ATLAS DU VOYAGE D’EXPLORATION EN INDO-CHINE ATLAS DU VOYAGE D'EXPLORATION EN INDO-CHINE EFFECTUÉ PENDANT LES ANNÉES 1866, 1867 ET 1868 PAR UNE COMMISSION FRANÇAISE PRÉSIDÉE PAR M. LE CAPITAINE DE FRÉGATE DOUDART DE LAGRÉE ET PUBLIÉ PAR LES ORDRES DU MINISTRE DE LA MARINE SOUS LA DIRECTION DE M. LE LIEUTENANT DE VAISSEAU ERANCIS GARNIER DEUXIÈME PARTIE ALBUM PITTORESQUE EXÉCUTÉ D’APRÈS LES DESSINS DE M. LE LIEUTENANT DE VAISSEAU L. DELAPORTE PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET C“ 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1873 do traduction réservés P Droits do propriété et ' ■ ' . • î . *. ATLAS DU VOYAGE D’EXPLORATION EN INDO-CHINE DEUXIÈME PARTIE ALBUM PITTORESQUE PAR M. L. DELAPORTE LIEUTENANT DE VAISSEAU EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE I TYPES DE LA VALLÉE DU CAMBODGE. Cetle planche contient quinze têtes représentant les spécimens des princi- pales variétés de races rencontrées dans la vallée du Mékong, depuis l’em- bouchure de ce fleuve jusqu’à son entrée en Chine. — Les n° s 7 et 7 bis représentent la même tète vue de face et de profil. — Le n° 10 a été pris pour sa rareté : c’est en effet le portrait du seul Laotien qui ait été rencontré porteur d’une grande barbe, et présentant d’ailleurs des caractères différents de ceux de la race laotienne commune. PLANCHE II TYPES DU LAOS BIRMAN ET DU YUN-NAN. Cette planche, suite de la précédente, contient également quinze têtes, spécimen des principales variétés rencontrées dans la province chinoise du Yun-nan. — Le n“ 27 représente un Mahométan de Ta-ly, de la variété provenant d'un mélange de Mahométans et de Chinoises. — Cette tête a été choisie parmi celles qui ont conservé les caractères arabes les plus marqués. — Le n° 29 représente un Chinois de la province du Se-tchouen. Nota. — Les planches 1 et 2 sont particulièrement destinées à accom- pagner les notes anthropologiques du docteur Thorel. (Tome N, pages 283 et suivantes). Les différents types qu’elles contiennent sont classés dans l’ordre suivant lequel ils ont été rencontrés au cours du voyage. PLANCHE III COLONNADE DE L'ENTRÉE OUEST ET VUE GÉNÉRALE D'ANGCÛR WAT. La vue est prise du haut des arbres qui bordent le fossé extérieur à l’ouest d’Angcor Wat. — En face du spectateur s’étend la longue colonnade de l’entrée principale avec ses trois tours au centre, et aux extrémités ses deux portes monumentales destinées au passage des éléphants et des chars. — Dans le lointain, la magnifique pagode semble émerger des eaux qui baignent le pied de ses colonnes, et domine de ses neuf tours la luxuriante végétation qui l’encadre. Nota. — Dans ce dessin, ainsi que dans ceux des suivants qui se rap- portent aux ruines d’Angcor, on s’est attaché à reconstituer autant que pos- sible les parties déjà écroulées des édifices, de façon à donner une juste idée de la splendeur d’ensemble de ces merveilleux monuments. Toutefois, on a laissé le caractère de ruines à ceux qu’en raison du peu de temps consacré à leur élude sur les lieux, il n’a pas été possible de reconstituer complètement. PLANCHE IV ANGCOR THOM : PHIMANACAS (RUINES DU PALAIS DES ROIS D’ANGCOR). Les restes du monument dit « le Palais » , sont situés au milieu d’Angcor Thom et se trouvent dans un étal de délabrement très-avancé. On y recon- naît cependant encore la trace de terrasses superposées avec galeries ornées, | les unes de colonnes, les autres de fenêtres à jour. — Le sommet de l’édi- fice était surmonté de tours à la place desquelles on ne voit plus qu’un amas de pierres recouvertes d’un manteau de verdure. L’édifice avec ses galeries paraît disposé pour l’habitation ; cette particularité, qui se rencontre rare- ment dans les monuments kmers, a fait supposer que celui-ci était non pas un temple, mais l’ancien palais des rois d’Angcor dont parle la chronique. (Voy. tome I, page 60.) PLANCHE V VUE DE STUNG TRENG ET DE L'EMBOUCHURE DU SE GONG. La large rivière du Se Cong va se jeter dans le grand fleuve. — Sur la pointe de sa rive gauche, est construite la ville de Stung Treng dont on distingue à peine quelques cases, perçant à travers la verdure des jardins qui les entourent. — On aperçoit dans le fond, la rive gauche du Mékong large de plus de 2 kilomètres. Le Se Cong, en face de Stung Treng, s’é- tend lui-même sur une largeur de plus de 800 mètres. Au premier plan, un convoi de pirogues se laisse aller au courant en cô- toyant la rive. Elles sont montées par un mandarin, sa famille et sa suite se rendant en pèlerinage à une pagode de la ville. La plus large des bar- ques porte les femmes, et est en même temps chargée des offrandes des pèlerins. PLANCHE VI ANGCOR WAT, VU DE L'ENTRÉE PRINCIPALE. Le voyageur qui arrive de Siemréap, la nouvelle capitale de la province d’Angcor, pour visiter les ruines, débouche, au sortir de la forêt, en face de la chaussée orientale, jetée sur le large fossé changé en marais, et de la colonnade à demi ruinée qui forme l’entrée principale de la grande pagode. — Plein de surprise en présence de cette belle ruine, il ne songe pas à passer outre ; mais l’indigène qui le guide lui fait rapidement franchir le pont, l’introduit par la porte du milieu sous la tour au sommet ruiné, lui fait traverser la galerie obscure et gagner les marches du péristyle intérieur : alors, seulement, il le laisse admirer la large avenue bordée de verdure, la forêt de palmiers, et la façade aux cent colonnes du monument bâti, il y a des milliers d’années, par des dieux et des génies. PLANCHE VII TOUR CENTRALE ET COUR SUPÉRIEURE D ANGCOR WAT. Lorsqu’on a visité les deux premiers étages d’Angcor Wat, et gravi un des neuf escaliers qui se dressent presqu'à pic sur les flancs du massif cen- tral, on arrive à la terrasse rectangulaire qui supporte les constructions les plus élevées de l’édifice. Une galerie ornée de portes monumentales en fait le tour. Son intérieur est partagé en quatre cours égales par deux gale- ries perpendiculaires au-dessus de l’intersection desquelles s’élève la tour centrale de l’édifice. A chaque angle se dresse une tour de moindre gran- deur. Le dessin représente une des cours intérieures. On aperçoit à travers VIII EXPLICATION les colonnes du fond, une seconde cour qui louche la première. A gauche paraît, par derrière, une des lours d’angle; à droite la tour centrale. Sous son dôme élevé, est placée une statue du Dieu à quatre faces, regardant chacune un des points cardinaux. Chaque matin à son lever et chaque soir à son coucher, le soleil vient lui rendre hommage en le couvrant de ses premiers et de ses derniers rayons. PLANCHE VIII ONE PORTE D'ANGCOR THOM. L’état de ruine avancé des cinq portes d’Angcor la Grande permet à peine de démêler la forme primitive de ces remarquables monuments, et ce n’est qu’après avoir successivement étudié leurs diverses ruines qu’il a été pos- sible d’en représenter au moins la forme générale. Le dessin reproduit la porte occidentale, la seule dans laquelle les faces humaines qui ornaient les tours, les statues de la chaussée et les six éléphants qui flanquaient la porte (trois à droite, et trois à gauche), soient encore visibles. Au milieu de la végétation qui recouvre le sol au pied du monument, se dressent encore quelques statues fantastiques. Il y en avait cinquante-deux de chaque côté du pont conduisant à la porte de ville, et elles formaient deux gigantesques balustrades supportant le corps sans lin d’un dragon à neuf têtes. Les per- sonnages les plus rapprochés de la porte étaient des géants à plusieurs tètes, les autres étaient des rois. PLANCHE IX RUINES DU BAION (MONUMENT AUX 42 TOURS). La vue de cet étrange et merveilleux monument est prise d’angle, exté- rieurement à la galerie qui l’entourait, dont quelques colonnes restées debout sont maintenant les seuls vestiges. La façade de droite est la façade principale de l’édifice. — Chacune des quatre façades était ornée de cinq lours formées par la réunion de quatre faces humaines recouvertes d’une tiare. Des tours d’inégale hauteur, étagées et diversement disposées, or- naient l’intérieur de l’édifice et conduisaient à une tour centrale plus élevée que les autres, entourée de huit tètes humaines avec clochetons et flèche. La tour centrale était réunie à l’entrée principale par une succession de quatre tours étagées et entremêlées, deux grandes et deux petites. Les tourelles étaient terminées par des dômes de forme spéciale; elles étaient ornées de faces d’une apparence moins noble que les autres, et présentant une grande ressemblance avec les têtes de sphinx égyptiens. Dix-huit des quarante-deux tours de Baïon sont visibles dans le dessin. Aussi remarquable dans ses détails que dans son ensemble, ce monument était tellement couvert de sculptures, d’ornements et de bas-reliefs de toute sorte, que l’œil, encore aujourd’hui, a peine à y fixer une place où il n’en re - trouve pas des traces. Malheureusement, une végétation que rien n’arrête de jour en jour envahit et détruit davantage celte merveille d’un art qui passera avant d’avoir été connu. Bientôt, des quarante-deux lours, des deux centspor- tiques, des milliers de colonnes, des galeries inextricables et des innom- brables statues qui ornaient ce monument, il ne restera qu’un amas de ruines. PLANCHE X COSTUMES ANNAMITES, CAMBODGIENS ET SIAMOIS. lin sampan ou barque de rivière employée en Cochinchine glisse sur un étroit canal ; elle est montée par une dizaine d’Annamites de toutes con- ditions. Au milieu, on voit un vieux chef de village à moustache grise, coiffé d’un large chapeau et vêtu d’une robe de soie brodée. Un lettré la tête ceinte du turban noir, une dame en grando toilette, des femmes du peuple, des enfants et deux bateliers achèvent de remplir la barque. — Dans le coin de gauche, sont assis deux sauvages tout nus. Sous un petit hangar se tiennent des Siamois hommes et femmes. — A droite sont groupés plusieurs Cambodgiens, les uns vêtus et coiffés à la siamoise, les autres les cheveux coupés en brosse et à peine vêtus. Les femmes portent à la mode de Compong Luong, l’ancienne capitale, une espèce de chemise collant au corps pour tout vêtement. — Les étoffes employées par les riches sont de soie aux brillantes couleurs, les pauvres se servent seulement de coton blanc ou teint d’indigo. PLANCHE XI COIN OUEST DE LA CHUTE DE DON ISOM. Parmi les nombreuses chutes de Khon, c’est au coin de celle d’Isom, sur la rive gauche du bras de ce nom, que le dénivellement vertical nous a paru être le plus élevé et atteindre environ 15 mètres de hauteur. En s’é- loignant de celte rive, le courant est obstrué par cent rochers luxuriants de végétation au milieu desquels l’eau se fraye bruyamment un passage, et descend par une série de rapides jusqu’au niveau du fleuve au-dessous de la cataracte. — Des tigres sont les hôtes habituels de cette partie sauvage des îles ; ces bêtes fauves peuvent traverser à 1a. nage les cours d’eau les plus larges et les plus rapides : ils trouvent alors une proie facile dans les îlots où le gibier, venu en abondance pendant la saison des basses eaux, est chaque année surpris et renfermé par la crue subite du fleuve. DES PLANCHES. PLANCHE XII CRÉMATION D’UN RICHE LAOTIEN Cette scène a été dessinée à Bassac, dans le champ destiné à l’accomplis- sement des cérémonies funèbres. Le moment choisi est celui où les porteurs ont déposé sur le bûcher le cercueil recouvert de ses ornements. Le chef des bonzes, debout sur l’extrémité du bûcher, récite les dernières prières, avant la crémation du défunt. PLANCHE XIII PANORAMA DU GROUPE D’ILES DE KHONG (PRIS DU SOMMET DE PHOU HIN KHONG). La Basse Cochinchine et l’ancien Cambodge sont formés presque entière- ment par les alluvions du grand fleuve : aussi, voit-on s’élever tout d’une pièce, au milieu de la vaste plaine, les montagnes qui étaient jadis des îlots émergeant de la mer qui s’étendait sur toutes ces régions. Le dessin représente le panorama qui S’offre aux yeux du spectateur, lorsqu’il a gravi les collines les plus rapprochées de la ville de Khong. Les cases de ce chef- lieu de province s’élèvent à gauche le long de la rive du fleuve. D’un côté à l’autre du panorama, s’étendent les riches cultures de rizières qui donnent à l’île son renom de fertilité. A droite, on aperçoit le second bras du fleuve et l’embouchure du Se Lompou avec les montagnes de même I nom ; en se rapprochant du centre, des montagnes s’éloignant de plus en plus et dont les dernières appartiennent à la province d’Angcor. Un peu à gauche, un massif sombre est celui qui barre le fleuve à Khon et forme la grande cataracte. De tous côtés, la plaine est sillonnée par les vingt bras du I fleuve, qui la partagent en une infinité de grandes îles ou d’îlots. PLANCHE XIV PANORAMA DE LA VALLÉE DU FLEUVE (PRIS DU SOMMET D3 PHOU SALAO;. Dans le lointain, à gauche, le fleuve a contourné Phu Fadang. Il s’épa- nouit dans la plaine sur une magnifique largeur, jusqu’à ce qu’il rencontre vers la droite la dernière montagne de la chaîne de Bassac, qui lui barre le passage et réduit sa largeur de plus de 4 ,000 mètres à 150. De l’autre côté du fleuve, des montagnes qui se relient d’une manière interrompue aux chaînes d’Attopeu, et entourent une région déserte et sauvage. Au mi- lieu même du dessin, le pic de Lagrée qui perpétuera justement le nom du chef de l’exploration en Indo-Chine, mort glorieusement en accomplis- sant sa tâche. Dans le coin de gauche, près de la montagne plus sombre, paraît une petite coupure dans la rive. C’est l’embouchure du Se Don qui se perd bientôt parmi les arbres de la forêt. A peine si l’on remarque dans la plaine quelques rizières et de rares cocotiers cultivés près des habitations. Partout ailleurs, la plaine est recou- verte d’une vaste forêt peuplée d’éléphants, de troupes de cerfs, de bœufs sauvages ou de chevreuils, et de nombreuses bêtes fauves qui font leur pâture des autres habitants de la forêt. PLANCHE XV FÊTES DE BASSAC : ILLUMINATION DU FLEUVE. Le soù- qui précède la fête, aussitôt que la nuit est bisn sombre, le roi et toute sa suite se rendent dans un sala, sur la rive, pour assister aux illumi- nations du fleuve, prélude des réjouissances du lendemain. Partout on al- lume des feux ; hommes et femmes circulent en portant des torches ; des pirogues illuminées glissent sur le fleuve et de grands radeaux en bam- bous, couverts de lampions allumés, sont lancés dans le courant ou descen- dent des villages voisins. Pour terminer la fête, le roi récemment revenu de Bankok fait tirer à la grande joie des assistants un feu d’artifice qui se reflète dans les eaux du fleuve et colore de teintes fantastiques le ciel et les arbres de la rive. PLANCHE XVI COURSES DE PIROGUES A BASSAC. La ville de Bassac est dans la joie. Elle célèbre la fête solennelle des bar- ques et du fleuve. — Tous les habitants revêtus de leurs plus riches cos- tumes de soie, se pressent sur la rive pour assister au spectacle attrayant des courses de pirogues. Cinq des plus longues barques viennent de prendre part à cette course : celle qui remporte le prix dépasse les autres ; les rameurs qui la montent sont debout et brandissent leurs pagaies en signe de joie. Au pied de la berge, passe une pirogue de bonzes avec un bouffon et des musiciens. — Plus loin une longue barque est montée par 80 sau- vages. Ils rament en cadence au son du gong et admirent les jongleries de quatre danseurs auxquels le roi a fait cadeau d’un costume composé seulement d’une veste rouge et d’une casquette verte, pour la circonstance. Sur la rive, au milieu des bonzes et des Laotiens, hommes, femmes, enfants de toute condition, on remarque deux sauvages appartenant à l’équipage de la grande pirogue : ils se distinguent des Laotiens par leur peau plus sombre, leur costume primitif, et l’ornement en feuilles de bananier qu’ils portonl sur le front. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE XVII HABITATION LAOTIENNE. L 'habitation d’un riche Laotien est construite en bois, en bambous et en rotang. Elle se compose de deux corps de logis reliés par un hangar ou une plate-forme, le tout élevé à 2 mètres de terre sur des colonnes en bois dur. Le plus grand bâtiment sert à la famille du propriétaire, l’autre aux esclaves et aux domestiques. Sous la maison se trouvent le poulailler, le logement des porcs, des chiens et des autres annimaux domestiques. — A droite du dessin, on voit un petit édifice aux murs bâtis â la chaux : c’est le grenier à riz, dans lequel, après chaque récolte, on renferme la provision de l’an- née. Dans le lointain, à gauche, paraît la cabane d’un Laotien pauvre. Presque toutes les habitations sont entourées de jardins où sont cultivés des bananiers, des cocotiers, des palmiers borassus, et des aréquiers sur lesquels s’enroulent des tiges de bétel. On y voit aussi des bouquets de grands bambous, des mangliers, des tamariniers, et parfois un palmier corypha aux feuilles énormes. PLANCHE XV11I CAGE (SELLE) D’ELÉPHANT DE GUERRE. Ce vieux et remarquable spécimen de la sculpture sur bois au Laos est conservé dans un hangar, ou petite pagode en ruines, située sur la grande place de la ville d’Oubôn. A droite et à gauche de la cage sont deux boucliers destinés à protéger les combattants, et deux carquois pour renfermer les flèches et les javelots. Le dossier est richement sculpté et les nombreuses rosaces et arabesques qui l’ornent sont incrustées de petites lames de verre étamé, de verres de couleurs et de pierres précieuses. PLANCHE XIX ORCHIDÉES-ÉPIPHYTES. On a réuni ici quelques-unes des plus remarquables orchidées peuplant les forêts du Laos central. Ces belles plantes font partie de la collection si riche recueillie par le docteur Thorel pendant plus de quatre années de sé- jour en Cochinchine, et dans tout le cours de l’exploration. Les larges fleurs violettes représentent, au tiers de leur grandeur naturelle, les fleurs de la Vanda leres , une des plus belles orchidées connues. La grappe blanche et jaune appartient au Dendrobium Farmeris (un tiers de la grandeur naturelle). Les fleurs du Dendrobium Pierardii sont plus grêles, plus découpées et nuancées de rose. Enfin la fleur bleue est celle de la Thunbergùt grundi- flora, liane qui s’élève jusqu’au sommet des plus grands arbres. PLANCHE XX UNE DES FACES DE LA PYRAMIDE DE PEUNOM. La grande pyramide centrale du monument de Peunom présente seule, au milieu des constructions modernes qui l’environnent, des caractères d’antiquité incontestables. Ses faces étaient primitivement revêtues de bri- ques moulées d’un remarquable travail, et paraissant appartenir à l’époque de transition entre l’architecture khmer et l’architecture siamoise. La face orientale de la pyramide, dont la partie inférieure est reproduite ici en détail, est la mieux conservée. Elle présente cependant sur les fron - tons de grossières surcharges à la chaux, datant de la restauration la plus récente, et qui jurent à côté du travail plus délicat et plus gracieux des fausses portes et des arabesques ornant le reste de la pyramide. PLANCHE XXI RUINES DE VIEN CHAN : - TAT LUONG. Lorsqu’on a traversé les ruines de Vien Chan et qu’on a dépassé les fortifications de la ville, on aperçoit sur la droite du sentier, au milieu des palmiers et des grands arbres, le sommet élevé de TatLuong. Enapprochant, on distingue bientôt les trente-deux clochetons qui l’eniourent; puis, plus bas, les enceintes crénelées avec portes monumentales, les pyramides tumu- laires et les pagodes en ruines qui l’environnent. Le Tat central et sa base sont encore aujourd’hui garnis d’un revête- ment de feuilles de plomb sur lesquelles paraissent des traces de la dorure qui les recouvrait jadis. PLANCHE XXII RUINES DE VIEN CHAN : - WAT PHA KEO. Parmi la multitude de monuments en ruines qui peuplent la forêt à la place où la ville de Vien Chan s’élevait il y a moins de cinquante ans, Wat PhaKéo se fait remarquer par l’élégance de sa construction et la délicatesse de ses ornements. Celte pagode fut construite suivant les règles de l’archi- tecture siamoise moderne, avec des toits superposés et un entourage de colonnes, simple sur les côtés, et double aux extrémités. Le dessin repré- sente l’entrée principale . On y arrivait par une série d’escaliers flanqués par des dragons cornus. La pagode était élevée sur une terrasse garnie de balus- trades en briques à jour supportées par de petits éléphants, et ornées de créneaux et de fers de lance. I\ PLANCHE XXII! FÊTE DANS UNE PAGODE DE NONG KAY. Des environs de la ville et de hameaux éloignés dans la forêt, un grand nombre d’habitants se sont donné rendez-vous à la pagode pour célébrer la fête de la nouvelle lune. Les voici réunis dans l’intérieur du sala atte- nant au temple. Ils sont installés avec leurs nattes pour dormir, et leurs provisions pour se nourrir pendant les trois jours que durera la fête. Des marchands birmans de passage et quelques esclaves sauvages, venus avec leur maître, prennent part à la fête. Un jeune bonze, assis dans la chaire dressée au milieu du sala, lit les livres sacrés. Dans une petite niche attenante à la pagode, les plus vieux bonzes assistent recueillis à cette lecture. — Autour de la chaire, au milieu des fleurs et des ornements champêtres, sont disposés les présents que les assistants o firent à la pagode pour servir à son ornement, ainsi qu’à la nour- riture et à l’entretien de ses prêtres. PLANCHE XXIV CAMPEMENT DANS LE LIT DU MÉKONG PRÈS D'UN RAPIDE (KENG CHAN}. A peu de distance de Sieng Cang, sur un espace de plusieurs milles, le fleuve encaissé dans un lit profond et semé de roches à pic, disparaît pour ainsi dire, et ne laisse apercevoir que çà et là dans la plaine un lit de 30 à 100 mètres de large. Dans quelques semaines, les eaux s’élèveront inopi- nément, et leur rapide courant recouvrira d’une nappe de 13 mètres d’é- paisseur la vaste plaine qui s’étend d'une lisière de la forêt à l’autre. — Les voyageurs ont dû abandonner la voie du fleuve devenue impraticable : ils suivent, à défaut de route, le lit desséché du torrent, et cheminent au milieu des bancs de sable, des roches et des saules qui l’encombrent. Voici le lieu de la halte ; des gourbis sont déjà construits. Nous nous y abriterons pour passer la nuit, et notre sommeil sera plus d’une fois troublé par les cris retentissants des éléphants sauvages et les rugissements des tigres pour- suivant leur chasse, ou venant se désaltérer au fleuve. PLANCHE XXV TILLE DE LUANG PRABANG. Lorsqu’on traverse le Mékong en face de Luang Prabang, et qu’on gravit les coteaux opposés, on voit se dérouler à ses pieds, le lit du fleuve sillonné de barques, le long panorama de la ville avec ses rues perpendicu- laires à la rive, et ses vingt pagodes aux toits à demi cachés par une forêt de palmiers de toutes sortes. Une petite pyramide bâtie sur un rocher de marbre domine la ville. Par derrière s’étend une rangée de collines boisées, et dans le fond, un rideau de hautes montagnes calcaires aux sommets an- guleux. Un peu sur la gauche, au pied de l'éminence qui s’élève au milieu de la ville, se dessine la gorge du Nam Hou qui coule du Sud au Nord, au milieu des cocotiers, et va se jeter dans le fleuve 20(1 mètres plus haut. PLANCHE XXVI MARCHE DE LUANG PRABANG. La grande rue de Luang Prabang s’étend sur une longueur de deux kilo- mètres, de la porte de ville au S. jusqu’à l’embouchure du Nam Hou. Les jours de grand marché elle est pleine d’animation d’un bout à l’autre. Ven- deurs et chalands s’y établissent dès le matin, les uns en plein air, les autres sous de larges parasols ou dans des baraques en bambous. Les pêcheurs apportent d’énormes poissons conservés vivants dans le fleuve. Les sauvages de la montagne, reconnaissables à leur peau bistrée, à leurs turbans et à leurs costumes galonnés, arrivent, les hottes chargées de gibier, de volailles et des produits de la forêt. Quelques colporteurs birmans vendent des étoffes des aiguilles, des boîtes à bétel ; un petit nombre de Chinois font le com merce de l’opium, de la mercerie et des objets précieux. PLANCHE XXVII PAGODE ROYALE A LUANG PRABANG. Comme dans la plupart des villes du Laos, les habitations et les monu- ments de Luang Prabang sont perdus au milieu des arbres des jardins. Wat Mai, la plus fréquentée des pagodes modernes, est entourée d’une véri- table forêt de palmiers. En y arrivant, on admire d’abord deux superbes borassus qui se dressent dans la cour le long de la grande rue. Cent coco- tiers, de légers aréquiers, quelques caryottas aux longues feuilles grêles forment un rideau qui dérobe à la vue le reste de la ville. La pagode est basse, entourée d’une colonnade ; sa cour est fermée par une petite mu- raille percée de deux portes ogivales garnies de clochetons. Sur la droite on aperçoit des monuments funéraires. Daus le fond, au bord de la route, quel- ques baraques de marchands. PLANCHE X XVIII INTÉRIEUR DE LA GROTTE DU NAM HOU. L’expédition a quitté Luang Prabang et continue à remonter le fleuve. Après avoir franchi de nombreux rapides, nous atteignons une nouvelle X EXPLICATION DES PLANCHES. région d’eaux calmes. Le site est superbe : le cours du Mékong, qui s’étend en large nappe au pied du village de Pak Hou, semble limité de tous côtés par des roches à pic dont les sommets sont couronnés d’épaisses forêts. En face du village, une montagne calcaire émerge verticalement du lit du fleuve, laissant pendre au-dessus de l’eau de longues stalactites : sa paroi est percée d’une foule de crevasses dont plusieurs s’enfoncent dans le rocher en y formant de vastes cavernes. Une barque de Pak Ilou nous conduit au pied de la montagne, nous gravissons un escalier pratiqué dans le roc, et nous voici en présence d’une grotte sacrée. La piété des fidèles y a élevé des autels à Bouddha et réuni nombre de statuettes et d’ex-voto de toutes sortes. Ces ornements, par leur couleur et leur forme, s’harmonisent avec les découpures du rocher et achèvent de donner à l’ensemble de ce singulier temple, un aspect des plus saisissants. PLANCHE XXIX LAOTIENS DES POSSESSIONS BIRMANES. La frontière de la région soumise à la Birmanie est franchie; nous voici dans le Laos du Nord, habité par les Laotiens à ventre noir, ainsi nommés parce que les hommes ont l’habitude de se tatouer la ceinture et parfois le corps entier. Ces tatouages, exécutés avec une finesse surprenante, repré- sentent des animaux, des fleurs ou des ornements, couleur d’indigo foncé ou quelquefois rouges. En roule, ou au travail, les hommes sont nus. A la maison et les jours de fôte, hommes et femmes sont vêtus. Leur costume emprunte le turban, les ornements et les couleurs vives aux Birmans et aux sauvages des monta- gnes environnantes. Les bonzes conservent le costume jaune qu’ils portent dans toute l’Indo-Chine. PLANCHE XXX TAT NÔ A MUONG LONG. A trois ou quatre kilomètres de Muong Long, au sommet d’une co Uinc boisée, sur le bord de la plaine s’élève un gracieux monument qui par sa forme circulaire, ses détails pleins de délicatesse et ses flèches élancées semble appartenir non plus à l’architecture siamoise, mais à l’architeclure birmane. Ce tat se compose d’une tourelle centrale entourée de huit flèches plus petites à chacune desquelles correspond une niche où les pèlerins déposent des offrandes et des statuettes de Bouddha. On arrive au monument par un escalier garni à son sommet de deux dragons, dont les corps couverts d’é- cailles, s’allongent et se replient horizontalement, servant ainsi d’enceinte au sommet de la colline sur lequel la pyramide est construite. Les jours de fête, de nombreux pèlerins se pressent autour du tat sacré. Nous y vîmes, la première fois que nous le visitâmes, de pieux fidèles occupés à arracher brin à brin l’herbe et les plantes grimpantes qui crois- saient dans les Assures du monument. PLANCHE XXXI MARCHÉ DE MUONG LONG. Le marché do Muong Long se tient au pied d’un des énormes banians aux branches retombantes qui garnissent la grande place en face de la pa- gode. La saison des pluies est commencée, le terrain est transformé en une espèce de marais, dans lequel ou enfonce jusqu’aux genoux. De tous côtés, les campagnards arrivent avec leurs paniers, leurs besaces, leurs parasols, ou leurs grands chapeaux pointus. Une famille de Kongs'se fait remarquer au premier plan : ces sauvages se sont établis avec leurs mar- chandises, près d’une de ces racines aériennes qui forment colonne et soutiennent les énormes branches horizontales de l’arbre géant. Un peu plus loin se tient le marché au riz, aux légumes, aux volailles, aux pois- sons. Dans le fond, on aperçoit les baraques des Birmans qui se chargent presque seuls du commerce des objets de quincaillerie, de mercerie et°des métaux précieux. PLANCHE XXXII POPULATIONS MIXTES DES ROYAUMES DE XIENG TONG ET DE XIENG HONG. A gauche du dessin, sont assises deux Birmanes, la femme et la cousine du résident de Muong Long : près d’elles, un Birman de la même ville remarquable par sa longue mèche de cheveux sortant d’un turban aux cou- leurs vives, sa cigarette suspendue en guise de pendant d’oreille, et son couteau à manche d’ivoire. Debout, derrière les Birmanes, une vieille femme sauvage des environs de Muong Lim ; puis, trois femmes des envi- rons de Muong Luong, l'une d’elles coitTée de la petite calotte réservée aux filles non mariées. Plus loin deuxhommesde la même race; l’un portant sur le dos une espèce de toit qu’il emploie â volonté comme parasol, manteau ou parapluie. La famille assise au premier plan, habile les collines des en- I virons de Paléo. Nous les rencontrâmes un jour de marché. Pour des- J cendre au village, ils avaient fait grande toilette. Bracelets d’argent ou de fer, pièces de monnaies de toutes sortes, ornements de cuivre, perles, ver- roteries, coquillages, feuilles et fleurs naturelles, tout leur est bon pour se parer. La coiffure des femmes se compose d'une carcasse de petits cer- ceaux en lames de bambou recouverts de perles, et d’une surcharge d’or- nements, sous lesquels disparaît leur physionomie d’une expression ordi- nairement pensive et mélancolique. PLANCHE XXXIII PORTIQUE DE LA PAGODE DE SE-MAO. Près de la porte orientale de la ville de Se-mao, au nord du faubourg et sur le bord du champ des tombeaux, se trouve une belle et vaste pagode. Les bâtiments en sont élégamment construits, mais l’herbe pousse dans les cours, et la muraille à toit recourbé qui forme pour ainsi dire un large écran devant la façade, est sur le point de s'écrouler. De chaque côté de celte construction, on aperçoit la plaine et les petites collines qui la bor- dent En enti ant dans la cour de la pagode par les portes latérales, on est frappé par la vue d’un portique d’une architecture élégante et d’une exécution extrêmement remarquable. Il est formé de monolithes d’un grès rose, parfaitement polis et joints entre eux, et ornés de bas-reliefs bien sculptés. De chaque côté du portique on voit un gros chien en bronze, avec un grelot; des chiens plus petits jouent entre ses pattes. Ces groupes d’animaux symbolisent l'amitié, vertu sous l’invocation de laquelle la pa- gode est construite. PLANCHE XXXIV VILLE DE POU-EUL. Plusieurs fois prise eL reprise dans la dernière guerre, la ville de Pou-eul fou est presque déserte : ses maisous sont abandonnées, et ses pagodes tom- bent en ruines. Autrefois c’était le riche entrepôt des thés qui portent son nom et qui sont les plus appréciés de toute la Chine. La ville est entourée d’une forte muraille avec quatre portes. Elle est située dans une petite vallée que dominent de tous côtés de hautes collines. La plus voisine est très-escarpée ; son sommet est couronné par un pelit fort avec une tour. La vue que nous en donnons a été prise du pied de ce monument. PLANCHE XXXV POPULATIONS MIXTES DU SUD DU YUN-NAN. Sur la droite du dessin, on voit une famille de pêcheurs des bords du lac de Chepin. Puis un sauvage des environs de Talan.et sa femme. Celle-ci est chargée d’un fagot de broussailles mainlenu par une corde qui passe par- dessus sa tête, et traverse une petile planchette reposant sur ses épaules. Son dos est protégé par une écorce de palmier. Deux belles et fortes remmes de la race sauvage qui habite les moutagnes, se font remarquer par leur large coiffure, leur coslume léger, et leur type différant totalement de ceux rencontrés jusqu'ici. Elles ont le visage ovale, le nez droit, les yeux allongés. Leur peau est brune : elles appartiennent aux tribus des environs de Talan. Le dernier groupe représente des femmes de la race pa-y. Celles de droite ont été rencontrées à Chepin. Celle de gauche dont la coiffure est plus sombre, la tète ornée de deux petites cornes et de feuillage et le manteau sombre, a été vue près de Yuen-kiang. Il estâ remarquer que le vêtement des hommes dans toutes ces tribus, est à peu près uniforme. Les costumes de femmes reproduits ici, sont d’ailleurs dos costumes de fêles tels qu’elles les mettent pour venir à la ville. Chez elles et lorsqu’elles travaillent, elles sont plus simplement vêtues. PLANCHE XXXVI LE FLEUVE DU TONG-KING ET LA VILLE DE YUEN-KIANG. Du sommet des montagnes qui s'élèvent derrière la ville, nous venons d’assister au coucher du soleil. De tous côtés, l’horizou était hérissé de crêtes. On distinguait, à droite et à gauche, une longue ligne de dépressions suc- cessives qui nous permettaient de suivre jusqu’à une prodigieuse distance, la vallée encaissée du Song Coi ou fleuve du Tong-king. Dès le point du jour, nous nous engageons dans une gorge profonde; nous descendons pendant cinq heures, et c’est seulement à notre arrivée au pied de la montagne que nous pouvons apercevoir dans toute leur éten- due la ville de Yuen-kiang et la plaine fertile qui l’entoure. Le fleuve, jusque-là resserré, s’csl épanoui, et ses eaux jaunâtres viennent baigner le pied des murailles de la ville. Une barque de passage nous conduit à la rive gauche. L’espace qui s’étend entre cette rive et le pied des mon- tagnesesl couvert de milliers de tombeaux. C’est le cimetière de Yuen-kiang, trop largement alimenté par les épidémies qui régnent sans interruption dans celte ville chaude, malpropre et malsaine. L’éternel cortège de curieux dont nous sommes obsédés dans toutes les villes chinoises, nous a abandonnés à regret quand nous nous sommes embarqués pour traverser le fleuve. Toutefois, dans le désert de la rive gauche, nous avons bientôt recruté une demi-douzaine de nouveaux com- EXPLICATION DES PLANCHES. XI pagnons qui font bonne garde autour de nous pendant que nous prenons le panorama du fleuve, de la plaine et de la ville. PLANCHE XXXYI1 IAC ET VILLE DE CHE-PIN. A deux kilomètres environ au sud de la ville, sur le bord du lac, se trouve une éminence parsemée de tombeaux et surmontée d'une tour en ruines. De ce point élevé on embrasse le panorama du lac tout entier. A gauche, pa- raît la ville entourée de son enceinte circulaire. Elle est bâtie au niveau de l’eau, et au milieu des rizières que les habitants gagnent chaque année sur les bas-fonds du lac. Une active circulation de barques règne entre la ville et les îlots les plus voisins, couverts de maisons de plaisance et de villa- ges. Sur la gauche, est un hameau de pécheurs, composé en partie de mai- sons chinoises, et en partie d’habilations à toit plat ou à terrasse. A l’extrémité sud, au point le plus éloigné dans le dessin, sort du lac la rivière canalisée qui déverse le trop-plein de ses eaux et conduit à la grande ville de Lin-ngan fou, à huit lieues de Che-pin. PLANCHE XXXVIII VILLE DE YDN-NAN. La capitale de la province de Yun-nan est grande, peuplée et commer- çante, bien qu’elle ait été en partie ruinée par les dernières guerres, comme le reste du pays. La ville est entourée par une forte enceinte bastionnée : au milieu, s’élève une petite colline sur laquelle sont bâtis des édifices pu- blics et des Yamen de mandarins. La vue a été prise du haut de la porte du Nord. Près de là, il existe dans l’intérieur même de l’enceinte, une espèce de lagune, composée de rizières et de sources marécageuses qu’on n’a ja- mais pu dessécher. En dehors de la ville, un peu sur la droite, un canal va rejoindre l’ex- trémité nord du lac de Yun-nan, le plus vaste de tous ceux de la province. On peut apercevoir à l’horizon, le ruban d’argent de ses eaux qui s’étendent au pied des montagnes. PLANCHE XXXIX POPÜLATIONS MIXTES DD NORD DD YDN-NAN. (C’est par erreur que celte planche a été intitulée : Populations mixtes du sud du Yun-nan.) La famille de sauvages groupée à gauche de la planche, est une famille de Lissous vue au village de Nga-da-ti, dans les montagnes, sur la route de Ta-ly. On remarquera les épais turbans qui servent de coUTures aux femmes, et les peaux de bouc dont se couvrent les hommes. Les deux fem- mes placées au milieu du dessin, portent aussi le turban avec des parures de coquillages. Ce sont des femmes lissous des environs de Ma-chang Derrière elles, on voit un Man-tse coifTé du turban en pointe. A côté, une femme de la môme race vêtue d’un manteau noir et la tête couverte d’un large chapeau surmonté d'un ornement en forme de champignon. Tous deux ont été rencontrés avec beaucoup de leurs compatriotes, près de la ville de Houcy-li tcheou. Les femmes assises sont des Sifann des montagnes de la rive droite du Yang-tse Kiang, à quelques lieues de Mong-kou. Enfin on voit à droite un Y-Kia et sa femme, tous deux du village de Ma- chang. PLANCHE XL PANORAMA PRIS DD SOMMET DES HADTEÜRS QDI BORDENT LA VALLÉE DE PIEN-KIO. (C’est par erreur que cette planche a été intitulée; Panorama pris entre Houey-li tcheou et Che-lung-ko. Son numéro d’ordre devrait être XLI nu- méro donné à la planche suivante, qui doit porter le numéro XL ) L’expédition est en route sur les sommets qui dominent à l’est la plaine de Pien-kio. Sur le bord du chemin, nous croisons une sentinelle dont la guérite est cachée au milieu du feuillage. La plaine s’étend au loin : il n’est pas encore possible de distinguer ses cultures et le petit nombre de villages que la guerre y a laissés debout. De nombreuses montagnes s’élèvent de tous côtés. Les hauts sommets sont couverts de forêts, les chaînes loin- taines sont couronnées de neige. A gauche, au dernier plan, paraît la chaîne au pied de laquelle nous allons bientôt admirer le lac de Ta ly ; à droite la reine des montagnes de toute cette région, le pic élevé de Li-kiang, est presque toujours environné de nuages qui laissent à peine entrevoir les neiges éternelles couvrant son sommet. PLANCHE XLI PANORAMA PRIS ENTRE HODEY-LI TCHEOD ET CHE-LANG-KO. (C’est par erreur que cette planche a été intitulée : Panorama pris entre Mong-kou et Houey-ly tcheou.) Depuis que nous avons traversé le Yang-tse kiang â Mong-kou, la route n’a pas cessé de s’élever : nous cheminons actuellement à près de 3,000 mè- tres au-dessus du niveau des mers. Sous nos yeux, se développe une grande partie de la région qui est limitée par le coude du Yang-tse Kiang. On n’aperçoit que chaînes de montagnes s’étendant dans toules les directions. Presque toutes sont nues ; les indigènes détruisent sans cesse la végétation qui essaye de les couvrir. Cà et là, une petite vallée apparaît avec un ruis- seau, des rizières, quelques arbres, une ferme iso'ée ou un hameau. Les hautes montagnes blanches qu’on aperçoit à peine dans le lointain, sont voisines du fleuve. Le manteau de neige qui les recouvre ne date que d’hier. Deux ou trois jours de soleil suffiront pour le dissiper. Même à celte altitude, la neige est rare dans ces régions ; au dire des habitants, il faut remonter à plus de d x ans pour se rappeler un biver aussi rigoureux que celui que nous traversons. PLANCHE XLII LAC DE TA-LY. Près de la route qui longe le lac au nord, on remarque un rocherdétaché et les ruines d’une petite pagode. A droite, des terrains nouvellement ga- gnés sur le lac sont couverts d’habitations et plantés d’arbres ou cultivés en rizières. Un peu plus loin, au pied de la montagne, on distingue une petite muraille blanche, celle de la forteresse de Pin-Chang qui commande l’en- trée de la plaine de Ta-ly ; cette plaine s’étend au bas de la grande chaîne neigeuse jusqu’à l’autre extrémité du lac. La ville est située au pied des montagnes, à peu de distance de l’extrémité sud de la plaine. PLANCHE XL111 COSTDMES DD ROYADME DE TA-LY. Nous assistons à une scène de guerre dans les environs de Ta ly. Au fond du tableau, un chef musulman et sa troupe arrivent d’expédition. Sur le penchant de la colline, des Man-tse au manteau noir, et une famille de Pa-y sortent de leurs cabanes pour assister au spectacle souvent redouté de leur passage. Au premier plan, on voit un chef militaire avec son cha- peau à plumes, coiffure mise à la mode par les Mahométans depuis leur révolte et leur occupation du pays. A côté du chef, se tiennent deux sol- dats, l’un couvert d’une cuirasse de fer, l’autre armé d’un fusil à mèche. A droite un groupe de riches Mahométans causent avec un marabout remar- rquable par sa physionomie arabe et sa coiffure. A gauche sont deux fem- mes vêtues à la manière des pêcheuses du lac, et derrière elles d'autres femmes portant le costume presque chinois des Penlis, de Peyen-Sin, ville des environs, célèbre par ses salines, et dont la possession si utile dans ces pays privés de communication avec la mer, est l’objet d’une lutte conti- nuelle entre Mahométans et Chinois. PLANCHE XL1V VDE PRISE ENTRE TCHAO-TONG ET TA KODAN. La ville de Tchao-tong est située sur un plateau couvert de marais tourbeux et entouré de petites montagnes riches en mines de charbon. Cette ville, la plus grande de celles que nous ayons rencontrées depuis Yun-nan, n’est remarquable que par la grande agglomération de ses habitants. De Tchao-tong à Ta kouan, il n’y a que deux journées de marche. Deux heures après avoir quitté Tchao-tong, on franchit une crête peu élevée, et on s’engage dans une gorge étroite. Parfois, la route en suit les nombreux détours; d’autres fois, elle les évite en grimpant sur le fl inc d'une colline. Çà et là, on rencontre de petits villages, où viennent faire halte les convois de marchands et les caravanes. De chaque côté de la gorge, les montagnes pierreuses s’élèvent en pente rapide et sans végétaux. Mais aussitôt qu’il se présente un coin de terre labourable et un filet d'eau, on voit des rizières s’étager sur le penchant des collines. Le ciel est sombre, l’air froid, les montagnes lointaines sont couvertes de neige. La route n'en est pas moins fréquentée, et nous y rencontrons de nombreux voyageurs. Voici une famille de Miao-lse. Ils descendent des montagnes pour échanger leur chasse et les produits de leurs jardins au village le plus proche. Un chef chinois, monté sur un mulet, plus beau et d’un meilleur usage que le cheval dans ce pays, croise les sauvages, et leur demande des renseignements sur la route. Les Miao-tsc répondent en trem- blant et se rangent sur le bord extérieur du sentier pour laisser la meil- leure place aux voyageurs armés qu’ils sont habitués à respecter et à craindre. PLANCHE XL1V bis. LA VILLE DE TA KODAN. La ville fortifiée de Ta-kouan est construite dans un site pittoresque, sur la croupe d’une montagne escarpée. Une muraille transversale la par- tage en ville haute et en ville basse. Sur les flancs presqu'à pic de la mon- tagne, les habitants ont trouvé moyen de pratiquer çà et là des rizières en escalier, et d’utiliser pour leurs cultures les eaux descendant des sommets plus élevés. Au pied de la ville, un large torrent court en grondant de rocher en rocher. Tout alentour, de hautes montagnes aux sommets découpés, aux XII EXPLICATION DES PLANCHES. anfractuosités couvertes de végétation, invitent agréablement la vue et for- ment des murailles qui semblent inaccessibles. Des yeux exercés arrivent pourtant à découvrir sur leurs lianes des sentiers étroits et de petites cases, habitées par les indigènes qui espèrent se soustraire ainsi aux vols des bri- gands, au pillage des ennemis et aux exactions des troupes amies. PLANCHE XLY ROCHERS A L'EMBOOCHORE DU NAM HOU. Nota. — L’obligation de réunir deux planches sur la môme feuille nous a forcés de placer ici ce dessin dont la vraie place serait entre la plan- che XXVIII et la planche XXIX. Nous voici pour quelques instants revenus au milieu du Laos, dans ces régions à l'aspect sauvage, à la végétation splendide, formant un si frappant contraste avec celles que nous venons de parcourir. Reportons-nous au jour où nous remontions le Mékong, au-dessus de Luang-Prabang. De loin, nous apercevons des taches claires sur la végétation des montagnes qui garnissent l’horizon dans la direction du haut du fleuve. Nous appro- chons, ces taches augmentent; bientôt d’énormes rochers se dressent, émergeant verticalement d’une eau plus limpide que l’eau jaunâtre du fleuve. C’est le courant du Nam Hou, large affluent du Mékong. Nous fai- sons halte au village de Pak-Hou, près du confluent de cette rivière. Aussitôt que nous avons mis pied à terre, nous gravissons la berge et nous nous lançons dans la forêt. De tous côtés, nous apercevons des traces de bêtes fauves : un rhinocéfos s’enfuit brusquement à notre approche. Bientôt une éclaircie se fait dans le bois, nous atteignons les hautes herbes de la rive, et nous nous arrêtons pour contempler, à travers les grands arbres, le sauvage et magnifique paysage qui s’offre à nos yeux. PLANCHE XLVI PONT SUSPENDU A LAO-OUA-TAN. Reprenons maintenant le cours de notre voyage dans la province de Yun-nan. Depuis Ta kouan, nous avons suivi une route montagneuse et pénible; mais nous voici bientôt au terme de nos fatigues. Tout à coup.au détour d’un rocher, nous voyons une gorge s’ouvrir et une rivière couler à nos pieds. Un pont, suspendu sur des chaînes de fer, est hardiment jeté à 20 mètres au-dessus du torrent. Sur la rive gauche, paraissent une ville, un port et de grandes barques. Nos guides prononcent le nom de Lao-oua-tan : c’est là que nous devons nous embarquer pour Siu-Cheou fou pour Shang-liai et la France. — Pourquoi la joie de revoir la patrie est-elle refusée à l’un de nous? Pourquoi faut-il que les hon- neurs funèbres soient les seuls honneurs que l’on puisse rendre à l’homme éminent qui fut notre chef ?... PLANCHE XLV1I EXAMEN DES BACHELIERS MILITAIRES A SIU-TCHEOU FOU. La grande ville de Siu-tcheou fou est notre dernier lieu de station. Nous y séjournons à l’époque des concours pour les places d’officiers va- cantes dans l'armée de la province, et une de nos premières promenades aux environs nous conduit au champ où les concurrents s’exercent à l’équi- tation. Un fossé de deux pieds de profondeur est creusé dans le sol, et chaque cavalier vient à son tour montrer son adresse en galopant dans les poses les plus difficiles d’un bout à l’autre de la piste. Un peu plus loin, d’autres jeunes gens s’exercent au tir de l’arc. L’assistance est nombreuse et variée. A droite, on voit trois sauvages (Miao-tse); celui du milieu tient un faisan Amherst, magnifique oiseau qui vit dans les hautes montagnes environnantes. Au fond, sont groupés divers sauvages ; au coin de gauche, des mendiants, des dames; un riche marchand accompagné d’un suivant qui porte son éventail, son ombrelle, et une lan- terne pour la nuit. Au milieu le cavalier qui galope, et, plus loin, deux aveugles avec des instruments de musique. Derrière les dames, passe un mandarin dans sa chaise à porteurs, et près de lui, dans l’ombre, se tien- nent des hommes armés de rotangs et bizarrement coiffés, qui remplissent le rôle de policemen dans cette partie de la Chine. Au fond du paysage, sur la droite, paraît une ville chinoise cons- truite au pied de la colline, et, plus près, une petite pagodo s’élève au milieu des arbres. L. DELAPORTE. INTRODUCTION Au moment où s’achève cet album, partie importante du travail auquel depuis trois ans j’ai donné tous mes soins, m’ef- forçant surtout de lui conserver ce caractère de fidélité qui doit être le principal mérite d’une publication comme la nôtre, qu’il me soit permis de remercier les artistes distingués, chargés de reproduire et souvent de compléter et d’interpréter mes dessins. Ce sont MM. Janet-Lange, que je cite en première ligne, comme auteur des planches les plus nombreuses et les plus difficiles; Hubert-Clerget, qui a signé les belles lithographies des ruines d’Angcor; Dehlois, aquafortiste; Jules Laurens ; Gilbert, auteur des planches de types : A. de Bar, Benoist, Sorrieu, et enfin Eug. Cicéri, qui s’est acquitté avec un re- marquable talent des chromolithographies et de quelques-unes des planches dont l’exécution lui a été confiée. Je dois aussi de vifs remerciements à M. Francis Garnier, qui, chargé de diriger la publication, a attaché la plus grande importance à la partie qui m’était spécialement attribuée; à mes excellents amis MM. les Docteurs Joubert et Thorel dont les connaissances spéciales m’ont fourni les plus précieuses indications, et aux éditeurs de ce livre, dont j’ai pu apprécier le dévouement éclairé et le désintéressement. Il m’est impossible de ne pas ajouter ici combien je m’associe au vif éloge que M. Francis Garnier a fait de notre chef regretté au début de cet ouvrage. Pendant les vingt et un mois qu’il nous commanda, le capitaine de frégate Doudart de La- grée sut conquérir à la fois la plus haute estime et l’affection de ses compagnons de voyage. Sa mort fut pour nous un deuil de famille. Je lui dois en particulier la plus vive reconnaissance. Plus tard, un autre de nos compagnons, M. Louis de Carné, devait aussi nous être enlevé. Puissent le souvenir du noble but auquel a été sacrifiée sa vie, les regrets de ses camarades et l'estime de tous adoucir la douleur de sa famille ! Je dois remercier enfin M. l’amiral de la Grandière de la haute faveur qu’il m’a faite en me choisissant pour faire partie de la commission d’exploration et reconnaître aussi la bienveillance que m’ont témoignée à mon départ, M. le capitaine de frégate Vial, alors directeur de l’Intérieur; M. Brueyre-Dellorier, dont j’étais le second à bord de la canonnière la Mi- traille , et M. le capitaine de frégate Olry, auteur distingué d’un projet d’exploration du Mékong. Louis Delaporte. INDO-CHINE MERIDIONALE TYPES DE LA VALLEE DU CAMBODGE . ,m P LemerolerSrC1 ' LAOS BIRMAN CAMBODGE. 2‘ P* II. IV. EXPLORATION DE l/INDO-CHINF. Dirigée pnr M' le Cap'' de finale Doudarl de Lajfrce. PUBLIÉ PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE 8- ('“ Bonlcvarl S 1 Germain N” 79. IJaris. U slepopte deMBenoirt à EuC Jmp. Leraepciep & Cf Paris ANGCOR THOM PH TM AN AC AS (RUINES DU PALAIS DF, S RO 1S D’ANGGOR) 2?P'Ml.ni. EXPLORATION DE L'IN DO-CHINE Dirigée par Mrie Cap de frcifalc Doudnrt de L agrée. CAMB mm Jm L.Delapopte,del_ Benoist kEug. Cicépi, lith. COLONNADE DE L’ENTREE OUEST ET «L*, * “• '•/ i f'Wr -ï rl % M Ulllyü LAOS SIAMOIS L Pd&porte deLBenoiat tr VUE DE STUNC TRENC ET DE L’EMBOUCHURE DU SE CONG lmp Lemepcjep h C 1 ' Paris ODGE PUBLIE PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE 8- C IK Boulcvart SI Germain N! 79. Pans . VUE GÉNÉRALE D’ANGCOR WAT. 1 P’. K PL. VI. EXPLORATION DE Dirigée par Mlle Cap? de Frégate Doi LTNDO-CHINE darl de Lajjree , CAMBODJE PUBLIE PAR LA LIBRAIRIE DE B Boulevard S! Germain, N?' FAÇADE PRIHC1PALE D'ANGCOR WAT 2 E P rc PL.VII EXPLORATION DE Î/INIHH'HI.N'F. CAMBODGE. PUBLIE PARLA LIBRAIRIE HACHETTE frf" Boulevarl St Germain N? 79. Paris. Diriÿepar MT le Cap 1 ' de frégate Doudarl de l.agrée. M. 1 . IN IH) -Cil IN K GAMF Dirigée par MF |c Cap'! de I régale Doudnrl de I. ' t, . ■' • ■ £ «vJ. .. ■f: , ,-s^ïÿ wêm » A.'ïfvii'- « Ç. ; "** •'■*:■ •> L. Delaporte ciel. RU1NES DU BAI O N (MO! 1MENT AUX 42 TOURS) ODGE ÎTIll. [K l'Ali I.A I.IDHAIIIIK llli MAI' IIK'ITK A C" 2‘l ,re PI.. XI EXPLORATION DE L'INDO-CHINE Dirige par MT le Cf PITBLIF. PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE 8- C Boulevarl Sî Germain N? 79. Paris . LAOS SIAMOIS de Irco'ate Doudart de L agrée. L Delaporte del_Didier lith COIN OUEST DE IA CHUTE DE DON ISOM. lmp Lemercier kC“, Pans 2 ': P® I>l..Xn_ EXPLORATION DE L'INDO-CHINE Dirigée par MT le Cap T de frégate Doudart de LagVée. LAOS SIAMOIS PUBLIE PARLA LIBRAIRIE HACHETTE fr(" r Boulevarl ST Germain N? 79. Paris . CREMATION D'UN RICHE LAOTIEN. lmp .Lemercier & (TfPans LAOS 2" l m PLXIIL EXPLORATION DK I.ÏNDO-OHINK Dirige par MV le Cap? de Irefate Doudapl de I. agréé. PANORAMA DU GROUPE D'TLES DE KH 01 2 3 4 Ph C&oinin Ph Lafcang Ph Khon He Montagne ( Province, /Ut ( h Deng 2* P? PL.XIV EXPLORATION DE L' INDO-CHINE Dirigée par M? le Cap? de frégate Doudarl de I, agréé. PANORAMA DE LA VALLEE DU FLEUÏ Pic de 1 2 Ph Cangmhong 3 Ph.Bachieng Ph Fadang JAMOIS PUBLIE PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE fr CT Boulevarl S! Germain N! 79. Paris. t. Souong lmp Lemercier & C”Pam 9 Ph Moctom IG (PRIS DU SOMMET DE PHOU HIN KHONG) ; de Fer ompong SoaiJ PUBLIÉ PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE 8r(.T Boulevai'l SI Germain N! 79. Paris. 'E (PRIS DU SOMMET DE PHOU SALAO ) Ph.Touncay LAOS SIAMOIS 2 E P 1 ? PI. XXXVI, EXPLORATION DK I.'INDO-CIIINK Dii’iuo' par M! - le Cap' de l'irgulc Dondai:! de l.ugrée. CHINE ME L Delaporte deJ ,.Eug. Ciceri lilh LE FLEUVE DU TONG-K1NG I 2 e P e P 1. XXXVII. EXPLORATION DE I.'INDO-CIIINK Dirigée par MV le Cap ? de rectale Doudarl de l.agree. L Delaporte del _Eug LAC ET VILL1 RIDIONALE U BUE PAR. LA LIBRAIRIE HACHETTE &■('“ BoiQevart Sî Germain N" 79. Paris. !T LA VILLE DE YUEN -KIANG . lmp Remercier & C" Pans PUBLIÉ PARLA LIBRAIRIE HACHETTE 8r Cf BoulevaH S 1 . Germain N? 79. Paris . DE CHE-PIN. CHINE MERIDIONALE LAOS SIAMOIS PUBLIÉ PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE 8- (T Boulevart S 1 . Germain N? 79. Paris. 2 e P m PLXLV. EXPLORATION DE I.' INDO-CHINE Dirige par Ml' le Cap' de frégate Doudart de Encrer. COURSES DE PI RI 2 ’: P« PL. XVI. EXPLORATION DE L'INDO-CHINE Dirigée par M? le Cap! de frégate Dondart de Lagrér. LAOS S ■4-i > * IAMOIS PUBLIE PAR LA LIBRAIRIE DE HACHETTE & C Œ Boulevard S. Germain N” 79. ftiris. OGUES A BASSAC. 2'P“ PLXXIV EXPLORATION DE LÏNDO-CIUNE T . ~ 0 pt , 1)A tp PUBLIÉ PAR LA LIBRAIRIE HACHETTF. frC? », ^ bAOS SIAMOIS n . (Slf , toigeepap Mv le Cap' de Pretfale Doudart de Lagree. Boulevart S. Germain N , 79. Pans. CAMPEMENT DANS LE LIT DU MEKONG PRES D’UN RAPIDE (KENG CHAN) PUBLIÉ PAH LA LIBRAIRIE HACHETTE fr (T ' ■ ' ;,,)■» 'imiuvii iiiiivM fin V'i hv.i ’jniiiu PAGODE ROYALE A LUANG PRABANG . INTERIEUR DE LA GROTTE DU NAM HOU . LAOS BIRMAN PUBLIE paria librairie hachetiïk" 2-P-P1.XXXIVEXPL0KAT10N DE CHINE MERIDIONALE Dirigée par MV le Cap' do (régale Doudart de Lag'réo. CHINE MERIDIONALE CHINE MERIDIONALE CHINE MERIDIONALE ' L Delaporte del Eu g; Cicéri hth Montagnes de Ta-ly '• 11. XL. EXPLORATION DE l. l.NDO-t IlINK ■ par Mf Francis Garnier Lieutenant de Vaisseau . CHINE ME! 2 '■ P“ PL XLI. EXPLORATION DE L’INDO-CHINE Dirioüepar Ml' Francis Garnier Lieutenant de Vaisseau. L Delaporte del Eüg Ciceri lith. PANORAMA PRIS ENTRE IfOl CIDIONALE PUBLIE PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE «CT Boulevarl Sî Germain N? 79. Paris, Montagne de Li Kiang PUBLIE PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE «CT Boulevarl Si Germain N! 79. Paris. •lmp Lemercier & C‘î Pans MG-KOU ET HOUEY-LY TCHEOU. i ' ■ I ' ,t PLXLIV - EXPLORATION DF. L INDO CHINF. ’ PUBLIÉ PAR LA LIBRAIRIF HACHETTE K* Dirigfepar MT Francis Garnier Lieutenant de Vaisseau . H I N C, M E K I U 1 U N A LE . Boulerait S* Germain N? 79. Paris. 2 * PfPLXLlV^EXPLORATION DE L'INDO-CHINE Dirigée parmfFrançis Garnier Lieutenant de Vaisseau . CHINE MERIDIONALE. PUBLIE PAR LA LIBRAIRIE HACHETTE ft (T Boulcvart St Germain N“ 79. Paris . VUE PRISE ENTRE TCHAO-TONG ET TA-KOUAN. Delaporte del.EuiS Ciceri lilK. LA VILLE DE TA-KOUAN.