallon de Vallecrosia près Bordighera ** (herb. Panizzi ex Bicknell 1. c.) ; Gastel d'Appio près Ventimiglia — (Bicknell 1. c.) ; Menton * (Ard. 1. c.) ; in Comitatu Nicaeensi ; frequens circa la Turbia, et secus flumen Paillon, in arenosis (Ail. 1. c. ; Bert. FI. it. IX, 389) ; Nice ! * (Soc. étude fl. franco-helv. exs. cit.), au col de l'Euze I * (Barla in herb. Burn. ; Bert. I. c); Plascassiers ! * (Con- solât) ; la Brague ! ! * ; Antibes ! * (herb. Thuret) ; Vallauris ! * (Conso- lât) ; Cannes*, à l'île Sainte-Marguerite ! I et à la Bocca ! (Verguin in h. Saint- Yves); bois de Carton près Mougins* (Marcilly Cat. ms.);env. de Grasse* (Ard. 1. c. ; Cotte ap. Rostan in Feuille Jeunes natur. nov. 1880, p. 11); Cabris I* et Peimeynade ! * (Consolât); entre Mons et Fayence* (Jahand. Eoccurs. bot. Comps et la Chens, p. 29, ann. 1912); Annot*, à Saint-Benoit (Reverchon in herb. Burn.; localité douteuse!). — Pas rare dans le département du Var ! — Indiqué à tort dans les Hautes et Basses-Alpes par M. Rouy (FL Fr. VIII, 254). <'.iilule beaucoup plus large que baute, dépassant laiblement les bractées involucrales, gén. :$ lobée à lobes arrondis; style à ijrancbes loni-ues d'env. 0,(i mm., ± COMPOSIT.K lî)l tronquées au sommet porteur de poils balayi-urs rares et tn'-s courts. Fleura du disque lubuleuses $ jaunes : corolle i>landuleuse comme dans les fleurs 9» à tube haut d'env. 1,8 mm., -^^ rétréci au-dessus du milieu, à partie inférieure fortement évaginée-calyptrante à la base, ailée bilaté-ralement, à ailes de plus en plus étroites supérieurement, à partie supérieure plus courte, élargie en morge campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux, atteignant à peine 0,5 x '•,.'> mm., faiblement papilleux au sommet à la page interne; étamines à anthères hautes d'env. 0,9 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté-arrondi, moins large que le corps de l'anthère, à appendicules basilaires obtus-incrassés, très courts, à anthéropode élargi au-dessous du milieu, long d'env. 0,2 mm. ; style construit comme dans les fleurs $ , mais à plateau apical des branches densémeut cilié de longs poils balayeurs claviformes. Ak'rnes ol)ovoïdes-cunéi- formes, hauts d'env. 1,3 mm., nettement margincs bilatéralement, tronqués à la base, tron([ués-concaviuscules au sommet, à concavité (au centre de la(|uellc repose le nectaire) entourée d'un faible rebord relevé bilatéralement. 1154. A. tomeiitosa L. Sp. éd. 1, p. 897 (1753); Ail. FI. ped. no 66'i ; de Not. Rep. p. 2:20; Gr. Godr. FI. Fr. II, 161; Ard. FI. Alp. mnr. p. 22(> = Millefolinm tomenfosiim Fourr. Cat. pi. Rhôiu' p. 107 (1869). Mai-aotjt. Lieux arides et rocailleux des régions sublittorale, monta- gneuse et subalpine et dans la plaine piémontaise (noséchant. récoltés entre 300 et 1900 m.), sur calcaire et permien. — Env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 9) et de Cuneo** (Benedetti Cat. ms.) ; entre la Bombo- nina et lesbordsde la Stura près Cuneo ! !**; près de Valdieri ville!!**, au Passo del Golletto ! i ; près de Vinadio ville ! ! ** ; in agro nicccensi (IMontolivo ex de Not. 1. c); env. d'Utelle *, à la cime du Diamant! (Briq. notes ms.), à la Madone d'Utelle! ! et au mont Uesti! (Briq. notes ms.); col entre Toudon et Malaussène ! ! * ; Clans* (Ard. 1. c); Lauvet d'Ilonse ! ! * ; Touet de Beuil ! * (herb. Thuret et h. Saint-Yves) ; bassin du Cians* : vallon de Cianavela ! !, Beuil ! (Vidal, Saint-Yves), Tête du Pommier ! ! ; cimes de Raton ! ! * et de Barrot ! ! * ; entre Yence et Coursegoules ! * (herb. Thuret) ; sommités du mont Cheiron ! ! * ; Bé- zaudun ! * (Consolât) ; Gourmes I ! * ; Gourdon ! ! * ; Cipières! I * ; Défens de Caussols * (Bull. soc. bot. Fr. XXX, p. CLXXI ; Ann. soc. bot. Lyon XIII, 142); Grasse! *XLenormand in herb. Thuret) ; col de la Leique! ! * entre Saint-Vallier et Saint-Césaire ; vallon du Pâli ! ! * entre Guébris et Sallagriffon ; signal d'Harpille ! ! * entre le Mas et Saint-Auban ; d'Entrevaux à Villevieille! ! * ; EscragnoUes ! * (Saint-Yves); montagne de Teillon près Soleilhas ! ! * ; Roche Iglière sur Saint-Etienne de Ti- née ! * (Saint - Yves) ; Guillaumes ! * (Reverchon) ; montagne de la 192 FLORE DES ALPES MARITIMES Chens ! I *. — Basses-Alpes : Annot ! * (Reverch. in herb. Burn. ; Saint- Lager Cat. bass. Rhône p. 397) ; entre Aurent et Braux ! ! *. — Se re- trouve dans le dép. du Var. Calatliides petites^ disposées en cor\ mbe convexe et composé, dense, à axes anguleux, mollement couverts de longs poils dirig-és en avant, les pédoncules courts ; involucre semi-ovoïde, à bractées couvertes extérieurement de longs ' poils mous dirigés en avant, couvrant des glandes épidermiques disséminées, à carène saillante, verdâtre, à marges scarieuses, fauves, finement fimbriées, iné- gales, les extérieures ovées courtes, les intérieures ovées-oblongues, toutes obtuses. Réceptacle fortement convexe ; écailles pellucides, parsemées de glandes épidermiques sessiles et de longs poils mous, à fdes de cellules pres- que toutes parallèles, carénées, k nervure médiane rubanée accompagnée d'un canal sécréteur grêle, oblongues, aiguës ou acuminées au sommet, à marges timbriées dans la partie supérieure. Fleurs du rayon ligulées $ jaunes, gén. 5-iO : corolle pourvue de glandes épidermiques volumineuses (au moins à la page inférieure de la ligule), à tube grêle et allongé, atteignant 2,5 mm., élargi et à peine évaginé-calyptrant ;ï la base, pourvu de deux ailes latérales très étroites, à |)eiiie contracté au sommet, fendu postérieurement, à ligule deux fois plus large <|ue haute, ± cordée à la base, gén. superficiellement 3 lobulée, à lobule médian plus étroit ; style à branches ± comprimées, longues d'env. 0,6 mm., pourvues (le deux bandes stigmatiques latérales, élargies vers l'exlréniité qui est arron- die el quasi-dépourvue de |)oils balayeurs. Fleurs du disque tubuleuses $ jaunes : corolle glanduleuse comme dans la fleur 9, à tube long de 2,8-3 mm., i^Tcle, élargi et faiblement évaginé-calyptrant à la base, à ailes latérales très étroites, élargi dans le tiers supérieur en gorge campanulée, o lobée, à lobes ogivaux, hauts de 0,3-0,6 mm., ± papilleux sur leur page interne à la partie supérieure ; étamines à anthères longues d'env. 1,1 mm. (appendices compris), à appendice terminal remarquablement étroit el allongé, atteignant 0,4 mm., obtus au sommet, plus étroit que le corps de l'anthère, à appendicules basi- laires obtus-incrassés très courts, à anthéropode long d'env. 0,2 mm., élargi . éd. 2, p. 1268 (1763), sensu eiiicnd. ompln. — D.iiis ridlrc ditioii, la sous-espoce siii\anle : Sub>p. peetiuata = .4. odorata L. 1. c. (1763) e\cl. syn. Halleri ; DC. Prodr. VI. 26. (luoad pi. gall. ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 162; Ard. FL Alp. mar. p. 226; Cusiii et Ansb. Herb. fl. fr. XII. 15?) ; Rony FI. Fr. VIII, 2o2. Exsicc : Hlaiico pi. i.rov. .Tacii (llisp.) nos nio t. 219» (,[ 510 ! ; Rniirg. pi. Pyr. esp . cOiMPOsiT.i-: 193 11' n[; Hoiirg. iil. Esp. ami. 184», no 31o!, ami. 18.")0, ii» 7i:{! et ami. 1855, n*^ 2:500 ! ; Billot ii» 39;j ! (Pyr.-or.); Soc. daiipli. n^^ 1679 ! (Pyr.-or.) et 1679 bis ! (Maroc) = A. pectlnata Lamk EncijcL méth. I. 28 (178:{) ; non Willd. (1804) = A. microphijUa Willd. Sp. pi. III, 2210 (1804) ; I)C. Prodr. VI, 2(i. Exsicc. : Reverch. |il. Aiidal. ii° 187 ! : Hevcrcli. pi. Esi». ann. 1891, 1892 ot 1893, n° 487! = A. odorata var. microphylla Willk. in WlIIk. et Lge Prodr. //. hisp. II, 77 (1865). Exsicc: Hnter, Porta ot Rigo it. hisp. ann. 1879, n°5! =: Millefoliuni odaratimi Fourr. Cat. pi. Rhône p. 107 (1869) = A. nobills ^ odorata Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 268 (1903). Mai-août. Très rare. — Collines et lieux arides des régions littorale €t montagneuse. — Env. de Nice* : Drap, Contes, Berre (Ard. I. c.) ; mont Gheiron, au Grand pré!* (Consolât in herb. Burn.); Annot, au col d' Allons* (Reverch. in herb. Burn. ; localité douteuse!). — Rare dans le département du Var. Indiquée dans les Basses-Alpes, à Siste- ron, par Saint-Lager Cat. fl. bass. Rhône p. 397 ^ Souche rameuse, tortueuse-noueuse, émettant des tiges dressées ou ascen- dantes, sillonnées, Ifichement pubesccntes, simples. Feuilles d'un vert cendré, ± densénient pubescentes, bipinnatipartites ; les basilaires et celles des ro- settes assez brièvement péliolées, à pourtour obové-oblong. à rachis un peu ailé, entier, à scjçments latéraux au nombre de 7-12 de chaque côté, les infé- rieurs un peu plus courts que les suivants, à lanières étroites, fortement mu- cronulées, entières ou munies d'une ou deux dents du côté basiscope ; les cau- linaires sessiles, construites comme les basilaires, à pourtour étroitement allono'é, à segments latéraux au nombre de 10 à 13, très étroits, rapprochés, presque égaux de la base au sommet, les basilaires embrassant la tige. Caln- tliides petites, disposées en corvmbe composé, à axes et pédoncules anguleux. H- velus ; involucre ovoïde, ;\ bractées oblongues, obtuses, concaves, veluis extérieurement et pourvues de glandes volumineuses sessiles, carénées, à marges fulvescentes, les extérieures plus courtes; réceptacle convexe, à écailles pellucides, oblong-ues ou oblongues-lancéolées, obtuses ou aiguës, + fimbriées- denticulées latéralement dans leur partie supérieure, pourvues de poils ascen- dants extérieurement et de glandes épidermiques volumineuses sessiles, à ner- vure médiane rubanée accompagnée d'un canal sécréteur très grêle ou indis- tinct. Fleurs (lu i-aijon ligulées Ç blanches, g-én. 3-0 : corolle pourvue de glandes épidermiques sessiles volumineuses, à tube grêle, ± allongé, attei- gnant à peine 2 mm., élargi et à peine évaginé-calyptrant à la base, pourvu de deux ailes latérales très étroites, faiblement contracté au sonmiet, fendu posté- rieurement, à ligule notablement plus large que haute, faiblement cordée à la 1 Nymaii [Consp. fl. eut: Suppl. p. 168 (1889)] a indiqué l'.l. odorata à la Bri^a près Tende, d'après Lacaita : or, les échant. de cette localité représentés dans l'iierb. Bnrnat (leç. Lacaita, ann. 1882!, E. Burnat ann. 1886!) appartiennent à VA. nobilis var. ii/pica ! li)i KLOMK DKS AM'KS MAHITIMKS hase. gén. superficiellemciil .{ lobult-e, ;~i lobule médian plus élroil ; styleàbraQ- clies ± com|)riniées, longues d'env. 0,5 nun.. pourvues de deux bandes stin- in.iti(|ues Inlérales, non rlai-i'ies vers l'extrémilé qui est arrondie et quasi-dé- |)i)nrvue de poils Iialayeurs ou ceux-ci courts et peu nombreux. Fleurs du dis- ifui' tubulcuses ^ jaunes : corolle ii,landuleuse comme dans la Heur $, à tube ion'»- d'env. i mm., assez grêle, ± élari>i et nettement évaginé-calyi)trant à la base, à ailes latérales très étroites, élarg-i dans le tiers supérieur en gorge cam- [)anulée, o lobée, à lobes ogivaux, plus hauts que larges, longs de 0,,') mm., papilleux sur leur |)age interne à la partie supérieure ; étamines à anthère longue d'env. I mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival, attei- gnant env. (l,.î mm., ol)tus ou arrondi au sommet, plus étroit que le corps de l'anthère, A appendicules l)asilaires obtus-incrassés très courts, à anthéropode l(mi>- d'env. 0,2."> mm., élargi dans sa moitié inférieure; style construit comme dans la fleur O, mais à branches plus élargies-rubanées dès la base, tronquées au sommet, ;'i plateau densément cilié de longs poils balayeurs clavit'ormes. Aliènes obovoïdes-cunéi formes, bruns à la tin, faiblement marginés-hyalins sur les bords, arrondis-tronqués au sommet sous le plateau apical à peu près blanc et dépourvu de bordure saillante, atteignant à peine 1,5 mm. de diamètre. Cette sDus-espèce est particulière au bassin occidental de la Méditerranée (Maroc. Algérie, péninsule ibérique, midi de la France). Elle est remplacée à l'orient, à partir de l'Italie, par la sous-esp. pancidentata [^= A . puliesceus Willd. Sp. pi. III, 2-2(l(i (1804); non L. = .1. odorata Koch Sijn. éd. 1, p. 374 ^18;!7); Biiiss. /''/. nr. III, "25(1. Exsicc. : Billot no 672! (Tergest.) = .1. nobilis var. paucidenlald .\mbrosi FI. Tir. mer. II, 421 (1857) ; Fiori et Paol. FI. (iiud. //.m, 2()'.t = .1. odorata var. oirescens Fenzl ap. Tchih. As. min. Bol. II, 264 (1860)=: .1. rirescens Heim. ap. Kern. Sched. fl. eœs. aiislro-hung. III, 123 (1884) et exsicc. cit. n° 1)98 ! = .4 . paucidenlala Dalla Torre et Sarnth. Fl. Tir. V'I, 3, 330 (1912)], laquelle s'en distingue par le rhizome à rameaux gén. plus allongés, les tiijes et feuilles vertes-calvescentes, les feuilles plus grandes à rachis plus Iar«e, le port plus robuste. Mais ces caractères souffrent beaucoup d'exceptions en Orient, où plusieurs formes sont impossibles A distin- guer de la sous-espèce /j«7/«f//f/. L'organisation florale et le fruit sont d'ail- leurs identi(|ues dans les deux groupes. — Nos échant. ci-dessus décrits appar- tiennent à la var. micropli.vlla Willk. et Lge (1. c). La diagnosc, les synonymes et l'aire géographique donnés par Linné (1. c.) s'a|)pliqucnt à la sous-esp. pecUnata, à l'exception du synonyme de Haller et de l'indication « Helvetia » qui concernent VA. setacea W. K. L'.l. odorata L. a été réuni par divers auteurs à r.4. nobilis L. Cependant, nous n'éprouvons pas de difficulté à distinguer les deux groupes, non seule- ment d'aiirès les caractères du rhizome et des feuilles, tels que les ont indiqués fous les auteurs, mais aussi — ce «jui n'a pas attiré l'attention jusqu'à présent — d'après l'organisation florale. 1I5«. AcIiilleaiioliilisL. Syj.ed. 1. p. 899 (17:>:{): Ail./'/, prd. w mi : de .Not. I{i-p. p. -tn : Gr. Godr. Fl. Fi. II, 101; Ard. Fl. Alp. ninr. p. ->:2() ; Hickiielli^/. Hordiijh. p. l'il ; Rony Fl. Fr. VIII. 2oJ = Millefolinni nobilc coMiMJsrr.E 195 Fourr. Cal. pi. Wiône |i. 107 (186i)) = A. mbili.s a tyiiica Fiori et l'uol. FI. anal. IL III, 268 (1903). Mai-août. Collines sèches, lieux arides et incultes des régions litto- rale et montagneuse et dans la plaine piémontaise, de préférence sur terrains calcaires. — Env. d'Albenga ** : Leca ! !, Garlenda ! ! et Erli ! !; entre Ceva et Garessio** (Burn. notes ms.) ; près de Bagnasco** (Gola Veget. Appenn. piemont. in Pirotta Ann. bot. X, 333) et en montant de Bagnasco au Bric Bava ** (Briq. notes ms.) ; env. de Mondovi ** : entre Carassone-Mondovi et le Rio Oteria ! !, entre Mondovi et Giusta ! !, entre Bastia et Mondovi ! (Ferrari) ; Ormea **, au château! (Wilczek, Saint- Yves) et au vallon d'Armella ! ! ; Cuneo** (Benedetti Cat. ms.) au Ponte Vignolo ! ! ; env. de Bordighera** : entre Bajardo et Apricale! !, vallée de la Nervia, Rio Vêla, monte Arpetta (Bicknell 1. c); Li- mone! !** ; env. de Tende— : au-dessus de Morignolo, chemin de Colla Rossa ! !, entre le Rio secco et la forêt de Sanson ! (Lacaita), la Briga ! !, Tende ! (Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1861, n" 358 !), château de Tende ! (herb. Thuret), Saint-Dalmas de Tende!!; la Giandola!!s Fontan!^ (Reverch. pi. Fr. ann. 1886, n» ol !); Sospel! !- et entre Sospel et San Michèle!! — : val Gasterino de Tende- (Bicknell in litt.) ; Valdieri ville ! ! **, au vallon de l'inferno ! ! ; entre Valdieri ville et Valdieri bains ! I ** ; Entraque ! ! ** ; Vinadio ** (Burn. notes ms.) ; mont Far- ghet près l'Escarène ! ! *. — Se retrouve dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Souche courte, dure, épaisse, oblique, très racHcifère, peu rameuse, n'émet- tant pas de rejets rampants, portant des tiges dressées, fermes, sillonnées, sim- ples sous le corymbe, lâchement pubescentes. Feuilles bipinnatiscquées, vertes ou d'un vert grisâtre, couvertes de poils courts, à rachis étroit et denté dans la moitié supérieure de la feuille, à lanières linéaires incisées-dentées ; les basi- laires et celles des rosettes assez longuement pétiolées, à pourtour largement obové, à rachis portant de cha(|ue côté .3-7 segments latéraux, les inférieurs plus courts ; les caulinaires sessiles, à pourtour ové, à .3-8 segments latéraux de chaque côté. H^ écartés, les inférieurs embrassants aussi longs ou à peine plus courts que les moyens. Cnlathides petites, disposées en corvmbe très com- posé, à axes et pédoncules anguleux, -+:_ densément pubescents ; involucre ovoïde, ;i bractées oblongues, velues extérieurement et pourvues de glandes volumineuses sessiles, obtuses, concaves, carénées, pourvues d'une bordure diaphane très étroite, les extérieures plus courtes. Réceptacle convexe, à écailles pellucides, membraneuses, + carénées, aiguës ou acuminées, à marges ± fim- liriées dans la région supérieure, pourvues sur le dos de longs poils ascendanis 196 FLORE DES ALPES MARITIMES Uns et de glandes volumineuses sessîles, à nervure médiane large, à canal sé- créteur indistinct. Fleurs du rayon ligulées $ gén. au nombre de li à 6 : co- rolle pourvue de glandes épidermiques volumineuses sessiles disséminées, à tube remarquablement court (env. 1 mm.), nettement évaginé-calyptrant à la base, à coiffe haute d'env. 0,3 mm., pourvu de deux ailes latérales amples, de plus en plus larges vers la base, rétréci dans sa partie supérieure et fendu pos- térieurement, à ligule bien plus large que haute, subcordée à la base, gén, ;{ lobulée, à lobule médian plus petit et plus étroit ; style à branches longues d'env. 0,0 mm., comprimées, pourvues de 2 bandes stigmatiques latérales, arrondies au sommet quasi-dépourvu de poils balayeurs. Fleurs du disque tubuleuses $ jaunes : corolle glanduleuse comme dans les fleurs Ç, à tube long d'env. 1,.") mm., contracté aux ^ /:,, à partie inférieure fortement évaginée- calyptrante à la base, pourvue de deux ailes latérales amples à la base, de plus en plus étroites dans le haut, élargi dans le tiers supérieur en gorge campanu- lée, o lobée, à lobes largement ogivaux, aussi hauts que larges, n'atteignant guère 0,4 mm., papilleux au sommet sur leur face interne; étamines à anthères longues d'env. 0,8 mm. (appendices compris), à a{)pendice terminal glotté-ogi- val, obtus-arrondi, presque aussi large que le corps de l'anthère qui est élargi dans sa partie supérieure, à appendicules basilaires très courts, obtus-incrassés, à anthéropode élargi dans sa moitié inférieure, haut d'env. 0,2 mm. ; style construit comme dans la fleur 9» mais à branches tronquées au sommet, à plateau apical densément cilié de longs poils balayeurs claviformes. Akènes obovoïdes-cunéiformes, bruns sur les faces à la fin, pourvus d'une marge hya- line très fine, arrondis-tronqués au sommet sous le plateau apical à peu près blanc et dépourvu de bordure saillante, hauts de \ mm. Nos échant., à corolles ligulées blanches, appartiennent à la var. typica Beck [FI. Xied.-Oeslerr. p. H97 (18SK5). Exsicc. : Billot n° 392! (Belfort) ; Billot, cont. Bavoux, etc. n" 392 bis! (Cher): Reliq. Maill. nos 1268! (Hies Alp.) et 1268 a ! (Belfori); Puel et Maille pi. de Fr. sine no ! (Belfort) ; Ileldr. herb. gra^c. norm. n" 6(»t ! ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. no-< 832 ! (Austr. inf.) et 2842! (Bosnia, sub : .1. pannonico ; non A. pannonica Scheele) ; Soc. dauph. n" 377.5! (Savoie) et sér. 2, no 118! (Belfort); Magnier fl. sel. n" 3518! (Hérault) ; Fl. bavar. exs. n° 33 ! ; Bourg, pi. Alp. mar. n» 338 ! ; Reverch, pi. de Fr. .inn. 1886. no M ! (Alp. mar.)J. 1159. Aeliillea ligustica Ali. And. ad si/n. mellt. sliij). hort. lau- rin. p. (i!) (1770-7;{) et Fl. jied. ii" 6(50, lab. -i.'î, fig. 2: Hoiss. Fl. or. Ilf. â38 ; Fiori etPaol. FLtinal. II. III,:269. —Dans notrt' dillon, sciilemoiit la variété suivaiilc : Var. typica Fioi-i et Paol. I. r. (1 220(5 ! ; Kralik pi. cors, ii" 602 ! ; Mab. herb. composite: 197 cors. Il" 30! ; Reverdi, pi. Corse anii. 1878, iio 12 ! ; ()ri)liaii. 11. grii'C. n" 1141 ! ; Billot ilo 2086 ! (Tosc.) ; Heldr. herb. grœc. norm. nos 751 1 et i:m ! ; Lo Ja- ■cono pi. sic. rar. 11° oOl ! ; Rigo iter ital. IV, n" 300 ! ; Soc. rocliol. ii» WM) ! (Corse) ; Baklacci iler albaii. III, 11° 08 ! (Epire) = .4 fiiciihi Hafin. l'récû tlê- couv. somn. p. 40 et in Desv. Journ. Bot. II, 271 (1814). Juin-juillet. — Très rare. Coteaux et lieux arides de la région litto- rale. — Env. d'Alassio** (Nam Alassio FI. p. 65) ; env. de Diano ** et Cervo** (Ricca Cat. p. 37); Bordighera! **, très rare (Bicknell, Uin- ter, Panizzi) ; montagne de l'Euze, entre la Turbie et Nice* (Ard. Cat. Menton p. 19 et FI. 1. c.) ; Nice *, à Saint-Etienne ! (herb. Montolivo), au bord du Paillon (A. DG. notes voy. inéd. 1^' juill. 1808), à Saint- Roch et au Mont Gros (Risso Hist. nat. II, 442 et FI. Nice p. 257). — Fréquent en Ligurie à TE. de nos limites, l'A. ligustica ne dépasse pas le cours du Var à l'W. Souche courte, dure, épaisse, oblique, très radicifère, peu rameuse, n'émet- tant pas de rejets rampants, portant des tiges dressées, sillonnées, simples sous ■le corymbe, calvescentes et virescentes. Feuilles bipinnatiséquées, vertes ou •d'un vert grisâtre, couvertes de poils courts, à rachis ample, subentier ou plus souvent muni d'une dent subulée sous les segments latéraux, à lanières élar- gies, moins nombreuses sur chaque segment, aiguës ou acuminées, entières ou •munies de i à 2 dents; les basilaires, les inférieures et celles des rosettes rela- tivement brièvement pétiolées^ à rachis portant de chaque côté o à 7 segments principaux, à pourtour largement obové-oblong ; les caulinaires moyennes et supérieures sessiles, à rachis portant de chaque côté 5-7 segments principaux, •décroissant de la base au sommet, les inférieurs embrassant la tige, à pourtour largement ové. Calatliides médiocres ou petites, disposées en corymbe très •composé, à axes et pédoncules anguleux, ^pubescents; involucre ovoïde, à bractées oblongues, velues extérieurement et pourvues de glandes épidermi- ■ques sessiles disséminées, obtuses, concaves, carénées, pourvues d'une bor- dure diaphane très étroite, les extérieures plus courtes. Réceptacle convexe, à «cailles pellucides, membraneuses, oblongues-acuminées, + carénées, à marges -+- fimbriées dans la partie supérieure, pourvues sur le dos de longs poils •ascendants tins et de glandes volumineuses sessiles, à nervure médiane large, accompagnée d'un canal sécréteur ^ distinct. Fleurs du rayon ligulées Q blanches, gén. au nombre de 3-6 : corolle pourvue de glandes épidermiques sessiles volumineuses disséminées, à tube court, ne dépassant guère 1 mm., non évaginé-calyptrant à la base, pourvu de deux ailes latérales amples, de plus en plus larges vers la base, rétréci dans sa partie supérieure et fendu pos- térieurement, à ligule bien plus large que haute, brusquement arrondie-rétrécie à la base, gén. 3 lobulée, à lobule médian plus étroit et plus petit ; style à bran- ches longues d'env. 8, .5 mm., comprimées, pourvues de deux bandes stigma- tiques latérales, arrondies au sommet quasi-dépourvu de poils balayeurs. Fleurs 198 FLORE Di;S ALPES MARITLMES //// (lisi/tie tubuk'iiscs $ jaunes : corolle tçlandiileuse coniiue dans les fleurs $. à tube long- cl'env. 1,.')-1,7 mm., contracté au-dessus du milieu, à partie infé- rieure très faiblement ou même indistinctement évaginée-calyptranle à la base, pourvue de deux ailes latérales faiblement marquées, élarçi dans la partie su- périeure en govsçc campanulée, ?> lobée, à lobes ogivaux plus hauts que larges, atteignant 0,o-0,7 mm., papillcux au sommet sur leur page interne; étamines à anthères longues d'eiiv. (t,U mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté-ogival, obtus, notablement plus étroit (pic le corps de l'anthère qui est longuement elliptique, à ap[)endicules basilaires très courts, obtus-incrassés, à anthéropode élargi dans .sa moitié inférieure, haut d'env. 0,2 mm. ; style cons- truit comme dans la lleur Q, mais à branches tronquées au .sommet, à plateau apical dcnsément cilié de longs poils balayeurs claviformes. Akènes obovoïdes- cunéiformes, bruns sur les faces à la fin, pourvus d'une marge hyaline très fine, arrondis-tronqués au sommet .sous le plateau apical à peu près blanc et tiépourvu de bordure saillante, hauts de 1-1,2 mm. Bien ([u'asse/ voisin de l'espèce précédente pour (|ue M. Theilung {FI., adr. Monljj. p. .Ml») ait envisagé VA. ligiislica comme représentant peut-être une sous-espèce de VA. nobilis, nous l'en voyons sufHsamment distinct, non seule- ment d'après les caractères foliaires, mais à cause de la structure florale (co- rolle ligulée à tube non (''vaginé-calyptrant à la base; corolle tubuleuse à éva- «inalion basilaire très faible et à ailes du tube du double plus étroites, à lobes plus étroitement ogivaux). Dans la var. typica ci-dessus décrite, les calathides atteignent env. i,rw.\ x 2 mm. en section lonaritudinale. 1158. Aoliillea Iflillefioliuin L. Sp. cd. I. p. ,S!)«.I(|7:);!) .iiiipl. Fjori ft Paol./7. nmd. II. III. :>()(). Jiiin-seplembre. — Bords des chemitis et des bois, taillis, prairies, etc., dans notre circonscription entière, snr silice et calcaire. Rhizome obli(jue ou ram|»ant, ± rameux, émettant des stolons souterrains. Tige dressée ou ascendante, sillonnée, simple au-dessous de l'inflorescence. Fcuillea pinnaliscquées à .segments profondément dentés-incisés, ou bi-tri- quadripiniiatiséquées et à lanières ± étroites, celles des rosettes et les basi- laires pctiolées à segments latéraux décroissant à la base et au sommet du ra- chis. les canlinaires sessiles ; pourtour du limbe variant de la forme oblongue A celle linéaire-lancéolée. Calathides de dimensions variables, disposées en co- ryrabe composé, à axes et pédoncules anguleux, + pubescents-tomenteux ou calvescents ; involucre ovoïde, à bractées inégales, les extérieures ovées, les- intérieures oblongues, toutes obtuses, frangées dans leur région supérieure.. carénées, à bande marginale indistincte ou au contraire très marquée, fauve- brune ou noirâtre. lièceptarle convexe, à écailles pellucides, membraneuses, carénées, oblon-ues, ± timbii.-es dans la partie supérieure, acuminces, pour- vues sur le dos de longs pnils ascendants et de glandes volumineuses sessiles. a nervure médiane large accompagnée d'un canal sécréteur indistinct. Fleurs du rayon ligulées $ blanches ou roses, gén. au nombre de .3-(; : corolle pour- vue de glandes ('pidcrinùiues sessilcs volumineuses dissi'iuinécs, à tube jtllei- 4Çnant env. 1,8 mm. de longueur, faiblement évaginé-calyplrant à la besc, pourvu de deux ailes latérales amples, de plus en plus larges vers la base, ré- tréci dans sa partie supérieure et Tendu postérieurement, à liguli- bien plus Jarge que baute, eonlraetée-subeorJée à la base, gén. '.\ lobulée et à loliule mé- dian presipie toujours |)lus petit et |)Ius étroit ; style à branebes Ioniques d'eiiv. rimées. pourvues de deux bandes stigmaliques latérales, tron- ■«juées-subrétuses au sommet dépourvu ou quasi-dt'pourvu de jmils balayeurs. Fleurs du dise/ ne tul)uleuses "^ jaunes : corolle gland ideuse comme dans les fleurs ç, à tube long d'env. 2 mm., + contracté au-dessus du milieu, à partie intérieure faiblement évaginée-ealyptrante à la base, pourvue de deux ailes laté- rales moins marquées que dans les fleurs Q, à partie supérieure élargie en gorge campanulée, o lobée, à lobes ogivaux un peu plus liants (|ue larges, attei- gnant 0,. '5-0,6 mm., papilleux au sommet sur leur page interne ; étamines à an- thères longues (Teuv. 0,9 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté-allongé, obtus, atteignant 0,.3-0,4 mm., plus étroit (|ue le corps de l'an- thère, lequel est trapu, relativement court et large, à appendicules basilaires très courts, obtus, inerassés, à anthéropode élargi dans sa moitié inférieure, haut d'env. 0,2 mm. ; style construit comme dans la fleur Q, mais à branches tronquées-rétuses au sommet abondamment cilié de longs poils balayeurs cla- vilbrmes. Akènes oblongs-cunéifornies, à faces brunâtres à la fin, pourvus d'une marge hyaline très étroite, arrondis ou arrondis-subtronqués sous le pla- teau apical blanc et dépourvu de bordure saillante, hauts d'env. 2 mm. Espèce extrêmement polymorphe : les formes extrêmes, telles (jue les var. dentifera et selacea sont fort différentes, mais reliées ])ar une chaîne i/tin/er- j'oinpae de degrés intermédiaires, de telle sorte que toute coupure spécifique à l'intérieur de ce groupe serait arbitraire et artificielle. Nous avons disséqué un grand nombre de fleurs, empruntées à toutes les variétés énumérées ci-après, sans constater entre elles de différences appréciables et constantes dans l'orga- nisation florale. I^es différences morphologiques qu'elles présentent, quel(|ue apparentes qu'elles soient, lestent donc assez superficielles. Parmi les caractères employés par M. Beck [FI. Nied.-Oesierr. p. 1198-1200) — qui a distingué plusieurs espèces à l'intérieur de ce groupe spécifiijue — il en est un qui mérite une mention spéciale, parce qu'il nous paraît résulter d'observations erronées et parce qu'il a été adopté sans objection par d'autres auteurs (par ex. M. de Hayek FI. Sleievin. II, o29-.53;3). M. Beck a attribué à 1'^. asplenifolia Vent. (.4. Millefoliam v. crnslala Roch.) des feuilles caulinaires supérieures /^ont'- iuées-glandalenses à la face supérieure; il en serait de même dans l'.l. sfricla Schl. (^1. Millefoliii//i var. laniiginos(i), tandis que les A. selacenW .K. {A. MillefoUiiin var. setacea), A. cidlina Beck (.1. MiUcfoUuin var. collina) et .1. Millefoliuin L. (.1. MiUefoUum var, vulgaris) seraient dépourvus de ces glandes ponctiformes à la face supérieure des feuilles. Or, ces glandes épider- miques, pluricellulaires, volumineuses, sessiles, à huile essentielle s'accumu- lant entre la cuticule et la paroi cellulosique, existent dans toutes les formes -, à rachis très large (3-6 mm.), profondément incisé, à dents ou lobules souvent surdentés, à segments amples, lancéolés, incisés, à dents ou lobules surdentés. Cala- tliides disposées en corymbe ample ; involucre relativement volumineux, mesu- rant env. .'i X -'-i lïim. en section longit., à bractées pourvues d'une bande marginale d'un brun Hh foncé ; ligules grandes, presque toujours d'un beau rose-lilas. Var. p distans = A. fanacetifolia AU. 1. c. |>. p. qiioad syu. Haller. ; DC. FI. fr. IV. 214 et Prodr. VI, 25 ; Gaiid. FL helc. V, 376, excl. var. ; Gr. Godr. Fl. Fr. Il, 1()3: Bort. FI. it. IX, 401 (evcl. syii. Teu.): Posp. Fl. Oesterr. Kiislenl. II. 862. Exsicc. : F. Scbultz herb. iiorm. nos ihoO! (Anstr. inf.) et 1.388! (Anstr. iid'., snb : .4. denlifera) = A. distans W. K. in Willd. Sp.pl. III, 2207 (1804): lloini. ap. Kern. Sched. fl. exsicc. amtro-hung. III, 120; Hayok Fl. Sleirrm. H, 529. Exsicc. : FI. exs. austro-hnng. n» 995! (Vonetia) = A. ambigiKi Poil, llort. et prov. Veron. pi. nov. I, 25 (1816) et Vktgg. Lago Garda p. 117 = .1. tanacetifolia S distans Roch. PI. ban. rar. p. 74 fig. 71 (1828) = .4. seuecionifolia Vost in Flora XII, Ergiinznngsbl. I. 59 (1829) = .1. tanacetifolia ^ juiipurea Kocli Syn. éd. 1. p. 374 (1837) = .4. tanncelifolin p Bort. Fl. il. IX, 401 (1853) = A. dentifera var. distans Heuiï. Enim. pi. lianat. p. 98 (1858) = A. Millefoliinn var. tanacetifolia Maly Fl. Steienn. y. 90 (1868) : Bicknoll Fl. Bordigh. p. 141 ; Fiori et Paol. Fl. anal. II. III. 268. Nos localités : Sommités du col délia Perla ! ! ** sur Limone (f. ad var. lanufjinosam vergens); partie inf. du vallon de Lourousa ! ! ** près (les bains de Valdieri. — A rechercher. coMPOsiT.i-: 203 Plante i>én. moins robuste que dans la var. précédente, pubescente ou à tige un peu hérissée au début, ± calvescente avec l'àg'e. Feuilles basilaires à pourtour obloui^', les caulinaires à pourtour oblon^-, à rachis moins ample que dans la var. «, large de :2-:5 mm., irrégulièrement et gén. faiblement denté, à segments latéraux écartés, linéaires-lancéolés, profondément incisés, à lanières étroites, acuminécs, étroitement dentées, de sorte que le limbe devient presque bipinnatiséqué, Calathides disposées en corymbe ample; involucre relativement volumineux, mesurant env. 4-3 X -^'^ mm. en section longitudinale, à brac- tées pourvues d'une bande marginale étroite, fauve, pâle; ligules plus petites que dans la var. a, le plus souvent blanches. Allioni n'a pas donné de description de son ,4. lanacelifolia. 11 s'est borné à fonder ce nom sur deux phrases, dont l'une de Tournefort (« Ptarmica Alpina, Tanaceti foliis, flore purpureo » Inst. rei lierh. I, 4St7) se rapporte à la var. denlifera, et l'autre est empruntée à Haller [Ilist. stii-p. f/elv. I, n" 108). Or, Haller a décrit son n» 108 d'après un Achilleaàxi Monte Generoso (Tessin, Suisse) recueilli par La Chenal et qui parait, d'après les détails donnés, appar- tenir à notre var. j3. Dans l'herbier d'Albr. de Haller fil.^ qui fait maintenant partie de la collection d'Europe de l'herbier Delessert, se trouve une feuille basilaire bien développée appartenant sûrement à notre var. |3, avec cette note de Schleicher : « no lOîS-von La Chenal erhalten », ce qui confirme l'interpré- tation précédente. Mais Haller (1. c.) attribue aussi à son no 108 une phrase de C. Bauhin qui se rapporte à la var. y lanurjinosa, et des synonymes de C. Bauhin, Tournefort et Haies appartenant à la var. a dentifera. Nous avons vu du Monte Generoso nos var. S (Muret leg. in herb. Delessert) et v (Bélanger leg., ibid.). — Villars {Hist. pi.. Daiiph. III, 239-260) a donné de tout ce groupe un exposé extrêmement confus, conséquence de ce qui précède. UA. magna de cet auteur appartient à la var, dentifera eu égard au synonyme d'Allioni, mais n'y appartient point en ce qui concerne les synonymes de Linné et de C. Bauhin. Les notes descriptives se rapportent plutôt à notre var. v lanuginosa, et un original envoyé par Villars à Ventenat, conservé à l'herbier Delessert, appartient eftéctivement à cette dernière race. En revanche, la des- cription donnée par Villars pour son A. tanaceti folia s'appliquerait plutôt à notre var. a qu'à notre var. ^, en tous cas pas à notre var. y. — C'est sans doute à cause de toute cette incertitude que AL Heimerl (ap. Kern. Sched. Jl. exs. aiistro-hung. III, 118-122) ne fait aucune mention t[uelconque de 1'^. tanacetifolia AU. dans ses études sur les A. stricta Schl. et distans W. K. Ses prédécesseurs avaient d'ailleurs appliqué le nom d'^4 . tanacetifolia à nos variétés a, ^ et y, sans toujours les distinouer nettement les unes des autres. M. Heimerl, dans l'article cité, a réuni les .4. dentifera DC. et A. disfans W. K. Mais Allioni lui-même distinguait fort bien le premier sous le nom d'^. magna et en a donné une bonne figure. Bien que les deux races soient reliées par des lignées intermédiaires à caractères ambigus, elles ne sauraient être envisagées comme des étals dus* au milieu (Heim. op. cit. p. 121), car on les rencontre ensemble dans notre dition, par ex. aux env. de Valdieri bains. Dans notre dition, la var. dentifera possède, à de très rares exceptions près, des fleurs ligulées roses, tandis qu'en Hongrie, sous des formes que nous ne FLORE DES ALPES MARITIMES 14 204 FLOIU: DES ALPES MARITIMES pouvons d'ailleurs pas sé|)arer de celles des Alpes occidentales, celle variété a presque toujours des fleurs ligulées blanches. Dans la var. y laniiginosu, les corolles lij^ulées sont à peu près aussi souvent blanches que roses d'après nos matériaux de l'ensemble de l'aire. La var. tlislnns, par ses feuilles plus divisées, à rachis plus étroit et moins denté, ses scu;ments cl lanières plus étroits, établit la liaison entre les var. den- tifcra et biniifjinosa : elle passe à l'une comme à l'autre par des formes de transition. Son aire s'étend des Alpes maritimes aux Alpes orientales, pour reprcntlre en Iloni^ric. Nos échant. cadrent parfaitement avec ceux distribués par Rii^o du .Mniite Haldo, localité classique de 1'^. ambigua Poil. II. Siilisp. ]fIillefioIiuin Piori Pt Paol. piiifiid. = A. Millrfolium et .1. taniicrtifolia Ard. FI. Alp. iiiar. p. 226 (1807) == .4. Mille folium Houy FI. Fr. VIII, 246 (1903) = A. MiUefoUum subsp. Millefolium ot subsp. lufigna Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 267 (1903). Feuilles caulinaires le plus souvent moins développées (|ue dans la sous- esp. I, à pourtour moins ample, à rachis plus étroit, entier ou subentier (sauf dans la var. y) bi-tri-quadripinnalipartites, à segments latéraux non disposés dans un même plan, à lanières et lobules linéaires raucronés, les segments presque tous de même longueur jus(jue vers le sommet de la feuille. Var. 7 lanuginosa Gaiid. FI. hdv. Y, 374 (1829) = A. slricta Schl. Cat. pi. Hf'lr. wl. 4, |). o (1821. iioiiicii soluiii) et ap. Gaiid. 1. c (1829); Gremli Exkurmnsll. Scliw. éd. 3, p. 22o (1878) ; Heim. ap. Kern. Scfml. fl. cas. austro-hung. III, 118; Hayek Fl. Steienn. II, 529. Exsicc. : F. Schultz herb. iiorra. nov. ser. nos 1999 t (Austr. inf.) et I008! (Bohem., siib : .-1. lanata Spr., sed non S[)r.); Fl. e\s. austi'o-limig. n» 994! (ibid.); Soc. étude tl. franco- helv. uo 738! (llelv. Valais) = A. magna DC. Prodr. VI, 25 (1837), p. p. ; Posp. Fl. œd. Kiistenl. II. 860; Schinz et Thell. Fl. Schw. éd. 3, II, 555 = A. tanacetifulia y slricla Koch Syn. éd. 1, p. 374 (1837) ; de Not. Rcp. p. 220 = .4. compacta Gr. Godr. Fl. Fr. II, 163 (1850), p. p. = A. Millefolium s tana- cetifoliayëh. Fl. Wim p. 237 (1846) p. maj. p. = .4. Millefolium \ai\ .slricta Rouy Fl. Fr. VIII, 247 (1903); Fiori et Paol. Fl. anal. II. III, 268. Nos localités (entre 1200 et 2300 m. s. m.) : sommités du mont Gale ! ! ** ; env. d'Ormea ** : partie inf. du vallon Armella ! !, près de Ghionea ! !, Alpe degli Archetti ! (herb. Wilczek), Sella Revelli ! !, Fonte di Nava I !; monts Monega!!** et Frontè !!**; entre Mendatica et Cosio ! ! ** ; Chartreuse de Pesio ! ! ** et sources du Pesio !! ** ; descente du col Carbone sur Limone! !**; Alpes de Tende- : Vastera sopr. di Fontanalbal! et val Valmasca ! (Lacaita); partie inf. du vallon de Lourousa près Valdieri bains il ** ; env. de Saint-Martin Vésubie : val- COMPOSITE 205 Ions du Cavalle!— (herb. Thuret) et de Salèses! 1 -; extrémité sup. du val Ciastiglione! !- sur Isola ; bassin de la Stura ** : col délie Sco- ifttas! !, entre les vall. du Piz et de Ponlebernardo ; massif du Mou- nier* : vallon de Sadours! !, Barres Sud ! et Bloc Isolé (Saint-Yves); sources de la Tinée ! I *, au-dessus de Bouzieyas ; vallon de Sestrières près Saint-Dalmas le Selvage ! ! *. Race intermédiaire entre la sous-esp. I tdnacelifolia et la var. £ luthjaris. Plante souvent encore ± lâchement velue-pubescente lors de son entier iléve- loppement, gén. moins élevée que dans la sous-esp. I. Feuilles bi-tripinnati- fides, les basilaires à pourtour largement oblong; les caulinaires à pourtour ové-oblong ou ové-lancéolé, à rachis ailé, large de 1,3-2,5 mm., le plus sou- vent denté dans la partie supérieure de la feuille, entier ailleurs, mais souvent pourvu d'une petite dent simple sous chacun des segments latéraux princi- paux, même dans la partie inférieure du rachis, à lanières étroites, entières ou incisées, acuminées, les segments inférieurs plus longs que les autres et em- brassant la tige. Calathides disposées en corvmbe gén. serré; involucre relati- vement volumineux, mesurant env. 4-3 X 3-4 mm. en section longitudinale, à bractées pourvues d'une bande marginale fauve, plus rarement d'un brun foncé; ligules médiocres, roses ou blanches. Le nom donné par Gaudin à cette variété — nom qui doit être conservé {Règles nomencl. bot. art. 49) — n'est pas heureux, car l'indument, parfois assez abondant dans la jeunesse, disparaît souvent à l'état adulte, à ce point que la plante devient entièrement calvescente. — Outre le synonyme de Schleicher {A. stricto), l'auteur suisse cite encore un A. tanacetifolia var. angastifolifi publié par un anonyme en 1823 (m Flora VI, 749, citation qui a été reproduite par beaucoup d'auteurs. Si l'on remonte au texte original, on verra que l'anonyme en question n'a pas créé le nom de var. angiistifoUa qui lui a été attribué ^ La var. lanuginosa est reliée par des lignées intermédiaires à caractères ambigus, tant avec la sous-esp. I qu'avec les variétés suivantes, mais la ten- dance très marquée qu'ont les segments latéraux à se placer dans des plans qui forment un angle avec le plan du rachis doit la faire classer dans la sous- esp. Millefoliam plutôt que dans la sous-esp. tanacetifolia. La var y varie, non seulement dans l'indument et le degré de division des feuilles, mais encore dans la coloration des bractées involucrales. On peut distinguer à ce point de vue une sous-var. fypica [=^. stricta a typica Beck FI. Nied.-Oesterr. p. H99 (1893) = ^. tanacetifolia c stricta 1 ti/pica Weiss in Hall, et Wohlf. Koch's Syn. p. 1401 (1893)] à bractées involucrales, au moins les internes, pourvues d'une bande marginale d'un brun foncé plus large. Cette dernière sous-variété est très voisine de notre var. z, à laquelle elle passe d'ailleurs par des formes ambiguës tant dans notre dition que dans les Alpes orientales et dans les Sudètes. M. Beck a encore décrit un A. stricta y alpicola Beck [1. c. Exsicc. : 1 II se borne à écrire de VA. stricta que ce nom s'applique à nne « schmalblattrige Varietât » de l'A. tanacetifolia. De même, l'anonyme écrit que VA. poli/pliyl/a Schleich. paraît être une « weniger haarige Varietât » de VA. tonientosa, à tort du reste, comme l'a très justement dit Gaudin. 20() FI.ORF. DES ALPKS MARITIMES F. Schullz herb. norni. nov. ser. 0° 2"20ti ! {Xuaiv. inf.) -- A. fitnacelifolia c stricld 3 aliticoUi Weiss 1. c. :=A. MUlefoUum var. alpicola Rouy FI. Fr. \\\\, -218 (1903)] que nous ne pouvons pas disfing'uer de la var. a, dont il représente un des nondireux états. Vai-. S magna l\uiiy FI. Fr. VIII. ^47 (1003), excl. exsicc. = A. viagna !.. S/., cd. i>, |.. 1207 (1763) ; Tausch in Flora IV, 569 : DC. Prodr. VI, 2a, p. p. : non alior. = A. compncin Lamk Encycl. métli. I, 27 (1783) : Gr. Godr. FI. Fr. H. 103. p. p. = /l. lanata Spreiig. ex Willd. Eiium. pi. hort. berul. p. 915 (1809)-; Spreng. Sysl. veg. III, 601 ; Koch Syn. éd. 1, p. 373 (1837) = .4. MUlefoUum y compacta Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 268 (1903). a Nei monti sopra Dolcedo ** » (Berli ex Fiori et Paol. I. c). — A rechercher. Plante très robuste, atteie;nant et dépassant souvent i m. de hauteur, à tii^-e -H dens('ment pubesccnte, brièvennenl tomenteuse dans sa partie supérieure. Feuilles bipinnatisé([uées, les basilaircs largement oblongues, les caulinaires oblongues, à rachis ailé, large de 1,5-2 mna., entier, à lanières ± étroites, subenlières ou dentées, brièvement acuminées et mucronécs au sommet, les segments inférieurs plus longs que les autres et décusscs-embrassants. Cala- thides disposées en un très vaste corymbe fasligié, composé de plusieurs corymbules portés sur des rameaux fastigiés (l'inflorescence entière pouvant atteindre dans les grands échant. jusqu'à 20 cm. de diamètre!), à axes et pédoncules épais et brièvement tomenteux; iavolucre relativement volumineux, mesurant env. 4-d X 3-4 mm. en section longit., à bractées presque conco- lores ou munies d'une bande marginale fulvescenle, à villosilé dorsale abon- dante et persistante ; ligules médiocres, blanches. Cette race, très voisine de la var. lantujinosd paraît être assez rare à l'état spontané. Nous ne l'avons pas encore observée dans notre dition, bien que cer- tains de nos échant. de la var. lanuginosa récoltés dans les Alpes ligu- riennes non loin de la mer (Monte Gale !, Monte Frontè!) s'en rapprochent par l'ampleur de l'inflorescence et la villosité plus marquée des calathides. Aussi ne pouvons-nous garantir l'authenticité de l'indication donnée par M. Fiori. La var. magna est, en revanche, cultivée dans les jardins botaniques depuis l'époque de Bauhin, qui l'a décrite d'une façon parfaitement reconnaissable d'après des échantillons observés au jardin de Padoue [Ilpoûpoaoç iheatri bota- nici éd. 2, p. 72 (1071)] d'où elle a été répandue dans divers jardins botani- ques. Linné a fondé son A. magna sur la plante de Bauhin. Lamarck a décrit son A. compacta sur r.4. magna du Jardin des Plantes de Paris, dont des exemplaires très complets, remontant à l'année 1787, sont conservés à l'herbier Delcssert. Enfin, c'est sur cette même Achillée, cultivée celte fois au Jardin botanique de Halle, que Sprengel a fondé son A. lanata. La synonymie des A. magna L. et compacta Lamk a déjà été reconnue par A. P. de CandoUc (en partie dans le Prodr. VI, 2o), mais cet auteur a, dès le début, mélangé avec r.4. magna L. différentes autres formes de 1'^. Millefolinm. Enfin, l'iden- tité des A. magna L. et ^1. lanata Spreng. a été d'abord établie par Lessing COMI'OSIT.K 207 [in Linmvd VI, 520 (18:J1)], bien que l'écliant. de Chamisso, provenant de Californie, que l'auteur rapporte à VA. rnar/nd dans le mémoire cité, appar- tienne probablement à VA. Idnuginosa Nutt., ou à quelque autre forme améri- caine de VA. Millefoliam. Plus tard, Koch a reconnu l'ideDtité des .1. lanala Spreng. et A. magna DC. (1837), et il a distingué spécifiquement VA. lanala Spreng. de son .1. tanacetifolin (comprenant nos var. denlifera, distans et lanuginosa — 1'^. tanacelifolia o aiignstifolia Koch reste douteux pour nous — ) mais non sans exprimer des réserves à ce sujet. La var. magna diffère princip;dement de la var. lanuginosa \)SiV le rachis foliaire entier, le vaste corymbe composé-fastigié, à pédoncules épais (rappelant ceux de 1'^. coarctaia Poir. !), Hh tomenteux, les bractées involucrales à villo- sité persistante. Tous les exemplaires que nous avons vus dans les herbiers, distribués depuis le milieu du xixe siècle en France sous le nom dM. compacta, appartiennent à d'autres groupes que l'.l. Millefolium var. magna (en parti- culier aux .1. nobilis, A. odorat a subsp. peclinata, A. Millefolium var. vnlgaris, etc.). Les exsiccata cités par M. Rony (1. c.) pour l'.l. Millefolium var. magna appartiennent sans aucun doute à VA. Millefolium var. vnlgaris. Quant au Millefolium compactum Fourr. [Cat. pi. Rhône p. 107 (1869)] signalé dans le département des Bouches-du-Hhône, il n'est pas possible, en l'absence de description, d'en donner une interprétation certaine. Var. s alpestris Wimm. et Grab. FI. Sites. II, 2, 169 (18^9) ; Pries Nov. fl. suec. Mant. III, 113 : Rony FI. Fr. VIII, :2i8. Exsicc : Gallier fl. siles. exs. 11° 49 ! = .4. magna Hœnke in Jirasek Beob. Rets. Riesenyeb. p. lOo (1791) ; non L. =-4. sudetica Opiz in André Hesperns p. 623 (1812) ex Opiz in Flora Y, 63o (1822)elHeimerlap. Kern. Sched. fl. exs. aiistro-hung. III, Mo ; Hayek Fl. Steienn. II. o30. Exsicc. : FI. exs. anstro-liung. no 989 ! (Boheni.) = A. Haenkeana Tausch in Florn IV, o67 (1821) = A. Millefolium y -sudetica Fiori et Paol. Fl. anal. It. III, 267 (1903). Régions montagneuse et alpine (nos échant. récoltés entre 1200- 260O m.). — Nos localités : en montant de Rezzo au mont Monega ! ! ** ; près de la cima di Costa Rossa sur Limone I ! ** ; Madonna délie Finestre!! — ; Pas de Lausson sur Entraunes!* (Vidal); col de Lignin I ! *, versant S. (Basses-Alpes). Plante souvent encore ± lâchement velue-pubescente lors de son entier développement, de taille réduite (7-2o cm.). Feuilles bi-tripinnatifides, les basi- laires à pourtour oblong, les caulinaires à pourtour lancéolé, à rachis non ou à peine ailé, large de 0,8-1,3 mm., très entier de la base au sommet de la feuille, à lanières linéaires, étroites, entières ou incisées, acuminées-apiculées, les segments latéraux (gén. 20-2.^ de chaque côté) presciue égaux de la base jusqu'au-dessous du sommet. Calathides disposées en corymbe gén. très com- pact; involucre relativement volumineux, mesurant env. 4-3 X 3-4 mm. en section longit., à bractées pourvues d'une bande marginale d'un brun foncé, assez large, les internes presque noires au sommet ; ligules médiocres, blan- ches ou roses. 208 FLORK DKS ALI'KS MAHIIIMKS Celle race alpine passe, par des formes ambiij^urs, d'une part à la var. lanuginosn. d'aulre part à la var. vulgciris. Ces formes ne sont cependant pas très lré(|uentes et, au total, la var. al/jestris est assez bien caractérisée; son aire embrasse non seulement les hautes monlag-nes de l'Europe centrale, mais encore les montaiçnes de la Scandinavie et les restions subarctiques. Var. 'ç vulgaris Ncilr. FI. ]yicn p. "IM (1846) = A. silvatica Bockcr FI. Frankf. p. :2!).") (18:28) : non ïcn. = A. decipiens Vest iii Flora XII, Ërgànzuntjsbl. I, 60 (182!)) = .4. MillefoUum var. genuina Gr. Godr. FI. Fr. II, 162 (1830); iiicknfill FI. Bordigh. p. 140, p. p. = .1. MillefoUmn var. silcatic'i Rchb. f. le. (1. genn. et helv. XVI. 69 (18o4) = MillefoUum vulgare Foiirr. C) = A. poU/pht/lla Schl. Cat. pi. Helv. éd. 4, p. 5 (1821. iionieii sohiiii) et ap. Gaud. Fl. helv. V, 376 (1829) = A. setacea et A. setacea var. poli/pliijlla Gaud. I. c. = .4. odorala Rchb. Fl. germ. e.rc. p. 229 (1831) = Millefolium setaceum Fourr. Cat. pi. Rhô»e p. 107 (1869) = .4. Millefolium siilisp. setacea Weiss in Hall, et Wohlf. Koch's Syn. ji. 1404 (189o) = .4. Millefolium « forme » A. setacea Rony Fl. Fr. VIIl, 249 (1903), excl. var. Région montagneuse (nos échant. récoltés entre 800 et 1400 m.). — Entre Levens et Ouranus ! ! * ; au-dessus de Saint-Sauveur de Tmée ! ! * ; berges de la Tinée à Isola ! ! * ; vallon du Cians ! ! *. — A rechercher. Pliinte haute de l.'i-iO cm., ± densément velue, à poils ± a.scendants, sou- vent allongés, donnant aux tiges et souvent aux feuilles (au moins dans la jeunesse) une apparence un peu soyeuse. Feuilles tri-quadripinualipartites, les basilaires à pourtour linéaire-lancéolé, à rachis non ailé large de 0,o-0,*.> mm., très entier de la base au sommet de la feuille, à lanières linéaires, à lobules très étroits, sétacés, les terminaux + agglomérés-pénicillés, acuminés et fine- ment nuicronés. les segments latéraux très serrés (au nombre de 20-2.o de cha- que côté), presque égaux jus(|u'au-dessous du sommet de la feuille. Calalliides disposées en corymbe dense, médiocre, souvent très convexe au début de l'an- thèse ; involucre relativement petit, mesurant env. 2-3,3 mm. en section longit., à bractées ± velues presque concolores ou pourvues d'une bande marginale fulvescenle peu marquée; ligules médiocres, blanches ou d'un blanc jaunâtre. Nos échantillons, comme cela est souvent le cas dans l'Europe occidentale, tout en répondant à la définition de l'.4. setacea, sont moins caractérisés que ceux de l'Autriche-Hongrie ou que ceux d'autres parties des Alpes (par ex. Valais, vallée d'Aoste et Maurienne). Non seulement le degré de développement des segments, d'ailleurs finement divisés, est variable, mais la villosité des feuilles et des axes est moindre, le volume des calathides est moins constam- ment aussi petit que dans l'Europe orientale. Dans notre dition, la distinction des var. roUina et setacea est très souvent illusoire ou arbitraire. La couleur des ligules est remarquablement constante dans cette race. De Candolle [Fl.fr. V, 485 (1815)], a, il est vrai, signalé un .4. setacea -^ Jh>- » On voit parfois citer A. Millefolium ô inacrior, mais le terme « macrior » fait partie de la diaçnose : Berloloni s'est borné, dans les Amœnitates italicœ à désigner les variétés par des lettres. coMPOSiT/i': 1^13 ribiis pnrpureis, récollé par Hohde à l'entrée du val d'Eync.s, mais il est [>ro- bable qu'il s'agit là de la var. pedemonlana ou de la var. Serpentini mention- nées ci-après. (Juant à l'^l. setacea f. i-osea Frcyn [^Pl. Karoan. amiir. et zeaëns. p. 39 {Oeslerr.bnl. Zeitschr. LU, 137, ann. 1902)J à fleurs li]Lfulces roses, de la Sibérie orientale et de la Mongolie, c'est là une l'orme appartenant certai- nement au groupe de la var. vulgai-is, d'après les originaux de l'herbier Delessert. Var. \ pedemontanav Près des sources du Var, aux env. d'Esteng! !*, 28 juill. 1887, leg. E. Burnat. — A rechercher. Plante grêle, lâchement velue-pubescente dans la jeimesse, puis cal- vescente, à tige haute de :]0-oO cm., mince, dure, devenant facilement rougeàfre. Feuilles bi-tripinnatifides, les basilaires à pourtour lancéolé ou linéaire-lancéolé, les caulinaires à pourtour linéaire-lancéolé, à racliis non ailé, n'atteignant pas 0,5 mm. de largeur, très entier de la base au sommet de la feuille, à lanières linéaires, très fines, assez longuement lobulées, à lobules linéaires très fins, écartés, longuement prolongés en pointe cartilagineuse sétacée, les apicaux souvent agglomérés-pénicillés, les segments latéraux (au nombre de 20-.']0 de chaque cùté du rachis) presque égaux de la base jusqu'au sommet de la feuille; pourtour général étroitement lancéolé. Cahtthides dispo- sées en petits corymbes assez denses, oligocéphales, à l'extrémité de longs rameaux divergents, à axes et pédoncules grêles ; involucre médiocre, attei- gnant 3-4 X 3 mm. en section longit., à bractées presque concolores, glabres- centes ; ligules petites, roses. Cette petite race est probablement plus répandue que ne pourrait le laisser supposer l'unique localité signalée ci-dessus dans notre dition. Nous l'avons vue des collines de la Superga près de Turin (Gremll leg., 8 aug. 1877, in herb. Burnat !) et des prairies des env. de Gap (Billot no 1501 !, in herb. Deless., sub. : A. Millefoliutn). Gremli identifiait la plante de Turin et celle des Alpes maritimes, avec 1',!. asplenifolia Vent., évidemment à cause du corymbe réduit, des bractées involucrales glabrescentes, des ligules roses et du port ; mais dans la var. rubra Sadl. {= A. asplenifolia Vent.) les lobules foliaires sont ogivaux, aussi larges ou presque aussi larges que hauts, tandis qu'ils sont remarquablement étroits, presque sétacés, dans la var. pedemonlana . Cette dernière paraît aussi être étroitement apparentée avec la var. Serpentini 1 Herba graciiis, primiun laxe villoso-pubescens, dein calvescens, caule teaui, dure, saepe purpurascente, 30-30 cm. alto. Folia caulinaria ambitu anguste lanceolata, bi- tripinnatifida, rache exalata, infra 0,5 mm. lata, inteejerrima, lat-iniis tenuiter linea- ribus apice cartilagineo-setaceis, apicalibus saepe glomerato-subpenQiciliatis, segmentis lateralibus utrinque 20-30, usque infra apicem folii subsequalibus. Capitula in corymbis parvis sat densis oligocephalis ad apicem ramorum elongatorum congesta, axibus pedunculisque tenuibus; involucrum médiocre, sect. longit. cire. 3-4 X 3 mm., bracteis fere concoioribus, glabrescenlibus ; ligulœ parvœ, rosea^. 214 FLORE DKS AI.PES MARITIMES [= .4. Serpenlini Cosle et Soulié in Bu/l. soc. bot. Fr. XLIV, sess. cxlr. p. CIV (1897)], à fleurs ligulées roses, mais la description attribue à VA. Ser- pentini des capitules pubescents-blanchâlres ; les auteurs n'indiquent pas les dimensions de ces capitules. Quant à 1'^ . Millefolium p collina c rubrijlora (« rubijloni «) Fiori et Paol. {FI. anal. It. III, 267 (1903)], nous ne pouvons l'identifier avec certitude, la diagnose donnée étant insuffisante. BIDENS L. emend. Ce genre présente des caractères extrêmement remarquables dans l'organisa- tion du fruit. Tout d'abord, les akènes sont pourvus d'aculéoles rétrorses (dans nos espèces) servant à la dissémination zoochore et construits sur un type fon- damentalement différent de celui des poils de Mobbe [voy. à ce sujet : J. Bri- quet Vfippnreil agrippeur du fruit dans les espèces européennes du genre Bidens {Arcli. se. phijs. et nat. XLII, p. 65-68, 1916)]. D'autre part, les liidens présentent (ainsi que le genre suivant Helianthus)Aans le péri- carpe de leurs akènes un hypoderme anfhracogène, découvert chez quelques groupes de Composées par M. Hanausek ', découverte la plus remarquable qu'ait produite l'étude carpologique de cette famille au cours des dernières années. Nous ne pouvons entrer dans le détail de la carpologie interne, à l'exposé sommaire duquel nous ne nous livrons dans cette flore que lorsqu'il s'agit de motiver des distinctions génériques ou spécifiques critiques. Bornons- nous à rappeler ici les faits généraux suivants : la section transversale de l'akène des Bidens est rhomboïdale; l'épicarpc n'est pas cristallifère et ne porte point de trichomes autres que les aculéoles; sous l'épicarpe se trouve un hypo- derme à éléments HK étirés radiaiement en palissades, hypoderme simple par places, plus souvent multiple, dont les parois internes (en contact avec le sclé- rocarpe) transforment leur lamelle mitoyenne (mitoyenne avec le sclérocarpe) en un épais dépôt de charbon (ligne d'un noir fuligineux continue en coupe transversale entre l'hypoderme et le sclérocarpe) ; le sclérocarpe forme une cui- rasse continue, épaisse de 2-.3 assises, à stéréides externes pourvues d'aspérités en brochette faisant saillie dans le dépôt de charbon ; les faisceaux sont encas- trés dans la région interne du sclérocarpe, leur xylème étant enveloppé par le leptocarpe parenchymateux ; l'endocarpe ne présente rien de particulier ; l'albu- men possède des parois cellulaires souvent ± colorées en violet ; le plan de symétrie de l'embryon coïncide avec le plan de symétrie de la fleur : les cotylé- dons sont transversaux. 1 Hanausek Zur Enlwicklangsgeschichie des Perikarp von Helianihus annuus [Ber. deulsch. bot. Ges. XX, 449-4.oi (1902)] ; Die « Kohleschicht » iin Perikarp der Kompositen [Sdzungsber. der K. Akad. der Wiss. IV'jVn, Math.-naturw. Kl. CXVI, Abl. 1, p. S-ll (1907)]; Neue Mitteilungen ilber die sogenannte Kohleschic/ti der Kom- positen [ Wiesner-Feslschrift p. 1.39-130 (1908)] ; Untersuc/iangen ûber die Kohlen- àhnlic/ie Masse der Kompositen [Denkschrift K. Akad. der Wiss. Wien, Math.- nalurw. Kl. LXXXVII (1911)]. COMPOSHMi 215 Enfin, une aulre particularité très intéressante de nos espèces du çenre Uidens consiste dans ie fait que les bractées involucrales internes et externes ont une structure très différente. Indépendamment de nombreux caractères distinctifs de détail, les canaux sécréteurs sont liés aux faisceaux dans les premières (dans la nervure médiane, il y a 2 canaux pbléotermiques et un canal sur la face ven- trale de l'endoxyle), dans les secondes les canaux sont beaucoup plus volumi- neux et placés dans le mésophylle en dehors des faisceaux. Les bractées pa- léales présentent les principaux caractères des bractées involucrales internes, mais avec une forme différente et une réduction dans le nombre des faisceaux et des canaux. Voy. à ce sujet : J. Briquet La structure des bractées inoolii- crales et paléales dans les espèces européennes du genre Bidens [^Arcli. se. phys. et nat . XLIII, .33.3-,336 (1917)]. •j-J- 1159. B. tripartita ^ L. S/?, éd. 1, p. 831 (17o;]), ain[)l. lUtuy FI. Fr. VIII, 218. Calathides dressées, solitaires à l'extrémité de rameaux ± étalés, à pédon- cules élargis dans la région apicale ; involucre ample, à bractées inégales et hétéromorphes. Bractées extérieures étalées, oblongues ou oblongues-lancéo- lées, herbacées, atténuées à la base, aiguës au sommet, à trois nervures dont deux marginales et une médiane penninerviée, à rameaux s'anastomosant entre eux et avec les marginales, glabres ou glabrescentes sur les deux pages, ciliées de longs poils aigus, élargis-plurisériés à la base. Bractées inférieures courtes, appliquées, ovées, un peu rétrécies sous le sommet obtus-arrondi et densément couvert de trichomes unisériés, arrondis à l'extrémité, à champ médian ample parcouru par de nombreux faisceaux parallèles grêles, flanqués chacun de deux volumineux canaux sécréteurs, à canaux décroissant graduellement de longueur du plan médian vers les bords, à marges hyalines jaunâtres, dépourvus de ca- naux sécréteurs. Réceptacle presque plane, à bractées paléales aussi longues que le corps de l'akène, linéaires-oblongues, coupées en biseau au sommet glabre, hyalines, lisses, les externes à plusieurs nervures, les internes à 3 ner- vures parallèles médianes flanquées chacune de deux canaux sécréteurs et pour- vues en outre de 2 nervures latérales incomplètes ne dépassant pas la région basilaire de l'écaillé, çà et là avec des canaux sécréteurs intercalés. Fleurs toutes $ tubuleuses jaunes, ± brunes à la fin : corolle à tube haut de 2 à 3,2 mm., cylindrique dans sa moitié inférieure, graduellement élargi en gorge campanulée dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes n'atteignant pas 0,3 mm., étroitement triangulaires-ogivaux, brusquement arrondis au sommet, à cellules 1 Linné [Sp. éd. 1, p. 831 (1733)] a introduit dans la nomenclature botanique mo- derne un nom générique féminin. Indépendamment du fait que les noms de g'cnre peuvent être arbitraires [Régies nomencl. art. 24), les termes bidens, tridens, etc., étaient employés en latin non seulement comme substantifs masculins, mais aussi comme adjectifs : Bidens (sous-entendu Herba) tripartita est donc correct, même au au point de vue du purisme, qui n'est pas le nôtre. Les expressions Bidens tripartitus cernuus, etc., doivent être rejetées. 216 FLORE DES ALPES MARITIMES (le la pa;Lrr interne papilleuses, saillantes-papilleuses vers le sommet. Etamines à anthères alleig'nant à peine 1 mm. (fous appendices compris), à appendice terminal iari^-cment glotte, obtus, rétréci à la base, moins large que le corps de l'aiitlière, à appendicules basilaires filiformes, longs de 0,1 mm., appliqués contre l'anthéropodc, ce dernier élargi dans sa moitié inférieure, long d'env. 2-2,5 mm. ; style graduellement épaissi à la base en un épiregme turbine- allongé, à branches atteignant env. 1 mm. de longueur à la fin, un peu com- primées, densément couvertes de papilles longuement coniques à la face inté- rieure ; extrémité des branches conique-allongée, entourée à sa base d'une couronne de longs poils balayeurs obtus, suivis de poils plus courts, auxquels succèdent de nouveau au sommet des poils plus longs. A/cénes comprimés d'avant en arrière, oblongs, tronqués à la base et au sommet, à plateau apical portant un nectaire cupuliforme, hauts de .^j,o-6,.t mm., à marges latérales por- tant de courtes sétules rétrorses, pourvus d'une côte lisse sur la face antérieure portant au moins 2 arêtes correspondant aux deux marges, hautes de 2-3,2 mm., pourvues de sétules rétrorses; parfois une troisième arête, réduite ou rudimen- taire, se développe en correspondance avec la côte antérieure. l. Subsp. eu-ti'ipartita = B. tripartita L. 1. c. (1733), sensu stricto; Ail. Ft. ped. 110 G4G; de Not. Rep. p. 210; (^r. Godr. FI. Fr. II, 168; Bickiiell FI. Bordiijh. p. 3:{0 = B. cannabinn Lamk FI. fr. H. 44 (1778). Juillet-octobre. Fossés, lieux humides des régions littorale et monta- gneuse, et dans la plaine piémontaise. — Près de Bagnasco** (Gola ap. Pirotta Ann. di bot. X, 334) ; Ceva ! **, le long des fossés et Gastel- lino Tanaro ! **, près de nos limites (Romano leg., in herb. mus. Tu- rin); in arvis circa Dolcedo** et in montibus di Rezzo** (Berti ap. de Not. 1. c); entre Ormea et Ponte di Nava ! ! ** ; env. de Mondovi ** (Ing. Cat. p. 20); San Bartolommeo di Pesio ! ** (Bicknell in herb. Burn.) ; env. de Cuneo ! ** (Ferrari in herb. mus. Turin ; Benedetti Cat. ms.) ; presso Yentimiglia ! ** (Bicknell in herb. Burn.) ; env. de Nice * : au Vallon obscur (Risso FI. Nice p. 2oo), à l'embouchure du Yar! I, aux Arènes! (Olivier in herb. Burn.); la Brague près d'Antibes ! ! *, sept. 1892. — Nulle dans les départements du Var et des Basses- Alpes. Feuilles presque glabres, le plus souvent tripartiles, à segments lancéolés, le moyen plus grand, allongé, ± incisé-denté ou denté, à pétiole court et ailé ; plus rarement les feuilles sont indivises, lancéolées, atténûées-cunéiformes à la base. Bractées involucrales internes à trichomes apicaux pourvus de parois cel- lulaires très épaissies. Corolle à tube long de 2-2, .5 mm. Tous nos échant. appartiennent à la var. major Wimm. et Grab. [FI. SU. COMPOSIT/K 217 II, 2, p. 118 (1821)) = /y. hijbrida Thuill. FI. Paris éd. 2, p. 422 (17'.»'.») = B. tripartita (type) et B. tripartita var. hijhrida DC. Prodr. V, 594 (18:50) == ^. Iripartila var. ////>/ta Beck /Y. Nied.-O'Jsterr. p. 1191 (1893) = /y. iripar- tilus var. r/enuin'is et var. major Houy F/. />. VIII, 218 (1903)] à feuilles cau- 'inaires 3-.") partîtes, à divisions oblongucs-lancéolces, dentées ou incisées. Dans la var. pimiila Roth [Tciil. JJ. gerrn. I, 350 (1788)] les feuilles sont indivises, à lind)e le plus souvent denté ou incisé. — Le B. Iriparlila L. est une es[)èce remarquable par les variations extraordinaires dans les dimensions de l'appareil végétatif, et à un moindre degré des calathides, sous l'action du milieu (voy. à ce sujet: Kerner PJlancenleben II, 493-495). La var. /)i«//u7a se présente, lorsque les conditions sont favorables, à tige élevée atteignant 50 cm., à limbe foliaire presque aussi développé que dans les échant. moyens de l'espèce suivante [f. intcfjra C. Koch ex Beck FI. Nied.-Œsterr. p. 1191 (1893) — B. Iripartila var. intégra Delogne FI. anal. Belg. p. 374 (1888)], ou, dans le cas contraire, naine, à tige haute de 10-30 cm., à limbe foliaire réduit \B. tripartita f.piimila Roth 1. c, sensu stricto (1788) =: B. tripartita var. minima Lcj. Ben. fl. Spa p. 171 (1824) = B. tripartita var. minima Wimm. et Grab. Fl. SU. II, 2, p. 119 (1829) z= B. tripartita var. tennis DC. Prodr. V, 594 (1830) = B. tri- partita var. intégra Peterm. Fl. lips. p. 002 (1838) = B. pygmxa Kitt. Tas- chenb. Deufsch. Fl. éd. 2, p. 702 (1844) = B. tripartita var. indivisa Corb. Noiw. fl. Norm. p. 310 (1893) = B. tripartitus subv. pamiliis Rouy Fl. Fr. VIII, 218 (1903)]; les états intermédiaires (nullement héréditaires) représentent le B. tripartita var. ininor Wimm. et Grab. 1. c. Cependant, indépendamment des formes ambiguës par le degré de division des feuilles, il faut remanpicr que les échant. nains de la var. major ont une tendance fréquente à l'intégrité foliaire, de sorte que la distinction des deux races, si tant est qu'il s'agisse de races, est souvent fort aléatoire. -{--{-II. Subsp. bullata {aOidlatus») Rony Fl. Fr. VIII, 21!) (H)():{) = B. Imllata L. Sp. éd. 1, p. Slî.'î (1753); AU. Fl. ped. iP 647 ; de Not. Reit. p. 210 ; Bert. FL It. IX, 77 ; Fioii et Paol. Fl. anal. It. III, 302. Aoiït-octobre. Très rare. Lieux marécageux de la région littorale et dans la plaine piémontaise. — Bords du Tanaro à Ceva ! **, 31 sept. 1862 (leg. Romano, in herb. mus, Turin); Nice*, à l'embouchure du Var, avec la sous-esp. eu-tripartita (Goiran in Bull. soc. bot. ital. ann. 1906, p. 142). D'après le Bull. Natur. Alp. mar. (déc. 1912), la découverte du fi. bullata L. à Nice serait due au D"" Robert. — A recher- cher. Feuilles à limbe ové et relativement court, aigu ou subaigu au sommet, à marges fortement incisées-dentécs, brusquement contracté à la base en un pé- tiole ailé (et non pas cunéiforme-atténué), rarement les supérieures trilobées ou tri partîtes, à lobes latéraux elliptiques-lancéolés, plus petits que le lobe ou seg- ment médian ové. Bractées internes à trichomes apicaux pourvus de parois cel- 218 FLORE DES ALPES MARITIMES lulaires restant g-énéralement minces. Corolle à tube dépassant souvent 2,3 mm., et atteignant même '•] et ^^,'i mm. de lonsfueur. Le B. Imllata L. ditt'èrc à peine du D. tripnrlita L. par les caractères de l'involucre et des fleurs et devient très difficile à distinguer du B. triparti/a var. f)iimila Rotli, à feuilles indivises, surtout lorsqu'il s'agit de petits échan- tillons. Les grandes formes franchement intermédiaires ont été envisagées par M. Houy(l. c.) comme le produit d'un métissage entre les B. triparfi/a et hu/- Idhi (/?. Boiilhii Rouy i. c), interprétation qui n'est pas pour nous absolument certaine. De toute façon, nous estimons que M. Rouy a estimé à sa juste valeur le groupe du B. hullala en le rattachant comme sous-espèce au B. fri- par/i/n, car on ne ])eut l'en séparer dune façon absolument sûre et dans tous les cas. Bertoloni (1. c.)acru trouver dans les akènes du B. bnllnta des carac- tères distinclifs (« akeniis margine ruguloso-granulatis »), mais ceux-ci sont fictifs : il n'y a de granulations marginales dans les akènes d'aucune forme du B. tripartita, sensu latissimo, à moins qu'il ne s'agisse des éléments épider- miques qui sont relevés contre la base des aculéoles du côté proximal, ce qui est comnmn à toutes les formes des B. tripartita L. (sensu amplo) et cer- niia L. Le B. Ijiillata. a été signalé d'abord par Linné (1. c.) comme une plante amé- ricaine, mais cette erreur a été corrigée dès 1767 (Linn. Sijst. éd. 12, II, o.'î.^). L'aire de la sous-espèce comprend le nord de l'Italie (Piémont, Lombardie, Tos- cane, au sud jusqu'au lac Trasimène), avec une tache dans la région lyonnaise (de Lyon à TuIIins). Le B. bullata a en outre été indiqué en Corse par Mar- silly {Cai. pi. vase. Corse p. 82). — On peut distinguer à l'intérieur de la sous-esp. bullata du B. tripartita les trois variétés suivantes. Var. a en-bnllata = B. bullata var. ti/pica * Fiori et Paol. FI. anal. Jt. III, :$0-2 (1904). Exsicc. : Soc. dauph. n» 2103! (Pedem.). — Plante lâchement hirsute. Feuilles à limbe petit, épais, souvent un peu huileux, brièvement pé- tiole, bractées involucrales extérieures à page dorsale ± densément hérissée, ne dépassant pas ou dépassant à peine la calathide, ± appliquées contre les bractées internes. Var. j3 iiispida Cariot et Sainl-Lag. FI. bass. moij. Bhône p. 439 (1889) = B. bullata Balb, FI. lijonn. I, 376 (1827) = B. hirta Jord. ap. <îr. Godr. FI. Fr. II, 168 (1830) = B. tripartitns subsp. B. buUatus var. liirtus Rouy FI. Fr. VIII, 219 (1903) = B. bullatus var. hirtus Fiori et Paol. FI. anal. B. m, 302 (1904). Exsicc. : Billot no 798! p.p. (Isère); Magnier fl. sel. no 310! (Isère); Soc. dauph. no 3709! (Isère). — Plante moins hirsute. Feuilles à limbe plus grand, moins épais, moins huileux, plus longuement pétiole. Bractées involucrales extérieures à page dorsale glabre ou subglabre, à marges ciliées, dépassant au moins en partie la calathide, ± étalées. ' On ne peut conserver ce nom de variété parce (jue, à l'intérieur du /?. triparliln sensu amplo, il serait applicable à une variété autre que le « type » du B. tripartita (Règles nomencl. Ijot. art. 31, 4"). Il existe déjà d'ailleurs un B. tripartita var. tupica Beck (synonyme du B. tripartita var. major Wimm. et Grab.). C0AIP0SIT.1-: 219 Var. Y glabrescens = li. bulldttis var. glabrescens Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 302 (1904). — Comme la précédente, mais glabre ou presque sçlahre, sauf les bractées involucrales qui conservent leur indûment caractéristique. N'avant pas vu les échant. récoltés par Goiran à l'embouchure du Var, nous ne pouvons les attribuer à l'une des trois variétés ci-dessus. Les échant. con- servés au musée du Valentin à Turin (Ceva!**, leg. Romano) appartiennent à la var. glabrescens. -j- 1 160. Biclens eeriiiia L. Sp. od. I, p. 832 (175:]) ; Gr. Godr. FI. FrAl, 169. Aoijt-octobre. Très rare ou peu observé. — Fossés et marais de la plaine piémontaise. — Vallées de l'Ellero** et de l'Ermena** (Ing. Cal. Mondovi p. 20) ; le long du Tanaro près Alba ! **, province de Cuneo, mais en dehors de nos limites ( Berrino in herb. mus. Turin) ; bains de Yaldieri** (Balbis ap. Boggiani FI. Terme Valdieri p. 209). — A re- chercher. — Parait manquer en Ligurie, ainsi que dans les départe- ments du Var et des Basses-Alpes. Diffère de l'espèce précédente par les feuilles sessiles, longuement lancéolées, dentées, atténuées à la base et connées :2 par 2 (les ultimes rarement alternes). Calathides penchées, solitaires à l'extrémité des rameaux divergents, à pédon- cules grêles, un peu épaissis au sommet. Involucre ample, à bractées inégales et hétéromorphes. Bradées extérieures étalées, réfléchies à la fin, herbacées, oblongues-lancéolées, atténuées à la base, obtuses ou obtusiuscules, à 3 ou 5 nervures (dans ce dernier cas, les nervures extérieures ne vont pas jusqu'au sommet), construites d'ailleurs comme dans l'espèce précédente, glabres ou glabrescentes sur les pages, à marges ciliées de poils subaigus au sommet, élargis-plurisériés à la base, complètement recourbés en avant parallèlement à la marge. Bractées intérieures courtes, appliquées, largement ovées, un peu rétrécies sous le sommet obtus, construites comme dans l'espèce précédente, mais à trichomes apicaux unisériés formés d'un plus grand nombre d'éléments aplatis, plus larges que hauts, l'ultime arrondi en large coupole, à parois minces. Réceptacle un peu convexe, à écailles atteignant ou dépassant les arêtes calicinales, linéaires-obiongues, obtuses ou acutiuscules. au sommet, hvalines, lisses, les extérieures pourvues de multiples nervures ±: parallèles flanquées chacune de deux canaux sécréteurs, les intérieures à nervures en nombre ré- duit (jusqu'à 3). Fleurs jaunes, toutes tubuleuses 5 ou celles du rayon ligu- lées neutres. Fleurs neutres : corolle à tube cylindrique long d'env. 1-1, o mm-, brièvement fendu postérieurement dans sa partie supérieure, à ligule elliptique- . ovée ou elliptique, parcourue par de nombreuses nervures parallèles un peu conniventes sous le sommet obtus ou arrondi ; style nul ou rudimentaire ; ovaire réduit, dépourvu d'ovule, à arêtes calicinales réduites à i ou 0. Fleurs du disque Ç : corolle à tube haut de près de 2 mm., un peu élargi à la base, FLORE DES ALPES MARITIMES '-^ ^20 FLORK DES ALPES MARITIMES assez brusquement élargi en gorge campanulée aussi longue que la partie cylindrique du tube, o lobée, à lobes ogivaux hauts d'env. 0,6 nini., à page interne papilleuse. Elamines' à anthères longues de 1,1 mm. (tous appendices compris), à appendice terminal ové-glolté, obtus, rétréci à la base, à peu près aussi laro-e que l'anthère, à appendicules basilaires courts (env. 0,1 mm.), acu- tiuscules, à anthéropode faiblement élargi dans sa moitié inférieure, long d'env. -2 mm.; style graduellement épaissi à la base en un épiregnie turbine-allongé, ;'i branches atteignant env. 0,8 mm., faiblement comprimées, deusément cou- vertes de papilles longuement coniques à la face intérieure; extrémité des bran- ches conique-allongée, organisée comme dans l'espèce précédente, à poils cla- viformes arrondis au sommet. Akènes comprimés d'avant en arrière, oblongs, tronqués à la base et au sommet, à plateau apical portant un nectaire cupuli- forme hauts d'env. o mm., à marges latérales portant de courtes sétules ré- trorses, pourvus d'une côte médiane lisse sur la face antérieure et sur la face postérieure, ce qui rend l'akène plus épais que dans l'espèce précédente, portant 4 arêtes pourvues de sétules rétrorses, dont deux latérales correspondant aux marges hautes de :2,5-3 mm., et deux antéro-postérieures correspondant aux côtes médianes, hautes de 2-2,5 mm. Cette espèce se présente à calathides pourvues de fleurs du rayon ligulées [f. ligulata = Coreopsis Bidens L, Sp. éd. 1, p. 908 (17r)3); Ail. FI. ped. n" 648 = B. cernua var. radiata VVimm. et Grab. FI. SU. II, 2, p. 1 17 (182'.l) ; DC. Prodr. V, 594 ; non B. radiata Thuill. (1799) = B. cernua var. ligulata E. Bonnet Pet.fl. paris. 211 (1883) ^=B. cernua \ar. radians Beck FI . Xied.- Oesterr. p. 1191 (1893) = B. cernuus subvar. ligulatas Rouy FI. Fr. VllI, 217 (1903)] ou toutes tubuleuses [f. discoidea = B. cernua var. discoidea Wimm. et Grab. 1. c. ; DC. I. c. = B. cernua var. typica Beck 1. c. = B. cer- nuus var. genuinas Rouy I. c. (excl. subvar.)]. — Varie comme l'espèce précé- dente selon les conditions du milieu, grande ou géante (f. tijpica = B. cernua var. typica Beck l. c, sensu stricto) ou naine [f. minima ;= D. minima Huds, FI. angl. éd. 1, p. 310 (1762); L. Sp. éd. 2, p. 1165 zzz B. cernua var. minima .Miittuschka Enum. stirp. SU. p. 136 (1779) = Coreopsis quadricornis Krock. FI. sil. II, 2, p. 481 (1790) = B. cernua var. nana Wimm. et Grab. FI. SU. II. 2, p. 117 (1829)]. Le B. cernua est très glabrescent dans les stations humides ou même aquatiques (f. glabra Wimm. et Grab. I. c), tandis qu'il devient hérissé-scabre dans les stations desséchées [f. hispida Wimm. et Grab. I. c. (1829) = B. cernua var. rugosa Coss. et Germ. FI. Paris p. 395 (1845) = B. cernuus subv. rugosus Rouy FI. Fr. VIII, 217 (1903)]. — Le B. cernua est iuiimel comme le B. tripa/-/ita, mais la tige produit régulièrement à sa base des racines advenlives, au moins dans les stations aquatiques ou suffisamment iiumides. ' Buchenau \Ueber die Bliithenentwickeliing etc. einiger Compositen {Abhandl. Senckenb. Gesellscfi. Franlrf. I, 119, ami. 1834)] et Wydler [Kleinere Beitràge ziir Kenntniss einiteimischer Geivœchse [Flora XLIII, 516, anii. 1860) ont signalé la pré- sence de fleurs télramères dans le B. cernua, avec alternance régulière des arêtes calici- nalcs, des lobes corollins et des elamines. C'est un cas que nous n'avons pas rencontré dans nos analyses. COMPOSITE 221 • Bidens blplnnata L. Sp. éd. 1, |). 8:$2 (17o:5) = Keriieria hi[)iiinata Gr. Godr. FI. Fr. II, Iti'J (l«oO). Espèce de l'Amérique centrale et des Etats-Unis du sud, introduite en Europe au xviiie siècle, où elle s'est propagée facilement dans plusieurs régions (raidi de la France, Lombardie, Vénétie, Tirol méridional) au moyen des fruits à appareil agrippeur qui restent accrochés à la toison des animaux et aux vête- ments de l'homme, HELIANTHUS L. H. tuberosus L. Sp. éd. 1, p. 903 (I7o3) ; DC. Prodr. V, .^90 ; Fiori et Paol. FI. anal. 11. III, 300. Espèce de rAméri(|ue du Nord, introduite en Europe au xvnie siècle et çà et là subspontanée depuis cette époque dans les champs et les vignobles de diverses régions du midi de la France et de l'Italie. BUPHTHALMUM L. 1161. B. salicifolium L. S/;, éd. 1, p. 904 (17o3) ; Koch S//», éd. 1, p. 3o7 ; Beck FI. Nied.-Oeslcrr. p. M87. — Dans notre dition, seulement la race suivante : Var. grandiflorum Koch Syii. éd. 1, p. 357 (1837) ; Babey Fl.jurass. il, 343; Gremli Erkiirsionsfl. Scliwelz éd. 3, p. 220; Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1187 = B. grandiflorum h. Sp. éd. 1, p. 904 (1753); Ail. FI. ped. no 654; Gaiid. FI. helv. V, 381 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 171 ; Ard. FI. Alp. mm: p. 217; Bicknell FI. Bordigli. p. 148. Exsicc. : Soc. dauph. n» 817! (Isère); Magnier II. sel. 11° 312 ! (id.) = B. salicifoUum var. angustifolium Koch Sijn. éd. 3, p. 306 (1857) ; Grenier FI. chaîne jurass. p, 422 ^= B. salicifoUum « forme » B. grandijlorum Rouy FI. Fr. VIII, 216 (1903) = B. salicifoUum Auct. p. p. Exsicc: Bourg. pi. alp. mar. anu. 1861, no 360!; Reliq. Maill. no 1248 ! (Alp. mar.); F. Schultz lierb. norm. nov. ser. no 280! (Savoie); Magnier 11. sel. nol209! (id.). Juin-août, suivant l'altitude. Rochers, rocailles, éboulis, taillis, etc., des régions littorale, montagneuse et alpine, où nous l'avons récoltée, de préférence sur terrains calcaires, entre 80 et 1900 m. s. m., dans notre circonscription entière. — Se retrouve en Ligurie, dans le Var et les Basses-Alpes. Feuilles caulinaires longuement et étroitement lancéolées, les supérieures gén. longuement acuminées, les faces munies de poils apprimés, courts, disse- ^^2 FLORE DES ALPES MARITIMES mines, souvent nièinc larlabrescentes (mais non pas t-labres). Ecailles du récep- tacle insensiblement atténuées en arête moins longue que dans la var.ti/picum. Fleurs d'un jaune plus dore. Akènes du rayon à ailes gén. plus marquées. — La var. t.vpK-iini Heck [FI. \ied.-Oeslerr. p. 1187 (1893) = B. salicifolium L. !. c, sensu stricto ; AU. FI. ped. n" «o3 ; Gaud. FI. helv. V, 379; de Not. Rei). p. 211] se dislingue de la précédente par les feuilles caulinaires inférieures elliptiques-lancéolées, les supérieures linéaires-lancéolées, ciliées, couvertes sur les deux faces, mais surtout à la page inférieure, de poils plus serrés, plus longs et subélalés; les écailles externes du réceptacle presque aiguës, les internes tronquées sous l'arête, les fleurs gén. d'un jaune paille, les akènes du rayon à ailes gén. moins développées. — La var. grandiflortirn est une race méridionale, caractéristique pour le versant sud des Alpes sous ses formes typi- ques, qui atteint cependant au nord les environs de Genève. Dans les Alpes maritimes, ses caractères sont assez stables, mais, en dehors de notre dition, elle est reliée à la var. lypicum par de multiples lignées ambiguës. Goiran a décrit un B. salicifolium var. micranthiim {Xiiov. giorn. bot. ital. XXIII, 190 (1891) = B. salicifolium a typiciim b micranthum Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 293 (1903)] dont nous avons sous les yeux des originaux. Gette « variété » est fondée sur des échantillons à floraison tardive, ou tronqués et à rameaux tardivement florifères, dans lesquels les capitules sont toujours plus petits : c'est un simple état que l'on peut constater dans toutes les variétés du B. salicifolium. PALLENIS Cass. Ce genre a été souvent réuni avec le suivant (Asleriscus), mais il s'en dis- tingue abondamment par l'organisation de la fleur et du fruit. Ce dernier, no- tamment, présente un des exemples d'hétérocarpie les plus extrêmes de la famille des Composées. Renvoyant pour de plus amples détails au mémoire de l'un de nous [J. Briquet Matériaux pour servir à Vhistoire naturelle et si/s- tématique des Inulèes (A un. du Cons. et .fard. bot. de Genève XX, ann. 1917)], nous résumons comme suit les principaux caractères distinctifs des Pallenis, par rapport aux Asteriscus : Akènes du rayon très comprimés d'avant en arrière, ailés latéralement, à ailes membraneuses ; faisceaux au nombre de 3, dont 2 situés à la base interne des ailes, le troisième impair dans une saillie carénale postérieure (ventrale par rapport à l'axe de la calathide) ; poches sécrétrices nulles ; embryon situé dans le plan de symétrie de la fleur : cotylédons transversaux. Akènes du disque comprimés latéralement, obconiques-ellipsoïdaux, pourvus d'une aile longitudi- nale postérieure unique (ventrale par rapporta l'axe de la calathide); faisceau.v libéro-ligneux au nombre de .j, l'impair situé à la liase intérieure de l'aile; pas de poches sécrétrices ; embryon orienté perpendiculairement au plan de symé- trie de la fleur : cotylédons dirigés d'avant en arrière. Fleurs du rayon à tube corollin de section triangulaire, renfermant 4 faisceaux libéro-ligneu.x, dont deux accouplés dans la carène postérieure ; poches sécrétrices nulles. Fleurs C0MP0S1T.K 223 du (lisf/ue à tube coiollin pourvu d'une aile longitudinale impaire postérieure, de section arrondie antérieurement, présentant postérieurement une saillie proé- minente (correspondant à l'aile) ; 5 faisceaux libéro-ligneux, dont l'impair pos- térieur situé à la base interne de l'aile ; cinq poches sécrétrices adossées au xylème des faisceaux. — Ecailles réceptaculaires scarieuses-épaisses, pliées longitudinalement, à nervure médiane occupée par un faisceau t^réle, adossé, par son liber, à une série longitudinale de très volumineuses poches sécré- trices ; cette nervure médiane est surmontée sur toute sa longueur d'une crête dorsale. Il est très probable que le genre Pallenis de Cassini [in Bull. soc. philom., nov. 1818, p. 166, et in Dict. se. nat. XXIII, .566 (1822), XXXVII, 27.3 (182.5), XLIX, 224 (1827) et LX, 581 (183U)] a été visé par Necker [Ele/n. bot. I, 20 (1790)] sous le nom cVAihalmum. Mais la description imparfaite laisse des doutes. D'ailleurs, le genre Pallenis figure dans la liste de ceux dont le nom doit être conservé en tous cas [Règles noinencl. bot. éd. 2, art. 20 et p. 102), 116«. P. spinosa Cass. in Dict. se. nat. XXXVII, 276 (18-2S) ; Bick- nell FL Bordiyh. p. 149 = Buphlhalmum spinosuiu h. Sp. éd. 1, p. 90.3 (17o3) ; Ail. FL ped. no 650 ; de Net. Rep. p. 211 = Bubonlum spinosum Hill Veg. Syst. II, 174 (1761) = Buphthalmum nstroideum Viv. FL lijb. sp. p. 57, tah. 25, lig. 2 (1824) = Asteriscus spinoms Gr. Godr. FL Fr. II, 172 (1850); Ard. FL Alp. mar. p. 215. Mai-aoïit. Commun dans les lieux incultes, bords des chemins, pe- louses arides, etc., de la région littorale d'Albenga** à Agay*; remonte parfois jusque dans la région montagneuse inférieure (par ex. aux env. de Zuccarello ! ! **, de Pieve di ïeco!!** et d'Entraunes ! *). — Se retrouve en Ligurie et dans le département du Varl — Celte espèce a été distribuée par Reverchon comme provenant « des rochers au-dessus d'Annot» (Basses- Alpes); nous ne l'y avons pas observée dans ceU^ localité. Var. « genuina = P. spinosa Cass. 1. c, sensu stricto. Exsicc. : Bourg, pi. Alp. niar. ann. 1861, sine no ! Feuilles et tige modérément velues-pubescenles, parfois même calvescentes, vertes ou d'un vert grisâtre. Pédoncules relativement grêles, ± velus-pubes- cents, parfois calvescents. Bractées extérieures étroites, allongées, acuminées- cuspidées, dépassant longuement la calathide. — D'apparence assez variable selon le milieu. Les échant. grêles à petites calathides, tels qu'on les trouve dans les endroits rocailleux et arides des basses montagnes représentent V Aste- riscus spinosus ^ mini/nus Rouy [FI. Fr. VIII, 214 (190.3)], pour nous une modification individuelle. 224 FLORR DES ALPES MARITIMES Var. ^ eriophora'. Ile Saint-Honorat près Cannes! ! *, o mai 1871 (leg. E. Burnat). Feuilles densément et longuement velues-subsoyeuses, grisâtres, plus rappro- chées que dans la var. a. Pédoncules épais, courts, mollement, longuement et densément hérissés de longs poils soyeux, qui recouvrent aussi la partie supé- rieure des tiges et la moitié inférieure des bractées involucrales externes; celles-ci plus amples, plus brusquement cuspidées, dépassant moins longue- ment les calathides. — Voisine du P. spinosa var. aiirea Batt. et Trab. [Ft. Alg. Dicot. p. 434 (1890) := Biiphthalmuin aiireum Salzm. ap. DC. Prodr. V, 487 (1836) = Pallenis spinosa var. aurantiaca Webb et Heidr. Cat. pi. hisp. Blanco n" 307 (18.">0, nomen^) == Asleriscus aiireus Lange Pur/, p. 118 (1860) = ,4. spinosiis var. aiireiis WiJIk. et Lge Prodr. JI. hisp. II, 48 (1863!) = /^allenis niiren Pomel .\oiiv. mal. Jl. atl. p. 38 (1874)], mais à villosilé encore plus longue et plus abondante, à feuilles velues-sublaineuses. ASTERISCUS MiLL. Abrklg. Gard. IJict. éd. 4(1734)='; Mœnch Meth. p. o92 (1794), p. p. = hubonium Ilill. Veg. Syst. II, 74 (1761). p. p. = Odoniospermum Neck. Elem. bol. I, 20 (1790). p. p. ;= Naiiplins Cass. in Bull, xoc pliilom., nov. 1818, p. 166, p. p. Les caractères de ce genre ont été inexactement et incomplètement donnés jusqu'ici. Les Asleriscus possèdent des fruits hétérocarpiques sans doute, mais à un degré bien moindre que dans le genre Pallenis et avec une organisation très différente, laquelle est traitée dans tous ses détails par l'un de nous dans le mémoire déjà cité [J. Briquet Matériaux pour servir à V histoire naturelle et systématique des Inulées {Ann. cit., ann. 1917)]. Les principaux caractères distinctifs des Asleriscus, par rapport aux Pallenis, peuvent être résumés comme suit : Akènes du rayon obconiques-triquètres, faiblement comprimés d'avant en arrière, de section elliplique-trigone ; 3 faisceaux libéro-ligneux situés dans chacun des angles ; pas de poches sécrétrices ; embryon situé dans le plan de symétrie de la fleur : cotylédons dirigés transversalement. Akènes du disque > A var. genuina differl foliis dense et longe villoso-sericantibus, maçis appro.xi- matis ; caulibus summis pedunculisque crassioribus brevioribusque, dense, longe et niolliter villosis; involucri brarteis exterioribus amplioribus brevioribus, abruptius cuspidatis, capitula minus longe superantibus. - C'est à tort que Willkomm et Lange (I. c.) ont cité : P. spinosa var. « crocea » Webb et Heldr. 3 Voy. sur l'antériorité de ce nom générique de Miller : Druce in Rep. Bot. Excli. Club Brit. Isles 1913, Suppl. p. 429 (1914) ; Schinz el Thellung in Vierteljalirssclu: Zurc/i. nntiirf. Gesellsrti. LX, 364 (1913). COMPOSITK 22") obconiques, faiblement comprinu-s laléralemcnl, de section subelliptique-penta- gonale ; o faisceaux libérn-lig'neux situés dans les angles, l'impair postérieur ; pas de poches sécrélrices ; embryon perpendiculaire an plan de symétrie de la fleur : cotylédons dirig-és d'avant ta arrière. Fleura du rai/ou à tube corollin comprimé d'avant en arrière, biailé, Iriquèlre à la base, renfermant 4 faisceaux libéro-ligneux, dont deux accouplés dans la saillie carinale postérieure (corres- pondant au faisceau impair postérieur de l'ovaire) ; pas de poches sécrélrices. Fleurs du dis(/ue à tube corollin cylindrique, de section transversale arrondie- subelliptique, renfermant o faisceaux équidistants ; pas de poches sécrélrices. — Ecailles réceplaculaires comme dans le g'enre Pallenis. -|-|-1163. A. marifimus Less. Sun. gen. Comp. p. âlO (18;iâ): Gr. Godi. FI. Fr. H, 171 = Buplitlialmuvi maritimum L. Sp. éd. 1, p. 90:{ (1753) ; Ail. FI. ped. n" 652 ; de Not. Rep. p. 486 = Buboniam marilivmm Hill Veq. Sijst. 11, 74 (1761) = Asteriscus sessills Mœnch Meth. p. 592, e\ synon. (1794) = Nauplius maritimus Cass. in Dict. se. nat. XXXIV, 274 (1825) = Odontospermum maritimum Schultz Bip. in Webb et Berth. Phi/t. canar. 11. 233 (1836-50). « In agro nicaeensi prope maris litus » AH. I. c. ; bords de la mer à Nice* (Rchb. FI. e.rc. n» 1507; Rchb. f. le. fl. germ. et hek. XVI, 21) ; Nice, à 3ainte-Hélène* (Risso Hist. nat. II, 442 et Fl. Nice p. 254) ; Niceœ ad maris litora (de Not. I. c). — A recherciier. Bien que cette espèce n'ait plus été récoltée depuis fort lonsrtemps, sa pré- sence dans notre dilion n'a rien d'invraisemblable, étant donné qu'elle croît près de nos limites dans le département du Var. — Nous ne pouvons considé- rer les Asteriscus littoralis, brachiatus et inauritanicus Jord. et Fourr. [Brer. 11, 60-61 (1868)] que comme des formes slalionnelles ou individuelles, dont le nombre pourrait être facilement multiplié. BUBONIUM Hill Verj. Sijst. II, 74 (1761) emeiid. Bri(i. Ainsi que le montre l'un de nous dans un mémoire actuellement à l'impression [J. Briquet Matériaux pour servir à l'histoire naturelle et systématique des Inulées {Ann. cit.)], le g-enre Bubonium se sépare des Asteriscus par des carac- tères carpologiques extrêmement saillants, à ce point qu'il est difficile de com- prendre comment ils ont pu passer inaperçus jusqu'à maintenant. Il est pro- bable que les poils de Nobbe qui recouvrent abondamment les akènes ont empêché de voir les remarquables colonnes de poches sécrélrices en forme faisceaux libéro-ligneux équidistants ; pas de poches sécrétrices. — Ecailles réceplacu- laires scarieuses-membraneuses, à nervure médiane renfermant un faiscciui libéro-ligneux, mais pas de poches sécrétrices, dépourvue de crête. La nomenclature de ce genre soulève quelques difficultés. L'unique espèce était rapportée par Linné au genre Buphthal/num, par Miller et par Lessing au genre Asteriscus, par Hill au genre Buboninm, par Cassini au genre Nau- plius, enfin par Schultz Bip. au genre Odontospermum. Les genres Buphthal- mum et Asteriscus étant exclus, les Règles de la nomenclature (art. 44) obli- gent à reprendre le nom de Buboniurn dû à Hill. Mais il est évident que celle solution est purement formelle et due, pour ainsi dire, au hasard. Elle n"a (pi'un seul avantage : éviter la création d'un nom nouveau. Hill n'avait, en effet, aucune notion du genre Buboninm tel que nous venons de le caractériser. Des cinq espèces admises par l'auteur anglais dans son genre Buboniurn, deux [B. arborescens Hill et B. frutescens Hill) ont été transportées par A. -P. de CandoUe dans le genre Borrichia Adans., une autre \b. maritimum Hill) appartient au genre Asteriscus, une quatrième [B. spinosum Hill) appartient au genre Pallenis. Par voie d'élimination, il ne reste donc que le B. aquaticum Hill, espèce sur hujuelle nous fondons en réalité pour la première fois le genre Buboniurn. 1164. Buhoiiium aquafiruni Hill Vcij. SifU. U, 74 (17(51) = Baphthalmum nqnaUciim L. Sp. éd. 1, p. 903 (17o3); Ail. Ft. ped. 11° 651 ; de Xot. Rcp. p. 211 = Nauplins aquatkus Cass. in Dict. se nat. XXXIV, COMPOSIT.K ^27 27:{ (18io) = Asleriscus (K/iutlirns Less. Sya. (/en. Coitip. p. 210 (I8:{2) ; Gr. Oodr. FI. Fr. II, 17:2; Ard. FI. Al/), mar. p. âlo; Hickiidl F/. lionliffli. p. 149 = Odontospcrmum aqualicuiu S(;liullz Hijt. in Wdjh et Bf-rlli. l'Iujt, canar. Il, 232 (1836-50). Mai-juillet. Fréquent le long des chemins, lieux incultes, sables et graviers maritimes de la région littorale, d'AIbenga** à Agay*. — Se retrouve en Ligiirie et dans le déparlement du Var. Es|)cce variant beaucoup quant aux dimensions des tiges, l'anipleur et la lon- gueur des feuilles, le volume des calathides et la densité de l'indumenl. Toute» CCS modifications sont d'ordre individuel et stationnel ; aucune ne peut être envisagée comme re[)résentant une race distincte. INULA L. emend. Briq. Les espèces européennes de ce genre ont fait l'objet d'une monographie dé- taillée de M. G. Beck v. Mannagella [/mihe Europie. Die eiiropaisc/ien Inula- Arlen inonographisrh hearbeitet. Wien 1881, 39 p. in-4, 1 carte et 7 fig. (Denkschr. inatli.-naliirw. Cl. der K. Akad. der Wiss. in Wien t. XLIV)] à laquelle nous renvoyons le lecteur, nous bornant à ajouter des renseignements- sur la fleur et le fruit des Inules, organes qui sont traités d'une façon insuffi- sante dans la monographie, d'ailleurs excellente, de M. Beck. En revanche, nous sommes arrivés à des résultats qui diffèrent de ceux de cet auteur quant aux limites du genre Innla. La carpoiogie de ce groupe n'a été abordée qu'en surface et les multiples différences (|ue révèle l'étude de la structure interne du fruit obligent non seulement à rétablir le genre Ciipularin distingué par Gre- nier et Godron, mais encore le genre Limbarda créé d'une façon intuitive par Adanson. Renvoyant ici encore au mémoire, déjà plusieurs fois cité, de l'un de nous, nous résumons ci-après les caractères essentiels du genre Innla, par rap- port aux groupes voisins d'Inulées dépourvues d'écaillés réceptaculaires (de notre flore !). Akènes homocarpiques, cylindri(|ues (ou irrégulièrement anguleux par com- pression), non ou faiblement atténués et tronqués au sommet, à section trans- versale de pourtour gén. arrondi ou elliptique et crénelé ; aigrette simple, à soies plurisériées, à denticules unicelkilaires dirigés en avant, libres entr'elles ou çà et là brièvement concrescentes à la base en adelphies irrégulières ; indû- ment nul ou consistant exclusivement en poils de Nobbe, sans trichomes glan- duleux plurisèriés, à la seule exception de Vf. Britannica. Péricarpe leplocar- pique, à région externe i enfermant 6-30 faisceaux libéro-ligneux ; sclérocarpe nul; canaux sécréteurs (bandelettes) nuls. — Les espèces de notre dition peu- vent être sommairement distinguées comme suit : 1^28 FLORK DKS ALI'ES MARITIMKS I. Uéceptacle superficiellement alvéolé et ciliolé. Akènes à mésocarpe compor- tant une trentaine de colonnctles sléréiques. Bractées involucrales exté- rieures élargies en un grand appendice foliacé, dilaté-spatulé, tomenteux extérieurement et recourbé. Calathides très volumineuses (sect. Coroisartia Dum.) f- Heleniiim. IF. Réceptacle nu. Akènes à nii-socarpe comportant 10-15 colonnettes sléréi- ques. Bractées involucrales extérieures ne présentant pas l'ensemble des caractères ci-dessus. Calathides médiocres ou relat. petites (sect. Enuln Duby '). d . Fleurs du rayon bien plus longues que celles du disque, à ligule allon. gée, dépassant de beaucoup le style, étalée ^ (subsect. Longiligulatx Beck). A. Akènes glabres fgr. Leiocarpiv Beck). a. Tige et* page intérieure des feuilles brièvement et assez densé- ment lomenteuses. Feuilles caulinaires rélrécies en un très court pétiole /. Halleri. b. Tige et page intérieure des feuilles non tomenteuses. Feuilles cau- linaires sessiles, arrondies ou cordées à la base. l\ Bractées involucrales inégales, les externes (ou au moins les moyennes) étroitement appliquées dans leur région inférieure cartilagineuse, herbacées et étalées-courbées dans leur région supérieure. Tige et feuilles glabres ou presque glabres, sauf sur les marges foliaires et sur la nervure médiane pourvue souvent de poils appliqués à la face inférieure. O Feuilles ± fermes, à nervures secondaires au nombre de 4-7, peu saillantes, s'écartant toutes de la médiane à peu près sous le même angle aigu et parallèles ; feuilles supé- rieures cordées-embrassantes à la base . . /. salicina. CO Feuilles plus rigides, à nervures secondaires saillantes, les inférieures rapprochées et divergeant de la médiane sous un angle très aigu, tendant à courir parallèlement à la médiane, les suivantes divergeant parallèlement sous un angle moins aigu. Feuilles supérieures cordées ou 1 serai-embrassantes à la base . . . /. spirœi/olia. /\l\ Bractées involucrales égales ou subégales, les externes dres- sées comme les internes, foliacées, vertes, réticulées-veinées, hérissées. Tige el feuilles velues, à ])oils étalés . /. hirla. 1 Inula sect. Enuln Duby Bot. gall. p. 267 (1828) = Inula sect. Bubnniiim DC. J'rodr. V, 464 (1836). — Le motif invoqué par DC. pour rejeter le nom imposé par Ouby à cette scrtion (emploi du nom Enula par des auteurs prélinnéens dans un sens .différent) est sans valeur. 2 Les espèces de noire dilion n'ont pas encore été rencontrées sous des formes dé- pourvues de fleurs iig^ulées. Cette modification — qui a été constatée chez quelques espèces de la section Enula — pourrait cependant se rencontrer, mais un examen attentif ne permettra pas d'en confondre les caractères avec ceux des fleurs dans la ious-seclion Dreriligulata-. COMPOSlT.i: y^î) 13. Akènes velus (sçr. Lasiorarpœ Ikck). a. Plante lâchement velue-tomentelleuse (parfois fjlabresccnte). Feuilles caulinaires cordëes-subample.xicaules à la base. Bractées involucrales subégales, les externes très lâches, velues sur le dos. Akènes oliçoèdres, généralement à 6 colonnettes stéréiques. [)or- tant des glandes massives au voisinage du plateau, hauts de 1- 1,3 mm., à aigrette longue d'env. 4 mm. . . /. Briinnnirji. b. Plante couverte de poils appliqués soyeux. Feuilles caulinaires étroites, décroissantes, sessiles. Bractées involucrales inégales, les extérieures dressées, foliacées, blanches-tomenleuses sur le dos. Akènes polyèdres, généralement à 16 colonnettes stéréiques, dépourvus de glandes massives, hauts de 2,5-3 mm., à aigrette atteignant 7 mm /. tnontann. Fleurs du rayon aussi longues que celles du disque, à ligule très courte, dépassée par le style à l'anthèse, dressée (subsect. Breviligulalœ Beck). A. Feuilles supérieures atténuées à la base, subsessiles ou sessiles. Bractées involucrales uninerviées, les plus externes velues sur le dos, les suivantes à marges ciliées presque jusqu'au sommet^ où les cils sont remplacés par des glandes massives. Ligules à lobes nettement papilleux sur les bords vers le sommet, dépourvues de glandes . /. Conijcn. B. Feuilles caulinaires amplexicaules et décurrentes. Bractées involu- crales extérieures à nervation pennée-réticulée, couvertes de glandes massives sur toute leur surface externe. Ligules à lobes non papil- leux, portant des glandes massives sur leur face extérieure . /. biffons. t 1165. Inula Heleuîum L. Sp. éd. 1, p. 88i (17o3); de Not. Rep. p. 211; Beck Inul. Europ. p. 14; Bicknell FI. Bordigh. \^. ih^è = Aster Helenium Scop. FI. carn. éd. 2, II, 171 (1772) = A. officinalis Ail. FI. ped. n° 70o (178o) = Helenium grandi flomm Gilih. Exerc. phijt. I, 168 (1792) = Corvisartia Helenium Mer. Nouv. fl. Paris éd. 1, p. 328 (1812) ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 173. Juillet-septembre. Rare. — Lieux humides, berges des torrents de la région montagneuse inférieure et dans la plaine piémontaise. — In mon- tibus albingaumensibus** (Traverse ap. de Not. 1. c.) ; Ceva ! ** ad marginem arvorum vallis Tanari, jul.-aug. 1864 (ieg. Figone, in herb. mus. Turin); ad margines rivulorum in montibus di Rezzo** et in arundinetis circa Doicedo** (Berli ap. de Not. 1. c.) ; moulins entre Rorgomaro et Gonio ** (Slrafforello et Gentile in lilt.) ; bois frais à Torre** et à Montaido** (Ing. Cat. Mondovi p. 18); lieux humides entre Pigna et Ruggio! ** (Ieg. Ricknell, in herb. Burn.) ; Utelle* et 230 FLORE DES AI.PES MARITIMES Sospel - (Kisso Ilist. nat. H, 4:W); près de la station du Trayas* (Clia- nay in Aiin. soc. bot. Lyon ann. 1877-78, p. 184). Fleurs du rayon ligulées 9 nombreuses, jaunes : corolle ghibre à tube induré à la base à la fin, cylindrique, allongé, atteic^nant plus de 5 mm., à ligule élroilement linéaire, étalée, atteignant l,o-2 cm., tridentée au sommet ; style pourvu d'un épiregme massif", tronqué à la base, cylindrique, conique au sommet, long d'cnv. 0,5 mm., à branches comprimées, longues d'env. 1 mm., couvertes de papilles sligmaticiues courtes du côté intérieur, arrondies au som- met et dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tubulcuses $ jaunes : corolle à tube long d'env. 1 cm., induré à la base à la fin, cylindrique, régu- lier, indistinctement et insensiblement élargi au sommet, 5 lobé, à lobes lan- céolés, longs d'env. 1-1,3 mm., à page interne non papilleuse, portant quel- ques glandes massives sur leur page externe ; étamines à anthères longues d'env. 4 mm. (appendices compris), à appendice apical spatule, brusquement obtus-arrondi au sommet, à peine ou non rétréci et presque aussi large à la base que le corps de lanthère linéaire, à appendices basilaires filiformes, longs d'env. 1 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs côtés en trichomes uniceU lulaires aigus et allongés, ceux des côtés dirigés vers l'extrémité de l'appendi- cule, sauf les proximaux qui sont recourbés vers le haut et souvent en outre réfléchis une seconde fois vers le bas, à anthéropode long d'env. 0,7 mm., fai- blement différencié, aussi large que le filet, de calibre à peu près égal sur toute leur longueur ; style construit comme dans les fleurs Q , mais à branches couvertes extérieurement dans leur tiers supérieur de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs subaigus au sommet. Akènes bruns, glabres, cylindriques, longs de 4-.^ mm., tronqués à la base et au sommet, à section vaguement 4-o-6 gone ; épicarpe à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l'axe, à paroi externe médiocrement épaissie, renfer- mant chacune un cristal d'oxalate de chaux allongé; mésocarpe épais, différen- cié en deux zones : l'extérieure renfermant un très grand nombre de colon- nettes stéréirjues (jusqu'à 30 env.), appuyées contre l'épicarpe, arrondies inté- rieurement et accompagnées d'éléments libéro-ligneux, séparées par d'étroites lames de chlorenchyme, l'intérieure parcnchymateuse; endocarpe à membranes subérisées se détachant facilement. Aù/relte atteignant 0,8-1 cm., simple, à soies plurisériées, çà et là irrégulièrement concrescenles à la base en petites adelphies, portant des denticules allongés, aigus, unicellulaires, fortement inclinés en avant. fiodron (in Gr. Godr. 1. c.) a cru trouver un caractère distinclif générique pour 17. Helenium dans les akènes tétragones, et ses indications ont été sou- vent reproduites. Mais déjà Reichenbach f. [Ic.Jl. germ. et helv. XV, 12, tab. 30 (l«o3)], puis M. Beck (op. cit. p. v,) ont montré que l'akène est plus souvent pentagone que tétragone. Ces deux formes sont très faciles à rencontrer dans les akènes d'une seule et même calalhide, avec des akènes hexagones. En réa- lité, le caractère dislinctif saillant de 1'/. Helenium réside dans la multiplicité des colonnes stéréiques séparées par d'étroites lames chlorenchymateuses : en section transversale, l'akène se montre 4-o-6 gone ou presque « teres ». La PO- coMPOsiT.i: 231 lyédrie apparente des akènes n'est pas ici une polyédrie de cnnslilulDin, liée à des caractères de structure intérieure, mais une polyédrie accidenfel/e, dépour- vue de tout intérêt systématique. L'/. Helenium a été considéré par M. Beck comme orijçinaire de l'Asie cen- trale et seulement naturalisé en Europe. Cela est possible pour certaines parties de l'Europe, mais bien improbable pour les localités des basses montaq-nes de notre dition. La distribution de 1'/. Heleninin en Asie est d'ailleurs mal connue. Les localités du Thibet et de l'Himalaya que M. Beck attribue à 1'/. Heleninin sont considérées par J. D. Hooker comme se ra|)porlant à une espèce distincte, 1'/. racemosa Hook. f. [in Hook. et Thoms. FI. bril. Ind. III, 292 (1881)], tan- dis que 1'/. Helenium L. ferait complètement défaut dans l'Asie centrale. t 116«. Inula Halleri Vill. Fl.delphin. p. 97(178.")): Wons FI. Fr . VIII, 2(J1 = Aster Vaillanlil AU. FI. ped. no 710 (178o) = /. Vaillnnlii Vill. Hist. pi. Dauph. III, 216 (1789); de Not. Rep. p. 212; Gr. Godr. FI. Fr. II, 176; Beck InuL Eiirop. p. 13 = /. cinerea Lamk Ëuei/rl. meth. 111, 25î) {1789) = /. ramosissima Clairv. Man. herb. p. 244 (1811). Juillet-septembre. Rare. — Lieux humides de la région montagneuse et dans la plaine au IN. de la grande chaîne. — In descensu alpium marilimarum secus Tanarum ** (Bertero a p. de Not. 1. c. ; Bert. FI. it, IX, 285); vallée de la Corsaglia I ! **; in agro cuneensi secus flumen Stura et Gesso** (AU. 1. c. ; Benedetti Gat. ms.) ; Cuneo ! ! **, prés de Santa Anna ; entre Démonte et Valdieri ville ! ! ** (vall. Slura) ; Braus* €t Raus- (Risso Hist. mit. II, 439; FI, Nice p. 251 ; Hanry Cat. Var p. 256). — Nul dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Fleurs du rayon ligulées Ç, nombreuses, jaunes : corolle glabre à tube cylindrique, induré à la base à la fin, long de 2-;J mm., fendu postérieurement dans le haut, à ligule étroitement linéaire, étalée, longue de 7-8 mm., tridentée au sommet ; style à épiregme massif et tronqué à la base, arrondi-conique au sommet, long de 0,3 mm., à branches comprimées, longues d'env. 1,3 mm-, arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tubu- leuses "^ jaunes : corolle à tube cylindrique, long d'env. 3,3 mm., indistinc- tement et insensiblement élargi au sommet, 3 lobé, à lobes lancéolés, brusque- ment obtus à l'extrémité, longs d'env. 0,8 mm., à page interne non papilleuse, à page externe portant quelques glandes massives ; étamines à anthères lon- gues d'env. 4,3 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatule, brus- quement arrondi au sommet, long d'env. 0,3 mm., passant sans rétrécissement au corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires linéaires, atteignant jus- qu'à 1,2 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs flancs extérieurs en tri- chomes unicellulaires allongés et aigus, ceux des lianes recourbés vers l'extré- mité distale de l'appendice, à anthéropode faiblement différencié, dépassant à peine 0.3 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets ; style construit 232 FLORE DES AI.PES MARITIMES comme dans les fleurs $, mais à branches pourvues à leur extrémité et du côté extérieur de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supé- rieurs plus loDçs et ± aiçus au sonmiet. Akènes fauves, cylindricjues, g-labres, tron(]uésà la base et au sommet, longs de 2-2,.') mm., à section le plus souvent distinctement 'i gone ; épicarpe à petits éléments parailélipipédi(iues, allongés dans le sens de l'axe, à parois externes médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d'oxalate de chaux allongé ; mésocarpe épais, différencié en deux zones : l'extérieure renfermant lO-lo colonneltes stéréiques appuyées contre l'épicarpe, planes ou ± concaves intérieurement et à concavité renfer- mant des vaisseaux, séparées par des vallécules occupées par du chlorenchyme, l'intérieure parenchvmateuse ; endocarpe à membranes :+; subérisées se déta- chant facilement. Aigrette atteignant ()-" mm., simple, à soies plurisériées, libres, portant des denticules allongés, unicellulaires, aigus, forten)enl inclinés en avant. ^X Initia seiniaiii|ilex.icauli8 Reut. in Mém. soc. phys. et hist. mt. Genève VII, 169, ic. (1836) ; DC. Prodr. V, 466 ; Beck/nw/. Europ. p. 17 ; Rony FI. Fr. VIII, 202 ' ; Gola Piaule rare o criliche fl. Piemonte p. 4o := I. Vaillantii var. semiamplexicaulis Ces. Pass. et Gib. Comp. fl. it. p. 533 (iS79) =z I. semidecurrens Car. et Si. Lag. Fl. liass. moi/. Rhône p. 478 (1889) = ï. Halleri X salkina !. Hab. : Eiiv. de Cuneo ! **, inler parentes (A. -P. de Caiidolle ex Reu- ter in Mém. cit. p. 171; DG. 1. c). — A rechercher. Les formes de cet hybride tiennent en général le milieu entre les /. llulleri et salicind. Elles s'écartent de Vl.salicina par les tiges pubescentes, les feuilles grisàtres-pubescentes ou tomentelleuses à la page inférieure. Elles diffèrent de \'I. Halleri par les calathides plus volumineuses et moins nombreuses, à ligules plus longues. Les dimensions des divers organes de la fleur ont des caractères intermédiaires entre ceux des deux espèces ascendantes. En général, les feuilles sont ± auriculées à la base [/. semiainplejcicaulis var. amplexi- caiilis Rouy FL Fr. VIII, 202 (1903) = /. Halleri X < salicina]. Plus rare- ment, les feuilles sont dépourvues d'oreillettes à la base, ou n'en offrent que des traces accidentelles [/. salicina X Vaillantii f. exauriculata Schmidely in Magnier Scrinia JI. sel. XIV, 353 (1893) = /. exauriculata Schmidely op. cit. p. 336 := /. semiamplexicaulis var. exauriculata Houy l. c.]. Cette dernière constitue soit un hybride simple avec prédominance des caractères de VI. Hal- leri (/. Halleri >■ X salicina, soit — interprétation admise par M. Schmidely pour les échant. des env. de Genève — le produit d'un nouveau croisement de l'hybride /. semiamplexicaulis Reut. avec 1'/. Halleri Vill. ' .M. Rouy (1. c.) cite : Reul. {pro sp.), mais Reulcr dit expressément (op. cit. p. 1/0) de 17. aniplexicaiilis : « Elle parait être le produit d'une fécondation hybride, entre V/niiln Vaillantii et Vf. salicina, au milieu desquelles on la trouve mclangée ». La localité de Cuneo a été mise en doute |)ar MM. Kiori et Paoletti [FI. anal, II. III, 28») (11»()4)] parce (jue « non essendo citata di (^uneo VI. Vaillanlii ». Mais c'est là une erreur que M. Gola (op. cit.) a déjà relevée en 190!» : les val- lées inférieures du Gesso, du Tanaro, de la Stura, et les env. de (luneo sont précisément le seul secteur des Alpes maritimes où se rencontrent « in consortio» les /. Hdlieri et salicina. D'ailleurs la forme récoltée autrefois par A. -P. de CandoUe est idenli(]ue avec 1'/. seniianip/exicuulis var. ampteœicofilis Rouy de la localité classique des env. de Genève (Bois de la Bàlhie). I. gornianica L. Sp. éd. 1, p. 883 (175.']) ; Koch Si/n. éd. 1, |). WoH ; Beck //(///. Earop. p. 18 =^ Pulicaria geriuanira Presl FI. cech. p. 178 (1819). Espèce de l'Europe centrale (à partir de la Moselle) et orientale, qui a été indiquée à tort dans notre dition par Risso [l/ist. nat. II, 4;!9 (182(3)] au.\ env. de Nice à Saint-Roch, l telle et Moulinet, indication reproduite, en ce ([ui con- cerne la localité d'Utelle, par Hanry [Cdt. Var p. iiîni). Il s'agit ici très proba- blement d'une confusion avec l'A germanica Vill., Lamk, non L., c'est-à-dire avec 1'/. spirœifolia L. 11««. I. salicina L. Sp. éd. 1, p. 882 (1753) ; de Xot. Rep. p. 212; Gr. Godr. FI. Fr. II. 176; Ard. FI. Alp. mar. p. 216; Bock Inal. Europ. p. 21 = Aster saliciiius Scop. FI. carn. éd. 2, II, 172 (1772) ; AU. FI. ped. iio 709 = A. rigidus Mœnch Metk. Suppl. p. 2ol (1802) = Pulicaria salicina Presl FI. cech. p. 178 (1819) = hiala hetriisca Moretti in Stjll.pl. vov. Ratish. I, 160 (1824) = Cotiyza salicina Rupr. FI. ingr. p. 568 (1860). Juin-septembre. Bois, rochers, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine piémontaise. — Entre Garessio et Ceva ! ! ** ; rives du Tanaro, à Geva ! ** (Komano leg. ann. 1862, in herb. mus. Turin) ; entre Giusta et Mondovi! !**; enire Vicoforte-Mondovi et Moline!** (Ferrari, in herb. Burn.); prairies du mont San Bernardo près Pieve di Teco!** (herb. Usa) ; env. de Guneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; env. de Bordighera !** (Bicknell, in herb. Burn.) en plusieurs localités (Bicknell FI. Bordigh. p. 149); valii di Tenda e di Limone!** (Usa leg. ann 1843, in herb. mus. Turin); entre Saint-Dalmas de Tende et Gaurone! !-; val Gasterino de Tende— (Bicknell in litt.) ; prés du Suquet, entre Levons et Lantosque ! '^ (herb. Thurei) ; env. de Saint- Martin Vésubie! * (herb. Thuret); Santa Anna di Vinadio** (Ard.l.c); château de la Garde près Villeneuve-Loubel !* (herb. Thuret); entre Ascros et Touet de Beuil t ! * ; Bézaudun * (Gonsolat ap. Huet Cat. Pror. •234 FLORE t)KS ALPES MARITIMES p. 80) ; bois de Gourdon ! * (Consolât, in herb. Bnrn.); Grasse, à X.-D. ■de Vaucluse ! *(Goaty et Pons, in herb. Burn.); Auribeau *(Ard. 1. c); Saint-Martin d'Entraunes! * (Reverchon, in herb. Burn.); au-dessous des Aiguilles de Pelens ! ! * ; Annot ! * (Reverchon, in herb. Burn. ; herb. Saint-Yves). — Se retrouve en Ligurie et dans les départements du Yar €t des Basses-Alpes. Fleurs du rayon li^-ulées 9> nombreuses, jaunes : corolle à tube cylindri- <]ue, induré à la base à la fin, long d'env. 4 mm., tendu postérieurement dans le haut, à ligule linéaire, longue de lO-lo mm., étalée, tridcntée au sommet, «tyle à épiregme massif et tronqué à la base, arrondi-conique, long d'env. 0,3 mm., à branches comprimées, longues de 2 mm,, arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque lubuleuses ?J jaunes : co- rolle à tube cylindrique, long d'env. 6 mm., indistinctement et insensiblement élargi au sommet, .^> lobé, à lobes lancéolés, étroits, brusquement obtus au commet, longs d'env. 1 mm., à page interne non papilleuse, à page externe portant quelques glandes massives; étaraines à anthères longues d'env. 4,.^i mm., ^appendices compris), à appendice terminal spatule, brusquement arrondi au sommet, long d'env. 0,9 mm., passant sans rétrécissement au corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires linéaires, atteignant env. 1 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs flancs extérieurs en trichomes allongés et aigus, uni- ■cellulaires, ceux des flancs recourbés les uns vers l'extrémité distale, les autres vers l'extrémité proximale de l'appendice, à anthéropode faiblement différencié, atteignant env. 0,4 mm., de calibre uniforme égal à celui des HIets; style cons- truit comme dans les fleurs Q , mais à branches pourvues à leur extrémité, et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs un peu plus longs et + aigus au sommet. Akènes fauves, ■cylindriques, glabres, tronqués à la base et au sommet, lonffs d'env. 1,.^ mm., à section de pourtour général elliptique; épicarpe à petits éléments parallélipi- pédiques, allongés dans le sens de l'axe, à parois externes médiocrement épais- sies, renfermant chacune un cristal de chaux quadratique, allongé ; mésocarpe mince, à parenchyme microcy tique, renfermant 10-12 colonnettes stéréiques, iippuyées contre l'épicarpe, concaves intérieurement et à concavité renfermant des vaisseaux ; endocarpe à membranes subérisées, souvent tapissé intérieure- ment par les éléments externes et persistants du tégument séminal. Aigrelfe iitteignant 6-7 mm., simple, à soies libres, portant des denlicules unicellulaires, «ubaigus, courts, inclinés en avant, de plus en plus écartés vers l'extrémité de la soie. Nos échant. appartiennent tous à la var. goiiuina C. Koch [in Linnœa XXIII, 710 (1850); Beck op. cit. p. 2.3], à feuilles relativement étroites et minces, mo- tiques-lancéo- lées, ±acuminées, les suivantes ovées-elliptiques, obtuses, H^ bosselées-réticu- lées, pourvues de longs poils disséminés rares à la page supérieure, plus abon- dants à la page inférieure, monocéphale ou pléiocéphale, à bractées involucrales inégales lancéolées et souvent recourbées, les extérieures foliacées et pourvues de longs poils. Nos échant. répondent à la formule hirfa X < salicina : ils sont plus rapprochés de 1'/. salicina par l'organisation de l'involucre, mais tirent du côté de 1'/. hirta par la forme des feuilles caulinaires et supérieures, leur limbe bosselé-réticule et par l'indument. Il convient d'ailleurs de rappeler que les /. hirta et salicina diifèrent plutôt par l'abondance et la direction des poils (nombreux et étalés dans 1'/. hirla) que par la slructure de ces derniers. Dans les deux espèces, les poils sont constitués par quelques cellules basilaires très courtes, les premières plus larges (jue hautes, suivies d'éléments beaucoup plus allongés, le poil s'effdant en une longue cellule terminale aiguë. — M. Beck a donné à VI. rigida var. hispida la formule hi?'(a X salicina var. latifolia DC. [hirla X salicina var. aspera Beck), mais lY. salicina var. latifolia DC. est étranger à notre dition. Il est d'ailleurs douteux que l'on puisse, autrement que par la distribution géographique, reconnaître dans les hybrides de ce groupe la participation de variétés et formes des espèces ascendantes. — D'au- tres formes de ce groupe sont à rechercher dans notre dition : ce sont celles qui présentent dans leurs calathides les caractères de 1'/. hirta, et qui tirent par leurs feuilles, les unes du côté de VI. hirta [/. rigida var. semicordata Beck 1. c. (1881) ::= /. semicordata Borb. in Florist. Adatok p. 5 (1879) ex Beck 1. c et in Oesterr. bot. Zeitschr. XXIX, 410], les autres du côté de VI. salicina [/. rigida var. vera Beck 1. c. = I. rigida Dœll 1. c. sensu stricto = /. spuria Kern. 1. c, sensu stricto = /. seniihirla Borb. in Akad. Kozleme- niek XV, 37-2 (1878) et in Oesterr. bot. Zeitschr. XXIX, 410]. — L'/. hirta L. var. glabrescens Car. et Saint-Lager \_Fl. bass. moy. Rhône p. 477 (1889)] est une forme de VI. hirta X salicina signalée dans le département de la Drôme, puis retrouvée en divers points du massif du Crémieu [Jura méridio- nal (Isère) : Magnier fl. sel. no 3299 ! (Saint-Hilaire-de-Brens, leg. Boullu); Soc. du Sud-Est n° 136 ! (Cozance près Trept, leg. Jacquemet)] très voisine de notre forme des Alpes maritimes par l'organisation de l'involucre, mais plus rappro- chée encore de 1'/. salicina par la glabrescence encore plus grande des tiges et FLORE DES ALPES MARITIMES 16 236 FLORE DES ALPES MARITLMES des feuilles. M. Rouy considère l'identité de cette forme avec 17. serniamplexi- caulis .Tord, (non Reut.) de la Pape près Lyon comme probable, et il a sans doute raison, mais nous n'avons pas vu la plante de Jordan. 116»^. luula spiraeifolia L. Sust. nat. éd. 10, II, 1919 (1759) ot Sp. éd. -2, \\. itm ; DC. Prodr. V, 467 (exfl. var. ^) ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 17o ; Beck hiulae Europ. p. 24 = /. squarrosa L. Sp. éd. 2, p. 1240 (1763) ; DG. Prodr. V, 466; de Not. Rep. p. 212 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 216; Bicknell FI. Bordigli. p. loO; Rony Ft. Fr. VIII, 204 ; non Bernh. = Aster Buhonium Scop. FI. c un. éd. 2, II, 173, tab. o8 (1772) =: /. Bubonium Jacq. FI. austr. \\ Suppl. p. 36, tab. 19 (1775) = Aster squarrosus Ail. FI. ped. n° 708 (178o) = /. germanica Vill. Hist. pi. Dauph. III, 219 (1789); Lamk Encycl. méth. III,, 258 ; non L. = L semiamplexicaulis Vis. FI. daim. II, 62 (1847) ; non Rent. Juin-septembre. Rocailles, graviers, bois, etc., des régions littorale et montagneuse inférieure, de préférence sur terrains calcaires. — Env. d'Albenga** (Bicknell in litt.); crêtes du monte Arena ! !** près Zuc- carello, 0OO-6OO m. ; Diano Marina ** (Ricca Cat. p. 38), au monte Torre! (Ferrari in herb. mus. Turin); vallée moyenne de l'impero sur Oneglia ! ! ** et plus haut près de Gesio ! ** (herb. Lisa, ann. 1848) ; rare aux environs de Bordighera!** (Bicknell 1. c. et specim. in herb. Burn.) ; env. de Menton* (Ard. 1. c); mont Agel ! * (Brugère in herb. Burn.); Nice!* (Durando in herb. Barn.); Drap!* (Barla in herb. Burn.); descente du col de Braus sur Sospel!!-; Bézaudun 1 * et Grasse!* (Consolât in herb. Burn.); bords de la Tinée, entre Marie et Saint-Sauveur!* (herb. Thuret); descente d'Ilonse à la Tinée* (Mar- eiily Cat. ms.); les Golettes, au-dessus de Villars-du-Yar!* (herb. Saint- Yves) ; vallon du Gians ! ! *, vers 1000 m. s. m. ; entre Puget-Théniers et la Croix ! ! *; près de Tournon sur Siagne ! ! * ; Annot!*, au bois d& Saint-Joseph (Reverchon in herb. Burn.). — Se retrouve en Ligurie ainsi que dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Fleurs du rat/on ligulées $ nombreuses, jaunes : corolle glabre, à tube- cylindrique, induré à la base à la fin, long d'env. 4 mm., fendu postérieure- ment dans le baut, à ligule linéaire, lonij^ue d'env. 1 cm., étalée, tridentée au sommet ; style à épiregme globuleux à la fin, mais tronqué à la base, haut d'environ 0,2 mm., à branches comprimées, longues d'environ l,o mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tubu- leuses $ jaunes : corolle à tube cylindrique, long d'env. 5 mm., insensible- ment élargi vers le sommet, 3 lobée, à lobes lancéolés-acuminés, l'acumen obtus COMPOSITE 237 au sommet, lonij;s d'ciiv. 0,8 mm., à page interne non papilleuse, à patçe externe portant quelques g'iandes massives ; étamines à anthères longues d'env. 3,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatule, brusquement obtus au sommet, long- d'env. 0,7-0,8 mm., un peu plus étroit que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires atteignant env. 0,9 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs flancs extérieurs en trichomcs allongés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés les uns (surtout les inférieurs) vers l'extrémité distale, les autres (les supérieurs) vers l'extrémité proximale de l'appendice, à anthéiopode faiblement difl'érencié, atteignant env. 0,4 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets; style construit comme dans les fleurs Q, mais à branches pourvues à leur extrémité et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs un peu plus longs et ± aigus au sommet. Akènes fauves, cylindriques, glabres, tron- qués à la base et au sommet, longs d'env. l,o-l,7o mm., à section transversale de pourtour général elliptique et ondulé ; épicarpe à petits éléments paralléli- pipédiques, allongés dans le sens de l'axe, à parois externes médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d'oxalate de chaux allongé; mésocarpe mince, à parenchyme microcytique, renfermant 10-12 colonnettes stéréiques, appuyées contre l'épicarpe, concaves intérieurement et à concavité renfermant des vaisseaux ; endocarpe à membranes subérisées^ se détachant facilement du mésocarpe. Aigrette simple, atteignant env. 5 mm., à soies irrégulièrement et brièvement réunies à la base en courtes adelphies, portant des denticules uni- cellulaires, aigus, courts, inclinés en avant, gén. très serrés dans la partie supérieure de la soie. M. Beck a démontré encore une fois d'une façon tout à fait convaincante (op. cit. p. 26) l'identité des /. spirsiifolia L. et /. squarrosa L. Nous ne pouvons voir dans les deux variétés [/. squarrosa var. typica Rouy et /. squarrosa var. spirsei/olia Rouy FI. Fr. VIII, 204-203 (190.3)] qui ont été distinguées par M. Rouy — et qui avaient été proposées antérieurement par Poiret [Enci/cl. méth. Suppl. III, 132 (1813)], puis par Cesati [/. squarrosa L. var. spirxifolia Ces. Pass. et Gib. Comp. fl. it. p. 333 (1879) — que deux des nombreuses formes individuelles que l'on peut distinguer d'après le degré de foliation de la tige, l'ampleur relative des feuilles, le degré de ramification (échant. mono- ou polycéphales), la grosseur relative des calathides. Ces diËFérences sont d'ailleurs assez insignifiantes eiV/. spirœi/olia doit être consi- déré comme une espèce très peu variable. Quant au choix à faire entre les deux noms linnéens, nous adoptons la solution proposée par M. Beck, non pas pour le motif indiqué par cet auteur (« priorité de position »), mais parce que l'épi- thète spirseifolia a été plus anciennement publiée (1759) que celle squarrosa (176.3). 116». I. Iiirta L. Sp. cd. 1, p. 883 (17o3); de Not. Rep. p. 212; Gr. Godr. FL Fr. II, 17o; Ard. Fl. Alp. mar. p. 216; Beck Inulœ Europ. p. 29 ; Bicknell Fl. Bordhjh. p. 149. Exsicc : Reverch. pi. Fr. aiin. 1886, sine n»! = Aster hirtus Scop. Fl. carn. éd. 2, II, 173, tab. 58 (1772); Ail. Fl. ped. 238 FLORE DES ALPES MARITIMES . no 707 = /. montana Poil. Hist. pi. Palaf. II. 469 (1777) ; non L. = PuUcaria hirta Prpsl FI. cech. p. 178 (1819). Juin-août. Pelouses rocailleuses, pentes herbeuses, etc., des régions littorale, montagneuse et subalpine, et dans la plaine au N. de la grande chaîne. Nos échant. récollés entre 60 et 1800 m. d'altitude, sur silice et calcaire. — Env. d'Albenga** : Mont Pisciavino ! !, ooO m., crêtes du monte Arena I !, 600 m., en montant de Castelbianco au monte Nero ! !, 700 m., entre Pogli et Onzo ! !, 300 m., mont Sprandega sur Vessalico ! !, 750 m. ; Alassio ** (Nam Aîassio FI. p. 109 1 ; sommités du mont Gale ! ! ** ; Ormea ! ! **, à la Rocca délie Penne ! ! et près de Ponte di Nava ! ! ; entre Pornassio et Nava ! ** (herb. mus. Turin) ; env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 43) ; mont Gaudebella près Pieve di Teco!** (herb. Lisa, ann. 1848) ; d'Oneglia à Pieve di Teco! ! **; env. de Porto Maurizio ** : monte Faudo ! !, 400 m. ; monts Prearba ! ! ** et Monega ! ! **, 1700-1800 m. ; Alpes de Bordighera** (Bicknell 1. c.) : en montant de Pigna au monte Toraggio! !; Saorgio!- (herb. Lisa, ann. 1854); bords de la Stura, entre Cuneo et Borgo San Dalmazzo! ! ** ; val Casterino de Tende- (Bicknell in litt.); massif de l'Aution- : entre la Giandola et le col d'Agnon t !, 600 m., le Bois-Noir I !, 1000-1100 m., monts Man- giabo ! !, 1200-1400 m. et Ventabren 1, 1800 m. (Saint-Yves in herb. Burn.), mont Aution! (Reverch. exsicc. cit.) ; montagnes au-dessus de Menton* (Ard. 1. c.) ; Saorge - (Ard. 1. c.) ; env. de Saint-Martin Vésu- bie!* (herb. Thuret) ; Rocca Sparviera, aux sources du Paillon ! * (herb. Montolivo); la Roquette* (Ard. 1. c): Bézaudun! * (Consolai in herb. Burn.) ; Grasse* (Gr. Godr. 1. c.) ; au-dessus de Saint-Sauveur de Tinée ! ! * et entre Saint-Sauveur et Valabres ! ! * ; gorges du Gians! * (Saint-Yves in herb. Burn.); massif de l'Esterel*, à l'Ubac des Escales! I, à la Cime de l'Ours! ! et au Malinfernetl !. — Nulle dans les Basses-Alpes, celte espèce se retrouve en Ligurie et dans le déparlement du Var. Fleurs du l'ayon ligulées ç , nombreuses, jaunes : corolle glaJjre, à tube cylindrique, induré à la base à la fin, long d'env. 3 mm., fendu postérieurement dans le haut, à ligule linéaire, longue de 10-15 mm., étalée, tridentée au sommet; style à épiregme globuleux à la fin, mais tronqué à la base, haut d'env. 0,2 mm., à branches comprimées, longues d'env. 1,2 mm., arron- dies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tubu- leuses Q , jaunes : corolle à tube cylindrique, long d'env. o mm., insensible- ment élargi vers le sommet, îi lobée, à lobes lancéolés-acuminés, l'acumen obtus au sommet, long de près de 1 mm., à page interne non papilleuse, à page COMPOSIT-E 239 externe portant quel([ucs glandes massives; élamines à anthères longues d'env. 3,0 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatule, brusquement arrondi au sommet, long d'env. 0,8 mm., aussi large que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires filiformes atteignant 1-1,2 mm., effilés à l'ex- trémité et non dissociés en houppe, mais portant sur le liane extérieur des trichomes courts, peu nombreux, tous recourbés vers l'exlréniilé distale, subaigus ou souvent obtus au sommet, à anlhéropode atteignant env. O,.") mm., de calibre uniforme égal à celui des filets ; style construit comme dans les fleurs 9, mais à branches pourvues à leur extrémité, et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs + aigus au sommet. Akènes fauves, cylindriques, glabres, tronqués à la base et au sommet, longs d'env. 2 mm., à section transversale de pourtour général elliptique et ondulé ; épicarpe à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l'axe, à parois subérisées, les externes médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d'oxalate de chaux allongé; mésocarpe épais, différencié en deux zones, l'externe à éléments plus petits, à parois un peu épaissies et incrustées d'une matière colorante jaune-brune, l'interne à éléments lâches et volumineux, à parois minces, ± incolores; endocarpe à éléments aplatis, parallélipipédiques, à parois non subérisées ; colonnettes stéréiques au nombre de 10-12, situées dans la zone extérieure du mésocarpe, appuyées contre l'épicarpe, concaves intérieurement et à concavité renfermant des vaisseaux. Aigrette simple, atteignant env. 5 mm., à soies irrégulièrement et brièvement réunies à la base en adelphies courtes et indistinctes, portant des denticules unicellulaires, aigus ou subaigus, courts, inclinés en avant, espacés vers l'extré- mité supérieure de la soie. Nos échant. appartiennent à la var. oblongifolia Beck (op. cit. p. 30 ; Rouy FI. Fr. YIII, 203) — dont la var. angiistifolia Cariot et St-Lager [F/, bass. moy. Rhône p. 477 (1889)] n'est qu'un état extrême — à feuilles oblongues ou lancéolées, dressées, nettement velues à la page supérieure. La var. rotnn- dlfolia Beck (1. c.) est une petite race de l'Europe austro-orientale à feuilles ovées ou ovées-arrondies, arquées-réfléchies, parfois seulement étalées, gla- brescentes à la page supérieure, qui parait manquer à l'est de la Vénétie et du Tyrol méridional. lunla ensifolia L. Sp. éd. 1, p. 883 (1733); Koch Syn. éd. 2, p. 393 ; Beck Inulse Eiirop. p. 36 = Aster ensifoliiis Scop. FI. carn. éd. 2, II, 174 (1772); Ail. Fl.ped, no 716 = Inula ensifolia, I. angiistifolia et /. linifolia Wender. in Flora XII, Erg.-Bl. I, 26 (1829). Cette espèce de l'Europe austro-orientale a été indiquée sur les « hauteurs de Braus*, Molinet*, etc. » par Risso {Hist. nat. II, 439 et FI. Nice ^. 231), indication reproduite par Hanry {Cat. Var p. 256), probablement par confu- sion avec 1'/. salicina. Plante étrangère à notre dition. 240 FLORE DES AI-PES MARITIMES t 1 190. Iiiula llritaiiiiica > L. Sp. éd. 1, p. 882 (1753) ; de Not. Rep. p. 2i;5; Gr. Godr. /•'/. Fr. II, 177 ; Beck Inulœ Europ. p. 37 = Aster brilannicns Ail. FI. ped. n» 712 (1785) = Conyza britannica Rupr. FI. ingr. p. 569 (1860). Juillet-septembre. Rare. — Fossés et lieux humides de la plaine pié- montaise. — Ceva **, le long du Tanaro ! et du Gevetto I, près du mou- lin dei Cappuccini !, au punte délia Luna ! et à Broglio superiore!, juin. -août 1862 (leg. Romano, in herb. mus. Turin) ; env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 43). Fleurs du rayon ligulées $ nombreuses, jaunes : corolle à tube long- de 3-3,5 mm., induré à la base à la fin, cylindrique, un peu élargi en cornet et fendu postérieurement dans le haut, à ligule linéaire, généralement longue de 1-1,0 mm., étalée, portant à la page inférieure des glandes massives dissémi- nées, tridentée au sommet; style à épiregnie subglobuleux à la fin, tronqué à la base, à branches comprimées, longues d'env. 1 mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tubuleuses $ jaunes : corolle à tube long d'env. 4,5 mm., cylindri([ue dans sa moitié inférieure, graduelle- ment élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes hauts de 0,8-1 mm., lancéolés-subacuminés, réti'écis puis brusquement obtus au sommet, à page externe portant des glandes massives disséminées, à page interne pourvue sur l'arcade neurale d'un bourrelet saillant, à éléments papilleux, à parois épaisses, hémisphériques ou même claviformes, la pointe du lobe étant rejetée extérieu- rement; étamines à anthères longues d'env. 2,8 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatule, brusquement arrondi au sommet, long d'env. 0,6 mm., légèrement rétréci à la base et un peu plus étroit que le corps de l'anthère, à appendices basilaires filiformes, atteignant 0,8 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs bords extérieurs en trichomes allongés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés les uns vers l'extrémité distale, les autres vers l'extrémité proximale de l'appendice, à anthéropode plus court que les appendices, de calibre uniforme égal à celui des filets; style construit comme dans les fleurs Q , mais à branches pourvues, vers l'extrémité et du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supé- rieurs plus longs et ± aigus au sommet. Akènes fauves, foncés à la fin, un peu rétrécis à la base et au sommet, longs d'env. 1-1,3 mm., à section de pourtour général hexagonal, couverts de poils de Nobbe et portant au voisinage du plateau quelques glandes massives; poils de Nobbe allongés, échancrés au 1 Liuné (1. c.) a écrit Britannica, graphie qui doit être conservée. Il s'agit ici non pas de l'adjectif briiannicus, mais d'un ancien nom générique emprunté à Dioscoride (jiçeTavviKf)). Contrairement à la graphie employée par Dalcchamp, et adoptée par A.-P. de CandoUc {Fl.fr. IV, 149 et Prodr. V, 467), les meilleurs textes de Dioscoride écrivent le mot avec deux n (voy. à ce sujet Beck op. cit. p. 39), ce qui est d'ailleurs pour nous sans importance, la graphie adoptée par Linné faisant règle (Règles noniencL bot. art. 24 et oi|. COMPOSIT.Ii 241 ■sommet, à parois extérieures épaisses; épicarpe à petits éléments parallélipipé- diques, allongés dans le sens de l'axe, à parois externes médiocrement épais- sies, renfermant chacune un cristal d'oxalate de chaux q-énéraicment allongé et quadratique; mésocarpe mince, à parenchyme constitué par des éléments -t- chlorophyllifères, souvent un peu plus volumineux au contact de l'endocarpe, renfermant généralement G colonneltes stéréiques débiles, concaves intérieure- ment et à concavité renfermant un petit faisceau libéro-ligneux, souvent flan- quées à la maturité de deux lacunes aérifères ; endocarpe à petits éléments parallélipipédiques. Aigrette simple, atteignant 4 mm., à soies brièvement réu- nies à la base en adelphies irrégulières, portant des denticules unicellulaires, médiocres, inclinés en avant, très aigus et écartés. Espèce relativement polymorphe. Nous n'avons vu du Piémont ([ue la var. vnlgaris Beck (Indice Eiirop. p. 38), ± velue-tomenteuse, à feuilles infé- rieures elliptiques, aiguës, rétrécies en pétiole, les caulinaires oblongues, cor- dées à la base, subentières ou denticulées. Les /. Britannica var. comosa DC. [Prodr. V, 468 (1838) = /. comosa Lamk FI. fr. II, 147 (1778) = / macro- lepis Bunge in Mém. sao. étrang. St-Pélersb. VII, 330 (1847)] à bractées invo- lucrales anormalement allongées, et /. Britannica var. discoidea Tausch [ap. Koch Sijn. éd. 2, p. 394 (1843)] à ligules exceptionnellement très courtes et non étalées, nous paraissent être des modifications sans valeur systématique. I. Ocnlns-Christi L. Sp. cd. 1, p. 881 (1733); Gr. Godr. FI. Fr. II, 199; Beck Imilx Enrop. p. 41 = /. Oculiis Schrank Bayer. FI. II, 394 (1789). Encore une espèce de l'Europe orientale indiquée à Roquebillière* par Risso {Hist. nat. II, 439) et par Hanry {Cat. Var p. 2o6). Il s'agit très probablement d'une confusion avec de grands exemplaires 2-3 céphales de 1'/. montana. L'/. Oculus-Christi est étranger à notre flore. llî I. I. nioutaua L. Sp. éd. 1, p. 884 (l7o3); de Not. Rcp. p. 213; Gr. Godr. FI. Fr. II, 177 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 216; Beck Inulse Europ. p. 43; Bickiiell FI. Bordigh. p. loO = Aster montanus AU. FI. pnl. iio 706 (1785) := Pnlicaria cahjcina Presl Del. Prag. p. 96 (1822) = hmla calycina Spreng. Syst. III, o2i (1826). Juin-août. — Fréquent sur les rochers, rocailles, pelouses et coteaux arides, surtout calcaires, de la région montagneuse, où nous l'avons récolté jusqu'à 1200 m. d'altitude. Descend parfois, mais très rarement, jusqu'au bord de la mer (par ex. dans l'île Gallinaria ! ! ** près Albenga). — Se retrouve dans les départements du Var ! ! et des Basses-Apes ! !. Fleurs du rayon ligulées Q , nombreuses, jaunes : corolle à tube cylin- drique, induré à la base à la fin, long de 4-3 mm., fendu postérieurement dans le haut, à ligule linéaire longue de 1-1,3 cm., portant quelques glandes mas- sives disséminées à la page inférieure, étalée, tridentée au sommet; style à épi- 242 FLORE DES ALPES MARITIMES rei^me globuleux à la Kn, mais tronque à la hase, haut il'env. 0,2 mm., à bran- ches comprimées, longues d'env. l,"i mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tiibuleuses $ jaunes : corolle à tube cylindrique, long d'env. 6 mm., insensiblement élargi vers le sommet, o lobée, à lobes lancéolés-allongés, brusquement obtus au sommet, longs d'env. 0,8 mm., à page interne non papilleuse portant un bourrelet en l'er ù cheval analogue à celui de l'espèce précédente, mais moins développé, à page externe portant d'assez nombreuses glandes massives ; élamines à anthères longues d'env. 4 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatule, brusquement arrondi au sommet, long d'env. 0,08 mm., aussi large que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires filiformes atteignant 1-1,2 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs flancs extérieurs en trichomcs allonoés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés les uns vers l'extrémité distale (les inférieurs), les autres vers l'extrémité proximale de l'appendice (le ou les supérieurs), à anthéropode atteignant environ 0,o mm., de calibre uniforme égal à celui des fdets; style construit comme dans les fleurs $, mais#\ bran- ches pourvues à leur extrémité et seulement du côlé extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs plus longs et ± aigus au sommet. Akènes fauves, cylindriques, entièrement couverts de poils de Xobbe, tronqués à la base et au sommet, longs d'env. 2,o-.3 mm., à section de pourtour général elliptique-crénelé; poils de Nobbe échancrés au sommet, à parois extérieures épaisses ; épicarpe à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l'axe, à parois externes médiocrement épaissies, ren- fermant chacune un cristal d'oxalate de chaux allongé; mésocarpe médiocre, à parenchyme constitué par des éléments plus volumineux au contact de l'endocarpe, renfermant env. 16 colonnettes stéréiques appuyées contre l'épi- carpe, concaves intérieurement , à concavité renfermant un petit faisceau libéro-ligneux ; endocarpe à petits éléments parallélipipédiques, à membranes subérisées, se détachant facilement. Aigrette simple, atteignant 7 mm., à soies brièvement réunies à la base en adelphies courtes et irrégulières, portant des denticulos unicellulaires, aigus ou subaigus, médiocres, inclinés en avant, assez serrés jusqu'au sommet de la soie. Espèce calcicole préférente, d'apparence assez variable. La densité de l'indu- ment varie selon l'exposition : les échant. venus dans des stations plus fraîches et plus ombragées sont viresccnts. Les tiges aériennes sont presque toujours monocéphales, rarement bicéphales, très rarement tricéphales : ces cas- de ramosité ont donné lieu parfois à des confusions avec 1'/. Oculns-Christi, espèce nettement différente par le rhizome, l'organisation des bractées involu- crales, etc. llî«. luula Couyza DC Prodr. V. 46i (1836) ; de Xot. Rei>. p. 212 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 174; Ard. FI. Alp. mar. p. 217; Bicknell FI. Bordlgh. p. loO; Rony FI. Fr. VIII, 198 = Conyza squarrosa L. Sp. éd. 1, p. 861 (1753) ; Ail. FI. ped. no 636 = C. vulgaris Lamk FI. fr. II, 73 (1778) = Erl- geron squarrosum C\A\r\. Man. herb. p. 243 (1811) = Aster Conyza Gi'iesseK COMPOSIT.K 24.T Kl. bot. Sclirift. p. 122 (18:{(i) = Inida .•iquarvom Bernli. ex Steud. XomcncL bot. éd. 1, p. 22:$ (1821) ; Scliiiiz cL Kcil. FI. Sids.se éd. friiiiç. I, rj88 ; non L. = I. culyaris Trov. FI. ('mjan. p. 20 (1842) ; Bock lnnl. Earop. p. 49. Juillet-septembre. — Coteaux arides, pelouses rocailleuses, taillis, etc., des régions littorale et montagneuse, sur calcaire et silice. — Lig. hinc inde frequens (de Not. 1. c.) ; Geva ! ** (leg. Komano, ann. 18(52, in herb. mus. Turin) ; Diano Marina ** (Ricca Cat. p. 38) ; env. de Mondovi ** (îng. Cat. p. 43) ; Chartreuse de Pesio ! ! **, 870 m. ; env. de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; commun aux env. de Bordighera ** (Bicknell 1. c); San Dalmazzo di Tenda !— ' (herb. mus. Turin); env.de Menton * (Ard. Cat. p. 19); plateau du mont Agel !* (Brugère in herb. Burn.) ; env. de Nice*: Villefranche ! (Durando in herb. Burn.), à Brancolar ! (herb. Saint-Yves), entre l'Escarène et Peille I !, mont Gros t (Barla in herb. Burn.); Saint-Martin Vésubie! !*: env. de Vinadio! !** (vall. de la Stura); Bézaudun ! * (Consolât in herb. Burn.); entre Pont- Haut et Yens! !*, 1500 m. (haute Tinée) ; la Napoule ! * (herb. Saint- Yves) ; Saint-Martin d'Entraunes ! * et Annot I * (Reverchon in herb Burn.). Fleurs du rayon subligulées, $, assez nombreuses, d'un jaune dilué : corolle glabre, plus courte que le style, à tube cylindricjue, filiforme sur toute sa longueur, induré à la base à la tin, long d'env. o mm., fendu postérieure- ment dans le haut et prolongé antérieurement en une ligule dressée, réduite, haute de moins de 1 mm., trilobée, à lobes triangulaires-lancéolés, brusque- ment arrondis au sommet, faiblement papilleux sur la page interne, à marges pourvues vers le sommet de grosses papilles saillantes, à parois extérieures épaissies ; style à épiregme globuleux à la fin, mais tronqué à la base, haut d'env. 0,2 mm., à branches comprimées, longues d'env. 1-1,2 mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs, mais à papilles saillantes et obtuses du côté extérieur vers le sommet. Fleurs du disque tubuleuses "^ , d'un jaune dilué; corolle pourvue, dans la région apicale du tube et sur la page dorsale des lobes, de glandes massives obtuses inclinées en avant et parfois d'un ou deux poils unisériés, allongés, à cellules basilaires courtes, plus larges que hautes, les suivantes très allongées^ l'ultime effilée en pointe, à tube cylindrique dans sa moitié inférieure, insensiblement élargi dans sa moitié supérieure, long d'env. 4,i mm., 3 lobée, à lobes ogivaux-allongés, brusquement obtus au sommet, longs d'env. 0,6 mm., à page interne non papilleuse, à marges non ou à peine papilleuses; étamines à anthères longues d'env. 3,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival-idiongé, atteignant 0,6 mm., obtus ou arrondi au sommet, aussi large que le corps linéaire de l'anthère ou impercep- tiblement rétréci à la base, à appendices basilaires filiformes atteignant env. 1 mm., dissociés à leur extrémité et sur les flancs extérieurs en trichomes- 244 FLORE DES ALPES MARITLMES allongés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés les uns vers l'extré- mité distale, les autres vers l'extrémité proxiniale (çà et là un trichome court et étalé présente un sommet obtus), à anlliéropode atteignant env. 0,o mm., de calibre uniforme égal à celui des fdets ; style construit comme dans les fleurs $ , mais à branches pourvues à leur extrémité et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs très courts, serrés, les inférieurs obtus, les supé- rieurs aigus au sommet. Akènes fauves, cylindriques, glabres dans leur moitié inférieure, couverts de poils de Nobbe dans leur moitié supérieure, tronqués à la base et au sommet, longs d'env. 2,o mm., à section de pourtour général elliptique-crénelé ; poils de Nobbe échancrés-bifides au sommet, à parois exté- rieures épaisses ; épicar])e à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l'axe, à jjarois externes médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d'oxalate de chaux allongé ; mésocarpe médiocre, à parenchyme constitué par des éléments plus volumineux au contact de l'endocarpe, ren- fermant 12-15 colonnettes stéréiques appuyées contre l'épicarpe, de section H- arrondie et renfermant des éléments vasculaires dans leur région inté- rieure ; endocarpe à éléments parallélipipédiques, étirés tangentiellement, non subérisés. Aigrette simple, atteignant 6-7 mm., à soies brièvement réunies à la base en adelphies courtes et irrégulières, portant des denticules unicellu- laires aigus ou subaigus, inclinés en avant, assez serrés jusqu'au sommet de la soie. Les bractées involucrales de cette espèce ont été fort mal observées par la plupart des auteurs, qui les disent ciliées ou brièvement velues : seul M. Beck a vu les glandes du sommet des bractées moyennes. Chez 1'/. Coni/ca toutes les bractées sont uninerviées, les plus externes ofirant seules parfois des rudi- ments de nervules latérales. Les plus extérieures sont courtes, entièrement herbacées et virescentes, et recouvertes sur toute leur surface extérieure de poils simples unisériés, inclinés en avant, à cellules basilaires plus larges que hautes, les suivantes allongées, l'ultime effilée en pointe. Les bractées sui- vantes, tout en restant assez courtes, possèdent un champ neural virescent : vers le sommet, ce champ s'élargit et se confond avec la région apicale herbacée de la bractée. Le champ neural est flanqué à droite et à gauche de deux bandes marginales hyalines ou colorées en rose, rétrécies dans la région distale. Les trichomes sont de deux sortes : sur la face dorsale du champ neural se ren- <;ontrent des glandes massives disséminées, qui deviennent plus abondantes dans la région distale et envahissent densément le dos de la région apicale her- bacée. Les bandes marginales sont glabres sur les faces, mais ciliées de longs poils très inclinés en avant, unicellulaires, aigus, à parois lisses et épaisses. — A mesure que l'on s'adresse à des bractées plus intérieures, de plus en plus longues et ])liis étroites, on voit les cils marginaux disparaître dans la région proximale de la bractée, et les glandes disparaître du dos de la région distale pour se localiser sur les bords et le sommet, en même temps que le mésophylle chlorophyllien est remplacé par un parenchyme à anthocyane. — L'org-anisation est donc, comme on voit, relativement très compliquée et il n'est plus permis d'opposer simplement les bractées glanduleuses de l'A bifrons aux bractées soi-disant « velues-ciliées » de 1'/. Coni/:a. — Varie ± velue, à feuilles ± larges COMPOSITE 245 ou ± étroites [/. Coni/:a var. lanceolala C.arion et Gro^n. Col. pi. Saône-et- Loire p. 104 (186o) ; Kouy Fi. Fr. VIII, 19«]. Les bractées involucrales sont colorées en rose au sommet (antliocyane) ou plus rarement sur toute leur étendue [/. Coni/za var. rubescens iMartr.-Don. PL ci-it. Tarn p. 31 {iSt;2); Rouy 1. c.]. Ces Iég«"es différences sont d'ordre individuel et ne sauraient mo- tiver, selon nous, la distinction de variétés. La nomenclature de cette espèce est critique. MM. Schinz et Thellunç j^in Vierteljahrsschr. natnrf. Ziirich LI, 498 (1906) et in liiill. Iierh. Boiss. sér. 2, VII, 516 (1907)] ont repris le nom d'/. sqnarrosa Bernh., malsfrc l'exis- tence d'un /. sqnarrosa L., en motivant ce procédé par le fait (pie 1'/. sqnarrosa L. (1763) est devenu synonyme de 1'/. spirœifolia L. (17o9), et que l'épithèle spécifique squarrosa devient ainsi disponible à l'intérieur du genre Inula. Mais au moment où Bernhardi coninuiniquait à Steudel son /. sqnarrosa, (indication qui a été reproduite par A. -P. DC. en 1836 : Prodr. V, 464), la synonymie des /. sqnarrosa L. et /. spirœifolia n'avait pas encore été recon- nue (voy. Steudel op. cit. p. 433). Seul Poiret [Enci/cl. méth. Snppl. III, 132 (1813)], du moins à notre connaissance, avait émis l'opinion que 1'/. spirœi- folia n'était qu'une variété de 1'/. squarrosa. A ce moment-là, les /. squarrosa L. et /. spirœifolia L. n'étaient donc encore considérés par aucun botaniste comme des synonymes purs et simples. Il y a même encore des auteurs qui envisagent (à tort selon nous) les deux espèces linnéennes comme représentant deux variétés distinctes (M. Rouy). Dès lors, Bernhardi ne devait pas créer un /. squarrosa puisqu'il existait déjà un /. squarrosa L., lequel était très loin d'être « universellement considéré comme non valable » (Règles nomencl. bot. art. 31 et 36). Il serait d'ailleurs très fâcheux de reprendre pour cette espèce un nom qui prêterait à des confusions avec 1'/. squarrosa L. , attendu que ce nom figure dans une foule d'ouvrages pour désigner 1'/. spirœifolia L. Le principe fondamental de viser à la clarté et à la fixité des noms {Règles art. 3) vient à l'appui de ce qui précède et doit engager à ne reprendre des épithètes spécifiques déjà utilisées antérieurement que lorsque l'homonyme antérieur est un synonyme pur et simple n'ayant été rétabli par personne et n'ayant aucune chance de l'être. — Après élimination de 1'/. squarrosa Bernh., c'est le nom d'/. Congsa DC. qui doit être adopté, puisque le Conyza vulgaris Lamk est un nom mort-né (Règles art. 13 et 36). 1193. InuIa hifroiis L. Sp. éd. 2, p. 1236 (1763) ; de Not. Rep. p. 212 ; Gr. Godi\ FI. Fr. II, 174; Ard. FI. Alp. mar. p. 217; Beck Inulse Europ. p. o2. Exsicc. : Reverch. pi. Fr. ann. 1886, n" 124! = Conijza bifvons Gouan Hort. monsp. p. 436 (1762) = Iimla glomeriflom Lamk FI. fr. II, 150 (1778) = Aster bifrons AU. FI ped. no 714 (178o) = A. decurrens Mœiich Meth. Suppl. p. 2ol (1802). Juillet-septembre. Coteaux, bois, lieux arides, etc., de la région mon- tagneuse et dans la plaine piémontaise, de préférence sur terrains cal- caires. — In sylvalicis alpium maritimarum di Garezzo (Garessio), i'l(^ FLORE DES ALPES MARITIMES Ormea, etc. (de Not. I. c.); entre San Michèle di Mondovi et Ceva ! !** ; entre Roburent et San Michèle ! ! ** ; entre le col de Xava et Pieve di Teco 11**; entre Pieve di Teco et Rezzo ! ! ** ; in alpibus di Frontero** (de Not. 1. c.) ; val Nervia, près Gola di Gota ** (Bicknell in litt.j ; Tende- (Ard. 1. c); val Cairos près Fontan !- (Leresche in herb. Burn. ; Reverch. exsicc. cit.) ; in comitatu nicsoensi non infrequens (Ali. 1. c.) ; col de Braus* (Rchb. f. Je. fl. genn. et lieiv. XVI, 13) ; Lucéram ! *, Ye- nanson !*, entre Levens et le Ciaudan ! * (herb. Thuret); Le Broc! * et Bézaudun ! * (Consolât in herb. Burn.); haute vall. du Yar* : entre Guillaumes et Bouchenière! 1, bois du Monnard sur Saint-Martin d'En- traunesl* (Reverch. in herb. Burn.); Annot!* (Reverch. in herb. Burn.). — Cette espèce, qui est indiquée en plusieurs localités des Basses- Alpes, a été découverte par M. E. Jahandiez le 27 juillet 1913 à Tri- gance (département du Yar); elle n'avait pas encore été signalée jus- qu'à cette date dans ce dernier département. Fleurs il a rcii/on subligulées Q , assez nombreuses, d'un jaune dilué : corolle plus courte que le style à la fin, à tube cylindrique filiforme sur toute sa longueur, long d'env. 3,o mm., fendu postérieurement dans le haut et pro- longé antérieurement en une ligule dressée, réduite, haute d'env. 1,5 mm., portant sur la face extérieure quelques glandes massives à sommet arrondi, trilobée, à lobes ogivaux, non papilieux ; style à épiregme déprimé-globuleux à la fin, ± tronqué à la base, haut d'env. 0,2 mm., à branches comprimées, longues d'env. I,.j mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs, mais à papilles ± saillantes et obtuses du côté extérieur vers le sommet. Fleurs du disque tubuleuses ^ , d'un jaune dilué: corolle pourvue dans la région api- cale du tube et sur la [)age dorsale des lobes de nombreuses glandes massives obtuses, inclinées en avant, à tube cylindrique dans sa moitié inférieure, gra- duellement élargi dans sa moitié supérieure, long d'env. o mm., 5 lobée, à lobes ogivaux-triangulaires, longs d'env. 0,.') mm., à page interne et à marges non papilleuses; étamines à anthères longues d'eûv. 3,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival-allongé, long d'env. 0,6 mm., brusquement obtus- arrondi au sommet, aussi large que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires atteignant presque 1 mm., dissociés à leur extrémité et sur les flancs extérieurs en trichomes allongés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés pour la plupart vers l'extrémité distale, quelques-uns plus courts, ± étalés, obtus au sommet, à anthéropode atteignant env. 0,3 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets; style construit comme dans les fleurs $, mais à branches pourvues vers leur extrémité et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs aigus au sommet. Akènes fauves, cylindriques, glabres dans leur moitié inférieure, pourvus de poils de Nobbe assez nombreux dans leur moitié supérieure, tron- qués à la base et au sommet, faiblement rétrécis sous le plateau, longs de C0MP0S1T/I-: i'i~ 2-2,0 mm., à section de pourtour général ellipti(|ue-crénelé ; poils de Nohbe échancrés-bifides, à cellules jumelles arrondies au sommet; à parois cxléricures épaisses; épicarpe à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l'axe, à parois extérieures médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d'oxalate de chaux allongé; mésocarpe médiocre, à parenchyme constitué par des éléments plus volumineux et étirés tangenticUement au contact de l'endocarpe, mais souvent écrasé à la fin, renfermant 10-12 colon- nettes stéréiques appuyées contre l'épicarpe, de section ± arrondie et renfer- mant des éléments vasculaires dans leur région intérieure ; endocarpe à élé- ments parallélipipédiques, étirés taugentiellement, non ou peu subérisés. Aigrette simple, atteignant 5 mm., à soies brièvement réunies à la base en adelphies courtes et irrcgulières, portant des denticules unicellulaires subaigus, inclinés en avant, assez serrés jusqu'au sommet de la soie. Les bractées involucrales de 1'/. bifrons sont organisées comme suit : les plus extérieures fort courtes sont entièrement herbacées, pourvues d'une ner- vure médiane penninerviée dans sa région distale et d'au moins deux nervures latérales-submarginales secondaires ne dépassant guère la moitié de la lon- gueur de la bractée ; il y a souvent deux couples de ces nervures latérales, mais l'interne est toujours plus forte et bifurquée. Toutes ces nervures sont reliées par des anastomoses. La bractée est entièrement couverte sur les bords et sur le dos de glandes massives ; il n'y a pas de poils. — Les bractées sui- vantes sont plus longues et plus étroites ; elles sont moins virescentes dans la région apicale herbacée. Les glandes massives deviennent plus rares en dehors du champ neural où elles abondent encore et sont en grand nombre dans la région herbacée apicale. Les marges sont ciliées, jusqu'à la région herbacée, de poils unicellulaires, construits comme ceux de 1'/. Coni/sa, mais moins longs et moins fortement recourbés en avant. — Enfin, dans les bractées inté- rieures, on voit la nervure médiane perdre toute ramification, la région infé- rieure des marges dépourvue de cils, les cils eux-mêmes, au delà de cette der- nière région, s'incliner fortement en avant, et les glandes massives se localiser sur le dos de la nervure médiane et au sommet de la bractée. CUPULARIA Gr. et Godr K Ce genre a été réuni par divers botanistes- au genre Initia, ce qui est dû à ce que la nature de la cupule apicale des akènes chez les Cuptilaria a été 1 Avant Grenier et Godron, le nom de Cupularia avait été donné par Link à un l^enre de Physariacées (Myxomycètes) : Cupularia Link in Abh. Akad. Berlin fiir 1824, p. 167 (1826, nomeni et Handb. III, 421 (1833). Mais ce groupe a été reconnu par tous les cryptos^amistes depuis plus d'nn demi-siècle pour être un simple synonyme du genre Craterium Trent. [in Roth Catal. II, 22i (1800)], à ce point qu'il n'est même plus cité du tout dans la 2= édition (1911) du Monograph of the Mycetocoa de Lister. ^ Inula sect. Cupularia Willk. et Lge Prodr. Jl. hisp. II, 42 (186.5!); Benth. et Hook. Gen. pi. II, 331 (1873); Bcck Inulœ Europ. p. 9 et o4 (1881): Hoffmann in Engler et Prantl Nat. PJlanzenfam. IV, Abt. V, 203 (1890). 248 FLORE DES ALPES MARTIMES içcnéralement mal comprise et à ce (|iie la description primitive de Grenier et Godron renfermait une erreur d'observation : les créneaux périphériques de la cupule que ces auteurs prenaient pour un pappus externe réduit ne sont en réalité que les socles des soies extérieures de l'aig-rette rupliles à la base. Ainsi que l'a montré l'un de nous [J. Briquet Matériaux pour servir à V histoire naturelle et si/slémati- F/, sard. II, 3(38; Anl. F/. Alp. mar. p. 217; Beck Iiiulse Euvop. p. 00; Bickiiell Fl. Bordigh. p. l'iO = Palicaria graceolens Nym. S////. /?. curop. p. 19 (1854). Septembre-novembre. Çà et là dans les lieux cultivés, graviers des torrents, sables maritimes, etc., de la région littorale, depuis Albenga** jusqu'à Agay*. — Indiqué aux env. de Mondovi** par Ingegnatti {Cat. p. 31), mais nous ne l'avons jamais observé, dans notre dition, en dehors de la région littorale. — Se retrouve en Ligurie et dans le département du Yar; nul dans les Basses-Alpes. Bradées iovolucrales inég'ales, uninerviées; les externes entièrement herloa- cées, aig-uës au sommet, couvertes sur le dos de glandes massives plus allon- gées et plus claviformes que dans l'espèce précédente ; les suivantes plus étroites, plus allongées, plus acuminées, à champ neural virescent, flan(]ué de deux bandes mari^inales scarieuses, à marges entières à la base, dissociées vers l'extrémité distale de la bractée en cils unicellulaires subaigus très inclinés en avant, les glandes se localisant sur le dos de la nervure médiane et au sommet de la bractée ; les plus internes hyalines-scarieuses, dépourvues de glandes, ciliées au sommet. Fleurs du rai/on ligulées Q , rosées, violacées ou un peu tlavescentrs, peu nombreuses : corolle glabre *, à tube cylindrique lonu: d'env. 3 mm., à ligule dressée ou à peine incurvée, ne dépassant guère 2 mm., pour- tant plus longue que le style, trilobulée, à lobules ogivaux pourvus de cellules apicales prolongées en papilles 3; saillantes et arrondies: style à épiregme comprimé et tronqué.à la base comme dans l'espèce précédente, à branches comprimées, arrondies au sommet, longues de 0,6 mm., couvertes extérieure- ment de papilles saillantes. Fleurs du disque ^ , tubuleuses, rosées dans leur partie supérieure : corolle à tube long d'env. 3,3 mm., cylindrique dans ses ^/s inférieurs, un peu élargi dans son tiers supérieur, 0 lobée, à lobes ogivaux, hauts d'env. 0,6 mm., fortement papilleux à l'extrémité sur leur face interne, à papilles saillantes, étalées et à parois épaissies, pourvus de queUpies glandes massives sur la face externe. Etamines à anthères courtes, atteignant à peine 1,3 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatulé-glotté, brusque- • M. G. Beck dit des ligules (1. c.) : « nervo medio viridi g^landulilcro ». Nous n'avons pas vu de glandes sur les ligules. Mais il doit y avoir là quelque erreur, car les liiTules des Ciipularia n'ont pas de nervure médiane. Comme d'ailleurs dans beaucoup d'Inulinées, les ligules comportent -J nervures, dont deiiJC marginales et deux intermé- diaires aboutissant aux sinus interdentaux. Les rares notes de M. Beck se rapportant à l'organisation de détail de la fleur paraissent d'ailleurs avoir été faites sur le sec, ce qui explique plusieurs écarts entre ses données et les nôtres. Or, les caractères floraux, souvent délicats, doivent absolument être élucidés sur le vif ou sur des maté- riaux amollis à l'eau bouillante. GOMPOSIT/E 251 ment obtus au sommet, légèrement rétréci à la base, loni;' d'env. 0,1 mm. aussi large que le cor[)s de l'anthère, ce dernier trapu, légèrement et "-radueile- ment rétréci vers la base, long de 0,5 mm. seulement, à appendices iiasiiaires filiformes longs de U,:î-0,4 mm., faiblement et irrégulièrement dissociés en tri- choines à l'extrémité et sur les flancs, à anthéropode de calibre égal, un peu plus étroit que le filet, plus long que les appendices, atteignant 0,6-0 7 mm. ■ style construit comme dans la fieur Ç, mais à branches densément couvertes du côté extérieur, de poils balayeurs courts, aiguâ ou aculiuscules et très serrés. Akènes pâles, atteignant 2 mm., couverts de poils de Nobbe, à section transversale elliptique ; poils de Nobbe très allongés, bifides au sommet, à cel- lules jumelles aiguës ou subaiguës au sommet, à parois extérieures épaisses ; épicarpe microcytique crislallifère, à éléments allongés dans le sens de l'axe du fruit ; sclérocarpe épais de :2-3 assises de stéréides ; leptocarpe mince à paren- chyme lâche se détachant facilement avec l'endocarpe, ce dernier à éléments parallélipipédiques, étirés tangenliellement, à parois subérisées ; faisceaux + immergés dans la face interne du sclérocarpe. Aigrette atteignant o-6 mm., à soies ruptiles à la base, assez densément couvertes jusqu'au sommet de denti- cules unicellulaires aigus et plus allongés que dans l'espèce précédente. LIMBARDA Adans. Fani. pi. II. 123(1763) = Erit/ieis S. F. Gra\ Nat.arnmg. brit. pi. II, 46i (1821). XSlnald crithinoides L. s'écarte à tel point, par son port, de toutes les Inu- lées qu'il devait fatalement être séparé génériquement du genre Iniiln. Cette séparation remonte effectivement à l'époque d'Adanson, mais bieu qu'elle ail reçu la sanction de Cassini, de Reichenbach (1828), de Bartling et d'autres bons botanistes, elle n'a pas été admise par les auteurs récents, et en particu- lier par M. Beck, qui fait de cette espèce une section du genre Iniila '. Si l'on devait s'en tenir aux caractères secondaires attribués au genre Limbavda par les auteurs, il serait en effet bien difficile de maintenir ce genre. Mais cette absence de caractères saillants provient simplement de l'étude très superficielle qui a été faite de la fleur et du fruit, cas qui s'est fréquemment produit chez les Composées. L'un de nous a montré [J. Briquet Matériaux pour servir à l'histoire naturelle et systématique des Inulées [Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XX, ann. 1917)] que le genre Linibarda, tout en se rapprochant des Inula et des Cupularia par ses akènes à aigrette simple, diffère profondément de ces genres par le péricarpe pourvu de cinq volumineux canaux sécréteurs > rniila sect. Linibarda Rchb. in Mossl. Handb. II, 1302 (1828) ; DC. Prodr. V, 470; Benth. et Hook. Gen. pi. II, 3.31; Beck Inul. Europ. p. o et 33. — Hoffmann in Englei- et Pranll Nat. PJlamenfain. IV, Abt. V, 203 (1890) a même entièrement supprimé cette section, faisant rentrer VI. crithmoides L. dans la section Enula Duby (Buboniani DC.) du çenre Inula ! FLORE DES ALPES MARITIMES 1' 2S2 FLORE DES ALPES MARITIMES {bandelettes), flanqués chacun intérieurement d'un petit faisceau libéro-Iigneux. A ces caractères carpologiques s'ajoutent de nombreuses particularités dans la structure de la fleur, lesquelles, sans entrer dans la diagnose du genre, contri- buent à isoler le L. cvithmnides des autres Inulées, parmi lesquelles il occupe une place très spéciale. 1196. liinibartla crithinoides Dumort. FI. belg. p. 68(1827); Mackay FI. hibern. p. 143 = Imda crithmoides L. Sp. éd. 1, p. 883 (1753); deNot. Rep. p. 214 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 176 ; Ard. FI. Alp. mnr. p. 215 ; Beck Inulse Europ. p. 53 ; Bicknell FI. Bordigh. p. 331 = Senecio crithmifoUus Scop. FI. carn. éd. 2, II, 163 (1772) = S. succulentus Forsk. FL œg.-amb. p. 149 (1775) = /HM/a crdhmifoUa Poir. Voy. Barb. II, 239 (1789) = Evithns marilima S. F. Gray 1. c. (1821) = Limbarda triciispis Cass. in Dict. se. nat. XXVI, 438 (1823) = L. crUlimifolia Rafin. FI. tellur. II, 48 (1836). Aoilt-octobre. Rare. — Marais salés et sables maritimes. — Sables maritimes près d'Albenga I ! ** ; Fort Carré près d'Antibes ! ! * ; ile Sainte-Marguerite* (Ard. 1. c.) et îlot de la Tradelière près Cannes!!*. — A rechercher aux env. de Nice* où elle a été signalée jadis par Balbis (ap. Ard. I. c.) et par Risso {Hist. nat. II, 439 et FI. Nice p. 250). — Nulle en Ligurie à l'E. d'Albenga, cette espèce croit dans le dépar- tement du Varl. Bractées involucrales très inégales ; les plus externes très courtes, linéaires- lancéolées, à champ neural médian virescent, renfermant un volumineux canal sécréteur, à marges hyalines très étroites; les suivantes de plus en plus grandes, linéaires, acuminées, à champ neural vert de plus en plus étroit et à bandes scarieuses de plus en plus larges ; toutes dépourvues de glandes, à marges finement fimbriées-lacérulées dans la région distale de la bractée, <à lobules inclinés en avant, pluricellulaires, à éléments pourvus de parois sclérifiées et épaissies en spirale. Réceptacle alvéolé, à alvéoles creusées, séparées par des cloisons assez épaisses, relevées en dents dans les angles, et portant des tri- chomes allongés, effilés, le plus souvent bisériés. Fleu/'s du rayon ligiilées $ jaunes, assez nombreuses : corolle glabre, à tube cylindrique long d'env. 2 mm., fendu postérieurement dans le haut et passant ainsi à la ligule étroite à la base, puis linéaire, étalée, longue d'env. 8 mm., 2-3 lobulée au sommet, à 4-6 nervures longitudinales accompagnées chacune d'un volumineux canal sécréteur ; style à épiregme déprimé, tronqué à la base, plus large que haut, à branches comprimées, longues de 1,3 mm., arrondies-tronquées au sommet, densément et très brièvement papilleuses extérieurement. Fleurs du disque $ jaunes : corolle glabre, à tube long de 4,o-o mm., cylindrique dans sa moitié inférieure, graduellement élargi dans sa moitié supérieure, o lobée, à lobes hauts d'env. 0,7 mm., ogivaux-allongés, un peu rétrécis sous le sommet obtus, à canaux sécréteurs des nervures marginales extravasant leur contenu dans une coMi'OSiT.f: 2o3 fausse poche mésophyllienne apicale, pourvus sur leur face interne et sous le sommet d'un groupe de papilles saillantes, arrondies, à parois assez épaisses ; étamines à anthères longues d'env. 2,5 mm. (appendices compris), A ap[)endice terminal glotte, brusquement arrondi au sommet, long de t),o mm., aussi lar'>-e que le corps linéaire de l'anthrre, i\ appendices basilaires sétacés, longs d'env. 0,5 mm., irrégulièrement dissociés à leur extrémité distale et sur les flancs en trichomes aigus ± allongés, à anthéropode aussi long que les appendices, de calibre à peu près égal sur toute sa longueur ; style construit comme dans la fleur 9 5 mais à branches plus aplaties et plus nettement élargies vers leur extrémité tronquée, couvertes extérieurement de poils balayeurs courts, les inférieurs obtus, les supérieurs aigus. Akènes d'un fauve pâle, couverts de poils de Nobbe, tronqués à la base et au sommet, non ou à peine rétrécis sous le plateau apical, atteignant 2,5-3 mm., à canaux sécréteurs très visibles par transparence, de section transversale elliplique-[)entagonale ; poils de Nobbe allongés, gén. brièvement bifides, mais à cellules jumelles inégales, de sorte que le poil se termine par un sommet unique et aigu ; épicarpe à petits élé- ments allongés suivant l'axe du fruit, renfermant chacun un cristal d'oxalate de chaux quadratique allongé ; canaux sécréteurs o, dont un dans chaque angle, volumineux, de section arrondie ; 5 faisceaux libéro-lioneux grêles appuyés intérieurement à l'épithèle du canal ; mésocarpe leptocarpique à petits éléments, à parois colorées en brun dans la zone extérieure, à éléments incolores, plus grands, plus réguliers, étirés tangentiellement dans la zone intérieure ; endo- carpe à éléments parallélipipédiijues, étirés tangentiellement, à parois faible- ment subérisées. Aigrette simple, atteignant env. 3 mm., à soies plurisériées, libres ou irrégulièrement cohérentes à la base en adelphies indistinctes, à den- ticules médiocres, aigus, unicellulaires, serrés jusqu'au sommet de la soie. PULICARIA Gœrtn. emend. Ce genre se rapproche des Cupulavia par les akènes rétrécis en col glandu- leux dans leur région supérieure, puis étalé en plateau cupuliforme. Certaines espèces s'en rapprochent même par l'organisation interne des akènes, ainsi le P. odora Rchb. à nombreux faisceaux dont les plages stéréiques péricycliques confluent latéralement, de façon à former une cuirasse hypodermique subconti- nue, laquelle rappelle le stéréome hypodermique des akènes des Ciipii/aria, sans lui être identique. Mais les Piilicaria se séparent très nettement des Cii- pularia, comme de toutes les autres Inulées de notre Flore, par la présence d'une aigrette double : l'externe très courte et cupuliforme, ± profondément découpée en lobules membraneux, l'interne, oligo-ou polychète selon les espè- ces, à soies denticulées allono-ées. Nous donnons ci-après, par comparaison, une description complète de la fleur et du fruit des Puli caria de notre dition. IMÎÎ. P. eieula Moris FI. sard. II, 363 (1840-43); Gr. Godr. FI. Fr. II, 180 = Erifjeron siculum L. Sp. éd. 1, p. 864 (17o3) = Initia chrysoco 2oi FLOHi: DES ALPES MARITIMES mokU's Puir. J'o//. Barb. II. 2:{9 (17H1») = Solidago jmitmsis Savi i^/. y;/s. i, 281 (1798) = Comjza sicula Willd. Sp. pi. III, 1931 (1804) = Dimorphantea sicHln Cass. in Bull. soc. pliilom. aim. 1818, p. 30 et in DicL se. «a^ XIII, 255 = Jasonia discoiitea Cass. in /)îci. se. nat. XXIV, 201 (1822) et XXXIX, 207 = Jasonia sicula DC ex Decaisue in Ann. se. nat. sér, 2, II, 201 (18;j'i) = Tubilium siculmn Fisch. et Mey. Animadv. App. Cat. Hort. bot. Petrop. ann. 1835, p. 27. Août-octobre. Très rare. — Fossés et lieux humides de la région lit- torale. — Bords de la Brague près d'Antibes!*, 3 ocl. 1869 (herb. Thuret); Cannes*, Grasse* (Gr. Godr. 1. c). — A rechercher. — Nul en Ligurie; rare dans le département du Var, où il est signalé aux env. de Fréjus et de Hyères. Bractées involucrales inégales, uninerviées; les externes courtes, herbacées, vertes ou rougeâtres, couvertes extérieurement de glandes massives courtes, pourvues de quelques poils simples à cellules basilaires plus larges que tiautes, les suivantes allongées, l'ultime effilée en pointe aiguë; les suivantes plus lon- gues et plus étroites, linéaires-acuminées, à champ neural médian vert ou rou- geâtre, portant des glandes massives courtes, à cuticule de la tête soulevée en globe, disposées d'une façon plus abondante et plus régulière à droite et à gauche du faisceau, à bords scarieux hyalins, portant des cils unicellulaires, aigus, très allongés, fortement inclinés en avant; les ultimes presque entière- ment scarieux-hyalins, à glandes dorsales plus rares, à cils localisés dans la ré- gion distale de la bractée. Réceptacle alvéolé, à cloisons séparatrices relevées en dents membraneuses, de plus en plus marquées du centre vers la périphérie, quelques-unes développées irrégulièrement en écailles axillantes, ol)ovées, uni- nerviées, entièrement scarieuses, portant quelques glandes massives au som- met. Fleurs du rdijon ligulées 9 d'u" jaune dilué : corolle à tube Kliforme- cylindrique, long d'env. 1,8 mm., fendu sur le dos et développé en une ligne dressée trilobulée, atteignant à peine 1 mm., à lobules ogivaux portant sur leur page externe quelques glandes massives et au sommet sur leur page interne quelques papilles arrondies très saillantes ; style atteignant presque la ligule, à épiregme semi-globuleux, troncjué à la base, à branches comprimées, arrondies au sommet, chargées du côté extérieur de papilles arrondies ou obtuses. Fleura du disque ^ tubuleuses, d'un jaune dilué : corolle à tube cj'lindriquc, étroit, faiblement et insensiblement élargi dans sa région supé- rieure, long d'env. 1,8 mm., 3 lobée, à lobes étroitement ogivaux, dépassant à peine 0,4 mm., couverts sur leur page externe de glandes massives et portant au sommet sur leur face interne des papilles piliformes très saillantes, arron- dies au sommet, à parois épaissies; étamines à anthères longues de 1,7-1,8 mm. (appendices compris), à appendice apical spatulé-glotté, obtus au sommet, im- perceptiblement rétréci à la base, aussi large ou un peu |)lus large que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires sétacés, atteignant env. 0,.d mm., dissociés à l'extrémité en trichomes aigus unicellulaires, et sur les flancs exté- COMI'OSIT.E 235 rieurs en trichonies courts, claies et obtus, à anthéropode un peu plus court que les appendices, Kaihlemenl rétréci de la base au sommet ; style construit comme dans la tleur $, mais à branches i)lus élargies vers l'extrémité, obtuses et couvertes extérieurement de poils balayeurs courts, très serrés, ai^'us. Akènes d'un blanc fauve, ellipsoïdaux-l'usii'ormes, pourvus à la base d'un vagin vasiforme blanc, couverts de poils de Nobbe, mêlés à des glandes massives dans la région du col, de section transversale à pourtour cllipti(|ue-crénelé ; poils de Nobbe allongés, brièvement bifides au sommet, à cellules jumelles égales et aiguës; épicarpe à petits éléments allongés dans le sens de l'axe, ren- fermant chacun un cristal d'oxalate de chaux quadratique allongé ; mésocarpe mince, à éléments parenchymateux, les internes plus grands et plus étirés tan- gentiellement ; colonnettes stéréiques au nombre d'env. 20, de section transver- sale ± circulaire à région interne renfermant des vaisseaux ; endocarpe à clé- ments parallélipipédiques, étirés tangentiellement. Aigrette extérieure haute de 0,2-0,4 mm., membraneuse, découpée jusqu'à la base ou presque, en lobes aigus, formés de longues cellules parallèles ou légèrement divergentes, et ± dissociées à leur extrémité, ce qui rend les lobes denticulés ; aigrette interne haute d'env. .3 mm., à soies nombreuses (16-2.5), libres, couvertes de denticulés très allongés aigus ou subaigus, très serrés jusqu'au sommet. La description qui précède est fondée sur l'élude de la var. discoidca \= Ja- sonia sicula var. discoidea DC. Prodr. V, 477 (1836)], seule représentée dans notre dition, à l'exclusion des formes à grandes ligules rayonnantes que nous avons vues du nord de l'Afrique [var. radiata Batt. et Trab. FI. Alg. Dicot. p. 427 (1890);= Jasonia siciila var. radiata DC. 1. c.]. 'f'f^ 11 9 S. Pulivaria viilgaris Gaertii. De fmct. et sein. 11,461, excl. descr. truct. ! (1791) ; DC. Prodr. V, 478 ; rteNot. Hep. p. 214 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 179 = Inula Pulicaria h. Sp. éd. 1, p. 882 (t7o3) = Aster puU- carius Scop. FI. carn. éd. 2, II, 172 (1772) ; Ail. FI. ped. w" 715 = Inuia prostratn Gilib. FI. litli. III, 20o (1781) = Pulicaria prostrata Aschers. FI. Brand. I, 304 (1864)= P. Pulicaria Karst. Deutschl. FI. p. 1072 (1883). Juillet-septembre. Très rare. — Lieux humides des régions littorale et submontagneuse, et dans la plaine piémontaise. — Fossés le long de la route de Ceva à Lesegno!** (Romano leg. ann. 1862, in herb. mus. Turin); bords de l'Ellero, aux env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 60) et entre Mondovi et Villanova ! ** (Bicknell in herb. Burn.); le Ciau- dan ! ! *, près du confluent du Yar et de la Vésubie. — A rechercher. — Rare dans le déparlement du Var; non signalé, à notre connais- sance, dans les Basses-Alpes. Bractées involucrales inégales, étroitement linéaires et acuminées, uniner- viées; les externes courtes, virescentes, souvent rougeàtres vers la pointe, cou- vertes extérieurement de longs poils entrelacés, simples, à cellules basilaires 256 FLORE DES ALPES MAKITLMES très courtes, les suivantes très allong-ées, l'ultime effilée en pointe aig-uë, à pa- rois minces, à a;-landes massives disséminées, plus nombreux à la pointe de la bractée; bractées suivantes plus pâles sur les bords; les internes à bords pres- que hyalins, à poils plus rares sur le dos, ciliées de poils paucicellulaires ou subunicellulaires très allongés et inclinés en avant, à glandes disséminées. Réceptacle comme dans l'espèce précédente, mais à dents membraneuses moins marquées. Fleurs du rayon ligulées Q, jaunes, nombreuses; corolle à tube filiforme cylindri(jue, long d'env. 1,8 mm., fendu postérieurement dans le haut, à ligule longue de 1-1,3 mm., dressée, large et courte, atteignant plus rare- ment 2 mm. et subétalée ou étalée, à glandes massives disséminées sur la page dorsale, trilobulée au sommet, à lobules ogivaux pourvus de cellules api- cales faiblement papilleuses ; style plus court que la ligule, à cpiregme hémis- phéricjue, tronqué à la base, à branches comprimées, arrondies au sommet, couvertes extérieurement de papilles saillantes à sommet arrondi. Fleurs du disque tubuleuses 1^ , jaunes : corolle pourvue dans sa région antérieure de glandes massives, à tube cylindrique à la base, graduellement élargi dans la partie supérieure, long de 2 mm., o lobée, à lobes hauts de 0,3 mm., triangu- laires, brusquement obtus au sommet, à cellules apicales de la page interne prolongées en papilles saillantes, arrondies, à parois épaissies ; étamines à anthères longues de 1,6 mm. (appendices compris), à appendice terminal spa- tule, brusquement arrondi-tronqué au sommet, long d'env. 0,4 mm,, aussi large que le corps linéaire et court de l'anthère, à appendices basilaires sétacés, longs d'env. 0,7 mm., dissociés à l'extrémité et sur les flancs extérieurs en longs trichomes unicellulaires effilés, çà et là un trichome latéral court à som- met arrondi, à anthéropode de calibre égal, à peu près de l'épaisseur du filet ; style construit comme dans la fleur $, mais à branches pourvues extérieure- ment de poils balayeurs (papilles) plus développés. Akènes fauves, hauts de l,o mm., ellipsoïdaux-fusiformes, pourvus à la base d'un vagin blanchâtre assez volumineux, couverts de poils de Nobbe mêlés à des glandes massives dans la région du col, de section transversale à pourtour elliptique faiblement crénelé ; poils de Nobbe allongés, brièvement bifides au sommet, à cellules jumelles égales et aiguës; épicarpe à très petits éléments allongés dans le sens de l'axe» renfermant chacun un cristal d'oxalate de chaux quadratique allongé ; méso- carpe très mince, à parenchyme microcylique, renfermant env. 16 faisceaux libéro-ligneux extrêmement grêles ; endocarpe à éléments parallélipipédiques étirés tangentiellement. Aigrelte extérieure haute de 0,2-0,3 mm., membra- neuse, formant à la base une collerette ± continue, découpée en lobes aigus, formés de longues cellules parallèles ou un peu divergentes et 4; dissociées à leur extrémité, ce qui rend les lobules denticulés ; aigrette interne haute d'env. 1,2-1,4 mm., à soies très peu nombreuses (3-10), couvertes de denticulés très allongés, aigus ou subaigus, très serrés jusqu'au sommet. IMoris [/•'/. sard. II, .364 (1840-43)] a le premier remarqué que Gsertner (1. c.) a donné, pour le P. vulgaris, la description d'un fruit à pappus interne poly- chèle emprunté au P. dysenterica. Mais cette confusion ne change rien à la nomenclature du P. vulgaris, pour lequel Gœrtner cite in extenso, en syno- nyme, la phrase diagnostique linnéenne. — Relativement à la nomenclature de coMPOsiT.f: 257 celte espèce, il convient de remarquer que : Initia prostrata Gilib. est un nom mort-né parce ([ue synonyme pur et simple d'/iiula Pnlicaria 1^. ; l'ulirariu prostratd Aschers. est contraire aux llèijles iiornencl. bol. art. 56 ; Pnliraria Pulicaria Karst. est contraire aux liéyles noinencl. bot. art. îiVi, 2". 1199. Pulicaria «ly^enteriea Boriih. Sijst. Verz. P/J. Erf.\). 153 (1800) ; de Not. Rep. p. 214 ; Gr. Godr. FI. Fv. II, 179 ; Bickiiell FI. Bordigh. p. loO = Inula dysenterica L. Sp. éd. 1, p. 882 (1753); Ard. FI. Alp. mnr. p. 216 = Astf^r dijsenUmcus Scop. FI. carn. éd. 2, II, 171 (1772) ; Ail. Ft. ped. no 711 = Inula conyzœa Lnmk FI. fr. II, 149 (1778) = l. prsealla Diiinort» FI. belg. p. 68 (1827). Juillet-novembre. Prés humides, bords des fossés, lieux marécageux, elc, des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine piémon- taise. Bractées involucrales inégales, étroitement linéaires et acuminées, uniner- viées ; les externes courtes, les moyennes allongées, virescenles, à pointe par- fois rougeâlre, couvertes extérieurement de longs poils simples, à cellules ba- silaires courtes, les suivantes très allongées, l'ultime effilée en pointe aiguë, à parois minces, à glandes massives disséminées ; bractées internes très étroites, tendant à devenir hyalines sur les bords, à poils rares, à glandes massiv'es allongées plus abondantes. Réceptacle comme dans l'espèce précédente. Fleurs du rayon ligulées 9? jaunes, habituellement nombreuses (manquant parfois), présentant dans le cas normal de leur entier développement les caractères sui- vants : corolle à tube filiforme cylindrique, long d'env. 2 mm., fendu posté- rieurement dans le haut, à ligule linéaire, longue de 2-8 mm., portant des glandes massives disséminées sur la face dorsale, trilobulée au sommet, à lobules ogivaux faiblement papilleux à l'extrémité; style à épiregme subhémi- sphérique, déprimé, ± tronqué à la base, à branches longues de 1 mm., com- primées, élargies de la base au sommet arrondi, couvertes extérieurement de papilles saillantes. Fleurs du disque tubuleuses "^ , jaunes : corolle pourvue extérieurement dans sa région antérieure de glandes massives, à tube cylindri- que à la base, graduellement élargi dans la partie supérieure, long de 3-3,3 mm,,. 8 lobée, à lobes hauts d'env. 0,6 mm., triangulaires-ogivaux, obtus au sommet, à cellules apicalesde la page interne prolongées en grandes papilles oblongues- claviformes très saillantes, obtuses au sommet, à parois épaissies ; étamines à anthères longues de 2,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal spa- tule, brusquement arrondi au sommet, long de 0,5 mm., aussi large à la base que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires filiformes, longs d'env. 0,8-0,9 mm., dissociés à l'exlrémité distale et sur les flancs extérieurs en longs trichomes unicellulaires, les latéraux distaux dirigés en avant et subaigus, par- fois recourbés, les proximaux dirigés en arrière à sommet brusquement arrondi, à anthéropode de calibre subégal, moins large que le filet, long d'env. 0,4 mm.; style construit comme dans les fleurs $ , mais à branches tronquées au som- 2o8 FI-ORE DES ALPES MARITIMES met, à papilles balayeuses plus lone^ues, les inférieures obtuses, les suivantes ± aig-uës. Akènes ellipsoïdaux, hauts d'env. 1,5 mm., pourvus à la base d'un vaei'in annulaire bien marqué, à poils de Nobbe assez abondants dans la région supérieure, rares ou nuls dans celle inférieure, mêlés à des glandes massives dans la région du col, de section transversale à pourtour elliptique-crénelé ; poils de Nobbe médiocres, brièvement bifides au sommet, à cellules jumelles égales ou subégales, aiguës ; épicarpc à petits éléments allongés dans le sens de l'axe du fruit, renfermant chacun un cristal d'oxalate de chaux quadratique allongé ; mésocarpe très mince, à parenchyme microcytique, renfermant env. 10 faisceaux moins grêles que dans l'espèce précédente ; endocarpe à éléments parallélipipédiques étirés tangentiellement. Aigrette extérieure haute d'env. 0,2 mm., membraneuse, formant à la base une collerette ± continue, découpée en lobes aigus, formée de cellules allongées, parallèles ou un peu divergentes et + dissociées à leur extrémité, ce qui rend les lobules denticulés ; aigrette interne haute d'env. 3. .5 mm., à soies nombreuses (14-20), couvertes de denti- culés allongés aigus ou subaigus, très serrés jusqu'au sommet. On voit dans la plupart des auteurs le nom de cette espèce attribué à Gaertner, mais à tort, car ce dernier se borne seulement à dire \pe friici. et sem. II, 462 (1791)] que Vlniila dijsenterica L. doit être rapporté au genre Piilicaria. — Dans notre dition, les deux races suivantes : Var. a ramosissima Loc. et Lani. Ont. pi. vase pi. centr. Fr. p. 221 (1847) ; Lamotte Prodr. pi. centr. p. 416 ; Rony FI. Fr. VIII, 209 = Inula rcpens Fisch. ex Trevir. in Ind. sem. hort. Vratisl. ;nin. 1819 = Pullcaria uliginosa Stev. ap. DC Prodr. V, 478 (1836) = Inula denlata Sibth. et Sni. FI. greec. tab. 874 (1837). Exsicc. : Heidr. herb. gra^c. norm. n» 67o ! et llol ! ; Blanche et Galll. herb. Syr. no 77 ! = Pullcaria Kolschyl Schiiltz Bip. ex Boiss. Ft. or. III, 202 (1873) = P. dysenterica Aar. microcephala Boiss. 1. c. ; Fiori et Paol. FI. anal. IL IV, 186 = P. dysenterica b. uliginosa Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 292 (1904). Très rare, ou méconnue, et jusqu'ici seulement dans la localité sui- vante : Menton ! *, oct.-nov. 1877, fl. fr. (Vetter in herb. Burn.). — A rechercher. — Se retrouve dans le département du Var. Indûment de la tige et des feuilles court, à glandes nombreuses rendant les organes viscidules. Tige rameuse presijue dès la base, à rameaux étalés, arqués- ascendants. Calathides relativement petites. Ligules des fleurs $ régulièrement courtes, longues de 2-3 mm. — Cette curieuse race rappelle dans une certaine mesure le P. Diilr/aris Bernh., mais elle n'a certainement rien d'hybride comme Lecoq et Lamotte en ont dubitativement émis l'idée. D'autre part, les formes ambiguës à caractères douteux qui la relient en Orient avec la var. |S geniiinn empêchent absolument de la traiter comme une espèce distincte. Son aire paraît plus étendue qu'on ne pourrait le supposer d'après la prove- nance surtout orientale des échantillons dans les herbiers : elle aura sans doute parfois passé inaperçue. COMPOSIT/E 259 Y;tr. /3 genuina = P. dijsenterlca Benili. l'I juict. soiisu sliiclo. Répandue dans notre dition entière, depuis les bords de la mer jusqu'à env. 1000 m. d'altitude, sur le versant sud. Rare sur le versant nord. Indûment de la tige et des feuilles plus long, à çlancles moins nombreuses, non viscidule; lig'e plutôt ramifiée dans la partie supérieure, à rameaux ascen- dants. Calathides gén. plus grosses. Ligules des fleurs $ (quand elles existent) atteignant jusqu'à 8 mm. de longueur. — Tantôt virescenle dans les stations humides, tantôt fortement velue-blanchàtre dans les stations plus sèches [f. lo- mentosa = P. (lijsenlerica c. tomentosa Fiori et Paol. FI. anal. H. III, 2'.l2 (1904)], cette espèce varie dans le développement des ligules : nulles [f. /7o.s-- culosa = P. dysenterica var. Jlosculosa Corb. Add.Jl. iVorm. p. 11 (189o) = P. dysenterica sahv. Jlosculosa Rouy FI. Fr. VIII, 209 (1903)] ou courtes [f. breviradiata = P. dysenterica var. breviradiata DC. Prodr. V, 479 (1830) =^P. dysenterica subv. breviradiata Rouy 1. c. (1903)], Ces formes se rappro- chent de la var. a par leurs calathides plus petites. Le P. dysenterica var. liyn- lijlora Desp. [/^/. Sarthe p. 123 (1838) = P. dysenterica subv. liyulijlora Rouy 1. c. (1903)] à fleurs toutes ligulées, est un état monstrueux. It^O. Piilirai-ia o<1ora Hchb. FI. gcrm. excuvs. p. i^9 (1«:JI); de Not. Rep p. 214; Gr. Godr. FL Fr. II, 178; Bickiiell FI. Bordiyh. \^. loi) = Iniila adora L. Sp. éd. 1, p. 881 (1733) ; Ard. FI. Alp. mar. p. 216 = Asler odorus Ail. FI. ped. no 713 (178o). Mai-juillet. Bords des champs et des bois, clairières des régions litto- rale et submontagneuse. — Rare ou peu observé au N. de la grande chaîne, où il est signalé « circa thermas Yinadii » par Allioni (I. c.) et Bertoloni (FL it. IX, 271 ) et « circa San Michèle Montisregalis » (Molineri ap. Ail. 1. c). — Commun dans le déparlement du Yar : nul dans les Basses-Alpes. Bractées involucrales inégales, étroitement linéaires et acuniinées-filiformes au sommet ; les externes courtes et herbacées, couvertes sur leur page dorsale de longs poils simples, à cellules basilaires beaucoup plus larges que hautes, passant assez brusquement à des cellules étroites, très allongées, renflées aux cloisons séparatrices, l'ultime longuement effilée en pointe, mêlés à des glandes massives à sommet arrondi ; les moyennes allongées, plus hyalines sur les bords, à champ médian virescent mal délimité, à extrémité herbacée, gén. riche en anthocyane ; les internes beaucoup plus hyalines, à poils mous nombreux, à marges dissociées en trichomes paucicellulaires très inclinés en avant. Récep- tacle comme dans les deux espèces précédentes. Fleurs du rayon ligulées g , jaunes : corolle à tube cylindrique, long d'env. 4 mm., fendu dorsalement dans le haut, à ligule étalée, linéaire, atteignant 1 cm., portant des glandes massives disséminées sur la page dorsale, trilobulée au sommet, à lobes ogivaux-allon- 260 FLORE DES ALPES MARITIMES gés, rétrécis sous le sommet obtus et non papilleux ; style à épireg-me subhé- misphérique, tronqué à la base, à branches longues de 1-1,2 mm., comprimées, élariïies vers le sommet obtus, pourvues du côté extérieur de papilles saillantes presque claviformes, arrondies au sommet. Fleurs du disque tubuleuses $, jaunes : corolle à tube long d'env. rs mm., cylindrique dans sa moitié inlerieure, graduellement élargi dans sa moitié supérieure, o lobée, à lobes portant quel- ques glandes massives sur la page externe, longs de presque 1 mm., lancéolés, rétrécis sous le sommet en pointe brusquement émoussée, dépourvus de papilles apicales ; étamines à anthères longues de 3,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatule, baut d'env. 0,.o mm., brusquement obtus au som- met, aussi large à la base que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basi- laires linéaires, longs d'env. 1 mm., dissociés au sommet et sur les flancs exté- rieurs en trichomes unicellulaires effilés, brusquement arrondis ou à peine aigus au sommet, les latéraux inférieurs dirigés vers l'extrémité distale, par- fois recroquevillés, les supérieurs dirigés vers l'extrémité proximale, à anthé- ropode de calibre égal, long- d'env. 0,3 mm., plus étroit que le corps du fdet ; style construit comme dans la fleur Q, à branches pourvues extérieurement de papilles subclaviformes, devenant aiguës dans la région apicale de la branche. Akènes ellipsoïdaux-allongés, fauves, longs de 1,3-1,8 mm., pourvus de poils de Nobbe + nombreux dans leur région supérieure mêlés à des glandes mas- sives dans la région du col, glabre dans la moitié ou dans le tiers inférieurs, à vagin basilaire annuliforme, de section transversale à pourtour elliptique cré- nelé, souvent vaguement 4-3-6 gone par compression ; poils de Nobbe médio- cres, bifides au sommet, à cellules jumelles égales, aiguës ou subaiguës ; épi- carpe à petits éléments renfermant chacun un cristal d'oxalate de chaux qua- dratinue allong-é; faisceaux au nombre d'env. 13, à stéréome péricyclique assez abondant, confluant par les côtés de façon à former une cuirasse stéréique ± continue, ou discontinue par places, à région interne du mésocarpe parenchy- matcuse ; endocarpe à éléments assez volumineux, parallélipipédiijues, étirés tangentiellement. Aigrette extérieure cupuliforme, haute d'env. 0,1 mm., mem- braneuse, lobulée, à files de cellules allongées parallèles ou un peu divergentes, + dissociées à leur sommet, ce qui rend les bords des lobules denticulés ; aigrette interne haute d'env. 4 mm., à soies assez peu nombreuses (10-12), cou- verte de denticulés très allongés, très aigus et très serrés jusqu'au sommet de la soie. Dans les stations exposées, les feuilles sont plus épaisses et plus velues, à nervation plus saillante, les caulinaires plus étroites, les calathides souvent plus brièvement pédonculées, parfois un peu plus petites [f. congesta = P. congesta C. Koch in Linnœa XXIII, 711 (1830) = P. odora var. congesta Rouy /'/. Fr. VIII, 209 (1903)] ; dans les stations ombragées, les feuilles sont plus molles, moins velues, plus larges, les calathides grandes, îi pièces involu- crales plus molles et plus larges [f. Burnati = P. odora var. Biirnati Briq. Rech. jl. mont. Corse p. 96 (1901) ; Rouy op. cit. p. 210]. Ce sont là des varia- tions extrêmes, mais peu caractérisées, en rapport avec le milieu, et qui, au vu d'échantillons nombreux de diverses provenances, méritent à peine d'être distinguées. COMPOSITE 2f) I CARPESIUM L. ■f 1 1 S I. C. ceruuum L. Sp. éd. 1, p. 8o9 (17o3) ; Ail. FI. pcd. ii" GOO ; de Net. Rpp. p. 486; Gr. Godr. FI. Fr. Il, 197 ; Bicknell FI. liordigh. p. 144. Exsicc. : Soc. étude fl. fraiico-lielv. iio 295 ! ; Reverch. pi. Fr. aiin. 18H6, no 82!. Juillet-aoùt. Très rare. — Lieux ombragés de la région montagneuse «t dans la plaine piémontaise, surtout sur calcaire. — Vallée de l'Er- mena près Mondovi ** (Ing. Cat. p. 26; Cl. Bicknell in lilt.); près de Chiusa di Pesio! !**; Cuneo! ** (Vetter in herb. Burn. ; Benedeiti Cat. ins.) : entre Pigna et Buggio ! ** (Bicknell in herb. Burn.) ; val Cairos pi es Fontan!- (Reverch. exsicc. cit.); Saint-Dalmas de Tende!- (herb. Baltersby). — Très rare en Ligurie; nul dans les départements du Var •et des Basses-Alpes. Les échantillons de Reverchon, distribués sous le nom de C. cernnuin L. var. symphytoides Nob., ne diffèrent par aucun caractère des échant. moyens du C. cernuiun. ELICHRYSUM^ Mill. Abridg. Gard en. Dict. éd. 4 (1754). Ce genre a souvent été réuni aux Gnaphaliiim, dont il est fort voisin. En fait, la seule différence qui sépare les deux groupes est que chez les Elichry- sum, les fleurs $ sont nulles ou très peu nombreuses et disséminées à la péri- 1 La graphie de ce nom g-éncrique a de tout temps f'té variable. Miller (I.c.| a écrit Elichrysum; Adanson \Fain. pi. II, 122 et oo3 (1763)] a préféré Elichrysum ou Eli- chruson. On voit souvent attribuer la forme Helichrysum à Gœrtner De fruct. et sem- II, 4Ul (1791)], mais ce dernier a écrit Elichrysum comme ISIiller. C'est Persoon [Syn. pi. II, 414 (1807)] qui, dans l'ère linnéenne, a vulgarisé la graphie Helichrysum, après qu'A.-P. de Candolle eut adopté [Fl. fr. IV, 130 (180oj] la variante Elychrysum, qui est en tous cas fautive et sans doute due à un lapsus. Les anciens prélinnéens ont plus souvent écrit Elichrysum qu Helichrysum. — Au point de vue purement étymologique, les formes Elichrysum et Helichrysum sont toutes deux admissibles, — ainsi que l'a fait justement observer M. W. Mœser [in Engl. Bot. Jahrb. XLIII, 421 (1909)] — car le nom vient de k'/.ixQvaov ou é/dxovoov (du radical e/., figurant dans é/it.f, circonvolu- tion, et èli-TeLV ou é/iiaaeiv, enrouler, allusion à l'emploi dans le tressage de couronnes), et non pas, comme on le dit souvent, de ij/ioç, soleil, et xÇ^'^o'^j doré. Dans les mots dérivés du radical él susmentionné, l'emploi de l'esprit rude ou doux (absence ou présence de la lettre h) a varié chez les auteurs grecs. — Toutefois, des trois formes Elichrysum, Elichruson et Helichrysum, c'est la première qui doit être conservée : « La graphie orisrinale d'un nom doit être conservée, excepté dans le cas d'une erreur typographique ou orthographique » (Rèffl. nomencl. bot. art. o7). 262 FLORE DES ALPES MARin.MES phérie du rcceplacle, tandis ([ue chez les Gnaphaliiim elles sont disposées sur '1 - plusieurs rangs (rarement sur un seul rang), à corolle plus filiforme, et plus nombreuses (|ue les fleurs ^. Les exceptions à celte règle ne sont pas nom- breuses [voy. à ce sujet : Mœser in Engler Bot. Jahrh. XLIII, 439-442 (l'.l09)], mais elles existent. Nous aurions donc hésité à conserver le genre Elichrijsum, si la plupart des auteurs d'ouvrages généraux récents (en particulier Benlham et Hooker Gen. pi. II, 309 ; 0. Hoffmann in Engl. et Pranll Nat. Pflanzenfam. IV, Abt. V, 190) et des monographes [Mœser in Engl. Bol. Jahrb. XLIII, 443 et XLIV, 239-243 (1910) ; Beauverd in Bull. soc. bot. Genève sér. 2, II, 218- 219 (1910), avec réserve] ne l'avaient maintenu. En suivant leur exemple, nous restons fidèles au principe énoncé à plusieurs reprises par M. E. Burnat qu'il n'appartient pas aux auteurs d'une flore limitée de modifier gravement les limites d'un groupe, à moins qu'ils ne puissent justifier ce mode de faire par une étude approfondie de l'ensemble de ce groupe. — Les Elichrysum ont des embryons à plan de symétrie perpendiculaire au plan de symétrie de la fleur : les cotylédons sont orientés d'avant en arrière dans l'akène. 11 8«. Elielirysuin Stoeclias > DC. FI. fr. IV, V.ii (180o) = Heli- chrysum Stoechas DC. Prodr. VI, 182 (1837) ; Boiss. Voy. Esp. II, 327; Ard. FI. Alp. mar. p. 212; Bicknell FI. Bordigh. p. 144; Rony FI. Fr. VIII, 190. Exsicc. : Bourg, pi. Alp. mar. aiiii. 1861, no 143! = Gnaphalium Stoechas L. Sp. cd. 1, p. 853 (17o3), excl. syn. Barrel.; Ail. FI. ped. no 621 ; non Bert. = Gnaph. citrinum Lamk FI. fr. II, 62 (1778) ; Bert. FI. it. IX, 134 = Heli- chrysumdecumbens et H. Stoechas Gr. Godr. FI. Fr. II, 183-184 (1850) = H. citrinum Ces. Pass. et Gil). Comp. fl. it. p. 527 (1879). Mai-août. Commun dans les lieux rocailleux et arides des régions littorale et submontagneuse, depuis Albenga ! ! ** jusqu'à Agay ! ! * ; remonte à l'intérieur, le long des vallées, jusqu'à 900 m. d'altitude. Rare au N. de la grande chaîne : env. de Garessio ! ! ** et de Bagnasco ** ^Gola ap. Pirotta Ann. di Bot. X, 333 (1912)]. — Se retrouve dans les départements du Yar ! et des Basses-Alpes! !. Calât hide globuleuse, arrondie ou arrondie-tronquée à la base, à bractées involucrales scarieuses, uninerviées, d'un jaune doré ± vif, inégales ; les exté- rieures courtes et les moyennes plus longues assez larges, ± hyalines et lon- guement rétrécies à la base, à champ neural plus épais, virescent dans le tiers inférieur et pourvu sur la face dorsale de poils abondants allongés, formés d'une cellule basilaire courte et d'une cellule terminale démesurément allongée, à parois épaifeses, effilée en pointe, recroquevillée et entortillée, mêlés à des glandes massives courtes assez nombreuses, développées en un limbe ové, con- 1 Linné (1. c.) a écrit Stoechas et non pas Staechas : nous conservons la première variante. COMPOSIÏ.K awi cave, glabre, luisant et fortement coloré ; les internes ori^anisées de la même façon, mais à indûment et à glandulositc plus réduite, à limbe plus étroit et moins coloré. Réceptacle alvéolé, dépourvu d'écaillés. Fleurs du rayon Q tubii- leuses-filiformes, jaunes, disposées sur un rang : corolle à tube cylindrique, long d'env. 3,5 mm., 4 lobé, à lobes étroitement ogivaux, atteignant 0,2-3 mm., à page interne couverte vers l'extrémité de papilles hémisphériques, à page externe portant de nombreuses glandes massives ; style pourvu à la hase d'un styloregme allongé, à gros épiregme conique, tronqué à la base, à branches comprimées, longues d'env. 0,8 mm., arrondies-tronquées à l'extrémité, .'i sur- face extérieure pourvue de papilles ± saillantes. Fleurs du disque ^ tubu- leuses, jaunes : corolle à tube long d'env. 3, .5 mm., cylindrique dans la moitié inférieure, élargi graduellement dans la moitié supérieure, o lobée, à lobes hauts de 0,25 mm., plus largement ogivaux que dans la fleur $, mais organi- sés de même; étamines à anthères longues d'env. 2 mm. (appendices compris), à appendice apical glotte-ogival, long d'env. 0,3 mm., brusquement arrondi au sommet, imperceptiblement rétréci à la base aussi large que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires fdiformes, à cellules de l'exlrémitc distale un peu dissociées, un peu plus longs que l'anthéropode, ce dernier atteignant env. 0,3 mm., de calibre égal sur toute sa longueur, un peu plus étroit que le corps du filet ; style construit comme dans la fleur $ , mais à branches élargies en trompette au sommet, à plateau cilié de poils balayeurs claviformes, ceux de la périphérie plus longs. Akènes ellipsoïdaux, brunâtres, hauts de 0,6-0,7 mm., à base prolongée en vagin formé par un anneau de cellules scléreuses, tronqués au sommet, couverts de poils de Nobbe myxogènes courts ; aigrette haute de 3,0-4 mm., à soies plurisériées, à région basilaire caractérisée par des poils recourbés, étalés ou courbés, passant rapidement à des denticules assez écartés, dirigés en avant, aigus ou subaigus, répartis jusqu'au sommet bi-trifide de la soie, les éléments ultimes un peu volumineux. Celte espèce a été morcelée par Jordan et Fourreau [Brev. II, ()2-6t) (18t58)] en une douzaine d'espèces acceptées par M. Rouy [FI. Fr. VIII, 192 (1903)] à titre de variétés. Après étude attentive de I'^. Stoechas sur le terrain et d'abon- dants matériaux d'herbier, nous ne pouvons pas accorder à la plupart de ces formes la valeur d'une variété dans le sens de race. Ce sont de simples états, les uns en rapport avec l'altitude et le milieu {± aride, ^ salin, etc.), les au- tres purement individuels. Les caractères employés par Jordan et Fourreau, puis par M. Rouy, pour préciser ces formes (souvent contredits par l'exa- men des originaux eux-mêmes!) ne seraient même qu'en partie utilisables pour définir des lignées. Nous ne pouvons que répéter ici la remarque faite plus haut (p. 49 et 71) à propos des Armoises, que le temps gaspillé à établir ces distinc- tions puériles aurait pu être plus utilement employé à étudier l'organisation de la fleur et du fruit, dont les descriptions laissent beaucoup à désirer. Tous nos échant. appartiennent à la var. tj-picuni [= Helichrijsuni Stoe- chas a typicum Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 282 (1904)] à feuilles ± allon- gées, larges de 0,5-1,3 mm., à calathides mesurant env. 4-5 X 4-5 mm. en section longitudinale. 264 FLORE DES ALPES MARlïLMES 1193. Elirlirysuin augustifolium DC. FI. fr. Y, 467 (181o), sensu amplo = ? Gnapkaliiim auyustissitnum^ Mill. Garden. dict. éd. 8, n'' 2 (1768) = G. angustifolium Lamk Encijcl. méth. II, 746 (prob. 1788) =: Heli- cliri/sum angustifolium DC. Prodr. \l, 183 (1837), sensu amplo ; Rony FI. Fr. YIII, 193 = H. serotinum Boiss. Voy. Esp. p. 327 (1839-45). Le seul caractère constant que présente le croupe de l'E. angustifolium, par rapport à l'E. Stoechas, est celui sur lequel a insisté Boissier (1. c.) et qui est tiré de l'organisation de l'involucre : ce dernier possède des bractées très inégales, les extérieures très courtes, presque triangulaires, les suivantes plus longues, de plus en j)lus largement ovées et concaves, les internes moins élargies dans leur partie supérieure et ± coupées en biseau au sommet. L'en- semble de la calathide a une forme obconique très caractérisée au début, ten- dant à la fin à la forme ovoïde, sans cependant jamais prendre l'apparence sub- globuleuse qu'elle a dans VE. Stoechas : les bractées involucrales présentent par conséquent des parties antérieures très nettement imbriquées. Tous les au- tres caractères signalés par les auteurs sont ou inccmsiants ou inexacts. C'est le cas, en particulier, pour la différence que Grenier et Godron {FI. Fr. II, 183) ont cru voir dans la glandulosité des bractées involucrales et qui a été repro- duite par beaucoup d'auteurs : VE. Stoechas aurait des bractées involucrales dépourvues de glandes, tandis qu'il y aurait des glandes sur la face dorsale des bractées chez les E. serotinum, angustifolium et microphgllum. Or, les glandes massives ne manquent jamais sur la page dorsale des bractées involu- crales, tant externes qu'internes, aussi bien dans VE. Stoechas que dans V E. angustifolium sensu amplo. Ce qui montre d'ailleurs à quel point ces détails — qui exigent, pour être élucidés avec certitude, l'emploi constant du micros- cope — ont été superficiellement traités, c'est que les auteurs ne parlent pas des glandes si saillantes de la page externe des lobes coroUins, tandis (ju'ils ont tous répété, à la suite de Grenier et Godron, que les akènes des E. Stoechas L., angustifolium DC. et microphgllum Camb. sont couverts de petites glandes brillantes. Or, les akènes en question ne portent pas de glandes, mais des poils de Xobbe mgjcogènes d'organisation complètement différente. Nous renvoyons, pour ces détails d'organisation, à l'article récent de l'un de nous [J. Briquet Sur quelques points de rorganisation des Elichrgses Stoechadinés (Arch. se. phys. et nat. XLIII, 2o3-2o9 (mars 1917)]. VE. angustifolium DC. a été réuni par MM. Battandier et Trabut \_Fl. Alg. Dicot. p. 445 (1890)] à VE. Stoechas en une espèce collective, et il n'est pas impossible que l'élude du groupe Sloechadina, étendue à l'ensemble de son aire, ne rende nécessaire ce groupement dans la suite. Cependant, pour autant • Ce synonyme de ISIiiler a été cité ici dubitativement par DC [Prodr. VI, 18.3), mais la description ne permet pas une identification sûre. Miller a fondé son espèce sur un « Gnaphaliam foliis linearibus, caule fruticoso ramoso, corymbo composito » (Hort. C.lijf. p. 401), phrase que Linné lui-même (Sp. éd. 1, p. 853) rapporte au G. Stoecfias. Il est vrai que d'après les synonymes cités, Linné confondait les E. Stoechas et angus- tifoliam. COMPOSIT.E 265 que nous avons pu le voir, les formes réellement ambiguës entre les E. aru/us- tifolium et Stofchas sont extrêmement rares et peuvent être explifjuées par l'hybridité. Les deux espèces sont d'ailleurs souvent confondues dans les her- biers. — Dans notre dilion, seulement la sous-espèce suivante. Siibsp. italicuin =^ Gnaphalium (ingustifolium Lamk 1. c. (1788), p. p. = G. ilalicum Roth in Roem. et Ust. Ma(j. fur die liot. X, 19 (1790) et Catal. bot. I, ilo (1797) = Elichrysum angustifoUum DC. 1. c. (1805), p. p.=^Heli- chrysmu angustifoUum DC. Prodr. VI, 183 (1837)^ p. p. ; Moris FI. sard. II, 38o (excl. var. P) ; de Net. Rcp. p. 217 ; Gr. Godr. FI. Fr. II, 184 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 212. Exsicc : Reliq. Maill. 11° 2050 ! (Tosc) ; Bourg. \)\. Alp. mar. ann. 1861, sine no ! ; Tod. fl. sic. no 548 ! ; F. Schultzherb. norm. nov. ser. no 281 ! (Cors.); Mab. herb. cors, n" 48 ! ; Reverch. pi. Corse ann. 1878 et 1885, no 65 ! ; Soc. et. fl. franeo-helv. no 1319 ! (Alp. mar.) ; Burn. Voy. Corse ann. 1900, no 456! et ann. 1904, nos 335! et 336! = Gauphalinm Stoeckas Sibtb. et Sm. Fl. grœc. prodr. II, 169 (1813) ; Bert. Fl. it. IX, 138; non L. = Helichrys. italicuin G. Don in Loiul. Hort. brit. p. 342 (1830); Guss. Fl. sic. syn. II, 469 ; Bicknell Fl. Bordigh. p. 144. Exsicc. : Huet pI. sic. ann. 1855, sine no ! ; Fl. exsicc. aiistro-hung. no 1788 ! (Istr.) = Helichrys. serotinum. /3 orientale Boiss. Voy. Esp. II, 328 (1839-45) = H. Sloechas Ces. •Pass. et Gib. Fl. il. p. 528 (1879); non DC. = H. ilalicum a typicum Fiori et Paol. Fl. anal. II. lîl, 283 (1904). Mai-juillet. Rare. — Lieux arides de la région liltorale. — Très rare aux env. de Bordighera ** (Bicknell 1. c.) ; Nice*, à Monlboron (Ard. 1. c.) ; cap d'Anlibes! * (Soc. élude fl. franco-helv. exsicc. cil.) ; An- libes, rochers de la Garoupe ! * (herb. Thurei); golfe Jouan I * (Conso- lât in herb. Burn.) ; Cannes ! * (Bourg, exsicc. cit., herb. Deless.) ; île Sainte-Marguerite I * (herb. Thurel). — Plus fréquent en Ligurie que le précédent, selon de Not. 1. c. Rare dans le Var : Fréjus à Saint- Aygulf (Bertrand ap. Alb. et Jahand. Cat. Var p. 250) ; Saint-Tropez S (Gay in herb. Deless.) ; Toulon ! (Bélanger in herb. Deless.). Calathides d'un jaune plus pâle que dans l'A'. Stoechas, mesurant à l'anthèse env. 4X4 mm. en section longitudinale, à bractées involucrales les plus internes faiblement élargies dans leur partie supérieure, ± coupées en biseau au sommet, à marges plus nettement et finement denticulées que dans l'espèce précédente convergeant en un sommet obtus. Fleurs du disque $ : corolle à tube long de 2, .'5-3 mm., 4-5 lobée, à lobes étroitement ogivaux hauts d'env. 0,2 mm., organisés comme dans l'espèce précédente, ainsi que le style. Fleurs du rayon 9 : corolle à tube long de près de 3 mm., 5 lobée, à lobes hauts d'env. 0,5 mm., organisée comme dans l'espèce précédente, ainsi que les éta- 266 FLORE DES ALPES MARITLMES mines (à anthères long'ues d'env. 1,8 mm., appendices compris) et le style. Akènes couverts de poils de Nobbe myxosfènes, hauts de 0,7 mm. à l'anthèse, à aigrette organisée comme dans l'espèce précédente, haute d'env. 3 mm. Nos échant. appartiennent à la var. typIoHin [= Helichrijs. italicum a tijpi- ciim Fiori et Paol. FI. anal. It. III, "28:t (lUUi) = H. angustifolium a. tijpicum et p lonçjifoliwn Rouy FI. Fr. VIII, 10:i (i'.)û3)], à feuilles linéaires, longues de 15-35 cm., nullement ericoïdes, gén. d'un vert grisâtre, ainsi que la tig florifère. Nous ne pouvons pas donner aux //. italicum Don^ serolinam Boiss. (sensu stricto) et niicrophi/llnm Camb., une valeur systématique supérieure à celle de sous-espèces, parce que ces groupes sont reliés entre eux de diverses manières par des formes intermédiaires. — La sous-esp. serotlniim Nob. [^= Gnap/ia- lium angustifolium Lamk 1. c. (1788), p. p. = Elichrysum angustifolium DC. 1. c. (1815), p. p. = Gnaphalium rosmarinifolium Salzm. in Flora IV, ill (1821) = Helichrgs. Sloechas p? serotinum DC. Prodr. VII, 299 (1838) = //. serotinum a occidentale Boiss. Voij. Esp. II, 327(1839-45) = H. sero iinum Gr. Godr. FI. Fr. II, 184 (1850); Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. II, 60 Boiss. Fl. or. III, 234 = H. angustifolium (3 serotinum Loret et Barr. Fl Montp. p. 354 (1876) ^= H. angustifolium « forme » H. serotinum Kouy Fl Fr. VIII, 194 (1903)] se distingue de la précédente, dont elle est fort voisine par les feuilles souvent plus longues, vertes et chauves à la page supérieure les calathides gén. un peu plus grosses, les bractées involucrales d'un jaune plus foncé, les lobes corollins des fleurs $ plus longuement et étroitement triangulaires-ogivaux (atteignant souvent 0,6 mm.), très densément et longue- ment glanduleux à la page externe, et surtout par les akènes lisses, dépourvus de poils myxogènes. Aucun de ces caractères n'est toutefois régulièrement constant : le plus remarquable est sans contredit le dernier. Pourtant nous avons constaté, <;à et là, la présence de quehiues poils myxogènes dans la région supérieure de l'akène sur plusieurs échant. du Languedoc, et les botanistes qui ont étudié les formes françaises de V E. angustifolium subsp. serotinum [voy. par ex. Coste in Bull. soc. dauph. Il, 23 (1890)] confirment l'existence de for- mes ambiguës au point de vue de ce caractère. GNAPHALIUM L. emend. Les genres Onxalotheca^ Cass. et Gamochaeta^ Wedd. ne doivent pas être séparés du genre Gnaphalium. En eftet, on ne peut guère caractériser les 0/na- lotheca que par les calathides à fleurs ç périphériques disposées sur un à deux rangs, les fleurs "^ du centre étant relativement nombreuses, mais c'est là une 1 Onialotlipca Cass. in Dict. se. nat. LVI, 218 (1828) et LX, 580; DC. Prodr. VI, 245 = Gnaphalium secl. Honialotheca Endl. Gen. p. 447 (1838)= Hornalotheca Rchb. Nom. p. 89 (1841) = Gnaplialium sert. Omalotheca Griseb. Spic. rum. II, 196 (1844). — La graphie Homalollieca est conforme à rélvmologie (de ô/uaXbç, plan). 2 Gamochaeta Wedd. Chlor. And. I, 151 (18o5) = Omalotheca subçen. Gamochae- tiopsis Schultz fr. in Arch. de Fl. p. 311 (18()1) = Gnaphalium subgen. Gamochaeta Gren. Fl. chaîne jurass. p. 427 (1865) = Gnaphalium sect. Gamochaeta Beiith. et Hook. Gen. pi. II, 1, 306 (1873). coMPOsiTi; 267 affaire de proporlion soumise chez les diverses formes ît (|uelr|ue fluctuation. Ouanl au caractère tiré de la compression des akènes, il est sans valeur; il est même erroné (juand ou dit les akènes « obcompressa ». Tous nos Gimphnliitm ont les akènes comprimés par les calés, et non pas d'avant en arrière ; le plan de symétrie de l'embryon est perpendiculaire au plan de symétrie de la fleur : les coti/lédons sont orientés d'avant en arrière. La compression n'est pas moins accentuée dans les akènes obovés (en vue latérale) du G. Inteo-alhiini, que dans ceux ellipsoïdaux du G. sapinum. Le «j^roupe Omalotheca n'a donc qu'une valeur subordonnée, et cette valeur ne pourrait être précisée (section, sous-section, etc.) que par une étude d'ensemble du genre, laquelle reste encore à faire. — 11 en va tout autrement du genre Gamochaela VVedd. Sans doute, ce groupe peut difficilement être séparé génériquement des Gnaphalinm aux- quels il est étroitement lié par l'ensemble de son organisation, mais il est cer- tain que les soies de l'aigrette toutes soudées en anneau à la base lui donnent une valeur systématique supérieure à celle des Omalotheca. L'aigrette gamo- chète à la base constitue en effet un des caractères des genres Leontopodiiim et Antennaria et ce fait vient à l'appui de la nécessité de mettre en évidence le groupe Gamochaeta, que nous envisageons, à l'exemple de Grenier, comme un sous-genre. — Si les soies de l'aigrette des Engnaphalinm sont libres jusqu'à la base, il n'est pas toujours exact de dire (ju'elles sont « sigillatim caducœ ». Ainsi que l'ont bien vu les frères Schultz (Arch. de FI. p. -'Hl), les soies sont pourvues à la base de trichomes (ayant la valeur morphologique d'un denticule) étalés qui, en s'enchevêtrant les uns dans les autres d'une soie à l'autre font souvent tomber les soies par petits groupes formés de 2 ou plusieurs. Mais il va sans dire que cette organisation n'autorise nullement à étendre aux Eugna- phalinm, ou à certains d'entre eux, la définition d'une aigrette à soies soudées à la base, ainsi que l'ont fait les frères Schultz (Onudotheca subgen. Euoma- lolheca et subgen. Gamochaet iopsis Schultz fr. I. c). Les poils basilaires des soies sont courts et droits, mais possèdent d'ailleurs une structure semblable à celle qui a été décrite par l'un de nous dans le genre Elichrijsum [voy. Briquet Sur quelques points de Vorganisation des Elichryses Stoechadinés (Arch. se. phys. et nat. XLIII, 253-239 (Mars 1917)]. — Enfin, nos Gnaphalinm possèdent sur leurs akènes (à moins que ceux-ci ne soient glabres) des poils de IVfobbe appartenant à deux types différents. Certaines espèces (G. luteo-album, G. uli- ginosnm) portent sur l'épicarpe des poils de Nobbe du type raccourci, à cellules jumelles myxogènes [voy. sur ces poils : Hanausek Beitrage sur Kenntnis der Trichombildungen am Periknrp der Kompositen (Œsterr, bot. Zeitschr. LX, 132-13.^, ann. 1910) et Briq. op. cit.]. Les autres possèdent des poils de Nobbe du type normal, à cellules jumelles non myxogènes, mais à parois pourtant non lignifiées, formées d'une cellulose très réfringente se gon- flant facilement, et exactement arrondis au sommet {G. Hoppeanum, siloati- cum et norvegicum). Chez le G. supinum — caractère auxiliaire bienvenu par rapport aux G. Hoppeanum et Rœseri — les cellules jumelles sont nettement dissociées au sommet, chacune d'elles se terminant par une courte pointe conique. FLORE DES ALPES MARITIMES -^ 268 KLORK DKS ALI'KS MAHITIMKS 1194. Cilla pliai ium lu4eo album L.Sp éd. 1, |i.s;il (IT.'i:!) : AU. FI. pod. n°623;de Nof. Hep. \\. l'IO ; Gr. Codr. FI. Fv. 11. 187 : .\rd. FI. Alp. mnv. p. 212 ; Bicknoll FI. lionliijli. p. 14o = Fliclirijsaui congloinevnlnm Mœnch Melh. p. Ti^ (1794) = Hclkliri/suiH laleo-albim Rchb. FI. e.rc. p. "li'i (IH.'M). Avrii-seplembre. Çà el là dans les lieux humides de la région litto- rale, d'où il remonte le long des vallées dans la région montagneuse jusque vers 900 m. d'altitude: rare au N. de la grande chaîne. — Diano Marina** (liicca Cat. p. 38); Gastellino-Tanaro ! **, Ceva ! **, Lese- gno t ** (Romano leg. ann. i86i, in herb. Mus. Turin); env. de Mon- dovi **, à Garassone (Ing. Cnt. p. 39), à Torre el à Vicotbrte ! (Komano in herb. Mus. Turin, ann. 186^); Ormea !** (Komano in herb. cit. ann. 1869) : San Remo **, le long de l'aqueduc de San Martino (Bert. FI. it. IX, l't3) ; çà et là aux env. de Bordighera** (Bicknell 1. c.) ; près de Pigna, chemin du col de Muralone! ! ** ; bords de la Roya près Venti- miglin ! ! ** ; env. de Menton * (Ard. Cat. p. 20) ; Valdieri bains ** « où il vient à une grande hauteur » selon A.-P. DG. notes voy. inéd. (ann. 1809^); env. de Nice* : embouchure du Varl (herb. Thuret), lit du Paillon ! (herb. mus. Nice ; Risso Hist. mit. Il, 438 el FI. Nice p. 252), de Nice a Tourelle! (Durando in herb. Biirn.), Gonles près Nice (Du- rando ap. Bert. FI. it. IX, 143) ; B<»uyon ! * (Gonsolat in herb. Rtirn.) ; Gannes ! !*; Grasse ! * (herb. Vidal) ; bords de la Siagne à Anribeau !* (Burn. notes ms.); Le Tignel !* (herb. Vidal); Saint Sauveur deTinéel* (herb. Saint-Yves) et rochers de Valabres! !* entre Saint-Sauveur et Isola, 800-900 m. ; Annot I * (Basses-Alpes, leg. Ueverchon, in herb. Burn. ; localité douteuse !) — Se retrouve dans le déparlement du Var. Bractées involucrales peu inég-aies, appliquées, les externes largement ovées, très concaves, pourvues d'un champ neural basilaire suljtriang-ulairc, herbacé, à uiiiiiue nervure faiblement ramifiée-anastomosée à l'exlrémilé, portant exté- rieurement un tomentum formé de très long-s poils grêles et enchevêtrés, sim- ples, à cellule basilaire courte, surmontée d'un fouet démesurément allongé, aérifère, à parois minces, efHlée en pointe, entremêlés de quelques glandes massives ; partie scarieuse beaucoup plus grande que le champ neural, épa- nouie en un limbe hyalin arrondi, à bords irrégulièrement ondulés-denticulés. ' De CandoUe (Notes cit.) ajoute : « C'est sans doute lui (G. lateo-albuin) que Gio- bert a désigné sous le nom de G. arenarium ». — C'est également au G. luteo-album L. (jue doit se rapporter l'indication donnée par M. Boggiani [F/, delh' Terme di Val- dieri p. 210 (ann. ISHSl] : « Helichrysain arenarium DC. Assai rara, nelle sabbie silicee montane. Nel terreno ad imtnediato contatto délia roccia dalla quale sgorgano le sorgenti caldc dclle Terme (Bal bis) «. coMPOsrr.ii 2(59 Bradées internes construiles comme les précédenles, mais olilont^ucs, à champ neural oblong-lancéolé et plus grand, fîéccptarli' superficielleincril et Hncmenf alvéolé. Fleurs de hi périphérie 9 nombreuses et sur plusieurs rant^s, jaunâ- tres : corolle filiforme à tube long d'env. 2 mm., renflé à la base, puis longue- ment et insensiblement rétréci en col de bouteille, à cloisons radiales des cel- lules épidermitjues très épaissies, ^urtout dans leur région interne, 3 lobée, à lobes oo-ivaux hauts de 0,1 mm., pourvus sur leur face externe de glandes mas- sives (présentes aussi sur le tube au voisinage des lobes) et sur leur face interne^ vers le sommet, de papilles hémisphériques saillantes à parois assez épaisses ; style à épiregme en forme de toupie, tronqué à la base, conicjue au sommet, à branches longues de 0,5 mm., graduellement comprimées-élargies de la base au sommet, à extrémité arrondie-lronquée, faiblement papilleuses extérieurement. Fleurs tiibuleiises Ç jaunâtres : corolle à lube cylindri(|ue à la base, graduellement et faiblement élargi dans le haut, o lobée, à lobes ogi- vaux glanduleux et papilleux comme dans la fleur $ ; étamines à anthères lon- gues d'env. 1 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival, haut d'env. 0,2.3 mm., aussi large que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires longs d'env. 0,.3 mm., filiformes, à cellules de l'extrémité distale -±2 dissociées, collés les uns aux autres par leur marge externe, à bords internes ciliés de longs trichomes flexueux et recourbés, entortillés d'une étamine à l'autre, par-dessous les anthéropodes, ceux-ci légèrement rétrécis de la base au sommet, un peu plus courts que les appendices; style cons-lruit comme dans la fleur Ç , mais à branches élargies en trompette au sommet, à plateau cilié de poils balayeurs claviformes, ceux de la périphérie plus longs. Akènes hauts de 0,5 mm., comprimés par les côtés et assez largement ovés en vue latérale, pourvus à la base d'un vagin annuliforme à cellules scléreuses rejeté oblique- ment du côté postérieur, tronqués au sommet, glabres ou couverts de poils de Nobbe myxogènes, courts et arrondis à l'extrémité. Aigrette haute de 2,5 mm., à soies plurisériées, épaissies à la base portant de nombreux poils allongés, flexueux et enchevêtrés, coniques au sommet, passant assez brusquement à des denticules aigus courts, très inclinés en avant, devenant obtus et encore plus courts vers l'extrémité de la soie où ils s'allongent subitement en devenant cla- viformes. Les variétés qui ont été distinguées d'après la grandeur des échantillons, leur degré de ramosité et la densité de l'indument, nous paraissent être des formes purement stationnelles en rapport avec le milieu. Le nombre des groupes de calathides (1-cn;) est éminemment variable d'un individu à l'autre. ^ 1 1S5. G. uligiuosum L. Sp. éd. 1, p 856 (1753); Ail. FI. ped. nn 628 ; Gr. Godr. FL Fr. II, 188 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 212 ; Rouy FI. Fr. VIll, 184 = G. aquniicum Mill. Dict. éd. 8, n» 5 (1768) = G. mmosum Lamk FI. fr. Il, 65 (1778) = G. castaneum Gilib. FI. litli. III, IIQU'SI) = EUchry- mm xligino-'ium Mœnch Metli. p. 576 (1794). Juillet-aoïit. Très rare ou peu observé. — Fossés, lieux sablonneux et humides de la région montagneuse et de la plaine piémonîaise. — 270 FLORE DES AI-PES MARITIMES Env. de Ceva! ** (herb. Romano) ; près de Chionea ! !**, entre Ormea et le Pizzo d'Ormea ; env. de Mondovi** ([ng. Cat. p. 39); entre San Bartolommeo et la Chartreuse de Pesio! !**, 850 m. ; env. de Boves, près de San Giacomo du val Colla ! ! ** ; env, de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; vallon de la Madonna délie Finestre— (Bull. soc. bot. Fr. LVII, p. Lxxx) ; lit du Paillon près Nice* (?) selon Risso (Hist. nat. II, 438) ; la Fraccia * (Canut ap. Ard. 1. c); Beuil* (herb. Stire ap. Ard. 1. c); Annot! * (Basses-Alpes, leg. Reverchon, in herb. Burn. ; localité douteuse!). — Bien que celte espèce soit indiquée « dans toute la France » par Grenier et Godron {FI. Fr. II, 188) et par M. Rouy (1. c), nous ne la trouvons mentionnée par aucun auteur dans les départe- ments du Var et des Basses-Alpes. Roux (Cat. Pror. p. 314) la dit très rare en Provence. — Nulle en Ligurie. Bractées involucrales inéafales ; les externes largement ovées, concaves, pourvues d'un champ neural basilaire non ou à peine virescent, triangulaire, court, à unique nervure faiblement ramifiée au sommet, portant extérieurement des poils enchevêtrés, longs, simples, à cellule basilaire courte, l'ultime déme- surément allongée, aérifère, effilée en pointe, mêlés à des glandes massives, à partie scarieuse beaucoup plus grande que le champ neural, épanouie en un limbe hyalin-brunàtre, arrondi. Bractées internes oblongues, à champ neural lancéolé-allongé, à nervure non ramifiée au sommet. Réceptacle superficielle- ment alvéolé. Fleurs de la périphérie $ assez nombreuses, sur plusieurs rangs, jaunâtres : corolle filiforme, à tube long d'env. 1,2-1,1} mm., renflé à la base, à cellules épidermicjues construites comme dans l'espèce précédente, insensiblement et longuement rétréci en col de bouteille très étroit, 3-4 lobulée, à lobes étroitement ogivau.x, inégaux, atteignant env. 0,1 mm., pourvus sur la face externe de glandes massives, un peu papilieuses au sommet sur la face interne ; style à épiregme en forme de rondelle, tronqué à la base et au som- met, beaucoup plus large que haut, à branches comprimées atteignant 0,.j mm., arrondies au sommet, un peu papilleuses extérieurement. Fleurs tubiilenses $ jaunâtres, peu nombreuses : corolle à tube long de 1-1,2 mm., cylindrique et un peu renflé dans sa moitié inférieure, élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes hauts de 0,2 mm., largement ogivaux, portant sur la face externe des glandes massives, et sur la face interne, au sommet, d'abondantes papilles très saillantes ; étamines à anthères longues d'env. 0,7 mm. (appen- dices compris), à appendice apical court et ogival, plus étroit que le corps lar- gement linéaire de l'anthère, à appendices basilaires filiformes, collés les uns aux autres par leur bord externe, à bord interne dissocié en trichomes irrégu- iiers qui s'enchevêtrent + d'une étamine à l'autre, aussi longs que l'anthéro- pode, ce dernier subégal de la base au sommet, un peu plus étroit que le corps du filet; style construit comme dans la fleur Ç, mais à branches nettement renflées au sommet couvert de poils balayeurs claviformes abondants. Akènes coMPOsiTi: 271 hauts d'env. 0,5 mm., comprimes par les côtés el (;lMpti(|iies en vue latérale, pourvus à la base d'un vai>in annuliforme à cellules scléreuses Hh rejeté obli- quement en arrière, troncpiés au sommet, à épicarpe i>;-labre ou pourvu en -+- grande (|uantité de [)oils de Nobbe myxog-ènes assez courts. AiqreitK haute d'env. I,.j mm., à soies plurisériées, épaissies, et portant à la base de nombreux poils étalés coniques au sommet et assez courts, passant rapidement à des den- ticules coniques courts et inclinés en avant, assez serrés, les ultimes allongés et arrondis-obtus à l'extrémité. La synonymie des diverses formes de cette espèce est très embrouillée. VVah- lenberg- a correctement décrit en 1812 les akènes des deux groupes principaux, G. uliginosum Wahib. et G. piliilare Wahlb., glabres dans le premier, pour- vus de poils dans le second. Mais, dès I8i."î, Koch a obscurci la notion du G. pilulare en lui attribuant tacitement des tiges et feuilles + velues-soyeuses comme dans le G. nlifjinosam. Un grand nombre de ttorisles ont dès lors copié Koch et réservé le nom de G. pilulare ou G. uliginosum var. pilulare aux formes à fruits poilus et à tiges, feuilles et involucres ± tomenteux. Or, Wah- lenberg" a décrit la tige comme « glabriusculus «, les feuilles comme « fere glabris », les bractées involucrales comme « glabratis » : tout le contraire d'une plante tomeuteuse-soyeuse ! — D'autre part, Hoffmann, en décrivant les G. tomejitosurn et G. nudum, ne dit pas un mot de l'indument des akènes. Il est résulté de ce silence que le G. midam Hoffm. a été figuré comme ayant des akènes poilus par Reichenbach en 1830, tandis que Koch (1843) lui attribue des akènes glabres ! Quant au G. tomentosum, les uns (De Candolle 1837) lui don- nent des akènes glabres, les autres (Beck 1893) lui accordent des akènes his- pides ! — Cet imbroglio rend compliquée la nomenclature des diverses formes, dont la valeur systématique et la subordination restent pour nous encore insuf- fisamment précises. Bockeler [in Flora XXIV, 210-211 (1840)] a cullivé le G. nudum Hoffm. dans de la terre franche de jardin et assure avoir constaté au bout de quatre générations que les feuilles devenaient plus larges (ce (|ui n'a rien d'extraordinaire) et que la tige commen(;ait, « bien que rarement, » à se couvrir d'un mince duvet. Mais l'auteur ne dit rien des fruits, et on ne sait pas si, dans ces expériences, il s'agissait du G. nudum Hoffm. teste Reichenbach ou teste Koch. La rareté des formes ambiguës en ce qui concerne l'akène glabre ou hispide nous paraît militer en faveur d'une valeur systématique supérieure à attribuer à ce caractère, la glabréité relative ou la lanuginosité des organes de végétation étant plus variables. Le nombre des soies de l'aigrette que Hoff- mann avait cru différent dans les G. nudum et tontentosum est partout d'env. 8-12, mais la caducité précoce de ces organes fait que le nombre parait par- fois plus réduit. — On peut içrouper comme suit les diverses formes du G. uli- ginosum. Var. a genainnm Duconim. Taschenb. schiv. liol . p. 391 (1869) = G. uli- ginosum Wahlb. FI. lapp. p. 20.5 (1812) = G. uliginosum var. Iseve Corb. Nouv. fl. Norm. p. 328 (1893) ;= G. uliginosum var. incanum Rou y FI. Fr. VIII, 184 (1903) = G. uliginosum a tomentosum Fiori et Paol. Fl. anal. li. III, 278 (1904), sensu stricto. — Plante ±: tomenteuse-soyeuse. Akènes glabres. 272 FLORE DKS ALPES MARITIMES Var. p niidiini Lej. FI. Spa II, 158 (1813); Lej. et Court. Coitip. FI. belg. III, 140 = G. iiliginosum var. r/lahriim Koch St/n. éd. 2, p. 400 (1843) ; Pér. Cai. Montliiç. p. 103 ; Rouy FI. Fr. VIII, 184 ^ G. uliginosuni var. nuduin et var. glabrnm Hchb. f. le. Jl. germ. et helu. XVI, 28, tab. 57 III (1833) = G. Ueoissimnm Schur Enum. pi. Transs. p. 319 (1866) = G. uliginosum a. tomentosnin b nndnm Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 184 (1904). — Tige, feuilles et bractées involucralcs glabres ou presque glabres. Akènes glabres. Var. Y lasiocarpum Schur Enum. pi. Transs. p. 318 (1866) = G. uligi- nosum var. pilulare Koch Syn. éd. 2, p. 400 (1843); Rouy FI. Fr. Vlll, 184; non G. pilulare Wahlb. = G. uliginosum Gr. Godr. FI. Fr. II, 188 (1850); Ard. FI. Alp. niar. p. 212 = G. Wirtgeni Nym. Consp. Jl. europ. p. 382 (1879) = G. uliginosum var. muricalum Car. Et. Jl. éd. 7, II, 410 (1884) =z G. uliginosum var. iomentosum Beck FI. Nied.-Œsterr. p. 1176 (1893) = G. uliginosum j3 ramosum Fiori et Paol. FI. anal. IL III, 278 (190i), sensu stricto. — Plante tomenteuse-soyeuse. Akènes couverts de poils de Nobbe myxogènes. — Les échaiit. nains représentent la forme pro.itratum [= G. uliginosum var. prostralum Huet du Pav. pi. neap. no 359! (1856) = G. prostralum Nym. Consp. Jl. eur. p. 382 (1879) = G. uliginosum var. pilulare subvar. nanum Rouy FI. Fr. VIII, 184 (1903) =: G. uliginosum ^ ramosum h prostralum Fiori et Paol. FI. anal. If. I. c. (1904)] lorsque les entrenœuds sont très rac- courcis, au point que la plante est parfois presque ramassée en pelole, ou la forme liumifusum [= G. pilulare var. humifusum Paillot in Billotia p. 123 (1869)= G. humifusum Paillot in Billot cont. Bavoux, Guich. et Paill. n" 3869! (Saône-et-Loire)] quand les axes très grêles sont diffusément couchés, à entre- nœuds souvent plus allongés. Var. 0 en-pilHlare = G. pilulare Wahlh. FI. lapp. p. 205, tab. 13(1812); non G. uliginosum var. pilulare Koch = G. nudum Rchb. PI. crit. p. 22, tab. DCCLIII (1830) = G. pilulare var. nudum DC. Prodr. VI, 231 (1837) = G. uliginosum b ramosum c pilulare Fiori et Paol. FI. anal. If. III, 278 (1904). — Tige, feuilles et bractées involucrales glabres ou presque glabres. Akènes couverts de poils de Nobbe myxogènes. Les synonymes suivants embrassent ou s'appliquent : 10 Aux var. a et y : (7. fomenfosum Hoffm. Deutschl. FI. p. 292 (1791) = G. uliginosum var. incanum Neilr. FI. Aied.-Œsterr. p. 356 (1839). 2o Aux var. j3 et 8 : G. nudum Hoflm. 1. c. (1791) = G. uliginosum Neilr. I. c. (1839). 30 Aux var. a et j3 : G. uliginosum DC. Prodr. VI, 230 (1837); Rchb. f. Ic.f. germ. et hein. XVI, 28 ; Pér. Caf. Monfluç. p. 105 r= G. uliginosum var. leiocarpum Ledeb. FI. ross. II, 609 (1844-46). 40 Aux var. y et S : (7. pilulare DC. Prodr. VI, 231 (1837); Rchb. f. I. c. ; F. Schultz Arch. de FI. p. 311 ; Pérard I. c. = G. uliginosum var. lasiocar- pum Ledeb. 1. c. (1844-46). Nos échant. appartiennent tous à la var. y lasiocarpum. coMPosrr.K 27;{ ^11 S«. lïiiaplialiuin NU|iinuin L.S//.vf. éd. 12, III, 2;{4(47(i(J-(i8j: Ail. /•'/. iii'd. 11" 62o; Gr. Godr. i^/. Fr. II, 188; Ard. FI. Alp. mnr. |.. 2lj. Exsicc. : Kralik ji!. cors, ii" 6'j() ! ; Dur. pi. sel. ii" :{0() ! (A.stur.) ; Hilloi n" IO()(i ! (Iltes Pyr.) : Mal», lier!), cors, n» 241 ! : Soc. daiipti. noIW.'ii ! (lUes- Alp.) : Biirii. Voy. bol. Corse aiiii. 1900, nos 27o ! el ;{8n ! : FI. exsicc auslro- liuiig. 110 1792! (Aiislr.) : Baldac. il. albaii. quart, ri» 175'! (Epir.);Soc. rodicl. no 443:5! (Cors.) = Onutlotkera supina Cass. in Dict. se. luiL. LVI, 218 (1828) : DC. Prodr. VI, 245. Kxsicc. : Bourg. Pyr. esp. n° 18 ! : Bourg, pi. Esp. aiin. 1851, no 1241!; Bourg, pi. Alp. mar. ann. 1861, sine n» ! : ]\('Vu\. Mail!, no 1308! (Hte-Sav.) = f/iii)i(ilolliecfi supina Fourr. Cat. pi. Hhùtti' p. lOt» (1869) =r G. supinaiii « h/pinim Fiori (U Paol. FI. anal. II. III. 279 (1904). Juillet -août. Gazons, pelouses et rocailles humides de la région alpine, où nous l'avons observé, le plus souvent sur terrains siliceux, entre 2000 et 2700 m. d'altitude. — Col du Pizzo d'Ormea ! ! ** ; Sella Revelli ! ! ** et Ciapere di Seiras ! ** (Wilczek), au N. du Pizzo d'Or- mea ; Alpe Raschera ! ** (Lise leg. ann. 1844; Romano leg. ann. 1866, in herb. mus. Turin) ; extrém. sup. du val Pesio, à Pian del Greuzo ! ! ** et sur le versant N. de la cima Marguareis! ** (Wilczek); Alpes de Tende— : cima délia Fascia ! !, Castello Icevolai ! !, col délie Selte vec- chie ! !, mont Frisson ! I ** versant N., col du Sabbione ! ! ; lac de la Madonna délie Finestre!— (herb. Saint-Yves) et col délie Finestre!- (Gonsolat in herb. Burn. ; Bourg, exsicc. cit.); lac Tre Colpas!- (herb. Thurel) ; entre la cima délia Costetla et la cima del Belletz! ! - près Saint-Martin Vésubie; Alpes de Valdieri ** : lac sottano délia Sella ! !, vall. sup. délia Meris, extrém. sup. du val Lourousa ! !, au-dessus de Valdieri bains; env. d'Isola : col délia Lombarda 1 ! -, mont San Sal- vadore ! ! -, lac de Terra Rubia ! - (herb. Saint-Yve>), col de la Va- lette I ! *, entre Isola et le val Longon ! ! * ; versant S. du mont Mou- nier ! !*, 2700 m. ; bassin sup. de la Slura** : extrém. sup. du Rio Freddo di Vinadio! !, Santa Anna di Vinadio!!, lacs Laus Fero!!, mont Ciaval sur Pietraporzio ! !, fréquent aux env. d'Argentera dans les val- lons de Ferrière ! ! et de Pourriac!, sur l'Enchastraye!, la cima délie Losel, etc. ; bassin sup.de la Tinée : cima di Collalunga ! !--, lacs sup. de Tinibras ! !*, lac de Vens I* (herb. Saint-Yves), lacs de Morgon sur Salzo Moreno ! ! *, env. de Saint-Dalmas le Selvage *, au vallon de Val- loars ! !, Pointe Côte de l'Ane I I, cime 2931 m. au S. de la Pointe Côte de l'Ane ! !, col de Jallorgues ! ! ; bassin sup. du Var*: env. d'Esteng, 2;* FLORE DES ALI'ES MARITIMES au col de Sanguinièrel ! et cime de Roche Grande! (Reverchon in herb. Burn.). — Nulle dans le déparlement du Yar, cette espèce se retrouve dans les Basses-Alpes, près de nos limites. Calathide lari^ernenl ovoïde à l'anlhèse, à involucre rapidement étalé en étoile à la maturité. Bractées involucrales inég-ales, les extérieures de longueur sensiblement égale, atteignant les -/^ des intérieures, ovées, à champ neural médian :{ nervié à la base, verdàtre, hyalin sur les bords, pourvu sur la page dorsale de longs poils fins unisériés, simples, à cellule basilaire courte, sur- montée d'une cellule tlagelHForme aérifère, à parois fines, démesurément allon- gée, terminée en pointe, entremêlés de ([uelques glandes massives, à bord hya- lin cerné supérieurement d'une bande brune passant par dégradation de teinte à la partie hyaline obtuse du limbe ; les intérieures plus longues et plus étroites, à champ médian neural étroitement lancéolé, à bande brune moins marquée. Réceptacle convexe, subalvéolé. Fleurs de la périphérie 9 peu nombreuses, disséminées, le plus souvent sur un rang, filiformes : corolle à tube étroitement cylindrique, un peu renflé à la base et graduellement rétréci vers le sommet, longd'env. .3,4 mm., 3 lobulce, à lobes inégaux, ± étroitement ogivaux, longs d'env. 0,1 mm., d'un jaune-brunàlre, pourvus sur la page externe de longues glandes massives et sur la page interne, vers le sommet, de grosses papilles très saillantes, presque claviformes, à parois assez épaisses ; style à épiregme hémisphérique, tronqué à la base, à branches longues d'env. 0,6 mm., compri- mées, papilleuses extérieurement, arrondies au sommet. Fleurs $ tiibuleuses assez nombreuses : corolle à tube long d'env. 3 mm., cylindrique dans sa moi- tié inférieure, élargi dans la moitié supérieure, o lobée, à lobes ogivaux trian- gulaires, hauts d'env. 0,2 mm., oblus au sommet brunàlre, pourvus sur la page externe de longues glandes massives et de papilles hémisphériques ou sub- claviformes sur la page interne à l'extrémité ; étamines à anthères longues d'env. 1,3 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotte, tronqué au sommet, long de 0,3 mm., aussi large que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires filiformes, longs d'env. 0,3-4 mm., collés par leur bord extérieur, + dissociés en trichomes à l'extrémité et sur les bords intérieurs, gén. un peu plus courts que l'anthéropode, ce dernier de calibre subégal sur toute sa longueur, un peu moins large que le corps du filet, long de 0,3-0,4 mm. ; style construit comme dans la fleur Ç , mais à branches faiblement élargies et tronquées-subrétuses au sommet, à plateau cilié de longs poils balayeurs clavi- formes, surtout du coté extérieur. Akènes longs d'env. 1-1, .5 mm., ellipsoï- daux-comprimés, pourvus à la base d'un vagin annuliforme saillant, épais, à éléments sclérifiès et fortement ponctués, un peu contractés au-dessus du vagin, faiblement contractes au sommet tronqué, couverts de poils de Nobbe normaux non myxogènes, faiblement bifides au sommet, à cellules jumelles subégales coniques à l'extrémité. Aigrette longue de 3-3,4 mm., ± enveloppée à sa base par les poils de Nobbe du sommet de l'akène, à soies libres, pourvues à la base de poils étalés courts arrondis au .sommet, passant rapidement à des denticules subaigus, serrés, inclinés en avant, les ultimes très allongés, coniques-arrondis au sommet. coMi'OsiTi: 275 Espèce extrèuieinent variable dans le dévelupiieiueul de son appareil vëjréla- tif, sans que l'on puisse mellre celte variabilité d'une fa(;on absolue sur le compte du milieu. Sans doute, aux Çfrandes altitudes on rencontre de préfé- rence la forme acatde, mais on voit souvent cette forme croître avec celle ge- nuinuin, à laquelle ellt^ passe par des transitions insensibles : il semble dans ces cas que le nanisme soit d'ordre individuel (état). Quoi (|u'il en soit, on peut distinguer les trois formes suivantes : 1" f. acaiile Beck [/V. Xied.-Oesterr. p. H77 (189;<) = Filarjii ncuiilis Krack. FL SU. II, 498, lab. 41 (17<)0) = (/. pusillum Hœnke in Jirasek Beob. Riesengeb. p. 9.'J (1791); Gaud. FI. hetv. V, 242 = G. supiman var. pusillum Pers. Syn. II, 421 (1807) = G.supinurn var. subacaule Wahinb. FI. lapp. p. 204 (1812) ; Rouy FI. Fr. VIII, 187 = G. acaule Sieb. ex DC. Prodr. VI, 243 (1837) = Omalotheca supina v. subucau- lis DC. I. c. =2 6^. Krockeri Hoppe exsicc. = G. supinum var. itnijlorum Vacc. FI. cac. vall. Aosia p. 26 (1901) = G. supinum var. nranle Vacc. Cat. pi. vase. vall. Aosie p. M^î (1909)], sçazonnante, naine, à calathide ij;'én. soli- taire et sessile ou subsessile ; 2° f. genuinum [z= G. supinum var. genuinum Ducomm. Taschenh. Schw. Bot. p. 390 (1869)], à inflorescence 1-paucicéphaIe, pédonculée, les calalhides rapprochées ; 3° f. fuscum [= G. fuscum Scop. FI. carn. éd. 2, II, 132, lab. 37 (mediocris!) ; non Larak =: G. supinum war. fus- cum Pers. Syn. II, 421 (1807); Gaud. /Y. helv. V, 241] à inflorescence pleio- polycéphale, disposée en grappe dense d'abord, + lâche à la maturité. tt ^ 11^9. Ciiiaphaliuin Hopiieauum KochSyn. cd. :2, p. 399 (1843); Beck FI. Nird.-Oestcr. p. 1177: Hayck i?"/. Slcienn. II, 300: ScIiIiiî: et Kell. FI. Suisse éd. franc. I, o88 = G. silvaticum var. alpinum Xeilr. Nachtr. FI. Wifa p. 146 (1851) = Omalotheca Hoppeana Schultz fr. Arch. de FI. p. 311 (1861) ;= Gnaphalium supinum var. Hoppeanum Rapin Guide f)ot. cant. Vaud p. 301 (1862) : Fiori et Paol. FI. anal. 11. III, 280 = G. fuscum var. nannm Car. et Sainl-Layer FI. buss. moy. Rhône p. 449 (1889) p. inaj. p. Calathide plus étroitement ovoïde à l'anthèse que dans l'espèce préot'-dente, à involucre tardivement et moins complètement étalé à la maturité, restant long- temps largement campanule. Bractées involucrales très inégales, les externes courtes, ovées et obtuses, les suivantes plus allongées, plus étroites, brièvement mucronulées au sommet, les internes encore plus longues obtuses et mucro- nulées ou submucronulées au sommet : apparence générale de l'involucre nette- ment imbriquée ; organisation générale des bractées comme dans l'espèce précé- dente, mais nervures du champ neural médian souvent confluenles dans les brac- tées extérieures et délimitation du champ neural par un bord hyalin moins net. Réceptacle convexe, subalvéolé. Fleurs de la périphérie O peu nombreuses, disséminées, le plus souvent sur un seul rang, filiformes : corolle à tube étroite- ment cylindrique, renflé à la base et insensiblement rétréci dans la partie supé- rieure, long d'env. 3,3 mm., inégalement 3-4 lobulée, à lobules com-me dans le G. supinum; style comme dans l'espèce précédente. Fleurs tubuleuses "^ assez nombreuses : corolle comme dans le G. supinum, mais à lobes longs de 0,2- "276 FLORE DES AM'ES MARITIMES 0,3 mm., brièvement contractés en pointe papilligère (mucronulës), £;Ianduleu.\ extérieurement et colorés en brun + foncé ; étamines et style comme dans l'espèce précédente. Akènes comme dans l'espèce précédente, mais à poils de Nobbe allong-és et arrondis au sommet, à cellules jumelles non disjointes à l'ex- trémité. Aigrette comme dans le G. siipinum. Celle espèce a donné lieu à des appréciations assez divergentes. Son créa- teur, Koch, était lui-même peu au clair sur les affinités du G. Hoppeaniiin, car il le place entre les G. sitpiniim et norvegictini, sans dire un mot du caractère fondamental de l'aig-relte (à soies libres ou soudées à la base en une couronne) qui sépare le G. siipiniiiu du G. norvegicum. Il semble que Koch ait penché pour admettre quelque affinité du G. Hoppennnm avec le G . norvegicinn, car il dit, en effet, que quelques botanistes envisagent le G. Hoppeaniiin comme une variété de cette dernière espèce et il souligne le caractère des feuilles basi- laires trinerviées à la base, sorte d'allusion à la nervation foliaire caractéristi- Gaules aerii nndique albo-tomentosi, tomento serius + gossypino-floccoso. Folia inferne crasse albo-lomeiUosa, superne laxius floccoso-villoseila, demurn saepe calves- ceniia. Inflore^cenliae axes cum foliis snperioribus crasse albo-tomentosi. Capitula demum 5-6 mm. alla. Involucri bractearum area neuralis viridescens atre et late bruaneo-cincta. coMPosiT-t: 285 tomentum blanc, lâchement et moins dcnsémenl velues ou calvescentcs à la pag-e supérieure. Axes de l'inflorescence très densérnent lomonteux-cotorineiix. ainsi (pic les Feuilles supérieures. C; latliides hautes de o-t» riini. à la fin. brac- tées involucrales à champ neural virescent limité supérieurement par une bande d'un brun ±: f(jncé ou noirâtre, large. — Race méridionale orophile pa- rallèle à la précédente, mais beaucoup plus tomenteuse-colonneuse ; elle se retrouve dans la région alpine du Lazistan (au-dessus de Djimil, ait. 2100 m., Balansa leg. ann. 1866, in herb. Delesserl!). ? 1 • 99. GuaphaliuinnorvegicuinGuiin. F/. nort;. II, 10o(1772); Gr. Godr. FI. Fr. Il, 187 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 212. Exsicc : Billot no 140 ! (Vosges) ;Soc.daiiph. ii«2117 !(Htes-Alpes);Calliern. siles. n<'387! = G. wu'(//h?« VIII. Pro.sp. p. 31 (1779) et sp. autli. iii herb. Ueless. ! = G. fusciun Lamk Euc/jcL méth. II, 737 (prob. 1788); non Scop. = G. sUvaticum Sm. in Sowerby Engl. Bot. tab. 913 (1795) et FI. brit. II, 869 = G. fuscafim Pers. Syn. II, 421 (1807) = G. silmticum var. tomento.sum Speiin. FL frlb. 11,510 (1826) nr G. silcaticum var. fuscum Dub. Bot. gall. I, 269 (1828) =: G. siloaticum var. orophila Wimm. et Grab. FL siles. II, 2, 125 (1829) = G. sUvaticum var. fu.scatiim et latifolium Gaud. ^V. helv. V, 244 (1829) ^ G. silcaticum var. umbrosum Ambr. FI. Tir. mer. II, 446 (1857) =; G. silcaticum var. subalpi- num Neilr. FL Nied.-Oesterr. p. 358 (1859) = Omnlothecn norvegica Schultz fr. Arch. de Flore p. 311 (1861) = Gamochœta norvegica Gren. FL chaîne jurass. p. 427 (1865). Exsicc. : Magnier 11. sel. n° 2760 ! (Vosges) = G. sUva- ticum |3 iiorvegicum Fiorl et Paol. FL anal. IL III, 279 (1904) = G sUvaticum subsp. G. norvegicum Rouy FL Fr. VIII, 186 (1903). Juillet-aoïJt. Rare. — Gazons et pelouses de la région alpine. Indif- férent au sous-sol. — Punta del Ziicco ! I ** au N. du Pizzo d'Ormea ; val Pesio** : Gias délia Barma f, près du mont Mascaron, 1800 m. (herb. S^int-Yves), ent e les gias inf. et sup. de Sistrera ! !, 18 stériles, tubuleuses : corolle à tube long d'env. 3 mm., ± c_^lindrique dans sa moitié inférieure, élargi-subcampanulé dans la moitié supérieure, 5 lobée, à lobes ogivaux hauts d'env. 0,4 mm., portant exté- rieurement quelques glandes massives allongées, à page interne densément pa- pilleuse sur les bords vers le sommet, à papilles saillantes, arrondies, à [)arois épaissies, les ultimes souvent claviformes ; étamines à anthères longues d'env. 1,7 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotte, long d'env. 0,4 mm., émoussé au sommet, très faiblement rétréci à la base et un peu moins large que le corps linéaire de l'anthère, à appendices basilaires fdiforme.s, collés par leurs bords extérieurs, aussi longs que l'anthéropode, à anlhéropode de calibre subégal de la base au sommet, haut d'env. 0,4 mm., à corps des filets plus large que l'anthéropode sur presque toute sa longueur, mais brièvement rétréci 290 FI.ORi: DKS AI.ITS MAIUII.MKS ot plus ('truil immédiatement au-dessous de lanthéropode; style à épiregme plus déprimé, à corps plus massif, à branches soudées en une colonne indivise, tronquée-arrondie à l'extrémité, loni,'-ues d'env. 0,6 mm., densément couverte de poils balayeurs claviformes ± étalés, ceux de l'extrémité plus réduits. Akènes (les /leurs O atteignant en\ . 1 ,.") mm., ellipsoïdaux-allongés, très faiblrment comprimés par les côtés, un peu rétrécis à la base et pourvus d'un vagin annuliforme scléreux, tronqués au sommet, portant de nombreux poils de Nobbe hyalins, à cellules jumelles égales, arrondis au sommet ; aigrette longue d'env. 5-6 mm., à soies brièvement soudées en anneau à la base, faiblement clavifor- mes, pourvues de denticules aigus et inclinés en avant, graduellement plus saillants, un peu renflés, à parois hyalines pourvues de ponctuations irrégu- lières. Akènes des JJeurs ^ stériles, aussi longs que ceux des fleurs 9» m^is cylindrifiues-contractés, dépourvus d'embryon, glabres ; aigrette de même lon- o-ueur, à soies nettement claviformes, à denticules de la région distale plus saillants et plus renflés. Nous n'avons pas observé sur les échant. de notre dition les fleurs neutres, dépourvues d'anthères, à style dépourvu de stigmate, mais nectarifères, (|u"a signalées M. Schrœter [in Àcf. Soc. helv. se. nat. LXXVIl, 74 (1894), Bull, soc. bot. suisse V, p. V (1893) et PJlanzenleben der Alpen p. 38."?]. On sait que Mme von UexkûU-Gyllenband a signalé chez les Leontopodinm cultivés dans la plaine un polymorphisme sexuel très extraordinaire [Phi/logenie der Blùtenformen und der Geschlechterverteilung bel den Composiien p. 27-;i"2 {Bibliolhecn bolanica LU, ann. 1901)], remarque qui avait déjà jadis été faite par Vaucher [f/isf. plnjs. pi. Enr. III, 162 (1841)]. Malheureusement, ces auteurs ont négligé d'indiquer l'origine de ces plantes de cultures et si elles étaient cultivées isolément ; ils n'en donnent pas une détermination de race exacte. Dans ces conditions, il est difficile de porter un jugement sur la signi- fication des faits qu'ils décrivent, et qui pourraient être dus à un métissage entre des variétés cultivées différentes du Leonfopodiuin alpimim. M. Beauverd répartit nos échant. entre les trois formes suivantes, reliées par de nombreux intermédiaires, et qui — étant donné les modifications de port considérables que subit le L. alpinuin var. Itjpicum dans les cultures — ne peuvent guère être considérées que comme des variations stationnelles. 1. f. pseudo-pygmieum^ Beauv. — Plante naine offrant le port de la var. nivale DC, à tige aérienne haute de 1-8 cm., parfois même subacaule, à feuilles courtes et larges, gén. très cotonneuses sur les deux pages. Feuilles rayon- nantes de l'inflorescence larges et courtes, atteignant 2-3 fois la hauteur des calathides sessiles, l'inflorescence totale mesurant avec les feuilles rayonnantes env. l,.3-3 cm. de diamètre. 2. f. genninum- Beauv. — Plante gén. plus robuste, à tige aérienne haute > Nanum, haljiUi L. idpini var. nivalis DC, subacaule vel caule 1-8 cm. alto, foliis inagis bombycinis brevioribus latioribnsquc ; folia floralia rad'antia lata breviaqur, capitula sessilia bis vel ter excedentia; inflorescentia tota 1,5-3 cm. lala. 2 Robustius, caule 10-25 cm. alto, magis foliato, foliis longioribns et rata habita angustioribus, supra ssepe minus bombycinis ; folia floralia radiantia angustiora et magis elongata, capitula sessilia vel ± pedunculata ter ad quinquies excedentia; inflo- rescentia tota 2-4 cm. lala. coMPOsir K 'iU\ de lU-2o cm., plii> leuillt-e, à feuilles plus lontrucs et reliitivenienl |)lus élniitcs, souvent moins (Iciisément cotonneuses à la pat;c supérieure, l'cuilles rayon- nantes de l'intlorescence plus allongées et plus étroites, attciirnant .3-") lois la hauteur des caialhides, ces dernières sessiles ou ± pédonculées, i'inHorescence totale mesurant ave(; les feuilles rayonnantes env. 2-4 cm. de diamètre. 3. f. insifxne^ Beauv. — Plante très robuste, à liçe aérienne alteitçnanl par- fois 40 cm., à feuilles |>lus développées, à calathides plus {grosses, souvent assez loni(uement pédonculées, à feuilles florales rayonnantes de forme v;iriahie dépassant o-6 ibis la hauteur des caialhides, l'intlorescence totale alteitifnaiil parfois avec les feuilles florales juscpi'à x cm. de diamètre. ANTENNARIA G krtn. Ce genre nous parait très suffisamment distinct du précédent, comme d'ail- leurs du genre Gnaphalium, non pas seulement par la dioecie — laquelle se retrouve chez un bon nombre de Leonfopodiiim extra-européens — mais par l'organisation des soies de laigrelle des lleurs cT. Chez les Aniennaria, les cel- lules apicales des soies pappiques sont à peine dissociées au sommet, les infra- apicales, à sommet arrondi saillant, ayant une tendance marquée à se disposer dans un même plan, tout en étant plus volumineuses : il en résulte pour la soie entière une disposition en forme de raquette {soies ont enni formes) très carac- téristique pour l'aigrette des fruits stériles. L'hétéromorphie des fleurs 9 et $ présente d'ailleurs des caractères particuliers chez les Aniennaria, carac- tères qui retentissent jusque sur la forme des caialhides et l'organisation de l'involucre. C'est ce qui nous entraîne à donner une description complète des organes floraux pour les deux espèces de notre dition, lesquelles ont été incom- plètement ou inexactement examinées jusqu'à aujourd'hui. — La disposition de l'embryon dans l'akène est la même chez les Aniennaria que dans les genres Elichrysum, Gnaphalium et Leontopodium. — Rappelons que le ^ture Anien- naria présente des particularités d'un haut intérêt physiologique. UA. alpina Gaertn., espèce voisine de r.4. carpatica BlufT et Fingh., n'est connu en Europe avec certitude qu'en pieds O ^^t se reproduit par voie apogame, parthcnogéné- tique (voy. à ce sujet : H. O. Juel Vergleichende Untersuchungen iiber iijpische and parfhenogenetische Fortpjlanzunrj bei der Gatiiing Aniennaria {K. Svenska Vetenskaps Akad. Jlandiingar XXX, n° 5, ann. 1900)]. D'autre part, Hildebrand [l'eber die Geschlechisverhallnisse bei den Compositen {Verh. Leop.-Carol. Akad. XXXV, 40-42, tab. 111, fig. 2«-32, ann. 1869)] a montré que les étamines sont irritables au contact, au moins chez 1'^. dioica : les filets se courbent et produisent ainsi un mouvement de retrait du manchon anthérien, dont le contenu pollinique est vidé par les poils balayeurs du style. Il ne serait pas invraisemblable que des faits analogues soient constatés chez le Leontofiodium alpiniim, étant donné les analogies d'organisation, mais nous ne disposons pas d'observations personnelles à ce sujet. » Valde robustuin, caule nunc ad 40 cm. aUo, foliis mas^is evolulis, capitulis uiajo- ribus, sa-pe lonçiuscule pedunculalis ; folia floralia radiantia nunclatiora nunc an^s- tiora quinquies vel sexies capitula excedenlia ; infloreseentia tota cire. 3-8 cm. lata. 2t)2 FLORK DES ALPKS MAUITIMKS ^ 1191. Aiiteiluaria rarpatira iil. et Fingli. Coiup. //. gi'nn. II, 348(18:20); Gr. Godv.Fl.Fr.U, 181); Anl. Fl.Alp.mnr. p. 2H. Exsicc. : Bourg, pi. Alp. mar. n" 143! ■^Giiaphaiiamuliilnuin L. Sp.eà. 1, p. 8o6(17o3),p. p., quoad pi. .-ilpinam; AU. FI. ped. ii» 626 (1785); Yill. Hisi. pi. Daupli. III, 191 ; non L. 1. c, quond pi. boroali-arclicam (quae = Anlennaria alpina G;prtn. et auct. scand.) = (inaphalium raiiKiticum Wahlenh. FI. carp. p. :2o8. lab. III (1814). Juillet-août. Pelouses et rocailles de la région alpine, de préférence sur terrains siliceux. iNos échant. récollés entre 2000 et 3000 m. s. m. — Alpes d'Ormea**: CimaCiuajera! !, Pimtadel Zucco! (herb. Wilczek), ciina Revelli! ! ; cima délia Fascia ! ! **, au S.-E. de Limone; Alpes de Tende- : Cima di Velega ! !, mont Formose ! (Bourg, exsicc. cit.), cima di Nauca ! !, mont Bocche Rosse ! !, rare dans le val Fontanalba I (Bick- nell in lilt.), Punta di Peirafica ! ! ; col del Vej del Bouc ! ! **; env. de Sdint-Martin Vésubie : Sommet de la Croix de Férisson, versant N. 1- {Consolat in herb. Burn.), col délie Finestre I- (herb. Vidal; Moris ap. Bert. FI. it. IX, 147), lac Tre Colpas!- (herb. Thuret), mont Agnel- liera- (Sauvaigo in lilt.), mont MercantourI !**, col de Ferriera ! !- el Te.sta di Vêlai!!- au S. de Mollières; col de Druos!!-el cima di Colla Lunga ! !- sur isola ; env. de Beuil* : Pointe des Cluos! !, massif du Mounier, dans le vallon 1 ! et au sommet de la Tête de Sadoiirsl 1, Télé de Varelios! !, Bloc Isolé au S. du Mounier! (berb. Saint-Yves), mont Demanl! 1 et col deCrousette! (herb. Saint-Yves); mont Féranl!!*; bassin sup. de la Tinée* : Pas de Rabuons ! !, lacs sup. de Tinibras II, cime Burnat! !* et**, Clai supérieur!, versant de Yens (herb. Saint- Yves), mont Tortissa ! ! ; haute vall. de la Stura ** : vallons de Fer- rièie! ! et de Pourriac! !, col de la Maddalena ! !; bassin sup. du Var* : vallon de la Bouillère ! ! près du col de Jallorgues! !, col de Jallorgues ! {herb. Saint-Yves), LasTourres! (Reverch. in herb. Burn.), Pointe de Cairas ! !, sommet de la Fréma ! !, les Tours d'Alios ! ! ; Basses-Alpes* : sommités au S.-E. du col de Lignin ! !, Baisse du Détroit ! 1 entre le pe- tit et le grand Coyer, mont Coyer! (Reverch. in herb. Burn.) et Rocher du Carton!!. Calathide $ : luvolucre semi-ovoïde à bractées inégales imbriquées. Brac- tées ej:lei-nes ovées, courtes, à champ neural brièvement ové-triangulaire, virescent, à 3-7 nervures parallèles s'unissanl par de faibles arcades au som- met, pourvu sur la page dorsale de poils simples enchevêtrés, à cellule basilaire coMi'osiT/t: 20;j courte, à cellule llaf^elliformc aérifère très allongée, effilée en pointe au som- met, mêlés à quelques glandes massives allongées; partie scarieuse de la brac- tée colorée en brun ^ foncé à la limite du champ neural, ±: décolorée dans la région distale, à marges nettement fimbriées sur les bords au voisinage du sommet du champ neural, faiblement denliculées dans la région distale. lirac- tées moi/ennes oblougues, à champ neural oblong-lancéolé, uninervié, à ner- vure faiblement et irrégulièrement ramifiée dans sa partie supérieure, ± hya- lines sur les bords; les ultimes oblongues-linéaires, brièvement obtuses au som- met. Réceptacle convexe, alvéolé. Corolle filiforme, à tube élargi à la base, puis longuement rétréci en col de bouteille, atteignant env. 3,5 mm., portant 3-5 lobules ± inégaux et très étroits, hauts de 0,1-0,2 mm., pourvus sur leur page externe de quelques glandes massives allongées (disséminées aussi sur la région antérieure du tube) et, au sommet du lobe, de longs trichomes unisé- riés, monililbrmes, à gros éléments dont l'ultime obtus, à page interne papil- leuse au sommet du lobe, à papilles saillantes. Style dépassant la corolle à la fin de 2-2,5 mm., à épiregme en forme de toupie, tronqué à la base, à branches longues d'env. 0,3 mm., un peu comprimées, obtuses au sommet, chargées extérieurement de poils balayeurs réduits à des papilles saillantes et inclinées en avant. Akènes ellipsoïdaux, hauts de 1,5 mm., glabres, pourvus à la base d'un vagin scléreux épais, tronqués au sommet. Aigrette longue de 6-7 mm., à soies brièvement soudées en anneau à la base, non antenniformes, portant des denticules courts, aigus, inclinés en avant, assez serrés, disparaissant dans la partie distale de la soie qui est ± lisse, à éléments hyalins un peu jaunâtres. — Calathide $ (physiologiquement cf ) : Involucre largement semi-ové cam- panule, à bractées moins inégales et moins imbriquées. Bractées extérieures ovées-oblongues, à nervures du champ neural plus abondamment anastomosées dans la région distale du champ, à marges moins fortement fimbriées, cons- truites d'ailleurs comme dans les calathides Q ; les moyennes et surtout les supérieures rétrécies dans leur moitié inférieure, à partie scarieuse un peu élargie-obovée et blanche dans sa partie distale. Réceptacle comme dans la cala- thide Ç. Corolle à tube long d'env. 3,3 mm., cylindrique dans sa moitié infé- rieure, élargi en gorge dans sa moitié supérieure, 3 lobée, à lobes hauts d'env. 0,5 mm., triangulaires ogivaux, brusquement obtus au sommet, portant exté- rieurement quelques glandes massives, pourvus au sommet sur la page interne de nombreuses papilles saillantes ± claviformes. Etamines à anthères longues de 2,4 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté-allongé, troni|ué- émoussé au sommet, faiblement rétréci à la base et un peu moins large que le corps de l'anthère, à appendices basilaires filiformes collés par leurs bords externes, un peu plus longs que l'anthéropodc, ce dernier de calibre subégal de la base au sommet, long de 0,6 mm., à corps du filet plus large que l'an- théropodc, mais rétréci et un peu plus étroit que ce dernier dans la région dis- tale qui le précède immédiatement. Style à épiregme tronqué en dessus et en dessous, presque disciforme, à branches soudées en une colonne longue d'env. 0,5 mm., graduellement élargie en trompette au sommet, pourvue de pods ba- layeurs claviformes, plus développés à la périphérie qu'au centre du plateau cul- minai. Akène stérile, cylindrique-contracté, dépourvu d'embryon, glabre, haut -9i FI.ORK DKS AI.PFS MARITIMKS de 0,0-0,7 mm. Aigrette longue de 5-6 mm., à soies moins nombreuses que dans les fleurs 9 brièvement soudées en anneau à la base, antenniformes, très grêles à la base, graduellement épaissies et élargies en raquette à l'extrémité, à denticules assez serrés, coniques et inclinés en avant, de plus en plus sail- lants de la base vers le sommet, ceux de la région distale volumineux et arron- dis, les ultimes non dissociés, de sorte que l'extrémité de la soie est à peu près lisse. 1199. Aiiteiluaria clioîra G;prlii. Ik sfiit. et fincl. II, 11(1 (1791): de Not. Rep. p. 217 ; Gr. Godi. FI. Fr. II. 189; Ard. FI. Alp. mar. p. 211 ; Bicknell FI. Burdigh. p. 14o. Exsicc. : Bourg, pi. Alp. niar. aiin. 1861, sine no ! = Gnaphalium dioicum h. Sp. éd. l, p. 8o0 (1753) ; AU. FI. ped. n» 624. Mai-aoùt. Fréquent dans notre dition entière sur les pâturages, pe- louses et rocailles des régions montagneuse et alpine, d'où il descend parfois dans la région littorale (nos échant. récoltés entre 700 et 2700 ni. s. m.), de préférence sur terrains siliceux. — Fréquent en Ligurie (de Not. 1. c.) et dans les Basses-Alpes; rare dans le département du Yar. Calathide Ç : Involucre semi-ovoïde, à bractées inégales, imbriquées. Brac- tées externes oblongues, à champ neural oblong, verdàtre, à 3-5 nervures sub- parallèles faiblement anastomosées, pourvu sur la page dorsale de poils simples enchevêtrés, à cellule basilaire courte, à cellule flagelliforme très allongée, aéri- fère, effilée en pointeau sommet, mêlés à quelques glandes massives allongées; partie scarieuse de la bractée faiblement colorée en brun pâle à l'extrémité du champ neural, blanche-hyaline par ailleurs, à marges brièvement fimbiiées sur les bords au voisinage du sonmiet du champ neural, faiblement et irrégulière- ment denticulé dans la région neurale. Bractées moyennes oblongues, plus étroites, à champ neural oblong-lancéolé, uninervié, à nervure simple ou fai- blement et irrégulièrement subramifiée au sommet; les ultimes linéaires, aiguës au sommet. Réceptacle convexe, alvéolé. Corolle filiforme ± rosée dans sa région antérieure, à tube élargi à la base, plus longuement rétréci en col de bouteille, atteignant 3-7 mm., portant o lobules ± inégaux et très étroits, hauts de 0,1-0,2 mm., portant sur la page externe de longs trichomes bisériés, arron- dis au sommet, à cellules volumineuses (en petit nombre aussi sur la région antérieure du tube), à page interne faiblement papilleuse au sommet du lobe. Sti/le dépassant la corolle à la fin de i mm., à épiregme en forme de toupie, trompié à la base, à branches longues d'env. 0,6 mm., un peu comprimées, obtuses au sommet, chargées extérieurement de poils balayeurs réduits à des papilles saillantes ± inclinées en avant. Akène ellipsoïdal, haut de 1,3 mm., glabre, pourvu à la base d'un vagin scléreux épais, tronqué au sommet Aigrette longue de 7-8 mm., à soies brièvement soudées en anneau à la base, non antenniformes, portant des denticules courts aigus, inclinés en avant, dé- croissant et devenant graduellement obtus dans la partie distale de la soie à éléments hyalins. Calathide ^ (physiologi(|uement çj') : Involucre largement coMPosiT.i-: 295 ové-campiiiiuk*, à l)raclces à peine inégales, à parties scarieuses non imbri- quées, rélrécies-entières et viresccntes jus(|u'au-de.ssus de la nioilit- inférieure portant sur la page externe des poils simples enchevêtrés abondants, à éléments très aIlonu;és, Tultinie effilée en pointe, mêlés à quelques jçlandes massives, élargies dans leur région antérieure en un limbe scarieux obové-lozangique, à élémeats aérifères, incolores ou roses, à marges un peu Hmbriées dans la région du plus grand diamètre, denticulées par ailleurs ; bractées internes différant à peine des autres. Réceptacle comme dans la calathide O . Corolle à tube long d'env. 3 mm., cylindrique dans sa moitié inférieure, élargi en gorgi; dans sa moitié supérieure, ^ lobée, à lobes largement ogivaux, hauts d'env. (),t) mm., blancs ou rosés, portant sur la (ace externe quelques glandes massives, pour- vus au sommet sur la face interne de papilles saillantes, serrées, suhclaviformes, à parois épaissies. Etamines à anthères longues de 1,8 mm. (appendices com- pris), à appendice terminal glotte, obtus-subtronqué au sommet, non ou à peine rétréci à la base, presque aussi large que le corps de l'anthère, à appendices basilaires filiformes collés par leurs bords externes, un peu plus longs que l'an- théropode, ce dernier de calibre subégal de la base au sommet, long d'à peine 0,4 mm., à corps du filet plus large que l'anthéropode, mais brièvement rétréci et plus étroit que ce dernier dans la région distale qui le précède immédiate- ment. Style à épiregme tronqué en dessus et en dessous, presque disci forme, à branches soudées en une colonne haute d'env. 0,3 mm., élargie en trompette au sommet, pourvue de poils balayeurs ± claviformes, plus développés à la péri- phérie qu'au centre du plateau culminai. Akène stérile, cylindri(|ue-contracté, dépourvu d'embryon, glabre, haut d'env. 0,7 mm. A igrelle longue d'env. 4,S mm., à soies moins nombreuses que dans les fleurs Ç, brièvement sou- dées en anneau à la base, antenniformes, très grêles à la base, graduellement épaissies et élargies en raquette à l'extrémité, à denticules médiocrement serrés, aigus et inclinés en avant, à cellules de la région distale volumineuses allon- gées, à sommets arrondis faiblement dissociés, de sorte que l'extrémité de la soie présente des bords fortement crénelés. La description ci-dessus a été établie sur la variété borealis Camus [in Bull. soc. bot. Fr. XXXVIII, .352 (1891) ; Rouy FI. Fr. VIII, 181; Beauv. in Bull, soc. bot. Genève sér. 2, III, 333 = A. dioica f. borealis Beck FI. Nied.- Œsterr. p. 1175 (1893)], seule représentée dans notre dilion, à feuilles des ro- settes soyeuses-grisâtres ou blanchâtres au début, devenant d'ailleurs souvent calvescentes avec l'âge à la page supérieure. — La var. gallica Camus [I. c. (1891) ; Beauv, op cit. p. 332 = A. dioica f. gallica Beck 1. c. (1893) = A. dioica var, discolor Rouy FI. Fr. VIII, 180 (1903), p. p.] à feuilles glabres à la page supérieure dès le début et à écailles involucrales des pieds $ plus étroites, pourra être recherchée dans notre dition, M. Beauverd l'ayant signalée (op. cit. p. 334) dans le département des Hautes-Alpes. 296 FLORR UKS ALPES MARITIMES ANAPHALIS DC. Voy. au sujet de la lég-itimité de ce genre, souvent rapporté tantôt aux Gna~ phaliiim, tantôt aux Antennaria : Beauverd in Bull. soc. bol. Genève, sér. 2, V, 146-147 (19i:{). A. margaritacoa Benlh. et Hook. Gen. pi. II, 303 (1873) := Gnaphalium margaritacenin h. Sp. éd. 1, p. 830 (1733) = Elichryswn margarilaceum Mœnch M et h. p. 576 (1794) =: Antennaria margaritacea R. Br. in Trans. linn. soc. XIl, 123 (1817); DC. Prodr.Yl, 270. Cette espèce est fréquemment cultivée dans les jardins et les cimetières (« Immortelle »), d'où elle s'échappe parfois [par ex. env. de Nice* (Risso Hist. nat. II, 438; Loret in Hanry Cat. Var p. 239)]. VA. rnargaritacea est indi- efène dans rAméri(jue du Nord et l'Asie sept. -orientale. FILAGO L. p. p., emend. DC. Prodr. \'I, 2i7. La question de savoir si, dans le genre Filago et en général dans le groupe des Filaginéfs, les fleurs Q extérieures sont situées à l'aisselle de bractées invo- lucrales ou paléales, a été résolue dans des sens opposés. Cette question ne pré- senterait qu'un intérêt formel, si la terminologie vacillante employée par les auteurs n'avait l'inconvénient de rendre obscures les homologies entre organes de même valeur morphologique. Nous attribuons ci-dessous aux Filago un involucre oligophylle et décrivons comme bractées (ou écailles) paléales toutes les pièces internes — quelles (|ue soient leur forme et leur situation absolue — qui sont axillantes iViine Jleur. La même méthode s'appliquera aux genres Micropus et Einix. Nous renvoyons pour une justification détaillée de cette façon de procéder à l'article récent de l'un de nous [J. Briquet Le critère dif- férentiel des bractées involacrales et paléales dans la calathide des Compo- sées. {Arch. se. phijs. et nat., 4e pér., XLUI, 432-436, ann. 1917)]. Nous comprenons le genre Filago avec les limites que lui a données A. -P. de Candolle [Prodr. VI, 247 (1837)], limites qui ont été adoptées par Bentham et Hooker [Gen. pi. II, 2, 299 (1873) et par O. Hoffmann [in Engl. et PrantI Nat. P/Iansenfam. IV, Abt. V, 181 (1890)]. Les groupes Gifola et Oglifa que Cassini a établis (in Bull. soc. philoin. ann. 1819, p. 142) n'ont évidem- ment que la valeur de sections, parce que fondés .sur des caractères de détail des bractées paléales et du réceptacle. En revanche, le groupe Logjia mérite d'être mis en évidence comme sous-genre [Filago subgen. Logjia Gren. FL chaîne jarass. p. 231 (1869)] à cause de la singulière organisation des bractées paléales extérieures, signalée d'abord par Cassini [in Dict. se. nat. XXVII, 117 (1823)] et sur laquelle Cosson et Germain [Observations sur les genres Filago Tourn. et Logjia Cass. {Ann. se. nat., sér. 2, XX (1843)] ont insisté plus tard. COMPOSITK 21)7 Le fait que dans le F. gallica, l'akène glabre des tlcurs O exléricurcs reste enfermé dans la parde inférieure de la bractée paléale, à burds postérieurs rap- prochés en nacelle, et qu'il tombe avec la bractée rappelle l'orf^anisalion caract»- ristiijue du tjenre Micropus, ce qui a fait dire à Heichenbach (il. {/c.JI. germ. ethelv. XVI, 28 (18o:î)] : « Inde majSfna cum Micropode alfinitas >k Mais, indé- pendamment des autres caractères propres au genre Micropus, il y a de nom- breuses dittérences dans l'organisation des bractées paléalcs navifurmes dans les deux genres, lesquelles empêchent les al'finités entre les Micropus et les Filago subgen. Loujia d'être ronsidérées conmie étroites. [Voy. à ce sujet : J, Briquet Z-es nacelles paléalcs; l'organisation de la Jleur et du fruit dans le Fil go gallica L. (Arch. se. /j/i//.ï. e^ /la/,, 4*^ pér., XL1V\ 145-150, ann. 1917)]. Tous les Filago possèdent des aKcues comprimés latéralement ; le plan de symétrie de l'embryon est perpendiculaire au plan de symétrie de la fleuret du fruit : les cotylédons sont dirigés d'avant en arrière. Ce caractère leur est com- mun avec les Gnaphalinées. — En revanche, une particularité qui a échappé à nos prédécesseurs sépare nettement toutes nos Filaginées des Gnaphalinées. Chez ces dernières, les lobes corollins des fleurs ^ sont pourvus de nervures marginales normales. Au contraire, les Filaginées {Filago, Micropus et Eua.T) n'ont pas de nervures marginales dans leurs lobes corollins. Tout au plus les nervures sont-elles représentées dans les fleurs ^ par une file de cellules pro- cambiales ou faiblement différenciées : les trachées s'arrêtent au-dessous des sinus interlobaires. 119». F. gerinanica Huds. FI. angl. éd. i, p. 328 (1762); L. Sp. éd. 2, p. 1311 (1763); Bert. FI. il. IX, 137 ; Rouy FI. Fr. VIII, 171 ; Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 274 ; Thell. FL adc. Montp. p. 302 = Gnaphalium yer- manicum L. Sp. éd. 1, p. 837 (1733) ; Ail. FI. ped. n» 630 = Filago vnlgaris Lamk FI. fr. II, 61 (1778) = F. ndundnta Mœnch Melh. p. 377 (1794) = Gifula vulgaris Cass. in Bull. suc. pliiloni. ann. 1819, p. 143. Calathides ellipsoïdales, rétrécies à la base et au sommet, rendues ± penta- gonales par la saillie de 5 files de pièces involucrales et paléales." Bractées mvo- lucrales 3, carénées-concaves, à champ neural oblong-Iancéolé, viresceni, cou- vert extérieurement de poils enchevêtrés, à cellule basilaire courte, à cellule flagelliforme aérifère, à parois épaisses, démesurément allongée, effilée en pointe au sommet, mêlés à quelques glandes massives, uninervié, à nervure à peine et très brièvement subrameuse au sommet, prolongée au delà du champ neural dans une pointe raide, plus courte que la partie concave de la bractée ; marges largement scarieuses-hyalines, rétrécies et disparaissant graduellement dans la pointe. Bractées paléales (écailles réceplaculaires) externes construites comme les involucrales, mais à pointe de plus en plus réduite. Bractées pa- léales internes plus faiblement concaves, à champ neural réduit moms coloré, sauf à son extrémité où il se forme une tache foncée, à marges hyahnes cni!- fluant en une région distale ample, obtuse, denticulée-fimbriée au sommet. Réceptacle columniforme portant à la périphérie les bractées involucrales et 298 FLORE DKS AI/i'KS MARITIMES paléales, nu au sommet. Fleurs filiformes ç à l'aisselle des bractées paléales : corolle à tube long d'env. 2,5-3 mm., renflé à la base et à parois radiales de l'épiderme fortement épaissies, puis longuement atténué et étroitement cylin- drique, très brièvement 4 lobulée, à lobules longs d'env. 0,03 mm., portant extérieurement des glandes massives allongées, faiblement papilleux au som- met du côté interne ; style dépassant à peine la corolle, à cpircgme en forme de toupie, tronqué à la base, à sommet déprimé, à branches longues d'env. 0,2- 0,3 mm., un peu comprimées, obtuses au sommet et couvertes du côté extérieur de papilles ± saillantes inclinées en avant. Fleurs J^ peu nombreuses au som- met du réceptacle : corolle à tube long de 2-2,7 mm., plus largement cylin- drique que dans la fleur O, de calibre constant dans la moitié inférieure, très faiblement et graduellement élargi dans le tiers supérieur, 4-5 lobée, à lobes hauts d'env. 0,1 mm., largement ogivaux, portant extérieurement m\. FI. Hwil. It. III, "Mn = F. spiillmiihi Presl Del. pnvj. p. il!) (18-22). sonsii iiinplo. Juin-août. Lieux rocailleux et arides, cultures, sables, etc., des ré- gions littorale et montagneuse, surtout sur terrains calcaires. — Se retrouve dans le département du Var. Feuilles caulinaires spatiilëes-oblong-ues, élari^ies sous le sorninet, ^tr obtuses, enlières et rétrécies à la base, (ialathides au nombre d'env. 1^-2(1, disposées ca glomérules hémisphériques. Involucre ovoïdc-pentaédrique, à angles -±2 aigus séparés par des sious profonds Fleurs gén, un peu plus petites (|ue dans la sous-esp. II, à tube corollin dépassant peu 2,.) mm. dans les fleurs Ç et 2 mm. dans les fleurs ?? . — Dans notre dition les deux variétés suivantes. Var. « pyramidata Gainl. FI. Iidc. V. :2o3 (I8iî)) : Vis. FI. diUin. Il, 7o = F. pijmmidata Vill. Hisf. pi. Dciupli. III, 194 (178!)): de x\ot. liep. p. 216 = F. .'^pathnlala Presl Del. praf/. p. 99 (1822) sensu stricto: .lord. Obs. III. 199. lali. 7, (ig. C. I-IO; Gr. Godr. FI. Fr. II. 191 : Ard. FI. Alp. mar. p. 211 : Bickoell FI. Bordigh. p. 14o. Exsicc. : Billot n» 390 ! (Nancy) ; Ces. Car. et Savi pi. Itnl. l)or. éd. Holien. no 522 ! (Tosc.) ; Del Cainpo pi. hlsp. éd. Hohen. no 62 ! ; Bourg, jil. Alp. mar. anii. 1861, sine n"!; Van lleuick et Mart.lierb. pl.crit. Belg. n" 223 ! : F. Scluiltz lierb. norm. nov. ser. no 834 ! (Alsat.); Soc. dauph. no 830 ! (Htc-Garonne) ; Magnier 11. sel. n° 1892 ! (Vosges): Soc. rochel. n° 1272 bis ! (Gôte-d'Or) = Impia pyramidata Bl. et Fingh. Cotnp. fl. germ. II, 343 (1823) ;= Gifùla pyramidatii Duin. Fl. belg. p. 69 (1827) =r Gnapluiliinn germanicuru vor. pyrainklatum Dub. Bot. gall. p. 269 (1828) =: Filago germanicu var. I>liramidata et spathnlata DC. Pmdr. VI, 247 (1837) = F. pyramidata var. spalhulatd Pari. PI. nov. p. 10 (1842) =: F. Jussiœi Coss. et Germ. in Aan. .se. nat. sér. 2, XX, 284, lab. 13 f. C. 1-3 (1843). Exsicc. : Piiel et Maille pi. de Fr. sine no ! (Lutet.) = /'. germanica var. Jiissiœi F. Scb. Fl. il. Pfalz p. 228 (1845) 1. Exsicc. : Billot no 37 bis ! (Alsat.) = Gifuln .spat/tiilata Rchb. f. le. fl. germ. et helc. XVI. 26. tab. 54, 111 (1853) = F. .yiatliulata var. erecla Willk. et Lgc Prodr. fl. hisp. II. 5i (1865!) = Gnaiihalium spalkulalum Devos Fl. Belg. p. 39 (1885). Nos localités : Ile Gallinaria près Albenga ! ! '=* ; Ceva ! ** i^herb. Ru mano) ; Ormea ! ! ** ; lit de l'Impero à Gasielvecchio près Oneglia ! ! ** ; 1 Le titre du Floi-a der Pfal-z porte la date de 18i6, date qui a été reproduite par l'ritzel [Thés. éd. 2, p. 290). Mais l'auteur a expressément di'claré ultérieurement que l'ouvrage a paru en 184.5, et que l'indicalion de 1846 a et.- insérée par l'éditeur à son insu [voy. F. Schuitz (Jrundz. PInit. Pfalz p. 3, noie 2 (1863;], ce qui est confirme par M. Lauterborn [Beitr. Faiin. and Flora Oberrheins III, 23 (190t))l. FLORE DES ALPES M.\RrriMES 20 300 FLORE DES ALPES MARITLMES pentes du Monte Faudo ! ! ** entre Porto Maurizio et San Remo (ad var. prostratam vergens); entre Mondovi ol Vicofortel** (Ferrari in herb. Burn.); entre Dolceacqua et Pigna I ! ** ; bouches de la Nervia près Ventimiglia ! ! ** (ad var. prostratam vergens) ; env. de Nice* : Beau- lieu, Villefranche ! (Durando in herb. Burn.), Drap! ! (ad var. prostra- tam vergens) ; cirque de Millet'uons ! ! — et Saint-Dalmas de Valde- blore! ! * entre Saint-Martin Vésubie et Saint-Sauveur de Tinée; Ami- bes!* (herb. Thuret); fréquent'. aux env. de Cannes!!* et ile Sainle- Marguerite ! ! * ; Gourdon près Grasse ! * (Consolât in herb. Burn.) : Touet de Beuil I * (herb. Saint-Yves) et vallon du Gians!!*; entre Sigale et Aiglun! !*; Saint-Césairel ! * (arrond. de Grasse) ; Annot ! * (Reverchon in herb. Burn.). Plante blanche-tomenteuse à tige dressée, le plus souvent haute de l-.'i dm., à rameaux ± divariqués. Calathides groupées en glomérules entourés de feuilles florales gén. plus lons^ues qu'eux, étalées. Involucre laineux à la base, à acu- men des bractées jaunâtre ou purpurin, celui des bractées externes ± étalé à la tin. Le F. p!/ramidalu L. {Sp. éd. 1, p. ilDO, App. (1733)] est un nom dont la signification restera toujours incertaine, bien que divers auteurs l'aient rap- porté au F. spatluilnta Presl avec quelque vraisemblance. Linné a décrit son F. pyramidala d'après un échant. recueilli en Espae^ne par Lœtling. Mais, à peine créée, l'auteur rapportait déjà l'espèce au Gnaphaliurn germanicuin [Sp. éd. 1, add. à la queue de l'index (1733)]. En 1739 {Sijst. éd. 10, II, 1233), le F. pi/ramidafa espagnol prend le nom de F. (/ermanica. En 1763 {Sp. éd. "I, p. 1311), les F. (jermanica ei pyramidala sont de nouveau séparés. Les textes ne permettent pas de tirer au clair cet imbroglio avec certitude. — En revanche, il n'y a pas de doute sur la signification du nom donné par Gaudin à cette va- l'iété et ce nom doit être conservé {Règles uomencl. bot. art. 49). Var. 3 prostrata l^ouy FI. Fr. VIII, 173 (1903) ^ Fiori el Paol. FI. anal. It. III, "llk = Filago spalliidata ^Ar. iDmtrata Willk. et Lge Prodr. //. hisp. II, o4(186o); Boiss. FI. or. III, 246. Exsirc. : Ileldr. herb. gra^c. norm. 11°* :m ! et 843 ! ; Porta et Rigo it. II hisp. iP 880 ! ; Huter, Porta et Rigo it. ital. III, no 224 ! (Calabr.) ; Burn. voy. bot. Corse ann. 1904, 11° 338 ! = F. prostrata Pari, in Ann. se. nat. sér. 2, XV, 302 (1841) et PI. nov. p. M ; non DC. (qua- = Gnaphaliurn pulvhiatum Del.) = F. Candolleana Pari, in Giorn. lo.^c. sr. I, 405 (1841). excl. syn. F. ronqestœ DC Env. de Monaco * : Bords des chemins, sur le plateau du Mont Agel ! * (Brugère in herb. Burn.). — A rechercher. Plante très blanche-tomenteuse, naine, couchée, à glomérules entièrement ou coMPOsiT.i; 30! pres(iue entièrement laineux, la lanug-inosité envahissant les bractées involu- crales jusqu'à l'acunion, ce ilernier comme dans la var. a. — dette variété est reliée à la [)récédcnte, dans notre dition comme dans tout le domaint- méditer- ranéen, par tant de degrés intermédiaires que l'on reslt* parfois dans le doute sur son autonomie en tant que race. Le nanisme relatif ne suffirait pas à lui seul à assurer l'autononjie de la var. prosii-ata, à cause de rexislence de formes réduites, évidemment stalionnelles, chez les var. y et o. La lanuginosili' i\;i>j('- rée nous engage provisoirement à la séparer de la précédente. t IL Siibsp. germanica Fiori et Paol. FI. anal. II. Il, -H'i (liXtl) = /•'. (jermanica Huds. 1. c, sensu stricto; Vil). Hist. pi. Dauph. III, 194; Coss. cl Germ. in Ana. se. nat. sér. 2, XX, 284, tah. 13, f. D 1-3; de Not. Rep. p. 2I(i; Gr. Godr. FI. Fr. II. 191 = Inipla gfrinanica BL et Fiiigli. Conip. //. genn. 11. 342 (1825) = Gifola germanica Diini. FI. hrlg. p. (iS (1827): Hctih. I. h: //. germ. et helc. XVI, 26, tah. o4. Juin-aoïjt. Sables maritimes, lieux secs et arides, moissons, etc., des régions littorale et montagneuse, mais moins fréquente que la sous- esp. I. — La var. y est indifférente au sous-sol ou calciphile préfé- rente; les var. § et s. sont très calcit'uges. — Se retrouve dans le dépar- tement du Var. Feuilles caulinaires oblongues-lancéolées, plus dressées que dans la sous- esp. I, ondulées sur les bords, non rétrécies à la base. Calathides au nombre d'env. 20-30 (-60 dans la var. e), réunies en glomérules içlobuleux. Involucre ellij)soïdal-pentaédrique, à angles peu saillants et séparés par des sinus super- ficiels. Les trois races énumérées ci-après présentent des modifications considérables dans leur apparence extérieure selon les conditions du milieu, ou même des modifications purement individuelles. Telles sont les F. germanica var. slricla, ffijinnopus, ramosa, cœspitosa, alteniijlora et squarrosa Kilt. [Ta.'sr/ienb. Fi. Deutsclii. éd. 2, p, 598 (1844)]. /". rjerninnica subsp. liUescens var. pi/gmœft Legrand in Bnii. assoc. fr. Bot. II, 68 [(1899) = F. germanica var. Uitescens subvar. pggmiva Rouy Fi. Fr. VIII, 172 (1903)], F. germanica var. canesrens subvar. nanu Rouy (1. c), F. canescens var. taxa Corb. Xouv. Jl. Norm. p. 331 [(1893) = F. germanica var. canescens subvar. laxa Rouy (I. c.)], etc. Toutes ces formes sont dépourvues de vraie valeur systématique. Var. 7 albidaWiinm. cl Grab. F/. .S//. II. 2. 128 (1829), «albidum »; Xcilr- FI. Nied.-tJesterr. p. 3o4 = F. canescens Jord. Obs. III, 202, tab. 7, lig. A, 1-10 (1846). Exsicc. : Billot n^ 389 ! (Rhône); Van Heurck et Mart. herb. pi. crit. Belg. nos -j^iio ! et 227 ! : F. SchnUz herb. norm. nov. ser. n^ 1137 ! (Rhôoe) ; Soc. dauph. no 2114! (Drome) : Callier 11. sil. n° 1092! : FI. exsicc. austro- lunig. n° 1786! (Hung. hor.) = F. Kallenbachn^^chnW/. Bip. iu Flvra XXX. 302 FLOKK DKS ALPES MARITIMES 008 (1848. U(tincn) = F. germnnica var. canescens Gr. Godr. F/. Fr. II. 192 (18o0): Rony F/. Fr. YIII, 172 = Gifola cam-scens Fourr. C«<. pi. Rhône \\ 110 (1809) = F. germnnica subsp. canescens Legrand in Sm//. ^^s■,voc. /"?•. Bot. II, 08 (1809) ;:= F. [leniifinira a ty/iica b canescens Fiori et PïioI. /•'/. rtna/. /^ m, 274 (190;i). Nos localités : Sables maritimes à Albenga!!**, et près du vieux cimetière! ! ; Ceva ! ! ** et Ormea ! ! ** sur ie Tanaro ; lieux incultes à Va SCO ! ** près Mondovi (Ferrari in herb. Burn.); entre Saint-Laurent du Var et Gagnes! ! * ; entre Guillaumes et Villeneuve d'Entraunes! ! * (haute vall. du Var). Plante blanche-tomenteiise. à rameaux divariqués-ascendanis, à feuilles étroi- temeot lancéolées, aiguës au sommet. Calalhides à sommets divergeanl ± en étoile à la fin, au nombre de 20-30 par glomérule, à tomenlum n'enveloppani guère que la moitié inférieure de l'involucre. Bractées involucrales d'un jaune, pâle au sommet, plus rarement purpurascentes, les extérieures dressées ou peu recourbées en dehors. — Plusieurs de nos éehant. ont une tendance à se rap- procher de la var. pi/ramida/a : leurs feuilles sont moins aiguës et un peu con- tractées à la base. Nous ne pouvons que répéter à cette occasion qu'il n'y a pas de limites bien tranchées entre les sous-esp. I et II. Var. S virescens Wiiuiii. et Grab. FI. SU. Il 2, 128(1829): Ncilr. F/. Nied Oesterr. p. ;{")'i = F. aiiiciilata G. E. Smith in Plii/tologisl II, o7o (juill. 1840). Exsicc. : Van Heurck et Mart. herb. crit. Belg. n» 228 ! ; F. Schiillz herb. norm. nov. ser. n" 1590! (Bohom.): Galber fl. sil. n° 1093! = F. lûtes- cens .lord. Obs. III, 201, tab. 7, lig. B, 1-10 (sept. 1840). Exsicc. : Billot n» 37 ! (Nancy) et 37 ter! JAlsat.) : Fuel et Maille herb. fl. loc. Fr. n° 25! (Hte- Loire) : F. Sch. herb. norm. nov. ser. n° 1138 ! (Rhône) ; Soc. dauph. n°s 2H5 ! (I)rùme) et 2115 bis! (Seine-et-Oise) ; Magnier pi. GalL.sept. et Belg. n" 280! (Aisne); Magnier fl. sel. n»* 1471! (Aisne) et 1471 bis! (Vosges); Fl. exsicc. ausiro-hung. ii" 980! (Austr. iid'.) := F. germanica var. lutescens Gr. Godr. Fl. Fr. II, 192 (1850); Rony Fl. Fr. VIII, 172 =F. /odolepisBn-h. Fl. norm. éd. 4. p. 103 (1809) == Gifula lute.fcens Foiirr. Cal. pi. Rlmv p. 110 (1809) = Cnaph'iUnm apiculaliim Devos F/. Belg. p. 38 (1885) == F. germnnwn var. npknlald Mac Leod et St;ps Geill. Fl. Belg. p 92 (1892) = F. germanica « tjipica a lutescens et c virescens Fioii et E'aol. Fl. anal. II. III. 274 (1904). A rechercher dans notre territoire. Plante à loinentum jaunâtre ou verdâlre, à rameaux divari(jués-ascendants, à feuilles le plus souvent moins étroitement lancéolées et moins aiguës au som- met que dans la var, y. Calathides comme dans la var. y, mais à bractées invo- lucrales jaunes au sommet, devenant violacées ou pourprées à la fin, les ex(é- COMPOSIT.E 303 lieiires à acuinen dressé ou peu recourbt- à la fin. — Nous inenlionnons ici celte race très calcifui^e, que nous n'avons pas récoltée dans noire dilion, paice (|u'il y a probabilité (|u'on l'y trouvera dans la suite. Kile est remplacée dans les massifs siliceux de l'Esterel et du Tanneron par la var. hiniKjinosd. dont l'aire est méditerranéenne, mais la var. uiresceris devra être recherchée sur la bordure molassique de la plaine du Piémont, en parliculier aux environs de Mondovi. Var. s lanuginosa DC. l^todr. VI, :247(1837) = F. eriuo'plutln liiiss. /'/. rar. Sic. p.. 344, lab. 69 (1828); .lord. Obs. III, 203, tab. 7. lig. I) l-lil: .ed. 1, Add. ad p. 11<)<) |io.st indiceiu («^alli- cum ». 17o:3) ; J)C. Prodv. VI, ^'i8 : de Not. Rep. p. "21() : Aid. FI. Alp. mai-. p. 210; Bicknell FI. Bordigh. p. 146: Rony FI. Fr. VIII, 178 = Gnaphalium (jalUcuvi L. Sp. Ml. 1, p. 8o7 (17o3) : AH. FI. pi-d. ii'^ (3;{2 = F. ftUformis Laiiik FI. fr. II. 61 (1778) = Loçifia .snbulata Ca.>s. in Dicl. se. iiat. XXVII. 116 (1823) ; Gr. Godr. FI. Fr. II. liVt = Xerotium (jaUkuin Bl. et Fingh. Coinp. fl. gerni. II. 344 (182.")) = Logfla gallica Coss. et Germ. in Ann. -sr. nat. .ser. 2, XX, 290, lab. 13. fig. A Ml (1843) = Xerolinm suhnlatum Dulac Fl. Haitti-.i- Pijr. p. oI4 (1867). Mai-août. Champs, coteaux pierreux, lieux secs el arides, dans les régions littorale et submontagneuse, sur terrains siliceux. — In arvis, pascuis sterilibus, ad litora et in collinis Liguriœ australioris, valde frequens (de Not. I. c.) ; vallée de l'Arroscia : entre Pogli et Onzol ! *^ ; pas rare aux env. de Bordighera** (Bicknell 1. c.) ; assez rare à Men- ton (Ard. C^rp. 20);Ântibes!*(herb.Ttiuret): env. de Cannes*, à !a Croisetle!! et dans l'ile Sainte-Marguerite!!; Grasse*, an bois de Saint-Antoine (Cotte a p. Rostan in Feuille Jeunes Natur. nov. 1880, p. 12) ; massif du Tanneron : entre la Gaëte et le Biançon ! ! * : massif •i08 FLORE DES ALPES MARITIMES de l'Esterel * : Theoule! !, entre Trayas et Agay t !, aux Trois Termes! ! et à la Duchesse! (herb. Saint-Vvesj. — Cette espèce est indiquée comme acomune nei vigneti di Roccacigliè » par Ingegnatti ((Mt. Mon- dovi p. 37), mais elle n'a jamais été rencontrée, à notre connaissance, au N. de la grande chaîne dans notre dition. — Se retrouve dans le département du Yar!. — Bien que Gr. Godr. (l. c.^ et M. Rouy (I. c.) l'indiquent « dans toute la France », nous ne la trouvons mentionnée nulle part en ce qui concerne les Basses-Alpes. Calathide ovoïde-pyramidale, rendue pentagonale par les .'i files de bradées paléales, à angles très saillants séparés par des sinus bien marqués. Dracéest i/ipoliicra/es lâches, i carénces-pliées, étroitement lancéolées, à champ neural linéaire-lancéolé, uninervié, construit comme dans l'espèce précédente, lirac- /ées paléales e.rlérieures fortement différenciées en nacelle et en rostre; nacelle indurée-lignifiée à marges postérieures rapprochées et serrées l'une contre l'autre sur presque toute leur longueur, couverte de poils enchevêtrés mêlés à quelques glandes ; rostre allongé, redressé de façon à former un angle obtus avec le pont de la carène, concave, à champ neural uninervié virescent linéaire- lancéolé, abondamment velu, à marges hyalines larges, confluant en une région distale ample, obtuse et faiblement denticulée. Bradées paléales moyennes de même forme, mais à nacelle moins indurée et ;"i marges postérieures écartées; les internes presque planes, à champ neural très étroit et moins virescent, lar- gement obtuses-hyalines au sommet. Récejttarle assez court, élargi et aplati au sommet nu. Fleurs filiformes 9 ;"i l'aisselle des bractées paléales et à la péri- phérie du plateau réceptaculaire : corolle construite comme dans les espèces précédentes, à tube atteignant 1,8-2 mm., à lobules hauts d'env. 0,05 mm., celle renfermée dans les bractées paléales extérieures à tube émergeant au delà de la nacelle et dépourvue de nervures ; style construit comme dans les espèces précédentes, sauf dans les fleurs incluses dans les bractées paléales extérieures, où il dépasse la corolle d'env. 1 mm. Fleurs $ peu nombreuses au centre du plateau réceptaculaire : corolle construite comme dans les espèces précédentes, à tube atteignant 2,5 mm., à lobes ogivaux, hauts d'env. 0,15 mm. ; étamines à anthères longues d'env. 0,8 mm. (appendices compris), conformées, ainsi que le slyle, comme dans les espèces précédentes. Akènes des fleurs $ incluses allongés, courbés, à concavité axoscope, glabres, sans aigrette; les suivants ovoïdes-ellipsoïdaux, hauts d'env. 0,8 mm,, portant des poils de Nobbe abon- dants, conformés d'ailleurs comme dans les espèces précédentes. Aigrette comme dans les /•'. aroensis et mini/tia, haute d'env. 2 mm. En ce qui concerne l'organisation des bractées paléales extérieures et les rap- ports qu'elles présentent avec ces organes dans les autres espèces du genre Filaf/o et chez le Micropns erecins L., nous renvoyons à l'article récent de l'un de nous [J. Briquet Les nacelles paléales du Filago gallica L. [Arch. se. plii/s. et nal., 4* pér., XLIII, 145-150, 1917)]. — Assez variable dans son apparence extérieure quant au degré de ramosilé, l'intensité de l'indument, la brièveté et l'étroitesse relative des feuilles, le nombre des calalhides dans ooMPOsiT.i-; :iOe/. prarj. p. 101 (1822) | (pii doit différer du F.galHi-i(j : Gr. Godr. FI. Fr. Il, 195 ; Ard. FI. Alp mur. p. 210 : liicknell FI. pi. Rir. XXXI, lig.C et FI. Bordiijh. p. loi. Exsicc : Boiir«(. pi. Alp. mar. n» l't'i!; Soc. étude 11. fr.-helv. iio Ii»o7! = Filar/o pijijmivn L. S/», éd. 1, p. \H1 (17o3) = Z'. arnuUs Ail. ^7. j9ft/. n" G20 (ITSo) = Gnaphdlinm pijgmœum Laiiik Encijcl. métli. II. TOI (prob. 1788) = £;î)ar ui/ibdlataGroriu. ne fruct. et setn II. 393 (1791) ; Boiiy FI. Fv. VIII. 168 = Micrnpun pugiiuvii^ Desf. FI. ntl. II, 307 (17!)9-I800). Avril-juin. Lieux desséchés de la région littorale. — Abondant aux env. de Diano et de Gervo** (Ricca Cat. p. 39); mont Calvario près Porto Maurizio ! ** (Genlile in herb. Burn.); Arma di Taggia ** et cap de Bordighera** (Bicknell FI. 1. c); cap Martin* (Ard. Cat. p. 20j;in stagnis exsiccalis Nicseensibus (Ail. 1. c.) ; Nice, au Lazaret I * (herb. Montolivo) ; Antibes! ! *; Cannes ! * (herb. Thuret), au cap Croiselle ! (R. Masson in herb. Burn.), île Sainte-Marguerite ! !, îlot Saint-Ferreoi (Bull. soc. bot. Fr. XXX, p. clxxvii), la Bocca ! ! et la Napoule (Hanry Cat. Var p. 259). — Nulle dans la Ligurie orientale à l'est de nos limites, cette espèce se retrouve à l'W. dans les départements du Yar et des Bouches-du-Rhône. iSrac/ée* iavolucrales peu nombreuses ne différant pas des bractées paléales, obovées-acuminées. largement cunéiformes à la base, gradueliemenl élargies- arrondies, puis brusquement rétrécies, cuspidées et étalées au sommet; cham|) neural uninervié, très étroit, épais et subcoriace dans sa partie inférieure, élarg^i au-dessous de l'acumen en tacbe virescente elliptique, divisée en lonsf par le faisceau, et portant extérieurement des poils enchevêtrés, à cloisons épaisses, à cellule basilaire courte, à cellule flaçelliforme démesurément allon- gée et rétrécie en pointe au sommet, mêlés à quelques glandes massives; région hyaline graduellement élargie sous l'acumen, à marges ± fimbriées-lacérées dans la partie la plus ample, à files des cellules divergeant en éventail; acumen jaunâtre. Réceptacle conique, alvéolé et nu dans sa région cuiminale. Fleurs filiformes Q à l'aisselle des bractées paléales : corolle à tube long de 1.9 mm., élargi à la base, à paroi* radiales de l'épiderme épaissies, longuement rétréci en col de bouteille, brièvement 4 lobulée, à lobules hauts d'env. 0,0o mm., por- tant extérieurement des glandes massives allongées, pourvus vers le sommet sur la page interne de papilles hémisphériques irrégulièrement développées : style atteignant tout juste la longueur de la corolle, à épiregme bulbiforme- déprimé, à branches longues d'env. 0,.5 mm., un peu comprimées, obtuses a-i 314 FLORK Di-:s alim:s mahitimj:s sommet, faiblement papilleuses extérieurement. Fleuis tubuleusts ^ (pliysiolo- giquement cf) situées sur la partie nue du réceptacle : corolle à tube long- d'env. l,8-i,9 mm., assez larg-emenl cylindrique dans sa moitié inférieure, légèrement rétréci au milieu, élargi en gorge dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes largement ogivaux, hauts d'env. 1,S mm., pourvus sur leur page externe de (juelques glandes massives, et sur leur page interne, vers le sommet, d'un champ de papilles hémisphériques ou coniques dense; étamines ;"i anthères longues de 0,9 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival, arrondi-tronqué au sommet, long d'env. (i,l mm., plus élroit que le corps de l'anlhère. à appen- dices basilaires filiformes, soudés par leurs bords extérieurs, dissociés en tri- chomes de liaison sur leur bord interne et à l'extrémité, plus longs que l'anthé- ropode, ce dernier n'atteignant pas 0,1 mm., faiblement élargi du sommet vers la base, à corps du filet rétréci au contact de l'anlhéropode, mais d'ailleurs plus large que lui; style à épiregme comme dans la fleur $, mais à branches acco- lées, formant une colonnette un peu renflée, longue d'env. 0,5 mm., couverte extérieurement de poils balayeurs claviformes. Akènes des fleurs Q atteignant presque 1 mm., fortement comprimés, obovés en vue latérale, brièvement atté- nués à la base et dépourvus d'aigrette ; akènes stériles des fleurs ^ cylindri- ques-flasques, très courts, glabres. GALENDULA L. 11»». C. ok'fieinalis L. Sp. éd. 1. p. 1>^1 (17o3); Fiori et Paol. FI. anal. It. III, 297 ; Thell. FI. ailv. Montp. p. 'àlii. Espèce extraordinairement polymorphe, dont les éléments auraient besoin d'une revision minutieuse, appuyée d'expériences de culture, attendu que l'on n'est pas encore exactement fixé sur le degré d'hérédité des caractères emprun- tés aux akènes. — Dans notre djlion, et à titre provisoire, les subdivisions sui- vantes. Siibsp. ar^eiisis Fiori et Paol. FI. anal. II. III, 2i>7 (1904) = C. of/icina- lis^h. S[j. éd. I, 1). 9t\ (17o3)=: C. anrnsis L. Sp. éd. 2. p. 1303 (1763); Ail. FI. ped. no 682 ; de Net. Rep. p. 230 : Gr. Godr. FI. Fr. II. 197 : Ard. FI. Alp. inar. p. 227; Bicknell FI. Bordigh. p. 152. Lieux cultivés de la région littorale depuis Albenga** jusqu'à Agay*, d'oit elle remonte parfois dans la région montagneuse inférieure jus- qu'à 900 m. — Fleurit presque toute l'année. Plante annuelle. Ligules atteignant au plus le double de la longueur de l'in- volucre, longues de 7-15 mm. — Les diverses formes de cette sous-espèce ne diff^èrent que d'une façon insignifiante et inconstante dans l'organisation des akènes moyens gonflés et creusés en nacelle, ainsi que des akènes vermi- formes. coMPosiT/E :il5 V;ir. « typica — C. arvensis a lintica l'osp. bl. œatcrr. Knslcnl. H, H'H) (IS99) — C. of/iriiiaUs « nircnsis Fiori et Paol. FI. anal. II. III. 297 (4904). C'est la forme la plus répandue dans notre dition. Akènes extérieurs rostrés-incurvés, ± dresses ;\ la Hn, souvent prolongés en pointe bicorne, aptères. — On peut dislinsfucr ici une sous-var. sulfurea (=. (1. 4;eratosper/n(i subvar. sul f'tirea lleynier in litt.) à liçules d'un jaune très pâle, par opposition à une subvar. crocea Fiori et Paol. [1. c. = C. arvensis var. crocea Nicolra Prodr. Jl. niessan. p. 268 (1879-83)], à litanies d'une couleur orang-ée, lormes extrêmes d'ailleurs reliées par des intermédiaires. — Le C. ceratosperina Viv. [/'7. h/b. sper. p. .^ subsp. C. macroptera Rony Fl. Fr. VIII, 355 (1903) = C officinalisl parti- /?o; a Fiori e\,?SiO\. Fl.anal. IL III, 297: non C. arvensis var. parviflora Batt. et Trab. Fl. Alg. Dlcot. p. 478 (1890). 21 FLORE DES ALPliS MARITIMES -* 316 KLORK DES ALPES MARITIMES Env. de Cervo ** : près de Pairola ! ! ; Juan-les-Pins ! ! *. — A re- chercher. Akènes exIi-rieurs rostres ± largement ailés, à ailes nettement dentées-lacé- rées, les dents élargies à la base et séparées par des sinus i arrondis. — Nos échant. ont des fleurs unicolores, à ligules d'un jaune franc. — La valeur sys- tématique de ce groupe reste encore douteu.se : de bons observateurs [Battan- dier et Trabut FI. Alg. Dicot. p. 478 (1890)] envisagent l'apparition d'akènes rostres ailés comme une modification accidentelle. M Murbeck[Co«//*.y7, nord- ouest Afr. I, 102 (1897)] considère le C. c.rista-galli \\v. comme une modifi- cation du même ordre se produisant accidentellement chez le C. ceratosperma Viv. Une étude exfiérimenlale des formes du C. officinnlis subsp, aruensix serait bien intéressante, et relativement facile, puisqu'il s'ag'it d'une espèce annuelle. RÉSUMÉ SÏATISTIUUE Nous résumons ici, comme dans les volumes précédents, quelques résultats auxquels nous sommes parvenus au point de vue de la con- naissance des plantes des Alpes maritimes. L'énumération du présent volume comprend 103 espèces, 32 sous- espèces et 4 hybrides. La Flore d'Ardoino donne pour les mêmes genres 94 espèces. De ce dernier nombre, il faut exclure: 1 espèce adventice^; 7 espèces non admises par nous au rang d'espèces*. Restent après cette revision 86 espèces, total auquel il faut en réalité réduire le nombre des espèces observées jusqu'en 1867 dans le domaine d'Ardoino. Notre volume ajoute à ce dernier chiflFre 11 espèces' non mentionnées par Ardoino, mais qui se trouvent dans son territoire et 6 espèces* prove- nant du reste de notre domaine, qui est plus étendu que celui d'Ardoino. Ensemble 17 espèces, lesquelles ajoutées aux 86 ci-dessus mentionnées, donnent un total de 103 espèces, conforme à l'énuméra- tion du présent volume. — 25 espèces ** énumérées par nous n'ont pas été mentionnées par De Notaris (Rep. fl. iigust.) pour la partie de sa circonscription qui rentre dans nos limites. 1 Pinardia coronaria. - Senecio Gerardi, S. auran/iacus, Leucunthemutn jiallens, L. iiia.riiniini, L. tnnn- tanum. Anthémis Triiiinfetti, Achillea tanacetifolia. 3 Senecio Jacobœa, Ormenis prœcox, Anlfi mis muritima, Anacyclus clauatus, Achillea Plarmicn, liidens tripartita, Asterisciis mari/imus, Piiticaria vulgaris, Carpesium cernunm, Gnaphalium Hoppeanam, Filago arvensis. * Senecio aquaticus, S. Persoonii, Bidens cerniia, Inula Nelenitim, I. f/alten, I. Britannica. s Senecio Jacoba-n, S. incanus. S. Doria, S. Doronicuni, Arteniisia Absinthium, A. chnmœmeiifolia, A. glacial is, A. la.ra, A. petrosa, A. Genipi, Leucanthenmm Burnati, L. ntratum, Tamicetiim Parthenium, Ormenis prsecox. Anthémis tincloria, Achillea Ptarmica, A. nana, Piilicaria vulgaris, Gnaphalium uliginosiim, G. sapi- niim, G. Hoppeanam, G. norvegicnm, Aniennaria carpatica, Filago arvensis, F.mmima TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES ET DE LEURS SYNONYMES Les noms imprimés en italiques sont ceux qui (inl elé admis dans noire Fiorr Abrotanuin alpcslrc .fordan et Fourreau 49 ambiguum » " 50 brachylobum » » 30 congestum » » SO pauciflorum » » 50 pedunc'ularc » » 30 platylobum » » 50 pulverulentuin » » 50 rhodanicum » » 50 suave Fourreau 50 virgalum Jordan et Fourreau 50 viriduluui » » 50 xerophilum » » 50 Absinlhium alpinum Bcsser 52 (jampestre Dulac 67 camphoratum Rœhling 47 congestum Lamarck 56 çlacialc Lamarck 56 laxum Lamarck 59 mutellinum Rœhlinç 59 officinale Brotero 47 petrosum Haumgarteu 61 vulgare Dulac 66 » Lamarck i" Achariterium arvense Bluff et F'ingei'hutSOS Acbillea Ageratum Linné 166, 190, alpina Aliioni 173 [n<> 1153 » Gaudin 173 )) Linné 173 ambigua PoUini 202, 204 asplenifolia Ventenat 199, 209, 213 afrata Linné 182, 189 Achillea atrala subsp. alrala Beck 189 » » genuina Heimerl 189 calcarea Heimerl 187 » Huter, Porta et Rigo 180 Chaméecyparissus Reichenbach filius 168 coarctata Poiret 207 collina Beck 199 " Becker 211 /? pannonica Beck 21(1 ) « typica Beck 21 1 X commulata Heimerl 173 compacta de CandoUe 202 » Grenier et Godron 20 i » Lamarck 206 Correvoniana Vaccari 177 crustata Reichenbach 209 cuneifolia Lamarck 185 decipiens Vcst 208 dentifera de CandoUe 202 <) var. distans HeutVel 202 distans Waldsfein et Kitaibel 202, 203 erba-rotta Aliioni 177, 178. 179, 185, n» 1152 » subsp. eii-crba-rotlti Vaccari 182 eii-erba-rotta var.ani- hiffiia Heimerl 184 l'u-evba-rotla var. ctenopltyltn Nobis 183, 188 eii-erba-i'otla\a.v.tje- nuina Heimerl 18o 320 FLORE DES ALPES MARITLMES Atliilli-a erbîi-rolta subsp. eu-erba-votlu var. Haunsknechtin- na Vaccari 183 | " » eu-erbarottaXnana i 177 I " » inoschata Vaccari 180 | » » moschata vRr.eu-mos- chata Nobis 181 '> » moschata var. olym- pien Nobis 180 » » moschata X nana 17t) " var. clcnophylla X nana 183 ■> Morisiana Heimerl 183 erba-rotla X moschata HeimerH79 » X moschala Reichenbach fi- lius 177 » X nana 17(> fragranlissima (Forsk.) Boissi< r 167 (lenipi Miirray 181 graja Beyer 17(i Hœnkeana Tausch 207 Halleri Crantz 189 Hausskncchliana Ascherson 179, 180, IS^i Haussknechlii Boissier 183 herbarita Allioni 185 Herbarota subsp. moschata a platyrachis Vaccari 181 Herbarota subsp. moschata /?stenorachis Vaccari 181 Herbarota subsp. nipestris Vaccari 180 Herba-rota var. rupestris Fiori et Pao- letti 186 [183 Herba-rota var. lypica Fiori et Paoletti " " c ambigua Fiori et Paoletti 184 hybrida Gaudin 176 impatiens X Ptarmica 173 impunctata Vest 189 X intermedia Schleicher 176 ' I. eu-intermediaNobisl76 ' n. Morisiana Nobis 176 lunaLa Lamarck 174 » Reichenbach 210 » Sprengel 206, 2(17 lanuginosa Nuttall 207 ligiistica Allioni 196, n» 1157 » var. typica Fiori et Paoletti 196 Livia Scopoli 181 macrophylla Linné 173, n° lla(» Achillea macrophylla X Plarmica 173 magna Allioni 201, 203 » de Candolle 204, 2(17 » Hœnke 207 » Linnt' 2(J6 microphylla WdldeuoAv 193 Millefolium Ardoino 204 Millefoliuin Linné 198, iv 1158 Rouy 204 » « forme « A. setacea Ronv 212 " « l'orme » A. setacea /3 coi- lina Rouy 211 " " forme » A. setacea y pannonica Rouy 210 » subsp. asplenifoiia Weiss 209 » subsp, magna Fiori et Paoletti 204 » subsp. Millefolium Fiori et Paoletti 200, 204 » subsp. Millefolium var. alpestris Wimmer tl Grabowski 201, 207, 208 » subsp. Millefolium var. Bicknellii Nobis 200,209 » subsp. MilUfolium var. collina Reichenbach fi- lius 201, 211 » subsp. Millefolium var. /ona/aKoc'h 201, 210,211 » subsp. Millefolium var. lanuginosa Gaudin 200 203, 204, 20o, 206 » sid)sp. Millefolium var. lanuginosa subvar. ly- pica Nobis 205 » subsp. Millefolium var. magna Rouy 200, 206, 207 » subsp. Millefolium var. pedemoritana Nobis 201 , 213 » subsp. Millefolium var. Serpentini Nobis 213 » subsp. Millefolium var. setacea Koch 201, 212 » subsp. Millefolium var. vulgaris Neilreich 201, 208 » subsp. setacea Weiss 212 TAHLK r.KNERALK DES GKMU-.S KT DES ESI»KCKS :m Acliill(M M il le loi in ni sulis|). tunacetifoliu Kiuricl. l'aolelti 2U0, 201 siil)S[i. Itinacelif<)liaa.den- li/'ern Fiori cl l'aolelti 2110, 201, 2oa, 20'» « snl)s|). Innncetifnliii fi dis- Uins N()l)is 2()0, 202, 20:t Il \;n-. « VV'illdenow 212 » .) alba Mai-anne 20S » » alpicola Rony 200 » » asplenlFolia Kiori i-l Paolelli 200 » » asplenitblia a t^rnuina Fiori cl Paolelli 208 » .) collina Fiori cl Paolelli 211 » » rollina b pannonica Fiori cl Paolelli 210 » » collina c rnbriflora Fiori cl Paolelli 21 'i » Il crusiala Rochcl 190 209 )) » 6 Herloloni 212 » » coinpacla Fiori cl Pao- lelli 200 » 11 !j;eniiina Birknell 200 » Il çenuiua Grenier el Go- dron 2lt8 » >i g-enuina Rony 208 » Il lanuK'inosa Gandin 100, 20i « » â macrior Auct. 212 » 11 rosea Maranne 208 .1 rubra Sadier 209, 2i:i » Il selacea Kocli 199, 212 Il II silvalica Reichcnbach lilius 208 » Il slricla Rony 204 Il )i siidelica Fiori et Pao- lelli 207 » .1 lanacelilolia Maly 202 » 1 lanacclifolia Neilreicb 20i » 11 lenuiloba Rony 208 » 1. villosa Schur 210 11 I) vulg-aris Ncilreich 199, 208 Miilel'olium X mosrhala il'A Morisiana Ascherson 179, 180, 18:5, 188 » Rcichenbach filins 176, 177, 179, 18.{ \ Fiori et Paolelli 181 11 var. lypica a slenorachi>< » Fiori cl Paolelli 181 iiana Lamarck 185 nartd Linné 174, ii» 1 loi f. conferta HeimcrI 176 •1 1'. laa:iuscu/acli 212 I, a Willdenow 212 1) var. virescens Fciizl 194 olympica Halacsy 180 oxyloba (DG.) Scbullz Bipontinus 121 pannonica Scbeele 196, 210 paucidenlala Dalla Tone et Sarnlheiu peclinala Lamarck 193 1*^4 polyphylla Scbicichcr 205, 212 ;>at) FLOUE DRS AI.PES MAHIIIMES Achillea Ptarmiai Linné 171, n» 1149 » subsp. eu-Ptarmica Heimcrl 171 snbsp. en-Ptarmicri \ar. i7<' naina HeirncrI 172 » subsp, eii-Pfarnnai var. ffc- nnina f. an;/i>stissiiiin Hci- incrl 172 snl)sp. en-Ptarmicd var. ^c- iiuinn F. Intifolia Heimerl 172 snbsp. eii-Pfannica var. yf»- nuinn f. xerrntn Hcimcrl 172 » snbsp. rii-Pfnrmica var. ye- niiina f. anhinteffra Hoi- niorl 172 w var. anç^ustissinia Rouy 172 » var. lalifoHa Rony 172 pubescens Willdcnow litl rosea Destbniainos 209 rupestris Hnlor, T'orla ri Ki-jd l!S(l, 186, 187 scabra Host 2U9 senecionifolia Vesl 202 Serpcntini Cosie e( Soulic 21 'i setacea Gandin 212 )> Waldslein cl Kitaibcl 199, 212 » f. rosea Froyn 213 » vàr. y de Candolle 212, 213 i> var. polyphylla (ïandin 212 sicula Rafinesqnc 197 silvalica Becker 20S stricta Schleicher 199, 203, 204, 205 » var. alpicola Reck 20?i >) var. typica Bork 20o sudetica Opiz 207 lanacetifolia Allioni 201, 202, 203 » Ardoino204 •) Reicbcnbacb (ilins 202 » Villars 203 >i var. angnslif'olia Gandin 205 » var. an^uslifolia Kocb 2(1" var. (i Berloloni 202 » var. dent i fera Gaudin 202 » var. distans Rochel 202 » var. purpurea Koch 202 » var. stricta Koch 204 « var. stricta 3 alpicola Weiss 200 » var. stricta I typica Weiss 20o .Vchilloa tomenl'jsa Linné 191, n" IL'i'i virescens Heimerl 194 viscosa Lamarck 190 ^V'ilczekiana Vaccari 177 Adonip^eron adonidifolius Fonrrean 8 -Vnacyclus bicolor IVrsoon if)."» ciavatns de Gandolle 164 clnimtns Persoon lt)4, n° lli.'i » \ar. tomentnsa Nobis Itlo ') /3 tonientosns Fioi-i el Pao- letli 165 hirsutus Lamarck 165 pubescens Reichenbach 164 radiatii.t Loiselenr 165, n" 1146 « I'. disi'oideus Nobis 165 » 1'. rndidtus Nobis 165 » /)' discoideiis Cbiovenda 165 tomentosns Berloloni 164 de Candolle 164 valentinns de Noiaris 165 » Linné 165 Auaphalis mar^arilacea Bcnthani il Hoo- ker 290 Antennaria alpiiia Ga-rtner 292 carpaticu Blnff et Fin^erhut 292, n» 119* dioicn Grertner 294, 295, n" 1192 f. borealis Bcck 295 f. sallica Beck 295 var. borealis Camus 295 » discolor Rouy 295 » gallicn Camus 295 Leonlopodinm G;ertner 288 margaritacea R. Brown 296 Anthémis ;etnensis Schonw 1,56 agrestis Wallrotli 149 alpina Gouan 153 1) Linné 121 altissima Bellardi 149 Linné 162, 163 var. Cota Rouy 162 var. lypica subvar. urarilis Rony 162 urveusis Linné 144, 146, 147, n» 1140 » snbsp. ne rochordon a i^ohis 150 » » » ylUoralis de Notaris 150 1) l'U-cirrensis Nobis 147 " " » Cf. genuina Grenier et Godron 148 » » eu-arnensis a geniiina f. diffusa Nobis 149 TAHLK GKNERALK DKS GENRES ET DES ESPECES 'M:i Anllicmis .■irvcnsis siil>sf). eu -arnensis « gcnairia F. grncilis Nobis 149 >' » ea-ariiensis « genuina f. humilis Nobis 14!) " » eu-arvensis « genuina f. simplex Nobis 14!t » » eu-aruensis « genuina f. snbincrnssola No- bis 149 » » eu-arvensis ^ incras- sata Boissicr 149 " « foniic » A. agrestis Rony li'.l » subsp. A. nicwensis Rony 149 » var. ji agrestis de Candolle 14îl » humilis J. Gay 149 » >> lypica Fiori et Paoletli 148 » .) » d iitoralis Fiori ri Paoletti l.jO auslriaca de Candolle 101 •> Jacquin 161 » Lapeyrouse 14:2 « /3 TriuinFetli de Candolle 161. biarislata de Candolle 164 [162 brachycentros Gay 162 canesceus Brotero 161 rarpatica Waldslein et Kitaibcl loo clavata Desfontaines 164 collina Jordan lo3 coronopit'olia Willdenow 142 corymbosa Ha-nke 1X9 Cota Linné 145, 16-2, 163, n» 1144 Cotala Linné 140, 144, 14S, n» 1139 diffusa Salzmann 149 discoidea Willdenow 159 fallax Willdenow 14U t'(Blida Lamarck 143 fuscata Brotero 140 Gerardiana Jordan 133 hispanica Persoon 142 incrassala Loiselcnr 149 Kitaîbelii de Candolle 133 maritinia Linné 144, 156, n» 1142 » var. tt/pira Fiori et Paoletti mixta Linné 142 [137 montana Boreau 133 )) vera Gay 132 » Gouan 133 » Gussonc 132 montana Linné 144, 131, n» 1141 » subsp. a'inensis Nobis 136 .\nthemis montana subsp. ru-iim/ilana Nobis 134 <'ii-niont(inn(H:oliimnœ Tenore 134 » en-monlana(iColumnœ s u b V a r. suhrinerea -Vobis 153 » ■' pelraea Nobis 136 » » sa.xa tilts Houy lo2 " sa.Tatilis « (lerardiatia J. Gay 133 " ■ A. CarfKithii-a Houy 134, 133 ■> ■' A. Carpatliica ji subci- rierca Rony 133 » A. Carpathica y subsca- pofa Rouy 133 " var. collina Rouy 133 ') Co'umri;e Fiori ri Pao- letti 134 1) Columnaj Tenore 134 » i> çranditlora Tenore 135 » » hirpina Tenore 133 1 >) Linna»ana Grenier cl Go- dron 132 » " major Grenier et (io- dron 134 1 •< major Gussonc 134 » saxatilis de Candolle 133 » « saxatilis Fiori et Pao- letli 132, 134 >■ Reichenbacb filins 134 nicseensis Willdenow 149 nobilis Linné 141 X ochroleuca Celakovsky 16(1 odorat a Lamarck 141 pereçrina de Candolle ll>2, lt>4 » Linné 131 » Reichenbacb 149 petrîea Tenore 136 prœcox Link 140 psorosperma Tenore 143 pubesccns Willdenow 164 pyrcnaica Schuitz Bipontiiui> 162 Pj-rethrum Gouan 134 saxatilis de Candolle 133 secundiramea Bivona 130, 131 slyriaca Vest 133 subeinerea Rouy 133 tinctoria de Candolle 139 tinctoria Linné 1 43, 137, 138, 139,n» 1 14:i 324 FLORE DES AI.PES MARITIMES Anihcmis lincloria siibsp. eu-tinctoriii Nobis 158 » » eu- lincloria var. ffe- nuinu Nûbis lo9 >' " ru- lincloria var. (je- nuinn f. rliscoidea Nobis 159 >• " l'ii -lincloria var. gc- nuinn f. floscalosa Nobis 162 " » >' eu- lincloria var. gc- nuina f. Igpica No- bis lo9 " ■• Triunifelli Nobis 159, 161 )■ ■ Triumfelli var. eu- Triunifi-tli Nobis 161, 162 » " Triumfelli var . eu- Triumfelli ï.Jloscu- lusa Nobis 162 Triumfelli var. eu- Triumfelli f. nor- malis \obis 162 •1 var. pallida Boissier 162 •1 var. pnllida de Candolle 160 " var. /8 Triumtetli Linné 161 " var. typica Beck l.')9 toincnlosa Gouan 165 ioincnlosa Linné 16i Triiiml'clti Allioni 159, 160, 161 /3 canescens Rouy 162 Q d.scoidea Fiori et PaolcUi 162 » « typica Fiori et Paolelli 162 valentina Linné 165 Arnica Doronicum BenVbam 31 Arlemisia Abrotanum Allioni 47, 52 Abrolannni Linné 52 Absinthium F^inné 'il. ii"H14 aiba Turra 50 alpina Pallas 52 alpina Willdenow 54 ambig^ua .Jordan 49 Assoana Willkomm et Lange 52 alrata X campestris Rony 67 Baumgarteni Besser 61 Biasolettiana Visiani 51 Boccone Allioni 61 Bourcieri Pelitmeng^in 38 cnmppslris Linné 67, n" 1122 Arlemisia campestris subsp . eu-campes- tris Nobis 67 subsp. eu-campi'stris y al- pina de Candolle 69 M subsp. eu-campeslris « ge- nu/na Grenier et Godron 68 " subsp. eu-campeslris (3 sco- parioides Lamotte 69 " subsp. glutinosa Nobis 69 ■• " forme » A. g-lnlinosa Rony 09 " var. argyrœa Arvet-Touvel 68 " var. delphinensis Arvet-Tou- vet 08 " var. glutinosa Loret 69 var. glutinosa Tenorc 69 var. occitanica Loret 69 X var. tfcnuifolia Arve Touvel 68 .1 var. a typica Fiori et Paoetti 67 •■ var. /? variabilis c glutinosa Fiori et Paoletli 69 var. virescens Marçais 6^< Il var. vulgaris Marsson 6H ? campestris X Lobelii 67 camphorata Teuore 47 Villars 47, 48, 49 Willdenow 50 (foliis glabriusrulis) de Can- dolle 49 È(;ES 3ifri Arlcmisia camphoral;i var. saxalilis df Candolle SO » \ar. saxalilis Pospiclial 50 » » siibcaïK'srcns l'ollich 50 » » siibcanesrcns Pospiclial 49, 50 » » virens Visiani 4!» » » virgata Cariot 50 » » viridula Gariol 50 » }> xerophila Guillon 50 caucasica Wilidenow 52, 54, 56 chamœmelifolia Villars 48, 51, n" 1116 Chanousii Vaccari 58 cœrulcscens Linné 70 ■cognensis l'elitmen^in 5K ColumnfH Tenore 47 » var. A Tenore 49 I) var. B Tenoro 50 corymbosa Lamarck 47 densiflora Viviani 70 elegans Jan 58 orianlha Tenore 61 gallica Wilidenow 70 •Genepi Vaccari 64 » var. Villarsii Vaccari 62 rienipi Weber 64, 65, n» 1120 » var. /3 peirosa Fiori et Paoletti 62 )) var. « typira Fiori et Paoletti 64 l^lacialis Georj^^i 52 (jtacialis Linné 56, n" 1117 )i Vitman 54 Wulfen 59 » var. contesta Kouy 58 » » intermedia Gandin 58 » )i /S Mnti'lliua Fiori et Pao- letti 59 >i » y nitida Fiori et Pacj- letti 54 » " a typica Fiori et Pao- letti 56 11 1) umbelliformis Rony 58 glacialis X lîixa Nohis .58 glacialis X nintellina F. O. Wolf .58 glutinosa J. Gay 69 <3odroni Rouy 62 humilis Wulfen 49 incanescens .Jordan .50 inculta Salis 70 insipida Grenier et Godron 67 » Villars 67 intermedia Host 49, 51 Arleinisia lariala Kocli 5't » Wilidenow 52 » var. [i alpina de Gaiidolle 54 var. bracliyiihylla (Hoissier) .Nu- bis 54 » var. « (-aiicasica de Candolle 5'i » var. o nitida de Candolle 54 var. y pcdemonlana de Candolli- 54 lu.i'n Fritscb 59, n" 1118 laxiflora Cariot cl Saint-Lat1 11 Asso 52 » Scopoli 47 » Villars 61, 64 saxalilis Wilidenow 49, 50 X Seileri F. 0. Wolf 58 •.' Semsek Forskal 47 Seriphium Wallroth 70 spicata Risso 66 )> Tenore 61 ,, Wulfen 64 » « forme » A. erianlba Rony tii 326 FLORE DES ALPF.S MARITIMES Arlemisiji spicnia « forme » A. eriantha var. Baumgartenii Rouy 62 » » A. eriantha var. Go- droni Rony 62 » " A. eriantha var. ma- çellensis Houy 62 » A. eriantha var. ty- pica Rouy 62 var. /î eriantha Arcangeli 62' " > » de CandoUe 61 ' hirsut,aCariotetSt-Lager66 » " y Viilarsii .\rranffi'li 62 suavis Jordan 49, 50 subcanescens Willdenow 1!) subsericea Rouy 67 lomentosa Linné 16i ■.' umbelliformis LainarcU .j6, o8 Vaccarii Pelitineiigin 38 N'illarsii Grenier et Godron 61 virgata Cariot 50 viscosa de Candolle 69 vu/ffaris Linné 66, n" 1121 .1 \ ar. coinnmnis Ledebour 67 » var. vnigntissimn Besser 67 xorophila Magnier 50 Aster bifrons Allioni 21.') britannicns Allioni 240 Buboninm Sropoli 2.36 Conyza Griessehch 242 decurrens Mœnch 245 dysentericus Scopoli 257 ensifolius Scopoli 239 Helenium Scopoli 229 hirtiis Scopoli 237 montanus Allioni 241 odorus Allioni 2.59 officinalis Allioni 229 pulicarius Scopoli 2.53 rigidus ^lœnch 233 salicinus Scopoli 233 scjuarrosus Allioni 236 Vaillantii Allioni 231 Asteriscus aqnaticus Lessing 227 aureus Lange 224 brachiatus Jordan et Fourreau 22.5 littoralis Jordan et Fourreau 22.5 maritinius Lessing 223, n° 1163 mauritanicus Jordan et Fourreau 225 sessilis Mœnch 225 spinosns Grenier et (Jodroii 22.3 Asteriscus spinosus var. aureus Willkomm et Lange 224 » var. mini mus Rouy 223 Allianasia maritima Linné 166 Balsamita annua de Candolle 1.30 major Desfontaines 128 suaveolens Persoon 128, 129 virgata Desfon laines 88 vulgaris Willdenow 128, 129 Beilis montana, gramineis foliis -Magnol 106 montana minor J. Bauhin 106 » » Magnol 106 Bidens bipinnata Linné 221 Boullui Rouy 218 buUata Balbis 218 » Linné 217, 218 bullatus var. glabrescens Fiori et Pao- ietti 219 » » hirtus Fiori et Paoletti 218 ■• ■> typicus Fiori et Paoletti 218 cannabina Lamarck 216 cerniia Linné 219, n" 1160 .. f. disçoklen Nobis 220 » f. glabra \\'immer et lTral)owski; 220 » Lhispirin Wimnier et Grabowski 220 f. ligulahi Nobis 220 .1 f. inininm Nobis 220 f. typivn Nobis 220 ■> var. discoidea Wimmer et Gra- bowski 220 .) .) ligulata Bonnet 220 Il j. minima Mattuschka 220 >i .. nana Wimmer et Gra- bowski 220 .. radians Beck 220 » 11 radiata Wimnier et Gra- bowski 220 » » rugosa Cossou et Germaia 220 » » typica Beck 220 cernuus var. genuiniis Rouy 220 » .1 genuinus subvar. ligulalus Rouy 220 >i 11 genuinus subvar. rugosus Rouy 220 hirta Jordan 218 hybrida Thuillier 217 minima Htidson 220 TABLK GENKRAI.K DKS UENRI.S ET DES ESPÈCES :]27 Bideiis ()yi;iii;i;a Kiticl :2I7 radiata Tluiillier 220 //•/■/>ar/(7oLinnc21o,21«, 217, 218,11" 11")(» r. pumila Rot 11 217 » siibsp. bullala Kouy 217 .1 '■ bullala var. eu-biillata Nobis 218 j' ■> biilldta var. gtabres- crns Nobis 219 bullala var. hispida CariotrtSt-La£!:er218 » •■ eu-friparliln^ohlsiliS, 217 .. " eu-irlpartitn var. ma- jor Wimmer et Gra- bowski 216 >. i> eu-tripartila var. pu- mila Roth 217 » » eu-tripartita var. pu- mila f. intégra C. Koch 217 var. hybrida de Candolle 217 • indivisa Corbière 217 » intégra Deloçne 217 intégra Petermann 217 •• major Wimmer et (ira- bowski 218 » " miiiima Lejeiine 217 » ■' miner ^Vimmer et Gra- bowski 217 « » tenuis de Candolle 217 « lypica Beck 217, 218 tripartitus subsp. B. buliatus var. liirtus Rouy 218 » subvar. pumilus Rouy 217 M var. genuinus Rouy 217 n var. major Rony 217 Bubonium aquaticum Hill 226, n" 1164 arborescens Hill 226 frutescens Hill 226 marilimum Hill 225 spinosum Hill 223 Buplilhaliniini aquaticum Linné 226 astroideum Viviani 223 aureum Salzmann 224 grandiflorum Linné 221 maritiinum Liimé 22.5 salicifolium Anct. 221 salicifolium Linné 221, 222, n" 1161 » « forme » B. ffrandiflorum Rouy 221 Buplilhalmum salicifoliiiiii var. aiijfiisli- folinm Korli 22) var. f/randijlorum hoili 221, 222 var. rnirranthiiiii Goiran 222 var. typicnin Fierk 222 var. lypicum h micranlhiiin Fiori et Paoletli 222 spinosum l.,inné 223 Calendiila œçypliaca Persoon 31."i arvensis Linné 314 » subsp. C.macroptcra Rouy 31.'i » var. bicolor de Candolle 31.'> » var. crocea Nicotra 315 » var. rugosa Visiani 315 » var. sublanata FU'ichenbach lilius 315 » a typica Posjticlial 31.") bicolor Rafinesque 315 ceratosperma Viviani 316 ceratosperma subvar. sulfurea Reynier crista-galli Vjviani 316 [315 officinal is Linné 314, n" 1199 » subsp. arvensis Fiori et Pao- letti 314, 31.5 arvensis var. rugosa Nobis 315 >i " arvensis var. /3 stel- lala Nobis 315 > " arvensis var. a typica Nobis 315 arvnsis \Ar.v. typica subvar. bicolor No- bis 315 >i » arvensis ynv.u lypica subvar. c/'oc^n Fiori et Paolelti 313 arvensis var. '/ typica subvar. sulfurea Nobis 315 1) var. « arvensis Fiori et Pao- letti 315 » var. fi Linné 314 >) var. parviflora lîallandier et Trabut 315 parviflora de Candolle 315 » Fiori et Paoletti 315 » Rafinesque 315 stellata Cavanilles 315 sublanata Reichenbach 315 » Revnicr 315 328 FLORE DES ALPES MARITIMES Carpesiuin cernuum Linné 2(51, n" 1181 » var. sympliyloides Rcverchon 261 Charaœmelum alpinnm Allioni 154 arvense Allioni l'iti, 147 canescens HotFmannsegg et Linii Ifil Chamomilla Lcsliboudois l'Mî foronopilblio, lomentosum Vaillant 164 Cota Allioni 162 cotula Allioni 145 discoideum Allioni 159 incrassalum HotVmannsegi;' el Link 14ît inodonim Visiani 132, 134 <) /S' marilimuni Visiani 133 maritimiim Allioni 156 ■<> Willkomm el Lanac 133 mixturn Allioni 142 monlanuin Allioni 154 nobile Allioni 14(1, 141 tinctorium Allioni 159 lomentosum Allioni 164, 165 Triumtetti Allioni 159, 161 valentinnm Allioni 1()5 Chamomilla Godron 138 S. F. Gray 139 C. Koch 139 fuscata Grenier et Godron 14U inodora C. Koch 134 meridionalis C. Koch 139 mixta Grenier et Goilron I'i2 nobilis Godron lil officmalis C. Koch 136 vul|2:ar;s Gray 136 Chrysanlheiiium Achillcr Linné 125 adustum Fi-itsch 95 affine Petermann 85 al[)inum Linné 119 » (3 minimum Persoon 121 •> a b pseudotomentosum Fiori et Paolelti 121 n y lomentosum Fiori et Pao- lelti 122 annuum Fiori et Paoletli 130 atratum Allioni 114 « Delarbre 91 » Gaudin 92, 96 >> Jacqiiin 96, 112, 114 » Liuné 96 auriculatum Petermann 85, 86 Balsamita Linné 128 balsamita [i baîsamilellum Beck 129 » a typicum Beck 129 Chrysanlhenium Bauhini Tausch 97 Burnalii Xobis 108 ceratophylloides Allioni 115 » f> coronopil'olium Fiori el Paoletli 114 » a lypicum Fiori et Pao- l'elti 116 Chamomilla Bernhardi 136 coronarium Lapeyrouse 161 »> Linné 73 «•oronopiFolium Villars 96, 112, 114 i-orsirum Sieber 117 corymbiferum Linné 123 i-oryml)osum Linné 123 » /d' Achilleu' F'iori el F^ao- lelli 123 « c lanug-inosum Fiori et Paoletli 125 » var. subcorymbosum Beck 124 » var. lypicum Beck 125 discoideum Allioni 80 tlosculosum Linné 83 Gaudini Dalla Terre et Sarnlhein 92 icraminifoliiuu Linné 105, 10<), 107 Il var. conlroversum Loret el Barrandon 107 .) var. graminil'olium Loret cl Barrandon 108 granditloruni Lapeyrouse 98 Ilalleri Suter 112, 114 heterophyllum Willdinow 97 Inodorum Ascherson 132 fi Linné 134 )) /i niarilimum Koch 133 ilalic'im Linné 125 lanceolatum Hayek 95 Persoon 97, 98 Lencanlhemum Linné 84, 88 » subsp. monlanum (îau- din 94, 107 » subsp. triviale Gaudin 88 » var. aduslum Hayek 95, 96 » \ ar. adustum Koch 96 » var. alline Petermann 89 » var. ealsaticnm iVlulel89 » var. y atratum Koch 92, 96 » ■ var. yalralum Poliini94 » var. auriculatum Bri- (juct 89 TABI.K (iKMÎRAI.K DKS (JENRES KT hEs KSI'ÈCES 3!£» (>hiysai)themum Leui-aiitlieinuin vai-. auri- ciilaliim J'etcrmann H9 » var. aiUumnalc Saint- Amans !)U » var. berlricensc Wirl- gen W», •»! " var.cororiopiFolium Kei- chenbacli 90 <) var. coronulatiun l'eter- mann 85 » var. ? coryml)if('riiin .1. Gay 89 " » var. dcnudatuin li(cniiig- hauseti 89 » var. discoidciiin Ko(;h89 » var. f de Candolle 80 '> var. 7; hetcrophylluni Piori et PaoleUi 97 ■> , var. Iiispidiim Bœning- hausen 89 » var.lafiiiialiimHriquet91 » var.laciniatiim Visiani91 » var. fi lanceolaluin Bock 9o, 97 " var. j3 lanceolatum sub- var.subscaposum Bri- quet 96 » var. laticeps Bricjuet 92 M var. lobalum Briquet 90 » var. montanuin Fiori et Paolelli 95 1' var.inonlaniini Pollini9'i » var. iiudicaule Visiani 86 » var. J pallens Fiori et Paolelli 100 » var. (i pinnatifiduni Le- coq el Latnolle 91 » var. pralense Visiani 88, 89 )> var.Vriparium Noulet89 » var. ? silveslre Nées 90 » var.silvestris Persoon89 » var. Suiithii Nées 89 '1 var.subnudum Noulet89 » var. a typicum f. denu- datuni Beck 89 I) var. « typicum f. discoi- deum Beck 89 ■> var. « vulgare Fiori et Paoletti 88 » var. Ci vulgare d coro- nopifolium Fiori cl Paoli'tli 91 Chrysanlhcmum Lniicanlhemum var. « vulgare d coronopi- folium f. berlriccnse Fiori et Paolelli 91 ■' \ .ir. 'y vulgare d » Fiori el Paoletti 91 •> var. a vulgare f. (îaudini Fiori et Paoletti 92 var. a vulgare li palli. dum Fiori et Pao- letti 93 >' var. a vulgare Peler mann 89 majus Ascherson l!28 maritimum Persoon i'X\ ina.ximum Bamond 98 minimum Villars 121 monspeliensc Linné H7 inonlanum Allioni 94, 95, 96 Hayek 97 )> .Janpiin 97 Linn.' 106, 107 " Perreymond KMt Pospichal 107 K adusium Kocli 95 (• grandiUorum .Mutel 98 ■> ,.j h( leropliyllum Kocli 97 .1 y montanuin Koch 107 b pallens Aiutel lOO .1 y saxicola Koch 107 -Mycouis Linné 77 .> fi gracile Itouy 79 » var. typicum Fiori cl Paolelli 7'.* pallens Gay 100 Parlbcnium Bernliardi 127 pusillum Maly 133 sei/eluin Linné 73, 75, n" 1124 subcorymbosum Scimr 124 lanacetitoliuni Pourret 126 Tanacetum Visiani 128 tomenlôsum Loi><'leur 122 vulgare Bernhardi 129 » « typicum Fiori el Paolelli i;{0 ? Chrysocoma denticulata Jacquin 80 Gineraria alpestris Hoppe 41 alpina Allioni 38 1) Linné 27 » var. integrifolia Linné 38 aurantiaca de Candolle 42 ») Hoppe 'j4 330 FLORi: 1>I.S AI.I'KS .MARlTliMES Ciiieraria aiiruiitiaca Mulel 42 \ ar. ^labra Maly 44 \ar. lanata Koch 42 \ ar. tomciitosa de Camlolli' 'r2 Ball>isiaiia Ik-rloloni 44 camiiestris Rctzius 38 <;am|)estris var. B Miilcl ■■{'•• caj)ilala Wahleiiber^- 42 fordifolia I^inné filius 27 crispa Jacquiii 4(1 crocea Maly 42 l'uscala Rcvcrch(ni i^î inleerit'olia Wilhcriiig '.iH " aljiina Jacquiii il » var. A Villars 42 iDMg'ifoIin Allioni 4'i " Jacquiii 41 >i var. pedemontaua de (laridolle maritiina Linné 22 [44 ovirensis Koch 41 rivularis Waldslein cl Kilaibel 46 Coleostephus niacrolus Durieu 77 Myconis Gassini 77 f'.onforata AgeraUim Fourreau l'.H) < lonyza bif'rons Goiian 245 Ijritannica Ruprecht 2iU saiicina Ruprecht 233 sicula Willdcnow 2b4 squarrosa Linné 212 vuiiraris Lamarck 242, 24o Coreopsis Bidons Linné 220 quadricornis Krocker 220 C-orvisarlia Helenium Mérat 229 <'.ota allissima Gay 162 tinctoria Gay loS, io9 TriumCetli Gay 162 » Schultz Bipoulinus iCl "? Golula grandis Jacquiu 80 Courrantia chainoinilloides Schullz Hi- pontinus 138 Crociscris Doronicuin Fourreau 31 Gerardi Fourreau 36 Oupularia graveolens Grenier et Go- dron 249," n» 1175 viscosa Grenier et Godron 248, n" 1174 » var. longifolia Rouy 2i9 Cyttariuni silvaticum Petermann 279 silvaticum var. ramosuin Petermann 281 Dendranthema Parlhenium Fourreau 127 Dibothrospcrmum agreste Kuaf 134 pusilhiin Knaf 135 Diinorphanles sicula (Jassini 2oi Diotis candulissima Desfonlaines 166 inarilima Smith 166, n» 1117 I )Mria ncmorensis Fourreau 27 paludosa P\)urreau 27 vera Fourreau 30 Doronicum lielveticuni .Miljrr 31 Eliclirysuill ungustifolimn deCandolle 26i," 265. 266," n° 1183 (inr/iistifo/iiiin subsp. Ituliruin Nobis 265 » subsp. i/alicuin var. fijpicuin Nobis 266 subsp. srroliiiiini Nobis 266 cungiumer'alum Mœnch 268 inargaritaceuui Mtench 296 Slœclifis de Candolle 262, 263, n' 1182 » var. typicum .\o])is 26.3 sirictum Mœnch 279 uliginosum Mœnch 269 Ki-igeron graveolens Linné 25(1 siculum Linné 253 squarrosum Clairvillc 2'i2 viscosuni Linné 258 ilritheis maritima S. F. Gray 252 K\ax pi/gmuea Brolero 312, n" 119H umbellata Ga?rtner 313 Farobaea nemorensis Colla 3(1 Kllago acaulis .\llioni 313 acaulis Krocker 275 apiculata G. E. Smith .302 firnensis Linné 303, 306, n» 1194 >i var. ramosa Rouy 305 Il var. subsimplex Rouy 303 » var. tijpica Fiori cl Paoletli 30o Gandolleana Parlatore 300 canescens Jordan 301 )) var. laxa Corbière 301 eriocephala Gussone 303 filiforrais Lamarck 307 ffcillica Linné 307, n» 1196 » subsp. spal/iti/affi Rouy 299 » subsp. spalhn/afd (i prns- trata Rouy 300 >i subsp. spntftulala a pyi') var. alterriiflora Kiltel 301 » var. apiculata Mao Leod et Sla-s 302 » var. cffspilG-^a Kiltel 301 » var. canescens Gi'euier et Godron 302 » var. canescens subvar. laxa Rouy 30 1 » var. canescens subvar. nana Rouy 301 .. var. eriocephala Visiani 303 i> var. gymnopus Kittel 301 » var. Jussiaei F. Schuitz 299 » var. hitescens Grenier et Godron 3U2 » var. lutescens subvar. pyg- mœa Rouy 301 n var. pyramidata de Candolle 299 » var. ramosa Kittel 301 ') var. spathulata de Candolle 299 » var. squarrosa Kittel 301 « var. stricta Kittel 30l » var. a typica b canescens Fiori et Paoletti 301 « var. a typica a lutescens Fiori et Paoletti 302 Fiiaiço s^erinanica var. a typica r virescens Fiori e( Paolelli .'102 iodolcpis Brcbisson 302 .lussia-i Cnsson et (lerinain 299 Kallcnbachii Schuitz Hipontinus 'M){ laauiirinosa Requien et Renlhani 30;t lutescens .fordaii .302 Leontopodium F>itini' 2HK uiaritima Lintit- ItiO minima Frios .300 iiiinima Persoon 30-'», ;{Oti, n° H9.") " var. I)racliiata Kittel 307 " var. brevilolia Rony 30" var. niulticaulis Kiltel .307 « var. ramosissinia Kiltel 307 ') var. supina Rony .3o7 luoulaua Linné 303, .303, .30() » var. minima de Candolle 307 var. supina de Candolle 307 [lauicnlala Giiibert 303 prostrata l'arlalore 3(M) pygiiuea Linné 312 pyramidata Linné 29«, 30(t » Villars 299 » var.spathulala I'arlatore299 rulundata Md'uch 297 spatbulata Presl 299, 300 » var. crecla W'illkorum el Lan,i,-e 299 » var. prostrata Willkomm et Lans'e 30O supina Lamarck 312 tenuifolia Presl 308, 309 vulgaris Lamarck 297 GamocbiEta norvegica Grenier 285 silvatica WeddcU 279 .. silvatica var. nigrescens F. Gérard 283 Git'ola canescens Fourreau 301 germanica Dumortier 301 lutescens Fourreau 3o2 pyramidata Dumortier 299 spathulata Reichenbach 299 vulgaris Cassini 297 Glebionis segelum Fourreau 7o Glossopappus chrysanthemoides Kunze 77 » macrotus Nobis 77 Gnaphaliuna acaule Sieber 275 alpigenum C. Koch 28i » var. emaculatum C, Koch alpinum Linné 292 C-*** FLORE DES .^.Ll'ES M.\Rni.MES 332 FLORE DES ALPES MAKITIMES Onaphaliiiiii auguslifolinni Lamarok 2(i'i, ] 263, 266 , ■.' anguslissiniuin iMiller 264 apiculalum Devos 302 | aquaticum Miller 269 arenarium Giobert, 268 arvense Linné 303 carpaticum Walilenberg 292 carpetanum Boissier et Reuter 284 castaneum Giiibert 269 cilrinum Laniank 262 dioicum Linné 294 Einseleanum F. Schull/. 282 tnscatum Kittel 282 I) Persoon 28-*> fiisciim Lainarck 28,') » Scopoli 275 » var. nanum Cariot cl Sainl- Lager 275 çallicuni Linné 307 a;ermani(iun Linné 297, 30(^> .) var. lanug'inosum Duby 3(t3 « var. pyramidatum Duby Hoppeauuiri Hoissier 279 [299 /foppeaniini Koch 27o, 276, 277, 287, n« U87 .> snbsp. Rœseri Maire et Petilmengin 279 » var. Balansœ Briquet 278 » \ ar. eu-Hoppennum Nobis 277 » var. niagellenxi' Nobis 278 huinifuMnn Failiot 272 italicum Uolb 265 Krockeri Hoppe 275 liçvissimum Schnc 272 Lonntopodium Linné 287 » var.alpiniim Fraiu-hel28S luteo-album Linné 267, 268, n" 1184 margaritaceum Linné 296 médium Villars 285 minimum Smilli 305 monlanum Linné 303, 305 » var. su|*inum de Caiidolle3i'7 iiuri'egiciiiii (iunnerus 276, 28o, 287, n° 1189 )) r. (atifuliuin Nobis 287 n ï. naniini Nobis 287 » {'. stenophyllum Nobis 287 » F. tnridescens Nobis 287 » siibvar. viridescens Lc- grand 287 Gnaphalinm nudum Hort'nianii 271, 272 Heicbei bach 272 Pichleri Huter 279 pilnlare de Candollc 272 » Wahlenbcrg271, 272 » var. humifusimi l'aillot 272 » var. nudum de Candolle 272 prostralum Nyman 272 pulvinatum Delile 300 pusilluni Ila'nke 275 » Hucl du Pavillon 278 pygmaeum Lamarck 313 ramosum Lamarck 269 rectum Smith et Sovverby 279 Rœseri Boissier cl Hcldrcich 279 rosmariniiblium Salzmaun 266 silvaticiim Linné 279, n" 1188 » Sniilh et Sowerby 28.') snbsp. G. norvegicum Kouy 285 .) subsp. (i. norvegicum sub- var. viridescens Rouy 287 » snbsp. G. norvegicum var. >> nanum Rouy 287 » subvar. Einseleanum i''iori et Paoletti 282, 283 » subvar. scoparium Rouy 281 » var. alpestre Brugger283 )) var. (ilpigenum Nobis 284 » \ar. alpigenum subvar. ernacnlatnm Nobis 284 » var. alpinum Neilreicb 275 » var. angustifolia Willkomm et Langt 287 » var. ?antj'ustifolium (ïaiidin 282, 284 .) var. 6 fitriceps Nobis 284 )) var. car/iefnnum Willknmm et Lange 284 » var. citrinum Gaudin 282 » var. deprcssum Grantzow 281 » var. fuscalum Babey 283 » var. t'uscatnm Gaudin 285, 287 » var. fuscum Duby 28.') » var. lalifolium Gandin 285, 287 » var. y minus Godel 283 » var.montanum Neilreicb 281 » var. niffrescens Grcnier28!{ 284 lAIM-K (iKNKRALE DES GENRES KT DES ESPÈCES 333 (iiuiplialiiini silvaticuin var. nig^rescens (iouy 282, 283 » var. nii^rescens subvar. carpptanuin Rouy 284 " var. (i norvegicnrn Fiori cl Paoletti 285 )) var. orophila Wimmer el Grabowski 28o » var. pallidum Scluir 281 " var. pediophiliim Wimmer et Grabowski 281 » y:\r. p prœcoa; F. SchiiKz 282 » var. (8 prœcow f . proatraturn Nobis 283 " var. prosfratuiii Foucaud et Révol 283 » var. pumilum Gaudin 284 » var. ramosum Van Heurck et Wesmael 281 » var. rectum Duby 279 » var. rectum Gaudin 281 I) var. scoparium Corbière 281 » var. « sei'iceiim Speuner 281 » var. « serictum f. depres- aam Nobis 281 » var. a sericeuin f. raniosiun Nobis 281 » var. a sericeivn subvar. Lobelil Tenore 282, 284 i> var. a sericeuin subvar. stvamenlitiain Fiori et Paoletti 282 » var. stramenticium Beck 282 » var. stramineum Murbeck 282 » var. sui)alpinniii Neilreich 285 » var. subarctirum Schur 283 » var. tomentosum Spenner 28o )) var. umbrosum Ambrosi 276, 28o Sophia- Heldreich 2S2 spadiceum Gilibert 282 spathulatum Devos 299 Stœchas Linné 262 » Sibthorp et Smith 2l)o supinum Freyn 278 sapinu/n Linné 273, a" 1186 1) F. acaiile Beck 275 » f. fuscum Nobis 275, 276 » f, ffeniiinnm Nobis 275 Gnaphaliiiiu supinum var. araulc Vacrari 275 var. fuscum F'ersoon il") > var. çenuiniim Durommun 27.') var. Iloppcanum Hapin 27."i •• var. Hoppcannm subvar. iiia- çdiense Fiori et l'aolelti 27H var. pusillum Pcrsoon 275 » var.subacauleHandel-Mazzeili 278 » var.subacaule W'ahleubertf 275 » var. tvpicnm Fiori tt P-iolelti 27.3" » var. unitlorum Vaccaii 275 t(mientosiim Hoffmann 271, 272 uli^inosum de Candolle 272 » Grenier et Godron 272 Neilreich 272 •> Wahlenberg 271 iili'jiiiosum Linné 269, 271, n" 1185 » var. d eu-piluhtrii Nobis 272 I) var. o genuiniun Dn<-nni- mun 271 var. ^labrum Koch 272 > var. glabrum Reichenb.uh filius 272 » var. incanum Neilreich 272 » var. incanum Rouy 271 var. laîve Corbière 271 » var. lasiocarpum Ledebimr 272 " var. ) laxiocarpiim Schur 272 » var. y lasincurpum ï. Iiiiini- fustiin Nobis 272 » var. y lasiocarpum f. pi^is- tratum Nobis 272 » var. leiocarpum Ledebour 272 » var. muricatum Cariot 27i » var. /3 nudum Lejeune 272 » var. nudum Reichenbach filius 272 var. pilulare Koch 271, 272 )) var. pilulare subvar. nanum Rouy 272 » var. prostratum Huet du pavillon 272 )> var. ^ ramosum Fiori et Paoletti 272 .. var. /S ramosum c pilulare Fiori e! Paoletti 272 334 FLORE DES ALPES MARITIMES Gnapliiilium iilig'inosiim var. fi ramosiitn b prostratum Fiori et Paolflti 272 var. lomentosnni Beck 272 » var. a toinenlosnin Piori et Paolelli 271 " var. a toinentosum briiidum Fiori et Paoletti 272 tiinbrosuin Kittel 281 virg-aturn Kiltel 2H1 Wirtgeni Nyman 272 Gnaphalodes dentata ^i(Tncll .'il2 erecta Mœnch 309 Helenium grandiflorum Gilibert 229 Helianthus luberosus Linné 221 Hclichr^-sum anffustifolium de Candolle 264, 263 angustifolium « forme » H. serotinum Rouy 266 .) /3 longifolium Rouy 266 ■1 fi serotinum Loret et Barrandon 266 » a typicum Rouy 266 arenarium de Candolle 268 citrinum Cesati, Passerini et Gibelli 262 decumbens Grenier et Godron 262 italicnm G. Don 263, 266 ■> a lypicum Fiori et Paoletti 263, 266 luteo-album Reichenbach 268 microphyllum Cambessedes 266 serotinum Boissier 264, 266 .. Grenier et Godron 266 a occidentale Boissier 266 •> /3 orientale Boissier 265 Stoechas Cesati, Passerini et Gibelli 263 de Candolle 262 Grenier et Godron 262 » fS'l serotinum de Candolle 266 » a typicum Fiori et Paoletti 263 Homalotheca supina Fourreau 273 Impia germanica Bluff et Fine^erhut 301 » pyramidata BlutF et Fing-erhut 299 Inula angustit'olia Wcnderoth 239 bifruns Linné 229, 243, 2i7, n» 1173 Britannica Linné 229, 240, n» 1170 » var. comosa de Candolle 241 » var. di.scoidea Tausch 241 » var. vulgaris Beck 241 Bubonium .lacquin 236 >> var. hispida Schur 233 Inula calycina Sprengel 241 chrj-socomoides Poiret 233, 234 cinerea Lamarck 231 comosa Lamarck 241 Conysa de Candolle 229, 242, ii» 1172 " var. lajceolata Carion et Gro- gnot 243 » var. rubescens .Marlrin-Donos 243 conyza^a Lamarck 237 criihmifolia Poiret 232 crithmoides Linné 231, 232 dentata Sibthoip et Smith 258 dysenterica Linné 237, 2.38 ensifolia Linné 239 » Wenderolh 239 exauriculaia Schniidely 232 germanica Lamarck 233 » Linné 233 ). Villars 233, 236 giomeriflora Lamarck 243 graveolens Desfontaines 230 Hallevi Villars 228, 231, n» 1166 Halleri X salicina 232 Halleri X < salicina 232 Halleri > X salicina 232 Helenium Linné 228, 229, 230, 231, n» 1163 hetrusca Morelti 233 hirta Linné 228, 233, 237, n» 1169 » var. angiistifolia Cariot et Sainl- Lager 239 >) var. glabrescens Cariot et Saint- Lager 23t » var. oblonjifoJia Beck 239 var. rotundifolia Beck 239 >■ var. semicordata Beck 233 hirta X salicina 233 » » var. aspera Beck 233 >■ » var. latifolia de Can- dolle 235 hirta X i » var. seitiicordala licck 235 » var. vera Beck 2.3?) suUcinii Linné 228, 232, 233, 235, n» 1167 » var. (jennind V,. Koch 234 » var. genuinn siibvar. f/lnbra Beck 234 » var. glabra Rony 234 i> var. latifolia de CandoUe 235 salicina X Vaillantii f. oxauriculata Schmidely 232 semiamplexicaulis Jordan 2.3t) X femiairip/e^vicau/is Renier 232 )) Visiani 230 semiamplexicaulis var. amplexicaulis Rony 232, 233 semiamplexicaulis vai-. cxauriculata Rouy 232 scmicordata Borbas 235 semidecurrens Cariot el Saiul-Las;er 232 seraihirla Borbas 235 spirœifolia Linné 228, 23ti, 237, 245, no 11(58 spuria Kerner 235 squarrosa Bernhardi 243, 245 )) Linné 236, 237 » var. spirœifolia Cesati, Pas- serini et Gibelli 237 » var. spirœifolia Rouy 237 » var. typica Rony 237 Vaillanlii V'illars 231 )) var. semiamplexicaulis Cesati, Passerini et Gibelli 232 viscosa Aiton 248 vulgaris Trevisan 243 .lacobaea aquatica Gœrtner 14 Doria Gœrtner, Meyer et Sclierbiiis 30 erratica Fourreau 12 erucifolia Gœrtner, Meyer et Scberbius 16 tlosculosa Fourreau 11 Fuchsii G. A. Meyer 28 iiemorensis Mœnch 29 nemorosa Fourreau 10 ovata Gœrtner, Meyer et Scberbius 29 Jacobœa rnbella .Mœnch 10 saracenica Mœricli 28 silvatica Mcencb <> suaveolens Gilibrrt 17 viscosa Gilibrrl 5 vulgaris Fourreau 10 » Ga;rtner 9 Jacobanthus tjallicus Foijrr>:au 7 Jasonia discoidra Cassini 254 sicula de Candolie 254 » var. discoidea de Candolie 2.55 » var. radiata de Candolie 255 Kerneria bipinnata Grenier et Godron 221 Leontopodilim nlpinum Cassini 287, n- 1190 alpiniim var. genuiuum lîeaiiverd 288 » var. typicnm Fiori el Paoletti 287' var, lypicum f. subsp L. pallens Rouy 99 subsp. L. pallens « sjenuiniim Rony 100 subsp. L. ptdlen- y patuluin Rouy 101 » var. y heterophyllum Rouy 97 » var. /3 lanceolatum Rouy 98 Bumai» Nobis .80, 108. I I'. radiatlun Nobis 83 iilifolium Rony 108 fissum Timbal-Lagrave 107 Fonlanesii Boissier et Heuter 83 Gaudini Dalla Torre 92 gramineo folio Touriieforl 106 jj-raminifolinin Ardoino 108 Lamarck 86, 103, 107 aconlroversum Nobis lo" \ar. dent^atum Timbal- Lagrave 107 " var. /3 en-eraminifolinm Nobis 1(17 Halleri Ducommun 114 heteropbyllum de Candolle 97 ircnlianum de Candolle 86 laciniatum Hnter, Porta et Riffu 91 laeiniosuin Arvet-Tonvet 91 laiiceolalum de Candolle 98 Hayek 96 maxiinum Ardoino 95, 97 de Candolle 98 » Grenier et Godron 94, 9."> minimum Villars 121 monspeliense Nobis 117 montaniim Ardoino 9S •) de Candolle 107 Hayek 96 Roiiy 105 (• corsicum Mulel 117 •) var. dentatum Rouy 10" .. var. filifolium Rony 108 var. graminifolium Rony 108 .. var. intermedium Rouv 107 l.cneanthemum nioiiljinuin minus Tourne- tort 106 pallens de Candolle 8(), 100 Parthenium Grenier et Godron 127 saxicola Nobis 107 snbglaucum de Larambergiie 102, 1(.>3 tomentosum Grenier et Godron 122 virgatum Clos 81 vulg-are de Candolle 88 l'ulffare Lamarck 80, 84, n" 1127 •) suhsp.f/laucopfu/ 1 1 ani Nobis88, 102 » » i/laucophijlluin var. ex- /«/•e/Zense Nobis 88, 103 " » glaiicophijlliiin var. eii- (//aucophyl/uiH Nobis 88, 104 " » glaucophyllam var. eii- glaucophyllum f.fron- dosurn Nobis 104, 10,'i " " (jlaucophyllam var. eu- glaucophylluni f, pe- dunciilosum Nobis 104, 103 » » glaucophyllam var. siili- gliiuciiin Rouy 103 » » laciniatum Nobis 91 :, » leucolepis Nobis 87, 93 » " leucolepis var. Legniui- num Rouy 87, 93 ■> » leucolepis var. Legnea- num subvar. calves- cens Nobis 94 » leucolepis var. Legnca- num subvar. polytri- clium Nobis 94 )) )) leucolepis var. palUdum Nobis 87, 93 » " inontanum Nobis 86, 87, 94 )) " inontanum var. adustam Nobis 87. 93, 114 » <> montanum var. adustuin f. foliatum Nobis 96 » I) montanum xav.adastaiH f. subscaposum Nobis 96 .1 » montanum var. glosso- podum Nobis 87, 98 » .) montanum var. grandi- forum Nobis 98 TAiJI.i: CKNKH.M.I. DKS UKNRKS Kl DKS KSCKCKS sa: Leucanthemiini \ ult^arc subsji. monUninin var. heterophi/l/iiiii Nobis 87, 97 " pallens Nobis 87, it'.t » •> pallens var. pallens .(. Gay 88, 10() » " /Kl liens var. pallens suhvitr. canesrens Rouy 101 " " pallens var. pallens siib- var. Ueve Nobis 101 » '• pallens var. pari'iceps Nobis 88, 101 " Iriniale Nobis 86, 8M Il '• triviale var. alpirttliun Gremli 86, 92, 9ti, M 4 triviale var. pratense Timbal-Lagrave 86,88 >. .1 triviale var. pratense f. alsalicum Nobis 89 .> ■• triviale var. pratense ('. discoideum Nobis 89 triviale var. pratense subvar. hispidum No- bis 89 >. .. triviale var. pratense subvar. Smithii No- bis 89 )) triviale var. sublyratani Schur 91 » var. auriculatum F. Sohultz 103 .) ). y Lamarck 107 ») )) coronopifoiiiim Ri'ichen- bach 90 L(;uranlb(MTnini viil^aïc var. iliscoideiiiii J. (iay 80 •> intrrinf'diiini |- » " saxicola N'obis 107 0 » siniiatiiiii Tiinl)al - La - irrave 90 " " siibirlaïK'tiiii l-Soiiy l(»l{ Leufoscris iiiaritimus Koiirrean 22 Limbarda crilhmil'oli.i KaHncsque 2.^2 crithmoides iJurnorlier 2.'>2. n" H76 tricuspis Cassiiii 2.'i2 Logfia brevifolia Cassiiii ^UKt çallifa Cosson el Germain ;{07 .1 siibsp. tenuifolta var. multicaulis Fonça iid el .Simon 309 " » leiiuif'olia var. simplex Foucaufl el Simon 3 F. eradialn Nobis 137 var. coronala Boissier 138 vai-. d Courranliana Fiori el Faoletti 138 \ar. discoidea Baçuet 137 var. eradiata Ruprecht 137 „ \ar. !■ Kochiana Fiori et Ha.iletli 138 » \ar. ji pappnlosa Margot el Renier 138 <-oronaria Desronsseanx 73 coronala J. Gay 138 cnrvmbosa Desrousseaux 123 Savi 126 .) var. y Desrousseaux 12ti Courranliana de Candolle I3H eletfans Nyman l;tô uraminifolia Desrousseaux lOT Halieri Poiret 114 hetcrophylla Poiret 97 338 ILOUi; DES AI.PKS MAHniMKS Matricaria inodoi'a Lainank 1:2:1 Linné 13:5, i:U >' « forme >■ M. inarilinia Hoiiy i:î:}, 134 ') var. a agrestis Weiss i;i4 1) var. b biennis Weiss 13o i> var. discoidea Errera 13." •> var. c elegans Fiori et Paoletti ï'.io >i marilima Crepin 133 Kochiana SchuUz Biponlinus 137, ^'^H Leucanlhemum Desrousseaiix 88 marilima Linné 132, 13:5 minima Desrousseaux 121 montana Desrousseaux 95 Myconis Desrousseaux 77 Parlhenium Linné 127 perlbrala Meral 134 puniila Nyman 13S pusilla Willdeuuw i:!8 pyrethroides de Candolle L38 recntita Linné 1:^6, 1:57 segetum Sclirank 7o suaveolens (Pursh) Asdierson 1:57 Bucii im de Candolle Kitl » Linné 137 virg'ata Desrousseaux 80 Micropiisbonibycinus de Notaris :{10,312 bombycinus Lagasca:!ll erectus Allioni 310 ei'i'ctiis Linné :}09, n" 1197 j> subsp. M. bombycinus Rouy 311 " » discolor Persoon 311 " » ea-crectiix Nobis 310 » var. A Destbntaines 311 » » bombycinus Fiori et Pao- letti 311 evaciformis Rouy 311 tilac:inoides Kouy 311 prostratus F. Gérard 311 reclus F. Gérard 311 typicus F. Gérard 311 » » typicus Fiori et Paoletli " 310 pygmaîus Deslonlaines 313 supinus Linné 312 -Millefolium compactum Fourreau 207 nobiie Fourreau 193 odoratum Fourreau 193 selaceum Fourreau 212 tomentosum Fourreau 191 Millffolium vulgai-e Fourreau 208 Myconia Chrysanllicmum Scludiz Bi- ponlinus 77 macrotus Waipers 77 multicaulis Waipers 7*5, 77 Myconia Nobis 77, n" 1125 ■> \ ar. lypica Nobis 79 paiudosa (IMunby) Nobis 76 Nauplius a(iualii-us Gassini 226 marilimus Gassini 22.t OdonlosperiuMiu a(pia(i<'uin Scliultz Bi]ion- tiinis 227 maritimniu .Schuitz Biponlinus 22-"> Ogiif'a arveiisi;» Gassini :}03 minima Bcidienbacli 30o Oligosporus campestris Gassini i(7 sul>sericens .lordau et Fourreau 67 Omalolheca Einselcana Scbultz fr. 282 Hoppeaua Sciiuitz fr. 273 norveg-ica Schullz fr. 283 silvatica Schnltz fr. 281 « var. Einseleana Schiihz fr. 282 supina Gassini 27:î » var. subacaulis de Candolle 273 Orinenis bicolor Gassini 142 fuscata Scbultz Biponlinus 140 nii.vtd Duinorlier li-2, n" 1138 " var. bi|)innatifidaLaffrèze-Fossat 144 uobilis Gay 141 prœco.v Nobis 140, u" 1137 Ormenns mixtus Lowe 142 Olhanlus marilimus Hoftinannseiitc et Link 166 Olhonna inlcgi-ifolia Linné 3K Pallenis aurea Pomel 224 spinosa Gassini 223, n" 1162 » var. auranliaca Webb et Hel- drcich 224 i> var. aurea Baltandicr i-l Tra- but 224 I) \ar. crocea \\'illkonini et Lange 224 ■> var. eriophora Nobis 224 » var. geniiina Nobis 223 Pedicularis gyroflexa Villars 34 Peridersea fuscata Webb 140 Phalacrodiscus ceralopbylloides Lessing 116 corsicus Lessing 117 graminifolius Lessing 1U8 TAiJLi: (;k,\kuai,k dks gknhks i:t dks ksi'Kces 33» Plwilacrodiscus laiicculaliis Lessiui;- 1)7 maximus Lcshiii^ 98 moiilaiiiis Lessing' 93 » A atralus (3 JJaiihiriianus Schullz Bipontinus 97, 107 » A atralus a Kochiaiiiis Schullz BipontiiHis 9f> " B graminifoliiis Schullz lii- Ijoutiiius 108 » A h pallitius Schiiltz Hi|)(in- liiius 100 pallens Schullz Bipouliiins 100 Fiuardia coroiiaria Lessing- 7H Plagiùs ageralifolius L'Héritier 8;î AUionii L'Hcrilier 80 virgatus de Caiidolle 80 » Muiiby 83 Psanacetuin aniiuum Fourreau l;!() Ptarmica alpina de Caudolle 173 alpina, Tanaceli f'oliis, flore purpurco Tournefort 203 atrata de Candolle 189 calcarea Nyman 187 Herba-rota de Candolle 179, 18o hybrida Nyman 176 integrifolia (iilibert 171 macrophylla de Candolle 173 Morisiana Nyman 176 inoschata de Candolle 179, 181 » y hybrida de Candolle 176 nana de Candolle 174 rupestris Nyman 186 » /S calcarea Huter, Porla el Rigo 187 viilgaris de Candolle 171 » y linearis de Candolle 172 Pulicaria calycina Presl 241 congesta C. Koch 260 dj/senterica Bernhardi 2o7, 259, n" 1179 )) siibvar. hrcviradiata Rouy 259 .1 siibvar. llosculosa Rouy 259 >■ subvar. liguliflora Rouy 239 var. breviradiala de Can- dolle 239 " var. tlosculosa Corbière 259 » var. fi f/enuinn Nobis 259 var. /3 genuina f. hrevira- diatu Nobis 259 » \i\r. /3 ffenuina ï. floscuhsa Nobis 259 l'uiicaria dyseiitcrica \-aj . (i (januina ï.ln- infiitoHd Nobis 239 var. hi^ujitlora Ucsporics 25il var. inicrocephaja Boissier 258 val-, a raiiiosisstinu Leco([ et Lamotle 2.58 c. tomentosa Fiori cl l'ao- letti 239 " 1). uJiginosa Fif)i-i el Pao- letti 2r)8 ;^ermaiiica Prcsl 233 graveolens Nyuian 250 hirta Presl 238 Kolschyi Schullz liipunliims 258 odoni Reichenbach 259, n» 1180 » f. Burnati Nobis 260 » F. congesta Nobis 260 " var. Burnati Briquet 260 .■ var. congesta Itouy 260 Pulicaria Karslen 235, 237 prostrata Ascherson 253, 2.57 salicina Presl 233 sicu/a Moris 233, n" 1177 » var. discoidea Nobis 235 » var. radiala BaKandier el Trabut 233 uliginosa Steveii 258 viscosa Koch 2i8 valgaris Giertner 255, n» 1178 Pyrelhrum Achillea- de Candolle 126 alpestre Clairville 111 alpinum Schrank 119 » subsp.P.tomenlosum Rouy 122; .> var. P miniunim Willdenow 121 var. j8 pubesceiis de Candolle 121 >> var. tonienlosum J. C.ay 121 Balsamita de Candolle 128 Willdenow 128 » /5 lanacetoides Boissier 129 ceralophylloides Willdenow 116 Chamomilla (i coronalum Cosson et Germain 138 Clusii Fischer 124, 123 ( orymbiferum Schrank 123 » y Pourretii Rouy 126 ,, [i tenuifolium Rouy 126 curynibosum Scopoli 123 uo FLORE DES AI.PKS MARITIMES l'yrelhrmn côryinluisiun \;ir. (i Bertoloni » var. maximum Schur 124 » var. sylvaticum Schur 124, 125 » var. fi (cnuifoliuin l^eflc- boiir 12ti cleg'ans l'ollini LH/j Fisclieri n Willd. » Janka 124 Halleri Willdcnow 96, 112, 114 » subsp. F. Allionii Rouy 110 » var. dental um Rouj' 114 » var. fi incisum Rony 114 » var. y laciniatum Rouy 116 hispanicum Salzmann 138 inodorum G. F. W. ]Me3'er 132 » Mœnch 134 " var. ma ri ti muni G. F. W. Meyer 133 marilimuni Smith 133 minimum de Candolle 121, 122 Myconis Mœncli 77 Parlhcnium Smith 127 " sui)var.hreviradialumRouv 128 >■ snbvar. Iliisculosuiii Ronv 128 » var. /}' lloscnlosuni de Can- dolle 128 var. disooideum C.osson et Germain 128 Pnnrretianum Timl)al-LagTave 126 segetum Mœnch 7o snbcorymbosum Scbnr 124 Tanacetum Clairville 129 0 de Candolle 128, 129 lenuifolinm Willdcnow 126 tomentosum Clairville 121 » de Candolle 122 vulgare Boissier 129 Rliododendron Cerru^ineum Linné 182 » hirsutum Linné 182 Santolina alj)ina Linné 167 eanescens La^asea 167 Clinma'ci/parisxiis Linné 167, 168, 169, n° 1148 ■■ subsp. S. viridis Rouy 168 » subsp. S. viridis /S subinte- çrifolia Rouy 169 )' var. incana de Candolle 168 eleerans Hoissier 167 Santolina fragraulissima Forskal 167 incana Lamarek 168 marilima Craulz 166 pinnala Viviani 167 rosmarinifolia Huet 168 .) Linné 167, 169 lomentosa l^amarek 166 viridis Willdenow 167, 168 Saxifraga cœsia Linné 34 SenPCio abrotanitolius Gouan M adonidifolius Loiselcur 8 alpesfer var. BaibisiaiuiK Fiori et l'ao- lelli 44 » var. ovirensisFiorietPaoJctli41 alpeslris Ardoino 39 de Candolle 4U, 41, 46 .. . Gandin 28 » var. sessilil'olius Gandin 30 alpinus Scopoli 27 allissimus Miller 30 iiijiifi ficus Hudson 9, 14, n» 1104 » f. eligiiliitns Nobis 16 )) f. inlegcr Nobis 16 » I'. pinndtifuliis Nobis 16 » vai'. a barbaraeifolius Wim- raer et Grabowski 12, 14 » var. fi erueoides Wimmer et Grabowski 12, 14 » var.tlosculosusDucommun 16 » var. genuinus Grenier et Go- dron 16 » \ar. pinnatifidus Grenier et Godron 16 Arunicum Arvef-Tonvet 38 arlemisiœfolins l'ersoon 8 anrantiacn^ de Candolle 42 )i lie Notaris 42 Fritsch 44 » (îrenier et (îodron 38 » var. aurantiacus Cariol 43 » var. capilalus de Candolle 42 » var. tlavus Cariot 40 » var. tlavus Rouy 40 » var. glabralus de Candolle 44 » \ar. flosculosus de Can- dolle 38 » var. lanatus Reichenbach 42 » var. tomentosus de Can- dolle 42 lifdbisianus de Candolle 44, n» lli;{ barbarea^ foliis Krocker 12 TABLK GENERALE DES GENRES F,T OES ESPÈCES Ui Seiiecio Uarbani'tbliiis Rohlint>- 12 barb;ii';ri(V)lins lleichenbarh \(\ » Wiminer 12 var. intejupr FVici-mann ii) IJanclieri Gouan 35, 3S brachyalus Jordan 19 bi'achychœtus Rcifbenbacb lilins 4i flacaliasier var. Grnelini Visiani 28 'I var. Jac(|iiini Visiani 30 oalvesceas Ardoino 20 X oalvesccas Moris 21 campeslris de Candolle 38, 39 (le Notaris 39 ■> « forme » S. aiirantiacus Rony 42 " « forme » S. aurantiacus y flavus Rony 40 » " forme » S. aurantiacus f-i tomentosus Rouy 43 » subvar. discoideus Rouy 38 » var. hiimilis Rouy 40 » var. vulg'aris Rouy 40 capitatus Sleudel 42 carnio'icus Willdenow 26 carnosus Lamarck 30 <:inerarin de Candolle 22, 26, 46, u» 1106 ■> var. typiciis Fiori et Pao- letti 22 Cineraria X erraticus 21 i.aneraria X erucifobus Nobis 20 Cineraria X Jacobaa 21 <-ommutatus Spenner 28 [28 " var. angustifobus Spenner » var. oblongifulius Spen- ner 28 ') var. ovatus Spenner 29 oorbariensis Timbal-LajSfravo 38 (■rispatus de Candolle 46 crispus Kiltel 46 critbmifolius Scopoli 2a2 desquamatus WilldenoA\- 8 difficilis Dufour 8 divergjens F. Schuitz 14, 16 Doria Linné 30, n» 1110 Doronicum « forme » S. (ierardi Rouy 36 •<■> « forme » S. Ruthenensis Rouy 34 Doronicum Linné 30, n" 1111 )> subsp. eu-Doronicum Nobis 31 » subsp. eu-Doronicum fi con- tractas Rouy 32 Sontcio Doinniiiiiii subs(i. ru-Dorontcum i cnnlriiclas {'. caluescens .Xubis 33 subsp. eu-/,'ornnicum (i con- tractile r. leiicoceplialtis .■Vobis .33 subsp. eii-Doronicuni (iron- tractas f. nornin/is No- bis .32 " snbsp. cu-Doronicnni (i < subsp. eu-Doronicum (i ron- tractus f. toinenlosus No- bis 33 I subsp. t'ti-Doroniciim a. t^la- bralus Hct^ctschweiler cl Heer 31 II subsp. eu-Doronicum s Itiri- cetorum Nobis 36 subsp eu-Doronicum y mi- crocep/ialus Nobis 3î » subsp. eu-Doronicum â po- /ifcepfialus de Candolle 3o » subsp. eu-Doronicum â po- /i/cejilialits f. inteffrn/is Nobis 35 subsp. Gerardi Nobis 36 >. subsp. riif/icnensis Nobis 34 „ var. araclinoideo-florcosus llcgelsch veiler et Heer 3'i var. contractus Rouy 32 var. niveolomentosus He- iretscliweiler et Heer 34 » \ar. pseudo-(jerarJiRouy32 val-, rotiuidil'olius de Can- dolle 36, 38 var. tomcnlosus de Can- doll.' 33 „ var. vulgaris de Candolle 32, 36 n var. vulgaris Rouy 31 » var. vula;aris subvar. lo- menlosus Rouy 34 i-rra liens licrloloni 9, 12, n» 1103 » f. discoideus Nobis 14 eruc-rfolius var. breviliçulatus de Can- dolle 19 var. discoideus de Can- dolle 19 [20 » var. Ivratns Lagrèze-Fossat 342 FLORE DES AU'KS M.MUÏIMKS Sriiecio ei'uca't'ulius var. « typicus Fiori et Paoletli 19 erucifotiiis Linné 9, 16, n" llOo i> var. coinmunis Kouy 19 1) var. é genuinns Grenier et GodroD 19 » var. s latilolnis Boissier 19 » var. lemanianus Briquet 20 » var. /3 falla.r Gremli 18 » var. Liunœanus Rouy 17 » var. tasconensis Nobis 20 » var. a. tenuifoliuf! de Can- dolle 17 » var. y thalassiop/ii/iis Nobis tlosculosus Jiirdan 11 [18 iœniculaceus Tenore 7 fontanus NN'allrolh 30 frondosus Tausch 'M) Fuchsii Gmelin 28 " Rouy 27 » subsp. .lacquiniaiias Rouy 30 subsp. ovalus Rouy 29 « var. anguslil'olius Rouy 28 var. genuinus Rouy 28 f/a/liciis Chai.x 7, n» MOI » /3 dil'ficilis de Caiidolle 8 > y exsquameus de CandoUe 8 » a laxiflorus de Candolie 8 Gerardi Grenier et Godron 36, 38 « var. polycephalus Lamotte 38 i^ennanieus Wallrolh 29, 30 tçracilis Desvaux 10 herbivagus Jordan 11 Hoppeanus Rouy 41 incanus Linné 22, n° 1107 1) var. ainbiguus Rouy 24 " var. italicus Persoon 25 » var. parviflorus Rouy 24 » var. a typicus b g-labratus Fiori et Paoletti 24 inleijrifoliiis Glairville 38, 46, n" 1112 » subsp. auranliaciis No- bis 42 » subsp. aurantiacus var. fjlabratas Nobis 44 » subsp. aurantiacus var. tomentosus Nobis 42 » subsp. campestris Nobis 39 » subsp. campestris aflaims Nobis 39 Jacohœa Linné 9, 10, 11, w" 1102 Seneeio .laroba'a IJnné subsp. S. atpiaticuà^ « forme »S. erraticus Rouy 12 » subsp. S. aqualicns var. ge- nuinus Rouy 16 subsp. S. aqualicus var. pin- natifidus Rouy 16 » sui)sp. S. .lacobiea Rouy 9 n subsp. aqualicus Gaudin 14 » ■> aqualicus /3 Gaudin 16 » » aqualicus y Gaudin 16 » var. barbareœlolius Fiori et Paoletti 12 » >■ Ijarbarea.-foliuscdiscoi- deus Pirona 14 » » campestris Rouy 10 » " campestris Scblecblen- dal 11 » » discoideus Linné 11 " » erraticus Neilreich 12 Il » crucoides Fiori et Pao- letti 10 » )i crucoides Rouy 10 » 1) tlosculosus de Candolie 11 » lieteropliyllus W'immer et Grabowski 11 « » homœophyllus W i m - mer et Grabowski 1 1 " » hydrophilus Beck 14 .1 • montanus Vidal 10 nemorosus Loret et Bar- randon 10 » « nemorosus Rouy 10 palustris Neilreich 14 " ■ palustris Schlechtendal 14 var. 0 pseudo-ffalliciis ÎVobis H » var. a typicus Beck Id Jacquinianus Reichenbach 30 lanatus Lecoq et Lamotte 36 laxiflorus Viviani 8 ieucophyllus de Candolie 26 liltoralis Scopoli 248 lividus Linné 6, n° llOO » var. genuinus Grenier et Go- dron 7 0 var. major Grenier et Godron 7 longifolius de Candolie 46 maritimus Reichenbach 22 montanus Laniarck 35 lAHLK GÉNÉRALE DES GENRKS F,T DKS KïJPKCES 343 Seaecio ncbrodensis de Canclollc 7 ' neglectus Desvaux 10 .iiemorcnsis Bu-knell 28 nemorensis Linné 27, 2'.t, n" 1109 » subsp. Fachsii Durand 27 » subsp. Fuchsii a an;/ustifo- liiis Neilreich 28 ■> subsp. Fiichxii (i ovatus Nobis 29 » subsp. Jnc(/Hini(iniis Du- rand 2'.) subsp. ./arqiiinianus f. oclo- (jlossux Hayek 30 var. angustifolius Neilreich var. Fuchsii Kooh 28 [28 » var. genuinus Koch 30 i) var. la li fol i us Neilreich 29, 30 " var. octoglossus Korh 30 var. odoi'iis Koch 30 uemorosus Jordan 10 » var. discoideus Ka?hler 11 octoglossus de Candolle 3i( ovatus Willdenow 29 ovirensis de Candolle 40, 4(5 paludosus Linné 27 parviflorus Allioni 24 Pearsoonii Chodat 2') Persoonii de Notaris 2o, n° 1108 pratensis Richter 16 rivularis de Candolle 46 rotundifolius Lapeyrouse 38 ruthenensis Mazuc et Timbal 34 salicifolius Wallroth 28 saracenicus var. angustifolius Grenier et Godron 28 0 var. angustifolius Wall- roth 28 » var. nemorensis Wallroth 28 1) var. ovatus Grenier et Go- dron 29 sarracenicus Kerner 28 » Linné 27 » var. latifolius Lcjeune 29 serratifolius Cariot et Saint-Lager 27 » var. angustifohus Cariot et Saint-Lager 28 » var. Jacquinianus Cariot et Saint-Lager 30 silvaticus Linné 6, a° 1099 sinuatidens Petermann 16 squalidus Willdenow 7 Senecio siicculcntus Forskal 252 tasconensis Martrin-Donos 2(» X teloncnse Albert 21 tenuifolius de Candolle 8 tenuifolius Jacquin 17 X Thurelii Nobis 2il tomcntosus Cariol el Sainl-LaLT'T 31 umbraticola Jordan H uniflorus Allioni 26 l'iscosus Linné o, n° 1098 tuilffaris Linni' 5, n° 1097 Seri[)hium gallicuni Fourreau 7<> Solidago Doronicum Linné 30 graveolens Lamarck 2o0 pratensis Savi 254 viscosa Lamarck 248 TanaceJum Achillca- Schullz Hiponli- nus 126 alpimim Schuitz Bipontinus 118, 119, no 1130 a genuinuni Nobis 120 fi minimum lleichcnbach filins 121 » [i minimum f. caulescens No- bis 122 » var. tomentosum Nobis 122 aniiuum Linné 119, 130, n" 1134 atratum Schullz Bipontinus 112, 111 atratuni var. ceratophylloides Fenzl Ht) Balsamita Linné 128 balsainitoides Schullz Bipontinus 128 ceratophylloides Schuitz Bipontinus 116 cori/mbosum Schullz Bipontinus 119, 123, n» 1131 » var. « nuicrofflossuni No- bis 124 » var. subrorymbosum No- bis 124 » var. y tenuifo/iuni Nobis 125 » var. /3 typicum Nobis 125 » var. /3 typicum subvar. lanuyinoxum Nobis 125 discoideum Reichenbach filius 80 graminifolium Reichenbach fdius 108 Leucanthemum /î alpinum Neilreich 114 » p auriculata Fenzl 86 )) f discoidea Fenzl 86 » ô graminifolium Fenzl 86, 108 » var. maximum R- ichen- bach filius 97, 98 ai 4 FLORE DES ALI>KS MARITIMES ana cluin Leucaniheimim var. ymontana Fenzl 86 " var. inontaniim Reichen- bach filius 94 » var.pratenseNeilreicliHH » var. « pratensis Fenzl Si\ » var. Ç tubuloso - radiata Fenzl 86 » var. vulgarc Reiclien- bach filius 88 iiia.ximum Schultz Bipontinus 98 mnnspeliensp var. bipinnatifidum Fenzl 117 » var. laliroliiun Fenzl 117 » var.pinnalifidumFenzH 17 pallens Schultz Bipontinus 100 /'arfheninm Schultz Bipontinus H'.t. 127, n» 1132 » r. hreviradiatiim Schultz Bipontinus 128 » r. discoideum Schultz Bi- pontinus 128 Taiiacetum Parthenium suhvar. /nrit/i- radiât am Schultz Bipontinus 128 luilffore Linné 119, 129, n' 113:» i> vai'. iijpicum Nobis 1.30 Tcphroseris campestris Grisebadi et Schenk 39 fuscata Jordan et Fourreau 43 lanuginosa .lordan et Fourreau 39, 41 Tripleurospermum bienne Knaf 133 inodorum Schultz Bipontinus 134 inarltimum Koch 132, 133, n" 113.^ » var. agreste Nobis 134 » var. agreste f. disrnideutn Nobis 133 » var. eu-maritimuni Nobis 133 » var. pusl/liim Nobis 135 Tubilium siculum Fischer et Mcyer 254 Xanthophtalmum segetum Schultz Bipon- tinus 74 Xerotiuni gallicum Bluff et Fing-erhuI .307 minimum Bluff et Fingerhut 305 iiionlanum Bluff et Fing'erbut 305 subulatum Dulac 307 L'impression de l UNIVERSITY OF CALIFORNIA AT LOS ANGELES THE UNIVERSITY LIBRARY This book is DUE on the last date stamped below Forin L-0 Ï0m-1,'42(S31B) ^v^;^ ^HDJi -^',. -1 ■* ' '3»°} L'.-.fl !?( <