LS
SALE
QE NS SS
RSS
SSSR
IRON
SEEN
+ RSS LS RSS RSS
SSSR CS
SSSR RSS
Leo
EN
SR RSS ENS
SIN ÿ SRANSN 4
LS
SRE SNS HSE
SSSSSSS SSS
Re
SR
SSSR
SSSR
NX
SSSR
LS SSS
SSSSNESS SSSR NS
RSS SIA EN RSS
LS
SSS
SEEN
RS RES LNS
SIENS SSSR RSR RR
SSSSS SISS
\ NS ENNS x ù
NN
NS
RSR
SSSR ER
RS
SUNSET
SNS SON ERRRRRENS
SNS
LOEN DS & NS RSS
SSSR
SSSSSS
IS SS IN
* \ SENS RSR
SSSR
es
ss: SON RCE
SSSR SORT à SES SSSR SNS SO Re
RTE
SSSR
LES LISE
RSS SN ve à
STI SITES
RO SSS
SSSSS
ES Se
NN SN TEEN
SSSR ISISS
SIENS RSC ÉRRREENES
IIS
NS
D
NS
Lie
DS SAS
DORSSSESESSSRE
S
VINS
SSS SOS SSSINSS RSSSRSSSN ESS ERERS SION SENS
SAN RSS SSSSSSS
ÉQS RIRES SSSR
RRRRLECRCS
SES
LRESE SAXE
SIN À SSSR RSS
LISRSS
NT
Sas
NN S ES
RSS WT
TRS.
NS S
LS
RSR SSSR
IR
SUN RER
SSSR VS SÈS
SNS eù :
NES
SSSR
SSRRES
SNS NS ESS NT NY ù
RSS SR TS SSSR €
ISERE ER
NN OS SEE RE
NS 5
LS LISE NES TONX
SSSSSS
TES
SSSR NES
NEXS ù
LONSS
à
STRESS
RTS
RSS SSSR ER
CESSER SSSR
SSSR RSS ESS
SES
SSSR
SSSR
LS NN Sens +
AT SN ORSRSARTLAE REC SSSRSES ss
SR Ts x RES
RÉCOESSESTRREELENSE" DENT
RÉRCRRRES
QI
SENS RUN
MS
F
SR SSSR SLRPTKE
SSSR e RSR ETES
LES
RES
SIN RSS
LOS
SNS SSI IN
en
OS à
CSSS SENS
RSR
SN
È SR se ne UNE RS ESS Dr Ce
NC
N QE NE |
er Fr 4 M AT À Let
«à ad CR
LA ARE
LT
ME W 4
CMS LT ea £ ECM A
t UE à
A
FN ANITISNS : 7 .
Eye RON RIAD ANUTE AAA Ne A LA AM A)
(A
ML (i
Que ! NAT x" (TOURNENT PCF di 11 Jet
OU NAS ATEN pe 1 : LAS AM J 4 QU 1à
M2011 0e IV
î à
FLORE MÉDICA
D Metibre honoraire ou correspondant de plusieurs Sociétés scientifiques belges
BELGE
PAR
ARMAND THIELENS
de l’Académie impériale
des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Rouen du Comité central d'Agriculture de la Côte-d'Or, à Dijon
dela Société libre
d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du Département de l'Eure, à Ev ou étc., etc.
BRUXELLES & LEIPZIG
A. LACROIX, VERBOBCKHOVEN ET Cie
IMPRIMEURS-ÉDITEURS E. JUNG-
RUE ROYALE, 3, IMPASSE DU PARC
FRS
1862 Tous droits réservés
PARIS
Ancienne maison Treuttel et Würtz TREUTTEL, LIBRAIRE
RUE DE LILLE, 49
; “: > 4 He /
FLORE MÉDICALE
BELGE
A LA MÉMOIRE VÉNÉRÉE
DE
NEC. GULLLEES
EN SON VIVANT
PROFESSEUR AU MUSÉE ET À L'ATHÉNÉE ROYAL DE BRUXELLES
FLORE MÉDICALE
PAR
ARMAND THIELENS
Membre honoraire ou correspondant de plusieurs Sociétés scientifiques belges de l’Académie impériale des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Rouen du Comité central d'Agriculture de la Côte-d'Or, à Dijon _ de la Société libre d'Agriculture, Seiences, Arts et Belles-Lettres du Département de l'Eure à Evreux, etc., etc.
LIBRARY a ms NEW YORE ANICAL ï EN BRUXELLES & LEIPZIG PARIS A. LACROIX, VERBOECKHOVEN ET Cie Ancienne maison Treuttel et Würtz IMPRIMEURS-ÉDITEURS E. JUNG-TREUTTEL, LIBRAIRE RUE ROYALE, 3, IMPASSE DU PARC RUE DE LILLE, 19 1862
Tous droits réservés
Brux.— Typ. de A. Lacrors, VenBogcraovex er C*, rue Royale, 3, imp:
"À É
À 2 44
à L +
- EVEAR ;
.
, . « ain d Le
AVANT-PROPOS
LIBRAR NEW YORK BOTANECAI
PAST S
GARDEN.
L'ouvrage que nous offrons aujourd'hui au public man- quait pour la Belgique. Nous possédons sans doute, d’excel- lents traités de botanique descriptive, mais les Flores n'ayant d'autre but que de fatre connaître les richesses végétales de notre pays, n’accordent naturellement qu'un peu ou point d'attention aux propriétés usuelles des plantes. Pour s’éclairer sur ce dernier point, il faut recourir à des traités spéciaux qui, non seulement ne sont pas à la portée de tout le monde, mais supposent encore chez ceux qui les consultent une parfaite connaissance des espèces.
Il nous a paru qu'il y avait là une lacune à combler et qu'un livre qui, sous une forme concise, offrirait à la fois ces deux genres de renseignements, ne serait pas sans uli-
Hté. Telle est la pensée qui a donné naissance à la Flore “nédicale belge. » Nous avons réuni dans ce volume les espèces les plus
pe -
: r 4 LS
ee ——
usitées en médecine, en les accompagnant d’une description courte mais suffisante cependant, pour les bien caractériser. Nous avons relevé avec soin les synonymies des espèces décrites dans notre Flore, et nous avons fait suivre chaque plante des différents noms qu'elle porte dans les principaux idiomes de l’Europe, non pas dans le but de faire étalage d’une vaine érudition, mais dans l'espoir d’être utile et de faciliter les recherches à ceux qui possèdent les langues étrangères. Au surplus, afin de mettre notre livre à la portée de tout le monde, nous avons indiqué, avec le plus grand soin, les noms vulgaires de chaque espèce. Au moyen d’une semblable indication les personnes, même compléte- ment étrangères à la botanique, pourront acquérir sur les propriétés des plantes qui croissent autour d'elles, des connaissances toujours profitables.
Il nous a également parw avantageux de faire connaître la station des plantes indigènes, du moins de celles qui sont rares ou ne se rencontrent que dans quelques localités ; ce renseignement peut certainement avoir beaucoup d'intérêt pour certaines personnes.
Pour le dosage des plantes, nous avons eu recours aux connaissances spéciales d’un de nos amis, médecin aussi instruit que modeste, et qui, malgré nos instances, a voulu garder l’anonyme, ce que nous regrettons d'autant plus vivement que son nom eüt cerlainement élé pour notre livre une précieuse recommandation. Nous avons donné à la fin de notre travail quatre tableaux, comprenant les classifications de Linné, Jussieu, Tournefort et de Candolle,
=
plus trois tables des matières soit : celles des genres, des noms latins et des noms français.
Encore un mot. Il nous eût été facile, sans doute, de multiplier les espèces décrites dans notre Flore, mais nous nous sommes attaché à n'y faire figurer que les plantes les plus communes et les plus usitées en Belgique. Nous avons ainsi pu condenser dans un petit nombre de pages une foule de renseignements épars dans un grand nombre d’au- teurs belges, français, anglais et allemands, et former un véritable vade mecum qui sera utile, du moins nous l’es- pérons, non seulement aux hommes de science, mais encore aux gens du monde.
4" Famille. — AMARYLLIDÉES.
Nom latin : NARCISSUS SYLVESTRIS (Lamk.).
Famille naturelle — Xexandrie monogynie.
Synonymies : Narcissus pseudo-narcissus (Linné — Scop- Bulliard.). — Narcissus lutcus montanus (Lob.). — Narcissus vulgatius (C. Bauh.). — Narcissus sylvestris luteus (Dod.). — Narcissus sylvaticus (Tourn.). — Narcissus major (Loisel ). — Narcissus foliis ensiformibus, scapo unifloro, scypho undulato, serralo, pelalis æquali (Hall.). — Bulbocodium vulgatius (J. Bauh.).
Noms français : Varcisse des prés. Aiault, Clochette des bois, Cou de chameau, Coquelourde, Fleur de coucou, Grin- gande, Jeannelte, Marteau, Narcisse des près, Porillon, Zouzinette. |
Noms : Flam., Tydeloos Narciss. — Angl., Common Affodel Narcissus. — Allem., gelbe Teilchilie, gemeine Narcisse, — Holland., gecle Narciss. — Esp., Narcisso sylvestre. — Ital., Narcisso giclo. — Portug., Narciso sylvestre. — Suéd., Poesklilja. — Danois, gaal Narciss, — Russe, diki Narciss.
DESCRIPTION.—Plante vivace, herbacée, bulbeuse, à bour- geon souterrain (oignon) brunäâtre ovoïde, oblong, à tige com- primée, uniflore, de 2-4 décimètres. Feuilles étroites, lancéo- lées, terminales, lisses, d’un vert pâle. Fleur jaune, grande, soli- taire, terminale, entourée à la base d’une spathe subsessile.
1
LÉ CREME
Odeur et saveur presque nulles. Le narcisse des prés habite les endroits montueux de lArdenne; il fleurit au printemps. Manque dans beaucoup de localités. On se sert des fleurs qui se récoltent avant l'épanouissement et des bulbes qu'on récolte en toute saison. Les fleurs séchées sont employées en infusion contre les convulsions et surtout FPépilepsie; on s’en sert aussi dans les fièvres intermittentes. M. Loiseleur-Deslongehamps a expérimenté qu'elles étaient utiles contre certaines diarrhees à Ja dose de 2 ‘}, grammes de la poudre et fébrifuges à la dose de 9 grammes. Quelques médecins ont employé les fleurs et la bulbe de cette plante comme succédané de l'Ippécacuana; ils les prescrivaient en poudre à la dose de 1 à 4 *} grammes; en extrait, leur action émétique est beaucoup plus prononcée; 40 ou 15 centigrammes suflisent pour provoquer d’abondants vomissements.
N. B. Les fleurs du MWarcissus poeticus (Linné), Marcisse des poëles, sont aussi émétiques; mais leur usage en médecive est nul aujourd’hui. Celte espèce ainsi que celle qui précède se rencontre assez fréquemment dans les environs de Verviers (prov. de Liëge) et à Thuin (prov. de Hainaut).
Narcissus du mot grec vapxà qui signifie Lorpeur, parce que cette plante provoque le sommeil; d’autres prétendent qu'il vient du Narcisse de la mythologie lequel à été, comme on le sait, changé en fleur.
N. B. A la famille des Amaryllidées appartient encore : le Galanthus nivalis (Linné), Perce neige. Plante vivace à fleur en clochette formée de trois segments extérieurs obtus, oblongs, blancs et de trois segments intérieurs, plus courts, verts, el échancrés en cœur. Commune dans lArdenne, les environs de Tournay (Hainaut), le Limbourg (Liége) et Audenaerde (FL or.). Les bulbes de cctie plante sont émétiques ; l’eau de ses fleurs avait la réputation de blanchir la peau. Cette plante est aujourd'hui complétement abandonnée par la médecine,
_9e Famille. —— AMPÉLIDÉES.
Nom latin : VITIS VINIFERA (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie monogynie.
Synonymies : Vilis vinifera (C. Bauh.). — Vitis apyrena seu corinthiaca (J. Bauh.).
Noms Français : Vigne vinifère. — Vigne.
Noms : Flam., Wyndruif. — Angl., Vine.— Allem., Wein- stock. — [olland., Wyngaerd. — Esp., Vid, Vide. — Portug., Vide, Vid.— Jtal., Vite. —Dan., Wündiræ.—Suëd., Vinstoch. — Russe, Vinagracd.
DESCRIPTION. — Arbuste à bois poreux, léger et se fen- dant aisément en se séchant, à tiges noucuses, irrégulièrement sarmenteuses. Feuilles pétiolécs, digitées-palmées, grandes, tomenteuses à leur développement, dentécs, pubescentes, quel- quefois glabres. Fleurs verdätres, petites, en grappes. Baies noires, rougeâtres et jaunes, à graines obovoïdes, subilo- bées. Odeur nulle, saveur douce. Fleurit en juin; mürit vers la fin de l'été, Les feuilles, les fruits, le bois et la séve sont usités en médecine. La vigne cest originaire de l'Asie; la vigne dont on connait tant de variétés, contient en diverses proportions plusieurs acides, unis à la maturité du fruit à des substances colorantes et à un sucre appelé sucre de raisin; ce fruit est un bon laxalif. Personne n’ignore que le raisin sert à fabri- quer le vin et l'alcool, liquides très employés en médecine comme dissolvants. Le. vin blanc est diurétique; le rouge tonique; l'alcool, à petite dose, cst un bon excitant, On retire de la lie du vin l'acide tartrique, qui a beaucoup d’em- plois en pharmacie. Lorsqu’à l'arrière saison, on coupe les rameaux de la vigne, il en découle une séve appelée pleurs de la vigne; cette séve est limpide, inodore et insipide; elle est diurétique : jadis on s’en servait dans les maladies cutanées. Le
ei. me
raisin avantsa maturité est appelé verjus; ila alors le goût acide ; on en faisait autrefois avec le miel un sirop qu'on prescrivait dans les maladies de la gorge. En Belgique, on cultive la vigne en grand dans les provinces de Liége ct de Namur, sur les hau- teurs des bords de la Meuse; elle produit dans notre pays un petit vin léger et aigrelet connu sous le nom de vin du pays; on en fait aussi un champagne d'assez bonne qualité. La fécon- dation de la vigne exige un temps chaud; pour que le vin réus- sisse, il faut qu'elle ait lieu au plus tard vers la fin du mois de juin.
Doses. — Décoction des feuilles (à l’intérieur) : 30 à 60 grammes pour À kilogr. d’eau. — Suc des feuilles : 40 à 100 grammes. — Poudre des feuilles : 2 à 5 grammes en pilules,
(Var : B.) Laciniosa (Linné). Feuilles à 5 segments multifides.
Vilis à vico, flecto, je plie, parce que la vigne est souple et s’entortille autour des plantes qui l’avoisinent: a vita, vie, qui fait vivre.
8° Famille. — APOCYNÉES.
Première espèce.
Nom latin : VINCA MAJOR (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie monogynie.
Synonymies : Pervinca vulgaris (Tourn.). — Pervinca major (Hall, Scop.). — Pervinca altera major (Cæsalp.). — Clematis daphnoïdes major (C. Bauh.). — Clematis, sive Pervinca major (Lob.). — Clematis daphnoïdes latifolia, sive Vinca pervinca major (Park.). — Vinca pervinca major (Off.).
Noms français : Grande pervenche. Pervenche à grandes fleurs, Violette des sorciers.
Noms : Flam., groote Vinkoorde. — Angl., great Pervinkle.
Le
— Allem., groser Singrün. — Holland., groote Vinkoorde. — Esp., grande Vinca pervinca. — Ital., Pervinca grande. — Por- tug., Pervinca magna. — Dan., Hoi bintergrœntürt. — Suéd., . stor Vintergronaært. — Russe, bolenoi Vervenok.
DESCRIPTION. — Sous-arbrisseau vivace à tiges débiles, glabres ct rampantes, de 5 à 10 décimètres. Feuilles opposées, petites, ovales, subcordiformes, un peu ciliées sur les bords, entières, vertes, luisantes, coriaces. Fleurs bleucs ou blanches. solitaires ou axillaires, portées sur des pédoncules plus courts que les feuilles. Racines noirâtres, grêles, rampantes. Odeur nulle; saveur amère quand la plante est fraiche, astringente quand elle est séchée. La pervenche croit partout à la campagne, dans les bois et au bord des haies surtout; elle fleurit en avril et mai. Les feuilles qu’on récolte un peu avant la floraison sont astringentes et aromatiques et sont estimées comme un bon fébrifuge; on les prescrit ordinairement en infusion à la dose de 45 à 50 grammes pour 500 gr. d’eau : elles sont aussi vantées pour guérir les flueurs blanches, les plaies et les mala- dies laiteuses.
Deuxième espèce.
Nom latin : VINCA MINOR (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie monogynie.
Synonymies : Pervinca vulgaris angustifolia (Tourn.). — Per- vinca vulgo (Cæsalp.). — Pervinca minor (Hall, Scop.). — Per- vinea quod semper vireat (Trag.). — Vinca vulgaris (Park.).— Vinca pervinea (Matth, Dalech.).—Vinca perv'nca minor (Ger.). —- Clematis daphnoïdes (Dod, Lobel.). — Clematis daphnoïdes minor (J. et C. Bauch.). — Chamoœdaphne altera Dioscorides (Brunf.).
Noms français : Petite pervenche, Pervenche à petites fleurs, Pervenche mineure, petit Sorcier, Fleur de Jean-Jacques.
Noms flam., : Macegdepalm , Rousseaukruyd, — Angl., small Pervinckle, — Allem., kleines Singrün. — Holl., Maagdepalm,
1.
Sr 4g
Vinkoorde, — Esp., Vinca pervinca. —Ital., Pervinca piccola. — Port., Pervinca minda. — Danois, svag Bintergrontürt. — Suédois, svag Vintergronaært. — Russe, malinkoi Vervenok,
DESCRIPTION. — Sous-arbrisseau vivace à Liges débiles, cou- chées et grimpantes, de 4-8 décimètres. Feuilles ovales, lançéo- lées, subsessiles, vivaces, glabres, coriaces, entières, pana- chées en blanc ou en jaune, plus courtes que le pédoneule, persistant l'hiver. Fleurs doublesou simples, pourpres, blanches, bleues ou violacées, solitaires et axillaires sur des pédoncules plus longs que les feuilles. Racines noirâtres, fibreuses, ram- pantes. Odeur des feuilles nulle; saveur très amère. La petite pervenche habite le bord des bois et des haies; elle west commune el fleurit en juin. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la précédente, seulement ses rameaux sont moins fermes et ses feuilles plus petites ; elle jouit d’ailleurs des mêmes pro- priétés que la grande pervenche. On la prescrit assez fréquem- ment dans les hémorrhagies de poitrine et les maladies laiteuses,
Doses. — Décoction, plante verte : 50 gr. pour 500 gr. d’eau. — Plante sèche : 15 gr. pour 500 gr. d’eau.
Pervinca à pervincere, se rendre maître. — Ce nom a été donné à cette plante parce qu'elle reste toujours verte; c’est comme si l’on disait : plante inaccessible au temps.
Troisième espèce.
Nom latin : NERIUM OLEANDER (Linné). Famille naturelle : Pentandrie monogyme. Synonymies : Nerium floribus rubescentibus (C. Bauh.
Tourn).— Nerium sive Olcander (Ger.).— Nerium, sive Rhodo-
dendruüm flore rubro et albo (J. Bauh.). — Oleander, laurus rosa (Lob.). — Oleander, sive Laurus rosea (Park.). — Rhodo- dendrum (Dod, Pline.).
Nonis français : Laurier-rose, Laurose, Nérion, Laurelle, Oléandre, Rosage, Rhododendron de Pline, Rododaphné,
OS ST
ee
Noms : Flam., Oléander. — Angl., common Rosebay, — Allem., Roosen lobbeer. — Holl., Cleander, Roose-Laurier, — Esp., Adelfa, — Jtalien, Icmane, — Port., Loendro. — Danois, Rose laurbœærtræ,— Suédois, Rose lagertrad. — Russe, Rosovoi lavor.
DESCRIPTION. — Arbusie toujours vert de 2 à 5 mètres d’élévation, à rameaux longs et dressés, à bois flexible. Feuilles opposées, lancéolées-oblongues, cffilées, très coriaces, d’un vert foncé, à forte nervure en dessous. Fleurs roses ou blanches, doubles ou simples, corymhoïdales. Odeur des fleurs nulic, des feuilles et de l’écorec très désagréable; saveur âcre et amère. Les feuilles contiennent un sue doué de propriétés vénéneuses narcotico-âcres; leur emploi est très dangereux. Le laurier- rose est originaire de l'Orient; on le cultive dans nos jardins, où il fleurit vers le mois d'août. Les feuilles se récoltent au commencement de la floraison ; on en fait un extrait utile contre la gale à la dose de 4 gr. et plus pour 250 gr. d'eau, (On s’en sert dans les maladies de la peau et surtout dans les éruptions syphilitiques à la dose de 15 centigrammes.) Elles ont aussi été conscillées contre les fièvres intermitlentes et réduites en poudre comme sternutatoires. En résumé,le laurier-rose est un médicament très aclif et qui ne doit être employé qu'avec la plus grande circonspection. On en compte 11 variétés.
Daphnoïdes à Daphne, Laurier, parce que ses feuilles res- semblent à celles du laurier.
Merium seu Nerion à vapés, humidum, parce que cet arbuste croit dans les licux humides,
Rhododendron à 6690, rosa et dév900, arbor, comme si lon disait : arbre portant des roses.
4° Famille. — ARISTOLOCHIÉES.
Première espèce.
Nom latin : ARISTOLOCHIA LONGA (Linné, Blackw., Dod., J. Bauh..).
Fam. natur. : Gynandrie Hexandrie.
Synonymies : Aristolochia longa vera (C. Bauh., Tourn.). — Aristolochia allera, radice pollicis crassitudine (Cæsalp.).
Noms français : Aristoloche longue, Clémutite. |
Noms : Flam., lange Holwortel. — Angl., long Birthwort. —Allem., lang Osterluzey.—Holl., Holwortel, lange Osterlucy. — Esp., Aristoloquia largo. — Italien, Aristolochia longa. — Portug., Aristoloquias longa, Estrelamim.— Danois, lang Hun- ürt. — Suédois, Langholz. — Russe, dlina belloé Vinograed.
DESCRIPTION. -—Plante vivace à tige herbacée, mince, pen- chée, allongée et atteignant jusqu'à un mètre de longueur. Feuilles longuement pétiolées, alternes, très entières, ovales, cordées à la base. Fleurs jaunâtres, longues, solitaires, axil- laires, plus longues que les feuilles. Racines grises en dehors, blanches en dedans, grosses, longues quelquefois d’un demi pied et comme formées de tubercules. Odeur très faible; saveur âcre et amère. L'aristoloche longue cest originaire du Midi; on la cultive dans nos jardins, où elle croît très bien et fleurit vers le mois de juin. Sa racine seule est employée en médecine; elle guérit la goutte et les catarrhes anciens.
Doses. —Décoction ou infusion : 40 à 45 gr. pour 1 kilog. d'eau, — Poudre : # à 8 grammes avec du miel. — Extrait alcoolique : 2 à 4 gr.
Deuxième espèce.
Nom latin : ARISTOLOCHIA ROTUNDA (Linné). Fam, nat. : Gynandrie Hexandrie.
Synonymies : Aristolochia rotunda (Dod., 3. Bauh., Black., Matth.). — Aristolochia fœmina (Lugd.).— Aristolochia prima (Cæsalp.). — Aristolochia vera (Off.). — Aristolochia rotunde flore ex purpura nigro (C. Bauh., Tourn. ).
Nom français : Aristoloche ronde.
Noms : Flam., Ronde Holwortel. — Angl., round Birthwort. — Allem., Gebürmütterwürzel, Rüundhohlwuürzel. — Holl., Ronde Osterlucy.— Esp., Aristoloquia.— Italien, Aristolochia. — Portug., Arisloloquias. — Danois, Hunlurt. — Suédois, Ründholz. — Russe, Krugla belloé Vinograed.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tige aérienne, quadrangu- laire, d'environ 50 centimètres de hauteur. Feuilles sessiles, en cœur, très larges, un peu échancrées au sommet, et entou- rant le rameau par leur base. Fleurs d’un rouge noirâtre, axil- laires, plus grandes que celles de l’Ar. longue. Racines brunes à l'extérieur, jaunes à l’intérieur, globuleuses, rugeuses, arron- dies, longues. Odeur et saveur fraiches, quand la plante est fraiche ; odeur désagréable, saveur nauséabonde, amère, quand la racine est fraiche. L'aristoloche ronde est originaire de la Provence ; on la cultive dans nos jardins, où elle fleurit en juin et juillet. Ses propriétés sont les mêmes que celles de l’aristo- loche longue dont on ne peut presque la distinguer que par la forme de ses racines. Cette plante n’est guère employée de nos jours que dans la médecine vétérinaire; jadis on s’en servait comme stimulant ; on l’administrait à la dose de 1 à 2 gramm. Aristolochia à Aouoros, très bon, et Aoyzix lochies, parce que c'est un bon emménagogue, et parce que, selon Cicéron, ce fut Aristolochus qui en fit le premier usage.
N. B. A la famille des aristolochiées appartient encore l’Asa- rum Europœum, Asarct (Linné). Plante vivace à fleurs d’un pourpre noirâtre, portées sur un court pédoncule et dont tous les organes persistent jusqu’à la maturité; elle habite les bois rocailleux. Sa racine est sternutatoire, purgative et émétique; c'était un médicament important avant la découverte de lémé- tique et de l’ipécacuana; il est complétement inusité aujour-
Er Rue
d'hui. Rare en Belgique. Trouvé seulement à Fraipont (Liége), à Dave (Namur), à Ghlin et Bois-Saint-Macaire (Ifainaut), à Ansembourg et Ospern (Luxembourg).
5° Famille. — AROÏDÉES.
Nom latin : ACORUS CALAMUS (Linné, Blakw., Hall., Scop.).
Fam. nat. : Hexandrie monogynie.
Synonymies : Acorus verus (Linné). — Acorus odoratus (Lamk.). — Acorus verus, sive Calamus aromaticus officinarum (C. Bauh., Tourn. ). — Calamus vulgaris, multis Acorum (J. Bauh.), — Calamus verus (Linné). — Calamus aromaticus (Gacz). — Acorum legitimum (Tabern.), — Typha aromatica, clavä rugosä (Moris).
Noms français : Acure vrai. Roseau aromatique. — Roseau odorant. — Jonc adorant. — Calamus odorant, — Galanga des marais.
Noms : Flam., Calmuswortel.— Angl., Sweetflag. — Allem., Wolhlriechende Schwerdlilie, Kalmus, Ackcrwürzel, Acker- mann, Magenwürzkalmüs.—Holl., Kalmus, Welrickende Lisch, — Jlalien, Acora. — Calamo aromalico, Canna odorifera. — Esp., Acoro aromatico, Calamo aromatico. — Portug., Acoro calamo, Calamo aromatico. — Danois, Calmus. — Suédois, Kallmus. — Russe, Savirchennoi. Ir.-Aur, Kalamus.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée aquatique, res- semblant beaucoup aux iris, à tige : Hampe très longue, trian- gulaire à Ja base, comprimée, s'ouvrant par le côté pour donner passage à un spadice jaunâtre, cylindrique, haut d'environ un mètre. Feuilles radicales, linéaires-ensiformes, en forme d'épi, longues de 50 à 60 centimètres. Fleurs pélites, sessiles, axil- laires, hermaphrodites, jaunes. Racine rampante horizontale, spongieuse, rosée el marquée de petits points brillants à l'inté-
15 —
rieur; d’un brun pâle à l'extérieur, noueuse. Odeur forte et agréable quand la racine est fraiche; persistante et très aroma- tique quand elle est sèche; saveur chaude, piquante et amère. L'acore croît chez nous sur les bords de la Vesdre (Liëge), dans Ja Campine, les environs de Bruxelles, Blankenberghe, Bouillon, Mons; je lai également rencontré dans certaines prairies des environs de Tirlemont; il fleurit en juin et juillet. Cet acore indigène peut très bien remplacer celui du commerce qui nous vient des Indes. La racine ou plutôt la rhizome de cette plante s'emploie seul en médecine; elle se récolte au printemps ou à l'automne et est très sujette à être piquée par les vers. On Pemploie dans les fièvres intermittentes. Son usage a de beau- coup diminué depuis quelques années (2 espèces).
Doses. — Poudre : de 4 à 4 grammes. — Infusion : de 2 à 8 grammes. — Teinture : de 20 à 60 centigr. — Sirop : de 25 à 100 grammes.
Acorus de "AX0Pp0S : æ priv.; 20P06» dégoût, ou bien de x0pn, œil, bon pour les yeux.
N. B. A la famille des Aroïdées, appartient encore : l'Arum maculalum (Linné). Arum maculé. Plante vivace à spathe roulé en cornet, croissant dans les lieux humides. C’est un poison violent ; sa racine est purgative, incisive etexpectorante. Inusité.
6° Famille. — ASPARAGINÉES.
Première espèce. %
Nom latin : ASPARAGUS OFFICINALIS(Linné,Lamk., Scop.),
Fam, nat. : Zexandrie monogynie.
Synonymies : Asparagus hortensis aût salivus (Dod.).— Aspa- ragus sativa (C. Bauh.-Tourn.).—Asparagus maritimus Diosco- ridis (Lobel). — Asparagus hortensis et pratensis (J. Bauh.- Tourn).
— 16 —
Noms français : Asperge officinale, Asperge commune.
Noms : Flam., Coraelkruyd, Asperge. — Angl., Sperage. — Allemand, Spargel. — Holl., Spargie. — Esp., Esparrago. — Portugais, Esparrago, Espargo. — Ital., Sparago, — Danois, Asparges. — Suédois, Sparris. — Russe, Sparja.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tige souterraine, très rameuse, couchée, et s’accroissant chaque année. Feuilles linéaires, rameuses, fasciculées, avec des stipules écailleuses, acuminées à la base. Fleurs verdâtres, petites, solitaires et dis- posées 2 à 2. Racines vivaces, longues et composées de radicelles grises en dehors, blanches en dedans. Odeur nulle; saveur douce et grasse. L’asperge est originaire du Midi, mais on la cultive dans tous nos jardins; elle paraît quoique rarement sur nos côtes dans les environs d'Ostende. Les racines et les pointes sont seules employées en médecine; elles guérissent les hydro- pisies et les maladies de cœur; on les récolte au printemps; les pousses ou turions fournissent l'asparagine qui est plus employée en médecine que la racine elle-même. L’asperge se multiplie ou par le semis en place ou par des plants élevés en pépinière; cette dernière méthode est la plus usitée. (2 variétés.)
Doses. — Racine, en infusion : 5 à 20 centigr. pour un litre d’eau que l’on fait bouillir 1/2 heure. — Pointes (en sirop) : 50 à 60 grammes.
Asparagus, éoräpyaw, je suis enflé à cause de ses jets.
Deuxième espèce.
Nom latin : RUSCUS ACULEATUS (Linné).
Synonymies : Ruscus sive Bruscus (Ger). — Ruscus myrti- folius aculeatus (Tourn.). — Ruscus (Matth, C. ct J, Bauh., Park). — Ruseum (Dod.). — Myrthacanta (Lobel).
Noms français : Petil-Houx, Fragon, Pruc, Brusco, Buis sauvage, Buis piquant, Bcrbouisset, Grigon, Housson, Myrte épineux.
Noms : Flam., Kleine Steekpalm, Kleine Hulst. — Angl.,
ER, De
Butchers broom, Knee Holly, — Allem., Mœusedorn Bücsh, — Holl., KleineSteekpalm, Muizendorn, Kcerbeziën.—Esp., Mirto silvestre, Brusco. — Portug., Gilbarbeiro. — Italien, Brusco, Rusco. — Danois, Svag Stikpalme. — Suéd., Svag Jernek. — Russe, Ostralist, »
Descrirrion.—-Arbuste toujours vert, vivace, à tiges cylin- driques, glabres, rameuses, souterraines, d'environ 4 mètre d’élevation. Feuilles alternes, sessiles, glabres, ovales, entières, pointues, piquantes, d’un vert luisant. Fleurs petites, sessiles, blanchâtres ou verdätres, solitaires, placées à la face supé- rieure des feuilles. Racines (Rhizome) gréles, ligneuses, blan- châtres. Odeur fade ; saveur àcre, légérement amère. Le fragon croit au bord des bois montueux ; il est spontané à Landelies (Hainaut) et à Jalhay (Liége); il fleurit en mai et juin. Le rhizome du petit-houx portant les véritables racines, jouit des mêmes propriétés que lasperge; son emploi est presque nul en médecine.
Doses.— Infusion : 50 à 60 grammes pour 1 kilogr. d’eau.
N. B. La semence du fragon torréfiée et réduite en poudre sert à falsifier le café, surtout celui de la Martinique.
Ruscus, quasi rusticus, comme si l’on disait plante rustique, parce que les paysans s’en servent pour couvrir les grains et les aliments que les rats viennent souvent leur dévaster.
Troisième espèce.
Nom latin : PARIS QUADRIFOLIA (Linné).
Fam. nat. : Octandrie tétragynie.
Synonymies : Paris quadrifolia (Hall., Scop., Blackw.). — Herba Paris (Gér., Lob., Math., Dod.,Tourn., J. Bauh., Park.). — Aconitum pardalianches (Fuchs.). — Solanum quadrifolium bacciferum (C. Bauh.). — Aconitum salutiferum (Tabern.).
Noms français : Parisetle, Paris à quatre feuilles, Herbe à Paris, Étrangle loup, Morelle à quatre feuilles, Raisin de Renard.
Te
Noms : Flam., Wolfsbeziën, Spinnekop, Paryskruyd. — Angl., one Berry. — Allem., Linbeere, Wolfsbeere, — Holl., Wolfsbezie, Spinnekop. — Esp., Ubas de zorro. — Ital., Uva di volpo. — Portug., Uva de raposo.— Pariselle. — Dan., Elboer. — Suéd., Trollboer. — Russe, Parisch kaia trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges souples, souter- raines, rameuses portant vers le haut 4 feuilles de 2-5 décimè- tres. Feuilles sessiles, disposées en croix, ovales, rétrécies à leur base, d’un vert foncé en dessus, luisantes en dessous. Fleur unique, verdâtre, solitaire, pédicillaire, terminale, à folioles extérieures lancéolées, les extérieures linéaires. Racine: souche rampante et menue, longue et noueuse. Baies d’un noir bleuâtre, bacciformes, du volume d’un gros pois, suceulentes et vénéneuses, Odeur vireuse, saveur faible. La parisette habite les bois humides; elle fleurit en mai et juin. Le rhizome se récolte avant la floraison; il a été prescrit comme succédané de l’Ipécacuana, mais à double dose de cette plante. Les baies se récoltent à la fin de l'été; elles sont, de même que le rhizome, douées de propriétés purgatives ct vomilives des plus éner- giques ; à haute dose, c’est un poison âcre. Les feuilles sont purgatives et passent pour antispasmodiques et sudorifiques, mais elles sont inusitées.
Paris de par, égal, à cause des feuilles de cette plante.
LA
Quatrième espèce.
Nom latin : CONVALLARIA MAIALIS (Linné, Scop., Blakw.).
Fam. nat. : Jeptandrie monogynte.
Synonymics : Lilium convallium (Gér., Dod., Lob., Dalech.). —Lilium convallium album (C. Bauh., Tourn.).—Lilium con- vallium vulgo (J. Bauh.).—Lilium convallium flore albo (Park.). — Lilium convallium vel vernum (Lobel., Théoph.)— Polygo- natum scapo diphyllo, floribus spicatis, nutantibus, campa- niformibus (Hall.).
= 10 —=
Noms français : Muquet, Lys des vallées, Muguet des bois, Muguet de mai.
Noms : Flam., Meybloemkens, Saletjonker. — Angl., Lily of the valley. — Allem., Maiblume. — Holl., Tweebladig dal- kruid, Leli van den Dale, Meibloem.—Esp., Lirio de los vallos. — Portugais, Campainhas, Unifollio. — Ital., Mughetto, Uni- foglio.—Danois, Etblad, Jomfrukarl. — Suédois, Liljekonvalje. — Russe, Landisch.
DESCRIPTION. — Petite plante vivace, traçante, à hampe nue, arrondie, de 1-5 décimètres. Feuilles toutes radicales, pétiolées, ovales, entières , glabres, d’un vert gai, plus hautes que la hampe. Fleurs blanches ou rosées, campanulacées, dis- posées en grappes au nombre de 4 à 6 au haut de la hampe et portées sur de courts pédoncules, unilatéraux ayant une bractée à la base. Racine grêle, fibreuse, rampante, blanche. Baies rouges, sphériques, ressemblant à celles de l’asperge. Odeur suave, saveur amère et nauséabonde. Le muguet habite tous nos bois ; il fleurit en été et quelquefois même en automne; on le . récolte au moment de l'épanouissement des fleurs. Cette plante est difficile à préparer; il faut en séparer les pétales-et les sécher à l’étuve. Le rhizome du muguet est doué de vertus purgatives; les feuilles réduites en poudre sont sternutatoires. Les fleurs fraîches sont estimées céphaliques; pulvérisées et desséchées, elles sont émétiques et purgatives ; les fruits sont estimés fébrifuges (trois espèces).
DosEes. — Infusion des fleurs fraiches : 8 à 20 gr. pour 4 kilogr. d’eau.—Sirop : 50 à 60 gr.—Poudre des baies (anti- épileptique) : 2 à 15 grammes.
Convallaria de convallis Vallée. Muguet, Muscatus, c'est à dire ayant bonne odeur.
N. B. Cette plante a été proposée par M. Wauters comme succédané de la scamonée.
A la famille des Asparaginées appartient encore : le Poly- gonatum vulgare (Linné), Polygonate commun. Plante vivace à hampe angulaire, courbée, garnie dans la moitié supérieure
Ca NE
de feuilles sessiles, ovales lancéolées, à fleurs blanches, soli- taires, pendantes. Fleurissant en avril et mai, el croissant le long des haies. Classé parmi les médicaments diurétiques -et astrin- gents. Inusité. Trouvé dans l’Ardenne ct dans les provinces de Liége et de Hainaut.
7° Famille. — AURANTIACÉES.
Première espèce.
Nom latin : CITRUS MEDICA (Linné). Fam. nat. : Polyandrie Isocandrie.
Synonymies : Citreum vulgare (Tourn.). — Malus medica (C. Bauh., Plin.).—Citrum (Brunf.).—Citria (Trag.).—Citran- gula (Monardi). — Malum citreum vulgare (Ferr.).
Noms français : Citronnier, Limonier, Pomme d’Assyrie, pomme de Médie.
Noms : Flam., Citrocnboom. — Angl., Lemon-tree, — Alle- mand, Citronenbaum.—Holil., Citroenboom.—Esp., Limonero. — Jtalien, Cedro, Limao. — Portug., Limoicro. — Danois, citrontræ. — Suédois, Citrontræd.— Russe, Limonnœæ derewa,
DESCRIPTION. Arbre souvent épineux, à tronc droit, à écorce päle-vert, à bois blanc et dur, à rameaux étalés et nom- breux. Feuilles alternes, pétiolées, ovales, lancéolées, aiguës, entières, persistantes et d’un beau vert luisant. Fleurs blan- ches ou rouges en cimes axillaires. Racines fortes, ramifiées, blanches en dedans, à épiderme jaunâtre. Fruits à chair aigre, à écorce assez épaisse et adhérente, à graines ovoïdes. Odeur suave ; saveur acide cl agréable. Le citronnier est originaire des Indes orientales, mais on le cultive partout dans notre climat où il n’atlcint toutefois qu’une hauteur médiocre. L'écorce seule de son fruit ou zeste, est employée aujourd'hui en méde- cine; c’est un tonique ect un stomachique excellent. Les semences qui sont âcres et très amères, élaient jadis usitées
comme fébrifuges et anthelmintiques. Du suc des fruits ou citrons, on extrait l'acide citrique qui est très fréquemment employé en médecine (1).
Incompatibilités. — Le mercure, l’eau de chaux, les acétates cupriques et plombiques, et les acides nitriques sulfuriques, lartriques et oxaliques.
Citreum vel cilrus à xrpos, qui vient de x6990ç Cedrus parce que lecitronnier de même que le cèdre a l'odeur agréable.
Deuxième espèce.
Nom latin : CITRUS AURANTIUM (Linné).
Fam. nat. : Polyandrie Isocandrie.
Synonymies : Aurantium declei medulla vulgare (Tourn.). —Malus aurantia major (C.Bauh.).—Aurantia malus(J.Baub.).
Nom français « Oranger.
Noms : Flam., Orangchoom. — Angl., Oranget. — Allem., Pomerans.—Holl., Oranjeboom.— Espag., Naranjo. — Italien, Arancio. — Portugais, Larangeira. — Danois, Pomerantstræ. — Suédois, Pomeranstrad. — Russe, Pomeransewoé derewa.
DESCRIPTION. — Arbre à bois dur, d’un blanc jaunâtre, à rameaux droits, atteignant de 8 à 10 mètres dans les pays chauds. Feuilles alternes, ovales, pétiolées, persistantes, gla- bres, luisantes, d’un vert foncé, portées sur un pétiole bordé d'une aile cordiforme, foliacée. Fleurs blanches, petites, en bouquets à l’extrémité des rameaux. Racine épaisse, jaune intérieurement. Fruits ou oranges globuleux, à chair douce, à écorce mince non adhérente, à semences un peu amères. Odeur suave; saveur chaude et amère. L'’oranger est originaire de l'Asie; il fleurit tout l'été dans le midi de la France et dans
(1) M. le professeur Lebert, de Zurich, a récemment expérimenté que le suc des citrons pris à la dose de 120 grammes par jour jusqu’à 250 gr. guérissait le rhumalisme poly-articulaire; il a en même temps constaté que l'acide citrique ne pouvait lui être substitué parce qu'il est moins bien supporté et qu'il donne de moins bons résul{ats,
2,
9 =
nos serres tempérées où ses fruits n’atteignent toutefois pas leur grosseur et ne parviennent pas à maturité. On emploie en médecine Pécorce, les feuilles, les fleurs et l'huile, L’écorce sert à préparer une tisane amère et tonique, utile contre les diar- rhées anciennes; elle est de plus fébrifuge et vermifuge. Les fleurs séchées, moins odorantes alors que lorsqu'elles sont fraîches, calment les migraines; on les récolte en août. Les feuilles sont antispasmodiques ; on les cucille et on les sèche à l'ombre, puis on les conserve à l'abri de la lumière; celles qui tombent de l'arbre ne valent rien. Les fruits cueillis avant la maturité et connu: sous le nom de Poma aurantium (Pommes de Perse, Orangettes, Petits grains) sont considérés comme un tonique excellent. L'huile d'oranger s'obtient par la distillation des fleurs fraiches; elle est incolore, d’une oteur et d’une saveur fortes ; on la prescrit dans certaines maladies intestinales. L'eau de fleurs d’orangers, connue de tout le monde, est céphalique et antispasmodique; elle est peu usitée. On le voit, l’oranger est non seulement une belle plante d'agrément, c’est encore un arbre d’une grande utilité en médecine.
Doses.—Feuilles en infusion (antispasmodiques) : 40 gram- mes pour À litre d'eau. — Infusion théiforme : 5 ou 4 feuilles pour 1/2 kilog. d’eau bouillante.—Poudre (antiépileptique) : de 5 à 20 grammes. — Fleurs en infusion : de 2 à 5 grammes pour À litre d’eau. — Huile : de 5 à 12 gouttes en potion.
Incompatibilités. — La couperose et l’infusion de quinquina jaune, aussi l’eau avec les écorces.
Aurantium, abaureo colore,vu que l'orange a la couleur de l'or.
8° Famille. — BALSAMITÉES.
Nom latin : RALSAMITA SUAVEOLENS (Desf.). Fam. nat. : Syngénésie, polygalie superflue. Synonymies : Tanacetum balsamita (Linné). — Balsamita
Rad:
major(Dod.).—Balsamita mas(Blackw.).—Tanacetum hortense, foliis et odore menthæ (Tourn.).—Costus hortorum (Pharm.). — Pyrethrum tanacetum (A. P. de Cand.). — Balsamita vulgaris (Willd). Lassatula (Desf.).—Costus hortorum major (Park.).— Mentha corymbifera, sive costus hortensis (J. Bauh.).—Mentha hortensis corymbifera (C. Bauh.).—Mentha græca (Matth.). -— Herba sanctæ Mariæ, vulgo (Cœsalp.). — Alisma (Trag.).
Noms français : Balsamite odorante, Balsamite suave, Baume notre Dame, Coq des jardins, grand Baume, grande Tanaisie, Menthe coq, Pasté, Romaine.
Noms : Flam., Pastei, Balsemkruyd. — Angl., Ostmary. — Allem., Balsamkraüt, Fraüenmünz. — Ioll., Reinvaren, Bal- sam. — Esp., Yerba romana. — Portug., Atanasia granda. — Italien, Balsamita odorifera. — Danois, Balsamblomster. — Suéd., Svensksalvia. — Russe, Balsamit.
DESCRIPTION. — Plante vivace à Liges dressées, rameuses, . en haut, fermes, blanchâtres, d'environ un mètre de hauteur. Feuilles obtuses, dentées, d’un vert blanchâtre, pulvérulentes, les radicales pétiolées, les caulinaires sessiles. Fleurs jaunes, petites, en nombreux capitules. Racine fibreuse, traçante, lon- gue. Graine à petites membranes. Odeur suave et pénétrante; saveur chaude et amère. La balsamite originaire de l'Inde se cultive dans nos jardins où elle fleurit presque tout l'été. Les fleurs, les feuilles et les semences sont utiles dans les cas d’hys- térie et d'hypocondrie; mais leur usage est nul aujourd'hui, quoique ce soit un médicament très actif (6 espèces).
N. B. Cette plante est quelquefois confondue par les herbo- ristes ignorants et cela à cause de la ressemblance du nomavec : 4° l’Impatiens Balsamita (Linné), Balsamine des jardins, qui passe pour vulnéraire; 2° l’Zmpatiens noli tangere (Linné), Balsamine des bois qui est âcre et vénéneuse. Prov. : Liége, Namur, Hainaut et Luxembourg.
Balsamita, à Balsamo, Baume, comme si l’on disait plante bonne à faire des baumes.
— 21 — :
9° Famille. — BÉTULINÉES.
Première espèce.
Nom latin : BETULA ALBA (Linné, Scop.).
Fam. nat. : Monæcie tétrandrie.
Synonymies : Betula (Dod., C. Bauh., Blakw., Matth.). — Betula Dodonci (J. Bauh., Tourn.).—Betula foliis cordato, lan- ceolatis, serratis (Hall).
Noms français : Bouleau blanc. — Arbre de sagesse, Biole, Bouillard, Sceptre de pédagogue.
Noms : Flam., Berkenboom.—Angl., Birch. —Allem., Birke, _— Holl., Berk. — Esp., Abedul blanca. — Portugais, Betulla branca. — Italien, Betulla bianca. — Danois, Hoid Birketræ. — Suédois, Hoitt Bjærktrad. — Russe, Beloe Beresa.
DESCRIPTION. — Arbre de 40 à 50 pieds à tronc droit mar- qué de gerçures à la base, à épiderme blanc, satiné, à rameaux grêles, souples, cffilés, pendants, glabres. Feuilles alternes, ovales, triangulaires ,; acuminées, déntées en scie, glabres, vertes en dessus, blanches en dessous. Fleurs verdâtres, petites, les mâles et les femelles séparées sur le même pied; les mâles géminées, terminales, paraissant avant les feuilles, les femelles oblongues, compactes, persistant presque toute l’année, Racine ligneuse, rameuse. Odeur agréable; saveur un peu aci- dulée. Le bouleau habite les terrains secs et sablonneux où il est très commun ; il fleurit en avril et mai, L'écorce, les feuilles et le suc que cet arbre donne au printemps par incision sont employés, quoiqu’assez rarement en médecine comme vermi- fuge et diurétique. Le suc surtout a été vanté comme dépu- ratif dans les éruptions cutanées.
Doses.— Séve : 100 à 200 grammes. — Feuilles en décoc- tion, 50 à 50 gr. pour 1 kilog. d’eau, — Écorce en décoction,
h — 25 —
50 à 60 gr. pour 4 kilog. d’eau. — Écorce en poudre, 20 à 40 gr. par jour dans du vin.
N. B. Souvent confondu avec le Betula pubescens (Linné), Bouleau pubescent dont les feuilles sont plus épaisses et moins acuminées.
Betula : probablement du mot anglais Bedu qui signifie aussi bouleau.
Deuxième espèce.
Nom latin : ALNUS GLUTINOSA (Willd., Gært.).
Fam. nat. : Monoécie lélandrie.
Synonymies : Betula alnus (Linné). — Alnus vulgaris (J. Bauh., Clus., Reck.). — Alnus communis (Duham.). — Alnus altera (Clus.). — Alnus (Trag., Dod., Lob., Matth. ). Brunf.).— Alnus rotundifolia glutinosa viridis (Bauh., Tourn.), alnus foliis glabris, rotundis, rotunde crenatis, spongiolis ad nervorum angulos (Hall).
Noms français : Aune commun, Aulne gluant, Aunet, Anois, Aune visqueux, Bouleau vergne.
Noms : Flam., Elsenbœm. — Angl., Aldestree. — Allem., Erle. — Holl., Elzchoom. — Esp., Aliso. — Ital., Alemo. — Portug., Alno. — Dan., Eilctræ.— Suéd., Ahl. — Russe, Olja.
DESCRIPTION. — Grand arbre de 50 à GO pieds d’élévation, à écorce verte et gercée, à bois dur et inaltérable, à rameaux cylindriques et gluants. Feuilles pétiolées, arrondies, dentées en scie, chauves, enduites d’un enduit visqueux et de couleur vert sombre. Fleurs verdâtres, apparaissant avant les feuilles ; châtons mâles cylindriques, pendants : châtons femelles courts, droits, rougeâtres. Racines longues, entrelacées. L’aune habite le bord des ruisseaux et des endroits humides; il fleurit en février et en mars. L'écorce et les feuilles sont usitées en méde- cine; ces dernières sont considérées comme un excellent topi- que; l'écorce guérit les fièvres de marais et s’administre en poudre à la dose de 2 à 4 grammes. On en compte 11 espèces.
og | Re
Alnus glutinosa de Glia, viscosité, à cause de la glutinosité des feuilles de cet arbre.
10° Famille. — BORRAGINÉES.
Première espèce.
Nom latin : BORRAGO OFFICINALIS (Linné).
Fam. natur. : Pentandrie monogyntie.
Synonymies : Borrago floribus Cœruleis (J. Bauh., Tourn.). — Buglossum latifolium (C. Bauh.). — Buglossum, sive Bor- rago (Matth.). — Euphrosymum (Pline).
Noms français : Bourrache. Bourrache officinale. — Buglosse à larges feuilles.
Noms : Flam., Borrago bloemen, Bernagie. — Angl., Borage. — Allem., Borretsch. — Holl., Bernagie. — Esp., Borraia. — Portug., Borragena. — Ital., Borragine. — Danois, Stoffer- blomster. — Suédois, Stoffer blomma. — Russe, Bourratchnik trawa.
DESCRIPTION. — Plante herbacée annuelle à tige dressée, rameuse, creuse, cylindrique, couverte de poils rudes, haute de 2-4 décimètres. Feuilles alternes, sessiles, grandes, épaisses, ovales, rugeuses, pointues, les inférieures pétiolées. Fleurs bleues ou roses, quelquefois bianches en grappe feuillée à la base, portées sur des pédoncules rameux. Racine longue, pivo- tante, fibreuse, blanche et grosse comme le doigt. Odeur vireuse, saveur nitrée et mucilagineuse. La bourrache, origi- naire de l'Orient, croît naturellement et abondamment dans les lieux cultivés où elle fleurit de mai à août. On se sert des feuilles et des fleurs ; les premières se récoltent vers le milieu de l’été et on les sèche à l’étuve très lestement, vu qu'elles sont très succulentes : leur infusion est employée dans les maladies
OT ee
inflammatoires; on les dit aussi diurétiques et sudorifiques. Les fleurs se récoltent en juillet et août; on les émonde soigneu- sement et on les fait sécher; on les dit stimulantes, mais cette vertu leur est même contestée.
Doses. — Infusion ou décoction : 4 à 2 pincées pour 1 kil. d’eau.— Extrait : 10 à 25 centigr. — Suc exprimé : 50 centigr. à 40 grammes. | |
Borrago, corruptif de Cor ago, j'agis sur le cœur, à cause des vertus de la Bourrache.
N. B. La Bourrache est peu employée de nos jours; jadis elle entrait dans beaucoup de préparations officinales; on lui substitue fréquemment l’'Echium vulgare (Linné), Vipérine, plante bisannuelle à fleurs bleues en grappes foliacées, formant une panicule feuillée. Commune dans les bois, les champs, et sur les murs.
Deuxième espèce.
Nom latin : BUGLOSSUM ELATUM (Mæœnch.).
Fam. natur. : Pentandrie monogynie.
Synonyinies : Buglossum vulgare majus (J, Bauh.). — Bug- lossum angustifolium (Lobel.). — Buglossum vulgare (Spenn.). — Buglossum angustifolium majus (C. Bauh., Tourn.). — Buglossus Italica, vel Gallica major, vel vera (Gesn.). — Echium Italicum Spinosum (Fuchs). — Anchüsa officinalis (Linné). — Anchüsa italica (Wild., Retz.). — Anchüsa Alcibiadon (Dod.). — Borrago sylvestris (J. Bauh.). — Circium italicum (Fuchs).
Noms français : Buglosse. Buglosse élevée. — Buglosse des boutiques. — Langue de bœuf.
Noms : Flam., Ossetong. — Angl., Bugloss, Oxtungue. — Allem., Günsel, Ochsenzünge. — Holl., Ossetong, Winkel. — Esp., Buglosa, — Portug., Buglossa, Lingua di vacca, — Ital., Buglosa. — Danois, Kotunge. — Suédois, Kotunga. — Russe, Bitchinoïi tjasik.
DESCRIPTION, — Plante vivace à tige simple, rameuse,
Le. De
carrée, très poilue, haute d'environ 2 pieds. Feuilles alternes, étroites, pointues, lancéolées, très entières, hispides ainsi que toute la plante. Fleurs recourbées ct paniculées, passant du rouge au bleu. Racine cylindrique, rameuse, blanche à linté- rieur, brune à l'extérieur. Odeur et saveur presque nulles. La buglosse croit dans tous les lieux stériles où elle fleurit presque tout l'été ; elle abonde dans les environs de Verviers et se ren- contre à Wintrange (Luxemb.). Les sommités fleuries qui se récoltent tout l'été sont employées en infusion chaude dans les maladies de la poitrine; elles sont aussi diurétiques et, dit-on, infaillibles contre la rage. La buglosse qui ressemble énormé- ment à la bourrache est souvent confondue avec elle, ainsi qu'avec le Lycopsis arvensis (Linné). Lycopside des champs, Plante annuelle à fleurs bleues, en épis terminaux, commune dans les champs, appartenant à la même famille et jouissant d’ailleurs des mêmes propriétés médicinales. On lui substitue souvent l’Échium vulgare (Linné), Vipérine.
Buglossun, ex Bois bos, et ôcox, lingua. Langue de bœuf de la forme et de la rudesse de ses feuilles.
Troisième espèce.
Nom latin : SYMPHITUM OFFICINALE (Linné, Scop., Blackw. ).
Fam. natur. : Pentandrie monogynie.
Synonymies : Symphytum consolida major (C. Bauh., Tourn.). — Symphytum magnum (Dod., Lub., J. Bauh.,
Dalech.). — Symphytum majus vulgare (Park.). — Consolida
major (Matth., Brunf., Gre.).
Noms français : Grande Consoude. Herbe aux charpentiers. — Herbe à la coupure. — Langne de vache. — Orvilles d'âne.
Noms : Flam., Smeerwortel, Waclwortel. — Angl., Com- frey, greater Consound. — Allem., Beinwell, Schmeerwurz, Schwartzwürz, Wallwürzheinwell. — Holl., Waelwortel,
ON
Smeerwortel. — Esp., Consuelda mayor, Sinfilo. — Portug., Consolida mayor. —- Ital., Consolida maggiore. — Danois, Kullsukkerod.— Suédois, Timmermansært, Vallært, — Russe, Salni-Korin.
DESCRIPTION..— Plante vivace à tiges herbacées, rudes, velues, ailées d’une feuille à l’autre, très rameuses et atteignant environ un mètre de hauteur. Feuilles alternes, lancéolées, spatulées, décurrentes, rudes au toucher, d’un vert foncé. Fleurs blanches où jaunâtres , assez grandes, peu nombreuses, disposées en épi terminal et dirigées du même côté, pédoncu- lées au sommet de la tige, à style dépassant la corolle. Racine grosse, allongée, noire au dehors, blanche en dedans, assez rameuse. Odeur insignifiante; saveur fade et astringente, La Consoude est très commune au bord des fossés humides, dans les prairies; elle fleurit en mai et juin. On n’emploie en méde- cine que la racine de la grande consoude ; on ladministre dans le traitement des bronchites et de la dyssenterie en décoction à la dose de 50 à 60 grammes.
Consoude à consolidare, parce que l’on croit cette plante bonne à réunir les vaisseaux rompus à cicatriser les plaies, Symphylum suugvas, j’unis, pour le mêmé motif,
Quatrième espèce,
Nom latin : CYNOGLOSSUM OFFICINAL (Linné, Scop., Blackw.). ;
Fam. natur. : Pentandrie monogynie. Synonymies : Cynoglossum (Ger., Dod., Lob., Tabern.). —
Cynoglossum vulgare (J. Bauh., Matth.). — Cynoglossum majus vulgare (C. Bauh., Tourn.)., — Cynoglossum foliis ellip- is, lanceolatis, sericeïs caule folioso (Hall.). — Cynoglossa major (Brunf.).
Noms français : Cynoglosse. Langue de chien. — Herbe d’Antal.
Noms : Flam., Hondstong. — Angl,, Houndstongue, —
3
Allem., Hündszünge. — Holl., Hondstong. — Esp., Cynoglosa. — Portug., Cynoglosa, Macavallo. — Ital., Lingua di cane. — Danois, Hündetünge. — Suédois, Hüntonga. — Russe, Sabat- chi tjasig.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle à tiges herbacées rameuses, grosses, velues, cannclées et hautes de 4-8 décimé- tres. Feuilles alternes, lancéolées-oblongues, molles, velues, d’un vert blanchâtre, pétiolées dans le bas de la tige, embras- santes dans le haut cet très entières. Fleurs pourpres en épis longs, droits, roulés en crosses, ressemblant à celles de la bourrache. Racine grosse, rameuse, pivotante, blanche inté- rieurement, gris foncé extérieurement. Odeur nulle, saveur fade. La Cynoglose est commune dans tous les lieux rocailleux ; elle fleurit tout l’été. On emploie l'herbe, l'écorce de la racine et la racine; celle-ci ne se récolle que la seconde année en automne; on doit en séparer le cœur, puis la faire sècher leste- ment, ensuite la couper en petits morceaux et enfin la conserver dans un endroit bien sec; on la prescrit contre les affections de poitrine à la dose de 4 à 8 grammes en poudre et en pilules. Les feuilles et la racine fraiche en décoction concentrée ou en cataplasmes sont utiles dans les brülures. Cette plante était jadis considérée comme narcotique; cette verlu lui est contestée aujourd’hui,
Cynoglossum à vos Canis et Pose Lingua, parce que les feuilles ont la forme d’une langue de chien.
N. B. La Cynoglosse officinale est souvent confondue avec le cynoglossum pictum (Linné). Cynoglosse punachée, avec lequel il a cependant peu d’analogie et qui n’est même pas doué de propriétés médicinales.
Cinquième espèce.
Nom latin : PULMONARIA OFFICINALIS (Linné, Scop.,
.Hall., Blackw.). Fam, natur. : Pentandrie monogynie.
Synonymies : Pulmonaria maculata (Off.). — Pulmonaria vul- garis latifolia (Tourn.). — Pulmonaria maculosa (Ger., Dod., Lob.).—Pulmonaria vulgaris maculoso folio (Clus.).—Symphi- tum maculosum (C.Bauh.).—Puimonaria Italorum ad buglossum accedens (3. Bauh.). — Pulmonaria latifolia maculosa (Park.).
Noms français : Pulmonaire. Herbe aux poumons. — Herbe de cœur. — Herbe de tac. — Herbe au lait de Notre-Dame. — Sauge de Jérusalem.
Noms : Flam., Longerkruid, Van de longe. — Angl., Com- mon Longwort. —Allem., Eüngerkraüt. — Holl., Gewoon Lon- gekruid, Onzer Vrouwen Meikkruid.— Esp., Pulmonaria. — Ital., Pulmonaria. — Portug., Pulmonaria. — Danois, Spettet, Lüngeurt. — Suédois, Lüngürt. — Russe, Medunka trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges herbacées, droites, poilues, molles au toucher, de 1-5 décimètres. Feuilles : les radicales ovales-oblongues, pétiolées, poilues et tachées de blanc; les caulinaires sessiles, très étroites, à nervures simples et sans taches. Fleurs rouges, grandes, peu nombreuses, en épi terminal. Racines très fibreuses, à fibres assez épaisses, dissé- minées et très abondantes. Odeur nulle; saveur grasse. La Pul- monaire croit dans nos bois où elle fleurit en juin et juillet. On la récolte à la floraison; séchée, elle devient noire. Cette plante abonde dans les provinces de Liége, Namur, Hainaut et Luxem- bourg, dans les bois de la Cambre, à Uccle (Brabant) et à Lim- bourg (Liége). On croit toutefois qu’elle n’est que subspontanée en Belgique. Son emploi en médecine est devenu presque nu; autrefois elle servait à préparer des potions calmantes.
Doses. — 50 à 100 gr. pour 1 kilog. d’eau. Cette plante se présente sous de nombreuses variétés.
N. B. La Pulmonaire officinale est souvent confondue avec le : 4° Lichen pulmonarius (Linné), pulmonaire du chêne ; 2° ÆJie- racium murorum (Linné), pulmonaire des Francais.
Pulimonaria à pulmone, parce que cectte plante est utile dans les maladies des poumons et que ses feuilles sont compa-
ées à un poumon ulléré,
— 32 —
A la famille des Borraginées appartiennent encore :
4o L'Asperugo procumbens (Linné). Rapelte couchée. Plante vivace à fleurs bleues ou blanches, très petites, sessiles, axil- Jaires, croissant le long des haies et fleurissant en juillet et: août. Elle est réputée vulnéraire, détersive et incisive, mais n'est pas usilée en médecine. La Rapetle est très rare en Bel- gique; on ne l’a encore trouvée jusqu’à ce jour qu'à Hautrange (Hainaut) et à Lemberge (Flandre orientale).
90 L’Anchusa sempervirens (Linné). Buglosse-toujours verte: Plante vivace, à fleurs bleues, petites, disposées en une espèce d’ombelle, habitant les vieux murs et les carrières et fleurissant de juin à août. Elle est pectorale, mais inasitée. Trouvée à Tournay (Hainaul), mais à Pétat subspontané, Cette plante se confond souvent avec la Bourrache avec laquelie elle a d’ail- leurs infiniment de rapport.
5° Le Lithospermun officinale(Linné). Gremil, plante vivace, à fleurs d’un blanc jaunâtre, petites, à l'extrémité des rameaux, habitant la lisière des bois et les lieux secs et fleurissant de juin à août. Vantée jadis comme dissolvant les calculs des reins et de la vessie.
44° Famille. — CANNABINÉES.
Première espèce.
Nom latin : CANNABIS SATIVA (Linné, Blakw., Holl., Gouan., C. Bauh.).
* Fam. natur, : Diœcie Pentandrie.
Synonymies : Cannabis (Lob., Dod., Matth., Tabern., Brunf.).— Cannabis mas (et fæmina) (Tourn., J. Bauh.). — Cannapus (Ger.). — Cannabis sativa mas (et fœmina) (Park.).
Noms français : Chanvre, Chanvre cultivé. — Carbé. — Pantagruelion,
EUR T'ES
Noms : Flam., Kemp. — Angl., Hemp. — Allem., Hanf., — Holl., Hennep, Kennip. — Esp., Canamo.—Ital., Canape. — Portug., Cannamo. — Danois, Hamp. — Suédois, Hampa, — Russe, Konopli.
DESCRIPTION. — Plante annuelle herbacée, grisätre, à tige droite, velue, rude, haute d'environ 2 mètres. Feuilles à 5-7 folioles, digitées, ovales, dentées en scie, les supérieures alter- nes, les inférieures pétiolées, opposées. Fleurs verdâtres; les femelles en glomérules, les mâlesen grappes axiilaires et termina- les. Racines blanches, fusiformes, entourées de quelques fibres. Odeur nauséabonde et vireuse; saveur amère. Le Chanvre est originaire de la Perse, mais il est cultivé chez nous de temps immémorial pour sa filusse dont on fait de la Loile et des cor- dages. Le fameux Æatchich des Orientaux est préparé avec ses feuilles. Le hatchich est, personne ne lignore, une substance qui provoque certaine ivresse voluptueuse, accompagnée de rêves des plus agréables ; le chanvre d'Europe, probablement à cause du climat, ne possède pas cette merveilleuse vertu.
Le Chènevis ou graine de chanvre sert dans les maladies de l’urètre et des reins; mais il est fort peu usité. Les feuilles en pilules à la dose de 25 à 40 centig. par jour, se prescrivent quel- quefois dans le spleen, l'hypocondrie, ete. ; en infusion, elles ont été employées avec succès, dans le rhumatisme chronique et les dartres; on les prescrivait alors à la dose de 50 à 690 gr. pour 1 kilog. d’eau bouillante ; elles sont résolutives en eata- plasmes. Les semences se prescrivent en infusion à la dose de 50 à 60 grammes pour 4 kilog. d’eau bouillante,
Cannabis, à xava Boi, eau stugnante, parce que le chanvre croit dans les eaux tranquilles.
Deuxième espèce.
Nom latin : FUMULUS LUPULUS (Linné, Blakw.). Fam. nat. : Diœcie pentandrie. Synonymies : Lupulus fœmina (Etmas.) (C. Baub, 3, Bauh.).
L.4
de
à
— Lupulus (Hall, Dod., Clus., Matth., Dalech.). — Cannabis lupulus (Scop.). — Lupulus salictarius (Lob., Fusch.). — Lupulus sylvestris (Park.). — Lupus salictarius (Ger.).
Noms français : Zoublon. Houblon ordinaire, — Houblon à la bierre. — Vigne du Nord.
Noms : Flam., Hoppe. — Angl., Hops. — Allem., Hopfen, Chmel,— Holl., Hoppe. —Esp., Lupulo, Humbrecillo, Hoblon. — Jtal., Hombrecillo. — Porlug., Bruscandula, Lupulo, — Danois, Humle. — Suédois, Humle. — Russe, Schmel.
DESCRIPTION. — Plante vivace g'impante, rude au toucher, à tiges dures, volubiles, anguleuses, et atteignant 6 à 7 mètres. de hauteur. Feuilles pétiolées, opposées, cordiformes, dentées comme celles de la vigne. Fleurs verdâtres ou jaunâtres; les femelles en épis compactes pédonculés, coniques à la maturité, les mâles en grappes lâches, solitaires, axtilaires où opposéese Racines minces, entrelacées. Odeur désagréable; saveur très amére et persistante. Le Houblon croit dans les haies; il fleurit en juillet et mürit en septembre. On le cultive en grand dans
plusieurs localités de notre pays pour ses fleurs femelles qui .
servent à la fabrication Ge la bicrre.
Les cônes qui consistent en écailles obtuses imbriquées, ver- dâtres et dont l’ensemble à la forme d’une noix, se récoltent en aout; on les sèche au four où ils prennent alors une couleur jaune doré. En médecine, linfusion des cônes, la poudre, l'extrait et la teinture de Toublon sont des médicaments toni- ques el narcoliques, uliles dans les maladies cutanées et les affections scrofulcuses.
Doses. — Poudre : 4 gramme. Infusion, 16 à 50 grammes pour 4 Jitre d'eau bouillante; lextrait et [a teinture sont inusités.
Lupulus, à lupo, loup, parce que l'on eroyait que les loups s’abritaient sous les rameaux du houblon, Æamulus, de humus, sol humide, parce que Le houblon affectionne les terrains humides.
N. B. On extrait des cônes du houblon la Zupuline, principe
ns à de à
A7 LE), PR
amer qui jouit d'une vertu sédative bien prononcée aujourd'hui, mais qui jadis avait été révoquée en doute. La Lupuline se pres- crit à la dose de 12 1/2 à 25 centigr.; à plus forte dose, elle donne des nausées et provoque des vomissements,
42° Famille. — CAPRIFOLIACÉES.
Première espèce,
Nom latin : CAPRIFOLIUM PERYCLIMENUM ( Roem., Schuit.).
Famille naturelle : Pentandrie monogynie.
Synonymies : Lonicera peryelimenum (Linné). — Peryclime- num vulgare (Miller.), — Caprifolium distinctum (Mæœnch.). — Caprifoliuni Germanieum (Tourn., Dod.). — Peryclimenum non perfoliatum Germanicum (C. Bauh.). — Peryclimenum perfo- liatum (J. Bauh.).
Noms francais : Chèvrefeuille, — Pentacouste.
Noms : Flam., Geytenblad. — Angl., Honey suckle, Wood- bine, — Allem., Deutsches Geisblatt, Hahnenfüsslein, — Holland., Geitenblad, Ramperfoelje, Mammetjeskruid, — Esp., Madreselva de Cabra. — Ital., Caprifoglio. — Portug., Madre- sylva. — Danois, Seideblad, — Suéd., Rosentryoert, — Russe, Kosia Gimoloist.
DESCRIPTION. — Arbrisseau à liges volubiles et sarmen- teuses, glabres, très longues à extrémités des rameaux quelque- fois pubescentes. Feuilles, même les florales, libres jusqu’à la base, caduques, ovales-oblongues, pétiolées, entiéres, glabres. Fleurs violacées, odorantes et comme verticiliées au sommet des rameaux. Racine longue, rampante, dure. Odeur agréable; sa- veur douce. Le Chèvrefeuille est très commun dans nos bois et nos haies où il fleurit presque tout l'été; il abonde surtout dans
mn Jf
les environs du camp de Brasschaet (Anvers). Cette plante est aujourd'hui inusitée en médecine, quoique ses feuilles soient astringentes, ses fleurs en infusion mucilagineuses et ses fruits diurétiques. On faisait jadis un sirop de chèvrefeuille prescrit dans l'asthme et la toux ; il ne devait pas être bien efficace, car il est entièrement abandonné.
N. B. La variété Caprifolium rotundifolium (Mæœnch). Che- vrefeuille à feuilles rondes, originaire du Midi de la France ct cultivée dans nos jardins jouit des mêmes propriétés que l'espèce de nos bois avec laquelle elle est souvent confondue pour l'usage médicinal.
Caprifolium ou Chèvrefeuille parce que les chèvres broutent ses feuilles et ses bourgeons.
Deuxième espèce.
Nom latin : LONICERA XYLOSTEUM (Linné). Famille naturelle : Pentandrie monogynie. Synonymies : Caprifolium dumelorum (Lamk.).—Xylosteum
dumetorum (Mæœnch.). — Xylosteon (Dod.). — Peryclimenum rectum fruclo rubro (Park., J. Bauh.). — Peryclimenum Ger- manicum (Ger.). — Chamoæcerasus dumetorum fructû gemino rubro (C. Bauh.).
Nom français : Lonicère des buissons. — Chèvrefeuille des buissons.
Noms : Flam., Struik Geitenblatt. — Angl., Bush honey Suc- kle. — Allem., Hecken Geisblatt. — Holland., Busk Siedeblad,
Hondskersen, Braembosch Geitenblad. — Esp., Madreselva de brena. — Ital., Caprifoglio di cespuglio. — Portug., Madre-
sylva das carcas. — Danois, Busk siedeblad, — Suéd., Buske Rosentryoert, — Russe, Konstovoi Gimoloist.
DESCRIPTION. — Arbrisseau de 1 à 2 mètres, à tige dressées, rameuses, poilues, grisätres, à bois blanc. Feuilles ovales, entières, pointues, velues. Fleurs petites, d’un blanc sale et
réunies par 2 à l'extrémité de pédoncules axillaires plus courts que Îles feuilles. Baies écarlates et d’un aspect agréable. La Lonicère croit dans les lieux incultes où elle fleurit en mai et juin ; elle est fort rare en Belgique. On ne l’a encore trouvée qu’à Magnéc (Liége). Les baies sont émétiques et purgatives, mais elles sont inusitées; dans le Nord cependant, on les emploie pour guérir la gale et la vérole.
Xylosteum à £5207 lignum ü5s0v comme si l’on disait : Bois osseux à cause de la dureté et de la blancheur du bois de Loni- cére.
Lonicera de Lonica botaniste allemand, mort en 1586
Troisième espèce.
Nom latin : LONJICERA NIGRA (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie monogynie.
Synonymies : Chamærasus nigra (Delarb.). — Chamæcerasus dumetorum fruetü gemino nigro (C. Bauh.). — Peryclimenum rectum fructü nigro (J. Bauh., Park.). Xylosteum Pyrenaïcum (Tourn.). — Peryclimenum Allobrogum (Lobel.).
Nom français : Lonicère noire.
Noms : Flam. Zwarte Geitenblatt. — Angl., Black honey Suckle., — Allem., Schwartze Geisblatt, — Holland., Zwarte Geitenblad. — Esp., Madraselva negro. — Ital., Caprifoglio
nero, — Portug., Madresylva negro. — Danois, Sort Siedcblad. — Suéd., Svart Rosentryocrt. — Russe, Tchornaï gimoloist.
DESCRIPTION. — Arbrisseau à tiges dressées ainsi que Îles rameaux, à bois blanchâtre. Feuilles entières, oblongues, velues, glauques, d’un vert sombre, Fleurs rosées, velues. Fruits, noirs gros comme un pois. La Lonicère noire croit dans les bois élevés des provinces de Liége, Namur et Luxembourg ; elle fleurit vers le mois de Juin. Ses fruits sont émétiques et purgalifs, mais leur usage en médecine est tout à fait nul.
Chamæcerasus yauai humailis et Cerasus; comme si l'on disait : Petit cerisier.
Re ne
Quatrième espèce.
Nom latin SAMBUCUS NIGRA (Linné, Scop, Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie trigynre.
Synonymies : Sambucus (Lob., Dod., Matth., Dalech.). — Sambucus vulgaris (J. Bauh., Trag.). — Sambucus fructü in umbello nigro (C. Bauh., Tourn.). — Sambucus arborera flori- bus umbellatis (Hall.). — Sambucus domestica (Cast.).
Noms français : Sureau, Coloubrigne, Hautbois, Saoü; Seu, Seur, Seulilet, Sognon, Suin, Sulion, Suseau, Suyer.
Noms : Flam.,Gemeene vlier-Flier. —Angl., Elder. — Allem., Fliedèr Hollemderbaüm, Hollünder. — Holland., Viier, Vlier- boom. — Esp., Caminero, Sauco. — Ftal., Caninero, Sambuco. — Portug., Sabuquiero, — Danois, Hyld, — Suéd., Floeder. — Russe, Bousina.
DESCRIPTION. — Arbre d’une élévation moyenne, à bois blanc cassant, à rameaux trés étalés, longs, ronds, creux, et remplis d’une moelle blanche, légère et spongieuse. Feuilles opposées, pétiolées à 5-7 folioles, ovales, pointues, dentées en scie, d’un vert foncé. Fleurs blanches, petites, nombreuses, en corymbe plan, portées sur des pédoncules rameux. Racine jau- nâtre. Baies globuleuses, inodores, rouges d’abord, noires ensuite, renfermant des semences petites, allongées, friables. Le Sureau habite les haies, les décombres, le long des murs; il fleurit de mai à juillet, La seconde écorce et les feuilles ont une odeur nauséabonde et une saveur désagréable quand elles sont fraiches; elles deviennent insipides et inodores par la dessica- tion. On emploie en médecine les fleurs, les feuilles, les baies, l'écorce intérieure des branches et celle de la racine. On récolte les fleurs en juin; on les fail sécher très premptement, sinon elles prennent une couleur brune qui en diminue la qualité; bien séchées, elles sont très aromatiques et d’une belle couleur jaune doré. Les baies se récoltent en automne, les feuilles en toute saison, l'écerce un peu avant la floraison, Les fleurs de
rs
sureau en infusion consuituent une boisson sudorifique utile dans la goulte et les rhumatismes; on les emploie aussi en lotions comme résolutives. L'écorce qui doit être employée fraiche a été prescrite avec succès contre l'hydropysie; elle s’ad- ministre en décoction à la dose de 45 à 50 grammes pour 4/2 kilog : d'eau. On fait bouiilir les feuilles dans de l’eau et du lait à la dose de 50 à 45 grammes; cette décoction est purgative. Les baies constituent lorsqu'elles sont évaporées le Rob de Sureau qui est sudorifique à la dose de 4 à 8 grammes et pur- gatif au delà; fraiches on les dit laxatives. Le suc des baies est sudorifique à la dose de 15 grammes, mais ce médicament s’al- térant de suite el devenant afors plutôt nuisible que salutaire, il est complétement abandonné, En résumé, le Sureau est une plante des plus précieuses pour la médecine : On en compte 3 variétés savoir S. Viridis, Variegata et Luciniata.
Fncompatibilités. — Le “eutochlorure de mercure et l’acétate de plomb.
Sambucus à Sambuca, nom d’un instrument de musique que les anciens faisaient avec le bois de sureau; d’autres disent que Sambucus vient de Sambyx nom de l'inventeur de l'instrument.
Cinquième espèce.
Nom latin : SAMBUCUS EBULUS (Linné, Scop., Blakw.).
Famille naturelle : Pentandrie trigynie.
Synonymies : Sambucus humilis sive Ebulus (Tourn., C. Bauh.). — Ebulus sive Sambucus herbacea (J. Bauh.). Ebu- Jus vel Sambueus humilis (Dod., Lob., Fush., Matth.). — Sam- bucus herbacea floribus umbellatis (Hall.) — Ebulus sive humi- lis Sambucus (Dod.). — Ebulus (Brunf.). — Chamæacte (Dioscor.).
Noms français : Æièble ou Yéble, petit Sureau, Sureau en herbe.
Noms : Flam., Leege Vlier, Hadik. — Angl., Danewart,
ENT;
Dwarfelder. — Allem., Attich hollunder, Zwerg hollüner. — Holland., Hadik, Lage of wilde Vlier. — Esp., Yesgo. — Ital., Ebbio, Ebulo. — Portug., Ebulo, Engos. — Dan., Sommerhyld,
Mimerkyld. — Suéd., Sommarhyllœært, — Russe, Malinkoi Rousina. DESCRIPTION. — Plante vivace à tige herbacée, rameuse,
noueuse, cannelée, d'environ un mètre de hauteur. Feuilles opposées, péliolées, à 7-9 folioles lancéolées, longues, marquées de dents aigues. Fleurs blanches, mêlées de rouges, nombreuses, en corymbe terminal. Racines rameuses, longues, grosses comme le doigt, d’un jaune très pâle. Baies pulpeuses, rondes, noires. Odeur el saveur identiques à celles du sureau. Le Hièble habite le long des fossés, les endroits humides; il fleurit en juin et juillet. On emploie les fleurs, les baies et les racines; les fleurs se récoltent en juin, les feuilles tout l’été, la racine en automne, les baies à la maturité. Toutes les parties de cette plante S’'emploient dans les mêmes cas que le sureau, dont elles ont toutes les propriétés, mais à un degré plus marqué.
Ebulus du nom d’une ile anglaise où cette plante surabondait; Ghamæacte de deux mots grecs signifiant petit Sureau.
N. B. A la famille des Caprifoliacées appartient ‘encore l’Adoxa moscatellina (Linné). Moscatelline. Plante vivace her- bacée à fleurs petites, verdâtres réunies par 5 et formant une tête cubique terminale; fleurissant en mai et juin dans les bois, les buissons et les haies des terrains sablonneux.
Cette plante qui agit à la manière du muse, quoiqu’à un degré beaucoup plus faible est aujourd'hui complétement inusitée; elle est d’aillenrs très rare en Belgique; on ne l’a encore trouvée que dans les environs d'Anvers et de Namur. J'en ai rencontré récemment quelques pieds isolés sur les murs du Château de Jodoigne (Brabant) et l'on m'en a donné un échantillon prove- nant de Thielt (Brabant).
43° Famille. __ CARYOPHILLÉES.
Première espèce.
Nom latin : SAPONARIA OFFICINALIS (Linné).
Famille naturelle : Décandrie digynie.
Synonymies : Saponaria (Dod., Lob., Trag., Ger.). — Sapo- naria major lœvis (C. Bauh., Dalech.). — Saponaria vulgaris (J. Bauh., Blackw., Park.). — Saponaria rubra (Off). — Sapo- naria foliis ovato-lanceolalis, trinerviis, floribus tlubulosis, umbellatis (Hall.). — Lychnis oflicinalis (Scop.). — Lychnis
sylvestris, quæ Saponaria vulgo (Tourn.). — Bactia vulgaris (Meck.). — Silene Saponaria (Fries-Lindi.). Noms français : Saponaire. Herbe à foulon. — Saponaire
officinale. — Savonnaire.
Noms : Flam., Secpkruid. — Angl., Soapwort. — Allem., Speichel Seifenkraüt, Waschkraüt, Seifenkraût. — Holl., Zecp- kruyd. — Esp., Sabonero. — Ital., Saponaria, — Portug., Saboaira. — Danois, Sæbeurt. — Suédois, Sæpaært, — Russe, Walalnoija trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges herbacées, articulées, rondes, noueuses, dressées, rameuses, glabres, purpurines, de 4-6 décimètres. Feuilles entières, opposées, lancéolées, ovales, glabres, sessiles, d’un beau vert, à 5 nervures aiguës. Fleurs rose pâle, presque sessiles, en panicule terminale serrée, Racines longues, traçantes, noueuses, grosses comme un tuyau de plume et recouvertes par un épiderme légèrement jaupâtre. Odeur nulle: saveur âcre et amère. La Saponaire habite les champs cultivés, les haies, le bord des eaux et fleurit vers le mois de juin. Cette plante contient un sue mucilagineux qui étant mêlé à l’eau, la fait mousser comme du savon ; ce suc se nomme Saponine. On emploie en médecine les feuilles et les racines de la Saponaire ; les premières se récoltent un peu avant
4
DST: Rue
la floraison; elles sont très difficiles à sécher : les racines se récoltent en automne; on les monde, on les coupe en petits morceaux et on les sèche sur des claies à l'éture. La Saponaire est un bon médicament, prescrit en infusion dans les maladies cutanées et en décoction chaude comme sudorifique. On en compte 41 espèces.
Doses. — Infusion et décoction : 10 gr. pour 1 litre d’eau. — Suc de la saponaire : 100 gr. comme dépuratif, — Extrait : 4 à à grammes.
N.B. Cette plante est souvent confondue avec le Lychnis dioïca (Linné). — Lychnis dioïque, appartenant à la même famille.
Saponaria, à, Sapone, savon, parce que cette piaule, de même que le savon, enlève les taches de la peau.
Deuxième espèce.
Nom latin : DIANTHUS CARYOPHILLUS (£inné, Gouan.).
Famiile naturelle : Décandrie digynie.
Synonymies : Caryophillus (Off.). — Caryophillus domes- ticus (Matth). — Tunica (Fuchs). — Caryophillea (Frag.). — Vetonica altilis (Dod., Gal.). — Betonica altihs coronaria (Fuchs). — Flos garyophyllorum (Lon.).
Noms français : O£ïillet rouge. Girofle rouge.
Noms : Flam., Ginnofel, Angelier. — Angl., Clave pink. — Allem., Garten Nelle, — Holl., Gepluimde Angelier, Nagel- bloom, Testeblœm, — Esp. , Clavellinas, Clavelpulmario. — Jtal., Garofoli, Garofano piamario. — Portug., Cravinha, Cravo polmario. — Danois, Fiernellike. — Suédois, Fiœder juglika, Trœgærds Juglika. — Russe, Crasnoija Gwosdika.
DescripTION. Plante herbacée à tiges rameusces, glabres, glauques, faibles, noueuses. Feuilles des rameaux stériles, linéaires-oblongues, de 6-12 centimètres; celles des rameaux floraux se raccourcissant graduellement jusque sur les fleurs. Fleurs rouges, très odorantes, solitaires, axillaires, terminales.
Dee June
Il y a des fleurs doubles ou simples selon Les variétés qui sont très abondantes. Racines vivaces, longues, grosses, dures. Odeur agréable; saveur un peu douce. L’œillet originaire du midi de la France est cultivé dans nos jardins, où nous en pos- sédons des variétés infinies : on en a cependant trouvé sponta- nément dans les Ardennes ; il fleurit de juin à septembre. Les pétales de l’œillet rouge sont excitanis et servent à préparer une infusion sudorifique à la dose de 8-12 grammes; il faut avoir soin de les recucillir avant lépanouissement de la fleur et par un temps très sec. On en prépare aussi un sirep et un vinaigre, mais qui sont très peu usités. L’œillet rouge a été prescrit avec assez de succès dans les fièvres typhoïdes et pestilentielles; il était alors administré en infusion à la dose de 8 à 12 grammes.
D'anthus, de Aus, Jupiter, et 400, fleur.
Caryophillus, à cause de l'odeur de ciou de girofle qu’exhale celie plante.
Troisième espèce.
Nom latin : STELLARIA MEDIA (Smith).
Famille naturelle : Décandrie digynie.
Synonymies : Alsine media (Linné, Scop., Moris). — Alsine minor recentiorum (Lobel). — Alsine foliis petiolatis, ovato- lanceolatis, petalis bipartitis (Hall). — Alsine vulgaris, siva morsus Ga!linæ (J. Bauh.). — Hippia minor (Dod.). — Morsus Gallinæ primum genus (Trag.).
Noms français : Stellaire. Morgeline. — Mouron des oiseaux.
Noms : Flam., Vogelmuer, Starkruyd. — Angl., Chickwecd. Allem., Kieinebiüthiges Stermiere. — Holl., Sterplant-Muur. — Esp., Gramma estrellada. — Jtal., Morgellina. — Portug., Morraio. — Danois, Honschidurt, — Suédois, Narfgras. — Russe, Ptitchia mocritza.
DEscRiPTION. Plante annuelle presque suceulente, à tiges de 2-4 décimètres, rameuses, minces, rondes, noueuses,
— A4 —
glabres, couchées et présentant sur l’une de leurs faces une ligne de poils. Feuilles opposées, entières, glabres, ovales- pointues, les inférieures pétiolées, les supérieures sessiles. Fleurs blanches, petites, solitaires, à pétales à peine aussi grands que le calice. Racine fibreuse, blanchâtre, mince, La Stellaire est très commune dans tous les lieux cultivés, au pied des murs, au bord des chemins; elle fleurit tout l'été. Cette plante renferme quelques sels de potasse et est légèrement diurélique; son usage en médecine est nul.
Var. B. Veglecta (Weïh in Litt.). Pétales aussi longs que Île calice.
Var.G. Pallida (Dumortier). Tiges filiformes, couchées, fleurs apétales; pédoncules fructifères droits.
Alsine, ab &oos, lucus, à cause des bois tonus qu'affec- tionne cette plante.
Morsus Gallinæ, parce que les gallinacées en sont friands.
14° Famille, — CÉLASTRINÉES.
Nom latin : EVONYMUS EUROPOEUS (Linné, Buillard).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynie.
Synonymies : Evonymus (Dad.). — Evonymus vale (Scop., Lamk.). — Evonymus Secundus (Clus., Dalech., Fuso- ria). — Evonymus mullis, aliis Terragonia (J. Bauh.). 0- nymus Theophrasti(Lobel). —Evonymus vulgaris granis ie tibus (C. Bauh.). — Evonymus angustifoliis et lJatifoliis (Wild ovato-lanceolatis, serratis, ramis tetragonis (Hail., Gouan.). — Tetragonia Theaphrasti (Lugd.).
Noms français : Fusain. Fusain d'Europe, Bonnet de prêtre, Garais, Bonnet carré.
Noms : Flam., Papenhout. — Angl., Spinletree. — Allem., Spindelbaum. — Holl., Pepenbæm. — Espag., Bonnetus. —
sl PTE ORPI PRE en
Mig Liens
Jtal., Fussagine. — Portug., Barreta de Clerigo. — Danois, Beenœd. — Suédois, Alster. — Russe, Hongol.
DESCRIPTION. — Arbrisseau de 2 à 5 mêtres à écorce ver- dâtre, à boisjaune-pâle, à tiges à rameaux quadrangulaires oppo- sés. Feuilles ovalesAancéolées, courtement pétiolées, glabres, pendantes, finement dentées en scie, à 10-12 nervures. Fleurs petites, vertes, en grappes axillaires, opposées. Fruits rouges, quadrangulaires, ayant la forme d’un bonnet de prêtre. Odeur très forte; saveur amère désagréable. Le Fusain est commun dans tous les lieux secs, les haies et les bois ; il fleurit en juin et juillet. Son écorce, ses feuilles et ses fruits agissent comme purgatifs et émétiques. Le bois carbonisé forme les crayons nommés Fusains, employés pour la fabrication de la poudre à canon et par les dessinateurs.
Var. B. Latifoliis (Tin). Feuilles plus larges et moins den- tées. Signalée à Lafresne (Luxembourg).
Evonymus, ëv bonum et &voux nome : comme si l’on disait : Plante de bon nom, nom dérisoire parce que cette plante est nuisible aux bestiaux.
15° Famille. — COLCHICACÉES.
Première espèce.
Nom latin : COLCHICUMA UTUMNALE (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Zexandrie Trigynie.
Synonymies : Colchicum (Bod., J. Bauch., Fush., Pharm.). — Colchicum commune (C. Bauh., Tourn.). — Colchicum ephemerum (Lugd.). — Codianum (Pline). — Colchicum flore folium longè præcedente, petalis ovatis (Hall.). — Colchicum sive strangulatorum et ephemerum crocifolium et bulbifolium (Lobel-Apulée). -
4.
ES
Noms français : Colchique d'automne, Aïl des prés, Che- narde, Cul tout nud, Dame nue, Flamme nue, Lys vert, Mort chien, Narcisse d'automne, Safran d'automne, Safran bâtard, Safran des prés, Tue chien, Vieillotte.
Noms : Flam., Wilde Safraen, Tyloos. — Angl., Bastard Crocus, Meadow suffron. — Allem., Herbstblüme, Spinblü- menwürz, Wilder safran. — Holland., Tydeloos. — Espag., Colchico. —— Hal., Colchico. — Port., Colchico. — Danois, Hündetod, Tidlos, Noghe jüm frue, — Suéd., Tidlosaoert, Tidiose. — Russe, Besvremenni zweet.
DESCRIPTION. Plante vivace bulbeuse à tige courte ne paraissant au dessus du sol qu’au mois de septembre, époque à laquelle la fleur sort de terre; ce n’est qu’au printemps sui- ant qu’apparaissent les feuilles avec les graines. Feuilles planes, droites, vertes, lancéolées à peu près comme celles de la tulipe; au nombre de 3 ou 4. Fleurs de couleur Hlas pâle, grandes, 4-5 sur chaque bulbe. Racines à fibres entrelacées, placée sur une bulbe ovoïde grosse comme un œuf de pigeon et recouverte d’une enveloppe noire que lon enlève en la récoltant; dépour- vues de cette enveloppe, les bulbes sont grisätres et marquées d’un sillon sur le côté : elles contiennent les graines qui sont petites et arrondies. On emploie en médecine les fleurs, les semences et surtout les bulbes; [a récolte de ces dernières est très difficile parce qu'il faut les chercher sous terre avant la sortie de la fleur; fraiches, elles contiennent un suc âcre et laiteux d'une odeur tout à fait sui generis; séchées, elles per- dent une grande partie de leurs propriétés. Après avoir récolté la bulbe, on la coupe par tranches, on la sèche au four ou au soleil; cette bulbe si délétére devient émolliente lorsqu'elle est bouillie. Les semences qui sont très âcres se récoltent lorsque le fruit est mur ; les fleurs en automne. La Colchique habite les prairies humides; elle fleurit en septembre et octobre. Cette plante ne doit être administrée qu’à petite dose; elle a été jadis fréquemment employée avec succès contre l'hydropisie et la goutte, mais elle est surtout utile dans les rhumatismes aigus
snbthSe de ee
ct es e.
LT
et les maladies nerveuses. C’est un purgatif drastique et un bon diurétique; à plus forte dose, c'est un émétique très violent. Les fleurs de colchique sont très peu usitées, quoiqu'elles jouissent à peu de chose près des mêmes vertus que les bulbes.
Doses.— Buibe. Poudre : 25 centigr. 2 grammes par jour. —Vin : 4 à 24 grammes.—Teinture alcoolique : 4 à 2 grammes par jour dans 1 litre de tisane. — Oxymel colchique : 45 à 60 grammes par jour dans un pot de tisane.
Colchicum a Colchide, parce que cette plante abondait dans la Colchide, province du Levant, patrie de Médée et pays renomimé par ses poisons.
Deuxième espèce.
Nom latin : VERATRUM ALBUM (Linné, Dod., Gal.).
Famille naturelle : Hexandrie Trigynie.
Synonymies : Veratrum flore subviridi (Fourn.) — Veratrum album, flore subviridi (C. Bauh.). — Hellchorus albus (3. Bauh.) — Helleborus albus vulgaris (Park.).
Noms français : Vératre blanc, Héllébore blanc, Ellébore blanc, Varasco, Varaire.
Noms : Flam., White Nieswortel. — Angl., White Ellebore. Allem., Krœætswurz, Lœusekraüt, Weissnieswürz. — Holland., Withblæœmige Nieswortel. — Espagn., Wedegambre blanco. — Ital., Elleboro bianco. — Portug., Helleboro. — Dan., Hvid Prustrot. — Suéd., Hvitt Prustrot, — Russe, Berloie Tcheme- ritsa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tige droite, simple, char- nue, oblongue, légèrement velue, haute de 1 mètre et plus. Feuilles alternes, “vales, Iancéolées, grandes, entières, glabres, plissées, ressemblant à ciies de la gentiane. Fleurs d’un vert pâle, nombreuses, en panicules terminales, soutenues par de petites bractées : ::eéolécs. Racine (Rhizôme) tubéreuse, blan- che en dedans, noire en dehors, munie de radicelles nom- breuses, Saveur douce d’abord, ensuite âcre cet corrosive,
AR fer
L'Ellébore blanc est originaire de la Suisse, où il croît dans les pâturages montueux; on le cultive dans nos jardins où il fleurit en juin. On en a trouvé en Belgique dans la province de Liége, mais il paraît avoir disparu. On n'emploie en médecine que la racine du Vérâtre blanc; celle du commerce est en tubercules coniques et allongés, d’un jaune brunâtre en dehors, blanchâtre en dedans, d’une odeur insignifiante, d’une saveur amère d’abord, ensuite âcre et brûlante. Cette racine est émétique et purgative, mais comme c'est un médicament très actif, elle ne doit être administrée qu'avec la plus grande circonspection.
Doses. — A l'intérieur. Poudre : 20 à 50 centigr. en pilules. — Pécoction : de 60 centigr. à un gramme. — Extrait : 40 à 60 centigr. en pilules. — A l'extérieur. Décoction : 10 à 42 gr. par k° d’eau.
Cette plante est souvent confondue avec la Gentiana lutea (Linné), grande Gentiane avec laquelie elle à en effet beau- coup d’analogie.
N. B. Le Veratrum nigrum (Linné), Vérätre noir souvent appelé par erreur Ellébore noir, n'a pas encore été trouvé spon- tanément en Belgique. Cette plante a beaucoup d’analogie avec la précédente; ses feuilles sont un peu plus grandes et ses rameaux aériens plus poilus ; elle jouit d’ailleurs des mêmes propriétés médicinales.
Verotruim quasi vere atrum, parce que la racine de cette
plante est noire.
46° Famitle. — COMPOSÉES. 4e Sous FAMILLE. — TUBULIFLORES, 1"* TRIBU. — CINAROCEPHALEZÆ. Première espèce.
Nom latin : ARCTIUM LAPPA (Linné, Scop., Willd., Gouan.). Famille naturelle : Syngénésie Polygamie égale.
ADR
Synonymies : Arcium (Dod.). — Lappa communis (ou major) (Tourn.).—Lappa major seu arctium (3. Bauh., Diose., Tourn.,
Moris.). — Bardana (Pharm.). — Bardana, sive Lapa major (Dod.). — Dardana (Apulée). — Manifolium (Apulée). — Per- sonalia (Fuchs). — Personnala sive Lappa major (C. Bauh.,
Lob., Matth.).— Personnata, Lappa major, Bardana (Lobel.). — Lappa tomentosa (Lamk.).
Noms français : Bardane, Alapas, Dogue, Glouteron, Napo- lier, Herbe aux teigneux.
Noms : Flam., Kliswortel, Klissenkruyd, — Angl., Bur, Bur- dock, Clottburr. — Allem., Hopfenklette, Klettenkraut. — Holl., Dokkebladen, Klissen, Kladden. — Espag., Lampazo, Lapa, Pagamacera. — Jlal., Arsio, Bardena, Lappa. — Portug., Lappa. — Dan., Agerbocrre, Agerskreppe, Slorskreppe. — Suéd., Barborre. — Russe, Laputchnick.
DESCRIPTION. — Plante indigène de 1 à 2 mètres à Liges annuelles, herbacées, rougeâtres, striées, très rameuses, glabres, Feuilles alternes, grandes, cordiformes, entières ou sinuées, cou- vertes d’un duvet, blanches en dessous, vert foncé en dessus. Fleurs grosses, violettes, flosculeuses, en panicules terminales, sitaées 5-6 sur un pédoncule commun. Racines bisannuelles, rameuses, cylindriques, charnues, noires en dehors, blanches en dedans, longues d’un pouce environ. Graines brunes, oblon- gues, anguleuses, huileuses et surmontées d’une petite aigrette. Odeur nulle; saveur douce, légèrement astringente, La Bardane est très commune dans tous les lieux incnltes, elle fleurit pres- que toute l’été. On emploie sa racine, ses feuilles et ses semen- ces : on récolte la racine de la première année en octobre, celle de la deuxième année au printemps; on la sèche au four; il faut l’examiner souvent, car elle est sujette à être attaquée par les vers. Elle est employée comme sudorifique, dépurative et diurétique: on a même prétendu qu’elle pouvait remplacer la salsépareille ; elle est surtout très utile dans les maladies cuta- nées, la gale, les dartres, ete., ete. Les semences en émulsion sont diuréliques; les feuilles fraiches et pilées s’emplovent sur
Rens 7 Ta
les ulcères anciens. On compte deux variétés de Bardane savoir : B. major (D. €.) à fleurs plus grosses, solitaires et le B. minor (D. C.) à fleurs petites portées sur des pédoncules rameux.
BDoses. — Poudre : ? à 2 grammes. — R:cine en feuilles, en décoction : 50 à 60 grammes (Dépufalif.). — Extrait : À à 10 grammes en potion. — Teinture : 4 à 10 gouttes en bols,
pilules. — Semences en émulsion : 4 grammes
Bardana, à Bapdus, via, parce que cette plante croît dans tous les chemins. Personata, parce qu'on s’en servait pour se grimer la figure.
De uxième espèce.
Non latin : CENTAUREA CYANUS (Linné, Scop., Gouan).
Famille naturelle : Syag: Polyq : frustanées.
Synonymies : Cyanus (3. Bauh., Dod.). — Cyanus segetum (C. Bauh., Tourn., Boerh.). — Cyanus arvensis (Mœnch.). — Cyanus minor vulgaris (Lob., Ger., Park.). Cyanus major (Pharm.). — Cyanus vulgaris (Mœnch., Lob., Dod., Blackw.). — Baptisecula (Trag.). — Jacea segetum (Lamk.). — Lychnis agria ct flos frumenti (Brunf.). — Cyanus foliis imis ellipticis, dentatis, superioribus linearibus, semi flosculis latissimis(Hall.).
Noms français : Bluet, Aubifoin, Aubiton, Barbeau, Blavette, Casse funcettes, Chevalot, Ciavéole, Péréole, Fleur des grains.
Noms : Flam., Korenbloem. — Angl., Blucbottle, — Allem., Blate Kornblüme. — Holland., Korebloem, Roggebloem. — Esp. , Cyano, Coronilla. — Htal., Ciano, Fioralta. — Porlug., Centaurea. — Dan., Kornblomsier, — Suéd., Biaklett, Blakh- bar, Blaklint, — Russe, Valisck.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tiges herbacées mais so- lides, dressées, striées, cotonneuses, rameuses, rudes, d'environ 1/2 mètre de hauteur. Feuilles étroites, entières, cotonneuses,
les inférieures pinnatfides à leur base, les supérieures sessiles. Fleurs d'un beau bleu du ciel, disposées en tête, il y en a d’ail- leurs des variétés de toutes les couleurs excepté du jaune.
— hi —
Racine mince, dure, munie de quelques fibres. Odeur et saveur presque nulles. Le Bluet habite tous nos champs de blé où il fleurit de mai à juillet. L'eau distillée de Bluet est reconnue d’ancienne date comme un bon anti-ophtalmique. La poudre des fleurs à la dôse de 4 grammes a élé prescrite contre la jaunisse ; les graines qui sont allongées ct pelites, sont purgatives à la dose de 2 grammes; elles sont inusitées.
Cyanus à Cyano colore à cause de la couleur de ses fleurs. Casse lunettes parce que l’eau de Bluet améliore la vue.
Troisième espèce,
Nom latin : CENTAUREA BENEDICTA (Linné).
Famille naturelle : Syng : Polyg : frustanées.
Synonymies. : Carduus Sanctus (Of.). — Carduus Benedictus (Mauh., Brunf., J. Bauh., Dod.). — Cnicus benedictus (Gærtn.). — Acanthus Germanieus (Matth.). — Atractylis hirsutior (Fuchs., Dod., Gal.) — Cnicus Sylvestris hirsutior, seu Car- duus benedictus (C. Bauh., Tourn.),
Noms français : Chardon bénit, Cenltaurée bénite, Cnicus bénit, Centaurée sudorifique
Noms : Flam., Gezegende Distel. — Angl., Blessed Thistle, Benedikten Flockenblume.—Allem., Spinnen Distel. —Holland., Karde benedict, Gezegende Distel. — Esp., Cardo sancto. — Ital., Cardo sancto. — Portug., Cardo sancto. — Dan., Cor benedikl. — Suéd., Kardo benedict. — Russe; Switschonoiïé Schieska, Voltschets Kudravoi.
DESCRIPTION. — Plante annuelle rameuse, poilue, à tiges herbacées, carrées, rougeâtres, de 30 à 40 centimètres de hau- teur. Feuilles alternes, allongées, denticulées, poilues et armées d’épines. Fleurs Jaunes, grandes, solitaires, en capitule assez gros; involucre à folioles iancéolées-linéaires, un peu laineuses, doublement dentées au sommet. Racines blanches, fibrées, rameuses, Odeur désagréable, mais qui se perd par la dessica-
SE ei
tion ; saveur {rès amère. Le Chardon-Bénit, originaire de l’Al- gérie, est assez souvent cultivé dans nos jardins où il fleurit vers le milieu de l'été. On emploie ses feuilles et ses fleurs qui guérissent les pleurésies, la dyssenterie et les fièvres des marais. On les dit également SON el vermifuges.
Doses. — Infusion : 16 à 50 grammes. — Poudre : 4 à 4 grammes,
Les semences en émulsion sont aussi employées, quoique rarement on Îles prescrit à la dose de 2-4 grammes. Elles sont allongées, d'un gris jaunâtre el surmontées d’une petite aigrette,
N. B. Ilne faut pas confondre cette plante avec le Carthamus latanus (Linné), Chardon-bénit des Parisiens, avec :equel elle a en effet beaucoup d’analogie et qui jouit d’ailleurs des mêmes propriétés médicinales.
Centaurea parce que le Centaure Chiron, blessé par Hercule, se guérit avec une Centaurée,
Quatrième espèce.
Nom latin : CENTAUREA CALCITRAPPA (Linné, Jouan).
Famille naturelle : Syng. Polyg. frustunées.
Synonymies : Carduus stellatus (Dod., Lobel). — Carduus stellatus sen Calcitrappa (C Bauh., Tourn.). — Carduus stel- latus sive Calcitrappa (S. Bauh.). — Carduus stellatus foliis papaveris erratici (C. et 4. Bauh., Tourn.). — Carduus muri- catus vulgo Calcitrappa (Clus.). — Carduus foliis hirsulis, pin- natis, pinnis dentatis, floribus in aliis sessilibus (Hall.). — Cal- citrappa stellata (Lamk.).—Calcitrappa hypopliæstum (Gœærtn.). — Calcetrepola (Matth.). — Myacanthos (Théophr.). — Rha- pontieum Calcitrappa (Scop.). — Spinatella alba (Fabern.). — Spinatella (Fabern.). |
Noms françeis : Chardon étoilé, Chausse-trappe, Centaurée étoilée, Aouriola, Pignerolles.
Noms : Flam., Sterredistel, Zomerdistel. — Augl., Starry
eus
santo. — Dan., Indviet Tidsel. — Suéd., Kardhenedikt, — Russe, Switshonové-schieska.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges peu élevées, très rameuses, striées, velues. Feuilles alternes, lancéolées, dentées, vertes, pubescéntes, les radicales pinnatifides, les caulinaires sessiles, les supérieures ptites, entières, Fleurs rougeûtres, petites, munies de bractées ; involucres formés d’écailles ovales terminées par de longues épines jaunâtres, divariquées en étoile et pinnatifides à leur base. Racines longues, charnues, blan- châtres. Odeur des feuilles et de la fleur, nulle; saveur de la racine, douce. Cette plante croit en Belgique sur les bords de la Meuse, à Namur et Dinant, dans les environs de Vilvorde (Bra- bant), à Mézières et à Obourg (Hainaut), et à Selzaete (F1. or.); elle habite le bord des chemins et des fossés et fleurit tout l'été. On récolte toute la plante, mais surtout les fleurs, que l’on fait bouillir dans un demi-litre de vin blanc; c’est notre meil- leur fébrifuge indigène.
Doses. — Poudre : 8 à 15 grammes. — fnfusion : 60 à 100 grammes,
Sa racine est réputée diurétique et antinéphrétique.
Calcitrappa, à calcitrare, se retirer, parce que les bestiaux craignent celte plante dont les épines les piquent,
N. B. On employait jadis, comme préservatif contre [a rage, le Carduus marianus (Linné), Chardon Marie, plante annuelle commune dans Îles lieux cultivés et reconnaissable à ses grandes feuilles, veinées de blane, et à ses fleurs rouges; son odeur est nulle et sa saveur amère et astringente.
À la tribu des CINAROCEPHALEOE, appartiennent encore : 4° lOnopordum acanthium (Linné), Onoporde à feuilles d’acanthe, plante bisannuelle cotonneuse, à fleurs purpurines, grosses, terminales, habitant les décombres, les lieux incuites et fleurissant de juin à septembre. Vantée contre les ulcères chancreux de la face, mais peu usitée, 2 Le Cynara scolynus (Linné), Artichaut, plante vivace à fleurs purpurines très grosses, terminales, Originaire du midi de l'Europe, mais
ÿ
Die ou
cultivée dans nos jardins où elle fleurit en août. La racine, les feuilles, la tige et l’involucre sont toniques et diurétiques; le suc est utile dans Les hydropysies. Cette plante est peu usitée.
9e Trigu. == CORYMBIFEREÆ, Cinquième espèce.
Nom latin : Absynthum officinale (Linné).
Famille naturelle : Syng. polyg. superflue.
Synonymies : Absynthum vulgare (Lob., C. Bauh., Dal., Moris). — Absynthum (Black.). — Absynthum vulgare majus (3. Bauh., Tourn.). — Absynthum latifolium (Dod.). — Absyn- hum ponticum, seu Romanum officinarum, seu dioscoridis (Tourn., C. Bauh., Diosc.). — Absynthum foliis incanis, pin- natis, pinnis bilobatis, incisis, lanceolatis, spicis heteromalis, floribus pendulis (Hall.). — Artemisia absynthum (Linné, Scop., Gouan.).
Nomsfrançais: Absynthe officinale, grande Absynthe, Aluyne, Armoise amère.
Noms : Flam., Alsem. — Angl., Common Wormwood. —- Allem., Vermuth. — Hol., Alsem. — Esp., Ajenjo-Mazanilla. — Jtal., Assenzio. — Portug., Losna. — Danois, Malurt. — Suédois, Malœrt. — Russe, Polin.
DESCRIPTION. — Plante vivace, herbacée, haute d’un mètre
environ, à tige droite, cannelée, rameuse, à moelle blanche et couverte d’un duvet ‘blanchâtre. Feuilles alternes, pétiolées, blanchätres des deux côtés, les inférieures bipinnatifides, les supérieures presque sessiles, molles et d’un vert argenté. Fleurs jaunes, panachées, petites, globuleuses, en petites grappes axil- laires. Racines pivotantes, fibreuses, ligneuses, épaisses. Odeur très forte; saveur insupportable tant elle est amère. L’absynthe ne croit à l’état sauvage en Belgique que dans les lieux secs et rocailleux des provinces de Liége, Namur, Hainaut et Luxem- bourg; on la cultive dans nos jardins, mais la première est
= He
préférable pour l’usage médicinal : elle fleurit de juillet à sep- tembre. On ne récolte que les feuilles et les sommités un peu avant la floraison; elles jouissent de propriétés stimulantes, toniques et vermifuges, et guérissent les flueurs blanches, DOSES. — Poudre : À à 4 grammes. — Infusion : 15 à 30 grammes dans un litre d’eau. — Teinture : 2 à 8 grammes. — Extrait : 4 à 16 grammes. — Eau distillée : 4 à 16 grammes. Absynthum d’un mot grec qui signifie amertume,
Sixième espèce.
Nom latin : ARTEMISIA VULGARIS (Linné, Scop., Gouan., C. Bauh., Blackw.).
Famille naturelle : Syng. Polyq. superflue.
Synonymies : Artemisia (Boerh., Trag., Lob., Dod,, Matth., Dalech.). — Artemisia vulgaris (J. Bauh., Tourn.). — Artemi- sia vulgaris major (C. Bauh.). — Artemisia Jatifolia (Fuchs.). — Herba regia (Brunf.). — Absynthum, seu Artemisia officina- rum (Tourn.). — Artemisia foliis inferne, tomentosis, pinna- tis, pinnis acute dentatis, spica panieulata, erecta (Hall.).
Noms français : Armoise. Anaction, Ceinture St-Jean, Herbe à la St-Jean.
Noms : Flam., Byvoet. — Angl., Wegwood. — Allem., Ge- meine Beyfüss. — Holl., Gemeene Byvoet. —- Esp., Artemisia. — Jtal., Artemisia. — Port., Artemisia. — Dan., St-Hans ùrt. — Suédois, Binka, Burrot, Grabo. — Russe, Trawa Switovo Jwane.
DESCRIPTION. — Plante vivace dressée, rameuse, à tiges herbacées, cannelées, velues, rougeâtres, de 6-12 décimètres. Feuilles pinnatifides, alternes, planes, larges, cotonneuses en des- sous, vertes au dessus, à segments lancéolés, entiers; les flo- rales linéaires-lancéolées, entières. Fleurs petites, flosculcuses, d’un jaune-roux, à calice un peu laineux, en panicule terminale, longue et étroite. Involuere tomenteux à folioles oblongues, un peu scarieuses. Racine longue, ligneuse, rampante, grosse
= N0 =
comme le pouce. Odeur aromatique; saveur des tiges : amère; de la racine : douce. L’armoise habite les lieux incultes, les bords des fossés, etc.; elle fleurit de juin à août : on la trouve fort abondamment dans les environs de Louvain et de Tirlemont. On récolte les feuilles et les sommités fleuries en juin : on les prescrit pour provoquer les règles. Les racines se récol- tent en juillet; elles doivent être séchées avec grand soin, sinon elles moisissent très vite; on leur attribue des propriétés anti- épileptiques. _ Doses. — Infusion : 3 à 8 grammes. — Poudre : 2 à 4 grammes. — Poudre de racine : 2 à 4 grammes dans de la bière chaude.
Incompatibilités. — Les sulfates-de fer et de zine.
Le nom d’Armoise vient d’Artemisia, épouse du roi Mauso- las, qui mit la première cette plante en usage.
Nom latin : ARTEMISIA ABROTANUM (Linné).
Septième espèce.
Famille naturelle : Syngénésie polygalie superflue.
Synonymies : Abrotanum vulgare (4. Bauh.). — Abrotanum mas angustifolium maximum (C. Bauh., Tourn.). — Abrota- num mas (Brunf.). — Abrotanum vulgare mas (Dod.). — Abro- tanum prinmum et minus (Trag.).
Noms français : Aurone, Citronelle, Armoise mâle, Ivrogne, Garderobe, Herbe royale.
Noms : Flam., Citroenkruyd, Averuit. — Angl., Southren- word. — Allem., Eberreiskraüt, Gartwürz, Stabwürzel. — Holland., Averoon, © Mannetje van Averuit. — Esp., Ital., Portug., Abrotano. — Dan., Citronürt, Abrod. — Suéd., Oebrodd. — Russe, Limouskoé trawa.
DESCRIPTION. — Sous-arbrisseau vivace ressemblant assez aux absynihes, à tiges dressées, cylindriques, rougetres, remplies d’une moclle blanche, d'environ 1 mêtre de hauteur. Feuilles opposées, pétiolées, presque capillaires, linéairement
=? =
découpées, d'un vert grisâtre. Fleurs jaunes, ovoïdes, courte- ment pédicellées, ressemblant beaucoup à celles de la grande absynthe, Involucre pubescent. Racine ligneuse, fibrée. Odeur de citron; saveur âcre et amère. L’aurone originaire du midi de la France est commune dans tous nos jardins où elle fleurit er mai et-Juin. Les feuilles se récoltent avant la floraison et se -sèchent à l’ombre pour conserver leur parfum. C’est un amer, un tonique, un stomachique et un vermifuge. Rarement employé.
Incompatibilités. — L'acélate de plomb, le sulfate de fer et le nitrate d'argent.
Abrotanum d’un mot grec signifiant immangeable à cause de son amertume. hi
Huitième espèce.
Nom latin : ARTEMISIA DRACUNCULUS (Linné, Scop., Gouan, Blackw.).
Famille naturelle : Syngénésie polygalie superflue.
Synonymies : Dracunculus hortensis (Blackw., C. Bauh.), — Dracunculus hortensis, sive Tarchon (J. Bauh.). — Abrotanum mas linifolia acriori odorato (Tourn.). — Draco herba (Dod., Lob., Bœrh., Moris., Ger.),
Noms français : Estragon-Dragonne.
Noms: Fiam., Bragoen, — Angl., Tarragon. — Allem., Dra- güunbeyfuss-Kaysersalat. — Holl., Dragon. — Esp., Estragon. — Jtal., Serpentaria. — Port., Estragos. — Dan., Dragonürt. — Suéd., Drake vert. — Russe, Stragon trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges glabres, ainsi que toute la plante, dressées, rameuses, gréles, hautes de 70 à 80 centimètres. Feuilles lancéolées ou linéaires, entières ou un peu dentées, d'un vert foncé luisant, atténuées aux deux. bouts. Fleurs verdätres paniculées, presqu'imperceptibles tant elles sont petites. Involucre glabre à folioles arrondies, un peu scarieuses. Racines longues, grosses, charnuces, grisâtres en
ÿ.
dehors, blanches en dedans. Odeur poivrée très forte; saveur aromatique, âcre et amère. Cette plante, originaire de la Sibé- rie, est plutôt cultivée dans nos jardins comme assaisonnement que comme plante médicinale; c’est cependant un bon antiscor- butique : On l'a aussi employée et avec succès dans la suppres- sion des règles. Son infusion est très aromatique; sa décoction très âcre.
DosEs. — Poudre : 10 à 20 centigr. — Teinture : 40 à 40 centigr. — Vin : 4 à 4 grammes. — Sirop : 10 décigr. à 4 grammes.
Neuvième espèce, :
Nom latin : INULA HELENIUM (Linné).
Famille naturelle : Syngénésie polygalie superflue.
Synonymies : Helenium (Dod., Ger.). — Helenium vulgare (C. Bauh.). —Helenium, sive Enula campana (J. Bauh., Park.). — Elenion (Trag.). — Aster helenium (Scop.). — Aster om- nium maximus, helenium dictus (Tourn.). — Enula campana (J. Bauh., Off., Brunf.). — Corvisartia helenium (Mérat.).
Noms français : Aunée. Aunée officinale, Aster de chien, Inule aunée, OEil de cheval, Lionne, Enule campane, Laser de chiron.
Noms : Flam., Helenenkruyd, Peerdsoog. — Angl., Elecam- pane. — Allem., Alant, Brüstalant, Helenenkraut. — Holl., Alantwortel, Galantwortel. — Esp., Enula campana. — Ital., Elenio. — Port., Enula campana, Herva monta. — Dan., St-El- lensrod, Oland sanct. — Suéd., Aland. — Russe, Lochidinoié* glas, Deviasil, Lachidinoiïé glaas,
DESCRIPTION. — Plante vivace à tige droite, ferme, ronde, peu rameuse, couverte d’un duvet blanchâtre, haute de 1 à 1-50 mètres, — Feuilles alternes ; les caulinaires sessiles, ovales-cotonneuses en dessous très arrondies, les radicales ovales pubescentes-cotonneuses , irrégulièrement crénelées. Fleurs jaunes, grandes, solitaires, terminales, en panicule.
RAT Tr era
Racines épaisses, allongées, rougeâtres à l’extéricur, blan- châtres à l'intérieur. — Odeur aromatique et pénétrante; sayeur amère. L’Aunée habite les terrains humides, elle est rare en Belgique ; on ne l'a encore trouvée que dans les environs de Tirlemont (Nob), St-Trond, Léau et Tongres et dans certaines parties des provinces de Liége, Namur et Hainaut; clle fleurit en juillet et août. On n’emploie en médecine que les racines d’aunée; on les récolte la deuxième ou la troisième année et on les fend pour les sécher : dans cet état, elles sont grisâtres; elles ont l’odeur de l'iris ou de la violette et la saveur amère, un peu àâcre. Ces racines sont employées comme excitant, tonique et diurétique; elles guérissent aussi les faiblesses d’es- tomac et les diarrhées anciennes.
Doses. — Poudre : 2 gr. — Décoction : 15 à 50 gr. — Extrait : À à 5 gr. — Teinture alcoolique : 5 à 10 gr. — Sirop : 20 à 40 grammes.
Helenium, ab Helena, parce que c’est Hélène qui l’a mise en usage contre la morsure des serpents et parce que les vieux poètes disent que cette plante est sortie des larmes d'Hélène lorsqu'elle perdit son époux. Aster, parce que ses fleurs sont disposées en rayons.
Nom latin : BELLIS PERENNIS (Linné, Scop., Gouan., Hall., Blackw.).
Dixième espèce,
Famille naturelle : Syngénésie polyqalie superflue.
Synonymies : Bellis sylvestris (et hortensis) (Lob., Dod., Tourn., Bærh.). — Bellis sylvestris minor (C. Bauh., Tourn.). — Bellis minor sylvestris (Tabern.). — Bellis minor (Matth.). — Bellis sylvestris spoñtanea (J. Bauh.). — Symphitum mini- mum (Off.). — Consolida major quorundam (Lobel., Of.). — Solidago consolidæ species (Brunf.).
Noms français: Paquerette. Petite Marguerite.
Noms : Flam., Maeg de lieven, Paeschbloem. — Angl., Com-
= OÙ
mon daisy. — Allem., Gemeine Gœnseblüme, Marienblüme. — Holl., Overblyvende madeleven. — Esp., Bellorita. —Jtal., Pra- tellina. — Port., Boninado campo, Margarita branca., — Dan., Soaseürt, Tüsindfryd. — Suéd., Tuüsenstonoert, — Russe, Berloia Margaritka.
DESCRIPTION. — Plante vivace rampante de 10 à 45 centi- mètres, à tige souterraine velue, émettant quelquefois des rami- fications aériennes, couchées sur la terre, de 8-12 centimètres. Feuilles en rosette, spatulées-obovales, festonnées, souvent cré- nélées, vélues, atténuées en pétiole. Involucre velu, hémisphé- rique. Fleurs jaunes, radiées, terminales. Racine menue, fibreuse, rampante. Odeur nulle; saveur amère, La paquerette est des plus communes dans nos prés, au bord des chemins, etc.; elle fleurit tout l'été. Les fleurs et les feuilles servaient autrefois dans la phtysie pulmonaire, la goutte, l'hydropysie et les affec- tions strumeuses. Cette plante est aujourd'hui abandonnée.
Bellis de Belis, beau, à cause de la beauté de cette plante.
Paquerette, parce qu'elle fleurit à Pâques. Æ
Onzième espèce.
Nom latin : ANTHEMIS NOBILIS (Linné). Famille naturelle : Syngénésie Polygalie superflue. Synonymies : Chamomilla romana (OÏf.). — Chamœæmelum
odoratum (Dod.). — Chamæmelum romanum (Murr., Tab., Ger.). — Chamæmelum nobile, seu Leucanthemum odoratius (C. Bauh., Tourn.). — Chamoæmelum odoratissimum repens
flore simpliei (J. Bauh.). — Anthemis Leucanthemos (Lugd.). — Leucanthemum odoratüm (Off.).—Parthemium nobile(Dod.). Noms français : Camomille romaine. Anthémide, Camomille noble. ; Noms : Flam., Roomsche Kamillen. — Angl., Camomile, Roman Camomile. — Allem., Rœmischer Chamille. — Holl., Roomsche Kamille. — Esp., Manzanilla romana, — Ital., Ca-
: — 61 —
momilla odorata. — Port., Macella, Marcella romana. — Dan., Romershe Cameel blomster. — Suéd., Camil blommer, Romerske Kamille blommer. — Russe, Barskoie Kamomilka. — Romashka Rims kaïa.
DESCRIPTION. — Plante annuelle, très touffue, de 8 à 10 pouces d’élévalion , à tiges herbacées, couchées et rampantes, rameuses à la base, striées, cylindriques et pubescentes. Feuilles alternes, sessiles, courtes, pubescentes, vértes, à découpures linéaires nombreuses. Fleurs à rayon blanc, à disque jaune, longuement pédonculées, solitaires et terminales, Racine che- velue, fibreuse. Odeur agréable et pénétrante; saveur amère. La camomille romaine est originaire du Midi de l'Europe; on la cultive dans notre pays et principalement pour l’usage médici- nal, la variété à fleurs doubles ; elle fleurit en juin et juillet. On se sert des fleurs qu'on cueille un peu avant l’épanouisse- ment et dont la dessication exige beaucoup de précautions; elles sont employées dans la chlorose, la goutte et sont également stomachiques, vermifuges et antispasmodiques.
Doses. — Poudre (stomachique) : 50 centigr. — (Carmina- tif) : 4 à 8 grammes. — (Fébrifuge) : 4 à 49 grammes dans du vin. — Infusion : 4 à 8 grammes dans 1 litre d’eau chaude. — Extrait : 25 centigrammes à 1 gramme. — Sirop : 40 à 50 cen- tigrammes. — Huile volatile : 4 à 40 gouttes.
Incompatibilités. Les sels plombiques, la gélatine, le bichlo- rure de mercure, le sulfate de fer, l’azotate d'argent, l'infusion de quinquina.
N. B. La camomille est souvent falsifiée par les capitules du Pyrethrum Parthemium (Linné), Pyrêtre matricaire, qu'on peut à simple vue confondre avec elle ; elle en diffère en ce que son réceptacle est garni d’écailles entre les fleurons, tandis que celui du Pyrêtre est nu.
On emploie encore, quoique rarement, en médecine : 1°L'An- themis cotula (Linné), Camomille puante; 2 V'Anthemis tinctoria (Linné), Camomille des teinturiers. Ces deux variétés croissent spontanément en Belgique; elles sont fort communes
ER, ve
partout et jouissent des mêmes propriétés que la camomille romaine; leur odeur seule est désagréable.
Chamæmelum à yauoi humile et päloy malum , comme si l'on disait petite pomme à cause de l'odeur pomacée que répandent plusieurs espèces de camomille.
Douzième espèce.
3
Nom latin : SENECIO VULGARIS MAJOR (Linné).
Famille naturelle : Syngénésie polygalie superflue.
Synonymies : Jacobœa Senecio (Lobel.). — Jacobæœa vulgaris (J. Bauh., Gœrtn.). — Jacobœa vulgaris laciniata (C. Bauh., Tourn., Moris, Bærh.). — Jacobœa (Dod., Dalech.). — Herba Jacobœa (Tabern.).—-Senecio major, sive flos S. Jacobi (Matth.). — Senecio Jacobæa (Linné, Scop., Gouan.). — Senecio major vulgaris (C. Bauh., Tourn., Park.). — Senecio vulgaris, sive Erigeron (J. Bauh.). — Senecio foliis lineatis, pinnatis, pinnis dentatis, extremâ maxima (Hall.). — Herba S. Jacobi (Fuchs).
Noms français : Jacobée, Sénécon, Herbe Saint-Jacques, Herbe de Jacob, Erygéron des anciens.
Noms : Flam., Sint Jacobs kruyd. — Angl., Ragwort. — Allem., Jacobs Kreutzwürz Kraüt, Grünsel. — Holl., Sint Jacobs kruid, Kruis kruid. — Esp., Jacobea, Hierba cuna. — Ital., Giaccobea. — Port., Tasmeira, Tarneirinha. — Dan., Korsürt. — Suéd., Blondyras, Stonœrt. — Russe, Krestownik.
DESCRIPTION. — Plante herbacée vivace ou bisannuelle à tige droite, rameuse au sommet, cylindrique-striée, glabre, de 4-9 décimètres. Feuilles alternes, molles, épaisses, glabres, en barbe de plume, d’un vert foncé, les caulinaires lyrées-pinna- tifides ; les caulinaires pinnatifides, Fleurs jaunes, flosculeuses, solitaires, en corymbe terminal. Involucre subeylindrique à folioles oblongues-lancéolées. Racine blanche, petite. Odeur nulle; saveur fade et herbacée. La Jacobée est très commune dans nos provinces, au bord des fossés, ete., elle fleurit tout l'été, On récolte les feuilles et les tiges qui servent en cata-
ie,
plasmes sur les ulcères; leur décoction est fréquemment employée dans les maux de la gorge, la dyssenterie, ete.
Le Sénéçon est l’Érigeron des anciens qu'il ne faut pas con- fondre avec l'Érygeron du Canada, plante à fleurons blanchä- tres, appartenant à la même famille et dont les feuilles ont une odeur rappelant identiquement celle de la menthe.
N. B. Jadis on employait comme résolutif le suc du senecro vulgaris (Linné), Sénécon commun. Senecio minor vulgaris (Tourn.).
Cette plante annuelle est des plus communes dans nos champs, le long des murailles, etc.; ses fleurs sont jaunâtres, floscu- leuses, solitaires et en corymbes; elle fleurit tout l'été; son emploi en médecine est devenu tout à fait nul aujourd’hui. Jacobæa à Jacobo, Jacob, parce que cette plante abonde à Saint-Jacob en Gallicie.
Senecio à Senex, vieillard, parce que le réceptacle de sa fleur est nu comme la tête d’un chauve.
Treisième espèce.
Nom latin : ARNICA MONTANA (Linné).
Famille naturelle : Syngénésie polygalie superflue.
Synonymies : Doronicum Arnica (Desf.). — Ptarmica mon- tana (Off., Curth.). — Alisma (Matth.). — Doronicum planta- ginis folio alterum (Tourn., C. Bauh.). — Arnica seu Doroni- cum Germanicum (Off., Murr.).—Arnica (Schr.).—Doronicum montanum (Lamk.).
Noms français : Arnique des montagnes, Bétoine des mon- tagnes, Doronic d'Allemagne, Herbe aux prêcheurs, Plantain des Alpes, Pulmonaire de montagne, Souci des Alpes, Tabac des Alpes, Tabac des Savoyards.
Noms : Flam., Berg Arnika. — Angl., Leopard’sbane, Mon- tain Arnica,—Allem.,Engelkraüt, Engeltrankwuürzel, Falkraüt, Luzianskraüt, Wohlverleih. — Holl., Volkruid, — Esp., Ital.,
LG
3 Port., Arnica. — Dan., Gionsækblomme, Hestehade, Neste- blomme, Olkonge. — Suéd., Burmanner, Hoestfibler, Stocks- blomster, —Russe, Arnika, Barannik Gornoi,
DESCRIPTION. —Plante vivace herbacée à tiges ordinairement simples, cylindriques, couvertes d’un duvet portant 1-5 fleurs et hautes d’un pied environ. Feuilles d’un vert pâle, pubescentes en dessus, obovales ou oblongues, obtuses ; les radicales sont larges et d’entre elles sort la tige portant d’autres feuilles plus petites et qui se termine par la fleur; les caulinaires rares. Fleurs grandes, d’un beau jaune d’or, radiées, dressées, soli- taires, terminales, Involucre évasé, composée d’écailles velues, lancéolées. Racines (rhizôme) rouges, allongées, rampantes émettant des fibres nombreuses. Odeur forte, aromatique, nau- séabonde; saveur âcre et amère. L'Arnique ne croit en Bel- gique que sur les montagnes des environs de Limbourg et Ver- viers (Liége), à Ochamp, à Ecternach et Laroche (Luxembourg) ; elle fleurit en juillet. On récolte les feuilles et les fleurs en juillet et la racine au moment de la maturité des graines. Les fleurs et les feuilles sont considérées comme un stimulant énergique du système nerveux ; à forte dose, ces dernières sont émétiques. La racine est employée dans les fièvres de marais, le typhus et l’amaurose. L’infusion d’arnique est un remède populaire contre les coups à la tête; on l'emploie aussi contre la goutte, le rhu- matisme ct la paralysie; la teinture à l'extérieur a été prescrite comme résolutif et antihémorrhoïdal.
DosEs. — Racineen poudre : 60 centigrammes à 4 grammes. — Fleurs en infusion : 45 à 50 grammes dans 1 litre d’eau. — Fleurs en poudre : 50 centigrammes à 2 grammes. — Feuilles en infusion : 15 à 30 grammes par kilogramme d’eau. — Racines en décoction : 4 à 45 grammes par kilogramme d'eau, — Fein- ture : À à 2 grammes. — Extrait alcoolique : 5 à 20 centi- grammes, — Ethéréolé : 4 à 2 grammes.
Incompatibilités. Les sulfates de fer et de zine, l'acétate de plomb, les acides minéraux, le carbonate de maguésie.
N. B. Les fleurs de l’Arnica sont souvent substituées par celles
ET: date
de : 4° Jnula dyssenterica (Linné), Jnule dyssentérique ; 2 Do- ronicum pardalianches (Linné), Doronic pardalianche. Arnica corruptif de Ptarmica, rræpuuzos sternutatoire.
Quatorzième espèce.
Nom latin : MARUTA COTULA (Linné).
Famille naturelle : Syngénésie Polygalie superflue.
Synonymies : Cotula fœtida (Blackw.). — Maruta fœtida (Cass ). — Anthemis Cotula (Linné).— Anthemis fœtida(Lamk.). — Chamæmelum fœtidum (C. Bauh., Tourn.). — Cotula alba (Dodon.). — Cotula fœtida, Parthemii quarta species (Brunf.). — Parthemium Leptophyllon (Hippoc.). — Chamæmelum fœti- dum, sive Cotula fœtida (J. Bauh.).
Noms français : Maroute cotule. Camomille puante, Bouillot, Amouroche.
Noms : Flam., Paddebloemen, stirkende Melte. — Angl., Fe- tid Camomille. — Allem., Stinkend Chamelle, Hünds Kamille, — Holl., Stinkende Kamille, Roedille. — Esp., Manzanilla fœtida. — Ital., Maruta, Camomilla fetida. — Port., Macella fedegosa, Contusa bastarda.—Dan., Stinkende Kameelblomster. — Suêl., Stinkande Kamillblomma. — Russe, Vanautchia Camomilka.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tige presque glabre, droite, rameuse, ronde, d'environ 50 centimètres de hauteur. Feuilles alternes, sessiles, presque chauves, d’un vert foncé, tripinnées à divisions subulées, aigues, étroites. Fleurs blanches à la circonférence, jaunes au centre qui est conique, en capi- tules solitaires. Racine fibreuse, chevelue, Odeur fétide; saveur amère et excitante. La Maroute croit sur le bord de tous nos fossés, où elle fleurit de juin à août. Fébrifuge, emménagogue, antispasmodique ; jouissant d’ailleurs des mêmes propriétés que la camomille romaine, Inusitée.
uigh Quinzième espèce.
Nom latin : MATRICARIA PARTHEMIUM (Linné).
Famille naturelle : Syngénésie polygalie superflue.
Synonymies : Pyrethrum Parthemium (Smith.). — Matrica- ria odorata (Lamk.). -— Matricaria (Ger.). — Matricaria vul- garis (Park.). — Matricaria, sive Parthemium (Dod.). — Matri- caria vulgaris, seu saliva (C. Bauh., Tourn.). — Mairicaria vulgo, minus Parthemium (J. Bauh.).
Noms français : Matricaire. Espargoutte, OEil de soleil, Matricaire odorante ou officinale.
Noms : Flam., Mater, Moederkruyd. — Angl., Common Feverfew. — Allem., Muütterkraüt. — Holl., Moederkruid, — Esp., Ital., Matricaria. — Port., Marceila gaiega, Matricaria, Piretro. — Dan., Matrum, Monkokrone. — Suéd., Matram. — Russe, Matschnaja trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges rameuses droites, fermes, cannelées, pubescentes, dressées de 2-5 déci- mètres. — Feuilles alternes, pétiolées, planes, larges, d’un vert cendré, à folioles ovales, incisées, dentées, munies d’une pointe fine et blanche à l'extrémité. Fleurs blanches, à disque jaune, pédonculées, solitaires et disposées en corymbe termin#l. Ra- cines blanches, fibreuses, rameuses. Odeur forte et nauséabonde; saveur âcre et amère. La Matricaire est très commune dans tous nos champs où elle fleurit de juin à août. On récolte les som- mités fleuries qui guérissent les fleurs blanches et la suppres- sion des règles.
Doses.—Infusion : 4 à 8 grammes. — Poudre : 4 à 4 gram- mes. — Suc exprimé : 45 à 60 grammes.
N. B. La Matricaire simple est préférée à la double, bien que dans le commerce on trouve plus souvent cette dernière que l’on substitue à la Camomille romaine; elle en diffère par les fleurons et par l'odeur qui est moins forte après la dessicalion. La matricaire est souvent falsifiée elle-même par lAnthemis arvensis (Linné), Camomille des champs.
— 67 —
Matricaria à matrice, parce que cette plante est utile dans les maladies de la matrice,
Seizième espèce,
Nom latin : ACHILLEA MILLEFOLIUM (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Syngénésie Polygalie superflue.
Synonymies : Achillea (Diose., Dod., Gal.). — Achillea foliis pinnatis, pinnis semipinnatis, incisis et integris (Hall.). — Car- pentaria (Lem.). — Chytiophyllum (Trill.). — Millefolium (Dod.). — Millefolium vulgare (Park.). — Millefolium vulgare album (C. Bauh., Tourn., Moris., Blakw., Bœrh.). — Millefo- Jium terrestre vulgare (Lobel., Ger.). — Millefolium stratoïtes pennatum, terrestre (3. Bauh.). — Stratoïtes major (Lugd.). — Stratoïtes millefolia (Fuchs.).
Noms français : Millefeuille. Herbe aux charpentiers, Herbe aux voituriers, Herbe aux militaires, Herpe aux coupures, Sour- cil de Vénus.
Noms : Flam., Gerwe, Duizendblad, Geruwe, Gras, Gerwel, Angl., Common Milfoil. — Allem., Schaafgarbe. —- Holl., Ge- meene duizenblad, Geruwe. — Esp., Milemrama, Millefolia. — Ital., Millefolio. — Port., Milemrama. — Dan., Harhæns, Sordhumble, Rœællike, Omalfouarak. — Suéd., Doellika. — Russe, Tigatchlictnika,
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges droites, dressées simples, rameuses vers le haut, poilues, de 5-6 décimètres. Feuilles bipinnées alternes, les supérieures pétiolées, les infé- ricures presque sessiles, dentées, velues en dessous. Fleurs roses ou blanches, à 5 rayons échancrés au sommet, disposés en corymbe terminal, Involucre à folioles rougeätres sur le bord. Racine noire, fibreuse, ligneuse. Odeur forte peu agréable; saveur aromatique et astringente. Le Millefeuille abonde dans tous les chemins incultes; il fleurit presque tout l'été. On récolte toute la plante qui jadis était fort fréquemment employée dans
. — 68 —
les hémorrhagies. C’est un excitant, un tonique et un vulné- raire.
Doses. — Infusion : 10 à 20 grammes pour 500 grammes d’eau bouillante. —,Extrait : 4 à 10 grammes. — Suc exprimé : 50 à 60 grammes. — Sirop : 20 à 50 grammes. |
La racine de Millefeuille a été proposée comme suceédané de l’'Aristolochia Serpentaria (Linné), Serpentaire de Virginie.
N. B. Toutes les espèces d’Achillée sont aromatiques et jouis- sent des mêmes propriélés médicinales ; nous trouvons en Bel- gique : les Achilea Ptarmica (Linné), Achillée Ptarmique; Achillea nana (Linné), Achillée naine; Achillea magna (Linné), . Grande Achillée. Ces trois variétés peuvent parfaitement rem- placer le Millefeuille; mais leur emploi en médecine n’est pas assez important pour qu’il y ait lieu de les décrire ici,
Achillea, parce que ce fut Achille qui en fit le premier usage.
Millefolium, à cause du grand nombre de ses feuilles.
Dix-septième espèce.
Nom latin : GNAPHALIUM DIOICUM (Linné, Scop., Gouan.).
Famille naturelle : Syngénésie Polygalie superflue.
Synonymies : Gnaphalium montanum {Lobel.). — Gnapha- lium sive pes cati (Park.). — Gnaphalium montanum album (Ger.). — Gnaphalium montanum (mas et fœmina) (J. Bauh.) — Gnaphalium maritimum multis (J. Bauh.). — Gnaphalium maritimum (C. Bauh., Tourn.). — Gnaphalium marinum (Ger.). — Hispidula vel pes cati (Of.). — Lagopyrum (Hippoe.). — Autennaria divica (Gœrtn., Cassini.). — Pilosella minor (Dod., Clus.). — Elychrisum montanum flore rotundiore (C. Bauh., Tourn.). — Filago fagellis reptans, sexu distinetis, flosculis omnibus androgynis (Hall.).
Noms français : Pied de chat. Gnaphalier dioïque, Immor- telle dioïque.
Noms:Flam.,Kattepoot, Wolgras.—Angl.,Catsfoot.—Allem., Früblingsrüuhrkraut, Katzenfœtschenrheinblüme. —Hoil., Twe-
T— 69 —
huisig Kattepoot. — Esp., Pie de gato. — Ital., Zamba di gato. — Port., Pe de gato, Herva branca. — Dan., Kattefæter. — Suéd., Harefoot, — Russe, Rotchitka Lapki.
DESCRIPTION. — Petite plante vivace à tiges simples, blan- ches, laineuses, d’un doigt de long. Feuilles sessiles, étroites, lancéolées, couvertes d’un duvet blanc ; les radicales spatulées, plus blanches en dessous. Fleurs, les unes rouge-pâle (ce sont les fertiles), les autres blanches (ce sont les stériles), au nombre de 3-5, en corymbe terminal. Involucre à écailles intérieures allongées, obtuses, colorées. Racines fibreuses, rampantes, longues, grosses, noires, Odeur épicée ; saveur un peu salée, Le Pied de chat habite les lieux secs et montueux; il fleurit en juin et juillet. On récolte les sommités fleuries que l’on monde, que l’on fait sécher et avec lesquelles on prépare une infusion prescrite dans les rhums et les crachements de sang.
Dose. — 10 à 15 grammes par kilogramme d’eau.
Gnaphalium, ex yvapadov, tomentum, parce que cette plante est tomenteuse.
Dix-huitième espèce.
Nom latin : CALENDULA OFFICINALIS (Linné).
Famille naturelle : Syngénésie Polygalie nécessaire.
Synonymies : Caltha vulgaris (C. Bauh., Tourn.). — Caliha officinalis (Mœnch.). — Caltha flore simplici (J. Bauh.). — Calendula (Dod., Brunf.). — Calendula simplici flore (Ger.). — Verrucaria (Trill.), — Chrysanthenum (Lobel.). — Clyme- num (Diosc.).
Noms français : Souci officinal. Souci des jardins, Fleurs de tous les mois.
Noms:Flam.,Doodenbloemen,Goudbloem.—Angl.,Marggold. — ÂAllem., Ackerringelblüme, Ringelblüme. — Holl., Gouds- bloemen., — Esp., Fiorancia., — ftal., Fiorancio, — Port., Par- dal. — Dan., Ringblomster., — Suéd., Ringblomme, — Russe, Aptekarski nogotki,
6,
= =
DEscrIpTION. — Petite plante vivace à tiges fortes, velues, un peu visqueuses, rameuses, longues de 5 décimèêtres environ. Feuilles alternes, sessiles, glabres,. pubescentes, dentées , ovales-oblongues, les inférieures larges et spatulées. Fleurs jaunes, grandes, velues, solitaires, terminales. Racine blanche, chevelue, ligneuse. Odeur désagréable; saveur amère. Le Souci officinal n’habite en Belgique que les vignobles des provinces de Liége et de Namur, mais on le cultive dans nos jardins où il fleurit de juin à septembre. On récolte les fleurs tout l'été et la plante vers le mois de juillet. Le Souci doit être employé frais, la dessication le rendant insipide et inodore et lui faisant perdre ses propriétés. Les fleurs en infusion provoquent lécou- lement des règles; elles sont également antispasmodiques ;. antiscrofuicuses, anticancéreuses et antiophtalmiques.
Doses. — 8 à 15 grammes pour 500 grammes d’eau. — Extrait : A5 centigr. loutes les 5 heures.
Calendula parce que cette plante fleurit, prétend-on, le pre- mier jour du mois que l’on nomme Calenda.
N. L. Le Calendula arvensis (Linné). Souci des champs. Plante annuelle à fleurs jaunes, petites, terminales à fleurons barbus à la base, peut parfaitement remplacer le Souci offici- nal, quoiqu'étant cependant beaucoup moins actif; l’un et l'autre sont d’ailleurs très peu usités.
Les fleurs du Souci officinal peuvent parfaitement remplacer le Crocus sutivis (Linné). Safran.
Dix-neuvième espèce.
Nom latin : TANACETUM VULGARE (Linné, Scop, Gouan, Blackw., Trag., Park.).
Famille naturelle : Syngénésie polygalie superftue.
Synonymies : Tanacetum (Dod., Ger., Matth.). — Tanace- tum flore luteo (J. Bauh.). — Tanacetum vulgare luteum (C. Bauh., Tourn.), — Tanacetum Millefolii foliis (Lobel). — Athanasia (Off.). — Tanacetum, sive Athanasia (Dalech.). —
me
Artemisia tenuifolia (Fuch.). — Tanacetum foliis pinnatis, pin- nis semipinnatis, acute dentatis (Hall.).
Noms français : Tanaisie, Barbotine, Herbe aux vers, Herbe amère, Herbe Saint-Marc, Athanase.
Noms : Flam., Wormkruyd. — Angl., Tansey, Tansy. —
Allem., Rheinfarn. — Holl., Rheinevaren, Zekerkruid. — Esp., Ital., Tanaceto. — Port., Tanasia. — Dan., Rhein- fan. — Suéd., Renfana. — Russe, Gorkoé trawa, Pischma, Rjabinka.
DESCRIPTION. — Plante vivace de 10 centimètres de hau- teur à tiges glabres, striées, rameuses, ordinaires, simples et cylindriques. Feuilles alternes, pétiolées, ovales-oblongues, glabres, incisées et dentées, à folioles oblongues, d’un vert-clair, ponctuées à la face supérieure. Fleurs d’un beau jaune orangé, nombreuses, en corymbe terminal. Involucre glabre, à folioles obtuses, scarieuses au sommet. Racines longues, ligneuses, rampantes. Odeur camphrée très désagréable; saveur chaude, âcre et amère. La Tanaisie croit dans tous les lieux incultes et fleurit presque tout l'été.
On employe en médecine :
1° Les sommités qui se récoltent en août et sont considérées comme un puissant stimulant.
2° Les feuilles et surtout les graines qui sont noires, pelites et allongées, qu'on récolte en septembre et que l’on vend sous le nom de Barbotine et même de Semen contra. Elles sont vermi- fuges et ont jadis été proposées contre la goutte et l’hystérie.
Doses. — Infusion : 15 à 50 grammes par kilogr. d’eau bouillante. — Poudre : 2 à 8 gr. — Sirop : 15 à 60 gr.
Tanacetum de Oavuros, mort, parce que les fleurs de cette plante contrairement à celles des immortelles, se flétrissent.
Vingtième espèce.
Nom latin : :: SILACGS FARFARA (Linné, Scop., Gouan., Blackw.).
ce
Famille naturelle : Syngénésie polygalie égale.
Synonymies : Tussilago (Dod., Lob., J. Bauh., Park., Ger., Moris., Clus., Matth.).—Tussilago vulgaris (C. Bauh., Tourn.).
— Bechion (Diose., Gal.). — Bechium (Dod.). — Ungula caballina (Brunf., Trag.). — Tiphium (Théophr.). — Farfara (Cœsalp.). — Farfarella (Gesn.). — Petasites scapo unifloro,
flore radiato (Hall.).
Noms français : T'ussilage, Herbe de Saint-Guérin, Pas d'âne, Pas de cheval, Procheton, Taconnet, Béchion.
Noms : Flam., Hocfblad, — Angl., Colt’sfoot. — Allem.,
Pestilenwürzel, Hüflattich. — Holl., Poddeblad, Paerds- klæuw. — Esp., Ital., Tussilago, Farfara. — Port., Pestilenz- rot, Farfara, Tossilagem. — Dan., Slorbladet, Hestihoc. —
Suéd., Vidblad, Hoeshof. — Russe, Berlokopetnik, Podbel.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges dressées, fistuleuses, ne portant qu'un capitule terminal, de 4 à 2 centimètres. Feuilles radicales, pétiolées, dentées, en forme de sabot d'âne, cotonneuses et blanchâtres en dessous, d’un beau vert-pâle en dessus. Fleurs jaunes, radiées, solitaires, formées par la réu- nion d'une multitude de petites fleurs, apparaissant avant les feuilles; calice glabre à folioles linéaires, obtuses, égales. Racines longues, minces, blanches, traçantes. Odeur forte et agréable; saveur grasse et amère. Le Tussilage est commun dans les lieux bas et humides; il fleurit au printemps ou plutôt à la fin de l’hiver. On emploie les fleurs et les feuilles qu’on récolte de février à mai et les racines qu’on récolte en automne. Les fleurs et les feuilles sont employées en lisane dans les maladies de poitrine; les racines ont élé prescrites dans les ulcères du poumon. |
Doses. — Tisane : À à 2 pincées pour À litre d’eau. — Extrait : 50 à 100 grammes.
Tussilage de emploi de cette plante contre la toux.
Farfara à cause de la ressemblance de scs feuilles avec celles du peuplier que les anciens appelaient Farfarus.
= 19 Vingt-et-unième espèce.
Nom latin : SOLIDAGO VIRGO AUREA (Linné, Gouan., Blackw.).
Famille naturelle : Syngénésie polygalie superflue.
Synonymies : Virgo aurea (Dod., Ger., Tourn., Lob.). — Virgo aurea vulgaris (Park.). — Virgo aurea latifolia (C. Bauh.). Virgo aurea vulgaris latifolia (3, Bauh., Tourn.). — Virgo aurea angustifolia serrata (C. Bauh., Tourn.). — Herba Doria (Ger.). — Dorea virgo aurea (Scop.). — Doria (Adans). — Consolida aurea (Tabern.) — Solidago Serracenica (Dod., Trag., Fuch.). — Solidago coule anguloso, hirsüto, foliis ovato-lanceolatis, dentatis, racemis multifloris, spicatis (Hall.).
Noms français : Solidage verge d’or, Verge d'or, Herbe des Juifs.
Noms : Flam., Gulde Roede.—Angl., Golden Rad.—Allem., Gold Ruthe. — Holl., Golde Roie, Heidensch Wond Kruïd. —- Esp., Verga aurea, Verga de oro, — Ital., Verga aurea. —- Port., Verga aurea. — Dan., Guld Epidsrod. — Suëd., Guild spoe. — Russe, Zalotoé Koust.
DESCRIPTION. — Plante vivace poilue, à tiges dures, droites, cannelécs, d’un beau vert, rameuses et pubescentes en haut, d’un brun-rougeâtre en bas, de 40 à 100 centimètres. Feuilies pointues, crénelées, dentées, d’un vert foncé en dessus, blan- ches et pubescentes en dessous, les inférieures ovales-lancéo- lées, pétiolées, les supérieures sessiles. Fleurs jaunes-en grappes paniculées, plus ou moins allongées à pédicelles plus courts que les fleurs. Racine d’un brun foncé, traçante, fibreuse. Odeur nulle; saveur aromatique et astringente. La Verge d'or habite les bois et les pâturages secs de l’'Ardenne et de la Campine; elle est assez rarc; celle fleurit en août. Astringente, vulnéraire et diurétique; utile dans la dyssenterie, la gravelle, l’hydropysie; détersive à l'extérieur. Pas usitée.
Virgo aurea parce que ses tiges sont dressées et que ses fieurs sont d’un beau jaune d’or.
= TE ==
Solidago de Solidare, 7e fortifie, parce qu'on dit cette plante vulnéraire.
N. B. Je citerai encore dans la tribu des Corymbiféres les espèces suivantes, dont l'emploi est devenu nul ou du moins presque nul en médecine, et que, par conséquent, il suffit de mentionner (et non de décrire) ici :
40 Ormenis nobilis (Gay). Orménide noble. Plante vivace à fleurs blanches à disque jaune, solitaires, terminales, croissant dans les lieux humides et fleurissant en juin et juillet. C’est un bon tonique. |
2 Doronicumpardalianches(Linné). Doronicpardalianches. Plante vivace à fleurs jaunes, assez grandes, terminales, habitant les bois des environs de Liége, Namur, Dinant et Chimay (Hai-. naut) et fleurissant en mai. La racine de cette plante agit à la manière des poisons äcres; ses fleurs servent à la falsification de celles de l’Arnique des montagnes.
5° Eupatorium cannabinum (Linné). Eupatoire. Plante vivace à fleurs rosées, en corymbe compacte terminal, commune au bord des eaux, dans les prés humides, ete., et fleurissant de juillet à septembre. On la dit détersive et apéritive.
4° Petasites officinalis (Mœnch.). Pélasite officinal. Plante vivace à fleurs purpureuses disposées en thyrse ovoïde; habi- tant les bords des eaux et fleurissant en mars et avril. Excitante et aromatique.
5° Pelasites vulgaris (Linné). Pétasite commun. Plante vivace habitant les endroits humides et fleurissant en avril et mai. Prescrite en infusion dans les bronchites légères.
9e Sous FAMILLE. — LIGULIFLORES.
Vingt-deuxième espèce.
Nom latin : CHICORIUM INTYBUS (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Syngénéste polygalie égale.
Synonymies : Chicorium Sylvestre (J. Bauh.). — Intybum erraticum (Pline.). — Intybum Sylvestre (Dod., Lobel.). —
L
ER ES
Chicoreum Sylvestre, seu officinarum (C. Bauh., Tourn., Moris., Blakw.). — Solsequium (Brunf.). — Cichorea (Trag.). — Cichorea Sylvestris (Matth.).— Chicoreum cicorea (Dumortier.). — Esopon (Pline.). — Chicoriam Sylvestre (et Sativum) (Lobel.). — Chicorium foliis pinnatis, pinnis triangularibus, dentatis, floribus sessilibus (Hall.). — Chicorium Sylvestre pieris (Dodon.). — Seris sylvestris pieris, Cichorium (Lobel.). — Hyppochæris Dalechampii (Lugd.). — Hieracium latifolium (Ger.).
Noms français : Chicorée sauvage. Chicorée, Agram.
Noms : Flam., Wilde Chicorey. — Angl., Succory. — Allem., Hindlœuffwürzel, Feldwachter, Wegwartwürzel. — Holl., Andyvie, Chicorei. — Esp., Escarola. — Ital., Ambugia,
Cicorea. — Port., Almeiras. — Dan., Voegvaertrod. — Suéd., Krusfallat, Cikorie œrt. — Rasse, Chicory. DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges droites, striées,
«
rameuses, glabres, à rameaux étalés de 4-15 décimètres. Feuilles alternes, sessiles, oblongues, obtuses, roncinées, plus ou moins velues et poilues sur les bords, Fleurs sessiles, d’un bleu clair, en épi peu serré. Involucre à folioles hispides, ciliées. Racines obloñgues, fusiformes, fibreuses, rameuses, blanches en dedans, roussâtres en dehors, à suc laiteux. Odeur nulle ; saveur amère très prononcée, La Chiccrée croit le long des chemins et dans tous les lieux secs et incultes; elle fleu- rit en août. On récolle les feuilles à la maturité, les racines en toule saison; elles sont l’une et l’autre laxatives ct fébri- fuges et sont surtout utiles dans les maladies cutannées, la jau- nisse etc., etc.
Doses. — Décoction des feuilles fraîches : 8 à 45 grammes par kilog. d'eau. —Infusion des feuilles fraiches : 8 à 15 gram. par kilog. d'eau. — Infusion des racines : 45 à 60 grammes par kilog. d'eau, — Décoction des racines : 15 à 60 grammes par kilogr. d’eau.
On en fait aussi un suc, un sirop simple et un sirop composé; mais ils sont très rarement employés.
0
N. B. Les racines de chicorée desséchées et torréfiées sont employées comme succédané du café.
Cichorium de ziy210, invenio, parce que cette plante se trouve partout dans les chemins, les jardins, etc.
Vingt-troisième espèce.
Nom latin : TARAXACUM OFFICINALE (Vill.).
Famille naturelle : Syngénésie Polygalie égale.
Synonymies : Dens leonis (Brunf., Matth., Dod., Camer.). — Dens leonis vulgaris (Park.). — Dens leonis latiore folio (CG. Bauh., Tourn.). — Dens leonis latiore et rotundiore folio (Tourn., Gouan.). — Leontodum taraxacum (Linné.). — Leon- todum vulgaris (Lamk.). — Leontodon officinalis (With.). — -Condrilla altera et rostrum porcinum (Dod., Gal.). — Hiera- cium minus (Gesn.).—Taraxacum minus (Lonic.).—Taraxacum vel Dens leonis (Pharm.). — Corora et caput monachi (Tab., Ger.). — Aphaca (Cœsalp.). — Hedypnoïs Taraxacum (Scop.). Hedypnois, sive Dens leonis (J. Bauh., Fuch.).
Noms français : Pissenlit. Couronne de moine, Dent de lion, Florion d’or, Liondent, Pichaulit.
Noms : Flam., Kankerbloem, Papenkruyd, Pisbloemen. — Angl., Dandelion, Piss-abed. — Allem., Oflicineles Pfaffrohr-
chen, Pappenkraüt, Lowenzahn. — Holl., Pissebed, Papen- bloem. — Esp., Diente di leone, — Ital., Pisciarello, Smirnio. — Portug., Dente de leao, Taraxaco, — Dan., Loventandurt.
— Suéd., Skallnake œrt, Lejoustand, Maskrosoor. — Russe, Odoûüwantchick
DESCRIPTION. — Plante vivace très chauve, de 2-4 déei- mètres, à Hampe grosse comme le doigt, à sue laiteux. Feuilles radicales, longues, dentées, roncinées, élalées en rosette sur Ja terre, glabres. Fleurs jaunes, solitaires, assez grandes, réunies en tête en forme de languettes. Involucre extérieur à folioles réfléchies. Racine cylindrique, longue, fusiforme, grosse comme
AP, 7 ER
le doigt, blanche en dedans, rougeâtre en dehors. Odeur nulle; saveur amère. Le Pissenlit est très commun et croit partout; il fleurit tout l’été. Les racines et les feuilles de cette plante sont employées comme dépuratif et détersif.
DosEs. — Décoction et infusion : 50 à 60 grammes pour 4 kilog. d’eau. — Extrait : 1 à 10 grammes. — L’extrait est la forme la plus usitée.
Dens Leonis, parce que les feuilles de cette plante ont quel- que analogie avec la face d’un lion, munie de ses dents,
Taraxacum, de Tuoasow, je remue, parce qu’elle est un peu laxative.
Vingt-quatrième espèce,
Nom latin : LACTUCA SATIVA. (Linné, Blackw, Moris Boerh).
Famille naturelle : Syngénésie Polygalie égale.
Synonymies : Lactuca (Trag., Gesn.).—Lactuca sativa (Lob., Moris., Blackw., Dod., Tourn., Gouan., C Bauh.). — Lactuca romana (A. P. de Cand.). — Lactuca capitata (Fuch.). — Lac- tuca sativa non capitata (J. Bauh.). — Lactuca sativa longifolia (Lamk.).— Lactuca romana longa dulcis (J. Bauh.). — Ferum- bros ou Pherumbros (Zoroastre.).
Noms français : Laitue cultivée. Laitue commune, Romaine.
Noms : Flam., Lattauw, Salaet. — Angl., Lettuce. — Allem., Gartensalat. — Holl., Gewoone salat, Lataw. — Esp., Lechuga. — Ital., Sophragine. — Port., Alface, — Dan., Laktuk. — Suéd., Laktüuk. — Russe, Lattouch.
DESCRiPTION. — Plante bisannuelle à tige glabre, glauque, allongée, rameuse vers le haut, d'environ 4 mètre 50 centim. d’élévation. Feuilles alternes, lisses, glabres ; les inférieures ovales, arrondies ; les supérieures en cœur, sessiles, denticulées. Fleurs jaunes dressées en panicule. Odeur nulle ; saveur agréable. La laitue ressemble beaucoup à la chicorée sauvage ;
7
EN POS
elle contient un suc laiteux très abondant et se cultive dans tous nos jardins. C’est un puissant narcotique, un calmant, un diurétique et un antispasmodique.
Doses. — Décoction des feuilles et de la tige : 30 à 60 grammes. — Eau distillée : 150 à 200 grammes. — Semences en poudre : 2 à 4 grammes. A l’intérieur, la décoction s’emploie en cataplasmes dans l’ophtalmie aigue, l’érysipèle, etc.
Incompatibilités. — Les Alcalis.
Lactuca, a lacte, LAIT, parce que cette plante est remplie d'un | suc blanc ressemblant au lait.
Vingt-cinquième espèce.
Nom latin : LACTUCA VIROSA (Linné).
Famille naturelle : Syngénésie Polygalie égale.
Synonymies : Lactuca sylvestris odore viroso (C. Bauh.). — Lactuca sylvestris odore opii (Ger.). — Lactuca sylvestris lato- folio, succo viroso (J. Bauh.). — Lactuca endivia foliis odore viroso (Park.).
Noms français : Laitue vireuse. Laitue papavéracée.
Noms : Flam., Stinkende Salaet, Wilde Salaet. — Angl., Stinkind Lettuce, Strong scented Lettuce, — Allem., Gifiliger Lattich, Stinkender Lattich. — Holl., Stinkende Salade, — Esp., Lechuga fœtida. — Ital., Lattuga. — Port., Alface brava. — Dan., Giftig Laktuk, — Suéd., Giftig Laktick, — Russe, —adowe Lattouch.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tige glabre, rougeûtre, cylindrique, ramifiée au sommet et formant un corymbe d’en- viron 2 mètres de hauteur. Feuilles alternes, amplexicaules; les inférieures grandes, arrondies, ondulées; les supérieures petites, aigues, pinnatifides. Fleurs jaunes en grappes très ouvertes, un peu pédicullées, Racine pivotante, bisannuelle. Odeur désagréable et vireuse; saveur âcre. La laitue vireuse habite les lieux herbeux et incultes; elle est abondante dans les environs de Chaufontaine et Verviers (Liége): elle fleurit vers
2 E
le mois de juillet et c’est alors qu'on la récolte. C’est un narco- tique très actif : elle fournit un suc abondant qui s’épaissit à l'air, se dessèche et est alors recueilli; puis on arrache la tige qu’on fait sécher, qu’on pile et qu'on mêle alors au suc recueilli sur la tige. Ce suc se prescrit en pilules à la dose de 40 à 20 centigrammes.
N.B. A la sous-famille des Liguliflores appartiennent encore les plantes suivantes douées de propriétés médicinales, mais peu ou du moins presque plus usitées et que, par conséquent, il n’est nécessaire que de mentionner ici :
4° Hieracium pilosella (Linné), Piloselle. — Petite plante vivace à fleurs jaunes, très commune au bord des chemins, des lieux incultes, ete., et fleurissant tout l'été. Amer et astringent.
2° Lampsana communis (Linné), Lampsane commune. — Plante vivace à fleurs jaunes, petites, nombreuses, en panicule; à pédoncules et involucres glabres ; très abondante dans les lieux incultes et fleurissant de juin à août. On s’en servait jadis pour guérir les ulcérations des seins.
3° Sonchus oleraceus (Linné), Luitron oléracé. — Plante annuelle à fleurs jaunes, subcorymbifères; pédoncules et base de l’involucre subhispides : habitant les lieux incultes, les bords des chemins et fleurissant de juin à octobre. Employé jadis comme apéritif.
Souvent confondu avec le Sonchus asper (Linné), Laitron rude, habitant les mêmes endroits.
17° Famille. — CONVOLVULACÉES.
Nom latin : CONVOLVULUS ARVENSIS (Linné, Scop).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynte.
Synonymies : Convolvulus minor (J. Bauh., Clus.). — Con- volvulus minor arvensis (C. Bauch., Tourn., Bœrh.). — Convol-
Ra er QU
vulus minor purpureus (Lobel.).-— Convolvulus foliis sagittatis, latescentibus, petiolis unifloris, stipulis remotis, subulatis (Hall.). — Helxine cissampelos, multis, sive convolvulus minor (J. Bauh.). — Helxine cissampelos (Dalech, Matth.). — Sca- monca parva (Cam.). — Smilax Iœvis minor (Dod.). — Volu- bilis minor (Trag.). |
Noms français : Liseron des champs. Liset, Clochette des champs, Vrille, Campanette, Petite cloche, Bédille.
Noms : Flam., Akkerwinde. — Angl., Hinweed. — Allem., Ackerwinde. — Holl., Winde. — Esp., Correguela, Correvela. — ftal., Vilucchio. — Port., Corritola. — Dan., Snernle, Convonvulus ürt. — Suéd., Krypvindaoert.—Russe, Wiounok.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée, à tiges rampantes, glabres, faibles, menues et qui s’entortillent autour des plantes croissant dans son voisinage. Feuilles pétiolées, alternes, lisses, portées sur des pieds courts, dentées, en forme de large fer de flèche. Fleurs en clochette à bandes roses et portées sur des pieds qui naissent à l’aisselle des feuilles et dépassent celles-ci. Racines horizontales à fibres ramifiés verticalement. Odeur d'amandes amères ; saveur amère. Le liseron habite les champs et les lieux cultivés; il fleurit tout l'été. Il est purgatif, mais est fort peu usité de même que le Convolvulus sepium (Linné), Grand Liseron, très commun dans nos haies. Ce dernier a été proposé comme substituant de Ia Scamonée ; seulement il faut en doubler la dose.
N. B. On cultive parfois dans nos jardins le Convolvulus Scamonea (Linné), Scamonée. Cette plante originaire de l'Orient a les tiges longues, rondes, simples, sarmenteuses et rameuses; les fleurs blanchâtres; les racines longues, fusiformes, blanches et rampantes. Sa saveur est âcre ; son odeur assez agréable, La Scamonée fournit une gomme résine qui est un purgatif dras- tique des plus violents.
Convolvulus, à Convolvere, parce que cette plante s’entortille autour de celles qui l'entourent.
A la famille des Convolvulacées appartient encore : le Calys-
= ie
tegia Sepium (Linné), Calystégie des haies. Plante vivace, à fleurs blanches, solitaires, portées sur des pédoncules axillaires, plus courts que les feuilles; très commune dansles haies et fleuris- sant de juin à octobre. Sa racine est purgative, mais inusitée.
18° Famille. CRASSULACÉES.
Première espèce.
Nom latin : SEDUM TELEPHIUM (Linné, Scop, Blackw.).
Famille naturelle : Diæcie Octandrie.
Synonymies : Sedum majus (Off.). — Telephium vulgare (C. Bauh., Moris). — Telephium Dioscoridis (Dodon.). — Tele- phium Secundum (et Quintum) (Clus.). — Telephium floribus purpureis (Lobel.). — Anacumpseras purpurea (C. Bauh.). — Crassula (Dod., Lob.). — Anacumpseras, vulgo faba crassa (J. Bauh.). — Faba crassa, seu Fabaria (Murr, Off.). — Ille cebra major (formul. latins).
Noms français : Orpin. Feuille grasse, Fève épaisse, Gras- sette, Joubarbe des vignes, Herbe à la coupure, Reprise, Scdon, Telepha. ,
Noms:Flam., Wondenkruyd, Hemelsieutel. — Angl., Orpine. Allem., Fettehenne, Wündkraut. — Holl., Hemelsleutel, Smeer- wortel, — Esp., Latefolio. — Ital., Sopra vivolo. — Port,., Telepho bastardo, Wronie masla. — Dan., Kuüringkal. — Suéd., Kroefürt. — Russe, Resgenoié trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges herbacées robustes, dressées, glabres, rameuses au sommet, hautes d'environ deux pieds. Feuilles alternes, sessiles, grandes, ovales, planes, épaisses, charnues, d’un vert glauque, làchement dentées. Fleurs blanches ou rougeätres, disposées en un corymbe termi- nal. Racines divisées en plusieurs glands allongés, entremêlés
de
He pes
de fibres rougeâtres. Odeur nuile; saveur insipide, visqueuse.
L'Orpin habite les lieux incultes, les vignes et fleurit de juin à septembre.
On récolte les feuilles( qui sont seules usitées en médecine), un peu avant la floraison complète. On les employe fraiches ou bien conservées dans de l'huile d'olive sur les brûlures, les cors aux pieds, ete. ; le suc qu'elles expriment a été employé dans les hémorrhagies et les crachements de sang.
N. B. Cette plante est souvent confondue avec la grande jou- barbe.
Telephium, a Telepho, du nom d’un certain médecin nommé Telephus, qui mit cette plante en usage.
Orpin, de : Auri pigmentum, (Orpiment) de la couleur jaune d’or de ses fleurs.
Deuxième espèce.
Nom latin : SED JM ACRE (Linné).
Famille naturelle : Diæcie Octandrie.
Synonymies : Sempervivum minimum (Lobel.), — Semper- vivum minus hœmatodes (Tab., Ger.). —Sempervivum tertium (Dod.). — Sempervivum minus (Dod., Gal.). — Sempervivum
minus vermieulatum âcre (C. Bauh.), — Sedum parvum acre flore luteo (3. Bauh., Tourn.), — Sedum minus luteum folio
acuto (C. Bauh., Tourn.), — Sedum minus causticum octavum (Clus.). — Sedum foliis conicis, confertis, caulibus ramosis, supremis trifidis (Hall). — Aizoon (Pline). — Aizoon minus (Lugd.). — Aizoon hematoïdes (Lobel). — Vermicularis sive Ilecebra minor acris (Ger.). — Vermicularis crassula minor vulgaris, sive illecebra major (Park.). — Illecebra minor, sive sedum Dioscoridis (Ger.).
Noms français : Petite joubarbe. Ileccbra, Sedon, Sedon âcre, Sedon brülant, Rasinet, Poivre des murailles, Trique-Madame, Pain d'oiseau, Vermiculaire.
Noms : Flam., Muer peper.— Angl., Stonecrop, Wallpepper.
Cali sé Si En ER =” É
EP NAEA
— Allem., Katzentrœublein, Kleines haüslaüch, Maürpfeffer, — Holl., Sherphuislock, Trip Madam, Klcene Donderbaerd. — Esp., Siempreviva menor, Uvas de Gato. — Ital., Sedo acro, Erba pignuola. — Port., Vermicularia. — Dan., Helle- knop. — Suéd., Fetknoppur, Hoœllegræs. — Russe, Mélodite.
DESCRIPTION. — Petite plante vivace (grasse), à tiges gla- bres, faibles quoiqu’épaisses , radicantes à la base, couchées, puis redressées, de 8 à 15 centimètres. Feuilles sessiles, nom- breuses, charnues, ovoïdes, courtes, pressées, petites, jaunes dans la jeunesse, souvent rougeûtres dans un âge avancé. Fleurs sessiles, d’un jaune vif, en bouquet-au haut des tiges, à pétales lancéolées, acuminées. Racines : Souche grêle, rampante, fibreuse, noirâtre. Odeur nulle; saveur chaude, poivrée, caus- tique.
Le Sédon croit sur les vieux murs, au bord des chemins creux, etc.; il fleurit de juin à juillet.
On récolie toute la plante employée fraiche en décoction dans de la bierre, dans les fièvres intermittentes; séchée et pulvé- risée, on la prescrit à la dose de 50 centigrammes contre l’épi- lepsie; c’est également un bon antiscorbutique, et, administrée à l'extérieur, un excellent remède pour les plaies, les ulcères, le cancer, etc.
N. B. Le Sedum album (Linné), Trique Madame, petite plante vivace à fleurs blanches dressées, en cime corymbifère, à pétales oblongs, lancéolés, très commune dans tous les lieux secs de nos bois, et fleurissant de juin à août, a été employé autrefois ; il servait d’adoucissant dans les maladies inflamma-. toires. i
Sedum, a sedendo, parce que cette plante semble être assise sur les murs sur lesquels elle croit,
Troisième espèce,
Nom latin : SEMPERVIVUM TECTORUM (Linné, Blackw). Famille naturelle : Dodécandrie Dodécagynie.
LOUE
Synonymies : Sedum tectorum (Scop.). — Sedum majus (J. Baub.,-Tourn.). — Sedum majus vulgare (C. Bauh.). — Sedum rosulis ciliatis, petalis conglutinatis lanceolatis, hir- sutis (Hall.). — Sempervivum majus (Ger., Lob., Dod.). — Barba Jovis (Dod.). — Vitalis (Apulée.).
Noms francais : Joubarbe des toits. Artichaut sauvage. Bar- bajou. Jombarbe. Grande joubarbe. Herbe aux cors. Saxifrage pyramidale.
Noms : Flam., Donderbaerd. — Angl., Great Common Hous- leck, — Allem., Grosses Haüslaüuch, Haüswürzkraut. — Holl., Donderbaard, Huislook. — Esp., Siempreviva de tejados. — Ital., Semprevivo. — Port., Sempreviva. — Dan., Huisloeg. — Suéd., Hausloek. — Russe, Diki Tchesnok.
DESCRIPTION. — Plante vivace charnue à tige droite, ra- - mouse du haut, cylindrique, velue, de 50-50 centimètres et qui, jeune, a tout l’aspect des jeunes artichauts. Feuilles sessiles, obovales-oblongues,acuminées-mucronnées, succulentes, ciliées sur les bords et disposées en rosette; les supérieures velues, les inférieures glabres. Fleurs subsessiles, purpurines, striées, grandes et en corymbe terminal. Racines petites, fibreuses, allongées, traçantes, blanches. Odeur presque nulle; saveur fraiche et astringente. La joubarbe croit surles toits et les vieux murs; elle fleurit de juin à août. Ses feuilles sont diurétiques et servent surtout dans les coupures récentes, les cors et les brulüres.
Sempervivum, parce que cette plante conserve sa force et - ses vertus aussi bien en hiver qu’en été.
Joubarbe, vient ce ce que lon nommait autrefois cette plante Barba Jovis,
er
19° Famille. — CRUCIFÉRES. Jr Sous FAMILLE. — SILIQUOSÆ SILIQUEUSES.) Première espèce,
Nom latin : CARDAMINE PRATENSIS (Linné, Scop., Hall., Blackw.)
Famille naturelle : Tétradynamie siliqueuse.
Synonymies : Cardamine pratensis magno flore (Tourn.). — Cardamine sltera (Lub., Clus.). — Nasturtium pratense (J. Bauh.). Nasturtium pratense magno flore (C. Bauh.). — Flos oculi (Dod., Brunf.), — Iberis Fuchsii sive Nasturtium pratense (J. Bauh.).
Noms français : Cardamine des près. Cresson des près, Cresson élégant, Passerage sauvage.
Noms : Flam., Koekkoes -bloem, schuimkruyd. — Angl., Cuckow flower.— Allem., Wiesenkresse. — Holl., Schuim- blad, Wilde kers. — Esp., Nastuerzo de los prados.—Ital., Crescione , Cardamindo. Port., Cardamina. — Dan., Enge- kasse, Vildkasse. — Suéd., Giogelblomster. — Russe, Lagovoi Brounkress.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tige dressée, grêle, simple, cylindrique, glabre, d’un mêtre et demi environ d’élévation. Feuilles alternes, pinnées, glabres, d’un vert foncé; les radicales à segments arrondis, anguleux; les caulinaires à segments linéaires-lancéolés, entiers. Fleurs d’un violet pâle, en croix. Racine (rhizôme), blanchâtre, dure, petite, fibreuse. Odeur pénétrante: saveur âcre, légèrement amère. La Carda- mine croit Le long des ruisseaux et dans tous les lieux humides; elle fleurit d’avril à juin. Ses feuilles fraiches pilées et expri- mées sont antiscorbutiques, mais elles sont tout à fait inusitées; l'infusion de ses feuilles sèches calme les spasmes nerveux.
Doses. — Décoction ou infusion : 530 à 60 grammes par
SON
kilogr. d'eau. — Suc exprimé : 50 à 100 gr. — Feuilles pilées 4 à 4 gr. Cardamine vient de Cardamum qui signifie Cresson.
Deuxième espèce.
Nom latin : NASTURTIUM OFFICINALE (Off.).
Famille naturelle : Tétradynamie siliqueuse.
Synonymies : Nasturtium aquaticum (Dod.). — Nasturtium mycrophyllum (Reichenb.). — Nasturtium aquaticum vulgare (Park.). — Nasturtium aquatieum supinum (C. Bauh., Moris., Blackw.). — Sysimbrium aquaticum (Matth.). — Sysimbrium aquatieum Matthioli (Tourn., Bœrh.). — Sysimbrium aquati- cum supinum (J. Bauh.). — Sysimbrium Nasturtium (Linné.). — Sysimbrium Cardamine, sive Nasturtium aquaticum (3. Bauh.).— Sysimbrium foliis pinnatiis, pinnis subrotundis, spicis sessilibus (Hall.).— Cardaminum Nasturtium (Mœnch.). — Sium et Laver (Dod., Gal.). Sion erucæfolium Cratævæ (Lobel.).
Noms français : Cresson des Fontaines. Cresson d’eau, Nas- turtie.
Noms : Flam., Waterkresse. — Angl., Common Watercress. — Allem., Wasserkresse, Brünnenkresse. — Holl., Water- kresse. — Esp., Berro. — Ital., Crescione, Nasturzio, Agretto. — Port., Agrios, — Dan., Wandkarse-Suéd., Riœllkrassa. Russe, Fantaiskoi Brounkress.
DESCRIPTION. — Plante vivace aquatique à tiges épaisses, glabres, rampantes, anguleuses, rameuses, d’un demi mètre environ. Feuilles ailées avec impaire, glabres, à folioles sessiles, arrondies, subcordiformes, d’un vert foncé. Fleurs blanches, petites, en grappes terminales. — Racines blanches, fibreuses. Odeur agréable; saveur douce et agréable, Le cresson des fon- taines croit dans tous les ruisseaux et tous les lieux humides; il fleurit tout l'été. Cette plante est employée à l'état frais dans les
CR ETS
sucs dépuratifs; elle est diurétique, stimulante et expectorante, mais elle perd ses propriétés par la dessication.
Doses. — Décoction et infusion : 50 à 60 grammes pour A kilog. d’eau. — Sirop : 50 à 100 grammes. — Suc : 50 à 410 grammes.
Nasturtium, quasi nasitorium à naso, parce que cette plante aiguillonne le nez et fait éternuer.
Cresson du latin Crescere, croître, parce que cette plante croît très vite.
Troisième espèce.
Nom latin : SYSIMBRIUM OFFICINALE (Scop.).
Famille naturelle : Tétradynamie Siliqueuse.
Synonymies : Erysimum officinale (Linné.). — Erysimum (Dod., Diosc., Off.). — Erysimum Dioscoridis (Lobel.) — Erysimum vulgare (C. Bauh., Tourn., Moris., Bœærh.). — Ery- simum foliis pinnatis, pinnis rectangulis, acutis extrêma manimà triangulari, siliquis adpressus (Hall.). — Erysimum Tragi, flosculis luteis juxta muros proveniens (J. Bauh.). — Alliaria officinalis (A. P. de Cand.).—Verbena mas (Fuchs.).— Verbena fœmina et sinapi (Frag.). — Heriobatane fœmina (Brunf.). — Irio sive Erysimum (Lob., Dod.).
Noms français : Velar. Erysime officinal, Herbe aux chantres, Moutarde des haies, Sysimbre officinal, Sinapi, Tortelle.
Noms : Flam., Edele Rakkct. Heeschkruyd. — Angi., Hedge Mustard. — Allem., Gemeine Ranke, Hederich, — Holl., Lookkruid, Look zonder Look, Steen rakket. — Esp. Beraco,
Irion, Erisimo, Jaramargo. — Ital., Alliaria, Erisama. — Port., Rinchao, Erysimo. — Dan., Gierde Senep, Wilde Senep. — Suéd., Hack Senap, Voeggkressa. — Russe, Kan-
toorskoé trawa.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tiges rougeâtres, rudes, pubescentes, rameuses, couchées d’abord, ensuite redressées, longues d’un pied environ. Feuilles pétiolées, dentées, d’un vert
sombre; les radicales roncinées, les supérieures hastées. Fleurs jaunes, très petites, en épis longs et grèles. Racine blanche, pointue, à fibres longues et minces, Odeur nulle; saveur amère. Le Vélar est très commun le long des murs et des haies; il fleurit tout l'été. On récolte toute la plante au mois de juin, et l’on en fait un sirop nommé Vélur qui calme les irritations de la gorge.
DosEes. — Infusion : 50 à 60 grammes pour 1 kilog. d’eau bouillante, — Poudre : 2 à 4 grammes en pilules. — Sirop : 40 à 100 grammes. — Suc : 20 à 50 grammes.
Erysimum, ab ëpooua servo, incolumem prœsto, à cause des vertus de cette plante.
Quatrième espèce.
Nom latin : SINAPIS NIGRA (Einné., Gouan., Blakw.) Famille naturelle : Tétradynamie Siliqueuse.
Synonymies : Sinapi (Pharm., Diose.). — Sinapi Vulgare (J. Bauh., Ger.). — Sinapi sativum (Ger.). — Sinapi sativum : priüs (Dod.). — Sinapi prium (Matth.). — Sinapi rapifolio (C. Bauh., Moris.). — Sinapi sativum rapifolio (Park.). —
Sinapi sativum Erucæ aut Rapifolio (Lobel.). — Sinapi Siliquà latiuseula glabra (J. Bauh.). — Napy (Théophr.).
Noms français : Moutarde noire, Moutarde officinale.
Noms : Flam., Swarte Mostaert. — Angl., Mustard. — Allem., Senf. — Holl., Mosterd, Zwaarte Mostaert. — Esp., Mostara. — Jial., Senepa, Senevra. — Port. Mastarda. — Dan., Sennep. — Suéd., Senap. — Russe, Schnornoé Gorts- chiza.
DESCRIPTION. — Plante annuelle herbacée à tiges dressées, cylindriques, striées, glauques, glabres, rameuses et atteignant jusqu’à 4 mètre de hauteur. Feuilles alternes, sessiles; les infé- rieures lobées, pinnatifides, rudes, dentées; les supérieures. Jlancéolées, presqu’entières. Fleurs blanches ou jaunes, pédon- culées, en croix. Racines blanchäâtres, fibreuses, ligneuses, un
= 99 —
peu épaisses. Odeur forte; saveur piquante. Graines noires en dehors, jaunes en dedans, petites, rondelettes, un peu com- primées, striées. La moutarde noire est originaire du midi de l'Europe; on la cultive en grand dans certaines localités de notre pays; elle fleurit en juin et juillet. Les graines seules sont employées en médecine ; elles se récoltent vers la fin d'août et servent écrasées ou pilées à faire des cataplasmes; elles sont également purgatives.
Var.: Torulosa (Pers.). Feuilles inférieures à lobes hastés, les supérieures ovales. Turgida (Pers.). Feuilles lobées, auri- culées à la bâse, à dents calleuses. Villosa (Pers.). Feuilles inférieures ovales, dentées, glabres subsinuées ; les supérieures lancéolées.
N. B. La farine de moutarde est souvent falsifiée avec du son et de la sciure de bois.
Sinapi, cuvnwn, & aus ©ras parce que la moutarde à cause de sa forte odeur, donne mal aux yeux, ou Sinapi, quasi civar varn à Cause de la ressemblance de ses feuilles avec celles du navet.
Cinquième espèce.
Nom latin : SINAPIS ALBA (Linné.).
Famille naturelle : Tétradynamie Siliqueuse.
Synonymies : Sinapi album (Ger.). — Sinapis apii folio (C. Bauh., Tourn.). — Sinapis sativum album (J. Bauh.). — Sinapi primum (Fuch.). — Sinapi sativum (Lugd.). — Sinapis foliosa (Willd.). — Sinapi siliquà hirsutà fœmine albo vel ruflo (J. Bauh.). — Lcucosinapis alba (Spach.).
Noms français : Moutarde blanche. Moutarde anglaise, Mou- tardin, Sénevé blanc.
Noms : Fiam., Witte mostaert, — Angl., White mustard. — Allem., Weisser Senf. — Holl., Wilte mostacrt, — Esp., Mostaro blanco. — Ital., Senepa bianca. — Port, , Mostarda
8
RP"), Paie
branca. — Dan., Hwit Sennep. — Suéd., Hvitt Senap. — Russe, Berloé Gartschiza.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tiges glabres, dressées, rameuses, moins élevées que celles de la moutarde noire. Feuilles Iyrées, pinnatifides, dentées, glabres, un peu épi- neuses. Fleurs jaunes, grandes, pédonculées, en croix. Racines blanchâtres, presque droites, grosses comme le doigt, munies de longues fibres. Graines rondes, jaunâtres, glabres, assez brillantes et plus grosses que celles de la moutarde noire. Odeur nulle, devenant piquante quand la graine est écrasée; saveur âcre.
La moutarde blanche croit spontanément dans les moissons du midi de l’Europe; on la cultive en grand dans notre pays : elle fleurit en juillet. Les graines s’emploient également pour sinapismes, mais elles sont surtout vantées comme stoma- chiques.
N. B. On trouve encore en Belgique : le Sinapis arvensis (Linné), Moutarde sauvage. Plante annuelle, velue, à fleurs jaunes en grappes, très commune dans nos moissons, fleuris- sant en juillet et dont les graines servent à mélanger à celles de la moutarde noire; il y a lieu d’ailleurs de croire qu’elles jouis- sent des mêmes propriétés médicinales.
À la sous-famille des Siliqueuses appartiennent encore les plantes suivantes, inusitées aujourd’hui :
4° Cheiranthus Cheiri (Linné), Giroflée jaune. Plante bis- annuelle à fleurs jaunes, grandes, odorantes, croissant sur les vieux murs; manquant dans de grandes étendues du pays. Fleurs : céphaliques, antispasmodiques, diurétiques, emména- gogues, anodines. Semences : Antidyssentériques.
2 Hesperis matronalis (Linné), Julienne. Plante vivace cultivée, à fleurs ressemblant à celles de la Giroflée, d’un blanc violet, très odorantes, surtout le soir; fleurissant en mai et Juin. Réputée antiscrofuleuse et antiscorbutique. Spontanée à Boussu (Hain.), à Herve (Liége), à Wépion (Namur), à Autel-Haut (Luxemb.).
A
5° Brassica oleracea (Linné), Chou. Plante bisannuelle connue de tout le monde; les variétés rouges et vertes étaient vantées dans les dyssenteries, la goutte, la lèpre, les can- cers, etc.; c'était, (on le voit), un remède à tous les maux.
4° Brassica eruca (Linné), Roquette. Plante annuelle à fleurs d’un blanc bleuâtre, veinées, en grappes terminales; originaire du midi de la France et cultivée dans nos jardins potagers où elle fleurit en mai et juin. Cette plante jouit des propriétés de toutes les crucifères; les anciens lui attribuaient le pouvoir d’exciter l'amour.
2 Sous FAMILLE. — SILICULOSÆ (SILICULEUSES). Sixième espèce,
Nom latin : COCHLEARIA OFFICINALIS (Linné).
Famille naturelle : Tétradynamie Siliculeuse.
Synonymies : Cochlearia (Dod., J. Bauh.). — Cochlearia Batava (Lobel). — Cochlearia folio subrotundo (C. Bauh., Tourn.).
Noms français : Cochléaria. Cran officinal, Herbe aux cuil- lers, Herbe au scorbut, Raifort officinal.
Noms : Flam., Lepelbladers. — Angl., Sea Seurvy grass. — ÂAllem., Scharbochskraüt, Loeffelkraüt. — Holl., Lepelkruid. — Esp., Cochléaria. — Ital., Cochléaria. — Port., Coch- léaria. — Dan., Officinel Reddike, Skeeurt. — Suéd., offici- nel rattika, Skedœrt. — Russe, Logitschnaisa trawa.
DESCRIPTION. — Plante annuelle d’un pied environ de hauteur, à tiges herbacées, droites, fermes, cannelées, vertes, glabres. Feuilles radicales, pétiolées , nombreuses, arrondies, en forme de cuillers ; les caulinaires sessiles, dentées, oblongues et sous-sinuées. Fleurs blanches, petites, en grappe allongée terminale. Racines petites, droites, blanches, longues, à fibres minces et très nombreuses. Odeur forte quand on lécrase; saveur amère, àâcre,
LS. LE
Le Cochléaria n’a été trouvé en Belgique que dans les dunes, près d'Ostende et à Habay-la-Neuve (Luxembourg). Il fleurit de mai à-juillet, et c’est alors qu’on le récolte. On s’en sert dans la scrofule et le scorbut; séché, il perd toutes ses propriétés.
Doses. — Infusion : 50 à 60 gr. — Sirop : 20 à 60 gr. — Extrait : 2 à 4 gr. — Suc : 16 à 64 gr. (rarement employé seul). — Pulpe : 6 à 12 gr.
N. B. Les feuilles se mâchent dans les maladies des gencives.
Cochlearia, a Cochleare, Cuiller, parce que les feuilles de cette plante ont la forme d’une cuiller.
Septième espèce.
Nom latin : COCHLEARIA ARMORICA ( Linné, Gouan, Blakw.).
Fam. nat. : Tétradynamie siliculeuse.
Synonymies : Cochlearia folio cubitali (Tourn., Bœrh.). — Raphanus Sylvestris, Armorica multis (C. Bauh.). — Raphanus vulgaris et rusticanus (Matth.). — Raphanus rusticanus (Lob., Ger., C. Bauh., Tourn., Park.). — Raphanus magna, sive Radicula magna (Dod.). — Raphanus Sylvestris (Blackw.). — Raphanus major (Trag.). — Raphanus Sylvestris, sive Armo- rica multis (J. Bauh.). — Nasturtium foliis radicalibus lancéo- latis, crenatis (Hall.). — Caulinis incisis (Hall.). — Armorica (Pline). , |
Noms français : Raifort sauvage. Cran de Bretagne, Cranson, Moutardelle, Moutarde des Capucins, Moutarde des Allemands, Radis de cheval, Raïifort des boutiques, Rave sauvage.
Noms : Flam., Meer Radys, Peperwortel. — Angl., Broad horse Radish, Scrubygrase. —Allem., Kreenkroon, Lœffelkraüt, Loœffelkraütscharbockheil, Meer ettig. — Holl., Lepelkruid, Meerradys, Mier Edik. — Esp., Rabao rusticano, Marvisco. — Ital., Armoraccio, Peperello bobrasso, Ramollacio, — Port., Rabao de Cavallo, Rabao rusticano. —Dan., Pebfrod, Skeeurt. — Suéd., Pepparod, Skedoert. — Russe, Chren.
— 93 —
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges striées, dressées ; robustes, glabres, rameuses au sommet, d'environ 4 mètre d’élévation. Feuilles d’un beau vert, dentées, veinées ; les cauli- paires inférieures sessiles, oblongues ; les supérieures lancéo- lées, entières ou crénelées; les radicales pétiolées, grandes, étroites , lancéolées, crénelées. Fleurs petites, blanches, longuement pédicellées , en panicules terminales. Racines cylindriques, très grosses, jaunes à l’extérieur, blanches à l’in- térieur, rampantes. Odeur faible; saveur amère et piquante. Le Raifort croit aux bords des eaux et fleurit vers le milieu de l'été; on l'arrache après la floraison, mais celui de deux ans est préférable. La racine fraiche est antiscorbutique et guérit les dartres, Jes rhumatismes, les scrofules et les asthmes.
Doses. — Infusion : 50 à 60 gr. par kilog. d’eau. — Sue exprimé : 15 à 50 grammes. — Teinture +10 à 45 grammes en potion.
Ruphanus, à fédros, fucilis et ourvo, appareo, parce que cette plante croit de suite après que sa graine est mise en terre.
Incompatibilités. — Les infusions astringentes, les carbo- nates alcalins, l’azotate d'argent, le bichlorure de mercure.
N. B. On trouve encore en Belgique : le Cochlearia Coronopa — (Linné) Raifort coronope. Plante annuelle à fleurs petites, blanches, en grappes opposées aux feuilles, habitant très com- munément les chemins incultes et le bord des eaux, et fleuris- sant en juin et Juillet. Cette plante est antiscorbutique et diurétique, mais elle n’est pas usitée,
Huitième espèce.
Nom latin : LEPIDIUM LATIFOLIUM (Linné, C. Bauh., Tourn.). Famille naturelle : Tétradynamie siliculeuse. Synonymies : Lepidium vulgare sive piperitis (Park.). — Lepidium Pauli (J. Bauh.). 8.
"0622
Noms français : Grande Passerage, Moutarde des Anglais, Lépidie. — Passerage à larges feuilles.
Noms : Flam., Peperkruid, Groote Kers. —$Angl., Dittany, Breadlead, Pepperwort.—Aïlem., Kresse, Pfefferkraüt.— Holl., Peperkruid, Breedbladig.—Esp., Mastuerza silvestre. —Ital., Lepidio.—Port., Mastruco bravo.—Dan., Engelsk sennep. — Suéd., Engelsk Senap, Peparœr.—Russe., Anglitzka Kalitchtza.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tige simple, herbacée, dressée, arrondie en bas, couverte d’une poussière vert glau- que, de 4-6 décimètres. Feuilles ovales, oblongues, glabres; les inférieures grandes, dentées en scie, pétiolées ; les supérieures entières, étroites, presque sessiles. Fleurs blanches, petites, en panicule terminale foliacée. Racines blanches, ponçtuées, lon- gues, grosses comme le pouce. Odeur forte; saveur àcre, amère, piquafite. La grande Passerage croit dans tous les lieux humides; elle abonde dans les environs de Liége et de Thuin (Hainaut); elle fleurit en juillet. Cette plante est antiscorbutique et servait jadis assez fréquemment pour guérir la rage.
Doses. — Infusion : 50 à 60 grammes par kilogr. d'eau.— Suc : 60 à 120 gr. — Décoction des racines : 45 à 50 gr. par kilogr. d’eau.
N. B. La grande Passerage a été employée comme succédané du Cresson, du Raifort et du Cochlearia.
Le Lepidium iberis (Linné), Petite Passeruge, qui croit le long de tous nos chemins et fleurit de juin à septembre, a, outre les propriétés de la grande Passerage, celle de dissoudre dans la vessie les petits graviers et la pierre; cependant elle est inusitée.
Lepidium, à sm, Squamma, Écuaille, parce que cette plante est bonne pour enlever les tâches et les cicatrices de la peau.
Neuvième espèce,
Nom latin : CAPSELLA BURSA PASTORIS (Vent.) Famille naturelle : Tétradynamie siliculeuse. Synonymies : Pastora Bursa (Dod., Fuch.) — Bursa Pastoris
ms Qi
(Lob., Dod., J. Bauh., C. Bauh., Dalech., Matth.). — Bursa Pastoris major vulgaris (Park.). — Bursa Pastoris major folio sinuato (C. Bauh., Tourn.). — Herba cancri (Ger.). — Thlapsi Bursa Pastoris (Linné., Scop., Blackw.). — Sanguina- ria (Off.). — Marsypocarpus (Neck.). — Rodchiedia (Gærtn.). — Nasturtium siliquis triangulis (Hall.). — Thlapsi fatuum (Gesn.).
Noms français : Bourse à pasteur. Bourse à Judas, Bourse à berger, Boursette, Millefleur, Moufette, Molette à berger, Mallette, Tabouret, Moutarde de Mithridate, Tarapsi, Thlapsi.
Noms : Flam., Teskenskruyd. — Angl., Shepherd’s Burse.— Allem., Hirtentasche, Hirtentæschelkraüt, Taschenkrauüt. — Holl., Taschkruid, Beurzekenskruid, Herderstas. — Esp., Bolsa del Pastor. — Ital., Borsa di Pastore. — Port., Bolsa de pastor. — Dan., Hyrdepunk. — Suéd., Naeldynaoert. — Russe, Pastouchnoié Katchillak.
DESCRIPTION. — Herbe annuelle à tiges solitaires ou nom- breuses, simples ou rameuses. pubescentes en bas, dressées, cylindriques, présentant dans son enfance une rosette de feuilles, étalées sur le sol, les unes découpées, les autres pres- qu’entières et en fer de flèche ; un milieu d'elles se trouvent les fleurs qui sont blanches et petites. Bientôt la tige grandit en élevant avec elle une partie des feuilles, ainsi que les fleurs ; celles-ci qui d’abord étaient agglomérées, forment une grappe allongée, laquelle offre dans le bas de plus jeunes fleurs encore ramassées et dans le haut des fruits déjà mürs; ceux-ci sont aplatis, triangulaires, échancrés et cordiformes à leur extré- mité. Racine blanche, fibreuse, pivotante. Odeur nulle; saveur un peu piquante. Le Tabouret est très commun partout; il fleurit toute l’année. On le récolte avant Ia floraison et on l’em- ploye frais, la dessication lui faisant perdre ses propriétés. C’est un bon antiscorbutique et un antidyssentérique, mais on ne l’'emploie plus.
Doses. — Infusion : 400 grammes par kilogr. d’eau bouil- Jante, — Décoction : 50 à 40 gr, par kilogr. d’eau, — Tein-
ture : 60 à 420 gr. par jour. —Sue : 100 gr. par kilogr. d'eau bouillante. — Sirop : 50 à 100 gr. en potion.
Bourse à pasteur, parceque les fruits de cette plante ont la forme d’un sac à berger ou à mendiant.
Capsella (Bourse), de la forme du fruit.
N. B. A la sous-famille des siliculeuses appartiennent encore.
4e L’Isatis tinctoria (Linné), Pastel, Plante bisannuelle à fleurs jaunes, petites, en grappes terminales, habitant les car- rières et les décombres et fleurissant de juin à août. Trés rare en Belgique ; on ne l'a encore trouvée que dans le Luxembourg à Stavelot et Malmédy, ses feuilles sont antiscorbutiques; mais elles sont tout à fait inusitées.
20 Le Myagrum sativum(Linné), Cameline, plante annuelle cultivée, à fleurs jaunes en longues grappes; originaire du midi de la France; on la croît néanmoins exister dans les environs de Namur : elle fleurit en juillet et août. Ses graines sont rela- chantes, mais leur emploi est nul en médecine.
90° Famille. —CUCURPITACÉES.
Première espèce.
Nom latin : CUCUMIS SATIVUS (Linné, Brunf., Park, Matth.)
Famille naturelle : Aonoëcie syngénésie.
Synonymies : Cucumis (Trag.). — Cucumis vulgaris (Dod.). — Cucumis sativus vulgaris (C. Bauh., Tourn.). — Cucumis sativus et Esculentes (Lob.). — Cucumis vulgaris viridis et albus (J. Bauh.).
Noms français : Concombre. Concombr® cultivé, cucumère commune,
Noms : Flam., Conkommers.—Angl., Concumbre.—Allem.,
|
0 #
Gürke. — Holl., Konkommer. — Esp., Cogombro, Pepino cohombro. — Ital., Cetriola, Cetrivolo. — Port., Tolombo. — Dan., Agürk. —Suéd., Gürka. — Russe, Agouretz.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tiges couchées, très longues.et rudes par les poils qu’elles portent. Feuilles alternes, pétiolées, larges, cordiformes, à 5 angles aigus, inégalement dentées et couchées par terre. Fleurs jaunes ou blanches, en forme de clochette, axillaires, courtement pédonculées. Racine blanche, droite, fibreuse. Fruits connus sous le nom de Corni- chons, longs, tuberculés, blancs ou jaunâtres, à peau mince, à chair fâde. La Concombre est originaire de l’Asie, mais elle est cultivée dans tous nos jardins, où elle fleurit de mai à juillet; ses variétés sont très nombreuses. La pulpe du fruit a le goût fade, tandis que l'écorce en est amère; cette pulpe est employée en pommade contre les dartres. Les graines en infusion guéris- sent les maladies inflammatoires.
Cucumis, sive Cucumer, a Curvatura, quasi Curdimer, parce que les tiges de cette plante ne sont pas droites. — Cucumus : Vase des anciens.
Deuxième espèce.
Nom latin : CUCUMIS MELO (Linné).
Famille naturelle : Monoëcie monadelphie.
Synonymies : Melo (Ger., J. Bauh., Park.). — Melo vul- garis (C. Bauh., Tourn.).
Noms français : Melon. Melon reticulé. — Retimou.
Noms : Flam., Meloen. — Angl., Melon. — Allem., Melone, Pfebe. — Holl., Meloen. — Esp., Melon. — Ital., Popone. — Port., Melao. — Dan., Melon. — Suéd., Melon. — Russe, Dinja.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tiges couchées, grim- pantes, tortueuses, poilues, longues d’un mètrefet demi environ. Feuilles alternes, pétiolées, découpées, à angles arrondis, cou- chées à terre, rudes sur les 2 faces, ainsi que les pétioles. Fleurs
Een. Te
jaunes, petites, disposées en petit nombre à l’aisselle des feuil- les, pédoneulées., Fruits couverts dans leur jeunesse d’un duvet qui disparait à leur maturité; leur forme et leur couleur varient
à l'infini; elles contiennent des graines nombreuses, plates, huileuses, blanchâtres. Le Melon originaire de l'Inde est cul- tivé dans tous nos jardins; il fleurit presque tout l'été. On en compte une foule de variétés. Ses graines donnent une boisson froide et rafraichissante préconisée contre les maladies de Ia vessie; à l'extérieur, le melon sert, lorsqu'il est appliqué à froid, à guérir les brulüres, les contusions, etc.
Melo a vidov, Pomum, parce que la forme du melon a quel- que rapport avec celle de la pomme.
Troisième espèce.
Nom latin : CUCUMIS COLOCYNTHIS (Linné).
Famille naturelle : HMonoécie syngénésie.
Synonymies : Colocynthis (Dod., Ger., 3. Bauh.). — Colo- cynthis vulgaris (Park.). — Colocynthis fructu rotundo minor (C. Bauh., Tourn.).—Citrullus Colocynthis. —(Spach., Schrad.). — Cucurbita sylvestris fruetu rotunde minor (Cæsalp.).
Noms français : Coloquinte, Chicotin, Concombre amère, Cu- cumère amére.
Noms : Flam., Bitter Kolokwint appel. — Angl., Bitter Cun- cumber, Bitter Apple. —Allem., Koloquinte.—Holl., Koloquint, Bitter Appel. — Esp., Coloquintida. — Ital., Coloquintida. — Port., Coloquintide, — Dan., Coloqvinder. — Suéd., Coloq- vint. — Russe, Gorkoié Agouritz, Cololsint.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tiges grimpantes, angu- leuses, ramifiées, poilues, à vrilles nombreuses. Feuilles alter- nes, pétiolées, larges, découpées, blanchâtres en dessous, ver- tes en dessus. Fleurs jaunes, grandes, solitaires et axillaires. Racines blanches, épaisses, très fibreuses. Fruits jaunes ou verdâtres, gros comme une orange, à écorce unie, dure, lui- -sante, à chair solide et qui devient spongieuse lorsqu'elle est
DT VERS
sèche; ils sont remplis de graines blanches et aplaties. Odeur piquante se perdant par la dessication ; saveur âcre, insupporta- ble. La Coloquinte est originaire du Sahara ; on la cultive dans nos jardins où elle fleurit vers le mois de juillet. C’est un purgatif violent et dangereux ; aussi est-il fort peu employé : quand on l’administre, c’est toujours associé à l'extrait de jusquiame, à l'aloës ou à la scamonée substances qui, en neutralisent l’action.
Doses. — Infusion et décoction : 4 à 5 grammes pour un kilog. d’eau. — Poudre : 20 à 75 centigrammes au plus.—Tein- ture : 5 à 10 grammes. — Vin : 20 à 50 grammes. — Extrait : 20 à 50 grammes.
Incompatibilités. — L'acétade de plomb, les alcalis, l'azotate d'argent, le sulfate de fer.
Colocynthus, quod sit 60 xuv@v, esca, canis, sive cibus canum, parce que l’on dit par dérision que la Coloquinte est, à cause de sa grande amertume, une nourriture de chien.
N. B. Je citerai encore dans le genre Cucumis :
4° Le Cucurbita maxima (Duchesne.), Potiron. Plante annuelle dont les graines servaient jadis à faire des émulsions.
2° Le Pepo mucrocarpus (Linné.), Citrouille. Plante annuelle dont les graines fournissent une tisane qui rancit de suite et qui par conséquent est tout à fait inusitée.
Quatrième espèce.
Nom latin : BRYONIA ALBA (Linné, Scop., Gouan., Blackw., Dod., Dalech.).
Famille naturelle : Monoëcie Syngénésie. | Synonymies : Bryonia (Trag., Ger., Wild., Jacq.).—Bryonia vulgaris alba (Park.). — Bryonia foliïs palmatis, scabris (Hall.). — Bryonia aspera, sive alba, baccis rubris (C. et 3. Bauh., Tourn., Bœrh.). — Vitis alba (Matth., Fuch.). — Vitis alba,
sive Bryonia (Dod., Lob., J. Bauh. Noms français : Bryone, Coulcuvrée, Colubrine, Feu ardent,
100
Ippécacuana Européen, Navet du diable, Navet bourge, Navet galant, Vigne blanche, Vigne du Diable.
Noms : Flam., Wilde Wyngaert, Brionie. — Angl., Bryony.
— Allem., Gichtrübe, Gichtwürzzaunrübe, Hündskürbsen- würzel, Zaünrühe, Weisse Enzian. — Holl., Wilde Wyngaerd, Witte Enzian. — Esp., Brionia nueza. — Ital., Korastro, Brionia, Fescera. — Port., Horca branca. — Dan., Huünde- bœr, Guldebœr. — Suéd., Hüundsrofva. — Russe, Tchirtofskoié Vinograed. _ DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges grèles, rampantes, anguleuses, hispides et atteignant 5 ou 4 mètres de hauteur. Feuilles alternes, pétiolées, cordées, blanchâtres, rudes et hérissées de poils courts, garnie à la base d’une vrille roulée en spirale, ressemblant beaucoup à celle de la vigne. Fleurs d’un blanc verdâtre, petites, dioïques, en grappes; les mâles portées sur de longs pédoncules. Racines pivotantes, charnues, grosses comme une betterave, d’un gris jaunâtre extérieurement, blanches intérieurement. Odeur nauséabonde; saveur caustique. La Bryone croit dans toutes les haics et fleurit tout l’été. On employe sa racine qu’on récolte en hiver; on la coupe en mor- ceaux, on l’enfile en chapelet et on la fait sécher au feu ou au soleil ; elle s’emploie alors comme purgatif; fraiche, elle sert de cataplasmes : elle contient un suc laiteux qui enflamme aussitôt la peau et purge violemment à l’intérieur. :
Doses.— Infusion : 8 grammes dans 6 onces d’eau. — Dé- coction : 45 à 50 gram. par kilog. d’eau.—Poudre : À à 2gram. — Suc : 4 à 19 grammes. — Sirop : 50 à 50 grammes.
N. B. La Bryone est abandonnée à cause des nombreux acci- dents qu’elle a occasionnés.
Bryonia, a Gpos croissant abondamment; c'est comme l’on disait : Plante émettant beaucoup de tiges en peu de temps.
Vitis alba yparce que ses feuilles sont blanches et ressem- blent à celles de la vigne.
— 101 —
24° Famille. — CUPRESSINÉES.
Première espèce.
Nom latin : JUNIPERUS COMMUNIS (Linné, Scop., Gouan.).
Famille naturelle : Diœcie monodelphie.
Synonymies : Juniperus (Dod., Lob., Matth., Brunf.). — Juniperus vulgaris (J. Bauh., Tourn., Clus.). — Juniperus vulgaris baccifera (Tabern.). — Juniperus vulgaris, seu minor (Park.). — Juniperus minor (Fuchs.). — Juniperus vulgaris fructicosa (C. Bauh.). — Juniperus foliis convexo-concavis, aristatis, baccis alaribus, sessilibus (Hall.). — Akatalis (Dioscor.). |
Noms français : Genèvrier commun. Genièvre, Genibre, Pétron, Pétrot, Piket.
Noms : Flam., Geneverboem. — Angl., Juniper. — Allem., Kaddig, Wachholder. — Holl,, Genever, Dambeziëboom, Imbeerenboom. — Esp., Enebro. — Jtal., Ginepro. — Port., Zimbro. — Dan., Ene, Enerœr. — Suéd., En, — Russe, Mogiweelnik.
DESCRIPTION. — Arbrisseau de 5 à 4 mètres de hauteur, à écorce rouge et raboteuse, à rameaux tortueux, difformes, nombreux, étalés. Feuilles sessiles, ternées, étalées, raides, piquantes, toujours vertes et une fois plus longues que les fruits. Fleurs blanchâtres, en châtons axillaires. Fruits (impro- prement nommés Baies), noirâtres, pulpeux, ronds, couverts d’une efflorescence glauque contenant des semences anguleuses, allongées, osseuses. Odeur forte; saveur chaude et résineuse. Le Genèvrier croit sur tout les coteaux arides; il fleurit au printemps. On emploie en médecine, les baies, le bois, Fécorce et les sommités. Les baies sont employées dans les maladies des reins et de la vessie; elles sont aussi stomachiques, stimulantes el toniques; les sommités jouissent des mêmes”propriétés que les baies ; l'écorce et le bois sont sudorifiques et diurétiques et ce dernier est le meilleur succédané du Gayac,
— 102 —
Doses. — Infusion des baics concassées : 15 à 50 grammes par kilog. de liquide. — Poudre : 8 à 10 grammes, — Baies entières : 15 à 20 à la fois. — Décoction des baies concassées : 45 à 50 grammes par kilog. d’eau, — Décoction du bois : 50 à 60 grammes par kilog. d’eau. — Extrait : 4 à 8 grammes en pilules, bols, etc. — Essence : 8 à 42 gouttes.
Juniperus à junior et pario parce que le genévrier a encore des fruits verts tandis que l'arbre en porte déjà de mûrs.
Deuxième espèce.
Nom latin : JUNIPERUS SABINA (Linné).
Famille naturelle : Diæcie monadelphie.
Synonymies : Sabina (J. Bauh., Lon., Off.). — Sabina vul- garis (Park.). — Sabina sterilis (Ger.). — Sabina folio cupressi (C. Bauh.). — Sabina baccifera (Matth.). — Sabina vera (Cœsalp.). — Sabina baccifera et sterilis (J. Bauh.).
Noms français : Sabine, Savinier.
Noms : Flam., Zavelboem. — Angl., Savine. — Allem., Sadebaüm, Sevenbaüm, — Holl., Sevenboom. — Esp., Sabina. Ital., Sabina. — Port., Sabina, — Dan., Sevenbom. —- Suéd., Sœfwenbom. — Russe, Moggevelnik donskoï.
DESCRIPTION. — Arbrisseau de 2 à 3 mètres d’élévation, à écorce rude et rouge, à tige dressée, divisée en branches rameuses, ascendantes. Feuilles petites, opposées, linéaires, obtuses, d'un vert assez foncé, serrées contre les tiges. Fleurs verdâtres, en châtons. Racine ligneuse, très dure. Baies ovoïdes, vertes d’abord, ensuite d’un bleu noirâtre. Odeur forte et téré- binthacée; saveur âcre et amère.
La Sabine est originaire des Alpes; on la cultive dans nos jardins où elle fleurit en avril. Cette plante jouit de propriétés irritantes très prononcées, aussi ne doit-elle être administrée qu'avec la plus grande circonspection ; on s’en sert quelquefois pour faire avorter. |
Doses. — Jnfusion : 50 centig, à 2 grammes pour 14 kilog.
— 103 —
d’eau. — Poudre : 50 centig. à 12 décig. — Huile volatile : 10 à 12 gouttes.
La variété dite : Sabine femelle (Jun. : Sabina tamarisci folia) (Hortul.), est un arbrisseau plus petit, moins étalé, à feuilles et baies plus petites.
N. B. On vend souvent pour la Sabine le Juniperus Phenicea (Linné), Genévrier de Phénicie, petit arbre qui ne croit que dans le midi de la France et qui difière de la Sabine, et par ses caractères botaniques et par ses propriétés qui sont beaucoup moins actives.
À Ia famille des Cupressinées appartiennent encore :
4° Le Cupressus sempervirens (Linné), Cyprès.— Arbre rési- neux de 50 à 40 pieds d’élévation, originaire de l'Orient, mais souvent planté chez nous. Son bois est astringent, diurétique, sudorifique. Inusité.
20 Le Taxus baccata (Linné), 7f. — Bel arbre d'ornement de nos jardins de 20 à 50 pieds et toujours vert. Originaire de l'Italie et du midi de la France; fleurissant en avril et mai. Dans les pays chauds, les fruits de V'If sont un poison violent; sous notre climat, ils sont béchiques, légèrement laxatifs et adoucissants, Inusité.
29° Famille. — CUPULIFÈRES.
Nom latin : QUERCUS ROBUR (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Monœcie polyandrie.
Synonymies : Quercus sativa (Dod.). — Quercus vulgaris (Lob., Ger.). — Quercus racemosa (Lam., Cand.). — Quercus cum longo pediculo (€. Bauh.). — Quereus pedunculata (Willd.). —Quereus latifolia (mas etfæmina) (3. Bauh., Dalech.).— Quer- cus vulgaris brevicus ac longis pediculis (J. Bauh.), — Quer- eus latifolia mas, quæ brœvi pediculo est (C. Bauh., Tourn.). — Hemeris (Pline). — Platyphyllos mas (Lugd.).
A Lu
Noms français : Chêne, Chène mâle, Chène vulgaire, Grave- lin, Quesne, Robur, Robre, Roi des forêts, Roure, Rouvre, Chènes à longs pédoncules.
Noms : Flam., Eykeboem. — Angl., Oak, — Allem. , Eiche, Steineiche. — Holl.. Eikenboom. — Esp., #ncina, Roble, — Ital. , Cerro, Quercia. — Port., Cerquinho, Carvalho, Korade- bowa. — Dan., Egetræ, PBallüt. — Suéd., Eg. — Russe, Dub Obiknovennoi.
DESCRIPTION. — Grand arbre très élevé, à bois très dur, à branches un peu tortueuses, à écorce rude. Feuilles grandes, courtement pétiolées, ovales ou obovales, presque sessiles, un peu pinnatifides, les fruits lobés, arrondis ; pédoncules axillaires portant fleurs; celles-ci sont de deux espèces : les unes sont petites, jaunâtres, en grappes gréles et tombent de bonne heure; les autres deviennent les glands ; ceux-ci sont ovoïdes, ligneux, coriaces et ne contiennent qu’une seule graine. Racine pivotante.
Le Chêne croît dans toute l'Europe; il fleurit en mai et muürit en septembre. On en compte beaucoup de variétés. Son écorce qui se récolte un peu avant la floraison, s'emploie comme tonique et astringent dans les hémorrhagies et les écou- lements blancs. On employe le tan ou écorce moulue en infu- sion et en décoction à la dose de 5 à 10 grammes pour 500 gr. d’eau. Les glands torréliés et pulvérisés servent aussi dans les mêmes maladies ; on les administre en infusion et en décoction à la dose de 5 grammes pour 500 grammes d’eau. On compte une autre variété de Chêne possédant les mêmes propriétés ; c’est le :
Quercus sessiliflora (Smith.), Quercus robur (var B. Linné). Chêne rouge, arbre moins élevé, à feuilles pétiolées, sinuées, oblongues, à lobes glabres, pubescentes dans leur jeunesse. Fruits sessiles, agglomérés, très abondants. Sous-variétés : À. Q. Platyphylla, à feuilles très grandes; B. Q. Laciniata, à feuilles découpées.
Quercus, à 2É045,ex aspero, à cause de la rudesse de l'écorce du chêne,
— 105 —
Platyphyllos a mharés, latus et gÿo, folium.
Incompatibilités. Éviter de l’associer aux alcalis et aux sels organiques, aux sels métalliques, à l’albumine, à la gélatine et aux émulsions,
23° Famille. — DIOSCORÉES. 5 É
Ex
Nom latin : TAMNUS COMMUNIS (Linné).
Famille naturelle : Diæcie hexandrie.
Synonymies : Tamnus racemosa, flore minore luteo palles- cente (Tourn.). — Taminia (Pline). — Uva Taminia (Pline). — Bryonia lœvis, sive nigra racemosa (C. Bauh.). — Bryonia nigra sylvestris (Ger., Park.). — Vitis nigra quibusdam, sive Tamnus Plinii folio cyclaminis (J. Bauh.).
Noms français : Tamier commun, Couleuvrée noire, Fort Jean, Racine vierge, Bryone noire, Herbe des femmes battues, Sceau de la vierge, Sceau Notre-Dame, Tamisier, Vigne sau- yage, Vigne vierge.
Noms : Flam., Wilde Druif, Smeerwortel. — Angl., Com- mon Tamnus. — Aïlem., Jungferwürzel, Schmeerwürzel. — Holl., Onze lieve Vrouw Zegel, Wilde Wyngaerd.—Esp., Vid Salvaje. — Ital., Tamaro. — Port., Cepa agreste. — Dan., Vild Binstok. — Suéd., Vild Viniedd — Russe, Besporot- chnoikorin Vinograed,.
DESCRIPTION. — Plante grimpante vivace, : tiges ligneuses, grimpantes, volubiles, glabres, grêles, de 1-3 mètres. Feuilles alternes, pétiolées, ovales, cordées, minces, luisantes, d’un vert pâle, entières. Fleurs d’un blanc jaunâtre ou verdâtres, petites; les mâles en grappes axillaires, lâches; les femelles pédonculées. Racines épaisses, tubéreuses, noires extérieure- ment, blanches intérieurement. Odeur assez forte ; saveur âcre et amère,
9,
— 106 —
Le Tamier est assez commun dans nos bois et nos haies; il fleurit de mai à juillet. On le trouve abondamment à la Hulpe et à Corbeek-Looz (Brabant) et à Obourg, Marche-les-Dames et à Antoing (Hainaut). Sa racine seule s'emploie en médecine; on l’arrache en automne, on la lave, on la coupe et on Ja fait sécher au four ou au soleil; elle est douée de propriétés diuré- tiques et purgatives, mais elle n’est guère usitée.
Tamnus de Gœuvos, Buisson.
94° Famille. — DIPSACÉES.
Nom latin : SCABIOSA SUCCISA (Linné, Scop., Blakw.).
Famille naturelle : Tétrandrie monogynie.
Synonymies : Suecisa glabra (C. Bauh.). — Morsus Diaboli (Ger.). — Morsus Diaboli vulgaris flore purpureo (Park.). — Scabiosa folio integro hirsutà (Tourn., Cœsalp.). — Succisa caule trifloro, floribus convexis, foliis radicalibus ovatis, cauli- nis lanceojatis (Hall.). — Succisa vel Morsus Diaboli (Dod., Ger., J. Bauh., Matth., Dalech.).
Noms francais : Scabieuse succise, Mort au diable, Remors du diable.
Noms : Flam., Duyvels bêet. — Angl., Devilisbitt. — Allem., Teüfelsabbiss, — Holl., Duivels beet. — Esp., Mordisco de diabollo, — Ital., Morso del Diavolo.— Port., Morso de Diabo. — Dan., Dievelsbid. — Suéd., Engovoed. — Russe, Tcheur- tovo smeert.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges souterraines, courtes, rougeûtres, rameuses en haut, arrondies, pubescentes, de 60cen- timètres à 4 mètre de hauteur. Feuilles radicales, pétiolées, opposées, entières, velues, d’un .vert foncé en dessus, plus pâles en dessous; les supérieures un peu dentées, sessiles. Fleurs violettes, capitulées, longuement pédonculées, à coroile
— 107 —
à divisions et disposées en tête, souvent au nombre de 5. Racines courtes, tronquées et comme morducs à leur extré- mité, à fibres radicales. Odeur nulle; saveur amère et astrin- gente.
La Succise habite les collines et les bois secs ; elle fleurit en août et septembre et se récolte en juin et juillet. On emploie les feuilles et la racine comme vulnéraire et sudorifique. Peu usitée.
Doses. — Infusion : 40 à 15 grammes-—Ies feuilles en topiques sur les plaies, 50 à 60 grammes.
Scabiosa, a Scabie-Gale, parce qu’on croit cette plante bonne pour guérir la gale.
Succisa et Morsus Diaboli, à cause de la configuration de sa racine.
N. B. On trouve encore en Belgique :
4° La Scabiosa arvensis (Linné). Scabieuse des champs.
20 La Scabiosa sylvatica (Linné). Scabieuse des bots.
Ces deux espèces peuvent remplacer la Succise, quoique leurs propriétés ne soient pas aussi actives.
À la famille des Dipsacées appartient encore : La Knautia arvensis (Linné). Knautie des champs, plante vivace, à fleurs liliacées, formant 3 à 4 capitules munies de bractées ovales allongées, les fleurs extérieures plus grandes que celles du centre; fleurissant de juin à septembre et croissant abondam- ment dans les prés et les champs. Ses fleurs et ses racines sont vulnéraires, pectorales et sudorifiques. Inusitée aujour- d’hui.
25° Famille. — ÉQUISÉTACÉES.
Kom latin : EQUISETUM ARVENSE (Linné, Scop., Gouan.). Famille naturelle : Cryptogamie. Synonymies : Equisetum minus (Dod., Fuchs.).— Equisctum
— 108 —
minus terrestre (J. Bauh.). — Equisetum Segetali (Ger.). — Equisetum arvense longioribus setis (C. Bauh., Tourn., Moris.). — Equisetum tertium Matthioli (Dalech.). — Equisetum caule florigero nudo, sterili, verticillato, radiorum duodecim (Hall.). — Hippuris minor (Lobel.).
Noms français : Préle des champs, Aprèle, Queue de renard, Queue de cheval, Jeannetrole, Petite Prêle,
Noms : Flam., Kattesteert, Paerdensteert. — Angl., Shave- grass, Horse Tail. — Allem., Kanonenkraüt, Schlachthalm. — Holl., Kanonkruid, Akkerig Paardestaart, — Esp., Cola de Caballa. — Jtal., Coda Caballina. — Port., Cavalinha.— Dan., Skrabegræsuürt, Hesterümpe. — Suéd., Stakgras, Rafrimpas — Russe, Xchwoch.
DESCRIPTION. — Plante vivace, de 2 à 6 décimètres, à tiges les unes stériles, articulées, les autres fructifères, simples, plus grosses et paraissant les premières. Feuilles articulées, sétacées, verticillées, blanches à leur base, brunes au sommet, unies en une gaine lâche et ovoïde, dentée ou crénelée, noi- râtre, Fleurs verdâtres en épi fructifère, terminal, ventru, jau- nâtre. Racines fibreuses, formées des capsules renfermant le pollen. Odeur nulle : saveur désagréable et astringente.
La Prèle est très commune dans les champs humides, le long des haies, etc., elle fleurit en juillet et août. La tige et les feuilles s’emploient en médecine: on les récolte tout l’été et leur dessication n’exige pas de soins particuliers. Cette plante est vantée comme astringente et diurétique; elle est preserite dans la gravelle, la dyssenterie, l’hydropysie et dans cer- taines hémorrhagies.
Doses. — Poudre : 8 à 45 grammes par litre d’eau, — Décoction : 8 à 15 grammes par litre d’eau ( pour les enfants). — Décoction : 100 à 200 grammes par litre d’eau (pour les adultes ).
{. B. Toutes les espèces de prèles dont les noms suivent, nt remplacer ls prêle des champs; seulement elles sont très peu usitées,
gi) De TAN
— 109 —
4° Equisetum hiemale (Linné). Préle d'hiver. Plante vivace, habitant les bois humides et le bord des eaux. Environs de Bruxelles, Tirlemont, Jodoigne (Brabant), Chaufontaine (Liége) et les Ardennes. — Rare.
20 Equisetum limosum (Linné). Préle des bourbiers. Plante vivace, habitant communément les étangs et les marais.
5° Equisetum sylvaticum (Linné). Préle de bois. Plante vivace, habitant les lieux montagneux. Environs de Namur, Liége, Bruxelles, Louvain (Brabant), Chimai (Hainaut) et Grammont (Flandre occidentale). — Assez rare,
4 Equisetum Telmateia (Ehrh.). Préle des marécages. Plante vivace habitant les marais des environs de Bruxelles, Diest, Aerschot, Léau (Brabant), et le camp de Beverloo (Limbourg). — Rare.
Equisetum, ab equus (cheval) et Seta (crin) c'est comme si l’on disait : Crèn de cheval.
Hippuris, ab tros, equus %pé cauda, soit Queue de cheval.
26° Famille. —— ÉRICINÉES.
Première espèce.
Nom latin : ARBUTUS UVA URSI (Linné).
Fam. natur. : Décandrie monogynie.
Synonymies : Arbutus (Dod., Matth.). — Uva Ursi (Tourn., Cius., Park., Gal.). — Vaccinia Ursi (Ger.). — Arbutus Buxi- folias (Stok.). — Arbutus procumbens (Salisb.). — Unedo pro- cumbens (Gærtn.), — Arctostaphyllos Uva Ursi (Spreng.). — Radix Idœa putata et uva ursi (J. Bauh.). — Vitis Idœa, fo- lis carnosis et veluti punctatis, sive Idœa radix Dioscorici (C. Bauh.).
— 410 —
Noms français : Busseroles, Arbousier, Buxerolles, Olonier, Raisin d'ours, Petit-Buis.
Noms : Flam., Beeredruif, Haegappelboom.— Angl., Straw- berrytree , Bearberry. — Allem., Bœrentratbe. — Holl., Bcerenkruid. — Esp., Gayuba, Uba de Orso. — Ital., Madrono, Uva d’Orzo. — Port., Madrolino, Uva de Urso. — Dan., Jackas Hapüch, Miælouris, Jacques Hapüch. — Suéd., Mealboer Riis, Miælnebœr. — Russe, Zimlanischnoié Derewo.
DESCRIPTION. — Petit arbuste toujours vert, à tiges grim- pantes, rameuses, glabres, longues de 50 à 60 centimêtres. Feuilles alternes, épaisses, ovales, presque obtuses, luisantes, coriaces, d’un vert sombre en dessus, plus pâles en dessous, ressemblant un peu à celles du buis. Fleurs blanches ou rosées, capitulées. Racine ligneuse. Baies lisses, pisiformes, d’un beau rouge à la maturité. Odeur désagréable, quoique peu prononcée; saveur astringente,
L’Arbousier ne croît en Belgique que dans les montagnes de l’Ardenne; il fleurit en juillet et août. Les feuilles sont em- ployées en poudre et en décoction pour guérir la pierre, la gra- velle et les maladies des reins; la racine et les baies jouissent des mêmes propriétés, mais elles ne sont pas employées.
Doses. — Décoction et infusion : 15 à 50 grammes par kilog. d’eau. — Poudre 2 à 8 gr. par kilogr. d’eau.
Uva ursi, parce que les fruits de l’Arbousier ressemblent à ceux de la vigne et que les ours les mangent.
N. B. Les feuilles de Busseroles sont souvent mélangées à :
{1° Celles du Vaccinium vilis idœa (Linné). Atrelle ponctuée et même celles-ci remplacent quelquefois tout à fait celles de Busseroles.
20 Celles du Vaccinium uliginosum (Linné). Airelle des
fanges. 5° Celles du Buxus sempervirens (Linné). Buis.
A — :
Deuxième espèce.
Nom latin : CALLUNA ERICA (Salish.). .
Famille naturelle : Octandrie monogynie.
Synonymies : Erica vulgaris (Linné, Scop.). — Erica vulgaris glabra (C. Bauh., Tourn.).—Erica prior (Dod., Matth., Dalech.). — Erica Myrica folio (Lob.). — Erica vulgaris humilis semper- virens flore purpureo et albo (J. Bauh.). — Erica foliis imis simplicibus, adpressis, floribus calcaratis (Hall.).
Noms français : Bruyère, Callune, Bruyère commune.
Noms : Flam., Heyde. — Angl., Heath, Broom. — Allem., Besenhaide. — Holl., Hei, Heide, — Esp., Brezo. — Ital., Erica. — Port., Esteva, Manilho. — Dan., Lyng, Lynghede. — Suéd., Hed, Tjüngmærk. — Russe, Poustoch.
DESCRIPTION. — Plante ligneuse d'environ 50 à 60 centi- mètres de hauteur, à tiges tortueuses, rougeâtres, à rameaux très courts. Feuilles sessiles, très pelites, opposées, toujours vertes, croisées sur 4 rangs, glabres, d’un vert tendre. Fleurs d’un rose violet, quelquefois blanches, presque sessiles, et en grappes terminales. Racine ligneuse, rampante. Odeur agréa- ble; saveur astringente, légèrement amère.
La Bruyère est très abondante dans les endroits stériles; elle fleurit tout l'été.
On récolte toute la plante qui est douée de propriétés astrin- gentes et est employée en lotions contre la goutte et les douleurs des articulations.
Erica, ab éixw, Sive spauxw, Frango, parce que cette plante a, dit-on, la propriété de briser la pierre dans la vessie.
SP ppar cs
27° Famille. — EUPHORBIACÉES.
Première espèce.
Nom latin : EUPHORBIA LATHYRIS (Linné).
Famille naturelle : Dodécandrie trigynie.
Synonymies : Lathyris major (C. Bauh.). — Lathyris (Brunf., Dod., Matth.). — Lathyris seu Catapucia minus (Ger.). — Esula major (Riv.). — Catapucia minor (Pharm.). — Tithy- malis lathyris (Lamk.). — Tithymalis latifolius, Catapucia dietus (J. Bauh., Tourn.). — Catapucia (Brunf., Cæsalp.).
Noms français : Euphorbe, Catherinette, Ésule, Épurge, Catapuce, Grande-Ésule, Euphorbe lathyrienne, Tithymale, Ginouselle.
Noms : Flam., Wolfsmelk. — Angl., Capers purge, Euphor- bium, — Allem., Wolfsmilchkraut, Euphorbiüm. — Holl., Spurgie, Springkruid. — Esp., Euforbio, Tartago. — Ital., Euforbio. — Port., Cacapuzza, Euforbio. — Dan., Ulv melk. — Suéd., Prütskæda. — Russe, Wolché Molokot.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle à tige droite, grosse, rameuse du haut, rougeâtre à la base, glauque, ainsi que toute la plante, haute de 50 centimètres à 1 mêtre et plus. Feuilles opposées, sessiles, lancéolées, oblongues, grandes, croisées, dentées, d’un vert glauque. Fleurs jaunâtres, solitaires, pres- que sessiles, bractéolées. Racines pivotantes, blanches, fusi- formes, à rameaux alternes. Semences ovales, rugueuses, à saveur âcre et brülante,
L'Euphorbe habite les lieux cultivés, les bords des che- mins, etc.; elle fleurit depuis mai jusqu'à septembre. On emploie en médecine les feuilles, la racine, et les graines d'Eu- phorbe.
Les feuilles se récoltent tout l'été; les racines au printemps et à l'automne; les unes et les autres sont purgatives, mais à un
ea
— 113 — k
degré moindre que les semences; celles-ci se récoltent à leur maturité ; elles fournissent une huile purgative drastique agis- sant avec autant d'énergie que celles du Croton Tiglium, appartenant également à la famille des Euphorbiacées et à la- quelle on la substitue fréquemment; cette huile s’administre sous forme de pilules dans le miel ou dans du pain. Les feuilles et les racines sont inusitées.
DOSES.— Enfants : 20 à 25 centig.—Adultes : 4 à 2 gramm. — Vieillards et femnres adultes : 10 à 2 grammes.
Euphorbium vient d'Euphorbius médecin de Juba, roi de Mauritanie qui mit cette plante en usage et en guérit l’empe- reur Auguste.
N.B. La plupart des Euphorbiacées contiennent un suc laïteux, âcre et dont les propriétés sont caustiques, émétiques, drastiques et purgatives, mais ce principe se perd beaucoup par la dessication. Le suc d’Euphorbes appliqué sur la peau, y produit une forte rubéfaction; aussi faut-il récolter avec prudence les plantes du genre Euphorbe. On trouve encore en Belgique les variétés suivantes pouvant parfaitement remplacer l'Euphorbe Épurge :
4° Euphorbia Gerardiana (Jacq.). Euphorbe de Gérard. Plante vivace à fleurs jaunâtres, en ombelles de 10-20 rayons dichotômes, à folioles de linvolucre arrondies réniformes; fleu- rissant en juin et juillet. Habitant les bords de la Meuse entre Venioo et Ruremonde, — Rare.
2 Euphorbia Cyparisias (Linné). Euphorbe cyprès ou petite Esule. Plante vivace à fleurs jaunes en ombelles de 30-15 rayons dichotômes; folioles des involucelles presque cordiformes ; fleurissant tout l'été et croissant sur les coteaux stériles des environs de Verviers, Liége, Anvers, Louvain et dans le Luxembourg. — Peu abondant,
5° Euphorbia verrucosa (Linné). Euphorbe à verrues. Plante vivace à fleurs jaunâtres en ombelles à 5 rayons, à ombellules subtrifides ; fleurissant tout l'été et croissant dans les terrains humides des environs de Vielsalm (Luxembourg). — Très-rare,
10
— 114 —
4° Euphorbia sylvatica (Linné). £uphorbe des bois. Plante vivace à fleurs en ombelles à 5 rayons dichotômes ; fleurissant de mai à juin et habitant les bois des provinces de Liége et Namur et à Boitsfort, près de Bruxelles. — Peu abondant.
5° Euphorbia peplus (Linné). Euphorbe péplus. Plante annuelle à fleurs jaunâtres en ombelles trifide, puis dichotômes, folioles de l’involucre, cordiformes; fleurissant tout l'été et habitant communément nos champs.
6° Euphorbia dulcis (Linné). Euphorbe douce. Plante vivace à fleurs jaunes en ombelles à 5 rayons, à ombellules bifides; fleurissant en mai et juin et croissant dans les Lois des environs de Liége, Namur, à Dolhain (Limbourg) et à Glabeck, près Tirlemont.
7° Euphorbia palustris (Linné). Euphorbe des marais. Grande plante vivace à fleurs jaunâtres en ombelles irrégulières à rayons abondants dépassées quelquefois par les rameaux sté- riles; fleurissant de juin à juillet, habitant les bords de la Meuse et de la Semoy. — Rare.
8° Euphorbia platyphyllos (Linné). Euphorbe à grandes feuilles. Plante annuelle ou bisannuelle à fleurs jaunes en ombelles à 5 rayons, à ombellules trifides, dichotômes : folioles des involucres ovales arrondies, cordiformes à la base; fleuris- sant tout l'été dans les bois et les terrains argileux des provin- ces de Liége, Namur, Hainaut et Luxembourg.
9° Euphorbia stricta (Linné}). Euphorbe raide. Plante annuelle ou bisannuelle à fleurs jaunes en ombelles à 5 rayons : l'involucre velu extérieurement; fleurissant presque tout l'été, Assez commune dans les terrains incultes.
10° ÆEuphorbia helioscopia (Linné). Euphorbe réveil matin. Plante annuelle à fleurs jaunes en ombelles quinquifide, dicho- tôme; à folioles de l’involucre plus grandes que les feuilles; fleurissant de juin à octobre et habitant communément les mois- sons et les lieux cultivés.
41° Euphorbium exigqua (Linné). Euphorbe fluette. Petite plante annuelle ou bisannuelle à fleurs jaunâtres en ombelles
— 115 —
à 5-4 divisions dichotômes; fleurissant tout l'été, abondante dans les moissons des provinces d'Anvers, Namur, Liége et Hainaut.—A Tirlemont et Jodoigne (Nob)où elle est assez rare.
Deuxième espèce.
Nom latin : MERCURIALIS ANNUA (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Diœcie ennéandrie.
Synonymies : Mereurialis vulgaris (Park.). — Mercurialis mas et fæmina (J. Bauch., Dod., Lob., Dalech.). — Mercurialis testiculata sive mas, Dioscoridis et Plinii (C. Bauh.). — Mercu- rialis caule annuo, brachiato, foliis glabris, conjugatis, ovato- lanceolatis (Hall.).
Noms français : Mercuriale annuelle, Cagarelle, Caquenlit, Chiole, Foirolle, Ortie bâtarde, Rimberge, Vignoble.
Noms : Flam., Bengelkruyd. — Angl., Bastard Nettle, Annual Mercury. — Allem., Fæhrliches Bingelkraut. — Holl., Jaarlyks Bengelkruid. — Esp., Mercurial, Ortiga muerta. — Ital., Marcotella. — Port., Mercurial, Ortiga morta bastarda. — Dan., Bingelürt. — Suéd., Bingeloert. — Russe, Proleka.
DESCRIPTION. Plante annuelle herbacée à tige dressée, carrée, branchue, glabre, de 42 à 18 pouces de hauteur. Feuilles opposées, subpétiolées, dentées, ovales, lancéolées, glabres, d’un vert clair. Fleurs vertes en épis axillaires, pédon- culés, les femelles presquesessiles. Racines blanchätres, fibreuses. Odeur désagréable et nauséabonde ; saveur amère.
La Mercuriale abonde dans tous les lieux stériles ou culti- vés; seulement elle est rare dans la Campine; elle fleurit tout l'été, On récolte les feuilles et les sommités fleuries qui sont employées en cataplasmes; on s’en sert aussi en lavements comme laxatif.
Doses. — 50 à 100 grammes.
Mercurialis a Mercurio parce que les anciens prétendaient que le dieu Mercure fut celui qui fit connaitre les vertus de cette plante.
— 116 —
N. B. Il ne faut pas substituer à la Mercuriale annuelle la Mercurialis bisannua (Linné), Mercuriale bisannuelle; cette dernière est drastique et bleuit par la dessication.
Troisième espèce.
Nom latin : BUXUS SEMPERVIRENS (Linné).
Famille naturelle : Honœcie tétrandrie.
_ Synonymies : Buxus vulgaris (Trag.). — Buxus (Dod., J. Bauh.). — Buxus arbor vulgaris (Park.). — Buxus arbores- cens (C. Bauh., Tourn..).
Noms français : Buis, Buis arborescent, Buis bénit, Buis tou- jours vert.
Noms : Flam., Palmboem. — Angl., Boxtree. — Allem., Buxbaum. — Hoil., Boschboom, Palmboom. — Esp., Box. — Italien, Busso. — Port., Bacho. — Danois, Burbom. — Suéd., Burbom. — Russe, Samchit.
DESCRIPTION. — Arbuste toujours vert, haut de 5 à 6 mètres, à bois jaunâtre très dur, à écorce d’un jaune blan- châtre, à rameaux très tortueux. Feuilles atténuées en un court pétiole un peu velu, opposées, ovales, obtuses, coriaces, lisses, luisantes, d’un vert foncé. Fleurs jaunâtres, axillaires ou terminales, sans corolle. Racine grosse, jaune, ligneuse, rameuse. Odeur désagréable; saveur amère et nauséabonde. Le Buis est spontané dans les contrées méridionales et cultivé dans nos jardins. Le bois de buis est un excitant sudorifique; on le dit aussi fébrifuge. L’écorce de la racine peut, dit-on, rem- placer le Gayac. Les feuilles sont purgatives ; on les prescrit en décoction dans les rhumatismes, la goutte et la syphilis.
Doses. — Bois en infusion ou décoction : 50 à 60 grammes par kilog. d’eau. — Feuilles en décoction : 40 à 20 grammes par litre d’eau. — Feuilles en poudre : 4 grammes en pilules, bols, etc. — Racine (extrait) : 5 à 20 grammes.
Les feuilles de buis servent à falsifier le Séné; elles peuvent
— 117 —
remplacer le Menyanthes trifoliata (Linné), Ményanthe et les racines se mélangent souvent frauduleusement à celle du Gre- nadier. Buxus, Græce mvË6s à ruzvorns densitas, parce que le bois de buis est ferme et serré. _ N.B. C’est à la famille des Euphorbiacées qu’appartient le Ricin. Ricinus communis (Linné). Plante annuelle herbacée dans nos climats, ligneuse dans les pays chauds et fréquem- ment cultivée dans nos jardins où elle fleurit en juillet et août ; on extrait de ses graines l’huile de Ricin, V'un des purga- tifs les plus usités.
28° Famille. — FOUGÉRES.
Première espèce.
Nom latin : OSMUNDA REGALIS (Linné, Blackw.).
Famille naturelle : Cryptogamie.
Synonymies : Filix florida (Blackw.). — Filix florida, sive Osmunda regalis (Ger.). — Filix palustris (Dod.). — Filix ramosa non dentata florida (C. Bauh.). — Filix floribus insi- gnis (C. Bauh.). — Osmunda vulgaris et palustris (Tourn.), — Osmunda sive Filix florida (Park., Tourn., Pharm.) — Osmunda seu Filix fiorida (Lobel.). — Aphyilocarpa rega- lis (Cav.).
Noms français : Osmonde, Fougère royale, Fougère fleurie, Fougère aquatique.
Noms : Flam., Watervaren. — Angi., Royal filix, Flowering
Fern. — Allem., Kônigstraübenfarn. — Holl., Koninglyke Varenkruid. — Esp., Osmonda. — Ital., Osmonda. — Port., Osmonda. — Dar., Kongelik Bregne ürt. — Suéd., Konglik
Ormbünke. — Russe, Karolskoë Véréwat, 10,
— 118 —
DESCRIPTION. — Plante vivace, à rameaux-feuilles grands, droits, d’un vert gai, disposés en touffes; les uns stériles, les autres fertiles, à folioles alternes, pétiolées, ovales, glabres : folioles fructifères en panicule terminale. Racine, souche ram- pante, assez forte, longue, noire.
L'Osmonde habite les lieux humides et marécageux ; on la trouve dans la Campine anversoise, à Enghien (Hainaut), à Groenendael et à Louctte Saint-Pierre (Brabant); dans les environs de Beverloo et de Diepenbeek (Limbourg). Elle fruc- tifie de juin à septembre. Tonique et vulnéraire; quelquefois usitée à l’intérieur contre les scrofules et la pierre.
Deuxième espèce.
Nom latin : CETERACH OFFICINARUM (De Cand., C. Bauh.). Famille naturelle : Cryptogamie.
Synonymies : Asplenium (Dod., Lob.). — Asplenium Cete- -rach (Linné., Scop., Gouan., Blakw.). — Asplenium sive Cete- rach (J. Bauh., Tourn.). — Asplenium sive Scolopendra, Ceterach officinarum (C. Bauh.). — Graminitis Ceterach (De Cand.). — Vittaria Ceterach (Lamk.). — Scolopendrium Cete- rach (Swartz.). — Scolopendrium verum (Lob., Off.). — Sco- lopendria vera (Trag.).
Noms français : Cétérach officinal, Cétérach vrai, Daurade, Doradille d'Espagne.
Noms : Flam., Steenvaren. — Angl., Hicrstonge, Common Spleenwort. — Allem., Hirschzüunge, Milzfarn, Milzkraüt. — Holl., Herstong, Steenvaren, Miltkruid. — Esp., Doradilla. — Ital., Citracca. — Port., Douradinha. — Dan., Hierhortonghe. — Suéd., Hiortünga. — Russe, Toupogolof trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à rameaux-feuilles nom- breux, disposés en touffes épaisses, glabres, coriaces, étalées en roselte, verles en dessus, couvertes en dessous de paillettes brillantes recouvrant la fructification. Racine : souche petite, très fibreuse.
— 119 —
Le Cétérach croît sur les vieux murs et les rochers des provinces de Liége et de Namur, il est commun à Antoing et Chimai (Hainaut) et à Uccle et Wavre (Brabant), il fructifie tout l'été. Pectorole et apéritive; inusitée.
N. B. Cette plante substitue souvent dans nos pharmacies, sous le nom de Capillaire, le sirop des feuilles de l’Adian- thum Capillus Veneris (Linné). Adianthe Capillaire, plante officinale abondante dans le midi de la France et d’un grand usage en médecine.
Asplentum du latin Splent, rate, parce que cette plante gué- rit les affections de la rate.
Scolopendrium vel Scolopendria, de la ressemblance de ses feuilles avec un petit animal qu’on nomme Scolopendre.
Æroisième espèce.
Nom latin : NEPHRODIUM MAS (H. Arnaud.).
Famille naturelle : Cryptogamie.
Synonymies : Polypodium (majus et minus) (Lob., Dod., Moris., C. Bauch., Matth., Dalech.). — Polypodium callepte- ris (Bernh.). — Polypodium Filix mas (Linné, Scop., Gouan., Blakw.). — Polypodium foliis pinpatis, lanceolatis, radice squamatà (Hall.). — Filix mas (Dod.). — Filix mas vulgaris (Park.). — Filix non ramosa dentata (J. Bauh., Tourn.). — Filix vulgo mas dicta, sive non ramosa (J. Bauh.). — Dryop- teris (Matth.). — Aspidium filix mas (Swartz.). — Polysticum Filix mas (Both., Lamk., De Cand.).
Noms français : Fougère mâle, Néphrodie mâle, Aspidie Fougère mâle.
Noms : Flam., “aren M:nneken, — Angl., Polypody, Male Fern, Male Shield Fern. — Allem., Farrenkraüt mœnnlein, Bandwürmwa'dfarren, Mæœænnlein würmtuepfelfarren, Moœn- lisches Farrenkrañt, Johan: .swürzel.—Holl., Mannetjes Varen. — Esp., Helecho fuerte, Helecho masculino. — ïtal., Felce masculino, — Pert., Felo macho, — Dan., Klojoeske, Molfor-
LA
— 120 —
blom, Needbregue. — Suéd., Ormbünke, Trœjon. — Russe, Paporotnik Mugeiskoi, Garebetskoé Véréwat.
DESCRIPTION. — Plante vivace à rameaux-feuilles nais- sant en faisceau, grands, ovales, lancéolés, oblongs, verts, cassants, d'environ 1 4/2 pieds de longueur. Racine ou plutôt rhizôme : gros, noueux, écailleux, à fibres noires entrelacées, brun extérieurement, jaunâtre intérieurement, Odeur un peu nauséabonde, saveur d’abord douce, ensuite amère et légèrement astringente. Cette fougère porte sur sa souche et le long de sa tige de petites écailles, sèches, rousses, demi-transparentes; les feuilles portent sur la moitié de leur face inférieure de petits paquets arrondis et bruns; chaque paquet est couvert d'une petite peau blanche, qui se décolle circulairement de la feuille et ytient par son centre, lequel est légèrement enfoncé; chaque division ou lanière de feuilles porte 2 ou 5 paires de paquets. La Fougère mâle est commune dans les bois et les lieux stériles ; elle fructifie en juin et juillet. Son rhizôme a la propriété de dissoudre les vers intestinaux.
Doses. — Décoction : 8 à 16 grammes pour 1 kilog. d’eau réduit à moitié por l’ébullition. — Poudre : 42 à 16 grammes en 2 ou 5 fois.
Polypodium, a ro15, multum et roëc, des, à cause de la grande quantité de fibres qui environnent la racine de cette plante.
Quatrième espèce.
Nom latin : PTERIS AQUILINA (Linné. Scop.). Famille naturelle : Cryptogamie. Synonymies : Filix fœmina (Dod., Ger., Tab., Blackw.,
(Fuchs.). — Filix fœmina vulgaris (Park.). — Filix fœmina major et prior (Trag.). — Filix foliis triplicato, pinnatis, pin-
nis nervosis, integerrimis, ultimis lanceolatis (Hall). — Poly- podium Filix fœmina (J. Bauh., Tourn.).—Filix ramosa major (Linné.). — Filix sylvestris (Brunf.). — Filix ramosa major
1
— 121 —
pinnulis obtusis non dentatis (C. Bauh., Tourn.), — Filix fœmina seu ramosa repens (J. Bauh.).
Noms français : Fougère commune, Fougère à l'aigle, Grande Fougère femelle, Fougère impériale, Feuchière, Porte aigle, Ptéris, Ptéride aiglière.
Noms : Flam., Groote Varenkruyd. — Angl., Brakes, Com- mon Brakes. — Allem., Adlersaümfarren, Farrenkraülwei- blein, Flügelfarren. — Holl., Wyfjes Varenkruid. — Esp., Helecho. — Ital., Felce. — Port., Feto, — Dan., Bregne. — Suéd., Oronbruke, Ormkage. — Russe, Kabelsoé Véréwat.
DESCRIPTION. — Plante vivace à rameaux-feuilles très grands, aigus, coriaces et d’un vert glauque. Souche allongée, grosse comme le doigt, noire en dehors, blanche en dedans, rampante, et dont la coupe offre la figure d’une aigle impé- riale. Odeur nulle; saveur âpre.
La Fougère femelle croit dans tous nos bois; elle fructifie de juin à septembre. Vermifuge et astringente. Inusitée.
N. B. Le Ptéris est souvent employé comme succédané de la Fougère mâle.
Récolte des Fougères. Quand on emploie la racine fraiche et c’est alors qu’elle est préférable, on l’arrache pendant la belle saison; si on s’en sert quand elle est sèche, on l’arrache en hiver, on la monde et on Ia fait sécher lestement,
N. B. On trouve encore en Belgique les variétés suivantes de Fougères, jouissant de propriétés médicinales, mais fort rare- ment employées de nos jours :
4° Botrychium lunaria (Schwartz). Botrychie lunaire. Plante vivace qui est vulnéraire et astringente. Croit à Mor- lanwelz (Hainaut), à Saint-Mare (Namur), à Diilighem (Brabant). et dans les environs de St-Hubert. — Assez rare.
2 Asplenium Trichomanes (Linné). Doradille polytrie. Plante vivace qui est astringenie et tonique. Croit à Quenast (Hainaut), à Landen et Jodoigne (Brabant) et à Profonville (Namur). Cette plante est employée comme succédané du sirop de Vrai Capillaire. — Assez rare.
5° Asplenium murorum (Lamk.). Asplénie des murailles. Plante vivace qui est pectorale et incisive et croît partout sur les vieux murs. :
4° Scolopendrium officinale (Linné). Scolopendre officinal. Plante vivace qui est conseillée dans les maladies des voies uri- naires et de Ja poitrine. Croit partout, sur les murs, les rochers et dans les bois montueux.
29° Famille. — FUMARIACÉES.
Nom latin : FUMARIA OFFICINALIS (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Diadelphie hexandrie.
Synonymies : Fumaria (Dod., Lob., Trag., Matth., Dalech.). — Fumaria vulgaris (3. Bauh., Park.). — Fumaria officina- rum (J. Bauh., Tourn.). Fumaria officinarum et Dioscori- dis (C. Bauh.). — Fumaria purpurea (Ger.). — Fumaria foliis multifidis, subrotunde lanceolatis, fructubus monospermis (Hall.). — Fumus terræ (Brunf., Cam.). — Capnos (Lobel.).
Noms français : Fumelerre officinal, Fiel de terre, Lait battu, Pied de Géline, Pisse sang.
Noms : Flam., Duyvelskervel, Grysekom. — Angl., Fumi- tory. — Allem., Gemeiner Erdraüch, Taübenknopferdraüch. — Holl., Aardrook. — Esp., Hial de tierra, Palomilla. — ltal., Split. — Port., Fel da terra, Fumaria, — Dan., Aaker- sissel, Jordrog. — Suéd., Jordrocg. — Russe, Dimjanka.
DESCRIPTION. — Plante annuelle un peu glauque, à tige carrée, creuse, très rameuse, d’abord dressée, puis étalée, suc- culente, de 2-6 décimètres. Feuilles alternes, pétiolées, gla- bres, à découpures planes, un peu obtuses, d’un vert glauque. Fleurs petites, purpurines, très nombreuses, en épis longs ter- minaux. Racines blanches, allongées, fibreuses. Odeur insigni- fiante; saveur salée, amère, un peu âpre.
|
— 123 —
Le Fumeterre habite tous nos champs cultivés; il fleurit tout l’été. On en compte plusieurs variétés. On récolte toute la plante en juin; elle contient un suc inodore et amer et doit être séchée lestement. Utile dans les maladies laiteuses des enfants, la jaunisse et le scorbut.
Doses. — Infusion et décoction : 8 à 52 grammes pour 4 litre d’eau bouillante. — Extrait : 4 à 8 grammes par jour. — Sirop : 60 grammes.
Incompatibilités. — Les sels ferrugineux.
N. B. Presque toutes les variétés du genre Fumaria, ainsi que celles du genre Corydalis appartenant à la même famille, peuvent remplacer le Fumeterre officinal.
Fuinaria a fumo parce que le jus de cette plante mis dans les yeux les fait pleurer comme ferait de la fumée.
30° Famille. — GENTIANÉES.
Première espèce.
Nom latin : ERYTHREA CENTAURIUM (Rich., Pers.).
Famille naturelle : Pentandrie monogynie.
Synonymies : Erythrea (Renealm.). — Gentiana Centaurium (Linné, Scop., Blakw.). — Gentiana caule dichotomo, floribus infundibuliformibus, strictis (Hall.). — Centaurium minus (Dod., C. Bauh., Tourn., Matth.). — Centaurium minus flore purpureo (J. Bauh.). — Centaurium parvum (Lob., Dalech.). — Chironia centaurium (Smith.). — Herba febrifugea (Trill.). — Centaurea (Brunf.). — Fel terræ (Ger.).!
Noms français : Petite Centaurée. Erythrée, Centaurelle, Chironée, Fiel de terre, Gentiane centaurée, Herbe à Chiron, Herbe au centaure, Herbe à la fièvre.
Noms : Flam., Kleine Santorie. — Angl., Little Centaury,
— 124 —
Lesser Centaury.— Allem., Taüsengüldenkraüt, Rother aurein. Holl., Duizendguldenkruid, Aerdgal.—Esp., Centaurea menor. — Ital., Centaurea minore. — Port., Centaurea pëquena. — Dan., Tüsindgilden, Agarum. — Suéd., Tüusengillen., — Russe, Malinkoé Zolotohiatchni tchertopolog.
DEscripTioN. — Plante annuelle à tige droite, raide angu- leuse, dressée, haute d'environ un pied. Feuilles inférieures en rosetie, oblongues où obovales, rétrécies à leur base; les supé- rieures ovales, oblongues, opposées, sessiles, lancéolées. Fleurs petites, roses, en corymbes au sommet de Ja tige. Racine blan- châtre, petite, ligneuse. Odeur nulle; saveur amère très pro- noncée.
La petite Centaurée habite les bois et les pâturages; elle fleurit de juin à septembre. On récolte les sommités fleuries ; il faut les sécher promptement et les conserves à l'abri de la lumière afin de n’en pas altérer la couleur et de lui conserver ses propriétés. Cette plante est un amer très estimé contre la chlorose, les fièvres et le rhumatisme.
Doses. — Décoction : 4 à 8 grammes, — Infusion : 10 à 30
grammes par kilog. d’eau. — Poudre : 1 à 4 grammes. — Extrait : À à 35 grammes. — Suc : 50 à 100 grammes en potion. |
Centaurium parce qu’on croit que ce fut cette plante qui guérit le Centaure Chiron d’une blessure qu’il avait au pied. Fiel de terre à cause de son amertume.
Deuxième espèce,
Nom latin : GENTIANA LUTEA (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie digyme.
Synonymies : Gentiana (Brunf., Matth.). — Gentiana major (Ger.). — Gentiana major lutea (C. Bauh., Park.). — Gentiana veterum (Off.). — Gentiana major vulgaris, Ellebori albi folio (3, Bauh.).
- — 195 —
Noms français : Gentiane. Grande Gentiane, Gentiane jaune, Gentis, Jansonna, Quinquina des pauvres.
Noms : Flam., Gentiaen. — Angl., Gentian, Yellow Gentian. — Allem., Bitterwürzel, Gelber Enzian, Bergfieberwürzel., — Holl., Gentiaan. — Esp., Genciana. — Ital., Genziana, — Port., Genciana. — Dan., Skiærsoda, Sode, Sodrod, Sodtongeæ. — Suéd., Baggsæta.— Russe, Gentsiana, Goretschavka Gelmaya.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges simples, droites cylindriques, non rameuses, lisses et chauves, d’un vert jaunâtre, hautes de 4 à 2 métres. Feuilles opposées, sessiles, larges, lisses, ovales, siguës, d’un vert clair; les radicales pétio- lées. Fleurs jaunes, grandes, pédonculées en épi ou en grappe allongée, à corolle en roue, à 5-8 divisions aiguës, Racines lon- gues, perpendiculaires, brunes et rugueuses en dehors, jaunes et spongieuses en dedans. Odeur fétide; saveur amère.
La Gentiane n’a été trouvée en Belgique que dans cer- tains pâturages de l’Ardenne; elle fleurit en mai et juin. La Gentiane du commerce nous vient de France et d'Allemagne: sa racine seule s'emploie en médecine. On la récolte à la seconde année après la chute des feuilles : on la monde, on la coupe en morceau et on la fait sécher au four.:Elle est tonique et fébri- fuge et est employée dans la goutte et la jaunisse.
Doses. — Décoction : 4 à 8 grammes pour 500 grammes d’eau. — Poudre : 1 à 4 grammes, — Extrait : À à 5 grammes. Teinture : 4 à 8 grammes. — Vin : 120 à 180 grammes.
Gentiana vient de Gentius, roi d’Illyrie qui vivait 150 ans avant Jésus-Christ et qui mit le premier cette plante en usage.
Incompatibilités. — L’acétate de plomb, le sulfate de fer.
N. B. Les variétés suivantes de Gentiane peuvent parfaite- ment remplacer la Gentiane jaune.
4° Gentiana Pneumonanihes (Linné). Gentiane Pneumo- nanthe. Plante vivace à fleurs bleues, pédonculévs, les supé- rieures sessiles, solitaires, rar : géminées, à corolle à 5 divisions aiguës, à gorge nue; commune dans les bruyères de la Campine. — Rare dans les prov. de Liége, Hainaut et Luxembourg.
11
— 496 —
90 Gentiana ciliata (Linné). Gentiane ciliée. Plante vivace à fleurs bleues, terminales, à corolle quadrifide, ciliée seulement sur le limbe; habitant les pelouses sèches; trouvée à Aywaille près de Liége et à Cronenbourg (Luxemb.).
5° Gentiana acaulis (Linné). Gentiana acaule. Plante vivace à grandes fleurs bleues, à corolle à 5 divisions aiguës; habitant les montagnes de l’Ardenne,
Troisième espèce.
Nom latin : MENYANTHES TRIFOLIATA (Linné, Scop., Hall.).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynie.
Synonymies : Trifolium paludosum (Lob., Park.). — Tri- folium majus et febrinum (Tab.).—Trifolium febrinum (Murr., Of.). — Trifolium palustre (J. et C. Bauh., Dod., Blakw.). — Trifolium aquaticum aut fébrinum (Dod.). — Trifolium fébri- num Germanicum (Dod.). — Menyanthes palustre (Tourn., Lugd.).— Menyanthes palustre, latifolium, triphyllon (Tourn.).
Noms français : Ményanthe. Ményanthe trifolié, Trèfle aqua- tique, Trèfle d’eau, Trèfle à la fièvre, Trèfle de castor.
Noms : Flam., Boksboonen. Waterklavers. — Angl., Common Bockbean, Mars trefoil. — Allem., Wasserklee, Drei- bladige Zottenblumen , Ficber Klee. — Holl., Waterdrieblad, Boksboonen. — Esp., Trifolio Palustre. — Port., Trifoglio palustre, Trevo d’agua. — Ital., Trifoglio palustre. — Dan., Bukkeblade, Gedeklove, Beske klœver. — Suéd., Blacken, Watteng Lœfwer. — Russe, Trilistnin, Vodinoié Trilistnin.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tige (Rhizôme) courte, articulée, rampante, épaisse, succulente, marquée de cicatrices circulaires provenant de la chute des pétioles des feuilles et en même temps présentant de longues racines fili- formes. Feuilles composées de trois petites feuilles, radicales, pétiolées, rondes, glabres, d’un beau vert foncé, très entières.
— 127 —
Fleurs blanches tirant sur le pourpre, en épi court, terminé par une panicule, Odeur faible, saveur amère et désagréable.
Le Ményanthe habite les bords des eaux; il fleurit en mai et juin. On se sert de toute la plante qui est amère, tonique, sto- machique, fébrifuge et emménagogue.
* Doses. — Infusion ou décoction : 8 à 52 grammes pour 1 litre d’eau bouillante. — Extrait : 4 à 8 grammes par jour. — Teinture : 2 à 4 grammes en potion.
Cette plante doit être administrée avec la plus grande pru- dence, car à forte dose, elle occasionne des nausées, des vomis- sements et des selles très violentes.
Menyanthes de pnv, mois; 4v00ç, fleur : soit, fleur des mors : emménagogue.
34° Famille. — GÉRANIACÉES.
Nom latin : GERANIUM ROBERTIANUM (Linné, Scop., Dod., Lob., C. Bauh. Blakw.).
Famille naturelle : Monadelphie Décandrie.
Synonymies : Geranium vulgare (Park.).—Geranium Rober- tianum vulgare (Park.). — Geranium Robertianum murale (J. Bauh.).—Geranium Robertianum primum rubens (C. Bauh., Tourn.). — Geranion Gruinale (Dod., Gal.). — Rupertianum vulgo (Cœsalp.). — Gratia Dei, vel Geranium quibusdam (J. Bauh.).
Noms français : Geranion. Bec de cigogne, Bec de grue, Herbe à Robert, Herbe à l’esquinancie, Robertin.
Noms : Flam., Robertskruyd, Oyevaersbec. — Angl., Gera- nium, Storckbill. — Allem., Rüperts kraüt, Stinkender Storch- schabel. — Holl., Roberts kruid, Kranenbec. — Esp., Geranio. — Jial., Geranio. — Port., Geranio. — Danois, Roberturt. — Suéd., Robertært. — Russe, Robertskaia trawa.
— 128 —
DESCRIPTION, — Plante vivace à tiges rougeâtres, rameuses, velues, félides, offrant des nœuds gros et cassants, d'environ 4/2 mètre. Feuilles opposées, pétiolées, divisées en 3 ou 5 folioles, élégamment découpées, d’un vert gai, quelquefois rougeâtres et poilues. Fleurs petites, d’un rouge incarnat, axillaires, à pétales entiers. Racines jaunâtres, minces, rameuses. Odeur fétide; saveur amère. |
Le Géranion croit sur les vieux murs, dans les haies, les bois et les lieux secs; il fleurit d'avril à septembre. On se sert des feuilles et des fleurs; elles sont utiles en gargarismes dans les rhumatismes et les angines, en cataplasmes sur les engorge- ments des seins et en infusion contre la gravelle et la jaunisse.
Robertianum corruptif de Rupertiana, Rubertiana, Ruberta : cette plante était ainsi nommée primitivement à cause de sa couleur rouge.
Geranium, à yspuvos grue, parce que ses fruits ressemblent à un bec de grue.
N. B. Les variétés suivantes étaient usitées autrefois; aujour- d’hui elles sont complétement abandonnées.
40 Geranium pratense (Linné). Géranion des prés. Plante vivace commune dans tous nos prés, à grandes fleurs d’un bleu lilas, à pétales entiers; filets des étamines, glabres, dilatés à la base.
20 Geranium Sanguineum (Linné). Géranion Sanguin. Plante vivace à fleurs rougeûtres, assez grandes, à pétales échancrés. Trouvé dans les bois secs à Froid Chapelle (Hain.), à Modave (Liége) et à Wépion (Nam.), à Clausen et à Diekirch (Luxemb.).
On employait autrefois : l’Erodium moschatum (Willd). Erodie musquée.Plante annuelle à fleurs purpurines, à étamines fertiles, à filets glabres bidentés à la base; l'infusion des feuilles de cette plante est sudorifique et antispamodique. Elle a une odeur de musc très prononcée et est rare en Belgique; on ne l’a encore trouvée qu'à Andennes et Marche-les-Dames (Nam.), Laroche (Luxemb.), Grand Rechain (Liége) et je l'ai
rencontrée tout récemment dans les environs de Hasselt (Limb.), à Jodoigne (Brab.).
32° Famille, — GLOBULARIÉES.
Nom latin : GLOBULARIA VULGARIS (Linné, Tourn.).
Famille naturelle : Tétandrie Monogynie.
Synonymies : Globularia bellidi similis (J. Bauh.). — Globu- laria Monspelliensum, Bellis cœrulea (Park.). -— Bellis cœruleo caule folioso (C. Bauh.). — Bellis cœrulea Monspeliaca (Ger.).
Noms français : Globulaire vulgaire. Boulette, Marguerite bleue.
Noms : Flam., Kogelklieren. — Angl., French Daisy. — Allem., Gemeine Kügelblüme. — Holl., Kogelkruid. — Esp., Globularia, Botonoria. —Ital., Globularia, Botonoria. — Port., Coronillas, — Dan., Kügelblomst, — Suéd., Bergskubra. — Russe, Kroüglaïa trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace, ligneuse, à tiges simples, dressées, rondes, rougeâtres, glabres, d'environ 1/2 mètre, Feuilles obovales, oblongues, glabres, persistantes et ponctuées de blanc, les radicales pétiolées; les caulinaires alternes, sessiles. Fleurs bleues, quelquefois blanches en capitule soli- taire et terminal. Racines noires, dures. Odeur presque nulle; saveur amère et désagréable.
La Globulaire croit sur les collines pierreuses et les pelouses des environs de Dinant, Rochefort, Floreffe, Tirlemont, Chi- may, étc. etc.; elle fleurit en juin et juillet. C’est un purgatif très actif, mais qui n’est pas employé, les pharmaciens se ser- vant toujours du Globularia alypum (Linné). Globulaire Tur- bith, qui nous vient du midi de la France.
N. B. La Globulaire est le meilleur succédané indigène du Séné.
11.
— 130 —
Globularia, à globo parce que la fleur de cette plante globuliforme. |
EEE nel
29 Famille. — GRAMINÉES.
1re TriBu. — PHALARIDEÆ. re Sous-TriBu. — OLYREÆ. Pas d'espèces officinales. 2e Sous-TrIBU. — NARDEÆ. Pas d’espèces officinales. 3e Sous-TRIBU. — ORYZEÆ. Pas d'espèces officinales,. 4e Sous-Trigu. — EUPHALARIDEZÆ. Pas d'espèces officinales. 2e Trigu. — PANICEX. 3e Sous-TriBu. — EUPANICEÆ. Pas d'espèces officinales. Ge Sous-TriBu. — ANDROPOGONEÆ. Pas d'espèces officinales. 3e TriBu. — POACEÆ. 7e Sous-TriBu. — ALOPECUREÆ.
Pas d'espèces officinales.
— 131 —
8e Sous-TriBt. — AGROSTIDEÆ. Pas d'espèces officinales. 9e Sous-TRIBU. — STIPEÆ. Pas d'espèces officinales. 10e Sous-TRIBU. — CHORIDEZ. Pas d'espèces officinales. | 11° SOUS-TRIBU, — PAPPOPHOREZÆ. Pas d'espèces officinales. 12e Sous-TriBu. — AVENEÆ Première espèce.
Nom latin : AVENA SATIVA (Linné, Gouan. Blackw.).
Famille naturelle : Tricndrie Digynie.
Synonymies : Avena (Dod., Matth., Dalech.). — Avena vul- garis (Tourn.). — Avena nigra (C. et J. Bauh., Tourn.). — Avena vesca (Lob., Dod.). — Avena diantha, locustis pendulis, floribus cartilagineis, inœqualibus, majori aristatà (Hall). — Avena vulgaris, seu alba (C. Bauh., Tourn.). — Avyena alba (3. Bauh.). — Farrago (Pline.).
Noms français : Avoine cultivée. Avoine.commune, Avenat, Arracho.
Noms : Klam., Haver. — Angl., Oat, Ceirch. — Allem., Hafer. — Holl., Haver. — Esp., Avena. — Ital., Avena. — Dan., Havre. — Suéd., Hafra. — Port., Aveia, — Russe, Oves Obiknovennoi.
DESCRIPTION. — Plante annuelle d’un mètre de hauteur à tige creuse, droite, à stries et cannelures interrompues par des nœuds brunâtres renflés, Feuilles planes, oblongues, linéaires, rudes, glabres. Épillets gros, verdâtres, ord, à 2 fleurs lan- céolées; en panicule ample à rameaux étalés en tous Îles
= 132 —
sens. Glumes plus longs que les fleurs. Glumelle externe, glabre, bidentée au sommet, munie d’une arête allongée. Racine à fibrilles nombreuses, minces, à filaments abondants et chevelus. Odeur nulle; saveur de l'écorce de la semence amère, nauséabonde.
L’Avoine est originaire de l'Asie; elle est cultivée partout et fleurit de juin à août. On en compte une foule de varié- tés. Les graines d’avoine qui sont lisses et allongées, con- tiennent une grande quantité de sucre et d’amidon ; dépour- vues de leur enveloppe extérieure, elles forment le Gruau ave@ lequel on prépare l’eau de Gruau si utile dans les maladies des poumons et des intestins. On fait des cataplasmes avec la farine d'avoine bouillie dans du vinaigre; ces cata- plasmes guérissent les points de côté. La décoction d’avoine est diurétique; on la prescrit à la dose de 50 grammes pour 1 litre d’eau.
Avena ab avere souhaiter, parce que les chevaux sont friands d'avoine.
43e SOUS-TRIBU. — FESTUCEZÆ,
Deuxième espèce.
Nom latin : ARUNDO PHRAGMITES (Linné, Scop., Dod., Leers.).
Famille naturelle : Triandrie Dygynie.
Synonymies : Arundo palustris (Matth.). — Arundo palus- tris vulgaris (J. Bauh.). — Arundo vallatoria (Ger.). — Arundo vulgaris, sive Phragmites, Dioscoridis (C. Bauh., Tourn., Scheuchz). — Arundo palustris, canna Sepiaria (Tabern.). — Arundo vallotoria, sive Phragmites (Lob., Dalech.). — Arundo foliis secantibus, locustis trifloris, papposis, muticis (Hall.). — Phragmites (Pline). — Phragmites communis (Trin.).
Noms français : Roseau à balais. Jonc à balais, Phragmite.
Noms : Flam., Dekriet, —Angl., Common Readgrass. — Allem., Gemeines Rohr. — Holl., Gemeene Riel. — Esp.,
— 133 —
Cana de Balaja. — Ital., Canela di Ema, Canna palustre. — Port., Canna de Vassoura. — Dan., Feiekost Ror. — Suéd., Qyastror. — Russe, Mitcholnoè Kamisch.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges dressées, robustes, fistuleuses, hautes de 2 à 3 pieds. Feuilles alternes, larges, Jlancéolées-linéaires, glaucescentes, glabres, à bords rudes, Épillets d’un brun pourpre, grands; en panicule, ample, diffuse. Glumes inégales, le plus souvent triflores. Glu- melles : une d’elles terminée par une arête, Rhizôme jaunätre, rampant, allongé, charnu, un peu fibreux. Odeur nulle; saveur sucrée.
Le Phragmite habite les endroits marécageux du Luxem- bourg, du Limbourg et de la province d'Anvers; il fleurit en août et septembre. C'est un sudorifique très estimé; il pro- voque la sécrétion de l'urine et diminue le tait chez les femmes; sa racine est antisyphilitique : elle se prescrit en tisane.
Phramites de opayux, haie de l'emploi qu’on fait de cette plante.
14e Sous-TriBu. — TRITICEÆ. Troisième espèce.
Nom latin : TRITICUM REPENS (Linné, Leers., Blackw.).
Famille naturelle : Triandrie Digynie.
Synonymies : Bromus glaber (Scop.). — Ischemon (Pline). — Gramen vulgare (Lugd.). — Gramen caninum (Ger.). — Gramen caninum vulgatius (Park.).—Gramen canarium (Lobel). — Gramen caninum arvense seu Dioscoridis (C. Bauch., Moris, Scheuchz). — Gramen loliacum, radice repente (Tourn.). — Gramen repens, officinarum forte, spicæ triticæ aliquatenus simile (J. Bauh.). — Triticum radicibus repentibus, vaginosis foliis hirsutis, locutus quinquefloris (Hall.). — Agropyrum repens (P. Beauv.).
Noms français : Chiendent. Froment rampant, Laitue de chien, Sainte neige, Vagon. ‘
— 134 —
Noms : Flam., Hondsgras, Peen. — Angl., Common wheat- grass, Dog'sgrass, Quickgrass. — Allem., Graswürzel, Hünds- quecken, Paden, Quecken, Queckengrass. — Holl., Hondsgrass, Kweekgras, Lidgras. — Esp., Grama. — Ital., Caprinella, Gramigna, Dente canino. — Port., Grama canina. — Dan., Hendegrœs , Kroppegræs , Qwikketœan. — Suéd., Axing, Qwickrod. — Russe, Pyrei.
DESCRIPTION. — Plante vivace rampante à tiges grêles, noueuses, droites, hautes d'environ 4 mètre. Feuiiles molles, planes, longues, vertes, rudes en dessous. Épis allongés, simples, à épillets glabres, sessiles, mutiques, cont. 4-6 fleurs. Glumes égales. Valves des glumelles égales, l’interne obtuse, ciliée. Rhizôme long, mince, noueux, rampant, luisant, jau- nâtre extérieurement, blanc intérieurement. Odeur nulle, saveur amère.
Le Chiendent est commun dans les lieux cultivés; il fleurit de juin à septembre. Les rhizômes sont seuls employés; on les récolte au mois de septembre, on les lave, on choisit les plus tendres, on les bat, on en enlève l’épiderme et on les fait sécher. C’est un rafraichissant très employé en décoction à laquelle on ajoute (selon les cas) du nitre, du miel ou de l’or- geat; on en fait aussi un extrait.
N. B. Le Chiendent est souvent confondu avec le Triticum dactylum (Linné), Chiendent pied de poule.
Triticum, à triturare à cause de l'opération que l’on fait en battant le froment.
Chiendent parce que les chiens mangent cette plante lorsqu'ils sont malades et s’en guérissent.
Quatrième espèce.
Nom Jatin : HORDEUM VULGARE (Linné, Blackw.).
Famille naturelle : Triandrie Digynie.
Synonymies : Hordeum (Bod., Lob., Brunf., Matth.). — Hordeum majus (Trag.).— Hordeum polysticum vel hybernum
AR —
(Park.). — Hordeum poiystieum (J. Bauh.). — Hordeum poly- sticum, Hibernum vernum (C. Bauh.,Tourn., Moris).—Farrago (Pline). — Hordeum spicà polystichà, floribus omnibus herma- phroditis, longe aristatis (Hall.).
Noms français : Orge commune. Orge cultivée, Socrion, Sucrion.
Noms : Flam., Gecrst. — Angl., Barley. — Allem., Gerste. — Holl., Gerst. — Esp., Cebada. — Ital., Orze, Scandella. — Port., Cevada. — Dan., Byg. — Suéd., Korn, Bjugg. — Russe, Yatschmen. L
DEscriPpTION. Plante annuëlle à tiges cylindriques, àres- sées, creuses, glabres, à nœuds pleins, d'environ 1 mètre de hauteur. Feuilles alternes, longues, aiguës, naissant des nœuds, rudes, glabres sur leur gaîne, d’un vert clair. Épis gros à épillets uniflores sur 6 rangs, dont 2 opposés moins saillants, à fleurs toutes hermaphrodites pourvues d’arètes fortes, plus longues que l’épi. Grains adhérants à la valve. Racine composée de fibrilles radicales très nombreuses.
L'orge est originaire de la Russie; elle est cultivée dans nos champs, où elle fleurit en mai et juin; on en compte une foule de variétés. L’orge perlé ou mondé, c’est à dire dépourvue de son épiderme, sert dans les affections de poitrine et dans les maladies intestinales. On en compte 5 variétés dont les graines sont libres entre les paléoles.
Doses. — Tisane : 8 à 15 grammes d'orge perlé ou mondé pour 1 kilog. d’eau.
_Hordeum, corruptif de fordeum de 90p65, nutrimentum, parce que l'orge est un aliment.
Cinquième espèce.
Nom latin : SECALE CORNUTUM (Off.).
Famille naturelle : Triandrie Digynie.
Synonymies : Clavi selaginis (Of). — Clavus selaginis. S. Siliginis (Vieux latin). — Ergotecia aborti faciens (Quek.),
— 130 —
— Grana secalis degencrati (Brunf.). — Sclerotium Clavus (De Cand.). — Sphacelia segetum (Léveillé). — Spacelidium clavus (Fée). — Spœærmœædia (Fries).
Noms français : Ergot de seigle, faussement nommé Seigle ergoté, Seigle cornu, Clou de seigle, Faux seigle, Seigle ivre, Blé avorté, Calcar brun, Chambucle, Charbon de seigle, Blé cornu, Seigle noir.
Noms : Flam., Gespoorde Koorn. — Angl., Blight of rye, Spurred rye, Ergotted rye. — Allem., Roggenschwamm, Muüt- terkorn. — Holl., Spoor, Mœdeckorn. — Esp., Centeno espo- lonado, — Ital., Segale cornuto, Allogliato. — Port., Centeio cornudo. — Dan., Brandkorn,. Som. — Suéd., Brandkorn. — Russe, Rojki, Sporinia.
DESCRIPTION. — C’est un fungus ou champignon qui se développe sur la fleur du seigle; en général, il est allongé, recourbé, d’un brun violacé intérieurement, blanc nuancé de violet à l’intérieur. Odeur vireuse; saveur amère et stypique. L’ergot de seigle doit étre conservé à l'abri de la lumière, de l'air et de l'humidité; généralement, on le réduit en poudre. Il se développe spécialement dans les années pluvieuses. On s’en sert pour accélérer les accouchements; mêlé à la farine de seigle et au pain, il donne lieu à des empoisonnements mortels et à la gangrène des membres.
Doses. — Infusion : 4 grammes pour 500 gr. d’eau bouii- lante, — Décoction : 4 grammes à prendre par tasse de 2 en 9 heures.—Poudre : 20 à 50 centigr. (4 à 8 fois par 24 heures.) — Sirop : 50 grammes,
34° Famille. — GROSSULARIÉES.
Nom latin : RIBES NIGRUM (Linné). Famille naturelle : Pentandrie monogynie. Synonymies : Ribes domestica (Matth.). — Ribes vulgaris
— 137 —
fructu nigro (Ger.). — Ribes olidum (Mœnch.). — Ribesium fructà nigro (Dod.). — Ribes vulgaris niger (J. Bauh.). — Grossularia nigra (Lugd.). — Grossularia non spinosà, fructu
nigro majore (C. Bauh., Tourn.). — Botrycarpium nigrum (A. Rich.).
Noms français : Groseiller noir. Cassis.
Noms : Flam., Aclbezieboom. — Angl., Common Black
currant, Gooseberry. — Allem., Schwartze Johanisbeere. — Holl., Zwarte Aalbezie, — Esp., Agracejo nigro. — Ital., Uva de prati. — Port., Smorodina Krasnaja. — Suéd., Distron, Winbœr, — Dan., Ribs, Sœlbær. — Russe, Tchornoé Kroujof nik.
DESCRIPTION. — Arbrisseau de 1-2 mètres à écorce grise et portant quelques poils rameux. Feuilles portées sur des pétioles, velues, largement dentées , échancrées à leur base à 5 lobes, ct garnies de poils glanduleux très odorants. Fleurs verdätres ou rougeâtres, pendantes, en grappes pauciflores. Fruits noirs, acidulés, gros comme un pois. Odèur aroma- tique, agréable; saveur résineuse et aromatique.
Spontané dans Îles bois de l’Europe et cultivé dans nos jar- dins ; fleurissant en mars.
Les feuilles desséchées sont diurétiques en décoction et sudo- rifiques en infusion. L’écorce en décoction dissipe Les inflam- mations de la gorge. Les fruits conviennent dans les angines.
Ribes (nom arabe).
Var. À : Sylvestre (D. C.), feuilles et baies plus petites ; lobes des feuilles un peu courts.
Var. B : Hortense (D. C.), feuilles plus grandes; baies plus grosses et moins acides.
Var. G: Album (Desf.), baies blanches.
Grossulariu, a cute fructus grossa parce que l'écorce des groseilles est un peu épaisse.
12
— 138 —
39° Famille. __ HÉDÉRACÉES.
Nom latin : HEDERA HELIX (Linné).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Hedera (Brunf., Pharm.). — Hedera arborea (C. Bauh., Tourn., Dod., Lobel.). -— Hedera helix et arborea (Dalech.).— Hedera nigra (Dod., Fuchs.).—Hedera communis major et minor (J. Bauh.). —Hedera arborea, sive scandens et corymbosa communis (Park.). — Hedera foliis sterilibus trilo- batis fructiferis ovato-lanceolatis {Hall.).
Noms français : Lierre grimpant, Lierre d'Europe, Lierre des poètes, Lierre en arbre, Lierre à cautères, Hierre.
Noms : Flam., Heyl, Lier.—Angl., Ivy.—Allem., Epheu. — Holl., Klyf, Klimop, Eiloof, Veil.—Esp., Yedra arborea.—Ital., Edera. — Port., Hera. — Dan., Vintergrout, — Suédois, Mar- grœn. — Rüsse, Plausch.
DESCRIPTION. — Arbrisseau à tiges sarmenteuses, grim- pantes ou étalées sur la terre, émettant des racines adventives, à bois dur et blanc, à écorce cendrée et plissée. Feuilles pétio- lées, échancrées à leur base, larges, coriaces, lisses, chauves, épaissés, persistantes, d’un vert foncé, non dentées. Fleurs verdâtres, petites, en ombelles simples pédonculées. Baies vertes d’abord, puis noires, charnues, globuliformes. Les feuilles et les baies ont une saveur amère et nauséabonde et une odeur presque nulle.
Le Lierre se trouve partout; il s’enracine sur les arbres et les vieux murs et fleurit de septembre à octobre. Les feuilles pilées sont aromatiques : elles sont préconisées pour la gué- rison des ulcères et des brülures; on les récolte toute l’an- née. Les baies sont purgatives; mais elles sont surtout utiles dans les fièvres intermittentes ; on les récolte de janvier à mars, époque de leur maturité. L’écorce était jadis employée contre les dartres et la syphilis.
— 139 —
Doses.—Infusion ou décoction des feuilles : 2 à 6 grammes pour 4/2 ko d’eau.—Infusion ou décoction des baies concassées : 2 à 4 gr. pour 1/2 k° d’eau.—Poudre des feuilles : 1 à 2 gr.— Poudre des baies : 4/2 à 1 1/2 gr.
Hedera, quod hœreat arboribus aut muris ; c’est comme si Von disait : pendant aux arbres et aux murs. — Helix de siè0, j'entoure, j’enveloppe.
N. B. A la famille des Hédéracées appartient encore le Cor- nus mas (Linné), Cornouiller. Arbrisseau connu de tout le monde; à fleurs jaunes, petites, en ombelles simples, munies d’un involucre écailleux coloré; son écorce est astringente et fébrifuge, mais elle n’est plus employée en médecine.
36° Famille. — HIPPOCASTANÉES.
Nom latin : ÆSCULUS HIPPOCASTANUS (Linné, Scop., Gouan.).
Famille naturelle : Heptandrie Monogynie.
Synonymies : Castanea equina (Dod., Lob., Ger.,_ Park., Clus., Tabern.).—Castanea folio multifido(C. Bauh.).—Castanea equina folio multifido (J. Bauh.). — Hippocastanum vulgare (Tourn., Hall.).
Noms français : Marronnier d'Inde, Châtaignier, Châtaigne de cheval.
Noms : Flam., Wilde Kastanien boom.—Ang., Horsechesnut. — Allem., Rooskastanie. —Holl., Castagne, Paardekastanie.— Esp., Castana decaballo, Esculo.—Ital. et Port., Castagno d'In- dia, Ippocastano.—Dan., Heste Kastanier.—Suéd., Hoœst Kas- tanie.—Russe, Kastanovoïé Derewo.
DEscriPrTion.— Arbre très élevé et très beau, à bourgeons écailleux, d’un vert foncé et gluants, à bois aigre et blanc, à rameaux très étendus. Feuilles opposées, longuement pétiolées,
— 140 —
à 7 digitations, longues, dentées, vertes, à 5 pétales, à 7 étamines portées sur des pédoncules pubescents. Fleurs d’un blanc sale, tachetées de rouge, en grappe dressée, redressée, conique. Le fruit est une capsule globulaire, coriacée, hérissée de 3 ou 4 graines.
Le Marronnier est originaire de la Perse; il est cultivé dans tous nos jardins, où il fleurit en mai. Son écorce qui est astringente et légèrement amère se récolte au printemps; on la prend de préférence sur des branches d’un âge moyen et il faut avoir soin d’en séparer laubier : elle est utile dans les fièvres intermittentes. Le marron a été vanté, lorsqu'il est réduit en poudre, comme sternutatoire dans l’ophthalmie et porté dans la poche comme préservatif des hémorrhoïdes.
Doses. — Poudre comme tonique : 29 à 50 centigr. 2 ou 3 fois par jour. — Poudre comme fébrifuge : 8 à 532 grammes. — Infusion comme tonique (jamais comme fébrifuge) : 24 à 32 grammes pour 1/2 à 1 k° d’eau. — Décoction comme fébri- fuge : en faisant bouillir l'écorce pilée dans 1/2 k° d’eau.
Chätaigne de cheval parce que les chevaux poussifs qui mangent les fruits du marronnier, en sont soulagés.
Æsculus de Esca, nourriture.
37° Famille. — HYPÉRICINÉES.
Nom latin : HYPERICUM PERFORATUM (Linné, Scop., Gouan., Blackw.).
Famille naturelle : Polyadelphie Polyandrie.
Synonymies : Hypericum (Dod., Lob., Ger., Matth., Dalech.). — Hypericum vulgare (C. Bauh., Tourn., Moris, Park.). — Hypericum vulgare, sive perforatum, caule rotundo, foliis gla- bris (J. Bauh.).— Hypericum caule tereti, alato, ramosissimo, foliis ovatis perforatis (Hall.). — Herba perforata (Trag.). —
— AA —
Fuga dœmonum (Gesn.). — Androsemum minus (Gesn., Col.). — Ascyron (Dod., Gal.).:
Noms français : Millepertuis, Chasse diable, Herbe de saint Jean, Trucheron jaune, Traslacan perforé, Millepertuis officinal, Herbe aux piqüres.
Noms : Flam., St Jans kruyd.— Angl., Perforated St John's wort. — Allem., Johanniskraüt, Puünctirtes Hartheu, — Holl., Mans bloed, St Jans kruid.—Esp., Corazoncillo, Herba de San Juan, Hypericino.— Ital., Iperico, Pilatro perforato. — Port., Millefurada, Hyperican.—Dan., Fordhümble, Perikum, St Hans ürt.—Suéd., Johanis œrt.—Russe, Sweroboi.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges fermes, carrées, rameuses, noueuses, glabres, ponctuées de noir, ainsi que toute la plante, hautes d'environ 1 mètre. Feuilles opposées, sessiles, petites, lancéolées, ovales, glabres, et qui, placées entre l’œil et la lumière laissent apercevoir des points nombreux transpa- rents. Fleurs jaunes en panicule terminale, très multiflore, à pétales lancéolés. Racines d’un jaune foncé, ligneuses, dures, ramifiées. Odeur forte, aromatique; saveur salée et amère.
Le Millepertuis est commun dans les bois et les prés, où il fleurit de juin à août; on en compte plusieurs variétés. On récolte les sommités fleuries qui exigent de grandes précautions pour être séchées; elles sont employées comme vulnéraire et pour la guérison des fièvres de marais.
Doses. — Infusion : 45 à 20 grammes pour 4 k° d’eau. — Poudre : 4 à 8 grammes.—Suc exprimé : 45 à 40 grammes.
Millepertuis à cause des points transparents des feuilles de cette plante.
—
38° Famille. — ILICINÉES.
Nom latin : ILEX AQUIFOLIUM (Linné, Hall, Blackw.).
Famille naturelle : Tétrandrie Tétragymie.
Synonymies : Ilex aculeata (C. Bauh.).—Ilex aculeata bacci- 12,
— 142 —
fera (Tourn.). —Aquifolia (Trag.). — Agrifolium (Dod., Pline). —Aquifolium spinosum (Lamk.).— Aquifolium Ilex (Scop.).— Aquifolium baccis rubris (Bærh.). — Aquifolium vel agrifolium (Lob., 3. Bauh., Dod.).
Noms français : Joux, Agréfous, Agrion, Boisfranc, Gréou, Hausson, Garrus, Grand pardon, Houx épineux, Meslier épi- neux.
Noms : Flam., Hulst.—Angl., Holly, Whin.—Allem., Hœl- sendorn, Stechpalme.—Holl., Huist, Steckpalm.—Esp., Acebo. —-Ital., Agrifolio.—Port., Azevinzo.—Dan., Cnaretorn, Been- ved.—Suéd., Stowdidse.—Russe, Ostrolist.
DESCRIPTION. — Arbuste à bois serré, très dur, noir à l’in- térieur, blanc à l'extérieur, à écorce verte en dessus, pâle en dessous, à tiges d’un mètre environ, à rameaux lisses, souples, verts et persistants. Feuilles alternes, pétiolées, laisantes, coriaces, persistantes, glabres, profondément dentées dans la jeunesse de l'arbre, ensuite lancéolées, entières et alors termi- nées en une pointe piquante. Fleurs bianches, rosées, en fasci- cules axillaires. Fruits d’un rouge vif, sphériques, gros comme un pois. Odeur nulle; saveur amère, désagréable.
Le Houx, qui en Brelagne, atteint jusqu’à 50 pieds d’éléva- tion, croit dans nos bois et nos haies; il fleurit de Juillet à sep- tembre.
On emploie en médecine :
4° Les feuilles qui se récoltent au commencement de la florai- son et qu’on administre en décoction dans la goutte et Les fièvres intermittentes ;
2° Les baies qui sont purgatives au nombre de 10 ou 12.
5° L’écorce qui est émolliente et résolutive et. sert à faire la glu.
DosEs. — Décoction des feuilles : 50 à 60 gr. par k° d’eau. — Poudre : 4 à 8 gr. dans un verre de vin blanc à prendre 3 heures avant l'accès.
Ilex du hébreu £lon, espèce de chène parce que le Houx peut être regardé comme une espèce de chêne,
— 143 —
Aquifolium de Acus (aiguille) et Folium (feuille), parce que celles-ci sont épineuses.
39°-Famille. — IRIDÉES.
Première espèce,
Nom latin : IRIS GERMANICA (Linné).
Famille naturelle : Triandrie Monogynie.
Synonymies : Iris vulgaris (Ger.).—Iris nostras (Pharm. ).— Iris sylvestris major (Lamk.).—Iris vulgaris Germanica, sive sylvestris (C. Bauh., Tourn.). — Iris latifolia major, vulgaris (Clus.).—Iris vulgaris violacea, sive purpurea hortensis et syl- vestris (J. Bauh.).—Gladiolus cœruleus (Off.).
Noms français : 7ris d'Allemagne, Iris des jardins, Courtrai, Flambe, Glé, Glaieul bleu, Lirguo.
Noms : Flam., Duitsche lischbloem.—Angl., Blue flower de Luce.—Allem., Cosatec, Deutsches Schwerdtel.—Holl., Blaawe Jris. — Esp., Lirio de Alemania. — Ital., Giglio celeste azurro. —Port., Lirio roxo dos montes.—Dan., Sverdblomst, Blaa Lilie. —Suéd., Blà Svardslilja, Swæras je — Russe, Nimetschkaïa ie
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges droites cylindriques, glabres, rameuses, multiflores, nues en haut, feuil- lées en bas, hautes de 50 à 80 centimètres. Feuilles tranchantes, aplaties, en glaive, glabres, succulentes, assez épaisses et d’un tiers plus courtes que la tige. Fleurs violettes, rayées de blanc et de pourpre, la supérieure terminale, les inférieures pédon- culées. Racine (Rhizôme) courte, noueuse, blanchâtre, grosse, charnue, Odeur de violette quand le rhizôme est desséché, désagréable quand il est frais ; saveur âcre et nauséabonde,
L'Iris croit sur les vieux murs, les lieux arides, ete. ; on le cul- tive aussi dans nos jardins : il fleurit en mai et juin. On emploie
— 144 —
le rhizôme qui se récolle vers le milieu de l'été; on en enlève l’épiderme et on le fait sécher lestement au soleil, la dessication lui faisant perdre une grande partie de ses propriétés. On recon- naît que cette dessication est complète à la blancheur du rhi- zôme. L'Iris se prescrit dans les cas d’hydropysie; il tue aussi les vers intestinaux. Frais il est émétique et sert à faire des pois à cautères.
Iris du latin Zris (are en ciel), de la couleur des fleurs de cette plante.
Deuxième espèce,
Nom latin : IRIS PSEUDO-ACORUS (Linné, Scop., Jouan. ).
Famille naturelle : Triandrie Monogyne.
Synonymies : Pseudo Iris (Dod., Dalech.).—Acorus adulte- rinus (C. Bauh., Blackw.).—Acorus falsum (Matth.). — Acorus nostras palustris (Lobel). — Acorus adulterinus, seu Gladiolus luteis liliis (Fuchs.). — Iris paiustris lutea (Tourn.). — Gla- diolus luteus (Off.).
Nomsfrancais : Acorebätard, Iris des marais, Iris faux Acorus, Glaïeul puant, Glaïeul des marais, Iris jaune, Fausse Flambe, Flamme bâtarde, Spatule.
Noms : Flam., Geel Lisch, — Angl., Yellow Iris. — Allem., Falsche Acorüswürzel, Wasser Schwerdwürzel, Ackermann. — Holl., Geele Lisch. — Esp., Lirio amarillo.—Hal., Irida gialla. —Port., Acore bastardo.—Dan., Svoerd lilie.—Suéd., Oatka- barn Kalmüs.—Russe, Balotschkaïa Radouga.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges dressées, rameuses, multiflores, de 6 à 8 décimètres. Feuilles oblongues linéaires, striées, d’un vert pâle, très longues ou à peu près égales aux tiges. Fleurs jaunes, au nombre de 3 à 6, grandes, inodores, au sommet de la tige ou des rameaux; les inférieures pédonculées. Racine : souche tubéreuse, horizontale, à grosses fibres. Odeur de marais quand la racine est fraiche, nulle quand «ile est sèche; saveur âcre, astringente.*
— 145 —
L'Acore bâtard croit dans les fossés aquatiques ; il fleurit en juin et juillet, il manque dans beaucoup de localités de Ja Belgique. Son rhizôme sert aux mêmes usages que celui de l'Iris Germanique. On emploie quelquefois le suc d’Acore bâtard dans certaines affections de la tête; il est prescrit à la dose de 10 à 50 grammes.
N.B. Les graines de cette plante torréfiées et moulues sont le meilleur succédané du café.
On cultive dans nos jardins :
1° L'Iris florentina (Linné), Zris de Florence. Plante vivace à fleurs blanches, dont le rhizôme qui a l'odeur de violette très prononcée, sert à faire des pois à cautères, est purgatif, détersif et sternutatoire. L’Iris germanique réduit en poudre, lui est souvent substitué;
20 L’fris fœtidissima (Linné), Fris fétide. Plante vivace à fleurs d’un bleu grisâtre au nombre de 5 à 5, à divisions externes étroites, les intérieures très évasées, répandant une odeur fétide et dont les tiges sont fortement purgatives.
40° Famille. — JUGLANDÉES.
Nom latin : JUGLANS REGIA (Linné, Scop., Gouan.).
Famille naturelle : Honœcie Polyandrie.
Synonymies : Nux juglans (J. Bauh., Dod.). — Nux juglans vulgaris (Park.).—Nux juglans, sive Regia vulgaris (C. Bauh., Tourn.). — Juglans foliis septenis, ovato-lanceolatis, integer- rimis (Hall.).
Noms français : Noyer royal, Noyer commun, Gogner, Gon- quier, Cala.
Noms : Flam., Okkenôt boom. — Angl., Valnut tree. — Allem., Nüssbaüm, Wallnüss, Wallnutsbaüm.— Holl., Nooten- boom.—Esp., Nogal.—Ital., Nogueira, Noce.—Port., Nogueira.
— 146 —
—Dan., Valnodd. — Suëd., Waelnoedtrad. — Russe, Greziak Orechi, Aretchnik.
DESCRIPTION. — Grand arbre très élevé, à écorce inégale cendrée et fort épaisse, à bois dur, .serré, aqueux, à rameaux très étalés, Feuilles pinnées avec impaire, à 7 à 9 folioles ovales, sessiles, grandes, larges, courbes, caduques, d’un beau vert et aromatiques. Fleurs jaunâtres paraissant avant les feuilles en longs châtons pendants; les femelles axillaires, à l'extrémité des rameaux. Racines ligneuses, longues, grandes. Odeur forte aromatique; saveur amère et piquante.
Le Noyer est originaire de la Perse; mais il est bien aceli- maté dans nos contrées où il fleurit en avril et mai. Toutes les parties de cet arbre sont astringentes, détersives, toniques et sudorifiques ; les feuilles usitées jadis comme vermifuges ne servent plus aujourd'hui qu'à préparer des lotions et des injections stimulantes et résolutives. Le Noyer est d’ailleurs un médicament très peu employé.
Doses. — Tisane des feuilles : 5 grammes pour 500 gr. d’eau, — Extrait (en pilules) : On en prend 2 à 4 par jour. — Décoction pour lotions : 50 gr. de feuilles pour 1 litre d’eau. — Sirop des feuilles : 50 grammes.
Nux, a nocere-nuire, parce que l'odeur de noyer donne des maux de tête; on remarque aussi que peu de plantes croissent à l'ombre de cet arbre.
Juglans, quasi Jovis glans.
Nux regia, parce que les rois de Perse font importer cet arbre dans d’autres pays.
SAR SE
AA° Famille. — LABIÉES.
1re TriBu. — OCIMOIDEZÆ.
Première espèce.
Nom latin : LAVANDULA VERA (A. P. de Cand.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Lavandula (Rich., Off.). — Lavandula mas et | fœmina (Lugd.). — Lavandula latifolia et angustifolia (C. Bauh., Tourn.). —: Nardus vulgo dicta (Gesn.). — Pseudonardus (J. Bauh.). — Nardus (Lob., Lon., Matth.). — Stachys (Ang.). — Casia alba (Théoph., Dal.).
Noms français : Lavande vraie. Lavande officinale, Lavande commune, Lavande des jardins, Lavande cultivée, Lavande femelle.
Noms : Flam., Lavandel. — Angl., Lavander. — Allem., Lavandel. — Holl., Lavandel.— Esp., Espieglo, Alhuzema, — Ital., Alfazema. — Port., Lavanda vera, Lavendola. — Dan., Lavandel. — Suéd., Lavandel. — Russe, Lavanda.
DESCRIPTION. — Plante sous frutescente à tiges ligneuses, carrées, blanchätres, hautes d'environ un mètre. Feuilles opposées, entières, linéaires, oblongues, glauques. Fleurs bleuâtres, petites, en épi. Racine ligneuse. Odeur aromatique excellente; saveur chaude et amère.
La Lavande habite les contrées chaudes ; elle est cultivée dans nos jardins où elle fleurit presque tout l'été. On récolte les sommités fleuries avant l’entier épanouissement des fleurs ; elles s’emploient en infusion chaude pour les maux de tête, les migraines, elc., etc.
Doses. — 6 à 12 grammes par kilog. d’eau.
Lavandula, a lavando parce que les lavandières mettent cette plante dans leur linge pour lui donner un- parfum agréable.
N. B. On cultive encore dans nos jardins la Lavandula Spica
— {139 —
(A. P. de Cand.). Lavande spic, plante plus petite que la pré- cédente et également originaire du Midi; son odeur est très âcre. On prépare avec cette lavande l'Olea spica (huile de dit) qui guérit également les maux de tête, etc.
9e TriIBU. — MENTHOIDEZX.
Deuxième espèce.
Non latin : MENTHA PIPERATA (Linné).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Menthastrum (Lob., Lugd., Ger., Tab., Park.). — Mentha spicis brevioris, foliis mentha fuscæ, sapore fervido piperis (Tourn.).
Noms français : Menthe poivrée, Menthe anglaise.
Noms : Flam., Munt, Gepecperde Munt. — Angl., Pepper- mint. — Allem., Pfeffermunze. — Holl., Pepermunt. — Esp., Yerba buena de sapor de Pimienta. — Ital., Menta pepera. — Port., Hortela apimentada.— Dan., Peber Mynteuürt. — Suéd., Peppar Myntaœrt. — Russe, Miata, Peritchnaïa Miata.
DESCRIPTION. — Plante vivace rampante presque chauve à tiges dressées, carrées, peu rameuses, atteignant environ 1/2 mètre, à rameaux axillaires. Feuilles opposées, pétiolées, ovales, dentées, d’un vert foncé et glabres en dessus, garnies de poils longs et lâches en dessous. Fleurs petites, violacées, for- mant un épi court ovoïde très serré, à étamines plus longues que la corolle. Racines longues, fibreuses, traçantes. Odeur excellente ; saveur piquante et âcre, mais agréable.
La menthe poivrée est originaire de l'Angleterre; on la cul- live dans nos jardins où elle fleurit de juillet à septembre. On emploie les feuilles qui se récoltent en juillet et qu'on doit avoir soin de faire sécher promptement, sinon elles perdent leur odeur et leur saveur et par ce fait leurs propriétés : il vaut mieux en tous cas les employer fraiches. On s’en sert
— 149 —
comme excitant dans les maux d’estomac, les coliques, etc, C’est avec l'huile essentielle de menthe poivrée que l’on prépare les pastilles de menthe qui sont stomachiques et antispasmo- diques. | :
Doses. — Sirop : 20 à 50,0. — Poudre : 60 centigr, 4,20 c. toutes les 2 heures, — Infusion chaude sucrée : à 8 grammes. — Alcoolat : 20 à 100,0. — Hydrolat : 2 10,0. — Huile volatile : 2 à 10 gouttes.
Incompatibilités. Le sulfate de fer, le nitrate d’argent, l’acé- tate de plomb.
Mentha, a Mente, parce que cette plante fortüfie le cerveau et stimule la mémoire.
Piperita à Piper, à cause de sa saveur poivrée, )
N. B. On trouve encore en Belgique les variétés suivantes de menthe :
4° Mentha viridis (Linné). Menthe verte ou romaine. Plante vivace à fleurs rougâtres, verticillées, formant des épis grêles, aigus, interrompus; fleurissant en juin et juillet et croissant dans les lieux ombragés. Rare en Belgique; trouvée à Verviers et Ensival (Liége) près de Charleroi (Hainaut), à Sart-Bernard et Nanines (Namur) et à Audenaerde (FI, or.).
2° Mentha sylvestris (Linné). Menthe sauvaye. Plante vivace, soyeuse-tomenteuse, à fleurs pâle rose, en glonérules, formant des épis cylindriques; fieurissant de juillet à septembre ct croissant dans les lieux humides. Habite les bords de la Vesdre et de l’Embléve et les environs d'Anvers et de Tournai. Je l’ai trouvée à Tirlemont,
5° Mentha rotundifolia (Linné). Menthe à feuilles rondes. Plante vivace, laineuse-tomenteuse, à fleurs blanches ou pur- purines en glomérules formant des épis terminaux divariqués allongés; fleurissant de juillet à septemhre et croissant dans les terrains marécageux. Habite communément la vallée de la Meuse (rare ailleurs).
4° Mentha arvensis (Linné). Âenihe des champs. Plante vivace, velue, à fleurs roses en nombreux verticilles axillaires ;
13
Æe fe
+
n = HO fleurissant de juillet à septembre. Abondante dans tous les champs et les lieux humides.
5° entha puleqium (Linné). Menthe pouliot. Plante vivace, pubescente, àfleurs roses, verticillées, en glomérules espacées dans l’aisselle des feuilles ; fleurissant de juin à septembre et habitant les endroits marécageux. Vallée de la Meuse. Environs d'Anvers et de Namur; à Saint-Gilles et Tirlemont (Brabant).
6° AMentha cordifolia (Linné). Menthe à feuilles cordi- formes. Plante vivace un peu velue, à fleurs purpurines, ver- ticillées formant des épis; fleurissant de juillet à septembre. N'a été trouvée qu'à Vianden (Luxembourg).
7° Mentha aquatica (Linné). Menthe aquatique. Plante vivaces velue, à fleurs rougeâtres disposées en glomérules, toutes, ou au moins les supérieures, rapprochées en têtes fleurissant de juillet à septembre et habitant communément les bords des eaux et des fossés humides.
8° Mentha sativa (Linné). Menthe cultivée. Plante plus ou moins velue, à fleurs rougeâtres, verticillées, nombreuses; fleu- rissant de juillet à septembre et habitant le bord des eaux. Prov. de Luxembourg et de Namur.
90 Mentha rubra (Linné). Menthe rouge. Plante glabre plus ou moins velue, à fleurs rougeâtres, à verticilles distants ; fleu- rissant de juillet à septembre. Rare en Belgique : trouvée à Aywaille et à Verviers (Liége) et à Kalscheuer (Luxembourg). Toutes ces variétés ont à peu près les mêmes propriétés que la menthe poivrée et peuvent être employées presqu’indistinc- tement.
Troisième espèce.
Nom latin : LYCOPUS EUROPOEUS (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Didynamie Cymnospermie.
Synonymies : Marrubium aquatile (Dod., Lob., Trag.). — Marrubium aquaticum (Ger.). — Marrubium aquaticum quo- rumdam (J, Bauh.). — Marrubium aquaticum vulgare (Park.).
— 152 —
— Marrubium aquaticum glabrum et hirsutum (C. Bauh.). — Marrubium palustre (C. Bauh.). — Lancea Christi (Gesn.). — Sideretis (Matth.). — Sideritis prima Matthioli (Dalech.). — Lycopus palustris glaber (Tourn., Bœrh.). — Lycopus foliis acute serratis, appendiculatis (Hall.).
Noms français : Lycope d'Europe, Marrube aquatique, Cru- men, Crumière, Pied de foup, Lycope des marais.
Noms : Flam., Water Malrouwe. — Angl., Wolffoot, — Allem., Wolfsfuss. — Holl., Water Andoorn. — Esp., Mar- rubio aeuatico. — Ital., Marrobio acquatico. — Port., Marroio acuatico. — Dan., Ulv Fod. — Suéd., Ulffot. — Russe, Vodi- naïa Chandra,
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tige ligneuse, dressée, rameuse, quadranguliaire, haute d'environ 1 mètre. Feuilles pétiolées, opposées, ovales, oblongues, glabres ou pubescentes , fortement sinuées , les supérieures seulement dentées. Fleurs blanches, petites, en verticilles serrés; calice à pointes aiguës, Racine : souche traçante.
La Lycope est commune dans les lieux inculles et marécageux; elle fleurit en juillet et août. Elle est astringente, aromatique et surtout fébrifuge, Son usage est nul aujourd’hui en médecine.
N. B. Les Lycopes forment un genre très voisin des menthes; elles en différent parce que les deux étamines supérieures sont sans anthères et les pétales manifestement labiées (Seringe).
Lycopus à )520ç, Lupus et rùe, Pes; Pied de loup; de la forme des feuilles de cette plante.
3e TriBu. — SALVIEÆ.
Quatrième espèce.
Nom latin : SALVIA OFFICINALIS (Linné).
Famille naturelle : Diandrie Monogynie.
Synonymies : Salvia major (Dod., Ger.). — Salvià Grandi- flora (Tenor.).—Salvia papillosa, Salvia chromatica (Hoffmans). — Salvia major, an sphacelus Theophrasti(Bauh., Tourn.). —
— 152 —
Salvia hortensis, Salvia domestica (Off.). — Salvia latifolia (J. Bauh.). — Herba nobilis, Herba sacra (Pharm.).
Noms français : Sauge officinale, Grande sauge, Sauge des jardins, Saugc domestique, Herbe noble, Thé de Grèce, Thé de France, Salé.
Noms : Flam., Savie. Savé.—Angl., Sage, — Allem., Salbey- Wiesensalbey. — Holl., Salie, Savie, Self, — Esp., Salvia. — Ital., Salvia. — Port., Salva* — Dan., Salvie. — Suéd., Salwia., — Russe, Jalfei,
DESCRIPTION. — Plante sous-frutescente vivace, d'environ un mètre de hauteur àtige quadrangulaire, rameuse, pubescente, d’un vert clair. Feuilles opposées, pétiolées, lancéolées, obtuses, cotonneuses, fortement dentées ou lobées à leur base, d’un vert glauque. Fleurs d’un blanc rougeâtre en glomérules, 2-6 flores en épi simple; calice à divisions acuminées, dépassant les bractées. Racine : souche ligneuse, dure, fibreuse. Odeur aro- matique camphrée; saveur chaude et piquante. Originaire du midi de la France : cultivée dans nos jardins et fleurissant en juin et juillet. On récolte les sommités fleuries à leur entier épanouissement : celte plante est un grand tonique pour les mauvaises digestions et les diarrhées anciennes.
Doses. — Infusion : 8 à 49 gr. pour 1/2 kilogr. d'eau, — Poudre : 05, à 56 décigr. — Extrait : À à 5 gr.
Incompatibilités. Les sels ferrugineux.
Salvia de Salvus (sain), parce que cette plante est bonne et utile.
Cinquième espèce.
Nom latin : SALVIA SCLAREA (Linné).
Famille naturelle : Diandrie Monogynte.
Synonymies : Sclarea hortensis (Gesn.). — Sclarea (Tourn., Tabern.). — Horminum sativum vulgare, sive Sclarea (Park.). — Orminum sativum (Fuchs.). — Horminum, Sclarea dictum (C. Bauh.). — Gallitrichum sativum (J. Bauh.). Orvala (Dod.). Matrisalvia (Off.).
pe,
ASS 2
Noms français : Sclarée, Orvale, Toute bonne.
Nom : Plam., Scharleije. — Angl., Clary, Orvale, — Allem., Zahmes Scharlachkraüt. — Holl., Tamne sclarey, Allgæde. — Esp., Maro cortuso, Gallocresta. — Ttal., Chiarella, Scarlaggia, Schiarea. — Port., Salva transmarina, Esclarea. — Dan., Graaküse. — Suéd., Allgod.-— Russe, Garochaïa Jalfey.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle à tige rameuse, qua- drangulaire, couverte de poils cotonneux, d’un mètre environ de hauteur. Feuilles opposées, cordiformes, un peu crénelées, grandes, velues et ridées, les inférieures pétiolées, les supé- rieures sessiles. Fleurs d’un blanc bleuâtre, grandes, dispo- sées en verticilles de 5 à 6 fleurs et formant des épis par leur réunion. Division de la corolle se terminant par une dent épineuse. Racine brune, ligneuse, simple, fibreuse. Odeur agréable très forle; saveur su? generis un peu chaude,
La Sclarée croit dans les lieux incultes; elle fleurit en juillet. Cette plante habite en Belgique les environs de St-Trond, Tirle- mont, Avernas, Pellaines et Capelle (Brab.). Ensival et Petit- Rechain (Liége), Tongres (Limb.) et Habay la Vieille (Luxemb.). La Sclaréc est sudorifique, détersive, stomachique et antihys- térique; elle peut parfaitement remplacer la sauge offici- nale de même d’ailleurs que les trois variétés suivantes indi- gènes.
40 Salvia verbenaca (Linné). Sauge à feuilles de Verveine. Plante vivace à fleurs bleuâtres verticillées par 4-6 presque sessiles, à corolle dépassant à peine le calice ; croissant dans les pâturages secs des environs de Nieuport. Quelquefois cultivée.
20 Salvia pratensis (Linné). Sauge des prés. Plante vivace à fleurs bleues ou rougâtres en verticilles nus, composés de 5-6 fleurs, grandes, sessiles, formant un épi par leur réunion; habitant les prairies sèches des provinces de Liége, Luxem- bourg et Hainaut; je lai trouvée à Tirlemont.
5° Salvia Sylvestris (Linné). Sauge sylvestre. Plante vivace à fleurs bleu foncé, petites, formant un épi verticillé; habitant les prairies montueuses des environs de Vals (Luxemb.).
11e
— 154 —
Sclarea à oœxhñpos, Durus, Siccus, parce que la tige de cette plante est dure et contient peu de suc.
4e TriBu. -— THYMOIDEX. Are SOUS-TRIBU. — ENTHYMOIDEÆ.
Sixième espèce.
Nom latin : ORIGANUM VULGARE (Linné, Scop., C. Bauh., Dalech.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Origanum sylvestre (Dod., C. Bauh., Blackw.). — Origanum vulgare spontaneum (3. Bauh., Tourn.). — Ori- ganum anglicum (Ger.). — Origanum sylvestre, Cunila bubula (C. Bauh., Pline). — Origanum foliis ovatis, umbellis coloratis, staminibus exsertis (Hall.). — Majorana sylvestris (Park.). — Agrioriganum, sive Onitis major (Lob.).
Noms français : Origan, Marjolaine sauvage, Marjolaine anglaise.
Noms : Flam., Orega. — Angl., Majoram of Candia, Wild Majoram. — Allem., Dostenkraüt, Gemeine Dost, Wohlge- müth. — Holl., Wilde Majolyn, Origon, Orega. — Esp., Ore- gano. — Ital., Origano.— Port., Ouregao.— Dan., Mejramært, Vild Mairam, Tost. — Suéd., Wild Mairam. — Russe, Doutchitsa.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges dressées, rameuses, un peu étalées, pubescentes, rougecâtres, hautes de 60 à 70 centimètres. Fleurs opposées, pétiolées, ovales, arron- dies, entières, pubescentes en dessous, d'un vert foncé en dessus. Fleurs blanches ou rouges, paniculées. Racines obliques, fibreuses, ligneuses. Odeur aromatique; saveur amère.
L'Origan habite les bois et les terrains secs et incultes; il fieurit en août et septembre. On récolte Les sommités fleuries, employées, quoique rarement, en infusion dans les engorge- ments et les catarrhes muqueux.
L£
DosEs. — 4 à 16 grammes.
Var. B : Albida, à fleurs blanches, à feuilles d’un vert très pâle.
L'Origan est souvent remplacé par la Æajorana hortensis (Mæœnch.). — Marjolaine, dont les propriétés sont d’ailleurs les mêmes.
Origanum, ab ëpos, Mons et ya, Gaudere; C’est comme si Pon disait : Plante qui croit volontiers sur les montagnes.
Septième espèce.
Nom latin : THYMUS SERPILLUM (Linné, Scop., Gouan.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Serpillum (Brunf., Trag., Fuchs.). — Serpil lum vulgare (Dod., Lob., J. Bauh., Ger., Moris.). — Serpillum vulgare minus (C. Bauh., Tourn.). — Serpillum minus, flore albo et flore purpureo (Tabern.). — Thymus vulgare repens (Clus., Blackw.). — Thymus includens, Thymus exerens (Ehrh.). — Thymus foliis ovatis, basi ciliatis (Hall.).
Noms français : Serpolet, Thym sauvage, Serpoule, Pilolet, Poleur, Poliet.
Noms : flam., Kwendel. — Angl., Mother of thyme, — Allem., Fel“kummel, Quendel. — Holl., Wildtym. — Esp., Serpol. — Ital., Sermolino, Serpillo. — Port., Serpao, —
Dan., Wild thymian. — Suéd., Backtimjan. — Russe, Scha- downik,
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges couchées, sous-fru- tescentes à leur base, pubescentes, à rameaux très minces, filiformes, d’environ 2 décimètres. Feuilles opposées, ses- siles, petites, ovales ou oblongues, glabres, ciliées à leur base et sur le pétiole, parsemées de pores résineux. Fleurs rouges en cimes latérales de 2-5 ensemble. Racines rougeñtres, ligneuses, chevelues. Odeur suave; saveur amère, légèrement camphrée.
Le Serpolet est commun dans les lieux secs et stériles ; il abonde dans les bruvères de lArdenne et de Ja Campine, et
— 196 —
fleurit presque tout l'été ; ses variétés sont très nombreuses. Cette plante est excitante, tonique, sudorifique et odontalgique ; mais elle est fort peu usitée. :
Serpillum, Grœce Zorvdos, ab éprw, Serpo, parce que celte plante est rampante,
Huitième espèce.
Nom latin : THYMUS VULGARIS (Linné, C. Bauh.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Thymus (Blackw.). — Thymus durius (Dod., Ger.). — Thymus supinus (Tourn.). — Thymus vulgaris, folio tenuiore (C. Bauh., Tourn.). — Thymum vulgare (Lugd.). — Thymum vulgare rigidius folio cinereo (J. Bauh.). — Caudi- cans odoratus (Of£.). — Serpillum hortense (Dod.).
Noms français : Thym commun, Frigoulle, Pote, Pouilleux, Tin.
Noms : Flam., Thymis, Tym.— Angl., Thyme. — Allem., Thymian. — Holl., Thymes. — Esp., Tomillo. — Ital., Timo. — Port., Tomilho. — Dan., Thymian. — Suéd., Timjan. — Russe, Fimian.
DESCRIPTION. — Plante vivace d’un aspect grisâtre, à tiges très rameuses, dressées, minces, presque cylindriques, de 4-2 décimètres. Feuilles opposées, courtement pétiolées, petites, ovales, linéaires, aiguës, roulées à leurs bords, d’un blanc cendré en dessous, munies de glandes, ponctuées, présentant dans leur aisselle des fascicules de feuilles plus petites. Fleurs roses, quelquefois blanches en épi au sommet des rameaux. Racines tortueuses, ramifiées et ligneuses. Odeur agréable; saveur balsamique, âcre et amère. |
Le Thym croît spontanément dans le midi de la France; il est cultivé dans nos jardins où il fleurit tout l'été. On le récolte toute l’année; on monde la plante et on la fait sécher au feu ou au soleil. Les propriétés de cette plante sont les mêmes que celles du Serpolet; elle est peu usitée.
— 197 —
Thymus ex 550, Odor, parce que cette plante est très odo- riférante.
Neuvième espèce.
Nom latin : THYMUS CALAMINTHA (Scop., Smith).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Calamintha (Matth.). — Calamintha offici- nalis (Mœnch.). — Calamintha menthæfolia (Host.). — Cala- mintha montana (Dod., Lob., Matth., Dalech.). — Calamintha flore magno vulgaris (3. Bauh.). — Calamintha vulgaris, vel officinarum, Germaniæ (C. Bauh.. Tourn.).— Melissa Calamin- tha (Linné, Lej.). — Thymus umbrosus (Spreng.). — Thymus moscatella (Poll.).
Noms français : Thym calament, Calament de montagne.
Noms : Flam., Calamint. — Angl., Mountain Thyme. — Allem., Berg Quendel. — Holl., Bergtym, Berg Calament. — Esp., Tomillo de montana. — Ital., Nepitella. — Port., Tomilho calaminto, Herva neve. — Dan., Bierg Thymian. — Suéd., Berg Tymjan. — Russe, Gorskoè Fimian. |
DESCRIPTION. — Plante vivace d’un vert gris, un peu rou- geâtre, à tiges dressées, rameuses, pubescentes, de 3-6 déci- mètres. Feuilles opposées, pétiolées, obtuses, arrondies à leur base, obtusément festonnées, velues, d’un vert foncé, surtout en dessous. Fleurs d’un rose bleuâtre, en panicules dicho- tomes, axillaires, longs comme les feuilles. Racine : souche tra- cante. Odeur citronnée, saveur astringente.
Le Calament croit sur les coteaux calcaires et fleurit en sep- tembre ; il habite en Belgique les environs de Theux et de Spa (Liége), de Ciply et Obourg (Hainaut), de Gand et de Bruxelles, de Schengen et Remich (Luxembourg) et de Bouge et Grands- Malades (Namur). Cette plante est employée comme excitant de l'écoulement des règles.
Doses. — Infusion : 4 ou 2 pincées. — Huile essentielle : 2 à 5 gouttes dans un-liquide sucré.
— 1H0 Ce
Calamintha, à xa)%, Pulchra, et wy3, Mentha; c'est comme si l'on disait : Belle menthe.
Dixième espèce,
Nom latin : HYSSOPUS OFFICINALIS (Linné). Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Hyssopus vulgaris (Dod.). — Hyssopus Ara- bum (Ger.). — Hyssopus officinarum cerulea, seu spicata
(C. Bauh., Tourn.). — Hyssopus vulgaris, spicatus angustifo- lius (3. Bauh.).
Noms français : Hyssope officinale, Hyssope vulgaire.
Noms : Flam., Hyssoop. — Angl., Hyssop. — Allem., Hys- sopp, Ysop, Isop. — Holl., Yzoop. — Esp., Hisopo. — Ilal., Issopo. — Port., Hysopo. — Dan., Isop,, — Suéd., Isop. — Russe, Isop.
DESCRIPTION. — Petite plante vivace à tiges droites, ‘ameuses, subligneuses dans le bas, tétragones, hautes d’un pied environ, Feuilles opposées, presque sessiles, aiguës, vertes, ordinairement entières, glabres, fortement ponctuées, glanduleuses sur les deux faces. Fleurs roses ou blanches, presque sessiles, réunies en cimes axillaires. Racines dures, ligneuses, grosses comme le doigt, Odeur suave, saveur chaude, un peu amère.
L’Hyssope est spontanée dans le midi de la France; on la cultive dans nos jardins, où elle fleurit en août et septembre. On la trouve en Belgique, mais probablement naturalisée, à Tournai et Liége, à Hœgaerde et Hækendover, près de Tirle- mont, et sur les vieux murs des remparts de Gembloux (Bra- bant). On récolte les sommités fleuries, prescrites dans les maladies de poitrine. :
Doses, — Infusion : 8 à 15 grammes par kilogramme d’eau. — Sirop : 50 à 60 grammes.
Iyssopus, du hébreu, Æzob, qui signifie, Æerbe à bonne odeur.
— 159 —
Onzième espece.
Nom latin : MELISSA OFFICINALIS (Linné).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymics : Melissa (Dod., Ger.). — Melissa hortensis (C. Bauh., Tourn.). — Melissa Citrina (Off. Muss.). — Melissa graveolens (Host.). — Melissa Romana (Miller.). — Melissa hirsutà (Balb.). — Melissa altissima (Smith). — Melissa vul- garis odore citri (J. Bauh.). — Citrago (Gesn.). — Melissophyl- lum (Matth.). — Apiustrum melissophyilum (Lobel.).
Noms français : Mélisse officinale, Citronelle, Herbe de citron, Piment des ruches, Céline, Ponchirade.
Noms : Flam., Melissekruyd. — Angl., Common Balm. — Allem.. Citronenkraüt, Melissenkraut, — Holl., Citræœnkruid, Mélisse, Byënkruid. — Esp., Toronjil. — Ital., Melissa, — Dan., Hiertenfryd, — Suéd., Citron Meliss, — Port., Herva cidreira, — Russe, Melissa.
DESscRipTION. — Plante vivace à tiges dressées, tétragones, rameuses, glabres, hautes de deux pieds environ. Feuilles oppo- sées, courtement pétiolées, quelquefois cordiformes, ovales, luisantes, dentées sur les bords, d’un vert clair en dessus, plus pâle en dessous. Fleurs blanches ou rouges, petites, dirigées d’un seul côté, Racines divisées, gréles, cylindriques, fibreuses et rameuses. Odeur de citron, mais qui se perd par la dessica- tion, et est alors remplacée par une forte odeur de punaise; saveur astringente,
La Mélisse originaire des pays chauds est cultivée dans nos jardins, où elle fleurit de juin à septembre. On la récolte pen- dant Ja floraison, on la sèche, on la monde et on la dispose en guirlandes,
DosEes. — Infusion : 4 à 10 grammes pour un demi-kilo- gramme d’eau, — Poudre : 4 à 8 gr. en bols, pilules, etc. (peu usité). — Huile essentielle : 2 à 5 gouttes dans un liquide sucré,
_
— 160 —
Incompatibilités. Le nitrate ue le sulfate de fer, l’acé- tate de plomb.
Melissa, a pen, Miel, parce que les abeilles recherchent cette plante.
Apiastrum, ab Ape Abeille pour la même raison.
Citrago à Citro, à cause de son odeur de citron.
Douzième espèce. ’
Nom latin : SATUREJTA HORTENSIS (Linné, C. Bauh., Park.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Satureia sativa (J. Bauh., Tourn.). — Satureia herbula (Cœsalp.).. — Satureia œstiva hortensis (Ger.). — Satureja hortensis, sive Cunila sativa (C. Bauh., Pline). — Hys- sopus agrestis (Brunf.). — Tymbra vera (Gesn.).
Noms francais : Sarriette des jardins, Sauriette, Savourée, Sadrée, Herbe de Saint-Julien.
Noms : Flam., Boonkruyd, Keule. — Angl., Savory. — Allem., Gartensaturei, Pfefferkraut. — Holl., Keülen, Kunne, Boonkruid. — Esp., Ajedrea, Santoreggia, Pipe — Ital., Pavarella, Santoreggia. — Port., State — Dan., Sœr. — Suéd., Kyndel. — Russe, Chaber.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tiges dressées, très rameuses, raides, pubescentes, de 1-2 décimètres. Feuilles opposées, un peu atténuées en pétiole, planes, raides, pone- tuées-glanduleuses, linéaires-lancéolées, denticulées sur les bords, d’un vert mat. Fleurs d’un blanc purpurin, assez petites, verticillées. Racines petites, dures, ligneuses. Odeur suave; saveur aromatique, âcre.
LaSarrielte, spontanée dans les pays cnauds, est cultivée dans nos Jardins où elle fleurit tout l'été. Les feuilles et les som- mités fleuries s’'employent en infusion pour guérir les asthmes. — Peu usitée,
Satureia, à Saturare, rassasier, pârce que l’on employe cette plante dans les aliments.
— 161 —
5e TriBu. — LAMIOIDEZX. re Sous -TrIBu. — NEPETEXÆ. Treizième espèce,
Nom latin : NEPETA CATARIA (Linné, Sop., Blackw.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Cataria (Dod., Lob.).— Cataria major vulgaris (C. Bauh., Tourn., Bœrh.). — Cataria vulgaris (Mœnch.). — Cataria herba, sive Calamintha tertia (Dod.). — Cataria foliis cordatis, petiolatis, verticillis spicatis (Hall.). — Mentha cataria (J. Bauh.). — Nepeta vulgaris (Lamk., Trag.). — Nepeta minor (Miller.). — Nepeta citri odora (Becker.). — Nepets major vulgaris (Park.). — Mentha Cataria vulgaris et major (C. Bauh.). Calamintha montana (Lon.).
Noms français : Cataire. Herbe aux chats, Menthe de chat, Cataire officinale.
Noms : Flam., Kattenkruyd.— Angl., Catmint, Catnep. — Allem., Katzenmünze. — Holl., Kattenkruid, Nip, Nepte. — Esp., Gatera.— Ital., Gattura. — Port., Neveda dos gados. — Dan. , Katteürt. — Suéd., Kattmynta. — Russe, Cochitchia {rawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace ressemblant beaucoup à la mélisse, à tige droite, tétragone, rameuse, pubescente, d’un vert glauque, haute de 60 à 80 centimètres. Feuilles opposées, pétiolées, ovales-cordiformes, lisses en dessus, pâles et velou- tées en dessous, dentées en scie, les supérieures plus finement dentées, Fleurs blanches ou purpurines, verticillées et disposées en épis terminaux. Racine ramifiée, ligneuse, Odeur très fétide; saveur amère, ressemblant à celle de la menthe,
La Cataire, originaire des pays chauds, est naturalisée en Belgique, où elle croit sur les bords des fossés et des chemins; elle fleurit de juillet à septembre. Cette plante guérit la jaunisse
14
— 162 —
et l’hystérie; elle est également stomachique et emménagogue, mais n’est pour ainsi dire pas usitée.
Doses. — Infusion aqueuse : 20 à 50 grammes par kilo- gramme d’eau. — Infusion vineuse : 45 à 50 grammes par kilo- gramme de vin.
Nepetla, a Nepa, Scorpion, parce que cette plante est bonne contre la morsure des scorpions.
Cataria, a Cato, chat, parce que les chats adorent cette plante.
Quatorzième espèce.
Nom latin : GLECHOMA HEDERACEA (Linné).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Hedera terrestris (Dod., Lob., Ger.).— Hedera terrestris vulgaris (C. Bauh., Blackw.). — Hedera terrestris, sive Chamoæcissus (Dod.). — Hedera sylvatica Romanorum (J. Bauh.). — Calamintha humilior folio rotundiori (Fourn.). — Calamintha hederacea (Scop.). — Chamoæcissus (Fuchs.) — Chamæcissus, sive Hedera terrestris (J. Bauh.). — Melacocissos (Lugd.). — Humilis Hedera (Adv.). — Corona terræ (Lob.).— Chamæclema vulgare (Vaill., Bœrh.). — Chamoæciema hede- racea (Mœnch.). — Chamæclema caule procumbente, radicato, foliis reniformibus, rotunde crenatis (Hall.).
Noms français : Lierre terrestre. Gléchôme, Couronne ter- restre, Herbe St-Jean, Rondette, Rondelette, Lrienne.
Noms : Flam., Onderhave. — Angl., Ground Ivy. — Allem., Erd Epheugündermann. — Holl., Aardveil, Hondsdraf. — Esp., Hiedra terrestre, Poponec. — Ital., Ellera terrestre. — Port., Hera terrestre. — Dan., Velbende. — Suéd., Jordrew. — Russe, Bondra.
DESCRIPTION. — Petite plante vivace à Liges rampantes, radicantes, quadrangulaires, simples, minces, velues sur les angles, de 2-4 décimètres. Feuilles opposées, pétiolées, cordi- formes-arrondies, crénelées, plus ou moins velues, vertes.
— 163 —
Fleurs roses ou blanches, assez grandes, axillaires, au nombre de 5-4 dans chaque aisselle, velues. Racines blanches, fibreuses, très minces. Odeur forte et désagréable ; saveur chaude et amère. Cette plante croît dans les haies, à la lisière des bois, etc. ; elle fleurit de mars à mai. On en rencontre plusieurs variétés. On récolte ses sommités fleuries prescrites en infusion à la dose de 10 à 25 grammes par kilogramme d’eau, dans les affec- tions chroniques des voies respiratoires.
Chamæcissus, à ya, Humilis, et 10505, Hedera; c'est comme si l’on disait : Petit Lierre.
9e Sous-TRriBu. — STACHYDEÆ.
Quinzième espèce,
Nom latin : LAMIUM ALBUM (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Lamium vulgare album (Tourn.). — Lamium vulgare album, sive Archangelica (Park.). — Lamium album non fœtens, folio oblongo (3. Bauh.). — Lamiam foliis cordato- lanceolatis, serratis, verticillatis multifloris (Hall.). — Lamium sive Archangelica flore albo (Lobel.). — Galeopsis (Cam.). — Galeopsis sive Urtica iners floribus albis (C. Bauh.). — Urtica mortua (Trill.). — Urtica iners, sive Lamium primum(Dod.). — Archangelica alba (Black.).
Noms français : Lamier blanc, Ortie blanche, Ortie morte, Lamier à fleurs blanches, Archangélique, Lantion,
Noms : Flam., Doove Netel. — Angl., White dead Nettle. — Allem., Weisse todten Nessel, Weisse Bienesang.—Holl., Witte Nistel., — Esp., Ortiga muerta.—Ital., Ortica bianca. — Port., Ortiga morta. — Dan., Dœdnelde. — Suéd., Blind Nesla. — Russe, Bellaïa Krapiwa.
DESCRIPTION. — Plante vivace presque chauve, à tiges car- rées, creuses, hérissées ainsi que les feuilles de poils dont la
— 164 —
piqüre est très cuisante, hautes d’un demi-mêtre environ. Feuilles opposées, pétiolées, en cœur allongé, açuminées, largement dentées, d’un vert-noirâtre en dessus. Fleurs blanches, naissant sur des pieds différents, verticillées par 10-20. Racines rampantes, fibreuses. Odeur désagréable ; saveur amère et astringente.
Le Lamier est très commun dans tous les lieux incultes; il fleurit au printemps et en automne. Il était employé jadis comme vulnéraire et antiscrofuleux ; ses fleurs sont astringentes et se prescrivaient en infusion. La plante doit être employée fraiche, sa saveur et son odeur se perdant par la dessication.
Lamium, Gracæ kzm1, Revenant, parce que l’on a trouvé que la fleur du Lamier ressemblait à un revenant; c’est une éty- mologie absurde, mais qui n’en est pas moins exacte.
Seizième espèce. Nom latin : BETONICA OFFICINALIS (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie. Synonymies : Betonica (Dod., Lob., Matth., Brunf., Trag.).
— Betonica purpurea (C. Bauh., Tourn.). — Betonica vul- gatior, flore purpureo (Park.). Betonica serrotina (Host.). — Betonica affinis (Wender.). — Betonica vulgaris purpurea
(3. Bauh., Clus., Moris.). — Betonica foliis petiolatis, imis cordatis, superioribus crenatis, spicà brevi, insidente foliis (Hall.). |
Noms français : Béloine officinale. Béloine pourprée.
Noms : Flam., Betonie. — Angl., Wood Betony. — Allem., Betonic, Zechrkrauüt. — Holl., Betonic. — Esp., Betonica. — Ïtal., Betonica.— Port., Betonica.— Dan., Betonica. — Suéd., Betonie. — Russe, Betonica.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tige presque simple, dressée, carrée, glabre ou velue, ne portant qu'une paire de feuilles, de 4-6 décimètres. Feuilles opposées; les inférieures
onguement pétiolées, ovales, cordiformes, obtuses et crénelées;
— 165 —
les supérieures rares, presque sessiles, Fleurs purpurines , petiles, verticillées, disposées en épi terminal, formant des épis interrompus. Racines brunes, chevelues, petites, noueuses. Odeur faible, mais désagréable ; saveur amère et nauséabonde.
La Bétoine est commune dans nosbois et nos prés montueux ; elle fleurit en juillet et août. Cette plante varie beaucoup; ses variétés sont donc très nombreuses. On emploie les racines, les feuilles et Les fleurs. Cette plante jadis tant vantée n’est plus guère usitée; elle est céphalique et vulnéraire; sa racine est éméto-cathartique.
Betonica, corruptif de Vetonica, nom d’une ancienne peu- plade du Portugal.
Dix-septième espèce.
Nom latin : MARRUBIUM VULGARE (Linné, Scop., Clus.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Marrubium (Matth., Dod.). — Marrubium album (J. Bauh., Lob.).—Marrubium album vulgare (C.Bauh., Moris., Tourn., Bœrh.). — Marrubium candidum (Dod.).
Noms français : Aarrube blanc, Marrube commun, Marro- chemin, Herbe vierge.
Noms : Flam., Witte Malrouve. — Angl., White Horehoùnd. — ÂAllem., Marienwurzel, Weisser Andoorn. — Holl., Witte Andoorn. — Esp., Marrubio blanco. — Ital., Marrobio bianco. — Port., Maroio, Marroyo branco.— Dan., Hvid Marrube. — Suéd., Andorn, — Russe, Schandra Belaïa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tige droite, dressée, rameuse du bas, velue, blanchâtre, de 4 à 8 décimètres. Feuilles opposées, pétiolées, ovales, cotonneuses, un peu cor- dées à la base, d’un vert légèrement cendré. Fleurs blanches, petites, en verticilles très serrés. Racine noire, fibrée, ligneuse. Odeur de muse; saveur chaude et amère,
Le Marrube croit au bord des chemins où il fleurit presque tout l'été : il manque dans beaucoup de localités. On récolte les
14,
— 166 — . sommités fleuries, prescrites en infusion dans les pulmonies à la dose de 15 à 50 grammes par kilogramme d’eau. On l’admi- nistre aussi en sirop, extrait et poudre dans les dyssenteries
chroniques, les scrofules, la suppression des règles, le
scorbut, etc. Cette plante conserve sa saveur par la dessication; mais elle perd son odeur.
Marrubium du hébreu, Marrob qui signifie Suc amer ; du latin, Marcidum, qui signifie faner parce que les feuilles du marrube sont un peu ridées.
Dix-huitième espèce.
Nom latin : BALLOTA NIGRA (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie. |
Synonymies : Ballota (Matth., Fuchs.). — Ballota fœtida (Lamk.).—Ballota rubra (Schard.).—Ballota sepium (Paulet.). — Ballota ruderalis (Spreng.). — Ballota foliis cordatis, ser- ratis, verticillis nudis (Hall.). — Medata (Apulée). — Marru- bium majus, vel primum (Trag.).— Marrubium nigrum (Dod., Lob., Crantz.). — Marrubium nigrum fœtidum, Ballote (C. Bauh., Tourn.).—Marrubium nigrum, sive Ballote(J.Bauh., Dalech.). — Marrubiastrum (Riv.).
Noms français : Ballote noire, Ballote fétide, Marrube noir, Marrube fétide, Marrube puant, Marrubin noir.
Noms : Flam., Swarte Malrouwe, Ballote, Stemballeke., — Angl., Stinking black Harehoünd.— Allem., Schwartze Bal- lote. — Holl., Zwarte Ballote, Stinkende Andoorn. — Esp., Marrubio bastardo. -- Ital., Marrubio nero. — Port., Marroyo negro. — Dan., Swart Marrube, — Suéd., Swart Andorn. — Russe, Tchornaïa chandra.
DESCRIPTION. — Plante vivace d’un vert-rougcâtre, à tiges simples, dressées, rameuses, pubescentes, de 4-6 décimètres. Feuilles pétiolées, ovales en cœur, crénelées, ridées, glabres ou velues surtout en dessous, Fleurs rouges en verticilles serrés, axillaires et opposés, portés par des pédoncules multiflores à
— 167 —
corolle dépassant très peu le calice. Racine fibreuse. Odeur désagréable ; saveur chaude et amère.
La Ballote est très commune au bord des chemins, des haies, dans les prairies, etc.; elle fleurit presque tout l’été. On récolte les sommités fleuries prescrites dans la pulmonie et conseillées pour provoquer la menstruation chez les jeunes filles. La Bal- lote est encore un vermifuge excellent; cette plante est peu usitée, quoiqu'elle jouisse de propriétés énergiques.
Incompatibilités. Le sulfate de fer.
Ballota à Gad, je repousse, à cause de l'odeur désagréable de cette plante.
Dix-neuvième espèce.
Nom latin : LEONURUS CARDIACA (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Cardiaca (Dod., Lob., C. Bauh., Fusch., Tourn., Dalech.). — Cardiaca vulgaris (Mœnch.). — Marru- bium, Cardiaca dictum (3. Bauh.). — Cardiaca, vel Lycopus (Fuchs.). — Cardiaca foliis tripartitis lanceolatis (Hall.). — Marrubium mas (Brunf.). — Melissa sylvestris (Trag.).
Noms français : Agripaume. Cardiaque, Cardiaire, Herbe aux tonneliers, Patte de sorcier.
Noms : Flam., Hertegespan, Hartkruyd. — Angl., Mother- wort. — Allem., Herzgespann, Wolfstrapp. — Holl., Harts- gespan.— Esp., Cardiaca.—Ital., Cardiaca.— Port., Cardiaca, Agripalma.— Dan., Hiertestyrkende.—Suéd., Hjertstyrkande. — Russe, Tsersokrepitilnoë trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace d’un vert sombre, à tiges raides, carrées, striées, pubescentes sur les angles, quelquefois glabres, très feuillées, de 6-8 décimètres. Feuilles opposées, pétiolées, pubescentes, les inférieures à 3 lobes incisés et dentés, les supérieures ovales-lancéolées, cunéiformes à la base. Fleurs roses pcnctuées de pourpre, à corolle laineuse, en glo-
— 168 —
mérules, formant un long épi feuillé. Racines très fibreuses. Odeur agréable; saveur légèrement amère et astringente.
L’Agripaume habite les lieux secs et pierreux, les haies et les prairies; 1l fleurit de juin à septembre. Cette plante est aujourd’hui abandonnée en médecine; jadis on s’en servait contre la cardialgie chez Les enfants et son infusé très concentré était réputé souverain contre la rage.
Cardiaca à xapdux Cor, parce que cette plante était usitée dans la cardialgie. _N. B. À la sous-famille des Stachydeæ appartient encore :
Le Stachys recta (Linné). Crapaudine. Plante bisannuelle à fleurs pâle-jaune, à lèvre inférieure marbrée de brun, verticil- lées par 6, formant un épi interrompu ; fleurissant en juin et juillet et habitant les lieux arides. Commune à Tirlemont et Louvain, dans les environs de Liége, Namur, Rochefort, Cou- vin, etc. Vulnéraire, mais peu connue dans la matière médi- cale.
3e SOUS-TRIBU. — SCUTELLARIEÆ.
Vingtième espèce.
Nom latin : SCUTELLARIA GALERICULATA (Linné, Blachw.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Cassida galericulata (Mœnch., Scop.). — Cas- sida palustris vulgatior flore cœruleo (Tourn.). — Cassida foliis oblonge cordatis, crenatis, verticillis nudis, bifloris (Hall.). — Herba judaïca altera (Dod.). — Lysimachia gericulata (Lob., Dalech.). — Ternitiaria, aliis Lysimachia gericulata (C. Bauh.), — Scutellaria Teucrii facie (J. Bauh.). — Laminum peregri- num, sive Scutellaria (C. Bauh.). — Scordotis secunda (Pline).
Noms français : Toque-casquette, Scutellaire, Scutellaire casside. Ternitiaire, Centaurée bleue.
Noms : Flam., Blauwe Water Widerich. — Angl., Blue cen-
LS 100
taury. — Allem., Gemeines Helinkraüt. — Holl., Blauw San- torie. — Esp., Centaurea azula. — Ital., Centaurea azurrea. — Port., Centaurea cerulca.—Dan., Blaa Knopürt. — Suéd., Blà Tüsengyllenoert. — Russe, Licharadnaïa trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tige simple, dressée ou ascendante, tétragone, rameuse, glabrescente, haute d’environ un pied. Feuilles brièvement pétiolées, oblongues, aiguës, cré- nelées, denticulées, cordées à la base, glabres ou seulement pubescentes en dessous. Fleurs bleues, axillaires, unilatérales, presque sessiles, géminées. Racine jaunâtre, fibreuse. Odeur alliacée ; saveur amère.
La Scutellaire croit abondamment au bord des eaux où elle fleurit en juin et juillet. Cette plante était employée jadis contre la fièvre tierce et c’est de là qui lui est venu son nom de ternitiaire; on la préconise aussi dans ia ghonorrhée, les angines et la rage. ;
Cassida de Cassis, Casque, de la forme de la semence de cette plante.
Scutella-Vase, Toque, de la forme du calice.
N. B. À la sous-tribu des Scutellarieæ appartient encore :
La Brunella vulgaris (Linné). Brunelle. Plante vivace à fleurs violettes en épi globuleux ou cblong, muni à la base de 2 feuiiles; fleurissant de juillet à août et habitant communé- ment les bois, les’ bords des chemins et les haies. Vulnéraire et astringente. Inusitée.
6e Trigu. — AJUGOIDEZÆ. Vingt et unième espèce.
Nom latin : AJUGA REPTANS (Linné. Blackw.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Bugula (Dod., Tob., Dalech., Bæœrh.). — Bugala Dodonei (Linné). — Bugula densiflora (Tenor.). — Bugula vulgaris sylvatica cœrulæa (Moris). — Bugula foliis
— 170 —
ovatis, dentatis, flagellis reptans (Hall.). — Consolida media, quibusdam Bugula (J. Bauh.). — Consolida media pratensis cœrulea (C. Bauh.). — Prunella cœrulea (Trag.). — Symphi- tum medium (Lon.).
Noms français : Bugle rampante, Petite consoude, Consoude moyenne, Herbe de St-Laurent.
Noms : Flam., Senne grœn. — Angl., Common Bugle. — Allem., Krichender Guüunzel, Wiesengüunzel, — Holl., Senegræœn, Ingrœn. — Esp., Bugula, — Ital., Bugola. — Port., Ajuga, Lingua de boi. — Dan., Liden Küllsukkerod, — Suéd., Liten Timmermansært, — Russe, Switowa Lavrenkiatrawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges droites, carrées, très rameuses, souvent poilues, émettant des rejets longs rampants et stériles, hautes d'environ 1/2 pied. Feuilles opposées, ovales, oblongues, velues, entières ou obtusément dentées. Fleurs jaunes marquées de points noirs, verticillées par 8-10 formant un épi bracteolé coloré. Racine blanche, fibreuse, abondante. Odeur nulle; saveur amère et aromatique.
La Bugle est très commune dans les champs arides et sablonneux ; elle fleurit en mai et août. On récolte les feuilles et les sommités fleuries qui sont fort utiles dans les asthmes et la goutte; cette plante est peu usitée.
Vingt-deuxième espèce.
Non latin : TEUCRIUM CHAMOEDRYS (Linné).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Chamædrys major repens (Dod., €. Bauh., Tourn.).— Chamædrys trissago (Blackw.).— Chamoædrys vulgo vera existimanda (J. Bauh.).—Chamædrys officinalis (Mœnch.). — Trissago (Off.). — Trissago sive Chamædrys (Matth.). — Teucrium pseudo Chamædrys (Wender.). — Teucrium offici- nale (Lamk.). — Quercula minor (Schrœderi.). — Quercula calamandrina (Pharm.).
— 474 —
Noms français : Petit chéne. Germandrée, Sauge amère, Chasse fièvre, Chenetie.
Noms : Flam., Manderkruyd. — Angl., Garmander. — Allem., Gamander. — Holl., Gamanderleyn, — Esp., Came- drio. — Ital., Camedrio, Querciolo. — Port., Calamandria,
Camedrio. — Dan., Bitter Salvie, — Suéd., Ekegræs.— Russe, Likaïa Meata.
DESCRIPTION. — Petit arbuste vivace assez chauve, à tiges rondes et articulées, simples et rameuses, velues, abondantes, hautes de 10-12 décimètres. Feuilles opposées, courtement pétiolées, lisses, oblongues-lancéolées, crénelées, d’un vert foncé en dessus, blanches en dessous. Fleurs rouges, quel- quefois blanches, au nombre de 1-5 à l’aisselle de chaque feuille du haut, subverticillées. Racines jaunâtres, rampantes, fibreuses, petites. Odeur aromatique ; saveur amère.
La Germandrée croît en Belgique sur les coteaux calcaires des bords de la Meuse et dans les environs de Theux (Liége) et de Beaumont (Hainaut); elle fleurit de juillet à septembre. On récolte les sommités fleuries employées contre la goutte, les scrofules et la suspension des règles. Cette plante, aujour- d'hui presqu'entièrement abandonnée par la médecine, est également tonique et sudorifique.
Doses. — Infusion : 50 à 60 grammes par kilogramme d’eau.— Poudre : 2 à 10 grammes. — Extrait : 1 à 8 grammes.
Teucrium de Teucer, prince troyen, qui le premier mit cette plante en usage. |
Chamædrys a zapar, Hunvilis, et dose, Quercus; c'est comme si l’on disait : Petit chêne, parce que les feuilles de cette Ger- mandrée ressemblent à celles de che.
Vingt-troisième espèce,
Nom latin : TEUCRIUM MONTANUM (Linné). Famille naturelle : Didynamie Gymnospermre. Synonymies : Teucrium supinum (Linné). — Polium lavan-
Li
412)
dulæ folio (C. Bauh., Tourn.). — Polium montanum (Miller).
— Polium montanum luteum (C. Bauh., Tourn.). — Polium
montanum vulgare (Park.).
Noms français : Germandrée des montagnes, Pouliot des montagnes.
Noms : Flam., Berg Séanal — Angl., Mountain Gamander. — Allem., Berg Gamander. — Holl., Berg Gaman- derleyn, Berg Poly. — Esp., Camedrio de montana. — IJtal., Calamnadrina di montagna. — Port., Camedria de los montes. _— Dan., Berg bitter Salvie. — Suéd., Berg Ekegræs.— Russe, Gorskaïa Likaïa meata.
DESCRIPTION. — Plante vivace sous-ligneuse à tiges grèles,
très rameuses, couchées, un peu pubescentes, de 1-2 déci- :
mètres. Feuilles opposées, très entières, linéaires-lancéolées, à bords roulés en dessous, vertes en dessus, blanches et coton- neuses en dessous. Fleurs d’un blanc jaunâtre, en têtes termi- nales, multiflores, mélées de quelques folioles. Racines jaunâtres, fibreuses. Odeur aromatique; sayeur amère.
La Germandrée des montagnes habite en Belgique les coteaux calcaires des environs de Neufchâteau et d'Ospern (Luxembourg), de Rochefort (Namur) et à Dion-le-Val (Namur) : elle fleurit de juin à août. C’est un tonique excelient qui se prescrit en infu- sion et en décoction. Rarement employé.
Vingt-quatrième espèce.
Nom latin : TEUCRIUM SCORDIUM (Linné).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermue.
Synonymies : Scordium verum (Gesn.). — Scordium legi- timum (Park.). — Chamædrys scordium (Mœnch.). — Cha- mœdrys aquatica (OfF.).— Chamædrys palustris canescens, seu scordium oflicinarum (Tourn.). — Teucrium palustre (Lamk.).
— Teucrium arenarium (Gmel.). — Scordium (C. et J. Bauh., Dod.). |
PPT
— 173 —
Noms français : Germandrée Scordium. Gecmandrée aqua- tique.
Noms : Flam., Water Manderkruyd, Waterlook. — Angl., Water Garmander.—Allem., Knoblauchs Gamander, Scordien- kraüt, Laachenknoblaüch. — Holl., Waterbock, Water Look. — Esp., Scordio. — Ital., Scordio. —Port., Scordio. — Dan., Loegsürt. — Suéd., Gamander. — Russe, Vodinaïa Likaïa Meata.
DESCRIPTION. — Plante. vivace herbacée à tiges couchées, puis dressées, blanches, pubescentes, un peu rameuses, de 2-5 décimètres. Feuilles opposées, sessiles, grandes, velues, molles, oblongues, dentées, d’un vert blanchâtre. Fleurs rou- geâtres, petites, axillaires , presque géminées, courtement pédonculées. Racines fibreuses, rampantes., Odeur alliacée, diminuant par la dessication ; saveur chaude et amère, augmen- tant par la dessication.
Le Scordium habite en Belgique, les environs de Chimay, Beaumont, Boussu, Belæil et les marais d’Obignies (Hainaut), de Marienbourg (Namur) et de Blaschette (Luxembourg), des environs d'Aerschot (Brabant), de Gand et d’Audenaerde (Flandre orientale); il fleurit en juillet et août. Cette plante est estimée tonique, résolutive et excitante; mais elle est entièrement abandonnée.
Doses. — Infusion : 8 à 12 grammes. — Poudre 0.5 à 0.6. décigrammes.
Scordium, a szopédov, Allium, à cause de l'odeur alliacée de cette plante.
N.B. Le Teucrium Botrys (Linné). Germandrée femelle, — Plante annuelle à fleurs rougeâtres, disposées en verticilles pauciflores, peut remplacer la Germandrée petit-chène; habi- tant en Belgique les endroits pierreux et incultes des pro- vinces de Liége, Namur et Hainaut.
15
— 174 — Vingt-cinquième espèce.
Nom latin : TEUCRIUM SCORODONIA (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Didynamie Gymnospermie.
Synonymies : Scorodonia (Off.). — Scorodonia sylvestris (Link.). — Scorodonia, sive Salvia agrestis (Ger.). — Salvia agrestis (Dod., Dalech.). — Salvia sylvestris (Trag.). — Scor- dium alterum, sive Salvia œgrestis (J. et C. Bauh.). —Chamæ- drys fructicosa sylvestris, Melissæ folio(Tourn.).—Chamædrys foliis cordatis, productis, spicis longissimis, nudis, heteromalis (Hall.). — Scorodotis sive Scordium folio Salviæ (C. Bauh.). — Scorodonia heteromalla (Mœnch.). — Teucrium sylvestre (Lamk.).
Noms français : Germandrée sauvage. Sauge des bois, Beaume sauvage, Faux scordium.
Noms : Flam., Wilde Salvie, Wilde Manderkruyd.— Angl., Wild Gamander. — Allem., Salbeyblâttiger Gamander., — Holl., Wilde Gamander, Wilde Salie. — Esp., Cämedrio syl- vestre. — Ital., Calamandrina de bosco. — Port., Camedrio silvestre. — Dan., Trœ Lœgsuürt. — Suéd., Virke Gamander. — Russe, Dikaïa Likaïa Meata.
DESCRIPTION. —Plante vivace gazonnante à tiges herbacées, fermes, dures, tétragones, velues, rameuses en haut, de 6-7 décimètres de hauteur. Feuilles opposées, courtement pétiolées, ovales, obtuses, festonnées, dentées, vertes en dessus, blanchâtres en dessous. Fleurs jaunes-verdâtres, nombreuses, solitaires, à étamines pourprées, en grappes lâches et allongées. Racines fibreuses, ligneuses, flexibles. Odeur alliacée; saveur amère, légèrement aromatique.
La Germandrée sauvage est commune dans les bois, les haies et les pâturages; elle fleurit en juillet et août. Cest un bon vulnéraire, mais il est inusité.
Scorodonia, sive Scordotis, a cxéoodov, Allium, aussi à cause de l'odeur d’ail que répand cette plante.
be
42° Famille. — LILIACÉES. Première espèce,
Nom latin : ALLIUM SATIVUM (Linné).
Famille naturelle : Fexandrie Monogynie.
Synonymies : Allium hortense (Frichs.).
Noms français : Ail. Ail cultivé, Chlovolouch.
Noms : Flam., Look. — Angl., Gorlice. — Allem., Garten- laüch, Knoblaüch, — Holl., Knoplook. — Esp., Aju, Ayos. — Ital., Aglio. — Port., Alho. — Dan., Hvidlog. — Suéd., Hwitlæk, Lassuna, Hvildog. — Russe, Tschesnok.
DESCRIPTION. — Plante vivace à bourgeon souterrain, sphéroïdal, à tuniques minces, plus ou moins blanches et émet- tant de nombreux filaments qui sont les véritables racines. Tige cylindrique, d'environ un mètre de hauteur, courbée en cercle avant la floraison. Feuilles entières, linéaires, aplaties, vertes, assez épaisses, Fleurs blanches ou rougeûtres, très petites, nombreuses, en ombelles arrondies en tête; étamines dépassant le périanthe, les intérieures munies de 2 dents courtes. Odeur forte et piquante ; saveur pénétrante devenant bientôt âcre.
L’Ail est spontané en Égypte, en Sicile et en Espagne; il est cultivé dans nos jardins où il fleurit de juin ä#æoût. Les bulbes qui sont seules employées en médecine se récoltent en novembre; elles contiennent une huile âcre employée comme résolutif des tumeurs froides; elles sont aussi vermifuges, mais surtout diurétiques. On en fait un sirop, un vinaigre et un onguent nommé Moutarde du diable.
Doses. — Décoction : 4 à 45 grammes par 500 grammes de liquide. — Sirop : 50 à 60 grammes en potion. — Suc : 25 à 60 grammes en potion. — Vinaigre : 5 à 20 grammes dans 80 à-100 grammes d’eau.
Allium, du mot celtique A7, qui signifie chaud ; de la saveur de la bulbe de PAil.
— 176 — Deuxième espèce.
Nom latin : ALLIUM CEPA (Linné).
Famille naturelle : Zexandrie Monogynie.
Synonymies : Cepa (Trag., Fuchs.). — Cepa vulgaris, flori- bus et tunicis candidis (C. Bauh., Tourn.). — Cepa rotunda (Dod.). |
Noms français : Oignon. Oignon, Oignon blanc, Ail oignon. Noms : Flam., Ajuin, Rloembol. — Angl., Cipa, Cipel, Onion. — Allem., Küchen Zwiebel. — Holl., Uijen. — Esp., Cebola. — Ital., Cepolla. — Port., Cibola. — Dan., Log. — Suéd., Rœdloek, — Russe, Luck.
DESCRIPTION. — Plante vivace à bourgeon souterrain ordi- nairement déprimé, à tuniques minces, colorées, à racine com- posée de radicules blanchâtres, abondantes. Tige creuse, ventrue inférieurement, glabre, fistuleuse, haute de 6-9 décimètres. Feuilles nombreuses, engainantes par leur base et d’ailleurs cylin- driques, coniques, creuses, d’un vert glauque. Fleurs blanches, verdâtres, nombreuses, longuement pédicellées, en ombelle terminale. Étamines intérieures une fois plus longues que les extérieures, saillantes et munies de 2 dents courtes. Odeur piquante; saveur âcre alliacée.
L'Oignon, originaire d'Afrique, est cultivé partout; il fleurit en juillet et août. Ses bulbes se récoltent en automne : elles sont diurétiques et pectorales et sont conseillées dans la gra- velle, les scrofules et le scorbut; elles sont rarement employées.
Cepa, vel Cœpa, à xeoxn, Caput parce que la racine et le sommet de la tige de cette plante est ronde comme une tête.
Troisième espèce,
Nom latin : LILIUM CANDIDUM (Linné). Famille naturelle : Fexandrie Monogynie. Synonymies : Lilium album (Ger.). — Lilium album vulgare
— 177 —
(3. Bauh., Tourn.).— Lilium flore erecto et vulgare (C. Bauh.). Innomia rosa (Pline.).
Noms français : Lys blanc. Suzanne. |
Noms : Flam., Lelie. — Angl., Whit Lily. — Allem., Weisse Lelie. — Holl., Witte Lelie. — Esp., Azucena blanca.— Ital., Giglio, Liglio bianco. — Port., Lirio branco. — Suéd., Hvide Lilie. — Dan., Hwid Lilja. — Russe, Lilia.
DESCRIPTION. — Plante vivace à bourgeon souterrain jau- nâtre, à écailles épaisses à tige simple, droite, cylindrique, haute de 60 à 80 centimètres à racine composée de fibres épaisses, fasciculées. Feuilles sessiles, éparses, aiguës, non ondulées sur les bords chez les individus sauvages et ondulées chez les individus cultivés. Fleurs blanches, très grandes, pédonculées, dressées et terminales. Odeur suave; saveur amère et visqueuse. 3
Le Lys est originaire de l'Orient, de la Suisse et du Jura; il est cultivé dans tous nos jardins, où il fleurit en juin et juillet. Les bulbes cuites s’'employent pour hâter la maturation des abcès.
Lilium, a )sïos lœvis, et politus, parce ‘que cette plante est douce au toucher.
À la Famille des Liliacées appartiennent encore :
40 L’Allium porrum (Linné), Poireau.—Plante bisannuelle fleurissant en juillet et août : originaire de l’Europe méridionale et cultivée dans tous nos jardins. Sa racine et ses graines passent pour vermifuges et diurétiques. Inusitées.
20 La Tulipa Gesneriana (Linné), La Tulipe. — Plante vivace cultivée partout.
5° L’Hyacinthus orientalis (Linné), L’Hyacinthe. — Plante vivace cultivée partout.
4° Le Muscari commosum (Linné), Le Muscari. — Plante vivace cultivée dans les jardins : spontanée dans les provinces de Liége et Hainaut. Rare.
5° La Scillu autumnalis (Linné), Scille d’automne.— Plante vivace à fleurs en corymbe spiciforme, portées sur des pédi-
15.
— {76 —
celles ascendants ; signalée dans les bois des Flandres et à Quevy (Hainaut). Espèce douteuse pour notre flore.
Les bulbes des quatre dernières espèces étaient autrefois clas- sées au nombre des médicaments purgatifs et diurétiques.
6° La Fritillaria imperialis (Linné), Fritillaire. — Plante vivace ornementale à fleurs grandes, rougeâtres ; réunies en forme decouronne au dessous des feuilles; Originaire de la Perse, et fréquemment cultivée dans nos jardins. Sa bulbe est: em- ployée comme celle de la colchique; elle est surtout utile dans les hydropysies.
A3° Famille. — LINÉES.
Première espèce.
Nom latin : LINUM USITATISSIMUM (Linné, Scop., Hall.)
Famille naturelle : Pentandrie Monogynie.
Synonymies : Linum sativum (Dod., Lob., J. Bauh., Dal., Matth., Bœrh., Blackw.). — Einum arvense (C. Bauh.). — Linum sativum, latifolium, africanum (Tourn.). — Linum vul- gare cœruleum (Lob., Adv.).
Noms français : Lin. Lin usuel.
Noms : Flam., Vlas. — Angl., Flax, Linseed. — Allem., Lein, Flachs, — Holl., Vlasch, Leyn, Tamvlaskruid. — Esp., Lino. — Ital., Lino. — Port., Linhaea. — Dan., Lin, Hoœr, Bazari-Chicher, Berzecheten. — Suéd., Lin, Hœr. — Russe, Len.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tige simple, cylindrique, raide, rameuse au sommet, glabre, de 4-8 décimètres. Feuilles sessiles, alternes, lancéolées-linéaires, entières, dressées, d’un vert un peu glauque. Fleurs blanches rosées, pédonculées, les unes axillaires, les autres terminales, à pétales crénelés, triples
= 179 =
en longueur du calice. Racine mince à fibres latérales. Odeur nulle; saveur fade.
Le Lin, originaire de l’Orient, se cultive chez nous en grand; il fleurit en juillet et août. Les graines de lin, qui sont ovales, aplaties, de couleur puce, luisantes, s’'emploient lorsqu'elles sont réduites en poudre pour les cataplasmes émollients. On s’en sert aussi en infusion et en décoction pour préparer une tisane employée dans les maladies des voies urinaires.
DosEs. — Macérées à froid : 45 à 50 grammes par litre d’eau.—Le décocté sert de lavement.
Linum, à Græco luwov, Lin ou de Linare, adoucir, parce que les semences du lin sont adoucissantes et douces au toucher.
Deuxième espèce.
Nom latin : LINUM CATHARTICUM (Linné, Scop, Blakw.).
Famille naturelle : Pentandrie Pentagynie.
Synonymies : Linum minimum (J.Bauh.).—Linum pratense, flosculis exiguis (C. Bauh., Tourn.).—Linum foliis conjugatis, ovatis, calicibus aristatis, patulis, lanceolatis (Hall.). — Alsine verna, glabra, flosculis albis vel potius Linum minimum (C. Bauh.).
Noms français : Lin-purgalif, Lin sauvage, Lin cathartique, Linet,
Noms : Flam.,Schyt-Vlas. — Angl., Purging-Flax.— Allem., Purgier-Flachs. — Holl., Purgeer-Vlasch. — Esp., Lino purga- tivo, Cantilagua. — Ital., Lino purgativo. — Port., Linho pur- gante. — Dan., Livenvild Hoer. — Suéd., Renande Hœr. — Russe, Pronosné Len,
DESCRIPTION. — Pelite plante annuelle à tiges filiformes, couchées à la base, redressées-rameuses vers le haut, glabres, d’un vert glauque, de 40 à 25 centimètres de hauteur. Feuilles opposées sur la tige, alternes sur les rameaux, glabres, à bords rudes, les inférieures obovales, les supérieures chlongues- lancéolées, à pétales trois fois plus grands que le calice, Fieurs
— 180 —
blanches, petites, longuement pédicellées, terminales.—Racine blanche, menue, peu fibreuse. Odeur insignifiante; saveur amère et nauséabonde. |
Le Lin purgatif est abondant au bord des chemins et dans les prés humides; il fleurit en mai et juin. C’est un bon purgatif, mais qui n’est pas usité.
(AA Famille. — LYCOPODIACÉES.
Première espèce.
Nom latin : LYCOPODIUM CLAVATUM (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Cryptogamie.
Synonymies : Lycopodium officinale (Neck.),—Lycopodium, id est, pes Lupi (Dod., Gal., Tabern.). — Lycopodium ramis prolixis, spicis petiolatis, gemillis ; foliis linearibus, pilo aris- tatis (Hall.). — Muscus Clavatus (Lobel). — Muscus terrestris (Dod.). — Musecus terrestris Clavatus (C. Bauh., Tourn.). — Muscus clavatus, sive Lycopodium (Ger., Park., Blackw.). — Muscus terrestris repens à Trago pictus (J. Bauh.).—Mustus squammosus vulgaris repens, seu Clavatus (Tourn.).
Noms français : Lycopode massue, Griffe loup, Herbe aux massues, Herbe à la plique, Herbe à la teigne, Mousse terrestre, Patte de loup, Soufre végétal.
Noms : Flam., Wolfsklauw. — Angl., Clubmoss. — Allem., Bœrlapp, Blitz pülver, Alpmehl, Stenpülvermoos Alpmehl. — Holl., Geknod Straadmos. — Wolfsklauwen. — Esp., Ilal., Port., Lycopodio. — Dan., Jaramos, Lüsegræs, Ulvefod. — Suéd., Gulnicht. — Russe, Prinaléjaschia Sera.
DESCRIPTION. — Plante vivace d’un vert gai, à tiges ram- pantes, rameuses, feuillées, longues d’un mètre environ. Feuilles nombreuses, courtes, minces, éparses, toujours vertes, termi-
— 181 —
nées par un poil blanc. Épis cylindriques, longs, en massue, d’un jaune pâle, rendant à la fin de l’automne une poussière subtile, légère, grenue, immiscible, inflammable à l’eau qu’elle surnage.—Racines longues, grosses, à fibres ligneuses. Odeur nulle ; saveur insipide.
La Lycopode habite, assez communément, les bois mon- tueux de l’Ardenne; elle est rare dans les autres parties de la Belgique. La poudre de Lycopode souvent nommée Soufre végétal sert en pharmacie à rouler les pilules et en médecine pour saupoudrer les excoriations. Jadis on prescrivait la plante en décoction contre le rhumatisme, la gale, l’épilepsie et la rétention d'urine. La Lycopode, employée en médecine, nous vient d'Allemagne et de Suisse, la plante n’étant pas assez abon- dante en Belgique pour suffire aux besoins de nos officines.
N. B. La poudre de Lycopode est souvent falsifiée avec le pollen du Pinus Sylvestris, la sciure de bois, la poudre de tale, la fécule, etc., ces falsifications sont faciles à reconnaitre.
Lycopodium de }5x0v de loup, rodiov, petit pied.
Deuxième espèce,
Nom latin : LYCOPODIUM SELAGO (Linné).
Famille naturelle : Cryptogamie.
Synonymies: Lycopodium densum (Lamk.).—Muscus erectus (Off.).—Plananthus Selago (Fée.).
Noms français : Lycopode Sélagine, Herbe au porc.
Noms : flam., Verkenskruyd. — Angl., Porkgrass.-—Allem., Tannenblættiger Bærlapp.—Holl., Verkeskruid.—Esp., Yerba de puerco.—Ital., Erba di porco.—-Port., Yerba de puerco.— Dan., Svinnürt.—Suéd., Svinœrt.—Russe, Svinnatchia trawa.
DESCRIPTION. — Plante gazonnante vivace d’un vert mat, à tiges dressées ou ascendantes, divisées en rameaux dichotômes, de 8 à 20 centimètres. Feuilles très entières, éparses, lancéo- lées, uniformes, luisantes, d’un beau vert et disposées sur
— 182 —
8 faces. Sporanges le long des rameaux. Odeur nulle; saveur amère et astringente.
La Sélagine fructifie tout l'été et habite les bruyères des envi- rons de Spa et Stavelot (Liége), à Helden (Limbourg), à Ypres (F1. occ.)., dans les environs de Louvain (Brabant), de Saint- Hubert (Luxembourg), de Louette-Saint-Pierre (Namur) et de Renaix (F1. occ.). Cette plante est purgative et vomitive, mais elle est presque entièrement abandonnée parce qu’on la consi- dère plutôt comme poison que comme médicament.
Var. B : Patens (Besv.). Tige plus élevée; rameaux moins abondants; feuilles planes, ciliées dans la jeunesse, effilées au sommet, Renaix (F1. orient.).
45° Famille. — EXTHRARIÉES.
Nom latin : LYTHRUM SALICARIA (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Dodécandrie Monogynte.
Synonymies : Lysimachia purpurea (Lob., Ger., Park.).— Lysimachia spicata purpurea (C. Bauh.). — Lysimachia pur- purea communis major (Clus.). — Lysimachia purpurea qui- busdam spicata (J. Bauh.). — Lysimachium purpureum (Dod.). —Pseudo Lysimachium purpureum alterum (Dod.).—Salicaria spicata (Lamk.). — Salicaria vulgaris purpurea (Tourn.).— Salicaria foliis lanceolatis, subhirsutis, floribus spicatis (Hall.).
Noms francais : Salicaire, Salicaire officinale, Salicaire à épis, Lysimachie rouge.
Noms : Flam., Partyke, Roode Weegbree.—Angl., Willion herb.—Allem., Acker Scabiœse, Weïiderrich Bladkraüt.—Holl., Parcike, Bastaerd Wederik. — Esp., Ital., Port., Salicaria. — Dan., Fredlosürt.—Suéd., Fackelrosœært.—Russe, Verboovnik,
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges carrées, fermes, rameuses en haut, rougeâtres, glabres du bas, velues et
jé — 183 —
rudes du haut, d'environ 4 mètre de hauteur. Feuilles oppo- sées, quelquefois ternées, les florales parfois alternes, sessiles, lancéolées, entières, un peu pubescentes en dessous. Fieurs petites, nombreuses, d’un rouge de sang, presque sessiles, pédonculées, axillaires. Racine blanche, longue d’un doigt, forte, pivotante, ligneuse. Odeur nulle; saveur grasse et astrin- gente. La Salicaire habite les prés humides et marécageux; elle fleurit de juillet à septembre. On emploie les fleurs, les feuilles et la racine qu’on récolte à la floraison et que l’on fait sécher au soleil. Cette plante qui est vulnéraire et astringente est très utile dans les diarrhées et la dyssenterie.
Doses.—Décoction : 50 à 60 gr. par kilog. d’eau.—Poudre: 4 à 8 grammes.
Tournefort à nommé cette plante Salicaria à Salice, saule parce qu'elle croit de préférence au pied des saules.
Lythrum de 1%0pov, Sang, de la couleur de la fleur.
4G° Famille. — MALVACÉES.
Première espèce.
Nom latin : MALVA SYLVESTRIS (Linné, Scop, Blackw., Ger. ).
Famille naturelle : Honadelphie Polyandrie.
Synonymies : Malva vulgaris (Blackw., Park.). — Malva vul- garis procerior (Dod., Lob.).—Malva vulgaris flore majore, folio sinuato (3. Bauh., Tourn.). — Malva sylvestris folio sinuato (C. Bauh.).— Malva caule erecto, foliis lobatis, lobis serratis, quinis et septinis (Hall.).
Noms français : Mauve, Mauve sauvage, Grande Mauve, Fromageon, Beurret, Herbe de Saint-Simon, Herbe à fromage.
— 184 —
Noms : Flam., Wilde Maluwe, Malve, Meeuw, Keeskeskruyd. — Angl., Common Mallow. — Allem., Wilde Pappel, Pappel- kraüt. — Holl., Wilde maluwe, Kaeskeskruid. — Ital., Malva, Malvone. — Esp., Port., Malva silvestre. — Dan., Katost, Maage. — Suéd., Katostoert. — Russe, Proskurnak, Prosvirki.
DESCRIPTION. —Plante vivace herbacée à tiges nombreuses, dressées ou étalées, rameuses, pubescentes, hautes de 60 centi- mètres à À mètre. Feuilles alternes, pétiolées, échancrées à leur base, réniformes, vertes, molles, grandes, profondément lobées; _pédoncules et pétioles velus. Fleurs assez grandes, d’un rouge liliacé quand elles sont fraiches, bleues quand elles sont sèches, pédonculées, axillaires, à corolle trois fois plus grande que le calice. Racines blanchätres, longues, épaisses. Odeur nulle; saveur herbacée, très fade,
La Mauve est très commune dans les haies et les décombres; elle fleurit presque tout l'été. On récolte les feuilles en juillet, les fleurs en été, et on emploie les racines fraiches. Cette plante est prescrite en infusion dans toutes les maladies inflam- matoires.
Doses. — Fleurs : 40 à 15 gr. par kilog. d’eau. — Feuilles et racines : 15 à 50 gr. par kilog. d’eau.
N. B. Toutes les espèces du genre Mauve sont émollientes; on trouve en Belgique les variétés suivantes :
4° Malva rotundifoliu (Linné), Mauve à feuilles rondes. Plante vivace à fleurs blanchâtres, petites, veinées de roses, en fascicules axillaires, à corolle double du calice; fleurissant de juin à septembre. — Commun au bord des chemins, dans les décombres.
20 Malva alcea (Linné), Mauve alcée. Plante vivace à fleurs roses, grandes, solitaires à l’aisselle des feuilles; capsules gla- bres : fleurissant de juin à septembre. Habite les lieux secs et le bord des bois des provinces de Hainaut, Namur, Liége et Luxembourg.
5° Malva moschata (Linné), Mauve musquée. Plante vivace à fleurs roses, assez grandes, solitaires à l’aisselle des feuilles;
Fe lon
capsules velues, hérissées : fleurissant de juin à septembre dans les bois humides des mêmes endroits que l'espèce précédente.
Malva, Groece padayn à palacow j'adoucis, parce que la mauve est adoucissante.
Deuxième espèce.
Nom latin : ALTHEA OFFICINALIS (Linné).
Famille naturelle : Monadelphie Polyandrie.
Synonymies : Althea (Brunf., Matth.). — Althea Dioscoridis et Plinii (C. Bauh., Tourn.).—Althea sive Bismalva (J. Bauh.). —Althea ibiscus (Ger., Dod.). — Bismalva (Ger.).—Malva syl- vestris prima (Cœsalp.). — Malva palustris (Gesn.). — Malva, sive Malva viscus (Ang.).—Ibiscus (Lugd.).
Noms français : Guimauve, Althée guimauve.
Noms : Flam., Wilde Malve. — Angl., Marsch Mallow. — Allem., Eibisch, Ibisch. — Holl., Gemeene Hemst, Witte Maluwe.—Esp., Malvavisco.—Ital., Altea, Bismalva.—Port., Malvaisco. — Dan., Althée.—Suéd., Alterat. — Russe, Pros- kurnjak.
DESCRIPTION. — Plante vivace velue à tiges dressées, pres- que simples, cotonneuses, hautes de 2 à 3 mètres. — Feuilles alternes, pétiolées, molles, ovales-condiformes, assez grandes, crénelées, blanchâtres, cotonneuses. Fleurs presque sessiles, d’un blanc rosé, en panicules axillaires. Racine longue, cylin- drique, blanche en dedans, jaune en dehors, grosse comme le doigt, à mucilage gluant. Odeur peu prononcée ; saveur douce et grasse.
La Guimauve est çà et là naturalisée près des habitations où elle fleurit en juin et juillet. On la cultive en grand et alors elle fleurit jusqu’en août et même septembre. On emploie les feuilles, les fleurs et la racine. Celle-ci dans le commerce est dépouillée de son épiderme, longue, grosse comme le pouce, d’une odeur faible et d’une saveur grasse; on la donne aux petits enfants qui la mâchonnent afin d'aider la pousse des dents. Les fleurs se
16
— 186 —
récoltent en juillet; on les fait sécher à l'ombre et il faut avoir soin de les conserver à l'abri de la lumière : elles sont usitées en infusion pour tisane. Les feuilles se récoltent en juin avant la floraison ; on les prescrit en décoction. Cette plante est émi- nemment émolliente et pectorale.
Doses.— Tisane : 10 grammes pour 1 litre d’eau froide.— Lotions : 45 grammes pour 500 gr. d’eau.
La décoction est recommandée pour l'extérieur, linfusion pour l'intérieur.
Althea, ab &)0uveu, Mederi, parce que cette plante est émol- liente et utile dans beaucoup de maladies.
Bismalva, c'est comme si l’on disait : plante possédant une fois plus de vertus que la mauve ordinaire.
A7° Famille. — NYMPHÉACÉES.
Nom latin : NYMPHEA ALBA (Linné, Dod., Lob., Scop., C. Bauh., Blakw.).
Famille naturelle : Polyandrie Polygynie.
Synonymies : Nymphea alba (J. Bauh., Dalech.).—Nymphea alba major (C. Bauh., Tourn.).—Nymphea alba major vulgaris (Park.).— Leuconymphea major (Boerh.).—Nymphea candida (Fuchs., Trag.).—Nenufar album (Brunf.).
Noms francais : Nymphée blanche, Nénuphar, Nympho, Lys des étangs, Lune d’eau, Blanc d’eau, Cruchon, Baratte, Volet blanc, Plateau, Pyrote, Grand Nénuphar, Volant d’eau, Herbe aux plateaux.
Noms : Flam., Witte Plompen, Bad.—Angl., White Water- lily.—Allem., Haarvürz, Seeblüme, Wasserlilie.—Holl., Witte Plompen, Zeelelie. — Esp., Ninfea, Nenufar blanco. — Ital., Nenufaro bianco. —Port., Nymphea branca. — Dan., Seeblom- ster.—Suéd., Sjochlad,.—Russe, Nymphskaïa trawa.
— 187 —
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée aquatique à tige (Rhizôme) du volume d’un bras, couchée dans la bourbe des marais, noire en dehors, blanche en dedans, très longue et couverte de cicatrices circulaires dues à la chute des feuilles et des pédicilles. Feuilles longuement pétiolées, circulaires en cœur, ovales, lisses, très grandes, coriaces et flottant à la sur- face des eaux. Fleurs grandes, blanches, solitaires, surnageant à la surface des eaux. Odeur nulle; saveur amère.
La Nymphée croit dans les eaux stagnantes; elle fleurit en juin et fructifie en juillet et août. Elle habite en Belgique cà ct Jà quelques étangs où probablement on laura semée. On emploie les fleurs et le rhizôme; mais ce dernier se séchant très difficilement est presqu’inusité. La plante entière est d’ail- leurs rarement employée aujourd'hui; jadis on la considérait comme calmant et réfrigérant, Elle est souvent substituée par le Muphar luteum (Smith), Muphar jaune, plante vivace aquatique, à fleurs jaunes assez grandes, fleurissant de juin à septembre et habitant la Meuse, le Démer et la Sambre, et dont les tiges sont émollientes et calmantes.
Doses. — Racine en infusion : 100 à 300 grammes. — Fleurs en sirop : 50 à 100 grammes en potion.
On a donné à cette plante le nom de Nymphea parce qu’elle croît dans l’eau, et parce que les poètes ont dit que les Nymphes prenaient leurs ébats dans cette plante.
A8° Famille. — OLÉINÉES. Première espèce.
Nom latin : SYRINGA VULGARIS (Linné, Hall., Gouan.). Famille naturelle : Diandrie Monogynie. Synonymies : Syringa (Dod., J. Bauh.). — Syringa cœrulea
— 188 —
(C. Bauh., Lob., Clus.). — Syringa cœrulea sive alba (Tourn.). — Lilac (Tourn., Bœrh., Matth.). — Lilac vulgaris (Lamk.).
Noms français : Lilas. Lilas commun.
Noms : Flam., Lillach, Blauwe Jasmin. — Angl., Lilac, Pipe tree. — Allem., Gemeine Syringe, Nagelschens blüme. — Holl., Seringeboom. — Esp., Lila. — Ital., Lila. — Port., Lila. — Dan., Sireen. — Suéd., Syren., — Russe, Lilia.
DESCRIPTION. — Arbrisseau de 2 à 3 mètres d’élévation, à écorce grisâtre. Feuilles opposées, pétiolées, cordiformes, entières, aiguës, très chauves. Fleurs blanches ou violettes, disposées en panicules terminales. Racine blanchâtre, rameuse. Odeur des fleurs délicieuse ; saveur des fleurs sucrée : de toute la plante amère.
Originaire de l'Asie : planté dans nos jardins. — Subspon- tané au château de Namur. — Il fleurit au printemps. On récolte les capsules vertes du lilas qu’on fait sécher et qu’on administre en infusion et en décoction dans les fièvres inter- mittentes. C’est un amer et un tonique, mais il est peu usité.
N.B. Il a été proposé comme succédané du quinquina.
Syringa à cupryé, Fistula, parce que les tiges de cette plante, privées de la moelle qu’elles contiennent, peuvent servir à faire de petites seringues.
Deuxième espèce.
Nom latin : LIGUSTRUM VULGARE (Linné, Scop., Park., Hall., Blackw.).
Famille naturelle : Diandrie Monogynie.
Synonymies : Ligustrum (Dod., Ger., J. Bauh., Dalech., Matth., Bœrh., Blackw.).—Ligustrum Germanicum (C. Bauh.). — Phillyrea (Dod.).
Noms français : Troëne. Truffetier, Frézillon,
Noms : Flam., Mondhout, Maegdepalm, Keelkruyd.—Angl., Prived. — Allem., Liguster, Rainweide. — Holl., Liguster,
— 189 —
. Rynwilge, Mondhout. — Esp., Alhena Germanica. — Ital., Guistrico, Ligustro. — Port., Altena. — Dan., Liguster. — Suéd., Liguster, — Russe, Biroutchna.
DESCRIPTION. — Arbuste d'environ 2 mètres de hauteur, à écorce grisâtre, à rameaux opposés cylindriques. Feuilles oppo- sées, courtement pétiolées, simples, entières, ovales, lancéolées, lisses, chauves. Fleurs blanches, petites, nombreuses, disposées en panicule. Fruits : baies noires, grosses comme un pois. Odeur désagréable ; saveur des feuilles piquantes.
Le Troëne habite les haies et les lieux secs; il fleurit de mai à juillet. On se sert : 1° des feuilles et des fleurs qu’on récolte en été; elles sont détersives et astringentes; 2 des fruits qui se récoltent en automne; elles servent à falsifier les baies de Nerprun. Inusité aujourd’hui.
Ligustrum, a Ligando, parce que les tiges du Troëne servent à faire des lanières.
Troisième espèce.
Nom latin : FRAXINUS EXCELSIOR (Linné, C. Bauh., Tourn.).
Famille naturelle : Polygamie Diœcie.
Synonymies : Fraxinus (Matth., Dod., Lob., Brun., Trag., Bœrh.).—Fraxinus vulgaris (Park.).— Fraxinus ornus (Scop.). — Fraxinus apetala (Lam., Gater.). — Fraxinus vulgatior (3. Bauh.). — Fraxinus apetala, foliis pinnatis, serratis (Hall.).
Noms français : Fréne élevé. Frène vulgaire, Grand Frêne, Quinquina d'Europe.
Noms : Flam., Esschen boom.— Angl., Ash tree. — Allem., Hohe Esche. — Holl., Escheboom. — Esp., Fresno. — Port., Freixho. — Ilal., Frassino. — Dan., Asktrœd. — Suéd., Asktrœd. — Russe, Iacen.
DESCRIPTION. —: Arbre élevé à écorce lisse et grisâtre, à rameaux opposés et verdätres, à bourgeons courts, noirs, velus.
16.
— 190: —
Feuilles opposées, ailées à 9-15 folioles dentées en scie, oblongues-lancéolées, glabres, d’un vert foncé en dessous. Fleurs verdâtres en panicules opposées et naissant avant les feuilles. Racines grandes, s'étendant horizontalement à de grandes distances. Odeur nulle; saveur amère, âcre et astrin- gente.
Le Frêne, qui est cultivé partout, fleurit au printemps; ilen: existe beaucoup de variétés. L'écorce, qui se récolte en avril et mai, servait de vermifuge avant l'introduction du quinquina en Europe. Les feuilles, qui se récoltent en mai et juin, sont astringentes et purgatives. On dit sa racine éméto-cathartique. Ses semences sont toniques et diurétiques, mais elles sont totale- ment inusitées.
Doses. — Écorce en décoction : 45 à 60 grammes par kilo- gramme d’eau. — Écorce en poudre : 40 à 20 grammes (fébri- fuge). — Écorce de racine en décoction : 45 grammes pour
750 grammes d’eau (Martin Solon). — Feuilles en infusion et décoction : 8 à 45 grammes. — Semences en infusion et décoc- tion : 40 à 50 grammes. — Semences en poudre : 4 à 15 grammes.
Fraxinus, à Frago, flecto, vela frangosis locis, parce que cet arbre affectionne les endroits peu ombragés, of Fraxinus, a pp&Ers, Sepimentum, parce qu'on emploie le frêne pour faire des haies.
N. B. L’'Ornus Europœus (Pers.), Orne d'Europe. — Grand arbre ligneux, fleurissant au printemps, originaire du Midi et cultivé dans nos jardins, fournit de même que plusieurs arbres du genre Fraxinus, la Manne qui constitue un des laxatifs les plus usités; cette manne s'obtient au moyen d’incisions faites dans le tronc des arbres.
— 191 —
A9° Famille. — CMBELLIFÈRES. Are Sous FAMILLE. — ORTHOSPERMOE. 1re TriBu. — HYDROCOTYLAŒ.
Pas d'espèce offcinale. 2e TriBu. — SANICULEZÆX. Première espèce.
Nom latin : SANICULA EUROPOEA (Linné, Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Sanicula (Dod., Lob., Matth.).—Sanicula offi- cinarum (C. Bauh., Tourn., Moris, Bœrh.). — Sanicula, sive diapensa (Ger.). — sante mas (C. Bauh., Fuchs., Dalech.). —Sanicula mas Fuchsii, sive diapensa (J. Bauh.). — Sanicula vulgaris, sive diapensia (Park.). — Sanicula foliis radicalibus trilobatis, lateralibus lobis tripartitis, umbellis globosis (Hall.). —Diapensia (Brunf., Matth.). prune à diapensa (Scop.).— Caucalis Sanicula (Crantz. }
Noms français : Sanicle d'Europe, Sanicle commun, Herbe de Diffaut, Herbe de saint Laurent.
Noms : flam., Sanikel.—Angl., Sanicle. —_Allem, , Sanickel. — Holl., Sel Dons Port., Sanicula.— Ital., Mtcln es Dan., Sanikel.—Suéd., Sanikel.—Russe, Sanikel.
DESCRIPTION. —Plante vivace herbacée à tiges souvent sim- ples, cannelées, nues, rougeâtres, peu rameuses, d'environ un demi mètre d’élévation. Feuilles radicales, longuement pétiolées, glabres et luisantes en dessous, palmées, à dents terminées en une scie raide. Fleurs blanches, petites, sessiles, en ombelles mal fermées, composées de 4 à 5 ombellules, munies à la base d’un involucre unilatéral, à 2 ou 5 folioles ; fleurs du centre, femelles; celles de la circonférence, mâles ; à ovaire lisse et stérile. Racine noueuse, fibreuse, brunâtre en
— 192 —
dehors, blanchâtre en dedans. Odeur nulle; saveur amère et stipyque.
La Sanicule habite les bois; elle fleurit de mai à juillet. On emploie les feuilles qu’on récolte presque tout l’été et qui jadis étaient très usitées comme vulnéraire, astringent et détersif. C’est un médicament tout à fait oublié de nos jours.
Sanicula, à Sanando parce que cette plante est bonne pour plusieurs maladies,
Deuxième espèce,
Nom latin : ERYNGIUM CAMPESTRE (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Eryngium vulgare (J. Bauh., Lamk.). — Eryngium vulgare campestre (Tourn.).—Eryngium montanum, sive campestre (Matth., Lugd.), Eryngium Mediterraneum, sive campestre (Park.). — Acus veneris (Off.). — Cenum capita (Pline).—Carduus volutans aculeatis (Off.).
Noms français : Chardon Roland, Eryngie, Panicaut, Char- don à cent têtes, Gorginion.
Noms : Flam., Kruis Distel. — Angl., Common Eryngo, — Allem., Brach Distel, Eberwürzel, Feldmanstreu. — Hall., Kruis Distel.—Esp., Port., Cardo corredor.—Ital., Eringio. — Dan., Manstroe.—Suéd., Krusteskel.—Russe, Schischka.
DESCRIPTION. — Plante vivace un peu glauque à tiges aériennes, striées, rameuses, blanchâtres, d'environ 3 à 4 déci- mètres. Feuilles voriaces, d’un vert glauque, épineuses, les radicales pétiolées, incisées; les caulinaires plus petites, moins incisées. Fleurs blanches, nombreuses, en capitules ovoïdes ; involucre de 6 à 8 folioles linéaires, épineuses, dépassant les capitules. Racine longue, simple, spongieuse, blanchâtre, grosse comme le pouce et confondue avec la tige. Odeur nulle; saveur amère.
Le Chardon-Roland est commun dans les camps et les chemins arides; il fleurit en juillet et août. Il ne se trouve que
— 193 —
dans les environs de Bruxelles (Brab.), Tongres (Limbourg), Blanckenberghe (F1. occ.), Ivoir et Dinant (Namur) et Baudour (Hain.) La racine qui se récolte en automne et au printemps est diurétique et s’administre en décoction dans la gravelle, l’ictère, l’hydropysie, etc. Il est préférable de l’employer fraiche. Elle est inusitée aujourd’hui.
Eryngium, a Græco, äpuyyro, id est, Barba capræ : ce nom a été donné à cette plante parce que sa racine, avant la pousse de la tige et des feuilles ressemble à une barbe de chèvre.
3e Trigu. — CICUTEZÆ. Are Sous-TRrIBU. — AMMINEZÆ. Troisième espèce,
Nom latin : CICUTA VIROSA (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Cicuta (C. et J. Bauh., Dod., Cam.).—Cicutaria aquatica (Lamk.). — Cicutaria vulgaris (Clus.). — Coriandrum cicuta (Roth.). — Petroselinum caninum (Tabern.). — Sium palustre alterum foliis serratis (Tourn.).
Noms français : Ciguë vireuse, Cicutaire vireuse, Cicutaire aquatique, Cigue d’eau, Persil de crapaud.
Noms : Flam., Giftigé Scheerling. — Angl., Water Hemloch, Cowbean. — Allem., Giftiger Wasserschierling, Wütherig. — Holl., Waterscherling.—Esp., Ceguda de agua.—Port., Ceguda venenosa. — Ital., Cicuta fetida. — Dan., Selsnape. — Suéd., Sprengoert. — Russe, Vodinaïa Tzicouta.
DESCRIPTION. — Plante vivace aquatique à tige dressée, creuse, cannelée, rameuse, tachetée, d'environ À mètre de hau- teur. Feuilles alternes, pétiolées, très grandes, à lobes aigus étroits et lancéolés. Fleurs blanches en ombelles lâches de 15 à 20 rayons. Involucres nuls; involucelles polyphyliles, à
folioles sétacées, Racine blanche, charnue, cylindrique, mince, fibreuse et contenant un suc laiteux jaunâtre, Odeur vireuse ; saveur aromatique, un peu amère.
La Ciguë vireuse habite le bord des fossés des étangs et des marais ; elle fleurit en juillet et août, Commune surtout dans la Campine, à Brugelette et Chimay (Hainaut), à Termonde (Flandre orientale), à Léau près de Tirlemont (Brabant), et à Rethy (Anvers). Fraiche, la Cicutaire est un poison narcotico- âcre, la racine surtout; elle n’est plus employée en médecine à cause des dangers qu'elle présente.
N. B. Cette plante est souvent confondue avec le Phellan- drium aquaticuim (Linné). Phellandre aquatique.
Quatrième espèce.
Nom latin : CARUM CARVI (Linné).
Familie naturelle : Pentandrie Digynie.
Synony mies : Carum (Dod.).—Carvi (Cœsalp., Riv.).—Carvi Cœsalpini (Tourn.). — Cuminum pratense, Carvi officinarum (C. Bauh.).—Bunium carvi (Bieb.). — Seseli Carvi (Scop.). — Apium Carvi (Crantz.). — Lagœæcia cuminoïdes (Willem.). — Careum (Fuchs.). — Caros (Brunf., J. Bauh.).
Noms français : Carvi, Cumin des prés.
Noms : flam., Hof Komyn, Karrewei. — Angl., Caravey. — Allem., Feld Kummel, Matten Kummel. — Holl., Veld Komyn, Karwei. — Esp., Alcaravia, Caravea. — Ital., Carobin, Caros, Carvi. —Port., Alcaradia. — Dan., Kummin. — Suéd., Bread- kummin.—Russe, Tmin.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle à tiges droites, eylin- driques, striées, glabres, simples en bas, rameuses en haut, d'environ 2 pieds de hauteur. Feuilles alternes, longuement pétiolées, grandes, découpées, les caulinaires ovales-oblongues ; les supérieures linéaires. Fleurs blanches en ombelles termi- nales de 8 à 10 rayons. Involueres et involucelles nuls. Racine jaune-pâle, tendre, fusiforme, grosse comme le doigt. Graines
— 495 —
petites, ovales-allongées, striées, arquées, d’un brun jaunâtre. Odeur aromatique; saveur chaude et piquante.
Le Carvi habite en Belgique certaines prairies des provinces de Liége et de Luxembourg et près d'Anvers ; il fleurit en mai et juin. Cette plante est cultivée en grand dans le Haïnaut : ses graines seules sont employées en médecine; on ne les récolte que la seconde année au mois d’août : elles guérissent les vents, les coliques, etc., etc.
Doses. — Infusion : 4 grammes par kilogranme d' eau. — Poudre : 50 centigrammes à 2 grammes en pilules, bols, etc.
Carvi vient de Carie, contrée de l’Asie d’où les anciens reti- raient cette plante.
Cinquième espèce.
Nom latin : PIMPINELLA ANISUM (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Pimpinella vulgaris, sive minor (Park.). — Pimpinella hortensis (Ger.). — Pimpinella sanguisorba minor hirsutà (C. Bauh., Tourn.). — Anisum herbariis (J. Bauh.), — Sanguis orba minor (J. Bauh.).—Apium anisum dictum, Semine suaveolente (Tourn.). ;
Noms français : Pimprenelle. Boucage, Anis, Anis vert, Pim- pinelle anis.
Noms : Flam., Pimpinelle. — Angl., Small burnet Saxifrage. — Allem., Anis, Steinbiebernelle, Becks Peterlein. — Holl., Kleine Bevernel, — Esp., Pimpinella blanca. — Ital., Pimpi- nella bianca. — Port., Herba doce, Pimpinella branca.— Dan., Steenbrekke, Qwæseurt, Biergræd.—Suéd., Bakrot, — Russe, Zilone Anis.
DESCRIPTION. — Plante annuelle herbacée à tige dressée, cylindrique, rameuse, un peu pubescente, de 5-4 décimêtres. Feuilles alternes, glabres ; les radicales pétiolées, dentées, ovales-arrondies ; les caulinaires découpées en lanières, lan- céolées-linéaires. Fleurs blanches, petites, en ombelles doubles
— 196 —
terminales, de 8 à 12 rayons. Racine blanchâtre, fusiforme. Graines ovoïdes, petites, striées longitudinalement, pubescentes, verdâtres. Odeur forte; saveur aromatique.
La Pimprenelle, qui croit spontanément en Espagne, est cul- tivée dans nos jardins où elle fleurit en juin et juillet. Ses graines seules sont employées en médecine : on les réeolte au mois d'août, on les bat au fléau, on les vanne et on les con- serve à l'abri de l’action de Pair; elles sont utiles dans les maux de ventre, la dyssenterie, etc.
Doses. — Infusion : 8 à 12 grammes pour 1/2 kilogramme d’eau bouillante. — Extrait : À à 2 grammes. — Teinture : 4 à 45 grammes,
N. B. On trouve encore en Belgique :
La Pimpinella saxifraga (Linné), Pimprenelle Saxifrage.— Plante vivace à fleurs blanches en ombelles de 10 à 15 rayons presque égaux, penchées avant Ja floraison; fleurissant de juin à octobre et habitant les coteaux arides et les pelouses sèches de l’Ardenne. Sa racine est astringente, tonique et stomachique ; mais on ne l’emploie jamais en médecine.
Pimpinella, quasi Bipinella, parce que les feuilles de cette plante sont disposées 2 à 2 comme celles du Pan.
Sanguisorba, parce qu'elle arrête le sang.
Sixième espèce.
Nom latin : APIUM GRAVEOLENS (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Apium (Brunf., Fuchs.)., — Apium paiustre (Matth.).—Apium palustre, seu officinarum (C. Bauh., Tourn.). — Apium vulgare ingratius (J. Bauh.). — Seseli graveolens (Scop.). — Sium apium (Roth.). — Elcoselinum (Dod., Lob.). — Paludapium (Tabern.).
Noms francais : Ache odorante. Ache céleri, Céleri sauvage, Céleri odorant, Persil des marais.
— 197 —
Noms : Flam., Juffrouw Merk, Eppe. — Angl., Wild Celery, Smollage, Parsley. — Allem., Gemeine Sellerie, Eppich. — Holl., Wilde Sellerie, Eppe. — Esp., Ital., Port., Apio. — Dan., Selleriurt. — Suëd., Selleriœrt. —Russe, Diki Sindirei.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle, à tiges droites, creuses, noueuses , grosses , rameuses, de 50 à 80 centimètres de hauteur. Feuilles larges, glabres, luisantes, lobées, inci- sées ou dentées, les radicales opposées; celles de la tige alternes. Fleurs verdâtres, petites, en ombelles subsessiles, latérales, à 8-12 rayons, souvent décomposées en ombelles secondaires ; involucres et involucelles nuls, les premiers sou- vent remplacés par de petites folioles trifides ou pinnatifides. Racine pivotante, rameuse, fibreuse, blanche en dedans, rousse en dehors. Graines ovoïdes, cannelées, verdâtres. Odeur aro- matique; saveur àcre. re
L’Ache habite en Belgique les fossés et les bords des eaux des environs deBlankenberghe et Ostende (F1. occ.) et d’Anvers; on la cultive dans nos jardins où elle fleurit de juillet à sep- tembre. On employe les feuilles, les semences et la racine; celle-ci doit être récoltée la seconde année; les feuilles sont employées fraiches. Cette plante est diurétique, expectorante et résolutive.
Doses. — Suc des feuilles : 50 à 60 grammes (diurétique), 400 à 120 grammes (fébrifuge).—Racine en infusion ou décoc- tion : 50 à 60 grammes.
Les graines pilées étaient rangées par les Anciens parmi les quatre semences chaudes majeures.
Apium ab Ape, Abeille, parce que les abeilles recherchent cette plante. Céleri, nom italien, devenu en usage dans notre langue.
N. B. A la sous-tribu des Ammineæ appartiennent encore :
4° Le Buplevrum rotundifolium (Linné). Buplèvre à feuilles rondes. Plante annuelle, à fleurs jaunes en ombelles de 5 à 8 rayons courts; fleurissant de juin à août et habitant les champs sablonneux du Luxembourg et à Chimay et Beaumont
A7
ne. Me
(Hainaut). Préconisée comme astringent et surtout vulnéraire; trop vantée autrefois, aujourd'hui entièrement abandonnée.
2 Le Sium angustifolium (Linné). Berle à feuilles étroites. Plante vivace, à fleurs blanches en ombelles de 12-15 rayons, pédonculées, caulinaires , opposées aux feuilles; fleurissant de juillet à septembre et habitant les fossés et les ruisseaux où elle est très commune. Son suc et sa décoction sont apéritifs, diu- rétiques et antiscorbutiques. Presque jamais employée.
5° Le Sison amonum (Linné). Sison faux amone. Plante vivace, à fleurs blanches en ombelles pédonculées, de 2 à 5 rayons très inégaux ; fleurissant en juin et n’nabitant en Bel- gique que dans les terres glaises de Mézières (Hainaut). C'est un carminatif. Inusité. Cetle espèce est douteuse pour notre flore.
2e Sous-TriBu. — SESELINEÆ. Septième espèce.
Nom latin : ÆTHUSA CYNAPIUM (Linné, Hall., Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Cicutaria fatua (Lob.). — Cicutaria Apifolio
(C. Bauh.). — Cicutaria minor Petroselino similis (J. Bauh., Tourn.). — Cicuta cynapium (Targ.). — Cicuta minor, Petro- selino similis (J. Bauh., Tourn.). — Coriandrum cynapium
(Craniz.). — Æthusa cynapioïdes (Bieb.).
Noms français : Petite ciquë, Ethuse, Faux persil, Ache des chiens, Ciguë des jardins, Persil bâtard, Persil de chat, Persil de chien.
Noms : Flam., Wilde Petersilie, Kleine Scheerling. — Angl., Foot’ Sparley. — Allem., Garten Scheerling, Hünds Petersilie. — Holl., Honds Petersilie. — Port., Ceguda pêquena. —Esp., Ceguda menor. —!tal., Cicuta piccola. — Dan., Liden Stor- tyde. — Suéd., Liten Spræckligodært. — Russe, Malinkoi Tzicouta.
— 199 —
DESCRIPTION. — Plante annuelle herbacée, à tige rameuse, cylindrique, lisse, cannelée, glauque, marquée au bas de lignes rougeâtres, haute de 1-8 décimètres. Feuilles alternes, tripen- niséquées, à découpures fines, et d’un vert triste et sombre. Fleurs blanches en ombelles planes, de 10 à 12 rayons iné- gaux ; involucres nuls ou monophylles; involutelles à 3-4 folioles capillaires, longues et placées d’un seul côté. Racine grosse comme le doigt, assez longue, blanche. Odeur désagréable et suspecte; saveur piquante.
La petite Ciguë est très commune dans tous les lieux culti- vés; elle fleurit presque tout l'été. Cette plante qui est très vénéneuse, jouit de toutes les propriétés de la grande Ciguë dont il sera question tout à l’heure. Elle est souvent confondue avec le Persil et le Cerfeuil.
Æthusa de xï%ÿccw, je brüle, saveur brülante.
Cynapium de: zvv6e, chien; Arroy Persil.—Soit Persildechien.
N.B. L’Æthusa meum (Linné). Meuwm. Plante vivace très odo- rante, à fleurs blanches en ombelles terminales au nombre de 5-4 sur chaque tige, fleurissant de juillet à août et jouissant des mêmes propriétés que le Fenouil, est rare en Belgique; on ne l’a encore trouvée qu'à Vielsalm, Vaux-les-Rozières, la barraque de Fraiture (Luxemb.), Spa et Stavelot (Liége). Cette plante n’est pas souvent employée.
Huitième espèce,
Nom latin : OENANTHE PHELLANDRIUM (Lamk.).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : OEnanthes aquatica (Lamk.). — Phellandrium aquaticum (Linné, Scop., Blakw., Gouan.). — Phellandrium (Dod., Bœrh., Pline). — Phellandrium Dodonei (Tourn.). — Phellandrium foliis refractis (Hall.). — Phellandrium Plinii (Dalech.). — Millefolium aquaticum (Matth.). — Cicutaria palustris (J. Bauh., Lob.). — Cicutaria tenuifolia (C. Bauh.). — Ligustrum Phellandrium (Crantz.).
— 200 —
Noms français : OEnanthe Phellandrie, Ciguë Phellandre,
Ciguë d’eau, Persil des fous, Millefeuille à feuilles de Coriandre,
Millefeuille aquatique. Noms : Flam., Philander, — Angl., Water Henilock. —
Allem., Wasser Fenchel, Rebendolde, Peersaat, Pfeerdesaamen.
— Holl., Water Scheerling, Water Kervel.—Esp., Ceguda de agua. — Port., Embude, Enanthe. — Ital., Felandro. — Dan., Vand Fennikel, — Suéd., Stœkra., — Russe, Persil ot Besountsof.
‘. DESCRIPTION. — Plante vivace, à tiges cannelées, cloison- nées en bas, creuses, épaisses, rameuses, grosses, hautes d’un mètre et plus. Feuilles toutes pétiolées, glabres, d’un beau vert, à folioles petites, obtuses, un peu ovales, découpées. Fleurs blanches, petites, en ombelles presque sessiles, oppo- sées aux feuilles, à 5-7 rayons égaux ; involucres nuls ; involu- celles à 6-8 folioles linéaires, sétacées, acuminées. Racine grosse, blanchâtre, à fibrilles verticillées. Fruits ovoïdes-allon- gés, striés, glabres, luisants, rougeâtres. Odeur forte, aroma- tique, peu agréable; saveur âcre et aromatique.
L'OEnanthe habite les fossés, les ruisseaux et les marais ; il manque dans beaucoup de localités et fleurit en juin et juillet. Cette plante qui est vénéneuse est narcotique, diurétique et surtout fébrifuge; on donne ses fruits, vulgairement appelés graines, pulvérisés, à Ja dose de 50 centigrammes à 4 et même À grammes.
OEnanthe, ab on, Vitis et dd, Flos soit Fleur de la vigne parce que les Anciens donnaient le nom d'OEnanthe à une plante, dont les fleurs avaient l'odeur de celles de la vigne.
N. B. On trouve encore en Belgique les espèces suivantes :
4° OEnanthe fistulosa (Linné). OEnanthe fistuleuse. Plante vivace, à fleurs blanches en ombelles de 2-4 rayons. Involucres nuls ; involucelles à 6-8 folioles linéaires, lancéolées, dépassant les fleurs, fleurissant de juin à juillet et habitant les ruisseaux et les étangs. Provinces d'Anvers et de Limbourg, environs de Namur, Audenacrde, Diest, Saint-Trond, Alost et Tirlemont.
— 201 —
2 OEnanthe Peucedanifolia (Poll.). OEnanthe à feuilles de Peucédan. Plante vivace, à fleurs blanches en ombelles de 8 à 10 rayons; involucres nuls ; involucelles à 8-10 folioles linéaires- lancéolées, aigues, dépassant l'ombellule; fleurissant en juillet et habitant les prairies humides, Environs de Liége, à Marche (Luxembourg), Ypres (F1. occ.), Aeltre (FI. or.).
5° OEnanthe Pimpinelloïdes (Linné). OEnanthe Boucage. Plante vivace, à fleurs blanches en ombelles de 6 à 10 rayons, un peu serrés. Involucres et involucelles à 5-6 folioles linéaires- sétacées; fleurissant de juin à août et habitant les prairies marécageuses. À Aeltre (FI. or.), Damme (F1. occ.). Rare.
Ces trois espèces peuvent remplacer l'OEnanthe Phellandrie.
Neuvième espèce.
Nom latin : ANETHUM FOENICULUM (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Fœniculum officinale (Adans., Off.). — Fœni- culum dulce (C. Bauh., Tourn.) — Marathrum (Fuchs.).
Noms français : Anis doux, Fenouil commun, Fenouil doux, Aneth doux.
Noms : Flam., Zoete Venkel. — Angl., Fennel. — Allem., Fenchel, Frauenfenchel, Gartenfenchel. — Holl., Venkel. — Esp., Funcho, Hinojo. — TJtal., Finecchio. — Port., Funcho. — Dan., Fennikel. — Suéd., Fonkol, — Russe, Oukrop.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle herbacée à tiges striées, rameuses, cylindriques, lisses, grosses, vertes, glauquescentes et atteignant 2 mètres de hauteur. Feuilles alternes, pétiolécs, découpées en folioles capillaires. Fleurs jaunes, en ombelles de 45 à 50 rayons, terminales et rappelant un peu le chou fleur. Racine allongée, blanche, grosse comme le doigt. Graines ovoïdes, glabres, d’un vert-pâle, Odeur désagréable; saveur un peu àcre et sucrée.
Le Fenouil originaire du Midi est cultivé dans nos jardins, où il fleurit en juillet et août. Subspontanné dans les lieux secs
17e
et pierreux des environs de Liége, Namur et Dinant. On se sert des fleurs, des seminoïdes et de la racine; celle-ci se récolte en septembre. Employée dans les maladies de l'estomac, les diarrhées et pour augmenter le lait chez les nourrices.
Doses. — Poudre des semences : 2 à 4 grammes. — Décoc- tion des racines : 50 à 60 grammes par kilogramme d’eau. — Huile volatile : 4 à 10 gouttes.
On en fait aussi un infusé et un hydrolat, mais ils sont rare- ment employés.
Anethuim rauox ro dyw d'eau, Curere parce que cette plante
croit très lentement. Fœniculum, a Fœno, Foin, parce que cette plante sèche deŸient jaune et ressemble à du foin.
Dixième espète.
Non latin : SILAUS PRATENSIS (Pline, Besser).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Peucedanum silaus (Linné). — Seseli pratense (Off.). — Angelica pratensis Apii folio (Fourn., Tabern.). — Saxifraga Anglorum foliis Foœniculi latioribus (J. Bauh.). — Ligusticum Silaus (Duby Bot., Gall., 250). — Seseli pratense, Silaüs forte Plinii (C. Bauch). — Hippomarathrum album (Tab.). — Siler alterum pratense (Dod.).
Noms français : Silaüs des prés, Peucédan des Allemands, Saxifrage des Anglais.
Noms : Flam., Silau. — Angl., Saxifraga. — Allem., Wie- sen Silau.— Holl., Silau. — Esp., Peucedan. — Port., Peuce- dan de la Allemanha.—Ital., Peucedan,—Dan., Swine Kenkel. — Suéd., Svin Finkel. — Russe, Anglitskoë Badann.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges striées, cylindriques, glabres, rameuses en haut, hautes d'environ 4 mètre. Feuilles à segments linéaires-lancéolés, à bords den- ticulés-scabres, à nervures transparentes. Fleurs jaunes en ombelles terminales de 8 à 10 rayons inégaux ; invoiueres nuls
LS
Lt y itt
20
ou monopayiles ; involucelles de 40 folioles linéaires, subulées. Racine noirâtre, cylindrique. Odeur nulle; saveur aromatique. . Le Silaus habite les bois humides et les prés; il fleurit de juillet à septembre. C’est un bon diurétique, mais qui n’est pas employé ; jadis on attribuait à cette plante la propriété de bri- ser la pierre dans la vessie.
- Silaus, ainsi nommée dans Pline.
4e Trigu. — SESELINEZÆ. ire Sous-TrIBUu. — ANGELICEÆ,
Onzième espèce.
Nom latin : ANGELICA ARCHANGELICA (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Digynte. |
Synonymies : Angelica sativa (Bauh., Miller). — Angelica officinalis (Mœnch.). — Archangelica officinalis (Hoffm.). — Archangelica (Clus.). — Imperatoria sativa (Tourn.). — Ange- lica Scandiaca Archangelica (Tab.). — Angelica. (Trag.). |
Noms français : Archangélique officinale, Angélique cul- tivée, Angélique officinale, Herbe du Saint-Esprit.
Noms : Flam., Angelica, Engelwortel. — Angl., Garden Angelica. — Allem., Angelikwurzel, Brüstwurzel, Heiligen- seistwuürzel. — Holl., Tamne Engelwort. — Esp., Anjelica. — tal, Port., Angelica. — Dan., Angelik, Fadnobusk, Fadno- velas, Ovanne. — Suéd., Sloke. Anjelik — Russe, Djazilnik.
DESCRIPTION.—Grande plante herbacécordinairement bisan- nuelle, à tiges creuses, grosses, cylindriques, striées, rameuses, glabres, rougeâtres, de 4 à 2 mètres. Feuilles pétiolées, grandes, vertes en dessus, blanchâtres en dessous, à folioles opposées, sessiles, dentées en scie, ovales-lancéolées. Fleurs verdâtres en ombelles très grandes de 24-45 rayons inégaux ; involucres nuls ou à 4-2 folioles abortives; involucelie poly- phylles, à folioles très déliées. Racines charnues, fusiformes, grosses comme le pouce, à radicelles longues, nombreuses, et
— 204 —
entrelacées, blanches à l’intérieur, grises à l’extérieur. Graines ovoïdes, anguleuses, entourées d’une bordure membraneuse. Odeur forte et suave; saveur améêre et musquée. Spontanée dans le Midi, mais réussissant fort bien dans nos jardins où
elle fleurit en juillet et août ; elle a été trouvée en Belgique sur
les bords de l’Escaut, dans les environs d'Anvers, mais elle ne pouvait y être qu'accidentellement. Les tiges se récoltent en juin et juillet, les racines en septembre; on coupe ces dernières en petits morceaux pour les faire sécher et on les conserve à l'abri de l'air; les fleurs que la dessication rend tout à fait inertes sont pour ainsi dire inusitées.
L'Angélique s'emploie dans les mauvaises digestions ,16s coliques, le scorbut, l’hystérie, la chlorose, le typhus, la fièvre muqueuse, les scrofules, etc., etc.
Doses. — Infusion des semences : 8 à 10 grammes pour 4/2 kilogramme d’eau. — Infusion des tiges et de la racine : 10 à 50 grammes pour 4 ns d’eau, — Teinture : 10° 45 grammes. — Extrait : 4 à 4 grammes.
Angelica vel He à cause des graines vertes que possède cette plante. |
9e Sous-TRIBY. — PEUCEDANEZÆ. Douzième espèce,
Nom latin : PEUCEDANUM OFFICINALE (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Digynte.
Synouymies : Peucedanum (Dod., Ger.). — Peucedanum vulgare (Park.).— Peucedanum altissimum (Dess.). — Peuce- danum alsaticum (Poir.).—Peucedanum Germanicum (C. Bauh., Tourn.). — Peucedanum minus Germanicum (J. Bauh.). — Cauda porcina (Tab.). — Selinum Peucedanum (Sow.). — Pinastellum (Dod.). — Fœniculum porcinum (Lon.).
Noms français : Peucédan, Peucédane officinale, Fenouil de porc, Queue de pourceau.
Noms: Flam., Verkens steert.—Angl., Common Suiphurwort.
— 205 —
—Allem., Mattensteinbreck, Sau Fenchel, Schwefelwürze Haar- strang.— Holl., Haairstreng, Varkens Venkel, Varkenstaert.— Esp., Peucedan, — Ital., Peucedan. — Port., Peucedan. — Dan., Svine Kenkel.—Suéd., Svin Finkel.—Russe, Svinnatchi Kwost.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée chauve à tige striée, cylindrique, rameuse, d'environ 4 mètre de hauteur. Feuilles grandes, linéaires, à folioles ensiformes de 10 à 45 rayons; involucres à 2-5 folioles sétacées, caduques; involu- celles à 6 ou 8 folioles sétacées, égales, Fleurs jaunâtres en ombelles terminales, Racine grosse, longue, noire extérieure- ment, blanche intérieurement. Odeur forte et vireuse; saveur amère.
Le Peucédan habite les prairies et les îles de la Meuse et les marais de la Campine limbourgeoise; il fleurit en août et septembre. Cette plante est purgative et diurétique, mais elle est rarement employée,
N. B. On trouve encore en Belgique :
Le Peucédanum oreoselinum (Mæœnch.), Sélin. Plante vivace à fleurs blanches en ombelles de 12-15 rayons, grandes, étalées : involucres et involucelles à 8-10 folioles linéaires; habitant les bois des provinces de Namur et de Luxembourg. Diurétique et sudorifique, mais inusitée.
Peucedanum, à reoxn Pin, parce que les feuilles du Peucédan ont quelque ressemblance avec celles du Pin.
Treizième espèce.
Nom latin : ANETHUM GRAVEOLENS (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Anethum (Dod., J. Bauh.). — Anethum hor- tense (C. Bauh, Tourn., Tab., Fuchs, Lind.).
Noms français : Aneth, Aneth odorant, Fenouil bâtard, Fenouil puant,.
Noms : Flam., Dille, —Angl., Dille.—Allem., Dille, Dil.—
— 206 —
Holl., Dille. — Esp., Enebo, Eneldo., Ital., Aneto. — Port., Endro. — Dan., Dil. — Suéd., Dill. — Russe, Anis. DESCRIPTION. — Plante annuelle herbacée très voisine du fenouil, à tige solitaire, striée, cylindrique, glabre, un peu rameuse, d'environ 40 centimètres de hauteur. Feuilles alternes, linéaires, glabres, glauques, presque 5 fois ailées, amplexicaules à leur base. Fleurs jaunes en ombelles terminales, de 10 à 42 rayons. Racine blanche, fusiforme, dure, entourée de fibres. Semences allongées, comprimées, glabres, à 5 stries au milieu, jaunâtres, membraneuses sur les bords. Odeur péné- trante et désagréable ; saveur chaude, légèrement amère. Originaire des contrées méridionales, cultivée dans nos jar- dinset dans les moissons des provinces de Liége et de Limbourg. L'Aneth fleurit en juillet et août. On emploie les feuilles, les sommités fleuries et surtout les semences. Estimées chau- des, cordiales, toniques et carminatives ; prescrites pour cal- mer les coliques et le hoquet. Doses. — Infusion des semences : 4 à 8 grammes par kilog. d’eau. —- Poudre : À à 2 grammes.
Quatorzième espèce,
Nom latin : PASTINACA SATIVA (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Digynte.
Synonymies : Pastinaca sativa latifolia (C. Bauh, Tourn.). — Pastinaca latifolia sylvestris (Dod., Ger., Park.). — Pastinaca sativa latifolia Germanica flore luteo (J. Bauh.). — Pastinaca sylvestris latifolia (C. Bauh., Tourn.). — Pastinaca Germanica sylvestris (Quibusdam.). — Selinum Pastinaca (Crantz.). — Anethum Pastinaca (Wib.). — Elaphoboscum erraticum, Ela- phoboscum sativum (Tabern.) ,
Noms francais : Panais cultivé, Pastenade, Pastenaille, Blanche, Barche, Grand Chervi.
Noms : Flam., Pastenaek. — Angl., Garden Parsnik. — Allem , Pastinak. —— Holl., Pinsternackel, — Esp., Chirivia,
— 207 —
Pastinaca. — Ital., Pastinaca. — Port., Pastinaca. — Dan., Pastinakrod. — Suéd., Palsternacka. — Russe, Belloé Markof.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle à tige forte, striée, profondément cannelée, pointue, rameuse, glabre, d’un mètre et plus d’élévation. Feuilles simplement ailées, pubescentes, étendues sur le sol, d’un vert grisâtre, à folioles très amples, ovales, lobées ou incisées, Fleurs jaunes, petites, en ombelles de 12-15 rayons, ombelle terminale plus courte que les latérales. Racine jaunâtre, fusiforme, grosse comme le pouce, charnue, succulente. Semences plates, ovales, striées, larges et membra- neuses sur les bords. Odeur agréable ; saveur amère, aroma- tique, la racine agréable, mais fàde.
Le Panais croit naturellement dans les haies et les lieux incultes ; il est cultivé comme aliment et fleurit tout l’été. On emploie la racine fraiche et les semences; Diurétique, fébrifuge et emménagogue ; inusitée aujourd’hui.
N. B. La variété sauvage est plus petite et a les feuilles veiues.
Pastinaca de Pastus, Aliment,
Quinzième espèce,
Nom latin : HERACLEUM SPONDYLIUM (Linné, Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Spondylium Branca (Scop.). — Spondylium Branca ursina (Hoffm.) — Spondylium vulgare hirsutum (C. Bauh., Tourn., Moris.). — Spondylium (Dod., Lob., Matth.). — Spondylium foliis hirsutis, pinnatis, pinnis quin- quefidis (Hall.). — Branca ursina spuria (Off.). — Branca ursina Germanica (J. Bauh.) — Spondylium seu Branca ursina (J. Bauh).
Noms français : Berce, Héraclée, Branc-ursine des Allemands, Panais sauvage, Bibreuil, Panais de vache, Fausse Acanthe.
Noms : Flam. Valsche Beerenklauw. — Angl., Cok Parsnip. — Holl., Beerenklauw. — Allem., Unœchte Bœrenklau, — Esp., Erfondilio. — Ital., Spondilio. — Port., Canabraz. —
— 208 —
Dan., Ko Pastinak, Wild Pastinak. — Suéd., — Bjornfloka. — Russe, Karovii Markof.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tige creuse, robuste, très hérissée, rameuse en haut, velue, haute de 1 à 2 mètres. Feuilles alternes, grandes, ailées, à folioles crénelées, vertes en dessous, plus päles et velues pubescentes en dessous. Fleurs blanches, quelquefois rougeâtres, en ombelles planes, terminales, de 40-20 rayons : involucres nuls; involucelles à folioles linéaires, sétacées. Racine grosse, blanche, à suc jau- nâtre. Semences ovoïdes, striées, comprimées. Odeur nulle; saveur de Ja tige très douce, de la racine âcre et vésicante.
La Berce est commune dans nos près et nos bois; elle fleurit tout l'été. Ses feuilles et sa racine sont employées en cataplasmes comme résolutives; ses semences sont carminatives et incisives.
DosEs.— Poudre de racine : 8 grammes comme antiépilep- tique. — Plante peu usitée.
Spondylium, parce que cette plante a l'odeur d’un petit myriapode nommé Spondilis. |
Branca ursina, parce que les feuilles ont quelqu’analogie avec la patte d'un ours.
Heracleum, parce que cette plante était consacrée à Heroule.
5e TriBu. — LASERPTTIEX. Are Sous-TriBu. — THAPSIEÆ. Pas d’espèces officinales. 2e Sous-TRiBu. — DAUCINEÆ. Pas d'espèces officinales.
9e Sous-FAMILLE. — CAMPYLOSPERMEZX.
Seizième espèce.
Nom latin : CORIANDRUM SATIVUM (Linné). Famille naturelle : Pentandrie Digynre. Synonymies : Coriandrum (Blackw., Brunf., J. Bauh., Lob.).
— 209 —
— Coriandrum majus (C. Bauh., Tourn. Lind., Tab., Trag.). — Coriandrum vulgare (Park.). — Coryon Dioscor (Pline.).
Noms français. Coriandre officinal, Coriandre cultivé.
Noms :Flam., Koriander. — Angl., Cellender, Coriander. — Allem., Koriander, Wunzendille. — Holl., Coriander. — Esp., Culantro, Coriandro. — Ital., Coriandro. — Port., Coentro. — Dan., Korinder. — Suéd., Koriander. — Russe, Kischnets.
DESCRIPTION. — Plante annuelle, chauve, à tiges droites, cylindriques, un peu rameuses vers le haut, glabres, de 70 à 80 centimètres. Feuilles alternes, découpées en lanières étroites, les inférieures plus grandes, à folioles ovales, à segments dentés, les supérieures un peu pétiolées. Fleurs blanches en ombelles terminales très grandes, de 4-6 rayons; involucres nuls ou à une seule feuille; involucelles à 3-5 folioles. Racine mince, fusiforme, blanchâtre, rameuse, un peu fibreuse. Semences sphé- riques, striées à leur surface, d’un gris jaunâtre. Odeur de punaise de jardin ; saveur sucrée, aromatique, un peu âcre.
Le Coriandre originaire de l'Italie est cultivé en grand dans le Hainaut; il fleurit en juin et juillet. Les semences seules sont employées en médecine; elles sont très digestives et sont surtout recommandées dans les fièvres quartes rebelles.
Doses. — Infusion : 10 à 30 grammes par kilog. d’eau. — Poudre : À à 4 grammes en bols, pilules, etc. — Teinture : 2 à 4 grammes en potion.
C'est un médicament à peu près abandonné aujourd’hui.
Coriandrum, a zoo, Cimex à cause de l'odeur de cette plante.
Dix-septième espèce,
Nom latin : CONIUM MACULATUM (Linné, Scop., Roth.).
Famille naturelle : Pentandrie Digynie.
Synonymies : Cicuta major (C. Bauh., Tourn., Lamk. Dod., Tab.).—Cicuta maculata (Lamk.).—Cicuta major vulgaris (Clus, Moris.). — Cicuta (Dod., Lob., J. Bauh., Matth., Blackw.). — Coriandrum cicuta (Crantz.).
18
— 210 —
Noms français : Cigui, Grande Ciquë, Ciguë maculée, Ciguë des officides, Cigue de Socrate, Ciguë d'Athènes, Cocuë.
Noms : Flam., Scheerling. — Angl., Common Hemlock. — Allem., Geflechte Schierling, Er Schierling. — Holl., Gevlakte Scheerling. — Esp., Ceguda maculata.— Ital., Cicuta maggiore. — Port., Cigude maculara. — Dan., Storntyde. — Suéd., Sproeckligodoert. — Russe, Bolchaija Tzicouta, Boligolow Pia- nistoi.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle herbacée à tige droite, creuse, lisse, cylindrique, glabre, branchue, verte, marquée de taches vineuses, haute de 20 à 25 centimètres. Feuilles alternes, très grandes, dentées, d’un vert livide, à folioles allongées. Fleurs blanches, petites, en ombelles terminales à 10-15 rayons; involucres à 3-5 folioles, petites, rétrécies; involucelles à 2-3 folioles aiguës placées au côté externe de l’ombellule et plus courtes qu’elle. Racine fusiforme, pivotante, chevelue, chargée de stries circulaires. Fruits presque globuleux, ovales compri- més sur les côtés. Odeur nauséabonde de souris; saveur âcre.
La Ciguë habite les lieux arides, les bords des che- mins, etc., etc. ; elle fleurit de mai à août. On emploie en méde- cine les feuilles et les fruits, quelquefois la racine. Les feuilles se récoltent pendant la floraison, les fruits à leur complète maturité. J1 faut sécher la ciguë à l’étuve, puis la conserver à l'abri de la lumière; mais il vaut mieux employer la plante à l’état frais, la dessication lui faisant perdre une grande partie de ses propriétés. Les feuilles fraiches contiennent un suc véné- neux très violent; on s’en sert à faible dose comme remède contre les ulcères, les abcès, etc; à l’intérieur, la ciguë s’admi- nistre contre la coqueluche, la scrofule, les maladies cutanées et les reliquats des maladies vénériennes.
Doses. — Poudre de racine fraiche. : 5 centigr. à 1 gramme par jour. — Décoction (racine ou semences) : 50 centigr. (40 grains) à 8 grammes (2 gros) pour 500 grammes d’eau. — Infusion des feuilles : (8 grammes de ciguë sur 250 grammes d’eau) 50 à 60 grammes par jour en 2 ou 5 fois. — Poudre des
— 211 —
feuilles : 5 à 10 centigr. et plus progressivement jusqu’à 4 gr. en pilules, potions, etc. — Extrait aqueux : 10 à 15 centigr. — Extrait alcoolique : 5 à 20 centigr. — Sirop et teinture alcoolique : 10 à 50 gouttes.—Teinture étherée : 4 à 49 gouttes.
Incompatibilités.—Le tannin, le Chlore, l’Iode et les iodures.
N. B. La ciguë est souvent confondue avec le panais, le cer- feuil, le persil, le fenouil et l’asperge sauvage.
Conium à ons Poussière, parce que la tige de cette plante est glauque.
A la sous-famille des Campylospermeæ appartient encore : Le Scandix cerefolium (Linné). Cerfeuil. Plante annuelle odo- rante, à fleurs blanches en ombelles souvent latérales, presque sessiles, à 45 rayons ; involucres nuls ; involucelles à 4-3 folioles linéaires, lancéolées aiguës : fleurissant presque tout l'été et cultivée dans nos jardins comme plante alimentaire. Diurétique, antihémorrhoïdal, résolutif et stimulant. Peu usité.
50° Famille. — PAPAVÉRACÉES.
Première espèce.
Nom latin : PAPAVER RHEAS (Linné, Lob., Blackw., Ger.).
Famille naturelle : Polyandrie Monogynie.
Synonymies : Papaver rubrum (Brunf.). — Papaver rubrum erraticum (Pharm.). — Papaver erraticum majus et minus (C. Bauh., Tourn.). — Papaver erraticum (Dod., Matth.). — Papaver erratieum vel Rheas (Blackw.). —Papaver Rheas priüs (Dalech.). — Papaver erraticum primum (Fuchs.). — Papaver erraticum rubrum campestre (J. Bauh.). — Papaver erraticum Rheas, sive sylvestre (Park.). — Papaver fluidum (Dod.). — Papaver Rheas, sive caduco flore puniceo (Lob., Adv.).
Noms français : Coquelicot, Pavot rouge, Pavot des Lee Ponceau, Mahon, Coprose,
Noms : Flam., Kollebloem, Korn Roos. — Ag: Corn, Red-
— 212 —
Poppi, Readwark.—Allem., Klatsch Rose, Rother Mohn, Feld- mohn. — Holl., Roode Koorenblæm, Kankerbloem. — Esp., Amapola, Arabol, Abormidera silvestre. — Ital., Rosolaccio, Papavero sylvatico. — Port., Papoilera. — Dan., Rod Balmue, Kapperose. — Suéd., Akervallmo, Kornos vilde, Valmode. — Russe, Mak.
DESCRIPTION. — Plante annuelle herbacée, glabre, à tige dressée, rameuse, hérissée de poils blancs étalés, haute de 50 à 60 centimètres. Feuilles alternes, pétiolées, velues, profon- dément et étroitement lobées, terminées par un poil et d’un vert Jaunâtre. Fleurs rouges tachetées de noir à la base, grandes, portées sur un long pied, terminales. Racines blanchâtres, grêles, un peu fibreuses. Fruit : Capsule globuleuse, oboyale, glabre, renfermant une grande quantité de petites semences réniformes, plus ou moins colorées. Odeur opiacée; saveur grasse et amère.
Le Coquelicot est très commun dans les céréales ; il fleurit presque tout l'été. On se sert des pétales, des capsules et des fleurs. Les pétales se récoltent pendant toute la floraison ; on les sèche au feu et on les conserve à l'abri de la lumière et de l'humidité. Les capsules recueillies avant la maturité et privées de leurs graines servent à faire une infusion calmante. Les fleurs sont employées comme émollientes dans les catarrhes; elles doivent être séchées très lestement sinon elles perdent leur couleur.
Doses. — Infusion : 5 à 4 pincées par kilog. d’eau. — Sirop : 40 à 50 grammes.—Extrait des capsules : 10 à 40 centig. — Teinture : 4 à 2 grammes en potion.
Deuxième espèce.
Nom Jatin : PAPAVER SOMNIFERUM (Linné).
Famille naturelle : Polyandrie Monogynie.
Synonymies : Papaver sativum (Dod., Lob., Matth., Dalech.). — Papaver nigrum et album (Blackw., Off.). — Papaver hor-
— 23 —
tense, sunine albo (C. Bauh., Tourn.). — Papayer officinale (Gmel.). — Papaver indehiscens (Dumort.). — Papaver somni- ferum album—Papaver somniferum nigrum (A. P. De Cand.). — Papaver nigrum et album (Pline.). — Papaver nigrum femine atro — Papaver sativum femine candido (Fuchs.).
Noms français : Pavot à l’opium, Pavot cultivé, Pavot des jardins, Pavot blanc, Pavot noir.
Noms : Flam., Heul. — Angl., Somniferous Poppy. —Allem., Mohn. — Holl., Tamn Radys, Tamn Heul, Maankop. — Esp., Adormidera, Cascall, Dormideras. — Ital., Papavero, Papoula. Port., Dormideras, — Dan., Valmue. — Suéd., Valhno. — Russe, Darmoutchi Mak, Usipeltoi Mak.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tiges glabres, glauques, ainsi que toute la plante, peu rameuses, cylindriques, raides, hautes d'environ un mètre. Feuilles alternes, oblongues, incisées, sinuées, glauques, glabres à leurs deux faces, les inférieures pétiolées, les autres sessiles. Fleurs grandes, blanches, rouges ou panachées, lachées de noir à la base, solitaires et terminales. Racines pivolantes, minces, à suc amer.
Pavot blanc. Capsules globuleuses ou oblongues, grandes, d’un vert bleuâtre à l’état frais, jaunâtres quand elles sont sèches, remplies d’une grande quantité de semences réniformes, noires, quelquefois blanches.
Pavot. noir. Capsules globuieuses, moins grosses, noirâtres. Originaire d’Asie; culiivé chez nous et quelquefois subspontané dans les lieux cultivés; fleurissant de juin à septembre. Odeur. presque nulle; saveur amère et nauséabonde.
C’est le Pavot Somnifère (le blanc surtout) qui fournit l'Opium qui est, personne ne l’ignore, un des médicaments les plus usi- tés. On compte tant de variétés de pavots qu’il serait trop long de les énumérer ici, voici les principales espèces cultivées ou spontanées en Belgique.
4° Papaver dubium (Linné). Pavot douteux. Plante hispide à fleurs rouges très voisine du Coquelicot; les pédoncules munis de poils couchés : capsule allongée en massue, glabre. Assez
18.
— 214 —
abondant dans nos moissons où il fleurit de mai à septembre. Prescrit jadis contre les diarrhées et l’insomnie. Souvent con- fondu dans les récoltes qu’on fait des pétales.
20 Papaver Argemone (Linné). Pavot Argémone. Plante hispide à petites fleurs rouge pâle, tachées de noir à la base longuement pédonculées : capsule allongée claviforme. Fréquent dans les lieux incultes où il fleurit de mai à septembre. Servait autrefois à extraire l’opium et était regardé comme utile dans les maladies des yeux.
5° Papaver orientale (Linné). Pavot oriental. Plante vivace à grandes fleurs, de 5 à 10 pétales d’un rouge éclatant; à tache noire à l'onglet. Originaire de l'Arménie et cultivé dans nos jardins où il fleurit de juin à septembre. A servi jadis à l’extrac- tion de l'opium ; abandonné aujourd’hui.
On récolte les têtes de pavot avant leur complète maturité et on les fait sécher ; dans cet état, on les administre en lavements à la dose de 20 grammes pour 1/2 kilogramme d’eau bouillante dans les affections abdominales. La plante entière, écrasée 15 ou 20 jours après la floraison, et bouillie dans l’eau, puis filtrée et évaporée produit l’'Opium ou extrait de pavot. L’Opium brut se trouve dans le commerce en galettes plates, arrondies, de 120 à 560 grammes, dures, rougeâtres, souvent molles à l’intérieur, d’une odeur vireuse, d’une saveur amère et nauséabonde et se ramollissant sous les doigts par la trituration. L’Opium indi- gène n’est pas employé en médecine ; on ne se sert que de celui d'Égypte, de Turquie ou de Smyrne; ce dernier est le plus estimé ; il est en morceaux plus arrondis, plus gros, plus irré- guliers, de couleur noire et d’odeur plus vireuse. De tout temps, l’on a vendu dans le commerce de l’opium falsifié; cette sophis- tication a lieu au moyen de cachou, de bouse de vache, d'huile de sésame, d'extraits de chélidoine, de laitue vireuse, etc., etc. L’Opium est administré dans l’insomnie, les maladies nerveuses, les fièvres intermittentes , les flux abdominaux, les hémorrha-
gies, le tétanos, la syphilis, le delirium tremens, les affections catarrhales, etc., etc.
— 215 —
DosEes. — Opium brut : 2 à 10 centigr. et plus en pilules, bols, ete. — Extrait : 4 à 10 centigr. en pilules. — Tablettes d'opium : 1, 2, 5, 4 et 5 tablettes. — Sirop d'extrait : 30 grammes. — Téêèles de pavot : 64 grammes en lavements huileux (mêmes propriétés que l’opium, mais à un degré plus faible). — Extrait de pavots : 20 à 50 centigr. — Extrait gom- meux d'opium : 5 centigr. — Sirop de pavot (Diacode) : 50 grammes. — Infusion des têtes de pavot sèches : 20 à 60 grammes pour 500 grammes d’eau contre la dyssenterie, les fièvres intermittentes, le cancer, la blennorrhagie, etc., etc.
Incompatibilités. — L'ammoniaque, le nitrate d’argent, lacétate de plomb, les carbonates de soude et de potasse, le bichlorure de mercure, les sulfates de fer, cuivre et zine, le café, l’infusion de noix de galle.
N. B. A la famille des Papavéracées, appartient encore :
Le Chelidonium majus (Linné). Grande Chélidoine. Plante vivace à fleurs jaunes, en ombelles de 4 à 5 rayons, fleurissant tout l’été et habitant les vieux murs, les décombres, le pied des haies, elc. C’est un médicament très actif qui est, et à grand tort, inusité ; sa racine en décoction est utile dans les maladies du foie. Abandonné probablement parce que, pris à l’intérieur et inhabilement administré, il est très dangereux.
Papaver, a papa, Pappe parce que les nourrices mélent des têtes de pavots à la pappe des enfants pour les faire dormir et calmer leurs maux de ventre.
— 216 —
A4 Famille, — PAPILIONACÉES. lre Trigu. — LOTEZX. re Sous-TriBu. — GENISTEZÆ.
Première espèce.
Nom latin : GENISTA TINCTORIA (Linné).
Famille naturelle : Diadelphie Décandrie.
Synonymies : Genista tinctoria Germanica (C. Bauh.). — Genista tinctoria vulgaris (Clus.). — Genista inermis, foliis glabris, confertis, ellipticis, lanceolatis, floribus sessilibus spi- catis (Hall.). — Genistella (Riv.). — Genistella infectoria (Lob.). — Spartium tinctorium (Roth.). — Flos tinctorius (Fuchs., J. Bauh.).
Noms français : Genèt des teinturiers, Génistrolle, Gilbe, Herbe des teinturiers.
Noms : Flam., Ververs Brem. — Angl., Stone Horse, Dyer’s Geniste. — Allem., Fœrbender Ginster. — Holl., Verfster Brem.— Esp., Ginestra de’ tintori, Esparto, Reawa macho. — jial., Atocha. — Port., Giesta Domatta. — Dan., Syvelurt. — Suéd., Furgarcært. — Russe, Drock Trawa.
DESCRIPTION. — Petit arbuste toujours vert à tiges glabres, un peu dressées, ligneuses, hautes de 4-6 décimètres, à rameaux chauves, striés, cylindriques. Feuilles alternes, grandes, lan- céolées-linéaires, éparses, sessiles, entières, glabres ou velues. Fleurs jaunes, solitaires, axillaires, en grappes oblongues- feuillées. Fruits glabres, aigus, comprimés, atténués au milieu. Odeur forte; saveur amère.
Habite nos coteaux argileux et nos bois; cultivé dans nos jardins et fleurissant en juin et juillet. Ses feuilles et ses ra- meaux sont purgatifs ef conseillés contre la rage. Les fleurs en
MR TL acte die td
— 217 —
décoction sont purgatives ; en substance, elles sont vomitives : les semences sont éméto-cathartiques. Peu usité.
Genista, à Genu, Genou, à cause de la flexibilité de cet arbuste.
N. B. On trouve encore en Belgique :
4° Le Spartium Scoparium (Linné). Genêt à balais. Arbris- seau à fleurs jaunes axillaires, solitaires, pédicillées, formant un épi presque terminal, très commun dans nos bruyères, sur- tout à Montaigu près de Tirlemont : fleurit d'avril à juin. Cette plante est diurétique ou éméto-cathartique, mais son emploi est nul aujourd’hui.
2% Le Genista Sagittalis (Linné). Genêt herbacé. Sous-arbris- seau à fleurs jaunes en grappes terminales compactes, habitant nos pelouses et nos bruyères et fleurissant de mai à juillet, Jouit des mêmes propriétés que lespèce précédente, mais inusité.
Deuxième espèce.
Nom latin : ONONIS SPINOSA (Linné, Scop., Gouan.)
Famille naturelle : Diadelphie Décandrie.
Synonymies : Ononis arvensis (Lamk.). — Ononis campes- tris (Koch., Zig.). — Ononis spinosa, flore purpureo (C. Bauh., Tourn., Park.). — Ononis sive resta Bovis (J. Bauh.). — Ova- ria (Desf.). — Anonis (Dod., Lob.). — Resta Bovis (Trag., Lon.). — Remora aratri (Dod.).
Noms français : Bugrane, Arrète-bœuf, Bugrave, Bougrande, Chaupoint, Care bœuf, Herbe à l'âne, Tenon.
Noms : Flam., Prangwortel, Stalkruyd. — Angl., Thor- ned'rest Harrow. — Allem., Ackerhaühechel, Ochsenbrechwür- zel. — Holl., Ossenbrecke. — Esp., Gatuna. — Ital., Bograna. — Port., Resta boi, Rilha boi. — Dan., Aeselürt. — Suéd., Asnaoert, — Russe, Boëtchia Astanofka.
DESCRIPTION, — Petit arbuste vivace épineux, à liges cou- chées, dures, très rameuses, un peu visqueuses, pubescentes,
— 218 —
de 3-6 décimètres. Feuilles trifoliées, les inférieures pétiolées à folioles oblongues-linéaires, dentées, vertes, un peu pubes- centes, les supérieures simples, finement dentées, stipulées. Fleurs d’un bleu veiné, entourées d’épines fines et pointues, solitaires et axillaires. Racines fortes, horizontales, longues et grosses comme le doigt, brunes extérieurement, blanches inté- rieurement. Odeur désagréable ; saveur nauséabonde.
La Bugrane est commune dans les lieux arides et stériles, quoiqu’elle manque dans beaucoup de localités; elle fleurit de juin à septembre. On récolte sa racine qui est amère et guérit la pierre, la gravelle et les maladies des voies urinaires. Les feuilles et les fleurs en décoction aqueuse s’emploient contre les maux de la gorge en gargarisme; elles sont inusitées aujour- d’hui.
Doses. — Décoction : 8 à 10 grammes pour 1 litre d’eau. — Poudre : 2 à 4 grammes.
Ononis ab ôvas Asinus, parce que les ânes aiment la Bugrane. Resta Bovis et Remora atri, parce que ses racines arrêtent les bœufs et la charrue.
N. B. À la sous-tribu des Genisteæ appartient :
L’Anthyllis vulneraria (Linné). Anthyllide vulnéraire. Petite plante vivace à fleurs jaunes en capitules terminaux et axillaires munis à la base de bractées palmées; fleurissant tout l'été, habitant les prés élevés des environs de Namur et de Rochefort et dans les dunes de la Flandre occidentale. Astrin- gent et vulnéraire. Inusitée.
2e Sous-TriBu. — TRIFOLEZÆ. Troisième espèce. Nom latin : MELILOTUS OFFICINALIS (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Diadelphie Décandrie. Synonymies : Melilotus vulgaris (Park., Dalech.). — Meli-
— 219 —
lotus officinarum vulgaris (C. Bauh., Tourn.). — Melilotus Germanica (Lob.). — Melilotus, sive Trifolium odoratum (Dod.). — Melilotus siliquis racemosis, pendulis, acutis, rugosis, dis- permis (Hall.). — Melilotus macrorhiza (Pers.). — Trifolium officinale (Willd.). — Trifolium caballinum (Lamk.). — Tri- folium Melilotus officinalis (Linné). — Trifolium odoratum sive Melilotus vulgaris flore luteo (J. Bauh.).
Noms français : Melilot, Melilot officinal, Trèfle de cheval, Mirlirot.
Noms : Flam., Melilote, Welriekende Klavers. — Angl., Me- lilot Trefoil. — Allem., Melilotenklee, Steinklee. — Holl., Me- loten, Gele Steenbreck. — Esp., Corona real, Meliloto. — Ital., Port., Meliloto. — Dan., Meloten, Steenklæver, Amur. — Suéd., Meloten. — Russe, Donnik.
DESCRIPTION. — Petite plante bisannuelle à tige délicate herbacée, dressée, creuse, rameuse, haute d’un demi mètre environ. Feuilles alternes, petiolées, lancéolées ; peu profondé- ment dentées, glabres, d’un vert foncé, à 53 folioles. Fleurs jaunes, nombreuses, petites, axillaires et en grappes allongées, à étendard brun et aux ailes égalant la carène. Racines blanches, longues, minces, souples, fibreuses. Odeur assez agréable; saveur mucilagineuse, un peu âcre et amère quand la plante est sèche.
Le Mélilot est très commun dans les prés et les haies ; il fleu- rit en juin et juillet. On emploie les sommités fleuries, qu'on récolte en mai et juin et qui servent en infusion à la dose de 15 à 20 grammes, contre les vents, les coliques et les flueurs blanches.
Melilotus, à p:le Mel, et xoroc, Lotus ; c’est comme si l’on disait : Trèfle à odeur de miel.
N. B. Les trois espèces suivantes peuvent fort bien remplacer le Melilot officinal.
4° Melilotus alba (Wallr., Thuil.). Melilot blanc. Plante bisannuelle, à fleurs blanches, croissant au bord des chemins et fleurissant de juin à septembre. Habitant les environs de Lou-
— 220 —
vain, St-Trond, Tirlemont, Bruxelles (Brabant), Verviers (Liége), Anvers et Antoing (Hainaut).
20 Melilotus altissima (Linné). Melilot élevé. Plante bisan- nuelle, variété du Melilot officinal, plus élevée; les folioles supérieures sont plus longues, ovales, étroites, denticulées ; habitant communément les champs et fleurissant de juin à sep- tembre.
5° Aelilotus arvensis (Linné). Melilot des champs. Plante annuelle, à fleurs jaunes, aux ailes égalant l’étendard et dépas- sant la carêne; commun dans les lieux arides et fleurissant toute l’année,
2e TriBu. — VICIEZÆ,.
Pas d’espèces officinales.
3e Trigu. — HEDYSAREZÆ
A cette tribu appartient :
Le Coronilla varia (Linné). Coronille panachée. Plante vivace à fleurs variées de blanc et de rose, pédonculées, en ombelles ; fleurissant de juin à septembre. Celte espèce est rare en Bel- gique; on ne la trouve que dans les environs de Malines, Mons et sur les bords de la Vesdre. A été longtemps considérée comme malfaisante, tandis que c’est un bon diurétique inusité.
A7° Famille. — PLANTAGINÉES.
Nom latin : PLANTAGO MAJOR (Linné, Dod., Scop., Matth.). \
Famille naturelle : Tétrandrie Monogynte.
Synonymies : Plantago (Pharm.). — Plantago septinervia (Blackw.). — Plantago latifolia sinuata (C. Bauh., Tourn.). —
— 221 —
Plantago latifolia vulgaris (Park., Moris., Dalech.). — Plantago latifolia lœvis (Lobel.). — Plantago rubra (Brunf.; Trag.). — Plantago foliis petiolatis, ovatis, glabris, spicä tereti (Hall.). — Plantago major folio glabro non laciniato ut plurimum (J. Bauh.). — Heptapleyron (Pline).
Noms français : Grand Plantain. Plantain, Plantain à larges feuilles, Herbe aux puces.
Noms Flam., Groote Wegblad, Houtstreppe. — Angl., Great Plantain, Ribwort. — Holl., Groote Wegbree. — Allem., Wegetritt. —Esp., Elanten major. —Ital., Piantaggine grande, — Port., Tauchagem major. — Dan., Vejbred. — Suéd., Grodblad. — Russe, Poputnik trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tige : Hampes cylindriques, droites, un peu cotonneuses vers le haut, d'environ un quart de mètre d’élévation. Feuilles toutes radicales, grandes, coriaces, ovales, presque chauves, légèrement dentéess ou sinuées, rétrécies en pétioles, et à 7 nervures principales. Fleurs blanchâtres, petites, en épi de 50 à 40 fleurs. Racines nom- breuses, étalées, courtes, filiformes. Odeur nulle; saveur her- bacée, un peu amère.
Commun dans tous les près, au bord des chemins, etc., et fleurissant tout l’été. Cette herbe sert à faire une eau employée dans les ophthalmies légères; on assure que sa racine guérit les hydropysies, mais cette vertu lui est contestée.
Le Plantain, selon les Anciens, arrêtait les hémorrhagies, les crachements de sang, guérissait la dyssenterie, les flueurs blan- ches et la gonorrhée, et dissipait les fluxions ; cette réputation de vulnéraire lui est également contestée.
N.B. Les variétés minor, media, arenaria et lanceolata, croissant toutes très abondamment dans notre pays, servaient jadis dans les hydropysies, les fièvres intermittentes et les irri- tations des reins et de là vessie; elles sont sans emploi aujour- d’hui.
Plantago, a Planta, Plante, A0, j'agis, à cause des grandes vertus attribuées jadis au Plantain; d’autres prétendent que le
19
— 299 —
nom de Plantago vient de la forme des feuilles du Plantain, qui ressemblent à une semelle.
53° Famille. — POLYGALÉES.
Première espèce.
Nom latin : POLYGALA VULGARIS (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Diadelphie Octandrie.
Synonymies : Polygala vulgaris major et minor (Clus.). — Polygala major et minor sive vulgaris (C. Bauh., Tourn.). — Polygala recentiorum (Lob.). — Polygala caule erecto, foliis linearibus, acutis (Hall.).—Polygalon multis (J. Bauh.).—Flos ambervalis (Dod.).
Noms français : Polygale commun, Laitier, Polygalon, Herbe au lait. |
Noms : Flam., Kruysbloem, — Angl., Milkgrass. — Allem., Kreutzblümen, — Holl., Melkkruid. —Esp., Poligala. — Ital., Port., Polygala, — Dan., Melkürt. — Suéd., Mœlkært. — Russe, Moloschnaïa trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges herbacées, nom- breuses, étalées sur le sol, glabres, de 2 à 5 décimètres. Feuilles alternes, sessiles, glabres, d’un vert pâle; les inférieures ovales spatulées, les supérieures linéaires-oblongues. Fleurs bleues, roses ou blanches, en grappes terminales unilatérales; les deux sépales intérieurs ovales, obus, réticulés, plus longs que la capsule, plus courts que la corolle. Racines jaunâtres, petites, un peu traçantes, ligneuses. Odeur insignifiante ; saveur un peu amère, la racine sucrée.
Commune sur la lisière des bois et les pelouses sèches; fleu- rissant de mai à juillet. On emploie toute la plante qu’on récolte à la floraison. Elle est pectorale et incisive, mais fort rarement usitée,
— 223 —
Doses. — Tisane : 2 à 10 grammes pour 1 litre d'eau. — Extrait aqueux : 20 centigrammes à 1 gramme, — A haute dose, cette plante est émétique et dangereuse.
Deuxième espèce.
Nom latin : POLYGALA AMARA (Linné, J. et C. Bauh., Tourn.).
Famille naturelle : Diadelphie Octandrie.
Synonymies : Polygala amarella (Gesn.). — Flos ambar- valis (Dod.).
Noms français : Polygale amer.
Noms : Flam., Bitter Kruysbloem. — Angl., Bitter Milkgrass. — Allem., Bittere Kreützwürz, Kreützblümenkraüt. — Holl., Kruisbloem.—Esp., Polygala amarga.—Ital., Polygala amarga, — Port., Polygala amarga. — Dan., Korsblomster. — Suéd., Jungfrumariælein. — Russe., Gorkoïa Moloschnaïa trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace plus petite que la précé- dente, à tiges abondantes, très étalées, glabres, rameuses, Feuilles entières, glabres : les radicales obtuses et comme spatulées, Les caulinaires alternes, sessiles, lancéolées, étroites, Fleurs d’un bleu foncé, quelquefois blanches, en grappes terminales ; sépales intérieurs elliptiques, égaux à la corolle, Racine blanchätre, rameuse, fibreuse, noueuse, terminée par des radicelles jaunâtres, raides et touflues. Odeur presque nulle; saveur très amère,
Le Polygale amer n’a été trouvé en Belgique que sur les coteaux calcaires du Luxembourg; il fleurit en mai et juin. On emploie sa racine qui se récolte en hiver ou au printemps; elle est purgative et tonique.
Doses. — Décoction : 50 grammes par __— d’eau. Poudre : 2 grammes (purgatif).
N. B. Le Polygale amer était autrefois employé comme suc- cédané du Polygale vulgaire qui sert souvent lui-même de suc- dané au Polygala Senega. (Linné.) — Polygale de Virginie.
en Los
Polygala, à 015, Multum et yaa, Lac; c'est comme si l’on disait : Plante bonne pour donner beaucoup de lait.
Ambarvalis, ab Ambiendis arvis : Ce nom vient d’une cou- tume qui existait chez les Anciens et qui consistait à couronner leurs Vierges des fleurs du Polygale lors de la procession annuelle qu'ils faisaient autour de leurs champs, afin de deman- der.aux Dieux une abondante moisson.
54° Famille. — POLYGONÉES.
Première espèce,
Nom latin : RUMEX PATIENTIA (Linné).
Famille naturelle : Jexandrie Trigyne.
Synonymies : Lapathum acutum (Lob.-Ger.). — Lapathum acutum majus (Park.) — Lapathüum sativum (Dod.). — Lapa- thum hortense, folio oblongo, secundum Dioscoridis (C. Bauh.). — Lapathum silvestre (Gesn., Dod.). — Lapathum acutum sive Oxylapathum (3. Bauh.).—Lapathum folioacuto plano(C.Bauh., Tourn.).—Oxylapathum Dioscoridis et Plinii.
Noms français : Patience, Rumex. Parelle, Patience des jar- dins, Patience officinale, Dogue, Rouserbe.
Noms : Flam., Patisch.— Angl., Dock, Waterdock. —Allem., Ampfer, Bütterweckenkraüt, Wassermangold. —Holl., Patisch, Waterpatisch. — Espag. ., Romaza. — Ital., Lapazio, Ramice. — Port., Labaça major. — Dan., Patieotites Vandskreppe: — Suéd., Pabentants Vas ra. — “ui Schivel.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges herbacées, cannelées, rondes au sommet, rameuses, hautes d’un mètre et plus. Feuilles alternes, pétiolées, ovales, allongées, un peu pointues, planes, presqu’entières; les inférieures très grandes, les supé-
rieures plus aiguës. Fleurs grandes, verdâtres, en verticilles multiflores, formant une panicule au sommet. Racines longues, épaisses, fusiformes, peu rameuses, d’un jaune d’or à l’inté- rieur, brunes à l’extérieur. Odeur presque nulle : saveur acide et amère. |
La Patience habite les bords de la Vesdre (Liége), On la cul- tive fréquemment dans nos jardins ; elle fleurit en juin et juil- let. On récolte la racine qui est d'autant meilleure qu’elle est plus fraiche; on s’en sert dans les maladies cutanées.
Doses.— Tisane : 20 grammes dans 1 kilogramme d’eau. — Extrait : 2 à 5 grammes comme dépuratif.
La Patience est souvent confondue avec :
1° Le Rumex nemolapathum (Ehrh.). Oseille des bois. Plante vivace à fleurs verdâtres, abondantes, demi-verticillées, écartées et aphylles; Croissant partout et fleurissant en juillet et août.
2° Le Rumex pulcher (Linné). Plante vivace à fleurs herba- cées, demi-verticillées, axillaires sur les rameaux ; Habitant les bords de la Vesdre (Liége) et près de Mons (Hain.); Fleuris- sant de juin à août.
Lapathum,adaréssu, Evacuo, parce que celte plante est dé- purative.
Rumex, sorte de pique des Romains parce que ses feuilles sont quelquefois en fer de lance.
Patience, parce que cette plante agit lentement.
Deuxième espèce.
Nom latin : Rumex acetosa (Linné, Blakw.).
Famille naturelle : Zexandria Trigynie.
Synonymies : Oxalis (Lob., Trag., Dod., Matth.). — Oxalis vulgaris folio longo (J. Bauh.). — Acctosa nostras (Of.). — Acetosa officinalis (OÏT.). — Acetosa oxalidis (Off.). — Acetosa vel Rumex acidus (Dod.).—Acetosa pratensis (Moris, C. Bauh.). — Lapaihum acetosa (Scop.). — Lapathum minimum Oxalis dictum major {Ger.). — Lapathum acetosa rotundifolia horten-
1%
— 92% —
sis (Tourn., Scop.). — Lapathum sexubus separatis, foliis sagittatis, hamis retrorsüm porrectis (Hall.).
Noms français : Oseille, Oseille domestique, Surelle, Patience acide, Aigrette, Vinette.
Noms : Flam., Zurkel, Zuering, — Angl., Common Sorrel. — Allem., Sauer Ampfer. — Holl., Veld Zurring. — Esp., Aze- dera. — Ital., Acetosa. — Port., Azedas. — Dan., Syrer, Sur ‘Amper, — Suéd., OEng syra. — Russe, Prostoé Schivel.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges dressées, rameuses, sillonnées, d’un vert-jaunâtre, hautes d'environ 1 mètre. Feuilles veinées, un peu glauques en dessous : les inférieures pétiolées, oblongues ou ovales, obtuses ; les supérieures sessiles, oblongues, aiguës. Fleurs verdâtres, dioïques, en grappes pani- culées. Racines longues, fibreuses, d’un jaune foncé. Odeur nulle; saveur acide.
L’Oseille est commune dans nos prés ; elle est cultivée dans nos jardins et fleurit en mai et juin. Ses feuilles sont purgatives ; on s’en sert dans les fièvres bilieuses et putrides ; elles sont également antiscorbutiques. Les racines qu’on récolte au prin- temps el en automne sont diurétiques. Le suc d’oscille guérit les fièvres intermittentes.
Acetosa, ab Aceto ; Vinaigre, parce que cette plante est acide; Oxalis, ab oË6<, Acide, pour ie même motif. -
N. B. On trouve encore en Belgique :
1° Le Rumex Crispus (Linné). Patience crépue. Plante vivace à fleurs verdâtres en verticilles nombreux, presque tous dépourvus de feuilles ; ordinairement en grappes compactes ; fleurissant de juillet à septembre et habitant communément les bords des chemins, les prairies humides, le pied des murs. Considérée comme antiscorbutique, mais inusitée. Sa racine remplace souvent dans les officines celle de la patience officinale.
90 Le Ruimex sunguineus (Linné). Patience rouge. Plante annuelle à fleurs verdâtres en verticilles pauciflores, distants ; les supérieures aphylles ; fleurissant de juin à août et habitant les bois humides. Assez commune dans les Ardennes et les pro-
ce
— 91.—
vinces de Liége et de Namur; rare ailleurs. On prescrit ses feuilles pour arrêter le sang des plaies ; on les dit aussi astrin- gentes.
5° Le Rumex obtusifolius (Linné). Patience à feuilles ob- tuses. Plante vivace à fleurs verdâtres en verticilles nombreux, presque tous dépourvus de feuilles, disposés en petits épis axil- laires et terminaux ; fleurissant de juin à septembre et habitant les prairies et Les lieux cultivés. Sa racine est employée dans les officines sous le nom de Patience; cette substitution est d’ail- leurs sans inconvénient tant pour cette plante que pour la patience crépue.
Troisième espèce.
Nom latin : POLYGONUM BISTORTA (Linné, Blackw.).
Famille naturelle : Octandrie Trigynie.
Synonymies : Bistorta (Dod., Lob., Cam., Matth., Dalech.). — Bistorta media folio minus rugoso (J. Bauh.). — Bistorta major radice magis intorta (C. Bauh., Clus., Tourn., Moris.). — Serpentaria vulgaris rubra (Trill.). — Serpentaria mas, seu Bistorta (Fuchs.). — Polygonum radice lignosä, intorta, spicà ovatà, foliorum petiolis alatis (Hall.).
Noms français : Bistorte, Renouée, Serpentaire femelle.
Noms : Flam., Hertstongue. — Angl. — Bloodwort, Snake- weed. — Allem., Natterknæterich, Wiesenknæterich, Nattér- würzknœæterich. — Holl., Hartstongue, Naterwortel, Slangen- wortel. — Esp., Bistorta. — IJtal., Bistorta, Colubrina. — Port., Bistorta, — Dan., Slangeürt. — Suéd., Ormrot. — Russe, Seeteerschnaïa trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace ressemblant à la Persicaire, à tiges herbacées, noueuses, striées, fistuleuses, très simples, glabres, hautes d’environ 4 mètre. Feuilles alternes, ovales, lancéolées, blanches en dessous et vernies : les supérieures ses- siles, plus petites; les caulinaires longuement pétiolées, cordi- formes. Fleurs roses, petites, en épi compacte, ovoïde-oblong,
— 228 —
terminal. Racine grosse comme le pouce, cylindrique, plusieurs fois tordue, rougeûtre à l’intérieur, brune à l'extérieur et garnie de radicelles filiformes très abondantes, Odeur nulle; saveur très astringente.
La Bistorte croît dans les prés où elle fleurit de mai à juillet; elle est assez abondante à Mons et Lessines (Hainaut), dans les bois de la Cambre, près Bruxelles, à Slenaken (Limbourg), au Wissebosch, près Tirlemont, dans les environs de St-Trond, et dans les provinces de Liége et de Luxembourg. On se sert de la racine qui se récolte au mois de décembre; elle doit ses pro- priélés au tanin qu’elle contient et est employée dans les cra- chements de sang et les fièvres intermittentes; elle doit être traitée par l’eau froide pour ne pas dissoudre l’amidon qui serait ensuite précipité en combinaison insoluble avec te tanin.
Doses. — Poudre : 2 à 5 grammes. — Décoction : 30 à 60 grammes par kilogramme d’eau. — En injection : 40 à 45 grammes. — En lotions : 50 grammes pour 1 litre d’eau froide.
Incompatibilités. Les Sels de fer, la Gélatine, l’'Émétique.
Bistorta, ou deux fois tordue, à cause de la forme de la racine de cette plante.
Serpentaria, pour le même motif.
Polygonum de rod, Beaucoup : yivv, Genou, parce que ses tiges sont noueuses,
On trouve encore en Belgique :
4° Le Polygonum amphibium (Linné). Renouée amphibie. Plante vivace, à fleurs roses en épis compactes, oblongs, solitaires et terminaux; fleurissant de juin à septembre et habitant com- munément les fossés, les marais et les endroits humides. Sa racine est le meilleur succédané de la Salsépareille.
20 Le Polygonum aviculare (Linné). Renouée des oiseaux. Petite plante annuelle, à fleurs rosées ou blanchâtres, axillaires, subsessiles, réunies par 2-4; fleurissant de juin à octobre et habitant communément les lieux cultivés, les bords des che- mins, etc. Passe pour astringente; ses graines sont, dit-on, émétiques et purgatives.
— 229 —
3° Le Polygonum Persicaria (Linné). Persicaire. Plante annuelle à fleurs blanches ou rosées, en épis ovoïdes oblongs, dressés, obtus, ordinairement compactes; fleurissant de juillet à septembre et habitant les bords des eaux. Elle passe pour astringente, fébrifuge, vulnéraire, etc. ; elle guérit les hémor- rhoïdes, la jaunisse, la leucorrhée, les maladies de la peau, etc. Inusitée.
4° Le Polygonum Hydropiper (Linné). Poivre d’eau. Plante annuelle à fleurs rosées, en épis grêles, lâches, filiformes, inter- rompus ; fleurissant de juillet à octobre et habitant les fossés et les lieux humides. Excitante et diurétique; conseillée dans les hydropysies et les engorgements viscéraux, Peu usitée, quoique ce soit un médicament à ne pas négliger.
C’est à la famille des Polygonées qu’appartient la Rhubarbe, dont les propriétés purgatives sont connues de tout le monde et qui est fournie par la racine de diverses espèces de Rheum, ori- ginaires de la Chine et de la Perse. On cultive en Belgique, mais seulement comme plantes d'agrément ou alimentaires, les variétés suivantes :
4° Rheum undulatum (Linné). Rhubarbe ondulée ou de Mos- covie. |
2° Rheum palmatum (Linné). Rhubarbe officinale ou palmée.
5° Rheum hybridum (Linné). Rhubarbe hybride.
4° Rheum ribes (Linné). Rhubarbe groseiller.
On cultive aussi: tx
5° Le Rheum rhaponticum (Linné). Rapontic.
Plante vivace dont la racine jouit des mêmes propriétés que la Rhubarbe, mais à un degré plus faible.
— 230 —
55° Famille. — RENONCULACÉES. 1re Tarov. — CLEMATIDEÆ.
Première espèce.
Nom latin : CLEMATIS VITALBA (Linné, Scop, Jacq.).
Synonymies : Clematis (Matth.).—Clematis sylvestris latifolia (C. Bauh., Tourn.). — Clematis latifolia dentata (J. Bauh.). — Clematis sive Viornia vulgi (Lob.). —Clematis caule scadente, foliis pinnatis, ovato lanceolatis (Hall.). — Viornia vulgi (Ger.). —Vitalba (Dod.).—Vitis nigra (Fuchs.).—Atragene (Theoph.). Atragene Theophrasti (Clus.).
Noms français : Clématite des haies, Herbe aux gueux, Vigne blanche, Viorne, Berceau de la Vierge, Cranquillier, Aubervigne, Vigne de Salomon, Barbe à Dieu, Ambuxon.
Noms : Flam., Lynen, Vuerkruyd. — Angl., Wild Climber, Traveller’s joy, Virgin’s bower.— Allem., Waldrebe., —Holl., Lynen, Viorne.—Esp., Clematite, Gormadera. —Ital., Clema- tide. — Dan., Fattigürt. — Suéd., Fattigært. — Russe., Belloé Vinograed.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges sarmenteuses, très longues, grimpantes, à suc âcre et corrosif, à rameaux nom- breux, velus, anguleux. Feuilles opposées, pétiolées, à folioles cordiformes, presqu'’ovales, aiguës à leur sommet, presque lobées, dentelées, parfois entières, vertes, glabres. Fleurs blan- ches, nombreuses, en panicule à l'extrémité des rameaux. Racine fibreuse, ligneuse, rougeâtre, assez volumineuse. Odeur agréa- ble; saveur astringente, très âcre.
La Clématite est commune dans les haies et les buissons; elle fleurit de juin à août. On récolte les feuilles avant la floraison; fraiches et pilées, elles servent de vésicatoires; on les donne en décoction dans les maladies vénériennes et la scrofule. La pou- dre de l'écorce jouit des mêmes propriétés.
— 954$ —
Doses. — Décoction : 25 à 50 centigr. — Poudre : 40 à 45 centigrammes.
Quoique ce soit un médicament très actif, il est rarement employé.
Clematis à x\jux, Virga parce que les tiges de cette plante sont grêles et flexibles.
2e TRIBU, == ANEMONEZÆ,
Deuxième espèce.
Nom latin : THALICTRUM FLAVUM (Linné).
Famille naturelle : Polyandrie Pentagynie.
Synonymies : Thalictrum majus vulgare (Park.). — Thalic- trum magnum (Dod.). — Thalictrum, sive Thalictrum majus (Ger.).— Thalictrum nigrius caule et semine striato (J. Bauh.). — Thalictrum majus, siliquà argulosa, aut striata (C. Baubh., Tourn.). — Pseudo Rubarbrum (Off.). — Piganum (Dod., Gal., Lugd.). — Ruta pratensis (Gesn.). — Ruta pratensis Herbario- rum (Lob.).
Noms français : Pigamon, Fausse Rhubarbe, Rhue des prés, Pied de Milan, Thalictron jaune.
Noms : Flam., Water Ruit. — Angl., Common meadow Rue. — Allem., Wiesenraüte Heiblatt, Wiesenraütewürz. — Holl., Waterruit, Poelruit, Valsche Rhubarber. — Esp. Falso Rui- barbro. — Ital., Thalictro jalde. — Port., Falso Reobarbaro. — Dan., Kneppanden.— Suéd., Bedræglige Rubarber, Wzrod. — Russe, Nivernaïa Rabarb,
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges herbacées, droites, rameuses, sillonnées, hautes de 4/2 à 4 1/2 mètres. Feuilles alternes, pétiolées, entières ou trifides, à folioles obovées- cunéiformes. Fleurs jaunes, dressées, en bouquets compactes. Racines jaunes, fibreuses, rampantes, à suc jaunâtre. Odeur nulle; saveur douce, légèrement amère.
Le Pigamon croit dans les lieux humides où il fleurit en juin
pare et juillet ; il n’est pas abondant en Belgique et ne se rencontre guère que dans les environs de Namur et de Dinant et dans le Luxembourg. On récolte la racine au printemps ou en automne, les feuilles un peu avant l’épanouissement des fleurs; leur poudre est purgative et s'emploie avec beaucoup de succès dans les fièvres intermittentes.
Thalictrum, a Saw, Vireo, parce que cette plante est d’une couleur verte agréable.
Piganum rayavo, id est, Ruta, parce que quelques bota- nistes l’ont placée parmi les Rutacées.
Troisième espèce.
Nom latin : ANEMONE NEMOROSA (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Polyandrie Polyginie.
Synonymies : Anemone nemorosa flore majore (J. Bauh.). — Anemone quinta (Dod.). — Anemone seminibus nudis, caule unifloro, foliis quinquepartitis, lobis tripartitis, incisis (Hall.). — Anemoïdes alba (Vaill.). — Ranunculus nemorosus (Lob.). — Ranunculus sylvarum (Clus.). — Ranunculus purpureus, vernus (Tourn.). — Ranunculus albus (Off.).
Noms français : Anémone des bois. Bassinet blanc ou pur- purin. Renoncule des bois. Sylvie.
Noms : Flam., Bosch Hanevoet, Ranonkel. — Angl., Wood Windflower, Wood Anemone.—Allem., Busch Anemone, Wald Anemone. — Holl., Bosch Anemone, Windbloem. — Esp., Ane- mone des bosques. — Ttal., Anemone dà bosco. — Port., Ane- mone des bosques. — Dan., Huidweed. — Suéd., Huitsippa. — Russe, Lesnaïa Ranoüncoul.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée tout à fait grêle, à hampe d’un roux brun, légèrement velue, de 30 centimètres environ, Feuilles pétiolées, trilobées, dressées, lancéolées, aiguës, dentées et naissant après la floraison; celles de linvo- lucre pédonculées. Fleurs rose en dehors, blanche en dedans,
— 9233, —
solitaire, à 6 sépales glabres, elliptiques. Racine brunûâtre, rampante. Odeur insignifiante; saveur amère, très âcre.
La Sylvie habite nos bois et fleurit au printemps; ses pro- priétés sont âcres, rubéfiantes et vésicantes au plus haut degré, mais elles se perdent par la dessication. Comme c’est un médi- cament dangereux, on doit se borner à l'usage externe de la Sylvie; elle guérit, lorsqu'elle est appliquée sur la tête, la teigne en deux ou trois jours.
Quatrième espèce.
Nom latin : ANEMONE PULSATILLA (Linné).
Famille naturelle : Polyandrie Polyginie.
Synonymies : Pulsatilla (Dod.). — Pulsatilla vulgaris (Lob., Ger., Mill.). — Pulsatilla purpurea cerulea (J. Bauh.). — Pul- satilla Rogenhardiana (Reichenb.). — Pulsatilla Danica (Park.). — Pulsatilla folio crassiore et majore flore (C. Bauh., Tourn.). — Anemone Pulsatilla prœcox (Gund). — Herba venti (Trag.). — Herba sardoa (Dod.). — Anemone Sylvestris (Fuchs.).
Noms français : Anémone Pulsatille. Pulsatille commune, Herbe au vent, Passe fleur, Fleur de Pâques, Coquelourde, Fleur du vent.
Noms : Flam., Keukenkruyd. — Angl., Pasqueflower. — Allem., Küchenschelle. — Holl., Anemoon, Keukenschel. — Esp., Ital., Port., Anemone Pulsatilla. — Dan., Koebilde, Bin- drose, Anemone. — Suéd., Sippa. — Russe, Son trawa.
DESCRIPTION. — Petite plante vivace herbacée à tiges cylin- driques, garnies de poils longs et grisätres, hautes de 2 et 3 décimètres. Feuilles radicales, pinnatiséquées, à folioles linéaires, incisées; pétioles et pédoncules laineux. Fleur vio- lette, grande, penchée avant son développement, solitaire, à 6 sépales. Racine noirâtre, grosse, longue, composée par plu- sieurs souches fibreuses. Odeur nulle, saveur âcre, un peu amère.
La Pulsatille habite les terrains bojsés et sablonneux du
20 |
—, 934 —
Luxembourg et des environs de Namur; elle fleurit en avril et mai. On récolte toute la plante un peu avant la floraison, elle guérit les maladies des yeux, les taies, etc., ete.
Doses.—Infusion : 2 grammes.—Poudre : 20 à 40 centigr. — Extrait aqueux : 45 à 50 centigr.—Extrait alcoolique : 5 à . centigr,—Alcolature : 2 à 20 gouttes.
Pulsatilla, à Pulsare, parce que cette plante habitant fré- quemment les endroits élevés, le vent l’agite constamment.
Anemone pour le même motif.
Herba venti pour le même motif.
N. B. On trouve encore en Belgique :
° L’Anemone Hepatica (Linné). À némone Hépatique. Plante vivace à fleurs bleues, quelquefois roses ; fleurissant en mars et avril et habitant les bords de la Vesdre, les endroits ombragés des environs de Namur et à Poleur et Limbourg (Liége).
2 L’Anemone prutensis (Linné). Anémone des prés. Plante vivace, à fleur grande, blanche, à 5 sépales; fleurissant en avril et mai et habitant les coteaux secs des provinces de Liége et Luxembourg. Ces espèces jouissent des mêmes propriétés que la Pulsatille, mais elles ne sont pas usitées : toutes les Anémones perdent la majeure partie de leurs propriétés par la dessication.
83e TRIBU, = RANUNCULEZÆ.
La plupart des espèces de cette tribu, mais tout particulière- ment le Ranunculus sceleratus (Linné). Renoncule scélérate sont âcres et caustiques ; à proprement parler, elles ne sont point médicinales.
de TrrBU. = HELEBOREZÆ.
Cinquième espèce.
Nom latin : HELLEBORUS NIGER (Linné, Scop., Lob., Blackw., Jacq., Adv. hs
— 235 —
Famille naturelle : Polyandrie Polyginie.
Synonymies : Helleborus niger flore roseo (C. Bauh.). — Helleborus niger angustioribus foliis (Tourn.). — Helleborus niger legitimus (Cius.).—Helleborus niger verus (Ger., Park.). — Helleborus foliis multipartitis, serratis, caule pauciflore (Hall.). — Helleborus niger flore albo, interdum etiam valde rubente (3. Bauh.).—Helleborum nigrum (Matth., Lugd., Com.). —Veratrum nigrum (Dod.).
Noms français : Hellébore noir, Rose de Noël, Rose d'hiver, Herbe de feu. *
Noms : Flam., Swart Nieskruyd. — Angl., Black Hellebore,. Christmasflower. — Allem., Christwürzel, Schwartze Mes- würzel, Weynachtsrose, Weynachtswürzel. —Holl., Herssen kruid, Nieskruid, Maakruid. — Esp., Elleboro nigro, Yerba de ballestero. —Ital., Ellchoro nero.— Port., Elleboro negro. — Dan., Short Nyserod.—Suéd., Svart Plustrot. — Russe, Tscher- naia Tschemeritza.
DESCRIPTION. —Plante vivace herbacée. Hampe droite, nue, munie en haut de bractées ovales, entières, cylindriques, d'environ 40 centimètres de hauteur. Feuilles radicales, lon- guement pétiolées, glabres, coriaces, dentées en scie, d’un vert sombre. Fleurs 4 à 3, roses, grandes, penchées, terminales. Racine ou plutôt Rhizôme tubéreux, horizontal, blanchâtre en dedans, noirâtre en dehors et donnant naissance à une foule de radicelles simples et allongées. Odeur nauséabonde; saveur âcre et amére.
L’Hellébore noir n’a été trouvé en Belgique que dans les bois montueux du Luxembourg, où cependant il est encore assez rare; on le cultive dans nos jardins où il fleurit en décembre, puis en février et mars. On emploie sa racine qui se récolte en octobre et qui doit être séchée très lestement ; celle du com- merce nous vient de la Suisse. L’Ellébore est un purgatif très énergique; il est fréquemment employé dans les maladies cuta- nées, l’hydropysie, la folie, l'hypocondrie, l’épilepsie, la goutte, le rhumatisme, la suppression des règles, ete., etc.
— 236 —
Doses. — Infusion : 14 grammes pour 120 gr. d’eau. — Poudre : 45 à 20 gr. comme purgatif.
On l’administre aussi en teinture et en extraits aqueux et alcooliques.
Helleborus, Græco é))460p0c, ab ëéletv, Perimere, Tuer, et Bop&, Nourriture ; c'est comme si lon disait : Plante qui tue ceux qui en mangent : pour l'intelligence de cette étymologie, il est bon de dire que les Anciens considéraient l’Ellébore comme un poison.
N. B. L’Adonis vernalis (Linné). Adonide printanière. Plante herbacée annuelle à fleurs jaunes, grandes, terminales, est quelquefois employée comme succédané de l’Ellébore noir, dont la racine est fréquemment falsifiée par celles de l’Aciea spicata, des Veratrum album et nigrum, de lArnica montana, de l’Æelleborus fœtidus, etc., etc.
On trouve encore en Belgique :
4° L'Helleborus viridis (Linné).— Hellebore vert. — Plante vivace à fleurs à 2 et 5 sépales plus longs que les étamines, étalés, verts ; fleurissant de mars à avril et habitant les bois secs et les lieux pierreux. Rare. A Vedrin (Namur), Helden (Limb.), Chimay (Hainaut), Malmedy et Theux (Liége).
20 Helleborus fœtidus (Linné). Hellébore fétide. Plante vivace à fleurs à sépales de même longueur que les étamines, dressés verts, bordés de rouge, en corymbe rameux; fleurissant de février à mai et habitant les lieux stériles et arides. Assez rare. Province de Namur, Luxembourg et Hainaut et sur les bords de la Meuse.
Ces deux variétés sont rarement employées quoiqu’elles soient purgatives et très actives, la première surtout.
Sixième espèce. Nom latin : ACONITUM NAPELLUS.
Famille naturelle : Polyandrie Trigynie. Synonymies : Napellus (Dod.). — Napellus verus cœruleus
Re
(Ger.).—Napellus verus flore cœruleo (Park).—Napellus reti- -culatus (Cæsalp.).— Aconitum cœruleum, seu Napellus primus (C. Bauh, Tourn.). —Aconitum magnum purpureo flore, vulgo Napellus (J. Bauh.).—Myoctomum (Pline).
Noms français : Aconit, Napel, Capuchon, Fève de loup, Thore, Capuche de moine, Pistolets, Coqueluchon, Madrie- lets.
Noms : Flam., Wolfswortel. — Angl., Aconit, Wolfsbane.— Allem., Blates Eisenhütlein, Mœnchskappen, Sturmhüt.—Holl., Blaawe Monniskappen. — Esp., Ital., Port., Aconito. — Dan., Blaüemunke, Münkehætte, Stormhat. — Suéd., Stromhatt. — . Russe, Borets.
DESCRIPTION. —Plante vivace herbacée à tige dressée, sim- ple, cylindrique, couverte de poils longs et crochus, haute d’un mètre environ. Feuilles alternes, pétiolées, vertes, luisantes, palmées à 5 ou 7 segments cunéiformes à lobes hnéaires. Fleurs bleues, grandes, en épi au sommet de la tige à éperon court, incliné, assez gros. Racine oblongue, conique, charnue, noirâtre en dehors, blanche en dedans, en forme de navet, à fibres entrelacées. Odeur faible, saveur amère,
L’Aconit est spontané dans les Alpes et les Pyrénées ; il est excessivement rare en Belgique et n’a encore été trouvé que dans les environs de Verviers (Liége) et à Chantenelle (Luxemb.). On le cultive dans nos jardins où il fleurit de juin à septembre. On récolte les feuilles et les racines de cette plante en juin; on les monde et on les fait sécher très lestement à l’étuve ou au soleil, la dessication leur faisant perdre une grande partie de leurs pro- priétés. La poudre des feuilles doit être mise à l'abri de la lumière et de l'humidité et conservée dans des vases herméti- quement fermés ; elle doit être renouvelée tous les ans. L’Aconit est prescrit dans les névralgies, dans le traitement de la phthi- sie, du rhumatisme, des maladies cutanées; il a été conseillé comme diurétique dans les hydropysies passives.
DosEs.— Poudre et extrait : 2 1/2 grammes en commencant; l’on va progressivement jusqu’à 100 centigr.— Teinture alcoo-
20.
— 23 —
lique. — On commence par 5 gouttes jusqu’à 20, 350 et même jusqu’à 4 gros (4 grammes) par jour.
L’Aconit est une plante très vénéneuse et qui produit la mort lorsqu'elle n’est pas administrée avec soin.
Aconitum vient d’Acône, localité où cette plante abondait autrefois; Mapellus, quasi Napus parvus parce que sa racine ressemble à un petit navet.
N. B. On trouve encore en Belgique :
4° L’Aconitum Lycoctonuim (Linné ), Tue loup. Plante vivace à fleurs jaunes fleurissant en juin et juillet ct habitant les bois frais : Assez rare; n’a été trouvé que dans certains endroits des provinces de Liége, Namur et Luxembourg. Sa racine est, dit-on, un bon préservatif contre la rage, mais elle est tout à fait inusitée.
2 Le Delphinium Consolida (Linné), Pied d’Alouette, Plante annuelleà fleurs bleues à éperon long un peu redressé; croissant mais assez rarement, dans les champs et les moissons; fleu- rissant de mai à Juillet, Anthelmintique et diurétique ; employée à l’extérieur contre les ophthalmies, les semences en décoction contre la gale. Peu usité.
5° Aquilegia vulquris (Linné), Ancolie. Plante vivace à fleurs 5-10, d’un bleu violet, grandes : habitant les bois, les haies et les rochers. Assez rare en Belgique. Provinces de Namur, Liége, Luxembourg et Hainaut, et fleurissant de mai à juillet. Diurétique et antiscorbutique. Inusité.
5e TriBu.—PÆONIEZX.
Septième espèce.
Nom latin : ACTEA SPICATA (Linné).
Famille naturelle : Polyandrie Monogynte.
Synonymies : Napellus racemosus (Lugd).— Christophoriana (Dod.). — Aconitum bacciferum (J. Bauh.). — Aconilum race- mosum, an Actea Plinio (C, Bauh.). —Christophoriana vulgaris
LE di
— 239 —
nostras racemosa et ramosa (Tourn. Moris). — Barba capri quibusdam (Cœsalp.).
Noms français : Actée en épis. Herbe de Saint-Christophe. Actée des Alpes, Christophoriane. Faux Hellébore noir, Herbe aux poux.
Noms : Flam., Sint-Christoffelskruyd. — Angl., Bane ber- ries, Herb Christopher. — Allem., OEhrentragendes Schwarz- kraüt. — Holl., Luiskruid, Sint-Christoffelskruid. —Esp., Pio- jera.—Ital.,Stafisagra, Actea.—Port., Actea. — Dan., Lünsurt. — Suéd., Lüsœrt. — Russe, Fchiwaïa trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tige dressée, peu rameuse, nue en bas, portant quelques feuilles en haut, de 4-8 décimètres. Feuilles longuement pétiolées, glabres, à folioles ovales, larges, incisées, dentées, lobées, d’un vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous. Fleurs blanches, petites, en grappes pédonculées ovales. Racine noirâtre en dehors, jaune en dedans, un peu fibreuse, oblongue, conique, charnue : odeur nauséabonde; saveur àcre, amère.
L'Actée est assez rare en Belgique; elle n’a encore été trou- vée que dans les bois montueux des environs de Dinant, Roche- fort, Laroche, Saint-Hubert (Luxembourg), à Liége et à Slenaken (Limbourg); elle fleurit de mai à juin. La racine, sur- tout lorsqu'elle est fraiche, est purgative ; mais elle n’est guère employée que pour falsifier celle de l’Hellébore noir.
Actea de äzré4 Sureau parce que les baies de l’Actée res- semblent à celles du sureau.
56° Famille. — RHAMNÉES.
Nom latin : RHAMNUS CATHARTICUS (Linné, C. etJ. Bauh., Tourn.). Famille naturelle : Pentandrie Monogynie.
— 240 —
Synonymies : Rhamnus solutivus (Dod.). — Rhamnus solu- tivus, sive Spina infectoria vulgaris (Park.). — Spina infectoria (Matth., Cam.). — Spina cervina vulgo (Gesn.). — Cervi Spina (Cord.). ‘
Noms français : Verprun purgatif, Nerprun cathartique, Bourg épine, Noirprun, Épine de cerf, Bourgène épine.
Noms : Flam., Rhynbeziën, Wegedorn. — Angl., Bucktorn, Purging Buckthorn. — Allem., Brünckepine, Fœrbebéere, Wegdorn, Gemeine Krüitzdorn. — Holl., Purgeerende Wege- dorn. — Esp., Ramno cathartico. — Ital., Spino cervino pru- gnolino. — Dan., Korsbær, Vrietorn. — Port., Espinha cer-
vina, Escambrocira. — Suéd., Getappel, Saftgrœnt. — EE Pridoroschnaïa Igolka. DESCRIPTION. — Arbrisseau épineux, de 3-4 mètres de
hauteur, à bois jaunâtre, à rameaux opposés, dressés, très éla- lés et grisâtres. Feuilles alternes, pétiolées, ovales, arrondies, dentées et d’un beau vert sombre. Fleurs petites, verdûâtres, pédonculées, fasciculées à la base des jeunes rameaux, souvent dioïques. Racine ligneuse. Baies noires, petites, arrondies, grosses comme un pois. Odeur désagréable; saveur âcre, amère et nauséabonde.
Le Nerprun est commun dans nos bois et nos haies; il fleurit d'avril à juin. Les baies sont seules employées en médecine; elles se récoltent à leur maturité et renferment une pulpe qui constitue un purgatif drastique; jadis on les considérait aussi comme fébrifuges. On les administre en décoction et surtout en sirop à la dose de 60 grammes.
N. B. A la famille des Rhamnées appartient encore
Le Rhamnus Frangula (Linné). Bourgène. Arbrisseau à fleurs verdâtres, axillaires, pédonculées, presque toutes herma- phrodites; croissant dans les taillis et les haies et fleurissant en août et septembre, son écorce sèche est purgative; fraiche elle est éméto-cathartique. Peu usité.
— 241 —
37° Famille. — ROSACÉES.
lre TriBu. — SPIREÆ.
Première espèce.
Nom latin : SPIRÆA ULMARIA (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Zsocandrie Pentagynie.
Synonymies : Ulmaria (Tourn,, Blackw, J. Bauh., Clus.). — Ulmaria vulgaris (Park., Moris.).—Regina prati(Dod., Ger.). — Barba capræ, floribus compactis (C. Bauh.). — Barbi capra (Lob.). — Barbula caprina prior (Trag.).
Noms français : Reine des prés. Ulmaire, Spirée ornière, Vignette, Herbe aux abeilles. ;
Noms : Flam., Geytenbaerd, Boksbaerd. — Angl., Queen of the meadows. — Allem., Geisbartwürzel, Sumpfspierstande, Wiesenkæniginn. — Holl., Geitenbard, Reinette, —Esp., Reyna d’el prado. — Ital., Regina de prati. — Port., Rainha dos pra- dos. — Dan., Miœduürt. — Suéd., Miœvert. — Russe, Luga- waïa Carelefnia.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tige droite, un peu anguleuse, verte ou rougeâtre, ligneuse, épaisse, inégale, d'environ 4 mètre de hauteur. Feuilles alternes, à pétioles sti- pulés à la base, entières, oblongues, glabres, vertes en dessus, blanchâtres et souvent tomenteuses en dessous. Fleurs petites, blanches, ressemblant à celles du sureau, disposées en cyme terminale, rameuses. Racine longue d’un doigt, noire en dehors, blanche en dedans, à fibres renflés, rougeâtres, Odeur nulle, saveur stypique.
L’'Ulmaire est abondante dans tous nos prés humides; elle fleurit en juin et juillet. Les fleurs sont sudorifiques et vermi- fuges ; les tiges et la racine ont été employées avec succès contre l'hydropysie. Peu employé. |
— 242 —
N. B. On dit que cette plante mise dans les tas de blé en éloigne les charancons.
Ulmaria, ab Ulmo, Orme parce que les feuilles de cette plante ont un peu de ressemblance avec celles de l’orme.
Barba Capræ, parce que Les fleurs ressemblent à une barbe de chèvre.
On trouve encore en Belgique :
Spirea de crz104, Spirale, arbuste dont on faisait des cou- ronnes. _ La Spirea Filipendula (Linné). Ulmaire Filipendule. Plante vivace herbacée à fleurs blanches en corymbes terminaux; fleu- rissant en juin et juillet, et habitant les lieux incultes et her- beux. Rochers des Grands-Malades (Namur), à Louvain, La Hulpe Léau et Tirlemont (Brab.), à Fontaine l’Évèque (Hainaut), à Ensival (Liége), et à Useldange et Cristnach (Luxembourg).
Cette plante en décoction est astringente dans les diarrhées. — Inusitée.
2e Trisu. — POTENTILLEX.
Deuxième espèce.
Nom latin : RUBUS FRUCTICOSUS (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Zsocandrie Polyginie.
Synonymies : Rubus vulgaris major (Park.). — Rubus major (Lob., Dod.). — Rubus major fructu nigro (3. Bauh.). — Rubus magnus (Dalech.). — Rubus arvensis (Tabern.).— Rubus caule spinoso, serpente, foliis quinatis et ternatis, subtus tomentosis, baccis lœvibus.(Hall.). — Rubus vulgaris, sive Rubus fructu nigro (C. Bauh., Tourn.). — Aimos (Diosc.).
Noms français : Ronce ligneuse, Ronce à fruit noir, Müre sauvage, Ronce frutescente, Grande Ronce, Murier des haies, Roumi. |
Noms : Flam., Groote Braem, Bracmbeziën. — Angl., Com- mon Bramble.— Allem., Gemeine Brombeerstraüch, Straüchar- tige Himbeere. — Holl., Brommeln, Aalbes bladige Blaambes.
= a —
— Esp., Brena. — Ital., Rovo. — Port., Sylva. — Dan., Brom- bœr, Nœfas. — Suéd., Bringbeer. — Russe; Cholodok.
DESCRIPTION. — Arbrisseau vivace à tiges dressées, sar- menteuses, ligneuses, rarement herbacées, munies d’aiguillons forts et crochus, de 2 à 3 mètres de longueur, à rameaux allongés. Feuilles à 3 ou 5 folioles, pétiolées, ternées ou digi- tées, non ailées, luisantes, coriaces, ovales-oblongues, d’un beau vert, pubescentes et tomenteuses en dessous. Fleurs blanches ou roses, à pédoncules poilus, en grappes läches ter- minales. Fruits composés de capitels ronds, verts d’abord, puis rouges, enfin noirs et brillants à la maturité. Racine mince, horizontale. Odeur insignifiante; saveur des fruits douce, des feuilles astringente.
La Ronce habite les lieux incultes où elle est très abondante; elle fleurit de juin à septembre et fructifie en octobre. Elle forme une foule de variétés. Les feuilles et les jeunes pousses sont astringentes : elles sont usitées en gargarismes et en Sirop dans les affections de la gorge; les fruits sont rafraïichissants et servent dans les mêmes cas ; les sommités entrent dans la com- position de l’Onquent Populeum. On cultive ses variétés à fruits blancs, à fleurs doubles, à feuilles panachées, sans épines et à fleurs doubles roses.
Rubus, a Rubro colore, parce que les fruits de la Ronce sont rouges et que tout l’arbrisseau a une teinte rougeâtre.
N.B. Le Rubus Cœsius (Linné). Petite Ronce ou Ronce bleue. Arbuste à fleurs blanches en groupes terminaux portés sur des pédoncules rameux, commune dans les buissons, et les lieux incultes peut remplacer la Ronce commune.
On se sert aussi du Rubus Idœus (Linné). Framboisier. Arbuste à fleurs blanches en groupes terminaux à pédoncule velu; habitant les bois du midi des Flandres, du Hainaut, du Brabant, des provinces de Liëge et de Limbourg. Assez commun dans certaines localités, rare ailleurs; cultivé dans nos jardins pour ses fruits sous plusieurs variétés. Ses feuilles jouissent des mêmes propriétés que celles de la Ronce.
— pu
Troisième espèce.
Nom latin : GEUM URBANUM (Liuné, Blackw.).
Famille naturelle : Zsocandrie Polyginie.
Synonymies : Caryophilla vulgaris (Lob., J. et C. Bauh., Moris., Tourn.). — Caryophilla urbana (Scop.). — Caryo- philla vulgaris flore parvo luteo (J. Bauh.). — Caryophiila (Brunf., Trag., Dod.). — Cortusa (Diosc.). — Herba bene- dicta (Brunf.). — Lagophtalmus (Off.). — Geum foliis pin- natis, pinna ultima trilobata : floribus patulis, tubis aduncis (Hall). |
Noms français : Benoîte commune, Herbe de Saint-Benoïit, Reuse, Galiot, Recise, Herbe bénite, Racine de cuis Goriot, Sanicle de montagne, Caryophillée.
Noms : Flam., Nagelkruyd, Gezegendkruyd, — Angl., Avens, Bramble. — Allem., Benedyktkraüt, Benedikten Naegleinwürz, Nelkenwuürzel. — Holl., Bramen, Nagelwortel, Caryophyllate. — Esp., Cariofillata. — Ital., Gariofillata. — Port., Gariofilada. — Dan., Hellekrot, Neglikerot. — Suéd., Brambar, Brombar. — Russe, Trawa Switowa Benedicta.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges dressées, rameuses, rouges en bas, poilues, gréles, atteignant jusqu’à 1 mètre de hauteur. Feuilles alternes, pubescentes, dentées : les radicales pétiolées, les caulinaires presque sessiles, toutes d’un vert très foncé. Fleurs d’un jaune-rougeâtre, petites, dressées, pédon- culées, terminales, à pétales obovales, longs comme le calice. Racine courte, fibreuse, brune extérieurement, violette inté- rieurement, se couvrant lorsqu'elle est âgée d’un chevelu abon- dant. Odeur de girofle, se perdant par la dessication; saveur amère et aromatique.
La Benoïte habite les lieux humides et herbeux; elle fleurit tout l’été. On emploie la racine qui se récolte en octobre; il vaut mieux l’employer fraîche, et alors on la récolte de mai à août. Cette plante est tonique, astringente et fébrifuge; elle est
— 245 —
surtout recommandée contre la dyssenterie et les fièvres inflam- matoires.
Doses. — Infusion : 2-4 grammes pour 200 à 250 grammes d’eau bouillante. — Poudre : 4-4 grammes (tonique-astringent), 10-40 grammes (fébrifuge). — Teinture vineuse : 100-195 gr. par 24 heures. — Extrait : 1-2 grammes en 24 heures.
Caryophillata, a Caryophillo, parce que la racine de Benoîte, arrachée au printemps, répand une odeur de clou de Girofle.
Benedicta, à cause des grandes vertus de cette plante.
Incompatibilités. — La Gélatine, les sels de fer.
N. B. La racine de Benoîte est le meilleur succédané indigène du Quinquina.
“
Quatrième espèce,
Nom latin : FRAGARIA VESCA (Linné, Blackw.).
Famille naturelle : Zsocandrie Polyginie.
Synonymies : Fragaria (Dod., Lob., Ger.). — Fragaria vul- garis (C. Bauh., Tourn.). — Fragaria ferens fraga rubra (J. Bauh.). — Fragaria foliis ternatis, flagellis reptantibus (Hall), — Fragaria et Trifolium fragiferum (Tabern.). — Tri- folium aliis Fragaria (Brunf.). — Potentilla vesca (Scop.).
Noms français : Fraisier, Fraisier commun.
Noms : Flam., Aerdbeziën. — Angl., Strawberry. — Allem., Erdbeere. — Holl., Aardbezie, Ceederzie. — Esp., Fresal. — Ital., Fragaria, Frazole. — Port., Fragaria, Frazole. — Dan., Fordboer. — Suéd., Smaltron. — Russe, Zimlinika.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges ordinaire- ment simples, nues, hautes de 4 à 5 décimètres, à rameaux sté- rilesetrampants. Feuilles pétiolées, plissées, ternées, pubescentes au dessus, velues en dessous, à folioles sessiles, cunéiformes, dentées, à dents acuminées; pédoncules Te Fleurs blanches, terminales. Fruit : Fraise ; expansion fongeuse, d’un rouge charité glabre, caduque, Fée odeur délicieuse, d’une
21
— 246 —
saveur exquise. Racines ou plutôt Rhizômes cylindriques, noi- râtres en dehors, rosés en dedans, fibreux et rameux.
Le Fraisier habite nos bois et nos pelouses; il fleurit d'avril à juillet; il est cultivé dans nos jardins sous une foule de varié- tés ; ses fruits varient alors de goût, de couleur et de forme. Le Rhizôme qui est très riche en acide tanique sert à faire des tisanes et des gargarismes utiles dans les maladies de la gorge et des voies urinaires. Diurétique en tisane par décoction; con- seillé contre la diarrhée et la dyssenterie.
Incompatibilité. — Le Sulfate de fer.
N. B. Les feuilles du fraisier ont été employées comme suc- cédané du thé.
Les variétés suivantes peuvent remplacer le fraisier commun.
40 Fragiara elatior (Ehrh.). Fraisier élevé. Plante vivace à fleurs blanches dioïques par avortement; ordinairement stériles dans nos bois. Habitant les bois des environs de Nessonvaux, Pepinster (Liége) Rochefort et à Saint-Remy (Namur).
90 Fragaria collina (Ehrh.). Fraisier des collines. Plante vivace à fleurs blanches avec un reflet un peu jaunätre. Habitant les coteaux calcaires de l’Ardenne et de la province de Namur, et à Verviers. Manque ailleurs.
Fragaria de Fragere, Sentir bon, à cause de l'odeur agréable des fraises.
Trifolium fragiferum, paree que les feuilles de cette plante sont disposées par trois comme celles du trèfle.
Cinquième espèce.
Nom latin : POTENTILLA ANSERINA (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Zsocandrie Polyginie.
Synonymies : Anserina (Trag., Tabern.). — Argentina (Lob., Dod.). — Potentilla (C. Bauh., Park., Tabern.). — Pentaphyl- loïdes argenteum alatum, seu Potentilla (Tourn.). — Fragaria caule repente, foliis pinnatis, serralis, tomentosis, petiolis lon- sis, unifloris (Hall.).
— 247 — '
Noms français : Argentine, Ansérine, Potentille, Herbe aux oies, Bec d’oie, Pentaphylloïde, Agrimoine sauvage.
Noms : Flam., Ganserik, Zilverkruid. — Angl., Silverwood. — Allem., Fingerkraüt, Gœnserich, Silberkraüt. — Holl., Zil- verkruid, Zilverschoon, Gensryk, — Esp., Fresera plateada. — Ital., Bodentilla. — Port., Argentina. — Dan., Stor Rollike. — Suéd., Gasœrt. — Russe, Gousatchia trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges couchées, radicantes au niveau des nœuds, menues, rameuses, un peu velues, de 2-4 décimètres. Feuilles pétiolées à 13-17 folioles sessiles, oblongues-dentées, velues, vertes en dessus, argentées, soyeuses en dessous, entremêlées d’autres petites folioles. Fleurs jaunes, grandes, solitaires, axillaires, à longs pédoncules. Racine noire, très longue, même fibreuse. Odeur nulle; saveur astringente.
L’Argentine croit dans les bois humides et au bord des che- mins ; elle fleurit tout l'été. Employée dans les crachements de sang, la diarrhée, les flueurs blanches. Peu usitée.
Anserina, ab Ansere, parce que les Oies aiment cette plante.
Argentina, ab Argento, à cause de la couleur argentée des feuilles de l’Ansérine.
Sixième espèce.
Nom latin : POTENTILLA REPTANS (Linné, Blackw., Scop.).
Famille naturelle : Zsocandrie Polyginie.
Synonymies : Quinquefolium (Matth.). —Quinquefolium vul- gare (Ger.).—Quinquefolium majus reptans (C. Bauh.,Tourn.). — Quinquefolium supinum vel reptans (Dod.). — Pentaphyl- lum (Brunf.). — Pentaphyllum sive Quinquefolium vulgare repens (J. Bauh.). — Pentaphyllum supinum, Tormentillæ facie (Lobel.). — Fragaria pentaphyllum (Crantz.). — Fragaria foliis quinatis, serratis, petiolis unifloris, caule repente (Hall.).
Noms français : Potentille rampante, Quintefeuille, Pipeau, Pentaphyllon.
Noms : Flam., Kleyn Vyfvingerkruyd. — Angl., Cinquefoil,
— 248 —
Fiveleav'dgrass. — Allem., Kriechendes Fingerkraüt. — Holl., Vyfblad, Vyfvingerkruid. — Esp., Quinquefolio. — Ital., Pentafilo, Cinquifoglio. — Port., Quinquefolio. — Dan., Qvindblad. — Suéd., Qvintblad. — Russe, Pitilistnik.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges menues, rampantes, stonolifères, de 6-8 décimètres. Feuilles pétiolées, à 5 folioles ovales-cunéiformes, dentées, pubescentes en dessous, à pétiole velu. Fleurs jaunes, grandes, solitaires, à longs pédicelles, axillaires. — Racine rouge en dedans, noire en dehors, longue, fibreuse. Odeur nulle; saveur stypique.
La Potentille habite communément les lieux herbeux, les bords des fossés, des haies, etc.; elle fleurit tout l'été. On récolte la racine en automne; on la monde, on la sèche et on l'administre dans la dyssenterie et les fièvres intermittentes ; il vaut mieux l’employer fraiche que sèche; dans l’un et l’autre cas, elle est d’ailleurs fort peu usitée.
Incompatibilités. Le sulfate de fer, la Gélatine.
Potentilla, a Potentia, Pouvoir, à cause des grandes vertus que possède cette plante.
Septième espèce,
Nom latin : POTENTILLA TORMENTILLA (Scop., Nestl., Sibth.).
Famille naturelle : Zsocandrie Polyginie.
Synonymies : Tormentilla sylvestris (C. Bauh., Tourn.). — Tormentilla vulgaris (Park.). — Tormentilla erecta (Linné). — Tormentilla officinalis (Smith.). — Tormentilla reptans (Linné). — Tormentilla (Dod., Lob., 3. Bauh., Ger., Dalech.). — Poten- tilla tetrapetala (Hall.). — Potentilla nemoralis (Nestl.). —
Potentilla tormentilla erecta (Scop.). — Consolida rubra (Ta- bern.). — Heptaphyllum (Fuchs.). — Pentaphyllum, Tormen- tilla dictum (Moris), — Fragarja Tormentilla officinarum
(Crantz.). — Fragaria foliis caulinis, sessilibus, quinatis (Hall.).
— 9249 —
Noms français : Potentille tormentille, Tormentille, Tormen- tille tubéreuse, Blodrot.
Noms : Flam., Sevenblad. — Angl., Septfoil, Tormentil. — Allem., Tormentill, Sichenfingerkraüt. — Holl., Zevenblad, Tormentil, Wilde Ruit. — Esp., Siete en rama. — Ital., Tor- mentilla. — Port., Tœrmantilha. — Dan., Bloduürt, Tormentil. — Suéd., Blodrot. — Russe, Zevjaznik, Uzik.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée, à tiges grêles, étalées, dressées, nombreuses, pubescentes, ainsi que toute la plante, de 1-4 décimètres. Feuilles pétiolées, sessiles, à 3-5 fo- lioles oblongues, dentées au sommet, cunéiformes à la base, d’un vert plus foncé en dessus qu’en dessous. Fleurs jaunes, petites, solitaires, sur des pédoncules axillaires, disposées en panicule rameuse très étalée. Racines grosses, noueuses, presque ligneuses, un peu chevelues à la base, noirâtres en dehors, rou- geâtres en dedans. Odeur insignifiante; saveur astringente.
La Tormentille habite nos bois et nos prés humides; elle fleurit en juin et juillet. On emploie la racine (de préférence sèche), qui se récolte toute l’année et est administrée dans les écoulements blancs, la dyssenterie, les hémorrhagies passives et les fièvres intermittentes.
Doses. — Décoction : 15 à 50 grammes par kilogramme d’eau. — Poudre : 2 à 12 grammes en bols, pilules, etc. — Extrait : À à 4 grammes dans du vin. — Teinture : 5 à 10 grammes en potion.
N. B. La Tormentille peut très bien remplacer le Ratanhia.
Tormentilla, a Tormento, Pouvoir, parce que l’on dit que la racine pulvérisée de cette plante, mélangée au pyrêthre et à l’alun, calme les maux de dents.
3° TRIBU. — ROSEZÆ. Huitième espèce.
Nom latin : ROSA CANINA (Linné, Dod., Lob.,Scop.,Blackw.). Famille naturelle : Zsocandrie Polyginie. 21,
— 250 —
Synonymies : Rosa sylvestris, flore odorato, incarnato (C. Bauh.). — Rosa sylvestris alba cum rubore, folio glabro (J. Bauh.). — Rosa spinis aduncis, foliis septenis, calicibus tomentosis, segmentis pinnatis, tubis brevissimis (Hall.). — Cynobastos (Diosc.). — Cynobastos Dioscoridis (Lon., Adv.). — Centis canis et Cynobastos (Brunf.).
Noms français : Rose sauvage, Églantier, Rose de chien, Graitecu, Chinorrodon.
Noms:Flam., Hondsrose. — Angl., Dogrose. — Allem., Hage- bütten, Hüundsrose, Hahnbuüttenstrauch.— Holl., Hondsrose. — Esp., Rosa silvestre. — Ital., Rosa selvatica. — Port., Rosa brava. — Dan., Hybetorn. — Suéd., Niupon. — Russe, Diki Tchinownik.
DESCRIPTION.—Arbrisseau presque sarmenteux, épineux, de 4-5 mètres d’élévation, à tiges rameuses, dressées ou étalées. Feuilles alternes, longuement pétiolées, à 5-7 folioles oblongues ou ovales, ordinairement simplement dentées, glabres, luisantes et un peu sèches. Fleurs d’un blanc rosé, peu nombreuses, soli- taires, à pédicelles courts, robustes et glabres. Racines dures, ligneuses, fibreuses. Fruit ovoïde, luisant, épineux, rouge ou jaunâtre. Odeur faible; saveur stypique.
La Rose sauvage habite les haies; elle est très commune dans certaines localités de Belgique, moins commune dans d’autres et assez rare ailleurs; elle fleurit en mai, juin et juillet. Les fleurs servent à faire l’eau de rose, si utile dans les ophthal- mies ; les fruits ou Cynorrhodons sont utiles contre la diarrhée et l’affaiblissement intestinal. La racine a été vantée contre la rage.
N. B. L'infusion des variétés suivantes, cultivées dans nos jardins, servent soit de tonique ou d’astringent et sont conseil- lées dans les hémorrhagies et les diarrhées :
4° Rosa centifolia (Linné). Rose pâle.
20 Rosa gallica (Linné). Rose de Provins.
5° Rosa arcea (Linné). Rose trémière.
Rosa, de ‘Pédoy, Rose, ayant une tendance vers le rouge.
— 251 —
4e Tersu, — AGRIMONIEZÆ,
Neuvième espèce.
Nom latin : AGRIMONIA EUPATORIA (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Dodécandrie Dyginie. °
Synonymies : Eupatorium (Dod.). — Eupatorium cannabi- num (C. Bauh., Tourn.). — Eupatorium veterum (J. Bauh.). — Eupatorium cannabinum mas (Ger.). — Eupatorium vulgare (Matth.). — Eupatorium adulterinum (3. Bauh., Fuchs.). — Eupatorium aquaticum (Gesn.). — Agrimonia officinarum (Lob., Tourn., Lamk.). — Agrimonia foliis pinnatis, pinnulis alterne minimis (Hall.). — Hosiam samum (chez les anciens). — Herba St-Kunigundis (Trag.). — Cannabina aquaticas mas (Lob., Adv.). — Pseudohepatorium mas (Dod., Gal.).
Noms français : Aigremoine, Eupatoire, Jngremoine, Eu- phorbe des Grecs, Soubeirette. à
Noms : Flam., Agrimonie, Bœtjeskruid. — Angl., Agrimong, Liverwort. — Allem., Odermennig, Wünd Odermennig. — Holl., Agrimonia, Leverkruid. — Esp., Agrimonia. — Ital., Agrimonia. — Port., Agrimonia. — Dan., Leveruürt, Ager- maane. — Suéd., Akermonjo. — Russe, Pitchonatchnia trawa.
DESCRIPTION. — Petite plante vivace herbacée à tige ordi- nairement simple, ferme, velue, dure, haute de 6 décimètres environ. Feuilles alternes, ressemblant assez à celles de la ronce, à folioles avec empaire, velues en dessous, lancéolées, den- tées, entremélées d’autres petites folioles. Fleurs jaunes, pres- que sessiles, à pétales le double plus longs que le calice, en épi grêle, allongé, terminal. Racine blanchâtre, fibreuse, Odeur aromatique ; saveur amère, astringente.
L’Agrimoine est commune au bord des chemins humides ct sur la lisière des bois; elle fleurit tout l'été. Cette plante qu'il est préférable d'employer fraiche guérit les maladies du foie ct
— 252 —
de la rate, les pertes de sang, etc. ; elle est employée sous forme d’infusé, en gargarismes et en fomentations.
Incompatibilité. Le sulfate de fer.
Eupatorium, ab Eupatore, parce que ce fut le roi Eupator qui mit cette plante en usage. |
Agrimonia de äpysua, Blanc, Taie de l’œil que l’on disait guérir par l’Agrimoine,
+
58° Famille. — RUBIACÉES.
Première espèce.
Nom latin : ASPERULA ODORATA (Linné).
Famille naturelle : Tétrandrie Monogyme.
Synonymies : Asperula sive Rubeola odora (C. Bauh.). — Asperula odorata flore albo (Dod., Gal.). — Hepatica stellata (Tabern.).—Matrisylva officinalis (Murr., Trag.).—Caprifolium sive Stellaria (Brunf.). — Aparine latifolia humilior montana (Tourn.).—Rubiis accedens Asperula quibusdam, sive Hepatica stellaris (J. Bauh.).
Noms français : Aspérule odorante. Hépatique étoilée, Muguet des bois, Petit muguet, Reine des bois.
Noms : Flam., Onzervrouwbedstroo, Kleefkruid. — Angl., Sweelsented Woodroof. — Allem., Megarkraüt, Sterneleber- kraüt, Waldmeister. — Holl., Welriechende Rawkruid, Wieg- stroo, Walmeester.—Esp., Asperula cheirosa.—Port., Asperula odorosa. — Port., Asperula odorosa. — Dan., Stierneklar Leve- rurt.—Suéd., Strälig Lefveroert.— Russe, Lesnaïa Karalefgnia,
DEscriPTION.—Petite plante vivace herbacée, à tiges sim- ples, dressées, tétragones, noueuses, glabres, de 2 à 4 déci- mètres. Feuilles ovales, lancéolées, glabres, acuminées, à bords rudes, verticillées par 7 à 8. Fleurs blanches, pédicellées, petites, en cime terminale, Racine ligneuse, assez forte, rou-
— 9253 —
geâtre, émettant à la base quelques fibres capillaires. Odeur nulle quand la plante est fraiche; de mélilot quand elle est sèche ; saveur un peu aromatique.
L’Aspérule odorante habite les bois humides et montueux des environs de Péruwelz et Fontaine l’Évêque (Hainaut), de Diest (Brabant) et à Gierle (Anvers), elle est assez commune dans les provinces de Liége et Luxembourg; elle fleurit en mai et juin. Astringent et surtout diurétique; employé dans les hydropysies, la gravelle, l’ictère, la jaunisse, etc. Peu usité.
On trouve encore en Belgique :
L’Asperula Cynanchica (Linné). Herbe à l’esquinancie. Petite plante vivace à fleurs blanches en dedans, roses en dehors, tubuleuses infundifuliformes ; fleurissant tout l’été et habitant les bords des chemins. Environs de Chimay et d’Obourg (Hainaut), d’Ostende et de Nieuport (FI. occ.), de Marienbourg, de Freyr et d'Yvoir (Namur), à Hamoir et à Limbourg (Liége). Cette plante était autrefois fort communément employée en tisane et en cataplasmes dans les maux de la gorge. Sa racine, quoique moins riche en matière colorante, peut remplacer la Garance.
Asperula, ab Aspero, parce que cette plante est rude au tou- cher.
Deuxième espèce.
Nom latin : GALIUM VERUM (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Tétrandrie Monogynie.
Synonymies : Galium luteum (Ger., Lob., C. Bauh., Park., Tourn., Moris.). — Galium verum Dioscoridis et Galeni (J. Bauh).—Galion (Dod., Matth., Dal.).—Galium foliis octonis, linearibus, perangustis, racemis multifloris, spicatis (Hail.).
Noms français : Gaillet jaune. Caïlle lait, Caille lait officinal, Gratteron, Grapelle, Petit muguet, Rièble.
Noms : Flam., Walstroo.—Angl., Yellow ladies Bedstrow.— Allem., Gelbes Labkraüt, Meyerkraüt. — Holl., Walstroo. —
— 254 —
Esp., Galio amarillo, Guale Leche.—Ital., Gaglio giallo.—Port., Amor de hortelao, Aparinha. — Dan., Klammerürt. — Suéd., Jungfrü Marie Sanghalmoert. — Russe, Kislomoloschnoé trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges menues, faibles, souvent couchées dans le bas, rudes, rameuses, de 5 à 8 décimètres. Feuilles linéaires, étroites, lisses, à face supérieure rude, presque luisante, l’inférieure bianchâtre et poilue, verti- cillées par 6 à 12. Fleurs jaunes, petites, très abondantes, à pédoncules très courts, portant 1 à 2 fleurs, en panicule ter- minale. Racine brunâtre en dehors, blanche en dedans, longue, tracante, ligneuse. Odeur aromatique rappelant beaucoup celle du miel; saveur un peu amère.
Le Caille-lait est très commun le long des haies, des chemins, dans les pâturages; il fleurit de mai à septembre. Cette plante se récolte à la floraison; elle est antispasmodique, antidartreuse et légèrement astringente, mais elle est rarement employée. Le nom français de Caille-lait provient de ce‘que les Anciens lui attribuaient la propriété de faire cailler le lait : il est assez remarquable qu’on ne parvient pas de nos jours à obtenir un pareil résultat.
Var. B. Supinum, tiges abondantes, très minces, couchées.
Var. G. Subulatum, tiges droites, feuilles subulées.
N. B. On trouve encore en Belgique :
4° Le Galium molugo (Linné). Caille-lait blanc. Plante vivace à fleurs d’un blanc sale, en panicule ramifiée, à pédi- celles courts, divariqués; très commun dans nos champs et fleurissant de mai à septembre. Cette espèce peut parfaitement remplacer le Caille-lait officinal.
2 Le Galium aparine (Linné). Gratteron. Plante annuelle à fleurs d’un jaune verdâtre, portées sur des pédoncules longs, axillaires ; abondante dans les haies et les lieux cultivés et fleu- rissant tout l’été. Réputée antiscorbutique cet résolutive, pro- priétés qui lui sont d’ailleurs contestées. Inusitée.
Galium, à y&du, Lait, à cause de la propriété attribuée à cette plante.
SE
A la famille des Rubiacées appartient encore :
La Valantia cruciala (Linné). Croisette. Plante vivace herbacée à fleurs jaunes, 5 à 8, polygames, en cimes axillaires dépassées par les feuilles ; pédoncules munis de deux bractées foliacées : fleurissant tout l’été et habitant très communément les haies et les buissons. Elle passe pour tonique, astringente et diurétique, mais elle est inusitée.
59° Famille. — RUTACÉES.
Nom latin : RUTA GRAVEOLENS (Linné).
Famille naturelle : Décandrie Monogynie.
Synonymies : Ruta (Off., Brunf., Matth., Blackw.). — Ruta domestica (Trag.). — Ruta graveolens hortensis (Dod.). — Ruta hortensis (Mill.).—Ruta hortensis latifolia (C. Bauh., Tourn.). —Ruta sativa, vel hortensis (J. Bauh.).—Ruta hortensis major (Park.). — Ruta sylvestris major et minor (C. et J. Bauh., Tourn.).—Ruta montana (Ger., Park., Tabern.).—Ruta mon- tana legitima (Clus.).
Noms français : Rue odorante, Rue fétide, Rue des jardins, Ruda, Ronda, Herbe de grâce, Péganion.
Noms: Flam., Ruit.—Angl., Common Rue.—Allem., Garten Raüte, Raüte.—Holl., Ruite, Wynruite.—Esp., Ruda.—Ital., Ruta. — Port., Arruda. — Dan., Ruda. — Suéd.,-Wintura. — Russe, Ruta.
DESCRIPTION. — Plante vivace sous-ligneuse à tiges cylin- driques, très rameuses, glabres, glauques, de 2 à 5 pieds de hauteur. Feuilles pétiolées, alternes, éparses, composées, d’un vert glauque, à folioles ovales, obtuses, épaisses, légèrement dentées sur les bords ou entières. Fleurs jaunes, pédonculées, en corymbe terminal. Racine blanche, fibreuse, à nombreuses radicules. Semences réniformes, à embryon renfermé dans un
on
— 956 —
albumen charnu. Odeur nauséabonde; saveur chaude et amère.
La Rue ne croît spontanément en Belgique que dans les car- rières de Gouviaux. On la cultive dans nos jardins où elle fleu- rit de juin à août. On se sert des feuilles et des semences. On doit récolter les tiges munies des feuilles un peu avant l’épa- nouissement des fleurs et il faut les conserver avec précaution. L'action de la Rue est toute spéciale sur l’utérus qu’elle irrite et congestionne fortement. Diaphorétique, antiputride, stoma- chique, antiépileptique et vermifuge puissant; elle provoque
les règles supprimées.
= Doses.—Infusion : grammes de feuilles pour 1 kilog. d’eau. — Décoction : 50 à 60 grammes pour 1 kilog. d’eau. — Poudre: 2 grammes à 9 décigr. par jour.—Teinture : 10 à 30 grammes. — Huile de Rue : 4 à 10 gouttes (en potion). C’est un médi- cament très dangereux et qui doit être administré avec la plus grande prudence.
Ruta, à po, Servo. Je conserve, parce que cette plante réta- blit la santé.
60° Famille, — SALICINÉES. :
Première espèce.
Nom latin : SALIX ALBA (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Diæcie Diandrie.
Synonymies : Salix (Ger.). — Salix vulgaris alba arbores- cens (C. Bauh., Tourn., Dal.). — Salix Dioscoridis (Lob.). — Salix prima vel procera (Dod.). — Salix perticalis (Lugd.). — Salix arborea augustifolia alba vulgaris (Park.). — Salix maxima, fragilis alba, hirsüta (J. Bauh.).
Noms français : Saule blanc, Osier blanc, Saux blanc.
Noms : Flam., Witte Willig, Witte Wilge. — Angl., White
LS a
Willow.— Allem., Bruck Weide, Weisse Weide. —Holl., Witte Wilg, Bindhouthboom, Winthouthboom. — Esp., Salce blanco, Sauce. — Ital., Salice bianco. — Port., Salgneiro blanco. — Dan., Hvid Pill. — Suéd., Hvit Pihl. — Russe, Berba.
DEscriIPTION. — Grand arbre de 8 à 10 mètres, à écorce lisse et d’un vert tendre, à rameaux dressés, fauves, légèrement flexibles. Feuilles alternes, pétiolées, lancéolées, aiguës, den- tées en scie sur les bords, glabres à leur face supérieure, velues en dessous, blanchâtres , soyeuses, surtout à leur face inférieure. Fleurs verdâtres en châtons pédonculés pubescents et se développant avant les feuilles. Racine blanchâtre, ligneuse. Odeur nulle; saveur très amère.
Le Saule paraît être rare en Belgique à l’état spontané, mais il est fréquemment planté au bord des eaux où il fleurit en mars et avril. L’écorce seule s'emploie en médecine; on la récolte avant la floraison sur des branches de 3 à 4 ans; on la réduit en poudre et on ladministre en décoction comme l'écorce du quinquina à laquelle elle sert quelquefois de succédané ; elle guérit les fièvres de marais et les écoulements blancs.
Incompatibilités. — Le Sulfate de fer, l'Eau de chaux, la Gélatine, les Carbonates de potasse et d’ammoniaque.
Salix, a Salio, Je saute, parce que cet arbre croit très lestement.
N. B. Les variétés suivantes sont aussi fébrifuges, mais elles ne sont guère usitées :
4° Salix fragilis (Linné), Saule fragile. Fréquemment planté au bord des eaux; rare à l’état spontané.
20 Salix purpurea (Linné), Saule pourpre. Vulgairement Osier, Commun au bord des eaux.
5° Salix viminalis (Linné), Saule des vanniers. Au bord des eaux. Assez rare. Cultivé dans les oseraies.
4° Salix Babylonica (Linné), Saule pleureur. Fréquemment cultivé conne arbre d'ornement.
5° Salix Amygdalina (Linné), Saule amandier. Au bord des eaux.
29
— 208 —
6° Salix rubra (Linné), Saule rouge. Au bord des eaux dans la vallée de la Meuse.
7° Salix Seringeana (Gaud), Saule de Serinje. Au bord des eaux dans la vallée de la Meuse.
8° Salix aurita (Linné), Saule à oreilleites, Bois humides de l’'Ardenne.
9° Salix repens (Linné), Saule rampant. Bruyères et lieux sablonneux des provinces de Liége, Namur et Luxembourg et dans la Campine limbourgeoise. Assez rare dans certaines loca- . lités, plus commun dans d’autres.
Deuxième espèce.
Nom latin : POPULUS NIGRA (Linné, Scop..d. et C. Bauh., Dod., Dal., Ger., Matth., Blackw.).
Famille naturelle : Diæcie Octandrie.
Synonymies : Populus vulgaris (Lonic.). — l'epulus secunda (Ang.). — Populus foliis glabris, cordato rhomboëdeis, serratis (Hall.). Populus nigra sive Aigaros (Hauh.).
Noms français : Peuplier commun, Peuplier noir, Peuplier franc, Biouté.
Noms : Flam., Swarte Popelier, Popelier. — Angl., Poplar, Black Poplar tree. — Allem., Schwartz Pappel. — Holl., Pope- lier, Zwarte Popelier. — Esp., Alama negro, Chopo. — Ital., Pioppo nero, Popolo. — Port., Amiero, Chopo. — Dan., Pop- pel, Sorte Poppeltreo. — Suéd., Flugtræd Poppelphil, Asp. — Russe, Ossokor.
DESCRIPTION. — Grand arbre de 15 à 20 mètres, à écorce gris-cendré, à rameaux divergents, glabres. Feuilles longue- ment pétiolées, lancéolées-triangulaires ; ordinairement plus longues que larges, dentées et glabres, même dans leur jeu- nesse. Bourgeons floraux à 46 étamines presque sessiles, les mâles en châtons, les femelles en capsules biloculaires, bru- nâtres, gluants, s’épanouissant avant ceux à feuilles. Racine
— 259 —
blanchâtre; très forte. Odeur de beaume de tolu; saveur amère.
Le Peuplier est planté dans toutes nos promenades et nos jar- dins et au bord des eaux; il fleurit au printemps. On emploie les bourgeons qui se récoltentavant leur épanouissementet que l’on prescrit comme balsamique dans les pulmonies et les catarrhes, comme diurétique dans certaines affections de la vessie et comme sudorifique dans les maladies cutanées ; ils entrent dans la composition de l’onguent Populeum qui est vulnéraire et balsamique-antihémorrhoïdal.
Doses. — Infusion : 8 à 20 grammes dans 1/2 litre d’eau bouillante. — Teinture alcoolique : 2 à 6 grammes en potion.
En brülant les branches du peuplier dépourvues de leur écorce, on obtient le Fusain ; en porphyrisant celui-ci on obtient une poudre de charbon utile dans les gastralgies et les coliques venteuses.
Populus, Peuple parce que cet arbre est planté dans les lieux publics.
N. B. On trouve encore en Belgique :
4° Le Populus Lybica ow Tremula (Linné), Tremble, Crois- sant dans les lieux humides et dont l’écorce est tonique et fébri- fuge. C’est notre seule espèce indigène.
2 Populus alba (Linné), Peuplier blanc ou Préau. Planté le long des routes; Employé dans les fièvres intermittentes.
5° Populus balsamifera (Linné), Beaumier. Originaire de Sibérie ; cultivé dans nos jardins. Ses bourgeons sont toniques et excitants.
64° Famille. — SALSOLACÉES.
Première espèce.
Nom latin : CHENOPODIUM FOETIDUM (Tourn.). Famille naturelle : Polygamie Monoëcte.
— 260 —
Synonymies : Chenopodium Vulvaria (Linné, Scop.). — Atri- plex fœtida (J. et C,Bauh., Moris.). —Atriplex olida (Blackw.). — Atriplex canina (Off.). — Atriplex olida hircina (Lob.). — Vulvaria (Off.). — Atriplex Vulvaria (Crantz). — Garosmos (Dod.).
Noms français : Vulvaire. Chénopode fétide, Arroche fétide, Ansérine fétide, Herbe de bouc, Olidaire.
Noms : Flam., Bohxkruyd. — Angl., Stinking Goosefoot. — Allem., Hündsmelten, Stinkender Goosefoot. — Holl., Stinkend
Ganzevoet. — Esp., Sardineira. — Ital., Ceniglo fetido. — Port., Lingua de Cavallo. — Dan., Stinkende Melde. — Suéd., Stoeggan. — Russe., Kasinnaïa trawa.
DESCRIPTION. — Plante annuelle herbacée, à tige rameuse, raide, striée, couchée, couverte d’une poussière qui la rend très glauque, de 4-5 décimètres. Feuilles pétiolées, oblongues- obtuses, très entières, épaisses, blanchâtres et grasses au tou- cher. Fleurs vertes, petites, nombreuses, comme farineuses, en grappes axillaires et terminales. Racine mince, fibreuse. Odeur fétide et infecte de marais.
La Vulvaire habite le pied des vieux murs; elle est des plus abondantes à Dinant et St-Servais (Namur), à Tirlemont et Hae- kendover (Brabant); elle fleurit en juillet et août, Cette plante était fréquemment usitée autrefois dans l’hystérie ; ses feuilles étaient prescrites en infusion pour des gargarismes astringents.
Vulvaria, a Vulva, parce que cette plante est utile dans les maladies de la matrice.
N. B. On trouve encore en Belgique :
Le Chenopodium bonus Henricus (Linné). Chénopode bon Henri. Plante vivace herbacée, à fleurs vertes agglomérées, for- mant un épi terminal allongé, dépourvu de feuilles; croissant sur les bords des chemins et fleurissant tout l’été. Commun dans certaines localités; rare dans d’autres. C’est un laxatif et un émollient, mais que l’on n’employe plus aujourd'hui.
Chenopodium de ynvis d’oie; ro5s, Pied, ou patte d'oie.
Anserine, pour le même motif.
— 261 —
Deuxième espèce.
Nom latin : ATRIPLEX HORTENSIS (Linné, Dod., Blackw.).
Famille naturelle : Polygamie Monoëcie.
Synonymies : Atriplex (Blackw.). — Atriplex domestica (Matth., Ang.). — Atriplex sativa alba et altcra (Lobel.). — Atriplex alba hortensis (J. Bauh.). — Atriplex hortensis alba, sive pallide virens et rubra (C. Bauh., Tourn.).
Noms français : Arroche. Bonne Dame, Chou d'amour, Fol- lette, Foliasse, Prudes femmes, Armol.
Noms : Flam., Tamne Melde. — Angl., Garten Arache. — Allem., Garten Melde. — Holl., Melde. — Esp., Armuelle. —
Ital., Armuella. — Port., Armolas. — Dan., Melde üurt. — Suéd., Molla. — Russe, Lebeda trawa. DESCRIPTION. — Plante annuelle chauve et lisse, à tige
dressée, rameuse, arrondie, d'environ 4 mètre de hauteur. Feuilles alternes, pétiolées, cordiformes-hastées, obtuses, molles, éparses, inégalement dentées, d’un vert glauque et plus ou moins rougeâtres. Fleurs verdâtres, polygames, petites, en grappes axillaires et terminales; les valves des fleurs femelles dentées, celles des mâles entières. Racine droite, longue, fibreuse. Semences brunâtres, comprimées, à bords obtus. Odeur insignifiante; saveur douce.
L’Arroche est originaire d'Asie; elle est fréquemment culti- vée dans nos jardins où elle fleurit tout l’été. Ses semences sont éméto-cathartiques ; mais elles ne sont guère usitées.
N. B. A la famille des Salsolacées appartiennent encore :
4° La Beta vulgaris (Linné). Bette ou Racine de disette. Plante chauve bisannuelle, à fleurs en panicule terminale, spi- ciforme, foliacée, ramassées par 3-5 ensemble dans l’aisselle des feuilles; spontanée dans le midi de la France, cultivée dans nos jardins et fleurissant de juillet à septembre. Ses feuilles, séchées et cuites à l’eau, servent pour les cataplasmes et les
29
di di Q
— 962 —
Lo
lavements; fraiches, on les met sur les plaies des vésicatoires, des érésipèles, etc.
20 La Beta cycla (Linné). Poirée. Plante bisannuelle un peu poilue, à fleurs agglomérées par 5. Originaire de la Corse, cul- tivée chez nous. Elle peut également servir au pansement des vésicatoires, mais elle est inusitée. Le suc de sa racine est ster- nutatoire.
5° La Sulicornia herbacea (Linné). Salicorne herbacée. Plante annuelle, à fleurs petites, verdâtres, en épis axillaires, opposés, pédonculés, à écailles obtuses; habitant les bords de la mer (Flandre occidentale), et à la tête de Flandre (Anvers); fleuris- sant en août et septembre. Antiscorbutique excellent et diuré- tique; utile surtout dans les fièvres intermittentes et la scrofule.
4° La Salsola kali (Linné). Soude kali. Plante annuelle, à fleurs verdâtres, solitaires, axillaires; habitant les sables mari- times des côtes de la Flandre occidentale et fleurissant de juil- let à septembre. C’est de cette plante séchée et réduite en poudre qu’on retire la soude commune.
62° Famille. — SANGUISORBÉES.
Première espèce.
Nom latin : ALCHEMILLA VULGARIS (Linné, C. Bauh., Tourn., Blackw.).
Famille naturelle : Téfrandrie Digynie.
Synonymies : Alchimilla (Dod.). — Alchemilla vulgaris major (J. Bauh.). — Pes Leonis (Brunf., Fuchs., Lon.). — Pes Leonis sive Alchemilla (J. Bauh.). — Leontopodium (Of, Brunf.). — Stellaria (Lugd., Matth., Dalech.). — Stella Herba Italis (Gesn.). — Planta Leonis (Dod.). — Psiadium (Diosc.). — Patta Leonis officinis:
— 963 —
Noms français : Alchemille. Pied de lion, Manteau des dames, Picpoux, Patte de lapin, Porte rosée, Pinoux.
Noms : Flam., Leuwenvoet. — Angl., Common Ladies man- tel. — Allem., Fraüenmuünz, Lœwenfüss. — Holl., Onzervrouw mantel, Sinnauw. — Esp., Alguimila. — Ital., Piede di leone. — Port., Algiumila, Pe de leao. — Dan., Lavefod. — Suéd., Lejonfot. — Russe, Leftchia Lapka. |
DESCRIPTION. — Plante vivace poilue, molle au toucher, à tiges épaisses, ligneuses, cylindriques, rameuses. Feuilles alternes, festonnées, réniformes, d’un vert jaunâtre en dessus, blanchâtres en dessous, velues sur les bords; les radicales à long pétiole, les caulinaires à court pétiole. Fleurs verdâtres, petites, en corymbes dichotômes, axillaires et terminaux. Racines noires, grosses, fibreuses. Odeur de la plante nulle; de la racine désagréable; saveur astringente.
L’Alchemille habite les champs et les prés de l’Ardenne, des provinces de Liége et Namur, les environs de Bruxelles et du camp de Beverloo, à Tongerloo et Rethy (Anvers); elle fleurit en mai et juin. On emploie sa racine en infusion pour raffermir les tissus. Peu usitée.
Alchimilla, parce que les alchimistes ont beaucoup vanté cette plante.
Leontopodium, vel pes Leo, parce que ses feuilles ont quel- qu’analogie avec un pied de lion.
Deuxième espèce.
Nom latin : SANGUISORBA OFFICINALIS (Linné).
Famille naturelle : Monoëcie Polyandrie. .
Synonymies : Pimpinella major hirsuta (C. Bauh., Tourn.). — Pimpinella major (I. Bauh.). Pimpinella Sanguisorba major (C. Bauh.).
Noms français : Sanguisorbe officinale. Grande Pimprenelle.
Noms : Flam., Bloedkruyd, Groote Pimpernel. — Angl., Great Burnet, Burnet. — Allem., Blütkrauüt, Blüutwurzel, Wie-
— 264 —
senknopf., — Holl., Blœdkruid, Pimprenella. — Esp., Pimpi- nella. — Ital., Pimpinella Sanguisorba. — Port., Sorbastrilla. — Dan., Pimpinelle. — Suéd., Blodœært, Pimpernella. — Russe, Krownaïa trawa.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée, chauve, à tiges dressées, rameuses, grosses, glabres ou pubescentes, d'environ 1 mètre de hauteur, Feuilles alternes, stipulées à la base, à folioles cordiformes, crénelées, d’un vert très foncé. Fleurs d’un rouge foncé, en épi ovoide, porté sur des pédoncules nus, solitaires, très longs. Odeur insignifiante; saveur amère, un peu stypique et poivrée.
La Sanguisorbe habite les prés secs des provinces de Hainaut, Limbourg, Luxembourg et à Hoogstracten et Meerle (Anvers); elle fleurit tout l’été. Cette plante, qui est diurétique, astringente et galactophore, n’est plus usitée.
A la famille des Sanguisorbées appartient encore :
Le Poterium sanguisorbu (Linné). Potérie sanguisorbe. Plante vivace, à fleurs rougeâtres formant un épi globuleux sou- vent hermaphrodite, ou ayant les fleurs mâles en dessous, les femelles en haut; habitant les prairies et les lieux herbeux et fleurissant tout l'été, Elle est astringente et vulnéraire, mais inusitée.
Sanguisorba, de Sanguis, Sang, Sorbere, Arrêter.
Poterium, de roriouo, Vase de la forme du calice de cette plante.
63° Famille. — SCROFULARINÉES.
Première espèce.
Nom latin : VERONICA OFFICINALIS (Linné, Scop., Blackw.). | 7 » Famille naturelle : Diandrie Monogynie.
— 265 —
Synonymies : Veronica mas (Fuchs., Blackw., Lon., Matth). — Veronica vera et major (Ger., Lobel.). — Veronica major septentrionalis (Lobel.).— Veronica mas vulgaris supina (Park.). — Veronica mas Matthioli (Dalech.). — Veronica mas, serpens et assurgens (Dod.). — Veronica mas supina et vulgatissima (C. Bauh., Tourn.). — Veronica vulgatior folio rotundiore (J. Bauh.).
Noms français : Véronique officinale, Véronique mâle, Thé d'Europe, Herbe aux ladres.
Noms : Flam., Eerenprys. — Angl., Veronica, Fluellin, Speedwell. — Allem., Ehrenpreiss. — Holl., Gemeine Eeren- prys. — Esp., Ital., Port., Veronica. — Dan., Ærenprissürt. — Suéd., Ernpriss. — Russe ; Veronica.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges herbacées, presque simples, cylindriques, couchées-radicantes, velues, d'environ 20 centimètres de hauteur. Feuilles opposées, un peu pétiolées, ovales, obtuses, rétrécies à leur base, véloutées, dentées, d’un vert pâle. Feurs violettes, petites, en grappe partant de l’ais- selle des feuilles. Racine fibreuse, rampante. Odeur balsamique peu prononcée; saveur chaude et amère.
La Véronique habite les endroits secs et les coteaux boisés; elle est commune dans certaines localités, plus rare dans d’au- tres; elle fleurit tout l'été. On se sert de toute la plante qui se récolte à la floraison ; elle est employée pour guérir la gravelle, la pierre, la jaunisse; son infusion est stimulante et sudori- fique.
Veronica, du latin Ver, Printemps, soit : Plante printa- nière.
Deuxième espèce. Nom latin : VERONICA BECCABUNGA (Linné, Scop., Jacq.). Famille naturelle : Diandrie Monogynie.
Synonymies : Anagallis aquatica (Dod., Lob.). — Anagallis aquatica major folio subrotundo (C. Bauh., Tourn.). — Ana-
— 266 —
gallis aquatica folio rotundiore major (J. Bauh.). — Veronica aquatica folio subrotundo (Tourn.). — Veronica foliis ovatis, serratis, exalis racemosa (Hall.). — Berula seu Anagallis aqua- tica (Tab., Off.), — Sium (Ang.). — Sion (Brunf.). — Sion non odoratum (Frag.). — Sii alterum genus (Fuchs). — Cepæa (Dod.).
Noms français : Véronique Beccabunge, Véronique d’eau, Véronique aquatique, Véronique cressonnée, Cresson de cheval, Cresson de chien, Salade de chouette.
Noms : Flam., Water Pungen, Water Eerenprys. — Allem., Bachbüngen, Backbohnen, Wasserbüngen.— Angl., Brocklime, Brooklime. — Holl., Boekebom, Beckpungen. — Esp., Becca- bunga. — Ital., Beccabunga, Crescione. — Port., Beccabunga. — Dan., Bekbüng, Ledmye. — Suéd., Backabunga. — Russe, Vodinaja Veronica.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tiges herbacées, épaisses, cylindriques, rameuses, couchées et se redressant ensuite, de 5 décimètres environ. Feuilles opposées, pétiolées, ovales ou oblongues-obtuses, charnues, glabres, denticulées, d'un vert foncé, ressemblant assez à celles du myosotis. Fleurs violettes, à pétales bleu de ciel et disposées en grappes partant de l’aisselle des feuilles. Racine d’un vert sale, longue, fibreuse, traçante. Odeur nulle ; saveur âcre et amère.
La Beccabunge est commune dans les fossés aquatiques; elle fleurit de mai à septembre. On en trouve plusieurs variétés. On se sert de la plante fraîche qui, pour être active, doit se récolter à la floraison : elle est diurétique et antiscorbutique.
Doses. — Infusion :- 10 à 100 grammes par kilogramme d’eau. — Sirop : 50 à 60 grammes en potion. — Extrait : 2 à 6 grammes en pilules. — Suc exprimé : 50 à 100 grammes. — Peu usité.
Beccabunga de l'allemand Bach Ruisseau et Bungen, Bulbes, soit : Bulbes de ruisseaux.
N. B. Les variétés suivantes peuvent remplacer la Becca- bunge; mais elles sont inusitées :
267 —
1° Veronica Anagallis (Linné). Véronique Mouron. Plante bisannuelle ou vivace, à fleurs pâles, bleues ou blanches, veinées de rouge, en grappes läches ; fleurissant de mai à septembre et habitant les environs de Namur et de Rochefort sur les fossés aquatiques.
2° Veronica Chamædrys (Linné). Véronique Petit-chéne. Plante vivace à fleurs bleues assez grandes en grappes latérales et Axillaires, fleurissant d'avril à août, et croissant communé- ment dans les bois, les prés et les haies.
Les variétés suivagtes peuvent remplacer la Véronique offi- cinale :
5° Veronica Spicata (Linné). Véronique à épis. Plante vivace à fleurs le plus souvent bleues, quelquefois blanches, en épi terminal accompagnées à leur base de petites bractées lancéolées de la longueur du calice; fleurissant de juin à août, et habitant les bois. Rare en Belgique, c’est même une espèce douteuse pour notre Flore.
4° Veronica Teucrium (Linné). Véronique Germandrée. Plante vivace à fleurs grandes, bleues, veinées de rouge, en grappes axillaires sur des pédoncules pubescents; fleurissant en juin et juillet et habitant les pâturages des environs de Spa (Liége), à St-Denis et Obourg (Hainaut), à Limbourg (Liége) et à Forest près de Bruxelles.
Toutes les Véroniques en général sont un peu amères, fon- dantes et dépuratives; il serait trop long de citer ici toutes nos espèces indigènes.
Troisième espèce.
Nom latin : SCROFULARIA NODOSA (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Didynamie Angiospermie.
Synonymies : Scrofularia vulgaris major (J. Bauh., Brunf., Ger., Park.). — Scrofularia nodosa fœtida (C. Bauh., Tourn.). — Scrofularia major (Dod., Lob., Matth., Dalech.). — Scrofu-
— 268 —
laria caule quadrangulari, paniculato, foliis cordatis oblongis (Hall).
Noms français : Scrofulaire noueuse, Grande Scrofulaire, Scrofulaire des bois, Herbe aux écrouelles, Agrouelles, Herbe aux hémorrhoïdes.
Noms : flam., Klierkruyd, Groote Speenkruyd. — Angl., Knottz rooted Figwoort. — Allem., Feigwarzenwürz, Knollen- wurz, Knotige Braünwurz. — Esp., Escrofularia nodosa. «— Port., Escrofularia nodosa, Herva das escaladellas. — Ital., Scrofularia nodosa. — Holl., Knoestige Speenkruid. — Dan., Stor Bruunrod. — Suéd., Stor Flenoert. — Russe, Kalint- schalki Noreigtnik.
DESCRIPTION. — Plante vivace d’un vert-grisâtre très foncé, à tiges quadrangulaires, dressées, glabres, rameuses dans le haut, de 6 à 9 décimètres. Feuilles glabres, pétiolées; les infé- rieures opposées, aiguës, cordiformes, dentées; les supérieures alternes, oblongues, lancéolées. Feurs d’un brun-rougeûtre, en grappe allongée peu serrée et terminale. Racines noueuses, épaisses, rampantes. Odeur forte, nauséabonde; saveur amère.
La Scrofulaire noueuse habite les bords des fossés, les lieux couverts, humides, etc. ; elle fleurit de juin à août. Cette plante est vulnéraire et résolutive; elle était employée autrefois contre la scrofule, les hémorrhoïdes et la gale.
Scrophularia, du latin Scrophulæ, à cause de l'emploi de cette plante dans la scrofule.
Quatrième espèce.
Nom latin : SCROFULARIA AQUATICA (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Didynamie Angiospermie.
Synonymies : Scrofularia aquatica major (C. Bauh., Tourn.). — Scrofularia maxima, radice fibrosa (J. Bauh.).— Scrofularia radice fibrosa (Moris.). — Scrofularia caule quadrangulo, alato,
— 269 —
paniculato, foliis ovato-lanceolatis (Hall.). — Betonica aquatica (Dod.).
Noms français : Scrofulaire aquatique, Bétoine d’eau, Herbe du siége,
Noms : Flam., Water Betonie, Beckschuim. —Angl., Water- Figwort. — Allem., Wasser Braünwürz.— Holl., Water Speen- kruid. — Esp., Escrofularia aquatica. — Port., Escrofularia dos rios. — Ital., Castrangula. — Dan., Sumpet Brüunrod. — Sud., Sumpig Flenœrt. — Russe, Nareigtnik.
DESCRIPTION. — Plante vivace d’un vert-jaune à tiges car- rées, ailées, dressées, glabres, de 5 à 9 décimètres. Feuilles opposées ou ternées, péliolées, grandes, ovales-oblongues, presque cordiformes, crénelées, glabres. Fleurs d’un brun-rou- geatre en dehors, olivâtres en dedans, en petite grappe termi- nale. Racine non noueuse, fibreuse. Saveur amère ef nauséa- bonde; odeur insignifiante.
La Scrofulaire habite le bord des eaux; elle manque dans beaucoup de localités; elle fleurit de juin à août. Cette plante est vulnéraire, tonique, purgative, vermifuge et résolutive; elle était fréquemment employée autrefois contre la scrofule; elle semble être moins active que l'espèce précédente,
Cinquième espèce,
Nom latin GRATIOLA OFFICINALIS (Linné).
Famille naturelle : Diandrie Monogynie.
Synonymies : Gratiola (J. Bauh., Dod.). — Gratiola vulgaris (Park.). —- Gratiola centauroïdes (C. Bauh,). Digitalis minima, Gratiola dicta (Tourn., Moris.).
Noms français : Gratiole officinale, Séné des prés, Petite digitale, Centauroïde, Herbe à pauvre homme, Grâce de Dieu.
Noms : Flam., Godsgenade. -— Angl., Hedge Hyssop. — Allem., Gnadenkraut, Wildaürin. — Holl., Genadakruid. — Esp., Graciola. — Ital., Graziola, Stanco cavallo. — Port,
23
Graciola. — Dan., Fattigmandsürt, Gudsnaüudürt, — Suéd., Jordgalla. — Russe, Licharo Dortschnaïa trawa. DESCRIPTION. — Plante vivace charnue à tiges simples,
droites, noueuses, glabres, de 6-8 décimètres. Feuilles oppo- sées, sessiles, trinerviées, dentées supérieurement, lancéolées, oblongues, glabres, d'un vert jaunâtre. Fleurs grandes, blanches tirant sur le rouge, dentées, pédonculées, solitaires, axillaires. Racines blanches, longues, noueuses, très fibreuses. Odeur presque nulle; saveur amère, nauséabonde.
La Gratiole croit dans les prairies humides, au bord des eaux; elle habite les provinces de Liége, Namur, Luxembourg et Lim- bourg, à Tournai et Thuin (Hainaut) et à Louvain et Tirlemont (Brabant); elle fleurit tout l'été. On se sert de l'herbe et de la racine qui se récoltent en juillet; à l'opposé de presque toutes les plantes, celle-ci est préférable lorsqu'elle est sèche. La Gra- tiole est un vomitif et un purgatif très actif, mais elle est négligée de nos jours; à petite dose, elle est utile dans les affections cutanées.
Doses. — Infusion et décoction : 4 à 12 grammes. — Poudre : 5 décigrammes à 2 grammes en pilules. — Extrait : 40 centigrammes à 1 gramme. — Teinture : 50 centigrammes à 2 grammes.
Gratiola vel Gratia Dei, à cause des grandes vertus de cette plante.
Herbe à pauvre homme, parce qu’étant fort commune et ne coùtant par conséquent presque rien, les pauvres s’en servent fréquemment.
Sixième espèce.
Nom latin : DIGITALIS PURPUREA (Linné, Dod., Lob., J. Bauh., Tourn., Scop., Blackw., Dalech).
Famille naturelle : Didynamie Angiospermie.
Synonymies : Digitalis purpurea vulgaris (Park.). — Digi-
— 271 —
talis purpurea, folio aspero (C. Bauh., te Moris.). — Viola calathiana (Pline.).
Noms français : Digitale pourprée. Grande Digitale, Gant Notre-Dame, Doigtier, Dé Notre-Dame, Gantelée, Gandio. |
Noms : Flam., Vingerhædkruyd. — Angl., Floxflowe, Pur- ple Foxglove. — Allem., Fingerkrauüt, Meerstachelkraüt, Wald- glocke, Purgir Fingerkraüt, Unserfraüen Handschüh, Rother Fingerkraut, Wald Schollkraüt.—Holl., Paarsch Vingerhoeu.— Esp., Dedalera purpurea. — Ital., Drurthiés Digitella, Guantelli. Âralda. — Port., Deda levia, Digitale. — Dan., Rod Fingerhat. — Suéd., Fingerborrsært. — Russe, Naperstianka trawa.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle couverte de poils très fins et mous, d’un vert grisâtre, à tiges simples, herbacées, anguleuses, hautes d’un mètre environ. Feuilles alternes, grandes, State: oblongues, aiguës, inégalement crénelées, d’un vert terne et foncé en dessus, blanches et molles en dessous ; les inférieures pétiolées, les supérieures presque sessiles. Fleurs rouges, pointées à l’intérieur de taches pâles entourant un point central pourpre, disposées en grappes à l'extrémité de la tige (1). Racines fibreuses. Odeur vireuse à l'état frais, nulle après la dessication; saveur un peu àcre et amère.
La Digitale habite les bois montueux, les bords des chemins, les champs cultivés, etc.; elle fleurit de juin à août. Cette plante est assez abondante dans l’Ardenne et les provinces de Liége et de Namur; elle est rare dans le Hainaut et manque presque totalement dans les autres provinces. La Digitale est un médicament très énergique; à haute dose, c’est un poison. Elle se récolte en juin et en septembre au commencement de la floraison ; on la sèche au jour et on la conserve à l'abri de l'hu- midité, C’est principalement des feuilles dont on se sert; elles sont plus actives lorsqu'elles sont séchées qu’à l’état frais ; tou- tefois, il ne faut pas les garder plus d’un an, car après ce laps de temps, elles perdent leurs vertus. La Digitale est principa-
(4) Corolle obtnse à lèvre supérieure entière; divisions du calice ovales-obtuses, mucronuiées.
7" — 272 —
lement employée dans les crachements de sang, les asthmes, la phthisie, les scrofules, les névroses ct surtout l’hydropysie ; c’est aussi un diurétique violent, surtout mélangé avec la scille, le calomel, etc. La Digitale la plus estimée est celle qui nous vient de la Suisse ; on lui mélange souvent par fraude les feuilles de Molène ou de grande Consoude.
Doses. — Chez les enfants : 1 4/4 centigramme jusqu’à 10 centigrammes progressivement. — Chez les adultes : Poudre de 10 à 50 centigrammes et jusqu'à 4 grammes (1 gros). — Infusion : de 10 centigrammes à À gramme. — Teinture (usage externe) : de 12 à 56 gouttes en frictions. — Sirop : 40 à 50 grammes. — Saccharure : 2 centigrammes à 2 grammes. — Alcoolature : 5 à 20 gouttes.
Incompatibilités. —Les sels ferrugineux, plombifères et argen- tifères et les décoctés astringents.
Digitalis, parce que la fleur de cette plante a la forme d’un dé à coudre.
N. B. On trouve encore en Belgique les espèces suivantes :
4° Digitales lutea (Linné), Digitale jaune. Plante vivace à fleurs jaunâtres éh épi terminal, unilatéral, entremélées de bractées réfléchies ; corolle aiguë, à lèvre supérieure bifide à lobes aigus; division du calice linéaires-lancéolées, aiguës; Fleurissant de juin à août et habitant les environs de Dinant, Rochefort, Marche (Luxembourg) et à Chimay (Hainaut). Assez rare cependant.
20 Digitalis grandiflora (Lamk.), Digitale à grandes fleurs. Plante vivace à grandes fleurs jaunes, en épi unilatéral, à corolle ventrue, à lèvre supérieure émarginée obtuse, l'infé- rieure à laciniures latérales, aiguës; divisions du calice linéaires- lancéolées, velues, glanduleuses. Fleurissant en juin et juillet, et habitant les coteaux pierreux du Luxembourg, à Vignée (Namur) et à Dolhain (Liége).
3° Digitalis f[erruginea (Linné). Digitale ferrugineuse. Plante annuelle à fleurs jaunâtres, réticulées de taches de rouille, à lèvres entières en long épi serré, entremélées de
— 273 —
bractées glabres, lancéolées, de la longueur du calice. Fleuris- sant en juillet et août, et habitant les coteaux pierreux des environs de Verviers et de Dinant. Ces trois variétés peuvent parfaitement remplacer la Digitale pourprée.
Septième espèce.
Nom latin : LINARIA VULGARIS (Mœnch.).
Famille naturelle : Didynamie Angiospermie.
Synonymies : Linaria vulgaris nostras (Park.). — Linaria vulgaris lutea (TJ. Bauh., Tourn.). — Linaria vulgaris lutea, flore majore (C. Bauh., Tourn.). — Linaria prima (Dod., Lob.). — Linaria et Pseudolinum (Dod., Ger., Brunf.). — Anthirri- mum linaria (Linné, Scop.). — Anthirrimum foliis linearibus, ascendentibus, congestis, caule erecto, spicato (Hall. ). — Osyris (Dod., Fuchs., Matth.).
Noms français : Linaire commune, Lin sauvage, Muflier linaire, Vrinalle, Médaille.
Noms : Flam., Wild Vlas. — Angl., Toad Flax. — Allem., Gemeines gelbes Flachskraüt, Leinkraüt.— Koll., Vlaskruid.— Esp., Linaria. — Ital., Linaria, Osiride. — Port., Linaria. — Dan., Vild Torskemand. — Suéd., Fluysblomster. — Russe, Dikie Len.
DESCRIPTION. — Plante vivace presque chauve, un peu glauque, à tiges dressées, simples ou rameuses, de 50 à 40 centimètres de hauteur. Feuilles sessiles, linéaires, éparses, aiguës, entières, ressemblant à celles du lin, d’où lui est venu son nom de Zinaire. Fleurs jaunes, safranées sur le palais, irrégulières, éperonnées et disposées en épi terminal. Racine blanche, dure, longue, rampante, ligneuse. Odeur vireuse; saveur amère.
La Linaire croit très communément dans les champs et les lieux cultivés; elle fleurit de juillet à septembre. Cette plante était employée jadis comme purgatif et surtout diurétique; on la conseillait aussi à l’intérieur contre les maladies dartreuses
23.
— 974 —
et les hémorrhoïdes : elle est moins employée qu’elle ne devrait l'être.
Linaria, a Lino, parce que les feuilles de cette plante res- semblent à celles du lin.
N. B. On trouve encore en Belgique :
4° La Linariu cymballaria(Miül.). Cymballaire. Plante vivace à fleurs d’un bleu clair, à palais jaune, solitaires, axillaires, à éperon court, portées sur des pédoncules plus courts que les feuilles : Fleurissant tout l'été et habitant dans les fentes des vieux murs. Elle est vulnéraire, astringente et un peu exci- tante ; elle est très peu employée.
90 La Linaria spuria (Mili.). Linaire bätarde. Plante annuelle à fleurs jaunes, solitaires, axillaires, portées sur des pédoncules velus et munies d’un éperon aigu; Fleurissant de juillet à octobre ct habitant les champs et les lieux cultivés. Environs de Namur, Anvers, Chaufontaine (Liége), Rochefort (Luxembourg), Obourg et Belœæil (Hainaut), à Austruweel (An- vers) et à Tirlemont (Brabant). Elle est vulnéraire et Cétersive et passe aussi pour purgative. Inusitée.
L] cs
Huitième espèce.
Nom latin : PEDICULARIS PALUSTRIS (Linné).
Famille naturelle : Didynamie Angiospermie.
Synonymies : Pedicularis (Lob., Ger.). — Pedicularis pra- tensis purpurea (C. Bauh., Tourn.). — Pedicularis pratensis rubra vuigaris (Park.). — Pedicularis, quibusdam Crista galli flore rubro (J. Bauh.). — Crista Galli altera, sive Phthirion (Lugd.).—Fistularia (Dod.).
Noms français : Pédiculaire des marais, Herbe aux poux.
Noms : Flam., Luysenkruyd.—Angl., Pedicular, Lousy. — Allem., Sümpf Læusekraüt.— Holl., Luiskruid.—Esp., Galla- rito.—Ital., Pediculare.—Port., Pedicular, Herva de piolho.— Dan., Lüseürt.—Suéd., Lusært.— Russe, Wchiwia trawa.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle presque glabre, à tige solitaire, dressée, très rameuse, de 4 à 6 décimètres. Feuilles profondément pinnatifides, très nombreuses, à segments li- néaires-oblongs, à dents blanches et calleuses. Fleurs d’un rouge vineux, en épi feuillé à Vaisselle des feuilles. Racine blanche, ridée, divisée en un grand nombre de fibres épaisses. Odeur désagréable ; saveur âcre, amère, brülante.
La Pédiculaire habite les marais de la Campine et de Ardenne où toutefois elle est assez rare; elle fleurit de mai à août. Excitant, émétique et purgatif. Inusitée aujourd’hui, On emploie les feuilles et les semences seulement à l’intérieur en infusé et décocté ; ces dernières connues sous lenom de Semences de capucin sont anguleuses, brunes, ridées, courbées. Les feuilles séchées et pulvérisées détruisent les poux.
Pedicularis, parce que cette plante détruit les poux.
N. B. L'espèce Pedicularis sylvatica (Linné). Pédiculaire des bois, à fleurs roses, quelquefois blanches, fleurissant de mai à Juillet et habitant communément les prairies et les bois secs peut remplacer l'espèce précédente; elle n’est pas non plus usitée.
Neuvième espèce,
Nom latin : EUPHRASIA OFFICINALIS (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Didynamie Angiospermie.
Synonymies : Euphrasia (J. Bauh., Dod., Lob., Matth., Dalech.).—Euphrasia vulgaris (Park).—Euphrasia oficinarum (C. Bauh., Tourn.). — Eufragia alba (Brunf.). — Euphrasia et Eufrasia (Dod., Fuchs.).— Odontites bracteis serratis, hirsutis (Hall).
Noms français : Euphraise officinale, Eufraise, Brise-lunettes, Luminet, Herbe à l’ophthalmie.
Noms : Flam., Oogentroost. — Angl., Eyebright. — Allem., Aügentroost. —Holl., Oogentroost. — Esp., Ital., Eufrasia.—
— 276 —
Port., Euphrasia.—Dan., Oientroost.—Suéd., OEgentroost.— Russe, Glaasnoi trawa.
DESCRIPTION. — Plante annuelle très petite, à tiges grêles, dressées, souvent rameuses, un peu glanduleuses, d’un brun foncé, velues, de 45 à 95 centimèêtresFeuilles alternes, sessiles, quelquefois opposées, ovales, petites, épaisses, ridées, d’un vert gai, les supérieures aiguement et profondément dentées. Fleurs d’un blanc liliacé, axillaires, presque sessiles. Racine ligneuse, composée de fibres blanchâtres. Odeur presque nulle; saveur un peu amère, = L’Euphraise habite les prés et les bords des bois; elle fleurit de juillet à octobre. L’eau distillée d'Euphraise et son infusion ont été vantées contre les maladies des yeux; il est reconnu aujourd'hui que cette propriété n’existe pas chez cette plante. On Ja dit aussi utile contre le vertige, la jaunisse et la perte de la mémoire : ces vertus sont également imaginaires.
Euphrasia, Grœce, s5oposvvs, quod animi lœtitiam adferat et oculorum caliginem discutiat.
64° Famille. — SOLANÉES. 1re Trigu. — EUSOLANEZÆX.
Première espèce.
Nom latin : SOLANUM DULCAMARA (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynte. |
Synonymies : Dulcamara (Dod., Lugd.)}, — Amara dulcis (Lob., Ger., Gesn.). — Dulcis amara (Trag.). — Vitis sylves- tris (Matth.). — Solanum bacciferum (Off.). — Solanum scan-
RE
dens, sive Dulcamara (C. Bauh., Tourn.). — Solanum glycy- picros, sive Amara dulcis (J. Bauh.). — Solanum lignosum, seu Dulcamara (Park.). — Solanum caule flexuoso frutescente, foliis cordatis et tripartitis (Hall.). — Glycypicros sive Amara dulcis (J. Bauh.). — Salicastrum (Pline, Cœsalp.). — Circæa Monspeliensium (Lob., Adv.).
Noms français : Douce amère, Morelle grimpante, Vigne de Judée, Loque, Herbe de Locca.
Noms : Flam., Alfranke, Hoe langer hoe liver, Bitterzoet. — Angl., Bittersweet, Woody Nighshade.— Allem., Bitter Sussten- gel, Herschkraüt, Rother Nachtschatten, — Holl., Bitterzoet, Hoe langer hoe liver. — Esp., Dulciamargo, Dulcamara. — Ital., Dolceamaro, Dulcamara. — Port., Dolcamarga. — Dan., Troldbaer, Hundebuar. — Suéd., Qweswod. — Russe, Karap- katilnija Psinki, Paslen sladkogorskoi.
DESCRIPTION, — Arbuste vivace, à écorce verte d’abord, puis grisâtre, à tiges sarmenteuses, grimpantes, cylindriques, rameuses, glabres ou quelquefois pubescentes, presque ligneuses à la base, herbacées dans le reste de la plante, longues d’un mètre environ. Feuilles alternes, pétiolées, ovales lancéolées, quel- quefois échancrées en cœur, glabres; les supérieures laciniées souvent à 3 segments. Fleurs violettes, en corymbes latéraux et pédonculés. Baies glabres, arrondies, écarlates. Racines petites, fibreuses, ramifiées. Odeur vireuse: saveur très amère, mais laissant un arrière-goût fort agréable; le bois est aromatique et légèrement sucré.
La Douce amère habite les buissons, les lieux pierreux, les bords des eaux; eile fleurit tout l'été. On se sert des jeunes tiges et des feuilles ; elles se récoltent en mai et septembre : les pre- mières se trouvent dans le commerce, coupées en tronçons et fendues. Cette plante est sudorifique et dépurative ; on s’en sert contre la syphilis, les dartres, la scrofule, les rhumatismes.
Doses. — Tisane : Tiges séchées et concassées ; 20 grammes qu’on laisse infuser 2 heures dans 2 litres d’eau bouillante. -— Sirop : Douce amère : 4 partie. Sirop de sucre : 2 parties (2 À
3 cuillerées par jour).— Infusion et décoction : depuis 2 jusqu’à 425 grammes par kilogramme d’eau. — Poudre et extrait : depuis 50 centigrammes jusqu’à 8 grammes.
N. B. Les tiges de la Douce amère sont souvent falsifiées par celles de la Clématite. d
Dulcamara, parce que l’écorce de cet arbuste est en même temps douce et amère.
Deuxième espèce.
Nom lotin : SOLANUM NIGRUM (Linné, Scop., Hall., Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynie. :
Synonymies : Solanum (Off.). — Solanum officinarum (C. Bauh., Tourn.).—Solanum hortense (Lob., Dod., Dalech., Ger., Matth.). — Solanum hortense, sive vulgare (J. Bauh.).— Solanum nigrum vuigare (Tourn.). — Solanum vulgare (Park.). — Strychnos (Pline).
Noms français : Morelle notre. Morelle officinale, Raisin de loup, Morett, Mourelle, Herbe aux magiciens, Crève-chien.
Noms : Flam., Nagtschaede. — Angl., Black Nightshade. — Allem., Schwartzen Nachschatten.— Holl., Zwarte Nachtshade, Nascaije. — Esp., Hierba moira. — Ital., Morella nera Solano nero, — Port., Herba moira. — Dan., Sœboer, Svineurt. —
_Suéd., Handsletsgrass. — Russe, Tchernyipsinki.
DESCRIPTION.—Plante annuelle herbacée, à tiges rameuses, anguleuses, presque chauves, un peu glauques, d'environ un mètre de hauteur. Feuilles pétiolées, ovales, aiguës, presque glabres, peu nombreuses, marquées de grosses dents, parfois entières, d’un vert foncé, Fleurs blanches, subombellées, petites. Racine longue, fibreuse, chevelue, blanche. Baies globuleuses, noires, aigrelettes. Odeur fétide; saveur fade et herbacée.
La Morelle est commune dans tous les lieux ineultes, le long des, murs, etc.; elle fleurit tout l'été. On se sert de tonte la
5279 —
plante qu'on récolte en automne à la maturité des fruits; elle est employée en sinapismes pour les panaris, les abcès et dans beaucoup de maladies cutanées; à l’intérieur, c’est un émollient sédatif, mais qui est inusité.
Solanum, a Solari, Adoucir, parce que cette plante est adou- cissante,
Morelle, de Maure, à cause de la noirceur de son fruit.
Troisième espèce.
Nom latin : PHYSALIS ALKEKENGI (Linné).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynie.
Synonymies : Alkekengi (Lon.). — Alkekengi officinarum (C. Bauh., Tourn.).—Solanum vesicarium (C. Bauh., Tourn.). — Solanum Halicacabum vulgare (J. Bauh.). — Halicacabum (Ang.). — Saxifraga rubra (Brunf.). — Physalis Halicacabum (Scop.). — Callion (Pline). — Vesicaria vulgaris (Dod.).
Noms français : Alkékenge officinal, Cerises de Juif, Cerises d'hiver, Halicacabrun, Coqueret, Physiale, Mirabelle de Corse, Baie d'Allemagne, Herbe à cloque.
Noms : Flam., Jodenkersen. — Angl., Wintercherry. — Allem., Judenkirschen. — Holl., Blaeskersen, Krieken van overzee. — Esp., Alcucquerija, Vegiga de perro. — Ital., Alca- chingi.—Port., Alquegueriga.—Dan., Jœdekirshoer. — Suéd., Jüdekœrsboœr. — Russe, Zimnia Wiechtnia.
DESCRIPTION. — Plante vivace, à tige d’abord herbacée, mais prenant de la consistance à l'automne, dressée, simple ou rameuse, un peu velue, verte d’abord, rouge ensuite, d'environ 1/2 mètre de hauteur. Feuilles alternes, pétiolées, réticulées, simpies, glabres, ovales, en cœur, entières, irrégulières. Fleurs d’un jaune pâle ou blanches, inclinées en bas, solitaires sur des pédoncules axillaires, plus courts que les pétioles. Racines blanches, articulées, à fibres rampants. Baies globuleuses, rou- ges, ressemblant à des cerises à la maturité, à de petits jujubes ridés quand elles sont sèches; leur saveur est aigrelette. Elles
— 280 —
sont souvent accompagnées du calice de couleur orange, qui les recouvre entièrement et leur donne un aspect tout particu- lier : ce calice est d’une grande amertume.
L’Alkékenge croit sur les coteaux schisteux des environs de Remich et Durbuy (Lux.) de la grotte de Han (Namur), à Labuissières et Vellaines (Hainaut) à Comblain au pont (Liége) et à Kessel (Limb.). On le cultive dans nos jardins; il fleurit de juin à août. On se sert des tiges, des feuilles, des baies et des capsules qui se récoltent en septembre à la maturité des fruits et qu’on fait sécher à la chaleur du soleil ou mieux encore au four ou à l’étuve. Les baies d’Alkékenge sont diurétiques et anodines; elles sont prescrites contre la gravelle, les hydro- pysies, l’épilepsie, l’ictère et les rétentions d'urine. Les feuilles, les tiges et les capsules sont également diurétiques.
Doses. — Infusion des baies : 415 à 60 grammes par kilo- gramme d’eau. — Baies fraiches : 6 à 20 grammes par Jour. — Poudre des baies, capsules et tiges : 4 à 18 grammes dans de l'eau ou du vin.
On prépare aussi un vin d’Alkékenge très amer en faisant macérer pendant 8 jours 50 grammes de tiges, feuilles ou fruits dans un litre de vin; cette préparation-est d’ailleurs fort peu employée.
Alkekengi, est un nom arabe.
Vesicaria, parce que le fruit de cette plante est renfermé dans une capsule ou vessie.
Quatrième espèce,
Nom latin : ATROPA BELLADONA (Linné, Jacq., Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynie.
Synonymies : Solanum majus (Matth.). — Solanum furio- sum (Off.). — Solanum somniferum (Fuchs.). — Solanum maniacum (J. Bauh.). — Solanum lethale (Dof., Clus.). — Solanum somniferum et lethale(Lob.).—Mandragora (Théoph., Dod.). — Belladona (Clus, Pharm.). — Belladona trichotoma
— 281 —
(Scop., Mœnch.). — Belladona majoribus foliis et floribus (Tourn.). — Belladona Americana frutescens, flore albo, Nico- tianæ folio (Tourn.). — Belladona caule herbaceo, brachiato, foliis ovato-lanceolatis, integerrimis (Hall.). — Solanum mela- nocerasos (J. Bauh.). — Steuchnos (Diose.).
Noms français : Zelladone, Morelle furieuse, Belladone bac- cifère, Permenton, Mandragore baccifère, Guigne de côte, Morelle marine, Belle dame.
Noms : Flam., Dulle Bezien, Nachtschaduwe. — Angl., Deadly Nightshade, Divale. — Allem., Dollkraüt, Tollbeere, Wolfskirschen, Tollkirsche, Waldnachtschatten. — Holl., Doodkruyd, Dodelyke Nachshade. — Esp., Belladona. — Ital., Belladona. — Port., Belladona. — Dan., Natskade. — Suéd., Wargbæœr. — Russe, Beschenaïa Wiechtnza, Odurnik Krasa vitsa.
DESCRIPTION. — Plante vivace à tige herbacée, robuste, dressée, rameuse, cylindrique, velue, d’un mètre environ d’élé- vation. Feuilles alternes, grandes, ovales, aiguës, molles, rétrécies vers le pétiole, très entières, glabres, d’un vert sombre en dessus, pubescentes en dessous. Fleurs grandes, pourpres- noirâtres, solitaires, pendantes et axillaires. Baies grosses comme une cerise, passant du vert au rouge, puis au noir. Racine épaisse, rameuse, charnue, légèrement annulée, jaune éxtérieurement, blanche intérieurement, très longue. Odeur vireuse ; saveur âcre et nauséabonde.
La Belladone croit sur les bords des bois montueux à Roche- fort, Wépion, Eprave (Luxembourg), dans les environs de Louvain et de Bruxelles (Brabant), à Thuin (Hainaut) et dans les provinces de Liége et de Namur; elle fleurit de juin à août. Cette plante est un poison très violent et très dangereux : on se sert de toute la plante qui se récolte tout l'été, savoir : les baies en août, les feuilles en juin et les racines en automne. C’est un des meilleurs calmants connus; les feuilles et les baies sont employées conire la coqueluche, la rage, les tics de la face,
certaines maladies des yeux, la névralgies, le tétanos, le deli-
24 LA
pe
rium tremens, l’érésipèle, la pneumonie, l’hystérie, l'asthme, les spasmes, la scarlatine, la blennorrhagie, les irritations de l'anus, etc., etc.
DosEs. — Feuilles et tiges. Infusion : 50 à 450 centigr. — Décoction : 50 à 150 centigr. (usage interne). — 50 à 60 gr. pour 4 ou 2 litres d’eau (usage externe) (Panaris, dartres, enge- lures, etc.) — Teinture alcoolique : 6 à 24 et même 56 gouttes. — Poudre de racine (à l’intérieur) : de 1 centigfamme à 4 gramme.
C’est un médicament qui donne lieu à de fréquents empoi- _ sonnements lorsqu'il w’est pas prescrit avec précaution.
Belladona, nom italien qui veut dire Jolie demoiselle. Cette plante a été ainsi nommée parce que les jeunes filles s’en ser- vaient autrefois pour se parer la peau.
2e Trisu. — NICOTIANEZX. Cinquième espèce.
Nom latin : DATURA STRAMONIUM (Linné, Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynie.
Synonymies : Stramonia (Dod., Matth., Dalech.), — Stra- monia, sive Pomum spinosum (Trag.). — Sitramonium sive Datura (Off.). — Stramonium vulgare (Mœnch.). — Stramo- nium fœtidum (Scop.).—Stramonium peregrinum (Lod., Ger.). — Stramonium fructu spinoso rotundo, semine nigricante (Tourn.). — Stramonium pomo spinoso rotundo, longo flore (C. Bauh.). — Stramoniurmn fructu spinoso albo, flore albo sim- plici (Tourn.). —Stramonium minus, sive Nux metel flore albo (Trag.).—Stramonium foliis angulosis, fructu erecto, muricato, calice pentagono (Hall.). — Solanum maniacum (Off.). — Sola- num multis dictum seu Pomum spinosum (J. Bauh.). — Nux metella (Matth.). — Nux Methel Avicennæ (Ang.).
Noms français : Datura, Pomme épineuse, Stramoine, En-
— 283 —
dormie, Estramon, Elnefir, Herbe au diable, Herbe aux sor- ciers, Herbe à la magie, Herbe aux démoniaques, Herbe à la taupe.
Noms : Flam., Doornappel. — Angl., Apple of Peru, Devils apple, Thorn apple. — Allem., Stechapfel, Stachelnuüusskraüt, Tolikraüt. — Holl., Dornapple. — Esp., Estramonio. — Ital., Pomo spinoso, Stramonio. — Port., Burladora, Estramonio.— Dan., Galürt. — Suéd., Spikklubœrt. — Russe, Durnisch nichnik, Durman,.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tige herbacée, dressée, robuste, cylindrique, rameuse, glabre, un peu pubescente au sommet, d'environ 4 mètre d’élévation. Feuilles alternes, pétio- lées, grandes, ovales, aiguës, irrégulièrement découpées, assez épaisses, d’un vert foncé au dessus, blanchâtres au dessous. Fleurs blanches, grandes, pentagones, solitaires, axillaires, sur des pédoncules courts et pubescents. Racine blanchâtre, ra- meuse, fibreuse. Fruits épineux, ovoïdes, à 4 sillons renfer- mant des graines petites, noires, réniformes, comprimées. Odeur vireuse et nauséabonde, mais qui se perd par la dessi- calion ; saveur âcre et amère.
La Stramoine croît dans les lieux incultes, les décombres ; elle fleurit presque tout l'été etse récolte en juin. On se sert des feuilles, des fleurs et des semences; les feuilles et les semences doivent être conservées avec précaution dans des vases clos. Employée principalement en cataplasmes et en fumigations; ses propriétés sont d’ailleurs analogues à celles de la Jusquiame et de la Belladone, mais son action est encore plus violente que celle de cette dernière.
DosEs.— Poudre et extrait : 5 à 30 centigrammes dans les 24 heures. — Infusion et décoction : Usage interne, il est dan- gereux d'aller à plus de 100 centigr. pour 250 grammes d’eau. — Usage externe : On ne peut préciser les dôses.
On prépare avec les graines de Datura un vin dont, voici la formule :
Semences : 2 parties. — Alcool : À partie. — Vin de Ma-
— 284 —
laga : 8 parties. Ce vin s’administre par gouttes ; c’est un médi- cament très énergique. : Datura, de Datora nom arabe. Stramonium, de >zp5yvor, Morelle; baurxès qui rend fu- rieux.
Sixième espèce.
Nom latin : HYOSCIAMUS NIGER (Linné, Lob., Dod., Hall., Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynie.
Synonymies : Hyosciamus (Fuchs.). — Hyosciamus niger vulgaris (Clus.). — Hyosciamus vulgaris, vel niger (C. Bauh., Tourn., Moris.). — Hyosciamus flavus (Fuchs.). — Hyosciamus vulgaris (J. Bauh.).
Noms français : Jusquiame noire, Potelée, Porcelet, Herbe aux engelures, Couriade, Hannebanne, Herbe à teigne, Careil- lade, Mort aux poules.
Noms : Flam,, Swart Bilsenkruyd. — Angl., Heubane, — Allem., Schwartzes Bilsenkraüt. — Holl., Swart Bilsenkruid, Maakruid. — Esp., Beleno. — Ital., ‘Guisquiamo. — Port., Meimendro, Yosciamo. — Dan., Butmeurt, Faldensnosser, Sodbonne. — Suéd., Bolmært, — Russe, Belena,, Ulekata.
DESCRIPTION. — Plante bisannuelle herbacée à tige cylin- drique, rameuse, poilue, visqueuse, laineuse vers le haut, d’un vert sombre, haute de 3-8 décimètres. Feuilles alternes, ses- siles, grandes, ovales, lancéolées-oblongues, molles, velues, légèrement visqueuses, d’un vert pâle. Fleurs jaunes, striées de de rouge, solitaires, en longs épis unilatéraux et presque ses- siles. Racines grosses comme le doigt, ridées, brunes en dehors, blanches en dedans. Semences très petites, arrondies, presque réniformes, rugueuses, verdâtres. Odeur fétide et herbacée; saveur douce d’abord, ensuite âcre et désagréable.
La Jusquiame est assez commune dans le voisinage des habi- tations, sur Îles décombres ; elle fleurit en juin et juillet et se
— 983. —
récolte un peu avant la floraison. On emploie les feuilles, les fleurs et les semences ; ces dernières sont la partie la plus active. Les propriétés de la Jusquiame sont les mêmes que ceiles de la Belladone; elle doit être administrée avec la plus grande précau- tion à cause des accidents qu’elle peut occasionner. La racine de cette plante est souvent confondue avec celle du panais et de la chicorée. |
DosEs. — Poudre et extrait : 20 centigr. à 20 décigr. — Infnsion ou décoction : Usage interne : 2 à 4 grammes pour 500 grammes d’eau. Usage externe : les doses peuvent s’aug- menter considérablement. — Teinture : de 56 à 72 gouttes.
Hyosciamus, ex 5 Porcus et zvauos Faba; c’est comme si Jon disait : Fève de cochon. Ce nom a été donné à cette plante parce que son fruit a la forme d’une fêve et qu’il paraît que les sangliers qui en mangent meurent incontinent,
N. B. C'est à la famille des Solanées qu’appartiennent.
4° Le Capsicum annuum (Linné). Piment. Originaire des Indes, mais cultivé dans nos jardins. Ses fruits connus sous le nom de Poivre long constituent un stimulant énergique des voies digestives.
20 Le Micotiana tabacum (Linné). Tabac. Originaire du Mexique, cultivé en grand dans les Flandres. Vermifuge ; con- seillé dans les hernies étranglées ; on le prescrit en lavements. À l'intérieur, c’est un poison violent.
65° Famille. — THYMÉLEACÉES.
Première espèce.
Nom latin : Daphne Gnidium (Linné).
Famille naturelle : Octandrie Monogynie.
Synonymies : Thymelœa (Dod., Ger,, Park.). — Thymelæa 2%.
— 286 —
foliis lini (C. Bauh., Tourn.). — Thymelœa Monspeliaca (J. Bauh.). — Thymelæa vera (Gesn.). — Thymelœa grani Gnidii (Lob., Adv.).
Noms francais : Daphné, Garou, Sain-bois, Bois de Garou, Daphné paniculé, Garouctte, Daphné à feuilles de Gnidie.
Noms : Flam., Smal Mesereon.— Angl., Daphne. — Allem., Seidelbast. — Holl., Miserieboem.—Esp., Matapollo. —Ital., Olivera bastarda. — Port., Arbore da Miseria. — Dan., Peber- trœ. — Suéd., Armodtrad. — Russe, Lavrowwija Jadoga.
DESCRIPTION. — Arbuste d'environ 1 mètre d’élévation à tiges droites, divisées dès la base en rameaux bruns et eflilés. Feuilles sessiles, entières , linéaires-oblongues, aiguës, rétré- cies à leur base, dressées, persistantes, d’un vert sale et glau-. que. Fleurs blanchâtres, velues, odorantes, pédonculées, en panicule terminale. Racine longue, forte, rouge extérieurement, blanche intérieurement. Fruits verts d’abord, noirs ensuite, presque sphériques. Odeur nulle; saveur amère, caustique, très brülante.
Le Daphné est spontané dans les contrées méridionales ; il est cultivé dans nos jardins, où il fleurit en juillet et août. L’écorce du Daphné connue dans le commerce sous le nom de Bois de Garou, se récolte au printemps et en automne; elle sert quel- quefois pour produire la vésication et fréquemment pour la préparation des pommades épipastiques.
Doses.— 5 à 25 centigrammes.
Thymelæœa, ex Speo Eaux, Thymi oleg, parce que cet arbuste a les feuilles aussi étroites que celles du Thym et aussi grasses que celles de l’'Olivier. — Agown, Laurier, nymphe changée en Laurier.
Deuxième espèce.
Nom latin : DAPHNE MEZEREUM (Linné). Famille naturelle : Octandrie Monogynie. Synonymies : Chamælæa Germaniæ (Dod.). — Chamælæa
— 287 —
Germanica, sive Mezereum (Ger.). — Mezereum Germanicum (Lob.). — Laureola fœmina (Tourn.). — Laureola major (Cast.). — Thymælea mezereum. (Mœnch.). — Thymælea lauri folio deciduo, sive Laureola fœmina (Tourn.). — Laureola folio deciduo, flore purpureo, officinis Laureola fœmina(C. Bauh.). —Laureola folio deciduo, siveMezereum germanicum (J. Bauh.). — Laureola fæmina et Daphnoïdes crocea (Lugd.). — Cha- mœdaphne, sive Pusilla Laurus (Adv.). — Daphnoïdes (Fuchs).
Noms français : Bois gentil, Mézéréon, Lauréole femelle, Faux-Garou, Merlion, Bois d'oreille, Lauréole gentille, Joli- bois.
Noms : Flam., Vrouwelyke Kellershals. — Angl., Common- Spurgerolive. — Allem., Bergpfefïer, Kellerhals, Seidelbast. — Holl., Fraie Kellerhals, Peperboomje. — Esp., Mezereao, Lau- reola hembra. — Ital., Mezereo, Biomdella. — Port., Mazereao, Loireola femea. — Dan., Kielderhels, Kinsbast, Tisbad. — Suéd.,Qvinna Lagerært, Tibast. — Russe, Lavor Souka, Jagolki Voltschi.
DESCRIPTION. — Arbrisseau vivace d'environ 4 mètre d’élé- vation, à tige droite, très rameuse, à écorce verte, sale et iné-
gale. Feuilles alternes, oblongues, glabres, caduques, très entières, rétrécies à leur base, d’un vert terne et ne se déve- loppant qu'après les fleurs, ce qui fait distinguer cette espèce de celle qui précède. Fleurs roses, quelquefois blanches, réunies par 5 ou 4 ensemble, sessiles, odorantes, en fascicules axil- laires. Racine ligneuse, longue, fibreuse. Baies grosses comme un pois, vertes d’abord, puis écarlates. Odeur nulle; saveur àcre, brülante, insupportable.
Le Bois-gentil habite les bois montueux des provinces de Liége, Namur et Luxembourg; il fleurit en février et mars. C'est un caustique très dangereux. Les feuilles, l'écorce et les baies sont émétiques et purgatives; l'écorce du commerce est en morceaux minces et roux.
DosEs. — Décoction : 1 à 8 grammes pour 1,500 grammes d'eau qu’on fait évaporer jusqu'à 1,000 grammes. — Poudre
— 288 —
d’écorce : 5 à 50 centigrammes (peu net: — Fruits en poudre : 25 à 50 centigrammes. © Mezereum nom Persan.
Troisième espèce,
Nom latin : DAPHNE LAUREOLA (Linné.).
Famille naturelle : Octandrie Monogynie.
Synonymies : Laureola (Dod., Ger., Park., Blackw.). — Laureola mas (Off.). — Laureola semper virens flore luteola (J. Bauh.). — Laureola semper virens flore viridi, quibusdam Laureola mas (C. Bauh.). -— Thymoœlœa Laureola (Mœnch.). — Thymoælæa lauri foliosemper virens, seu Laureola mas (Tourn.). — Enpetalon (Pline). Daphnoïdes (Dod., Gal.. Ang.).
Noms français : Daphné Lauréole, Lauréole mâle.
Noms : Flam., Mannelyke Kellerhals. — Angl., Spurge Laurel. — Allem., Loorbeerkrauüt. — Holl., Kellerhals. — Esp., Laureola. — Ital., Laureola. — Port., Laureola. — Dan., Laurbœrbladet, Kielderhals. — Suéd., Lugerært. — Russe, Lavor Liki.
DESCRIPTION. — Arbrisseau vivace d'environ 4 mètre d'élé- vation, assez rameux supérieurement, à rameaux flexibles, à écorce grise. Feuilles courtement pétiolées, épaisses, persis- tantes, très coriaces, obovales, spatulées, ressemblant beau- coup à celles du laurier. Fleurs d'un jaune-verdâtre, réunies par 4 ou 5, glabres, en grappes pédonculées. Racine ligneuse, fibreuse, s’enfoncant profondément en terre et très difficile à arracher. Baies vertes d’abord, rouges ensuite, puis noirâtres. Odeur nulle; saveur amère, âcre, caustique, insupportable.
La Lauréole croit dans les bois et les haies à Walferdange (Luxembourg), à Fraipont, aux Awirs et dans les environs de Huy (Liége), à Roly ct Fagnolles (Namur) et à Montbliart (Hai- naut); elle fleurit en mars et avril. Les propriétés de cette plante sont les mêmes que celles du Garou auquel son écorce
— 289 —
est quelquefois substituée, quoiqu’elle soit rare dans le com- merce et moins active.
N. B. Toutes les parties des Daphnés sont inodores; leur écorce est, on l’a vu, àâcre, amère, caustique, insupportable ; elles jouissent à peu près des mêmes propriétés. Les feuilles sont purgatives à la dose de 10 à 30 grammes, les baies égale- ment au nombre de 5 à 15, Les écorces des trois espèces peuvent servir également bien, cependant celle de la Lauréole est moins active que celles du Garou et du Mézéréon. L’écorce du Garou est celle du commerce; on la vend longue de 30 à 50 centi- mètres, convolutée aux extrémités, plane à sa partie moyenne qui a 2 ou 5 centimètres de largeur, mince, sèche, inodore, très tenace, d’un blanc jaunâtre intérieurement, d’un rouge-brun extérieurement. Le Garou est un excitant, un purgatif, un diurétique et un diaphorétique selon les doses ; il est employé intérieurement contre la syphilis et les dartres rebelles sous forme d’infusé, de décocté ou de sirop ; à haute dose, c’est un poison violent.
Laureola, Quasi Laurus pusilla, Petit Laurier, parce que les feuilles et les baies de la Lauréole ressemblent à celles du Laurier.
66° Famille. — TILIACÉES.
Nom latin : TILIA EUROPEZÆ (Linné).
Famille naturelle : Polyandrie Monogynie.
Synonymies : Tilia platyphillos (Scop.). — Tilia platyphillos vulgaris (J. Bauh.). — Tilia fœmina(Dod., Lob., Ger., Dalech.). — Tilia fœmina, folio majore (C. Bauh., Tourn., Blackw.). — Tilia fœmina major (Park.). — Tilia grandiflora (Ehrh.).
Noms français : Tilleul d'Europe, Tilleul commun, Tilleul à grandes feuilles, Thé d'Europe, Tillot.
Noms : Flam., Lindenboom. — Angl., Lindentree, Limetree,
— 290 —
Bast. — Allem., Linde. — Holl., Lindeboom. — Esp., Tilo. — Ital., Tiglio. — Port., Til, Tilia. — Dan., Lindetræ. — Suéd., Lind. — Russe, Lipa.
DESCRIPTION. — Grand arbre d'environ 15 à 20 mètres d’élévation, à écorce épaisse et creyassée, à rameaux et bourgeons velus. Feuilles pétiolées, alternes, simples, stipulées, larges de 3 pouces environ, un peu molles, à dentelures mucronnées, gla- bres en dessus, velues en dessous. Fleurs d’un blanc-jaunâtre, odorantes, en petit corymbe vers le milieu d’une bractée oblongue, un peu lancéolée. Racines fortes, ligneuses, profon- dément enfoncées en terre et s'étendant au loin. Odeur très forte, suave, balsamique; saveur douce, sut generis.
Le Tilleul croit naturellement dans nos bois; il est fréquem- ment planté dans nos promenades : il fleurit en juin et juillet. On se sert des fleurs du tilleul qui se récoltent à la floraison; il faut avoir soin d’en séparer les bractées qui renferment trop de tanin (principe âcre) et de les sécher à l'ombre au grand air, afin de conserver leur parfum et leur pâleur naturelle; il faut ensuite les mettre dans des bocaux couverts. Ces fleurs sont antispasmodiques et sudorifiques; on les administre dans les affections nerveuses, les indigestions, etc., ete.
Doses. — Infusion : À à 2 pincées pour 1 litre d’eau. — Eau distillée : 50 à 100 grammes.
N. B. On trouve aussi fort communément l'espèce Tilia microphylla(Willd.), Tilleul à petites feuilles, à fleurs d’un blanc sale. Ses propriétés sont analogues à celles de l'espèce précé- dente.
Tilia, à roy Flèche, parce que le bois de tilleul sert à faire des flèches.
— 291 —
67° Famille. — URTICÉES.
Première espèce.
Nom latin : URTICA DIOICA (Linné., Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Monoécie Tétrandrie.
Synonymies : Urtica communis (Lob.).æ— Urtica major (Off., Brunf., Fuchs.). — Urtica major vulgaris (J. Bauh.).— Urtica major vel fœmina (Dod.). — Urtica major vulgaris et media sylvestris (Park.). — Urtica urens maxima (C. Bauh., Tourn.). — Urtica urens altera (Dod.). — Urtica stirpibus sexu distinc- tis, foliis ovato-lanceolatis, productis, serratis (Hall.).
Noms français : Ortie dioique, Grande Ortie, Ortie com- mune, Ortie vivace.
Noms : Flam., Groote Neetel. — Angl., Common Netle, — Allem., Grosse Bren Nessel. — Holl., Groote brande Natel. — Esp., Ortiga mayor. — Ital., Ortica, Urtica maggiore. — Dan., Stor Brœnde Nelde. — Suéd., Brœn Nœstsla. — Port., Ortiga major. — Russe, Krapiwa.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée, à tiges dressées, rameuses, très fibreuses, pubescentes, munies ainsi que toute la plante de poils durs, à rameaux nombreux, souterrains d’abord, ensuite élevés. Feuilles opposées, lancéolées, cordiformes, forte- ment dentées sur les bords. Fleurs verdâtres, dioïques, herba- cées, géminées, axillaires, pendantes, velues. Racine jaunûâtre, quelquefois rougeâtre, fibreuse. Odeur faible ; saveur légèrement astringente. L'Ortiedioïquehabiteleshaies, leslieuxincultes, etc., elle fleurit de juin à octobre. On se sert de toute la plante qui est astringente, emménagogue, apéritive et anti-asthmatique.
Urtica ab Urere, Piquer, à cause de la propriété urticante : de cette plante,
Deuxième espèce.
Nom latin : URTICA URENS (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Monoécie Tétrandrie.
Synonymies : Urtica urens minor (C. Bauh., Tourn.). — Urtica minor (Lamk., Ger.). — Urtica minor acrior (Lob.). — Urtica minor minima (Dod.). — Urtica minor annua (J. Bauh.). — Urtica sexubus sede distinctis, foliis ovato-lanceolatis, ser- ratis, spicis oblongis (Hall.).
Noms français : Ortie grièche, Ortie brülante, Petite ortie.
Noms : Flam., Heete Neetel. — Angl., Speckled Netle. — Allem., Brennender Nessel. — Holl., Heete Neetel, Kleyne brandende Netel. — Esp., Ortiga menor. — Ital., Ortiga pun- gente. — Port., Ortiga menor. — Dan., Broged Nelde. — Suéd., Etter Nœssla. — Russe, Krapiwa Gigoutchia.
DESCRIPTION. — Plante annuelle à tige simple, rameuse à la partie supérieure, dressée, carrée, munie ainsi que toute la plante d’aiguillons durs, haute d'environ 1/2 mètre. Feuilles pétiolées, opposées, ovales-oblongues, très dentées, munies de 5 à o nervures. Fleurs verdâtres, monoïques, petites, en grappes courtes axillaires, presque verticillées; les mâles moins abon- dantes que les femelles. Racine blanche, pivotante, entourée de fibres. Odeur faible; saveur herbacée et astringente.
L'Ortie grièche habite le pied des murs, le long des haies, les décombres; elle est des plus abondantes et fleurit tout l’été. On se sert de toute la plante qui possède toutes les vertus de Ja grande ortie ; elle est toutefois moins employée que cette der- nière. Les poils des orties sont très urticants et leur piqure cause à la peau une sensation de brülure très intense; cette propriété est due à un liquide àcre, sécrété par les glandes dont ils sont une dépendance. On a souvent recours à la flagel- lation avec des orties fraiches dans les paralysies. Le suc des orties qui est astringent se prescrivait autrefois en infusion
— 293 —
contre la diarrhée; introduit dans le nez, il arrête les hémor- rhagies.
Doses.— Feuilles en infusion ou décoction : 30 à 60 grammes par kilogrammes d’eau. — Poudre des fleurs : 4 à 8 grammes en pilules, etc, — Suc exprimé : 60 à 125 grammes.
N. B. Les Orties sont souvent confondues avec le Lamier blanc ou Ortie blanche, Lamium album (Linné).
Troisième espèce.
Nom latin : PARIETARIA OFFICINALIS (Linné, Scop.).
Famille naturelle : Tétrandrie Monogynte.
Synonymies : Parietaria (Dod., Lob., Tourn., J, Bauh., Dalech.). — Parietaria vulgaris et major (Trag.). — Parietaria officinarum et Dioscoridis (C. Bauh., Tourn.). — Parietaria Helxine (Tabern), — Parietaria foliis elliptico-lanceolatis, hir- sutis (Hall.). — Helxina (Brunf., Matth.). — Vitriola, sive Perdicium (Lob., Cæsalp.).— Vitraria, herba muralis (Trag.).
Noms français : Pariétaire officinale, Perce muraille, Herbe des murailles, Herbe Notre-Dame, Herbe aux nonnes, Épinard des murailles, Espargoulle, Panatage, Casse-pierre, Vitriole, Amelxine, Amouroche, Paritaire, Paritoire, Tanque-mur, Morelle de muraille.
Noms : Flam.. Glaskruyd, Muerkruyd. — Angl., Pellitory of the wall. — Allem., Glaskraüt, Nachtkrauüt. — Holl., Glas- kruid. — Esp., Parietaria. — Ital., Parietaria. — Port., Parietaria, — Dan., Murkrürt. — Suéd., Vœggært. — Russe, Iwan da Maria. |
DEScriIPTION. — Plante vivace herbacée, à tiges dressées, rameuses, cylindriques, velues, cassantes, quelquefois un peu rougeâtres, de 2 à 8 décimètres. Feuilles alternes, pétiolées, entières, ovales, oblongues, acuminées, rudes, velues, d’un vert foncé. Fleurs verdâtres, petites, axillaires, velues, agglomérées.
Racines blanchâtres, fibreuses. Odeur nulle ; saveur herbacée, amère, salée.
25
— 294 —
La Pariétaire croit sur les vieux murs; elle fleurit tout l'été. On en trouve plusieurs variétés. Cette plante est diurétique, émolliente et rafraichissante; on se sert de toute la plante à la dose de 2 à 4 pincées en tisane dans 4/2 kilogramme d’eau ; on l’administre aussi en lavements.
Parietaria, a Pariete, Mur, parce que cette plante croit sur les murs.
Vitraria, à Vitro, Verre, parce ii “elle est bonne pour net- toyer les verres.
68° Famille. — VACCINIÉES.
Nom latin : VACCINIUM MYRTILLUS (Linné, Scop., Blackw.).
Famille naturelle : Octandrie Monogynie.
Synonymies : Vaccinia nigra (Dod., Ger.).— Vaccinia nigra vulgaria (Park.). — Vitis Idœa foliis oblongis, crenatis, fructuü nigrante (C. Bauh., Tourn.).—Vitis Idœa, Myrtillus (Mœnch.). — Vitis Idœa secunda (Clus.).—Vitis Idœa angulosa (J. Bauh.). — Vitis Ida fructü nigro (Ang.).— Vitis Idœa vulgaris, baccis nigris (Clus.). — Myrtillus (Matth., Lon.). — Myrtillus Ger- manica (Dalech.).— Vaccinium, foliis venenosis, ovato-lanceo- latis, serratis, caule anguloso (Hall.).
Noms français : Airelle, Myrtille, Raisin des bois, Gueule de Lion noire, Moret, Brembolier, Brembelle, Cousinier, Mou- retier, Maceret, Aradeih.
Noms : Flam., Kraekebeziën, Hebelbees. — Angl., Common Blueberry. — Allem., Heidelbeere. — Holl., Blaawbessen, Pas- telbeziën. — Esp., Arandano, Mirtillo. — Ital., Giasino, Mir- tillo. — Port., Myrtillo, — Dan., Blacbar. — Suéd., Blabuk, Blabœr. — Russe, Stchirnik.
DESCRIPTION. — Sous-arbrisseau vivace de 50 à 60 centi- mètres, à tige divisée en rameaux dressés, glabres, anguleux
— 295 —
et comme ailés. Feuilles alternes, un peu pétiolées, annuelles, ovales-aiguës, dentées, chauves, caduques. Fleurs d’un blanc rougeâtre, solitaires, axillaires, à court pédoncule, à corolle à 4 ou 5 divisions peu prononcées, Fruits noirs, glauques, gros comme un pois et d’une saveur acidulée agréable. Racine mince, ligneuse, rampante.
L’Airelle est commune dans les bruyères et les montagnes boisées; elle fleurit en avril et mai. On se sert des fruits qui sont astringents et antidyssentériques; on en fait une infusion, un sirop, une décoction et une conserve.
Doses. — Infusion et décoction : 50 à 60 grammes par kilog. d’eau, — Poudre 4 gr. toutes les 3 ou 4 heures.
N.B. Les baies de myrtille sont quelquefois confondues avec celles de la Belladone, ce qui peut donner lieu à de graves acci- dents. |
Myrtille de Petit Myrte pour ses feuilles et ses fruits.
Vitis Idœa, ou Vigne du mont Ida, parce que cette plante porte des baies comme la vigne et qu’elle abondait autrefois sur le mont Ida.
Les espèces suivantes peuvent remplacer la Myrtille :
4° Vaccinium vitis idœa (Linné). Airelle ponctuée. Cette plante a les fleurs penchées et terminales, les baies rouges et les feuilles ponctuées. Elle habite les bois, les pâturages et les bruyères et fleurit d'avril à juin. Beverloo et ses environs (Lim- bourg), Brasschaet et Gheel (Anvers), Groenendael (Brabant), les Ardennes, Arlon (Luxembourg), Spa et le Sart (Liége).
2° Vaccinium occycoccos (Linné). Canneberge. Cette plante a les fleurs rouges, longuement pédonculées et les baies rouges. Elle habite les marais, les bourbiers et fleurit en mai et juin. Environs de Casteau, Péruwelz (Hainaut), Gheel, Vaerendonck et Tongerloo (Anvers), la Campine limbourgeoise et les pro- vinces de Liége, Namur et Luxembourg.
— 296 —
69° Fa mille. —V ALÉRIANÉES
Nom latin : VALERIANA OFFICINALIS (Linné, Scop., Gouan., Jacq. Blackw.).
Famille naturelle : Triandrie Monogynie.
Synonymies : Valeriana (Brunf.). — Valeriana vulgaris (Trag.). — Valeriana sylvestris major ; Valeriana palustris major (C. Bauh., Tourn., Ger., Park.). — Valeriana sylves- tris (Lob., Dod., Blackw.). — Valeriana sylvestris magna aquatica (J. Bauh.). — Valeriana sylvestris prima (Clus.). — Valeriana foliis pinnatis, pinnis dentatis (Hall.). — Phu Ger- manicum (Fuchs.). — Phu parvum (Matth., Dalech.).
Noms français : Valériane officinale, Valériane sauvage, Petite Valériane, Herbe au chat.
Noms : Flam., St. Jooriskruyd, Speerkruyd. — Angl., Offi- cinal Valerian, Wild Valerian. — Allem., Gemeine Valerian. — Holl., Wilde Valerian, Speerkruid, — Esp., Valeriana. — Ital., Valeriana.— Port., Valeriana. — Dan., Buldrian, OElien- rod Valerian, Venderod, Vild Nardus. — Suéd., Wœndelrot. — Russe, Balawa, Baljerdan.
DESCRIPTION, — Plante vivace herbacée à tige simple, dres- sée, ronde, striée, glabre ou un peu pubescente, haute d'un mètre et plus. Feuilles opposées, pétiolées, à folioles lancéolées, linéaires, sessiles, dentées sur les bords, pubescentes et d’un vert jaunâtre., Fleurs roses, petites, hermaphrodites, paniculées et formant des rameaux opposés, garnis de bractées linéaires. Racine (Rhizôme) petite, courte, arrondie ou oblongue, tuber- culeuse, garnie d’un chevelu abondant, blanche intérieure- ment. Odeur puante lorsque la racine est desséchée; saveur âcre et amère.
La Valériane abonde dans les bois, les prairies, au bord des eaux : celle qui se trouve sur les hauteurs est préférée : elle fleurit en mai et juin. On se sert de la racine qui se récolte au
— 297 —
printemps; on la monde et on la sèche à l’étuve. Elle est usitée dans le traitement des migraines, de l’hystérie, de l'épilepsie, de la catalepsie, de la gastralgie, ete., etc. On l’a aussi recom- mandée dans le typhus, les fièvres intermittentes et contre les vers.
Doses,.— Infusion (pour boisson) 4 à 8 grammes de racines pour 250 à 500 gr. d’eau. — Décoction (pour un lavement) 8 à 46 gr. — Poudre : 4 à 60 gr. en 24 heures. — Sirop et tein- ture : de 50 centigr. à 2 gr. et plus. — Éthérée alcoolique : de 50 centigr. à 2 gr. et plus. |
N. B. La racine de Valériane est souvent substituée ou du moins mélangée à celle de la Valeriana dioïca (Linné). Valé- riane dioïque. Plante vivace à fleurs purpurines ou blanchâtres dioïques, en capitules terminaux. Commune dans certaines localités, assez rare dans d’autres ; cette dernière espèce qui habite les prairies marécageuses et les bois humides jouit, quoiqu'à un degré moindre, des propriétés de la Valériane officinale.
Valeriana, a Valere,ayant de grandes vertus, ou de Valerius, nom de celui qui mit cette plante en usage.
Phu, Græco, 46 a yo Nascor,wel Phu, à Phy,voce Pontica, de la forte odeur de la racine de Valériane,
70° Famille. — VERBASCÉES.
Nom latin : VERBASCUM TAPSUS (Linné, Scop., Hall., Blackw.).
Famille naturelle : Pentandrie Monogynte.
Synonymies : Verbascum (Matth., Dalech., Diosc.). — Ver- bascum latius (Dod.). — Verbaseum thapsiforme (Schrad.). — Verbascum mas latifolium luteum (C. Bauh., Tourn.), — Ver-
25.
—°298—
bascum aùt Phlomos vulgaris mas Dioscoridis (Lobel.). — Ver- bascum mas latifolium , foliis incanis, floribus luteis arcte caulibus adhærentibus (Moris.). — Verbascum vulgare , flore luteo magno , folio maximo (J. Bauh.). — Verbascum mas et Candela regia (Lob.). — Verbascum candidum mas (Lon.). — Verbascum album vulgare, sive Thapsus barbatus communis (Park.). — Thapsus barbatus (Ger.).
Noms français : Bouillon blanc, Moléne, Bouillon mâle,
Bonhomme, Bouillon ailé, Herbe de St-Fiacre, Herbe à Bon- homme. Noms : Flam., Wit Wollekruyd. — Angl., Great Mullein. — Allem., Koœnigskerzenkraüt, Wolkraüt. — Holl., Molle kruid. — Esp., Gordolobo. — Ital., Verbasco. — Port., Ver- basco branco. — Dan., Kongelys. — Suéd., Kuüngsljis. — Russe, Schierstinaja trawa, Zarskie skipeta.
DESCRIPTION. — Grande plante bisannuelle ou vivace, herbacée, à tige simple, droite, robuste, cylindrique, coton- neuse, d’un vert pâle. Feuilles alternes, courtement pétiolées, oblongues , lancéolées, grandes, crénelées, épaisses, tomen- teuses sur les deux faces, d’un blanc jaunâtre : les caulinaires presque sessiles , les radicales.étalées à terre. Fleurs jaunes, subsessiles, en épi à l'extrémité supérieure de la tige et placées dans des bractées plus longues que les calices ; ceux-ci sont lai- neux. Racine blanchâtre, pivotante, ligneuse. Odeur nulle; saveur douce et grasse.
Le Bouillon blanc croît sur les bords des chemins incultes et fleurit de juin à septembre; il en existe deux variétés en Bel- gique, savoir :
B. Thapsoïdes, à 2 étamines glabres ; les 5 autres revêtues de poils jaunes ; à Chimay et à Tournay (Hainaut).
G. Thapsr, à 2 élamines glabres; les 5 autres revêtues de poils pourpres ; à Visé (Liége) et à Houx (Namur).
Les feuilles sont émollientes en infusion pour les rhumes et les coliques. Les fleurs se récoltent à l’épanouissement; on les sèche lestement, on les tasse et on les conserve à l'abri de la
= gp —
lumière, sinon elles noircissent ; elles sont également pectorales et adoucissantes.
Doses. — Infusion : 10 à 50 grammes par kilogr. d’eau.,— Macération : 8 à 15 gr. par kilogr. d’eau froide.
Verbascum, quasi Barbascum, parce que les feuilles de cette plante sont poilues.
Candela regia, parce que ses tiges peuvent remplacer l’Ama- dou.
N. B. Les variétés suivantes peuvent remplacer l'espèce offi- cinale :
4° Verbascum Lychnitis (Linné). Molène Lychnite. Plante bisannuelle à fleurs pâle-jaune, abondantes, en épi rameux formé de fascicules rapprochés. Commune au bord des che- mins, sur les coteaux pierreux, principalement dans la vallée de la Meuse.
2° Verbascum nigrum (Linné). Molène noire. Plante vivace ou bisannuelle à fleurs jaunes, avec la gorge violette, en pani- cule spiciforme formée de fascicules rapprochés. Étamines à filets chargés d’une laine purpurine, à anthères safrannées. Assez abondante au bord des chemins et sur les coteaux pier- reux.
3° Verbascum pulverulentum (Vill.). Molène floconneuse. Plante bisannuelle à fleurs jaunes en panicule spiciforme, rameuse ; filets des élamines couverts de poils blancs; anthères rouges. Croit dans les lieux incultes ; signalée dans les environs de Tournay et à Chimay (Hainaut), et à Remich et Grevenma- cher (Luxembourg). C’est une espèce douteuse pour notre Flore.
71° Famille. — VERRÉNACÉES.
Nom latin : VERBENA OFFICINALIS (Linné, Scop.). Famille naturelle : Diandrie Monogynte.
— 300 —
Synonymies : Verbena (Off.). — Verbena recta (Dod., Lob., Matth., Blackw.). — Verbena communis (Ger., Dalech.). — Verbena communis, flore cerulæo (C. Bauh., Tourn.). — Ver- bena vulgaris (J. Bauh.). — Verbena communis et sacra recta (Lobel.).— Verbena mas, seu recta et vulgaris (Park.). — Ver- benaca (Matth.). — Verbenaca recta (Dod.). — Hierobotane mas (Brunf.). — Herba sacra (Anguill.).
Noms français : Verveine officinale, Verveine, Herbe à tous les maux, Herbe sacrée,
Noms : Flam., Yzerkruyd. — Angl., Exupera, Holy Herb, Vervaine. — Allem., Eisenhart, Eisenkraüt, —- Holl., Yzer- kruid, Yzerhart. — Esp., Verbena.—Ital., Berbena, Verbena. — Port., Urjebao, Verbena. — Dan., Jernürt. — Suéd., Jer- noert. — Russe, Schelesnik.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges quadran- gulaires, dressées ou ascendantes, rameuses, vertes-grisâtres, glabres, striées, d'environ 4-8 décimètres. Feuilles pétiolées, opposées, ovales, cunéiformes, laciniées ou crénelées, rudes et grisâtres, les supérieures pinnatifides ou quelquefois bipin- natifides. Fleurs d’un rose pâle, petites, sessiles et disposées en longs épis filiformes et terminaux. Racine blanche >0blongne, fibreuse. Odeur nulle; saveur légèrement amère.
La Verveine croit onde D au bord des fossés et des chemins ; elle fleurit presque tout l'été. On récolte toute la plante avant la floraison; on la fait bouillir dans du vinaigre et on l’applique comme cataplasme; par l’infusion et la décoction, on guérit la jaunisse, la migraine et les coliques; vantée jadis pour l’ophthalmie.
N.B. On cultive dans nos jardins :
La Verbena triphylla (L'hérit). Verveine à 3 feuilles ou Citronnelle. Joli arbuste originaire du Chili, à odeur citronnée, à saveur piquante, amère, aromatique, à feuilles d’un vert gai en dessus, plus pâles en dessous, lancéolées, nerveuses, dentées, rades, glabres, ternées ; à fleurs abondantes, vip en pani- cules terminales par de petites grappes opposées 5 à 3 ou axil-
ie
laires. Cette espèce est excitanteet stomachique et est quelquefois employée dans les indigestions, les gastralgies, etc.; on l’admi- nistre à la dose de 5 à 40 grammes en infusion théiforme pour 500 grammes d’eau.
Verbena, a Verrere, parce que cette plante servait jadis à nettoyer les autels.
72° Famille. — VIOLARIÉES.
Nom latin : VIOLA ODORATA (Linné, Scop., Gouan., Hall., Blackw.).
Famille naturelle : Syngénésie Monogynie.
Synonymies : Viola sativa (Brunf.).— Viola martia (Brunf.). — Viola simplex martia (Park.). — Viola prœcox purpurea (Lobel.). — Viola martia purpurea (J. Bauh., Ger.). — Viola purpurea (Matth., Pline). — Viola nigra seu purpurea (Dod.). — Viola martia purpurea, flore simplici odoro (C. Bauh., Tourn.). — Viola martia prœcox purpurea et alba (Lob.). — Viola suavis (Bieb.). — Violaria (Off.).
Noms francais : Violette odorante, Violette de mars, Violette de carême, Violier commun, Fleur de carême.
Noms : Flam., Violetten, Filletten. —Angl., Moerzveilchen. — Allem., Sweet Violet. — Holl., Tamne Viool. — Esp., Vio- leta olorosa. — Ital., Viola, Viola marzia, Viola mammola. — Port., Viola cheirosa. — Dan., Marts Fioler. — Suéd., OEtka Fioler. — Russe, Fialka, Patuchschaja.
DESCRIPTION. — Plante vivace herbacée à tiges très nom- breuses, traçantes, sortant du collet de la racine. Feuilles toutes radicales, longuement pétiolées, réniformes, festonnées, glabres ou un peu pubescentes, annuelles, et d’un beau vert. Fleurs voilettes, quelquefois blanches, glabres , uniflores. Racines à
— 302 —
fibres nombreuses, blanches intérieurement, brunes extérieu- rement. Odeur suave; saveur grasse, légèrement amère.
La Violette habite communément les bois et les haies; elle fleurit de mars à mai. On récolte les fleurs au commencement de la floraison. La dessication qui demande beaucoup de soins leur donne une couleur d’un très beau bleu : elles sont pecto- rales. Les feuilles servent à préparer des lavements et des cataplasmes. Les racines qui se récoltent en automne ont la saveur nauséabonde et sont vomitives et purgatives.
Doses. — Tisane (Laxative) par infusion : 40 centigr. de fleurs séchées pour 1,000 grammes d’eau. — Décoction de la racine (émétique) : 8 à 12 gr. pour 500 gr. d’eau réduits à 400 gr. — Poudre de la racine(émétique) :1 à 4 gr. dans de l’eau sucrée. — Sirop (Béchique) : 15 à 60 gr.
N. B. Cette plante est souvent confondue avec la Viola Sco- tophylla (A. Jord.). Violette sombre jouissant des mêmes propriétés médicinales ou bien falsifiée par la Viola tricolor (Lamk.). Pensée sauvage dont les fleurs séchées sont jaunes, bleues et blanches. On mélange aussi par fraude aux fleurs de violette celles de Mauve, de Vipérine et d’Ancolie ; cette der- nière falsification est des plus dangereuses.
Viola, au Grec to qui veut dire Violette.
DR ns
SUPPLÉMENT.
Outre les plantes dont il vient d’être question, on trouve encore dans notre pays les espèces dont les noms suivent, espèces jouissant de propriétés médicinales, mais qui sont, ou bien entièrement abandonnées, ou du moins presque tout à fait inusitées.
FAMILLE DES ABIÉTINÉES : 4° Pinus sylvestris (Linné). Pin sylvestre. 20 Pinus pinaster (Soland). Pin maritime. 5° Pinus picea (Linné). Sapin commun. 4° Pinus Abies (Linné). Epicea. 5° Pinus Larix (Linné). Méléze.
Arbres souvent très élevés et fréquemment cultivés dans nos bois et nos jardins; ils fournissent certaines résines, du gou- dron et de la térébenthine. Tout le monde connait l'usage de ces substances en médecine.
FAMILLE DES AMBROSIACÉES : Xanthium strumarium (Linné). Lampourde. Plante annuelle à fleurs petites, jaunâtres, dioïques, dis- posées dans les aisselles des feuilles en petits faisceaux, munis à
— 304 —
leur base de 4 petites bractées ovales, caduques ; habitant les décombres et les lieux herbeux et fleurissant en été. Environs de Namur, Bruxelles, Mons et à Tirlemont. Vantée jadis comme antiscrofuleuse.
FAMILLE DES AMYGDALÉES :
Prunus cerasus (Linné). Cerisier.
Arbre à rameaux étalés, à fleurs blanches; cultivé dans nos jardins sous une foule de variétés : quelquefois subspontané dans nos bois. Son écorce et les pédoncules sont astringents; ses fruits rafraichissants et diurétiques.
Amygdalus Persica (Linné). Pécher.
Arbre connu de tout le monde, à fleurs rosées, sessiles, soli- taires. Ses fleurs et ses feuilles sont purgatives et diurétiques : on les prescrivait jadis en cataplasmes sur les dartres et les douleurs locales. Cultivé dans nos jardins sous une foule de variétés.
FAMILLE DES ASCLÉPIADÉES :
Asclepias vincetoxicum (Linné). Dompte-Venin ou Asclé- piade blanche.
Plante vivace à fleurs blanchâtres, petites, en corymbe : Fleurissant de mai à août et habitant les bois pierreux et les lieux incultes des provinces de Luxembourg, Liége et: Namur où elle est assez commune. — Rare en Hainaut; semble man- quer dans les autres provinces.
Le suc laiteux de cette plante est doué de propriétés émé- tiques très prononcées ; à forte dose, il est vénéneux : la racine est émétique et sudorifique.
Abandonné aujourd'hui à cause des dangers que cette plante peut occasionner.
FAMILLE DES BUTOMÉES : Butomus umbellatus (Linné). Butome en ombelles. Plante vivace à fleurs rosées, grandes, en ombelle terminale,
L side x Éd 2: de
— 905 —
munie à la base de 5 bractées; fleurissant de juin à août et croissant au bord des eaux. Manque dans beaucoup de localités. Sudorifique et purgative.
FAMILLE DES CUSCUTACÉES :
Cuscuta Europæa (Linné). Cuscute d'Europe.
Plante parasite annuelle, se fixant par des suçoirs sur les tiges de l’ortie et du houblon. Ses fleurs sont assez grandes, en paquets arrondis un peu jaunâtres, scarieuses, à corolle plus longue que le calice, à 4 divisions aiguës. Elle fleurit en juillet et août et manque dans beaucoup de localités. Cette plante douée d’une certaine äcreté était préconisée comme purgative
et diurétique.
FAMILLE DES LEMNACÉES : Lemna minor (Linné). Lenticule. Plante vivace aquatique à fleurs verdâtres, presque invisibles; fleurissant l’été et habitant la surface des eaux stagnantes. Con- seillée à l'extérieur sur les brülures.
FAMILLE DES LOBÉLIACÉES :
Lobelia Dortmana (Linné). Lobélie de Dortmann.
Plante vivace à fleurs bleuâtres; fleurissant de juillet à sep- tembre et croissant dans les marais et les étangs. Environs d’Aerschot, Diest (Brabant), le camp de Brasschaet (Anvers), à Aeltre (Flandre occidentale) et à Lanaken, Diepenbeek et Peter- sheim (Limb.). Diurétique et sudorifique à à faible dose; agissant à la manière des poisons âcres à forte dose.
FAMILLE DES LORANTHACÉES :
Viscum album (Linné). Gui.
Arbrisseau parasite, s’implantant sur les poiriers, pommiers, chènes, etc. Ses fleurs sont jaunâtres, sessiles, en petites têtes terminales ou axillaires; fleurissant en mars et avril. Ses tiges étaient vaniées chez les Anciens contre Fpilepsie , l'hystérie et la paralysie.
26
— 306 —
FAMILLE DES ORCHIDÉES :
Orchis mascula (Linné). Orchis mâle.
Plante vivace à fleurs purpurines, rarement blanches, en épi lâche, ordinairement allongé ; fleurissant en mai et juin et habi- tant les bois. Provinces de Hainaut, Liége, Namur et Luxembourg, et à Thielt et Binkum, près Tirlemont (Brabant). Adoucissant et restaurant; il remplace parfaitement le Salep de Perse.
FAMILLE DES OXALIDÉES :
Oxalis acetosella (Linné). Oxalie petite oseille. !. Plante vivace à fleurs blanches, à pétales 5-4 fois plus longs que le calice; commune dans les haies et les lieux ombragés où elle fleurit en avril et mai. Bon réfrigérant.
FAMILLE DES PARONYCHIÉES :
Herniaria glabra (Linné). Herniaire glabre.
Plante ordinairement bisannuelle ou vivace, à fleurs ver- dâtres, petites, sessiles, réunies en pelotons, formant une sorte d'épi; croissant au bord des chemins et fleurissant tout l'été. Astringent, antiophthalmique et diurétique; employé jadis assez fréquemment contre la pierre et la gravelle.
FAMILLE DES POMACÉES : 4° Cydonia vulgaris (Pers.). Coïgnassier.
Arbre cultivé connu de tout le monde, à fleurs blanches, un peu rosées, solitaires, terminales, à calice tomenteux. Ses fruits et ses semences sont astringents et réfrigérants.
20 Pyrus malus (Linné). Pommier.
Grand arbre cultivé, à fleurs d’un blanc rosé, grandes. Les fruits favorisent les fonctions des reins et de la vessie.
3° Mespilus Germanica (Linné). Méflier.
Arbuste cultivé et connu de tout le monde, à fteurs blanches, solitaires, sessiles, Ses fruits ont été conseillés contre la diar- rhée.
— 307 —
FAMILLE DES PRIMULACÉES :
Lysimachia vulgaris (Linné). Lysimache vulgaire.
Plante vivace à fleurs jaunes, en grappes rameuses, termi- nales; croissant au bord des eaux, dans les prairies humides et fleurissant de juin à août. Employée comme astringent et vul- néraire dans les flueurs blanches, la dyssenterie et les hémor- rhagies.
Lysimachia nummularia (Linné). Nummulaire.
Plante vivace aquatique à fleurs jaunes, solitaires-axillaires ; très commune et fleurissant de juin à août. Conseillée contre les pertes de l’utérus, la leucorrhée, le scorbut, la diarrhée.
Primula officinalis (Jacq.). Primeverre.
Plante vivace à fleurs jaunes, terminales, pédicillées, dispo- sées en manière d’ombelles et penchées toutes du même côté; des plus communes dans les prairies où elle fleurit en avril et mai. Ses fleurs sont antispasmodiques : cette plante était vantée comme sudorifique et contre les vertiges, l’apoplexie et Ja paralysie.
FAMILLE DES TYPHACÉES : Typha latifolia (Linné). Massette à larges feuilles.
Plante vivace à châtons gros, cylindriques; les mâles sont contigus ou à peineséparés des femelles ; ces derniers sont noirs; croissant dans les lieux marécageux et dans l’eau, et fleurissant en juin et juiliet. Rare dans les provinces de Namur, Liége et Luxembourg; assez commune ailleurs. Sa racine a été employée
avec succès dans les pertes utérines et la dyssenterie chronique.
FIN,
— 309 —
“arue$ojdAi)
“oruwuesÂ[oq “r2ŒI(T *OT)QUO0N
“orpurui
“o1squ98uÂS “orqd{opeÂlo4 “orqd{opeiŒ
"erydopeuon “orueu pero "oTumeuApI(]
“pur Â[0q "ATIPURI08T “LIPUCI9PO(T “OHIPUR99(T “aLIPULQUU' “aHIPU819() “oupue]dop{ “OHIpPurxoH “oHpurjusq ‘oriputyor “OTIPURIIT, “OHPUEI( “2TIPUrRuON
"S988119
"AIXX
‘ITIXX IIXX "IXX
*Spordg 79
"0192d9994x of 1ns
"SaSSNOJ{ So 10 San/y sat “sa4gÜnoy Sat “suoubrdwmy?) Sox : Saipio oxenb juoru09 .yg eI ‘U JU
"OL0M AT, CI “21901 PI “2L9W UOTE I : SOAPAO SI04Y JUOTFUO9 33 L'T “OUWDOOUO +9 7 19 22/0 WOU jU0 ST G SOL JUOP SOIPIO XIS AUHOJUOI GE CT ‘qjuopaogid mb sosse[o saj Sono 9p S919798409 S0P SOIPIO SANO[ 0P SUOTJOUTISIP S9[ JUOIT) 88 19 TG ‘06 “ST LE ‘9H 0
“en$u0[ no 91109 anbTIIS oun 459 JU} 9j onb U0oS 28 NaNDLNIS 9 98h “ommsdeo oun SUP SoQUHIAJUAI UOU NO quos sourei# so onb uojos arwualsoh buy 1 a2wuodsouwuhr *1 :
ANOULS Lo 9STAIP 08 ,CF CT S9IPI0 XN9P PUSIUO) ,Y} CT
"039 “oruñbiux ‘oubli ‘oruhibouog : sinstd sop oiquou np sgary jus So1pao Sof “SOIT £ y Sof Sue : SOIPA0 SINYISNIU U9 981AIPANS 98 SOSSE[9 S09 9P OUN2E4) ‘J-'N
& ‘FANS (sap1porqdeuHT) Sorjotrog 79 Se
. . . . .
. . . . . . .
* SJU9LAJIP Spord X09p 4nS So[je of Jo SO[ES * * * ‘* * SOT[ONXOSTUN SIMOIA
s . . . . .
RTE RROISUT TE SOT TEA
*Sdio9 sinoisnyd ua * * sd109 xnop uo
SJO[T Sof 14
‘sd109 un u'f
* *son$uoz snjd o4jeub juop x1S * SonSuop#n[d xnop juop oaen()
° 991[09 9[ ans
. . . . 0 . . . . . . . . . .
. . . . . . .
S99.19SUT
sujd no JSuIA ‘UOITAUD 9ZNO(T
Fu XI( TE JUN JInH — 142 = XI
bu — 917800) — SIOAT,
aurtue)9 ouf}
poid aUQu of ans Sa[[owo] Jo SaIeN
l. * * 80/10 91JUY
à ‘71 * SOTCSQUI
"SO][9 91JU9 SO[25 A
Ron
"Soquoraupe
+ “soiqu
SOUTtE9 € S971P -Oiqdeuio sino1f
“ENNIT AG IHNXHS HNELSAS
SO[(ISTAUT
Souesio e
* ‘S[onxos XAVLHOHA
26.
— 910 —
SOP SO19)981R9 SIOAIP
“0811479 DNA JOIUUOX |‘ * La 19
“eu9g) |
“sang | : ‘suou$rdueyn | * * ‘So495n0og |" ”
Ft ETES
ITS | ©
‘2940914 | ‘uopreqn) | *
“OYOIOIA |
‘J00n8H |‘ * “ed y, . . “ID |"
‘9730187 |‘ *
SD
‘09H01 | “ognes | :
“IGN | : AE fo PS TRE
“opnueduen | * “saduexT
Sp Soir}
sil
*sagrp quourordoid sojead
NI] IU SIno sues sopejod y
.
S9IPi0 no Su01)99$
° ‘ So99euorrdeg ALES IRONTESONT
* SOI9I[N8IIT } .
td * ‘sodomnsou j
"TG ‘08
* S099C}UOUV ‘GT ‘8T
* sayeodAI04 |
‘Sort]2douop saopeyodouon )
SINOLSUES S2]20dV ‘Or SOUIUUE 9 E So[eodY F4 Qu CSOIPEN * S2SN9[NIS0]} IWOS * * ‘ ‘Sasno[nosol}
us
OS — Se)
‘Sa[POUuY Sao92euorirdeq
—_—
* ‘SOIR SOTT
SR
* SOQ0I(IT sogrr{uydofirer)
“Sa9JII10qu() SN EDEN * SOUWHIOIONA!)
sae9d4104
‘ * SOIQI[N89U
2
. . . .
SOQIQU'E * ù saauuosi94 $
* “SOIQIINEAUT
LAOHANHNOL HA HAOHLEN
+ et
° ‘ sajeyodouow ‘SOULIOJINAIPUNUE ‘& ° * SoopIuvdue" F
*S2880))
* S9191[n$9Y
* S99s0dw07)
* soyduriS
‘soquerd
9P OIQUIPISUO) SUIOU NO SNA DIQUION UN UO 99STAIP 150 SOSEI) S09 0P ouney) ‘J-"A
* * Sino} V CS * Sino]} SutS * Sing] SUES 7 SAME * * ‘SO V
“101 uotjsonb 019 uo J10p ou tu qnod ou j1 “osodoid Souutos SnoU SNOU onb JIRAR13 np 91P89 O0 SUCP Se JueJqUau SUOIJITIPOUT 599 9P UOUEXO,] SIUUT *OT[OANUU UOTJUIIISSEL) EI SUEP NoISsN sindop Soynpolqut 979 JUO SojueJIOQUT SUOTCOTIPOU S0 ‘YA
“Soumpo1Œ CE | Et * * * * * * * * soubjorp sano no soxornsgun SutoIQ \ "SONIA HF la © 7 D 0%") | -seuAB)d Do Pro ae au se OO Be le De Re Ce EN sou£8td'{ "SOQIQUJUESTIOU) S09/101001d ‘FF | * * * ‘SOI 0 Mn Re | *s09Joqqueuis S091101091d'4 ‘OT |‘ ‘© : sogpnos « 2° “sogporoomag 6 À * * * * * * * * * * souSuoq d RS : *_ saju)odouom a *S091101090dÂf ‘8 | * ‘ + + + + + “souf8 odÂH | *Sagure]SOAAT ‘Z DOTE PRES EU LO Te NE A ane ei PR ae) SBOUIEULE SIA CG |" 2 ." ASS OUS UT DOUDOU 0 | UN PNR CEE RES SU GTENS on “souf8kagdouom e À "© * * * © * * * *souA8ligg » * * * * * souruejg e suopaIATOIOUON ‘| SNOGX'TALOIONON "SOUABOUAUOUON ZM Il HN ne 2 *“souf8od{ff \ pa AR pe NUE Le gene ner D PE ANR ae Ve ee Le De ee fe Lane A Ten ER OT *S9$80)7)
"AHISSAL AC ‘T 'V AG ATIAMALVN ACOHLIN NO NOILVOIIISSV'IO
OATTATOIVe0 TE CU SE CE SGA NTTIOT SUUISUEAXO/D'IUI0d ‘SANOGHTALONV 00 SAHIVIQTTIAN KAVLHIHA RONPIDN A NE EE OA 900EITOT QU0ITUdR D'SUOISUEUST | *some80jd 69 "9 À * * * * * * * * * QI9IMSQII NO O[{ISIAUT UOICIIONAT =) * * * * sou980pu = ‘samvesomauegd G À * * * * * * * * 9191[N894 NO A[ISTA UOTJPOIJONIA | SES AER 0 ' *SO9PATWEIHIOUON ‘# | * ‘* SAIQUIQUES 9110109 79 991[89 NO o[2I0]} oÜdOoAUS 9[n9S au OL 1er HA *SOIO[FTI0107) ‘€ | * * ‘ ‘opoe/do9gi of ANS 9919SUI 919JIUWEJS 9[8J9/OUOU 9710101) < ‘ * * * “sou980x
‘SOJOpToI[e) ‘G | * ‘* 991[e9 oj ans sourwe)9 Jo opegodououwu no apejedAod ojpouor) dy
"SOIOFTURIEUL ‘F À * * * * * * a19e)do991 6] ans Sourwe9 99 o[eJ9dA[Od 9[10407)
"ATIOONVO 44 HA NOILVOIAISSVTO
DES FAMILLES MENTIONNÉES DANS CET OUVRAGE.
Abiétinées. Amaryllidées. Ambrosiacées. Ampélidées Amygdalées . Apocynées. Aristolochiées Aroïdées Asclépiadées . Asparaginées. Aurantiacées . Balsaminées . Bétulinées. Borraginées . Butomées . Cannabinées . Caprifoliacées Caryophyllées Célastrinées . Colchicacées . Composées. Convolvulacées . Crassulacées . Crucifères . . , Cucurbitacées Cupressinées . Cuyulifères Cuscutacées .
TABLE
Dioscorées. Dipsacées . Equisetacées . Ericinées .
Euphorbiacées .
Fougères Fumariacées . Gentianées. Géraniacées . Globulariées . Graminées. Grossulariées. Hédéracées
Hippocastantes .
Hypéricinées . Ilicinées Iridées . Juglandées. Labiées . Lemnacées. Liliacées Linées . Lobéliacées Loranthacées. Lycopodiacées Lythrariées . Malvacées . Nymphéacées.
Oleinées Ombellifères . Orchidées . Oxalidées . Papavéracées. Papilionacées Paronychiées. Plantaginées . Polygalées. Polygonées Pomacées . Primulacées .
Renonculacées .
Rhamnées . Rosacées Rubiacées .
914 —
187 491 305 305 211 216 306 220
. 222
224 306 306
. 230
239 241 252
Rutacées . Salicinées . Salsolacées Sanguisorbées Scrofularinées Solanées Thyméléacées Tiliacées Typhacées . Urticées. Vacciniées. Valériannées . Verbascées Verbénacées . Violariées .
Absynthum offcinale. Achillea magna.
— millefolia.
— nana
— Ptarmica. Aconitum Lycoctonum
— Napellus. Acorus calamus . Actea spicata.
Adianthum capillus-vene
Adonis vernalis . Adoxa moschatellina .
Æsculus hippocastanus .
Æthusa cynapium .
— meum Agrimoina eupatoria . Ajuga reptans Alchemilla vulgaris Allium cepa .
— porrum .
— sativum . Alnus glutinosa . Althea officinalis Amygdalus Persica. Anchusa sempervirens Anemone hepatica.
— nemorosa — pratensis
TABLE
DES NOMS LATINS
— pulsatilla Anethum fœniculum .
— graveolens . Angelica archangelica Anthemis arvensis.
— cotula.
—_ nobilis
— tinctoria. Anthyllis vulneraria . Apium graveolens . Aquilegia vulgaris . Arctium lappa
Var. Major.
Var. Minor. Arbutus uvya ursi Aristolochia longa.
— rotunda . Arnica montana. Artemisia abrotanum.
— dracunculus
— vulgaris. Arum maculatum. Arundo phragmites Asarum Europæum Asparagus oflicinalis . Asperula cynanchica .
— odorata Asplenium murorum .
— Trichomanes. Asperugo procumbens Atriplex hortensis .
Atropa Belladona . Avena saliva. Ballota nigra. Balsamita suaveolens. Bellis perennis . Beta cycla .
— vulgaris. Betonica officinalis. Betula alba
— pubescens . Borrago officinalis . Botrychium lunaria Brassica eruca .
— oleracea Bryonia alba . Brunella vulgaris . Buglossum elatum . ë Bupleorum rotundifolium . Butomus umbellatus . Buxus sempervirens Calamus aromaticus . Calendula arvensis. .
— officinalis . . . PAU ATEN CARE EEE Calystegia sepium . Cannabis sativa.
Capsella bursa pastoris . Caprifolium periclymenum .
— rotundifolium . Cardamine pratenses . Carduus marianus . Carthamus tinctorius. CATURNCALYLS. 00e Centaurea calcitrappa
— cyanus .
— benedicta . Ceterach officinarum . Cicuta virosa.
Cidonia vulgaris Citrus aurantium .
— medica , Cheiranthus cheiri, . . Chelidonium majus
Chenopodium bonus Henricus.
— fetidum Chicorium Intybus. Clematis vitalba, Cochlearia armorica, .
— coronopa .
110,
ms à 5
121
32 261 280 134 166
22
— officinalis . Colchicum autumnale. . . . . . Conium maculaiume ere Convallara Mmaalis 0 Convolvulus arvensis. . . .. . . — SCAMONIA CRE RE — SODIUM ; 0 RE Coriandrum sativum. . . .
Coronila Varia 4 LÉO COrnUSMAS LE NON IE RERENE Cucumis colocynthis . . . .
— Melo LAVER
— SATIVUS : . GENE Cucurbita macrocarpus . . . . .
— MAXIMA. Lip 2 RE Cupressus sempervirens. . . . . CGascuta Europæa . OO
Cynara scolymus n'N eue De Cynoglossum oflicinale . . . . . — PICTURES
Daphne guidium
— laureola.
— mezereum . me à Datura stramonium . . . . . Delphium consolida . . . . . Dianthus caryophyllus ê Digitalis ferruginea . 00
—. grandiflora .
— lulea
— purpurea .
Doronicum pardalianches Echium vulgare . Equisetum arvense.
— hiemale.
— NIMOSUMAMOREE
— sylvaticum
— Telmateia .
Erodium moschatum . Eryngium campestre . Erythrea centaurium . Eupatorium cannabinum . Euphorbia cyparisias. . . . . .
— dulcis ,
— exigua .
— Gerardiana
— helioscopia
— lathyris.
— DaAlUStriS
— peplus .
— plats phyllos .
— gtricta / LYNE
— sylvatica :|/ SR
VERT ATTES
Euphorbia Verrucosa .
. Euphrasia officinalis .
Evonymus Europœus . Var. B. Latifolius .
- Fragaria collina.
= Clan,
D OT Fraxinus excelsior. . . Fritillaria imperialis . Fumaria officinalis. Galanthus nivalis , Galium aparine .
— molugo. .
— verum .
Var. B. Supinum
Var. G. Subulatum.
Genista sagittalis . . — tinctoria . Gentiana acaulis , — ciliata. — lutea . - . — pneumonanthe. Geranium pratense, . . — Robertianum . — sanguineum , Geum urbanum . . . . Glechoma hederacea . . Globularia alypum. . . — vulgaris. . . Gnaphalium dioïcum , . Gratiola officinalis. . . Hedera Helix. . . . . Helleborus fæœtidus . . _ niger . . — Viridisr. 2 Heracleum spondylium . Herniaria glabra . . Hesperis matronalis . Hieracium murorum . — pilosella . . Hordeum vulgare . Humulus lupulus . Hyacinthus orientalis. Hyosciamus niger . . Hypericum perforatum . Hyssopus officinalis Ilex aquifolium . Impatiens balsamita . . — noli-tangere , Inula dyssenterica . — helenium. . . . Iris fœtidissima .
— 317 — . . A3 JIrisflorentina 276 — Germanica . 44 — pseudo-acorus . 45 Isatis tinctoria . DOI ANS Tes EE 246 Juniperus communis . 245 — Phœnicea . . 189 — SADIN? + . 178 Knautia arvensis . . . ; 422 Lactuca sativa . 6 —— uNVITOSA . 254 Lamium album. 254 Lampsana communis, 253 Lappa communis . . , . 253 Layandulaspica. . . . à 253 VOA SU Sue HCmMNnA MINOL LU 0e 210 Leonurus cardiaca. . , 426 Lepidiumiberis. . . . MA 26 — latifolium , KT, 124 Lichen pulmonarius . . 251495 Lilium candidum . . . .< «+ 428 Linaria cymballaria . . SRE CT — spuria . NT 2D — vulgaris. . , . 24% Linumecatharticum . 7104 — usitatissimum. . . 1429 Lithospermum officinale. . . 429 Lobelia Dortmanna . . "+68. -Lonicera merar 2-3 AT ENS — xylosteum . . «< 438 Lychnis dioïca , : : . . 235 Lycopodium clavatum . . 234 — selago .. - 5! 299 Var. B. Patens è 207 Lycopsis arvensis . . . .« 306 Lycopus Europœus. . + 90 Lygustrum vulgare . 30 Lysimachia nummularia. Se ED — vulgaris . . «+ 43% Lythrum salicaria . . : 20 CTUMAIVA Ale Sr NEA 7174 — moschata + 284 — rotundifolia . . : 140 — sylvestris ... . + 458 ° Marrubium vulgare . . 141 Maruiatotula:t. 50 23 Matricaria parthemium. . 23 Melilotus alba O7 — altissima . 58 — arvensis. . . . 455
— offcinalis ,
26
163,
145 ,
14% 95 445 401 103 102 107 77 78 293 79
Malissa officinalis . , . Menthaarvensis ,. . . — aquatica .
— cordifolia .
— piperata . . . — pulegium . — rotundifolia . HATUDIA Re = SAbIVA LR ANT L— l'sylwæstrid 27 A UIRIC IS ee ile Menyanthes trifoliata. Mercurialis annua . . — bisannua ,
. Mespilus Germanica . Muscaricomosum. .
Myagrum salivum. Narcissus pœticus . . . =, sylvestris +. Nasturtium officinale. Nepeta cataria . . . . Nephrodium mas . Nerium oleander Nicotiana tabacum. Nuphar luteum . Nymphea alba . JÆnanthe fistulosa . — peucedanifolia — Phellanärium. — pimpinelloïdes Ononis spinosa . Onopordon Acanthium . Orchis maseula . Origanum vulgare , Var. B. Albida. Ormenis nobilis. Ornus Europœus Osmonda regalis Oxalis acetosella Papaver Argemone.
— dubium,
— orientale .
—,(rh6asr..
— somniferum . Parietaria officinalis . Paris quadrifolia Pastinaca sativa Petasites officinalis
— vulgaris. Pedicularis palustris .
— sylvatica , Peucedanum oflicinale
.
. 126,
— 318 —
149 117 115 416 306 177
Peucedanum Oreoselinum , Phellandrium aquaticum .
Physalis Alkékengi Pimpinella anisum. . .
— Saxifraga. . Pious ADIES 1-0 50e = -Larix V0 =. -picea V0 — pinaster . . , . Plantago arenaria. . .
— Janceolata .
— major. .
— media. .
— minor Je e Polygala amara. . . .
— Senego.
— vulgaris . Polygonatum vulgare.
Polygonum amphibium ,
_— aviculare . — bistorta
— hydropiper .
ie Persicaria
Populus alba. — balsamifera . — nigra — tremula. Potentilla anserina — reptans . — tormentilla.
Poterium Sanguisorba Primula officinalis. Prunus cérasus. . . Ptéris aquilina . Pulmonaria officinalis Pyrethrum matricaria — Parthemium . Pyrus malus . - Quercus robur . . . . Var. B. Sessiliflora.
Sous-Van. À. Platyphylla
Var. B. Laciniala . Quinquinas ARE Ranunculus sceleratus. . Rhamaous Catharticus.
— fringula 0e Rheum hybridum
— palmatum
se TIDES MTS TRS
— undulatum , , Rhume Lane,
— raponticum
.
Ad Du:
Ricinus communis .
Ribes nigrum. . . . Var. À. Sylvestre Var. B. Hortense Var. G. Album
Rosa arcea,
CdNINdi 4 + 0e
— centifolia. .
— gallica. , . . .
Rubus cœsius. eu
= LPIdŒuSr ALES
— fructicosus À Rumexacetosa . . . .
= CTISDUS 02
— obtusifolius . .
— nemolapathum .
— patientia . . .
— pulcher .
— sanguineus. Ruscus aculeatus . Ruta graveolens Salicornea herbacea . Salix alba.
— amygdalina.
— aurita.
— babylonica .
— fragilis
— purpurea.
— repens.
— rubra. FE — Seringeana,. . . . — viminalis
Salsola Kali .
Salvia officinalis
— pratensis .
— sclarea.
— sylvestris.
_ — verbenaca Sambucus ebulus . Sambucus nigra.
Var. Viridis .
Var. Variegala .
Var. Laciniata . Sanicula Eurcpæa . Sanguisorba officinalis . Saponaria officinalis . Satureia hortensis. Scabiosa arvensis .
— Succisa. .
— sylvatica . Scandix cerefolium Scilla autumnalis .
— 319 — . A17 Scolopendrium officinale . 436 Scrofularia aquatica . 437 — nodosa . 437 Scutellaria galericulata . . 437 Secalecornutum . 250 Sedum album .… 249 — acre. . 200 — telephium 250 Sempervivum tectorum. . 243 Senecio Jacobæœa 243 — vulgaris. 22 Silaus pratensis . . . 225 Sinapis alba. . 226 —, arvensis. . 227 — nigra . ns: 25 Var. Torulosa . . 224 Var. Turgida. . : 225 Var. Villosa . 226 Sison amonum . 146 Siumangustifolium 255 Solidago virgo-aurea. 262 Solanum dulcamara . 256 — nigrum,. 257 Sonchus asper 258 — oleracea 257 Spartium scoparium . 257 Spirœaulmaria . , 257 — filipendula , 258 Stachys recta. 258 Stellaria media, . . 37208 Var. B. Veglecta . 257 Var. G. Pallida . 262 Symphitum officinale, 151 Syringa vulgaris 453 Sysimbriumofficinale. , 452 Tamnus communis. 453 Tanacetum vulgare 153 Taraxacum oflicinale . 39 Taxus baccata 38 Teucrium chamœædrys 36 — botrys 39 — montanum. 39 — scordium 491 — scorodonia. 263 Thalictrum flavum. 44 Thymus calamintha . 160 — serpyllum, 407 — vulgaris AOGPOMEFITAEUrOPEA . , 220 107 Var. Mycrophylla . 24114 Triticum repens. 477 Tulipa Gesneriana .
202
— 320 —
Tussilago farfara , . , . . . , ‘A Verbena officinalis . = s de) 2
EYPRA TAEHONA ETS RTE ES —__triphylla.”. , LOENO Urtica dioïca +..." , , .7., 291 Veronica anagallis. CE SUTON SE EN ME AUS 20 MAN DPI DO — Beccabunga , . «COS Vacinium myrtillus . . . . . . 2% —. Chamædrys : . +. 24 A LORSCDELOS ES Lt 2 TR. 160 — _officinalis .. : 0.
NO TNIPMOSNM ie 2 Sat TT = ©'SDICAIA SL SNS NTI AE TR A AND" 7295 — -teucrium' . ., LUCE Valentid'cruciata: .".5.": . : 953... “Violaodoratas : 07 CNRS Valeriana dioïea .°. .:., .. 207: Violascotophylla 7 C0 er ORTINANS, LE PV NN20S — tricolor.. 21,2 MIO ERRERERS Veratrum album... +... 0042) Vinca Mmalor 7 LU CNRS ARS 1461 ER ARRDE NAN 1) =, MINOT + 0 SO SONO. Verbaseum Lychnitis. . . . . . 299 Viscumalbum . . . . . . . . 30 ee DISPO 4e read 000 7 NEUS VINIIETA LAC RE CNE |
—. pulverulentum . . . . . 299 Xanthium strumarium . . . . . 304 NE DSHS IE OT NME: 22007007
Absinthe officinale. — (grande).
Achillée (grande) . — naine
Achillée Ptarmique(ouSternutatoire) 68
Adianthe capillaire . Ache céléri
— des chiens .
— odorante Acanthe fausse . Aconit .
Acore vrai. £ Actée des Alpes.
— enépi. : Adonide printanière . Agram . 3 ROrÉlOUS NE der ee Agrimoine sauvage, Agrion .
grouelles. Agripeaume .
Aiïault . Aigremoine . Aigrette
Ail
Ail cultivé. — des près — oignon .
TABLE
DES NOMS FRANÇAIS
D D 68 68
119 196 198 196 207 237 l% 239 . 239 , 296 75 142 247 142 268 167 ss AUS LUI 175
179
46
176
Airelle . À Airelle des fanges . Alapas . Alchemille. Alkékenge officinal. Althée guimauve Aluyne . Ambuxon . Amouroche Anaction . Ancolie. Amelxine . : Anémone des bois . — després. — Hépatique . — Pulsatille Aneth — doux — odorant Angélique cultivée. — officinale Anis. — doux . — vert Anois Ansérine Ansérine fétide . Anthémide
27.
65,
Anthyllide vulnéraire ADECIO: te 7 25 64 à Aradeih. Arpousier 1.1, Arbre de sagesse Archangélique . . Argentine . è Aristoloche longue.
— ronde . Armoise
— amère
— mâle. Armol .
. Arnique des montagnes.
Arouiala , Arracho. Arrête-Bœuf . Arroche.
— fétide Athanase . Artichaut .
— sauvage . Arum maculé. Asaret . CE Asclépiade blanche. Asperge commune.
— officinale .
Aspérule à l’esquinancie .
— odorante . Aspidie fougère-mâle . Asplénie des murailles Aster de chien . Aubervigne . Aubifoin x AUDIO CU. er Aulne gluant.
Aune commun — visqueux . Aunée . : — LL OfiCInalee. Aunet . Aurone . Avenat . Avoine commune .
— çultivée . Baie d'Allemagne . Ballote fétide.
— noire. Balsamine des bois.
— des jardins. Balsamite odorante
— suave.
. 163,
— 322 —
Baratte. Barbajou . Barbe à Dieu. Barbotine. . Barche . Bardane Bassinet blanc . — purpurin. Beaume (grand). — Notre-Dame . — sauvage. Baumier Bec d’oie . Bec de cigogne . Bec de grue Béchion Bédille . Belladone . : — baccifère Belle dame Benoite commune . Berbuisset,. Berce. RP Berceau de la Vierge .
>
Berle à feuilles étroites .
Bette
Bétoine des montagnes .
— d’eau — officinale . — pourprée . Beurret. Bibreuil Biole. Biouté . Bistorte Blanc d’eau Blanche. Blavette Blé avorté. Blé cornu . Blodrot. Bluet Bois de garou — d'oreille. — franc. — gentil Bonhomme Bonne dame . Bonnet carré . Bonnet de prêtre Botrychie lunaire . DOUCELT 4. 6 mn
Bougrande Bouillard , Bouillon blanc . — mâle — ailé. Bouillot, Bouleau blanc . — pubescent, — yergne . Boullette . Bourgêne . Bourg-épine . Bourgène épine . Bourrache. À — officinale . Bourse à berger. — àJudas . — à pasteur Boursette .
Branc-ursine des Mende
Brembelle . Brembolier Brise-lunettes Bruc. Brunelle Brusco . Bruyére. É — commune . Bryone . — noire. Bugle rampante. Buglosse ARE — à larges feuilles. — desboutiques . — élevée. — toujours verte . Bugrane Bugrave BUS: - Buis arhorescent Buis bénit. — (petit) — piquant. — sauvage. — toujours vert,
Buplèvre à feuilles rondes .
Busseroles. à
Bütome en ombelles . Buxerolles.
Cagarelle .
Çaiïlle lait. ET se DANCE AE
— 323 —
Caille lait officinal. CARS ES ARS MEN LE à Calamant de montagne ; Calamus odorant , Calcar brun . . Callune. : Calystégie des haies : Cameline . ; : Camomille des champs à
_— des teinturiers .
— noble
— romaine
— puante . Campanette . Canreberge Capuche de moine. Capuchon .
Caquenlit .
Garbér 77, Cardiaire .
Cardiaque.
Cardamine des prés Care-bœuf.
Careillade, . . Carthame des teinturiers CarVI SE Caryophyllée. Casse-lunettes > (rasse-Dierre = 7, , Cassis .
Cataire . RE
— officinale . Catapuce . Catherinette . 2 Ceinture de Saint-Jean . Céléri odorant
— sauvage .
Céline . ES GEntaurello se, Centaurée bénite
— bleue
— centaurelle.
— étoilée .
— (petite) .
— sudorifique Centauroïde .
Cerfeuil. Cerises de Juif .
— ‘d'hiver . Cerisicr. ; Cétérach officinal :
— Yràl ,
61.
Chambucle À opus Chanvre cultivé. . . . .
Charbon du seigle, , , . ,
Chardon à cent têtes .
— bénitdes DANS :
— étoilé .
— Marie.
— Roland Chasse-diable Chasse-fièvre. Châtaignier . x Châtaigne de Éhoral : Chaupont . Chausse-trappe . Chélidoine (grande) Chénarde . ù : Chêne à longs pédoncules :
— mâle .
— rouge .
— vulgaire . Chenette . Chenevis . Chénopode Bon-Henri,
— fétide Chervi (grand) . Chevalot . Chèvrefeuille.
— à feuilles rondes
_— des buissons. Chicorée : — sauvage . Chicotin Chiendent. : ; — pied- -de-poule . : Chinorrodon . EE Chiole . Chironée Chlovolouch.. Chou Chou d'amour Christophoriane. Cicutaire aquatique — vireuse Ciguë su — d'Athènes. — d’eau — des officines . — de Socrate — des jardins . — (grande) . — maculée
193, 2
— 324 —
136 32 136 192 51
Ciguë (petite). . — Phellandre — vireuse.
Citronelle .
Citronnier.
Citrouille .
Clavéole
Clématite . à
— deshaies
Cloche (petite) .
Clochette des champs.
— des bois. Clou de seigle Cnicus-bénit . Cochléaria.
Cocue Cognassier. ; Colchique d'automne . Coloquinte. Coloubrigne . Colubrine . Concombre — amère . — cultivé Consoude (grande).
— moyenne
— (petite) . Coprose. | Coq des jardins . Coqueluchon . Coquelourde . Coquelicot. Coqueret : Coriandre cultivé .
— officinal. Cornouiller Coronille panachée Cou de chameau. Couleuvrée
— noire Couriade . : Couronne de moine
—— terrestre. Courtrai Cousinier . SE Cran de Bretagne .
— offcinal, Cranson Cranquillier . Crapaudine Cresson de cheval .
— d’eau.
te dite as
fou LR at mines
— 325 —
Cresson des fontaines. don prés. Sr ec eus 00 ne DR CRMPR 67 6 0 ets 2200 En MOIS ME SE Su ne à ER
Créve-chieons mas . ee... ee 278
ROBE LP EU ME ee. ani) ec: AN
PRO ES later Le re 00
AMEN Es MR à Le en ed 7e AL
OUR OP RE Gus Land fe JADE
Cucumère commune . . . . . . 9,6 — ARTE 4 2 Ten et ae TS
GRO En Se se ee de ee 40
Chmin désprés-.’ . , . . …-.-. 49%
Cuscute d'Europe .
PRIOR EE Ne à nt NME AR — panaehéd . 54/2320": 00h
RDA." is ne ai
EE à ie re be 0e
APE RU en de au cree 0
Le ER SERA EMA ER: — à feuilles de Gnidie . . . 286 DAHEPOle. 20... 0. 2. 288 Éappanicule. 7 à « . 7: ,. 280
MAR Et. ue ne «he .: 207
RAA DE Te 1, ue
DéNotre-Dame . . . . . . . . 271
DéntdelLion. . 1. Et BA ETTE
Digitale à grandes fleures PL” = fer F USINE. ©. 0..." 9272 SR A (CTANAO) TR ET arret a7l PNEUS Er (pelio)s: 2 00 LR ADOUTDrÉG 1 5 22 Ci CN ue and
MAC. LUC SOA: A NA AE
Doigtier. . . . PSS. PORN AL
Doridille d'Espagne Se rs ART RAS Er -Polvirien eme. z A AE
Doronic d'Allemagne . . . . . . 63 — Pardalianche . . . . 65, 74
Doneeamero - s- 22:10 77e.
DDMPDie-vVenin.. ©. . +... . 906 PNEU St ND SL NS ore À HT ET CD ts NO) 4 400 boroblaness 7 MELLE
EN MOMIE RS. Lu 7 22 0 0
— noir. SR 235, . 48 node (Aux), .: 1989 UE. ne: 036 EMDEREMONS . 2, , |-.083 RENOM LU Eos
Baule campane . . . .: : . . , 8
Epicea commun. . . Epinard des murailles . Epine de cerf.
Epurge . Erysime officinal : Ergot de seigle . Erodie musquée. Erygéron des anciens
— du Canada. Eryngie.
Erythrée Espargoutte . Estragon . Estramon . Esule ARE Esule (grande) . — (petite). Etrangle-loup Ethuse . Eufraise Eupatoire . Euphorbe . TE re
— à grandes feuilles
— à verrues
— Cyprès .
— des bois.
— deGérard .
— des Grecs
— des marais.
— douce.
— fluette
— Lathyrienne .
— Péplus .
— raide.
— Réveil-matin . Euphrasie officinale . Fausse Acanthe.
Faux Ellébore noir. — (Garou Fausse Flambe . Faux Persil Say Fausse Rhubarbe , Faux Scordion .
— Seigle Fenouil bâtard . — commun — deporc. — doux. — puant
Feuille grasse Feuchière . Fève de loup .
66,
. 95,
Fève épaisse
Feu ardent ,.
Flambe. Fiel de terre .
Flamme bâtarde.
te RUE
Fleur de carême. — de coucou. — de Jean-Jacques — desgrains. — de tous les mois — de Pâques.
— duvent,
Flèrion d’or . Foirolle, Foliasse Folette .
Fort Jean .
Fougère à l'aigle.
— aquatique. — commune .
— femelle (grande). — fleurie .
— impériale . — mâle.
— royale .
Fraisier.
— commun — des collines
— élevé.
Fragon . .
Frambroisier,
Frêne élevé — fleuri
— (grand).
— vulgaire .
Frézillon . Frigoulle . Fritillaire . Fromageon
Froment rampant . .
Fusain .
— d'Europe
Fumeterre.
Galanga des marais
Galliet jaune Galiotte. Gandio . Gantelée
Gants Notre-Dame .
Garais , Gariot ,
Garouette . . Garou .
— (Faux) #00
Garrus . 1 '& us Garderobe.z : + + 0m Genêt à balais
— des teinturiers . =—-“herbacér 0 Génibre dass 500 GONleVLe Sens 1 AM Genévrier commun. . . — dePhénicie + , Genistrolle. "5. Gentiane : . : -
— acaule .
— centaurée .
— ciliée
— (grande)
—" #jaûune 2% — Pueumonanth Gentis . 3 Géranion . . .
— després.
— sanguin. Germandrée .
— aquatique.
— des montagnes .
_— femelle. _ sauvage — Scordium. .
Gb. nt ANT
Ginouselle. Giroflée jaune . . . . Girofle rouge . Glaïeul bleu .
— des marais.
=" pont. Leur Glé Gléchome . Globulaire vulgaire
— turbith. Glouteron . : Gnaphalier dioïque. Gôgner .: Gonquier . Gorginion . Goriot . Grâce de Dieu. Grand beaume .
— chervi.
— frène
— liseron,
- Grand nénuphar. __ — pardon. . _ — plantain. . _ Grande Absinthe __ — Achillée. _ — Chélidoine. — Ciguë. . — Consoude . — Digitale. . — Esule. . . — Gentiane. — Joubarbe . — Mauve — Ortie. — Passerage . - — Pervenche. — Pimprenelle — Plantain. — Ronce. . — Sauge — Scrofulaire. — Tanaisie. Grattecu Grapelle . . Grassette . . . Gratiole officinale . Gratteron . Gravelin Grémil . Gréou RE Griffe-loup. . . , Gringande, . , Gringou. . , Groseiller-noir . Gruau . SERS Gueule de lion noir. Gui . TA VE Guigne decôte . . Guimauve. Halicacabrun. Hannebanne . Hatchich . Hausson Hautbois . Hellébore blanc. — fétide. — noir .
— noir (faux).
—HALvert. : Hépatite étoilée . Héraclée Herbe amère.
Herbe bénite.
noble . Notre-Dame . sacrée .
royale .
ICT PPT
à Bonhomme
à chiron .
à cloque .
à l'âne.
à la magie
à la plique . . à l’esquinancie . à l’ophthalmie . à foulon .
à fromage.
à Pâris.
à la taupe.
à pauvre homme . à teigne
à tous les maux. à la coupure.
à la fièvre.
à Robert .
au centaure . au lait.
au porc
au vent.
au diable.
au lait Notre-Dame au scorbut
aux abeilles . aux chats.
aux cors .
aux puces.
aux gueux. . . aux poux .
aux oies .
aux poumons aux écrouelles . aux hémorrhoïdes. aux sorciers . aux engelures . aux massues. aux teigneux. aux tonneliers . aux plateaux. aux prêcheurs . aux piqûres , aux charpentiers . aux coupures aux voituriers .
| 480,
28 ,
. 2%,
! 939,
Herbe aux militaires . aux vers .
aux chantres. aux cuillers . aux ladres
aux magiciens . des teinturiers . aux nonnes . de Notre-Dame. de Diffault
de Jacob .
de citron .
de feu .
de grâce .
de cœur . d’Antal.
de siége
de bouc
de Locca .
de tac .
de Saint-Fiacre. de Saint-Jean . de Saint-Simon. de Saint-Esprit.
de Saint-Benoît de Saint-Julien, de Saint-Jacques . de Saint-Guérin de Saint-Laurent . de Saint-Marc . des démoniaques .
des juifs . des murailles Herniaire .
Hiéble .
Hierre .
Houblon
ordinaire . à la bierre . Housson
Houx.
— épineux.
— (petit) Hyacinthe. Hyssope officinale , vulgaire
je Illecebre . 6 Immortelle dioïque Ingremoine
85, 44,
de Saint-Christophe .
. 120,
des femmes battues .
— 328 —
Inule aunée .
— dyssentérique. Ippécacuana européen Iris d'Allemagne
— de Florence.
— des jardins .
— des marais .
— faux-Acorus.
— fétide .
— jaune . Ivrogne. Jacobée Jannetrolle Jansonna . Jeannette . Jolibois. Jombarde . Jonc à balais. Jonc odorant. Joubarbe des toits. des vignes . (grande) . (petite) . Jülienne. AT TS Jusquiame noire. 3 Knautie des champs . Lait battu. MÉÉER TA .E LAaitron oléracé:, "240608 TUE 7 SN LRIOP NE PSE Laitue commune
— cultivée .
de chien . — papavéracée vireuse . AUS Lamier à fleurs blanches blanc. Lampourde Lampsane commune ,. Langue de bœuf. de chien de vache . . er Laser de chiron .: ..". 41000 TAurelle": OM RUE RER Lauréole femelle gentille mâle Laurier-rose . Laurose. Lantion : Lavande commune. cultivée
—
—
e———
Lavande des jardins .
— femelle — offcinale. Lavande spic.
— vraie . Lenticule , Lépidie. L Licrre à cautères .
— d'Europe.
— des poètes en arbre . grimpant. - _terresire . Lilas. $
— commun . Limonier . Lin .
— cathartique.
— purgatif .
— sauvage .
— usuel . Linaire commune .
— bâtarde. Linet Liondent .
Lionne . Lirguo . Liset. 3 : Liseron des chaïips :
— (grand). Lobélie de Dortmann. Lonicère des buissons
— noire . Loque . Lune d’eau Luminet Lycope d'Europe
— des marais.
Lycopode massue . — sélagine. Lycopside des champs
Lychnis dioïque. Lys blanc .
— des étangs . — des vallées . — vert, Lysimachie rouge .
_ vulgaire .
Maceret Madrielets, Mahon . Malette.
Mandragore baccifère. Manteau des dames Marguerite bleue — (petite). Marjolaine anglaise Marjolaine — sauvage Maroute cotule . Marrochemin. Marronnier d’Inde . Marrube aquatique — blanc . — commun . — fétide . — noir. — puant : Marrubin noir Marteau Massette à larges feuilles Matricaire. _ odorante oflicinale . Mauve . — alcée . Ë — à feuilles rondes ; — grande — musquée. — sauvage . Médaille Mélèze . Mélisse officinale Mélilot . — blanc. — des champs. — élevé. — officinale Melon . — réticulé . £ Menthe à feuilles rondes
— à feuilles ERA Ar
_— anglaise. — aquatique. — Coq . cultivée des champs
— dechat.
— poivrée.
— pouliot.
— rouge
— sauvage.
— verte ou romaine Ményanthe
28
— 330 —
Ményanthetrifolié. . 126 Mercuriale annuelle . 115 .. — bisannuelle . A6 Merlion. ANT Meslier épineux. 442 MEZÉTEON EN ANEEEIL 287 MEUMAL AN 499 Mille feuilles. 67 — à feuilles de rondte 200 — aquatique. 200 SE HOUSSE end don UN RUE Mille pertuis . EU — officinal AAA Mirabelle de corse . 279 Mirlirot. 219 Molène . 298 — floconieuse 299 — Lychnite . 299 — noire. . 299 Molette à Berger 95 Morelle à 4 feuilles. 47 — des murailles. 293 — grimpante. 277 — furieuse. . . 281 — marine, 281 — noire 278 — officinale . A2 10 MOPeb eo sas IR, D Morgeline. . . . CUS Mort au diable . 106 — aux poules. 284 — au chien 46 Moscatelline . 40 Moufette 95 Maurélle 278 Mouron des oiseaux 43 Moutarde anglaise. 89 — blanche . . Patate O0 "1" JOS ANDIAIS + 5 ere 98
— descapucins . . . . 92 — des Allemands 92
— deshaies : 87
— de Mithridate. 95
— noire . 88
— offcinale 88
— sauvage, 90 Moutardelle . 92 Moutardin 89 Mousse terrestre 180 Muflier linaire , 273 DINLUOE AM, 6, à 1) HOUR DDIS NS 27. 937204
Muguet de mai .
— (petit) . Müre sauvage Mürier des haies Muscari.
Myrte épineux
Myrtille.
Napel
Napolier
Narcisse d'automne 1%
— des poêtes , ,
— després . Nasturtie .
Navet bourge. — dudiable. — galant.
Néflier .
Nénuphar .
— (grand) . Néphrodie mâle . Ne he RE, Nerprun Se
— cathartique .
— purgatif . Noirprun .
Noyer commun .
— royal Nummulaire . Nuphar jaune : Nymphée blanche . Nymphe Œül de cheval.
— de soleil .
Œillet rouge .
Œnanthe à feuilles de Peucédal é
— Boucage.
— fistuleuse
— Phellandre . Oignon blanc. Oignon . Oléandre . Olidaire Olonier . Onoporde à fouilles: d'acanthe! OrANÉCr ES ER LENS ENORE Qrangettes. Orchis mâle . Oréilles d’âne. Orge commune ,.
— cultivée. Origan . à 28: TE NS Orne d'Europs. : . 4020
959,
— 331 —
@rménide noble. . . . . . _. « ‘%% Patte deloup. . , . .
LC 0 0 GES A TR — de sorcier, Mie batarde:; . 5,2. 415 =Panwot à l'Opium. De Dlanehh, +: « 11. 463.205 — argémone. . ÉiDINIANte. 0 à 0e ct — blanc . OCDINMUNC. 2: use LUE — cultivé. É DAAHIDIQUE. : . set Le AOL — des champs . Ér(Prande) es 2: ice Va 220E — des jardins . RTC. CL — douteux . . ER L(MOMLO) ES dv M 20 — oriental . De HUF ÉO >.) aol culte 021 0 en NOIT est re10e VV A GR SM à in ee OU — rouge .
Re Dé ete AO PRCHET, $ 5 RER.) uit 2,200 "PHlculaire des Doi = nn DOSDOIS: 5-55 à ee 220 Le AA — des marais ,. — domestique. . . . . . . 226 Péganion . Magrblanc . ._. . . . . . . 256 Penséesanvage. MDN Te ne. - -… ... . :!. ALZ Pantacouste.….
Oxalie petite-oseille . . . . . . 306 Pentaphylloïdes
Pain d'oiseau. . . . . . . . . 82 Pentaphyllon. Haddiage 0 . . . , "169204 Percé-muraïllo Panais cultivé . . . . . . . . 206 Perce-neige Drdeyaiche. 7. 4 ." . .. 207 Péréole.
=. Sauvage. . . . . » . . 207. Permenton LR TT ee LEA DAAIG.
Fatfagruélion , . . . .. . . 92 — de chat RMEFGHO NS. Un . . 59 — dechien . Parelle . . . . LL ARE LOE — decrapaud . Pariétaire Rene ne Ne one — desfous . SE MOIIES 6 0 ns. «+ 2.1 02 — des marais . RÉ OSSUR rE le ses Mi — (faux) .
MR en... «st ic à 0 CO - ÉRISICAED : : : Paritoire . . . . . . . . . . 293 Pervenche à grandes fleurs.
RD. ac cu AA — à petites fleurs . Pas de cheval. . . . Ua NE A — (grande) Passerage à larges fouilles. PRE Re — mineure ÉUTAMNE) in cu le “0e — (pelite). — (petite) . . . . . . . 9% Pétasite commun . — SAUYAPC. A. :. rie Lo A8 — officinal Basse-Heur. . ,., … . . , , 2%. Békit-buis. RÉ ET nd. et — chêne 20 vo el — houx. PaSiOnade. . . ... : 905 — muguet. . LEP TNTE LORS CE — sorcier . RG TR ei ie 00 — sureau . M acides. . « . 226 Petite centaurée. — à feuilles obtnses . ER — ciguë . LE CTOBNE 5 » ). . /ù — cloche. dés jardins ._. : =. ; 22% — Consoude. , . ROMA :: 2 5 Le. rx er — digitale TON Die. T4 ee ere de CU — esule .
RAMOIdO ADINS + "1: ui ee RON — joubarbe.
1 . L_2
Petite marguerite . — ortie — _passerage — pervenche — prêéle . — ronce . — valériane. Petits grains. Pétron . Petrot . nr UE Peucédan des Allemands Peucédan officinal. Peuplier blanc . — commun . — franc — noir 2 Phellandre aquatique. Phragmite. Physiale Pichaulit . Picpoux : Pied d’alouette . — dechat. — degéline . — delion . — deloup. — de milan Pigamon . Pigneroles Piket Pilolet . Piloselle Piment. LAS — des ruches. Pimprenelle . _— anis — (grande) . _— saxifrage . Pin maritime. — sylvestre. Pinoux. Pipeau . Pistolets . Pissenlit Pisse-sang Plateau Plantain . LENS — à larges feuilles — des Alpes. — grand) Pleurs de la vigne . Poireau. ,
BU re
Poirée . Poivre d’eau . — des murailles . Poliet Poleur . Polygale amer — commun . — de Virginie . Polygalon . é Polygonate commun . Pomme d’Assyrie . — de Médie. — de-Perse . — épineuse . Pommier . Ponceau Ponchirade Porcelet Porillon Porte-aigle Porte-rosée
Pote.
Potelée.
Potentille . $ — rampante . — tourmentille .
Poterie Sanguisorbe . Potiron. Pouilleux . << Ho Pouliot des montagnes . Préau aout Prêle des champs .
— des bois
— des bourbiers
— d'hiver.
— des marécages .
— (petite) Primeverre Procheton. Prudes-femmes . Ptéride aigliaire
Ptéris
Pulmonaire . LA — des Français = de montagne — du chêne.
Pulsatille commune
Pyrèthre . Rest _— matricaire .
Pyrote .
OUbSnO EL
Queue de cheval
Queue de pourceau. — de renard Quinquina d'Europe . — des jardins
— des pauvres .
Quinte feuille Racine de disette .
— de giroflée .
— vierge. Radis de cheval.
— sauvage . Raifort des boutiques.
— coronope
— officinal
— sauvage Raisin des bois .
— deloup .
— d'ours.
— derenard Rapette couchée. Rapontic . . « Rasinet.
Rave sauvage. Recise . 2 Reine des bois . © — des prés . Remors du diable . Renoncule des bois — scélerate Rerouée à — amphibie. — des oiseaux . Reprise. Retimou Reuse . . Rhubarbes. rss Rhubarbe (fausse) . Rhue des prés . . .
Rhododendron de Plin ;
Ricin commun .
Riéble .
Rimberge .
Robertin .
Robre
Robur .
Roi des forêts.
Rododaphné .
Romaine .
Ronce . F9 — àfruitnoir . — frutescente , — grande.
93,
— 333 —
Ronce ligneuse . ; — (petite ou bleue) . Ronda . Rondelette Rondette . Roquette . Roseau à balais . — aromatique — odorant. Rose de chien. — d'hiver . — deNoël. — deProvins. — pâle . — trémière — sauvage. Roumi . Roure . Rouserbe . Rouvre . Ruder . ; Rue des jardins. — fétide . — odorante,. Rumex . Sabine . ts — femelle . Sadrée . Safran bâtard — d'automne — després Sainbois Sainte-Neige . Salade de chouette.
Salé . Salicaire — à épis
— officinale . Salicorne herbacée. Sanguisorbe officinal . Sanicle . ;
— d'Europe.
— des montagnes. Saoü. : Sapin commun , Saponaire. . . .
— offcinale Sarriette des jardins . Sauge à feuilles de verveine
— amèêre .
— des bois
— des jardins .
Sauge domestique . —. de Jérusalem. — des prés — (grande) . — oflcinale. — sylvestre .
Saule amandier.
— à oreillettes . — blanc .
— de Seringe — des vanniers. — fragile.
— pleureur . — pourpre
.— rampant . — rouge .
Sauriette .
Saux blanc
Savinier
Savonnaire
Savourée .
Saxifrage des Ranrre
— pyramidale .
Scabieuse des champs — des bois. — succise . Scamonnée . ..… Sceau de la Vierge . — Notre-Dame .
Sceptre de Pédagogue.
Scille d'automne Sclarée .
Scolopendre oMcinal Scrofulaire aquatique.
— des bois.
— grande .
— noueuse, Scutellaire
— casside . Sédon .
— âcre.
— brülant Seigle cornu .
— ergoté .
— ivre.
— noir. Sélin. Séné des prés. Sénécon
— commun. Sénévé blanc.
— de Virginie.
— 9334 —
152
31 153 152 152 153 297 258 256 258 257 297
. 207 257
107
258 258 160 256 102
4 460 202
8%
107
406
8) 405
105
24 177 153 122
. 269 268
268
268
81,
168 168 82 82 82 136 4136 136 136 205 269 62 63 89 68
Serpentaire femelle . Serpolet Serpoule Seu, Seur ou TT Silaus des prés . Sinapi . Sison Ras cnrs Socrion. Solidage verge d’or. Sognon . Sorcier (petit) Souci des Alpes. — des champs . — desjardins . — officinal Soude Kali Soubeirette Sourcil de Vénus Soufre végétal Spatule. Spirée ornière Stellaire Stramoine. Sucre deraisin . Sucrion. Sulion ou Suin . Sureau . 3 — en herbe. (pe) Surelle . Suseau ou Suyer Suzanne Sylvie . Sysimbre officinal . Tabac — des Alpe. — dessavoyards . Tabouret . Taconnet . Tamier commun. Tamisier..s 2 Tanaisie : — (grande) Tanque-mür . Tarapsi. Télépha. Tenon . Ternitiaire Thalictron jaunâtre Thé d'Europe. — de France — de Grèce.
D EUR
+
Ê
LCR. Lise. LÉ
Thlapsi. Thore ste Thym calament. . — commun . — sauvage . Le Tilleul à grandes feuilles — à petites feuilles. — commun. — d'Europe. Tillot Re... Tithymale. Toque-casquette. Tortille. Tormentille . ; — tubéreuse . Toute-bonne . Traslacan perforé . Trèfle aquatique — à la fièvre. — decastor. — de cheval. — d’eau . Tremble Trique-madame. Troëne . oué, Trucheron jaune Trufetier . Tue-chien . Tue-loup . Turions. Tussilage . Tulipe . Ulmaire nee — filipendule. Vagon . RS Valériane dioïque . — officinale — (petit) — sauvage. Varasco, Vélar Vérâtre blanc — noir. Verjus .
— 335 — 95 Verge d'or. 237 Vermiculaire. 157 Véronique à épi. 156 — aquatique. 455 — Beccabunge 289 — cressonnée. 290 — d’eau. è 289 — Germandrée , 289 — officinale . 289 — mâle. 456 — mouron. 149 — petit-chéne 168 Verveine . PE 87 — à 3 feuilles 219 — officinale. 29 Vieillotte . 453 Vigne blanche Al — deJudée . * 426 — deSalomon . 126 — du diable. 426 — duNord . 249 Vigne sauvage . 426 — vierge . 10259 — yinifère 82, 83 Vignette . 488 Vignoble AA Vinnette 188 Vin du pays . 46 Violette de carême. 238 — de Mars. 46 — des sorciers , 72 — odorante . 477 — sombre, 244 Violier commun. 2,2 Viorne . 433 Vipérine . 297 Vitriole. 296 Volant d’eau. 296 Volet blanc 296 Vrilé 47 Vrinale. 87 Vulvaire 7 Yiéble . 48 Zouzinette. 8
. 400,
DA 7 Ma" > " ;
EN VENTE CHEZ LES MÊMES.
HISTOIRE. Collection des grauds historiens.
. G. BANCROFT. Histoire des
Etats-Unis d'Amérique, 6 vol. in-8°. 5 fr. le NOR FRRRRESS PRESCOTT. Histoire du règne
de Philippe I.—5 v.1n-8°,—25 fr.
Histoire de Ferdinand’et d’fsa- belle — 4 vol. in-8%— Prix 20 fr. Histoire de là Conquête du Pérou. — 3 vol.in-8*.—Prixd fr, Histoire de la-Conquèle du Mexique. — 3 vol:-in-8° avec gra- vures. — 15 fr. DE PRE Essais et mélanges historiques et littéraires. —2vol. in-8. WASHINGTON IRVING, His- toire et légende de la Conquête de Grenade. 2 vol. in-8°. — 40 fr, Vie et voyages de Christophe Colombe. 3 vol. in-8°. — 15 fr. MOMMSEN. Histoire romaine, PEEL (SIR ROBERT). Mi- moires. 2 vol, in-8°. — Prix 10 fr J. SCHMIDT. Histoire dela littérature francaise depuis 4789 jusqu’à nos jours:6 vol, in-80. GROTE, Histoire grecque. HERDER.Philosophie de lhis- toire de l'humanité. 3v.in-8°.15fr.
}
EMERSON. Les représentants de l'humanité. 4 v. ch". 3 fr, 50 €.
XAVIER EYMA. La Répu- blique américaine. — Les insti- tutions, les hommes, — 2 beaux et forts vol. in-8°.—Prix 12francs.
Les 34 étoiles de l'Union amé- ricaine. (Histoire des 34 Etats de l'Union et des térritoires.)—2 vol. in-8°. — Prix 12 francs.
A. BORGNET, professeur à l’université de Liége, Histoire des Belges à la fin du xvin° siècle. 2 vol. in-8°, 2° édit augmentée. — 10 fr.
ALFRED BOUGEART, DJan- ton. Documents. authentiques pour servir à l'histoire de la ré- volution francaise, 4 vol. in-8°.— 7 fr. 50 c. FRE
THÉODORE JUSTE. Histoire du Congrès national de Belgique. 2° édition. — 2 vol. charpentier.
Les Pays-Bas sous Charles- Quint. Vie de Marie de Hongrie, 2° édition. 4 vol. charpentier.
Souvenirs diplomatiques du xvu* siècle, Le comte de Mercy- Argenteau. À vol. charpentier. — 3 fr. 0 c.
Le comte d'Egmont et le comte de Hornes. 1 vol. in-8°. —6 fr. .F. LAURENT. Van Espen. Etude sur l'Eglise et l'Etat. — 4 vol. charpentier, Prix 3 fr. 50 c.
Etudes sur l’histoire de l’hu- manité, tom. I à VIL, à 7 fr. 50 c. le vol. : ue
P. DE MARNIX. Ecrits politi- ques et historiques. 4 y. in-8°. 4 fr.
Correspondance et Mélanges.— 4 fort vol. in-8.—Prixôfr.
E. VAN BRUYSSEL. Histoire de la marineet du commeree en Belgique. — 3 beaux vo. in-8°,
- la Républi :Unies:— La
3. L. MOTLEY. Fondation de
évolution des Pays- Bas au XVI° siècle, — 8 demi-
_ volumes in-8°. — Prix 46 francs.
. CH. POTVIN. Albert ét Isa- belle (leur règne). 2 v. in-8°. 7 fr. D. G. WEBER, Histoire uni-
* versélle. 40 vol. charp.
VOYAGES ET DESCRIPTION DE PAYS
H. BATH (Le docteur). Voyages et découvertes dans l'Afrique septentrionale et cen- trale. — 4 beaux vol. in-8° avec gravures, portrait, chromo-litho- graphies et carte. — Prix 24fr.
CHINE CONTEMPORAINE (LA). Mœurs, description du pays, histoire , etc.—2 v. charp. — 7 fr.
_J. FRO£LBEL. A travers l’'Amé- rique. 3 v. ch". — Prix 40 fr. 50 c.
PHILOSOPHIE ET RELIGION.
_P. LARROQUE, Examen cri- tique des doctrines de la religion chrétienne, —2 beaux vol. in-8°. —Prix 45 francs, 2° édition.
. Rénovation religieuse. — 4 vol. in-8°. —Prix 7 fr., 2° édit.
La guerre et les armées per- manentes.—1 vol.in-8°.—Prixôfr. PHILIPPE DE MARNEIX. Le tableau des différends de la reli- gion. — 4 vol. in-8°. — Prix 46 fr.
De Bijenkorf. (La ruche à miel de l'Eglise romaine.) 2v.in-8°.7 fr.
C. NH. DE SAINT - SIMON. Œuvres, précédées d’un essai sur sa doctrine, avec portrait et litho- graphie. 3 vol. charp.—10fr. 50 c.
P, 3. "ROUDHON, Théorie de l'impôt. Mémoire couronné au concours ouvert à Lausanne en 4860, par le Congrès, 4 vol. char- pentier. — 3 fr. b0 c.
La guerre et la paix, recherches sur le principe et la constitution Le droit des gens. 2 vol. in-18. —
#
P, RENAND. Identité des ori- gines du christianisme et du pa- ganisme. À fort vol. in-8°. —6 fr.
P. VOITURON, Recherches philosophiques sur les principes de la science du beau. 2 vol. in-8°.
LITTÉRATURE ET BEAUX-ARIS.
G. BANCROKT. Essais et Mé- langes, 4 vol. in-8°. —- Prix : d fr. . A. CASTELNAU. Zanzara. Etudes sur la renaissance en Italie. Roman historique.—2 vol. format charpentier. — Prix 7 fr.
C. L. CHASSIN. À. Petæf. Le poète de la révolution hongroise. — 1 vol. charp.—3 fr. 50 Ce
NIBELUNGEN (Le Poème des), traduction par Emile de Laveleye. 4 fort vol. in-12.3 fr. 50
GRÉTRY, Memoires ou Essai sur la musique, suivis de mélan- ges. — 2 vol. format charpentier.
A. DE HUMBOLDT.Correspon- dance avec Varnhagen von Ense et autres contemporains célèbres. — 1 beau et fort vol. in-42. 5 fr,
Le même ouvrage.—1 vol. in-8° avec portrait, — 6 francs,
e des Proyinces-. el théâtre francais jusqu'à n
homme marié, 2 v. in-32.'
‘ges, etc. — 4 vol. cha
4 vol. charpent — Prà
ALBERT LACROIX. ) fluence de Shakspeare :
Ouyrage couronné.—14 y in-8°, —Prix 5 francs 6. W. CURTIS. R6
LIGNE, (Prince Charles Æ Œuvres historiques, littérair poétiques, dramatiques, méla,
Mémoires, suivis RE
NOUVELIE par B. Miraglia.— LE ROMAN D Poëème.—1 vol. charp G. H. AUBERTIEN morderne des écrivains/fra 4 vol. in-8° compacte, —6 CROWE et CAVALCASE Les anciens peintres flama leur histoire et leurs œu 2 vol. in-8°, ornés des mêt planches que J’édition origin anglaise. — 45 fr. KLENCKE, Le Panthéon. xix° siècle (Wie d'Alexandre « Humboldt), traduit de l’Allema; par Burgkly."4 vol. charpentié —3 fr. 50 c. : HUE A. SIRET. Dictionnaire des AE par ordre alphabétique, * édition, corrigée et améliorées — A vol. gr. in-8° à 2 colonnes ®
1,000 à 1,200 pages. (Sous presse
POLITIQUE, DROIT , ÉCONOMIE POLITIQUE ET SCIENCES.
ÉTUDES SUR LES ÉTAT{ CONSTITUTIONNELS, Fous terre; Pays-Bas; Suisse: Bel gique; Piémont;. Grèce; Suède Norwége, Danemarck; Espagne ets Portugal; Allemagne; Etats-Unis
d'Amérique;Brésilet Mexique,et@ 4 v. charp. de 3fr. 50 ç. par pays CH. MAYNZ. Eléments dedro romain. 2 vol. in-8°. — 16 fran G. DE MOLINAMRAE, Question$ d'économie ee et de droi public.—2 vol. in-80. 10fr, » Cours d'économie politique 2 vol. in-8°. Ke | Voyage en Russie, —4 v.charp LE MARDY DE BEAULIEU Traité élementaire d’économ politique. — 4 vol. #fr. UNIVERSITÉ LIBRE D BRUXELLES. Statuts, discours rapports, documents, divers, pre gramme des études, Sr
Cd. CA LS
phie ,etc. —1 vol. charp. —
BIBLIOTHÈQUE DU PEUPLE ET DES ÉCOLES.
OTTO HUBNER, Pelit ma nuel populaire d'économie pol tique. In-32.— 7ücent. +
A. BOICHOT, Le Livre desk connaissances utiles 4 vol, in-1à SH de nombreuses gravures Suk
ois, @ HUMBOLDT, Résumé du COS mos. In-18. — 75 cent. de
Divers ouvrages à in peuple et de la jeunesse sont,sous, presse pour cette collection. »
ï
q
Mes LENS re
Var 27
L é
PURE
t£as
*
“
Fr q
New York Botanical Garden Library
Qu à RS ùS © SSSS IKKS
SS NS
SE C S NS SSSS RSS SNSSKK SSSR
SSS RSS
RSS SSSSS SRE ISISS NS SSSSSSSSS
Ÿ S SSSSSSS
RSR YSO,,S,.KKKE
RSS KES SRE
S LS Q N
RSS SSSR SRE
NS RSS
SSSSS
à & RSS
IRIS Ÿ SSSRRSSSRRRER KE Ÿ
SRE SSSSSS
SSS SSS SS NS NS à À Ÿ SNS IIS X NON Ÿ SS SS TRS IS NS VIVIVIVIVIVIVY,SKK Ÿ SSSS US SS NS NS SSSR SAS SSSSSS RSS SNS SNS NISSSS SSS NS RÈN IR S = : SSRS SRE II | SNS S SSSR = SS Ÿ S SE
SR ee NS SSSR SSSRNS SSSS SSSSSSSS SSIRRS SSSR SERRE SET EEE SSS SSS
SSS NS S à SSS IN S SSSR ER à SSSR SSSR CRETE NERO S SNS SSSS IIS IIS SNS SSSS S SSS RES SSSSS SS SS SSS SSS
SIREN SNS IIS
NS SSSSS À À SERRE ù SS RS
SSS NS
À S RSS SSSR ER NS
SES SSSR
RSS SENS RSS SNS SS à HSE S SNS S S NS SSSR SNS à SSSR SNS SNS NS RSS SSSR
S SSSR RD
SNS
S
SK NS SSSS
IISSSS SS À SSS
SSSR VIII IIS
S RER NS ÈS NS à SSSS NSSSSSESSTS SERRE SIS SSSR ù
SNS NS
SRSRRK À RSR RIRE NS
NS RS N
NS
RSS SE CREEK NS SNS SSS NS SSS
ISIESS SÈRRSS SR