6 V4, DD AS 7 7277 10 / Lÿ DR | “. 7 L D) MENBLEN : » bntasrecx of, ÉLEEN" HERBIER L'AMATEUR DE FLEURS. «3 g 0 PAT ANA: . HERBIER DE L’AMATEUR DE FLEURS, CONTE NANT, GRAVÉS ET COLORIÉS, D'APRÈS NATURE, LES VÉGÉTAUX QUI PEUVENT ORNER LES JARDINS ET LES SERRES; L’ON Y A JOINT LEUR SYNONYMIE, LEUR DESCRIPTION, LEUR HISTOIRE, DE CULTURE ET DE PROPAGATION, LEURS MODES AVEC UN PRÉCIS D'ORGANISATION ET DE PHYSIQUE VÉGÉTALES, SERVANT D’INTRODUCTION A L’OUVRAGE; PAR M. DRAPIEZ. TOME QUATRIÈME. BRUXELLES, Ve P. J. DE MAT, LIBRAIRE, ÉDITEUR, RUE DE LA BATTERIE, N° 165. 1830. l , ‘ ; Te . À x“ Ja L 4 d' M = ET “HAITEUR 0 ITA fab qu ù AN 474 :. É ; à rs à | | Da > v S VOUETA La Ta Ds Fr / SRE RRERE PER me par ñ f nn ie im rorre ét ; ceaprin pe 2 | DRE d sb ue e En ‘ è DOME: Li ‘ Le — si ARS L 4 ' Ug né: . TT " k " Fe ! “ Ù À “ jui ar Pre So re sta Haies «rà as tr 1e" ETES MS CL . ER ' TT ET ; Dr 1 a —- ; k. L' | L È OR 7 k La » n k e. ÿ 4 ts É . L Lie" se - : CAS 7 1 ; 3 | RRSTL Te 2 ON ANT Fr à 20 | - LE FO + : | Fe fi Dé à ot A = à “ “ PU 4 ; 5 TE ke: Pa ; L , Bessa Lx D NL. D WA II NN À N Z (4 Û } 2 LE C sylhrtna Ke OEM Cl Lu PRES NES LATE “ALU | 20e c Ci J dE re + fé » à 4. ÉRYTHRINE)X AURE. + CORAIL ERYTHRINA CORAL- KR y APR “DRUM. Ÿ sens — Gas UE des Légumineuses. ATEN eme # ’ Chemie FAT PER Le: “te 2 D Corolla papilionacea ; : MENU Moses: _ mina 10 ,2-adelpha. LB FAR À 2) losum. dt ea ga Te gere dr" 3. 7 : VÉNUS à Été #4 F E , A. S Es > * D a / F ECTA" T4 Ar " # | : DU ER : ARFIEUES VC PER de» hé F4 ; Ÿ # n ÉRYTHRINE ARBRE DE CORAIL. ERYTHRINA CORAL- LODENDRUM. Ÿ Diadelphie-Décandrie. Famille des Léqumineuses. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus; limbo inœquali, subintegro. Corolla papilionacea ; veæillo longissimo; cariné et alis multo brevioribus. Stamina 10, 2-adelpha. Ovarium superum. Legumen longum , polyspermum , torulosum. CARAGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ERYTHRINA caule arboreo, subaculeato ; foliis ternatis ; floribus spicatis, terminalibus ; calycibus truncatis , unidentatis. ERYTHRINA Corallodendrum. Lin. Spec. 992. — Wan. Spec. 5. p. 915.— Lau. Dict. Encyc. 2. p. 890. — Hort. Kew. ed. 2. 4. 251. — De Cann. Prodr. Syst. nat. 2. 411. ERYTHRINA arborea spinosa et non spinosa, foliis rhombeis ternatis. Brown. Jam. 288. — Mn. Dict. n. 3. CORALLODENDRON triphyllum Americanum spinosum , flore ru- berrimo. Tounwer. /nst. 661. CORAL arbor. Cius. Hist. ceuur. CORAL arbor Americana. Comwez. Hort. 1. p. 111. 1. 108. SILIQUA sylvestris spinosa , arbor Indica. Baun. Pin. 402. Tour, dans les deux noms générique et spécifique de cette plante, se rapporte à l'éclatante couleur rouge de ses fleurs et de ses fruits : £ry- thrina est dérivé d’epvôpcs , rouge, et corallodendron est composé de z0p4)- lv, corail, et dde, arbre. Les Érythrines sont en général remarquables par la beauté de leurs fleurs. On en connaît aujourd'hui plus de trente espèces naturelles aux climats chauds des deux continens, dont les deux tiers se trouvent particulièrement en Amérique. Cette Érythrine serait une des plus magnifiques plantes que l'on puisse voir, si l'éclat de ses grandes fleurs, qui sont du plus beau rouge, était accompagné d'un joli feuillage; mais malheureusement ses branches et ses rameaux sont dépourvus de feuilles lorsque les fleurs paraissent. Quoi qu'il en soit, la beauté seule de ses fleurs lui mérite, en mai et juin, un rang distingué parmi les autres végétaux cultivés pour l’ornement des serres : il est à regretter que l'on n'ait trop rarement le plaisir d'en jouir; car la plante est 226. souvent, dans nos climats, plusieurs années de suite sans fleurir. Elle a la Jamaïque pour patrie. Son introduction en Europe, due au comte de Port- land, date de 1690. Sa tige, haute de six à douze pieds, est rameuse; ses feuilles sont alternes, composées de trois folioles ovales-arrondies, entières, glabres et d'un vert glauque; souvent leur pétiole commun est muni en dessous de quelques aiguillons crochus. Les fleurs, qui paraissent avant les feuilles, sont d’un rouge éclatant, disposées au nombre de cent ou davantage, au sommet des rameaux, où elles forment un épi pyramidal, long de six pouces environ, et d’un aspect éblouissant. Chacune d'elles est composée, 1° d'un calice d'une seule pièce, environ six fois plus court que la corolle, inégal et comme tronqué en son bord, terminé, du côté inférieur, par une seule dent ; 2 d'une corolle papilionacée, à cinq pétales, dont l'étendard, en ovale très-alongé, a ses bords repliés en bas et presque en cylindre; la carène est environ six fois plus courte; 3° de dix étamines, dont cinq plus longues : les filamens de neuf d’entre elles sont réunis dans une partie de leur étendue en un seul corps, et le dixième est libre; 4° d’un ovaire supé- rieur très-alongé , rétréci à sa base et à son sommet. Le fruit est une gousse longue de cinq à six pouces, cylindrique, noueuse, glabre, d'un vert rou- geâtre, contenant des graines ovoïdes, d'un beau rouge. On cultive l'Érythrine arbre de corail en serre chaude, dans un compost de terre franche et de terreau de bruyère; on le multiplie de boutures ou mieux encore de graines venues du pays natal. Les jeunes pieds, pendant leurs premières années, ont besoin de rester constamment dans la tannée. Les arrosemens doivent être assez fréquens et ménagés. Ce beau végétal a été souvent l'objet de l'admiration publique aux expo- sitions des fleurs; en 1812, 1813 et 1814, la Société royale de botanique, à Gand, lui décerna le prix de belle culture; les plantes avaient été présen- tées par MM. le baron Dusors-ne-Vroxezanne, Van Brreuem et le vicomte Van x, Îl a obtenu la même distinction , à Bruxelles, en 1827, à Anvers, en 1828 , et à Bruges , en 1829; et les exemplaires provenaient des collections de MM. De Carrers-ne-Wor, De Kwyrr et Rorrs-Berrram. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. L'étendard , les deux ailes et la carène. Fig. 2. Le faisceau des étamines. Fig. 3. Le calice. Fig. 4. Sommité d’un rameau, duquel part une feuille indiquée par le trait. Fig. 5. Les neuf étamines réunies par leurs filamens. Fig. 6. Le pistil et la dixième élamine. | ni ; A cr ee e NE A D DA: ? ’ Ç : /lema ntfs Cernus VERT, Hæmanthe à fleurs penchees . HAEMANTHE À FLEURS PENCHÉES. AÆMANTHUS CERNUIFLORUS. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Marrisites où Amerylhidécs. CARACTÈRE GÉNÉSIQUM, Anvôlucrum polyphyllum, multiflorum. Corolla sex-paréits . supera, Bacca trilocularis.. = CARACTÈEBRS SPÉCIFPIQUES ET SYNONYME, HÆMANTHUS bulho obsolescents : fudiss ligulatis, marigine solid, plurilnas ; wmhrella ES, lasd ; floribus vamprnudrte -clavetis, cornuis, HÆMANTHOS eppiliti &, ee dt A4, aves, CLIVIA | 4 Êe- À h 5% PAT ER À, 3 ir | | Ÿ : 1 ( À + : d geure Set nes, die 6 rence En 2 fiat MS Lee cel joie mp 4 ne D dure à # Fe: AE l'ait trouvée lui-nw s: ess Vus ou Pr PE tré de TE OR RS ï Cap derBonne-E}i, sue, mtqut L2 : #1 TE "A rs Be: de voisinage; toujour ul vrai que Es vetrppn LEDs + FREE _sante, parvenus en Eur. x, RE ER ANENES ÿ QUE {ue M D Pme Mac né _ GARAGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMES. | BRYANTHEMUM subacaule, foliis connatir, lucidis, im- = + Tprato-linguiformaibus , alter-utro margine plus minusve are sœpids Lenuiter mucronato : floribux subsessi- rs, moipit « vel subtriangulars : calyce glaharmo. 4 œuf scchtréangulart, quadrifids : lacinüs ina dpt eurhe rancronudis : pelalis nimeronis , n horreur. hinei coharmtihtes , apor soute: £ bass -cpmpunotis : atigmatibus VOA, : Te soins ovatis. api d orme, Hawosmm, Mesomb, ohs, 188. N pet LA trad pl. suecul. 21, — Hort. Kew. ed. - "ul ei i l _ # AM Diet. Encyc. 2. 488, var. y. — Dr Cab, Prodr. fé nat. S ame. Sy. vayot. 2. 514. a HU AA PHEMUM Sols igeoni angustiore. Du. ter HE RE Was, Sp. r 2. 1027. L - folits létissimis, crassiseimis, lucidis, eo, cpl pl De Id he 2, - #4 Ÿ bd LL LD 1 s PRET EUR " ne F2? PER GUN. à Bsggruilirue = FICOÏDE LINGUIFORME. MESEMBRYANTHEMUM LINGUÆFORME. % |Icosandrie-Pentagynie. Famille des Ærcoidées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx superus, 5-fidus, persisiens. Petala numerosa, linearia, basi leviter connata, serie multiplici. Slamina nuwmerosa. Styli quinque, rariüs quatuor aut decem, nonnunquäm plures. Capsula carnosa, umbili- cata (umbilico convexo , radiatim sulcato), multilocularis (loculis numero stylorum), polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MESEMBRYANTHEMUM subacaule, folus connatis, lucidis, im- punctatis, scalprato-linguiformibus, alter-utro margine plus minusve crassis; apice obtusato, sæpiüs tenuiter mucronato : floribus subsessi- libus ; pedunculo brevi, ancipiti vel subtrianqulari : calyce glaberrimo , crasso, turbinato-ancipiti aut subtrianqulari, quadrifido ; laciniis inæ- qualibus, majoribus ad apicem extùs mucronatis : petalis numerosis , duplici ordine calyci insertis, linearibus, basi cohærentibus , apice acutis : staminibus numerosis, filamentis basi conjunctis : stigmatibus 10-12, divergentibus : capsulis totidem , polyspermis : seminibus ovatis, sœæpiis abortientibus. - MESEMBRYANTHEMUM linguæforme. Hawonra, Mesemb. obs. 188. — In. Maiscel. nat. 33. — In. Synop. pl. succul. 221.— Hort. Kew. ed. 2. 3. 219.— Lam. Dict. Encyc. 2. 488. var. y. — Dr Caxr. Prodr. Syst. nat. 3. 422. — Srnenc. Syst. veget. 2. 514. MESEMBRYANTHEMUM folio lnguæformi angustiore. Du. E/th. 237. t. 185. f. 226. MESEMBRYANTHEMUM obliquum. Wiuv. Sp. pl. 2. 1027. FICOIDES afra, acaulos : folus latissimis, crassissimis, lucidis, conjugatis : flore aureo, amplo, sine pedunculo. Born. /nd. alt. 292. n. 7. L: Ficoïde linguiforme, amsi nommé à cause de la conformation toute particulière de ses feuilles dans lesquelles on a cru trouver quelque 229. ressemblance avec la langue de plusieurs animaux, est originaire du Cap de Bonne-Espérance, de même que la plupart de ses nombreux congénères. Il en a été reçu, en 1732, par James Saerar» qui l'a cultivé et propagé. Ses fleurs, qui paraissent vers la fin du printemps, se succèdent, en se transmettant le même éclat, jusqu'à l'approche des gelées ; comme celles de presque tous les autres Ficoïdes, elles ne s'ouvrent que lorsque la cha- leur et la lumière du soleil ont dilaté suffisamment les folioles du calice pour leur permettre de s'épanouir; elles se referment ensuite pour ne se rouvrir que le lendemain, si le soleil sé montre. Une observation assez singulière a été faite par M. Desvaux, botaniste distingué, c'est que si lon reiranche aux fleurs les divisions du calice, les pétales resteront étalés. Ses feuilles sont conntes, luisantes, couchées à terre, très-épaisses, alongées, arrondies par le bout où cependant quelques-unes conservent une sorte de pointe; leur longueur est d'environ six pouces. D’entre ces feuilles sortent un ou plusieurs pédicules très-courts, comprimés, un peu triangulaires, portant de gros boutons qui s'épanouissent en une fleur assez large et d’un beau jaune, composée de rayons nombreux, linéaires, insérés à double rang sur le calice qui est turbiné, épais, aussi presque triangu- laire et à quatre divisions. Les étamines sont nombreuses et réunies par la base de leurs filets. L'ovaire, toujours ceint du calice dont les quatre divi- sions sont inégales, est couronné de dix et quelquefois de douze stigmates assis sur autant de capsules charnues où sont contenues des semences ovales, et qui, le plus souvent, ne se perfectionnent point. Le Ficoïde linguiforme se conserve très-facilement si, tenu en terre franche sablonneuse, dans un pot dont le fond aura été garni de deux bons doigts de gravier, on l’expose au grand soleil pendant l'été, et que pour l'hiver on le place au jour et à Fabri de l'humidité, en serre tempérée et sèche. On peut le propager de semences mises, au printemps, en pot et sur couche; les feuilles peuvent aussi servir à faire des boutures, ainsi qu'il arrive à quelques espèces de plantes grasses; on suit, à leur égard, le mode de traitement que nous avons déjà détaillé dans plusieurs de nos articles et que nous nous dispenserons de répéter ici. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Un pétale. Fig. 2. L'ovaire , le calice et les étamines, Fig. 3. Une étamnine. Fig. 4, L'ovaire couronné par les pistils. Could seu } . 2 . Came’ Spore Camellie du Japon. cat DU-APON. | CAMETUA c 3 4bONIC A. 5 NET A sésame ë | ms cc squamis plur ia. Slamina nunerosa ; : + Lus me + di” ae Fais "ER Rs RER | - TRES sréciriues ET costa ; OTME pi avais risque acuminate acutè #érraiis, Monter. du 11708 É ESA jt CAMELLIE DU JAPON. CAMELLIA JAPONICA. + Monadelphie-Polyandrie. Famille des Théacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-partitus, coriaceus, squamis plurimis minoribus infra cinctus. Petala 5, basi coalita. Stamina nuwmerosa; filamentis infra coalitis in coronam, cu? petala adnascuntur. Ovarium superuwm. Capsula 3-5-cocca , 3-9-sperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CAMELLIA fois ovatis utrinque acuminatis, acutè serratis, serra- turis minimis. CAME LLIA Japonica. Lux. Gen. 848. Sp. pl. 982.— Tuuxs. fl. jap. 272. — Jaco. Ie. rar. 3. tab. 553 : collect. 1, p. 117. — Cavax. Diss. 6. pag. 306. tab. 160. fig. 1. — Wnun. 3. 842.— Law. Dict. Encyc. 1. 572. — De Can. Prodr. 1. 529. — Duna. ed. nov. &. 71. — Ann. Bot. rep. t. 25. —Lonr. Bot. cab. t. 329 et 455.— Curr. Bot. Magaz. 42, 1654 et 1670. — Bot. reg. 22. 112. 353. 633 et 708. — Dum.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 4. 604. — Hort. Kew. ed. 2. 4, 235. SAN-SA, vulgo Jamua Tsusaxkt seu TSUBAKKI montanus sive sylves- tris, flore roseo, simplici. Kæwrr. amæn. 850. tab. 851. ROSA CHINENSIS. Enwanrs av. 2. p. 67. tab. 67. THEA Chinensis, Pimentæ Jamaicensis fol; flore roseo. Periver. gaz. tab. 33. fig. 4.  ce que nous avons dit précédemment , article Camellia sasanqua, con- cernant l'introduction en Europe du beau genre que Lwé a dédié au père Camez (1), il nous reste peu de choses à ajouter qui soient particulièrement (1) Le père Georges-Joseph Camel, ou plutôt Kamel, né à Brunn en Moravie, et qui avait fait d'excellentes études dans un collége de la Compagnie de Jésus, entra de bonne heure dans cet ordre; il partit comme missionnaire en 1662, fut chargé de la direction de l'hôpital et de la pharmacie de ces zélés propagateurs de la foi chrétienne 230. applicables à la Camellie du Japon, la première espèce, nous le répétons, qui nous ait été envoyée du pays natal. Quoiqu'elle soit parvenue, en 1739, à lord Pètre, elle n'a été comprise cependant qu'en 1742, au cata- logue du Jardin Botanique de l'université de Cambridge. Six ans après, Edwards, en publiant son Histoire des oiseaux, y a intercalé, page et planche 67, la description et une figure assez reconnaissable d'une Ca- mellie à fleurs semi-doubles, rouges. Il n’en a plus été fait mention dans aucun autre ouvrage, dans aucune autre iconographie, jusqu'en 1783, que Lamarck, en publiant le premier volume de la botanique du Dictionnaire Encyclopédique, a donné, page 572; la description du Camellia Japonica, en assurant qu'il l'avait vu vivant chez plusieurs amateurs qui le cultivaient avec succès; ileest probable qu'à cette époque ce bel arbrisseau, quoique le célèbre botaniste ne le dise pas d’une manière formelle, se trouvait égale- ment dans la collection du Jardin du Roi, à Paris. Depuis, la plante a été recherchée avec un tel empressement qu'elle paraissait être l’objet de tous les désirs; aucun cadeau n’était reçu avec plus de plaisir qu'une Ca- mellie; une simple Camellie était la parure qu'une élégante préférait à tous les accessoires de la toilette; aussi les nombreuses variétés de la Camellie du Japon que nous avons gagnées, et dont nous décrirons plus tard les prin- cipales, ne sont-elles point tout-à-fait étrangères à la mode qui a étendu son empire jusque sur la culture de cette jolie fleur, à laquelle on accorde assez généralement une prédilection marquée. La Camellie à fleurs simples se trouve dans les forêts et les jardins du Japon et de la Chine, ce qui lui a fait donner ici les noms vulgaires de rose de la Chine et du Japon. Son tronc, crevassé et grisâtre, se divise en un grand nombre de ra- meaux toujours ornés de leurs feuilles qui sont alternes, lancéolées-ovales, coriaces, lisses, très-luisantes, finement dentées en scie, d'un vert foncé, et dans les aisselles desquelles se forment des gemmes toujours défendues par plusieurs rangs d’écailles imbriquées. Ses fleurs, grandes, nombreuses, établis dans l’île de Lucon, la plus considérable des Philippines, où il mourut en 1688. On a de ce savant et laborieux jésuite une histoire des plantes de l’île de Lucon , insé- rée dans le troisième volume de l'ouvrage de J. Ray, intitulé : Historia plantarum, spe- cies hactenus editas, aliasque insuper multas noviter inventas et descriptas complectens. Lond. 1686 ; lequel troisième volume fut publié en 1704. Un grand nombre de Mé- moires et d'observations du père Kamel, sur divers sujets d'histoire naturelle , ont été consignés dans les Philosophical transactions, dans les ouvrages de Petiver et de plusieurs autres écrivains contemporains, sessiles, axillaires ou plus souvent terminales, sont contenues dans un calice composé de folioles écailleuses, imbriquées, rousses, scarieuses sur les bords , caduques, et dont les cinq qui forment le calice proprement dit, sont vertes et plus tenaces. Elles consistent en pétales au nombre de cinq à sept, con- caves, réunis à leur base, d'un rouge vif et agréable qui conserve son éclat et sa fraîcheur long-temps après que les fleurs sont tombées : ils entourent les étamines qui sont nombreuses et dont les filets blancs, plus courts que la corolle, et soudés à leur base en un anneau épais, portent chacun une anthère ovale et jaune. Le germe supère, surmonté d'un style filiforme et fendu à son sommet en trois et quelquefois quatre stigmates, devient une capsule ovale-conique, à trois sillons, à trois loges, dont les semences, en mürissant quelquefois dans les jardins de Paris, présentent un moyen de plus pour multiplier ces végétaux. Ce bel arbre se rencontre maintenant chez tous les amateurs dont quelques-uns, d'après les anciens erremens, le tiennent encore en serre chaude, tandis que d’autres se contentent de le mettre en bonne orangerie pendant l'hiver. De plus hardis l'ont livré à la pleine terre, en le plaçant au levant dans un angle où ils peuvent adapter des châssis que l'on ouvre toutes les fois qu'il ne gèle point, mais aussi que l'on couvre davantage en raison de la durée ou de l'intensité du froid : les succès obtenus par cette épreuye nous assurent que les Camellies doivent réussir en pleine terre dans les contrées méridionales de l'Europe et même de la France. C’est la qu'ils pourront déployer toute leur vigueur et devenir des arbres d'un grand volume, et tels que Thunberg nous dit les avoir vus dans leur pays natal : là encore ils reprendront leur saison naturelle pour se couvrir de leurs grandes et magnifiques fleurs, malheureusement tout-à-fait inodores. Quoique la Camellie reste arbrisseau dans le climat de Paris, elle n’en fait pas moins un très-bon effet par le beau vert perpétuel de son feuillage sur lequel se détache la jolie couleur rouge de ses fleurs, toujours trop hâtives et tenant trop peu dans les sujets mis en serre chaude, et qui ne se montrent guère avant mars, sur les individus gardés aux jours d'une bonne orangerie; alors aussi elles durent et se succèdent plus long-temps puisque l'on en voit souvent encore en mai. Ces arbres ne sont point dé- licats et doivent être gouvernés, ici et dans le nord de la France, à la manière des orangers; ils demandent la terre de bruyère pure, ou mélan- gée, par moitié, de terres substantielles, douces et faciles à percer; pour les bien conserver, il faut les arroser modérément, ne leur point donner trop LL} de chaleur, les placer au levant, et ne les rencaisser que lorsqu'ils en montrent le besoin. On les propage, ou par le semis des graines que l'on dépose sur une couche chaude, sous châssis, et que l'on gouverne comme les plantes délicates; ou de marcottes qui se couchent au printemps et qu'on ne sépare que lorsqu'elles sont enracinées, ce qui arrive le plus souvent au bout de deux ans; ou de boutures qu'on fait aux mois de juin et juillet dans un pot plein d'un mélange de bonne terre franche avec deux tiers de terre de bruyère. Le pot se plonge en couche de chaleur modérée, et se couvre d’une cloche de verre dépoli. Elles sont environ un an à senraciner, quand elles réussissent. On doit avoir soin de laisser quelques feuilles entières aux boutures, dont le bois doit encore être assez fait ; il ne faudra les séparer que lorsqu'elles auront racines; on les fait re- prendre à l'ombre et sur couche tiède : souvent elles donnent fleurs la même année de leur premier rempotement. Depuis 1809 jusqu'à ce moment, 1830, les Camellies du Japon n'ont cessé de faire le plus bel ornement des expositions publiques des Sociétés de botanique et de Flore à Gand, Bruxelles, Tournai, Louvain, Anvers, Bruges, Harlem, etc., etc.; et nous aurions à présenter une liste extrêmement longue si nous devions rapporter toutes les distinctions particulières que cette fleur a méritées. Nous nous contenterons de citer les noms des ama- teurs aux collections desquelles appartenaient les plantes de la Camellie du Japon ou de ses nombreuses variétés, qui ont obtenu des prix dans les , concours ouverts par les Sociétés que nous venons d'énumérer. Ce sont MM. H. Wauueus, Monrtir, Van Bercnex, Van Tiecnem, A. Housraux, Vanren-Wozsryne, Lanckman, Parmentier, Vawper-Marzex, Denursr, Van- porre, Ve Craes, Suers, J. Cromseco, De Maxcrer, Stars, PascHa-n'Onyr, Vaxmaz, etc., etc. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Deux pétales avec une portion des étamines. Fig. 2. Les étamines. Fig. 8. Le pistil. Fig. 4. Le calice. Dm Ab JA CCINOIUS. , x S ymphoric rpe a 1 rappe S. » || SYMPHORICARPE A GRAPTES. .SYMPHOMICARPOS F4E/ Se RACE h # 4 P VAT F © Pentnadrie Monogynie. Fanniln des Cayidinnéer. | 4 h à . L à ù RU A . GABAGTÈRE WÉNÉMIQUE UE Mae, Corot NE ol Gite an über #. Stamina 5, brevia. Ovarium wferum : stylo aimplinl | agree | he perles come veu, Ylocwlris . ne hr 1h 2 — M6 v Wetverooud, d Svp: pratique ï Lou 1 pie qu L (ME | ol % Mys 4 fs NE 3 ji SYMPHORICARPE A GRAPPES. SYMPHORICARPOS RACEMOSUS. + Pentandrie-Monogynie. Famille des Caprifoliacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, parvus, 4-5-dentatus. Corolla 1-petala, brevis, 5-fida, subæqualis. Stamina 5, brevia. Ovarium enferum; stylo simplici; stigmate subgloboso. Bacca coronata , ovata, 4-locularis, 4-sperma ; loculis 2 inter- dim abortivis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. SYMPHORICARPOS foliis ovatis, acutis ; floribus racemosis , term 1 nalibus ; corollis intùs barbatis ; calycibus quinque-dentatis. SYMPHORICARPOS racemosus. Mrcu. For. Bor. Amer. 1. p. 107. . — Rozx ef Scenuzr. Syst. veget. 5. p. 222. SYMPHORIA racemosa. Pursa. Ælor. Amer. sept. 1. p. 162. — Wars. Dendr. brit. 7.— Sreexe. Syst. veget. 1. 757. hs a donné le nom de Symphoricarpos, formé de trois mots grecs dont la traduction littérale française est je porte des fruits réunis, à une espèce de son genre Lonicera dont les fruits étaient réellement réunis ou groupés en pelotte à l'extrémité des rameaux. Plus tard, Dillen ayant reconnu, dans la conformation de ces fruits, des caractères suffisans pour autoriser la sé- paration de l'espèce et la création d'un genre nouveau, a pris, pour déno- mination de ce genre, le nom que Linné avait employé pour l'espèce. Les Symphoricarpes sont actuellement au nombre de cinq, tous originaires de l'Amérique septentrionale; l'espèce à grappes y a été découverte par Mi- chaux dans les montagnes qui bordent le lac Mistassins. M. Lewis l'a rap- portée du Missouri, en 1812, à sir J. Banks. Elle fleurit au printemps et une seconde fois au commencement de l'automne. Le Symphoricarpos à grappes est un arbrisseau de trois à quatre pieds de 231. hauteur, dont les rameaux sont cylindriques, glabres, roussâtres, garnis de feuilles opposées, pétiolées, ovales, aiguës, glabres, d'un vert assez foncé en dessus, plus päles en dessous. Les fleurs sont petites, d’une couleur purpu- rine claire, opposées, presque sessiles, et disposées, au nombre de douze à _ vingt, en grappes serrées et placées dans la partie supérieure des rameaux ; quelquefois on trouve d'autres grappes, mais plus petites, dans les aisselles des feuilles supérieures. Le calice est monophylle, court, campanulé, découpé à son bord en cinq petites dents. La corolle est monopétale, campanulée, barbue intérieurement, à limbe découpé en cinq dents. Les étamines, au nombre de einq, ont leurs filamens plus courts que la corolle, insérés à la base des sinus formés par ses divisions, et terminés par des anthères oblongues. L'ovaire est ovoïde, infère, accompagné à sa base par trois petites bractées, surmonté d’un style cylindrique, deux fois plus court que la corolle, terminé par un stigmate en tête comprimée. Le fruit est une baie ovoïde, blanche, un peu plus grosse qu'un grain de groseille ordinaire, couronnée par le calice persistant; elle contient une sorte de pulpe grenue, blanche comme de la neige, d'une saveur douceâtre, au milieu de laquelle sont deux à trois petites graines ovales, blanches, convexes d'un côté, aplaties de l’autre, sans aucune apparence de loges ou de cloisons. Le Symphoricarpe à grappes est un arbrisseau fort rustique, qui supporte parfaitement toutes nos températures en pleine terre; il paraît très-peu difficile sur la nature du sol de même que sur l'exposition, ce qui le rend très-précieux pour la décoration des jardins paysagistes où ses rameaux, couverts de nombreux fruits blancs, font un très-bel effet. Ces fruits arrivant ordinairement à l'état de parfaite maturité, il devient aisé de multiplier l'espèce au moyen des semis que l’on pratique, immédiatement après la ré- colte, sur une couche presque tiède ou du moins couverte d’un abri vitré. La propagation par les marcottes et les boutures ne présente pas plus de diffi- cultés que celle qui résulte des graines, et l'on a même souvent des arbustes plus tôt faits. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Un rameau en fleurs et un autre petit rameau chargé de fruits. Fig. 1. La corolle développée , laissant voir les étamines. Fig. 2. L'ovaire, le calice, le style et le stigmate; le tout vu à la loupe. Fig. 3. Un fruit de grandeur naturelle et coupé horizontalement pour faire voir les graines : un peu au-dessus, deux graines sé- parées de la pulpe qui les entoure dans le fruit. C3 | : É js rail é : On fi ler, P ‘Je : re. À AS ; Foullerta dentaire Hibbertie dentée Bar VOUS St 1m me se Cape tien. menbranacen) N AL‘ | Garacrinss srécrriques ET SYNONYMLE, _ “. PE “A hs ent à genre LE FA qu irons, pluiburs été reconnues | absolument déplacées, Anmnews a formé Le & qu'il a dédié à son ani M. Georges Hinawur, ricire fépoeiant l'un des amateurs les plus zélés et des protecteurs les plus gé- botanique, Ce genre, adopté successivement par Salishry » compose maintenant, d'une vingtaine d'espèces, Lo Hoïlade et recueillies en grande partie par ertie dotée que lan & commencé x. 1814, et dont les fers décoreri mon serres depuis année per lu fu % Fee. \ VESSIE. ; Pie +: , ne Se FR: TPE + s (+ “ LA: - z me 1 YA FARAGT RAR GÉNÉRIQUE. su Hibbertie dônté REA HIBBERTIE DENTÉE. ZIBBERTIA DENTATA. h Polyandrie-Polygynie. Famille des Dilléniacées. a CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-phyllus, persistens. Petala 5, decidua. Stamina numerosa, hy- pogyna. Ovaria supera , 3-15. Capsulæ totidem, membranacee, 1-2-sperme , rariès polysperme. GARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, HIBBERTIA caule volubili ; foliis ovato-oblongis, denticulatis, acu- minatis, petiolatis , glabris ; floribus pedunculatis , trigynis. HIBBERTIA dentata. De Canr. eg. veg: 1. p. 426. — In. Prodr. Syst. nat. 1.74. — Ken in Bot. reg. 282.— Sins Bot. Mag. 2338,— Lonnic. Bot. cab. 347.— Srrenc. Syst. veget. 613. De démembrement du genre Dillenia où, depuis long-temps, plusieurs espèces avaient été reconnues absolument déplacées, Axprews a formé le genre Æibbertia qu'il a dédié à son ami M. Georges Hreserr, riche négociant de Londres, l'un des amateurs les plus zélés et des protecteurs les plus gé- néreux de la botanique. Ce genre, adopté successivement par Salisbury et De Candolle, se compose maintenant d'une vingtaine d'espèces, toutes originaires de la Nouvelle-Hollande et recueillies en grande partie par M. R. Brown. De ce nombre est l'Hibbertie dentée que l'on a commencé à cultiver en Europe vers 1814, et dont les fleurs décorent nos serres depuis les premiers jours de l’année jusqu'à la fin de l'été. * 232 Sa tige se divise en rameaux grêles, rougeâtres, volubiles de cinq ou six pieds, et qui s'éleveraient sans doute beaucoup plus si on les laissait croître en toute liberté. Ces rameaux sont garnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales- oblongues, d'un vert foncé en dessus et presque glabres, plus pâles en dessous, bordées de quelques dents très-aiguës, mais peu profondes; leur pétiole est canaliculé, pubescent, demi-embrassant à sa base. Les fleurs sont larges de quinze à seize lignes, opposées aux feuilles, solitaires sur des pé- doncules cylindriques, longs de huit à dix lignes, et chargés d'une bractée foliacée. Le calice de ces fleurs est formé de cinq folioles ovales, persistantes, pubescentes en dehors. La corolle est à cinq pétales d'un beau jaune, presque cordiformes, attachés au réceptacle, alternes avec les folioles calicinales, et cadues. Les étamines très-nombreuses, beaucoup plus courtes que la corolle, ont leurs filamens insérés au réceptacle, élargis et plus épais en leur partie supérieure, où ils portent , sur le côté, des anthères adnées et à deux loges longitudinales. Les ovaires sont au nombre de trois, supérieurs, presque ovales, rétrécis à leur sommet, terminés chacun par un style subulé, plus long que les étamines, portant, à son extrémité latérale et interne, le stigmate formé par une courte rangée de poils. Nous n'avons pas vu le fruit; selon le caractère assigné au genre, il doit être formé de trois capsules membra- neuses, contenant chacune une ou deux graines. On cultive cet arbrisseau, comme presque toutes les plantes de la Nouvelle- Hollande, en terreau de bruyère pur ou mélangé d'un tiers de terre douce et substantielle, Quoiqu'il ne soit point très-délicat, on ne peut cependant se dispenser dans nos climats de le tenir en pot, afin de le pouvoir rentrer l'hiver dans la serre tempérée ou au moins dans l’orangerie. On le multiplie fort aisément de boutures faites au printemps sur couche et sous châssis; la reprise est assez prompte pour que, dès l’année suivante, on ait déjà un ar- buste susceptible de porter fleurs. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une étamine vue à la loupe. Fig. 2. Le calice et les ovaires. D 0 ui : ur ii D: Hoi à Ne. Ali. 0,110 A NES À ) 2 Es LIUS Heclel iii 7 Pommicé à bouquets. , DR ARENA : 7 LA À 44 € Le LA Au LA ! PYRUS SPECTABILIS 1 | POMMER A HOUQUETS. rt NU ; LOS \ sf 1, Li! vrai Er " Ne l, À — 1 ï AANT ma <. F 2 à " \ Ua : DDR t à! ni ne re mi # Pornacées. A . M rat Pers hnsiinr circiter 20, MALE insorte. inferum , sjlis sepis 5, raids 2-3. Pommm olausuin, 5-oc. ini ne Semina in laculo quogue 2; testé carti- 2 uk bi Li “eunaeriass srécarreuns ET SYNONYMES. + LCR LS AA D dé Le M claim € oups uit: doilan re td supp. RCE f \ L ot dr" ar cle et à in alurs elle produisait (un atbre rangaifique, qui Sékè- pme a docteur Etre à pi = POMMIER A. BOUQUETS. PFRUS SPECTABILIS. b Icosandrie-Pentagynie. Famille des Pomacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-obus. Corolla 5-petala. Stamina circiter 20, calyci inserla. Ovarium inferum , stylis sæpiis 5, rarits 2-3. Pomum clausum, 5-loc. putaminibus cartilagineis. Semima in loculo quoque 2; testé carti- lagined. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PYRUS foliis ovato-lanceolatis, serratis , glabris ; pedunculis umbel- latis ; floribus polygynis ; pomis angulatis, irreqularibus. PYRUS spectabilis. Curr. Bot. Mag. 267. — Win. Sp. 2. p. 1018. — D. Arb. 263. — Ar. Hort. Kew. 2. 175. — In. ed. 2. 3. 208. — De Canr. Prodr. Syst. nat. 2. 635. — Spnexc. Syst. veget. 2. 509. — Scuxeevoocr. Je. 15.— Dun.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 5. 427. MALUS spectabilis. Drsr. Arb. 2. p: 141.— Lors. in Nov. Duham. 6. p. 141. €. 42. f.2.—Xn. Herb. génér. 82. — Pom. Dict. Encyc. supp. 4. 525. Survarr ce que l'on rapporte de cette espèce de Pommier, elle est à la Chine, sa patrie, un arbre fort élégant qui s'élève à vingt ou trente pieds ; dans nos jardins, elle ne forme qu’un arbrisseau parce que, jusqu’à présent, on ne l'a greffée que sur Pommier-Paradis. Il est très-probable qu'elle réussirait sur France, et alors elle produirait un arbre magnifique, qui s'élè- verait autant qu'à la Chine. Il paraît que c’est au docteur Formerenz que l'on 233, est redevable de l'introduction en Angleterre de cette jolie espèce qui, de- puis 1780, est passée dans les collections de tous les véritables amateurs. Les belles fleurs semi-doubles de ce Pommier, le font remarquer parmi toutes les autres espèces ou variétés; et leur corolle, composée de quinze à seize pé- tales d’un rose tendre, lui donnent un aspect très-agréable, à la fin d'avril ou au commencement de mai, qui est l’époque de sa fleuraison. Les feuilles du Pommier à bouqueis sont alternes, pétiolées , ovales, alon- otes, glabres à leurs deux faces, vertes en dessus, pâles et un peu blan- châtres en dessous, aiguës à leur sommet, finement dentées en scie à leurs bords. Les fleurs sont portées sur de longs pédoncules cylindriques, uni- flores et disposées en une ombelle sessile; mais ce qui fait surtout distin- guer cette espèce, c'est que les étamines et les pistils sont plus nombreux que dans aucune autre, car on compte ordinairement , dans chaque fleur, trente-six à quarante étamines, et quinze à vingt styles. Les fruits sont irré- gulièrement arrondis, anguleux, de la grosseur d'une cerise ; les plus gros n'ayant pas plus de neuf à dix lignes de diamètre. Ces fruits sont d’une cou- leur jaune-clair, douceâtres, fades au goût ; ils mollissent presque aussitôt après leur maturité, qui a lieu, dans le climat de Paris, au mois d'octobre; ils prennent alors à peu près la même couleur et la même saveur que les Nèfles molles. d On voit, par ce qui vient d'être dit, que ce Pommier ne doit nullement être cultivé pour ses fruits; mais il mérite de l'être comme arbre d'ornement. Il ne craint pas le froid, et supporte, sans en souffrir, celui de nos hivers. Tous les sols lui sont également convenables. Les essais que l'on a faits jusqu'à ce jour pour le propager par le moyen des semis n'ont eu aucun succès, ct l'on semble convaincu que ses fruits ne donnent point de graines fertiles. Ce qu'il y a de certain c’est que, pendant plusieurs années consé- cutives, ses pepins ont été semés, sans que jamais il en soit levé un. L'on n'a donc pu jusqu'ici le propager que par les marcottes ou les boutures, et plus sûrement encore par la greffe. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une fleur sans les pétales. Fig. 2. La même n'ayant plus que l'ovaire, le ca- lice et les styles. Fig. 3. Un fruit. Fig. 4. Un pepin. Fig. 5. Un fruit coupé horizontale- ment pour faire voir les loges qui le divisent intérieurement. 2 L par y lle bons. Amarylis à fleurs purpurines . “ RE : Dai NM te ANA », & ï ar LLIS Hnbbaroiarlate-be bineuo +. tubo œguent L She ce M “hit MES f A - Vin inspection d° vo anee par M. Ce er ge de. depuis cette e en Angleterre ct dans le roÿaume des Pays-Bas ; de gr à re Prapiger en France où elle est flaurit en juiliet et août. de Ja famille des Amarylli- décrivous, L fornestzsx d'un | ; D'ART EE A FLEURS PURPURINES. 44 KV LLIS “ARE AMARYLLIS À FLEURS PURPURINES. 4MARYLLIS PURPUREA, % Hexandrie-Monogynie. Famille des Varcissées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Corolla 1-petala, infundibuliformis, 6-fida; fauce squamulis 6 in- structé ; himbo æquali aut inæquali, partim reflexo. Stamina 6; filamentis fauci tubi insertis. Ovarium én/erum ; stylo simplici; stigmate 3-fido. Capsula 3-valvis, 3-locularis, polysperma. GARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, AMARY LLIS limbo erecto rotato-turbinato, suboliquato, tubo æquante faucem membrané conferruminato-duplicatum : staminibus erectis, incur- vato-patentibus. AMARYLLIS purpurea. Arr. Hort. Kew. 1. p. 417. — In. ed. 2. 2, 224. — Bot. Magaz. n. et t. 1430. — Wu. Spec. 2.p. 53. — Ker ir Journ. of Scien. 1817. p. 360. — In. Bot. reg. 552. — Pom. Dict. Encyc. supp. 1.317. AMARYLLIS speciosa. L'Hérrr. Sert. Angl. 12. AMARYLLIS elata. JacQ. Hort. Schænbr. 1. p. 32. t. 62. CRINUM speciosum. Lx. Suppl. 195.—Tauws. Prod. 59.— Lau. Diet. Encyc. 2. p. 190. VALLOTA purpurea. Herserrs Appendir. L'asanrus à fleurs purpurines, que Linné, d'après l'inspection d'un exemplaire sec, avait primitivement placée parmi les crinoles, a été apportée du Cap de Bonne-Espérance par M. Masson, en 1774, et c'est depuis cette époque qu'elle est cultivée en Angleterre et dans le royaume des Pays-Bas ; elle a mis beaucoup plus de temps à se propager en France où elle est encore peu commune dans les collections. Elle fleurit en juillet et août. M. Herbert, qui s’est particulièrement occupé de la famille des Amarylli- dées, a proposé, pour la plante que nous décrivons, la formation d'un 234. genre riouveau qu'il appelle Vallota ; nous ne connaissons point les carac- tères assignés à ce genre, et ignorons s'il a été adopté même par les botanistes anglais. Le bulbe de l'Amaryllis à fleurs purpurines est de moitié environ moins gros que le poing; il donne naissance à quatre ou cinq feuilles linéaires- lancéolées , glabres, presque planes, longues de quinze pouces ou environ. À côté de ces feuilles et à la même hauteur qu'elles, ou à peu près, s'élève une hampe cylindrique qui porte à son sommet deux à cinq fleurs d’une couleur éclatante, pédonculées, munies à leur base d'une spathe formée de plusieurs folioles membraneuses, scarieuses, à peu près aussi longues que les pédoncules. La corolle est monopétale, infondibuliforme, d'un rouge écar- late, large de trois pouces et demi à quatre pouces, tubuleuse inférieure- ment, ayant son limbe partagé en six divisions ovales, évastes; la partie intérieure et évasée de ce tube est glabre, mais la base des sinus formés par les divisions est remarquable par une sorte de callosité ovale-oblongue qui se prolonge jusqu'au fond du tube. Les étamines, au nombre de six, ont leurs filamens à peine plus courts que la corolle, insérés à la base de ses divisions, prolongés jusqu’au fond de son tube, et terminés par des anthères oblongues, versatiles, à deux loges longitudinales. L'ovaire est infère, ovale, triangulaire, surmonté d'un style subulé, plus long que les étamines, et ter- miné par un stigmate bifide. Nous n'avons pas vu le fruit; c'est dans les plantes de ce genre une capsule à trois valves et à trois loges polyspermes. On cultive l'Amaryllis à fleurs purpurines dans le terreau de bruyère pur, en bache que l'on découvre pendant toute la belle saison, ou bien en pots que l'on rentre l'hiver dans la serre tempérée et que l'on y tient le plus près possible du jour. On l'arrose très-modérément, si ce n'est lorsque la tige com- mence à se développer et qu’elle demande un peu plus d’eau. On la mul- tiplie ordinairement par ses caïeux que l'on sépare du bulbe lorsqu'on les croit bien formés et immédiatement après que la fane est flétrie. Quant aux semis on peut les effectuer soit avec de la graine venue du Cap, soit avec celle que l'on récolte quelquefois quand on parvient à les conduire en matu- rité. Du reste ce moyen est fort long et dédommage rarement des soins qu'il exige. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Elle représente l'extrémité de la hampe et des feuilles de l'Amaryllis à fleurs purpurines. ? Base pin € J'asémhl ve "0 / 7, j PS À Cacher TrAr A LODT Viperine a grandes fleurs : v! 40 TER # Si à Br LL ŒURS. FCHIZN | HLFE æ: J ù nu Ma adqu 5. lobe : } urit rpérum re Rem Femmes. 2-flto. | calycem. | x j LUE crionhigues 2T SYPONTMIE, vw icuso, glabro : folis lanveolauis , Méticlér, stopr'éi æqualibus, matimis , receñnso-s . Axomæw Bat, Repos. t. 2. Le. Vin, Hort. à Bot. rég. 124. Hot, Ke. ét. à. 1. 200 — 2 Syn. 1. p. 163. — (Sean M ee L. 561. k Spore make à Pt: prie > de la musrure dés vipères, ‘autant de EU si 1. re Mme que lon nina autel are ue DOM AEDEE MAN Ho on 4 ET Had APTE 7 LIN es . PL i 3 … 4 #4 gs apte SET CEA eut o ni F e M Per » VIPÉRINE A GRANDES FLEURS. ECHIUM GRANDIFLORUM. $ Pentandrie-Monogynie. Famille des Borraginées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-/idus. Corolla 1-petala, infundibuliformis ; limbo obliqué 5-lobo, inæquali. Stamina 5. Ovarium superum; stylo filiformi; stigmate 2-fido. Semina 4, rugosa, intra calycem. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ECHIUM caule fruticoso, glabro; foliis lanceolatis, nitidis, supra hispidis ; floribus subæqualibus, maximis, racemoso-subcymosis. ECHIUM grandiflorum. Axprew. Bot. Repos. t. 20. — Venr. Æort. Malm. n. et t. 97.— Ken Bot. reg. 124.— Hort. Kew. ed. 2. 1. 299. — ECHIUM formosum. Pers. Syn. 1. p. 163. — Srrexc. Syst. veg. 1. 551. ECHIUM tubiferum. Pom. Dict. Encyc. 8. p. 663. L y a plusieurs versions sur les motifs que paraissent avoir eus les Grecs en donnant à une plante le nom eye, dérivé de leur mot eyx, vipère ; Dios- corides (lb. 1v, cap. 25) les trouve dans la ressemblance de la graine de cette plante avec la tête d'une vipère; Nicander de Colophon (A/exiphar- maca, Venet. 1522) est d'avis qu'il faut les attribuer aux propriétés dont jouit la plante, de guérir de la piqüre des vipères. Ces deux opinions sont probablement autant fondées l'une que l’autre; du moins n’est-on guère plus heureux à chercher dans les graines des diverses espèces du genre Echium, des traits de physionomie de la vipère, qu'à combattre l'effet de son venin, à l'aide d'aucune des parties de ces mêmes espèces. Il faut accor- der à ces plantes, comme spécifique de la morsure des vipères, autant de confiance qu'au reptile lui-même que l'on admimistrait autrefois avee une sécurité coupable, soit en infusion ou en sirop, soit en poudre, en trochis- ques, en pilules ou en gelée; la vraie médecine a fait justice de tous ces re- mèdes empiriques, et, grâce aux scarifications, aux ventouses et aux cauté- risations, l'on n'a plus à redouter de suites funestes des piqüres de vipères. Le nom exe où Echium, traduit en français par vipérine, a été étendu par Tournefort à tout un genre qui se compose aujourd'hui d'une soixan- taine d'espèces appartenant toutes, si l'on en excepte une seule, à l'ancien 239. L continent : quarante à l'Afrique et particulièrement au Cap de Bonne- ispérance, seize à l'Europe et trois à l'Asie. Les Vipérines d'Europe et d'Asie sont des plantes herbacées annuelles ou bisannuelles; celles d'Afrique sont presque toutes ligneuses, telle est la Viptrine à grandes fleurs, rap- portée du Cap, en 1787, par F. Masson, et que l'on revoit toujours avec plaisir dans nos jardins , où ses jolies fleurs paraissent en avril et mai. Cette espèce forme un arbrisseau dont la tige cylindrique, glabre et droite s'élève de quatre à six pieds, en se divisant en rameaux alternes, garnis de feuilles oblongues, lancéolées, sessiles et presque amplexicaules à leur base, glabres en dessous, d'un vert foncé et luisant en dessus, hérissées, sur cette même surface, de tubercules blanchâtres, terminés par un poil court et roide, Ses fleurs sont grandes, tournés d'un seul côté, portées sur de très- courts pédoncules, munies, à leur base, d'une bractée lancéolée aussi longue que leur calice, et disposces, dans la partie supérieure des ra- meaux, en plusieurs grappes qui forment, dans leur ensemble, une sorte de cime lâche. Chaque fleur en particulier est composée, 1° d'un calice monophylle, divisé profondément en cinq découpures lancéolées, inégales ; 9 d’une corolle monopétale, tubulée, renflée dans sa partie moyenne, d'une couleur rose clair, avec cinq lignes plus foncées, ayant son limbe court, partagé en cinq lobes arrondis, presque égaux ; 3° de cinq étamines à fila- mens filiformes, de la longueur du tube de la corolle, y adhérant dans la moitié de leur longueur, velus à leur base, et terminés à leur sommet par de petites anthères ovales; 4° d'un ovaire supérieur, à quatre lobes, sur- monté d'un style de la longueur des étamines, terminé par un très-pelit stigmate arrondi, à deux lobes, qu'on ne distingue bien qu'à la loupe. Le fruit est formé par quatre graines contenues au fond du calice persistant. On cultive la Vipérine * grandes fleurs en pot, afin de la pouvoir rentrer dans l'orangerie pendant l'hiver; ses racines se plaisent dans un mélange de terre douce et substantielle et de terreau de bruyère. On l'arrose assez fréquemment, mais de manière à ne pas trop la mouiller. On la multiplie facilement de graines et de boutures étouffées que l'on pratique ordinaire- ment après la fleuraison. Ses graines se sèment dès qu'elles sont récoltées ; les jeunes plantes passent l'hiver sous le châssis de la couche, et on les repique au commencement du printemps. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. L'ovaire et le style. Fig. 2. La corolle fendue longitudinalement et déve- loppée pour faire voir les étamines. NEA : » *. d … Dr tire Ca echerlits Hicrods fou Calochorte à lonos fruits. = Ü ' h <" dé | caLoconte À LONGS FRUITS. CALÔCHORT US Lt ei: MACROCARPUS. % | “Heandrie-Trigynie. Famille des Hypoxidies. L SA à AE NE em M GARACTÈNE GÉNÉRIQUE, 3-phyls. laibacons. Petala 3 coll, more, intès bar bris loinata. Crariam superumn dleulare. ü ula disticha horizontalia. Stigimata petaloïdea, compli- tra sub Era Semine Free ire si pire - » x La él Unes à can YÈRES SPÉGLPIQUES LT SYNONYMLE. : VENT CHORTU US cale 3-5:phyllo"bifloro, petalis preter fasciculum , capsulis erectis Tineari-oblongis. es mer Due. Li x trans. vel. 7. pe 276. - "162. ne Pose et Nrrciaz dore de élégant ‘est resté pendant quelque ; mais M. Dovexie ayant exploré avec plus a oral rivière Colombia, y découvrit trois antres cho: parmi lesquelles se distin guait celle qui fait le- sujet Durs la rencontra d'abord sur les sommets escarpts des à retrouva lorsqu'il pareourut leurs rarnpes pittoresques ; An dernières limites des vallées que sillonnent qui donnèrent leurs fleurs dans les serres de la joke plante est encore très-vare, mais tout porte ] k 8, sejtivido dehiscens, nune bre gone . a DEN | om sotipe le faire jusqu'alors , les terrains secs ct arides de la Colombia. M. Douglas en envoya quelques avec non moins de facilité que nn tel | OT TS AP —= OA CALOCHORTE A LONGS FRUITS. C4LOCHORTUS MACROCARPUS. 2 Hexandrie-Trigynie. Famille des Æypoxidées. SL CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-phyllus, herbaceus. Petala 3 colorata, majora, intüs barbata , suprà unquem canaliculatum pulvinata. Ovarium superum 3-loculare, polyspermum. Ovula disticha horizontalia. Stigmata petaloidea, compli- cata. Capsula apice trivalvis, septicido dehiscens, nunc obtusè trigona oblonga rostrata, nunc triquetra sub rotunda. Semina plana, serie sim- plici inserta, testé membranaced. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CALACHORTUS caule 3-5-phyllo bifloro, petalis preter fasciculum pilorum glabris, capsulis erectis lineari-oblongis. CALOCHORTUS macrocarpus. Douer. in Hort. trans. vol. 7. p. 276. t. 8. — Lis. èn Bot. regist. 1152. Duxs leurs investigations botaniques aux contrées montagneuses que baïignent les eaux du Mississipi et de l'Ohio, Pursx et Nurraz furent frappés de la beauté des touffes d'une plante remarquable encore par l'élégance de ses fleurs; elle leur parut devoir former un genre nouveau, auprès de l'hypoxis, et ils l'établirent sous le nom de Calochortus, dérivé des mots 240c, qui se traduit par belle, et yopros, plante, que l'on doit prendre dans le sens des agrémens de la verdure. Le Calochorte élégant est resté pendant quelque temps la seule espèce connue; mais M. Douczas ayant exploré avec plus d'attention qu'on n'avait pu le faire jusqu'alors, les terrains secs et arides qui avoisinent les cascades de la rivière Colombia, y découvrit trois autres espèces de Calochortes, parmi lesquelles se distinguait celle qui fait le sujet de cet article. M. Douglas la rencontra d'abord sur les sommets escarpés des agrestes collines ; il la retrouva lorsqu'il parcourut leurs rampes pittoresques ; et l'observa encore jusqu'aux dernières limites des vallées que sillonnent majestueusement les eaux de la Colombia. M. Douglas en envoya quelques bulbes à Londres en 1826, qui donnèrent leurs fleurs dans les serres de la société d'Horticulture, Cette jolie plante est encore très-rare, mais tout porte à espérer qu'elle se propagera avec non moins de facilité que la Tigridie dont 236. on se rappelle que l'innombrable multiplication est provenue du seul bulbe que rapporta en 1796 M. Ellis Hoddgson. Si notre Calochorte ne l'emporte pas sur la Tigridie par l'éclat des couleurs, quoique celles qui Le parent soient très- agréables, il aura toujours sur elle l'avantage de les conserver plus d'un jour. Son bulbe est alongé, solide, revêtu de plusieurs tuniques d'un brun noirâtre et qui se détachent très-facilement; la hampe est presque droite, longue de dix-huit à vingt pouces, striée, d'un vert glauque; elle se termine ordinairement pas deux ou trois fleurs ; les feuilles, au nombre de trois à cinq, sont ensiformes, roulées, engaînantes à leur base, souvent desséchées ou sphacelées vers l'extrémité, striées, glauques et un peu plus courtes que la tige. Les fleurs sont terminales, souvent au nombre de deux, garnies à leur base de deux bractées foliacés; les pédoncules sont simplement une continuité de la hampe : on ny remarque qu'un léger renflement vers le bout. Le périanthe forme une espèce de cloche très-ouverte : les trois sépales sont ovales lancéolés, très-pointus, membraneux à leurs bords, beaucoup plus longs que les pétales, verts et striés à l'extérieur, d'un blanc rosé à l'intérieur, dont le centre est marqué de taches purpurines assez foncées sur un fond plus clair. Les pétales sont ovulaires, un peu cunéiformes, planes, d’un rouge pourprée fort agréable, ayant à leur base une grande tache d’un jaune verdâtre qui, par la réunion des pétales, produit au centre de la fleur une aréole couverte de petits poils blancs, jaunâtres à l'extrémité : ceux qui garnissent l'onglet sont de la même couleur que les pétales, mais d'une nuance plus foncée. Les six étamines sont hypogynes, plus courtes que les pétales, à filets linéaires, planes , acuminés, dressés, surpassant d'un peu plus de moitié la longueur de l'ovaire et supportant des anthères aussi longues qu'eux, déhiscentes longitudinalement par le côté, et renfermant un pollen d'un brun pourpré. L'ovaire est blanchâtre, linéaire, triquêtre, à angles obtus, triloculaire , poly- sperme , à ovules distiques et charnus; il est surmonté par trois styles courts que terminent autant de stigmates développés en cœur dont les pointes sont recourbées et colorées d'un rose tendre et brillant. La capsule, qui attemt une longueur de trois pouces, est droite, linéaire, oblongue, à trois valves vers l'extrémité; les semences sont planes, ovales et msérées sur un seul rang. On cultive cette espèce en serre temptrée et dans un compost formé de deux parties de terreau de bruyère, une de terreau de vache bien con- sommé et une de sable de rivière. On la multiplie par ses caïeux enlevés après la chute des tiges et des feuilles, que l’on met de suite en pot ou que l'on garde jusqu'au printemps, lorsqu'ils ont déjà acquis un certain volume. ALP CN 2 EPP ÈS h Le dd 4 | © ARS #) Ÿ Pb "qi +. : Tr CA ie *. À ” , HE 4 PCT LU \ ir . | l r 20 US me | : | TO 0 7 Din * nt LR Lee à MES dr Ë ‘160 Fr arer Fe | 1 20 NT 0 LOU pi ("2 L PP EU ; 4 v Î A hr À F * LL it u! U DAS mn Se _—_ P Besva purs Ÿ sn CLS x Le Hbius Jalerson( Ketmie de Paterson. 0e o" " mr " À Fe, l Se ve PS “ u RATE AUTTA RETMIE DH PVLEREUN HIBISCUS PATERSONII +# Malte Pole des Léqumineuses. # * 4: er: + 4, FF e te les attade : À mullipartito. Corolla Ki A CPE) ARR st in ROC H#4%h0 adnata. Stamina fn » onaate. née 2 Û ‘ie tubi, Ovarium Méonmnies; shout Side. Cuusge ‘héirris; Spalvis ;. pe GES rar ENTRER Eu à , Ed s D AdlRgteh es srAcirrau Lt on ru 1 n Lu » 2 . Pr Là "4 L " XLR rit£e LD TAIOEUOR LL TONNE. DOPTIMEC- È da AY US, " LL : "r ice La: M Pl * Mel à k, mm dns bin: le type dass ts gérvique que day sre ae £ “io mt inème nt en pré (Laguna) qu'ils ont dédié à Andre ape naar ë gré guraiire pt l'ile de Norfolk, à l'est de la Nouvelle-Tollinde, LE . Anglais la enltiv sh depuis 1722, que 3. Banks l'a reeue du coh nel Parenaon, 1 qui la découvrit, et que par roconuaissance on appela de son nomr. Ses fleurs . saissent en juin et se succèdent jusqu'en août ét même quelquefcis plus LS. jui, lorsque les chaleurs ne précipitent point la végétation. 1 La Foumie de Paterson a la tige ligneuse,-havte de dix à douze pieds, dleisheen vuneaux aliernes, chargés dans leur jeunesse, ainsi que les pétioles, D A Æossous dis feuilles et les calices, d'une pouisière écailleuse, blanchäire br! qu eoinmunique cetté couleur : à toules ces parties, Ses fouilles sont dhehptt . ‘nn étiokies , oblotavs-lanééolées , -coriates, persistantes, d'un vert assez fonc, TAN more gimyel dd bas Lcd n'ayant que, très-clair semé en cette partie, = 287. Me A À ! 1 AVE Dit # fr La LIL Parterunas { | ' + À | A in ph KETMIE DE PATERSON. HIBISCUS PATERSONII + Monadelphie-Polyandrie. Famille des Zéqumineuses. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 2-5-fidus, cinctus calyculo polyphyllo vel multipartito. Corolla 5-petala, æqualia, basi connata et imo staminum tubo adnata. Stamina numerosa in tubum connata; antheris in apice et superficie tubi. Ovarium suporum; stylo simplici; stigmate 5-fido. Capsula 5-locularis, 5-valvis : loculis polyspermis ; raro 1-spermis. GARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, HIBISCUS caule arborescente; foliis oblongo-lanceolatis, alternis , subtüs squamoso-albicantibus ; floribus axillaribus. HIBISCUS patersonius. Anxpr. Bot. Repos. n. et t. 286. — De Car. Prodr. Syst. nat. 1. 454. LAGUNÆA squamosa. Venr. Malm. n. et t. 42. — Dun.-Cours. Bot. cult. ed. 2. 5. 100. LAGUNÆA patersonia. Pers. Synop. 2. p. 259. — Sims Bot. Mag. 769. SOLANDRA squamea. Pom. Dict. Encyc. 7. p. 225. Cxrr Ketmie forme le type d'une section générique que divers auteurs ont même érigée en genre (Lagunea) qu'ils ont dédié à André Laguna, natu- raliste espagnol, qui écrivait sur la Botanique, vers le milieu du 16: siècle ; elle est originaire de l’île de Norfolk, à l'est de la Nouvelle-Hollande. Les Angjais la cultivent depuis 1792, que J. Banks l’a reçue du colonel Parerson, qui la découvrit, et que par reconnaissance on appela de son nom. Ses fleurs paraissent en juin et se succèdent jusqu'en août et même quelquefois plus tard, lorsque les chaleurs ne précipitent point la végétation. La Ketmie de Paterson a la tige ligneuse, haute de dix à douze pieds, divisée en rameaux alternes, chargés dans leur jeunesse, ainsi que les pétioles, le dessous des feuilles et les calices, d’une poussière écailleuse, blanchâtre, qui communique cette couleur à toutes ces parties. Ses feuilles sont alternes, pétiolées , oblongues-lanctolées, coriaces, persistantes, d’un vert assez foncé, et presque luisantes en dessus, n'ayant que, très-clair semé en cette partie, 237 quelques-unes de ces petites écailles qui revêtent, au contraire, toute la surface inférieure et la rendent d’un blanc argenté. Les fleurs, larges de près de deux pouces, sont d’un violet pâle, tirant sur le rose, inodores, solitaires dans les aisselles des feuilles supérieures, et articulées au point de leur insertion sur leur pédoncule , qui est épais, un peu plus long que le pétiole des feuilles. Chaque fleur est composée, 1° d'un calice simple, monophylle, campanulé, coriace, à cinq dents; 20 d'une corolle de cinq pétales ovales, ouverts en cloche, trois fois plus longs que le calice, rétrécis inférieurement en un court onglet, et portés sur la base du tube staminifère; 3° d'un grand nombre d'étamines ayant leurs filamens réunis en un tube cylindrique, plus large à sa base, libres dans leur partie supérieure et à différentes hauteurs, portant à leur sommet des anthères oblongues, à deux loges longitudinales ; 4 d'un ovaire supérieur, conique, un peu soyeux, surmonté d'un style cylindrique, pubescent, dilaté à son sommet en un stigmate à cinq lobes charnus, blanchâtres. Le fruit est une capsule à cinq loges, à cinq valves séparées dans leur milieu par une cloison; chaque loge contient plusieurs graines disposées sur deux rangs. Cette plante est plus délicate que ne le sont ordinairement les végétaux de la Nouvelle-Hollande ; elle demande plus de lumière et une température douce en hiver. Dumont-de-Courset, dit qu'une bonne serre tempérée lui suffit, mais qu'elle ne s’étiole pas dans la serre chaude. Il en a perdu deux beaux pieds dans l'hiver de 1807 à 1808, qui avaient bien passé les hivers précédens dans la serre des bruyères. Il ne peut attribuer cette perte qu'à la température trop froide pour cette plante, ainsi qu'à l'humidité de l'air, et il croit qu'on ne peut jouir de ses fleurs, et lui procurer une belle végéta- tion, qu'en lui donnant un degré plus constant de chaleur. On sème ses graines, qui arrivent par fois à un état de maturité suffisant, dans le terreau de bruyère et en terrine, sur couche chaude ; on repique les jeunes plantes lorsqu'elles ont atteint la hauteur de quelques pouces; on peut encore mul- tiplier cette espèce, et même plus facilement, par le moyen des marcottes et surtout des boutures que l’on fait en été, soit dans la couçhe destinée à cette sorte de multiplication, soit dans des pots couverts de cloches et plongés dans une couche modérément chaude. EXPLICATION DE LA PLANCHE. #ig. 1. La corolle fendue longitudinalement, ainsi que le tube formé par les filamens des étamines. Fig. 2. L'ovaire, le style et le stigmate. Bass pur. Cuyard féléres seul. Cotyle opt otreutati VA otvlet orbiculé , MOV DRBICULATA. se UP eut rcées. | ù PL gross. 76. — Lu. Sp. GR. A. 199. — Sramne, 2 be. ( là panme de là main. Aucune plante : mieux que celle que nous décrivons. Elle à été rap- à re Ds en 1690, par notre ancien compatriot: prince d'Orange! DS en È e et Then: A Les à Croce x: n Cotylecon, Jacg, fait souvent preridre Faune pour s | que cependant. leurs fleurs font bien distinguer ; it rarement, candis que le Cotylet orbiculé en we ! x et n'ayant encore œu 1% 288. i - à f Ft. 20 F4 cferpi og {4 LYC ï * 0 Outer 07 tint | ; COTYLET ORBICULÉ. COTYLEDON ORBICULATA. + Décandrie-Pentagynie. Famille des Crassulacces. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx quinque-fidus. Corolla monopetala. Squamæ nectariféræ 5, ad basin germinis. Capsulæ 5. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE,. COTYLEDON folis ovato-spathulatis, obtusis cum acumine, lœvibus : floribus paniculatis. COTYLEDON orbiculata. Arr. Hort. Kew. 2. p. 106. — In. ed. 2. 5. 108. — War. Sp. pl. 2. 753.— De Can. Prodr. Systænat. 3. 396. — In. PI. grass. 76.— Lin. Sp. 614.— Haw. Syn. pl. suce. 105.— Lam. Dict. Encyc. 2. 139.— Srrexc. Syst. veget. 2. 437. COTYLEDON cor. subcampanulatä, pulchré, coccined. Persoox 1. 510. COTYLEDON africana, frutescens, folüs orbiculatis, limbo purpureo cinctis. Tours. /nst. 90.— Bornu. AHort. Lugd-Bat. 287. SEDUM Africanum, frutescens, incanum; orbiculatis foliis. Hem. Lugdb. 549. tab. 551. — Monis. Hist. 3. 474. O: prétend que c’est de la forme concave , évasée des feuilles charnues de la plupart des espèces du genre Cotyledon qu'est venue cette dénomination générique, dérivée du mot zou)» qui signifie une espèce de soucoupe, un vase circulaire, plat et creux comme la pomme de la main. Aucune plante en effet ne la méritait mieux que celle que nous décrivons. Elle a été rap- portée du Cap de Bonne-Espérance, en 1690, par notre ancien compatriote G. Bexrincx , favori du prince d'Orange’, qui, après son avénement au trône d'Angleterre, le créa comte de Portland. Le Cotylet orbiculé fleurit depuis juillet jusqu'en septembre, et ses jolies fleurs sont en possession d’orner les collections du botaniste et de l'amateur. Sa ressemblance avec la Crassule à feuilles rondes, Crassula Cotyledon, JacQ., fait souvent prendre l'une pour l'autre ces deux plantes que cependant leurs fleurs font bien distinguer : mais la dernière en produit rarement, tandis que le Cotylet orbiculé en donne souvent, même à sa première année de bouture et n'ayant encore qu'une tige sans branches, 238. Cette tige, qui peut s'élever de deux à trois pieds, est ligneuse à sa base et fait ordinairement peu de rameaux: ceux-ci sont, aussi bien que le haut de la tige, cylindriques, succulens et garnis de feuilles opposées, sessiles, entières, très-épaisses, creusées un peu en dedans, finissant en coin à leur base, orbiculaires et bordées d’une ligne pourpre vers leur sommet où l'on remarque une petite pointe. Comme la plante entière, elles sont couvertes d’une poudre blanchâtre, glauque. L'extrémité de la tige et celle de plusieurs rameaux s'alongent, donnent dans leur longueur, naissance à quelques feuilles épaisses et succulentes, mais plus petites que les autres et en ovale plus ou moins long et aigu; ces tiges ou rameaux se divisent à leur sommet en pédoncules divergens d'où partent le plus souvent trois pédicules courbes et soutenant chacun une fleur renversée, dont le calice est court, charnu, à cinq dents aiguës et appliquées sur la corolle qui est monopétale, en cloche, tubulée, à cind” divisions aiguës et roulées en dehors. En fendant cette corolle dans sa longueur, on voit les dix étamines qui lui sont attachées, mais dont cinq ont alternativement les filets plongés jusqu'au fond et excèdent encore les autres en longueur. Toutes dépassent la corolle épanouïie, et sont moins longues que les cinq styles qui sont chacun la continuité d’un germe distinct et muni à sa base d'un appendice écailleux. Ces fleurs, dis- posées en parasol régulier et d'un rouge briqueté, font un assez bel effet. Cette plante doit se mettre au sec et au jour dans une très-bonne orangerie atrée. Rarement elle donne de bonnes graines, et d’ailleurs on la multiplie facilement de boutures qu'on détache vers la fin de mai, et qu'après en avoir laissé sécher la plaie pendant quelques jours, on met dans un pot rempli de terre franche, sableuse, assise sur deux pouces de gros sable de rivière, pour donner un écoulement facile aux eaux de pluie ou d'arrose- ment, trop abondantes. On presse cette terre contre l'extrémité de la bouture ; et pour faciliter la production des racines, on peut plonger le pot dans une couche tiède. Comme toutes les plantes grasses, le Cotylet orbiculé aime une exposition chaude et méridienne pendant l'été, craint la trop grande humi- dité en tout temps, et peut rester deux ou trois ans dans la même terre et le même pot.—On en connaît deux ou trois variétés qui ont la même patrie et demandent les mêmes soins. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. L Une fleur déployée, laissant voir les étamines. Fig. 2. Le calice et les ovaires surmontés de leurs styles. CA in é bc era te dat LPesra Let ; ÿ Tarrve dupe DE Lait CRGOR LCA € Lasiandre argentée. am ge Famille des Vlan. ! es ne CARACTÈRE SnÉRIQUE. | 4 «Cabas tubus ovutus: lobi 5 anqusti aeuminati, Petala oboveta, Sia- | mn 16, félomen’is pilosis : antheris clongatis brévé rostratis connectivo Lt haie tumido biauriculato. Ovariurs apire sotosum junius forsan calyci rahudne tum: Stylus sæpè pilosus, Capsula sa 5ocularis. Semina vie 7 eochl 4 subangulata, hilo suborbiculoto basilars. PR L CARAGTÈRES SPÉCIFIQUES EE SYNONYMIE. ANDRA foliis suhcordato-ovalibus , utrinqué s-riceo-tomentosis., < sesvilibus : Forge nes décondris , nt Et De Cars, Préde. Sue nat. 3. 131. — Lons. Botox2. 236 — Lorsez. Horb. gene: 321. —Srnexe. ee A Lam, Dirt. Fe. à. je 45. tuou Was.) 4 MELASTOMA clévara, Pres. 4 Smép. pi. 1 pts mr ai Dhs rie du are | Rio-Jancire , AE met En eau sw mnt avait rapportés placée suc Lans les gnres Milan et Rherie. Les tères de ces 06 paeaissant prs lui convenir d'uoe manière rigoureuse, Don la fit le genre l'éerome. qu'il séuait d'établir. Enfin De Candolle, ayant a plante sur un individu vivaut, qu'en 1816 sir Joseph Banks u Brésil, 1 révousut que ls filets des £iaunives lolo d'être glabre. DROLE PS RQ En plane une place L pe D 2 cde ce nom se trouve du genre est entièrement couvert de poils, Toutes les. orte le nombre à vingt-cin , ‘sc at exotiques et appar- u d'une senle seule qui cst péruvienne, aux différentes pro- se LUS D br moe 8 voué sv: sl fin D 2 ÿ ‘ Bow, 1 Mona du Mélast. p.29. 0. 12, — Kun . | HA l DA TE ae æ LASIANDRE ARGENTÉE. LASLANDRA ARGENTEA. + Octandrie-Monogynie. Famille des HMélastomées. LL te CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calycis tubus ovatus; lobi 5 anqusti acuminati. Petala obovata. Sta- mina 10, filamentis pilosis ; antheris elongatis brevè rostratis connectivo ad basin tumido biauriculato. Ovarium apice setosum junius forsan ca lyci subadnatum. Stylus sæpè pilosus. Capsula sicca 5-locularis. Semina vie 7 cochleata subançqulata, kilo suborbiculato basilari. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LASTANDRA foliis subcordato-ovalibus, utrinquè sericeo-tomentosis , septemnervis , sessilibus ; floribus bracteatis, decandris, paniculatis terminalibus. LASTANDRA argentea. De Caxo. Prodr. Syst. nat. 3. 131. PLEROMA holosericeum. Dox. Mem. soc. wern. 4. 293. RHEXTA holosericea. Bowrzann, Monog. des Mélast. p. 29. t. 12, — Ken Bot. reg. 323.— Lonr. Bot. cab. 236.— Lorsez. Herb. gener. 321. — Srrec. Syst. veget. 2. 307. ME LASTOMA argentea. Lam. Dict. Encyc. 4. p. 45. (non Wu.) MELASTOMA clavata. Pers. Synop. pl. 1. 476. i PA plante dont nous traitons dans cet article, découverte par Commerson sur la montagne des Capucins, non loin des rives du fleuve Rio-Janeiro , fut, d'après des exemplaires secs que ce savant avait rapportés, placée suc- cessivement dans les genres Melastoma et Rhexia. Les caractères de ces genres ne paraissant pas lui convenir d'une manière rigoureuse, Don la fit passer dans le genre Pleroma qu'il venait d'établir. Enfin De Candolle, ayant pu étudier la plante sur un individu vivant, qu'en 1816 sir Joseph Banks avait reçu du Brésil, il reconnut que les filets des étamines loin d’être glabres étaient velus, en conséquence il a pu assigner à cette plante, une place moins douteuse dans son genre Lasiandra. L'étymologie de ce nom se trouve dans deux mots grecs 2250:, velu, et «wpos, mâle; en effet l'organe mâle dans toutes les espèces du genre est entièrement couvert de poils. Toutes les Lasiandres, dont on porte le nombre à vingt-cinq, sont exotiques et appar- tiennent, à l'exception d'une seule qui est péruvienne, aux différentes pro- vinces du Brésil. La Lasiandre argentée fleurit depuis la fin d'avril jusqu’au 239. commencement de septembre, et ses tiges, richement garnies de fleurs, contribuent parfaitement à l'ornement des serres chaudes. Ces tiges s'élèvent, au Brésil, à la hauteur de dix pieds; mais nous ne pouvons les faire parvenir à plus de la moitié de cette hauteur, dans nos températures factices; elles se divisent en rameaux opposés, quadrangu- laires, pubescens, garnis de feuilles pareïllement opposées, ovales , acuminées à leur sommet, échancrées en cœur à leur base, toutes couvertes, en-dessus et en-dessous, de poils courts et soyeux , et traversées dans leur longueur par sept nervures, dont trois principales sont très-saillantes en-dessous. Les fleurs sont d’une belle couleur bleue, larges de quinze à seize lignes, portées sur des pédoncules opposés, bifurqués, et disposées , au nombre de quinze ou plus, en une panicule terminale d'un charmant aspect. Chacune de ces fleurs est munie, à sa base, de deux bractées ovales-oblongues , semimem- braneuses , redressées et appliquées contre le calice. Celui-ci est monophylle, cylindrique, velu , découpé à son limbe en cinq divisions ovales-lancéolées, moitié plus courtes que les pétales, et caduques. La corolle est composée de cinq pétales arrondis, insérés dans le haut du tube du calice et alternes avec ses divisions. Les étammes , au nombre de dix, sont également insérées dans le haut du tube calicinal, et un peu plus longues que la corolle. Leurs filamens forment une sorte d’articulation avec les anthères, qui sont linéaires, imclinées, légèrement arquées, d’un bleu violet et à deux loges parallèles. L'ovaire est supérieur, oblong , anguleux, glabre inférieurement, velu dans sa partie supérieure, surmonté d'un style cylindrique, d'une couleur purpurine, un peu plus court que les étamines, et terminé par un stigmate simple. Le fruit est une capsule oblongue, membraneuse , renfermée dans le tube du calice persistant, divisée intérieurement en cinq loges qui s'ouvrent par le sommet en cinq valves, et qui renferment chacune un grand nombre de graines fixées sur un axe central, à cinq angles saillans. La Lasiandre argentée se cultive en serre chaude, avec son vase cons- tamment plongé dans la tannée. On lui donne ordinairement le terreau de bruyère pur, mais elle paraît se mieux trouver d'un mélange de ce terreau avec la terre douce et substantielle; il lui faut des arrosemens fréquens, surtout . vers la période florale; on n’est encore parvenu à la propager que par le moyen des marcottes ou des boutures étouffées. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le calice, le style et une Ctamine. Fig. 2. L’ovaire, le style et le stigmate. Fig. 3. Une étamine vue à la loupe. à Lau PR . En À 0 (NA A LE pe PTT NI si CI } '? à fe | / ñ ) 117 AN il * , 1 *, ve v V'ORC 14 " “ar # lé mr ": je de Coulet sour. P Bacon pin DE Per NP CEanlhis Hyem al . Eranthis ‘d'hiver. . péinlé Panne sb flore; flis 1e A ESDS vwbéongis, trosduis. . . a E+-oicsentet, Stamnr 20-30: Ovaria srel Sa smplici serie dispusitn. AE chi cales RACUTIES ETS TNONTMIE. | BB ct floréfia +, folie invohiérifint tiaitiie dit: dusruiis inteyerrimis. à him, 8 308. - — Pa Cire. Se nat. au me mu lue de à ‘ér2 or md Le ne s'est apérée qu'en dernier olle. Ce genre ne se compose Sibérie, l'antre -" 240, FT ERANTHIS D'HIVER. ERANTHIS HYEMALIS 2 Polyandrie-Polygynie. Famille des Renonculacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx ullus. Involucrum in seymenta plurima fissum sub flore; flos sessilis 5-8 sepalus, sepalis coloratis petaloiders , oblongis, deciduis. Petala 6-8 tubulata ore inœqualiter bilabiata brevissima. Stamina 20-30. Ovaria 5-6. Capsulæ pedicellatæ. Semina globosa simplici serie disposita. GARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ERANTHIS, scapo unifloro : flore flavo, folio involucriformi insidente : foliis radicalibus, peltatis, multifidis ; lacinis integerrimis. ERANTHIS hyemalis. Sauss. r. lin. soc. 8. 303. — De Canr. Syst. nat. veget. 1. 314. — In, Prodr. syst. nat. 1. 46. HELLEBOROIDES hyemalis. Boenu. Hort. Lugd.-Batav. 297. HELLEBORUS hyemalis. Lux. Sp. pl. 783. — Wir. Sp. 2. 1335. — Law. Dict. Encyc. 3. 98. — Curr. Bot. Mag. 3.— Horrx. Germ. 198. — Hort. Kew. ed. 2.3. 360.—Mnz. Dict. 3. —Cranrz. Austr. 2. 122. — Srrexc. Syst. veget. 2. 658. — Prrsoon Synops. 2. 107.— Jaco. F1. Aust. 3. tab. 209. HELLEBORUS ranunculoides. Moris. Hist. 3. 439. — Wen. Phyt. 569. ACONITUM hyemale. Came. Epit. 728. ACONITUM unifolium bulbosum. Ban. Pin. 183. ACONITUM luteum minus. Don. Pempt. 440.— Darecu. Lugd. 1741. ACONITUM hyemale. belgarum. Loser. Ze. 676. ACONITUM hyemale. ponticum. Best. Eyst. hyem. ord. 1. t. 5. f. 2. ROBERTTA hyemalis. Mer. 77. par. 211. KOËLLEA hyemalis, Br. Diss. ren. p. 21. L: genre Éranthis a été établi par Salisbury aux dépens du genre Helleborus. de Linné. La séparation avait déjà été indiquée successivement par Boer- haave, Meriat et Biria qui avaient proposé pour le genre nouveau les noms de felleboroides , Robertia et Kællea ; mais elle ne s’est opérée qu'en dermier lieu, et sous la sanction du professeur De Candolle. Ce genre ne se compose encore que de deux espèces : l'une propre aux montagnes de la Sibérie, l'autre 240. plus commune et mieux connue, originaire de la Suisse, de l'Italie et de l'Autriche. Cette plante est recherchée des amateurs, moins peut-être pour l'effet agréable que produisent ses fleurs nombreuses et d'un beau jaune, que parce que sa précocité nous annonce le réveil de la nature. En effet à peine les neiges sont-elles fondues dans les bois montagneux et humides , où elle habite spontanément, que les fleurs de l'Eranthis, qui passent avec le mois de mars, font oublier les privations causées par les frimas. Ses racines noirâtres, charnues, tuberculeuses, et assez semblables à celles des Anémones, jettent des feuilles radicales, arrondies, découpées en lobes profonds, étroits et souvent lobés eux-mêmes. Elles sont d'un beau vert, et soutenues dans leur milieu par un pétiole cylindrique, haut d'environ quatre pouces. En même temps, on voit s'élever à la même hauteur, des pédoneules, ou si l'on veut des tiges, radicales, simples, cylindriques et fistuleuses que couronne une feuille ou collerette composée de plusieurs {olioles cuntiformes , divisées assez profondément en trois ou quatre lanières lobées ou fendues. Sur cette collerette est assise immédiatement une fleur légèrement odorante, de grandeur moyenne et entièrement d’un beau jaune. D'abord elle a l'apparence d’une fleur en cloche, mais bientôt elle déploie cinq à six folioles pétaliformes et colorées, attachées ainsi que les étamines sous les germes, enfermant et défendant cinq ou six cornets très-petits, applatis, à deux lèvres dont l'extérieure est échancrée et forme deux dents. Ces cornets qui sont pour Linné des nectaires, et pour d’autres botanistes les vrais pétales , entourent des étamines nombreuses et jaunes , et cinq à six germes pédiculés, rapprochés au centre, se touchant par le dos; ce sont autant de capsules contenant les graines, qui bientôt ont müri. Dès le mois de mai la plante entière a disparu ; alors on en peut déterrer les racines pour les replanter en novembre comme on fait des Anémones. On les divise aussi de la même manière, et il suffitqu'il se trouve un tuber- cule dans l'éclat qu'on remet en terre, pour avoir une plante de plus. La terre qui parait lui convenir sur toutes les autres, est un mélange de ter- reau de bruyère et de terre sablonneuse. Il faut l'arroser fréquemment pendant toute la durée de sa végétation. EXPLICATION DE LA PLANCHE... Fig. 1. Foliole du calice. Fig. 2. La fleur dépouillée de son calice. Fig. 3. Un pétale. Fig. 4. Une étamine. Fig. 5. Les ovaires. Fig. 6. Un ovaire séparé. Fig. 7. Le même ou- vert avant la maturité des graines. Fo PA nihilés Jatita ” Clématite à grandes fleurs. éanenins trio en Ld nulle, de ge AE) er en | anière gene 2, 258. In. 6: 2 SA VE HMS Syst. reyui. : Linné n lamité ù ne ve + EN Cp 77 ent Braun cie) va 8 ÉSTS . LL A OL PE # \ ' | Lime LD AELE PTE Cl ls Ve "y DAT on EU “ (fi CLÉMATITE A GRANDES ET BELLES FLEURS. CLEMATIS FLORIDA. ÿ Polyandrie-Polygynie. Famille des ARenonculacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx aullus aut involucrum calyciforme sub flore. Sepala 4-8 colorata. Petala nulla, aut sepalis breviora. Siamina hypogyna, hibera plurima , brevissima antheræ linearis extrorsæ. Ovaria supera, plurima; stylis vellosis. Semina totidem, desinentia in cœudam pilosam. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CLEMATIS foliis biternatis et subtriternatis ; foliolis ovatis , glabris ; foliolis calycinis 6, ovatis. CLEMATIS florida. Tauns. F1. Jap. 240. — Lam. Dict, Encyc. 2.p. 45. — War. Spec. 2. p. 1287. — Bot. Mag. n. et t. 834. — De Caxr. Regn. veget. 1.160.— In. Prodr. Syst. nat. 1.8.— Axvn. Bot. rep. 402. — Jaco. Hort. Schœn. 3. 57. t. 357. — Ar. Hort. Kew. 2. 258,— In. ed. 2. 343, — Mu. Dict.8.— Dux.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 4. 422, —Sprexc. Syst. veget. 2. 666. ANEMONE vel anemonoides, Hourr. Pflanz. 7. 280. t. 55. f. 1. ATRAGENE Yndica. Desr. Tabl. par. ed. 1. 123. — In. ed. 2. 145. — Lorsez. Herb. génér. 467. LE nom Clématite, dérivé de xypa, sarment ou branche de vigne, désigne des arbustes dont les tiges et les rameaux s'entrelacant et s’accrochant à tous les corps qu'ils trouvent sur l'étendue de leur croissance, ont, en cela, des rapports d'analogie avec les pampres de vigne. Au temps où Linné a limité les caractères du genre, on pouvait bien n’y voir que des espèces sarmenteu- ses; mais depuis, d’autres plantes qui n'offrent pas les mêmes dispositions 241. nt la même flexibilité dans leurs tiges, ont dû, par des rapprochemens moins équivoques encore, être réunies aux véritables clématites, c'est-à-dire, à celles de ces plantes dont le nom dit véritablement la propriété de s’entor- tiller et de s'attacher. On sent, d’après cela, combien il est peu avantageux et même inconvenant d'exprimer dans un nom de genre, des facultés apparte- nantes à une ou plusieurs espèces et qui peuvent n'être point partagées par toutes ; malheureusement c'est un reproche qu'en botanique, on peut faire à beaucoup de noms génériques qu’un système poussé trop loin, a rendus trop exclusivement significatifs. Le genre Clématite est composé d'espèces qui, quoiqu’ayant des affinités tellement prononcées qu'elles ne peuvent cesser de faire partie d'un seul et même groupe, offrent cependant assez de diversité dans leur organisation pour former plusieurs sections. M. De Candolle en ad- met quatre, dans lesquelles 11 distribue les quatre-vingt-six espèces de Cléma- tites qu'il décrit dans son Prodrome du règne végétal. À la quatrième de ces sections appartient la Clématite à grandes et belles fleurs. Plusieurs bota- nistes ont été plus loin que le professeur De Candolle, ds ont érigé en genres les coupes qu'il a faites dans les Clématites, et c’est ainsi que notre espèce, avant d'être bien connue, a été publiée sous le nom d'Atragene indica. Cette dernière manière de voir n’est point celle de M. De Candolle. II fait observer que les caractères des sections sont combinés de telle sorte qu'ils enchat- nent ces sections et empêchent que leur distinction soit bien tranchée. Nous croyons à propos de développer ici les caractères des quatre sections, tels que M. De Candolle les a établis au genre Clématite, dans son Systema naturale regnivegetabils, tome premier, page 132 et suivantes. La première, qu'ilnomme Ælammula, n’a niinvolucre ni pétales; ses caryopses sont termi- nées par des queues barbues et plumeuses, l'estivation du calice est valvaire, tandis qu'elle est plus ou moins induplicative dans les autres sections. Elle comprend plus des quatre cinquièmes de la totalité des espèces du genre, et toutes habitent plus particulièrement les plaines que les autres Clématites. La seconde section qui porte le nom de Viticella n’a, de même que la précédente, point d'involucre ni de corolle; mais elle s'en distingue par la brièveté des queues qui terminent les caryopses et par leur surface glabre ou simplement pubescente; on en compte quatre espèces qui se plaisent dans les collines et les lieux boisés et humides. Dans la troisième section, surnommée Cher- ropsis, on observé un involucre caliciforme, situé au sommet du pédicelle et formé par l'intime réunion de deux bractées. L'estivation des sépales est pres- que induplicative. Il n'y a point de corolle, et les caryopses sont prolongées en queues barbues. Cinq espèces constituent cette section ; elles sont indigènes des pays montueux et chauds de l'Europe méridionale et des Indes orien- tales. Enfin la quatrième section, à laquelle M. De Candolle conserve le nom d'atragène, que Linné lui avait imposé lorsqu'il la considérait comme un genre particulier, se reconnaît aux caractères suivans : involucre nul; qua- tre sépales dont l'estivation est induplicative; un grand nombre de pétales planes et de la moitié plus petits que les sépales; caryopses terminées par des queues barbues. Les atragènes ont des tiges sarmenteuses et grimpantes, des feuilles en faisceaux et divisées en segmens tridentés, des pédoncules uniflores quinaissent en même temps que les feuilles. Il n’y en a encore que quatre espèces décrites; elles habitent les montagnes pierreuses et froides de l'Europe, de la Sibérie et de l'Amérique septentrionale. Les diverses par- ties des Clématites en général, et surtout leur substance herbacée lors- qu'elle est verte, appliquées sur la peau sont des rubéfians et même des vésicatoires assez actifs. Tout le monde connaît l'usage que font certains mendians de l'écorce de la Clématite des haies, C. wtalba, dite herbe aux gueux, pour exciter promptement sur les diverses parties du corps, où on l'applique, des espèces d'ulcères qui ne sont dangereux qu’en apparence; mais ces propriétés vésicantes ou corrosives des Clématites s'évanouissent par la dessication du végétal ou sa coction dans l’eau. En donnant à notre Clématite le nom d'atragène des Indes on commet- trait encore une autre erreur, car cette plante ne croît pas naturellement dans l'Inde ; elle n'y est que cultivée dans les jardins : c’est du Japon qu'elle est véritablement originaire. On la connaît en Europe depuis 1776, qu'elle y fut apportée par le docteur John Foterville. Elle fleurit en juin, juillet et août. Sa tige se divise presque dès sa base, en plusieurs branches sarmen- teuses , striées, glabres, grimpantes. Ses feuilles sont opposées, pétiolées, bi- ternées ou presque triternées , à folioles ovales ou ovales-lancéolées , glabres, ordinairement entières, plus rarement munies de quelques dents ; leur pé- tiole s’entortille autour des branches des autres arbrisseaux ou arbres qui sont dans le voisinage de la plante, et celle-ci peut ainsi s'élever à une grande hauteur. Les fleurs sont larges de deux pouces et demi ou environ, blan- châtres, portées sur de longs pédoncules axillaires, et chargés dans leur mi- lieu de deux folioles opposées, entières, ou quelquefois trilobées. Le calice est formé de six grandes folioles ovales, acuminées, blanchâtres et pétali- formes. La corolle, dans les fleurs simples, paraît être composée de douze à vingt pétales, et les étamines sont très-nombreuses ; mais dans les fleurs dou- bles, les seules que nous ayons vues, toutes les étamines et même tous les styles sont changés en une multitude de pétales ovales-oblongs, acuminés à leur sommet, rétrécis en coin à leur base; et même dans le cœur de la fleur on ne retrouve pas d'autre trace des organes de la génération. Lorsque cette Clématite est arrivée en Europe, on lui donna la tempéra- ture de la serre chaude ; mais soit que naturellement elle n’exige pas autant de chaleur ou que déjà elle se soit un peu accoutumée à notre climat , il est de fait que maintenant on se contente , à l'approche de l'hiver, de la rentrer dans l'orangerie. On la plante en pot et dans une terre franche et substan- tielle. On la multiplie de marcottes que l'on faitordinairement au printemps, lorsque la sève se met en mouvement; on peut également la propager de boutures étouffées; mais ce moyen n’est point aussi sûr que le marcottage ou la séparation des rejetons, à l'automne. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Elle représente un fragment de rameau, garni d’une fleur et d’un bouton. | s | ? Pessa pe * : x Farroû voue (Ce s ? fs vous © lausanne mulilènse. Oranger de Malte. ti je nn ER. | MALTE, ICPTRUS AURANTIUM . - MEEATEN NSE, 5 2 Patadphie-eoandee. Fe der Hrsvéridées. | % ue Le aies atiiee. # Ma: Aus! mere. Petalu dr, potrtia, Sramina careiites 20 ; Aliment . D ira d'spgitis ; et ên pra np eo 06. Orariun superum , br stunduin LS core shiginoée po ta sf caïnoso 3 , pellucidis ; petiolo sp | - fruetiuis ruheroente ; Pulp a eu alor. Arai. Meuse uso. et Por. Hist. dés Orange p. 46 EEE 104 | À um Sinense. Risso Annal. du Aus, 20. 182. — Fra. he 0 à , > Dr Cans. Prodr. L' | 2 où pren vod “Le eh rrhdepé Ai Mn À \$ ere ME We 1} y 4 K A, é 4 3: v nu PAPE A0 Des d'itét CA ART AE 7 d À: flat de ranger de Mate, jm | ORANGER DE MALTE. CITRUS AURANTIUM MELITENSE. + Polyadelphie-Icosandrie. Famille des Æespéridées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-fidus , parvus. Petala 5, patentia. Stamina circiter 20; filamentis in cylindrum dispositis, et in plura corpora connatis. Ovarium superum , subrotundum ; stylo cylindraceo; stigmate globoso. Bacca cortice carnoso vesiculis innumeris papuloso, multilocularis, polysperma. CARACGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CITRUS foluswovatis, oblongis , pellucidis ; petiolo subalato ; fructibus sphæricis , medus ; cortice subaspero, rubescente ; pulpd sanquineo- purpure, pergratè dulci. CITRUS Aurantium Melitense. Risso et Por. Hist. des Orang. p. 46. t. 13. CITRUS Aurantium Sinense. Risso Annal. du Mus. 20.182. — Fer. Hesp. t. 427.— Come. Hesp. n. 8.— Gares. Citr. 149, — Dr Caxo. Prodr. Syst. nat. 1. 539.— Voix. Hesp. 185. Da tous les végétaux que l'industrie agricole est parvenue à propager en Europe, il n'en est point qui, sous tous les rapports, ait réussi à plaire plus généralement que l'Oranger, a dit un horticulteur des plus recommandables, Les brillantes qualités qui distinguent l'Oranger ont du le faire désirer par- tout : aussi quoique les espèces et variétés de cet arbuste précieux soient toutes exotiques ef naturelles aux contrées chaudes de l'Asie, les Européens ont cherché depuis long-temps à les transplanter chez eux, et ils les ont amentes par leur industrie et les sons particuliers qu'ils leur ont donnés, à les faire vivre dans des climats très-différens du leur; ces arbres sont devenus, selon la température plus chaude ou plus froide des différens pays dans les- quels ils ont été introduits | là le principal objet de la culture, ici l'ornement des palais et des maisons de plaisance. C'est à des époques différentes que l'Europe s’est enrichie de toutes les espèces d'Orangers qui sont maintenant très-répandues et comme acclima- tées dans plusieurs de ces parties méridionales, Mais ce n’est qu'avec peine qu'on parvient à trouver, dans les temps passés, les traces du chemin que ces plantes ont suivi pour venir jusque chez nous, et il est très-difficile, pour 247, ne pas dire impossible , de fixer d'une manière positive les époques où cha- cune des espèces a été transplantée où même connue. Tous les auteurs s'ac- cordent à dire que l'Oranger à fruit doux croit naturellement dans les pro- vinces méridionales de la Chine, à Amboine, aux îles Mariannes et dans toutes celles de la mer Pacifique; mais il n’y a pas le même accord sur lamarche qu'il a suivie pour arriver de son pays natal en Europe. La plupart des écri- vains attribuent le mérite de l'y avoir introduit, au Portugais Jean de Castro ; et le premier Oranger apporté de la Chine , vers 1620, par ce voyageur, existe encore, dit-on, à Lisbonne, dans le jardin du comte de Saint-Laurent. Mais Gallessio, dans son Traité du Citrus, est arrivé, à la suite des recherches qu'il a entreprises à ce sujet, à faire soupconner que l'Oranger à fruit doux nous serait arrivé par une autre voie; et, selon lui, ce seraient les Génois qui les premiers l'auraient apporté en lialie, après avoir été le chercher en Orient où il se serait naturalisé de proche en proche depuis la Chine, en se répandant dans les Indes, en Arabie et en Syrie. Quoi qu'il en soit, l'Oranger à fruit doux a produit, depuis qu'il a été trans- porté, un grand nombre de variétés; MM. Risso et Poiteaux dans leur his- toire naturelle des Orangers en rapportent quarante-trois. L'Oranger de Malte, dont nous donnons la figure, est une des variétés les plus remar- quables et les plus importantes à cause de l'excellence de son fruit dont il se fait un grand commerce. La tige de l'Oranger de Malte s'élève en arbre, et se termine par une forte tête composée de rameaux courts, glabres et anguleux, quelquefois munis d'épines très-courtes. Ses feuilles sont ovales-oblongues, pointues , légèrement denticulées, portées sur.des pétioles assez longs et un peu ailés. Ses fleurs sont nombreuses, d’une odeur très-suave; elles ont les pétales lar- ges, d'un beau blanc ; les étamines au nombre de vingt à vingt-deux, et L'o- vaire arrondi surmonté d'un style droit à stigmate renflé. Ses fruits sont sphériques, de grosseur moyenne, recouverts d'une peau chagrinée, d'un jaune foncé qui passe au rouge dans la grande maturité : leur intérieur est divisé en dix ou douze loges remplies de vésicules d'abord jaunes, ensuite rouges dans la parfaite maturité, et pleines d’une eau excellente. Les graines sont petites, courtes, aplaties, et peu nombreuses. On peut s'en rapporter, quant à la culture, à ce qui a été dit à l'article 56, Oranger Bigaradier violet. EXPLICATION DE LA PLANCHE. ile représente un rameau de l'Oranger de Malte garni de fleurs et de fruits. LA { 9 ! Î L LR. #4 For . L ‘ ‘ , a e k 2: " 1 SAT © L | M de Hu :4 k ï l ji 1 A, . . te % 2, 42 it À QU PBessa pie re ip Clusii: Tulipe de l'Ecluse . TE de nn ruraeu le SE ov DE PERSE. TULIPA ‘ip Vo PR A œ ; ù \ ERA Nr APAARES K Po. HS AR ou, \E s PEN die perte Ave 36 Pa dR ea eo ubtri 'Sdéhe. Lapin Rep NE Re e* À 5 « Mass rer, Héerule. Tai : D P 4 , 4 - ' k 2 ue LE ze à ] 1 , \ ci k Î 4 EE La i € $ ‘ : | Us à) LAN er + dir 7 \ CNT ES a at | F 7 EAN dk die 1e baise L RS # TULIPE DE L'ÉCLUSE ou DE PERSE. TULIPA CLUSIAN A. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Tulipacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla campanulata, è 6 petalis ovato-oblongis. Staminum Jilamenta subulata, brevia ; antheris oblongis. Ovarium oblonqum, subtri- gonum; stigmate sessile, 3-lobo. Capsula 3-gona, 3-valvis, 3-locularis. Semina numerosa, plana, semiorbicularia, biserialia. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TULIPA Clusiana, bulbi stoloniferi cortice intüs lanato ; cœule unifloro , glabro; petalis omnibus glabris : tribus exterioribus acutioribus ; filamen- tis glabris, dilatatis. TULIPA Clusiana. Rep. Lol. 1.6. 37.— Lors. F1. Gall. p.724. — Dr Caxr. FI, Fr. 5, p. 314. — Bot. Mag. 1390. — Srrexc. Syst. veget. 2.63.— Porn. Dict. Encyc. 6.136.—Surra Prodr. fl. græc. 229. TULIPA rubro-alba. Bror. F1. lusit. 1. 520. TULIPA Persica præcoæ. Caus. Cur. Post. 9 (cum figuré). TULIPA præcox angustifoha. C. Baux. Pin. 60. — Tours. /nst. 375. TULIPA variegata persica. Runs. £lys. tab. 111. fig. 8. TULIPA persica. Park. Par. 52. t. 53. f. 6. TULIPA persica flore rubro oris albidis elegans. Ger. Emac. 142. f. 20. D: L'Ecrvse, plus connu sous le nom de Cusrus, a le premier fait connaître cette espèce de Tulipe, et en a donné une figure passable dans ses Curæ posteriores. Nous lisons dans cet auteur qu'il la vit fleurir pour la première fois au mois d'avril 1607; qu'on la lui avait envoyée l'année précédente d'Italie, où elle était venue immédiatement de Constantinople; et qu’enfin on la croyait originaire de Perse. G. Bauhin et Tournefort ont conservé dans leurs ouvrages la plante de Clusius sous le nom de cet auteur; mais Linné, 243. la prenant sans doute pour une de ces variétés innombrables produites par la Tulipe des jardins, la passa sous silence, et ne la mit point au nombre des espèces de ce genre, dont il ne reconnut d'ailleurs que trois. En 1802, M. Redouté, l'ayant figurée dans ses Liliacées , la caractérisa : comme espèce distincte; mais il ne l'avait vue que dans les jardins, où on lui croyait toujours une origine étrangère. Enfin, en 1806, deux cents ans après sa première introduction dans les jardins d'Europe, M. G. Rogerr, botaniste employé au jardin de la Marine, à Toulon , en a recueilli des échan- tillons et des ognons dans les vignes et dans les champs aux environs de cette ville, où il s'assura que cette plante croissait assez communément sans culture. Là, en Provence, où M. Jauvx l'a encore trouvée aux environs de Grasse, comme en Sicile où elle est fort abondante, elle donne ses fleurs dès le mois de mars. Son bulbe est d’un rouge brun, de la grosseur d’une noisette, revêtu d’une peau glabre en dessus, cotonneuse en dedans; il donne, à sa base, naissance à un faisceau de fibres déliées, età un ou plusieurs rejets cylindriques, rampans, qui, à la distance de deux, trois, quatre pouces ou plus, produisent d’autres bulbes. La tige, cylindrique, parfaitement glabre, haute de huit à dix ou douze pouces au plus, est garnie, dans sa partie inférieure et moyenne, de trois à cinq feuilles très-alongées, étroites, pointues, d'un vert glauque ; et elle porte à son extrémité une seule fleur droite, agréablement mélangée de rouge et de blanc. Les trois pétales extérieurs , un peu plus grands et plus aigus que les intérieurs, sont d'un rose très-foncé, presque rouges, blancs en leurs bords, et les intérieurs entièrement blancs; tous sont marqués inté- rieurement , à leur base, d’une grande tache d'un violet foncé. Les filamens des étamines se font remarquer par cette même couleur, qui tranche d'une manière très-prononcée avec le jaune d'or des anthères. Sa culture est facile : on plante son ognon, au mois de septembre ou d'octobre, dans une terre légère, et on peut le laisser plusieurs années sans le relever : il se multipliera alors facilement en donnant de nombreux caïeux, assez éloignés de l'endroit où l’on aura placé le premier; car il trace beaucoup. En le relevant après qu'il a fleuri et que ses feuilles sont sèches, on l'empêche de tracer, et on peut le garder deux ou trois mois hors de terre. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. L. Un pétale vu par sa face interne. Fig. ®. La fleur sans les pétales. ® ] PBessa pin f / Bigant sou FORME CAC INRCANNANOI A: / Bruvere mame lonné e. t U " DU + paie L 2 . 2 1 ds Fat A | Se s# Q SE Le HÉCAPIQUE: ur sxnonx ae. 1 | té c$ * = " WA à flordbus éerticillatis, nutantibus ; jet Le a hasin conatrietr; antheris x ÿ de Nue Lo | Le L'ART NES D — La. Mant. 24, — Sexe. Ë | 0 É R x il à © | or au des ED en | ‘4 . que 1 nn , en 1762, n'a pu décrire que 5" D - ei qu'a of 4 pe dernic: cata- se 4 nee dr Due a croïssent 1 nt au Cap de Bonne- . : agt-cine ans arts t, se sont occupés de ces Ro LA inaîtres dusud de Afrique, ta et leur rt Le naus :! cs | fa «À F4 À” ; \ 4 MEL EI BRUYÈRE MAMELONNÉE. ERICA MAMMOSA. Ÿ Octandrie-Monogynie. Famille des Æricinées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, plus miniüsve 4-partitus. Corolla 1-petala, persistens, campanulata, vel cylindrica, aut ventricosa , limbo 4-fido. Stamina 8, eæserta aut latentia; antheris oblongis , nunc basi 2-cornibus , nunc emar- ginatis. Ovarium superum; stylo simplici; stigmate sub 4-lobo. Capsula 4-locularis, 4-valvis, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ERICA folis quaternis, hnearibus ; floribus verticillatis, nutantibus ; corolhis cylindricis, basi 4&-mamillatis, et supra basin constrictis ; antheris aristatis styloque inclusis. ERICA mammosa. Sauss. 2 Linn. Soc. Trans. 6. p. 366. — Axrr. Heats vol. 1.— Lo. Bot. cab. 125 et 951. — Linx. Mant. 234. — Sprexc. Syst. veget. 2. 183. ERICA abietina. Taus. Diss. n.68.— Wu. Spec. 2. p. 369 (exclusis synonymis Linnæi). — Scansevoocr. Ze. 23. ÆERICA verticillata. Avr. Heats vol. 1. — Wir. Spec. 2. p. 370. — Pom. Dict, Encyc. supp. 1. 718. E RICA speciosa. Scaweevoocr. Le. 3. O: se fera aisément une idée de la progression rapide des découvertes en botanique, si l'on veut réfléchir que Linné, en 1762, n’a pu décrire que trente-huit espèces de bruyères, et qu'aujourd'hui (1830) les derniers cata- logues des cultivateurs anglais en portent le nombre à cinq cent dix-sept; et ce qu'il y a de plus extraordinaire, c’est que dans cette grande quantité on en compte à peine dix-huit à vingt propres aux différentes contrées de l'Europe, tandis que toutes les autres croissent naturellement au Cap de Bonne- Espérance. Les Anglais, depuis vingt-cinq ans surtout, se sont occupés de ces plantes d’une manière toute particulière : devenus maîtres du sud de l'Afrique, ils y ont envoyé leurs botanistes et leurs jardiniers qui ont transporté chez 244. eux, presque toutes les Bruyères connues, et leurs collections, en ce genre, sont les plus belles qu'on puisse voir ; aussi est-ce de l'Angleterre qu'à leur tour nos cultivateurs ont fait venir presque tout ce qu'ils en possèdent aujourd'hui. La Bruyère mamelonnée est une des plus anciennement apportées du Cap de Bonne-Espérance en Europe, puisque nous trouvons qu'elle était cultivée en Angleterre, par Ph. Miller, dès 1762. Elle fleurit depuis le mois de juillet jusqu'à la fin d'octobre. Cette Bruyère est un arbrisseau de deux pieds de haut ou davantage ; sa tige se divise en plusieurs rameaux cylindriques, brunâtres et glabres dans l’âge adulte, verdâtres et légèrement tétragones dans leur jeunesse, garnis de feuilles nombreuses, linéaires, aiguës, d’un vert foncé, repliées en leurs bords, portées sur de très-courts pétieles, et opposées quatre à quatre. Ses fleurs, portées sur des pédoncules de la longueur des feuilles, deux à quatre, et mème six ensemble dans les aisselles de celles-ci, sont pendantes, serrées les unes contre les autres; elles occupent, au nombre de cinquante à soixante, ou même davantage, plusieurs verticilles de feuilles, et forment, dans la partie moyenne des rameaux, une sorte de grappe d'un fort joli aspect. Leur couleur change du rose foncé au rouge ponceau, selon les variétés, et ces fleurs conservent d’ailleurs tout leur éclat pendant plus de deux mois. Chacune d'elles en particulier est composée, 1° d'un calice de quatre folioles ovales-arrondies, un peu aiguës, très-peu colorées, et scarieuses ; 2° d’une corolle monopétale, tubulée, un peu rétrécie au-dessus de sa base, et ayant quatre petits renflemens ou mamelons en cette partie, partagée d’ailleurs, à son orifice, en quatre lobes courts et arrondis; 3° de huit étamines à filamens filiformes, plus courts que Ia corolle, portant des anthères à deux loges, et prolongées à leur base en deux appendices subulés; 4 d'un ovaire supérieur, arrondi, à quatre lobes, surmonté d'un style cylindrique, aussi long que la corolle, et terminé par un stigmate en tête. Le mode à suivre pour la culture et la propagation de cette espèce est en tout semblable à celui que nous avons précédemment indiqué pour les Bruyères porcelaine, bacciflore, à fleurs de mélinet, etc.; on peut donc recourir, à cet effet, aux détails contenus dans les articles 48, 82, 126, etc. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le calice. Fig. 2. La corolle. Fig. 3. Les étamines et le pistil de grandeur naturelle. Fig. 4. L'ovaire, le style, le stigmate et une étamine ; le tout vu à la loupe. . 2 RAA CERN ns ule te ou Je h? VDM 90 1 DPI + wi TS . La à à Mob 6 1: + y 1% père ! pes v/ Ur ï A … OU, ï PAT | PR À SM d : « LANDE to de | FX Ne dur h 4 We) Æ 27e (228 Silaus. .. Lomatie à Feuilles de DRAUX silo 7 L | . mile, de des cor PET URR LE, AO Fe A cérimede | ” apiee coneneis ‘ét | Corolla Vieron % deg tm ap in n folioiis it EPP . 389. In Tran. Dre = Hoph. Ra. ed, 2 1. ur y ar pitt dont il avait se 73 ou qu'il y avait observées, et d'autres lande , qu' ‘ävant lui Knigt et Salisbury avaient pro- leur genre Trichondylus. Les cspèces qui coraynsent nt Loutes cette particularité que leurs graines, fort Le tours. C'est de porte cônicreation de. la: graine Etymologie 242 , bordure, dont it a fait le ném botaniste a d'aboid décrit, dans son Predrome | La TUE CR 445011 HAL MUR À hp ares à énltio. eæ 2 L dans deur partie supérieure, par uné aile imertbra- . L Me n 1 4 en SAS pit PTE bé tente N ARE de Lt 8 i LOMATIE A FEUILLES DE SILAUS ou PEUCEDAN. LOMATIA SILAIFOLTA. % Tétrandrie-Monogynie. Famille des Protéacées. GARACTÉRE GÉNÉRIQUE. Calyx 4phyllus; foliolis sub apice concavis et antheriferis. Corolla nulla. Glandulæ hypogynæ 3. Stamina 4; antheris sessilibus in foliolis calycinis. Ovarium superum, pedicellatum ; stylo simplici; stigmate obti- quo, subrotundo. Folliculus ovali-oblonqus, 1-locularis ; seminibus apice alatis. . CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LOMATTA foliis bipinnatifidis, glaberrimis; pinnulis cuneato-linearibus lanceolalisve, incisis, acutis, mucronatis, reticulato-venosis ; racemis gla- berrimis, elongatis, divisis simplicibusve. LOMATTA Silaifolia. Browx. Prodr. Nov. Holl. 1. p. 389. — In. Trans. Linn. 10. p. 199. — Bot. Magaz. n. et t. 1272. — Hort. Kew. ed. 2. 1. 213. — Srrexc. Syst. veget. 1. 484. — Dum.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 7. 112. EMBOTHRIUM Siaifolium. Surra, Vov. Holl. 1. p. 23. t. 8. — Wnur. Spec. 1. p. 539. — Pom. Dict. Encyc. suppl. 2. p. 551. EMBOTHRIUM herbaceum. Cavan. Zcon. rar. 4. p. 58. t. 384. TRICHONDYLUS Silaifolius. Knier et Sauss. Prot. 122. GREVILLEA Sälaifolia. Dowx. Hort. Cant. 26. Daxs son beau travail sur la famille des protéacées, M. Robert Browx a établi le genre Lomatia pour y grouper des plantes nouvelles, dont il avait rapporté quelques-unes de l’Australasie ou qu'il y avait observées, et d’autres aussi de la Nouvelle-Hollande, qu'avant lui Knigt et Salisbury avaient pro- visoirement placées dans leur genre Trichondylus. Les espèces qui composent le genre Lomatia offrent toutes cette particularité que leurs graines, fort aplaties, sont terminées, dans leur partie supérieure, par une aile membra- neuse qui la borde ou l'entoure. C'est de cette conformation de la graine que M. R. Brown a tiré l'étymologie ?ouz, bordure, dont il a fait le nom générique Lomatia. Ce savant botaniste a d’abord décrit, dans son Prodrome 445. d'une flore de la Nouvelle-Hollande et de la terre de Van Diemen, cinq espèces de Lomaties auxquelles il en a successivement ajouté trois : parmi les premières est la Lomatie à feuilles de Silaus qui, de même que ses con- génères, est plutôt remarquable par la singularité de ses fleurs que par leur beauté. Elle a été envoyée de la Nouvelle-Galle du sud à feu J. Banks, en 1792. Cet arbrisseau fleurit en juin, juillet et août. Sa tige est cylindrique, haute de trois pieds ou environ, garnie de feuilles alternes, glabres, deux fois ailées, composées de folioles opposées, oblongues, presque linéaires, élargies vers leur sommet, et partagées en trois pointes, quelquefois même entièrement pinnatifides. Ses fleurs sont d'un jaune de soufre , ou blanchâtres, disposées, au sommet des tiges ou des rameaux, en grappes diffuses, longues de six à dix pouces. Chaque fleur est composée, 1° d'un calice de quatre folioles, oblongues, obliques, rétrécies un peu au-dessous de leur sornmet , élargies en cette partie, concaves, conniventes, et courbtes en voûte pendant le temps de la fécondation pour recouvrir le stigmate, écartées enfin et roulées en dehors après que cet acte est accompli; 20 de quatre anthères sessiles, placées dans la fossette qui est formée dans la partie supérieure de chaque foliole du calice; 3° de trois glandes per- sistantes, placées à la base du pédicule sur lequel l'ovaire est porté; 4° d’un ovaire oblong, pédiculé, surmonté d'un style cylindrique, recourbé en arc, et terminé par un stigmate hémisphérique, oblique, comme tronqué, avec un point saillant dans son centre. Le fruit est un follicule pédiculé , uniloculaire, droit d'un côté, convexe de l’autre, s'ouvrant longitudinalement, et contenant environ dix. graines comprimées , chargtes d'une aile trois fois plus longue qu'elles-mêmes, et imbriquées les unes sur les autres. On cultive la Lomatie à feuilles de peucedan dans le terreau de bruyère pur, et l'on tient la plante en pot ou en caisse afin de la pouvoir rentrer l'hiver dans l’orangerie; on l'arrose modérément surtout au temps de repos. Cette espèce se propage assez facilement de boutures pour que l'on soit dispensé de recourir à d'autres moyens de multiplications. Ces boutures se font ordinairement au printemps et sous des cloches où l'on interdit l'accès de l'air jusqu'à parfaite reprise. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une foliole du calice, vue de manière à présenter l’anthère qui est placée vers son sommet. Fig. 2. La même vue par-derrière. Fig. 8. Les trois glandes placées à la base du pédicule sur lequel est porté l'ovaire, qui lui-même est surmonté de son style terminé par le stigmate. Fig. 4. L'ovaire, le style et le stigmate vus de face. pi à “ her à 2 < D dk: C0 AUS RE TLE LOTS ide Ont “ hd RÉCIT IENE NET NT ñ p- ALAN Nos CR te S CCE TE Lt, À LUS de * j ah M De Le SNS LA ” . 120 PPFRR LC CSL À OT & : "à qe « »} Pa ) sn F." UE $ "1 n | , g Le } Cr + J 1 (Ni , 4" : ' j . NPA - 16 V1} * L' À U 1 7e : De, e Slim soft Talhe sessile, Pere a PRILLIE PAANRRE: TRILLIUM SESSILE. 3: ra Fe 17 À te Téoris | Familie des CPP CAES RENE ITS fie | canacrène “GÉNÉRIQUE. * de nue sus sessili: laciniis calycis longioribi "sul lanceolutis : ml re globnsu vt. vogot 349, — Was, Sp pl. 2. 272. — 8. 2.329. — Prnsoox 1. 398. — Punsn. 40 —Mnx. Diet, 3. — Micu. F1. va Eh Diet. ne 8. pa HT . On attribue à Phübippe Musxn la création de ce r qui paraisse sivoir fait usage du mot 4 raté Ï a admis dans ce genre trois espèces, rauis depuis, 5 Méga: fem ouze autr*s, 246. 1 1 d “ eo A ES" 4, Van) HAT L £ D ds VE 5 4.4 | RU de À LA À . P F4 Lust À à TO NT T ETS fu, Du + Trile sm 2 £ æ _ : L a É- ; *" " =) ù ‘ 4 L. t À . É TRILLIE SESSILE. TRILLIUM SESSILE. % Hexandrie-Trigynie. Famille des Asparagoides. SL — CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx patens , triphyllus. Corolla éripetalis. Bacca subrotunda , trilo- cularis. CGARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TRILLIUM foliis sessilibus, lato-ovalibus; flore sessili : laciniis calycis interioribus duplo longioribus , sub lanceolatis : bacca depressa, globosa, violacea. TRILLIUM sessile. Lis. Syst. veget. 349. — Win. Sp. pl. 2. 272, — Repouté Lael. 133. — Hort, Kew. ed. 2. 2. 329. — Persoon 1. 398. — Pursu. Amer. sept. 1. 244. — Curnis Bot. Mag. 40.— Mu. Dict. 3. — Micu. F1. bor. Amer. 1. 215.— Srnexc. Syst. veget. 2. 149, — Pom. Dict. Encyc. 8. 102. — Lan. Zllust. 267. 1. PARIS foliis ternatis ; flore sessili erecto. Grovov. Virg. 44. SOLANUM virginianum #riphyllum, flore tripetalo, atropurpureo, in foliorum sinu, absque pediculo, sessili. Piur. Almag. t. 3. fig. 6. SOLANUM triphyllum, flore hexapetalo ; tribus petalis purpureis, cæ- teris viridibus reflewis. Caress. Cav. 1. 50. tab. 50. SISYRINCHIUM indicum. Cornur. Canad. 168, Lors feuilles , trois divisions calicinales, trois pétales, trois styles, trois stigmates, trois loges à l'ovaire ont très-vraisemblablement fait naître l'idée du mot Trillium, dérivé du latin #rilix, pour dénomination d'un genre dont toutes les espèces expriment le nombre trois dans leurs parties ou dans les divisions de ces parties. On attribue à Philippe Mur la création de ce genre; du moins est-il le premier qui paraisse avoir fait usage du mot 7rillium comme nom générique. Il a admis dans ce genre trois espèces, mais depuis, les explorations des botanistes voyageurs en ont fait connaître onze autres, 246. de manière que maintenant, le genre se compose de quatorze espèces, toutes propres à l'Amérique septentrionale. Le Trillie sessile à été trouvé dans les bois ombragés des deux Carolines, de la Virginie et de la Pensylvanie. On l'a surnommé sessile parce que sa fleur, qui paraît dans les mois d'avril et de mai, manquant de pédicule, est assise immédiatement au milieu des trois feuilles. Sa racine est tubéreuse, blanche et vivace; il s’en élève une tige toujours unique, cylindrique , teinte de diverses nuances obscures de vert et de violâtre. Lorsqu'elle a atteint la longueur de quatre à six pouces environ, les #rois feuilles qui la terminent, prennent une situation horizontale et se courbent un peu en dessous vers la pointe. Ces feuilles divergent du même point, sont ovales-aiguës , et se font remarquer par une légère ondulation et par des taches blanchâtres sur un fond vert, assez foncé. La fleur est sessile; le calice a trois divisions alternes avec les feuilles, ouvertes, assez larges, courtes, aiguës, membraneuses, d'une couleur verdâtre, striées et salies de rouge obscur. Trois pétales alternes avec les divisions du calice, d’un rouge foncé et pourpré, droits, longs, étroits à leur base, élargis vers leur sommet qui est à peine aigu, entourent six étamines presque pétaliformes , assez larges, violâtres, bordées de jaune, et recouvrant l'ovaire qui est une baie arrondie, triloculaire, couronnée de #roës styles. Lorsqu'elle mürit, ce qui n'arrive pas toujours, elle devient noïrâtre, et se remplit de semences petites et luisantes. On plante le Trillie sessile dans les plates-bandes de terre de bruyère à une exposition fraiche et ombragée; plus souvent on le tient en pot pour mieux en jouir; mais alors il faut l'abriter l'hiver, dans l'orangerie, et le mettre au jour vers la fin de février, époque à laquelle il entre en végétation. En pleine terre on garantit les plantes ou plutôt les racines par une litière assez épaisse. On propage cette plante par les semis que l'on fait en pot et dans le terreau de bruyère, immédiatement après la maturité des graines. Dès la première ‘année on repique le jeune plant dans des petits pots séparés ou mieux en place, parce que ces plantes n'aiment pas à être remuées. Les arrosemens doivent être assez fréquens, surtout au temps de la végétation, car les trillies en général ne peuvent supporter la sécheresse. La plante se flétrit et la fanne disparaît aussitôt après la maturité des graines. EXPLICATION DE LA PLANCHE. La plante entière. Fig. 1. Une étamine. À k ‘ 5 L Le Th oBerra pins Zarroër scale 0/7 Er e | Dianelle bleue . U'GARACTÈRE GÉNÉRIQUE. dx s UE 6-partite, pates, ouai notes 3 aliernis interlo- flamentis apice tumidis, Ovari | SUperusnr yo icibus. Capsula bacciformis, 3-1 le + locukis 4-5- en PET AY 2 sursetiuns seringues et STRoN ve, È ( We. EP No. k ds PEN Re emnbariue sous Es nom de Des, de chasse ; d'après l'observation qu'avait faite l'auteur ii rèts. £a bone m1 Hi avait ajouté à la Jro- '8C permis espèce, sous la pou DIANELLE BLEUE DIANELLA CÆRULE A. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Asphodélées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, Corolla profundè 6-partita, patens, æqualis ; laciniis 3 alternis interio- ribus. Stamina 6; filamentis apice tumidis. Ovarium superum ; stylo stigmateque simplicibus. Capsula bacciformis, 3-locularis, loculis 4-5- spermis. CGARACGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. DIANELLA caule adscendente, geniculato: folus distichis, linearibus, carinatis, margine spinulosis ; pedunculis rectis, divaricatis. DIANELLA cærulea. Curr. Bot. Mag. n. et t. 506.— Revouré, Lol. n. et t. 79. — Browx, /Vov. Holl. 1. p. 279. — Pom. Dict. Encyc. supp. 2. 467. — Hort. Kew. ed. 2. 2. 276.— Drxanr. èx Ann. Botan. 2. 517. — Srrexc. Syst. veget. 2. 92. L: genre Dianella a été institué par Commerson sous le nom de Diana, de celui de la déesse de la chasse, d’après l'observation qu'avait faite l'auteur du genre, que l'espèce connue de lui, habitait essentiellement les forêts. La- marck en sanctionnant le genre établi par Commersen a cru devoir changer la terminaison du nom dont il a fait Dianella qu'ont adopté tous les bota- nistes. Lamarck, dans le dictionnaire encyclopédique, avait ajouté à la Déa- nella ou Diana nemorosa de Commerson une seconde espèce, sous le nom de D. hemichrysa, qui formait le type d'un autre genre de Commerson, 247. mais cette réunion n’a point eu de partisans, et la seconde Dianella de La- marck est redevenue et demeurée une Cordyline. M. Robert Brown, dans son Prodrome de la flore de la Nouvelle-Hollande, donne la description de sept espèces nouvelles de Dianelia qu'il a observées aux environs du port Jackson, et dont fait partie le D. Cærulea que l'on assure se trouver aussi dans les îles australes de l'Afrique. Cette joke espèce, qui fleurit depuis le mois de mars jusqu'en juin, a été introduite en Angleterre par Richard Cuff en 1783 : elle est maintenant répandue dans toutes les collec- tions européennes. Sa tige est simple, tortueuse, presque herbacée , haute de trois à six pou- ces, assez mince, garnie, dans sa partie supérieure, de feuilles linéaires, glabres, pliées en carène, disposées sur deux rangs, engaînantes à leur base, et garnies en leurs bords de petites dentelures épmeuses. Ses fleurs sont d’un beau bleu d'azur, portées sur des pédicelles rameux, et disposées en une longue grappe lâche, paniculée, établie sur un pédoncule terminal, grêle, long de deux à trois pieds. La corolle est divisée profondément en six dé- coupures oblongues, ouvertes en roue. Les étamines, au nombre de six, ont leurs filamens courts, insérés à la base des divisions de la corolle, et ter- minés par des anthères droites, linéaires , de couleur jaune, tranchant agréa- . blement avec le bleu des corolles. L'ovaire est supère, arrondi, marqué de six sillons, surmonté d’un style droit, filiforme, et terminé par un stigmate très-petit, qui paraît frangé quand on le voit à la loupe. Le fruit est une capsule bacciforme, partagée intérieurement en trois loges contenant cha- cune plusieurs graines. On cultive la Dianelle bleue dans un compost formé de parties égales de terre substantielle et légère, et de terreau de bruyère; on la met en pot, et on la rentre pendant l'hiver dans la serre tempérée; elle pourrait même à la rigueur être conservée dans l’orangerie, car sous l'abri, comme en plein air, elle paraît redouter la grande vivacité de la lumière solaire. On la mul- tiplie de boutures que l'on fait au printemps et qui reprennent assez vite; mais la propagation par l'éclat des racines immédiatement après la fleuraison, est beaucoup plus certaine encore. EXPLICATION DE LA PLANCHE. On y voit la plante de la Dianelle bleue et à côté l'extrémité de la tige chargée de ses fleurs. 72722 docrnu 7. @) 2 de Cestreau diurne. cESrRrAU à DIURNE. CESTRUM DIURAU M. 4 ME Lay AE UE = hot +7: Ce : canaris ATOS ‘ À | Edintatus vin. v Corolla FN langiot, éfundibutf PATTES an dimb plivato, 5-fle, Stamnina 6, non exvertu : fil oorollæ insertis. Stylus Stylus wicres. Bacca urale, Æloculanis LA PACE ‘1:58 srÉCIIQUES ET SENONTAIE.. " daoiolatis ; AL ha pad etats: nc > filamentis staminum édentatie. ve Lux, Speo. 277: — 10. Hort. Cliff. D. — Win, er ee Me een dl ü 2, vol.2. pag. 2. =—Srnenc. Syst, reget. 1. 673, did 37 -nhe il A via mé Nes benne, ‘car éet arbuste exhule 1 Fr PS mp da jour, de galant de jour, ete. Cette espèce eroit de Cuba, éfyraisemiblablement elle en est os hs Autllet, ny eu à nvrune qui ne * abondance, Elle fleurit régal sement dans > ds, ù à été introduite =n Europe : man. UD fut cn de Line Se am pee, F ta Ep F L°$ » - Ne" FU nn À k fl D ; d ui A ci Ÿ LAS « @ cu * RE UNE QUE Ln 1h ASE he 4 LL \ CESTREAU DIURNE CESTRUM DIURNUM. $# Pentandrie-Monogynie, Famille des So/anées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-dentatus, brevis. Corolla multo longior, infundibuliformis ; tubo-sensim dilatato ; limbo plicato, 5-fido. Stamina 5, non exserta ; fila- mentis mediæ corollæ insertis. Stylus unicus, Bacca ovata, 2-locularis, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CESTRUM folus lanceolatis ; fasciculis florum pedunculatis ; laciniis corollæ subrotundis , reflexis ; filamentis staminum edentatis. CESTRUM diuraum. Lin. Spec. 277. — In. Hort. Cliff. 491. — Wrr. Spec. 1. pag. 1056. — Lan. Dict. Encyc. 1. pag. 688. — L'Hénir. Stérp. 1. pag. 74. — Hort. Kew. ed. 2. vol. 2. pag. 2. —Srrexc. Syst. veyet. 1.673. — Murs. Dict. 2. — Dux.-Cours. Bot. cultiv, ed. 2. vol. 8. p. 177. JASMINOIDES Laureole folio, flore candido, interdit odorato. Du. Hort. Elth. 186. tab. 154. f. 186. LAURE OLA sempervirens Americana, latioribus fois ; floribus alhis odoratis. Piur. Am. 209. tab. 95. f. 1. HEDIUNDA jasmini flore. Favu. Peruv. 2. p. 25. t. 20. f. 3. QUE nous l'avons déjà dit en traitant du Cestreau à grandes feuilles, les différentes espèces de ce genre forment des arbrisseaux à feuilles toujours vertes et d'un joli aspect; mais elles exhalent en général une odeur nauséa- bonde et désagréable; quelques-unes cependant, et particulièrement le Cestreau diurne, font exception sous ce rapport, car cet arbuste exhale, pendant le jour, une odeur très-suave qui lui a valu les surnoms vulgaires de Dama de Dia ou dame du jour, de galant de jour, etc. Cette espèce croît spontanément dans les forêts de l’île de Cuba, et vraisemblablement elle en est originaire ainsi que de toutes les Antilles, car il n’y en a aucune qui ne l'offre en plus ou moins grande abondance. Elle fleurit régulièrement dans le courant de novembre, C'est en 1732 qu'elle a été introduite en Europe ; le premier pied y a été cultivé par James Sneran». Il fut connu de Linné qui en fit l'une des deux seules espèces dont se composait son genre. 248. Le Cestreau diurne est un arbrisseau médiocrement rameux, dont la tige, d'un vert clair, lisse, assez grêle, s'élève à huit ou dix pieds de hauteur. Ses feuilles qui ont environ trois pouces de longueur, sur un demi-pouce de largeur, sont aliernes, courtement pétiolées, ovales-oblongues ou lancéolées, très-glabres, lisses et d’un vert foncé en dessus , un peu plus pâles en dessous. Ses fleurs sont blanches, assez petites, disposées huit à dix ensemble en une sorte de faisceau porté sur un pédoncule axillaire et à peu près de la longueur des feuilles. Leur corolle n’a que cmq à six lignes de longueur, et les divisions de leur limbe sont courtes, ovales, réfléchies et ondulées ou presque crépues en leur bords. Ses fruits sont des petites baies d'un brun foncé, ovales, à deux loges renfermant plusieurs semences. Le Cestreau diurne, de même que toutes les plantes des contrées équato- riales, demande la température la plus chaude de nos serres ; cependant Miller dit l'avoir conservé pendant plusieurs années en le tenant en hiver dans une serre d’une chaleur modérée, mais parfaitement sèche ; vers le milieu de l'été il l'abandonnait en plein air à une exposition chaude. Au moyen de ce traitement la plante a profité et produit beaucoup plus de fleurs que si elle eût été sous l'influence d’une plus grande chaleur. Les autres essais qu'il a faits pour conserver ce Cestreau avec le simple abri des châssis vitrés , sans feu, ont été sans succès; la plante périssait régulièrement dans la première partie de janvier. À moins qu'on ne puisse se procurer du pays natal des graines que l'on sème sur couche bien chaude et sous châssis, la seule méthode de propagation qui soit praticable pour nous, est celle des bou- tures ; on les plante vers la fin du mois de mai afin qu'elles aient la faculté de s’enraciner plus promptement. On les forme de la longueur d'environ trois à quatre pouces et on les étouffe dans un petit pot rempli d'une terre légère, peu substantielle, mais que l’on a soin d'entretenir modérément humide. On presse fortement la terre autour des boutures et l’on plonge les pots dans la tannée à l'abri du soleil. Il est rare qu’au bout de cinq ou six semaines elles n'aient point commencé à faire leurs racines, alors on leur donne insensi- blement de l'air et l'on rapproche les arrosemens. Quand elles sont bien enracinées on les expose au soleil, et on les distribue chacune dans un pot avec les précautions d'usage. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La corolle fendue longitudinalement et développée. Fig. 2. Le calice et le pistil. Fig. 3. L’ovaire, le style et le stigmate. Fig. 4. Le fruit. Fig. 5. Le même coupé horizontalement. Fig. 6. Trois graines. Tr nv Yan ss hi + . : . Le - a: Lai he J fi a DE d | th ” ic: PE D L 1 ù . - ; . : . ; . E 4 L x ti 1 PET N/ rn . nl 04 gens | LE D Co : u 2 Le A LE ) LParra Lx (ST NT NOR 7 i bts Cyaturtur hreoloss Galardie bicolore. , Tarrois Jeu mn canacrins cévéniecn. © Flores rociaté aguiis neutrés ap:re et à : NON gr serie à Piste subæqualis. Recepiaadlumr ee. palin rsoiénees en 1756, Foresnoux nr Bon- * s mel-Dumonc w, « établi, dans la famille des Corym- | , et depuis 1787, cette jolie plante est culüivée dans " GALARDIE BICOLORE. G4LARDIA BICOLOR. % Syngénésie-Polygamie frustranée. Famille des Corymbifères. —2 5 — CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Flores radiati; hqulis neutris apice latioribus, 3-fidis. Calyx-communis multiplici serie polyphyllus, subæqualis. Receptaculum planum, palea- ceum. Semina turbinata, apice pappo 5-8-paleaceo coronata. CARACGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GALARDIA caule ramoso ; foliis oblongis, integerrimis ; pappis semi- num 5-paleaces. GALARDIA bicolor. Wnaun. Sp. pl. 3. 2245. — Hort. Kew. ed. 2, 5. 129. — Bot. Mag. 1602. — Pursu. Amer. sept. 2. 572 et 750.— Lam. Dict. Encyc. 2. 590.— Duu.-Cours. Bot. cult. ed. 2. vol. 4. p. 262. GALARDIA pulchella. Foucer. Mém. Acad. 1780. 1 et 6. GALARDIA lanceolata. Mic. FU. bor. Amor. 2. 142. GALARDIA perennis. Lots. Herb. gener. 328. GALONNEA pulcherrima. Bucnoz, 1c. 126. VIRGILIA heloides. L'Hénrr. Monog.— Sum, Exot. bot. 1. 37. VIRGILIA grandiflora. Fraser. Cat. 1815. Din un mémoire lu à l'Académie des sciences en 1786, Fouceroux ne Box- paroy , neveu de Duhamel-Dumonceau, a établi, dans la famille des Corym- bifères, dépendante de la vaste tribu des Synanthtrées, un genre nouveau qu'il a dédié à son ami Gaillard de Charantonneau, citoyen très-recomman- dable qui donnait à l'étude de la botanique et à la culture des plantes, tous les momens qui n'étaient point réclamés par les devoirs de la magistrature. Plus tard, le nom de Gaillardia proposé par Fougeroux fut modifié, on ne sait trop pourquoi, en celui de Galardia qui néanmoins a été généralement adopté. Ce genre ne se compose encore véritablement que de deux espè- ces : celle que nous décrivons et qui a servi de type à Fougeroux, et une autre qui y a été jointe, il y a environ quinze ans. La Galardie bicolore est originaire de la Louisiane, et depuis 1787, cette jolie plante est cultivée dans 249. les jardins où elle a acquis une sorte d’altération qui a pu induire en erreur quelques botanistes, et leur montrer deux espèces dans la même plante. Nous avons été à même de constater cette altération progressive en en sui- vant les progrès de proche en proche. La Galardie bicolore nous fait jouir de sa fleuraison pendant les trois plus beaux mois de l'année. Sa racine fibreuse donne naissance à une ou plusieurs tiges hautes d'un pied ou environ, cylindriques, légèrement sillonnées, hérissées de poils courts, médiocrement rameuses, garnies, dans leur partie inférieure et moyenne, de feuilles alternes, sessiles, oblongues, entières, presque glabres, d’un vert un peu glauque. Celles qui partent immédiatement des racines sont plus alongées, rétrécies en pétiole à leur base. Les fleurs sont radiées, d'un beau jaune doré à la circonférence, d'un pourpre brunâtre dans le disque; soli- taires à l'extrémité des rameaux dont toute la partie supérieure est nue, Ces fleurs sont composées de fleurons nombreux, placés au centre d'une dou- zaine de demi-fleurons rangés à la circonférence , et réunis les uns et les au- tres sur un réceptacle convexe, garni de paillettes sétacées. Le calice commun est polyphylle, à folioles ciliées, disposées sur trois rangs; les extérieures lancéolées, et les intérieures beaucoup plus étroites, presque linéaires. Cha- que fleuron du disque est hermaphrodite, et les demi-fleurons de la cir- - conférence sont stériles, à languette large, cunéiforme, découpée à son sommet en trois dents aiguës. Il succède à chaque fleuron une petite graine turbinée, couronnée par une aigrette formée par cinq paillettes terminées en pointe sétacée. Le défaut de connaissance sur la culture qui convenait à la Galardie bi- colore avait fait croire d'abord que cette plante était annuelle, et chaque année, au printemps, on la semait sur couche pour la repiquer avec les plus grands soins, alors qu'on jugeait les jeunes plantes assez fortes pour supporter la transplantation ; mais dès que l’on s'est apercu que, rentrée dans l’oran- gerie, la plante survivait à la période annuelle, on a changé son mode de culture et l'on a trouvé qu'elle était naturellement vivace. Le sol qui lui con- vient le mieux est un mélange de terre douce, franche et substantielle avec le terreau de bruyère. Conduite avec les précautions convenables, quant aux arrosemens, elle donne, chaque année, des graines qui servent à la propager, lorsqu'on ne veut pas s'en tenir à l'éclat des racines qui s'opère à l'automne. EXPLICATION DE LA PLANCHE. On y voit une tige de la Galardie bicolore, terminée par une fleur. ; ; “HR etes r it 0 RARE g ai pète. 4 Mers af | de ; LU ré L'ARR Ÿ F. 2 EC CES r is pe ss ; MAR “ue L Bensa Léna An Seulp e ncra déscoles Z \ca cje discolore . Dr PPT LT! « 27: L: . rs ,;, "= 3 Y PRET: Ù l » ,% TN i L de! ‘4 |ACAGIE e DISCOLONE. ACACIA DISCO, #: e. Famille des Léquminouses. NIV CARAUTÈRE. GÉNÉRIQUE, Ca 6 ‘in horthaphrodités. Calyx qvésnaileten, Coroila potula. Stamina 4100, Ovarium swperum. Legumen 2vaive. | sa Corolla et stamina wé in LAeephtinitie Pistillon ÉTAT! à LL _s |anacrians, AT LÉ ET SYNONYME - A RARE Floribus capitatis ; nn lo 2 8 Nils. L 4 DE ed, 2..5. 467. A Rasta td dpi gl nééenvo ri » qu d'est guise Fabandme «4 {a gras re or niontré tanc de difficultés à CORTE ro pa SAR vu ru giga « wi, mais pubescens à: odlafht f6 put omnés de. lenvniuées + a. RU ei nr sur recarder : nt 4 mé la 85 -ukar, opposces, et + À OR de nn Leg Re ana pinnis quirque- Dove que de ne pus bem. er. on. * Less ere ah qe ACACIE DISCOLORE 4C4C14 DISCOLOR. ÿ Monadelphie-Polyandrie. Famille des Léqumineuses. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Flores polygami in hermaphroditis. Calyx quinque-dentatis. Corolla 5-fida vel 5-petala. Stamina 4-100. Ovarium swperum. Legumen 2-valve. In masculis : calyx, Corolla et stamina wt in hermaphroditis. Pistillum nullum. CARACGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, ACACTA discolor inermis : foliis duplicato-pinnatis ; pinms quinque- jugis ; foliolis 9-13-jugis; petiolo basi qglanduloso. Floribus capitatis ; capitellis racemosis. ACACTA discolor. De Can. Prodr. Syst. nat. 2. 468. — Wu. Sp. pl. 4. 1068.— Sms Bot. Mag. 1750.—- Hort. Kew. ed. 2. 5. 467. MIMOSA discolor. Axprews 235. MIMOSA botryocephala. Ven. Cels. 1.—Monp.-De Laux. Zerb. génér. 6. — Por. Dict. Enc. supp. 1. 71. L'Acc discolore est originaire de la Nouvelle-Hollande d'où elle a été envoyée à sir J. Baxxs en 1788. Il est à regretter que cet arbrisseau , qui n’est guère surpassé dans la beauté de son feuillage, dans le parfum, l'abondance et la disposition peu commune de ses fleurs qui paraissent dès le mois de mars et durent jusqu'en juin, ait jusqu’à ce jour montré tant de difficultés à se faire à nos climats. C'est vraiment une grande privation que de ne point le compter au nombre des végétaux qui peuplent les massifs de nos jardins paysagers ; il y eût été du plus heureux effet. Sa tige, droite, grêle et un peu plus grosse que le pouce, se divise en rameaux sans épines, mais pubescens à leur extrémité. Ils sont ornés de feuilles deux fois ailées, terminées par une pointe qu'on pourrait regarder comme un avortement de la pinnule impaire. Ces pinnules, opposées, et 250. ordinairement au nombre de cinq de chaque côté, portent les folioles aussi opposées, sans impaire , presque sessiles, lancéolées, marquées d'une nervure longitudinale. Elles sont un peu charnues, d'un beau vert, teintées quel- quefois de pourpre dans leur contour, au nombre de huit à treize de chaque côté; un appendice à peine visible semble indiquer l'avortement de la foliole impaire. Les pétioles secondaires sont, aussi bien que le pétiole commun, renflés à leur insertion. Les fleurs, ou hermaphrodites ou seu- lement mâles, et disposées en grappes simples, axillaires et droites, sont petites, réunies huit à douze en têtes sphériques d'un beau jaune soufre, et portées par un pédicule muni d'environ huit bractées caduques, dont cinq rapprochées de la tête, ont l'apparence d’un premier calice. Les fleurs, uniquement mâles, consistent en un calice à cinq divisions, en une corolle à cinq pétales droits et aigus, attachés à la base du calice, enfin en un grand nombre d’étamines dont les filets sont réunis à leur base. Les fleurs kerma- phrodites portent de plus, dans leur milieu,un germe auquel un style court et filiforme est attaché un peu sur le côté. Comme l'Acacie discolore n’a point encore donné de graines dans nos climats et qu'il est assez difficile d'en obtenir de l’Autralasie sa patrie, il en résulte que les semis de ce végétal ont été jusqu'ici assez rares; néanmoins ils réussissent assez bien chaque fois qu'on peut les pratiquer; ils doivent être faits dans le terreau de bruyère, qui d’ailleurs convient à la plante dans tous ses états de croissance, sur couche et sous châssis. Les jeunes plantes lèvent dans l’espace de deux mois; on les distribue alors dans de petits pots remplis de terreau de bruyère que l’on arrange sous un châssis vitré : on a soin de les ombrager pendant un certain temps, et même jusqu'à ce que la reprise soit assurée par quelques racines nouvelles. La propagation de l'Acacie discolore par le moyen des marcottes, des boutures ou du couchage des rejetons est plus généralement usitée; tous ces moyens se pratiquent avec assez de facilité et de succès, surtout lorsqu'on s'y prend de bonne heure, vers la fin de mai. Quant à la conduite de la plante adulte, il faut ménager celle-ci sous le rapport des arrosemens et lui donner Fhiver l'abri de l'orangerie. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Pédoncule commun, muni de einq bractées rapprochées et ayant l'apparence d’un calice commun, autour des fleurs réunies plusieurs en tête. Fig. 2. Une fleur en- tière. Fig. 3. Une étamine grossie, Fig. 4. Une tête de fleurs. #IA 7, : é ; le Hinemantius Fagra UC Chimonanthe odoriferante . AP UE PAUSE TAPER MR RE 4 #1 | CHIMONANTHUS Mer sr HER ES. is ne * Pentandrie-Polygynie. Famille des Ca/ycanthacées. UT : nv : ASE | ch - vi oi te à ÿ ÿ ? canacrène GÉRÉLIQUR. 1 PATES AR lag DE ; petälis major, basi- bracteoli, piurimis, imbricatis 1 is rmegualibus. rs aubægialie, é ue ; anté foliationem ; rain ubiés fobéis lamceolutis, eppositis, breviterpetiolatis. Sa ve EuS 451. —— Dr Caxn. Prodr. n 2: Es. A” sx. bonn, 219: 4 49, — b, Te 4: 283. - TE * | 1 06, Hor. nt 9 P: ! Nine: Am, exot. 878. t 879. à “: en Europe, par George 6 dans Je genre Caiy- nus 2 PAT TE FT MR VER sadandries Pan NET ape æ Cinsronudhe odurviers CHIMONANTHE ODORIFÉRANTE. CHIMONANTHUS FRAGRANS. Pentandrie-Polygynie. Famille des Calycanthacées. D OC —— CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 7-phyllus, petalis major, basi bracteolis plurimis, imbricatis calyculatus. Corolla 7-petala : petalis inæqualibus. Stamina subæqualia, persistentia, 5 exteriora fertilia, maturitate basibus connatis faucem ope- rientia; antheris 2-locularibus, filamentorum exteriori parti adnatis. Ovaria supera, plurima ; stylis subulatis. Semina totidem, ecaudata , intra receptaculum incrassatum recondita. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CHIMONANTHUS floribus oppositis, subsessilibus, ante fohiationem ; petalis interioribus minutis ; foliis lanceolatis, oppositis, breviter petiolatis. CHIMONANTHUS fragrans. Lio. èn Bot. reg. 451.—De Caxo. Prodr. Syst. nat. 3. 2. — Srrexc. Syst. veget. 2. 544. MERATTA fragrans. Lorser. Herb. gener. 173. —Nuzs. Act. soc. bonn. 11. p. 107. CALYCANTHUS præcox. Lin. Sp. /718.— Wu. Sp. 2. p. 1120. — Lam. Dict. Encyc. 1. p. 565. — Dunan. Arb. ed. 2. vol. 1. p. 219. t. 49.— Curr. Bot. Mag. n. et t. 466.— Hort. Kew. 2. p. 220. — In. ed. 2. 3. 283. Obai seu Robai. Kzæwvr. Amoæn. exot. 878. t. 879. Lonsqu'ex 1766, cette plante fut introduite du Japon en Europe, par George William, comte de Covexrey, elle a été placée par Linné dans le genre Caly- canthus; mais plus tard, ce genre, comme beaucoup d’autres, a été resserré 251. dans des limites caractéristiques plus étroiteset, par ses écailles nombreuses , imbriquées, placées à la base des calices; par le nombre des folioles de ceux-ci; par ses pétales beaucoup plus courts que les calices, et seulement au nombre de sept; par ses étamines, qui surpassent rarement celui de cinq; et enfin par ses graines, qui ne sont pas surmontées d'une queue, le Calycanthus præcox a dù devenir le type d'un genre nouveau. Deux bo- tanistes s’en sont occupés à peu près dans le même temps : Livpzey en Angleterre formait le genre Climonanthus, tandis que Loisezeur-Descones- cHawrs à Paris, établissait le genre Mératia en l'honneur de son ami le docteur Mérat, auteur de la nouvelle Flore des environs de Paris. Les deux noms ne pouvant subsister concurremment, celui de Chimonanthus (1) a été préféré, et plus tard, Cassini a appliqué l'autre à un genre nouveau de la famille des Synanthérées. La Chimonanthe odoriférante est un arbrisseau dont la tige, qui paraît susceptible de s'élever à douze ou quinze pieds de hauteur, se divise en rameaux opposés, jaunâtres. Ses feuilles sont également opposées, lancéo- lées, luisantes en dessus, un peu rudes au toucher, surtout en dessous, portées sur de courts pétioles. Ses fleurs, du petit nombre de celles qui naissent long-temps avant les feuilles, sont opposées à la place qu'ont occupée les feuilles de l’année précédente, presque sessiles, munies à leur base d'une vingtaine de petites écailles ovales-arrondies, roussätres, imbriquées. Cha- cune est composée, 1° d’un calice de sept folioles oblongues, un peu inégales, pétaliformes, et d’un blanc sale; 2° d’une corolle de sept pé- tales ovales-oblongs, presque moitié plus courts que le calice, d’une cou- leur pourpre foncée, rétrécis en un court onglet, et insérés, ainsi que le calice, sur le rebord évasé du réceptacle; 3° de cinq étamines à filamens adhérens par leur base qui se confond avec le rebord du réceptacle, portant, adnée à leur face externe, chacun une anthère à deux loges longitudinales; (1) Nous ignorons complètement l’étymologie du mot Chinonanthus. M. Lindley ne s'explique ni dans le Botanical register, ni dans-aucun de ses ouvrages, sur les motifs particuliers qui lui ont fait adopter, de préférence à toute autre plus expressive, cette dénomination générique qui paraît bien étre tout-à-fait insignifiante. 4 de plusieurs ovaires supérieurs, surmontés chacun d’un style subulé, portés et environnés par un réceptacle concave. Les ovaires deviennent au- tant de graines (cinq à huit) dépourvues de queue, et enveloppées dans le réceptacle devenu charnu et ayant la forme d'un fruit alongé, écailleux et raboteux en dehors. Dans les premiers temps qu'on possédait la Chimonanthe odoriférante, comme elle était fort rare, on en prenait beaucoup de soin; on la plantait dans un pot, dans une caisse, et on la rentrait dans la serre, avant que les premiers froids de l'automne se fussent fait sentir, pour ne l'en sortir que lorsque le printemps était déjà assez avancé. Cette manière de la cultiver fit que cette plante était encore assez rare 1l y a douze à quinze ans; mais enfin nos jardiniers osèrent l'exposer en pleine terre; ils la couvrirent d'abord avec précaution pendant les grandes gelées; mais ensuite, quand elle a été un peu plus commune, voyant que quelques pieds qu'ils avaient risqués sans aucun abri, résistaient aux rigueurs des hivers, ils l'ont entière- ment abandonnée à elle-même, et c’est ainsi qu'on la voit maintenant dans beaucoup de jardins, où tout le som qu'on lui donne, consiste à la planter en plate-bande de terre de bruyère. C'est là, quand le plus grand nombre des plantes qui l'entourent sont encore engourdies, que dès le mois de janvier, si le froid ne se fait pas trop vivement sentir, ou au plus tard en février, la Chimonanthe développe ses fleurs. À la vérité, elles sont moins grandes comme moins belles que celles de l'Ellébore noir, moins élégantes et d’une couleur moins pure que celles de la Perce-neige, qui, avec les siennes, sont les seules qu'on trouve alors dans les jardins ; mais ce que la teinte sombre de ses corolles paraît lui faire perdre au premier coup-d'œil, si on la. compare à celles des deux autres, elle le regagne bien avec avantage par son parfum délicieux. C'est dommage que ses fleurs n'aient pas un feuillage qui les accompagne, car ce n'est que deux ou trois mois après que les premières seront passées que celui-ci se développera. Soit à cause des froids qui arrivent presque toujours pendant fa fleuraison de cette plante, soit par les gelées tardives du prin- temps qui nuisent à sa fructification , il est très-rare qu’on lui voie donner des fruits mürs dans notre climat; les ovaires avortent presque toujours; mais la facilité avec laquelle on la multiplie de marcottes, rend cette privation peu sensible. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une fleur entière avec les petites écailles qui sont à la base de leur calice, Fig. 2. La fleur sans ces écailles. Fig. 3. Le réceptacle, les étamines et un pétale. Fig. 4. Une élamine grossie et vue par sa face extérieure. Fig. 5. Le réceptacle et les pistils de grandeur naturelle. Fig. 6. Les styles réunis en faisceau, et grossis. L À Me J L'Besra l'or! Barrois S'oufp® ms LA ES Lrgruc Pulmonaire de Virgrimie . nl rome DE VIRGINIE. PA 0 à , DEP} CN 2 mina 5. "sb g FR nel, % ina 4, F4 L g* caacrinss sAÉcirro ua ET «€ | Le £ # é 24 PULMONARIA foliis ovalrs , en f# ré VOTE | er niculatis ; corollæ tubo calyce multoties longiori. © | Æ PULMONARIA Virginica. Lin. Sp. 194. Win. pes. ! pe). Dict. Eneye. 5. p. 736, — = aan FE Ame cp! On 6.— 10. Ze. 212. —Cüen. Boi May. 100. — Mu, D dés on 431, Huvt, Kow, 1. 182. fe, el 2, 1292. UMR Ar dy à colo euh cool brevinte, perambie | Rom. Catal. Bot. 1. 34 fs Lrruos PERMUM puchrun. Sraene. Set. veget. 1. sr. pat eurule. Pacs, Al. 350 ë 227$: 6. == Mons Hit. ; scapo laxo. Tagw. Chrot. LL. 4 12 HE TON. seu Pusvonnria non maculata, fois is glabris acumi LA 7 rain : # Pahaonase di Frame . 2 à A rh »4 al £ pa L - pe PULMONAIRE DE VIRGINIE. PULUONARIA VIRGINICA.Z Pentandrie-Monogynie. Famille des Borraginées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-fidus. Corolla infundibuliformis ; limbo sub-5-lobo. Stamina 5. Ovarium superum ; stylo simplici; stigmate sœpits emarginato. Semina 4, calyce persistente cincta. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, PULMONARIA foliis ovatis, glaberrimis ; floribus racemoso-subpa- niculatis ; corollæ tubo calyce multoties longiort. PULMONARIA Virginica. Lin. Sp. 194. — Wu. Spec. 1. p. 769. — Pom. Dict. Encyc. 5. p. 736. — Punsa F1. Amer. sept. 1. 130, — Mu. Dict. 6.— In. Ie. 212.— Curr. Bot. Mag. 160. — Micu. F1. bor. Amer. 1. 131.— Hort. Kew. 1. 182. — In. ed. 2. 1292. PULMONARTA calyce tubo corollæ breviore, perianthiüs 5-partitis. Groxov. Virg. 20. PULMONARIA folüs ovatis, glabris; scapo laxo. Trew. Chret. 11. t. 12. . MERTENSTA pulmonarioides. Roru. Catal. Bot. 1.34. SYMPHYTUM, seu Pulmonaria non maculata, foliis glabris acumi- natis , flore patulo cœruleo. Piux. Aln. 859, €. 227. f. 6. — Monis. Hist. 3. 444. LITHOSPERMUM pulchrum. Srrenc. Syst. veget. 1. 547. Ux aveugle confiance dans les propriétés d'une plante considérée comme le spécifique le plus infaillible dans toutes les maladies du poumon, et particulièrement dans la phtisie, a fait donner à cette plante le nom de Pulmonaria. Mais lorsqu'une sage expérience eut ramené l'opinion exagérée sur l'infaillibilité prétendue des vertus de la Pulmonaire, le prestige s’est évanoui, et comme en beaucoup d'autres circonstances, il n’est resté d'une réputation extraordinaire qu’un simple nom; encore ne s’est-on point fait 4 292. de scrupule de rendre ce nom absolument insignifiant en l'étendant à di- verses autres plantes qui n'offrent d'analogie avec la Pulmonaire que dans les formes, seuls caractères, il est vrai, qui aient de la valeur pour le bo- taniste. Au nombre des espèces ajoutées au genre Pulmonaria on remar- . que celle qui porte le nom de la partie de l'Amérique septentrionale d’où elle est originaire; on la trouve également dans la Caroline et la Pensylvanie, sur le bord des rivières et des lacs. Elle a été transportée en Europe il y a environ cent ans, non point sous le rapport de ses vertus médicales, mais comme plante propre à l'ornement des jardins. Ses fleurs, qui paraissent en avril, produisent un effet fort agréable sur le devant des plates-bandes. Les racines de cette espèce sont fibreuses, vivaces; elles produisent des tiges glabres comme toute la plante, succulentes, légèrement anguleu- ses, presque simples, hautes de huit pouces à un pied, garnies de feuilles ovales, d'un vert glauque; les inférieures pétiolées; les supérieures ses- siles. Les fleurs sont disposées, à l'extrémité des tiges et dans les aisselles d'une ou deux des feuilles supérieures, en grappes courtes, bifurquées, formant dans leur ensemble une sorte de panicule. Le calice est mono- phylle, profondément divisé en cinq découpures ovales-lancéolées, quatre à cinq fois plus courtes que le tube de la corolle. Celle-ci est monopétale, infondibuliforme, d'un violet tirant sur le lilas avant son entier dévelop- pement , et ensuite d’un bleu tendre; son limbe est campanuliforme, à cinq lobes à peine distincts. Les étamines, au nombre de cinq, ont leurs fila- mens insérés dans la partie supérieure du tube de la corolle, droits et ter- minés par des anthères ovales, vacillantes, à deux loges, et un peu sail- lantes hors du tube. L'ovaire est supérieur, à quatre lobes, porté sur un disque qui occupe le fond du calice, et surmonté d'un style filiforme, de la longueur de la corolle, terminé par un stigmate simple, ou dont l'échan- crure est le plus souvent insensible, même à la loupe, Le fruit est formé par quatre graines entourées par le calice persistant. On cultive la Pulmonaire de Virginie en pleine terre; il faut de pré- férence lui donner une exposition un peu ombragée; elle se propage spontanément de graines; mais l'on préfère le plus souvent d'éclater ses racines à l'automne. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La corolle fendue perpendiculairement et étalée pourfaire voir les étamines. Fig. 2. Le calice, l'ovaire, le style et le stigmate, vus à la loupe. Te ES 4 y VI NP LR Vis a #4 10 »i h hi LM, # 4 p 77 PAS | 747 2ncon oderlissinlint 7 \ ‘ Viorne tres odorante. IN AL ‘4 EN n re! PITO Ms A) né RARE * mt (2 mis 1e : ; je j Po s As L Û ll / 1 U PIBURNUM, ODORA- | RE RRROERI QUES LE SYNONYME. , Dre Ee | ul dl \ + a. k | tbe ss conaveis ciliptico-oblongis, " L'ERER | Ê may yine, Frën boatis, sh Er AUTO gle- te Ne ( L 7. omis se ia ehialo, vumulorum + LE TS { a paaf 4 . # x e Low. Hforb, gerer. 466.7 ent | po Fig ie 4 on nom ane Pat FA ve LR ; . LA en Ge un en Pi : 4 er des liens auxquels on reconnait plus de solid qu x ; , de étrmologique du nom Véburnum , ce geûre qui Va actuellement dé plus dé trente espèces répan- | à 1 s du globe, el dont tu seulement sont pro- j à” 018 anté ét oiginaire de la Chine d'où s ven - LUE dé Fe Elle fleurit ph me ù | di u A . æ 1 i < w - À 1: Ni “ À LL: its KA es be > NOTE Le ï D AS PDT LP LL AL LAL Vine très odorante: < VIORNE TRÉS-ODORANTE. Z1BURNUM ODORA- TISSIMUM. Pentandrie-Trigynie. Famille des Caprifoliacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx parvus, 5-fidus. Corolla 1-petala, campanulata, 5-loba. Stamina 5 , laciniis corollæ alterna. Ovarium énferum; stylo nullo; stigmatibus 3. Bacca 1-sperma, coronata. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, VIBURNUM sempervirens, glabrum; folis coriaceis, elliptico-oblongis, distanter subdentatis margine, foliis ovatis, integerrimis, petiolisque gla- berrimas ; reflexo : thyrso omnino hermaphrodito brachiato, ramulorum peduneulis trichotomo-pedicellatis. VIBURNUM odoratissimum. Ker Bot. reg. 456.— Sprexc. Syst. veyet. 1. 935. VIBURNUM fragrans. Lois. Herb. gener. 466. Vans trouve l'étymologie du nom générique Viburnum dans le verbe latin viere, lier, parce que l'on emploie les jeunes tiges du Viburnum opulus à former des liens auxquels on reconnaît plus de solidité qu'à ceux formés avec les branches du saule ou de toute autre espèce. Quoi qu'il en soit de l'exactitude étymologique du nom Viburnum, ce genre qui est fort ancien se compose actuellement de plus de trente espèces répan- dues sur les diverses parties du globe, et dont trois seulement sont pro- pres à l'Europe. Ea Viorne très-odorante est originaire de la Chine d’où elle a été apportée en Angleterre vers la fin de 1810. Elle fleurit en avril 253. ne" 1 et mai; et quoique lon ne soit point encore parvenu à la tenir constam- ment en pleme terre, on a cependant lieu d'espérer que plus tard, elle sy fera complètement. La Viorne très-odorante est un arbrisseau qui s'élève à la hauteur de cinq à six pieds, en se divisant en rameaux opposés, cylindriques, glabres, garnis de feuilles pareïllement opposées, pétiolées, ovales, obtuses ou à peine aiguës, persistantes, luisantes et d'un vert gai en dessus, plus pâles en dessous, parfaitement glabres sur leurs deux faces et en leur pétiole. Ses fleurs sont blanches, d’une odeur très-agréable, nombreuses, disposées, au sommet des rameaux et dans les aisselles des feuilles supérieures, en grappes paniculées. Leurs pédicelles sont tout-à-fait glabres, chargés de petites bractées très-caduques, tombant même avant le parfait développe- ment des fleurs. Le calice est monophylle, beaucoup plus court que la co- rolle, adhérent avec l'ovaire, et terminé par cinq petites dents. La corolle est monopétale, campanulée, divisée profondément en cinq lobes ovales, un peu réfléchis en dehors. Les étamines, au nombre de emq, ont leurs filamens de la longueur de la corolle, insérés à la base des sinus formés par ses lobes, et portant à leur sommet des anthères oblongues, à deux loges. L'ovaire est infère ou adhérent avec le calice, arrondi, un peu ré- tréci en sa partie supérieure , et terminé à son sommet par trois stigmates très-petits. On cultive la Viorne très-odorante en pot ou en caisse, et dans un com- post formé de terre douce, franche et légère, unie au terreau de bruyère; lorsqu’après l'hiver, on la sort de l'orangerie, on a soin d'abord de lui pro- curer une exposition ombragée; quant aux arrosemens on les conduit avec modération , car la trop grande humidité fait promptement jaunir les feuilles. Comme les fruits n'ont point encore müri dans nos climats, on ne peut user, pour cet arbrisseau, que d'un seul mode de propagation, celui des marcottes; on les fait ordinairement après la fleuraison et on les trouve parfaitement enracinées au bout d'un an; on les détache alors avec toutes les précautions convenables. Il est à présumer qu'on pourra obtenir égale- ment des jeunes plantes à l'aide de boutures étoufiées. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. I. Le calice. Fig. 2. La corolle fendue perpendiculairement et développée. Fig. 3. Une étamine vue à la loupe. Fig. 4. L’ovaire et les stigmates vus de même. ER Eu | 2 Beva/ pins Le Jeune veu. al lanthu 77722 piéiciun elanthe à feuilles de Jone . ve ue Faille des Mélanthacées, x CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Ex nulle. Corolla rotata, G-partita; laciniis bo holsndulont. . gp corolle. uprsc : subovata sage ea radieali : JE LA sumariélatem diphyle : floribus spicatie par flexuosé : petalis ungviculatis. & MELANTBIUN | juucewn. Wiss, 2. 2. 268. — Jacg. Le. rar. 2. tab. — In Coflect. euppl. a. 106. Bot, Mag. 558: — Hort. Ko. ed, 2. Fan pegen 8. 627, — Freune. Sysf. veget. 2. 146. Fe MELANTHILM tiquetrum. La, De en Prodr, 87, : Mio, 2 ps — 1e PE 2 + eut. vb AA da, dd « bites ttes Bioscorides done ide Wélonttium, évidemment fürmé de Ada, noir, et avbbes Rerir, L > qui sable être notre Nigelle: mais cette dénomination n est quete puisqu'il y a auçuns fleur ds direres Nigclls qui la graine seulement offre cette couleur; aussi la dénesrination le poiat été adoptée par les botanistes modernes. Néonmoms Linné, Ê pas laisser sans application, me nom qui loi paraissait heureu- ; Pro grecque domt quelque--unes des espèces ! : Mauémasens : le premier est maintenant :Wurmhaæa Papa ‘ata.) sont d'une af at F* cé qu'elle produit à Le vue la sensation du . L'on avait Afiié un accroissement assez va rédüit à ne douzaine ‘ È 254. ' ñ CE, nez Ve FR" 2 "+ : x à Qui PAU ENS valut TAN CLERPEE NT 2 SLT PS # patf ur Te 070 Kerth à fbaflies de jonc ; L 2 MÉLANTHE A FEUILLES DE JONC. MELANTHIUM JUNCEUM. % : Hexandrie-Trigynie. Famille des Mélanthacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla rotata, G-partita; laciniis basi biglandulosis. Filamenta ex elongatis unquibus corollæ. Capsula subovata (tricocca), apice subtrifida, trilocularis. Semina plura, alato-membranacea. (Folia elongata, debilia.) CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MELANTHIUM, foliis lineari-subulats, superioribus basi dilatatis ; (unicé radicali : scapo ad summitatem diphylla) : floribus spicatis ; spicä fleœuosé : petalis unquiculatis. MELANTHIUM junceum. Wu. 2. p. 268. — Jaco. Le. rar. 2. tab. 451.— In. Collect. suppl. p. 105.— Bot. Mag. 558. — Hort. Kew. ed. 2. 2. 326. — Pom. Dict. Encyc. supp. 3.627. — Srrexc. Syst. veget. 2. 146. MELANTHIUM triquetrum. Lin. supp. 213. —Tuuxe. Prodr. 67. — Wu. Sp. pl. 2.267. — Dun.-Cours. Bot. cult. ed. 2, 2. 184. PHALAN GIUM. Av chapitre 93, du livre 3 de sa matière médicale, Dioscorides donne le nom de Mélanthium, évidemment formé de pas, noir, et a%z, fleur. à une plante qui semble être notre Nigelle; mais cette dénomination n’est rien moins qu'exacte puisqu'il n'y a aucune fleur des diverses Nigelles qui soit noire, la graine seulement offre cette couleur; aussi la dénomination n'a-t-elle point été adoptée par les botanistes modernes. Néanmoins Linné, ne voulant pas laisser sans application, un nom qui lui paraissait heureu- sement formé, s'en est servi pour un groupe dont quelques-unes des espèces principales (M. Zndicum et M. Marginatum : le premier est maintenant l'Anguillaria indica, Yautre le Wurmbæa campanulata.) sont d'une nuance violette tellement foncée qu'elle produit à la vue la sensation du noir. Le genre Melanthium auquel on avait donné un accroissement assez considérable, se trouve, par une élaboration soignée, réduit à une douzaine 2F4. d'espèces, originaires du Cap de Bonne-Espérance ou de l'Amérique septen- trionale; une seule appartient à la Sibérie. Le Mélanthe à feuilles de jonc est au nombre des espèces africaines; il a été rapporté du Cap en 1788, par Francis Masson; ses fleurs ornent nos collections depuis la fin de juin jusqu’en novembre. Sa racine consiste en un bulbe de forme pyramidale, recouvert d’une pellicule de couleur de châtaigne, et ressemblant assez bien à celui de la Jonquille. Il s'en élève une seule feuille, radicale, longue de près de quatorze pouces, imitant bien la feuille du Jonc par sa forme cylindrique, creuse, aiguë, et par sa couleur d'un vert foncé : sa base est aussi enve- loppée d'une pellicule membraneuse et roussätre. D'une crevasse formée au tiers inférieur de cette feuille s’en échappe une seconde, aussi haute, et lui ressemblant en tout, si ce n’est qu'elle est un peu applatie et d’un vert moins foncé à sa naissance. Celle-ci s'ouvre à son tour, vers son milieu et laisse sortir une spathe verte, simple, aiguë, contenant un pédon- cule simple, long de trois pouces, auquel sont attachées immédiatement huit à dix fleurs nues, alternes, très-ouvertes, à six pétales ovales-lancéolés, atténués en onglet, d’un blanc teinté de pourpre, marqués à leur base d'une tache rouge-pourpre sur laquelle sont deux glandes luisantes, de même couleur, mais très-foncée. Les six étamimes, opposées aux pétales et moins longues de moitié, portent des anthères violettes : le germe trigone, ou plutôt les trois germes réunis et adhérens sont d'un violet foncé, et sur- montés chacun d’un style court, filiforme, et purpurescent. Les capsules contiennent chacune plusieurs graines unies et membraneuses. On doit suivre, pour les Mélanthes, qui ne peuvent demeurer en pleine terre dans nos climats, le mode de culture que l'on a adopté pour les Ixies, c'est-à-dire, que l’on plante les bulbes à l'automne, dans une bache que l'on recouvre de son châssis; on ne donne de l'air aux plantes que lorsque la température extérieure le permet. Au milieu du printemps, quand on n'a plus de froids à redouter, on enlève le châssis. La propagation du Mélanthe à feuilles de jonc peut s’opérer par les semis, mais on est rarement obligé d’avoir recours à ce moyen; car il produit considérablement de caïeux. Le sol qui lui convient est un mélange de terre douce et substantielle et de terreau de bruyère qui constitue le compost des plantes bulbeuses. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Un pétale avec une étamine. Fig. 2. L’ovaire. | ? L | | ZBesra Pinx © e 2,2 2H in DENT run: Badiane à petites fleurs. 3 | $ à arrotr J cup? BADIANE A PETITES FLEURS. A ALT Û PARVIFLORUM. $ é ne ou Fanille … Magnolinter à “ pat CARACTÈRE SE k a 8-phylls foliolis cdrquglibus Corolla polainté :péiaiis 330 ; ; interioribus breviorib us, Stamina 6-40, antheris adnatie. Re Arr Von Phai Bor. 80. PRET Vo, Prodr, Syst. ous, Ar, ed ho. 3. 190. Hort, Ke. dd. 2.8. 928 — LR Due 24. Lond. 1760. l'article 122, mais qui s'en, ékigre bus De ie blue Les. est, come oride orientäle, où cile fat découverte par Bartram, par André Michaux; celui-ci, vers 1:39, l'introdéist en A da eue ae de RUB vu dde mu ent répandue, et quoique pour les jardins d'agrémens et paysa- soit, d'une moins grande ressource que la Badiane de la Floride. oi pas ea l'employer o«ser, fréquemment ; elle fleurit aussi ve rasgilete ne tte in vert tendv, garnis de fenilles prefllement alternes, ue avale: = à - trb-en, TE nur léger t ment Hd tes se ÿ " Paduaur a npetrl 1 petiles less, BADIANE A PETITES FLEURS. /ZLLICIUM PARVIFLORUM. # Polyandrie-Polygynie. Famille des Magnoliacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 6-phyllus ; foliolis inæqualibus. Corolla polypetala ; petalis 9-30, duplici ordine; interioribus brevioribus. Stamina 6-40; antheris adnatis. Germina supera, plurima. Capsulæ totidem , stellatim dispositæ , 2-valves , 1-sperme. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ILLICIUM petalis 9-12, ovato-subrotundis, concavis , flavescentibus ; stamina 6-9, gibbosa; antheris faciei internæ et superiori filamentorum adnatis. TILLICIUM parviflorum. Micu. Flor. Bor. Am. 1. p. 326.— Vewr. Hort. Cels. t. 22, — Pom. Dict. Encyc. suppl. 1. p. 558. — Pursu Flor. Bor. Amer. 2. p. 380. — De Cap. Regn. veget. 1. p. 442. — In. Prodr. Syst. nat. 1.77. — Duran. Arb. ed. nov. 3. 190. — Hort. Kerw. ed. 2, 3. 328. — Srrenc. Syst. veget. 2. 644. ILLICIUM anisatum. Barrraws Journ. p. 24. Lond. 1769. EL Badiane à petites fleurs, qui, pour l'odeur, a beaucoup d’analogie avec l'espèce que nous avons décrite dans notre article 122, mais qui s'en éloigne considérablement par plusieurs autres caractères plus apparens, est, comme elle, originaire de la Floride orientale, où elle fut découverte par Bartram, et ensuite retrouvée par André Michaux; celui-ci, vers 1789, l'introduisit en France où elle fut d'abord cultivée au Jardin du Roi. Elle s’est ensuite con- sidérablement répandue, et quoique pour les jardins d’agrémens et paysa- gers elle soit d'une moins grande ressource que la Badiane de la Floride, on ne laisse pas cependant de l'employer assez fréquemment ; elle fleurit aussi beaucoup plus tard, car ce n’est guère qu'en septembre et en octobre qu'on lui voit accomplir la période de sa végétation annuelle. La Badiane à petites fleurs est un arbrisseau de six à huit pieds de haut, dont la tige se divise en rameaux alternes, glabres ainsi que toute la plante, d'un vert tendre, garnis de feuilles pareïllement alternes, pétiolées, ovales- lancéolées, très-entières, persistantes, luisantes et d’un vert gai en dessus, 255. un peu plus pâles en dessous; ces feuilles froissées entre les doigts ont une légère odeur, et leur saveur est aromatique, un peu poivrée. Les fleurs petites, d'un jaune pâle, ayant la forme d'un godet arrondi, sont portées sur des pédoncules cylindriques, arqués, un peu inclinés, et groupés au nombre de trois à six au sommet des rameaux ou dans leur partie moyenne. Le ca- lice est composé de six folioles très-inégales, plus courtes que la corolle. Celle- ci est formée de neuf à douze pétales, insérés autour de la base de l'ovaire, ovales-arrondis, un peu concaves, et très-caducs ainsi que les folioles calici- nales. Les étamines, le plus souvent au nombre de huit à neuf, et quelque- fois seulement de six à sept, ont la même insertion que les pétales ; et leurs filamens sont moitié plus courts que ces derniers, rétrécis à leur base et à leur sommet, renfilés, bossus en dehors et redressés; ces filamens portent adnées, à la face interne de leur partie supérieure, de petites anthères à deux loges parallèles. Les ovaires, cachés sous les étamines, sont au nombre de douze à quinze, supérieurs, rapprochés et serrés les uns contre les autres de manière à paraître ne former qu'un seul ovaire arrondi, anguleux, un peu pointu. Chacun de ces ovaires s'amincit à sa partie supérieure sans qu'on puisse distinguer le stigmate, et il nous a paru n'avoir intérieurement qu'une loge, contenant un seul ovule. Sans être fort délicate, la Badiane à petites fleurs ne supporterait cepen- dant pas les rigueurs de nos hivers; il faut absolument la rentrer dans l'o- rangerie, dès que les froids se font sentir. Pour avoir cette plante dans tout son luxe de végétation, il faut absolument la cultiver dans le terreau de bruyère pur, et ne la dépoter que dans les cas de nécessité réelle. Si au lieu de l’orangerie on lui procure la température de la serre chaude, la plante ne sen portera que mieux, mais il faut prendre garde qu'elle ne s’étiole et la placer sur les tablettes les plus rapprochées du jour.On la multiplie par mar- cottes faites en tout temps, au moyen de petits pots ou de cornets en plomb attachés aux branches; elles s'enracinent au bout de deux ans et il ne faut les détacher qu'après s'être bien assuré que les racines sont assez fortes pour supporter le sévrage; alors il est avantageux de plonger pendant quelque temps les pots qui ont reçu les marcottes, dans une couche tiède ou dans la nouvelle tannée. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une étamine vue de côté et à la loupe. Fig. 2. La même, vue par sa face in- terne. Fig. 3. Les ovaires de grandeur naturelle. Fig. 4. Un ovaire vu à la loupe. C Cguie Ju CRÉRPSS “Ancolie du Canada. De < CanaDa AQUILEGIA CANA 1DE NSIS. % : se ne ne An Microfibre Famille té 2 Holléboracées. er canaurbne dénniQue. Ca php on ollæformis. Petnla 5, cormioulata vel cuotalaté pau DT DD Pre. polo LRGtA Me LR ternatis ner foliolis cuneutis ; is rectis duplè breviori ; staminibus calycem vix superantibus. TA Canadensis, Lis. Sp. 752.— Win. Sp. 2, 1247. — Law .—Miu. on 47.— Bet. ji à 246. Tittert. Ke, ed. 2.3. ot %. 270. — ro. £. da 2. 630. — Bot. ut. ed. ds ue: Qi Von, "+ 429. — Mons. 3. 457. —Burare dk e sohehoaein qui de en qelqué sorte - OS PRE GS plu duels D 1 né d Temps des Matthiole, des €. Durantes, des Taberna-. 4 ei opte “ape tl ad uren NEA à et par 2 fight sept se trouvent en Sibérie cette dernière, qui fuit le sujet 256. nr 06 Se. … « Le ke (ES ï we +; L LL 0 À 4 RES fur TC CAOT RUN ie: dé Canada. DOTE | Harroër ANCOLIE DU CANADA. AQUILEGIA CANADENSIS. % Polyandrie-Pentagynie. Famille des Æelléboracées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-phyllus, corollæformis. Petala 5, corniculata vel cucullata. Stamina 30-40; eénterioribus circiter 10, sterilibus. Ovaria supera, 5. Capsulæ totidem, erectæ, basi connatæ, polysperme. CGARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. AQUILEGTA fois caulinis ternatis biternatisque ; foliolis cuneatis ; calyce petalis rectis duplô breviori; staminibus calycem vix superantibus. AQUILE GTA Canadensis. Lin. Sp. 752.— Win. Sp. 2. 1247. — Lam. Enc. 1.150. — Mur. Ze. t. 47. — Bot. Mag. 246. — Hort. Kew. ed. 2, 3.326. — Punsa. Am. sept. 1. 372. — De Caxo. Prodr. 1. 50.— Mic. Am. bor. 1. 316, — Hourr. Pfl. S. 7. 270. — Srrexc. S. veg. 2. 630. — Bot. cult. ed. 2. 4. 453.— Connur. Can. 60.— Tours. {nst. 429,— Mons. 3. 457.— Banner Te. 617. AQUILE GTA elegans. Sauss. Prodr. 374. AQUILE GTA virginiana flore rubescente, PLux. Am. 38. Ce genre est encore du petit nombre de ceux qui ont en quelque sorte formé le berceau de la botanique. On ne sait guère pour quels motifs il n'a pas conservé dans toute sa pureté le nom d'Aquilina que portaient ses principales espèces, au temps des Matthiole, des C. Durantes, des Taberna- Montanus, des Clusius, des Lobel et autres pères de la science. Ce nom, diminutif d'Aguila qui peignait si bien les rapports de conformation entre certaines parties des fleurs des Aquilinas et les serres crochues de l'aigle, s'est insensiblement changé en Aquilegia dont les Français, renchérissant encore en corruption, ont fait Ancolie. Ces plantes, au nombre d'environ une douzaine, sont toutes herbacées, multiflores et susceptibles de concourir à l'ornement des parterres. L'une d'elles surtout ( Agurlegia vulgaris) est remarquable par la superfétation que la culture donne à ses pétales, et par la facilité avec laquelle ces mêmes pétales reviennent à la forme primitive, lorsque la plante est abandonnée à sa croissance naturelle; cette espèce, ainsi que trois autres, appartiennent à l'Europe; sept se trouvent en Sibérie et une seule dans l'Amérique septentrionale : cette dernière, qui fait le sujet 206. de cet article, est, sans contredit, l'une des plus jolies du genre. Il y à environ deux siècles qu’elle a été transportée dans nos jardins, où ses fleurs, d’une forme élégante, mélangées de rouge et de jaune, et se balançant avec grâce sur leur pédoncule, paraissent dans le courant d'avril. .. Ses racines sont vivaces, fibreuses; ses tiges droites, un peu anguleuses, presque glabres, rameuses dans leur partie supérieure, feuillées et hautes d'un pied à dix-huit pouces. Ses feuilles sont d'un vert assez foncé en dessus, et un peu glauques en dessous : les radicales trois fois ternées, portées sur de longs pétioles grêles; celles de la tige deux fois ou simplement ternées, à pétiole élargi à sa base et demi-embrassant; dans les unes et dans les autres les folioles sont cunéiformes, la plupart découpées en trois lobes incisés à leur sommet. Ses fleurs sont situées à l'extrémité de la tige et des rameaux, pendantes, renversées, solitaires sur des pédoncules grêles et pubescens. Le calice est composé de cinq folioles lancéoltes, rou- geâtres, pétaliformes, caduques. La corolle est à cinq pétales en cornet presque droit, attachés sous l'ovaire, alternes avec les folioles calicinales, moitié plus longs qu’elle, jaunes à leur orifice et rouges dans tout le reste de leur longueur. Les étamines, au nombre de quarante ou environ, ont leurs filamens insérés au réceptacle, inégaux, à peine plus longs que le calice, terminés par des anthères ovales, à deux loges : dix des filamens les plus intérieurs sont stériles, membraneux, et ils entourent les ovaires. Ceux-ci, au nombre de cinq, sont supérieurs, oblongs, pubescens, rapprochés par leur base, surmontés d'un style filiforme, terminé par un stigmate simple. Ces ovaires de- viennent des capsules droites, cylindriques, pointues, univalves, monospermes. L'Ancolie du Canada est une plante rustique qui ne demande aucun soin extraordinaire; il suffit qu'on lui procure quelques arrosemens passagers aux époques des grandes sécheresses, pour qu'elle se maintienne et acquière même de la force, surtout si elle se trouve dans un terrain substantiel et un peu ombragé. On la multiplie de graines que l'on sème soit en place, soit sur couche pour repiquer les jeunes plantes, mais toujours immédiatement après la récolte, car si l'on attend jusqu'au printemps pour semer, on court le risque de ne voir lever qu’à la seconde année. On propage aussi les vieux pieds par l'éclat des racines, et ce moyen est même le plus expéditif. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Un pétale vu séparément. Fig. 2. Une étamine grossie. Fig. 3. Les pistils. Fig. 4. Une foliole du calice. " D PRES Browalle élevé e. (4 7 | A é C le lult.. ais ; limbo F + . . quorum ' \varium è ma, 4 Fixe LN e £ ” | Agnes ien 880. — Wu. Lei : Berol. 2, 654.— Lam, Diet. Eneye. 1. p gt. ag ah PT PETER Et Boo ant Ne | a po sen geure, a A ce et en jen et naturSliste, qui, dans un ouvrage particolier, avait pris La | sexuel contre le eritique de Siegesbeek. Les deux espèces à l'Amérique méridionale; la Broualle élsvée croit naturelle 2 en ten hong Ain FE nes pains y ont ee, sans être très-grundlon, pilias wa joli effet, À fatble; cylindrique, dati; ame lun pied on casa. Fr néng de! rbe nude hATIP tes déedtér ETAT : fpaomécrasen er Lust = Ar es NP Pare à * ; t Ch HAN du: NE d er: 5 $ . Ur ' [N * PART: fe CLS e 1 “ Dr rie ï £ | : (1 3 v A t SRE NE" DS | ñ ÿ A a J û 1 gs Ra * en " a . 7. \ Le { FAN 47. 2 Lo El "Fed j'a Mipaperl ft C AUS PHARE PT, Brovalle élevée. BROUALLE ÉLEVÉE BROWALLIA ELATA. © Didynamie-Angiospermie. Famille des Scrophularinées. ——— 2 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx tubulosus, 5-fidus. Corolla 1-petala, énfundibuliformis ; limbo plano, 5-lobo, subæquali, lobo supremo majore. Stamina 4, quorum 2 longiora; antheris majoribus faucem corollæ claudentibus. Ovarium superum; stylo simplici ; stigmate 4-lobo. Capsula 1-locularis, polysperma , 4-valois. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. BROWALLIA caule erecto, trifarièm lrto; foliis ovato-lanceolatis, glabriusculis ; floribus terminalibus, subcorymbosis. BROWALLIA elata. Lu. Spec. 880. — Wan. Spec. 3. p. 339. — In. Enum. Hort. Berol. 2. 654.— Lau. Dict. Encyc. 1. p. 471. — Muz. Duct. n. 2. — Curr. Bot. Mag. n. et t. 34. — Hort. Kew. ed. 2. 4. 51. — Mur. Dict. 2. — Duu.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2, 3. 129. BROWALLIA elongata. Srrenc. Syst. veget. 2. 808. Li, en imposant le nom de Browallia aux deux espèces qu'il a connues, et qui sont encore rigoureusement les seules dont se compose le genre, a témoigné sa reconnaissance à Browazuus, évêque d'Abo en Finlande, et en outre, physicien et naturaliste, qui, dans un ouvrage particulier, avait pris la défense du système sexuel contre la critique de Siegesbeck. Les deux espèces appartiennent à l'Amérique méridionale; la Broualle élevée croit naturelle- ment au Pérou, et on la cultive en Europe depuis 1768, que ses graines y ont été envoyées par Joseph de Jussrv. Elle fleurit depuis la fin de juillet jusqu'en octobre, et ses fleurs, sans être très-grandes, produisent un joli effet. Sa tige est assez faible, cylindrique, droite, haute d'un pied ou davan- tage, divisée en rameaux redressés, assez grêles, hérissés sur trois lignes de quelques poils courts, et garnis de feuilles ovales-lancéolées, aiguës, d'un 2957. vert gai, glabres ou presque glabres, alternes sur trois côtés, portées sur des pétioles hérissés. Les fleurs, d'un -bleu tirant sur le violet, avec une tache blanche et jaune à l'entrée du tube de la corolle, sont disposées à l'extrémité des rameaux, au nombre de sept à huit, sur des pédoncules rameux, et en une sorte de corymbe. Leur calice est monophylle, tubulé, persistant, à cinq angles et à cinq dents presque égales. La corolle est monopétale, infondibuli- forme, à tube presque moitié plus long que le calice, et à limbe plane, partagé en cinq divisions presque régulières, arrondies, la supérieure un peu plus large que les autres, et marquée à sa base d'une tache particulière, dont nous avons déjà désigné les couleurs. Les étamines, au nombre de quatre, et ne dépassant pas le tube de la corolle, ont deux de leurs filamens plus courts, et deux plus longs; ces derniers, dilatés en spatule à leur partie supérieure, colorés en violet foncé, bouchent l'orifice du tube, et cachent entièrement les . deux autres étamines, ainsi que le stigmate. L'ovaire est supérieur, ovale, presque globuleux, surmonté d'un style filiforme, un peu plus court que le tube, recourbé en sa partie supérieure, et terminé par un stigmate en tête et à quatre lobes. Le fruit est une capsule ovale, à une seule loge s’ouvrant au sommet en quatre valves, et contenant des graines petites et nombreuses. La Browalle élevée, comme plante annuelle, n’a pas besoin du secours de la serre chaude qui est indispensable, dans nos climats, aux plantes vivaces transportées du Pérou; on la sème de bonne heure au printemps sur couche et sous châssis, dans des vases contenant une terre fime, douce et légère. Quand les jeunes plantes, qui ne tardent pas à lever, sont en état d'être repi- quées, on les enlève avec précaution et garnies d'une motte de terre pour les porter à la place où elles doivent végéter, et que l'on choisit bien exposée au midi, On les arrose toutes les fois que se manifeste le besoin d’eau. On pour- rait, en s’y prenant un peu plus tard, effectuer le semis sur place ; mais alors il faut renoncer à l'espoir de récolter de la graine, et même :l arriverait quelquefois que l'on n’en obtiendrait pas, quoïqu'usant de précautions, si, dans nos contrées du nord, où l'automne n'est pas toujours favorable à la maturité des graines, on négligeait de tenir plusieurs plantes élevées en pot et sous châssis vitré, afin d'accélérer le perfectionnement des graines et de s'assurer des moyens de reproduction. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le tube de la corolle fendu longitudinalement afin de faire voir la situation et la proportion des étamines. Fig. 2. L'ovaire, le style et le stigmate. Fig. 3. Le calice. er hi V'EA é Le —_— — J fre Pre Barrvi dup ) ( ee A Ver SOL tits Leptosperme à balais. ia: er LA T: - & LÉPTOSPERME À BALAIS.. LEPTOSPERMUM SCOPARIUM $ Icosandrie-Monogynie. Fmmille des Myrtées. * diRiteles GÉNÉRIQUE. { Cale Lol $-dentatus; lentibus caducis. Petala 5, Siaraina rer lbo. Capsule vale corendt@., T-6-locularis, 3-6-valvis, polysperms GARAGTÈRES SPÉGIPIQTES ET SYNONYMES, e Fri ‘subtis pubescentibus : floribus lateralibus , solitartis. " CEPTOSPEANIUM scopatium, Anon. fep. 622, — Sur, Act. vo. . 3. 262. Wan. Sp, pl. ?. 948. sp band re one Hôrt. Ko. ed. 2.%. 181. tin 4 Rita Cane Prend 1. p. 174 1.85, — ce qe Horb. 5 368, 1H : pl na entiblis de parvenir | à 1 Aa 1 D À " clégans, et dr ip és un arome très-agréable rose, vadgei énsorta, Ovariam än/rum ; stylo simplict; stigmate sub-35- ‘ ART Da Cars. Prodr. = ES F7: AN: Sr y AECSOR 022 l f PP ARE . GA l'a sd HER SCOOP ERR L 4 Loptosperme a balais. LEPTOSPERME A BALAIS. LEPTOSPERMUM SCOPARIUM. + Icosandrie-Monogynie. Famille des Myrtées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, 5-dentatus ; dentibus caducis. Petala 5. Stamina nume- rosa, calyci inserta. Ovarium én/ferum ; stylo simplici, stigmate sub-3-5- lobo. Capsula calyce coronata, 3-5-locularis, 3-5-valvis, polysperma ; seminibus minutis. GARACGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LEPTOSPE RMUM foliis alternis , lanceolatis, rigidis , suprà glabris, enerviis, subtüs pubescentibus ; floribus lateralibus, solitaris. LEPTOSPERMUM scoparium. Anvn. ARep. 622. — Swrrn. Act. soc. linn. 3.262. — Wnu. Sp. pl. 2. 948. LEPTOSPERMUM scoparium linifolium. — Xort. Kew. ed. 2. 3.181. —Fonsr. Gen. 36. itin. 4. t. 22.— Dr Canr. Prodr. Syst. nat. 3. 227. — Srrenc. Syst. veget. 2. 492. LEPTOSPERMUM squarrosum. Gzænrx. Fruct. 1. p. 174. &. 35, — Law. Dict. Encyc. 3. p. 466.—Tn. Illust. 423. f. 2.— Lors. Herb. gen. 308. MELALEUCA scoparia diosmatifolia. Wexor. Sert. hann. p. 25. t. 15. — Lion. supp. 213. 343. Fonsren a institué ce genre pour quelques plantes qu'il avait découvertes dans l'Australasie, lors du voyage autour du monde qu'il fit avec sir J. Banks et le capitaine Cook. Plus tard, Smith en a fait une monographie complète, dans laquelle il a compris non-seulement les espèces observées et décrites par Forster, mais toutes celles publiées postérieurement par d’autres botanistes ; et M. De Candolle, dans son Prodrome, en a dernièrement élevé le nombre à vingt-six, Le nom Leptospermum, formé de deux mots grecs Aentc, petit, et orpuæ, graine, a rapport à cette partie de la plante, qui est effectivement très-menue. Quoique plusieurs Leptospermes soient susceptibles de parvenir à une taille arborescente, on les considère en général comme des arbrisseaux ; ils ont le port et l'aspect fort élégans, et développent un arome très-agréable et fort pénétrant lorsque la plante est froissée. On en cultive beaucoup d'espèces dans nos jardins : parmi elles se fait distinguer le Leptosperme à 258. balais, originaire de la Nouvelle-Zélande et introduit en Europe depuis 1772, par les soins de J. Banks. Il fleurit en juin et juillet. Cet arbrisseau a trois ou quatre pieds de hauteur; sa tige se divise en ra- meaux grêles, redressés, garnis de feuilles alternes, sessiles, persistantes, roides, lancéolées, acuminées, sans nervures sensibles, glabres et d'un vert gai en dessus, légèrement pubescentes en dessous, parsemées sur leurs deux faces, de points qui sont transparens étant vus à contre-jour. Les fleurs sont blanches, petites, solitaires au sommet de très-petits rameaux disposés laté- ralement dans la longueur des rameaux principaux. Le calice est mono- phylle, supérieur à l'ovaire avec lequel sa base se confond, découpé à son bord en cinq dents caduques, presque triangulaires, deux fois plus courtes que les pétales, à peu près de la même couleur et de la même consistance qu'eux, et parsemées aussi de points glanduleux, transparens. La corolle est composée de cinq pétales arrondis, un peu rétrécis en onglet à leur base, insérés sur le bord du calice et alternes avec ses divisions. Les étamines, au nombre de vingt à vingt-quatre, moitié plus courtes que les pétales, ont leurs filamens insérés sur le calice, et terminés par des anthères arrondies, à deux loges. L'ovaire est inférieur, turbiné, convexe et un peu saillant au dedans du calice en sa partie supérieure, surmonté d'un style cylindrique, de la longueur des étamines, terminé par un stigmate élargi, à cinq lobes plus ou moins distincts. La capsule est presque globuleuse, couronnée par la partie persistante du calice, à cinq valves et à cinq loges qui contiennent chacune des graines oblongues , menues et nombreuses. Le Leptosperme à balais réussit très-bien dans un compost de terre franche et substantielle et de terreau de bruyère; on le cultive en pot afin de le ren- trer dans la serre tempérée, avant l'arrivée des froids dont il aurait beaucoup à souffrir, On le multiplie de graines que l'on a eu la précaution de laisser sur la tige pendant dix-huit mois, espace de temps nécessaire pour qu'elles aient atteint leur maturité; et comme ces graines sont très-fines, il faut les répandre à la surface du terreau que contient le vase destiné à recevoir le semis : les arrosemens qu'on donne aux graines suflisent pour les enterrer; la germi- nation s'opère ordinairement deux mois après le semis. On peut encore propager la plante par les marcottes et les boutures, mais, dans ce dernier cas, il faut les étouffer et assurer la reprise sur couche et sous châssis. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Un pétale. Fig. 2. Une fleur dont les pétales ont été enlevés. Fig. 3. La partie supérieure de l'ovaire, le style et le stigmate, vus à la loupe. L . : we ENT [RO £ es do + + MT LR à , . LA C lle varrequle . c Aloes panache . MAIES Fa, THÉ. ALOE VARIEGATA. % ; Fe S VX Vie. Famille des ZLiliacées. VE | GÉNÉRIQUE. AT NRN EE Oo bsexfido, patulo, fundo nectariftro. Mo De 02 apsula supera, trilocularis, tri- NE Pr MER NS 48 nes 5 crée ne membranacea. | ” * eaDe Bebe ES'ehté SYNONYMIE. M RH bte (ri larète, 9 __ liculatis; angulis carti- PP Gnopnia-Liv po, Mug Per 2m 190. — Lam. Dior. Ps MU, L: AUBU, 2 Ces Lot Mis, 614 ER Gras. 21. Arr, Lay. Rae LA ne AC ME + font. AY, cqel. 2.72. — PA È Hiw: 2e 9 274 SE LIT AR à EME A. so LA NE Se F + Prodr. 61. pag, 70. -Meh V0 et 102520 À 4 0-N . em. jardiniers connaissent sou: 10 Toni ee ne du à da bn Et tr j tie air julien, Mépus, cf est répandue dans les Matos jardins de botenAi-el bas asser où dlle Béwrit pendant ur gran > partie de l'hiver, Srbtt apomEAt Qu h Rite, darceite saison, dans le “chaude où au moins dans la serré torse, %e, aites panachées lu encore remarquer, lors même qu'elle fon ges mn Bee rail shrane , cachée en gré us fan des Lonith dti | Abo! d'un vert Peu 7 he du inches Amar is ar ‘denticulés ne se 4 ae péinte dre: ce Mails a amies, serrée, img itat mis, ct cu milices denre elles s'élève un pxlumenle ge CM Étu cet glauque hate wù hs! $ pes. fu dans 49 gurtre alt MEN Cage à vhagt Pom loves RAS Li Fa Se 14° " F8 LOT EAMEEE i t rss pau atbé. hote ALOËS PANACHÉ. ALOE VARIEGATA. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Ziliacces. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla tubulosa, ore subsexfido , patulo, fundo nectariftro. Staminum //amenta receptaculo inserta. Capsula supera, trilocularis, tri- valvis, polysperma. Semina biserialia, marqgine membranacea. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ÊT SYNONYMIE. ALOE subacaulis ; foliis trifariis, pictis, canaliculatis ; anqulis carti- lagineis, ternis. ALOEË variegata. Lin. Sp. 459. — Wan. Spec. 2. p. 190. — Lam. Dict. Encyc. 1. p.89. — Curr. Bot. Mag. 513. — De Car. PL. Gras. 21. — Air. Hort. Kew. 1. 470. — In. ed. 2. 2. 296. — Srrexc. Syst. veget. 2. 72. — Haw. àn Linn. soc. tr. 7.14. — In. Syn. pl. suce. 81. — Tauxs. Prodr. 61. — Mur. Dict. 9. ALOËE Africana humilis, foliis ex albo et viridi variegatis. Cou. Preæl. pag. T9. tab. 28, absque flore. — Tux. Hort. Pis. 7. tab. 7. — We. Phyt. 1. 68. — H. Borruaave Âort. Lugd-Bat. 2.130. ALOËE Americana, sobolifera. Tours. /nst. 366. Ccrre espèce, que nos jardiniers connaissent sous les noms vulgaires d'Aloès perroquet où d'Aloès à gorge de perdrix , a été introduite en Europe en 1700, et d'abord cultivée dans le jardin d'Amsterdam, de graines envoyées du Cap de Bonne-Espérance sa patrie. Depuis, elle s'est répandue dans les autres jardins de botanique et chez les amateurs, où elle fleurit pendant une grande partie de l'hiver, surtout quand on la tient, en cette saison, dans la serre chaude ou au moins dans la serre tempérée. Ses feuilles panachées la font encore remarquer, lors même qu'elle n’est plus en fleur. Sa tige est presque nulle, cachée en grande partie par des feuilles oblon- gues, charnues, à trois faces, d'un vert foncé, marquées de taches blanches, à trois bords coriaces, denticulés, se terminant par une pointe dure; ces feuilles sont sessiles, serrées, imbriquées sur trois rangs, et du milieu d’entre elles s'élève un pédoncule cylindrique, simple, d’un vert glauque obscur ou un peu rougeâtre, long de douze à quinze pouces, nu dans sa partie infé- rieure, chargé, dans sa moitié supérieure, de douze à vingt fleurs munies 259. chacune d’une petite bractée à leur base, droites avant la fleuraison, pen- dantes durant la fécondation, portées sur de courts pédoncules, et disposées en épi terminal et un peu lâche. Leur corolle est composée de six pétales d’un rouge vif, alongés, rapprochés et soudés en tube seulement divisé au sommet en six dents. Les étamines sont au nombre de six, ayant leurs filamens à peu près de la longueur de la corolle, d'un rouge clair, portant à leur sommet des anthères oblongues, jaunes, s'ouvrant par deux fentes longitudinales. L'ovaire est ovale-oblong, presque cylindrique, surmonté d'un style filiforme de la même couleur et de la même longueur que les filamens des étamines. Le fruit qui succède aux fleurs est une capsule presque cylindrique, à trois valves, à trois loges partagées par une cloison imparfaite, et contenant cha- cune des graines nombreuses, disposées sur plusieurs rangs. Comme toutes les autres espèces du genre, on plante l'Aloès panaché dans un compost formé de terre franche et légère, de sable de mer et de moyen gravier, en ayant soin de mettre d'abord dans les pots un lit de ce dernier. On le dépote chaque année vers la mi-juillet et l'on dégarnit sa motte avec les doigts pour en ôter le plus de terre qu'il est possible; on en retranche alors toutes les racines malsaines, en prenant garde de n'endommager aucunement les autres, et on le replante, avec tous les soins convenables, dans du compost neuf que l'on foule avec les doigts de manière à ce que tous les intervalles des racines soient parfaitement remplis de terre. On arrose légèrement la plante et on la laisse pendant quelques semaines dans un endroit ombragé. On la rentre dans l’orangerie vers la fin de septembre, puis on la fait passer dans la serre tempérée où elle doit rester tout l'hiver sur les tablettes les plus rappro- chées du vitrage. Là les Aloès ne doivent guère être arrosés plus d'une fois par semaine, et encore avec modération. La multiplication s'opère par la sé- paration des æilletons que rejettent les racines, ou par le semis, quand on a pu récolter des graines parfaitement müres, ce qui est assez rare dans nos climats. Le semis se fait dans ls même sol qui sert à la culture, mais en terrine, sur couche chaude et sous châssis; les jeunes plantes lèvent en assez peu de temps, mais elles en mettent beaucoup à grandir. Un superbe Aloès panaché, placé à l'exposition de la Société de Flore à Bruxelles, en 1822, par M. le baron Vanvornex ne Lowsecx, a valu à cet horticulteur zélé des témoignages de satisfaction de la part de ses collégues et de tous les amateurs de belle culture. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. L. Le pisul et les étamines développés. Fig. 2. L’ovaire, le style et le stigmate. . dE " Ë " LU Di ; . ,- RU “ae k . » AURUEE > { A £ ie 0 Lt a] , “ À - . + Sd: sg dédie { "+ PARTS F ae PP . 4 n 1 Posa «Noseharane Rosier de noisette. [x 2 ‘ tr vi e Le 5% U LA 2 : ÿ L l , Statina mumeroso F2 s dbpote, ma rpg nuirré- x = 1 JS Ÿ L'n ñ AE. LIEN “éañaërinas sÉcariex . # ; Le o d dont 2 2 4 l e lasse pas, el qui plaise NDS ev SGA ñ sjour- ESA ; di comre a terops no | qui, depuis la dé : . 1 contrées inconnues il y à quatre ni F pentes, ancune de ces pr r à la > que S bts 6 décrire, quoique dune tt ‘est dejà fort répandue; elle est, - septentrionale, d'où elle a été envoyée, eu 1815, . x Nora, par un de ves frères, Les amours l'ont dédiée à ble cultivateur, qui l'a fait connaître, et qu'on ne saurait trop | e pour le nèle st. ‘1 rpressement qu'il met à $e proeurer loutes les Les rares où le PC NE EU pe le om NAN ic e aux h, pd garnis a épars. Ses feuilles rs st poires folioles sheet. | ÿ k : £ A PR nu . Ge er: “f ‘ DR) Er k ERA 4. Rouet de noisette. 1} ner LOT. ROSIER DE NOISETTE. ROSA NOISETTÆANA. ÿ Icosandrie-Polygynie. Famille des Aosacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, persistens, infernè tubuloso-ventricosus, fauce coarc- tatus, himbo 5-fidus. Petala 5, obcordata, calyci a/fixa. S\amina numerosa , petalis breviora. Ovaria supera, plurima, in fundo calycis. Semina nume- rosa, hispida, in tubo calycis baccato. UARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ROSA ramis aculeatis, glabris; foliis è 7 foliolis, undiquè glabris ; floribus paniculatis ; calycum tubo ovato pedunculisque pubescentibus ; laciniis calycinis alternè pinnatifidis , coroll& brevioribus ; stylis glabris, distinctis. ROSA noisettæana. Renouré os. 2. p. 77. ROSA indica noisettæana. De Car. Prodr. Syst. nat. 2. 600. ROSA paniculata. Hort. gene. LA Rose est peut-être la seule fleur dont on ne se lasse pas, et qui plaise toujours. Elle est la seule pour laquelle il n’y ait point eu de mode; aujour- d'hui elle brille encore au premier rang dans nos jardins comme au temps d'Anacréon. Malgré la multitude innombrable de fleurs qui, depuis la dé- couverte des Indes, de l'Amérique et autres contrées inconnues il y a quatre cents ans, sont venues augmenter le luxe de nos jardins, aucune de ces beautés étrangères n’a pu encore enlever, ou même disputer l'empire à la Rose; et c'est dans les nouvelles espèces de son genre que nous trouvons toujours de nouveaux attraits. La Rose que nous allons décrire, quoique connue depuis très-peu d'années seulement, est déjà fort répandue; elle est originaire de l'Amérique septentrionale, d'où elle a été envoyée, en 1815, à M. Louis Noisette, par un de ses frères. Les amateurs l'ont dédiée à cet estimable cultivateur, qui l'a fait connaître, et qu'on ne saurait trop louer. pour le zèle et l'empressement qu'il met à se procurer toutes les plantes rares ou nouvelles, et pour la manière obligeante avec laquelle 1l les communique aux botanistes. Ce Rosier est un arbrisseau divisé dès sa base en rameaux redressés, hauts de quatre à cinq pieds, glabres, garnis d’aiguillons épars. Ses feuilles sont composées de cinq, et le plus souvent de sept folioles ovales-oblongues , 260. aiguës, dentées en scie, d'un vert un peu foncé, glabres en dessus et en dessous, et portées sur un pétiole commun, muni à sa base de deux stipules linéaires-lancéolées. Ses fleurs, qui paraissent en juin, juillet et août, sont blanches avec une très-légère teinte de rose, bien doubles, larges de quinze à dix-huit lignes , d’une odeur suave quoique assez faible , portées au sommet des rameaux sur des pédoncules revêtus d'un duvet très-court, et disposées en nombre variable depuis dix jusqu'à trente, et quelquefois même jusqu à cent, mais formant toujours un bouquet ou une panicule d'un charmant aspect. Jusqu'à présent on n'a pas planté le Rosier de noisette en pleine terre, parce qu’il paraît craindre la gelée; on le met en pot, afin de le rentrer dans l'orangerie pendant l'hiver. On lui donne une terre douce, légère et substan- tielle, mêlée à un tiers environ de terreau de bruyère. On le multiplie de toutes les manières, soit de boutures, de marcottes ou par la greffe sur l'églantier, soit par le semis en terreau de bruyère presque pur. M. Noisette a obtenu de ces semis, qu'il a répétés avec constance, trente-cinq variétés bien distinctes dont les principales sont : La Rose de noisette rouge-vif, bien double et grande. La même, mais plus petite dans toutes ses parties. La même, avec des feuilles très-longues. Fleur double, petite et d’un violet clair. Fleur double, parfaite, d'un rouge de chair, Fleur double, bien pleine et blanche. Fleur rouge-vif, semi-double. La même, tout-à-fait simple. Fleur simple, d’un rouge très-pâle. Fleur simple, et blanche, Fleur double petite, d’un rouge noir. La même, blanche avec le cœur jaune. La même, d'un rouge cramoisi. Fleur semi-double, petite, d’un rose ponctué de blanc. Fleur double, de moyenne grandeur, d'un rouge de lilas. Fleur rouge, semi-double, à tiges sans épines. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Elle représente l'extrémité d’un rameau du Rosier de noisette. ; LE se LATE A ati Ts “y LOVE GE” "44 or Lee, ' he ] f: LL MERS D Besse pin Parreës sou | LE Lnotiiie. L 1 ICALUCRMT. Limonellier dé Madagascar. À Ps sde L mt Bévibus axillar F da Mai: T. 536. © 1. 2. 314. F } #4 : ] ’ à w 4 à 2 dE 2 HOHOMES. AAC? Fréde di he LIMONELLIER DE MADAGASCAR. LIWIONIA MADAGASCARIENSIS. + Décandrie-Monogynie. Famille des Awrantiacées. ——_——— 2 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 4-5-partitus. Petala 4-5. Stamina lbera, petalorum numero dupla, interdum æqualia. Fructus haccatus, pulposus, 4-5 -locularis ; loculis 1-spermis. | CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, LIMONTA folus pinnatis, fohiolis 4-5-alternis, lanceolatis, dentatis ;: petiolo aptero; spinis nullis ; paniculis brevibus axillaribus. LIMONTA Madagascariensis. De Caxn. Prodr. Syst. nat. 1. 536. — Lam. Dict. Encyc. 3. 517.— Srrexc. Syst. veget. 2. 314. GLYCOMIS Madagascariensis. Russo et Porr. Orang. p. 210. £. 109. — Lorse. Herb. jénér. 458. Le genre Limonia , institué par Linné, comprend des espèces qu'avant lui on avait, par simple analogie, confondues avec celles qui font aujourd’hui partie du genre Citrus. Le genre Limonia était beaucoup plus nombreux avant le travail de Correa de Serra sur la famille des Aurantiacées qu'il a augmentée de plusieurs genres, dont la plupart ont été formés aux dépens des Limonia, tels sont : Triphasia, Atalantia et Glycomis. Quelques botanistes ont placé l'espèce que nous rapportons ici, dans ce dernier genre; mais il paraît qu'ils ont été induits en erreur par quelques caractères difficiles à saisir. Les espèces qui constituent véritablement le genre Li- monia ont le calice à quatre ou cinq divisions profondes; la corolle se compose de quatre ou cinq pétales sessiles; les étamines sont libres et distinctes, rarement au nombre de quatre ou cinq, plus souvent en nombre double de celui des pétales; le fruit est une baie pulpeuse à quatre ou cinq loges monospermes. Ces espèces sont des arbrisseaux munis, pour la plupart, d'espèces plus où moins fortes, de feuilles simples, ternées ou pinnées, de fleurs blanches ou:rostes répandant une odeur extrêmement suave, de fruits d'une agréable acidité, dont on fait d'excellentes limonades 261. ou des confitures fort recherchees pour leur parfum particulier. Des onze espèces de Limonellier actuellement connues, quatresappartiennent aux Indes, quatre aux îles des mers du sud, deux à la Chine et une seule à l'Amérique. Le Limonellier de Macagascar a été envoyé de cette île au Jardin des Plantes à Paris, et c'est Bb bieet de cette souche que sont provenus les différens individus que l'on trouve dans les collections. Le Limonellier de Madagascar, cultivé à Paris, franc de racines, est ac- tuellement haut d'environ trois pieds; sa végétation est assez languissante, quoiqu'il soit cultivé en serre chaude. Ses feuilles sont alternes, ovales- oblongues, entières, ponctuées, les unes simples, les autres géminées ou ternées, et même composées de quatre à cinq folioles. Toutes ces folioles sont alternes et articulées sur le pétiole commun. Les fleurs sont blanches, très-petites, groupées dans les aisselles des feuilles supérieures et à l’extré- mité de quelques-uns des rameaux. Chacune d'elles est portée sur un pédicelle couvert de petites écailles, et leur calice est composé de cinq folioles arrondies, cilites, mégales, dont les plus extérieures recouvrent en partie les intérieures. La corolle est formée de emq pétales ovales-oblongs, concaves, marqués en dehors de gros points visculeux. Les étamines, au nombre de dix, ont leurs filamens parfaitement libres, aplatis, élargis vers leur milieu, et terminés par une anthère cordiforme. L'ovaire est supère, oblong, à trois ou cinq angles peu prononcés, couvert de rugosités et surmonté d'un style court, très-gros; obtus, également rugueux. Le fruit est une baie à trois ou cinq loges monospermes. On cultive le Limonellier de Madagascar dans un sol absolument sem- blable à celui que l'on emploie pour les orangers, c'est-à-dire, une bonne terre franche que l'on a rendu très-substantielle par le mélange d'engrais appropriés et que l'on a soin d'y ajouter chaque année; on le dépotestous les quatre ans, et alors on renouvelle entièrement la terre. On le tient constamment en serre Chaude. On le propage ordinairement au moyen de marcottes et de boutures, mais on peut également y parvenir par la greffe sur l'oranger sauvageon. Ses graines, semées sur couche chaude, donnent quelquefois des jeunes sujets que l'on a bien de la peine à con- duire et à élever. + EXPLICATION DE LA PLANCHE. a Fig. 1. Une fleur très-grossie. Fig. 2. Les étamines et le pistil. Fig .3. L’ovaire à trois loges coupé circulairement. Fig. 4. Le pistil entier. Fig. 5. Coupe d’un autre ovaire. Les quatre dernières figures sont, ainsi que la première, représentées grossies. : ; ' Li à. ; E LA EN: Î Rs. ] + PL à 4 4 . 4 ° 4 [ È \ 4 + i 1] L Z'hesns pour = 2 : LA - 3 : Vyhru cales Apgathée céleste: 349 té céveser AGATHÆA CÆLESTIS D ‘ ss # LEUR MIS MUR ;. VIA 4) # su erf ‘Faille des Radibes. nee RS »: 1@R 4 Æ # 7 * |eanautines srictriques ET SYNONYMIE. dt | NE. eg “spec 3. p. 2088. Diet, Enoye. à. p. 8&.—Hort. Ke. 3. 219.— In. éd. 2. 5. 76.— Cunrms Mag Dee mue sou à fait parle és Cinéraire jusqu'a ce M elle ‘xs plus rester davantage dans le genre Ciné- qui se rangeait: parmi les Senecionées. Raius et Miller dm naturels dé notre plante, puisqu'ils | ont fait une Astènes Je ar ro ‘incontestablement celui dont vile OST ET au2. - e Asset wat démontré qu'appartenant évidemment à la tribu 2 v Mu is , "7 PE RO EEE Re 7 “ LAN M - VA î férréhioret panels ? ñ : de Agathée céleste: 1/4 | AGATHÉE CÉLESTE. AGATHÆA CÆLESTIS. ÿ Syngénésie-Polygamie superflue. Famille des Radiées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx-communis sémplez, polyphyllus, æqualis. Flores radiati; liqulis vix numero foliolorum calycinorum. Receptaculum nudum. Pappus pilosus. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. AGATHÆA caule suffruticoso; foliis ovatis, oppositis; pedunculis unifloris , longissimis. AGATH ÆA cœlestis. Cassini. Dict. des Sc. nat. vol. 1. suppl. p. 78. CINERARIA amelloïdes. Lux. Spec. 1245. — Wu. Spec. 3. p. 2088. Law. Dict. Encyc. 2. p.8.— Hort. Kew. 3. 219.— 1». ed. 2. 5. 76.—Curris Bot. Mag. 249.—Lorse. Herb. gener. 468. SOLIDAGO Africana frutescens cœrulea; hyperici foliis plerumque conjugatis. Vaux. Act. 564. ASTER Africanus frutescens, etc. Rar. Suppl. 158. ASTER caule ramoso scabro, perenni; folus ovatis, etc. Mnx. Icon. tab. 76. f. 2. L plante qui nous occupe a fait partie du genre Cinéraire jusqu'à ce que M. H. Cassmr eut démontré qu'appartenant évidemment à la tribu des Astéridées, elle ne pouvait plus rester davantage dans le genre Ciné- raire qui se rangeait naturellement parmi les Senecionées. Raïus et Miller ont mieux senti que Linné les rapports naturels de notre plante, puisqu'ils en ont fait une Astère; le genre Aster est mcontestablement celui dont elle 262. se rapproche le plus, mais l'involucre simple et les feuilles opposées ne permettent pas l'incorporation dans le genre Aster, non plus que dans le genre Solidago, à l'exemple de Vaillant. D'après ces considérations, M. H. Cassvi a proposé aux botanistes le nouveau genre Agathæa qu'ils ont adopté. L'Agathée céleste est originaire du Cap de Bonne-Espérance d'où Ph. Muzer l'a reçue en 1753; c'est une charmante plante qui mtéresse parce qu'elle est presque toujours en fleurs; l'hiver seul interrompt sa végétation, et encore, lorsqu'on a soin de la rentrer un peu de bonne heure dans la serre temptrée, elle continue à y fleurir pendant une partie de la froide saison. Cette espèce est un petit arbuste toujours vert, haut d’un à deux pieds, dont la tige se divise, presque dès sa base, en rameaux opposés, ouverts, en partie herbacés, cylindriques, hérissés de poils qui les rendent rudes au toucher. Ses feuilles sont ovales, opposées, presque glabres, rétrécies en pétiole à leur base. Ses fleurs sont radiées, larges d'un pouce ou environ, solitaires sur des pédoncules très-longs, et placés à l'extrémité des rameaux ou dans les aisselles des feuilles supérieures. Chacune de ces fleurs est composée d'un calice commun ou involucre, formé de plusieurs folioles à peu près égales et disposées sur un seul rang. Ce calice commun contient des fleurettes de deux sortes : dans le centre du disque, des fleurons her- maphrodites, tubulés et réguliers, de couleur jaune; et, à la circonftrence, une douzaine ou environ de demi-fleurons ligulés, femelles, d’un bleu céleste fort agréable. Les ovaires, infères à chaque fleurette, sont tous portés sur un réceptacle commun qui est nu et seulement creusé de très- petites alvéoles. Chaque ovaire devient une graine oblongue, couronnée par une aigrette de poils simples. On cultive l'Agathée céleste dans un mélange de parties égales de terre douce, substantielle et légère et de terreau de bruyère; on la plante en pot afin de pouvoir l'abriter pendant l'hiver. On la multiplie facilement de marcottes, de boutures et même au moyen du semis que l'on pratique de très-bonne heure, au printemps, sur couche et sous châssis, dans le terreau de bruyère pur. On soigne avec beaucoup de précaution les jeunes plantes, et lorsqu'elles sont susceptibles d'être replantées, on les distribue chacune dans un petit pot que lon tient encore pendant quelque temps sous l'abri vitré. EXPLICATION DE LA PLANCHE. On y voit la sommité fleurie d'une tige de l’Agathée céleste. RS NS é Durée aitu ; E pimède des Alpes k LV TPIMEDIUM ALPINUM. ‘ EN” du je —— 4 "le des Berhéridées. 1 REA TOR AN, TEL ! Mo 4, + duplici serie. Petala 4, basent one gore t- , Ovarium superum ; À ( ne Foymeee: 3 lois, polysperma. dpderrideux MAT t d ” NE iternatis ; fe dles vordiép ge: mputis, cilia- pris r'acimnosis ‘ey DATE 3 / né. ? LE MED Apte, Bin. Sp 172 Wan, Ke 7 86 Site Dicé, : + in. Lilrsat, 83. mes Gi amy ho: A, ue gs fre. “cert: Fer em. 3, À 454 — re 40 "5. «use, JE Lx al cp u : + : JR: ; trouvé de nos jours, pan Nate unis biens hair grurélon ci gen der gars d'avril et se succèdent ads tank Fri LC Ai a see nd tout | ME seconde qni à été dérouverte à Clan ro Ponte, a ne prodtisnnt à ei là plusieurs tiges cylindriques, glabres, haulzs de huit à doute pouces, nées à Jeux base et à leur sommet, nues dans le reste de leur é:endue, Les Foailis sont deux ou trois fois ternées, pétiolées à folioles cordiformes-oblongues. me deutécs-cilites, d'un vert Es très-légèrement pubescentes pd ge, id y d AA TS " PR TELL 777222 Alpes ÉPIMÈDE DES ALPES. EPIME DIUM ALPINUM. RE — Tétrandrie-Monogynie. Famille des Berhéridées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 8-phyllus, coloratus, caducus ; foliolis duplici serie. Petala 4, cucullata. Stamina 4; filamentis apice appendiculatis. Ovarium superum ; stylo stigmateque simplicibus. Capsula 1-locularis, 2-valvis, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. EPIMEDIUM foliis biternatis ; foliolis cordato-oblongis, acutis, cilia- tis, petiolatis ; floribus racemosis, oppositifoliis. EPIMEDIUM Alpinum. Lin. Sp. 171.— Wuun. Sp. 1. 660.— Lam. Dict. Enc. 2. 376. — In. Illust. 83.— Sur Enc. bot. 438.— De Caxo. Prodr. Syst. nat. 1. 110. — Hort. Kew. ed. 2. 1.260. —Srrexc. Syst. veget. 441. EPIMEDIUM Dodenæi. Dauæc. Lugd. 1. p. 1095. Mirrmoe, qui a commenté Dioscorides, dit que la plante connue au temps du philosophe d'Anazarbe, sous le nom de Medium où d'Epimedium, irait ce nom de la Médie, seule contrée de l'Asie et même du monde où se trouvait la plante. Nous ignorons si l'Epimedium des anciens s'est re- trouvé de nos jours, s'il est parvenu jusqu'à nous, s'il fait enfin partie de nos collections; mais bien certainement, la plante décorée du même nom par les botanistes modernes, n’est point exclusive au sol de l'antique patrie des Mèdes, car on la trouve indigène dans toutes les parties boisées, mon- tagneuses et humides de l'Europe; et ses fleurs, qui sont assez jolies, lui ont, de temps immémorial, donné accès dans nos jardins où elles sont plus connues sous la dénommation vulgaire de chapeau d'évéque. Elles s'épa- nouissent vers les premiers jours d'avril et se succèdent pendant presque tout le reste du printemps. Cette espèce a long-temps formé à elle seule tout le genre; mais le professeur Fischer, de Pétersbourg, vient de lui en adjoindre une seconde qui a été découverte à Gilau en Perse. L'Epimède des Alpes a la racine fibreuse, vivace, rampante, produisant cà et là plusieurs tiges cylindriques, glabres, hautes de huit à douze pouces, feuillées à leur base et à leur sommet, nues dans le reste de leur étendue, Les feuilles sont deux ou trois fois ternées, pétiolées à folioles cordiformes-oblongues, aiguës, dentées-ciliées, d’un vert gai, très-légèrement pubescentes en dessous. 263. Les fleurs, mêlées de rouge-brun et de jaune, sont disposées, au nombre de trente ou plus, en une grappe lâche, un peu rameuse, opposée à la feuille su- périeure ; leur pédoncule commun est chargé de poils nombreux, glanduleux, et la base de chaque ramification est munie d'une petite bractée, ainsi que la base de chaque fleur. Le calice est formé de huit folioles ovales, un peu concaves, opposées en croix, sur deux rangs; celles du rang extérieur plus courtes, peu colorées; les intérieures, un peu plus longues, d’un rouge-brun; les unes et les autres sont caduques, mais les quatre extérieures tombent dès le moment où la fleur s'épanouit. La corolle est composée de quatre pétales jaunes, creusés en capuchon, obtus à leur extrémité, insérés comme le calice au-dessous de l'ovaire, et opposés en croix devant les folioles du calice. Les étamines, au nombre de quatre, sont hypogynes, opposées aux pétales, redressées, ayant leurs filamens creusés de deux petits sillons, dans lesquels sont placés, séparément, les deux loges des anthères, atta- chées à une petite appendice qui, se redressant lorsque la fleuraison est complète, entraîne avec elle les deux loges qui deviennent alors termi- nales. L'ovaire est supérieur, oblong, terminé un peu latéralement par un style court, à stigmate simple. Le fruit est une capsule oblongue, en forme de silique, à une seule loge bivalve. et contenant quatre graines. Jusqu'à présent les botanistes avaient considéré le calice et la corolle de l'Épimède d'une autré manière que nous ne les avons décrits; ils avaient pris les quatre folioles calicinales extérieures pour le calice lui-même, et ses quatre folioles intérieures pour la corolle, regardant la vraie corolle comme un nectaire, ou comme des appendices des pétales. Nous croyons avoir mieux défini ces organes, et d'une manière plus conforme aux rap- ports naturels que l'Épimède se trouve avoir avec les Berberis et le Van- dina, qui sont également pourvus d’un calice polyphylle sur plusieurs rangs. Comme on a déjà pu le penser, d'après ce que nous avons dit, la culture de l’Épimède des Alpes ne présente aucune difficulté, n'exige aucun soin particulier; on se contente de mettre la plante dans une situa- tion ombragte et exposée au nord. On prend rarement la peine de semer ses graines tant elle offre de ressources, pour sa multiplication, dans la sé- paration de ses racines que l’on opère en automne, parce qu'elle entre de très-bonne heure en végétation. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le calice. Fig. 2. Un pétale vu à la loupe. Fig. 3. Une étamine, également vue à la loupe. à ot Ed nd .L'Besva pi û Coutet scufr M re Calendar th, a os _ Souci à feuilles ‘de chrysantheme. Dé gen jt de FEUILLES DE CHRYSANTHÈME. CALE NDU LA . CHRY: SAN nr ou GLIA. % ER we: - comes PURE “Fi âs VAE 2 Î (| ÉARAGTÈRE Sénénsqi a . vie surdum. Papous nullus. Calyx polyphgltus cquuËe, Semina CGARAGTÈNES SPÉCLFIQUES ET SYNONTMIE, ENDULA enuls fruticose, ereci : foliis cunébto-oies<". Wrato- forius maarimis , solétert: #, is ce ins avis, extis rubellis , -Kun Bot. reg. 40. — Synop. 2. 492, — Bot. Mag. Diet. Encyc. Le 2e. me eh 7 vert nt on de ie an qu ue | draue 05 en Ta donné, dit-on, au ‘le soit feux en Lit temps, même en ; par la même raison les Italiens remen Fior® d'ogni mese, Fleur de tous les mois. A ere rs ot en Angleterre, par M. Francis Masox, cui À ‘Gin 58 Dam OP elle ent lignéone, grise 1 quatre pieds; elle pousse des ramearx ) le pa à leur sommet , garnis de feuilles PARC 24, | 73 ue NS NP nr, rhin TA TL } Kid Khuee à Ruilles de chossinthene. SOUCI A FEUILLES DE CHRYSANTHÈME. CALENDULA CHRYSANTHEMIFOLIA. % Syngénésie-Polygamie nécessaire. Famille des Corymbifères. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Receptaculum nudum. Pappus nullus. Calyx polyphyllus æqualis. Semina disci membranacea. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CALENDULA caule fruticoso, erecto ; folis cuneato-obovatis , lyrato- incisis ; floribus maximis, solitariis ; liqulis intüs flavis, extis rubellis, apice refleæis. CALENDULA chrysanthemifolia. Hort. Kew. ed. 2. 5. 169. — VexTEx. Malmais. 56.—Ker Bot. reg. 40.— Prensoon Synop. 2. 492. — Bot. May. 2218.— Pom. Dict. Encyc. 7. 278. Pivsrus plantes de ce genre, ayant la faculté de se bien épanouir quand le soleil brille, et de se fermer lorsqu'il disparaît ou quand il doit pleuvoir, en ont recu l'antique nom de so/sequium, c'est-à-dire, qui suit le soleil, que les Français ont traduit d’abord par so/seque, puis altéré et corrompu en solsic, soulci et Souci : ce dernier mot, assez défiguré pour qu'on reconnaisse à peine son origine, est cependant le seul dont on fasse usage aujourd'hui, Quant au nom latin Calendula, il est dérivé du mot calendæ qui signifie le premier jour de chaque mois : on l'a donné, dit-on, au Souci de jardin parce qu'on le voit fleurir en tout temps, même en hiver sil n'est pas trop rigoureux; par la même raison les Italiens l'appellent aussi vulgairement For d'oyni mese, Fleur de tous les mois. Le Souci à feuilles de chrysanthème est origmaire du Cap de Bonne- Espérance d'où il a été envoyé en Angleterre, par M. Francis Masson, en 1790. C'est une précieuse acquisition pour les serres européennes où on le voit briller pendant la plus grande partie de l'année, et surtout vers l'automne. Sa tige droite, branchue presque dès sa base où elle est ligneuse, grise et fendillée, peut s'élever à environ quatre pieds; elle pousse des rameaux anguleux, herbacés et teints de violâtre à leur sommet, garnis de feuilles 264. les unes lanctolées et lyrées, les autres cunéiformes, toutes atténuces en pétiole, incisées et bordées de dents inégales et irrégulièrement écarttes. Les fleurs sont peut-être les plus grandes du genre puisqu'elles ont communément plus de trois pouces et demi de large : elles paraïtraient encore plus considérables si leurs rayons ne se courbaïent en dessous à leur extrémité. Elles sont terminales, solitaires, entièrement d’un jaune éclatant, excepté en dessous des lanières du tour où se voit dans leur longueur une ligne rouge et ovale. Leur calice est hémisphérique, pubescent, composé de plusieurs folioles presque toutes égales, peu ouvertes, lancéolées, aiguës, relevées d'une nervure saillante, membraneuses à leur bord, et disposées sur un seul rang. Comme dans tous les Soucis, on observe que les lanières de la circonférence sont femelles, et celles du centre mâles; les fleurs inter- médiaires seules sont hermaphrodites. Les lanières femelles ou demi-fleurons sont en forme de languettes très-ouvertes, à trois dents, amincies, et roulées à leur base en un tube court, parsemé de poils articulés. Les fleurs mâles du centre ou les fleurons sont très-nombreuses, en entonnoir, pubescentes, à cinq dents ovales, aiguës. Le fruit se compose de graines stériles et de graines fertiles; les premières, qui succèdent aux lanières du disque et du centre, sont en forme de coin, comprimées et bordées d’une petite mem- brane; les autres, qui sont les véritables semences, se trouvent à la cir- conférence : elles sont brunes ; elles ont la forme d’un cœur renversé et sont bordées d'une large membrane. On cultive ce beau Souci en pot, et on le place aux jours de la serre temptrée ou d'une très-bonne orangerie pendant l'hiver. On lui donne une terre ordinaire, mais substantielle et légère. On le propage facilement de boutures qu'on doit faire au printemps sur couche et sous châssis. Ses graines, que l’on sème également au printemps et sur couche chaude, produisent, en quelques mois, de jeunes plantes que l'on repique dans des petits pots et qu’on laisse se fortifier dans la tannée. Un Souci à feuilles de chrysanthème placé, en 1823, à l'exposition des fleurs de la Société d’horticulture à Tournai, par M. Duwox-Dumorrer, lui a mérité des suffrages de satisfaction de la part de ses honorables collégues, pour la belle culture de cette plante, EXPLICATION DE LA PLANCHE. , La Fig. 1 et 2. Demi-fleuron de la circonférence vu en dessus et en dessous. Fig. 3. Fleuron du centre. Fig. 4. Le même déployé et grossi. Fig. 5. Le pistil. * r pri à ï . + i + . « . à F — L 1# N = = . AR . A . * . ‘ … ù 4 u h ! p L IN ï : d NY DO f L AE ANT Le 6 2» ANAL | Fr Sn LE cd tr + * dE 4 . f dd “ L ” " F . “ LL i * "S \s TETE pa Monarde didyme. è ( Poor 1 c Clg , Darro is 108 MONARDE DIDYME. MONARD À DIDY MA. a y | Disadce-Monogyni Famille des Labiées. | Lord RARES mbulosus, 5-dentatus. Corolla 1-petalr 2-labiute , r@, änvolvens stanuna : éaferius 3-loba, lobe medio : duobus sterilihres. Ovarium superwm , 4-lobum ; stylo és stirmats 2-fiain, Semina 4, én cnlyce persistent recondita. PR Et |Ganacrènes SPÉCIFIQUES ET SYNONT MIE, MONARDA foliis ovato-subcordatis, acubis, sorrahas canule acuité cwei- + Lx vertivillato-capitatis ; involucris acumina*\s, coloratis. NARDA didyma. Lin. Spoe. 32. —Wnur. Spec, 1. p. 125. — In. Hort, ber, 1. 33,2 Mais. Diér, 2. To. Le, 122. f. 1. — Crus. Bot et t. 546. — Hort. Ke. 1. 36.1. ed. 2. 1. 51. — Pons Amuer. 16: — Orig.'eent. 2. 46.— Srnexe. Syst. veyet. T. 56. — ir ve D 213, — Van. Enwm. 219, A purpurea. La. Dict. Enc. 4. p. 256. Lace cavcien, Mrou F#4mer. 1: p, 16.— Bot. cultir. ed, 2.3, 5. ce genre, qu'il dédia à ia mémoire de Nicolus * botaäste, mort à Séville en 1677 (1). Linné y et ffre les si celle que. est empressé de propager dans les jardins. Ses feuilles, lcrequ'on les entre les doigts, exhalent une ndeur agréable etassez analogue à celle nthes. Dans le pays où elle est indigène, les habitans en font ininser s l'eau bouillante, es MES en boisson comme linfusior s ouvrages de seigle na pote ejus; de Sucoi is persicis; de malis, citris, aureniüs ef limonis. Un autre oges de las indias, ct renfermant une foule d'observations uialate aété} jugé par Clusius d'ube importance assez graude pour il a été également traduit et mé on en italien et en in re 2 à 265. | # | AT AUS } si f hour c 7 ‘ » # [4 de f 7/2 PPTILE y t hé e Monard MONARDE DIDYME MONARDA DIDY MA. % Diandrie-Monogynie. Famille des ZLabiées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, tubulosus, 5-dentatus. Corolla 1-petala, 2-labiata , superiis recla, integra, involvens stamina : inferiès 3-loba ; lobo medio longiore. Siamina 4 : duobus sterilibus. Ovarium superum, 4-lobum ; stylo simplici; stiymate 2-fido, Semina 4, in calyce persistente recondita. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MONARDA foliis ovato-subcordatis, acutis, serratis, caule acutè angu- lato; floribus verticillato-capitatis ; involucris acuminatis, coloratis. MONARDA didyma. Lin. Spec. 32. — Wnun. Spec. 1. p. 125. — I». Enum. Hort. ber. 1. 33. — Muz. Dict. 2.— In. Ze. 122. f. 1. — Curr. Bot. Mag. n. et t. 546. — Hort. Kew. 1. 36. — In. ed. 2. 1. 51. — Pursa Amer. sept. 1. 16. — Kxru. Orig. cent. 2. 46. — Srrexc. Syst. veget. 1. 56. — Roex. Scu. Syst. veg. 1. 213. — Van. Envm. 219. MONARDA purpurea. Lau. Dict. Enc. 4. p. 256. MONARDA coccmea. Micu. F1. Amer. 1. p. 16.— Bot. cultiv. ed. 2.3. 5. Lons de l'institution de ce genre, quil dédia à la mémoire de Nicolas Monardis, médecin et botaniste, mort à Séville en 1577 (1), Linné n'y placa que trois espèces; il y en a aujourd'hui une vingtaine, qui toutes sont venues de l'Amérique septentrionale, La Monarde didyme croît naturellement sur les bords des ruisseaux qui serpentent entre les montagnes de la Caro- line; elle y a été découverte par Peter Cozusox qui l'en a rapportée en 1752, et comme cest l'espèce qui offre les plus belles fleurs, c'est aussi celle que: l'on s'est empressé de propager dans les jardins. Ses feuilles, lorsqu'on les froisse entre les doigts, exhalent une odeur agréable et assez analogue à celle des menthes. Dans le pays où elle est indigène, les habitans en font infuser les feuilles dans l’eau bouillante, qu'ils prennent en boisson comme l’infusion de thé; et c'est pour cela que cette Monarde a recu le nom vulgaire de Thé d'Oswego. (1) On distingue parmi les ouvrages de ce savant : De rosû et partibus ejus; de sucei rosarum temperaturä; de rosis persicis; de malis, citris, aurantiis et limonis. Un autre ayant pour titre, De las drogas de las indias, et renfermant une foule d'observations précieuses pour la botanique, a été jugé par Clusius d’une importance assez grande pour qu’il le traduisit en latin; il a été également traduit et imprimé en italien et en anglais. 265. Ses racines sont fibreuses, vivaces; elles donnent naissance à une ou plu- sieurs tiges herbacées, fistuleuses, droites, rameuses, à quatre angles aigus, glabres ou chargées de quelques poils sur leurs angles, et hautes de quinze à vingt pouces. Ses feuilles sont opposées, pétiolées, ovales, aiguës, un peu en cœur à leur base, dentées en scie en leurs bords, glabres, ridées et d'un beau vert en dessus, chargées de quelques poils en dessous, Ses fleurs sont d’un rouge vif et éclatant, assez grandes, disposées au sommet des tiges et des principaux rameaux au nombre de quarante et plus, en têtes sessiles, solitaires, ou quelquefois en verticilles placés dans les aisselles des feuilles supérieures. Ces têtes et ces verticilles de fleurs ont une odeur aromatique assez forte, et sont environnés à leur base par une sorte de collerette com- posée de plusieurs rangs de bractées rougeâtres , inégales, les plus extérieures lancéolées-acuminées, les suivantes lancéolées-linéaires, et les plus intérieures presque sétacées. Le calice est monophylle, tubulé, strié, terminé par cinq petites dents égales. La corolle est monopétale, irrégulière, à tube moitié plus long que le calice, très-étroit dans sa partie inférieure, ensuite sen- siblement évasé et se terminant en un limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure plus étroite, entière ou à peine échancrée, et l'inférieure à trois lobes, dont le moyen plus grand que les deux latéraux. Les étamines sont au nombre de quatre, dont deux stériles, plus courtes, placées sous la lèvre supérieure, et deux fertiles, plus longues, insérées à la base de la lèvre infé- rieure :; les anthères sont oblongues, comprimées, à une loge longitudinale, comme partagée en deux dans le milieu de sa longueur. L'ovaire est supère, à quatre lobes, du milieu desquels s'élève un Style fiiforme, purpurin, plus long que la corolle, terminé par deux stigmates inégaux, divergens. Le fruit consiste en quatre petites graines cachées au fond du calice persistant. | La Monarde didyme se plaît surtout dans un sol léger, substantiel et humide, comme dans le terreau de bruyère; toute exposition paraît lui convenir également, mais on observe qu'au levant elle garde plus long-temps ses fleurs, sans qu'elles en soient aucunement altérées. Le moyen le plus simple de la propager est d’éclater ses racines qu'elle fait promptement et en abondance. Or peut aussi semer ses graines, mais immédiatement après leur maturité; on emploie à cet effet de vieilles couches afin que les jeunes plantes se trouvent, au printemps, à point d'être repiquées. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le calice, le style et les stigmates. Fig. 2, Les quatre ovaires portés sur le réceptacle, Fig 3. La corolle vue de côté, et les deux étamines fertiles. à ui ya | De Pr K HR Eu # Wu Fra ds QT en 4% die él fi run #4 Pr D ins Magie de de te à PS ie be, Coudet soutr AAMELIALA - cgrileer l ] igridie à A pourpres. 2 à “+. D Le et HE #3. . À ra er _ Q a 1h, rs = : \ É De ae ailes Lélisoéee, \ & | Lo me — 2 canact ans 6 \NÉRIQUE, Ÿ æ j cui plano-campanulate, PRE is brie a ic, bifida. Capsüla longa, angulate. ne RAR LETENRS PRRCRNERES ET SYNONYMIE, - rIGRIDIA caule simpliei, fleæuoso : foliis AORTISS its pet He plants; énterioribur dits brevioribus, panduriformibus. L: : Roré Line. t. À — Hort. Kew. ed. 2, 4, 137. . 46: Srasne. Syst, veget. 1. 169, -—Duu.-Covns. Gen. plant. bei 87: 4 FERRARE Lente. avan: Dir, 6: p. 842. (02 4 _ » pl. 8. 581. — Ann. Pot. rep. 178.—Lam, Dior. 2 FERRARIA figridia. Bot, Mag. 592 . MORÆA ir, lanta. Tuuws. Diss. de Moræt, p. 14. n° 90. TIGRIDIS OS. Bavu, Pin. 48, — Don. Pempi 3. p. #21. — Lors 59. Leon. 11. — Ra 1 : 165. pe er Mexique pour en « | server et décrire les productions ), est À pr ms fa mention de cette Liliacée. Il ineraliun inexianorum il renferme une Di ure We 4 } Eu - k 07 266. E L & 1} % F0 à : NU 'YÈQEE US ART \ ) d'te d ter ‘ j (A NAME te ll SN re MA DD à HET EPA LE DAS ASTM ETS RUES né L'UUTE Aa à A TN *, hastata (margine nectarifera). Filameuta fuwbrlaso- , scapé loreti : fobiie distichis : flure solitarin : coroll - ce 6 , qui, en 1593, fat envoi Eu X ie 6rs poumpres CORP CL MIT TLC SE æ here ë DE = iii 14e le + L' Ses, pour : | TIGRIDIE A FLEURS POURPRE. 7/GRIDIA PAVONIA. % Monadelphie-Triandrie. Famille des Zihiacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Spatha hivalvis. Corolla plano-campanulata, hexapetala ; petala tria interiora minora, hastata (margine nectarifera). Filamenta tubuloso- connata. Sügmata tria, bifida. Capsula longa, angulata. GARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. TIGRIDIA caule simplici, flexuoso : foliis æquitantibus, ensiformibus, nervosis : petalis planis; interioribus duplo brevioribus, panduriformibus. TIGRIDIA pavonia. Renouré Laliac. t. 6. — Hort. Kew. ed. 2. 4, 137. — Ken in Ann. Bot. v.1.p. 246. — Srrexc. Syst. veget. 1. 169.—Dux.-Covrs. Bot. cultiv. ed. 2. 2, 297. TIGRIDIA. Jussœu Gen. plant. pag. 57. FERRARTA pavonia. Cavan. Diss. 6. p. 342. tab. 189. fig. 1. — Win. Spec. pl. 8. 581. — Ann. Bot. rep. 178.—Lau. Dict. Encyc. 2. 453. FERRARTA tigridia. Bot. Mag. 532. MORÆA pavonia, scapo tereti : fohis distichis : flore solitario ; corollæ laciniis alternis, hastatis. Tauxs. Diss. de Moræ, p. 14. n° 20. TIGRIDIS FLOS. Bauu. Pin. 48. — Don. Pempt. 3. p. 421. — Lover Obs. 59. Icon. 111.— Rarr. Host. 1165. FOET dessinateur et mécanicien de Tolède, qui, en 1593, fut envoyé par Philippe 11 au Mexique pour en observer et décrire les productions naturelles (1), est le premier qui ait fait mention de cette Liliacte. Il l'appela los Tigridis à cause des mouchetures éclatantes du fond de sa (1) Son ouvrage intitulé : Nova plantarum, animalium et mincraliun mexicanorum historia, a été publié pour la première fois à Rome, en 1651; il renferme une figure assez exacte du Tigridia pavonia. 266. corolle, qui imitent assez bien les taches dont est ornée la peau du tigre. Le nom imposé par Hernandez n'était que la traduction littérale du nom mexicain Ocelo-Xochitl, fleur de l Ocelot, espèce de tigre : il a été rendu par le seul mot latin tigridia, conservé depuis comme dénomination générique. Jusqu'à ce que Joseph De Jussœu, qui accompagna au Pérou le célèbre La Condamine, eut envoyé, de cette partie de l'Amérique méridionale, des exemplaires desséchés et un dessin parfait de la Tigridie, cette plante, pendant plus d'un siècle et demi, n'avait été connue que par la désignation de quelques auteurs et par de mauvaises figures. Enfin Dombey, médecin et botaniste français, dont le séjour au Pérou et dans la Nouvelle-Espagne a été marqué par une foule de découvertes précieuses pour l'histoire naturelle, qu'il était destiné à enrichir encore sans la fin malheureuse d’une aussi utile carrière, en a rapporté des graines en 1785. C'est de cette époque seulement que l'on a pu bien connaitre la Tiermie dont A. L. De Jussreu a fait un genre distinct; quelques-uns de ses prédécesseurs l'avaient placée au rang des Morées, et d'autres parmi les Ferraires ; Murray l'a classée dans la Gynandrie, Persoon dans la Triandrie, et Wianenow, avec bien plus de raison, dans la Monadelphie. Il paraît que les Anglais n’ont possédé cette plante que vers 1794. Son bulbe est composé de tuniques écailleuses assez pressées les unes sur les autres. De sa partie inférieure il émet quelques racines charnues et blanchâtres : de la supérieure sortent deux feuilles ensiformes, à pétiole engaînant et strié, et dont la lame un peu fendue sur le côté interne dans son épaisseur, et large d'environ quatorze lignes, forme éventail au moyen de six à sept plis marqués dans toute sa longueur qui est de plus d'un pied. Du milieu de ces deux feuilles terminées en pointe, s'élance une tige verte, cylindrique, longue d'environ quinze pouces, portant dans son étendue trois nœuds qui lui font faire autant de zigzags et sont chacun le point d'attache d’une feuille en tout semblable aux autres, mais alterne, plus petite, et posée de manière que le bord interne toucherait la tige s'il en était rapproché. Cette tige se termine par une spathe verte, persistante, aiguë, bifide, longue d'environ trois pouces et demi, laquelle en s'ouvrant laisse passage à la fleur, souvent à deux, quelquelois à trois, qui éclosent successivement à huit jours à peu près d'intervalle. Elles sont magnifiques et d'un rouge éclatant, larges de plus de quatre pouces bien évasées, et composées de six pétales, dont trois extérieurs, très-grands, et creusés en cuiller à leur base forment par leur réunion une espèce d'écuelle dont le fond et les bords de couleur jaune sont mouchetés de taches successivement arrondies et oblongues comme celles de la peau d'un léopard, ou d'yeux comme la queue d'un paon. Les trois pétales intérieurs, plissés et très- petits, représentent assez bien un fer de hallebarde : ils sont d'un jaune teinté de rouge, et semés comme le fond de l'écuelle dont ils font partie, de taches à peu près rondes, rouges de sang, et placées sans ordre. Une colonne de près de trois pouces, occupe le milieu de cette fleur extraordinaire; elle n'est que le style divisé à son sommet en cinq stigmates, et du reste enveloppé étroitement par les filets réunis des trois étamines, qui cependant”’n'y adhèrent point, et font mettre avec raison cette plante dans la Monadelphie. L'ovaire en s'alongeant, prend la forme de trois cylindres égaux et rapprochés : ce sont les trois loges que remplissent des graines informes et qui roussissent en mürissant. Partout où la Tigridie à fleurs pourpre est encore comptée au nombre des plantes rares, on la cultive dans des pots pleins de terre légère non fumée; il est bon de réunir plusieurs bulbes pour jouir à plusieurs reprises de leurs grandes et belles fleurs qui, annoncées la veille par l’'écartement de la spathe, commencent à s'ouvrir le lendemain vers huit heures du matin , et sont déjà flétries pour toujours avant quatre heures après midi. Bientôt le fruit se forme; les graines mürissent ensuite, et les tiges finissent par se dessécher : on profite de ce moment pour séparer les caïeux, et l’on rentre les pots dans la serre tempérée pour ne plus s'en occuper qu'au printemps où on les arrose. On peut encore multiplier la Tigridie par ses graines qui, semées et soignées comme les bulbes, donnent des fleurs au bout de trois ans. Dans la partie méridionale de l'Angleterre où la température ‘ habituelle se rapproche un peu de celle du midi de la France, on laisse ces plantes en pleine terre toute l'année : il ÿ en a qui y sont depuis 1808, et pour lesquelles on n'a pris d'autres précautions que de les couvrir pendant les gelées avec de la paille brisée et sèche : placées en plate-bande au soleil, elles y font dans le temps de la fleuraison un très-bon effet. L'ama- teur qui possède une assez grande quantité de bulbes est sûr d’avoir des fleurs tous les jours depuis le mois de juin jusqu'en septembre : avec de la chaleur il en obtiendra encore de meilleure heure. On a pris l'habitude, et l'on s’en est bien trouvé, de déplanter les Tigridies peu avant les gelées, de les abandonner au repos sur une tablette sèche de la serre temptrée et de les y laisser jusqu'à la mi-avril qu'on les remet en terre. Par ce moyen ces plantes ne demandent d’autres soins que ceux que l'on donne ordinairement aux Tulipes, aux Jacinthes, etc., et l'on a l'avantage sur celles-ci de voir les fleurs se succéder pendant trois mois et d'en jouir tous les jours; elles n'excitent qu'un seul regret, celui de les trouver inodores. Pour que ces plantes fassent un effet vraiment étonnant, il faut qu'elles soient mises en planches et à la distance de cinq à six pouces l'une de l'autre. Le nombre de caïeux qu'elles donnent chaque année est assez considérable. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fie. 1. Le bulbe. Fig. 2. La capsule coupée transversalement, laissant voir les 5 Le] 1 >raines ; a côté, une graine séparée. Fig. 3. Un des pétales intérieurs. Fig. 4, Le pistil 5 ; 3 5 Le] 5 et les étamines. tree ds do ne EPRNSNE - 72 us PPArR à Ce, ne dar, LE HER ms : ji d va di dr; ; "44 - "a ET der. 42208 2004 Date y € 7" & eh rstnt hier og rave n « de nada té ént-die. à LEE) + PTE ds dtigmdé: VUE Aron dus | de-dde mé we su RC ETES . cd ex ‘Là sai De. 4 ETS ww À dans dns é mt han #. de: s sh vi A . , , - . “ « LL . _ L . È ñ L , . 424 . “ “ . " . . 1 ! ‘ | 4 22 Gi . ET do My P Besse pu A ? 3 = És cl SCHUUIN SCHYUTUVUION . 7 Gelsemier toujours vert. . L' Goulet” scuÿp BELSEMIER TOUJOURS VERT. GELSEM/UM ne SEMPERFIRENS. ÿ Pentandrie-Monogynie. Famille des Apocynées Dem j (GARAGTÈRE GÉNÉRIQUE. ALU V4 a rx dou 3- it. lis infndihmlfanmés: lmbo.&-lih0. wadé, Stamine 5. Ovarium superum ; stylo simplici; stigmate di ovate - oblonga, subcompressa, 2-locularis, 2-valuis, | teminibus apice membranaceis. ralvularum marginihus x (GARACPÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONTMIE. GELSBMINUM seu Rares te) odoratum , Fins, scandens. sempervirens. Carsss, Carol. 1. p. 53. 4. 53.—Rar, Hist, 1769. GELSEMIUN nitidum. Porss. For. Amer. sept. 1. 184,—Srnvnc. Syst. weget. 2. 836. — Mon. #4 bor. Asner. À. p. 120, à GELSEMIUM ducidion Bone ee. Enquc. Suppl 2. pi714, NONLA sewpervirens. Lin. Sp. 869. — La. Dict. Encyc. 1. p. 418. > Wu. Spee. 3. p. 291.— Jaco. Coll. 8. p. 259. SYRINGA volubilis Virginiana, Myrti majoris folio, alato semine, | odoratis luteis. Puur, Am. 359. t, 112. /. 5. | oem Varie M Fior. Car. 98. ge thé de put Pa et Lu vai de la famille Apocynées. parmi les geures non lactescens, pour une plante que Linné it mise au nombre des biguones, quoique ses caractères l'éloignassent genre et même de la famille à laquelle on a fait appartenir ces plantes. | #4 C'élsemiwm où Gelseminum servait anciennement à désigner diverses dé oh et c'est probablement dans ce sens que Catesby l'avait hé \ 267. en (4 | 60 PPT 22 224 LE dernherttrerné : : { hi Gelsemsee Lonjerrs vert. GELSEMIER TOUJOURS VERT. GELSEMIUM SEMPERVIRENS. # Pentandrie-Monogynie. Famille des Apocynées. ——#0<—— —— CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx brevis, 5-dentatus. Corolla infundibuliformis ; limbo 5-lobo, patente, subæquali. Stamina 5. Ovarium superum ; stylo simplici; stigmate 2-fido. Capsula ovato-oblonga, subcompressa, 2-locularis, 2-valvis, polysperma; seminibus apice membranaceis, valoularum marginibus annexis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GELSEMIUM caule volubili; foliis lanceolatis, oppositis ; floribus axillaribus, subsolitaris. GELSEMIUM sempervirens. Arr. Hort. Kew. ed. 2, vol. 2, p. 64. — Dux.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 3. 298, GELSEMINUM seu Jasminum luteum, odoratum, Vi rinianum , scandens, sempervirens. Caress. Carol. 1. p. 53. t. 53.—Rar, Hist. 1769. GELSEMIUM nitidum. Pursa. For. Amer. sept. 1. 184.—Srnexc. Syst. veget. 2. 836. — Micu. F1. bor. Amer. 1. p. 120. GELSEMIUM lucidum. Pom. Dict. Encyc. Suppl. 2. p.714. BIGNONTA sempervirens. Lix. Sp. 869.— Law. Dict. Encyc. 1. p. 418. — War. Spec. 3. p. 291.— JacQ. Coll. 3. p. 259. SYRINGA volubilis Virginiana, Myrti majoris folio, alato semine, floribus odoratis luteis. Pivr. Alm. 359, t. 112. f. 5. ANONYMOS sempervirens. Wazr. Flor. Car. 98. L: genre Gelsemier a été fondé par Jussrv, et placé à la suite de la famille des Apocynées, parmi les genres non lactescens, pour une plante que Linné avait mise au nombre des bignones, quoique ses caractères l’éloignassent du genre et même de la famille à laquelle on a fait appartenir ces plantes. Le mot Gelsemium où Gelseminum servait anciennement à désigner diverses espèces de jasmins, et c'est probablement dans ce sens que Catesby l'avait 267. appliqué à la plante dont il s'agit dans cet article, là croyant sinon un jasmin, du moins d'un genre très-voisin. Dumont-de-Courset a traduit ce mot en français par jasminée. Le Gelsemier toujours vert est originaire des parties maritimes de la Floride, de la Caroline et de la Virginie. Ses fleurs qui paraissent en juin et juillet répandent une odeur très-agréable, approchant beaucoup de celle de la giroflée de muraille; cette odeur lui a valu l'admission dans les jardins des fleuristes, où l'arbuste est vulgairement connu sous le nom de jasmin odorant de la Caroline. Les tiges de cet arbrisseau sont sarmenteuses, effilées, très-glabres ; elles grimpent sur les autres plantes qui sont dans leur voisinage en s’entortillant autour d'elles. Les jeunes rameaux sont garnis de feuilles opposées, courtement pétioltes, lanctolées, aiguës, d’un vert gai, luisantes, non persistantes. Les fleurs sont d'un beau jaune, assez grandes, solitaires dans les aisselles des feuilles, portées sur de courts pédoncules. Chacune d'elles est composée, 1° d'un calice court, divisé profondément en cinq découpures lancéolées; 2° d’une corolle monopétale, en entonnoir, à tube très-évasé, ayant son limbe partagé en cinq lobes presque égaux et un peu réfléchis; 3° de cinq étamines à filamens insérés à la base de la corolle plus courts que son tube, portant des anthères oblongues, un peu sagit- tées, conniventes sur le style; 4° d’un ovaire supérieur, un peu comprimé , surmonté d'un style filiforme plus long que les étamines, terminé par un stigmate bifide, à divisions échancrées. Le fruit est une capsule ovale- oblongue, légèrement comprimée, à deux valves, à deux loges contenant chacune plusieurs graines planes, imbriquées, membraneuses à leur som- met, et attachées aux bords rentrans des valves. Une terre franche et substantielle est le sol qui convient au Gelsemier toujours vert; on le tient en pot ou en caisse, afin de le rentrer dans l'orangerie pendant l'hiver. Si ce joli arbrisseau est resté rare jusqu'à pré- sent, quoiqu'il ait été cultivé en Angleterre dès l'année 1640, c'est qu'on n'a pu ericore le multiplier que de graines tirées de son pays natal. Dans le midi de la France, où il pourrait passer l'hiver en pleine terre, sans aucun abri, il serait très-propre à garnir des treillages et des berceaux. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Partie supérieure d’un filament avec son anthère. Fig. 2. La corolle fendue longitudinalement et développée pour faire voir les étamines. Fig. 8. Le calice. Fig. 4. L'ovaire, le style et le stigmate. L2 . # g ’ a LA Vihe « L L r. L \ . 4 ba MS: Mure. sy rm agp « TA Fri ee pdf A? à RER # al lo lals sac " ° 1a et ‘5 ve. Fu VOL Lu LS be S . t 0 é ‘ sos 4 1e4 598 ANT LIT ADE L . . : à LA e Le os TE Lo its.” ÉL Se . | Ware ai la CA ER À | +: L : L Ca re ÿ" ” . , ? L , 4 “ . L » Ÿ, 2 : * # ; . ” “ » ° | ? M _ à : ‘ È k à , é. l'E } : , : ne CL COIUS, ? 4 7 Plectranthe à reJetons. 2 (41 D 7 Lbnnlh P. Besse pre PLEG T A REJETONS. PLECTRANTHUS FRUTICOSUS. 5 nospermie. Famille des Lahices. ‘ÈRE GÉNÉRIQUE. vori subovato; inferiori 4-fido, acuto. vinata, basi calcarata. Stamina 4, n; stylo filiformi; stigmate 2-fido ; ‘. Semina 4, gymnosperma. X ET SYNONYNMIE. “qato ; foliis ovalo-subcordatis , “hibus; pedunculis tripartitrs. 9. 1. p. 85. t. 41. — WW. — Hort. Kew. ed. 2. 3. 690. — Dux.-Cours. Termanea en le distingué, chez * la première jardin, et iquement piu : ‘te que 4 ce genre L à 3, par l'Heritier qui 2. ow, R. Brown et la plus ve " de l'Héritier, en avaient aù Jun 7? UT fov veut dire crput de & fleur : malgré uotre désir d'honorer la et de rappeler la reconnaissance de M. de . D. nous dispenser de suivre l'exemple des botamistes qu de justice dans l'adoption du genre tel qu'il a été propose Ce genre se compose aujourd'hui d'une trentaine d'espèces pro, + la plupart au climat de l'Inde, de la Chine, de l'Australasie et des cotm orientales de l'Afrique; une seule est originaire du sud de l'Amérique. 268 a À 7 y | Fr] 4 e SGonnnthus Ut CCOHCSS Plectranthe à rejetons PLECTRANTEHE A REJETONS. PLECTRANTHUS FRUTICOSUS.'#% Didynamie-Gymnospermie. Famille des Lahices. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 2-labiatus; labio superiori subovato; inferiori 4-fido, acuto. Corolla 1-petala, 2-labiata, resupinata, basi calcarata. Stamina 4, didynama , exserta. Ovarium superum; stylo filiformi ; stigmate 2-fido ; glandulé suborbiculaté ad basin pistilli. Semina 4, gymnosperma. CARACGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PLECTRANTHUS caule fruticoso, lœvigato; foliis ovato-subcordatis , petiolatis,crenatis;racemis compositis, terminalibus;pedunculis tripartitis. PLECTRANTHUS fruticosus. L'Hémir. Stirp. 1. p. 85. t. 41. — Wur. Spec. 3. p. 168. — In. Enum. Hort. ber. 2. 630. — Hort. Kew. ed. 2. 3. 495. — Srrexc. Syst. veget. 2. 689. GERMANEA urticæfolia. Lam. Dict. Encyc. 2. p. 690. — Du.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 3. 88. — Lois. Æerb. gen. 295. M. De Lamarck avait établi ce genre sous le nom de Germanea en le dédiant à M. de Saint-Germain, amateur et cultivateur très-distingué, chez qui l'espèce à laquelle cet article est consacré a fleuri pour la première fois en France; M. de Saint-Germain cultivait alors dans son jardin, et depuis plusieurs années, un grand nombre de plantes rares, uniquement par amour pour la botanique. M. De Lamarck ignorait sans doute que ce genre existait déjà, qu'il avait été fondé depuis plusieurs années, par l'Héritier qui l'avait nommé Plectranthus, que Vahl, Jussieu, Willdenow, R. Brown et la plupart des autres botanistes, en confirmant le genre de l'Héritier, en avaient adopté le nom formé de deux mots grecs, dont lun rx veut dire ergot de coq, éperon, et l'autre, «x, signifie fleur : malgré notre désir d'honorer la mémoire de M. de Saint-Germain et de rappeler la reconnaissance de M. de Lamarck, nous ne pouvons nous dispenser de suivre l'exemple des botanistes qui ont trouvé un acte de justice dans l'adoption du genre tel qu'il a été proposé par l'Héritier. Ce genre se compose aujourd'hui d’une trentaine d'espèces propres pour la plupart au climat de l'Inde, de la Chine, de l'Australasie et des contrées orientales de l'Afrique; une seule est originaire du sud de l'Amérique. 268. Une autre appartient au Cap de Bonne-Espérance : c'est le P/ectranthus fruticosus ; il en a été envoyé en 1774, par Francis Masson. Ses fleurs se montrent en juin, elles se succèdent jusqu'en septembre et même au delà; le parfum qu'elles exhalent a beaucoup d’analogie avec l'odeur de la sauge des prés; ses feuilles sont également fort odorantes. Sa tige est ligneuse dans sa partie inférieure, haute de deux à trois pieds, partagée en rameaux opposés, un peu quadrangulaires, herbacés et légèrement pubescens dans leur jeunesse, devenant glabres et plus ou moins ligneux à mesure qu'ils avancent en âge. Ses feuilles sont opposées , ovales, presque en cœur, crénelées en leurs bords, d’un vert jaunâtre en dessus, un peu ridées, plus pâles et très-nerveuses en dessous, portées sur des pétioles rougeâtres. Ses fleurs sont d'un bleu pâle, marquées de plusieurs taches de violet foncé, opposées par trois sur un pédoncule trifique et disposées, un grand nombre ensemble, au sommet des rameaux, en une grappe élégante, longue de trois à quatre pouces, et rameuse à sa base. Chaque groupe de trois fleurs est accompagné d'une petite bractée lancéolée, qui est hérissée, ainsi que les pédoncules, l'axe de la grappe et les calices, de poils rougeâtres, petits et nombreux. Le calice est monophylle, assez court, partagé en deux lèvres, dont la supérieure entière, ovale, et l'inférieure à quatre divisions sétacées. La corolle est monopétale, à tube prolongé en éperon au delà de sa base; son limbe se partage en deux lèvres, dont la supérieure réfléchie en arrière, profondément échancrée, munie à sa base de deux petits appendices ; l'inférieure entière, ovale. Les étamines, au nombre de quatre, sont didynames, saillantes, insérées à l’orifice du tube de la corolle et à la base de la lèvre inférieure. L'ovaire, supérieur, à quatre lobes, muni à sa base d'une glande arrondie, est surmonté d'un style filiforme, terminé par un stigmate à deux divisions linéaires. Le fruit est formé de quatre graines ovoïdes, lisses, placées au fond du calice persistant : il y en a souvent deux qui avortent. On cultive la Plectranthe à rejetons en pot et dans une terre légère; on lui donne une exposition chaude et des arrosemens fréquens. L'hiver on la place dans l'orangerie pour l'abriter de la gelée. On la multiplie par le semis sur couche et sous châssis : on peut encore la propager par boutures en s'y prenant vers le commencement de l'été, alors la réussite est certaine. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La corolle vue de face et à la loupe. Fig. 2. La même vue de côté. Fig. 3. Une étamine très-grossie. Fig. 4. Le calice également grossi. ” PPave pie Cp ) Cuthare, cylion CénereUrit Catelet cendré. CENDRÉ. C/THAREXYLUM CINEREUM. % mie-Angiospermie. Famille des Verbénacées. 5 —— CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. mpanulatus, 5-dentatus aut subinteger. Corolla tubo supernè crassiori; imbo plano, patente, 4, didynama, non exserta. Ovarium superum ; pitato. Bacca fœta nuce geminé, uträque tu 1-spermd. IFIQUES ET SYNONYMIE. ns, acuminatis, integerrimis ; racemis Spec. 872.— War. Sp. 3. p. 308. * Encyc. 2. p.132.— Hort. Kew. 764. — Dum.-Cours. Bot. cultiv, ‘nereo, etc. Brown. Jam. 264. icana, foliorum venis latè vuri. Piuw. Îe. 157. f. 1. le boïs de quelques "nn des instrumens é de deux mots ou de guitare, , n'y a admis É £ ‘ze. Presque j le bois est l : rique du vo. pporté, DEL ; 2r qui tivé : 1 fouet a vient Ê ter pair lin CITE Dita { : (sdulet cendre. + COTELET CENDRÉ. C/THARENYLUM CINEREUM. % Didynamie-Angiospermie. Famille des Verbénaccées. ——se— CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, campanulatus, 5-dentatus aut subinteger. Corolla 1-petala, paulà longior ; tubo supernè crassiori; limbo plano, patente, 5-lobo, subæquali. Stamina 4, didynama, non exserta. Ovarium superum ; stylo simplici; stigmate capitato. Bacca /œta nuce geminé, uträque 2-loculari, 2-spermé, aut abortu 1-spermd. CARAGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CITHAREXYLUM foliis oblongis, acuminatis, integerrimis ; racemis pendulis ; calycibus dentatis. CITHAREXYLUM cinereum. Lx. Spec. 872. — Wan. Sp. 3. p. 308. — Jaco. Amer. 185. €. 118. — Lan. Dict. Encyc. 2. p.132.— Hort. Kew. ed. 2. 4. 36. — Srrexc. Syst. veget. 2. 764. — Dum.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 2. 615. — Mur. Dict. 1. CITHAREXYLON fruticosum, cortice cinereo, ete. Brown. Jam. 264. CITHAREXYLON arbor laurifohia americana, fohiorum venis latè candicantibus. Pivox. Alm. 108. £. 162. f. 1. JASMINUM arborescens racemosum, folus Lauri. Pivu. Ie. 157. f. 1. — Bunu. Amer. t. 157. L'osrmon où l'on était que, par son extrême durée, le bois de quelques arbres était plus propre que tout autre, à la fabrication des instrumens de musique a donné lieu au nom Cétharezylum, formé de deux mots grecs : #tapa, par lequel on désignait une espèce de lyre ou de guitare, l'autre, £ey, qui signifie bois. Linné, en instituant ce genre, n’y a admis que trois espèces; il s'y en trouve aujourdhui douze ou treize. Presque toutes sont des arbres d'une moyenne élévation, mais dont le bois est très-estimé pour la charpente; elles sont originaires de l'Amérique du Sud ou des Antilles. Cest de l’une de ces îles que nous a été apporté, en 1739, le Cotelet cendré, et Philippe Miller paraît être le premier qui l'ait cultivé; il fleurit en juin ct juillet. Le nom francais Cofelet provient 269. de ce que les branches de cet arbre ont des impressions longitudinales dont les bords en se relevant donnent naissance à des espèces de côtes. Les noms de bois de violon, bois de guitare ou quitaria, qu'on lui donne vulgairement, ne sont point d'une application heureuse, car il est très- douteux que l’on ait jamais employé le bois du Cotelet dans la construction de ces instrumens. C'est, dans son pays natal, un arbre de quinze à vingt pieds de hauteur, dont la tige se divise en branches recouvertes d'une écorce cendrée, et dont les rameaux sont glabres, cylindriques, garnis de feuilles opposées, ovales -oblongues, aiguës, très-entières, d'un beau vert et luisantes en dessus, chargées en dessous de veines blanchätres, et portées sur des pétioles jaunâtres, munis de chaque côté, près de leur insertion dans la feuille, de deux à trois glandes concaves. Les fleurs sont assez petites, blanches, d'une odeur agréable, portées sur des pédoncules courts, et disposées en grappes simples, pendantes, longues de six à neuf pouces. Leur calice est monophylle, campanulé, court, à cinq dents. La corolle est monopétale, infondibuliforme, à tube plus long que le calice, et à limbe ouvert, partagé en cinq découpures presque égales. Les étamines sont au nombre de quatre et didynames, avec un cinquième filament stérile. L'ovaire est supère, surmonté d'un style court, à stigmate en tête obtuse. Les fruits sont des baïes ovoïdes, rouges ou noirâtres dans leur maturité, contenant chacune deux osselets à deux loges dispermes, ou monospermes par avortement. Les Cotelets sont des végétaux de serre chaude et qui, pour la plupart, demandent à y rester constamment ; il leur faut une terre franche, substantielle et consistante, des arrosemens en abondance, surtout au plus fort de la végétation qui est extrêmement active. On les propage au moyen de boutures faites au printemps, à l'époque du développement de la sève et plongées de suite, sous des cloches, dans une bonne tannée, ou sur une couche nouvelle et ombragte; elles ne tardent point à s'enraciner, et dès lors on les distribue chacune dans un petit pot que l'on place dans la tannée de la serre chaude. La multiplication du Cotelet cendré au moyen de graines recoltées au pays natal, ne donne point ordinairement de résultat favorable, aussi pratique-t-on rarement le semis. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. £. Une fleur. Fig. 2. Le pistil. 1h m1 û . Ü d À AA, Î 4 { FAFe 1120 “pan, ve ria “Le nr Ms La Ce “ LU vas" C1 PDT af. ANA eh gs LOL #e Par} } dde : 1 : Fa aa Barroës dure PI AE ete EX Baup CAPE PUCAIUL » Bauhine d'Amerique Ë D'AMÉRIQUE. BAUHINIA AMERICANA. b ie-Monogynie. Famille des Léqumineuses. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. re inferiore dehiscens, apice 5-fidus, deciduus. *. Stamina 10, énœqualia; filamentis distinctis », longiore et interdum unico fertili. Ovarium en longum, compressum, polyspermum ; QUES ET SYNONYMIE, his parallelis ; floribus racemosis ; tr. Syst. nat. 2, 517. ances étendues et ses nom- le botaniste d'un monarque de nos jours, l'écrivain le ür au plus haut degré après ses défaites, le 1, inspiré à son tour ‘vation, s'empressa laquelle elle sem- hinia, un genre ‘ère espèce. La voyons dans den. qui s'y était 0% ce était le se lia de un élève ? CE Ubh eut CMP n Banbine d'Am erique ; BAUHINE D'AMÉRIQUE. BAUHINIA AMERICANA. b Décandrie-Monogynie. Famille des Léqumineuses. —— “pe — CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx longitudinaliter latere inferiore dehiscens, apice 5-fidus, deciduus. Petala 5, oblonga, subæqualia. Stamina 10, inœæqualia; filamentis distinctis vel diadelphis ; decimo solitario, longiore et interdum unico fertili. Ovarium superum, pedicellatum. Legumen lonqum , compressum, polyspermum ; seminibus compressis. GARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. BAUHINIA fois ovatis, bijugis ; lobis parallelis ; floribus racemosis ; staminibus diadelphis ; unico fertili. BAUHINIA Americana. De Can. Prodr, Syst. nat. 2, 517. Lz père Plumier qui mérita, par ses connaissances étendues et ses nom- breuses découvertes en histoire naturelle, le titre de botaniste d’un monarque vraiment grand, le seul peut-être, comme l'a dit, de nos jours, l'écrivain le plus fécond de l'Écosse, qui sut exciter et entretenir au plus haut degré l'honneur national pendant les victoires et conserver, après ses défaites, le dévouement de son peuple; le père Plumier, disons-nous, inspiré à son tour par les sentimens généreux auxquels il devait son élévation, s'empressa d'acquitter la dette de la science envers une famille chez laquelle elle sem- blait héréditaire, en décorant du nom mémorable de Bauhinia, un genre de plantes dont il a fait connaître à l'Europe savante la première espèce. La botanique était jadis dans la famille des Bauhins ce que nous la voyons dans celle des Jussieus. Jean Bauhin naquit à Bâle, en 1541, d'un père qui s’y était retiré pour se soustraire aux persécutions religieuses dont la France était le théâtre, il enseignait la botanique et pratiquait la médecine. Jean se lia de bonne heure avec le célèbre Gessner qui le regarda moins comme un élève 270. que comme un ami capable de partager ses travaux et sa gloire. Les ouvra- ges qu'il publia, sont nombreux (1); mais aucun n'égale en mérite, son His- toire universelle des plantes, dont il terminait le troisième volume lorsque la mort le surprit à Montbeillard, dans la soixante-douzième année d'une car rière utilement laborieuse. Caspar Bauhin vint également au monde à Bâle, neuf ans après son frère, et, comme lui, il brilla au sortir de l'enfance dans l'étude des végétaux ; mais quelle qu'eût été l'illustration qu'y avaient trouvé ses parens, bientôt il les surpassa. Ses voyages en Italie et en Allemagne où il s’appliqua à rechercher toutes les productions végétales, lui acquirent une telle réputation, que plusieurs souverains voulurent se l'attacher comme médecin et botaniste; il préféra revenir à Bâle jouir d'une entière imdépen- dance et professer librement la médecine, l'anatomie et surtout la botanique. On a de lui beaucoup de bons ouvrages (2) entre lesquels s'élève ce fameux (1) Les principaux ouvrages de Jean Bauhin sont : Memorabilis historia luporum aliquot, rabidorum, qui circa anmun 1590 apud Monpelgartum et Beffortum, multorum dammno, publice grassati sunt. Montisbeli- gardi, 1591. In-8. De Plantis à divis sanctisque nomen habentibus. Basileæ, 1591. In-8. Vivitur ingenio cætera mortis erant : C’est l'inscription d’un livre imprimé en 1592, qui traite des insectes et des plantes. De Plantis absynthii nomen habentibus. Montisbeligardi, 1593-1599. In-8. Historia novi et admirabilis fontis, balneique Ballensis, in ducatu Wittembergico ad acidulas gopingenses. Montisbeligardi, 1598. In-4. Historiæ plantarum prodromus. Ebroduni, 1619. Historia plantarum universalis. Ebroduni, 1650. In-folio. Ouvrage orné de plus de 3,300 figures gravées sur bois. (2) On distingue parmi les ouvrages de Caspar Bauhin : De Corporis humani partibus externis liber. Basileæ , 1588. In-8. Anatomes hber secundus partium spermaticarum, tractationem continens. Basileæ, 1591. In-8. Anatomica corporis virilis et muliebris historia. Lugdini , 1597. In-8. Theatrum anatomicum , infinitis locis auctum. Francofurti, 1621. In-4. Appendix ad librum de partu cæsareo. Basileæ, 1591. In-8. Note in aloysiam anguillaram de simplicibus. Basileæ, 1593. In-8. Animadversiones in historiam generalem plantarum. Lugdini, 1601. In-8. De hermaphroditorum, monstruosorumque portuum natur& libri duo. Francofurti , 1604. In-8. Catalogus plantarum circà Basileam sponte nacescentium. Basileæ, 1622. In-8. Pinax theatri botanici, sive index in Theophrasti, Dioscoridis, Plinii, et botanicorum qui sæculo scripserunt opera. Basileæ, 1623. In-4. Pinax si remarquable par la concordance de toutes les nomenclatures em- ployées jusque là, et par l'exactitude des citations. Cet ouvrage qui a tant agrandi le domaine de la science, et qui est encore consulté avec fruit par tous ceux qui veulent remonter aux sources de la botanique, est le résultat de quarante anntes de recherches et d'observations. C. Bauhin est mort dans un voyage qu'il fit à Wittemberg en 1624. Son fils Jean-Caspar marcha sur les traces de l'auteur du Pinax; il mourut professeur de botanique à Bâle, en 1685, âgé de soixante-dix-neuf ans, après avoir publié l'Histoire univer- selle des plantes que lui avait léguée son oncle, IL y a eu encore d'autres Bau- hins, entre autres Jérôme, fils du précédent qui publia en 1664, la descrip- tion de l'Herbier de Tabernamontanus. Le genre Bauhinia comprend une trentaine d'espèces d'arbres ou d’arbris- seaux qui croissent principalement dans les pays situés entre les tropiques ; l'espèce qui fait le sujet de cet article, est originaire des climats du centre de l'Amérique; elle est cultivée depuis environ trente ans, chez le botaniste Cezs qui l'a introduite en France, sous le nom de Bauhinia americana. Elle fleurit en mai, juin et juillet. La Bauhine d'Amérique, dans nos serres, est un arbrisseau de six à huit pieds de hauteur; sa tige se divise en rameaux cylindriques, luisans, presque glabres, dont les plus jeunes sont garnis de feuilles alternes, pétiolées, ova- les, glabres et luisantes en dessus, pubescentes en dessous, partagées au delà de moitié, en deux lobes oblongs, parallèles, ayant, au milieu de leur échancrure, une pointe saillante, formée par le prolongement de la nervure moyenne. Chacune de ces feuilles est munie de deux petites stipules à la base de son pétiole. Les fleurs sont blanches, disposées, au nombre de dix à douze, en grappes simples, latérales ou terminales. Le calice est monophylle, tu- bulé à sa base, découpé à son sommet en cinq dents très-courtes, fendu dans sa longueur d'un seul côté et réfléchi sur le pédoncule jusqu'à la partie tubu- lée qui seule est persistante, le reste étant caduc. La corolle est composée de cinq pétales lancéolés, ondulés, plus grands que le calice, rétrécis à leur base en un long onglet, et insérés dans le haut de la partie tubulée et per- sistante du calice. Les étamines, au nombre de dix, et ayant la même inser- tion que les pétales, ont neuf de leurs filamens réunis dans une grande partie de leur étendue en un seul corps, et sont tout-à-fait stériles, ou portent à leur sommet des anthères mal conformées; le dixième filament est libre, environ trois fois plus long que les autres, et terminé par une anthère oblon- gue, brune, à deux loges. L'ovaire est supérieur, alongé, pubescent, porté sur un pédieule plus long que lui, et surmonté d'un style à stigmate en tête. Après la fécondation, le pédicule de l'ovaire et le style continuent à prendre de l'accroissement en même temps que le légume; celui-ci est comprimé, alongé, et il contient dix à douze graines. La Bauhine d'Amérique exige le séjour constant dans la serre chaude, on la plante dans le terreau de bruyère que l'on rend un peu plus substantiel par le mélange d'un tiers de bonne terre fraîche et légère; il lui faut des arrosemens fréquens. En toute saison, quand on la dépote, il faut avoir grand soin de ne pas endommager ses racines; car elle semble ne rien redouter autant, après le froid, que les blessures faites à ces organes. On peut la propager de graines semées avec beaucoup d'attention, sur couche chaude et sous châssis; mais il est plus certain de recourir aux boutures qui repren- nent assez facilement lorsqu'elles sont étouffées sur une couche bien chaude. . EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une fleur dont on a enlevé les pétales et la partie non persistante du calice. Fig. 2. Les neuf étamines stériles, qui sont réunies par leurs filamens en un seul corps. Fig. 3. La base du calice et l'ovaire, L * | U ” : dtbtstnisr “ PT must ""e rire - tn, FO Lg pi, Mere De EN, 722 Lans re mwa SRE D RENTE pee nb dote nérnt tirs dE à à VE mm PE ie nan DEUT 2 pint à ces ule 4 : s à nos dust. Mie L DCI. ME : ER RP ET TO Re LR NN , RL Re DT EN Alpinie pendante . RAT un ee d ; filamento entré œutheram 2-locularem nor on: stylo longütudine filamenti, ie snlcu antherce Capsala carnosn, 3-valvis. polyepitian. EE EN AA Ë 14 | st = Sur. Font on D nb 8 pe 16 402 7 nt M nr d 4. Les 5 À ht sien, déctys + PROTT TE a PE LS * n°" ; ; 4 _ : à . 1 Eva Me! ep : PETITS Sn 22 TL Al | ? és f LL ÉETE #y | L: sé mte. ; n rte? ALPINIE PENDANTE. ALPINIA NUTANS % 1 Monandrie-Monogynie. Famille des Amomées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 2-phyllus ; foliolo interiorr 2-fido. Corolla basi tubulosa ; limbo 3-lobo, inœæquali. Stamen 1; filamento extr& antheram 2-locularem non elongato. Ovarium inférum; stylo longitudine filamenti, in sulco antheræ recepto ; stigmate simplici. Capsula carnosa, 3-valvis, polysperma. GARACGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ALPINITA foliüis anqusto-lanceolatis, glaberrimis; racemis terminalibus nutantibus ; lobo medio corollæ maximo, carinato. ALPINTA nutans. Roscos ?n Linn. Trans. 8. p. 346. — Swrru. Exot. Bot. 2. p. 93. t. 106.— Bot. Mag. 1903. — Hort. Kew. ed. 2. 1. 4. — Srrenc. Syst. veget. 1. 14. — Roëw. et Scu. Syst. veget. 1. 20. — VW. Roxs. Flor. ind. 1. 64. GLOBBA nutans. Lin. Mant. 170.—Wuar. Spec. 1. p. 153. — Rer. Lil. 1. t. 60.— Lau. Dict. Encyc. 2. 730. — Dux.-Cours. Botan. cultiv. ed. 2. 2, 341. GLOBBA sylvestris major. Rumrs. Amboin. 6. p. 140. t. 62. RENEALMIA nutans. Anrrew. Aeposit. n. et t. 360, ZERUMBET speciosum. Wen. Sert. hann. 3. t. 18. COSTUS zerumbet. — Persoon Synop. 1. 3. Pioue, que l'on trouve toujours l'organe de la reconnaissance des bota- nistes envers ceux qui ont rendu de véritables services à la science, dédia le genre A/pinia à la mémoire d'Azrint, né à Venise en 1553, et mort à l'âge de soixante-trois ans, professeur de botanique à l’université de Bologne. Alpini, plus connu des naturalistes sous le nom d’Alpin, a voyagé en 271. Egypte, en Arabie et dans l'Asie mineure où il fit des recherches extrè- mement précieuses pour la botanique (1). À son retour de ces utiles explorations, le célèbre marin André Doria, le père et le libérateur de Gênes, sa patrie, désira se l'attacher comme médecin, mais la république, qui savait apprécier tout le mérite d'Alpini, et qui avait d’autres vues sur ce citoyen estimable, aussi profond comme savant qu'habile comme diplomate, lui confia une mission importante à Padoue. On porte actuel- lement à quatorze le nombre des Alpinies, mais toutes les espèces ne sont pas également bien déterminées, et il est très-possible que bientôt plusieurs d’entre elles soient tirées du genre pour prendre place dans d’autres, et probablement pour en constituer de nouveaux. L'Alpinie pendante est originaire des Indes orientales et des Moluques, où elle croît sur les bords des bois et au pied des collines. Elle y porte le nom de Poonnay-Champa. Ses tiges servent à faire des cannes à peu près comme le bambou. Ses feuilles, étant séchées au feu, se racornissent et se roulent de manière à former une sorte d’étui dont les Malais se ser- vent pour y mettre du riz cuit. On cultive cette plante en Europe depuis une quarantaine d'années. Elle a été introduite en Angleterre en 1792, par les soins de sir J. Bawxs. Les mois de mai et de juin sont l'époque . ordinaire de sa fleuraison qui néanmoins peut être facilement avancée ou retardée, et même se répéter une seconde fois dans l’année. C'est une des plus belles parures de nos serres chaudes, son feuillage large, tou- jours vert et frais; ses grappes magnifiques garnies d'un grand nombre de fleurs qui, avant leur entier épanouissement, semblent être autant de gre- lots du plus bel émail, et agréablement coloriés, font de cette plante l'une des plus intéressantes que nous aient procurées nos relations avec les peuples de lorient. Dumont-de-Courset rapporte une singularité étonnante (1) On a de Prosper Alpini : De plantis Ægypti. Venet., 1592. In-4. De Præsagiendé vitä et morte ægrotantium. 1601. In-4, que l'illustre Bocrhaave a fait réimprimer à Leyde, en 1710 et 1733. Medicina methodica. Paduæ, 1611. In-folio ; réimprimé in-4 à Leyde, en 1719. De Rhapontico. Paduæ, 1612. In-4. De Plantis exoticis. Venet., 1627. In-4. ‘ Medicina Ægyptiorum, cum hbro de balsamo;réimprimé à Leyde, en 1718 ct 1745. Enfin son Historia Ægypti naturalis, ouvrage que J. Veslingius, son compatriote et son ami, a enrichi de notes et d'observations. Paduæ, 1638. In-4. qui accompagne l'épanouissement des fleurs de l'Alpinie pendante; l'ob- servation lui appartient, et nous avons été plusieurs fois à même de la . constater. Lorsque les premières fleurs de la grappe ont commencé à s'épanouir, dit-il, celle-ci était pendante en devant; le lendemain la grappe était retournée tout-à-fait en arrière, le jour d'après sur le côté, un autre jour sur l'autre; enfin la grappe a fait tous les jours, et tant qu'a duré l'épanouissement successif des fleurs, un mouvement et même une révo- lution entière dans tous les sens. La racine de l'Alpimie pendante est tuberculeuse, rampante; elle produit plusieurs tiges droites, simples, qui, dans le pays natal de la plante, ac- quièrent dix-huit à vingt pieds de hauteur, mais qui dans nos serres ne s'élèvent guère à plus de six pieds. Ces tiges sont garnies de feuilles étroi- tes, lancéolées, alternes, longues de quinze à vingt pouces, très-glabres , rétrécies à leur base ex une gaîne embrassante dont les bords sont garnis de cils laineux, et elles se terminent, lors de la fleuraison, par une longue grappe de fleurs mêlées de blanc, de rouge et de jaune; ces fleurs sont pendantes avant de s'ouvrir, mais elles se relèvent ensuite graduellement. Leur calice est formé de deux folioles disposées sur deux rangs; l'exté- rieure, qui est la plus petite, est engaïînante et velue à sa babe cilée sur les bords, elle s'ouvre latéralement en se déjetant du côté supérieur; la foliole intérieure est tubuleuse à sa base, divisée en deux lèvres dont la supérieure est large, ovale-arrondie, ciliée à son sommet, et l’inférieure profondément divisée en deux lobes étalés et oblongs. La corolle, soudée avec la foliole interne du calice, est tubuleuse à sa base, partagée en trois lobes, dont les deux latéraux sont très-courts, tandis que le lobe du milieu est très-grand, courbé en forme de carène, sinué en ses bords, d'une couleur orangée en dessus, et bigarré en dessous de taches rouges et orangées. Le tube entier de la corolle est rempli d'une liqueur visqueuse et sucrée, qui suinte d'un nectaire épais, charnu, ridé, jaunâtre, placé au fond de la fleur et ressemblant pour la forme à une dent molaire. Il n'y a qu'une étamine dont le filament, inséré au fond de la fleur, est large, plane, dilaté dans sa partie supérieure en deux cylindres rapprochés, tron- qués, formant les deux loges de l'anthère. Du milieu du nectaire s'élève un style filiforme, blanc, comprimé, parallèle au filament de l'étamine, traversant l'anthère entre ses ir loges, et portant à son sommet un stigmate velu, en forme de coupe à demi fermée. L'ovaire, qui est infère et hérissé de poils, devient, selon Rumphius, une capsule à trois valves, recouverte d'un tissu cellulaire mou et charnu; elle contient quelques graines noires, globuleuses, enveloppées d'une poussière jaunâtre. L'Alpinie pendante est une plante de serre chaude, que l'on pourrait néan- moins cultiver en serre tempérée, mais sans grand espoir de la voir fleurir, au lieu que dans l'atmosphère qui lui convient elle fleurit régulièrement chaque année, et même deux fois dans la même année, ce qui du reste est fort rare. On lui donne une terre douce et très-substantielle, et mieux encore un compost formé d'un tiers de terreau de bruyère mêlé avec la terre dont nous venons de parler. Les arrosemens doivent être fréquens, surtout vers l'époque de son entrée en végétation et aux approches de la fleuraison. On la multiplie par la séparation du pied qui donne souvent plusieurs œilletons assez distans l'un de l'autre. La séparation se fait or- dinairement en automne; et comme la plante repousse en peu de temps et qu'elle fait beaucoup de racines, on est obligé de la changer de pot tous les ans, en ayant soin de proportionner le vase au développement pro- gressif des racines. Cette plante, par son extrême beauté, devait être favorablement accueillie dans tous les concours d'Horticulture, et souvent y obtenir la palme : en effet, en 1822 elle figura à l'exposition publique de la Socitté royale de Bota- nique de Gand, et y remporta le prix de belle culture ; la plante faisait partie de la collection de M. le baron Baur ne Rasmow. Deux ans après la Société de Flore à Bruxelles accorda la même faveur à M. Drarræz, l'un de ses fon- dateurs. D’autres Alpinies pendantes d'une culture remarquable ont mérité des distinctions flatteuses, lors des expositions des Sociétés de Botanique à Louvain, en 1823 et 1824, à M. Vannonne; de Flore à Bruxelles, de Botanique à Gand, d'Horticulture à Anvers, de Flore à Alost, en 1828 et 1829, à Mme la comtesse De Rooses, MM. Vanoewasnne, De Cocx, De Kowvrr, De Carrers et Mecnezyncx. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Partie supérieure d'une tige en fleur; elle est représentée environ au tiers de sa grandeur naturelle. Fig. 1. Partie inférieure de la fleur, avec l'étamine et le style de grandeur naturelle. * 7e A ’ " Le pr : . 0 027000 PCI EEE nubitosle bn): DT LE F 4 M he: Le ci! br délit k 5 PS | pe À a OR 7 DER Lee ” A2 4 " à / ) ? 2 / 7 , 77777 es lulersa. ane des Indes. oi dr ‘ HE: D ion 9 2.p Ÿ 139, Bot Aigit, n, — Hor. Po | ; Le Hu et Pavon, st, pêrme. 60. Sauss. ù dé mie «ten heart si insigoifions que ceux qui rs Pete, qui encore aujourd'hui à sswandable par la beauté de | jen. oies ot vauté d'an pôle à l'autre, re nr KG. — Pau. rs _ me n MEN TA. 7 V4 A sb hadhes Talents. APN À } 5 ÿ À ; ENT des ideas. CN À NAN TUBÉREUSE DES INDES. POLIANTHES TUBEROSA. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Asphodélées. Sn CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla 1-petala, infundibuliformis ; hmbo 6-fido, patulo. Stamina 6, /auci corollæ inserta ; antheris longis. Ovarium semi-inferum ; stylo simplci; stigmate 3-fido. Capsula 3-locularis, polysperma ; seminibus planis, gçemino ordine dispositis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. POLIANTHES foliis linearibus, canaliculatis, caule brevioribus ; floribus alternis, spicatis. POLIANTHES tuberosa. Lin. Spec. 453. — Win. Spec. 2. p. 164. — Pom. Dict. Encyc. 8. p. 129.—Kxr Bot. Regist. n. 63. — Hort. Ke. ed. 1.457. — In. ed. 2. 2, 281.— Renouré Liliac. 147.— Lourermo Cochinch. 1. 204. — In. A/£. ed. 1. 253. — Ruxz et Pavox, F1. peruv. 3. 66.— Sauss. in Trans. hort. soc. 1. 41. — Srrenc. Syst. veget. 2. 75. HYACINTHUS indicus tuberosà radice. Cius. Hist. 176. — Panx. Par. t. 113. HYACINTHUS Indicus, tuberosus, flore narcissi. Baun. Pin. 47. — Runs. Elys. 2. 39. f. 4. HYACINTHUS Indicus, serotinus, flore amplo, albo, odoratissimo. Mons. Aist. 2. s. 4. 1. 12. f. 23. Amica nocturna. Rumrs. Amb. 5. 285. #. 99. I n'est guère de noms plus vagues et plus insignifians que ceux qui ont été donnés à ce genre : serait-ce parce que la plante, qui encore aujourd'hui le compose exclusivement , aura paru assez recommandable par la beauté de ses fleurs et la suavité de son parfum, connu et vanté d’un pôle à l’autre, pour que l'on se soit cru dispensé de lui choisir des noms expressifs qui, sans 272. rehausser le mérite de la plante, y eussent attaché au moins quelque sou- venir? Le nom latin polianthes est formé des deux mots grecs rx, ville, et avÿes, fleur, c’est-à-dire, fleur de ville. Le nom français Tubéreuse peut avoir été pris de la nature du bulbe de la plante, qui ressemble plutôt à une racine tubéreuse ou tuberculeuse; il peut aussi n'être qu'une abréviation de l'ancien nom composé, Hyacinthe-tubéreuse, que portait la plante, ce qui d’ailleurs ne changerait rien à l'origine du mot. La Tubéreuse, que l'on s'accorde assez généralement à regarder comme une production propre au climat de la Chine ou de l'Inde, a été transportée dans presque tous les pays du monde où l'amour des plantes s'est répandu. C'est de Perse, dit-on, qu'elle a été apportée en France vers 1632. Elle aurait été d'abord cultivée aux environs de Toulon, par le conseiller Nicolas-Fabrice Prermesxe (1) dans le jardin de son château de Bougencier, entre Signe et Souliers, et ce serait de là que le reste de l'Europe l'aurait reçue, comme c’est encore, en grande partie, ce canton de la Provence qui est en possession d'en fournir aux pays du nord de la France et de l'Europe, où cette plante vit rarement plus d’une année, parce que les ognons qui ont fleuri ne donnent pas de nouvelles fleurs les années suivantes, et que, pour en faire produire à leurs caïeux, il faudrait attendre trois ou quatre ans, et leur donner beaucoup de soins. On est dispensé de ces grands embarras en se procurant chaque année, en hiver ou au printemps, de nouveaux ognons que les Provençaux et les Gé- nois répandent à bon marché dans le commerce. La fleuraison régulière de la Tubéreuse a lieu depuis les premiers jours d'août jusqu'à la fin d'octobre. On en connait quatre variétés : 1° la Tubéreuse à fleurs semi-doubles; 2° à fleurs pleines ou entièrement doubles ; 3° à petites fleurs ; 4° enfin à feuilles panachées ou plutôt rayées de blanc jaunâtre. La plus importante de ces variétés est sans contredit celle à fleurs pleines ou doubles, aussi est-elle le plus généralement cultivée; on assure qu'elle a été obtenue par un cultivateur hollandais, nommé Lecour, de Leyde. Par un caprice, malheureusement trop commun autrefois chez les amateurs de belles plantes, ce cultivateur voulut concentrer en lui seul, le plaisir de posséder et de cultiver cette fleur que le hasard lui avait procurée; il commença par en remplir son jardin, et lors- que celui-ci fut devenu insuffisant pour contenir et faire croître les caïeux qui s'accumulaient chaque année, le propriétaire les détruisit, préférant de (1) Ce nom, précieux à tous les botanistes, vient d'être dignement consacré par la formation du genre Peireskia, qui s'est élevé d’un démembrement des cactiers. renoncer aux sommes considérables que lui eût valu la vente de ses ognons, demandés à tout prix, plutôt qu'à la stérile jouissance de se dire l'unique possesseur d'une chose qui pouvait également devenir le partage de tous ceux qui eussent voulu se donner la peine de la chercher. Tout le monde connaît l'heureuse application que l'on a su faire du parfum de la Tubéreuse dans l’art du parfumeur. Cette seule partie est devenue une branche d'industrie assez considérable pour le midi de la France et le nord de l'Italie. La racine de la Tubtreuse des Indes est un bulbe ovale-oblong, muni à sa base d'un plateau un peu épais, d'où sortent en dessous beaucoup de fibres; elle produit une tige cylindrique, simple, droite, très-glabre ainsi que toute la plante, haute de trois à quatre pieds, garnie, à sa base et dans sa longueur, de feuilles alternes, linéaires-lancétolées , canaliculées, aiguës, d'un vert gai, diminuant de longueur à mesure qu'elles approchent de la partie supérieure. Les fleurs sont blanches, quelquefois légèrement teintes de rose à l'extérieur, très-odorantes, sessiles, alternes et quelquefois gémi- nées dans les aisselles des feuilles supérieures, dont les dernières ne sont plus que des espèces d'écailles courtes, ovales et presque membraneuses. Ces fleurs forment, par leur rapprochement au nombre de quinze à vingt- cinq, un bel épi qui termine la tige. Elles n’ont point de calice; leur corolle est monopétale, infondibuliforme, à tube long, un peu courbé, et à limbe évasé, partagé en six découpures ovales-oblongues. Leurs étamines, au nom- bre de six, ont leurs filamens courts, insérés dans le haut du tube, et ils portent des anthères linéan.s. L'ovaire est ovoïde, adhérent dans plus de sa moitié inférieure avec la corolle, surmonté d’un style cylindrique de la longueur du tube, terminé par un stigmate trifide, Le fruit est une capsule ovale, presque à trois faces, à trois valves, à trois loges, contenant des grai- nes nombreuses, planes, semi-orbiculaires, superposées sur deux rangs. La terre propre à la culture des Tubéreuses doit étre substantielle et légère. Dans les provinces méridionales de la France où l'on peut faci- lement cultiver en grand ces Tubéreuses, on les plante, aussitôt que l'on n'a plus à craindre de gelées, à la distance de huit à dix pouces, en tous sens, dans une terre préalablement amendée, Dans les journées frai- ches ou trop pluvieuses on couvre les jeunes plantes pour les garantir du froid. À mesure que sa tige s'élance, on arrose souvent la plante, mais en évitant de trop mouiller. On propage ces plantes par le semis et par la sé- paration des caïeux; le premier moyen exige beaucoup de soins et emploie beaucoup de temps, car il faut toujours que le bulbe aït quatre ans avant de porter fleurs. Le semis se fait de bonne heure, au printemps, sur couche et sous châssis. L'autre moyen est plus expéditif, car il ne s’agit que de sépa- rer chaque année les caïeux de l'ognon principal : celui-ci ne fleurit qu'une seule fois, mais replanté il donne un grand nombre de caïeux qui dès la se- conde année deviennent ognons, et tout disposés à produire une tige florifère. Les amateurs qui ne cultivent point la Tubéreuse dans des vues commer- ciales apportent quelques modifications dans ces procédés : lorsqu'ils ne met- tent point les ognons en pot, ils les arrangent sur une couche qu'ils ont préparée avec le fumier de cheval et le terreau bien consommé. On peut avoir des Tubéreuses en fleurs pendant presque toute l'année, en plantant les ognons à des époques graduées; par exemple ceux qui auront été mis en pot dans les premiers jours de février, donneront des fleurs en juin ; mais il faut que les plantes soient, pour cela, entretenues et soignées sous de bons châssis. Il est fort agréable de les cultiver ainsi, parce que pouvant déplacer les pots à volonté, on donne aux plantes, pendant leur croissance, le juste degré de chaleur qui leur convient, et quand les fleurs s'épanouissent, on peut jouir partout de leur parfum. On cesse d’arroser les plantes quelque temps après qu'elles sont défleuries; on les abrite le mieux possible de la pluie, afin que lorsque l'on devra procéder au déplantement, ce qui se fait quand la fane est absolument flétrie et desséchée, la terre qui entoure les bulbes, soit parfaitement sèche. C'est le moment de séparer les gros ognons des caïeux : on place ceux-ci à l'ombre, dans un endroit bien sec et bien aéré; pendant l'hiver on les arrange les uns contre les autres dans des caisses très- plates et on les place sur les conduits de chaleur de la serre ou en tout autre endroit dont la température soit constamment fort élevée. Ces caïeux poussent spontanément, et sont prêts à entrer de suite en végétation quand arrive le moment de les planter. Une seconde espèce de Tubéreuse vient, dit-on, d'être découverte au Brésil et au Mexique, ce qui justifierait ce qu'a avancé Hernandez, dans son Histoire des plantes, des animaux et des minéraux du Mexique, publiée en 1651, que la Tubéreuse croissait également dans les Indes occidentales; fait que l'on avait considéré comme une erreur de l'observateur qui aurait pris pour Tubéreuse une plante qui lui aurait ressemblé sous quelques aspects. Nous ne connaissons point encore cette seconde espèce. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. L'ovaire, le style et le stigmate. Craie! és. »? mA LT He Fe Aofrta rt rs “ + LBessa pinæ. LC Auot sou. Âlesem lranthemum violaceurn Ficoïde violette. FIOLAC EU M 4 ce Facile des l'icoïdées. $ ndri e, aoubis : ar sr op Es an hrs RYANTHEMUM violaceurn. De Caxs, Plant, Grass, n. et dre aan hs tn Revis, p. LEA. — Srnexc. 2.518. PAPE parvifalium. Las. Diet. Encye a. p. 482. -Couns. «Bot, cultiv. ed. 2. 5, SA. | ESEMBRFANTREN MUM pumicewm. dic. Hort. Sohænb. 4. 442? ds bas À ir rosé sites scabro, tenui for ueune douté que ne soil bien elle qué Boerhuave à comprise dans ‘Indes Se plar ques in kertu academico Lugruno-Batavo ; c'est du moiis-ce qu'il nous a paru l'an pasé, analysant à plante au moyeu de la deseripuon su-incte du célèbre esseu de Leyde, comme avec les ouvrages les plus récens. D'après cela, “dl or an ds ete alaler-s Elte 273. bien or avant cette AR car il n'y a presque Le ? \ < nu” 2 î < k , : le, . < Î | 4 1 N 7 # x % Wir EE _ sis ACL go ANNE ah à #f # se Re armee à récit FAT ‘ ji D A ‘ ; We ose wiokefte ÿ . Û a { AT ? : 0 TA +: LL =. 1 g j à (1 FICOÏDE VIOLETTE. MESEMBRYANTHEMUM VIOLACEUM. # Icosandrie-Pentagynie. Famille des Ficoidées. “RG CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx superus, 5-fidus, persistens. Petala numerosa, lincaria, basi leviter connata, serie multiplici. Stamina numerosa. Styli 5, rarius 4 aut 10. Capsula carnosa, umbilicata, multilocularis; loculis numero stylorum. GARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. MESEMBRYANTHEMUM caule tortuoso, scabro; ramis expansis ; folus semi-cylindricis, acutis; petalis violaceis; shiymatibus divergentibus. MESEMBRYANTHEMUM violaceum. De Car. Llant. Grass. n. et 1. 84. — In. Prodr. Syst. nat. 3. 435. — Haw. Revis. p. 141. — Sprexc. Syst. veget. 2. 518. MESEMBRYANTHEMUM parvifolium. Lam. Déct, Encyc. 2. p. 482. — Dun.-Cours. Bot, culhiv. ed. 2. 5. 340. MESEMBRYANTHEMUM puniceum. Jaco. Mort. Schœnb. t. 442? FICOIDES Afra, fruticans; folio triangulari, scabro, tenui ; flore violaceo. Boxru. Index Alt. 290. Qrorour cette espèce soit indiquée dans le catalogue de Sweet comme n'ayant été introduite en Europe que depuis 1820, tout porte à croire qu'elle y fut cultivée bien long-temps avant cette époque, car il n'y a presque aucune doute que ce ne soit bien elle que Bocrhaave a comprise dans son {ndex alter plantarum quæ in horto academico Lugduno-Batavo aluntur, publié en 1727; c'est du moins ce qu'il nous a paru l'an passé, en analysant la plante au moyen de la description succincte du célèbre professeur de Leyde, comme avec les ouvrages les plus récens. D’après cela, | on peut croire qu'elle est cultivée en Europe depuis plus de cent ans. Elle 273. est originaire du Cap de Bonne-Espérance, de même que presque toutes ses nombreuses congénères. Elle fleurit pendant une grande partie de l'été; ses fleurs ne restent épanouies que pendant le jour; elles se ferment à la disparition des rayons solaires. La tige de la Ficoïde violette est cylindrique, divisée en de nombreux rameaux étalés, un peu tortueux et rudes, s'élevant à un ou deux pieds. Ses feuilles sont opposées, demi-cylindriques, pointues, glabres, glauques, un peu rudes, à peine réunies à leur base. Ses fleurs sont solitaires à l'extrémité des rameaux, portées sur des pédoncules longs d'environ un pouce. Chacune d'elles est composée, 1° d'un calice à cinq divisions lancéolées, bordées intérieurement d'une membrane scarieuse; 2° d'un grand nombre de pétales linéaires, violets, insérés sur le calice, disposés sur plusieurs rangs, dont les intérieurs plus courts que les extérieurs ; 30 d'étamines nombreuses, à filamens moitié plus courts que les pétales, ayant la même insertion, mais sur un seul rang, portant à leur sommet des anthères jaunâtres, à deux loges; 4 d'un ovaire adhérent au calice, et surmonté de cinq stigmates divergens. Le fruit est une capsule à cinq loges et à cinq valves, contenant des graines nombreuses. On cultive cette Ficoïde dans une bonne terre franche, en ayant soin de garnir le fond du pot de gravier ou de plâtras afin que les interstices que laissent entre elles ces matières puissent favoriser l'écoulement de l'eau, dont le séjour prolongé autour des racines causerait infailliblement la ruine de la plante; on voit d'après cela qu'il lui faut peu d'arrosemens, ils sont même presque nuls en hiver, et de plus la plante souffrirait d'une température humide. On la multiplie par ses graines que l'on sème au printemps sur couche et sous châssis avec les mêmes précautions que celles recommandées déjà plusieurs fois, dans cet ouvrage, pour les semis des plantes succulentes en général. Mais le plus ordinairement on la propage de boutures, parce que le moyen est plus prompt, et la réussite plus certaine. Il faut, dans la serre où l'on rentrera, l'hiver, cette plante, lui choisir un endroit élevé près des vitraux où l'air circule avec facilité; on la sort dès que l’on est certain de n'avoir plus de gelées à craindre. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La fleur sans les pétales. Fig. 2. L’ovaire et les stigmates. Fig. 3. La capsule encore jeune. 7 en dt Lori Lachenale à fleufs pen ntes. ALE | À FLEURS PENDANTES. LACHENALI 4 ours A PENDULA. % 4 109 one res cn obtusis, aoû violacvis : 1f 4 nibus rubris : bracteis obtusis. AUS #5 IS AA pendula. Wiusn. 2. 180. —— Air. Mort. Ke. 1, 461. re 4 3 4. 008 de Bbbetané Liline. 59.2 "Daitan. Lresir, Ga. — Jaed. t a PR vallon 3. pag: 239: Dot. Mng. 590. — Asus. Be. A à ES re 62. —Pon. Dior. Enoys. Supiy. 3. 382, —Srnre. CAN js M Ale É L | A séalenngiins Sr a ed foriburmsiantibus. PE a éclat et la puits Où la voit s'épanoux RE ’ f rc fe 4 RATE LC vale ] 10 fer 74 pence LACHENALE A FLEURS PENDANTES. LACHENALIA PENDULA. 9% Hexandrie-Monogynie. Famille des Ziliacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Corolla hevapetala, infera; petalis tribus interioribus, longioribus. Stamina erecta. Capsula subovata, trialata. Semina globosa. : CARAGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. LACHENALIA folis geminis, oblongo-lanceolatis : scapo erecto : corollis cylindraceis, pedunculatis, pendulis, impunctatis : petalis tribus interioribus longioribus, integris, cunciformibus, obtusis, apice violaceis ; tribus exterioribus rubris : bracters obtusis. LACHENALIA pendula. Wuup. 2. 180. — Ar. Hort. Kew. 1. 461. — In. ed. 2. 2. 288. — Renouré Leliac. 52. — Tauws. Prodr. 64. — Jaco. Le. rar. 2. tab. 400. collect. 3. pag. 239.— Bot. Mag. 590.— Axvr. Bot. reposit. 41.— In. Recens. 62.— Pom. Dict. Encyc. Supp. 3. 332.—Srrexc. Syst. veget. 2. 76. PHORMIUM bulbiferum, scapo racemoso, simphei; floribus nutantibus. Cruz. /Veap. fase. 1. tab. 239. L, Lachenale à fleurs pendantes est, ainsi que toutes les espèces du genre, originaire du Cap de Bonne-Espérance. On doit son introduction en Europe, qui date de 1774, à Francois Masson; mais il paraît que ce n'est que vingt-cinq ans après qu'elle est parvenue en France, et l'on a d'autant plus lieu d'être étonné de ce retard, que la plante était en tout susceptible d'attirer l'attention du botaniste, lors même que son éclat et la singularité de ses fleurs n’auraient point mérité celle de l'amateur. On la voit s'épanouir assez régulièrement aux mois d'avril et de mai. 274. Son bulbe est blanchâtre, arrondi, un peu pyramidal, d'environ un pouce de diamètre; ses racines sont peu nombreuses et blanchâtres. Il en sort deux feuilles, à peu près égales, longues de plus de six pouces, assez larges, entières, lancéolées , aiguës, luisantes , d'un beau vert et sans taches, embrassantes à leur base, se tenant assez droit. La hampe sort du milieu des feuilles qui l'enveloppent à sa base; elle est de la grosseur d’un tuyau de plume, à trois angles mal prononcés ou presque cylindrique, verte et sans tache jusqu'aux fleurs où elle prend une teinte rouge, marquée de points plus foncés de même couleur. Les fleurs sont inodores, au nombre de dix à vingt, en grappe simple et terminale, d'abord droites, puis très-pendantes, suspendues à un pédicule court et rougeâtre sous lequel est une bractée membraneuse, large, courte et pâle, assise, ainsi que le *pédoncule, sur un avancement de la hampe; celle-ci est couronnée par une grande quantité de feuilles vertes et de rudimens de fleurs qui avortent. La corolle tubuleuse, couverte d’une espèce de poussière et longue d’un pouce et demi, a six divisions très-profondes : trois extérieures plus courtes, formant chacune une espèce d'élévation, d'un beau rouge, bordées de vert à leur extrémité; trois intérieures cachées sous les premières, si ce n’est qu'elles les dépassent par leur sommet qui est crénelé, marqué de vert et de violet. Les six étamines sont presque aussi longues que la corolle et attachées chacune à la base d’une des divisions, par un filet pâle, grêle, portant une anthère violâtre dont le pollen est de couleur de soufre. Le style est filiforme, blanchâtre, assis sur un germe ovoïde et strié. Cette plante est facile à bien cultiver, soit qu'on la livre à la pleine terre sous le châssis des Zwia, soit que resserrée dans un petit pot, afin d'en obtenir plus sûrement des fleurs, on la tienne l'hiver aux jours d'une très-bonne orangerie, à l'abri du moindre froid : alors aussi il lui suffira d'un mélange, anciennement fait, de terre de bruyère avec deux parties de terre douce et non fumée. Traitée d'une manière ou de l’autre, elle fleurira abondamment , et vers le milieu de juin, ses fanes déjà desséchées donneront l’occasion de pouvoir séparer les caïeux (seul moyen de propager ici cette jolie plante), et de changer la terre des ognons-mères qu'on peut garder quelque temps sans être replantés, pourvu qu'ils soient préservés d'une sécheresse ou d'une humidité trop grandes. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La corolle déployée et laissant voir les étamines. Fig. 2. Le pistil. cr É L PAL [TR sé LAVE 02 . RAS D Vbthgonins se à LANDE PT 7 è , ; r k es n \/ à PTRGUEN ) À ( rs je DATA en faux. Acacie LE E DS “ace à Ka FCATA # re ra, RSS is À PE, Si SES ES . à Niremio Mae Faille des PSS mac | bi hiie A RS SES x à Ÿ voditis : Calyx 5-dentatus : Corohn fie , Ovariunt Sr AE 2-ralon Un _ age ps € D Me ve, kr. hero. 2. Du Canv. Prodr, Syst, nat. 2. 454. — Vans. Div, n. 11. 4,14. — A} Ko. ed. 2. 5: 461.-— Dou.-Covns. Bot. cultiv. ed. 2. 6. 6.. rc 1. 61. : » L | faicata, Prnsoon. Ench. 2: 261. — Dsv. Journ: Bot. 1814. 67. A anis Bt pe one da mou | 50 ns Cortes gui ca aq ae AD PTE tu où i ii pourra s'étendre. 1785 EU De Ludé en décrivait | ciiquante-kuit dans le . > botanique de l'Encyclopédie; i y a environ vingt ans, Willde- à ibiar deuxième partie du quatrième volume de son Spéeies j oir enlevé au genre acacia, les espèces qui com- , nya, Schrankia et Desmanthus, cowprenait < es Acacies. Aujo ourd'hui, De Candolle, dans sou d'un sstème naturel du règne végétal, porte ce nombre à deux ral st orfginaire de la: ; F 75. de | Li! K | ÿ 1 ; | . | he | | | i ACACIE-EN FAUX. A4CACIA FALCAT'A. ÿ Polygamie-Monœcie. Famille des £Zéqumineuses. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Flores polygami. Kn hermaphroditis : Calyx 5-dentatus ; Corolla 5-/idu vel 5-petala; Stamina 4-100; Ovarium superum; Legamen 2-valve. In masculis : Calyx, corolla et stamina w4 in hermaplhroditis; pistillum nullum. CGARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ACACTA ramis inermibus, ancipitibus ; foliis oblongis, falcatis, basi altenuatis, acutis, venosis; floribus racemosis, axillaribus terminalibusque. ACACTA falcata. Wu. Spec. 4. p. 1053. — In. Enwm. hort. berol. 2. 1050.— De Can. Prodr. Syst. nat. 2. 451. — Vexvz. Diss. n. 11. {. 14. — — Hort. Kew. ed. 2. 5. 461. — Dux.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2, 6. 6. — Pom. Dict. Encyc. suppl. 1. 61. MIMOSA falcata. Persoon. Ench. 2, 261. MIMOSA obliqua. Wexoz. Obs. 57. — Desv. Journ. Bot. 1814. 67. O: ne saurait voir sans étonnement la proportion dans laquelle les voyages et les recherches des botanistes font augmenter le nombre des espèces végé- tales connues; dans certains genres surtout l'accroissement devient de jour en jour si grand, qu'il serait difhicile de prévoir jusqu'où il pourra s'étendre. Linné, en 1763, ne connaissait que quarante-trois espèces de Mimoses ou d'Acacies ; en 1785, M. De Lamarck en décrivait cinquante-huit dans le dictionnaire botanique de l'Encyclopédie; il y a environ vingt ans, Willde- now, en publiant la deuxième partie du quatrième volume de son Species plantarum , et après avoir enlevé au genre acacia, les espèces qui com- posèrent ses genres Mimosa, Inga, Schrankia et Desmanthus , comprenait encore cent deux véritables Acacies. Aujourd'hui, De Candolle, dans son prodrome d'un système naturel du règne végétal, porte ce nombre à deux cent cinquante-huit, Celle que nous allons décrire est originaire de la )+% 19). Nouvelle - Hollande; les Anglais la cultivent depuis 1790, qu'elle leur est parvenue à la généreuse sollicitation de sir J. Banks; quelques années après elle s'est répandue en Belgique et en France où elle tient un rang distingué parmi les arbustes de l'orangerie. Elle fleurit en septembre et octobre. Cet arbrisseau qui, dans notre climat, paraît ne pas devoir s'élever à plus de huit ou dix pieds, a ses rameaux alternes, dépourvus d'épines, glabres, un peu comprimés et relevés, sur deux côtés opposés, d'angles saillans. Ses feuilles sont alternes, oblongues, courbées en faux, fortement rétrécies à leur base, terminées à leur sommet en pointe aiguë, veinées en dessus et en dessous, et traversées inégalement par la nervure moyenne. Les fleurs sont très-petites, d'un jaune pâle, réunies quinze à vingt ensem- ble en têtes globuleuses, pédonculées, et ces petites têtes de fleurs sont disposées par huit ou dix en grappes simples ou géminées, placées pour la plupart dans les aisselles des feuilles, et les autres au sommet des rameaux. Leur calice est monophylle, à cinq dents. La corolle est monopétale, quin- quéfide. Les étamines très-nombreuses ont leurs filamens plus longs que la corolle. Dans les fleurs hermaphrodites il y a de plus un ovaire supère, surmonté d’un style filiforme. On cultive l’Acacia falcata en pot ou en caisse, afin qu'il puisse être rentré, avant l'hiver, dans l'orangerie; on lui donne un compost sub- stantiel et consistant, formé de parties égales, de terreau de bruyère et de terre douce et franche qui a été nourrie pendant plusieurs années con- sécutives avec le fumier de cheval; on entretient la faculté végétative du sol au moyen de quelques arrosemens, à diverses époques de l’année, avec un liquide chargé de beaucoup de matières animales et végétales; on remue légèrement la terre du vase afin de faire pénétrer le plus uni- formement possible le liquide, et toujours avec la précaution de ne point endommager les racines. Comme cette plante ne fructifie point dans nos serres et qu'il est assez difficile d'en obtenir des graines du pays natal, on se contente de la propäger par les boutures, qui reprennent assez bien lorsqu'elles ont été étouffées et conduites suivant les principes établis. EXPLICATION DE LA PLANCHE. On y voit un rameau de l’Acacie en faux, chargé de ses fleurs. P Bessra po Le Jeune sc (74 AN ; té Lara grandflor. \ TV Edwarsie à grandes fleurs. Le GRA NDIFL 10R4 $ a + at ps Famille des NN, ( nn ee | n ob t ins RRÉRIQUE. ie Ahiféurns, satire sup eriore fissus. apicevis 5-dentatus. ae Pr a Papstinnens va pre 1: conniventibus. Stains 16, Hbera. a Petala 64 Siumina articulaée an en oolaihifarmr, K-angulots, Oran nor Region, moniliforme, féénagrisre nt, polyepermeum. - men canaorines SPÉGIPIQU V4 EU SAGE, ! anna nars: caule frutescente ; VAT imparipinnatis , multijuyis ; racemis 48-floris, nutantibus; cerin® petatis laté falcaiss. "EDWARSIA grandiflora. Sauss. dx Trans. Lin, 4. p. 293. - ir Ko, ed. 2. 3. p. 1. — Te Caxo. Prod. 2. 9, — — Sraurc. Syst. vey. 2 "'SOPHORA tetraptera. — Mau. Xe. «. 1. — Wu». Spec. 2. p. 190 - — V Bot. Mag. 167. — Porn, Diet, Meg. 7. pr 229. - —Hort, Kw. 2. 43, genre aihore. où fat siens placé l'Edvrarsie à grandes fleurs, a From Par btsle partituttne de M. Satiseenr, qui trouva que plusieurs plantes davaient en dire datraiten pour former ui genre nouveau. C'est ee h genre qu'il a dédié à Sydenhan Enwranse. pete de fleurs, qui a dessiné | Di du a -sept cents premières plantes décrites dans le Horanice/ 4 magarin et, jusqu'à sa mort arrivée en 1829, toutes celles du Botamice! register de M. Bellenden Ker. À l'Edionrsia grandiflora M. Sahisbnry en 8 réuni deux autres, dont Fune tiait connue sous la dénomination de Sophora microphylla : Vautr re, "qu'i a observée dans l'Herbier de sir Voseph Banks, a reçu de ui ke nom d'Frirarsien chrysophytia. Ye genre, qu'il a été créé, se trouvait don: composé de trois espèces; depuis il 2 b porté à cinq, toutes originaires de la Nouvelle-Zélande, L'introduction: dprhiuer l'Edwarsie à grandes leurs, sous le nom de Sophora nr pe pendant les ur mois du printemps; c'est au contraire en 1atomne que ette période a lieu au pays natal. x étalés. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, ailées avec «| k 3 276, = « seau s'élève à dix:ou doure pieds, D Es enuen petit: de. { f) ( ‘ d € SE PTS gra, Co rve s ” Edwarsie à grandes Peurs. EDWARSIE A GRANDES FLEURS. EDWARSIA GRANDIFLORA. ÿ — 26 —— Décandrie-Monogynie. Famille des Léqumineuses. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx monophyllus, obliquus, latere superiore fissus, apice vix 5-dentatus. Corolla 5-petala, papilionacea; petalis conniventibus. Stamina 10, Xbera. Petala et Stamina articulata in disco calathiformi , 10-anqulato. Ovarium superum. Legumen moniliforme, tetrapterum , polyspermum. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. EDWARSIA caule frutescente; folus imparipinnatis , multijugis ; racemis 4&-8-floris, nutantibus; carinæ petalis latè falcatis. EDWARSTA grandiflora. Sauss. èn Trans. Lin. 9. p. 299. —- Hort. Kew. ed. 2. 3. p. 1. — Dr Can. Prodr. 2. 97. — Sprexc. Syst. veg. 2. 349. SOPHORA tetraptera. — Mux. Le. 1. 1. — Wan. Spec. 2. p. 499. — Bot. Mag. 167. — Pom. Dict. Encyc. 7. p. 229. — Hort. Kew. 2. 43. Lz genre sophora, où fut primitivement placé l'Edwarsie à grandes fleurs, a été l'objet d’une étude particulière de M. Sauissury, qui trouva que plusieurs plantes devaient en être distraites pour former un genre nouveau. C'est ce genre qu'il a dédié à Sydenham Enwamps, peintre de fleurs, qui a dessiné au-delà des dix-sept cents premières plantes décrites dans le Botanical magazin et, jusqu'à sa mort arrivée en 1820, toutes celles du Botanical register de M. Bellenden Ker. À l'Edwarsia grandiflora M. Salisbury en a réuni deux autres, dont l’une était connue sous la dénomination de Sophora microphylla ; Yautre, qu'il a observée dans l'Herbier de sir Joseph Banks, a recu de lui le nom d'Edwarsia chrysophylla. Ye genre, tel qu'il a été créé, se trouvait donc composé de trois espèces; depuis il a été porté à cinq, toutes originaires de la Nouvelle-Zélande. L'introduction en Europe de l'Edwarsie à grandes fleurs, sous le nom de Sophora tetraptera, date de 1772; elle est due à M. Baxxs. Cette plante dans nos climats fleurit pendant les trois mois du printemps; c’est au contraire en automne que cette période a lieu au pays natal. Cet arbrisseau s'élève à dix ou douze pieds, et se divise en un petit nombre de rameaux étalés. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, ailées avec 276. impaire, composées de onze à vingt paires de folioles ovales-oblongues , presque opposées, et à peu près glabres. Les fleurs, d'une belle couleur jaune, sont portées sur des pédoncules longs de plus d'un pouce, et dis- posées en grappes. Chaque fleur est composée, 1° d'un calice monophylle, renflé à sa base, fendu jusqu'à moitié en son côté supérieur, ayant son bord terminé par cinq dents à peine sensibles, et recouvert, ainsi que le pédoncule, d'un duvet court, serré, et roussâtre; 2° d'une corolle papi- lionacée, à cinq pétales connivens, dont les deux qui forment la carène sont plus longs que les ailes et l'étendard; 3° de dix étamines à filamens libres, de la longueur de la carène ou environ, portant à leur sommet des anthères ovales, à deux loges : ces filamens sont insérés, ainsi que les pétales, sur un disque glanduleux, à dix angles, en forme de corbeille ; 4 d’un ovaire supérieur, à quatre angles, surmonté d'un style courbé en arc, plus long que la corolle, et terminé par un stigmate simple. Le fruit est une gousse alongée, comprimée, resserrée par des étranglemens entre chaque graine, chargée sur les côtés, de quatre angles saillans en forme d'ailes, et terminée par une longue pointe subulée. Les graines sont presque ovoïdes, luisantes, d'un jaune brunûtre. L'Edwarsie à grandes fleurs croît parfaitement dans une terre franche, ordinaire et même rocailleuse; mais il faut la planter en pot ou en caisse, afin de la rentrer dans l’orangerie pendant la saison des froids, qu'elle ne parait pas pouvoir supporter, malgré l'espoir que conservent encore nos cultivateurs de la voir un jour se naturaliser entièrement dans nos jardins, comme cela a lieu dans le midi de la France; maïs il y a une trop grande différence entre le ciel de la Provence et celui des Pays-Bas pour que jamais l'on puisse se flatter d'y hasarder avec succès l'Edwarsie en pleine terre. On la multiplie de graines qui mürissent très-bien chaque année, et que l'on obtient en abondance lorsque les arbustes sont un peu forts. On les sème au printemps sur couche et sous châssis ; elles lèvent au bout de quinze à dix-huit jours, et les jeunes plantes ne demandent que d'être soignées dans l'orangerie. On peut aussi propager cette plante par le moyen des marcottes, mais elles sont si long-temps à s'enraciner, que par cela même l'on n'en pratique guère. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. L. Le pistil et la base du calice coupée en travers. Fig. 2. Les dix étamines telles qu’elles sont insérées sur le disque. Fig. 3. Une graine. Fig. 4. Le calice entier et les étamines. Fig. 5. Le légume coupé horizontalement. D CC CI NE EE 2 Derse oine Barronr wexde RD DE die A JL. L'hn ART AAA ne ASC UP Phalangrère Hhforme. PA purs À RE LILIFORME. PHALANGIU M : SRDAAS TR ER % LANG: Heumdrie-Monogynie Famille PAL. 2 - | CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. “hs ve oi Lors profur.dé 6-partite. Siamina 6; filamentés Alf bus, glabris. Ovarium nr. sol stylo simpliei. Capsula 3-locularss , is; seminibus angulalis. PA GARAGTÈRRS SPÉCIFIQUES ET S7 ONYMIE. LALANGH AU] foliis plunis : scapo simplierssimo ; raroltis + copain wninil : declimatis ; racomas simplicibus. LANGIUM filiastrum. Pos. Pier. Encye. 4. 245. — Kr. Lil, 255, VGIUM magno flore. Bavu. Pin, 29. — Duuéen, List. 862. GIUM La get Civs.-Pans, Parad. p. 150, £. 151. LES pe SE of Le MR Ne. Eu sr Mi he Cf. LB, D'AE Afrinum majrse ot minus. Fours. Let. 360, ile: dire 9. at as, Doi di à S ï : Chésiuk ot après hi EL. Hauts sè ee ns Au ut FAT Var os pautis de br Guiée dés Ce genre a &té snpprimé pit Line, et ls es du genre Anthorionn : «Se es MES PH Et K ( ri pile hr epeee sd Téisbrunt DU sn | Mboume. 4 PHALANGÈRE LILIFORME. PHALANGIUM LILIASTRUM. % Hexandrie-Monogynie. Famille des Asphodélées. GARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx nullus. Corolla profundè 6-partita. Stamina 6; filamentis filifor- mibus, glabris. Ovarium superum; stylo simplici. Capsula 3-locularis , 3-valvis ; seminmibus anqulatis. CGARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. PHALANGIUM foliis planis ; scapo simphcissimo ; corollis campanu- latis ; staminibus declinatis ; racemis simplicibus. PHALANGIUM lliastrum. Por. Dict. Encyc. 5. 245.— Ren. Lil. 255. PHALANGIUM magno flore. Bauu. Pin. 29. — Darecu. Hist, 852. PHALANGIUM allobrogicum. Cus.-Park, Parad. p. 150. &. 151. CZAKIA liliastrum. Sprexc. Syst. veget. 2. 90. ANTHERICUM liliastrum. Linx. Spec. p. 445. — Bot. Mag. 318. — Hort. Kew. 1. 449.— In. ed. 2.2. 269. — Win. Sp. pl. 2. 142, — Lrerrcu. I. 1. p. 197. — Kwwu. Cent. 7. 30. HEMEROCALLIS \iiastrum. Law. Sp. ed. 1. p. 324. — Win. Enum. Hort. ber. 1.389. — Mur. Dict, 4. — Hort. Cliff. 128. LILIASTRUM Alpinum majus et minus. Vourx. Inst, 369. LV chapitre 105 du livre 3 de sa matière médicale, Dioscorides donne la description d'une plante qui avait la propriété de neutraliser l’action mor- bifique du venin injecté par le crochet de certaines araignées, dans les piqüres qu'elles font avec cette défense naturelle. Le philosophe d'Ana- zarbe nomme cette plante Phalangion où Phalangium, du mot ç#24£ par lequel on désignait l'araignée. Il paraît que la plante de Dioscorides était une espèce de lis, et comme elle ne s’est plus retrouvée dans les nouvelles méthodes de Botanique, Clusius et après lui C. Bauhin se sent servis du nom pour l'appliquer à un genre qui fait encore partie de la famille des Liliacées ou des Asphodélées. Ce genre a été supprimé par Linné, et les espèces ont été réunies à celles du genre Anthericum ; mais les unes diffe- rent des autres par les filamens des étamines qui sont parfaitement glabres et non velus, par les feuilles qui sont constamment planes et non fistuleuses, par les fleurs qui ne sont jamais jaunes; or, Jussieu a agi conséquemment 277. en rétablissant le genre institué par Clusius. On connaît aujourd'hui un assez grand nombre de Phalangères qui, pour la plus grande partie, sont exotiques ; quelques-unes seulement sont indigènes. Du nombre de ces der- nières est la Phalangère liliforme, qui croît naturellement en France dans les montagnes de la Provence, du Dauphiné, et en Suisse, en Italie, en Alle- magne, etc. Dans les jardins où ses fleurs paraissent en juin, elle est vul- gairement connue sous les noms de Lis de Saint-Bruno, d'herbe à araignée .de Savoie. Ses racines sont formées d'un faisceau de fibres charnues; elles donnent naissance à plusieurs feuilles linéaires, planes, aiguës, très-glabres comme toute la plante, à peu près aussi longues que les tiges, à la base desquelles elles sont toutes placées. Celles-ci sont cylindriques, droites, hautes d'un pied à dix-huit pouces, nues dans leur partie inférieure, terminées par quatre à cinq fleurs dans les plantes sauvages, et quelquefois par douze à quinze dans celles qui sont cultivées. Ces fleurs sont assez semblables, pour la forme et la couleur, à celles du Lis ordinaire, mais inodores et moitié plus petites, tournées du même côté, munies à leur base de bractées foliacées, portées sur des pédoncules longs de trois à six lignes, et disposées en une belle grappe simple. La corolle est monopétale, campanulée, divisée très- profondément et presque jusqu'à sa base en six divisions oblongues-lan- céolées, très-minces. Les étamines, au nombre de six, ont leurs filamens. glabres, filiformes, insérés à la base des divisions de la corolle, près de moitié plus courts que celle-ci, et terminés par des anthères oblongues. L'ovaire est ovale-oblong, supère, surmonté d'un style de la longueur de la corolle, incliné ainsi que les étamines , et terminé par un stigmate un peu épais, à trois côtés. Le fruit est une capsule ovale, s'ouvrant en trois valves, et divisée en trois loges contenant chacune plusieurs graines anguleuses. On plante la Phalangère liliforme dans une terre franche et substantielle à une exposition un peu ombragée et fraiche, plutôt qu'au grand soleil. Comme elle craint les fortes gelées, surtout lorsqu'il n'y a pas de neige, il est bon, dans les hivers rigoureux, de la couvrir avec de la litière ou de la paille. Ses feuilles se dessèchent immédiatement après la fleuraison. On la multiplie ordinairement par la séparation des racines : cette opération se pratique en automne. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Elle donne la figure de la plante de la Phalangère liliforme divisée de manière à pouvoir être représentée à peu près de grandeur naturelle. À ) 277 QUI" PCA Streplocarpe de Rexius À mob mn Famille des Piphoniabler. ta TERRE RME CÉRÉRIQUE. GER péritel M tngaris Corolle tubuloso -infundibulwris fauc- . Benbrioake . drpnhe Hu! aitu, vubéquali. Stanina duo anteriore fer- titi, anéhos a hr Eee tte Mraricntis; duo superior sterili (1 é . Ovatiat hi | Fiompss… tores , uniloeulare, placen: + jo duabrs dyents, ne mr métis dissepimentun spurium Dsculiferse (line ovarium quasi nt Eflbieto dilatuté, lobis re- frite héryins: MR mie mel siiquusa, spiraliter toéta, strachtré ovarii, loculicidh dehidtias. :aiyaperma. te a Hu Védosrate, agrebtenent À nie ed el Bat a Aura de Angleterre eur le continent | toutes re CHIROLEES La Société royale 2 Sirptour pe Beat, qui égale en surpasse point. *: /simin spériosn, a él pe SKdyana. sur Fes propriètés A MON Er, par M. Bowr, mr à la plante, cure Sn M mn 1 a conservé, Quant av 278. prononcées. Cette / = re mx #3 ji v: JE COAOPAISUS CACAUL À . erphonsens de Ier nus F STREPTOCARPE DE REX. STREPTOCARPUS REXII. % Diandrie-Monogynie. Famille des Bignoniacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx pentaphyllus æqualis. Corolla tubuloso -infundibularis, fauce ventricosa, limbo obhquo 5-lobo, subæquali. Stamina duo anteriora fer- tiha, antheris glabris connatis loculis divaricatis ; duo superiora sterilia tuberculiformia. Ovarium rectum, lineare, teres, uniloculare, placentis duabus didymis, lamellis in medio conniventibus dissepimentum spurium formantibus utrinque revolutis in margine ovuliferis (hine ovarium quasi 4-loculare); stylo lineare compresso; stigmate bilabiato dilatato, lobis re- niformibus marginatis, inferiore majore. Capsula siliquosa, spiraliter torta, structuré ovar, loculicido dehiscens, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, STREPTOCARPUS folis rugosis ovatis, crenatis, subsessilibus, villosis, venis subtüs crassis prominentibus, pallidis; pedunculis ex aæillis fohiorum erectis, purpureis, pilosis; floribus medio ad basin atropurpureo penicellatis. STREPTOCARPUS Rexü. Lmoz. in Botanical regist. 1173. DIDYMOCARPUS Rexü. Hooker Exotic. flora. 227. L, plante qui fait le sujet de cet article, n'est connue que depuis très-peu d'années en Angleterre où pour la première fois, en 1827, et dans les serres du comte de Vandes à Bays-Water, l'on a pu contempler les nuances suaves et modestes de ses jolies corolles, le brillant velouté d'un feuillage caractérisé par des nervures fortement et agréablement prononcées. Cette plante qui paraît destinée à accroître le nombre de celles dont la fleuraison se perpétue en quelque sorte sans interruption, a été par cela même avide- ment recherchée; elle a passé rapidement de l'Angleterre sur le continent européen où elle s'est répandue dans toutes les collections. La Société royale d'Horticulture des Pays-Bas l'a recue, en 1828, de la munificence de S. A. R. la duchesse de Gloucester. Le Streptocarpus Rex, qui égale en élégance, si toutefois il ne le surpasse point, le Gloxinia speciosa, a été trouvé dans la partie méridionale de l'Afrique, à Knysna, sur les propriétés coloniales de sir George Rex, par M. Bowie, qui imposa à la plante, comme un hommage mérité, le nom spécifique qu'on lui a conservé. Quant au 278. nom générique, le D' Hooker avait d'abord choisi celui de Didymocarpus, mais on ne le trouva pas assez expressif, et on en substitua un autre composé de orpenroc, tressé, et zxeprè, fruit. En effet, ses graines sont renfermées dans une enveloppe capsulaire fort alongée et à laquelle la suture des valves, contournée en spirale, donne l'apparence d’un bout de tresse ou de corde. La plante est herbacée, sans tiges; du collet de la racine naissent plu- sieurs feuilles rugueuses, oblongues, crénelées, longues de six à huit pouces sur trois ou quatre de large, presque sessiles, velues et réticulées en dessous par des veines épaisses, saillantes et très-prononcées; leur couleur est un vert pâle, mais brillant, Au sein des feuilles on voit des pédoncules d’un rouge pourpré, droits et longs de six pouces environ, garnis de deux bractées vers l'extrémité, et terminés par une ou plusieurs fleurs en cloche d'abord pendante qui se relève à mesure que l'épanouissement approche de son terme, et qui finit par se tenir tout-à-fait droite, Le calice est infère, pu- bescent, à cinq divisions. La corolle est longue de deux pouces, droite, pubescente, en forme d’entonnoir, avec le limbe divisé obliquement en cinq lobes arrondis, presque égaux : sa couleur est un gris violâtre très-tendre avec une raie longitudinale bleue qui s'élève intérieurement du fond du tube, s'élargit et s'étend insensiblement vers l'extrémité de chaque lobe : des taches d'un pourpre foncé tapissent également l'intérieur de la gorge. Les étamines fertiles, au nombre de deux, sont instrées à la partie inférieure du tube qui est un peu renflée; elles ont leurs filamens linéaires, arqués sur le bout, supportant des anthères réniformes, glabres, connées, à deux loges écartées; les deux étamines stériles sont placées supérieurement et ont la forme d'un tubercule. L'ovaire est droit, linéaire, cytindrique, uniloculaire, pourvu de deux placentas didymes dont les lamelles se reploient en dedans pour former une fausse cloison et portent les ovules sur leurs bords, ce qui fait paraître l'ovaire quadriloculaire. Le style est linéaire, comprimé, surmonté d'un stig- mate bilabié, dilaté, à lobes réniformes, mégaux. La capsule est siliqueuse, tordue en spirale, garnie de semences petites et glabres. Le Streptocarpe de Rex exige peu de soins pour sa culture; seulement il faut toujours le tenir en serre chaude et même dans la tannée; du reste un sol un peu substantiel lui suffit. On le multiplie facilement de ses graines que l'on peut récolter en toutes saisons. On les sème en terrine dans un mélange de parties égales de bonne terre bien fumée et de sable; les jeunes plantes ne tardent pas à lever, et lorsqu'elles ont acquis un peu de force on les repique dans des pots séparés, GC zalis versicolo PE Oxalide big aree. Coult- seufp. NA LIDE BIGARRÉE. OXALIS V'ERSICOLOR % Li Décandrie-Pennagynie. Famille des Orulidies, CARACTÈRE G»NÉT'QUE. Staurinn decem, hypogyne . inæquulia, alternis “hresiorés, péntagena, angulis elasticè duhiseens. Semina subarillata. ia HAAACTÈRRS Menichnes Adee ET SYRONYMIE. ram OLo : A M pue Pois lengiore : Au, ternatis ; | oliolis verticillatis , linearibus , emarginatis , «pice subtis callosis, bur- : filamentis ulatis : stylis stmninibus interioribus longivribus. 4 IS versicolor, tLD, ve. pl. 2. 792.—-Xn. Enum, Hort, Berol. 2 ace. Oral. n. 51. tah. L—"Fuons, Diss, de oxalib. n. 19. . pa. 31. s Bot, dut 155, Au, Hort. Kew. 2. 114.— In. ed. 2. 8, 125. — : pict gi RE Oal, p: 72, n. 51. 1. 36. — In, Collect. 1. 3. Duu-Covrs. Por, cultive, ed, 2. 5.55. — Ds Cu, Prodr, Syst. | — Lau. Jhiot. Ævcye. &. 681. Srnexc. Syst. veget, 2, 427. $ Dho ivifokie , foliis linesribus obtusis, fore exteriüs rubro s albo. Buum, 4ÿr. p.65. 27. f1. ALIS bulbosa angustifolia, cuule fruticose. ficre rubro. Moi. Afr. {TS Africana, foliis ténurssimis, | bn sunemitate caulis. Ru Sepi. SO IS LG flore amplo versicolnre, Puucx. Amaitk, 168. tab. 434. ie que Jussieu avait Pr duns sa famille des Géranicee, à son tour, par des caractères que Von à reconnus consiaus dans enses espèces dont il s'est enrichi, le type d'uu ordre naturel que M. De Candolle a établi sous le nom d'Oxalidées. Chez les et suivant Puse (lib. xx, cap. 21), 40%, Ovalis était le nom de , potagère, comme selon le même auteur, e23, Lys, aurait été celni re Surelle commune , si toutefois on peut le conjecturer ainsi de la description qn'il en doune (Dh. xit, cap. 27) et où il se contente de qu'elle « \uneul ternéss, L'un ct l'autre noms, originuirement nr j 270. L. } 1H FE na a 2 a ab one da à me Deere men eme de empire HA } nl E | "0, LEA Le : Or nt Lugs LT Na ARE PT RT IE MNE IR EE RNEENnt L' Bent she | : al ‘ Pt Ÿ nf EVE X VAE (Re : OnAËee bigrarre OXALIDE BIGARRÉE. OXA4LIS VERSICOLOR. % Décandrie-Pentagynie. Famille des Oxalidées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx quinque-partitus, persistens. Petala quinque, hypogyna. latere connexæa. Stamina decem, hypogyna, inæqualia, alternis brevioribus. Capsula pentagona, angulis elasticè dehiscens. Semina subarillata. GARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. OXALIS, caule simphoi, erecto infernè et nudo, superné declinato, hèrto, ramoso : pedunculo unifloro , foliis longiore; foliis ternatis ; foliolis passim verticillatis, linearibus, emarginatis, apice subtus callosis, bar- batis : filamentis denticulatis : stylis staminibus interioribus longioribus. OXALIS versicolor. War. Spec. pl. 2. 792.—1n. Enum. Hort. Berol. 2. 489. — Jaco. Oxal. n. 51. tab. 36. —Tuuxs. Diss. de oxalib. n. 19. pag. 21. —Curnis Bot. Mag. 155. — Air. Hort. Kew. 2. 114. — In. ed. 2, 3. 125. — Suura Le. pict. t. 7. — Jaco. Oxal. p. 72. n. 51. 4. 36. — In. Collect. 1. 3. p. 225. — Dux.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 5. 55.— De Caxn. Prodr. Syst. nat. 1. 701.— Lan. Dict, Encyc. 4. 681. — Srrexc. Syst. veget. 2. 427. OXALIS bulbosa trifolia, folüs linearibus obtusis, flore exteriüs rubro, intüs albo. Burn. Afr. p. 65. t. 27. f. 1. OXALIS bulbosa angustifolia, caule fruticoso, flore rubro. Burm. Aff. p.06. t. 27. f. 2. OXIS Africana, foliis tenuissimis, in sunvmitate caulis. Ray Suppl. 598. OXIS Africana, flore amplo versicolore. Piucx. Amalth. 169. tab. 434. fig. ». L: genre Oxalis, que Jussieu avait placé dans sa famille des Géraniers, est devenu à son tour, par des caractères que l'on a reconnus constans dans les nombreuses espèces dont il s'est enrichi, le type d'un ordre naturel nouveau que M. De Candolle a établi sous le nom d'Oxalidées. Chez les anciens, et suivant Pune (lib. xx, cap. 21), cci:, Oxvalis était le nom de l'Oseille potagère, comme selon le même auteur, cvs, 5, aurait été celui de notre Surelle commune, si toutefois on peut le conjecturer ainsi de la courte description qu'il en donne (lib. x, cap. 27) et où il se contente de dire qu'elle a les feuilles ternées. L'un et l'autre noms, originairement 279. grecs et dérivés de l'adjectif 2%, qui signifie acide, sur, aigre, convenaient- très-bien à ces plantes pour indiquer la saveur dont elles sont douées si émmemment. Les botanistes en laissant à l'oseille le nom rwmex que Pine lui donne encore, ont transporté celui d'Oxalis à un genre composé aujourd'hui d'environ deux cents espèces, presque toutes d’une saveur assez semblable à celle de l'oseille potagère pour pouvoir la remplacer dans les alimens. Parmi elles se trouve placée notre Surelle, Oxalis acetosella, Lix., appelée vulgairement Aleluia et Pain-de-coucou, parce que souvent elle fleurit au temps de Pâques, époque à laquelle le coucou commence aussi à se faire entendre dans les bois qu'il habite avec elle : c'est de cette petite plante qu'on tire une substance saline blanche, fortement acide, connue dans le commerce sous le nom de se/ d'oseille. On obtient cette substance non-seulement de l'Oxalis acetosella, mais encore de toutes les autres es- pèces du genre et de la plupart des plantes qui jouissent d'une saveur ai- grellette, où elle se trouve, il est vrai, en quantités infiniment moindres. Pour extraire ce sel, on commence par exprimer le suc des plantes qui le contiennent, on fait évaporer le suc jusqu'à consistance de sirop et on le laisse refroidir dans un lieu extrêmement frais; il se forme des cristaux que l’on recueille et qu'ensuite l'on purifie par des dissolutions et cristallisations réitérées; les cristaux bien blancs qui en résultent constituent le sel d'o- seille. La chimie possède plusieurs moyens aussi expéditifs qu'avantageux de former ce sel de toutes pièces, ce qui fait que, maintenant pour l'obtenir, on n'a plus besoin de recourir aux Oxalides. Le baron Jacquin a publié une très-bonne monographie des Oxalides, accompagnée de figures très-exactes du plus grand nombre des espèces. En traitant ce genre dans le premier volume de son Prodromus systematis naturalis, le professeur De Candolle l’a divisé en onze sections dont nous allons tracer en quelques mots les caractères différentiels. 1. Mimosoidées : étamines libres, stigmates bifides; capsules ovoïdes, globuleuses : cette pre- mière ne renferme que deux espèces, et M. De Candolle les avait d'abord érigées en genre sous le nom de Biophytum. 2. Hédisaroïidées : pédoncules multiflores, tiges souvent frutescentes et feuillées, feuilles trifoliolées à fo- lioles ovales, lancéolées, non cordiformes, celle du milieu pétiolée; loges de l'ovaire ordinairement monospermes. 3. Corniculées : tiges herbacées, non bulbeuses à leur base; pédoncules rarement uniflores; feuilles à trois folioles sessiles et obcordiformes. 4. Sessihfohées : tiges alongées, bulbeuses à leur base, à feuilles éparses, sessiles, trifoliées, velues et non glanduleuses; CLR TE oiseau asian ds “ce pédoncules uniflores et axillaires. 5. Cauliflorées : tiges alongées, feuillées ; feuilles supérieures pétiolées, à trois ou einq folioles; pédoncules axillaires et uniflores. 6. Caprinées : tige nulle ou très-courte, feuillée à son sommet ou à sa base; feuilles pétiolées à trois ou plusieurs folioles; pédoncules uniflores ou multiflores. 7. Simplicifolites : presque toutes sans tiges: feuilles simples, pétiolées. 8. Stéropodées : point de tige; feuilles glabres à deux ou trois folioles; pétiole dilaté; pédoncules uniflores. 9. Acétosellées : tige nulle ou presque nulle; feuilles pétiolées, à trois folioles non glandu- leuses; pédoncules radicaux et uniflores. 10. Adénophyllées : tiges rarement nues, ou portant des feuilles tantôt éparses, tantôt réunies à leur sommet ; feuilles pétiolées, à trois ou cinq folioles linéaires, ayant à leur sommet de petits tubercules glanduleux ; pédoncules uniflores. 11. Palmatifoliées : tige nulle ou très-courte, nue; feuilles pétiolées, composées de cinq à treize folioles, non glanduleuses, pédoncules uniflores. L'Oxalide bigarré croît naturellement dans plusieurs parties de l'Afrique, en Éthiopie, au Cap de Bonne-Espérance, etc. Nos premiers botanistes l'ont connue; peut-être même était-elle déjà cultivée du temps de Pluckenet qui l'a fait figurer : il faut bien que depuis, elle ait été négligée ou perdue puisqu'elle n'a été vue habituellement dans les collections que depuis une cinquantaine d'années : au reste elle y méritait bien une place par l'abondance et la durée de ses fleurs toujours agréables, même lorsqu'elles ne sont pas encore épanouies ou que l'absence du soleil les tient fermées. La fleuraison la plus ordinaire a lieu dans les trois ou quatre premiers mois de l'an- née. Elle a été rapportée du Cap de Bonne - Espérance, en 1774, par M. Masson. Son bulbe, du volume d'une petite noisette, de forme pyramidale et de couleur brunätre, jette de sa base quelques racines blanchâtres, charnues, et de son sommet une tige grêle, munie de quelques radicules filiformes. Presque toujours nue et droite dans une longueur de trois à quatre pouces, cette tige s'incline ensuite et se divise en une ombelle composée d'abord des pétioles qui, élargis à leur base, longs de deux pouces et un peu velus, por- tent chacun une feuille à trois folioles sessiles, étroites, cunéiformes, échan- crées en cœur à leur sommet où se trouve une petite callosité. Entre ces pétioles se forment les boutons à fleurs, toujours solitaires et dont le pédi- cule garni aux deux tiers de sa hauteur de deux stipules presque opposées et étroites, s'alonge insensiblement au-delà de la longueur des feuilles. Long-temps il n’a porté qu’un bouton alongé, très-joli, d'un blanc verdâtre et marqué de lignes longitudinales en forme de croissant et d'un rouge vif : ce bouton enfin s'épanouit à la lueur du soleil en une fleur régulière, en entonnoir, évasée en cinq parties profondément fendues, mais soudées à leur base, arrondies à leur sommet, blanches et bordées d’un liseret carmin. Elle sort d'un calice alongé, à cinq dents aussi bordées d'une ligne rouge, et renferme dix étamines à filets blancs, alternativement plus longs et dont cinq ont à leur base des appendices filiformes : tous portent des anthères jaune-pâle. Les styles au nombre de cinq sont posés sur l'ovaire qui devient une capsule pentagone, s'ouvrant par les angles, éparpillant par une sorte d’élasticité les graines qu'elle contient. Quelquefois les tiges deviennent plus ou moins rameuses et prolifères; la bordure rouge des fleurs passe au rose très-pâle ou au violet foncé : on pourrait prendre ces variétés pour des espèces distinctes, si le caractère des feuilles ne ramenaïit pas toujours à l'espèce; mais il y a dans l'Herbier de Jussieu une variété digne d'être notée : sa tige est faible et très-courte, ses pétioles sont fort grèles et striés; ses pé- doncules très-épais, deux fois plus élevés que les feuilles; ses fleurs longues de plus d'un pouce, avec au moins trois lignes pour le calice. Cette variété provenait directement du Cap de Bonne-Espérance. Pour bien conserver cette charmante plante, il suffit de la garantir du froid en la plaçant au jour dans une très-bonne orangerie, ou simplement sous le châssis des Zxia. Laissée sur le sol de la couche ou dans son pot, en terre de bruyère pure, ou dans un mélange à parties égales de terre douce et de terreau de bruyère, elle fleurit chaque année dès le mois de février. On peut s'en procurer les fleurs en différentes saisons, et pour cela il ne s’agit que de retirer de terre les bulbes que l'on conserve à l'abri du froid et de trop de sécheresse ou d'humidité, pour les replanter à différentes époques. Tous les deux ou trois ans, on doit les déterrer pour en séparer les caïeux, car c'est presque le seul moyen de multiplier cette espèce qui rare- ment donne des graines. On a vu des bulbes de cette Oxalide qui, ayant résisté, en pleine terre, à plusieurs de nos hivers doux, n'en ont pas moins donné des fleurs en abondance, mais un peu plus tard que ceux qui avaient été gardés en serre ou sous le châssis. On ne doit les arroser que dans le temps de la végétation. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La corolle déployée. Fig. 2. Deux étamines séparées , avec l’appendice qu’elles ont à leur base. Fig. 3. Les dix étamines. Fig. 4. L'ovaire surmonté des cinq styles. ” : + LI , Sa e L . | DE ‘ æ.,.« s - . SL » . . *: . . - . + " . . & pe = . + . * s'rse L : . . 2 e = . - ; 4 . . . : .- - 4 . L s - M x + = H 2 ma L2 " . . + " à | . . LL : . . e F L n = . 2 - É , re. - x * . L . L1 : A € . : . k . ., é | L 3 + >” L . : - . + s- « = F- : | LI é d s . É _ LA : . . à È . G - . - D - - . . . ” : cz 3 - . = + é . < | * : PhD x { ) /) à 77 vs CIO : Ruelle magnifique . 4 LIÉ MAGNIFIQUE. AUELLIA FORMOSA. % es Didynamic-Angiospermie. Famille des Acanthdes. CARACTÈRE GÉNÉLIQUE. 11 HE A Calyx 1-phyllus * 5-fidlus. Corolla Î-peraln: lmbo 5-obo, inéquali. nina 4, didynama. Ovariun superum : style fliformi ; stigmate Zfido. sul tai ni -tu attenurta, 2motlèrés: dif Liane E fp 2° | MokEaN RAS APÉGIFIQUES ET SYNONYMES. gr ES] losis: podinoulis lateralibur foliis duplà triplève longioribus , : ramulis subtrifloris ; corollis cakyce quintuplé longioribus. Æ LLIA formosa: Awvn. Bot. Fip.n. vtt, 610, — Curr. Bot. re nn. 1 1400. — Hort. Ke. ed. 2. 4, 58. Srauxe. Syst. voget. 2. 8 Cours. Bof.c ultir. ed. 2. 7. 129. | LLIA don —- Por. Diet. Encyc. ec 4, 727. 4 sir Charles M É fées l'y a introduite; mais elle ne nu en Fr : qu'en 1815. Elle fleurit pendant l'automne et l'hiver, ei son eff deu les serres chaudes, en cette dernière saison surlout . justifie bien pr ne lui dpaneñf un “ar = JE er HD (! | K- Huollir y: FD LIT A î AU RE Ravihe magnifique RUELLIE MAGNIFIQUE. RAUELLIA FORMOSA.$# Didynamie-Angiospermie. Famille des Acanthées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 1-phyllus, 5-fidus. Corolla 1-petala; limbo 5-lobo, inæquali. Stamina 4, didynama. Ovarium superum ; stylo filiformi ; stigmate 2-fido. Capsula cylindrica, utrinquè attenuata, 2-locularis, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. RUE LLIA caule suffruticoso, erecto ; foliis ovatis , integerrimis, petio- latis, pilosis; pedunculis lateralibus foliis duplo triplove longioribus, ramosis ; ramulis subtrifloris ; corollis calyce quintuplo longioribus. RUE LLITA formosa. Axe. Bot. Rep. n. et t. 610.— Curr. Bot. Mag. n. et t. 1400. — Hort. Kew. ed. 2. 4. 58. — Srnenc. Syst. veget. 2. 822, — _ Duu.-Cours. Bot.c ultiv. ed. 2. 7. 122. | RUELLIA elegans. — Pom. Dict. Encyc. Suppl. 4. 727. Cr espèce, réellement magnifique, est originaire du Brésil, d'où elle fut d'abord transportée en Portugal; elle passa en Angleterre, vers 1808, par les soins de sir Charles Corrox qui l'y a introduite; mais elle ne parut en France qu'en 1815. Elle fleurit pendant l'automne et l'hiver, et son effet dans les serres chaudes, en cette dernière saison surtout, justifie bien la préférence marquée que lui donnent un grand nombre d'amateurs. Sa tige qui présente un arbuste de deux pieds de haut ou plus, se divise en rameaux opposés, tétragones, herbacés, velus ainsi que toutes les parties 280. vertes de la plante, garnis de feuilles pareillement opposées, ovales, en- tières en leurs bords, et rétrécies à leur base en un court pétiole. Ses fleurs sont grandes, d’un rouge écarlate superbe, portées, dans la partie supérieure des rameaux, sur des pédoncules axillaires, deux fois plus longs que les feuilles, bifurquées vers leur sommet, et dont chaque division se partage en trois pédicelles munis à leur base de deux petites bractées linéaires, opposées. Le calice est monophylle, persistant, partagé jusqu'à sa base en cinq découpures linéaires, égales, quatre à cinq fois plus courtes que la corolle. Celle-ci est monopétale, tubulée dans sa partie inférieure, et ayant son limbe partagé en cinq découpures ovales, ouvertes, un peu inégales. Les étamines, au nombre de quatre, ont leurs filamens presque égaux entre eux, saillans hors du tube, insérés à sa base, rapprochés deux à deux par paires, et terminés par des anthères oblongues, à deux loges. L'ovaire est pyramidal, porté sur un réceptacle saillant, arrondi : il est surmonté d'un style filiforme, terminé par un stigmate à deux lames inégales. Le fruit est formé, selon le caractère du genre, d'une capsule cylindrique, rétrécie à sa base et à son sommet, et partagée en deux loges polyspermes. La Ruellie magnifique peut bien passer l'été dans l'orangerie aérée, mais il faut qu'elle retourne dans la serre chaude dès l'instant qu'elle laisse apercevoir des signes d’une fleuraison prochaine; le sol qui lui convient est un mélange de terre franche et substantielle et de terreau de bruyère. Elle demande aussi de fréquens arrosemens. Comme les graines n'arrivent point en maturité dans nos climats, on ne peut guère employer d'autre moyen de propagation que celui des boutures étouffées ; on le pratique comme de coutume pour toutes les plantes de serre chaude, sur couche et sous châssis : il en résulte, au bout de deux à trois mois, des plantes par= faitement enracinées. M. Dumorrrer-Rurreau, de Tournay, ayant placé à l'exposition de la So- ciété de Flore à Bruxelles, en juillet 1824, une très-belle plante de Auellia formosa, elle y a obtenu un suffrage honorable que méritait une fleuraison aussi parfaite que précoce. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La corolle fendue dans sa longueur et développée pour faire voir les étamines. Fig. 2. Le réceptacle, l'ovaire, le style et les stigmates. En. nd ani TEA PES Cschseholtren Cali PPUCU Eschscholtze de la Cahfornie, “ LA € ef E if an nt er à Linats Pa querium ® sp at org Lt dés as loemcier ; À Fa ‘ | Dr re DT OTRONTNIS. A —_, # NT LIFORNIE. ESCHSCHOLTZIA me NICA. a ” 11 ALLIE ; » | EN “ « * £ 1 1 Polyandrie- Tétroswnie, Eunvi 4 Frnavéracées. + te D hante: “ vivante permet d'en-étudier snigneusement toutes les parties; et alors ea . Le nom d'Apumopsis a été donné à ce genre, à cause de sa ressem- vec le G. ipomec qui, du reste, s'en Cloigne assez pour ne point euir à la même fauilie. M. Douglas a retrouvé l'ipomopside élégante Corolla infundibuliformis, speciosa, calyce multé longior, decidua, Starina ”, nlut Vo opinion de Michaux, qu'elle devait décidément férmer ün genre rn lpomopse êdé Qgrire Femytii 24 Far IPOMOPSIDE ÉLÉGANTE. ZPOMOPSIS ELEGANS. % Pentandrie-Monogynie. Famille des Polémoniacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-partitus , laciniis acuminatis, sinubus et anqulis membranaccis. Corolla infundibuliformis, speciosa, calyce multo longior., decidua. Stamina 5, éntrà tubum corollæ inserta. Capsula trilocularis, oligosperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. IPOMOPSIS folus pectinatis bracteisque sparsè arachnoïdeo-villosis ; floribus aggregatis paniculatis nutantibus, laciniis corollæ acuminatis maculatis. IPOMOPSIS elegans. Mrcu. F1. bor. Amer. 1. 142. — Surru. Exot. fl. t. 13. — Lino. èn Botan. regist. 1281. GILTA coronopifolia. Pers. Synops. 1.187. — Srrexc. Syst. veget. 1.625. CANTUA coronopifolia. Wuxn. Spec. pl. 1. 879. Mcraux, dans sa Flore de l'Amérique boréale, rédigée par le professeur Richard, a, le premier, fait connaître cette plante que de profonds bota- nistes placèrent successivement dans plusieurs genres différens. Néanmoins elle leur fut reconnue parfaitement étrangère, quand la possession de la plante vivante permit d’en étudier soigneusement toutes les parties; et alors prévalut l'opinion de Michaux, qu'elle devait décidément former un genre nouveau. Le nom d'/pomopsis a été donné à ce genre, à cause de sa ressem- blance avec le G. ipomea qui, du reste, s’en éloigne assez pour ne point appartenir à la même famille, M. Douglas a retrouvé l'Ipomopside élégante 287. sur la côte nord-ouest de l'Amérique, et des graines en furent envoyées par lui, en Angleterre, vers la fin de 1827. Elle a été cultivée avec assez de succès pour que, maintenant, on la trouve dans les principales collections de l'Europe où on la voit en pleine fleuraison pendant le mois de juillet. Sa tige, qui est sous-frutescente, s'élève à la hauteur d'environ deux pieds, et se divise, vers sa partie supérieure, en plusieurs ramifications ; elle est garnie de feuilles alternes, sessiles, très-rapprochées, étalées, pin- natifides, à divisions écartées, étroites et presque linéaires; elle est terminée par une sorte de panicule pyramidale de fleurs d'abord dressées, puis pen- dantes. Ces fleurs sont rouges; leur calice est presque cylindrique, à cinq divisions peu profondes, dressées et aiguës; leur corolle est monopétale, régulière, infondibuliforme, ayant son limbe divisé en cinq lobes obtus ou un peu acuminés. Les cinq étamines sont inégales et légèrement saillantes; leurs anthères sont globuleuses, à deux loges s'ouvrant par un sillon longi- tudimal. L'ovaire est alongé, assis sur un disque hypogyne, annulaire; il offre trois loges qui contiennent chacune de six à dix ovules insérés sur deux rangs alternatifs. Le style est simple, saillant, terminé par un stigmate à trois divisions linéaires, recourbées en dessous. Le fruit est une capsule ovoïde, alongée, à trois côtes, terminée supérieurement par une pointe formée par le style. Cette capsule, qui est enveloppée par le calice persistant, se compose de trois loges contenant chacune de six à dix graines insérées sur deux rangs à l'angle interne, et portant une pointe à leur sommet. Les graines sont attachées par le milieu d'une de leurs faces. Sans présenter de grandes difficultés, la culture de l’Ipomopside élégante entraîne cependant à des soins particuliers qu'exigent peu des plantes rus- tiques de l'Amérique septentrionale. Il est bon, si l'on veut la conserver plusieurs années de suite, de lui choisir un terrain froid, humide et tout à la fois abrité par un mur; un sol substantiel et léger ne prolongerait guère son existence au delà d'un an. Le seul moyen de propagation em- ployé jusqu'à ce jour, est le semis que l'on opère dans les premiers jours du printemps, en terrine placée sur couche chaude; dès que les jeunes plantes ont acquis cinq ou six feuilles, on les repique à l'endroit qu'elles ne doivent plus quitter. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Elle représente une sommité fleurie de l’Ipomopside élégante; à côté se trouve un rameau détaché et chargé de feuilles seulement. L , \ ' re . { 1 ES ï ' ‘ - 6 L à [ ‘ | RS #» ; No LR à É w pt: cn : x ' ton CA TA Al " “ ' , + 4 1 ol s” ’ * û " ‘ A : ss W CR : à . » : L = L + F7 2e Cru .Hfhonus. Erme des Alpes ; ' UNÉRINE DES ALPES. ERINUS ALPINUS % out rmie. Famille des Personées. ON — GADAOTYENS HÉNÉRIQUE, x Mpatlmss fuirulie lunmaolotir, Corolix T-petala, tubulosa; limbo tbgpuats del: ohomenies, Stewiss %, didynama: Ovarium + 0 bo time ; stéponiite vaphets. Liza ovata, calyce obvo- ve, ddurits : cumudndbruir Aurmeront buscubis, pulssountibus : fois vodroitrss spa- pr alterne, nas; hote enodtmialx, ter- ne ER Loin, Sec, MTS Pate Ponse € GT. 2 Si Diek Srugas. Sue, pepe. 5, 1760 Vue. Déve, À, > Hu, D Got, LÉTA DE es Monde, # 3.532 — Her: Ke v 2: p.357. — In: ed. 2. &. 48, AGERATUM purpureum. Dames. P +, 10 | 6 + AGERATUM serratum Alpinum. Bava. Pin. 22. 4 * * AGERATUM serratum Alpinum glabrum , Led purpurascente. À: Anst: 651. Barnes. Ze. 1192. * AGERATUM purpureum Dalechampi. JL. Baux. 3. part. 1.154. LEnros de Pline (lib, 28, e; 7), qui le cite d’après Dioscorides (lib, 4 ©. 27), était une plante aquatique , à tige lactescente, qui paraît ne plus se retrouver, et dont le now, assez insignifiant, a été appliqué par Linné à un Pl dé | + 988. a ÉD. l'A } ( 2 AN) 22 A ) (rats Chants, Erme des Aipés À . ÉRINE DES ALPES. ERINUS ALPINUS. 9% Didynamie-Angiospermie. Famille des Personées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-phyllus; foliolis lanceolatis. Corolla 1-petala, tubulosa; imbo 5-partilo, subæquali; lobis obcordatis. Stamina 4, didynama. Ovarium superum; stylo brevissimo ; stigmate capitato. Capsula ovata, calyce obvo- luta, 2-locularis, 2-valvis ; seminibus numerosis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, ERINUS caulibus erectiusculis, pubescentibus ; foliis radicalibus spa- thulatis, rosulatis ; caulinis alternis, sessilibus ; floribus racemosis, ter- minalibus. ÆERINUS Alpinus. Lmw. Spec. 878. — Lam. ust. t. 521.— In. Dict. Encyc. 2. 386. — Srrenc. Syst. veget. 2. 769. — Mix. Dict. 1. — Haur. Helv. 302. — Bot. Mag. 310. — Wnun. Spec. pl. 3. 332. — Hort. Kew. 2. p. 357. —In. ed. 2. 4. 49, AGERATUM purpureum. Darecu. Hist. 1184. AGERATUM serratum Alpinum. Baun. Pin. 221. AGERATUM serratum Alpinum glabrum , flore purpurascente. Tourx. Inst. 651.— Bareu. 1e. 1192. AGERATUM purpureum Dalechampü. J. Baun. 3. part. 1.144. L'Ervos de Pline (lib. 23, c. 7), qui le cite d'après Dioscorides (lib. 4, c. 27), était une plante aquatique, à tige lactescente, qui paraît ne plus se retrouver, et dont le nom, assez insignifiant, a été appliqué par Linné à un 288. genre de plantes, que Tournefort avait appelé Ageratum. L'Érine des Alpes, la seule espèce européenne au milieu d’une douzaine de congénères propres à la partie méridionale de l'Afrique, est une jolie petite plante originaire de nos montagnes des Alpes, des Cévennes, du Jura et des Pyrénées; elle se retrouve aussi en Espagne, en Hongrie, et même jusque sur la chaîne du Caucase; elle y est si abondante qu'elle recouvre, comme d’un brillant tapis, des surfaces considérables de rochers. Elle se prête avec la plus grande facilité à l'ornement des parties fraîches et ombragées des rocailles, dans les jardins paysagers; elle se plait également sur les murs des vieux bâtimens, sur les parapets et les ruines où elle produit en mai, juin et juillet surtout, durant sa fleuraison, l'effet le plus pittoresque. On la ras- semble aussi par touffes dans les plates-bandes de terre de bruyère, à l’ex- position du nord. Sa racine est fibreuse, vivace; il en naît une ou plusieurs tiges assez droites ou quelquefois un peu couchées inférieurement, hautes de cinq à six pouces, pubescentes, garnies à leur base de feuilles vertes, oblongues, spatulées, dentées en leurs bords, et rapprochées en rosette; les autres feuilles, disposées le long des tiges, sont alternes, sessiles. Les fleurs, le plus souvent purpurines, quelquefois blanches, sont petites, portées, dans les aisselles des feuilles supérieures, sur des pédoncules courts, et dispo- sées en grappe terminale. Leur calice est composé de cinq folioles lancéo- lées, droites, persistantes. La corolle est monopétale, infondibuliforme, à tube aussi long que le calice, et à limbe ouvert, partagé en cinq lobes à peine inégaux, échancrés en cœur. Les étamines sont au nombre de quatre, dont deux plus courtes. L'ovaire est supère, ovale, surmonté d'un style court, terminé par un stigmate en tête. Le fruit est une capsule ovale, enveloppée par le calice, et partagée en deux loges contenant chacune plu- sieurs graines. | IL est facile de propager l'Erine des Alpes, au moyen du semis; et quel- quelois, lorsque la plante se trouve dans des lieux bien favorables, la propagation s'en fait spontanément et avec une fécondité si prodigieuse, que souvent on ne peut plus s’en rendre maître. À défaut de graines, on peut multiplier la plante par l'éclat de ses racines; c'est ordinairement le moyen que l’on emploie comme étant plus prompt et plus sûr. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une feuille radicale. SN Pie Pa ; E Parois deufr { d ' (a Zalrose CAUMCAIM Scabicuse du Caucase. id! Trade Monogynie. Famille des Dipsacées. 2 { DE RS U € AN GÉNÉRIQUE. Floses pas supra receptaculum commune, intra valycem commu nem polyphythwn. Calrx-proprius duplez, persistens, Corolla tubulosa ; dimbo 45-lobo. Slamina 4-5, eserta. Ovarium énférum ; s1,lo simplec: ; | stigmdie emarginato. Semen wtroque calycé coronatum ; exteriore sæpè j tetes. el scarioso, intériore aristato, a acrènns CE ÉCIrIQUES ET SYNONTMIE. SCABIOSA « roll is quinquefidis, radiantibus ; foliis radicalibus Tan- SCABIOSA Caucasien, Mansou, FL Caucas, 1. p. 92, SCABIOSA Orientalis, Scorsoneræ folio, flore maximo lucophro. Tourne. Cor HR due | fÉ genre 3 ieuse ést de foration très-encienne, et son nom paraît | provenir du mot latin seabies qui éymifie golle; plusieurs Seabieuses | avaient, dit-or. , le vropriété de guérir In galle, lorsque leurs racines, ré- rene rien Fr Sort lui on FAT ADEE Les pésfnctionniement dénès % à ein Quant à la Seabieuse du Caucase, il para qu'elle a d'abord été co par Tournefort dans le Levant, puisqu'il en fait mention dans i Corollaire et qu'elle se trouve dans sou Herhier ; mais Linné, qui ne la ssait pas, ne l'a point rapportée au | des espèces, M. Marschall eur depui au mont Caucase; sill'a fait tre de nouveau, et en à à Paris, la plante y est cultivé. autres jardins particuliers. 0 à cet pra qu cclui de fleurir pendant plus mence à donner des fleurs en juin, et celles-ci se usqu'au mois d'août. Tout cela la rend très- r'A 250. ceolatis, pehblais. tntegerrimis, caulinis pinnatifidis : canule subunifloro.. 1 0] wy | "1 CL e A PET PILE AL CE AE Scabieuse du Catwass, = £ SCABIEUSE DU CAUCASE. SCABIOSA CAUCASICA. Tétrandrie-Monogynie. Famille des Dipsacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Flores aggregati supra receptaculum commune, intra calycem commu- nem polyphyllum. Calyx-proprius duplex, persistens. Corolla tubulosa ; limbo 4-5-lobo. Stamina 45, exserta. Ovarium énferum ; stylo simplici ; shigmate emarginato. Semen utroque calyce coronatum ; exteriore sæpè membranaceo et scarioso, interiore aristato. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. SCABIOSA corollulis quinquefidis, radiantibus ; foliis radicalibus lan- ceolatis, petiolatis, integerrimis, caulinis pinnatifidis ; caule subunifloro. SCABIOSA Caucasica. Marscu. F7. Caucas. 1. p. 92. SCABIOSA Orientalis, Scorzoneræ foho, flore maximo leucophæo. Tourxer. Coroll. 35. LE genre Scabieuse est de formation très-ancienne, et son nom paraît provenir du mot latin scabies qui signifie galle; plusieurs Scabieuses avaient, dit-on, la propriété de guérir la galle, lorsque leurs racines, ré- duites en poudre et incorporées avec de l'huile ou de la graisse, étaient appliquées en frictions sur les parties affectées de la maladie. Ce genre, qui a compté plus de cent espèces, est encore resté fort nombreux, malgré plusieurs démembremens que lui ont fait subir les perfectionnemens de nos méthodes. Quant à la Scabieuse du Caucase, il paraît qu'elle a d’abord été découverte par Tournefort dans le Levant, puisqu'il en fait mention dans son Corollaire, et qu'elle se trouve dans son Herbier; mais Linné, qui ne la connaissait pas, ne l'a point rapportée au nombre des espèces. M. Marschall l'a retrouvée depuis au mont Caucase; il l'a fait connaître de nouveau, et en ayant transmis des graines au Jardin du Roï à Paris, la plante y est cultivée depuis quelques années, ainsi que dans quelques autres jardins particuliers. C'est une des plus belles espèces du genre; elle est remarquable par la gran- deur de ses fleurs, et elle joint à cet avantage celui de fleurir pendant plus de deux mois, car elle commence à donner des fleurs en juin, et celles-ci se succèdent sans interruption, jusqu'au mois d'août. Tout cela la rend très- propre à la décoration des jardins. 289. * Les tiges de la Scabieuse du Caucase sont cylindriques, redressées, pu- bescentes ainsi que les feuilles, hautes d'un pied et demi à deux pieds, simples, ou divisées en deux ou trois rameaux. Ses feuilles sont lancéolées: les radicales entières, rétrécies en pétiole à leur base; celles de la tige, oppo- sées, sessiles, semi-amplexicaules, découpées en plusieurs dents profondes, ou pinnatifides. Les fleurs sont portées sur un long pédoncule, solitaires à l'extrémité de la tige ou de chaque rameau, larges de deux pouces et demi à trois pouces, d'une couleur bleue claire, tirant un peu sur le gris, et agré- gées un grand nombre ensemble dans un calice commun, monophylle à sa base, velu, divisé profondément en découpures lancéolées-linéaires, alter- nativement plus longues et plus courtes. Les fleurs dans leur ensemble sont portées sur un réceptacle commun conique, chargé de paillettes plumeuses; celles du bord, qui forment une sorte de couronne comme dans les radites, ont une corolle monopétale, infondibuliforme , à cinq lobes très-mégaux; les deux intérieurs beaucoup plus courts que les trois extérieurs qui sont très- grands, surtout celui du milieu. Les corolles du centre sont à cinq divisions égales ou presque égales. Les unes et les autres ont, insérées vers leur base interne, cinq étamines à filamens filiformes, portant à leur sommet des an- thères oblongues, vacillantes, à deux loges. L'ovaire est inférieur, surmonté d’un calice persistant, à cinq divisions subulées, et environné d'un second calice qui l'enveloppe en entier. Cet ovaire est surmonté d'un style plus long que la corolle dans les fleurs du centre, et terminé par un stigmate échancré; il devient une graine simple, enveloppée par le calice extérieur dont la partie supérieure, après s'être resserrée autour de la base du calice intérieur, s’évase en une lame campanulée, membraneuse, qui couronne la graine concurremment avec le second calice divisé très-profondément en cinq découpures ayant la forme de filets sétacés. La Scabieuse du Caucase est une plante assez rustique, qui s'accommode fort bien de tous les terrains, et résiste parfaitement à la rigueur des hivers. On la multiplie de graines que l'on sème en place immédiatement après les gelées, et par la séparation des racines que l'on opère également soit au printemps soit à l'automne. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une fleur du centre de grandeur naturelle. Fig. 2. Une étamine vue à la loupe. Fig. 3. Les deux calices et le pistil. ni | phodito falecloures. Asphodèle fistuleux. PFerra pus ri _ Hexandrie-Monogynie. Famille des Ayphodélées. n superum ; siyle ru pure Soeularis, 3-valuis, polysperma ; ‘ À th 4) LE à M k Lor Av 47. RUE à 2, 966, — Da Game. et sa € Pr Gran Le. 3. 202.-— Senxxe, Syst. veget. 2. 82, — Mu. S ef 290. dis, 6-fida. Starnma 6; /élumentis Bus latioribus, fornicatis. né, et cependant c'est à ce dernier que de Asphodèle Hstuleux. Nr 1 lohhoditiis ALT 1. ASPHODÈLE FISTULEUX. 4SPHODELUS F ISTULOSUS. Hexandrie-Monogynie. Famille des Asphodélées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Corolla 1-petala , 6-fida. Stamina 6; filamentis basi latioribus, fornicatis. Ovarium superum ; stylo unico. Capsula 3-locularis, 3-valvis, polysperma ; seminibus anqulatis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. ASPHODE LUS caule nudo, ramoso; foliis strictis, subulatis ; striatis, fistulosis ; floribus racemosis. ASPHODE LUS fistulosus. Linn. Spec, 444, — Win. Spec. 2. p. 133. — Cavax. con. 3. p. 1. t. 202. — Renouré Lael. n. et t. 178. — Ken in Bot. Mag. 984. — Hort. Kew. 1. 447. — I. ed. 2. 2. 266. — Dr Canr. et Law. F1, franc. 3. 204.— Cav. Ie. 3. 202.— Srrexc. Syst. veget. 2. 82. — Mur. Dict. 4. — Lam. Dict. Encyc. 1.301. ASPHODE LUS minor. Cuus. Hist. 197. ASPHODELUS foliis fistulosis. Bavu. Pin. 29. — Tounner. /nst. 344. ASPHODELOIDES ramosa, Moexen. Meth. 634. L: genre Asphodelus est fort ancien ; on le trouve mentionné dans tous les auteurs systématiques antérieurs à Linné, et cependant c'est à ce dernier que 290. lon doit sa formation vraiment méthodique, car, avant lui, l’on avait réuni sous le nom d'Asphodèle des plantes qui se trouvent aujourd’hui ne plus faire partie même de la famille des Asphodélées. Le nom Asphodelus a été appliqué par les anciens à quelques plantes qui avaient entre elles beaucoup d'analogie, et au nombre desquelles a été mise celle que nous décrivons. Ce nom, s’il est dérivé de a, privatif, et de opalw, je supplante, exprimerait dans l'Asphodèle quelque chose que l'on ne pourrait supplanter ni égaler en beauté ou en vertu sans doute; or, rien ne serait moins exact, car en cela les anciens cultivaient une foule de plantes bien supérieures à l’As- phodèle, Théophraste et tous les philosophes grecs, sans en excepter le plus ancien, Pythagore, donnaient le nom d’asphodelon à la racine de la plante qu'ils appelaient anthericon (anthos-eroticos , fleur d'amour), et Pline pré- tend (lib. xxr, cap. 17) que les Latins, qui reconnaissaient deux Asphodèles, l'un mâle et l’autre femelle, appelaient leur tige a/bucus, et leur racine astula regia; le mot albucus est une locution empruntée par eux aux peuples barbares qu'ils ont vaincus : a/ comme racine celtique correspond à tout, et back veut dire bouclier; conséquemment l'Asphodèle serait un bouclier contre tout; et en effet, dans des temps très-reculés, un préjugé superstitieux faisait regarder l'Asphodèle comme une sorte de talisman contre tous les maléfices (1); plus tard une confiance aveugle en cette plante lui accorda des vertus propres à calmer tous les maux et à préserver de tous les accidens (2). L’'Asphodèle fistuleux croît naturellement dans le midi de la France, en Espagne, en Barbarie et dans le Levant. Ses fleurs paraissent en juin et juillet. (1) Apuleius Celsus ; De Herb. virtut., cap. 32. (2) Pline (lib. xx, cap. 22) dit qu'on administre avec succès les racines de l’'As- phodèle, cuites avec de l'orge mondé, contre la phtisie et le marasme qui en est la suite ordinaire; que la plante, appliquée comme topique, guérit les tumeurs, les ul- cères, les dartres , le scrophule, les rhumatismes ; que son suc exprimé rend l’ouïe aux sourds, la vue aux aveugles; que sa cendre, mélée à un corps gras en manière de pommade, faisait croître les cheveux, etc. Nicander assure, d’après sa propre expé- rience ( Thériac., p. 39), que l'Asphodèle, infusé dans du vin, est un spécifique sûr La racine de cette plante est vivace, formée de fibres fasciculées; elle pro- duit plusieurs feuilles droites, en forme d'alène, convexes d'un côté, planes et légèrement striées de l'antre, creuses à l'intérieur, longues de six à huit pouces et plus. Du milieu naissent une ou plusieurs tiges droites, cylin- driques,. nues, rameuses, assez grêles, hautes de quinze à vingt pouces. Les fleurs sont blanches, rayées de rouge, disposées, le long des rameaux et dans leur partie supérieure, en grappes lâches et alongées. Chacune d'elles est portée sur un pédicule assez court, articulé dans son milieu et muni à sa base d'une petite bractée lancéolée, membraneuse. La corolle est mo- nopétale, partagée profondément en six découpures ovales, blanches, tra- versées par une nervure longitudinale de couleur rougeñtre. Les étamines, au nombre de six, sont alternativement plus grandes et plus petites, insérées à la base de la corolle et devant chacune de ses divisions; leurs filamens sont en alène, élargis à leur base en une sorte d’écaille qui recouvre l'ovaire. Celui-ci est supère, globuleux, surmonté d'un style filiforme, divisé à son sommet en trois stigmates velus et réfléchis. Le fruit est une petite capsule globuleuse, ridée, à trois valves, à trois loges qui contiennent une ou deux graines. Dans nos climats il faut cultiver l'Asphodèle fistuleux en pot, et le rentrer pendant l'hiver dans l'orangerie, ou, lorsqu'on le laisse en pleine terre, le bien couvrir de litière pendant les grands froids. Il n'est point délicat sur la terre qu’on lui donne, pourvu qu’elle soit légère; on ne l'arrose que pen- dant sa végétation; il se multiplie de graines que l'on sème sur couche au printemps; mais ce moyen n'est guère employé parce qu'il faut attendre long-temps avant d'obtenir des plantes capables de porter des fleurs : on contre la morsure des serpens, la piqüre des scorpions, des scolopendres et autres insectes réputés venimeux. Enfin l’on remplirait de longues pages si l'on voulait rappor- ter toul ce qui a été dit des propriétés merveilleuses de l’Asphodèle; la plus précieuse, selon nous, est de pouvoir contribuer à la nourriture de l’homme. Dans les pays où ces plantes croissent spontanément , on peut aux temps de disette mêler sa fécule, qui est très-abondante, avec la farine des céréales pour en faire du pain; loin de le rendre moins appétissant, elle en augmente la saveur. préfère éclater les racines à l'automne; mais il faut apporter dans cette opération beaucoup de prudence, car la moindre blessure faite aux racines qui doivent former la plante nouvelle, suffit pour renverser les espérances du cultivateur trop peu soigneux. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Elle représente une plante presque entière de l'Asphodèle fistuleux. = ee Cobaa scañdens Cobce grimpante . Ciaerd pater seufo _ paie mu ‘ : spa 0 o corollre ah pere “late. U'ermen 0 Ginetum. Stylus staminitus longior. Sus na » 3-locularis; receptaculo 3-gono distincte. alta, plana , marginatæ. a | MANIERE SPÉCIFIQU ES ET SYNONYNIE, | sgnens fois cbéupés pinnatis ; foliolis ovatis ; petiolo communi in Le hum dichotomum desinente. Floribus solitariis, longé pedunceulatis : ce. magno : : corolld violaced , ad staminum insertionem copiosé lanatd. ". COBOEËA scandens. Cara. : #4 1.1.16.— Bot. Mag. 851.—Axon. Bot. - Rep. 342. — Hort, Kiw. Led. 2, 1. 343.— Pom. Dict. Encye. sup. 2. 305. — Srnexe. Syst, vey. 1. 626. — Du, -Cours. Bot. cult. ed. 2, 3, 235. 3 D - Cerr plante est originaire des environside Mexico, où on l'appelle Fedra ut morada, c'est-à-dire Lierre violet, parce que produisant des fleurs violettes, _ comme le Lierre, elle grimpe et s'accroche aux murs et aux arbres, Cüllivée au jardin de Madrid en 1789, elle y fut couverte de fleurs aux mois de d novembre et décembre, et périt après avoir donné des graines qui propa- ge gèrent la plante et la répandirent dans ‘les collections. Cavanitles se hâta or la po rm figure page LI et pl. 16 et 17 du 1 vo _… de ses Zcon. et D AE à Madrid en 1701, où il la présente, avec 1 Lee comme dev. “8 un genre nouveau qu'il appela Cobæ, du nom demeuré en diverses contrées de l'Amérique équatoriile depuis 1596 jus- qu'en 1053, en avait écrit l'histoire dont les trois quarts ont été perdus : les dix livres qui restent sont encore inédits; ils traitent spécialement de l'his- naturelle de ces régions, et font Halle dla bibdiothéque cie. M Mugnor. s tiges de la Cobéc grimpante sont grêles, ligneuses, volubiles, et d'une Fi ‘indéfinie; elles restent nues jusqu'à une certaine hauteur où elles dl n se divisent en branches et rameaux flexibles, nombreux, capables de garnir A en peu de ns sé un espace considérabl: , en purent à tout au pyen fils 291. uaD Û 4 l + NEA VE ét en mémoire du P jruhbrl Coso, son compaliote. Ce religieux ayant Ce ie «7 CET Cobée grimpaarte . 4 COBÉE GRIMPANTE. COBOE A SCANDENS. + Pentandrie-Monogynie. Famille des Cobeacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx monophyllus, persisiens, 5-qonus; angulis compresso-alatis. Corolla 1-petala; limbo campanulato, 5-partito; laciniis 3-crenatis. Stamina 5; filamentis {wbo corollæ infernè adnatis, declinatis. Germen superum, corpore glanduloso cinctum. Stylus staminibus longior. Sigma 3-fidum. Capsula obovata, 3-locularis; receptaculo 3-gono distincta. Semina #mbricata, plana, marginata. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE, COBOEA; folus abruptè pinnatis ; foliolis ovatis ; petiolo commvuni in cirrhum dichotomum desinente. Floribus solitariis, longè pedunculatis : calyce magno : corollé violaceé, ad staminum insertionem copiosè lanat&. COBOEA scandens. Cavan. con. 1.t.16.— Bot. Mag. 851.—Axvn. Bot. Rep. 342. — Hort. Kvw. ed. 2. 1. 343.— Pom. Dict. Encyc. sup. 2. 305. — Srnexc. Syst. veg. 1. 626. — Dux.-Cours. Bot. cult. ed. 2. 3. 235. Cerre plante est originaire des environs de Mexico, où on l'appelle Fedra morada, c'est-à-dire Lierre violet, parce que produisant des fleurs violettes, comme le Lierre, elle grimpe et s'accroche aux murs et aux arbres. Cultivée au jardin de Madrid en 1789, elle y fut couverte de fleurs aux mois de novembre et décembre, et périt après avoir donné des graines qui propa- gèrent la plante et la répandirent dans les collections. Cavanilles se hâta d'en donner la description et la figure page 11 et pl. 16 et 17 du 1°" volume de ses /con. et Descript., imprimé à Madrid en 1791, où il la présente, avec raison, comme devant faire un genre nouveau qu'il appela Cobæa, du nom et en mémoire du P. Barnabas Coso, son compau'ote. Ce religieux ayant demeuré en diverses contrées de l'Amérique équatoriale depuis 1596 jus- qu'en 1653, en avait écrit l'histoire dont les trois quarts ont été perdus : les dix livres qui restent sont encore inédits; ils traitent spécialement de l'his- toire naturelle de ces régions, et font partie de la bibliothéque de M. Mugnoz. Les tiges de la Cobée grimpante sont grêles, ligneuses, volubiles, et d'une longueur indéfinie; elles restent nues jusqu'à une certaine hauteur où elles se divisent en branches et rameaux flexibles, nombreux, capables de garnir en peu de temps un espace considérable, en s’accrochant à tout au moyen 291. du pétiole commun des feuilles qui se termine en une vrille dichotome, à divisions fort crochues. Les feuilles sont pinnées à pinnules ou folioles paires, ovales-aiguës, la plupart accourcies à la base du côté intérieur, toutes opposées, quelquefois ouvertes, d'autres fois presque appliquées l'une sur l'autre parce que leurs pétioles partent, pour ainsi dire, du même point. Il s'échappe de l’aisselle des feuilles des pédicules longs, épais, sinueux, de chacun desquels pend une fleur d'un beau violet, très-grande, en cloche alongte et dont le limbe un peu velu est rebroussé en dehors et se divise en cinq parties toutes à trois crénelures. Les cinq étamines sont attachées à la base intérieure de la corolle qui, dans cet endroit, est garmie d’un an- neau Jlaineux et blanc : leurs filets longs et blancs aussi, portent chacun une anthère jaune, échancrée au bout. Le style, plus long qu'elles, se divise ordinairement en trois stigmates filiformes, assis sur le germe qu'entoure un anneau charnu et glanduleux : il devient une grande capsule, ovale, ponc- tuée, à trois loges, dans chacune desquelles sont placées les unes sur les autres et rangées comme des tuiles, un grand nombre de semences plates et bordées d'une membrane. Le calice, qui est d’une seule pièce très-grande et à cinq angles comprimés et pour ainsi dire ailés, ne quitte point la capsule. On a d'abord cultivé cette plante en serre chaude où elle devenait un hôte fort incommode par sa végétation prodigieuse : chaque année on la rabattait, et chaque année elle donnait de nouvelles pousses considérables. Comme on était parvenu à la multiplier facilement de marcottes et de se- mences, on l'a reléguée dans l'orangerie d'où l'a fait exclure encore la dif- ficulté de l'y reporter à l’arrière-saison. Enfin on a pris le parti d'en faire une plante annuelle qu'on sème de bonne heure en terre substantielle et douce sur couche et sous châssis, et qu'on place aussitôt que les gelées ne sont plus à craindre, soit au midi, soit au levant, au pied d'un grand mur que bientôt elle garnit. Avec du soin on peut lui faire suivre tous les dessins ou chiffres qui auront plu et que préalablement on aura tracés au moyen d'un fil-de-fer sur lequel ensuite on dirige les branches. Elle donne abondance de fleurs dès le mois d'août jusqu'aux premiers froids qui la tuent; mais alors elle a déjà produit des semences parfaites. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le pistil. Fig. 2. Une graine. Fig. 3. La capsule enveloppée à sa base par le calice persistant, et derrière laquelle on voit les divisions de la vrille qui termine chaque feuille. ) NN : Unes: fOTUE SUROME 1 Bursarie épineuse Ë BURSAIRE ÉPINEUSE. BURSARTA SPINOSA.$ rh L + « Pentandrie-Monogynie. Fainille des Pittosporées.… s CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. N # Stamina 5, petalis alterna. Ovarium superum , receptaculo globoso impo- 3 ’sétuem ; td brets; gt. au simplioi "as 2-locularis, polysperma : 4” y L Ë . LARAUTÈRES SPÉCIFIQUES ET STNONTMIE. h - L : BURSARIA rumis spinosis ; foltis oblongis , sparsis glaberrimis ; _ floribus racemorn-paniou laits: 1 © BURSARIA spinosa. Cavax. {con. Rar. 4. p. 30. t. 350. — Pot, May. | 61967. — Hort. Kew. ed. 2. 2. 36.—Spasxe. Syst. veget. 1. 794.—Dx Cars. _ Prodr. Syst. nat. 1. 347. — Por. Dict, Encyc. suppl. 1, 751. æ np Armrew. Bot. Dr a t. 314. En Some Botaniste = b * & genre à aé institué, en 1795, par Cavaxnues d'après une plante de ja Nouvelle-Hollande déjà connue dans l'Herbier de Banks, et que venait | d'introduire en Angleterre la marquise de Rocxinenam. Le botaniste espa- lui donna le nom de Bursuria, parce que le fruit ‘de la Bursaire se, encore l'ünique 7 du genre, a beaucoup de Re à. , Car Eh, dooiduus. Cdrolla 5-petale, sub receptaculo inserta. PEN Pepsi) ur à lneose Bursarie épmeuse . \ 4 BURSAIRE ÉPINEUSE BURSARIA SPINOSA. # Pentandrie-Monogynie. Famille des Péttosporées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-phyllus, deciduus. Corolla 5-petala, sub receptaculo inserta. Stamina 5, petalis alterna. Ovarium superum , receptaculo globoso impo- situm; stylo brevi; stigmate simplici. Capsula 2-locularis , polysperma ; seminibus basi internæ loculorum aflixis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. BURSARTA ramis spinosis ; fois oblongis, sparsis, qglaberrimis ; floribus racemoso-paniculatis. BURSARTA spinosa. Cavax. /con. Rar. 4. p. 30. t. 350. — Bot. Mag. t.1767.— Hort. Kew. ed. 2. 2. 36.—Srrexc. Syst. veget. 1. 794.—De Car. Prodr. Syst. nat. 1. 347. — Porn. Dict. Encyc. suppl. 1.751. ÎTEA spinosa. Anprew. Bot. Rep. t. 314. — Dun.-Cours. Botaniste culhv. ed. 2. 2, 342, CYRILLA spmosa. Srrexc. AVov. prod, 15. Cx genre a été institué, en 1793, par Cavawues d'après une plante de la Nouvelle-Hollande déjà connue dans l'Herbier de Banks, et que venait d'introduire en Angleterre la marquise de Rocxivenan. Le botaniste espa- gnol lui donna le nom de Bursaria, parce que le fruit de la Bursaire épineuse, encore l'unique espèce du genre, a beaucoup de ressemblance 292. avec celui de l'espèce de thlaspi, si commune dans nos campagnes où elle porte le nom vulgaire de bourse à pasteur. Cet arbrisseau est, vers la fin d'août, chargé de fleurs qui se succèdent pendant une grande partie de l'automne. Sa tige a quatre ou cinq pieds de hauteur; elle se divise en rameaux nombreux, un peu étalés, grêles, brunâtres, garnis d'épines menues, très- acérées, et de feuilles oblongues, rétrécies en pétiole à leur base, éparses, glabres, luisantes et d’un vert assez foncé. Les fleurs sont blanches, petites, nombreuses, disposées en grappes paniculées, placées à l'extrémité des ra- meaux ou dans les aisselles des feuilles supérieures. Le calice est formé de cinq folioles ovales-lancéolées, caduques. La corolle est composée de cinq pétales ovales-oblongs, trois fois plus longs que le calice, insérés à la base du réceptacle, alternes avec les folioles du calice, et ouverts en rose. Les étamines, au nombre de cinq, ont leurs filamens de la même longueur que les pétales, alternes avec eux, également insérés au réceptacle, et terminés par des anthères cordiformes, aiguës. L'ovaire est supérieur, oblong, trian- gulaire, rétréci à sa base et à son sommet, porté sur un réceptacle globuleux, et surmonté d’un style très-court, terminé par un stigmate simple, La capsule est comprimte; elle se divise en deux coques dont chacune, surmontée de deux petites pointes, s'ouvre en deux valves ét renferme deux graines ré- niformes attachées vers l'angle interne et inférieur de la loge, par un funi- cule partant de leur concavité. On cultive cet arbrisseau en pot, afin de le rentrer dans l’orangerie dès que le froid se fait sentir ; on lui donne le terreau de bruyère pur qui paraît lui convenir beaucoup mieux que toute espèce de compost; du reste, en lui procurant les arrosemens nécessaires, il n'exige pas d’autres soins. Ses graines ne mürissent point dans nos contrées, et l'on éprouve beaucoup de difficulté à le reproduire de boutures; il n’y a donc, en quelque sorte, que les mar- cottes qui puissent le propager, et on les fait ordinairement en cornet, vers le milieu du printemps; on a la précaution de ne les détacher que lorsqu'on s'est assuré qu'elles sont parfaitement enracinées. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le calice, une étamine, l'ovaire, le style et le stigmate; le tout vu à la loupe. ", i ’ - € : Ne \ ï \ L : (l D” À 4 ° é e , . : É N co 2 a , #1 * i y - : @ L ) 28 L : < 1 L \. dl | L { CR : M . R « 7. . + LA : J Fr : , 1 Rare pas ae ) ; 7 Or AZ ral. Boronie à fuilles ailées. ORONIE A FEUILLES AILÉES. BORONIA PINNATA.Y Octandrie-Monogynie. Famille des Rutacées. À CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, 1 410M Ci profundè 4-fidus, persistens. Corolla 4-petala. Stamina 8; fila- ls ciliatis. Ovarium Rem stylis, 4. Capsula 4-cocca; seminibus CARACGTÈN ES SPÉCIFIQUES ET. SYNONYMIE. > T re # ; | BORONIA folus oppositis, impari-pinnatis. pinnis à linearibrs floribus ONTA pionéta. Sum, Tract. réle.. to Natur. Histor. 290. tab. 4. | new, Bot. Repos. 58 — But, Mag. n. et tab. 1763.— Pas. Synop. . p.418: “à Var. Hors. Malms. 38. — De Caxo. Prodr. Syst. nat. 1. 721. : - Hort. Kw. ed, 2. 2. 349. Pom. Diet. Enoye, 8. 505. — Duu.-Couns. ul Dern ob vd. 2. 5, 207. --Sunese, Se veg. 2.214. Lglés Boromie à été institué, en 1794, par James Edward Surra, pour r uste Lo nous décrivons, et qui venait d'être envoyé de la Nouvelle- . Lee et Kennedy, en Angleterre. Le savant auteur de la , à l'exemple de Linné qui saisissait et recherchait toutes occasions dhoooes la mémoire des martyrs de la science, a dédié ce re à Fr. Boroxr, de Milan, son élève, dont la fin tragique st prématurée sai en -ecueillant des matériaux pour l'ouvrage de Sibtirorp, in- _ titulé: Flora græca, lui causait chaque jour de nouveaux regrets. Pendant # Hiteies ou n'a comm qu'une seule espèce de Boronie, mais les explora- tions scientuiliques dont La Nouvelle-Hollande a été assez récemment le % théâtre, ont enrichi ce gewr d'une douzaine d'autres espèces, et il ne paraît que ce nombre doive se borner de vitôt, La Bôronie à feuilles ailées ” Et it en mai et juin. + _ 202. pr 1 & dx “4 A : Havre ; ? él à 4 4 de Op er à a! [Are DT 15 NE DA d Mn: 4 1 « re 'ie0 l'y À \% à * À ? > Poe) On AZ nala. É ” 1 Boronie à filles ailées. < . ; à & 1 ‘ 2 BORONIE A FEUILLES AILÉES. BORONIA PINNATA. ÿ Octandrie-Monogynie. Famille des ARutacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx profundè 4-fidus, persistens. Corolla 4-petala. Stamina 8; fila- mentis ciliatis. Ovarium superum; stylis 4. Capsula 4-cocca; seminibus subsohtartüs, arillatis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. BORONTA foliis oppositis, impari-pinnatis; pinnis linearibus ; {loribus axillaribus. BORONTA pinnata. Sa, Tract. relat. to Natur. Histor. 290. tab. 4. — Axorew. Bot. Repos. 58.— Bot. Mag. n. et tab. 1763. — Pers. Synop. 1. p. 419. — Vaenr. Hort. Malm. 38. — De Caxo. Prodr. Syst. nat. 1. 721. — Hort. Kew. ed. 2.2, 349.— Pom. Dict. Encyc. 8. 505. —Dum.-Cours. Botaniste cultiv. ed. 2. 5.207. — Srrenc. Syst. veg. 2. 214. L: genre Boronie a été institué, en 1794, par James Edward Swra, pour l'arbuste que nous décrivons, et qui venait d'être envoyé de la Nouvelle- Hollande à MM. Lee et Kennedy, en Angleterre. Le savant auteur de la Flore Britannique, à l'exemple de Linné qui saisissait et recherchait toutes les occasions d'honorer la mémoire des martyrs de la science, a dédié ce genre à Fr. Borowe, de Milan, son élève, dont la fin tragique et prématurée à Athènes, en recueillant des matériaux pour l'ouvrage de Sibthorp, in- titulé : Flora græca, lui causait chaque jour de nouveaux regrets. Pendant long-temps on n'a connu qu'une seule espèce de Boronie, mais les explora- tions scientifiques dont la Nouvelle-Hollande a été assez récemment le théâtre, ont enrichi ce genre d’une douzaine d’autres espèces, et il ne paraît pas que ce nombre doive se borner de sitôt. La Boronie à feuilles ailées fleurit en mai et juin. 293. Cet arbuste a la tige droite, cylindrique, grêle, haute de deux à trois pieds, divisée en rameaux opposés ainsi que les feuilles. Celles-ci sont pétiolées, ailées avec impaire, composées de deux à trois paires de folioles linéaires, aiguës, glabres et d’un vert foncé; elles répandent, lorsqu'on les froisse entre les doigts, une odeur aromatique assez analogue à celle du myrte. Les fleurs sont roses, agréablement odorantes, portées, dans les aisselles des feuilles, sur des pédoncules simples ou bifurqués. Leur calice est découpé, presque jusqu'à sa base, en quatre divisions ovales, beaucoup plus courtes que la corolle qui est formée de quatre pétales ovales, aigus, alternes avec les divisions du calice. Les étamines, au nombre de huit, ont leurs filamens plus courts que la corolle, ciliés en dehors, glabres en dedans, terminés par des anthères ovales, chargées d'une glande. L'ovaire est supère, ovale-arrondi, glabre, creusé de quatre sillons, porté sur un disque orbi- culaire, et surmonté de quatre styles à stigmate obtus. Le fruit, qui succède à chaque fleur, est formé par l'aggrégation de quatre coques ou capsules, S'ouvrant en deux valves, et renfermant chacune une ou deux graines enveloppées d'un arille. Les Boronies aiment une terre douce et substantielle, mêlée de moitié de terreau de bruyère; leur culture est très-facile, car ces plantes ne de- mandent que les soins ordinaires de l'orangerie, et peuvent même sup- porter sans un grand danger les premières atteintes du froid. En général, elles redoutent surtout une trop grande humidité; mais en revanche il leur faut beaucoup de lumière; aussi, pendant l'hiver, est-il fort avantageux de les rapprocher le plus près possible des jours de l’orangerie. La Boronie à feuilles ailées, fructifiant très-rarement dans nos jardins, ne fournit, pour ainsi dire, d'autre moyen de propagation que celui des marcottes et des boutures, et c’est à ce dernier, comme plus facile, que l'on donne ordi- nairement la préférence: on le pratique de bonne heure, au mois d'avril, à l'aide de l’étouffement sous de petites cloches. Les jeunes plantes sont assez long-temps à s'enraciner; aussi ne faut-il les mettre chacune dans leur pot, que lorsque leur vigueur indique qu'on peut les transplanter sans crainte. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le calice, les étamines et l'ovaire vus à la loupe. Fig. 2. Une étamine vue sé- parément et à une plus forte loupe. Fig. 3. Le calice, le disque et le pistil vus sans les étamines. CU RTS PS NE NE TNT e Bobi Boltone à feu LS illes de “Pastel. toi de > RE = > 4 POLTONE A FEUILLES DE PASTEL. ZOLTON TA Ù GLASTIFOLIA. [4 À 7 Syngénésie-Polygamie superflue. Famille des Corymbifères. | EE NC EMOETEl CARAGTÈRE GÉNÉRIQUE: % Cays-commmis polyphytlse, imbmicatus. Flores radiati ligidis fo sa numorosis. Semina dentibus setaceis instructa. Recep'aculam ‘hemi- Dm alveolatum. 'canicrètss EL oct ét ET SINONYMIE,- 8 OLT\ owaA fotiis lanceolatis, glaberrimis , inferioribus serratis ; flo- ribus brenitre EpRrmnlané seminibus cordatis, etes entibus, margine membranes. BOLTONEA Glastifolia: nice Sert. re, p. 27.— Was. Speo. 3 p- 2168, + Mu, FL bor, Amber. 2 p. 132. — Pom. Dirt, Encwe. Suppl. 1. p. 676. Puasm. Amer. sept. 2 E61. — Bot. Mag. 2381. — Hort. Kow. ed. 2. 5. 101. MATRI CARIA Glastifolia. Dus.-Corns. Botaniste cultiv. ed. 2. 4, 188, “* 48 NOR de ce genre est un hommage rendu par Fr à botaniste f e nçais, aux talens et aux connaissances de sir J. B. Bozrox, anlo-américain, 28e la scieñce est redevable d’un excellent traité sur les fougères de la Don (1). Le genre Boltonia ne renferme encore que uns À #1 Filivos Brita: 1-4, is Re 1785. Puars 2. Huddersfeld, 1790. Le me auteur à encore publié un autre ouvrage intitulé : An Héslory of fungusses gro- Roues about halifaz. Jn-4. ne Pars1 2, 1758; pars 5, 1789. Append., 1701. 294, ‘a CR # v: [l | _ … SRE té nie pr 4 CE 4 #. à V4 2 / ù ù e Malle #° PAL) a : FU © Boltone à ‘füilles de “Pastel. BOLTONE A FEUILLES DE PASTEL. BOLTONIA GLASTIFOLIA.. % Syngénésie-Polygamie superflue. Famille des Corymbifères. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx-communis polyphyllus, imbricatus. Flores radiati} liqulis femi- neis numerosis. Semina dentibus setaceis instructa. Receptaculum Aemi- sphæricum, alveolatum. CARACGTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE.- BOLTONTA foliis lanceolatis, glaberrimis, inferioribus serratis ; flo- ribus breviter pedunculatis ; seminibus cordatis, pubescentibus, marine membranacers. BOLTONTA Glastifolia. L'Hérir. Sert. Angl. p. 27.— Wa». Spec. 3. p: 2163. — Micu. F1. bor. Amer. 2. p. 132. — Pom. Dict. Encyc. Suppl. 1. p- 676. — Punsu. Amer. sept. 2. 561. — Bot. Mag. 2381.— Hort. Kew. ed. 25 101. MATRICARTA Glastifolia. Dun.-Cours. Botaniste cultiv. ed. 2. 4, 188, L: nom de ce genre est un hommage rendu par L'Hérirr, botaniste français, aux talens et aux connaissances de sir J. B. Borrox, anglo-américain, auquel la science est redevable d'un excellent traité sur les fougères de la Grande-Bretagne (1). Le genre Boltonia ne renferme encore que deux (1) Filices Britannie. In-4. Pars 1. Lends, 1785. Pars 2. Huddersfield, 1790. Le même auteur a encore publié un autre ouvrage intitulé : An History of fungusses gro- wing about halifax. In-4. Huddersfield. Pars 1 et2, 1788; pars 3, 1789. Append., 1791. 294. espèces, toutes deux originaires de l'Amérique septentrionale et introduites en Europe par les soins de Phil. Mnzer qui, le premier, les a cultivées, en 1758. Ce sont des plantes d'une assez haute stature et qui, donnant leurs fleurs en automne, quand les bosquets et les massifs s'apprêtent à quitter leur parure, n'en sont, par cette raison, que mieux appréciées et plus favorablement accueillies dans la composition des jardins paysagistes où elles jettent une agréable variété. La Boltone à feuilles de pastel a les racines fibreuses, vivaces; elles donnent naissance à une, ou communément à plusieurs tiges droites, cylin- driques, parfaitement glabres, ainsi que les feuilles ; hautes de einq à six pieds, quelquefois plus, simples dans la plus grande partie de leur longueur, partagées, dans leur partie supérieure, en rameaux assez nombreux. Ses feuilles sont lanctolées, un peu écartées les unes des autres, d'un vert luisant; les inférieures dentées en scie, et les supérieures entières. Les fleurs sont radiées, pédoncultes, disposées, dans la partie supérieure des rameaux, en grappes courtes, dont l'ensemble forme une vaste panicule. Chacune de ces fleurs a un calice commun formé d'écailles linéaires, nom- breuses, imbriquées, contenant un grand nombre de fleurons et de demi- fleurons. Les premiers, occupant le centre ou le disque de la fleur, sont tubulés, quinquéfides, hermaphrodites et de couleur jaune. Les demi- fleurons, placés à la circonférence et formant la couronne, sont au nombre de trente-six ou environ, linéaires, femelles, fertiles et de couleur blanche, souvent ayant une très-légère teinte purpurine ou gris-de-lin. Les uns et les autres sont portés sur un réceptacle creusé de petites alvéoles; il leur succède des graines comprimées, cordiformes, pubescentes, membra- neuses en leur bord, et surmontées de dents ou d'arêtes sétacées, roïdes, persistantes. La Boltone à feuilles de pastel est une plante rustique qui ne de- mande aucun soin particulier; elle réussit parfaitement dans les terrains un peu frais. On la multiplie soit par le semis en planche au printemps, ou par l'éclat des racines à l'automne; l'un et l'autre moyens sont égale- ment faciles et favorables. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Elle offre une sommité fleurie de la Boltone à feuilles de pastel. L Bessa pi. Coulet veuf ) ; ) Gpoyppoun Lerlaceumn ; AA : Cotonnier herbacé . " A) Manise Pornic Faille dés ne È A , re ne GÉNÉRIQUE. PA , LE À ly “ne axterion Ÿ 3- “fus. Capsuka 4- “locularis. Semina lané |cunacrènes SPÉCIFIQUES ET SYNONTMIE. € OSSFPIUM, fohis quinquelobatis, su btüs MP “be datis, mucronatis : calyce exteriore se fato : vatie herbuceo jar À GOSSYPIUN hesbnoout Lans. Spec. 975. — Vase 3. p. OS. — ads un er 784. — Lamance Dict, Encye. 2. p. 133.-- par Diss. 6. p. 310. ? Dune ce : 466. — . 208, — Hart. Ke, ed. 2. 4, 222, — G derb. 753, — Mur. — Hort. upsul. 203. — Biacxvr. 4. 354. — Cert. 8. n.47. put Cons. Bot. vultiv. ed, 2. EE URSS AVC je dure OSSYPIUM eaule decumbente, Hort. { 0. $ | GOSSTPIUM. Cam. pit. 203. — Rouvs, Amb, 4. p. de di A LON sive GOSSYFPIUM herbaceum. J. Baux. 1. 533, —T — Bones vx Inde hort. Lugd. 273. Le LA 10 ci ch L À de ñ L Li P AH f * des doutes concernant la hante antiquité +: malgré le silence qu'il règne à cet "4 dans 5 * d LC LS A #Ÿ, : J ï a À : . aura prinas: mm Conket 72 2 7 À AY À LI yfuaerrt Perl'aceuin. Cotonnier herbacé . COTONNIER HERBACÉ. GOSSYPIUM HERBACEUM. % Monadelphie-Polyandrie. Famille des Malvacées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx duplex; exterior 3-fidus. Capsula 4-locularis. Semina land obvoluta. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. GOSSYPIUM, foliis quinquelobatis, subtùs uni-glandulosis ; lobis rotundatis, mucronatis : calyce exteriore serrato : caule herbaceo lœvi. GOSSYPIUM herbaceum. Lx. Spec. 975. — Wu. 3. p. 803. — In. Enum. hort. berol. 2, 734, — Lamancx Dict. Encyc. 2. p. 133.— Cavan. Diss. 6. p. 310. tab. 164. fig. 2. — De Caxr. Prodr. Syst. nat. 1. 456. — Lors. Icon. 298, — Hort. Kew. ed. 2. 4. 222, — Gen. Herb. 753. — Mux. Dict. 1. — Hort. upsal. 203.— Bracxw. t. 354. — Ki. Cent. 8. n. 47. — Duw.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 5. 101. GOSSYPIUM caule decumbente. Hort. Cliff, 350. GOSSYPIUM. Camer. Epit. 203.— Rumrs. Amb. 4. p. 33. t. 12. XYLON sive GOSSYPIUM herbaceum. J. Baux. 1. 343. — Tovnx. 101. — Bogramave /ndex hort. Lugd. 273. L n'est guère possible d'élever des doutes concernant la haute antiquité de la culture du Cotonnier : malgré le silence qu'il règne à cet égard dans 295 les ouvrages des patriarches de l'histoire naturelle, on en trouve des preuves évidentes dans l'usage des étoffes de coton, qui remonte aux époques les plus reculées, et il ne serait pas même hors de raison de re- connaître l'enveloppe laineuse des graines du Cotonnier dans le précieux Byssus que travaillaient les Égyptiens, et dont il est fait mention dans la Bible (1). Hérodote (2) et Strabon (3) parlent d'un arbre propre au climat de l'Inde, et que ses habitans propagent pour en tirer une laine dont ils fabriquent des tissus qui leur servent à façonner toute sorte de vêtemens. Ce même arbre est qualifié de porte-laine, et signalé par ses feuilles sem- blables à celles de la vigne dans Théophraste (4), où il est encore dit qu'il croît dans l'Inde et dans une île du golfe arabique appelée Tylo. Enfin, selon Pline (5), on trouve dans la partie de l'Égypte qui avoisine l'Arabie, un arbrisseau nommé Gossypion par les uns, et par les autres év, Xylon, c'est-à-dire, bois par excellence, dont on fait des tissus recommandables par leur souplesse et leur extrême blancheur. Jusque là il n'est parlé ni de la culture du Cotonnier arbre, ni de l'existence du Cotonnier herbacé dont les premières traces se voient dans l'ouvrage de Prosper Alpin (6). Cet auteur qui, sur la fin du seizième siècle, a visité les contrées indiquées par Pline, y retrouve dans quelques vergers, des plantations du Cotonnier arbre, sous le nom de Gotne msegiar, arbre de duvet : il le décrit très-bien, et rapporte que par sa grandeur, sa durée et la forme de ses feuilles, il diffère du Cotonnier de Syrie et de Chypre. C'est donc ici que, pour la pre- mière fois, on fait soupçonner la culture du Cotonnier arbre et l'existence du Cotonnier herbacé qui cependant avait déjà dû être apporté en Espagne par les Arabes. Il est très-probable que c’est par cette dernière voie qu'il sera passé en Amérique, car tout porte à croire qu'il n'y avait point de cotonniers dans le Nouveau-Monde avant que les Européens n’y eussent porté, avec les bienfaits de leur industrie, les vices de leur civilisation; du moins n’y ont-ils trouvé aucun vestige de tissus formés avec du coton. (1) Exod., xxv, 4. (2) Lib. mr, $ 106. (8) Lib. xv. (4) Hist. plantar., lib. rv, cap. 9. (5) Lib. xxx, cap. 4. (6) De plant. Ægypt., p. 28. Un caractère commun à toutes les espèces qui composent le genre Gos- sypium est d'avoir leurs semences enveloppées chacune dans un flocon de duvet qui leur adhère fortement, et qui, plus ou moins fin et blanc, peut être filé et former des tissus de qualités différentes, propres à servir de vête- mens ou de parures. On connaît dix ou douze espèces de cotonniers dont la détermination n'est guère mieux éclaircie que leur histoire botanique; comment, en effet, dit Richard, pouvoir nettement reconnaître les modifi- cations de forme et de structure que plusieurs siècles d’une culture assidue ont dü apporter aux espèces primitives de ce genre, lorsque nous songeons au nombre infini de variétés que la culture a produites dans les pommiers, pruniers, pêchers, etc. Par quels caractères peut-on parvenir à distinguer nettement parmi les cotonniers ce que l'on doit regarder comme espèce, ou ce qu'il ne faut considérer que comme de simples variétés? Cependant cette distinction est très-importante, puisque les uns, par exemple, fructi- fient deux fois par année, les autres une fois seulement; celles-ci donnent un coton dont les fils sont longs, fins et d’une blancheur éclatante; celles-là n'en fournissent qu'un d'une médiocre qualité; quelques-unes produisent de huit à dix onces de coton par pied, tandis que d’autres en donnent à peine une once. De quelle importance n'est-il donc pas pour le cultivateur de cette plante précieuse, comme pour ceux qui en travaillent les produits, de pouvoir reconnaître, par des caractères certains, les variétés qui méritent la préférence? mais c'est ici que gît la difficulté. Quels sont les organes d’après lesquels devront être pris les caractères? Les feuilles variext dans leur figure, dans le nombre de leurs lobes, non-seulement chez les individus d'une même espèce, mais encore d'une même variété; la grandeur et la couleur des fleurs ne sont pas fixes. Il en est de même des stipules et des glandes qui ont tour à tour été considérées, par certains auteurs, comme fournissant les caractères les plus constans. Le docteur Rohr, qui a résidé pendant un grand nombre d'années à Sainte-Croix, l'une des Antilles, où il a cultivé avec un soin extrème les diverses espèces de cotonniers, et auquel on doit le meilleur traité sur la culture de ce végétal, a re- connu l'insuffisance des caractères tirés des organes de la végétation. Une longue expérience et une étude approfondie lui ont appris que les graines seules fournissaient, dans leur forme et les diverses modifications qu'elles peuvent présenter, les vrais caractères distinctifs des espèces. Il est donc parvenu à établir les différences caractéristiques qui existent entre elles. Malheureusement le travail du docteur Rohr n'embrasse que les espèces ou variétés cultivées dans les Antilles; nous n'avons rien de positif sur celles cultivées dans les autres parties de l'Amérique, ni sur celles des Indes. Nous nous sommes un peu écartés de notre plan, en nous étendant lon- guement en généralités sur les cotonniers; cela était presque indispensable avant de revenir au Cotonnier herbacé qui offre tant de variations dans son port; c'est quelquefois une plante vraiment herbacée annuelle, s'élevant à peine à la hauteur de dix-huit à vingt pouces; mais ce peut être aussi un arbuste de quatre à six pieds dou la tige est vivace et ligneuse à sa partie inférieure; cela dépend, comme nous l'avons dit, de la disposition végétative de la graine et peut-être de quelques autres circonstances qui nous sont encore inconnues. On s'accorde assez généralement à le consi- dérer comme originaire de l'Egypte, d'où il s'est propagé dans la Sÿrie, l'Arabie, l'Inde et son Archipel, et vraisemblablement à une époque plus récente dans l'ile de Malte et dans la Sicile. Il croît parfaitement dans nos serres, et la date de son apparition est, suivant Aïton, 1594. Ses fleurs, que l'on peut encore trouver belles même auprès des brillantes ketmies, commencent à paraître en juillet, et durent plus ou moins long-temps. Comme nous l'avons dit, sa tige est d'une élévation très-variable, cepen- dant on peut la calculer sur une moyenne de deux pieds; elle est ferme, presque ligneuse et rouge à sa base, herbacte et velue dans le haut, peu rameuse, garnie de feuilles alternes, à cinq lobes souvent arrondis et ce- pendant terminés par une pointe; ces feuilles ont chacune sur le dos et à la base une glande petite et verdâtre; elles sont portées sur un pétiole long, velu, ponctué, partant d'entre deux stipules lancéolées. Les fleurs, axillaires ou terminales, belles et d’un jaune soufre pâle, ont la forme et à peu près la grandeur de celles de la Rose-Trémière. Elles sont soutenues par un pétiole long, et munies d'un double calice dont le premier, qui se dessèche assez vite, est composé de trois feuilles réunies à leur base et bordées de dents longues, étroites et aiguës : le second, persistant, plus petit et en forme de gobelet, est d'une seule pièce divisée en cinq lanières ovales, très- aiguës, piquetées de points roussâtres. Les étamines nombreuses, et portant chacune une anthère jaunâtre, semblent adnées au style; cependant la réu- nion de leurs filets forme un tube à travers duquel il passe pour s'élever au-dessus des étamines et se terminer par le renflement qu'occasione la réunion de trois ou quatre stigmates. Ce style est assis sur le germe qui d'abord ovoïde, devient une capsule globuleuse à trois ou quatre loges contenant chacune plusieurs graines. Souvent les cloisons s'oblitèrent et ne pourraient être toutes aperçues qu'autant qu'on eût coupé les fruits transversalement avant leur maturité; ils paraissent alors n'avoir qu'une seule cloison prenant de la moitié d'une valve pour aller se joindre au côté droit de la valve gauche et au côté gauche de la valve droite. Lorsque le fruit a acquis sa perfection, la bourre se dilate et écarte les valves au sommet du fruit. La culture des cotonniers en général, semble interdite aux pays situés sous les zones froides, et dans la plus grande partie des zones temptrées; du moins elle n'a pu y être encore pratiquée que par des curieux et avec des précautions et des risques qui doivent la rendre chère et chanceuse. Lorsque les dernières guerres ont rendu si difficiles les communications du continent européen avec les possessions d'outre-mer, le prix du coton s’éleva fortement ; on pensa alors à tenter des essais de culture du Cotonnier herbacé dans quelques provinces de l'Espagne, de l'Italie et du midi de la France; ils réussirent aux environs de Malaga, au pied de la Sierra de Mijus, à Matril et jusqu'à Alméria, le long de la côte de la Méditerranée où il forme aujour- d'hui une branche de commerce considérable. Ce Cotonnier est peu difficile sur la nature du terrain; il vient à peu près dans tous les sols et à toutes les expositions, cependant il réussit beaucoup mieux au voisinage de la mer, dans les lieux très-atrés, dans les terres fortes, légèrement sèches et chaudes. Lorsqu'on a choisi un emplacement pour établir une plantation, il faut com- mencer par préparer le sol au moyen de labours profonds et d'engrais que Yon répand à sa surface; on pratique ensuite des trous de quelques pouces de profondeur et à trois pieds de distance les uns des autres; on y dépose deux ou trois graines que l'on a préalablement bien dépouillées de tous les filamens qui les entourent et que l'on aura fait tremper dans l’eau pendant dix ou douze heures. Au bout de huit jours la jeune plante se fait aperce- voir, on retranche celles qui auraient pu pousser en même temps; on sarcle; on arrose, quand tout en démontre le besoin. A la fleuraison succèdent les laines de la récolte que chaque planteur varie selon ses intérêts. Dans le climat de Paris, il faut nécessairement opérer le semis au commencement d'avril sur couche et même sous châssis, pour en repiquer ensuite le plant dans des pots séparés que l'on enterre au pied d'un mur, et au midi, dès que l'on n’a plus de gelées à craindre. A la mi-juin, il indiquera ses fleurs dont les fruits n’acquerront leur parfaite maturité qu'au mois de novembre, si 295. l'on a pris soin de rentrer les plantes dans une bonne serre, où il faudra encore les placer aux jours. On jugera, d'après ce qui précède, des soins qu'exige cette plante sous des latitudes plus boréales que celle de Paris. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Le calice et le pistil. Fig. 2. Le pistil. Fig. 3. Une étamine. Fig. 4. La capsule entr'ouverte. Fig. 5. Une graine dépouillée du duvet cotonneux qui l'enveloppe, et une autre à laquelle il en est resté une partie. DO AA SL à ji L l , 3 d à, : LE 4 "4 H . v. LA 4 . v U . M L i | 5 n q 2) Se : = 7 « 4 * « d F” à 2 1. rl ) LE? « Duenca giandy ra. Bétoime à grandes fleurs . BÉTOINE A GRANDES FLEURS. BETONICA GRANDIFLORA. % | Didynamie-G ymnospermie, Ref des Labrées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. :, Calyx Site: dentibus subulatis, Corolla 1-petala, longicr; tubo incuréo ; lim 2-labiato, suprà erecio, subintegro, infrà 3-fido. Siamina 4, 1 gg Ovariom superum , 4-lobum ; stylo ie sligmate furcato. ‘Semina 4, in calyce recondita. canacthnes SPÉGIFIQUES ET SYNONYNIE, BET ONTCA flaribus vertictilatis » @xillaribus ; verticillis déstentihuse ; calycibes margine villosis ; labio dore ovale, subeordato. _ BETONICA grandiflora. Win, : “Spre. 3. p. 96.-—Cunr._ Bot. M: et. 700.— Porn. Dict. Encye. Suppl. 1. p. 627.—Duw.-Covns, Bot. parte ‘30e ed. 2. 3. 57.— Hort. me. ed. 2. 3, 307.—Sruxe. Syst. veget. 2. 739. À “er Bétoine officinale, qui a servi de type au genre, est une des plantes les plus anciennement connues et l'une : 'h celles sur lesquelles la crédulité a fondé es plus grandes espérances ; “as anciens médecins Ini sttribuaient des propriétés tellenent recommuandables , qu'on lui avait donné le nora de dame de toutes les he-bes. Mais comme, dans ces temps d'ignorance et de simpli- ce » 1} =& était point de réputation où la mysticité a'entrât pour quelque ‘at los votus de ki Bétoine en furent rehaussées, car Fon croyait. que 00e Los rendre complètes il fallait, avant de faire usage de la plante, lui A 1 adresser une invocation mon moins bizarre que ridicule, Cette invocation L ou prière qui, du reste, n'est point le seul monument de &e enre que nous _ait transmise la superstition de nos bons aïcux, se trouve sde en style et | cüractères gothiques, dans un Fc du commencement da scizième siècle, intitwié Grant Herbier en ys, etc. L'origine da nom Beteniea n'est | | point encore établie d’une su bien satisfaisante, et méme l'opinion des « botanistes à ct égard parait partagée; les uns pensent avec Pline (1}, que ee nom est une altération de vetonica, et qu il vient des Vétons, peuples qui habitaient au pied des Pyrénées, et qui, les prerriers, ont varité les propriétés de la plante; d'autres pènsent que le nom betonie où betomiva vicat du celtique, de ben, 1ête, et de.£on, bon; où sait que l'on à toujours ( (1) Lib. 2xv, cap, 8. ÿl ol LT 1 | , 206. pt Hat | | | | | | ) € L 2, … Pédeniciet itrté PILE TA Bétome à grandes. Hours BÉTOINE À GRANDES FLEURS. BETONICA GRANDIFLORA. 9 Didynamie-Gymnospermie. Famille des Zabices. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-dentatus ; dentibus subulatis. Corolla 1-petala, longicr; tubo incurvo ; limbo 2-labiato, suprà erecto, subintegro, infrà 3-fido. Stamina 4, didynama. Ovarium superum, &-lobum ; stylo filiforni; stigmate furcato. Semina 4, èn calyce recondita. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYNMIE. BETONICA floribus verticillatis, axillaribus ; verticillis distantibus ; calycibus margine villosis ; labio superiore ovato, subcordato. BETONICA grandiflora. Wnun. Spec. 3. p. 96.— Curr. Bot. Mag. n. et t. 700. — Pom. Dict. Encyc. Suppl. 1. p. 627.—Du.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 3. 57.— Hort. Kew. ed. 2. 3. 397.—Srrexc. Syst. veget. 2. 739. | Bétome officinale, qui a servi de type au genre, est une des plantes les plus anciennement connues et l'une de celles sur lesquelles la crédulité a fondé les plus grandes espérances; les anciens médecins lui attribuaient des propriétés tellement recommandables, qu'on lui avait donné le nom de dame de toutes les herbes. Mais comme, dans ces temps d'ignorance et de simpli- cité, il n'était point de réputation où la mysticité n'entrât pour quelque chose, les vertus de la Bétoine en furent rehausstes, car l'on croyait que pour les rendre complètes il fallait, avant de faire usage de la plante, lui adresser une invocation non moins bizarre que ridicule. Cette iuvocation ou prière qui, du reste, n'est point le seul monument de ce genre que nous ait transmise la superstition de nos bons aïeux, se trouve relatée en style et caractères gothiques, dans un ouvrage du commencement du seizième siècle, intitulé : Grant Herbier en francoys, etc. L'origine du nom Betonica n'est point encore établie d'une manière bien satisfaisante, et même l'opinion des botanistes à cet égard paraît partagée; les uns pensent avec Pline (1), que ce nom est une altération de vetonica, et qu'il vient des Vétons, peuples qui habitaient au pied des Pyrénées, et qui, les premiers, ont vanté les propriétés de la plante; d'autres pensent que le nom betonic ou betonica vient du celtique, de ben, tête, et de ton, bon; on sait que l'on a toujours (1) Lib. xxv, cap. 8. 296. considéré la Bétoine, qui, réduite en poudre, excite l'éternuement, comme propre à soulager des douleurs de tête. Les bétoines actuellement connues, au nombre de huit ou dix espèces, appartiennent à l'Europe et à l'Asie occidentale; ce sont toutes plantes her- bacées à feuilles opposées, et à fleurs verticillées; celle à grandes fleurs est originaire de Sibérie; elle fait, depuis 1800, partie des plantes cultivées dans les jardins de botanique et des amateurs où ses belles fleurs la font rechercher comme un véritable ornement des plates-bandes. Ce sont MM. Loddiges qui l'ont fait connaître et qui l'ont d'abord propagte; elle est maintenant fort commune. Elle fleurit en juin et juillet. Sa racine est fibreuse, vivace; elle produit plusieurs tiges quadrangulaires, pubescentes, hautes de douze à quinze pouces, garnies de feuilles opposées, sessiles, ovales, presque en cœur à leur base, pubescentes en dessus et en dessous, bordées de grosses dents obtuses ou à peine aiguës. Les feuilles radicales diffèrent, parce qu'elles sont cordiformes et portées sur de longs pétioles. Les fleurs sont d'un pourpre clair, sessiles dans les aisselles des feuilles supérieures, réunies au nombre de douze et plus par verticilles entourés de bractées et distans, non disposés en épi. Le calice est mono- phylle, tubuleux, presque glabre, velu en son bord et à cinq dents subu- lées. La corolle est monopétale, quatre fois plus grande que le calice, à tube recourbé, partagée à son limbe en deux lèvres, dont la supérieure est redressée, ovale, presque en cœur, entière ou à peine échancrée, et l'infé- rieure à trois lobes arrondis, dont celui du milieu plus grand. Les étamines sont au nombre de quatre, didynames, insérées dans le haut du tube, et elles ont les loges de leurs anthères opposées, parsemées sur les bords de points brillans. L'ovaire est supérieur, à quatre lobes, porté sur un petit disque, et surmonté d’un style filiforme, plus court que les étamines, bifide à son extrémité, terminé par deux stigmates. Le fruit est formé par quatre graines ovoïdes, placées au fond du calice persistant. La Bétoine à grandes fleurs ne demande, pour réussir, que d'être plantée à l'ombre dans une terre franche et légère, et d'être arrosée convenable- ment, suivant l'état hygrométrique de l'atmosphère. On la multiplie au moyen des semis que l’on fait ordinairement en place immédiatement après la cessation des gelées, ou par l'éclat des racines ; on le pratique à l'automne. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Une étamine vue à la loupe. Fig. 2. Le calice, le style et les stigmates. Fig. 3. L'ovaire, le style et les stigmates. | Cala Circle? Caladion bicolore. _ d à APE 7 di: | #7 ol Monœcie-Polyandrie, Famille des Aroidées a Ge (} £ APT AN sRAGTÈRE tÉNÉRIQTE, Spétha 1 phyle Spadix elavatus. Flores masculi : Calyx et corolls race ntheræ peltatæ, multilaculares , in spicum ad apicem spalicis dry oite. Re Dee. polysperma. L : a Pen: Ra GrhRse RAS HT SYNONTMLE. _ CALADI, Car, foliis peltatis , sagittutis. disee coloratis ; cpathé evertd, ; subglobost , modid coarctatà, apicr ovita-arumainatd. 20M . Vos. Hort, Cle. n, ot 1. 0. — Wu». Sp. 4. _p. 488, — In. Enur . Hort, berol. 3. 888. — Bot. Mag. 820 et 2543. — = Hart, Kare. cd. 2. 8. 311, Poux, Diet. Encye. 5. 142. | 16, — Dow.-Couns. Botan. ‘culte. ed, 2. 2.54. Me GE son ni ns d'Amboine (lib, vue cap. 85), Caladium à L'Arum esculeñntum, et gate plante, s congénères, ayant paru à Ventenat différer essen- ces du. arum , il en à Ctabl un nouveau rel il a er & le nom qu'il à trouvé dans Rum- 1 se te Aa | ac. jee parasites ;. le s feuilles sont quelquefois entières ; uépartites; leurs eurs sont monoïques, dépourvues S,. | recouvsant entièreiènt le spadice : les femeiles oneupent la ieure, tandis que les mâles recouvrent toute la partie supérieure, | CALADION BICOLORE. CALAÏDIOM BICOLOR % yx et corolla aulli. Ovaria ab brsim spadi is ieverta ; _ARUM bicolor. Jacg. Hort. Sekœnbr, 2, p. 30. t Len Hors, Kew. 3, nombre d'anc vingtaine environ, sont en général ox “bicolore a été og 1767, AR de Rio-Janeiro, au \ Pa Laon 7, à 5 de mit ss. 3 - * du RL ss és : ; ; Ds re ; ac —— 4 ne dal mire Mie PE dee ss ne, he can … bicolore. aindhon CALADION BICOLORE. CALADIUM BICOLOR. % Monœæcie-Polyandrie. Famille des Aroïdées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Spatha 1-phylla. Spadix clavatus. Flores masculi : Calyx ef corolla nulli. Antheræ peltatæ, multiloculares , in spicam ad apicem spadicis dispositæ. Flores fœminei : Calyx eé corolla aulli. Ovaria ab basim spadicis inserta ; stylo nullo. Bacca 1-locularis, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. CALADIUM foliis peltatis, sagittatis, disco coloratis ; spathä crecté, basi subylobosé, medio coarctaté, apice ovato-acuminatd. CALADIUM bicolor. Vexr. Hort. Céls. n. et t. 30. — War. Spec. 4. p. 488.— In. Enum. Hort. berol. 2. 986.— Bot. Mag. 820 et 2543. — Hort. Kaw. ed. 2. 5. 311.— Pom. Dict. Encyc. 5. 142. ARUM bicolor. Jace. Hort. Schœnbr. 2. p. 30. t. 186. — Hort. Kew. 3. 316. — Du.-Cours. Botan. cultiv. ed. 2, 2, 54. Roms, dans son Histoire des plantes d'Amboine (lib. vur, cap. 85), avait donné le nom de Caladium à V'Arum esculentum, et cette plante, ainsi que plusieurs de ses congénères, ayant paru à Ventenat différer essen- tiellement des véritables espèces du genre arum, il en a établi un nouveau pour la désignation duquel il a employé le nom qu'il a trouvé dans Rum- phius. Les Caladions, au nombre d'une vingtaine environ, sont en général des plantes herbacées et parasites; leurs feuilles sont quelquefois entières, d'autres fois quinquépartites; leurs fleurs sont monoïques, dépourvues d'écailles, recouvrant entièrement le spadice : les femelles occupent la partie inférieure, tandis que les mâles recouvrent toute la partie supérieure. Le Caladion bicolore a été découvert, en 1767, près de Rio-Janeiro, au Brésil, par Commerson; et en 1773, il est parvenu à MM. Lee et Kennedy, 297. qui l'ont multiplié et répandu dans les serres chaudes où il fleurit en juin et juillet. La racine de cette espèce est une sorte de tubercule arrondi, muni de fibres charnues, et d’une saveur âcre et brülante; elle produit plusieurs feuilles radicales, pétiolées, hastées, longues de dix à douze pouces; larges de cinq à six, d'un beau rouge cramoisi dans le milieu et d’un vert foncé sur les bords. Du milieu de ces feuilles s'élève une hampe droite, cylin- drique, engaînée à sa base, un peu plus longue et plus grosse que les pé- tioles des feuilles. Cette hampe est souvent solitaire, quelquefois il s’en développe successivement deux ou trois. Elle porte à son extrémité une spathe monophylle, droite, coriace, verdâtre et ventrue inférieurement, resserrée et rétrécie dans sa partie moyenne, ovale, pointue et entr'ouverte dans sa partie supérieure qui est membraneuse et blanche. Cette spathe enveloppe un chaton plus court qu'elle, droit, cylindrique, d'un rouge vif dans sa partie inférieure, blanchâtre avec une légère teinte de rose dans sa partie supérieure, qui est chargée de fleurs mâles, tandis que les femelles sont disposées à sa base. Les fleurs mâles sont composées d'anthères pris- matiques, sessiles, contournées en spirale, recouvrant entièrement la moitié supérieure du chaton, creusées chacune dans leur contour de douze loges ou sillons qui contiennent un pollen blanchätre. Les fleurs femelles sont des ovaires nombreux, orbiculaires, d’un violet tendre, d'abord déprimés, ensuite concaves, très-serrés les uns contre les autres, recouvrant la partie inférieure du chaton, et surmontés chacun d’un stigmate simple, sessile, ombiliqué, et rempli d’une humeur visqueuse. L'espace entre les fleurs mâles et les femelles est occupé par des étamines stériles ayant la forme de glandes. Cette plante est de serre chaude; elle exige même beaucoup de chaleur et des arrosemens fréquens pendant toute sa végétation. Il lui faut une terre fine, légère et très-substantielle ; on la dépote chaque année, au printemps, avant la pousse. On peut la propager par le semis sur couche chaude et sous châssis, mais pour cela il est indispensable d'avoir des graines du Brésil, car, dans nos serres, jamais le fruit n'arrive en maturité. Il est plus expéditif lorsqu'on veut se procurer de nouvelles plantes, de séparer les racines des anciennes. Cette opération se fait ordinairement pendant l'hiver, alors que la plante est en repos. EXPLICATION DE LA PLANCHE. La plante y est représentée moitié de sa grandeur naturelle. mes : Di LP ARE AND Choclie lila. Cabrillet à femlles larges. cASILLET ” FEUILLES LARGES EHRETT A HAUTE LATIFOLIA. D “ di jé à un a 15 &v Ve Ra (ra ! 148 TRS à È NUE JRRE 1 ] nm > MAUR A: LUE À TERRE x La A ere -Mogpnie. Famille des Forrugindes, ‘ | sie VIE T mÉNÉRIQUE. 1 Qéooita T-pstala, campanulate, 5- lobe. 2 hi vimplioi: stigmatibus duobus. Bacca La : ms , L j } “A ou on on Es des: se FU à 1759, d'un recueil de figures des “que, que le botaniste Trew lui proposa + ROREUN, moe sperme 1e Fr 08 qui jouit enctme | mil réputation. Les descriptions des phostés | a Mist sont de Frew, et ce botaniste a&nirateur des wow-séulement dans l'art de bien rendre les fleurs. pbliatin d à Lù {plantes les plus san o Ph ne Bag te novemb. 1780 à 1778. LA 298. _ mais dan Saw prslannle de la physiclogie des végétaux, crut faire un acte d 2 promet one 34 dont la destééh cuves: Jmaees décade, Le 07 F 2. J É “ 2 « c 2 1 2 : A F SR # Û Apatie ddpole \ €abwdlet ùfhilles largres. CABRILLET A FEUILLES LARGES. £ZHRETIA LATIFOLIA. Ÿ Pentandrie-Monogynie. Famille des Borraginées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-/fidus, persistens. Corolla 1-petala, campanulata, 5-loba. Stamina 5. Ovarium superum : stylo simplici; stigmatibus duobus. Bacca &-locularis; loculis 1-spermis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. EHRETIA folis ovatis, acutis, serratis, scabris ; floribus cymosis, terminalibus axillaribusque. 117 peintre allemand, avait montré un talent si supérieur dans la publication faite à Londres de 1748 à 1759, d’un recueil de figures des plantes les plus rares à cette époque, que le botaniste Trew lui proposa une association pour publier en commun, un ouvrage de même nature qui a mérité, sous le titre de Décades de Nuremberg (1),un accueil très-favorable, et qui jouit encore d'une grande réputation. Les descriptions des plantes contenues dans ce recueil sont de Trew, et ce botaniste admirateur des connaissances de Ehret, non-seulement dans l’art de bien rendre les fleurs. mais dans la science profonde de la physiologie des végétaux, crut faire un acte de justice en dédiant à cet artiste distingué un genre nouveau dont la description entrait dans la composition de leur troisième décade. Le (1) Plante select ab Ehret pictæ. vol. in-folio. noyemb. 1750 à 1773. 298. genre Æhretia, dont le nom français est celui que l’une des principales espèces porte aux Antilles, a été adopté par Linné et par tous les métho- distes qui lui ont succédé; quoiqu'il n'ait jamais été extrêmement nom- breux, il n'a cependant point échappé à de sages élaborations qui ont restreint le nombre de ses espèces; on le porte aujourd'hui à vingt-trois ou vingt-quatre, non compris le Cabrillet à feuilles larges que nous avons figuré sur la planche ci-jointe : ce petit arbuste est cultivé depuis sept à huit ans par M. Noisette, qui n'a pu nous apprendre quelle était la patrie de cette plante. Ses fleurs paraissent en avril. Sa tige est frutescente, haute de deux pieds ou plus, légèrement pubes- cente, divisée en un petit nombre de rameaux garnis de feuilles alternes, pttioltes, ovales, aiguës, dentées en scie, glabres, rudes au toucher, d'un vert foncé en dessus, plus pâles en dessous. Les fleurs sont blanches ou teintes d’une légère nuance purpurine, disposées vingt ou plus ensemble par bouquets corymbiformes, portés sur des pédoncules assez courts, et disposés à l'extrémité de la tige ou dans les aisselles des feuilles supérieures. Le calice est monophylle, à cinq divisions persistantes, moitié plus courtes que la corolle. Celle-ci est monopétale, campanulée, à limbe partagé au delà de moitié en cinq découpures ovales, obtuses. Les étamines, au nombre de cinq, ont leurs filamens plus courts que la corolle, insérés à sa base, alternes avec ses divisions, portant des anthères ovales, vacillantes, à deux loges. L'ovaire est supérieur, globuleux, surmonté d'un style cylin- drique de la longueur des étamines, terminé par deux stigmates. Nous n'avons pas encore vu le fruit; ce doit être, d'après le caractère assigné par les auteurs aux autres espèces de ce genre, une baie à quatre loges monospermes. On tient le Cabrillet à feuilles larges en serre chaude pendant toute la mauvaise saison; mais on peut, surtout lorsque la plante a acquis un certain degré de force, comme est celle que nous avons vue, la sortir sans danger et la laisser en plein air comme les plantes de serre tempérée. On la multiplie de marcottes et de boutures que l’on fait au printemps, étouffées sous des cloches et placées sur une couche bien chaude. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. La corolle fendue perpendiculairement et développée pour faire voir les étamines. Fig. 2. Le calice et le pistil. Fig. 3. L’ovaire, le style et les stigmates. 2 SE 2112 Kerrie Li Taiene once. a Coutet ve fo. AE qe Fe Te A AE px " CAE A D 2 Dé. ju \ ss : Dons DULIARON Fe A) FLEURS PLEINE ‘: oi KERRIA JAPONICA. Van. FLORE PLENO. # Age | é sv 0: “4 f RE HROUEE ÿ { LI K E Polyanürie-Monogynie. Famille des Aosacées. maëkl CARACTÈRE GÉNÉR IQUE. dus , dobis avatis 3-obiusis , 2 apice cal. los0-sübirrucronatis , nbricatis, Petala 5 avhionlites Stamina cérciter 20 cum petalis erta. Carpella 5-8 libera, glabra stylo filiformi supera ta » glo- | œ, œube Pre on L > CARACTÈRES vréceriquus RT SYNONYMIS. lets ovato-lanreolatis : dhplioateserrats, ce venos0- 3, plerumque plenis. : De Can. one nat, 2. sat. — Serres, Syei nicus, capsi.: is rétundhe, glabris : jolis dupiregtns 7. — Was. Sp. pl. 2. 1218.— Hort. Kw, «4,9 D , 87.— Bo 1296. — Don. -Covns. Bof. coule. - 2 | 2, nE - id 3 — Lorsez. Herb. génér. 40. \ mn a SPIRÆA Japonica, Cure, in ann, Scient. nat. 1. 389. +. >} 1 TOpRTO outÿà TAMMA BUKI K eur, Amæn. Bo . | | JAMMA rm fore pr Kauer, Amœn. 845. 7 PAL | y % 5 4 Pévrntc avait Fu cette plante au Japon et en avait même rapporté JE exemplaires secs qu'il ÉEORER à Linné, Ne lui croyant qu'un seul " NN Ier "200. np 4 4 e : W Mere Ye ATLAS Kevrie du ‘ po. KERRIE DU JAPON. Far. À FLEURS PLEINE. KERRIA JAPONICA. Var. FLORE PLENO. 2 Polyandrie-Monogynie. Famille: des ÆRosacées. —— 2 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Calyx 5-fidus, lobis ovatis 3-obtusis, 2 apice calloso-submucronatis , æstivatione imbricatis. Petala 5 orbiculata. Stamina cèrciter 20 cum petalis ë calyce exserta. Carpella 5-8 libera, glabra stylo liliformi superata, glo- bosa, ovulo 1 lateraliter adhærente fotu. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. KERRTA suffrutex foliis ovato-lanceolatis , duplicato-serratis, venoso- lineatis , floribus [lavis, plerumque plenis. KERRTA Japonica. De Caxo. Prodr. Syst. nat. 2. 541. — Srrexc. Syst. veget. 2. 504. CORCHORUS Japonicus, capsulis rotundis, glabris : foliis duplicato- serratis. Tauxs. Jap. 227. — Wnun. Sp. pl. 2. 1218. — Hort. Kew. ed. 2. 3. 314. — Anne. Bot. Rep. 587.— Bot. May. 1296.—Dum.-Cours. Bot. cultiv. ed, 2.7. 254.— Lam. Drct. Encyc. 2.105. — Lorse. Herb. génér. 49. SPIRÆA Japonica. Causes. in ann. Scient. nat. 1. 389. TEITO vulqo JAMMA BUKI. Kzæwrr. Amœn. 844. JAMMA BUKI alter, flore pleno. Kewrr. Amœn. 845. Tavxeme avait observé cette plante au Japon et en avait même rapporté des exemplaires secs qu'il communiqua à Linné. Ne lui croyant qu'un seul 209. ovaire, il l'avait placée dans le genre Corchorus; mais Linné ayant poussé plus loin les investigations, s'était aperçu de la multiplicité des ovaires, et avait reconnu l'erreur dans laquelle était tombé le premier nomenclateur ; en conséquence, dans son Herbier, il transposa la plante du genre cor- chorus au genre rubus. C'est ce que nous a fait connaître M. Smith, pré- président actuel de la Sociéié Linnéenne de Londres, après que, devenu possesseur de l'Herbier de Linné, il publia une excellente monographie du genre rubus. Plus tard MM. Desvaux et Cambessède assignèrent une nou- velle place au prétendu chorcorus dans le genre spiræa ; et enfin le pro- fesseur De Cannouxe, peu content de tout ce qui avait été fait jusqu'alors s'assura, par une nouvelle analyse de la plante, que ses pétales étaient insérés non sur le réceptacle comme on le croyait, mais sur le calice même , du reste, que son ovaire était réellement multiple. D'après cela, il a pensé que la plante devait appartenir à la famille des rosacées, mais non au genre rubus, parce que ses fruits ne paraissaient nullement destinés à de- venir charnus, et que d'ailleurs la couleur de la corolle s'y opposait trop fortement. L'unité des graines dans chaque ovaire lui fit également refuser son approbation à ce qu'elle fit partie des spirées, et il proposa pour elle, la création d’un genre nouveau auquel il donna le nom de XKerria, de celui de M. William Kerr qui, le premier, introduisit la plante en Angle- terre dans le courant de 1805. Il ne faut pas confondre cet amateur avec M. Ker ou Bellenden-Ker ou même Gawler, noms qu'a portés successivement l'auteur des dix premiers volumes du Botanical register, et de beaucoup d’autres travaux sur la botanique. Kempfer, qui a vu la Kerrie du Japon dans son pays natal, dit que la variété à fleurs doubles, la seule que nous ayons, est très-recherchée pour l'ornement des jardins. Thunberg relate la même chose, et dit que l'espèce à fleurs simples qu'il a trouvée en abondance près de Nagasaki est aussi d'un très-bel effet. Il est à regretter, sous tous les rapports, que nous n'ayons pu encore l'obtenir. Tous les exemplaires de Kerrie que nous ren- controns si fréquemment partout et dont la multitude de fleurs dorées excite notre admiration au printemps, sont provenus du seul pied apporté du Japon. On peut juger, d'après cela, de son extrême facilité à se reproduire. La Kerrie du Japon n'est encore pour nous qu'un arbuste à tige menue, élancée, presque sarmenteuse, dont les rameaux cylindriques, verts, grêles et alternes se garnissent chaque année de feuilles assez distantes, alternes, presque en cœur très-alongé, aiguës, à dents grandes et dentelées elles- mêmes : elles sont en dessus d'un beau vert, en dessous plus pâles, velues et marquées de nervures ramifiées, saillantes, opposées, divergeant de la nervure principale et aboutissant au sommet de chaque grande dent. Leur pétiole, peu long et canaliculé en dessus, est muni à sa base de deux stipules en alène. Les fleurs, toujours solitaires, terminent des rameaux courts et ornés de deux feuilles, au delà desquelles est le pédicule long, cylindrique, vert-päle, grêle, aussi muni de deux stipules. Le calice est composé de cinq folioles arrondies. On sait que chaque fleur simple n'a que cinq pé- tales entourant beaucoup d'étamines et un ovaire supérieur qui devient une capsule à plusieurs loges polyspermes. À son apparition en Europe, on avait cru que la grande chaleur des serres était la température qui convenait exclusivement à la Kerrie du Japon, et on l'y cultiva avec les plus grands soins pendant plusieurs an- nées; mais des pieds oubliés dans l'orangerie et qui n’ont pas discontinué d'y bien végéter, ont fait naître l'idée d'en exposer à la pleine terre, où ils ont parfaitement réussi, même après les hivers les plus rigoureux et à l’ex- position du Levant, où on la voit se développer avec la plus grande vigueur. C'est ainsi qu'en moins de quelques années elle s’est répandue dans le commerce et chez les amateurs : il est vrai qu'elle est d'une culture facile, nullement rebelle à aucune espèce de terre de végétation, qu'elle affec- tionne surtout les plus légères, et qu'elle prend aisément de boutures. On les fait au printemps en pleine terre, ou en été sur couche tiède et sous chässis, à l'ombre, dans un pot plein d'un mélange anciennement fait de deux tiers de terre franche douce et d'un tiers de terre de bruyère : au bout de quelques mois ces boutures seront chargées de fleurs; on en voit presque en tout temps, dès le mois de février et avant que les feuilles aient paru, si la plante est tenue en serre chaude ou dans une bonne orangerie. EXPLICATION DE LA PLANCHE. La figure principale est un rameau fleuri de la Kerrie du Japon; à côté, sous le n°1, est le calice d’une fleur dépouillée de ses pétales. Dxut- parlent: LE e ouve rl ee. NEXIE OUVERTE ZX/A PATENS. 4 x a Triandrie-Monogynie. Famille des fridéos. 3 à _ GARAGTÈRE GÉNÉRIQUE. sd Spsathin 2-valmis, 1 hop Corolla 1-petalu, infernè tubnlosn sup sa G-fivlur, æœguadis, r rotate sr Le 2ergig Stamina #4. hyuium ds stylo sémplies; stigm 8. Capsula 3-valeie, 3-neclamrs, puisejues ‘ CARACTÈRES SPÉCIPIQUES ET SYNONYMHIE. 4 ‘# IXIA fois ensiformibus, glabris ; floribus spivatis, terminalibus ; tube corolle filiforma; limbo campanulato, patente, lnçuniis shlongis, erechix, conrclatis. PXLA patens. — Ken ên Bot. Mag. t. 522.— Rev, Lil. 3, 4. 140, — Was. Spoc. 1. p. 201.—Rouu. Syst. veget. 1. p. 397. —- Hort. Kew. 1. 59. … Mn, ed, 2. 1. 86. — Vans En, 2, 71. — Srnexc. Syst. veget, 1. 167, de, vélos Dort. Encyo. suppl. 3. 206. — Dux.-Covrs. Bot. culte, ed. 2, 2. 314. Kun Jridear. gén. 98... | LXLA aristutn, Semvesvoer. Ze. 32. à IXJA finccida. Sause, Prodr. Hort, 37. … - IXTA Gliformis. Ventes, Cols. 48.— Ranouré Likiac, 40. — Valse UT Syn. TL. 47.— Vaux, Fnum. 2. 63. en . IXIA leucantha. Jaco. 20. rar. 2, 278. — In. Coll. supp. 14. — Wu. Ÿ k — Spec. pi. 1. 204. — Vaur Enum, 2. 63. — Pros eyn, L Fe em. et | “Sen. Syst. veget. 1.388. .. * IXIA candida, Rev, Liliac. 426. Lorsque Linné institua le genre Ex. il n'en connaissait que deux espèces, -et toutes deux, présentant une corcilo parfaitement rotacée, amenèrent la pensée du botaniste sur ont roue infernale où les Euménides attachèrent _ ; 800. Lx hotte nd | Exie ouverte. a? RCA ER LT EIEMOUVERTE. ANT A4YPATEN SA Triandrie-Monogynie. Famille des Zridées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, Spatha 2-valvis, 1-flora. Corolla 1-petala, infernè tubulosa, supernè 6-fida, æqualis, rotata vel campanulata. Stamina 3. Ovarium nférum ; stylo simplici; stigmatibus 3. Capsula 3-valvis, 3-locularis, polysperma. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. IXIA jolis ensiformibus, glabris ; floribus spicatis, terminalibus ; tubo corollæ filiformi; limbo campanulato, patente, laciniis oblongis, erectis, coarctatis. IXTA patens. — Ker x Bot. Mag. t. 522.— Ren. Lil. 3. t. 140. — Wu. Spec. 1.p. 201.—Roru. Syst. veget. 1. p. 397. — Hort. Kew. 1. 59. — In. ed. 2. 1. 86. — Vauz Enwm. 2. 71. — Srrexc. Syst. veget. 1. 157. — Por. Dict, Encyc. suppl. 3. 206.— Du.-Cours. Bot. cultiv. ed. 2. 2. 314.— Ken /ridear. gén. 98. IXTA aristata. Scungevocr. Le. 32. IXTA flaccida. Sause. Prodr. Hort. 31. IXTA filiformis. Venrex. Ces. 48, — Renouré ZLiliac. 30. — Persoon. Syn. 1. 47.— Vauz Enum. 2. 63. IXTA leucantha. Jaco. Le. rar. 2. 278.— In. Coll. supp. 11. — Win. Spec. pl. 1. 204. — Vanr Enum. 2. 63. — Persoon. Syn. 1. 14.— Rom. et Son. Syst. veget. 1.388. IXTA candida. Rer. Lrliac. 426. Lonsque Linné institua le genre Ixie, il n’en connaissait que deux espèces, et toutes deux, présentant une corolle parfaitement rotacée, amenèrent la pensée du botaniste sur cette roue infernale où les Euménides attachèrent 300. le téméraire Ixion qui, peu reconnaissant des bontés de Jupiter, avait encouru ses ressentimens jaloux; il donna donc au nouveau genre un nom dérivé de celui de l'infortuné roi des Lapithes. Ce genre, depuis sa forma- tion, a recu d'énormes accroissemens ; Linné lui-même y a réuni neuf autres espèces; et après lui, ce nombre a été plus que décuplé. Une masse aussi considérable doit offrir beaucoup de variations dans les diverses parties ; quelques-unes de ces variations ont paru assez importantes à plusieurs bota- nistes monographes pour établir, aux dépens des Ixies, des genres que l'on a trouvés plus ou moins heureusement formés. La monographie des Ixies, ou plutôt des Iridées, famille dont le genre Ixie n'est qu'une branche, donnée en dernier lieu par M. Bellenden-Ker, est considérée comme la plus naturelle; l'auteur fait de quelques espèces d'ixies trois genres nouveaux qu'il a appelés Geissorhiza, Hesperantha et Morphixia; puis il en ré- partit beaucoup d’autres dans les genres Wätsenia, Tapeinia, Aristea, Pardanthus, Marica, Bobartia, Moræa, Galaxia, Trichonema, Sparazis, Lapegrousia , Anomatheca, Tritonia, Watsonia et Babiana, dont la plu- part sont de sa création; de manière qu'il ne reste véritablement au genre [xia qu'une vingtaine d'espèces, toutes originaires du Cap de Bonne- Espérance. Ce sont des plantes herbacées, à racines ordinairement bul- beuses, tuniquées et reticultes par les impressions qu'ont laissées les feuilles des années précédentes; leurs feuilles sont presque toujours ensiformes, engainantes à leur base; leurs fleurs, teintes de jolies couleurs, sont, chez la plupart des espèces, entières, le plus souvent glabres et plus ou moins courtes que la hampe, disposées en épis d'un aspect très-agréable; elles n'ont point de pédoncule quoiqu'il puisse en paraître, surtout dans celles qui sont terminales au sommet de la hampe. L'avantage qu'ont ces plantes de donner presque toutes de charmantes fleurs, les a fait beaucoup recher- cher pour l'ornement des jardins, et la majorité des espèces connues est cultivée. Au premier rang de celles-ci doit être mise l'Ixie ouverte, qui a été apportée du Cap de Bonne-Espérance par Willam Pitcairn, en 1779. Nous la voyons fleurir très-régulièrement dans le courant d'avril et presque jemais au delà. a Sa tige est droite, grêle, glabre, simple, nue dans sa partie supérieure, deux fois plus longue que les feuilles, haute d'un pied et demi à deux pieds, garnie à sa base de quatre à cinq feuilles linéaires, ensiformes, engainantes par le côté. Les fleurs, au nombre de six à sept, sont assez souvent d'une belle couleur rouge, mais quelquefois d'un blanc très-pur, ce qui a fait considérer cette variété, Par quelques botanistes, comme une espèce distincte; elles sont disposées au sommet de la tige en un épi ter- minal, souvent simple, quelquefois rameux. Chacune de ces fleurs est en- veloppée à sa base par une spathe formée de deux folioles scarieuses, dont l'inférieure a son sommet découpé en trois dents, et dont la supérieure n'est que bifide. La corolle, infondibuliforme, a son tube grêle, un peu verdâtre: son limbe est campanulé, partagé en six découpures très-ouvertes, oblon- - gues, obtuses, à peine inégales, blanchâtres à leur base, et d’un rouge carmin dans le reste de leur étendue. Les étamines, au nombre de trois, ont leurs filamens droits, insérés dans le haut du tube, très-rapprochés, paraissant presque comme s'ils étaient réunis; ils portent à leur sommet des anthères aussi longues qu'eux, droites, linéaires et d’une couleur jaune d'or. L'ovaire est infère, ovoïde, presque triangulaire, caché dans la spathe , surmonté d'un style filiforme, terminé par trois stigmates divergens. On a fait connaître plusieurs méthodes de cultiver les ixies , et quoiqu'elles aient toutes éprouvé des modifications plus ou moins grandes de la part de ceux qui les mettent en pratique, on paraît néanmoins accorder une sorte de préférence à celle qui a été recommandée par un de nos prédécesseurs, et qui s'étend à presque toutes les plantes de la famille des iridées. Ces plantes demandent à être garanties de la plus petite gelée, à laquelle elles sont très-sensibles parce qu’elles entrent en végétation, pour la plupart en hiver. Cependant, par cette raison, dit Dumont de Courset, elles doivent étre placées, aussi près que possible, des Jours, sur les tablettes des serres, afin qu'elles ne s’étiolent pas ou que la trop grande humidité ne leur soit pas préjudiciable. Il faut les arroser dans cette saison, principalement quand elles poussent; mais les arrosemens doivent être toujours modérés et pro- portionnés à la température au milieu de laquelle elles vivent. La terre qui leur convient le mieux est le terreau de bruyère pur, après avoir mis aupa- ravant dans le fond des pots, de petites pierres et du sable pour absorber l'humidité stagnante, qui est très-nuisible à ces plantes. On les multiplie par les semis que l'on pratique dans les premiers jours de février, en terrine et sur couche chaude, recouverte d’un châssis. Comme cette méthode est assez longue et que l’on ne vise pas toujours à obtenir des variétés, on se contente de la propagation au moyen des caïeux : elle est plus facile et produit en très-peu de temps beaucoup de plantes faites, parce que les caïeux que l'on enlève en été, lorsque les feuilles et les tiges des ixies sont flétries, s'y trouvent en assez grande abondance. On met les plus gros séparément, dans des petits pots, et on les laisse à une exposition un peu ombragée, jusqu'au mois d'octobre, alors on les rentre dans la serre avec les autres plantes d’oran- gerie. Une bâche ou un bon chässis où 1l ne gêle pas, leur est plus favorable qu'une serre; € ’est ainsi qu'on cultive dans notre royaume ces petites plantes. Les bâches, faites en bois, sont remplies de terreau léger et sablonneux des bruyères, sous lequel on aura eu l'attention de mettre un demi-pied en- viron de branchages ou de cailloux pour donner passage à l’eau des ar- rosemens ou de la pluie lorsque les chässis sont ouverts. On plante en septembre, ou vers le mois d'octobre, les bulbes d'ixies en pots ou en pleine terre, et quand le froid se fait sentir, on entoure l'extérieur de la bâche d'un pied et demi ou deux pieds de litière bien tassée pour que le froid n'y pénètre pas. Dans les fortes gelées on met aussi de la paille ou des pail- laissons sur les châssis à vitres. Dans les temps doux on ouvre un peu ces châssis pour renouveler l'air intérieur; et si la bâche n'était pas assez haute pour contenir les tiges, qui ne doivent pas toucher aux vitraux, on lui ajuste une hausse, Lorsque vers le printemps on n'a plus de froids à redouter, on ôte entièrement le châssis, et l'on conduit alors ces plantes ainsi que le réclame toute bonne culture. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. 1. Foliole inférieure de la spathe. Fig. 2. La foliole supérieure. ES à RE . . TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES CONTENUES DANS LES QUATRE PREMIERS TOMES DE L’HERBIER DE L’AMATEUR DE FLEURS. Les chiffres romains indiquent le volume, et les chiffres arabes le n° que porte l'article au bas de sa page. AbUtHOnMastE ee es IL. Acaciaidiscolor. ... . . . . . 2. IN. Acacia falcata. . .... PAIE NIMES IV. Acacia paradoxe... 4... I. Æcacia verticillata.. . . . . . ... .. III. Acaoieïdiscolore.. . #, . , , He. IV. ACADICIEMI AU aetallele 012 Alto IV. Acacie! paradoxale... . 5: . 5e EL Aoacivertiaillée. :. 7 22472 III. Aconit paniculé. . . . . .. efetofoiats: LIL: ÆAconitum paniculatum. . ......, III. Adenandra à fleurs en ombelle. , . . , . III. Adenandra umbellata. . ,... shoowet LIL. Adenandra uniflora. . ......... III. Adenandra uniflore.. .......,.. IT. Agapanthe en ombelle.. ,.,...,.... I. Agapanthus wmbellatus.. . . .., .., I. Agathæa cælestis.. .,. ...,,.. UNS Agathée céleste, , . .. eut NES à IV. Abe Re ee ere II. Aliboufier à grandes feuilles. . ..,.,. IL. Allium album.:., .. 45.2, à... IL Aloës nain, . ,.. sn ere) re CUITE ÆAMoës/panaché. 4... he tile IV. Alpeshmlis 2 td IT. Aloe variegata.. . ..,,..,,.., 1. Alpinia nutans., ...,. Etre UNS Blpinielpendante: . , .. . .…. 1.4 IV. Alstræmeria ligtu. ...,.., metre. DIT: Alstræmérie liglu., . .,. OO Co ce II. Amandier nain, ...., DANONE 0e 0 LIT. Æmaryÿllis atamasco, . ..,...,... III. ÆAmaryllis aurea. ........, FOOD Amaryllis belladona. ...,,.,,,. II. Amaryllis belladone, ,.,,... CN UTÉ Amaryllis dorée, . ...... si rateteulE, Amaryllis à fleurs purpurines, . . .., LV Æmaryllis formosissima. . ....,.. 15 Amaryllis grenesienne, . . . . set TTL. Amaryllis ondulée, ,.,,....,,.1V. Æmaryllis purpurea. ... ....,.,. IV. Amnaryllis sarniensis.. . ..,., -.. I. Amaryllis très-belle, ,....,,,.. I. ÆAmaryllis undulata. . . ..... «IV. Amaryllis de Virginie. . ........ III. Armygdalus nana. . . .... 5... Anagallis monelli. . Ancolie du Canada. . .,.,..... ÆAnemone apennina. . . .....,..III. Anemone arborea. . ,., .., = ET Anémone arborescente, . , . .. H OPTAT IE Anémone de l’Apennin, ,,..,,.,.. II, Angelonia salicariæfolia.. . . ..... III. Angélonie à feuilles de salicaire, . . . . . III. Antholyse d'Éthiopie h à FOR à 458 HT Antholyza Æthiopica. . . .. ..... IL. Apocin gobe-mouche. . . ........ II. Apocynum androsæmifolium.. . . ... IL. Aquilegia canadensis, . . .. ..... IV. Arbousier commun. .......... qu Arbutus unedo, .... ..... de Ardisia crenulata. ........... Es Ardisia solanacea.. . . ......... II. Ardisie crénelée.. . .. . + « « « Podit Ardisie solanacée. . .. ....... 0: IL. Asclépiade tubéreuse, ..,..:.... . IL Asclepias tuberosa. . . .... RUE Asphodèle fistuleux. . .,......+,. IV. Asphodelus fistulosus. . . ..... DV Azalea indica.. ..... +... I. Azalea nudiflora........... le Azalée de l'Inde. enee ehe e/teuiate los VE Azalée nudiflore. ....,........:. I. Badiane de la Floride. . . . . ... . .. II. Badiane à petites fleurs. . . . .. los con VE Balisier à feuilles étroites, , : : » . . . . IL. Bauhine d'Amérique. , . «4... D AO Bauhinia americana, : , 4... ct V0 Bénoite écarlate. ..«........: I Berberis sinensis, . . ...... sn XIE Bermudienne striée, , . . . ee AETES Besleria incarnat . . . . . . PT CULAOUE: III. Besleria incarnata. ...,......: III. Bétoine à grandes fleurs. . ... AS) ME Betonica grandiflora. . . . .. .. FIV Bicorne à deux étamines. . . .. Ha 6 oe) © Bigaradier violet... ...... ANR TS Bletia Tankervillæ.. ........ PAIE Blétie de Tankerville. . , .: . , . . . HE Boltone à feuilles de pastel. . . . . . .. IV. Boltonia glastifolia. . . . .. ERIC NEVE Borago orientalis.. .. ......:.. IL. Borunia pinnata, ........... IV. Boronie à feuilles ailées. . . . . . . . .. IV. Bourrache orientale. . . .....,.,.. I. Brachysema à feuilles larges. . . . ... FE Brachysema latifolium. . ....... I. Brouaille élevée, . , ........ Browallia elata. : . . ..: (Mons Bruyère bacciflore, ........... Il. Bruyère à fleurs de mélinet,. , ...,.. IL. TABLE. 165 | Bruyère à fleurs en forme de bonteille. . III. id. | Bruyère à grandes fleurs. , ...... . III. 175 | Bruyère mamelonnée. . . .......1V. id. | Bruyère porcelaine. .....,...... I. 1851] Bruyéere ührie. . + +... .: 1.1... LI id. | Bryophylle caliciné.. . . ... GPO 256 | Bryophyllum calycinum. . . . . .... IL. 110 | Buphtalme à feuilles en cœur.. . . . . . III. id. | Buphtalmum cordifolium. . ......1I. 38 | Bursaire épineuse, . ..,..,..,..... IV. 87 | Bursaria spinosa. . . .. . . .. Ve 38 | Cabrillet à feuilles larges, . . . . . . . . [V. 87 IMCactier, rose. LME 0 NN, CMUTA 116 | Cactus speciosus. . . ., . ... À OO id. | Cafeyer d'Arabie. ,....... sata LLE 290 | Galadion bicolore. . . . ......... IV. id. |lCaladium bicolor. 4. 61,1..." "NS" IVe 24 | Calendula chrysanthemifolia. . . . . . IV. 51 | Callicoma serratifolia. . . .. sfalieeen 1e 24 | Callicome à feuilles dentées, . . . . . . . I. 51 | Calochorte à longs fruits. . . ., . . . . IV. 122 | Calochorthus macrocarpus.. . . . . .. IV. 255 | Calycanthe fertile. . ......... UE 89 | Calycanthus fertilis. . . ........ III. 270 | Camellia japonica. .. .. ....... IV. id. | Camellia sasanqua. : 5. : 4... . IL. 18 | Camellie du Japon, : : ...,.., .. IV. 162 | Camellie sasanque. , . 4 4... ..... Il. 155 | Canna angustifolia. . . .. . 1... IT. 179 | Carmantine bicolore. . . ...:.... Il. id. | Cerbera des Andes, ...,.,.,....... I. 296 | Cerbera manghas. ............ 10 id. | Cestrean à grandes feuilles, . . . . .. . III. 10 | Cestreau diurne... . . ..... eee DV 56 | Cestrum diurnum. ........ FVeEVe 187 | Cestrum macrophyllum. . ......".1II. id. | Chévrefeuille jaune, . . . :. Code | © 294 | Chicomier écarlate, . ..... ESC | E id. | Chimonanthe odoriférante, . . . . ... IV. 149 | Chimonanthus fragrans. . . . .... . IV. 293 | Chorizema à feuilles de houx. . . . ... IL. id. | Chorizema ilicifolia.. . . ........ I. 149 | Chrysanthème frutescent. , . ...... IV. 57 | Chrysanthemum frutescens. . . . . PA LE id. | Citharexylum cinereum. . .. .. ...1V. 257 | Citrus aurantium melitense. . . +... IV. id. | Citrus bigaradia violacea.......... I. 82 | Clematis florida. . . ...,..4...1IV. 126 | Clématite à grandes et belles fleurs, . . . IV. "tit codisfandlhas nd. nue RE RL D 7 nb Clethra acuminata. . .......... IV. Clethra acuminée. ,,.., Clerodendrum fragrans.. . .. ..... II. Clérodendrum odorant.. ,.,....., II. Clerodendrum viscosum. . ....... r Glérodendrum visqueux. . ..., SCOR. Gobée. grimpante. . . , ,.,. 0... Cobæa scandens. Coffea arabica. ....., ......, III. Coignassier du Japon. ..,.,.,..,.. II. Combretum coccineum.. , ........ IL. Commelina tuberosa.. .....,., - I. Comméline tubéreuse, . . ...,.... E Coquemollier d'Amérique, . . ..... IL. Goréopside élégante, . .,.,... Te Coreopsis tinctoria. . ....,. se II Cornaret à deux étamines, .....,.. I. Correa speciosa. . . , . CE EE À, I. Gorrée apparente... ...,.,....,. I. Cotelet cendré. ,,,..,.. nus tata IV. Gotonnier herbacé. . . ,......... IV Cotyledon coccinea. ...,,.. Ve L Cotyledon orbiculata., . ,....,... IV. Cotylet à fleurs écarlates. . ....... I. Gotyletorbiculé.r.. .». ., …. .... IV. Crassula coccinea., ...,,.., PNEU Crassule écarlate. . , ... shehetetala enr I. Grépidelronge rar ste ie ts III. Crepis rubra. . 5... ,..,,.: IL. Crinole à feuilles larges. . . ....,.. IL. Crinum latifolium. . .......,.. LIL. Cunone du Cap. ........ es. IL. Cunonia capensis.. . ,,....,. CCE | © Cydonia Japonica. .......... IE Cymbidier à feuilles d’aloès. « .., ... LE Cymbydium aloifolium. . ........ IE Cypripède pubescent. , .,,...... IL. Cypripedium pubescens. . .. .. ... II. Dabhlia pourpré. . ..,,...,. CRE LE Dahlia superflua. . ....,..... . IT. Daphne odora. .....,...., CRC Ë Datura ceratocaula.. ...,..... LIT: Dentelaire auriculée,, . . .. . .. OL Dentelaire rose Nr. sr ds III. Dianella cærulea, ...,..,.,...1V. Dianelle bleue. . .....,... UV Dianthus pulcherrimus.. . . . . ee, AT: Diclytra formosa. ..........,.III. Diclytre à belles fleurs. , ,,,.,..,,..IIL TABLE, Digitale à grandes fleurs. ..,,....II. Digitalis ambigua. . ,. :.... 7. 1 Dionœa muscipula. . ...,,., ele eee . . Jil. RC TUE ts COTE LI A se “a + u site rs de ee Mas Ü RE EM Q he te frs 2 CS 4 . | a Por vw F ess ét RL 11 A+ RTE ve ETS My “ Hu AL: CH Ru Uhr: 25 ultilte éra } . 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