4 h 1f “H. A! Y F A6 al L TURC: FF R L Ÿ sde GÉNÉRAL DE L'AMATEU R. DEUXIÈME SÉBIR. TOME QUATRIÈME. . e “+ ou æ ” L - : ,® 1 A1A49 ATPAIE AUXT ANA ag : > écrans ‘ À PARIS, —1M RIE DE GUIRAUDET ET JOUAUST, « , rue Saint-Honoré, i ; .ATTENS HERBIER GÉNÉRAL CONTENANT LES FIGURES COLORIÉES DES PLANTES NOUVELLES, RARES ET INTÉRESSANTES, DES JARDINS DE. L'EUROPE, LEURS DESCRIPTION, HISTOIRE, PROPRIÉTÉS ET CULTURE ; Miscellanées botaniques , OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES ET AVEC LA COLLABORATION DE MM. Ar. BRONGNIART %, Membre de l’Institut, professeur-administrateur du Muséum d'histoire nat., etc.; J. DECAISNE, Aide-Naturaliste au Muséum d'histoire nat., membre de la Société philomatique, etc.; Ar. DE JUSSIEU *#, Membre de l’Institut, professeur-administrateur du Muséum d'histoire nat,., etc.; Acu. RICHARD *, Membre de l’Institut, professeur de botanique à la Faculté de médecine, etc.; Er. SPACH, Aide-Naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, etc. ; Erc. ET RÉDIGÉ {PAR C. LEMAIRE, Rédacteur en chef de l’'Horticulteur universel, etc.; ancien professeur d’humanités de l'Université de France, membre de plusieurs Sociétés savantes, etc. Ipsa tibi blandos fundent cunabula flores, VircG. TOME IV. — DEUXIÈME SÉRIE. ; : ‘. PARIS, LIBRAIRIE HORTICOLE DE H, COUSIN, RUE JACOB, 21, 1844 ne Fe mi TA 6H #41 as “ r 114 PRUBHHAOUOO Mt ONU AA ÉLITAAL-RHEN LA te LARUTAUD TA TAUIOAT | AAIOTAU pi à à a | sesptin) cr St . 4 Per Su à “ + + nt? ” | * p L J À 2, A ti danger fini EE T dé a ra fhôls couplinagethhy AMbOË 61 9b pi SU AE TS or AARAONEE Le DOC ss teû stionblb muet htc M D L084 omsebäon où + d: Wu ob sétnslf AURAS ME, L 13,0 van to » ati D H:)AGB, ak” . é n " L À, . je A * pr .… n + Se: LS à L 4 ie EU T D HEURE | LE, 19 DR “PRE ot s 8 " | Aixam à Fe . $ s "* L.d : .. . " . à re s « . + . à | 7 es | wi} QUAI AUAUAE sait Ç ste … . ‘ « L2 51 e . # LH. La rP . NS . e Li ei. ee pue ’ U & . Ad + 2 a -9 F ‘ 72 - F # ' LS 21H b. à F - MIEUOS HU 44 AIO EAOMAUMEESRER *-. Le ei UODLE-HOA 1 nt FA o ” ; : à à » 7 bre, LA L Ne ’ L. + + Lu. 2, e « 7 L LE Te + . x Æ : # - er. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS FRANÇAIS ET LATINS : +2 | + .. DES PLANTES DÉCRITES ET FIGURÉES DANS LES TOMES II, II ET IV, v' + % | . TOMES 11 Abutilon de Bedford. Abutilon à fleurs striées. Abutilon bed/ordianum. Abulilon striatum. Acacia glaucophylla. Acacia plalyptera. Acacie à ailes planes. Acacie à feuilles glauques- Acanthéphippie à fleurs de deux cou- leurs. Acanthephippium bicolor. Achimène à fleurs roses. Achimène à grandes fleurs. Achimenes rosea. Achimenes grandiflora. Æchmea fulgens. Æchmée à fleurs brillantes. Aloe ciliaris. Aloès à feuilles ciliées. Amygdalus persica ispahamensis. Ancolie de Skinner. Anhalonie prismatique. Anhalonium prismaticum. Antholyza abyssinica. Antholyze d’Abyssinie, Aquilegia Skinnert. Argyreia choisyana. Argyréie de Choisy. Aristoloche à fleurs labellées. 52 16 16 31 Aristoloche à fleurs à longues queues. 35 35 Arislolochia caudata. Aristolochia labiosa. Auricule princesse Victoire. Azalea indicum rubro-plena. 31 Azalée à grandes fleurs blanches de Souchet. Azalée de l’Inde à fleurs pleines. Badiane de la Floride. Badiane sacrée ou des Pagodes. Balsamina mastersiana. Balsamine de Masters. Bananier nain de la Chine. Barbacenia purpurea. Barbacénie à fleurs pourpres. 07 27 46 (IE SÉRIE) DE L'HERBIER GÉNÉRAL DE L'AMATEUR. a a 2 00 -—— xx | 1V | 37 37 25 47 67 67 47 64 64 18 18 Burtonia aurea. Bartonie à fleurs jaune d’or. Begonia manicala. Begonia peltala. Begonie à feuilles peltées. Begonie à manchettes. Bessera elegans. Bessère élégante. « Bigarreau de Jaboulet, Bignone à fleurs charmantes. Bignonia speciosa. Blaberope à feuilles soyeuses. 11 |" Blaberopus sericeus. Boissieue à tiges grêles. 11 || Bossieua tenuicaulis. 47 | Boucerose de Decaisne. 47 || Bouvardia splendens. 60 | Bouvardia triphylla. 60 || Bouvardie à fleurs brillantes. Bouvardie à trois feuilles. Brachysema celsianum. Brachysème de Cels. Brassia gullala. Brassie à fleurs mouchetées. Brownea coccinea. Brownée à fleurs coccinées. Bruyère de Banks. Bucerosia decaisniana. 28 Caladion pétiolé. Caladium petiolatum. Calectasia cyanea. Calectasie à fleurs bleues. Callitropide gigantesque. Callitropis gigantea. Camellia aimé. Camellia dilecta. 32 20 20 Camellia oxriglomana superba. Camellia oxriglomana superbe. 33 27 || Camellia pourpre Warratah. Camellia purple Warralah. Campanula grandis. Campanule élevée. Canavalia gaudichaudiana. Canavalie de Gaudichaud. | TOMESs 11 12 12 50 48 48 19 19 70 70 zh 71 64 64 RER | 13 17 17 23 23 62 62 TOMES N | I | IV Carludovica funifera. Carludovique porte-eordes. Caftleya concolor. Cattleye à fleurs unicolores. Centradenia rosea. Centradenie à fleurs roses. Cestrnm à fleurs roses. Cestrum roseum. : Chalef à rameaux réfléchis. Chevrefeuille de Ledebour. Chorisème à feuilles variables. Chorisæma varium. Chorozema cordatum. Chorozema varium. Chorozème à feuilles en cœur. Chorozème à feuilles variables. Cinéraire de Crousse. Citrus rissoa. Citrus Gordoni. Clematis montana. Clematite des montagnes. Clérodendre à fleurs brillantes. Clerodendron splendens. Cliloria ternatea. Clitorie de Ternate. Collomia coccinea. Collomie à fleurs coccinées. Columnea Lindenii. Columnée de Linden. Correa longiflora. Corrée à longues feuilles. Crinole virginale. Crinum virgineum. Curcuma de Roscoe. Curcuma roscoeana, Cyclogyne canescens. Cyclogyne à feuilles blanchâtres. Cypripède à fleurs poarprées. Cypripedium purpuratum. Cyrtochile à fleurs tachetées. Cyrlochilum maculatum. Cytise à rameaux grêles. Cytisus filipes. Dablia en arbre, v. à fleurs d’Ané- mone. Dahlia excelsa, v. anemoneflora. Dauphinelle élevée, Delairea odorata. Delairée à fleurs odorantes. Delphinium elatum. Dendrobion élégant. Dendrobium formosum. Deutzia crenata. Deutzie à feuilles crénelées, Dicrvilla grandiflora. Dierville à grandes fleurs. 1 Diplolène de Dampier. Diplolæna Dampierii. Echinocacte porte-alènes. Echinocactus centeterius. Eleagnus reflexa. Erica banksiana. Eriobotrya japonica. Eriobotrye du Japon. 59 59 42 23 42 23 15 33 50 bis 50 bis 49 56 56 52 52 21 21 + + OÙ CD 10 10 16 13 19 19 63 63 13 13 23 23 6 16 ns) g 39 58 58 31 31 54 54 59 59 19 19 > TOMES 12 | III Erythrochite brésilien. Erytrochilon brasiliensis. Ficus elastiea. Ficus slipulata. re Figuier au caoutchouc. Figuier à stipules persistantes. Franchipanier à fleurs carnées. Franciscea lalifolia. Francisque à larges feuilles. Fuchsia corymbiflora. Fuchsie à fleurs en corymbe. Garrya elliptica. Garrye à feuilles elliptiques, Gastrochile très élégant. Gastrochilus pulcherrimus. Gesneria oblongata. Gesneria zebrina. Gesnérie à feuilles zébrées. Gesnérie à fleurs oblongues. Gesse de Magellan. Gilibertia palmata. Gilibertie à feuilles palmées. Gladiolus tubulosus. Glayeul à fleurs tubuleuses. Gloxinia tubiflora. Gloxinie à fleurs à longs tubes. Gompholobe à feuilles multiformes. Gompholobium polymorphum. Groseilliers Hamon et Nérard. Gusmannia tricolor. Gusmannie tricolore. Habranthe des prés. Habranthus pratensis. Hardenbergia macrophylla. Hardenbergie à grandes feuilles. Hariata alternata. Hariote à articles alternes. Hibiscus Cameron. Hibiscus multifidus. Hippéastre encapuchonné. Hippéastre de Morel. Hippeastrum ealyptratum. Hippeastrum morellianum. Houlletia stapeliæflora. Houlletie à fleurs de stapélie, Hovea pungens. Hovée à feuilles pointues. Hydroténie à fleurs bigarrées. Hydrotænia meleagris. Illicium floridanum. Illicium religiosum. Indigofera Zeyheri. Indigotier de Zeyher.' Inga d’'Harris. Inga Harrisii. Ipomæa Leari. Ipomeæa longifolia. Ipomæa truncata. Ipomée à feüilles tronquées. Ipomée de Lear. Ipomée à longues feuilles. 39 39 13 10 10 © 20 AA 35 35 33 27 15 15 TOMES II Jambosa à fleurs et à feuilles pour- pres. 20 Jambosia purpurascens. 20 Juanulloa auranliaca. Juanulloa à fleurs orangées. Kennedya Marryalæ. Kennédye de Me Marryat. Ketmie de Cameron. Ketmie à feuilles très découpées. 53 Lalia autumnalis. 25 Laælia caltleyoides. Lælie d'automne. 25 Lælie en forme de Cattleye. Lalage ornala. Lalage ornée. Lathyrus magellanicus. Laurier de l’Inde et rose. Lemonia spectabilis. 69 Lémonie charmante. 69 Lilium speciosum. Linaria triornithophora. Linaire à fleurs en forme d’oiseau. Lis élégant. Lobelia ignea. Lobélie à fleurs couleur de feu. Lonicera Ledebourii. Macleania angulata. Macleania longiflora. Macléanie à fleurs anguleuses. Macléanie à longues fleurs. Malope à feuilles trifides. 58 Malope trifida. 58 Mammillaire à dents d’éléphant. 17 Mammillaria elephantidens. 17 Mangifera indica. Manguier de l’Inde. Medinilla erythrophylla. Médinillier à feuilles rouges, Mélocacte de Lemaire. 36 Melocactus Lemarii. 36 Millonia candida. 28 Miltonie à labelle blanc. 28 Mimosa adpressa. Mimose à squames apprimées. Morina longifolia. 14 Morine à longues feuilles. 14 Morrenia odorata. (Voir Roulinie.) Musa sinensis. 46 Nelumbium luteum. 30 Nelumbo à fleurs jaunes. 30 Nematanthe de Guillemin. Nematanthus Guilleminii. Nerium odorum et Oleander. Niphœa elata. Niphée élancée. Nuttalia grandiflora. (V. Rhædia.) Nutlalia malxæflora. 47 Nuttalie à fleurs de mauve. 47 OEillets Jules César et D:s° de Weymar Oncidie de Galeotti. À III 11 150 24 24 31 31 26 26 43 43 66 IV 67 67 25 25 TOMES 1 Oncidie de Linden. Oncidie papillon. 5 Oncidium galeotlianum. 9 Oncidium Lindenii. Oncidium papilio. 5 Oranger de Gordon. 33 Oranger de Risso. 15 Orchide à long éperon. Orchis longicornis. Oxalide à étamines velues. Oxalis lasiandra. Pœonia Josephina imperatrix. 68 Pœonia Moutan hissiana. Pœonia paradoxa fimbriala. Passiflora serratifolia. 45 Passiflore à feuilles dentées en scie. 45 Patlersonia sapphirina. 34 Patersonie à fleurs bleu de saphir. 34 Paulownia imperialis. Paulownie de l’impératrice. Pêcher d’Ispahan à fleurs doubles. Pelargonium surprise de Nanci. Pelargonium de M»: Trillon. Penstemon perfolié. Penstemon perfolialus. Philibertia gracilis. 66 Philibertie à tiges grêles. 66 Philodendre à pétioles hérissés. . Philodendron crinipes. Phlogacanthe à fleurs courbes. 65 Phlogacanthus curviflorus. 65 Phlox de Van Houite. Phlox Van Houltei. Pimelea decussata v. riquieriana. 63 Pimelée à feuilles en croix, v. de Riquier. 63 Piptanthe du Népaul. 18 Piplanthus nepalensis. 18 Pirus douxiana. Pirus (Malus) v. Bronderelliana. Pilcairnia flammea. Pilcairnia suaveolens. Pitcairnie à fleurs couleur de feu. Pitcairnie à fleurs odorantes. Pivoine impératrice Joséphine. 68 Pivoine Moutan de His. Pivoine paradoxale fimbriée. Plumiera rubra. Plumiceria acuminala. Plumiérie à feuilles acuminées. Podolobe à feuilles en croix. Podolobium staurophyllum. Poirier Doux. Pomme Bronderelle. Pomme Cusset. Primula auricula. Puya heterophylla. Puye à feuilles changeantes. Renanthera coccinea. Renanthère à fleurs coccinées. Rhododendrum (arboreum). Rhododendrum arboreum Marie ab Aureliaco. Lt 42 40 28 Gt 61 25 65 38 IV 68 68 45 40 40 32 52 52 56 TOMES 11 | XII | IV Rhododendrum campanulatum. 29 Rhododendrum(Azalea) macranthum. 15 Rhododendrum morellianum. 53 Rhœadia grandiflora. 42 Rhœadie à grandes fleurs. 42 Rigidella flammea. 44 Rigidelle à fleurs couleur de feu. 44 Robynsia geminiflora (1). 57 Robynsie à fleurs géminées. 57 Rondeletia longiflora. 70 Rondeletie à longues fleurs. 70 Rosage duchesse de Wurtemberg. 38 Rosage à fleurs en cloche. 22 Rosage Morel. 53 Rosage triomphe de Mulhouse. 56 Rose thé comte de Paris. 55 Rose thé triomphe du Luxembourg. 6 Roulinia versicolor. 30 Roulinie à fleurs versicolores. 30 Rudbeckia Drummundi. 30 Rudbeckie de Drummund. 30 Salvia confertiflora. 27 Salvia floribunda. à | 49 Salvia patens. 26 Sauge à fleurs béantes. 26 Sauge à fleurs nombreuses. 49 Sauge à fleurs serrées. 27 Seutellaire à fleurs brillantes. 41 Scutellaire du Japon. 22 Sculellaria japonica. 22 Scutellaria splendens. 41 Senecio Croussei. 39 Sipanea carnea. 71 Sipane à fleurs carnées. 71 Syphocampyle à feuilles de Bouleau. 24 Syphocampyle à feuilles glanduleuses. 56 Syphocampylus betulæfolius. 24 Syphocampylus rugosus. 56 Solane du Maroni. 55 Solanum maroniense. 55 Sollya linearis. 29 Sollye à feuilles linéaires. 29 Spatlhodea speciosa. 70 Spathodée élégante. 70 Stanhopea calceolata. 67 Stanhopea uncinala. 55 Stanhopée à crochets. 55 Stanhopée à labelles calcéolés. 67 Stemona tuberosa. 41 Stemone à racines tubéreuses. 41 (4) Cette plante est fa Chætocapnia geminiflora de Cette dernière dénomination doit avoir la priorité, TOMES 11 Stéphanote à fleurs nombreuses. 24 Stephamotis floribunda. 94 Strophanthe à rameaux dichotomes. 61 Strophanthus dichotomus. 61 Stuartia pentagyna. Stuarlie à cinq styles. Stylidie de Brown. Stylidium brownonianum. Tabernæmontana dichotoma. Tabernemontane à cymes dicholo mes. Tecoma élégant. T'ecoma venusla. Tetranema mexicanum. Tétranème du Mexique. T'hunbergia aurantiaca. 32 Thunbergia hawtayneana. 4 Thunbergie à fleurs orangées. 32 Thunbergie de Hawtayne. 4 Thuja filiformis. Thuja à rameaux filiformes. Thysanote à fleurs nombreuses. 40 Thysanotus proliferus. 40 Tigridia violacea. Tigridie à fleurs violettes. Tillandsia dianthoidea, Tillandsie-OEïillet. Tradescantia tumida. 51 Tradescantie à articles renflés. 51 Trichopilia tortilis. 3 Trichopilie à sépales spiralés. 3 Tulipe de Gesner, var. Héricart de Thury. — Joséphine de Paris. Tupa blanda. Tupa élégant. Tylophora lutescens. Tylophore à fleurs jaunâtres. Twcedia cœrulea. 2 Tweedie à fleurs bleu de ciel, 2 Vanilla planifolia. 7 Vanille à feuilles planes, 7 Variétés diverses de calcéolaires. Verbena amæna. 54 Verbena teucrioides. Verveine Anaïs. ” Verveine élégante. Zychya Baumannii. Zychye de Baumann. 48 48 54 54 36 36 57 57 34 34 62 12 12 54 18 18 69 69 œ œ 71 71 Link et Otto, et la Bravoa geminiflora de R. et P. MISCELLANÉES BOTANIQUES de l’Herbier général de l’ Amateur. GENRES NOUVEAUX APPARTENANT A DIVERSES FAMILLES, Par GErorGE GARDNER, . Professeur de botanique et d'histoire naturelle à l’Université andersonienne de Glasgow. (Lond. Journ, of bot., Hoowk., jan, 1843.) BOWMANIA (1). (Compositæ—Nassauvieæ.) . Cnar. @en. Capitulum multi-60-70-florum. Jnvol. pluriseriale, squamis laxis [o= liaceis oblongo-lanceolatis ciliatis apice subdentatis æqualibus. Receptaculum alveo- Jatum piloso-fibrilliferum. Flores omnes hermaphroditi. Corollæ bilabiatæ, labio exteriore 3-dentato ligulæformi , in floribus exterioribus longiore, interiore bipar- tito lobis revolutis. Filamenta glabra. Antheræ basi bisetosæ. Styli rami lineares compressi divergentes apice truncati hispiduli. Achænia subteretia ovato-oblonga glanduloso-pilosa, disco epigyno dilatato coronata. Pappus pluriserialis rufus, setis deciduis filiformibus scaber. — Herba brasiliana , elata , tomentosa , simple ; foliis alternis, denticulatis ; capitulis magnis, laxe paniculatis, aurantiaceis. Bowmania verbascifolia, Garon., Herb. bras., n. 5797. Has. in dumetis, in summitatem montis Serra dos Orgaos, prov. Rio-de-Janeiro, Brasiliæ. Aprili florebat. Herba 4-6-pedalis. (V. Hook., Ze. PI., XIX, XX, v. II, new ser.) LEUCOPHOLIS, ( Compositæ—Nassauvieæ, ) Can. Gen. Capitula 10-flora in glomerulum subglobosum aggregata, subsessilia. Invol. squamæ subæqualis laxe imbricatæ lineari-lanceolatæ acuminatæ membra- naceæ albidæ glabræ. Receptaculum angustum nudum. Corolle tubulosæ regulari- ter 5-fidæ. Antheræ vix exsertæ basi bisetosæ , appendicula brevi-lanceolata. Styli rami exserti divaricati truncati hispidi. Achænium oblongum villosum. Pappus uni- ES (1) Dédiée à M. Bowman, Esq. de Manchester, auteur de divers travaux botaniques et géologiques, Herb. {. IV, 1 48 — serialis setaceus scaber. — Frutex brasiliensis Haplostephii aut Lycnophoræ facie. Rami feretes, dichotomi, dense lanuginoso-tomentosi. Folia conferta, sessilia, deflexa, margine revoluta, supra glabra, subtus cano-tomentosa. Glomeruli ramos terminan- tes. Corollæ lilacinæ. 4. Leucopholis phylicoides, Garox., Herb. bras., n. 5772. Has. in sphagnosis, versus summitatem montis Serra dos Orgaos, provinciæ Rio- de-Janeiro, Brasiliæ. Aprili florebat. Frutex bipedalis. Nomen genericum ex }euxos, albus; et go, squama. HOCKINIA. (Gentianaceæ.) Cran. Gex. Calyæ valvatus exalatus 5-partitus , lobis æqualibus acuminatis pla- nis. Corolla 5-partita regularis campanulato-infundibuliformis , lobis cum fauce continuis, tubo subnullo. Filamenta nulla. Antheræ erectæ, connectivo in apiculum Janceolatum producto. Pollen globosum echinulatum. Stylus filiformis aut subnullus. Stigma bilamellatum vel umbraculæforme villosum. Discus glandulosus nullus. Capsula bilocularis placentis margini interno valvularum insertis, intus discretis , loculis demum versus apicem dehiscentibus stylo persistente connexis. — Herba brasiliana , annua , ramosissima , foliosa ; floribus cyaneis ; pedicellis bibracteatis. 1. Hockinia montana. a. Stylo longo, stigmate bilamellato. Garox., Herb. bras., n. 5821 et 540 ex parte. b. Stylo subnullo, stigmate umbraculæformi. Garox., Herb. bras., n. 5822 et 540 ex parte. Has. in humidis rupestribus, versus summitatem montis Serra dos Orgaos, provinciæ Rio-de Janeiro, Brasiliæ. Martio florebat. Herba annua, pedalis. (Etym. non explicata.) NAPEANTHUS. (Cyrtandraceæ. ) Cuar. Gex. Calyæ laxe tubulosus 5-fidus , laciniis oblongis acutis. Corolla hypo- gyna tubuloso-infundibuliformis, tubo brevi oblique ventricoso, limbo patente pro- funde 5-fido subbilabiato, labio superiore 2-lobo, inferiore 3-lobo, lobis obtusis su- perioribus longioribus et angustioribus. Stamina L didynama, cum quinti postici rudimento, basi tubo inserta, inclusa; antheris ovatis non cohærentibus. Discus hy- pogynus nullus. Ovarium oblongum uniloculare , placentis duabus parietalibus e lamina angusta ortis, utrinque multiovulatis. Stylus filiformis simplex. Stigma de- presso-capitatum, subbilobum. Capsula calyce inclusa ovato-oblonga, unilocularis, bivalvis ; valvis medio laminam fissilem in placentam planam bilobam utrinque se- miniferam expansam gerentibus. Semina plurima pendula nuda elliptico-oblonga echinulata, funiculo brevi basi dilatato. Testa striata fibrosa. Embryonis exalbu- és D minosi orthotropi cotyledones breves, obtusæ. — Suffrutex brasiliensis parvus ; foliis oppositis , subinæqualibus, sessiibus , pubescentibus , apice vix crenatis ; pedunculis axillaribus umbellatis ; pedicellis 1-rarius 2-3-floris; corollis roseis. À. Napeanthus brasiliensis, Garon., Herb. bras., n. 581. Has. in sylvis densis primævis, in montibus vulgo Serra dos Orgaos , provinciæ Rio-de-Janeiro, Brasiliæ. Februario florebat. Suffrutex parvus. Caulis ascendens , simplex , 2-G-pollicaris , ad apicem folia ge- rens. Nomen genericum ex værôç, nemus; et &v%os, flos. . Cette plante est surtout remarquable en ce qu'elle est la seconde de ce groupe qui ait été découverte sur le continent américain. La première est le Ælugia azu- réa, SCHLECT, 2 Q——————— - GENRES NOUVEAUX appartenant à la Flore des îles Fidji ( FEEGEE) (Tanna ; Nouveze-IrLANDE er NouveLLE-GuINÉE ), Par GEorGe BENTHAM. VAVEA. ( Incertæ sedis. ) Sepala 5-6, æstivatione leviter imbricata. Petala totidem, hypogyna, æstivatione imbricata. Stamina 15-20 , corolla breviora, inæquilonga. Filamenta basi glabra , in tubum disco adnatum monadelpha, superne libera, hirsutissima ; antheræ intror- sæ, biloculares, loculis longitudinaliter dehiscentibus. Discus hypogynus cupulifor- mis, carnosus, ovarium cingens et ei æquilongus. Ovariwm intra discum sessile , hispidum , triloculare; ovula in quoque loculo duo , angulo centrali affixa. Stylus simplex; stigma crassum, peltatum, obscure triradiatum. V. Amicorum, Frutex? v. arbor ? Rami glabri, ramuli juniores pubescentes. Fo- lia simplicia, in apices ramorum approximata, alterna, obovato-oblonga, obtusa, emarginata v. obtuse acuminata, basi in petiolum brevem angustata, tripollicaria , chartaceo-membranacea , penninervia, supra glabriuscula, subtus sparse hirtella. Stipulæ lineari-lanceolatæ , villosæ, deciduæ. Flores cymosi ad apicem pedunculi axillaris folio brevioris. Znflorescentia tota pubescens. Bracteæ parvæ. Sepala lan- ceolata , villosa , 4 lin. longa. Petala intus extusque puberula , sepalis longiora, crassiuscula , oblonga, obtusa. Discus intus pilosus. Filamentorum villi antheris longiores. | Ixionanthi Jack. proximus. (Iles des Amis.) - Nomen genericum ex Vavao, una insularum. me D: ci CARDIOPHORA. ( Terebinthaceæ. ) Flores polygamo-monoici. FL. masc. Calyx liber, sepalis 3 brevibus persistenti- bus. Petala 3, carinato-cucullata, per anthesim deflexa, persistentia, Stamina 6e Discus carnosus in glandulas 3 bifidas divisus. FL. mermapan. Calyæ , petala, stami- na et discus, ut in masculis. Ovarium sessile, compressum , apice bilobum, lobis brevibus obtusis , intus biloculare. Ovulum in quoque loculo unicum , angulo cen- trali lateraliter affixum. Srigmata 2, crassa , singula in ovarii loborum margine in- teriore sessilia. Fructus compressus, obcordatus , crasso-coriaceus margine tenui, medio incrassatus, indehiscens, bilocularis. Semina in loculis solitaria, hilo oblongo lateraliter affixa v. subpendula; festa crassiuscula; embryo rectus, exalbuminosus ; cotyledonibus planis convexis subearnosis ; radicula brevi, conica, ad apicem fructus spectante. C. Hindsii, Arbor ? Ramuli crassi, juniores pube brevi ferruginea obtecti. Folia exstipulata, alterna, simplicia , petiolo subbipollicari adpresso -pubescente-subseri- ceo; lamina 5-6-pollicaris, oblongo-elliptica, obtusa, basi angustata , penninervis , supra glabra, nitidula , subtus ad venas adpresse pubescens, inter venas glabra , eglandulosa, impunctata. Flores in racemos axillares pubescentes petiolo vix lon- giores , brevioresve dispositi, secus rhachin fasciculati. Bracteæ minutæ. Pedicelli 4 5-3 lin. longi. Flores parvi. Sepala ovata, obtusiuscula , pubescentia. Petala se- palis duplo longiora, acuta, fere glabra. Ovarium jam ante anthesin petalis longius, pubescens. Stamina 3 petalis opposita, iis longivra at vix ovarium æquantia, 3 se- palis opposita cæteris paullo breviora. Fructus subglaber , 8-9 lin. longus et latus, fere obcordiformis, lobis sinu lato separatis incurvis. Semen fere 4 lin. longum, oblongum, compressum. Nomen genericum ex #xpôux, CŒUF ; gopos , porteur. LASIOSTOMA. (Rubiaceæ—Guettardeæ, } Calycis limbus breviter urceolatus, integer. Corolla infundibuliformis , tubo bre- vi, limbo 4-partito, laciniis æstivatione valvatis, intus basi paleis pilisve membra- naceis dense hispidis. Antheræ in superiore tubo insertæ , oblongæ , subinclusæ. Ovarium biloculare , loculis multiovulatis, disco crasso coronatum. Stylus filifor- mis; stigmate clavato. Bacca subbipartibilis, bilocularis. Semina numerosa, minu- ta, pendula, in placenta carnosa axi internæ affixa nidulantia. L. loranthifolia. Tota glabra. Foliis late obovatis obtusissimis. Rami crassi , car- nosi, siccitate rugosi. Stipulæ breves, vaginantes, truncatæ, juniores integræ, mox irregulariter ruptæ , et tardius evanidæ. Folia subsessilia, pleraque bipollicaria, integerrima, basi cuneata, crasso-coriacea, obscure penninervia. Flores in capitu- lis axillaribus nodiformibus sessiles. Calyces floridi, carnosuli , cum bracteis intra capitulum immersi, limbo discum ovarii subæquante. Corolla omnino exserta, CLÉMATITE DES MONTAGNES (var. à feuilles et à fleurs glabres ). CLEMATIS MONTANA (var. glabra). Érys, xmuaris, nom, chez les Grecs, d’une plante sarmenteuse, qu'on croit être la Clématite de nos haies d'Europe. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Clematis, L., Gen., 696. — Calyx corollinus tetraphyllus, foliolis æstivatione val- vatis v. subinduplicatis. Stamina indefinita, hypogyna. Ovaria plurima libera unilo- cularia; ovulo unico pendulo. Achænia plurima sessilia , stylo nudo v. barbato cau- data. Semen inversum. — Herbæ erectæ, vel suffrutices sarmentosi scandentes, in zonæ temperatæ regionibus calidioribus ubique majore copia obvii; foliis oppositis integris v. pinnatisectis; petiolis quandoque cirrhosis; inflorescentia composita ; floribus sæpe bibracteolatis; bracteolis interdum flori approximatis, involuerum bilobum constituentibus. a. Viticella, DC., Prodr., I, 2. Involucrum 0. Calycis æstivatio valvata. Achæniorum caudæ breves imberbes. b. Flammula, DC., L. c. Involucrum et calyx ut in præeced. Achæniorum caudæ barbato-plumoseæ. c. Cheiropsis, DC., L. c. Involucrum sub flore diphyllum. Calycis æstivatio induplicata. Achæniorum caudæ barbatæ. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. A. montana, var. glabra. — Suffrutex scandens; foliis fernati-sectis ; foliolis grosse dentatis, glabris ; pedunculis unifloris ; involucro nullo ; staminibus æqualibus, radiantibus, horizontalibus; stylis aggregato-columnatis ; floribus glabris, longi- pedunculatis , verticillastro-numerosis , albis, odore vanillaceo. — Nos. CL. montana, Bucman! ined. in Herb. Lamb. DESCRIPTIO. « Frutex magnus, ramosus, late scandens, caule digitum sæpe emetiente, cylindri- co, obducto cortice glabro , griseo, subspongioso, longitudinaliter fisso et secedente. Rami longi, graciles, cinerascentes, ad insertionem foliorum tumidi, superne pube- ruli; recentes purpurascentes , flagelliformes. Folia plura e gemmis oppositis fascicu- latim prodeunt, interstitiis sæpius breviora, ternata ; foliola lanceolata, valde acumi- nat, utrinque grosse et acute serrata, nunc modo dente uno alterove vel fere integer- rima, basi rotundato-acuta, utrinque pilis sericeis, adpressis, conspersa, subtus di- stanter nervoso-venosa , subtrinervia , 2-3-pollicaria. Petiolus teres , pilosus , foliola longitudine æquans ; partiales brevissimi. Peduneuli aliquot fasciculati e gemmis fo- liorum orti, petiolis longiores, graciles, 3-5-pollicares, compressiusculi, pubescentes , A-flori, nudi. Flos magnus, speciosus, ex albo roseus, nunc omnino candidus, gra- Es IV: 1 2 tissime odoratus, diametro bi-pollicari. Involucrum nullum. Sepala petaloidea fere pollicaria ovalia, cruciatim patentissima , ciliata, subtus sericeo-pilosula , tenuissime multinervia, supra reticulata, obtusa, cum cuspide brevi-canaliculata. Stamina nu- merosa patentia, sepalis dimidio breviora; filamenta capillacea ; antheræ lineares, longiuscule, luteæ. Ovaria sericeo-barbata. Styli breviusculi , recurvati. Caryopsides plurimæ, lenticulares, glabræ, in caudam longam tortam desinentes. »'Croît dans les montagnes du Népaul, où il fleurit et fructifie dans les mois d’a- yril et de mai. Découvert dans le Kemaon par M. Rob. Blinkworth. » Telle est la description que donne de la C. montana M. Wallich dans son grand ouvrage sur les plantes de Pinde. Toutefois nous devons faire observer que la plante dont il s’agit présente avec l’espèce de M. Wallich des différences spécifiques assez importantes, et qui nous ont engagé à en faire sinon une espèce distincte, au moins une variété assez nellement tranchée. Ainsi, par exemple, dans les ?lantæ asiaticæ rariores (UK, 12, t. 217) la Clematis montana est dite et représentée avec des feuilles couver- tes sur les deux faces de poils soyeux , la nôtre a des feuilles parfaitement glabres ; la première a ses divisions périanthiennes ciliées, velues, soyeu- ses en dessous ; chez la seconde ces divisions sont également glabres, et sur les bords et en dessous (1) ; enfin chez celle-ci ces mêmes divisions sont d’un blanc pur sur les deux faces, tandis que chez celle-là elles sont largement teintées de rose en dessous à la base. Notre Clématite est une charmante plante, fort peu répandue encore dans nos jardins, où elle mérite, sans conteste, une place distinguée. Placée le long des murs, elle en cachera la nudité; autour des troncs d’ar- bres, des colonnes, des tonnelles, elle les couvrira de son vert feuillage, sur lequel trancheront bientôt de nombreuses et belles fleurs blanches d’une odeur délicieuse et assez semblable à celle de la vanille. Elle ne craint nullement nos hivers, et paraît lout aussi rustique que notre Cléma- tite commune (C. vitalba L.), sans être plus difficile qu’elle sur le choix du terrain. Dans les jeunes articulations raméales, les fleurs ne se mon- trent qu'au nombre de deux ou trois, mais deviennent plus nombreuses au fur et à mesure que ces articulations avancent en âge. Nous avons compté jusqu’à 22 fleurs sur les plus anciennes. Nous donnons ci-contre de cette plante une belle et exacte figure, faite d’après nature, dans les pépinières du Muséum d'histoire naturelle, confiées aux soins intelligents de M. Camuzet. Cu. LEMAIRE. RER nn EEE (1) On distingue à la loupe sur ces parties, dans la plante dont nous traitons ici, quelques rares poils d'une grande ténuité, 0 0 Clematis montana, Var. glabra . le ERYTHROCHITE BRÉSILIEN. ERYTHROCHITON BRASILIENSIS. Éryw. épv0pcs, rouge; xtrwv, tunique ; allusion à la couleur du calyce, Famille des Diosmacées, $ des Cuspariées. Pentandrie-Pentagynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Erythrochiton, Nees et Marr., N.A.N.C., XI, 151,165, t. 18, f. D, t. 92. — Calyx magnus, coloratus, tubulosus ; tubo compresso, quinquecostato (A); limbi bila- biati (2) lobis æqualibus, integris v. superiore trifido. Corolla kypogyna, gamopetala, subhypocraterimorpha, tubo calycem æquante, limbi quinquepartiti lacinis æœquali- bus, patentibus. Stamina 5, omnia fertilia, tulb corollæ breviora et eidem adglutina- ta, limbi lobis alterna; filamenta complanata; subulato-triangularia, basi in tubum brevissimum coalita ; antheræ introrsæ, biloculares, lanceolatæ, erectæ, muticæ, lon- gitudinaliter dehiscentes. Ovaria 5, dis 1.2 glanduloso, cincta et superata, unilocularia. Ovula gemina suturæ ventrali superposite inserta , superius adscendens , inferius pendula. Capsula pentacocea, coccis bivalvibus ; endocarpio cartilagineo , so- luto , elastice bilobo, basi membranacea cum seminibus secedente, dispermo vw. abortu monospermo. Semina reniformia, sinu umbilicata ; testa coriacea, tuberculato-muri- cata. Embryo.... — Arbuscula brasiliensis, etc. Expzicu., Gen, PI,, 5992. Species adhuc unica, de qua infra fusius disseritur. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. E. brasiliensis, Nges et Marr., /. c. — Arborescens, Theophrastæ habitu ; foliis oblongo-lanceolatis acuminatis, ad basim articulato-petiolatis, attenuatis ; ramis pe- dunculariis longissimis , foliis æqualibus, trigonis 3 floribus albis, pedicellatis, brac- teatis ; calyce amplo , 5-angulato, rubro. — Nos., in Msc. ÿ | À 1 Guillemin , enlevé sitôt à une science dont il était en France l’un des dign es rep résentants, que le Muséum d'histoire naturelle doit l'in- troduction de cette plante, qu’il rapporta du Brésil , après s'être acquitté de la mission que lui avait confiée le ministre de l’intérieur : mission qui con- sistait à étudier la cullure du thé, pour essayer de le naturaliser dans nos provinces méridionales ou plutôt dans l’Algérie. Elle n’était connue en Europe que par la figure et la description qu’en ont données les auteurs de l'ouvrage cité ci-dessus , ou çà et là par un rare échantillon dans quelques herbiers privilégiés. "D (4) Adde : persistenti. C. L. (2) In nostro specimine viventi stellatim expanso, C. L, F2 FF, 2 # 2 C’est un petit arbre de serre chaude, d’une culture et d’un aspect vrai- ment pittoresques. Il rappelle entièrement par son port le Theophrasta Jussieui; mais, plus favorablement douée par la nature que cette espèce, notre plante, du milieu de la touffe de belles feuilles qui, à l'instar des palmiers, couronnent sa tige, émet de longs pédoncules, chargés chacun, de 5 ou 6 (ou plus?) grandes et belles fleurs, dont le limbe, d’un blanc pur, contraste avec le calyce, d’un rouge vermillon. Comme nous ne saurions mieux le décrire que MM. Nees et Martius, dont l'un a examiné la plante dans son pays natal, nous croyons devoir répéter ici ce qu’en ont dit ces savants botanistes : Descrr. — « Truncus arboreus, humilis, ad summum 8-10-pedalis, simpleæ. Folia in apice trunci petiolata, horiôntaliter patentia. Petioli 3-4-pollicares, semi- teretes, supra planiusculi vel linea co] va obsoleta exarati, subtus convexi, glabri, apice incrassati , crassitie circiter pe inæ. Folia inserta, oblanceolata, basin versus longissime attenuata, 12-15 po a, 2-5 poll. lata, acuminata , integerri- ma, subundulata, utrinque glabra, supra lœte virentia , subnitida , subtus pallidiora . nervo medio utrinque prominente necnon venis ab illo marginem versus parallele pro- cuvrentibus costata. Rami floriferi pedunculi communis speciem præ se ferentes, sed perennes, simplices , inter folia provenientes, 15-16 poll. longi, acute trigoni, latera- libus planis , nudi, glabri, læves, apice tantum flores in racemum simplicem disposi- tos ferentes , demum florum delapsu nodoso-lignescentes. Flores 3 vel plures, ex uno puncio rami orientes, fasciculo quovis nonnunquam folio florali uno alterove parvo, lanceolato, acuto, glabro quam pedunculi breviore suffulto. Pedunculi basi articulati , inter bracteas binas minutas lanceolatas acutas pubescentes sessiles singuli nascentes ; 6-8 lin. longi, subtrigoni, glabri vel verrucis parvis albidis irregulariter obsiti. Ca- lyx monophyllus, inferus, tubulosus, 5-angulatus, parietibus inter angulos concavis, apicem versus bilabiatus, laciniis ovatis acutiusculis integerrimis, glaber, longitudine tubi corollæ , purpureo-coloratus, persistens, capsulamque demum includens. Corolla infera, monopetala, infundibuliformis, tubo cylindrico æquali bas "subpentagono, extus glabro, intus pilis rigidiusculis brevibus infra stamina barbato#l -fido , laciniis subæqualibus, erecto-patentibus, ovato-lanceolatis, obtusiusculis, intègerr pis, glabris. Stamina5 ; filamenta tubo corollæ ad basin laciniarum inserta et cum his alternantia, brevia, pyramidalia , subcarnosa , glabra; antheræ filamentis longiores, erectæ , lanceolatæ, obtusiusculæ, biloculares, antice longitudinaliter dehiscentes, viæ e tubo exsert@. Pollen minutum , flavescens, granis ovato-globosis, filis tenuissimis quasi in- ter se connexis. Ovarium disco cylindrico brevi urccolato crassiusculo cinctum, 5-lo- bum, globoso-depressum parvum Glabrum. Stylus filiformis, crassiusculus, e tereti- 5-gonus, glaber, longitudine fere antherarum. Stigma capitatum, 5-sulcatum, gla- brum. » Capsulæ quinque aggregatæ , primum calyce ventricoso tectæ , dein illo obliterato denudatæ, una alterave interdum abortiens » Compresso-ovatæ, conchæformes v. tri- 3 quetræ , dorso convexæ et medio carinatæ lateribus plane, rugosæ, coriaceæ, intror- sum perpendiculariter bivalves, membrana parietali pergamena incompleta tandem bivalvi et prosiliente singulæ dispermeæ. Receptaculum seminum centrale ovatum , sursum acuminatum dorso ubi e centro pedunculi et margine valvarum oritur, carina- tum atque inde utrinque in alam membranaceam concavam , semina a parte ventrali -amplectentem dilatatum. Semina gemina, tuberculato-muricata, subquadrata v. tri- quetra, versus apicem introrsum subrostellata , infra rostellum umbilico notata ellip- tico. (Corculum non visum.) - »Arbor parva habitu Conchocarpi macrophylli vel Theophrastæ, caudice simplici, à foliis subterminalibus, sparsis, oblongo-lanceolatis, petiolatis, exstipulatis. Pedunculi longi, patentes trigoni. Flores magni, bracteati, calycibus rubris, corollis albis. » Species unica cognita amat loca umbrosa suffocata sylvarum aboriginum supra so- | Lum graniticum. à » In vicinia præsidii S.-Johannis - Baptiste, ie Minarum. Aprili floribus et fructu dives inventus est. » pe 4 4 »- é «re re. … Ca. LEMAIRE. -% att NO sd ren «2 .« è À M À pit ù ti net QE rt pu Je ney Ppriaos “atustotas Moulin 7904 im | % ge #n DM Sue à mat ur « CARD A eu pen L ei Ag vita Jia 11e us Fe [h és 18 qua - transat. 0 Ervthrochiton brasiliensis . PHLOX DE VAN HOUTTE. PHLOX VAN HOUTTEI. Érym. ot, flamme; allusion au rouge vif des fleurs de quelques espèces de ce genre. Famille des Polémoniacées. Pentandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Phlox, L. Gen. 214. — Calyx campanulato-prismaticus, 5-fidus. Corolla hypo- gyna , hypocraterimorpha, tubo longo, limbo 5-partito. Stamina 5, medio corollæ tu- bo inserta, inclusa, inæquilonga. Ovarium ovatum, triloculare ; ovula in loculis so- litaria, ex anguli centralis basi adscendentia , anatropa. Stylus terminalis simplex ; stigma trifidum. Capsula ovata, trilocularis vel abortu 1-2-locularis, loculicido-tri- valois ; valvis columnam septiferam nudantibus. Semina in loculis solitaria , e basi erecta, plano-convexa ; testa spongioso-membranacea, facie interiore rhaphe percur- sa. Embryo in axi albuminis orthotropus; cotyledonibus subfoliaceis ; radicula tere - tiuscula infera. — Herbæ perennes interdum suffrutescentes, erectæ vel prostratæ, in America boreali obviæ, in Asia raræ et in boreali; foliis inferioribus oppositis , superioribus alternis (1), sessilibus, integerrimis; floribus terminalibus, panicula- tis vel corymbosis , lilaciniis v. roseis, rarius rubris, cæruleis v. albis. Exouicn., Gen. PI,, 3819, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. P. Van Houttei, Linpcevy, Bot. Reg., janvier 1843, cum ic. — Caule erecto ; fo- his sessilibus, glabris, ovato-oblongis, longe acuminatis, inferioribus oppositis , superioribus basi cordatis, ternatis, nervo subtus scabriusculo; paniculæ ramis suberectis ; calycis lacinis lanceolatis, mucronulatis, margine late scariosis; corol- læ tubo amaranthino glabro ; limbi plani laciniis subrotundis se tangentibus niveis, medio flamma lata amaranthina apice fimbriata regulariter ornatis. Varietas e seminibus adulterina impregnatione orta. Nous offrons à nos lecteurs, faite sur nature vivante dans l’établisse- ment de notre honorable correspondant M. Van Houtte, de Gand, une belle figure de la variété de Phlox dont il va être question. Voici la notice qui, outre la diagnose spécifique ci-dessus, accompagnait le dessin qu’il nous en à envoyé : « Cette belle variété s’élève à 1 mètre 30 cent. de hauteur; ses élégantes (4) Vel ternatis, C, L, FI 3 2 panicules droites ont plus de 60 centim. de hauteur ; leurs fleurs, ser- rées, bien planes au sommet, sont d’un blanc pur, ornées chacune de cinq rubans amarantes bien nettement posés sur la couleur blanche du fond et se terminant vers la circonférence en une frange fine de la régula- rité la plus absolue et la plus constante. C’est jusqu’à ce jour le deuxième Phlox à rubans que l’on connaisse. L'autre , nommé P. Princesse-Marian- ne, ne s'élève habituellement qu’à 50 ou 60 cent. de hauteur; ses co- rolles sont blanches, simplement et irrégulièrement rubanées de lilas. Tous deux sont des plus rustiques. » Van HouTTE, Horticulteur à Gand. M. Lindley, à qui l'inventeur l’a communiquée, en donne également une figure dans son numéro de janvier 1843 ( {. c.) et s'exprime ainsi à ce | sujet: « C’est une variété d’une beauté remarquable, qui semble issue du P, » suaveolens croisé par le P. caroliniana , et conservant , comme preuve » de sa descendance, sur le fond blanc de ses fleurs, une teinte cramoisie de » celles du second. L'aspect général en est charmant, et elle laisse bien » loin derrière elle toutes les espèces du genre connues jusqu'ici (1), nous » dirions presque toutes les plantes vivaces de plein air que l’on cultive. » Si nous ajoutions quelque chose à un tel éloge, nous croirions Paffai- blir. Nous ne pouvons donc que recommander ce Phlox aux amateurs. Nous devons signaler une différence assez importante que nous remar- quons entre la figure anglaise et celle que nous a communiquée M. Van Houtte : c’est que dans la première les tiges sont mouchetées de pourpre, et les feuilles florales franchement cordiformes à la base. Cette panachure est un attrait de plus, dont la reproduction dans notre dessin à été sans doute oubliée par l'artiste belge. | L C.. L. LD | (1) Et on en cultive plus de quarante, sans compter au moins autant de variétés, Phlox van Houtte1. k a { Pl TUPA ÉLÉGANT. TUPA BLANDA. (LoBerta vurpina!) ho Éry“. Nom vernaculaire. Famille des Lobéliacées , $ des Lobéliées. Pentandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tupa , Dox; Gen. Syst. Gard. HT. 700. — Calyx 5-lobus, tubo hemisphærico v. globoso. Corolla persistens, unilabiata, dorso longitudinaliter fissa, deflexa, plana vel concava , e petalis 5 inæqualiter connatis , apice diu cohærentibus constans; lobis 3 centralibus, seu inferioribus magis- connatis, lateralibus plus minusve divergentibus nunquam erectis, omnibus quandoquidem sub finem florationis segregatis. Stamina 5, connata ; antheris omnibus vel 2 inferioribus apice barbatis cæterum glabris aut pilo- sis. Capsula infera , rarius superne libera, bivalvis. — Herbe elatæ vel suffrutices ; caule simplici ; foliis alternis sæpius lanceolatis medio approximatis ; racemo folio- so elongato multifloro. Flores sæpius purpurei, raro coccinei, flavi aut virescentes. Succus lacteus acris in tota planta. Tylomium, Presr., Prodr. Mon. Lob., 31. a. Eutupa, DC. fil. — Antheræ inferiores apice barbatæ. Species peruvianæ aut chilenses. b. Tylomium, Esusr. — Antheræ omnes apice barbatæ. Annulus carnosus brevis inter ovarii verticem et tubum calycis. Species ex insulis caribæis. DC., Prod, VI, 392, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. 2T. blanda, D. Dox, Brit. F1. Gard.,s. 2,4. 308. — Glaberrima ; foliis lanceo- latis cuspidatis duplicato-serratis, basi decurrentibus; bracteis subconvolutis ; den- tibus calycinis subulatis; antheris glabris. Rapuntium blandum, Press. L. c., 27. . Lobelia vulpina , HorruL. ? Bien que les genres Siphocampylus et Tupa ne diffèrent du Lobelia que par des caractères qui n’ont réellement aucune importance scientifique, cépendant, à l'exemple de beaucoup de botanistes, nous les avons adoptés dans cet ouvrage, en avertissant toutefois que nous ne les considérons que comme des groupes destinés à faciliter l'étude du grand nombre d’es- pèces qui composent le dernier de ces trois genres. En rapportant au Tupa blanda de D. Don Ja plante figurée ci-contre, E: LV: l 2 nous devons avouer ne pouvoir affirmer leur commune identité. Nous n’a- vons pas vu celle dont ils’agit à l'état vivant ; le dessin nous en a été légué par notre honorable prédécesseur dans la rédaction de l’Æerbier général de l’a- mateur, M. Loiseleur-Deslongchamps, qui ne peut se rappeler le nom du fleu- riste chez lequel il l’a fait peindre. Toutefois, à l’exception des tiges, qui sont cylindriques dans notre plante et tricostées dans l’autre, les différen- ces que l’on peut observer entre elles ne sont d'aucune importance : ainsi, par exemple , dans la plante de Don, si on doit s’en rapporter à la figure qu’il joint à sa description , les fleurs sont très nombreuses, et rapprochées en une grappe pyramidale, dense; les lacinies calycinales sont lancéolées- aiguës et comme ciliées ; dans la nôtre, la grappe est très lâche, les feuilles florales plus amples, les fleurs plus distantes, moins nombreuses, et les lacinies calycinales en sont linéaires et lisses sur les bords. Dans notre dessin on peut présumer, d’après la disposition de la grappe, qu’il a été fait d'aprés un individu mal conformé ou plutôt incomplètement dévelop- pé. Cette explication semblera très plausible à ceux de nos lecteurs qui voudront comparer les deux figures. Quoi qu’il en soit, le Tupa blanda, bien qu’introduit dès 1833 en Euro- pe, est encore fort rare dans nos collections, ainsi que toutes les espèces de Lobelia en général. On s'explique d’autant plus difficilement celte pénu- rie, que toules ces plantes ont un port fort élégant, produisent de nom- breuses et très belles fleurs, enfin que leur culture n’exige rien de spécial qu'une terre riche et profonde, l’air libre, et un léger abri contre les grands froids (1). Comme la plupart des espèces du genre, celle dont il s’agit est très suspecte et participe probablement des qualités vénéneuses du type, le Tu- pa Feuillei (Lobelia tupa L.). C’est une plante herbacée, vivace, s’élevant à 1 mètre et plus de hauteur. La tige en est dressée, simple, trigone (ou cylindrique ?), glabre. Les feuilles en sont épaisses, alternes, assez rap- prochées, d’un vert sombre, plus pâles et comme subglaucescentes en dessous; les inférieures, de 15 à 20 centimètres de longueur sur un dia- mètre de 4 à 6, diminuent de grandeur en s’avançant vers le sommet ; toutes sont décurrentes-auriculées à la base , lancéolées , acuminées, dou- blement dentées - glanduleuses sur les bords. Les fleurs, formant une belle grappe, ordinairement serrée et pyramidale, sont amples, et d’un beau rose vif. Chaque pédicelle est filiforme, et beaucoup plus court que la feuille RER S nee (1) Celte rareté dans les espèces de ce genre nous fait penser que nous serons agréable à nos lec- teurs en leur indiquant un endroit où ils pourront en trouver une riche collection : c'est chez M. Van Hovurrs, à Gand, 5 florale; les inférieurs sont plus longs que les supérieurs; les bractées ou feuilles florales sont en tout conformes aux feuilles caulinaires. Le calyce est glabre, d’un pourpre sombre; le tube en est très court, turbiné, et se divise en cinq lacinies linéaires-lancéolées , lisses? ou ci- liées (1), plus courtes que celui-ci. La corolle , tubulée et renflée à la base, est courbe en dessous, fendue en dessus , et s’élargit en un limbe à cinq dé- coupures linéaires-lancéolées, profondes, d’abord cohérentes par leur som- met commun, puis libres et divergentes ensuite lors du déclin prochain de chaque fleur. Étamines et style connés en un tube également rose, se séparant , dès le point d'insertion, du tube corolléen, et se courbant en des- sus; les filaments sont légèrement velus à la base; le style est d’un jaune pâle, à peine plus court que les étamines, et le stigmate bilobé, d’un pourpre violacé sombre. Les plantes de ce genre, fructifiant fort rarement, ou, jusqu'ici du moins, presque toujoursincomplètementdans nos jardins, se multiplient deboutures faites sur couche tiède et étouffées, ou des rejetons qu'onéclate de leur pied , au printemps ou en automne, aussitôt après la fanaison , et qu’elles pro- duisent avec beaucoup de parcimonie. Ce sont des plantes véritablement ornementales; l'amateur le plus difficile ne saurait se dispenser d’en pos- séder quelques unes dans son parterre, et même, pour plus de sûreté, d’en planter plusieurs espèces dans son conservatoire lorsque son bon goût ou sa fortune lui permettent cette belle et grandiose construction. C. LEMAIRE. TRE RREnE {4) Selon Don, elles sont même denticulées. mn À © @ Cane Ru 2. mer nt om msi ei ray QUE pen sen zuA aosrerubron HyéS 00 1éq Û pa sh o sendinos srtqurog nes cotalie D OT ne re) es. ambtoount-esriclmil sind paris mo sait bear à h rs D ES UILLE 2 véto, sUéton mb Juil oi COULT bips sent dede HaelS'a or ,auesobess mul cire) dt À > sos sig esnoniios D'routn'ls . bn Gien mat Loi À aiiobh b à nOË «3m ethowis its | 1 serdif : PSS = AB soso to eln is abus LUS 0 ICS yie be manie + 14 de: s4 D 21-6000 inedroo se jo: noob atiss ir Loisir D tréupof +dfre É ; Stei 0 Du25 SÉQie SE 08mE AE Eat poueègbt 03 2 as(naH a s mb ,ède! (a: I 3 ja HAN ne) ba à Mroo Asfq Mb lbs ! PE diese 0 RIEE gl | 3 FOR TAIT ne destine nation à. 0 05 sf 4 É snhrdsb nou driees esbationsaatisoonmns)étgeesnie béiq we) cb sis 10" mg ér d EAN LEE AIR HI EU “par op 2. Hoeig 3 Fat 10e OAMOIUR Nà 40 ALT pa. inooldrr lus 6 120807 stromistag sl quon eo no h ssemmpaih où inisas cer Se globes cire t :204e | So ere ob ent, ve 04 SM D PP AO ea Dur CNT 22 2) Dog no Lo pr croferrsents 108 200 oies Aréraipl éraof4 PB MID Ten) 20 H1#13 er HSE SELS sneiocy tt mi up Be 10 L Et + SAMU 9 EE : L Ts, pe dv] QE se D nage cho 0 de AE ARR NP bts bd a met he 0 ete + à pe rh sde ie A emma dan gere RE ne APdmiianh sœbas lavé tofb x we Qc 01 Si 0 : Tupa blanda ? BROWNÉE À FLEURS COCCINÉES. BROWNEA COCCINEA. Éryw. Patrick Browne, naturalisie du XVII: siècle. ? Famille des Papilionacées, 6 Césalpiniées. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Brownea , Jaco., Amer., 194, t. 121. — Calycis tubo elongato persistente, limbi quinquepartiti decidui laciniis longis, duabus quatuorve per paria cohærentibus. Co- rollæ petala 5, summo calycis tubo inserta , longissime unguiculata , subæqualia. Sta- ina 10-15, cum petalis inserta , in tubum hinc fissum coalita, omnia fertilia. Ova- rium stipitatum, seæ-septem-ovulatum. Stylus filiformis; stigma acinaciforme, compres- sum. Semina ovata, compressa, fibris fungosis obvoluta. — Arbusculæ Americæ tro- picæ inermes speciosæ ; ligno flavescente duro ; foliis paripennatis; foliolis inte- gerrimis ; inflorescentia terminali; floribus racemosis v. plus minus dense spicato- capitatis, bracteatis , coccineis v. albis; pedicellis apicem versus bibracteatis ; bracteis in tubum infundibuliformem bilobum connatis. Hermesias, LÆFL., St., 273. Enpucn., Gen. PI,, 6310. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. B. coccinea, Jaco., d. 6. — Fololis 2-5-jugis ovali-oblongis acuminatis; floribus fasciculatis ; ramis petiolisque glabris. — DC. Peu d’objets peuvent surpasser l'élégance ou la richesse de coloris des belles fleurs de cet arbrisseau ; mais malheureusement elles se développent rarement dans nos serres, se fanent en très peu de temps et durent à peine vingt-quatre heures. L'individu que nous allons décrire a produit, en février 1842, dans le jardin botanique d'Édimbourg , plusieurs fascicules de fleurs qui se sont succédé à peu de distance. Il est originaire de la Jamaïque, et a été introduit dans nos jardins dès 1793 par l'amiral Blyth; mais on ne se souvient pas de l'avoir vu fleurir avant l'époque que nous venons de citer. On en connait six autres espè- ces, habitant toutes l'Amérique du sud. Tronc (dans l'individu décrit, vieille plante, haute de plus de 3 mé- tres) dressé, rameux,;, brun, rude au toucher , à écorce sombre, non squameuse ; rameaux nutants ; ramules glauques et verruqueuses ; feuilles alternes, abrupti-pennéss , pendantes ; pétiole (5 à 8 centimètres de long) grêle, vert el luisant; folioles par deux ou cinq paires , subopposées , pla- j 2 À À 5 2 nes, oblongues, acuminées, vertes et glabres sur les deux faces, subcoria- ces, les inférieures les plus amples (15-20 centimètres de long sur 5-7 de large), et diminuant graduellement de grandeur vers le sommet de la plante; nervure médiane proéminente en dessous , plane en dessus; veines obliques, courbes, et n’atteignant pas les bords. Bouton floral gros, globuleux, terminal ou subsessile dans l’aisselle des pétioles, caché par d’amples écailles arrondies, roses, velues extérieurement, luisantes en dedans. Fleurs fasciculées, pendantes, d’un brillant rose-vermillon unifor- me ; les terminales s’épanouissant les premières, puis les plus prochaines jusqu’au bas du rameau. Calyce coloré comme toutes les autres parties de la fleur, à tube allongé, charnu, persistant, glabre en dehors et en dedans (sauf au sommet, où il est pubescent), obconique, légèrement anguleux, sortant de l’aisselle d’une bractée subulée, filiforme, et enveloppé de deux autres bractées obtuses aussi longues que lui et que la première, velues et soudées jusqu’au delà de leur partie médiane; limbe quinquélobé, à seg- ments aussi longs que le tube, inégalement cohérents , apprimés, ellip- tiques-obtus , glabres, concaves, minces et décidus. Corolle (longue de 4 centimètres) pentapétale, infundibuliforme; pétales obovales, atténués en longs onglets, insérés en dedans de la gorge du calyce et aussi longs que lui, subégaux entre eux, ondulés, échancrés ou entiers, à nervation penniforme. Etamines insérées avec les pétales et presque deux fois aussi longues qu'eux, monadelphes et pubescentes extérieurement vers leur par- tie moyenne, divisées à la base et libres au dessus des segments calyci- naux ; anthères versatiles, petites; pollen d’un jaune orangé, dont les ra- mules oblongues. Pistil plus court que les étamines; stigmate petit, capité, peu apparent (dark); style dressé, filiforme, glabre; ovaire très pubescent, dont le pédicule adhérent au tube calycinal; ovules nombreux. Graxam, Bot. Mag., 3964. Fig. 1. Une fleur légèrement grossie. d Fix à Fr Le Uu ra Tite s Rétea s CHALEF À RAMEAUX RÉFLÉCHIS. ELÆAGNUS REFLEXA. Erym, élatæ, olivier ; &yvos, nom grec d’un arbrisseau présumé être notre Galtilier. Famille des Élæagnacées. Tétrandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Elæagnus, L., Gen., 159. — Flores hermaphroditi vel polygami. Perigonium co- rollinum , tubulosum , campanulatum , rugosum, basi ovarium cingente constrictum ; limbo 4-6-fido , regulare ; laciniis suberectis seu revolutis. Stamina tot quot laciniæ , cum üs alternantia, inter easque ad faucem tubi inserta ; filamentis brevissimis , basi decurrentibus ; antheris bilocularibus ovatis dorsi-v. supra basi-fixis, Liscus annula- ris (seu conicus, Envzicn.), summüm ovarium cingens (1), glandulosus, ad constric- tionem tubi insertus. Ovarium superum, ovato-rotundum , liberum, uniloculare, uni- ovulatum. Stylus (in masculis abortivus) laciniis æqualis , filiformis , ovario conti- nuus , apice recurvo , uno latere stigmatoso vel capitato. Fructus (Drupa) basi peri- gonü incrassata, subcarnosa vel indurata, apice wmbilicata (stylo demum secedente) , adpressa sed libera, circumductus. Semen ovatum. — Arbores seu frutices in Europa media et australi, in Asia temperata et tropica obviæ , usque in Japonia, ubi vi- dentur copiosæ; folis alternis, subtus lepidotis, integerrimis, ovatis; ramulis sæpe spinescentibus; floribus axillaribus, pedicellatis. Ex Aucr. et Nos. ( Caract. du genre revus en partie !) CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. E. foliis oblongis, acuminatis, supra læte viridibus , subtus lepidoto-ferrugineis , coriaceis ; floribus 3-6, axillaribus racemosis reflexis ; perigonii lobis apice parum inflexis introrsum glaberrimis albis ; staminibus fauci insertis erectis. Decaisxe, Bull. Acad. Brux., 1836, C’est un arbrisseau très ramifié, pouvant s'élever à deux ou trois mètres et plus de hauteur, à rameaux d’abord subanguleux , puis subeylindriques , diffus, étalés, subhorizontaux, inclinés au sommet, entièrement couverts pendant la jeunesse, et même jusque dans un âge avancé, de nombreuses écailles apprimées, très serrées, contiguës, adhérentes au derme, disposées sans ordre, d'autant plus distinctes et plus larges que ceux-ci sont plus jeu- nes. Examinées au microscope et sous un médiocre grossissement (50 fois), ces écailles paraissent fortement et irréguliérement polylobées -échancrées 0 (1) Tubi fauci impositus ! Enpuicn, UN A 6 dans leur circonférence, et composées d’un point central culminant, d'où divergent en étoile des stries très fines, extrêmement nombreuses, dont l'extrémité se perd brusquement au bord. Pétioles canaliculés en dessus, arrondis en dessous , renflés au point d'insertion, longs d'environ un cenlim., et couverts, ainsi que la nervure médiane en dessous , d’écailles ferrugineuses très serrées, semblables à | celles des rameaux. Feuilles alternes, ovales-lancéolées , subaiguës ou acu- minées, subcoriaces, épaisses, persistantes, à bords subrévolutés en dessous, d'un vert gai en dessus, à nervures obliques, subparallèles, légèrement saillantes sur les deux faces, sur la supérieure desquelles se voient quel- ques écailles pareilles à celles des rameaux et des pétioles, mais dissémi- nées sur le limbe et rapprochées seulement le long de la nervure médiane; l'inférieure en est totalement couverte et leurs bords sont joints de telle sorte, qu’on ne peut apercevoir le derme foliaire. Là ces écailles ne diffè- rent de celles des rameaux qu’en ce qu’elles sont d’un blanchâtre argentin qui donne au dessous des feuilles un éclat nacré, légèrement roussâtre , d'autant plus clair et plus brillant que les feuilles sont plus jeunes, et in- terrompu, d’ailleurs, par de nombreuses petites macules brunes dues à la présence des points culminants de ces organes. La longueur des feuilles varie de 4 à 8 et 10 centimètres sur un diamètre d’un et demi à 3 centimètres, et plus. Les fleurs (au nombre de 3, 4, 5, 6), disposées en petites grappes dont le rhachis, court el épais, est couvert des mêmes écailles d’un ferrugineux sombre comme celles des rameaux, sortent des aisselles foliaires le long des branches et des ramules; elles sont pendantes , courtement pédicellées, et entièrement couvertes, comme toutes les autres parties de la plante, de petites squames très serrées, sans intervalle entre elles, et de deux cou- leurs, les unes d’un ferrugineux clair, les autres d’un blanc nacré; l’inté- rieur en est tout à fait glabre et d’un blanchâtre mat. Les pédicelles sont longs de 3 ou 4 millimètres. Périgone tubuleux , assez fortement contracté à la base au dessus de l’ovaire, qu’il revêt entièrement, peu à peu dilaté- campanulé vers le sommet, où il se divise en quatre segments deltoïdes à estivation valvaire-pyramidale, subdressés-étalés lors de l’anthèse, long d'environ 10 millimètres , non compris l'ovaire (mesurant lui-même 2 à 2 millimètres et demi). Etamines quatre, insérées au point de jonction des segments périgoniaux; filaments extrêmement courts, non apparents; anthères ovales, d’un jaune sale, biloculaires, suprabasifixes. Au fond du tule, et recouvrant l'ovaire comme d’une voûte, est un disque annu- laire , glanduleux, obscurément lobé, et traversé au milieu par un style filiforme, subsubulé à la base, révoluté au sommet (qui atteint celui des 5 segments), et porlant un stigmale allongé, unilatéral vers l'extrémité externe. L’Elæagnus reflexa faisait partie de la riche importation de plantes dont le monde horticole ou savant est redevable à M. Sieboldt , et c’est à notre docte collaborateur M. Decaisne (/. c.) que l’on en doit la détermination. Ce charmant arbrisseau, dont le port, à rameaux inclinés, aux non- breuses fleurs pendantes et d’une odeur suave, est d’un aspect charmant, se plaît à l'ombre, dans la terre de bruyères, le long des murs exposés au nord, et sous les bosquets ombragés. Il se multiplie facilement de bou- tures, de marcottes , de rejetons , et nous ne pouvons, en terminant cette description sommaire, qu'inviter les amateurs à se hâter de se la procurer chez nos principaux pépiniéristes. Ca. L. EXPLICATION DES FIGURES, Fig. 1. Le sommet de la corolle ouverte pour montrer l'insertion sta- minale. — 2. Une élamine séparée. — 3. L'ovaire coupé longitudinalement, # pire. spei asile. 4h ef jo E'npitar ii : aulois el a ira Feist L. pt si 4 #3) : iblod: NM NE detabot 10 1eépe 10 slogirod. mic 4 nine ak tiob-#9 #0 up (.2 ) ouzirot . lé woletodsllos | aifosti aug à 1104 9 lab, 69226 saceudo gl: ions uo'h 329 sovsue igbo or ‘b jo, 2) 16 ban a miBll pd | à ÿ 013 #l go! ai, eau nl {ut ons) st auch ol ai 4 ï À A ob iuegnolion dilqnlurn val ape +190 PR eol a00g.18, 4 0 io naine: an SO EU re os auon 19 ,anofbisr ob ,HAONIE ab. a wi ÉPAaT LATE L muotem aol Hiva k.4 \NAUROË uoiJqi LE vs Ï F nu", Fr! or, antaibinffée susqianlap2it pole à 1H? À RE tauoct eat ROITAMITLE : A . LR rois sto8 toriaite ‘a: : @: 6 2 .Jitoque Seb )o sa": L… ins r Lnë A \ 0" A Moi L'émount Um À : + Fynotaniboignol duos SUEDE . #: drû: k (te 1 L'ile [ei 1 om by Cond 7 1 cflex: l' NUS Cac + El: 410€ y = sr MACLEANIE À FLEURS ANGULEUSES. MACLEANIA ANGULATA. Érym, John M‘ Lean, Esq., négociant de Lima, promoteur de la botanique. Famille des Éricacées, S des Vacciniées. Décandrie - Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Macleania, Hook., Ze., t. 109. — Calycis tubo cum ovario connato , pentaptero ; limbo supero , obsolete 5-dentato. Corolla calycis limbo inscrta , tubuloso-cylindrica ; limbo 5-dentato. Stamina 10, imæ corollæ inserta, inclusa ; filamenta monadelpha ; antheræ muticæ, apice in tubulum simplicem productæ. Ovarium inferum , quinque- loculare, loculis multiovulatis. Stylus filiformis , simplex ; stigma obtusum. — Fruti- ces habitu Thibaudiæ vel Ceratostemmatis; folis alternis; pedunculis axillaribus, unifloris, confertis, basi gemmarum squamis superstitibus stipatis. Enouce., Gen. Pl,, 43386. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. M. angulata , foliis ovatis obtusis ; aæillis trifloris; corolla ovato - urceolata pen- tagona. Le genre Macleania à été fondé sur un très bel arbrisseau découvert par M. Mathews à Jambrosbamba, dans les Andes du Pérou. (V.Hook. fc. Plant., Il, t. 109.) En juin 1842, M. Forbes (jardinier en chef) voulut bien m’en communiquer une seconde espèce, en fleurs alors dans la serre chaude du duc de Bedford , à Woburn, et qui avait été élevée de graines envoyées par M. M‘ Lean lui-même des Andes du Pérou. C’est un arbrisseau toujours vert, et qui mérite certes une place dans une collection de choix. Rameaux cylindriques; feuilles alternes, ovales, subcoriaces , entières, obtuses, courtement pétiolées, penninerves ; deux ou quatre des nervures Jatérales inférieures beaucoup plus longues que les autres et suivant une direction presque parallèle. Les feuilles des jeunes pousses sont très délica- tes et lavées de rouge foncé. Fleurs sortant par Lrois des aisselles foliaires. Pédoncules rarement renflés , surtout en dessus, d'environ 3 centimètres de long. Calyce hypocratérimorphe, tronqué, relevé de cinq angles ailés , ai- gus, à limbe découpé en cinq lobes obsolètes, mucronés. Corolle d’un rou- ge brillant, d'environ 3 centimètres de longueur, à limbe jaune. Elle est ovale-urcéolée, munie de cinq angles proéminenlts ; la gorge en est con- tractée ; le limbe fendu en cinq dents dressées, étalées. Étamines 10; fila- FT: Ie 7 2 ments soudés en un tube épais , charnu , élargi vers le sommet et là con- tracté au point de l'insertion staminale; anthères linéaires, légèrement tomenteuses , se terminant en un tube assez court, un peu recourbé en de- dans et s’ouvrant au sommet par une fente longiludinale. Ovaire presque entièrement adhérent au calyce. Style presque aussi long que la corolle; stigmate capité. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 1. Deux anthères el une portion du tube staminal. — Fig. 2. Calyce, étamines et pistil (Fig. grossies.) Hooker, Bot, Mag., 1842, D $ © c Mo, 224 ge CL TILLANDSIE OEILLET. TILLANDSIA DIANTHOIDEA. (POURRETIA AERANTHOS , Hort.) IIITYT-.-DODD——OD———— Érvw. Les auteurs s'accordent pour dire que ce genre a été dédié par l'auteur à T'illand , Suédois professeur de médecine à Abo, Toutefois, ce mot paraît mal orthographié : car il n’est pas proba- ble que Linné, de son chef, et par une cause que rien ne saurait justifier, y ait ajouté un S, Famille des Broméliacées, S Tillandsiées. Hexandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tillandsia, L., Gen., 369. — Perigonii Überi sexpartiti laciniæ exteriores caly- cinæ æquales, basi cohærentes, spiraliter convoluiæ, duæ altius inter se connateæ, tertia minor ; interiores petaloideæ , inferne in tubulum convolutæ vel connatæ, superne pa- tentes, basi intus nudæ v. rarius squamosæ. Stamina 6, hypogyna ; filamenta linea- ria, alterna sæpius perigont laciniis interioribus adhærentia ; antheræ incumbentes, basi sagittato-emarginatæ. Ovarium liberum, triloculare ; ovula in loculorum angulo centrali prope basim plura, biseriata, adscendentia, anatropa. Stylus filiformis ; stig- ma trifidum , lobis abbreviatis v. filiformibus aut apice dilatatis , rectis v. contortis. Capsula cartilaginea, linearis v. ovata, trilocularis, loculicido-trivalvis, valvis endo- carpio moæx soluto duplicatis, explanatis v. tortis. Semina plurima e basi dissepimen- torum erecta, lineari-clavata, stipitata, stipite pilis papposis cincto, testa dura, chala- za terminali mammillari. Embryo in basi albuminis farinosi rectus , extremitate ra- diculari infera. — Herbæ in America tropica et extratropica calidiore indigenæ, ut plurimum pseudoparasiticæ lepidotæ ; caulibus foliosis, simplicibus v. rarius ramo- sis; floribus spicatis v. paniculatis, rarius solitariis, bracteatis. Strepsia, Norr.; Renealmia , Pcum.; Amalia, Horr. Hise. Enpzics., Gen, PL, 1306, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. T. dianthoidea, Rossi. — Caule simplici; spica brevi; folüs radicalibus integer- rimis, imbricato-complexis, multifariam divergentibus canaliculatis carinatis ligu- lato-subulatis, pellicula pruinosa ex cano glaucescentibus ; corollæ limbo patente ; staminibus inclusis. — I0., Catal. Hort. Modet., 79, t. 1. Pourretia aeranthos, Lois.-Desc., Herb. gén. Amat.; 1"° sér., v. t. 307. Tillandsia aeranthos, Desr., Catal, Hort. Paris., 1839. ? Amalia aëris incola, Hort. Hisp. (Non Tillandsia subulata, Vecc., ut supp. Sreuvez., Nom. bot. ed. 2.) Il n’avait encore été donné, que nous sachions, de cette petite Bromélia- cée qu'une seule figure, et tellement médiocre, qu’elle ne permettait pas je LE 8 2 d'en soupçonner tout le mérite et toute la grâce. Nous croyons avoir été plus heureux, et nous pensons que l'aspect de la figure ci-contre engagera les amateurs à se procurer cette plante, dont la culture est aussi simple que commode (1). En effet on entoure d’une touffe de mousse un peu serrée et contenue au moyen d’un fil de plomb la partie rhizomateuse de la plan- te, et on la suspend dans cet état dans un coin ombragé de la serre chaude (ou même dans la serre tempérée), en ayant soin de tenir la mousse humide pendant tout le temps que la plante végète, c'est-à-dire depuis environ le mois de février jusqu’en novembre; après quoi il faut la laisser dans un re- pos complet. On peutencore la placer dans l’enfourchure des hautes branches des grands végétaux que l’on tient en serre, ou dans quelques cavités des rocailles dont les murs peuvent être ornés. Ainsi placée, elle fera un effet vraiment pittoresque et rappellera au voyageur le véritable habitat où il a pu la voir dans son pays natal. Nous dirons en passant que c'est ainsi qu’on pourrait et qu’on devrait cultiver une foule d’Orchidées, de Cactées , de Fougères, d’Anthurium, de Caladium , etc., dont l'effet, ainsi groupés dans une grande et belle serre, serait aussi inattendu que gracieux et magnifique. C’est en 1819 que cette plante paraît avoir été introduite en France pour la première fois ; elle avait été envoyée de Montevideo au jardin botanique de Bordeaux, d’où M. Dupuy, alors directeur de cet établissement, la communiqua ensuite à M. Noisette, dont l'établissement horticole était alors en si grande réputation. M. Loiseleur-Deslonchamps , qui a consigné ces détails historiques dans l'Herbier général de l’ Amateur (fre série, L. c.), plaça par erreur cette plante dans le genre Pourretia (2) (Puya), dont, quoique fort voisine, elle s'é- loigne, selon quelques auteurs, par plusieurs caractères assez distinctifs, dont le principal est d’avoir des graines aigreltées. Les réflexions que nous faisons ailleurs au sujet des genres d’Orchidées (tribu des Ophrydées) (voyez plus bas , f° 5) peuvent s'appliquer surtout aux genres de la famille des Broméliacées à ovaire libre ou supère. Ainsi nous avons suivi l'exemple de nos devanciers en laissant la plante dont il s’agit parmi les Tillandsiées, bien que les caractères qui se présentaient à notre examen ne répondissent que peu ou point à la diagnose de ce genre, (1) Nous ferons remarquer que , si notre artiste n’eût saisi la plante au début de sa floraison, la disposition des fleurs de notre dessin serait plus attrayante, car plus tard ces fleurs auraient paru plus grandes et plus nombreuses. (2) Et dans la famille des Commélinées ! Cette faute était sans doute un lapsus calami, 3 tel que l’établissent les auteurs modernes. Or la description de Rossi (L. c., Rœm. et Schult., Syst. VII, 2e partie) vient assez fortement corroborer la nôtre ( faite d’ailleurs sur le vivant), et appuyer notre assertion. Convaincu de ce fait, nous aurions, sans doute, dû rechercher à quel genre elle devait appartenir, mais nous devons avouer que, pour un tra- vail aussi long et aussi difficile , le temps et les documents nécessaires nous ont complètement manqué; obligé que nous aurions été, après avoir exa- miné et analysé soigneusement toutes ou presque toutes les espèces dont on les a composés, de réviser également les diagnoses des autres genres ; travail, disons-nous, aussi long que difficile, et qu’un botaniste mieux favorisé par le sort que nous aura tout le loisir d'entreprendre et d'achever ; Per illos ego tantum, eheu ! fato sic jubente, spicilegus ! Heureux si nos observations peuvent attirer lattention sur ces parties de la science, dont nous signalons les points vulnérables ! Mais voici la description de notre plante : Plante basse, subacaule, souvent bi -trispicifère à la fois, simple? et vivant en fausse parasite sur le tronc des arbres, ou dans les fentes des rochers. Rhizome tuberculeux, à peine radicifère (presque toujours nu à l'état cultivé); racines sèches, coriaces, noirâtres, fibrilleuses , s’attachant dans les crevasses des écorces , les fentes des rochers; feuilles nombreuses, linéaires, canaliculées, dilatées-amplexicaules à la base, imbriquées-spi- rales, coriaces, subcarénées-triquètres au sommet, très entières sur les bords; les inférieures étalées -recourbées, les supérieures subdressées , infléchies ; Loutes criblées de petits points enfoncés (et non couvertes de squames soyeuses, comme l'ont dit tous les auteurs [1]), contigus, de forme arrondie, à bords saillants, très irrégulièrement contournés, blanchâtres ; au centre un point culminant, subconvexe, jaunâtre, d’où rayonnent des stries très fines, nombreuses , d’un blanc limpide, et venant se perdre sur les bords de la cavité. C’est à la disposition de toutes ces cavités et de leurs nuances diverses qu'est dû cet aspect soyeux et glaucescent qui caractérise le derme de ces feuilles. La forme et la couleur de ces cavités sont exacte- ment en creux, sur les feuilles de cette l'illandsia , ce qu’elles sont en relief sur le derme de l'écorce de l'Elæagnus reflexa (V. ci-dessus la description de cette plante.) Scape cylindrique, érigée, un peu fléchie supérieurement ; feuilles ou ne onto (1) IL est probable qu'il en est ainsi des feuilles de la plupart des autres Broméliacées. # bractées scapilaires (1), alternes-spirales, très dilatées-engainantes à la base, très longuement cuspidées, pugioniformes, triquêtres-carénées com- me les caulinaires, étroitement apprimées, criblées comme elles de points enfoncés, mais beaucoup plus fins; d’un beau rose, verdissant un peu le long du prolongement pugioniforme sommaire, à bords lisses, membrana- cés, et d’un rose plus vif ; épi floral serré (lâche selon Rossi), légèrement infléchi ; axe anguleux, en raison de l'insertion rapprochée des ovaires, et de la décurrence des sinus où ils sont placés ; bractées très amples, ova- les ; les premières conformes aux feuilles scapilaires , les suivantes seule- ment aiguës, mucronées, membranacées, embrassant le tube jusqu'aux deux tiers de sa longueur, persistantes , toutes d’un beau rose. Périanthe double ; l’externe de trois lacinies imbriquées, subverticillées , s’enveloppant l’une l’autre; la plus extérieure ovale -lancéolée , bifide au sommet, enveloppant les deux autres; l'intermédiaire opposée, plus gran- de que l’interne, qui enserre immédiatement l'ovaire; toutes trois de mois tié moins longues que le périanthe interne , et d’un rose pâle. Lacinies de ce dernier tubulées, ovales-allongées, subspatulées, à bords connivents- imbriqués (mais point gamopétales) jusque auprès du sommet , où le limbe s'étale horizontalement en trois lobes ovales-obtus, décolores jusqu’au milieu, ensuite, et surtout au limbe, d’un beau bleu d'outre-mer , passant au rose sale en vieillissant. Etamines incluses, insérées vers la partie mé- diane des lacinies , et deux sur chacune d'elles; filaments plans, décolores, libres, parallèles; anthères conniventes au sommet, linéaires, jaunes, bi- loculaires , échancrées au deux extrémités, basifixes ; style filiforme, sub- violacé, subulé et trisulqué à la base, dépassant les étamines, qui font corps autour de lui, et atteignant presque le point où se courbe le limbe; stig- mate trifide, à trois rayons courts, réfléchis-enroulés; ovaire triloculaire, ovale-trigone, trisillonné ; ovules nombreux , cylindriques-allongés , aigret- tés , fixés horizontalement à l’angle interne des loges. Nous n’en avons pas encore vu le fruit. Cette plante est extrêmement voisine de la T. stricta (si tant est que cette dernière appartienne aussi au genre en question), mais l'inspection de la figure du Botanical Register (L. c.) et la description qu’en donne Gawler (ibid.) démontrent suffisamment qu’elles sont bien distinctes l’une de l'autre. Rossi, qui les décrit toutes deux ({. c.), les admet comme telles et en si_ gnale les différences. La seconde diffère surtout de la première par des (1) On nous reprochera peut-être d’être un peu trop néologue; mais, en vérité, ce mot est aussi né- cessaire que caulinaires 3 filaments subcanaliculés, connivents ; des anthères subsagittées; des brac- tées largement ovales, ventrues-concaves , elc. Bien que anciennement introduite déjà dans nos cultures, celte gracieuse petite plante est fort rare ; nous l'avons vue cependant au Muséum national d'histoire naturelle, et chez MM. Cels, à Paris; chez M. de Monville, près Rouen , et chez M. Courant, au Havre. Nous ne pouvons qu'engager les amateurs à se la procurer et à la cultiver de la manière que nous avons indiquée en commençant cet article. CH. LEMAIRE. N. B. Dans la figure ci-contre, la plante est représentée, comme nous Pavons dit, au commencement de son inflorescence; quand elle est plus avancée dans cet état, le périanthe est plus longuement exsert , et les fleurs passent au rose pâle en fanant. En outre les fenilles sont représentées un peu Lrop vertes. Dans la na- ture elles sont d’un vert glaucescent , un peu satiné. enr vi A diggaduz sonidlian s3b LRINOY I LOS » ein Mer 6 «PROMOS TAN, AMÉATOAR Ô aitu à son. nensh à sb atiubortai noce QU “re vf asbg9 00 quy_atov sh 2non LATE Prat Lao 4, ab. .M sado, Girl. £, #9) MM son, slow pi TN BA ê9. af 93281 ue ttoio®. M4 sarl, 19.0 A eu gwen sf où voriHus sf à lo WAMAOMY LÉ 8 Ë evelane L ire 109 Hepao rer 00,1 nain ne üle A (Qu er pboes ie: des cite ke et cos - 15 bibi least 1: AU Mr lis bardp : SauossioNni no ob Daniéneeaos 5h Hi aout mTYtsers shimano ault en me of AL jo Enr SDr & Zn LES Jet no. 0184 580 ué l888q #iusn | & aitu DELLE .24070V 40 li CELATE ON LL) robes yo} Ino4 efiu6l #3} ab h SA BANSE HO 4) sossousla io nn ‘y 1102 A in RE M [NES +24 È ï eye E TA Pourretia acranthos ‘ CHORISÈME A FEUILLES VARIABLES, Var. CHORISÆMA VARIUM (Novum). Érm. Voyez t, II, et la note ci-dessous (1). Famille des Papilionacées , $ Podalyriées-Australasicées. Décandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Vide t. IT. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. V. ibid. Var. caulibus paulo elatioribus , foliis floribus paulo amplioribus. De toutes les familles végétales, la famille des Papilionacées compte le plus grand nombre de représentants dans nos jardins et nos serres, qu’ils ornent en toute saison , pour ainsi dire, de leurs gracieuses fleurs , d’un coloris toujours si riche, si élégant; et, parmi les plantes qu’elle renferme, celles de la Nouvelle-Hollande occupent, aux yeux d’un ama- teur, un rang très distingué dans son estime et dans son choix. Sans parler ici des élégantes espèces de Gompholobium , de Podolobium, de Brachyse- ma, d'Oxylobium, de Dillwynia, d'Eutaxia, de Pultenæa, de Mirbelia, et de cent autres genres , celles du genre Chorisème ou Chorozème ne sont pas les moins jolies, les moins gracieuses. La plante dont nous nous occupons ici est une variété du Chorisema varium , dont nous avons donné, d’après le Botanical Register, une belle figure dans notre tome 1er ({. c.), et que l’on connaît dans nos jardins , où elle a été introduite par M. Chauvière, depuis une couple d'années, sous le nom de C. varium novum. C’est dans les serres de cet habile et zélé horticulteur qu’a été faite la figure ci-contre , au sujet de laquelle nous devons consigner ici, en faveur de la plante, une observation de quelque importance : c’est que la floraison de l'individu représenté par l'artiste approchait de son déclin, et que, par (4) xüpos, &éux, teinture de la terre, que nous donnions pour étymologie à ce mot, faisait, selon nous, allusion aux arbustes de ce genre, lesquels, bas et rampants, émaillent la terre de leurs nombreu- ses et brillantes petites fleurs, Si cette étymologie semble rationnelle, il faut écrire chorozema ; si l'on | avec quelques auteurs, chorizema, il faudrait, pour donner de ce mot une explication plau- sible, l'écrire chorisema , de ywnerts, division, et sÿu+, étendard : ce serait alors une allusion à l'échancrure de l'étendard, Comme cette dernière version nous paraît la meilleure, nous l'adopterons désormais, A8 à À 9 9 * cette cause, le coloris des fleurs en parait moins éclatant qu’il ne l’est réel- lement lors de l'anthèse. En effet, à cette époque, l’étendard, d’un jaune orangé vif, est souvent lavé de pourpre Cocciné , plus clair près de la ma- cule et au sommet des deux lobes; et les pétales de la carène sont d’un cramoisi si brillant, qu’il est inimitable au pinceau. Généralement regardé comme variété, notre Chorisème est assez peu distinct du iype sous ce rapport. On peut toutefois dire que ses tiges sont un peu plus dressées, plus robustes, ses feuilles et ses fleurs un peu plus- grandes. C’est, au total, une charmante plante qui doit figurer dans toute collection choisie. Cx. L. LIS ÉLÉGANT ou pe BroussarT , OW À FEUILLES LANCÉOLÉES (var. à fleurs ponctuces de rose). LILIUM SPECIOSUM, aut Broussarru, aut vulgo LANCIFOLIUM (var. punciatum). ———_———_—_—_—_— Érvw. Lilium, nom du Lis commun chez les Lalins, mme CARACTÈRES. GÉNÉRIQUES. “ Liliom, Tourn., L., Gen. 110.— Perigonium corollinum deciduum heæaphyllum ; foliola basi subcohærentia infundibuliformi-campanulata , apice patentia v. revoluta , intus sulco nectarifero instructa. Stamina 6, perigoni foliolis basi subadhærentia. Ovarium triloculare ; ovula plurima , biseriata, horizontalia , anatropa. Stylus ter- minalis, subclavatus, rectus ®. subcurvatus ; stigma subtrilobum. Capsula trigon«, sexsulca, trilocularis, loculicido-trivalvis. Semina plurima, biseriata, horizontalia, plano-compressa, testa lutescente, subspongiosa, membranaceo-marginata, rhaphe hinc per marginem decurrente. Embryo in axi albuminis carnosi reclus v. sigmoideus (1), extremitate radiculari umbilico proxima, — Herbæ in Europa et Asia media et septentrionali, in J aponia et in Indiæ montibus , necnon in America boreali indi- genæ, bulbosæ ; foliis alternis v. subverticillatis ; floribus magnis speciosis erectis v. nutantibus. * a. Amblirion, Rar. — Perigonii foliola sessilia conniventia , suleo nectarifero ob- soleto. - < b. Martagon, Enpzicn. — Perig. fol. sessilia revoluta, sulco nect. distincto. c. Pseudolirium. — Perig. fol. unguiculata campanulato-conniventia , sulco nect. distincto. d. Eulirion, Enpucu. — Perig. fol. sessilia campanulato-conniventia, sulco nect. distincto. e. Cardiocrinum, Expz. — Perig. fol. sessilia , campanulato-conniventia , sulco nect. distincto, basi subsaccato. Exouiou., Gen. PL., 1098. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. L. speciosum, Tuauxs., Act. Soc. Linn. Lond. , 332; Jap., 134. — Sieg., F1, Jap., t. — Wur., Spec., IL, 86. — Bor. Rec, t. 2000. — Monr, Hor- tic. Belg., 1834, cum ic., non Anor., Bot. Rep., 586. —_ Foliis sparsis ovato-oblon- gis, nervosis, petiolatis ; caule ramoso ; ramis unifloris; flore cernuo ; corollis revo- Jutis intus papilloso-dentatis. — Wan, L. c. L. Kasbiaki; L. versicolor, Kæmrr., Amaæn., 871. — Banxs, Ie. Kempf, t. 147. (4) En forme de C, 4 IV 10 L. superbum , Taos., J'ap., 134. L. Broussartii , Ca. Morn., Encycl. veg., genus Lilium , t. 9. — L. tametomo, Sres. (var. albiflos! an L. lancifolium album, HorruL. ?) L. lancifolium, Horror, non Tauns., in tres variet. (album, rubrum , punctatum, Horroc.), non L. eximium , Horr., ut ponit Siren. La botanique et l’horticulture sont redevables à M. Sieboldt de la con- naissance et de l'introduction sur le continent européen de tant de belles et nouvelles plantes, qu’on ne saurait prononcer son nom avec trop d’éloges et lui marquer trop de reconnaissance. Peu de voyageurs naturalistes ont en effet autant que lui mérité de la science, et, comme lui, au péril de leurs jours ! C’est en 1830 que M. Von Sieboldt, médecin de l'ambassade hollandaise au Japon, de retour en Europe après deux ans de séjour dans cette île, déposa vivantes dans le jardin botanique de Gand une foule de plantes ra- res, qu'il était parvenu, à force d'adresse et de sollicitude, à soustraire à la vigilance inquiète et soupçonneuse des préposés indigènes, au risque de la vie s’il était découvert. Tantus amor stirpum, tantæ victoria curæ! Parmi ces plantes, toutes plus intéressantes les unes que les autres, on distinguait plusieurs espèces de lis, au nombre desquelles figurait , au premier rang eten trois variétés, le Lilium speciosum de Thunberg, plante qui n’était encore connue que par la description de ce voyageur, et par la figure de Kæmpfer, éditée par l’illustre Banks (L. c.). La synonymie de cette belle espèce de lis était assez embrouillée, et, comme le lecteur pourra facilement en juger, nous eroyons l'avoir non seulement éclaircie, mais encore exposée d'une manière suffisamment nelle. Kæmpfer nous apprend que le L. speciosum est indigène dans la Corée, d’où les Japonais l’ont transporté chez eux pour en orner leurs jardins ; et Thunberg, en effet, ne l'y a observé qu'à l’état de culture. C’est le plus splendide des lis connus jusqu'ici, et il fleurit pour la première fois en Europe, dans l’été de 1832, dans le Jardin botanique de Gand, et chez M. Aug. Mechelinck, amateur trés distingué de la même ville. Ses fleurs exhalent une odeur suave , plus agréable et surtout moins narcotique que celle de notre lis commun. Les superbes variétés que nous avons constatées , et qui constituent une seule et même espèce, sont maintenant assez répandues dans les jar- 5 dins, où toutefois leur prix est encore assez élevé (1). Dès leur premiere floraison , elles causèrent dans le monde horticole, par la splendeur de leurs fleurs, une sensation inexprimable. C'était une bonne fortune que d’en obtenir alors un bulbe pour 500 fr., et ce n’est guère qu'après 1834 qu’elle parut d’abord dans quelques collections belges au prix de 75 francs le bulbe, prix qui augmenta successivement jusqu’à 2 et 300 fr. Aujour- d’hui on peut en acquérir un individu portant fleurs à 15 fr. seulement, et nous sommes encore en partie tribulaires sous ce rapport de nos industrieux voisins du Nord, bien que quelques horticulleurs parisiens s’empressent maintenant d'enrichir leurs cultures de ce magnifique végétal. Nous ne saurions expliquer comment il se fait que cette espèce, bien que parfaitement déterminée par d'anciens botanistes (voyez la Synony- mic), et reconnue dès son apparition pour le Lilium speciosum, ait reçu et conservé dans tous les établissements d’horticulture belges et français le nom de L. lancifolium, puisqu'il existait déjà un lilium de cenom décrit par Thunberg (L. c.), et fort différent quant au port et à la disposition des fleurs. Chez ce dernier, en effet, les fleurs sont dressées, et non penchées; les divisions périanthiennes sont subérigées, et non révolutées, etc. Quoi qu'il en soit, comme notre espèce est répandue dans le commerce sous cette dénomination erronée, nous devons le constater ici en nous bornant à indiquer les trois variétés assez nettes qu’en cullivent nos fleuristes , et parmi lesquelles il serait difficile de distinguer le type d’où sont issues les deux autres. Ces variétés sont : 4° Lilium speciosum, flore rubro (type ?). L. lancifolium rubrum 20 —— flore albo; —— album 3° —— flore roseo-punclato; —— punctatum Hortul. C'est cette dernière variété qui fait le sujet de cet article, et qui ne difle- re de la première qu'en ce que ses fleurs sont d’un blanc légèrement teint de rose, et parsemées de denticules papilleuses en plus grand nombre et d’un rose plus ou moins décidé. Un amateur-horticulteur très distingué de Gand, M. Const. Gheldolf, qui nous transmet quelques renseignements sur l’origine et la culture de ces plantes , nous signale les grandes dimensions qu’elles atteignent dans les jardins belges , tant sous le rapport de la taille que sous celui du volume et du nombre des fleurs. Ainsi, par exemple, des individus en sa possession sont parvenus jus- Mens vuopson nssiunls olets oh ph nee enteeneneneine (1) MM, Const, GuerDporr et Van HOUTTF, à Gand; M, CnauviènE, à Paris, en ont à la disposition des amateurs, À qu’à plus de deux mètres de hauteur, el ont donné jusqu’à 30 et 42 fleurs à la fois! Les bulbes de ces plantes n’avaient pas moins de 25 à 30 cen- tim. de circonférence ! Ce n’est pas toutefois le premier exemple de plan- tes qui, transportées d’un pays dans un autre , auraient beaucoup mieux prospéré dans celui-ci que dans le leur propre. En Belgique , les trois va- riétés se cultivent à l'air libre, avec la précaution dans les grands froids d’en couvrir le sol de litière ou de feuilles sèches, ou mieux de vieille tan- née. À Paris, où l’air est plus vif, quoique son climat soit de près de 3 degrés plus rapproché du tropique, il faut les tenir en serre tempérée , ou mieux encore plantées en liberté dans un conservatoire. Livrées à la pleine terre libre, leur végétation , sous celte latitude, commence de trop bonne heure, et nos gelées tardives les détruiraient infailliblement. Un compost substan- tiel par parties égales de terre franche, de terreau de bruyères et de ter- reau de couche bien consommé , paraît leur convenir parfaitement. Comme nous avons dit que ces variétés ne différaient guère entre elles que par la couleur des fleurs, voici une courte diagnostique spécifique de l'espèce : Tige cylindrique, glabre, ferme, glaucescente, dressée, ramifiée au som- met; feuilles ovales-oblongues, acuminées, fortement quinquénervées- plissées, atténuées à la base en un court pétiole, ou, en s’avançant vers le sommet de la plante, atténuées-canaliculées et portant souvent à leur aisselle un ou deux bulbes rudimentaires , très petits, à squames; velues- ciliées ; ces feuilles atteignent dans les individus vigoureux jusqu’à 18 et 22 centim. de longueur. Chaque division raméale porte, au sommet, selon la force de la plante, depuis 1 jusqu’à 4 et 6 fleurs; lesquelles sont penchées, très amples, et, en en supposant les divisions étendues hori- zonlalement, elles mesureraient au moins 30 centim. de diamètre; les 3 pétales extérieurs sont plus étroits, couverts de papilles moins nombreu- ses ; les trois intérieurs très larges vers la base , couverts de papilles den- ticulées, frangées au sommet, d'autant plus nombreuses et plus grandes (affectant même quelquefois des formes pétaloïdes ), qu’elles approchent plus du centre, el sécrétant une liqueur sucrée. Ils sont ovales, très lar- gement acuminés-révolutés, largement ondulés sur les bords, et creusés à la base en un canal marqué par une nervure verte, dépassant en des- sus le tiers de laslongueur du pétale, mais aussi longue que lui en des- sous, où elle est très proéminente et forme une côte prononcée et d’un vert clair. Ovaire hexagone-arrondi, vert, court, caché par les papilles et atteignant à peine l’orifice du tube; style claviforme, flexueux, capité au sommet, plus long que les étamines ; celles-ci insérées à la gorge d’un tube court, tubulées, blanches à la base, verdissant, ainsi que le style, 5 vers le sommet, divergentes, et portant des anthères médifixes, versatiles , à pollen orangé. La multiplication de ces plantes est assez facile ; elle se fait par la sépa- ration des caïeux, qu’elles produisent en assez grand nombre, et surtout par celle des bulbilles, que l’on détache de la tige. Ce sont jusqu'ici les seuls moyens de propagation qu’elles aient offerts, car elles n’ont pas encore fructifié sous notre climat (1). Notre correspondant M. Gheldolf nous indique un moyen ingénieux de faire grossir les bulbilles : c’est de coucher, avant la fanaison totale, la tige de la plante, et d’en couvrir chaque articulation de 4 à 5 centim. de terre , qu’on tient légèrement humide; par ce moyen, les bulbilles grossissent promptement , et se détachent naturellement de la tige, lors de la maturité totale de celle-ci. CH. LEMAIRE. (4) Depuis l'impression de cet article, un de nos correspondants, M. Ad, Sénéclauze, nous écrit (25 mars 1843) qu'ayant fécondé artificiellement ces belles plantes, il en a obtenu des graines qui ont levé, et ont fourni un jeune plant vigoureux, 10% ee Sara su PR PE ion bang sé 1e Jnseiu MN out à ob GubS6. ao dpp its emo | fois eoflo'np ae cr : 18 HI (1) Jémilo- axon 2n02 à 27 stpibai ‘avon WobPio .M A Mélanie) ef ittvR Qrodlou109 6B 1en'9 : sllid{ud soi 1i NES aoielnatinn oupedt 1vuos a0'h 19 ent dl: Fab. novour 55 m4 :obiewil imomotégèl sus mo‘ Æ a , tar re ARLON pp I 55e PERS :sPanhèoge}ren vont ob où . L'éve uq9c | XNTRR Dh dd md ame à où 5 rinslg ediod 219 dmmlisnAiue sbauoët 1asça'ap (288É er: ; À , ape mp ne L] L To 4, APE ae bit 13 ;” 1 : $ v LE ES ifà » er “ “ h true ; à | \ ré t # L 4 . Dé | î : ve +de ‘ ci \ | RC ee es ra | ! - s . AL 4 où et, CR IN à | F pe À C 4, SE , : L . , is ta »1É tas ° (Ut ib hf # % ur + , s + v _—._) ED à ! . ur lei 2 « + n , nl % L RES: | De: | # FACE] 4 } s n/ ; N tu M: LP ; De | st ‘+ + f q DNS: < z = 4 - } d ù ÿ > | D se : , \ È y ] À FE AUS te, pl | ; x # ê k L ‘ [M . 4 y F 1 L è Le Sn | 2: - {2 ü TRE MC: à Lilium lancifolium , Var. ACHIMENES A GRANDES FLEURS. ACHIMENES GRANDIFLORA? Érym. V. ci-dessus, t. III, p. 37. Famille des Gesnériacées, tribu des Gesnériées. Didynamie-Angiospermie. CARAUTÈRES GÉNÉRIQUES. Vide ibidem. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. A. grandiflora, DC., Prodr., VIL, 536. — Pilis patentibus hispida; folis oppo- sitis æqualibus ovatis acutis basi obliquis sparse serratis , supra viridibus, subtus rubentibus ; corolla ampla, violaceo-purpurea; genitalibus inclusis. Trevirania grandiflora , Seuren., Linnæa , 8, p. 247. Achimenes Ghiesbrechtianum , Drar., L. ? et Horruz. Beuc. En adoptant ici, à l'exemple de M. Lindley, pour la plante dontil s'agit, le nom spécifique de grandiflora , DC., au lieu de celui de ghiesbrechtianum que lui avait, dit-on , donné M. Drapiez, ce n’a pas été sans quelque hési- tation et sans conserver des doutes sur le mérite de celte substitution. En effet, Schiede, le découvreur de cette espèce et son premier descripteur , dit très positivement que la tige en est quadrangulaire, les feuilles rougeâtres en dessous et les fleurs d’un violet pourpré : rien de tout cela dans notre plante ; le reste de la description s’y rapporte, à l'exception d’une bractée qu’il dit exister à la partie inférieure des pédoncules, et qui n’existe pas chez celle-ci. Il est à présumer toutefois que l’auteur allemand a décrit sa plante d’après le sec, et que, comme la tige, à l’état vivant, en est molle, charnue, elle a pu par la dessiccation et la pression prendre un aspect tétra- gone ; quant à la bractée (bracteola) dont il parle, elle est remplacée dans notre individu par deux petites feuilles florales ou bractées , qui accompa- gnent le pédoncule vers le milieu de sa hauteur à peu près. Quant à la nuance des fleurs, la différence observée est de trop peu d'importance pour nous arrêter. Pendant bien des années, le genre Achimenes n’a été représenté dans nos collections de plantes vivantes que par l’4. coccinea (Columnea humilis, “Horruz.; — erecta, Lamx.; Trevirania coccinea, Wizz.) , etc. À cette espèce, si Jong-temps unique (1), une seconde vint, en 1840, de Guatimala en D DS D ——————————— (1) Introduite de la Jamaïque en Europe en 1778, | Pa À 11 2 Angleterre, et bientôt en France, se joindre sans la faire oublier : l'A. ro- sea , plus robuste, à feuilles plus larges , à fleurs un peu plus grandes, mais d’un coloris moins riche. (V. ci-dessus.) Ces deux plantes, quelque agréables qu’elles fussent d’ailleurs , faisaient vivement regretter aux ama- teurs de ne pas voir introduire dans nos cultures ces grandes et magnifi- ques espèces dont on devait la connaissance au zélé voyageur-botaniste Schiede, à feu De Candolle, et plus tard à MM. Bentham et Gardner, lorsque dans les deux dernières années leur importation inattendue vint combler tous leurs vœux. Voici donc par ordre de date le tableau des es- pèces d’Achimenes qui enrichissent aujourd’hui nos jardins : Achimenes coccinea, Pers., pourpre. Jamaïque, 1778. —— rosea, Lanpr., rose. Guatimala, 1840, —— longiflora, DC., bleu violacé. Mexique, 4841. —— grandiflora, DG., rose, Mexique, 1844, —— pedunculata, Bentu., rouge. Guatimala, 4842. —— multiflora, Gamw., lilas. Brésil, 1842. - L'espèce dont il s’agit et l’4. longiflora sont , en raison des dimensions de leurs fleurs, les deux plus belles parmi celles que nous venons. de citer; la dernière surtout est fort remarquable par son coloris insolite, d'un beau bleu légèrement violacé, tandis que jusqu'ici toutes ses congénè- res ont des fleurs rouges dans diverses nuances. Les botanistes distinguent dans ce genre environ une douzaine d’espèces; il est probable que le nombre en augmentera bientôt, et que, grâce aux recherches actives des zélés collecteurs qui parcourent incessamment le Nouveau - Monde, nos jardins les posséderont bientôt à peu près toutes dans un temps assez pro- chain. L’A. grandiflora a été découverte, comme nous venons de le dire, par Schiede, croissant sur les rochers boisés des collines près de la Hacienda de la Laguna (Barranca de Tioselos). C’est une plante à racines rampantes, subtubéreuses, s'élevant dans son pays natal, selon l’auteur, à 30 ou 35 centim. environ de hauteur, mais paraissant devoir alteindre une taille plus élevée dans nos serres. Elle est entièrement couverte de poils étalés, divergents ; les tiges sont simples, cylindriques, charnues, molles , quoi- que dressées, d’un pourpre obscur, ainsi que les pédoncules et les pétio= les ; feuilles distantes, opposées, ovales-aiguës, obliquement et inégalement échancrées-cordiformes à la base, bordées de dents distantes et inégales, d’un vert foncé, subglaucescent en dessus , et couvertes de poils étalés, rigides, subulés, à la base; nervures immergées en dessus et indiquées par une raie d’un pourpre sombre, très épaisses , saillantes, la médiane et les latérales réticulées-anastomosées en dessous, où elles tranchent sur le 5 fond d’un vert pâle par leur couleur d’un rouge assez vif. Ces feuilles at- teignent une longueur de 8 à 10 centim. sur un diamètre de 6 ou 7. Pétio- les tachés de vert à leur point d'insertion, d'environ 3 centim.; les infé- rieurs quelquefois beaucoup plus longs. Les pédoncules plus longs que les pétioles supérieurs, bibractéés ; calyces herbacés très profondément 5-fides , à lacinies linéaires , aiguës, réfléchies. Les fleurs, très amples, d’un beau rose vif, naissent solitaires dans les aisselles des feuilles supérieures ; le tube en est allongé, ventru, courbe , nutant, poilu, d'environ 3 cent. de long, d'un rouge pâle fauve, et prolongé au sommet en un éperon court, renflé, gibbeux , dressé; le limbe est inégalement quinquélobé, éta- lé, très ample (4 centim. 12 de long sur 4 environ de diamètre ); les lo- bes arrondis , plans; les deux supérieurs plus étroits , légèrement réfléchis sur les bords, les trois autres égaux; tous d’un beau rose, vif, pâlissant vers l’orifice du tube, lequel est étroit, obconique et moucheté intérieu- rement de petits points pourpres ; étamines incluses, à filaments filiformes, un peu dilatés à la base, presque d’égale longueur, suivant la courbure dorsale du tube; style conforme. Comme nous n’avons point encore vu le fruit de cette espèce, nous regrettons de ne pouvoir sous ce rapport en compléter la description. C. L. Sao au'b 1w109 wol EME autbià sil av ue itunes OÙ à 8.9b tuouguoe: | | "20 000 & aonivas'b , noirssent'h 1miog mo, À ven os ram À = aaro D | # en sbpodantf sayien ; eo 1did mis 1 | {rs À abat etant soie du ie, sorisdail soitionk é. enuoitbque enlius ab zallosais aol sueb astictilua nocaina Qhiv ss se abusé «uliog daslua ,odru0o one. , basalle 1e 49% dû CRUE (1) TPS si agoolon 1 ne sy Lis é % aComémsib ob aionivus à ua yaol % ET: pu à) es el Ÿ 2 Anomenégôl ; 207 aulq emonèque xu0b eol ;enslq ds prets div er rod ab e00) ; Atreyh suus aion eob 6h « usbsstit btertoirot 19 oupifondo , rod les Bupol ,odut ar esmotilR ainomatf 6, ssauloai aotiaunià sesrquéoq atniog a emdtug cf danviue pen ofegh'li Sipentg 904 Hi à mx | mano 914 940, dt 2009 Bin os ab livra FT 910908 io anoxk'a LL, AU LS # osblquros 09 PIOMNPT 90 AU98 TOY HO | « Le " as DES he + rh L Achimenes ograndiflora 7 + y TE 2 PRNE À S a AN i CLITORIE DE TERNATE. CLITORIA TERNATEA. Ézym, xeropis (4), allusion à la disposition toute particulière des pétales dans les fleurs de ce genre. Famille des Papilionacées, $ Phaséolées-Clitoriées. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Clitoria, L. — Calyx tubulosus , apice 5-fidus , laciniis superioribus ovatis, acumi- natis supremis sæpe altius cohærentibus, infima angustiore (rarissime majore). Co- rollæ vexillum amplum (alia petala complectens) suborbiculare, emarginatum v. bifi- dum , dorso nudum, basi angustatum, exappendiculatum ; alæ oblongæ , extrorsum falcatæ , carinæ adhærentes; carina longissème stipitata, parva , incurva, breviter rostrata, acuta , alis brevior, petalis apice connatis. Stamina 10, monadelpha vel fila- mento veæillari sublibero diadelpha ; antheræ uniformes. Discus vaginifer. Ovarium stipitatum , multiovulatum. Stylus incurvus , apice plus minus dilatatus, subtus lon- gitudinaliter barbatus ; stigma capitatum. Legumen stipitatum , lineare, plano-com- pressum, sutura utraque incrassata , valvulis enerviis, exalatis. Semina plura, plana, estrophiolata. — Herbæ v. frutices in America et Asia tropica crescentes, sæpe volu- biles ; foliis pinnatim 3-plurifoliolatis ; foliolis oppositis, cum impari distante ; stipulis subpersistentibus, sæpe lineatis ; stipellis setaceis v. interdum subnullis ; pedunculis axillaribus , 1-2-floris v. racemifloris ; bracteis stipulis subsimilibus v. sæpius majo- ribus ; bracteolis bracteas superantibus, lineatis , calyce brevioribus v. longioribus ; floribus amplis, purpurascentibus, cæruleis, albis v. rubris. a. Ternatea, Kunra. — Folia plurifoliolata. Bracteolæ calyce breviores. Caulis volubilis v. scandens. Species gerontogeæ. b. Euclitoria, DC. — Folia trifoliolata. Bracteolæ calyce breviores. Caulis vo- lubilis v. scandens. Species americanæ et madagascarienses. ce. Bractearia , Benrm. — Folia frifoliolata. Bracteolæ calycem æquantes v. su- perantes. Caulis fruticosus. Species americanæ. Enpzicn., Gen. Pl, 6635 (2). CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. _C. ternatea , L. — Caule volubili, fruticoso , pubescente ; foliis 2-3-jugis, subgla- bris ; petiolis pubescentibus, canaliculatis ; stipulis lineari-lanceolatis stipellisque seta- ceis ; bracteis orbiculatis ; floribus resupinato-inversis ; calyce 10-costato , basi in- flato, lacinia infima majore; vexillo extus albo-virescente, summo margine et intus cæruleo sicut et petala alia ab illo complexa. — Nos. 0260008 M PR ner Te (4) On ne saurait trop blâmer l'introduction de tels mots dans la science, et malheureusement ce n’est pas le seul! Où errait donc, 6 pudor ! en s’en permettant l'emploi, l'imagination du réforma- teur de la botanique ? (2) Excepté les deux phrases soulignées el entre parenthèses, T. 1. 12 2 C. ternatea, L.; Wacr., Sp., 1068.—— Sims, Bot. Mag., t. 1542.— Corolla supinata , vexillo maximo, patente, alas obumbrante. Schanga-cuspi, Rueeve, Mort, Mal. VIII, t. 38. ? Ternatea vulgaris, HB. et Boxec., Nov. Gen. et Sp., VI, 415. — Foliolis bi-jugis cum impari, oblongis, obtusis, utrinque adpresso-pubescentibus ; bracteis calycinis orbiculatis. Lathyrus spectabilis, Forsk., Desc., 135. Clitoria spectabilis, Sauiss., Prodr., 336. — Caule volubili ; foliis sesquitrijugis, binis setis interjectis. Variat flore albo vel cæruleo. Le bel arbrisseau dont nous donnons ci-contre une exacte figure est fort rare dans les collections d'amateurs, et nous en éprouvons une vérita- ble surprise, car il peut rivaliser avantageusement avec tous les autres par la grâce de son port, par la grandeur, la beauté et le charmant coloris de ses fleurs. Cultivé en serre chaude, dans un coin en pleine terre, il enlacera les colonnettes de ses longs rameaux effilés, et le bleu vif et décidé de ses corolles tranchera merveilleusement sur le vert tendre de son feuillage. Nous sommes à peu près certain de l'identité de la plante dont il s’agit, si nous nous en rapportons aux descriptions et aux figures qu’en ont don- nées les auteurs qui nous ont précédé, et dont nous citons la synonymie. Toutefois, il nous reste quelque doute sur l’espèce que Humboldt et Bonpland ({. ce.) rapportent à la nôtre; la description qu’ils en font n'y répond pas entièrement. En effet, ils disent en parlant du calyce : Calyx tubulosus-campanulatus tertia parte abbreviatus, superne 5-fidus, reticulato- nervosus, tenuiter membranaceus, viridis, externe hirtellus, pilisque nonnul- hs adpressis obsitus , ete. Dans la plante que nous avons sous les yeux, en- tre autres différences notables , le calyce est glabre, renflé à la base, rétré- ci ensuite ; puis dilaté, campanulé, et muni longitudinalement de 10 ner- vures élevées, formant côtes, et partant de la base pour aboutir, soit aux 5 sinus, soit au sommet des 5 lacinies du limbe. Comme un caractère aussi saillant n’eût pu échapper à des botanistes aussi exercés, nous sommes done porté à douter de l'identité commune des deux plantes. Un autre point assez obscur pourrait également jeter des doutes sur la rationalité de la fusion en une seule des synonymies que nous venons de rapporter : c'est la diversité relative des patries attribuées à la plante en question; les uns, en effet, la disant indigène en Egypte, en Arabie, en Cochinchine, dans le Malabar, les Indes oriéntales, dans les Moluques, elc.; les autres dans île de Cuba, la Jamaïque, Madagascar, l’île de Fran- ce, elc., si toutes les descriptions et les figures ne concordaient assez bien 5 entreelles. Néanmoins ilest probable qu’il y a là confusion d’une ou de deux espèces congénères, très voisines il est vrai, mais qu'on peut regarder comme distinctes, ou du moins comme variélés . Quoi qu’il en soit, la plante qui nous occupe est un arbrisseau volubile, à bois grisâtre, à rameaux très nombreux , cylindriques, longuement effilés, très finement striés-cannelés, parsemés pendant la jeunesse de poils ascen- dants ,apprimés, soyeux; les feuilles sont très distantes, 2-3-juguées avec impaire ; les pétioles , renflés-articulés au point d'insertion (ce qui leur per- met un mouvement facile,.en vertu duquel ils obéissent aux lois météoriques et hygrométriques), sont très grêles, canaliculés en dessus , et parsemés de poils semblables à ceux des tiges. Ils sont accompagnés à la base de deux sti- pules linéaires-lancéolées, subulées et velues; les pétiolules sont très courts (2 à 3 mill.), subcharnus , plus épais que le pétiole commun, opposés , ve- lus; les folioles ovales-subelliptiques, (la terminale équidistante, plus gran- de), très finement échancrées au sommet, qui se termine par un petit mucron renversé en dessous; et sur les deux faces sont cà et là quelques rares poils, courts et visibles seulement à la loupe, plus nombreux sur les bords ; sti- pelles interpétiolulaires, très fines, dressées, séteuses, géminées , et pre- nant naissance sur les crêtes du sillon longitudinal. (Pétiole 5-7 cent., folio- les 3 ‘/,-5 de longueur.) Pédoncules axillaires, solitaires , robustes , courts (12-15 mill.), cylindri- ques, légèrement poilus, articulés vers leur partie médiane, et là munis de deux bractéoles, un peu plus petites, mais conformes aux stipules; brac- tées amples, suborbiculaires, involucrantes, flabellinerves , très finement pubescentes, et ciliées en dehors, glabres en dedans, et tronquées au s0mM- met par une petite échancrure irrégulière, 3-4 denticulée. Fleurs très grandes, résupinées-inverses. Calyce ample, subcomprimé latéralement, renflé-arrondi à la base, en raison d’un repli articulé-rostré (disque) que fait intérieurement le tube staminal à son point d'insertion, resserré ensuite, puis se dilatant en un ample limbe campanulé , glabre, fendu jusqu’au tiers de sa longueur en 8 lacinies lancéolées, dont l'infé- rieure (supérieure par l’inversion de la fleur) plus longue , carénée-conca- ve; dix nervures principales, relevées en côtes assez fortement prononcées, nt de la base, et aboutissent, comme nous l'avons dit, les uns aux si- nus, les autres au sommet des lacinies. Etendard très grand , brièvement onguiculé, inséré, ainsi que les autres pétales à la base du tube calycinal, et au dessus du tube staminal, obovale, flabellinerve, ondulé sur les bords, d’un jaune verdâtre à la base et au milieu, largement bordé d’un beau bleu vif, légèrement échancré au sommet, enfin cymbiforme, et contenant les ailes et la carène; pétales alaires, inéquilatéraux , obovales-elliptiques, ré- À trécis à la base en un très long onglet, rapprochés et comme cohérents par leurs bords sommaires, béants lors du déclin de l’anthèse ; ceux de la carène très inéquilatéraux, ovales, elliptiques, obtus, concaves , également très longuement onguiculés, comme continus et cohérents au sommet. Éta- mines soudées en un tube arqué ascendant, glabre, enveloppant le style, ouvert en dessus dans toute sa longueur ; filaments libres au sommet, dila- tés à la base en un disque vaginant , se prolongeant en dessous de la base de l’ovaire et autour du pédicule de celui-ci en un rebord coudé en angle aigu, puis évasé ; anthères glabres, jaunes. Ovaire presque droit , relevé latéralement en côte, velu-tomenteux, uniloculaire, 9-10 sperme; ovules réniformes-comprimés, fixés à la suture vexillaire ; style arqué, ascendant, plus long que l’ovaire, velu , soyeux longitudinalement en dessus, surtout vers le sommet ; stigmate comprimé, à peine dilaté-échancré. Le dessin ci-contre a été fait d’après un individu cultivé dans les serres du Muséum d'histoire naturelle de Paris, et que M. Neumann, directeur des serres , est parvenu à faire fleurir en le plantant en pleine terre. Com- me dans son pays natal, il y donne ses fleurs dans le mois de mai (1). Ca. L. EEE (1) Au moment où nous éerivons (juillet 4843), il est encore couvert de fleurs et porte des fruits. Le légume est légèrement falciforme, filiforme-rostré au sommet, et recouvert à la base du calyce, marcescent. 11 est légèrement velu en dehors, lisse et satiné en dedans, 40-(ou plus?) sperme; les graines, attachées par un court et large funicule aux sutures dorsales, alternent sur chaque valve et sont enveloppées dans la jeuuesse par une mince pellicule, qui se déchire à la maturité. Ces graines sont irrégulièrement orbiculaires , déprimées, à ombilic ventral, un peu renflé, 1 à lin. longa, extus glabra, subcarnosa ; faux et laciniarum pars inferior intus pa- leis angustis hyalinis densissime hirtæ, tubus glaber. Bacca ovoidea, 1 + lin. longa, disco carnoso et calycis limbo brevissimo coronata. (Nouvelle-Guinée.) . Nomen genericum ex )wcss, velu ; sroua , bouche. CHÆTOSUS. (Loganiacee—Potalieæ,) Calyx brevis, 5-partitus, sepalis æstivatione imbricatus. Corollæ tubus brevis , ovoideus ; faux leviter contracta , subnuda ; limbi laciniæ 5, oblongo-lineares æsti- vatione leviter contortæ. Stamina 5, imo tubo inserta ; antheræ exsertæ, in conum connatæ ; glandulæ hypogynæ 5, conicæ, ovario æquilongæ. Ovarium biloculare , ovulis in quoque loculo numerosissimis, placentis dissepimento adnatis. Stylus fili- formis ; stigma basi orbiculari impositum, oblongum, apice breviter bicuspidatum. Bacca bilocularis, crustacea, polysperma , seminibus peltatis dissepimento affixis. C. volubilis, Frutex glaber, ramulis volubilibus. Folia opposita, petiolata, ovata, breviter acuminata, penninervia , subtripollicaria. Stipulæ interpetiolares brevissi- mæ, breviter multisetæ. Cymæ pedunculatæ axillares, 2-3-chotomæ, petiolo paul- lo longiores. Calyx À lin. longus. Corolla intus extusque glabra, tubo lineam, lim- bi laciniis sesquilineam longis; faux annulo obseuro aucta. Filamenta crassiuscula, pilis paucis hirtella , tubo corollæ paullo longiora. Ovarium gynophoro crasso car- noso impositum, tetragono-conicum. Baccæ in speciminibus immaturæ, late obo- voideo-globosæ , 4-5-lin. longæ et latæ, nonnullæ loculo uno abortiente ovoideæ incurvæ. Semina in quoque loculo 4-5 ; matura non vidi. (Nouvelle-Guinée. ) Nomen genericum ex ya», chevelure. ._ LEUCOSMIA. (Incertæ sedis.) Perigonium longe tubulosum, limbo 5-fido, laciniis æstivatione imbricatis; squa- mæ ad faucem 5, laciniis alternæ. Stamina 10 : 5 ad faucem laciniis perigonii op- posita, 5 paulo inferius inserta squamis opposita ; flamenta brevia; antheræ linea- res, versatiles, biloculares, loculis longitudinaliter dehiscentibus. Vagina brevis ovarii basin cingens. Ovarium biloculare, ovulis in quoque loculo solitariis, ab api- ce anguli interioris pendulis. Stylus longus, filiformis; stigma crassum, oblongum, leviter emarginatum. Drupa sarcocarpio tenue, putamine lignoso crasso biloculare dispermo. Semen pendulum , exalbuminosum; cotyledonibus crassis; radicula bre- vissima, supera. L. Burnettiana, Frutex (v. arbor?) glaberrimus. Folia opposita, exstipulata , breviter petiolata, ovata elliptica v. suprema fere orbicularia, brevissime acumi- nata , integerrima, subcoriacea, nitidula, penninervia, reticulato-venosa, 2 1-3 | poll. longa. Flores in capitulo terminali breviter pedunculato circa 10, sessiles. Involucrum in speciminibus nullum , sed cicatrices supersunt bractearum v. deci- duarum v. abortientium. Perigonium gracile, basi et apice leviter ampliatum , ex- Herb., t. 1V, 2 tus glabrum, bipollicare; laciniæ limbi crassæ, oblongæ, obtusæ, concavæ, 3-4 lin. longæ , in alabastro valde imbricatæ, tubus intus hirsutus. Squamæ faucis parvæ, ovatæ. Vagina brevissima, glabra. Ovarium oblongum , leviter compressum , villo- sum. Drupa magnitudine nucis avellanæ , compresso-globosa , siccitate rugosa, et interdum subdidyma, putamine crassissimo lignoso-fibroso ; Seminum testa nigro- fusca. Phaleriæ Jack proximus. Nomen génericum ex Jeuxos, agréable ; ocun, odeur. GENRES NOUVEAUX appartenant à la Flore de l’Afrique méridionale, Par D.-F. Meisner ; Professeur de botanique à l’Université de Bâle, SIGMOIDOSTYLES. ( Papilionacées—Phaséolées, ) Calyx ebracteolatus, profunde subbilabiato-4-partitus, lobis lanceolatis acutis, superiore brevissime bifido; vexillum complicatum ; subrotundum ; basi minute bi- callosum et utrinque processu brevi deorsum auriculatum, ungue brevi; alæ basi superne breviter auriculatæ et carinæ paulo longiori adglutinatæ; carina angulo fere recto rotundato sursum flexa, obtuse subrostrata. Stamina diadelpha (9 et 1 liberum basi geniculatum). Stylus sigmoideo-flexus, glaber, a medio inde subito in- crassatus et in processum falciformen teretiusculum productus. Ovarium et legu- men Eriosematis. Herba? scandens? stipulis membranaceis; foliis pinnato-3-foliolatis exstipellatis ; foliolis 3-5-nerviis; racemis spiciformibus axillaribus longe peduneulatis; floribus singulis bractea fultis. Genus e tribu Phaseolarum , facie quodammodo Fageliæ, sed characteribus in- dicatis, stylo imprimis ab omnibus bene distinctum. Pluribus notis propius acce- dunt Copisma, Scytalis et Chrysoscias ; sed facile distinguntur sive calycis, cari- næ stylique forma, sive bracteolarum præsentia, sive aliis præterea characteribus. Nomen (ex cuypoéuns , falciformis) styli insignem formam exprimens, Walpersiæ nomini olim in Herb. Krauss adhibito substituimus, quum jam aliud genus nuper ita vocatum sit. Sigmoidostyles villosa, Nogis. — Tota (præter corollam) molliter villosa ; caule herbaceo, volubili, 4-gono; stipulis ovato-oblongis, acutis ; foliis brevissime pe- tiolatis ; foliolis late ovalibus v. obovatis acutis, terminali longe petiolulato majore lateralibus brevissime petiolulatis ; pedunculis folio longioribus; spica ovata densi- flora. no == Ad latera montis Bosjesmansrand, alt. 2,500, prope Pieter Mauritz burg, Port. Natal, (V. c. Aug. 1839, Krauss, n. 246.) CHIROCALYX, ( Papilionacées—Erythrinées, ) Calyx 2-bracteolatus, tubo oblongo utrinque angustato, per anthesin antice (subtus) profunde fisso, demum unilabiato, labio (postico) lato margine subtrunca- to dentes 5 lineari-filiformes exserente. Petala omnia libera, subsessilia , Slabra ; veæillum ovatum, plicato-concavum, ecallosum ; carina alas subæquante vix duplo longius. Stamina basi monadelpha (vagina elausa) superne diadelpha. Stylus basi rectus pilosus , apice uncinatus glaber ; stigmate obtuso. Ovarium stipitatum ? dense longeque antrorsum lanato-villosum. Legumen.... Suffrutices ? habitu Erythrine , inermes (semper ?). C: mollissimus , Nos. — Folis inermibus, utrinque petioloque longo densissime lanato-tomentosis; foliolis lateralibus oblique lateque ovatis obtusissimis , termina- li longissime petiolulato suborbiculari, palmato-5-nervio , petiolulo apice utrinque glanduliféro ; pedunculo rigido; floribus dense spicatis ; calycibus villosissimis. -‘In summitate montium Tafelberge, Port Natal (V. c. Aug. 1839, Herb. Krauss. propr. Nomen genericum ex ys1p, main; z&lvË, calyce. € © © ————— _ GENRES NOUVEAUX appartenant à la Flore de l'Amérique méridionale, Par G. KLorscu. (Euphorbiacées.) Prosopidoclinées, KLoTscH (nouvelle tribu). Ovarii loculi uniovulati. Znvolucra subgloboso-vesicæformia, hinc hiantia, dein- de plus minus explanata, demum decidua, 3-4- v. 6-flora, bracteis suffulta. Flores dioici, apetali. SCHISMATOPERA. Flores dioici. Involucrum coriaceum subgloboso-vesicæforme, pubescens, tri- raro quadri-florum , hinc hians, demum explanatum, subbivalvatum , ad basin bractea persistente solitaria convexa instructum. Masc. : Pedicelli antheriferi tres, cylindri- ci aut subulato-arcuati, basi calycibus brevibus trifidis aut tripartitis extus villosis cincti, apice antheris 8 aut 4 oblongis brevi-filamentosis erectis coronati ; antheris lateralibus extrorsis, loculis per rimam longitudinalem dehiscentibus. Ovarii rudi- menta 3, trigona, hirsuta, vertice stigmatibus trilobis magnis applanatis sessilibus instructa, in ambitu florum masculorum posita. Form. ...... Arbores Americæ tropicæ, 8-12-pedales, ramosæ, Rami teretes, cortice cinereo- — 8 — fusco. Folia magna , coriacea , disticha, oblongo-elliptica , glabra. Elarss axillares breviter pedunculati. Pedunculi squamati aut nudi. S. distichophylla. Pedicellis antheriferis eylindricis subbrevibus octandris ; pos culis squamatis. (Spixia distichophylla, Marr.) Nomen genericum ex oytoux , fendu ; ænpa, Sac. PERIDIUM. Car. REFORM. GEN. Flores dioici. Involucrum globoso-vesicæforme , lepidotum , antice rima apertum, cæterum undique clausum , extus bracteis duabus oppositis inæqualibus persistentibus suffultum. Masc. : Stamina 12-16, receptaculo communi inserta, extus bracteis 3-4 parvis cincta. Antheræ terminales, oblongæ, biloculares, loculis marginalibus per rimam longitudinalem dehiscentibus; filamenta erecta , compressa, glabra; ovarii rudimenta nulla. Form. : Ovaria 4, turbinata , brevi-pe- dicellata, trilocularia, loculis uniovulatis , ovulis pendulis. Stylus brevissimus, te- retiusculus deciduus; stigmata triloba. Fructus capsularis , epicarpio corticato-tri- valvi, valvulis bifidis intus tricoccis ; coccis spongiosis bivalvibus monospermis. Semina pendula, obovata , arillo membranaceo instrucla ; esta atra, nitida, crus- tacea. Embryonis exalbuminosi orthotropi cotyledones carnosæ, plano-convexæ. Radicula umbilico proxima, supera. Arbores Americæ tropicæ ; foliis alternis coriaceis oblongis glabris aut lepidotis ; involucris antice opertis pedicellatis ; pedunculis abbreviatis axillaribus. P. bicolor , Kcorzscu, Sp. n. — Foliis magnis ellipticis brevi acutis supra glabris nitidis atro-viridibus subtus cum petiolis ramulisque junioribus et involucris den- sissime minute lepidotis sordide flavidis ; ovaris villosis ; stigmatibus obtuse trilobis. — Folia coriacea, integerrima, 4 unc. longa, 2 unc. lata. Anglica Guyana, ScnomsurGx , n. 114. Nomen genericum ex rnp«, Sac; euoc , forme. DACTYLOSTEMON. ( Hippomanez. ) Gymmorrhæa| Leandro do Secram, msc. ad part. (4ctinostematis sp. Mart. msc.) Inflorescentia spicata, mono- aut poly-stachya. Spicæ ante anthesin tegmentis magnis strobilaceo-imbricatis deinde deciduis obtectæ. Flores monoici, apetali, in utroque latere ad rhachim villosam glandula minutisssima disciformi sessili instruc- ti; floribus fæmineis pedicellatis ad basin spicæ masculæ paucis rarissime solitariis, singuli bractea minuta suffulti. Masc. : Bracteæ minutæ, 2-3-floræ, cum pedicello seu germinis rudimento truncato. Stamina 6-16 in pedicellum satis longum apice obsolete 2-3-bracteolatum connata ; filamentis distinctis aut subnullis ; antheris bre- vissimis bilocularibus ex apice filamenti pendulis. For. : Calyx triphyllus. Ova- rium triloculare , loculis uniovulatis. Stylus nullus. Stigma trifdum, lobis simplici- Clitoria ternatea : * | É re x « Fur et NEA NA tn 7 ee . | a Là A ga t CS 1 > LE LN74) : JR Te VITAE CENTRADÉNIE A FLEURS ROSES, CENTRADENIA ROSEA. Érym,. #évracv, éperon ; ädkv, glande ; allusion à la forme des étamines, Famille des Mélastomacées, $ Lavoisiérées. Octandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Centradenia , G. Don. (Syst. II, 765.)—Calycis tubo subtetragono-campanulato, libero, limbi quadripartiti laciniis late triangularibus acutis. Corollæ petala k, caly- cis fauci inserta , ejusdem laciniis alterna obovata. Stamina 8, cum petalis inserta , älterna tisdem opposita minora ; antheræ ellipticæ, uniporosæ , majores connectivo in _calear elongato-cuneatum, minores in appendicem glanduliformem produciæ. Ovarium liberum, vertice setarum verticillo simplici, quadriloculare, loculis multiovulatis. Stylus brevis ; stigma subcapitatum. Capsula calyce vestita , quadrilocularis , loculicide qua- drivalvis. Semina plurimu elavato-elliptica echinata, umbilico basilari, — Suffrutices mexicani, ramis tetragonis, pilosis; folis oppositis , altero minimo , altero multo majore, ramum in axilla explicanti, oblongo-lanceolatis, valde inæquilateralibus , integerrimis, ciliatis, membranaceis, triplinerviis; racemis axillaribus pauci- floris. Plagiophyllum Scacecur. | Exuicu., Gen. PI, 6178. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. C. rosea Lanoc. — Ramis flabelliformi-declinatis, subulato-pilosis ; foliis ovato- lanceolatis, discoloribus , oblique inæquilateralibus , ciliatis , supra verrucoso-sca- bris, rubescenti-viridibus , subtus nitide violaceis , ad venas pilosis ; racemis axil- laribus et terminalibus. — Nos. ___ __— Folis ovato-lanceolatis valde inæquilateris ; racemis subcorymbosis terminalibus ; foliis supremis longioribus; petalis ovario duplo longioribus. -— Lanoz., Bot. Reg., 1843, t. 20. Donklaeria diversifolia Horr. Bec. ? Arthrostemma parietaria Honr. Bec. Rhexia parvifolia (Plagiophyllum parvifolium) , Rhexia inæquilateralis , Scuzecur., Linn., XIIT, 428. Il y a déjà quelque temps que cette jolie petite plante est introduite dans nos collections, et nous en sommes redevables à nos voisins de Belgique, chez qui elle est connue sous les deux premières dénominations que nous venons de citer. De leurs jardins elle est passée d’abord en France, puis en T: IV. 13 à 2 Angleterre, où M. Lindley , ayant eu occasion de l’examiner, s’aperçut fa- cilement qu’elle n’appartenait pas au genre Arthrostemma de Pavon; que rien en elle ne pouvait constiluer un genre nouveau , comme l'avait pensé un botaniste belge (dont nous ignorons le nom, et qui avait établi ce genre sous le nom de Donklaeria) ; enfin qu’il fallait la placer dans le (1) Centra- denia de G. Don, avec la diagnose duquel ses caractères concordaient entièrement. | Examen fait des fleurs de la plante dont il s’agit, nous adoptons entièrc- ment l'opinion de l’illustre botaniste anglais , et l'analyse que nous joi- gnons à la figure ci-contre rangera tous nos lecteurs à cet avis. Nous n’hésitons pas à rapporter à cette Centradénie le Plagiophyllum parvifolium de Schlechtendal (Rhezxia inæquilateralis et parvifolia, Ejusd.), que cet auteur présente comme lype du nouveau genre qu’il proposait (et dont la caractéristique est la même que celle du genre de Don ), parce que la phrase spécifique de ce botaniste s’y adapte entièrement. IL dit entre autres choses : « Foliis oppositis , valde inter se inæqualibus », caractère tranchant qui n’existe peut-être que dans cé genre, parmi les Mélastoma- cées. Il est singulier que M. Lindley n'ait pas fait lui -même ce rapproche- ment, puisque, d’après M. Bentham, il parle de l’extrême affinité de la Centradenia rosea avec la Rhexia inæquilateralis, plantes que nous suppo- sons, avec la plus grande probabilité, ne faire qu’une seule et même espèce. Le genre Centradenia se composerait donc jusqu'ici de deux espèces : C. rosea Lips. ( V. ci-dessus la synonymie de cette espèce. ) C. grandifolia Nos. (Rhexia grandifolia et Plagiophyllum grandifo- lium , Scuecnr. ) La patrie de la C. rosea est le Mexique, où elle croît près de Cuesta gran- de de Chiconquiaco , Terra-Fria, selon Martius et Schiede, qui tous deux l'ont trouvée dans cet endroit. C’est une plante basse, à rameaux déclinés, subtétragones , légèrement articulés , d’un rouge sombre, et couverts de poils Subulés-verruqueux à la base. Feuilles opposées, serrées, étalées- mm mm om de tt immo te us godes nmeeenenn (1) On est souvent embarrassé pour employer le féminin ou le masculin devant les espèces ou les gen- res ; loute difficulté disparaîtrait si on s'en rapportait au genre des mots ; c’est là une règle sûre, et dont, pour notre part, nous ne nous écarterons plus. 11 y a toutefois une importante exception à faire : c’est d'employer toujours le masculin devant un nom générique, quel que soit son genre grammalieal, parce qu'on sous-entend nécessairement devant lui le mot genre, Voilà pourquoi nous disons ici le Centradenia, et non La Centradenia. Par la mé- me raison, et à l'exemple de la plupart des botanisies allemands et anglais, nous nous servirons de la terminaison plurielle latine en parlant des genres au pluriel : ainsi nous dirons les Gesneriæ , les Camelliæ, elc,, au lieu de les Gesneria , les Camellia ; locution véritablement par trop choquante ! 5 inclinées, très inéquilatérales et atténuées-subpétiolées à la base, d’un vert rougeâtre en dessus , d’un pourpre cramoisi luisant en dessous , tripliner- ves , ciliées , obliquement lancéolées-elliptiques ; nervures saillantes infé- rieurement , principalement la médiane , qui se montre seule en dessus, mais immergée et formant sillon; face supérieure scabre par des poils très courts, verruqueux à la base , et parsemée de petits points cristallins, qui ne sont probablement qué des sucs sécrétés par les stomates ; l’inférieure, presque glabre, ne présente que très peu de ces poils , et principalement sur les nervures. De chaque aisselle foliaire sort un rameau , qui lui-même donne naissance à un autre, et ainsi de suite, de sorte que, dans cette plante, la ramification est réellement multidichotoméaire, et s'étale sur un même plan (1). Bien que réellement opposées, les feuilles paraissent souvent alternes par l’avortement plus ou moins constant et complet de l’une des deux, qui est toujours et alternativement beaucoup plus petite. Les fleurs , de grandeur médiocre, mais nombreuses et d’un rose carné brillant, sont disposées en petits corymbes axillaires et terminaux, ou très rarement solitaires. Le calyce est campanulé, subtétragone, velu, et porte vers le sommet quelques sétules allongées , égalant le limbe ; celui-ci quadrifide; chaque lobe égal, court, élargi à la base, mucroné-sétigère au sommet. Pétales obovales-ar- rondis , lavés de rose en dehors, carnés-rosés en dedans; ovaire ovale, quadriloculaire, portant vers le sommet quatre dépressions concaves , lon- gitudinales , et couronné de squames unisériées , linéaires-lancéolées ; style arqué , filiforme, cramoisi (ainsi que les filaments staminaux) , plus court que les étamines ; stigmate capité , cilié. Étamines 8, arquées-déclinées , biformes , inégales ; quatre plus longues , à connectif arqué, prolongé en un appendice jaune, cunéiforme, bilobé au sommet , atténué-filiforme à la base , et au milieu duquel vient s’insérer le filament; les plus petites con- formes , mais à appendice beaucoup plus petit et à peine échancré supérieu- rement ; anthères ovales-oblongues, uni-poreuses au sommet , el Lransver- salement plissées-ondulées dans le sinus médian intérieur. Nous n’en avons pas vu le fruit. Cette plante se plaît dans la terre de bruyères, et prospère sur une ({a- blette bien éclairée de la serre chaude ; elle se comporterait probablement aussi bien dans la serre tempérée. Elle se multiplie de boutures avec la plus grande facilité. RE ————— — (1) Aspect que n'a pu rendre exactement la figure ci-contre, où les verrues des feuilles sont aussi un eu trop marquées. 4 La figure donnée par le Botanical Register (L. c.) est très médiocre , celle du Paxton’s Magazine of botany de la plus complète inexactitude. La nôtre, quoique assez exacte, ne rend néanmoins qu’imparfaitement le port de la plante. C. L. EXPLICATION DES FIGURES, Fig. 1, Une feuille, 2, Une fleur, 3. Une étamine mineure, 4, Une étamine majeure, 5, Portion de l'o- vaire etstyle, 6, Coupe horizontale de l'ovaire, Mauber! pire — = A . Pumenril CA? Jen Centadens 0H. he 1 FIGUIER A STIPULES PERSISTANTES. FICUS STIPULATA. Érsw, Chez les Latins, ficus, et altération probable du mot grec ow%, qui a la même signification. Famille des Moracées (Ficacées! [Urticées , Juss., ex parte] ). Monœæcie - Androgynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES (1). Ficus, Tourner. — Receptaculum carnosum clausum globosum v. piriforme ; basi squamoso bracteatum ,.ore squamulis clauso. Flores plurimi minimi in superficie in- terna receptaculi pedicellati, conferti, dioici v. superiores masculi, reliqui feminei. — Masc. : Perigonium tripartitum. Stamina 3, perigont laciniis opposita ; filamenta capillaria ; antheræ introrsæ , biloculares , incumbentes. Fem. : Perig. 5-fidum , tubo in pedicellum decurrente. Ovarium gynophoro brevi sublateraliter impositum, unilo- culare ; ovulum unicum, parieti styligeræ appensum amphitropum, micropyle supera. Stylus lateralis gynophoro continuus filiformis ; stigmate breviter bifido. Receptacu- lum fructiferum succulentum utriculis membranaceis exaridis perigonii rudimentis stipatis fætum. Semen parietale uncinatum ; testa dura fragili. Embryo in centro al- buminis carnosi homotropus uncinatus ; cotyledonibus ellipticis incumbentibus , ra- dicula elongata, umbilico contiqua supera. — Arbores interdum excelsæ v. frutices scandentes , lactescentes, inter tropicos totius orbis copiosissime provenientes , in regionibus extratropicis (et calidioribus !); foliis alternis , integerrimis v. lobatis, stipulatis ; stipulis magnis convolutis , gemmas terminales velantibus , deciduis v. persistentibus ; receptaculis axillaribus solitariis v. confertis, rarissime terminali- bus racemosis. L Enxouicn,, Gen. Pl,, 1859. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET SYNONYMIE. Ficus repens Horroz., non Roxs. Jussiæa repens Horrur., sec. Sreun. (Nomencl.) et arios Aucr. ! Ficus scandens Lamex. (Dict. Encycl. 1, 4198.) — Foliis cordatis integris basi inæqualibus , subtus venoso-reticulatis ; stipulis lanceolatis oppositis, caulibus scan- dentibus. Ficus stipulata Tauws. (Diss. de Ficu, n. 7). — Foliis oblique cordatis, obtusis, glabris ; caule decumbente, squamoso. — — Folüs ovatis, obtusis, integerrimis, RES RS OR ER PO I ———————————— ————— —…—…——— —- (1) Les caractères suivants sont ceux du type, le F. carica L., ou Figuier cultivé. La difficulté d'étu- dier ces plantes sur le vivant ou en herbier (en raison de la dessiccation et du retrait organique qui a lieu en ce cas dans les parties sexuelles extrêmement lénues de ces plantes) n’a pas perinis jusqu'ici de donner une caractéristique complète du genre, lequel, comprenant un très grand nombre d’espèces , sera probablement divisé en seclions ou même en genres distincts, lorsque ces travaux intéressants pourront avoir lieu, 14 EP: 14 2 cordatis, basi inæqualibus ; stipulis membranaceis geminis, persistentibus; caule repente. — Wizcr., Spec. EF. caulibus ramosissimis, divaricato-scandentibus, more hederaceo radicantibus, tenuissime in longitudinem striatis squamosisque , et appresso-pilosis ; foliis ovali- bus, cordatis, coriaceis , obtusis , basi inæqualibus, glabris, subtus reticulato-ve- nosis, ramorum multo amplioribus fructiferorum ; stipulis geminatis, subulato- lanceolatis, coloratis, villoso-sericeis ; fructu iuæqualiter oblongo , virescenti, api- ce punctatim rubro maculato ; receptaculi ore dentibus squamiformibus clauso. — Nos. Ce petit figuier est bien connu des amateurs , qui le recherchent avec empressement pour en tapisser les endroits sombres et nus de leurs serres, où ils ne pourraient rien mettre autre chose, et que cet arbrisseau revêt en peu de temps d’un verdure vigoureuse et sans aucun intervalle. Il se plaît également dans la serre chaude ou la serre tempérée, recouvre entiè- rement les murs, les pierres, le fer, le bois, tout les objets qu'il peut at- teindre , et sur lesquels il se cramponne avec ses innombrables griffes , à la facon du lierre de nos bois. C’est une plante réellement précieuse sous ce rapport, et qui, lorsqu'on a soin d’en nettoyer et d’en seringuer souvent le feuillage, fait un bel effet par le riche vert de ses feuilles et les teintes pourprées dont elles se colorent pendant la jeunesse. Originaire de la Chine et du Japon, le F. stipulata a été introduit en Europe dès 1771. Il fructifie bien rarement dans nos jardins ; aussi, d’après la communication bienveillante que M. Neumann , jardinier en chef des serres du Muséum d'histoire naturelle , nous en a faite, nous nous sommes empressé d’en faire figurer un fruit qui venait de se développer d’une ma- nière luxuriante dans l’une des serres placées sous sa direction. Nous re- grettons toutefois de ne pouvoir donner de la plante une description com- plète, n’ayant pas été à même de pouvoir examiner l’intérieur du récepta- cle du fruit unique que l’arbrisseau ait produit. Cet examen nous aurait peut-être fourni quelques documents nouveaux sur l'organisation sexuelle de ces plantes, aujourd’hui encore si imparfaitement connue. Nous regreltons donc, en ce qui regarde la description de ce Ficus, d’é- tre obligé, dans l'actualité, de nous borner à la phrase spécifique que nous avons donnée ci-dessus , nous réservant de compléter notre travail à son sujel si un heureux hasard venait de nouveau nous en mettre un autre fruit sous les yeux, Cu. L. Lycitd AE fart Ver D de + INDIGOTIER DE ZEYHER. INDIGOFERA ZEYHERI (var. VERRUCOSA ). Éry». Indigo, substance tinctoriale extraite des plantes de ce genre, et dont la dénomination vulgaire semble altérée de celle qu’on lui donne dans les contrées où on la cultive; fera , de fero, je porte. ———_————— Famille des Papilionacées, tribu des Lotées-Galégées. Diadelphie-Décandrie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Indigofera L., Gen., 989. — Calyx parvus , urceolato-campanulatus, 5-dentatus v. 5-fidus ; laciniis subæqualibus acuminatis. Corollæ papilionaceæ vexillum subro- tundum reflexum ; alæ carinam basi utrinque calcaratam v. gibbam æquantes. Stami- na 10, filamento vexillari libero diadelpha ; antheræ mucronate , conformes ». alter- næ steriles. Ovarium subsessile bi-multiovulatum. Stylus filiformis ; stigma capitella- tum. Legumen teretiusculum v. tetragonum , rectum v. falcatum, polyspermum v. ab ortu monospermum , inter semina isthmi membranaceis solubilibus distinctum. Semina cubica.—Frutices, fruticuliv.herbæ, in regionibus tropicis et subtropicis totius orbis crescentes, sæpissime pilis utrinque cuspidatis medio affixis muniti; foliis impari- pionatis multijugis rarius unijugis, interdum foliolorum lateralium ab ortu unifo- liolatis, quandoque nullis; petiolo subulato; stipulis petiolo inferne adnatis ; sti- pellis minutis, nonnunquam deficientibus ; pedunculis axillaribus, 1-2-v. racemo- so-multifloris ; pedicellis basi 1-bracteatis; floribus roseis v. purpureis , interdum albis. L Sphæridiophorum Desv.; Hemispadon Excite. ; ? Diplonyx Rar. Expzicu, Gen. PI., 6530. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. I. Zeyheri Ecxc. et Zevn., Enum. PI, Af. aust., 1606; — Warr., Linn., XIII, 519. — Caule fruticoso , pube brevi adpressa incana; ramis angulatis; foliis sub- sessilibus , 3-5-jugis cum impari; foliolis cuneato-oblongis mucronulatis, subcom- plicatis , supra glabriusculis ; stipulis setaceis; racemis axillaribus longe peduncu- latis paucifloris ; leguminibus patentibus cylindricis 6-7-spermis ; seminibus isthmis discretis. I. verrucosa EckL. et Zevu., L. c., 1608. I. cinerascens In... £. c., 1607, nec DC. I. corniculata E. Mey., Comm. PI. Af. aust., 1, 93. Le joli arbrisseau dont nous donnons ci-contre la figure a été dessiné sur un individu cultivé dans les serres du Muséum d'histoire naturelle de Pa- ris, sous le nom d’I. verrucosa, et avait été envoyé à cet établissement, de Berlin ou de Munich , sous cette même dénomination. Il ne nous à pas été possible de découvrir quel est l’auteur de cette appellation, ni l'ouvrage T, IY. 15 2 dans lequel elle a pu être enregistrée. Dans l'absence de tous documents, nous avons dû faire quelques recherches dans les herbiers , et spéciale- ment dans celui de M. B. Delessert, pour savoir si elle était nouvelle; nous avons trouvé dans les échantillons recueillis au Cap par Ecklon et Zeyher plusieurs individus presque identiques avec le nôtre, décrits sous les noms d'I. cinerascens, d'I. verrucosa, et que Walpers (L. c.) a réunis en un seul (peut-être à tort), sous la dénomination commune de I. Zeyheri. Nous avons donc rapporté notre plante à cette dernière, tout en conservant beaucoup de doute sur la rationalité de cette détermination, car la phrase spécifique que nous citons ci-dessus ne convient pas entièrement à la plante figurée ci-contre. En outre, nous n'avons pu l’examiner en fleurs, soit à Pétat vivant , soit à l’état sec ; et celte fâcheuse circonstance n’a pas peu contribué à maintenir notre irrésolution. Nous n’en produirons donc ici qu’une mention provisoire et seulement dans le but d’en recommander la culture aux amateurs , dont elle est peu connue et mérite fort de l’être, en raison de son port élégant , de ses gra- cieuses fleurs, d’un coloris si frais et si varié. Nous aurons grand soin, lors d’une prochaine floraison, de l’examiner avec tout le soin dont nous sommes capable, et nous ne manquerons pas de tenir nos lecteurs au cou- rant du résultat de nos investigations. En attendant, c’est un bel arbrisseau qui mérite une place dans toute col- lection de choix. Il paraît devoir atteindre un mètre de hauteur; sa tige est droite , élancée, peu ramifiée; les jeunes rameaux sont rougeâtres , striés longitudinalement , verdâtres aux extrémités, et parsemés de petites ver- rues, peu distinctes , nulles dans les jeunes pousses et entremêlées de quel- ques poils apprimés; les pétioles alternes sont tubulés-renflés au point d'insertion, canaliculés en dessus , et portent 6-8-10 paires de folioles avec impaire ; celles-ci sont ovales-arrondies, presque sessiles , finement mucro- nées , parsemées sur les deux faces, et principalement sur la supérieure, de quelques poils couchés ; les stipules très petites , interpétiolaires, séta- cées-filiformes. Ca. L, Indigofera verrucosa . CHÈVREFEUILLE DE LEDEBOUR. LONICERA ( Garrorrm?) LEDEBOURII. Érym Adam Lonicer, ancien botaniste allemand, Type de la famille des Lonicéracées (Caprifoliacées), tribu des Eulonicérées. Pentandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Lonicera, L. et Desr. (F1. atl., 1, 183.) — Calycinali tubo ovato v. subgloboso , cum ovario connato ; limbo supero , brevi, 5-dentato , persistente v. deciduo. Corolla supera , tubulosa, campanulata v. infundibuliformis ; tubo æquali v. basi hinc gibbo, limbo quinquefdo regulari v. ringente. Stamina 5, corollæ tubo inserta, exserta v. in-. clusa. Ovarium inferum , bi-triloculare ; ovula in loculis plura, ex angulo centrali pendula anatropa. Stylus filiformis ; stigma capitatum. Bacca carnosa, trilocularis v. dissepimentis demum oblitteratis unilocularis, oligosperma ; semina inversa crustacea. Embryo in axi albuminis carnosi brevis, orthotropus ; cotyledonibus ellipticis , radi- cula umbilico proxima , supera. — Frutices erecti v. scandentes, in hemispheræ borealis regionibus extratropicis temperatis et calidioribus obvii, inter tropicos Asiæ et Americæ rari; folüs oppositis, petiolatis v. sessilibus, interdum connatis, integris v. in eadem specie subruncinatis ; floribus axillaribus varie dispositis. Caprifolium, Xilosteum Juss,, Gen., 212 ; eadem et Chamæcerasus et Pericly- menum TourNEr., efc. a. Caprifolium Juss. Bacce solitariæ , calycis limbo coronatæ, dissepimentis oblitteratis uniloculares, — Caules scan- dentes ; folia sæpius connata ; flores capitato-verticillati, « Caprifolium Juss. Flores ringentes. £. Periclymenum Tourx. Flores subregulares. b. Xylosteum Juss. Baccæ geminæ, distinctæ v. connatæ, calycis limbo deciduo apice nudæ, bi-triloculares, — Caules erecti v. scandentes; folia non connata ; pedicelli axillares, apice bibracteati, biflori. * #, Nintooa Sw. Ovaria et baccæ distinctæ., — Caules scandentes. £. Chamæcerasus DC. Baccæ liberæ v. sæpius basi inter se concretæ, apice divergentes. Corollæ basi æquales v. vix gibbæ, — Caules erecti, dumosi 7. Cuphanta DC. Baccæ liberæ v. concretæ. Corollæ manifeste basi gibbæ, — Caules erecti v, demissi, d, Isika DC. Baccæ in unam biumbilicatam concrelæ, — Caules erecti, dumosi, Expuics., Gen. PI,, 3337. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. L. Ledebourii Escnen., Mem. ac. Sc. petr., X , 284 [? Galeottia Ledebourii, Nos. ] (S Cuphantæ). — Caule erecto; foliis oblongis acuminatis subtus in venis pu- bescentibus; pedunculis folio brevioribus erectis; bracteis h, duabus subrotundo- ia 16 a ovatis acutis glabris, duabus internis strigoso-pubescentibus; baccis distinctis; corollis elongatis extus basi gibbis. — In ., L. c. Le joli arbrisseau qui fait le sujet de cet article péut être recommandé avec raison aux amateurs, à cause de la rusticité de sa culture et de l’élé- gance de son port. Envisagé sous ce dernier objet, la figure ci-contre, faite sur un sujet jeune et incomplètement développé, ne donne qu’une fai- ble idée du mérite réel de la plante. La Lonicera Ledebourii paraît alteindre 2 mètres de hauteur environ, et forme un buisson assez touffu, garni d’un beau feuillage éntremêlé de nombreuses fleurs. Les rameaux en sont cylindriques et glabres à l’état adulte, mais pendant la jeunesse rougeâtres , finement striés, pubescents et comme télragones , en raison de 4 lignes saillantes , aiguës , partant de dessous l'insertion pétiolaire et décurrentes selon la position plus ou moins décussée des feuilles. Les jeunes rameaux, en outre, sont comme artieu lés et renflés au point de l'insertion de celles-ci. Feuilles opposées, subcharnues, molles , subdécussées, ovales-lancéo- lées, subacuminées, à extrémité obliquement réfléchie; face supérieure entièrement glabre, finement réticulée-veinée (veines immergées) , délica- tement ciliée aux bords ; face inférieure pubescente, surtout sur les :ner- vures, dont la médiane et les latérales sont assez fortement saillantes (long. sans le pétiole , 7 céntim. et plus ; larg. 3 cent. et 3 ‘/,); pétiole très court (4-5 mill.), canaliculé en dessus, renflé en dessous, à son point d’inser- tion. Pédoncules solitaires dahs chaque aisselle foliaire, placés entre le pé- tiole et le bourgeon, et par cette disposition paraissant géminés; aussi longs ou plus longs que l’entre-nœud (3 cent. ‘/, environ }, comprimés- tétragones , comme ailés, atténués à la base, dressés, pubescents, rougeä- tres, peu à peu renflés vers le sommet , qui se termine par les bractées. Cel- les-ci sont au nombre de quatre (1); les deux externes, grandes, cordifor- mes-ovales, à peine aiguës , opposées-connées à la base, pubescentes sur les (1) 11 serait plus rationnel de considérer les bractées internes comme étant au nombre de quatre. En effet, cet élat quaternaire résulte de la juxtaposition des deux ovaires sur la même ligne : chacune des deux bractées (des auteurs), leur étant parallèle, les recouvre bien latéralement si l'on veut ; mais, par un sinus fortement rentrant, elle les sépare de fait, du moins pendant la jeunesse, Nous concluons de cette disposition que les bractées internes sont au nombre de 4, deux par ovaire, sou- dées à la base, opposées aux externes, et cohérentes par leur côté latéral interne jusqu'au sommet, Une preuve encore à l'appui de cette théorie est une forte échancrure à la partie médiane de chacune de ces doubies bractées, laquelle répond au sinus rentrant indiqué. Enfin la nervation elle-même vient appuyer notre dire; cette nervation, flabelliforme de chaque côté, cesse complètement au milieu, et la solution de continuité est indiquée par une ligne où le tissu cellulaire, épais sur chaque brac- iée, est là presque nul, —(Voyez la note suivante.) 5 deux faces, d’un rouge vineux, à veines saillantes en dessous : les deux in- ternes arrondies, fortement échancrées au milieu, roulées au bord, et formant un fort pli rentrant, qui pendant la jeunesse de la fleur sépare de fait les ovaires. Comme les externes, elles sont finement pubescentes sur les deux faces. Pendant la maturation des fruits, ces diverses bractées pren- nent un accroissement assez considérable, et la teinte rougeâtre qui les pa- re prend également plus d'intensité. Ovaires géminés, sessiles, ovales-arrondis, légèrement inclinés en de- hors (et opposés aux braclées externes), entièrement glabres , quadrilocu- laires ; loges di-trispermes; ovules oblongs, comprimés, pendants, fixés par un court funicule à l'angle central des loges. Périanthe simple (1), fixé immédiatement au dessus de l'ovaire, forte- ment gibbeux à la base (latéralement en dehors); tube arqué en dehors, divisé au sommet en 5 lobes courts et arrondis , glabres intérieurement , couverts de poils glanduleux à l'extérieur, et assez fortement veiné-strié, d'un beau jaune orangé , passant au rouge obscur en vieillissant (long. 1 cent. ‘/,). Style cylindrique, poilu, légèrement exsert, jaune; stigmate capité, subquinquangulaire , d’un vert pâle; filets staminaux, insérés vers la partie médiane du tube corolléen, et alternant avec les lobes de celui-ci ; anthères biloculaires, linéaires, incluses , dorsifixes. Baies lisses, arrondies ; d’un pourpre violacé lors de la maturité, de la grosseur d’une petite cerise, et presque enveloppées par les bractées persi- stantes. La Lonicera Ledebourii est originaire de la Nouvelle-Calédonie (port Saint- François), île de l’océan Pacifique. Elle n’est pas difficile sur le choix du terrain, et, pouvant supporter facilement la rigueur de nos hivers, elle contribuera nécessairement à orner les parcs et les bosquets des jardins. GH: L. (1) Le calyce manque en effet complètement ; on n’en voit aucune trace ni sur l'ovaire ni au des- sus! Nous ne pouvons vérifier présentement si cette anomalie remarquable se montre ailleurs dans la famille des Lonicéracées ; mais, si, comme nous le présumons, elle est unique, elle justifierait certes l'élévation de notre espèce au rang de genre, Ne pourrait-on encore considérer la double bractée laté- rale, que nous avons décrite ci-dessus, comme un véritable calyce monophylle et bractéiforme ? Nous nous proposons donc de faire des recherches à cet égard, et, si notre présomption se réalise, nous proposerons pour cette plante le genre Galeottia ( G. Ledebourii). Peut-être même les trois autres espèces citées par De Candolle ( Prodr., 330) dans la section des Lonicérées-Cuphantées vien- dront-elles naturellement se réunir à ce nouveau genre, > OO vob de 28fnelllas 2541bv & 297 Sjuot hab à | 106 wo ,woiiot vs soda Inomenol pme HS bye usibét aies: et cha lup. het ilq inclue, sal” oh benne wi tros alle, 29m æl grrfLon) aniaye 21 ji banblagnl -asmovib. 259 , 2143 0h soijetumsen 8k nbast æadlausb - ” 77 ask up sono gaie) ai Je -ekfensbiRuns, «0328 isamaaeiotong éuon Me t40 OH x 0 | | liens aulq tmomelssà bag st Bb jisrédniloni 1e nsgul battent ,20li22a rainèg #digrO) À P Aa. Ababr avons us, stsbasg ianib noisest ps £f rnonoeeinl euot..s4n62 ing ewe 1 Le "] A0 Mpobiup ammrsot egkedor D doiniqo some DR} eh COLLE 2 ns ‘# | anoviisb dort 60 HMOOS ER soaspat 4 | irdue nu eo master sinntéotk duo muniebse ", Je 1 i'sp ion@r 2 goclgouu “nuit 298 06 Sused ni 4 onnenbth mot e+iut ob simpa j nico 9bù euotiauit09 ju PT | ssh + 9 Éc Fe aaauart de nofrk PE NT UN « QE \4 is à oerO à etre af» tolsilg db ou .eilié est on 2 re En 1 D ais 3 "at L n t st ne ha ms La. “ ; LE fut AS D SE Maudurt prix À 7) ? CHAT C } F fie (4 2) ah y FC 9ttit (el CNP Iit Montana Cebrrana/. TECOMA ÉLÉGANT. TECOMA VENUSTA. Éryx. Allération d’un nom mexicain (Tecomaxochilt ? ). Famille des Bignoniacées , Eubignoniées. Didynamie-Angiospermie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tecoma Juss., Gen., 139. — Calyx campanulatus, 5-dentatus. Corolla hypogy- na, tubo brevi , fauce campanulata, limbo 5-lobo bilabiato. Stamina corollæ tubo in- serta, L fertilia, didynama, cum quinti rudimento ; antheræ biloculares, loculis di- varicato-patentibus. Ovarium biloculare ; ovulis ad dissepimenti margines utrinque plurimis , horizontalibus, anatropis. Stylus simplex ; stigma bilamellatum. Capsula elliptico-oblonga v. elongato-siliquæformis, bilocularis, bivalvis; valvis dissepimento marginibus utrinque seminifero contrariis. Semina plurima , transversa , compressa , utrinque in alam membranaceam expansa. Embryonis exalbuminosi , orthotropi, ra- dicula centrifuga. — Arbores v. frutices interdum scandentes , in America tropica et boreali calidiore , rarius in capite Bonæ - Spei et in Nova-Hollandia crescentes ; foliis oppositis, impari-pennatis v. interdum digitatis; foliolis serratis incisis aut rarius integerrimis; floribus terminalibus , paniculatis, flavis v. incarnatis (vel rubris!). a. Pandorea. Corolla subbilabiata , laciniis subæqualibus obtusis. Genitalia inclusa, Capsula elliptico-oblonga, — Species Novæ-Hollandiæ. (Bignonia pandorea Axvr.) b. Eutecoma. Corolla limbusque eadem. Genitalia inclusa vel exserta. Capsula elongato-siliquæformis, — Spe- cies americanæ. (Bignonia radicans et stans L.) c Tecomaria. Corolla ringens , labio superiore erecto, emarginato, inferioris trifidi lobis acutis, intermedio lon- giore, Genitalia longe exserta. Capsula elongato-siliquæformis. — Species capensis (Tecoma ca- pensis Linpr., Bign. Aucrorus.) | Enouien,, Gen. PL., 4114, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Caule scandente , spiraliter striato, juniore tenuissime verruculose-piloso; foliis conjugato-ternatis ecirrhosis, vel unijugatis cirrhoque (vel nullo) terminatis ; foliolis glabris, ovato-rotundatis, acuminatis , basi obliquis, integris ; petiolo intus subvillo- 80 ; floribus aurantiacis, corymboso-axillaribus ; calyce minimo , subtruncato, sæpe hinc fisso ; lobis corollæ tomento albo tenuissimo marginatis. — Nos. Bignonia venusta Ker (Bot. Reg., 249), et Autor. —— ignea Wezcozo (F1, Flum., VI, t. 15). Z IV. 18 9 L'introduction en Angleterre de ce magnifique arbrisseau date déjà de vingt-sept ans (1816), el nos voisins d’Outre-Manche en sont redevables au père Léandro, directeur, en ce temps là, du jardin botanique de Rio- de-Janeiro. Nous ne saurions préciser l’époque de son apparition en Fran- ce; mais ce qui est certain, c’est que depuis long-temps il existait innommé dans les vastes collections du Muséum d'histoire naturelle (1) et était à peu près inconnu dans les autres jardins avant qu'il fleurit dans la serre chaude du jardin botanique d'Orléans, grâce aux soins de M. Delaire, industrieux et zélé jardinier en chef de cet établissement. C’est d’après l'échantillon que ce dernier a bien voulu nous en communiquer que nous avons fait faire la belle figure ci-contre, et écrit la description qu'on va lire. Bellenden Ker, ayant vu cette plante en fleurs à Combe-Wood, résidence de lord Liverpool, le décrivit le premier (L. c.) comme une espèce nouvelle; mais, n'ayant probablement pas accordé assez d’attention à la conformation de l'ovaire, il le réunit au Bignonia , bien que chez lui la cloison ovairien- ne fût opposée aux valves. La Tecoma venusta, placée dans un lieu qui lui convient (2), végète avec une rapidité, une luxuriance extraordinaires , et paraît atteindre de très grandes dimensions. Sa patrie positive n’est pas connue; toutefois, comme elle était cultivée dans le jardin botanique de Rio, il est à présumer qu’elle provient des forêts voisines de cette ville, et qu’elle en est une des plus grandes lianes connues. C’est une plante grimpante, à rameaux souvent rougeâtres, allongés, grêles, cylindriques, creusés de nombreux sillons subspiralés, s’oblitérant (4) Malgré l'étendue actuelle des serres , la place manque malheureusement, et de beaucoup , pour que l’habile chef qui les dirige puisse donner à la plupart des plantes qu'elles contiennent un espace suffisant pour leur développement normal. Cette pénurie de serres et les dimensions même trop exiguës de celles qui existent aujourd'hui, et où s’abritent à peine les immenses richesses végétales qui y affluent de tous les points du globe, font vivement désirer que le gouvernement, si désireux d’embellir nos vil- les de monuments de toutes sortes , tourne enfin son attention sur cet intéressant objet, et propose à la Chambre des députés un projet de loi qui permette l'achèvement de celles qui sont commencées et l’érec- tion de serres complémentaires. Et à cet égard, que le gouvernement et nos Chambres jettent un regard sur un pays voisin, dont le souverain, sur sA LISTE GIvice, accorde 3 millions de francs pour la construction d’un immense jardin d'hiver destiné à la promenade des habitants de sa capi- tale, Heureux Berlinois! qui, lorsqu'ils seront entourés de frimas , pourront à leur caprice venir respi- rer l'air embaumé des tropiques et jouir de leur luxuriante végétation ! (2) Au mois de mars 1841, M. Delaire plaça au pied d’un mur, dans un compost substantiel , le jeu- ne pied qu'il possédait, -et qui avait alors à peine 35 cent. de hauteur. Au mois de juillet de l’année suivante, c’est-à-dire 47 mois après, l’arbrisseau avait plus de 25 mètres de longueur, et se couvrait d'une immense quantité de fleurs, 5 avec l’âge, el couvert pendant la jeunesse, ainsi que les ramifications du corymbe, de petits poils verruculeux à la base (laquelle persiste et ne dis- parait entièrement que sur les branches âgées). Feuilles distantes; les supérieures conjuguées - ternées , non cirrhifères; les suivantes le plus or- dinairement unijuguées , terminées par un cirrhe roulé en spirale et man- quant quelquefois; pétioles et pétiolules subégaux (dans les feuilles ternati- foliolées , pétiolules plus courts) , semblables aux jeunes rameaux; subren- flés au point d'insertion; folioles ovales-arrondies , acuminées-rétuses au sommet, obliquement inégales à la base, très entières, glabres, subcoriaces, réticulées-veinées, à nervures légèrement saillantes sur les deux faces, d'un vert sombre, assez amples vers la base des rameaux, étroites vers leur sommet (variant en longueur de 8-10 centim. à 6, et en largeur de 5-6 centim. à 3). Fleurs en corymbes axillaires, nombreux, rapprochés et garnissant toutes les extrémités des jeunes rameaux sur une longueur souvent de près de 2 mètres ; chaque corymbe composé de 15, 20, 25 et 30 fleurs à la fois, d’un jaune orangé vif en dehors, d’un jaune d’ocre en dedans, longues d’en- viron 6 centim., non compris le calyce. Celui - ci à peine long lui-même de 5 à 6 millimètres , campanulé, très pelit , à cinq dents obsolètes et souvent nulles , entier ou quelquefois fendu latéralement. Corolle longuement tubulée, glabre en dehors; tube très atténué à la base, dilaté peu à peu vers le sommet, renflé-arqué au milieu; limbe 5-lobé , bilabié ; lobes subégaux, linéaires-oblongs : les 2 supérieurs un peu plus petits; les inférieurs plus longs ; tous élégamment bordés d’un petit liséré blanc, formé d’une courte et épaisse pubescence. Filaments sta- minaux insérés sur le tube, vers le tiers inférieur de sa hauteur, glabres, filiformes , ainsi que le style; anthères médifixes , introrses, à loges diver- gentes à la base, à peine aussi hautes que le sinus du limbe corolléen ; élamine rudimentaire presque nulle, insérée au dessus des autres; de cel- les-ci les deux latérales les plus longues. Ovaire allongé, fixé immédiatement sur un disque conique, occupant presque toute la cavité du calyce; style bilamellé au sommet, dépassant les étamines ; ovules horizontaux, oblongs, nombreux , bisériés , fixés à un placentaire conforme à l'ovaire et opposé aux valves de ce dernier. Nous n’en connaissons pas encore le fruit, qui probablement , d’après l’affinité de l'espèce, doit être siliquiforme. Aucune plante connue ne mérite mieux une place distinguée dans nos serres chaudes, dont elle deviendra, en la faisant courir le long des vitres, grimper autour des colonnettes ou sur le treillage du fond, un des plus beaux ornements par ses nombreux et brillants bouquets de fleurs qui se 4 F succèdent pendant un long temps et ne s’épanouissent que successive- ment. Peut-être ne serait-il pas impossible de la cultiver en serre tempérée. Sa multiplication ne présente aucune difficulté, et se fait, comme à l’ordi- naire , par boutures sous cloche et sur couche tiède. C. L. t , CCCT/LCE ZCTIMLAILE. DIPLOLÈNE DE DAMPIER. DIPLOLÆNA DAMPIERI. Érys. d'mhos, double ; )xëvx, manteau. Famille des Diosmacées, $ Boroniées; selon Expzicner; Rutacées; selon Lixpcey. : Décandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Diplolæna, R. Br. (Flind. Voy. IL, 546.) — Flores intra involucrum multiparti- tum in receptaculo plano confertim sessiles, involucri laciniis imbricatim biseriatis (A), exterioribus tomentosis , interioribus petaloideis. Calyx nullus. Corollæ petala 5 , vel ab ortu interdum pauciora , hypogyna squamiformia , nuda vel ciliata. Stamina 10 , hypogyna, petalis multo longiora, exserta, alterna petalis opposita paulo breviora (2) ; filamenta filiformia subulata , inferne ciliata , superne glabra ; antheræ introrsæ, bi- loculares, oblongæ, incumbentes, longitudinaliter dehiscentes. Ovaria 5 (3), gynophoro depresso insidentia , unilocularia , glabra , ovula in loculis gemina, angulo central énserta, contique superposita, superius adscendens , inferius pendulum. Styli 5 (4), ex ovariorum angulo interiore in unicum filiformem , basi hispidulum, stamina æquan- tem coaliti ; stigma obtuse quinquelobum. Capsula pentacocca, coccis bivalvibus, endo- carpio cartilagineo, soluto, elastice bilobo, basi seminifero, abortu monospermo. Semen oblongum, testa crustacea ; umbilico ventrali, lineari. Embryo in axi albuminis carnosi rectus , teretiusculus, gracilis ; radicula supera. — Frutices in Noya-Hollan- dia austro-occidentali indigeni ; foliis alternis, petiolatis, ovatis v. obovatis, obtu- sis v. retusis, crassis, ramulisque coriaceis, pauci-nerviis, integerrimis, glanduloso- punctatis, supra pube stellata conspersis, subtus dense albo-tomentosis ; involucris multifloris , florem unicum simulantibus , terminalibus (5) solitariis , sub anthesin nufantibus. Enpuicu., Gen. PL., 6011. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. D. Dampieri, Desr. — Foliis ovato-oblongis, apice retusis, emarginatis, super- ne pilis brevissimis fasciculato-sparsis , nitide viridibus, sublus tomentoso-incanis ; énvolucri squamis biseriatis ; floribus 9-10? petalis 10, tenuissimis; staminibus to- tidem, basi dilatatis, barbatis ; ovario 5-loculari , basi glanduloso; stigmate acuto ; stylo brevi. — Nos. + qq, (4) Endlicher écrit triseriatis par erreur. (2) Voir notre description, (3) Idem. (4) Idem. (5) Adde : axillaribusve, LATE. 14,20 2 —— —— Folis ovato-oblongis emarginatis superne viridibus glabris subtus incanis. — Desr., Ann. Mus., II, 450, t, 20. La plante dont nous donnons ci-contre une belle figure n’est sans doute pas nouvelle, bien que son introduction ne date que de 1837; mais elle est réellement peu commune dans les collections, et la beauté, la singularité de ses fleurs , nous ont engagé à en entretenir nos lecteurs. Desfontaines (/. c.) a donné le premier de cette espèce une bonne figure, et une description , qui néanmoins diffère de la nôtre en quelques points essentiels. M. Lindley vient tout”récemment de la faire figurer (Bot. Reg., t. 64, 1842), mais d’une manière assez médiocre , et son dessin présente également quelques différences notables avec le nôtre, dont nous pouvons garantir l'exactitude. Ainsi, par exemple, Desfontaines dit le style aussi long que les étami- nes; Lindley le fait figurer plus long qu’elles. Tous deux le disent et le figurent barbu à la base et quinquédenté au sommet. Dans notre plante, cet organe dépasse à peine en longueur la moitié des étamines ; il est quel- quefois entièrement glabre , et le stigmate en est toujours simplement ob- tus. Quoi qu’il en soit, ces dissimilitudes , ainsi que quelques autres plus légères , n’ont pas eu assez d'importance à nos yeux pour nous faire regar- der la plante que nous décrivons comme une espèce distincte, et nous pensons qu’elle est absolument identique à celles des deux botanistes que nous venons de citer. Toutefois une différence fort grave, et que nous ne devons pas passer sous silence, existe entre la plante de Defsontaines et la nôtre. Cet auteur dit : « Flores quibus singulis involucellum e paleolis 4-5 linearibus (an calyx proprius?). M. Lindley et moi avons constamment vu cet involucelle, ou cette corolle, ou ce calyce , comme on voudra, formé de 10 lacinies. Nous ne saurions non plus adopter opinion de M. Endlicher, qui attri- bue 5 ovaires et 5 styles à chaque fleur partielle. M. Lindley, qui répète la diagnose de l’auteur allemand, figure l'ovaire comme quinquéloculaire, et surmonté d’un seul style; c’est aussi ce quenousavons vu. Les 4, ou le plus souvent les 5 loges ovairiennes , sont parfaitement adhérentes entre elles, et Le style qui les couronne ne présente pas de trace de la soudure (1) de plusieurs autres, qu'il soit quinquédenté ou simplement obtus, comme nous l'avons observé. Enfin M. Lindley et moi nous avons vu 15 étamines et plus, (1) Cette soudure n'existe donc que rationnellement , ou n’est probablement manifeste que pendant le jeune âge de la fleur, et long-temps avant l'anthèse, 3 et non 10. Tous ces organes varient-ils à ce point? Nous ne saurions le di- re : Car, pour répondre à une telle question , il faudrait pouvoir analyser un assez grand nombre de fleurs et sur des individus différents ; ce que nous ne pouvons faire au moment où nous écrivons. Il est à présumer tou- _tefois que le botaniste qui aura la faculté d’analyser les fleurs des deux “espèces connues d'une manière complète devra assez considérablement amender la diagnose générique que nous avons dû nous contenter de rapporter. On s’accorde assez généralement pour placer le genre Diplolæna parmi les Rutacées , ou plutôt parmi les Diosmacées, qui ne sont qu'un démem- brement des premières. Il offre en effet, en raison de son ovaire , des rap- ports avec certains genres appartenant à cette dernière famille, et sur- tout avec le Correa, le Phebalium et l'Eriostemon ; néanmoins son mode d'inflorescence, le nombre indéfini des squames de l’involucre, de l’in- volucelle et des étamines, l'en éloignent singulièrement, et en ren- dent, selon nous, la place fort incertaine. Ne pourrait-on en faire le type d’une petite tribu intermédiaire entre celles des Pilocarpées et des Bo- roniées ? La Diplolæna Dampieri est un joli arbrisseau découvert à la terre d’En- dracht , côte occidentale de la Nouvelle-Hollande. Chez nous, il se plaît en serre tempérée et dans H terre de bruyères ; on le multiplie facilement de boutures herbacées. En domesticité il peut s’élever à 2 mètres environ de hauteur, et a besoin d’être retenu par la taille : car, sans cette précaution, son port serait irrégulier et peu agréable à la vue, sous le rapport orne- mental. Quelques mots joints à ce qui précède compléteront sa description. Ou- tre la pubescence étoilée ou fasciculée , et très peu apparente, qui se trou- ve sur la face supérieure des feuilles, leur face inférieure , ainsi que les ramules et les branches, est couverte d’un duvet épais, drapé, blanchâtre dans la jeunesse, puis ferrugineux, et enfin d’un rouge noirâtre, plus épais en vieillissant. Ce même duvet présente, et principalement sur les ramules et la nervure médiane, laquelle est très saillante en dessous, de très petits points ferrugineux, dus à des squames de la même nature que celles que nous avons signalées dans l'Elæagnus reflexa (V. t. IV, p. 328); mais ici elles sont superficielles , et non enfoncées. Les feuilles, légèrement froissées entre les doigts , exhalent une odeur extrêmement agréable, due à une huile essentielle sécrétée dans les nombreuses glandes de leur surfa- ce. L’involucre est formé de squames herbacées assez nombreuses, ovales , lancéolées, et couvertes extérieurement du même duvet que les ramules; les internes sont subpétaloïdes; celles des involucelles ou pétales sont très 4 courtes, ténues, ciliées, ou plulôt frangées. Les filets staminaux sont d’un beau jaune; les nombreux poils qui les couvrent de la base au tiers de leur longueur sont d’un rouge cocciné vif, ainsi que les anthères. Cette opposi- tion de couleurs, et le grand nombre de ces étamines, qui sont très longue- ment saillantes, font un charmant effet (1). Cu. LEMAIRE, EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 1. Coupe verticale d’un capitule, qui permet de voir l'insertion des styles et des étamines, la section verticale des ovaires et du disque glanduleux qui entoure la base de chacun d'eux, 2. Coupe ho- rizontale d'un ovaire. 3 Une étamine. (1) On peut se procurer la Diplolæna Dampieri chez MM, Thibaut, rue Saint-Maur; Guérin- Modeste, à Belleville, ete, "4 A À \ ’ ? Ppletaenae 2 Lanifuer 4 à pe Te. 40 Les EN OR COL 1 ’ | . h } “ ds e-myénoté ultimes À se | ‘ PA F Saièté : Le ‘: it TER RL LE à Ce sn 2 or di 7 à Xe Ce « 2 “ DUR: Tr ra L Vi: ÉD. AS SRE AZALÉE DE L'INDE A FLEURS PLEINES. RHODODENDRUM (Area) INDICUM, var. flore pleno. ( Azalea alata ! rubra-plena , HORTUL. ) + Éryx. Voyez t I et III, Famille des Éricacées, $ Rhododendrées. Décandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Vide 1bidem. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES, À. (var.!) foliis ellipticis-lanceolatis, subglabris, subsparsis; nervo medio promi- nulo obsolete rubescente ; floribus solitariis seu geminis, aurantiaco-lateritis, plenis; staminibus aliquot sparsis, subfertilibus. Il serait difficile aujourd’hui de déterminer la date de l'apparition dans nos jardins de cette brillante variété. Et si nous venons en parler et en donner ici une figure, c’est parce qu’elle est restée encore rare, c’est pour la rappeler au souvenir des fleuristes et en recommander l’acquisition aux amateurs. Elle est vraisemblablement originaire de nos cultures et provient d’un semis du type, lequel, comme on sait, a été importé de la Chine en 1808. Depuis cette époque, outre la variété dont il s’agit et dont l'invention ne saurait remonter bien haut, on en a encore obtenu plusieurs autres qui ornent splendidement nos serres tempérées vers les premiers jours du printemps. L’Azalea indica rubra plena est un charmant arbrisseau à peine plus dé- . licat que le type, mais un peu moins robuste peut-être : les feuilles en sont elliptiques , lancéolées , d’un beau vert (plus pâles en dessous), subglabres en dessus , et couvertes en dessous, surtout le long des nervures, d’une pubescence fine et apprimée, soyeuse et très apparente pendant leur jeu- nesse, devenant obsolète et en partie caduque en vieillissant. Les fleurs en sont très grandes, très éclatantes, d’un rouge orangé vif, tirant sur la cou- leur de brique , et rappelant tout à fait la forme , l’aspect et la couleur de celles de notre grenadier à fleurs pleines. Nous ne saurions expliquer l'appellation impropre (alata ! ) sous laquelle elle est connue dans le commerce, car aucun organe chez elle ne pré- sente un caractère en rapport avec cette épithèle. Cu. L. 2 2 © IN, 20 pub t snolq-exi le ses) Te sq v rt Ke alone mbnebobodif à 4 Lu sé olliaret + APRIL LES sc éosgus nié pe RS Jenolsiilis gs mor Glbeur ren svifinqtius chéutgéus “Atalbronat-ristiite eitlol (Lu a. _ diiiot-osniinnvun ct too use sdinilos asdiron Lotnenasdurt ntafoid of % wire Mme cd 0 RS gueb doiissqq6 ‘Leb seb al soniomstsb sb iud'buvojue olioMib PE : 0 ‘no nlreg ue agonov auon je JE dome spnsilird oh5s ob anibnat eo 3 7. auog te'o ,o1n7 Sfoguo Set Je olls'up 9018q 1200 «sugfonu iotmanob. | D 208 noitieinpos"} 1basar mode no 19 ssieiuoft 20h rinovuos ue leger st _ mar È .. av'h hnoivonq 19 aowilno aon 8b otisaigino mains leo LE Un 8081 no onil sl ob brrogini db à dise no omvmoo foupol ,squtub aiegoa +. its où noiaovait mob jo igs'e li mob bibirer 8E ouvo ,eupoqà 9160 af ue 177, . up esuus enoieulq vasydo eos # no no Qué neid 10inoco fist LA A me ewuoi #19it191q el : ao cob1Brass eorioe e0û Inomebihe lqe Ja ie D. (bb enlq onisq éusoæiidis Jnswrisdlo nu 129 nnsiq mb dre ML a LE inoe 0 29lliust esl : e16-1u9q eJeudon aniorn s0q nu ktenr joqut ol oup “ esndalgdua , (enoszob no 2ol8q aulq) MY wéod œu'b y P feriore punctato, marginato. — Nos. T. IV, 22 2 Charmante petite plante, sur la patrie et l’introduction de laquelle nous n'avons aucun document. Elie est probablement originaire du Japon, et au- ra été introduite avec tant d’autres nouveautés par le docteur Sieboldt. Elle est herbacée, vivace, de serre froide en hiver, de plein air en été; et on l'amènera certainement, par des semis successifs, à passer nos hivers à l'air libre, comme on l’a fait à l'égard du plus grand nombre des plantes introduites de la même contrée. | Tiges nombreuses , buissonnantes, ramifiées, quadrangulaires, subai- lées, suffrutescentes à la base, poilues, ainsi que toutes les parties de la plante; pétioles opposés, aussi longs ou plus longs que la moitié de la feuille, arrondis en dessous, canaliculés en dessus, légérement ve- lus; feuilles subcordiformes, ovales, crénelées, obtuses, très finement poilues sur les deux faces, concaves-cucullées , et d’un beau vert, comme chatoyant en dessus; veines peu nombreuses, fortement immergées sur la face supérieure, ce qui la rend comme bullée, trés saillantes sur l’infé- rieure, simples, et s’anastomosant seulement vers les bords de la feuille. Fleurs gracieuses, assez grandes, disposées en épis terminaux, solitai- res et opposées dans chaque aisselle foliaire. Pédicelles presque nuls, à pei- ne longs de 2 millim.; calyce extrêmement court, bilabié, velu ; lobes arrondis, comme tronqués ; sur la lèvre supérieure et au milieu, une squame semi- circulaire, convexe en dessus et renversée en arrière; tube floral dressé tout à coup par un angle droit dès son point d'insertion, légé- rement velu, arqué, anguleux, dilaté supérieurement, d’un blanc très dé- licatement violacé; lèvre supérieure galéiforme, contractée latéralement, trilobée; iope médian (supérieur) cucullé, très brièvement bifide ou entier, et relevé au bord sur les côtés ; les latéraux repliés en dehors et connivents au sommet avec le supérieur, tous d’un beau violet; lèvre inférieure hori- zontale ou pendante, trilobée, étalée, blanche, bordée et mouchetée de violet ; lobes latéraux courts, arrondis, le médian plus ample, bifide; in- térieur du tube floral glabre, ou quelques poils seulement à la base et à l'entrée de la gorge; filaments staminaux insérés au milieu , glabres , iné- gaux, les deux médians les plus courts, blancs, lavés de violet et cour- bés au sommet , se réunissant sous la voûte du lobe médian de la lèvre supérieure; anthères réniformes, très finement ciliées, dorsi-médifixes ; loges divariquées à la base ; style filiforme, atténué au sommet, bifide ; lobe supérieur très petit, l’'inférieur allongé, onciné, stigmatifère. Ce style s’élève d’entre quatre lobules inégaux , sphériques, glanduliformes, à pédicule commun , surmontant un gynophore épais qui termine un ovai- re gibbiforme et ventru en avant, déprimé dorsalement, quadriloculaire. Achaine..…. td La Scutellaria japonica prospère dans un sol riche en humus et peut y atteindre 60 centim. de hauteur. Elle se couvre de fleurs pendant toute la belle saison, et au moment où nous écrivons (15 octobre), elle est encore fleurie chez M. Chauvière, dans le jardin duquel nous avons fait exécuter la figure ci-contre. Elle se multiplie fort aisément de graines et de bou- tures. Cu. LEmaine. La seule figure de cette plante publiée avant la nôtre se trouve dans le Paxton’s Magazine of Botany,. Elle est de la plus complète inexactitude, ds. Du astouhés loe. Marge À es ax ge ab em 0 svrmos s8 sl urstunt ob. anis 00 en 211 Na. ETS ME 4 fiat AT Ds the ere ra 4 F rt fus M8 Maubert, pinx t Lil LA LA cHule(larsis PE CESTRUM A FLEURS ROSES. CESTRUM ROSEUM. ÉryM. *ésrpov, nom présumé de la Bétoine. Famille des Solanacées , tribu des Cestrées. Pentandrie- Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Cestrum L. — Calyx campanulatus , quinquefidus. Corolla kypogyna, infundibuli- formis, tubo elongato, superne ampliato, limbo quinquepartito, subplicato , patente v. revoluto. Stamina 5, medio corollæ tubo inserta, inclusa ; filamenta simplicia v. intus dente aucta ; antheræ longitudinaliter dehiscentes. Ovarium biloculare , placentis sub- globosis , dissepimento adnatis , pauciovulatis. Stylus simplex ; stigma subcapitatum , concavum . obsolete bilobum. Bacca calyce cincta v. inclusa, bilocularis v. dissepi- mento oblitterato placentisque coadumatis unilocularis. Semina parca, wmbilico ven- trali. Embryo in aæi albuminis carnosi rectus v. rectiusculus ; cotyledonibus folia- ceis, orbiculatis ; radicula tereti, inferna. — Frutices Americæ tropicæ; foliis alter- nis, solitariis v. rarius geminis , integerrimis, gemmarum axillarum foliis extimis evolutis stipulas munientibus ; floribus racemosis, racemis bracteatis, axillaribus, elongatis v. abbreviatis, in corymbum, spicam v. fasciculum contractis, sæpe suave- olentibus ; corollis luteis (virescentibus aut rubris); baccis nigris v. nigro-cæruleis. Exoicu., Gen. PI., 3865 (1). CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. C. roseurn : Foliis oblongis, obtusiusculis, utrinque molliter hirto-pubescentibus ; pedunculis aæillaribus et terminalibus, quadri-sex-(octo)-floris ; floribus sessilibus, ca- pitato-congestis, involucratis; calyce tubuloso-quinquefido, pubescente ; laciniis co- rollæ ovatis, angustato - acuminatis ; filamentis nudis. — HB. et K., Nov. Gen. et Sp. III, 59, t. 197. Ce joli arbrisseau a été envoyé, il y a peu d'années, du jardin de Ber- lin au Muséum d’histoire naturelle. Le jardinier en chef de ce magnifique établissement, M. Neumann, l’a multiplié aussitôt et a communiqué à plusieurs horticulteurs, entre autres à M. Chauvière. C’est dans les ser- res de cet horticulteur distingué que nous en avons fait exécuter la belle figure ci-contre. “MM. Humboldt et Bonpland ont les premiers découvert celte plante. Elle croit au Mexique, dans les endroits frais, près de Real-de-Moran et de la Hacienda-de-Regla , à une hauteur d’environ 2,400 mètres au dessus du niveau de la mer, êt fleurit en mai. Nous venons un peu tard peut-être en entretenir nos lecteurs , car elle est déjà assez répandue dans les collections ; toutefois beaucoup d'amateurs ne Et ES (4) Excepté les mots de la parenthèse, T. IV. 23 2 la connaissent encore que de nom, et seront satisfaits, nous l’espérons, d’entrouver ici la figure et la description. Le Cestrum roseum paraît devoir atteindre 2 mètres environ de hauteur; il se divise en longs rameaux diffus, cylindriques , hérissés d’une pubescence molle, pourpre pendant la jeunesse , et garnis d’un bel et ample feuillage. Les pétioles sont assez courts (3 centim.), cylindriques en dessous, un peu déprimés en dessus, alternes et pubescents comme les rameaux ; ils portent des feuilles ovales-elliptiques (1), aiguës, veloutées, d’un beau vert en dessus , tomenteuses et pâles en dessous , marquées de nervures latérales alternes ou quelquefois opposées , subparallèles , blanchâtres et immergées sur la face supérieure, saillantes sur linférieure, la médiane rougeâtre; à bords très entiers, rarement ondulés ou même sinués (lon- gueur 12-15 centim. sans le pétiole ; largeur 6-8). Froissées entre les doigts, ces feuilles exhalent une odeur nauséabonde et désagréable. Pédoncules dressés, velus, axillaires et terminaux , très courts, 4-6-8- flores; fleurs rouges, capitées, sessiles, renfermées dans un involuere ; cc- lui-ci formé de feuilles semblables à celles de rameaux, mais petites, plus inégales , plus longues ou plus courtes que les fleurs. Calyce tubuleux, campanulé , "quinquénervé, pubescent, rougeâtre » lâche; lacinies limbaires 5 (2), lancéolées-linéaires-aiguës , réfléchies au sommet, dont deux beaucoup plus longues; corolle glabre, tubulée, cylindrique (subpentagone, selon Kunth}), dilatée - infundibuliforme , beaucoup plus longue que le calyce, à lacinies ovales -triangulaires , ren- versées lors de l’anthëse et plissées longitudinalement au bord ; étamines 5, insérées au milieu du tube , incluses ; filaments filiformes , membranacés, simples , glabres ; anthères subarrondies; ovaire obovale, glabre, surmon- tant un disque entier, subarrondi; style filiforme, atteignant la sommité de la gorge du tube et dépassant un peu les anthères ; stigmate capité, subbilobé. Le fruit est une pètiis) baie oblongue , arrondie, noirâtre, de la grosseur d’une cerise, portant à la base le calyce, qui persiste et se déchire d’un côté, en raison du développement progressif de l'ovaire. Le Cestrum roseum se plaît dans une terre riche et profonde; on le tient, hiver, en serre tempérée, où on le placera près des jours. Pendant toute la belle saison, on l’exposera à l'air libre, dans un endroit un peu ombragé ; on peut même le planter en pleine terre, où il fera merveille, et le relever à l'approche des froids. Cu. Len. oo (1) Oblongues, obtuses, selon Kunth! Ces différences n’appartiennent-elles qu'aux plantes cultivées ou l’auteur cité s'est-il trompé ? Cela est probable, car il décrivait sur le sec. (2) 6 et 7 dans l'individu cultivé que nous examinons, dans lequel, elles sont en outre renflées dorsa- lement et ciliées au bord, 20904 1/0 Cesdortiont SIPHOCAMPYLE A FEUILLES DE BOULEAU. SIPHOCAMPYLUS BETULÆFOLIUS. Éry». Voyez tome III. Famille des Lobéliacées , tribu des Lobéliées. Pentandrie - Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Vide ibidem. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. S. betulæfolius DC. — Caule ramoso, glabro , tereti; foliis petiolatis, ovato-acu- minatis , subcordato-triangularibus , serratis, superne glabris, micantibus, subtus sub- pubescentibus ; pedunculis folio longioribus, glabris ; corolla subarcuata , coccinea , ad apicem lutea. — Nos. Cette belle et gracieuse plante est déjà depuis quelque temps dans nos cultures , où elle a été introduite il y a deux ans environ. Sellow la découvrit le premier dans les montagnes des Orgues au Brésil; mais nous ne sau- rions dire s’il l’introduisit en Allemagne, sa patrie, tandis qu’il est con- stant que Gardner l’envoya en Angleterre en 1840, où elle fleurit à Kew en 1842. Nous la vimes également en fleur cette même année chez M. Chauvière, au Muséum , et dans plusieurs autres collections. C’est une des plus belles espèces du genre, et elle paraît assez délicate, bien que l’on - puisse la cultiver en serre tempérée en hiver et à l'air libre pendant la belle saison. On la multiplie facilement de boutures. C’est une plante vivace, suffrutescente à la base, ramifiée, et pouvant s’é- lever à un mètre de hauteur. Les rameaux en sont diffus, peu nombreux, cylindriques, glabres, subdichotoméaires au sommet; les feuilles, assez am- ples, sont ovales-acuminées, ou plutôt subcordiformes-triangulaires , sub- doublement dentées , glabres en dessus, subpubescentes en dessous le long de la nervure médiane ; à face supérieure d’un beau vert, chatoyant pendant la jeunesse , l’inférieure pâle ; entre chaque dent se montre une glande sé- crétant un liquide hyalin , et dont l'émission cesse bientôt en raison de l’âge de la feuille ; pétiole court, subdilaté, canaliculé en dessus, renflé au point d'insertion , subpourpré ainsi que les rameaux pendant la jeunesse, et sub- pubescents ; pédonculesglabres, uniflores, solitaires, axillaires, plus longsou aussi longs que les feuilles (8-11 cent. ), renflés peu à peu au sommet, et deve- nant un ovaire infère pyramidal renversé , pentagone, dont les angles, proé- minents et décurrents sur le pédoncule, rendent celui-ci quinquésillonné ; fn À É 24 2 limbe calycinal de & segments subulés, linéaires, denticulés, égaux, dressés, fortement gibbeux à la base , séparés entre eux par le sommet renflé de l'ovaire; corolle bilabiée, d’un vermillon cocciné , très éclatant, d’un jau- ne d’or à l'extrémité, ainsi que les segments du limbe; tube comprimé- arqué un peu au dessus de sa base , et subquinquangulaire, puis dilaté, comprimé latéralement, long d'environ 6 ou 7 centimètres ; segments limbaires égaux, lancéolés, aigus, dont les deux supérieurs et l'inférieur sont réfléchis-étalés ; styles et étamines subexserts ; anthères glabres, les deux inférieures barbues au sommet. Cu. L. | aies p MP 2 CE dde Care e MÉDINILLIER À FEUILLES ROUGES. MEDINILLA ERYTHROPHYLLA. CRETE nee re Famille des Mélastomacées, tribu des Miconiées. Octandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Medinilla Gaunicu. (Freyc. Voy., h8h, t. 06). — Calycis tubo ovoideo , turbina- to vel cylindraceo , cum ovario connato, ecostato ; limbo supero , truncato vel obsolete dentato , rarissime irregulariter fisso. Corollæ petala 4 vel 5 , rarius 6, calycis fauci inserta, oblique ovata , crassiuscula. Stamina 8 vel 10 » rarius 12, subinæqualia ; an- theræ subulatæ , arcuatæ , uniporosæ , basi connectivo antice emarginato - subbilobo , postice unicalcarato, cum anthera confluente. Ovarium adnatum , apice glabrum ve, rarissime pubescens, quadri-quinque-vel rarius sex-loculare ; loculis multiovulatis. Stylus filiformis, interdum inferne tumidus ; stigma parvum obtusum. Bacca elongato- ovoidea vel ovoideo-globosa , calycis limbo coronata, læviuscula, recta, rhaphe excur- rente notata — Frutices molluccani, glabri vel rarissime pube stellata tecti, inter- dum radicantes et pseudoparasitici; ramis leretibus vel angulosis; foliis oppositis vel verticillatis, petiolatis vel sessilibus, integerrimis vel rarissime minutissime den- ticulatis , nervosis, interdum etiam penninerviis ; cymis vel umbellis nunc simplici- bus, paucifloris, nunc paniculato-compositis, multifloris , axillaribus vel termina- libus ; floribus roseo-albidis; pedicellis rubicundis. Enpuica., Gen, PI,, 6236, DIVISIO GENERIS. a Campsoplacuntia BLum, Flora, 1834; 509. — Calycis tubus ovatus , limbo cylindraceo-tubulo- sus , subtruncatus v. rarius fissus, Placentæ laminæ instar utrinque inter loculos inflexæ. — Glabri ; foliis verticillatis, petiolatis ; pedicellis ebracteatis. ‘ b. Sarcoplacuntia BLum , L. c., 510, — Calycis tubus obovatus v. subglobosus ; limbus brevis , truncatus v. denticulatus. Placentæ crassæ, carnosæ ; baccæ ideo pulposæ; seminibus nidulanti- bus. — Glabri; foliis opposilis, rarius verticillatis , peliolatis v, sessilibus ; pedicellis medio bi- bracteolatis, c. Hypenanthe Buuw, L. c., 517. — Calycis tubus obovato-oblongus ; limbus breviter 4-lobus, Petala trapezoidea, alterna angustiora; ovarium vertice libero stellato-pubescens ; semina sCa- briuscula, — Ramulis, pedunculis folüisq. pilis stellatis tomentosis. d, Dactyliota Biuw, L. c., 518, — Calycis tubus subglobosus; limbus brevis, subintegerrimus, Stylus nectario annulari cinctus, — Ramulis, pedunceulis foliisq. subtus furfuraceo-tomentosis, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES: M. erythrophylla Linz, Bot. Reg., Misc., n.158 , 1838. — Ramulis teretibus, lævibus ; foliis oppositis, breviter petiolatis, lanceolatis, acuminatis, basi acutis, tripli- nerviis; cymis aæillaribus ; floribus octandris ; antheris muticis ; Calÿce truncato,— Paxron’s Mag. of Bot., may 1843, cum pessima icone. LENS 25 a —— —— Ramis dichotomis , teretibus ; cortice adultorum rimuloso ; foliis lan- ceolatis, obliquis, acuminatis , breviter petiolatis, rubro marginatis , lævibus ; floribus roseis ; pedunculis articulatis , bi-trifloris, brevibus, fasciculatis , in cicatricibus post foliorum delapsum super truncum aut ramos orientibus, rarius axillaribus ( foliis adstantibus ! ) ; calyceovali-oblongo , truncato ; pedicellis apice bracteatis. — Nos. Il est peu de plantes dont nous puissions recommander à nos lecteurs la culture avec autant de confiance que celle dont nous allons traiter ; c’est qu’aussi il en est peu qui réunissent comme elle la beauté du feuillage, la grâce du port, le nombre et l'élégance des fleurs, Nous sommes redeva- bles de l'introduction de cette charmante espèce à M. de Monville, qui la reçut il y a deux ou trois ans de M. Paxton , jardinier en chef du duc de Devonshire, et en donna au Jardin des Plantes de Paris un individu d’a- près lequel nous avons fait exécuter la belle figure ci-contre (1). C’est un grand et bel arbrisseau (ou même un petit arbre) entièrement glabre dans toutes ses parties , à tige droite, élancée, à rameaux dichoto- mes, légèrement renflés aux articulations, à écorce d’un roux brunâtre, trés finement crevassée ; à ramules d’un beau vert, inférieurement rouges vers le sommet et portant de grandes et belles feuilles opposées par paires trés distantes. Elles sont oblongues-lancéolées , ou plutôt elliptiques et subinéquilatérales à la base , acuminées , trinervées, d’un vert gai en des- sus, pâle-blanchâtre en dessous, très glabres, subluisantes, bordées d’une raie d’un pourpre vif, couleur qui décore également en dessus la nervure médiane ; laquelle, ainsi que les latérales, est immergée sur la fa- ce supérieure, et légèrement saillante sur l’inférieure, sauf la médiane, qui est très grosse et se dilate à son point d'insertion en un court pétiole ca- naliculé en dessus, arrondi en dessous et inséré obliquement. Les fleurs naissent sur le jeune tronc et sur les anciens rameaux ; elles sont très nom- breuses et disposées en fascicules serrés , qui s’insèrent sur les cicatrices que laisse la chute des anciennes feuilles, ou sont rarement axillaires et alors mo (4) Au sujet de cette figure, nous devons faire une observation que nous croyons utile, M. Paxton vient également de faire dessiner la même plante, et sa figure diffère entièrement, de tout point, avec la nôtre. Nous nous hâtons de dire que nous avons vu en fleurs, et à diverses reprises, ladite plante, que nous garantissons l'extrême fidélité du dessin de notre artiste, et que nous ne pouvons concilier les différences extrêmes que présentent les deux dessins qu’en accusant l'artiste anglais d'inexaclitude : car il est physiquement impossible que ces différences soient dans la nature, De plus, ce n'est pas la première fois que nous avons l’occasion d'adresser ce reproche aux dessins du Maga- zine of Botany:; et, dans le numéro qui suit (1843) celui où se trouve la figure critiquée, on en voit une seconde également fausse, celle de la Centradenia rosea. (V. ci-dessus.) Ces inexactitu- des, ces infidélités complètes, sont d'autant plus fâcheuses , que le journal de M, Paxton est réelle- ment un excellent recueil horticole, 3 en petit nombre. Les pédoncules sont bi-triflores, plusieurs fois articu- lés, rougeâtres, ainsi que les pédicelles , renflés au point de bifureation ; les uns et les autres sont munis au sommet de deux très petites bractées , ou bractéoles, côniformes, ovales-lancéolées , au milieu desquelles ils s’insè- rent; les pédicellules sont nus, fort courts, et finement mouchetés de blanc. Calycecylindracé, oblong, charnu, rouge; limbe trèslégèrement contracté vers le sommet au dessous des quatre lacinies; celles-ci entièrement tron- quées ou plutôt réduites à de petites lames minces et apprimées, dont les sinus sont assez apparents, un peu renflés et indiqués par une petite tache brune. Pétales 4, insérés à la gorge du calyce et comme continus avec lui, largement elliptiques, ovales, subaigus, alternant avec les lamelles ca- lycinales, d’un beau rose, à estivation involutive- imbriquée ; étamines 8, subégales, insérées avec les pétales; filaments filiformes ; anthère lon- guement arquée, bleuâtre, dilatée à sa base en un appendice trigone à cô- tés arrondis, ou plutôt trilobé (éperon nul, caractère saillant dans ce gen- re), etau milieu duquel aboutit le filament ; style aussi long que les étami- nes , filiforme; stigmate continu, non apparent, obtus, disque presque nul , finement lobé ou denticulé. Ovaire adné, glabre, quadriloculaire , multiovulé; ovules plurisériés , fixés à des podospermes ovales renflés pen- dant la jeunesse, Fruit... ? La M. erythrophylla est assez rustique et se plaît dans un compost ri- che et profond. Plantée en pleine terre, elle y développera une végétation luxuriante et se couvrira de fleurs. Elle peut, sans souffrir, passer l'hiver dans une bonne serre tempérée , et se multiplie aisément de boutures. On peut se la procurer chez MM. Thibaut, horticulteur, rue Saint-Maur, faubourg du Temple; Chauvière, rue de la Roquette; Beaumann, à Mulhouse. Cu. LEMAIRE. EXPLICATION DES FIGURES, Fig. 1. Coupe verticale d’une jeune fleur dont on a retranché les pétales. — 2. Coupe horizontale de la même, pour faire voir linsertion des ovules. — 3. Une étamine. 38 Lg |: oihoihanbitis i9-201159 eimiosl énnupesh évoësotr is oct T ibeerq. ritlluos anne 108$ SE ernolt sb srirvuos-oa1a pro cb noifioznil rio sriàl 104 Ab 81 06 tes os MO UUE 1n02 sise 2 pi URSS ot sou d vr 0 0 colfooibéq esf'o5 S0p Webi, CALE SpUOT AT 3 rt JR d.29hi1a 251) Æu9b 9b ET ue élan Inoé aile el à A 1 1 l Lasllnpeob poil ui tsblogonnl-eolaro die x x VE an les drux p à hé distinetot. "et cé l'on | Montlreu fi \ £ En } rt IWPUUEE (Di Ai à éd on , ? it aneir- no era tu ] ; 5 té 1€ 4 L à portes bles cat général JuvTÈt 1 ; jp dé Étteli te, ét hern - ; si >. Gerrire 3 QUE E ch: #10 £ roi «! . L he Pa #* ü 7 LE + LE * + { RP NET O7 LP » - Morrenia odorata . CYRTOCHILE À FLEURS TACHETÉES. CYRTOCHILUM MACULATUM. Érym xvprés, Courbe; yeüos, lèvre; labelle en botanique. Famille des Orchidacées, tribu des Vandées. Gynandrie-Monandrie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Cyrtochilum Kunru., in HB. et Boxer. Nov. Gen. I, 349, t. 84. — Perigonii ex- planati foliola libera ; exteriora lateralia unguiculata ; interiora paulo minora. La- bellum cum basi gynostematis continuum, ungue tuberculato ecalcaratum, indivisum. Gynostema breve, alatum. Anthera bilocularis. Pollinia duo , caudicula filiformi, glandula minuta.— Herbæ americanæ tropicæ, epiphytæ vel terrestres, pseudobul- bosæ ; foliis coriaceis ; scapis radicalibus paniculatis ; floribus speciosis. Enoucn,, Gen. Pl, 1465. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. C. maculatum Lano., Misc., 1838, n. 39; Bot. Reg., t. hh; Bot. Mag., t. 3880. — Pseudobulbis ovatis, subangulatis, diphyllis; folus late ligulatis acuminatis stri- atis, apice emarginatis ; scapo ramoso ; perigonü foliolis carnosis, obovato - lanceo- latis ; labello bilamellato bicorniculato. — Nos. Ce n’est pas une des preuves les moins convaincantes des progrès qu’ac- complit chaque jour en France l’horticulture, que le goût qui commence enfin à se prononcer pour l'éducation des Orchidées ; éducation qui, il ya peu de temps encore, semblait un problème insoluble et était frappée de réprobation , sans examen comme sans discussion. Le principal argument sur lequel se fondait l'ignorance pour repousser ce genre de culture était, disait-on, la difficulté qu’il offrait et que rien ne pourrait surmonter. L'exemple des Anglais, qui ont chez eux de nom- breuses collections de ces plantes et les cultivent d’une manière si supé- rieure, vint donner un éclatant démenti à celte routine obstinée, qui trop long-temps chez nous s’est opposée à tous progrès, et bientôt l’horticulture française s'enrichit d’une nouvelle branche. Aujourd’hui nous pouvons citer avec orgueil quelques belles collections d’Orchidées. MM. de Monville, à Rouen; Courant, au Havre (1); Deville, aux Batignolles; Cels frères, au Petit-Montrouge; Morel, à Paris, etc., (4) Nous ne pensions guère, en écrivant ces lignes , avoir à déplorer, peu de temps après, la mort de cet amateur distingué. T. IV. 31 2 cultivent des Orchidées qui peuvent rivaliser, sinon pour le nombre, du moins par la luxuriance de leur végétation , avec ce que les étrangers pos- sèdent de mieux en ce genre. Nous devons surtout citer la riche collection de notre Muséum d'histoire naturelle, qui chaque jour s’augmente et s'em- bellit par les soins intelligents de M. Neumann; celle du Jardin botanique de l’École de Médecine , si habilement dirigée par M, L'Homme, jardi- nier en chef de cet établissement, etc. Oui, la culture des Orchidées est non seulement née chez nous, mais elle progresse de plus en plus chaque jour, et elle a devant elle un brillant aye- nir. En effet, quelles plantes pourrait-on leur opposer avec avantage? N’ont-elles pas à un degré éminent la beauté, la singularité, un parfum délicieux? enfin, ne sont-elles pas d’une culture facile, quoiqu’on ait si souvent dit le contraire (1)? Nous nous garderons bien, pour justifier ce long préambule, de donner ici la figure d’une des plus belles plantes de cette famille, car on pour- rait nous accuser avec raison de ruse et de charlatancerie. Celle dont il va être question est assez jolie , mais elle est bien loin de donner même une idée approximative de la splendeur et de la magnificence des fleurs de la plupart des espèces des genres Cattleya, Lælia, Phajus, Stanhopea, Odon- toglossum , Disa , elc., ele, etc. Abordons donc résolument notre sujet, en émettant bien haut notre es- pérance de voir bientôt se populariser en France la culture des Orchidées tropicales. Le Cyrtochilum maculatum habite le Mexique , où il croît sur les arbres. M. Hartweg le découvrit le premier dans les bois qui environnent la Vera: Cruz , et en envoya des individus au Jardin de la Société d’horticulture de Londres. M. Galeotti le trouva également dans d’autres parties de la même contrée et l’importa sur le continent européen. La belle et exacte figure que nous donnons ci-contre a été exécutée d’a- près un individu de la collection de MM. Cels. Pseudobulbes ovés, comprimés, anguleux- sillonnés, diphylles, en- gainés à la base par deux feuilles qui se dessèchent plus tard et passent à l’état de squames ; celles du sommet largement ligulées à la base, linéaires- lancéolées , striées, acuminées, subeoriaces, obliquement échancrées ‘à l'extrémité, longues de 20 à 30 centim. ; scape plus longue queles feuilles, ES à à OÙ 2 SRE LL AR, 2 A RU LU dé. à d + (1) Les amateurs et les botanistes apprendront sans doute avec plaisir que l'éditeur Cousin va mettre incessamment sous presse le beau livre de M. Lindley inlitulé Sertum orchidaceum , Wraduit en français, et dont les figures seront reproduites avec fidélité. M. Cousin y joindra les espèces nouvel- les et méritantes qui auront fleuri tant chez nous qu'à l'étranger, et le tout coûtera moins cher de moi- tié que l'édition originale, 3 ramifiée, bractéée , sortant de l’une des deux feuilles basilaires et portant un racème mulliflore (15-20 ); lacinies périgoniales presque égales, étalées, subcharnues, ovales-aiguës, ou subacuminées, ondulées sur les bords, légèrement réfléchies au sommet, d’un vert jaunâtre, moucheté de taches d’un pourpre foncé; labelle ovale-oblong, apiculé , trilobé , strié; lobes latéraux, petits, un peu rapprochés de la base, obtus-arrondis ; le médian très grand, ovale, un peu contracté à sa jonction avec les latéraux, puis élargi, ondulé-réfléchi au sommet, d’un jaune pâle; toute la partie anté- rieure d’un blanc assez pur, relevé au disque par quatre lignes ou lamelles pourpres, parallèles, saillantes ; dont les latérales projetées en une sorte de corne à la base (ces cornes avortant plus ou moins); se formant toutes quatre chacune en un tubercule, un peu au dessus de la contraction du labelle, et se continuant par un sillon sur le lobe médian ; gynostème court, dressé, obtus , dont les ailes dirigées en avant; cubicule (1) hémisphérique, jaune ; pollinies deux ; glandules petites; fleurs inodores. Cette plante paraît varier beaucoup sous le rapport du nombre et du volume des fleurs, et des appendices de son labelle. Ca. L. (4) Cubiculum , Nos, ; anther-case, Hoox. V. ci-après, Orchis longicornis doollinst sb rai, him (LIT. C2 poupee solairogq esiniost;(08-8t) mobiles: GET 7 ete a P6bloban, 20baimuosdse no ,86ghreælkro pre LE Donaissit nos] het ant :Hsimotos ue es Hd ES 4 rébtug dote, Susiqe: , pofdosstevo slisdil : dot error ro feiotnsando sand #8 sbebiloorquurus ab | Les nuit ” “loge puwsménel ét sovir noitonol à é doetiaos waq ou .olevo «baisrg séna - ® + fat oitreq ef srmos ; 51 Gael ne D ommos de idsÉ on cuir do" Te LS 2élpist vo agit ouhip VE dupe u 6 deslor LT NO ox ist ja #3 8h o5oa CITE) sens else) se! inob ; ali nor à 214] din si ob del dns ut ais selseisdl up 0 ot APS ot dBon he s nsibèt bdol ol ape nollig au 1 Hswaiaos pa € | Ex | obpirèdqziedut (+) éluoidus s1u8ve as aobabrit slig-esl not; ausdo ei Et Gigot el no ao inf: ati inbnsg ! 406b. s si sde ut Hoqgrr ol âboa quorsied wirer tete f simel NA loati La stistièl nez ob pps rqu sb 4 éanottasté ton | Porc \ taf . E r Chr. Der . dat x > « * , #1 i Pod te LT HER bé à L d s k ‘ 1" Fr e - l * ne T°) Kégs A atre pit d LAN dE À { ré = ! { x AIR RER | AR dd he: ; : aldcreLinots, MRAËE NT D pe. 1 RS La à vrai : us, À ROAD LL , et ' F » . “ » Éfie à = ES lu : | L * PTE SRE LAN tue Fu PET UE DT RL. 0 be i ù S ‘# t s ut L € Nos U # 3 , PL, : he” r AC has VAT: n r é l Ile h tutti htc tt lit l'ttitt AURICULE PRINCESSE VICTOIRE. PRIMULA AURICULA, var. Princtrts VicroriÆ! Éryx. Diminutif de prima, première; allusion à la floraison printanière si précoce des plantes de ce genre. Type de la famille des Primulacées, $ des Androsacées. Pentandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Primula, L., Gen., 197. — Calyx subcampanulatus v. tubulosus, sæpius angula- tus ©. inflatus, 5-dentatus ©. quinquefidus ; tubo cylindrico, brevi v. elongato , ad -faucem dilatato nudo v. fornicibus instructo; limbi 5-fidi patentis v. erecti laciniis obtusis , emarginatis v. bifidis. Stamina 5, corollæ tubo inserta, ejusdem laciniis op- posita, inclusa; filamenta brevissima ; antheræ oblongæ, biloculares, longitudinaliter dehiscentes. Ovarium uniloculare, placenta basilari substipitata, globosa ; ovula plu- rima, peltatim amphitropa. Stylus filiformis ; stigma capitatum. Capsula unilocula- ris, apice quinquevalvis , valvis integris v. bifidis. Semina plurima, placentæ basilari liberæ globosæ inserta, punctato-rugosa, dorso plana, ventre convexo umbilicata. Embryo in axi albuminis carnosi rectus, umbilico parallelus. — Herbæ in Europa et Asia imprimis alpicolæ, in America boreali raræ; foliis radicalibus ; scapo sim- plici; floribus umbellatis involucratis , sæpissime speciosis. a. AURICULA. Faux corollæ fornicibus destituta. Arelia, LINK. b. ALEURITIA. Faux corollæ fornicibus distinctis v. confluentibus instructa. Primula et Auganthus, LINK. Enouicu., Gen. PL, 4199, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Sunt typi naturalis : P. auricula, L. — lutea, Wizc. — Foliis subserratis obova- tis, scapo 2-12-floro brevioribus; calyce subfarinoso ; floribus luteis (colore primi- tivo !). Varietas de qua agitur ex præcedente et affinibus in hortis adulterina impregna- tione seminationibusque repetitis orta ! A des hauteurs plus ou moins considérables au dessus du niveau de la mer, dans toutes les montagnes de l’Europe, et principalement dans les Alpes et les Pyrénées , on remarque par places, et en assez grand nombre à la fois, des individus de la Primula Auricula L., qui, descendue de ses Ts IV. 32 a 2 demeures éthérées dans nos jardins, vers la fin du seizième siècle, et eulti- vée avec empressement, y est bientôt devenue le type d’une foule de va- riétés charmantes. À l’état de nature, elle varie beaucoup, disent Les bota- nisles qui l’ont étudiée dans son lieu natal, dans la forme et la vestiture de ses feuilles, dans la couleur de ses fleurs , laquelle toutefois paraît être pri- mitivement le jaune. On en voit de pourpres, de rouges, et même, dit-on, d’un blanc de neige. Il est probable qu’il y a là plusieurs espèces confon- dues en une ; et en effet quelques botanistes distinguent plusieurs espèces parmi elles et leur imposent des noms spécifiques, tandis que d’autres les ramènent à un seul type, celui dont ilest question. On le sait, rien de plus embrouillé que la synonymie d’un bon nombre de plantes indigènes, au- jourd’hui moins bien connues, malgré les travaux de tant de botanistes, que la plupart des plantes exotiques. Mais comme l’examen de cette question nous conduirait {rop loin , nous nous hâtons de revenir à notre sujet. I! serait trop difficile aujourd'hui, pour ne pas dire impossible, de dé- terminer l’époque précise de l'introduction de l’Auricule dans nos cultures (nous l'avons indiquée approximativement), et d'affirmer ou de nier que du type seul, ou de ses variétés, ou de sa fécondation mutuelle avec des espè- ces voisines , sont nées loutes ces gracieuses plantes qui dans nos jardins charment nos regards de l’aspect bigarré de leurs fleurs. Toutefois, quand on considère avec altention les nuances assez tranchées qui distinguent les quatre catégories d’Auricules chères aux amateurs, on est porté à penser qu’elles doivent le jour à des types différents. Cette opinion paraît surtout rationnelle si on compare les Auricules dites poudrées avec les autres varié- tés; or, comme ce sujet demanderait de longs développements, auxquels notre cadre etnos occupations strictement limitées nous empêchent de nous livrer, nous nous bornerons simplement à la question horticole, à l'égard de laquelle nous entrerons dans quelques détails. CLASSIFICATION ET CULTURE DES AURICULES, Les amateurs d’Auricules les divisent, comme nous venons dele dire, en quatre catégories. Ce sont les pures ou unicolores ; les ombrées ou lié- geoises, ou bicolores; les poudrées ou anglaises ; les doubles ; les liégeoises et les anglaises sont les plus recherchées. A leurs yeux, un peu exclusifs, une belle Auricule doit avoir un scape (1) ferme, qui soutienne bien l’ombel- (2) Scapus, masculin en latin, doit l’être en francais, par la raison qui fait Cire maintenant un bul- be, et non, comme autrefois , une bulbe (bwlbus) ; une drupe, et non un drupe (drupa) ; etc, L 4 d le florale; il faut que les organes sexuels, c’est-à-dire dans leur langage les paillettes (anthères) et Le clou (pistil), soientcomplets, mais ne dépassent pas le plan du limbe; la gorge du tube doit être ronde, étroite; le cercle jaunä- tre ou blanchâtre qui l'entoure parfait, régulier, et n’occuper que le tiers du limbe, dont le reste doit être occupé par une couleur pure, vive, bien tranchée, ordinairement veloutée. Enfin il faut que le limbe soit extérieure- ment bordé d’un liséré blanc ou jaunâtre fort étroit. Une Auricule précieu- se doit porter de nombreux fleurons, régulièrement placés et distingués par les qualités que nous venons d'exposer. Selon eux, un limbe crénelé ou on- dulé déprécie une plante, quelque belle qu’elle soit d’ailleurs. On voit com- bien les amateurs sont exigeants ! Il serait impossible de classer les nuances innombrables du coloris qui décore la corolle des Auricules, et passe du jaune à l’orangé, du rouge au pourpre le plus foncé, du bleu tendre au violet le plus intense, dans des tons infinis , veloutés et toujours doux à l’œil. Leur culture, sans être difficile, demande néanmoins de la part de l’horticulteur des soins constants et de l'intelligence. En général elles se plaisent dans une terre franche normale, à laquelle on ne doit mêler aucun engrais animal. Bien qu’elles ne redoutent pas le froid, puisque dans leurs montagnes natives elles croissent non loin des neiges éternelles, elles sont sensibles aux brusques variations de notre atmosphère, et il est bon de les conserver en hiver sous des châssis pour les protéger contre les pluies, dont la continuité causerait la pourri- ture de leurs feuilles , et par suite la perte de la plante elle-même. Quelques personnes les placent en gradins le long d’un mur sous l'abri d'un petit toit; d’autres se contentent d’en renverser les pots et de les couvrir de paillassons ou de vieilles planches ; le moyen que nous avons indiqué, plus dispendieux , ilest vrai, est le meilleur : car il implique une certitude de conservation que ne peuvent offrir les aulres, et la propreté, toujours si désirable dans un jardin. Dès la fin de février elles doivent être nettoyées, rempotées, mises en place, soit en plates-bandes, soit en pots, à l’exposi- tion du levant, ou, à son défaut, à celle du nord. Si l’on veut en forcer la floraison, on les replace sous châssis qu’on entoure delitière presque éteinte, et l’on ne leur distribue d’air qu’en raison de la température extérieure. Le semis de leurs graines, espoir du cullivateur loujours désireux de variélés nouvelles et plus méritantes, demande quelques précautions. On le pratique, vers la fin de l'automne, en terrines remplies de terre de bruyè- res pure, ou en pleine terre, sous châssis; on les disperse légèrement à la main sur la surface de la terre; puis on les recouvre de la même terre, sur une épaisseur qui ne doit pas dépasser 2 millimètres ; ces graines, com- me on sait, étant extrêmement ténues, pourriraient infailliblement sous | L une couche plus considérable. Elles lèvent dès le mois de mars; et aussitôt que le jeune plant a développé 5 ou 6 feuilles , on le repique soit en pots séparés, soit en plate-bande. Pour ce qui est d’une foule de petits détails que notre cadre nous force d’omettre, le cultivateur y suppléera facilement par son entente des circonstances diverses relatives à cette édu- cation , et des soins appropriésiqu’elle nécessitera. Est-il besoin de dire que le semis des graines d’Auricules peut n’avoir lieu qu’au printemps ? La belle variété figurée ci-contre appartient à la catégorie des poudrées. Le dessin en à été exécuté d’après un individu de la belle collection d’Au- ricules dites anglaises où poudrées appartenant à M. Tripet-Leblanc, qui fait venir à grands frais d'Angleterre ce que nos voisins ont de mieux en ce genre. M. Pelé (rue de l’Oursine) possède aussi une riche collection d’Auricules appartenant aux quatre calégories ; il les cultive avec beaucoup de zèle et d'intelligence, et obtient d’heureux résultats de ses semis. Cu. LEMAIRE. ee > € > © Maubert : pinz : Lines Je LV ‘y SANPER BADIANE DE LA FLORIDE. ILLICIUM FLORIDANUM. Érym. V. ci-dessus, p. 65. Famille des Magnoliacées, typo de la tribu des Illiciées. Polyandrie-Polygynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Vide ibidem. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. L. floridanum L., Syst. veg. — Petalis 27-30-purpureis; eæterioribus oblongis , tnterioribus lanceolatis. — Aucr. Sans doute , en insérant ici la figure et la description de cette plante, nous ne prétendons pas la faire passer devant nos lecteurs pour nouvelle; nous n’avons voulu que la mettre en opposition avec la belle espèce que nous avons donnée précédemment (1) et dont l’histoire offre tant d'intérêt. Sous le rapport ornemental, celle dont il s’agit l'emporte sans doute sur la première par le riche coloris desesfleurs, dont le pourpre sanguin tranche agréablement sur le beau vert du feuillage; mais, placées l’une près de Pau- tre, en pleine terre, dans un conservatoire, ou même à l’air libre, dans une situation protégée, le contraste qu’elles présenteront sera d’un effet fort agréable. Selon les auteurs anglais , l’Z. floridanum à été introduit pour la pre- mière fois en Europe, en 1771, par John Bradley, qui en aurait donné des graines à diverses personnes. Quoique originaire de la Floride, c'est-à-dire croissant entre les 25-30 degrés de latitude septentrionale (tropique du Cancer), il fut long-temps par ignorance cultivé en serre chaude, puis en serre tempérée. De nos jours, on l’élève, comme nous venons de le dire, dans nos départements méridionaux, à l’air libre, ainsi que ses congénères, les I. anisatum et par- viflorum. À Paris même, en le plaçant dans une bonne exposition, et en le protégeant contre les dégels , on pourrait probablement en conserver en pleine terre, le long des murs. Il participe à un certain degré des bonnes qualités de l’I. religiosum, c’est-à-dire que ses graines ont un parfum anisé, et que ses feuilles , frois- sées entre les doigts, exhalent une odeur agréable. Aussi l'emploie-t-on aux mêmes usages que l’I. anisatum , mais à défaut de cette espèce. L’I. floridanum est un très bel arbrisseau, entièrement glabre, qui paraît (1) Voyez la description de l'Jlicium religiosum plus haut, page 65." 3: IV. 33 9. ne pas acquérir une grande taille dans son pays natal ; dans nos cultures , il ne dépasse guère un mètre de hauteur. Il se ramifie à angles presque droits, et ses rameaux distancés affectent presque une disposition verti- cillaire. Ecorce d’un brun rougeâtre, lisse}, d’un vert clair pendant la jeunesse ; feuilles ovales - Iancéolées, subaiguës, subluisantes , d’un beau vert à la face supérieure , pâle à l’inférieure ; nervures et veines immergées ; la mé- diane seule saillante en dessous, creusée en dessus d’un sillon obsolète, un peu apparent vers la base et décurrent sur le pétiole; celui-ci court, arrondi en dessous et lécèrementrenflé à son point d'insertion. Pédoncules plus longs ou aussi longs que les feuilles, sortant d’une gemme florale squameuse et portant dans sa longueur une ou deux squames bractéifor-- mes, pendants lors de l’anthèse et dressés pendant là maturation du fruit, Fleurs grandes, d’un pourpre sanguin, foncé. Calyce 3-4-5-phylle ; folioles ovales - lancéolées , subobtuses, verdâires ; caduques..Pétales très: nombreux, muliisériés , linéaires-oblongs , étalés-contournés, les internes: plus courts ; éamines irisériées, étalées , aliernes; anthères oblongues ;:: hiloculaires ; loges subdivariquées à la base; filaments très courts; conti- nus avec le A insérés sur le torus; pré nombreux, subulés., cla- ! viformes , disposés circulairement autour d’un plan discoïde, et continus : avec les ovaires. Nous n’en avons pas examiné.les fruits, qui du. reste doivent être sem; blables à celui que nous avons figuré, et qui appartient à l’Jllicium religio+ sum. ( V. page 65 , ci-dessus. ) Comme ses congénères , VI. floridanum aime la terre de br uyéres; onle : multiplie de marcottes, et plus rarement de boutures. Ca. LEMAIRE. Lieu tttit V4 Lost rit een er nt a dE Ar PAM CARE A 7 + # [EU à “ dl PE NT : DIE EE VIS Mi ‘ BASE LM - HARDENBERGIE À GRANDES FEUILLES. -HARDENBERGIA MACROPHYLLA. ÉTyn. ? Frances, comtesse d'Hardenberg, sœur du baron de Hugel, voyageur et amateur de botanique. Famille des Papilionacées, 6 Phaséolées- Kennédyées. Diadelphie-Décandrie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. :Hardenbergia Bexra., Enum. Pl. Hug., 40.— Calyx campanulatus , breviter 5- dentatus, subbilabiatus. Vexillum orbiculatum subintegrum basi angustatum exap- pendiculatum, vix unquiculatum, alas oblique obovato-oblongas superans. Carina alis brevior, üisdem ad. medium adhærens incurva obtusa. Stamina distineté diadelpha ; filamento vexillari basi recto, inarticulato. Vagina disci subnulla. Ovariam plurio- vulatum. Stylus brevis, adscendens, subulatus ; stigma capitatum subpenicillatum. Legumen lineare compressum intus isthmis cellulosis submultiloculare. Semina stro- phiolata. — Frutices Novæ - Hollandiæ volubiles sæpius glabri ; foliis pinnatim tri- foliolatis; foliolis stipellatis ; stipulis bracteisque minutis; pedunculis axillaribus multifloris ; pedicellis ebracteolatis ; calycibus glabris ; corollis cæruleis v. violaccis. \ | ; Expuicu., Gen. PI. 6644. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. -H. maerophylla Benrn. — Foliolis 3, ovato-oblongis, retusis, mucronulatis, pe- tioli longitudine ; stipulis setäceis; petiolulis æqualibus; racemis multifloris , folio- rum longitudine. — Bot: Reg., t. 1862; Linp., ut Kennedya. La belle figure annexée ci-contre peut suffire pour donner à ceux de nos lecteurs qui ne la connaissent pas une juste idée de cette élégante Papilio- nacée. Plantée en pleine terre dans un conservatoire ou dans une serre tempérée, grimpant autour des colonnettes et des tringles transversales du toit, elle produira un effet charmant par son bel et ample feuillage, ses milliers de fleurs bleu-pourpré, réunies en grappes presque capitulées. Elle est originaire de la Nouvelle-Hollande, où elle a été découverte sur les bords de la rivière des Cygnes (Swan-River ) par sir James Stirling, qui l’a envoyée il y a quelques années à M. Robert Mangles en Angleterre, chez qui elle à fleuri, en 1835, pendant l'été. Malgré l’incontestable beauté de son port et de ses fleurs, elle est encore peu répandue chez nos amateurs; c’est ce qui nous a engagé à les en entre- tenir ici. Elle paraît atteindre un assez grand développement dans son pays, où elle ‘s’enlace autour des arbres, des branches et du sommet desquels elle laisse retomber avec grâce ses nombreuses ramifications chargées de fleurs. EI. 34 a Tiges allongées , grêles, cylindriques dans le vieil âge, sillonnées-angu- leuses pendant la jeunesse , très ramifiées. Feuilles alternes, très amples, trifoliolées ; folioles 3, ovées-oblongues, rétuses, mucronulées , fortement nervées (nervure médiane surtout très saillante sur les deux faces) ; les la- térales inéquilatérales à la base (dont le côté extérieur plus grand); l’inter- médiaire plus allongé; toutes d’un vert décidé, un peu plus pâle en des- sous; stipules lancéolées-linéaires, scarieuses ; stipelles sétacées-subulées, égalant à peu près les pétiolules en longueur ; pétiole très long, canaliculé en dessus, fortement renflé à son point d'insertion. Fleurs nombreu- ses (20-30), d’un beau bleu violacé ou pourpré, réunies en grappes denses, courtes , comme capitulées , sur un pédoncule axillaire aussi long que la feuille, nutant et bractéé au milieu. Calyce persistant, subbilabié; lèvre supérieure échancrée, l’inférieure tridentée ; étendard légèrement bilobé au sommet, recourbé en arrière, verdâtre (ainsi que les autres pétales) à l’on- glet, qui est fort court. Etamines diadelphes, soudées presque dans toute la longueur en une gaine pistillaire, à l'exception du filament vexillaire, le- quel est libre jusqu’à la base. Le style, ascendant, subulé, est terminé par un stigmate subcapité, papilleux, comme pénicilliforme, Le légume est tron- qué au sommet. L’Hardenbergia macrophylla se trouve à Paris'chez MM. Cels, Thibaut et Guérin - Modeste; en province, chez MM. Baumann , à Bolwillers et Mulhouse. Cu. LEMAIRE. RE ED Hnirenl. stit VILA LAT IA Ah ; "LR : +03 Me DE 2 e Re De À ai ete 0 à TL". DÉIÈNT CN | \ ac RIT, Ur nil dr "fe - 4 . : 4 di LS le à ERA" Le À LE "y ble ‘ car ee T sr maté» etait ah ver L nil | Ne. Vi É «rx "S A ? . , à «4 4 + nm Fr POP VAN EU M jo Ç VUPIETÉ DER #67 1 ri n n 27 En CS +5 Là vA De nn e” LE. d Albi ad Die cas. à NT TE RTS 4 É. : f M ‘ ik “ de x? LE + «i ds NA : + 4Ë3 F Dr F ' Are “| :'. ORNE A 1 < + +) NOR 7 ARS pt Past (BABIANA TUBIFLORA HorTuL. ) GLAYEUL À FLEURS TUBULEUSES. GLADIOLUS TUBULOSUS. (Anconanthus aloæflorus Nos.) Éryw. Gladiolus, petit glaive; forme des feuilles, Famille des Iridacées-Eleuthérostémones (Nos). Triandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Gladiolus Tourner. — Perigonium corollinum superum irregulare , tubo teretius- oulo , limbi sexpartiti bilabiati (4) laciniis inæqualibus. Stamina 3, perigonti tubo in- _serta, erecta vel subsecunda, inclusa vel exserta ; filamenta filiformia ; antheræ linea- res , dorso supra basim affixæ. Ovarium inferum, obtuse trigonum (2) , triloculare ; ovula plurima (3), in loculorum angulo centrali pluriseriata , pendula, anatropa. Stylus filiformis ; stigmata 3, petaloidea-dilatata (4). Capsula membranacea, trilocu- laris, loculicido-trivalvis; semina plurima, pendula, compresso-plana, alata vel rarius globosa, subbaccata ; testa laxa vel carnosa ; rhaphe intra testam libera , valida. ‘Embryo aæilis, albumine carnoso paulo brevior, extremitate radiculari umbilicum attingente , supera. — Herbæ in Europa media , in regione mediterranea rariores, in capite Bonæ-Spei copiosæ , multiformes ; radice bulboso-tuberosa ; foliis distichis equitantibus ; floribus in spica simplici secundis, sæpius nutantibus; spatha bival- vi persistente. Expzicu., Gen, PI,, 4239, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. G. tubulosus Jaco. ( Collect., IV, 15; Ie. rar.,t. 229.) Anconanthus aloæflorus Nos. — Corollis tubulosis refractis (subcernuis, tubo spatham æquante ; fauce qua- druplo longiore limbi) laciniis ovatis erectis; fohis ensiformibus vaginatis.— Van, Enum., 1], 96, sub : SYNONYMIE DE L'ESPÈCE. Gladiolus aletroides Vaux, L. c. Watsonia aletroides Honr. Kew., ed. II, t. 96, «, floribus rubris. Antholyza merianella Curr., Bot. Mag., t, 441. Watsonia Jacquini et tubulosa Pers, Syn., I, 42. Antholyza aletroides Burm., Cap., 1, Gladiolus merianus Tauns., n. 12 (secundum GawLen). .Antholyza tubulosa Axvr., Bot, Rep., 174, Babiana tubiflora Houru. … (4) Vel rarius regularis et tunc recti, laciniis æqualibus, internis minoribus, — Nos, (2) V. cylindraceum, dorso compressum, (3) V. pauciora. (4) V, lineari-filiformia, TS IV. tie sa : 3b 2 L'élégante plante figurée ci-contre ne rentre que difficilement, par ses caractères, dans le genre Gladiolus, comme on peut le voir par les paren- thèses que nous avons insérées dans la diagnose générique, et ne peut toutefois être rapportée rationnellement à aucun autre de la famille. La nombreuse synonymie citée ci-dessus prouve surabondamment combien grand a été l'embarras des auteurs qui se sont occupés de cette Iridacée pour la classer convenablement et combien leurs opinions ont été diver- gentes. Aussi, ayant eu occasion d’examiner la plante vivante, grâce à la bienveillante communication que nous en a faite M. Gondouin, fleuriste distingué, à l’habileté duquel est confié l'important jardin fleuriste de la couronne à Sèvres, avons-nous été tenté d’en faire le 'type d’un genre nouveau (1), qui, à tout prendre, eût été aussi bon et meilleur peut-être que cetle foule de genres démembrés à tort ou à raison des genres Gladiolus , Ixia, etc., dont le grand créateur à été Bellenden Ker. Quoi qu’il en soit, il faudra de toute nécessité amender les caractères du genre Gladiolus, tel qu'il est aujourd’hui constitué, pour y intercaler notre plante convenablement, ou plutôt faire de celle-ci le type d’un genre nou- veau. Or le temps nous manque pour élucider la question : car ce travail, tout simple qu’il peut paraître , devra entraîner la révision entière de tous les genres d’Iridacées, partie de la science qui n’est pas de nos jours à la hauteur de certaines autres. Peut-être nous sera-t-il donné un jour de pouvoir nous charger de la monographie iconologique des plantes de cette famille; et dans ce cas nous ferons un appel aux horticulteurs, aux botanis- tes, pour solliciter leur loyal et bienveillant concours. En général, quelque intéressantes que soient ces plantes par la beauté, l'éclat , la diversité des couleurs et l’odeur même de leurs fleurs, elles sont extrêmement négligées dans les jardins , à l'exception peut-être de certai- nes variétés de Gladiolus. D'où vient cette apathie? Be ce que la plupart d’entre elles sont sans feuilles à une époque de l’année? Mais cette objec- tion ne saurait être sérieuse; elles rachètent amplement cet inconvénient par tant de précieuses qualités ! Nous croyons donc ne pas nous tromper en avançant ici que le discrédit où ces gracieux végétaux sont tombés doit être attribué au défaut d’une nomenclature certaine qui permiît de débrouil- ler le chaos des genres, des espèces et des variétés. Aucun amateur in- struit, aucun botaniste depuis long-temps ne s’en est occupé ; de là dégoût et abandon! Aussi faisons - nous des vœux pour une prompte et éclatante réhabilitation d’une si belle famille de plantes (2). * (4) Sous le nom d’Anconanthus (fleur coudée ). (2) Nous devons dire ici qu'une maison de la capitale ne néglige rien pour se procurer toutes les plantes de cette catégorie : c'est la maison Bréon, quai de la Mégisserie, à Paris, 3 Mais revenons à notre Gladiolus tubulosus (nconanthus). La phrase spé- cifique de Vahl que nous avons citée, à exemple de Rœmer et de Schul- tes, ne nous semble pas y répondre parfaitement; mais la figure de Jac- quin (L. c.) est exacte, à l'exception des 3 sligmates , que cet auteur repré- sente comme bifides. Feuilles radicales, équitantes, linéaires , lancéolées , acuminées, ensifor- mes , rigides , plissées , plus courtes que le scape; celui-ci, haut de 50 à 60 centim., porte plusieurs feuilles longuement engaînantes , conformes, et est subramifié, cylindrique, articulé au sommet ; chaque articula- tion est subrenflée, convexe extérieurement, plane, concave à la base en dedans pour recevoir l'ovaire, et engaînée de deux bractées opposées , ( dont Pinterne incluse, plus petite), du milieu desquelles sort une fleur solitaire, longuement tubuleuse et penchée. Les fleurs varient du rouge cramoisi au vermillon, forment un épi sub- unilatéral , et sont bifariées-alternes. Tube très rétréci de la base presque jusqu’au milieu, où il se courbe brusquement, puis se dilate peu à peu jusqu’au limbe; celui-ci court, un peu contracté, sexparti; segments ovés- arrondis , bisériés, droits, appliqués, les internes plus petits. Ovaire subcy- lindrique, court, plan, déprimé dorsalement , triloculaire. Ovules peu nombreux (6-8) dans les loges, globuleux , ascendants. Styles et étamines filiformes ; stigmates linéaires ; anthères ovales, subdivariquées à la base. Capsule... ? Le Gladiolus tubulosus où Anconanthus aloæflorus , comme on voudra ; mérite certes une place dans toute collection de plantes vivantes. Il fleurit de bonne heure au printemps, et peut être forcé. Est-il besoin d'ajouter en terminant qu'il n’a rien de commun avec le genre Babiana? Ca. LEMAIRE* È x = 4 er À mo cuir sn «ab ous Ali ps ri aient : Inomoalitisq snbnoqht % 2sq ofdmes non sn 44 +309 Sup + eosaaita & 20h uoïsqéoxs'l 4 ,olosxe 136 (9 J) is ge APE Re mal crie ceslpoibet aotih “dl 28.08 ob und ,lyitlos ;0qu08 où oup esrwos eulq , obeeilq ae uma atncategne Homougaol éiliusl éiuslaulq aroq “élusitss owpods, ;Jousaos us Slusifis supibnilyo dre à ae é opens. onolq ,inompisoièirs oxornos éfnndue 469, næbéoquo cotosid zusb oh snlegne 16,9% l 1iovonor tuoq ent url gguis. }108 ML uoitios ub ‘aila aulq ,oenloüi sristait L) Eù …mislaneg 1e senelilus Jupaïsb ynol, 0 Ps. due iq nine noms us ieiomes ogpor nb Inbhar ewoll est ; ’ oups send si ab ions at due .ssmotle-aodintid Juos 19 , Imèlelitu pa #6 À u9q otelib s8 aiuq .inocaonpeurd sdiuoo se H do , will ei -*abvo sinongoe :iurqree biocrinos og nu Jiuca h-inlso :6deil 1m Linea aisq aug évaraiai 20! abwpiique erivib ei k us mo orisloolis ,uocolsnob oniigib ,aalq 500: ,20pMbni a : eoaimess any .dlunbasses ,xuolrdola.sogol 401 ansb (8-0ÿ miennes ni RE" n286d sl ésséupiiaribdus . éelato enr : esisbail 2rrqie à marin 4 PR pa alé) 4 NET: a mhuor HO arr1109 LOS PE TEE | 5 Or L 177 @r LA ‘ont DS # » , t # 2 LE SCUTELLAIRE À FLEURS BRILLANTES. SCUTELLARIA SPLENDENS. Érvx Voyez ci dessus, f° 22, = ————— Famille des Lamiacées (Labiées ) - Scutellariées. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, V. ibidem. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES, S. splendens Link, Kiozzseu et Orro (Stachymarchis), Ze. rar. hort. Ber., t. 18. — Foliis late cordato-ovatis, breviter acutis, rugulosis, grosse erenatis , wtrinqu villoso-pubescentibus, floralibus subnullis ; racemo elongato, subsimplice; corollis puberulis , acute cinnabarinis ; achainiis echinulatis. — Nos. Gracieuse plante, originaire du Mexique, d’où elle paraît avoir été intro- duite en Europe par S.-H. Boeckmann, fleuriste à Hambourg. Elle nous a été communiquée par M. Rifkogel, horticulteur à Paris, et c'est d'après la plante vivante qu'il nous a envoyée qu'a été exécutée la figure ci-contre. C’est une plante suffrutescente à la base, de serre tempérée en hiver, de plein air pendant la belle saison. Plantée à bonne exposition en pleine ter- re, elle peut s'élever à environ 70 centim., et ainsi acquérir des dimen- sions plus considérables dans toutes ses parties que l'individu qui nous a été confié, et qui, en raison de sa nouveauté, avait été tenu jusque là dans un très petit vase. Tiges rigides, ascendantes , tétragones, canaliculées sur chaque face, pubescentes (ainsi que toutes les parties de la plante), simples ou à peine ramiliées; feuilles très amples, longuement pétiolées , opposées, subdé- cussées, très distantes, largement cordées, ovées, convexes, brièvement aiguës , rugueuses (nervures anastomosées, profondément immergées en dessus), défléchies, grossièrement crénulées-dentées, velues-pubescentes sur les deux faces, ciliées au bord ; les florales très petites, bractéiformes, linéaires-aigués, caduques, subviolacées, glanduleuses, pubérules, denticu- lées; scape très allongé, terminal; épi floral long, multiflore, finement glanduleux , poilu ; fleurs d’un beau vermillon , irréguliérement éparses et souvent comme géminées ou ternées; pédicules très courts ; calyce violacé, bilabié , velu, fortement déprimé en dessus à la base, puis dilaté en une gibbosité squamiforme dorsale, arrondie, concave en arrière, convexe en avant; lèvres égales, ovales-arrondics , trés courtes, soudées latéralement s “2 : * h1 2 par un angle assez prononcé; tube floral subhorizontal, atténué à la base, dilaté peu à peu vers l’orifice, subanguleux, pubérule ; limbe bilabié; lè- vre supérieure plus courte, trilobée ; lobe supérieur gibbeux en arrière, dépriméet canaliculé en avant, tronqué; les latéraux, obliquement arron- dis, ne dépassant pas le supérieur’; lèvre inférieure entière, ovée, rétuse ou subéchancrée au sommet, à peine plus longue que la supérieure. Etamines 4, didynames, les deux plus extérieures un peu plus longues, soudées avec le tube périgonial jusqu’au delà de la moitié de leur longueur, puis libres; anthères cohérentes par paires , réunies sous la voûte prati- quée dans la lèvre supérieure de la corolle, et ornées de glandules blanches, sessiles , disposées en cercle à la base; style aussi long que les deux plus longues étamines, atténué -onciné au sommet ; stigmate non apparent; achaine couvert de très petites aspérités (échinulé ). La culture de cette jolie Scutellaire peut être recommandée avec raison aux amateurs. Ses nombreuses fleurs , d’un coloris vif et éclatant, se suc- cèdent pendant un laps de temps assez considérable sur un long épi, - souvent ramifié à la base. Le dessin ci-contre en rend bien l’aspect; mais le peintre a été inexact en figurant le long des pédicules des bractées ou feuilles florales qui devraient se trouver à leur base, et seulement sur ceux des jeunes fleurs, car elles sont caduques dès que celles-ci commencent à se flétrir. Cu. LEMAIRE. Luis faite 7 RTL j / sf dohbtià Là =": = L L VAR on Con DE ’ pa es n = o h Le 1 POS pente": : 2% | Le Le r pit # CN f d ‘ ‘ « Le Y : ñ RE AR caen Le à f : , { . . Bis - il à 4 | 4 Fate Û à M. 6 , - dE à dem, , His “+ : sÉti rs: r y à 4 gen at 5 , ; î à - LE k 7 TS Hire 4 1 , s - * TRE Rlce sand, | LÉ : j Tor Le dstiitates 1 # : ROME noi dd oh mors vu in ei ; , nd ! - Ke ù 9 d ’ BE. 1 fa 2" p2 . res - A " & # j rt La pa " L - (NUTTALIA GRANDIFLORA , Horr. ) RHOEADIA À GRANDES FLEURS. RHOEADIA GRANDIFLORA. ÉTym. ports, Coquelicot; ressemblance florale, Famille des Malvacées, $ Malvées. Monadelphie-Polyandrie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Rhœadia. Genus Nuttalia Dins. et Barr., nunc repulsum, nunc adoptatum , et seu .Malve, seu Sidæ , seu etiam Lavateræ ab auctoribus adjunctum , deinceps absolute distinguendum videtur, propter calycem simplicem quinquefidum bi-tri-bracteatum , ovarium multiloculare (loculis uniovulatis) in recessu orbiculari crassissimo, unguium petalorum tubique staminei ferrumine quinquangulari (angulo tetragono) formato nidulans , et flores papaveriformes, deindeque propter habitum a generibus citatis dissi- millimum. Attamen, alio omnino diverso subeodem nomine familiæ Rosacearum jam- jam adjuncto et adoptato , novum genus hic propono quod dixi Rhœadiam, ad florum formam sic alludens (1). Nuttalia D. et B., F1. Am. bor., II, 74, t. 62. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Rhædia grandiflora.— Foliis digitato-partitis ; segmentis linearibus, longissimis, rarius uni-bi-dentatis ; stipulis ovato-lanceolatis , ampleæicaulibus ; calyce turbinato, papillari-piloso, pilis rigidis ; petalis amplissimis, unguiculatis, apice fimbriatis. Nos. (Nuttalia grandiflora..….? et ……., Paxr., Mag. of Bot., VI, mars 1840, cum mediocri icone) (2). —— —_— Leu., Hortic. univ., t. V, fo 238. Trés belle plante, fort rare dans nos jardins, et dont nous ne con- naissons ni la patrie ni l'époque de l'introduction en Europe. IL est toutefois infiniment probable qu’elle est, comme ses congénères, originai- re de l'Amérique boréale. M. Paxton, qui nous paraît en avoir parlé le pre- mier, se tait à cet égard et n’en donne aucune description. (1) Nous regrettons de ne pouvoir ici caractériser suffisamment ce genre, dont nous ne connaissons que l'espèce en question, et dont nous n'avons d’ailleurs qu'une fleur en ce moment sous les yeux ; mais nous nous proposons de diriger incessamment nos invesligations sur ce point, afin de compléter un sujet que nous ne pouvons qu'efileurer ici, (2) La Nuttalia malvæflora que nous avons figurée d'après Paxton (4 c.) dans notre tome II, fe 47, n'appartient pas à ce genre, et paraît , autant qu'on peut juger d’après la figure anglaise , devoir être réunie aux Sidæ, T. IV. L2 2 La belle figure ci-contre a été faite d’après un individu que nous avons vu en fleurs l’été dernier chez M. Verdier, hortieulteur distingué, rue des Trois-Ormes, boulevard de l'Hôpital. Elle s'élève à 1 mêtre environ de hauteur, se ramifie peu, et les articula- tions en sont très distantes. Feuilles 3-5, digitées-parties, très grandes, lon- guement pétiolées ; segments très allongés, linéaires-lancéolés, aigus, très rarement 1-2-dentés , finement scabres ou subglabres ; ceux de la base des feuilles inférieures souvent bifides. Stipules amples, ovées-lancéolées, am- plexicaules. Pédoncules extrêmement longs, axillaires, rigides, cylindrico- tétragones, ainsi que les tiges; fleur solitaire, subnutante, très ample, d’un riche pourpre cramoisi; calyce turbiné, couvert de papilles terminées par un poil rigide et disposées en séries longitudinales sur des côtes peu sail- lantes qui se prolongent en s’atténuant jusqu’au sommet des segments ; ceux- ci, au nombre de 5, ovales-lancéolés, étalés, descendant jusqu'aux deux tiers du calyce ; deux ou trois bractées linéaires, allongées, insérées sur l’ovaire lui-même, ou plusordinairement à sa hase, mais subdistantes,et non en forme d’involucre; pétales deltoides-arrondis, atténués en onglets, et frangés très finement au sommet, d’une contexture fort délicate, et couverts de stries très ténues ; onglets très renflés, soudés avec la base de l’androphore, formant voûte et enveloppant ainsi comme dans une niche un ovaire déprimé, multiloculaire, à loges uniovulées. Le renflement basilaire de l’androphore, soudé avec les onglets des pétales, forme un pentagone à si- nus rentrant et à angles droits; ce qui rend chaque onglet tétragone. Nous n’avons point vu le fruit de cette gracieuse Malvacée ; mais M. Pax- ton dit qu’elle fructifie aisément , et qu’elle mûrit bien ses graines. Cette circonstance est d'autant plus précieuse, que jusqu'ici la plante a paru dé- licate , et qu’elle fond souvent en hiver. Il faut donc prendre la précaution d'en conserver des pieds (elle est vivace ) en orangerie. Les autres espèces de Rhæadies (Nuttalies), toutes fort rares , ou même à peu près inconnues dans nos jardins, malgré l'élégance de leurs fleurs et Ja facilité de leur culture (elles sont vivaces et de plein air), sont : Nuttalia (Rhœadia Nos.) digitataTonn. et Gr. (Callirhoe Nurr., Sweer, Brit. Flow, Gardi, t. 129, 1834.) —— -pedata Tonnr. et Gr, Hook., Ex. Fl,, t, 171, —— . papaver Cav., Bot. Mag., t, 3287. ——. Cordata Linz, Bot. Reg., t. 1938. CH. LEMAIRE. EEE € Ce Ÿ' Ce er I 71 IV ÎL. ARE giandijlora Mind “4 , ) MORTE den tehihe) crée 1” PL RAT, F7 ant # 207 M LA RUE ra 1 a _ Da Er A ë * DER, A . SE re ES PS TULIPE DE GESNER (TuLiPE DES FLEURISTE). é TULIPA GESNERIANA (var. Honru.) ( TULIPES HÉRICART DE THURY ET JOSÉPHINE DE PARIS.) SFYYIXIXYFYFYFYFYFF OO Érvw, Touliban, en persan, turban; forme des corolles. _ Famille des Liliacées, type de la tribu des Tulipacées. Hexandrie-Monogynie, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tulipa Touen., Znst., t, 199, 200. — Perigonium corollinum deciduum hexaphyl- lum ; foliola campanulato-conniventia , subæqualia. Stamina 6, kypogyna. Ovarium triloculare ; ovula in loculis plurima , biseriata, anatropa. Stigma terminale sessile trilobum , lobis patentibus complicatis. Capsula trigona trilocularis loculicido-trival- vis. Semina plurima horizontalia compresso-plana ; testa rufescente, rhaphe et cha- laza vix manifestis. Embryo rectus, dimidio albumine brevior, extremitate radiculari incrassata , umbilico proxima. — Herbæ bulbosæ in Europa australiore et in Asia media indigenæ; folis radicalibus ovato-oblongis lanceolatisve, scapo unifloro; flore erecto. Enpuicu, Gen. PL., 1091. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES, Tulipæ varietates hortenses ex seminibus successivis ortæ. Faire ici de nouveau, à propos des deux belles variétés figurées ci-con- tre , l'éloge de la Tulipe, éloge tant ressassé par les poëtes et les écrivains de tous les pays , éloge auquel nous-même, dans un récent opuscule (1), nous n'avons pas su nous soustraire, tant en effet cette plante a de char- mes, serait réellement une chose oiseuse et inopportune, d'autant plus que le lecteur peut facilement recourir à l'histoire et aux détails de culture que nous y avons insérés. Toutefois, nous croyons devoir lui offrir ci-des- sous une courte analyse de notre travail. Bien que les Tulipes soient originaires de l'Europe et de l'Orient, où el- les eroissent en profusion dans les bois , les anciens semblent ne les avoir pas connues; du moins on ne peut les reconnaître dans les écrits qu’ils ont laissés. On en connaît environ vingt-cinq espèces, toutes, sinon égale- ment belles, du moins élégantes, et méritant chacune une place dans les parterres de nos jardins, où il est vraiment regrettable de ne voir cultiver a ———————_————— “oo (1) Essai sur l'histoire et la culture des plantes bulbeuses, 1843 , à Paris, chez Cousin. T. IV. Là 2 généralement que l’une d’elles, la T. gesneriana, dite par cela même la Tu- lipe des fleuristes. Ce n’est guère qu’en 1559 que le monde horticole a pu avoir une con- naissance à peu près exacte des Tulipes; du moins c’est seulement à cette époque que Conrad Gesner en décrivit la première espèce, que plus tard Linné lui dédia. Léonard Fuchs, contemporain de Gesner, et dont le livre (de Historia Stirpium, Lugd., 1555) parut quatre ans seulement avant l'écrit de celui-ci, n’en fait aucune mention. En effet, c’est à peu près à cette époque qu’elle fut découverte en fleur, entre Andrinople et Constan- tinople , par Auger Busbecq, ambassadeur de Ferdinand Ier, roi des Ro- mains, près la cour ottomane. Mais ce fut surtout Charles Lécluse qui la rendit populaire en en expédiant des graines dans les Flandres vers 1575. On sait quel parti les Hollandais tirèrent de ces plantes, et jusqu’à quel prix extravagant une belle variété fut souvent poussée. Les botanistes ne sont pas encore unanimes sur le nombre d'espèces (25 ?) distinctes de Tulipes, sur la patrie et l’identité de chacune d'elles, ni quant aux types qui ont produit dans nos jardins tant d’intéressantes variétés. Ce n’est pas ici le lieu d’examiner ce sujet, quelque intérêt et quelque importance qu’il présente, et nous devons pour cela renvoyer nos lecteurs aux livres spéciaux qui en traitent (1). Nous nous contenterons donc de leur recommander la culture de toutes les espèces et des principales va- riétés qui en sont issues. Ainsi, nous citerons parmi les espèces : Tulipa suaveolens Roru., Bot, Mag., t, 839, — T, pumilio Los., ic. 127; £ pubescens WiLu., SWEET, Fl. Gard., I, t. 78; y latifolia Bor. Mac., t. 2388. Europe centrale, — Strangulata Res. — T, scabriscapa Srrancw., Bot. Reg., t. 4990. — x princeps ; £ bonarotiana Rez., Sweer. et BerToL. ; y neglecta Res. Elrurie, — gesneriana L., Bot, Mag., t. 4135. — « foliosa; £ polyantha; y monstruosa (T. gesneriana Dracontia Ren., Lil., t. 478); luteo-rubra Rer, ; & flore pleno ; & campso- petala Der, Herb. Amat., t. 172, Asie, Europe australe. — serotina Res. Ilalie, — turcica Rorn., Sweet, Fl. Gard. , 1, 486 — acuminata Van. — cornuta Ren., Lil, , t, 445 — stenopetala Dez., Herb. Amat., t. 471 — pumila Mœncu. — x, 2, y, petalo- rum magnitudine et forma variantes, Perse, Constantinople. — media Acarpn. — T, acuminata Hort. Luno. Patrie ? — OCulus solis S.-Amaxs, Ren., Lil., t, 219 — agenensis Ren. — acutifolia Porn. — pyri- zoma Mérran, Surin., , 5, f, 44 — 8 prœcox Srraxcw., Bot. Reg., t. 4419, Europe australe, ; — maleolens Res, Bot. Reg., 1839, t, 66; — @ rubro-purpurea, Elrurie, — Præcoz Texons, Brit, Fl Gard,, s, 2, L, 157. — a Tenorii Fu. Neap., t 32; — Goo (2) Voyez entre autres, et comme excellent résumé, Rœwer et SCHULTES, Systema Vegetabi- lium , et le 4° volume de l'Enumeratio plantarum de Kunts. 3 8 Raddii Res,; — y foxiana Res.; — d persica Lino, Bot, :Reg., 1143, Italie, Perse. — montana Lans, Bot, Reg.,t. 1106. Perse, mont Sinaï. clusiana Vexr., Rev., Lil., t, 37 — rubro-alba Brot, — hispanica Wizo. Europe méri- dionale, stellata Hook., Bot, Mag.,t, 2762. Inde orientale, — gallica DerAun., Herb, Amat., t. 160. France, — sylvestris L., Bot, Mag.,t, 1202, — x flore pleno Henz, Amar, t, 171 — apennina Czus. Europe, — biebersteiniana Row. et Scn. Asie. — repens Fiscn., Brit. Fl, Gard., s, 2, t, 97, Russie, — celsiana Ren., Lil,,t. 38. — x lanceolata, — T. breyniana Bot. Mac., t, 717, exc, synon. — sylvestris Gouan. — australis Link, — transtagana Bror, — biflora Dow; 6 linearis. — T, celsiana Wirun. ; 6 sylvestris Bres, — narbonensis CLus, — sylves- tris Desr, — pumila Tavuscu, — . maculata Roru. Espagne. — sibthorpiana Sisru. Grèce, Asie-Mineure, — tricolor Lenes., Bot. Mag.,t. 3887 — patens Acarou, — sylvestris Laxwm, — biflora Honar, Lun, — persica Wizzn, — sibirica Hens, Patn. Allaï, — saxatilis Sies., Rercm., Ic., t, 396. Grèce. — altaica Paz, Less, 10, t. 434 — sylvestris Faix. Sibérie, Altaï, Cette énumération d’espèces diffère essentiellement de celle que nous avons donnée dans l’opuscule précité. La liste que nous donnons ici est empruntée à l'ouvrage de Kunth, et nous la reproduisons volontiers (1), sinon comme la meilleure, du moins comme la plus moderne : car, nous le répétons , le genre Tulipe appelle, quant aux espèces qui doivent le composer, une révision aussi sévère que scrupuleuse; et cette même liste, si essentiellement différente de celles qu’en ont données tous les autres botanistes, nous confirme encore dans notre opinion. Les Tulipa celsiana, oculus solis, præcox, suaveolens, turcica, et quelques autres, ont produit de charmantes variétés entre les mains de quelques horticulteurs. Les Tulipes dites chinoises et dragonnes ne manquent pas d'amateurs; mais c’est surtout l'espèce gesnérienne (T. gesneriana) qui l'emporte sur toutes ses congénères par le nombre et la splendeur des variétés qu’on en cultive et dont aucun jardin ne peut se dispenser de pos- séder une certaine quantité. A l'égard de ces plantes, il est un préjugé aussi absurde que déplorable, qui s'oppose nécessairement à l’amélioration de ce genre de culture ; pré- jugé que nous avons déjà combattu de toutes nos forces , oralement ou par écrit, et qui consiste à rejeter comme indignes de la collection des Tulipes celles dont le fond est jaune; et cela, quelque grande que soit d’ailleurs (1) Le 4° volume de l'ouvrage de Kunth n'avait malheureusement pas paru quand nous avons écrit notre Essai sur les plantes bulbeuses. À - leur incontestablé beauté. On conçoit aussitôt, comme la Tulipa gesne- riana a produit dans les jardins deux types assez tranchés, l’un à fond jaune et l’autre à fond blanc, on conçoit aussitôt, disons nous , quelle privation s'impose le cultivateur qui , cédant à une absurde coutume, jette au fumier tout le plant qu'il en obtient quand le fond n’en est pas blanc. Notez bien que cette blancheur est fort souvent douteuse et n’existe quelquefois qu'à l'extrémité basilaire de l'onglet, et qu’alors elle est à peine ou même point appréciable. Sauf donc ce léger ou cet imperceptible point différentiel, les Tulipes à fond jaune et à fond blanc présentent au même degré le genre de beauté qu’on exige dans ces plantes : un pédoncule ferme, une fleur ample, bien dressée, bien campaniforme ; des couleurs variées (au nombre de trois), nettement tranchées et contrastant par leur opposition. On donne aux premières le nom de Tulipes bizarres, et aux secondes celui de flamandes. Maintenant quelques mots sur leur culture en général. Le mois d'octobre est arrivé; on prépare la plate-bande (ou les plates- bandes) dans laquelle on veut planter une collection de tulipes, et qui doit être située dans une exposition bien aérée, mais à l'abri des vents d’est et de nord-ouest. On la défoncera, par deux labours au moins, à 40 centim. environ de profondeur. La terre doit en être neuve, très meuble, légère, et cependant riche en humus. On évitera les engrais de fumier, ou on ne les emploiera que bien consommés et en très petite quantité; une terre grasse pourrait causer la pourriture des ognons. Le meilleur sol pour la culture des Tulipes serait un compost de deux tiers de terre franche, bien normale, et d’un tiers de terre de bruyères sableuse ; le tout bien mélangé, et préparé trois mois au moins à l’avance. Le sol ayant été préparé ainsi que nous l'avons dit, les ognons y seront enfoncés avec la main à 15 ou 20 centim. (selon leur grosseur) de profon- deur et à une distance semblable les uns des autres. On affermira ensuite légèrement le terrain en passant le râteau pour en égaliser la surface. Les ognons seront placés en quinconce. Si les pluies hivernales étaient trop abondantes et continuaient sans interruption, on pourrait couvrir la plate-bande de planches inclinées pour en éviter l’infiltration ; car leur continuité pourrait causer la perte d’un grand nombre d’ognons. Au printemps, dès que se montrent les premières feuilles, on exa- minera avec soin matin et soir chaque Tulipe pour faire la chasse aux limaces, aux limaçons, aux cloportes, aux forficules, qui tous se mon- trent fort avides des feuilles de ces plantes; les dernières surtout se nichent au cœur et en dévorent le bouton floral. Souvent un moment de négligence peut causer de grands et d’irréparables désastres dans une collection. Ÿ Dès que les fleurs commencent à s'épanouir, on peut, pour en prolonger la floraison, couvrir la plate-bande d’un tendelet qui, tamisant pour ainsi dire les rayons du soleil, en adoucira la force, évitera des brûlures et en conservera plus long-temps le frais coloris. Le tendelet sera développé vers huit ou neuf heures du matin, et relevé le soir vers trois heures. Après la floraison totale on pourra, si l’on ne désire pas en recueillir les graines, briser l’ovaire, ce qui permettra au bulbe de s’aoûter plus tôt , l’'empêchera de s’épuiser, et aidera à la formation des cayeux. Quand la fanaison est arrivée, c’est-à-dire quand le pédoncule et les feuilles jaunies se détachent facilement, on lèvera par une journée chaude et sèche les ognons , dont on séparera les cayeux, et on les placera, après les avoir net- toyés, dans les compartiments d’un casier , dont chacun est numéroté d’après la place de l’ognon dans la collection (ce dernier soin n’a lieu que lorsqu'on possède une collection étiquetée et scrupuleusement tenue). Le casier sera pendant quelque temps exposé à l’air libre, à l'ombre et à l'abri de la pluie, pour amener la dessiccation complète des bulbes ; puis, remettant tout en place, on attendra avec confiance le mois d'octobre pour recommencer. Les deux Tulipes figurées ci-contre, dont l’une a été dédiée à l’honora- ble et zélé président de la Société royale d’horticulture, proviennent de la riche collection de M. Tripet-Leblanc, collection devenue européenne par son ancienneté et par l'excellence des plantes qui la composent. Cu. LEMAIRE. T. IV. 43" | re ozbh on M0'E ie «wrisaqno, 9isio) nc Q |”. Fastôteniqnotbos"a 6b odiod vs sujomrtaq, Do SE L #ndooo!b, sion ol couxfuoo sovs mbapls a0. 00814 19. 4108: d É uS neo up 2olobasi aù'b: share ere Un Vs all 20 sal oo el mriowobs ae. diolos 15, sa ‘ol sos 2olsbaol A ,aholoo sisi ol aqnol-guol aula mu ion 197 1ion.0f voler de one nel \ "2 « #basuQ xuoyeo 2h uoitecid 41.4, s1bis do: 0eiuq'a, ob,8: DUT soinuoi ælliudt 201 3 oluanobèq'ot baeup oxih-biss's obvi us a uo8iss 2shodse 9 abuads shusoi ons 104 sryôl. no, ixomoliof 10 | don torse sl aq ,foslq. æl 110 Jon ZHAY 89 2 proeqhe no iqof Mouse. aussi tuob . 10200, au ‘bi Le 9 oi ab «8ù up vail ef diva 1oiu8h 00) auiaeiloo: sfeneb a0n30'! os aérnqs'f (ouai dnoumoessolqu'roe lo sätoupüà tothollos out base 8 o'upé 19 endimo!l & .ordil de'1 4 daoqo aqua ouplonp Inebaeg s15e rer ; - \ L D ast- L 2 ‘ sd PE Me = | L x Vo i Dan To line | (NIPHÆA OBLONGA HorTuL. , non LINDL.) NIPHÉE ÉLANCÉE. NIPHÆA ELATA. Érym, vds, neige; couleur des fleurs, Famille des Gesnériacées, tribu des Gloxiniées. Didynamie-Angiospermie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Niphæa : Calyx semisuperus, æqualis, quinquepartitus. Corolla rotata subæqualis ; laciniis paulo minoribus et magis connatis. Stamina inclusa libera conniventia ; L fer- tilia , subæqualia ; antheris glabris ovatis ; quintum sterile, carnosum, corollæ dorso suo adnatum , deforme. Glandulæ perigynæ nullæ. Ovarium uniloculare ; placentis didymis polyspermis ; stigma simplex. — Herba Ramondæ cujusdam caulescentis facie; foliis rugosis in verticillum approximatis ; floribus axillaribus terminalibus- que aggregatis candidis. Livpzey, Bot. Reg., 1842, t, 5, sub Niphæa oblonga! CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. N. elata (in tab. nostra N. oblonga!) elata, villosissima ; foliis oppositis, decussatis , distantibus, duplici-dentatis, supra convexis (1); floribus planioribus ; sepalis angus- tioribus ; petalis æqualibus ; pedunculis longissimis axillaribus, solitariis vel geminis. — Nos. Quand nous vimes en fleurs dans les serres du Muséum la plante remar- quable dontilest ici question, il ne nous vint nullement à l’idée qu’elle pût être une tout autre espèce que la plante type sur laquelle M. Lindley avait créé son genre Niphæa, que nous ne connaissions toutefois que d’après la diagnose caractéristique et l’excellente figure qu’il en a donnée. Nous regar- dâmes donc celle que nous avions sous les yeux comme la plante même de l’auteur anglais, et, quoique nous la fissions aussi dessiner en faveur de nos lecteurs , nous ne nous occupâmes pas, certain, comme nous croyions l'être alors, de l’identité des deux plantes, nous ne nous occupâmes pas, disons-nous, de la décrire, dans le but de profiter du travail de M. Lindley. Malheureusement, en faisant ce rapprochement, nous nous étions fié à notre mémoire ; nous avions négligé de comparer la planche anglaise à la plante vivante, et nous commîmes une erreur. EE — (1) C'est celte convexité qui, dans la figure cicontre, en cache les bords à l'observateur, T, IV. 50 2 On a pu voir, en effet, par notre phrase spécifique , combien notre plante diffère de celle qu’a décrite le savant rédacteur du Botanical Register. Nous devons avouer, toutefois, que dans cette conjoncture nous avons dû nous en rapporter à l'exactitude de notreartiste(exactitude assez rarementen défaut): or, fût-il ordinairement inexact, le fût-il même beaucoup, il ne lui serait pas possible, par exemple, de figurer des feuilles opposées-décussées, très distantes, longuement pétiolées, pour des feuilles verticillées, briève- ment pétiolées; des fleurs très longuement pédonculées, solitaires ou géminées , non terminales, pour des fleurs brièvement pédonculées, agré- gées, terminales; enfin une plante très velue pour une plante simplement poilue, etc. Dans tous les cas, nous nous promettons bien de guetter l’occasion d’une floraison nouvelle de ladite plante pour la décrire plus complètement, et nos lecteurs trouveront dans quelques unes de nos prochaines Miscellanées le résultat de cette investigation. Les Niphæa se cultivent de la même manière que les Achimenes, les Gloxiniæ et les Gesneriæ ; c’est-à-dire repos complet après la végétation , sol abondant en humus et arrosements fréquents pendant l'époque contrai- re. À l’état de repos et pendant l'hiver, on en plonge les bulbes dans un sable blanc bien sec, et on les tient dans un lieu aéré, à l’abri de toute humidité, pour les empoter dans un sol riche en humus vers la fin de fé- vrier ou le commencement de mars. Alors on les place près des jours, sur une tablette de la serre chaude. Ca. LEMAIRE. CLÉRODENDRE A FLEURS BRILLANTES. CLERODENDRON SPLENDENS. Éryu, #)%p0s, sort; dévdsov, arbre : arbre du sort! Allusion, dit-on, aux divers effets qui résultent de l'emploi de quelques unes de ces plantes sur l’économie animale, Famille des Verbénacées , tribu des Lantanées. Didynamie-Angiospermie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Clerodendron R. Br. — Calyx campanulatus, quinquefidus v. quinquedentatus. Corolla kypogyna , tubo cylindraceo, sæpius elongato, limbi quinquepartiti laciniis æqualibus. Stamina 4, summo corollæ tubo inserta, longe exserta, didynama , secun- da. Ovarium quadriloculare ; \oculis uniovulatis. Stylus filiformis ; stigma bifidum , acutum. Drupa baccata , tetrapyrena , calyce immutato v. sæpius ampliato cincta ; pyrenis distinctis unilocularibus. Semina in loculis solitaria. Embryonis exalbumi- nosi radicula infera. — Arbores v. frutices inter tropicos veteris orbis copiose , in America parce crescentes ; foliis oppositis, simplicibus, indivisis v. lobatis ; petiolo- rum basi persistente ; corymbis terminalibus et axillaribus, trichotomis. Exuice., Gen, PL, 3708, CARACTÈRES {SPÉCIFIQUES. C. splendens G. Dow, Jam. Journ., XI, 349. — Glabrum ; foliis oblongis undu- latis acutis, basi subcordatis ; paniculis terminalibus corymbosis ; calycibus quinque- dentatis immutatis ; corollæ laciniis oblongis subæqualibus planis tubo brevioribus; staminibus rectis stylo multo longioribus ; stigmate bidentato. Le Clérodendre, dont nous donnons ci-contre la figure, justifie bien, par le riche coloris de ses fleurs, l’épithète flatteuse qu’on lui a accolée. Il est déjà introduit chez plusieurs de nos amateurs et mérite de l'être chez tous. | Il croît dans les bois de Sierra-Leone, où il a été découvert, en 1838, croissant dans un sol graveleux et compacte, par un domestique de M. Whitfield. Il n’atteint pas une grande hauteur (3-4 mètres), et ses fleurs paraissent varier de nuance selon la nature des divers terrains où il prend naissance; du moins ceci résulte des observations spéciales du voyageur que nous venons de citer. Il fleurit en décembre dans son pays natal, et vers la même époque dans nos serres. C’est un arbrisseau à tige grimpante, sarmenteuse, cylindrique dans l’âge adulte, subdéprimée latéralement pendant la jeunesse, ramifiée, gla- F3 IT. 51 #2 2 bre dans Loutes ses parties ; à feuilles opposées, amples, ovales-oblon- gues, subacuminées ou aiguës, arrondies ou subcordiformes à la base, fortement ondulées aux bords, d’un vert sombre, subluisant; à nervures latérales subopposées, arquées, distantes, enfoncées en dessus, fortement saillantes en dessous, surtout la médiane. Elles sont criblées sur la face inférieure d’une multitude de très petites glandes enfoncées , non visi- bles sur la supérieure, mais qui la rendent légèrement raboteuse. Le lim- - be de ces feuilles atteint et dépasse souvent une longueur de 18 centimè- tres sur une largeur de 8 à 9; leur pétiole est court (environ 3 centi- mètres ), robuste, un peu renflé à sa base et à son point d'insertion avec le limbe, légèrement aplati en dessus, cylindrique en dessous. Panicules dichotoméairement corymbeuses , terminales, multiflores ; pédicellules (1) subtriflores , très courts , et portant dans leur aisselle une fleur solitaire; bractées éparses, très petites , dilatées , renflées à la base, subulées ; pédoncule propre de la fleur plus long. Calyce campanulé, court, vert, et rougeâtre après la chute de la corolle; lobes occupant la moitié de sa longueur totale. Fleurs d’un rouge cocciné très vif et légèrement vio- lacées à la gorge (2). Tube grêle, allongé, infundibuliforme, rougeâtre; lobes limbaires étalés, défléchis, oblongs-arrondis, subégaux, deux su- périeurs à peine plus longs; trois inférieurs défléchis, dont le médian offrant au milieu et à l'entrée de la gorge du tube un renflement canali- culé et d’une teinte plus foncée que la couleur du pétale. Ce renflement est également apparent le long de la partie apicilaire internedu tube floral. Quatre étamines didynames, exserles, dont les filaments grêles, verdà- tres, subulés à la base, déclinés et ascendants, insérés à l'entrée du tube; anthères ovales, médifixes; style allongé, cylindrique, grêle, ver- dâtre, plus court que les étamines; stigmate bifide, dont les divisions su- bulées, très finement papilleuses. Ovaire inclus, oblong-arrondi, quadrisil- lonné en croix, incomplètement quadriloculaire, ou plutôt, pour être exact, uniloculaire, et renfermant un double placentaire bifide et op- posé, à chaque extrémité repliée duquel sont attachés en dehors les ovules géminés. (Voir la fig. 1, plus exacte que celle de la planche anglaise. ) Après l’anthèse, les placentaires changent de forme, s'épaississent et de- viennent libres. Il succède à cet ovaire une drupe bacciforme , d’un vert-noir, environnée à la base du calyÿce persistant, légèrement accru, devenu charnu, rougeâtre (5) Pédoncules tertiaires, —Lew., Dict, univ, de bot. inédit, (2) La figure ci contre n’en a pu imiter la riche nuance, LA 5 (et non immuté, comme le dit l’auteur anglais), et contenant, par avorte- ment seulement, une ou deux nucules (dans l'individu cultivé). On voit facilement que cette organisation ovairienne diffère essentiel- lement, comme d’ailleurs le fait également remarquer M. Lindley, de celle qu'on attribue au genre Clerodendron proprement dit, et indique que les caractères génériques dudit devront être réexaminés sérieusement; peut-+ être même sera-t-on amené à le diviser. Culture ordinaire des plantes de serre chaude; compost riche ; arrose- ments et seringages fréquents en été ; repos en hiver. Multiplication de boutures et de graines. CH. LEMAIRE. —_—_—_——— 000 — — imassiaos M, ( craie he ok HIHHOD Suaurk ut. 1 démo obivibait ancb) eatuoun xs noronuy, 1usmp| ip ) sb Satérint o HOIMAREE TU 100 Mn dass lie TOY pre k F& M apres ppodtiniE . HU paigno Lane n air Midi, « sigualtieh aunure0o ,1qdifst D. “ rl +. FF ? 'éthenp og pifroi à Ru DATE 4 vue soso). Patog of, eudittig Hp; #4 ee 10 tré = een: sta nier. Hé Lavrrob, bob aupitni y AATAREC EL Pre Pet ner il où 006 M0 rep ” ic: f Ésnlie taogiuoo bug rise nb sluclq aol rie 11040 SUUNE “h re tit. roger : DU 10 amouphi agsgniioz Se Ant > : MAPS TT, Pobruele, Wu : di ; LE CURE margoé À CET TO 3 CU + 7 gs tn BAINS un, — ms mn LERERS + ER Clsodésdh ur ShRAbIS / RENANTHÈRE À FLEURS COCCINÉES. RENANTHERA COCCINEA. Érym. Ren, is, rognon; anthera (ä»bpos, fleuri) , anthère : forme des pollinies, Famille des Orchidacées, tribu des Vandées. Gynandrie-Monandrie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, Renanthera Lovr., F1. Cochin., Il, 521. — Perigonii eæplanati patentis foliola exteriora linearia, lateralia sæpius majora , interiora conformia subæqualia. Label- lum cum gynostemate elastice articulatum , liberum nanum , medio saccato-concavum, trilobum , lobo intermedio carnoso. Gynostema erectum, abbreviatum, apterum. An- thera bilocularis. Pollinia 2 , biloba ; caudicula unica ; glandula subtriangulari pel- tata. — Herbæ in Moluccis, China australi et Japonia indigenæ,'epiphytæ ; caulibus radicantibus , ramosis, scandentibus ; foliis coriaceis ; floribus paniculatis , specio- sissimis. IDIVISIO GENERIS. a. Nephranthera. Anthera incomplete bilocularis. Pollinia ope fili elastici unius apice bifidi pedicello communi affixa. (— Haxk., Flora, 1842 ; Renanthera Lovr.) b. Arachnanthe. Anthera bilocularis. Pollinia filis elasticis binis, (— et Arach- nitis BLum. ) Enoucm., Gen. PI, 4473, et Suppl., 3. CARACTÈRES SPÉCIFIQUÉS. R. coccinea Loun., Z. ce. — Caule elongato , subramoso , radicante; radicibus crassis, longis ; foliis distichis, carnosis, coriaceis, emarginatis ; panicula ramosa, laterali; floribus coccineis et luteis, amplis; labello nano, saccato; gynostemate SE mi-terete, aptero, labelli longitudine. — Nos. Par l'ampleur de ses panicules et le nombre des fleurs qui les compo- sent , par le vif et brillant coloris , la grandeur et la délicieuse odeur de celles-ci, enfin par son port élancé et curieux, celle plante est, sans contredit, une des plus belles Orchidées connues. Quelle que soit, néan- moins, la beauté de cette plante, on la rencontre rarement chez les amateurs, qui ne la voient presque jamais fleurir entre leurs mains, faute des soins spéciaux qu’elle réclame. La culture en est cependant aussi simple que facile, et à cet égard il nous suffira de signaler comment on la traite dans les serres du Muséum d'histoire naturelle, où nous avons fait faire le dessin ci-contre, Er 52 2 Fixée sur un tronc d'arbre, autour duquel elle enlace ses nombreuses et solides racines , elle est depuis plusieurs années placée dans un coin d’une excellente serre tempérée, où elle est exposée à une vive lumière, et dans laquelle le thermomètre ne descend jamais, en hiver, au dessous de 6 ou 8 degrés + 0 R. Dans cette situation, elle ne manque jamais d'émettre chaque année une ou plusieurs panicules florales, de l'effet et du volume desquels le lecteur peut se faire une juste idée en jetant un coup d’œil sur la figure réduite que nous avons jointe près du rameau de fleurs dans notre dessin. De fréquents bassinages pendant la belle saison, privation presque totale d’eau et repos en hiver, et surtout une position éclairée, telles sont, comme on le voit, les exigences de sa culture. La Renanthera coccinea croît dans la Chine méridionale et la Cochin- chine, où elle a été découverte pour la première fois par Loureiro. Les indigènes en connaissent tout le mérite; ils la suspendent , dans des cor- beilles, au plafond de leurs maisons, pour jouir à leur aise du bel effet et de l’odeur délicieuse de ses fleurs. Son introduction en Europe (Angle- terre) date de 1817, et cependant elle est rare dans les collections, par les causes que nous avons énoncées. Dans son pays natal elle grimpe, au moyen de ses robustes racines, sur les arbres, ou rampe sur les ro- chers. Elle paraît atteindre une grande hauteur, car l'individu dont nous parlons n’a pas moins de cinq mètres en ce moment. Tige flexueuse, cylindrique, nue inférieurement, subramifiée, de la grosseur du doigt, émettant d'assez nombreuses et grosses racines allon- gées et tortueuses; feuilles charnues, distiques, oblongues, subplanes, engaînantes, non veinées, subluisantes, d’un vert sombre, obliquement échancrées au sommet. Panicules latérales (apicilaires) très amples, ramifiées; fleurs très nombreuses, amples, belles, odorantes. Ovaire brièvement pédonculé, 6-sillonné, d’un rouge pâle. Divisions périanthien- nes étalées, très inégales, libres à la base, charnues , non imbriquées ; trois supérieures dressées , disposées en trident, oblongues-linéaires (Pin- termédiaire plus longue, spathulée), jaunes, maculées ou ponctuées de rouge dont une ample tacke occupe la base; deux inférieures beaucoup plus grandes, pendantes, onguiculées, lancéolées, obluses, ondulées vers le milieu, marquées longitudinalement de trois lignes parallèles , d’un pourpre cocciné, vif, pâlissant sur les élévations produites par les plis de Fondulation médiane. Labelle très court, sacciforme, articulé avec le gynostème, trilobé; dont les lobes latéraux dressés, tronqués, maculés et lignés de pourpre; l'intermédiaire spathulé, réfléchi et calleux à la gorge. Gynostème semi-cylindrique, aptère, dépassant le labelle, à bord antérieur avançant au dessus du stigmate; celui-ci creux , subarrondi. ts Anthère terminale, operculaire, obtuse, uniloculaire, semi-bivalve en arrière. Pollinies deux , arrondies, réniformes, bilobées postérieurement ; glandule triangulaire ; caudicule diaphane, subélastique et resserrée au milieu. On peut se procurer celte belle plante, à un prix très modéré, chez MM, Cels, à Paris; Van Houtte, à Gand, etc. CH. LEMAIRE. ulid æamoliudr pee «7 Re a D oupit2nféque. sPAaeE b pluibusa coielugesit ubiets Fmipe vs He CE Fe ar A Li Er "al ME LEE CM M du. FN ‘OR vu (4 c.esoltin ” nb ss ndfos NOK OT 44 suk F À au à sed : 9, 12014 bé, 00 4 port te Vecteur | Ait: où Fire re Due &, Laine: elle cd MW LAPS réduy! “Ant” 1° vus finis pre LATE Pa rs des: : potre dussin, L | SiNAÇES pen a Did FAISON Lrivahoer péescuie tduieé du CL ro 47! b ve, DE rush, 7 pafio cassée, p” (4 nn son on én laut, 106 NX ONCE, HA ELLFUAN 7 d | J 44 Renunihern-25c ing tir ns ls. Chibe méruuonne. ef eme. 7 1 sil FE : 3 ji. + RÉ ER AS ver È CS à . À med —— ne L'haudoeuul à | t éhiné, où Het TT ou n e GRR TAERL . 7 COMME Lès | FR : : 2 ‘ ARE “À 4 A ' pit oe: op CES ti ñ dr. 37 . ' ee ? Ji 4e CPAM « te © + CO 4e Ë # Ca A‘ . RS à on à bide loûr' dise, ASE : Reñce x 4 Di "à . >: ? Éa te 4 bel-effes 2 ” d CF d | “ L | TE 4 t ; TS fa LA HN $ ÿ Le _ ‘ m v er 4 > rt CHOTS, far È Va im). € | ed ro qu 'ébe gene, —"* PISTE DEN : $ FAST PA Fa LL F * ee ni Pi écrl OUS 4 RURAL doriarne Û te Le”: £ x. +chbe X : à d P F JL 0 * L- —— = + vi s A rt: Er NS - à n i E My PME | ‘4 3 2110 0) », LYÉUU PIS. pures Hé attle , à HORS | Maubert pire . PT) : Sopnañlthcit. CeocCtneon TYLOPHORE À FLEURS JAUNATRES. TYLOPHORA LUTESCENS. Érym. rûlos, Verrue, callosité; popcs, porteur : allusion à la forme des pollinies ? Famille des Asclépiadacées, tribu des Stapéliées-Pergulariées. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tylophora R. Br., Wern. Soc., I, p. 28. — Calyx 5-fidus, sepalis ovatis v. ova- to-lanceolatis. Corolla rotata 5-partita. Androzona (1) pentaphylla, foliolis simplici- bus acuminatis , carnosis , gynostegio prominenti plus minus adnatis perraro stigma superantibus. Antheræ membrana terminatæ. Pollinia (2) transversa v. subascenden- tia ©. processu tereti fleæuoso erecta minuta ventricosa. Stigma muticum prominulum obscure emarginatum. Folliculi lœves , apice attenuati compressi, hinc subangulati. Semina comosa. — Herbæ aut frutices gerontogei volubiles ; pedunculi interpetio- lares graciles haud raro flexuoso-geniculati ; wmbellulis secus pedunculum alterna- tim dispositis ; floribus sæpissime parvis. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. T. lutescens Decaisne (hic et in DC. Prod. syst. nat. regni veg., t. 8, 611), volu- bilis glaberrima; ramulis petiolisque rubris ; foliis amplis ovatis, basi cordatis, apice acuminatis, crassis ; umbellis tri-quinquefloris ; floribus pallide luteis, grandioribus ; androzonæ segmentis depressis, introrsum acuminatis, unoquoque appendice ho- rizontali, carnoso, medio compresso-angulato munito. — Nos. Echites purpurea Horruz, On cultivait depuis long-temps dans les serres chaudes en France un arbrisseau très remarquable par la beauté de son feuillage et de son port, la luxuriance de sa végétation, et que chacun possédait sous le nom d’Echites purpurea. On n’en avait pas encore vu la fleur, lorsqu’en 1840 un individu que nous cultivions se mit à fleurir abondamment, et nous convainquit , dès l'apparition de son inflorescence , qu'il ne pouvait faire partie du genre Echites. Bientôt l'inspection des fleurs nous démontra qu’elle devait appartenir à la tribu des Stapéliées ; mais à quel genre ? C'est ce que son androzone double ne nous permettait pas de déterminer dans l’état actuel de la science. Depuis, cette même plante ayant fleuri et même fructifié Pannée der- M met nr ei gne mmnthdaé ner nt Det Leona Re Re (1) Androzona Nos, Dict, univ, bot, inéd.; Corona staminea AUCT, (2) Massæ pollinis PLURIUM AUGT, T. IV. 53 2 nière dans la serre chaude du jardin botanique d'Orléans, l’habile jardinier de ce bel établissement nous en fit passer un échantillon , que nous com- muniquâmes au savant botaniste qui révisait en ce moment les Asclépia- dacées pour le 8e volume du ?rodrome de Decandolle, avec prière de la déterminer. M. Decaisne le rangea dans le genre Tylophora , et lui appliqua la dénomination spécifique de lutescens, en raison de la couleur de ses fleurs. Nous subissons ici une telle autorité; mais nous devons avouer qu’il nous reste quelque doute sur la distinction définitive de notre plante, dont la double androzone pouvait peut-être autoriser la formation d’un genre nouveau (1). Quoique la T'ylophora lutescens ne puisse être vantée pour la beauté spé- ciale de ses fleurs , néanmoins l'ampleur et le beau vert de ses feuilles , la riche teinte de ses pétioles et de ses ramules , le grand nombre et l’élégante disposition de ces mêmes fleurs (grandes pour le genre), en font une véri- table plante d'ornement, si l’on ajoute à ces avantages ceux d’une culture facile et rustique. On en trouve une figure reconnaissable dans la Flore d’Amboine, dans laquelle Rumph la décrit (t. V, t. 172) sous le nom de Couronne d’Ariadne , et lui assigne pour patrie la province de Caroline (île d’Amboine ?) (2). C’est un arbrisseau volubile, très ramifié, paraissant acquérir une très grande taille dans son pays natal, si l’on en juge par la longueur et la vi- gueur des rameaux qu’il émet dans nos serres, longueur qui dépasse sou- vent 7 mètres par année. Il est complètement glabre dans toutes ses parties. Tiges et rameaux cylindriques ; feuilles amples (adultes, elles ont 20 cen- timètres de long sur 10-12 de large), lisses, opposées , distantes , ovées-lan- céolées ou ovées-elliptiques, subcordiformes à la base, brièvement acumi- nées au sommet, charnues, subcoriaces , d’un beau vert en dessus , d’un vert blanchâtre en dessous , réticulées - veinées ; nervures immergées , à peine saillantes en dessous; pétioles courts, robustes, articulés à leur point d'insertion sur un léger renflement de la tige, d’un rouge assez vif, ainsi que les jeunes ramules, cylindriques en dessous, subcanaliculés en dessus. Inflorescence irrégulière , ombellulo-paniculée ; pédoncule commun, (4) Genus quod serius fortasse proponam sub nomine Astrario! ex forma androzonæ exte- rioris. (2) Selon cet auteur, Burmann (Parad. bat., 57) et Plukenet (Mantiss. 17) ont aussi mentionré cette plante sous le nom d'Apocynum scandens. Le seul doute qui nous reste sur l'identité des deux plantes nous vient de ce que Rumph dit la sienne lactescente, tandis que la nôtre est simplement aqueu. se. Il compare avec quelque justesse la double androzone des fleurs à la coiffure des Pères Jésuites de son temps (mithra jesuitarum), qui rappelle assez bien la toque actuelle de nos avocats, LA o extra-axillaire, nutant, alternativement ramifié ; pédicelles subdivisés, déelinés et portant des ombellules tri-quinquéflores , dont les pédicellules très inégaux ; chaque division pédonculaire bibractéée à la base. Calyce ex- trêmement court, campanulé; lacinies subtriangulaires, aiguës. Corolle rotacée, plane, charnue, quinquéfide; lacinies largement ovées - aiguës. Androzone double; l’intérieure formée de 5 folioles dressées , charnues , déprimées , acuminées au milieu ; l’extérieure de 5 autres étalées en étoile, opposées aux lobes, horizontales, linéaires , arrondies au sommet, subtri- angulaires , déprimées, et comme évidées latéralement (disposition ce- pendant aisément perceptible, et que l'artiste a négligé d’exprimer dans la figure ci-contre). Stigmate déprimé. Follicules doubles (simples par avor- tement? [1]), renflés-ventrus. N'ayant plus sous les yeux les fleurs de cette plante , nous n’en pou- vons en ce moment énoncer les caractères d’une manière plus complète. Nous nous proposons donc d’y revenir bientôt, et nos lecteurs pourront en trouver une notice plus détaillée dans de prochaines Miscellanées , où nous examinerons en même temps s’il y a opportunité à en faire le type d’un nouveau genre. Cu. LEMAIRE. (4) La figure de Rumph le représente simple ; celui qu’en a obtenu M. Delaire était double. _— Va Re Foy je, oibén} k: dliuar ab SN ue. enolospaiupin anfnllodisos6h Jeshiod 19, “niobb res auf D déoinienid oxistnsaobbqaoieiribaupede van : g4l ser doi aislugasindue, ssiniost :alrungenss,, hoço sono | dre ad lanany ésiaionk bilmpainp onde a6lq, Halo de émail sbheacnsaoloilol à 5h80 g'inainarit : colduob. amoko Ag À Doilin- ss F festion 00 bla dobannoinèal :usiliq ue andnias6 #6 nude domaros ur asie sæotionit æletioxioi ,2odol zur anÿagggo denimoitisnqaih). tocmélesuinl 2e8biré sien 10, cobsingüh. rassialupes sonbesal sais b dgilgber n Staline t up ts oldisqemoeg Inombsié Ja6buo Dane suis) e/sueh sur ds haiqb »)sOTRÈe.. (anuog-io 4 dite de ses tour: se Le LA move eif est +R as + FLO HR 21108 Sr 1190 sb so, ash.xupy, at 268, api dis L.-éfqiço eviq Stars 20906-26381. et 109800 JaIPONE , 99,0 aie Hiqaiuoenmmioal 20: Jo. 3 01apid ions ab onob nes manon dos asbpslisozi té avait: org 9h asb sbilisièb aulq ooiton SR : - Dog ins nô. iautioguo-r v h'aaqinol ad: 09.6 ae + À que te te ‘ + A \ ) n l nl ! an a | METUITTE #9) PE room tee mp Gu-porrempéhnens-iont mn F éradete n # IT \ MEL T UC:,ofdubts Hits orties Mpmoide » ds te ls: Mari atome 9 dar ET me { Vent 71: Los «x détente céole: û ; 2 msn ave ex PSS ne: va ur se ee Pit …! v Un il SRE PERS {1 Liest in He | ' | » a NE k W <” NN | SPEIN | EN - / | 7 N | | 1 joe Er } Ÿ : 1] 4 Lune cd \y ÿ Maubert rinx 2 727 het LtleIcCetitS . CYTISE À RAMEAUX GRÉLES. CYTISUS FILIPES. Érym En grec, xÿrisos; en latin, cytisus. Famille des Phaséolacées (Papilionacées Aucr.) tribu des Lotées-Génistées. Monadelphie - Décandrie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Cytisus L., Gen., 877. — Calyx bilabiatus, labio superiore truncato v. bidentato , inferiore tridentato. Corollæ papilionaceæ vexillum ovatum amplum, alæ carinam obtusam , genitalia includentem æquantes. Stamina 10, monadelpha, vagina integra , alterna antheris minoribus v. interdum efætis. Ovarium multiovulatum. Stylus subu- latus adscendens ; stigma obliquum antrorsum declive. Legumen lineari - complana- tum polyspermum , sutura veæillari incrassata v. anguste alata. — Frutices v. arbus- culæ in Europa media et regione mediterranea crescentes (et in Canariis !) ; foliis trifoliolatis ; floribus fasciculatis vel racemosis. Expucn,, Gen. Pl, DIVISIO GENERIS. a Tubocytisus DC, — Calycis tubo labia superante. b_Calycotome DC. Calyx campanulatus, basi circumscisse deciduus. ce Laburnum DC. — Calycis tubo brevi, labiis hiantibus. d Alburnoides DC, — Calycis tubo brevi. Legumen monospermum. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. C. filipes Pa. Weps., F1, Canar....? t, ....? — Frutex scoparius; ramis elon- gato-virgatis, gracillimis, angulatis ; foliolis ellipticis , subpetiolulatis, tenuissime pr- losis, sicut et petiolis fleæuoso-articulatis ; floribus ternatis ; calyce pedicelloque bre- vissimo pilosis ; alis cruciatim patentibus , carinam veæillumque superantibus ; vexil- lo amplo, reflexo, roseo basi lineato. Spartocytisus Pa. Wezs....? l. ? Gracieuse plante, originaire des îles Canaries , d’où l’a importée (de grai- nes) M. Webb, auteur d’une belle Flore de ces îles. Elle a le port de notre Genêt à balais; mais les ramules en sont encore plus grêles et plus délicats. Elle se couvre, aux premiers jours du printemps, de nombreuses petites fleurs d’un blanc pur, disposées par trois à l'extrémité des jeunes rameaux et exhalant une odeur exquise. Il y a lieu de croire qu’elle ne tardera pas à se répandre dans les jardins, où sa culture sera aussi aisée que rustique. Déjà M. Neumann vient d’en es- sayer un pied ce printemps à l’air libre. Le LV: 54 2 La figure que nous donnons ci-contre de cette plante est fort exacte et en exprime bien l'aspect ; elle diffère de celle que le savant botaniste que nous avons cité a donnée dans son ouvrage, et qui sans doute a été exécutée d’après un individu conservé en herbier. Ainsi, par exemple, les ailes , au lieu d’être étalées en croix, comme dans la nature et dans notre planche, sont rapprochées et enserrent la carêne ; l’étendard, couché sur celle-ci, se redresse à peine au sommet; tous les pétales sont striés et rosés à la base , au lieu d’être blancs; l’étendard seul doit porter à la base quelques stries roses , etc. Tiges nombreuses, très ramifiées, anguleuses, comme prismatiques (chaque plan légèrement canaliculé); rameaux striés-anguleux , très al- longés, très grêles, subnutants, glabres dans l’âge adulte ; les ramules, les pétioles , la face inférieure des folioles et le calyce, couverts de poils cou- chés, épars, extrêmement ténus et visibles seulement à la loupe. Feuilles alternes , trifoliolées ; pétiole égalant les folioles ou à peine plus long, ténu, arrondi en dessous , canaliculé en dessus , articulé au point d'insertion sur le ramule; au dessus de ce point un renflement assez prononcé, au sommet duquel est une très courte stipule subulée, caduque, et dont la large base occupe l’un des plans apicilaires du prisme que forment les ramules. Folioles elliptiques, à peine pétiolulées, très petites (10-20 millimé- tres); pédicelles axillaires , ternés , très courts (2-3 millimètres). Calyce court, bilabié, campanulé ou plutôt cucullé; lèvre supérieure bifide au sommet ; l’inférieure un peu plus longue, entière, et d’une teinte légère- ment brunâtre, contrastant avec le vert très clair du reste du calyce ; cette macule dessine une sorte de losange sur cet organe. A là base du calyce et en dessous on remarque, disposées en trident, trois très petites et très courtes bractées linéaires, poilues, couchées, qui, au premier aspect, sembleraient faire corps avec lui. Etendard arrondi, dressé, à onglet très court et embrassant l’insertion des autres pétales; ailes ovées-elliptiques, obtuses , étalées horizontalement, insérées obliquement à la base par un très petit onglet corniforme, implanté entre les deux oreillettes très inégales du pétale (la supérieure beaucoup plus grande); carêne plus courte, dont les pétales, obliquement et inégalement arrondis, sont soudés inférieure- ment dans la moilié de la longueur et à peine libres au sommet ; ils s’insë- rent par un onglet assez long , très grêle, qui se projette au dessous d’une oreillette assez ample. Tube staminal entier presque jusqu’au sommet; étamines subdidynames , toutes fertiles. Style égal ou à peine plus long; stigmate capitellé-subtrigone. Ovaire à peine stipité, hexasperme; suture vexillaire renflée. Légume..…… LA J L'intégrité de la lèvre inférieure du calyce, la présence des trois brac- tées qui se trouvent à sa base, la disposition ouverte des ailes, la soudure sacciforme inférieure des deux pétales de la carêne, etc., éloignent assez celte plante du genre Cytisus , et le rapprochent beaucoup du Sarotham- nus de Wimmer (Spartium scoparium L.), auquel on devra peut-être la réunir, si même on ne l’érige en genre distinct (Spartocytisus?). CH. LEMAIRE. LE ire LUS | Da es u ; eo. pol sm el dE ne han GTA Pos nhantis 23h 9519000 noûianqeih.ni ,aecd. 68. frites peatinsmaiols ue ,outino fab eolelhq, zuob 20f, ouai aff ; "ot HR Li rones Jnedooïqqei af Jo RO 1 uh etns L daiô-lyer Prob ao loupne:, (al CAN ETTOS ES eine), 1anni f Éanré # icone Lableib.a10pR ù oi à Ho, Der sat LE roaba à ES rosé à A as:lés pétales sont striés ol FRS LE TT SR: #e ue à ie UT Se, au lei d 3 HALLE 4 ken Qrter sc qe REA MANN QUE, DES SAT: Fe = * ges. nome NT g" Ya? uses , HR Le ne Pa c béobeure >: fol menu striésanguionts ré : Le En FH 1504 nt si vEe [Ua ns & L ee om er SL De LES ‘2 quete EF lonpés, : aies PL < 1 ‘ Yes; Le fl ER lès, fort « re he crpes sept erté ie POIDS End : NICE, 7 10 ET J . } : M” CRT de à an fecetih dit sauteniont dE MONT Pau | era . ke we . Ê È ' à 3 : af’ i : v- gMePves, trim > nt bg ER Qu pl LAN | >" | PRE rt ep CE SRE UE | Ï 3 CE à pairs se sc Âc t ; 2 , ; À An Wnies Y 2) ST LE peu ra 5, dont ke = . j 6 À vf taupe base ECCnDR Lu { sent-le Te _pétouies ! Se (es PFoloire. tie. 4 ; its \ LE HET à mb ' . ives' ’ ‘ - fee ut, tit | J ; + a ve! 7 r j L het à CPR TONER V ; Euh - rt LUI : es CSS hi db: # 1 ve 4 Éatcée: à des \ LE ‘ Y'A TNONMEN A _ \ * > ts 4 Lu es x HSE PRE + 4 23-441 PLAN à te s 4 3 Û # Maubert, pire. C HUE AT Cytuntu) PAR dernond, imp (SOLANUM QUITOENSE HorTur.) SOLANE DU MARONI. SOLANUM MARONIENSE. Érym. Solanum est, dans Pline, le nom de la Morelle. Type de la famille des Solanacées, tribu des Solanées. Pentandrie- Monogynic. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calyx 5-10-fidus. Corolla hypogyna rotata v. rarius campanulata, tubo brevi, limbo plicato 5-10-fido, rarius 4-6-fido. Stamina 5 , rarius k v. 6, corollæ fauci in- serta, exserta ; filamenta brevissima ; antheræ æquales v. interdum inæquales , con- niventes , apice poris geminis dehiscentes. Ovarium 2-rarius 3-4- loculare ; placentis dissepimentis insertis, adnatis, multiovulatis. Stylus simplex ; stigma obtusum. Bacca 9-rarius 3-k-locularis. Semina plurima, subreniformia. Embryo periphericus, spira- lis, albumen carnosuwm includens. — Herbæ , suffrutices v. arbores, in regionibus tropicis et temperatis totius orbis crescentes, inermes v. aculeatæ aut rarius spino- sæ, glabræ v. pilosæ ; pilis interdum stellatis ; foliis alternis solitariis aut geminis , integris.v. varie partitis ; floribus extra axillaribus, lateralibus v. alaribus , rarius terminalibus , solitariis , geminis, umbellatis, fasciculatis, racemosis , cymosis , corymbosis aut rarissime paniculatis ; corollis sæpissime albis v. violaceis , rarius luteis. Enouicu., Gen, Pl, 3855. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. S. maroniense fruticosum, aculeatum, erectum , pilis stellulatis undique oper- tum ; foliis amplissimis , ovalibus, angulato-sinuosis , petiolatis ; floribus stellatis , racemosis, maximis, violaceis ; calyce corollæque limbo 6-fidis ; laciniis corollæ ova- libus medio linea lata albida apice trifurcata notatis ; staminibus 6; antheris æquali- bus, magnis, tetragonis ; stylo longiore ; stigmate capitellato sulco quasi bifido.—Nos. Solanum quitoense Horus. (Non Hume. et Kru.) — macranthum Hortu, ? — maroniense Porreau, in Ann. Soc. hortic, Par., VII, p. 155, Très belle plante, trop peu connue des amateurs , quoique cultivée de- puis plus de seize ans en France, notamment dans les serres du Muséum d'histoire naturelle de Paris, où M. Desfontaines paraît l'avoir confondue avec le S. quitoense Hows. et Krn., plante fort différente sous tous les rap- ports, dont on peut consulter la description et une bonne figure dans le Botanical Magazine , t. 2139, et qui, en outre, est du Pérou. M. Poiteau, s CR 55 2 dès lors (1830), la reconnut pour une plante qu'il avait rencontrée sur les bords du Maroni, fleuve qui sépare la Guyane française de la Guyane hol- landaise ; et, la distinguant avec raison du Solanum quitoense, lui donna le nom spécifique de maroniense, du lieu où il l'avait trouvée, et que nous adoptons ici pour ne pas lui en donner un quatrième : car on la connaît encore sous celui de macranthum , dont nous ignorons toutefois l’auteur. Malheureusement ce fait, quoique signalé par lui dans les Annales de la Société royale d’horticulture (L. c.), passa sans doute inaperçu : car ce nom , malgré la rationalité de la distinction des deux plantes, ne fut pas a- dopté, et la plante continua d’être cultivée sous une dénomination erronée. Ayant eu l’occasion de la voir en fleurs dans les serres du magnifique élablissement national que nous venons de citer (établissement qui renfer- me tant d’autres richesses végétales, dont beaucoup sont inédites et étu- diées de près par l’habile botaniste qui veut bien honorer souvent nos recueils de ses savantes communications sur les plantes vivantes du Muséum), nous nous assurâmes également qu’elle ne pouvait être le S. quitoense, et nos recherches nous conduisirent à la notice publiée par M. Poiteau , et à laquelle nous empruntons quelques détails sur la patrie et la fructificalion de l'espèce. C’est une plante frutiqueuse ou à peine ligneuse à la base, érigée, ferme, pouvant s'élever à 2 mètres environ de hauteur, en se ramifiant à peine (?) vers lesommet. Elle est entièrement couverte dans toutes ses par- ties , à l’exception des anthères, de poils courts, épars, et divisés au sommet en une étoile tri-quinquéradiée; ils sont plus rarement bifides, et dans ce cas la direction des deux rayons restants dénote suffisamment l’absence ou plutôt l'avortement des autres. La couleur rousse ou rougeâtre de ces poils donne à toute la plante un aspect particulier et qui ne laisse pas d’être agréable. Feuilles très amples (d’environ 30 à 40 centimètres de longueur sur un diamètre de 20 à 25 de l’extrémité d’un angle à l’autre), ovales-lancéolées (dans leur contour), sinuées-anguleuses; limbe atténué à la base et sub- décurrent sur le pétiole, couvert sur les deux faces des poils que nous avons signalés ; nervures immergées, fortes, costiformes en dessus, très saillantes en dessous , également couvertes de poils, et çà et ià de quelques aiguil- lons roussâtres, courts, droits, fortement subulés et méplats à la base, très aigus au sommet. Pétioles robustes , plans en dessus, arrondis en dessous, et du quart environ de la longueur du limbe. Fleurs nombreuses, très grandes, très belles, et disposées en racèmes latéraux. Elles sont d’un beau bleu violacé, sur lequel tranche fort agréa- blement une large ligne blanchâtre, qui se divise en trident au sommet. 3 La disposition étoilée de ces fleurs, dont les six segments sont ornés de cette macule tridentiforme, est d’un effet charmant. Calyce campanulé, sexfide, obsolètement anguleux , et couvert des mêmes poils extrêmement denses; segments triangulaires, subaigus. Co- rolle très profondément 6-fide, dont les divisions alternant avec ceux-ci, ovales-lancéolées, comme mucronées au sommet, relevées en dessous de 3 lignes parallèles, serrées , divergentes au sommet , et formées par la macule tridentiforme qu’on remarque en dessus. Ovaire quadriloculaire ; ovules très nombreux, fixés circulairement (en forme de c ) sur les placen- taires. Étamines 6, alternant avec les segments corolléens , et insérées à la base même de la corolle (et non à la gorge), épaissie en cet endroit ; filaments à peine sensibles ; anthères grandes, courbées en dedans , conni- ventes , cordiformes à la base, inégalement tétragones (disposition due aux quatre sillons qui résultent de l’approximation des loges), et déhis- centes au sommet par un double pore contigu. Style cylindrique, récliné, plus long que les étamines; stigmate capitellé , criblé de très fines dépres- sions et comme bifide, en raison d’un sillon longitudinal qui se prolonge un peu en dessous sur le style. Selon M. Poileau, il succède à ces fleurs une baïe arrondie fort dure , verte , pubescente , et tellement semblable, pour la forme et la grosseur , à nos Pêches, que les matelots de l'équipage la prenaient pour ce fruit. CH. LEMAIRE. 'iieinge x eo) 1068 BIT 280 # btiosS auoisiat dei 5 ES? "There patio if ble samiotinbie slvasri » E Mn nolugus tufmbtsfordo; 65m image ma ; de ne ROUE Crdluonein aforrgse :énob Moltbiéureetiog amène - D «i-xp00 Qu sureté anoisivif 207 Mob Labit à shot er elor ; RE UNS TU ne dobvslot , oiioe Le essor sttno toto saules o A | 164 OT 19, inos Wa ait vint, astollentér ti 6 ;siels30ffibe Up SHÉVO Au2esb «8 9 oirprétier tot DARANANTE "TS à oBoelg est tu (9 95 safiol ho) totislule ar romaine. | SL andré )9 . hs io) 2lonrgsz af ve ne ,8: niumrénias ti sMonbuo 19 nù 58845. (gro 5 a à } sfoto® dl'abt at CET À nuos-,eusbo6b no 24100 ,eoDnérg ete jebhdiènee sing sertmesit | sub uobzuqit ) ebnoges) iomolenr Cast st & 2oumoibonss as Pt 25h 19 :(20201 251 roi stedqe"! ob nous ing énobthe an. | gisèt «Bi Bailéo sÈ ES AH? 3104 stüots FE CPR FAN laido® LENS | BE Hal ait 65 ST, Siluiqée steurgbé ent éid eh cnp giofanlg ; | anolong.s8 ip lénibitiiqnol troffii ut aogtet no, sbiif ation dois Jus abuse aptes te (PTT * pb Mot bois 5i6d onu 41098 269 à shéogre H ,ueiot Mao ME, y Pa .« 4 : 1119260719 81 1 oct at ef 060. Hduktinvé Jubtualir 1 ino7egdiq sr ë Le ir D 99. 1004 er 4 0F 298019" 7m ALL RATE D ch hi «re D 1 % : d 2. 14 (LE ie NET 7% AU .n) à | na tuL . Manbert. PURE. “ gutlee he Ke VI JU W, Remorcd. imp ROSAGE TRIOMPHE DE MULHOUSE, RHODODENDRUM (ARBOREUM), vaRIETAS HYBRIDA. Érym, Voyez tome II, Famille des Éricacées, tribu des Rhododendrées. Décandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Vide supra, 1. c, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Varietas hybrida ex impregnatione adulterina Rhod. arborei et R. maximi orta Parmi ces milliers de variétés ou d’hybrides qui envahissent chaque année nos jardins, il est difficile d’en voir une plus élégante, plus florifère et d’un coloris aussi particulier. A ces attraits incontestables ce nouveau Rosage joint une végétation vi- goureuse, une rusticité parfaite ; avantages qui le recommanderont forte- ment aux amateurs. Un feuillage ample et d’un vert foncé à la face supérieure, plus pâle et criblé en dessous de veines finement réticulées et d’une teinte plus foncée; des corymbes terminaux très volumineux et formés de nombreu- ses et très grandes fleurs blanches délicatement rosées au bord et dont le lobe supérieur est occupé par une large macule brune, mouchetée d’une nuance plus prononcée, telles sont les particularités qui distinguent cette plante. Ce beau gain a été obtenu par MM. Nap. et Aug. Baumann, horticulteurs- pépiniéristes , dont nous avons maintes fois recommandé la maison , à Bol- villers et à Mulhouse, et se trouve en ce moment à la disposition des nom breux amateurs de ce beau genre. Il peut parfaitement bien passer nos hivers à l’air libre, planté en terre de bruyères et à mi-ombre, Ca. LEMAIRE. T. IV. 56 HDORIUM 1 sua ON do420R “4 Cara CHUMAGETA ) LOUE U ONE JE ouot 2070 été je, - 4 y CARTER TRUE s svèt a rm “ : D À . UN" ; à #w, ñ ‘dt er nn Mob esibrebobol 2e wir) «20998078 0 CS | VAE TM - N ‘ - : RM + ñ À | ; ; $ PEN Es = À 2 .SAUDIAAMPE EAMÉTIANAO FRITES ture 4 . 4 via, At à CNRS UV: a re ed C4 > 0 STONE EAAÏTIANAS ANNE M: Lee! 4 x CREER Se D er , + TE»: 14 (+ obiiren At iorcdrs Led pilubp stooneurques me vb DyA SIN © 0 . é « a x : PA | : ouperti Juom2ids ris BD ephisayd'h no adtbrue D eo it ‘ts 289 ie à : sation anfp oegèl a0lq ous 1iov no'b shit dés li enih16f 200 nn iluairiey fees eit0l0$: ch à " Abe nomade ont nioisnreoft wesvuon 99 entdatesiéont atiatis 299 A D MO Mio uptione 0 inp 252810v8 : ObéVuEq SHsalfr Si 54608 La | ï _# rm + à «BON Ro: aiéeauiy ouoindaue cod s$ 5 Sogot 110% no'b 19 olqis vaMlio a LS AD mor ouf 39 26 LONÔT iombail asnjiov 2h euosasf de pen it hondinors sb sbet0 19 2uonimulor ei) zwentrsr ssdemvtios Een do 19° biod un ssbzor inmssosilèh sodonché anslt eobosag ee 202 0e k Pa] or A | "DER 114 PES N di CSA oSlorlonocu one ofnoner ouiel on 144 dqua00 120 1HAiTÈEE adat of fe Hsoinendniaib lon adliialuoitieg ani 1408 21197 , 66910101. SRE: ! TK | à Rem © | Nmbonsouro nee .gu A 19.40) EM 15q deg Hi £ (ni DETTES | JOUE ee Hoëlene pl Sbasmmioss ei01 21e anovs 240 11) Job 4#0f rrbiniq & mottésh nollieoqaib 8f à Inomion 52 10 avuo'sf 5e 19 RMS à #3 É 2172 a ones 1600 29 SD: r1HSRR xt. — rot do dinalg snif io & error ul 200 éeeiq naid Ynors iois VE 1434 JF € | ouio-iuis à fs era she ) > HO es L'l 1 dt e Lrimpie ue 222 FAR 7 LALAGE ORNÉE. LALAGE ORNATA. Erxx. ? Lalage (xæy1, doux murmure), nom de femme chez les anciens (4). Famille des Phaséolacées Nos. (2) (Papilionacées et Légumineuses Aucr.), tribu des Lotées-Génistées. Diadelphie-Décandrie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Lalage Lnor., Bot. Reg., t. 1722. — Calyx bilabiatus, labio superiore bifido , inferiore tripartito. Corollæ vexillum planum, subrotundum , emarginatum , alas carinæ obtusæ parallelas et æquilongas superans. Stamina 10, monadelpha ; filamento veæillari-semilibero ; antheris omnibus conformibus. Ovarium pauciovulatum. Stylus subulatus, adscendens; stigma obtusum..….. Legumen... — Frutices Novæ-Hollan- diæ orientalis, foliis alternis, simplicibus, breve petiolatis , late ovatis v. oblongis , integerrimis, bistipulatis ; floribus axillaribus geminis, e squamis imbricatis, ari- dis, deciduis erumpentibus ; pedicellis bibracteolatis ; bracteolis setaceo-filiformibus, calycis longitudine; corollis aurantiaco et purpureo variis. ExpLicn,, Gen. PL, 6458. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. L. ornata Linoz., Bot. Reg., t. 1722. (Vide descriptionem. ) ? Platychilum celsianum Deraux., Herb. gén. Amat. (1r° sér., t. 187). —Folia - Janceolata, breviter petiolata. Flores subracemosi axillares, racemis pani- culatis. Gompholobium celsianum Horru:. EE nn) (1) Martial dit : Desine jam, Lalage, tristes ornare capillos. . ManT., Epigr. Et Horace : : + . Jam proterva Fronte petet Lalage maritum ! Dilecta. Od, u, 5, 16. Dum meam canto Lalagen..…. Od. rxxur, 40. Dulce ridentem Lalagen amabo Dulce loquentem..… Ibid., 23. (2) Woc, gén, de bot, et Nom, bot, univ, inédits | Le EN: 5? Charmant arbrisseau découvert par Baxter dans la partie sud-ouest de la Nouvelle-Hollande, introduit en Angleterre en 1830 par les soins de M. Knight, horticulteur très distingué de la Grande-Bretagne. Il paraît d’une culture assez délicate, et est Loujours rare dans nos jardins, malgré le grand nombre et la beauté de ses fleurs, les couleurs vives et diverses dont elles sont ornéés, et son port, qui diffère assez notablement de celui du plus grand nombre des Légumineuses. Ses rameaux sont assez nombreux, cylindriques, et couverts d’une pubescence soyeuse fort courte. Ses feuilles, d’un vert sombre quand elles sont adultes, d’un vert livide dans la jeunesse, sont larges, ovées, briè- vement pétiolées, fortement réticulées, surtout en dessous , scabriuscules en dessus par des poils très courts , épars, peu nombreux, et qui en des- sous, plus pressés et un peu plus longs, les rendent assez soyeuses. Elles sont accompagnées de stipules sélacées, linéaires, soyeuses en dehors et égalant en longueur la moitié du pétiole. Les fleurs , grandes, bellés , et richement nuancées de diverses couleurs , sont géminées, et sortent de gemmes axillaires formées de squames imbriquées, testacées, sèches el décidues. Le pédoncule qui les porte est extrêmement court et muni de deux petites bractées filiformes vertes, velues et ciliées, aussi longues que le calyce. Celui-ci est velu et coloré en dedans. L’étendard est subarrondi, plan , étalé, échancré, d’un jaune foncé, bordé de rouge pâle et orné à la base d’une ample macule pourpre sanguin. Ses ailes, d’un rouge de bri- que, sont linéaires-oblongues , très obtuses , et parallèles avec la carène. Celle-ci est un peu renflée, denticulée, obtuse, d’un pourpre vif, et à peine aussi longue que les ailes. Les étamines, soudées en une seule gaîne et dont le filament vexillaire est à peine libre au sommet, sont blanches à la base, pourprées au sommet, et à anthères obtuses. L'ovaire est très velu, et le style ascendant, subulé, glabre. La Lalage ornata ne paraît pas avoir encore fructifié dans nos climats, et c’est une des raisons qui la rendent rare dans nos cultures. Le genre Lalage ne diffère guère des genres Hovea, Bossiæa et Platylo- bium , que par la forme de la lèvre supérieure de son calyce, qui est bifide et petile. On peut se procurer cette gracieuse plante, une des plus belles Papiliona- cées qu’on puisse voir, chez les frères Cels (chez qui le dessin ci-contre a été exécuté) , à Paris, et M. Van Houtte, à Gand. Elle est encore d’un assez haut prix, el appartient, comme le plus grand nombre des plantes de sa contrée originaire, à la catégorie des plantes de serre froide. C. LEMAIRE. Lelriie RAA Z LA T2 CYPRIPÈDE A FLEURS POURPRÉES. CYPRIPEDIUM PURPURATUM. Éryw, xüsres, idos, surnom de Vénus; rédrey (lien qu’on met au pied), ici sorte de chaussure, Linné aurait dû, pour être correct, écrire Cypridopedium. Famille des Orchidacées , type de la tribu des Cypripédiées. Gynandrie-Diandrie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Cypripedium L., Gen., 1015. — Perigonii patentis foliola exteriora lateralia uninervia , labello supposita , libera vel inter se connata ; supremum conforme, quin- quenerve ; interiora angustiora. Labellum maximum , inflatum , calceiforme. Gynos- tema breve , cernuum , apice trifidum, lobis lateralibus subtus antheriferis, intermedio sterili, petaloideo-dilatato. Antheræ loculis discretis, subbivalves. Pollen pulticeo- granulosum. Stigma deltoideum , gynostematis faciem infra antheras occupans. Cap- sula unilocularis, placentis parietalibus tribus. Semina plurima, scobiformia. — Herbæ in hemispheræ borealis temperatis et frigidiusculis obviæ, in America non- nihil frequentiores ; radicibus fibrosis ; caulibus foliosis ; floribus magnis , speciosis. Enpzicu., Gen. Pl, 16:68, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. C. purpuratum Linoz., Bot. Reg., 1991. — Foliis oblongis acutis striatis, macu- latis, basi equitantibus ; scapo aphyllo pubescente ; sepalo dorsali acuminato ciliato , margine revoluto; petalis oblongis subundulatis pubescentibus ; stamine sterili lunato. — Linz. L. c. Toutes les espèces de ce genre sont extrêmement remarquables par Ja beauté, la grandeur et la forme curieuse de leurs fleurs , souvent aussi par l'élégance de leurs feuilles diversement marbrées et colorées. Parmi elles il faut distinguer surtout les C. barbatum , venustum , et celle dont il s’agit. Le C. purpuratum est sans contredit jusqu’ici la plus belle de toutes. Elle a été découverte dans les îles de l’archipel Malais. Elle se rapproche beau- coup, surtout par son feuillage, du C. barbatum, qui, lui, a été trouvé dans les terres voisines du détroit de Malacca. Les feuilles en sont coriaces, ovales-oblongues, aiguës , striées, canali- culées , subcoriaces, ligulées-planes, engaînantes et équitantes à la base; elles sont plus petites que celles du GC. barbatum, plus largement et plus distinctement réticulées-marbrées de blanc. Elles sont aussi entièrement glabres, et non ciliées vers la base, comme celles de cette dernière espèce. Le scape est allongé, rigide, d’un rouge brun, pubescent, uniflore, et porte au dessous de l'ovaire une bractée ovée-aiguë, cucullée, velue, T. IV, 58 9 beaucoup plus courte que lui. La fleur est dressée , très grande. La lacinie externe dorsale du périanthe est érigée, subarrondie, ciliée, blanche, li- gnée de vert et de pourpre; ses bords se replient en arrière en facon d’ou- blie; au milieu, elle est canaliculée en devant et forme au sommet une pointe aiguë; les deux latérales se soudent en une seule, petite et obtuse; les deux latérales internes sont oblongues , lancéolées, subondulées, ci- liées, d'un blanc rosé, pointillé de pourpre. Le labelle ést pourpré, très ample, obtus , glabre, et aussi long que les lacinies internes latérales. Les Cypripèdes de l’Inde se plaisent chez nous en serre chaude or- dinaire, où on les tient dans une situation bien ombragée. On les élève en terre de bruyères et dans une légère humidité. La belle figure ci-contre a été exécutée dans la serre à Orchidées du Muséum d'histoire naturelle de Paris, où la plante avait fleuri en novembre dernier. Elle est encore rare, et on ne peut guère se la procurer que dans quelques grands établisse- ments , tels que ceux des frères CeLs, à Paris ; VAN HouTre, etJ. Van GEERT, à Gand, etc. Ze Art Le pe Ci fletta ler DELAIRÉE À FLEURS ODORANTES. DELAIREA ODORATA. Ervx, Genre dédié à M. Delaire, jardinier en chef du jardin botanique d'Orléans, Famille des Hélianthacées Nos. (1) ( Composées, Synanthérées auct.) tribu des Sénécionidées-Eusénécionées. Syngénésie égale. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Delairea Nos., in Ann. se. nat.,t. XXI, ad calcem, et Bull. soc. hort. d'Orléans, n°7, janvier 1844. — Capitulum homogamum, 12-florum ; floribus omnibus tubulosis , perfectis. Involuerum 8-9-phyllum, uniseriale, tubuloso-cylindricum, basi turgidum, bracteolis paucissimis (1-2-3) conformibus , stipatum ; foliolis elongato - linearibus , carnosis , margine subcohærentibus, ad apicem liberis et sphacelato-purpureis. Recep- taculum alveolatum, alveolarum marginibus inæqualiter dentatis. Corollæ infundibu- liformi-campanulatæ , quinquefide ; lobis ovatis, revolutis ; tubo gracillimo. Antheræ ecaudate ; connectivo conice prominulo. Stylus filiformis ; stigmatis bifidi ramis Sur sum planis, recurvis, apice truncato-fimbriatis. Achænia oblonga, cylindraceo-stria- ta, erostria. Pappus coroniformis, uniserialis, setis limbum attingentibus, tenuissime barbellatis. — Inflorescentia corymboso-paniculata. D. odorata. Species unica! CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET DESCRIPTION. Suffrutex glaberrimus, ramosus, scandens, radicans ; ramis elongatis , rotunda- to-angulatis , striato-verrucosis ; ramulis subcylindricis, tenuiler sulcatis, virescenti- bus diluteve rubescentibus (præcipue ad articulationes), sicut et petiolis. Petiolis longis, subtus cylindraceis , supra obsolete planis , plus minus canaliculatis , basi subinflatis , ibique insuper pilis paucis brevissimis adpressis in triangulum dispositis opertis , ad insertionem limbi foliacei exeavo-bipartitis , ramis auriculas ejus sustinentibus mem- branaceo-marginantibus. Stipulis geminis, late rotundato-auriculatis , ad petiolum approæimatis, tenuissime distanti-ciliatis. Circa originem petioli, subtus adsunt ali- quot radices adventitiæ, fasciculatæ. Foliis distantibus, alternis, subearnosis, nitidis, circumscriptione subhastatis , 5-7-angulato-lobatis , ad basin profunde emarginatis (lobis basilaribus sursum late productis , appropinquatis , in adultis bilobulatis ; lobo “terminali majore, aliquando lateraliter unidentato ; lobis abortivis !), in ramulis floriferis sensim decrescentibus (angulis oblitteratis) , ad formam linearem lente reduc- tis, denique bracteas bracteolasque conformes minutissimas efficientibus. Nervis tot quot lobis, vix bis terve ramosis , supra obsoletis, subtus prominulis. TE —— —————…——…—— (1) Voc, gén. de Bot. et Nom, bot, univ. inédits, BE 59 2 Panicula terminalis, corymbosa, amplissima, multiflora , ramosissima (peduncu- lis ter quaterve ramosis) ; divisionibus cylindraceo-sulcatis , ad basim bracteatis. Ca- pitula wmbellato-patula, 12-flora; flores lutei, odore fere Heliotropi peruviani, limbi infundibuliformi-campanulati, quinquefidi lobis ovato-acutis , revolutis ; invo- Jucri squamis ( seu foliolis ) strictissime adpressis , dorso carnoso-convexis , margine membranaceo subcohærentibus , apice coarctato pilis tenuissimis vitro cum amplifi- canti solummodo perspicuis subciliato liberis. Bracteæ bracteolæque conformes , spar- sæ , in petiolulis , sub involucro , super et illud versus basim alternatim sitæ , inferne tnflatæ, lineari-angustatæ , arcuato-inflexæ, cum squamis concolores , sicut et illæ ad apicem sphacelato-purpureæ. Patria ignota (Mexico ? probabiliter) ! Florens decembre sub dio levissimo gelu perit. In hortis quibusdam sub nomine improprio Breonia (non A. Ricu. ) palmata occurrit. Horti botanici aurelianensis peritissimo archicultori artisque suæ amantissimo Dom. Decaime, qui mihi plantam hic descriptam benevolenter communicavit , genus hoc dicavi. In horto citato temperario protecta rectissime viget, columellas longe vo- lubiliter ramis amplectens , radicibus æthereis applicatis et dependentibus (terrestri- bus casu excisis), solummodo aspersibus sustentata nostra Delairea odorata ! Genus distinctum, nulli rationaliter proximum, Cacaliæ, Senecioni, aliquotque congeneribus affine. À priore præcipue differt receptaculi sui alveolis dentatis, stigma- tis radis planis simplicibus apice truncato-fimbriatis ; a posteriore pappo uniseriali, capitulo recte homogamo, etc. ; ab duobus habitu, necnon recte Bryoniam quam- dam (1) etiamque Menispermum canadense referente. Cu. LEMAIRE. (4) Sectio Cissampelopsis DC, (generis Cacaliæ), genus novum, nostro proximum, sine dubio est formatura [LU sy r = Fi D LE Tecra Las ts s N. Rémond mp ALOËS A FEUILLES CILIÉES. ALOE CILIARIS. Er, 422%, chez les Grecs ; Aloe chez les Latins, et probablement l'Aloës des modernes, Famille des Liliacées, type de la tribu des Aloées. Hexandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Aloe Tours. et Nos., Charact. revis. Dict. univ. hist. nat., 1, 290 (Gallice).— Pe- rigonium corollaceum, angulare, tubulosum v. irregulare , bilabiatum , rectum v. cur- vatum , cylindricum aut subtriangulare , sexfidum, basi interna succum copiosissimum saccharinum exsudans ; divisionibus 6 : 3 externæ ; carnosæ, tubuloso-adhærentes ; 5 internæ, tenues, cum prioribus dorsaliter, ad fere totam longitudinem ferruminate ; vel omnes prorsus liberæ, in tubulum conjunctæ , vel discrete revolutæque ; limbi segmenta ovalia, subæqualia , imbricata, alterna, subreflexa aut lineari-revoluta , canaliculata (Haworthia) aut rotundato-tenuia (Apicra). Stamina 6, kypogyna, oppositiva ; fila- mentis filiformibus, subcurvatis, liberis, vel tribus solum liberis(ea que divisionibus pe- rigonialibus externis sunt opposita’, tribusque aliis in totam fere longitudinem margine duplici divisionum internarum adhærentium cireonvoluto-circumdatis (Gasteria); om- nia inclusa vel exserta ; antheræ biloculares, basifixæ. Ovarium trigonum, trilocula- re, carnosum ; oVula multa, ovalia , biseriata , anatropa , subhorizontalia, alterna, parieti interne affixa. Stylus obsolete trigonus, elongatus, stamina æquans vel eis bre- vior ; stigmate submanifesto, tripartito, papilloso. Capsula trigona, scarioso-membra- nacea, triloeularis, loculicide trivalvis. Semina compressa, plana vel angulosa ; testa membranacea , laxa, margine alata. Embryo aæilis , endospermio paulo brevior ; ra- dicula hilo valde approximata. — Plantæ in Africa exclusorie, præsertim australi, indigenæ, caulescentes v. acaules ; stipite fibroso-lignescente ; foliis distichis, v. alter- natim v. imbricatim spiralibus, carnosissimis v. crasso-coriaceis, succo viscoos tenaci sœpe amarissimo repletis, margine spinosis, aliquando in faciebus vel sæpe albido-ver- rucosis, vel lævibus et varie albido-maculatis, planis, canaliculatis aut trigonis, bre- vissimis vel elongatis. Spicis axillaribus vel subterminalibus, ramosis, rarius simpli- cibus ; floribus sæpius rubris, vertice virescentibus. Nos., {, c. En publiant la figure d’une des plus belles espèces d’Aloës, notre but est d'appeler lattention des amateurs et des horticulteurs sur ce beau genre, si singulièrement négligé aujourd’hui. En effet, si on en excepte peut-être les Cactées, il est rare de voig maintenant une collection de plantes grasses proprement dites. Et cependant , indépen- damment des formes si curieusement anomales de toutes ces plantes, quoi de plus gracicux, de plus réellement beau que l’inflorescence des IV. 60 2 Aloës en général (Aloë Haworthia, Apicra, elc.)? Quoi de plus-brillant, de plus luxueux même, que celle de la plupart des Mésembrianthèmes, etc.? Quoi de plus capricieux, de plus bizarre que celle des Stapélies? Ces plantes ont donc un port singulier, et quelquefois d’une élégance rare; de très belles, de très élégantes fleurs, souvent d’une odeur suave ; leur cul- ture est facile, simple , rustique même ; et néanmoins elles sont générale- ment négligées. Nous protestons donc, et c’est notre devoir, contre cet in- juste oubli, cette ingratitude des amateurs. Selon M. le prince de Salm, fort expert sur ce sujet, à qui l’on doit une savante et superbe monographie de ces plantes, et qui en possède la plus riche collection connue, |A. ciliaris a élé introduite en Europe en 1824, en même temps que ses consœurs les À. striatula et tenuior, deux autres fort gracieuses espèces. Elle forme un arbrisseau à tige procombante, garnie de rameaux allon- gés , débiles, ascendants, peu nombreux, pouvant s'élever au moyen d’un soutien à 2 mètres et plus de hauteur sur un diamètre de la grosseur du doigt à peine. Les feuilles , éparses , alternes, étalées , atténuées , recour- bées au sommet, élargies, amplexicaules à la base et décurrentes en une longue gaîne, sont longues d'environ 12 centimètres sur une largeur d’un et demi (1), légèrement canaliculées en dessus, convexes en dessous , et bordées dans toute leur longueur de denticules blanches, très fines au som- met, et grandissant peu à peu en s’avançant vers la base, où elles forment une sorte de frange, ce qui a fait donner à la plante par Haworth Pépithète ciliaris. Ces feuilles sont d’un vert gai, à peine glaucescent , et les gaînes de leur base sont lisses et finement striées longitudinalement de vert plus foncé ; quelquefois même elles sont rosées , selon l'exposition de la plante. La hampe est toujours oppositifoliée ( jamais terminale), ou plutôt elle est vraiment axillaire-opposée , si l’on peuts’exprimer ainsi, car elle naît de l’aisselle même de la partie amplexicaule de la feuille, qui est opposée au limbe d’icelle. Cette hampe est rigide , grêle, cylindrique , haute de 15 à 20 centimètres , nue à la base, el portant vers sa partie moyenne , ainsi qu’au dessous de chaque fleur, de petites bractées linéaires ,blanchâtres, assez promptement caduques. Les fleurs sont grandes , nombreuses , d’un beau rouge vif de minium , jaunâtres au sommet, où chaque lacinie se termine par une petite macule verte. Elles forment un racème dressé, un peu lâche et d’un très bel effet. Le tube du périanthe est claviforme-cylindracé, long de plus de 3 centimé- tres, légèrement rétréci au milieu, subventru vers l'orifice, profondément (4) L'artiste a tenu-toutes ces proportions un peu trop grandes! LA 9 sexfide; les lacinies externes sont aiguës, étalées ; les internes plus larges, obtuses, et à peine courbées. Les étamines sont exsertes , inégales, à fila- ments jaunâtres, filiformes, à anthères échancrées à la base; le style plus court que les étamines ; le stigmate obtus, à peine renflé. La culture de ce joli Aloës est extrêmement simple. Il ne demande qu’à être protégé contre la gelée en hiver, et se contente d’une petite place bien éclairée dans la serre froide. Il se multiplie de rejetons, qu'on se procure facilement en coupant la tête d’un des rameaux. Toute terre lui est bonne; mais il prospère mieux dans un mélange commun de terres fraîche et de terre de bruyères. Presque tous les Aloës secrètent un suc abondant, visqueux, très amer, dont la médecine pourrait, ce nous semble, tirer un bon parti. Jusqu’ici les expériences pharmaceutiques se sont bornées à deux ou trois espèces seu- lement; il serait donc intéressant d'interroger à cet égard plus amplement la nature. Nous-mêmes avons fait connaître (Dict. l. c.) l'excellent usage qu’on en pouvait faire contre les brûlures récentes. Le dessin ci-contre a été exécuté dans une des serres du Muséum. CHE RE D Ra ee————« “ : be Do es | able NET à inoe monte x dis si Le €: 4) gi caniperé do 20 fin tb æ#d: ænbds09:Spniof bus aa a ele of :oecd c£.$ somandoë embiins & senti sertéguit, ao se RES 4 nc bros die à ado sage 08 pense. gs stp subs anbquob all olgmié 1eme. deu 26014 Soi. 29, obe sauituo. LUE 14 æ és se de iovit;no, s0l28-nt en bpétang. PUIS évp 1 #g np een eh sitqilue o8lE.6bion gros sheush sninioi aokd-sonht - ot giuer Aussi: +08.sux ‘hoidisel, #isq 109 no nome) #11900%-662 on MB O0. séistiel pis ann. rule :ondqeasq lite .$ ao; chain AE A ets eemrid 9971198 8h Fe nn a A8106891. zu: eue ‘ bouts ua my 14 Gére0e sol Aresfraunt ca pédtéé Ft sobiolupent irag ao cuit ollmez avom-0p disrtuog: oise ah de n > Mrnoe ee MOn. Ho 1u5b É 20008 juog 82 esupilu6sncAaii ani) + mesiolqes.aulg bissà Jos € 1oporiotai:h supecorps anobs hismsefi oi: En Mboze'L(s..\ do) stisanon JA storm seenbr-aucff DA: Le RIDE lie nr æk SHOP Ji 10: “ondD - 72 uÿ aveu ti sci 206) Hoèzen in 0 snow aie val N'a chinroh Fa | tt Lantontes nie sn | TN Bye À uÉ titi - LH | vs dis | Va stages É H Sue | V, Remond. imp 1% ” LA P sr KsY 1 MONTE: : 2 R m7 mg 3e "TE r) L'rRRE Se Je LAURIER DE L'INDE er LAURIER-ROSE (Variérés piverses)e À NERIUM ODORUM (indicum Horrvz.) et OLEANDER (Varietates d'rersæ). Éryu. vip, nom du Laurier-Rose chez les Grecs ; de »1405, humide. Les Lauriers, dans le sud de l'Europe, croissent le long des ruisseaux. Famille des Apocynacées, $ des Echitées. Pentandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Nerium L. — Calyx 5-partitus , lobis lanceolatis, basi intus multiglandulosis. Co- rolla 5-fida , tubo anguste infundibuliformi, fauce coronata, liqulis 5, lobis oppositis, plus minus laciniato-dentatis ; lobis obovatis, æstivatione sinistrorsum convolutis. Stamina medio tubi inserta ; filamentis ligulatis ; antheris filamento longioribus, basi bicaudatis , apice in setas elongatas pilosas spiraliter dextrorsum (an semper) contor- tas desinentibus, medio stigmati adhærentibus. Pollen ellipsoideum; poris 3. Nectarium nullum. Ovaria 2, obtusa subadhærentia , ovulis plurimis. Stylus filiformis, apice di- latatus , membrana reflexæa indusiatus ; stigma breve, glandulis 5 basi cinctum. Folli- culi elongati, recti, diu adpressi, demum parum segregati et tunc ventre dehiscentes. Semina plurima, oblonga, pubescentia comaque copiosa vix spermodermio longiore. Albumen copiosum. — Frutices gerontogei, non (aut vix ?) lactescentes ; foliis sæ- pius ternatis , nunc oppositis v. quaternatis , rigidis , lanceolatis, integris , subtus nervis lateralibus crebris, parenchymate cavernis parvis puberulis sub microscopio ulchris ; cymis terminalibus; oribus speciosis. P ; CY ) P Ace. DC., Prodr., VIII, 419, CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. N. Oleander L., Sp. PI., 305, excl. syn. Ruger. — Foliis oppositis ternatisve lanceolatis utrinque acutis, appendicibus corollæ 3-h-dentatæ , dentibus inæqualibus lanceolato-acuminatis , setis staminum pilosis anthera dorso pilosa, duplo fere longio- ribus lineari-spathulatis faucem vix superantibus. — Ad rivos regionis mediterraneæ, Hispaniæ meridionalis, Lusitaniæ, Græciæ , Algeriæ, etc. Ex ea varietates multæ. N. odorum Sozann.,in Hort. Kew., éd. 1, vol. I, 297; N. indicum Pur. Avcr., grandiflorum Desr., etc. — Foliis ternatis, lineari-lanceolatis, utrinque acutis, coro- næ laciniis k-7 ante lobum quemque linearibus elongatis subæqualibus, setis staminum pilosis anthera dorso pilosiuscula duplo longioribus linearibus faucem superantibus.— Ad rivulos Indiæ borealis. Ex ea quoque varietates multæ. Nous n'avons pas donné sans dessein la diagnose spécifique des deux espèces de Lauriers dont nous offrons à nos lecteurs quelques belles va- x IT 61 2 riètés figurées ci-contre. En effet, il eût été superflu de décrire botanique- ment des plantes sujettes à varier sans cesse par des semis successifs, ou même à subir quelques altérations par des greffages plus ou moins heu- reux, plus ou moins opportuns. Nous nous sommes donc contenté de donner les deux phrases spécifiques, qui les décrivent suffisamment, non seulement pour les distinguer lune de l’autre, mais qui suffisent même pour faire apprécier à l’observateur les modifications diverses que les semis , le greffage et l’hybridisation, ont pu causer à leur état normal. Notre but, en en publiant la figure, a été surtout de ranimer le goût des amateurs pour ces belles plantes aujourd'hui assez négligées dans les col- lections, après avoir jadis joui d’une vogue méritée. En effet les Camellias et les Rhododendrons les ont détrônées ; mais, quelque brillants que soient ces derniers végétaux, les Nérions peuvent soutenir la comparaison avec eux, tant sous le rapport floral que sous celui de l’élégance du port, et sur- tout de la rusticité de la culture. En agissant de la sorte, nous cherchons à réparer un oubli aussi injuste qu’immérilé, et nous espérons que nos lec- teurs nous sauront gré de la notice que nous leur offrons ici. Le Laurier-Rose, croissant naturellement dans lAsie-Mineure et la Grè- ce, a été connu de toute antiquité. Les Grecs, chez qui il était révéré, lui donnaient le nom de Nérion (humide), en raison de son habitat, et, pour eux, les bosquets que formaient ces beaux arbrisseaux étaient peu- plés de Néréides. Chez les Latins, on lui donnait indifféremment le nom de Nérion, de Rhododaphne (Rose-Laurier). Apulée lappeile Laurea rosea ; on voit par celte dernière appellation que notre dénomination de Laurier- Rose n’est pas nouvelle ! Pline (chap. xx, lib. 16) le confond avec le Rho- dodendron , et, au sujet des noms que nous avons cités, il dit expressément (sub Rhododendro) : Alii Nerion vocarunt, alii Rhododaphnem, sempiternum fronde , rosæ similitudine, cau- libus fruticosum. Cet auteur, si rarement exact, dit encore, mais avec raison celte fois (éres)s Jumentis caprisque et ovibus venenum est. Puis, retombant immédiatement dans son péché habituel, la croyance au merveilleux et aux on dit populaires , il ajoute (L. c.): Idem homini contra serpentium venena remedio. Il se répète ailleurs en ces termes (chap. x1, lib, 24) : Mirum folia ejus (Nerii) quadrupedum venenum esse, homini vero contra serpentes prœsi- L..4 J dium , ruta addila evino pota Pecus etiam et capræ , si aquam biberint in qua folia ea ma- duerint, mori dicuntur. Virgile ne pouvait omettre le Laurier-Rose ; aussi dit-il : Laurus item Phœbi surgens decus, hic Rhododaphne, Nous bornerons là nos citations; celles qui précèdent suffisent pour justifier ce que nous avons avancé, que le Laurier-Rose avait été bien connu des anciens. Quoiqu'il soit en effet dangereux pour l'homme et les animaux, il nourrit cependant très souvent la chenille d’une belle espèce de sphinx, qui de là "porte son nom (S. Nerü). Ses feuilles réduites en poudre sont, dit-on, un puissant, mais dangereux sternutatoire. Son bois peut servir à chauffer le four et faire un bon charbon pour la poudre à tirer. On raconte que des soldats français, ayant fait rôtir des volailles embro- chées avec des branches de Laurier-Rose, en Corse, où cet arbrisseau est commun , furent tous empoisonnés. Dans le nord de l'Italie, les paysans détruisent les rats et les souris au moyen d'une poudre préparée avec ses feuilles et son bois. Là encore, et dans le midi de la France, les gens du peuple se guérissent de la gale et de la teigne par la décoction de ses feuil- les bouillies dans de l’huile ou par une pommade faite avec les mêmes or- ganes. Enfin les moines mendianis , de vermineuse mémoire, tuaient par les mêmes moyens les insectes dont ils se plaisaient trop souvent à être couverts. On a conseillé, mais il paraît sans succès, l'emploi du Laurier-Rose contre la syphilis et les maladies cutanées. Toutefois son emploi tenté dans l’économie a été presque constamment suivi d'accidents qui ont prouvé à satiété combien il était dangereux. Dans les heureuses contrées où il peut croître sans craindre les intempé- ries du ciel, le Nerium est non seulement un arbrisseau d'ornement, mais encore d’ulilité. Croissant en touffes le long des eaux courantes, par l’en- trelacement de ses longues et fortes racines il en consolide les berges , re- tient les terres et les sables que les pluies et les torrents entraïîneraient , en _ même Lemps que ses nombreuses et brillantes fleurs, qui se succèdent long- temps, en ornent splendidement les rives. Elevé en caisses chez nous, il décore mieux que toute autre plante les cours, les terrasses des châteaux, et les grandes allées des jardins et des parcs. Comme de toutes les fleurs en général, on doit bien se garder de conserver des bouquets de Laurier-Rose dans la chambre où l’on couche. De graves accidents, et la mort même, seraient le résultat de cette im- prudence. 4 Parmi ceux de nos horticulieurs qui se sont livrés avec le plus de suc- cès à l'éducation des Neria, nous devons citer M. Mabire (rue de l’Oursi- ne), qui a obtenu par semis ou par hybridisation des choses vraiment remarquables en ce genre. C’est chez lui qu'ont été dessinées les variétés figurées ci-contre, et nous devons avouer qu’en nature elles sont beaucoup plus belles que ne les a faites notre peintre. Cu. LEMAIRE. 74 k ; c LR LH CUUIIS CI 2/7 EPA Unitles deiestes BLABÉROPE À FEUILLES SOYEUSES. BLABEROPUS SERICEUS. -Érvu, Paf:pés, nuisible; 2r5s, suc. : Famille des Apocynacées, tribu des Alstoniées. Pentandrie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Blaberopus Azru. DC. (Prodr. VIII, 410.) — Calyx 5-partitus, eglandulosus. Corolla Aypocraterimorpha, tubo longo, cylindrico , in superiore parte latiore ibique intus piloso esquamato ; lobis oblongis, tubo brevioribus, æstivatione dextrorsum im- bricato-convolutis. Stamina 5, in parte latiore tubi corollæ sita ; filamentis brevissi- mis ; antheris oblongo-lanceolatis , basi cordatis, filamento longioribus. Nectarium e ligulis duabus cum ovariis alternantibus constans (1). Ovaria 2, glabra ; ovula inde- finita rotundata compressa amphitropa. Stylus 1 ; stigma ovoideo-oblongum (2) apice simplex ? obtusum. Folliculi 2, elongati , teretes, ventre dehiscentes. Semina oblonga , compressa, medio facies adfixa, margine et præsertim extremitatibus longe ciliata. Albumen parcum. Radicula supera. Cotyledones oblongæ, planæ, radicula longio- res. — Frutices asiatici ; foliis ternatis quaternatis-ve, internodiis multo longiori- bus, lanceolatis, integris ; nervis lateralibus crebris centrali fere perpendicularibus, prope peripheriam connexis; glandulis axillaribus acuminatis ; pedunculis apice ramorum ternatis, superne dichotomis ; floribus albis. Aupn, DC. {, c. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. B. sericeus Azrx. DC., L. c. — Folis ternis quaternisve, lanceolatis utrinque , acuminatissimis, transverse lineatis, infra sericeo-pubescentibus ; cymis confertis , terminalibus; fauce corollæ barbata ; laciniis lanceolatis, acuminatis. SYNONYMIE DE L’ESPÈCE. Blaberopus sericeus Ioew, L. c., A1. (Alstonia sericea Buuur, Bijdr., p. 1058.) Cryptolepis reticulata HonruL., non R. Brown. î Alstonia venenata Horrtur., non R. BROWN. Peu de plantes offrent dans toutes leurs parties , à un aussi haut degré que celle qui nous occupe, Pélégance et la grâce; en effet, un port svelle, rm (4) In Blaberopo sericeo nectario hocce ovarium penitus cingitur obsolete denticulato ; dentes ejus duo longissimi, cum junioribus folliculis, ut exponil auctor, alternant, Cujus quidem nectarii dis- posilio corporisve glandulosi androzonam exteriorem Asclepiadacearum quarumdum sat recte reponit. Le Rép. (2) 1n planta nostra formam omnino insolitam præbet stigma, V, figuram, Le Réo, à en à 8 62 2 élancé, des rameaux flexibles rappelant agréablement Ia lenta salix du poëte mantouan, un feuillage d’un aspect tout particulier par sa disposi- tion et sa vesliture, tout jusqu’à son inflorescence en gracieuses panicules cymeuses, font de cette plante un objet vraiment intéressant. Le Muséum en doit l'introduction à. M. Neumann, qui, de retour, en 1824, d’un voyage d'outre-mer, la rapporta, dit-il, de Madagascar (1), sous le nom de Cryptolepis reticulata Waz., plante fort différente, et dont le nom avait été appliqué erronément sans doute à notre sujet par une transposition d’étiquette. Elle était depuis fort long-temps cultivée dans les serres du Mu- séum sous le nom d’A/stonia venenata R. Br., dénomination qui ne lui appartenait pas non plus, celte dernière étant encore une plante différente, quoique fort voisine, lorsque, nous étant déterminé à la faire figurer pour la répandre parmi les amateurs, examen auquel nous dûmes nous li- vrer nous fit bientôt découvrir qu’elle n’était autre que l’Alstonia sericea de Blume (Bijd. 1038). M. Alph. de Candolle, dans sa revue des Apocynacées pour le 8 volu- me du Prodrome, a cru devoir séparer du genre Alstonia quelques espè- ces pour en former un nouveau sous le nom de Blaberopus, dont le prinei- pal caractère différentiel est l'insertion staminale qui a lieu dans la partie supérieure et élargie du périanthe, la présence constante d’un nectaire, la forme du stigmate, etc. La plante qui nous occupe appartient à ce nouveau genre. C’est un arbrisseau peu élevé, croissant , selon Blume , dans les parties montueuses de Java. Toute la plante, à l'exception seulement des pédicel- lules, est couverte d’une pubescence extrêmement courte, {rès fine, épar- se, qui lui donne une teinte blanchâtre, et, aux feuilles surtout, une consis- tance soyeuse et veloutée. Feuilles ternées où quaternées, lancéolées et acuminées au sommet, longuement rétrécies à la base, d’un vert clair en dessus, blanchâtres en dessous ; nervures très nombreuses, parallèles, serrées , presque tout à fait régulières , perpendiculaires à la centrale, et venant, le long du bord qui reste libre, se confondre en une seule submarginante. Leur disposition et leur teinte blanchâtre, leur épaisseur en dessus, tranchant sur le vert de la lame, donnent à ces feuilles un aspect tout particulier et une élégance rare. En dessous, au contraire, leur ténuité, leur couleur verte intense , contraste (1) Parmi les plantes dont nous devons en France et sur le continent l'introduction à M. Neu- mann, nous citerons particulièrement les #Wrightia coccinea, Astrapæa W{allichit, Cryptostegia grandiflora; Pandanus reflexus, bromæliæfolius; — Acer nepaulensis, Ligustrum nepau- {ense, Fraxinus floribunda, ele, etc, æ À avec le fond pâle du limbe foliaire. Les pélioles sont robustes, renflés au point d'insertion sur la tige , arrondis en dessous, plans en dessus, et lon- guement bordés par le limbe foliaire subdécurrent. Slipules deux (de chaque côté), interpétiolaires, courtes , subulées, linéaires, appliquées, tri- parties jusqu’à la base (disposition qui pourrait au premier examen faire penser qu’elles sont au nombre de-six); entre-nœuds distants. Fleurs d’un blanc pur, nombreuses, en cymes paniculées terminales ; pédoncule assez court, ne différant en rien du ramule florifère ; les bractées de la base sont exactement semblables aux stipules , et accompagnées de deux ou trois pelites feuilles réduites à l’état linéaire; pédicelles allongés, très brièvement ramifiés, dichotomes ; l’une des dichotomies uniflore, l'autre ombellée, pluriflore; pédicellules glabres , ainsi que les calyces, finement bractéés à la base; calyce très court, ové, nu, quinquéparti; lacinies ovato-lancéolées ; tube floral allongé, grêle, lisse, dilaté-renflé au dessous du limbe ; segments limbaires lancéolés, subobtus ou à peine acu- minés au sommet , un peu rétrécis obliquement à la base; orifice du tube parfaitement circulaire, très petit, verdâire et bordé de poils courts; filets staminaux très courts , insérés vers la base de la partie élargie du tube, et entremêlés de poils assez longs ; anthères orangées , cordées-sagittées , supra-basifixes. Style allongé, très grêle; stigmate d’une forme irrégu- liére, et tout à fait anomale (V. la figure), verdâtre, obtus ; la partie média- ne, en ronde bosse, en est d’un blanc opalin. Les ovaires sont très courts, et leur base est immergée dans un anneau (nectaire circulaire) irrégulière- ment denté, et dont deux longues dents ou Jigules subulées, linéaires, alternent avec les jeunes follicules. Nous n’avons point vu le fruit. CH. LEMAIRE. rois si shirt ritésaènè GATE ein48a D dd aiirioun , vais rehinr qélrisut sati Le" or “otheqit par +44 pa Von | an pari 11 N] Goes à A PACA EAN no! En aditiiees RIT dede ü UE % Fe dé He) ab AUS LU star és Hoi T0 Ann hors ELU OS Soaat. DRE éparthesot (Ua CTI PERE LITE asbl ha eenninhxo av 1 DL UE LENS, BE danént nb dre ufiisT, rohiwsbientétiarp som | NH PARTNER ST ONE CL ses, bilimest: so rhéféie | Aer bar s#t iantié Jan bts euat(ooitibg PAUL IL LE «oo " pans Mr, drone ÉOAN: DULATIE sobre: sont Ve DB “Brent, ant 01e sgrralte Wii dur; eo FRET: #8 AL béton k Lo miothie:, #blosoctel agtindue] étre « orriill 6 8 be) ir 0 ilt A0 14 sb nl " mbrpido sb creer catho À Far _ À. Er ROIS on etiot sh hot Je srpfb D UV Hioq: CTUR rit Ludais pan (pl F TA JA Due, Coap”e no b dipl nitro Later alarm AN Ne dopé 4 D'OLLTE sonate. HE 1 v'Se8R #lioq: ab ed 6 aire PLUS ES es ! ES Sun intl Lit .ni tif | syvotis ‘ahgi rorilieaie fi AL UN LIL BE TE NO PE QUE VUE DURE MAL DEATTULLELEE EU £ 1003 86 lannos Pa) sue: ouisu: g0h lo art bé an! des sine, 92600" ébriôr pa, où {6 Ch Pipe ses Dausite PHASE) HMS, LEUR à de 'enb Digne citui jet 428h subl OU oeaindiril PRO POP PRE 2) TEE 4 SSL EE} 1€ L'eosramol-amah, mat ni anrres J LES À 1? | st? 4 à ver “lot Qt L Qu ss 244 DOM Ga rl # ap Tes" Jar 67e Put DOUX Fi & {4 14e wa À r à s } ï Wa é : A TU PE FL F | 1/A'e 4 NS L PARENT ESS — ET FE l \ 4 | Ë L . Feel 4 2 LE ! Lh , dun F4 hs * 1 hé \ à {a red LATE # at hé 24 Wen) ET SP 1e l Pe an) Àt re k »! ” W, Aémond, 17 CARLUDOVIQUE PORTE - CORDES. CARLUDOVICA FUNIFERA. Éryw. Charles IV, roi d'Espagne, et Luisa, sa femme » promoteurs de la botanique, Famille des Pandanacées, tribu des Cyclanthées. Monœcie-Monogynie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Carludovica R. ct Pav., Prodr., 136, t. 31. — Klores monoici in eodem spadice. Spatha 3-4-phylla, foliolis imbricatis. Spadix cylindricus , floribus dense obtectus. Mascuzt : quaternatim aggregati, fœmineos solitarios stipantes. Perigonium obverse pyramidatum , basi carnosum ; limbi brevissimi multifidi lobis biseriatis , æstivatione imbricatis. Stamina plurima perigont parietibus inserta ; filamenta filiformia, bre- vissima ; antheræ lineares, biloculares ; loculis oppositis, longitudinaliter dehiscenti- bus. Former : Perigonium cum ovario cubico connatum , limbo supero quadrifido persistente. Staminodia 4 , limbi laciniis opposita et basi adnata, filiformia , elongata, decidua. Ovarium inferum uniloculare, placentis parietalibus quatuor ; ovula plurima ‘horizontalia anatropa. Stigma sessile cruciforme. Bacca tetragona , perigonü limbo superata , unilocularis. Semina plurima oblongo-cylindrica..…. Plante Americæ tropicæ caulescentes v. rarissime acaules ; caulibus ut pluri- mum lignescentibus sæpissime scandentibus, radiculis aereis arborum cortici ad- hærentibus, interdum ex iisdem funium ad instar pendulis , semper tamen in solo radicantibus ; foliis coriaceis in petiolum attenuatis 2-v. rarius flabellatim 3-5-par- titis; spadicibus axillaribus v. radicalibus pedunculatis ; spathis membranaceis al- bis v. roseis; floribus masculis caducissimis ; fœmineorum staminodiis longissimis , primum lineis dædaleis circa spadicem flexis et eidem appressis, mox pendulis , cito deciduis. Ludovia Persoon , Enchir., IL, 576, et Porr., Mém. Mus , 1X, 27, t. 1; Sal- mia Waczp., Berl. Mag., V, 399. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES,. C. caule scandente, funiculos dependentes emittente ; foliis nervosis , apice bisectis ; basi auritis. — Porr., L. c., sub Ludovia. Expucu., Gen, Pl, 1713; Le genre Carludovica n'est pas un des moins intéressants de la petite et curieuse famille des Pandanacées, dont la constilution et la classification parmi ses consœurs ont tant occupé la sagacité des botanistes. En effet, tandis que le port et le mode de végétation des ‘plantes qu’elle renferme rappellent ceux des Palmiers, leur inflorescence et leur fructification sont à Æ: IF, 63 a 2 peu près celles des Aroïdées. Leur rapprochement des Aroïdées, des Pal- miers et des Tiphacées, avec lesquelles elles ont également quelques points de contact , étaient donc de la plus rigoureuse conséquence : c’est aussi ce qui a été exécuté, Le végétal dont il s’agit ne peut être recommandé comme une plante d'ornement proprement dite ; et cependant, si un port réellement pittores- que, des fleurs agréablement odorantes (circonstance omise par les de- scripteurs ) et d’un aspect tout particulier, présentent quelque intérêt, il sera recherché par tous les amateurs de belles plantes pour en orner leurs serres chaudes. La Carludovica funifera, ou vulgairement Liane franche, comme l’appel- lent les colons de la Guyane française, son pays natal, à une tige mince, cylindrique , brièvement articulée , peu ramifiée , et s’élevant assez haut sur les arbres, à l'écorce desquels elle s’attache par de nombreuses racines aériennes, simples ou subramifiées. Du milieu au sommet de la plante sortent, immédiatement au dessous des articulations, des racines beaucoup plus grosses et d’une nature différente, très fortes, et cepen- dant très flexibles, roussâtres, se dirigeant du haut en bas vers le sol, où presque toujours elles se plongent, quand elles peuvent l’atteindre. Dans ce dernier cas , il arrive souvent que la partie caulinaire inférieure de la plante meurt, et que celle-ci ne vit plus que par les racines aériennes par lesquelles elle se cramponne aux arbres et par les longs suçoirs qu’elle a enfoncés dans la terre. | Les feuilles en sont alternes, engaïnantes, coriaces (comme celles des jeu- nes Palmiers) , plissées-nervées, ovales-lancéolées. Dans chaque ramifica- tion (du moins dans l'échantillon vivant que nous examinons), les infé- rieures sont entières, longuement péliolées ; pétioles canaliculés en des- sus ; les supérieures bifides presque jusqu’à la base (segments conformes), brièvement pétiolées. Chez celles - ci la gaine est allongée et se prolonge au sommet du pétiole; chez celles-là elle est courte; et l’une et l’autre se déchirent (littéralement) vers le sommet en deux lanières finement striées, Jinéaires-allongées, d'une nature plus sèche, plus mince, que celle des feuilles, et rappelant bien la présence et l'office des stipules dans les vé- gélaux d’un ordre supérieur (foliis basi auritis Porr.). Fleurs réunies en spirale sur un spadice monoïque, oblong, cylindri- que, court , axillaire , assez brièvement pédonculé, et entouré d’une spa- the formée de trois folioles ovées-acuminées , blanchâtres, assez prompte- ment caduques. Ainsi groupées et serrées sans intervalle sur ce spadice, quatre fleurs mâles entourent une seule fleur femelle, qui, d’abord plus petite qu’elles, prend ensuite plus d’accroissement et les dépasse bientôt. = Be Dans les premières, le périgone est en cône renversé, tronqué, et se termine par une double série d’assez nombreuses denticules, dont les inté- rieures sont plus longues. Les élamines, en nombre indéterminé (24 au moins), sont plurisériées, fixées sur le périgone; les filaments en sont presque nuls ; les anthères oblongues , à deux loges opposées. Dans les secondes, le périgone est à demi soudé avec l'ovaire, et se divise en 4 folioles ovales-arrondies; quatre filaments ananthères (stami- nodes) leur sont opposés, très longs, charnus, pendants, blanchâtres. L'ovaire est court, tétragone, dilaté-plan supérieurement, et terminé au sommet de chaque angle par un stigmate obus et peu apparent; il est à une seule loge et à quatre placentaires pariétaux , auxquels sont fixés de nombreux ovules horizontaux, obovés. Le fruit est une baie formée par les segments du périgone devenus charnus et connés. M. Poiteau , qui a le premier fait connaître cette plante (L c.), l'a trou- vée dans les grands bois humides qui bordent la Mana. Selon-lui, ses longues racines sont assez souples et assez fortes pour que les habitants s’en servent en guise de cordes ; de là le nom spécifique qu’il lui a imposé, Cu. LEMAIRE, E- Le larparc Débsléies gtén. co jen ouogi sig ol. mises pe ue ire : | Write! lælvoinot sseurdihon xo2a8"b-5fbe ohilughoau 154 sagas 7 LL] bai ordmos no ,eanimess #1 oanol eulq 10e agit Pres RTE congé oÙ 112 abri ,asbiieitulq su0x (esious % pelsi anèsoquo cogol rush & eougaoklo 2stdine sal, : 2lisss. el T'ottsnetigo/tesre hiroz: ins: & des onogrog 9! bios eobensl Méimate) dndiffanas atnbneslà ontep ;20ibaote-aaleso sotoilét à te, seiv il rcéirhdpaoft Lanshoog seumsts cégnol et, eb80qq0 Jn08 cmob(esbon 0e ali de emomemoinéque nekyhehih onogeuyol, lat09 les gro Loge isqn uaq 19 auido Siemgile ni 16q olgee oupors ob Jedimoa . N sh ie ina eleupzunk à EP ETC TT ets aaaslq s1sup &-je 0yo! Php - < à ni 106 abvodo. 281100. asluvo xusadinon : <ésvab srtenitèy sh elrtngoe ent Le press oind ous, 120, CPE mue es 2009 Jo au danont 5 t30) inlq 5108 Bulenacs ia wings) ip, x HOT ME 2 cinloaoloer.sastf al swobiod jp eobimud, aid ebasra oi ani dealde el supmoy 25110) s0c86. Jo aslquoa 9268. 108 annig#t gooi 12e DUR ist bi'yprsmpilioège mois! Éboh.: #b409 bb see oo, LS RS CA d VE Qui } AA n y # LA u * he: : à ‘ y à À dre 15 " CaTGRE D + : faire brain: Ca ‘je ba pt ) ASE ete | | D, 2 JS D Q L D Là PLLONVETE ( Et M à 11 3 ÿ = ‘ AE its À el * è J à d mr ES STE sdsentns à » NX PATES ; . * | “us A f! vob: "AT û \ Cardudott cut D cd; mé FIGUIER AU CAOUTCHOUC. FICUS ELASTICA. ÉryuoLocr. Voyez tome IN, Famille des Moracées. Polygamie-Diœcie. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. V. ibidem. CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. F. elastica Roxs., F1. ind., éd. 2, HIT, 341. — Folüs ellipticis acutiusculis coria- ceis splendidis margine cartilagineis crassinerviis parallele venosis. C’est la première fois, pensons-nous, qu’il est donné une figure de celte plante ; du moins nous ne connaissons aucun ouvrage où l’on puisse en consulter une quelconque, bonne ou mauvaise. Doit-on attribuer cette pénurie à la négligence des auteurs ou à la rareté de la fructification de ce Figuier dans nos serres? Le dernier cas est le plus probable, car c’est un des plus élégants végétaux dont on puisse orner une serre chaude, où ses longs rameaux élancés , son superbe et ample feuillage, semblent dominer tout d’abord sur toutes les autres plantes. Nous nous estimons donc heureux de pouvoir en offrir ici à nos lecteurs une belle et exacte figure exécutée dans la serre chaude du jardin fleuriste royal de Sèvres, confié aux soins de l’habile et zélé jardinier en chef, M. Gondouin, entre les mains duquel ce Figuier fructifie depuis plusieurs années, et qui a bien voulu nous en communiquer un échantillon. La patrie n’en est pas bien connue. On .le dit assez généralement origi- -naire du Népaul et du Silhet; mais, si cela était, il pourrait chez nous -fort aisément passer en serre froide ou en serre tempérée , tandis qu’il y languit et meurt bientôt. En serre chaude et planté en pleine terre, au con- -traire , il végète avec une vigueur extrême et pousse quelquefois en une - seule année des jets de 2 ou 3 mètres de longueur. El est remarquable que les naturalistes ne se soient pas enquis de la patrie exacte d’une plante qui fournit, dit-on, au commerce une excellente gomme élastique (caoutchouc), circonstance à laquelle elle doit son nom spécifique. « M. Loiseleur-Deslonchamps (Dict. sc. nat., vol. xvr, p. 565) raconte que “le Ficus elastica a été introduit en France vers la fin de lempire (en 1814 “ou 1815 environ) par M. Noïselte, horticulteur très distingué, qui le rap- . porta d'Angleterre , au prix de 1,000 fr. 1 n’y en existait (dans ce dernier TT, (A o 2 pays) que deux individus arrivés des Indes orientales, disait-on , l’année d’auparavant. Il est maintenant assez répandu dans les collections , dont , comme nous l’avons dit, il est l’un des principaux ornements. Si l'on en juge donc par la vigueur de sa végétation, ce doit être dans son pays natal un grand et bel arbre. M. Spach (Végét. phan. ; suites à Buffon , x1, 60) dit qu’il atteint la taille de notre Erable-Sycomore, que son tronc droit acquiert 70 cent. de diamètre (2 pieds), que ses branches sont nombreuses, vagues , et forment une tête ample et touffue. Dans nos serres, il s’élance avec rapidité et touche bientôt le verre presque sans se ramifier ; ce qui oblige à le rabattre. Ses feuilles sont alternes , persistantes, très entières, elliptiques ou oblongues , aiguës, glabres , lisses, d’un beau vert en dessus, plus pâle en dessous. Nous en avons mesuré qui avaient jusqu’à 60 cent. de longueur sur 20 de diamètre: Leur nervation est fort élé- gante ; elle consiste dans une côte médiane très saillante, pourprée, d’où partent une myriade de nervules parallèles légèrement obliques, très fines, s’anastomosant au sommet sans toucher les bords de la feuille ; ner- vation qui rappelle tout à fait, sauf l’anastomose, celle des Musacées et des Héliconiées. La longueur des pétioles répond à celle des feuilles ; ils varient sous ce rapport depuis 6 cent. jusqu’à 10, sont cylindriques et ca- naliculés en dessus jusque vers le milieu ; disposition due au bord du lim- be foliaire, qui se prolonge obsolètement de chaque côté dès sa base. Les stipules sont très" grandes , caduques avant la foliation , et longues souvent de 20 à 30 cent. Elles sont presque toujours colorées de pourpre, ainsi que les jeunes feuilles et les jeunes ramules. Le fruit (sycone) est géminé, très pelit (de la grosseur d’une olive) , cylindrique, oblong, ombiliqué au sommet , porté sur un court pédicelle renflé, de la même nature que lui ; il passe du vert olive au brun foncé en mûrissant. L’inflorescence des Figuiers, le mode de fécondation, la disposition et le jeu des organes sexuels dans ces curieuses plantes, sont encore des choses fort peu connues des botanistes. Aussi croyons-nous être agréable à nos lecteurs en insérant ici un passage fort intéressant d’une lettre que nous écrivit, au sujet de notre article sur le Ficus stipulata (Herb. gén. Amat., l. c.), M. Morren, savant professeur d’histoire naturelle ei directeur du Jar- din botanique de Liége, passage dans lequel cette question est traitée d’une manière neuve et tout à fait remarquable : « Un vieux pied de ce Figuier (Ficus stipulata), âgé de vingt-cinq ans, fleurit depuis deux ans au Jardin botanique de Liége. Il produit annuel- lement 30 à 40 inflorescences ou sycones ; mais il n’y a guëre que les bran- ches pendant librement à 32 pieds de hauteur dans l’intérieur de la serre, 9 branches à grandes et larges feuilles, qui se couvrent de ces sycones. Une branche en porte cinq, six ou sept. Chaque inflorescence est beaucoup plus grosse que celle figurée sur la planche de l’Herbier. Sur 7 centime- tres de longueur, on leur trouve 5 centimètres et demi de diamètre. Si l’on vient à les couper en deux longitudinalement, on remarque d’abord une odeur très suave, quoique faible, mais une de ces odeurs qu’on nom- merait volontiers orientales. Le sycone a une cavité centrale à peu près parallèle à sa forme extérieure; le tiers supérieur est occupé par un cercle d'organes mâles fortement comprimés les uns contre les autres. Chacun est un filet long de 7 millimètres , blanc et terminé par une anthère ovoide dans laquelle on remarque deux fosseltes remplies de pollen jaune; le filet est blane. Je n’ai pas vu une seule de ces anthères ouverte. Toutes forment un lampon qui ferme le sycone , et l'ouverture de celui-ci est déjà close du reste par les poils et les squamules du sommet. Au dessous des étamines et sur toute la surface du reste de la cavité, s'étend un nombre prodigieux de fleurs femelles d’un beau rouge cramoisi , formées de cinq pétales et d’un ovaire petit et renflé. A la vue simple, on dirait d’un chagrin rouge. La chair du sycone est lactescente, fibreuse, et parsemée d'un nombre prodi- gieux de vaisseaux laticifères où le microscope découvre une circulation ma- gnifique. » Vous le voyez, cet intéressant végélal es très curieux pour étudier le phénomène de la caprification indiqué par Hérodote, Aristote et Pline, pour le Ficus carica, et sur lequel l’Académie royale des sciences de Na- ples , sur la proposition de M. Tenore, vient de nouveau fixer l'attention du monde savant. Certainement, dans la position pendante du réceptacle, les mâles sont au dessous des femelles ; mais on conçoit diflicilement com- ment la fécondation n’aurait pas lieu naturellement pour des sexes si rap- prochés , et cependant dans nos serres Loutes les figues sont tombées avec les anthères encore closes et pas un atome de pollen jeté à l’intérieur. Ici donc encore je crois la fécondation manuelle nécessaire, mais je ne l'ai pas tentée. Cette disposition des organes et les couleurs de ce sycone sont tellement remarquables , que j'ai fait mouler en cire cette production : elle est déposée au musée de botanique de l’université de Liège. » On peut se procurer à bon compte le Ficus elastica chez les frères Gels (chaussée du Maine, à Paris); MM. Beaumann , à Bolvillers et à Mulhouse, et M. Van Houtte, à Gand. Cu. LEMAIRE, eng Gen) Varenne an ones 5 toivuns CPC éolics espnel mi wine à 74 Mona les oonsseolni auprd) -iqo8 bo ie: pais-drog no me : ré FE écrside\s sb autoustq sù ve sérwpiolleo stp oaecrg eulq | ét éuémsibob ob le émnominso à ovvor ml no çwsngoot elite A | haodsthoupreresr no ,Mieniolanibalignol zusb 19 164809 él à susiveno!l :Haion ne up ubhe 406 ob ant tieor: sidi supioup: core ain) tusbopnus “in qr U0Q éolien élirso our £ gnose QE .201mnbio exsisroloresiehsn slosésuui:16g dqusso tés noitbque- are al: éoruriniixe ourrol: se à olôt#we nos} eus eut eninoo ets el ebotiiqmoo dnéerebrot ask emo b __ shiotossédine sms remain de one ,2sémillion Fobuot soft mises + * salées) osliog sh asilqnter esbiozeot 206b owpremot no'oilsi 2 Ansobanuol snovmendne.eso oboluoesc uv esq inst obus wb.peolt ab eoiniulso.sb eruisvuot te, node ol pur ipaq: < 29 eonicet.20b e0248b 14 nos vb eslmaneupa.ælse eliogesh eq leon | \ L To xuwigiborq ondisou au bussité çbteso 0lab d1enx vb esluis af ohioIe = Mesh socéalatèg pais 2 D eobnirct, ieiomsio dguor vesd sn'b 2otiomi enoh s' sdoguot sirgedo, cu'b iciib no, olqiuie suv.ol A, .slnen:ts dboqoniens | + dbotg:srdmon.us'h omoese de, oeussdi ,9nsoebtont 120 onogte nbaiesls «ptit saiinivene ours enrubab sqouortoies el sr astélioisl pee er Aude dk SE 1004: 2uSr1n et 20 tolé nnspslietèon yes 3! jui Les combo atoleiré: ;oiuboroH:1eq : bnpibei noiesilingso nf at: sado di 6b..ednsine œbe olsvonsinèbasA'thanpol re de pins estit sf 0 moidaais"l son uso ob inoiv:,s10n0 7 .M 6h noilisogesq 6} 1918 x 8 | colastqnoirs nb sinshusq aüuieoq sata uainsaisio0 +asvrarol anosdsoimnalioin il) tioguoo.no oies salons) ah encezsl we rio a ‘ rvisesrosesb woqinimollsmien uoil aq hierus'st hoirghuosël sl govk esbdmotinos aug al ana) asrise cos ensb inshdsqho: ss, abris | … iobismoisotni {6 dei mog sb snrais mr arq 10 es20lor8tosn0 est Fe ind og oj ia Ç,oviraessèe oioyasun nolsbaçoël sf ziots: 27 evooui Én0b Je inoe-saogge 95 oh annoluos.eol 19 sonngio ab nobisogaib ox ont allo :.aoitouhonq 91190 sis no notuor 4167 ja'j oups; 2oldstiprègenans A | e.oguùl ob atisiavian"! sbaupinsiod NS 204 bb at {rs 16% rai “lo son esl soil nonenls ea of pignon nod & 19H00 ge lue Li eoeuoilisM à é Jo erslliviod 6 UOTE MM ; Ltée & ,onisM ub oseeustieh F ] a TA ET = << L —{ À = to . ti” D LT L: « n FE JS » er “ 'û 4 “ 4 # f F 1] e d L + x A , 1m ï , “ J À L r! \ € LES 4 ü Co ds, À Le. né ex ST pe Sa HA i . L 148 ke