GEREYA I APE tn b1899 ! - æ ER a 152 ELORE DES ALPES MARITIMES ICE ALPES MARITIMES ‘4 eo. RAISONNÉ +, DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANCAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR ÉMILE BURNAT LIPRARY TRUE EW YORK NICAL Volume VI EN ire partie : Composées /Senecio-Santolina) 2e partie : Composées fAchillea-Calendula) Ù PAR JOHN BRIQUET Dr ès sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève ET FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. Avec trois vignettes dans le texte. GENÈVE & BALE GEORG & C"#, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu. 1916-1917 “ FLORE. ALPES MARITIMES CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES | Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR ÉMILE BURNAT Volume VI ire partie PAR JOHN BRIQUET Dr ès sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève ET FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. GENÈVE & BALE GEORG & Cr", LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu. 1916 cpl (Eee ROM CSCRECE DES ALPES MARITIMES IMPRIMERIES RÉUNIES S. A. LAUSANNE. DES ALPES MARITIMES : COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE _CE NOM - \ ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE ARE AUTE 4 PAR : {17 : : . ÉMILE BURNAT ÿ Volume VI _ dre partie ; PAR du La JOHN BRIQUET Pr ès Sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de ee s Ma er ET | FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. ” HE : MANS GENÈVE & BALE EORG & Gr, LIBRAIRES-ÉDITEURS "M . LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu. CNT - 496 ‘e LIER ART EW YORE FANICAL UAMDEN . FLORE DES ALPES MARITIMES ie COMPOSITÆ (Suite) SENECIO L. emend. A 1097.58. vulgaris L. Sp. ed. 1, p. 867 (1753); AI, F1. ped. n° 723 ; de Not. Rep. p. 227 ; Gr. Godr. F4. Fr. IT, 111; Ard. F4. Alp. mar. p. 217; Bicknell F1. Bordigh. p. 139. Très commun partout dans les régions littorale et montagneuse et. dans la plaine au N. de la grande chaine. Fleurit toute l’année. 1098. S. viscosus L. Sp. ed. 1, p. 868 (1753) ; AIL. 7. ped. n° 724 ; de Not. Rep. p. 227; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 111 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 218 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 139 = Jacobæa viscosa Gilib. F1. lith. inch. pate LE 30 (1785) ; Mœnch Meth. p. 586. Juin-octobre. — Pas rare dans les lieux pierreux et incultes des ré- gions montagneuse et alpine, où nous l’avons observé, sur silice et cal- caire, entre 900 et 2200 m. s. m. ; se retrouve au N. de la grande chaine, dans la plaine piémontaise. — «In montanis sterilioribus aridisve, vulgatissimus, in omni Liguria et agro nicæensi » de Not. L.c. ; vallon SEA de Pinferno !1** près Garessio; commun sur les Alpes d’Ormea ** Si (Ing. Cat. Mond. p. 66) ; entre Ormea et le col du Pizzo d'Ormea ! 1 **; ” vallée de Pesio!!**, en plusieurs localités ; çà et là sur les hautes mon- 19 tagnes au-dessus de Bordighera ** (Bicknell I. c.) ;Alpes de Tende *# es Sommet du mont Saccarello!!, forêt de Sanson près de la Briga [!, cima F3 di Gaurone! ! ! et vallon de Fontanalba ! ! ; bords du Gesso à Cine Fe 51 6 FLORE DES ALES MARITIMES (Benedetti Cat. ms.); vallon et col de la Madonna delle te (RE #5 «in petrosis secus torrentes ad thermas Valderias a Bertero » Gent . F1. it. IX, 215); descente du col de Salèses sur la Giriegia ! l'E; granges de la Brasque, massif du Tournairet !! *; vallon de Mollières !! 1e bains de Vinadio!!**; mont Mounier! * (herb. Saint- -Yves); hate Le vall. de la Tinée * : rochers de Valabres près Saint-Sauveur ! 15 près - d’Isola ! !, Douanse!! près Saint-Etienne, vallons de Rabuons! ! et de Es Vens ! (herb. Saint-Yves), entre le Pra et Salzo Moreno!! ; haute vall. du Var*: Saint-Martin d’Entraunes! (Reverchon in herb. Burn.), ï + FOR Esteng !! aux sources du Var; eluse de Saint-Auban!!*. — Cetté espèce, qui se retrouve dans les Basses-Alpes, est rarissime dans le ea département du Var; elle y a été découverte le 19 juin 1912 par E. Ja- handiez, aux env. de Comps, près de nos limites occidentales. MES Ve: ïù Hi 4 a 4 3 VRA DRE 1099. Senecio silvatieus L. Sp. ed. 1, p. 868 (1753) ; AIL. F1. ped. 1 ne uo 795; de Not. Rep. p. 487; Gr. Godr. Ft. Fr. IL, A1 ; Ard. FU. Alp. Mar: p. 218 = Jacobæa silvatica Mœnch Meth. p. 586 (1794). NE Juillet-août. — Rare ou peu observé. — Bois et taillis de la région montagneuse. — Commun aux env. de Mondovi ** (Ing. Cat. Mond. p. 66); taillis découverts au-dessus des chalets d’Auterigo !!**, en montant de Rezzo au mont Monega, calcaire, 1200-1300 m. (F. Cavil-. lier leg., in herb. Burn. ; E. Wilezek leg., in herb. Univ. Laus.); Fontan* (Ard. 1. c.); « abunde in Comitatu Nicæensi, Liguria » A. 1. e.; Levens* et Tourrette * (Risso Hist. nat. Il, 439). — Nul dans le | Var et dans les Basses-Alpes. | 1100. S. lividus L. Sp. ed. 1, p. 867 (1753); Gr. Godr. F4. Ær. EE, | | 112 ; Ard. F4. Alp. mar. p. 218. Exsicc. : Kralik pl. cors. n° 634 !; Bourg pl. Corse no 240!:; Lo Jac. pl. sic. rar. n° 393 bis! : Soc. dauph. nos 448 (Gironde) et 418 bis ! (Hérault) ; Reverch. pl. Corse 1878, no 134! ; Soc. rochel. no 4604 !. | . + Mars-juin. — Cà et là dans les lieux incultes et sablonneux des Fe gions littorale et montagneuse inférieure, dans la partie française de. +5 | notre territoire. — De Vallauris au golfe Jouan! (Consolat in herb. Burn.); entre la Chapelle Saint-Martin et Courmettes-sur-Loup! (Saiit trs x Yves in herb. Burn.); Cannes !!, à la Croisette!!, à la Croix des Gar 2% + Éébnsrontt !. — Nulle en Ligurie et dans les ARR AE cette espèce _ n'est pas rare dans le département du Var! !. ‘ On a distingué, à l’intérieur de cette espèce, deux variétés. L'une [var. genuinus Gr. Godr. 1. c. (1850); Rouy Æ1. Fr. VIII, 342 — S. nebrodensis … DC. F1. fr. IV, 162 (1805) ; non L.] doit posséder un port réduit, une glan- dulosité moindre et des calathides relativement pauciflores (20-25 fleurs). Di l'autre [var. major Gr. Godr. 1. c. — S. fœniculaceus Ten. F{. nap. prodr. XLIX (1811) et FT. nap. II, 216, tab. 78 ; DC. Prodr. VI, 343] le port serait plus robuste, la glandulosité plus marquée et les calathides multiflores (30-40 . fleurs). Mais ces caractères ne sont ni constants, ni concomitants. Nos échant. . appartiennent plutôt à la var. major, mais il faut remarquer que les petits ; _ exemplaires microcéphales, que l’on trouve souvent pêle-mêle avec les grands, ont souvent une glandulosité aussi développée. En outre, les calathides sont de _ dimensions très variables sur les grands échant., les terminales étant très mul- _tiflores, les dernières venues étant plus petites et relativement pauciflores. =. Nous ne pouvons, du moins dans notre dition, reconnaître dans ces variations ; _ des variétés dans le sens de races distinctes. _ 4101. S. gallieus Chaix ap. Vill Hist. pl. Dauph. 1, 371 (1786) et - JIE, 230; de Not. Rep. p. 227; Gr. Godr. F4. Fr. I, 113; Ard. F1. Alp. mar. . p. 218. Exsicc. : Billot no 1237 ! (Htes-Alp.); Bourg. pl. Esp. 1854, no 2240! ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861 !, sub: S. gallicus! ; F. Schultz herb. norm. : 10 79! (Drôme) ; Tod. fl. sic. nos 558 ! et 1180 ! ; Porta et Rigo it. hisp. 1879, no 4046!etit. IT hisp. n° 275! ; Soc. dauph, n° 2120! (Ardèche); Reverch. # pl. Fr. 1886, n° 209! (Alp. mar.) — S. squalidus Willd. Sp. pl. IE, 1991 - (1804) ; AU. Auct. ad fl. ped. no 729*; Bert. FU. it. IX, 221; non L. — _ Jacobanthus gallicus Fourr. Cat. pl. Rhône p. 10% (1869). _ Mars-août. — Lieux cultivés, rocailles, etc., des régions littorale et _ montagneuse, de préférence sur terrains calcaires. — Env. de Bordi- s S ne Sean in litt.) ; abonde aux env. de Lee lÆ (Burn. not. Férion ! ns TRE * (Ard. FI. 1. c.) ; « colles Ni dames inhabitat, net frequens est in olivetis, et locis lapidosis, præsertim prope Saorgio » ALL €.; «ex collibus nicæensibus » Molineri in Bert. F1. it. IX, 222 _ (sub: S. squalidus 8) ; «in agro nicæensi » Montolivo in de Not. L. c. ; 8 . FLORE DES ALPES MARITIMES È ravins aux bords de la Vésubie près Levens ! * (Bourg. exsicc. cit.) ; 4 dé près du confluent du Var et de la Vésubie !!*; le Ciaudan !! *; collet “ à Saint-André sur Bonson!!*; Antibes!1t*; Bouyon! 1 * : Bézaudun !* (Consolat in herb. Burn.) ; entre Gourdon et Cipières!!*; entre Grasse PE et le Bar!!*; fréquent dans le bassin de l’Esteron ** : versant N. du e Se mont Cheiron!!, Sigale ! (herb. Saint-Yves), entre Sigale et les cluses du Riolan!!, Aïgiun ! (herb. Thuret), entre Aiglun et Vegayl!!, le Mas!!, Gars! (herb. Thuret) ; bassin moyen du Var *: Villars! (herb. Saint-Yves), Touet-de-Beuil! (herb. Thuret et Saint-Yves), vallon inf. du Cians, vers Pradastié! (herb. Saint-Yves), Puget-Théniers ! 1; bas- sin sup. du Var * : en descendant de la Roche Meubio sur Daluis!!, et près de Saint-Martin d’Entraunes! (Reverch. in herb. Burn.); Annot * (Reverch. in herb. Burn.). — Le S. gallicus croît également dans les départements du Var et des Basses-Alpes. A. P. de Candolle avait distingué autrefois trois variétés à l’intérieur de ce type : « laxiflorus DC. [ Prodr. VI, 346 (1837); Rouy F1. Fr. VIII, 339 — S,. laxiflorus Viv. FI. lib. spec. p. 55, tab. 11, fig. 3 (1824)] à écailles du som- met du pédoncule peu nombreuses rapprochées en calicule à la base de l’invo- lucre, à lobes foliaires relativement larges ; 8 difficilis DC. [L. c.; Rouy L. c. — S. difficilis Duf. in Ann. sc. nat. sér. 1, V, 429, tab, 11 (1825)] à involu- cre dépourvu de bractéoles caliculaires, à lobes foliaires étroits; 7 exsqua- meus DC. [I. c.; Boiss. Voy. bot. Esp. II, 330 — S. desquamatus Willd. Enum. hort. berol, Suppl. p. 58 (1813)], comme le tes mais à lobes foliaires plus larges et plus incisés, à capitules plus gros. Mais l’examen de matériaux abondants, provenant de toute l'aire de l’espèce, montre que ces caractères sont extrêmement variables, irrégulièrement concomitants, et ne peuvent servir à caractériser des variétés dans le sens des races. — Dans notre dition, les segments foliaires sont toujours étroits, mais la disposition des écailles pédicellaires est très variable. Senecio adonidifolius Lois. F7. gall. ed. 1, p. 566 (1807) et ed.,2, II, 239, tab. 19 ; Gr. Godr. F1. Fr. I, 114; Rouy F1. Fr. VEILL, 338 — 8! abrotantfif | lius Câas Hort. monsp. p. 440 (1768) : non L. — S. {enuifolius DC. FI. fr. IV, 16% (1805); non Jacq. — S. artemisiæ folius Pers. Syn. 11, 435 (1807) = Adonigeron adonidifolius Fourr. Cat. pl. Rhône p. 104 (1869). Cette espèce est représentée dans l’herbier Burnat par un échant. provenant soi-disant de Nice («M° Moufle » ex Durando). Si cette indication d’origine n’est pas due à une erreur d’étiquette, elle ne peut s’appliquer qu’à un échant. cultivé. Le S. adonidifolius est une espèce très calcifuge du S.-W. de l'Europe (France et Espagne), qui ne dépasse pas le Rhône à l'Est ; elle est étrangère à la flore spontanée de notre dition. COMPOSITE . 9 an eu Godr. Pi. Fr. Il, 115: Bicknell Ft. Bordigh. ce 139 = Re lgaris Gærtn. De fruct. et sem. 1, 445 (1791); Mœnch Meth. p. 587 — = Senecio Jacobæa subsp. S. Jacobæa FE FI. Fr. NIUE, 336 (1903). Hs ë De espèce collective. ous RER caie AE d’une façon convaincante, … il faudrait faire une revision de tous les éléments de ce groupe de Séneçons, ce qui n’est pas possible dans le cadre de cette flore. D'une façon générale, et en _ faisant abstraction de certains cas douteux souvent explicables par l'hybridité, nous estimons que ces trois espèces sont suffisamment distinctes pour ne pou- _ voir être réunies : c’est le cas en particulier dans notre dition. Nous en donnons _ ci-dessous des descriptions détaillées, ainsi que du $. erucifolius dont les va- _ riations glabrescentes sont souvent confondues dans les herbiers avec l’une ou CI . l’autre des trois espèces en question. _ Plante bisannuelle ou vivace à rhizome court, tronqué, cylindrique, portant _des radicelles allongées. Tige dressée, cylindrique-striée, verte ou rougeâtre, _ glabre ou subglabre, rameuse et parfois faiblement aranéeuse dans sa partie supérieure. Feuilles vertes ou rougeâtres, glabres ou subglabres, les basilaires _et inférieures pétiolées, obovées-oblongues, es ou + pennatilo- … bées, à lobe terminal irrégulièrement incisé-denté ; les moyennes et supérieures _ sessiles, SM à la base, pennatipartites, à segments étalés, bi- _ trifides et dentés, à lobules séparés par des sinus arrondis. Calathides attei- . gnant env. 6-8X7-10 mm. en section longitudinale (sans les ligules), disposées en corymbe composé assez dense sur des pédoncules dressés-ascendants et raïdes ; involucre hémisphérique à bractées linéaires-oblongues, glabres ou F subglabres, vertes et trinerviées sur le dos, scarieuses sur les bords, rétrécies _ sous la pointe courte pourvue d’une tache foncée, à bractéoles externes du sommet du pédoncule subulées, appliquées, beaucoup plus courtes que les in- _volucrales. Réceptacle à alvéoles déprimés, entourés d’un rebord saillant et égal. Fleurs du rayon Q ou sub Q ligulées (manquant parfois) : corolle pour- vue d’un indument analogue à celui des fleurs $ , à tube haut d’env. 2 mm., 5 cylindrique, à ligule d’un jaune vif, étalée, longue de 5-7 mm., large de … 1,5-3 mm., irrégulièrement 4 dentée, parfois entière, à dents ogivales, à ner- vures séparées du bord de la dent par un champ marginal; style à branches N: cylindriques, longues d'env. 0,8 mm., faiblement papilleuses sauf au sommet # pourvu d’une touffe de poils Hal ENS arrondis et un peu enflés à l’extrémité. Fleurs du disque $ tubuleuses : corolle à tube cylindrique, insensiblement et faiblement élargi dans sa partie supérieure, long d’env. 4 mm., pourvu exté- = ricurement de poils massifs bisériés, à extrémité arrondie, à LATE apicales çà et Là sécrétrices, plus nombreux à la base et au sommet du tube, à 5 lobes : 10 FLORE DES ALPES MARITIMES ogivaux, hauts de 0,8 mm., à nervures strictement marginales (pas de champ | marginal) ; étamines à anthères linéaires, longues de 2 mm., brièvement sagit- tées à la base, à auricules très étroites et aiguës bien plus Le que la lan- guette apicale de l’anthère, et atteignant env. le 1/; de l’anthéropode?, à anthé= s pod haut d’env. 0,4 mm., élargi, renflé et arrondi à sa partie inférieure Le style plus long que Ain les Maure © , construit d’ailleurs sur le même type, mais à poils balayeurs apicaux plus abondants. A/kénes arrondis-tronqués à la base, mesurant à la fin 2X0,4 mm. en section longitudinale, d’ailleurs hétéro- morphes : ceux du rayon glabres, ceux du disque densément couverts de poils de Nobbe allongés, ascendants, arrondis au sommet ; aigrette blanche, à soies longues de 5-6 mm., à denticules aigus et très ÉCAMES — On peut distinguer, dns notre dition, les deux variétés suivantes : Var. « typicus Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1222 (1893) — S. Jacobæa L. sensu stricto; DC. Prodr. NT, 350 (inel. var. erucoides DC.); Jord. Cat. Dijon p. 30 (1848). Exsicc. : Billot no 46! (Alsace); Martin pl. env. Lyon 1854, sine n°! ; Soc. dauph. n° 5417! (Htes-Alpes); Baldacci it. alban. tert. n°0158 !; Callier non taur. IL, n° 417! = $. neglectus ? Desv. Obs. pl. Angers p+ 129 (1818) = S. nemorosus Jord. 1. c. (1848); Cariot et Saint-Lag. F1. bass. moy. Rhône p. = Exsicc. : Billot no 2082! (Rhône); Martin pl. env. Lyon 1851, sine n°! — Jacobæa vulgaris et nemorosa Fourr. Cat. pl. Rhône p. 10% (1869) — Senecio Jacobæn (incl. var. B nemorosus) Loret et Barr. F/. Montp. p. 337 (1876) — $. Jacobæa var. montanus Vidal ap. Magnier F1. select. n° 3983 ! (1897) = S. Jacobæa var. campestris, erucoides et nemorosus Rouy F1. Fr. NII, 336 (1905) = $. Jacobæu « erucoides Fiori et Paol. F1, anal. It. INT, 213 (1903). Mai-septembre, suivant l’altitude. — Lieux pierreux, bords des champs, haies, etc., des régions littorale, montagneuse et alpine infé- rieure, Sur calcaire et silice. — Indiquée aux env. de Mondovi par Inge- gnatti (Cat. p. 66) et de Cuneo** par Benedetti (Cat. ms.), mais nous n'avons rencontré dans ces deux localités que les S. erraticus et aqua- ticus, à l'exclusion du S. Jacobæa. — Rio Incisa, au-dessus de Bug- gio ! ** (Bicknell in herb. Burn.) ; lisière des champs à Beuil ! *, cale., 1500 m. (Vidal in herb. Burn.) ; près d’Isola !* (herb. Saint-Yves) ; prairies calcaires près de Bossuénigos!!*, vall. de la Roja (Tinée), 1800 m.; Saint-Etienne de Tinée ! * (Consolat in herb. Burn.), au val- lon de Demandols!!#*; haute vall. du Var *: bois du Longeron au- dessus de Saint-Martin d’'Entraunes !!; Entraunes! (Vidal in herb. Burn.) ; col du Buis! ! *, entre Briançonnet et Entrevaux ; entre auÉEs | 1 Voy. Beauverd in Bull. soc. bot. Genève IT, 213 (1910). 2 C’est évidemment cette espèce qui est mentionnée par M. Rouy (|. c.) sous le nom de « S. gracilis Desv. ». ARS COMPOSITÆ 11 beau et Pégomas!!*; près du pont de Tournon sur Siagne !!*; les ne Châtaigniers ! !*, commune du Tignet; massif du Tanneron, au som- met de la Gaëte ! ! *; massif de l’Esterel* : vallon de Mourrefrey, entre à _ le Gratadis et la Sie Baume! !. — Le S. Jacobæa est signalé dans 3 … les départements du Var et des Basses-Alpes. Feuilles inférieures et moyennes tout au moins àsegments relativement larges. LR ” Calathides hautes d'env, 8 mm., larges de 8-10 mm. (sans les ME » L'examen sur le vif d’une PR EEE he en individus du S. Jacobæa var. typt- cus montre un polymorphisme qui dépasse de beaucoup le nombre des variations que l’on a cru pouvoir distinguer à titre de variétés, ainsi qu’en témoignent les on HE espèces » que Jordan a continué à distinguer après 1848 sous des noms restés inédits (S. umbraticola Jord., S. herbivaqus Jord., etc.). Aucune d’entre elles ne saurait pour nous avoir la valeur d’une race. A à Plusieurs des distinctions faites par les auteurs sont d’ailleurs dues à des Le erreurs d'observation. Il en est ainsi, par exemple, pour les var. heterophyllus et homæophyllus Wimm. et Grab. [F{. Siles. IT, 2, 152 (1829)], la seconde se distinguant de la première par des feuilles pinnatifides sur toute la longueur de la tige. Or, à l’anthèse, les feuilles basilaires et les caulinaires inférieures sont, + dans le S. Jacobæa, très souvent desséchées ou détruites, ce qui peut donner l'illusion de l’homæophyllie chez celles qui restent. En réalité, les feuilles basilaires et les caulinaires inférieures sont toujours + différentes des cauli- | naires supérieures. Le S. Jacobæa var. lypicus se présente souvent sans ligules périphériques [S. Jacobæa var. CERN L. Sp: ed. 2, p. 1220 (1763) — L\ S, Jacobæa var. flosculosus DC. F1. fr. IV, 163 (1805) — S. flosculosus Jord. IL. c. p. 30 (1848). Exsicc. : Billot no 1012! (Isère); Martin pl. env. Lyon, ann. 1851, sans n0!; Soc. dauph. n° 1258! (Ain); Magnier fl, sel. no 3642! (Isère) — Jacobæa Hbscalosa Fourr. Cat. pl. Rhône p. 104 (1869) — S. nemo- rosus var. discoideus Koehl. in Bull. soc. rochel. XXIV, 13 (4902), Exsice. : Soc. rochel, no 4892!]. Cette variation apparaît parfois sur des calathides isolées d’un individu pourvu d’ailleurs de calathides à fleurs rayonnantes ; elle st reliée dans d’autres cas à la forme normale par des échant. à ligules _ réduites. Schultz Bip. [in Arch. de Flore (1856) p. 187] a montré que cette varia- tion régressive n’est pas constamment héréditaire. Quelques auteurs (Neilreich, Beck, Rouy) ont envisagé le S. Jacobæa var. campestris Schlecht. [F{. berol. 1, 436 (1823)] comme synonyme de notre var. {ypicus, mais c’est là une erreur. * Schlechtendal réunissait en une seule espèce les S. erucifolius, Jacobæa et _aqualicus ; sa variété est décrite comme étant à « achaeniis undique hirtis », ce qui ne s'applique pas au S. Jacobæa, mais au S. erucifolrus. _ Var. 6 pseudo-gallicus ’. RCE Jusqu'ici seulement la localité suivante: Massif du Tanneron, au 4 Castel de Guiol! !* au N. des Adrets, garigues du versant E., silice, 1 Folia basalia inferioraque anthesi destructa, caulinaria media superioraque segmen- % torum laciniis linearibus, elongatis, perangustis, distantibus, habitu $. gallicum rele- “h rentibus. Capitula quam in var. 4 minora, sect. long. (ligulis exclusis) cire. 6 X 7 mm, ° 12: FLORE DES ALPES MARITIMES 400 m. s. m., 8 juin 1913 (Fr. Cavillier i in herb. Burn. ÿ en, Saint k Yves). - Feuilles basilaires et inférieures détruites à l’anthèse, les moyennes et pen _ rieures à segments très divisés en lanières allongées, écartées, linéaires, don- : nant à la Eure un port qui rappelle celui du S. gallicus. Calathides Re. \ ment plus petites que dans la var. «, mesurant env. 6 X 7 mm. en section Ÿ longitudinale (sans les ligules). — Curieuse variation, méritant une étude … “ultérieure in situ, dont les feuilles ont des divisions notablement plus étroites que les variations de la var. « décrites sous les noms de S. neglectus os et S, Jacobæa var. erucoides DC. 103. Senecio erratieus Bert. Rar. ital. pl. dec. TI, 62 (1810) et F1. it. IX, 237; Koch Syn. ed. 2, p. 498 ; de Not. Rep. p. 228; Gr. Godr. F1. Fri IE, 115 ; Ard. F4. Alp. mar. p. 218; Bicknell F4. Bordigh. p. 139; Polak in Oesterr. bot. Zeitschr. XLNI, 168-172 (1896). Exsicc. : Billot no 1894 ! (Vendée) ; Relig. Mail]. no 1316 ! (Vendée) ; Michalet pl. Jura n° 26 ! ; Soc. dauph. no 4927! (Loire); Reverch. pl. d’Andal. 1887, no 1438! ; Lo Jac. pl. sic. rar. no 184!; Tod. fl. sic. no 982! ; Ross herb. sic. no 32! — S. « barbareæ foliis » Krock. FL. sil. X, 2, 421 (1790) = S. Barbaræfolius Rühl. Deutschl. F1. ed. 2, I, 458 (pro syn., 1812) —S. aquaticus à barbaræifolius * et 8 erucoides Wimm. et Grab. F£. Sil. IF, 2, 151 (1829) — S. barbaræifolius Wimm. F1. Schles. p. 229 (1840) ; Scholz in Oesterr. bot. Zeitschr. XLIX, 284-991 et 327-336. Exsicc. : Baldacei it. alban. alt. n° 135!; Callier fl. siles. exsicc. nos 219 ! et 213! ; FI. exsicc. austro-bung. no 1808! = S. Jacobæa var. erraticus Neilr. F1. Nieder= " Oesterr. p. 367 (1859) — Jacobæa erratica Fourr: Cat. pl. Rhône p.104 (1869) ÿ — S. Jacobæa var. barbareæfolius Fiori et Paol. F1. anal. It. NX, 214 (1903) = S. Jacobæa subsp. aquaticus « forme » S. erraticus Rouy F1. Fr. NII, 337 (1903). Juillet-septembre. — Lieux frais et humides des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine piémontaise. — Env. de Mondovi **: | entre Roccalorte et Rastello!!, route de Mondovi à Cuneo! ! et entre Chiusa di Pesio et Peveragno ! !; çà et là sous les oliviers aux env. de ! Le nom donné à cette espèce par Krocker est en réalité une courte phrase et ner. peut ètre conservé, comme l’a le premier correctement fait observer Ascherson [ÆL. Brand. X, 340 (1864)]. La comparaison faite par Kerner [in Oesterr. bot: Zeitschr à XXI, 265 (1871)] et par M. Scholz (op. cit. p. 285) avec la crase usuelle d’Aesculus Hippo Castanum L. en Aesculus Hippocastanum nous paraît malheureuse. Dans ce dernier cas, il s’agit d’une épithète spécifique double au nominatif (telle que Zryngium spina alba ou BAR: Sceptrum carolinum), tandis que pour notre Senecio, Krocker s’est servi de l’ablatif. — L'attribution du S. barbaræifolius à Wimmer et. Grabowski — que tous les auteurs se sont copiée les uns dans les autres avec une indi- cation de tomaison erronée — est d’ailleurs inexacte, car ces auteurs mentionnent un S. aquaticus var. barbaræifolius et non pas un S. barbaræifolius. ‘as si se Ve COMPOSITÆ 13 gi Na # de la Siagne à ctbente (Cotte ap. Rostan in Feuille jeunes ee 1880, 4 M: _p. 11, sub: S. aquaticus) ; Saint-Etienne de Tinée* (Canut sec. Huet . Cat. Prov. p. 75). — Le S. erraticus, qui se retrouve dans le dép. du © Var, n’est pas signalé, à notre connaissance, dans les Basses-Alpes. Plante bisannuelle ou vivace, à rhizome court, épaissi-cylindrique, tronqué, portant des radicelles allongées. Tige dressée, cylindrique-striée, verte ou rougeâtre, glabre ou glabrescente, parfois un peu aranéeuse (surtout dans le haut), gén. rameuse dès le milieu ou même plus bas, à rameaux étalés ou divariqués. Feuilles vertes ou rougeätres, glabres ou faiblement pubescentes, _ les inférieures pétiolées, profondément lyrées, à lobes latéraux petits, à lobe terminal grand, obové, arrondi au sommet irrégulièrement denté ou crénelé-denté, souvent + cordiformes à la base, les moyennes etsupérieures lyrées-3-5 lobées, à lobe terminal allongé-rétréci à la base, souvent incisé, à lobes latéraux étalés, obovés-oblongs, souvent dentés. Calathides atteignant jusqu’à 0,8 X 1 em. en sect. longit. à la fin (sans les ligules), mais aussi plus petites, disposées en corymbe très lâche et très étalé, à pédoncules grêles ; involucre hémisphérique à bractées largement lancéolées, vertes et trinerviées sur le dos, à marges sca- rieuses, assez longuement rétrécies en pointe faiblement maculée au sommet, à bractéoles externes subulées, appliquées, beaucoup plus courtes que les invo- lucrales. Réceptacle à alvéoles déprimées, entourées d’un rebord saillant, égal, assez épais. Fleur du rayon. © ou sub © ligulées (manquant parfois) : corolle à tube cylindrique, haut d’env. 2-3 mm., pourvu extérieurement de poils mas- sifs bisériés à sommet arrondi assez abondants mêlés à des glandes stipitées de même forme, mais à pied plus court et à cellules sécrétrices apicales petites, à ligule d’un jaune vif, longue d’env. 5 mm., large de 1-2 mm., entière ou irrégulièrement 2-4 dentée, à dents ogivales, à nervures séparées du bord de la dent par un champ marginal; style à branches cylindriques, longues d’env. 0,7 mm., faiblement papilleuses, saut au sommet pourvu d’une touffe de poils balayeurs arrondis et un peu enflés à l’extrémité. Fleurs du disque $ tubu- leuses : corolle à tube cylindrique, faiblement élargi en gorge dans sa partie supérieure, long d’env. 4 mm., à indument extérieur analogue à celui des _corolles ligulées, à 5 lobes ogivaux, hauts de 0,8 mm., à nervures strictement marginales (pas de champ marginal); étamines à anthères linéaires, longues de 4,8 mm., brièvement sagittées à la base ; à auricules bien plus courtes que la languette apicale de l’anthère et atteignant env. le 1/4 de l’anthéropode, à anthéropode haut d’env. 0,4 mm., obpyriforme, rétréci dans sa partie supérieure, élargi en ballon dans sa partie inférieure ; style plus long que dans les fleurs ©, construit sur le même type, à poils balayeurs apicaux plus abondants et plus longs. A/cènes arrondis à la base à l’anthèse, atteignant à la fin 2X0,4 mm. en section longit., d’ailleurs hétéromorphes : ceux du rayon glabres, ceux du disque densément couverts de poils de Nobbe plus courts que dans l’espèce - précédente, ascendants, arrondis au sommet, plus rares sur les côtes; aigrette blanche, à soies longues de 5-6 mm., à denticules aigus et très écartés. 1% FLORE DES ALPES MARITIMES Cette espèce présente, comme la précédente, un polymorphisme foliaire notable. Wimmer et Grabowski (L c.) distinguaient autrefois une forme à. feuilles inférieures indivises (var. barbaræifolius) d’une autre à feuilles infé- rieures lyrées-pennatifides (var. erucoides). M. Scholz (op. cit. p. 329 et suiv.) 5 a distingué trois formes en combinant le degré de ramosité, la grosseur des : nu calathides et la forme des feuilles. Mais ces distinctions sont loin d’épuiser toutes les combinaisons possibles et effectivement réalisées dans la nature. Aussi est-ce avec raison que l’auteur précité a renoncé à leur donner des noms; ce sont là des formes stationnelles ou individuelles qui ne se présentent nulle part avec des caractères assez constants pour pouvoir être interprétées comme des races. — Varie rarement à calathides dépourvues de fleurs ligulées [f. dis- coideus — S. Jacobæa B barbareæfolius c discoideus Pirona ex Fiori et Paol. F1. anal. It. I, 214 (1903) |. Le S. erraticus est intermédiaire à divers points de vue entre les S. Jacobæa et aquaticus, mais il est au total un peu plus rapproché de la première de ces espèces, dont il se distingue suffisamment par le mode de ramification, la mor- phologie foliaire, les bractées involucrales plus longuëément rétrécies au som- met. Bertoloni a indiqué à tort les akènes comme glabres, ce qui est contredit par les échant. mêmes de l’auteur. M. Polak (op. cit.) et M. Scholz (op. cit: p. 288) ont tous deux montré que cette glabréité n’était qu'apparente en ce qui concerne les akènes du disque, et due à la brièveté et à la densité de lindu- ment des akènes. Au surplus, ainsi que l’a fait observer M. Scholz, Bertoloni n’attachait pas (à tort) une importance spéciale à cet indument, puisqu'il dit de l’akène chez le S, Jacobæa « brevissime pilosulum, ut fere glaber appareat » (FL. it. IX, 237), sans distinguer entre les akènes du disque et ceux du rayon. a 1104. Senecio aquaticus Huds. 71. angl. ed. 1, p. 317 (1762); Koch Syn. ed. 2, p.428: Gr. Godr. F1. Fr. II, 114. Exsicc.: Billot no 142! (Alsace) ; Soc. dauph. n° 1688 bis ! (Saône-et-Loire) ; Magnier f1. sel. no 1202 ! (Saône-et-Loire); Callier f. siles. no 1295 !; Soc. étude f1. franco-helv. n° 1315! (Sarthe, sub: S. barbareæfolius) — Jacobæa aquatica Gaertn. Mey. et Scherb. Fi. Wett. II, 210 (1801) — Senecio Jacobæa var. palustris Schlecht. F1. berol. I, 436 (1823) — S. Jacobæa subsp. aquaticus Gaud. F1. helo. V, 287 (1829); Rouy F1. Fr. NUL, 337 — S. Jacobæa var. palustris Neilr. F1. Nieder-Oesterr. p. 366 (1859) ; Fiori et Paol. F4. anal. It. HI, 214 — S. divergens F. Schultz in Arch. FI. d'Eur. p. 10 (4872) — S. Jacobæa var. hydrophilus Beck F1. Nieder-Oesterr. p. 1222 (1893). Juillet-septembre. — Bords des fossés, prairies humides de la région ; | montagneuse et dans la plaine piémontaise. Jusqu'ici seulement en Italie, au N. de la grande chaîne. — Env. de Mondovi (Ingegnatti Cat. Mond. p. 66, sub: S. Jacobæa),; entre Mondovi et Villanova!!; vallée de Pesio!!, en de nombreuses localités! ! ; env. de Cuneo (Bene- é | COMPOSITE : 15 detti Cat. ms., sub: S. Jacobæa), aux étangs de Beinette!! et près de _ Boves!!. — Nul dans les Basses-Alpes, le S. aquaticus est signalé en Rore | plusieurs localités du département du Var. Plante bisannuelle ou vivace, à rhizome court, épaissi-cylindrique, tronqué, portant des radicelles allongées. Tige dressée, cylindrique-striée, verte ou rou- geâtre, glabre ou glabrescente, parfois un peu aranéeuse au début, surtout däns la partie supérieure, rameuse, à ramifications situées gén. dans la partie supérieure, mais commençant parfois bien au-dessous du milieu, à rameaux - étalés-dressés. Feurlles vertes ou rougeàtres, glabres ou faiblement pubes- 8 centes; les basilaires et inférieures pétiolées, ovées ou ovées-lancéolées, indi- - vises et crénelées ou inégalement dentées, ou encore lyrées, à lobe terminal très grand, obtus au sommet; les moyennes et supérieures sessiles et auri- culées, à auricules incisées, lyrées-pennatipartites, à lobe terminal grand, ové- lancéolé, cunéiforme à la base, à segments latéraux obliques, lancéolés, entiers, dentés ou incisés. Calathides pouvant atteindre jusqu’à 1,2 X 1,5 cm. en section longit. (sans les ligules), souvent aussi plus petites, mais dépassant en moyenne la grosseur de celles des deux espèces précédentes, disposées en . corymbe lâche, à pédoncules assez grêles et épaissis au sommet; involucre À hémisphérique à bractées ovées-lancéolées, vertes ou rougeâtres et trinerviées sur le dos, à marges scarieuses, assez longuement rétrécies en pointe faible- ment eue au sommet, à bractéoles externes rares, subulées et appliquées, * bien plus courtes que les involucrales. Réceptacle à alvéoles déprimés, entou- rés d’un rebord saillant, égal, peu épais. Fleurs du rayon ® ligulées (man- . quant parfois) : corolle à tube cylindrique haut d’env. 2-3 mm., pourvu exté- : rieurement de poils massifs bisériés, à sommet arrondi, assez abondants, mèêlés à des glandes stipitées de même forme, à pied plus court, à cellules secré- trices apicales petites, à ligule d’un jaune vif, atteignant jusqu’à 10 mm. de longueur sur 1,5-3 mm. de largeur, gén. irrégulièrement 2-4 dentée, à dents ogivales, à nervures séparées du bord de la dent par un champ marginal; style à branches cylindriques, longues d’env. 0,8 mm., faiblement papilleuses sauf au sommet pourvu d’une touffe de poils balayeurs arrondis et un peu enflés à l’extrémité. Fleurs du disque $ tubuleuses : corolle à tube cylindrique dans la :/2 inférieure, assez nettement élargi en gorge plus ample dans la '/2 . supérieure, long de 3-4 mm., à indument extérieur analogue à celui des corolles ligulées, à 5 lobes ogivaux, hauts de 0,7 mm., à nervures strictement margi- nales ; étamines à anthères linéaires, longues de 1-2 mm., brièvement sagittées à la base, à auricules atteignant env. le !/4 de l’anthéropode, à anthéropode haut de 0,3-0,4 mm., rétréci dans sa partie supérieure, élargi en ballon dans sa partie inférieure ; style plus long que dans les fleurs © , construit sur le même type, à poils balayeurs apicaux plus abondants. A/ènes atténués-subapiculés à la base à l’anthèse, atteignant à la fin 2 X 0,4 mm. en section longit., d’ailleurs hété- romorphes : ceux du rayon glabres, ceux du disque densément couverts de poils de Nobbe courts comme dans l’espèce précédente, ascendants, arrondis au sommet, plus rares sur les côtes ; aigrette blanche, à soies longues de 4-5 mm., à denticules aigus et très écartés. 16 FLORE DES PR MARITIMES Le polymorphisme foliaire a provoqué, comme chez les deux be précé: | dentes, la distinction de « variétés » dont les deux ‘extrêmes sont la | integer [= S. Jacobæa subsp. aquaticus B Gaud. FI. helv. V.,1287.(1829) = S. barbaræi folius var. énteger Peterm. F1. lips. p. 614 (1838) —S. aquaticus …— var. genuinus Gr. Godr. Fl. Fr. 11,113 (1850) — S. Jacobæa subsp. S.aquati- cus var. genuinus Rouy F1. Fr. VIII, 337 (1903)] à feuilles inférieures indi- vises, les supérieures lyrées-subindivises ou faiblement pennatifides, et la forme pinnatifidus [= S. pratensis Richt. in Klett et Richt. Æ/. Leips. p. 692 (1830) — S. barbaræifolius Rchb. FI. exc. n°9 1577 (1831); non alior. = $. sinuati- dens Peterm. in Ælora XXVII, 474 (1844) — S. aquaticus var. pinnatifidus Gr. Godr. 1. c. (1850) — S. Jacobæa subsp. S. aquaticus B pinnatifidus Rouy L. c. (1903)] à feuilles toutes + divisées (sauf les basilaires primaires !). Nous avons à plusieurs reprises rencontré ces deux éfats extrêmes pêle-mêle dans une même station avec toutes les transitions possibles : ce ne sont pas là des variétés dans le sens de races. — On attribue en général au S. aquaticus | une ramification située au-dessus du milieu de l’axe principal, comme dans’ le S. Jacobæa, mais c’est très loin d'être toujours le cas, et la ramification peut | parfois commencer dans la moitié inférieure de la tige. C’est sur cette particu- larité qu’a été fondé le S. divergens F. Schultz, lequel, d’après les échant, de l’auteur , présente d’ailleurs tous les caractères de la feuille, des calathides, des fleurs et des fruits du S. aquaticus. Enfin, il importe de remarquer que la glabréité attribuée par certains auteurs aux akènes du disque est due à un. défaut d’observation : comme dans l’espèce précédente, ces akènes sont couverts de poils de Nobbe courts et si denses que la surface paraît glabre à l’œil nu, illusion qui disparaît dès que l’on emploie un grossissement suffisant, — Varie çà et là, comme les espèces’ précédentes, à calathides dépourvues de fleurs ligulées [ f. eligulatus — S. Jacobæa subsp. aquaticus 7 Gaud. FL. helv. V,_ 287 (1829) — S. aquaticus var. flosculosus Ducomm. Taschenb. Schweïs. Bot. p. 399 (1869)]. Bien que le S. aquaticus ait été souvent confondu avec les deux espèces pré- cédentes, surtout avec le S. erraticus, il nous en paraît spécifiquement distinct, indépendamment des caractères tirés de l’appareil végétatif, par les calathides : relativement volumineuses, les ligules plus longues, les fleurs %$ à corolle et à anthères plus courtes, les akènes atténués-subapiculés à la base. 1105. Senecio erucifolius!: L. Sp. ed. 1, p. 869 (1753); de Not. Rep. p. 228: Gr. Godr. F1. Fr. If, 116; Ard. F1. Alp. mar. p. 218; Bicknell F1. Bordigh. p. 139; Rouy F1. Fr. VIE, 333 — Jacobæa rubella Mœnch Meth. p. 86 (1794) = J. erucifolia Gaertn. Mey. et Scherb. #1. Wett. TI, 1, 208 (1801). Juillet-novembre. — Lieux secs, haies. bords des chemins et des fossés, dans les régions littorale et montagneuse inférieure. — Se retrouve dans les départements du Var et des Basses-Alpes. / 1 L'épithète spécifique a été omise par le typographe (1. c.) et rajoutée après coup par - Linné dans l’errata qui termine le volume (sphalmate « erucifolia »). Ce d _: COMPOSITE 17 - Plante vivace, pourvue d’un rhizome rampant. 7ïge dressée, striée- SAR à indument aranéeux ou + hérissé, plus rarement glabrescente, be dans sa partie inférieure, rameuse dans le haut. Feuilles le plus souvent pubescentes-grisätres à la page inférieure et brièvement pubescentes à la page supérieure, rarement glabrescentes ; les inférieures pétiolées, les supérieures sessiles, à segments inférieurs entiers et embrassants, pen- natilobées, pennatiséquées ou bipennatiséquées, à segments et lobes de forme et de disposition variables. Calathides mesurant 6-10 X 6-10 mm. -en section longitudinale, disposées en corymbe dense ou ex à pédoncules aranéeux portant des bractées subulées, les supérieures atteignant env. la moitié de la hauteur des bractées involucrales; involucre hémisphérique à bractées largement oblongues-lancéolées, pourvues d’une large marge scarieuse, à champ médian brunâtre lancéolé et trinervié, rétrécies au sommet en une pointe maculée à l’extrémité, gén. + pubescentes ou aranéeuses extérieure- ment. Réceptacle à alvéoles déprimés, entourés d’un rebord très saillant, mince et parfois irrégulièrement denticulé. Fleurs du rayon © ligulées (man- quant parfois) : corolle à tube cylindrique, haut d’env. 3-4 mm., pourvu exté- rieurement, surtout vers le sommet, de gros poils simples pluricellulaires arrondis au sommet (nous n'avons pas vu de poils glanduleux), à ligule d’un jaune vif, atteignant jusqu’à 12 mm. dé longueur sur 1,5-3 mm. de largeur, entière ou irrégulièrement 2-4 dentée, à dents ogivales, à nervures séparées du bord de la dent par un champ marginal; style à branches cylindriques, longues d'env. 0,9 mm., faiblement papilleuses sauf au sommet pourvu d’une touffe de poils balayeurs arrondis et un peu enflés à l’extrémité. Fleurs du disque Ÿ tubuleuses : corolle à tube cylindrique dans sa moitié supérieure, insensiblement élargi en entonnoir dans sa moitié supérieure, pourvu d’un indument externe analogue à celui des fleurs ©, mais moins abondant, long de 4-4,5 mm., à 5 lobes ur ones hauts de 0,8-1 mm., pourvus d’une nervure Donne ME étamines à anthères linéaires, ee de près _de 2 mm., brièvement sagitiées à la base, à auricules n’atteignant guère que le !/4 de l’anthéropode, à anthéropode haut d’env. 0,5 mm., obpyriforme, insen- siblement rétréci vers le haut, arrondi-subcordé à la base; style plus long que dans les fleurs ©, construit sur le même type, à poils balayeurs plus abon- dants sur l’apex capité. À kênes + atténués à la base, atteignant 2,5-3X 0,6 mm. en section longit., homomorphes, tous densément couverts de poils de Nobbe inclinés en avant, aigus ou bidentés au sommet; aigrette blanche, à soies lon- gues d’env. 5 mm., à denticules écartés plus acérés et plus inelinés en avant que dans les espèces précédentes. — Espèce polymorphe comprenant, dans notre dition, les races suivantes. Var. « tenuifolius DC. F1. fr. V,472 (1815): Gr. Godr. 71. Fr. IL 116: Crép. Man. fl. Belg. éd. 2, p. 225: Cariot et Saint-Lager ZT. bass. moy. Rhône, p- 467 ; Fiori et Paol. F4. anal. It. IE, 214 — S. tenuifolius Jacq. FL austr. LIL, 42, tab. 278 (1775); non DC. F1. fr. IV, 164 (1805) — Jacobæa suaveolens Gilib. F1. lith. inch. pars 2, 30 (1785) — Senecio erucifolius var. Linnæannus Rouy F{. Fr. NII, 333 (1903). Exsice. : Callier fl. siles, exs'cc. n° 53! ; FL bavar. exsicc. no 195! (ambo sub : S. erucifolius). FLORE DES ALPES MARITIMES ÿ à 18% FLORE DES ALPES MARITIMES Rare ou peu observée. — Env. de Nice * : Talus calcaires à la Grave É de Peille! (herb. Saint-Yves); Saint-Martin Vésubie* (H. de Maupas- sant in litt.); le Fugeret!* (Derbez in herb. Burn.). Se retrouvera sans doute ailleurs dans notre dition. Feuilles bipennatiséquées, à segments et lobes très étroits, linéaires, entiers ou dentés, pubescentes et d’un vert grisâtre à la page inférieure, à bords souvent enroulés à la fin. Inflorescence + dense. Var. 8 fallax: Gremli in sched. Jusqu'ici seulement la localité suivante : Entre les Saules de la rive droite de la Roya près Vintimille!! **, 4 oct. 1886 (leg. Re et 11 nov. 1887 (leg. E. Burnat). — A Rolérehers Tige glabre ou glabrescente, très rameuse dans son tiers supérieur. Feuilles pennatiséquées ou bipennatiséquées, à segments et lobes lancéolés, entiers ou dentés, à dents acuminées et écartées, le pe non ou à peine différeis des autres, acuminés, distants, les latéraux séparés par de larges sinus arrondis, vertes sur les deux faces, glabres ou presque glabres. Calathides disposées en un corymbe polycéphale très lâche, à SR A divergents, parfois presque étalés ; bractées involucrales glabres ou glabrescentes extérieurement. Cette race remarquable est reliée à la var. genuinus par des échant. à carac- tères ambigus (Tende ! #, Reverchon leg. ; entre Malaussène et le confluent du Var et de la Tinée!! *); on serait tenté sans cela de lui donner une valeur systématique supérieure. Elle se rapproche à certains égards de la var. viridulus _ Rouy [Æ. Fr. VII, 334 (1903) = S. viridulus Mat, -Don. PI. crit. dép. Tarn 1, 27 (4862) et FT. Tarn p. 349] qui présente aussi des calathides écar- tées les unes des autres, et les rameaux de l’inflorescence + étalés, ainsi que des feuilles glabres ou subglabres, mais ces dernières sont larges, à lobes nombreux, le terminal beaucoup plus large dans les feuilles inférieures. Var. 7 thalassiophilus *. 1 Caulis glaber vel glabrescens, triente superiore sæpius valde ramosus. Folia pinna- tisecta vel bipinnatisecta, segmentis lobisque lanceolatis, acuminatis, distantibus, inte- gris dentatisve, dentibus acuminatis distantibusque, terminali a lateralibus vix vel non to: lateralibus sinibus late rotundatis separatis, utrinque viridia, glabra vel fere glabra. Capitula in corymbum polycephalum laxum disposita, pedunculis divergentibus, nunc fere divaricatis, involucri bracteæ extus glabræ vel glabrescentes. 2 Caulis rigidus, angulosus, inferne hirtulus, valde ramosus, ramis dimidio supe- riore elongatis. Folia firmula pinnatisecta, ambitu ovato-oblonga, supra tenuiter pu- bescentia subtus pubescenti-hirtula cinerascentia, segmentis lateralibus oblongis, sub integris vel irregulariter et parum incisis, approximatis, terminali sæpius latiori, omnibus obtusiuseulis mucronatisque, in foliis superioribus angustioribus apice subacu- minatis. Capitula quam in var. genuina majora in corymbum polycephalum amplum _ Jaxumque disposita, ramis pedunculisque divergentibus, subdivaricatis, nunc fere k patulis ; involucri bracteæ extus puberulæ. COMPOSITE - 19 Golfe Jouan !! *, entre Antibes et Cannes, 6 nov. 1887, leg. E. Bur- _ nat. — A rechercher. Tige anguleuse, + hérissée dans sa partie inférieure, très rameuse, à rameaux allongés dans la moitié supérieure. Feuilles à pourtour ové-oblong, . _ finement pubescentes à la page supérieure, brièvement pubescentes-hérissées et d’un vert cendré à la page inférieure, pennatiséquées, à segments latéraux - oblongs, subentiers ou faiblement et irrégulièrement incisés, rapprochés, le terminal souvent plus large, tous obtusiuscules et mucronés dans les feuilles - inférieures et moyennes, plus étroits et plus acuminés dans les feuilles supé- rieures. Calathides plus grosses que dans la var. ‘5, écartées, formant un corymbe polycéphale très ample et-très lâche, à rameaux et pédoncules diver- gents ou subdivariqués, parfois presque étalés; bractées involucrales briève- ment pubescentes extérieurement. — Variété relativement macrocéphale rap- prochée de la var. genuinus par les caractères foliaires et de la var, fallax par l’inflorescence. Var. à genuinus Gr. Godr. Æl. Fr. Il, 116 (1850) — S. erucifolius var. communis Rouy F1. Fr. NII, 334 (1905) = S. erucæfolius « typicus Fiori et Paol. F1. anal. It. IT, 214 (1903). Exsicc. : Billot no 141! (Alsace) ; Soc. dauph. nos 4998 bis! (Saône-et-Loire) et 4928 ter! (Isère; omn. sub: S. eru- cæfolius). Env. de Monaco! * (Durando in herb. Burn.); Nice! *, au col de Villefranche (herb. Saint-Yves) ; Antibes! * (herb. Thuret); Bézau- dun ! * (Consolat in herb. Burn..; f. ad var. « vergens); Sigale!* (herb. Saint-Yves) ; Annot ! * (Reverchon in herb. Burn.); le Fugeret!!* près Annot. Tige d’un vert cendré, + aranéeuse. Feuilles à pourtour ové, vertes et fine- ment pubescentes à la page supérieure, aranéeuses-pubescentes et + cendrées à la page inférieure, pennatiséquées, à segments latéraux oblongs, gén. incisés (au moins du côté basiscope), rapprochés, le terminal souvent plus large, tous obtusiuscules et mucronés, ou très faiblement acuminés. Calathides médiocres, couronnant des rameaux ascendants-dressés, formant un corymbe polycéphale assez dense; involucre + pubescent-cendré au moins dans la région des brac- téoles. — Reliée par des formes intermédiaires avec les var. « et B, cette variété est probablement la plus répandue dans notre dition. — Indépendamment des _ variations que présente la var. genuinus dans l’appareil végétatif, on connaît une forme dépourvue de fleurs ligulées [S. erucæfolius var. discoideus DC. Prodr. VI, 50 (1837)], tandis que les échant. à ligules simplement réduites ont été distingués par DC. sous le nom de S. erucæ folius var. breviliqula- lus (1. c.). Var. e latilobus Boiss. F1. or. II, 392 (1875); Rouy ZE Fr. NUL, 334 = S. brachyatus Jord. [Cat. Dijon p. 14 (4848) nomen nudum] ap. Martr.-Don. 20 | FLORE DES ALPES MARITIMES PL. crit. dép. Tarn 1, 27 (4869) et F4. Tarn p. 348. Exsicc. : Soc. dauph. "# n° 4149 ! (Tarn) = $. erucifolius var. lemanianus Briq. in Ann. Conserv. el HR. Jard. bot. Genève NX, 122 (1899). | ; Talus, lieux découverts sur la rive droite de la Roya près Vinti- mille! 1 **, 11 nov. 4887; lieux humides près d’'Entraunes!*, {4 sept. 1875 (Reverchon in herb. Burn.). — A rechercher. Tige d’un vert cendré, + aranéeuse. Feuilles à pourtour ové, d’un vert obscur et finement pubescentes à la face supérieure, pubescentes et grisâtres sur la page inférieure, à segments larges rapprochés, obtus et mucronulés, les supé- rieurs confluant de plus en plus de façon à former avec le terminal un segment plus large ové-rhombiforme, grossièrement lobé. Calathides médiocres disposées en corymbe assez dense sur des pédoncules dressés-ascendants ; bractées invo: ñ lucrales + pubescentes-aranéeuses extérieurement. — La var. tasconensis A [= S. tasconensis Martr.-Don. Pl. crit. dép. Tarn 1, 28 (1862) et F1. Tarn 124 p. 349] avec laquelle M. Rouy (1. c.) identifie le S. erucifolius var. lemanianus Briq. est, d’après la description et l'original de Martrin que renferme l’herbier * Delessert, une plante bien différente, à segments foliaires inférieurs des feuilles moyennes écartés, séparés par de larges sinus arrondis, profondément incisés, à calathides plus petites disposées en un vaste corymbe très polycéphaie. Nous n'avons pas vu d’originaux du $. erucæfolius var. {yratus Lagr.-Foss. F1. Tarn et Gar. p. 192 (1847) que Martrin (L. c.) suivi par M. Rouy (1. c.), iden- tifie avec le S. {asconensis et n’osons pas nous prononcer sur cette synonymie. Ÿ Y x Senecio Thuretii!— S. calvescens Ard. FI. Alp. mar. p. 219, sub : S. erucifolius (1867); Roux Cat. Prov. p. 290 : non Mor. et de Not. 4 (1839) — $. Cineraria X erucifolius !. FU Free Né dans les cultures de la villa Thurel à Antibes! !*, où Thuret et Bornet le firent récolter à M. E. Burnat, le 9 juin 1871. A rechercher. — Cet hybride, indiqué à Montrieux (Var; Hanry et Huet ap. Roux. c.), a été récolté en 1913 le long du fossé de la route de Sainte-Maxime, quartier de Saint-Aygulf près de Fréjus! (Var), par M. C. Bertrand, instituteur à Roquebrune. 40 Plante vivace, mais à axes aériens n’hivernant pas par la base (cas qui est réalisé par le S. Cineraria), à tige verdâtre, + cendrée, mais non tomenteuse. . 3h Feuilles caulinaires moyennes et supérieures pétiolées (sauf les ultimes) à , ; 1 A S. Cineraria differt axibus aeriis haud hiemantibus, caule pagina inferiore folio- f rum et involucro cinerascentibus nec spisse albo-tomentosis, pedunculis tenuioribus, Le. capitulis minoribus, achaeniis disci partim pubescentibus; a S. erucæfolio habitu, foliis et inflorescentia S. Cinerariam præter indumentum revocantibus, capitulis magis cylindricis, radiis achænïi glabris, ligulis brevioribus angustioribusque, corollæ Q et à staminum indole. Fertilitas pollinis et achæniorum reducta. “+4 COMPOSITE F 21 _ pétiole élargi, mais non auriculé à la base, à pourtour ové, relativement minces, ui, Does. vertes et lächement pubescentes en dessus, densément pubescentes- _ grisâtres en dessous, pennatiséquées, à segments semblables à ceux du S. Cr- - neraria, peu nombreux, les terminaux confluents. Calathides portées sur des D eutes grêles, aranéeux-subtomenteux, grisâtres, disposées d’ailleurs en corymbe très polycéphale analogue à celui du S. Cineraria, relativement petites, mesurant env. 7-8 X 7-8 mm. en section longitudinale; involucre à bractées ovées, brièvement rétrécies au sommet obscurément maculé, à marges scarieu- ses larges, à région médiane foncée, lancéolée, 3 nerviée, grisâtre et aranéeuse- pubescente extérieurement; bractéoles apicales des pédoncules subulées, atteignant de ’/4 à ‘/> de la hauteur de l’involucre. Fleurs construites sur le type de celles du S. Cineraria, les périphériques © à ligules courtes et étroites, les tubuleuses Ÿ à corolle longue de 5-5,5 mm.; étamines à anthères hautes de 2,2 mm., à auricules basilaires plus développées que dans le S. eru- cifolius, à anthéropode renflé à la partie inférieure long de 0,5 mm. ; pollen à structure semblable à celle décrite (vol. V, 277) pour les Phagnalon, assez abondant, mais contenant, au moins dans certaines fleurs, une forte proportion de grains mal formés. Akènes du rayon glabres, ceux du disque en partie couverts de poils de Nobbe, en partie glabrescents ou subglabres (tous glabres dans le S. Cineraria, tous pubescents dans le S. ervcifolius), en partie rata- tinés ou rétrécis dans la région équatoriale, et alors à semence avortée. — Un second échant. considéré par Thuret comme faisant retour au S. Cineraria, aous paraît, au moins sur le sec, inséparable de cette dernière espèce, dont il possède la base frutescente hivernante des tiges, les feuilles bicolores, les axes tomenteux et les calathides. L’échantillon récolté aux env. de Fréjus par M. Bertrand, possède des tiges, pédoncules et bractées involucrales un peu plus floconneuses-tomenteuses que celui d'Antibes, mais en présente d’ailleurs tous les caractères, y compris la particularité d’avoir des tiges aériennes annuelles. Le X S.'ealvescens Moris et de Not. F1. Caprar. p. 130 (1839) est, comme la montré M. S. Sommier [in Vuov. giorn. bot. ital., nuov. ser., V, 123 (1898)] un hybride de la formule Cineraria X erraticus*. Cet hybride est assez voisin, dans son apparence extérieure, du S. Thuretii, mais s’en distingue par les feuilles supérieures sessiles, semiamplexicaules et auriculées, l’inflo- rescence plus lâche, les bractées involucrales plus étroites et plus longuement acuminées, les bractéoles apicales du pédoncule beaucoup plus courtes. — M. Albert a brièvement signalé, sous le nom de X S. telonense Albert [in Albert et Jahandiez Cat. pl. vasc. Var p. 266-267 (1908)] un hybride de la formule Cineraria X Jacobæa qui doit être assez voisin, dans son apparence extérieure, du S. calvescens; nous ne connaissons ce S. {elonense que par les … quelques mots qu’en a dits M. Albert. 1 Selon M. Sommier {F1. arcip. tosc. p. 72 (1903)] on trouve dans l’île de Capr aia les S'. Jacobæa et erraticus, avec le S. Cineraria, tandis ques le S. erucifolius n’y est pas signalé. 22 FLORE DES ALPES MARITIMES 1106. Senecio Cineraria DC. Prodr. VL 355 (1837); de Not. Rep. p. 229 ; Gr. Godr. Ft. Fr. I, 116 ; Ard. FU, Alp. mar. p. 219. Exsicc. : Billot nos 576 ! (Corse), 570his ! (Pyr.-Or.) et 1713 ! (Aude) ; Soc. dauph. no 1996 ! (Aude); F. Schultz herb. norm. n° 2342! (Aude); Ross herb. sic. no 145 ! = Cineraria maritima L. Sp. ed. 2, p. 1244 (1763); AIL. F1. ped. n°0737 ; Bert. | El. it. IX, 294: Bicknell F4. Bordigh. p. 138. Exsicc.: Reliq. Maill. n° 661 ! (Aude) ; Kralik pl. cors. n° 633! : Bourg. pl. env. Toulon n° 241! ; Bourg. pl Alp. mar. n° 155! — Senecio maritimus Rchb. in Mæssl. Handb. ed. 2, IN, 1479 (1898) ; non L. fil. (1781) — Leucoseris marilimus Fourr. Cat. pl. Rhône p. 104 (1869). — Dans notre dition, seulement la race suivante. Var. typicus Fiori et Paol. FI. anal: It. UT, 215 (1905) = S. Cineraria DC., sensu stricto. Mai-juillet. — Fréquente sur les rochers maritimes depuis Agay!!* à Albenga ! ! *, — Remonte à l’intérieur jusqu’à 900 m. s. m., par ex. dans la vallée de la Roya, à Fontan!* (Reverchon), la Giandola! LT Saint-Dalmas de Tendet !* et Tende !* (Boissier in herb. Burn.) ; col de Brouis® (Ard. |. c.); entre Levens et Duranus!!*; confluent du Var et de la Tinée!! *; rochers de Valabres!!*, entre Saint-Sauveur de Tinée et Isola; Bouyon!* et Bézaudun ! * (Consolat); Aiglun!!*; gorges du Var entre Daluis et Guillaumes!1*; Annot!!* (Basses- Alpes). — Très commune sur le littoral dans le département du Var!!, d’où elle remonte très loin à l’intérieur. F Tige, pédoncules et involucres couverts d’un tomentum blanc épais. Feuilles blanches-tomenteuses à la page inférieure, les inférieures lyrées-lobées, les suivantes pennatiséquées, à pourtour ové, à segments étalés, bi-trifides, con- tractés dans leur moitié inférieure. Calathides mesurant env. 1 X 1 cm. en section longitudinale. ŸY 410%. S. incanus L. Sp. ed. 1, p. 869 (1733); AIL F1. ped. no 726; Gr. Godr. Ft. Fr. I, 117; Ard. FL. Alp. mar. p. 219 ; Chodat in Bull. soc. bot. Fr. XLI, sess. extr. CCCI (4894); Wilezek in Bull. soc. Murith. XXNII- XXVIH, 289-293 (1900); Rouy F4. Fr. VII, 331. Exsice.: Sieber it. alp. delph. n° 83 ! (Htes-Alp.) ; Billot FI. Gall. et Germ. n° 580 ! (Sav.); Huguenin exs. Sab. no 53! (Sav.): Reliq. Maill. nos 610 ! et 610 a ! (Htes-Alp.): Huet exs. pl. Eur. med. sine n° ! (Alp. mar.): Bourg. pl. Alp. mar. n° 154 !: Ros- tan pedem. n° 102!; Magnier fl. sel. n° 2359! (Htes-Alp.); Reverch. et Derbez pl. Fr. ann. 1886, n° 167 !. b Me r CA Pr $ COMPOSITÆ 23 Juillet-août. — Gazons, pelouses rocailleuses, éboulis de la région alpine, où nous l'avons observé entre 2000 et 2800 m. Espèce calci- _ fuge (cristallin, grès, terrains décalcifiés). — Fréquent dans le massif cristallin compris entre le col delle Finestre ! !** et le col de Pourriac !!**. En dehors de cette région, nous l'avons vu des localités suivantes : Alpes d’Ormea **, à la Cima Ruscarina!!, à la Sella Revelli!! et au Ciapere di Seiras!!; haute vallée de Pesio **, sur la crête de Costa Rossa ! et près des Gias Piano del Creuzo! (Bicknell); Alpes de Tende : Colla Rossa !!#; cima Marguareis!!**, et entre cette cime et le colle del Pas! !; cima della Fascia!! #; colle della Perla!!#; lago della Buffa près Limone!** (Ferrari); vallée de la Minière de Tende, entre les monts Macruera et Scandai !!#; col entre la vallée de la Minière et le val Fontanalba !!#; col de Garbella !! **, entre Pallanfrè et Entraque; sommet de l’Abisso!!**; Punta di Peirafica!!**; col du Sabbione!!**; mont Bego!!*#; monte Ray sur Entraque ! * (Wilezek in herb. Univ. Laus.) ; massif du Mounier : entre le col de la Valette et Peira Blanca ! !*: vallée de la Stura**: sommet de la cima di Vaccia ! ! ; col delle Scolettas!! ; vallon de Staul!: cima delle Lose!! près Argentera ; Alpes de Saint-Etienne de Tinée *: Pointe des Trois Hommes! !; cime de l'Escalion ! ! et entre cette cime et le col de Jallor- gues ! ! ; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage*: col de Colombart !!: col de la Moutière! (herb. Saint-Yves) ; cime de la Plate! !; Tête du Cris- tel! ! ; env. d’'Esteng, aux sources du Var *: Roche Grande! (Reverch. in herb. Burn.); vallon de Jallorgues ! (herb. Saint-Yves); col de San- - guinière! !; Tête de Sanguinerette! ! ; Tête de Gorgias !! : mont Garret!!; l'Eschillon!!; des tours d’Allos au Moulin Bertrand !!: sommet de la Fréma!!* près Saint-Martin d’Entraunes: Aurent!* (Reverch. et Derbez exs. cit.); sommités au S.-E. du col de Lignin!!*, Ces deux dernières localités sont situées dans les Basses-Alpes. — Nul dans le département du Var. Plante haute de 3-30 cm., parfois 33-40 cm., à rhizome oblique, rameux, émettant des tiges ascendantes, herbacées, incanes-tomenteuses. Feuilles basi- laires toutes pennatifides, à segments obovés, entiers ou crénelés-lobulés au sommet, les primaires (souvent détruites à l’anthèse) d’un vert cendré, + cal- vescentes, les suivantes couvertes d’un tomentum court et blanc; feuilles caulinaires à pétiole graduellement réduit, à segments linéaires, entiers ou étroitement incisés-crénelés. Calathides petites, hautes de 5-9 mm., larges d'env. 5 mm. (sans les ligules), gén. 15-20 flores, portées sur des pédoncules 2% FLORE DES ALPES MARITIMES grèles, à entrenœuds de l’axe principal très courts, formant un corymbe poly- 3 céphale assez dense et convexe ; bractées involucrales 6-9, linéaires, blanches- tomenteuses extérieurement, maculées de brun au sommet obtus ou subobtus, longues de 2-3 mm., larges de 0,5-0,9 mm., contiguës à la base seulement. Fleurs du rayon ligulées © (manquant rarement) : corolle jaune à tube cylin- drique glabre, long de 1-2 mm., à ligule ovée ou oblongue-ovée, atteignant jusqu’à 5X2-3 mm., le plus souvent 2-4 denticulée au sommet, à nervures séparées des bords par un champ marginal; style exsert, court, à branches cylin- driques, longues de 0,8 mm., graduellement renflées vers le sommet arrondi et pourvues sur le sommet de papilles courtement saillantes renflées en boule. - Fleurs du disque tubuleuses Ÿ : corolle jaune à tube long d’env. 5 mm., étroitement cylindrique dans son tiers inférieur, puis assez brusquement élargi- cylindrique, faiblement, insensiblement et longuement évasé, 5 lobée, à lobes | ogivaux, hauts de 0,6-0,8 mm., pourvus de nérvures strictement marginales, D. 1-2 lobes comportant en outre dans leur région supérieure un canal sécréteur 274 médian; étamines à anthères linéairès, à appendice terminal ové et un peu ne. rétréci à la base, pourvues à la base de deux très courts appendices aigus, bien plus courts que l’anthéropode, longues de 2 mm. (appendices compris), à anthéropode allongé, obpyriforme, long d’env. 0,6 mm., à cellules épidermi- : ques pourvues de parois épaisses et brunâtres sauf dans la région basilaire ; 1 style allongé, à branches cylindriques, longues d’env. 1 mm., larges de moins Sd de 0,1 mm., renflées en massue au sommet, — lisses sur la bande interne, à 14 cellules un peu papilleuses du côté extérieur, s’allongeant vers le sommet et # passant graduellement à des poils balayeurs allongés, épaissis-arrondis à l’extrémité, qui recouvrent tout le sommet des branches. Akènes homomorphes, hauts de 1,5 mm., glabres ou glabrescents dans leur partie inférieure, pourvus dans leur partie supérieure de nombreux poils de Nobbe aigus; aigrette blanche longue d’env. # mm., à soies bi-trisériées, pourvues de denticules aigus et | courts très écartés. | ; 7 Nous avons donné une description détaillée du $S. :ncanus parce que nos K2 prédécesseurs ont négligé d’en étudier les fleurs, lesquelles présentent des diffé- rences importantes par rapport à plusieurs types voisins, en particulier avec l'espèce suivante. Le S. parviflorus AN. [ F1. ped. n° 727, tab. 38, fig. 3 (1785); de Not. Rep. p. 229; DC. Prodr. VI, 356 — S. incanus var. parviflorus Rouy Æl. Fr. VIII, 332 (1903) = S. incanus « typicus b glabratus Fiori et Paol. F{. anal. 11. WI, 216 (1903) Jest fondé sur les échant. à fleurs presque toutes tubuleuses, : #1 présentant çà et là, dans l’une ou l’autre calathide, une ou deux ligules courtes “4 et étroites. C’est le pendant des variations désignées sous les noms de discoi- deus, flosculosus, etc., dans de nombreuses autres espèces du genre Senecio. Allioni attribue en outre à son espèce des feuilles plus profondément divisées, à plus dentées, à divisions aiguës; mais, dans la figure d’Allioni, les feuilles basilaires manquent en partie, et le caractère foliaire en question est manifes- È tement exagéré sur celles qui restent. — Le S. incanus varie beaucoup dans k les dimensions et l'intensité de développement du tomentum foliaire : le S. inca- s nus var. ambiquus Rouy (1 c.) est fondé sur les grands échant. très tomenteux. COMPOSITÆ - 25 Ce ne sont là que des variations individuelles et stationnelles. M. Rouy attribue à cette dernière « variété» des feuilles toutes incanes, mais les feuilles basi- _ laires premières sont toujours virescentes mème chez les échant. les plus : tomenteux, seulement elles sont plus ou moins caduques et manquent souvent _ déjà à l’anthèse. Ÿ 1108. Senecio Persoonii de Not. Rep. p. 229 (1848) ; Bert. F1. it. IX, 229. Exsicc. : Soc. dauph. n°0 3361 ! — S. incanus var. iltalicus Pers. Syn. IL, 435 (1807) ; Fiori et Paol. F4. anal. It. IT, 216 — S. « Pearsoonii » Chod. in Bull. soc. bot. Fr. XLI, sess. extr. CCCIT (1894). Juillet-août. Très rare et endémique dans les Alpes marit. italiennes. — Rochers des régions montagneuse et alpine, où nous l’avons récolté, sur grès el calcaire, entre 1500 et 2400 m.'s. m. — In alpibus maritimis Italiae (Persoon |. c.); in montibus di Nava (Berli in de Not. 1. c.); habui ex alpinis Liguriae occiduae al Ponte di Nava a Rev. P. de Nigro (Bert. I. c.); Alpes d'Ormea: Castello di Quarzina!! au-dessus de Ponte di Nava (Groves in exsice. Soc. dauph. cit.; Gentile in Penzig select. stirp. Ligur.; Cavillier in herb. Burn.); Alpe degli Archetti!!; cima Ruscarina !! ; col du Pizzo!! et Pizzo d'Ormea!!; Sella Revelli!!; entre le Pizzo d'Ormea et le Pizzo di Conolia !! ; haule vallée de PEI- lero: versant N. de la cima delle Saline!!; mont Frontè (Gentile ex Fiori et Paol. 1. c.); mont Matto près Valdieri (J. Ball ex Fiori et Paol. I. c.). Plante haute de 8-20 cm., à rhizome oblique, rameux, émettant des tiges ascendantes, herbacées, incanes-tomenteuses. Feuilles basilaires toutes penna- tifides, à segments obovés, rarement en partie subentiers, le plus souvent assez profondément crénelés-lobulés, les primaires (gén. détruites à l’anthèse) + tomenteuses en dessous et virescentes à la page supérieure, les suivantes couvertes sur les deux pages d’un tomentum blanc plus épais que ce n’est en général le cas dans le S. incanus; feuilles caulinaires peu nombreuses, à pétiole graduellement réduit, à segments linéaires, entiers ou étroitement incisés-lobulés au sommet. Calathides relativement grandes, atteignant env. 1X1 cm., gén. 20-30 flores, portées sur des pédoncules épais, à entre- nœuds de l’axe principal très courts, formant un corymbe oligocéphale (1-7 céphale) assez lâche, convexe ou subconvexe; bractées involucrales 8-12, linéaires, à tomentum blanc extérieur très épais, non ou à peine maculées au sommet rétréci et subaigu, longues d’env. 4 mm., larges de 1 mm., contiguës dans leur moitié inférieure. Æleurs ligulées nulles (au moins dans les nom- breux échant. étudiés de toutes nos provenances). Fleurs tubuleuses $ : corolle d’un jaune orangé à tube long d’env. 4-5 mm., cylindrique dans le '/:-'/2 infé- _ rieurs, puis insensiblement évasé, glabre extérieurement, 5 lobée, à lobes ogi- 26 FLORE DES ALPES MARITIMES vaux-triangulaires, hauts de 0,6-0,8 mm., pourvus de nervures strictement marginales, tous ou presque tous les lobes comportant en outre un canal supérieur médian + continu descendant fort bas dans la direction de la gorge; étamines à anthères linéaires, à appendice terminal ové et un peu rétréei à la base, pourvues à la base de deux appendices arrondis, extrêmement courts, longues de 1,8 mm. (appendices apical et basilaires compris), à anthéropode allongé, largement obpyriforme, long d'env. 0,6 mm., à cellules épidermiques. pourvues de parois épaissies et Dsnat es sauf dans la région basilaire ; style. allongé, à branches comprimées très épaissies-élargies, dès la base, longues d’env. 1 mm., larges de près de 0,3 mm., arrondies-tronquées et nullement renflées-claviformes au sommet, sublisses sur la bande interne, faiblement papil- leuses extérieurement, à poils balayeurs apicaux allongés, arrondis et renflés à l'extrémité, ceux du centre plus courts, ceux de la périphérie longs et disposés en couronne allongée de façon à former un ensemble tronqué. Akènes homo- morphes, hauts de 1,5-1,8 mm., assez densément couverts de poils de Nobbe aigus, allongés et ARE aigrette blanche, longue d'environ 4-5 mm., à soies MON aiguës, plus serrées et près de He “fois plus longues que dans le S. incanus. < Signalée sous une forme à peine reconnaissable par Persoon, cette espèce a été, Fa à tort, confondue souvent avec le S. :ncanus. Dé Note en a le pre- mier saisi les caractères extérieurs les plus saillants (tomentum plus épais, oli- gocéphale, calathides deux fois plus grosses, etc.). L'absence régulière des fleurs © ligulées contribue à exagérer la DONS de port entre les deux espé- ces. Ce qui est beaucoup plus grave, ce sont les caractères distinctifs tirés de. l’organisation florale. Alors que le S. incanus possède en commun avec les S. carniolicus Willd., untflorus AIl. et Cineraria DC, des fleurs $ à styles pourvus de branches + grèles et renflées en massues au sommet, le S. Per- soonit présente des branches Rue élargies dès la base, de calibre à peu près constant de la base au sommet, à poils ven apicaux différenciés en une couronne longue et un groupe central court, de façon à offrir une apparence apicale tronquée. Ce caractère se retrouve dans le S. /eucophyllus DC. des Cévennes et des Pyrénées orientales. Il n’y a d’ailleurs aucune confusion pos- sible entre les S. Persnonit et leucophyllus, ce dernier étant plus robuste, à divisions des feuilles basilaires sublyrées confluentes, plus amples, incisées- palmées, à corymbes polycéphales, à bractées involucrales maculées au som- met, à fleurs du rayon © ligulées, à anthères plus larges, pourvues d’un appen- dice apical allongé-étiré, etc. — Quand — ce qui est extrêmement rare — le corymbe du S. PER Dont devient monocéphale, il n’y a pas non plus de confu- sion possible avec le S. uniflorus Al. de la Maurienne, des Alpes Grées et du Valais : indépendamment de l’organisation du style des fleurs % , ce dernier a - des feuilles basilaires incisées-crénelées, un involucre très polyphylle, à brac- tées calvescentes avec l’âge, des fleurs Q périphériques à longues ligules, etc. En outre, MM. Wagner | Vergleichend anatomische L ANT Din der-Ach- sen der Gattung Senecio, p. 110-112 (1899)] et Wilezek [in Bull. soc. Murith. XXVII-XX VIII, 289-293 (1900)] ont mis en évidence un caractère très remar- quable du $. uniflorus : le rhizome de cette espèce possède une moelle pourvue, - ET 10 Re ED y, : la. À 0 D Lane | PME À LD etais e Anton tue. L ed RE) CS à re D Li +7 : ‘ D 4 N à COMPOSITÆ PA d’une plage centrale (en coupe transversale) de scléréides. Cette plage manque au S. éncanus d’une façon constante. Nous avons constaté de même que dans le S. Persoonti la moelle du rhizome est formée d’éléments à parois non sclé- _ rifiées. IL est très remarquable de voir le groupe des espèces orophiles qui gravite autour du S. Cineraria présenter deux membres endémiques et parallèles, en- core que très distincts, offrant des traits communs dans l’organisation florale, Jun dans les Pyrénées orientales et les Cévennes (S. leucophyllus), l'autre dans les Alpes maritimes (S. Persoonti). L’endémisme du S. Persoontt est beaucoup plus étroit que celui du S. leucophyllus. Nous n'avons pas vu cette espèce en _ dehors du massif d’Ormea et de son voisinage immédiat. La seule exception serait constituée par l’indication du monte Matto de J. Ball (confusion d’échan- tillons ?). Tandis que le S. incanus est un calcifuge prononcé, les S, leucophyl- lus et Persoonti sont tous deux indifférents au sous-sol; tous deux descendent aussi à des altitudes inférieures à celles du S. incanus. Senecio alpinus Scop. F{. carn. ed. 2, Il, 16% (1772) — — Cineraria alpina L. Syst. ed. 12, p. 557 j L. Suppl. p.375 (1781); All. FT. ped. n° 739 et herb.!. Cette espèce de l’Europe centrale (de la Suisse aux Balkans) a été indiquée par Allioni « in montibns Garrexii Villar Sovran dictis ». Cette indication a été reproduite par De Notaris (Rep. p. 487) et par Ingegnatti (Cat. Mondovi p. 29). Sous le nom de Céneraria cordifolia, on trouve dans l'herbier d’Allioni deux échant. qui lui ont été envoyés l’un par Haller et l’autre par Morenius, et qui ne proviennent en aucun cas des environs de Garessio ! Ces deux exemplaires appartiennent bien au S. alpinus, lequel est étranger à la flore des Alpes ma- ritimes. S. paludosus L. Sp. ed. 1, p. 870 (1753); Gr. Godr. #7, Fr. Il, 4117 = Doria paludosa Fourr. Cat. pl. Rhône p. 104 (1869). Cette espèce, indiquée par Ingegnatti (Cat. p. 66) aux environs de Mondovi, n’a pas, à notre connaissance, encore été authentiquement constatée dans le ter- ritoire des Alpes maritimes tel que nous le comprenons. 1109. S. nemorensis L. Sp. ed. 1, p. 870 (1753) ampl. Koch Syn. ed. 2. p. 430; Bert. F1. it. IX, 242 — Doria nemorensis Fourr. Cat. pl. Rhône p. 104 (1869) — Senecio serratifolius Cariot et St-Lag. F1. bass. moy. Rhône p. 471 (1889) — S. Fuchsii Rouy Ft. Fr. VII, 322 (1903). — Nous ne . connaissons cette polymorphe espèce dans notre dition que sous la sous-espèce suivante : IL. Subsp. Fuehsii Dur. inde Wild. et Dur. Prodr. fl. belg. Phaner. p.773 (1899) — S. sarracenicus L. Sp. ed. 4, p. 871 (1753), p. p. emend. Gouan F1. 28 FLORE DES ALPES MAHITIMES | Monsp. p. 362 (1765) et Hort, monsp. p. 441; AI. F1. ped. n° 734; Nil. Hist. 4 pl. Dauph. WE, 233 ; Poll. Hist. pl. Palat. IX, 460 ; Scop. F1. carn. ed. 2,11, = 165: Wallr. in Linnæa XIV, 64ù ; Godr, F1. Lorr.W, 10 : Gr. Godr. F1. Fr. IL, 118; Ard. F1. Alp. mar. p. 219; non Koch, nec Rchbe Jacobæa saracenica Mœnch Meth. p. 588 A — Senecio Fuchsii Gmel. F1. bad. IT, 444 (1808) ; de Not. Rep. p. 228; Rouy F1. Fr. VIIL, 322 (sensu stricto) = S. commutatus Spenn. F1. frib. IL, 525 (1826) — S. alpestris Gaud. F1. helo. V, 296 (1829) excl. var. 8 = S. nemorensis var. Fuchsii Koch Syn. ed. 2, p. 430 (1843) — S. Cacaliaster var. Gmelini Vis. F1. dalm. ee 71 (1847) — Jacobæa Fuchsi C. A. Mey. Verz. Pfl. Cauc. p. 81 (1849) — $. sarracenius Kern. in Oesterr. bot. Zeilschr. XXI, 265 (1871) — S. nemorensis Bicknell FL. Bordigh. p. 139 (1896). Juillet-août. — Lieux ombrageux et humides de la région monta- gneuse, sur silice et calcaire. — Nulle dans le Var, cette sous-espèce se retrouve dans les Basses-Alpes. Tige glabre ou faiblement pubescente. Feuilles glabres ou pourvues en des- sous d’une pubescence courte et disséminée, atténuées ou rétrécies à la base en pétiole non ailé. Bractées involucrales glabres ou à poils glanduleux courts et disséminés. Ligules au nombre de 4-8, atteignant 8-12 mm. de longueur. — Dans notre dition les deux variétés suivantes. Var. « angustifolius Neilr. — S. salicifolius Wallr. Sched. crit. p. 478 (1822) — S. commutatus var. oblongifolius et angustifolius Spenn. F1. frib. II, 525 (1826) — S$S. saracenicus var. longifolius et angustifolius Wallr. in | Linnæa XIV, 645-646 (1840) — $S. nemorensis var. angustifolius Neilr. F1. 190000 Wien p. 292 (1846) — S$. saracenicus var. angustifolius Gr. Godr. F4. Fr. II, % 118 (1850) —S, serratifolius var. angustifolius Cariot et St-Lager F1. bass. moy. Rhône p. 471 (1889) — S. Fuchsii var. genuinus et angustifolius Rouy y) FI. Fr. NII, 322-323 (1903). Exsicc. S. sarracenicus L. : Reliq. Maill. no 598! (Belg.) ; Puel et Maille herb. fl. loc. France n° 245 ! (Aisne); S. sarracenicus Kern. : exsicc. austro-hung. n° 1812! (Austr. sup.): Hayek FL styr. n°0 96!; S. Fuchsii Gmel. : Billot no 1238! (Doubs); Soc. dauph. nos 2119 ! | is et 2119 bis ! (Htes-Alpes) ; Magnier fl. sel. nos 83! et 83 bis ! (Can- : 1 à tal) ; S. nemorensis var. Fuchsii Koch : Reliq. Maill. n° 1318 ! (Belg.); S. sar- A racenicus Var. Fuchsii : Reliq. Maill. n° 1374! (Aisne). 4 Nos échant.: Mont-Galé !!** près Garessio ; env. de Pieve di Teco* FRS descente des monts Prearba et Monega sur Pornassio!!; vallée de Pesio!!**, près de la Chartreuse!!, dans le val Sestrera !! et près des Gias Serpentera !!; mont Aution!* (Reverchon); bois de la Fraccia!* COMPOSITÆ 29 | et de la Mairis!* (Consolat) ; bois du Boréon!# (herb. Thuret); près de Pallanfrè ! ! **; bords du Gesso près de Valdieri ville !!**; fréquente - aux env. de Valdieri bains !! **; vallée de la Stura**: entre Pianche et Vinadio!! et entre Pietraporzio et Pontebernardo! !; haute vall. de Ja Tinée*: la Serre! ! (vallon de Roja), près Saint-Etienne de Tinée! ! et entre Pont Haut et Vens!!. — Les localités suivantes, tirées de Ja - bibliographie, doivent vraisemblablement être rapportées ici : in valle albingaumensi ** (Traverso in de Not. I. c.); in sylvaticis supra Dol- cedo** (Berti in de Not. I. c.); San Remo** et Mont Ceppo** (Shuttl. in Huet Cat. Prov. p. 76) ; abondante dans les bois à l’W. de Gola di Gota ** (Bicknell 1. c.); la Briga# (Ard. 1. c.); Roquebillière* (Ard. 1. c.); vallon de la Madonna delle Finestre = (Decrock et Coste Contrib. étude foréts provenc. p. 13); Santa Anna di Vinadio ** (Ard. 1. c.). Feuilles caulinaires moyennes oblongues-lancéolées, les supérieures longue- ment et étroitement lancéolées. Var. £ ovatus — Jacobæa ovata Gærtn. Mey. et Scherb. F1. Wett. UN. 1, 212 (1801) — Senecio ovatus Willd. Sp. pl. TI, 2004 (1804) — S. sarracenicus var. latifolius Lej. Rev. fl. Spa p. 174 (1824): Wallr. in Linnæa XIV, 645 — S. commutatus var. ovatus Spenn. F1. frib. I, 525 (1826) — S. Fuchsii var. ovatus DC. Prodr. VI, 353 (1837) ; Rouy F1. Fr. NII, 323 = S$. sarace- nicus var. ovatus Gr. Godr. F1. Fr. II, 118 (1850). Jusqu'ici seulement dans la localité suivante: bords d’un champ entre Limone et Limonetto!! **, 13 août 1891. A rechercher. Feuilles caulinaires toutes plus courtes et plus larges que dans la var. », ovées ou ovées-oblongues, plus brièvement acuminées au sommet, plus briè- vement contractées à la base, brièvement pétiolées, à indument des tiges et des feuilles plus abondant. — Cette variété établit le passage à la sous-espèce sui- vante avec laquelle, en dehors de notre dition, elle est reliée par d’incontesta- bles transitions. — On ne peut conserver, pour notre var. B, l’épithète ati fo- lius, parce qu’il existe déjà un S. nemorenstis var. latifolius Neïlr., synonyme de la sous-esp. IT, d’où une source de confusions possible (Règles nomencl. art. 51, 4o). IL. Subsp. Jacquinianus Dur. in De Wild. et Dur. Prodr. fl. bely. Phaner. p. 773 (1899) = S. nemorensis L. Sp. ed. 4, p. 870 (1753); Jacq. F1. austr: I, 50, tab. 184: Gaud. F1. helo. V, 299: Rchb. F1. exc. n0 1588 ; Kern. in Oesterr. bot. Zeitschr. XXI, 266 (1871). Exsicc. : Billot n9 1013 ! (Vosges) = Jacobæa nemorensis Mœnch Meih. p. 587 (1794) — Senecio germu- 30 | FLORE DES ALPES MARITIMES £ nicus Wallr. Sched. crit. p. 476 (1822) — Farobæa nemorensis Colla Hort. ripul. App. THE, 36 (1827) — Senecio frondosus Tausch in Syll. ratisb. Il, Ch A à (1898) — S. alpestris var. sessilifolius Gaud. FI. helo. NV, 296 (1829) —S. Jacquinianus Rehb. F1. exc. n° 1587 (1831); Godr. F1. Lorr. Il, 1; Gr. : Godr. Æl. Fr. Il, 119. Exsice. : F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 1127! (Vosges) = S. fontanus Wallr. in Linnæa XIV, 647 (1840) — S. nemorensis \ var. genuinus et odorus Koch Syn. ed. 2, p. 430 (1843) — S. nemorensis Var. à latifolius Neiïlr. F1. Wien p. 251 (1846) — S$. Cacaliaster var. Jacquini Vis. ; FI. dalm. W, 71 (1847) =S. serraltifolius var. Jacquinianus Cariot et St-Lager FI. bass. moy. Rhône p. 471 (1889) — S. Fuchsii subsp. Jacquinianus Rouy Fl. Fr. NII, 323 (1903). Tige pubescente. Feuilles + velues-pubescentes à la page inférieure, toutes | rétrécies en pétiole ailé, à nervures des ailes se prolongeant sur la tige, la mé- diane plus saillante ; les supérieures sessiles-embrassantes. Bractées involucrales pourvues d’une pubescence crépue làche. Ligules généralement au nombre de 5, rarement 6-8 [f. octoglossus Hayek F1. Steierm. II, 572 (1913) = S. octo- glossus DC. Prodr. I, 354 (1837) — S. nemorensis var. octoglossus Koch Syn. ed. 2, p. 430 (1843)]. — A rechercher dans les bois montagnards et sub- alpins. Y 1110. Senecio Doria L. Syst. ed. 10, p. 1215 (1759) et Sp: ed. 2, p. 1221 ; AI. F1. ped. n° 735: de Not. Rep. p. 487 ; Gr. Godr. F1. Fr. IX, 120; Ard.ÆF{. Alp. mar. p.219 —S$. altissimus Mill. Garden. Dict. ed. 8, n° 9 (1768) — $. carnosus Lamk F1. fr. II, 131 (1778) = Jacobæa Doria Gærtn. Mey. et Scherb. FL. Wett. III, 1, 214 (1801) — Doria vera Fourr. Cat. pl. Rhône p. 10% (1869). Juin-août. Rare. — Bords des eaux, prairies humides de la région montagneuse inférieure (nos échant. récoltés entre 700 et 1000 m.s.m.), sur calcaire et silice. Jusqu'ici seulement dans la partie française de notre territoire. — Mont Cheiron (Ard. I. c.) : bords des ruisseaux en descendant du Pas des Meuniers sur Puget-Théniers!!; Vegay!!, à la cascade, et entre Vegay et le Mas! ! ; bords de l’Esteron, vis-à-vis du Mas! ! en allant à Thorenc ; Annot! (Reverchon in herb. Burn. ; herb. Saint-Yves); col de Toutes Aures !! entre Annot et Vergons (Basses- Alpes). — Se retrouve dans le département du Var. Y 1111. S. Doronieum L. Syst. ed. 10, p. 1215 (1759) ; AIL. F1. ped. no 736 ; de Not. Rep. p. 228 ; Rouy F1. Fr. VIN, 327 ; Fiori et Paol. F/. anal. It. HI, 218 = Solidago Doronicum L. Sp. ed. 1, p. 880 (1753). — Dans notre dition les deux sous-espèces suivantes : Fe RP Tr De TR COMPOSITÆ © "À | I. Subsp. eu-Doronieum — S. Doronicum L., sensu stricto; Vill. Hist. pl. Dauph. II, 233 ; Gaud. F1. helv. V, 300 ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 121; Ard. F1. Alp. mar. p. 219: Bicknell Fl. Bordigh. p. 139 — Doronicum hel- veticum Mill. Garden. Dict. ed. 8, no 3 (1768) — Arnica Doronicum Benth. Cat. Pyr. p. 61 (1826) ; non Rchh. — Crociseris Doronicum Fourr. Cat. pl. Rhône p. 104 (1869) — Senecio tomentosus Cariot et St-Lag. FT. bass. moy. Rhône p. 470 (1889). Juin-août. — Rochers et pelouses des régions montagneuse et alpine, depuis les Alpes d’Albenga ! ! au col de la Maddalena !!. — Nous l'avons _ observée, sur calcaire et silice, entre 1200 et 2600 m. s. m. Descend exceptionnellement jusqu’à 800 m. (par ex. au monte Nero!!, à la limite des régions littorale et montagneuse). Se retrouve dans les Basses-Alpes. Tige épaisse, raide. Feuilles de forme très variable, gén. dures et coriaces. Bractées involucrales linéaires-lancéolées, aiguës ou acuminées : bractées api- cales du pédoncule étroitement linéaires, plus rarement lancéolées, formant un calicule qui égale ou dépasse même les bractées involucrales. Fleurs du rayon ligulées au nombre de 12-20, à ligules gén. d’un jaune orangé. Les variétés distinguées ci-après ont, au moins en partie, un caractère provi- soire analogue à celui des membres que nous avons reconnus (vol. V) à l’inté- rieur de l’£rigeron alpinum subsp. alpinum. Nous manquons de renseigne- ments précis sur leur degré de constance en culture ou sur leur degré d’héré- dité. Certaines d’entre elles se présentent en colonies avec toutes les apparences de véritables races. Dans ces conditions, il serait imprudent d’opérer des réduc- tions ou des suppressions prématurées. On peut distinguer : Var. « glabratus Hegetschw. et Heer F1. Schw. p. 831 (1840) —S. Doro- nicum var. vulgaris Rouy F1. Fr. NII, 327 (1905), p. p. Exsicc. : Bourg. Alp. de Sav. n° 129! ; Billot n° 1478 ! (Bavar.) ; Magnier f1. sel. no 171% ! (Cantal) ; FI. exsicc. austro-hung. no 1800 LI! (Tyr.). Nous ne l'avons vue jusqu'ici, dans notre dition, que. dans Ja localité suivante : rochers herbeux du Castello [cevolai !!# (Alpes de Tende), calcaire, 2200 m. s. m., 31 juillet 1901 (leg. Briquet et Cavil- lier, in herb. Burn.). — A rechercher. Tige glabre ou presque glabre, raide, gén. simple. Feuilles basilaires et infé- rieures oblongues-allongées, étroites, longuement atténuées en pétiole à la base, fermes et coriaces, à dents saillantes et serrées un peu dures, vertes, subgla- bres ou glabres à la fin, les premières conservant pourtant toujours un léger et court duvet le long de la nervure médiane à la page inférieure ; les cauli- naires lancéolées, sessiles, atténuées à la base, acuminées au sommet, cuspi- \ A FLORE DES ALPES MARITIMES : dées-dentées, les supérieures subulées très réduites. Inflorescence monocéphale, plus rarement 1-3 céphale, Calathides médiocres, mesurant env. 1,5 X 1,8 em. (sans les ligules) en section longitudinale ; bractées apicales du pédoncule linéaires, virescentes, à indument ciliolé-hérissé faible et clairsemé. Tignes mesurant env. 1,5 X 0,3-0,5 cm., d’un jaune orangé. Le S. Doronicum var. rte DC. | Prodr. VI, 357 (1837)] est constitué par un mélange de formes différentes. Le caractère « glabriusculus imo inter- dum glaber » se rapporte à notre var. x; le caractère « foliis parcim dentatis » lui est étranger [M. Rouy (1. c.) dit pour sa var. vulgaris « feuilles nettement dentées »]; enfin le synonyme « Ger. Galloprov. t. 7 » se rapporte à la sous- esp. Gerardi. Le nom Candolléen ne peut donc être conservé (Règles nomencl. art. 51, 40). | Var. & contractus Rouy — S. Doronicum var. contractus et var. pseudo- Gerardi Rouy F1. Fr. NII, 327-328 (1903). Exsice. : Sieber it. alp. delph. no 84 ! (Htes-Alp.) ; Billot no 3111 ! (Htes-Alp.); Reliq. Maill. no 94! (Htes- - Alp.) : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, no 334! ; Soc. dauph. n° 4143 ! (Htes- Alp.) ; Reverch. pl. de Fr. 1886, n° 166 ! (Alp. mar.) ; Rigo it. ital. quart. 1898, no 412! ; F1. bavar. exsicc. no 4421. Pelouses et rochers herbeux des régions montagneuse et alpine, depuis les bassins de l’Ellero et de la Roya à l'E., jusqu’à et y compris ceux du Var et de la Stura à lP'W. Tige raide, gén. simple, rarement glabrescente ou subglabre, le plus souvent pubescente-floconneuse. Feuilles basilaires, au moins en partie, à limbe ové ou ové-oblong, + brusquement contracté en pétiole à la base, à serrature gén. plus faible et plus irrégulière que dans la var. «, les caulinaires inférieures plus étroites, oblongues-lancéolées, contractées à la base en pétiole largement ailé, les supérieures lancéolées-sessiles, les ultimes subulées, toutes gén. pubes- centes-subfloconneuses, surtout à la face inférieure, plus rarement glabres- centes. Inflorescence monocéphale, plus rarement 1-3 céphale. Calathides rela- tivement grandes, atteignant 2 X 2-3 cm. en section longitudinale sans les ligules ; bractées apicales du pédoncule linéaires, virescentes et H velues-cilio- lées ou blanches-floconneuses. Ligules gén. d’un jaune orangé, très rarement d’un jaune plus pâle, atteignant 9 2,5 X 0,2-0,5 mm. Cette variété est de beaucoup la plus répandue de toutes, non seulement dans notre dition, maïs encore dans l’ensemble de l’aire du S$. Doronicum. Le carac- tère le plus constant réside dans la forme des feuilles basilaires, les autres ca- ractères étant sensiblement plus variables. Parmi les nombreuses variations de cette variété, on peut distinguer les suivantes plus saillantes, d’ailleurs reliées entre elles par tous les intermédiaires possibles. 1. f. normalis?, — Tiges + velues-floconneuses, au moins à la face inférieure 1 Caulis, saltem parte inferiore, + pubescenti-araneosus ; folia + pubescenti-araneosa, saltem in pagina inferiore petiolisque ; bracteæ pedunculares apicales et involucri sæp:us cinerascentes. COMPOSITÆ 33 et sur les pétioles ; bractées pédonculaires apicales et involucrales gén. grisà- _ tres. — Les échant. réduits, à feuilles plus amples et plus brièvement pétiolées, paraissent représenter la var. pseudo-Gerardi Rouy. Nos localités : col de Tende!* (Alioth in herb. Burn.) ; mont Urno !! # ; env. de Breil£: mont Mangiabo!! ; Il Prajet!!**, en des- cendant du col delle Finestre à Entraque ; Passo di monte Colomb ! ** (herb. Thuret) ; entre Venanson et Saint-Daimas de Valdeblore !! * ; entre le Tournairet et la cime de la Combe! * (herb. Saint-Yves) : extrém. sup. du val Ciastiglione !!# ; massif -du Mounier *: Vignols!, Portes de Longon ! et Bloc isolé ! (herb. Saint-Yves) ; entre Launes et Quartier !! * (env. de Beuil) ; éboulis de l’Enchastrayes, versant E. !1** ; Salzo Moreno !!* ; désert de Saint-Barnabé près Saint-Martin d’'En- traunes ! * (Reverchon in herb. Burn.). 2. f, calvescens!. — Se rapprochant de la var. glabratus par les tiges et feuilles glabrescentes. Nos localités : mont Mangiabo !!* près de Breil ; vallée sup. de la Gordolasca !!© ; mont Clapier |! ; col de Fremamorta !! ** ; val Cias- tiglione !!# ; bergerie du lac de Vens ! *, vall. sup. de la Tinée (herb. Saint-Yves). 3. f. odontotus?. — Comme la forme normalis, mais à serrature foliaire ro- buste. Nos localités : Sella Piastra !! **, entre les vallées de l’Ellero et de Pesio ; mont Ventabron !!È près Breil ; env. de Beuil * : Tête de Gia- rons !!. k. f. leucocephalus*. — Comme la forme 1, mais à bractées pédonculaires apicales et involucrales couvertes d’un tomentum aranéeux blanc. Nos localités : vallon de Saoute près la Chartreuse de Pesio !** (berb. Thuret), et entre la Chartreuse et Limone !! ** ; montagne des Muntis sur Fontan !* (Reverch. pl. de Fr. n° 166) ; col de Tende ** (Fiori et Paol. 1. c.) ; env. de Saint-Martin Vésubie: cima del Bel- letz!!#; col du Fer !! ** et *, entre la Stura et la Tinée; haute vall. du Var* : mont Saint-Honorat!! versant E. 5. f. {omentosus — Lepicaune tomentosa Lap. Abrég. Pyr. p. 481 (1813) — Senecio Doronicum var. tomentosus DC. Prodr. VI, 357 (1837), p. p.; Fiori 1 Ad. var. 4 caulibus foliisque calvescentibus. ? Ut in forma 1, sed folia robustius et regularius serrata. 8 Ut in forma 1, sed bracteis peduncularibus apicalibus et involucri tomento albo araneoso obtectis. FLORE DES ALPES MARITIMES 3 34 FLORE DES ALPES MARITIMES et Paol. #1. anal. It. IN, 218 — S. Doronicum var. niveo-tomentosus et var. arachnoideo-floccosus Heg. et Heer FT. Schw. p. 831 (1840) = S. Doronicum var. vulgaris subv. tomentosus Rouy F1. Fr. VI, 327 (1903). — Tiges et. feuilles + blanches-tomenteuses-aranéeuses, l’indument s’étendant plus ou moins aux bractées involucrales. Nos localités : vallée de l’Ellero, au-dessus de Rastello ! ** (Ferrari in herb. Burn.); col de Tende!** (herb. Thuret) ; près de Beuil!* (herb. Saint-Yves) ; près du col du Fer !!**, versant italien. La var. contractus offre en outre des passages à la var. ; (formes à cala- thides moins volumineuses), à la var. à (formes 2-3 céphales) et à la var. e (for- mes robustes à feuilles caulinaires plus amples et moins fermes). Var. y microcephalus :. Alpes d’Albenga ** : versant N. du monte Nero !! près Zuccarello, à 800 m. s. m. — A rechercher. Tige raide, gén. simple, assez grêle, lâächement et brièvement floconneuse- grisâtre. Feuilles basilaires au moins en partie ovées-oblongues, brièvement atténuées ou un peu contractées en pétiole à la base, les autres étroitement oblongues-allongées, fermes et coriaces, à dents serrées et bien marquées au moins dans la partie inf. du limbe, à indument subfloconneux court surtout dé- veloppé à la face inférieure, d’un vert-grisätre ; les caulinaires inférieures oblon- gues-lancéolées, étroites, atténuées en pétiole ailé, les supérieures subulées. Inflorescence monocéphale, rarement 2-3 céphale. Calathides petites, mesurant env. 1-1,2 X 1-1,3 cm. en section longitudinale (sans les ligules) ; bractées apicales du pédoncule linéaires, lâchement hérissées-subfloconneuses et grisà- tres, ainsi que les bractées involucrales. Ligules d’un jaune doré, réduites, me- surant env. 1-1,3 X 0,2-0,3 mm. — Cette curieuse petite race est remarquable par la petitesse relative des calathides, lesquelles ne dépassent guère en volume celles du S. Doronicum subsp. ruthenensis (— S. ruthenensis Mazuc et Timb. — S. Doronicum « forme » S. Ruthenensis Rouy) de l'Aveyron et de la Cha- rente inférieure, cette dernière d’ailleurs facile à distinguer à ses feuilles plus membraneuses, longuement et insensiblement atténuées à la base, à serrature évanescente, la disposition ombelliforme des calathides dans les échant. poly- céphales, les ligules d’un jaune pâle, etc. La basse altitude à laquelle croît le S. Doronicum var. microcephalus au monte Nero est aussi remarquable ; elle fait partie, sur cet avant-poste rapproché de la mer, d’une colonie abyssale de plantes alpines dont les représentants les plus saillants sont les Saxifraga cæ- sia L.et Pedicularis gyroflexæa Vill?. 1 Var. B foliorum forma et indumenti indole affinis, differt autem, præter gracili- tatem totius plantæ, calathidiis parvis sect. long. tantum 1-1,2 X 1-1,3 cm, 2 Voy. à ce sujet : Briquet Le développement des flores dans les À lpes occidentales, avec aperçu sur les Alpes en général. (Résultats scient. du Congrès internat. Bot. Vienne 1905, p. 165). 3 j | RDA rt LES Est tee ul Me et re St DR LC RS RE es 16 : 7 APE hs COMPOSITÆ 35 . Var. à polycephalus DC. Prodr. VI, 357 (1837) ; Rouy F1. Fr. VIII, 328 —=S$. Barrelieri Gouan Illustr. p. 68 (1773) = S. montanus Lamk F1. fr. I, 130 (1778). Nos localités : mont Galè!!** près Garessio ; Alpes d’Ormea ** : monts Antoroto !! et Ciapere di Seiras ! (Wilezek in herb. Univ. Laus.) ; Alpes de Rezzo ** : monts Monega !! et Frontè!! ; Alpes de Tende ** : col de Giuriaccio sur Limone ! (Reuter in herb. Burn.) et col de Tende! (herb. Thuret) ; vallon de Nandeubis!* près Saint-Martin Vésubie (herb. Thuret) ; bassin sup. de la Stura ** : vallon de Ferrière !! ; bassin sup. de la Tinée * : Pas de la Cavale ! (herb. Saint-Yves), Saint- _ Dalmas le Selvage ! (herb. Thuret) et vallon de Jallorgues ! (Saint- Yves in herb. Burn.); au-dessous des Aiguilles de Pelens!! * (f. ad var. laricetorum vergens) ; rochers au-dessus du lac d’Allos !!* (Basses- Alpes). Tige raide, rameuse dans sa partie sup., robuste, gén. plus feuillée que dans la var. précédente, lâchement et brièvement pubescente ou pubescente- subfloconneuse. Feuilles basilaires premières ovées ou ovées-oblongues, con- tractées en pétiole, les suivantes oblongues-allongées, longuement atténuées à la base, les cdulinaires oblongues-allongées, rétrécies en pétiole ailé, les sui- vantes sessiles-embrassantes plus étroites, les ultimes lancéolées, puis subulées, toutes fermes et + coriaces, à serrature évanescente, parfois presque nulle, rarement plus marquée, d’un vert grisätre, lächement pubescentes-subflocon- neuses, parfois calvescentes. Inflorescence corymbiforme-polycéphale (3-9 cé- phale), à pédoncules allongés et grêles. Calathides médiocres, mesurant env. 41,5-2 X 2 cm. en section longitudinale (sans les ligules) ; bractées apicales du pédoncule linéaires, lâächement et brièvement hérissées-ciliolées, subflocon- neuses, le plus souvent grisâtres. Ligules d’un jaune doré ou orangé, parfois aussi d’un jaune plus pâle, mesurant env. 2 X 0, 3-0,4 cm. — M. Rouy attri- bue à cette variété un calicule égalant env. les ?/; du péricline ; Gouan a dit : « squamæ... exteriores (seu quae praebent calyculum)... longitudine fere calycis ». Nos échant. montrent en effet des bractées apicales du pédoncule à peine plus courtes, aussi longues ou un peu plus longues que les bractées involucrales, comme dans les autres variétés de la sous-esp. eu-Doronicum. Cette variété présente, comme la précédente, diverses variations en partie parallèles à celles de cette dernière. Parmi celles-ci, nous devons en mentionner une (f. éntegralis ) remarquable par les feuilles toutes entières ou presque entières, les premières obovées, longuement atténuées à la base, les suivantes oblongues-allongées, les tiges divisées déjà vers le milieu, polycéphale, à pédoncules allongés, à calathides médiocres et à involucre cendré. 1 Habitu Hieracit vogesiaci, caule foliato sæpe jam a medio ramoso polycephalo, involucro cinereo, foliis omnibus integris vel fere integris, basilaribus obovatis basi in petiolum extenuatis, caulinaribus oblongo-elongatis. 36 FLORE DES ALPES MARITIMES Var. e laricetorum:. Crêtes entre le Tournairet et la Tête de Siruol!! *, sous les mélèzes, calc., 2000 m. s. m., 20 juill. 1905. — A rechercher. Tige robuste, élevée, gén. simple, grisätre-ou blanchäâtre-floconneuse dans sa partie inférieure, flasque et glabrescente dans sa partie supérieure. Feuilles basilaires premières à limbe ové-arrondi, tronqué ou subcordé à la base, les suivantes ovées et contractées en pétiole ailé dans sa région supérieure, les caulinaires inf, à pétiole largement ailé, les suivantes sessiles-embras- santes, largement ovées à la base, acuminées au sommet, les ultimes 1-2 réduites et lancéolées-subulées ; toutes + membraneuses, minces, vertes, cal- vescentes, à serrature nulle ou très évanescente. Inflorescence monocéphale. Calathide volumineuse, mesurant env. 2 X 2 cm. en section longitudinale (sans les ligules) ; bractées apicales du pédoncule largement linéaires ou lan- céolées-linéaires, lâchement et brièvement hérissées-subfloconneuses, + grisä- tres. Ligules d’un jaune vif, mais non orangé, atteignant 2 X 0,3-0,5 mm. — C’est là une forme extrême très remarquable et qui, lorsqu'on la compare par ex. à la var, glabratus, semble à peine appartenir à la même espèce, mais elle est reliée à la var. B par des variations de cette dernière qui s’en rapprochent beaucoup. Nous avons observé également dans les mélézaies sous les Aiguilles de Pelens !!*, vers 1800 m. (Briquet leg. 22 jul. 1898) une forme 2-3 céphale, intermédiaire entre les var. /aricetorum et polycephalus. IL. Subsp. Gerardi — $S. Doronicum var. vulgaris p. p. et var. rotundi- folius p. p. DC. Prodr. NT, 357 (1837) = S. lanatus Lec. et Lam. Cat. pl. centr. p.232 (1847); non Scop. = S$. Gerardi Gr. Godr. F1. Fr. 11, 122-(1850) ; Ard. F1. Alp. mar. p. 219. Exsice. : Soc. dauph. n° 5257! (Aveyron); Soc. étude fl. franco-helv. n°0 1316! (Ariège); Soc. rochel. no 5064! (Aveyron) = . Crociseris Gerardi Fourr. Cat. pl. Rhône p. 104 (1869) — Senecio Doronicum «forme » S. Gerardi Rouys F1. Fr. NUL, 328 (1903). Mai-juin. — Sous-bois, pelouses et rocailles des régions montagneuse et subalpine, où nous l’avons observée entre 1000 et 1800 m. d'altitude sur terrains calcaires. Localisée dans la partie française S.-W. de notre dition. — Haute plaine de rochers entre Vence et Coursegoules! (herb. Thuret); Coursegoules! (Consolat ir herb. Burn.) ; versant N. 1 Caulis robustus, elatus, inferne cinereus, araneoso-pubescens, superne glabrescens flaccidusque, monocephalus vel submonocephalus. Folia basilaria primaria ovato-rotun- data, basi truncata vel subcordata, sequentia ovata in petiolum superne alatum con- tracta, caulinaria inferiora petiolo late alato prædita, sequentia sessili-amplectentia, basi late ovata, ultima 1-2 reducta, lanceolato-subulata ; omnia membranacea, haud coriacea, viridia, calvescentia, serratura evanescente. Capitula magna, sect. long. cire. 2 X 2 cm. ; bracteæ pedunculi apicales late lineares vel lanceolato-lineares, laxe et breviter hirto- subfloccosa + cinerca. Ligulæ laete luteæ, nec croceæ, superficie cire. 2 X 0,3-0,5 mm. L4 BR dt Lie à he, L Ÿ sn) si à de COMPOSITE 37 du mont Cheiron!!; Caussols ! (Consolat), à la montagne de Caran !!; Canaux! !; montagne de Thiey!!; forêt de Funeiret, entre Thorence et le Mas! ! ; montagnes de Thorenc! !, de Bleine! !, de l’Avdibergue ! (herb. Saint-Yves) et de Gourdon sur Seillans!!; moulin du Pin près Séranon !!; env. de Soleilhas: sommet de Picogu !! et montagne de Teillon !!; mont Vergons près Annot(?), leg. Reverchon, in herb. Burn.: versant S. du mont de la Chens !* (herb. Raubert ; Albert et Jahand. Cat. Var p. 265). — Se retrouve dans le département du Var ; à rechercher dans celui des Basses-Alpes, près de nos limites. Tige plus molle que dans la sous-esp. I. Feuilles + membraneuses et molles, Bractées involucrales linéaires, longuement acuminées ; bractées apicales du pédoncule lancéolées-linéaires, formant un calicule qui atteint de 1/; aux ?/: du péricline, mais toujours plus court que lui. Ligules d’un jaune paille, attei- gnant env. 1,5 X 0,2-0,5 mm. — Nos échant. présentent, en outre, les carac: tères suivants : Tige simple, parfois rameuse dans la partie supérieure, tomen- teuse-floconneuse dans la région inférieure, glabrescente ou glabre dans la partie supérieure. Feuilles basilaires premières à limbe ové-arrondi, subcordées, tronquées où brusquement contractées à la base en un pétiole lâchement tomenteux-floconneux, les autres gén. ovées ou ovées-oblongues, contractées ou atténuées en pétiole à la base, les caulinaires inf. oblongues-allongées, rétré- cies en pétiole ailé, les caulinaires moyennes lancéolées embrassantes-sessiles, les ultimes subulées; toutes à indument floconneux dans la jeunesse, + calvescentes avec l’âge, à serrature faible ou évanescente. Inflorescence mono- céphale, çà et là 2-3 céphale. Calathide plus ovoïde-cylindrique que dans la sous-esp. I, à bractées pédonculaires apicales et involucrales lächement tomen- teuses-floconneuses dans la jeunesse, souvent calvescentes avec l’âge. Cette sous-espèce est essentiellement caractérisée, par rapport à la précé- dente, par la brièveté des bractées « caliculaires ». Bertoloni (F1. it. IX, 247) a exagéré d’une façon évidente quand il a dit du calicule chez le S. Doronicum « squamis..... longitudinis variae, nunc calathum aequantibus, aut etiam supe- rantibus, nunc dimidio, vel triplo brevioribus ». Mais il n’en est pas moins vrai que la longueur de ces bractées n’est pas aussi constante que le croyaient _ Grenier et Godron. Tous les autres caractères de la sous-esp. Gerardi apparais- sent isolément dans l’une ou l’autre des variétés de la sous-esp. eu-Doronicum. D'autre part, l'analyse comparée de la fleur chez les S. Doronicum et Gerardi ne nous a présenté dans ses détails aucune différence appréciable. Si l'on pèse l’ensemble des caractères le plus souvent concomitants, la distribution géogra- phique horizontale et verticale, l'écologie — qui sont bien différents de ceux du S. Doronicum subsp. eu-Doronicum pris dans son ensemble — on sera amené à voir dans le S. Gerardi plus qu’une race, une remarquable sous- espèce du groupe Doronicum. — Le S. Doronicum subsp. Gerardi a déjà été reconnu et figuré dès 1761 par Gérard (41. galloprov. p. 196, tab. VIT). Nous ne pouvons admettre avec Gautier (Æl. Pyr.-Or., p. 227) que le S. Gerardi 38 FLORE DES ALPES MARTIMES soit synonyme du $. Barrelieri Gouan, car la figure de Gérard et la descrip- ; tion très précise de Gouan s’y opposent. A. P. de Candolle (Prodr. VI, 357), puis M. Rouy (#1. Fr. VIT, 328) citent le S. rotundifolius Lap. [ Abrég. Pur. p. 517 (1813)] l’un comme synonyme du S. Doronicum var. rotundifolium DC., l’autre comme synonyme du $S. Gerardi Gr. Godr. Mais cette dernière interprétation nous paraît fautive, car Lapeyrouse décrit sa plante comme glabre, à feuilles pourvues de « dents nombreuses aiguës inégales » et signale sa plante dans une station alpine des Pyrénées Ariégeoises comme fleurissant très tard (août), ce qui ne cadre nullement avec le S. Doronicum subsp. Gerardi, dont la floraison est bien plus précoce. # Nous ne connaissons que par la description le S. Gerardi var. polycephalus Lamotte [Prodr. fl. pl. centr. p. 398 (1881)] auquel M. Rouy (op. cit. VITE, 329) donne comme synonymes les S. Aronicum Arv.-Touv. et S. corbariensis Timb. et n’osons pas porter un jugement sur ces formes, mais nous ne pou- vons distinguer le n° 5257 de la Soc. dauph., échant. bicéphale attribué par l’auteur précité à cette variété, de plusieurs de nos provenances. 1112. Senecio integrifolius Clairv. Man. herb. Suisse p.241 (1811) — Othonna integrifolia L. Sp. ed. 1, p. 925 (1753) = Cineraria alpina var. antegrifolia L. Sp. ed. 2, p. 1243 (1763) — C. campestris Retz. Obs. bot. I, 30 : (1779) = C. alpina AI. F1. ped. n° 738, tab. 38, fig. 2 (1785) — C. integri- folia With. Bot. arr. Brit. ed. 2, p. 920 (1787-93) — Senecio campestris DC. Prodr. VI, 361 (1837) ampl.; Rouy F1. Fr. VIII, 317 = S. aurantiacus Gr. Godr. F1. Fr. II, 193 (1850); Cariot et Saint-Lag. F1. bass. moy. Rhône p.472. ; Espèce calcicole des prairies alpines et subalpines. Rhizome court, tronqué, oblique, portant une tige dressée, fistuleuse, sim- ple, haute de 15-50 cm. Feuilles molles, à indument très variable, ainsi que le reste de la plante; les basilaires ovées, ovées-oblongues ou oblongues-spatulées, obtuses au sommet, atténuées ou contractées en un pétiole ailé, gén. court; les caulinaires oblongues-lancéolées, atténuées à la base ; les supérieures ses- siles, linéaires-lancéolées ou linéaires, non élargies à la base ; toutes gén. entiè- res, rarement sinuées-dentées ou sinuées-crénelées. Calathides disposées en corymbe ombelliforme simple 2-9 céphale (exceptionnellement monocéphale), à pédoncules non sillonnés, dressés à l’anthèse, parfois très courts, largement hémisphériques ; bractées involucrales très nombreuses, lancéolées-linéaires où linéaires, acuminées, contiguës dans leur 1/3 ou 12 inférieurs. leurs du rayon ligulées © (manquant parfois!) : corolle glabre à tube étroitement cylindrique court, haut d'env. 2-3 mm., à ligule de dimensions variables, largement linéaire, arrondie ou 2-4 denticulée au sommet, à nervures séparées des bords par un 1 S. aurantiacus B flosculosus DC. Prodr. VI, 362 (1837); S. campestris subv. dis- coideus Rouy F1. Fr. VIII, 319 (1903), etc. — C'est un état non héréditaire plutôt qu'une sous-variété ou une forme. COMPOSITÆ 39 assez large champ marginal; style court, à branches cylindriques, longues d’env. 1-1,2 mm., pourvues de papilles hémisphériques sur les côtés extérieurs, à extrémités un peu renflées pourvues de poils balayeurs à sommet atténué- arrondi hétéromorphes, ceux de la couronne plus longs, ceux du centre plus courts. Æleurs da disque tubuleuses % : corolle glabre à tube long d’env. 6 mm., étroitement cylindrique dans sa moitié inférieure, faiblement et insen- Siblement élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobé, à lobes ogivaux, aigus ou subaigus au sommet, tous pourvus, outre les nervures marginales, d’une ner- vure médiane rudimentaire très nette (à cellules conductrices allongées, sans trachées, avec un canal sécréteur) descendant bas dans le tube; étamines à anthères linéaires, atteignant presque 2 mm. de longueur (appendices compris), à appendice apical ové-spatulé long de 0,3 mm., obtus, un peu rétréci à la base, à appendices basilaires rudimentaires, réduits à deux minuscules auricules arrondies, à anthéropode cylindrique, de calibre plus considérable que celui des filets et à peu près constant de la base au sommet, à parois épidermiques colo- rées et foncées, sauf dans la région basilaire, long d’env. 0,3 mm. ; style cons- truit comme celui des fleurs ©, mais plus allongé. Arènes homomorphes, linéaires, pourvus en quantité variable de poils de Nobbe obtus-arrondis au sommet, parfois bifides ; aigrette blanche, atteignant et dépassant à la fin les corolles %, longue de 6-8 mm., à soies 2-3 sériées, pourvues de denticules courts, aigus, écartés, dirigés en avant. Cette polymorphe espèce comprend dans notre dition les deux sous-espèces suivantes qui, dans le territoire de cette flore, sont presque toujours extré- mement tranchées !, malgré le peu d'importance que l’on serait tenté au pre- mier abord de donner à leurs caractères distinctifs. L'analyse de détail de la fleur ne nous a fourni aucune différence nouvelle à ajouter à celles ci-dessous indiquées. I. Subsp. campestris — S. campestris DC. IL. c., sensu stricto ; Koch Syn. ed. 3, p. 330 (excel. var. £) = Tephroseris campestris Griseb. et Schenk It. hung. in Wiegm. Arch. XVII, 1, 342 (1852). Involucre à bractées vertes ou d’un vert jaunâtre, blanches-tomenteuses ou densément cendrées dans la régioh inférieure où elles sont contiguës, d’un vert jaunâtre et à ndument plus court et plus lâche dans la région supérieure. Fleurs jaunes. — Dans notre dition, seulement la race suivante. Var. a flavus — Cineraria campestris var. B Mutel FI. Dauph. éd. 1, IE, 225 (1830); Verlot Cat. Dauph. p. 187 ; Bicknell Æ1. Bordigh. p. 138 — Senecio campestris de Not. Rep. p. 228 (1848); Burn. in Bull. soc. dauph. ann. 1877, p. 116 = S$. alpestris Ard. F1. Alp. mar. p. 220 (1867) ; non DC. — Tephroseris lanuginosa-Jord. et Fourr. ap. Verlot in exsicc. Soc. dauph,. 1 Les formes douteuses sont très rares ; nous en avons récolté, par exemple, sur la cime de la Bonette ! ! * (sources de la Tinée), gazons à 2800 m., à août 1911. 40 FLORE DES ALPES MARITIMES n0 1690 (1878) — S. aurantiacus var. flavus (flava) Cariot Et. fl. éd. 7, II, 433 (1884) ; Cariot et St-Lag. FT. bass. moy. Rhône p. 472 = $. campestris & vulgaris, B humilis et «forme» S. aurantiacus y flavus Rouy F1. Fr. NII, 318-319 (1903). Exsice. : Soc. dauph. nos 1257 ! (Alp. mar. sub: $S. campestris var. vulgaris) et 1690 ! (Htes-Alp. sub: S. aurantiacus var. flore luteo) ; Magnier fl. sel. nos 1200 ! (Basses-Alp. sub: Cineraria aurantiaca) et 1456 ! (Basses-Alp. sub : Cineraria alpina); Reverchon pl. de Fr. ann. 1886, no 10! (Basses-Alp. sub : Cineraria capitata). Juillet-août. — Nos localités : In alpibus albingaumensibus ** (Tra- verso in de Not. L. c.); mont Galè ! ! ** près Garessio ; Alpes d’Ormea** : monte Armetta !! et monte della Guardia !! ; Viozene ** (Bert. F/. it. IX, 290) ; mont Toraggio ! ** (Bicknell in h. Burn.); cime d’Anan !*sur Fontan (Reverch. in h. Burn.); env. de Valdieri ville ** : monts Cor- no ! (herb. Saint-Yves) et Bossaglia !! ; env. de Saint-Martin Vésubie* : vallon de Nandeubis ! (h. Thuret), crêtes entre le Tournairet et la Tête de Siruol!!, Tête de Siruol!!, cime de Colmiane ! ! et mont Cialan- cia!!; in montibus nicæensibus di Clauso* [(Clans) Montolivo in de Not. I. e.; Ard. I. c.; Marcilly Cat. ms.] ; en montant de Mollières au col de Mercera ! !#; très fréquente dans tout le massif du mont Mou- nier !!* et aux env. de Beuil!!*; Tête du Sapet!! * ; cime de Bar- rot!! *; bassin sup. de la Tinée * : montagne de Liauson ! (h. Thuret), la Pinatelle!!, col d’Anelle !!, et mont Tortissa !! près Saint-Etienne de Tinée; cimes de la Plate! ! et de la Bonette !! près Saint-Dalmas le Selvage ; bassin sup. du Var * : au-dessus de Las Tourres ! ! près Saint- Martin d’'Entraunes; montagne de Pierre-Grosse près Aurent ! * (Re- verch. et Derbez exsicc. cit.); Annot(?) au col d’Allons (Reverch. in h. Burn.). Ces deux dernières localités sont situées dans les Basses- Alpes. — Nulle dans le Var. Tiges et feuilles + abondamment tomenteuses-aranéeuses ou laineuses-ara- néeuses, à tomentum assez épais, persistant le plus souvent à la maturité. Ca- lathides atteignant à l’anthèse 1-1,3 X 1,3-1,5 cm. en section longitudinale. Bractées involucrales longues d’env. 6 mm., linéaires. Ligules (échant. floscu- leux exceptés) atteignant 1 cm. de longueur, à coloration variant du jaune pâle au jaune doré. Akènes longs d’env. 3 mm. à la maturité, à pubescence maigre dans la partie supérieure, glabrescents plus bas, glabres dans la région infé- rieure. Cette race a été souvent mal comprise. Ardoino l’a rattachée à tort au S. alpestris (Hoppe) DC. non Gaud. Ce dernier doit porter le nom de S. ovirensis DC. | Prodr. VI, 360 (1837) ; Hayek #7. Steierm. Il, 574 — Cineraria inte- t ES ; . “ - r “ e 4 ns 2 Le ON SEE et id ‘à LÉ cer Sen Sn ae et tige a Dee ds D te de de 7 de da COMPOSITÆ Una | gréfolia alpina Jacq. Fl. austr. M, 48, tab. 179 (1774) — C. longifolia Jacq. op. cit. p. 49, tab. 181 — C. ovtrensis Koch in Ælora VI, 507 (1823) — C. alpestris Hoppe ap. Koch in Ælora VI, 513 — Senecio alpestris DC. L c. (1837); Beck F7. Nieder-Oesterr. p. 1218. Exsicc. : F. Schultz herb. norm. nov. ser. n0 1385! (Austr. sup.); FI. exsicc. austro-hung. n° 1799! (Austr. inf.) — S. Æoppeanus Rouy F1. Fr. VIII, 317 (1903) — S. alpester var. ovtrensis Fiori et Paol. Æ{. anal. It. WI, 220 (1903)]; il se distingue facilement par son port élancé, l’indument tomenteux bien moindre, parfois nul, mêlé à de courts poils raides, les feuilles le plus souvent grossièrement dentées, les bractées involucrales non ou faiblement tomenteuses pourvues de poils simples mêlés à des poils glanduleux, les ligules plus courtes et les akènes glabres. — En 1877, M. Burnat (1. c.) a attribué notre var. « au S. campestris DC.: par comparaison avec le S. campestris du Jura suisse, la plante des Alpes mari- times s’en distinguerait cependant par des akènes un peu plus petits et moins pubescents. Les matériaux très abondants dont nous disposons maintenant ne permettent pas de maintenir le premier de ces caractères : tant en Suisse que dans les Alpes maritimes, la longueur des akènes oscille autour d'une moyenne de 3 mm. En revanche, le Séneçon des Alpes maritimes et du Dauphiné se dis- tingue d’une façon constante de toutes les formes du S. campestris de l'Europe centrale par ses akènes à poils de Nobbe localisés dans la région apicale de l’akène, devenant de plus en plus rares vers la région moyenne et nuls dans la partie inférieure. Dans le S. campestris de l'Europe centrale, les akènes sont entièrement couverts de poils de Nobbe de la base au sommet. A cela s'ajoute, pour ce dernier, un tomentum presque toujours moins dense et moins épais sur les feuilles et sur les tiges que dans notre var. x. C’est cette abon- dance d’indument qui avait amené Jordan et Fourreau à distinguer spéciale- ment le S. entegrifolius x flavus sous le nom de T'ephroseris lanuginosa, nom que les Règles de la Nomenc!. ne permettent malheureusement pas de conserver. M. Rouy fait figurer notre var. « sous trois noms différents, ratta- chant les petits échant. très tomenteux à corymbe très dense à l’anthèse à sa « forme » S. aurantiacus. Mais on trouve tous les passages dans une même localité entre les échant. réduits, très laineux, à jinflorescence dense et ceux plus élancés, à tomentum plus lâche et à corymbe plus lâche : ce sont là des différences purement individuelles et stationnelles. Le Tephroseris lanuginosa Jord., compris dans le sens étroit que lui donne M. Rouy, se distingue d’ail- leurs facilement de notre var. B par les bractées involucrales non colorées, les fleurs jaunes et la glabrescence de la partie inf. des akènes. — Les variations que présente notre var. « sont assez nombreuses : aucune ne peut être envisagée comme ayant une valeur systématique. Les principales sont les suivantes : 1° L’indument tomenteux-aranéeux est toujours assez abondant; il diminue cependant exceptionnellement dans les grands échant. développés dans des stations fraiches. 2° La forme des feuilles basilaires est assez variable; le plus souvent, Le limbe est elliptique ou oblong, atténué en pétiole développé, mais plus court que lui; ailleurs, les feuilles ont un limbe ové, brusquement con- tracté en pétiole, exceptionnellement même obliquement subtronqué à la base ; enfin, surtout dans les échant. trapus et très laineux, les feuilles basilaires sont 42 FLORE DES ALPES MARITIMES presque dépourvues de pétiole. 3° Les feuilles sont le plus souvent entières, çà ! et là pourtant on rencontre des échant. dont les feuilles basilaires sont, en tout ou en partie, + régulièrement crénelées-dentées. Un échant. isolé, récolté par Vidal dans une prairie des env. de Beuil au milieu d’autres normaux à feuilles entières, nous à présenté des feuilles — même les caulinaires inférieures — élégamment sinuées-dentées : c’est là un cas de mutation individuelle (sans rapport avec le milieu extérieur) très intéressant. 40 Le corymbe est variable quant au nombre des calathides qui le composent (2-9), et peut exceptionnélle- ment devenir monocéphale. Les pédoncules peuvent être allongés déjà pendant l’anthèse (jusqu’à 10 cm. !) ou presque nuls, mais il est exceptionnel que dans ce dernier cas il n’y ait pas allongement des derniers axes au cours de la ma- turation. 50 Le degré de la lanuginosité des bractées involucrales varie comme dans l’appareil végétatif. 6° Les fleurs du disque sont toujours d’un jaune doré ; celles ligulées du rayon varient du jaune pâle au jaune doré, mais sans que cette teinte puisse jamais être confondue avec celle des fleurs de la var. 6. 7° Enfin, les dimensions absolues des individus varient entre 15 et 50 cm. If. Subsp. aurantiaeus — Cineraria aurantiaca DC. F1. fr. IN, 170 (1805); Koch Syn. ed. 3, p. 331 = Senecio aurantiacus DC. Prodr. NI, 361 (1837) — $S. campestris «forme » $. aurantiacus Rouy F1. Fr. VIII, 318. (1903), excl. var. 7. Involucre à bractées d’un pourpre foncé, + laineuses à la base comme dans la région apicale élargie du pédoncule, plus faiblement velues dans la région où elles sont contiguës, glabrescentes ou glabres dans la région supérieure. Fleurs d’un rouge orangé, ou les tubuleuses dorées jusqu'aux lobes qui présentent une coloration vermillon-orangée. — Dans notre dition, seulement la race sui- vante. Var. £ tomentosus — Cineraria integrifolia var. A. Vill. Hist. pl. Dauph XX, 224 (1789) — Cineraria capilata Wabhlenb. F1. Carp. p. 274 (1814). Exsice. : F. Schultz herb. norm. n° 2448 ! (Carp.) = C. aurantiacavar. tomentosa DC. F1. fr. IN, 170 (1805) = C. aurantiaca Mutel F1. Dauph. éd. 4, 11, 225 (1830); Verlot Cat. Dauph. p. 187; non Hoppe. Exsicc.: Bourg, pl. Alp. mar. ann. 1861, n° 148! ; Ces. Car. et Savi pl. Ital. bor. no 710 ! (col de Tende) — Senecio aurantiacus Var. tomentosus et var. capitatus DC. Prodr. VI, 362 (1837) — Cineraria crocea Maly F1. styr. p. 71 (1838) : non Tratt. = S. capitatus Steud. Nom. bot. ed. 1, Il, 559 (1841); Hayek F1. Steierm. IX, 575. Exsicc. : Hayek fl. styr. exsice. n0 149! — Cineraria aurantiaca var. lanata Koch Syn. ed. 2, p. 425 (1843) — Senecio aurantiacus de Not. Rep. p. 298 ; Gr. Godr. F4. Fr. I, 123; Ard. Fl.Alp. mar. p. 220 ; non Less. Ex- sicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1863, n° 46! ; Reliq. Maill. n° 788! (Alp. mar.) ; Soc. daupb. n° 1689 ! (Htes-Alp.) — S.-aurantiacus var. lanatus Rchb. ) 5 Va “ = a. SE LE eh) ed 5 LE 2 tee eh Pers ue AP sn l'os Vend VOUS 76 À 44 * s : fps ex ! , ne LS ane Dé à à { . jee Le Court See or LS prete dr age te He cd EEE ia Lee TA He «A MR LS ot COMPOSITÆ 43 Ic. fl. germ. et helv. XNT, 44 (1854) — Tephroseris fuscata Jord. et Fourr. ap. Verlot in exsicc. Soc. dauph. n° 1689 (1878) — Senecio aurantiacus var. aurantiacus Cariot Et. fl. éd. 7, Il, 463 (1884) ; Cariot et Saint-Lag. Fl. bass. moy. Rhône p. 472 — Cineraria fuscata Reverch. pl. Fr. ann. 1886, no 86! (Alp. mar.) = $. campestris « forme » S. aurantiacus $ tomentosus Rouy F1. Fr. VIIL, 319 (1903). Juillet-août. — Nos localités: In alpibus albingaumensibus ** (Tra- verso ex de Not. I. c.); cima Ciuajera ! ! ** près Ormea: vallée de la Cor- saglia ** (Valbusa in litt.); sommités des monts Frontè! ! ** et Sacca- rello ! 1**; vallée de l’Ellero **, au mont Mondolè ! let ailleurs (Valbusa in litt.); Ciapere di Seiras ! ! **; env. d’Upega ** : cima Missoun ! let Punta Ventosa!!: cima delle Saline!!**; Alpes de Tende: colla Rossa ! ! ** (mont Bertrand); cima di Pertega !!#; Castello Icevo- lail!#; la Briga ! ! #, Tende“* et Limone ** (Al. 1. c.) ; val San Gio- vauni ! !** (Ferrari in h. Burn.) ; cima di Nauca ! ! et mont Urno! # (Bourg. n° 788 ! ; Ces. Car. et Savi exsice. cit. !) ; fréquent dans le val- lon de Fontanalba de Tende! 1 # ; cima di Ciavraireu ! ! #; col de l’A- bisso ! ! **; entre la Baissa di Peirafica et le col du Sabbione !! ** : _ entre le mont Colomb et le col de Garbella ! ! ** ; entre le mont Colomb et le col du mont Frisson ! !** ; ex alpibus di Vinaï** (Balbis ap. Bert. FI. it. IX, 293); env. de Valdieri ville * * : Bec Albourné ! ! et entre le Passo del Canton et la Punta Reina ! ! ; val Cairos!* (Canut in herb. Thuret) ; massif de l’Aution: col de Raus* (Ard. |. c.), prairies du mont Aution ! * (Reverch. pl. de Fr. no 86 !), colla Bossa !!, entre le tunnel de la route de l’Arboin et la Baisse de la Dea ! (Saint-Yves in h. Burn.), l’Ortighea! (herb. Saint-Yves) ; env. de Berthmont ! * (Orr in h. Burn.) ; forêt de Claus !* (Montolivo in h. Thuret); massif du Tour- nairet* : Baisse de la Combe (Marcilly Cat. ms.) ; massif du Mounier *, à la Serre de Burento!! et au Bloc Isolé ! (Saint-Yves in h. Burn.) ; mont Férant !! *; bassin sup. de la Tinée * : près Bossuénigos ! ! (val- lon de la Roja); col de Pal! !; lac de Rabuons ! (herb. Saint-Yves) ; entre Salzo Moreno et le Pas de la Cavale !! ; Les Fourches sur Salzo Moreno !!; cime et col de Pelouse ! (herb. Saint-Yves); haute vall. de la Stura **: pentes de l’Enclausette !! et col de la Maddalena!!; haute vall. du Var *: col des Trente Souches !!, entre Las Tourres et En- traunes. — Se retrouve dans les Basses-Alpes, près de nos limites, par ex. dans le vallon du Lauzanier ! * (herb. Saint-Yves). L% FLORE DES ALPES MARITIMES Tiges et feuilles + abondamment tomenteuses-aranéeuses ou laineuses- aranñéeuses, à tomentum assez épais, persistant le plus souvent à la maturité. Calathides souvent plus volumineuses que dans la var. «, atteignant à l’anthèse jusqu’à 1,5 X, 2 cm. en section longitudinale. Bractées involucrales atteignant jusqu’à 10 mm., plus large à la base que dans la var. «. Ligules (échant. flos- culeux exceptés) atteignant jusqu'à 4 cm. de longueur, mais moins saillantes hors de l’involucre que dans la var. «. Akènes longs d’env. 3 mm., pubescents . sur toute leur surface. Cette race présente des variations individuelles et stationnelles exactement parallèles à celles de la var. &, à ce point qu’en détachant l’inflorescence, il serait impossible d’attribuer l’appareil végétatif d’un échant. donné à l’une plutôt qu’à l’autre des deux races. Cependant, les variations à feuilles basi- laires plus amples et à pétiole réduit ou nul, sont plus fréquentes que les autres. La var. {omentosus a été souvent confondue avec une race voisine des Alpes orientales, la var: glabratus | — Cineraria aurantiaca Hoppe Bot. Taschenb. p. 134 (1806); Koch in Flora VI, 519; Rchb. PL. crit. I, 15, fig. 244 et 242. Exsicc. : F. Schultz herb. norm. n0 825! (Carinth.) — Senecio aurantiacus var. glabratus DC. Prodr. VI, 361 (1837) — S. aurantiacus Fritsch Exkur- sionsfl. Oesterr. p. 580 (1897) ; Hayek F7. Steierm. IX, 575. Exsice. : FI. exsice. austro-hung. n0 1797! (Carinth.) — Cineraria aurantiaca var. glabra Maly FL. Sleierm. p. 9% (1868)] différant par des feuilles faiblement aranéeuses, presque glabres ou glabres à la maturité. 1113. Senecio Balbisianus DC. Prodr. VI, 360 (1837) : de Not. Rep. p. 228 ; Ard. Fl. Alp. mar. p. 220 ; Rouy F1. Fr. VIII, 314. Exsice. : Soc. étude fl. franco-helv. n° 47 ! ; Dürfler herb. norm. n0 4110 ! = Cineraria:lon- gifolin AI. F1. ped. n° 740; DC. F1. fr. IV, 171 (quoad pl. Alp. mar.) ; non Jacq. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, no 147! — C. Balbisiana Bert. F1. it. IX, 290 (1853). Exsicc. : Magnier fl. sel. no 3982! — C. longifolia var. pedemontana DC. Prodr. 1. c. in synon. = Senecio brachychætus Rchb. f. Ic. fl. germ. et helv. XNT, 46 (quoad pl. Alp. mar.) = $. alpester 6 Balbisia- nus Fiori et Paol. F{. anal. It. IE, 220 (1903). Juin-août. Assez rare. — Points humides, berges des torrents, dans les régions montagneuse et alpine, où nous l'avons observé, sur silice et calcaire, entre 1600 et 2200 m. s. m. — Nos localités : supra Gares- sio** (AI. I. c.); Pizzo d'Ormea !** (herb. Groves) ; haute vallée de l'Ellero **, en plusieurs localités ! ! ; vallée de Pesio ** (Balbis ap. DC. Prodr. |. c.), au mont Mascaron ! (Bicknell in h. Burn. ; Dôrfler exsicc. cit.) et à Porta Sestrera!! an N. de la cima Marguareis; in editis irri- guis pinguibus inter Tenda et la Madonna delle Finestre # (AIL. 1. e.): vallée de la Minière de Tende #: entre Tetto Nuovo et le gias del Viole! 1; haute vallée de la Gordolasque! !'*; env. de Saint-Martin COMPOSITÆ ho Vésubie: vallons de la Madonna delle Finestre!!*, du Boréon ! # (herb. Thuret) et de Nandeubis ! #; ad lacum d’Entracluse # (Tre Colpas) in alpibus nicæensibus (Montolivo ap. de Not. I. c.; Decrock et Coste Contrib. étude foréts provenc. p. 17); extrém. sup. du vallon de la Val- lette près Valdieri bains !1#* ; col de Salèses ! ! #; partie sup. du val Ciastiglione!!#, à la Testa Comba Grossa !!, et de là au col della Lombarda !! ; vallon de l’Aver! !** à l’extrém. sup. du Rio Freddo de Vinadio et vallon de Santa Anna di Vinadio !! ** (bassin de la Stura) ; haut vallon de Rabuons ! ! * près Saint-Etienne de Tinée !. — Nul dans le Var et les Basses-Alpes. Rhizome oblique, tronqué, épaissi-charnu, très radicifère, émettant une tige dressée, simple, contractée à l’insertion au rhizome, puis brusquement épaissie, atteignant jusqu’à 1,5 cm. de diamètre, fistuleuse, verte et glabre dans sa partie inférieure dans les stations humides, lâchement aranéeuse dans les stations plus sèches, à indument aranéeux persistant dans la région de l’inflorescence, haute de 0,40-1,50 m. Feuilles variant comme la tige dans l’indument suivant le degré d'humidité de la station, les ultimes toujours + aranéeuses, les basi- laires premières à limbe ové ou ové-elliptique, obtus-arrondi au sommet, à marges grossièrement sinuées-crénelées-dentées, tronqué-cordé à la base, atteignant parfois jusqu’à 20 X 12 cm. de surface, plus court que le pétiole ailé et creusé en gouttière, les suivantes à limbe gén. plus allongé, + contracté ou atténué à la base; feuilles caulinaires inférieures analogues aux précédentes, les moyennes à limbe oblong, grossièrement incisé-crénelé, brusquement con- tracté en un pétiole très largement ailé, entier, semi-embrassant, de longueur variable ; les supérieures sessiles, à serrature réduite, oblongues-lancéolées ; les ultimes lancéolées, longuement acuminées, entières, décroissantes. Calathides disposées en corymbe très polycéphale (gén. 9-30, rarement moins), à pédon- cules allongés, sillonnés, inégaux, les inférieurs insérés à l’aiselle des feuilles réduites souvent très écartés des autres, largement hémisphériques, atteignant jusqu’à 1,5 X 2 cm. en section longitudinale, mais souvent aussi plus petites, en particulier celles issues tardivement de l’aisselle des feuilles supérieures ; bractées involucrales linéaires, acuminées, pourvues d’un champ médian ver- dâtre, päles sur les bords, aranéeuses-blanchâtres à la base, à indument plus lâche et plus court vers le haut, d’ailleurs calvescentes avec l’âge, contiguës seulement dans leur région basilaire, atteignant 1,5 em. (beaucoup plus courtes dans les petites calathides tardives anormales, auxquelles ne s’appliquent pas les détails floraux donnés ci-après). Fleurs du rayon ligulées © : corolle _ glabre à tube cylindrique long d’env. 4 mm., à ligule jaune largement linéaire, A arrondie ou irrégulièrement 2-3 denticulée au sommet, à nervures séparées du bord par un champ marginal, atteignant jusqu’à 1,5 cm.; style court, à bran- 1 C’est par erreur qu'Ardoino (Il, c.) et M. Rouy (I. c.) indiquent le vallon de Rabuons «au-dessus d’Entraunes » ; c’est « au-dessus de Saint-Etienne de Tinée » qu'il faut lire. 46 ; FLORE DES ALPES MARITIMES ches atteignant à peine 1 mm., cylindriques, un peu épaissies et subtronquées au sommet, à papilles saillentés sur les flancs extérieurs, à poils du sommet différenciés en une couronne de poils obtus-arrondis, allongés (surtout du côté extérieur) et de poils culminaux plus courts. Fleurs Fe disque tubu- leuses $ : corolle jaune à tube long d’env. 7 mm., cylindrique sur plus de la moitié de la longueur, puis assez brusquement élargi en une gorge insensible- ment et EAblOnt évasée, à lobée, à lobes étroitement ogivaux, aigus au sommet, longs d’env. 1 mm., pourvus, outre les nervures Areiales d'une nervure EE très nette FRERE jusqu’au fond de la gorge ; étamines à anthères linéaires longues de 2 mm. (appendices compris), arrondies à la base (à appendices basilaires nuls ou imperceptiblement différenciés), à appendice apical ové-spatulé, obtus au sommet, un peu rétréci à la base, long de 0,3mm., à anthéropode long de 0,5 mm., graduellement renflé du sommet à la bats (en forme de massue renversée), à parois épidermiques épaissies et colorées sur presque toute son étendue; style construit comme dans les fleurs © , mais beaucoup plus long. Akènes RO tn nLent linéaires-fusiformes, à côtes saillantes, longs de 3-3,5 mm., ceux du disque pourvus de poils de Nobbe. obtus, ne ou bigibbeux le plus souvent isolés ou rares, et disparaissant entièrement à la maturité, ou encore nuls dès le début, plus rarement assez nombreux et persistants, ceux du disque glabres ; aigrette blanche de lon- gueur variable tantôt atteignant et dépassant la corolle tubuleuse, tantôt n’at- teignant guère que la moitié de la longueur de la corolle, à soies plurisériées, pourvues de denticules aigus, dirigés en avant, plus longs et plus serrés que / dans l’espèce précédente. Le S. Balbisitanus ne saurait être réuni au S. entegrifolius (L.) car il en diffère profondément par l’écologie, la morphologie de l'appareil végétatif, ainsi que par la structure intime de la fleur. C’est une espèce très remarquable à peu près endémique dans les Alpes maritimes, car elle ne se trouve ailleurs — à notre connaissance — que sur deux points des Alpes cottiennes : en montant de Crissolo au colle delle Porte! (R. Beyer leg. 24 jul. 1841, in h. Burn. ; Bicknell in litt.) et ailleurs sur le mont Viso (Bicknell in litt.). Allioni et A. P. de Candolle l’avaient rattaché jadis aw S. longifolius [S. ovtrensis (Koch) DC., S. alpestris (Hoppe) DC.] des Alpes orientales, mais ce dernier n’en diffère pas moins par des caractères parallèles et analogues à ceux qui : sont propres au S. integrifolius (L.) Clairv. [S. campestris (Retz. ) DC.]. Ses affinités les plus proches sont avec le S. rivularis DC. [| Prodr. VI, 359 (1837) — Cineraria crispa Jacq. FI. austr. WI, 48, tab. 178 (1774) ; Koch Syn. ed. 2, p. 422 (1843) — C. rivularis W.K. Descr. et Ic. pl. rar. Hung. WI, 265, tab. 239 (1812) — S. crispatus DC. Prodr. VI, 359 (1837) = S. crispus Kitt. Deutschl. FI. ed. 2, Il, 588 (1844); Kern. in Oesterr. bot. Zeitschr. XXII 202 (18714) ; non Thunb.|. Ce dernier se distingue par les feuilles bien plus petites, les caulinaires inférieures à pétiole largement ailé + denté ou crépu, les bractées involucrales pourvues de poils glanduleux disséminés, les fleurs $ à appendices apicaux des anthères plus longs et plus étroits, atteignant 0,5 mm., à anthéropodes de calibre assez égal ou plutôt un peu plus étroits à la base qu’au sommet, les branches stylaires (dans les fleurs © et $) à styles aplatis ñ è dre nas ES pe RSS és cd COMPOSITÆ 47 au sommet en forme d’enclume à bords saillants et couronnés de poils ba- layeurs plus développés, les akènes constamment glabres. Le S, rivularis est une espèce des Alpes orientales et plus généralement des montagnes orientales de l’Europe à partir de la Forêt de Thuringe. Il est intéréssant de relever dans le S. Balbisianus l’inconstance de carac- tères tels que l’indument des akènes et la longueur de laigrette, caractères que nous avons trouvés constants dans le groupe précédent et dans les espèces voi- sines que nous avons eu l’occasion d'examiner, dans les détails. Cet exemple montre à quel point l’histoire (la genèse) d’un caractère peut être différente dans des groupes d’ailleurs étroitement apparentés, et illustre le principe qu’un même caractère peut avoir une valeur systématique très différente selon les groupes considérés. Les différences tirées de l’indument des akènes et de la longueur de l’aigrette sont dans le S. Balbisianus indépendantes les unes des autres et ne sont concomitantes avec aucun autre caractère, de telle sorte qu’elles ne peuvent pas mème être utilisées pour caractériser des variétés ou des sous-variétés. S ARTEMISIA L. Ÿ 1144. A. Absinthium L. Sp. ed. 1, p. 848 (1753); AIL FI. ped. no 610; de Not. Rep. p. 218 ; Gr. Godr. F4. Fr. IT, 196 ; Ard. F1. Alp. mar. p.209 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 144. Exsicc.: Bourg. PI. Alp. mar. ann. 1861 sine n°0! — Absinthium vulgare Lamk F1. fr. I, 45 (1778) ; Gærtn. De fruct. et sem. IL, 393, tab. 164 — A. officinale Brot. F1. lusit. I, 357 (1804). Juillet-septembre. — Garigues et rochers des régions montagneuse et subalpine de notre territoire entier ; descend parfois, entrainé par les eaux, jusque sur le littoral méditerranéen. ‘ 1115. A. Lobelii All. Auct. «dl syn. meth. stirp. hort. taurin. p. 68 [Misc. Taur. V (1774)] et F1. ped. no 607; Schinz et Thell. in Bull. herb. Poiss. sér..2, VIE 503 ; Schinz et Kell. F4. Suisse éd. franc. I, 599 ; Hayek F1. Steierm. IX, 544 = À. rupestris Scop. FI. carn. ed. 2, IT, 146 (1772) = ? A. Semsek Forsk. FL. aeg. arab. p. 218 (1775) — A. camphorata Vill. Prosp. p. 31 (1779) et Hist. pl. Dauph. WT, 242 ; de Not. Rep. p. 218; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 127; Ard. FI. Alp. mar. p. 209; Bicknell F1. Bordigh. p. 144: Rouy F1. Fr. VIII, 280 — A. corymbosa Lamk Encycl. méth. I, 265 (1783) — ? A. Abrotanum AI. F1. ped. no 605 (1785) ex ipso in Auct. fl. ped. p. 11 ; non L. — Absinthium camphoratum Roehl. Deutschl. F1. ed. 2, IN, 451 (1812) ; Bess. in Bull. soc. nat. Moscou 1, 230 = A. camphorata et A. Columnae Ten. Syll. fl. neap. p. 421 et 422 (1831). Tiges frutescentes à la base, très rameuses, à rameaux fleuris ascendants, à indument variable à l’anthèse, mais à bourgeons et jeunes pousses toujours L 48 FLORE DES ALPES MARITIMES — incanes-tomentelleuses. Feurilles pourvues de glandes punctiformes enfon- cées dans l’épiderme, à indument variable, à pourtour largement ové, les infé- rieures et moyennes bipennatiséquées, pétiolées, à pétiole flanqué à la base d’auricules dentiformes ou linéaires, toutes à lanières linéaires, divariquées, crassiuscules, obtuses ou subobtuses au sommet, légèrement sillonnées en dessus, + carénées en dessous. Calathides hémisphériques-arrondies, attei- gnant à l’anthèse jusqu’à 5 X 5 mm. en section longitudinale, pédicellées, nu- tantes, solitaires ou en petites grappes spiciformes dressées et lâches, disposées en panicule dorsiventrale étroite, raide, à rameaux dressés; bractées involu- crales concaves, + pubescentes ou tomenteuses extérieurement, les extérieu- res plus étroites, lancéolées-ovées ou sublancéolées, vertes dans la partie mé- diane, étroitement scarieuses au bord, les internes largement ovées, très largement scarieuses au bord. Réceptacle hémisphérique, abondamment pourvu de poils crépus à l’anthèse. Fleurs jaunâtres ou jaunes, à corolle insérée d’une façon légèrement excentrique sur l’ovaire, pourvue de glandes disséminées, d’ailleurs glabre, la plupart $ , celles de la périphérie ©. Fleurs © : corolle étroitement tubuleuse, à tube à peine élargi de la base au sommet, long de 1 mm., à lobes 1-3 lancéolés ou indistincts n’atteignant pas 0,5 mm. ; style court, à branches longues de 0,3-0,5 mm., pourvues au sommet de poils ba- layeurs bien moins nombreux et sensiblement plus courts que dans les fleurs $. Fleurs $ : corolle hypocratérimorphe, à tube cylindrique dans sa région inférieure longue d’env. 0,5 mm., puis élargi en gorge haute de près de 1 mm., 5 lobée, à lobes sublancéolés longs de 0,5 mm.; étamines à anthères trapues, oblongues-linéaires, longues de 1 mm. (tous appendices compris), à languettes apicales ovées-lancéolées, un peu rétrécies sous le sommet, mais jamais vrai- ment acuminées, longues d’env. 0,3 mm., à appendices basilaires très courts et très étroits, lancéolés-sétacés, à anthéropodes subisodiamétriques de la base au sommet, longs de 0,2 mm., portés sur des filets grêles bien plus courts qu'eux, ceux-ci insérés à la limite de la partie cylindrique du tube et de la gorge; style à branches longues d’env. 0,8 mm., longuement dépassées au sommet par un épais pinceau de longs poils balayeurs, un peu rétrécis sous le sommet arrondi. Akènes glabres, oblongs-turbinés, atteignant 2 mm. à la maturité. Allioni a confondu — non pas dans ses textes, mais dans la détermination de ses échantillons — les À. camphorata Vill. et chamæmelifolia Vill. L’ori- ginal de l’A. Lobelit AIl. que possède l’herbier Delessert appartient à VA. cha- mæmelifolia! J. Gay en avait fait faire un dessin pour la monographie de Besser, et c’est ainsi que l’A. Lobelii All. a été attribué comme synonyme à l'A. chamæmelifolia par Besser | T'ent. Abrot. p.32 (1832)], A. P. de Candolle [Prodr. VI, 108 (1837)] et Bertoloni [ F1. 4. IX, 118 (1853)]. Mais, malgré cette confusion dans les déterminations d’Allioni, il n’en reste pas moins que tous les synonymes cités par l’auteur piémontais se rapportent à l’A. campho- rata, en particulier celui de Lobel, point sur lequel MM. Schinz et Thellung ont insisté (1. c.). La seule diagnose authentique qu’Allioni ait donnée de son A. Lobelii, c’est celle de l'A. camphorata empruntée à Villars ! Les localités citées par lui pour l'A. Lobelri sont d’ailleurs situées en dehors de l’aire que l’A. chamæmelifolia, non mentionné par Allioni, occupe dans les Alpes maritimes. L'A. camphorata Vill, doit donc s’appeler A. Lobelri AIL. pour cause de priorité. Tu nt 2 de 3 | COMPOSITÆ 49 Trois formes du polymorphe A. Lobelri, soit les À. saxatilis Willd., À. én- termedia Host et À. suavis Jord. ont été décrites à réceptacles glabres ou nus. En ce qui concerne les deux premiers, Visiani a déjà dit (F1. dalm. IF, 92) : « Receptaculi villi cum flosculis decidunt, hinc illud quibusdam glabrum visum est ». Quant à l'A. suavis, lexamen des échantillons originaux de Jordan (de Vienne, Isère, in herb. Burnat) montrent qu’ils possèdent à l’anthèse un ré- _ceptacle lächement velu-laineux tout à fait normal, A la maturité, les poils ont presque disparu, ce qui a lieu souvent chez l'A. Lobelii. L’indication de récep- tacles glabres dans l’A. Lobelit provient donc d’erreurs d'observation. On peut distinguer, dans notre dition, les deux races suivantes : Var. « humilis — 4. camphorala Vill. 1. c., sensu stricto. Exsicc. : Sieb. iter Alp. delph. n° 96 ! (Htes-Alp.) ; Puel et Maille herb. fl. loc. Fr. nos 155 ! (Yonne) et 167! (Charente); Billot no 1231! (Isère); Reliq. Maill. nos 60! (Isère) et 61 à ! (Htes-Alpes); Soc. dauph. nos 1682! et 1682 bis ! (Puy-de- Dôme) ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. nos 72! (Cher) et 1582! (sub: 4. én- canescens, Austr. litt.) ; Dœrfler n° 3251 ! (sub : À. saxatilis, Hung.) — A. humilis Wulf. in Jacq. Coll. IV, 295 (1790) — 4. subcanescens Willd. Enum. hort. berol. p. 861 (1809) — A. Columnae var. A Ten. Syll. fl. neap. p. 422 (1831) — A. camphorata (foliis glabriusculis) et var. humilis DC. Prodr. VI, 121-192 (1837) = À. camphorala var. virens Vis. El. dalm. I, 91 (1847) ; Rchb. fil. Ic. fl. germ. et helo. XVI, 71 = À. camphorata Var. subcanescens Posp. | F1. œsterr. Küstent. IT, 875 (1899); Fiori et Paol. F4. anal. Il. INT, 246 — A. camphorata (sensu stricto) « forme ». À. suavis Rouy Ft. Fr. VUI, 280 et 283 (1903). ‘ Juillet-octobre. — Lieux arides et rocailleux des régions littorale et montagneuse, dans notre circonscription entière, où nous l'avons ob- servée jusqu’à 1300 m. d'altitude, surtout sur terrains calcaires. _ Rameaux fleuris glabres ou glabrescents, verts ou rougeâtres, à feuilles glabrescentes et virescentes ou virescentes-cendrées. Bractées involucrales cendrées ou faiblement pubescentes-tomentelleuses. Jordan et Fourreau ont décrit toute une série de formes, distinguées à l’inté- rieur de notre variété «, d’après la couleur plus ou moins cendrée des feuilles, la longueur et l’ampleur des lanières foliaires, l’étroitesse ou l’ampleur de l’inflorescence, le port + dressé ou + couché, la grandeur absolue des indi- vidus. Mais il suffit d’avoir suivi l'A. camphorata sur le vif et dans les cultures pour se rendre compte de la valeur systématique nulle de ces caractères, les- quels ne pourraient qu’en partie seulement servir à préciser des lignées. On pourrait d’ailleurs augmenter considérablement le nombre des combinaisons de caractères possibles, sans épuiser celui des formes observables. — Nous rattachons à l’A. camphorata var. 4& les formes suivantes : Abrotanum alpestre Jord. et Fourr. Brev. II, 70 (1868) — Artemisia camphorala var. alpestris Cariot Etude fl. éd. 7, II, 417 (1884); Artemisia ambiqua Jord. FLORE DES ALPES MARITIMES ” 4 50 FLORE DES ALPES MARITIMES dre) Cat. Dijon ann. 1848, p. 4 (nomen) — Abrotanum ambiguum Jord. et Fourr. op. cit. p. 71 (1868) — Artemisia camphorata var. ambiqua Cariot 1. c. (1884); Abrotanum brachylobum Jord. et Fourr. op. cit. p.73 (1868) — Artemisia cam- phorata var. brachyloba Rouy FI. Fr. NII, 282 (1903); Abrotanum congestum Jord. et Fourr. op. cit. p. 71 (1868) — Artemisia camphorata var. congest& Cariot 1. e. (1884); Abrotanum pauctiflorum Jord. et Fourr. op. cit. p. 69 = Artemisia camphorata var. pauciflora Cariot 1. c.; Abrotanum pedunculare Jord. et Fourr. op. cit. p. 70 — Arlemisia camphorata var. peduncularis Cariot . Le.; Abrotanum platylobum Jord. et Fourr. op. cit. p. 70 — Artemisia cam- phorata var. platyloba Cariot 1. c.; Abrotanum pulverulentum Jord. et Fourr. op. cit. p. 72 — Artemisia camphorata var. pulverulenta Cariot I. c.; Abro- tanum rhodanicum Jord. et Fourr. op. cit. p. 73 — Artemisia camphorata var. Rhodanica Rouy FI. Fr. VIII, 282; Artemisia suavis Jord. Cat. Dijon ann. 1848, p. 18 et in Linnaea VII, 468 ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 132 — Abrota- num suave Fourr. Cat. pl. Rhône p. 105 (1869) — Artemisia camphorata « forme » À. suavis Rouy I. c.; Abrotanum virgatum Jord. et Fourr. op. cit. p. 71 — Artemisia virgata Cariot Etude fl. éd. 5, II, 335 (1872) ; exsicc. : Soc. dauph. n° 826 ! (Aïn) ; Magnier f. sel. n0 3525! (ibidem) — À. camphorata var. virgata Cariot op. cit. éd. 7, 1. c.; Abrotanum viridulum Jord. et Fourr. op. cit. p. 73 — Artemisia camphorata var. viridula Cariot I. c.; Abrota- num æerophilum Jord. et Fourr. op. cit. p. 72 = Artemista camphorata var. æerophila Guillon in Bull. soc. dauph., 2e sér., p. 11 (1890) et exsicc. n0 121! (Charente) — À. xæerophila Magnier Scrinia XIII, 307 (1894); exsice. : Ma- gnier fl. sel. n° 3291! (Charente); Dærfler herb. norm. n° 3222! (ibid.). Var. B canescens — ? A. alba Turra F1. it. prodr. p. 67 (1780) = 4. saxatilis Willd. Sp. pl. HE, 1830 (1804) ; Rchb. F1. germ. exc. II, 220 = A. camphorata Wild. Enum. hort. berol. p. 861 (1809) = A. camphorata Var. subcanescens Poll. F1. veron. Il, 642 (1822) — A. Columneæ var. B Ten. Syll. fl. neap. p. 422 (1831) — 4. camphorata var. canescens et var. saxatilis DC. Prodr. VI, 122 (1837) = A. incanescens Jord. ap. Gr. Godr. F1. Fr. IL, 127 (4850). Exsicc. : Billot no 2281! (Htes-Alp.) ; Soc. rochel. n° 4267 ! (ibid.) ; Soc. étude f1. franco-helv. n° 14507 ! (ibid) — À. camphorata var. saxaltilis Posp. F1. œsterr. Küstent. IX, 875 (1899) = À. camphorata «forme» À. saxa- tilis Rouy F1. Fr. VII, 283 (1903), p. p. Juillet-septembre. — Rare ou peu observée. Haute vall. du Var*: Entraunes! (Vidal) et entre Entraunes et Esteng ! !; Annot * (Rever- : chon), localité douteuse !. Rameaux fleuris canescents-tomentelleux au moins dans leur partie supé- rieure, à feuilles canescentes-tomentelleuses. Les caractères attribués par Grenier et Godron à cette variété sont en partie erronés (languette apicale des anthères acuminée), les autres exagérés (brac- tées involucrales extérieures linéaires), les autres enfin insaisissables (péricline plus anguleux). Il ne reste que l’indument blanchâtre plus développé et plus DE PT TR SE UT PTE T TN Pre e DRET D PRE PS CT PRE SR  . L V0 4 F | # | hdi heie AAPIET ee) * COMPOSITE DA persistant. Dans ses lignées typiques, la var. canescens est certainement carac- téristique, mais elle passe à la précédente par de nombreuses formes intermé- diaires, comme du reste à la suivante, avec laquelle on l’a souvent confondue. * Var. y gargamica — À, camphorata B garganica Ten. Syll. fl. neap. p. 421 (1831) ; DC. Prodr. VI, 122 — À. intermedia Host Fl. austr. I, 460 (1831) = A. Biasolettiana Vis. nd. sem. hort. patav. ann. 1836 — A. camphorata - var. Biasolettiana Koch Syn. ed. 2, p. 402 (1843) ; Vis. A1. dalm. Il, J ; Rchb. fil. Ze. fl. germ. et helv. XNI, 71; Posp. FL œsterr. Küstenl. NI, 873 — À. nivea Host ex Vis. F1. dalm. II, 94 (4847) — A. camphorata var. alba Fiori et Paol. F/. anal. It. IT, 246 (1903) — A. camphorata « forme » À. saæatilis Rouy FT. Fr. VII, 283 (1903), p.p. cum var. énlermedia Rouy I. c. . Rameaux fleuris (au moins dans leur partie supérieure), feuilles et bractées involucrales entièrement couverts d’un épais tomentum blanc. — Variété spé- ciale aux Abruzzes ainsi qu’à la Dalmatie et régions voisines, mentionnée ici à titre de comparaison. Y 1116. Artemisia chamæmelifolia Vill. Prosp. p. 32 (1779) et Hist. pl. Dauph. WT, 250, tab. 35 ; Gr. Godr. F1. Fr. If, 131; Ard. F{. Alp. mar. p. 208. Exsicc.: Reliq. Mail. no 1293 ! (Htes-Alp.) ; Billot no 1230 ! (id.) ; Soc. - dauph. n° 440! (id.) ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. no 1583! (id.); Magnier F1. sel. nos 867 ! et 3523 ! (id.). à Juillet-août. — Rare. Lieux arides, pelouses rocailleuses de la région alpine inférieure, où nous l’avons observé jusqu’à 2100 m. « Habui ex via inter Tenda, et Nicæam a Molinerio » Bert. F{. it. IX, 118 ; envi- rons de Tende (Risso Hist. nat. Il, 441); vallon de Jallorgues près Saint-Dalmas le Selvage!* (Thuret) ; sources du Var, cabanes et val- lon de Sanguinière !!*:; env. d’Annot, au mont Vergons ! * (Rever- chon) et ailleurs dans les Basses-Alpes !. Tige frutescente à la base, à rameaux érigés, nombreux, raides, dressés, très feuillés, pourvus de poils courts et disséminés, à la fin glabrescents ou glabres. Æeutilles dépourvues de glandes punctiformes, à indument court, lâche et peu abondant, ou glabrescentes, les caulinaires tripennatiséquées, à pourtour ové ou oblong, à rachis étroitement ailé, portant entre les segments principaux quelques lobules linéaires laciniés, toutes sessiles, embrassant la tige par les segments basilaires ; segments à lanières linéaires, fines, cuspidées, à côte médiane saillante sur les deux faces. Calathides hémisphériques- arrondies, atteignant à l’anthèse jusqu’à 5 X 5 mm. en section longitudinale, pédicellées, nutantes, disposées en petites grappes spiciformes, unilatérales, dressées, réunies en une panicule étroite, dorsiventrale, raide, feuillée, à ra- meaux non fleuris à la base ; bractées involucrales pourvues extérieurement de poils courts et disséminés, vertes, les extérieures linéaires-oblongues obtuses et un peu scarieuses au sommet, les intérieures plus concaves, obovées, à champ médian brun, à marges largement scarieuses. Réceptacle hémisphérique, \ : 52 FLORE DES ALPES MARITIMES glabre. Fleurs jaunes, à corolle insérée d’une façon légérement excentrique sur l’ovaire, pourvue de glandes disséminées, d’ailleurs glabre, la plupart %, celles de la périphérie ©. Fleurs © : corolle tubuleuse, à tube non élargi dans sa partie supérieure, long d’env. 1-1,3 mm., à lobes 1-4 lancéolés courts ou indistincts, atteignant env. 0,3 mm.; style court, à branches recourbées à la fin, arrondies-obtuses au sommet et dépourvues de poils balayeurs, mais cou- vertes de papilles très saillantes. Fleurs Ÿ : corolle hypocratérimorphe, à tube cylindrique dans sa partie inférieure longue de près de 1 mm., élargi en gorge haute d’env. 0,3 mm. ; étamines à anthères trapues, courtes et larges, hautes d’env. 1 mm. (tous appendices compris), à languettes apicales ovées-lancéolées subacuminées, longues d’env. 0,3 mm., à appendices basilaires très étroits et : très courts, subsétacés, à anthéropodes subisodiamétriques de la base au som- met, peu différenciés par rapport aux filets grêles bien plus courts qu'eux, ces derniers insérés à la limite du tube et de la gorge de la corolle ; style à bran- ches longues de 0,5 mm., arrondies-obtuses, et pourvues au sommet d’abon- dants poils balayeurs claviformes. Akènes glabres, obovoïdes, hauts de 1,5 mm. à la maturité. Artemisia Abrotanum L. Sp. ed. 1, p. 845 (1753); DC. Prodr. VI, 108; Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. H, 71; Fiori et Paol. F{. anal. It. WF, 248. Espèce espagnole, souvent cultivée dans les jardins et naturalisée dans cer- taines régions ; indiquée à Nice par Hanry (Cat. Var p. 260), mais étrangère à la flore spontanée de notre dition. — L’A, Abrotanum AI. (FT. ped. n° 605) sérait, d’après Allioni lui-même, synonyme de l’A. Lobelit (voy. ci-dessus p. 47). A. pontica L. Sp. ed. 1. p. 847 (1753); DC. Prodr. VI, 109; Koch Syn. ed. 3, p. 315. Allioni a dit de cette espèce : « Ex montibus di Sospello habui. Nascitur etiam supra Garreæium loco dicto il Garbo della Luna » (F1. ped. n°0 612). Elle a été indiquée aux env. de Mondovi (Ing. Cat. p. 17). Cette espèce de l’Europe orientale est parfois cultivée, mais parfaitement étrangère à notre dition. A. lanata Willd. Sp. pl. II, 1823 (1804); DC. Prodr. VI, 123 (excel. var. $ nilida); Ledeb. F1. ross. Il, 596 — A. glacialis Georgi Beschr. russ. Reich. III, 4, 1232 (1800), p.p.; non L. — À. rupestris Asso Syn. slirp. Arag. p. 117 (1779); Marsch.-Bieb. Beschr. Kasp. Meer App. p. 210; non L. — À, caucasica Wild. L c. (1804); Boiss. FT. or. I, 374. Exsice. : Callier it. taur, secund. n° 426 ! (Crimée); Dærfl. herb. norm. n0 4123! (id.) — À. alpina Pall. ex Willd. op. cit. p. 1824 (1804); Marsch.-Bieb. F7. taur.-cauc. IL, 297 et HE, 566 ; Schultz Bip. ap. Wiüllk. in Æ#/ora XXXIV, 746 — À. pedemontana Balb. Aort. taur. stirp. 1, 19, tab. 2 (1810); Bert. #7. it. IX, 109; Fiori et Paol. F1. anal. it. WT, 247; non Koch, nec Ard. — Absinthium alpinum Bess. in Bull. soc. nat. Mosc. 1, 240 (1829) — À. monticola C. Koch in ZLinnæa XXIV, 347 (1851) — À. Assoana Willk. Prodr. fl. hisp. 11, 69 (1865). Exsicc.: Losc. ser. exs. fl. arrag. n°0 43! (Hisp.); Dœærfl. herb. norm. n° 3523! (Hisp.). RTS DT AT 81 L'NNOAT uer « ne 25 NS € et SX MR de "+ M L gi Vs s ‘ COMPOSITÆ 53 Souche ligneuse, épaisse, rameuse-gazonnante, à branches terminées par des rosettes denses de feuilles, émettant des tiges ascendantes, herbacées, soyeuses, feuillées, simples. Feuilles argentées-soyeuses, pétiolées, à pétiole assez étroit, non auriculé à la base ; limbe à pourtour largement ové, tripartite, à segments trifides, ou pennatipartite à 5 segments par allongement du seg- ment médian, à lanières linéaires, aiguës, non mucronulées au sommet; les caulinaires inférieures à pétiole plus court, dilaté à la base; les supérieures sessiles ou subsessiles, pennatipartites ou (les ultimes) subpalmatipartites. Cala- thides médiocrement volumineuses, hémisphériques, arrondies à la base, nu- tantes, brièvement pédonculées ou subsessiles, atteignant jusqu’à 5 X 5 mm. en section longit., le plus souvent réunies au nombre de 2-9 en glomérules denses et velus-laineux, disposés eux-mêmes en une longue grappe interrompue dans sa partie inférieure, + dense vers le haut, dorsiventrale, souvent plus longue que le reste de la tige, feuillée, à bractées axillantes multifides, les supérieures découpées ou entières; bractées involucrales densément velues- laineuses extérieurement, concaves, imbriquées et assez inégales, obovées, obtuses ou à peine mucronulées au sommet, à champ médian verdätre, à marges fauves et scarieuses. Réceptacle convexe, densément hérissé de poils allongés, droits, unicellulaires, fins, subaigus au sommet. Fleurs d’un jaune päle, nom- breuses dans chaque capitule, à corolle insérée d’une façon très obliquement excentrique au sommet de l’ovaire, pourvue de-glandes sessiles et (surtout sur le limbe) de très nombreux poils flexueux, fins, subaigus au sommet, unicellu- laires, très allongés ; celles de la’ périphérie © assez nombreuses, celles du centre %Ÿ très nombreuses. Fleurs © : corolle à tube long d’env. 1,3 mm., un peu renflé dans sa partie inférieure, rétréci et cylindrique dans sa partie supérieure, à 1-3 lobes étroits ou indistincts (zygomorphie généralement très marquée), longs d’env. 0,3 mm.; style haut de 1,2-1,4 mm., à branches longues d’env. 0,8 mm., un peu renflées au sommet arrondi-déprimé couvert de pa- pilles saillantes, mais dépourvu de poils balayeurs. Fleurs ÿ : corolle à tube long de 1,8 mm., hypocratérimorphe et légèrement rétréci dans la région moyenne, à région inférieure cylindrique, à région supérieure évasée, 5 lobée, à lobes ogivaux hauts d’env. 0,5 mm.; étamines à anthères lancéolées, longues d’env. 1,3 mm. (tous appendices compris), à languette apicale lancéolée-linéaire, subaiguë au sommet, longue d’env. 0,4 mm., à appendices basilaires aigus très courts, à anthéropodes dépassant peu 0,1 mm., élargis à la base, rétrécis au sommet, à filets très courts et grêles; style long de 1,5 mm., à branches lon- gues d’env. 0,8 mm., comprimées, élargies au sommet en plateau rétus et cilié de longs poils balayeurs. A/ènes linéaires-oblongs, hauts d’env. 1,2 mm. gib- beux antérieurement au sommet, glabres. Cette espèce — qui vient non loin de nos limites septentrionales sur les pentes rocheuses du val Macra, au-dessus du village de Prazzo (localité clas- sique de Balbis : Molineri aug. 1807; Cumino et Bertero 1827; Reuter aug. 1852 ; Burnat et Cavillier 6 aug. 1890) — a été jadis indiquée dans les Alpes maritimes par Bourgeau (pl. Alp. mar. no 137 !), par Ardoino (}{. Alp. mar. p. 209) et par M. O. Meyran [in Ann. soc. bot. Lyon XXIII, 31 (1898)] par confusion avec l'A. petrosa. Elle se distingue immédiatement des espèces plus ou moins voisines à réceptacle velu de notre dition (A. glactalis et À. laxa) _ D4 FLORE DES ALPES MARITIMES par ses calathides largement hémisphériques, agglomérées en groupes nutants subsessiles, très velus-laineux, à corolle très velue. L’aire de l'A. /anata est très remarquable par sa disjonction, indice d'une distribution ancienne proba- blement plus vaste : elle comporte une aréole espagnole (Murcie, Aragon, N'e Castille orientale), une tache piémontaise (val Macra), une petite aire en Crimée, une autre (prolongement de la précédente) sur les versants sud du Caucase, enfin [sous une forme un peu différente : var. brachyphylla (Boiss.) Nob. | une dernière en Cappadoce. C’est sans doute en partie à ce mode de distri- bution que sont dues les péripéties par lesquelles VA. lanata a passé. Willkomm (L c.) a rebaptisé d’une façon tout à fait superflue la plante d'Espagne, sur laquelle Willdenow avait fondé son A. lanata. Les caractères distinctifs vis-à-vis de l'A. pedemontana, tels que l’auteur principal du Prodromus floræ hispanicæ les a énumérés, ne résistent pas à l'examen d’une série étendue d’échantillons et sont en partie erronés. Boissier (1. c.) a reconnu la parfaite: identité de l’A. lanata d’Espagne et de l'A. pedemontana du val Macra, mais il a cru dévoir en séparer les plantes d'Orient, qui auraient des feuilles palmatipartites et non pas penna- tipartites. Cependant cette distinction est très superficielle : le segment de ra- chis qui sépare les segments latéraux du terminal peut être très court (appa- rence palmatipartite) ou allongé (apparence pennatipartite). Les deux formes se rencontrent dans nos échant. de toutes les parties de l'aire. Cela est si vrai que Willdenow (op. cit.) avait attribué des feuilles palmato-multifides tant à l'A. lanata (Espagne) qu'aux À. caucasica et alpina. Les distinctions faites par Willdenow ont d’ailleurs depuis longtemps été réduites à leur juste valeur par Ledebour, qui fait suivre la description de l’A. lanata (op. cit. p. 597) de la note suivante : « A. alpina Willd. et caucasica Willd. nequidem pro varie- tatibus habendæ sunt. Utraque forma in eodem cæspite provenit ». La même remarque s'applique aussi bien aux A. lanata « caucasica, B alpina et y pede- montana DC. | Prodr. VI, 123 (1837)]. Quant à l'A. lanata à nitida de ce dernier auteur, c’est une espèce différente à laquelle, pour éclairer le cercle des affinités de nos Armoises orophiles, nous consacrons les notes suivantes. Artemisia nitida Bert, Mant. pl. fl. Alp. Apuan. p. 53 (1832) et F1. ré. IX, 110; Rchb. fil. Ze. fl. germ. et helv. XVI, 72, tab. 140, fig. 2 ; Fritsch in Kern. Sched. fl. austro-hung. VI, 77 ; Weiss in Hall. et Wobhlf. AXocks Syn. p. 1449, Exsicc. : FI. exs. austro-hung. n° 2671! (Tir. mer.) — A. glacialis Vitm. Sagg. Alp. Pistoy. p. #4 (1773), excel. syn. — A. pedemontana Koch Syn. ed. 1, p. 366 (1837); non Balb. Exsicc. : Huguenin n0 47!, p.p. (Tir. mer.) ! — À. lanata var. nitida DC. Prodr. VI, 123 (1837) — À. lanata Koch Syn. ed. 2, p. 402 (1843); non Will. — A. Portae Huter ap. Fritsch L c. (1896) = À. glacialis y nitida Fiori et Paol. F1. anal. It. WII, 247 (1903). Souche ligneuse, épaisse,-à rameaux allongés, portant des rosettes de feuilles, très lâächement gazonnantes, émettant des tiges ascendantes, à indument très 1 Huguenin a distribué dans ses plantes de Savoie n° 47, sous le nom d’A. pedemon- tana, VA. nitida Bert. qui avait été centurié par lui dans la vallée de Fassa (Tyrol mérid.) avec l’A. petrosa (eriantha\) des Alpes de Saint-Sorlin d’Arves (Savoie), ce qui a provoqué de fâcheuses confusions. : . JA | 1 COMPOSITÆ 35! court et virescentes dans la partie inférieure, très brièvement soyeuses dans le haut, feuillées, simples. Feurlles très brièvement soyeuses ; les basilaires et _ celles des rosettes pétiolées, à pétiole assez large, amplifié-membraneux, à limbe offrant un pourtour ové-triangulaire, bipennatipartite ou subpalmatipartite, à segments trifides, à lanières linéaires, aiguës ou subaiguës, non mucronulées au sommet; les caulinaires inférieures à pétiole plus court, un peu élargi à la base ; les moyennes et supérieures sessiles et pennatiséquées. Calathides volumi- neuses, largement hémisphériques, arrondies à la base, atteignant jusqu’à 5 x 6 mm. en section longit., nutantes, solitaires, ou les inférieures réunies par 2-3 au sommet de pédoncules grêles, à pédoncules décroissant de longueur du bas au haut de l’inflorescence, formant une grappe allongée et lâche, dorsi- ventrale, feuillée, à bractées axillantes inférieures multifides, les supérieures entières ; bractées involucrales lâächement et assez brièvement velues-soyeuses extérieurement, concaves, peu inégales, obovées ou ovées, obtuses, à champ médian verdâtre, à marges fauves et scarieuses. Réceptacle hémisphérique, densément hérissé de poils allongés, droits, unicellulaires, fins, + aigus au sommet. #/eurs d'un jaune doré, nombreuses dans chaque calathide (20-30), à corolle insérée d’une façon très obliquement excentrique sur la partie sup. de l'ovaire, pourvue de glandes sessiles et de très nombreux poils flexueux, fins, subaigus au sommet, unicellulaires, très allongés, localisés d’une façon presque exclusive sur le limbe; celles de la périphérie © peu nombreuses, celles du centre $ très nombreuses. Fleurs © : corolle à tube long d’environ 1,2 mm., + lagéniforme, dilaté dans sa région inférieure, rétréci et cylindrique dans sa région supérieure, à 1-3 lobes rétrécis ou indistincts (zygomorphie gén. très marquée), longs de 0,2-0,3 mm. Style haut d’env. 1,4 mm., à branches com- primées, fortement dilatées-soudées à la base sur une longueur de près de 0,5 mm., puis rétrécies, enfin élargies-rétuses au sommet et garnies de papilles saillantes et serrées, mais dépourvues de poils balayeurs. Fleurs % : corolle à tube long de près de 2mm., obconique, non ou faiblement contracté dans la région moyenne, à région inférieure cylindrique graduellement élargie vers le haut en gorge évasée, 5 lobée, à lobes triangulaires hauts d’env. 0,4 mm. ; étamines à anthères lancéolées longues de 1,3 mm. (tous appendices compris), à languette terminale linéaire-lancéolée, subaiguë au sommet, longue de 0,3 mm., à appen- dices basilaires acuminés, courts, à anthéropodes n’atteignant pas 2 mm., sen- siblement isodiamétriques de la base au sommet, à filets courts et grêles; style long de 1 mm. au début de l’anthèse, à branches élargies-comprimées dès la base, dépourvues de papilles sur les faces internes et externes, densément papil- leuses le long des bords latéraux, à sommet élargi-tronqué et cilié de longs poils balayeurs à extrémité arrondie. Aènes obovoïdes, gibbeux antérieurement au sommet, glabres, atteignant à la fin 1,5 mm. Cette remarquable espèce — confondue ou réunie avec les A. glactalis et lanata — est intermédiaire entre l'A. {anata d’une part et les À. glactalis et laxa d’autre part. Elle se rapproche de l’A. /anata par le port et les calathides nutantes, mais ces dernières sont plus volumineuses, non groupées en glomé- rules velus-laineux, l’indument soyeux est beaucoup plus court et moins dense. Elle rappelle l’A. glacialis par les corolles d’un jaune doré, mais s’en écarte 56 Ç FLORE DES ALPES MARITIMES par toute l’organisation de l’inflorescence et la corolle à tube + glabre, à limbe hérissé. Enfin, elle diffère de l'A. /axa par l’indument encore plus court et plus appliqué, les calathides plus nutantes, plus grandes et plus amples, à fleurs bien plus nombreuses à corolle d’un jaune doré à limbe hérissé. On verra, en outre, si l’on compare nos descriptions de l’appareil floral, tant © que ÿ$ , que toutes ces espèces présentent les unes par rapport aux autres de nombreuses différences de détail qui avaient échappé à nos prédécesseurs. L’A. nitida est caractérisé, entre autres, par la structure du style © dont les branches sont dilatées-soudées à la base. Bertoloni (1. c.) a décrit les fleurs de l'A. nilida comme «villosæ», tandis que Boissier (F1. or. III, 375) a dit : « A. nitida Bertol. — lanata Koch Syn. non W. flosculis glabris ab utraque (A. /anata W. et A. caucasica W.) dif- fert ». Cette dernière erreur, venant de la part d’un bon observateur, montre à quel point l’analyse des détails floraux laisse encore à désirer chez les Compo- sées. En réalité, les corolles de l’A. nitida ont des lobes densément velus exté- rieurement, le tube ayant une tendance marquée à la glabrescence ou à la gla- bréité, surtout chez les fleurs ÿ. 1 S'il y a des chances pour que l'A. lanata se retrouve ultérieurement dans notre dition, cela est bien moins probable pour l’A. nitida qui présente deux aires distinctes, dont l’une comprend les Alpes apuanes et l’autre le versant S. des Alpes orientales, depuis la Valteline jusqu'aux montagnes de Bellune. Y1117. Artemisia glacialis L. Sp. ed.2, p. 1187(1763); AIL. F4. ped. n° 617, tab. 8, f. 3; Gaud. F1. helv. V, 226 ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 198 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 209. Exsicc. : Sieb. it. Alp. delph. n° 91! (Htes-Alp.); Huguenin pl. Sav. no 43 ! (Sav.) ; Billot no 1896 ! (Sav.); Rostan exs. ped. n°103 ! (Val. vaud.) ; Soc. dauph. nos 824 ! (Sav.), 82% bis! (id.) et 824 ter ! (Valais); Ma- gnier fl. sel. n° 1467 ! (Sav.); Soc. rochel. n° 4268 ! (Basses-Alpes) ; Le se exs. n° 180! (Alpes Graies) — Absinthium congestum Lamk F1. fr. (1778) = ? Artemisia umbelliformis Lamk Encycl. méth: 1, 262 ps Absinthium glaciale Lamk JU. II, 273, tab. 695, fig. 2 (prob. 1792) A, glacialis « typica Fiori et Paol. F1. anal. It. IE, 247 (1903). I Fe [ Juillet-août. — Arêtes et fissures des rochers de la région alpine, où nous l’avons récolté, de préférence sur calcaire, entre 2300 et 2900 m. s. m. — Mont Mongioje ! ! **, 2500 m., et au N. de cette cime, sur les arêtes de Ciapere di Seiras !!, 2350 m., et de la cima Brignola ! !, 2400 m.; sommet du mont Bertrand !!** et « Col Bertrand » (herb. Lisa sec. Ard. 1. c.); massif du mont Mounier! ! *, en de nombreuses localités !! ; Alpes de Saint-Etienne de Tinée * : cime du Ciavalet!!, 2474 m., mont Peiron!!t, 2400 m., cime de Las Donnas!!, 2474 m., cime de Pal!!, 2700 m., Pointe des Trois Hommes! ! 2700 m., du lac de Vens au vallon de la Tortissa ! !, 2500 m., abondant sur les pelouses Ô 4 \ à é ‘3 | Chen fr muse UE LÉ, 2. te ans LL ec Lei PC répit ten RSS 75 COMPOSITÆ y d autour de la maison forestière de la Tortissa ÉL 2200 m., col du Fer!!, monts Pel Brun !!et Aiga !!, 2700-2800 m.; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage *: vallon et col de Jallorgues!, 2500 m. (herb. Saint-Yves), mont Gros Serre de la Braisse ! !, 2500-2743 m.; sources du Var * : Roche Grande ! !, 2500 m., Tête de Gorgias ! !, 2600 m., l’Eschillon! !, 2700 m., et sommet de Sanguinerette !, 2857 m. (herb. Saint-Yves). — Reverchon a distribué cette espèce comme ayant été récoltée au mont Coyer (Basses-Alpes), mais nous ne l’y avons pas observée dans cette localité. — Nul dans le Var, l’A. glacialis se retrouve en plusieurs localités des Basses-Alpes. Souche ligneuse, rameuse-gazonnante, à branches terminées par des rosettes de feuilles gén. plus denses que dans l’espèce précédente, émettant des tiges ascendantes, herbacées, soyeuses, feuillées, simples. Feuilles argentées-soyeu- ses, pétiolées, à pétiole étroit et souvent muni à la base de quelques lobules linéaires ; limbe à pourtour ové-triangulaire, 5 partite, à segments trifides, à lanières étroitement linéaires, atténuées à la base, non mucronulées et obtuses ou subobtuses au sommet; les supérieures réduites. Calathides hémisphériques, atteignant jusqu’à 6 X 7 mm. en section longit., dressées, subsessiles ou briè- vement pédonculées, agglomérées au nombre de 3-8 et formant un corymbe convexe apical ; çà et là une ou deux calathides dans les aisselles supérieures, plus longuement pédonculées ; bractées involucrales + velues-soyeuses exté- rieurement, concaves, peu inégales, elliptiques, les extérieures plus étroites, obtuses au sommet, à champ médian d’un vert pâle (parfois avec une ligne médiane brune), à marges brunâtres-scarieuses. Réceptacle hémisphérique, densément couvert de poils courts + fauves. Fleurs d’un jaune doré, à corolle insérée d’une façon légèrement excentrique au sommet de l'ovaire, pourvue de glandes sessiles assez nombreuses, d’ailleurs glabre, celles de la périphérie Q peu nombreuses, celles du centre $ très nombreuses. Fleurs © : corolle tubuleuse, à tube relativement ample, à peine rétréci dans sa partie supérieure, haut de 1,5 mm., à 1-3 lobes étroits, longs de 0,3 mm. ; style long de 1,5 mm., à branches + cylindriques, longues de 0,6 mm., arrondies au sommet couvert de papilles saillantes, dépourvu de poils balayeurs. Fleurs % : corolle tubu- leuse-obconique, à tube long de 1,5 mm., cylindrique dans sa région infé- rieure, légèrement élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes ogivaux, hauts de 0,3 mm. ; étamines à anthères ellipsoïdales-lancéolées, hautes de 0,9 mm. (tous appendices compris), à languette apicale ovée, + obtuse au sommet, haute d’env. 0,2 mm., à appendices basilaires sétacés atteignant presque 0,2 mm., à anthéropodes un peu rétrécis de la base vers le sommet, atteignant à peine 0,2 mm. de longueur, un peu plus larges que les courts filets ; style long de 0,5 mm., à branches recourbées à la fin, longues d’env. 0,7 mm., épaissies vers le sommet qui est tronqué et cilié de poils balayeurs allongés à extrémité arrondie. Akènes obovoïdes, glabres, atteignant à peine 4,5 mm. à la maturité. Certains échant. ont des capitules plus longuement pédonculés [ A. glacialis 58 FLORE DES ALPES MARITIMES var, umbelliformis Rouy FI. Fr. VII, 290 (1903)] ce qui fait paraître le » corymbe lâche par comparaison avec le facies habituel de ce dernier (A. gla-. cialis var. congesta Rouy I. c.); d’autres offrent une ou deux calathides axil- laires supérieures plus longuement pédonculées | All. #{. ped. tab. 8, fig. 3 — A. glacialis var. intermedia Gaud. F1. helv. V, 226 (4829); Rouy L ce. — À. elegans Jan ex Bess. in Bull. soc. nat. Moscou IX, 104 (1836)]. Ce ne sont pas là des variétés, mais des états individuels manifestés par des échant. isolés, Le n°0 1467 de l’exsiccata Magnier attribué à la var, wmbelliformis par M. Rouy (1 c.) offre dans nos collections, conformément à ce qui vient d’être dit, des échant. appartenant à la « variété » congesta. L’A. umbelliformis Lamk a été attribué par A.-P. de Candolle [Prodr. VI, 124 (1837)], avec un!, et par M. Fritsch (1. c.) comme synonyme à l’A. mutellina (laxa), tandis que Grenier et Godron (1. c.) et M. Rouy (L. c.) l'ont attribué à l’A. glacialis. Nous ne trouvons pas, dans le texte de Lamarck, des éléments suffisants pour tran- : cher cette question, d’ailleurs d’un médiocre intérêt. TT Ÿ X Artemisia Seileri F. 0. Wolf{in Act. soc. helo. sc. nat. LXXV, 196 (1899) et in Bull. soc. Murith. XXII, 33 (1894), nomen et] ap. Magnier Scrinia XII, 324 (1894). Exsicc.: F. Schultz herb. norm. no 2953 ! (Valais); Magnier fl, sel. n° 3288 ! (id.); Dærfl. herb. norm. n° 3524! (id.) = A. Chanousii Vacc., A. cognensis Petitmeng., A. Bourcieri Petitmeng., et 4. Vaccarii Petitmeng. p. p. ap. Vacc. Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 379 (1909) — A. glacialis X mutellina F. O. Wolf L. ©. = À. glacialis X laxa. Sources du Var * : Rochers de la Tête de Gorgias près Esteng!!, 2500-2600 m., 31 juillet 1911, en compagnie des À. glacialis et laxa (Briquet et Cavillier, in herb. Burnat et in herb. Saint-Yves). Souche cespiteuse à tiges robustes, flexueuses, bien plus robustes que dans l'A. glacialis, moins soyeuses. Feuilles basilaires comme dans l’A. /aæa, les caulinaires supérieures comme dans l'A. glacialis. Calathides volumineuses, les ultimes disposées en corymbe dense oligocéphale au sommet des tiges, les autres axillaires, au nombre de 1-6 dans la partie supérieure des tiges, à brac- tées involucrales et à fleurs disposées et organisées comme dans l’A. glacialis. Au total, notre échantillon est parfaitement intermédiaire entre les deux espèces mères, au milieu desquelles il croissait. L’affaiblissement de la sexualité mâle est trés remarquable dans notre échantillon. Les À. glacialis et la:xa présen- tent tous deux des anthères à sacs pleins avant la déhiscence. Le pollen pré- sente des grains de dimensions et de structure très uniformes, rappelant beaucoup ceux que nous avons décrits pour les Phagnalon (vol. V, 277), mais à verrucosités obtuses-arrondies extrêmement peu saillantes (on les croirait inexistantes à un premier examen superficiel), à couche de bâtonnets excavée par dessous dans les verrucosités et soutenue par des trabicules bifurqués, plus élevés sous les verrues qu'entre celles-ci. Or, dans notre A. Seileri, les anthères ont un contenu pollinique très inégal avant la déhiscence. Un grand nombre de grains sont mal formés, vides, de dimensions très variables, ou ratatinés, ou ne gonflant pas dans l’eau ou la glycérine. COMPOSITÆ 59 Remarquons en passant que le pollen des À. glacialis et laxa (et de leur hybride) est formé de grains à surface oléagineuse. Ce détail a une grande importance biologique parce qu'il coïncide avec de nombreuses visites d’Apides (en particulier des bourdons!) qui récoltent le pollen. Il confirme l'opinion émise par Kirchner | Beiträge zur Biologie der Bläthen p. 67 (Stuttgart, 1890)] que les Armoises de ce groupe, bien que dépourvues de nectaires et de nectar, sont en réalité entomophiles et non pas anémophiles. Il en va autre- ment dans les espèces à pollen « farineux » et à capitules nutants qui manifes- tent une tendance à l’anémophilie ou qui sont nettement anémophiles [voy. à ce sujet : Delpino Studi sopra un lignaggio anemofilo delle Composte ossia sopra il gruppo delle Artemisiacee (Firenze, 1871)]. L’A. Seileri n’était connu jusqu’à présent que des Alpes Graies et de la vallée de Zermatt (Valais, Suisse). M.-Vaccari (op. cit. p. 369) assimile l'A. Serlert Wolf à l’état éntermedia ou umbelliformis de l'A. glacialis L. d’après un ori- ginal de Wolf qu'il a vu au musée de Lausanne. Les formes recedentes ad A. glacialem sont eu effet souvent presque impossibles à distinguer de l’état précité. Mais nos très nombreux originaux de Wolf ne laissent aucun doute . sur l’hybridité de l'A. Serileri — A. glacialis X laxa. YŸ 4118. A. laxa! Fritsch in Kern. Sched. fl. exs. austro-hung. NL, 88 (1893) et Excursionsft. Oesterr. p. 576 ; Schinz et Kell. F{. Suisse, éd. franc. I, 598; Hayek F1. Steierm. Il, 544. Exsicc.: FL exs. austro-hung. no 2253! (Tyr.) = Absinthium laxum Lamk F1. fr. II, 46 (1778) — Arlemisia glaciulis Wulf. ap. Jacq. FL. austr. N, app. p. 46, t. 35 (1778); non L. — 4. multellina Nil. F1. delph. p.93 (4785) et Hist. pl. Dauph. IX, 244, t. 35 («muttellina »); Gaud. F1. helo. V, 227; Gr. Godr. F4. Fr. Il, 198; Ard. F1. Alp. mar. p. 209. Exsice. : Sieber it. alp. delph. no 92! (Htes-Alp.) ; Huguenin pl. Sav. n° 4%! Reliq. Maill. nos 893! (Htes-Alp.) et 893 a ! (Helv.); Rostan exs. pedem. n° 104! ; Soc. dauph. n° 3350 ! (Htes-Alp.) ; Magnier fl. sel. no 84! (Htes- Alp.) = À. rupestris All. Æl. ped. n° 615 (1785); non L., nec SCop. — Absinthium mutellinum Rœhl. Deutschl FL. ed. 2, IT, 450 (1812) — Artemisia laxiflora Cariot et St-Lager F1. bass. moy. Rhône p.155 (1889) — À. glacia- lis B Mutellina Fiori et Paol. F4. anal. It. WT, 27% (1903). Juillet-août. — Arêtes et fissures des rochers de la région alpine, depuis le col de Tende jusqu’à nos limites occidentales dans les Bas- ses-Alpes ; nous l’avons récolté, sur calcaire et silice, entre 2000 et 3000 m. s. m. ; ne dépasse pas la Roya à l’est. — Alpes de Tende #: Punta di Peirafica !!, versant S., 2500-2600 m., col du Sabbione!1, versant S., 2000 m., monts Capelet (Mader in Rivista mens. club alp. Ital. ann. 1901, p. 6) et Bego (Risso Hist. nat. Il, 441), vallon d’Ar- petta !!, extrém. sup. de la vall. de la Minière de Tende ; monte Ray 1 Règles intern. nomencl. bot. art. 49. 60 FLORE DES ALPES MARITIMES sur Entraque ! **, 2600 m. (Wilezek) ; Alpes de Fenêtre ** (Moris ex Ardoino L. c.); colle delle Finestre ** (Bert. F/. it. IX, 111) ; « frequens est in valle Vinadi, et Valderii» (AI. IL. ce.) ; massif du Mounier * :. vallon de Sellavieille!!, 2300 m., Bloc isolé!, 2250 m. et au pied des Barres Sud!, 2200 m. (Saint-Yves); bassin sup. de la Stura **: col de Santa Anna di Vinadio ! !, vallons de Forneris ! ! et de Pourriac !!, l'Enclausettet! sur Argentera ; haute vall. de la Tinée*: arête de Malaterra ! !, 2700 m., vallon de Rabuons!!, 2150 m., lacs de Vens!!, vallon de la Tortissa ! !, 2000 m., maison forestière ! ! 2200 m. et mont Tortissa ! !, 2600 m., col du Fer!, 2600 m. (Saint-Yves), mont Bal! !, 2851 m., Côte de Morgoninf.!!, 2300 m. et sup.!!, 2600 m., Pas de la Cavale!!, 2671 m., Bonnet Carré! !, 2868 m., mont Peiron!!, 2400 m.; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage * : Pointe des Trois Hom- mes!!, 2750 m., Fort Carra!, 2900 m. (Saint-Yves), cime entre l’Es- calion et le col de Jallorgues !!, 2748 m., Pointe Ciauffreda!!, 2625 m., col de Colombart!!, mont Gros Serre de la Braisse ! !, 2740 m., Tête du Cristel!!, 2700 m., cime de la Plate! !, 2790 m., Pointe Côte de l’'Ane!!, 2800 m., cime 2931 m., au S. de la Pointe Côte de l’Ane!!, 2900 m. ; haute vall. du Var* : lscs d’Estrop ! (Thuret), Tête de San- guinerette!!, 2851 m., Pointe Gias Vieux ! !, 2500 m. (Saint-Yves), val- lon de Jallorgues!!, Roche Grande!!, 2753 m., Tête de Gorgias!!, 2600 m., sur les murs de la Cabane de Sanguinière ! !, 2050 m., l'Es- chillon!!, 2700 m., maison forestière du Garret ! !, 2000 m. et mont Garret!!, 2700 m., Pas de Lausson!!, des Tours d’Allos au Moulin Bertrand!!, 2600 m., Tête de l’Encombrette !!, 2600 m., Pointe de Cairas!!, 2500 m. et cime de la Frémat!, 2700 m., sur Saint-Martin d’Entraunes. — Basses-Alpes *: entre le Pas de Roubinoux et le lac de Lignin !!, Grand Coyer! (Reverchon) et Crête du Carton !!, 2590 m. — Nul dans le Var. Souche ligneuse, rameuse, à branches terminées par des rosettes de feuilles, émettant des tiges ascendantes, herbacées, souvent calvescentes dans leur région inférieure, soyeuses dans leur partie supérieure, simples, feuillées. Feuilles blanches-soyeuses, pétiolées, à pétiole dilaté mais non auriculé à la base ; limbe de pourtour ové, subarrondi, à segments bitrifides ou subentiers, à lanières linéaires, non mucronulées, obtus ou subaigus au sommet ; les supé- rieures à pétiole plus large, à limbe de pourtour plus nettement cunéiforme, palmatifides. Calathides hémisphériques, atteignant jusqu’à 5 x 5 mm. en sec- tion longit., un peu anguleuses, dressées, les inférieures solitaires, géminées LA a COMPOSITÆ 61 du ternées, au sommet d’un pédoncule grêle et dressé, les supérieures de plus en plus rapprochées et de plus en plus brièvement pédonculées, formant une grappe souvent plus longue à la fin que le reste de la tige, très lâche, feuillée et + dorsiventrale, à bractées axillantes inférieures semblables aux feuilles supérieures, les supérieures lineaires, entières ou à peine divisées ; bractées involucrales + velues-soyeuses extérieurement, concaves, peu inégales, ellipti- ques-linéaires, obtuses au sommet, à champ médian brunâtre, à marges sca- rieuses. Réceptacle hémisphérique, velu, à poils allongés non ou à peine flexueux. Fleurs d’un jaune pâle, à corolle insérée d’une façon légèrement excentrique au sommet de l’ovaire, pourvue de glandes sessiles assez nombreuses, d’ailleurs glabre, celles de la périphérie © très nombreuses, celles du centre $. Fleurs Q : corolle tubuleuse, à tube rétréci dans sa partie supérieure, long d’environ 1-1,2 mm., à 1-3 lobes étroits, lancéolés ou indistincts ; style long de 1-1,2 mm., à branches cylindriques, arrondies au sommet, recourbées à la fin, longues de 0,5-0,8 mm., pourvues de papilles saillantes denses, mais sans poils balayeurs. Fleurs ÿ : corolle tubuleuse-obconique, à tube long de 4,5 mm., cylindrique dans la partie inférieure, lègèrement élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes triangulaires ; étamines à anthères lancéolées-ellipsoïdales, hautes de 0,9 mm. (tous appendices compris), à languette apicale triangulaire-lancéolée haute d’env. 0,2 mm., à appendices basilaires très courts et très indistincts, hauts de 0,1 mm., à anthéropodes subisodiamétriques de la base au sommet, atteignant env. 0,2 mm., à peine plus larges que les courts filets insérés vers le milieu du tube corollin ; style long d’env. 1,2 mm., à branches longues d'env. 0,5 mm., + cylindriques, fortement renflées en massue au sommet cou- vert de poils balayeurs allongés et à extrémité arrondie. Akénes obovoïdés, atteignant env. 1,3 mm. à la maturité, pourvus de poils de Nobbe très aigus, rares sur les flancs, plus nombreux sur la partie supérieure. . Ÿ 1119. Artemisia petrosa ! Jan ex DC. Prodr. VI, 118 (4837) pro syn. ; Fritsch in Kerner Sched. fl. exs. austro-hung. VX, 92. Exsicc. : FI. exs. austro-hung. n° 2262! (Carpat.) ; Dœrfl. herb. norm. n° 4127 ! (Abruzzes) — A. rupestris Vill. Hist. pl. Dauph. I, 246 (1789), p. p.; non L. = Absinthium petrosum Baumg. Enum. stirp. Transs. IT, 90 (1816) — Artemisin spicata - Ten. F1. nap. prodr. App. IV, 32 (1823); non Wulf. = A. mutellina Ten. El. nap. App. V, 28 (4826); non Vill. — À. eriantha Ten. [nd. sem. hort. neap. ann. 1830, p. 14 et Syll. fl. neap. p. &AS8. Exsicc. : Huet pl. neap. nes 354 ! et 355! (Abruzzes) ; Soc. dauph. n° 2109 ! (id.); Porta et Rigo it. IT ital. n° 37! (id.) ; Huter, Porta et Rigo it. ital. II, no 68 ! (id.) : Rigoit. ital. quart. no 991 ! (id.) = À. Baumgarteni Bess. Tent. Abrot. p. 73 (1832) — A. spicala var. eriantha DC. Prodr. NI, 118 (1837) — À. Villarsii Gr. Godr. FL. Fr. I, 150 (1850) ; Rchb. fil. Je. fl. germ. et helv. XNI, 72, tab. 140, fig. II. Ex- sie. : Billot no 2282! (Htes-Alp.) ; Relig. Maill. no 499! (id.): Magnier 1 Règles intern. nomencl. bot. art. 49. 62 FLORE DES ALPES MARITIMES no 1721 ! (Htes-Pyr.) — 4. pedemontana Ard. FI. Alp. mar. p.209 (1867) ; non Balb. Exsice. : Sieb. it. Alp. delph. n° 94! (Htes-Alp.) : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, n° 137 ! ; Huguenin pl. Sav. no 47 !, p. p. (Sav.) ! = A. spi- cata B eriantha et y Villarsii Arcang. Comp. fl. it. p. 365 (1882) — A. Mutel- lina var. petrosa Weiss in Hall. et Wohlf. Æoch's Syn. p. 1449 (1897) — 4. spicata « forme » À. eriantha Rouy F1. Fr. VIIL, 288 (1903) incl. var. typica, magellensis (A. magellensis Rouy), Godroni (A. Godroni Rouy) et Baumgar- tenii Rouy I. c. — À. Genipi 8 pebrosa Fiori et Paol. F1. anal. It. IX, 247 (1903). — A. Genepi var. Villarsii Vacc. Gat. pl. vasc. vall. Aoste p. 372 (1909). Juillet-août. — Arêtes des rochers de la région alpine, entre 2000 et 3135 m., sur cristallin, grès, exceptionnellement sur terrains calcaires décalcifiés. — Cima Marguareis!! **, 2640 m., et entre cette cime et Colla del Pas !! **, 2500 m. ; extrém. sup. de la vallée de la Minière de Tende !! © et vallons de Fontanalba! et de Valmasea ! (Bicknell) ; mont Bego!* (Canut in herb. Thuret) ; cima dei Gelas ! ! **, 3135 m.; env. d'Entraque ** : monte Ray!, 2600 m. (Wilezek) et Il Prajet! (Saint-Yves) ; Madonna et col delle Finestre !!# (Bourg. exsicc. cit.); lac d’Entrecoulpes ! # (h. Thuret); mont Ponset!#, versant de la Gordo- lasque(h. Thuret) ; La Valletta!!#:; 2400 m..; cima Costetta !1#, 2500 m. ; cima del Belletz!! #, 2600 m. ; du col Ferriera au mont Paupaurin !!#; Testa di San Salvadore !!#, entre Isola et Mollières, 2500 m. ; mont Mattott** près Valdieri bains ; col de Druos ! **, 2500 m. (Saint- Yves) ; haute vall. de la Stura ** : vallon de Pontebernardo! (Ferrari) ; bassin sup. de la Tinée * : Testa dell’Autaret !!, versant S., 2500 m., arête de Malaterra !! , 2700 m., fréquent dans le cirque de Rabuons !!, au Cialancias ï!, 3000 m., au Chignon de Rabuons!!, Pas de Ra- buons!!, cime Burnat!!, 2970 m. et mont Tinibras!!, 3000 m. — Nul dans le Var et les Basses-Alpes. Souche ligneuse, rameuse, à branches souvent allongées, terminées par des rosettes de feuilles, cespiteuse, émettant des tiges herbacées, ascendantes, simples, + lâchement soyeuses, surtout dans leur partie supérieure. Feuilles blanches-soyeuses, pétiolées, à pétiole étroit, non auriculé à la base; limbe à pourtour ové-triangulaire tripartite, à segments trifides, à lanières linéaires, ai- guës ou obtuses, non mucronulées ; les caulinaires inférieures à pétiole dilaté ; les supérieures à pétiole plus court ou sessiles, à pourtour oblong-cunéiforme, . trifides ou subbipennato-palmatipartites. Calathides hémisphériques et large- ment arrondies à la base, relativement volumineuses, atteignant jusqu’à 7 X7 mm. en section longitudinale, d’abord dressées, à la fin nutantes ou subnutantes, 1 Voyez la note p. 54. ’ . COMPOSITE 63 au moins les inférieures, parfois toutes serrées au sommet de la tige, plus souvent les supérieures rapprochées et presque sessiles, les inférieures + lon- guement pédonculées et écartées, formant une grappe (parfois aussi longue, ou même plus longue que le reste de la tige) le plus souvent lâche à la base, dorsiventrale et feuillée, à bractées axillantes inférieures cunéiformes et tritides, les suivantes linéaires et entières ; bractées involucrales assez abondamment laineuses-soyeuses extérieurement, concaves, peu inégales, ovées-elliptiques ou ovées, à Champ médian verdâtre. à marges largement scarieuses et d’un fauve pâle. Réceptacle très convexe, glabre. Æleurs d’un jaune pâle, très nom- breuses dans chaque capitule (25-50), à corolle insérée d’une façon oblique- ment excentrique au sommet de lovaire (surtout les Q), pourvue de glandes sessiles disséminées et de nombreux poils allongés, fins, unicellulaires et aigus, particulièrement abondants sur le limbe ; celles de la périphérie © assez nom- breuses, celles du centre % encore plus nombreuses. Fleurs © : corolle lagé- niforme, à tube long d'env. 1,4 mm. renflé dans les ?/: inférieurs, étroitement cylindrique dans le tiers supérieur, à 1-4 lobes étroits ou indistincts (zygomor- phie généralement très marquée), longs d’env. 0,4 mm. ; style haut de 1,5mm., à branches stigmatiques longues d’env. 1 mm., + cylindriques, atténuées au sommet, à papilles saillantes, mais dépourvues de poils balayeurs. Fleurs $ : corolle à tube long de près de 2 mm., contracté dans la région moyenne, la partie inférieure cylindrique-ovoïde, la supérieure cylindrique-subovoïde, légè- rement plus ample, 5 lobée, à lobes ogivo-triangulaires, hauts de 0,3-0,4 mm.; étamines à anthères lancéolées-ellipsoïdales, longues d’env. 1 mm. (tous appen- dices compris), à languette apicale étroite, subaiguë, à peine longue de 0,2 mm., à appendices basilaires nuls ou tout à fait indistincts, à anthéropodes longs d'env. 0,15 mm., subisodiamétriques de la base au sommet, à peine plus amples que les filets grèles ; style haut d’env. 2 mm., à branches longues d’env. 1 mm., cylindriques-comprimées, un peu élargies en plateau et tronquées au sommet, à plateau cilié d’abondants poils balayeurs à extrémité arrondie. Akènes allongés- obovoïdes, + dissymétriques, longs de 1,5 mm., pourvus de poils de Nobbe très étroits, fins, très allongés, aigus au sommet, dirigés en avant, peu nom- breux dans la région inférieure, très abondants dans la moitié supérieure. L’A. petrosa ne peut pas facilement être confondu avec l'A. laæa, bien qu’on l’en ait rapproché encore tout récemment, car il en diffère abondamment par la forme des calathides, l'ampleur des bractées involucrales très largement scarieuses, le réceptacle glabre, la corolle velue, la forme et les dimensions de la corolle dans les fleurs Ÿ , l’organisation des branches stylaires. On l’a souvent confondu ou réuni avec l’A. Genipi, mais les deux espèces paraissent parfaitement distinctes : on reconnaîtra toujours l’A. petrosa, par rapport à VA. Genipi, à l’indument plus abondant et moins appliqué, aux feuilles cauli- naires palmatifides, aux capitules plus grands et plus larges, les inférieurs au moins plus longuement pédonculés et Æ nutants à la fin, très polyanthes, à bractées involucrales laineuses-soyeuses bien plus amples, à marges largement scarieuses d’un fauve pâle, aux corolles très velues, aux branches stigmati- ques des fleurs $ plus cylindriques, etc. Nous ne connaissons pas de formes intermédiaires, ni d’hybrides entre les deux espèces. \ 64 Ç FLORE DES ALPES MARITIMES Ainsi que l’a dit M. Fritsch (1. c.), l’aire disjointe de l’A. petrosa présente un vif intérêt et s’explique de la façon la plus probable par le morcellement d’une ancienne aire plus étendue. L'espèce se trouve en effet dans les Pyrénées centrales et ariégeoises; un second tronçon couvre les Alpes austro-occidentales depuis les Alpes maritimes jusqu’à la Maurienne et aux Alpes Graies; un troi- sième tronçon est formé par les Apennins centraux ; enfin un quatrième se retrouve dans les Carpathes. C’est aussi avec raison que M. Fritsch (1. c.) a déclaré qu’il n’y avait pas lieu de distinguer les échant. des Carpathes de ceux des Apennins et de ceux des Alpes et des Pyrénées. Nous n’avons pas vu des Carpathes-où, selon M. Fritsch, l'A. petrosa offre des échant. très luxuriants, des exemplaires aussi gigantesques que plusieurs de ceux des Alpes maritimes (chez certains desquels les tiges atteignent 33 cm. de hauteur !). D’autre part, aux hautes altitudes on trouve souvent des échant. nains, à inflorescence très condensée et à calathides très peu nutantes, dont les tiges s’abaissent jusqu’à 5 cm. de hauteur. Les quatre « variétés » établies par M. Rouy (L. c.) se trouvent toutes dans notre dition à titre de formes individuelles ou stationnelles, n’ayant pas, selon nous, de valeur systématique propre. T1 Ÿ 1120. Artemisia Genipi Web. ap. Stechm. Diss. de Artem. p.17 (1775) ; Fritsch in Kern. Sched. ad fl. austro-hung. VI, 93; Weiss in Hall. et Wohlf. Kocks Syn. p. 1444 ; Schinz et Kell. F1. Suisse éd. franc. I, 598 ; Hayek F1. Steierm. IL, 545. Exsice. : FIL. exs. austro-hung. n° 3526 ! (Tyr.) — A. spicata Waulf. in Jacq. F4. austr. V, app. p. 46, tab. 34 (1778) ; Gr. Godr. FI. Fr. 11, 130. Exsicc. : Sieb. it. alp. delph. n° 93 ! (Htes-Alp.) ; Billot no 259! (Sav.): Rostan exs. pedem. n° 105 ! (Vall. vaud.) ; Soc. dauph. no 1684! (Htes-Alp.) : Soc. rochel. n° 4269! (Basses-Alp.) — À. Boccone AIl. F1. ped. n° 616 (1785), tab. 8, f. 2 (pl. luxur.) et tab. 9, f. 1 (pl. macrior) ; AIL Rar. ped. stirp. p. 3, tab. 1, € 2 — A. rupestris Nill. Hist. pl. Dauph. II, 246 (1789), p. p. ; non L. — À. Genipi a typica Fiori et Paol. F{. anal. It. WI, 247 (1903) — À. Genepi Vacc. Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 370 (1909) excel. var. Villarsii. juillet-août. Très rare. Indifférent au sous-sol. — Jusqu'ici seule- ment les deux localités suivantes, des Alpes de Saint-Etienne de Tinée *: rochers siliceux des arêtes de la Pointe des Trois Hommes !! , 2780 m., et rochers du col de Pelouse! (leg. Vidal, in herb. Burn.). — Cette espèce, nulle dans le Var, se retrouve en plusieurs localités des Basses- Alpes, en particulier au Lauzanier ! (Vidal, in herb. Saint-Yves), sur nos limites occidentales. Souche ligneuse, rameuse, à rameaux courts, peu nombreux, terminés par des rosettes de feuilles, peu gazonnante, émettant des tiges ascendantes, her- bacées, simples, feuillées, lâchement velue-soyeuse. Feuilles lächement velues- s-E dut À 2e RC A CR ES D ee dl p 4 La COMPOSITÆ 1j soyeuses, grisâtres, cendrées ou même virescentes, les inférieures et celles des rosettes pétiolées, à pétiole élargi, non auriculé à la base, à limbe de pour- tour ové-cunéiforme tripartite, à segments trifides ou entiers, à lanières assez largement linéaires-oblongues, obtuses et non mucronulées au sommet; feuilles caulinaires moyennes et supérieures à pourtour cunéiforme-oblong, sessiles, pennatifides ou laciniées-dentées. Calathides campanulées, atteignant env. 5 X 4 mm. en section longitudinale, en général brièvement pédonculées, dres- sées, solitaires, disposées en grappe allongée, simple, étroite, dorsiventrale, souvent beaucoup plus longue que le reste de la tige, feuillée, à bractées axil- ' + l lantes linéaires-oblongues, entières, obtuses, ou les inférieures cunéiformes et trifides ; bractées involucrales un peu inégales, concaves, les extérieures ovées- elliptiques, brièvement subacuminées au sommet, les intérieures oblongues- ‘obovées, obtuses au sommet, toutes lâchement et médiocrement velues-sub- soyeuses extérieurement, largement scarieuses et noires sur les bords, à champ médian verdâtre. Réceptacle très convexe, bien plus petit que dans l’espèce précédente, glabre. Fleurs d’un jaune pâle, très peu nombreuses dans chaque capitule (10-15), à corolle insérée d’une façon obliquement excentrique au sommet de l’ovaire (surtout les ©), pourvues de glandes sessiles disséminées, et de poils rares ou isolés, allongés, fins, unicellulaires et aigus; celles de la périphérie © nombreuses, celles du centre $ en très petit nombre (parfois seulement 3 ou 4). Fleurs © : corolle lagéniforme, à tube long d’env. 1 mm., renflé dans sa moitié inférieure, rétréci et étroitement cylindrique dans sa moitié supérieure, à 1-3 lobes étroits ou indistincts (zygomorphie généralement très marquée), longs d’env. 0,3 mm.; style haut de 2 mm., exsert, à branches cylindriques, un peu comprimées, un peu renflées vers le sommet, puis atténuées- arrondies, à papilles saillantes, mais dépourvues de poils balayeurs. Fleurs ÿ : corolle à tube haut d’env. 1,5 mm., contracté dans la région moyenne, la partie inférieure cylindrique-ovoïde, la supérieure cylindrique subovoiïde, légère- ment plus ample, 5 lobée, à lobes ogivo-triangulaires, hauts de 0,3-0,4 mm. ; étamines à anthères lancéolées-ellipsoïdales, longues d’env. 0,8 mm. (tous ap- pendices compris), à languette apicale étroite, lancéolée, subaiguë au sommet, à peine longue de 0,2 mm., à appendices basilaires nuls ou indistincts, à an- théropodes longs de moins de 0,2 mm., un peu renflés dans leur région moyenne, un peu plus amples que les filets grêles; style haut de 1,5 mm. à l’anthèse, à branches longues d'env. 0,6 mm., très comprimées, brusquement élargies et tronquées au sommet, de façon à former un plateau cilié de longs poils balayeurs à extrémité arrondie. À këènes obovoïdes, hauts d’env. 1,5 mm., pourvus (outre des glandes sessiles, comme du reste dans les espèces précé- dentes) de poils de Nobbe très étroits, fins, très allongés, aigus au sommet, dirigés en avant, rares ou nuls dans la région inférieure, + nombreux dans la région supérieure, mais ne manquant d’ailleurs jamais. L’A. Gentpi est fort rare dans les Alpes maritimes, où il est presque par- tout remplacé par l'A. petrosa. Ardoïno (F1. Alp. mar. p. 209) l’a indiqué : « rég. alp. élevée : sommet des Gélas à côté du Clapier, et col de Fenestre (Moris, St-Robert) ». Mais l’espèce manque dans l’herb. Thuret, où on trouve du col delle Finestre seulement l’A. petrosa (A. pedemontana Ard., non Balb.), ro FLORE DES ALPES MARITIMES 2 66 FLORE DES ALPES MARITIMES L'un de nous (Cavillier) n’a observé au sommet des Gélas que VA: petrosa, et les échant. du col delle Finestre que nous avons vus de divers collecteurs _ (Thuret, André, Vidal, etc.) appartiennent tous à cette dernière espèce. Ber- toloni (ÆL. it. IX, 413) dit avoir reçu de Moris l’A. spicata du col delle Fi- nestre. Mais cet auteur ne distinguait pas les À. Genipi (spicata) et petrosa (eriantha) : la plante de Bertoloni est donc très probablement l’A. petrosa. C’est également à cette dernière ‘espèce que doit être rapporté l'A. spicata Risso (Æist. nat. I, 441) du col delle Finestre. L’A. Genipi (spicata) est indiqué en outre au lac de da ds par MM. Decrock et Coste [(Contrib. étude forêts provenç. p. 18); nous n’avons vu de cette localité que l’A. petrosa] et à l’Argentera par M. V. de Cessole (Paroi occid. Argentera, p. 18-19). Villars (Æist. pl. Dauph. WI, 246 et 247) a confondu les À. petrosa et Genipi sous le nom d’A. rupestris : la description s’applique assez bien à l'A. Genipi, comme d’ailleurs les synonymes cités, mais les échant. hauts de «un pied et demi » et le caractère « leur calice... contient environ vingt-cinq fleurs » se rapportent à l’A. petrosa. Grenier et Godron (I. c.) ont dit la corolle de VA. Gentpi (spicata) glabre, et cette indication a été reproduite par beaucoup , d'auteurs. Mais il suffit de parcourir les descriptions de la fleur chez les Com- posées-Corymbifères, telles que les donnait Godron, pour se rendre compte de leur caractère superficiel. Pour les Armoïses, par exemple, les diagnoses spé- cifiques ne font aucune distinetion entre les fleurs © et ÿ si différentes. Ces organes sont d’ailleurs relativement si petits qu'un simple examen à la loupe et sur le sec ne peut plus aujourd’hui être considéré comme re il faut pour cela un emploi constant de la loupe montée pour les dissections à lai- guille, combiné avec le microscope. Dans le cas particulier, la corolle de l’A. Genipi peut paraître glabre lorsqu’on l’observe avec des moyens insuffisants, mais elle ne l’est jamais entièrement. La différence entre les A. petrosa et Genipi réside dans l’abondance très grande des poils pour la première espèce, et leur rareté pour la seconde. Il n’y a donc pas lieu de distinguer pour VA. Genipi une variété « corollis et achæntis hirsutis » [Chabert in Bull. soc. bot. Fr. XXX, 12 (1883) — À. spicata var. hirsula Cariot et St-Lag. F1. bass. moy. Rhône p. 456 (1859); Rouy F1. Fr. VIT, 288]. 1121. Artemisia vulgaris L. Sp. ed. 1, p. 848 (1753); AIL F1. ped. no 609; Gr. Godr. Fl. Fr. 11, 129 ; de Not. Rep. p. 219; Ard. F1. Alp. mar. p. 208; Bicknell F1. Bordigh. p. 144 — A. officinalis Gater. F1. Montaub. p. 144 (1789) — Absinthium vulgare Dulac Fi. Hautes-Pyr. p. 502 (1867); non Lamk. Juillet-septembre. — Lieux rocailleux, bords des chemins de la région montagneuse et dans la plaine piémontaise. Descend parfois, le long des torrents, jusque dans la région littorale, par ex. aux bouches 1 Ou mieux encore le microscope binoculaire. , Jen La eptÈ TÉ sd cn DE és aatie lin | RENE RME He Nat s : COMPOSITE 67 . de la Nervia ** (Bicknell IL. c.). — Se retrouve çà et là en Ligurie (de Not. 1. e.) et dans le Var; dans les Basses-Alpes, il remonte jusqu’à 1700 m. dans le bassin de l’Ubaye [Vidal ap. Flahault in Bull. soc. bot. Fr. XLIV (1897), p. CCX VII et CCLVII]. ‘ Nos échant. appartiennent à la var. vulgatissima Bess. | T'ent. Abrot. p. 52 (1832) ; DC: Prodr. VI, 1143 — A. vulgaris var. communis Ledeb. F1. alt. IV, 83 (1833) et FT. r'oss. II, 586 ; Rouy F7. Fr. VIIT, 290] à feuilles vertes et glabres ou subglabres à la face supérieure, blanches-tomenteuses à la page inférieure ; les inférieures à pourtour ové, pennatipartites, à segments obavés- lancéolés, aigus, incisés, les supérieurs confluents; les supérieures 3-5 partites à segments et lobules plus étroits. _ A. insipida Vill. Prosp. p. 32 (1779) et His, pl. Dauph. NI, 2%9. Cette plante critique indiquée par Chaix dans le bois Mondet, aux Baux près de Gap (Hautes-Alpes), n’a pas été retrouvée depuis la fin du XVIII siècle (voy. Verlot Cat. pl. Dauph. p. 180-181). L’A. insipida Gr. Godr. [Æ{. Fr. I, 129 (1850)] est lO/igosporus subsericeus Jord. et Fourr. | Brev. II, 74 . (4868)] devenu l’Artemisia subsericea Rouy | F1. Fr. VIT, 296 (1903)], hybride présumé des À. campestris et Lobelir. Par contre, M. Rouy (op. cit. p. 285), qui a eu l’occasion d’examiner un échant. authentique de VA. insipida Vill, y voit un hybride de la formule afrata X campestris. L’A. insipida a été indiqué par Huet (Cat. Prov. p. 76) près de Grasse. Toutefois ce ne peut être le véri- table À. iénsipida, si l’interprétation de M. Rouy est exacte, puisque l’A. atrata Lamk manque à notre dition. 1122. A. campestris L. Sp. ed. 1, p. 846 (1755) ; AIL. FT, ped. no 606 ; de Not. Rep. p. 218 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 208 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 144; Rouy F1. Fr. VIT, 292 — Oligosporus campestris Cass. in Bull. soc. philom. ann. 1817, p. 33 — Absinthium campestre Dulac FL. Hautes-Pyrén. p. 502 (1867). — Cette espèce polymorphe présente dans notre dition les subdivisions suivantes : I. Subsp. eu-eampestris — 4. campestris L. 1. c., sensu stricto ; Gr. Godr. F1. Fr. IL, 133 — 4. campestris « typica Fiori et Paol. F1. amal. It. VX, 250 (1903). Juillet-octobre. — Çà et là au bord des chemins, talus, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse de notre circonscription entière. Remonte parfois jusque dans la région alpine inférieure (var. alpina). — Se retrouve en Ligurie, dans le Var et les Basses-Alpes. Tiges ascendantes, à rameaux de l’inflorescence non visqueux. Calathides de forme variable, mais à bractées involucrales non visqueuses. 68 FLORE DES ALPES MARITIMES Jordan et Fourreau [Brev. Il, 74-81 (1868)] ont décrit un grand nombre : d’ «espèces » distinguées à l’intérieur de ce groupe attribué au genre Oligos- porus Cass. 1, Toutes ces « espèces » ont été conservées par M. Rouy (L ce.) à titre de variétés, ce qu'Arvet-Touvet et Marçais avaient fait antérieurement pour 2 ou 3 d’entre elles [A. campestris v. argyræu A.-T. in Bull. soc. Dauph. p. 353 (1882) et exsicc. Soc. dauph. n° 3347!, var. delphinensis A.-T. ibid., n° 3348 !, var. tenuifolia A.-T. ibid., n° 3349!, var. vurescens Marçais in Bull. cit. p. 443 (1884) et exsicc. cit. n° 4139!]. Mais un examen détaillé de ces formes nous a convaincus que les caractères sur lesquels elles sont établies sont le plus souvent l’apanage d'individus, parfois peut-être de lignées, mais ne peuvent être envisagées comme ayant la valeur de variétés (races). Il est d’ailleurs impossible dans la plupart des cas de déterminer une forme donnée avec certitude au moyen des descriptions en l’absence d’échant. originaux qui manquent dans nos collections. Nous les passons donc sous silence. — On peut reconnaître dans notre dition les races suivantes : Var. « genuina Gr. Godr. Fl. Fr. Il, 133 (1850) — A. campestris var. vulgaris Marss. F1. Neu-Vorpomm. p. 241 (1869). Exsicc. : Billot n° 1007 bis ! (Htes-Alp. et Sav.); Relig. Maill. n° 390 à ! (Loir-et-Cher); Soc. dauph. nos 3349 ! (Isère, sub : A. campestris var. tenuifolia), 4139 ! (Drôme, sub : 4.. campestris var. virescens) et 2e sér. n° 420 ! (Hte-Garonne) ; Magnier fl. sel. nos 573 ! (Hte-Garonne, sub : Oligosporus tenuifolius Jord. et Fourr.) et 574! (Drôme, sub : Oligosporus virescens Jord. et Fourr.) ; FI. exsicc. austro-hung. no 2254 ! (Austr. inf.). . Nos échant. : Sables maritimes près Albenga !! ** ; le long du tor- rent Arma ! **, au-dessus de Ceriana (Bicknell) ; environs de Nice ! * (Giaume) ; bords du Var près Colomars!!*; Cannes!* (Thuret) ; Bouyon ! * (Barlet) ; Bézaudun ! * et Caïlle ! * (Consolat); Villeneuve d’'Entraunes ! * et Annot ! * (Reverchon). Rameaux et feuilles un peu pubescents-soyeux dans la jeunesse, ensuite presque glabres ou glabres. Calathides ovoïdes ou ellipsoïdales, variant de 2-3 mm. de longueur sur 1,5-2 mm. de largeur. 1 Le genre Oligosporus Cass. (in Bull. soc. philom. ann. 1817, p. 33) a pour type l’Arfemisia campestris L. Il présente cette particularité — remarquable sans doute au point de vue biologique, mais secondaire au point de vue systématique — que les fleurs hermaphrodites dans chaque calathide sont stériles, à ovaire rudimentaire. Les anthères sont abondamment pollinifères, mais les branches du style, élargies et ciliées au sommet de longs poils balayeurs, restent accolées et n’émergent pas du tube corollin tardivement (après l’anthèse des fleurs © périphériques), comme c’est le cas dans les autres Armoises. En fait, au point de vue biologique, les capitules ont donc des fleurs périphériques © et des fleurs centrales G'. f COMPOSITÆ 69 Var. 8 scoparioides Lamotte Prodr. fl. plat. centr. Fr. p. 403 (1881) sensu amplo. Exsicc. : Soc, dauph. n° 3348 ! (Htes-Alpes, sub : À. campestris var. delphinensis Arv.-Touv.) ; Soc. rochel. n° 48931, sub : À. campestris f. delphinensis Vidal). Nos échant. : Entre Roccaforte et Villanova-Mondovi ! !.** ; près de Chiusa di Pesio!!**; Tende!l* (Thuret); Saint-Martin Vésubie ! * (Thuret) ; vallon de la Ciallandre près Beuil !* (Vidal in Soc. rochel. exs. cit.) ; Saint-Etienne de Tinée ! *, 1140 m. (Saint-Yves). Comme la variété précédente, mais à calathides subglobuleuses avant l’an- thèse, subglobuleuses-hémisphériques à l’anthèse, variant de 2-3 X 2-3 mm. en section longitudinale. Var. y alpina DC. F1. franc. AN, 194 (1805); Gr. Godr. Ft. Fr. IE, 133; Rechb.fil. Ic. fl. germ. et helo. XNI, 74, tab. 144, fig. IT. Exsice. : Reliq. Maill. no 390 ! (Htes-Alpes) ; Soc. dauph. n° 3347 ! (Htes-Alpes, sub. : 4. campestris var. argyræa Arv.-Touv.). Sources de la Tinée * : entre Le Pra et Bouzieyas !!, 1800-2000 m. Calathides comme dans la var. B, mais tiges moins élevées, inflorescence plus réduite, souvent en grappe peu rameuse, plus contractée. IL. Subsp. glutinosa — 4. campestris var. glutinosa Ten. Syll. FI. neap. p. 420 (1831). Exsicc. : Bourg. pl. Esp. ann. 1851, no 1359! ; Porta et Rigo it. JII hisp. n° 583! — A. glutinosa I. Gay [ap. Bess. in Mem. Acad. Pétersb. sav. étr. IV, 478, tab. 11 : non vidimus] ex DC. Prodr. VI, 95 (1837); Gr. Godr. F1. Fr. Il, 134; Exsicc. : Billot no 3112! (Bouches-du- Rhône); Soc. dauph. n°1954! (id.) ; Magnier F1. sel. n°3290! (id.); Reverch. pl. d’Andal. n°0392 ! ; Soc. rochel. nos 4270 ! et 4271 ! (Var) ; Soc. étude fl. franco- helv. no 988! (Hérault) — 4. viscosa DC. I. c. — À. campestris var. occita- nica et glutinosa Loret FI. Montp. éd. 2, p. 254 (1886) — A. campestris «forme» A. glutinosa Rouy F1. Fr. NII, 297 (1903) = À. campestris B variabilis © glutinosa Fiori et Paol. F1. anal. It. I, 250 (1903). A rechercher. Tiges dressées dès la base, plus nettement frutescentes inférieurement, à rameaux de linflorescence visqueux. Calathides étroitement ellipsoïdales ou allongées, mesurant env. 2-3 X 1,5 mm. en section longitudinale, à bractées involucrales visqueuses. Non encore signalée avec certitude dans notre dition, cette sous-espèce vient dans le département du Var jusque tout près de nos limites [de Fréjus à Saint- Raphaël (Roux Cat. p. 295)]. Elle est reliée à la précédente par des variations 70 FLORE DES ALPES MARITIMES ambiguës et s’en distingue au total par des caractères bien peu saillants. Plu- sieurs de ceux qui lui ont été attribués sont d’ailleurs communs à la sous- esp. précédente. C’est ainsi que les languettes apicales des anthères ne diffèrent pas dans les deux sous-esp. : elles sont partout lancéolées, subacuminées. Selon Grenier et Godron (1. c.) l'A. campestris aurait une corolle à tube non glan- duleux, glanduleux dans l'A. glutinosa : toutes les deux possèdent une corolle à glandes disséminées + nombreuses. A. cœrulescens L. Sp. ed. 1, p. 846 (1753); AIL #7. ped. n° 613 ; de Not: Rep. p. 487 ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 136. Allioni a dit de cette espèce (1. c.) : « Vicæense litus inhabitat ». Mais l'A. cœrulescens — qui se retrouve dans notre voisinage en Corse, en Sardaigne, à Elbe et sur les côtes de la Toscane — est étranger à la flore spontanée de notre dition. L’indication d’Allioni se rapporte à l’espèce suivante. 1123. Artemisia maritima L.Sp. ed. 1, p. 846 (1753); Koch Syn. ed. 2, p. 406; Rouy F{. Fr. VII, 299 — A. Seriphium Wallr. Sched. crit. p. 48 (1822). — Espèce polymorphe, représentée dans notre dition seulement par la sous-espèce suivante : Subsp. galliea = 4. marilima B Lamk Encycl. méth. 1, 268 (1783) = A. gallica Wild. Sp. pl. I, 1834 (1804); de Not. Rep. p. 486; Gr. Godr. F1. Fr, 135 ; Rchb. Ic. fl. germ. et helv. XNI, 76, tab. 145, fig. 1; Ard. F1. Alp. mar. p. 208. Exsicc.: Bourg. pl. Esp. ann. 1855, n° 2303 ! ; Soc. dauph. n° 1253 ! (Bouches-du-Rk.) ; Magnier fl. sel. n° 869 ! (Aude) = À. palmata Lap. Hist. abr. Pyr. p. 505 (1813); non Lamk — A. densiflora Viv. App. alt. fl. cors. prodr. p. 4, tab. IT (1830) = À. énculta Salis in Flora XNH, Beibl. Il, 31 (1834) — A. palmata var. Candolleana Bess. ex DC. Prodr. NI, 102 (1837) — À. marilima var. gallica Koch Syn. ed. 2, p. 406 (1843) — Seri- phium gallicum Fourr. Cat. pl. Rhône p. 105 (1869) = À. maritima « forme » A. gallica Rouy F1. Fr. NI, 300 (1903). Aoùût-novembre (nos échant.). — Rochers et sables maritimes. — Nice ! * (Durando) ; Antibes! * (Thuret), au cap d'Antibes ! * (Saint- Yves) et au Fort Carré !! * ; golfe Jouan ! * (Thuret; Consolat) ; Cannes*, à la Croisette!!, ie Saint-Honorat! (Saint-Yves) et ilot de Trode- lière !!. — Se retrouve dans le Var. AT Eir x A É { . Caractérisée par rapport à l’A. naritima subsp. eu-maritima(= À. narè tima L. sensu stricto) par des calathides oblongues-allongées, subcylindriques, atteignant env. 5 X 1-1,5 mm. en section longitudinale, à bractées involucrales imbriquées et très inégales, les extérieures non scarieuses au bord, disposées COMPOSITÆ 71 le long des rameaux en petites grappes rapprochées, formant une panicule pyramidale dense, à rameaux dressés et non pas étalés, arqués-réfléchis, ren- ._ fermant en général 3 fleurs. L’A. marilima fait partie de la section Se tphidium Bess. [in Bull. soc. nat. Moscou I, 222 (1829)] à laquelle on attribue souvent des caractères erronés dus à de fâcheuses généralisations, ou encore qui ne lui sont nullement pro- pres. Le seul caractère saillant et le plus général (il y a de rares exceptions) consiste dans l’absence de fleurs périphériques ©. Dans l’A. maritima subsp. gallica, iLest facile de constater que la corolle est insérée à l’anthèse d’une façon non ou à peine oblique ! sur l'ovaire, bien moins en tous cas que dans plusieurs des espèces de la section Abrotanum (A. lanata!, A. nitida!, A petrosa !, etc.). Ce n’est qu’à la maturité que l'ovaire se transforme en akène obovoïde dissymétrique portant + excentriquement la corolle. Les branches stylaires sont élargies-aplaties, à papilles formant deux bandes sur les bords, tronquées-élargies en plateau cilié au sommet, ce qui se retrouve aussi dans les fleurs Ÿ de plusieurs types de la section Abrotanum (A. lanata!, À. nitida!, etc.). On voit donc que les indications vulgarisées par Grenier et Godron (FÆ{. Fr. Il, 135), reproduites sans vérification par divers auteurs, doi- vent être sérieusement corrigées ?. Il reste encore beaucoup à faire pour que la morphologie florale de nos Composées européennes soit bien connue : elle le serait bien plus si on avait employé à faire de bonnes analyses de la fleur, la moitié du temps qui a été consacré aux puériles distinctions établies dans des espèces telles que les À. Lobelit et campestrrs. CHRYSANTHEMUM L. emend. Peu de groupes de Composées présentent des difficultés telles que celui des Anthémidées-Chrysanthéminées au point de vue de la systématique générique. Bentham et Hooker [Gen. pl. I, 1, 424 (1873)] et O. Hoffmann [in Engler et Prantl Nat. Pflansenfam. IV, At. V, 277 (1894)] ont donné au genre Chry- santhemum une extension considérable, englobant sous ce nom une foule de genres admis par leurs prédécesseurs. Si du moins, en procédant de cette façon, ces auteurs étaient arrivés à constituer un groupe naturel se détachant clairement de ses voisins, on pourrait trouver dans ce résultat la justification d’une aussi vaste synthèse. 7e/ n’est malheureusement pas le cas. La synthèse a souvent été faite sans logique. Bentham et Hooker ont, en effet, séparé géné- riquement les T'anacetum des Chrysanthemum-Pyrethrum, ce qui est tout à fait impossible et artificiel, comme l’a montré, il y a longtemps déjà, Schultz _ Bip. [Ueber die Tanaceteen, mit besonderer Berücksichtiqung der deutschen Arten, p. 46 et 47 (Neustadt 1844)], point que O. Hoffmann a avec raison cor- 1 « Corolle insérée très obliquement sur l'ovaire », disent Grenier et Godron dans la diagnose de la section Seriphidium (1, c.). _? Voy. Briquet: Sur quelques points de la morphologie florale des Artemisia {Compte rendu Soc. phys. et hist. nat. de Genève XXXH (1945)! 72 FLORE DES ALPES MARITIMES rigé. D’autre part, en plaçant dans le genre Chrysanthemum des types tels” que les Argyranthemum et les Glossopappus, à réceptacle conique, on ne voit plus comment Bentham et Hooker ont pu séparer les Chrysanthemum à ré- ceptacle plan-convexe des Watricaria à réceptacle hémisphérique-conique. Et c’est ainsi que, malgré l'extension énorme que les auteurs précités ont donnée au genre Chrysanthemum, les limites de ce genre restent d’une imprécision des plus génantes. Que l’on vienne, par surcroît, à examiner de plus près les groupes que les. auteurs anglais et leur émule allemand ont réunis sous le nom de Chrysanthe- mum, et l’on s'aperçoit qu'ils diffèrent profondément par leurs caractères carpologiques. Ces derniers ont été décrits par eux de la façon la plus super- ficielle. Aucun carpologiste ne pourra admettre, par exemple, que la forme triquètre des akènes, accompagnée de-caractères internes propres, puisse être simplement le résultat d’une compression mutuelle effectuée sur des fruits qui “sans cela auraient une section circulaire !. L’étude du développement du fruit montre au contraire que la formation d'ailes, de côtes et d’appendices est sans rapport avec une action mécanique grossière effectuée au cours de l’ontogénie. En réalité, la carpologie des Chrysanthéminées, actuellement esquissée d’après, les seuls caractères extérieurs, doit devenir, comme l’a affirmé Schultz Bip. (op. cit. p. 8) le fondement de la systématique de ce groupe, mais à condition qu'il en soit fait une étude critique complétée par l'anatomie, ce qui n’a pas été le cas jusqu'ici. Ainsi que l’a montré récemment l’un de nous [voy. Briquet Æ£tudes carpologiques sur les genres de Composées Anthemis, Or- menis et Santolina p. 2 (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève, XVITH-XIX, ann. 1916)], la structure du fruit est appelée à jouer à l’avenir dans la systématique des Composées un rôle analogue à celui qu’elle joue actuellement dans celle des Ombellifères : il y a là un champ d’étude immense et qui commence seu- lement à être défriché. — Nous ne pouvons songer ici à étendre l’exposé de nos recherches au delà du cadre de notre Flore, car il faudrait un volume pour contenir la masse des faits nouveaux que celles-ci révèlent. Nous nous bornons donc aux points qui sont essentiels pour justifier les’genres adoptés et orienter sur la nomenclature à suivre. Peut-être nous sera-t-il donné de revenir ulté- rieurement sur le sujet d’une façon plus détaillée. | En attendant, nous résumons ci-après les caractères diagnostiques des genres: et donnons des descriptions détaillées des espèces, au moins en ce qui concerne la fleur et le fruit (sans anatomie). Ces descriptions constitueront des jalons en vue de l’étude générale que pourra entreprendre un monographe futur. Le genre Chrysanthemum tel que nous le comprenons est fondé sur les ca- ractères suivants, en partie nouveaux : Involucre concave, à bractées imbri- quées. Réceptacle plan-convexe, nu. Fleurs hétérogames © et %, celles du rayon ©, ligulées, sur un seul rang ; fleurs du disque % , à corolle actinomor- phe, tubuleuse, à tube élargi transversalement et biailé, 5 lobée. Akènes hé- téromorphes, sessiles, dépourvus de canaux sécréteurs valléculaires et de 1 « ubi achænia mulua compressione a latere compressa v. in ambitu 3quetra eva- dunt » (Bentham et Hooker op. cit. p. 42). COMPOSITÆ 73 cellules myxogènes !; ceux du rayon triquètres, à côtes souvent ailées ; ceux du disque cylindriqües ou cylindriques-triquètres, munis de côtes nombreuses, celles-ci égales ou inégales, la postérieure parfois aliforme. Plan de symétrie de l'embryon perpendiculaire au plan de symétrie du fruit et de la fleur : coty- lédons orientés d'avant en arrière ?, C’est ce groupe — distingué d’une façon à peu près pure (à l’exclusion ce- pendant des Myconia) par Tournefort [Znst. rei herb. p. #91 (4700)] — qui doit conserver le nom de Chrysanthemum. Nos espèces appartiennent au sous- genre Æuchrysanthemum, à akènes dépourvus d’épines apicales, à lobes des. corolles tubuleuses pourvus d’une” poche sécrétrice. C’est à tort que l’on a placé le C. coronarium dans le sous-genre Pinardia (— genus Pinardia Cass., non alior.) : le type de ce dernier (C. viscosum Desf.) a des akènes. pourvus d’épines apicales et des lobes corollins du disque dépourvus de poches sécrétrices. — Les deux espèces de notre dition se distinguent principalement _ comme suit : A. Akènes du rayon triquètres, les 3 arêtes ailées; ceux du disque comprimés latéralement, à arête postérieure ailée, à côte antérieure plus saillante que les latérales superficielles et arrondies. Lobes des corolles tubuleuses à poche sécrétrice courte et purement apicale, à FR de la face interne hémisphérique. Feuilles bipennatipartites- dote à « .‘. C. coronartum. B. Akènes du rayon triquètres, à arête ue non ailée; ceux du disque cylindriques-triquètres, à 10 côtes subégales. Lobes des corolles tubuleuses à poche sécrétrice développée en canal tenant toute la longueur du lobe, à papilles coniques très saillantes. Feuilles profondément incisées- DE A RE EE ne ST ut CL :Segrelum. Chrysanthemum coronarium L. Sp. ed. 1, p. 890 (1753); AI. Æ7. ped. n0 694 ; DC. Prodr. VI, 64; de Not. Rep. p. 224 ; Rouy F1. Fr. VIII, 27 Matricaria coronaria Desr, in Lamk ge méth. MI, 737 (prob. 1792) — Pinardia coronaria Less. Syn. Comp. p. 255 (1832); Gr: Godr."A.:Fr: Il, DR Lo 447; Ard, F. Alp. mar. p. 223; Bicknell Bordigh. p. 142. Avril-juin, Adventice ou subspontané dans la région littorale. — Alassio ** (Nam A/assio F1. p. 88); in cultis prope Porto Maurizio ** (Berti ex de Not. L c.); San Remo ** (Panizzi ap. de Not. 1. c.); val Nervia ** et Arma di Tag- gia ** (Bicknell 1. c.) ; vallée de la Roya “# : San Michele!!, entre Airole et Breil; 1 Les cellules myxogènes sont des éléments de l’épicarpe pourvus dans leur paroi extérieure d’une couche productrice de mucilage, susceptible de se gonfler énormément sous l’action de l’eau. 2 Contrairement aux indications ci-dessus, O. Hoffmann (in Engler et Prantl Mat. Pflansenfam. IV, Abt. V, p. 275) a figuré la coupe transversale de l’akène extérieur du Chrysanthemum coronarium L. avec des cotylédons orientés transversalement (figure 129 r). Cette figure est fausse : le plan de séparation des cotylédons est bissec- teur de l’arête postérieure de l’akène et non pas perpendiculaire à cette dernière comme l’admet Hoffmann. Toute la carpologie de cet auteur est d’ailleurs très superficielle. 3 Voy. au sujet de cette date: Briquet Prodr. fl. corse Il, 260. 74 FLORE DES ALPES MARITIMES Nice! * (Montolivo) ; Biot!* (St-Yves); Antibes! # (herb. Thuret); golfe Jouan * {Bull. soc. bot. Fr. XXX, p. CXLVIID) ; îles Ste-Marguerite!!* et St-Honorat * {Ard. 1. c.). Plante annuelle, glabre, à tige feuillée, rameuse, dressée. Feuilles bipenna- tipartites, à rachis lobulé-denté, à segments oblongs ou lancéolés, élargis vers le sommet, incisés-dentés, à dents mucronulées, les inférieures pétiolées, les supérieures semi-amplexicaules et auriculées: Calathides assez grandes, por- tées sur des pédoncules striés élargis au sommet, à involucre ample, ombiliqué. à la fin; bractées involucrales inégales, les extérieures courtes, ovées, à côte dorsale saillante, foncée, apiculant le sommet du champ médian, cernées d’une bande fauve ou fulvescente étroite, étroitement scarieuses-blanchâtres sur les bords, à sommet plus largement scarieux, les suivantes sans bande marginale, plus largement scarieuses, oblongues, terminées par un appendice scarieux un peu lacéré très largement arrondi. Fleurs du rayon ligulées ©, jaunes : corolle portant des glandes volumineuses sessiles disséminées, reposant sur le sommet de l'ovaire par une base élargie (mais non évaginée-calyptrante), puis contractée en tube assez étroit, fendu sur le dos dans sa partie supérieure, à ligule obovée- tronquée, subentière ou + denticulée-lobulée au sommet, à nombreuses ner- vures parallèles ; style assez épaissement cylindrique au-dessus de l'épiregme”, à branches larges, comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques séparées par un canal sécréteur, tronquées au sommet et ciliées de poils balayeurs à extré- mité arrondie, Æleurs du disque tubuleuses, Ÿ : corolle jaune glanduleuse comme ci-dessus, à tube assez étroitement cylindrique dans sa moitié inférieure, non évaginé-calyptrant à la base, élargi-campanulé dans la moitié supérieure, . 5 lobé, à lobes ogivaux-cucullés hauts d’env, 0,6 mm., pourvus d’un court canal sécréteur médian dans la partie cucullée de l’ogive; étamines linéaires, longues d'env. 2 mm. (appendices compris), à appendice apical glottiforme-ogival, un peu rétréci à la base, égalant à peu près le diamètre du corps de l'anthére) à appendicules Pre très courts, épaissis-émoussés, à anthéropode haut de 0,3-0,4 mm., élargi et + pyriforme dans sa région inférieure; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches plus courtes, très tronquées au sommet et légèrement élargies en plateau très densément cilié de longs poils balayeurs claviformes. Akënes pourvus de glandes épicarpiques sessiles, tous dépourvus de collerette ou d’épines apicales ; ceux du rayon hauts d'env. 2,5 mm., larges d’env. 1,8 mm., un peu courbés, à arêtes relevées en ailes diaphanes, l’interne plus étroite, à face extérieure plus large pourvue de 3 côtes (souvent réduites à deux par concrescence latérale) filiformes à peine marquées, à faces latérales plus étroites dépourvues de côtes ; ceux du disque hauts de 2-2,5 mm., larges de 1 mm., comprimés latéralement, à arête interne relevée en aile étroite saillante, à arête externe plus saillante que les côtes latérales au nombre de 4 de chaque côté de l’akène. 1 On appelle épiregme le renflement scléreux qui surmonte le rétrécissement basilaire du style. Voy. J. Briquet Sur quelques points de la morphologie florale des Arte- misia [Compte rendu Soc. phys. et hist. nat. Genéve XXXII (1945)]. 4 LA LLxS LV ÉAÈTE r. FE ER + 2" re Et SE + $ SR TAUENT Litres ton a d: € Vorbis > a EL el A rele Li % ’ É:4 + D > TRE ne 1 7 , COMPOSITÆ 75 11274. Chrysanthemum segetum [L. Sp. ed. 1, p. 889 (1753) ; AIl. F1. ped. no 692 ; de Not. Rep. p. 224 ; Gr. Godr. F4. Fr. Il, 146 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 225 ; Bicknell F4. Bordigh. p. 142. Exsicc.: Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, n0 359! — Matricaria segetum Schrank Bayer. F1. 1, 406 (1789) = Pyrethrum segetum Mœnch Meth. p.997 (1794) = Xañthophtalmum segetum Schultz Bip. Tanac. p. 17 (1844) = Glebionis segetum Fourr. Cat. pl. Rhône p. 106 (1869). À Février-juin. — Lieux cultivés de la région littorale, où il est assez fréquent d’Albenga! !** à Agay!1* — L’indication d’Ingegnatti (Car. Mondovi p. 28) concerne évidemment une plante échappée des jardins, le C. segetum ne se rencontrant pas à l’état spontané en dehors de la région littorale. — Nulle dans les Basses-Alpes, cette espèce se retrouve dans le Var. Plante annuelle; glabre, à tige simple ou rameuse, dressée, striée. Feuilles crassiuscules, oblongues, élargies dans leur partie supérieure, profondément incisées-dentées, parfois même sublaciniées, les inférieures à limbe insensible- ment atténué en pétiole, les supérieures + amplexicaules. Calathides assez grandes, portées sur des pédoncules striés et élargis au sommet, à involucre ample, ombiliqué à la fin ; bractées involucrales inégales, les extérieures courtes, ovées, pourvues de nervures divergentes un peu foncées sur un champ médian d’un vert jaunâtre, pourvues d’une bande marginale fauve scarieuse au bord, à région scarieuse apicale décolorée, + fimbriée, plus large; les intérieures à champ médian comme ci-dessus,’ mais dilatées au sommet en une grande membrane scarieuse à pourtour obové-arrondi. Fleurs du rayon ©), ligulées, jaunes : corolles portant des glandes sessiles volumineuses disséminées, à tube reposant sur le sommet de l'ovaire par une base élargie et évaginée-calyptrante, —+ oblique, prolongée en tube cylindrique étroit, fendu postérieurement au sommet, à ligule oblongue, denticulée-lobulée au sommet ; style cylindrique, à branches assez larges, comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques sub- latérales, élargies au sommet et ciliées de poils balayeurs peu nombreux et courts, à extrémité arrondie. #leurs du disque tubuleuses $ : corolle jaune, à tube cylindrique dans sa moitié inférieure, organisé à la base comme dans les fleurs ©, élargi-campanulé dans la moitié supérieure, 5 lobé, à lobes ogivaux, hauts d’env. 0,8 mm., entièrement couverts du côté intérieur de hautes papilles coniques, pourvus d’un canal sécréteur médian descendant du sommet des lobes jusque dans la partie supérieure de la gorge; étamines à anthères lon- gues d’env. 1,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal glottiforme- ogival, obtus, un peu rétréci à la base, à peine moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires très courts, incrassés-émoussés, à anthéro- pode long d'env. 0,3 mm., élargi-pyriforme dans sa partie inférieure; style construit comme dans les fleurs ©, mais à branches élargies en trompette au sommet, à plateau apical très abondamment cilié de longs poils balayeurs claviformes (surtout du côté extérieur). Akènes tous dépourvus de collerette 76 FLORE DES ALPES MARITIMES EE ou d’épinés apicales, tronqués au sommet, arrondis à la base; ceux du rayon presque aussi larges que hauts (atteignant 2-2,5 mm. à la maturité), à arêtes latérales relevées en ailes pourvues chacune d’un denticule sous le sommet, à arête postérieure arrondie, à face antérieure convexe portant 3 côtes secon- daires, à faces latérales portant chacune 2 côtes secondaires ; ceux du disque turbinés, cylindriques-subtriquètres, à dix côtes arondies. MYCONIA Nec. Elem. bot. I, 22 (1790); Schultz Bip. in Webb et Berth. Phyt. canar. I, 245. Bien que cé genre ait été caractérisé par Necker d’une façon qui laisse à dé- sirer, il est hors de doute que cet auteur ait eu en vue, comme typede ses Myconia, le Chrysanthemum Myconis L. Le nom de Wyconia doit donc être -conservé de préférence à celui de Coleostephus, créé par Cassini (in Drct. sc. nat. XLI, 43) en 1826. y L’arrangement, adopté par Grenier et Godron (FÆ{. Fr. II, 146) et suivi par beaucoup d'auteurs, qui consiste à placer le Myconia Myconis dans le genre Chrysanthemum, sensu stricto, à akènes du rayon triquètres, est tout à fait artificiel. Les akènes du rayon sont, chez le Myconia Myconis, stériles, com- primés d'avant en arrière et offrent une section irrégulière, vaguement trapé- zique, sans qu'il y ait formation d’arêtes ailées. Il est sans doute difficile de dire quelle forme auraient exactement ces akènes s'ils étaient fertiles, mais il y a grande probabilité que cette forme serait celle des akènes du disque, par analogie avec ce qui se passe chez le M. multicaulis Walp. et dans le genre Leucanthemum. Cassini [1. ec. et op. cit. t. L, 498 (1827) et t. LX, 578 (1830)] = avait bien compris que l’épaississement du péricarpe dans sa région supérieure, amenant ce dernier à passer graduellement à une collerette oblique constitue un caractère de premier ordre, De même Reichenbach f. [/Zc. fl. germ. et helv. XVI, 49 (185%) ] a dit avec raison, à la suite de Schultz Bip. (1. c.) : « Recedit.…. achaeniis sensim et sine ulla articulatione in vaginas amplas uno latere vulgo auriculatas productis, qua pappi nota optime distinguitur ». Mais ce n’est là encore qu’un des caractères carpologiques. Le genre Myconia se distingue fondamentalement des Chrysanthemum par la présence de canaux sécréteurs valléculaires dans les akènes et par l’orientation de embryon. Ces caractères éloignent complètement les Myconia des Chrysanthemum et les rapprochent “des Leucanthemum, comme l’ont pressenti MM. Battandier et Trabut | F7. Alg. Dicot. p. 463 (1890) : « Aspect et odeur des Zeucanthemum »]. Cependant ces derniers n’ont pas la collerette engainante passant graduellement au péricarpe épaissi et leurs akènes ont des côtes microptériques pourvues au sommet de cellules myxogènes. La collerette pappique est assez variable dans le genre Ayconta. Dans le M. paludosa (Munb.) Nob. la collerette est stéphanoïde, déprimée sur le dis- et 2 7 d Ci | ON NTe." CPP RLST. k + NT n\ REC * dir jé + | tr COMPOSITÆ TH que ; cet organe est auriculiforme, mais plus long que les akènes dans les fleurs du rayon chez le M. multicaulis (Desf.) Walp.— Quant au M. macrotus Walp. (Coleostephus macrotus Dur., Glossopappus chrysanthemoides Kunze), il nous paraît préférable de le séparer génériquement (Glossopappus macrotus Nob.), malgré l’avis contraire de Bentham et Hooker : le réceptacle conique (!), les Érolles tubuleuses du disque zygomorphes et la présence d’un pappus membraneux glottiforme atteignant 3 fois la longueur de l’akène sont des ca- ractères trop saillants pour qu’on puisse les traiter légèrement, La présence commune de canaux sécréteurs valléculaires et de 10 côtes non microptériques dans les akènes indique d’ailleurs une grande affinité entre les genres Hyconia et Glossopappus. On peut résumer comme suit les caractères du genre Myconia : Involucre concave, à bractées imbriquées. Réceptacle plan-convexe, nu. Fleurs hétéroga- mes % et © ; celles du rayon ©, ligulées, sur un seul rang, fertiles ou stériles; celles du disque % actinomorphes, tubuleuses, à tube élargi transversalement et biailé, 5 lobées. Akènes sessiles homomorphes, ou ceux du rayon stériles et comprimés, à 10 côtes non microplériques, dépourvues de cellules m yxogènes, à vallécules peu profondes pourvues chacune d’un canal sécréteur, à péricarpe charnu dans sa région supérieure et passant graduellement à une collerette membraneuse de forme variable. Plan de nneue de l'embryon se confondant avec le plan de symétrie du fruit et de la fleur : cotylédons ortentés transver- salement. 1125. M. Myconis — Chrysanthemum Myconis! L. Sp. ed. 2, p. 1254 (1763) ; AÏL. FT. ped. no 693 ; Gr. Godr. FT. Fr. I, 146; Ard. FI. Alp. mar. p. 223; Bicknell Flow. pl. Riv. tab. XXX, fig. À et F1. Bordigh. p. 142. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. n0 355! — Matricaria Myconis Desr. in Lamk Encycl. meth. WI, 736 (prob. 1792) — Pyrethrum Myconis Mœnch Meth. Suppl. p. 247 (1802); DC. Prodr. VI, 61: de Not. Rep. p. 225 — Coleostephus Myconis Cass. in Dict. sc. nat. XLI, 43 (1826) — Myconia Chrysanthemum Schultz Bip. ap. Webb et Berth. Phyt. canar. I, 247 (1836-50). | Mai-juillet. — Moissons, champs, lieux incultes de la région littorale. — In arvis vineisque in tota regione olivetorum passim (de Not. I. c.) ; in cultis ad Albingaunum, et in olivetis di Laigueglia a Badaro (Bert. FI. it. IX, 348) ; Leca près Albenga !1**; fréquent entre Albenga et Alassio !** (Burn. notes ms.); Diano Marina ** (Ricca Cat. p. 37); Arma di Taggia **, San Remo** et Ospedaletti ** (Bicknell F/. Bor- digh. 1. c.); Menton !* (Garroute leg., in herb. Burn. ; Ard. Cat. p. 19), 1 Linné (1. c.) a écrit myconis. Mais Dalechamps [Hist. gen. pl. p. 873 (1587)] a nommé ce Chrysanthème en l'honneur de Mycon ou Myconius : cette dédicace et l’em- ploi d’un nom propre entraînent l’ emploi d’une lettre majuscule. 78 FLORE DES ALPES MARITIMES au vallon des Châtaigniers * (Bull. soc. bot. Fr. XIE, p. Lvr) ; in agro Ni- cæensi * (All. 1. c.; de Charpentier in Rchb. F1. excurs. n°1475); Nice, au Var* (Risso Hist. nat. IT, 440 et F1. Nice p. 262) ; champs incultes à Antibes !* (Bourg. exsicc. cit.) ; cap d’Antibes* (Marcilly Cat. ms. ; Bull. soc. bot. Fr. XIX, p. Lvn); Cannes!t*; La Roquette *, Grasse * (Ard. F1. 1. e.); la Napoule l* (Burn. notes ms.); massif de l’Esterel*, au Gratadis! (Saint-Yves) et dans le vallon de l’Argentière! !, entre les Adrets et l'auberge de l’Esterel. — Se retrouve dans les départements du Var et des Bouches-du-Rhône. Plante annuelle, glabre, à tige feuillée, rameuse, dressée. Feuilles vertes, toutes assez brièvement et régulièrement crénelées-dentées ou dentées, à dents : convexes extérieurement, les inférieures à limbe obové, très obtus, à partie basale cunéiforme et entière, atténuée en pétiole, les supérieures retrécies- amplexicaules, oblongues, les ultimes linéaires. Calathides médiocres, portées sur des pédoncules assez grèles, striés, faiblement étargis au sommet, à invo- lucre large, ombiliqué à la fin; bractées involucrales subégales + largement linéaires-oblongues, à côte médiane brune peu saillante, largement scarieuses et obtuses-arrondies au sommet. Æ/eurs du rayon ligulées Q : corolle jaune | pourvue de glandes sessiles volumineuses, à tube cylindrique étroit, fendu pos-. térieurement dans sa partie supérieure, à ligule linéaire-obovée ou oblongue, arrondie-tronquée, denticulée ou entière au sommet ; style cylindrique au-dessus de l’épiregme, peu épais, à branches comprimées, longues d’env. 0,6-0,7 mm., pourvues de deux bandes stigmatiques sublatérales séparées par un canal sécré- teur, arrondies-subtronquées et pourvues au sommet de poils balayeurs mé- ° x CRT . . . / diocres à extrémité arrondie. Fleurs du disque tubuleuses % : corolle jaune, à glandes à peu près localisées en petit nombre sur les lobes, à tube faiblement contracté dans sa partie médiane, à région inférieure un peu élargie et faible- ment ailée bilatéralement, à région supérieure élargie-campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux à peine hauts de 0,5 mm., papilleux intérieurement, à extrémité pourvue d’une toufte d'énormes papilles allongées en poils claviformes péni- cillés; étamines à anthères linéaires, longues d’env. 1,3 mm. (appendices com- pris), à appendice terminal glottiforme-ogival, obtus ou arrondi au sommet, faiblement rétréci à la base, à peine moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires très courts obtus-incrassés, à anthéropode long d’envi- ron 0,3 mm, élargi-pyriforme dans sa moitié inférieure; style construit comme dans les fleurs ©, mais à branches tronquées-élargies au sommet, à plateau . densément cilié de poils claviformes allongés subégaux. À kènes du rayon hauts d'env. 3 mm., linéaires-incurvés, comprimés d’avant en arrière et stériles, à face antérieure faiblement convexe, superficiellement 3 costulée, à face dorsale convexe, obscurément costulée, à péricarpe épaissi-corné, formant à la base interne une gibbosité calleuse, et passant insensiblement dans le haut de l’akène à une collerette membraneuse allongée-tubuleuse, moins développée du côté “ postérieur, à marges + frangées-lobulées, enveloppant tout le tube corollin et » Lol Pt ri : LAS PL, DE D ETS] ASS « CN y FCO RE. ” 4 2e: i 4. Sri LD 2er Lt Re Ar AOESE de Pod és: A £ : EE à PNA RE ES SJ PT ET OT PS CNAOROCT TE UT VE à Ms COMPOSITE | 79 \ aussi haute que l'ovaire pendant l’anthèse ; akènes du disque n’atteignant guère que 2 mm. cylindriques, élargis dans la partie supérieure, un peu courbés, à côtes non apparentes, à péricarpe épaissi-calleux mais sans gibbosité marquée à la base, à péricarpe épaissi dans le haut et passant graduellement à une colle- rette membraneuse analogue à celle des fleurs © mais plus courte, fendue du côté postérieur, auriculiforme, atteignant à l’anthèse la hauteur de l'ovaire et enveloppant la moitié inférieure du tube corollin. Tous nos échant. appartiennent à la var. éypieum — Chrysanthemum Myconts var. typicum Fiori et Paol. FÆ{. anal. It. XII, 237 (1903) à tiges et feuilles + pourvues de poils grossiers, vittiformes, + crépus, ceux des bractées. involucrales souvent assez denses pour rendre la face dorsale de celles-ci blan- châtre. — Le Chrysanthemum Myconis B gracile Rouy [Æ{. Fr. VII, 277 (1903) est constitué par les petits échant. appauvris, réduits dans toutes leur parties, comme on en voit souvent mêlés à d’autres beaucoup plus grands. Ce: n’est qu'un état individuel. LEUCANTHEMUM Adans. emend. Les vrais caractères distinctifs de ce genre ont été jusqu'ici méconnus. Réunis par les uns aux Chrysanthemum, confondus par les autres avec les Pyrethrum (Tanacelum), les Leucanthemum ont, depuis l’époque de De Can- dolle [Proudr. VI, 45 (1837)] généralement été distingués des premiers par les. akènes à corps homomorphe, des seconds par les akènes du disque dépourvus de collerette pappique. Schultz Bip. [Tanac, p. 36-44 (1844)] a même été plus loin. Reprenant pour les espèces à akènes du rayon pourvus d’une collerette le: genre Phalacrodiscus emprunté. à Lessing [Syn. gen. Comp. p. 253 (1832)|, il a réduit le genre Leucanthemum aux seules espèces à akènes tous dépourvus de collerette pappique. Mais ces caractères ne sauraient à aucun degré posséder une valeur générique. Non seulement ils entraînent le classement dans des genres différents d’espèces extrêmement voisines par tout le reste de leur orga- nisation (ZL. vulgare Lamk et ZL. atratum DC.; L. graminifolium L. et L. Burnatti Nob.), mais encore ils obligent à placer dans des genres différents les éléments d’une seule et même espèce (par ex. ZL. vulgare subsp. triviale et subsp. montanum) ! En réalité, le genre Leucanthemum se distingue très facilement des J'anace- tam (Pyrethrum) par les akènes à côtes microptériques pourvues de cellules myxogènes et à vallécules profondes renfermant un volumineux canal sécréteur. La présence de canaux sécréteurs valléculaires est aussi commune aux genres Myconia et Glossopappaus, dont les Leucanthemum diffèrent par les côtes des akènes microptériques pourvues de cellules myxogènes, ainsi que par l’organi- sation de la collerette pappique. Les caractères génériques des Leucanthemum peuvent être résumés comme suit : Involucre + concave, à bractées imbriquées. Réceptacle plan-convexe, Fleurs hétérogames % et ©, plus rarement homogames %; celles du rayon \ 80 FLORE DES ALPES MARITIMES Q, ligulées, sur un seul rang ; celles du disque $, à corolle actinomorphe, tubuleuse, à tube élargi transversalement et biailé, 5 lobée. Akènes homomor- nhes, sessiles, obconiques, tronqués au sommet, tous ou en partie pourvus d’une collerette membraneuse pappique complète ou incomplète, ou nus, pour- vus de 10 côtes microptériques portant sur le dos des cellules épicarpiques myxogènes, à vallécules profondes renfermant chacune un canal sécréteur volumineux. Plan de symétrie de l'embryon se confondant avec le plan de symétrie du fruit et de la fleur : embryon à cotylédons transversaux. Les espèces de notre dition, à ovaire et corolle dépourvus de glandes épider- miques extérieures, peuvent être sommairement distinguées ainsi : I. Akènes du disque dépourvus de collerette apicale membraneuse, nus au sommet. 1. Calathides normalement flosculeuses, à fee toutes tubuleuses, jaunes et $, rarement pourvues de fleurs ligulées périphériques Q, celles-ci à ligule jaune. Bractées involucrales très nombreuses, très inégales et rein. étroites . . , . + . L, discoideum. 2. Calathides à fleurs ne rayon normalement ligulées © , à ligule blanche, ces dernières manquant très rarement, celles du disque tubuleuses jaunes et $ ; bractées involucrales moins nombreuses, moins inégales | ét relat larges 21e EC eee LOUER 11. Akènes du disque pourvus dtone collérétie hembridence apicale. 1. Pied des tiges florifères enveloppé par les bases engainantes blanchä- tres-scarieuses des pétioles. Feuilles filiformes-linéaires, les caulinaires pectinées d’appendices sétacés, ceux de la base foliaire hyalins et dé- pourvus de faisceaux libéro-ligneux , _. at ML BUTRAEE 2. Pied des tiges florifères non ARTE ANS NA Feuilles oblongues, incisées ou pennatifides, les caulinaires dépourvues des appendices ci-dessus-mentionnés;, "0,1, era ae) CUT AUL a traidme 1126. Leucanthemum discoideum Bourg. ap. Nyvm. Consp. fl. eur. à 370 (1879) — Chrysanthemum discoideum All. F1. ped. n° 687, tab. 44, fig. 4 (1785); Fiori et Paol. F1. anal. It. HI, 238. Exsicc. : Dœrfl. herb. norm. no 3520 ! : FL ital. exsicc. no 174! —°? Cotula grandis Jacq. Obs. bot. IN, 4, tab. 81 (1771); non L. (1753) — Malricaria virgata Desr. in Lamk Encycl. méth. IH, 737 (prob. 1792) —? Chrysocoma denticulata Jacq. PI. rar. hort. Schænbr.. IIL, tab. 363 (1798) — Chrysanthemum Leucanthemum var. € DC. F1, fr. IN, 178 (1805) ex ipso (1837) — Plagius virgatus DC. Prodr. VI, 135 (1837): de Not. Rep. p. 219: Bicknell F1. Bordigh. p. 143. Exsice. : Huet du Pav. exsice. pl. eur. med. sub : P. virgatus! (vallée de Tende) ; Magnier fl. sel. n° 1720 ! — Plagius Allionii L'Hér. ex DC. Prodr. 1. c.: Ard. FI. Alp. mar. p. 207. Exsice. : Reverch. pl. Fr. ann. 1886, n9 442! ; Soc. étude fl. franco-helv. no 48! — Tanacetum discoideum Rchb. f, lc. fl. germ. et helr. XVI, 514, tab, 97 (1853) — Leucanthemum vulgare Lamk var. discoideum J. Gay (nomen » ve . 2 FE 1 Ti 4 À S el # a & E atteste : wi dE nt RAT ani © e. . TRE : di -# a INR SS ET té her Abe à Fr ee #1 ra ge S PART NARRE COMPOSITAÆ 81 | nudum) in Relig. Maill. n0 658 ! ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1864, no 331 ! et ann. 1863, n° 845! — Leucanthemum virgatum Clos in Bull. soc. bot. Fr. XVII, 185 (1870) ; Rouy F1. Fr. VIE, 267 (1903). Juin-août. — Collines, talus herbeux, lieux ombragés des régions littorale et montagneuse, où nous l’avons observé jusqu’à 1700 m. ss. m., sur calcaire et silice. — « Habui ex Liguria oceidua a Prof. Balbi- sio, in collibus Albingaunensibus a Badaro » Bert. F1. it. IX, 102; DC. Prodr. NI, 135 : env. d’Albenga **: entre le monte Alpe et le monte delle Gattine!!, 700-800 m. et près d’Erli ! (Burn. notes ms.) ; Stellanello **, dans le val d’Andora (Bert. 1. c.); vallée moyenne de l’Impero sur Oneglia ! !**; fréquent dans la province de San Remo ** (Panizzi in litt.); commun aux environs de Bordighera !** (Doerfi. exsice. cit. ; Bicknell |. c.; d’après ce dernier auteur, la forme radiatum se rencontre occasionnellement près de Bordighera); rio Altomoro dans le val Nervia !** (F1. ital. exsice. cit.); entre San Gio- vanni dei Prati et Pignal!**; versant S. du mont Toraggio sur Pigna!!**, 1050 m.; col de Tanarello! !#, versant W.; extrémité sup. de la vallée de Bens sur la Briga!!#: au-dessus du Rio Secco près la Briga! (Lacaita in herb. Burn.) ; cirea Tendam !# (Reuter in herb. Burn.) ; Castello di Maina ! ! “sur Tende, 1300 m. ; chapelle de Vievola sur Tende !#, 1500 m. (Ferrari in herb. Burn.); col de Tende ! #(herb. Thuret); Saint-Dalmas de Tende!!*; vallon de Cairos près Fon- tan!!* (Soc. étude fl. franco-helv. n° 48 ! ; Reverch. exsicc. cit. ; Ma- gnier exsicc. cit.); près de Breil!!*, 300 m. (avec la forme radia- tum) ; entre Breil et San Michele !!# ; descente du col d’Agnon sur la Giandola! !*, 500 m. : entre Sospel et Molinetto! !*: Castillon sur Men- ton* (Ard. F1. I. c.); mont Agel!*, 1100 m. (Brugère in herb. Burn.) : ubique locis aridis in comitatu Nicæensi (AI. IL. c.); in pascuis apricis ad viarum latera, in agro nicæensi frequens (de Not. I. c.); mont Far- ghet sur l’Escarène!!1*; l'Escarène! !* (Reliq. Maïill. cit.); mont Auri sur Luceram !* (Briq. notes ms.) ; la Bollène !* (Consolat); de Roque- billière aux Granges de la Brasque!!*, 800-1700 m.; Fingaretto près Lantosque!*, 20 juin 1860 (f. radiatum, leg. S. Alioth, in herb. De- less.); Lantosque !l* (f. radiatum, leg. Bernoulli, in herb. Burn.), à Saint-Colomban ! !* ; entre Lantosque et le pont du Suchet !* (f. radia- tum ; Montolivo in herb. Thuret; Saint-Yves in herb. Burnat) ; de Lan- FLORE DES ALPES MARITIMES 6 82 < FLORE DES ALPES MARITIMES +osque à Levens!* (herb. Thuret); env. de Tourrettes-Levens* ff. radiatum ap. Beau in. Bull. Assoc. naturalistes Nice IT, 6-9 (1915)| ; entre Levens et la station de Plan du Var! !*; d’Utelle à la cime du Diamant!* (Briq. notes ms.); Coaraze!* (Barla); vallon de la Man- tega !* (Barla in herb. Burn.; Risso Hist. nat. Il, 441); vallon de Ma- gnan!* (Durando); station de la Madeleine près Nice!1*; la Roquette près Colomars !* (Saint-Yves): rive gauche du Var, vis-à-vis de Car- ros! !*; au-dessus de Saint-Martin du Var!* (Bourg. n° 331); confluent du Var et de la Vésubie!!*; près de la Tour sur Tinée!!*; partie moyenne du vallon de Clans !1* (bassin de la Tinée). Souche horizontale ou oblique, médiocre, émettant des tiges dressées, striées, glabres, élancées, vertes ou rougeâtres à la base, simples ou rameuses à la base, çà et là aussi rameuses dans leur région supérieure, généralement très feuillée dans leur partie inférieure, à pédoncules grèles, le plus souvent + nus ou à feuilles sétacées rares ou très réduites sous la calathide, brusquement élargis dans l’ombilic de cette dernière. Feuilles basilaires (souvent détruites à l’anthèse) et celles des rosettes obovées-oblongues, sub ou obcunéiformes arrondies et profondément ineisées-crénelées au sommet puis + entières et contractées à la base en un pétiole étroit et allongé; les suivantes plus allon- gées et plus étroites, à dents apicales plus aiguës, les latérales de plus en plus espacées, rétrécies en pétiole élargi pourvu de denticules sétacés et espacés : les supérieures lancéolées, étroites, dentées en scie, rétrécies à la base ; les ultimes linéaires, denticulées ou entières, Calathides de dimensions variables à involucre atteignant jusqu’à 2,5 mm. de diamètre, mais souvent plus petites, élargies-ombiliquées ; bractées involucrales très inégales, les extérieures bien plus courtes, lancéolées-allongées, glabres, concolores dans leur partie infé- rieure, pourvues d’une nervure médiane rougeâtre et d’une étroite bande mar- ginale d’un brun rougeâtre dans leur partie supérieure, cette dernière passant au sommet à une margelle scarieuse finement fimbriée-denticulée, obtusiuscules, les plus internes (souvent un peu plus courtes) nettement obtuses. Fleurs géné- ralement toutes ÿ formant un disque un peu concave au centre à l’anthèse (f. eu-discoideum = L. discoideum Bourg., sensu stricto), parfois (F. adiatum) les extérieures © et ligulées ; nectaire convexe à peu près aussi large que l’apex de l’ovaire. Fleurs du rayon 9 : corolle d’un jaune paille, glabre, à tube obpyriforme à la base et enveloppant légèrement le sommet de l'ovaire, comprimé d'avant en arrière, présentant deux ailes latérales, long de 1-1,5 mm., prolongé en un onglet étroit fendu sur le dos, longue d’env. 1 mm., à ligule étalée, oblongue, arrondie, entière ou irrégulièrement dentée au sommet, atteignant jusqu'à 8 X 3 mm, de surface, mais de dimensions assez va-. riables ; style un peu renflé vers l’épiregme, puis cylindrique, long d’env. 2,5 mm, à l’anthèse jusqu’à la base des branches, celles-ci atteignant 0,7 mm., épaisses, pourvues sublatéralement de deux bandes de papilles stigmatiques séparées par un canal sécréteur, tronquées-subrétuses au sommet couronné de poils balayeurs obtus-arrondis. Fleurs $ : corolle jaune, glabre, tubu- j «à t E Y ? ‘ 4 27 k2A ‘ lé ' : } À | d RIRE VIT PRES Tr * COMPOSITÆ 83 leuse, à tube renflé obliquement dans sa moitié inférieure, évaginé circulaire- ment autour du sommet de l’ovaire et pourvu latéralement de deux petits appen- dices sacciformes pleins, rétréci dans sa partie médiane, élargi en gorge cam- panulée dans la partie supérieure, 5 lobé, à lobes ogivaux, cucullés au sommet, tapissés de papilles hémisphériques sur leur face interne, hauts de 1-1,2 mm. ; étamines à anthères longues d’env. 1,7 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival, un peu rétréci à la base et moins large que l’anthère, à appen- dicules basilaires obtus-arrondis à peine marqués, à anthéropode long d’en- viron 0,2 mm., de calibre assez égal sur toute sa longueur; style construit comme dans les fleurs Q, mais à branches moins épaisses, plus longues, —+ obtuses au sommet, à poils balayeurs plus longs et plus abondants. À kènes homomorphes, lisses, cylindriques-obconiques, rétrécis vers la base, un peu comprimés et pourvus de deux marges hyalines très étroites, pourvus de 10 côtes séparées par des canaux sécréteurs valléculaires foncés, nus au sommet. Espèce endémique dans les Alpes maritimes !, dont la valeur systématique et les affinités ont été diversement interprétées, ainsi que cela ressort de la syno- nymie donnée ci-dessus. De toutes ces interprétations, celle qui attribue l'espèce au genre Plagius paraît au premier abord la plus plausible. Cependant elle ne résiste pas à l’examen comparé de l’organisation de la fleur et du fruit dans les espèces rapportées unanimement au genre Plaqius par les auteurs qui acceptent ce dernier genre (par ex. le Plagius ageratifolius L'Hér. — Chry- santhemum flosculosum L.). En réalité, les caractères de la fleur et du fruit se rapprochent énormément de ceux du Zeucanthemum vulgare. Et cela à ce point qu’un excellent observateur, tel que J. Gay, a pu envisager le L. discoi- deum comme une forme à fleurs toutes flosculeuses et $ du ZL. vulgare. Mais il y a là une exagération évidente. On connaît plusieurs formes flosculeuses appartenant à diverses races du polymorphe Z. vulgare : aucune ne peut être identifiée avec le Z. discoideum, dont la phyllomorphose est très particulière, et qui est d’ailleurs distinct par les détails d'organisation des bractées involu- _crales et du fruit. J. Gay ne se serait sans doute pas arrêté à l’interprétation ci-dessus signalée, s’il avait connu la forme (assez rare) pourvue de fleurs du rayon © ligulées et d’un jaune paille (f. radiatum). C’est Alioth qui le pre- mier a découvert cette forme radiatum à Fingaretto près Lantosque (20 juin 1860, in herb. Deless.!). Sarato l’a observée de son côté et l’a signalée dans la flore d’Ardoino (1. c.). Elle a été retrouvée dans la suite par plusieurs observa- teurs. Les échant, franchement ligulés, tels qu'ils sont décrits ci-dessus, sont d’ailleurs reliés à la f. eu-discoideum par des états intermédiaires à corolle zygo- morphe + bilabiée ou + unilabiée, — Ces formes ont été récemment étudiées par M. C. Beau [Sur les formes radiées du Leucanthemum virgatum (Riviera scientifique W, 6-9, ann. 1915)], à l’article duquel nous renvoyons le lecteur. 1 On a, il est vrai, indiqué le Z. discoideum en dehors des Alpes maritimes, mais toujours par suite de confusions avec des formes à calathides flosculeuses d’autres espèces, en particulier du Z. vulgare Lamk. Le Balsamita virgata Desf. in Act, soc. hist. nat. Paris 1, 2 (1792) = Plagius virgatus Munb. Cat. Alg. p. 19 (1866), qui diffère du L. discoideum par les feuilles caulinaires ovées-oblongues, sessiles, amplexi- caules, fortement dentées, doit s’appeler Leucanthemum Fontanesii Boiss, et Reut. Diagn. pl. or. ser. 2, I, 26 (1856) ; c’est une espèce spéciale à l’Algérie et à la Tunisie, 84 cu FLORE DES ALPES MARITIMES Le L. discoideum Bourg. ne se comporte donc pas ‘autrement que beau- coup d’autres genres de Corymbiféres, chez lesquels la même espèce ou la même variété se présente avec ou sans fleurs ligulées © du rayon. Seulement ici, c’est l’état flosculeux qui est de beaucoup le plus fréquent, tandis que d’or> dinaire c’est l'inverse qui a lieu. Nous ne voyons pas que les faits dont il vient d’être question (présence de corolles ligulées ou + rayonnantes) obligent à créer « pour le moins, une sec- tion nouvelle » pour le L. discoideum Bourg. comme Fa dit M. Rouy (EL. Fr: VIIL, 268, note). Quant à la couleur des fleurs ligulées, elle est trop variable à l'intérieur du genre Leucanthemum, parfois même à l’intérieur d’une seule et . même espèce, pour qu’on puisse lui donner la valeur d’un caractère de section, 112%. Leucanthemum vulgare Lamk F1 fr. IL, 137 (1778) = Chrysanthemum Leucanthemum L. Sp. ed. 1, p. 888 (1753); DC. F4. fr. IN, 178 : Beck Fi. Nied.-Oesterr. p. 1203; Fiori et Paol. F1. anal. It. IN, 239. Tige dressée, sortant d’une souche + rameuse, émettant des rejets stériles, non ou indistinctement cespiteuse. Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe obové-spatulé, arrondi au sommet, crénelé ou crénelé-denté, les sui- vantes à limbe plus allongé, atténué en un long pétiole élargi mais non scarieux à la base; les caulinaires inférieures pétiolées, les suivantes sessiles, oblongues ou lancéolées, à serrature variable, mais jamais linéai- res-sétacées et toujours dépourvues de dents filiformes étalées. Calathides portées sur des pédoncules élargis au sommet, à involucre ombiliqué, hémis- phérique ; bractées involucrales inégales, les extérieures + lancéolées, plus courtes, les intérieures plus longues, oblongues, un peu rétrécies dans leur partie supérieure, arrondies-scarieuses et souvent un peu fimbriées au sommet, à ligne médiane généralement non colorée, rarement concolores ou subconco- lores, plus souvent munies d’une bande marginale foncée, cette dernière parfois évanescente dans la région apicale scarieuse des bractées internes. Fleurs du rayon Q ligulées (manquant très rarement) blanches : corolle à tube élargi, + ailé bilatéralement, resserré dans le haut et fendu du côté dorsal, à ligule étalée linéaire-oblongue ou obovée-oblongue entière ou denticulée; style cylindrique au-dessus de l’épiregme + globuleux, émergeant de la partie close du tube, à branches comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques sublatérales, tronquées-subrétuses au sommet à poils balayeurs obtus-arrondis très courts, Fleurs du disque $ tubuleuses jaunes : corolle + contractée dans sa région médiane, région inférieure + ventrue, à tube ailé bilatéralement, et LP PE à la base, par évagination, de façon à recouvrir (généralement plus d’un côté que de l’autre) le sommet de l’ovaire en l’encapuchonnant; à région supérieure campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux, tapissés sur leur face interne de papilles hémisphériques ; étamines à anthères linéaires, longues de 1-1,2 mm. (appen- dices compris), à appendice terminal ogival, à base plus étroite que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires à peine marqués obtus-arrondis, à anthé- ropode long de 0,1-0,2 mm., plus large à la base qu'au sommet; style cons- truit comme dans les fleurs ©, mais à branches élargies-tronquées au sommet, à plateau entouré de poils balayeurs bien plus développés. A/ènes noirâtres, Mr AL Case a NÉ PT + > COMPOSITÆ 85 cylindriques, à 10 côtes séparées par des canaux sécréteurs valléculaires, foncés, glabres, atteignant jusqu’à env. 2 mm. à la maturité, nus ou ceux du rayon pourvus au sommet d’un pappus rudimentaire en forme d’oreillette 1-3 denti- culée, ou ces derniers au contraire à collerette apicale membraneuse et + dé- coupée, très développée, mais toujours + réduite du côté intérieur. « Planta summopere ludens » a dit Reichenbach fil. (7Zc. fl. germ. et helv. XVI, 49) du L. vulgare , ce qui est une façon figurée d'exprimer le polymor- phisme extrême de ce groupe : il n’y a pas là, en effet, une plante variable; mais un grand nombre de races affines, à limites souvent mal circonscrites et à caractères parfois malaisés à définir. Grenier et Godron ont utilisé comme caractères spécifiques la présence ou l’absence, ainsi que le degré de dévelop- pement de la collerette apicale des akènes du disque, construisant ainsi sur les données antérieures de Lessing, A.-P. de Candolle et Schultz Bip. Ils ont com- biné avec les caractères carpologiques, ceux tirés du tube corollin suivant qu'évaginé-calyptrant ou non à la base, il encapuchonne au moins partielle- ment ou laisse entièrement à nu la partie la plus supérieure de l'ovaire. — Mais, dès 1853, Fenzl | Bertrag zur nüheren Kenntniss des Formenkreises einiger. intändischer Leucanthemum-und Pyrethrum-Arten De Candolle’s (Verhandl. z0ol.-bot. Ver. Wien WI, 321-350)] a montré — ce qui est facile à vérifier — que l’encapuchonnement de la partie supérieure de l'ovaire par la base du tube corollin est plus ou moins prononcé dans toutes les fleurs tubu- leuses, et à un degré moindre aussi dans celles ligulées, lorsqu'elles possè- dent des akènes dépourvus decollerette apicale. Le même auteur a, avec raison, attiré l'attention sur le fait que l’évagination de la base du tube corollin s'opère tardivement, tandis que le développement de la collerette apicale des akènes (équivalant à un pappus) est bien plus précoce. Ce motif explique pourquoi il ne peut ÿ avoir de calyptration chez les akènes couronnés, pour- quoi encore, lorsque la collerette est incomplète, on voit l’évagination se localiser sur la partie nue du bord apical de l’akène. — En ce qui concerne la collerette même de l’akène, Grenier et Godron ne se sont pas aperçus que, déjà en 184%, Petermann (in Æora XXVII, 472) avait décrit sous le nom de Chrysanthemum auriculatum Peterm. un Leucanthemum vulgare à akènes du rayon pourvus d’un pappus rudimentaire auriculiforme, puis sous le nom de C. affine Peterm. un L. vulgare à akènes du rayon pourvus d’une colle- rette incomplète. Il est certain qu’il y a une certaine fluctuation dans le déve- loppement de la collerette des akènes du rayon et qu’une classification aussi tranchée que Godron l’a admise est artificielle. Cependant nous devons dire que nous n'avons jamais rencontré dans le L. vulgare des akènes du disque pourvus d’une collerette apicale, comme l’admet Petermann [C. Leu- canthemum var. coronulatum Peterm.; voy. O. Kuntze Taschenfl. Leipz. p. 142 (4867)|. Une appréciation rationnelle des variations qu'offre le dévelop- pement de la corolle et des formes intermédiaires (relativement peu fréquentes) que présentent entre elles les espèces admises par Godron, au point de vue de ce caractère, amène forcément à donner à ce dernier une valeur subordonnée Combiné avec tous les autres, il contribue certainement à caractériser les sous- espèces et les races du groupe spécifique ZL. vulgare. Ce principe est celui auquel s’est arrêté Fenzl dans le Mémoire cité, mais nous devons avouer que 86 FLORE DES ALPES MARITIMES nous ne pouvons nous familiariser avec l'application qu’en a faite cet auteur. Fenzl n’admet en effet à l’intérieur du 7anacetum Leucanthemum (L. vulgare) que 6 variétés, dont deux (es discoidea et € tubulosa-radiata) représentent des états flosculeux ou subflosculeux qui peuvent se présenter dans toutes les races du Z. vulgare, tandis qu’une troisième (à graminifo- lia) constitue pour nous une espèce distincte (L. graminifoliun Lamk). Les trois variétés restantes (« pratensis, B auriculata et y montana) sont fondées en première ligne sur le degré de développement de la collerette apicale chez les akènes du rayon ; elles sont divisées en un grand nombre de « lusus », dont beaucoup sont, comme les variétés x-y elles-mêmes, très artificiels. L’exemple le plus déconcertant est fourni par le lusus 2 de la var. auriculata qui a pour synonymes le C. auriculatum Peterm. (notre L. vulgare var. pra- tense), le C. Leucanthemum à nudicaule Vis. (forme de Dalmatie très diffé- rente), le Z. vulgare subsp. montanum, le L. ircutianum DC. de Sibérie et le Z. pallens DC. : autant de races, de caractères et d’affinités différen- tes. — Nous avons eu l’occasion d’étudier sur le vif et sur d’abondants maté- riaux d’herbier tous les groupes énumérés ci-après et croyons pouvoir en donner l’aperçu synoptique suivant : à I. Plantes nullement glaucescentes, dépourvues de dépôt cireux susépidermique. | 1. Akènes du rayon nus au sommet ou plus rarement couronnés d’une collerette apicale rudimentaire ou auriculiforme. Feuilles caulinaires généralement élargies et fortement incisées-dentées à la base. | A. Bractées involucrales pourvues d’une bande marginale brune + | Mr PEUR ; FEU - . . subsp. triviale. | . Feuilles Pda et Pe des Me crénelées ou + pos | dément crénelées-incisées. : /\ Plante médiocre, à tige généralement simple et HORAIRE feuilles relat. petites, à dents ou créneaux petits ; calathides | larges de 3,5-4 cm., à bractées involucrales pourvues d’une | | bande marginale fauve ou brune . . . . . v. pratense. /\/\ Plante robuste, à tige généralement rameuse, polycéphale ; | feuilles relat. grandes, à dents robustes, les plus inférieures | souvent très développées ; calathides larges de 4-5 cm., à bractées involucrales pourvues d’une bande Rae fauve pu HrUNE +, j Med ED RE Len de y. præsians. * ANA Plante OHuRte. à Le généralement simple et monocé- phale. Feuilles Plus: courtes et plus larges que dans les précédentes, les caulinaires à pourtour elliptique-oblong, crénelées-incisées jusqu’à la base. Calathides terminales atteignant jusqu’à 5 cm., à bractées involucrales pourvues AA/\/\ Plante réduite, à tige généralement simple et monocé- phale ; feuilles relat. petites, les caulinaires à dents très marquées, concaves extérieurement; calathides petites, larges de 3-3,5 cm., à bractées involucrales d’une bande marginale d’un brun foncé. . v. laticeps. pourvues d’une bande marginale foncée. . . v.alpicolum. #3 è COMPOSIT 4 87 I. 1. A. b. Feuilles basilaires et celles des rosettes pennatilobées, les cauli- Ne naires pennatilobées-incisées ou pectinées-pennatilobées. /\ Feuilles basilaires et celles des rosettes à lobes arrondis, entiers ou subentiers ; les caulinaires pectinées-pennati- \ lobéest. ‘on MM ES A NE PTE Y /0Betanr: AA\ Feuilles basilaires et celles des rosettes laciniées-pennatilo- bées, à lobes + incisés ; les caulinaires incisées-pennati- OC EN PP TRE PUS NT SV LÉ DTRTURLES B. Bractées involucrales concolores, largement scarieuses, blanchâtres ou à bande marginale d’un fauve très pâle et indistincte . ; . . he M SE RAM LA Te + . . . subsp. leucolepis. a. Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe crénelé-denté, les caulinaires oblongues assez régulièrement crénelées-incisées. Calathides terminales atteignant env. 4-4,5 em.. . v. pallidum. b. Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe profondément | incisé, les caulinaires à pourtour plus ample, profondément incisées-dentées ou subpennatifides. Plante généralement rameuse étpolycéephale "9e" … … . . v. Legraeanum. 2. Akènes du rayon couronnés d’une coller ette membraneuse nettement dé- veloppée, généralement'plus basse du côté postérieur. Feuilles caulinaires inférieures à limbe plus étroit que dans les sous-espèces précédentes, les . inférieures souvent à dents basilaires plus étroites et plus serrées, mais non élargies-incisées à la base, les supérieures atténuées à la base. A. Bractées involucrales pourvues d’une bande marginale brune ou même noirâtre. Feuilles crassiuscules, dures . . subsp. montanum. a. Feuilles basilaires et celles des rosettes grossièrement dentées, à dents + concaves extérieurement, les caulinaires oblongues- lancéolées, à dents écartées + concaves extérieurement, les supérieures lancéolées, étroites, souvent entières . . v. adustum. b. Feuilles basilaires et celles des rosettes petites, arrondies-tron- quées et + brièvement crénelées-incisées au sommet ; les sui- vantes et les caulinaires inférieures étroitement oblongues, assez finement et régulièrement crénelées-dentées, à dents plus marquées et plus aiguës à mesure que les feuilles deviennent plus petites et plus étroites. Plante basse . . . . v. glossopodum. . Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe assez étroitement oblong, à dents nombreuses, serrées, assez petites, convexes extérieurement ; les caulinaires inférieures plus étroites, à serrature semblable ; les suivantes de plus en plus lancéolées, à dents plus acuminées ; les dernières entières ou subentières . . TE RE TT ET Ov heterophuyllun: B. Bractées involucrales concoloress largement scarieuses, blanchâtres, ou à bande marginale d’un fauve très pâle et indistincte, Feuilles plus minces, non crassiuscules . . . . . . subsp. pallens. a. Feuilles caulinaires moyennes assez étroitement oblongues, régu- | lièrement et assez brièvement crénelées-dentées sur les côtés. . 88 | FLORE DES ALPES MARITIMES I. a. Calathides médiocres ou grandes, larges de 3 à 5 cm. de dia- (HEmétres te" pi cer De TT PORTRAIT à pallens. b. Feuilles DURS toutes SENTE crénelées-dentées au voisi- nage du sommet, long uement atténuées et entières sur les côtés, les dernières réduites, subentières. Calathides petites, atteignant x 1,5-2,5 cm. de largeur . . . … V. paruiceps. IT. Plantes slaucescentes: pourvues sur les tue et à la page inférieure des feuilles d un dépôt cireux ANR — Feuilles crassiuscules. Akènes du rayon couronnés d’une collerette membraneuse développée, généralement plus étroite du côté intérieur. . . subsp. glaucophyllum. A. Glaucescence faible. Feuilles caulinaires supérieures oblongues, obtuses ou peu acuminées au sommet. Ligules assez largement obovées-oblon- BUGS ie 7, W. esterellense: ; CU EAte dévcaphée et Dersistante. Feuilles fortement glauques à la page inférieure, les caulinaires supérieures lancéolées-acuminées. Ligules plus étroitement linéaires-oblongues . . v. eu-glaucophyllum. (ue) [. Subsp. triviale — Chrysanthemum Leucanthemum L. Sp. ed. 1, p.888 (1753), sensu stricto ; Koch Syn. ed. 2, p. 416; Hayek F1, Steierm. A, D38 — Matricaria Leucanthemum Desr. in Lamk ÆEncycl. méth. WI, 731 (prob. 1792) = Leucanthemum vulgare DC. Prodr.VI, 46 (1837) ; de Not. Rep. p. 295 ; Gr. Gôdr. FL. Fr. I, 140; Ard. Fl. Alp. mar. p.222; Bicknell F1. Bordigh. p. 142; Rouy F4. Fr. NIIE 274, p. p. = Chrysanthemum Leu- canthemum subsp. triviale Gaud. FT. helv. N, 341 (1829) — C. Leucanthe- mu var. pratense Vis. FT. dalm. NW, 86 (1847) — Tanacetum Leucanthemum var. oulgare Rehb. f. Ic. fl. germ. et helo. XNI, 50 (1853) = T. Lencanthe- mum var. pratense Neilr. F1. Nied.-Oesterr. p. 348 (1859) — Chrysanth. Leucanthemum « vulgare Fiori et Paol. FL. anal. It. I, 239 (1903), p. maj. part. Avril-septembre. Bords des champs et des bois, prairies et pâtu- rages, depuis les bords de la mer jusque dans la région alpine, où nous l'avons observée jusqu’à 2000 m. s. m., sur caleaire et silice. Tige simple ou peu rameuse, plus rarement fortement ramifiée, dépourvue de dépôt cireux ainsi que les feuilles. Feuilles non charnues, les basilaires et celles des rosettes stériles à limbe obové-spatulé ou oblong : les caulinaires inégalement dentées en scie ou + pennatifides, les supérieures sessiles, à dents ou lobes de la base plus étroits, contigus et embrassant la tige. Cala- thides de dimensions variables, à bractées oblongues, pourvues d’une bande: marginale brune ou noirâtre. A/fènes tous dépourvus de couronne, ou ceux du rayon obscurément pourvus unilatéralement de 1-3 denticules membra- neux. Var. « pratense Timb.-Lagr. in Bull. soc. dauph. 1, 230 (1879); Rouy F4 Fr. NI, 273 =? Chrysanthemum Leucanthemum 8 riparium L# ed. 2 e.' \ L pus M ns 2 Cu EPP # Ée- _ — bts Sale 8 ED : 4 COMPOSITÆ 89 Noul. F1. bass. sous-pyr. p.338 (1837) = Chrysanth. Leucanthemum var. pra- tense Nis. F1. dalm. 1, 86 (1847), sensu strictiore — Chrysanth. Leucan- themum var. vulgare, auriculatum et affine Peterm. Deutschl. FL. p. 302 (1849) — Chrysanth. Leucanthemum Var. œuriculatum Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève INT, 120 (1899). Exsicc. : Billot no 1236 ! (Alsace, sub. : Z. vul- gare) ; Reliq. Maill. n° 1286 ! (Suecia, id.) ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861 ! (id.) ; Soc. dauph. n° 2107 ! (Hte Gar., sub : L. vulgare var. pratense); Hayek ‘ F 1. styr. exs. n° 147 ! (sub : Chrysanth. Leucanthemum). Env. d’Albenga ** : Leca! !, entre Onzo et le mont Castellerno !!, 700 m. ; Pieve di Teco ! ! ** ;’le Bois Noir sur Breil! #, 1100 m.; prai- ries de la Brague à Plascassiers ! * (Consolat); Antibes !* (Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861); étang de Vaugrenier !! *; mont Cheiron !* (Con- solat) ; Caussols ! * (Consolat) ; vallée de l’Esteron * : entre le Signal d’Harpille et le Défends de Saint-Auban!!, 1200 m. et bords de l’Es- teron à Soleilhas!!, 1100 m. Tige dressée assez régulièrement feuillée, généralement simple. Feuilles médiocres ou petites, les basilaires à limbe crénelé-denté, les caulinaires moyennes à limbe obové-oblong, crénelé-denté, rétréci à la base ou pétioli- forme, puis + brusquement élargi-embrassant et incisé-denté. Catathides médiocres, à bractées involucrales oblongues pourvues d'une bande marginale brune + foncée, étroite, les terminales atteignant avec les ligules 3,5-4 em. de diamètre. — Varie à tiges et feuilles glabres ou glabrescentes [subvar. Smithii = Chrysanthemum Leucanthemum y Smithit Nees in Flora V, 191 (1822) = C. Leucanthemum var. denudatum Bœnn. Prodr. FI. mon. p. 257 (1824) — C. Leucanthemum « typicum f. denudatum Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1203 (1893)] ou à tiges hirsutes et à feuilles H hérissées [subvar. Arispi- dum = Chrysanthemum Leucanthemum var. silvestris Pers. Syn. 11, 460 (1807) = C. Leucanthemum var. hispidum Bœnn. I. c. (1824) — C. Leucan- themum var. bertricensis Wirtg. F1. preuss. Rheinprov. p. 249 (4857)]. Se présente aussi rarement à calathides dépourvues de fleurs ligulées © [f. dis- cordeum — Chrysanth. Leucanthemum 8 discoideum Koch Syn. ed. 2, p. 416 (1844) = C. Leucanthemun « tr ypicum f. discoideum Beck F1. Nied. cOéEter _p. 1203 (1893)]. Les échant. à feuilles ramassées dans le bas de la tige et à pédoncules longuement nus constituent la forme alsaticum [— Chrysantk. Leucanthemum & alsalicum Mut. F1. fr. I, 154 (1835) — C. Leucanthemum subnadum Noul. F1. bass. sous-pyr.p. 338 (1837)]. D'ailleurs très variable au point de vue des dimensions. C’est la race la plus commune en Europe dans les rs des plaines. Var. 8 dt étane: — ? Chrysanthemum Leucanthemum var. co Dm à um J. Gay in Mut. F1. fr. IL, 154 (4835). 1 Caulis robustus, erectus, foliatus, sæpius ramosus, ramis adscendentibus mono- cephalis. Folia basilaria et surculorum late obovato-spathulata, grosse crenata ; cauli- Î 90 FLORE DES ALPES MARITIMES Fontan ! = (Reverch. PI. Fr. ann. 1886) ; près de Valdieri-ville! ! **; descente du Col de Salèses sur la Ciriegia !!#, 1700 m.; bassin sup. de la Tinée* : la Serre !!, versant N. du mont Pelevo, 1400 m. et entre Bouzieyas et les sources de la Tinée ! !, 1800-1900 m. Tige dressée, robuste, feuillée, rarement simple, le plus souvent rameuse, à rameaux ascendants monocéphales. Feuilles bien plus développées que dans la var. «, les basilaires et celles des rosettes à limbe largement obové-spatulé, grossièrement crénelé ; les caulinaires largement oblongues, plus faiblement rétrécies au-dessus de la base élargie, fortement incisées-crénelées ou presque pectinées-lobulées (f. sxblobata), à lobules basilaires étalés. Calathides plus grandes que dans la var. «, la terminale atteignant avec les ligules jusqu’à 5 cm. de diamètre, à bractées involucrales oblongues bordées d’une étroite bande marginale brune. — Varie comme la précédente glabre ou glabres- sente, ou + hérissée, Var. y lobatum = Chrysanthemum Leucanthemum \ar. lobatum Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève TT, 120 (1899). | Nos échant. : Onzo !! **, vallée de l’Arroscia (Ligurie occid.) ; entre Sallagriffon et La Penne ! !*, 600 m.; entre Puget-Théniers et le Pas des Meuniers ! !*, 600 m. ; le Défends près Saint-Auban!!, 1100 m. Tige dressée, généralement rameuse dans sa partie supérieure, feuillée. Feuilles assez petites ; les basilaires et celles des rosettes à limbe obové-spa- tulé, pennatilobées, à lobes arrondis subentiers ; les caulinaires oblongues- allongées, assez nettement pectinées-pennatilobées, à lobes étroits et écartés, _auriculées-incisées à la base. Calathides moins grandes que dans la var. $, les terminales atteignant environ 4 cm. de diamètre (ligules comprises), à bractées involucrales oblongues, pourvues d’une bande marginale brune, généralement foncée et étroite. — Cette race, assez répandue dans l’Europe centrale, passe par des intermédiaires instructifs soit aux var, « et 6, soit à la var. à, entre lesquelles elle occupe une position à peu près intermédiaire. Var. à autumnale — Chrysanthemum Leucanthemum var. autumnale St-Am. F1. Agen. p. 355 (1821) =? Chrysanthemum Leucanthemum var. . silvestre Nees in Ælora NV, 191 (1822) = C. Leucanthemum \ar. coronopi- folium Rchb. F1. excurs. p. 232 (1831); Mut. F1. fr. I, 154: de Not. Rep. p. 226 (1848) = Leucanth. vulgare var. sinualum Timb.-Lagr. in Bull. soc. dauph. X, 230 (4879); Rouy F1. Fr. VIIL, 273. Exsicc. : Soc. dauph. n° 2108 ! naria late oblonga, valide inciso-crenata vel fere pectinato-lobulata (f, sub/obata), lobulis basilaribus patulis. Capitula quam in var. a majora, terminalia ad à cm. lata, invo- lucri bracteis brunneo-marginatis. COMPOSITÆ 9 (Pyr.-Or.) = Chrysanth. Leucanthemum var. laciniatum Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève UK, 121 (1899) ; non Vis. = Chrysanth. Leucanthemum à pulgare d coronopifolium Fiori et Paol. FT. anal. It. HI, 239 (1905). A rechercher dans notre dition. Plante robuste, à tige rameuse, parfois même très rameuse supérieurement, feuillée. Feuilles assez grandes, les basilaires et celles des rosettes à limbe obové-oblong, arrondi ou obtus, laciniées-pennatilobées, à lobes irrégulière- ment incisés ; feuilles caulinaires inférieures à limbe incisé-pennatilobé comme les précédentes, rétrécies en limbe pourvu de lobules écartés puis brusque- ment rapprochés à la base; les suivantes oblongues, lobulées-pectinées, à lobules étroits. Calathides médiocres, la terminale atteignant 3,5 cm. avec les ligules, à bractées involucrales oblongues pourvues d’une bande marginale brune étroite. — Varie presque glabre ou glabrescente [subvar. glabrescens = Chrysanth. Leucanthemum. « vulgare d coronopifolium {. glabrescens Fiori et Paol. F7. anal. It. WI, 239 (1903)] ou hérissée [subvar, pilosam — Chrysanth. Leucanth. « vulgare d coronopifolium f. bertricense Fiori et Paol. I. c.; non Chrysanth. Leucanth. var. bertricense Wirtg.]. — Race remarquable, disséminée çà et là en Europe, mais assez rare partout et bien caractérisée par ses feuilles laciniées-pennatilobées. Si de Notaris a correcte- ment déterminé et décrit ses échantillons, la var. autumnale viendrait à Sarzana en Ligurie! : elle doit être recherchée dans notre dition ; mais il ne saurait être question d'identifier notre var. à avec la var. pinnatifidum [= Chrysanth. atratum Delarbre F/. Auv. p. 227 (1795); non alor. — Chrysanth. Leucanth. 8 pinnatifidum Lec. et Lam. Cat. pl, vasc. plat. centr. p- 227 (1847) — Leucanth. laciniosum Arv.-Touv. Essai pl. Dauph. p. 36 (1871) = L. Delarbrei Timb. ap. Lamotte Prodr. fl. pl. centr. p. 404 (1878- 80) = L. vulgare var. laciniosum Rouy FT. Fr. VIII, 274 (1903)|, ainsi que l'ont fait MM. Fiori et Paoletti (1. c.). Cette dernière est une race des monta- gnes du centre de la France, à feuilles groupées dans le bas de la tige, à pédoncules subscapiformes, à calathides plus grandes, à bractées involucrales bordées d’une marge foncée, etc., assez différente. — D’après la description, on doit encore rapprocher de notre var. à une var. sublyratum Schur [Enum. Transs. p.338 (1866)|, mais cette dernière est caractérisée par des calathides « maximis, longissime radiatis », ce qui cadre mal avec les capitules médiocres de la var. à. — Enfin, la var. autumnale ne doit pas être confondue avec une remarquable sous-espèce de la Dalmatie et du sud de l'Italie la sous- esp. laciniatum |[— Chrysanth. Leucanthemum var. laciniatum Vis. F1. dalm. W, 86 (1847) ; Fiori et Paol. Æ1. anal. It. I, 240 — Leucanth. lact- niatum Huter, Porta et Rigo it. ital. IT, no 617 (1878, cum brevi diagnosi) ; Rigo iter it. quart. n° 506 et in Oesterr. bot. Zeitschr. LV, 473 (1905)]. Cette dernière a le port de notre var. à, mais s’en écarte par les akènes du rayon tous couronnés d’une grande collerette membraneuse atteignant pen- dant l’anthèse la hauteur de l’ovaire et la longueur du tube corollin. 1 De Notaris a dit de la var. coronopifolium : « receptaculo ambitum versus villo- siusculo », ce que nous n'avons observé chez aucune des formes du Z. vulgare. 92 FLORE DES ALPES MARITIMES Var. « laticeps — Chrysanth. Leucanthemum var. laticeps Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève WT, 120 (1899). Env. de Beuil *: Le Quartier! !, 1700 m., et versant N. de la Tête du Sapet! !. Plante robuste, à tige généralement simple et monocéphale ou bicéphale, | médiocrement poilue-hérissée ou presque glabre, assez densément feuillée. Feuilles relativement larges, fermes ; les basilaires et celles des rosettes à limbe obové, assez brusquement contracté à la base, fortement incisé-crénelé, les caulinaires à pourtour elliptique-oblong, obtuses au sommet, crénelées- incisées jusqu’à la base, les supérieures plus étroites, subaiguës. Calathides assez grandes, les terminales atteignant jusqu’à 5 cm. de diamètre, à bractées involucrales oblongues, pourvues d’une bande marginale étroite d’un brun noirâtre, — Cette variété subalpine devra être recherchée dans notre dition. La forme qui croît dans les localités ci-dessus indiquées n’est pas aussi carac- térisée que celle des Alpes Lémaniennes décrite jadis par l’un de nous, mais se rapproche par ses feuilles plus étroites des var. « et 6. Var. € alpicolum Gremli F1. anal. Suisse, 2e-éd. franc. p. 272 (1898) — Chrysanthemum atratum Gaud. El. helo. NV, 344 (4829) ; non Jacq. = Leu- canthemum atratum DC. Prodr. NI, 48 (1837) quoad pl. Gaudini. Exsicc. : Soc. étude fl. franco-helv. n°9 1395 ! (Helv., Valais) = Chrysanth. Leucanthe- mum y atratum Koch Syn. ed. 1, p. 378 (1837) et ed. 2, p. 416 ; non Poll. (1822) — Leucanth. Gaudini Dalla Torre Anleit. Beob. Alpenpfl. p. 244 (1882) — Chrysanth. Lencanth. a vulgare f. Gaudini Fiori et Paol. FE anal. If. IE, 239 (1903) = Chrysanth. Gaudini Dalla Torre et Sarnth. F1. Tir. VE 3, 543 (1912). Col de Tende!**, juill. 1843 (Reuter in herb. Boissier) ; cima del Lausetto près Entraque! ! **, 1800 m.; bassin sup. de la Tinée *: vallon de Veillos sur le Pas de Roja ! !, 2000 m. Plante grêle, peu élevée, monocéphale ou submonocéphale, à tige souvent flexueuse lâchement subhérissée dans sa partie inférieure, glabrescente dans le haut, à pédoncule mince. Feuilles petites, souvent plus épaisses que dans la var. «, les basilaires et celles des rosettes à limbe obové-spatulé, arrondi ou tronqué au sommet, avec quelques créneaux ou dents séparés par des incisions assez profondes; les caulinaires inférieures souvent obovées, à base cunéi- forme, atténuées en pétiole, les suivantes oblongues, fortement incisées-den- iées, à dents écartées, les dents basilaires plus étroites et plus serrées sur la base foliaire élargie. Calathides relativement petites, atteignant 3-3,5 cm. de diamètre, à bractées involucrales oblongues, pourvues d’une bande marginale d'un brun foncé ou noirâtre. — Le Chrysanthemum atratum Gaud. est évi- demment une simple race alpine de la sous-espèce rivale, race qui a souvent x du ME pee Ver : Aa 7e TER à Æ CRC RAS be A UP ER COMPOSITÆ 93 été confondue avec la var. adustum et que peu d'auteurs (Koch, Dalla Torre, Gremli, Fiori) ont bien comprise. Elle ne possède aucun des caractères propres à la sous-esp. montanum, et s'en écarte notamment par l'élargissement incisé- denté de la base des feuilles caulinaires et par les akènes du rayon dépourvus de collerette apicale. Il. Subsp. leuecolepis:. Tige dépourvue de dépôt cireux, ainsi que les feuilles. Aeutlles non crassius- cules, les basilaires et celles des rosettes stériles à limbe obové-spatulé ou oblong ; les caulinaires inégalement dentées en scie ou + pennatifides, les supérieures sessiles, à dents ou lobes basilaires de la base plus étroits, contigus et embrassant la tige. Calathides de dimensions variables, à bractées souvent relativement plus larges que dans la sous-espèce précédente, les supérieures très largement obovées, dépourvues de bordure brune et entièrement blanchä- tres ou à bordure pâle ou indistincte, très largement scarieuses. A/ênes tous dépourvus de collerette apicale, ou ceux du rayon obscurément pourvus unila- téralement d’une petite auricule membraneuse indistincte. Var. n pallidum —= Chrysanthemum Leucanthemum x vulgare h pallidum Fiori et Paol. F4. anal. It. WI, 240 (1903); FI. ital. exsicc. n° 175 ! (Etruria). | Plante glabre ou glabrescente, à tige généralement simple et monocéphale. Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe crénelé-denté ; les caulinaires oblongues, à pourtour apical arrondi ou obtus, réguliérement crénelées-incisées, les supérieures plus étroites, les dernières à serrature évanescente., Calathides relativement grandes, les terminales atteignant avec les ligules 4-4,5 cm. de diamètre. Cette race — qui est reliée avec la sous-espèce précédente par des échant. à bractées involucrales pourvues d’une ligne marginale d’un brun pâle et moins scarieuses — ne nous est pas connue dans notre dition sous sa forme typique, bien que certaines formes de la variété suivante s’en rapprochent. A recher- cher. Var. 0 Legræanum Rouy FI. Fr. VIN, 272 et 274 (1903). Garessio ! !**; env. de Mondovi ** : entre Vicoforte et Briaglia Santa Croce! ! ; partie sup. du vallon de Bens sur la Briga!!#; Vallauris! *, sur la route de Grasse (Consolat) ; Coursegoules !* (Consolat). Tige généralement rameuse et polycéphale. Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe profondément incisé ; les caulinaires oblongues, à pourtour 1 Caulis foliaque ceræ epidermalis globulis destituta, non glaucescentia. Folia haud crassiuscula, ut in subsp. I. Involucri bracteæ fere concolores, sæpius latiores, late leuco- virescentes scariosæ. Achænia omnia epapposa, vel ea radii coronula antice auriculi- formi indistincta prædita. 9% FLORE DES ALPES MARITIMES apical arrondi ou obtus, très profondément incisées-dentées ou subpennatifides, à dents ou lobes dressés, entiers ou denticulés; les supérieures denticulées ou à serrature évanescente. Calathides généralement plus petites que dans la var. », les terminales atteignant en moyenne, avec les ligules, 2,5-3 cm. de diamètre, — Se présente1 tantôt glabre ou glabrescente (subvar. calvescens) ou hérissée de poils étalés (subvar. polytrichum), ce qui est de beaucoup le cas le plus fré- quent. Se distingue facilement de la var. laciniatum (Vis.) Nob. par l’absence de collerette développée et continue au sommet des akènes et par les bractées involucrales blanchâtres, très scarieuses. Ce dernier caractère ne permet pas de la confondre avec la var. autumnale. On a aussi souvent confondu la var. Legraeanum avec la var. pallens, dont elle se rapproche par l’involucre, mais le feuillage de cette dernière et les akènes du rayon pourvus d’une grande- collerette apicale régulièrement développée permettent facilement de distinguer cette dernière. I. Subsp. montanum — Chrysanthemum montanum AI. FI. ped. n° 689 (1785; voy. la var. « ci-après) — Chrysanth. Leucanthemum var. montanum Poll. Viagg. al Monte Baldo p. 82 (1816) : Nees in Flora V, 1M ; Duby Bot. gall. p. 272; Vis. Fl. dalm. KW, 86 — Chrysanth. Leucanth. y atratum Poll. FL. veron. IT, 663 (1822, excl. ic. Bauhini) = Chrysanth. Leu- canth. subsp. montanum Gaud. FL helo. V, 342 (1829) — Leucanthemum mazimum Gr. Godr. F1. Fr. IL, 141 (1850) — Tanacetum Leucanthemum var. montanum Rchh. f. Ic. fl. germ. et helv. XNI, 50 (1853) — Leucanthemum atratum Rouvy F1. Fr. VII, 268 (1903). Juin-août. Taillis, prairies et pâturages des régions littorale, mon- tagneuse et alpine, où elle s’élève jusqu’à 2000 m.s. m. ; indifférente au sous-sol. Tige généralement simple, robuste, dépourvue de dépôt cireux ainsi que les feuilles. Feuilles épaisses, fermes, les basilaires et celles des rosettes stériles à limbe obové-spatulé ou oblong ; les caulinaires lancéolées, dentées en scie ; les supérieures très étroites, souvent entières, dépourvues d’élargissement basi- laire incisé-denté, Calathides de dimensions variables, à bractées involucrales, oblongues, pourvues d’une bande marginale + foncée. Akènes du rayon pourvus d’une collerette membraneuse apicale, généralement plus développée du côte antérieur, atteignant souvent à l’anthèse presque la longueur de la partie non fendue du tube corollin. Les formes de ce groupe ont donné lieu à des confusions presque inextrica- bles, lesquelles se reflètent dans une des synonymies les plus embrouillées que l’on puisse imaginer. Nous renvoyons la discussion des points litigieux aux différentes races. La question de l’interprétation du Chrysanthemum mon- tanum L. sera traitée à propos du L. graminifolium. 1 Variat glabra vel glabrescens (subvar. calvescens) vel pilis patulis hirtula (sub- var. polytrichum). var à \ # 1 nm 1 "3 ;, + ? COMPOSITE 95 Var. .adustum — Chrysanthemum montanum AI. F1. ped. n° 689, tab. 37, fig. 2 (1785) ; Wild. Sp. pl. IIT, 2143 (excl. pl. monsp.). Exsicc. : Rostan pedem. n° 112! (Vall. vaud.); FI. exsicc. ital. n° 178 ! (Lomb., sub : C. montanum f. saxicolum Fiori) — Matricaria montana Desr. in Lamk Encycl. méth. TM, 732 (prob. 1792), excel. syn. L. et pl. monsp. — Phalacrodiscus montanus Less. Syn. p. 254 (1832), excl. pl. linn. monsp. = Leucanthemum atratum DC. Prodr. VI, 48 (1837), p. p.; Grenier F1. jurass. p. 416 (non Chrysanth. atratum Jacq., nec L.). Exsicc. : Magnier fl. sel. n° 3033 ! (Htes-Alp.) — Chrysanth. montanum à adustum Koch Syn. ed. 1, p. 378 (1837) et ed. 2 p. 16 — Phalacrodiscus montanus À atratus à Kochianus Schultz Bip. Tanac. p. 41 (1844) — Leucanthemum maximum Gr. Godr. Fl. Fr. IL 14 (1850), quoad pl. extrapyr. Exsicc. : Reliq. Maill. no 1285! (Htes-Alp.) : Soc. dauph. n° 5609 ! (Htes-Alp.) — L. montanum Ard. F1. Alp. mar. p. 22% (1867); Bicknell #4. Bordigh. p. 142 — L. maximum Ard. 1. c., p. p. — Chrysanth. Leucanth. 8 lanceolatum Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1203 (1893), p. p. ; Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève IT, 119 (non Chrysanth. lan- ceolatum Pers.) = Chrysanth. adustum Fritsch Exkursionsfl. Oesterr. p. 574 (1897) = Leucanthemum adustum Gremli F1. anal: Suisse, 2e éd. franc. p. 272 (1898) = L. atratum Rouy (sensu stricto) et L. vulgare e macrocepha- lum Rouy Æl. Fr. NUIT, 268 et 274 (1903) — Chrysanth. Leucanth. 9 monta- wum Fiori et Paol. F1. anal. It. NT, 241 (1903) = Leucanthemum cuneifolium Legrand in Coste Æ7. Fr. IT, 341 (1903). Exsicc. : Soc. rochel. no 5065 ? (Htes-Alp.) = Chrysanth. lanceolatum Hayek F1. Steierm. W, 537 (1943) ; non Pers. = Chrysanth. Leucanth. b adustum Hayek op. cit. p. 538, quoad syn. adustum Koch. Pâturages de Colla Rossa ! 1*, versant W. ; env. de Breil“ : descente de PArboin sur le col d’Agnon !!, 1200 m., entre le col de Brouis et les Granges de Mangiabo !!, 1000 m.; env. de Saint-Martin Vésubie ! * (herb. Thuret), à Venanson ! * (herb. Thuret) et sur le mont Siruol 1! *; mont Cheiron ! * (Consolat); vallon de Duinas ! ! * près ES ten de Tinée, 1000 m.; mont Pelevo, au vallon du Riou Blanc! !*, 1700 m. : 3 la Pinatelle près Sinb Etienne de Tinée ! ! *, 4500 m. ; Saint-Dalmas le Selvage !* (herb. Thuret) ; montagne de Saumelongue près Sigale !1*, 900 m.; haute vallée du Var *: mont Saint-Honorat! !l, versant E., 1400 m., Saint-Martin d’Entraunes ! (Reverchon) ; Grandes Tours d’Allos!!, versant E., 2000 m. ; entre Aurent et les sources du Coul- lomp !!*, 1400 m. (Basses-Alpes). Tige le A souvent monocéphale et généralement un peu hérissée dans la partie inférieure. Feuilles faiblement hérissées ou glabres, les basilaires et VE 96 FLORE DES ALPES MARITIMES celles des rosettes à limbe obové ou obové-oblong, grossièrement denté, à dents + concaves extérieurement, contracté en pétiole, les caulinaires oblon- gues-lancéolées, dentées en scie, à dents étroites, H concaves extérieurement et écartées, + arrondies-atténuées à la base ; les supérieures lancéolées, étroites, : souvent entières. Calathides généralement grandes, atteignant avec les ligules jusqu’à 5, parfois même 6 cm. de diamètre, à bractées involucrales oblongues pourvues d’une bande marginalé généralement d’un brun foncé. — Plante d'apparence assez variable. La tige est parfois assez régulièrement feuillée, bien que toujours terminée par un assez long pédoncule nu (f. foliatum ; All.- fig. cit.), mais très souvent les feuilles sont ramassées dans le bas de la tige dont la partie pédonculaire prend une apparence scapiforme |f. subscaposum — Chrysanthemum Leucanthemum var. lanceolatuin subvar. subscaposum Briq. in Ann. Cons. et Jard. bot. Genève WI, 120 (4899)]. , PTS La discussion détaillée des vicissitudes de l’histoire systématique de cette race entrainerait à une longue digression. Nous nous bornerons aux points suivants, indispensables à la justification de la nomenclature adoptée. — La figure donnée par Allioni est médiocre et ne suffirait pas pour l'attribution du Chrysanth. montanum AÏ. à la var. : ou à la var. x, mais la serrature écartée des feuilles inférieures, et le fait que Balbis, qui connaissait bien l’espèce d’Al- lioni, en a distingué plus tard son Leucanth. heterophyllum (notre var. ») nous paraît militer en faveur de notre interprétation. — Grenier a cru voir plus tard dans notre var. t le Chrysanth. atratum L., et cette opinion a été admise ensuite par plusieurs auteurs. Mais le C. atratum L. n'apparaît que dans l'édition 2 du Species (4763), où il est emprunté à Jacquin (1762). Or le C. atratum Jacq. est une espèce très différente que Villars à appelée Chrysanth. coronoptfolium et Willdenow Pyrethrum Halleri. — Jusqu'à Koch, les au- teurs qui ont donné à notre var. : le nom de var, montanum ne la distinguaient pas clairement de la var. +. C’est Koch qui, le premier, a indubitablement mis en évidence ces deux races en même temps qu’ilen séparait clairement la race alpine du Leucanthemum vulgare subsp. trivrale (var. alpicolum = Chrysanth. atratum Gaud., non alior. — C. Leucanth. y atratum Koch). Il est regrettable que cette distinction ait été récemment obscurcie par M. de Hayek. Le Chry- santh. Leucanth. var. adustum de cet auteur n’est évidemment pas le C. Leu- canth. var. adustum Koch, ni le Leucanth. adustum Fritsch, mais bien, d’après la diagnose, notre var. alpicolum ; le Leucanth. lanceolatum Hayek nous paraît être le Z. adustum Fritsch; enfin son L. montanum nous semble être le L. lanceolatum Pers. — Les auteurs suisses ont, depuis l’époque de Gaudin, presque tous rattaché notre var. adustum au L. vulgare, tandis qu'ils en séparaient spécifiquement le L. heterophyllum Willd. Ce procédé est très artificiel, car les var. adustum et heterophyllum s’écartent toutes deux du L. vulgare subsp. triviale par des feuilles basilaires plus étroites, des feuilles caulinaires non élargies-incisées à la base et la présence constante d’une colle- rette apicale surmontant les akènes du rayon. En réalité les deux races adus- tum et heterophyllum sont extrêmement voisines et étroitement reliées l’une à l’autre par des lignées intermédiaires. + COMPOSITÆ 97 Var. x heterophyllum — Chrysanthemum montanum Jacq. Obs. bot. LV, 9, tab. 91 (1791) ; Mut. F1. fr. I, 154, excl. var. ; non L. = Chrysanth. heterophyllum Wild. Sp. pl. HE, 2142 (1804) et Enum. hort. berol. p. 902 : Bälb. Misc. bot. I, 31 (1809) ; Gaud. F1. helv. V, 343 el auct. helv. Exsice. : : FL. ital. exsicc. no 177! (Venetia) = Chrysanth. lanceolatum Pers. Syn. II, 460 (1807) — Matricaria heterophylla Poir. Encycl. meth. Suppl. WE, 600 (1813) = Chrysanth. Bauhini! Tausch in Syll. soc. ratisb. p. 251 (1828) —= Phalacrodiscus lanceolatus Less. Syn. gen. Comp. p. 253 (1832) et varr. — Chrysanth. montanum &B heterophyllum Koch Syn. ed. 1, p. 378 (1837) et ed. 2, p. 417 — Leucanthemum heterophyllum DC. Prodr. NI, 47 (1837) — Phalacrodiscus montanus a atratus B Bauhinianus Schultz Bip. Tanac. p. 41 (1844), p. p. (excl. pl. monsp.) = Tanacetum Leucanthemum var. maxi- moum Rchb. f. Ic. fl. germ. et helo XVI, 50 (1855), p. p. = Leucanth. maxi- mum Ard. F1. Alp. mar. p. 222 (1867), p. p. = Chrysanth. Leucanthemum & lanceolatum Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1203 (1893), p. p. = Leucanth. atratum + heterophyllum Rouy F1. Fr. VUI, 269 (1903) = Chrysanth. Leucanthemum n heterophyllum Fiori et Paol. F1. anal. It. UT, 241 (1905), excl. forma c et svu. Linnæi = Chrysanth. montanum Hayek FI. Steierm. 11, 536 (1913). Graviers du torrent près de la Chartreuse de Pesio!**, 18 juill. 1862 (herb. Thuret, sub : L. maximum) — A rechercher. Tige le plus souvent monocéphale, généralement un peu hérissée dans la. partie inférieure. Feuilles faiblement hérissées ou glabres, les basilaires ‘et celles des rosettes à limbe plus étroitement oblong ou obové-oblong que dans la var. précédente, à dents plus nombreuses et plus serrées, souvent plus pe- tites, convexes extérieurement, à sommet dirigé en avant ; les caulinaires infé- rieures oblongues-lancéolées, à serrature semblable ; les suivantes de plus en plus étroitement lancéolées et à dents plus acuminées, les dernières entières ou subentières. Calathides médiocres ou grandes, atteignant avec les ligules 4-5, parfois même 6 cm. de diamètre, à bractées involucrales oblongues, pourvues d'une bande marginale brune, + foncée. Le Chrysanth. heterophyllum a été décrit par Willdenow d’après un échant. de Balbis dont les feuilles caulinaires ont été accidentellement mutilées (voy. Koch Syn. |. c.), ce qui fait que l’auteur a décrit ces mèmes feuilles comme spatulées ! M. de Hayek (Æ{. Steierm. 1, 537) a estimé que ce fait invalide le nom créé par Willdenow, en application des Règles intern. romencl. (art. 51, 3°) qui éliminent les noms basés sur une monstruosité. Nous ne pouvons pas nous ranger à ce point de vue. Indépendamment du fait qu’il ne s’agit pas là d’une monstruosité, Balbis, dont nous avons vu des échant. originaux dans l’herbier Delessert, a décrit peu après le Chrysanth. heterophyllum, et Willdenow lui- 2 Il s’agit ici de la plante des collines Euganéennes, et non pas de celle des environs de Montpellier signalée par J. Bauhin. + FLORE DES ALPES MARITIMES 7 98 : FLORE DES ALPES MARITIMES même, en 4809 (Ænum. 1. c.), a corrigé la diagnose primitive d’après ‘des échant. cultivés. En 1807, Persoon a décrit encore une fois sous le nom Chry-- santh. lanceolatum la même plante reçue de Balbis en corrigeant aussi la diagnose primitive fautive donnée par l’auteur allemand. A.-P. de Candolle a sommairement signalé un Leucanthemum lanceolatum DC. [Prodr. VI, 47 (1837)] devenu le L. atratum B lanceolatum Rouy F1. Fr. VIII, 269 (1903). D’après les caractères donnés par DC. et tirés d’un échant. de Broussonet, dont la provenance exacte est inconnue, c’est là une forme qui diffère du Chrysanth. lanceolatum Pers. C’est à tort que l’auteur (suivi par M. Rouy) a cru pouvoir identifier son Leucanth. lunceolatum avec le Chrysanth. lanceolatum Pers. \ La var. heterophyllum est une race du versant sud des Alpes (Vénétie, Carniole, Styrie et Tyrol méridionaux, Lombardie, Tessin, Piémont) qui est fort rare dans notre dition; nous ne la connaissons pas de France en échan- tillons sûrs. Elle devra être recherchée, particulièrement dans la partie italienne, dans les Alpes maritimes. Une race voisine des deux précédentes et confondue avec elles var Grenier et Godron, souvent indiquée dans les Alpes, mais que nous n’avons vue sous. sa forme typique que des Pvrénées, est la var. grandiflorum que nous men- tionnons ci-après par comparaison. Var. grandiflorum — Chrysanthemum macæimum Ramond in Bull. soc. philom. WU, 140 (4800); DC. Æ1. fr. IV, 178 = Chrysanth. grandiflorum Lap. Abrégé pl. Pyr. p. 827 (4813) et Suppl. p. 137; non Willd. — Phalacrodiscus mazximus Less. Syn. gen. Comp. p. 253 (4832) — Chrysanth. montanum ce grandifloram Mut. F1. fr. W, 155 (1835) = Leucanth. maximum DC. Prodr. VI, 46 (1837) ; Gr. Godr. FT. Fr. I, 441, p.p.; Rouy #7. Fr. VIE, 271 ; Legrand in Coste Æ1. Fr. Il, 340. Exsice. : Billot n° 575! (Htes Pyr.) — Tanacetum maæimum Schultz Bip. Tanac. p. 35 (1844) = T. Leucanthemum var. maæt- mum Rchb. f. Ze. fl. germ. et helv. XVI, 50 (1853), p.p. Plante vigoureuse, élancée, souvent glabrescente, simple ou rameuse à ra- meaux allongés robustes monocéphales. Feuilles dures, souvent crassiuscules, les basilaires et celles des rosettes à limbe obové, obtus ou arrondi, faiblement denté, à dents régulières, rétrécies en pétiole, les suivantes étroitement oblon- gues, les caulinaires longuement et étroitement lancéolées, à dents fines, écar- tées, régulières, + concaves extérieurement, les supérieures étroitement lan- céolées-linéaires, acuminées, finement serrulées, les ultimes subulées. Calathides. généralement grandes, atteignant le plus souvent 6 cm. de diamètre (ligules. comprises), parfois même plus grandes, à ligules relativement étroites et allon- gées ; bractées involucrales oblongues, cernées d’une bande marginale brune. — Cette race est reliée dans les Pyrénées par d’instructives formes intermé- diaires avec la var. adustum. Var. } glossopodum:. 1 Planta reducta, caule inferne parce hirtulo, pedunculo longe nudo monocephalo. Folia parva, basilaria primordialia et primaeva surculorum spathulata, apice truncato- COMPOSITE { 99 - Env. de Breil ? : Rocher de Gæta!!, 1400 m., et au-dessus du col d’Agnon ! !, 1200 m.; entre Roquebillière et les Granges de la Bras- que ! ! *, 1700 m.; cime de Prat! !*, entre Beuil et Daluis, 1900 m. ; en montant de Daluis au mont Saint-Honorat ! ! *. Plante basse, à tige faiblement hérissée dans la région inférieure, à pédon- cule monocéphale longuement nu. Feuilles petites, les basilaires premières et les premières feuilles des rosettes spatulées, arrondies-tronquées et + briève- ment crénelées-incisées au sommet, puis longuement et insensiblement atté- nuées en pétiole, à partie cunéiforme entière, les suivantes ainsi que les cauli- paires inférieures étroitement oblongues, assez finement et régulièrement crénelées-dentées, à dents plus marquées et plus argutes à mesure que les feuilles deviennent plus petites et plus étroites, les dernières étroitement lan- céolées, acuminées au sommet, entières ou subentières. Calathides médiocres, atteignant £ cm. de diamètre (avec les ligules), et souvent plus petites, à brac- tées involucrales oblongues pourvues d’une bande marginale d’un brun géné- ralement foncé. — Curieuse petite race calcicole remarquable par ses feuilles spatulées glossiformes régulièrement groupées dans le bas de la tige, voisine de la var. adustum maïs bien reconnaissable à la petitesse des dents fohaires serrées ; la forme de ces dents sur les feuilles inférieures rapproche aussi cette variété de celle heterophyllum. IV. Subsp. pallens — Z. «tralum subsp. L. pallens Rouy F1. Fr. NH, 269 (1903). Mai-juillet. Collines et coteaux arides des régions littorale et monta- gneuse où nous l’avons observée jusqu’à 1200 m. d’altitude, surtout sur terrains calcaires. — Nulle au N. de la grande chaine. Se retrouve dans le Var! Indiquée dans les Basses-Alpes par M. Rouy (op. cit. p. 270). Tige dépourvue de dépôt cireux, ainsi que les feuilles. Feuilles non cras- siuscules, les basilaires et celles des rosettes à limbe obové-spatulé; les cauli- naires oblongues-cunéiformes à limbe oblong-spatulé, crénelées-dentées, les supérieures Jinéaires-oblongues, toutes dépourvues d’élargissement basilaire incisé-denté. Calathides de dimensions variables, à bractées involucrales sou- vent relativement plus larges que dans la sous-esp. montanum, les supérieures très amplement obovées, dépourvues de bande marginale brune, entièrement rotundata et breviter crenato-incisa, et longe integre in petiolum cuneata, sequentia et caulinaria inferiora anguste oblonga, tenuiter et regulariter densiuscule crenulato- dentata, dentibus eo robustioribus et extus concavioribus quo magis versus peduncn- lum sita, ultimis anguste lanceolatis vel sublinearibus, reductis, integris vel subinte- gris. Capitula mediocria, diam. ad # cm. (cum ligulis) et sæpe minora, involucri bracteis oblongis fasciola marginali atro-brunnea cinctis. Cæterum caracteres foliorum basi haud dilatato-incisorum et achæniorum radii coronulatorum præbet. 100: + FLORE DES ALPES MARITIMES ou presque entièrement blanchâtres, très largement scarieuses. Arènes du rayon tous pourvus d’une collerette membraneuse apicale généralement plus développée du côté antérieur, atteignant à l’anthèse presque la longueur de la partie non fendue du tube corollin. Var. # pallens J. Gay in Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, n° 330! — Chrysanthemum montanum Perreym. Cat: Fréjus p. 22 (1833); non L:, nec alior. = Chrysanth: pallens Gay ap. Perreym. op. cit. p. 91 (1833) et in Guillem. Arch. de Bot. W, 545 — C. montanum b pallens Mat. F1. fr. W, 154 (1835) — Leucanthemum pallens DC. Prodr. NT, 47 (1837) ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 140; Ard. F4. Alp. mar. p. 222; Bicknell Flow. pl. Riv.t. XXX, fig. B et FL. Bordigh. p. 142. Exsicc.: Billot n° 1691! (Var); Soc. dauph. no 2925! (Vaucluse) ; Huter, Porta et Rigo iter ital. I, no 446! (Basilie.) ; Soc. rochel. n° 5066! (Htes-Alp.) = ? Phalacrodiscus montanus À D pallidus Schultz Bip. Tanac. p. 44 (1844) — Phalacrodiscus pallens Schultz Bip. op. cit. p. 45 — Tanacetum pallens Schultz Bip. op. cit. p. 35 : Rchb. f. Ic. fl. germ. et helw. XVI, 50 = Leucanthemum atratum subsp. pallens « genuinum Rouy F1. Fr. VIII, 269 (1903) = Chrysanth. Leucanth. à pallens Fiori et Paol. F1. anal. H. III, 240 (1903). En montant de Castelbianco au Monte Nero !!#*; entre Cervo et Ciappa !! **: Diano Marina! !**; au-dessus de Civezza près Porto Mau- rizio ! ! ** ; près de la Casa Auterigo!!**, en montant de Rezzo au mont Monega, 1200 m ; Bordighera ! ** et environs (Bicknell op. cit.) ; com- mun de Tende à Nice! * et * (Reuter in herb. Thuret, jul. 1843); env. de Menton * : mont Berceau! !, 900 m. et mont Agel !, 1100 m. (Brugère in herb. Burn.); col de Braus!!#*, 1000 m. ; mont Farghet sur l'Escarène!! *; entre Contes et Châteauneuf! ! *, 200-500 m. ; entre * Coaraze et la Baisse de la Croix ! ! *, 500-600 m.; de Contes à Nice ! * (Durando in herb. Burn.) ; Nice ! *, route de Gênes (Durando in herb. Burn.) ; Nice ! * à l’Ariane (herb. Thuret); entre Bonson et Revest!1*, 600 m.:; au-dessous de Bouyon!* (J. Gay in Bourg. exsicc. cit.) ; Antibes ! * (herb. Thuret); Bézaudun!!*; gorges du Cians, près de Rigaud !!*, 500-600 m.: entre Mouans-Sartoux et la Foux!!*, 120 m.; Grasse! * (Lenormand in herb. Thuret) ; forêt de Peygros!1* ; Andon!1#*; Séranon !!* ; l’Esterel * (Perreym. L. c. ; Gr. Godr. I. c.). Tige dressée, très feuillée, simple ou rameuse, à rameaux dressés-ascendants. Feuilles basilaires primordiales et celles premières des rosettes à limbe crénelé au sommet, les suivantes à dents crénelées descendant sur les côtés ; les cau- linaires inférieures atténuées en pétiole ailé, à dents du pétiole (quand elles COMPOSITE / 101 existent) petites, aiguës, celles du limbe plus grandes, plus larges, séparées par des sinus aigus, régulières, médiocres, rapprochées ; les moyennes assez étroitement oblongues, régulièrement et assez brièvement crénelées-dentées, les supérieures linéaires-oblongues, apiculées, sessiles, entières à la base. Cala- thides assez grandes ou médiocres, les terminales atteignant jusqu'à 5 cm. de diamètre (ligules comprises), à ligules oblongues atteignant env. 1,5 cm. Race méditerranéenne, au total remarquablement peu variable. En dehors des variations locales ou individuelles dans la grandeur des individus, le déve- loppement des feuilles et les dimensions des calathides, il faut cependant citer lés deux sous-variétés suivantes qui, dans beaucoup de localités, se présentent parfaitement pures. Subvar. p ! laeve ?. — Tige glabre ou presque entièrement glabre ainsi que les feuilles. S ubvar.u * eanescens Rouy F7. Fr. VIT, 270 (1903). — Tige hérissée de poils étalés parfois très abondants sur toute sa longueur, ou au moins dans sa partie inférieure. Feuilles + pilifères, souvent même hérissées. Var. » parviceps :. Mont d’Or près Luceram ! * (herb. Thuret, sub : L. montanum) ; mon- tagne de la Chens!! *, versant S. — A rechercher. Tiges grêles, dressées, sortant très nombreuses d’un rhizome fortement ra- mifié, feuillées, + hérissées dans la partie inférieure, glabres ou glabrescentes dans la partie supérieure, prolongées en pédoncule ténu monocéphale. Feuilles petites, pilifères ; les basilaires et celles des rosettes obovées-spatulées, créne- lées-denticulées au sommet; les caulinaires inférieures longuement atténuées en pétiole ailé entier, les moyennes sessiles, toutes oblongues-spatulées, briè- vement crénelées-denticulées autour du sommet obtus-arrondi et apiculé, longuement atténuées et entières sur les côtés ; les supérieures linéaires-oblon- gues, réduites, subentières. Calathides petites ou très petites, atteignant 1,5- 2,5 em. de diamètre, ligules comprises, ces dernières oblongues, longues de 5-8 mm. — Variété remarquable qui mérite d’être recherchée et étudiée ulté- _rieurement afin que sa valeur systématique puisse être vérifiée. M. Rouy (F1. Fr. VIII, 270) a encore indiqué dans les Alpes maritimes (env. de Menton, leg. Romain) une var. patulum Rouy. Cette dernière est ca- 1 Caulis foliaque glabra vel fere glabra. ? Caules debiles, ex rhizomate ramosissimo erebri, erecti, foliati, inferne + hirti, superne glabrescentes, in pedunculum tenuem monocephalum extensi. Folia parva, pilifera; basilaria et surculorum primordialia obovato-spathulata, apice crenulato- denticulata ; caulinaria inferiora longe in petiolum alatum integrum extenuata, media sessilia, omnia oblongo-spathulata, versus apicem tantum crenulato-denticulata, apicu- lata, lateraliter longe integre cuneato-extenuata ; superiora reducta, lineari-oblonga, subintegra. Capitula parva vel valde parva, cum ligulis 5-8 mm. longis tantum diam. 1,5-2,5 cm. lata. 102 FLORE DES ALPES MARITIMES ractérisée par : « Rameaux allongés, subfiliformes ; feuilles caulinaires nom- breuses, étalées, lancéolées-linéaires, aiguës, lächement dentées ou presque entières ». Cette description est trop incomplète pour que nous PROS iden- tifier cette variété patulum. V. Subsp. glaueophyllum :. Mai-juin. Collines, coteaux, rocailles, des régions littorale et mon- tagneuse inférieure, d’Albenga à Agay. Indifférente au sous-sol. Tige et page inférieure des feuilles pourvues d’un dépôt de globules de cire sur l’épiderme rendant la surface glaucescente ou glauque; poils nuls ou extrêmement rares et isolés; souche plus épaisse que dans les sous-espèces précédentes. Feuilles crassiuscules, fermes ; les basilaires et celles des rosettes à limbe obové-spatulé ; les caulinaires lancéolées ou oblongues, dentées en stie ou crénelées-dentées-incisées ; les supérieures très étroites, souvent entières, toutes dépourvues d’un élargissement basilaire incisé-denté. Calathides grandes ou très grandes, à bractées involucrales oblongues pourvues d’une bande mar- ginale brune + foncée, Akènes du rayon pourvus d’une collerette membra- neuse apicale, généralement plus développée du côté antérieur, atteignant souvent à l’anthèse presque la longueur de la partie non fendue du tube co- rollin. La présence d’un dépôt susépidermique cireux a été aperçue chez un repré- sentant de ce groupe dès 1861 par Larambergue, mais les auteurs subséquents ne semblent pas s’être rendu compte de l’importance systématique de ce carac- tère. Même Legrand — qui, avec beaucoup de raison, a considéré le Leucanth. subglaucum Laramb. comme équivalent aux L. pallens et cuneifolium (notre L. vulgare subsp. montanum) — n’a pas souligné ce caractère dans sa clé des Leucanthèmes de France et dans sa description. Il y a à cela une circonstance atténuante. La pruine susépidermique, facilement constatable macroscopique- ment sur le vif, devient souvent moins facile à voir sur le sec. Il arrive même que les globules cireux — entièrement dissous dans les échantillons qui ont été soigneusement et longuement trempés dans l’alcool à l’occasion de leur traitement au sublimé corrosif — ne soient plus du tout faciles à retrouver au microscope. Mais ce phénomène accidentel — qui se constate dans les herbiers sur bien d’autres plantes pruineuses ou glaucescentes — n’enlève rien à la haute valeur systématique du caractère en question. — Nous faisons précéder la description des deux nouvelles races découvertes par nous dans les Alpes maritimes de celle signalée jadis par Larambergue, en vue d’une comparaison entre les divers Aout de la sous-esp. glaucophyllum. | 1 Caulis foliorumque pagina inferior globulis cerosis glaucescentia vel glauca, pilis nullis vel singulatim rarissimis. Folia crassiuscula, firma ; basilaria et ea surcu- lorum obovato-spathulata ; caulinaria lanceolata vel oblonga, serrata vel inciso-cre- nato-dentata ; superiora perangusta, sæpe inlegra, omnia basi non inciso-ampliata, Capitula magna vel maxima, involucri bracteis oblongis fasciolt marginali brunnea cinctis. Achænia radii apice coronula membranacea sæpius antice magis evoluta, plerumque sub anthesi longitudinem tubi corollini partis integri æquante prædita. 0: PTS Te) > ei* 7 COMPOSITÆ 103 Var. subglaucum Rouy F1. Fr. VII, 273 (1903) — L. subglaucum de Laramb. in Bull. soc, litt. et scient. Castres, ann. 1861, p. 446 ; Martr.-Don. PI. crit. Tarn p. 29 et Fl. Tarn p. 356; Legrand in Coste F1. Fr. II, 344. Exsicc. : Soc. dauph. n9S 823! (Aveyron) et 823 bis! (Tarn, cult.); Magnier fl. select. n9 1465! (Tarn, cult.) — ZL. vulgare var. auriculatum F. Sch. herb. norm. nov. ser. n0 75! (Tarn); non Peterm.— ZL. vulgare y intermedium et à subglaucum Rouy F1. Fr. VII, 273 (1903). Plante généralement robuste, à glaucescence faible et ae fagace avec l’âge, à tiges les ou presque simples, élancées, épaisses, PATES prolongées aü sommet en pédoncules monocéphales. Feuilles basilaires primordiales et celles premières des rosettes à limbe obové-spatulé, arrondi et crénelé-denté dans la partie supérieure, à partie cunéiforme entière longuement atténuée en pétiole; les suivantes obovées-oblongues fortement crénelées-dentées, longue- ment pétiolées; les caulinaires Re atténuées en pétiole largement aile puis sessiles, oblongues, obtuses ou subobtuses, régulièrement incisées-dentées ou incisulées-crénelées, à dents convexes extérieurement, les basilaires souvent plus aiguës et plus serrées; les supérieures lancéolées dentées en scie ou incisées-dentées, à dents concaves extérieurement et acuminées; les ultimes linéaires-lancéolées ou linéaires, entières ou subentières. Calathides atteignant jusqu’à 5 et 6 cm, de diamètre (ligules comprises), à ligules oblongues, attei- gnant env. ? cm. de longueur. — Race spéciale (d’après nos matériaux) au plateau central de la France (Aveyron, Lozère, Tarn, Gard, Loire, Hérault), au total assez peu variable. Dans les endroits rocheux secs, les individus sont plus réduits, à feuilles moins nombreuses, rapprochées dans le bas de la tige (£ scu- pescens ; F. Schultz exsicc. cit.); en culture, la plante atteint de très grandes dimensions, les feuilles supérieures sont plus larges les dents plus développées, ce qui fait paraître le limbe subincisé. Nate esterellense Re Massif de l’Esterel * : Théoule ! !, au-dessous de la Sainte-Baume!!, aux Suvières ! (Saint-Yves) et ravin de Mourrefrey ! !. Plante robuste, à glaucescence faible et + fugace avec l’âge, à tiges élan- cées, épaisses, feuillées, généralement très rameuses, à rameaux ascendants 1 Planta robusta, parum glaucescens, caulibus elatis, crassis, foliatis, sæpius valde ramosis, ramis adscendentibus rigidis, in pedunculos monocephalos protensis. Folia basilaria et surculorum primordialia obovato-spathulata, versus apicem grosse crenata, inferne integre et cuneatim in petiolum longum extenuata ; sequentia et caulinaria infe- riora oblonga, apice rotundata, laxe et grosse crenata, in petiolum latum extenuata ; caulinaria media sessilia, dentibus apice caMosis, dissitis, sat magnis, paucis, extus + concavis, versus basin approximatis angustioribusque ; superiora dentibus dissitis parvis, basi integra; ultima integre linearia. Capitula terminalia cum ligulis late obovato-oblongis sæpe 1,5 cm. longis et 7-8 mm. latis diam. in toto cire. 5 cm., involucri bracteis fasciola fulva quam in var, præcedente et sequente sæpius pallidiore prædilis. 10% FLORE DES ALPES MARITIMES raides, prolongés en pédoncules monocéphales. Féuillés' basilaires primordiales et celles premières des rosettes à limbe obové-spatulé, grossièrement crénelées au sommet, à partie cunéiforme entière longuement atténuée en pétiole ; les suivantes et les caulinaires inférieures Re nl arrondies au sommet, läche- ment et assez grossièrement crénelées, atténuées en pétiole élargi, les cauli- naires moyennes sessiles, à dents calleuses au sommet peu nombreuses, écar- tées, assez grandes, + concaves extérieurement, celles de la base souvent plus rapprochées et plus étroites ; les supérieures à dents fines et écartées, entières à la base ; les ultimes linéaires entières. Calathides terminales atteignant env. 5 cm. de dinètre (ligules comprises), à ligules longues d'env. 1,5 em. large- ment oblongues-obovées (souvent larges de 7-8 mm. dans la partie PR à bractées involucrales pourvues d’une bande marginale souvent plus päle que dans la précédente et dans la suivante. — Nous ne connaissons cette race — qui se rapproche par plusieurs caractères de la var. pallens — que de l’Esterel. Var. o eu-glaucophyllum:. Env. d’Albenga ** : Mont Pisciavino! !, 500 m., mont Bignone!!, 500 m., entre Albenga et Garlenda!!; versantS. du monte Nerot!** près Zuccarello, 700-800 m. ; versant S. du mont Galè ! ! **; vallée de l’Ar- roscia ** : mont Castellerno sur Onzo!!, 900-1000 m., mont Spran- dega sur Vessalico !!, 750 m., mont Riondo, entre Casanova-Lerrone et Vessalico ! !, 500 m. Plante robuste, à pruinasité très développée, la page inférieure des feuilles entièrement glauque, à tiges élancées, simples ou presque simples, prolongées en pédoncules tou phales. Feuilles basilaires primordiales et celles pre- mières des rosettes à limbe obové-spatulé, arrondi et crénelé au sommet, à partie cunéiforme entière longuement atténuée en pétiole ; les suivantes et les caulinaires oblongues grossièrement incisées-dentées, à dents convexes exté- rieurement, atténuées en pétiole élargi et souvent incisé-denticulé à la base ; les caulinaires moyennes sessiles, à dents nombreuses, très robustes, celles de la base souvent plus rapprochées et plus étroites, les dents devenant de plus en plus espacées et de plus en plus concaves extérieurement à mesure que les 1 Planta robusta, cera superdermali valde copiosa, foliorum pagina inferiore om- nino glauca, caulibus elatis simplicibus vel subsimplicibus, in pedunculum monocepha- ium protensis. Folia basilaria et surculorum primaria obovato-spathulata, apicem versus crenato-rotundata, in petiolum integre cuneala; sequentia et caulinaria oblonga, grosse inciso-dentata, dentibus extus convexis, in petiolum alatum extenuata ; caulinaria media sessilia, dentibus crebris, validis, eis basis angustioribus confertiori- busque, eo magis distantibus et extus concavioribus quo magis folia versus apicem caulis lanccolata et angustiora fiunt ; ultima integre linearia. Capitula terminalia cum ligulis (1,5-3 em. longis et 5-7 mm, latis) ad 7 cm. lata, sed etiam minora, involucri Ra fasciola marginali atro-brunnea præditis. — Variat elatum, caule folioso, foliis oblongis crebris (f. frondosum) vel minus subscaposum foliis magis lanceolatis (f. pedunculosum). 1 à : Ù COMPOSITÆ 105: _ feuilles deviennent plus lancéolées en remontant le long de la tige ; les ultimes - linéaires et entières. Calathides terminales atteignant (ligules comprises) jus- qu'à 7 cm. de diamètre, mais aussi plus petites, à ligules oblongues, larges d’env. 5-7 mm., longues de 1,5-3 cm., à bractées involucrales pourvues d’une bande marginale d’un brun noirâtre. — Spéciale aux basses montagnes litto- rales de l'extrémité orientale (italienne) de notre dition. | Varie non seulement dans la grandeur des calathides, mais dans son port. Les grands échant. feuillés ont de nombreuses feuilles du type oblong à serra- ture convexe extérieurement (f. frondosum); dans les échant. plus réduits des rochers, les feuilles ont une tendance à se grouper dans le bas des tiges et appartiennent plutôt au type lancéolé à serrature concave extérieurement (f. pedunculosum). Ce sont là des variations tout à fait parallèles à celles que pré- sente la var. subglaucum, dont notre var. 6 est extrêmement voisine. Leucanthemum graminifolium Lamk #7. fr. Il, 137 (1778) emend. — Chrysanthemum graminifoliun L. Sp. ed. 1, p. 888 (1753) emend. Lor. et Barrand. #{. Montp. éd. I, p. 342 (1876) — Leucanthemum montanum Rouy F1. Fr. NII, 270 (1903). Plante basse, à souche dure, + ligneuse, Æ verticale, divisée en rameaux très courts, ce qui donne une plante gazonnante, à tiges dressées ou briève- ment ascendantes à la base, rougeàtres ou vertes dans leur partie inférieure, minces, finement striées, imperceptiblement pubérulentes, à entrenœuds infé- rieurs courts, l'ultime longuement prolongé en pédoncule nu et grèle, à peine élargi au sommet. Feuilles à bordure hyaline indistincte ; les basilaires pri- mordiales et celles des rosettes à limbe obové-spatulé, petit, tridenté ou pauci- denté au sommet, à partie cunéiforme entière atténuée ên un long pétiole grêle, élargi-membraneux, rougeätre et très finement pubérulent dans sa partie infé- rieure ; les suivantes à pétiole organisé comme ci-dessus, mais à limbe oblong et lancéolé et bordé de dents écartées, inégales et étroites ou celles-ci localisées au sommet, ou à limbe linéaire entier ou inégalement denticulé ; les caulinaires inférieures de même forme ou linéaires et entières, sauf à la base où elles por- tent quelques courtes dents sétacées, étalées; les ultimes entières linéaires- sétacées. Calathides relativement petites, à involucre ample, faiblement ombi- liqué à la fin; bractées involucrales inégales, les extérieures + lancéolées ou oblongues-lancéolées, à champ médian verdâtre parcouru par une ligne mé- diane foncée, bordée d’une bande marginale d’un brun généralement foncé, les suivantes un peu rétrécies sous le sommet et à bande marginale élargie au sommet obtus, les intérieures élargies-arrondies dans leur partie supérieure, largement brunâtres-scarieuses et + fimbriées ; réceptacle convexe, . verru- queux, glabre. Fleurs du rayon ligulées, blanches, © : corolle à tube élargi, ailé bilatéralement, contracté en onglet profondément fendu postérieurement, à ligule étalée, oblongue, arrondie ou irrégulièrement denticulée ; style grêle au-dessus de l’épiregme, puis insensiblement épaissi dans la partie supérieure, à branches longues d’env. 0,7 mm., arrondies-subtronquées au sommet et pourvues sur celui-ci de poils balayeurs à extrémité arrondie assez courts et inégaux, chaque: ] 106 FLORE DES ALPES MARITIMES branche portant deux bandes stigmatiques internes sublatérales séparées par un canal sécréteur. Fleurs du disque jaunes, tubuleuses, Ÿ : corolle à tube resserre dans sa partie médiane, à région inférieure élargie construite comme dans les fleurs Q® , évaginée à la base de manière à encapuchonner le bord su- périeur de l’akène d’une façon bilatérale et inégale, à région supérieure cam- panulée 5 lobée, à lobes ogivaux tapissés de papilles hémisphériques sur la face interne, hauts d'env. 1,3 mm. (appendices compris), à appendice apical ogival, un peu rétréci à la base, presque aussi large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires obtus-arrondis et indistincts, à anthéropode long d'env. 0,3 mm., un peu élargi dans sa région médiane ; style construit comme dans les fleurs ®, mais à branches plus tronquées au sommet et nette- ment ciliées de poils balayeurs claviformes plus allongés. Akènes cylindriques, à 10 côtes séparées par des canaux sécréteurs valléculaires, un peu comprimés, hauts d'env. 2 mm., à la maturité ; ceux du rayon couronnés d’une collerette membraneuse + fimbriée, moins développée postérieurement, n’atteignant pas en général la longueur du tube corollin; ceux du disque dépourvus de colle- rette. Cette espèce a été indiquée dans les Alpes maritimes par confusion avec la suivante. Nous la décrivons cependant non seulement pour faciliter la compa- raison avec le L. Burnatit, mais aussi à cause des interprétations erronées auxquelles a donné lieu l’une de ses formes. Linné (Sp. ed. 1, p. 888) a signalé les deux variétés que nous décrivons ci- dessus sous les noms de Chrysanth. montanum et de C. graminifolium. La seconde n’a jamais donné lieu à la moindre ambiguïté, La première était déjà douteuse pour Linné lui-même dans la 1r° édition du Spectes et l’est restée dans toutes les éditions (précédée du signe +). Le C. montanum est fondé sur le Bellis montana minor 3. Bauh. [ Hist. plant. univ. UM, 115 (1651)] récolté par Jean Bauhin au Pic St-Loup (« in monte Lupi ») près de Montpellier : la lecture de la description et l'examen de la figure fort grossière qui l’accompagne ne laissent aucun doute sur l'identité de ce Bellis avec notre var. «. Magnol | Bot. monsp. p. 36 et 291 (1686)] a séparé nos deux variétés, réservant à la première le nom de Bellis montana minor, et appelant la seconde Bellis montana, gra- minets foliis. Tournefort [/nst. rei herb. 1, 492 et 493 (1719)] a conservé cette distinction (Leucanthemum montlanum minus et Leucanthemum gramineo fo- lio) ; de même Boissier de Sauvages! WMeth. fol. seu pl. fl. monsp. p.87 (4751) dont les phrases ont été adoptées comme diagnoses par Linné. Dans la suite, Gouan [| F1. monsp. p. 367-368 (1765)] a conservé les deux espèces sous les noms que Linné leur avait imposés, mais il ressort d’une note postérieure de cet auteur que les variations dans le limbe foliaire rendent difficile une distinc- tion entre les deux espèces [/{lustr. et obs. bot. p. 70 (4773)]. Grenier et Go- dron ont émis les mêmes doutes sur la distinction spécifique des Leucanth. montanum et graminifolium. Depuis cette époque, les matériaux se sont ac- cumulés de façon à rendre cette distinction spécifique impossible. L'histoire du Chrysanth. montanum ne présenterait ainsi rien d’extraordi- naire, si une interprétation de ce type complètement erronée et très différente n'avait été introduite dans la science parallèlement à la précédente par Lamarck. COMPOSITÆ 107 Ce dernier [ F4. fr. 11, 1437 (1778)] a malheureusement rattaché le C. monta- num comme var, y au Leucanthemum vulgare Lamk. Une foule d’auteurs, sub- séquents (Allioni, Jacquin, Willdenow, A.-P. de Candollé et bien d’autres) se sont alors évertués à retrouver le C. montanum L. dans diverses variétés du Leucanthemum vulgare (en particulier dans les var. adustum, heterophyllum et pallens). Koch [Syn. ed. 1, p. 378 (1837)] a encore compliqué les choses en créant un C. montanum y montanum Koch [devenu plus tard le C. monta- num y saricola Koch Syn. ed. 2, p. 417 (1843)], lequel comprend à la fois le type de J. Bauhin de Montpellier et des formes différentes, en particulier le L. vulqare var. saæicola Nob.[=— C. montanum var. montanum Koch I. c. et C. montanum var. saxicola Koch I. c., quoad pl. tergest.-croat.-istriacam! = , L. saxicola Nob. mss. — C. montanum Posp. Fl. œst. Küslenl. W, 870 (1899), non L. !| et peut-être même encore le Leucanthemum chloroticaum Kerner et Murb. [in Murb. Beitr. F1. Südbosn. und Herceqg. p. 109 (1891). Il est évident que le nom de L. montanum ne peut être conservé à l'espèce que nous étudions ici, d’abord parce que le Chrysanth. montanum est resté douteux pour Linné lui-même, ensuite à cause des confusions auxquelles il a donné lieu, enfin parce que Loret et Barrandon ont, dès 1876, réuni les C. mon- tanum L. et graminifolium L. sous le nom de C. graminifolium Linné. Enfin, Gaudin a malheureusement mais valablement donné ce même nom de nontanum à une sous-espèce du Chrysanth. Leucanthemum (Leucanth. vulqare). — Nous pistinguons donc dans l'aire française du L. graminifolium les deux races sui- vantes : Var. a controversum = CArysanthemam montanum L. 1. c. (1753); Gouan FT. monsp. p. 368 et Hort. monsp. p. 448 — Leucanthemum vulgare var. y Lamk F1. fr. I, 437 (1778) — L. montanum DC. Prodr. VI, 48 (1837), p. p. ; Gr. Godr. F#{. Fr. 11, 141; non alior. — Phalacrodiscus montanus à atratus B Bauhinianus Sch. Bip. Tanac. p.41 (1844), p. p. (quoad pl. monsp.) — Chry- santhemum graminifolium var. controversum Loret et Barrand. F#/. Montp. éd. 1, p. 342 (1876) — Leucanth. graminifolium var. dentatum Timb. in Bull. soc. dauph. 1, 466 (4884). Exsice. : Soc. dauph. n° 4138! (Aude) = L. fissum Timb, ex Galissier in Bull. soc. rochel. XI, 32 (4889) —L. montanum cum varr. inlermedium et dentatum Rouy FT. Fr. VIII, 270 (1903). Feuilles basilaires et celles des rosettes à limbe oblong ou lancéolé, + incisé- denté sur les côtés, les caulinaires de plus en plus réduites, étroites, à den- ticules rares. Var. £ eu-graminifolium — Chrysanthemum graminifolium L. L c. (1753); Gouan F{. monsp. p. 368, Hort. monsp. p. 448 et /Ulustr. p. 70 ; DC. FT. fr. IN, 179 = Leucanthemum graminifolium Lamk I. c. (1778); DC. Prodr. VI, 48, p.p.; Gr. Godr. X1. Fr. I, 142. Exsice. : Billot n° 1502! (Cher); Puel et Maille herb. fl. loc. de Fr. n° 113 ! (Charente); Reliq. Maill n° 1283! (id.); F. Schultz herb. norm. n° 1129 ! (Cher); Soc. dauph. n° 1680 ! (Cha- rente) ; Magnier fl. sel. n° 3034 ! (Gard) ; Soc. étude fl. franç. n° 49 ! (Ariège) ; Soc. étude fl. franco-helv. n° 744! (Cher) = Matricaria graminifolia Desr. 108 FLORE DES ALPES MARITIMES in Lamk Æncycl. méth. NI, 732 (prob. 1792)— Phalacrodiscus graminifolius Less. Syn. gen. Comp. p. 253 (1832) — Phalacrodiscus montanus B grami- nifolius Schultz Bip. Tanac. p. 41 (1844) — Tanacetun graminifolium Rchb. f. Ze. fl. germ. et helv. XVI, 51 (4853) quoad syn. gall., excel. caeteris — T. Leucanthemum var. graminifolium Fenzl in Verh. zool.-bot. Ges. Wien IT, 343 (1853) quoad pl. gall. — Chrysanth. graminifolium var. gramini- folium Loret et Barrand. Æ/. Montp. éd. 1, p. 342 (1876) — Leucanth. monta- num varr. graminifolium et filifolium Rouy FE. Fr. VHI, 270 et 271 (1903) et L. filifolium Rouy I. c.; excel. spec. ex dép. Var. Feuilles basilaires primordiales et celles des rosettes à limbe petit obové- cunéiforme + incisé-denté au sommet, les suivantes les unes à limbe plus grand oblong-lancéolé ou lancéolé, pourvues de quelques dents latérales ou apicales, les autres linéaires, ou toutes linéaires paucidenticulées ; les cauli-- naires linéaires ou filiformes. Ÿ 1128. Leucanthemum Burnatii! sp. nov. — Leucanthemum graminifolium Ard. Ft. Alp. mar. p. 222 (1867); non Lamk — Chrysanthe-: mum Burnat Briq. et Cav. in herb. nonnullis. Mai-juin. Rare. — Rocailles et rochers calcaires de la région mon- tagneuse comprise entre le Pic de Baudon à l'E. et la montagne de la Chens à l’W., entre 900 et 1650 m. s. m. — Pic de Baudon sur Peille! !, 1000 à 1250 m.; mont Férion! (Canut in herb. Thuret); région montagneuse, Levens, Duranus ! (Barla in h. Burn.); au-dessus de la Bastide du Poux, versant N. du mont Cheiron!!:; Bézaudun (Consolat ap. Huet Cat. Prov. p. 77); env. de Grasse! (Lenormand in herb. Thuret) ; Caussols sur Grasse !! ; montagne de Bleine sur Tho- renc !!, 1500-1650 m.; fissures des rochers au sommet de la montagne de Thiey ! !,1549 m.; montagnes de la Chens (Alb. et Jahand. Cat. Var p. 261) et de la Doire près Séranon ! !. — Se retrouve dans le Var à la Roque-Esclapon (sur nos limites), à Margès et à Ampus (Alb. et Jahand. I. c.). 1 Species calcicola, in montibus inferioribus Alpium maritimarum et regionum vici- narum dep. Var endemica, habitu et caracteribus ZL. graminifolio Lamk affinis a quo pulcherrime et constanter differt: caulibus ima basi petiolorum vaginis albo- scariosis candide obtectis ; foliis basilaribus et surculorum primariis (sub anthesi raris- sime præsentibus) lamina lineari-oblonga infra apicem parce denticulis paucis prædi- tis, cæteris omnibus lineari-filiformibus vel filiformibus, integris vel dentibus filifor- mibus paucis irregulariter præditis, Caulinaribus filiformibus, latius hyalino-margina- tis, appendicibus piliformibus pectinato-ciliatis acroscopice deficientibus, infimis hya- linis fasciculo libero-lignoso destitutis, cæteris fascieulo et chlorenchymate præditis late hyalino-marginatis ; achæniis omnibus apice panpo membranaceo postice reducto _coronatis. COMPOSITÆ 109 Plante glabre, légèrement glaucescente, à souche verticale ou un peu obli- que, à rameaux courts et serrés, formant une touffe très gazonnante, émettant des tiges dressées ou brièvement ascendantes à la base, à entrenœuds inférieurs ES RRNISE SZ js [LUN qu NL V0 VU [TEL Qu FiG. 1. — Appendices piliformes d’une feuille caulinaire du Z. Burnatir, A à la base de la feuille, B dans la région médiane : ep, épiderme ; cl, chlorenchyme ; p, parenchyme incolore ; f, faisceau libéro- ligneux. — Grossissement —: courts, l’ultime prolongé en pédoncule longuement nu, faiblement élargi au sommet. Feuilles basilaires primordiales et celles premières des rosettes (pres- que toujours détruites à l’anthèse !) petites, à limbe linéaire-oblong, pourvu : de quelques dents peu saillantes sous le sommet obtus, puis longuement en- tières et insensiblement atténuées en pétiole élargi ; les basilaires suivantes très 110 FLORE DES ALPES MARITIMES nombreuses ainsi que les caulinaires les plus inférieures graminoïdes, filiformes- linéaires ou filiformes, entières ou pourvues de quelques dents piliformes du type décrit ci-après pour les feuilles caulinaires, les unes (plus anciennes) sim- plement subobtuses ou subaiguës et un peu calleuses, les autres apiculées au sommet, bordées d’une marge hyaline plus large et bien plus visible que dans l’espèce précédente, à élargissement de la base des pétioles blancs-scarieux, enveloppant la partie la plus inférieure des tiges et rendant celle-ci blanche et + bril- lante ; les caulinaires sessiles, également fili- formes, longuement sétacées au sommet, à marges hyalines interrompues-pectinées par d'assez nombreux appendices sétacés, pili- formes, étalés ou ascendants, ceux de la base parfois presque aussi longs que le diamètre de la feuille, entièrement hyalins et dépour- vus de faisceau libéro-ligneux médian, les suivants plus courts renfermant du chloren- chyme, hyalino-marginés ! et parcourus par un faisceau médian ; ces appendices dispa- raissent dans la partie antérieure des feuilles. Calathides de dimensions assez variables (larges de 2-4 em., ligules comprises), à involucre très ample, à peine hémisphérique, ombiliqué à la fin; bractées involucrales inégales, les extérieures oblongues, rétrécies FiG. 2. — Fleurs du Z. Burnatri en vue dorsale ; À fleur ligulée fe- melle, B fleur tubuleuse & : 0, ovaire ; €, collerette membra- neuse apicale ; v, partie élargie- biailée du tube corollin; r, ré- trécissement médian du tube co- rollin; g, gorge corolline ; /b, dans leur partie supérieure, à champ médian lancéolé, verdâtre, parcouru par une ligne médiane foncée, cernées d’une bande margi- nale brune ou d’un brun noirâtre, + briève- ment fimbriée, + obtuse au sommet ; les lobes corollin; /, ligule corolline; st, style. intérieures plus largement oblongues, élar- gies dans leur partie supérieure, à bande plus large, d’un brun plus pâle au sommet fimbrié et à pourtour arrondi; réceptacle convexe, verruqueux, glabre. #leurs du rayon ligulées, blanches, © : corolle à tube élargi et ailé bilatéralement, rétréci dans le haut en onglet profondément fendu postérieurement, à ligule oblongue, arrondie ou denticulée au sommet ; étamines tantôt nulles, tantôt rudimentaires et non ou à peine pollinifères, à 1 La marge hyaline qui caractérise les feuilles est formée par l’épiderme, à gros élé- ments, allongés dans le sens du grand axe du limbe, parallélipipédiques, à parois extérieures fortement épaissies, à cuticule plane, à parois internes et latérales très minces. Çà et là, la marge est coupée de stomates. Dans les appendices ordinaires, la structure est la même, les éléments étant orientés parallèlement à l’axe de la dent, le faisceau médian étant enveloppé d’un chlorenchyme à éléments parenchymateux plus petits que les cellules épidermiques marginales. Dans les appendices basilaires, même organisation, mais il n’y a pas de stomates, et le chlorenchyme est remplacé par un parenchyme dépourvu de chloroplastes ou à chloroplastes très rares, et dont les éle- ments ont tendance à devenir prosenchymateux. COMPOSITÆ À 111 corps de l’anthère atteignant 2-3 fois la longueur de l’anthéropode; style très épais dès l’épiregme, à branches un peu compriméés, longues de 0,7 mm., à sommet arrondi subtronqué pourvu de poils balayeurs médiocres à extrémité arrondie, à bandes stigmatiques sublatérales. Fleurs du disque tubuleuses, Jaunes, Ÿ : corolle à tube un peu rétréci dans sa partie médiane, à région inférieure un peu élargie, + ailée bilatéralement, à région supérieure campa- FIG. 3. — L. Burnatir. — À extrémité du style : bs, bandes stigmatiques ; ca, canaux sécréteurs ; pb, plateaux apicaux ciliés de poils balayeurs. — B région basilaire du style: e, épiregme; sr, styloregme ; n, nectaire; co, connectif. — étamine : a, appendice apical ; /, loges anthériennes ; aa, appendicules basilaires ; af, anthéro- pode ; f, filet. — D papilles de la page interne des lobes corollins en section trans- versale. — Fortement grossi. nulée, à lobée, à lobes ogivaux, tapissés sur leur page intérieure de papilles hémisphériques ou hémisphériques-coniques, hauts d’env. 0,5-0,6 mm. ; éta- mines à anthères linéaires-trapues, longues de 1,2-1,3 mm. (appendices com- pris), à appendice terminal ogival-arrondi, un peu rétréci à la base et moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires arrondis-obtus, indis- tincts, à anthéropode plus large dans la moitié inférieure, un peu rétréci aux deux extrémités, haut de 0,2-0,3 mm. ; style construit comme dans les fleurs Q©, mais à branches plus épaisses, plus comprimées, longues d’env. 0,5 mm., tronquées au sommet et ciliées de poils balayeurs plus longs (surtout du côté extérieur), claviformes., Akènes cylindriques, pourvus de 10 côtes blanches séparées par des canaux sécréteurs valléculaires foncés, tronqués au sommet, hauts de près de 2 mm. à la maturité, tous pourvus d’une collerette membra- neuse apicale, + ondulée-fimbriée, réduite du côté postérieur, atteignant par- fois presque la hauteur du tube corollin (partie non fendue) dans les akènes du rayon, atteignant le rétrécissement médian du tube corollin dans ceux du disque, | souvent plus réduite dans les fleurs du centre. Espèce calcicole, endémique dans les basses montagnes de la partie S.-W. des Alpes maritimes françaises et de la région avoisinante du département du 142 FLORE DES ALPES MARITIMES : | Var. Confondue jusqu'ici avec le L. graminifolium, elle s’en distingue d’une façon très nette par la base des tiges rendue blanche-scarieuse par les pétioles engainants, les feuilles primordiales à limbe beaucoup plus étroit (non pas à limbe obové-spatulé, tronqué-arrondi et denté au sommet), toutes les autres filiformes subentières ou entières, les caulinaires à marge hyaline plus déve- loppée, à dents piliformes pectinantes plus nombreuses, les basilaires entiè- rement hyalines, et les akèries tous pourvus d’une collerette, ce qui ferait placer le L. Burnatit avec le L. atratum dans le genre Pyrethrum, lorsqu'on cir- conscrit ce genre au moyen des akènes du disque pappeux. Mais cette distinc- tion est très artificielle, en ce qu'elle sépare des espèces fort voisines par tout le reste de leur organisation. Ÿ 1129. Leucanthemum atratum DC. Prodr. VI, 48 (1837) quoad pl. Jacquini! — Chrysanthemum atratum Jacq. Enum. stirp. vindob. p. 151 (1762) — Chrysanthem. coronopifolium Vill. F1. delphin. p. 98 (1785) | = Chrysanth. Halleri Sut. F1. helo. IE, 193 (4802) = Pyrethrum Halleri Wild. Sp. pl. HT, 2152 (1804); Rouy F1. Fr. VIT, 265 — Tanacelum atratum Schultz Bip. Tanac. p. 62 (1844) — Leucanthemum coronopifolium Gr. Godr. F1. Fr. IT, 442 (1850) ; Ard. F1. Alp. mar. p. 223. Juillet-août. — Rochers, ae éboulis et pelouses des régions montagneuse et alpine, où il végète, surtout sur terrains calcaires, entre 4300 et 2700 m. d'altitude (nos échant.). — Nulle ‘dans le Var, cette espèce est signalée en plusieurs localités des Basses-Alpes. Espèce présentant un port très variable : tantôt la tige est feuillée (f. foliata), tantôt les feuilles sont étroitement groupées à la base des tiges, à pédoncules longuement scapiformes (f. subscaposa) ; souche rameuse, oblique ou hori- zontale, non ou à peine gazonnante. Feuilles basilaires primordiales et celles des rosettes spatulées, + incisées-crénelées ou lobulées, les suivantes offrant selon les variétés tous les passages de la forme oblongue et + incisée-dentée jusqu’à celle pennatifide ou subpennatifide, à divisions linéaires ; pédoncules élargis au sommet. Calathides médiocres ou assez grandes, à la fin hémisphé- riques et + ombiliquées ; bractées involucrales peu inégales, les extérieures à champ médian lancéolé, verdâtre, parcouru par une ligne médiane d’un brun- noirâtre, marginée par une bande un peu fimbriée, d’un brun-noirâtre, étroite dans le bas, plus large vers le sommet arrondi, les intérieures semblables aux précédentes, mais à champ médian plus FA ES à bande marginale élargie au sommet arrondi et fimbrié; réceptacle subconvexe, verruqueux, glabre. Fleurs du rayon Q ligulées : corolle blanche à tube élargi et ailé bilatéralement, mais à ailes peu saillantes, un peu contracté dans le haut et fendu du côté postérieur, à ligule linéaire-oblongue, étalée, arrondie ou denticulée au sommet; style relativement grèle au-dessus de l’épiregme, puis graduellement plus épais, à branches hautes d’env. 0,6 mm., + comprimées, épaisses, présentant deux bandes stigmatiques sublatérales séparées par un canal sécréteur, à sommet tronqué et entouré de nombreux poils balayeurs obtus-arrondis, Æleurs lubu- COMPOSITÆ 6 : 113 leuses $ jaunes : corolle à tube faiblement contracté dans sa région médiane, un peu élargi dans sa partie inférieure et à bords latéraux aliformes, souvent un peu évaginé à la base du côté dorsal quand la collerette apicale de l’akène est mterrompue, campanulé dans la partie supérieure, 5 lobé, à lobes ogivaux, tapissés intérieurement de papilles hémisphériques, hauts d’env. 0,5 mm., éta- mines à anthères linéaires, atteignant près de 1,5 mm. (appendices compris), à appendice apical ogival, un peu rétréci à la base, moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires obtus-arrondis rudimentaires, à anthé- ropode long d’env. 0,2 mm. un peu renflé dans la région médiane; style construit comme dans les fleurs ®, mais à poils balayeurs claviformes plus allongés. Akènes noirâtres, cylindriques, à 10 côtes séparées par des canaux sécréteurs valléculaires foncés, glabres, atteignant jusqu’à env. 2 mm. à la maturité ; ceux du rayon couronnés d’une collerette membraneuse, fendue pos- térieurement, d’ailleurs irrégulièrement fimbriée, dépassant la partie non fendue du tube corollin; ceux du disque pourvus d’une collerette apicale bien plus courte, interrompue ou très réduite du côté dorsal, entourant seulement la base du tube corollin, souvent rudimentaire dans les akènes du centre ; nectaire moins large que la surface apicale de l'ovaire. Espèce généralement facile à distinguer du L. vulgare, sous toutes ses for- mes, par l’élargissement apical de la bande marginale très foncée des bractées involucrales. Dès 1768, Haller avait vu dans le ZL. atratum (v. genuinum) un Pyrethrum, c’est-à-dire un Chrysanthème à akènes du disque pourvus d’une collerette apicale, encore que cette collerette soit plus réduite que celle des akènes du rayon (Æist. stirp. Helv, p. 40, no 95). Cette particularité a été ensuite confirmée par Gaudin et Lessing. Mais ce n’est qu’en 1853 que les mêmes faits ont été aussi constatés dans la var. ceratophylloides par Fenzl (in Verh. zool.-bot. Ges. Wien II, 349), puis « découverts » à nouveau par d’autres. On agira toutefois prudemment, pour vérifier la présence des colle- rettes carpiques du disque sur des échant. en fleur, de s'adresser de préférence à des fleurs prises dans la région extérieure du disque, parce que le dévelop- pement des collerettes est chez celles du centre plus tardif et souvent beau- coup moins net. Le L. atratum est une espèce calcicole (parfois sur le grès, dans des massifs où les grès et les calcaires alternent) étrangère aux montagnes cristallines, dont l’aire s’étend des Alpes maritimes aux Alpes orientales, avec de notables interruptions. La var. genuinum ci-dessous — caractéristique pour les Alpes orientales à partir du Valais — manque à notre dition sous sa forme typique, mais plusieurs de nos échant. de la var. incisum s’en rapprochent beaucoup. Quelque grandes que soient les différences que présentent les var. genuinum, incisum et ceratophylloides sous leurs formes extrêmes, elles sont reliées par des formes intermédiaires formant une chaîne sans hiatus; ces formes appar- tiennent, suivant les localités où on les observe, tantôt à des lignées intermé- diaires, tantôt elles représentent des variations (ou mutations individuelles), Quant à la nomenclature de cette espèce, il ne saurait y avoir de doute. Jacquin, l’auteur du Chrysanthemum atratum, a fondé son type sur la forme genuinum du Schneeberg près de Vienne, facilement reconnaissable à la figure FLORE DES ALPES MARITIMES 8 114 FLORE DES ALPES MARITIMES 6 qu’il a donnée, documentée par des échant. originaux et les notes et figures antérieures de C. Bauhin. Il est fâcheux que Gaudin (F1. helv. V, 344) ait cru reconnaître le C. atratum Jacq. dans une plante qui n’est qu’une variété alpine du Leucanthemum vulgare subsp. triviale (notre var.& alpicolum), que A. P. de Candolle l'ait suivi en amalgamant avec l'espèce de Jacquin et celle de Gaudin des formes différentes, et que Grenier ait identifié bien à tort le C. atratum L. (identique à celui de Jacquin) avec une autre variété du ZL. vulgare (notre var. adustum). Mais ces erreurs des floristes de l’Europe occidentale ne doivent pas influer sur la nomenclature primitive de Jacquin, dont la tradition s’est d’ailleurs constamment conservée en Autriche et en Bavière et a, avec raison, été reprise récemment en Suisse. Var. « genuinum — Chrysanthemum atratum Jacq. 1. ce. (1762) et Fragm. bot. p. 40, tab. 44 ; L. Sp. ed. 2, p. 1252 (excl. var. f) ; All. Fi. ped. no 684, p. p.; Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1203; Schinz et Kell. F1. Suisse éd. franc. I, 597; Hayek F1. Steierm. IL, 559 = Chrysanth. coronopifolium Vill. 1. c. (1785) et Hist. pl. Dauph. TT, 201, p. p. (excel. syn. AIL.) = Matri- caria atrata Schrank Bayer. FI. I, 406 (1789) — Chrysanth. Halleri Sut. 1. c. (1802) — Pyrethrum Halleri Wild. Sp. pl. IT, 2152 (1804) — P. alpestre Clairv. Man. herb. Suisse p. 247 (1811) — Matricaria Halleri Poir. Encycl. mêth. suppl. UT, 603 (1813) — Tanacetum atratum Schultz Bip. Tanac. p. 62 (1844) ; Rchb. f. Ie. fl. germ. et helx. XNI, 50. Exsicc. : FIL. exs. bavar. n° 307! = Leucanth. coronopifolium var. genuinum Gr. Godr. F1. Fr. I, 143. (1850) — Tanacetum Leucanthemum B alpinum Neilr. Fl. Nied.-Oesterr. p. 348 (1859) — Leucanth. Halleri Ducomm. Taschenb. schw. Bot. p. 383 (1869) = Pyrethrum Halleri var. dentatum Rouy F1. Fr. VIII, 265 (1903) = Chry- santh. ceratophylloides à coronopifolium Fiori et Paol. F1. anal. It. TI, 242 (1903). p. p. Nous n’avons pas encore vu cette variété occidentale dans notre dition sous sa forme typique, bien que plusieurs de nos échant. s’en rapprochent. Plante généralement peu élevée. Feuilles basilaires primordiales et celles premières des rosettes spatulées, petites, arrondies-tronquées et crénelées- incisées au sommet, à partie cunéiforme et entière du limbe passant à un pétiole élargi et relativement court; les suivantes sessiles, oblongues, incisées-dentées, à dents étroites, subobtuses ou subaiguës, généralement entières ou faiblement surdentées, assez serrées, généralement plus courtes que la longueur du limbe; les caulinaires oblongues ou oblongues-lancéolées, à dents plus étroites et plus écartées, + incurvées en dehors. Var. B incisum — Chrysanth. coronopifolium Vill. 1. c. (1785) et Hist. pl. Dauph. VX, 201, p. p. (excl. syn. AIL) = Chrysanth. atratum Al. F1. ped. n° 684 (1785), p. p. = Pyrethrum Halleri 8 incisum Rouy F1. Fr. VUI, 265 (1903) = Chrysanth. ceratophylloides à coronopifolium Fiori et Paol. FL. anal. l 4, WRI" LUE ÉCAL Dsl 4° FFC Aer ! r " COMPOSITÆ 115 It. II, 242 (1903), p. p. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, no 328 ! (sub : Pyrethrum ceratophylloides); Rostan pedem. no 111! (Vall. vaud. - sub: Chrysanth. coronopifolium) ; F. Schultz herb. norm. n° 1130! (Vall. . vaud. Piém., sub : C. ceratophylloides) ; Soc. dauph. n° 3778 ! (Basses-Alpes, sub: Leucanth. coronopifolium) ; Magnier fl. select. no 2220 ! (Htes-Alpes, idem) ; Soc. rochel. no 4427 ! (Htes-Alpes, sub : C. coronopifolium). Nos échant. : Vallon du Rio Varella !! ** entre l’Alpe di Seno et Val- dinferno près Garessio ; versant N. du Pizzo d’Ormea !! **, 2200 m. ; graviers du torrent près la Chartreuse de Pesio! ** (herb. Thuret) ; entre la cima Marguareis et colla del Pas!!**, 2300 m. ; mont delle _ Carsene !!#, 2380 m. ; Alpes de Tende #: cima di Velega !1, 2400 m. et val Casterino !, 1650 m. (Bicknell in herb. Burn.); env. de Roas- chia!** (Wilezek); val Sabbione sur Entraque!! **, 1700 m.; Madonna delle Finestre !! © ; vallon de Tre Colpas ! (herb. Thuret); massif du Mounier, en plusieurs localités !! *, 2100-2700 m. ; haute vall. de la Stura **: vallons de Ferrière!!, de Pourriac!! et col della Madda- lena!!; bassin sup. de la Tinée * : vallon de la Tortissa ! !, 1900- 2200 m., vallons de Jallorgues ! (Vidal) et de la Braisse ! !, mont Gros Serre de la Braisse ! !, 2600 m. ; bassin sup. du Var * : entre Trotta et las Tourres !!, Esteng ! (herb. Thuret : Reverch. in h. Burn.), Tête de Sanguinière (Saint-Yves), paroi S.-0. de la grande Aiguille de Pelens ! (de Cessole in herb. Burn.), Aiguille de Pracléron! (id.);, sommités au S.-E. du col de Lignin!!*, 2300 m. ; montagnes d’Aurent ! * (Derbez in herb. Burn.) ; mont Coyer * (?) leg. Reverchon. Ces trois dernières localités sont situées dans les Basses-Alpes. Plante souvent plus élevée que la précédente. Feuilles basilaires primordiales et celles premières des rosettes spatulées, profondément incisées, paucilobulées au sommet (pourtour apical arrondi ou tronqué), à partie cunéiforme entière atténuée en un long pétiole largement marginé dans sa région supérieure ; les suivantes obovées-oblongues, à lobules souvent surdentés, fendus ou large- ment et brièvement lobulés ; les caulinaires incisées-pennatilobulées, à lobules semblables aux précédents, atteignant souvent mais ne dépassant pas beaucoup la largeur du limbe, apiculés au sommet, les inférieures souvent pétiolées, les suivantes + sessiles et souvent pourvues dans leur partie basilaire de lobules plus étroits et plus rapprochés, les supérieures à divisions plus lancéolées, acu- minées, souvent incurvées en dehors. Var. 7 ceratophylloides =— Chrysanthemum ceratophylloides All. F1. ped. n° 686, tab. 37, fig. 1 (1785); Willd. Sp. pl. IT, 214%; DC. F1. fr. IN, 179. FI. ital. exsicc. no 1976! (Alp. mar., cum form. ad var, 8 vergens) — 116 FLORE DES ALPES MARTIMES Pyrethrum ceratophylloides Willd. Enum. hort. berol. p. 905 (1809); de Not. Rep. p. 224. Exsicc.: Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, nos 327! et 328! (par- tim ad var. 8 vergens) = Phalacrodiscus ceralophylloides Less. Syn. Comp. p. 254 (1832), excl. caract. achæn. disci; Schultz Bip. Tanac. p. 44 (ead. observ.) — Tanacetum ceratophylloides Schultz Bip. Tanac. p. 35 (1844) ; Rchb. f. Ic. fl. germ. et helv. XVI, 51 — Leucanthemum coronopifolium B ceratophylloides Gr. Godr. FI. Fr. II, 143 (1850), p. p. = T. atratum var. ceratophylloides Fenzl in Verh. zool.-bot. Ges. Wien WI, 349 (1853) = Zeu- canthemum ceratophylloides Bicknell F1. Bordigh. p.143 (1896) = Pyrethrum Halleri y laciniatum Rouy F1. Fr. VII, 266 (1903), p. p. quoad Alp. mar , excl. pl. cors., et P. Halleri subsp. P. Allionü Rouy 1. c. = Chrysanth. ceratophylloides « typicum Fiori et Paol. F1. anal. It. IT, 241 (1903), excl. pl. cors. Nos échant. : Env. de Garessio **, sommet du mont Galè ! ! et vallon du Rio Varella!! entre l’Alpe di Seno et Valdinferno ; vall. de la Corsaglia ** : Pian Camozzera sur Fontane ! !, 2000 m., cima Verzerat 1, 1800 m. et versant N. du mont Mondolè !!, 1900 m.; cima Revelli! 1 ** versant S., 1600 m.; Alpe Rascaira t ! ** au N. du Mongioje; val Maistri près Viozene !! **; monte Grai ** (Bicknell I. c.) et sommet du mont Pietravecchia ! ! ** sur Pigna ; vallée de Pesio ** : vallon del Prel! (herb. Thuret), Roccie Bruseis ! !, 1600 m., val Cravina ! !, 4400 m., col Car- bone!!, entre Pesio et Limone ! ! ; cima della Fascia ! ! **, 2400 m.; val San Giovanni ! ! **, au col della Perla!! **: Alpes de Tende #: cima di Pertega!!, 2000 m., mont Bertrand ! (Lacaita in h. Burn.), Riofreddo de Tende! (Reverch.), col de Tende ! (Bourg. exsicce. cit. n° 327 !; Reuter in h. Burn.), entre la Madonna di Vievola et la Baissa dell’ Urno!1, cima di Gaurone ! !, 1600 m., cima di Ciavraireu !!, 2200 m., val Fon- tanalba !, 1750 m. (FI. it. exsicc. cit.) ; vallon de l’Albisso !! ** ; vallon Erberg près Pallanfrè ! ! **; env. de Roaschia ** : colle Prarosso!!, 1600 m., colle Goderie!, 1700 m. (Wilezek), Bec d’Orel ou mont Bussaja ! !, 1700 m., mont Frisson!1, 1900 m.; val Sabbione sur Entra- que!!**; col de la Madonna delle Finestre ! # (Bourg. exsice. cit. n° 328!, cum f. ad var. incisum. verg.); vallon de Libaré au N. du Tournairet ! * (herb. Thuret); mont Bercia sur Saint-Etienne de Tinée! !*, 1900-2000 m. ; partie inf. du vallon de la Braisse près Saint-Dalmas le Selvage! ! * ; haute vall. du Var * : mont Cairas sur Saint-Martin d’En- traunes!1!, 2400 m., Esteng!, 1750 m. (Saint-Yves, cum f. ad var. incisum verg.; Reverch. in h. Burn.), versant E. des Aiguilles de COMPOSITE 117 Pelens ! 1, 2000 m., mont Saint-Honorat ! !, 2000 m. ; montagnes d’Au- rent! * (Derbez in h. Burn.). Plante généralement plus élevée que dans la var. a. Feuilles primordiales basilaires et celles primaires des rosettes petites brièvement et assez étroite- ment lobulées, à lobules obtus, simples ou divisés, assez courts, à pourtour général obové, à partie cunéiforme entière courte, atténuée en pétiole élargi; les suivantes pennatifides à segments généralement bifides ou bipennatifides, à divisions étroites, linéaires, acuminées, allongées, à rachis linéaire passant à la base en un long pétiole; les caulinaires de.même forme, les inférieures pétio- lées, les supérieures sessiles et pourvues à la base de lobules sétacés. rapprochés, Cette race à feuilles très divisées en segments étroits a malheureusement été confondue par tous les auteurs français depuis l’époque de Grenier et Godron, et par l’un de nous (Briquet), avec une espèce corse parfaitement distincte et assez voisine du Z. monspeliense Nob. (— Chrysanth. monspeliense L. — Leucanth. cebennense DC.), le EL. corsicum DC. [Prodr. VI, 47 (1837) = Phalacrodiscus corsicus Less. Syn. gen. Comp. p. 254 (1832) — Leucanth. montanum c corsicum Mut. F1. fr. I, 154 (1835) — Chrysanth. corsicum Sieb. ap. DC. I. c.]. Ce dernier comporte aussi deux variétés, dont l’une [var. latifolium — Tanacetum monspeliense var. latifolium Fenzl in Verh. zool.- bot. Ges. Wien III, 346 (1853)] a des feuilles élargies peu divisées, mais à lo- bules étalés, ovés et cuspidés au sommet, souvent eux-mêmes lobulés, tandis que l’autre [var. pinnatifidaum — Tanacetum monspeliense var. pinnatifidum Fenzl 1. c. et var. bipinnatifidum Fenzl op. cit. p. 347 (quoad pl. cors.)] a des feuilles + bipennatifides, à divisions étalées, étroites, assez courtes. Indépen- _damment de ces caractères — et comme l’a le premier parfaitement vu Lessin 2 confirmé ensuite par A.-P. de Candolle et surtout par Fenzl qui a même cru pouvoir réunir les L. corsicum et monspeliense — le L. corsicum présente des akènes du disque constamment dépourvus de collerette apicale. Ainsi qu'on pouvait s’y attendre, la région apicale de ces akènes est encapuchonnée par la base évaginée du tube corollin, au moins dans ceux de la périphérie. — Lessing, en attribuant au Z. corsicum le Chrysanth. ceratophylloides de Willdenow comme synonyme, a évidemment été induit en erreur par l'expression « Flos C. Leucanthemi » appliquée par Willdenow au C. ceratophylloides. L'auteur entend par « flos » une calathide entière, ainsi que le montrent d'innombrables exemples du texte de Willdenow («flos magnitudine Chrys. Leucanthemi », « floribus corymbosis », etc., etc.). L'espèce de Willdenow est fondée sur des échant. du Piémont et sur la diagnose et la figure d’Allioni, et ne saurait en aucun cas être identifiée avec le L. corsicum. Cette synonymie erronée de Les- sing a contribué largement à provoquer la confusion; celle-ci a atteint chez les floristes son maximum dans le Conspectus florae europaeae de Nyman où (p. 371), les synonymes des diverses variétés du L. atratum sont intervertis, répartis sur deux espèces, en même temps que les Z. atratum, coronopifolium et corsicum sont confondus ! Au surplus, l'erreur de Lessing, laquelle a amené cet auteur à placer le Chrysanthemum ceratophylloides Al. dans le genre Phalacrodiscus (à akènes du disque dépourvus de collerette apicale), a déjà été corrigée dès 1833 par Fenzl (op. cit. p. 349), ainsi qu’il a été dit plus haut (p. 113). 118 FLORE DES ALPES MARITIMES TANACETUM L. emend. Schultz Bip.[Tanac. p. 12 (1844)] a montré d’une façon décisive que le genre Tanacetum, caractérisé uniquement d’après l’absence de fleurs ligulées au rayon, ne peut être conservé tel que Linné et ses successeurs l'ont circonscrit. Non seulement beaucoup d’espèces de Chrysanthéminées à calathides normaie- ment ligulées et hétérogames présentent des formes à calathides flosculeuses, mais encore il existe dans presque tous les genres des espèces à calathides presque toujours ou toujours flosculeuses, sans que ce caractère ait le moindre rapport avec le reste de l’organisation. Bentham et Hooker [ Gen. pl. II, 1, 425 (1873) ] ont bien reconnu qu'il existe des espèces intermédiaires entre les Ta- nacelum et les Chrysanthemum-Pyrethrum, mais sans tirer les conséquences qu’il comporte. Cela est d’autant plus étonnant que ces auteurs ont montré, en étendant démesurément les limites du genre Chrysanthemum, qu'ils ne recu- laient pas devant les synthèses les plus extrêmes. Or, après exclusion des Leucanthemum, les Pyrethrum — groupe détaché des Chrysanthemum par Haller, Scopoli, Gaertner, Willdenow et d’autres — ne se distinguent des T'anacetum par aucun caractère saillant, en particulier par aucun caractère carpologique. Ces deux groupes doivent par conséquent être réunis génériquement. Boissier [Æ{. or. III, 337 (1875)|, qui a admis en- tièrement le point de vue que nous défendons ici, a dit : « Speciebus longe plurimis ad Pyrethrum auctorum spectantibus hoc nomen genericum potius quam 7T'anacetum (etsi antiquius) servare mihi aptius visum est». Mais ce procédé est contraire aux Règles de la nomenclature botanique (art. 15 et 46) : le genre formé par la réunion des Pyrethrum et des Tanacetum, doit porter le nom de Tanacetum qui est plus ancien. Les caractères du genre Tanacetum ainsi compris peuvent être résumés comme suit : Involucre concave, à bractées imbriquées. Réceptacle convexe, : nu. Fleurs homogames % ou hétérogames % et © ; celles du rayon 9 ligu- lées, sur un seul rang, parfois tubuleuses et zygomorphes ; celles du disque %, à corolle actinomorphe, à tube biailé ou non dans sa partie inférieure. Akènes homomorphes, obconiques, sessiles, tronqués au sommet, pourvus d’une col- lerette apicale de forme variable, à 5-10 côtes peu saillantes, dépourvues de cellules myxogènes, à vallécules superficielles hyalines, dépourvues de canal sécréteur. Plan de symétrie de l’embryon se confondant avec le plan de symé- trie du fruit et de la fleur : embryon à cotylédons transversaux. Les espèces de notre dition, à ovaires et corolles pourvus de glandes épider- miques sessiles, peuvent être sommairement distinguées comme suit : I. Fleurs du rayon ligulées (manquant rarement) ©, à ligules blanches ou rosées ; celles du disque tubuleuses, 5 lobées %. Calathides relat. grandes. Feuilles dépourvues de glandes épidermiques placées dans des fossettes (sect. Pyrethrum). 1. Plante cespiteuse, à tige florifère monocéphale, subscapiforme. Feuilles, pennatifides, à segments très étroits et entiers, contractés en pétiole.…. ù T'. alpinum. COMPOSITÆ ° 419 I. 2. Plantes élevées, à tige feuillée, presque toujours polycéphale. - À. Feuilles caulinaires sessiles, à segments décroissants vers Le bas, les inférieurs petits, rapprochés, embrassant la tige, Involucre non om- biliqué. Akènes à 5 côtes . . . a ca TN corymbhosum. B. Feuilles caulinaires pétiolées, de Ont teute ové, à segments non décroissants vers le bas. rnb a ombiliqué. Akènes à 8-10 côtes. } EVE . . T. Parthenium. IL. Fleurs toutes tibulenaés Jaunes. Calathides aisé petites. Feuilles pourvues de glandes épidermiques enfoncées dans des fossettés. 1. Fleurs du rayon ©, à corolles tubuleuses zygomorphes, celles du dis- que ÿ actinomorphes (sect. Eutanacetum). Feuilles pennatipartites, à segments étroitement lancéolés, pennatifides, à lobules très aigus et fine- ment dentés en scie. Bractées involucrales toutes obtuses . . T. vulgare. 2, Fleurs toutes actinomorphes et % (sect. Psanacetum). Feuilles bipen- nasétiquées, à divisions linéaires, entières ou trifides, mucronées. Brac- tées involucrales lancéolées-aiguës . . . . . . . . 7. annuum. 1130. T. alpinum Schuliz Bip. Tanac.-p. 61 (1844); Rchb. f. Ie. fl. germ. et helo. XNI, 51 = Chrysanthemum alpinum E. Sp. ed. 1, p. 889 (1753) ; AIL. F1. ped. no 685 ; Gaud. F1. helo. N, 346 — Leucanthemum alpi- num Lamk F1. fr. 11, 138 (1778) ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 144; Ard. F1. Alp. mar. p. 223 = Pyrethrum alpinum Schrank Prim. fl. Salisb. p. 215 (1799) ; Willd. Sp. pl. UE, 2153 ; DC. Prodr. VI, 54; de Not. Rep. p. 224; Rouy F1. Fr. NII, 265 — Matricaria alpina Desr. in Lamk Encycl. met, IL, 730 (prob. 1792). Juillet-août. — Rochers, rocailles et graviers de la région alpine, entre 2000 et 3135 m. s. m. — Nulle dans le Var, l'espèce se retrouve dans les Basses-Alpes. Plante gazonnante, à rhizome rameux, à rameaux rampants + serrés. Té iges florifères simples, ascendantes, finement striées, subscapiformes, prolon- gées au sommet en un pédoncule longuement nu toujours couvert d’un indu- ment fin, dense et appliqué, peu élargi au sommet. Feurlles basilaires et celles des rosettes à pourtour ové, pennatifides, à 5-7 segments largement linéaires, entiers, apiculés, brusquement contractées en pétiole ailé, les caulinaires réduites, linéaires, entières, ou les inférieures paucidentées. Calathides médiocres, à involucre ample, non ombiliqué à la fin; bractées involucrales inégales, les extérieures lancéolées-oblongues, à champ médian lancéolé, verdâtre, à ligne médiane à peine plus foncée ou indistincte, cernées d’une large bande brune + fimbriée, + obtuse au sommet, les intérieures oblongues, à bande marginale plus pâle au sommet arrondi ; réceptacle convexe, verruqueux, glabre. Fleurs du rayon ligulées, blanches ou roses à la fin, © : corolle à tube + élargi, ailé bilatéralement, contracté en onglet fendu postérieurement, à ligule étalée, oblongue, arrondie, entière ou + denticulée au sommet; style très épais dès 120 FLORE DES ALPES MARITIMES l’épiregme, un peu plus grêle dans sa partie moyenne puis augmentant un peu de calibre au voisinage des branches, celles-ci comprimées, longues d’environ 0,5 mm., pourvues chacune de 2 bandes stigmatiques sublatérales et séparées par un canal sécréteur, arrondies-subtronquées au sommet, à poils balayeurs arrondis à l’extrémité, assez courts et peu nombreux. Fleurs du disque tubu- leuses, jaunes, ÿ : corolle à grosses glandes sessiles, disséminées, à tube + resserré dans sa partie médiane, à région inférieure élargie et + aïlée bilaté- ralement, à région supérieure campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux, tapissés du côté intérieur de cellules épidermiques bombées ou de papilles hémisphéri- ques peu saillantes, hauts de 0,5 mm.; étamines à anthères linéaires, longues de près de 1,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté, subar- rondi ou obtus, plus étroit que le corps de l’anthère, à appendices basilaires acuminés, un peu plus courts que l’anthéropode, ce dernier élargi dans sa région inférieure ou médiane, haut d’env. 0,3 mm.; style construit comme dans les fleurs ©, mais à branches plus comprimées, très tronquées au som- met, à plateau apical bordé de nombreux poils balayeurs claviformes développés surtout du côté extérieur. Akènes faiblement 5 gonaux, à péricarpe mince et hyalin, dépourvu de canaux sécréteurs entre les côtes filiformes, portant des glandes sessiles volumineuses disséminées, plus abondantes dans la partie su- périeure, tous couronnés au sommet d’une collerette membraneuse + lobulée, fendue et moins développée du côté dorsal, ceux du rayon à collerette attei- gnant env. du tiers à la ‘/2 du tube corollin, parfois les */4, très rarement plus, ceux du disque à collerette n’atteignant guère que le !/; du tube corollin. — Représenté dans notre dition par les races suivantes. Var. « genuinum — Leucanthemum alpinum a genuinum Ducomm. Taschenb. schw. Bot. p. 384 (1869). Exsicc.: Sieb. it. alp. delph. no 89! (Hautes-Alpes, sub: Chrysanth. alpinum) ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, n° 32 ! (sub: Pyrethrum alpinum) ; Bourg. pl. Hte-Sav. ann. 1864, sub : Chrysanth. alpinum ! ; Billot n° 228%! (Isère, sub: Leucanth. alpinum) ; Reliq. Maill. n° 1287 ! (Hautes-Alpes, id.) ; Rostan pedem. no 4110! (vall. vaud., sub : C. alpinum) ; F. Schultz herb. norm. nov. ser., nos 2203 ! (Helv., sub: Leucanth. alpinum) et 2848! (Styr., sub: Pyrethr. alpinum) ; Soc. dauph. nos 3776 ! (Hautes-Alpes, sub : Leucanth. alpinum) et 3777 ! (Isère, id.). Nos échant.: Alpes de Tende * : Mont Macruera !!, 2550 m. ; som- met du mont Bissa !** (Abisso; Bourg. exsicc. cit. n° 325!); col du Sabbione sur Entraque !!**, 2250 m. ; col del Vej del Bouc!!** au N. du Clapier ; extrém. sup. de la vall. de la Gordolasca ! !#, 2300 m. ; sources de la Tinée, au col de Pelouse!!*; Roche Grande sur Esteng !*, sources du Var (Reverchon in h. Burn.). Feuilles vertes, glabres ou à poils disséminés peu nombreux. Bractées invo- lucrales glabres, ou à poils peu nombreux et disséminés sur le champ médian, parfois à marges + ciliées. Ligules restant blanches à la fin de l’anthèse. L'un de nous (Briquet) a décrit jadis [in Bull. herb. Boiss. sér. 1, V, #74 COMPOSITÆ 121 (4897)] un Leucanth. alpinum var. Rollense du Tyrol méridional : un examen renouvelé de cette plante nous a montré qu’il s’agissait d’une simple forme de VAchillea oxyloba (DC.) Schultz Bip. (Anthemis alpina L.), à segments fo- liaires relativement courts et larges, assez serrés. Var. 8 minimum Rchb. f. Ic. fl. germ. et helv. XVI, 52 (1853) — Leu- canthemum minimum Nil. Prosp. p. 32 (1779) — Chrysanthemum minimum Vill. Hist. pl. Dauph. IN, 202 (1789) — Matricaria minima Desr. in Lamk Encycl. méth. Xi, 731 (prob. 1792) = Pyrethrum alpinum B minimum Willd. Sp. pl. III, 2153 (1804) — P. minimum DC. F1. fr. [V, 924 (1805), p. p. (excl- pl. cors.) — Chrysanth. alpinum 6 minimum Pers. Syn. II, 461 (1807) ; Gaud. El. helv. N, 346 ; Fiori et Paol. F1. anal. it. UT, 242 (incl. « b pseudotomen- tosum) — Pyrethrum tomentosum Clairv. Man. herb. suisse p. 247 (1811) ; non DC. — P. alpinum B pubescens DC. Prodr. VI, 55 (1837) ; Rouy Æ{. Fr. VIII, 264 — Leucanth. alpinum var. minimum Gremli Exkursionsfl. Schw. ed. 3, p. 227 (1878) .Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, n° 326 ! (sub : Pyrethr. alpinum var. tomentosum 3.Gay); Reverch. et Derbez pl. de Fr. ann. 1886, no 153 ! (sub : P. alpinum). Nos échant.: Entre le Pizzo d’Ormea et le Pizzo di Conolia!!**, 2400 m. ; Ciapere di Seiras!!**, au N. du Mongioje, 2400 m.; massif de l’Aution * : Capelet français!, 2620 m. (Saint-Yves); mont Bego! # (Canut in herb. Thuret) ; sommet de la cima dei Gelast!**, 5135 m. ; Madonna et col delle Finestre!!# (cum f. caulescens, herb. Thuret) ; cima Agnelliera ! * près la Madonna delle Finestre, 2600 m.; lacs du Ponset * et du Mercantour l* (herb. Thuret); col de Lourousa sur Valdieri bains! !** ; cime d’Arcias # sur Saint-Martin Vésubie (Saint- Yves); entre Saint-Martin Vésubie et Mollières! l#; col de Salèses l* (herb. Thuret); cirque de Millefuons! #, 2150 m. et mont Paupau- rin ! !#, 2675 m. ; col de Merciera ! l*, entre Mollières et Isola ; col della Lombarda l#*, 2400 m. (Saint-Yves); Testa Malinvern !1**, 2900 m. ; cima di San Salvadore sur Isola ! **, 2700 m.; vall. de la Stura **: cima di Vaccia!!, 2300 m. (env. de Sambuco), vall. sup. de Ponte- bernardo ! !; Alpes de Saint-Etienne de Tinée* : Passo di Collalunga ! !, 2600 m., arête de Malaterra !!, 2700 m., cime de Cialancias!!, 3000 m., cirque de Rabuons!, 2500 m. (Wilezek), cime Burnat!!, 2800-2950 m., du lac de Vens à la Tortissa!!, 2500 m., haut vallon de la Tor- tissa!!, 2360 m., col du Fert!, monts Pel Brun! ! et Aiga!! sur Salzo Moreno, 2700-2830 m., col de Pourriac!, 2500 m. (Saint-Yves), Bon- 122 FLORE DES ALPES MARITIMES net Carré!! sur Salzo Moreno, 2800 m., cime de la Bonette!!, 2800 m.; Alpes de Saint-Dalmas le Selvage* : cime de Blancia ! !, 2400 m. ; col de Colombart!!, 2500 m., Pointe des Trois Hommes! !, 2750 m., vallon sup. de Jallorgues!!, col de Jallorgues! (herb. Thuret), entre le col de Jallorgues et l’Escalion!!, 2748 m., sommet de l’Escalion !!, 2700 m., col de la Braisse!!, mont Gros Serre de la Braisse!!, 2700 m., Pie Côte de l’Ane!!, 2900 m.; haute vallée du Var*: col de Sangui- nière!!, lEschillon au N. d’Esteng!!, 2700 m., mont Garret! (herb. Thuret), lac Lausson près du col d’Allos!!, sommet de la Fréma près Saint-Martin d'Entraunes!!, mont Saint-Honorat!!, 2500 m.; Basses- Alpes* : la Valette sur Aurent! (Rev. et Derb. exs. cit.), sommités au S.-E. du col de Lignin!!, 2300 m., Grand Coyer!, 2700 m. (Saint- Yves; Reverch. in herb. Burn.). Feuilles grisâtres ou blanchâtres, entièrement couvertes de poils serrés, —+ tomenteuses. Bractées involucrales à champ médian généralement molle- ment velu ou tomenteux, à marges souvent densément ciliées. Ligules devenant généralement roses, au moins à la fin de l’anthèse; fleurs périphériques du disque parfois roses. — Varie exceptionnellement à tiges florifères caulescentes, portant plusieurs feuilles développées et semblables à celles basilaires (£. cau- Llescens) !. Cette race se rapproche beaucoup de la var. tomentosum Nob. |— Pyre- thrum minimum DC. F1. fr. IV, 92% (4805), p. p., quoad pl. cors. — Chrysanth. tomentosum Lois. FI. gall. IT, 253, tab. 18 (1828) — Pyrethrum tomentosum DC. op. cit. V, 477 (1815) ; Bert. F1. it. IX, 338 — Leucanth. tomentosum Gr. Godr. F7. Fr. IL, 144 (1850) — Pyrethrum alpinum subsp. tomentosum Rouy El. Fr. NUL, 264 (1903) — Chrysanthemum alpinum y tomentosum Fiori et Paol. FT. anal. It. IT, 242 (1903)|, caractérisée seulement par le nanisme de toutes les parties (y compris les calathides et les bractées involucrales plus petites). Godron (1. c.) a, il est vrai, attribué au C. tomentosum Lois. des akènes du rayon à coronule n’atteignant que le tiers du tube corollin et non pas la longueur entière du tube comme dans le ZL. alpinum. Mais cette lon- gueur est très variable ; elle oscille en général dans les trois races entre !/s et la 1/2 du tube corollin dans le rayon et n’atteint que rarement cette longueur dans les fleurs du disque. Certains petits échant. de la var. minimum de notre dition sont à peine distinguables de ceux relativement développés que nous avons observés en Corse. ‘ La var. a croît dans notre dition indifféremment sur calcaire comme sur silice ; la var. 6 est très calcifuge (grès et terrains cristallins) ; les rares prove- nances calcaires offrent des caractères manifestement intermédiaires entre les var. a et $. Ces lignées à caractères ambigus sont d’ailleurs assez rares dans les Alpes maritimes; on les rencontre en Suisse dans le Haut-Valais (Zermatt). 1 Caulescens, foliis caulinaribus summis exceptis pinnatifidis. COMPOSITÆ 193 Quant à la var. {omentosum, elle est absolument calcifuge. M. le prof. Wilczek nous écrit qu’au jardin botanique de Pont de Nant (Vaud, Suisse), cette race dépérit, tandis que la var. minimum des Alpes maritimes supporte très bien la culture sur un sol calcaire. 1131. Tanacetum corymbosum Schultz Bip. Tanac. p.57 (1844); Rchb. f. Ic. fl. germ. et helo. XNI, 53 — Chrysanthemum corymbosum L. Sp. ed. 4, p. 890 (1753) ; AIL. F1. ped. n° 691 — Chrysanthemum corymbiferum L. Sp. ed. 2, p. 1251 (1763) — Pyrethrum corymbosum Scop. F1. carn. ed. 2, IF, 148 (1772) ; Willd. Sp. pl. TIL, 2155 ; DC. Prodr. VI, 57 ; de Not. Rep. p.225 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 293 ; Bicknell Flow. pl. Riv. tab. XXX, fig. C et F1. Bordigh. p. 143 — Matricaria inodora Lamk F1. fr. II, 136 (1778) ; non L. —= Pyrethrum corymbiferum Schrank Bayer. F1. IX, 405 (1789) ; Rouy F1. Fr. NII, 262 — Matricaria corymbosa Desr. in Lamk Encycl. méth. 1, 734 (prob. 1792) — Leucanthemum corymbosum Gr. Godr. F1. Fr. Il, 145 (1850). Mai-juin. — Taillis, clairières, talus, pelouses rocailleuses des régions littorale et montagneuse, de préférence sur terrains calcaires ; remonte parfois dans la région subalpine, où nous l’avons observé jusqu’à 1800 m. s. m. — Se retrouve dans le Var et les Basses-Apes. Calathides hémisphériques, non ombiliquées, pédonculées en corymbe simple ou composé ; bractées involucrales inégales, les extérieures brièvement oblon- gues-lancéolées, à champ médian lancéolé, pourvu d’une ligne médiane géné- ralement plus foncée, à bande marginale fauve ou brune, étroite, élargie en un sommet plus scarieux + fimbrié, les supérieures à extrémité plus large et plus scarieuse, de pourtour arrondi. Fleurs du rayon ligulées, blanches, Q : corolles à glandes volumineuses sessiles disséminées, à tube plus élargi, faible- ment ailé bilatéralement, rétréci dans sa partie supérieure en un onglet fendu dorsalement, à ligule oblongue, arrondie, entière ou crénelée au sommet ; style épais, à branches comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques sublaté- rales séparées par un canal sécréteur, tronquées au sommet et ciliées de poils balayeurs arrondis à l’extrémité assez courts. Fleurs du disque tubuleuses, jaunes, % : corolle à peine resserrée dans sa partie médiane, à région infé- rieure très faiblement élargie, à peine ailée bilatéralement, à région supérieure campanulée 5 lobée à lobes ogivaux, tapissés sur leur page interne de papilles + hémisphériques, hauts d’env. 0,5 mm. ; anthères linéaires, trapues, longues d’env. 1,3 mm. (appendices compris), à appendice terminal glottiforme-ogival, arrondi ou obtus au sommet, un peu rétréci à la base et moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires bien plus courts que l’anthéro- pode, étroits, + acuminés, à anthéropode long d’env. 0,3 mm., plus large dans sa partie inférieure ; style construit comme dans les fleurs Q , mais à sommet plus tronqué, cilié de poils balayeurs claviformes plus nombreux et plus longs. Akènes hauts d’env. 2-3 mm. à la maturité, faiblement 5 gonaux, à côtes fili- formes, à vallécules diaphanes dépourvues de canaux sécréteurs, à glandes vo- 124% FLORE DES ALPES MARITIMES lumineuses sessiles disséminées, tous couronnés d’une collerette membraneuse + lobulée-fimbriée, moins développée du côté postérieur, celle des akènes du rayon aussi longue que le tube corollin, celle des akènes du disque r’atteignant pas le rétrécissement médian du tube corollin. — Dans notre dition, les races suivantes. Var. « macroglossum :. Massif du Tanneron * : puiné le Biançon et la Gaëte!!, 26 mai 1896. — À rechercher. Feuilles pennatiséquées à segments lancéolés ou lancéolés-oblongs, profon- dément incisés, à lobules ou dents très aigus ou acuminés, + concaves exté- rieurement, entiers ou surdentés, à rachis large un peu plus étroit que les segments. Calathides en corymbe composé, longuement pédonculées, très grandes, atteignant jusqu’à 4 cm. de diamètre ; bractées involucrales oblon- gues à bande marginale d’un fauve pâle, d’un brun plus foncé au sommet. Ligules linéaires-oblongues, atteignant 2 cm., larges d’env. 4 mm. sous le sommet. Cette variété est très voisine, par la grandeur exceptionnelle de ses calathides macroglossées, de la var. sabcorymbosum Nob. [= Chrysanthemum corym- bosum var. subcorymbosum Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1204 (1893) ; Hayek F7. Steierm. W, 540 — Pyrethrum Clusii Fisch. ap. Rchb. F1. germ. exc. p. 231 (1831) — Chrysanth. subcorymbosum Schur in Verh. Siebenb. Ver. X, 146 (1859) — Pyrethrum subcorymbosum Schur £num. Transylv. p. 337 (1866)], mais cette dernière s’en distingue par les feuilles bipennatiséquées, à divisions larges, les dernières incisées à incisions acuminées et argutes, un corymbe subsimple ou composé, mais à calathides brièvement pédonculées. On attribue encore à la var. subcorymbosum des bractées involucrales à marges très fon- cées, mais ce caractère ne se vérifie pas sur nos échant. de Transylvanie (Schur dit d’ailleurs 1. c. « foliolis.. margine lato fusco cinctis vel omnino atrofuscis »). — Schur a encore signalé (£num. |. c.) un Pyrethrum corymbo- sum var, Maximum Schur qui rappelle notre var. a par ses calathides très grandes, mais l’auteur ne dit pas un mot des feuilles, ce qui empêche toute identification ou comparaison. En revanche, la description donnée par Schur (Enum. |. c.) pour le Pyrethrum corymbosum var. sylvaticum Schur s’adapte parfaitement à notre var. 4, sauf en ce qui concerne les corymbes simples, ca- ractère, il est vrai, de peu d'importance, D’autre part, Janka a distribué de Transylvanie (in herb. Delessert !) un Pyrethrum Fischeri « Willd.?» qui 1 Folia pinnatisecta, rache quam segmenta angustiore, segmentis lanceolatis vel lanceolato-oblongis, profunde incisis, dentibus peracutis vel acuminatis, extus + con- cavis, integris vel superdentatis. Capitula in corymbum compositum disposita, longe: pedunculata, maxima, ad 4 cm. lata ; involucri bracteæ pallide fusco-marginatæ, apice _ atrius brunneæ. Ligulæ lineari-oblongæ, ad 2 cm. longæ, infra apicem cire. # mm. latæ. ? Nous n’avons pas retrouvé dans les écrits de Willdenow un Pyrethrum Fischeri. Peut-être s'agit-il d’un lapsus calami. Quoi qu'il en soit, ce P. Fischeri « Willd. » de Janka a été relevé par Nyman [Consp. fl. eur. p. 372 (1879)] ; ce n’en est pas moins, jusqu’à plus ample informé, un nomen nudum. COMPOSITÆ 1925 s’adapte bien à la description de Schur et nous paraît inséparable de notre var. a. Nous n’osons cependant pas identifier cette dernière avec le Pyrethrum corymbosum var. sylvaticum Schur, parce que Schur attribue à ce dernier le Pyrethrum Clusit Fisch. comme synonyme. Var. £ typicum — Chrysanthemum corymbosum var. typicum Beck F1. Nied.-0esterr. p. 120% (1893) ; Fiori et Paol. F1. anal. It. III, 243, p. p. Exsicc. : Billot no 260 ! (Germ., Palat., sub : Tanacetum corymbosum) ; Soc. dauph. n° 4922 ! (Cher, sub : Leucanth. corymbosum) ; Magnier fl. select. no 1717! (Lot, sub: Pyrethrum corymbosum) ; Callier fl. siles no 384! (sub: Chrysanth. corymbosum) ; Callier it. taur. IT, no 365 ! (sub : Pyrethr. corym- bosum). Nos échant. : Env. d’Albenga **, au mont Pisciavino ! !, 300-400 m. ; entre le monte Alpe et le monte delle Gettine!!** sur Erli; Pieve di Teco!!**, 250 m.; forêt de Pinè près la Briga ! !*; environs de Saint- Martin Vésubie ! !* ; entre Lantosque et Levens l* (herb. Thuret); Plan du Var près Nice!*, 150 m. (Saint-Yves); Saint-Jeannet du Var!!* ; Bézaudun !* (Consolat) ; Gourdon sur Grasse ! !*, 800 m.; bassin sup. de la Tinée* : entre Marie et Saint-Sauveur!! (f. ad var. y vergens), rochers au-dessus de Saint-Sauveur !!, forêt de la Pinatelle près Saint- _ Etienne! !, près du Pont Haut!!, 1500 m., vallon de la Tortissa!, 1800 m. (Saint-Yves); vall. de la Stura **: entre les bains de Vinadio et les Planches! !, entre Sambuco et Pietraporzio!!; vallon du Cians près Beuil!*, 1200 m. (Saint-Yves); l’Esterel !* (herb. Thuret) au vallon du Cabre!!; haute vall. du Var*: Saint-Martin d’Entraunes! (Rever- chon). — Basses-Alpes*: Annot! (Reverchon), entre Méailles et la Colle Saint-Michel! !, 1250 m., vallon de la Lance près Colmars!, 1600 m. (Saint-Yves). Feuilles pennatipartites, à segments de pourtour oblong, lobulés, à lobules acuminés incisés-dentés, toutes les divisions acuminées, sétulées au sommet, à rachis bien plus étroit que les segments. Calathides en corymbe simple ou composé, + longuement pédonculées, médiocres, atteignant 1,8-2,5 cm. ; brac- tées involucrales oblongues, à bande marginale brune, plus foncées au sommet. Ligules linéaires-oblongues atteignant en général 8-15 mm. — Varie presque glabre ou à poils étalés + nombreux, parfois même hirsutes [subvar, /anugti- nosum = Chrysanth. corymbosum a © lanuginosum Fiori et Paol. F/. anal. It. NII, 243 (1903) ]. Var. 7 tenuifolium — Chrysanthemum italicum L. Mant. I, 116 (1767) ; AIL. F1. ped. no 690 — C. Achilleæ L. Syst. nat. ed. 12, II, 267 (1767); 126 FLORE DES ALPES MARITIMES Willd. Sp. pl. II, 2145 — Matricaria corymbosa var. 7 Desr. in Lamk Encycl. méth. WT, 734 (prob. 1792) = Matricaria corymbosa Savi F{, pis. IX, 270 (1798) — Pyrethrum tenuifolium Willd. Enum. hort. berol. p. 906 (1809); Ten. F1. nap. prodr. p. 50 et F1. nap. IT, 235 = P. corymbosum Ê Bert. Amœn. ital. p. 193 (1819) — P. Achilleæ DC. Prodr. VI, 57 (1837). Exsicc.: Billot n° 2084 ! (Tosc.) ; Ces. Car. et Savi pl. Ital. bor. no 234 ! (id.) ; Porta et Rigo it. IL hisp. n° 307 ! — Tanacetum Achilleæ Sch. Bip. Tanac. p. >8 (4844); Rchb. f. Ic. fl. germ. et helo. XNI, 53 = Pyrethrum corymbo- sum B tenuifolium Ledeb. F1. ross. II, 552 (1844-46) — P. corymbiferum B tenuifolium Rouy F1. Fr. VIII, 262 (1903) = Chrysanth. cor “ymbosum B Achilleæ Fiori et Paol. F1. anal. It. WII, 244 (1903). Nos échant.: Mont Agel sur Menton!*, 1100 m. (Brugère in herb. Burn.) ; la Colmiane près Saint-Martin Vésubiel!!*; sous les pins à Vallauris !* (Consolat) ; montagne de la Chens!1*. Feuilles bipennatifides, à lobules étroits, acuminés-sétulés, entiers ou sur- dentés à dents appliquées, à rachis étroit, généralement moins large que les lobules. Inflorescence et calathides comme dans la var. £. Cette variété a été souvent mal comprise. Linné ne la connaissait que de se- conde main et l’a décrite deux fois la même année sous deux noms différents en se fondant chaque fois sur la même figure de Micheli, De même Willdenow, après avoir signalé le C. Achilleæ en 1804 parmi les Chrysanthèmes, alors que dans son système il eût fallu en faire un Pyrethrum, Va décrit une se- conde fois en 1809 sous le nom de Pyrethrum tenuifolium d’après un échant. cultivé, en indiquant comme patrie le Caucase où cette variété, à notre con- naissance du moins, ne se trouve pas. Induit en erreur par Willdenow, Tenore, qui avait d’abord appelé correctement la plante italienne P. tenuifolium, Va crue ensuite distincte de celle de Willdenow, opinion qui a été plus tard vul- garisée, bien qu'avec des doutes, par A.-P. de Candolle dans le Prodromus. Cependant, dès 1831, Reichenbach (#{. exc. p. 231) a montré l'identité de la plante de Tenore avec celle de Willdenow et indiqué l’erreur de PRE géo- graphique faite par ce dernier. Le 7. corymbosum var. tenuifolium est un groupe de valeur Hé DSU te inégale suivant les points où on en observe les représentants. Dans certaines Re on trouve des échant. foliis dissectis, très rapprochés ou inséparables de la var. 7, au milieu d'individus de la var. $, avec toutes les formes de tran- sition possibles. Ailleurs la var. 7 se présente en coloniés + pures et ses carac- tères sont sûrement héréditaires. Le Chrysanthemum tanacetifolium Pourr. [in Mém. Acad. Toulouse IN, 311 (1783); non Willd. — Pyrethrum Pourre- | tianum Timb. Relig. Pourr. p. 119 (1875) = P. corymbiferum y Pourretii Rouy F1. Fr. VIIL, 262 (1903)] appartient aux formes ou lignées de passage : signalées ci-dessus. Nous ne pensons pas qu'il vaille la peine de signaler de telles formes sous un nom distinct, car on serait obligé alors d’énumérer aussi les « espèces élémentaires » qu’une analyse rigoureuse permettrait sans doute COMPOSITÆ 1927 de distinguer à l’intérieur de nos races 8 et y : analyse d’un intérêt plus que médiocre au point de vue systématique. — Ajoutons que le caractère tiré des bractées involucrales plus étroites chez le Pyrethrum tenuifolium, dont Reiï- chenbach a fait mention (1. c.) est tout à fait fallacieux et souvent contredit par les échant. italiens les plus typiques de la var. {enuifolium. Ÿ 1132. Tanacetum Parthenium Schultz Bip. Tanac. p. 55 (1844) ; Rchb.f. Ic. fl. germ. et helo. XNT, 52 — Matricaria Parthenium L. Sp. ed. 1, p. 890 (1753); AIL. F1. ped. n° 695 — Chrysanthemum Parthenium Bernh. Syst. Verz. Erf. p. 145 (1800) ; Pers. Syn. IT, 462 ; Gaud. F1. helv. V, 350 = Pyrethrum Parthenium Sm. F1. brit. 11, 900 (1802) ; DC. Prodr. VI, 58 ; de Not. Rep. p. 225; Ard. FI. Alp. mar. p. 224 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 143 ; Rouy F1. Fr. VIT, 263 — Leucanthemum Parthenium Gr. Godr. F1. Fr. I, 145 (1850) — Dendranthema Parthenium Fourr. Cat. pl. Rhône p. 106 (1869). _ Juin-juillet. — Décombres, vieux murs, champs, clairières des bois, dans les régions littorale et montagneuse, sur calcaire et silice. — Nos échant. : Entre Briaglia Santa Croce et Briaglia San Grato près Mon- dovi!!**; entre la Chartreuse de Casotto et le col qui mène à Gares- -sio !** (Burnat notes ms.); Ormea!!**, 900 m.; haute vallée de la Corsaglia !!**, 1300 m. ; Cuneo** (Benedetti Cat. ms.); env. de Bor- dighera ** (Bicknell |. c.);, val Pesio**, près de la Chartreuse! (herb. Thuret) et dans le val Cravina !!; vallon du Boréon sur Saint-Martin Vésubie # (Decrock et Coste Contrib. étude foréts provenc., p. 31); env. de Nice *, à Saint-Roch! (Barla in herb. Burn.) et près de Fali- con!!; Esterel, près de l'auberge des Adrets!!*, 250 m. — Se retrouve dans le Var, nous ne l’avons pas vu des Basses-Alpes. Calathides disposées en corymbe lâche, + brusquement pédonculées, à pé- ricline à la fin hémisphérique et ombiliqué ; bractées involucrales inégales, à côte dorsale saillante, verte, dépourvues de bande marginale colorée, les exté- rieures lancéolées, aiguës, à bords scarieux, les intérieures oblongues, obtuses ou arrondies, blanches-scarieuses et + fimbriées au sommet. Fleurs du rayon (manquant parfois) ligulées, blanches, © : corolle portant de nombreuses glandes volumineuses sessiles disséminées, à tube peu élargi, faiblement ailé, bilatéralement, contracté en onglet fendu du côté dorsal, à ligule obovée ou oblongue de développement et de dimensions très variables ; style épais, à branches comprimées, longues d’environ 0,5 mm., pourvues de 2 bandes stig- matiques sublatérales séparées dans chaque branche par un canal sécréteur, tronquées au sommet cilié de poils balayeurs à extrémité arrondie médiocre- ment développés. Æleurs du disque tubuleuses, jaunes, %Ÿ : corolle glanduleuse comme ci-dessus, à tube non ou à peine rétréci dans sa partie médiane, à ré- 128 FLORE DES ALPES MARITIMES gion inférieure à peine élargie, très faiblement ailée bilatéralement, à région supérieure campanulée 5 lobée, à lobes ogivaux, tapissés de papilles hémisphé- riques sur leur face interne, hauts de 0,5 mm. ; étamines à anthères linéaires, trapues, atteignant à peine 1 mm. (appendices compris), à appendice terminal : glottiforme, obtus ou arrondi, un peu rétréci à la base et moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires minuscules, n’atteignant guère 0,2 mm., étroits et + acuminés, souvent appliqués contre l’anthéropode, ce qui fait paraître la base de l’anthère entière, à anthéropode élargi dans sa ré- gion inférieure, long de 0,2-0,3 mm. ; style construit comme dans les fleurs ©, mais à plateau apiçal cilié de poils balayeurs claviformes plus nombreux et plus longs. Akènes hauts d’env. 1,5 mm., portant 10 côtes, souvent réduites à 8 par fusion latérale, cylindriques, à côtes assez saillantes, à vallécules hyali- nes, dépourvues de canal sécréteur, à glandes épidermiques sessiles volumi- neuses disséminées, tous pourvus d’une collerette membraneuse apicale très peu développée, haute d’env. 0,2-0,3 mm., généralement même moins dans les akènes du disque, irrégulièrement lobulée-fimbriée. Les fleurs du rayon peuvent manquer complètement [f. discoideum Sch. Bip. Tanac. p. 55 (1844) — Pyrethrum Parthenium B flosculosum DC. Prodr. VI, 58 (1837) — Pyrethrum Parthenium var. discoideum Coss. et Germ. Fl. env. Paris éd. 2, p.494 (1861) — Pyrethrum Parthenium subvar. floscu- losum Rouy F1. Fr. VIII, 263 (1903)], ou se présenter à ligule très courte (f. breviradiatum Schultz Bip. L c. — P. Parthenium subvar. breviradiatum Rouy I. c.) ou allongée (f. longiradiatum Schultz Bip 1. c. = P. Parthenium Bernh. sensu stricto). Ces variations que l’on voit se manifester, en certaines localités, d’un individu à l’autre sont pour nous sans valeur systématique. Le 7. Parthenium apparaît le plus souvent dans l’Europe centrale comme une espèce commensale (décombres, voisinage des habitations, vieux murs, etc.) de naturalisation très ancienne. C’est bien ainsi qu’elle se présente dans la ré- gion littorale de notre dition, où on la rencontre aussi dans les champs en friche. Mais dans plusieurs des vallées subalpines, elle croît dans les rocailles et les clairières des bois dans des conditions très différentes qui empêchent de la placer dans la catégorie des commensales pures et obligent à la considé- rér comme indigène. Tanacetum Balsamita L. Sp. ed. 1, p. 845 (1753) et ed. 2, p. 1184 ; Schultz Bip. Tanac. p. 50 ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 138 — Chrysanthemum Balsamita L. Sp. ed. 2, p. 1252 (1763); Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1205 — Balsamita major Desf, in Act. soc. hist. nat. Paris 1, 3 (1792) = B. vulgaris Willd. Sp. pl. III, 1802 (1804) = Pyrethrum Balsamita Willd. op. cit. p. 2153 — Balsa- mita suaveolens Pers. Syn. II, 408 (1807) — Pyrethrum Balsamita et P. Ta- nacetum DC. Prodr. VI, 63 (1837) — Chrysanth. Tanacetum Vis. FI. dalm. IT, 89 (1847) = Chrysanth. majus Asch. F1. Brand. 1, 329 (1864). Espèce d'Orient, souvent cultivée, et çà et là spontanée. Présente une forme à fleurs du rayon ligulées [CArysanth. Balsamita L. = Pyrethrum Balsamita Willd. = Tanacetum balsamitoides Schultz Bip. Tanac. p. 51 COMPOSITÆ 129 (1844) — Chrysanth. balsamita « typicum Beck FI. Nied.-Oesterr. p. 1205 - (1893)] et une autre dépourvue de fleurs ligulées | Tanacetum Balsamita L. ; Schultz Bip. op. cit. p. 50 — Balsamita vulgaris Wild. — B. suaveolens Pers. — Pyrethrum Tanacetum DC. — P. Balsamita B tanacetoides Boiss. FL. or. WI, 346 (1875) = Chrysanth. balsamita B balsamitellum Beck 1. c.], reliées par des échant. à fleurs pourvues de ligules très réduites. 1133. T. vulgare L. Sp. ed. 1, p. 844 (1753); AI. F1. ped. no 602 ; Schultz Bip. Tanac. p. 52; de Not. Rep. p. 219; Gr. Godr. F1. Fr. IT, 137 ; Ard. FI. Alp. mar. p. 207 — Chrysanth. vulgare Bernh. Syst. Verz. Pf. Erf. p. - 44% (4800) ; Beck F4. Nied.-Oestlerr. p. 1204; Hayek F1. Steierm. W, 541 — Pyrethrum Tanacetun Clairv. Man. herb. Suisse p. 247 (1811) — Pyrethrum vulgare Boiss. F1. or. III, 352 (1875). Juin-septembre. — Lieux arides, bords des chemins, rocailles, etc., de la région montagneuse et dans la plaine du Piémont. Nous ne avons pas vu dans la région littorale. [Indifférent au sous-sol. — Lig. hine inde (de Not. |. ce.) ; près de Bagnasco ** (Gola in Pirotta Ann. di bot. X, 3, p. 332); en montant de Casotto au mont Antoroto!!#**; env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 69); Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; entre Robilante et Roccavione!** (Burn. notes ms.); val Pesio **, à San Bartolommeo!, 800 m. (Saint-Yves), entre la Chartreuse et les gias Serpentera !!, 1000 m., et ailleurs !!; fréquent entre Limone et le col de Tende** (Vetter notes ms.); Tende* (Risso Hist. nat. II, 441) ; entre Saint-Dalmas de Tende et la Minière!# (Saint-Yves); haute val]. de la Vésubie: Roquebillière !*, 800 m. (Saint-Yves), fréquent aux env. de Saint-Martin Vésubie ! * (Goaty in herb. Burn.) et sur le chemin du Boréon“ (Decrock et Coste Contrib. étude foréts prov., p. 31); Isola sur Tinée !*, 800 m. (Saint-Yves). — [ndiqué à Antibes*, Cannes * et la Napoule * (Saint-Lager in Ann. Soc. bot. Lyon, 6° ann., p. 390) par confusion avec le T. annuum.— Se retrouve dans le Var et les Basses- Alpes. Calathides nombreuses, + longuement pédonculées, formant un corymbe terminal composé dense et assez plane, non ou à peine ombiliquées à la base, très amples, plus larges que hautes; bractées involucrales d’un vert jaunâtre, dures, les plus inférieures courtes, lancéolées-ovées, acuminées-scarieuses au sommet, les suivantes un peu plus longues scarieuses-obtuses ou subobtuses au sommet, les autres subégales ovées, obtuses et largement lacérées-scarieu- ses au sommet ; réceptacle convexe, verruqueux, glabre. Æ/eurs toutes tubu- 4 FLORE DES ALPES MARITIMES 9 130 FLORE DES ALPES MARITIMES leuses, celles de la circonférence © sur un seul rang, celles du disque ÿ très nombreuses. Fleurs © à corolle filiforme-tubuleuse, zygomorphe, pourvue extérieurement de glandes sessiles dSRÉMAEES, à tube long d’env. 1 mm., à limbe fendu d’un côté, pourvu de l’autre de 2 à 3 lobes bons Poe ment soudés, longs d’env. 1,5 mm.; style long d’env. 1 mm. jusqu’à la base des branches, à branches ae dès la base, longues d’env. 0,5 mm., pour- vues de bandes stigmatiques sublatérales séparées par un canal sécréteur, arrondies au sommet et pourvues de poils balayeurs arrondis à l’extrémité. mn $ à corolle tubuleuse, aussi glanduleuse, actinomorphe, à tube long de 2 mm., faiblement et insensiblement élargi dans la région supérieure, 5 lobée, à bte ogivaux-cucullés, tapissés sur leur face intérieure de papilles hémis- phériques, longs de 0,5 mm. ; étamines à anthères longues d’env. 1 mm. (ap- pendices compris), à appendice terminal ové, à eee basilaires acumi- nés-filiformes, extrêmement courts, à anthéropode un peu renflé dans la région médiane, long de 0,2-0,3 mm. ; style long d’env. 1 mm. jusqu’à la base des branches au moment de la déhiscence des anthères, à branches dépassant 0,35 mm., organisées comme dans les fleurs ©, mais épaisses déjà à la base, puis insensiblement élargies, papilleuses extérieurement, tronquées au sommet, à plateau entouré de poils balayeurs arrondis à l’extrémité. Akènes homomor- phes, cylindriques-pentagones, pourvus extérieurement de glandes sessiles disséminées, hauts-de 1,7 mm. à la maturité, tronqués au sommet et entourés. d’une collerette annulaire pellucide très étroite irrégulièrement frangée-lobulée. Nos échant. appartiennent tous à la var. typicum [— Chrysanth. vulgare a typicum Fiori et Paol. F1. anal. It. NI, 244 (1903)], à tige glabre, à feuilles faiblement aranéeuses en dessous à la base, à segments lancéolés dans leur pourtour à lobules brusquement contractés en une courte soie, obliques, fine- ment dentés en scie extérieurement. 1134. Tanacetum annuum L. Sp. ed. 1, p. 844 (1753) ; AI. F1. ped. ne 601 ; de Not. Rep. p. 219 ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 138 ; Ard. F1. Alp.. mar. p. 207 — Balsamita annua DC. Fl. fr. IN, 187 — Chrysanthemum annuum Fiori et Paol. FT. anal. It. IX, 244 (1903) — Psanacetum annuum., Fourr. Cat. pl. Rhône p. 105 (1869). Juillet-octobre. — Rare dans les lieux sablonneux de la région litto- rale française. — « Lobelius Nicææ collegit. In arvis Nicæensibus secus flumen le Var non infrequens est » AI. L. c.; de Not. I. c.; Nice * (Rehb. f. Zc. fl. germ. et helo. XV, 54); Antibes!* (herb. Thuret ; herb. Montolivo) ; golfe Jouan !* (Bicknell in herb. Burn.); Cannes! * (Lenor- mand in herb. Thuret; Girody in herb. Burn.); la Napoule* (Hanry Cat. Var p. 260). — Se retrouve dans le Var. Calathides petites, nombreuses, brièvement pédonculées, formant ‘un corymbe terminal assez dense et + convexe, à involucre semi-ovoïde, non ns À ! — COMPOSITÆ 131 ombiliqué à la base ; bractées inégales, les extérieures lancéolées, acuminées, blanchâtres au sommet, les suivantes de même forme, mais plus allongées, plus scarieuses au sommet, irrégulièrement dentées en scie ou subentières sur les côtés, les internes notablement plus longues oblongues-obovées,. offrant un champ médian verdâtre oblong-lancéolé, flanqué de marges scarieuses et couronné par un limbe élargi-arrondi scarieux, entier ou subentier, simulant presque une corolle ligulée ; réceptacle convexe, verruqueux, glabre. Fleurs toutes Ÿ. Corolle tubuleuse, couverte extérieurement de grosses glandes sub- sessiles, à tube cylindrique dans sa région inférieure, puis insensiblement élargi, atteignant presque 2 mm., 5 lobée, à lobes ogivaux-cucullés, tapissés sur leur page interne de papilles hémisphériques, atteignant environ 0,4 mm.; _étamines à anthères longues de 1,1-1,2 mm. (appendices compris), à appendice terminal ové-triangulaire, à appendicules basilaires très courts, épaissis- arrondis à l’extrémité, à anthéropode pyriforme, élargi à la base, rétréci vers le sommet, long d’env. 0,2 mm. ; style long d’env. 1,7 mm. à l’anthèse jusqu’à la base des branches, ces dernières épaisses, courtes, pourvues de 2 bandes stigmatiques sublatérales séparées par un canal sécréteur, atteignant 0,3 mm., tronquées au sommet et élargies en plateau entouré de poils balayeurs arrondis à l'extrémité. Akènes homomorphes, cylindriques-pentagones, à côtes filiformes, à faces hyalines dépourvues de canaux sécréteurs, rétrécis à la base, porteurs de grosses glandes subsessiles disséminées, hauts de 1,1 mm. à la maturité, tronqués au sommet et entourés d’une étroite collerette annulaire pellucide irrégulièrement lobulée. TRIPLEUROSPERMUM Schultz Bip. Il est difficile de comprendre comment les botanistes ont pu arriver à l’an- née 1844 (Schultz Bip. Tanac. p. 31) sans avoir compris que les énormes dif- férences carpologiques qui séparent les 7ripleurospermum des Matricaria, exigent impérieusement la séparation générique de ces deux groupes. Ainsi que l’a exposé en détail l’un de nous dans un mémoire récent [voy. J. Briquet Recherches carpologiques sur le genre Tripleurospermum (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XX, ann. 1916)] l'examen de la structure interne des akènes dans ce genre ne fait qu’exagérer encore les différences tirées de la morphologie extérieure du fruit. Renvoyant pour des détails circonstanciés au - mémoire précité, nous résumons comme suit les caractères du genre 7ripleu- rospermum. Involucre concave, à bractées imbriquées. Réceptacle hémisphérique, conique ou ovoïde-conique, nu. Fleurs hétérogames $ et ©, ou (plus rarement) homo- games % ; celles du rayon © ligulées, sur un seul rang ; celles du disque %, à corolle tubuleuse, à tube élargi et ailé bilatéralement dans sa région infé- rieure, 5 lobée. Akènes homomorphes, turbinés, tronqués au sommet nu ou pourvu d’une collerette membraneuse, sessiles, à cicatrice d’insertion basilaire, très dorsiventraux, pourvus du côté postérieur de 2 sillons et de 3 côtes, 132 FLORE DES ALPES MARITIMES dont deux très latérales, arrondies-convexes du côté antérieur et pourvus (chez l’unique espèce de notre dition) dans la région supérieure de ce côté de > poches sécrétrices, visibles extérieurement sous la forme de deux taches ocelliformes, à épicarpe non mucilagineux ; plan de symétrie de l’embryon coïncidant avec le plan de symétrie du fruit et de la fleur : cotylédons trans- versaut. | Schultz Bip. (op. cit. p. 29 et 31) a réparti les 7ripleurospermum sur deux genres distincts : Gastrosulum et Tripleurospermum. Les auteurs qui ont suivi ont malheureusement négligé de choisir un de ces deux noms. Knaf a créé inutilement [in Flora XXIX, 298 (1846)] pour les 7ripleurospermum le nom de Dibothrospermum. D'autre part, Visiani [Observ. Matric. p. 12 (1845)], en réunissant les genres Gastrosulum et Tripleurospermum, a pro-. posé encore un nom nouveau, Chamæmelum, nom disqualifié par l’emploi varié et différent qui en avait été fait avant lui. L’exemple de Visiani a mal- heureusement été suivi par Boissier [Diagn. pl. or. ser. 1, XI, 20 (4849) et F1. or. WI, 325] et par Reichenbach f. [Zc. fl. germ. et helv. XVI, 46 (1854)]. Les procédés de nomenclature dont il vient d’être question sont absolument contraires aux Règles de la nomencl. bot. art. 46. Appelé à choisir entre les deux noms génériques les plus anciens proposés par Schultz Bip., l’un de nous (Briquet op. cit.) s’est décidé pour le nom de Tripleurospermum, parce que le groupe 7ripleurospermum dans le sens où l’entendait Schultz Bip. est celui qui contient actuellement la majorité des espèces (Règles nomencl. bot., Recomm. XXVI, 2°). 1135. Tripleurospermum maritimum Koch Syr. ed. 2, p. 1026 (1845), sensu amplo = Matricaria maritima L. Sp. ed. 1, p. 891 (1753) et Matricaria inodora L. FI. suec. ed. 2, p. 297 (1755) ; Crép. Man. fl. Belg. éd. 4, p.127; Rouy F1. Fr. NII, 256 — Pyrethrum inodorum G. F. W. Mey. Chlor. hanov. p. 399 (1836) = Chamæmelum inodorum Vis. FI. dalm. IT, 85 (1847) ; Rchb. f. Ze. ft. germ. et helo. XNI, 47 = Chrysanthemum ino- dorum Asch. F1. Brand. TX, 332 (1864). Calathides assez grandes (atteignant jusqu’à 4 cm. de diamètre, ligules comprises, mais souvent plus petites), placées à l’extrémité de longs pédoncules élargis au sommet, à involucre peu convexe, presque plane en dessous à la maturité; bractées involucrales peu inégales, les plus extérieures (manquant parfois) peu nombreuses, insérées au sommet du pédoncule, linéaires-sétacées, vertes, les suivantes lancéolées, rétrécies dans la partie supérieure, étroitement scarieuses au bord, brièvement obtuses et scarieuses au sommet, les internes dilatées et largement scarieuses-arrondies au sommet, à côte médiane plane, colorée en vert, élargie en bande dans la partie supérieure, à bande marginale brune très étroite, localisée dans la partie supérieure et manquant parfois ; réceptacle hémisphérique ou conique, obtus, plein, aussi haut ou plus haut que large. Fleurs du rayon ligulées © (manquant parfois) : corolle blanche, à tube faiblement élargi, faiblement ailé bilatéralement, contracté en onglet fendu COMPOSITÆ 133 postérieurement, à ligule elliptique-oblongue ou oblongue, entière ou denti- culée, arrondie au sommet ; style grêle au-dessus de l’épiregme, épaissi dans sa partie supérieure, à branches longues de 0,7 mm., comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques latérales séparées par un canal sécréteur, tron- quées au sommet et ciliées de poils balayeurs courts à sommet arrondi. Fleurs du disque tubuleuses % : corolle jaune, à tube faiblement contracté dans sa région médiane, à partie inférieure + élargie et ailée bilatéralement, non évaginée-calyptrante à la base, à région supérieure élargie en gorge campa- nulée, 5 lobée, à lobes étroitement ogivaux, rétrécis-cucullés dans la partie supérieure, brièvement obtus-arrondis au sommet, faiblement papilleux sur la face interne; et pourvus sous le sommet d’une poche sécrétrice à contours ovés ou arrondis, hauts d’env., 0,5-0,7 mm. ; étamines à anthères linéaires-trapues, longues d’env. 0,9 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival, obtus-arrondi, un peu rétréci à la base, moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires très courts incrassés-émoussés, à anthéropode allongé, à peine élargi dans sa région inférieure, haut de 0,3-0,4 mm. ; style épais dès l’épiregme, construit comme dans la fleur ©, mais à sommet tronqué-subélargi et abondamment cilié de poils balayeurs claviformes. Akènes hauts d’env. 2 mm. à la maturité, à face antérieure (dite dorsale) + convexe et dépourvue de côtes, mais portant au sommet deux volumineuses poches sécré- trices ovoïdes géminées, séparées l’une de l’autre par une saillie calleuse des- cendant du bord apical de l’akène, à face postérieuse (dite ventrale) 3 costée, à côtes blanches et saillantes, séparées par des vallécules étroites, rugueux transversalement à la face antérieure et entre les côtes, tronqués au sommet, à plateau apicilaire entouré d’un rebord saillant et brièvement denticulé ; akènes du rayon parfois rétrécis, allongés et stériles. Nous réunissons ici les Matricaria inodora L. et M. maritima L. : un examen d’abondants matériaux montre que ce dernier n’est qu’une race halo- phile + vivace, à divisions foliaires courtes, obtuses et épaisses, à pédoncule très épaissi au sommet à la maturité, à akènes un peu plus gros et plus épaissis, (pas toujours), reliée à la race non halophile par des formes à caractères ambi- gus. Reichenbach f.[/c. f!. germ. et helv. XVI, 47 (1854)] a résumé en style lapidaire l’état des faits lorsqu'il a dit : « Si ad singula specimina respicis, facile characteres poteris indicare, si ad multa, nil habebis ». Malheureusement les Règles de la nomenclature obligent à conserver pour l’espèee collective le nom le plus ancien qui est celui adopté ci-dessus. La var. eu-maritimum [= Matricaria maritima L. 1. c. (1753), sensu stricto ; Neum. in Bot. Nat. ann. 1882, p. 167-175 — Pyrethrum maritimum Sm. F1. brit. I, 901 (1800) — Chrysanthemum marilimum Pers. Syn. 11, 462 (1807) — Pyrethrum inodo- rum var. marttimum G.F. W.Mey. Chlor. hanov. p.399 (1836) — Chrysanthe- mum inodorum B maritimum Koch Syn. ed. 2, p. 419 (1843); Asch. F1. _ Brand. I, 333 — Tripleurospermum maritimum Koch Syn. ed. 2, p. 1026 (1845) — Chamæmelum inodorum B maritimum Vis. F1. dalm. W, 85 (1847); Rchb. f. Ze. fl. germ. et helv. XNI, 47 — Matricaria inodora B ma- ritima Crép. Man. fl. Belg. éd. 1, p. 127 (1860) — Chamæmelum maritimum Willk, et Lge Prodr. fl. hisp. IL, 93 (1865 !) — Matricaria inodora « forme » 134 FLORE DES ALPES MARITIMES M. maritima Rouy F1. Fr. VIN, 257 (1903)] est particulière aux côtes de l'Océan atlantique et de la Baltique. — Dans notre dition, seulement la variété suivante : Var. agreste — Matricaria Chamomilla L. Sp. ed. 1, 891 (1753), p. p. ; DC. Prodr. VI, 51 (1837), conf. Margot et Reut. F1. Zante p. 96; non L. Sp. ed. 2 (1765) = M. inodora L. F1. suec. ed. 2, p. 297 (1755); AI. F1. ped. no 697 ; de Not. Rep. p. 2%; Gr. Godr. Al. Fr. Il, 449 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 224 ; Bicknell F7. Bordigh. p. 143 — Chrysanthemum inodorum L. Sp. ed. 2, p. 1253 (1763); AIL F1. ped. no 688 et t. II, 363 — Pyrethrum inodorum Mœnch Meth. p. 597 (1794) ; Bert. F1. it. IX, 341. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sine no! — Matricaria perforata Mér. FI. Paris éd. 4, p. 332 (1812) — Chamomilla inodora C. Koch in Linnæa XNII, 45 (1843) = Tripleurospermum inodorum Schultz Bip. Tanac. p. 32 (1844) — Dibothro- spermum. agreste Knaf in Flora XXIX, 299 (1846) — Chamæmelum inodorum Vis. F1, dalm. 11, 85 (1847) — Matricaria inodora a agrestis Weiss in Hall. et Wohlf. Koch's Syn. p. 1424 (1895) ; Fiori et Paol. F1. anal. It. II, 236. Juillet-août (nos échant.). — Moissons, bords des champs et des che- mins de la région montagneuse et subalpine où nous l’avons récoltée, sur silice et calcaire ; jusqu’à 1700 m. s. m. Descend parfois, mais très rarement, le long des cours d’eau jusque dans la région littorale. — Se retrouve dans le Var et les Basses-Alpes. — In valle albingaumensi (de Not. 1. c.); in arvis d'Onzo prope Albingaumum (Bert. I. c.); berges du Tanaro près de Garessio** et de Bagnasco ** (Gola in Pirotta Ann. di Bot. X, 3, p. 332); près d’Ormea ! !**, 700 m. ; env. de Mon- dovi ** (Ing. Cat. p. 49): près de Carassone! ! et de Roccaforte!!; val . Pesio**: Chiusa di Pesio!!, San Bartolommeo!!, Chartreuse de Pesio!! et près des gias Serpentera!!, 1000 m.; val San Giovanni près Limonel!**; Limone!!**; secus arva inter Limone et Robi- lante** (AIL. op. cit. n° 697, sub: Matricaria inodora); in montibus Tendæ (de Not. I. c.); versant sud du col de Tende! !* (Bourg. exsice. cit.) ; env. de Bordighera ! ** (Bicknell in herb. Burn.); val Casterino: de Tende“ (Bicknell in litt.); in montibus Valderii** (AIL. L. c. sub: Matricaria inodora) ; inter segetes in agro Nicæensi* (All. op. cit. n° 688, sub: Chrysanth. inodorum); bassin sup. de la Tinée*: Roja!, 1600 m. (Saint-Yves), Saint-Etienne de Tinée!!, 41100 m., le Pra!!, 1600 m., Bouzieyas!!, 1700 m., Saint-Dalmas le Selvage!! ; haute vall. de la Stura ** : entre Argentera et Grange! (Briq. notes ms.) et COMPOSITÆ 135 col della Maddalena!!; haute vall. du Var*: Las TOUS IL & VE: d’Entraunes, 1650 m. Plante annuelle généralement dressée, rameuse, haute de 20 à 50 cm., verte et glabre. Feuilles à segments fins, planes, éaliculees sur le dos, ne char- nues. Réceptacle atteignant généralement en hauteur une fois et demie le diamètre. Akènes le ae souvent un peu moins gros et moins épais que dans la variété eu-maritimum — Varie à fleurs toutes flosculeuses [f. discoideum — Matricaria inodora var. discoidea Errera in Bull. soc. roy. bot. Belg. XII, 313, (1874)]. Les akènes portent une collerette rudimentaire, réduite à quel- ques dents en nombre variable : la distinction du Matricaria elegans Nym. [ Cons. fl. europ. p. 374 (4879) — Pyrethrum elegans Poll. in Brugn. Giorn. Æis. IX, 101 (1816) — Matricaria inodora c elegans Fiori et Paol. F1. anal. It. II, 236 (1903)], fondée sur la présence de 4 denticules, ne nous paraît pas même correspondre à un état individuel. — En revanche, on devra accorder une valeur systématique supérieure à la var. pusillum Re Dibothrospermum pusillum Knaf in Æora XXIX, 299 (1846) — Matricaria pumila Nym. Syll. p. 12 (1854) = Chrysanthemum pusillum Maly ex Nym. Consp. fl. europ. p. 374 (4879) — Tripleurospermum bienne Knaf ex Nym. L c. = Matricaria inodora b biennis Weiss in Hall. et Woblf. Xochs Syn. p. 1424 (1893); Fiori et Paol. F7. anal. It. WI, 236], bisannuelle, à tige basse, rameuse dès la base, à feuilles finement pubérulentes, à segments cylindriques au moins dans leur partie antérieure. Nous n’avons vu cette dernière forme ni de notre dition, ni des régions avoisinantes. © MATRICARIA L. emend. ‘ Ce genre, tel qu’il est compris par Bentham et Hooker [Gen. pl. II, 1, 427 (1873)] et par O. Hoffmann [in Engl. et Prantl Nat. Pflanzenfam. IV, Abt. \ 276 (1892)] est un groupe entièrement artificiel, dont les éléments sont abgolu. ment disparates au point de vue carpologique. Quant à la réunion des genres Chrysanthemum, Myconia, Leucanthemum, Tanacetum, Matricaria et Tri- pleurospermum, telle que l’a préconisée Aseherson | #/. Brand. I, 328 (1864)] — pour ne pas parler de la synthèse encore plus vaste proposée par Baillon [Aist. pl. NUI, 274 (1882)] — elle mérite à peine une discussion, parce que fondée sur une méconnaissance complète de la carpologie des Anthémidées, Nous réduisons le genre Matricaria aux espèces qui gravitent autour du #. Chamomilla, et dont les caractères sont les suivants : Involucre concave, à bractées imbriquées. Réceptacle conique ou ovoïde- conique, nu (creux dans le M. Ghamomilla). Fleurs hétérogames %Ÿ et ©, ou (plus rarement) homogames % ; celles du rayon © ligulées, sur un seul rang ; celles du disque $, à corolle tubuleuse, à tube élargi et ailé bilatéralement dans sa région inférieure, 5 lobée. Akènes homomorphes, obovoïdes, un peu comprimés par les côtés, à plateau apical rejeté en arrière, nu ou pourvu 1367. FLORE DES ALPES MARITIMES d’une collerette membraneuse oblique + développée, à cicatrice d'insertion oblique-postérieure entourée d’une couronne rotacée-scléreuse, pourvus de 3 ou 5 côtes postérieures peu saillantes renfermant chacune un faisceau libéro- ligneux, à épicarpe entièrement myxogène, à mésocarpe parenchymateux ; 17 de ‘symétrie de l'embryon perpendiculaire au plan de symétrie du fruit et de la fleur : coéylédons orientés d’avant en arrière. Ces caractères écartent complètement le genre Matricaria des Myconta, Leucanthemum, Tanacetum et Tripleurospermum. Ainsi que l’a démontré l’un de nous [voy. J. Briquet £fudes carpologiques sur les genres de Composées Anthemis, Ormenis et Santolina, p. 43-47 (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève, XVIHI-XIX, ann. 1916)], il se rapproche du genre Ormenis par l’épicarpe en- tièrement myxogène et l'orientation de l’embryon, mais il s’en écarte par le réceptacle nu (ce qui le place parmi les Chrysanthéminées : les Ormentis sont des Anthémidinées à réceptacle écailleux) et les akènes à côtes + saillantes, dépourvus de sclérocarpe, à cicatrice d’insertion oblique-postérieure entourée. d’une couronne vaginiforme saillante. 1136. Matricaria Chamomilla L. Sp. ed. 1, p. 891 (1753), p. p.’, FI. suec. ed. 2, p. 296 (1755) et Sp. ed. 2, p. 1256; AIL FI. ped. no 696; de Not. Rep. p. 23; Gr. Godr. FE. Fr. Il, 148 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 224; Bicknell F1. Bordigh. p. 143 = Leucanthemum Chamæmelum Lamk F1. fr. Il, 139 (1778) — Chamæmelum Chamomilla Lestib. Botanogr. belg. éd. 1, p. 24 (1781) — Chrysanthemum Chamomilla Bernh. Syst. Verz. Erf. p. 14 (1800) — Chamomilla vulgaris Gray Nat. arr. brit. pl. IL, 454 (1821) — Ma- tricaria suaveolens DC. Prodr. VI, 51 (1837) — Chamomilla officinalis K. Koch in Linnæa XVII, 45 (1843). Juin-septembre. — Champs, moissons, bords des chemins, graviers des torrents. Très rare dans la région littorale, çà et là dans la région montagneuse, pas rare dans la plaine piémontaise. — Indifférent au sous-sol. — In pascuis aridioribus, ruderatis,-in alveo torrentium (de Not. |. c.); in aridis secus arva, et ad vias abunde oritur (AIL. I. e.) ; Diano Marina **, rarissime sous les oliviers (Ricca Cat. p. 37); env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 49): entre Briaglia San Grato et Niella!!, entre Bastia et Mondovi ! 1! ; Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; val Pesio **: près de San Bartolommeo!!, 780 m., Chartreuse de Pesio!!. 900 m. ; rare aux env. de San Remo ** (Bicknell L. c.). — Se retrouve dans le Var ! Nous ne le trouvons mentionné nulle part en ce qui concerne les Basses-Alpes, mais sa présence y est fort probable. 1 Dans l'édition 4 du Species, Linné a confondu le M. inodora avec la forme déve- loppée du M. Chamomilla, tandis qu'il distinguait les échant. réduits de ce dernier sous le nom de M. recutita, devenu deux ans plus tard le M. suaveolens ! COMPOSITE 137 Calathides médiocres ou petites (n’atteignant guère 2 cm. de diamètre, ligules comprises, mais souvent plus petites), placées à l’extrémité de pédon- cules grêles, un peu épaissis au sommet, à involucre ombiliqué à la maturité ; bractées involucrales subégales, peu nombreuses, toutes oblongues, à champ médian d’un vert jaunâtre, à bords scarieux élargis au sommet très obtus ou arrondi ; réceptacle longuement conique, aigu ou subaigu, creux intérieure ment. Æleurs du rayon ligulées © (manquant parfois) blanches : corolle pour- vue de grosses glandes sessiles disséminées, à tube + ventru, comprimé bila- téralement d'avant en arrière, contraeté au sommet en un onglet fendu sur le dos, à ligule étalée paucinerviée, arrondie, dentée ou denticulée au sommet ;. style grêle au-dessus de l’épiregme, augmentant de calibre dans la partie supé- rieure, à branches comprimées, atteignant à peine 0,5 mm., pourvues de deux bandes stigmatiques subbilatérales séparées par un canal sécréteur, tronquées. au sommet et ciliées de poils balayeurs courts à extrémité arrondie. Fleurs du disque tubuleuses, jaunes, ÿ : corolle glanduleuse, à tube inséré obliquement sur le sommet de l’ovaire, resserré dans sa partie médiane, à région inférieure ventrue et + comprimée bilatéralement d’avant en arrière, à région supérieure: élargie en gorge campanulée, 5 lobée, à lobes largement ogivaux, env. aussi larges que hauts, n’atteignant pas 0,5 mm., tapissés intérieurement de papilles. hémisphériques, dépourvus de poche sécrétrice ; étamines à anthères linéaires longues de 0,6 mm. (appendices compris) à appendice terminal ogival, sub- arrondi au sommet, à peine ou non contracté à la base, presque aussi large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires obtus ou arrondis, incras- sés, à anthéropode élargi dans sa partie inférieure, atteignant env. 0,2 mm. ; style construit comme dans la fleur ©, mais peu épais dès l’épiregme, à bran- ches très tronquées un peu élargies au sommet cilié d’abondants et longs cils balayeurs claviformes, Akènes couverts de glandes épidermiques sessiles volu- mineuses disséminées, atteignant env. 1 mm., pourvus de 5 côtes filiformes sur la face postérieure, convexes et dépourvus de côtes et de rides du côté antérieur, dépourvus de poches sécrétrices, tronqués + obliquement au som- met (nectaire aussi + oblique), portant un rebord saillant ou une collerette membraneuse denticulée + développée. Plante de port assez variable : les échant. réduits et grèêles à petits capitules. constituent le #. recutita L. [Sp. ed. 1, p. 891 (1753) — M. suaveolens L. FI. suec. ed. 2, p. 297 (1755) et Sp. ed. 2, p. 1256 ; non Hf. suaveolens (Pursh) Asch.]. Varie aussi à calathides entièrement flosculeuses [f. eradiata = M. Chamomilla var. eradiata Rupr. FL. ingr. p: 509 (1860) — M. Chamomilla var. discoidea Baguet in Bull. soc. bot. Belg. XV, 134 (1876)]. Le développe- ment des collerettes apicales des akènes est, dans cette espèce, tout à fait inconstant et sans rapport avec d’autres caractères de l’appareil végétatif ou floral, à l’inverse de ce qui se produit dans le Leucanthemum vulgare. Il nous est arrivé à plus d’une reprise de trouver dans une seule et même cala- thide des akènes du disque offrant tous les passages de l’akène nu ou presque nu jusqu’à l’akène couronné à collerette atteignant la demi-hauteur du tube corollin. Les calathides dans lesquelles les akènes du rayon sont tous pourvus: d’une collerette et ceux du disque tous nus constitueraient le #. Kochianæ 138 = FLORE DES ALPES MARITIMES Schultz Bip. [Tanac. p. 26 (1844) — M. Chamomilla c Kochiana Fiori et Paol. F1. anal. It. II, 236 (1903) ]; celles à akènes tous couronnés appartien- draient au M. pusilla Willd. [£num. hort. berol. p. 907 (1809) — . suaveo- lens Buch. Phys. Beschr. Canar. Ins. p. 150 (1825) — M. Courrantiana DC. Prodr. VI, 52 (1837); Schultz Bip. Tanac. p. 26 — M. pyrethroides DC. L c. — M. Chamomilla É pappulosa Marg.et Reut. F1. Zante p. 96 (1841) — Chamomilla meridionalis K. Koch in Linnæa XV, 45 (1843) — Matricaria Chamomilla var. coronata Boiss. Voy. Esp. Il, 316 (1839-45) — Pyrethrum hispanicum Salzm. ex Boiss. L c. — Matricaria coronata J. Gay. ap. Coss. et Germ.Æ{. Paris p. 400 (1845) — Pyrethrum Chamomilla B coronatum Coss. et Germ. 1. c. — Courrantia chamomilloides Schultz Bip. in Webb et Berth. PAyt. canar. 11, 276 (env. 1845) — Matricaria Chamo- milla d Courrantiana Fiori et Paol., F1. anal. It. TI, 236 (1903)]. Mais il n’y aurait pas de raison pour ne pas donner aussi desnoms aux calathides dans les- quelles les akènes du rayon, les akènes du disque, ou ceux des deux régions sont en partie nus, en partie couronnés ! Nous ne pouvons que confirmer entièrement les observations de Margot et Reuter (1. c.) et surtout de Reïichen- bach f. [Zc. fl. germ. et helv. XVI, 48 (1854)] qui s’est refusé à voir des varié- tés dans les variantes précitées. ORMENIS Cass. emend. Schultz Bip. — Chamomilla Godr. Le genre Ormenis, réduit au rang de simple section du genre Anthemis par Bentham et Hooker | Gen. pl. II, 421 (1873)] et par O. Hoffmann [in Engler et Prantl Wat. Pflanzenfam. IV, Abt. V, 271 (1892)], doit en être séparé généri- -quement sans aucun doute, Cassini (in Bull. soc. philom. nov. 1818, p. 167) a fondé ce genre exclusivement sur l'O. mixta (L.) DC. (0. bicolor Cass.) en s'appuyant sur la découverte qu'il fit dans cette espèce d’un tube corollin pourvu à la base d’un appendice calcariforme. Godron | F1, Lorr. II, 19 (1843) et in Gr. Godr. FÆ{. Fr. II, 150 (1850)] — suivi par Gay [ap. Coss. et Germ. F1. Paris p. 398 (1845)] — a le premier bien compris que l’appendice calca- riforme de l’O. mixta n’est qu’une différenciation extrême de l’évagination calyptrante qui existe à la base du tube corollin chez les O. nobrilis et præcox, et qui se retrouve d’ailleurs dans le genre Santolina et chez divers Achillea. Mais par suite d’une analyse faite avec des moyens insuffisants, ils ont attribué aux Ormenis un akène pourvu de 3 côtes du côté postérieur. En réalité, comme l’a montré récemment l’un de nous [Briquet Z{udes carpolo- giques sur les genres de Composées Anthemis, Ormenis et Santolina (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XNIII-XIX, ann. 1916)], les Ormenis ont des akènes dépourvus de côtes, mais à péricarpe renfermant 3 faisceaux libéro- ligneux grêles plongés dans le mésocarpe du côté postérieur de l’akène. Le genre Orments a été à peu près exactement circonscrit au point de vue de la’ = UT FN OR GNT RS, AT FES n Pots à. fai Eu | GOMPOSITÆ 165 Plante annuelle, glabre ou peu pubescente, à tige dressée, rameuse. Feuilles pennatipartites, à rachis élargi pourvu çà et là entre les segments principaux de petites dents sétulées dirigées en dessous, la première dent à la base de chaque segment latéral dirigée aussi en dessous, à segments médiocres, linéai- res ou linéaires-lancéolés, incisés-lobulés, à lobules et dents tous largement cuspidés-spinescents. Calathides portées sur des pédoncules striés, allongés, monocéphales, épaissis à la fin dans leur partie supérieure, à involucre ample, ombiliqué ou subombiliqué ; bractées involucrales inégales, les plus extérieures très étroites, aiguës, les suivantes lancéolées, à champ médian verdâtre lan- céolé, scarieuses au bord, rétrécies en un sommet brusquement émoussé, les intérieures à champ médian à peine différencié, très scarieuses, élargies-obtuses ; réceptacle convexe à écailles persistantes, obovées-spatulées, à corps arrondi- tronqué ou subrétus au sommet, puis brusquement contracté en pointe raide, subulée, spiniforme, atteignant env. la longueur du corps de l’écaille et dépas- sant + les fleurs du disque. Fleurs du rayon ligulées, blanches, Q: corolle à tube allongé, non élargi ni évaginé-calyptrant, mais rétréci à la base et au sommet, fendu postérieusement dans le haut, à ligule elliptique-oblongue plus longue que l’involucre, style assez grêle, à branches longues d’env. 0,6 mm., comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques latérales séparées par un : canal sécréteur, arrondies-tronquées au sommet couronné de poils claviformes peu nombreux. Fleurs du disque jaunes, tubuleuses % : corolle à tube élargi à la base contenant de nombreux oursins d’oxalate de calcium, ailé bilatérale- ment, graduellement rétréci dans la région moyenne, puis élargi en gorge campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux un peu rétrécis vers le sommet —+ cucullés, hauts d'env. 0,5 mm., à face interne tapissée de papilles coniques longuement saillantes ; étamines linéaires, longues de près de 2 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival légèrement rétréci à la base et à peine moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires très courts, obtus, à anthé- ropode long d’env. 0,25 mm., élargi à la base, graduellement rétréci au som- met; style construit comme dans la fleur Q, mais plus court, à branches élargies au sommet en un petit plateau cilié de poils claviformes allongés très abondants. Akènes bruns, + tétragones, comprimés, à section losangique, étroitement ailés, atténués à la base, à faces pourvues de 2 à 4 côtes secondaires, pourvus au sommet d’une étroite bordure hyaline aiguë. Linné a décrit son À. altissima (1. c.) d’après le type du Languedoc de Boissier de Sauvages, tandis que son À. Cola est essentiellement fondé sur les échant. italiens de cette espèce trop brièvement caractérisés par Micheli. Dès 1847, Visiani- (Æ{. dalm. 11, 78) a montré la complète identité de ces deux Anthemis et les a réunis sous le nom d’A. Cota, lequel doit être conservé. 164 FLORE DES ALPES MARITIMES ANACGYCLUS I. emend. TT 1145. A. clavatus Pers. Syn. Il, 465 (1807) ; Gr. Godr. F1. Fr. WI, 157; Rouy F1. Fr. NII, 239 — Anthemis tomentosa L. Syst. nat. ed. 42, p. 565 (1767); Gouan I. p. 70 (1773); non vel tantum pro min. part. L. Sp. ed. 1, p. 893 (1753) — Chamæmelum tomentosum AÎ. FI. ped. n° 671 (1785) — Anthemis clavata Desf. F1. atl. IT, 287 (1799-1800) = Anth. pubescens Willd. Sp. pl. IT, 2177 (1804) — Anth. biaristata DC. F1. fr. IV, 204 (1805) — Anacy- clus tomentosus et clavatus DC. F1. fr. V, 481 (1815) et Prodr. VI, 16 — À. pubescens Rchb. F1. exc. p. 226 (1831); de Not. Rep. p. 487 — A. tomentosus Bert. F1. it. IX, 353 (1853). Mai-juin. — Très rare. — Sables maritimes, décombres, etc., des régions littorale et montagneuse. — Plateau du mont Agel sur Men- tont*, 1100 m. (Brugère in herb. Burn. ; herb. Saint-Yves) ; in areno- sis maritimis agri Nicæensis* (All. I. c.)!; Cagnes ! * (Dinter in herb. Burn.). — $e retrouve dans le département du Var, où il est rare. La nomenclature adoptée pour cette espèce exige un court commentaire, L'Anthemis tomentosa L. [Sp. ed. 1 (1753)], indiqué par son auteur comme végétant sur les plages de la Grèce, embrassait d’après la diagnose et les syno- nymes principalement l’Anthemis peregrina DC., Boiss. et auct. (Zort. Cliff. p. #15, n° 3) et accessoirement l’Anacyclus clavatus Pers. (ici probablement le synonyme de Vaillant « Chamæm. coronopifolio, tomentosum »). L’Anthemis peregrina n'apparaît comme espèce distincte de l’AÀ. {omentosa que dans les éditions 12 et 13 du Sys{ema naturæ. Le motif de cette distinction est dû — comme l’a judicieusement montré Visiani | F{. dalm. NH, 77 (1847)| — à ce que Gouan ayant envoyé à Linné en 1766 l’Anacyclus de Montpellier (voy. Gouan 1. c.), le maître suédois put l’examiner de plus près, l’assimila à son Anthemis tomentosa, et modifia alors la diagnose de l’Anthemis tomentosa primitif pour y introduire les mots : « Corollulæ lacinüis 2 exterioribus majoribus », ce qui convient exactement à l’Anacyclus clavatus Pers., à l'exclusion de toute espèce d’Anthemis. Plus tard, Linné a malheureusement passé sous silence l’Anthemis peregrina, et a rejeté de la diagnose de l’A. {omentosa le caractère (corollis biaristatis) tiré de la plante de Gouan, retombant ainsi dans la confusion primi- tive, Cette confusion faite par Linné entre l’Anthemis peregrina et l'Anacyclus tomentosus a encore été compliquée par le fait que dans l’herbier de Linné se trouve, d’après Gussone (F1. sic. syn. IL, 488) une variété d’Anthemis montana! Nous croyons, d’après tout cela, que l’épithète spécifique tomentosus doit être rejetée comme empruntée à un nomen confusum (Règles nomencl. bot. art. 51, 1 « etsi herbarii specimen mancum » Moris Æ{. sard. II, 408. : COMPOSITÆ 165 40), malgré qu'il n’y ait de doute ni sur l’Anthemis tomentosa Gouan, ni sur le Chamæmelum lomentosum AÏl., et conservons à l’espèce la désignation, dépourvue de toute ambiguïté, qui lui a été appliquée par Desfontaines et par Persoon. — Nos échant. + velus ont des écailles réceptaculaires — ciliées à l'extrémité et les fleurs du rayon ligulées [var. {omentosa — A. clavatus B to- mentosus Fiori et Paol. Æ7. anal. It. TIT, 261 (1903)|. 1146. A. radiatus Lois. F1. gall. ed. 1, p. 582 (1807); DC. F4. fr. N 481; de Not. Rep. p. 23; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 158; Ard. F1. Alp. mar. p. 225 ; Rouy F1. Fr. VIII, 238 — Anthemis valentina L. Sp. ed. 1, p. 895 (1753), p. p.; Lap. Abrégée pl. Pyr. p. 533 = Chamæmelum valentinum AI. F1. ped. no 678 (1785) — A. bicolor Pers. Syn. I, 465 CNRS — À. valentinus de Not. 1. c. (1848) ; non L. Mai-juillet. — Rare ou peu observé. — Lieux sablonneux et arides, bords des champs et des chemins dans la région littorale. — In aridis secus litora albingaumensia (de Not. I. e.); capo Mele** (Nam Alassio FI. p.71); très abondant autour d’Andora !** (Bicknell in herb. Burn.; Ricca Cat. p. 37); capo di Cervo ** (Ricea 1. c.); in glareosis fluminis Paillon in agro Nicæensi (AI. I. c.); Nice* (Rchb. f. Zc. fl. germ. et helv. XNI, 57); Drap! * (Olivier in herb. Saint-Yves) ; Antibes * (Per- roud in Bull.‘soc. bot. Lyon XII, 123) ; Cannes * (Ard. I. c.); île Sainte- Marguerite près Cannes * (Bull. soc. bot. Fr. XXX, p. cix; Ard. I. c.). — Se retrouve en plusieurs localités du département du Var! La forme à fleurs toutes tubuleuses [f. discoideus — A. radiatus B discoi- deus Chiov. ap. Fiori et Paol. FT, anal. It. IT, 261 (1903)] a été signalée par Bertoloni à Andora (leg. Gherardi). M. Bicknell n’a retrouvé dans cette localité que la forme rayonnante habituelle (f. radiatus). A. valentinus L. Sp. ed. 1 p. 892 (1753); DC. F1. fr. IV, 202; Gr. Godr. FT. Fr. A, 159; Willk. et De Prodr. fl. hisp. IL, 84; Rouy F1. Fr. VIII, 238 — A. hirsutus fur FT. fr. M, 47 (1778). Cette espèce du nord de l'Afrique et de l'Espagne atteint les Pyrénées-orien- tales. Elle a été indiquée à Nice par Reichenbach père (F/. exc. p. 226) et fils (Zc. fl. germ. et helv. XVI, 57) et par de Notaris (Rep. p. 223), mais cette in- dication est évidemment tirée d’Allioni et se rapporte à l’espèce précédente (Chamæmelum valentinum Al. — À. radiatus Lois.). La localité d’Andora (Gherardi ap. Bertoloni F{. it. IX, 355) se rapporte aussi à l’espèce précédente. — Extériéeurement déjà, l'A. valentinus se distingue de l’A. radiatus f. dis- doideus par les bractées involucrales dépourvues d’appendices scarieux et par les akènes à ailes élargies-divariquées dans le haut. 166 FLORE DES ALPES MARITIMES DIOTIS Desr.! FI. atl. IT, 260 (1799-1800). 1147. D. maritima Sm. Engl. F1. II, 403 (1895); Cosson Not. crit. p. 39; Rchb. f. Ic. fl. germ. et helv. XVI, 55 ; Fiori et Paol. F1. anal. It. UK, 271 — Filago maritima L. Sp. ed. 1, p. 927 (1753) = Athanasia marilima L. Sp. ed. IT, p. 1182 (1763) — Santolina maritima Crantz Inst. rei herb. I, 287 (1766); Lois. F1. gall. ed. 2, IE, 231 — S$. tomentosa Lamk F1. fr. IL,,41 (1778) — Diotis candidissima Desf. F1. atl. IX, 261 (1799-1800) ; de Not. Rep. p. 219 ; Gr. Godr. F{. Fr. If, 159; Ard. F1. Alp. mar. p. 210 ; Bicknell F1. Bor- digh. p. 141. Exsicc.: Soc. dauph. n° 2500 ! (Ligur. oceid.) — Othantus mari- timus Hoffmg et Link Æ1, port. II, 365 (1820). Mai-juillet. — Graviers et sables maritimes. — In maritimis areno- sis, Albingaumi, etc. frequens (de Not. I. c.); Albenga!!**, près de l'embouchure de la Centa; Alassio ** (Nam Alassio F1. p. 95); Porto Maurizio ** (de Not. I. e.); Arma di Taggia ** (Bicknell I. c.); San - Remo ** (Shutt]l. in Huet Cat. Prov. p. 78); entre Bordighera et Venti- miglia ** (Bicknell I. c.); Nice *, Arénas el Var (Risso Hist. nat. VE, ka et FL. Nice p. 257; Rchb. f. Jc. fl. germ. et helv. XNI, 56); Saint- Laurent du Var*, Antibes* (Ard. I. c.); golfe Jouan!* (Consolat) ; Cannes * (Ard. L. ec.) à la Croisette!* (Marcilly in herb. Burn.) et à Saint-Cassien ! * (Vidal in herb. Saint-Yves). — Se retrouve en Ligurie . (Soc. dauph. exsicc. cit. !) et dans le Var! SANTOLINA L. Nous ne voyons pas de motifs sérieux pour réunir les genres Santolina et Achillea, comme l'a proposé Reichenbach f. S'il n’y avait, pour séparer les deux genres, que la présence d’une évagination basilaire du tube corollin, avec calyptration partielle ou totale du sommet de l’akène, il est clair que les deux genres pourraient bien difficilement être séparés. On retrouve en effet — ce que Reïichenbach f. ne dit pas, quoique plusieurs auteurs laient déjà vu — dans le genre Achillea des formations analogues. Ainsi, par exemple, l'A chllea Ageratum L. possède des corolles à tube évaginé à la base, calyptrant l’extré- mité de l’akène sur toute sa périphérie comme dans plusieurs Santolina. Nous 1 Il existait déjà en 1799 un genre Diotis Schreb. [Gen. II, 633 (1791)], mais ce der- nier est synonyme du genre Zurotia Adans. [ Fam. pl. p. 260 (1763)] parmi les Chéno- à podiacées. 1 3 COMPOSITÆ 167 ne saurions non plus séparer les deux genres à cause de la nature suffrutes- cente des Santolina, ni à cause des corolles à tube genouillé dans ce dernier genre, pas plus qu’à cause de l’appendice apical des anthères remarquablement développé (glotté, atteignant 0,4-0,5 mm. de longueur, aussi large que le corps de l’anthère et confluant avec les marges de celle-ci). Mais les Santolina ont un akène 4 gone, à base conique-apiculée, l’ovaire étant pédicellé, tandis que les Achillea ont un akène comprimé, obové-oblong, bicaréné, étroitement mar- giné-ailé, lisse sur les faces, tronqué à la base, sessile. A ces différences exté- rieures, viennent s’en joindre d’autres internes qui rendent la séparation des deux genres parfaitement légitime. Voy. à ce sujet : Briquet Carpologie com- parée des S'antolines et des Achillées [Compte rendu Soc. phys. et hist. nat. de Genève XXXII, 53-55 (1915)]. Ce qui a contribué à obscurcir la notion du genre Santolina, c’est qu’on y 2 placé à tort des types qui n’y appartiennent point. Il y a longtemps que l’on est revenu d’errements comme celui de Linné qui attribuait au genre Santolina une forme à calathides discoïdes d’Anthemis montana sous le nom de Santolina alpina L. (Sp. ed. 2, p. 1180). D'autre part le S. fragrantissima Forsk. [Fl. æg.-arab. p. 147 (1775)|, sur lequel A.-P. DC. a fondé dans le genre Santolina une section monotype [ Prodr. VI, 36 (1837)] est certainement un Achrllea, ainsi que l’ont supposé Bentham et Hooker | Gen. plant. NI, 1, 420 (1873)] et Boissier [F{. or. III, 273 (4875)] et ainsi que l’a démontré l’un de nous [voy. Briquet Organisation florale et car- pologie de l’Achillea fragrantissima (Forsk.) Boiss. (Compte rendu Soc. phys. et hist. nat. Genève XXXII, 55-58 (1915)]. Enfin, Bentham et Hooker (1. c.) ont dit que les Santolina possédaient des akènes «3-4 gona, rarius 5 gona », affirmation qui a été répétée par O. Hoffmann [in Engler et Prantl Nat. Pflan- zenfam.1IV, Abt. V, 271 (1892)]. Vous n'avons jamats vu que des akènes jones dans le genre Santolina. Mais il convient d'ajouter que la certitude ne s’ob- tient à cet égard, surtout lorsqu'il s’agit de matériaux d’herbiers, qu’au moyen de coupes transversales faites sur des akènes ramollis. (Voy. sur ce sujet : Briquet 1. c.). — Entin, l’akène tétragone des Santolina offre une certaine analogie avec l’akène tétragone des Anthemis subg. Cota : tous deux présentent une section transversale médiane losangique. Mais les Santolines sont entièrement dépourvues de côtes et de faisceaux libéro-ligneux sur les faces de l’akène [voy. Briquet £ludes carpologiques sur les genres de Composées Anthemis, Or- ments et Santolina p. 48-50 (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XVIHI-XIX, ann. 1916)|. A.-P. DC. (L c.), parlant de la sexualité des fleurs des Santolines, a dit que les calathides étaient tantôt homogames, tantôt hétérogames, « fl. radii paucis abortu fæœmineis subligulatis ». Godron [in Gr. Godr. FÆ{. Fr. 11, 160 (1850)] s’est exprimé avec moins de prudence en traitant les calathides d’hétérogames : « Fleurs de la circonférence femelles, subligulées, sur un seul rang », et cette diagnose a été reproduite sans scrupule par beaucoup d’auteurs. Nous n'avons pas réussi à rencontrer ces fleurs subligulées femelles dans les matériaux que nous avons étudiés de plus près (S. Chamæcyparissus L. S., viridis Willd., S. pinnata Viv., S. rosmarinifolia L., S. canescens Lag., S. elegans Boïss.). . Ces fleurs doivent être fort rares. Aussi n’avons-nous pas été étonnés de ren- 168 FLORE DES ALPES MARITIMES contrer à ce sujet cette observation sous la plume du très exact Moris : « Flores tubulosi.... raro pauci, in ambitu, fœminei » [ F1. sard. II, 388 (1840-43)]. D'ailleurs Bentham et Hooker (1. c.) passent sous silence l’existence de fleurs subligulées et disent seulement que les fleurs périphériques sont rarement sub- femelles par suite de la stérilité des anthères (« rarius antheris cassis subfæ- mineis »). TE 1148. Santolina Chamæeyparissus L. Sp. ed. 1, p. 842 (1753); AI. F1. ped. n° 603; de Not. Rep. p. 219; Gr. Godr. F1. Fr. II, 160; Ard. FI. Alp. mar. p. 210 — Achillea Chamæcyparissus Rchb. f. Ic. fl. germ. et helo. XVI, 64 (1854). | Juin-juillet (f.) ; août-septembre (fr.). — Garigues (calcaires de pré- férence) rocheuses de la région littorale. — In saxosis secus litora albingaumensia ** (de Not. L. c.); col d'Eza ! * près Nice (herb. Saint- Yves) ; env. de Nice* (Risso Hist. nat. I, 441 et FI. Nice p. 256); la Roquette près de Grasse * (Goaty ap. Ard. I. c.). Cette espèce a en outre été récoltée croissant abondamment près du château de Castellas, aux env. d’Agay!!* par M. Burnat (23 juin 1887, fl.), mais le ter- rain sur lequel elle végète dans cette localité, ainsi que le voisinage de jardins, fait douter de son indigénat, car le S. Chamæcyparissus est fréquemment cultivé et subspontané aux env. de Nice et de Menton (Ard. I. c.). De même, la localité des rochers de St-Benoît près Annot * (Reverchon leg. sept. 1874, fr. !) reste douteuse au point de vue de l’indigénat, en admettant que les échant. de Reverchon proviennent bien de la localité indiquée. D’une façon générale, l'indigénat du S. Chamæcyparissus dans notre dition n’est pas absolument au-dessus de tout soupçon, mais nous n’osons pas exclure cette espèce qui croît spontanément à l’est de nos limites en Ligurie et à l’ouest dans le département du Var! — Cette espèce, qui croît dans les Basses-Alpes (d’après Roux, St- Lager, M. Rouy, etc.) est indiquée dans le val Macra par Allioni (1. c.). Nos échant. appartiennent à la var. #ncana DC. [Prodr. NI, 35 (1837); Gr. Godr. A, Fr. 11, 160 ; Rouy F1. Fr. VIT, 222 — S. incana Lamk F1. fr. UE, 43 (1778) ] à feuilles incanes, à dents 4 stiches, à involucres + velus-pubescents extérieurement. Les « espèces » décrites par Jordan et Fourreau [/c. fl. eur. Il, p. 8 et suiv., tab. 232 et suiv. (1869)] aux dépens de cette variété, et admi- ses comme sous-variétés par M. Rouy (1 c.), représentent tout juste des états individuels : le mieux est de les passer sous silence. S. viridis Willd. Sp. pl. III, 1798 (1804); DC. F1. fr. IV, 200 et Prodr. VI, 35; Gr. Godr. F1. Fr. II, 160. Exsice. : Soc. dauph. n° 4567 ! (Bouches- du-Rhône); Magnier fl. sel. n° 1978 ! (Hérault) —S. Chamæcyparissus subsp. S. viridis Rouy F1. Fr. VIII, 224 (1903). Selon M. Rouy (1. c.), c’est cette espèce qui a été indiquée par Huet (Cat. p. 78) entre Monaco* et Menton * sous le nom de S. rosmarinifolia, mais sous » » ! 1 Hi COMPOSITÆ 169 une forme particulière (8 subintegrifolia Rouy) caractérisée par : « Feuilles entières ou lächement denticulées; calathides plus grandes (15-17 mm. de diam.) ». Nous ne pouvons, en l'absence d’échantillons originaux, porter aucun jugement sur cette Santoline, probablement échappée de cultures. — Quant au S. viridis Willd., il se distingue du S. Chamæcyparissus par son appareil végétatif et ses bractées involucrales glabres, ses feuilles très étroites à dents courtes et aiguës 2-4 stiches, et surtout par sa corolle à tube plus ample, on- dulé, plus nettement comprimé bilatéralement d’avant en arrière, à prolonge- ment basilaire sacciforme postérieur 2 à 3 fois plus développé, entourant au moins la moitié de la circonférence du sommet de l’ovaire à l’anthèse (formant à l’anthèse une saillie très étroite et très courte du côté intérieur chez le S.. Chamæcyparissus) *, Moris (F1. sard. II, 390), qui a bien vu ce caractère, dit que le tube corollin possède deux prolongements ; mais cette apparence résulte d’une vue antérieure du tube : il suffit de faire tourner ce dernier pour voir que les deux prolongements apparents n’en font qu’un du ,côté postérieur. — Les bractées involucrales ne présentent pas de différences essentielles, à part lindument, chez les S. Chamæcyparissus et S. viridis : elles sont lancéolées- elliptiques, dures et carénées, les internes pourvues au sommet d’un appendice scarieux-hyalin frangé-lacéré, ‘allongé, qui entoure le corps de la bractée au sommet sur une longueur qui n’atteint souvent pas et ne dépasse guère 1 mm. Au contraire, dans le S. rosmarinifolia L. (espèce ibérique), l’appendice sca- rieux est bien plus grand, obové, puis rétréci à la hauteur du sommet du corps de la bractée, et prolongé vers le bas de cette dernière par deux larges ailes scarieuses irrégulièrement lacérées. D'ailleurs le S. rosmarinifolia se distingue encore des deux espèces précédentes par le tube corollin prolongé en cercle à la base, également calyptrante, de façon à envelopper entièrement l’extrémité de l'ovaire sur tout son pourtour dès le débat de l’anthèse, et aussi par les anthères pourvues d’anthéropodes courts, élargis à la base, hauts d’env. 0,2 mm. (anthéropodes allongés, faiblement élargis à la base, hauts d’env. 0,4 mm. dans les S. Chamæcyparissus et viridis). | 1 Ala maturité, l’enveloppement par évagination devient souvent complet dans les deux espèces. 14% | L'impression de la première partie du volume VI ETS iv. "114 ‘été terminée en n juillet 1916. 3 FLORE DES ALPES MARITIMES CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE CE NOM ET UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR ÉMILE BURNAT Volume VI 2e partie : PAR JOHN BRIQUET . Dr ès sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de Gensve ET FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. GENÈVE & BALE GEORG & Cr, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu. 1917 y Fe X 0 'vpà AG, FLORE ALPES MARITIMES a PRESS PTS | PACE EN . x ” . *  “La 7 à » » à % + û mn 1 > RE" pe L È ju Vr0 . ; « s ae - re + L + . he de 7 : En mn 4 eus ÉÉER TE DES ALPES MARITIMES OU CATALOGUE RAISONNÉ DES PLANTES QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LA CHAINE dommage des Auter DES ALPES MARITIMES Y COMPRIS LE DÉPARTEMENT FRANCAIS DE CE NOM ET. UNE PARTIE DE LA LIGURIE OCCIDENTALE PAR ÉMILE BURNAT Volume VI 2e partie. PAR JOHN BRIQUET Dr ès sciences, Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève ET FRANÇOIS CAVILLIER Conservateur de l'Herbier Burnat. GENÈVE & BALE GEORG & CE, LIBRAIRES-ÉDITEURS LYON Même maison, Passage Hôtel-Dieu. 1916-1917 de EL LATE D: 1: OA ne LAS 0 _ , | | > 4s L CHOSE * LATE 2 LS L " + * , 0 … d .… w L | Tpolà ï : , ’ F : \ É _— , n A & v9 ? *,A ? 5 . dy È < + À be Ti WE da i CL 0) a » d L , Un 'E w. # ou (2 - 1e 0e fe ,* V + LERN AT ? Nr he à ; " À «ai { L: " ÿ PR) . A Û ny LMD | " 4 , À : ï se + . \ t À La ù FR . { . * C ; =: t & d M Len 4 . ‘ r À L CRE X | Ï - v ? K à Û r es » COMPOSITÆ (Suite) ACHILLEA L. EMEND. Genre à réceptacle paléacé, distinct des Anthemis et des Santolina par les akènes comprimés d’avant en arrière, à section de pourtour elliptique, à som- mets de l’ellipse carénés. Nous donnons les descriptions de l’appareil floral de nos diverses espèces, appareil dont le détail a été complètement négligé par nos prédécesseurs. On verra que dans la majorité des espèces, le tube de la _corolle est évaginé-calyptrant à la base, caractère que l’on croyait généralement jusqu'ici propre au genre Santolina. jf *X 2449. A. Ptarmiea L. Sp. ed. 1, p. 898 (1753): Heim. Mon. - Plarm.* p. 60. — Dans notre dition, seulement la sous-espèce suivante : Subsp. eu-Ptarmiea Hein. Mon. Ptarm. p. 60 (1884) — A. Plarmica L. 1. c., sensu stricto ; All. Æ4. ped. n° 657 : Gr. Godr. Æl. Fr. II, 165 — Plar- mica integrifolia Gilib. F1. lith. NT, 216 (1781) = P. vulgaris DC. Prodr. NI, 23 (1837). ; Juin-août. Rare ou peu observée. — Prairies humides, bords des fos- sés de la région montagneuse, et dans la plaine piémontaise. [ndiffé- …_ rente au sous-sol. — Nos localités : près de Roccaforte-Mondovi ! !**; Le dans les prés le long de l’Ellero ** (Ingegnatti Cat. Mondovi p. 9); étangs de Beïinette près Cuneo!!**; bords de la Stura près Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.); près de San Bartolommeo di Pesio !! ** ; Saint- 1 A, Heimerl Monographia sectionis « Pltarmica » Achilleæ generis. |Denkschr. math.-naturw. Cl. K. Akad. Wien XLVIIT (188%)]. FLORE DES ALPES MARITIMES 12 172 FLORE DES ALPES MARITIMES Martin Vésubie * (Bicknell in litt.); vallon du Boréon !# (herb. Monto- livo) ; Fenestre“*, col Lombarda # (Risso Hist. nat. II, 449); prairies à Caussols sur Grasse ! * (Consolat). — Bien que l’A. Ptarmica soit in- diqué « dans toute la France » par Grenier et Godron (1. c.) et par M. Rouy (F1. Fr. VIII, 242), nous ne trouvons sa présence mentionnée chez aucun auteur pour les départements du Var et des Basses-Alpes. (Voy. Roux Cat. Prov. p. 306). Calathides relativement grandes, atteignant 13-17 mm. de diamètre (ligules comprises), assez longuement pédonculées, à pédoncules couverts de poils appliqués courts, mêlés à des poils plus longs un peu crépus disséminés, dis- posées en corymbe composé et étalé; involucre hémisphérique, à bractées étroitement ovées, carénées, pubescentes-velues extérieurement, fauves vers les marges. Réceptacle convexe à écailles oblongues, carénées, à carène pourvue d’un faisceau accompagné d’un gros canal sécréteur, scarieuses et transparentes ailleurs, fauves et lancéolées-velues au sommet. Æ#/eurs du rayon Q ligulées, 8-12, blanches : corolle à tube rétréci à la base et au som- met, élargi-biailé, fendu postérieurement, à ligule ovée, le plus souvent 3 cré- nelée au sommet ; style à branches longues d’env. 0,7 mm., cylindriques- comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques latérales, rétuses et pour- vues au sommet de quelques poils balayeurs claviformes rares et courts. Fleurs du disque $ tubuleuses, jaunes : corolle portant quelques rares glandes sessiles disséminées, à tube haut d’env. 2,5 mm., élargi et ailé bilatéralement dans les ?/: inférieurs, légèrement évaginé-calyptrant à la base, puis rétréci et de nouveau élargi en une courte gorge portant à lobes triangulaires-ogivaux, n’atteignant pas 0,5 mm., à face interne papilleuse au sommet; étamines à anthères longues d’env. 1,3 mm. (appendices compris), à appendice apical ové- glotté, plus étroit que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires très courts, incrassés, à anthéropode très court (à peine 0,1 mm.), élargi à la base, rétréci au sommet; style construit comme dans les fleurs Q, mais à sommet hérissé de longs et nombreux poils balayeurs claviformes. Akènes obcunéi- formes, tronqués au sommet, à faces brunes, à carènes hyalines subaliformes, hauts d'env. 2 mm. à la maturité. Nos échant. appartiennent à la var. genuina Heim. (op. cit. p. 61), à laquelle s'appliquent les dimensions florales indiquées ci-dessus et les feuilles graduellement atténuées du milieu au sommet, glabres ou glabrescentes, non ou à peine glanduleuses-ponctuées, brièvement dentées en scie. — Varie à feuilles très étroites, + linéaires |f. angustissima Heim.. op. cit. — Ptarmica vulgaris 7 linearis DC, Prodr. VI, 23 (1837) — Achillea Plarmica B angustissima Rouy Æ{. Fr. VII, 242 (1903)] ou plus larges (f. /atifolia Heim. op. cit. — A. Ptarmica y latifolia Rouy I. c.) à nervation indistincte (f. subintegra Heim. I. c.) ou très marquée (f. serrata Heim. 1. c.). Toutes ces formes sont représentées dans notre dition : elles ont partout le caractère de variations individuelles fluctuantes et ne constituent pas de véritables variétés distinctes. C’est probablement à l'A. Ptarmica que s’applique l’indication de VA. alpina \ COMPOSITE 173 aux env. de Nice par Hanry (Caf. p. 261), à moins qu'il ne s'agisse d’une plante cultivée, ce qui est très possible. On cultive .en effet fréquemment des hybrides de la formule : À. émpatiens L. X Ptarmica L. [X A. nitida Tausch ap. Heim. in Æora LXVI, 393 (1883) et Mon. Ptarm. p. 74] sous le nom d'A. alpina. L’A. alpina L. [Sp. ed. 1, p. 899 (4753)] est d’ailleurs un mélange de formes cultivées d’origine en partie hybride, ainsi que l’a montré M. Heimerl [in Æ/ora LXVI, 380-395 (1883)]. L’A. alpina Gaud. [F1 helv. V, 36% (1829) — Ptarmica alpina DC. Prodr. VI, 22 (1837), excel. pl. altaica et - Bocconei] des env. d’Airolo (Saint-Gothard, Suisse) est un hybride de la for- mule À. macrophylla X Ptarmica !{[X 4.commutata Heim. in Flora LXVI, -385 (1883) et Mon. Ptarm. p. 66]. Quant à l’A. a/pina All. [F1 ped. n° 658 (1785); DC. FT. fr. IV, 211], c’est une désignation qui s’applique à une plante énigmatique signalée en Savoie par Boccone (WMus. piante rar. II, 144, tab. 101), Cette dernière serait peut-être, selon M. Heimerl, un À. Millefolium X moschata (?). 1150. Achillea macrophylla L. Sp. ed. 1, p. 898 (1753) ; AIL FI. ped. n° 659; de Not. Rep. p. 220; Gr. Godr. F1. Fr. II, 167; Ard. F1. Alp. mar. p. 227; Heim. Mon. Ptarm. p. 52. Exsice. : Reverch. pl. Fr. ann. 1886, no 52!; Fiori et Bég. FT. it. exs. n° 1979! — Péarmica macrophylla DC. Prodr. NI, 21 (1837). Juin-août. — Bois et taillis des régions montagneuse et alpine (nos échant. récoltés entre 1000 et 2000 m.). Espèce très calcifuge (cristal- lin, grès, calcaires décalcifiés). — Nos localités : Mte Berlino près Ga- ressio ! ** (Briq. notes ms.) ; vallon dell’Orzo!!**, en montant de Pamparato au mont Stopè; versant N. du mont Antoroto!! ** ; haute vall. de la Corsaglia 1 **, à Montrossino ! ! et Pian Camozzera! ! ; vall. de lEllero** : Rastello ! (Ferrari) et mont Mondolè! ! ; sommet du mont Pietravecchia ! !**; vallée de Pesio ! ! **, au val Pian del Creuzo! !, val Cravina | (Saint-Yves) et à la Chartreuse ! (herb. Thuret) ; de Limone au lago della Buffa! ** (Ferrari) ; in pascuis montium Tendæ (Mon- tolivo ex de Not. I. c.); col de Tende ! * (Vetter); val Valmasca de Tende ! (Bicknell in Fiori et Bég. exsicc. cit.) ; massif de l’Aution * : le Bois Noir près Breil!!, près du Tunnel de l’Arboin ! (Saint-Yves), mont Aution ! (Reverch. exsice. cit.), vallon de Praët! et Turini! (Saint- Yves) ; près de Pallanfrè ! **, chemin du col de Garbella (Burn. notes ms.) ; colle Prarosso ou col d’Arpion ! ! ** sur Roaschia ; env. d'Entra- que** : extrém. sup. du val Sabbione! !, cima del Lausetto! ! et vallon della Rovina!!; haut vallon du Boréon ! !#; vallon de la Madonna delle Finestre!* (Decrock et Coste Contrib. étude forêts provenc. p.13); 174 FLORE DES ALPES MARITIMES in sylvaticis supra thermas Valderias ! ** (Bert. F1. it. IX, 392 ; Burn. notes ms.) ; bassin sup. de la Stura ** : en montant du vallon de Pon- tebernardo au col delle Scolettas! ! et vallon de Pourriac! (Briq. notes ms.) ; Annot *, au mont Vergons (?) (Reverch.). — Nulle dans le Var, cette espèce est signalée en plusieurs localités des Basses-Alpes, aux env. de Barcelonnette. | Calathides relativement grandes, atteignant env. 11-13 mm. de diamètre (ligules comprises), assez longuement pédonculées, à pédoncules grêles, glau- cescents ou faiblement et làächement pubescents, disposées en corymbe com- posé, lâche ; involucre hémisphérique, à bractées ovées ou ovées-oblongues, pubérulentes extérieurement, carénées, à champ médian étroit et verdâtre, à marges brunes-scarieuses, + arrondies et fimbriées au sommet. Réceptacle convexe, à écailles scarieuses-diaphanes, à glandes épidermiques sessiles dissé- minées dans la région inférieure, oblongues, à faisceau médian accompagné d’un canal sécréteur sur les deux tiers de sa longueur (au moins), fimbriées (mais non velues) au sommet qui est aigu. Fleurs du rayon ligulées ® blan- ches, 6-8 : corolle à tube non évaginé-calyptrant à la base, un peu élargi et très faiblement ailé bilatéralement, rétréci dans la partie supérieure et for- tement fendu postérieurement, à ligule obovée, arrondie, subtronquée ou indistinctement et largement crénelée; style à branches longues d’env. 0,7 mm., : nettement comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques latérales, rétuses au sommet muni de rares et courts poils balayeurs claviformes. Fleurs du disque tubuleuses Ÿ% jaunes : corolle pourvue de rares glandes épidermiques sessiles, à tube long d'env. 2,5 mm., rétréci dans sa partie moyenne, à région inférieure faiblement dilatée-subailée bilatéralement, à région supérieure élar- sie en gorge, > lobée, à lobes ogivaux n’atteignant pas 0,5 mm., à page inté- rieure pourvue vers l’extrémité d’un champ très dense de papilles hémisphé- riques ; étamines à anthères longues d’env. 1,1 mm. (appendices compris), à appendice terminal ové-glotté, plus étroit que le corps de l’anthère, à appendi- cules basilaires incrassés, à anthéropode haut d’env. 0,2 mm., élargi à la base, rétréci au sommet; style construit comme dans les fleurs Q, mais à sommet couronné d'une touffe de poils balayeurs claviformes allongés. A/:ènes oblongs- cunéiformes tronqués au sommet, grisâtres, atteignant 2,5 mm. de hauteur, YŸ 1451. Achillea nana L. Sp. ed. 1, p. 899 (1753): AIL F1. ped. n° 663, tab. 9, fig. 2; Gr. Godr. F1. Fr. IT, 167; Ard. F4. Alp. mar. p. 227 5. Heim. Mon. Plarm. p. 46 — Achillea lanata Lamk F1. fr. III, 640 (1778); non alior. — Ptarmica nana DC. Prodr. NI, 21 (1837). Juillet-août. — Arêtes rocheuses, rocailles, éboulis de la région alpine élevée, entre 2400 et 3000 m., de préférence sur terrains sili- ceux. — Mont Mounier ! ! *, rocailles du versant S., calc., et observa- toire du Mounier ! (Saint-Yves) ; bassin sup. de la Tinée * : mont Tini- Sr Ah, ip — or No be le Then t éd DR MAR A, - : tome CRE 17) RER COMPOSITÆ 175: bras! !, cime Burnat ! !, lac de Vens! (Saint-Yves), vallon de la Tor- tissa !!, éboulis calc., monts Pel Brun !! et Aiga!1!, Côte de Morgon inf. ! ! et sup. ! !, Pas de la Cavale !!, calc., Bonnet Carré ! !, col de Pe- louse ! !, au pied de la Bonettel! (Saint-Yves), calc., col de Colombartt ! et de là à la cime de Blancia ! !, sommet du col de la Moutière ou du Planton ! !, cime de Pal!!, cale., l’Escalion !!, cime 2748 m., entre PEscalion et le col de Jallorgues! !, cime de Bollofré ! !, calc., Pointe des Trois Hommes !!, mont Gros Serre de la Braïisse!!, col de la Braisse ! !, cime de la Plate !! ; bassin sup. du Var * : entre les lacs d’Estrop et le col de Jallorgues ! !, Roche Grande! !, Tête de Gorgias!!, col de Sanguinière ! !, Tête de Sanguinerette! !, l’Eschillon ! !, col de: la Cayolle!!, mont Garret! !, Pas de Lausson !!, col de l’Encombrette!!, Pointe de Cairas !! et sommet de la Fréma !! sur Saint-Martin d'En- traunes ; bassin sup. de la Stura ** : hauts vallons de Ferrière ! et de Pourriac! (Briq. notes ms.), arêtes de l’Enchastraye sur Argentera !! et col della Maddalena ! (herb. Lisa).— Basses-Alpes : mont Grand Coyer ! ! *, forêt de Mounier à Colmars (Roux Cat. Prov. p. 681) et bas- sin sup. de l’'Ubaye‘. Calathides médiocres, atteignant 7-10 mm. de diamètre (ligules comprises), disposées en corymbe généralement simple, ombelliforme, oligocéphale, dense, convexe, à pédoncules laineux le plus souvent courts; involucre hémisphé- rique, à bractées + velues-laineuses extérieurement, oblongues, à champ mé- dian verdâtre lancéolé, largement brunes-scarieuses au bord, faiblement fran- gées dans le haut, obtusiuscules et brièvement mucronées au sommet. Récep- tacle convexe, à écailles membraneuses-pellucides portant des glandes épider- miques sessiles dans leur région inférieure, oblongues, fimbriées et obtusius- cules ou acutiuscules, ou mucronées au sommet, à canal sécréteur accompa- gnant le faisceau médian indistinct. #leurs du rayon © ligulées, 5-9, blanches : corolle pourvue de glandes épidermiques sessiles et volumineuses disséminées, à tube n’atteignant pas 2 mm., ailé bilatéralement, à ailes de plus en plus étroites de la base au sommet, non évaginé-calyptrant à la base, profondément fendu postérieurement dans le haut, à ligule de contour subarrondi, générale- 4 Ardoino (F1. A!p. mar. p. 277) et Roux (Cat. Prov. p. 307) ont indiqué l’A. nana au « col de Fenestre » d’après Bertoloni (F1. it. IX, 400). Il s’agit ici, non du col de la Madonna delle Finestre des env. de Saint-Martin Vésubie, comme le croyaient Ardoino et Roux, mais de l’un des nombreux « col delle Finestre » des Alpes Graies ou de la vallée d'Aoste, où l'A. nana abonde! Le chevalier de Welden, qui a récolté l’A. nana au « col delle Finestre » d’après Bertoloni (1. c.), a effectivement herborisé dans le mas- sif du Monte Rosa. (Voy. L. von Welden Der Monte Rosa. Eine topographische u. nalurhistorische Skisse p. 63-64. Wien, 1824). — Dans les Alpes maritimes, l’aire de VA, nana ne dépasse pas le massif du mont Mounier à l’est, 476 FLORE DES ALPES MARITIMES ment superficiellement et largement 3 crénelée ; style à branches longues de 0,8-0,9 mm., + comprimées, pourvues de deux bandes stigmatiques latérales, coniques-arrondies et pourvues au sommet de quelques poils balayeurs clavi- formes courts. Fleurs du disque tubuleuses Ÿ jaunes : corolle glanduleuse comme dans les fleurs © , à tube long de 2,5-2,8 mm., à peine rétréci dans la région moyenne, à partie inférieure un peu gibbeuse dans le plan transversal, mais non évaginée-calyptrante, ailée bilatéralement, à ailes de plus en plus étroites de la base au sommet, à partie supérieure un peu plus courte que l’in- férieure, élargie en gorge campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux n’atteignant pas 0,5 mm.; à page interne présentant un champ de papilles plus nettement caractérisées vers le sommet du lobe ; étamines à anthères longues d'env. 1,2 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté-arrondi, à appen- dicules basilaires obtus-incrassés très courts, à anthéropode plus ample à la base, rétréci dans le haut, atteignant env. 0,2 mm.; style construit comme dans la fleur Q, mais à branches tronquées au sommet, à plateau cilié de poils balayeurs claviformes très nombreux, plus allongés du côté extérieur que de l’intérieur. Akènes oblongs, tronqués au sommet, d’un blanc grisâtre, atteignant env. 2,5 mm. — Indument consistant, outre les glandes sessiles, en poils formés par un flagellum unicellulaire, à lumen aérifère, à parois hyalines, lisses, aigu au sommet, démesurément allongé et persistant, reposant sur une courte base de cellules unisériées, au nombre de 1-4, subisodiamétriques ou plus larges que hautes, + chlorophyllifères. C’est avec raison que M. Heimerl (Mon. Ptarm. p. 46) a envisagé comme de simples formes (f. conferta et f. laxiuscula) les variations à pédoncules presque nuls ou très courts, ou allongés. Ce sont là des éfats qui ne peuvent dans aucun cas être considérés comme des variétés [ A. nana var. conferta et var. laxæiuscula Weiss in Hall.-Woblf. Æoch’s Syn. p. 14416 (1895); Vacc. Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 384-385 (1909)]. X Achillea intermedia Schleich. Cat.pl. Helv.p. 5 (1821, nomen solum) et ap. Heg. et Heer F/. Schw. p. 846 (1840), sensu amplissimo — À. erba-rotta x nana. — Comprend les deux groupes de formes suivantes : l. Eu-intermedia — À. intermedia Schleich. 1. c. (1821); Heim. Mon. Ptarm. p. 48 — A. moschala B hybrida Gaud. F1. helv. V, 370 (1829) — Ptarmica moschata y hybrida DC. Prodr. VI, 20 (1837) — A. hybrida Gaud. | ap. Koch Syn. ed. 2, p. 409 (1843); Rouy 47. Fr. VIII, 244 — Plarmica hybrida Nym. Consp. p. 365 (1879) — À. erba-rotta subsp. moschata X nana |. Les formes de ce groupe sont étrangères à notre dition et à son voisinage immédiat : elles n'apparaissent que dans le massif du Mont-Blanc, avec l'A. erba-rotta subsp. moschata. IL. Morisiana — À. Morisiana Rchb. f. /c. fl. germ. et helv. XVI, 66, tab. 128 I (1854) et specim. auth. in herb. Burn.!; non Ascher. nec alior. — Plarmica Morisiana Nym. Gonsp. fl. eur. p. 364 (1879) — Achillea grajæ COMPOSITÆ - T7 Beyer in Ver. bot. Ver. Prov. Brandenb. XXXI, p. XII (1889) ; Vaccari in Bull. soc. bot. ital. ann. 1903, p. 250 et Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 397; Petitmengin in Bull. Acad. géogr. bot. XNII, 325 ; Fiori et Paol. F{. anal. It. WI, 264: Beauv. in Bull. soc. bot. Genève sér. 2, IV, 317-320 — À. Wäilczekiana Vacc. et A. Correvoniana Vacc. Cat. cit. p. 399 (1909) — A. erba-rotta subsp. eu-erba-rotta X nana. Les formes de ce groupe sont assez variées, selon qu’elles se rapprochent davantage de l’un ou de l’autre des parents, sans qu'il soit possible le plus souvent d'indiquer avec certitude, autrement que d’après un examen du « consortium » local au sein duquel elles sont nées, quelles variétés de l’A. erba- rotta subsp. eu-erba-rotta sont intervenues dans leur production. D’une façon générale, elles s’écartent de l’A. erba-rotta subsp. eu-erba-rotta par leur villo- sité — les poils à long flagellum et à chapelet basilaire paucicellulaire de VA. nana étant mélés à ceux du flagellum plus court et à chapelet basilaire multicellulaire de VA. erba-rotta — et les feuilles à découpures + profondes. Elles se distinguent en outre de l’A. nana par les feuilles à segments moins nombreux, souvent entiers ou subentiers. Jusqu'à présent, malgré de fré- quentes recherches, nous n’avons pas réussi à rencontrer cet hybride dans notre dition, mais il pourra toujours y être recherché. L’A. Morisiana Rchb. f. a été fondé sur des échant. récoltés par Lisa dans les Alpes du Piémont (localité non spécialement désignée) et envoyés par Moris à Reichenbach f. L'auteur regardait cette Achillée comme un hybride de la formule À. erba-rotta X moschata. Ascherson [Ueber einige Achillea- Bastarde p. 11 (Festschr. Ges. naturf. Freunde Berlin, ann. 1873)] a cru pouvoir identifier avec l'A. Morisiana une Achillée, bien connue sous diffé- rentes formes, de la vallée de Cogne (Alpes Graies), qui établit le passage entre les À. erba-rotta et A. moschata. Cette interprétation a été acceptée sans scrupule par M. Heimerl et la plupart des auteurs qui ont suivi. Seul, M. Vac- cari [Cat. pl. vase. vall. Aoste p. 389 (1909)] a soupçonné qu’il pourrait y avoir quelque erreur : « Chose curieuse, dit-il, Reichenbach écrit « foliis villosis », tandis qu’elle les a toujours glabres !, comme du reste les parents présumés. A-t-il eu en vue un hybride avec l’A. nana? ». Reichenbach a, il est vrai, figuré sans poils — ce qui est arrivé dans les /cones pour plusieurs Com- posées qui en sont pourvues — un petit échantillon incomplètement développé, dont un fragment a été donné par l’auteur à M. Emile Burnat le 15 mars 1877. Or, cet échantillon répond exactement à la figure comme dimensions, forme des feuilles, grandeur et apparence des calathides agglomérées comme c’est le cas souvent dans l’A. nana. Ainsi que l’indique la diagnose « foliis villosis », les feuilles et les tiges sont pourvues de poils assez abondants présentant un mélange des deux formes de trichomes caractéristiques pour les À. erba-rotta _ et nana. C’est, en résumé, très certainement une forme de l’A. erba-rotta X nana, Cet hybride nous est connu par une série d'échantillons récoltés dans les Alpes Graies par notre ami M. le prof. Wilczek : nous ne pouvons distinguer VA. Morisiana Rchb. f. de plusieurs d’entre eux. 1 Cette glabréité n’est qu'’apparente : les feuilles sont seulement calvescentes. Voy. p. 178, notre description de l’indument de l’A. erba rotta. 178 FLORE DES ALPES MARITIMES 1152. Achillea erba-rotta: All. Auct. ad syn. meth. hort. taur. p. 69 (1774); Gras in Bull. soc. bot. Fr. NI, 271 (1861); Vaccari in Bull. soc. bot. it. ann. 4903, p. 245-250 et Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 386 ; Vacc. et Wilez. in Nuovo giorn. bot. it. nuov. ser. XNI, 217-219. Rhisome très rameux, rampant, émettant des rosettes foliifères stériles la première année, qui deviennent florifères l’année suivante. Tiges florifères dres- sées ou ascendantes, hautes de 7-25 cm., faiblement striées, pubescentes dans la jeunesse, pubérulentes, puis SONT à la fin, feuillées. Feurlles vertes, + pubéscentes dans la jeunesse, ensuite calvescentes, paraissant presque gla- bres, fortement glanduleuses-ponctuées, de forme très variable suivant les races. Calathides atteignant 9-12 mm. de diam. (ligules comprises), en co- rymbe simple ou composé, relativement oligocéphale, portées sur des pédon- cules de longueur variable, couverts de poils crépus ayant pour la plupart perdu leur flagellum ; involucre hémisphérique-campanulé, à bractées très iné— gales, les extérieures ovées, les intérieures oblongues, obtuses ou subacutius- cules au sommet, à carène saillante, cernées d’une bande marginale fauve ou brune faiblement lacérulée, assez faiblement pubescentes et glanduleuses exté— rieurement. Aéceptacle convexe à écailles lancéolées, plus larges au-dessus du milieu, aiguës, membraneuses-hyalines, à nervure médiane accompagnée d’un canal sécréteur grêle et indistinct, parsemées de quelques glandes épidermiques. volumineuses sessiles, lacérées et souvent fulvescentes dans la région supé- rieure. Fleurs du rayon ligulées © blanches, gén. 7-9 : gorbile pourvue de glandes épidermiques de disséminées, à tube long de 1-1,5 mm., non ow Satan évaginé-calyptrant à la base, fortetient ailé bilatérale ant à ailes arrondies à la base, atténué et fendu postérieurement dans sa région supé- rieure, à ligule assez variable, à pourtour apical arrondi ou tronqué ; style à branches longues d’env. 0,6 mm., comprimées, pourvues de deux bandes stig- matiques latérales, un peu élargies et rétuses au sommet, dépourvues ou pres- que dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tubuleuses $ jaunes : corolle glanduleuse comme dans les fleurs Q, à tube long d’env. 2,5 mm., dif- férencié (sans rétrécissement bien distinct) en une partie inférieure faiblement évaginée-calyptrante à la base, fortement ailée bilatéralement, à ailes plus larges à la base, haute d'env. 1,5 mm., et une partie supérieure élargie en gorge campanulée haute d'env. 1 mm., 5 lobée, à lobes ogivaux, hauts de 0,6 0,7 mm., gén, un peu rétrécis sous le sommet, fortement papilleux à la page interne vers l’extrémité ; étamines à anthères longues d’env. 1,1 mm. (appen- dices compris), à appendice terminal allongé-glotté, arrondi au sommet, plus étroit que le corps de l’anthère, haut de 0,25 mm., à appendicules basilaires obtus-incrassés, à anthéropode élargi dans sa région inférieure, rétréci dans le 111 n’y a aucun motif quelconque pour modifier la graphie primitive du nom de cette espèce : il s’agit d’un nom vulgaire employé comme épithète spécifique, comparable à Artemisia Genipi, Dolichos Lablab, Phyllanthus Niruri, etc. — Nous suivons l'usage, introduit dans l’éd. 2 des Règles de la Nomenclature botanique, de relier les deux mots des épithètes spécifiques doubles par un tiret, de façon à éviter les! confu- sions possibles avec les noms de subdivisions d'espèces. y” À A COMPOSITÆ 179 haut, long d’env. 0,2 mm. ; style construit comme dans les fleurs Q , mais à sommet tronqué hérissé de très nombreux poils balayeurs claviformes, plus longs à la périphérie qu’au centre de l’étroit plateau. A/ènes obcunéiformes, portant de nombreuses et volumineuses glandes sessiles, tronqués au sommet, longs d’env. 2 mm. — Indument consistant — outre les glandes volumineuses sessiles dans les fovéoles — en poils crépus formés d’un chapelet basilaire + moniliforme et unisérié d'éléments volumineux, subisodiamétriques ou un peu plus longs que larges, chlorophyllifères, à parois minces, et d’un très long fla- gellum unicellulaire, entortillé, à lumen non chlorophyllifère, à parois hyalines, très aigu au sommet. Le flagellum tombe le premier, laissant en place le cha- pelet basilaire qui persiste beaucoup plus longtemps et ne doit pas être con- fondu avec une glande stipitée. Ainsi que l’a montré d’une façon très claire M. Heimerl (on. Ptarm. p. 56), les limites entre les À. erba-rotta All. et moschata Wulf. se présentaient avec une évidence absolue à l’époque où on ne connaissait que l’A. erba-rotta var. £ | et l'A. moschata, la forme des feuilles étant complètement différente dans les deux groupes. Et cela à ce point que A.-P. de Candolle les plaçait dans deux séries différentes | P{armica moschata dans la série An/hemoideæ à feuilles pinnatiséquées, et P£. Herba-rota dans la série Euplarmicæ à feuilles den- tées : Prodr. VI, 20 et 22 (1837)]. Bien que les races qui établissent le passage entre les À. erba-rotta et À. moschata, sensu stricto, fussent connues depuis longtemps, puisque Muret les distribuait déjà en 1846 de la vallée de Cogne (Alpes Graïes, in herb. Boiss.), ce n’est qu’en‘ 1873 qu’elles ont été mises net- tement en évidence par Ascherson. Cet auteur a étudié des matériaux récoltés par Reuter, Leresche et Haussknecht dans la vallée sasmentionnée et a cru pouvoir les assimiler à l'A. Morisiana Rchb. f., ce qui était une erreur (voy. ci-dessus p. 177). Ces formes ont un port intermédiaire entre celui de l’A. erba-rotta et celui de l'A. moschata, les feuilles basilaires sont moins nettement obovées que dans l’A. erba-rotta, incisées sur les côtés, mais à appendices plus rappro- chés que dans }’ A. moschata, atteignant env. la moitié de la longueur du rachis foliaire. Ascherson envisage une de ces Achillées, que nous appelons c{eno- phylla, comme une race indépendante non hybride à cause de son abondance dans la région considérée. Il en distingue une forme, appelée par lui Achrllea Haussknechliana (1. c.) à appendices un peu plus longs. Il présume lhybri- dité de cette dernière (A. erba-rotta X moschata) sur l'affirmation de Haussk- vecht que l'A. Haussknechtiana croissait au col de l’Ariettaz en compagnie des deux parents supposés; Ascherson admet cependant qu’il puisse ne pas s’agir d’un hybride et il en tire déjà la conclusion nécessaire que l'A. erba- rotla devrait être traité comme une race à feuilles + indivises de l'A. mos- chata. À son tour, M. Heimerl (1, c.) a suivi Ascherson en faisant de l'A. Mo- risiana Aschers. une variété de l’A. erba-rotta, tandis que l'A. Jaussknechtiana devient un hybride erba-rotta X moschata. En 1889, M. Beyer (in Verh. bot. Ver. Prov. Brandenb. XXXI, p. XV) a observé l’A. Hausshnechtiana en plu- sieurs points des Alpes Graies ; il l’a trouvé relié par des formes douteuses avec les À. erba-rotta Al. et A. Morisiana Asch. et estime qu’il ne s’agit probablement pas d’un hybride. — Tel était l’état de la question, lorsque sur- 180 FLORE DES ALPES MARITIMES vinrent les recherches très détaillées de M. L. Vaccari [Sul valore sistematico delle Achillea Morisiana Rchb. f. e A. Haussknechtiana Asch. (Ball. soc. bot. ital. ann. 1903, p. 245-250); Vaccari et Wilczek La vegetazione del versante meridionale delle Alpi Graie orientali (Nuovo giorn. bot. ital. XVI, ann. 1909); Vaccari Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 386-392 (1909)]. Cet auteur déclare que l'A. Haussknechtiana ne peut nullement être envisagé comme un hybride, parce que l’un des parents présumés, l’A. moschata type, ne croît pas au col de l’Ariettaz (localité classique de l’A. Haussknechtiana) el fait même complètement défaut dans tout le massif des Alpes Graies. Cette opinion est confirmée de la façon la plus catégorique (ap. Vaccari Cat. pl. vasc.vall. Aoste, p. 390) par M. le prof. Wilczek. En conséquence, M. Vaccari fait rentrer dans le groupe spécifique de l’A. erba-rotta les A. erba-rotta All., sensu stricto, À. Æaussknechtiana Asch., À. Morisiana Asch., À. moschata Rchb. f., À. calcarea Huter, Porta et Rigo et même l’A. rupestris Huter, Porta et Rigo. Bien que, au premier abord, cette synthèse nous ait paru exagérée, une étude minutieuse de matériaux abondants nous a amenés à la conclusion qu’elle est entièrement justifiée. En partant de l'A. erba-rotta, sensu stricto, on passe par des lignées intermédiaires, présentant des dégradations morphologiques parfaitement insensibles, à l'A. moschata. Ces lignées intermédiaires ne sont pas des hybrides, parce que la localisation géographique des parents possibles s’y oppose, et que d’ailleurs ces intermédiaires ne présentent nulle part l’affai- blissement de puissance sexuelle caractéristique pour les hybrides. D’autre part, quelque grande que soit la différence entre les extrêmes au point de vue de la phyllomorphose, nos très nombreuses analyses de toutes ces formes nous ont montré qu'elles ne présentaient aucune différence constante digne de mén- tion dans l’organisation de leur appareil floral. Nous devons cependant faire une exception pour les À. rupestris et calcarea Huter, Porta et Rigo qui, non seulement ne sont pas reliés à l’A. erba-rotta par des formes de passage, du. moins d’après les matériaux à notre disposition, mais encore nous paraissent présenter des caractères distinctifs suffisants dans la fleur. Nous donnons ci-après une courte revue des éléments constitutifs de l’A. erba-rotta pour situer exactement la place systématique des formes de notre dition. I. Subsp. mosehata Vacc. Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 391 (1909) — A. moschata Wul£. ap. Jacq. F1. austr. V, App. p. 45, tab. 33 (778); Heim. Mon. Ptarm. p. 31. Feuilles basilaires et celles des rosettes pétiolées, pourvues d’un limbe à pourtour ové ou obové; toutes les feuilles pinnatifides, à segments 2-4 fois plus longs que le diamètre du rachis. Var. a olympiea — À. mnoschala subsp. olympica Heim. Mon. Plarm. p. 33 (1884) — A. moschata B olympica Boiss. F1. or. Suppl. p. 296 (1888) — À. olympica Hal. Consp. fl. græc. WU, 44 (1902). COMPOSITÆ 181 Cette plante, recueillie en 1851 en petite quantité dans l'étage alpin de ’Olympe de Thessalie par Heldreich, est connue seulement par les deux jeunes échant. qu'a décrits M. Heimerl. Ne l’ayant pas vue, nous renvoyons le lecteur à la description donnée par M. Heimerl. | Var. 8 eu-mosehata — À. Genipi Murr. Apparal. medic. 1, 168 (1776) — A. moschata Wulf. in Jacq. 1. c. (1778), sensu stricto ; AI. F7. ped. n° 662; Gaud. F1. helo. V, 369, excl. var. £; Koch Syn. ed. 2, p. 409; Rouy F1. Fr. VIII, 243. Exsicc.: Dickson cent. exs. n° 83 ! (Pedem.); Seringe pl. exs. n° 68! (Hte-Sav.); Huguenin pl. exs. no 50! (Hte-Sav.); Rchb. fl. germ. xs. n0 45 ! (Tyr.); Reliq. Maill. n° 1271 ! (Helv., Grisons); Soc. Dauph. n° 3345 ! (Hte-Sav.) ; FL. exsice. austro-hung. n0 985 I! (Tyr.) et Il! (Salisb.) ; Dærfl. herb. norm. no 3313! (Stir.); Hayek fl. stir. exs. no 93! = À. Livia Scop. Delie. faun. et fl. insubr. I, 6, tab. IL, fig. 4 (1786) — Ptarmica mos- chata DC. Prodr. NI, 20 (1837) — A. moschata subsp. {ypica Heim. Mon. Ptarm. p. 32 (1884) — A. moschata a typica Fiori et Paol. FT. anal. It. WE, 264 (1903). Feuilles basilaires et celles des rosettes à pétiole à peine élargi dans sa par- üe supérieure, souvent plus court que le limbe, ce dernier à pourtour ové ou obové, plus large au milieu ou au-dessus du milieu, pinnatifides, à 4-10 paires de segments linéaires-lancéolés, entiers ou parfois bifides au sommet, à extré- mité atténuée-mucronée ou acuminée, 2-5 fois plus longs que la largeur du ra-- chis ; les caulinaires sessiles, à pourtour oblong, pinnatifides, à 6-12 paires de segments, les inférieurs souvent plus développés et un peu embrassants. Cala- thides en corymbe dense ou + lâche, à pédoncules de développement variable ; bractées involucrales généralement pubescentes, souvent un peu velues au som- met. Ligules ovées-arrondies, ou elliptiques, de dimensions variables. Cette race varie à segments foliaires 3-3 fois plus longs que le rachis étroit [A. moschata subsp. {ypica a. stenorachis Heim. Mon. Ptarm. p. 32 (1884) — A. moschala var. stenorachis Heim. op. cit. p. 33; Weiss in Hall. et Wohlf. Koch's Syn. p. 1409 (1895) — A. moschata a typica a stenorachis Fiori et Paol. F1. anal. It. WI, 264 (1903) — À. Herbarota subsp. moschata B steno- rachis Vace. Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 392 (1909)] ou à segments foliaires seulement 2 fois plus longs que la largeur du rachis, ce dernier plus ample atteignant jusqu’à 3 mm. [ A. moschata subsp. éypica b. platyrachis Heim. op. cit. — À. moschata var. platyrachis Weiss in Hall. et Woblf. L. c. = À. mos- chata a typica b platyrachis Fiori et Paol. 1, c. — A. Herbarota subsp. mos- fois la largeur du rachis. Calathides disposées en corymbe simple ou composé, à pédoncules générale- ment allongés; bractées involucrales le plus souvent glabrescentes. Ligules ovées-arrondies ou elliptiques, de dimensions variables. — Race spéciale à la Haute Tarentaise (Savoie) et aux Alpes Graies, où elle passe insensiblement aux formes platyrachidées de la variété précédente. N’est très certainement pas une hybride, car elle croît en beaucoup d’endroits en l’absence de l’A. erba- rotta var. à, « et €. Indifférente au sous-sol selon MM. Vaccari et Wilezek [in Nuovo giorn. bot. ital. XVI, 217 (1909)]. Var. à etenophylla — A. Morisiana Aschers. in Festschr. naturf. Freunde Berlin p. 243 (1873), p. m. p.; Vaccari in Bull. soc. bot. ital. ann. 1903, p. 245 et suiv.; Vacc. et Wilez. in Nuovo giorn. bot. ital. XVI, 217 ; non Rchb. f. — A. erba-rotta var. Morisiana Heim. Mon. Ptarm. p. 36 (1884) ; Fiori et Paol. #7. anal. 14. NII, 265 (1903) ; Vacc. Cat. pl. vase: vall. Aoste p. 388. Feuilles des rosettes et les basilaires à pourtour obcunéiforme, arrondies ou subtronquées au sommet, atténuées en coin à la base, incisées-pectinées ou sub- pinnatifides, à appendices serrés, obliquement obtusiuscules, puis brièvement acuminés-mucronés au sommet, à mucron très acroscope, au nombre de 5 à 7 de chaque côté, longs à peu près comme la moitié du rachis de la feuille ; les caulinaires étroitement oblongues, allongées, à appendices au nombre d’env. 10-12, assez rapprochés, à sommet recourbé en avant. Calathides et ligules comme dans la var. précédente. — Spéciale aux Alpes Graies italiennes et s'étendant au Mont Iseran, en Savoie, cette race passe dans le territoire indi- qué insensiblement à la var. //ausshinechtiana d’une part, à la var. ambiqua d'autre part. Indifférente au sous-sol selon MM. Vaccari et Wilczek [in Vwovo gtorn. bot. ital. XVI, 217 (1909)]. — On a vu plus haut que, par suite d’une interprétation erronée d’Ascherson, cette race a été prise à tort pour l'A. Mori- siana Rehb. f., alors que la diagnose et l'original de l'A. Morisiana appar- tiennent à un hybride de la formule À. erba-rotta var. ctenophylla X nana. Il est par conséquent impossible de conserver pour cette race le nom de Mori- stana (Règles nomencl. art. 54, 4°). 184% FLORE DES ALPES MARITIMES Var. : ambigua Heim. Mon. Ptarm. p. 36 (1884); Vaccari in Bull. soc. bot. it. ann. 1903, p. 250 et Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 387 ; Vacc. et Wilcz: in Nuovo giorn. bot. ital. XNI, 217 — A. Herba-rota « typica C ambiguæ Fiori et Paol. F1. anal. It. III, 265 (1903). Exsicc. (sub : A. herba-rota) : Hu- guenin pl. exs. n° 48 ! (Sav.); Rostan pedem. no 116 ! (Vall. vaud.); F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 1133! (Vall. vaud.) ; Magnier fl. sel. nos 1464! et 3287 ! (Sav.) ; Soc. dauph. nos 430 ! (Sav.), 430 bis ! (Sav.) et 430 ter! NAS Alpes). Cette variété est exclusivement calcifuge dans notre dition. — Nos localités : Alpes d’Ormea, au Castello di Quarzina ! ! ** ; mont Piernaut près Tende ! # (Huet du Pav. in herb. Deless.) ; col de l’Abisso sur Limone !!** (f. ad var. genuinam vergens) ; près du Lago Verde di Fontanalba * (Vaccari Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 388); Madonna delle: Finestre ! ! © (f. ad var. genuinam vergens) : Alpes de Vinadio ** et de Valdieri **, val Varaita, Alpe Ruscara (herb. de Florence et de Turin ex Vaceari 1. c.) ; lacs de Vens! *, haute Tinée (Consolat) ; sources du Var* : vallon de Sanguinière ! ! (f. ad var. genuinam vergens) et mont. Garret ! (herb. Thuret). ë Feuilles des rosettes et les basilaires à pourtour obcunéiforme, arrondies- tronquées au sommet, atténuées en coin à la base, incisées-dentées au sommet, à dents obtuses, descendant sur les côtés, à dents moins hautes que la moitié de la largeur du limbe ; les caulinaires oblongues-allongées, crénelées-dentées au sommet et sur les bords, à dents au nombre de 6-12 de chaque côté, con- vexes extérieurement, à sommet obliquement obtusiuscule, à mucron acroscope ; les incisions à la base des feuilles caulinaires sont souvent plus profondes, les appendices plus étroits et un peu embrassants, calathides souvent en corymbe —+ composé, à pédoncules allongés, à bractées involucrales glabrescentes à la fin extérieurement, sauf au sommet faiblement et lâchement velu ; ligules de forme et de dimensions très variables. Race inégalement fixée ; en certains endroits elle se présente en grandes colonies pures, à caractères évidemment héréditaires, tandis qu'ailleurs la serrature est moins marquée et apparaît inégalement sur les divers échant. ow sur des échant. isolés de colonies appartenant à la var. genuina. Outre les Alpes maritimes, nous avons vu la var. ambiqua du Queyras (Aunier, août 1830, in h. Deless.), du massif du Viso (col de la Traversette : Soc. dauph. n° 430 ter !; Blanc in h. Deless.), des vallées vaudoises du Piémont, des Alpes de el en Savoie (où elle abonde et où Thomas l’a le premier récoltée ex 1811 au Mont Iseran) et des Alpes Graies. Dans cette dernière région et en Savoie, la var. ambigua est reliée à la var. ctenophylla par d’inextricables formes de transition. M. Vaccari (op. cit.) a signalé la var. ambiqua dans le Valtournanche, ce qui constitue une station très isolée à l’est de la vallée d'Aoste. COMPOSITÆ 185 © Var. € genuina Heim. Mon. Ptarm. p. 35 (1884); Vacc. Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 387 — A. erba-rotta Al. Auct. ad syn. meth. hort. taur. p. 69 (4774) ; Gras in Bull. soc. bot. Fr. 1. c. — A. nana Lamk F1. fr. Il, 154 (1778); non L. — A. herbarota AU. FI. ped. n° 656, tab. 9, fig. 3; de Not. Rep. p. 220; Gr. Godr. F1, Fr. IX, 166 (« herba-rota »); Ard. FI. Alp. mar. p. 227. Exsicc. : Dickson cent. exs. n° 84! (Pedem.); Rchb. fl. germ. exs. n° 2342! (Alp. mar., Ninadio) ; Huet du Pav. pl. Eur. med. ann. 1854 sine n°! (Mont Piernaut sur Tende) ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, n° 357! ; Soc. rochel. n° 4273 ! (Basses-Alpes) — A. cuneifolia Lamk Encycl. méth. T, 28 (1783) — Ptarmica Herba-rota DC. Prodr. VI, 22 (4837) — A. Herba-rota a typica Fiori et Paol. F1. anal. It. WI, 265 (4903). Très calcifuge ; nos échant. récoltés gén. entre 2000 et 2800 m.' d’al- titude, rarement au-dessous de 2000 m. — Alpes d’Ormea ** : Cima Ferrarine ! !, Alpe degli Archetti !!, Pizzo d’Ormea ! !, entre Chioraira et Ponte di Nava !!, mont Ferlette! et Ciapere di Seiras! au N. du Mongioje (Wilezek) ; haute vall. de Pesio** : Porta Sestrera! !, et entre la Chartreuse de Pesio et Limone!!; cima di Costa Rossa sur Li- mone!!**; Alpes de Tende : Colla Rossa du mont Bertrand !!#; mont Piernaut ! * (Huet exs. cit.), vall. de la Minière de Tende!!#, entre les monts Macruera et Scandai!!#, col et sommet de l’Abisso!! ** (Bourg. exs. cit. n° 357), Punta di Peirafica!! **, Vastera di Valmasca !!#, col du Sabbione versant S.!# (Wilczek) et versant N.1!1!**; fréquente dans le massif de roches primitives compris entre le col du Sab- bione ! ! ** à VE. et le col du Fer !!* et ** à l’W. ; bassin sup. de la Tinée * : Roche Iglière sur Saint-Etienne de Tinée ! (Saint-Yves), monts Pel Brun et Aiga!!* et **, Côte de Morgon!! *, Pointe des Trois Hom- mes! ! *, vallon de Jallorgues, au Cros de l’Ane!* (h. Thuret ; h. Saint- Yves) ; sources du Var * : vallon et cabane de Sanguinière ! !. — Nous avons observé l’A. erba-rotta, sans le récolter, dans la haute Stura **, en particulier dans les vallons de Ferrière !, de Pourriac ! et sur l’En- chastraye !. Feuilles des rosettes obcunéiformes, tronquées ou arrondies et incisées- crénelées ou crénelées-dentées (3-7 dents) au sommet, entières sur les côtés et longuement rétrécies-atténuées en un court pétiole ; les caulinaires oblongues- obcunéiformes, arrondies-tronquées et paucidentées au sommet (3-4 dents), rarement subentières, longuement entières-rétrécies sur les côtés, sessiles. Calathides et ligules comme dans la variété précédente. 1 M. V. de Cessole [Paroi occid. Argentera p. 19 (1903)] l’a observée à 3100 m. d’altitude dans le massif de l’Argentera. 186 FLORE DES ALPES MARITIMES Race très calcifuge comme la précédente, dont l'aire principale est située dans les Alpes maritimes. Plus au nord, elle devient de plus en plus rare, remplacée par des lignées à caractères ambigus passant à la var. ambiqua (Dauphiné, Vall. vaudoises, Maurienne, Alpes Graies), ou par cette dernière variété même. Cependant M. Vaccari (Cat. cit. p. 387) la mentionne encore dans une localité unique de la vallée de Cogne (dans le Valnontey à Money, à 2300 m.). Achillea rupestris Huter, Porta et Rigo Sched. it. ital. NX, n° 467 (1877, cum diagn. autograph.) et in Vuovo giorn. bot. ital. XI, 281 (1879); Heim. Mon. Ptarm. p. 38. Exsicc. : Huter, Porta et Rigo exsicc. cit.!; Rigo it. ital. quart. n0 417!; Doerfl. herb. norm. n° &19! — Piarmica rupestris Nym. Consp. Jl. eur. Suppl. p. 166 (1889); Huter in Oesterr. bot. Zeitschr. LN, 403 (1905), exel. var. 8 — À. Herba-rota y rupestris Fiori et Paol. Æ/. anal. It, ME, 265 (1903) = À. Æerbarota subsp. rupestris Vace. Cal, pl. vasc. vall. Aoste p. 386 (1909). Rhisome très rameux, à rameaux rampants, assez fortement ligneux (comme dans l'A. erba-rolta var. à-C), émettant des rosettes foliifères qui s’allongent la première année et deviennent florifères l’année suivante. Tiges florifères ascendantes ou dressées, hautes de 10-30 cm., faiblement striées, densément pubescentes-tomentuleuses dans la jeunesse, pubérulentes, ‘puis calvescentes à la fin, feuillées. Feuilles vertes, + pubescentes et un peu grisà- tres dans la jeunesse, ensuite gén. + calvescentes, fortement glanduleuses- ponctuées, assez épaisses, presque toujours entières ; les basilaires et celles des rejets à limbe oblong-subspatulé, obtusiuscule ou subaigu au sommet, pourvu de quelques dents irrégulières, à plus grand diamètre situé sous le sommet, longuement atténué en pétiole à la base ; les caulinaires décroissantes, spatulées, sessiles, obtuses ou subtronquées, rarement faiblement et irréguliè- rement dentées au sommet. Calathides atteignant 12 mm. de diamètre (ligules comprises) en corymbe simple ou composé, relativement oligocéphale, portées sur des pédoncules gén. allongés, couverts de poils crépus perdant pour la plupart de bonne heure leur flagellum ; involucre hémisphérique-campanulé, à bractées très inégales, les extérieures ovées, les intérieures oblongues, obtuses ou acutiuscules au sommet, à carène saillante dans un champ lancéolé ver- dâtre, cernée d’une bande marginale fauve, faiblement lacérulée, assez faible- ment pubescentes et glanduleuses extérieurement. ARéceptacle convexe, à écailles oblongues, plus larges au-dessus du milieu, à pourtour obtus ou acutiuscule et fortement lacérées dans leur partie supérieure, membraneuses- hyalines, souvent fulvescentes vers le haut, à nervure médiane accompagnée d’un canal sécréteur bien distinct, parsemées de glandes épidermiques volumi- neuses sessiles. Fleurs du rayon ligulées Q blanches, gén. 7-9 : corolle pourvue de glandes épidermiques sessiles disséminées, à tube long de près de 2 mm., brièvement mais nettement évaginé-calyptrant à la base, fortement ailé bilatéralement, à ailes non arrondies à la base, atténué et fendu postérieure- ment dans sa région supérieure, à ligule obovée-elliptique, gén. trilobulée au COMPOSITÆ 187 sommet, à pourtour arrondi ou subtronqué ; style à branches longues d'env. 0,7 mm., comprimées, graduellement élargies, pourvues de deux bandes stig: matiques latérales, tronquées-rétuses et presque dépourvues de poils balayeurs au sommet. #leurs du disque tubuleuses % jaunes : corolle glanduleuse comme dans les fleurs ©, à tube long d’env. 3 mm., séparé un peu au-dessus du milieu par un faible rétrécissement en une partie inférieure très fortement évaginée-calyptrante à la base (coiffe haute de 0,3-0,4 mm.), fortement ailée bilatéralement, à ailes plus larges à la base, et une partie supérieure élargie en gorge campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux hauts d’env. 0,5 mm., papil- leux à la page interne vers le sommet ; étamines à anthères longues d’env. 1,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal étroit et allongé, arrondi au sommet, plus étroit que le corps de l’anthère, haut d’env. 0,4 mm., à appen- dicules basilaires obtus-incrassés, à anthéropode élargi dans sa région médiane, long d’env. 0,2 mm.; style construit comme dans les fleurs ©, mais à sommet tronqué, hérissé de très nombreux poils balayeurs claviformes, plus longs à la périphérie qu’au centre du plateau, Akènes obcunéiformes, tronqués au som- met, longs d'environ 2 mm, — /ndument comme dans l'A. erba-rotta. Cette espèce calcicole, localisée dans l'étage alpin de la Calabre (1700- 2000 m., descendant dans les rocailles jusqu’à 1200 m.) est très voisine de l'A. erba-rotta var. genuina. L’intégrité des feuilles, qui a fait séparer spéci- fiquement l'A. rupestris de l'A. erba-rotta par M. Heimerl (les autres carac- tères donnés par cet auteur étant sans importance), est effectivement très sail- lante. Mais l’apparition occasionnelle de dents au sommet des feuilles et même le long des marges fait comprendre que MM. Vaccari et Fiori aient pu faire rentrer le type qui vient d’être décrit dans le groupe spécifique erba-rotta. Ce qui nous engage, au moins jusqu’à plus ample informé, à traiter l’A.rupestris en espèce distincte, ce sont les caractères particuliers que présente l'appareil floral. Le tube corollin, chez l’A. rupestris, est notablement plus long que dans l'A. erba-rotta, tant dans les fleurs © que dans celles $. L’évagination calyptrante de la base du tube corollin est à peu près nulle dans les fleurs © et faible dans celles Ÿ de l'A. erba-rotta sous toutes ses formes, tandis qu’il y a une évagination sensible chez l'A. rupestris déjà dans les fleurs © et très forte dans les fleurs Ÿ, où elle dépasse en intensité tout ce que lPon connaît dans le genre Santolina ! Dans l'A. rupestris les anthères sont aussi presque d’un quart plus longues que dans l’A. erba-rotta, à appendice apical plus étroit et plus allongé, à anthéropode élargi au milieu et non pas au-dessous du milieu. Bref, il y a là un ensemble de caractères distinctifs que des matériaux nouveaux et abondants pourront peut-être infirmer, mais qui, dans l’état actuel des connaissances, ne peut. pas être négligé. Achillea calcarea Heim. Mon, Plarm.p.9 (1884) = À. moschata B calcarea Huter, Porta et Rigo Sched. it. ital. WA, n° 379! (4877, cum brevi diagn. au- tograph.) et in VNuovo giorn. bot. ital. XI, 272 (4879); Fiori et Paol. {4. anal. It. WA, 265 — A. moschata subsp. calcarea Heim. Mon. Ptarm. p. 32 (4884) — Plarmica calcarea Nym. Consp. fl. eur. Suppl. p. 167 (1889) = P4. rn- pestris 8 calcarea Huter, Porta et Rigo in Œsterr. bot, Zeitschr. LN, 403 FLORE DES ALPES MARITIMES 13 188 FLORE DES ALPES MARITIMES (1905) — Achillea moschata saracenica Fioravanti in Revue horticole LXXXVI, 106 (1914) et spec. auth. in herb. Boiss. ! _ Rhisome, tige et indument comme dans l’espèce précédente, Feuilles d’un vert cendré, très calvescentes, moins épaisses que dans l'A. rupestris ; les ba- silaires et celles des rosettes à pétiole élargi dans sa partie supérieure, aussi long ou plus long que le limbe, ce dernier à pourtour + largement ové, plus large au-dessous du milieu, à 3-4 paires de segments entiers, obtus-mucronu- lés, 3 3-4 fois plus longs que la largeur du rachis ; les caulinaires plus petites, étroitement subspatulées-elliptiques, à à limbe plus étroit et plus allongé, rare- ment spatulé et entier sur les côtés, à segments groupés au sommet, gén. cunéi- forme-entier à la base et atténué en pétiole, pectiné-pinnatifide dans le haut, à segments étroits et rapprochés, au nombre de 2-4, ou encore au nombre de 4-8 paires quand la segmentation s’étend jusque vers la base. Calathides en corymbe lâche, bractées involucrales et organes floraux présentant les mêmes détails d'organisation que dans l’A. rupestris. / Espèce calcicole spéciale à la Basilicate et à la Calabre, où elle paraît être plus répandue que l’A. rupestris, végétant à peu près aux mêmes altitudes. L’A, calcarea a été jugé très différemment. M. Heimerl en a fait une sous- espèce de l’A. moschata, se laissant évidemment guider par l'allure des feuilles basilaires profondément pinnatipartites. Cet auteur dit avoir vu des formes éta- blissant le passage à l’A. moschata (A. erba-rotta var. eu-moschata) dans les matériaux de Huter, Porta et Rigo : nous n’avons rien constaté de semblable dans les herbiers Boissier, Burnat et Delessert. D’autre part, Huter a rattaché VA. calcarea à V'A. rupestris à titre de variété. Ce dernier groupement paraît rationnel non seulement au point de vue géographique, mais aussi parce que — ce que les auteurs précédents ne savaient pas encore — l’organisation de Fap- pareil floral est la même dans les deux groupes et différente de celle de PA, moschata. Cependant Huter, Porta et Rigo n’ont pas distribué de formes inter- médiaires entre les À. calcarea et rupestris ; ils ne disent non plus nulle part en avoir vu, Aussi, bien que l’espèce voisine, A. erba-rotta, fournisse un des -plus remarquables écarts connus dans la phyllomorphose à l’intérieur d’un groupe spécitique, n’osons-nous pas suivre Huter dans une synthèse qui nous parait encore dépourvue d’une base objective. Arrivés au terme de nos recherches sur l’A. erba-rotta (sensu amplissimo} et des deux espèces voisines, À. rupestris et A. calcarea, localisées dans le sud de lItalie, nous devons encore dire un mot des théories auxquelles ont donné lieu l’enchainement ou les rapports systématiques de ces groupes, ainsi que leur distribution géographique. — M. Heimerl (Mon. Ptarm. p. 10) a sup- posé que les À. moschata et A. erba-rotta ont une origine commune et que des représentants de cette souche ancestrale ont jadis émigré le long de l’Apen- nin pour se modifier en Calabre, sous l’action des conditions locales, et y don- ner naissance aux A. calcarea et rupestris. — MM. Vaccari et Wilczek [in Naovo giorn. bot. ital. nuov. ser., XVI, 219 (1909)] placent le foyer d’origine de tout le groupe dans les Alpes Graies ; l'A. Morisiana Aschers. (A. erba- rotta var. ctenophylla) serait la race mère de toutes les autres. Celle-ci aurait donné naissance à des formes à feuilles de plus en plus découpées (var. eu= COMPOSITÆ 189 moschata) dans la direction de l’est, et à des formes à feuilles de plus en plus entières (A. erba-rotla var. genuina et À. rupestris) dans la direction du sud. L’A. calcarea de Calabre, à feuilles très divisées, contredisant ce principe, ce caractère est considéré comme une « réminiscence ancestrale » (« ricordo an- cestrale »). — Ces deux théories ont ceci de commun — en plus marqué dans la seconde que dans la première — qu’elles spéculent dans le passé presque exclusivement avec des éléments empruntés au présent, méthode dont nous avons eu à plusieurs reprises l’occasion de montrer la faiblesse. Si l’on admet, ce qui est très vraisemblable, que les espèces alpines dérivent des types plani- tiaires qui se sont succédé au pied des montagnes au cours des soulèvements successifs des divers massifs pendant le miocène, il n’est pas indispensable de recourir à des migrations passives souvent contredites par la distribution géo- graphique (isolement des À. rupestris et calcarea en Calabre). Il suffirait que _ les formes ancestrales planitiaires aient eu une distribution générale le long des Alpes et de l’Apennin pour qu’elles aient pu donner naissance aux diverses races alpines + localisées de l’A. erba-rotta et aux A. rupestris et calcarea en Calabre. Aucune des formes actuelles ne serait la race mère des autres, mais toutes auraient dans d’anciennes formes planitiaires une origine commune. Dans cet ordre d'idées, on devrait considérer les À. erba-rotta var. genuina, et surtout VA. rupestris comme étant les termes actuels les plus rapprochés des formes primitives, parce que — étant donné l'intégrité relative de leurs feuilles — ils se rapprochent le plus des £Zuplarmica qui habitent encore actuel- lement au pied des hautes montagnes européennes. — Nous donnons ce qui précède non pas comme une Meones mais comme une hypothèse destinée à montrer qu'il y a bien d’autres solutions possibles aux problèmes de ce genre que celui de migrations à grande échelle — accompagnées de mutations suc- cessives ou de « RS TAUR ancestrales » — à partir d’un foyer unique. Achillea atrata L. Sp. ed. 1, p.899 (1753) ampl. Heim. Mon. Plarm. p.26 Beck F1. Nied.-ŒSsterr. p. 1196. Subsp. genuina Heim. 1. c. (1884) — A. atruta L. 1. c., p.p.; AIL #2. ped. n0 661; Gaud. F7. helv. V, 374 (excl. var. B) ; Rouy F1. Fr. VIII, 243 — A. Halleri Crantz Inst. 1, 303 (1766) — Anthemis corymbosa Hænke ap. Jacq. Coll. I, 73 (1788) — Achillea impunctata Vest in Flora II, 3 (1820) — Ptarmica atrata DC. Prodr. VI, 20 (1837) — Achillea atrata subsp. atrata Beck FT. Nied.-Œsterr. p. 1196 (1893). Dans ses Notes de voyage inédites (in Biblioth. DC. à Genève) A. P. de Can- dolle écrit : « 28 juillet 1809. Pas senti de force à aller au Bego, et ai laissé Dufresne le faire. Dufresne m’a rejoint à Coni et m’a rapporté Arnica Clusii, Achillea atrata, nana et herba-rota et diverses plantes rares ». — L’aire de VA. atrata, très calcicole, ne commence qu’aux Alpes lémaniennes (massif de Platé, Haute-Savoie) pour s’étendre de là à l'Autriche inférieure et à la Styrie. Cette espèce est complètement étrangère à notre dition, sous toutes ses formes. : 190 FLORE DES ALPES MARITIMES - 1153. Achillea Ageratumm L. Sp. ed. 1, p.897 (1753): AIL. F1. ped. ue 655; de Not. Rep. p. 220 ; Gr. Godr. F1. Fr. IT, 165 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 226; Bicknell F1. Bordigh. p. 141. Exsicc.: Soc. étude fl. franco-helv. no 4317! (Alp. mar.) — À. viscosa Lamk F1. fr. WE, 156 (1778) — Conforata Ageratum Fourr. Cat. pl. Rhône p: 107 (1869). Avril-octobre. Çà et là dans les lieux arides, fossés, bords des che- mins de la région littorale. — In sterilibus maritimis agri albingau- mensis, etc., frequens (de Not. I. c.); près du vieux cimetière d’AI- benga !! **: près de Garlenda!! **; Andora ** (Ricca Cat. p. 37); entre San Remo et Coldirodi ** et vallon de Vallecrosia près Bordighera ** (herb. Panizzi ex Bicknell I. c.) ; Castel d’Appio près Ventimiglia = (Bicknell L. c.); Menton * (Ard. I. e.) :; in Comitatu Nicaeensi ; frequens circa la Turbia, et secus flumen Paillon, in arenosis (All. I. c. : Bert. FL. it. IX, 389) ; Nice ! * (Soc. étude fl. franco-helv. exs. cit.), au col de l’Euze ! * (Barla in herb. Burn. : Bert. |. c.); Plascassiers ! * (Con- solat) ; la Brague ! !* ; Antibes ! * (herb. Thuret); Vallauris !* (Conso- lat) ; Cannes *, à l’ile Sainte-Marguerite ! ! et à la Bocca ! (Verguin in h. Saint-Yves); bois de Carton près Mougins * (Marcilly Cat. ms.) ; env. de Grasse * (Ard. IL. c.; Cotte ap. Rostan in Feuille Jeunes natur. nov. . 1880, p. 11) ; Cabris ! * et Peimeynade ! * (Consolat) ; entre Mons et Fayence * (Jahand. Excurs. bot. Comps et la Chens, p. 29, ann. 1912) ; Annot*, à Saint-Benoit {Reverehon in herb. Burn. ; localité douteuse!). — Pas rare dans le département du Var! — Indiqué à tort dans les Hautes et Basses-Alpes par M. Rouy (F7. Fr. VII, 254). Calathides petites, disposées en corymbe convexe et composé dense, à axes anguleux, raides, glabrescents, les pédoncules courts ; involucre semi-ovoïde, à bractées pourvues de quelques courts poils étalés et de glandes sessiles, con- caves, à carène saillante, étroitement scarieuses et concolores sur les bords, inégales, les extérieures lancéolées, très brièvement subacuminées au sommet, les intérieures oblongues + acutiuscules. Réceptacle conique, petit ; écailles pellucides, parsemées de glandes sessiles, d’ailleurs glabres, oblongues-lancéo- lées, très indistinctement fimbriolées dans la région supérieure, aiguës ou acuminées, à carène large, à nervure rubanée accompagnée d’un canal sécré- teur grêle, à files de cellules presque toutes parallèles. Æ/eurs du rayon ligu- lées Q jaunes, au nombre de 4-7 : corolle parsemée de glandes épidermiques sessiles, à tube haut de 1,2-1,5 mm., élargi dans sa région inférieure, forte- ment évaginé-calyptrant à la base, ailé bilatéralement, à ailes de plus en plus étroites supérieurement, rétréci et fendu postérieurement dans le haut, à ligule beaucoup plus large que haute, dépassant faiblement les bractées involucrales, gén. 3 lobée à lobes arrondis ; style à branches longues d'env. 0,6 mm., + SS + ; | " | COMPOSITÆ 191 tronquées au sommet porteur de poils balayeurs rares et très courts. Fleurs du disque tubuleuses % jaunes : corolle glanduleuse comme dans les fleurs Q , à tube haut d’env. 1,8 mm., + rétréci au-dessus du milieu, à partie inférieure fortement évaginée-calyptrante à la base, ailée bilatéralement, à ailes de plus en plus étroites supérieurement, à partie supérieure plus courte, élargie en gorge campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux, atteignant à peine 0,5 X 0,5 mm., faiblement papilleux au sommet à la page interne ; étamines à anthères hautes d’env. 0,9 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté-arrondi, moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires obtus-incrassés, très courts, à anthéropode élargi au-dessous du milieu, long d’env. 0,2 mm. ; style construit comme dans les fleurs © , mais à plateau apical des branches densément cilié de longs poils balayeurs claviformes. Akènes obovoïdes-cunéi- formes, hauts d’env. 1,3 mm., nettement marginés bilatéralement, tronqués à la base, tronqués-concaviuscules au sommet, à concavité (au centre de laquelle repose le nectaire) entourée d’un faible rebord relevé bilatéralement. 1154. A. tomentosa L. Sp. ed. 1, p. 897 (1753); AIL. #7. ped. n0 664 : de Not. Rep. p. 220 ; Gr. Godr. FL. Fr. M, 161; Ard. F1. Alp. mar. p. 226 — Millefolium lomentosum Fourr. Cat. pl. Rhône p. 107 (1869). Mai-août. Lieux arides et rocailleux des régions sublittorale, monta- gneuse et subalpine et dans la plaine piémontaise (nos échant. récoltés entre 500 et 1900 m.), sur calcaire et permien. — Env. de Mondovi ** (Ing. Cat. p. 9) et de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; entre la Bombo- nina et les bords de la Stura près Cuneo! !**; près de Valdieri ville! !**, au Passo del Colletto ! : ; près de Vinadio ville !!**: in agro nicæensi (Montolivo ex de Not. I. c.); env. d’Utelle *, à la cime du Diamant! (Briq. notes ms.), à la Madone d’Utelle! ! et au mont Uesti! (Briq. notes ms.) ; col entre Toudon et Malaussène ! ! * ; Clans* (Ard. 1. c.); Lauvet d’Ilonse ! ! * ; Touet de Beuil ! * (herb. Thuret et h. Saint-Yves) ; bassin du Cians * : vallon de Cianavela ! !, Beuil! (Vidal, Saint-Yves), Tête du Pommier ! ! ; cimes de Raton!!* et de Barrot!!*; entre Vence et Coursegoules ! * (herb. Thuret) ; sommités du mont Cheiron ! ! * : Bé- zaudun ! * (Consolat) ; Courmes ! !*; Gourdon! ! * ; Cipières! 1 * ; Défens de Caussols * (Bull. soc. bot. Fr. XXX, p. CLXXI ; Ann. soc. bot. Lyon XIII, 142); Grasse ! * (Lenormand in herb. Thuret) ; col de la Leique!! * entre Saint-Vallier et Saint-Césaire ; vallon du Pali!!* entre Cuébris et Sallagriffon ; signal d’Harpille !!* entre le Mas et Saint-Auban ; d’Entrevaux à Villevieille! ! * ; Escragnolles ! * (Saint-Yves); montagne de Teillon près Soleilhas ! ! * ; Roche Iglière sur Saint-Etienne de Ti- née! * (Saint-Yves); Guillaumes! * (Reverchon) ; montagne de la 192. FLORE DES ALPES MARITIMES Chens!1*. — Basses-Alpes : Annot ! * (Reverch. in herb. Burn. : Saint- Lager Cat. bass. Rhône p. 397) ; entre Aurent et Braux!!*. — Se re- trouve dans le dép. du Var. Calathides petites, disposées en corymbe convexe et composé, dense, à axes anguleux, mollement couverts de longs poils dirigés en avant, les pédoncules courts ; involucre semi-ovoïde, à bractées couvertes extérieurement de longs poils mous dirigés en avant, couvrant des glandes épidermiques disséminées, à carène saillante, verdâtre, à marges scarieuses, fauves, finement fimbriées, iné- gales, les extérieures ovées courtes, les intérieures ovées-oblongues, toutes obtuses. Réceptacle fortement convexe; écailles pellucides, parsemées de glandes épidermiques sessiles et de longs poils mous, à files de cellules pres- que toutes parallêles, carénées, à nervure médiane rubanée accompagnée d’un canal sécréteur grêle, oblongues, aiguës ou acuminées au sommet, à marges fimbriées dans la partie supérieure. Æleurs du rayon ligulées © jaunes, gén. 5-10 : corolle pourvue de glandes épidermiques volumineuses (au moins à la page inférieure de la ligule), à tube grêle et allongé, atteignant 2,5 mm., élargi et à peine évaginé-calyptrant à la base, pourvu de deux ailes latérales très étroites, à peine contracté au sommet, fendu postérieurement, à ligule deux fois plus large que haute, + cordée à la base, gén. superficiellement 3 lobulée, à lobule médian plus étroit ; style à branches + comprimées, longues d’env. 0,6 mm., pourvues de deux bandes stigmatiques latérales, élargies vers l'extrémité qui est arron- die et quasi-dépourvue de poils balayeurs. Æleurs du disque tubuleuses ÿ jaunes : corolle glanduleuse comme dans la fleur ©, à tube long de 2,8-3 mm., grêle, élargi et faiblement évaginé-calyptrant à la base, à ailes latérales très étroites, élargi dans le tiers supérieur en gorge campanulée, 5 lobée, à lobes ogivaux, hauts de 0,5-0,6 mm., + papilleux sur leur page interne à la partie supérieure ; étamines à anthères longues d’env. 1,1 mm. (appendices compris), à appendice terminal remarquablement étroit et allongé, atteignant 0,4 mm., obtus au sommet, plus étroit que le corps de l’anthère, à appendicules basi- laires obtus-incrassés très courts, à anthéropode long d'env. 0,2 mm., élargi dans sa moitié inférieure ; style construit comme dans la fleur © , mais à bran- ches un peu élargies et tronquées au sommet, à plateau densément cilié de longs poils balayeurs claviformes, Akénes obovoïdes-cunéiformes, bruns à la fin, à peine marginés bilatéralement, arrondis au sommet sous le plateau apical à peu près blanc et dépourvu de bordure saillante, atteignant à peine 1,5 mm. de hauteur. 1155. Achillea odorata L. Sp. ed. 2, p. 1268 (1763), sensu emend. amplo. — Dans notre dition, la sous-espèce suivante : | Subsp. peetinata — 4. odorata L. 1. c. (1763) excl. syn. Halleri ; DC. Prodr. VI, 26, quoad pl. gall. ; Gr. Godr. F1. Fr. 11, 162; Ard. F1. Alp. mar. p. 226; Cusin et Ansb. Herb. fl. fr. XI, 155; Rouy F1. Fr. NIIL, 252. Exsicc. : Blanco pl. prov. Jaen (Hisp.) nos 439 !, 219! et 510 ! : Bourg. pl. Pvyr. esp. / = COMPOSITÆ 193 n° 24! ; Bourg. pl. Esp. ann. 1849, no 315!, ann. 1850, no 713! et ann. 1855, n° 2300 ! ; Billot n° 393 ! (Pyr.-or.); Soc. dauph. nos 1679! (Pyr.-or.) et 1679 bis ! (Maroc) = A. pectinata Lamk Encycl. méth. T, 28 (1783) ; non Willd. (1804) — À. microphylla Wild. Sp. pl. TT, 2210 (1804) : DC. Prodr. VI, 26. Exsicc. : Reverch. pl. Andal. n° 187 ! : Reverch. pl. Esp. ann. 1891, 1892 ct 4893, n° 487! — À. odorata var. microphylla Willk. in Willk. et Lge Prodr. Il. hisp. IX, 77 (1865). Exsicc.: Huter, Porta et Rigo it. hisp. ann. 1879, n°5! — Millefolium odoratum Fourr. Cat. pl. Rhône p. 107 (1869) — 4. nobilis 8 odorata Fiori et Paol. F1. anal. It. IL, 268 (1903). Mai-août. Très rare. — Collines et lieux arides des régions littorale et montagneuse. — Env. de Nice * : Drap, Contes, Berre (Ard. I. c.); mont Cheiron, au Grand pré !* (Consolat in herb. Burn.); Annot, au col d’Allons * (Reverch. in herb. Burn. ; localité douteuse D). — Rare dans le département du Var. Indiquée dans les Basses-Alpes, à Siste- ron, par Saint-Lager Cat. fl. bass. Rhône p. 397:. Souche rameuse, tortueuse-noueuse, émettant des tiges dressées ou ascen- dantes, sillonnées, lächement pubescentes, simples. Feuilles d’un vert cendré, + densément pubescentes, bipinnatipartites ; les basilaires et celles des ro- settes assez brièvement pétiolées, à pourtour obové-oblong, à rachis un peu ailé, entier, à segments latéraux au nombre de 7-12 de chaque côté, les infé- rieurs un peu plus courts que les suivants, à lanières étroites, fortement mu- cronulées, entières ou munies d’une ou deux dents du côté basiscope ; les cau- linaires sessiles, construites comme les basilaires, à pourtour étroitement allongé, à segments latéraux au nombre de 10 à 15, très étroits, rapprochés, presque égaux de la base au sommet, les basilaires embrassant la tige. Cala- thides petites, disposées en corymbe composé, à axes et pédoncules anguleux, —H velus ; involucre ovoïde, à bractées oblongues, obtuses, concaves, velues extérieurement et pourvues de glandes volumineuses: sessiles, carénées, à marges fulvescentes, les extérieures plus courtes ; réceptacle convexe, à écailles pellucides, oblongues ou oblongues-lancéolées, obtuses ou aiguës, + fimbriées- denticulées latéralement dans leur partie supérieure, pourvues de poils ascen- dants extérieurement et de glandes épidermiques volumineuses sessiles, à ner- vure médiane rubanée accompagnée d’un canal sécréteur très grêle ou indis- tinct. Fleurs du rayon ligulées Q blanches, gén. 3-6 : corolle pourvue de glandes épidermiques sessiles volumineuses, à tube grêle, + allongé, attei- gnant à peine 2 mm., élargi et à peine évaginé-calyptrant à la base, pourvu de deux ailes latérales très étroites, faiblement contracté au sommet, fendu posté- rieurement, à ligule notablement plus large que haute, faiblement cordée à la 1 Nyman |[Consp. fl. eur. Suppl. p. 168 (1889)] a indiqué l'A, odorata à la Briga près Tende, d’après Lacaita : or, les échant. de cette localité représentés dans l’herb, Burnat (leg. Lacaita, ann. 1882 !, E. Burnat ann. 1886!) appartiennent à l'A. nobilis var. {ypica | 19% FLORE DES ALPES MARITIMES base, gén. superficiellement 3 lobulée, à lobule médian plus étroit ; style à bran- ches + comprimées, longues d’env. 0,5 mm., pourvues de deux bandes stig- matiques latérales, non élargies vers l’extrémité qui est arrondie et quasi-dé- pourvue de poils balayeurs ou ceux-ci courts et peu nombreux. Fleurs du dis- que tubuleuses $ jaunes : corolle glanduleuse comme dans la fleur ©, à tube long d’env. 2? mm., assez grêle, + élargi et nettement évaginé-calyptrant à la base, à ailes latérales très étroites, élargi dans le tiers supérieur en gorge cam- panulée, 5 lobée, à lobes ogivaux, plus hauts que larges, longs de 0,5 mm., papilleux sur leur page. interne à la partie supérieure; étamines à anthère longue d’env. 1 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival, attei- gnant env. 0,3 mm., obtus ou arrondi au sommet, plus étroit que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires obtus-incrassés très courts, à anthéropode long d’env. 0,25 mm., élargi dans sa moitié inférieure ; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches plus élargies-rubanées dès la base, tronquées au sommet, à plateau densément cilié de longs poils balayeurs claviformes. Afkènes obovoïdes-cunéiformes, bruns à la fin, faiblement marginés-hyalins sur les bords, arrondis-tronqués au sommet sous le plateau apical à peu près blane et dépourvu de bordure saillante, atteignant à peine 1,5 mm. de diamètre. Cette sous-espèce est particulière au bassin occidental de la Méditerranée (Maroc, Algérie, péninsule ibérique, midi de la France). Elle est remplacée à l’orient, à partir de l’Italie, par la sous-esp. paucidentata [— À. pubescens Willd. Sp. pl. HE, 2206 (1804) ; non L. — A, odorata Koch Syn. ed. 1, p.37% (4837); Boiss. Æl. or. III, 256. Exsice. : Billot no 672! (Tergest.) — 4. nobilis var. paucidentala Ambrosi F{. Tir. mer. W, 421 (4857) ; Fiori et Paol. F1. anal. IE.NI, 269 — A. odorata var. virescens Fenzl ap. Tchih. As. min. Bot. M, 264 (1860) — A. virescens Heim. ap. Kern. Sched. fl. exs. austro-hung. FL, 123 (1884) et exsicc. cit. n° 998! — A. paucidentata Dalla Torre et Sarnth. F1. Tir. VI, 3, 530 (1912)], laquelle s’en distingue par le rhizome à rameaux gén. plus allongés, les tiges et feuilles vertes-calvescentes, les feuilles plus grandes à rachis plus large, le port plus robuste. Mais ces caractères souffrent beaucoup d’exceptions en Orient, où plusieurs formes sont impossibles à distin- guer de la sous-espèce pectinata. L'organisation florale et le fruit sont d'ail- leurs identiques dans les deux groupes. — Nos échant. ci-dessus décrits appar- tiennent à la var. microphylla Willk. et Loe (L. c.). La diagnose, les synonymes et l’aire géographique donnés par Linné (1. c.) s'appliquent à la sous-esp. pectinata, à l'exception du synonyme de Haller et de l’indication « Helvetia » qui concernent l’A. se/acea W. K. L’A. odorata L. a été réuni par divers auteurs à l'A. nobilis L. Cependant, nous n’éprouvons pas de difficulté à distinguer les deux groupes, non seule- ment d’après les caractères du rhizome et des feuilles, tels que les ont indiqués tous les auteurs, mais aussi — ce qui n’a pas attiré l’attention jusqu’à présent — d’après l’organisation florale. 1156. Achillea nobilis L. Sp.ed. 1, p. 899 (1753); AIL F7. ped. no 667 ; de Not. Rep. p. 221 ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 164; Ard. FL. Alp. mar. p. 226 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 141 ; Rouy F7. Fr. NUE, 95 — Millefolium nobile x » : POP COMPOSITÆ 195 Fourr. Cat. pl. Rhône p. 107 (1869) — A. nobilis à typica Fiori et Paol. F1. anal. It, TT, 268 (1903). Mai-août. Collines sèches, lieux arides et incultes des régions litto- rale et montagneuse et dans la plaine piémontaise, de préférence sur terrains calcaires. — Env. d’Albenga ** : Leca !!, Garlenda !! et Erli!!; entre Ceva et Garessio ** (Burn. notes ms.) ; près de Bagnasco** (Gola Veget. Appenn. piemont. in Pirotta Ann. bot. X, 533) et en montant de Bagnasco au Bric Bava ** (Briq. notes ms.) ; env. de Mondovi ** : entre Carassone-Mondovi et le Rio Oteria ! !, entre Mondovi et Giusta!!, entre Bastia et Mondovi ! (Ferrari) ; Ormea **, au château! (Wilezek, Saint-Yves) et au vallon d’Armella ! ! ; Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) au Ponte Vignolo !!; env. de Bordighera ** : entre Bajardo et Apricale!!, vallée de la Nervia, Rio Vela, monte Arpetta (Bicknell 1. e.); Li- monett**: env. de Tende * : au-dessus de Morignolo, chemin de Colla Rossa ! !, entre le Rio secco et la forêt de Sanson! (Lacaïita), la Briga!!, Tende ! (Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, n° 358 !), château de Tende! (herb. Thuret), Saint-Dalmas de Tende!!; la Giandola!!#, Fontan !* (Reverch. pl. Fr. ann. 1886, n° 1 !); Sospel! !* et entre Sospel et San Michele !!#; val Casterino de Tende * (Bicknell in litt.): Valdieri ville !!**, au vallon de lInferno !! ; entre Valdieri ville et Valdieri bains! !**; Entraque ! ! **; Vinadio ** (Burn. notes ms.) ; mont Far- ghet près l’Escarène ! ! *. — Se retrouve dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Souche courte, dure, épaisse, oblique, très radicifère, peu rameuse, n’émet- tant pas de rejets rampants, portant des tiges dressées, fermes, sillonnées, sim- ples sous le corymbe, lächement pubescentes. Feuilles bipinnatiséquées, vertes ou d’un vert grisâtre, couvertes de poils courts, à rachis étroit et denté dans la moitié supérieure de la feuille, à lanières linéaires incisées-dentées ; les basi- laires et celles des rosettes assez longuement pétiolées, à pourtour largement obové, à rachis portant de chaque côté 5-7 segments latéraux, les inférieurs plus coùrts ; les caulinaires sessiles, à pourtour ové, à 5-8 segments latéraux de chaque côté, + écartés, les inférieurs embrassants aussi longs ou à peine plus courts que les moyens. Calathides petites, disposées en corymbe très com- posé, à axes et pédoncules anguleux, + densément pubescents ; involucre ovoïde, à bractées oblongues, velues extérieurement et pourvues de glandes volumineuses sessiles; obtuses, concaves, carénées, pourvues d'une bordure diaphane très étroite, les extérieures plus courtes. Réceptacle convexe, à écailles pellucides, membraneuses, + cärénées, aiguës ou acuminées, à marges + fim- briées dans la région supérieure, pourvues sur le dos de longs poils ascendants 196 FLORE DES ALPES MARITIMES fins et de glandes volumineuses sessiles, à nervure médiane large, à canal sé- créteur indistinct. Fleurs du rayon ligulées © gén. au nombre de 3 à 6 : co- rolle pourvue de glandes épidermiques volumineuses sessiles disséminées, à tube remarquablement court (env. 1 mm.), nettement évaginé-calyptrant à la base, à coiffe haute d’env. 0,3 mm., pourvu de deux ailes latérales amples, de plus en plus larges vers la base, rétréci dans sa partie supérieure et fendu pos- térieurement, à ligule bien plus large que haute, subcordée à la base, gén. 3 lobulée, à lobule médian plus petit et plus étroit ; style à branches longues d’env. 0,5 mm., comprimées, pourvues de 2 bandes stigmatiques latérales, arrondies au sommet quasi-dépourvu de poils balayeurs. Fleurs du disque tubuleuses Ÿ jaunes : corolle glanduleuse comme dans les fleurs ©, à tube long d’env. 1,5 mm., contracté aux ?/:, à partie inférieure fortement évaginée- calyptrante à la base, pourvue de deux ailes latérales amples à la base, de plus en plus étroites dans le haut, élargi dans le tiers supérieur en gorge campanu- lée, 5 lobée, à lobes largement ogivaux, aussi hauts que larges, n’atteignant œuère 0,4 mm., papilleux au sommet sur leur face interne ; étamines à anthères longues d’env. 0,8 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté-ogi- val, obtus-arrondi, presque aussi large que le corps de l’anthère qui est élargi dans sa partie supérieure, à appendicules basilaires très courts, obtus-incrassés, à anthéropode élargi dans sa moitié inférieure, haut d’env. 0,2 mm. ; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches tronquées au sommet, à plateau apical densément cilié de longs poils balayeurs claviformes. 4Àkènes obovoïdes-cunéiformes, bruns sur les faces à la fin, pourvus d’une marge hya- line très fine, arrondis-tronqués au sommet sous le plateau apical à peu près blanc et dépourvu de bordure saillante, hauts de 1 mm. Nos échant., à corolles ligulées blanches, appartiennent à la var. typiea Beck {F1. Nied.-Oesterr. p. 1197 (1893). Exsicc. : Billot n° 392 ! (Belfort); Billot, cont. Bavoux, etc. n° 392 bis! (Cher); Reliq. Maill. nos 1268! (Htes Alp.) et 1268 a ! (Belfort); Puel et Maille pl. de Fr. sine no ! (Belfort) ; Heldr. herb. græc, norm. n° 604! ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. n0S 832 ! (Austr. inf.) et 2842! (Bosnia, sub : À. pannonica; non A. pannonica Scheele); Soc. dauph. n° 3775 ! (Savoie) et sér. 2, no 118! (Belfort); Magnier fl. sel. n° 3518! (Hérault) ; FL bavar. exs. n° 33 !; Bourg. pl. Alp. mar. n° 358 ! ; Reverch. pl. de Fr. ann, 1886, no 51! (Alp. mar.)|. 1157. Achillea ligustiea All. Auct. ad syn. meth. stirp. hort. tau- in. p. 69 (1770-73) et Fl. ped. n° 660, tab. 53, fig. 2; Boiss. F1. or. UT, 258 ; Fiori et Paol. F1. anal. It. LI, 269. — Dans notre dition, seulement la variété suivante : Var. typica Fiori et Paol. I. c. (1903) = À. ligustica AU. |. e. sensu stricto; de Not. Rep. p. 221 ; Moris F1. sard. WU, 419: Gr. Godr. FL. Fr. IL, 164; Ard. FI. Alp. mar. p. 226 ; BicKnell F1. Bordigh. p. LA ; Rouy F1. Fr. NU, 252. Exsice. : Soleirol pl. cors. n° 2206 ! ; Kralik pl. cors. n° 652 ! ; Mab. herb. \ AR LUN RE CE nc np. SNS RS de ul ds 2 CR dE ni 2 PERS $ COMPOSITÆ 197 xX 3 mm. en section longit., à bractées velues, COMPOSITÆ 211 presque concolores ou pourvues d’une bande marginale fulvescente peu mar- quée ; ligules médiocres blanches ou d’un blanc jaunûâtre. Nos échant. sont inséparables de ceux des localités autrichiennes classiques. Au surplus, la var. /anata n’est pas exclusivement propre à l’Europe orientale, mais sa distribution exacte est mal connue; elle est reliée par des formes intermédiaires dans l’ensemble de son aire avec la variété précédente et avec les suivantes. Var. « collina Rchb. f. Ic. fl. germ. et helo. XNI, 69 (1854) — À. collina Becker ap. Rchb. F4. germ. exc. p. 850 (1832); Koch Syn. ed. 1, p. 373% Heim. ap. Kern. Sched. fl. eæs. austro-hung. UX, 116; Hayek Fl. Sleierm. I, 53. Exsice. : FL exs. austro-hung. n° 994 ! (Austr. inf.); Dœrfl. herb. norm. n° 3516 ! (ibid.) — 4. coilina « typica Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1200 (1893) — A. Millefolium « forme » A. setacea B collina Rouy F1. Fr. NII, 249 (1903), p. p. — A. Millefolium 8 collina Fiori et Paol. Æl. anal. Il. XIE, 267 (1903), excel. subvar. b et c. Régions littorale et montagneuse (nos échant. récoltés entre 10 et 1000 m.). — Entre Garessio et Trappa!!**; entre Tourrelte et Levens ! * (herb. Thuret); sables du Var à Nice! * (herb. Thuret); entre Saint-Sauveur de Tinée et Robion!!*; Bézaudun!* el mont Cheiron ! * (Consolat) ; entre Grasse et Peymeinadet! *. Plante haute de 15-40 cm., + lâächement velue-pubescente, souvent grisâtre, parfois calvescente à la fin, mais dépourvue de l’abondante villosité qui carac- térise la var. précédente. Feuilles bi-tripinnatifides, les basilaires à pourtour oblong-lancéolé ou lancéolé, les caulinaires à pourtour étroitement lancéolé, à rachis non ou à peine ailé, large de 0,5-1 mm., très entier de la base au som- met de la feuille, à lanières linéaires, paraissant dentées au sommet par la fusion des lobules terminaux très rapprochés, à lobules plus longs que larges, acuminés-mucronulés, les apicaux non ou peu distinctement agglomérés- pénicillés, les segments latéraux (20-25 de chaque côté) presque égaux Jus- qu’au-dessous du sommet de la feuille ; pourtour général + étoile lan- céolé. Calathides disposées en corymbe + dense, assez ample; involucre mé- diocre, mesurant env. 3-4 X 3 mm. en section longit., à bractées + velues presque concolores ou pourvues d’une bande marginale fulvescente peu mar- quée ; ligules médiocres, blanches ou d’un blanc jaunâtre. La var. collina ne diffère de la var. /anata que par la villosité moindre et les feuilles basilaires plus étroites dans leur pourtour, caractères qui laissent souvent dans l’embarras. Elle est reliée d’autre part avec la var. se/acea par d'innombrables lignées à caractère douteux. C’est à ce point que, si nos prédé- cesseurs n’avaient pas établi un groupe spécial sous le nom d’A. collina, nous nous serions bornés à désigner ces formes comme lignées de transition se/acea versus vulgarem vergens sans leur donner un nom particulier. 212 FLORE DES ALPES MARITIMES Var. ; setacea Koch Syn. ed. 1, p. 373 (1837) ; Fries Nov. ft. suec. Mant. III, 443; Gr. Godr. Fl. Fr. Il, 162; Fiori et Paol. F4. anal. It. III, 267. Exsice.: Soc. dauph. no 432! (Helv., Valais); Reliq. Maïll. no 631 !, p. p. (Htes-Alpes, sub. : À. Millefolium) — A. odorala « Willd. Tract. de Achill. p. 42 (1789) — A. setacea W. K. PI. rar. Hung. I, 82, tab. 80 (1802). Exsicc. : Billot, cont. Bavoux, etc. n° 3866! (Gard) ; FI. exsiec. austro-hung. no 993! (Morav.) ; Soc. étude f. franco-helv. n° 50 ! (Loire) — 4. Millefolium à Bert. ? Amaœæn. al. p. 19% (1819) = A. polyphylla Schl. Cat. pl. Helv. ed. 4, p. 5 (1821, nomen solum) et ap. Gaud. F1. helo. V, 376 (1829) — À. setacea et A. selacea Var. polyphylla Gaud. L c. = A, odorata Rchb. FI. germ. exc. p. 229 (1831) — Millefolium setaceum Fourr. Cat. pl. Rhône p. 107 (1869) — A. Millefolium subSp. setacea Weiïss in Hall. et Woblf. Koch's Syn. p. 140% (1895) — À. Millefolium « forme » A. setacea Roux F1, Fr. NII, 249 (1903), excl. var. Région montagneuse (nos échant. récoltés entre 800 et 1400 m.). — Entre Levens et Duranus!!* ; au-dessus de Saint-Sauveur de Tinéel!*; berges de la Tinée à Isola! !*; vallon du Cians!!*. — A rechercher. Plante haute de 15-40 cm., + densément velue, à poils + ascendants, sou- vent allongés, donnant aux tiges et souvent, aux feuilles (au moins dans la jeunesse) une apparence un peu soyeuse. Feuilles tri-quadripinnatipartites, les basilaires à pourtour linéaire-lancéolé, à rachis non ailé large de 0,5-0,9 mm., très entier de la base au sommet de la feuille, à lanières linéaires, à lobules très étroits, sétacés, les terminaux + agglomérés-pénicillés, acuminés et fine- ment mucronés, les segments latéraux très serrés (au nombre de 20-25 de cha- que côté), presque égaux jusqu’au-dessous du sommet de la feuille. Calathides disposées en corymbe dense, médiocre, souvent très convexe au début de l’an- thèse ; involucre relativement petit, mesurant env. 2-3,5 mm. en section longit., à bractées + velues presque concolores ou pourvues d’une. bande marginale fulvescente peu marquée ; ligules médiocres, blanches ou d’un blanc jaunûtre. Nos échantillons, comme cela est souvent le cas dans l’Europe occidentale, tout en répondant à la définition de l’A. se/acea, sont moins caractérisés que ceux de l’Autriche-Hongrie ou que ceux d’autres parties des Alpes (par ex. Valais, vallée d'Aoste et Maurienne). Non seulement le degré de développement des segments, d’ailleurs finement divisés, est variable, mais la villosité des feuilles et des axes est moindre, le volume des calathides est moins constam- ment aussi petit que dans l’Europe orientale. Dans notre dition, la distinction des var. collina et selacea est très souvent illusoire ou arbitraire. La couleur des ligules est remarquablement constante dans cette race. De Candolle [ÆT. fr. V, 485 (1815)], a, il est vrai, signalé un À. setacea 7 flo- 1 On voit parfois citer À. Millefolium Ô macrior, mais le terme « macrior » fait partie de la diagnose : Bertoloni s’est borné, dans les Amænitates italicæ à désigner | les variétés par des lettres. ME TS ? COMPOSITÆ 213 ribus purpureis, récolté par Rohde à l'entrée du val d’Eynes, mais il est pro- bable qu’il s’agit là de la var. pedemontana ou de la var. Serpentint mention- nées ci-après. Quant à l’A. sefacea f. rosea Freyn [P{. Karoan. amur. et geaëns. p. 39 (Oesterr. bot. Zeitschr. LE, 457, ann. 1902)] à fleurs ligulées roses, de la Sibérie orientale et de la Mongolie, c’est là une forme appartenant certai- nement au groupe de la var. vulgaris, d’après les originaux de l’herbier Delessert. Var. À pedemontana:. Près des sources du Var, aux env. d'Esteng!!*, 28 juill. 1887, leg. E. Burnat. — A rechercher. Plante grèle, lächement velue-pubescente dans la jeunesse, puis cal- vescente, à tige haute de 30-50 cm., mince, dure, devenant facilement rougeàâtre. Feuilles bi-tripinnatifides, les basilaires à pourtour lancéolé ou linéaire-lancéolé, les caulinaires à pourtour linéaire-lancéolé, à rachis non ailé, n’atteignant pas 0,5 mm. de largeur, très entier de la base au sommet de la feuille, à lanières linéaires, très fines, assez longuement lobulées, à lobules linéaires très fins, écartés, ‘longuement prolongés en pointe cartilagineuse sétacée, les apicaux souvent agglomérés-pénicillés, les segments latéraux (au nombre de 20-30 de chaque côté du rachis) presque égaux de la base jusqu’au sommet de la feuille; pourtour général étroitement lancéolé. Calathides dispo- sées en petits corymbes assez denses, oligocéphales, à l'extrémité de longs rameaux divergents, à axes et pédoncules grêles ; involucre médiocre, attei- gnant 3-4 X 3 mm. en section longit., à bractées presque concolores, glabres- centes ; ligules petites, roses. Cette petite race est probablement plus répandue que ne pourrait le laisser supposer l’unique localité signalée ci-dessus dans notre dition. Nous l’avons vue des collines de la Superga près de Turin (Gremli leg., 8 aug. 4877, in herb. Burnat!) et des prairies des env. de Gap (Billot n° 1501 !, in herb. Deless., sub. : A. Millefolium). Gremli identifiait la plante de Turin et celle des Alpes maritimes, avec l’A. asplenifolia Vent., évidemment à cause du corymbe réduit, des bractées involucrales glabrescentes, des ligules roses et du port ; mais dans la var. rubra Sadl. (— A. asplenifolia Vent.) les lobules foliaires sont ogivaux, aussi larges ou presque aussi larges que hauts, tandis qu'ils sont remarquablement étroits, presque sétacés, dans la var. pedemontana. Cette dernière paraît aussi être étroitement apparentée avec la var. Serpentint 1 Herba gracilis, primum laxe villoso-pubescens, dein calvescens, caule tenui, duro, saepe purpurascente, 30-50 cm. alto. Folia caulinaria ambitu anguste lanceolata, :bi- tripinnatifida, rache exalata, infra 0,5 mm. lata, integerrima, laciniis tenuiter linea- ribus apice cartilagineo-setaceis, apicalibus saepe glomerato-subpennicillatis, segmentis lateralibus utrinque 20-30, usque infra apicem folii subæqualibus. Capitula in corymbis parvis sat densis oligocephalis ad apicem ramorum elongatorum congesta, axibus pedunculisque tenuibus ; involucrum mediocre, sect. longit. cire. 3-4 X 3 mm., bracteis fere concoloribus, glabrescentibus ; ligulæ parvæ, roseæ. 214 FLORE DES ALPES MARITIMES \ [= À. Serpentini Coste et Soulié in Bull. soc. bot. Fr. XLIV, sess. extr. p. CIV (1897)|, à fleurs ligulées roses, mais la description attribue à l'A. Ser- pentini des capitules pubescents-blanchâtres ; les auteurs n’indiquent pas les dimensions de ces capitules. Quant à l'A. Millefolium & collina © rubriflora (« rubiflora ») Fiori et Paol. [ F7. anal. It. II, 267 (1903)]|, nous ne pouvons l'identifier avec certitude, la diagnose donnée étant insuffisante. BIDENS L. emend. Ce genre présente des caractères extrèmement remarquables dans l’organisa- tion du fruit. Tout d’abord, les akènes sont pourvus d’aculéoles rétrorses (dans nos espèces) servant à la dissémination zoochore et construits sur un type fon- * damentalement différent de celui des poils de Nobbe [voy. à ce sujet : J. Bri- quet L'appareil agrippeur du fruit dans les espèces européennes du genre Bidens (Arch. sc. phys. et nat. XLI, p. 65-68, 1916)]. D’autre part, les Bidens présentent (ainsi que le genre suivant Æelianthus)dans le péri- carpe de leurs akènes un hypoderme anthracogène, découvert chez quelques groupes de Composées par M. Hanausek!, découverte la plus remarquable qu’ait produite l'étude carpologique de cette famille au cours des dernières années. Nous ne pouvons. entrer dans le détail de la carpologie interne, à l'exposé sommaire duquel nous ne nous livrons dans cette flore que lorsqu'il s’agit de motiver des distinctions génériques ou spécifiques critiques. Bornons- nous à rappeler ici les faits généraux suivants : la section transversale de l’akène des Bidens est rhomboïdale; l’épicarpe n’est pas cristallifère et ne porte point de trichomes autres que les aculéoles ; sous l’épicarpe se trouve un hypo- derme à éléments + étirés radialement en palissades, hypoderme simple par places, plus souvent multiple, dont les parois internes (en contact avec le sclé- rocarpe) transforment leur lamelle mitoyenne (mitoyenne avec le sclérocarpe) en un épais dépôt de charbon (ligne d’un noir fuligineux continue en coupe transversale entre l’hypoderme et le sclérocarpe) ; le sclérocarpe forme une cui- rasse continue, épaisse de 2-3 assises, à stéréides externes pourvues d’aspérités en brochette faisant saillie dans le dépôt de charbon; les faisceaux sont encas- trés dans la région interne du sclérocarpe, leur xylème étant enveloppé par le leptocarpe parenchymateux ; l’endocarpe ne présente rien de particulier ; l’albu- men possède des parois cellulaires souvent + colorées en violet ; le plan de symétrie de l'embryon coïncide avec le plan de symétrie de la fleur : les cotylé- dons sont transversaux. 1 Hanausek Zur Entwicklungsgeschichte des Perikarp von Helianthus annuus [Ber. deutsch. bot. Ges. XX, 449-454 (1902)]; Die « Kohleschicht » im Perikarp der Kompositen [Sitsungsber. der K. Akad. der Wiss. Wien, Math.-naturw. KI. CXVI, - Abt. 1, p. 3-31 (1907)]; Neue Mitteilungen über die sogenannte Kohleschicht der Kom- positen [ Wiesner-Festschrift p. 139-450 (1908)]; Untersuchungen über die Kohlen- ähnliche Masse der Kompositen [Denkschrift K. Akad. der Wiss. Wien, Math.- naturw. KI. LXXX VII (19141)]. COMPOSITÆ 215 Enfin, une autre particularité très intéressante de nos espèces du genre Bidens consiste dans le fait que les bractées involucrales internes et externes ont une structure très différente. Indépendamment de nombreux caractères distinctifs de détail, les canaux sécréteurs sont liés aux faisceaux dans les premières (dans la nervure médiane, il y a 2 canaux phléotermiques et un canal sur la face ven- trale de l’endoxyle), dans les secondes les canaux sont beaucoup plus volumi- neux et placés dans le mésophylle en dehors des faisceaux. Les bractées pa- léales présentent les principaux caractères des bractées involucrales internes, mais avec une forme différente et une réduction dans le nombre des faisceaux et des canaux. Voy. à ce sujet : J. Briquet La structure des bractées involu- crales et paléales dans ‘les espèces européennes du genre Bidens | Arch. sc. phys. et nat. XLIII, 333-336 (1917)]. se 1159. B. tripartita : L. Sp. ed. 1, p. 831 (1753), ampl. Rouy F1. Fr. NII, 218. Calathides dressées, solitaires à l'extrémité de rameaux + étalés, à pédon- cules élargis dans la région apicale ; involucre ample, à bractées inégales et hétéromorphes. Bractées extérieures étalées, oblongues ou oblongues-lancéo- lées, herbacées, atténuées à la base, aiguës au sommet, à trois nervures dont deux marginales et une médiane penninerviée, à rameaux s’anastomosant entre eux et avec les marginales, glabres ou glabrescentes sur les deux pages, ciliées de longs poils aigus, élargis-plurisériés à la base. Bractées intérieures courtes, appliquées, ovées, un peu rétrécies sous le sommet obtus-arrondi et densément couvert de trichoômes unisériés, arrondis à l'extrémité, à champ médian ample parcouru par de nombreux faisceaux parallèles grêles, flanqués chacun de deux volumineux canaux sécréteurs, à canaux décroissant graduellement de longueur du plan médian vers les bords, à marges hyalines jaunâtres, dépourvus de ca- naux sécréteurs. Réceplacle presque plane, à bractées paléales aussi longues que le corps de l’akène, linéaires-oblongues, coupées en biseau au sommet glabre, hyalines, lisses, les externes à plusieurs nervures, les internes à 3 ner- vures parallèles médianes flanquées chacune de deux canaux sécréteurs et pour- vues en outre de 2 nervures latérales incomplètes ne dépassant pas la région basilaire de l’écaille, çà et là avec des canaux sécréteurs intercalés. Æleurs toutes $ tubuleuses jaunes, + brunes à la fin : corolle à tube haut de 2 à 3,2 mm., cylindrique dans sa moitié inférieure, graduellement élargi en gorge campanulée dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes n’atteignant pas 0,5 mm., étroitement triangulaires-ogivaux, brusquement arrondis au sommet, à cellules 1 Linné [Sp. ed. 4, p. 831 (1753)] a introduit dans la nomenclature botanique mo- derne un nom générique féminin. Indépendamment du fait que les noms de genre peuvent être arbitraires. (Régles nomencl. art. 24), les termes bidens, tridens, etc., étaient employés en latin non seulement comme substantifs masculins, mais aussi comme adjectifs : Bidens (sous-entendu //erba) tripartita est donc correct, même au au point de vue du purisme, qui n’est pas le nôtre. Les expressions Bidens tripartitus cernuus, etc., doivent être rejetées. 216 FLORE DES ALPES MARITIMES de la page interne papilleuses, saïllantes-papilleuses vers le sommet. Etamines à anthères atteignant à peine 1 mm. (tous appendices compris), à appendice terminal largement glotté, obtus, rétréci à la base, moins large que le corps de l’anthère, à appendicules basilaires filiformes, longs de 0,1 mm., appliqués contre l’anthéropode, ce dernier élargi dans sa moitié inférieure, long d’env. 2-25 mm.; style graduellement épaissi à la base en un épiregme turbiné- allongé, à branches atteignant env. 1 mm. de longueur à la fin, un peu com- primées, densément couvertes de papilles longuement coniques à la face inté- rieure; extrémité des branches conique-allongée, entourée à sa base d’une couronne de longs poils balayeurs obtus, suivis de poils plus courts, auxquels succèdent de nouveau au sommet des poils plus longs. Akénes comprimés d’avant en arrière, oblongs, tronqués à la base et au sommet, à plateau apical portant un nectaire DRE hauts de 5,5-6,5 mm., à marges latérales por- tant de courtes sétules rétrorses, pourvus d’une côte ee sur la face antérieure portant au moins 2 arêtes RENE PU aux deux marges, hautes de 2-3,2 mm., pourvues de sétules rétrorses; parfois une troisième arête, réduite ou rudimen- taire, se développe en correspondance avec la côte antérieure. I. Subsp. eu-tripartita — B. tripartita L. 1. c. (1753), sensu stricto ; . Al. FI. ped. n° 646; de Not. Rep. p. 210; Gr. Godr. F1. Fr. II, 168; Bicknell FL. Bordigh. p. 330 = B. cannabina Lamk F1. fr. IL, 44 (1778). Juillet-octobre. Fossés, lieux humides des régions littorale et monta- gneuse, et dans la plaine piémontaise. — Près de Bagnasco ** (Gola ap. Pirotta Ann. di bot. X, 334); Ceva ! **, le long des fossés et Castél- lino Tanaro ! **, près de nos limites (Romano leg., in herb. mus. Tu- rin); in arvis circa Dolcedo ** et in montibus di Rezzo ** (Berti ap. de Not. 1. c.); entre Ormea et Ponte di Nava !!**; env. de Mondovi ** (Ing. Cat. p. 20); San Bartolommeo di Pesio ! ** (Bicknell in herb. Burn.) ; env. de Cuneo ! ** (Ferrari in herb. mus. Turin; Benedetti Cat. ms.) ; presso Ventimiglia ! ** (Bicknell in herb. Burn.) ; env. de Nice * : au Vallon obscur (Risso F1. Nice p. 255), à l'embouchure du Var!!, aux Arènes! (Olivier in herb. Burn.); la Brague près d’Antibes!!#*, sept. 1892. — Nulle dans tes départements du Var et des Basses- Alpes. Feuilles presque glabres, le plus souvent tripartites, à segments lancéolés, le moyen plus grand, allongé, + incisé-denté ou denté, à pétiole court et ailé; plus rarement les feuilles sont indivises, lancéolées, atténuées-cunéiformes à la base. Bractées involucrales internes à trichomes apicaux pourvus de parois cel- lulaires très épaissies. Corolle à tube long de 2-2,5 mm. Tous nos échant,. appartiennent à la var. major Wimm. et Grab. [Æ1. Sul. . COMPOSITÆ : 217 IT, 2, p. 118 (1829) — B. hybrida Thuill. F{. Paris éd. 2, p. 422 (1799) = B. tripartita (type) et B. tripartita var. hybrida DC. Prodr. V, 594 (1836) — B. tripartita var. typica Beck F1. Nied.-Œslerr. p. 1191 (1893) — B. tripar- litus var. genuinus et var. major Rouy F1. Fr. VII, 218 (1903)] à feuilles cau- linaires 3-5 partites, à divisions oblongues-lancéolées, dentées ou incisées, Dans : la var. pumila Roth [T'ent. fl. germ. 1, 350 (1788)] les feuilles sont indivises, à limbe le plus souvent denté ou incisé. — Le B. tripartita L. est une espèce remarquable par les variations extraordinaires dans les dimensions de l’appareil végétatif, et à un moindre degré des calathides, sous l’action du milieu (voy. à cesujet : Kerner Pflansenleben N, 493-495), La var. pumila se présente, lorsque les conditions sont favorables, à tige élevée atteignant 50 cm., à limbe foliaire presque aussi développé que dans les échant. moyens de l'espèce suivante [f. integra C. Koch ex Beck F1. Nied.-Œsterr. p. 1191 (1893) — B. tripartita var. integra Delogne F1. anal. Belg. p.374 (1888)], ou, dans le cas contraire, naine, à tige haute de 10-30 cm., à limbe foliaire réduit [B. tripartita f. pumila Roth 1. c., sensu stricto (1788) — B. tripartila var. minima Lej. Rev. fl. Spa _p. 474 (4824) = B. tripartila var. minima Wimm. et Grab. F1. Sil. II, 2 Lip t) p. 119 (1829) — PB. fripartila var. tenuis DC, Prodr. V, 59% (1836) — B. tri- partita var. integra Peterm. F{. lips. p. 602 (1838) = 8. pygmæa Kitt. Tas- chenb. Deutsch. FT, ed. 2, p. 702 (1844) — B. tripartita var. indivisa Corb. Nouv. fl. Norm. p. 316 (1893) = B. tripartitus subv. pumilus Rouy F1. Fr. VIIL, 218 (1903)]; les états intermédiaires (nullement héréditaires) représentent le B. tripartila var. minor Wimm. et Grab. 1. c. Cependant, indépendamment des formes ambiguës par le degré de division des feuilles, il faut remarquer que les échant. nains de la var. major ont une tendance fréquente à l’intégrité foliaire, de sorte que la distinction des deux races, si tant est qu’il s'agisse de races, est souvent fort aléatoire. | T1! Subsp. bullata (oullatus») Rouy F1. Fr. VII, 219 (1903) = B. bullata L. Sp. ed. 1, p. 833 (1753); AIL F{. ped. no 647; de Not. Rep. p. 210; Bert. F1. it. IX, 77 ; Fiori et Paol. F1. anal. It. I, 302. Aoùt-octobre. Très rare. Lieux marécageux de la région littorale et dans la plaine piémontaise. — Bords du Tanaro à Ceva ! **, 31 sept. 1862 (leg. Romano, in herb. mus. Turin) ; Nice *, à l'embouchure du Var, avec la sous-esp. eu-tripartita (Goiran in Bull. soc. bot. ital. ann. 1906, p. 142). D’après le Bull. Natur. Alp. mar. (déc. 1912), la découverte du B. bullata L. à Nice serait due au Dr Robert. — A recher- cher. Feuilles à limbe ové et relativement court, aigu ou subaigu au sommet, à marges fortement incisées-dentées, brusquement contracté à la base en un pé- tiole ailé (et non pas cunéiforme-atténué), rarement les supérieures trilobées ou tripartites, à lobes latéraux elliptiques-lancéolés, plus petits que le lobe ou seg- ment médian ové. Bractées internes à trichomes apicaux pourvus de parois cel- , 218 FLORE DES ALPES MARITIMES lulaires restant généralement minces. Corolle à tube dépassant souvent 2,5 mm., et atteignant même 3 et 3,2 mm. de longueur. Le B. bullata L. diffère à peine du B. tripartita L. par les caractères de l’involucre et des fleurs et devient très difficile à distinguer du B. tripartita var. pumila Roth, à feuilles indivises, surtout lorsqu'il s’agit de petits échan- tillons. Les grandes formes franchement intermédiaires ont été envisagées par M. Rouy (Il. c.) comme le produit d’un métissage entre les B. tripartita et bul- lata (B. Boullui Rouy 1. c.), interprétation qui n’est pas pour nous absolument certaine. De toute façon, nous estimons que M. Rouy a estimé à sa Juste valeur le groupe du B. bullata en le rattachant comme sous-espèce au 2. tri- partita, car on ne peut l’en séparer d’une façon absolument sûre et dans tous les cas. Bertoloni (1. c.) a cru trouver dans les akènes du B. bullata des carac-! tères distinctifs (« akeniis margine ruguloso-granulatis »), mais ceux-ci sont fictifs : il n’y a de granulations marginales dans les akènes d’aucune forme du B. tripartita, sensu latissimo, à moins qu’il ne s’agisse des éléments épider- miques qui sont relevés contre la base des aculéoles sr côté proximal, ce qui est commun à toutes les formes des Z. tripartita L. (sensu amplo) et cer- nua L. Le B. bullata a été signalé d’abord par Linné (1. c.) comme une plante amé- ricaine, mais cette erreur a été corrigée dès 4767 (Linn. Syst. ed. 12, Il, 535). L’aire de la sous-espèce comprend le nord de l'Italie (Piémont, Lombardie, Tos- cane, au sud jusqu’au lac Trasimène), avec une tache dans la région lyonnaise (de Lyon à Tullins). Le Z. bullata a en outre été indiqué en Corse par Mar- silly (Cat. pl. vasc. Corse p. 82). — On peut distinguer à l’intérieur de la sous-esp. bullata du B. tripartita les trois variétés suivantes. Var. « eu-bullata — B. bullata var. typica? Fiori et Paol. F1. anal. J4. IT, 302 (1904). Exsicc. : Soc. dauph. n° 2103! (Pedem.). — Plante lâchement en? Feuilles à FRE petit, épais, souvent un peu bulleux, brièvement pé- tiolé. Bractées involucrales extérieures à page dorsale + densément hérissée, ne dépassant pas ou dépassant à peine la calathide, + appliquées contre les bractées internes. Var. $ mispida Cariot et Saint-Lag. Æ{. bass. moy. Rhône p. 459 (1889) — B. bullata Balb. FI. lyonn. 1, 376 (1827) — B. hirta Jord. ap. Gr. Godr. F1. Fr. Il, 168 (1850) — B. tripartitus subsp. B. bullatus var. hirlus Rouy F1. Fr. NII, 219 (1903) — B. bullatus var. hirtus Fiori et Paol. F{. anal. It. III, 302 (1904). Exsicc. : Billot no 798! p.p. (Isère); Magnier fl. sel. no 310! (Isère) ; Soc. dauph. n° 3769! (Isère). — Plante moins hirsute. Feuilles à limbe plus grand, moins épais, moins bulleux, plus longuement pétiolé, Bractées involucrales extérieures à page dorsale glabre ou subglabre, à marges ciliées, dépassant au moins en partie la calathide, + étalées. 1 On ne peut conserver ce nom de variété parce que, à l’intérieur du B. tripartita sensu amplo, il serait applicable à une variété autre que le € type » du B. tripartita (Règles nomencl. bot. art. 51, 4). Il existe déjà d’ailleurs un B. tripartita var. typica Beck (synonyme du B. tripartita var. major Wimm. et Grab.). TS Fi COMPOSITÆ 219 Var. y slabrescens — B. bullatus var. glabrescens Fiori et Paol, F1. anal. It, WE, 302 (1904), — Comme la précédente, mais glabre ou presque glabre, sauf les bractées involucrales qui conservent leur indument caractéristique. N'ayant pas vu les échant. récoltés par Goiran à l'embouchure du Var, nous ne pouvons les attribuer à l’une des trois variétés ci-dessus. Les échant. con- servés au musée du Valentin à Turin (Ceva!**, leg, Romano) appartiennent à la var. glabrescens. ! 7 1160. Bidens cernua L. Sp. ed. 1, p. 832 (1753); Gr. Godr. F1. Fr.Il, 169. Aoùt-octobre. Très rare ou peu observé. — Fossés et marais de la plaine piémontaise. — Vallées de l’Ellero** et de l’Ermena** (Ing. Cat. Mondovi p. 20) ; le long du Tanaro près Alba ! **, province de Cuneo, mais en dehors de nos limites (Berrino in herb. mus. Turin) ; bains de Valdieri ** (Balbis ap. Boggiani F{. Terme Valdieri p. 209). — A re- chercher. — Paraît manquer en Ligurie, ainsi que dans les départe- ments du Var et des Basses-Alpes. Diffère de l’espèce précédente par les feuilles sessiles, longuement lancéolées, dentées, atténuées à la base et connées 2 par 2 (les ultimes rarement alternes). Calathides penchées, solitaires à l'extrémité des rameaux divergents, à pédon- cules grêles, un peu épaissis au sommet. /nvolucre ample, à bractées inégales et hétéromorphes. Bractées extérieures étalées, réfléchies à la fin, herbacées, oblongues-lancéolées, atténuées à la base, obtuses ou obtusiuscules, à 3 ou 5 nervures (dans ce dernier cas, les nervures extérieures ne vont pas jusqu’au sommet), construites d’ailleurs comme dans l’espèce précédente, glabres ou glabrescentes sur les pages, à marges ciliées de poils subaigus au sommet, élargis-plurisériés à la base, complètement recourbés en avant parallèlement à la marge. Bractées intérieures courtes, appliquées, largement ovées, un peu rétrécies sous le sommet obtus, construites comme dans l’espèce précédente, mais à trichomes apicaux unisériés formés d’un plus grand nombre d’éléments aplatis, plus larges que hauts, l’ultime arrondi en large coupole, à parois minces. Réceptacle un peu convexe, à écailles atteignant ou dépassant les arêtes calicinales, linéaires-oblongues, obtuses ou acutiuscules au sommet, hyalines, lisses, les extérieures pourvues de multiples nervures + parallèles flanquées chacune de deux canaux sécréteurs, les intérieures à nervures en nombre ré- duit (jusqu’à 3). Fleurs jaunes, toutes tubuleuses Ÿ ou celles du rayon ligu- lées neutres. Fleurs neutres : corolle à tube cylindrique long d’env. 1-1,5 mm., brièvement fendu postérieurement dans sa partie supérieure, à ligule elliptique- ovée ou elliptique, parcourue par de nombreuses nervures parallèles un peu conniventes sous le sommet obtus ou arrondi; style nul ou rudimentaire ; ovaire réduit, dépourvu d’ovule, à arêtes calicinales réduites à 1 ou 0. Fleurs du disque % : corolle à tube haut de près de 2 mm., un peu élargi à la base, FLORE DES ALPES MARITIMES 15 290 FLORE DES ALPES MARITIMES assez brusquement élargi en gorge campanulée aussi longue que la partie cylindrique du tube, à lobée, à lobes ogivaux hauts d'env. 0,6 mm., à page interne papilleuse. Etamines! à anthères longues de 1,1 mm. (tous appendices compris), à appendice terminal ové-glotté, obtus, rétréci à la base, à peu près aussi large que l’anthère, à appendicules basilaires courts (env. 0,1 mm.), acu- tiuscules, à anthéropode faiblement élargi dans sa moitié inférieure, long d’env. 2 mm. ; style graduellement épaissi à la base en un épiregme turbiné-allongé, à branches atteignant env. 0,8 mm., faiblement comprimées, densément cou- vertes de papilles longuement coniques à la face intérieure ; extrémité des bran- ches conique-allongée, organisée comme dans l'espèce précédente, à poils cla- viformes arrondis au sommet. Aènes comprimés d’avant en arrière, oblongs, tronqués à la base et au sommet, à plateau apical portant un nectaire cupuli- forme, hauts d’env. 5 mm., à marges latérales portant de courtes sétules ré- trorses, pourvus d’une côte médiane lisse sur la face antérieure et sur la face postérieure, ce qui rend l’akène plus épais que dans l’espèce précédente, portant 4 arêtes pourvues de sétules rétrorses, dont deux latérales correspondant aux marges hautes de 2,5-3 mm., et deux antéro-postérieures correspondant aux côtes médianes, hautes de 2-2,5 mm. Cette espèce se présente à bte pourvues de fleurs du rayon ligulées [f. ligulata — Coreopsis Bidens L. Sp. ed. 1, p. 908 (1753); AIl. F1. ped. n° 648 — B. cernua var. radiata Wimm. et Grab. FT. Sul. IL, 2, p. 117 (1829); DC. Prodr. V, 594 ; non B. radiata Thuill. (1799) — B. cernua var. ligulata E. Bonnét Pet. fl. paris. 211 (1883) — B. cernua var. radians Beck F1. Nred.- Oesterr. p. 1191 (1893) — B. cernuus subvar. ligulatas Rouy F1. Fr. VII, 217 (1903)] ou toutes tubuleuses [f. discoidea — B. cernua var. discoidea Wimm. et Grab. 1. c.; DC. I. c. — B. cernua var. typica Beck I. c. — B. cer- nuus var. genuinus Rouy I. c. (excel. subvar.)]. — Varie comme l’espèce précé- dente selon les conditions du milieu, grande ou géante (f. {ypica — B. cernua var. {ypica Beck L. c., sensu stricto) ou naine [f. minima — B. minima Huds. Fl. angl. ed. 1, p. 310 (1762); L. Sp. ed. 2, P. 1165 — B. cernua var. minima Mattuschka Eau. stirp. Sil. p.136 (1779) = Coreopsis quadricornis Krock. sil. 11, 2, p. 481 (1790) — B. cernua var. nana Wimm. et Grab. F1. Sul. 2, p. 117 (1829)]. Le B. cernua est très glabrescent dans les stations humides ou même aquatiques (f. g/abra Wiki et Grab. I. c.), tandis qu’il devient hérissé-scabre dans les stations desséchées [f. Arspida Wimm. et Grab. I. c. (1829) — B. cernua var. rugosa Coss. et Germ. F1. Paris p. 395 (1845) — B. cernuus subv. rugosus Rouy F{. Fr. VIIE, 217 (1903)]. — Le B. cernua est annuel comme le B. tripartita, mais la tige produit régulièrement à sa base des racines adventives, au moins dans les stations aquatiques ou suffisamment humides. 1 Buchenau [Ueber die Blüthenentwickelung etc. einiger Compositen (Abhandl. Senckenb. Gesellsch. Frankf. 1, 119, ann. 1854)] et Wydler [Xleinere Beiträge sur Kenntniss einheimischer Gewæchse (Flora XLIH, 516, ann. 1860) ont signalé la pré= sence de fleurs tétramères dans le B. cernua, avec alternance régulière des arêtes calici- nales, des lobes corollins et des étamines. C'est un cas que nous n’avons LE rencontré dans nos analyses. 1© COMPOSITÆ 21 Bidens bipinnata L. Sp. ed: 1, p. 832 (1753) — Æerneria bipinnata Gr. Godr. F1. Fr. II, 169 (1850). Espèce de l'Amérique centrale et des Etats-Unis du sud, introduite en Europe au xvine siècle, où elle s’est propagée facilement dans plusieurs régions (midi de la France, Lombardie, Vénétie, Tirol méridional) au moyen des fruits à appareil agrippeur qui restent accrochés à la toison des animaux et aux vête- ‘ ments de l’homme, HELIANTHUS L. H. tuberosus L. Sp. ed. 1, p. 905 (1753) ; DC. Prodr. V, 590 ; Fiori et Paol. F1. anal. IL, II, 300. Espèce de l’Amérique du Nord, introduite en Europe au xvue siècle et çà et là subspontanée depuis cette époque dans les champs et les vignobles de diverses régions du midi de la France et de lItalie. BUPHTHALMUM L. 1161. B. salicifolium L. Sp. ed. 1, p. 904 (1753) ; Koch Syn. ed. 1, p. 397 ; Beck F1. Nied.-Oeslerr. p. 1187. — Dans notre dition, seulement la race suivante : Var. grandiflorum Koch Syn. ed. 1, p.357 (1837) ; Babey F1. jurass. IT, 345 ; Gremli Exkursionsfl. Schweiz ed. 3, p. 220; Beck F1. Nied.-Oesterr. p. 1187 — B. grandiflorum L. Sp. ed. 1, p.904 (1753); AIL F1. ped. n°9 654 ; Gaud. F1. helo. V, 381 ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 171 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 217; Bicknell F{. Bordigh. p. 148. Exsicc. : Soc. dauph. n° 817! (Isère); Magnier fl. sel. no 312! (id.) — B. salicifolium var. angustifolium Koch Syn. ed. 3, p. 306 (1857) ; Grenier F4. chaîne jurass. p. 422 — B. salicifolium « forme » B. grandiflorum Rouy F1. Fr. VIT, 216 (1903) = B. salicifolium Auct. p. p. Exsicc.: Bourg. pl. alp. mar. ann. 1861, no 360 !; Reliq. Maill. no 1248 ! (Alp. mar.); F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 280! (Savoie) ; Magnier fl. sel. no 1209 ! (id.). Juin-août, suivant l’altitude. Rochers, rocailles, éboulis, taillis, etc., des régions littorale, montagneuse et alpine, où nous l’avons récoltée, de préférence sur terrains calcaires, entre 80 et 1900 m. s. m., dans notre circonscription entière. — Se retrouve en Ligurie, dans le Var et les Basses-Alpes. Feuilles caulinaires longuement et étroitement lancéolées, les supérieures gén. longuement acuminées, les faces munies de poils apprimés, courts, dissé- 222 FLORE DES ALPES MARITIMES minés, souvent même glabrescentes (mais non pas glabres). Ecailles du récep- tacle insensiblement atténuées en arête moins longue que dans la var. {ypicum. Fleurs d’un jaune plus doré. Akènes du rayon à ailes gén. plus marquées. — La var. typicum Beck [F{. Nied.-Oesterr. p. 1187 (1893) — 2. salicifolium L. 1. c., sensu stricto ; AI. F7. ped. n° 653 ; Gaud. F1, helv. V, 379; de Not. Rep. p. 211] se distingue de la précédente par les feuilles caulinaires inférieures elliptiques-lancéolées, les supérieures linéaires-lancéolées, ciliées, couvertes sur les deux faces, mais surtout à la page inférieure, de poils plus serrés, plus longs et subétalés ; les écailles externes du réceptacle presque aiguës, les internes tronquées sous l’arête, les fleurs gén. d’un jaune paille, les akènes du rayon à ailes gén. moins développées. — La var. grandiflorum est une race méridionale, caractéristique pour le versant sud des Alpes sous ses formes typi- ques, qui atteint cependant au nord les environs de Genève. Dans les Alpes maritimes, ses caractères sont assez stables, mais, en dehors de notre dition, elle est reliée à la var. éypicum par de multiples lignées ambiguës. Goiran 2 décrit un B. salicifolium var. micranthum | Nuov. giorn. bot. ital. XXII, 190 (1891) = B. salicifolium à typicum b micranthum Fiori et Paol. Fl. anal. It. HI, 295 (1903)] dont nous avons sous les yeux des originaux. Cette « variété » est fondée sur des échantillons à floraison tardive, ou tronqués et à rameaux tardivement florifères, dans lesquels les capitules sont toujours plus petits : c’est un simple état que l’on peut constater dans toutes les variétés du Z. salicifolium. : PALLENIS Cass. Ce genre a été souvent réuni avec le suivant (Asferiscus), mais il s’en dis- tingue abondamment par l’organisation de la fleur et du fruit. Ce dernier, no- tamment, présente un des exemples d’hétérocarpie les plus extrêmes de la famille des Composées. Renvoyant pour de plus amples détails au mémoire de l’un de nous [J. Briquet Matériaux pour servir à l'histoire naturelle et sys- tématique des Inulées (Ann. du Cons. et Jard. bot. de Genève XX, ann. 1917), nous résumons comme suit les principaux caractères distinctifs des Pallents, par rapport aux Asferiseus : Alcènes dü rayon très comprimés d’avant en arrière, ailés latéralement, à ailes membraneuses ; faisceaux au nombre de 3, dont 2 situés à la base interne des ailes, le troisième impair dans une saillie carénale postérieure (ventrale par rapport à l’axe de la calathide) ; poches sécrétrices nulles ; embryon situé dans le plan de symétrie de la fleur : cotylédons transversaux. Akènes du disque comprimés latéralement, obconiques-ellipsoïdaux, pourvus d’une aile longitudi- nale postérieure unique (ventrale par rapport à l’axe de la calathide) ; faisceaux libéro-ligneux au nombre de 5, l’impair situé à la base intérieure de l’aile ; pas de poches sécrétrices ; embryon orienté perpendiculairement au plan de symé- trie de la fleur : cotylédons dirigés d’avant en arrière. Fleurs du rayon à tube corollin de section triangulaire, renfermant 4 faisceaux libéro-ligneux, dont deux accouplés dans la carène postérieure ; poches sécrétrices nulles. Fleurs COMPOSITÆ 293 du disque à tube corollin pourvu d’une aile longitudinale impaire postérieure, de section arrondie antérieurement, présentant postérieurement une saillie proé- minente (correspondant à l’aile) ; 5 faisceaux libéro-ligneux, dont l’impair pos- térieur situé à la base interne de l’aile ; cinq poches sécrétrices adossées au xylème des faisceaux. — Æcailles réceptaculaires scarieuses-épaisses, pliées longitudinalement, à nervure médiane occupée par un faisceau grêle, adossé, par son liber, à une série longitudinale de très volumineuses poches SéCré- trices; cette nervure médiane est surmontée sur toute sa longueur d’une crête dorsale. Il est très probable que le genre Pallenis de Cassini [in Bull. soc. philom., nov. 1818, p. 166, et in Dict. sc. nat. XXIII, 566 (1822), XXX VII, 275 (1825), XLIX, 224 (1827) et LX, 581 (1830)] a été visé par Necker [Ælem. bot. I, 20 (1790)] sous le nom d’Athalmum. Mais la description imparfaite laisse des doutes. D'ailleurs, le genre Pallenis figure dans la liste de ceux dont le nom doit être conservé en tous cas (Règles nomencl. bot. éd. 2, art. 20 et p. 102). 1162. P. spinosa Cass. in Dict. sc. nat. XXXVII, 276 (1825) ; Bick- nell FI, Bordigh. p. 149 — Buphthalmum spinosum L. Sp. ed. 1, p.903 (1753) ; AIL. F1. ped. n° 650 ; de Not. Rep. p. 211 — Bubonium spinosum Hill Veg. Syst. Il, 174 (1761) — Buphthalmum astroideum Niv. FL. lyb. sp. p. 57, tab. 25, fig. 2 (1824) — Asteriscus spinosus Gr. Godr. F1. Fr. II, 172 (1850); Ard. F1. Alp. mar. p. 215. Mai-août. Commun dans les lieux incultes, bords des chemins, pe- louses arides, etc., de la région littorale d’Albenga ** à Agay *; remonte parfois jusque dans la région montagneuse inférieure (par ex. aux env. de Zuccarello!!**, de Pieve di Teco!! ** et d'Entraunes ! *). — Se retrouve en Ligurie et dans le département du Var! — Cette espèce a été distribuée par Reverchon comme provenant « des rochers au-dessus d’Annot » (Basses-Alpes) ; nous ne l'y avons pas observée dans celte localité. È Var. « genuina — P. spinosa Cass. I. c., sensu stricto. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sine n° ! Feuilles et tige modérément velues-pubescentes, parfois même calvescentes, vertes ou d’un vert grisâtre. Pédoncules relativement grêles, + velus-pubes- cents, parfois calvescents. Bractées extérieures étroites, allongées, acuminées- cuspidées, dépassant longuement la calathide, — D’apparence assez variable selon le milieu. Les échant. grêles à petites calathides, tels qu’on les trouve dans les endroits rocailleux et arides des basses montagnes représentent l’Aste- riscus spinosus B minimus Rouy [F1 Fr, VIII, 21% (1903)], pour nous une modification individuelle, 224 FLORE DES ALPES MARITIMES Var. $ eriophora’. Ile Saint-Honorat près Cannes! !*, 5 mai 1871 (leg. E. Burnat). Feuilles densément et longuement velues-subsoyeuses, grisâtres, plus rappro- chées que dans la var. &. Pédoncules épais, courts, mollement, longuement et densément hérissés de longs poils soyeux, qui recouvrent aussi la partie supé- rieure des tiges et la moitié inférieure des bractées involucrales externes ; celles-ci plus amples, plus brusquement cuspidées, dépassant moins longue- ment les calathides. — Voisine du P. spinosa var. aurea Batt. et Trab. [ F1. Alg. Dicot. p. 434 (1890) — Buphthalmum aureum Salzm. ap. DC. Prodr. V, 487 (1836) — Pallenis spinosa var. aurantiaca Webb et Heldr. Cat. pl. hisp. Blanco n° 507 (1850, nomen?) — Asteriscus aureus Lange Pug. p. 118 (1860) — À. spinosus var. aureus Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. I, 48 (1865!) — Pallenis aurea Pomel Nouv. mat. fl. atl. p. 38 (1874)], mais à villosité encore plus longue et plus abondante, à feuilles velues-sublaineuses. ASTERISCUS Mis. Abridg. Gard. Dict. ed. 4 (1754)*; Mœnch Meth. p. 592 (1794), p. p. = Bubonium Hill. Veg. Syst. IL, 74 (1761), p. p. — Odontospermum Neck. Elem. bot. I, 20 (1790), p. p. — Nauplius Cass. in Bull. soc. philom., nov. 1818, p. 166, p. p. Les caractères de ce genre ont été inexactement et incomplètement donnés jusqu ‘ici. Les Asteriscus possèdent des fruits hétérocarpiques sans doute, mais à un degré bien moindre que dans le genre Pallenis et avec une organisation très différente, laquelle est traitée De tous ses détails par l’un de nous dans le mémoire déjà cité [J. Briquet Matériaux pour servir à l’histoire naturelle et systématique des Inulées (Ann. cit., ann. 1917)]. Les principaux caractères distinctifs des Asferiscus, par rapport aux Pallenis, peuvent être résumés comme suit : Akènes du rayon obconiques-triquètres, faiblement comprimés d’avant en arrière, de section elliptique-trigone ; 3 faisceaux libéro-ligneux situés dans chacun des angles ; pas de poches sécrétrices ; embryon situé dans le plan de symétrie de la fleur : cotylédons dirigés transversalément: Akènes du disque 1 À var. genuina differt foliis dense et longe villoso-sericantibus, magis approxi- matis; caulibus summis pedunculisque crassioribus brevioribusque, dense, longe et molliter villosis; involucri bracteis exterioribus amplioribus brevioribus, 2hEOpORE Re capitula minus longe superantibus. 2 C’est à tort que Willkomm et Lange (1. c.) ont cité : P. spinosa var. « crocea » Webb et Heldr. 3 Voy. sur l’antériorité de ce nom générique de Miller : Druce in Rep. Bot. Exch. Club Brit. Isles 1913, Suppl. p. 429 (1914) ; Schinz et FRE in Vierteljahrsschr. Zürch. naturf. Gesellsch. LX, 364 (1915). COMPOSITÆ 295 obconiques, faiblement comprimés latéralement, de section subelliptique-penta- gonale ; 5 faisceaux libéro-ligneux situés dans les angles, l’impair postérieur ; pas de poches sécrétrices ; embryon perpendiculaire au plan de symétrie de la fleur : cotylédons dirigés d’avant en arrière. Fleurs du rayon à tube corollin comprimé d’avant en arrière, biailé, triquètre à la base, renfermant 4 faisceaux libéro-ligneux, dont deux accouplés dans la saillie carinale postérieure (corres- pondant au faisceau impair postérieur de l'ovaire) ; pas de poches sécrétrices. Fleurs du disque à tube corollin cylindrique, de section transversale arrondie- subelliptique, renfermant 5 faisceaux équidistants ; pas de poches sécrétrices. — Ecailles réceptaculaires comme dans le genre Pallenis. TE 1163. A. maritimus Less. Syn. gen. Comp. p. 210 (1832) ; Gr. Godr. F1. Fr. IE, 171 = Buphthalmum maritimum 1. Sp. ed. 1, p. 903 (1753); AIL F1. ped. no 652; de Not. Rep. p. 486 — Bubonium maritimum Hill Veg. Syst. IT, 74 (1761) — Asteriscus sessilis Mœnch Meth. p.592, ex synon. (1794) — Nauplius maritimus Cass. in Dict. sc. nat. XXXIV, 274 (1825) — Odontospermum maritimum Schultz Bip. in Webb et Berth. Phyc. canar. IT, 233 (1836-50). « In agro nicaeensi prope maris litus » All. 1. c.; bords de la mer à Nice* (Rchb. F1. exc. n° 1507 ; Rehb. f. Jc. fl. germ. et helv. XVI, 20) ; Nice, à Sainte-Hélène * (Risso Haist. nat. I, 442 et FI. Nice p. 25%) ; Niceæ ad maris litora (de Not. I. c.). — A rechercher. Bien que cette espèce n’ait plus été récoltée depuis fort longtemps, sa pré- sence dans notre dition n’a rien d’invraisemblable, étant donné qu’elle croît près de nos limites dans le département du Var. — Nous ne pouvons considé- rer les Asteriscus littoralis, brachiatus et mauritanicus Jord. et Fourr. [ Brev. 11, 60-61 (1868)] que comme des formes stationnelles ou individuelles, dont le nombre pourrait être facilement multiplié. BUBONIUM Hill Veg. Syst. IT, 74 (1761) emend. Briq. Ainsi que le montre l’un de nous dans un mémoire actuellement à l'impression [J. Briquet Matériaux pour servir à l’histoire naturelle et systématique des Inulées (Ann. cit.)|, le genre Bubonium se sépare des Asteriscus par des carac- tères carpologiques extrêmement saillants, à ce point qu’il est difficile de com- prendre comment ils ont pu passer inaperçus jusqu’à maintenant. Il est pro- bable que les poils de Nobbe qui recouvrent abondamment les akènes ont empêché de voir les remarquables colonnes de poches sécrétrices en forme de tonnelets qui sont propres au genre Bubonium. Sur le sec, les poils de Nobbe remplis d’air forment en effet autour du fruit un revêtement brillant et particu- lièrement gênant. S 2926 FLORE DES ALPES MARITIMES Mais il suffit d'amollir un akène dans l’eau bouillante pour chasser l'air et per- mettre de voir les colonnes de tonnelets, avec une simple loupe, par transpa- rence. — Les principaux caractères distinctifs du genre Bubontum, par ii Lu au genre Asteriscus, peuvent être résumés comme suit : Ares du rayon obconiques-triquètres, faiblement comprimés d’avant en arrière, de section elliptique trigone; 3 colonnes de poches sécrétrices doli- formes, volumineuses, empilées bout à bout au nombre de plus de 10 dans chaque colonne ; une colonne située dans chacun des angles, l'impaire posté- rieure ; 3 faisceaux libéro-ligneux appuyés aux colonnes de poches du côté interne ; embryon situé dans le plan de symétrie de la fleur : cotylédons dirigés transversalement. Akènes du disque obconiques, faiblement comprimés latéra- lement, de section subelliptique-pentagonale ; 5 colonnes de poches sécrétrices doliformes, volumineuses, empilées bout à boul au nombre de plus de 10 dans chaque colonne ; une colonne située dans chacun des angles, l’im- paire postérieure ; 5 faisceaux libéro-ligneux appuyés aux colonnes de poches du côté interne; embryon orienté perpendiculairement au plan de symétrie de la fleur : cotylédons dirigés d’avant en arrière. Fleurs du rayon à à tube corollin faiblement comprimé d'avant en arrière, de section elliptique-trigone, dépourvu d’ailes latérales, renfermant 4 faisceaux libéro-ligneux, dont 2 accouplés dans la saillie carinale postérieure (correspondant au faisceau impair postérieur de l'ovaire); pas de poches sécrétrices. Fleurs du disque à tube corollin cylindri- que, de section transversale arrondie-subelliptique, renfermant 5 faisceaux libéro-ligneux équidistants ; pas de poches sécrétrices. — Æcailles réceptacu- laires scarieuses-membraneuses, à nervure médiane renfermant un faisceau libéro-ligneux, mais pas de poches sécrétrices, dépourvue de crête. La nomenclature de ce genre soulève quelques difficultés. L’unique espèce était rapportée par Linné au genre Buphthalmum, par Miller et par Lessing au genre Asteriscus, par Hill au genre Bubonium, par Cassini au genre Nau- plius, enfin par Schultz Bip. au genre Odontospermum. Les genres Buphthal- mum et Asteriscus étant exclus, les Règles de la nomenclature (art. 44) obli- gent à reprendre le nom de Bubonium dù à Hill. Mais il est évident que cette solution est purement formelle et due, pour ainsi dire, au hasard. Elle n’a qu'un seul avantage : éviter la création d’un nom nouveau. Hill n’avait, en effet, aucune notion du genre Bubonium tel que nous venons de le caractériser. Des cinq espèces admises par l’auteur anglais dans son genre Bubonium, deux (B. arborescens Hill et B. frutescens Hill) ont été transportées par A.-P. de Candolle dans le genre Borrichia Adans., une autre (B. maritimum Hill) appartient au genre Asteriscus, une quatrième (8. spinosum Hill) appartient au genre Pallenis. Par voie d'élimination, il ne reste donc que le B. aquaticum Hill, espèce sur laquelle nous fondons en réalité pour la première fois le genre Bubonium. 1164. Bubonium aquatieum Hill Veg. Syst. IL, 74 (1761) — Buphthalmum aquaticum L. Sp. ed. 1, p. 903 (1753); AI. Æ{. ped. n° 651 ; de Not. Rep. p. 211 — Nauplius aquaticus Cass. in Dict. sc. nat. KXXIV. COMPOSITE 297 273 (1825) — Asleriscus aquaticus Less. Syn. gen. Comp. p. 210 (1832) ; Gr. Godr. FT. Fr. If, 172; Ard. F1. Alp. mar. p. 215; Bicknell F1. Bordigh. p. 149 — Odontospermum aquaticum Schultz Bip. in Webb et Berth. Phyt. canar. I, 232 (1836-50). À Mai-juillet. Fréquent le long des chemins, lieux incultes, sables et. graviers maritimes de la région littorale, d’Albenga ** à Agay*. — Se retrouve en Ligurie et dans le département du Var. Espèce variant beaucoup quant aux dimensions des tiges, l’ampleur et la lon- gueur des feuilles, le volume des calathides et la densité de l’indument. Toutes ces modifications sont d'ordre individuel et stationnei; aucune ne peut être envisagée comme représentant une race distincte. INULA L. emend. Briq. Les espèces européennes de ce genre ont fait l’objet d’une monographie dé- taillée de M. G. Beck v. Mannagetta | /nulæ Europæ. Die europäischen Inula- Arten monographisch bearbeitet. Wien 1881, 59 p. in-4, 1 carte et 7 fig. (Denkschr. math.-naturw. Cl. der K. Akad. der Wiss. in Wien t. XLIV)] à laquelle nous renvoyons le lecteur, nous bornant à ajouter des renseignements. sur la fleur et le fruit des Inules, organes qui sont traités d’une façon insuffi- sante dans la monographie, d’ailleurs excellente, de M. Beck. En revanche, _ nous sommes arrivés à des résultats qui diffèrent de ceux de cet auteur quant aux limites du genre /nula. La carpologie de ce groupe n’a été abordée qu’en surface et les multiples différences que révèle l’étude de la structure interne du fruit obligent non seulement à rétablir le genre Cupularia distingué par Gre- nier et Godron, mais encore le genre Limbarda créé d’une façon intuitive par Adanson. Renvoyant ici encore au mémoire, déjà plusieurs fois cité, de l’un de nous, nous résumons ci-après les caractères essentiels du genre /Znula, par rap- port aux groupes voisins d’Inulées dépourvues d’écailles réceptaculaires (de notre flore !). | Alcènes homocarpiques, cylindriques (ou irrégulièrement anguleux par com- pression), non ou faiblement atténués et tronqués au sommet, à section trans- versale de pourtour gén. arrondi ou elliptique et crénelé ; aigrette simple, à soies plurisériées, à denticules unicellulaires dirigés en avant, libres entr’elles ou çà et là brièvement concrescentes à la base en adelphies irrégulières ; indu- ment nul ou consistant exclusivement en poils de Nobbe, sans trichomes glan- duleux plurisériés, à la seule exception de V7. Britannica. Péricarpe leptocar- pique, à région externe renfermant 6-30 faisceaux libéro-ligneux ; sclérocarpe nul; canaux sécréteurs (bandelettes) nuls. — Les espèces de notre dition peu- vent être sommairement distinguées comme suit : 298 FLORE DES ALPES MARITIMES I. II. Réceptacle superficiellement alvéolé et ciliolé. Akènes à mésocarpe compor- tant une trentaine de colonnettes stéréiques. Bractées involucrales exté- rieures élargies en un grand appendice foliacé, dilaté-spatulé, tomenteux extérieurement et recourbé. Calathides très volumineuses (sect. Corvisartia Duni:}::: 2 RP RENE ; A DURE Helenidm: Réceptacle nu. Akènes à mésocarpe Cnnpe Cel 10-15 colonnettes stéréi- ques. Bractées involucrales extérieures ne présentant pas l’ensemble des caractères ci-dessus. Calathides médiocres ou relat. petites (sect. Ænula Duby !). 1. Fleurs du rayon bien plus longues que celles du disque, à ligule allon- | gée, dépassant de beaucoup le style, étalée ? (subsect. Zongiligulatæ Beck). | 134 A. Akènes glabres (gr. Letocarpæ Beck). a. Tige et page inférieure des feuilles brièvement et assez densé- ment tomenteuses. Feuilles caulinaires rétrécies en un très court DEUOIES AE RER RS AC b. Tige et page inférieure de feuilles non tomenteuses. Feuilles cau- ones sessiles, arrondies ou cordées à la base. /\ Bractées involucrales inégales, les externes (ou au moins les moyennes) étroitement appliquées dans leur région inférieure cartilagineuse, herbacées et étalées-courbées dans leur région supérieure. Tige et feuilles glabres ou presque glabres, sauf sur les marges foliaires et sur la nervure médiane pourvue souvent de poils appliqués à la face inférieure. O Feuilles + fermes, à nervures secondaires au nombre de 4-7, peu saillantes, s'écartant toutes de la médiane à peu près sous le même angle aigu et parallèles ; feuilles supé- rieures cordées-embrassantes à la base . . Z. salicina. OO Feuilles plus rigides, à nervures secondaires saillantes, les inférieures rapprochées et divergeant de la médiane sous un angle très aigu, tendant à courir parallèlement à la médiane, les suivantes divergeant parallèlement sous un angle moins aigu. Feuilles supérieures cordées ou semi-embrassantes à la base . . . /. spiræifolia. AA\ Bractées involucrales égales ou subégales, les externes dres- sées comme les internes, foliacées, vertes, réticulées-veinées, hérissées. Tige et feuilles velues, à poils étalés . Z. hirta. 1 Znula sect. Enula Duby Bot. qall. p. 267 (1828) — /nula sect. Bubonium DC. Prodr. V, 464 (1836). — Le motif invoqué par DC, pour rejeter:le nom imposé par Duby à cette section (emploi du nom Ænula par des auteurs PRE dans un sens différent) est sans valeur. $ 2 Les espèces de notre dition n’ont pas encore été rencontrées sous des formes dé- pourvues de fleurs ligulées. Cette modification — qui.a été constatée chez quelques es pèces de la section Ænula — pourrait cependant se rencontrer, mais un examen attentif ne permettra pas d'en confondre les caractères avec ceux des fleurs dans la sous-section Breviligulatæ. - 1O 1Q Le COMPOSITÆ 1. B. Akènes velus (gr. Lasiocarpæ Beck). a. Plante lächement velue-tomentelleuse (parfois glabrescente). Feuilles caulinaires cordées-subamplexicaules à la base. Bractées involucrales subégales, les externes très lâches, velues sur le dos. Akènes oligoèdres, généralement à 6 colonnettes stéréiques, por- tant des glandes massives au voisinage du plateau, hauts de 1- 1,3 mm., à aigrette longue d’env. 4 mm. . . /. Britannica. b. Plante couverte de poils appliqués soyeux. Feuilles caulinaires étroites, décroissantes, sessiles. Bractées involucrales inégales, les extérieures dressées, foliacées, blanches-tomenteuses sur le dos. Akènes polyèdres, généralement à 16 colonnettes stéréiques, dépourvus de glandes massives, hauts de 2,5-3 mm., à aigrette atteignant 7 mm. . . L'Or.* Lnontante : Fleurs du rayon aussi longues de celles du disque, à ligule très courte, dépassée par le style à l’anthèse, dressée (subsect. Bronlaulié Beck). A. Feuilles supérieures atténuées à la base, subsessiles ou sessiles. Bractées involucrales uninerviées, les plus externes velues sur le dos, les suivantes à marges ciliées presque jusqu’au sommet, où les cils sont remplacés par des glandes massives. Ligules à lobes nettement papilleux sur les bords vers le sommet, dépourvues de glandes . I. Conyza. B. Feuilles nine ÉRAECATES et “décurrentes. Bractées involu- crales extérieures à nervation pennée-réticulée, couvertes de glandes massives sur toute leur surface externe. Ligules à lobes non RER leux, portant des glandes massives sur leur face extérieure . . I. bifrons: T 1165. Inula Helenium L. Sp. ed. 1, p. 881 (1753); de Not. Rep. p. 211; Beck Inul. Europ. p. 14; Bicknell Æ{. Bordigh. p. 149 = Aster Helenium Scop. F1. carn. ed. 2, II, 171 (1772) = À. officinalis AI. F1. ped. n° 705 (1785) = Helenium grandiflorum Gilib. Exerc. phyt. I, 168 a Le Corvisartia Helenium Mér. Nouv. fl. Paris éd. 1, P- 328 (1812) ; Gr. Godr. FI; Fr. Il, 173. Juillet-septembre. Rare. — Lieux humides, berges des torrents de la région montagneuse inférieure et dans la plaine piémontaise. — In mon- tibus albingaumensibus ** (Traverso ap. de Not. 1. c.); Ceva ! ** ad marginem arvorum vallis Tanari, jul.-aug. 1864 (leg. Figone, in herb. mus. Turin); ad margines rivulorum in montibus di Rezzo ** et in arundinetis circa Dolcedo ** (Berti ap. de Not. I. c.); moulins entre Borgomaro et Conio ** (Strafforello et Gentile in.litt.) ; bois frais à Torre ** et à Montaldo ** (Ing. Cat. Mondovi p. 18) ; lieux humides entre Pigna et Buggio! ** (leg. Bicknell, in herb: Burn.) ; Utelle * et 230 < FLORE DES ALPES MARITIMES Sospel © (Risso Hist. nat. Il, 439); près de la station du Trayas * (Cha- nay in Ann. soc. bot. Lyon ann. 1877-78, p. 184). Fleurs du rayon ligulées Q nombreuses, jaunes : corolle glabre à tube induré à la base à la fin, cylindrique, allongé, atteignant plus de 5 mm., à ligule étroitement linéaire, étalée, atteignant 1,3-2 cm., tridentée au sommet ; style pourvu d’un épiregme massif, tronqué à la base, cylindrique, conique au sommet, long d’env. 0,5 mm., à branches comprimées, longues d’env. 1 mm., couvertes de papilles stigmatiques courtes du côté intérieur, arrondies au som- met et dépourvues de poils balayeurs, Fleurs du disque tubuleuses $ jaunes : corolle à tube long d’env. 1 cm., induré à la base à la fin, cylindrique, régu- lier, indistinctement et insensiblement élargi au sommet, 5 lobé, à lobes lan- céolés, longs d’env. 1-1,3 mm., à page interne non papilleuse, portant quel- ques glandes massives sur leur page externe ; étamines à anthères longues d'env. # mm. (appendices compris), à appendice apical spatulé, brusquement obtus-arrondi au sommet, à peine ou non rétréci et presque aussi large à la base que le corps de l’anthère linéaire, à appendices basilaires filiformes, longs d'env. 1 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs côtés en trichomes unicel- lulaires aigus et allongés, ceux des côtés dirigés vers l’extrémité de l’appendi- cule, sauf les proximaux qui sont recourbés vers le haut et souvent en outre réfléchis une seconde fois vers le bas, à anthéropode long d’env. 0,7 mm., fai- blement différencié, aussi large que le filet, de calibre à peu près égal sur toute leur longueur ; style construit comme dans les fleurs ©, mais à branches couvertes extérieurement dans leur tiers supérieur de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs subaigus au sommet. Akènes bruns, glabres, cylindriques, longs de 4-5 mm., tronqués à la base et au sommet, à section vaguement 4-5-6 gone ; épicarpe à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l’axe, à paroi externe médiocrement épaissie, renfer- mant chacune un cristal d’oxalate de chaux allongé; mésocarpe épais, différen- cié en deux zones : l’extérieure renfermant un très grand nombre de colon- nettes stéréiques (jusqu’à 30 env.), appuyées contre l’épicarpe, arrondies inté- neurement et accompagnées d'éléments libéro-ligneux, séparées par d’étroites lames de chlorenchyme, l’intérieure parenchymateuse ; endocarpe à membranes subérisées se détachant facilement. Aigrette atteignant 0,8-1 cm., simple, à soies plurisériées, çà et là irrégulièrement concrescentes à la base en petites adelphies, portant des denticules allongés, aigus, unicellulaires, fortement inclinés en avant. Godron (in Gr. Godr. 1. c.) a cru trouver un caractère distinctif générique pour l’7. Helenium dans les akènes tétragones, et ses indications ont été sou- vent reproduites. Mais déjà Reichenbach f, [Zc. fl. germ. et helv. XV, 12, tab. 30 (1853)], puis M. Beck (op. cit. p. 5) ont montré que l’akène est plus souvent pentagone que tétragone. Ces deux formes sont très faciles à rencontrer dans les akènes d’une seule et même calathide, avec des akènes hexagones. En réa- lité, le caractère distinctif saillant de l’Z Helenium réside dans la multiplicité des colonnes stéréiques séparées par d’étroites lames chlorenchymateuses : en section transversale, l’akène se montre 4-3-6 gone ou presque « teres ». La PO- COMPOSITE | lyédrie apparente des akènes n’est pas ici une polyédrie de constitution, liée à des caractères de structure intérieure, mais une polyédrie accidentelle, dépour- vue de tout intérêt systématique. L’/. Helenium a été considéré par M. Beck comme originaire de l’Asie cen- trale et seulement naturalisé en Europe. Cela est possible pour certaines parties de l’Europe, mais bien improbable pour les localités des basses montagnes de notre dition. La distribution de l’Z. Æelenium en Asie est d’ailleurs mal connue. Les localités du Thibet et de l'Himalaya que M. Beck attribue à l’Z Helenium sont considérées par J. D. Hooker comme se rapportant à une espèce distincte, V’Z. racemosa Hook. f. [in Hook. et Thoms. Æ/. brit. Ind. WI, 292 (1881)], tan- dis que l’Z. Helenium L. ferait complètement défaut dans l’Asie centrale. Î 1166. EInula Halleri Vill. FL. delphin. p. 97 (1785); Rouy F1. Fr, VIT, 201 = Aster Vaillantii AU. FT. ped. no 710 (1785) = I. Vaillantii Vill. Hist. pl. Dauph. WT, 216 (1789) ; de Not. Rep. p. 212; Gr. Godr. F4. Fr. II, 176 ; Beck Inul. Europ. p. 15 — I. cinerea Lamk Encycl. meth. WI, 259 (1789) = I. ramosissima Clairv. Man. herb. p. 244 (1811). Juillet-septembre. Rare. — Lieux humides de la région montagneuse et dans la plaine au N. de la grande chaine. — In descensu alpium maritimarum secus Tanarum ** (Bertero ap. de Not. I. c. ; Bert. F4. it. IX, 285); vallée de la Corsaglia ! ! **; in agro cuneensi secus flumen Stura et Gesso ** (AÏI. 1. c.; Benedetti Cat. ms.) ; Cuneo!! **, près de Santa Anna ; entre Demonte et Valdieri ville !! ** (vall, Stura) ; Braus* et Raus* (Risso Hist. nat. Il, 439; FI, Nice p. 251; Hanry Cat. Var p. 256). — Nul dans les départements du Var et des Basses-Alpes. ‘Fleurs du rayon ligulées ©, nombreuses, jaunes : corolle glabre à tube cylindrique, induré à la base à la fin, long de 2-3 mm., fendu postérieurement dans le haut, à ligule étroitement linéaire, étalée, longue de 7-8 mm., tridentée au sommet ; style à épiregme massif et tronqué à la base, arrondi-conique au sommet, long de 0,3 mm., à branches comprimées, longues d’env. 1,5 mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. leurs du disque tubu- leuses $ jaunes : corolle à tube cylindrique, long d’env. 5,5 mm., indistinc- tement et insensiblement élargi au sommet, 5 lobé, à lobes lancéolés, brusque- ment obtus à l’extrémité, longs d’env. 0,8 mm., à page interne non papilleuse, à page externe portant quelques glandes massives ; étamines à anthères lon- gues d'env. 4,5 mm, (appendices compris), à appendice terminal spatulé, brus- quement arrondi au sommet, long d’env. 0,5 mm., passant sans rétrécissement au corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires linéaires, atteignant jus- qu’à 1,2 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs flancs extérieurs en tri- chomes unicellulaires allongés et aigus, ceux des flancs recourbés vers l’extré- mité distale de l’appendice, à anthéropode faiblement différencié, dépassant à peine 0,5 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets; style construit 232 FLORE DES ALPES MARITIMES comme dans les fleurs ©, mais à branches pourvues à leur extrémité et du côté extérieur de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supé- rieurs plus longs et + aigus au sommet. À/kénes fauves, cylindriques, glabres, tronqués à la base et au sommet, longs de 2-2,5 mm., à section le plus souvent distinctement 5 gone ; épicarpe à petits éléments es allongés dans le sens de l’axe, à parois externes médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d’oxalate dé chaux allongé ; mésocarpe épais, différencié en deux zones : l’extérieure renfermant 10-15 colonnettes stéréiques appuyées contre l’épicarpe, planes ou + concaves intérieurement et à concavité renfer- mant des vaisseaux, séparées par des vallécules occupées par du chlorenchyme, l’intérieure parenchymateuse ; endocarpe à membranes + subérisées se déta- chant facilement. Aigrette atteignant 6-7 mm., simple, à soies plurisériées, libres, portant des denticules allongés, unicellulaires, aigus, fortement inclinés en avant. + X EInula semiamplexieaulis Reut. in Meém. soc. phys. et hist. nat. Genève VIT, 169, ic. (1836) ; DC. Prodr. V, 466 ; Beck Inul. Europ. p. 17 ; Rouy F1. Fr. VIT, 202; Gola Piante rare o criliche fl. Piemonte p. 45 = I. Vaillantii var. semiamplexicaulis Ces. Pass. et Gib. Comp. fl. it. p. 533 (1879) = I. semidecurrens Car. et St. Lag. F1. bass. moy. Rhône p. 478 us = I. Halleri X salicina !. Hab. : Env. de Cuneo! **, inter parentes (A.-P. de Candolle ex Reu- ter in Mém. cit. p. 171; DC. I. c.). — A rechercher. Les formes de cet hybride tiennent en général le milieu entre les Z. Halleri et salicina. Elles s’écartent de l’Z. salicina par les tiges pubescentes, les feuilles grisâtres-pubescentes ou tomentelleuses à la page inférieure. Elles diffèrent de l’Z. Halleri par les calathides plus volumineuses et moins nombreuses, à ligules plus longues. Les dimensions des divers organes de la fleur ont des caractères intermédiaires entre ceux des deux espèces ascendantes. En général, les feuilles sont + auriculées à la base [Z semiampleæicaulis var. amplexi- caulis Rouy F1. Fr. VII, 202 (1903) — 7. Halleri X < salicina]. Plus rare- ment, les feuilles sont dépourvues d’oreillettes à la base, ou n’en offrent que des traces accidentelles [Z. salicina X Vaillantit f. exauriculata Schmidely in Magnier Serinia fl. sel. XIV, 355 (1895) — 7. exauriculala Schmidely op. cit. p. 356 — Z. semiamplexicaulis var. exœauricalata Rouy 1. c.]. Cette dernière constitue soit un hybride simple avec prédominance des caractères de V7. Hal- leri (I. Halleri > X salicina, soit — interprétation admise par M. Schmidely pour les échant. des env. de Genève — le produit d’un nouveau croisement de l’'hybride /. semiamplexicaulis Reut. avec l’Z. Halleri Vill. 1 M. Rouy (1. c.) cite : Reut. (pro sp.), mais Reuter dit expressément (op. cit. p- 170) de l’Z. ampleæicaulis : « Elle paraît être le produit d’une fécondation hybride, entre l’/nula Vaillantii et l'Z. salicina, au milieu desquelles on la trouve mélangée ». COMPOSITE : 8 2 La localité de Cuneo a été mise en doute par MM. Fiori et Paoletti [ FL. anal. 1t. WI, 286 (1904)] parce que « non essendo citata di Cuneo lZ. Vaillantit ». Mais c’est là une erreur que M. Gola (op. cit.) a déjà relevée en 1909 : les val- lées inférieures du Gesso, du Tanaro, de la Stura, et les env. de Cuneo sont précisément le seul secteur des Alpes maritimes où se rencontrent « in consortio » les 7. Halleri et salicina. D'ailleurs la forme récoltée autrefois par A.-P. de Candolle est identique avec l’Z. semiampleæicaulis var. amplexicaulis Rouy de la localité classique des env. de Genève (Bois de la Bâthie). I. germanica L. Sp. ed. 1, p. 883 (1753) ; Koch Syn. ed. 1, p. 358 ; Beck Inul. Europ. p.18 = Pulicaria germanica Presl F{. cech. p, 178 (1819). Espèce de l’Europe centrale (à partir de la Moselle) et orientale, qui a été indiquée à tort dans notre dition par Risso [ ist. nat. II, 439 (1826)] aux env. de Nice à Saint-Roch, Utelle et Moulinet, indication reproduite, en ce qui con- cerne la localité d’Utelle, par Hanry (Cat. Var p. 255). Il s’agit ici très proba- blement d’une confusion avec l’Z. germanica Vill., Lamk, non L., c’est-à-dire avec l’Z. spiræifolia L. 1167. I. salicina L. Sp. ed. 1, p. 882 (1753) ; de Not. Rep. p. 212; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 176; Ard. F1. Alp. mar. p. 216; Beck Inul. Europ. p. 21 — Aster salicinus Scop. F1. carn. ed. 2, Il, 172 (1772) ; AIL FL. ped. n° 709 = À, rigidus Mœnch Meth. Suppl. p. 251 (1802) — Pulicaria sulicina Presl F1. cech. p. 178 (1819) — Inula hetrusca Moretti in Syll. pl. nov. Ralisb. I, 160 (1824) — Conyza salicina Rupr. F1. ingr. p. 568 (1860). Juin-septembre. Bois, rochers, rocailles, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine piémontaise. — Entre Garessio et Ceva!!**; rives du Tanaro, à Ceva ! ** (Romano leg. ann. 1869, in herb. mus. Turin) ; entre Giusta et Mondovi!!**; entre Vicoforte-Mondovi et Moline!** (Ferrari, in herb. Burn.); prairies du mont San Bernardo près Pieve di Teco!*#* (herb. Lisa) ; env. de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; env. de Bordighera ! ** (Bicknell, in herb. Burn.) en plusieurs localités (Bicknell F/. Bordigh. p. 149) ; valli di Tenda e di Limone!** (Lisa leg. ann 1845, in herb. mus. Turin);-entre Saint-Dalmas de Tende et Gaurone!!*; val Casterino de Tende* (Bicknell in litt.) ; près du Suquet, entre Levens et Lantosque !* (herb. Thuret) ; env. de Saint- Martin Vésubie! * (herb. Thuret) ; Santa Anna di Vinadio ** (Ard.I. c.); château de la Garde près Villeneuve-Loubet!* (herb. Thuret) ; entre Ascros et Touet de Beuilt ! *; Bézaudun * (Consolat ap. Huet Cat. Prov. 923% FLORE DES ALPES MARITIMES p. 80) ; bois de Gourdon ! * (Consolat, in herb. Burn.); Grasse, à N.-D. de Vaucluse ! * (Goaty et Pons, in herb. Burn.); Auribeau * (Ard. I. c.); Saint-Martin d’Entraunes ! * (Reverchon, in herb. Burn.) ; au-dessous des Aiguilles de Pelens !!'* ; Annot!* (Reverchon, in herb, Burn. ; herb. Saint-Yves). — Se retrouve en Ligurie et dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Fleurs du rayon ligulées ©, nombreuses, jaunes : corolle à tube cylindri- que, induré à la base à la fin, long d’env. 4 mm., fendu postérieurement dans le haut, à ligule linéaire, longue de 10-15 mm., étalée, tridentée au sommet, style à épiregme massif et tronqué à la base, arrondi-conique, long d’env. 0,3 mm., à branches comprimées, longues de 2 mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tubuleuses Ÿ jaunes : co- rolle à tube cylindrique, long d’env. 6 mm., indistinctement et insensiblement élargi au sommet, 5 lobé, à lobes lancéolés, étroits, brusquement obtus au sommet, longs d’env. 1 mm., à page interne non papilleuse, à page externe portant quelques glandes massives; étamines à anthères longues d’env. 4,5 mm., (appendices compris), à appendice terminal spatulé, brusquement arrondi au sommet, long d’env. 0,9 mm., passant sans rétrécissement au corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires linéaires, atteignant env. 1 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs flancs extérieurs en trichomes allongés et aigus, uni- cellulaires, ceux des flancs recourbés les uns vers l’extrémité distale, les autres vers l’extrémité proximale de l’appendice, à anthéropode faiblement différencié, atteignant env. 0,4 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets ; style cons- truit comme dans les fleurs ©, mais à branches pourvues à leur extrémité, et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs un peu plus longs et + aigus au sommet, A/cènes fauves, cylindriques, glabres, tronqués à la base ét au sommet, longs d’env. 1,5 mm., à section de pourtour général elliptique; épicarpe à petits éléments parallélipi- pédiques, allongés dans le sens de l’axe, à parois externes médiocrement épais- sies, renfermant chacune un cristal de chaux quadratique, allongé ; mésocarpe mince, à parenchyme microcytique, renfermant 10-12 colonnettes stéréiques, appuyées contre l’épicarpe, concaves intérieurement et à concavité renfermant des vaisseaux ; endocarpe à membranes subérisées, souvent tapissé intérieure- ment par les éléments externes et persistants du tégument séminal. Argrelte atteignant 6-7 mm., simple, à soies libres, portant des denticules unicellulaires, subaigus, courts, inclinés en avant, de plus en plus écartés vers l’extrémité de la soie. Nos échant. appartiennent tous à la var. genuina C. Koch [in Linnæa XXII, 710 (1850); Beck op. cit. p. 23], à feuilles relativement étroites et minces, mo- dérément scabres sur les marges, et à la sous-var. glabra Beck (1. c. — 7. sa- licina var. glabra Rouy F1. Fr. VIII, 203) à tige glabre, à feuilles glabres à la face inférieure, ou faiblement pubescentes en dessous, sur la nervure mé- diane. COMPOSITÆ 235 14 YO Inula rigida Dell FL Bad. WU, 1365 (1862); Beck Inulæ Europ. p. 23; Rouy Ft. Fr. NUL, 204 — I. spuria A. Kern. in Oesterr. bot. Zeitschr. XXI, 60 (1871) — I. hirta X salicina!. Vallon du Cian d’Andora!!**, en allant de Rezzo à Triora, 29 juill. 1890 (leg. Burnat et Cavillier). — A rechercher. Les formes issues du croisement des Z. hirla et salicina constituent un groupe assez polymorphe, ainsi que l’a montré M. Beck. Nos échant. appartien- nent à la var. hispida Beck [1. c. = /. Bubonium var. hispida Schur Enum. Jl. Transs. p. 314 (1866) = Z. hispida Schur I. c.} à tiges pourvues de poils étalés disséminés, à feuilles caulinaires inférieures (caduques) elliptiques-lancéo- lées, + acuminées, les suivantes ovées-elliptiques, obtuses, + bosselées-réticu- lées, pourvues de longs poils disséminés rares à la page supérieure, plus abon- dants à la page inférieure, monocéphale ou pléiocéphale, à bractées involucrales inégales lancéolées et souvent recourbées, les extérieures foliacées et pourvues de longs poils. Nos échant. répondent à la formule hrrta X < salicina : ils sont plus rapprochés de V7, salicina par l’organisation de l’involuecre, mais tirent du côté de l’Z. hïrta par la forme des feuilles caulinaires et supérieures, leur limbe bosselé-réticulé et par l’indument. Il convient d’ailleurs de rappeler que les Z. hirla et salicina diffèrent plutôt par l'abondance et la direction des poils (nombreux et étalés dans VZ. hirta) que par la structure de ces derniers. Dans les deux espèces, les poils sont constitués par quelques cellules basilaires très courtes, les premières plus larges que hautes, suivies d’éléments beaucoup plus allongés, le poil s’effilant en une longue cellule terminale aiguë. — M. Beck a donné à l’Z. rigida var. hispida la formule Atrta X salicina var. latifolia DC. (Airta X salicina var. aspera Beck), mais l’/. salicina var. latifolia DC. est étranger à notre dition. Il est d’ailleurs douteux que l’on puisse, autrement que par la distribution géographique, reconnaître dans les hybrides de ce groupe la participation de variétés et formes des espèces ascendantes. — D’au- tres formes de ce groupe sont à rechercher dans notre dition : ce sont celles qui présentent dans leurs calathides les caractères de l’Z. hirta, et qui tirent par leurs feuilles, les unes du côté de l’Z. hirta [I. rigida var. semicordata Beck 1. c. (1881) — 7. semicordata Borb. in Florist. Adatok p. 5 (1879) ex Beck I. c. et in Oesterr. bot. Zeitschr. XXIX, 410], les autres du côté de F'Z. salicina |. rigida var. vera Beck 1. c. — J. rigida Dœll 1. c. sensu stricto — I. spuria Kern. |, c., sensu stricto — 7. semihirta Borb. in Akad. Küzleme- niek XV, 372 (1878) et in Oesterr. bot. Zeitschr. XXIX, 410]. — L’Z. hrrta L. var. glabrescens Car. et Saint-Lager [ #1. bass. moy. Rhône p. 477 (1889)] est une forme de V7. htrta X salicina signalée dans le département de la Drôme, puis retrouvée en divers points du massif du Crémieu [Jura méridio- nal (Isère) : Magnier fl. sel. n°0 3299 ! (Saint-Hilaire-de-Brens, leg. Boullu); Soc. du Sud-Est n° 136 ! (Cozance près Trept, leg. Jacquemet)] très voisine de notre forme des Alpes maritimes par l’organisation de l’involucre, mais plus rappro- chée encore de 7. salicina par la glabrescence encore plus grande des tiges et FLORE DES ALPES MARITIMES 16 236 FLORE DES ALPES MARITIMES des feuilles. M. Rouy considère l'identité de cette forme avec l’Z. semiampleæi- caulis Jord. (non Reut.) de la Pape près Lyon comme probable, et il a sans. doute raison, mais nous n’avons pas vu la plante de Jordan. 116S. Inula spiraeïfolia L. Syst. nat. ed. 10, IT, 1919 (1759) et. Sp. ed. 2, p. 1938; DC. Prodr. V, 467 (exel. var. 8) ; Gr. Godr. F1. Fr. I, 175; Beck Inulæ Europ. p. 24 — I. squarrosa L. Sp. ed. 2, p. 1240 (1763) ; DC. Prodr. V, 466; de Not. Rep. p. 212 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 216; Bicknell F1. Bordigh. p.150; Rouy F4. Fr. VIE, 204 ; non Bernh. — Aster Bubonium Scop. Fi. carn. ed. 2, Il, 173, tab. 58 (1772) — I. Bubonium Jacq. F1. austr. N, Suppl. p. 36, tab. 19 (1775) — Aster squarrosus AIl. FI. ped. n° 708 (1785) = I. germanica Nill. Hist. pl. Dauph. WA, 219 (1789) ; Lamk Encycl. méth. WU, 258; non L. — I. semiamplexicaulis Nis. FI. dal. 11, 62 (1847); non Reut. . Juin-septembre. Rocailles, graviers, bois, etc., des régions littorale: et montagneuse inférieure, de préférence sur terrains calcaires. — Env. d’Albenga ** (Bicknell in litt.); crêtes du monte Arena !!** près Zuc- carello, 500-600 m. ; Diano Marina ** (Ricca Cat. p. 38), au monte Torre! (Ferrari in herb. mus. Turin); vallée moyenne de l’Impero sur Oneglia!! ** et plus haut près de Cesio ! ** (herb. Lisa, ann. 1848) ; rare aux environs de Bordighera!** (Bicknell I. c. et specim. in herb. Burn.) ; env. de Menton* (Ard. I. c.); mont Agel! * (Brugère in herb. Burn.) ; Nice! * (Durando in herb. Barn.); Drap!* (Barla in herb. Burn.) : descente du col de Braus sur Sospel!!#; Bézaudun | * et Grasse ! * (Consolat in herb. Burn.) ; bords de la Tinée, entre Marie et Saint-Sauveur ! * (herb. Thuret) ; descente d’Ilonse à la Tinée * (Mar- cilly Cat. ms.); les Colettes, au-dessus de Villars-du-Var!* (herb. Saint- Yves); vallon du Cians!!*, vers 1000 m. s. m. ; entre Puget-Théniers et la Croix !!*; près de Tournon sur Siagne !!*; Annot!*, au bois de Saint-Joseph (Reverchon in herb. Burn.). — Se retrouve en Ligurie ainsi que dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Fleurs du rayon ligulées © nombreuses, jaunes : corolle glabre, à tube cylindrique, induré à la base à la fin, long d’env. # mm., fendu postérieure- ment dans le haut, à ligule linéaire, longue d’env. 1 cm., étalée, tridentée aw sommet ; style à épiregme globuleux à la fin, mais tronqué à la base, baut d'environ 0,2 mm., à branches comprimées, longues d’environ 1,5 mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tubu- leuses © jaunes : corolle à tube cylindrique, long d’env. 5 mm., insensible- ment élargi vers le sommet, 5 lobée, à lobes lancéolés-acuminés, l’acumen obtus- COMPOSITÆ 237 au sommet, longs d’env. 0,8 mm., à page interne non papilleuse, à page externe portant quelques glandes massives ; étamines à anthères longues d’env. 3,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatulé, brusquement obtus au sommet, long d’env. 0,7-0,8 mm., un peu plus étroit que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires atteignant env. 0,9 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs flancs extérieurs en trichomes allongés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés les uns (surtout les inférieurs) vers l'extrémité distale, les autres (les supérieurs) vers l’extrémité proximale de l’appendice, à anthéropode faiblement différencié, atteignant env. 0,4 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets; style construit comme dans les fleurs Q, mais à branches pourvues à leur extrémité et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs un peu plus longs et + aigus au sommet. A/eênes fauves, cylindriques, glabres, tron- qués à la base et au sommet, longs d’env. 1,5-1,75 mm., à section transversale de pourtour général elliptique et ondulé ; épicarpe à petits éléments paralléli- pipédiques, allongés dans.le sens de l’axe, à parois externes médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d’oxalate de chaux allongé; mésocarpe mince, à parenchyme microcytique, renfermant 10-12 colonnettes stéréiques, appuyées contre l’épicarpe, concaves intérieurement et à concavité renfermant des vaisseaux ; endocarpe à membranes subérisées, se détachant facilement du mésocarpe. Aigrette simple, atteignant env. 5 mm., à soies irrégulièrement et brièvement réunies à la base en courtes adelphies, portant des denticules uni- cellulaires, aigus, courts, inclinés en avant, gén. très serrés dans la partie supérieure de la soie, M. Beck a démontré encore une fois d’une façon tout à fait convaincante (op. cit. p. 26) l'identité des Z. spiræifolia L. et 7. squarrosa L. Nous ne pouvons voir dans les deux variétés [Z. squarrosa var. {ypica Rouy et 1. squarrosa var. sptrætfolia Rouy F1. Fr. VII, 204-205 (1903)] qui ont été distinguées par M. Rouy — et qui avaient été proposées antérieurement par Poiret [ £ncycl. méth. Suppl. WT, 152 (1813)|, puis par Cesati [Z. squarrosa L. var. sptrætifolia Ces. Pass. et Gib. Comp. fl. it. p. 533 (1879) — que deux des nombreuses formes individuelles que l’on peut distinguer d’après le degré de foliation de la tige, l'ampleur relative des feuilles, le degré de ramification (échant. mono- ou polycéphales), la grosseur relative des calathides. Ces différences sont d’ailleurs assez insignifiantes et l’Z. spiræifolia doit être consi- déré comme une espèce très peu variable. Quant au choix à faire entre les deux noms linnéens, nous adoptons la solution proposée par M. Beck, non pas pour le motif indiqué par cet auteur (« priorité de position »), mais parce que l’épi- thète spiræifolia a été plus anciennement publiée (1759) que celle squarrosa (1763). 1169. LE. hirta L. Sp. ed. 1, p. 883 (1753); de Not. Rep. p. 212 ; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 175; Ard. F1. Alp. mar. p. 216; Beck Inulæ Europ. p. 29 ; Bicknell FT, Bordigh. p. 149. Exsicc. : Reverch. pl. Fr. ann. 1886, sine no! — Aster hirtus Scop. F1. carn. ed. 2, IT, 173, tab. 58 (1772); AIL. F1. ped. 9238 FLORE DES ALPES MARITIMES no 707 — I. montana Poll. Hist. pl. Palat. IX, 469 (1777) ; non L. = Pulicaria hirta Presl FI. cech. p. 178 (1819). Juin-août. Pelouses rocailleuses, pentes herbeuses, etc., des régions littorale, montagneuse et subalpine, et dans la plaine au N. de la grande chaîne. Nos échant. récoltés entre 60 et 1800 m. d'altitude, sur silice et calcaire. — Env. d’Albenga ** : Mont Pisciavino ! !, 550 m., crêtes du monte Arena !!, 600 m., en montant de Castelbianco au monte Nero !!, 700 m., entre Pogli et Onzo !!, 300 m., mont Sprandega sur Vessalico ! !, 750 m. ; Alassio ** (Nam Alassio FI. p. 109); sommités du mont Galè! ! **; Ormea !!**, à là Rocca delle Penne! ! et près de Ponte di Nava! !; entre Pornassio et Nava! ** (herb. mus. Turin) ; env. de Mondovi ** (Ing. Cat. p. 43) ; mont Gaudebella près Pieve di Teco ! ** (herb. Lisa, ann. 1848) ; d’Oneglia à Pieve di Teco!! **; env. de Porto Maurizio ** : monte Faudo!!,400 m.; monts Prearba!!**et Monega!!**, 1700-1800 m.; Alpes de Bordighera** (Bicknell I. c.) : en montant de Pigna au monte Toraggio!!; Saorgio! (herb. Lisa, ann. 185%); bords de la Stura, entre Cuneo et Borgo San Dalmazzo!!**; val Casterino de Tende * (Bicknell in litt.); massif de lAution* : entre la Giandola et le col d’Agnon!!, 600 m., le Bois-Noir ! !, 1000-1100 m., monts Man- giabo ! !, 1200-1400 m. et Ventabren !, 1800 m. (Saint-Yves in herb. Burn.), mont Aution! (Reverch. exsicc. cit.) ; montagnes au-dessus de Menton * (Ard. 1. c.) ; Saorge* (Ard. I. c.) ; env. de Saint-Martin Vésu- bie !* (herb. Thuret) ; Rocca Sparviera, aux sources du Paillon!* (herb. Montolivo); la Roquette * (Ard. 1. c.): Bézaudun! * (Consolat in herb. Burn. ); Grasse* (Gr. Godr. I. c.); au-dessus de Saint-Sauveur de Tinée!!* et entre Saint-Sauveur et Valabres ! ! *; gorges du Cians! * (Saint-Yves in herb. Burn.); massif de l’Esterel*, à l'Ubac des Escales! !, à la Cime de l’Ours ! ! et au Malinfernet! !. — Nulle dans les Basses-Alpes, cette espèce se retrouve en Ligurie et dans le département du Var. Fleurs du rayon ligulées ©, nombreuses, jaunes : corolle glabre, à tube cylindrique, induré à la base à la fin, long d’env. 3 mm., fendu postérieurement dans le haut, à ligule linéaire, longue de 10-15 mm., étalée, tridentée au sommet; style à épiregme globuleux à la fin, mais tronqué à la base, haut d'env. 0,2 mm., à branches comprimées, longues d’env. 1,2 mm., arron- dies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Fleurs du disque tubu- leuses ©, jaunes : corolle à tube cylindrique, long d’env. 5 mm., insensible- ment élargi vers le sommet, 5 lobée, à lobes lancéolés-acuminés, l’acumen obtus au sommet, long de près de 4 mm., à page interne non papilleuse, à page COMPOSITÆ | 239 externe portant quelques glandes massives ; étamines à anthères longues d’env. 3,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatulé, brusquement arrondi au sommet, long d’env. 0,8 mm., aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires filiformes atteignant 1-1,2 mm., effilés à l’ex- trémité et non dissociés en houppe, mais portant sur le flanc extérieur des trichomes courts, peu nombreux, tous recourbés vers l’extrémité distale, subaigus ou souvent obtus au sommet, à anthéropode atteignant env. 0,5 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets ; style construit comme dans les fleurs ©, mais à branches pourvues à leur extrémité, et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs + aigus au sommet. Akènes fauves, cylindriques, glabres, tronqués à la base _et au sommet, longs d’env. 2 mm., à section transversale de pourtour général elliptique et ondulé ; épicarpe à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l’axe, à parois subérisées, les externes médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d’oxalate de chaux allongé; mésocarpe épais, différencié en deux zones, l’externe à éléments plus petits, à parois un peu épaissies et incrustées d’une matière colorante jaune-brune, l’interne à éléments lâches et volumineux, à parois minces, + incolores; endocarpe à éléments aplatis, parallélipipédiques, à parois non subérisées ; colonnettes stéréiques au nombre de 10-12, situées dans la zone extérieure du mésocarpe, appuyées contre l’épicarpe, concaves intérieurement et à concavité renfermant des vaisseaux. Aigrette simple, atteignant env. 5 mm., à soies irrégulièrement et brièvement réunies à la base en adelphies courtes et indistinctes, portant des denticules unicellulaires, aigus ou subaigus, courts, inclinés en avant, espacés vers l’extré- mité supérieure de la soie. Nos échant. appartiennent à la var. oblongifolia Beck (op. cit. p. 30 ; Rouy F1. Fr. NII, 203) — dont la var. angustifolia Cariot et St-Lager [ F1. bass. moy. Rhône p. 477 (1889)] n’est qu’un état extrême — à feuilles oblongues ou lancéolées, dressées, nettement velues à la page supérieure. La var. rotun- difolia Beck (1. c.) est une petite race de l’Europe austro-orientale à feuilles ovées ou ovées-arrondies, arquées-réfléchies, parfois seulement étalées, gla- brescentes à la page supérieure, qui paraît manquer à l’est de la Vénétie et du Tyrol méridional. Inula ensifolia L. Sp. ed. 1, p. 883 (1753); Koch Syn. ed. 2, p. 393 ; Beck Inulæ Europ. p. 36 — Aster ensifolius Scop. F. carn. ed. 2, Il, 174 (1772); All. F1. ped. n° 716 — /nula ensifolia, I. angustifolia et I. linifolia Wender. in Ælora XII, Erg.-Bl. I, 26 (1829). Cette espèce de l’Europe austro-orientale a été indiquée sur les « hauteurs de Braus*, Molinet*, etc. » par Risso (Æist. nat. Il, 439 et F1. Nice p. 251), indication reproduite par Hanry (Cat. Var p. 256), probablement par confu- sion avec l’Z. salicina. Plante étrangère à notre dition. 240 FLORE DES ALPES MARITIMES f 1470. Inula Britanniea: L. Sp. ed. 1, p. 882 (1753) ; de Not. Rep. p. 213; Gr. Godr. FT. Fr. I, 177 ; Beck Inulæ Europ. p. 37 — Aster brilannicus AI. F1. ped. no 712 (1785) — Conyza britannica Rupr. F1. ingr. p. 569 (1860). | Juillet-septembre. Rare. — Fossés et lieux humides de la plaine pié- montaise. — Ceva **, le long du Tanaro! et du Cevetto !, près du mou- lin dei Cappuccini!, au ponte della Luna ! et à Broglio superiore !, juill.-août 1862 (leg. Romano, in herb. mus. Turin) ; env. de Mondovi ** (Ing. Cat. p. 43). k Fleurs du rayon ligulées Q nombreuses, jaunes : corolle à tube long de 3-3,5 mm., induré à la base à la fin, cylindrique, un peu élargi en ‘cornet et fendu postérieurement dans le haut, à ligule linéaire, généralement longue de 1-1,5 mm., étalée, portant à la page inférieure des glandes massives dissémi- nées, tridentée au sommet; style à épiregme subglobuleux à la fin, tronqué à la base, à branches comprimées, longues d’env. 1 mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. Æleurs du disque tubuleuses Ÿ jaunes : corolle à tube long d’env. 4,5 mm., cylindrique dans sa moitié inférieure, graduelle- ment élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes hauts de 0,8-1 mm., lancéolés-subacuminés, rétrécis puis brusquement obtus au sommet, à page externe portant des glandes massives disséminées, à page interne pourvue sur l’arcade neurale d’un bourrelet saillant, à éléments papilleux, à parois épaisses, hémisphériques ou même claviformes, la pointe du lobe étant rejetée extérieu- rement ; étamines à anthères longues d’env. 2,8 mm. (appendices compris), à. appendice terminal spatulé, brusquement arrondi au sommet, long d’env. . 0,6 mm., légèrement rétréci à la base et un peu plus étroit que le corps de l’anthère, à appendices basilaires filiformes, atteignant 0,8 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs bords extérieurs en trichomes allongés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés les uns vers l’extrémité distale, les autres vers l’extrémité proximale de l’appendice, à anthéropode plus court que les appendices, de calibre uniforme égal à celui des filets; style construit comme dans les fleurs ©, mais à branches pourvues, vers l'extrémité et du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supé- rieurs plus longs et + aigus au sommet. Arènes fauves, foncés à la fin, un peu rétrécis à la base et au sommet, longs d’env. 1-1,3 mm., à section de pourtour général hexagonal, couverts de poils de Nobbe et portant au voisinage du plateau quelques glandes massives ; poils de Nobbe allongés, échancrés au 1 Linné (1. c.) a écrit Britannica, graphie qui doit être conservée. Il s’agit ici non pas de l’adjectif britannicus, mais d’un ancien nom générique emprunté à Dioscoride {Boeravvuwÿ). Contrairement à la graphie employée par Dalechamp, et adoptée par A.-P. de Candolle (F4. fr. IV, 149 et Prodr. V, 467), les meilleurs textes de Dioscoride écrivent le mot avec deux 7 (voy. à ce sujet Beck op. cit. p. 39), ce qui est d’ailleurs pour nous sans importance, la graphie adootée par Linné faisant règle {Règles nomencl. bot. art. 24 et 51), COMPOSITÆ 241 sommet, à parois extérieures épaisses ; épicarpe à petits éléments parallélipipé- diques, allongés dans le sens de l’axe, à parois externes médiocrement épais- sies, renfermant chacune un cristal d’oxalate de chaux généralement allongé et quadratique; mésocarpe mince, à parenchyme constitué par des éléments + chlorophyllifères, souvent un peu plus volumineux au contact de l’endocarpe, renfermant généralement 6 colonnettes stéréiques débiles, concaves intérieure- ment et à concavité renfermant un petit faisceau libéro-ligneux, souvent flan- quées à la maturité de deux lacunes aérifères ; endocarpe à petits éléments parallélipipédiques. Aigrette simple, atteignant 4 mm., à soies brièvement réu- nies à la base en adelphies irrégulières, portant des denticules unicellulaires, médiocres, inclinés en avant, très aigus et écartés. Espèce relativement polymorphe. Nous n’avons vu du Piémont que la var. vulgaris Beck (/nulæ Europ. p. 38), + velue-tomenteuse, à feuilles infé- rieures elliptiques, aiguës, rétrécies en pétiole, les caulinaires oblongues, cor- dées à la base, subentières ou denticulées. Les Z. Britannica var. comosa DC. [Prodr. V, 468 (1838) — Z. comosa Lamk F1. fr. I, 147 (1778) — 1 macro- lepis Bunge in Mém. sav. étrang. St-Pétersb. VIT, 330 (1847)] à bractées invo- lucrales anormalement allongées, et Z. Britannica var. discoidea Tausch [ap. Koch Syn. ed. 2, p. 394 (1843)] à ligules exceptionnellement très courtes et non étalées, nous paraissent être des modifications sans valeur systématique. I. Oculus-Christi L. Sp. ed, 1, p. 881 (1753); Gr. Godr. F{, Fr. IT, 199; Beck Znulæ Europ. p. #1 = 1. Oculus Schrank Bayer. F1. XI, 394 (1789). Encore une espèce de l’Europe orientale indiquée à Roquebillière * par Risso (Hist. nat. II, 439) et par Hanry (Cat. Var p. 256). Il s’agit très probablement d’une confusion avec de grands exemplaires 2-3 céphales de l’Z. montana. L’I. Oculus-Christi est étranger à notre flore. æ 1431. EL. montana L. Sp. ed. 1, p. 884 (1753); de Not. Rep. p. 213; Gr. Goûr. F1. Fr. IN, 177; Ard. F1. Alp. mar. p. 216 ; Beck Inulæ Europ. p. 43; Bicknell FI. Bordigh. p. 150 — Aster montanus AIl. F1, ped. n° 706 (1785) — Pulicaria calycina Presl Del. Prag. p. 96 (1822) — Inula calycina Spreng. Syst. III, 521 (1826). | Juin-août. — Fréquent sur les rochers, rocailles, pelouses et coteaux arides, surtout calcaires, de la région montagneuse, où nous l’avons récolté jusqu’à 1200 m. d’altitude. Descend parfois, mais très rarement, jusqu’au bord de la mer (par ex. dans l’île Gallinaria ! !** près Albenga). — $e retrouve dans les départements du Var! ! et des Basses-Apes! !. Fleurs du rayon ligulées ©, nombreuses, jaunes : corolle à tube cylin- drique, induré à la base à la fin, long de 4-5 mm., fendu postérieurement dans le haut, à ligule linéaire longue de 1-1,5 cm., portant quelques glandes mas- sives disséminées à la page inférieure, étalée, tridentée au sommet; style à épi- 29 FLORE DES ALPES MARITIMES regme globuleux à la fin, mais tronqué à la base, haut d’env. 0,2 mm., à bran- ches comprimées, longues d’env. 1,5 mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. leurs du disque tubuleuses % jaunes : corolle à tube cylindrique, long d’env. 6 mm., insensiblement élargi vers le sommet, 5 lobée, à lobes lancéolés-allongés, brusquement obtus au sommet, longs d’env. 0,8 mm., à page interne non papilleuse portant un bourrelet en fer à cheval analogue à celui de l'espèce précédente, mais moins développé, à page externe portant d'assez nombreuses glandes massives ; étamines à anthères longues d’env. k mm. (appendices compris), à appendice terminal spatulé, brusquement arrondi au sommet, long d’env. 0,08 mm., aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires filiformes atteignant 1-1,2 mm., dissociés à leur extrémité et sur leurs flancs extérieurs en trichomes allongés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés les uns vers l'extrémité distale (les inférieurs), les autres vers l'extrémité proximale de l’appendice (le ou les supérieurs), à anthéropode atteignant environ 0,5 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets ; style construit comme dans les fleurs ©, mais à bran- ches pourvues à leur extrémité et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs plus longs et + aigus au sommet. A/ènes fauves, cylindriques, entièrement couverts de poils de Nobbe, tronqués à la base et au sommet, longs d’env. 2,5-3 mm., à section de pourtour général elliptique-crénelé ; poils de Nobbe échancrés au sommet, à parois extérieures épaisses ; épicarpe à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l’axe, à parois externes médiocrement épaissies, ren- fermant chacune un cristal d’oxalate de chaux allongé; mésocarpe médiocre, à parenchyme constitué par des éléments plus volumineux au contact de l’endocarpe, renfermant env. 16 colonnettes stéréiques appuyées contre l’épi- carpe, concaves intérieurement, à concavité renfermant un petit faisceau libéro-ligneux ; endocarpe à petits éléments parallélipipédiques, à membranes subérisées, se détachant facilement. Argrette simple, atteignant 7 mm., à soies brièvement réunies à la base en adelphies courtes et irrégulières, portant des denticules unicellulaires, aigus ou subaigus, médiocres, inclinés en avant, assez serrés jusqu’au sommet de la soie. Espèce calcicole préférente, d'apparence assez variable, La densité de l’indu- ment varie selon l’exposition : les échant. venus dans des stations plus fraîches et plus ombragées sont virescents. Les tiges aériennes sont presque toujours monocéphales, rarement bicéphales, très rarement tricéphales : ces cas de ramosité ont donné lieu parfois à des confusions avec l’Z. Oculus-Christi, espèce nettement différente par le rhizome, l’organisation des bractées involu- crales, etc. 112%. Inula Conyza DC. Prodr. V, 46% (1836) ; de Not. Rep. p. 212; Gr. Godr. Æ1. Fr. If, 174; Ard. F1. Alp. mar. p. 217 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 150; Rouy F7. Fr. VIIL, 198 — Conyza squarrosa L. Sp. ed. 1, p. 861 (1753) ; AIT. F1. ped. n0 636 — C. vulgaris Lamk F1. fr. I, 73 (1778) = Eri- geron squarrosum Clairv. Man. herb. p. 243 (1811) = Aster Conyza Griessel. COMPOSITÆ 94%. KI. bot. Schrift. p. 122 (1836) = Inula squarrosa Bernh. ex Steud. Nomencl. bot. ed. 1, p. 223 (1821) ; Schinz et Kell. F4. Suisse éd. franc. [, 588 ; non L. —= I. vulgaris Trev. FI. eugan. p. 29 (1842) ; Beck Inul. Europ. p. 49. Juillet-septembre. — Coteaux arides, pelouses rocailleuses, taillis, etc., des régions littorale et montagneuse, sur calcaire et silice. — Lig. hinc inde frequens (de Not. I. c.) ; Ceva ! ** (leg. Romano, ann. 1862, in herb. mus. Turin); Diano Marina ** (Ricca Cat. p. 38); env. de Mondovi ** (Ing. Cat. p. 43) ; Chartreuse de Pesio!!#**, 870 m. ; env. de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; commun aux env. de Bordighera ** (Bicknell 1. c.); San Dalmazzo di Tenda !# (herb. mus. Turin); env. de Menton * (Ard. Cat. p. 19); plateau du mont Agel !* (Brugère in herb. Burn.) ; env. de Nice * : Villefranche ! (Durando in herb. Burn.), à Brancolar ! (herb. Saint-Yves), entre l’Escarène et Peille!!, mont Gros! (Barla in herb. Burn.) ; Saint-Martin Vésubie!!*; env. de Vinadio!!** (vall. de la Stura) ; Bézaudun ! * (Consolat in herb. Burn.) ; entre Pont- Haut et Vens!!1*, 1500 m. (haute Tinée) ; la Napoule ! * (herb. Saint- Yves) ; Saint-Martin d’Entraunes ! * et Annot! * (Reverchon in herb Burn.). Fleurs du rayon subligulées, Q, assez nombreuses, d’un jaune dilué : corolle glabre, plus courte que le style, à tube cylindrique, filiforme sur toute sa longueur, induré à la base à la fin, long d’env. 5 mm., fendu postérieure- ment dans le haut et prolongé antérieurement en une ligule dressée, réduite, haute de moins de 1 mm., trilobée, à lobes triangulaires-lancéolés, brusque- ment arrondis au sommet, faiblement papilleux sur la page interne, à marges pourvues vers le sommet de grosses papilles saillantes, à parois extérieures épaissies ; style à épiregme globuleux à la fin, mais tronqué à la base, haut d’env. 0,2 mm., à branches comprimées, longues d’env. 1-1,2 mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs, mais à papilles saïllantes et obtuses du côté extérieur vers le sommet. #leurs du disque tubuleuses Ÿ , d’un jaune dilué ; corolle pourvue, dans la région apicale du tube et sur la page dorsale des lobes, de glandes massives obtuses inclinées en avant et parfois d’un ou deux poils unisériés, allongés, à cellules basilaires courtes, plus larges que hautes, les suivantes très allongées, l’ultime effilée en pointe, à tube cylindrique dans sa moitié inférieure, insensiblement élargi dans sa moitié supérieure, long d’env. 4,4 mm., à lobée, à lobes ogivaux-allongés, brusquement obtus au sommet, longs d’env. 0,6 mm., à page interne non papilleuse, à marges non ou à peine papilleuses ; étamines à anthères longues d’env. 3,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival-allongé, atteignant 0,6 mm., obtus ou arrondi au sommet, aussi large que le corps linéaire de l’anthère ou impercep- tiblement rétréci à la base, à appendices basilaires filiformes atteignant env. 1 mm., dissociés à leur extrémité et sur les flancs extérieurs en trichomes- 244 FLORE DES ALPES MARITIMES allongés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés les uns vers l’extré- mité distale, les autres vers l'extrémité proximale (çà et là un trichome court et étalé présente un sommet obtus), à anthéropode atteignant env. 0,5 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets ; style construit comme dans les fleurs ©, mais à branches pourvues à leur extrémité et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs très courts, serrés, les inférieurs obtus, les supé- rieurs aigus au sommet. Akènes fauves, cylindriques, glabres dans leur moitié inférieure, couverts de poils de Nobbe dans leur moitié supérieure, tronqués à la base et au sommet, longs d’env., 2,5 mm., à section de pourtour général elliptique-crénelé ; poils de Nobbe échancrés-bifides au sommet, à parois exté- rieures épaisses ; épicarpe à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l’axe, à parois externes médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d’oxalate de chaux allongé; mésocarpe médiocre, à parenchyme constitué par des éléments plus volumineux au contact de l’endocarpe, ren- fermant 12-15 colonnettes stéréiques appuyées contre l’épicarpe, de section + arrondie et renfermant des éléments vasculaires dans leur région inté- rieure; endocarpe à éléments parallélipipédiques, étirés tangentiellement, non subérisés. Aigrette simple, atteignant 6-7 mm., à soies brièvement réunies à la base en adelphies courtes et irrégulières, portant des denticules unicellu- laires aigus ou subaigus, inclinés en avant, assez serrés jusqu’au sommet de la soie. Les bractées involucrales de cette espèce ont été fort mal observées par la plupart des auteurs, qui les disent ciliées ou brièvement velues : seul M. Beck a vu les glandes du sommet des bractées moyennes. Chez l’Z. Conysa toutes les bractées sont uninerviées, les plus externes offrant seules parfois des rudi- ments de nervules latérales. Les plus extérieures sont courtes, entièrement herbacées et virescentes, et recouvertes sur toute leur surface extérieure de poils simples unisériés, inclinés en avant, à cellules basilaires plus larges que hautes, les suivantes allongées, l’ultime effilée en pointe. Les bractées sui- vantes, tout en restant assez courtes, possèdent un champ neural virescent : vers le sommet, ce champ s’élargit et se confond avec la région apicale herbacée de la bractée. Le champ neural est flanqué à droite et à gauche de deux bandes marginales hyalines ou colorées en rose, rétrécies dans la région distale. Les trichomes sont de deux sortes : sur la face dorsale du champ neural se ren- contrent des glandes massives disséminées, qui deviennent plus abondantes dans la région distale et envahissent densément le dos de la région apicale her- bacée, Les bandes marginales sont glabres sur les faces, mais be de longs poils très inclinés en avant, unicellulaires, aigus, à parois lisses et épaisses. — À mesure que l’on s'adresse à des bractées Fi intérieures, de plus en plus longues et plus étroites, on voit les cils marginaux disparaître dans la région proximale de la bractée, et les glandes disparaître du dos de la région distale pour se localiser sur les bords et le sommet, en même temps que le mésophylle chlorophyllien est remplacé par un parenchyme à anthocyane. — L'organisation est donc, comme on voit, relativement très compliquée et il n’est plus permis d’opposer simplement les bractées glanduleuses de l’Z. bifrons aux bractées . soi-disant « velues-ciliées » de l'Z. Conysa. — Varie + velue, à feuilles + larges COMPOSITÆ 245 ou + étroites [Z. Conyza var. lanceolata Carion et Grogn. Cat. pl. Saône-et- Loire p. 164 (1865) ; Rouy Æ1. Fr. VIII, 198]. Les bractées involucrales sont colorées en rose au sommet (anthocvane) ou plus rarement sur toute leur étendue |Z. Conyza var. rubescens Martr.-Don. PI. crit. Tarn p. 31 (1862) ; Rouy L. c.]. Ces légères différences sont d'ordre individuel et ne sauraient mo- tiver, selon nous, la distinction de variétés. La nomenclature de cette espèce est critique. MM. Schinz et Thellung [in Vierteljahrsschr. naturf, Zürich LA, 498 (1906) et in Bull. herb. Borss. sér. 2, VII, 516 (1907)] ont repris le nom d’Z. squarrosa Bernh., malgré l’exis- tence d’un 7. squarrosa L.,en motivant ce procédé par le fait que l’Z. squarrosa L. (1763) est devenu synonyme de l’Z. spiræifolia L. (1759), et que l’épithète spécifique squarrosa devient ainsi disponible à l’intérieur du genre /nula. Mais au moment où Bernhardi communiquait à Steudel son 7. RE (indication qui a été reproduite par A.-P. DC. en 1836 : Prodr. V, 464), la synonymie des Z. squarrosa L. et Z. spirætifolia n’avait pas encore 4 recon- nue (voy. Steudel op. cit. p. #33). Seul Poiret [ £ncycl. méth. Sappl. II, 152 (1813)], du moins à notre connaissance, avait émis l’opinion que l’Z. spiræt- folia n’était qu’une variété de l’Z. squarrosa. À ce moment-là, les Z. squarrosa L. et Z. spiræifolia L. n'étaient donc encore considérés par aucun botaniste comme des synonymes purs et simples. Il y a même encore des auteurs qui envisagent (à tort selon nous) les deux espèces linnéennes comme représentant deux variétés distinctes (M. Rouy). Dès lors, Bernhardi ne devait pas créer un I. squarrosa puisqu'il existait déjà un Z. squarrosa L., lequel était très loin d’être « universellement considéré comme non valable » (Règles nomencl. bot. art. 51 et 56). Il serait d’ailleurs très fâcheux de reprendre pour cette espèce un nom qui prêterait à des confusions avec l’Z. squarrosa L., attendu que ce nom figure dans une foule d'ouvrages pour désigner l’Z. sptrætfolia L. Le principe fondamental de viser à la clarté et à la fixité des noms (Aiègles art. 3) vient à l'appui de ce qui précède et doit engager à ne reprendre des épithètes spécifiques déjà utilisées antérieurement que lorsque l’'homonyme antérieur est un synonyme pur et simple n’ayant été rétabli par personne et n’ayant aucune chance de lêtre. — Après élimination de l’Z squarrosa Bernh., c’est le nom d’Z. Conyza DC. qui doit être adopté, puisque le Conyza oulgar ts Lamk est un nom mort-né (Règles art. 15 et 56). 1173. Inula bifrons L. Sp. ed. 2, p. 1236 (1763) ; de Not. Rep. p. 212; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 174; Ard. F1. Alp. mar. p. 217 ; Beck Inulæ Europ. p- 52. Exsicc. : Reverch. pl. Fr. ann. 1886, no 124! — Conyza bifrons Gouan Hort. monsp. p. 436 (1762) = Inula glomeriflora Lamk F1. fr. II, 150 (1778) — Aster bifrons Al. FI. ped. no 714 (1785) — À. decurrens Mœnch Meth. Suppl. p. 251 (1802). Juillet-septembre. Coteaux, bois, lieux arides, etc., de la région mon- tagneuse et dans la plaine piémontaise, de préférence sur terrains cal- caires. — [n sylvaticis alpium maritimarum di Garezzo (Garessio), 246 FLORE DES ALPES MARITIMES Ormea, etc. (de Not. I. c.); entre San Michele di Mondovi et Ceva ! I** ; entre Roburent et San Michele! ! ** ; entre le col de Nava et Pieve di Teco !! **; entre Pieve di Teco et Rezzo!!**: in alpibus di Frontero ** (de Not. I. c.); val Nervia, près Gola di Gota ** (Bicknell in litt.); Tende* (Ard. IL. c.); val Cairos près Fontan !* (Leresche in herb. Burn. ; Reverch. exsicc. cit.) ; in comitatu nicæensi non infrequens (All. I. ce.) ; col de Braus* (Rehb. f. Zc. fl. germ. et helv. XI, 13); Lucéram! *, Ve- nanson !*, entre Levens et le Ciaudan ! * (herb. Thuret); Le Broc! * et Bézaudun ! * (Consolat in herb. Burn.) ; haute vall. du Var * : entre Guillaumes et Bouchenière ! !, bois du Monnard sur Saint-Martin d’'En- traunes!* (Reverch. in berb. Burn.) ; Annot!* (Reverch. in herb. Burn.). — Cette espèce, qui est indiquée en plusieurs localités des Basses- Alpes, a été découverte par M. E. Jahandiez le 27 juillet 1943 à Tri: gance (département du Var); elle n’avait pas encore été signalée jus- qu’à cette date dans ce dernier département. Fleurs du rayon subligulées ©, assez nombreuses, d’un jaune dilué : corolle plus courte que le style à la fin, à tube cylindrique filiforme sur toute sa longueur, long d'env. 3,5 mm., fendu postérieurement dans le haut et pro- longé antérieurement en une ligule dressée, réduite, haute d’env. 1,5 mm., portant sur la face extérieure quelques glandes massives à sommet arrondi, trilobée, à lobes ogivaux, non papilleux ; style à épiregme déprimé-globuleux à la fin, + tronqué à la base, haut d’env.-0,2 mm., à branches comprimées, longues d’env. 1,5 mm., arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs, mais à papilles + saillantes et obtuses du côté extérieur vers le sommet. leurs du disque tubuleuses % , d’un jaune dilué: corolle pourvue dans la région api- cale du tube et sur la page dorsale des lobes de nombreuses glandes massives obtuses, inclinées en avant, à tube cylindrique dans sa moitié inférieure, gra- duellement élargi dans sa-moitié supérieure, long d’env.5 mm., 5 lobée, à lobes ogivaux-triangulaires, longs d’env. 0,5 mm., à page interne et à marges non papilleuses ; étamines à anthères longues d’env. 3,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival-allongé, long d’env. 0,6 mm., brusquement obtus- arrondi au sommet, aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires atteignant presque 1 mm., dissociés à leur extrémité et sur les flancs extérieurs en trichomes allongés et aigus, unicellulaires, ceux des flancs recourbés pour la plupart vers l’extrémité distale, quelques-uns plus courts, + étalés, obtus au sommet, à anthéropode atteignant env. 0,5 mm., de calibre uniforme égal à celui des filets; style construit comme dans les fleurs ®, mais à branches pourvues vers leur extrémité et seulement du côté extérieur, de poils balayeurs courts, serrés, les inférieurs obtus, les supérieurs aigus au sommet. Akènes fauves, cylindriques, glabres dans leur moitié inférieure, pourvus de poils de Nobbe assez nombreux dans leur moitié supérieure, tron- qués à la base et au sommet, faiblement rétrécis sous le plateau, longs de COMPOSITÆ 247 2-2,5 mm., à section de pourtour général elliptique-crénelé ; poils de Nobbe échancrés-bifides, à cellules jumelles arrondies au sommet; à parois extérieures épaisses ; épicarpe à petits éléments parallélipipédiques, allongés dans le sens de l’axe, à parois extérieures médiocrement épaissies, renfermant chacune un cristal d’oxalate de chaux allongé; mésocarpe médiocre, à parenchyme constitué par des éléments plus volumineux et étirés tangentiellement au contact de l’endocarpe, mais souvent écrasé à la fin, renfermant 10-12 colon- nettes stéréiques appuyées contre l’épicarpe, de section + arrondie et renfer- mant des éléments vasculaires dans leur région intérieure; endocarpe à élé- ments parallélipipédiques, étirés tangentiellement, non ou peu subérisés. Aigrette simple, atteignant 5 mm., à soies brièvement réunies à la base en adelphies courtes et irrégulières, portant des denticules unicellulaires subaigus, inclinés en avant, assez serrés jusqu'au sommet de la soie. Les bractées involucrales de V7. bifrons sont organisées comme suit : les plus extérieures fort courtes sont entièrement herbacées, pourvues d’une ner- vure médiane penninerviée dans sa région distale et d’au moins deux nervures latérales-submarginales secondaires ne dépassant guère la moitié de la lon- gueur de la bractée ; il y a souvent deux couples de ces nervures latérales, mais l’interne est toujours plus forte et bifurquée. Toutes ces nervures sont reliées par des anastomoses. La bractée est entièrement couverte sur les bords et sur le dos de glandes massives ; il n’y a pas de poils. — Les bractées sui- vantes sont plus longues et plus étroites ; elles sont moins virescentes dans la région apicale herbacée. Les glandes massives deviennent plus rares en dehors du champ neural où elles abondent encore et sont en grand nombre dans la région herbacée apicale. Les marges sont ciliées, jusqu’à la région herbacée, de poils unicellulaires, construits comme ceux de l’Z. Conyza, mais moins longs et moins fortement recourbés en avant. — Enfin, dans les bractées inté- rieures, on voit la nervure médiane perdre toute ramification, la région infé- rieure des marges dépourvue de cils, les cils eux-mêmes, au delà de cette der- nière région, s’incliner fortement en avant, et les glandes massives se localiser sur le dos de la nervure médiane et au sommet de la bractée. CUPULARIA Gr. et Gopr :. Ce genre a été réuni par divers botanistes ? au genre /Znula, ce qui est dù à ce que la nature de la cupule apicale des akènes chez les Cupularia a été 1 Avant Grenier et Godron, le nom de Cupularia avait été donné par Link à un genre de Physariacées (Myxomycètes) : Cupularia Link in Abh. Akad. Berlin für 1824, p. 167 (1826, nomen) et Handb. III, 421 (1833). Mais ce groupe a été reconnu par tous les cryptogamistes depuis plus d’un demi-siècle pour être un simple synonyme du genre Craterium Trent. [in Roth Catal, Il, 224 (1800)}, à ce point qu'il n’est même plus cité du tout dans la 2° édition (4911) du Wonograph of the Mycetosoa de Lister. ? Inula sect. Capularia Willk. et Lee Prodr. fl. hisp. U, 42 (1865!); Benth. et Hook. Gen. pl. Il, 331 (1873); Beck /nulæ Europ. p. 9 et 54 (1881); Hoffmann in Engler et Prantl Nat. Pflansenfam. IV, Abt. V, 203 (1890). 918 FLORE DES ALPES MARTIMES généralement mal comprise et à ce que la description primitive de Grenier et Godron renfermait une erreur d'observation : les créneaux périphériques de la cupule que ces auteurs prenaient pour un pappus externe réduit ne sont en réalité que les socles des soies extérieures de l’aigrette ruptiles à la base. Ainsi que l’a montré l’un de nous [J. Briquet Matériaux pour servir à l'histoire naturelle et systématique des Inulées (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XX, ann. 1917)|, le genre Cupularia, bien distinct des Pulicaria par l’aigrette simple, se sépare nettement des Znula par l’organisation du fruit. Ses carac- tères distinctifs, par rapport à ce dernier genre, peuvent être résumés comme suit : Akènes homocarpiques, fusiformes-oblongs, rétrécis au sommet en un col glanduleux portant un plateau cupuliforme, à section transversale elliptique, non crénelée dans son pourtour; aigrette simple, formée de soies plurisériées, à denticules unicellulaires dirigés en avant, libres entre elles; indument con- sistant en poils de Nobbe, avec trichomes glanduleux plurisériés dans la région du col. Péricarpe différencié en un sclérocarpe extérieur continu, à éléments très fortement sclérifiés et en un leptocarpe mince ; faisceaux au nombre d’env.10, appuyés contre (et + immergés dans) la face interne du sclérocarpe ; canaux sécréteurs (bandelettes) nuls. — Les Cupularia ont un réceptacle alvéolé, à alvéoles creusées, à parois séparatrices assez épaisses et relevées irrégulière- ment en dents, en particulier aux points de confluence angulaires ; l’indument de ces parois est nul ou consiste en rares et très courts poils unicellulaires. : 11934. Cupularia visecosa Gr. Godr. F1. Fr. Il, 181 (1850) ; Rouy El. Fr. NUL, 206 — Erigeron viscosum L. Sp. ed. 1, p. 863 (1753); AI. F1. ped. no 717 — Senecio littoralis Scop. F1. carn. ed. 2, IT, 162 (1772) — Soli- dago viscosa Lamk F1. fr. UE, 144 (1778) — Inula viscosa Aït. Hort. Kew. ed. 4, [IT, 223 (1789) ; DC. Prodr. V, 470 ; de Not. Rep. p. 214 ; Moris F1. sard. IX, 370 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 217; Beck Inulæ Europ. p. 4; Bicknell Flow. pl. Riv. tab. XXIX, fig. Bet F1. Bordigh. p. 150 — Pulicaria viscosa Koch Syn. ed. 1, p. 361 (1837). Aoùût-novembre. Commun dans les lieux arides, graviers des torrents, etc., de la région littorale, depuis Albenga à Agay ; çà et là dans la ré- gion montagneuse, où il remonte jusqu’à 1000 m. d'altitude. — Abon- dant aux env. de Pieve di Teco!** et de Rezzo ! ** (Burn. notes ms.); env. de Pigna **, vers 1100 m. (Bicknell F{. Bordigh. p. 150) ; env. de Sospel ! !*; col de Braus ! * (Burn. notes ms.); plateau du mont Agel!*, 1100 m. (Brugère in herb. Burn.). — Se retrouve dans le département du Var. Nul dans les Basses-Alpes. Bractées . involucrales très inégales, uninerviées ; les externes très courtes, pourvues d’un champ neural médian virescent large, élargi supérieurement en une région apicale herbacée, à page dorsale couverte de glandes massives très COMPOSITÆ 249 courtes, avec çà et là un poil pluricellulaire à éléments basilaires courts ; à région marginale hyaline, entière vers l’extrémité proximale de la bractée, à files de cellules incurvées au dehors vers l’extrémité distale et dissociée en poils unicellulaires aigus, inclinés en avant, à parois épaisses ; dans la zone de contact des cils et des glandes, les poils sont en partie pluricellulaires et bisériés-bifides. Bractées intérieures de plus en plus allongées et étroites, à bandes scarieuses de plus en plus développées, à région herbacée réduite, à marges graduellement plus entières, les internes presque entièrement hyalines, dépourvues de glandes, à cils localisés au sommet acuminé. Fleurs du rayon ligulées Q peu nombreuses, jaunes : corolle glabre à tube cylindrique long de 2-2,5 mm., à ligule étalée, largement linéaire, atteignant env. 6 mm., trilo- bulée, à lobules ogivaux, pourvus de papilles saillantes au sommet, style à épiregme très déprimé, tronqué à la base, haut d’env. 0,1 mm., large de 0,3-0,4 mm. à la fin, à branches comprimées, arrondies au sommet et pourvues- extérieurement de papilles obtuses, longues d’env. 1 mm. Æleurs du disque jaunes : corolle à tube long d’env. 4,5 mm., cylindrique dans sa moitié imfé- rieure, graduellement élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes ogivaux hauts d’env. 0,7 mm., pourvus au sommet de papilles saillantes arrondies au sommet et à parois épaisses, à page intérieure non papilleuse, à page externe portant quelques poils massifs ; étamines à anthères longues d’env. 3,5 mm. (appendices compris), à appendice apical spatulé, brusquement arrondi au sommet, long d’env. 0,7 mm., aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires filiformes, atteignant env. 0,9 mm., dissociés à l'extrémité distale et sur les flancs en trichomes unicellulaires hyalins allongés et en appa- rence aigus, mais en réalité brusquement arrondis au sommet, les uns (infé- rieurs) recourbés vers l’extrémité distale, les autres (supérieurs) recourbés vers l'extrémité proximale, quelques-uns courts, étalés et très arrondis au sommet, à anthéropode long d’env. 0,4-0,5 mm., de calibre égal et un peu plus étroit que le diamètre du filet ; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches couvertes du côté extérieur de poils balayeurs très courts, serrés et aigus. À/ênes fauves, atteignant 2 mm., couverts de poils de Nobbe, à section transversale elliptique ; poils de Nobbe allongés, bifides à l’extrémité, à cellules obtuses au sommet, à parois extérieures assez épaisses ; épicarpe: microcytique, à éléments allongés dans le sens de l’axe du fruit, renfermant chacun un cristal d’oxalate de chaux allongé; sclérocarpe épais de 3-4 assises. de stéréides ; leptocarpe plus mince, à parenchyme lâche se détachant faci- lement avec l’endocarpe, ce dernier à éléments parallélipipédiques, étirés tangentiellement, à parois subérisées ; faisceaux immergés dans la face interne du sclérocarpe. Aïgrette atteignant env. 5 mm., à soies ruptiles à la base, densément couvertes jusqu’au sommet de denticules unicellulaires mé- diocres et aigus. Nos échant. possèdent tous des feuilles caulinaires lancéolées et aiguës, + dentées (C. viscosa var. longifolia Rouy I. c.). 1125. C. graveolens Gr. Godr. F1. Fr. II, 180 (1850); Rouy F1. Fr. VIIT, 205. Exsicc. F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 833 bis! (Alp. mar.) ;. 250 FLORE DES ALPES MARITIMES Soc. ét. f. franco-helv. n° 1864 ! (Alp. mar.) = Erigeron graveolens L. Amœn. acad. IV, 290 (1759) et Sp. ed. 2, p. 1210 ; AIL. FT. ped. n° 718 — Solidago graveolens Lamk F1. fr. W, 145 (1778) = Inula graveolens Desf. FI. atl. XX, 275 (1799-1800) ; DC. Prodr. V, 468 ; de Not. Rep. p. 213; Moris F1. sard. KI, 368; Ard. Æl. Alp. mar. p. 217; Beck Inulæ Europ. p. 55; Bicknell F4. Bordigh. p. 150 = Pulicaria graveolens Nym. Syll. fl. europ. p. 19 (1854). Septembre-novembre. Cà et là dans les lieux cultivés, graviers des torrents, sables maritimes, etc., de la région littorale, depuis Albenga ** jusqu’à Agay*. — Indiqué aux env. de Mondovi** par Ingegnatti (Cat. p. 31), mais nous ne l'avons jamais observé, dans notre dition, en dehors de la région littorale. — Se retrouve en Ligurie et dans le département du Var ; nul dans les Basses-Alpes. Bractées involucrales inégales, uninerviées ; les externes entièrement herba- cées, aiguës au sommet, couvertes sur le dos de glandes massives plus allon- gées et plus claviformes que dans l’espèce précédente ; les suivantes plus étroites, plus allongées, plus acuminées, à champ neural virescent, flanqué de deux bandes marginales scarieuses, à marges entières à la base, dissociées vers l'extrémité distale de la bractée en cils unicellulaires subaigus très inclinés en avant, les glandes se localisant sur le dos de la nervure médiane et au sommet de la bractée ; les plus internes hyalines-scarieuses, dépourvues de glandes, ciliées au sommet. Æleurs du rayon ligulées ©, rosées, violacées ou un peu flavescentes, peu nombreuses : ,corolle glabre !, à tube cylindrique long d’env. 3 mm., à ligule dressée ou à peine incurvée, ne dépassant guère 2 mm., pour- tant plus longue que le style, trilobulée, à lobules ogivaux pourvus de cellules apicales prolongées en papilles + saillantes et arrondies; style à épiregme comprimé et tronqué à la base comme dans l’espèce précédente, à branches comprimées, arrondies au sommet, longues de 0,6 mm., couvertes extérieure- ment de papilles saillantes. Fleurs du disque Ÿ$ , tubuleuses, rosées dans leur partie supérieure : corolle à tube long d’env. 3,5 mm., cylindrique dans ses ?/3 inférieurs, un peu élargi dans son tiers supérieur, 5 lobée, à lobes ogivaux, hauts d’env. 0,6 mm., fortement papilleux à l’extrémité sur leur face interne, à papilles saillantes, étalées et: à parois épaissies, pourvus de quelques glandes massives sur la face externe. Etamines à anthères courtes, atteignant à peine 1,3 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatulé-glotté, brusque- 1 M. G. Beck dit des ligules (1 c.) : « nervo medio viridi glandulifero ». Nous n'avons pas vu de glandes sur les ligules. Mais il doit y avoir là quelque erreur, car les ligules des Cupularia n’ont pas de nervure médiane. Comme d’ailleurs dans beaucoup d’Inulinées, les ligules comportent 4 nervures, dont deux marginales et deux intermé- diaires aboutissant aux sinus interdentaux. Les rares notes de M. Beck se rapportant à l'organisation de détail de la fleur paraissent d’ailleurs avoir été faites sur le sec, ce qui explique plusieurs écarts entre ses données et les nôtres. Or, les caractères floraux, souvent délicats, doivent absolument être élucidés sur le vif ou sur des maté- riaux amollis à l’eau bouillante, COMPOSITÆ è 951 ment obtus au sommet, légèrement rétréci à la base, long d’env. 0,4 mm., aussi large que le corps de l’anthère, ce dernier trapu, légèrement et graduelle- ment rétréci vers la base, long de 0,5 mm. seulement, à appendices basilaires filiformes longs de 0,3-0,4 mm., faiblement et irrégulièrement dissociés en tri- chomes à l’extrémité et sur les flancs, à anthéropode de calibre égal, un peu plus étroit que le filet, plus long que les appendices, atteignant 0,6-0,7 mm. ; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches densément couvertes, du côté extérieur, de poils balayeurs courts, aigus ou acutiuscules ‘et très serrés. A/ènes pâles, atteignant 2 mm., couverts de poils de Nobbe, à section transversale elliptique ; poils de Nobbe très allongés, bifides au sommet, à cel- lules jumelles aiguës ou subaiguës au sommet, à parois extérieures épaisses ; épicarpe microcytique cristallifère, à éléments allongés dans le sens de l’axe du fruit ; sclérocarpe épais de 2-3 assises de stéréides ; leptocarpe mince à paren- chyme lâche se détachant facilement avec l’endocarpe, ce dernier à éléments parallélipipédiques, étirés tangentiellement, à parois subérisées ; faisceaux + immergés dans la face interne du sclérocarpe. Aïgrette atteignant 5-6 mm., à soies ruptiles à la base, assez densément couvertes jusqu’au sommet de denti- cules unicellulaires aigus et plus allongés que dans l’espèce précédente. LIMBARDA Apans. Fam. pl. IL, 125 (1763) — Eritheis S. F. Gray Nat. arrang. brit. pl. W, 464 (1821). L’/nula crithmoides L. s’écarte à tel point, par son port, de toutes les Inu- lées qu’il devait fatalement être séparé génériquement du genre /nula. Cette séparation remonte effectivement à l’époque d’Adanson, mais bieu qu’elle ait reçu la sanction de Cassini, de Reichenbach (1828), de Bartling et d’autres bons botanistes, elle n’a pas été admise par les auteurs récents, et en particu- lier par M. Beck, qui fait de cette espèce une section du genre Znula !, Si l’on devait s’en tenir aux caractères secondaires attribués au genre Limbarda par les auteurs, il serait en effet bien difficile de maintenir ce genre. Mais cette absence de caractères saillants provient simplement de l’étude très superficielle qui a été faite de la fleur et du fruit, cas qui s’est fréquemment produit chez les Composées. L’un de nous a montré [J. Briquet Matériaux pour servir à l’histoire naturelle et systématique des Inulées (Ann. Cons. et Jard. bot. Genève XX, ann. 1917)] que le genre Limbarda, tout en se rapprochant des Inula et des Cupularia par ses akènes à aigrette simple, diffère profondément de ces genres par le péricarpe pourvu de cinq volumineux canaux sécréteurs 1 Inula sect. Limbarda Rchb. in Môssl. Handb. II, 4502 (1828); DC. Prodr. V, 470 ; Benth. et Hook, Gen. pl. II, 331; Beck /nul. Europ. p. 5 et 53. — Hoffmann in Engler et Prantl Nat. Pflansenfam. IV, Abt. V, 203 (1890) a même entierement supprimé cette section, faisant rentrer l’Z. crithmoides L. dans la section Enula Duby (Bubonium DC.) du genre /nula ! FLORE DES ALPES MARITIMES 17 9252 FLORE DES ALPES MARITIMES (bandelettes), flanqués chacun intérieurement d’un petit faisceau libéro-ligneux. A ces caractères carpologiques s’ajoutent de nombreuses particularités dans la structure de la fleur, lesquelles, sans entrer dans la diagnose du genre, contri- buent à isoler le L. crithmoides des autres Inulées, parmi lesquelles il occupe une place très spéciale, 1126. Limbarda erithmoides Dumort. F1{. belg. p. 68 (1827); Mackay F1. hibern. p. 143 — Inula crithmoides L. Sp. ed. 1; p. 883 (1753) ; de Not. Rep. p. 214; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 176; Ard. Fl, Alp. mar. p. 215; Beck Inulæ Europ. p.93 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 331 — Senecio crithmifolius Scop. F1. carn. ed. 2, IT, 163 (1772) — S$. succulentus Forsk. FI. æg.-arab. p. 449 (1775) = Inula crithmifolia Poir. Voy. Barb. W, 239 (1789) — Eritheis marilima S. F. Gray 1. c. (1821) — Limbarda tricuspis Cass. in Dict. sc. nat. XXVI, 438 (1823) — L. crithmifolia Rafin. F1. tellur. Il, 48 (1836). Août-octobre. Rare. — Marais salés et sables maritimes. — Sables maritimes près d’Albenga ! !**; Fort Carré près d’Antibes!!*; île Sainte-Marguerite * (Ard. I. c.) et îlot de la Tradelière près Cannes! !*. — À rechercher aux env. de Nice* où elle a été signalée jadis par Balbis (ap. Ard. |. c.) et par Risso (Hist. nat. Il, 439 et F1. Nice p. 250). — Nulle en Ligurie à l'E. d’Albenga, cette espèce croit dans le dépar- tement du Var!. Bractées involucrales très inégales ; les plus externes très courtes, linéaires- lancéolées, à champ neural médian virescent, renfermant un volumineux canal sécréteur, à marges hyalines très étroites; les suivantes de plus en plus grandes, linéaires, acuminées, à champ neural vert de plus en plus étroit et à bandes scarieuses de plus en plus larges ; toutes dépourvues de glandes, à marges finement fimbriées-lacérulées dans la région distale de la bractée, à lobules inclinés en avant, pluricellulaires, à éléments pourvus de parois sclérifiées et épaissies en spirale. Réceptacle alvéolé, à alvéoles creusées, séparées par des cloisons assez épaisses, relevées en dents dans les angles, et portant des tri- chomes allongés, effilés, le plus souvent bisériés. Fleurs du rayon ligulées Q jaunes, assez nombreuses : corolle glabre, à tube cylindrique long d’env. 2 mm., fendu postérieurement dans le haut et passant ainsi à la ligule étroite à la base, puis linéaire, étalée, longue d’env. 8 mm., 2-3 lobulée au sommet, à 4-6 nervures longitudinales accompagnées chacune d’un volumineux canal sécréteur ; style à épiregme déprimé, tronqué à la base, plus large que haut, à branches comprimées, longues de 1,5 min., arrondies-tronquées au sommet, densément et très brièvement papilleuses extérieurement. Fleurs du disque $ jaunes : corolle glabre, à tube long de 4,5-5 mm., cylindrique dans sa moitié inférieure, graduellement élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes hauts d’env. 0,7 mm., ogivaux-allongés, un peu rétrécis sous le sommet obtus, à canaux sécréteurs des nervures marginales extravasant leur contenu dans une COMPOSITÆ 253 fausse poche mésophyllienne apicale, pourvus sur leur face interne et sous le sommet d’un groupe de papilles saillantes, arrondies, à parois assez épaisses ; étamines à anthères longues d’env. 2,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté, brusquement arrondi au sommet, long de 0,5 mm., aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires sétacés, longs d’env. 0,5 mm., irrégulièrement dissociés à leur extrémité distale et sur les flancs en trichomes aigus + allongés, à anthéropode aussi long que les appendices, de calibre à peu près égal sur toute sa longueur ; style construit comme dans la fleur Q, mais à branches plus aplaties et plus nettement élargies vers leur extrémité tronquée, couvertes extérieurement de poils balayeurs courts, les inférieurs obtus, les supérieurs aigus. Akènes d’un fauve pâle, couverts de poils de Nobbe, tronqués à la base et au sommet, non ou à peine rétrécis sous le plateau apical, atteignant 2,5-3 mm., à canaux sécréteurs très visibles par transparence, de section transversale elliplique-pentagonale ; poils de Nobbe allongés, gén. brièvement bifides, mais à cellules jumelles inégales, de sorte que le poil se termine par un sommet unique et aigu ; épicarpe à petits élé- ments allongés suivant l’axe du fruit, renfermant chacun un cristal d’oxalate de chaux quadratique allongé ; canaux sécréteurs 5, dont un dans chaque angle, volumineux, de section arrondie ; 5 faisceaux libéro-ligneux grêles appuyés intérieurement à l’épithèle du canal; mésocarpe leptocarpique à petits éléments, à parois colorées en brun dans la zone extérieure, à éléments incolores, plus grands, plus réguliers, étirés tangentiellement dans la zone intérieure ; endo- carpe à éléments parallélipipédiques, étirés tangentiellement, à parois faible- ment subérisées. Aigrette simple, atteignant env. 5 mm., à soies plurisériées, libres ou irrégulièrement cohérentes à la base en adelphies indistinctes, à den- ticules médiocres, aigus, unicellulaires, serrés jusqu’au sommet de la soie. PULICARIA Gærtn. emend. Ce genre se rapproche des Cupularia par les akènes rétrécis en col glandu- leux dans leur région supérieure, puis étalé en plateau cupuliforme. Certaines espèces s’en rapprochent même par l’organisation interne des akènes, ainsi le P. odora Rchb. à nombreux faisceaux dont les plages stéréiques péricycliques confluent latéralement, de façon à former une cuirasse hypodermique subconti- nue, laquelle rappelle le stéréome hypodermique des akènes des Cupularia, sans lui être identique. Mais les Pulicaria se séparent très nettement des Cu- pularia, comme de toutes les autres Inulées de notre Flore, par la présence d’une aigrette double : l’externe très courte et cupuliforme, + profondément découpée en lobules membraneux, l'interne, oligo-ou polychète selon les espè- ces, à soies denticulées allongées. Nous donnons ci-après, par comparaison, une description complète de la fleur et du fruit des Pulicaria de notre dition. 1127. P. sieula Moris F1. sard. Il, 363 (1840-43); Gr. Godr. F4. Fr. IL, 180 = Erigeron siculum L. Sp. ed. 1, p. 864 (1753) = Znula chrysoco: 294 FLORE DES ALPES MARITIMES moides Poir. Voy. Barb. XI, 239 (1789) = Solidago pratensis Savi FI. pis. 1, 281 (1798) — Conyza sicula Wild. Sp. pl. IE, 1931 (1804) — Dimorphantes sicula Cass. in Bull. soc. philom. ann. 1818, p. 30 et in Dict. sc. nat. XIII, 255 — Jasonia discoidea Cass. in Dict. sc. nat. XXIV, 201 (1822) et XXXIX, 207 — Jasonia sicula DC. ex Decaisne in Ann. sc. nat. sér. 9, II, 261 (1834) — Tubilium siculum Fisch..et Mey. Animadv. App. Cat. Hort. bot. Petrop. ann. 1835, p. 27. Août-octobre. Très rare. — Fossés et lieux humides de la région lit- torale. — Bords de la Brague près d’Antibes!*, 3 oct. 1869 (herb. Thuret) ; Cannes*, Grasse * (Gr. Godr. 1. c.). — A rechercher. — Nul en Ligurie; rare dans le département du Var, où il est signalé aux env. de Fréjus et de Hyères. Bractées involucrales inégales, uninerviées ; les externes courtes, herbacées, vertes ou rougeâtres, couvertes extérieurement de glandes massives courtes, pourvues de quelques poils simples à cellules basilaires plus larges que hautes, les suivantes allongées, l’ultime effilée en pointe aiguë; les suivantes plus lon- gues et plus étroites, linéaires-acuminées, à champ neural médian vert ou rou- geâtre, portant des glandes massives courtes, à cuticule de la tête soulevée en globe, disposées d’une façon plus abondante et plus régulière à droite et à gauche du faisceau, à bords scarieux hyalins, portant des cils unicellulaires, aigus, très allongés, fortement inclinés en avant ; les ultimes presque entière- ment scarieux-hyalins, à glandes dorsales plus rares, à cils localisés dans la ré- gion distale de la bractée. Réceptacle alvéolé, à cloisons séparatrices relevées en dents membraneuses, de plus en plus marquées du centre vers la périphérie, quelques-unes développées irrégulièrement en écailles axillantes, obovées, uni- nerviées, entièrement scarieuses, portant quelques glandes massives au som- met. Æleurs du rayon ligulées © d’un jaune dilué : corolle à tube filiforme- cylindrique, long d’env. 1,8 mm., fendu sur le dos et développé en une ligne dressée trilobulée, atteignant à peine 4 mm., à lobules ogivaux portant sur leur page externe quelques glandes massives et au sommet sur leur page interne quelques papilles arrondies très saillantes ; style atteignant presque la ligule, à épiregme semi-globuleux, tronqué à la base, à branches comprimées, arrondies au sommet, chargées du côté extérieur de papilles arrondies ou obtuses. Fleurs du disque $ tubuleuses, d’un jaune dilué : corolle à tube cylindrique, étroit, faiblement et insensiblement élargi dans sa région supé- rieure, long d’env. 1,8 mm., 5 lobée, à lobes étroitement ogivaux, dépassant à peine 0,4 mm., couverts sur leur page externe de glandes massives et portant au sommet sur leur face interne des papilles piliformes très saillantes, arron- dies au sommet, à parois épaissies ; étamines à anthères longues de 1,7-1,8 mm. (appendices compris), à appendice apical spatulé-glotté, obtus au sommet, im- perceptiblement rétréci à la base, aussi large ou un peu plus large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires sétacés, atteignant env. 0,5 mm., dissociés à l'extrémité en trichomes aigus unicellulaires, et sur les flancs exté- COMPOSITÆ 255 rieurs en trichomes courts, étalés et obtus, à anthéropode un peu plus court que les appendices, faiblement rétréci de la base au sommet ; style construit comme dans la fleur © , mais à branches plus élargies vers l’extrémité, obtuses et couvertes extérieurement de poils balayeurs courts, très serrés, aigus. Akènes d’un blanc fauve, ellipsoïdaux-fusiformes, pourvus à la base d’un vagin vasiforme blanc, couverts de poils de Nobbe, mêlés à des glandes massives dans la région du col, de section transversale à pourtour elliptique-crénelé ; poils de Nobbe allongés, brièvement bifides au sommet, à cellules jumelles égales et aiguës ; épicarpe à petits éléments allongés dans le sens de l’axe, ren- fermant chacun un cristal d’oxalate de chaux quadratique allongé ; mésocarpe mince, à éléments parenchymateux, les internes plus grands et plus étirés tan- gentiellement ; colonnettes stéréiques au nombre d’env. 20, de section transver- sale + circulaire à région interne renfermant des vaisseaux ; endocarpe à élé- ments parallélipipédiques, étirés tangentiellement. Aigrette extérieure haute de 0,2-0,4 mm., membraneuse, découpée jusqu’à la base ou presque, en lobes aigus, formés de longues cellules parallèles ou légèrement divergentes, et + dissociées à leur extrémité, ce qui rend les lobes denticulés ; aigrette interne haute d’env. 3 mm., à soies nombreuses (16-25), libres, couvertes de denticules très allongés aigus ou subaigus, très serrés jusqu’au sommet. La description qui précède est fondée sur l’étude de la var. discoidea [— Ja- sonia sicula var. discoidea DC. Prodr. V, 477 (1836)], seule représentée dans notre dition, à l’exclusion des formes à grandes ligules rayonnantes que nous avons vues du nord de l’Afrique |var. radiata Batt. et Trab. #{. Alg. Dicot. p- 427 (1890) — Jasonia sicula var. radiata DC. I. c.]. +Ÿ 1478. Pulicaria vulgaris Gaertn. De fruct. et sem. II, 461, excl. descr. fruct. ! (1791) ; DC. Prodr. V, 478 ; de Not. Rep. p. 214; Gr. Godr. FI. Fr. II, 179 = Inula Pulicaria Li. Sp. ed. 1, p. 882 (1753) — Aster puli- carius Scop. F1. carn. ed. 2, Il, 172 (1772); AIL. F1. ped. n° 715 — Inula prostrata Gilib. F1. lith. WI, 205 (1781) — Pulicaria prostrata Aschers. F1, Brand. X, 304 (1864) = P. Pulicaria Karst. Deutschl. FI. p. 1072 (1883). Juillet-septembre. Très rare. — Lieux humides des régions littorale et submontagneuse, et dans la plaine piémontaise. — Fossés le long de la route de Ceva à Lesegno!** (Romano leg. ann. 1862, in herb. mus. Turin); bords de l’Ellero, aux env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 60) et entre Mondovi et Villanova ! ** (Bicknell in herb. Burn.) ; le Ciau- dan! !*, près du confluent du Var et de la Vésubie. — A rechercher. — Rare dans le département du Var ; non signalé, à notre connais- sance, dans les Basses-Alpes. | Bractées involucrales inégales, étroitement linéaires et acuminées, uniner- viées ; les externes courtes, virescentes, souvent rougeâtres vers la pointe, cou- vertes extérieurement de longs poils entrelacés, simples, à cellules basilaires 256 FLORE DES ALPES MARITIMES très courtes, les suivantes très allongées, l’ultime effilée en pointe aiguë, à pa- rois minces, à glandes massives disséminées, plus nombreux à la pointe de la bractée ; bractées suivantes plus pâles sur les bords ; les internes à bords pres- que hyalins, à poils plus rares sur le dos, ciliées de poils paucicellulaires ou subunicellulaires très allongés et inclinés en avant, à glandes disséminées. Réceptacle comme dans l’espèce précédente, mais à dents membraneuses moins marquées. Fleurs du rayon ligulées ©, jaunes, nombreuses ; corolle à tube filiforme cylindrique, long d’env. 1,8 mm., fendu postérieurement dans le haut, à ligule longue de 1-1,5 mm., dressée, large et courte, atteignant plus rare- ment 2 mm. et subétalée ou étalée, à glandes massives disséminées sur la page dorsale, trilobulée au sommet, à lobules ogivaux pourvus de cellules api- cales faiblement papilleuses ; style plus court que la ligule, à épiregme hémis- phérique, tronqué à la base, à branches comprimées, arrondies au sommet, couvertes extérieurement de papilles saillantes à sommet arrondi. Fleurs du disque tubuleuses %, jaunes : corolle pourvue dans sa région antérieure de glandes massives, à tube cylindrique à la base, graduellement élargi dans la partie supérieure, long de 2 mm., 5 lobée, à lobes hauts de 0,5 mm., triangu- laires, brusquement obtus au sommet, à cellules apicales de la page interne pro'ongées en papilles saillantes, arrondies, à parois épaissies ; étamines à anthères longues de 1,6 mm. (appendices compris), à appendice terminal spa- tulé, brusquement arrondi-tronqué au sommet, long d’env. 0,4 mm., aussi large que le corps linéaire et court de l’anthère, à appendices basilaires sétacés, longs d’env. 0,7 mm., dissociés à l’extrémité et sur les flancs extérieurs en longs trichomes unicellulaires effilés, çà et là un trichome latéral court à som- met arrondi, à anthéropode de calibre égal, à peu près de l’épaisseur du filet ; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches pourvues extérieure- ment de poils balayeurs (papilles) plus développés. Akènes fauves, hauts de 1,5 mm., ellipsoïdaux-fusiformes, pourvus à la base d’un vagin blanchâtre assez volumineux, couverts de poils de Nobbe mêlés à des glandes massives dans la région du col, de section transversale à pourtour elliptique faiblement crénelé ; poils de Nobbe allongés, brièvement bifides au sommet, à cellules jumelles égales et aiguës ; épicarpe à très petits éléments allongés dans le sens de l’axe» renfermant chacun un cristal d’oxalate de chaux quadratique allongé ; méso- carpe très mince, à parenchyme microcytique, renfermant env. 16 faisceaux libéro-ligneux extrêmement grêles ; endocarpe à éléments parallélipipédiques étirés tangentiellement. Argrette extérieure haute de 0,2-0,3 mm., membra- neuse, formant à la base une collerette + continue, découpée en lobes aigus, formés de longues cellules parallèles ou un peu divergentes et + dissociées à leur extrémité, ce qui rend les lobules denticulés ; aigrette interne haute d’env. 1,2-1,4 mm., à soies très peu nombreuses (5-10), couvertes de denticules très allongés, aigus ou subaigus, très serrés jusqu’au sommet. Moris [ #1. sard. 11, 364 (1840-43)] a le premier remarqué que Gærtner (|. c.) a donné, pour le P. vulgaris, la description d’un fruit à pappus interne poly- chète emprunté au P. dysenterica. Mais cette confusion ne change rien à la nomenclature du P. vulgaris, pour lequel Gærtner cite in extenso, en syno- nyme, la phrase diagnostique linnéenne. — Relativement à la nomenclature de COMPOSITÆ 257 cette espèce, il convient de remarquer que : Znula prostrata Gilib. est un nom mort-né parce que synonyme pur et simple d’/nula Pulicaria L.; Pulicaria prostrata Aschers. est contraire aux Règles nomencl. bot. art. 56 ; Pulicaria Palicaria Karst. est contraire aux Règles nomencl. bot. art. 55, 20. 1179. Pulicaria dysenteriea Bernh. Syst. Verz. Pfl. Erf. p. 153 (1800) ; de Not. Rep. p. 214 ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 179 ; Bicknell F{. Bordigh. p. 190 — Inula dysenterica L. Sp. ed. 1, p. 882 (1753); Ard. F1. Alp. mar. p. 216 = Aster dysentericus Scop. F1. carn. ed. 2, IT, 171 (1772) ; AIL. F1. ped. no 711 = Inula conyzæa Lamk F1. fr. IL, 149 (1778) — I. præalla Dumort, FI. belg. p. 68 (1827). Juillet-novembre. Prés humides, bords des fossés, lieux marécageux, etc., des régions littorale et montagneuse, et dans la plaine piémon- taise. Bractées involucrales inégales, étroitement linéaires et acuminées, uniner- viées ; les externes courtes, les moyennes allongées, virescentes, à pointe par- fois rougeâtre, couvertes extérieurement de longs poils simples, à cellules ba- silaires courtes, les suivantes très allongées, l’ultime effilée en pointe aiguë, à parois minces, à glandes massives disséminées ; bractées internes très étroites, tendant à devenir hyalines sur les bords, à poils rares, à glandes massives allongées plus abondantes. Réceptacle comme dans l’espèce précédente. Fleurs du rayon ligulées © , jaunes, habituellement nombreuses (manquant parfois), présentant dans le cas normal de leur entier développement les caractères sui- vants : corolle à tube filiforme cylindrique, long d’env. 2 mm., fendu posté- rieurement dans le haut, à ligule linéaire, longue de 2-8 mm., portant des glandes massives disséminées sur la face dorsale, trilobulée au sommet, à lobules ogivaux faiblement papilleux à l'extrémité ; style à épiregme subhémi- sphérique, déprimé, + tronqué à la base, à branches longues de 1 mm., com- primées, élargies de la base au sommet arrondi, couvertes extérieurement de papilles saillantes. Æleurs du disque tubuleuses Ÿ , jaunes : corolle pourvue extérieurement dans sa région antérieure de glandes massives, à tube cylindri- que à la base, graduellement élargi dans la partie supérieure, long de 3-3,5 mm., 5 lobée, à lobes hauts d’env. 0,6 mm., triangulaires-ogivaux, obtus au sommet, à cellules apicales de la page interne prolongées en grandes papilles oblongues- claviformes très saillantes, obtuses au sommet, à parois épaissies ; étamines à anthères longues de 2,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal spa- tulé, brusquement arrondi au sommet, long de 0,5 mm., aussi large à la base que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires filiformes, longs d’env. 0,8-0,9 mm., dissociés à l'extrémité distale et sur les flancs extérieurs en longs trichomes unicellulaires, les latéraux distaux dirigés en avant et subaigus, par- fois recourbés, les proximaux dirigés en arrière à sommet brusquement arrondi, à anthéropode de calibre subégal, moins large que le filet, long d’env. 0,4 mm.; style construit comme dans les fleurs ©, mais à branches tronquées au som- 258 FLORE DES ALPES MARITIMES met, à papilles balayeuses plus longues, les inférieures obtuses, les suivantes — aiguës. A/ènes ellipsoïdaux, hauts d’env. 1,5 mm., pourvus à la base d’un vagin annulaire bien marqué, à poils de Nobbe assez abondants dans la région supérieure, rares ou nuls dans celle inférieure, mêlés à des glandes massives dans la région du col, de section transversale à pourtour elliptique-crénelé ; poils de Nobbe médiocres, brièvement bifides au sommet, à cellules jumelles égales ou subégales, aiguës ; épicarpe à petits éléments allongés dans le sens de l’axe du fruit, renfermant chacun un cristal d’oxalate de chaux quadratique allongé ; mésocarpe très mince, à parenchyme microcytique, renfermant env. 10 faisceaux moins grêles que dans l’espèce précédente ; endocarpe à éléments parallélipipédiques étirés tangentiellement. Argrette extérieure haute d’env: 0,2 mm., membraneuse, formant à la base une collerette + continue, découpée en lobes aigus, formée de cellules allongées, parallèles ou un peu divergentes et + dissociées à leur extrémité, ce qui rend les lobules denticulés ; aigrette interne haute d’env. 3,5 mm., à soies nombreuses (14-20), couvertes de denti- cules allongés aigus ou subaigus, très serrés jusqu’au sommet. | On voit dans la plupart des auteurs le nom de cette espèce attribué à Gærtner, mais à tort, car ce dernier se borne seulement à dire [ De fruct. et sem. II, 462 (1791)] que l’/nula dysenterica L. doit être rapporté au genre Pulicaria, — Dans notre dition, les deux races suivantes : Var. a ramosissima Lec. et Lam. Cal. pl. vasc. pl. centr. Fr. p. 221 (1847) ; Lamotte Prodr. pl. centr. p. 416; Rouy F4. Fr. NII, 209 — Inula repens Fisch. ex Trevir. in [nd. sem. hort. Vratisl. ann. 1819 = Pulicaria uliginosa Stev. ap. DC. Prodr. V, 478 (1836) — Inula dentata Sibth. et Sm. FI. græc. tab. 874 (1837). Exsicc.: Heldr. herb. græc. norm. n° 675 ! et 1151!; Blanche et Gaill. herb. Syr. no 77! = Pulicaria Kotschyi Schultz Bip. ex Boiss. F1. or. IIT, 202 (1875) — P. dysenterica var. microcephala Boïiss. 1. c.s Fiori et Paol. F1. anal. It. IV, 186 — P. dysenterica b. uliginosa Fiori et Paol. F1. anal. It. III, 292 (1904). Très rare, ou méconnue, et jusqu'ici seulement dans la localité sui- vante : Menton !*, oct.-nov. 1877, fl. fr. (Vetter in herb. Burn.). — A rechercher. — Se retrouve dans le département du Var. Indument de la tige et des feuilles court, à glandes nombreuses rendant les organes viscidules. Tige rameuse presque dès la base, à rameaux étalés, arqués- ascendants. Calathides relativement petites. Ligules des fleurs © régulièrement courtes, longues de 2-3 mm. — Cette curieuse race rappelle dans une certaine mesure le P. vulgaris Bernh., mais elle n’a certainement rien d’hybride comme Lecoq et Lamotte en ont dubitativement émis l’idée. D’autre part, les formes ambiguës à caractères douteux qui la relient en Orient avec la var. B genuina empêchent absolument de la traiter comme une espèce distincte. Son aire paraît plus étendue qu’on ne pourrait le supposer d’après la prove- nance surtout orientale des échantillons dans les herbiers : elle aura sans doute parfois passé inaperçue. COMPOSITÆ 259 Var. £ genuina — P. dysenterica Bernh. et auct. sensu stricto. Répandue dans notre dition entière, depuis les bords de’ la mer jusqu’à env. 1000 m. d'altitude, sur le versant sud. Rare sur le versant nord. Indument de la tige et des feuilles plus long, à glandes moins nombreuses, non viscidule; tige plutôt ramifiée dans la partie supérieure, à rameaux ascen- dants. Calathides gén. plus grosses. Ligules des fleurs © (quand elles existent) atteignant jusqu’à 8 mm. de longueur. — Tantôt virescente dans les stations humides, tantôt fortement velue-blanchätre dans les stations plus sèches [f. {0- mentosa — P. dysenterica c. tomentosa Fiori et Paol. F{. anal. It. IT, 292 (1904)], cette espèce varie dans le développement des ligules : nulles [f, flos- culosa — P. dysenterica var. flosculosa Corb. Add. fl. Norm. p. 22 (1895) — P. dysenterica subv. flosculosa Rouy F1. Fr. VIII, 209 (1903)] ou courtes [f. breviradiata — P. dysenterica var. breviradiata DC. Prodr. V, 479 (1836) — P. dysenterica subv. breviradiata Rouy I. c. (1903)]. Ces formes se rappro- chent de la var. a par leurs calathides plus petites. Le P. dysenterica var. liqu- liflora Desp. [F{. Sarthe p. 125 (1838) — P. dysenterica subv. liquliflora Rouy I. c. (1903)] à fleurs toutes ligulées, est un état monstrueux. 1180. Pulicaria odora Rchb. F{. germ. excurs. p. 239 (1831): de Not. Rep p. 214; Gr. Godr. F1. Fr. II, 178; Bicknell Fl. Bordigh. p. 150 = Inula odora L. Sp. ed. 1, p. 881 (1753) ; Ard. F4. Alp. mar. p. 216 = Aster odorus AI. F1. ped. no 713 (1785). Mai-juillet. Bords des champs et des bois, clairières des régions litto- rale et submontagneuse. — Rare ou peu observé au N. de la grande chaine, où il est signalé « circa thermas Vinadii » par Allioni (1. c.) et Bertoloni (F1. it. IX, 271) et « circa San Michele Montisregalis » (Molineri ap. AIL. 1. c.). — Commun dans le département du Var ; nul dans les Basses-Alpes. Bractées involucrales inégales, étroitement linéaires et acuminées-filiformes au sommet ; les externes courtes et herbacées, couvertes sur leur page dorsale de longs poils simples, à cellules basilaires beaucoup plus larges que hautes, passant assez brusquement à des cellules étroites, très allongées, renflées aux cloisons séparatrices, l’ultime longuement effilée en pointe, mêlés à des glandes massives à sommet arrondi; les moyennes allongées, plus hyalines sur les bords, à champ médian virescent mal délimité, à extrémité herbacée, gén. riche en anthocyane ; les internes beaucoup plus hyalines, à poils mous nombreux, à marges dissociées en trichomes paucicellulaires très inclinés en avant. Récep- tacle comme dans les deux espèces précédentes. Fleurs du rayon ligulées ©, jaunes : corolle à tube cylindrique, long d’env. 4 mm., fendu dorsalement dans le haut, à ligule étalée, linéaire, atteignant 1 cm., portant des glandes massives disséminées sur la page dorsale, trilobulée au sommet, à lobes ogivaux-allon- 260 FLORE DES ALPES MARITIMES gés, rétrécis sous le sommet obtus et non papilleux ; style à épiregme subhé- misphérique, tronqué à la base, à branches longues de 1-1,2 mm., comprimées, élargies vers le sommet obtus, pourvues du côté extérieur de papilles saillantes presque claviformes, arrondies au sommet. #/eurs du disque tubuleuses %, jaunes : corolle à tube long d’env. 5 mm., cylindrique dans sa moitié inférieure, graduellement élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes portant quel- ques glandes massives sur la page externe, longs de presque 1 mm., lancéolés, rétrécis sous le somniet en pointe brusquement émoussée, dépourvus de papilles apicales ; étamines à anthères longues de 3,5 mm. (appendices compris), à appendice terminal spatulé, haut d’env. 0,5 mm., brusquement obtus au som- met, aussi large à la base que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basi- laires linéaires, longs d’env. 1 mm., dissociés au sommet et sur les flancs exté- rieurs en trichomes unicellulaires effilés, brusquement arrondis ou à peine aigus au sommet, les latéraux inférieurs dirigés vers l’extrémité distale, par- fois recroquevillés, les supérieurs dirigés vers l’extrémité proximale, à anthé- ropode de calibre égal, long d’env. 0,5 mm., plus étroit que le corps du filet ; style construit comme dans la fleur ©, à branches pourvues extérieurement de papilles subclaviformes, devenant aiguës dans la région apicale de la branche. Afcènes ellipsoïdaux-allongés, fauves, longs de 1,5-1,8 mm., pourvus de poils de Nobbe + nombreux dans leur région supérieure mêlés à des glandes mas- sives dans la région du col, glabre dans la moitié ou dans le tiers inférieurs, à vagin basilaire annuliforme, de section transversale à pourtour elliptique cré- nelé, souvent vaguement 4-5-6 gone par compression; poils de Nobbe médio- cres, bifides au sommet, à cellules jumelles égales, aiguës ou subaiguës ; épi- carpe à petits éléments renfermant chacun un cristal d’oxalate de chaux qua- dratique allongé; faisceaux au nombre d’env. 15, à stéréome péricyclique assez abondant, confluant par les côtés de façon à former une cuirasse stéréique + continue, ou discontinue par places, à région interne du mésocarpe parenchy- mateuse ; endocarpe à éléments assez volumineux, parallélipipédiques, étirés tangentiellement. Aigrette extérieure cupuliforme, haute d’env. 0,1 mm., mem- braneuse, lobulée, à files de cellules allongées parallèles ou un peu divergentes, —+ dissociées à ‘leur sommet, ce qui rend les bords des lobules denticulés ; aigrette interne haute d’env. # mm., à soies assez peu nombreuses (10-12), cou- verte de denticules très allongés, très aigus et très serrés jusqu’au sommet de la soie. Dans les stations exposées, les feuilles sont plus épaisses et plus velues, à nervation plus saillante, les caulinaires plus étroites, les calathides souvent plus brièvement pédonculées, parfois un peu plus petites [f. congesta = P. congesta C. Koch in Linnæa XXII, 711 (1850) = P. odora var. congesta Rouy F1. Fr. VIII, 209 (1903)]; dans les stations ombragées, les feuilles sont plus molles, moins velues, plus larges, les calathides grandes, à pièces involu- crales plus molles et plus larges [f. Burnati — P. odora var. Burnati Briq. Rech. fl. mont. Corse p. 96 (1901) ; Rouy op. cit. p. 210]. Ce sont là des varia- tions extrêmes, mais peu caractérisées, en rapport avec le milieu, et qui, au vu d'échantillons nombreux de diverses provenances, méritent à peine d’être distinguées. COMPOSITÆ 261 CARPESIUM L. 7 1181. C. cernuum L. Sp. ed. 1, p. 859 (1753); AIL. F4. ped. n° 600 ; de Not. Rep. p. 486; Gr. Godr. F1. Fr. IT, 197 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 144. Exsicc. : Soc. étude fl. franco-helv. n° 295 ! ; Reverch. pl. Fr. ann. 1886, no 82!. Juillet-août. Très rare. — Lieux ombragés de la région montagneuse et dans la plaine piémontaise, surtout sur calcaire. — Vallée de l’Er- mena près Mondovi ** (Ing. Cat. p. 26; CI. Bicknell in litt.) ; près de Chiusa di Pesio!!**; Cuneo! ** (Vetter in herb. Burn. ; Benedetti Cat. ns.) : entre Pigna et Buggio ! ** (Bicknell in herb. Burn.) : val Cairos près Fontan!* (Reverch. exsicc. cit.) ; Saint-Dalmas de Tende !'# (herb. Battersby): — Très rare en Ligurie; nul dans les départements du Var et des Basses-Alpes. Les échantillons de Reverchon, distribués sous le nom de C. cernuum L. var. symphytoides Nob., ne diffèrent par aucun caractère des échant. moyens du C. cernuum. ELICHRYSUM : Mir. Abridg. Garden. Dict. ed. 4 (175%). Ce genre a souvent été réuni aux Gnaphalium, dont il est fort voisin. En fait, la seule différence qui sépare les deux groupes est que chez les Ælichry- sum, les fleurs © sont nulles ou très peu nombreuses et disséminées à la péri- 1 La graphie de ce nom générique a de tout temps été variable. Miller (1. €.) a écrit Elichrysum; Adanson [Fam. pl. 11, 122 et 553 (1763)] a préféré Ælichrysum ou Eli- chruson. On voit souvent attribuer la forme Æelichrysum à Gærtner [De fruct. et sem- II, 404 (1791)], mais ce dernier a écrit Elichrysum comme Miller. C’est Persoon [Syn. pl. I, 414 (1807)] qui, dans l'ère linnéenne, a vulgarisé la graphie Æelichrysum, après qu’A.-P. de Candolle eut adopté [F{. fr. IV, 130 (1805)] la variante Æ/ychrysum, qui est en tous cas fautive et sans doute due à un lapsus. Les anciens prélinnéens ont plus souvent écrit Elichrysum qu’Helichrysum. — Au point de vue purement étymologique, les formes Ælichrysum et Helichrysum sont toutes deux admissibles, — ainsi que l’a fait justement observer M. W. Mæser [in Engl. Bot. Jahrb. XLIN, 421 (1909)] — car le nom vient de éAiyovoov ou éAiyovoov (du radical e, figurant dans £AE, circonvolu- tion, et éAérrerv ou éAiooæw, enrouler, allusion à l’emploi dans le tressage de couronnes), et non pas, comme on le dit souvent, de #2L0c, soleil, et yovoùv, doré. Dans les mots dérivés du radical é2 susmentionné, l'emploi de l'esprit rude ou doux (absence ou présence de la lettre h) a varié chez les auteurs grecs. — Toutefois, des trois formes Elichrysum, Elichruson et Helichrysum, c’est la première qui doit étre conservée : « La graphie originale d’un nom doit être conservée, excepté dans le cas d’une erreur typographique ou orthographique » (Règl. nomencl. bot. art, 57). 262 FLORE DES ALPES MARITIMES phérie du réceptacle, tandis que chez les Gnaphalium elles sont disposées sur 2 - plusieurs rangs (rarement sur un seul rang), à corolle plus filiforme, et plus nombreuses que les fleurs $. Les exceptions à cette règle ne sont pas nom- breuses [voy. à ce sujet : Mœser in Engler Bot. Jahrb. XUIII, 439-442 (1909)], mais elles existent. Nous aurions donc hésité à conserver le genre Elichrysum, si la plupart des auteurs d'ouvrages généraux récents (en particulier Bentham et Hooker Gen. pl. IL, 309 ; O. Hoffmann in Engl. et Prantl Wat. Pflansenfam. IV, Abt. V, 190) et des monographes [Mæser in Engl. Bot. Jahrb. XLIIT, 443 et XLIV, 239-245 (1910); Beauverd in Bull. soc. bot. Genève sér. 2, II, 218- 219 (1910), avec réserve] ne l’avaient maintenu. En suivant leur exemple, nous restons fidèles au principe énoncé à plusieurs reprises par M. E. Burnat qu'il n'appartient pas aux auteurs d’une flore limitée de modifier gravement les limites d’un groupe, à moins qu’ils ne puissent justifier ce mode de faire par une étude approfondie de l’ensemble de ce groupe. — Les’ Elichrysum ont des embryons à plan de symétrie perpendiculaire au plan de symétrie de la fleur : les cotylédons sont orientés d’avant en arrière dans l’akène. 1182. Elichrysum Stoechas : DC. F1. fr. IV, 132 (1805) = Heli- chrysum Stoechas DC. Prodr. VI, 182 (1837) ; Boiss. Voy. Esp. Il, 327; Ard. F1. Alp. mar. p. 212; Bicknell FL. Bordigh. p. 144; Rouy F1. Fr. VIII, 190. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, n0 143! = Gnaphalium Stoechas L. Sp. ed. 1, p. 853 (1753), excl. syn. Barrel.; AIL. FL. ped. n° 621 ; non Bert. — | Gnaph. citrinum Lamk F1. fr. IL, 62 (1778); Bert. F1. it. IX, 134 — Heli- - chrysum decumbens et H. Stoechas Gr. Godr. F1. Fr. Il, 183-184 (1850) = H. citrinum Ces. Pass. et Gib. Comp. fl. it. p. 527 (1879). | Mai-août. Commun dans les lieux rocailleux et arides des régions littorale et submontagneuse, depuis Albenga ! ! ** jusqu’à Agay!1*; remonte à l’intérieur, le long des vallées, jusqu’à 900 m. d’altitude. Rare au N. de la grande chaîne : env. de Garessio!!** et de Bagnasco ** [Gola ap. Pirotta Ann. di Bot. X, 333 (1912)]. — Se retrouve dans les départements du Var ! et des Basses-Alpes ! !. Calathide globuleuse, arrondie ou arrondie-tronquée à la base, à bractées involucrales scarieuses, uninerviées, d’un jaune doré + vif, inégales ; les exté- rieures courtes et les moyennes plus longues assez larges, + hyalines et lon- guement rétrécies à la base, à champ neural plus épais, virescent dans le tiers inférieur et pourvu sur la face dorsale de poils abondants allongés, formés d’une cellule basilaire courte et d’une cellule terminale démesurément allongée, à parois épaisses, effilée en pointe, recroquevillée et entortillée, mêlés à des glandes massives courtes assez nombreuses, développées en un limbe ové, con- 1 Linné (1. c.) a écrit Stoechas et non pas Staechas : nous conservons la première variante. COMPOSITÆ 263 cave, glabre, luisant et fortement coloré ; les internes organisées de la même façon, mais à indument et à glandulosité plus réduite, à limbe plus étroit et moins coloré. Réceptacle alvéolé, dépourvu d’écailles. Fleurs du rayon © tubu- leuses-filiformes, jaunes, disposées sur un rang : corolle à tube cylindrique, long d’env. 3,5 mm., 4 lobé, à lobes étroitement ogivaux, atteignant 0,2-3 mm., à page interne couverte vers l’extrémité de papilles hémisphériques, à page externe portant de nombreuses glandes massives ; style pourvu à la base d’un styloregme allongé, à gros épiregme conique, tronqué à la base, à branches comprimées, longues d'env. 0,8 mm., arrondies-tronquées à l’extrémité, à sur- face extérieure pourvue de papilles + saillantes. Fleurs du disque % tubu- leuses, jaunes : corolle à tube long d’env. 3,5 mm., cylindrique dans la moitié inférieure, élargi graduellement dans la moitié supérieure, à lobée, à lobes hauts de 0,25 mm., plus largement ogivaux que dans la fleur ©, mais organi- sés de même ; étamines à anthères longues d’env. 2 mm. (appendices compris), à appendice apical glotté-ogival, long d’env. 0,3 mm., brusquement arrondi au sommet, imperceptiblement rétréci à la base aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires filiformes, à cellules de l'extrémité distale un peu dissociées, un peu plus longs que l’anthéropode, ce dernier atteignant env. 0,3 mm., de calibre égal sur toute sa longueur, un peu plus étroit que le corps du filet ; style construit comme dans la fleur © , mais à branches élargies en trompette au sommet, à plateau cilié de poils balayeurs claviformes, ceux de la périphérie plus longs. À kènes ellipsoïdaux, brunâtres, hauts de 0,6-0,7 mm., . à base prolongée en vagin formé par un anneau de cellules scléreuses, tronqués au sommet, couverts de poils de Nobbe myxogènes courts ; aigrette haute de 3,3-4 mm., à soies plurisériées, à région basilaire caractérisée par des poils recourbés, étalés ou courbés, passant rapidement à des denticules assez écartés, dirigés en avant, aigus ou subaigus, répartis jusqu’au sommet bi-trifide de la soie, les éléments ultimes un peu volumineux. Cette espèce a été morcelée par Jordan et Fourreau | Brev. II, 62-66 (1868)] en une douzaine d’espèces acceptées par M. Rouy [Fl. Fr. VIII, 192 (1903)] à ütre de variétés. Après étude attentive de VE. Stoechas sur le terrain et d’abon- dants matériaux d’herbier, nous ne pouvons pas accorder à la plupart de ces formes la valeur d’une variété dans le sens de race. Ce sont de simples états, les uns en rapport avec l'altitude et le milieu (+ aride, + salin, etc.), les au- tres purement individuels. Les caractères employés par Jordan et Fourreau, puis par M. Rouy, pour préciser ces formes (souvent contredits par l’exa- men des originaux eux-mêmes!) ne seraient même qu’en partie utilisables pour définir des lignées. Nous ne pouvons que répéter ici la remarque faite plus haut (p- 49 et 71) à propos des Armoises, que le temps gaspillé à établir ces distinc- tions puériles aurait pu être plus utilement employé à étudier l’organisation de la fleur et du fruit, dont les descriptions laissent beaucoup à désirer. Tous nos échant. appartiennent à la var. typieum [— /elichrysum Stoe- chas « typicum Fiori et Paol. F1. anal. It. III, 282 (1904)] à feuilles Æ allon- gées, larges de 0,5-1,5 mm., à calathides mesurant env. 4-5 X 4-5 mm. en section longitudinale. 264 FLORE DES ALPES MARITIMES 1183. Elichrysum angustifolium DC. F1. fr. V, 467 (1815), sensu amplo — ? Gnaphalium angustissimum* Mill. Garden. dict. ed. 8, n° 2 (1768) — G. angustifolium Lamk Encycl. méth. 11, 746 (prob. 1788) — Heli- chrysum angustifolium DC. Prodr. VI, 183 (1837), sensu amplo ; Rouy F1. Fr. VIII, 193 = H. serotinum Boiss. Voy. Esp. p. 327 (1839-45). Le seul caractère constant que présente le groupe de l’£. angustifolium, par rapport à l’£. Stoechas, est celui sur lequel a insisté Boiïssier (l. c.) et qui est tiré de l’organisation de l’involucre : ce dernier possède des bractées très inégales, les extérieures très courtes, presque triangulaires, les suivantes plus longues, de plus en plus largement ovées et concaves, les internes moins élargies dans leur partie supérieure et + coupées en biseau au sommet. L’en- semble de la calathide a une forme obconique très caractérisée au début, ten- dant à la fin à la forme ovoïde, sans cependant jamais prendre l’apparence sub- globuleuse qu’elle a dans l’£. Stoechas : les bractées involucrales présentent par conséquent des parties antérieures très nettement imbriquées. Tous les au- tres caractères signalés par les auteurs sont ou inconstants ou inexacts. C’est le cas, en particulier, pour la différence que Grenier et Godron (F7. Fr. IL, 185) ont cru voir dans la glandulosité des bractées involucrales et qui a été repro- duite par beaucoup d’auteurs : l’Æ. Stoechas aurait des bractées involucrales dépourvues de glandes, tandis qu’il y aurait des glandes sur la face dorsale des bractées chez les Æ. serotinum, angustifolium et microphyllum. Or, les glandes massives ne manquent jamais sur la page dorsale des bractées involu- crales, tant externes qu’internes, aussi bien dans l’£. Stoechas que dans l’£. angustifolium sensu amplo. Ce qui montre d’ailleurs à quel point ces détails — qui exigent, pour être élucidés avec certitude, l'emploi constant du micros- cope — ont été superficiellement traités, c’est que les auteurs ne parlent pas des glandes si saillantes de la page externe des lobes corollins, tandis qu’ils ont tous répété, à la suite de Grenier et Godron, que les akènes des Æ. Stoechas L., angastifolium DC. et microphyllum Camb. sont couverts de petites glandes brillantes. Or, les akènes en question ne portent pas de glandes, mais des poils de Nobbe myxogènes d'organisation complètement différente. Nous renvoyons, pour ces détails d'organisation, à l’article récent de l’un de nous [J. Briquet Sur quelques points de l’organisation des Elichryses Stoechadinés (Arch. sc. phys. et nat. XLIIT, 253-259 (mars 1917)]. L’E. angustifolium DC. a été réuni par MM. Battandier et Trabut | F{. Alg. Dicot. p. #45 (1890)] à l'£Æ. Stoechas en une espèce collective, et il n’est pas impossible que l’étude du groupe Stoechadina, étendue à l’ensemble de son aire, ne rende nécessaire ce groupement dans la suite. Cependant, pour autant 1 Ce synonyme de Miller a été cité ici dubitativement par DC (Prodr. VI, 183), mais la description ne permet pas une identification sûre. Miller a fondé son espèce sur un « Gnaphalium foliis linearibus, caule fruticoso ramoso, corymbo composito » (Æort. Cliff. p. 401), phrase que Linné lui-même (Sp. ed. 1, p. 853) rapporte au G. Stoechas. Il est vrai que d’après les synonymes cités, Linné confondait les £. Stoechas et angus- tifolium. COMPOSITÆ 265 que nous avons pu le voir, les formes réellement ambiguës entre les Æ. angus- tifoltum et Stoechas sont extrêmement rares et peuvent être expliquées par l'hybridité. Les deux espèces sont d’ailleurs souvent confondues dans les her- biers. — Dans notre dition, seulement la sous-espèce suivante. Subsp. italieum — Graphalium angustifolium Lamk I. c. (1788), p. p- —= G. ilalicum Roth in Roem. et Ust. Mag. für die Bot. X, 19 (1790) et Catal. bot. T, 115 (1797) — Elichrysum angustifolium DC. I. c. (1805), p. p. = Heli- chrysum angustifolium DC. Prodr. VI, 183 (1837), p. p.; Moris F1. sard. I, 385 (excl. var. 8); de Not. Rep. p. 217 ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 184; Ard. F1. Alp. mar. p. 212. Exsicc. : Reliq. Maill. no 2050 ! (Tosc.); Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sine no ! ; Tod. fl. sic. n° 548 !; F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 281 ! (Cors.); Mab. herb. cors. n° 48! ; Reverch. pl. Corse ann. 1878 et 1885, no 65 ! ; Soc. ét. fl. franco-helv. no 1319 ! (Alp. mar.); Burn. Voy. Corse ann. 1900, no 456! et ann. 1904, nos 335! et 336! — Gnaphalium Stoechas Sibth. et Sm. F1. græc. prodr. IL, 169 (1813) ; Bert. F4. it. IX, 138; non L. — Helichrys. italicum G. Don in Loud. Hort. brit. p. 342 (1830); Guss. F1. sic. syn. IT, 469 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 144. Exsicc. : Huet pl. sic. ann. 1855, sine no! ; F1. exsicc. austro-hung. n°0 1788 ! (Istr.) = Helichrys. serotinum B orientale Boiss. Voy. Esp. IT, 328 (1839-45) — H. Stoechas Ces. Pass. et Gib. F1. il. p. 528 (1879); non DC. = H. italicum a typicum Fiori et Paol. F1. anal. It. UT, 283 (1904). Mai-juillet. Rare. — Lieux arides de la région littorale. — Très rare aux env. de Bordighera ** (Bicknell 1. c.); Nice*, à Montboron (Ard. 1. c.); cap d'Antibes ! * (Soc. étude fl. franco-helv. exsice. cit.) ; An- tibes, rochers de la Garoupe ! * (herb. Thuret); golfe Jouan ! * {Conso- lat in herb. Burn.) ; Cannes ! * (Bourg. exsicc. cit., herb. Deless.) ; île Sainte-Marguerite ! * (herb. Thuret). — Plus fréquent en Ligurie que le précédent, selon de Not. I. c. Rare dans le Var : Fréjus à Saint- Aygulf (Bertrand ap. Alb. et Jahand. Cat. Var p. 250) ; Saint-Tropez ! (Gay in herb. Deless.) ; Toulon ! (Bélanger in herb. Deless.). Calathides d’un jaune plus pâle que dans l’Æ, Stoechas, mesurant à l’anthèse env. 4 X 4 mm. en section longitudinale, à bractées involucrales les plus internes faiblement élargies dans leur partie supérieure, + coupées en biseau au sommet, à marges plus nettement et finement denticulées que dans l’espèce précédente convergeant en un sommet obtus. Fleurs du disque %$ : corolle à tube long de 2,5-3 mm., 4-5 lobée, à lobes étroitement ogivaux hauts d’env. 0,2 mm., organisés comme dans l’espèce précédente, ainsi que le style. Fleurs du rayon Q : corolle à tube long de près de 3 mm., 5 lobée, à lobes hauts d'env. 0,5 mm., organisée comme dans l’espèce précédente, ainsi que les éta- 266 FLORE DES ALPES MARITIMES L mines (à anthères longues d’env. 1,8 mm., appendices compris) et le style. Alkènes couverts de poils de Nobbe myxogènes, hauts de 0,7 mm. à l’anthèse, à aigrette organisée comme dans l'espèce précédente, haute d’env. 3 mm. Nos échant. appartiennent à la var. typleum [— Æelichrys. italicum à typi- cum Fiori et Paol. F1. anal..1t. TI, 283 (1904) — Æ. angustifolium à typicum et 8 longifolium Rouy FI. Fr. VII, 193 (1903)], à feuilles linéaires, longues de 13-33 cm., nullement ericoïdes, gén. d’un vert grisâtre, ainsi que la tig florifère. Nous ne pouvons pas donner aux 77. italicum Don, serotinum Boiss. (sensu stricto) et microphyllum Camb., une valeur systématique supérieure à celle de sous-espèces, parce que ces groupes sont reliés entre eux de diverses manières par des formes intermédiaires. — La sous-esp. serotinum Nob. [— Gnapha- lium angustifolium Lamk I. c. (1788), p. p. — Æ£lichrysum angustifolium DC. IL. c. (4815), p. p. — Graphalium rosmarinifolium Salzm. in Flora IV, 411 (1821) — Æelichrys. Stoechas 6? serotinum DC. Prodr. VII, 299 (1838) — }. serotinum « occidentale Boiss. Voy. Esp. Il, 327 (1839-45) = 7. sero- tinum Gr. Godr. Fl. Fr. I, 184 (1850); Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. II, 60; Boiss. FL or. II, 234 — H. angustifolium 8 serotinum Loret et Barr. F1. Montp. p. 354 (1876) — Æ. angustifolium « forme » H. serotinum Rouy FI. Fr. VIN, 494 (1903)] se distingue de la précédente, dont elle est fort voisine, par les feuilles souvent plus longues, vertes et chauves à la page supérieure, les calathides gén. un peu plus grosses, les bractées involucrales d’un jaune plus foncé, les lobes corollins des fleurs $ plus longuement et étroitement triangulaires-ogivaux (atteignant souvent 0,6 mm.), très densément et longue- ment glanduleux à la page externe, et surtout par les akènes lisses, dépourvus de poils myxogènes. Aucun de ces caractères n’est toutefois régulièrement constant : le plus remarquable est sans contredit le dernier. Pourtant nous avons constaté, çà et là, la présence de quelques poils myxogènes dans la région supérieure de l’akène sur plusieurs échant. du Languedoc, et les botanistes qui ont étudié les formes françaises de l’Æ. angustifolium subsp. serotinum [voy. par ex. Coste in Bull, soc. dauph. II, 23 (1890)] confirment l'existence de for- mes ambiguës au point de vue de ce caractère. GNAPHALIUM L. EMEN». Les genres Omalotheca! Cass. et Gamochaeta? Wedd. ne doivent pas être séparés du genre Gnaphalium. En effet, on ne peut guère caractériser les Oma- lotheca que par les calathides à fleurs Q périphériques disposées sur un à deux rangs, les fieurs $ du centre étant relativement nombreuses, mais c’est là une 1 Omalotheca Cass. in Dict. sc. nat. LVI, 218 (1828) et LX, 580; DC. Prodr. VI, 245 = Gnaphalium sect. Homalotheca End. Gen. p. 447 (1838) — Homalotheca Rchb. Nom. p. 89 (4841) — Gnaphalium sect. Omalotheca Griseb. Spic. rum. II, 196 (1844). — La graphie Æomalotheca est conforme à l’étymologie (de oua2dc, plan). 2 Gamochaeta Wedd. Chlor. And. 1, 151 (1855) — Omalotheca subgen. Gamochae- tiopsis Schultz fr. in Arch. de F1. p. 311 (1861) — Gnaphalium subgen. Gamochaeta Gren. F!. chaine jurass. p. 427 (1865) — Gnaphalium sect. Gamochaeta Benth. et Hook. Gen. pl. II, 1, 306 (1873). COMPOSITE 267 affaire de proportion soumise chez les diverses formes à quelque fluctuation. Quant au caractère tiré de la compression des akènes, il est sans valeur ; il est même erroné quand on dit les akènes « obcompressa ». Tous nos Gnaphalium ont les akènes comprimés par les côtés, et non pas d’avant en arrière ; le plan de symétrie de l'embryon est perpendiculaire au plan de symétrie de la fleur : les cotylédons sont orientés d’avant en arrière. La compression n’est pas moins accentuéé dans les akènes obovés (en vue latérale) du G. luteo-album, que dans ceux ellipsoïdaux du G. supinum. Le groupe Omalotheca n'a donc qu’une valeur subordonnée, et cette valeur ne pourrait être précisée (section, sous-section, etc.) que par une étude d’ensemble du genre, laquelle reste encore à faire. — 1l en va tout autrement du genre Gamochaeta Wedd. Sans doute, ce groupe peut difficilement être séparé génériquement des Gnaphalium aux- quels il est étroitement lié par l’ensemble de son organisation, mais il est cer- tain que les soies de l’aigrette toutes soudées en anneau à la base lui donnent une valeur systématique supérieure à celle des Omalotheca. L’aigrette gamo- chète à la base constitue en effet un des caractères des genres Leontopodium et Anfennaria et ce fait vient à l’appui de la nécessité de mettre en évidence le groupe (amochaeta, que nous envisageons, à l’exemple de Grenier, comme un sous-genre. — Si les soies de l’aigrette des £ugnaphalium sont libres jusqu’à la base, il n’est pas toujours exact de dire qu’elles sont « sigillatim caducæ ». Ainsi que l'ont bien vu les frères Schultz (Arch. de F1. p. 311), les soies sont pourvues à la base de trichomes (ayant la valeur morphologique d’un denticule) étalés qui, en s’enchevêtrant les uns dans les autres d’une soie à l’autre font souvent tomber les soies par petits groupes formés de 2 ou plusieurs. Mais il va sans dire que cette organisation n'autorise nullement à étendre aux £ugna- phalium, ou à certains d’entre eux, la définition d’une aigrette à soies soudées à la base, ainsi que l’ont fait les frères Schultz (Omalotheca subgen. Euoma- lotheca et subgen. Gamochaetiopsis Schultz fr. 1. c.). Les poils basilaires des soies sont courts et droits, mais possèdent d’ailleurs une structure semblable à celle qui a été décrite par l’un de nous dans le genre Ælichrysum [voy. Briquet Sur quelques points de l'organisation des Elichryses Sloechadinés (Arch. se. Phys. et nat. XLWHI, 253-259 (Mars 1917)]. — Enfin, nos Gnaphalium possèdent sur leurs akènes (à moins que ceux-ci ne soient glabres) des poils de Nobbe appartenant à deux types différents. Certaines espèces (G. luteo-album, G. uli- ginosum) portent sur l’épicarpe des poils de Nobbe du type raccourci, à cellules jumelles myxogènes [voy. sur ces poils: Hanausek Berträge zur Kenntnis der Trichombildungen am Perikarp der Kompositen (Œsterr. bot. Zeitschr. LX, 132-135, ann. 1910) et Briq. op. cit.]. Les autres possèdent des poils de Nobbe du type normal, à cellules jumelles non myxogènes, mais à parois pourtant non lignifiées, formées d’une cellulose très réfringente se gon- flant facilement, et exactement arrondis au sommet (G. Æoppeanum, silvati- cum et norvegicum). Chez le G. supinum — caractère auxiliaire bienvenu par rapport aux G. Hoppeanum et Rœseri — les cellules jumelles sont nettement dissociées au sommet, chacune d’elles se terminant par une courte pointe conique. FLORE DES ALPES MARITIMES 18 268 FLORE DES ALPES MARITIMES 1184. Gnaphalium luteo-album L.Sp ed.1,p.851(1753); AI F1. ped. n° 693; de Not. Rep. p. 216 ; Gr. Godr. F1. Fr. II, 187 ; Ard. F4. Alp. mar. p. 212 ; Bicknell F1. Bordigh. p. 145 — Elichrysum conglomeratum Mœnch Meth. p. 576 (1794) = ÆHelichrysum luteo-album Rchb. FI. exc. p. 224 (1831). Avnil-septembre. Çà et là dans les lieux humides de la région litto- rale, d’où il remonte le long des vallées dans la région montagneuse jusque vers 900 m. d'altitude : rare au N. de la grande chaîne. — Diano Marina ** (Ricca Cat. p. 38) ; Castellino-Tanaro ! **, Ceva ! **, Lese- gno ! ** (Romano leg. ann. 1862, in herb. Mus. Turin); env. de Mon- dovi **, à Carassone (Ing. Cat. p. 39), à Torre et à Vicuforte! (Romano in herb. Mus. Turin, ann. 1862); Ormea !** (Romano in herb. cit. ann. 1869) : San Remo **, le long de l’aqueduc de San Martino (Bert. F1. it. IX, 143) ; çà et là aux env. de Bordighera ** (Bicknell 1. c.) ; près de Pigna, chemin du col de Muratone!! **; bords de la Roya près Venti- miglia!!**; env. de Menton * (Ard. Cat. p. 20) ; Valdieri bains ** « où il vient à une grande hauteur » selon A.-P. DC. notes voy. inéd. (ann. 1809 :) ; env. de Nice * : embouchure du Var! (herb. Thuret), lit du Paillon ! (herb. mus. Nice ; Risso Hist. nat. 11, 438 et FI. Nice p. 252), de Nice a Tourette ! (Durando im herb. Burn.), Contes près Nice (Du- rando ap. Bert. F1. it. IX, 143) ; Bouyon ! * (Consolat in herb. Burn.) ; Cannes! 1*; Grasse !* (herb. Vidal) ; bords de la Siagne à Auribeau!* (Burn. notes ms.); Le Tignet!* (herb. Vidal) ; Saint-Sauveur de Tinéel* (herb. Saint-Yves) et rochers de Valabres!!* entre Saint-Sauveur et Isola, 800-900 m. ; Annot ! * (Basses-Alpes, leg. Reverchon, in herb. Burn. ; localité douteuse!) — Se retrouve dans le département du Var. Bractées involucrales peu inégales, appliquées, les externes largement ovées, très concaves, pourvues d’un champ neural basilaire subtriangulaire, herbacé, à unique nervure faiblement ramifiée-anastomosée à l’extrémité, portant exté- rieurement un tomentum formé de très longs poils grêles et enchevêtrés, sim- ples, à cellule basilaire courte, surmontée d'un fouet démesurément allongé, aérifère, à parois minces, effilée en pointe, entremélés de quelques glandes massives ; partie scarieuse beaucoup plus grande que le champ neural, épa- nouie en un limbe hyalin arrondi, à bords irrégulièrement ondulés-denticulés. ! De Candolle (Notes cit.) ajoute : « C’est sans doute lui (G. luteo-album) que Gio- bert a désigné sous le nom de G. arenarium ». — C’est également au G. luteo-albrm L. que doit se rapporter l'indication donnée par M. Boggiani [F{. delle Terme di Val- dieri p. 210 (ann. 1898)] : « Xelichrysum arenarium DC. Assai rara, nelle sabbie silicee montane. Nel terreno ad immediato contatto della roccia dalla quale sgorgano le sorgenti calde delle Terme (Balbis) ». a Er st an ie COMPOSITÆ 269 Bractées internes construites comme les précédentes, mais oblongues, à champ neural oblong-lancéolé et plus grand. Réceptacle superficiellement et finement alvéolé. Fleurs de la périphérie © nombreuses et sur plusieurs rangs, jaunà- tres : corolle filiforme à tube long d’env. 2 mm., renflé à la base, puis longue- ment et insensiblement rétréci en col de bouteille, à cloisons radiales des cel- lules épidermiques très épaissies, surtout dans leur région interne, 3 lobée, à lobes ogivaux hauts de 0,1 mm., pourvus sur leur face externe de glandes mas- sives (présentes aussi sur le tube au voisinage des lobes) et sur leur face interne, vers le sommet, de papilles hémisphériques saillantes à parois assez épaisses ; style à épiregme en forme de toupie, tronqué à la base, conique au sommet, à branches longues de 0,5 mm., graduellement comprimées-élargies de la base au sommet, à extrémité arrondie-tronquée, faiblement papilleuses extérieurement. #leurs tubuleuses $ jaunâtres : corolle à tube cylindrique à la base, graduellement et faiblement élargi dans le haut, 5 lobée, à lobes ogi- vaux glanduleux et papilleux comme dans la fleur © ; étamines à anthères lon- gues d’env. 1 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival, haut d'env. 0,25 mm., aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires longs d’env. 0,3 mm., filiformes, à cellules de l’extrémité distale + dissociées, collés les uns aux autres par leur marge externe, à bords internes ciliés de longs trichomes flexueux et recourbés, entortillés d’une étamine à l’autre, par-dessous les anthéropodes, ceux-ci légèrement rétrécis de la base au sommet, un peu plus courts que les appendices ; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches élargies en trompette au sommet, à plateau cilié de poils balayeurs claviformes, ceux de la périphérie plus longs. À kéènes hauts de 0,5 mm., comprimés par les côtés et assez largement ovés en vue latérale, pourvus à la base d’un vagin annuliforme à cellules scléreuses rejeté oblique- ment du côté postérieur, tronqués au sommet, glabres ou couverts de poils de Nobbe myxogènes, courts et arrondis à l’extrémité. Arigrette haute de 2,5 mm., à soies plurisériées, épaissies à la base portant de nombreux poils allongés, flexueux et enchevêtrés, coniques au sommet, passant assez brusquement à des denticule$ aigus courts, très inclinés en avant, devenant obtus et encore plus courts vers l’extrémité de la soie où ils s’allongent subitement en devenant cla- viformes. Les variétés qui ont été distinguées d’après la grandeur des échantillons, leur degré de rarmosité et la densité de l’indument, nous paraissent être des formes purement stationnelles en rapport avec le milieu. Le nombre des groupes de calathides (1-©) est éminemment variable d’un individu à l’autre. YŸ 1185. G. uliginosum L. Sp. ed. 1, p. 856 (1753); AIL F1. ped. no 628 ; Gr. Godr. F1, Fr. Il, 188 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 212 ; Rouy F1. Fr. NIIT, 184 — G. aquaticum Mill. Dict. ed. 8, n° 5 (1768) — G. ramosum Lamk F1. fr. , 65 (1778) — G. castaneum Gilib. F1. lith. TX, 179 (1781) = Elichry- sum uliginosum Mœnch Meth. p. 576 (1794). Juillet-août. Très rare ou peu observé. — Fossés, lieux sablonneux et humides de la région montagneuse et de la plaine piémontaise. — 270 FLORE DES ALPES MARITIMES Env. de Ceva! ** (herb. Romano) ; près de Chionea ! !**, entre Ormea et le Pizzo d’Ormea ; env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 39) ; entre San Bartolommeo et la Chartreuse de Pesio!!**, 850 m. ; env. de Boves, près de San Giacomo du val Colla ! ! ** ; env. de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; vallon de la Madonna delle Finestre# (Bull. soc. bot. Fr. LVII, p. Lxxx) ; lit du Paillon près Nice * (?) selon Risso (Host. nat. I, 438) ; la Fraccia * (Canut ap. Ard. I. c.); Beuil * (herb. Stire ap. Ard. 1. c.); Annot! * (Basses-Alpes, leg. Reverchon, in herb. Burn. ; localité douteuse !). — Bierf que cette espèce soit indiquée « dans toute la France » par Grenier et Godron (F1. Fr. II, 188) et par M. Rouy (1. c.), nous ne la trouvons mentionnée par aucun auteur dans les départe- ments du Var et des Basses-Alpes. Roux (Cat. Prov. p. 314) la dit très rare en Provence. — Nulle en Ligurie. Bractées involucrales inégales ; les externes largement ovées, concaves, pourvues d’un champ neural basilaire non ou à peine virescent, triangulaire, court, à unique nervure faiblement ramifiée au sommet, portant extérieurement des poils enchevêtrés, longs, simples, à cellule basilaire courte, l’ultime déme- surément allongée, aérifère, effilée en pointe, mêlés à des glandes massives, à partie scarieuse beaucoup plus grande que le champ neural, épanouie en un limbe hyalin-brunâtre, arrondi. Bractées internes oblongues, à champ neural lancéolé-allongé, à nervure non ramifiée au sommet. Réceptacle superficielle- ment alvéolé. Æleurs de la périphérie © assez nombreuses, sur plusieurs rangs, jaunâtres : corolle filiforme, à tube long d’env. 1,2-1,3 mm., renflé à la base, à cellules épidermiques construites comme dans l’espèce précédente, insensiblement et longuement rétréci en col de bouteille très étroit, 3-4 lobulée, à lobes étroitement ogivaux, inégaux, atteignant env. 0,1 mm., pourvus sur la face externe de glandes massives, un peu papilleuses au sommet sur la face interne ; style à épiregme en forme de rondelle, tronqué à la base et au som- met, beaucoup plus large que haut, à branches comprimées atteignant 0,5 mm., arrondies au sommet, un peu papilleuses extérieurement. Æleurs tubuleuses jaunâtres, peu nombreuses : corolle à tube long de 1-1,2 mm., cylindrique et un peu renflé dans sa moitié inférieure, élargi dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes hauts de 0,2 mm., largement ogivaux, portant sur la face externe des glandes massives, et sur la face interne, au sommet, d’abondantes papilles très saillantes ; étamines à anthères longues d’env. 0,7 mm. (appen- dices compris), à appendice apical court et ogival, plus étroit que le corps lar- gement linéaire de l’anthère, à appendices basilaires filiformes, collés les uns aux autres par leur bord externe, à bord interne dissocié en trichomes irrégu- liers qui s’enchevêtrent + d’une étamine à l’autre, aussi longs que l’anthéro- pode, ce dernier subégal de la base au sommet, un peu plus étroit que le corps du filet; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches nettement renflées au sommet couvert de poils balayeurs claviformes abondants. A/ènes COMPOSITÆ 271 hauts d’env. 0,5 mm., comprimés par les côtés et elliptiques en vue latérale, pourvus à la base d’un vagin annuliforme à cellules scléreuses + rejeté obli- quement en arrière, tronqués au sommet, à épicarpe glabre ou pourvu en — grande quantité de poils de Nobbe myxogènes assez courts. Aïgrette haute d’env. 1,5 mm., à soies plurisériées, épaissies, et portant à la base de nombreux poils étalés coniques au sommet et assez courts, passant rapidement à des den- ticules coniques courts et inclinés en avant, assez serrés, les ultimes allongés et arrondis-obtus à l’extrémité. La synonymie des diverses formes de cette espèce est très embrouillée. Wah- lenberg a correctement décrit en 1812 les akènes des deux groupes principaux, G. uliginosum Wahlb. et G. pilulare Wahlb., glabres dans le premier, pour- vus de poils dans le second. Mais, dès 1843, Koch a obscurci la notion du G. - pilulare en lui attribuant tacitement des tiges et feuilles + velues-soyeuses comme dans le G. uliginosum. Un grand nombre de floristes ont dès lors copié Koch et réservé le nom de G. pilulare où G. uliginosum var. pilulare aux formes à fruits poilus et à tiges, feuilles et involucres + tomenteux. Or, Wah- lenberg a décrit la tige comme « glabriusculus », les feuilles comme « fere glabris », les bractées involucrales comme « glabratis » : tout le contraire d’une plante tomenteuse-soyeuse ! — D'autre part, Hoffmann, en décrivant les G. tomentosum et G. nudum, ne dit pas un mot de l’indument des akènes. Il est résulté de ce silence que le G. nudum Hoffm. a été figuré comme ayant des akènes poilus par Reichenbach en 1830, tandis que Koch (1843) lui attribue des akènes glabres ! Quant au G. {omentosum, les uns (De Candolle 1837) lui don- nent des akènes glabres, les autres (Beck 1893) lui accordent des akènes his- pides! — Cet imbroglio rend compliquée la nomenclature des diverses formes, dont la valeur systématique et la subordination restent pour nous encore insuf- fisamment précises. Bôckeler [in Flora XXIV, 210-211 (1840)] a cultivé le G. nudum Hoffm. dans de la terre franche de jardin et assure avoir constaté au bout de quatre générations que les feuilles devenaient plus larges (ce qui n’a rien d’extraordinaire) et que la tige commençait, « bien que rarement, » à se couvrir d’un mince duvet. Mais l’auteur ne dit rien des fruits, et on ne sait pas si, dans ces expériences, il s’agissait du G. nudum Hoffm. teste Reichenbach ou teste Koch. La rareté des formes ambiguës en ce qui concerne l’akène glabre ou hispide nous paraît militer en faveur d’une valeur systématique supérieure à attribuer à ce caractère, la glabréité relative ou la lanuginosité des organes de végétation étant plus variables. Le nombre des soies de l’aigrette que Hoft- mann avait cru différent dans les G. nudum et tomentosum est partout d’env. 8-12, mais la caducité précoce de ces organes fait que le nombre paraît par- fois plus réduit. — On peut grouper comme suit les diverses formes du G. uli- ginosum. Var. « genuinum Ducomm. 7'aschenb. schw. Bot. p. 391 (1869) — G. uli- ginosum Wablb. F1. lapp. p. 205 (1812) = G. uliginosum var. læve Corb. Nouv. fl. Norm. p. 328 (1893) — G. uliginosum var. incanum Rouy F1. Fr. VIII, 184% (1903) — G. uliginosum a tomentosum Fiori et Paol. FL. anal. It. WI, 278 (1904), sensu stricto, — Plante + tomenteuse-soyeuse. Akènes glabres. 272 FLORE DES ALPES MARITIMES Var. $ nudum Lej. Æ{. Spa Il, 158 (1813); Lej. et Court. Comp. F1. belg. IT, 440 — G. uliginosum var. glabrum Koch Syn. ed. 2, p. 400 (1843) ; Pér. Cat. Montlug. p. 105 ; Rouy F1, Fr. NII, 184 — G. uliginosum var. nudum et var. glabrum Rchb. f. /c. fl. germ. et helv. XVI, 28, tab. 57 III (1853) — G. lævissimum Schur Enum. pl. Transs. p. 319 (1866) — G. uliginosum x tomentosum b nudum Fiori et Paol. F/. anal. It. WII, 184 (1904). — Tige, feuilles et bractées involucrales glabres ou presque glabres. Akènes glabres. Var. y lasiocarpum Schur Ænum. pl. Transs. p. 318 (1866) — G. uligi- nosum var. pilulare Koch Syn. ed. 2, p. 400 (1843); Rouy F4. Fr. VII, 184; aon G. pilulare Wahlb. — G. uliginosum Gr. Godr. F{. Fr. II, 188 (1850) ; Ard. FT. Alp. mar. p. 212 — G. Wirtgeni Nym. Consp. fl. europ. p. 382 (4879) = G. uliginosum var. muricatum Car. Et. fl. éd. 7, II, 410 (1884) — G. uliginosum var. tomentosum Beck F1. Nied.-Œsterr. p. 1176 (1893) = G. uliginosum B ramosum Fiori et Paol. F1. anal. It. NT, 278 (190%), sensu stricto. — Plante tomenteuse-soyeuse. Akènes couverts de poils de Nobbe myxogènes. — Les échant. nains représentent la forme prostratum [= G. uliginosum var. prostratum Huet du Pav. pl. neap. n0 359! (1856) — G. prostratum Nym. Consp. fl. eur. p. 382 (1879) = G. uliginosum var. pilulare subvar. nanum Rouy Æ{. Fr. NII, 184 (1903) — G. uliginosum B ramosum b prostratum Fiori et Paol. F#{. anal. If. 1. c. (1904)] lorsque les entrenœuds sont très rac- courcis, au point que la plante est parfois presque ramassée en pelote, ou la forme humifusum [= G. pilulare var. humifasum Paillot in Billotia p. 193 (1869) — G. humifusum Paillot in Billot cont. Bavoux, Guich. et Paill. n° 3869! (Saône-et-Loire)] quand les axes très grêles sont diffusément couchés, à entre- nœuds souvent plus allongés. Var. à eu-pilulare — G. pilulare Wahlb. F1. lapp. p. 205, tab. 13 (1812); non G. uliginosum var. pilulare Koch — G. nudum Rchb. PI. crit. p. 22, tab. DCCLIIT (1830) — G. pilulare var. nudum DC. Prodr. VI, 231 (1837) = G. uliginosum b ramosum c pilulare Fiori et Paol. F1. anal. It. WI, 278 (190%). — Tige, feuilles et bractées involucrales glabres ou presque glabres. Akènes couverts de poils de Nobbe myxogènes. Les synonymes suivants embrassent ou s’appliquent : 10 Aux var. o et y : G. tomentosum Hoffm. Deutschl. FI. p. 292 AT) = G. uliginosum var. incanum Neilr. F1. Nied.-Œsterr. p. 356 (1859). 20 Aux var. B et à : G. nudum Hoftm. 1. c. (4791) — G. uliginosum Neilr. 1. c. (1859). 30 Aux var. a et 8: G. uliginosum DC. Prodr. VI, 2380 (1837); Rchb. f. Zc. fl. germ. et helv. XVI, 28 ; Pér. Cat. Montlug. p. 105 — G. uliginosum var. leiocarpum Ledeb. F1. ross. II, 609 (1844-46). Lo Aux var, y et à : G. pilulare DC. Prodr. VI, 231 (1837); Rchb. £. L c.; F. Schultz Arch. de FI. p. 311 ; Pérard 1. c. — G. uliginosum var. lasiocar- pum Ledeb. 1. c. (1844-46). Nos échant. appartiennent tous à la var. 7 lasiocarpum. COMPOSITÆ 273 Y 1186. Gnaphalium supinum [. Syst. ed. 12, II, 234 (1766-68) ; All. F1. ped. no 625; Gr. Godr. F1. Fr. II, 188; Ard. F1. Alp. mar. p. 211. Exsice. : Kralik pl. cors. n° 646! ; Dur. pl. sel. no 300! (Astur.); Billot n° 1006 ! (Htes-Pyr.) : Mab. herb. cors. n° 241 ! : Soc. dauph. n° 3354 ! (Htes- Alp.) ; Burn. Voy. bot. Corse ann. 1900, nos 275 ! et 389 ! : F1. exsicc. austro- hung. n° 1792! (Austr.) ; Baldac. it. alban. quart. n° 175 ! (Epir.); Soc. rochel. n° 4433! (Cors.) — Omalotheca supina Cass. in Dict. se. nat. LVI, 218 (1828) : DC. Prodr. VI, 245. Exsice. : Bourg. Pyr. esp. n° 18 !: Bourg. pl. Esp. ann. 1851, no 1241! : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sine n°! ; Reliq. Maill. no 1308! (Hte-Sav.) — Æomalotheca supina Fourr. Cat. pl. Rhône p. 109 (1869) = G. supinum « typicum Fiori et Paol. F1. anal. IE. UT, 279 (1904). Juillet-août. Gazons, pelouses et rocailles humides de la région alpine, où nous l’avons observé, le plus souvent sur terrains siliceux, entre 2000 et 2700 m. d'altitude. — Col du Pizzo d’Ormea !! ** ; Sella Revelli !! ** et Ciapere di Seiras ! ** (Wilezek), au N. du Pizzo d’Or- mea ; Alpe Raschera ! ** (Lisa leg. ann. 1844; Romano leg: ann. 1866, in herb. mus. Turin); extrém. sup. du val Pesio, à Pian del Creuzo!!#** et sur le versant N. de la cima Marguareis ! ** (Wilezek) ; Alpes de Tende # : cima della Fascia ! !, Castello Icevolai !!, col delle Sette vec- chie!t, mont Frisson !!** versant N., col du Sabbione !! ;lac de la Madonna delle Finestre ! # (herb. Saint-Yves) et col delle Finestre l# (Consolat in herb. Burn. ; Bourg. exsice. cit.) ; lac Tre Colpas !# (herb. Thuret) ;: entre la cima della Costetta et la cima del Belletz! !# près Saint-Martin Vésubie ; Alpes de Valdieri ** : lac sottano della Sella !!, vall. sup. della Meris, extrém. sup. du val Lourousa !!, au-dessus de Valdieri bains; env. d’Isola : col della Lombarda ! !#, mont San Sal- vadore ! 1, lac de Terra Rubia ! # (herb. Saint-Yves), col de la Va- lette ! ! *, entre Isola et le val Longon ! !*; versant S. du mont Mou- nier !!*, 2700 m.; bassin sup. de la Stura ** : extrém. sup. du Rio Freddo di Vinadio! !, Santa Anna di Vinadio!!, lacs Laus Fero!!, mont Ciaval sur Pietraporzio ! !, fréquent aux env. d’Argentera dans les val- lons de Ferrière ! ! et de Pourriac!, sur l’Enchastraye!, la cima delle Lose!, etc. ; bassin sup. de la Tinée : cima di Collatunga !!#, lacs sup. de Tinibras ! !*, lac de Vens !* (herb. Saint-Yves), lacs de Morgon sur Salzo Moreno ! ! *, env. de Saint-Dalmas le Selvage *, au vallon de Val- loars !!, Pointe Côte de l’Ane!!, cime 2931 m. au S. de la Pointe Côte de l’Ane ! !, col de Jallorgues ! ! ; bassin sup. du Var *: env. d’Esteng, 9274 FLORE DES ALPES MARITIMES au col de Sanguinière! ! et cime de Roche Grande! (Reverchon in herb. Burn.). — Nulle dans le département du Var, cette espèce se retrouve - dans les Basses-Alpes, près de nos limites. ; Calathide largement ovoïde à l’anthèse, à involucre rapidement étalé en étoile à la maturité. Bractées involucrales inégales, les extérieures de longueur sensiblement égale, atteignant les ?/; des intérieures, ovées, à champ neural médian 3 nervié à la base, verdâtre, hyalin sur les bords, pourvu sur la page dorsale de longs poils fins unisériés, simples, à cellule basilaire courte, sur- montée d’une cellule flagelliforme aérifère, à parois fines, démesurément allon- gée, terminée en pointe, entremêlés de quelques glandes massives, à bord hya- lin cerné supérieurement d’une bande brune passant par dégradation de teinte à la partie hyaline obtuse du limbe ; les intérieures plus longues et plus étroites, à champ médian neural étroitement lancéolé, à bande brune moins marquée. Réceptacle convexe, subalvéolé. leurs de la périphérie ® peu nombreuses, disséminées, le plus souvent sur un rang, filiformes : corolle à tube étroitement cylindrique, un peu renflé à la base et graduellement rétréci vers le sommet, long d’env. 3,4 mm., 3 lobulée, à lobes inégaux, + étroitement ogivaux, longs d'env. 0,1 mm., d’un jaune-brunâtre, pourvus sur la page externe de longues glandes massives et sur la page interne, vers le sommet, de grosses papilles très saillantes, presque claviformes, à parois assez épaisses ; style à épiregme hémisphérique, tronqué à la base, à branches longues d’env. 0,6 mm., compri- mées, papilleuses extérieurement, arrondies au sommet. #leurs $ tubuleuses assez nombreuses : corolle à tube long d’env. 3 mm., cylindrique dans sa moi- tié inférieure, élargi dans la moitié supérieure, 5 lohée, à lobes ogivaux trian- gulaires, hauts d’env. 0,2 mm., obtus au sommet brunâtre, pourvus sur la page externe de longues glandes massives et de papilles hémisphériques ou sub- claviformes sur la page interne à l’extrémité ; étamines à anthères longues d’env. 1,3 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté, tronqué au sommet, long de 0,3 mm., aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires filiformes, longs d’env. 0,3-4 mm., collés par leur bord extérieur, + dissociés en trichomes à l’extrémité et sur les bords intérieurs, gén. un peu plus courts que l’anthéropode, ce dernier de calibre subégal sur toute sa longueur, un peu moins large que le corps du filet, long de 0,3-0,4 mm.; style construit comme dans la fleur © , mais à branches faiblement élargies et tronquées-subrétuses au sommet, à plateau cilié de longs poils balayeurs clavi- formes, surtout du côté extérieur. Akènes longs d’env. 1-1,5 mm., ellipsoï- daux-comprimés, pourvus à la base d’un vagin annuliforme saillant, épais, à éléments sclérifiés et fortement ponctués, un peu contractés au-dessus du vagin, faiblement contractés au sommet tronqué, couverts de poils de Nobbe normaux non myxogènes, faiblement bifides au sommet, à cellules jumelles subégales coniques à l’extrémité. Aigrette longue de 3-3,4 mm., + enveloppée à sa base par les poils de Nobbe du sommet de l’akène, à soies libres, pourvues à la base de poils étalés courts arrondis au sommet, passant rapidement à des denticules subaigus, serrés, inclinés en avant, les ultimes très allongés, coniques-arrondis au sommet. COMPOSITÆ 27e Espèce extrêmement variable dans le développement de son appareil végéta- tif, sans que l’on puisse mettre cette variabilité d’une façon absolue sur le compte du milieu. Sans doute, aux grandes altitudes on rencontre de préfé- rence la forme acaule, mais on voit souvent cette forme croître avec celle ge- nutnum, à laquelle elle passe par des transitions insensibles : il semble dans ces cas que le nanisme soit d’ordre individuel (état). Quoi qu'il en soit, on peut distinguer les trois formes suivantes : 10 f. acaule Beck [ F1. Nied.-Oesterr. p. 1177 (14893) — Frilago acaulis Krock. FT. Sil. IE, 498, tab. 41 (1790) = G. pustllum Hænke in Jirasek Beob. Riesengeb. p. 93 (1791); Gaud. F{. helv. V, 242 — G. supinum var. pusillum Pers. Syn. 11, 421 (1807) — G. supinum var. subacaule Wahlnb. F1. lapp. p. 204 (1812); Rouy F1. Fr. NII, 187 = G. acaule Sieb. ex DC. Prodr. VI, 245 (1837) — Omalotheca supina v. subacau- lis DC. IL. c. = G. Krockert Hoppe exsicc. — G. supinum var. uniflorum Vacc. FI. cac. vall. Aosta p. 26 (1901) =. supinum var. acaule Vacc. Cat. pl. vasc. vall. Aoste p. 365 (1909)], gazonrante, naine, à calathide gén. soli- taire et sessile ou subsessile ; 20 f, genuinum |[— G. supinum var. genuinum Ducomm. Z'aschenb. Schw. Bot. p. 390 (1869)], à inflorescence 1-paucicéphale, pédonculée, les calathides rapprochées ; 3° f. fuscum [— G. fuscum Scop. FI. carn. ed. 2, II, 152, tab. 57 (mediocris!) ; non Lamk — G. supinum var. fus- cum Pers. Syn. 11, 421 (1807) ; Gaud. Æ{. helo. V, 241] à inflorescence pleio- polycéphale, disposée en grappe dense d’abord, + lâche à la maturité, TT Ÿ 41827. Gnaphalium Hoppeanum Koch Syn. ed. 2, p. 399 (1843) ; Beck F1, Nied.-Oester. p. 1177 ; Hayek F1. Sleierm. U, 500 ; Schinz et Kell. FI. Suisse éd. franc. I, 588 — G. silvaticum var. alpinum Neilr. Nachtr. F1. Wien p. 146 (1851) — Omalotheca Hoppeana Schultz fr. Arch. de F1. p. 311 (1861) — Gnaphalium supinum var. Hoppeanum Rapin Guide bot. cant. Vaud p. 301 (1862) ; Fiori et Paol. Ft. anal. It. UE, 280 — G. fuscum var. nanum Car. et Saint-Lager F1. bass. moy. Rhône p. 449 (1889) p. maj. p. Calathide plas étroitement ovoïde à l’anthèse que dans l’espèce précédente, à involucre tardivement et moins complètement étalé à la maturité, restant long- temps largement campanulé. Bractées involucrales très inégales, les externes courtes, ovées et obtusces, les suivantes plus allongées, plus étroites, brièvement mucronulées au sommet, les internes encore plus longues obtuses et mucro- nulées ou submucronulées au sommet : apparence générale de l’involucre nette- ment imbriquée ; organisation générale des bractées comme dans l’espèce précé- dente, mais nervures du champ neural médian souvent confluentes dans les brac- tées extérieures et délimitation du champ neural par un bord hyalin moins net, Réceptacle convexe, subalvéolé. Fleurs de la périphérie © peu nombreuses, disséminées, le plus souvent sur un seul rang, filiformes : corolle à tube étroite- ment cylindrique, renflé à la base et insensiblement rétréci dans la partie supé- rieure, long d’env. 3,5 mm., inégalement 3-4 lobulée, à lobules comme dans le G. supinum; style comme dans l’espèce précédente. leurs tubuleuses $ assez . nombreuses : corolle comme dans le G. supinum, mais à lobes longs de 0,2- 276 FiORE DES ALPES MARITIMES 0,3 mm., brièvement contractés en pointe papilligère (mucronulés), glanduleux extérieurement et colorés en brun + foncé ; étamines et style comme dans l’espèce précédente. Akénes comme dans l’espèce précédente, mais à poils de Nobbe allongés et arrondis au sommet, à cellules jumelles non disjointes à l’ex- trémité. Argrette comme dans le G. supinum. Cette espèce a donné lieu à des appréciations assez divergentes. Son créa- teur, Koch, était lui-même peu au clair sur les affinités du G. Foppeanum, car il le place entre les G. supinum et norvegicum, sans dire un mot du caractère fondamental de l’aigrette (à soies libres ou soudées à la base en une couronne) qui sépare le G. supinum du G. norvegicum. I semble que Koch ait penché pour admettre quelque affinité du G. Hoppeanum avec le G. norvegicum, car il dit, en effet, que quelques botanistes envisagent le G. Hoppeanum comme une variété de cette dernière espèce et il souligne le caractère des feuilles basi- laires trinerviées à la base, sorte d’allusion à la nervation foliaire caractéristi- que du G. norvegicum. Or, tous les Gnaphaliaum du groupe silvalicum-norve- gicum et du groupe supinum-Hoppeanum ont des feuilles trinerviées à la base, le groupe de trois nervures étant constitué par la médiane et les deux pre- mières nervures latérales : les G. supinum et Hoppeanum ne diffèrent en rien à ce point de vue. Chez tous les deux, il n’y a qu’une nervure médiane peu saillante, portant des nervures latérales peu nombreuses, divergeant sous un angle très aigu ; ces dernières se réunissent par des arcades extrêmement grêles, sans qu'il y ait jamais formation de nervures marginales sympodiales comparables à celles du G. norvegicum. L'hésitation de Koch s’est transformée chez Neilreich (1. c.) en une opinion formelle : rattachement du G. Hoppeanum au groupe silvalicum-norvegicum à titre de variété. Ambrosi a même été beaucoup plus loin [Æ{. Tir. mer. 11, 446 (1857)] : pour lui le G. Æoppeanum n’est qu'une simple forme naine du G. silvaticum var. umbrosum Ambr. (= G. norvegicum Gunn.). — D'autre part, on a parfois confondu le G. Æoppeanum avec le G. supinum f. fuscum. C’est ainsi que Rapin a distribué des Alpes de Bagne en Valais (Suisse) le G. supinum f. fuscum sous le nom de G. Hoppea- num. — En réalité, il n’y a pas d’affinité étroite entre le G. norvegicum et le G. Hoppeanum. Le premier appartient au sous-genre Gamochæta Gren. à fleurs © disposées sur plusieurs rangs, à fleurs % peu nombreuses dans la calathide, à akènes plus faiblement comprimés, à soies de l’aigrette soudées en anneau à la base et possède des akènes à poils de Nobbe arrondis au sommet ; le second appartient à la section /omalotheca Endi., à fleurs Q disposées sur 1-2 rangs seulement, à fleurs $ nombreuses dans la calathide, à akènes por- tant des poils de Nobbe bifides au sommet, à soies de l’aigrette toutes libres, Le &. Hoppeanum est très voisin du G. supinum, dont il diffère essentielle- ment par les akènes à poils de Nobbe arrondis au sommet et par l’involucre à bractées très inégales, disposées en au moins trois étages de pièces imbriquées : cette dernière différence est du même ordre que celle qui sépare l’Elichrysum angustifolium DC. de l’£. Stoechas L. Les analogies que l’on peut constater, à un examen superficiel, entre les formes naines du G. norvegicum et les grandes formes du G. Hoppeanum reposent sur de simples convergences dans l'apparence extérieure, convergences tout à fait étrangères à de réelles affinités. — Le G. Hoppeanum est représenté dans notre dition par la race suivante. Pa COMPOSITÆ 277 Var. eu-Hoppeanum — G. Hoppeanum Koch I. c. sensu stricto. Exsicc. : Soc. dauph. n° 5615! (Tirol) ; FI. exsicc. austro-hung. n° 1791! (id.) : Dærfler herb. norm. n° 3530 ! (id.). Juillet-août. Gazons, pelouses et rocailles de la région alpine (nos échant. récoltés entre 1900 et 2600 m.), surtout sur terrains calcaires. — Versant N. du. mont Mondolè !!** (vall. de l’Ellero) ; mont Mon- gioje! !**; cima delle Saline!!**; cima Marguareis ! !** et entre cette cime et le Colla del Pas!!; mont delle Carsene!!**; cima della Fas- cia!!**:; env. de Tende # : cima di Pertega !!, Castello Frippi!! et C. Icevolai! ! ; partie sup. du val Sabbione ! ! **; partie sup. du val Cias- tiglione, à la Testa della Capanna!l#; massif du Mounier * : Cima Negra ! !, col de Crousette! (herb. Saint-Yves); côte de Morgon sur Salzo Moreno! !* (haute Tinée); partie sup. du vallon de Pourriac ! ! ** {haute Stura). — Se retrouve dans l’Apennin de Ligurie, au mont Go- tero (Groves ex Fiori et Paol. op. cit. p. 280), et dans les Basses Alpes! (Aunier in herb. Deless.). Tige haute de 3-15 cm. Feuilles basilaires étroitement lancéolées, aiguës ou subaiguës au sommet, plus larges dans le quart supérieur, longuement atténuées à la base, + soyeuses-cotonneuses sur les deux faces, parfois calvescentes à la page supérieure ; les caulinaires plus étroites, peu nombreuses. Calathides gén. groupées en un épi court et lâche, plus rarement en grappe lâche à l’anthèse, gén. un peu écartées à la maturité, sessiles, étroitement ovoïdes à l’anthèse ; bractées involucrales à champ neural entouré supérieurement d’une bande noï- râtre ou d’un brun caractérisé, s'étendant souvent sur toute la partie scarieuse de la bractée. L’aire du G. Hoppeanum var. eu-Hoppeanum couvre les Alpes orientales et s’étend à l’ouest jusqu'à la Suisse, touchant un point du Jura [Mont Tendre : Reuter (Cat, pl. vase. env. Genève éd. 2, p. 112); Godet (Sappl. fl. Jura p. 109)]. L’espèce manque dans les Alpes Graies selon M. Vaccari (Cat. pl. vasc. vall. Aoste p.365) et est exclue de la flore française par M. Rouy (F2. Fr. VIIT, 188). Mais ce dernier procédé implique une erreur certaine. Nous ne pouvons pas juger de l'authenticité des localités dauphinoises données par Cariot [Val Pré- veyre en Queyras et Mont Viso (Cariot Zt. fl. éd. 7, Il, 410)] qui contredisent l'opinion de Verlot (Cat, pl. vasc. Dauph. p. 183) sur l’absence du G. Æoppea- num en Dauphiné. Mais Reuter a signalé depuis longtemps le G. Æ/oppeanum au Mont Méry (Hte-Savoie) où il fut découvert par Huet du Pavillon (voy. Reuter Cat. pl. vase. env. Genève éd. 2, p. 112), et nous avons retrouvé cette espèce en une série de localités des Alpes lémaniennes françaises et du massif des Aiguilles Rouges (Hte-Savoie). D'autre part, nous possédons des échant. du G. Hoppeanum var. eu-Hoppeanum provenant du département des Basses-Alpes (Aunier in herb. Deless. !). — En résumé, le G. Æoppeanum var. eu-Hoppea- num paraît devenir rare dans les Alpes occidentales à partir de la vallée de 278 FLORE DES ALPES MARITIMES l’Arve ; l'abondance relative de ce type dans la partie orientale des Alpes mari- times peut être mise en parallèle avec la présence dans ces parages d’autres types orientaux (Peucedanum Schottii Bess., Silene alpestris W. K. , ete.). Dans les Abruzzes, le G. Hoppeanum est représenté par une race Ro : var, magellense [— G. pusillum Huet du Pav. pl. neap. n° 358!; non Hænke — G. supinum var. Hoppeanum subvar. magellense Fiori et Paol. F1. anal. It. UT, 279 (1904)|, naine, à feuilles courtes, à calathides peu nombreuses, parfois solitaires, plus largement ovoïdes, plus cotonneuses, à bractées involucrales plus lâches, colorées en fauve ou en brun plus pâle en dehors du champ neural médian, à fleurs Q + disposées sur deux séries, les fleurs $ moins nom- breuses, à lobes corollins plus étroits. — Enfin, en Asie Mineure, où se trouve aussi le G. supinum [par ex., dans l’herb. Delessert : Aucher-Eloy n0 3560 ! (Olympe de Bithynie) ; Balansa ann. 1855, n° 632! (Taurus) ; Balansa ann. 1866, no 1482 ! (Lazistan) ; Huet du Pav. sine n°! (env. d’Erzeroum); Sintenis ann. 189%, no 7200 ! (Armén. turque)|, le G. Hoppeanum est représenté par une race spéciale, var. Balansæ PE 1 [Arménie turque : Karagælldagh, Giaurdagh-Maden (Sintenis n° 7177 !, in herb. Deless.) ; rég. alp. du Lazistan au- The de Djimil, vers 2600 m. (Balansa ann. 1866, n° 1483 !, in herb. De- less.)|, caractérisée par des calathides plus allongées (atteignant 6-7 mm. à l’anthèse), mais assez étroitement ovoïdes-ellipsoïdales comme dans la var. eu- [oppeanum, à bractées involucrales régulièrement imbriquées relativement pàles, à large bande brune ou fauve, à fleurs © disposées en une série, les fleurs $ relativement nombreuses, à lobes corollins amples comme dans la var. eu-Hoppeanum, à akènes atteignant 1,8 mm. à la maturité, à poils du sommet moins nombreux et plus courts. Cette élégante race a été rapportée à tort au G. supinum L. par Freyn dans l’exsiccata de Sintenis et déterminée par Bois- sier comme G. supinum L. var. dans l’exsiccata de Balansa. Il est probable que c’est cette même forme qui a été mentionnée par M. Handel-Mazzetti [ £rgeb. bot. Reise Pont. Randgeb. p. 193 (1909)] de cette même région sous le nom de Gr. supinum var. subacaule, car il remarque que ses Échant cadrent avec le G. Hoppeanum par l’organisation de l’involucre, sans que les bractées aient la couleur (noirâtre) de cette espèce. L'auteur pense qu'il s’agit d’échant. à brac- tées involucrales extérieures anormalement réduites. Mais le fait que la var. Balansæ a été récoliée par plusieurs voyageurs en divers points de l'Arménie turque et du Lazistan, vient à l’encontre de cette hypothèse. D'ailleurs, si cette dernière était vraie (ce que nous contestons), il faudrait renoncer à séparer les deux groupes Zoppeanum et supinam, car les variations de teinte, en plus clair ou en plus foncé, sont fréquentes dans l’involucre des Gnaphalium silvaticum, supinum et aussi /oppeanum. Il convient en outre de remarquer que le G. Hoppeanum var. Balansæ possède sur les akènes des poils de Nobbe à sommet arrondi, tout à fait semblables à ceux des var. eu-Hoppeanum et magellense, de sorte que, à ce point de vue aussi, il n’y a pas de confusion possible avec le G. supinum. À var. eu-Hoppeano differt involucri bracteis pallidioribus, area neurali vitta cas- tanea lata cinctis, akenïis demum ad 1,8 mm. longis, pilis (omnibus apice rotundatis) apicalibus brevioribus paucior ibusque. COMPOSITÆ 279 Enfin, pour compléter les renseignements relatifs aux affinités du G. Hop- peanum, il convient encore de mentionner une espèce orientale voisine, mais bien distincte, le &. Ræœseri Boiss. et Heldr. [in Boiss. Diagn. pl. or., ser. 2, VI, 102 (1859). Exsicc. : Heldr. fl. græc. exsicc. ann. 1855 ! (Parnass.) ; Heldr. pl. exs. e Græc. n0 2713 ! (Parnass.) ; Heldr. pl. exs. fl. hell. ann. 1897! (Tay- get.) — G. Hoppeanum Boiss. F1. or. IT, 227 (1875); non Hoppe = G. Pichleri Hut. ex Murb. Beitr. FI. Südbosn. und Herceg. p. 106-108 (4894). Exsicc. Albania : Baldacci it. alban. V, n9 425 !, VII, no 227 !, VIIL, nos 53!, 53 bis !, 147 !, IX, n° 4! ; Montenegro : Sagorski, Baldacci, in herb. Burn. !, Bierbach in herb. Does je Dante. Adamovic in herb, Deless.! — G. Hop- peanum subsp. Ræseri Mie et Petitmeng. Wat. fl. et géogr. bot. Orient p. 114 (1908)]. Cette remarquable espèce, confondue plus tard par Boissier avec le G. Hoppeanum, se distingue facilement aux caractères suivants : feuilles plus larges et en partie Ale longues, tige capituligère souvent élevée (attei- gnant souvent 20 cm.) ; inflorescence oligocéphale : à calathides écartées, les infé- rieures + longuement pédonculées, deux à trois fois plus grosses que dans le G. Hoppeanum, largement ovoïdes ; écailles involucrales lâches plus fortement cotonneuses à l’anthèse, à bande re ea: d’un fauve pâle; fleurs filiformes Q disséminées sur un rang, peu nombreuses (parfois nulles, selon M. Mur- beck), assez régulièrement et également 4 lobulées ; fleurs $ nombreuses, à tube long d’env. 3 mm., 5 lobées, à lobes très allongés, étroitement lancéolés- ogivaux, atteignant 0,5 mm., à glandes massives disséminées sur la page externe, pourvus sur la page interne au sommet de papilles saillantes ; étamines et style (des fleurs © et $) comme dans le G. supinum. Akènes longs de 1,5 mm., couverts de poils de Nobbe allongés, arrondis au sommet ; aigrette longue d’env. 3-3,5 mm. — Les caractères d’après lesquels M, Murbeck (1. c.) avait cru pouvoir distinguer les G. Ræsert et Pichleri s’'évanouissent à l’exa- men d’une grande série d'échantillons. En particulier, nous avons trouvé régu- lièrement des fleurs © dans nos échant. du G. Pichleri (les fleurs Q manque- raient d’après M. Murbeck) ; les feuilles sont très variables de forme et de dimensions dans nos échant. d’Albanie, du Monténégro et de Dalmatie ; enfin, nous ne voyons aucune différence constante dans l’indument des akènes. 1188. Gnaphalium silvatieum L.Sp. ed. 1,p.856 (1753); AIL F7. ped. n° 629 ; de Not. Rep. p. 216; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 187; Ard. F1. Alp. mar. p. 212; Bicknell F4. Bordigh. p. 145 — G. rectum Sm. in Sowerby Engl. Bot. t. 123 (1793) et F1. brit. II, 870 — Helichrysum (Elichrysum) strictum Mœnch Meth. p.576 (1794)=— Gnaphalium silvaticum var. rectum Duby Bot. all. I, 269 (1828); DC. Prodr. VI, 232; Fiori et Paol. F1. anal. It. UT, 279 = Cyttarium siloalicum Peterm. F1. lips. p. 609 (1838) — Gamochæta silvatica Wedd. Chlor. and. X, 151 (1855). juillet-août. Bois, taillis et clairières des régions montagneuse et alpine, sur calcaire et silice. Nos échant. récoltés entre 700 et 2700 m. d'altitude. 280 FLORE DES ALPES MARITIMES Feuilles + tomenteuses à la page inférieure, au moins au début, à page supé- rieure gén. plus souvent calvescente, à tomentum soyeux, non ou faiblement floconneux; les basilaires lancéolées, penninerviées, à nervure médiane seule — saillante, les latérales divergeant sous un angle très aigu, les inférieures s’éteignant à une hauteur variable dans le limbe, s’anastomosant en arcade avec les suivantes, mais n’atteignant jamais la région supérieure du limbe; les cau- linaires nerviées comme les précédentes, mais linéaires-lancéolées, très étroites, décroissantes. Bractées involucrales très inégales, uninerviées, appliquées, les. extérieures courtes, ovées, arrondies au sommet, à champ neural triangulaire virescent, pourvu à la base sur la page externe de poils très allongés, flexueux, unisériés, à cellule basilaire courte, surmontée d’une longue cellule flagelli- forme aérifère, mêlés à des glandes massives disséminées, hyalines sur les bords, cernées supérieurement d’une bande fauve, brune ou foncée, à la limite interne assez netle, insensiblement décolorée vers l’extérieur, parfois réduite à une tache ou même nulle, à marges hyalines ou hyalines-rosées, s’étalant en un limbe am le ; bractées moyennes plus étroites, oblongues, obtuses, à champ neural virescent plus allongé et moius piligère ; les internes de même forme, mais encore plus étroites. Réceptacle alvéolé. Fleurs © sur plusieurs rangs, tubuleuses-filiformes : corolle à tube étroitement cylindrique, long d’env.3,5 mm., 3 lobée, à lobes + inégaux, jaunâtres, brunâtres au sommet, étroitement ogi- vaux, à page externe portant des glandes massives, à page interne non papil- leuse ; style à épiregme largement semi-conique, tronqué à la base, à branches longues de 0,4-0,5 mm., comprimées, arrondies au sommet, non ou à peine papilleuses extérieurement. #/eurs $ tubuleuses intérieures en petit nombre : corolle à tube long d’env. 3,5 mm., à tube d’abord cylindrique, puis graduel- lement élargi dans son tiers supérieur, à lobée, à lobes largement ogivaux, un peu rétrécis sous la pointe, d’un jaune-brunâtre au sommet, longs d’env. 0,2 mm., jaunâtres, portant des glandes massives sur la page extérieure, à bords internes pourvus vers le sommet de grosses papilles très saillantes, arron- dies, à parois épaissies ; étamines à anthères longues d’env. 1,3 mm. (appen- dices compris), à appendice terminal ogival-glotté, arrondi subtronqué au som- met, long d’env. 0,3 mm., aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appen- dices basilaires filiformes longs d’env. 0,3 mm., collés les uns aux autres par leurs bords extérieurs, un peu effilochés au sommet, et portant sur leur bord interne des trichomes flexueux qui s’accrochent d’une anthère à l’autre par- dessous les anthéropodes, à anthéropode de calibre subégal d’un bout à l’autre, plus étroit que le corps du filet, un peu plus court que les appendices basi- laires ; style construit comme dans la fleur Q, mais à branches atteignant 0,5 mm., graduellement épaissies puis élargies au sommet en massue volumi- neuse et couvertes de poils balayeurs claviformes allongés. Akënes ellipsoïdaux- cylindriques, faiblement comprimés, hauts de près de 1,5 mm. à la maturité, pourvus à la base d’un vagin saillant, à cellules sclérifiées et fortement ponc- tuées, tronqués au sommet, couverts de poils de Nobbe allongés, arrondis au sommet. Aigrette longue de 3,5-3,8 mm., à soies connées à la base en un petit anneau atteignant à peine 0,5 mm., à denticules basilaires incurvés en dehors, les suivants appliqués, tous courts, à sommet conique, les ultimes géminés ou ternés, allongés. COMPOSITÆ 281 Il est certain que Linné ne séparait pas le G. norvegicum du G. silvaticum. Smith, après autopsie de l’herbier linnéen renfermant le G. norvegicum, a cru devoir appeler G. siloaticum cette dernière espèce, tandis qu’il créait pour le G. silvaticum des auteurs le nom nouveau de G. rectum. Mais la diagnose don- née par Linné dans le Spectes, les synonymes qu'il cite et l'habitat qu’il indi- . que, s'appliquent exactement au G. silvaticum. I n'y a donc pas lieu de chan- ger le nom de cette espèce. — Le G. silvaticum est un groupe polymorphe représenté dans notre dition par les subdivisions suivantes. Var. « sericeum Spenu. F1. friburg. H, 510 (1826) — G. silvalicum var. pediophilum WNimm. et Grab. FI. sil. II, 2, 125 (1829) — G. silvaticum var. rectum Gaud. F1. helo. N, 243 (1829) ; Rouy F1. Fr, VIT, 185 = G. umbrosum et virgatum Kitt. Taschenb. Ft. Deutschl. ed. 2, p.602 (1844) — G. silvaticum var. montanum Neilr. FI. Nied.-Oesterr. p. 358 (1859) — Omalotheca siloalica Schultz fr. in Arch. de FL. p. 311 (1861) — G. silvaticum var. pallidum Schur Enum, pl. Transs. p. 319 (1866). Nos localités : Vallon dell’Orzo !!**, en montant de Pamparato au mont Stopè ; vallée de la Corsaglia ** : entre Corsaglia et Fontanel! et cima Verzera! !; en montant de Rezzo au mont Monega !!*#; val Pe- sio** : entre San Bartolommeo et la Chartreuse ! ! (f. ramosum), Char- treuse de Pesio!! et col Carbone !!; Vastera sopr. di Valmasca !1# (Alpes de Tende) ; entre Vernante et Pallanfrè! !** ; bois du Boréon!# près Saint-Martin Vésubie (herb. Thuret) ; vallon de Custis près Sam- buco !1** (haute Stura) ; bassin moyen du Var * : forêt de Villars du Var ! (Verguin in herb. Saint-Yves), f. ad var. 8 vergens. Tiges couvertes d’un tomentum blanc et soyeux. Feuilles + couvertes à la page inférieure du même tomentum. Calathides hautes d'env. 4-5 mm. Ecailles. involucrales toutes pâles, à champ neural virescent surmonté d’une macule fauve, élargie dans les formes tendant à la var. 8, plus rarement totalement absente. Race extrêmement variable, tantôt élancée, à tiges aériennes dépassant 50 cm., tantôt très réduite dans les stations arides [f. depressum — G. siloaticum var. depressum Grantz. FL. Uckerm. p. 133 (1880)]. Le racème est parfois composé de calathides isolées ou subisolées aux aisselles ; généralement cependant l’in- florescence comporte plusieurs calathides aux aisseiles sur des rameaux courts ; rarement les tiges aériennes sont très rameuses, à rameaux fastigiés tous. capituligères [f. ramosum — Cyttarium silvaticum var. ramosum Peterm. FL. lips. p. 609 (1838) — G. sélvaticum var. ramosum Van Heurck et Wesm. Prodr. fl. Brab. p. 64 (1861); Grantz. Fl. Uckerm. p. 133 — G. silvaticum var. scoparium Corb. Nouv. fl. Norm. p. 329 (1893) = G. silua- ticum subvar. scoparium Rouy Æ{. Fr. VIT, 185 (1903)]. Toutes ces modifi- cations sont d’ordre stationnel ou individuel, la dernière ne se rencontrant 282 FLORE DES ALPES MARITIMES même que chez des individus isolés parmi d’autres dépourvus de rameaux allongés. — La couleur des bractées involucrales varie indépendamment des modifications précédentes. Le cas le plus fréquent est celui dans lequel la bande colorée qui entoure le champ neural médian est réduite à un A ou à une simple macule : c’est la sous-var. Lobelit Ten. [ex Fiori et Paol. FÆ{. anal. It. WII, 279 (1904) = G. Sophiæ Heldr. exsicc. et ap. Boiss. Æ{. or. IT, 226 (1875, nomen). Exsicc. : Aucher-Eloy n9 4781! (Persia) ; Billot n° 41! (Alsat.) ; Huet pl. neap. n° 356! (sub: G. rectum); Magnier fl. sel. n° 877 bis! (Drôme) ; Soc. dauph. n0 4371! (Isère) ; Herb. f. ross. n°0 821!]. L'état extrême dans lequel la macule disparaît complètement ou presque complètement, l’involucre prenant une appa- rence uniformément jaunâtre est beaucoup plus rare : c’est alors la sous-var. stramentitium Fiori et Paol [L c. (1904) = G. silvaticum var. citrinum Gaud. Fl. helo. V, 244 (1829) — G. silvaticum var. stramineum Murb. Beitr. FI. Südbosn. und Herceg. p. 106 (1891) — G. silvaticum var. stramenticium Beck FL. Nied.-Œsterr. p. 1178 (1893). Exsicc. : Callier fl. sil. n° 615 !]. Bien qu’in- dépendantes du milieu, les variations ci-dessus mentionnées sont inégalement marquées : elles caractérisent parfois des individus isolés, tandis qu'ailleurs elles sont communes à des colonies et prennent alors les allures de races en voie de formation, C’est le motif pour lequel nous les traitons comme des sous- variétés. — En ce qui concerne la nomenclature de la var. «, on doit conserver le nom de Spenner parce que cet auteur, de même que Wimmer et Grabowski, a expressément exclu de sa diagnose les formes à bractées involucrales foncées qu’il envisageait très probablement (à tort) comme des formes de passage entre les G. silvaticum et norvegicum. Var. B præcox F. Schultz Arch. de Fl, p. 311 (1861) = G. spadiceum Gilib. #1. lith. IX, 180 (1791) = ? G. silvalicum var. angustifolium Gaud. FI. helo. V, 244 (1829) — G. fuscatum Kitt. Taschenb. F1. Deutschl. ed. 2, p. 602 (1844) — G. Einseleanum F. Schultz 1. ©. — Omalotheca Eïinseleana Schultz fr. 1. c. = 0. silvatica var. Einseleana Schultz fr. I. c. = Gnaphu- lium silvaticum var. nigrescens Rouy F1. Fr. NII, 185 (1903), p. p. = G. sit- vaticum subvar. Einseleanum Fiori et Paol. F4. anal. It. TE, 279 (1904) p. p. Exsicc. : F. Schultz herb. norm. nos 498 ! et bis! (Bav.); Soc. dauph. n° 3355 ! (Htes-Pyr.) et sér. 2, n° 678! (Isère); Magnier f. sel. n° 877! (Isère); FI. exsicc. austro-hung. n° 1790! (Austr.); Magnier pl. Gall. et Belg. (Aisne) ; PI. Finl. exs. no 381 !. Nos localités : Val Pesio ** : Pentes du mont Gardiola ! !, entre les gias dell’Ortiga et le Pis di Pesio!! (f. ad var. sericeum vergens), val Sestrera ! ! (f. ad var. sericeum vergens) ; extrém. sup. de la vallée de Colla près Boves ! ! ** ; lago Carbone ! !#, extrém. sup. de la vall. de la Minière de Tende ; forêt de la Mairis! * (herb. Thuret); vallon de la Madonna delle Finestre !# (Consolat in herb. Burn.), f. prostratum ; COMPOSITA 283 Valdieri bains !!** (f. ad var. sericeum vergens) ; descente du col de Salèses sur la Ciriegia !!# ; Annot, au bois de Vergons ! * (Reverchon in herb, Burn.). Tiges couvertes d’un indument blanc et soyeux. Feuilles + couvertes du même tomentum à la page inférieure. Calathides hautes de 5-6 mm. à l’anthèse. Ecailles involucrales fortement bigarrées, à champ neural virescent entouré d’une bande brune en forme de À descendant + bas sur les bords du champ. Non moins variable que la précédente, à laquelle la relient de multiples for- mes intermédiaires, cette race présente aussi des formes élancées et des formes naines [f. prostratum — G. silvaticum var. prostratum Fouc. et Révol in Buli. soc. rochel. ann. 1900, p. 35. Exsicc. : Bourg. Pyr. esp. no 95! ; Soc. rochel. n° 4609 ! (Ardèche)]. Var. y minus Godet F1. Jura p.370 (1853) — G. silvalicum var. fuscatum Bab. F1. jurass. 1, 358 (1845); non Wahlenb. nec Gaud. = G. silvaticum var. nigrescens Gren. Fl. chaîne jurass. p. 427 (1865) — G. silvaticum var. subarcticum Schur Enum. pl. Transs. p. 319 (1866) = G. silvalicum var. alpestre Brügg. F1. cur. p. 67 (1874) et Mibth. neu. kril. Form. Bündn. und Nachb. F1 p. 76; Wartm. et Schl. Krit. Verz. St-Gall. p. 211 — Gamochæta silvatica var. nigrescens F. Gér. in Magnier Scrinia XI, 233 (1892). Exsicc. : Magnier fl. sel. no 2759! (Vosges) — G. siloalicum var. nigrescens Rouy El. Fr. VII, 185 (1903), p. p. = G. silvaticum subvar. Einseleanum Fiori et Paol. F1. anal. It. WI, 279 (1904), p. p. Nos localités : Vallée de Pesio ** : Mont Mascaron, versant W.!1, entre les gias inf. et sup. de Sestrera ! ! et au-dessus des gias Serpen- tera ! (herb. Saint-Yves). Tiges couvertes d’un indument blanc et soyeux. Feuilles + couvertes du même indument à la page inférieure. Calathides hautes d’env. 5-6 mm. à l’an- thèse. Ecailles involucrales moyennes à champ neural virescent, bordé d’une large bande d’un brun foncé ou presque noire, plus large que dans la var. 8, envahissant souvent presque en entier le limbe scarieux. — Nos échant. sont médiocrement caractérisés. Nous avons longtemps hésité sur la valeur systématique à attribuer à ce petit groupe. Au premier abord, si l’on tient compte des nombreuses formes de tran- sition qui le relient à la var. 8 (avec laquelle il a été très souvent confondu ou réuni), on est tenté de le traiter comme une forme extrême de cette dernière. Mais d’un autre côté, les formes bien caractérisées ont un port assez particulier pour avoir été confondues parfois avec le G. norvegicum et présentent une distribution nettement et exclusivement orophile. Dans ces conditions, il vaut mieux la séparer à titre de variété comparable à l’Achillea Millefolium var. alpestris Wimm. et Grab. ou au Leucanthemum vulgare var. alpicolum FLORE DES ALPES MARITIMES 19 284 FLORF DES ALPES MARITIMES Gremli. — Le G. silvaticum var. angustifolium Gaud. FI. helv. V, 244 (1829) embrassait probablement nos var. f et 7 (« calicibus fuscis »), mais la descrip- tion est insuffisante. Le G. silvaticum var. pumilum Gaud. (1. c.) se rapporte vraisemblablement à notre var. 7 d’après la localité (Righi, Suisse), mais l’au- teur s’est contredit (op. cit. p. 244 et 245) dans les données relatives à la colo- ration des bractées involucrales, de sorte que le sens de la var. pumilum reste douteux. M. Rouy [F1. Fr. VIII, 186 (1903)] a rattaché au G. silvaticum var. nigres- cens Gren., à titre de sous-variété, le G. carpetanum Boiss. et Reut. Mais ce groupement est certainement artificiel. Le G. silvaticum var. enrpetanum Willk. et Lge [ Prodr. fl. hisp. IL, 62 (1865) — G. carpetanum Boiss. et Reut. ap. Willk. et Lge L. c. — G. silvaticum var. nigrescens subvar. carpetanum Rouy I. c.] se distingue précisément par l’absence du caractère principal de la var. nigrescens : les bractées involucrales sont pâles, concolores ou pourvues d'une macule fauve au sommet du champ neural. L’indument de la page foliaire supérieure cendrée est médiocre, le tomentum de la page inférieure relative- ment mince. Cette variété est donc très voisine du G. silvaticum var. sericeum subvar. Lobelii, dont elle ne diffère guère que par les calathides plus grosses (hautes de 5-6 mm.). Nous établissons ce qui précède d’après les originaux de Boissier et Reuter (Serra de Guadarrama, jul. 1858, in herb. Burn. !). Une autre race assez voisine de la précédente, et qui nous paraît mériter d'être distinguée, est la var. alpigenum Nob. [— G. alpigenum C. Koch in Linnæa XXII, 354 (1851). Exsicc. : Sintenis it. orient. ann. 1894 n° 72261! (Armen. turc.)]. Elle possède des calathides hautes de 4-5 mm. à l’anthèse, à bractées involuerales pâles, pourvues d’une macule fauve au sommet du champ peural ou entièrement concolores (subvar. emaculatum — G. alpigenum var. emaculatum C. Koch 1 c.), mais se distingue de toutes les autres variétés du G. silvaticum par ses feuilles caulinaires spatulées, élargies sous le sommet, ce dernier mucroné-aristulé ; les feuilles et tiges sont soyeuses-grisâtres, les aisselles dans l’inflorescence oligocéphales. Var. à atriceps:. Nos locahtés : Versant N. du mont Mondolé ! ! ** (vall. de l’Ellero) ; env. d’'Entraque **: Punta di Perrafica !! et crma del Lausetto !! ; colle del Chiapous sur Valdier: bains! !**: partie sup. du val Ciastiglione l'# sur Isola (herb Saint-Yves) ; Aurent, aux Barres Noires'* (leg. Derbez, in herb. Buru.). Tiges couvertes d’un tomentum blanc, épais, s’agglomérant en flocons avec l’âge, hautes de 5-30 cm. Feuilles couvertes à la page inférieure d’un épais 1 Caules aerii nndique albo-tomentosi, tomento serius + gossypino-floccoso. Folia inferne crasse albo-tomentosa, superne laxius floccoso-villosella, demum sæpe calves- centia. Inflorescentiæ axes cum foliis superioribus crasse albo-tomentosi. Capitula demum 5-6 mm. alta. Involucri bractearum area neuralis viridescens atre et late brunneo-cincta. lé L ROLE bérn d-s véd-géttnns dé COMPOSITÆ 285 tomentum blanc, lâchement et moins densément velues ou calvescentes à la ge supérieure. Axes de l’inflorescence très densément tomenteux-cotonneux, ainsi que les feuilles supérieures. C:lathides hautes de 5-6 mm. à la fin. Brac- tées involucrales à champ neural virescent limité supérieurement par une bande d’un brup + foncé ou noirâtre, large. — Race méridionale orophile pa- rallèle à la précédente, mais beaucoup plus tomenteuse-cotonneuse ; elle se retrouve dans la région alpine du Lazistan (au-dessus de Djimil, alt. 2100 m., Balansa leg. ann. 1866, in herb. Delessert!). » 4 1:89. Gnaphalium norvegieuan Gunn./Æ/.norv, II, 105(1772); Gr. Godr. Fl. Fr. Il, 187 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 212. Exsicc : Billot no 140! (Vosges) ; Soc. dauph. n°2117 !(Htes-Alpes) ; Callier fl. siles. n°387! = G. medium Vill. Prosp. p. 31 (1779) et sp. auth. in herb. Deless.! = G. fuscum Lamk Encycl. méth. I, 757 (prob. 1788) ; non Scop. — G. silvaticum Sm. in Sowerby Engl. Bot. tab. 913 (1795) et F1. brit. IL, 869 — G. fuscatum Pers. Syn. I, 421 (1807) —G. silvaticum var. tomentosum Spenn. F1, frib. IT, 510 (1826) — G. siloaticum var. fuscum Dub. Bat. gall. T, 269 (1828) — G. silvaticum var. orophila Wimm. et Grab. Fl. siles. II, 2, 125 (1829) — G. silvaticum var. fuscatum et latifolium Gaud. F1. helv. V, 244 (1829) — G. silvaticum var. umbrosum Ambr. F1. Tir. mer. IT, 446 (1857) — G. siloaticum var. subalpi- num Neilr. F1. Nied.-Oesterr. p. 358 (1859) — Omalotheca norvegica Schultz fr. Arch. de Flore p. 311 (1861) — Gamochæta norvegica Gren. F1. chaîne jurass. p. 427 (1865). Exsice. : Magnier fl. sel. n° 2760 ! (Vosges) — G. silva- ticum B norvegicum Fiori et Paol. F1. anal. It. IX, 279 (1904) = G silvaticum subsp. G. norvegicum Rouy F1. Fr. VII, 186 (1903). Juillet-août. Rare. — Gazons et pelouses de la région alpine. Indif- _ férent au sous-sol. — Punta del Zucco ! !** au N. du Pizzo d’Ormea ; val Pesio** : Gias della Barma !, près du mont Mascaron, 1800 m. (herb. Saint-Yves), ent'e les gias inf. et sup. de Srstrera ! !, 1800 m., Passo del Duca! (Bicknell in herb. Burn.) ; Madonna delle Finestre # (Marcilly cat. ms.) ; bois du Boréon !# (herb. Thuret) ; bains de Val- dieri et vallon de Lourousa **, vers 1700 m. (Boggiani F{. Valdieri p. 210); extrém. sup. du val Ciastiglione !!#, 2000 mn. ; bassin sup. de la Siura ** : col delle Scolettas ! !, entre les vallons del Piz et de Pontebernardo. — Se retrouve dans les Basses-Alpes. Feuilles + tonienteuses à la page inférieure, au moins au début, à page supérieure plus souvent calvescente, à tomentum floconneux, surtout le long des marges ; les basilaires lancéolées, les caulinaires moins nombreuses et plus largement lancéolées que dans l'espèce précédente, penninerviées, à nervures latérales peu nombreuses, à trois nervures apparentes au moins par transpa- 286 FLORE DES ALPES MARITIMES rence, les marginales dues à la fusion des latérales comme suit : les deux laté- rales inférieures divergeant sous un angle très aigu et presque parallèle à la médiane, rejoignant assez haut dans le limbe deux autres latérales divergeant sous le même angle ; celles-ci à leur tour rejoignent souvent deux latérales à un niveau encore supérieur : ainsi naissent deux nervures marginales sympo- diales très visibles (au moins par transparence), même dans les feuilles cauli- paires, et lé limbe paraît 3 nervié. Bractées involucrales très inégales, uniner- viées, appliquées, les extérieures courtes, moins largement ovées que dans l’es- pèce précédente, obtuses au sommet, à champ neural triangulaire virescent, pourvu à la base sur la page externe de poils très allongés, flexueux, unisériés, à cellule basilaire courte, surmontée d’une longue cellule flagelliforme aérifère, mêlés à des glandes massives disséminées, + hyalines sur les bords, cernées supé- rieurement d’une bande d’un brun foncé ou noirâtre, à limite interne + nette, envahissant par dégradation de teinte toute la région scarieuse supérieure du limbe ; les moyennes plus étroites, à bande moins marquée et plus pâle ; les internes encore plus étroites: Réceptacle alvéolé. Fleurs Q sur plusieurs rangs, tubuleuses-filiformes : corolle à tube étroitement cylindrique, long d’env. 3,5 mm., + inégalement trilobé, à lobes brunâtres au sommet, étroitement ogivaux, à page externe portant des glandes massives, à page interne forte- ment papilleuse sur les bords, à papilles saillantes, à parois épaissies ; style à _épiregme hémisphérique, tronqué à la base, à branches longues d’env. 0,5 mm., comprimées, arrondies au sommet, faiblement papilleuses extérieurement. Fleurs % tubuleuses intérieures en petit nombre : corolle à tube long d’env. 3,5 mm., à tube d’abord cylindrique, puis graduellement élargi dans son tiers supérieur, 5 lobée, à lobes largement ogivaux, à peine rétrécis sous la pointe, d’un jaune-brunâtre au sommet, longs d’env. 0,2 mm., portant des glandes massives sur la page extérieure, à bords internes pourvus vers le sommet de grosses papilles très saillantes, arrondies ou claviformes, à parois épaissies ; étamines à anthères longues d’env. 1,3 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival-glotté, arrondi-subtronqué au sommet, long d’env. 0,3 mm., aussi large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires longs d’env. 0,4 mm., fiiformes, collés les uns aux autres par leurs bords extérieurs, irrégulièrement dissociés en trichomes au sommet, et portant sur leur bord interne des trichomes flexueux qui s’accrochent d'une anthère à l’autre par- dessous les anthéropodes, à anthéropode de calibre subégal d’un bout à l’autre, plus étroit que le corps du filet, un peu plus court que les appendices basi- laires ; style construit comme dans la fleur © , mais à branches graduellement élargies en un sommet tronqué, à plateau cilié surtout du côté extérieur de longs poils balayeurs claviformes allongés. Akènes et aïgrette comme dans l'es- pèce précédente, les soies atteignant et dépassant 4 mm., à cellule ultime plus régulièrement arrondie au sommet. - Cette espèce a souvent été confondue ou réunie avec la précédente. Cepen- dant le G. norvegicum nous paraît très suffisamment distinct du G. si/vaticum, non seulement par le mode de nervation des feuilles (qui est très caractéristi- que à l'œil nu chez les formes platyphylles, et au moins par transparence à la loupe chez les formes à feuilles étroites), mais encore par divers détails d’or- n éniatsnt. > rs COMPOSITÆ à 287 ganisation des fleurs, lésquels ont échappé à nos prédécesseurs, en particulier la conformation des branches du style des fleurs % qui, au lieu d’être épaissies en massue au sommet (G. silvaticum), sont tronquées et même subrétuses au sommet. — Le G.norvegicum varie dans le degré de la calvescence à la matu- rité [f. véridescens — G. norvegicum subvar. viridescens Legrand in Bull. assoc. fr. bot. II, 68 (1899) — G. silvaticum subsp. G. norvegicum subvar. viridescens Rouy F{. Fr. VIII, 186], la longueur de l’inflorescence et l’étroi- tesse relative des feuilles. On peut à ce dernier point de vue distinguer une forme stenophyllum |— G. silvaticum var. fascatum Gaud. F1. helo. V, 244 (1829) — ? G. norvegicum var. angustifolia Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. M, 62 (1865) ] à feuilles étroitement lancéolées, et une forme latifolium [= G. sil- vaticum var. latifolium Gaud. 1. c.]. Ces deux formes viennent souvent mé- langées dans les Alpes et dans les Pyrénées ; la première paraît de beaucoup la plus fréquente dans les Sudètes. — Nous n'avons pas vu dans notre dition d’échant. de hautes altitudes de dimensions réduites [f. nanum — G. silvati- cum subsp. G. norvegicum var. nanum Rouy F1. Fr. VIII, 186 (1903), p. p.], mais ces derniers pourront s’y retrouver. Ces échant. réduits ont été souvent confondus avec le G. Hoppeanum (voy. ci-dessus p. 276), dont ils diffèrent abondamment par l’organisation de la fleur, de l’aigrette et par la nervation foliaire. LEONTOPODIUM R. Be. M. G. Beauverd a montré daas une série d’articles |voy. Bull. soc. bot. Ge- nève, sér. 2, I, 185-196 et 364-376 (1909); IT, 208-252 (1910); IT, 258-260 (1944) ; IV, 12-40 (1912); V, 142-146 et 280-282 (1913); VI, 442-148 (1914); Bull. soc. Marith. XXXVI, 80-98 (1911)], les raisons qui militent en faveur du maintien du genre Leontopodium : nous nous bornons à renvoyer le lecteur à ces consciencieuses recherches, accompagnées de nombreuses analyses de détail. — Chez les Leontopodium, les akènes fertiles sont faiblement comprimés par les côtés ; le plan de symétrie de l'embryon est perpendiculaire au plan de symétrie de l’akène et de la fleur : les cotylédons sont orientés d’avant en arrière. 1190. L. alpinum Cass. in Dict. sc. nat. XXV, 474 (1822); Beauv. in Bull. soc. bot. Genève sér. 2, IL, 245 — Gnaphalium Leontopodium L. Sp: ed. 4, p. 855 (1753) ; Franch. in Bull. soc. bot. Fr. XXXIX, 126. — Dans notre dition, seulement la race suivante : Var. typicum Fiori et Paol. F1. anal. It. III, 277 (1904); Beauv. im Bull. soc. bot. Genève sér. 2, II, 245 et in Bull. soc. Murith. XXXVI, 85 — L. alpinum Cass. 1. c., sensu stricto ; de Not. Rep. p. 217; Gr. Godr. F1. Fr. IL, 490 ; Ard. F4. Alp. mar. p. 211 ; Bicknell Fl. Bordigh. p. 145. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. n° 146! — Gnaphalium Leontopodium L. |. c., sensu 288 FLORE DES ALPES MARITIMES stricto ; All. Æ1. ped. no 627 — Filago Leontopodium L. Sp. ed. 2, p. 1312 (1763) — Antennaria Leontopodium Gærtn. De sem. et fruct. I, 410 (1791); Rouy FI. Fr. VIII, 181 — Leontopodium umbellatum Bluff et Fingh. Comp. fl. germ. IT, 346 (1825) = L. Leontopodium Karst. Deutsche FI. p. 1074 (1883) = Gna- phalium Leontopodium var. alpinum Franch. in Bull. soc. bot. Fr. XXXIX, 430 (1892). p. p. — Leontopodium alpinum var. genuinum Beauv. in Bull. soc. bot. Genève, Sér. 2, I, 375 (1909), p. p. Juillet-août. Pelouses rocailleuses, replats herbeux des rochers des régions montagneuse et alpine (nos échant. récoltés entre 1200 et 2900 m. s. m.). Calcicole presque exclusif, on le rencontre parfois sur le grès ; manque complètement dans le massif de roches cristallines compris entre le Gelas et le Tinibras ! — Alpes d’Ormea ** : Rocca d'Orse!!, cima di Pian Bernardo !!, mont Antoroto !! (ad f. pseudo- Pygmœum vergens), mont Armetta !! (f. genuinum et f. insigne), monte della Guardia!!, cima Ciuajera !!, cima Revellil! (f. pseudo-pygmæum), Alpe Rascaira ! ! (f. pseudo-pygmæum) ; sommet du mont Frontè ! ! ** (f. pseudo-pygmæum) ; Ciapere di Seiras!! et mont Mongioje!! (f. pseudo-pygmæum) : haute vall. de Pesio ** : Rocce Bruseis!! (f. insigne), entre les gias dell’Ortiga et le Pis di Pesio!! (f. genuinum, ad f. insi- gnem vergens), cima Marguareis!! (f. genuinum, ad f. pseudo-pygmæum vergens) ; mont Toraggio !** (Bicknell in herb. Burn.) ; roc Castellazzo près Limone!!**; Alpes de Tende* : sommités près du col de Tende!!, mont Formose! (Bourg. exsicc. cit.), Castello di Maina ! (herb. Wilczek), val Casterino !1 (f. pseudo-pygmæum), cima di Giavraireu ! ! {f. genui- num, ad f. insignem vergens), val Fontanalba ! ! (f. genuinum, ad f. pseudo-pygmæum vergens); roc de l'Abisso!!** (f. genuinum et f. pseudo-pygmœum); env. de Pallanfrè ** : vallon Erberg ! !, col de Gar- bella !!, mont Colombo! ! ; env. de Roaschia ** : colle Prarosso ou col d’Arpion !!, Bec Albourné! ! ; abondant à l’extrém. sup. du val Sab- bione !!** (f. genuinum et f. insigne) ; env. de Saint-Martin Vésubie !!, à la Colmiane!! *et à la Testa Cariglieras! l# ; massif du Mounier * : col de la Vallette!!, Peira Blanca !!, Portes de Longon!!; env. de Beuil*: Pointe des Cluos!! (ad f. pseudo-pygmœum vergens), cime de Raton!!, Tête des Anguilles !! (f. pseudo-pygmæum), cime de Barrot!! (f. pseudo- pygmæum. ad f. genuinum vergens) ; Tête de Merich sur Péone ! !, col des Trente Souches sur Entraunes ! ! ; mont Tortissa sur Saint-Etienne de Tinée! !* ; de Salzo Moreno au col de Pourriac ! ! * ; pentes de l’En- RCE nb nes à n 7e = tt C2 AS o+ COMPOSITÆ 289 clausette près Argentera ! ! **, haute vall., de la Stura (ad f. pseudo- pygmœum vergens); Alpes de Saint-Dalmas le Selvage* : Pointe Côte de l’Ane ! (berb. Saint-Yves) et cime 2931 m. (sur grès!); haute vall. du Var * : env. d’'Esteng !!, Roche Grande!1 (ad f. pseudo-pygmæum vergens), vallon de Strop! (herb. Thuret ; f, pseudo-pygmæum), l'Es- chillon! !, sur grès! (ad f. pseudo-pygmæum vergens). — Pas rare dans les Basses-Alpes. La description de l’appareil floral du Léontopode de nos Alpes (Edelweiss, Stella d'Italia) telle que l’a donnée Herm. Müller (A/penblumen p. 434) renferme diverses lacunes, non entièrement comblées par les consciencieuses recherches de M. G. Beauverd, les multiples renseignements fournis par ce dernier s’appli- quant à des sous-espèces et races asiatiques. Nous complétons comme suit ces lacunes. Calathide largement semi-ovoïde à bractées involucrales inégales. Bractées extérieures ovées ; champ neural médian rhombique, virescent, uninervié, à nervure faiblement ramifiée à l'extrémité, devenant hyalin vers les bords, cou- vert extérieurement de poils très allongés et entortillés, simples, à cellules étroites, à parois épaisses, la basilaire courte, la flagelliforme aérifère effilée au sommet, entremêlés à quelques glandes massives allongées ; bord hyalin du champ limité par une partie scarieuse d’un brun foncé, descendant sur les flancs de la bractée et étalée dans la région distale en un limbe à bords fim- briés par dissociation apicale des cellules parallèles. Bractées moyennes et internes de même structure, mais oblongues, à champ neural plus étroit et plus allongé, à région colorée brune descendant moins bas sur les côtés, en forme de A. Réceptacle alvéolé, convexe. Fleurs périphériques filiformes © : corolle étroitement cylindrique, élargie à la base, décroissant graduellement en col de bouteille, long d’env. 2,8 mm., 4 lobulée, à lobules étroitement ogivaux, longs d'env. 0,2 mm., portant extérieurement des glandes massives allongées, un peu papilleux au sommet à la page interne ; style dépassant la corolle d'env. 0,5 mm., à épiregme hémisphérique, tronqué à la base, à branches longues d’env. 0,25 mm., un peu comprimées, arrondies au sommet, pourvues extérieurement de poils balayeurs réduits à des papilles saillantes inclinées en avant, Fleurs du centre $ (physiologiquement &'}, stériles, tubuleuses : corolle à tube long d’env. 3 mm., + cylindrique dans sa moitié inférieure, élargi-subcampanulé dans la moitié supérieure, 5 lobée, à lobes ogivaux hauts d’env. 0,4 mm., portant exté- rieurement quelques glandes massives allongées, à page interne densément pa- pilleuse sur les bords vers le sommet, à papilles saillantes, arrondies, à parois épaissies, les ultimes souvent claviformes ; étamines à anthères longues d’env. 4,7 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté, long d’env. 0,4 mm., émoussé au sommet, très faiblement rétréci à la base et un peu moins large que le corps linéaire de l’anthère, à appendices basilaires filiformes, collés par leurs bords extérieurs, aussi longs que l’anthéropode, à anthéropode de calibre subégal de la base au sommet, haut d’env. 0,4 mm., à corps des filets plus large que l’anthéropode sur presque toute sa longueur, mais brièvement rétréci 290 FLORE DES ALPES MARITIMES et plus étroit immédiatement au-dessous de l’anthéropode; style à épiregme plus déprimé, à corps plus massif, à branches soudées en une colonne indivise, tronquée-arrondie à l'extrémité, longues d’env. 0,6 mm., densément couverte de poils balayeurs claviformes + étalés, ceux de Petri plus réduits. Akènes des fleurs Q atteignant env. 1,3 mm., ellipsoïdaux-allongés, très faiblement comprimés par les côtés, un peu Fr à la base et pourvus d’un vagin annuliforme scléreux, tronqués au sommet, portant de nombreux poils de Nobbe hyalins, à cellules jumelles égales, arrondis au sommet ; aigrette longue d’env. 5-6 mm., à soies brièvement soudées en anneau à la base, faiblement clavifor- mes, pourvues de denticules aigus et inclinés en avant, graduellement plus saillants, un peu renflés, à parois hyalines pourvues de ponctuations irrégu- lières. Akènes des fleurs % stériles, aussi longs que ceux des fleurs ©, mais cylindriques-contractés, dépourvus d’embryon, glabres ; aigrette de même lon- gueur, à soies nettement claviformes, à denticules de la région distale Fee saillants et plus renflés. Nous n’avons pas observé sur les échant. de notre dition les fleurs neutres, dépourvues d’anthères, à style dépourvu de stigmate, mais nectarifères, qu’a signalées M. Schræter [in Act. Soc. helo. sc. nat. LXXVII, 74 (1894), Bull. soc. bot. suisse V, p. V (1895) et Pflanzenleben der Alpen p. 383]. On sait que Mme von Uexküll-Gyllenband a signalé chez les Zeontopodium cultivés dans la plaine un polymorphisme sexuel très extraordinaire [ Phylogente der Blütenformen und der Geschlechterverteilung bei den Compostiten p. 27-32 (Bibliotheca botanica LIT, ann. 1901)], remarque qui avait déjà jadis été faite par Vaucher | Æist. phys. pl. Eur. WI, 162 (1841)]. Malheureusement, ces auteurs ont négligé d'indiquer l’origine de ces plantes de cultures et si elles étaient cultivées isolément ; ils n’en donnent pas une détermination de race exacte. Dans ces conditions, il est difficile de porter un jugement sur la signi- fication des faits qu’ils décrivent, et qui pourraient être dûs à un métissage entre des variétés cultivées différentes du Leontopodium alpinum. M. Beauverd répartit nos échant. entre les trois formes suivantes, reliées par de nombreux intermédiaires, et qui — étant donné les modifications de port considérables que subit le Z. alpinum var. {ypicum dans les cultures — ne peuvent guère être considérées que comme des variations stationnelles. 4. f. pseudo-pygmæum! Beauv. — Plante naine offrant le port de la var. nivale DC., à tige aérienne haute de 1-8 cm., parfois même subacaule, à feuilles courtes et larges, gén. très cotonneuses sur les deux pages. Feuilles rayon- nantes de l’inflorescence larges et courtes, atteignant 2-3 fois la hauteur des calathides sessiles, l’inflorescence totale mesurant avec les feuilles rayonnantes env. 1,5-3 cm. de diamètre. 2. f. genuinum? Beauv. — Plante gén. plus robuste, à tige aérienne haute 1 Nanum, habitu ZL. alpini var. nivalis DC., subacaule vel caule 1-8 cm. alto, foliis magis bombycinis brevioribus latioribusque ; folia floralia radiantia lata breviaque, capitula sessilia bis vel ter excedentia; inflorescentia tota 1,5-3 cm. lata. 2 Robustius, caule 10-25 cm. alto, magis foliato, foliis longioribus et rata habita angustioribus, supra sæpe minus bombycinis ; folia floralia radiantia angustiora et magis elongata, capitula sessilia vel + pedunculata ter ad quinquies excedentia; inflo- rescentia tota 2-4 cm. lata. Ddhiz RE ae de M dde dons at ont is pe put COMPOSITÆ 291 de 10-25 cm., plus feuillée, à feuilles plus longues et relativement plus étroites, souvent moins densément cotonneuses à la page supérieure. Feuilles rayon- nantes de l’inflorescence plus allongées et plus étroites, atteignant 3-5 fois la hauteur des calathides, ces dernières sessiles ou + pédonculées, l’inflorescence totale mesurant avec les feuilles rayonnantes env. 2-4 cm. de diamètre. 3. f, insigne! Beauv. — Plante très robuste, à tige aérienne atteignant par- fois 40 cm.. à feuilles plus développées, à calathides plus grosses, souvent assez longuement pédonculées, à feuilles florales rayonnantes de forme variable dépassant 5-6 fois la hauteur des calathides, l’inflorescence totale atteignant parfois avec les feuilles florales jusqu’à 8 cm. de diamètre. ANTENNARIA GÆRTn. Ce genre nous paraît très suffisamment distinct du précédent, comme d’ail- leurs du genre Gnaphalium, non pas seulement par la dioecie — laquelle se retrouve chez un bon nombre de Leontopodium extra-européens — mais par l’organisation des soies de l’aigrette des fleurs G‘. Chez les Antennaria, les cel- lules apicales des soies pappiques sont à peine dissociées au sommet, les infra- apicales, à sommet arrondi saillant, ayant une tendance marquée à se disposer dans un même plan, tout en étant plus volumineuses : il en résulte pour la soie entière une disposition en forme de raquette (sotes antenniformes) très carac- téristique pour l’aigrette des fruits stériles. L'hétéromorphie des fleurs © et ÿ présente d’ailleurs des caractères particuliers chez les Antennaria, carac- tères qui retentissent jusque sur la forme des calathides et l’organisation de linvolucre. C’est ce qui nous entraîne à donner une description complète des organes floraux pour les deux espèces de notre dition, lesquelles ont été incom- plètement ou inexactement examinées jusqu’à aujourd’hui. — La disposition de l'embryon dans l’akène est la même chez les Antennaria que dans les genres Elichrysum, Gnaphalium et-Leontopodium. — Rappelons que le genre Anten- naria présente des particularités d’un haut intérêt physiologique. L’A. alpina Gærtn., espèce voisine de l’A. carpatica Bluff et Fingh., n’est connu en Europe avec certitude qu’en pieds © et se reproduit par voie apogame, parthénogéné- tique (voy. à ce sujet : H. O. Juel Vergleichende Untersuchungen über typische und parthenogenetische Fortpflanzung bei der Gattung Antennaria (X. Svenska Vetenskaps Akad. Handlingar XXX, n° 5, ann. 1900)]. D’autre part, Hildebrand [Ueber die Geschlechtsverhältnisse bei den Compositen (Verh. Leop.-Carol. Akad. XXXV, 40-42, tab. LIL, fig. 26-32, ann. 1869)] a montré que les étamines sont irritables'au contact, au moins chez l’A. dioica : les filets se courbent et produisent ainsi un mouvement de retrait du manchon anthérien, dont le contenu pollinique est vidé par les poils balayeurs du style. Il ne serait pas invraisemblable que des faits analogues soient constatés chez le Leontopodium alpinum, étant donné les analogies d’organisation, mais nous ne disposons pas d’observations personnelles à ce sujet. 1 Valde robustum, caule nunc ad 40 cm. alto, foliis magis evolutis, capitulis majo- ribus, sæpe longiuscule pedunculatis; folia floralia radiantia nunc latiora nunc angus- tiora quinquies vel sexies capitula excedentia ; inflorescentia tota cire. 5-8 cm. lata. ‘292 FLORE DES ALPES MARITIMES Y 1191. Antennaria carpatiea BI. et Fingh. Comp. fl. germ. XX, 348 (1895) ; Gr. Godr. FL. Fr.N,189; Ard. F1. Alp. mar. p. 2H. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. n° 445! — Gnaphalium alpinum L. Sp. ed. 1, p. 856 (1753), p. p., quoad pl. alpinam; AIL F1. ped. no 626 (1785); Vill. Hist. pl. Dauph. WE, 491 ; non L. 1. c., quoad pl. boreali-arcticam (quæ = Antennaria alpina Gærtn. et auct. scand.) — Gnaphalium carpaticum Wahlenb. FI. carp. p. 258, tab. TITI (1814). Juillet-août. Pelouses et rocailles de la région alpine, de préférence sur terrains siliceux. Nos échant, récoltés entre 2000 et 3000 m. s. m. — Alpes d’Ormea ** : Cima Ciuajera ! !, Punta del Zuccol! (herb. Wilezek), cima Revelli! ! ; cima della Fascia !!**, au S.-E. de Limone ; Alpes de Tende* : Cima di Velega!!, mont Formose ! (Bourg. exsice. cit.), cima di Nauca!!, mont Bocche Rosse!!, rare dans le val Fontanalba ! (Bick- nell in litt.), Punta di Peirafica ! ! ; col del Vej del Bouc !!**; env. de Saint-Martin Vésubie : Sommet de la Croix de Férisson, versant N. 1*# (Consolat in herb. Burn.), col delle Finestre 1# (herb. Vidal; Moris ap. Bert. F1. àt. IX, 147), lac Tre Colpas !* (herb. Thuret}, mont Agnel- liera © (Sauvaigo in litt.), mont Mercantour! 1**, col de Ferriera !!#et Testa di Velai!!#* au S. de Mollières ; col de Druos!!# et cima di Colla Lunga ! ! sur Isola ; env. de Beuil* : Pointe des Cluos!!, massif du Mounier, dans le vallon !! et au sommet de la Tête de Sadours!!, Tête de Varelios! !, Bloc Isolé au S. du Mounier ! (herb. Saint-Yves), mont Demant ! ! et col de Crousette! (herb. Saint-Yves); mont Férant!!*; bassin sup. de la Tinée * : Pas de Rabuons ! !, lacs sup. de Tinibras ff, cime Burnat!!* et **, Clai supérieur !, versant de Vens (herb. Saint- Yves), mont Tortissa ! ! ; haute vall. de la Stura ** : vallons de Fer- rière!! et de Pourriac! !, col de la Maddalena!!; bassin sup. du Var* : vallon de la Bouillère !! près du col de Jallorgues!!, col de Jallorgues! (herb. Saint-Yves), Las Tourres ! (Reverch. in herb. Burn.), Pointe de Cairas!!, sommet de la Fréma !!, les Tours d’Allos!1; Basses-Alpes* : sommités au S.-E. du col de Lignin!!, Baisse du Détroit !! entre le pe- tit et le grand Coyer, mont Coyer! (Reverch. in herb. Burn.) et Rocher du Carton! !. Calathide © : Involucre semi-ovoïde à bractées inégales imbriquées. Brac- lées exlernes ovées, courtes, à champ neural brièvement ové-triangulaire, virescent, à 3-7 nervures parallèles s’unissant par de faibles arcades au som- met, pourvu sur la page dorsale de poils simples enchevêtrés, à cellule basilaire COMPOSITÆ 293 courte, à cellule flagelliforme aérifère très allongée, effilée en pointe au som- met, mêlés à quelques glandes massives allongées ; partie scarieuse de la brac- tée colorée en brun + foncé à la limite du champ neural, + décolorée dans la région distale, à marges nettement fimbriées sur les bords au voisinage du sommet du champ neural, faiblement denticulées dans la région distale. Brac- tées moyennes oblongues, à champ neural oblong-lancéolé, uninervié, à ner- vure faiblement et irrégulièrement ramifiée dans sa partie supérieure, + hya- lines sur les bords; les ultimes oblongues-linéaires, brièvement obtuses au som- met. Réceptacle convexe, alvéolé. Corolle filiforme, à tube élargi à la base, puis longuement rétréci en col de bouteille, atteignant env. 3,5 mm., portant 3-5 lobules + inégaux et très étroits, hauts de 0,1-0,2 mm., pourvus sur leur page externe de quelques glandes massives allongées (disséminées aussi sur la région antérieure du tube) et, au sommet du lobe, de longs trichomes unisé- riés, moniliformes, à gros éléments dont l’ultime obtus, à page interne papil- leuse au sommet du lobe, à papilles saillantes. Style dépassant la corolle à la fin de 2-2,5 mm., à épiregme en forme de toupie, tronqué à la base, à branches longues d’env. 0,5 mm., un peu comprimées, obtuses au sommet, chargées extérieurement de poils balayeurs réduits à des papilles saillantes et inclinées en avant. A/cènes ellipsoïdaux, hauts de 1,5 mm., glabres, pourvus à la base d’un vagin scléreux épais, tronqués au sommet. Argrelte longue de 6-7 mm., à soies brièvement soudées en anneau à la base, non antenniformes, portant des denticules courts, aigus, inclinés en avant, assez serrés, disparaissant dans la partie distale de la soie qui est + lisse, à éléments hyalins un peu jaunâtres. — Calathide $ (physiologiquement G') : Involucre largement semi-ové cam- panulé, à bractées moins inégales et moins imbriquées. Bractées extérieures ovées-oblongues, à nervures du champ neural plus abondamment anastomosées dans la région distale du champ, à marges moins fortement fimbriées, cons- truites d’ailleurs comme dans les calathides © ; les moyennes et surtout les supérieures rétrécies dans leur moitié inférieure, à partie scarieuse un peu élargie-obovée et blanche dans sa partie distale. Réceptacle comme dans la cala- thide Q. Corolle à tube long d'env. 3,5 mm., cylindrique dans sa moitié infé- rieure, élargi en gorge dans sa moitié supérieure, à lobée, à lobes hauts d’env. 0,5 mm., triangulaires ogivaux, brusquement obtus au sommet, portant exté- rieurement quelques glandes massives, pourvus au sommet sur la page interne de nombreuses papilles saillantes + claviformes. Ætamines à anthères longues de 2,4 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté-allongé, tronqué- émoussé au sommet, faiblement rétréci à la base et un peu moins large que le corps de l’anthère, à appendices basilaires filiformes collés par leurs bords externes, un peu plus longs que l’anthéropode, ce dernier de calibre subégal de la base au sommet, long de 0,6 mm., à corps du filet plus large que l'an- théropode, mais rétréci et un peu plus étroit que ce dernier dans la région dis- tale qui le précède immédiatement. Style à épiregme tronqué en dessus et en dessous, presque disciforme, à branches soudées en une colonne longue d’env. 0,5 mm., graduellement élargie en trompette au sommet, pourvue de poils ba- layeurs claviformes, plus développés à la périphérie qu’au centre du plateau cul- minal. Akéne stérile, cylindrique-contracté, dépourvu d’embryon, glabre, haut 294 FLORE DES ALPES MARITIMES de 0,5-0,7 mm. Argrette longue de 5-6 mm., à soies moins nombreuses que dans les fleurs © brièvement soudées en anneau à la base, antenniformes, très grêles à la base, graduellement épaissies et élargies en raquette à l’extrémité, à denticules assez serrés, coniques et inclinés en avant, de plus en plus sail- lants de la base vers le sommet, ceux de la région distale volumineux et arron- dis, les ultimes non dissociés, de sorte que l’extrémité de la soie est à peu près lisse. 1192. Antennaria dioïea Gærtn. De sem. et fruct. I, 410 (4791): de Not. Rep. p. 217 ; Gr. Godr. F1. Fr. 11, 189; Ard. F1. Alp: mar. p. 211; Bicknell F1. Bordigh. p. 145. Exsicè. : Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sine n° ! — Gnaphalium dioicum L. Sp. ed. 4, p. 850 (1753) ; AIL. F1. ped. n° 624. Mai-août. Fréquent dans notre dition entière sur les pâturages, pe- louses et rocailles des régions montagneuse et alpine, d’où il descend parfois dans la région littorale (nos échant. récoltés entre 700 et 2700 m. s. m.), de préférence sur terrains siliceux. — Fréquent en Ligurie (de Not. 1. c.) et dans les Basses-Alpes ; rare dans le département du Var. Calathide Q : Involucre semi-ovoïde, à bractées inégales, imbriquées. Brac- tées externes oblongues, à champ neural oblong, verdâtre, à 3-5 nervures sub- parallèles faiblement anastomosées, pourvu sur la page dorsale de poils simples enchevêtrés, à cellule basilaire courte, à cellule flagelliforme très allongée, aéri- fère, effilée en pointe au sommet, mêlés à quelques glandes massives allongées; partie scarieuse de la bractée faiblement colorée en brun pâle à l'extrémité du champ neural, blanche-hyaline par ailleurs, à marges brièvement fimbriées sur les bords au voisinage du sommet du champ neural, faiblement et irrégulière- ment denticulé dans la région neurale. Bractées moyennes oblongues, plus étroites, à champ neural oblong-lancéolé, unirervié, à nervure simple ou fai- . blement et irrégulièrement subramifiée au sommet; les ultimes linéaires, aiguës au sommet. Réceptacle convexe, alvéolé. Corolle filiforme + rosée dans sa région antérieure, à tube élargi à la base, plus longuement rétréci en col de bouteille, atteignant 5-7 mm., portant 5 lobules + inégaux et très étroits, hauts de 0,1-0,2 mm., portant sur la page externe de longs trichomes bisériés, arron- dis au sommet, à cellules volumineuses (en petit nombre aussi sur la région antérieure du tube), à page interne faiblement papilleuse au sommet du lobe. Style dépassant la corolle à la fin de 1 mm., à épiregme en forme de toupie, tonqué à la base, à branches longues d’env. 0,6 mm., un peu comprimées, obtuses au sommet, chargées extérieurement de poils balayeurs réduits à des papilles saillantes + inclinées en avant. A/kène ellipsoïdal, haut de 1,3 mm., glabre, pourvu à la base d’un vagin scléreux épais, tronqué au sommet. Aigrette longue de 7-8 mm., à soies brièvement soudées en anneau à la base, non antenniformes, portant des denticules courts aigus, inclinés en avant, dé- croissant et devenant graduellement obtus dans la partie distale de la soie à éléments hyalins. Calathide 5 (physiologiquement () : Involucre largement Fe NET 7 20: Pa COMPOSITÆ 295 ové-campanulé, à bractées à peine inégales, à parties scarieuses non imbri- quées, rétrécies-entières et virescentes Jusqu’au-dessus de la moitié inférieure, portant sur la page externe des poils simples enchevêtrés abondants, à éléments très allongés, l'ultime effilée en pointe, mêlés à quelques glandes massives, élargies dans leur région antérieure en un limbe scarieux obové-lozangique, à éléments aérifères, incolores ou roses, à marges un peu fimbriées dans la région du plus grand diamètre, denticulées par ailleurs ; bractées internes différant à peine des autres. Réceptacle comme dans la calathide ©. Corolle à tube long d’env. 3 mm., cylindrique dans sa moitié inférieure, élargi en gorge dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes largement ogivaux, hauts d’env. 0,6 mm., blancs ou rosés, portant sur la face externe quelques glandes massives, pour- vus au sommet sur la face interne de papilles saïllantes, serrées, subelaviformes, à parois épaissies. £tamines à anthères longues de 1,8 mm. (appendices com- pris), à appendice terminal glotté, obtus-subtronqué au sommet, non ou à peine rétréci à la base, presque aussi large que le corps de l’anthère, à appendices basilaires filiformes collés par leurs bords externes, un peu plus longs que l’an- théropode, ce dernier de calibre subégal de la base au sommet, long d’à peine 0,4 mm., à corps du filet plus large que l’anthéropode, mais brièvement rétréci et plus étroit que ce dernier dans 1a région distale qui le précède immédiate- ment. S{yle à épiregme tronqué en dessus et en dessous, presque disciforme, à branches soudées en une colonne haute d’env. 0,5 mm., élargie en trompette au sommet, pourvue de poils balayeurs + claviformes, plus développés à la péri- phérie qu’au centre du plateau culminal. Akéne stérile, cylindrique-contracté, dépourvu d’embryon, glabre, haut d’env. 0,7 mm. Aigrette longue d’env. 4,5 mm., à soies moins nombreuses que dans les fleurs ©, brièvement sou- dées en anneau à la base, antenniformes, très grêles à la base, graduellement épaissies et élargies en raquette à l’extrémité, à denticules médiocrement serrés, aigus et inclinés en avant, à cellules de la région distale volumineuses allon- gées, à à sommets arrondis faiblement dissociés, de sorte que l’extrémité de la soie présente des bords fortement crénelés. La description ci-dessus a été établie sur la variété borealis Camus Gin Bull. soc. bot. Fr. XXXVIII, 352 (1891) ; Rouy F1. Fr. VIIT, 181; Beauv. in Bull. soc. bot. Genève sér. 2, III, 333 — A. dioica f. borealis Beck F1. Nied.- Œsterr. p. 1175 (1893)], seule représentée dans notre dition, à feuilles des ro- settes soyeuses-grisâtres ou blanchâtres au début, devenant d’ailleurs souvent calvescentes avec l’âge à la page supérieure. — La var. gallica Camus [1. c. (1891) ; Beauv. op cit. p. 332 — À. dioica f. gallica Beck 1. c. (1893) — À. dioica var. discolor Rouy F1. Fr. VIII, 180 (1903), p. p.] à feuilles glabres à la page supérieure dès le début et à écailles involucrales des pieds Q plus étroites, pourra être recherchée dans notre dition, M. Beauverd l’ayant signalée (op. cit. p. 334) dans le département des Hautes-Alpes. 296 FLORE DES ALPES MARITIMES ANAPHALIS DC. Voy. au sujet de la légitimité de ce genre, souvent rapporté tantôt aux Gna- phalium, tantôt aux Antennartia : Beauverd in Bull. soc. bot. Genève, sér. 2, V, 146-147 (1913). A. margaritacea Benth. et Hook. Gen. pl. 11, 303 (1873) — Gnaphalium margarilaceun L. Sp. ed. 4, p. 850 (1753) — Ælichrysum margaritaceum Mænch Meth. p. 576 (1794) — Antennaria margaritacea KR. Br. in Trans. linn. soc. XII, 123 (1817); DC. Prodr.VI, 270. Cette espèce est fréquemment cultivée dans les jardins et les cimetières. (« Immortelle »), d’où elle s’échappe parfois [par ex. env. de Nice * (Risso Æust. nat. 1, 438; Loret in Hanry Cat. Var p. 259)]. L’A. margaritacea est indi-— gène dans l'Amérique du Nord et l'Asie sept.-orientale. FILAGO L. p. p., emend. DC. Prodr. VI, 247. La question de savoir si, dans le genre Filago et en général dans le groupe des Filaginées, les fleurs © extérieures sont situées à l’aisselle de bractées invo- lucrales ou paléales, a été résolue dans des sens opposés. Cette question ne pré- senterait qu’un intérêt formel, si la terminologie vacillante employée par les auteurs n’avait l'inconvénient de rendre obscures les homologies entre organes de même valeur morphologique. Nous attribuons ci-dessous aux Fïlago un involucre oligophylle et décrivons comme bractées (ou écailles) paléales toutes les pièces internes — quelles que soient leur forme et leur situation absolue — qui sont axillantes d’une fleur. La même méthode s’appliquera aux genres Micropus et Evax. Nous renvoyons pour une justification détaillée de cette façon de procéder à l’article récent de l’un de nous [J. Briquet Le critère dif- Jérentiel des bractées involucrales et paléales dans la calathide des Compo- sées. (Arch. se. phys. et nat., ke pér., XLIII, 432-436, ann. 1917). Nous comprenons le genre Filago avec les limites que lui a données A.-P. de Candolle [ Prodr. VI, 247 (1837)], limites qui ont été adoptées par Bentham et Hooker [Gen. pl. II, 2, 299 (1873) et par O. Hoffmann [in Engl. et Prantl Nat. Pflansenfam. IV, Abt. V, 181 (1890)]. Les groupes Gifola et Oglifa que Cassioi a établis (in Bull. soc. philom. ann. 1819, p. 142) n’ont évidem- ment que la valeur de sections, parce que fondés sur des caractères de détail des bractées paléales et du réceptacle. En revanche, le groupe Log/ia mérite d’être mis en évidence comme sous-genre | Filago subgen. Log/fia Gren. FI. chaîne jurass. p. 231 (1869)] à cause de la singulière organisation des bractées paléales extérieures, signalée d’abord par Cassini [in Dict. sc. nat. XX VII, 447 (1823)] et sur laquelle Cosson et Germain [Observations sur les Genres Filago Tourn, et Logfia Cass. (Ann. sc. nat., sér. 2, XX (1843)] ont insisté plus tard. ob 5 D UE LP UP ET dt db te COMPOSITÆ 297 Le fait que dans le #. gallica, l'akène glabre des fleurs Q extérieures reste enfermé dans la partie inférieure de la bractée paléale, à bords postérieurs rap- prochés en nacelle, et qu'il tombe avec la bractée rappelle l’organisation caracté- ristique du genre Micropus, ce qui a fait dire à Reichenbach fil, [Zc. fl. germ. et helv. XVI, 28 (1853)] : « Inde magna cum Micropode affinitas ». Mais, indé- pendamment des autres caractères propres au genre MWicropus, il y a de nom- breuses différences dans l’organisation des bractées paléales naviformes dans les deux genres, lesquelles empêchent les affinités entre les Micropus et les Filago subgen. Loyfia d’être considérées comme étroites. [Voy. à ce sujet : J. Briquet Les nacelles paléales: l’organisation de lu fleur et du fruit dans le Fil go gallica L. (Arch. sc. phys. et nat., 4° pér., XLIV, 145-150, ann. 1917)]. Tous les Filago possèdent des akènes comprimés latéralement ; le plan de symétrie de l’embryon est pérpendiculaire au plan de symétrie de la fleur et du fruit : les cotylédons sont dirigés d’avant en arrière. Ce caractère leur est com- mun avec les Gnaphalinées. — En revanche, une particularité qui a échappé à nos prédécesseurs sépare nettement toutes nos Filaginées des Gnaphalinées. Chez ces dernières, les lobes corollins des fleurs $ sont pourvus de nervures marginales normales. Au contraire, les Filaginées (#/ago, Micropus et Evax) n’ont pas de nervures marginales dans leurs lobes corollins. Tout au plus les nervures sont-elles représentées dans les fleurs Ÿ par une file de cellules pro- cambiales ou faiblement différenciées : les trachées s'arrêtent au-dessous des sinus interlobaires. 1193. F. germanica Huds. F1. angl. ed. 1, p. 328 (1762) ; L. Sp. ed. 2, p. 1311 (1763); Bert. F1. it. IX, 157 ; Rouy F4. Fr. VIIL 171 ; Fiori et Paol. F1. anal. It. TL, 274 ; Thell. FL. ado. Montp. p. 502 = Gnaphalium ger- manicum L. Sp. ed. 1, p. 857 (1753) ; AI. F1. ped. n° 630 — L'ilago vulgaris Lamk F1. fr. II, 61 (4778) = F. rotundata Mœnch Meth. p. 577 (1794) — Gifola vuigaris Cass. in Bull. soc. philom. ann. 1819, p. 143. Calathides ellipsoïdales, rétrécies à la base et au sommet, rendues + penta- gonales par la saillie de 5 files de pièces involucrales et paléales. Bractées invo- lacrales 5, carénées-concaves, à champ neural oblong-lancéolé, virescent, cou- vert extérieurement de poils enchevêtrés, à cellule basilaire courte, à cellule flagelliforme aérifère, à parois épaisses, démesurément allongée, effilée en pointe au sommet, mêlés à quelques glandes massives, uninervié, à nervure à . peine et très brièvement subrameuse au sommet, prolongée au delà du champ neural dans une pointe raide, plus courte que la partie concave de la bractée ; marges largement scarieuses-hyalines, rétrécies et disparaissant graduellement dans la pointe. Bractées paléales (écailles réceptaculaires) externes construites comme les involucrales, mais à pointe de plus en plus réduite. Bractées pa- léales internes plus faiblement concaves, à champ neural réduit moins coloré, sauf à son extrémité où il se forme une tache foncée, à marges hyalines con- fluant en une région distale ample, obtuse, denticulée-fimbriée au sommet. Réceptacle columniforme portant à la périphérie les bractées involucrales et 298 FLORE DES AL?ES MARITIMES paléales, nu au sommet. Fleurs filiformes © à l’aisselle des bractées paléales : corolle à tube long d’env. 2,5-3 mm., renflé à la base et à parois radiales de l’épiderme fortement épaissies, puis longuement atténué et étroitement cylin- drique, très brièvement 4 lobulée, à lobules longs d’env. 0,05 mm., portant extérieurement des glandes massives allongées, faiblement papilleux au som- met du côté interne ; style dépassant à peine la corolle, à épiregme en forme de toupie, tronqué à la base, à sommet déprimé, à branches longues d'env. 0,2- 0,3 mm., un peu comprimées, obtuses au sommet et couvertes du côté extérieur de papilles + saillantes inclinées en avant. #eurs & peu nombreuses au som- met du réceptacle : corolle à tube long de 2-2,7 mm., plus largement cylin- drique que dans la fleur ©, de calibre constant dans la moitié inférieure, très faiblement et graduellement élargi dans le tiers supérieur, 4-5 lobée, à lobes hauts d’env. 0,1 mm., largement ogivaux, portant extérieurement quelques glandes massives, et du côté interne au sommet un groupe de papilles hémi- sphériques ou subelaviformes serrées et saillantes ; étamines à anthères longues d’env. 1 mm. (appendices compris), à appendice terminal étroitement glotté, brusquement arrondi, long d’env. 0,2 mm., aussi large que le corps de l’an- thère, à appendices basilaires filiformes, collés les uns avec les autres par leurs bords externes, -- dissociés en trichomes à l'extrémité, à peu près aussi longs que l’anthéropode, ce dernier long d’env. 0,2 mm., graduellement élargi du sommet jusque vers la base qui est un peu plus large que le corps du filet ; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches graduellement épais- sies en massue vers l'extrémité et couvertes, sauf sur la bande interne, de poils balayeurs claviformes. À kènes obovoïdes, hauts d’env. 0,3-0,8 mm., comprimés par les côtés, pourvus à la base d’un vagin scléreux annuliforme saillant, tron- qués au sommet, à plateau apical excentrique (rejeté du côté postérieur) dans les fleurs © latérales, couverts de poils de Nobbe myxogènes du type raccourci. Aigrette nulle sur les akènes des fleurs © externes, oligochète sur les akènes des fleurs © internes, polychète sur les akènes des fleurs &, à soies longues d’env. 3 mm., pourvues à la base de poils étalés ou réfléchis, flexueux, à base élargie, passant assez rapidement à des denticules aigus, inclinés en avant, médiocrement saillants, les cellules ultimes un peu plus grosses aiguës ou coni- ques au sommet 1-3 fide. Les sous-espèces et races décrites ci-après ont souvent été traitées comme des espèces distinctes, mais l'examen de matériaux abondants, provenant de toute l’aire de l'espèce, montre qu’elles sont reliées entre elles de diverses manières par des lignées à caractères ambigus. Il est dès lors plus conforme à l’état des faits de ne pas les séparer spécifiquement. Nous partageons l'avis de MM. Britten et Rendle [Zisé brit. seed-plants p. 16 (1907)] et de M. Thellung (1. c.) que le groupe du F. germanica L. Syst. ed. 10, II, 4735 (1759) est synonyme du F. pyramidata L. (1753), espèce dou- teuse. Le F. germanica L. Sp. ed. 2, 1311 (1763) est postérieur d’un an à la publication d'Hudson. ae LA COMPOSITÆ 299 I. Subsp. spathulata Rouy Fl. Fr. VII, 173 (1903) ; Fiori et Paol. F1. anal. It. I, 502 = F. spathulata Presl Del. prag. p. 99 (1822), sensu amplo. Juin-août. Lieux rocailleux et arides, cultures, sables, etc., des ré- gions littorale et montagneuse, surtout sur terrains calcaires. — Se retrouve dans le département du Var. Feuilles caulinaires spatulées-oblongues, élargies sous le sommet, + obtuses, entières et rétrécies à la base. Calathides au nombre d'env. 12-20, disposées en glomérules hémisphériques. Involucre ovoïde-pentaédrique, à angles + aigus séparés par des sinus profonds Fleurs gén, un peu plus petites que dans co la sous-esp. Il, à tube corollin dépassant peu 2,5 mm. dans les fleurs © et 2 mm. dans les fleurs $. — Dans notre dition les deux variétés suivantes. Var. « pyramidata Gaud. Fl. helo. V, 253 (1829) : Vis. F1. dalm. IL, 75 = À. pyramidata Vill. Hist. pl. Dauph. WI, 194 (1789) ; de Not. Rep. p. 216 — À. spathulata Pres! Del. prag. p. 99 (1822) sensu stricto : Jord. Obs. IE, 499, tab: 7, fig. C, 1-10; Gr. Godr. F1. Fr. If, 191; Ard. F1. Alp. mar. p. 211; Bicknell F1. Bordigh. p. 145. Exsicc.: Billot no 390! (Nancy); Ces. Car. et Savi pl. Ttal. bor.ed. Hohen. n° 522! (Tosc.) ; Del Campo pl. hisp. ed. Hohen. n° 62 ! ; Bourg. pl. Alp. mar. ann. 1861, sine n° !; Van Heurck et Mart. herb. pt. crit. Belg. n° 225! ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 834 ! (Alsat.); Soc. dauph. n° 830 ! (Hic-Garonne); Magnier fl. sel. no 1892 ! (Vosges); Soc. rochel. n° 1272 bis ! (Côte-d'Or) = Impia pyramidata BL. et Fingh. Comp. fl. germ. , 343 (1895) = Gifola pyramidata Dum. F1. belg. p.69 (1827) — Gnaphalium germanicum var. pyramidalum Dub. Bot. gall. p. 269 (1828) — Filago germanica var. pyramidalu et spathulata DC. Prodr. VI, 247 (41837) = EF. pyramidata var. spathulata Part. PI. nov. p.10 (1842) — F. Jussiæi Coss. et Germ. in Ann. sc. nal. sér. 2, XX, 284, tab. 13 f. C. 1-3 (1843). Exsicc. : Puel et Maille pl. de Fr. sine no! (Lutet.) = F. germanica var. JussiæiF. Sch. FL. d. Pfalz p. 298 (4845) *. Exsicc. : Billot no 37 bis ! (Alsat.) — Gifola spathulata Rehb. f. Ic. fl. germ. et helo. XNT, 26, tab. 54, LI (4853) = F. spathulata var. erecta Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. WE, 54 (1865!) = Gnaphalium spathulatum Devos F1. Belg. p. 39 (1885). Nos localités : Ile Gallinaria près Albenga !! ** ; Ceva ! ** (herb. Ro- mano) ; Ormea !! **; lit de l’Impero à Castelvecchio près Oneglia!1**; 1 Letitre du Flora der Pfalz porte la date de 1846, date qui a été reproduite par Pritzel (Thes. ed. 2, p. 290). Mais l’auteur a expressément déclaré ultérieurement que l'ouvrage a paru en 1845, et que l'indication de 1846 a été insérée par l'éditeur à son insu [voy. F. Schultz Grunds. Phyt. Pfalsz p. 3, note 2 (1863)], ce qui est confirmé par M. Lauterborn [Beitr. Faun. und Flora Oberrheins HI, 23 (1906). FLORE DES ALPES MARITIMES 20 300 | FLORE DES ALPES MARITIMES pentes du Monte Faudo!!** entre Porto Maurizio et San Remo (ad var. prostratam vergens); entre Mondovi et Vicoforte !** (Ferrari in herb. Burn.); entre Dolceacqua et Pigna ! 1**; bouches de la Nervia près Ventimiglia !!** (ad var. prostratam vergens) ; env. de Nice* : Beau- lieu, Villefranche ! (Durando in herb. Burn.), Drap! (ad var. prostra- tam vergens) ; cirque de Millefuons !! # et Saint-Dalmas de Valde- blore!! * entre Saint-Martin Vésubie et Saint-Sauveur de Tmée; Anti- bes ! * (herb. Thuret); fréquent:aux env. de Cannes !!* et île Sainte- Marguerite !! *; Gourdon près Grasse! * (Consolat in herb. Burn.) : Touet de Beuil!* (herb. Saint-Yves) et vallon du Cians!!*; entre Sigale et Aiglun!!*; Saint-Césaire! ! * (arrond. de Grasse) ; Annot ! * (Reverchon in herb. Burn.). Plante blanche-tomenteuse à tige dressée, le plus souvent haute de 1-3 dm., à rameaux + divariqués. Calathides groupées en glomérules entourés de feuilles florales gén. plus longues qu’eux, étalées. Involucre laineux à la base, à acu- men des bractées jaunâtre ou purpurin, celui des bractées externes + étalé à la fin. Le F. pyramidata L. | Sp. ed. 1, p. 1199, App. (1753)] est un nom dont la signification restera toujours incertaine, bien que divers auteurs l’aient rap- porté au #. spathulata Pres avec quelque vraisemblance. Linné a décrit son _F. pyramidata d'après un échant. recueilli en Espagne par Lœæfling. Mais, à peine créée, l’auteur rapportait déjà l’espèce au Gnaphalium germantcum [Sp. ed. 1, add. à la queue de l’index (1753)]. En 1759 (Syst. ed. 10, IT, 1235),-le #. pyramidata espagnol prend le nom de F. germanica. En 1763 (Sp. ed. 2, p. 1311), les F. germanica et pyramidata sont de nouveau séparés. Les textes ne permettent pas de tirer au clair cet imbroglio avec certitude. — En revanche, il n’y a pas de doute sur la signification du nom donné par Gaudin à cette va- riété et ce nom doit être conservé (Règles nomencl. bot. art. 49). Var. 8 prostrata Rouy F{. Fr. VIII, 173 (1905) ; Fiori et Paol. FI. anal. Lt. IT, 274 = Filago spathulata var. prostrata Wilk. et Lge Prodr. fl. hisp. IE, 54 (1865); Boiss. F4. or. IT, 246. Exsicc. : Heldr. herb. græc. norm. n9$ 531! _et 843! ; Porta et Rigo it. IT hisp. n° 886 ! ; Huter, Porta et Rigo it. ital. HIT, n° 224 ! (Calabr.) ; Burn. voy. bot. Corse ann. 190%, n° 338! = F. prostrata Parl. in Ann. sc. nat. sér. 2, XV, 302 (1841) et PI. nov. p. 11 ; non DC. (quæ —= Gnaphalium pulvinatum Del.) = F. Candolleana Parl. in Giorn. lose. se. [, 405 (1841), excl. syn. F. congestæ DC. Env. de Monaco * : Bords des chemins, sur le plateau du Mont Agel!* (Brugère in herb. Burn.). — A rechercher. Plante très blanche-tomenteuse, naine, couchée, à glomérules entièrement ou COMPOSITÆ 301 presque entièrement laineux, la lanuginosité envahissant les bractées involu- crales jusqu’à l’acumen, ce dernier comme dans la var. a. — Cette variété est reliée à la précédente, dans notre dition comme dans tout le domaine méditer- renéen, par tant de degrés intermédiaires que l’on reste parfois dans le doute sur son autonomie en tant que race. Le nanisme relatif ne suffirait pas à lui seul à assurer l’autonomie de la var. prostrata, à cause de l'existence de formes réduites, évidemment stationnelles, chez les var. 7 et à. La lanuginosité exagé- rée nous engage provisoirement à la séparer de la précédente. T IT. Subsp. germaniea Fiori et Paol. F1. anal. IE. NX, 274 (1904) = F. germanica Huds. |. c., sensu stricto; Vill. Hist. pl. Dauph. HT, 19%; Coss. et Germ. in Ann. sc. nat. sér. 2, XX, 284, tab. 13, f. D 1-3; de Not. Rep. p. 216; Gr. Godr. F1. Fr. Il, 191 = Impia germanica BI. et Fingh. Comp. fl. germ. I, 342 (1825) — Gifola germanica Dum. F1. belg. p. 68 (1827); Rchb. f. Ie. fl. germ. et helo. XVI, 26, tab. 54. Juin-août. Sables maritimes, lieux secs et arides, moissons, elc., des régions littorale et montagneuse, mais moins fréquente que la sous- esp. [. — La var. y est indifférente au sous-sol ou calciphile préfé- rente; les var. $ et « sont très calcifuges. — Se retrouve dans le dépar- tement du Var. Feuilles caulinaires oblongues-lancéolées, plus dressées que dans la sous- esp. Ï, ondulées sur les bords, non rétrécies à la base. Calathides au nombre d’env. 20-30 (-60 dans la var. €), réunies en glomérules globuleux. Involucre ellipsoïdal-pentaédrique, à angles peu saillants et séparés par des sinus super- ficiels. Les trois races énumérées ci-après présentent des modifications considérables dans leur apparence extérieure selon les conditions du milieu, ou même des modifications purement individuelles. Telles sont les #. germanica var. stricta, gymnopus, ramosa, cæspitosa, alterniflora et squarrosa Kitt. [Taschenb. FT. Deutschl. ed. 2, p. 598 (1844)|, #. germanica ‘subsp. latescens var. pygmæa Legrand in Bull. assoc. fr. Bot. I, 68 [(1899) — F. germanica var. lutescens subvar. pygmæa Rouy F1. Fr. VIH, 172 (1903)], #. germanica var. canescens subvar. nana Rouy (|. c.), F. canescens var. laxæa Corb. Nouv. fl. Norm. p. 331 [(1893) — F. germanica var. canescens subvar. laæa Rouy (1. c.)], etc. Toutes ces formes sont dépourvues de vraie valeur systématique. Var. 7 albida Wimm. etGrab. FI. Sil. IT, 2,128 (1829), «albidum » ; Neilr. FI. Nied.-Oesterr. p. 354 — F. canescens Jord. Obs. TT, 202, tab. 7, fig. A, 1-10 (1846). Exsicc. : Billot no 389 ! (Rhône); Van Heurck et Mart. herb. pl. crit. Belg. nos 226 ! et 227! ; F. Schultz herb. norm. nov. ser. n° 1137 ! (Rhône) ; Soc. dauph. n° 2114 ! (Drôme); Callier fl. sil. n° 1092! ; FI. exsicc. austro- hung. n° 1786 ! (Hung. bor.) = F. Kaltenbachii Schultz Bip. in Flora XXX, 302 FLORE DES ALPES MARITIMES 608 (1848, nomen) = F. germanica Var. canescens Gr. Godr. FT. Fr. II, 192 (4850); Rouy F4. Fr. VIE 172 = Gifola canescens Fourr. Cat. pl. Rhône p 110 (1869) — F. germanica subsp. canescens Legrand in Bull. assoc. fr. Bot. IL, 68 (1899) — F. germanica a typica b canescens Fiori et Paol. F1. anal. It. WT, 274 (1903). Nos localités : Sables maritimes à Albenga!!**, et près du vieux cimetière! ! ; Ceva !! ** et Ormea !! ** sur le Tanaro ; lieux incultes à Vasco ! * près Mondovi (Ferrari in herb. Burn.) ; entre Saint-Laurent du Var et Cagnes! ! * ; entre Guillaumes et Villeneuve d’Entraunes!!# (haute vall. du Var). Plante blanche-tomenteuse, à rameaux divariqués-ascendants, à feuilles étroi- tement lancéolées, aiguës au sommet. Calathides à sommets divergeant + en étoile à la fin, au nombre de 20-30 par glomérule, à tomentum n’enveloppant guère que la moitié inférieure de l’involucre. Bractées involucrales d’un jaune pâle au sommet, plus rarement purpurascentes, les extérieures dressées ou peu recourbées en dehors. — Plusieurs de nos échant. ont une tendance à se rap- procher de la var. pyramidata : leurs feuilles sont moins aiguës et un peu con- tractées à la base. Nous ne pouvons que répéter à cette occasion qu'il n’y a pas de limites bien tranchées entre les sous-esp. I et II. Var. à virescens Wimm. et Grab. 1. Sil. IT, 2, 128 (1829); Neilr. F4. Nied Oesterr. p. 354 = F. apiculata G. E. Smith in Phytologist W, 575 (juil. 1846). Exsice. : Van Heurck et Mart. herb. crit. Belg. ne 228 ! ;: F. Schultz herb. norm. nov. ser. n°1590 ! (Bohem.); Callier f1. sil. n° 1093! = F. lutes- cens Jord. Obs. IE, 204, tab. 7, fig. B, 1-10 (sept. 1846). Exsicc. : Billot no 37 ! (Nancy) et 37 ter! (Alsat.): Puel et Maille herb. fl. loc. Fr. n° 25! (Hte- Loire) ; F. Sch. herb. norm. nov. ser. n° 1138 ! (Rhône) ; Soc. dauph. nos 2145 ! (Drôme) et 215 bis! (Seine-et-Oise) ; Magnier pl. Gall. sept. et Belg. n° 286! (Aisne) ; Magnier fl. sel. nos 1471! (Aisne) et 1471 bis ! (Vosges) ; FI. exsicc. austro-hung. n° 980! (Austr. inf.) = F. germanica var. lutescens Gr. Godr. FI. Fr. I, 199 (4850): Rouy F4. Fr. VU, 172 —F. iodolepis Bréb. FE. norm. éd. 4, p. 163 (1869) — Gifola lutescens Fourr. Cat. pl. Rhône p. 110 (1869) = Gnaphalium apiculatum Devos FL Belg. p. 38 (1885) — F. germanica var. apiculata Mac Leod et Stæs Geill. FI. Belg. p. 92 (1892) = F. germanica « Lypica a lutescens et © virescens Fiori et Paol. F1. anal. It. WT, 274 (1904). A rechercher dans notre territoire. Plante à tomentum jaunâtre ou verdâtre, à rameaux divariqués-ascendants, à feuilles le plus souvent moins étroitement lancéolées et moins aiguës au som- met que dans la var, 7. Calathides comme dans la var. y, mais à bractées invo- lucrales jaunes au sommet, devenant violacées ou pourprées à la fin, les exté- Ë COMPOSITÆ 303 rieures à acumen dressé ou peu recourbé à la fin. — Nous mentionnons ici cette race très calcifuge, que nous n’avons pas récoltée dans notre dition, parce qu'il y a probabilité qu’on l’y trouvera dans la suite. Elle est remplacée dans les massifs siliceux de l’Esterel et du Tanneron par la var. /anuginosa, dont l’aire est méditerranéenne, mais la var. virescens devra être recherchée sur la bordure molassique de la plaine du Piémont, en particulier aux environs de Mondovi. Var. « lanuginosa DC. Prodr. VI, 247 (1837) = F. eriocephala Guss. PL. rar. Sic. p. 344, tab. 69 (1828) ; Jord. Obs. III, 203, tab. 7, fig. D 1-40 ; Gr. Godr. F1. Fr. I, 192. Exsicc. : Heldr. herb. græc. norm. nos 850 a ! et b! et 1%44 ! ; Mab. herb. cors. n° 242! ; Reverch. pl. Corse ann. 1878, 1880 et 1885, n° 242 ! ; Reverch. pl. Sard. ann. 1881, n° 87! ; Soc. dauph. n° 1685 ! (Alg.) : Burn. voy. bot. Corse ann. 1904, no 339 ! — Gnaphalium germanicum var. lanuginosum Dub. Bot. gall. p. 269 (1828) — F. lanuginosa Req. et Benth. Cat. pl. Pyr. p. 79 (1826, nomen) et ap. DC. 1. €. (1837) = F. germanica var. eriocephala Nis. F1. dulm. XX, 75 (1847); Boiss. F1. or. HE, 245 ; Fiori et Paol. F1. anal. It. II, 274 = F. germanica « forme » F. eriocephala Rouy F1. Fr. VIII, 172 (1903). Nos localités : Massif du Tanneron!!*, près du pont de Tournon sur Siagne ; massif de l’Esterel : Theoule!!*, Agay!* (Vidal in herb. Burn.). Plante à tomentum grisätre, devenant souvent jaunâtre ou verdätre dans la région des glomérules, à rameaux divariqués-ascendants, à feuilles étroitement lancéolées, aiguës au sommet. Calathides à sommets non ou à peine divergents à la fin, réunies au nombre de 35-40 (parfois même jusqu’à 60) en un glomé- rule dense, + entièrement enveloppées dans un (omentum lâche. Involucre encore moins anguleux que dans les var. précédentes, jaune, à acumen jaune ou purpurascent, + recourbé en dehors à la fin dans les bractées extérieures. — Race méditerranéenne vicariante de la précédente, et comme elle très silici- cole. Les caractères distinctifs indiqués par Jordan (étroitesse des feuilles, cala- thides moins anguleuses et plus nombreuses dans chaque glomérule, lanugino- sité plus abondante) ne sont valables qu’en général et souffrent des exceptions embarrassantes. Le caractère des akènes (« semences ») plus petits est tout à fait fallacieux : plusieurs de nos échant. des localités classiques des îles d'Hyères présentent des akènes de dimensions identiques à ceux de la var. lulescens des env. de Lyon. TTŸ 1494. Filago arvensis L. Sp. ed. 1, Add. ad p. 1199 post indi- cem (1753) ; DC. Prodr. VI, 248 ; Gr. Godr. F1. Fr. 1, 192 — Gnaphalium arvense L. Sp. ed. 4, p. 856 (1753) — Gn. montanum L. Sp. ed. 1, p. 857 (1753), p. p. quoad pl. suec., et L. herb. — Filago montana L. Sp. ed. 4, Add. ad 304 FLORE DES ALPES MARITIMES p. 1199 post indicem (1753), p. p. et F4. suec. p. 303 (1755) et herb. este Fries Nov. fl. suec. ed. 2, p. 267 (1828) et Mant. UT, 117 = F. paniculata Gilib. F1. lith. WT, 281 (1791) ; Mœnch Meth. p. 577 = Oglifa arvensis Cass. in Bull. soc. philom. ann. 1819, p. 143 et in Dict. sc. nat. XXXV, 448 = Logfia brevifolia Cass. in Dict. se. nat. XXNII, 117 (18923) — Achariterium arvense BL. et Fingh. Comp. fl. germ. 1, 346 (1825). Juin-août. Champs, moissons, etc., de la région montagneuse et dans la plaine piémontaise, exclusivement sur terrains siliceux. — Environs de Mondovi ** (Ing. Cat. p. 37), entre Bastia et Mondovo ! ** (Ferrari in herb. Burn.) ; Ceva **, le long de l’Ellero (Romano in herb. Mus. Turin) ; entre Ormea et Chioraira ! ! **; Quarzina!!**, au-dessus de Ponte di Nava; vallon de Cravina, près de la Chartfeuse de Pesio!!**; moissons à Fontan !* (Reverchon in herb. Burn.); env. de Cuneo ** (Benedetti Cat. ms.) ; au-dessous du gias Colombo! **, vall. Grande de Vernante (Ferrari in herb. Mus. Turin); vallon de la Steira près Entraque ! ** (herb. Wilezek); entre Valdieri ville et Santa Anna ! ** (Ferrari in herb. Mus. Turin); Valdieri bains !! **; vallée de la Meris, entre Santa Anna et le lac sott. della Sella ! ! ** ; env. de Saint-Martin Vésubie ! * (herb. Thu- ret), au vallon de la Madonna delle Finestre !* (Sauvaigo in herb. Burn.), et à l’entrée du vallon de Salèses!!#; bassin de la Stura ** : bains de Vinadio !!, et près de Pontebernardo ! (Briq. notes ms.) ; ro- chers au-dessus de Saint-Sauveur de Tinée ! !* ; entre les Baisses et Prua!!* (bassin du Cians); Pont Haut sur Saint-Etienne de Tinée ! * (herb. Vidal); Annott * (Reverchon in herb. Burn.). — Très rare dans le département du Var. Calathide ovoïde, à section arrondie-pentagonale. Bractées involucrales 5, lâches, étroitement lancéolées, uninerviées, à champ neural lancéolé, virescent, couvert extérieurement de poils enchevêtrés, à cellule basilaire courte, à cellule flagelliforme démesurément allongée, à parois minces, effilée en pointe au sommet, mêlés à quelques glandes massives ; marges scarieuses hyalines confluant en une région distale subaiguë et finement denticulée au sommet. Bractées paléales plus longues que les involucrales, construites sur le même type, mais à marges hyalines plus amples, à région hyaline distale plus déve- loppée, les externes nettement concaves-pliées, à champ neural acuminé, tandis que le limbe hyalin reste ample et subobtus ; les internes graduellement moins concaves, à champ neural de plus en plus étroit. Réceptacle assez court, un peu élargi et aplani au sommet. Fleurs filiformes Q à l’aisselle des bractées paléales et à la périphérie du plateau réceptaculaire : corolle à tube long de près de 3 mm., dilaté à la base et à parois radiales de l’épiderme fortement épaissies, puis longuement atténué en col de bouteille, très brièvement 4 lobulée, COMPOSITÆ 305 à lobules atteignant à peine 0,05 mm., inégaux, portant extérieurement quelques glandes massives allongées ou pyriformes, faiblement papilleux au sommet du côté interne; style dépassant à peine la corolle, à épiregme en forme de toupie, tronqué à la base, à sommet déprimé, à branches longues d’env. 0,2-0,3 mm., un peu comprimées, obtuses au sommet et couvertes du côté extérieur de pa- pilles peu saillantes inclinées en avant. Fleurs $ peu nombreuses au centre du plateau réceptaculaire : corolle à tube long de près de 3 mm., plus largement cylindrique que dans la fleur ©, de calibre constant dans la moitié inférieure, très faiblement et graduellement élargi dans le tiers supérieur, 4-5 lobée, à lobes hauts d’env. 0,1 mm., semi ovés-arrondis, portant extérieurement quel- ques glandes massives et du côté interne au sommet un groupe de papilles hémisphériques serrées et saillantes ; étamines à anthères longues d’env, 0,8 mm. (appendices compris), à appendice terminal glotté, arrondi-tronqué au sommet, long d’env. 0,2 mm., aussi large que le corps de l'anthère, à appendices basi- laires filiformes, collés les uns aux autres par leurs marges externes, + disso- ciés en trichomes à l'extrémité, un peu plus court que l’anthéropode, ce der- nier long d’env. 0,3 mm., graduellement élargi du sommet jusque vers la base qui'est un peu plus ample que le corps du filet; style construit comme dans la fleur ©, mais à branches graduellement épaissies en massue vers l’extrémité et couvertes, sauf sur la bande interne, de poils balayeurs claviformes. Akènes . obovoïdes-claviformes, hauts d’env. 1 mm., comprimés par les côtés, pourvus à la base d’un vagin scléreux annuliforme saillant, tronqués au sommet + excentrique (rejeté du côté postérieur) dans les fleurs Q latérales, couverts de poils de Nobbe myxogènes du type raccourci. Aïgrette nulle sur les akènes des fleurs Q extérieures, oligochète sur ceux des fleurs suivantes, polychète sur les fleurs © et Ÿ du plateau réceptaculaire, à soies longues d’env. 3 mm., construites comme dans l'espèce précédente. Nos échant. appartiennent tous à la var. typica Fiori et Paol, [ #7. anal, Il. II, 275 (1904)] à feuilles linéaires-oblongues ou + étroitement oblongues-lan- céolées, dressées, à glomérules assez densément laineux. — Les #. arvensis var. ramosa Rouy | Æl. Fr. VII, 175 (1903)], et Gnaphalium arvense B G. simplex Bœn. Prodr. Jl. monast. p. 219 (182%) — F, arvensis var. subsim- plexz Rouy I. c., à tiges très rameuses ou simples, représentent de simples états individuels extrêmes croissant souvent pêle-mêle. Ÿ 1195. Filago minima Pers. Syn. Il, 422 (1807) ; Fries Nov. fl. suec. 64. 1, p. 99; Gr. Godr. F4. Fr, I, 193 ; Bicknell F4. Bordigh. p. 146; Rouy F1. Fr. VIII, 176 ; Fiori et Paol. F4. anal. It, IT, 275; Schinz et Thell. in Vierteljahrschr. Zür. naturf. Gesellsch. LX, 363 (1915) — Gnaphalium mon- tanum 1. Sp. ed. 1, p. 857 (1753), p. p.; Huds. F4. angl. ed. 2, p. 362 — Filago montana L. Sp. ed. 1, Add. ad p. 1199 post indicem (1753) p. p., non herb. ; DC. Prodr. VI, 248 ; Ard. F1. Alp. mar. p. 210 = Gnaphalium mini- mum Sm. Fl. brit., 1, 873 (1800) — Logfia lanceolata Cass. in Dicl. sc. nat. XX VIE, 118 (1823) — Xerotium montanum et X, minimum BI. et Fingh, Comp. 306 FLORE DES ALPES MARITIMES Î. germ. V1, 344-345 (1825) — Logfia montana et L. minima Dum. F1. belg. p. 68 (1827) — Oglifa minima Rehb. f. Ic. fl. germ. et helo. XNE, 27, tab. 55, fig, 1 (1853). Juin-juillet. Assez rare. Lieux sablonneux et arides, bords des champs et des chemins de la région montagneuse et dans la plaine pié- montaise, surtout sur terrains Siliceux. — Env. de Garessio ** : en montant à Capello (Ferrari in herb. Mus. Turin) et dans le Val d’In- ferno! (Burn. notes ms. ; Ferrari in herb. cit.) ; Mondovi ** (herb. Lisa, leg. jul. 1844), à Molline! (Ferrari in herb. Burn.) ; Monte Merdenzone sur Fontane !!*#* (vall. Corsaglia) ; près de San Bartolommeo di Pe- sio! !** : env. de Bordighera ** : entre San Bernardo et le mont Ceppo, près de Buggio, Passo Muratone, Gola di Gota (Bicknell |. c.) et au- dessous de San Giovanni dei prati près Pigna ! (Bicknell in herb. Burn.) ; montagne de Lucéram !* (herb. mus. Nice); Moulinet*, Venanson * (Risso Hist. nat. Il, 438); vallon de Millefuons !!# ; Nice *, rochers du Lazaret (Risso F{. Nice p. 252 ; localité douteuse !); Annot ! * (Rever- chon in herb. Burn. ; herb. Saint-Yves). — Rare dans le département du Var. Calathide ovoïde-pyramidale, rendue pentagonale par les 5 files de bractées paléales, à angles très saillants séparés par des sinus bien marqués. Bractées involucrales 5, läches, + carénées-pliées, étroitement lancéolées, à champ neural lancéolé, uninervié, construit comme dans l’espèce précédente. Bractées paléales des flancs du réceptacle fortement carénées-pliées en forme de nacelle, plus longues que les bractées involucrales, organisées comme dans l'espèce précédente ; les 5 paléales situées sur les bords du plateau réceptaculaire pres- que planes, à champ neural linéaire, hyalines partout ailleurs, subaiguës au sommet, Réceplacle en forme de colonne courte, élargie en plateau nu au som- met. “leurs filiformes Q à l’aisselle des bractées paléales et à la périphérie du plateau réceptaculaire : corolle construite comme dans l’espèce précédente, à tube atteignant à peine 2 mm., à lobules hauts d’env. 0,05 mm. ; style comme dans l’esp. précédente, dépassant à peine la corolle. Fleurs $ peu nombreuses au centre du plateau réceptaculaire : corolle comme dans l’esp. précédente, à tube atteignant à peine 2 mm., à lobes hauts d'env. 0,1 mm. ; étamines à anthères longues d’env. 0,8 mm. (appendices compris), conformées comme dans le #. arvensis ; style comme dans cette dernière espèe. Akénes des fleurs ® extérieures ellipsoïdaux-allongés, courbés, à concavité axoscope, glabres, sans aigrette ; les suivants ovoïdes-ellipsoïdaux, hauts d’env. 0,8-0,9 mm., por- tant des poils de Nobbe myxogènes abondants, conformés d’ailleurs comme dans l'esp. précédente. Aïgrelte comme dans le #. arvensis, à soies longues d’env. 2 mm. Fries (1. c.)} a montré d’une façon convaincante que le #. montana L., tel COMPOSITÆ 307 qu’il a été insuffisamment décrit par Linné en 1753, embrassait : d’après les synonymes cités le #. minima Fries et d’après les échant. suédois | F{. suec. ed. 1, p. 244% (1745) et ed. 2, p. 303 (1755)] le FX. arvensis L. Cette confusion a fait que le nom de #. montana a été successivement appliqué, par une foule d'auteurs, tantôt à l’une, tantôt à l’autre de ces espèces. Le F#. montana a donc été dès le début une « species confusa », et ce nom doit être abandonné en application des Règles nomencl. bot. art, 51, 40. Nous ne pouvons donc qu’approuver MM. Schinz et Thellung d’avoir (1. c.) repris la combinaison de noms due à Persoon, et qui était tombée dans l’oubli. Les variations portant sur le degré de ramosité, de brièveté et d’étroitesse relative des feuilles sont ou individuelles ou en rapport étroit avec les condi- tions du milieu. C’est ainsi que l’on à distingué un #. minima var. supina Rouy [Æ7. Fr. VIII, 176 (1903) = Gnaphalium montanum var. supinum DC. ET. fr. AV, 136 (1805) — Filago montana var. supina DC. Prodr. VI, 248 (1837)|, à tiges peu rameuses, couchées, courtes, à glomérules rapprochés ; un #. minima var. brevifolia Rouy (l. c. — F#. montana var. minima DC. Prodr. 1. c.). De même Bæninghausen | Prodr. fl. monast. p. 249 et 250 (1824) a distingué des variétés : Gnaphalium minimum a erectum, 8 intermedium et y cæspitosum, devenues les #, minima f. erecla (« um »), tntermedia («um») et cæspilosa («um») de Beckhaus [F7 Westf. p. 597 (1893)]; Kittel | Tas- chenb. FI. Deutschl. ed. 2, p. 597 (4844)] a décrit des F#, minima var. ramosis- sima, brachiata et mullicaulis. Ces diverses formes sont, pour nous, dépour- vues de valeur systématique. 1196. Filago galliea L.Sp.ed.1, Add. ad p. 1199 post indicem (« galli- cum », 1753) ; DC. Prodr. VI, 248 ; de Not. Rep. p. 216 ; Ard. F{. Alp. mar. p. 210 ; Bicknell F4. Bordigh. p. 146; Rouy F1. Fr. VIT, 178 — Gnaphalium gallicum L. Sp. ed. 1, p. 857 (1753) ; AIL F4. ped, n0 632 — F. filiformis Lamk FI. fr. M, 61 (1778) — Logfia subulata Cass. in Dict. sc. nat. XXVIT, 116 (1823) : Gr. Godr. FE. Fr. Il, 194 — Xerotium gallicum BI. et Fingh. Comp. ft. germ. WU, 34% (1825) — Logfia gallica Coss. et Germ. in Ann. sc. nat. ser. 2, XX, 290, tab. 13, fig. A 1-11 (1843) — Xerotium subulatum Dulac F1. Hautes- Pyr. p. 51% (1867). Mai-août. Champs, coteaux pierreux, lieux secs et arides, dans les régions littorale et submontagneuse, sur terrains siliceux. — [n arvis, pascuis sterilibus, ad litora et in collinis Liguriæ australioris, valde frequens (de Not. L. c.); vallée de l’Arroscia : entre Pogli et Onzo!!** ; pas rare aux env. de Bordighera ** (Bicknell I. c.) ; assez rare à Men- ton (Ard. Cat. p. 20); Antibes ! * (herb. Thuret) ; env. de Cannes *, à la Croisetle !! et dans l’ile Sainte-Marguerite!! ; Grasse *, au bois de Saint-Antoine (Cotte ap. Rostan in Feuille Jeunes Natur. nov. 1880, p. 42) ; massif du Tanneron : entre la Gaëte et le Biançon ! ! * ; massif 308 FLORE DES ALPES MARITIMES de l’Esterel * : Theoule! !, entre Trayas et Agay!!, aux Trois Termes! ! et à la Duchesse! (herb. Saint-Yves). — Cette espèce est indiquée comme « comune nei vigneti di Roccacigliè » par Ingegnatti (Cat. Mon- dovi p. 37), mais elle n’a jamais été rencontrée, à notre connaissance, au N. de la grande chaîne dans notre dition. — Se retrouve dans le département du Var!. — Bien que Gr. Godr. (L. c.) et M. Rouy (1. c.) l’indiquent « dans toute la France », nous ne la trouvons mentionnée nulle part en ce qui concerne les Basses-Alpes. Calathide ovoïde-pyramidale, rendue pentagonale par les 5 files de bractées paléales, à angles très saillants séparés par des sinus bien marqués. Bracéest involucrales läches, + caréaées-pliées, étroitement lancéolées, à champ neural linéaire-lancéolé, uninervié, construit comme dans l’espèce précédente. Brac- lées paléales extérieures fortement différenciées en nacelle et en rostre; nacelle indurée-lignifiée à marges postérieures rapprochées et serrées l’une contre l’autre sur presque toute leur longueur, couverte de poils enchevêtrés mêlés à quelques glandes ; rostre allongé, Fin de façon à former un angle obtus avec le pont de la carène, concave, à champ neural uninervié virescent linéaires lancéolé, abondamment velu, à marges hyalines larges, confluant en une région distale ample, obtuse et faiblement denticulée. Bractées paléales moyennes de même forme, mais à nacelle moins indurée et à marges postérieures écartées ; les internes presque planes, à champ neural très étroit et moins virescent, lar- gement obtuses-hyalines au sommet. Réceptacle assez court, élargi et aplati au sommet nu. #leurs filiformes © à l’aisselle des bractées paléales et à la péri- phérie du plateau réceptaculaire : corolle construite comme dans les espèces précédentes, à tube atteignant 1,8-2 mm., à lobules hauts d'env. 0,05 mm., celle renfermée dans les bractées paléales extérieures à tube émergeant au delà de la nacelle et dépourvue de nervures; style construit comme dans les espèces précédentes, sauf dans les fleurs incluses dans les bractées paléales extérieures, où il dépasse la corolle d'env. 1 mm. Fleurs & peu nombreuses au centre du plateau réceptaculaire : corolle construite comme dans les espèces précédentes, à tube atteignant 2,5 mm., à lobes ogivaux, hauts d’env. 0,15 mm. ; étamines à anthères longues d'env. 0,8 mm. (appendices compris), conformées, ainsi que le style, comme dans les espèces précédentes. Akènes des fleurs © incluses allongés, courbés, à concavité axoscope, glabres, sans aigrette; les suivants ovoïdes-ellipsoïdaux, hauts d’env. 0,8 mm., portant des poils de Nobbe abon- dants, conformés d’ailleurs comme dans les espèces précédentes, Aigrette comme daus les }. arvensis et minima, haute d'env. 2 mm. En ce qui concerne l’organisation des bractées paléales extérieures et les rap= ports qu’elles présentent avec ces organes dans les autres espèces du genre Filago et chez le Micropus erectus L., nous renvoyons à l’article récent de l’un de nous [J. Briquet Les nacelles paléales du Filago gallica L. (Arch. se. phys. et nat., k° pér., XLIIL, 145-150, 1917)]. — Assez variable dans son apparence extérieure quant au degré de ramosité, l'intensité de l’indument, la brièveté et l’étroitesse relative des feuilles, le nombre des calathides dans . fa Le à ide. LL" Sas NN pis réa EN SE LR COMPOSITÆ 309 chaque glomérule, cette espèce a donné lieu à diverses distinctions dont l’intérêt est beaucoup plus écologique que systématique. C’est ainsi que les échant. nains, à Capitules rapprochés, ont été séparés sous le nom de F. gallica var. Tinei Lo Jac. [F1 sic. IE, 110 (1902). Exsicc. : Huet pl, sic. n° 136 ! (sub : F. tenuifolia)]. Dans les formes à feuilles allongées, les feuilles supérieures peuvent dépasser en longueur de 2 à 3 fois les glomérules [ #. gallica var. lon- gtbracteata Willk. in Bot. Zeit. V, 859 (1847); Rouy F1. Fr. VII, 178]. D'autre part, Presl a décrit un #. tenuifolia Presl [ Del. prag. p. 101 (4822)] qui doit différer du }. gallica par la tige érigée, rameuse supérieurement, les feuilles linéaires, les supérieures plus longues que les glomérules et étalées, les bractées lancéolées-aiguës et inégales, les extérieures tomenteuses. Or, le F. gallica pos- sède toujours des bractées cernées d’une marge hyaline obtuse et il n’estaucun des autres caractères que l’on ne puisse relever sur des individus du F. gallica sélectionnés dans une station donnée. Cette plante de Presl a d’ailleurs été com- prise d’une façon contradictoire. Le #. gallica var. tenuifolia DC. | Prodr. VI, 248 (1837)] peut être envisagé, malgré la brièveté de la diagnose, comme synonyme de l’espèce de Presl, mais le #, gallica var. lenuifolia Arcang. {[Comp. fl. it. p. 379 (1882)] doit posséder des tiges plus courtes et rameuses dès la base, ce qui est en complète contradiction avec la description de Presl (« Caulis digitalis, basi simplex, superne ramosus »). Le #. gallica « forme » F. tenuifolia Rouy [ F1. Fr. VII, 179 (1903)] est caractérisé par un tomentum blanchätre plus accentué, des feuilles souvent plus largement linéaires, les flo- rales dépassant souvent fort peu les glomérules, tandis que Presl dit les feuilles « fere filiformia » et « læviter tomentosa », « superiora capitulis longiora ». Le F. tenuifolia Presl est une espèce fictive qui ne correspond à aucun groupe paturel de formes objectivement caractérisable. Quant aux subdivisions qui ont eucore été établies à l'intérieur du #. tenuifolia [ Logfia gallica subsp. tenut- folia var. simplezx et var. multicaulis Fouc. et Sim. Trois sem. herb. Corse p. 179-180 (1898); #. gallica « forme » F. tenuifolia var. simplex, maulti- caulis et nana Rouy Al. Fr. VIII, 1797, ce sont de simples états, qui sont tous représentés par des échant. de notre dition. MICROPUS L. Genre bien différent des F'ilago — même du F. gallica à bractées paléales extérieures nacelliformes à la base — par les fleurs ÿ stériles, et surtout par la singulière organisation des fleurs $ à corolle incluse dans les nacelles paléales et tombant avec elles, à tube dépourvu de nervures émergeant par une fenêtre située sur la fente postérieure de la bractée, à style inséré sur l’arête postérieure de l'ovaire très comprimé et à contour obové, dépourvu de regme et d'épiregme, l'extrême réduction de l'ovaire stérile des fleurs $ (G') dépourvu d’aigrette, etc. Plusieurs de ces traits de structure ont passé inaperçus jusqu'ici ou ont été mal observés {le caractère erroné des « akènes un peu arqués » donné par Grenier et Godron, se trouve répété jusque dans les ouvrages les plus récents; la lan- 310 FLORE DES ALPES MARITIMES guette hyaline des bractées paléales, découverte par Cosson, est passée sous silence par la plupart des auteurs). 1197. Micropus erectus L. Sp. ed. 1, Add. ad p. 927, post indicem (1753); Rouy F1. Fr. VIE, 169; Fiori et Paol. F4. anal. It. INE, 271 — Gna- phalodes erecta Mœnch Meth. p. 569 (1794). Bractées involucrales courtes, uninerviées ; champ neural linéaire-lancéolé, uninervié, virescent, laineux sur la page extérieure, à poils unisériés, simples, à cellule basilaire courte, la flagelliforme démesurément allongée, à cloisons minces, effilée en pointe au sommet, mêlés à quelques glandes stipitées; marges hyalines, confluentes en une région distale obtuse + denticulée. Bractées pa- léales au nombre de 4-8, en forme de nacelle étroite, aussi profondes que lon- gues, brusquement rétrécies à la base et très brièvement rostellées au sommet, à rostelle érigé et clos, à parois épaisses. indurées-ligneuses, densément lai- neuses extérieurement, à indument semblable à celui des bractées involucrales; à languette hyaline, courte et obovée, enveloppée par la laine, à bords rappro- chés et serrés l’un contre l’autre sur toute leur longueur sauf en un lieu situé en arrière du rostelle, présentant en cet endroit.un orifice elliptique par lequel passe le tube de la corolle. Réceplacle en forme de colonne grêle, brièvement rameuse, à plateau portant les fleurs $ nu et étroit. #leurs © incluses dans les bractées paléales : corolle à tube cylindrique très étroit, dépourvu de nervures, coudé dans sa région moyenne, émergeant d’env. 0,2-0,3 mm. hors de la na- celle paléale, irrégulièrement et très briévement 3-4 lobulée, à lobules n'’attei- gnant pas 0,05 mm., pourvus extérieurement de glandes massives, à page interne non ou à peine papilleuse ; style inséré aux ?/: supérieurs de l'ovaire et sur la ligne dorsale de ce dernier dépourvu de regme et d’épiregme, dépassant un peu la corolle, à branches longues d’env. 0,5 mm., un peu comprimées, arrondies au sommet, dépourvues de poils balayeurs. leurs & (physiologique- ment G‘) au nombre de 3-5, stériles, au sommet du réceptacle : corolle à tube long de 1,2 mm., cylindrique à la base, graduellement élargi en gorge dans son tiers supérieur, 5 lobée, à lobes hauts d’env. 0,1 mm., largement ogi- vaux, portant sur la face dorsale quelques glandes massives à pied unisérié, pourvus sur la face interne au sommet d’un champ de papilles hémisphériques très saillantes ; étamines à anthères longues d'env. 0,7 mm. (appendices com- pris), à appendice terminal ogival, tronqué-arrondi au sommet, long d’env. 0,01 mm., aussi large que le corps de l’anthère, à appendices basilaires filifor- mes, collés par leur bord extérieur d’une étamine à l’autre, + dissociés en tri- chomes à l’extrémité distale et sur le bord interne, plus courts que l’anthéro- pode, ce dernier long d’env. 0,1-0,2 mm., un peu rétréci du sommet vers la base, plus étroit que le corps du filet; style à épiregme hémisphérique, un peu déprimé, à branches collées formant une colonne un peu renflée au milieu, haute d’env. 0,2-0,3 mm., obtuse au sommet, couverte de poils balayeurs clavi- formes serrés. A/cènes très fortement comprimés par les côtés, obovés, rétrécis en col à la base, à vagin annulaire scléreux-saillant, glabres, sans aigrette ; akènes stériles réduits à une colonnette plus large que haute, sans aigrette. — Dans notre dition, seulement la sous-espèce suivante. COMPOSITÆ 311 Subsp. eu-erecetus — M. erectus AI. F1. ped. n° 619 (1785) ; Gr. Godr. FL. Fr. 1H, 194; Ard. F4. Alp. mar. p. 210; Bicknell F4. Bordigh. p. 151. Exsiec. : Reverch. pl. Fr. ann. 1885, n0 31 — M. bombycinus de Not. Rep. p. 215 (1848) — M. erectus var. typicus Fiori et Paol. F{. anal. It. II, 272 (1904). Mai-juillet. Champs sablonneux, lieux arides des régions littorale et montagneuse, sur terrains calcaires. Rare au N. de la grande chaîne. — In glareosis agri albingaumensis (de Not. |. c.) ; env. de Mondovi** (Ing. Cat. p. 81); Brice del Monte! !**, entre Viola et Pamparato ; com- mun sur les basses montagnes au-dessus de Bordighera ! ** (Bicknell l. c., et Specim. in herb. Burn.) ; Tende ! * (Ung.-Sternb. in herb. Mus. Turin) ; Castellar* et mont Agel* (Ard. 1. e.) ; la Turbiel* (herb. Mus. Nice) ; Entraque ! ! ** ; entre le col de Braus et le mont Farghet ! * (berb. Thuret) ; env. de Saint-Martin Vésubie *, au mont Conchetas et à Venanson (Bull. soc. bot. Fr. LVIE, p. Lxxvi et Lxxxvur) ; env. d’Utelle!!*; vallon de Millefuons !1#; env. de Nice!* (herb. Mus. Nice; de Not. I. c.); entre Gilette et Revest!!*; entre Vence et Coursegoules !! *; Bézau- dun! * (Consolat) ;: descente d’Ilonse à la Tinée* (Marcilly Cat. ms.) ; Grasse !!*; Cabris!!*; Roquesteron !1*; château de Tournon sur Siagne!!*; Entrevaux ! * (Reverch. exs. cit.); haute vall. du Var : Guil- laumes ! * (herb. Saint-Yves). — Se retrouve dans le Var! et les Basses- Alpes. * Bractées paléales naviformes relativement nombreuses, gén. au nombre de 5-8 dans les calathides bien développées, à lanuginosité moins abondante que dans la sous-esp. discolor, formant des masses ellipsoïdales ou subsphériques Les échant. de cette sous-espèce sont assez variables, comme les Ætlago, selon les conditions où ils croissent : nains, à tige subsimple ou peu rameuse et oligocéphales, ou au contraire très rameuse, à rameaux allongés, polycé- phales. Ces variations, qui ont donné lieu à la création des M. erectus var. typicus, rectus et prostratus F, Gér. (in Bull. soc. rochel ann. 1901, p. 37) et M. erectus var. evactformis et filaginoides Rouy | Æl. Fr. VIT, 170 (1903)], sont sans intérêt systématique, La sous-esp. discolor Pers. | Syn. Il, 423 (1807) ! — 7. erectus var. A Desf. FT. atl. UN, 308 (1799-1800) — A. bombycinus Lag. Gen. et Sp. p. 32 (1816) ; DC. Prodr. V, 460; Gr. Godr. F£. Fr. 11,195 — M. erectus subsp. M. bomby- cinus Rouy F1. Fr. VIH,170 (1903) — 7. ereclus var. bombycinus Fiori et Paol. 1 Notre érudit confrère de Zurich, M. le D' Thellung, a attiré notre attention sur le fait qu'avant Gaudin — qui passait pour avoir le premier introduit en systématique la notion de sous-espèces — Persoon (1807) a systématiquement distingué les sous-espèces des variétés en tant que degré hiérarehique différent (« Varietates et subspecies. non 312 FLORE DES ALPES MARITIMES Fl. anal. It. WI, 272 (1904)], spéciale aux parties méridionales du bassin médi- terranéen, a des feuilles florales souvent plus courtes, des bractées paléales navi- formes gén. moins nombreuses (2-6), à lanuginosité beaucoup plus abondante, formant des masses subsphériques, 2-3 fois plus volumineuses que dans la sous- esp. eu-ereclus. — Le caractère des feuilles planes dans le 4/. bombycinus, « eximie undulata » dans le A. erectus | Willk. et Lge Prodr. fl. hisp. I, 66 (1865 !)], nous paraît bien indistinct à l'examen de matériaux abondants. — Plusieurs de nos échant. se rapprochent de la sous-esp. discolor par une lanu- ginosité plus abondante que ce n’est le cas pour les formes de l’Europe cen- trale, sans cependant que l’on puisse les qualifier positivement d'intermédiaires. Des formes plus ou moins ambiguës entre les deux sous-espèces se rencontrent en Espagne, de même qu'en Provence d’où nous n’avons pas vu la sous-esp. discolor bien caractérisée. C’est vraisemblablement à de telles formes que doit se rapporter le A. bombycinus de Not. (1. c.) des environs d’Albenga et de Nice. Micropus supinus L. Sp. ed. 1, p.927(1753); AIL. F7. ped. n0 618; DC. Prodr. V, 460; de Not. Rep. p. 486; Gr. Godr. #7. Fr. IT, 499 ; Fiori et Paol. F1. anal. It. WI, 272 — Filago supina Lamk F{. fr. 11, 60 (1778) = Gnaphalodes den- tata Mœnch Meth. p. 568 (1794). L’aire de cette espèce embrasse le nord de l'Afrique, de la Cyrénaïque au Maroc, et la péninsule ibérique ; elle reparaît en Orient (Thrace, Transcaucssie, Asie Mineure, Syrie et Palestine). Les indications de localités situées en dehors de cette aire sont douteuses ou dues à des cas d’adventicité (les nacelles paléales sont pourvues de dents rigides qui restent facilement attachées à la laine du bétail !). C’est ainsi que Gérard [ 7. galloprov. p. 216 (1761)] a signalé cette espèce entre Marseille et Toulon et Lapeyrouse (Æist. abr. pl. Pyr. p. 544) dans les Pyrénées-Orientales. Plus tard, elle a été retrouvée à Port-Juvénal près Montpellier | Godr. #{. juven. p.431 et ed. 2, p. 81; Thell. F7. adv, Monty. p. 501). Allioni (I. c.) l’a mentionnée : « Niceæ ad maris litus », de même Bal- bis (in Bert. Æ{. 14. IX, 505). Savi l'a encore indiquée sur les côtes d’Etrurie (ex Bert. I. c.). D’autres indications sont peut-être dues à des erreurs de déter- mination : telles seraient celles de Villars (//ist. pl. Dauph. WI, 196) pour Orange (Vaucluse) et Saint-Paul-Trois-Châteaux {Drôme) d’après Verlot (Cat. pl. vase. Dauph. p. 172), et de Host (F7. austr. II, 467) pour le Frioul d’après Visiani (#7. dalm. 1], 60). — Le A. supinus doit être considéré comme une espèce étrangère à la flore spontanée de notre dition. omissæ sunt » op. cit. I, p. X}). Persoon énumérait les variétés avec des lettres grec- ques : Gnaphalium supinum B pusillum, y fuscum (Syn. 11, 421), tandis qu'il dis- tinguait les sous-espèces par des astérisques : Aster diffusus * acuminatus, * patulus (op. cit. p. #47), procédé qui a été adopté plus tard par les botanistes scandinaves. Les notes dont Persoon a fait suivre quelques-unes de ses sous-espèces [par ex. pour le Conysa spicata * pycnostachya : « À priore (C. spicata} vix specie differre videtur » (op. cit. p. 429)], ne laissent pas de doute sur le sens que l’auteur attribuait à ce degré hiérarchique. Il y aura donc lieu à l’avenir de remonter à Persoon pour la nomencela- ture des sous-espèces. SE. ; : COMPOSITÆ 313 EVAX Gærin. 119$. E. pygmæa Bro!. F1. lusil. 1, 363 (180%) ; Pers. Syn. IL, 422 ; de Not. Rep. p. 216; Gr. Godr. F1. Fr. IL, 195; Ard. F4. Alp mar. p. 240; Bicknell F1. pl. Riv. XXXI, fig. Cet FE. Bordigh. p. 151. Exsicc. : Bourg. pl. Alp. mar. n° 144! ; Soc. étude f1. fr.-helv. n° 1957! — Filago pygmeæa L. Sp. ed. 1, p. 927 (1753) = F. acaulis AIL. F1. ped. no 620 (1785) — Gnaphalium pygmæum Lamk Encycl. méth. IE, 761 (prob. 1788) — Evar umbellata Gærtn. De fruct. et sem. XX, 393 (1791); Rouy F1. Fr. VIIL 168 — Micropus pygmœus Desf. F4. atl. I, 307 (1799-1800). Avril-juin. Lieux desséchés de la région littorale. — Abondant aux env. de Diano et de Cervo ** (Ricca Cat. p. 39) ; mont Calvario près. Porto Maurizio ! ** (Gentile in herb. Burn.); Arma di Taggia ** et cap de Bordighera ** (Bicknell F7. 1. e.); cap Martin* (Ard. Cat. p. 20); in stagnis exsiccatis Nicæensibus (All. 1. c.); Nice, au Lazaret ! * (herb. Montolivo) ; Antibes! !*; Cannes ! * (herb. Thuret), au cap Croisette ! (R. Masson in herb. Burn.), île Sainte-Marguerite ! !, ilot Saint-Ferreol (Bull. soc. bot. Fr. XXX, p. czxxvu), la Bocca !! et la Napoule (Hanry Cat. Var p. 259). — Nulle dans la Ligurie orientale à l’est de nos limites, cette espèce se retrouve à l’W. dans les départements du Var et des Bouches-du-Rhône. Braclées involucrales peu nombreuses ne différant pas des bractées paléales, obovées-acuminées, largement cunéiformes à la base, graduellement élargies- arrondies, puis brusquement rétrécies, cuspidées et étalées au sommet ; champ neural uninervié, très étroit, épais et subcoriace dans sa partie inférieure, élargi au-dessous de l’acumen en tache virescente elliptique, divisée en long par le faisceau, et portant extérieurement des poils enchevêtrés, à cloisons épaisses, à cellule basilaire courte, à cellule flagelliforme démesurément allon- wée et rétrécie en pointe au sommet, mêlés à quelques glandes massives; région hyaline graduellement élargie sous l’acumen, à marges + fimbriées-lacérées dans la partie la plus ample, à files des cellules divergeant en éventail; acumen jaunâtre. Réceptacle conique, alvéolé et nu dans sa région culminale, Fleurs Jiliformes Q à l’aisselle des bractées paléales : corolle à tube long de 1,9 mm., élargi à la base, à parois radiales de l’épiderme épaissies, longuement rétréci en col de bouteille, brièvement 4 lobulée, à lobules hauts d’env. 0,05 mm., por- tant extérieurement des glandes massives allongées, pourvus vers le sommet sur la page interne de papilles hémisphériques irrégulièrement développées ; style atteignant tout juste la longueur de la corolle, à épiregme bulbiforme- déprimé, à branches longues d’env. 0,5 mm., un peu comprimées, obtuses au o14 FLORE DES ALPES MARITIMES sommet, faiblement papilleuses extérieurement. leurs tubuleuses & (physiolo- giquement (‘) situées sur la partie nue du réceptacle : corolle à tube long d’env. 1,8-1,9 mm., assez largement cylindrique dans sa moitié inférieure, légèrement rétréci au milieu, élargi en gorge dans sa moitié supérieure, 5 lobée, à lobes largement ogivaux, hauts d’env. 1,8 mm., pourvus sur leur page externe de quelques glandes massives, et sur leur page interne, vers le sommet, d’un champ de papilles hémisphériques ou coniques dense ; étamines à anthères longues de 0,9 mm. (appendices compris), à appendice terminal ogival, arrondi-tronqué au sommet, long d’env. 0,1 mm., plus étroit que le corps de l’anthère, à appen- dices basilaires filiformes, soudés par leurs bords extérieurs, dissociés en tri- chomes de liaison sur leur bord interne et à l'extrémité, plus longs que l’anthé- ropode, ce dernier n’atteignant pas 0,1 mm., faiblement élargi du sommet vers la base, à corps du filet rétréci au contact de l’anthéropode, mais d’ailleurs plus large que lui; style à épiregme comme dans la fleur ©, mais à branches acco- lées, formant une colonnette un peu renflée, longue d’env. 0,5 mm., couverte extérieurement de poils balayeurs claviformes. Akènes des fleurs Q atteignant presque 1 mm., fortement comprimés, obovés en vue latérale, brièvement atté- nués à la base et dépourvus d’aigrette ; akènes stériles des fleurs & cylindri- ques-flasques, très courts, glabres. CALENDULA L. 1199. C. offieinalis L. Sp. ed. 1, p. 921 (1753); Fiori et Paol. F1. anal. It. I, 297 ; Thell. F4. adv. Montp. p. 532. Espèce extraordinairement polymorphe, dont les éléments auraient besoin d’une revision minutieuse, appuyée d’expériences de culture, attendu que lon n’est pas encore exactement fixé sur le degré d’hérédité des caractères emprun- tés aux akènes. — Dans notre dition, et à titre provisoire, les subdivisions sui- vantes. ; Subsp. arvensis Fiori et Paol. FT. anal. It. UT, 297 (1904) = C. officina- lis B L. Sp. ed. 1, p.921 (1753) — C. arvensis L. Sp. ed. 2, p. 1303 (1763); AI. F1, ped. n° 682 ; de Not. Rep. p. 230; Gr. Godr. F1. Fr. I, 197 : Ard. F1. Alp. mar. p. 227; Bicknell F1. Bordigh. p. 152. Lieux cultivés de la région littorale depuis Albenga ** jusqu’à Agay*, d’où elle remonte parfois dans la région montagneuse inferieure jus- qu’à 900 m. — Fleurit presque toute l’année. Plante annuelle. Ligules atteignant au plus le double de la longueur de l’in- volucre, longues de 7-15 mm. — Les diverses formes de cette sous-espèce ne diffèrent que d’une façon insignifiante et inconstante dans l’organisation des akènes moyens gonflés et creusés en nacelle, ainsi que des akènes vermi- formes. Cu AO k daris ir TT RP) OP NOTA ET 1 Bel COMPOSITÆ 315 Var. « typica = C. arvensis a lypica Posp. FI. œslerr. Küstent. II, 820 (1899) — €. officinalis à arvensis Fiori et Paol. FT. anal. It. NX, 297 (4904). C’est la forme la plus répandue dans notre dition. Akènes extérieurs rostrés-incurvés, + dressés à la fin, souvent prolongés en pointe bicorne, aptères. — On peut distinguer ici une sous-var. sulfurea (= C. ceralosperma subvar. sulfurea Reynier in litt.) à ligules d’un jaune très pâle, par opposition à une subvar. crocea Fiori et Paol. [I. c. — C. arvensis var. crocea Nicotra Prodr. fl. messan. p. 268 (1879-83)]|, à ligules d’une couleur orangée, formes extrêmes d’ailleurs reliées par des intermédiaires. — Le C. ceratosperma Viv. [ F1. lyb. spec. p. 59, tab. XX, fig. 2 (1824)], est une forme du groupe du C. ægyptiaca Pers., à ligules dépassant à peine les bractées involucrales et à fleurs tubuleuses d’un pourpre foncé |voy, Murbeck Contr. Jt. nord-ouest A fr. 1, 101-102 (1897)]. — Dans les endroits secs et ensoleillés, les individus deviennent nains et à indument dense, De tels échant. ont été par- fois rapportés au C. suhlanata Rchb. Mais ce dernier est une variété du littoral! de l’Adriatique (Trieste, Dalmatie) et de la Provence, caractérisée par des akènes extérieurs très brièvement muriqués et presque érostrés | C. officinalis var. rugosa — C. arvensis var. rugosa Vis. FE. dalm. W, 26 (1847) = C. sublanata Rchb. ap. Vis. L. c. et ap. Rchb. f. Zc. fl. germ. el helv. XV, 99, tab. 160 — C. arvensis var. sublanata Rchb. ap. Rchb. f. 1. c. (1853) ; Posp. FT. œsterr. Küstenl. WI, 820 = C. sublanata Reyn. in Rev. hort. Bouches-du- Rh. ann. 1899, p. 165. — Nous ne retrouvons pas dans nos matériaux des variations à fleurs bicolores (les ligulées orangées, les tubuleuses pourpres), subvar. bicolor [— C. arvensis var. bicolor DC. Prodr. VI, 452 (1837); Rouy FT. Fr. VIH, 354], mais celles-ci pourront y être recherchées (nous les avons vues des env. de Toulon !). La question de savoir si ces variations sont identi- ques ‘avec le C. bicolor Raf. [Caratt. alcun. nuov. gen. e spec. Sicil. p. 82 (1810)] est insoluble, car cet auteur ne signale dans aucune de ses descriptions de Soucis la présence ou l’absence d’ailes marginant les akènes les plus exté- rieurs (rostrés). De même, le C. parviflora Raf. (op. cit. p. 83), rapporté suc- cessivement à diverses formes du C. arvensis, ne nous paraît pas, et pour le même motif, susceptible d’une interprétation exacte. Var. 8 stellata = C. stellata Cav. Ic. et descr. pl. X, 3, tab. 5 (1791); Coss. et Kral.in Bull. soc. bot. Fr. IV, 282, p. p.; Willk. et Lee Prodr. fl. hisp. WI 196 ; Reyn. in Rev. hort. Bouches-du-Rh. ann. 1899, p. 163 — C. parviflora DC. Prodr. VE, 452 (1837) ; Guss. F1. sic. syn. IL, 523 (1843). Exsicc. : Billot n° 1504 ! (Hérault) ; Tod. fl. sic. n° 1215 !; Lo Jac. pl. sic. rar. n° 495 ! ; Soc. dauph. n° 3363! (Alger.) ; an et C, parviflora Raf.? (vide supra) = C. arvensis subsp. C. macroptera Rouy F1. Fr. VIL, 355 (1903) = C. officinahs à parvi- flora Fiori et Paol. Ft. anal. Lt. IE, 297 ; non C. arcensis var. parviflora Batt. et Trab. F1. Alg. Dicot. p. 478 (1890). FLORE DES ALPES MARITIMES 21 316 FLORE DES ALPES MARITIMES Env. de Cervo ** : près de Pairola ! ! ; Juan-les-Pins!! *. — A re- chercher. Akënes extérieurs rostrés + largement ailés, à ailes nettement dentées-lacé- rées, les dents élargies à la base et séparées par des sinus + arrondis. — Nos échant. ont des fleurs unicolores, à ligules d’un jaune franc. — La valeur sys- tématique de ce groupe reste encore douteuse :-de bons observateurs [Battan- dier et Trabut Æ/. Alg. Dicot. p. 478 (1890)] envisagent l’apparition d’akènes rostrés ailés comme une modification accidentelle. M Murbeck|Contr. fl. nord- ouest A fr. 1, 102 (1897)] considère le C. crista-galli Viv. comme une modifi- cation du même ordre se produisant accidentellement chez le C. ceratosperma Viv. Une étude expérimentale des formes du C. officinalis subsp. arvensts serait bien intéressante, et relativement facile, puisqu'il s’agit d’une espèce annuelle. "2 RÉSUMÉ STATISTIQUE Nous résumons ici, comme dans les volumes précédents, quelques résultats auxquels nous sommes parvenus au point de vue de la con- naissance des plantes des Alpes maritimes. L’énumération du présent volume comprend 103 espèces, 32 sous- espèces et 4 hybrides. La Flore d’Ardoino donne pour les mêmes genres 94 espèces. De ce dernier nombre, il faut exclure : 1 espèce adventice ‘; 7 espèces non admises par nous au rang d'espèces ?. Restent après cette revision 86 espèces, total auquel il faut en réalité réduire le nombre des espèces observées jusqu’en 1867 dans le domaine d’Ardoino. Notre volume ajoute à ce dernier chiffre 11 espèces * non mentionnées par Ardoino, mais qui se trouvent dans son territoire et 6 espèces * prove- nant du reste de notre domaine, qui est plus étendu que celui d’Ardoino. Ensemble 17 espèces, lesquelles ajoutées aux 86 ci-dessus mentionnées, donnent un total de 103 espèces, conforme à l’énuméra- tion du présent volume. — 25 espèces ° énumérées par nous n’ont pas été mentionnées par De Notaris (Rep. fl. liqust.) pour la partie de sa circonscription qui rentre dans nos limites. 1 Pinardia coronaria. 2 Senecio Gerardi, S. auranliacus, Leucanthemum pallens, L. maximum, L. mon- tanum, Anthemis Triumfetti, Achillea tanacetifolia. 3 Senecio Jacobæa, Ormenis præcoxæ, Anth mis maritima, Anacyclus clavatus, Achillea Ptarmica, Bidens tripartita, Asteriscus maritimus, Pulicaria vulgaris, Carpesium cernuum, Gnaphalium Hoppeanum, Filago arvensis. 4 S'enecio aquaticus, S. Persoonit, Bidens cernua, Inula Helenium, I. Halleri, I. Britannica. 5 Senecio Jacobæwa, S. incanus, S. Doria, S. Doronicum, Artemisia Absinthium, A. chamæmelifolia, A. glacialis, À. laxa, A. petrosa, A. Genipi, Leucanthemum Burnati, L. atratum, Tanacetum Parthenium, Ormenis præcox, Anthemis tinctoria, Achillea Ptarmica, A. nana, Pulicaria vulgaris, Gnaphalium uliginosum, G. supi- num, G. Hoppeanum, G.norvegicum, Antennaria carpatica, Filago arvensis, F, minima TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES ET DE LEURS SYNONYMES Les noms imprimés en italiques sont ceux qui ont été admis dans notre Flore. Abrotanum alpestre Jordan et Fourreau 49 ambiguum » » 50 brachylobum » » 50 congestum » » 50 pauciflorum » » 50 pedunculare » » 50 platylobum » » 50 | pulverulentum » » 50 rhodanicum » » 50 suave Fourreau 50 virgatum Jordan et Fourreau 50 viridulum » » 50 xerophilum » » »0 Absinthium alpinum Besser 52 campestre Dulac 67 camphoratum Rœæbhling 47 congestum Lamarck 56 glaciale Lamarck 56 laxum Lamarck 59 1e mutellinum Rœæbling 59 olficinale Brotero 47 petrosum Baumgarten 61 vulgare Dulac 66 » Lamarck 47 Achariterium arvense Bluff et Fingerhut 303 Achillea Ageratum Linné 166, 190, alpina Allioni 173 [no 1153 » Gaudin 173 » Linné 173 ambigua Pollini 202, 204 asplenifolia Ventenat 199, 209, 243 atrata Linné 182, 189 | Achillea atrata subsp, atrata Beck 189 » » genuina Heimerl 189 calcarea Heimerl 187 » Huter, Porta et Rigo 180 Chamæcyparissus Reichenbach filius 168 | coarctata Poiret 207 collina Beck 199 » Becker 211 | » _fB pannonica Beck 210 | » ætypica Beck 211 X commutata Heimerl 173 compacta de Candolle 202 RS » Grenier et Godron 204 | » Lamarck 206 Correvoniana Vaccari 177 crustata Reichenbach 209 cuneifolia Lamarck 185 decipiens Vest 208 dentifera de Candolle 202 » var. distans Heuftel 202 distans Waldstein et Kitaïbel 202, 203 erba-rotta Allioni 177, 178, 179, 185, no 4152 » subsp. eu-erba-rotta Vaccari 182 » » _ eu-erba-rotta var.am- biqua Heimerl 184 » » eu-erba-rotta var. * ctenophylla Nobis 183, 188 » » _eu-erba-rotla var.ge- nuina Heimerl 185 320 FLORE DES ALPES MARITIMES Achillea erba-rotta subsp. eu-erba-rotta | Achillea macrophylla X Ptarmica 173 var. Haussknechtia- magna Allioni 201, 203 na Vaccari 183 » de Candolle 204, 207 » » eu-erba rotta X nana » Hænke 207 177 » Linné 206 » » moschata V accari 180 microphylla Willdenow 193 » » moschata var.eu-mos- Millefolium Ardoino 204 chata Nobis 181 moschata var. olym- pica Nobis 180 ctenophylla X nana 183 Morisiana 183 erba-rotta X moschata Heimerl 179 Heimer] » X moschata Reichenbach fi- | lius 177 » X nana 176 fragrantissima (Forsk.) Boissier 167 Genipi Murray 181 graja Beyer 176 Hænkeana Tausch 207 Halleri Crantz 189 Haussknechtiana Ascherson 179,180, 183 Haussknechtii Boissier 183 herbarota Allioni 485 Herbarota subsp. moschata a platyrachis Vaccari 181 Herbarota subsp. moschata Bstenorachis Vaccari 181 Herbarota subsp. rupestris Vaccari 186 Herba-rota var. rupestris Fiori et Pao- letti 186 [485 Herba-rota var. typica Fiori et Paoletti c ambigua Fiori et Paoletti 184 » » D] » hybrida Gaudin 176 impatiens X Ptarmica 173 impunctata Vest 189 X intermedia Schleicher 176 » I. eu-intermedia Nobis 176 » IT, Morisiana Nobis 176 lanata Lamarck 174 » Reichenbach 210 » Sprengel 206, 207 lanuginosa Nuttall 207 ligustica Allioni 196, n° 1157 » var. {ypica Fiori et Paoletti 196 Livia Scopoli 181 macrophylla Linné 173, no 1450 moschata X nana 176 | Miliefolium Linné 198, n° 1158 » ) Rouy 204 « forme » A. setacea Rouy 212 « forme » A. setacea B col- lina Rouy 211 « forme » A. setacea y pannonica Rouy 210 subsp. asplenifolia Weiss 209 subsp. magna Fiori et Paoletti 204 subsp. Millefolium Fiori et Paoletti 200, 204% subsp. Müillefolium var. alpestris Wimmer et Grabowski 201, 207, 208 subsp. Millefolium var. Bicknellii Nobis 200,209 subsp. Millefolium var. collina Reïichenbach f- lius 204, 211 subsp. Millefolium var. lanata Koch 201, 210,241 subsp. Millefolium var. lanuginosa Gaudin 200 203, 204, 205, 206 subsp. Millefolium var. lanuginosa subvar. ty- pica Nobis 205 subsp. Millefolium var. magna Rouy 200, 206, 207 subsp. Millefolium var. pedemontana Nobis 204, 213 subsp. Millefolium var. Serpentini Nobis 213 subsp. Millefolium var. setacea Koch 201, 212 subsp. Millefolium var. vulgaris Neiïlreich 204, 208 subsp. setacea Weiss 212 TABEE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES Achillea Millefolium subsp. {anacetifolia Fiori et Paoletti 200, 201 » subsp. {anacetifolia & den- tifera Fiori et Paoletti 200, 201, 203, 20% » subsp. {anacetifolia B dis- tans Nobis 200, 202, 203 » var. « Willdenow 212 alba Maranne 208 alpicola Rouy 206 asplenifolia Fiori et Paoletti 209 asplenifolia a genuina Fiori et Paoletti 208 collina Fiori et Paoletti 241 | collina b pannonica Fiori et Paoletti 210 collina © rubriflora Fiori et Paoletti 214 cruslata Rochel 199 209 ô Bertoloni 212 compacta Fiori et Pao- letti 206 genuina Bicknell 209 | genuipa Grenier et Go- | dron 208 genuina Rouy 208 lanuginosa Gaudin 499, 204 ô macrior Auct. 212 rosea Maranne 208 rubra Sadler 209, 213 setacea Koch 199, 212 silvatica Reichenbach filius 208 stricta Rouy 204 sudetica Fiori et Pao- letti 207 tanacetifolia Maly 202 tanacetifolia Neiïlreich 204 tenuiloba Rouy 208 villosa Schur 210 vulgaris Neïlreich 199, 208 Millefolium X moschata 173 | Morisiana Ascherson 179, 180, 185, 188 | » Reichenbach filius 176, 177, | 179, 183 | » » 321 Achillea moschata Reichenbach filius 180 » Wulfen 180, 181 » saracenica Fioravanti 188 » subsp. calcarea Heimerl 187 » subsp. olympica Heimerl 180 » subsp. typica Heimerl 181 » subsp. typica b. platyrachis Heimerl 181 » subsp. typica a. stenorachis Heimerl 181 » var. calcarea Huter, Porta et Rigo 187 » var. Haussknechtiana Fiori et Paoletti 183 » var. hybrida Gaudin » var. olympica Boissier 180 » var. platyrachis Weiss 181 » var, stenorachis Heimerl 181 » var. typica Fiori et Paoletti 181 ) var. {ypica b platyrachis Fiori et Paoletti 181 » var. typica a stenorachis » Fiori et Paoletti 181 nana Lamarck 185 nana Linné 474, no 1154 » _f, conferta Heimerl 476 » f. laxiuscula Heimerl 176 » var. conferta Weiss 476 laxiuscula Weiss 176 X nitida Tausch 173 nobilis Linné 194, no 1156 » subsp. paucidentata Nobis 194 » var. odorata Fiori et Paoletti 193 » var. paucidentata Ambrosi 194 » var. {ypica Beck 196 » var. typica Fiori et. Paoletti 195 odorata Koch 194 odorata Linné 192, n° 4155 » subsp. pectinata Nobis 192 » » » subsp. peclinala var. micro- phylla Willkomm 193, 19% » Reichenbach 212 » æ Willdenow 212 » var. virescens Fenzl 494 olympica Halacsy 180 oxyloba (DC.) Schultz Bipontinus 121 pannonica Scheele 196, 210 paucidentata Dalla Torre et Sarnthein pectinata Lamarck 193 [494 polyphylla Schleicher 205, 212 Achillea Ptarmica Linné 171, n° 1149 » subsp. eu-Ptarmica Heimerl 171 » subsp. eu-Ptarmica var. ge- nuina Heimerl 172 » subsp. eu-Ptarmica var. gc- nuina Î. angustissima Hei- merl 172 » subsp. eu-Ptarmica var. ge- nuina f. latifolia Heimerl 172 » subsp. eu-Ptarmica var. ge- nuina f.serrata Heimerl172 » subsp. eu-Ptarmica var. ge- nuina Î. Ssubintegra MHei- merl 172 » var. angustissima Rouy 172 » var. latifolia Rouy 172 pubescens Willdenow 194 rosea Desfontaines 209 rupestris Huter, Porta et Rigo 180, 186, 187 scabra Host 209 senecionifolia Vest 202 Serpentini Coste et Soulié 214 setacea Gaudin 212 » Waldstein et Kitaibel 199, 212 » f. rosea Freyn 213 » var. y de Candolle 212, 243 » var. polyphylla Gaudin 242 sicula Rafinesque 197 silvatica Becker 208 stricta Schleicher 199, 203, 204, 205 » var. alpicola Beck 205 » var. typica Beck 205 sudetica Opiz 207 tanacetifolia Allioni 201, 202, 203 » Ardoino 204 » Reichenbach filius 202 » Villars 203 » var. angustifolia Gaudin 205 » var. angustifolia Koch 207 » var. 8 Bertoloni 202 » var. dentifera Gaudin 202 » var. distans Rochel 202 » var. purpurea Koch 202 » var. stricta Koch 204 » var. Stricta 3 alpicola Weiss 206 $ » var. stricta À fypica Weiss 205 FLORE DES ALPES MARITIMES Acbhillea {omentosa Linné 194, n° 1154 virescens Heimerl 194 viscosa Lamarck 190 Wilezekiana Vaccari 177 Adonigeron adonidifolius Fourreau 8 Anacyelus bicolor Persoon 165 clavatus de Candolle 164 clavatus Persoon 164, n° 4145 » var. {omentosa Nobis 165 » B tomentosus Fiori et Pao- letti 165 hirsutus Lamarck 165 pubescens Reichenbach 164 radiatus Loiseleur 165, n° 1146 » f. discoideus Nobis 165 » f. radiatus Nobis 165 » B discoideus Chiovenda 165 tomentosus Bertoloni 164 » de Candolle 16% valentinus de Notaris 165 » Linné 165 Anaphalis margaritacea Bentham et Hoo- ker 296 Antennaria alpina Gærtner 292 carpatica Bluff et Fingerhut 292, n° 1194 dioica Gærtner 294, 295, no 4192 » f. borealis Beck 295 » f. gallica Beck 295 » var. boreälis Camus 295 » » discolor Rouy 295 » » gallica Camus 295 Leontopodium Gærtner 288 margaritacea R. Brown 296 Anthemis ætnensis Schouw 156 agrestis Wallroth 149 alpina Gouan 153 » Linné 121 altissima Bellardi 149 » Linné 162, 163 » var. Cota Rouy 162 » var. {ypica subvar. gracilis Rouy 162 arvensis Linné 144, 146, 147, n° 1140 » subsp. acrochordona Nobis 150 » » » ylitoralis de Notaris 150 eu-arvensis Nobis 147 » » » % genuina Grenier et Godron 148 eu-arvensis & genuin@ f. diffusa Nobis 149 » » VTT Dr es TABLE GÉNÉRALE DES Anthemis arvensis subsp. eu-arvensis « genuina f. gracilis Nobis 149 eu-arvensis 4 genuina f. humilis Nobis 149 eu-arvensis &« genuina f. simpleæ Nobis 149 eu-arvensis & genuina f. subincrassata No- bis 149 eu-arvensis G incras- sata Boiïssier 149 » « forme » A. agrestis Rouy 149 » subsp. A. nicæensis Rouy 149 » var. B agrestis de Candolle 149 humilis J. Gay 149 typica Fiori et Paoletti 148 d litoralis Fiori et Paoletti 150 austriaca de Candolle 161 15 Jacquin 161 » » » » » » » » » » Lapeyrouse 142 » B Triumfetti de Candolle 164, biaristata de Candolle 16% [162 brachycentros Gay 162 canescens Brotero 161 carpatica Waldstein et Kitaibel 155 clavata Desfontaines 164 collina Jordan 153 coronopifolia Willdenow 142 corymbosa Hænke 189 Cota Linné 145, 162, 163, n° 1144 Cotula Linné 140, 14%, 145, no 1139 diffusa Salzmann 149 discoidea Willdenow 159 fallax Willdenow 140 fœtida Lamarck 145 fuscata Brotero 140 Gerardiana Jordan 153 hispanica Persoon 142 incrassata Loiseleur 149 Kitaibelhi de Candolle 155 maritima Linné 144, 456, n° 1142 » var. {ypica Fiori et Paoletti mixta Linné 142 maltor montana Boreau 153 » vera Gay 152 » Gouan 153 » Gussone 152 montana Linné 14%, 1514, no 1141 » subsp. ætnensis Nobis 156 GENRES ET DES ESPÈCES 323 Anthemis montana subsp. eu-montana Nobis 154 eu-mortana B Columneæ Tenore 154 eu-montana fi Columneæ subvar. subcinerea Nobis 155 petraea Nobis 156 saæatilis Rouy 152 saæatilis « Gerardiana J. Gay 153 Carpathica Rouy 154, 155 A. Carpathica B subci- _ nerca Rouy 155 A, Carpathica y subsca- posa Rouy 155 » var. Collina Rouy 153 Columnæ Fiori et Pao— letti 154 Columnæ Tenore 154 grandiflora Tenore 155 hirpina Tenore 155 Linnæana Grenier et Go- dron 152 major Grenier et Go- dron 154 major Gussone 154 saxatilis de Candolle 153 saxatilis Fiori et Pao- letti 152, 154 » Reichenbach filius 154 nicæensis Willdenow 149 nobilis Linné 141 X ochroleuca Celakovsky 160 odorata Lamarck 141 peregrina de Candolle 162, 164 » Linné 151 » Reichenbach 149 petræa Tenore 156 præcox Link 140 psorosperma Tenore 145 pubescens Willdenow 164% pyrenaica Schultz Bipontinus 162 Pyrethrum Gouan 154 saxatilis de Candolle 153 secundiramea Bivona 150, 151 styriaca Vest 155 subcinerea Rouy 155 tinctoria de Candolle 159 tinetoria Linné 145, 157,158,159,n0 1143 » » » » A. 324 FLORE DES ALPES MARITIMES Anthemis tinctoria subsp. eu-tinctoria » Nobis 158 » eu-tlincloria var. ge- nuina Nobis 159 » eu-tlincloria var. ge- nuina f. discoidea Nobis 159 » eu-lincloria var. ge- | nuina $f. flosculosa Nobis 162 » eu-tincloria var. ge- nuina f. {ypica No- bis 159 » Triumfetti Nobis 159, 161 » Triumfelti var. eu- Triumfetti Nobis 161, 162 » Triumfelti var. eu- Triumfetti f. floscu- losa Nobis 162 » Triumfetli var. eu- Triumfetti f. nor- malis Nobis 162 » Artemisia campestiris subsp. eu-campes- tris Nobis 67 subsp. eu-camprestris y al- pina de Candolle 69 subsp. eu-campestris & ge- nuina Grenier et Godron 68 subsp. eu-campestris B sco- parioides Lamotte 69 subsp. glutinosa Nobis 69 « forme » A. glutinosa Rouy 69 var. argyræa Arvet-Touvet 68 var. delphinensis Arvet-Tou- vet 68 var. glutinosa Loret 69 var. glutinosa Tenore 69 var. occitanica Loret 69 var. tenuifolia Arve Touvet 68 var. 4 typica Fiori et Paoetti 67 var. 8 variabilis c glutinosa Fiori et Paoletti 69 var. virescens Marçais 68 » var. pallida Boissier 162 » var. vulgaris Marsson 68 ë » var. pallida de Candolle 460 ? campestris XX Lobelii 67 » var. 6 Triumfetti Linné 164 camphorata Tecore #7 » var. typica Beck 159 » Villars 47, 48, 49 tomentosa Gouan 165 » Willdenow 50 tomentosa Linné 164 . | » (foliis glabriusculis) de Gan- Triumfetti Allioni 459, 460, 161 dolle 49 » B canescens Rouy 162 » « forme » A. saxatilis Rouy » B dscoidea Fiori et Paolett; 50, 51 162 | p » A.saxatilis var.in- » x typica Fiori et Paoletti 162 termedia Rouy 51 valentina Linné 165 » » A.suavis Rouy 49, Arnica Doronicum Bentham 31 | 50 Artemisia Abrotanum Allioni 47, 52 ») var. alba Fiori et Paoletti 51 Abrotanum Linné 52 » » alpestris Cariot 49 Absinthium Linné 47, n° 41144 » » ambigua Cariot 50 < alba Turra 50 » » Biasolettiana Koch 51 ; alpina Pallas 52 | » » _ brachyloba Rouy 50 “4 alpina Willdenow 54 | » » canescens de Candolle5) ambigua Jordan 49 Assoana Willkomm et Lange 52 atrata X campestris Rouy 67 | congesta Cariot 50 | | Baumgarteni Besser 61 » » B garganica Tenore 51 s humilis de Candolle 49 : pauciflora Cariot 50 peduncularis Cariot 50 platyloba Cariot 50 pulverulenta Cariot 50 Rhodanica Rouy 50 Biasoletliana Visiani 51 Boccone Allioni 64 Bourcieri Petitmengin 58 montanum Koch 107 ) b pallens Mutel 100 » y saxicola Koch 107 Myconis Linné 77 » _B gracile Rouy 79 » var.typicum Fioriet Paoletti 74 pallens Gay 100 Parthenium Bernhardi 127 pusillum Maly 135 segetum Linné 73, 75, n° 1124 subcorymbosum Schur 124 tanacetifolium Pourret 126 Tanacetum Visiani 128 tomentosum Loiseleur 122 vulgare Bernhardi 129 » a typicum Fiori et Paoletti 130 ? Chrysocoma denticulata Jacquin 80 Cineraria alpestris Hoppe #1 alpina Allioni 38 » Linné 27 » var. integrifolia Linné 38 aurantiaca de Candolle 42 » Hoppe #4 330 Cineraria aurantiaca Mutel 42 » var. glabra Maly 44 » var. lanata Koch 42 » var. tomentosa de Candolle 42 Balbisiana Bertoloni 44 campestris Retzius 38 campestris var. B Mutel 39 capitata Wahlenberg 42 cordifolia Linné filius 27 crispa Jacquin 46 crocea Maly 42 fuscata Reverchon 43 integrifolia Withering 38 » alpina Jacquin #1 » var. À Villars 42 longifolia Allioni 44 » Jacquin 41 » var. pedemontana de Candolle marilima Linné 22 [4% ovirensis Koch 41 rivularis Waldstein et Kitaibel 46 Coleostephus macrotus Durieu 77 Myconis Cassini 77 Conforata Ageratum Fourreau 190 Conyza bifrons Gouan 245 britannica Ruprecht 240 salicina Ruprecht 233 sicula Willdenow 9254 squarrosa Linné 212 vulgaris Lamarck 242, 245 Coreopsis Bidens Linné 220 quadricornis Krocker 220 Corvisartia Helenium Mérat 229 Cota altissima Gay 162 tinctoria Gay 153, 159 Triumfetti Gay 162 » Schultz Bipontinus 161 ? Cotula grandis Jacquin 80 Courrantia chamonilloides pontinus 138 Crociseris Doronicum Fourreau 31 Gerardi Fourreau 36 Cupularia graveolens Grenier et Go- dron 249, no 1175 viscosa Grenier et Godron 248, n° 4174 » var. longifolia Rouy 249 Cyttarium silvaticum Petermann 279 silvaticum var.ramosum Petermann 281 Dendranthema Parthenium Fourreau 127 Dibothrospermum agreste Knaf 134 pusillum Knaf 135 Schultz Bi- | | | | | | | | | FLORE DES ALPES MARITIMES Dimorphantes sicula Cassini 254 Diotis candidissima Desfontaines 166 marilima Smith 166, n° 4147 Doria nemorensis Fourreau 27 paludosa Fourreau 27 vera Fourreau 30 Doronicum helveticum Miller 31 Elichrysum angustifolium de Candolle 264, 265, 266, n° 1183 angustifolium subsp. italicum Nobis \ 265 » subsp. calicum var. typicum Nobis 266 » subsp. serotinum Nobis 266 conglomeralum Mæœnch 268 margaritaceum Mænch 296 Stæœchas de Candolle 262, 263, n° 1182 » var. typicum Nobis 263 strictum Mæœnch 279 uliginosum Mænch 269 Erigeron graveolens Linné 250 siculum Linne 253 squarrosum Clairville 242 viscosum Linné 218 Eritheis maritima $. F. Gray 252 Evax pygmaea Brotero 312, no 1198 umbellata Gærtner 313 Farobaea nemorensis Colla 30 Filago acaulis Allioni 313 acaulis Krocker 275 apiculata G. E. Smith 302 arvensis Linné 303, 306, no 1194 » var. ramosa Rouy 305 » var. subsimplex Rouy 305 » var. {ypica Fiori et Paoletti 305 Candolleana Parlatore 300 canescens Jordan 301 » var. laxa Corbière 304 eriocephala Gussone 303 fliformis Lamarck 307 gallica Linné 307, n° 1196 » «forme» F. tenuifolia Rouy 309 » » F. tenuifolia var. mul- ticaulis Rouy 309 F. tenwfolia var. nana Rouy 309 F, tenuifolia var. sim- plex Rouy 309 » _var.longibracteata Willkomm 308 » var, tenuifolia Arcangeli 309 Le: { Le VO Pen ht LAN A ' PSE TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 331 Filago gallica var. tenuifolia de Candolle 309 » var. Tinei Lo Jacono 308 germanica Hudson 297,298, 304, n° 1193 » Linné 298, 300 » « forme » FÆ. eriocephala Rouy 303 » subsp. canescens Legrand 301 » subsp. germanica Fiori et Paoletui 301 » subsp. germanica y .albida Wimmer et Grabowski 301 » subsp. e lanuginosa de Can- dolle 303 subsp. germanica à virescens Wimmer et Grabowski 302 » subsp. lutescens var. pyg- » mia Legrand 301 » subsp, spathulala Rouy 299 » subsp. spathulata B pros- trata Rouy 300 » subsp. spathulata & pyra- mtitata Gaudin 299 » var. alterniflora Kittel 301 » var. apiculata Mac Leod et Stæs 302 » var. cæspitosa Kittel 301 » var. Canescens Grenier et Godron 302 » var. Canescens subvar, laxa Rouy 301 » var. canescens subvar. nana Rouy 301 » var, eriocephala Visiani 303 » var. gymnopus Kittel 301 » var. Jussiæi F. Schultz 299 » var. lutescens Grenier et Godron 302 » var. lutescens subvar. pyg- mæa Rouy 301 » var. pyramidata de Candolle 299 » var. ramosa Kittel 301 » var. Spathulata de Candolle 299 » var. Squarrosa Kittel 301 » var. stricta Kittel 304 » var. & typica b canescens Fiori et Paoletti 304 » var. 4 typica a lutescens Fiori et Paoletti 302 FLORE DES ALPES MARITIMES Filago germanica var. 4 typica e virescens Fiori et Paoletti 302 iodolepis Brébisson 302 Jussiæi Cosson et Germain 299 Kaltenbachii Schultz Bipontinus 304 lanuginosa Requien et Bentham 303 lutescens Jordan 302 Leontopodium Linné 288 maritima Linné 166 minima Fries 306 minima Persoon 305, 306, n° 4195 » var, brachiata Kittel 307 » var. brevifolia Rouy 307 var. multicaulis Kittel 307 » var. ramosissima Kittel 307 » var. supina Rouy 307 montana Linné 303, 305, 306 » var. minima de Candolle 307 » var. supina de Candolle 307 paniculata Gilibert 303 prostrata Parlatore 300 pygmæa Linné 312 pyramidata Linné 298, 300 » Villars 299 » var.spathulata Parlatore 299 rotundata Mœnch 297 spathulata Presl 299, 300 D) var. erecta Willkomm et Lange 299 » var. prostrata Willkomm et Lange 300 supina Lamärck 342 tenuifolia Presl 308, 309 vulgaris Lamarck 297 Gamochæta norvegica Grenier 285 » silvatica Weddell 279 » silvatica var: nigrescens F. Gerard 233 Gifolà canescens Fourreau 304 germanica Dumortier 301 lutescens Fourreau 302 pyramidata Dumortier 299 spathulata Reichenbach 299 vulgaris Cassini 297 Glebionis segetum Fourreau 75 Glossopappus chrysanthemoides Kunze 77 » macrotus Nobis 77 Gnaphalium acaule Sieber 275 alpigenum C. Koch 284 » var. emaculatum C. Koch alpinum Linné 292, [28% 22 332 Gnaphalium angustifolium Lamarck 264, 265, 266 ? angustissimum Miller 264 apiculatum Devos 302 aquaticum Miller 269 arenarium Giobert 268 arvense Linné 303 carpaticum Wabhlenberg 292 carpetanum Boissier et Reuter 284 castaneum Gilibert 269 citrinum Lamarck 262 dioicum Linné 294 Einseleanum F. Schultz 282 fuscatum Kittel 282 » Persoon 285 fuscum Lamarck 285 » Scopoli 275 » var. nanum Lager 275 gallicum Linné 307 germanicum Linné 297, 300 » var. lanuginosum Duby 303 » var, pyramidatum Duby Hoppeanum Boissier 279 [299 Hoppeanum Koch 275, 276, 277, 287, no 1187 » subsp. Rœæseri Maire et Petitmengin 279 . Cariot et Saint- » var. Balansæ Briquet 278 » var, eu-Hoppeanum Nobis 277 » var. magellense Nobis 278 humifusum Paillot 272 italicum Roth 265 Krockeri Hoppe 275 lævissimum Schur 272 Leontopodium Linné 287 » var.alpinum Franchet 285 luteo-album Linné 267, 268, no 1184 margaritaceum Linné 296 medium Villars 285 minimum Sith 80ÿ montanum Linné 303, 305 » var. supinum de Candolle 317 norvegicum Gunnerus 276, 285, 287, n° 4189 f. latifolium Nobis 287 ) F, nanum Nobis 287 f. stenophyllum Nobis 287 f. viridescens Nobis 287 » subvar. viridescens Le- grand 287 FLORE DES ALPES MARITIMES Gnaphalinm nudum Hoffmaun 271, 272 » Reïicherbach 272 Pichleri Huter 279 pilulare de Candolle 272 » Wablenberg 274, 272 » var. humifusum Paillot 272 » var. nudum de Candolle 272 prostratum Nyman 272 pulvinatum Delile 300 pusillum Hænke 275 » Huet du Pavillon 278 pygmaeum Lamarck 313 ramosum Lamarck 269 rectum Smith et Sowerby 279 Ræseri Boissier et Heldreich 279 rosmarinifolium Salzmann 266 ‘silvaticum Linné 279, no 1188 » Smith et Sowerby 285 » subsp. G. norvegicum Rouy 285 » subsp. G. norvegicum sub- var. viridescens Rouy 287 » subsp. G. norvegicum var. » nanum Rouy 287 » subvar. Einseleanum Fiori et Paoletti 282, 283 » subvar.scoparium Rouy 281 » var. alpestre Brügger 283 » var. alpigenum Nobis 284 » var. alpigenum subvar. emaculatum Nobis 284 » var. alpinum Neiïlreich 275 » var.angustifolia Willkomm et Lange 287 » var, ? angustifolium Gaudin 282, 284 » var. d atriceps Nobis 284 » var. carpetanum Willkomm et ‘Lange 254 » var. Citrinum Gaudin 232 » var. depressum Grantzow 281 » var. fuscatum Babey 233 » var. füuscatum Gaudin 285, 287 » var. fuscum Duby 285 » var. latifolium Gaudin 285, 287 » var. y minus Godet 283 » var.montanum Neilreich 281 » var. nigrescens Grenier 283 284 TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 333 Gnaphalium silvaticum var. nigrescens » Rouy 282, 283 var. nigrescens subvar. carpetanum Rouy 284 var. 8 norvegicum Fiori et Paoletti 285 var. orophila Wimmer et Grabowski 285 var. pallidum Schur 281 var. pediophilum Wimmer et Grabowski 281 var, 8 præcoæ F,Schultz 282 var, B præcoæ f.prostratum Nobis 283 var. prostratum Foucaud et Révol 283 var. pumilum Gaudin 284 var. ramosum Van Heurck et Wesmæl 281 var. rectum Duby 279 var. rectum Gaudin 281 var. scoparium Corbière 281 var. 4 sericeum Spenner 281 var. « Sericeum Î. depres- sum Nobis 281 var, à Sericeum Î. ramosum Nobis 281 var. 4 sericeum subvar. Lobelii Tenore 282, 284 var. æ sericeum subvar. stramentitium Fiori et Paoletti 282 var.Stramenticium Beck 282 var. stramineum Murbeck 282 var, subalpinum Neïlreich 285 var. subarcticum Schur 283 var, tomentosum Spenner 285 var, umbrosum Ambrosi 276, 285 : Sophiæ Heldreich 232 spadiceum Gilibert 282 spathulatum Devos 299 Stœæchas Linné 262 » Sibthorp et Smith 265 supinum Freyn 278 sapinum Linné 273, n° 1186 f. acaule Beck 275 f, fuscum Nobis 275, 276 f, genuinum Nobis 275 Gnaphalium supinum var. acaule Vaccari 275 var. fuscum Persoon 275 var. genuinum Ducommun 275 var. Hoppeanum Rapin 275 var. Hoppeanum subvar. ma- gellense Fiori et Paoletti 278 var. pusillum Persoon 275 var.subacaule Handel-Mazzetti 278 var.subacaule Wabhlenberg 275. var. typicum Fiori et Paolétti 273 var. uniflorum Vaccari 275 tomentosum Hoffmann 271, 272 uliginosum de Candolle 272 » » » Grenier et Godron 272 Neilreich 272 Wablenberg 271 uliginosum Linné 269, 271, n° 1185 var. 0 eu-pilulare Nobis 272 var. &æ genuinum Ducom- mun 271 var. glabrum Koch 272 var. glabrum Reichenbach filius 272 var. incanum Neilreich 272 var, incanum Rouy 271 var. læve Corbière 271 var. lasiocarpum Ledebour 272 var. y lasiocarpum Schur 272 var. y lasiocarpum f. humi- fusum Nobis 272 var. y lasiocarpum f. pros- tratum Nobis 272 var. leiocarpum Ledebour 272 | var. muricatum Cariot 272 var, 8 nudum Lejeune 272 var. nudum Reichenbach filius 272 var. pilulare Koch 271, 272 var. pilulare subvar. nanum Rouy 272 var. prostratum Huet du pavillon 272 var. B ramosum Fiori et Paoletti 272 var, 8 ramosum c pilulare Fiori et Paoletti 272 334 FLORE DES .ALPES MARITIMES Gnaphalium uliginosum var. 5 ramosum b prostratum Fiori et Paoletti 272 » var. tomentosum Beck 272 » var. a tomentosum Fiori et Paoletti 271 » var. atomentosum bnudum Fiori et Paoletti 272 umbrosum Kittel 281 virgatum Kittel 281 Wirtgeni Nyman 272 Gnaphalodes dentata Mœnch 312 erecta Mœnch 309 Helenium grandiflorum Gilibert 229 Helianthus tuberosus Linné 221 Helichrysum angustifolium de Candolle 264, 265 angustifolium « forme » H. serotinum Rouy 266 » B longifolium Rouy 266 » B serotinum Loret et Barrandon 266 » a typicum Rouy 266 arenarium de Candolle 268 citrinum Cesati, Passerini et Gibelli 262 decumbens Grenier et Godron 262 italicum G. Don 265, 266 » a typicum Fiori et Paoletti 265, 266 luteo-album Reichenbach 268 microphyllum Cambessedes 266 serotinum Boissier 264, 266 » Grenier et Godron 266 » a occidentale Boissier 266 » B orientale Boissier 265 Stæchas Cesati, Passerini et Gibelli 265 » de Candolle 262 » Grenier et Godron 262 » B? serotinum de Candolle 266 » a typicum Fiori et Paoletti 263 Homalotheca supina Fourreau 273 Impia germanica Bluff et Fingerhut 301 » pyramidata Bluff et Fingerhut 299 Inula angustifolia Wenderoth 239 bifrons Linné 229, 245, 247, n° 1173 Britannica Linné 229, 240, ne 1170 » var. comosa de Candolle 241 » var. discoidea Tausch 241 » var. vulgaris Beck 244 Bubonium Jacquin 236 » var. hispida Schur 235 Inula calycina Sprengel 241 chrysocomoides Poiret 253, 254 cinerea Lamarck 231 . comosa Lamarck 241 - Conyza de Candolle 229, 242, no 4472 » var. laaceolata Carion et Gro- gnot 245 » var. rubescens Martrin-Donos 245 conyzæa Lamarck 257 crithmifolia Poiret 252 crithmoides Linné 251, 252 dentata Sibthorp et Smith 258 dysenterica Linné 257, 258 ensifolia Linné 239 » Wenderoth 239 exauriculata Schmidely 232 germanica Lamarck 233 » Linné 233 » Villars 233, 236 glomeriflora Lamarck 245 graveolens Desfontaines 250 Halleri Villars 228, 231, no 41166 Halleri X salicina 232 Halleri X << salicina 232 Halleri > X salicina 232 Helenium Linné 228, 229, 230, 231, n° 4165 hetrusca Moretti 233 . hirta Linné 228, 235, 237, n° 1169 » var. angustifolia Cariot et Saint- Lager 239 » var. glabrescens Cariot et Saint- Lager 235 » var. oblongifolia Beck 239 » var. rotundifolia Beck 239 » var. semicordata Beck 235 hirta X salicina 235 » » var. aspera Beck 235 » .» var. latifolia de Can- dolle 235 hirta X < salicina 235 hispida Schur 235 linifolia Wenderoth 239 macrolepis Bunge 244 montana Linné 229; 241, n° 4171 » Pollich 238 Oculus Schrank 241 Oculus-Christi Linné 241, 242 odora Linné 259 præalta Dumortier 257 TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 33D Inula prostrata Gilibert 255, 257 Pulicaria Linné 255, 257 racemosa Hooker filius 231 ramosissima Clairville 231 repens Fischer 258 X rigida Dôll 235 » var. hispida Beck 235 » var. semicordata Beck 255 » var. vera Beck 235 salicina Linné 228, 932, 233, 235, n° 1167 » var. genuina C. Koch 234 » var. genuina subvar. glabra Beck 234 » var. glabra Rouy 23 » var. latifolia de Candolle 235 salicina X Vaillant f. exauriculata Schmidely 232 semiamplexicaulis Jordan 236 X semiampleæicaulis Reuter 232 » Visiani 236 semiamplexicaulis var. amplexicaulis Rouy 232, 233 semiamplexicaulis - var. Rouy 232 semicordata Borbas 235 semidecurrens Cariot et Saint-Lager 232 semihirta Borbas 235 spiræifolia Linné 228, 236, 237, 245, n° 4168 spuria Kerner 23ù squarrosa Bernhardi 243, 215 exauriculata » Linné 236, 237 » var. spiræifolia Cesati, Pas- serini et Gibelli 237 » var. spiræifolia Rouy 237 » var. typica Rouy 237 Vaillant Villars 231 » var.semiamplexicaulis Cesati, Passerini et Gibelli 232 * viscosa Aiton 248 vulgaris Trevisan 243 Jacobæa aquatica Gærtner 14 Doria Gærtner, Meyer et Scherbius 30 erratica Fourreau 12 erucifolia Gærtner, Meyer et Scherbius 16 flosculosa Fourreau 11 Fuchsii C. A. Meyer 28 nemorensis Mœnch 29 ñemorosa Fourreau 10 ovata Gærtner, Meyer et Scherbius 29 Jacobæa rubella Mœnch 16 saracenica Mœnch 28 silvatica Mœnch 6 suaveolens Gilibert 17 viscosa Gilbert à vulgaris Fourreau 10 » Gærtner 9 Jacobanthus gallicus Fourreau 7 Jasonia discoidea Cassini 254 sicula de Candolle 254 » var. discoidea de Candolle 255 » var. radiata de Candolle 255 Kerneria bipinnata Grenier et Godron 224 Leontopodium a/pinum Cassini 287, no 4190 alpinum var. genuinum Beauverd 288 » var. {ypicum Fiori ét Paoletti 287 » var. lypicum fÎ. Beauverd 290 » var. typicum f. insigne Beau- verd 291 » var. typicum f, pseudo-pyg- mæum Beauverd 290 Leontopodium Karsten 288 umbellatum Bluff et Fingerhut 288 Lepicaune, tomentosa Lapeyrouse 35 Leucanthemum adustum Fritsch 96 adustum Gremli 95 alpinum Lamarck 119 » æ genuinum Ducommun 120 » var. minimum Gremli 121 » var. Rollense Briquet 121 atratum de Candolle 80, 92, 95, 142, N° 1129 » f. foliata Nobis 112 » f. subscaposa Nobis 112 » var. ceratophylloides Nobis 115, 115 » var. a genuinum Nobis 143, 114 » var. B incisum Nobis 113, 114 » Rouy 94, 95 » subsp L. pallens Rouy 99 » subsp. L. pallens & genuinum Rouy 100 » subsp. L. pallens y patulum Rouy 101 » var. y heterophyllum Rouy 97 » var. 3 lanceolatum Rouy 98 Burnatii Nobis 80, 108, 109, 110, 444, 112, n° 1128 genuinum SA EG LL TE À 336 FLORE DES ALPES MARITIMES à al Leucanthbemum cebennense de Candolle417 | Leucanthemum montanum minus Tourne- S L ceratophylloides Bicknell 116 fort 106 ge Chamæmelum Lamarck 136 pallens de Candolle 86, 100 ep chloroticum Kerner 107 Parthenium Grenier et Godron 127 x coronopifolium Grenier et Godron 142 saxicola Nobis 107 $ coronopifolium & ceratophylloides Gre- nier et Godron 116 coronopifolium q genuinum Grenier et subglaucum de Larambergue 102, 103 tomentosum Grenier et Godron 122 virgatum Clos 81 us Godron 114 corsicum de Candolle 4117 » var. latifolium Nobis 117 » var. pinnatifidum Nobis 117 corymbosum Grenier et Godron 123 cuneifolium Legrand 95 Delarbrei Timbal-Lagrave 91 discoideum Bourgeau 80, n° 1126 » f. eu-discoideum Nobis 83 » f. radiatum Nobis 83 fiifohum Rouy 108 fissum Timbal-Lagrave 107 Fontanesii Boissier et Reuter 83 Gaudin: Dalla Torre 92 gramineo folio Tournefort 106 graminifolium Ardoino 108 » Lamarck 86, 105, 107 » acontroversum Nobis 407 » var. dentatum Timbal- Lagrave 107 » var. 8 eu-graminifolium Nobis 107 Halleri Ducommun 114 heterophyllum de Candolle 97 ircutianum de Candolle 86 laciniatum Huter, Porta et Rigo 91 laciniosum Arvet-Touvet 91 lanceolatum de Candolle 98 » Hayek 96 maximum Ardoino 95, 97 » de Candolle 98 ) Grenier et Godron 94, 95 minimum Villars 124 monspeliense Nobis 117 montanum Ardoino 95 » de Candolle 107 » Hayek 96 Rouy 105 c corsicum Mutel 117 Ù var. dentatum Rouy 107 var. filifolium Rouy 108 var. graminifolium Rouy 108 var. intermedium Rouy 107 vulgare de Candolle 88 vulgare Lamarck 80, 84, n° 1127 subsp. glaucophyllum Nobis88, 102 » » glaucophyllum var. es- terellense Nobis 88,103 glaucophyllum var. eu- glaucophyllum Nobis 88, 104 glaucophyllum var. eu- glaucophyllumf.fron- dosum Nobis 104, 195 glaucophyllum var. eu- glaucophyllum f. pe- dunculosum Nobis 104, 105 glaucophyllum var. sub- glaucum Rouy 103 laciniatum Nobis 91 leucolepis Nobis 87, 93 leucolepis var. Legræa- num Rouy 87, 93 leucolepis var. Legræa- num subvar. calves- cens Nobis 9% leucolepis var. Legræa- num subvar. polytri- chum Nobis 94 leucolepis var. pallidum Nobis 87, 93 montanum Nobis 86, 87, 94 montanum var. adustum Nobis 87, 95, 114 montanum var.aduslum f. foliatum Nobis 96 montanum var.adustum f. subscaposum Nobis 96 montanum var. glosso- podum Nobis 87, 98 montanum var. grandi- forum Nobis 98 1 A TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPi ÈCES 337 Leucanthemum vulgare subsp. montaunm » » » » » » » » » » var. heterophyllum Nobis 87, 97 » pallens Nobis 87, 99 » pallens var. pallens J. Gay 88, 100 » pallens var. pallens subvar. canescens Rouy 101 » pallens var. pallens sub- var, /œve Nobis 104 » pallens var. parviceps Nobis 88, 101 » triviale Nobis 86, 88 » triviale var. alpicolum Gremli 86, 92, 96, 11% » triviale var. autumnale Nobis 87, 90 » triviale var. autumnule subvar. glabrescens Nobis 91 » triviale var. autumnale subvar. pilosum No- bis 94 » {riviale var. laticeps No- bis 86, 92 » triviale var. lobatum No- bis 87, 90 » triviale var. pinnatifi- dum Nobis 91 » triviale var. præslans Nobis 86, 89 » triviale var. præstans f. sublobata Nobis 90 » triviale var. pralense Timbal-Lagrave 86, 88 » triviale var. pratense f. alsaticum Nobis 89 » triviale var. pratense f. discoideum Nobis 89 » triviale var. pratense subyar. hispidum No- bis 89 » triviale var. pratense subyar. Smithii No- bis 89 triviale var. sublyratum Schur 91 var. auriculatum F. Schultz 103 » y Lamarck 107 » coronopifolium Reichen- bach 90 Leucanthemum vulgare var. discoideum J. Gay 80 » » intermedium Rouy 103 » » laciniosum Rouy 91 » » macrocephalum Rouy 95 » » saxicola Nobis 107 » » sinuatum Timbal-La- grave 90 » » subglancum Rouy 103 Lencoserie marilimus Fourreau 22 Limbarda crithmifolia Rafinesque 252 crithmoides Dumortier 252, n° 1476 tricuspis Cassini 252 Logfia brevifolia Cassini 303 gallica Cosson et Germain 307 » subsp. tenuifolia var. multicaulis Foucaud et Simon 309 » » tenwufolia var. simplex Foucaud et Simon 309 lanceolata Cassini 305 minima Dumortier 305 montana Dumortier 305 subulata Cassini 307 Maruta Cotula de Candolle 145 fœtida Gray 145 fuscata de Candolle 140 mixta Moris 142 vulgaris Bluff et Fingerhut 145 Matricaria alpina Desrousseaux 119 atrata Schrank 114 Chamomilla Linné 134, 136, n° 4436 » f. eradiata Nobis 137 » var. coronata Boissier 138 » var. d Courrantiana Fiori et Paoletti 138 ) var. discoidea Baguet 137 » var. cradiata Ruprecht 137 » var. c Kochiana Fiori et Paoletti 138 » var. 5 pappulosa Margot et Reuter 138 coronaria Desrousseaux 73 coronata J. Gay 138 corymbosa Desrousseaux 123 » Savi 126 » var. y Desrousseaux 126 Courrantiana de Candolle 435 elegans Nyman 135 eraminifolia Desrousseaux 107 Halleri Poiret 114 betcrophylla Poiret 97 338 FLORE DES ALPES MARITIMES Matricaria inodora Lamarck 123 » Linné 133, 134 » « forme » M. maritima Rouy 133, 134 » var. a agrestis Weiss 134 » var. b biennis Weiss 135 » var. discoidea Errera 135 » var. © elegans Fiori et Paoletti 135 » - maritima Crépin 133 Kochiana Schultz Bipontinus 137, 138 Leucanthemum Desrousseaux 88 maritima Linné 132, 133 minima Desrousseaux 121 montana Desrousseaux 95 Myconis Desrousseaux 77 Parthenium Linné 127 perforata Merat 134 pumila Nyman 135 pusilla Willdenow 138 pyrethroides de Candolle 138 recutita Linné 136, 137 segetum Schrank 75 suaveolens (Pursh} Ascherson 137 » Buch 138 » de Candolle 136 » Linné 137 virgata Desrousseaux 80 Micropusbombycinus de Notaris 310,312 bombycinus Lagasca 311 erectus Allioni 310 erectus Linné 309, n° 1197 » subsp. M. bombycinus Rouy 311 discolor Persoon 311 eu-erectus Nobis 310 » var. À Desfontaines 311 » » bombycinus Fiori et Pao- letti 311 » » evaciformis Rouy 311 » » filaginoides Rouy 311 » » .prostratus F. Gérard 311 rectus F. Gérard 311 typicus F. Gérard 311 typicus Fiori et Paoletti 310 pygmæus Desfontaines 313 supinus Linné 312 Millefolium compactum Fourreau 207 nobile Fourreau 195 odoratum Fourreau 193 setaceum Fourreau 212 tomentosum Fourreau 191 Millefolium vulgare Fourreau 208 Myconia Chrysanthemum Schultz Bi- pontinus 77 | macrotus Walpers 77 multicaulis Walpers 76, 77 Myconis Nobis 77, no 1125 » var. {ypica Nobis 79 paludosa (Munby) Nobis 76 Nauplius aquaticus Cassini 226 maritimus Cassini 225 Odontospermum aquatieum Schultz Bipon- tinus 227 maritimum Schultz Bipontinus 225 Oglifa arvensis Cassini 303 minima Reichenbach 305 Oligosporus campestris Cassini 67 subsericeus Jordan et Fourreau 67 Omalotheca Einseleana Schultz fr. 282 Hoppeana Schultz fr. 275 norvegica Schultz fr. 285 silvatica Schultz fr. 281 » var. Einseleana Schultz fr. 282 supina Cassini 273 » var. subacaulis de Candolle 273 Ormenis bicolor Cassini 142 fuscata Schultz Bipontinus 140 mixcla Dumortier 142, n° 41138 » var. bipinnatifida Lagrèze-Fossat 14% nobilis Gay 141 præcoæ Nobis 140, n° 1137 Ormenus mixtus Lowe 142 Othantus maritimus Hoffmannseeg et Link 166 Othonna integrifolia Linné 38 Pailenis aurea Pomel 224 spinosa Cassini 223, n° 4162 » var. aurantiaca Webb et Hel- dreich 224 » var. aurea Battandier et Tra- but 224 » var. crocea Willkomm et Lange 224 » var. eriophora Nobis 224 » var. genuina Nobis 223 Pedicularis gyroflexa Villars 34 Perideræa fuscata Webb 140 Phalacrodiseus ceratophylloides Lessing 116 corsicus Lessing 117 graminifolius Lessing 108 RTE TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES Phalacrodiscus lanceolatus Lessing 97 maximus Lessing 98 montanus Lessing 95 » A atratus ff Bauhinianus Schultz Bipontinus 97, 107 » A atratus a Kochianus Schultz Bipontinus 95 » B graminifolius Schultz Bi- pontinus 108 » A b pallidus Schultz Bipon- _ tinus 100 pallens Schultz Bipontinus 400 Pinardia coronaria Lessing 73 Plagius ageratifolius L'Héritier 83 Allionii L’Héritier 80 virgatus de Candolle 80 » Munby 83 Psanacetum annuum Fourreau 130 Ptarmica alpina de Candolle 173 alpina, Tanaceti foliis, flore purpureo Tournefort 203 atrata de Candolle 189 calcarea Nyman 187 Herba-rota de Candolle 179, 185 hybrida Nyman 176 integrifolia Gilibert 171 macrophylla de Candolle 173 Morisiana Nyman 176 -moschata de Candolle 179, 181 » y hybrida de Candolle 176 nana de Candolle 174 rupestris Nyman 186 » BP calcarea Huter, Porta et Rigo 187 vulgaris de Candolle 171 » y linearis de Candolle 172 Pulicaria calycina Presl 241 congesta CG. Koch 260 dysenterica Bernhardi 257, 259, no 4479 » subvar, breviradiata Rouy 259 ) subvar. flosculosa Rouy 259 » subvar. liguliflora Rouy 259 » var. breviradiata de Can- dolle 259 » var. flosculosa Corbière 259 » var. 8 genuina Nobis 259 PS var. 8 genuina f. brevira- diata Nobis 259 » var, 8 genuina f. flosculosa Nobis 259 339 Pulicaria dysenterica var. 8 genuina f. to- mentosa Nobis 259 » var. liguliflora Desportes 259 » var. microcephala Boissier 258 » var. a ramosissima Lecoq et Lamotte 258 » c. tomentosa Fiori et Pao- letti 259 uliginosa Fiori et Pao- letti 258 germanica Presl 235 graveolens Nyman 250 hirta Presl 238 Kotschyi Schultz Bipontinus 258 odora Reichenbach 259, n° 1180 » f. Burnali Nobis 260 » f. congesta Nobis 260 » var. Burnati Briquet 260 » var. congesta Rouy 260 Pulicaria Karsten 255, 257 prostrata Ascherson 255, 257 ‘salicina Presl 233 sicula. Moris 253, n° 1177 » var. discoidea Nobis 255 » var. radiata Battandier et Trabut 255 uliginosa Steven 258 viscosa Koch 248 vulgaris Gærtner 255, n° 1178 Pyrethrum Achilleæ de Candolle 126 alpestre Clairville 114 alpinum Schrank 119 » b: » subsp. P, tomentosum Rouy 122 » var. B minimum Willdenow 121 » var. B pubescens de Candolle 121 » var. tomentosum J. Gay 121 Balsamita de Candolle 128 » Willdenow 128 » B tanacetoides Boissier 129 ceratophylloides Willdenow 116 Chamomilla B coronatum Cosson et Germain 138 Clusii Fischer 124, 125 corymbiferum Schrank 123 pi « y Pourretii Rouy 126 » B tenuifolium Rouy 126 corymbosum Scopoli 123 340 Pyrethrum corymbosum var. 8 Bertoloni 126 » var. maximum Schur 124 var. sylvaticum Schur 124, 125 » var. B tenuifolium Lede- bour 126 elegans Pollini 135 Fischeri « Willd. » Janka 124 Halleri Willdenow 96, 112, 114 » subsp. P. Allionii Rouy 116 » var. dentatum Rouy 114 » var. B incisum Rouy 114 » var. y laciniatum Rouy 116 hispanicum Salzmann 138 inodorum G. F. W. Meyer 132 » Mœænch 134 » var. maritimum G, F. W. Meyer 133 maritimum Smith 133 minimum de Candolle 124, 122 Myconis Mœænch 77 Parthenium Smith 127 » subvar.breviradiatum Rouy 128 » subvar. flosculosum Rouy 198 » var. 5 flosculosum de Can- dolle 128 » var. discoideum Cosson et Germain 128 Pourretianum Timbal-Lagrave 126 segetum Mæœnch 75 subcorymbosum Schur 124 Tanacetum Clairville 129 » de Candolle 128, 129 tenuifolium Willdenow 126 tomentosum Clairville 121 » de Candolle 422 vulgare Boissier 129 Rhododendron ferrugineum Linné 182 » hirsutum Linné 182 Santolina alpina Linné 167 canescens Lagasca 167 Chamcæcyparissus Linné 167, 168, 169, n° 1148 » subsp. S. viridis Rouy 168 » subsp. S. viridis 8 subinte- grifolia Rouy 169 » var. incana de Candolle 168 elegans Boissier 167 FLORE DES ALPES MARITIMES Santolina fragrantissima Forskal 467 incana Lamarck 168 maritima Crantz 166 pinnata Viviani 167 rosmarinifolia Huet 168 » Linné 167, 169 tomentosa Lamarck 166 viridis Willdenow 167, 168 Saxifraga cæsia Linné 34 Senecio abrotanifolius Gouan 8 adonidifolius Loiseleur 8 alpester var. Balbisianus Fiori et Pao- letti 44 | » var.ovirensis Fioriet Paoletti 41 alpestris Ardoino 39 » de Candolle 40, 44, 46 » : Gaudin 28 » var. sessilifolius Gaudin 30 alpinus Scopoli 27 altissimus Miller 30 aguaticus Hudson 9, 14, n° 1104 » f. eligulatus Nobis 16 » f. integer Nobis 16 » f. pinnatifidus Nobis 16 » var. à barbaraeifolius Wim- mer et Grabowski 12, 14 » var. B erucoides Wimmer et Grabowski 12, 14 » var.flosculosus Ducommun 16 » var. genuinus Grenier et :Go- dron 16 » var. pinnatifidus Grenier et Godron 16 Aronicum Arvet-Touvet 38 artemisiæfolius Persoon 8 aurantiacus de Candolle 42 » de Notaris 42 » Fritsch 44 » Grenier et Godron 38 » var. aurantiacus Cariot 43 » var. Capitatus de Candolle 42 » var. flavus Cariot 40 » var. flavus Rouy 40 » var. glabratus de Candolle 44 » var. flosculosus de Can- dolle 38 » var, lanatus Reichenbach 42 » var. tomentosus de Can- dolle 42 Balbisianus de Candolle 44, n° 41143 barbareæ folhiis Krocker 12 VE Lu PRACTÉ DA Se LERL ES 6 Er : L7 v ere CS + o RE DE À. pre DL LE Er en. Ve + TE "., 3 R “4 TABLE GÉNÉRALE DES Senecio Barbaræfolius Rôhling 12 barbaræifolius Reichenbach 16 » Wimmer 12 » var. integer Petermann 16 Barrelieri Gouan 35, 38 brachyatus Jordan 19 brachychætus Reichenbach filius 44 Cacaliaster var. Gmelini Visiani 28 » var. Jacquini Visiani 30 calvescens Ardoino 20 .X calvescens Moris 21 campestris de Candolle 38, 39 » de Notaris 39 » « forme » $S. aurantiacus Rouy 42 » « forme » S. aurantiacus y flavus Rouy 40 » « forme » S. aurantiacus f tomentosus Rouy 43 » subvar. discoideus Rouy 38 » var. humilis Rouy 40 » var. vulgaris Rouy 40 capitatus Steudel 42 carniolicus Willdenow 26 carnosus Lamarck 30 Cineraria de Candolle 22, 26, 46, n° 4106 » var. dypicus Fiori et Pao- letti 22 Cineraria X erraticus 21 Cineraria X erucifolius Nobis 20 Cineraria X Jacobæa 21 commutatus Spenner 28 [28 » var. angustifolius Spenner » var. oblongifolius Spen- ner 28 » var. ovatus Spenner 29 corbariensis Timbal-Lagrave 38 crispatus de Candolle 46 crispus Kittel 46 crithmifolius Scopoli 252 desquamatus Willdenow 8 difficilis Dufour 8 divergens F. Schultz 14, 16 Doria Linné 30, n° 1110 Doronicum « forme » S. Gerardi Rouy 36 » « forme » S. Ruthenensis Rouy 34 Doronicum Linné 30, n° 4141 » subsp. eu-Doronicum Nobis 31 » subsp. eu-Doronicum f3 con- tractus Rouy 32 GENRES FT DES ESPÈCES J4l Senecio Doronieum subsp. eu-Doronicum B contractus f. calvescens Nobis 33 » subsp. eu-Doronicum fB con- tractus f. leucocephalus Nobis 33 » subsp. eu-Doronicum B con- tractus f. normalis No- bis 32 » subsp. eu-Doronicum G con- tractus f. odontotus No- bis 33 ; » subsp. eu-Doronicum f con- traclus f. tomentosus No- bis 33 » subsp. eu-Doronicum & gla- bratus Hegetschweiler et Heer 31 » subsp. eu-Doronicum e lari- cetorum Nobis 36 » subsp eu-Doronicum y mi- crocephalus Nobis 34 » subsp. eu-Doronicum Ô po- lycephalus de Candolle 35 » subsp. eu-Doronicum 6 po- lycephalus f. integralis Nobis 35 » subsp. Gerardi Nobis 36 D subsp. ruthenensis Nobis 34 » var. arachnoideo-floccosus Hegetsch weiler et Heer 3 » var. contractus Rouy 32 » var. niveo-tomentosus He- getschweiler et Heer 34 » var. pseudo-Gerardi Rony 32 » var. rotundifolius de Can- dolle 36, 38 » var. tomentosus de Can- dolle 33 » var, vulgaris de Candolle 32, 36 ) var. vulgaris Rouy 31 » var. vulgaris subvar. to- mentosus Rouy 34 erratieus Bertoloni 9, 42, n° 4105 » f. discoideus Nobis 14 erucæfolius var. breviligulatus de Can- dolle 49 » var. discoideus de Can- dolle 19 [20 » var. lyratus Lagrèze-Fossat 342 FLORE DES ALPES MARITIMES Senecio erucæfolius var. & typicus Fiori et Paoletti 19 erucifolius Linné 9, 16, n° 4105 » var. communis Rouy 19 » var. Ô genuinus Grenier et Godron 19 » var. e latilobus Boissier 19 » var. lemanianus Briquet 20 » var. B fallaxr Gremli 18 » var. Linnæanus Rouy 17 » var, tasconensis Nobis 20 » var. & lenuifolius de Can- dolle 17 » var. y thalassiophilus Nobis flosculosus Jordan 11 [18 fœniculaceus Tenore 7 fontanus Wallroth 30 frondosus Tausch 30 Fuchsii Gmelin 28 » Rouy 27 » subsp. Jacquinianus Rouy 30 » subsp. ovatus Rouy 29 » var. angustifolius Rouy 28 var. genuinus Rouy 28 gallicus Chaix 7, n° 4101 » B difficilis de Candolle 8 » y exsquameus de Candolle 8 » a laxiflorus de Candolle 8 Gerardi Grenier et Godron 36, 38 » var. polycephalus Lamotte 38 germanicus Wallroth 29, 30 gracilis Desvaux 10 herbivagus Jordan 11 Hoppeanus Rouy 41 incanus Linné 22, n° 1107 ) var. ambiguus Rouy 24 » var. italicus Persoon 25 » var. parviflorus Rouy 24 » var. a typicus b glabratus Fiori et Paoletti 24 integrifolius Clairville 38, 46, ne 1112 » subsp. aurantiacus No- bis 42 » subsp. aurantiacus var. glabratus Nobis 44 » subsp. aurantliacus var. tomentosus Nobis 42 » subsp.campestris Nobis 39 » subsp. campestris a flavus Nobis 39 Jacobæa Linné 9, 10, 11, n° 1102 Senecio Jacobæa Linné subsp.S.aquaticus « forme »S. erraticus Rouy 12 » subsp. $S. aquaticus var. ge- nuinus Rouy 16 » subsp. S. aquaticus var. pin- natifidus Rouy 16 » subsp. S. Jacobæa Rouy 9 » subsp. aquaticus Gaudin 14 aquaticus 8 Gaudin 16 aquaticus y Gaudin 16 » var. barbareæfolius Fiori et Paoletti 12 barbareæfolius c discoi- deus Pirona 14 campestris Rouy 40 campestris Schlechten- dal 11 discoideus Linné 41 erraticus Neiïlreich 12 erucoides Fiori et Pao- letti 10 erucoides Rouy 10 . flosculosus de Candolle heterophyllus Wimmer et Grabowski 41 homæophyllus Wim mer et Grabowski 11 hydrophilus Beck 14 æontanus Vidal 10 : nemorosus Loretet Bar- randon 10 = nemorosus Rouy 40 palustris Neilreich 14 palustris Schlechtendal À » var. 6 pseudo-gallicus Nobis 44 » var. a typicus Beck 10 Jacquinianus Reichenbach 30 lanatus Lecoq et Lamotte 36 laxiflorus Viviani 8 ieucophyllus de Candolle 26 littoralis Scopoli 248 lividus Linné 6, n° 1100 » var. genuinus Grenier et Go- dron 7 » var. major Grenier et Godron 7 longifolius de Candolle 46 maritimus Reichenbach 22 montanus Lamarck 35 » » » » LÉ: pédie SE EME PTE veut OT % ès 4 UE 4. ACC TE TABLE GÉNÉRALE DES GENRES ET DES ESPÈCES 343 Senecio nebrodensis de Candolle 7 © neglectus Desvaux 10 nemorensis Bicknell 28 nemorensis Linné 27, 29, n° 1109 » subsp. Fuchsii Durand 27 » subsp. Fuchsii a angustifo- lius Neilreich 28 » subsp. Fuchsii B ovatus Nobis 29 » subsp. Jacquinianus Du- rand 29 » subsp. Jacquinianus f. octo- glossus Hayek 30 » var, angustifolius Neilreich » var. Fuchsii Koch 28 [28 » var. genuinus Koch 30 » var. latifolius Neilreich 29,30 » var. octoglossus Koch 30 » var. odorus Koch 30 nemorosus Jordan 10 » var. discoideus Kæhler 41 octoglossus de Candolle 30 ovatus Willdenow 29 ovirensis de Candolle 40, 46 paludosus Linné 27 parviflorus Allioni 24 Pearsoonii Chodat 25 Persoonti de Notaris 25, n° 4408 pratensis Richter 16 rivularis de Candolle 46 rotundifolius Lapeyrouse 38 ruthenensis Mazuc et Timbal 34 salicifolius Wallroth 28 saracenicus var, angustifolius Grenier et Godron 28 » var. angustifolius Wall- roth 28 » var.nemorensis Wallroth 28 » var. ovatus Grenier et Go- dron 29 sarracenicus Kerner 28 | » Linné 27 » var. latifolius Lejeune 29 serratifolius Cariot et Saint-Lager 27 » var. angustifolius Cariot et Saint-Lager 28 » var. Jacquinianus Cariot et Saint-Lager 30 silvaticus Linné 6, n° 4099 sinuatidens Petermann 16 squalidus Willdenow 7 Senecio succulentus Forskal 252 tasconensis Martrin-Donos 20 X telonense Albert 21 tenuifolius de Candolle 8 tenuifolius Jacquin 17 X Thuretii Nobis 20 tomentosus Cariot et Saint-Lager 31 umbraticola Jordan 44 uniflorus Allioni 26 viscosus Linné 5, n° 1098 vulgaris Linné 5, n° 1097 Seriphium gallicum Fourreau 70 Solidago Doronicum Linné 30 graveolens Lamarck 250 pratensis Savi 254 viscosa Lamarck 248 Tanacetum Achilleæ Schultz Biponti- nus 126 alpinum Schultz Bipontinus 118, 419, no 4130 » a genuinum Nobis 120 » B minimum Reichenbach filius 121 » B minimum f. caulescens No- bis 122 » var. {omentosum Nobis 122 annuum Linné 119, 130, n° 1134 atratum Schultz Bipontinus 119, 114 atratum var. ceratophylloides Fenzl 116 Balsamita Linné 128 balsamitoides Schultz Bipontinus 128 ceratophylloides Schultz Bipontinus 116 corymbosum Schultz Bipontinus 4119, 123, n° 1131 » var. æmacroglossum No- bis 124 » var. subcorymbosum No- bis 124 » var, y tenuifolium Nobis 125 » var. 6 typicum Nobis 195 » var. 5 typicum subvar. lanuginosum Nobis 125 discoideum Reïchenbach filius 80 graminifolium Reichenbach filius 108 Leucanthemum fB alpinum Neilreich 444 » B auriculata Fenzl 86 » e discoidea Fenzl 86 » Ô graminifolium Fenzl 86, 108 » var. maximum Rrichen- bach filius 97, 98 34% Tana etum Leucanthemum var. y montana Fenzl 86 » var.montanum Reichen- bach filius 94 » var.pratense Neïlreich 88 » var. « pratensis Fenzl 86 » var. & tubuloso-radiata Fenzl 86 » var. vulgare Reichen- bach filius 88 maximum Schultz Bipontinus 98 monspeliense var. bipinnatifidum Fenzl 117 s » var. latifolium Fenzl 417 » var.pinpatifidum Fenz]117 pallens Schultz Bipontinus 100 Parthenium Schultz Bipontinus 449, 127, n° 1132 » f. breviradiatum Schultz Bipontinus 128 » f. discoideum Schultz Bi- pontinus 128 FLORE DES ALPES MARITIMES Tanacetum Parthenium subvar. long radiatum Schultz Bipontinus 12! vulgare Linné 419, 129, ne 11433 » var. {ypicum Nobis 130 Tephroseris campestris Grisebach et Schenk 39 RIRES fuscata Jordan et Fourreau 43 ÿ lanuginosa Jordan et Fourreau 39, 41 Tripleurospermum bienne Knaf 435 inodorum Schultz Bipontinus 134 maritimum Koch 132, 133, n° 1135 » var. agreste Nobis 1434 » var. agresle f. discoideum Nobis 135 » var. eu-maritimum Nobis 133 » var. pusillum Nobis 135 Tubilium siculum Fischer et Meyer 254 Xanthophtalmum segetum Schultz Bipon- tinus 74 Xerotium gallicum Bluff et Fingerbut 307 minimum Bluff et Fingerhut 305 montanum Bluff et Fingerhut 305 subulatum Dulac 307 À; F1 ’ À É: . + Ù D F y 7< Re ere ï DR - L'impression de la partie 1 (p. r-170 du présent volume, commencée en janvier 1916, a été terminée en juillet 1916. 1 L'iumpression de la partie 2 (p. 171-344) à commencée en mars 1917, & été terminée en décembre 1917. “ à er ee Lausanne. — Imprimeries Réunies =. A. F4 ÉSENE EN VENTE CHEZ GEOR& & C*, LIBRAIRES-ÉDITEURS Bâle — Genève — Lyon. BURNAT (Em). Catalogue des Festuca des Alpes maritimes (d’après les détermin. de M. Ed. Hackel). — Gr. in-80, 15 p. 1882 . 1fr. . — Botanistes qui ont contribué à faire connaître la Flore des Alpes maritimes. don et collections botaniques. — Grn-86727:p2, 2889 17 RER ARE DES | — Flore des Alpes maritimes ou Catalogue raisonné des plantes qui croissent spontanément dans la chaîne des Alpes maritimes, y compris le département français de ce nom et une partie de la Ligurie occidentale. Vol. I. Gr. in-8o, XII et 302 p., accompagné d’une carte des régions explo- récs, 1892:%°: 2 RS URI TR ER TE Re EE RE ES PATES Vol. IT, XVI et 287 D., 1897 RAR GR RANGS à Vol. III, XXX VI et 332 p., 1re partie, 1899, 2e partie, 1902 MARS MAR dr Vol. IV, 303 p., 1906 . . tee JE Vol. V, IV et 375 p., {re partie, 1913, 20 partie, 1915, accompagné d’une nouvelle carte des régions explorées . . DR. Le foi de BURNAT (Emice) et GREMLI (Auc.). Les Roses des Alpes mari- times. Etudes sur les Roses qui croissent spontanément dans la chaîne des Alpes maritimes. — In-80, 136 p., 1879, . . . SUR LC RACE — Supplément à la Monographie de- Roses de. Alpes ina- ritimes. — Gr. in-80, 84 p., juin 1882-février 1883. . . . . 3 fr. — Catalogue raisonné des Hieracium des Alpes maritimes Etudes sur les Hieracium qui ont été observés dans la chaine des Alpes maritimes. — Gr. in-8, XXXV et 84 p., mai-octobre 1883 , . . fr. — Observations sur en Roses de l'Italie. — Gr. in-80, SERRE Le: SPA SC FSI PET NC EC — Genre Rosa. on du FR 1 Diese, Etudes sur les cinq espèces qui composent ce groupe dans le Flora orientalis de Boissier. — Gr. in-8o, VII et 95 p., 1887 . . . . RER Be RP RAR 2 à. BURNAT (Euie) et BARBEY (WiLLram). Notes sur un voyage bota- nique dans les îies Baléares et dans la province de Valence. — Gr. in-80, 63 p., 1 planche, 1882. BURNAT (Euize). Matériaux pour servir à l'histoire de la Fiore des Alpes maritimes : Les Labiées des Alpes maritimes, par Joax BRIQUET. Etudes monographiques sur les Labiées qui croissent spontanément dans la chaîne des Alpes maritimes et le département français de ce nom. Partie L°Gr m0 "XVIIe A8 p., 1891 7 M NUE ee Se Partie II. Gr. in-80, p. 185 à 408, 4893 . . . . . . . . . Ôfr. Partie III. Gr. in-80, p. 409 à 587, 1895 . . . . PE ae Par MR ES Etudes sur les Cytises des Alpes ee par JoHnN BRIQUET, comprenant un examen des affinités et une revision générale du genre Cylisus. — Gr. in-80, XI et 204 p., 3 planches, 1894 . . . 5 fr. Monographie des Buplèvres des Alpes maritimes, par Jon BRIQUET. Gr. in-8°, VIII et 131 p., 19 vignettes etillustr., 14897 5 fr. Lausanue 1917. — Imprimeries Réunies $S. A. New er Botanical Garden Library QK313 Es se # Li à, cé ds,