Ce ah Be $ v ty CUIR id 1 # ‘ « €. +24 Le > Ex | = Z > ec É : | = © sh | A m. Le ne r Lu LHERN Ga < a ses: À = © = S ei Z, ty] La ci s EQ AVS gs | SH 0e ol Di 7 Zu c = a | P : Z Lo < ed ps ; | DA Vue ae 2 LS (as C3 = É (@) Fes ; Se ve St mS | JISTOIRE D ES PLANTES UI1 NAISSENT AUX EN VIRONS NE Panrs. Avec leur ufage dans la Medecine. Par M. Prrron TouRNEFORT de lAcas démie Royale des Sciences, Dotleur en Aede. L cine de la Faculté de Paris, @ Profeffeur er . anique “ue” Royal LE Plantes. A PARIS, DE L'IMPRIMERIE ROYALE. | M. DC. XCVIIL. 4 A MESSIRE RŒUM CRESCENT IR FA G O N 1 CONSEILLER D'ESTAT ORDINAIRE; :] & E T PREMIER MEDECIN pu Ro x. Y ousrevr. La protection particuliere dont vous - m'avez toûjours honoré , n’eff pas la fèule raifon qui m'oblige de vous de- . diercet Ouvrage. Les [oins que vous prencz de faire fleurir la Botanique ‘ à i) i D » + i 4 ET. # €. 1 ù > Q u sn PA EPLTIR E deu 2 qui faitune de mes principales occhpd- «| tions les progrés que j'ai fait dans cetie [cience par le [écours des confeils que vous avez bien voulu me donner, exigent des marques publiques de ma reconnoiffance. Vous ne vous conten- fez pas, Monficur, de faire du bien aux Gens de Lettres ; les grandes oc- cHpations QUE VOUS AVEX a la Conr, ne vous empéchent pas de leur donner de nouvelles veies , G* vous leur pro-. cure? tous les moyens de perfectionner leurs talens. Toute la France [çaitque vôtre feul mérite vous à attiré la con- Fance d’un Prince, que la Jageffe gui- “de dans tous fs choix , © fous le re« gne duquel les premieres places font reféruées aux plus vertueux € aux plus habiles. La gloire qu'il s’ejf ac- quife par [ts aitions heroïques, [e communique en quelque maniere à tous ceux qu'il approche de [a Perfon- ne facrée. Mais j'oft dire que l'honneur que vous recevez de la bienveillan- ce d'un Ji grand Roy, n'eff pas 6e qui DT UEDITRE. vous rend plus digne de l'eflime uni-. werfelle : c'eff plutot l'ufage que vous avez toñjours fait de vôtre crédit au- prés de ja Majeffé. Jamais on ne vous a veu demander des graces que pour » ceux qui les méritoient, @ pour l'a- » vancement des [ciences : @ l'amour - du bien public vous à toijours uni- » quement occupé. J'ai taché d'entrer : » par cet Ouvrage dans quelqu'un des … projets que vous avez formé pour la. perfection de la Medecine. Vous [ou- haitez depuis long-temps , Monfieur, qu'on travaille à l'hiffoire particu- liere des Plantes qui naiffent dans Les principaux endroits du Royaume, » afin qu'on puiffé avoir dans la fuite À ane hifloire generale de celles qui fè … trouvent parmi nous. Je fais voir “ dans ce Livre par des recherches af° » fezexaites C par des raifonnemens » fondez fur des experiences affurées quelles [ont les vertus des Plantes qui - maiflent aux énvirons de Paris. Je | W'ofépourtant me flatrer que cét effai a 1 nn EPITIMES Mu Jeit di ge de vorre approbation. Ce | #'Eff encore ici qu'une ébauche que je Pourrai perfectionner [elon Les avis: HE vous voudrez bien continuer de me donner. Jere laif{erai pas d'être. COntENt de mon travail, Je vous le Tegardez Comme une marque de mon ele pour l'utilité publique, du de fir que j'ai de vous témoigner avec com- bien de rejet @ de recommoifance » je Juis, MONSIEUR, AÆPariste Juin Wôtre tres-humble & tres 1098. obeiffant ferviteur , TOURNEFORT sun D LIL TI SEL EEE SES DU PREFACE. à Oùlon explique la métode qu’on à fuivie dans ; cet Ouvrage, dy La maniere dont les | médicamens agiffent. d " FL N s’eft propolé trois chofes dans cet Ouvra» ge : 1. le dénombrement des plantes a païflent aux environs de Paris : 2. la critique des auteurs qui ont parlé de ces plantes, & dont les defcriptions ne font pas conformes au naturel : 3. le choix des vertus & des ufages que tes plus ha- _ biles Medecins ont propofez. On fe flarte que le dénombrement des plantes facisfera les curieux. L'on pourra dans la fuite rechercher celles qui peuvent nous eftre échapées ; car il eft mal-aifé d’avoir tout embraffé du premier coup , quoyque - l'on fe foit renfermé feulement dans létendué … d’environ une journée autour de la ville. _ : La critique ne paroïft pas feulement neccffaire Eau l'intelligence des auteurs ; mais aufli pour a connoiffance parfaite des plantes dont ils ont traité ; Car 1] faut nous fervir des livres que nous avons , ou commencer une hiftoire gencrale des Plantes fur nouveaux frais: cependant on ne fçau- roit fans une grande imprudence abandonner les … travaux de tant d’habiles gens qui fe font appli- » quez à la Botanique. Il eft donc neceffaire d’eflre - avertis de leurs fautes : on a tafché de le faire fans manquer à ce qu'on doit à leur merite; & fion - neles a pas loüez dans ce qu’ils ont fait de meil- leur, c’eft qu'il auroit fallu les loüer trop fouvent. 3 ii) .… PREFACE. Columna , Gefner, Cefalpin, Clufius, Dodénée; Lobel, les Bauhin, Morifon doivent eftre regar- dez comme les grands maiftres de la Botanique ; mais comme ils n’ont pas connu parfaitement toutes les plantes dont 1ls ont parlé, il n’eft pas furprenant qu’ils fe foient quelquefois trompez. Pour ce qui eft des vertus des plantes, on a cru qu’il falloit s’en tenir aux plus affurées & aux plus connuës. J”y ay ajoufté plufieurs proprietez que Pexperience, ou la frequentation des habiles Medecins que j’ay veû dans mes voyages, m'ont apprifes : mais on ne doit pas toñjours juger de 12 bonté des remedes par leur fuccés. 11 faut ap- prouver ceux qui réufliflent aufli fouvent qu'ils manquent : lorfqu’ils manquent , il faut exami- ner fi le malade eftoit en état d’eftre guer:i ; fi les principales parties de fon corps pouvoïient eftre rétablies; fi les remedes ont efté pris à propos ; car il feroit tres-neceffaire qu’il n’y eut que des per- fonnes éclairées qui les donnaflent : le meilleur de tous les remedes devient fouvent un poifon en- tre les mains des ignorans. Dans l’ufage des plantes, on a cru qu’il ne fal- Joit pas rejeter les preparations fingulieres ; mais on eft aufli perfuadé qu’il ne faut pas negliger les plus ordinaires. On gafte tout bien fouvent par trop de raffinement : les mélanges des extraits, des quinteflences, des élixirs, des efprits, des hui- | {es étherées , font de nouveaux compofez qui ne valent pas ceux que la nature a produit. Elle a re- lé plus fagement que nous la dofe des principes rie chaque mixte ; ainfi les remedes les plus na- turels & les plus fimples, doivent eftre préferez aux plus recherchez, & aux plus compofez ; fi ce u’eft que l'excellence de ceux-cy ait efté confir- HE PREFACE. par un tres-grand nombre d’experiences, a trop grande fimplicité de certains medica- … "mens, n’elt pas mefme toûjours aufli avantageu- - fe que l’on s’imagine. Quelques-uns voudroient n'avoir, pour ainfi dire , que l’ame des mixtes ; mais fouvent il fe trouve que ce qu’il y a de plus … groflier agit plus efficacement: le Kinkina en urnit un belexemple. On ne guerit pas, ce me femble, beaucoup de maladies avec ces remedes fi purifiez : ceux que l’on appelle purs alcali, purs acides, purs foufres, n’ont pas des vertus extraor- dinaires. Quelquefois on aprehende fans raifon, de détruire les alcali par le mélange des acides ; mais lexperience fait voir que ces {crupules font mal fondez : car le fel de Tartre plus que raffafié …. de vinaigre difillé, & le fel d’Abfinte plus que … faoulé de fuc de Limon font pour le moins auffi … propres pour les maladies de l’eftomac, que ces Q mins els reverberez avec foin. Les fpecifiques ont naturellement tres-compolez ; & tout le tra- vail des hommes-n’a rien encore produit de fi af- feuré que deux ou trois drogues que les Sauvages trouvent dans leurs bois. 1] ne faut donc juger de Ja bonté des remedes que par la feule experience : ceux mefme qui frappent nos fens avec plus de vivacité, ne font pas toûjours le plus excellens. Le Kinkina & l’Ipecacuanha font fans odeur, le Mercure & l’Antimoine n'ont ni odeur ni faveur. | Rien n’eft fi oppofé à la bonne pratique de la: Re Medecine que ces pretenduës idées de chaleur, de froid, & de fermentation, en faveur defquelles les . Medecins & les malades font fort fouvent préve- nus. On n’ofe pas, dit-on, donner la tifane de cer- taines plantes de peur de trop échauffer; il ne faut pas purger le malade de peur d’irriter la caufe du 3 v L PREFACE. mal : comme s’il eftoit poffible de bien vuider uff fac fans le fecoüer ; ou É l’on pouvoit rétablir les humeurs fans y exciter quelque mouvement qui les débrouille, & qui procure la feparation de la matiere qui en avoit changé la tiflure. Dans la n°ceflité où l’on s’eft trouvé de parler de ce qu’il y a de plus aétif dans les plantes , on n’a pas cru qu’il falluft recourir à la configuration des parties, ni aux premieres qualitez des corps ; car on ne fçauroit déterminer la figure de ces par- ties ; & ce que l’on à nommé premieres qualitez ne {e trouve proprement que dans l’ame de l’hom- me : on a tafché pluftoft de comparer ce qui fem- ble agir dans les plantes, à certains autres corps, dont la nature & les proprictez font principale- ment connués des Medecins. | . Comme il n’y a rien que de fort compofé dans les plantes, on ne s’eft pas feulement borrié aux alcahi & aux acides; mais pluroft on a eu recours aux falez, qui réfultent de leurs mélanges, & qui produifent des fels femblables à ceux qui nous font familiers. D'ailleurs il ne faut pas compter pour rien ce que l’on appelle le foufre, la terre, & Peau ; car encore qu’il foit peut-eftre poflible de reduire tous ces principes à un plus petit nombre, il y a pourtant beaucoup d’apparence qu’ils agif- {ent pluftoft par leur propre ftructure que à celle des autres, dont ils peuvent eftre compofez. Ainfi l’on ne doit pas eftre furpris, fi l’on trouve dans cet Ouvrage que le fel de certaines plantes eft femblable au {el ammoniac, à l’alun, au tartre vitriolé, au {el de Corail , à la Terra foliata Tar- tari Mulleri, à l’'Oxyfal diaphoretium Angeli Sale ; que tous ces fels font enveloppez d’une cer- taine quantité de foufre & de terre; que le tout ef PAGPARNE: F4: CiLEX ut dansune portion de flegme : car outre que fera voir l'analogie des principes qui font ns certaines plantes , avec ceux des corps auf. . quels on les a comparez,on ne d 24e douter que l'on ne trouve dans les plantes du fel, du foufre, de terre & de l’eau,qui par leurs combinaifons font capables de former une infinité d’autres corps. L'eau fait la plus grande partie de la féve des plan- … ntes: leur fuc criftally{é donne du fel: les huiles & lesrefinesne font que foufre : les plantes pourries fe changent en fumier, qui eftant deffalé, ne laiffe qu’une terre infpide : tous ces corps paffent de la racine des plantes jufques à l’extrémité de leurs branches; &-dans leurs paflages , la ftructure des tamis qu’ils rencontrent , donne lieu à la produ- » tion d’une infinité de nouveaux corps tres-diffe- À rens , & tres-oppolez les uns aux autres. _ Avant que d'entrer dans le détail de toutes ces chofes, il eft bon de défimir certains mots, dont on … efervira dans la fuite, & d’avertir des regles que À l’on à fuivies pour découvrir le caractere des “- fes qu'ils figniñent. 1. Par l’analyfe chimique des plantes , on en- tend la feparation de leurs principes , faite par Le en.du feu & des vaifléaux convenables : pour cela on diftille les plantes fraifches dans un alem- bic au bain marie; ou bien avant que de les diftil- ler,onles laifle macerer ou digerer pendant quel- que temps, {elon la nature des plantes, & felon les intentions que l’on 2. On doit feparer par portions de quatre ou de fix onces, les fubitances que l’on en retire , afin d'en pouvoir examiner {eparément le carattere ; ordinairement on tire par ce moyen le flegme, l’eau {piritueufe , ou Fefprit ardent-des _ plantes: quand Ja diftillation eft finie , On met : à v) ae PREFACE. dans une cornué le marc qui refte, & donnant le feu par deorez , on tire de la plufpart des plantes un efprit urineux , du {el volatile concret , & une huile féride : de la tefte morte leflivée, on fepa- re par filtration , & par évaporation , le f1 qui cftoit meflé avec la terre. 2. Par fel alcali & acide, on entend ces deux fortes de fels, à qui les Phyficiens & les Chy- miftes modernes ont donné ces noms: il femble qu'il eft plus aifé de les entendre que de les defi- nir. 3. Par le fel effentiel on entend celuy qui fe forme par la criftallifation du fuc des plantes : on trouve ce fcl effentiel dans l’extrait de celles dont le fuc ne fe criftallife pas. _ 4. Parle fel volarile des plantes, on entend le fel qui dans la diftillation des plantes par la cor- nué, s'attache aux parois du balon. s. Par le fel fixe des plantes, on entend le fel que l’on tire par l’elixiviation des cendres des plantes que l’on brufle, ou de la tefte morte de cel- les que l’on analyte. : 6. Pour découvrir les acides , on ne s’eft pas feulement fervi du fel de tartre, de l’eau de chaux, 77 de l’efprit de fe] ammoniac, &c de femblables ma- ” tieres avec lefquelles les acides fermentent ordi- nairement; on a employé auffi la folution du tournefol , ou le papier bleu, qui n’eft autre chofe 7 que le papier ordinaire coloré avec le tourne{ol détrempé dans l’eau commune : les fels alcali ne font aucun changement für le tournefol : les aci- des, felon la force qu’ils ont, le rougiffent par de- grez, depuis un rouge tres-foible jufques à un rouge fort vif. Le tournefol fe trouve communé- le] ment chez les Marchands de couleurs : ce font de ce rl h n *#. . 1,58 3 PREFACE. its pains cubes qui font d’un violet foncé, & qui teignent en bleu ; mais c’eft la couleur la plus fufceptible de changement que lon ait encore trouvée ; car l’acide le plus foible l’altere: on s’eft aufli quelquefois fervi de lait pour voir fi cer-__ tains acides le caillent. 7. Pour découvrir les fels alcali, on n’a pas feulement employé l’efprit de nitre,de el, de fou- fre, de vitriol, & les autres acides avec lefquels les alcali fetmentent ordinairement ; 6n s’eft {ervi auffi du fublimé corrofif diflout en eau éommu- ne : les acides ne changent pas la couleur de cette 077 a # folution; mais elle devient louche, laiteufe, jaune orangé: elle fe caille mefme felon la force des fels alcali. Ces fels font auffi blanchir, verdir ou cail- ler la folution des noix de gale, & celle de cou- perofe ; mais ces deux derniers effais ne font pas fi afleurez que ceux du fublimé, parce qu’il y a quelques acides, comme nous verrons plus bas, ui alterent auffi la folution de couperofe, & l’in- Efion des noix de gale. 8. Comme le fel ammoniac {e découvre par fon {el volatile ou urineux, l’on s’eft fervi de l’hui« le de tartre ou de l’eau de chaux poux s’afleurer s’ilya du {el ammoniac dans certaines plantes ; car alors elles laïflent échaper un efprit urineux femblable à celuy qui exhale de l’urine ou du fel ‘ammoniac,que l’on mefle avec l’huile de tartre ou avec l’eau de chaux : l’eau de chaux & le fublimé corrofif combinez d’une certaine maniere avec la folution du fe ammoniac , caraéterifent aufli la nature du {el ammoniac ; car la folution de ce fel meflée avec l’eau de chaux, empefche qu’elle ne devienne jaune, ou rouge-orangé quand on y ver- £ la folution du fublimé corrofif, Le tout devient PREFACE blanc comme du lait : au contraire l’eau de chatrt meflée avec la folution de fublimé jaunit où rou- _git à l'ordinaire, quoyque lon y.ajoufte celle de 7 fel ammoniac. Ainfi comme dans les plantes le fel urineux n’eft jaïnais fans acide, on creit qu’il eft mieux de dire qu’une plante agit par un fel approchant du fel ammoniac , que par un fel vo- laile pur; d'autant mieux que les plantes qui donnent du fel volatile concret , rouciffent le pa- papier bleu de mefme que le fel ammoniac,excep- te celles dont la grande quantité d’huile étouffe "__ Pacide, & l’empefche de fe manifefter. 9. Comme le caractere du nitre fe découvre par la détonation, on croit que le moyen le plus feur pour connoiftre les fubftances nitreules, eft de les jetter fur des charbons ardens. 10. Tout le monde fçait que la proprieté la plus particuliere du vitriol eft de noircir l’infu- fion des noix de gale: ainf l’on doit mefler avec cette infufon les matieres que l’on examine. 1. Pour s’affeurer s’il y a du foufre dans quel- ue matiere, il femble que l’on ne fçauroit mieux faire que de la mettre en digeftion dans de bon efprit de vin, pour voir s’il en tirera quelque tein- ture: la facilité que les mefmes matieres ont 4 brufler eft aufli un indice de {oufre. L’Elaterinm fec brufle à la chandelle, l’extrait de Sedxm ma- jus vulzare C.B. ne brufle pas ; donc le premier contient une matiere refineufe qui ne fe trouve pas dans l’autre : les fubftances huileufes font da favon , quand on les mefle avec l’eau de chaux ou avec l'huile de tartre. | Les experiences fuivantes peuvent fervir à fai- re connoiftre la nature du fel que l’on peut tirer de la verre fans le fecours du feu. +48 MS CR RS PRÉFACE. mOn a pris des platras dans un lieu bas, où ff n”ÿ “avoit point de cheminée; on les a pilez & mis …. dans un baquet avec de l’eau qui furnageoit envi- 1 ron demi-pied : aprés une infufion de quatre * jours, comme l’eau ne donnoïit aucune marque “ defalure, & qu’elle ne changeoit point par les ef fays dont on vient de parler ; on l’a remife fur de nouveaux platras tirez du mefme lieu. AS /r A La feconde infufion eft devenuë un peu rouffe, âcre, falée & amere. 1. Elle n’a fait qu’une legere impreflion de violet fur le papier bleu. 2. Elle n’a point caillé le lait. 3. Elle n’a receu aucun changement par l’efz prit de nitre. 4. Elle a troublé l’infufion des noix de gale, & l’a renduë comme blanchaftre : enfuite 1} s’eft fait un Coagulum aflez épais, fuivi d’un précipité. s. Elle eft devenuë de couleur mimime tanné » quandon l’a meflée avec l’infufion de vitriol. | 6. Elle a rendu louche la folution de fublimé … corrofif. 7. La mefme infufon mefée avec l’huile de tartre,a fait fur le champ un Coagalum blanc ; un moment aprés l’on a fenti un efprit urineux tres- confiderable : meflée avec l’eau de chaux, elle à fait la mefme chofe , fans pourtant que dans au- cune de ces experiences l’on fe foit apperceu d’ef- fervefcence ni de chaleur. 8. Subftituée à la place de la folution de fel ammoniac , elle a fait blanchir l’eau de chaux. lorfque l’on y a ajoufté la folution de fublimé _ corrofif : ce blanc n’eftoit pas fi vif que celuy qui paroiïft à l’occafion de la folution du fel ammo- HUAC, a Es UE. . LÀ : LT 2» St Lu PREFACE. 11 paroïft par la 4. $. & 6. experiences, que i l'infalon des M contient un { À alcali; as la 7. & 8. qu’elle contient du felammoniac. La __ a. découvre quelque acide dans ce mefme fel : il femble que ce fel foit répandu par tout ; car lorf- que l’on blanchit les vieilles. maifons avec la chaux , on fent l’odeur urineufe pendant un jour . x ou deux. Outre le fel ammoniac, l’infufion des platras évaporée donne du nitre qui fe'manifefte par la détonation : ôn en fepare auffi du fel marin. 7 L’infufñion de la terre ratiflée au haut des voû- tes des caves, s’eft trouvée de mefme nature que celle des platras : l’infufion dont fe fervent les Sal- pétriers de Paris contient du {el fixe, parce qu’ils mettent une certaine quantité de cendres dans le fond de leurs cuviers,afin de dégraifler le falpétre. Outre l’infufon des platras , j'en ay fait d’au- tres avec des terres de differentes natures. Dans vingt-cinq pintes d’eau, j'ay mis infufer vingt Li- vies de la terre d’un jardin qui avoit cfté neoligé pendant plufieurs années; aprés quatre jours d’in- fufon , on l’a paflée au travers d’une chauffe de ferpilliere, & l’on a remis l’infufon fur de nou- velle terre. La r. & la 2. infufion ne faifant aucun changement fur les effays ordinaires , on les a re- _"mifes fur une autre portion de terre : j’avois def- fein d’en faire encore plufieurs infufons ; mais la _chofe n’eft guere poflible,a caufe que la terre con- fomme beaucoup d’eau , quelque précaution que l'on prenne à la filtrer. F Cette dernicre infufion de terre eftoit un peu rouffe, falée ; & amere; évaporée à moitié, elle eft devenué femblable à celle des platras. L'infufion de la terre prile dans un cbamp non BD AREPACE. fumé; celles de la terre d’un jardin potager, & du _— terreau, ont donné à peu prés les mefines indices - que celle des platras ; fi ce n’eft que celles de ces Diiies terres ont laïflé exhaler un efprit uri- ; …. neux plus penétrant que celle des premieres : & d’ailleurs l’infufñion de toutes ces terres a beau- coup plus blanchi la folution du fublimé corrofif que l’infufion des platras. Le Natrum où Anatron d'Egipte a fait le mef- me changement fur la folution du fublimé; & comme ce fel dans le Levant fe trouve naturelle- ment fur les terres , il n’eft pas furprenant qu’il ait quelque rapport avec l’infufion de celles de ce ays-Cy. IL femble que le Natrum ne foit autre chofe … qu'un fel marin, melé avec un fel alcali naturel : _ * ces fels ne font pas bien parfaitement unis enfem- ble; car fi l’on laifle tremper un morceau de NV4- > trum dans l’eau, elle ne difflout d’abord que ce qui 4 Juy refifte le moins ; & cette partie eftant fonduë, laïffe voir dans ceile qui refte,plufeurs creux fem- blables en quelque maniere à ceux des éponges. Le Natrum à le gouft du fel marin, & décre-_ pite fur le feu. Il ne fait aucune impreflion fur le papier bleu, non plus que le fel marin. Il ne fer- mente pas avec l’efprit de fel ammoniac. 11 fait un Coagulwm blanc avec l’infufion des noix de— gale : meflé avec l’eau de chaux, il ne l’empef- che pas de jaunir, quand on y verfe la folution du fublimé. Le fel marin fait de mefme; il fermente confiderablement avec lefprit de nitre , ce que le fel marin ne fait pas. La {olution de Natrum rend celle de coupero- _ ; d’un vert fort fale,& comme celadon : ce chan- gement femble marquer un {el alcali, puifqu’il Pal Ce k % vs &rrive de mefme lorfque l’on mefle l’huile de tar# tre ou l’eau de chaux avec la folution de coupero+ | —L, & ce celadon eff tout à fait effacé par le mé- Jange de lefprit de nitre, lequel s’uniffant avec Phuile de tartre, fait lafcher prife à la couperofes, Sur les experiences que l’on vient de rapporter touchant l’infufion des platras, & de differentes fortes de terres, l’on peut avancer vrai-fembla+ blement , 1. Que dans la terre il y a un fel que l’on peut appeller naturel , foit que la terre en ait efté im- pregnée de tout temps, ou qu’il s’y forme tous les jours par le mélange des plantes pourries, des excremens des animaux, de l’air ou d'autres cau- fes que nous ne connoiffons pas : ce fel participe du nitre,du {el marin, du {el ammoniac,de l’alun, du vitriol, Ë 2. Que dans le fel de la terre il y a un fel alcali different du {el ammoniac; car l’infufon de diffe: rentes terres, & la folution du Natrum blanchif- ent la folution de fublimé corrofif, ce que la fo- Jution de fel ammoniac ne fait pas. Dailleurs le [7 Natrum fermente confiderablement avec l’efprie de nitre, & l’infufion des terres bouillonae quel- de peu avec le mefime efprit, ce que l’on n’ob- erve pas quand on mefle la folution de fel am- moniac avec l’efprit de nitre. 3. Il paroïft auffi que les matieres que l’on ti- re de la terre fans le fecours du feu , ne donnent . que de légers indices d’acide, fi ce n’eft l’alun & le vitriol. Voicy ce que l’on a obfervé fur les fels or- dinaires. | 1. 1. Le Nitre ne fait aucune impreflion fur Le pa- pier bleu, ni fur la folution de touxnefol , ni fur le fixop violat. | D PREFACE. _#, On ne fçauroit tirer l’efprit de nitre qt® » parunfeutres-violent : cet efprit rougit tres-vi=" | vement le papier bleu, la folution de tournefol, & - Je firop violat. | _ 3. Le nitre s’emflamme fur le feu, & fertà' allumer : l’efprit de nitre l’éreinr. … 4. Il ne caille pas le lait: l’efprit de nitre le caille fur le champ. $. 11 ne change pas la couleur du fiel de bœuf: -——! Pefprit de nitre le fait rougir ; 1l femble qu’en s’u- niffant avec les {els Âcres qui avoient peut-eftre contribué à jaunir les foufres du {ang , il donne occafion à cette liqueur de revenir à fa couleur naturelle, 6. Il fait un Coagulum blanc ou grifaftre avec l'infufion des noix de galle : l’efprit de nitre ne caufe aucun changement à cette infufion. 7. Le nitre, ni fon efprit , n’alterent pas la {+ Jution de couperofe. 8. Le nitre & l’huile de tartre font un fremif- + fement prefque infenfible , dans lequel on ne s’ap- ps ue d’une agitation des parties fembla- les à celle de la pouffiere que l’on voit fe remuer en l’air dans un lieu bien eclairé : l’efprit de nitre —/ & l'huile de tartre fermentent fans chaleur, mais avec une grande écume; & enfüite il fe fait un Coagulum affez épais. 9. Le nitre n’empefche pas l’eau de chaux de _ jaunir , lorfqu’on y ajoufte la folution de fubli- mé : l’efprit de nitre excite feulement quelques bulles dans l’eau de chaux ; mais le tout refte auffi tranfparent qu'auparavant , quoyque l’on y verfe le füblimé corrofif. 10. La folution de nitre, & l’efprit de fel am- moniac ne font rien du tout : l’efprit de nitre &c ; , k —_— PREFACE. F'efprit de fel ammoniac fermentent avec unech4s leur confiderable. | a La folution du nitre & la folution du fubli- mé corrofifne changent pas d’abord ; mais un quart-d’heure aprés leur mélange devient blanc. 12. La folution du nitre & l’efprit de fel ne changent point. Aucun de es effays ne montre que le nitre donne des marques d’acidité; car ce qui {e pafle dans le 9. eft infenfible. Le 6. & le 11. marquent pluftoft qu’il contient un fel alcali : cependant le 7 feu tire du nitre un des plus forts acides que l’on 4— çonnoiffe, LT : 1. Le Sel Marin ne fait aucun changement au papier bleu, ni à la folution du tournefol,ni au fi- rop violat. | 2. On ne fçauroit tirer lefprit de {el fans un feu violent : cet efprit rougit vivement le papier bleu , & la folution du tournefol. 1 3. La folution du fel marin blanchit un peu la folurion du fublimé. 4. Elle trouble l’infufion des noix de gale, & enfuite 1l fe fait un précipité affez leger : l’ef- prit de fel la trouble auffi, & la rend blanchafire. $. Elle fait devenir louche l’efprit de fe am- moniac, & en augmente la puanteur : l’efprit de {el, & celuy de fel ammoniac,fermentent avec fu- . mée & grande chaleur. {= 6. Elle ne fait rien du tout avec l’huile de tar- tre, ni avec l’eau de chaux: l’efprit de fel fermen- te tres-fort avec l’huile de tartre; mais fans cha- leur fenfble : cet efprit ne fermente pasavec l’eau de chaux. 7. Elle n'empelche pas l’eau de chaux de jau 6.1 44 ë PRÉFACE. _nir, lorfque l’on y ajoufte le füblimé : l’efprit 4 fel Parpelche A à fait, & la se pe mélange du fublimé, eft plus tranfparente que devant. Iparoiftpar le 3. & 4. effay, que le fel marin 4 . contient du fel alcali; & par le $. qu'il a quelque chof d'acide. di 111. 1. La folution de Couperofe ou Vitriol com< mun eft falée, ftiprique, puis douceaftre. 2. Elle rougit la folution du tournefol, & le papier bleu ; mais ce rouge n’eft pas vif. 3. Elle donne au firop violat un petit œil ver Uvoy daftre , bien loin de le rouvir. 4. On ne fçauroit tirer l'efprit & l'huile de vitriol fans un feu violent : l’efprit & l'huile rou- giffent le firop violat en couleur de fang de bœuf. s. L’efprit de vitriol rougit le papier bleu d’un rouge tres-vif, & la folution du tournefol -’ d’un rouge un peu moins vif : l’huile fait de mef- me ; mais elle fermente avec chaleur avec la fo- lution du tournefol. d 6. Tout le monde fçait que la couperofe mef- Jéeavec l'infufion des noix de gale , fait de l’en- __ cre; mais tout le monde ne fçait pas que l'encre roupgit Le papier bleu : meflée en fort petite quan- 7" tité avec la folution du tournefol, elle luy donne …. un petit œil rougeaitre; mais cette couleur eft . moins fenfible que fur le papier bleu. 7. L’efprit de vitriol trouble & blanchit un peu l’infufion des noix de gale : l’huile de vitriol Pépaiffit, la rend gris-cendre ; & il fe fait un pré cipité épais. :8. La folution de couperofe , fon efprit & {om huile cailient le lait. PRE PACA UNS) | D > Elle ne change point celle de fublimé cora 10. Elle devient gris-brun, & comme celadon, meflée avec l’huile de tartre, ou avec l’eau de chaux ; cette couleur ne change pas, quoyque Von y ajoufte le fublimé corrofif: l’efprit de vi= triol & l'huile de tartre fermentent avec beau- coup d’écume , & avec unc chaleur confiderable ; mais tout cela augmente, fi à la place de lefprit on fe {ert de l’huile de vitriol , & tous ces mélan« ges font des Coagulum blancs. 11. L’efprit & l’huile de vitriol meflez enfem« ble, s’échauffent confiderablement. 12. L'eau commune & l’huile de vitriol s’é- _ chauffent aufli beaucoup; & generalement par- Jant, il n’y a point de liqueur qui s’échauffe plus facilement par le mélange des autres que l’huile de vitriol. Il paroift par tous ces eflays que naturellement le vitriol donne beaucoup d’indices d’acidité. I V. 1. L'Alun eft un peu falé & fort ftiptique. 2. La folution d’alun rouoit en couleur de feu le papier bleu , & la folution de tournefol. 3. Elle ne fait aucun changement à la couleur * du firop violat. | 4. Elle caille le lait. s. Elle fait für le champ un Coagulum blane ‘avec l'huile detartre; mais fans chaleur ni fumée. 6. Elle ne change pas la folution du fublimé. 7. Elle trouble l’infufon des noix de gale, & _ {a blanchit confiderablement , laiffant tomber un récipite. 8. Elle blanchit un peu l’eau de chaux, & ce mélange ne jaunit pas, lorfqu’on y ajoufte Le fu- PREFACE. mé corrofif; mais il fe fait de petits grumeaux blancs comme l’amidon, c’elt peut-eftre à caufe Lie urine que l’on employe dans la criftallifation del’alun : ainfi l’on ne peut rien conclure de tous ces cflays , fi ce n’eft que l’alun contient beau. … coup d'acide, #7 >: V. = . r. Le Sel Ammoniac eft âcre & falé. . 2. Sa folution rougit le papier bleu d’un rouge ombre : elle ne change pas d’abord la folution de tournclol, mais un jour aprés ce mélange devient rouge-brun. 3. Elle ne caille pas le lait. 4. Elle ne change pas la folution de fublimé corrofif. _ $. Meflée avec l'huile de tartre ou avec l’eau de chaux, elle laïffe échapper un efpriturineux. 6. Cer efprit coagule & blanchit la folution "de fublimé : du {el ammoniac, on en tire auffi un efprit acide femblable à l’efprit de fel ; ainfi il y a apparence que le fel ammoniac n’eft qu’un fel ma- rin uni avec un fel urineux, . 7. L’efprit acide de fl ammoniac empefche que l’eau Us chaux ne change de couleur, lorf- «qu’on y ajoufte la folution de fublimé ; mais tour ce mélange devient blanc de lait , fi l’on y verfe P'efprit urineux de ce mefine fel : ainfi le fel am moniac faifant fur l’eau de chaux & fur le fubli- mé le mefme effet que fon efprit urineux ; il eft conftant que c’eft la partie urineufe, & non pas Ma partie acide de ce mefme fel qui blanchit l’eau : de chaux, lorfqu’on y mefle la folution de fübli= mé : l'urine blanchit plus foiblement que lafolü —: tion de {el ammoniac. 8. L'efprit acide, & l’efprit urineux de {el amd 2 RPM CUT PREFACE. Ft #moniac fermentent avec chaleur. | 9. Si l’on verfe l’efprit acide du fel ammoniaé fur l’eau de chaux rouge par le fublimé corrofif, le tout devient tranfparent, & ce tout devient blanc comme du lait, fi l’on y ajoufe l’efprit uri« neux du fel ammoniac: les efpritsde fel,de vitriol, de foufre font de mefme que lefprit acide du {el emmoniac. V I. 1. Le Tartre qui n’eft autre chofe que le fel ef fentiel du vin, eft aigrelet. 2. Sa folution rougit le papier bleu, & la {0+ lution de tournefol aufli vivement que l’alun. 3. Elle blanchit l’eau de chaux : maisellene. Pempefche pas de devenir rouge-orangé, lor{= . qu’on y ajoufte la folution du fublimé corrofif. 4. Elle ne fait aucun changement, meflée avea le fublimé corrofif ou avec l’infufion des noix de ale, s. Elle ne change point avec l’efprit de {cl am moniac. 6. Meflée avec l’huile de tartre, elle n’en re- çoit aucun changement. 7. L’efprit de tartre contient beaucoup d’aci- de; il rougit vivement la folution du tournefol , & rend le firop violat rougc-brun. 8. Il fait un Coagulum avec l'huile de tartre par deffaillance. 9. Meflé avec l’eau de chaux, il n’en change pas la couleur ; mais fi l’on verfe fur ce mélange beaucoup de folution de fublimé , le tout devient blanchaïtre : ainfi il y a apparence qu'’outre Paci- de, cet efprit contient une partie urineufe ; mais “elle ne paroïf pas fi forte que l’on en juge d’abord par {on odeur. 10: L À PREFACR. | 10. Meflé avec l'efprit urineux de flamme: _ . miac, il s’épaiflic, devient blanchaftre, & fait un L ’ \; .coagulum épais. x. Il rend blanchaftre la folution du fublimé ee gorrofif, & faic un Coag#lum dont les srumeaux font de mefine couleur. _ 12. Il ne fait rien du tout avec l’efprit acide de 244 fule | ammoniac. = sh F 13. Le fel de tartre fec ou réfout en liqueur Ru que l’on appelle huile de tartre, eft âcre & fort amer ; cette amertume ne fe pafe que par le mé Jange d’une grande quantité de fel acide. 142 L’huile de tartre & la folution du fublimé gorrofif, ‘font une couleur orangée , qui ap- proche plus ou moins du jaune, fuivant que l’une .de ces liqueurs domine ; maïs le tout devient tranfparent par le mélange d’un efprit acide cor- vofif, 15. Il ne canfe aucun changement confidera- ble à l'efprit de vinaigre: on s’apperçoit feulement de cette efpece de fremiflement où quelques par- ties font agitées, comme la poufliere le paroift au foleil. 16... L'huile de tartre & l’efprit de vinaigre meflez ne laiffent pas que de jaunir , lorfqu’on y ajoufte La folution du fublimeé. x 27 L'huile de tartre fcrmente avec les efprits acides corrofifs. 59h 18. L'huile de tartre, & les efprits acides cor- sofifs ne laiflent pas que de jaunir, lorfqu’on y ajoufte La folution du fublimé. 19. L'huile de tartre, & l’efprit urineux def ammoniac ne changent pas, quand on les meñe; __. maïs, Le tout devient, épais & blanc comme d# * lait, lorfqu'on ÿ verfe la folution du fublüné. ç PREFACE. 20. L’huile de tartre verdit le firop violat. i 21. L'huile de tartre épaiflit l’infufion de 77 noix de gale. | VII. 11 r’eft pas neceffaire de repeter icy ce que nous avons déja dit de l’eau de chaux ; on remarquera {eulerment 1, Qu'elle devient fort blanche lorfqu’on fa mefle avec l'huile de tartre, il fe fait meme un Coagulum affez épais ; ce qui femble indiquer Tauclque acide dans la chaux, | 2. Meflée avec les acides corrofifs, elle devient plus claire, ainfi qu'avec le vinaigre diftillé. 3. Meñée avec l’efprit urineux de {el ammo- niac , elle blanchit. 4. Meflée avec une forte infufion de noix de gale, elle devient épaifle, grifaftre, tirant fur le brun , & l’on remarque fur fa furface une tache 7 noire f:mblable à une soute d’encre ; ainf il fem- ble que la chaux a quelque chofe de vitriolique. On peut connoiftre par toutes ces experiences le rapport qui fe trouve entre le {el naturel de la terre, & les autres fels dont nous venons de par- ler;mais outre cela celuy de la terre eft enveloppé de beaucoup de fouffre. k. Le foufre mineral , les bitumes,, le charbon de pierre, le jaiet ; & l'huile petrole marquent bien ue la terre ne manque pas de foufre naturel. “Par l’analyfe chimique, la terre pure & fans fumier ni platras, donne une huile fétide, & un efprit urineux; le refte qu’on en tire participe plus de l’alcali que del’acide. | La terre de jardin bien fechée, & paflée par un tamis, donne à l'efprit de vin une couleur jaune- citron, aprés cinq ou fix jours d’infufon fur des cendres chawdes, = È s £ couleur de la folution du tournefol; mais quelque mps aprés il {e fait un précipité , & le refte de “vient gris de lin : l’efprit de vin ordinaire fait Le mefne précipité, mais la liqueur refte bleuë. … 2. Il devientaffez blanc & affez épais par le mélange de l'eau ; mais quelque temps apr's il fe “grumele, & il £ précipite en réfine jaunaftre : gout cela n'arrive point à l’efprit de vinordinaire. 4. Il devient fort blanc avec la folution du fu- blimé, & s’échauffe un peu : cette folution meflée avec l'efprit de vin ordinaire s’echauffe auffi ; mais le tout refte clair. 4. 1 blanchit aufli par le mélange de l’eau de chaux, & dépole une matiere réfineule. s. Il ne fe mefle que tres-difiicilement avec M'huile de tartre, qui devient graffe aprés qu’on a - bien agité ces deux liqueurs enfemble. 6. Il ne caufe aucun changement à l’efprie urineux de fel ammoniac, non plus qu'aux cfprits corrofifs , fi ce n’eft qu’il s’échaulfe un peu; maïs - cela luy eft commun avec l'efprit de vin oräi- - maire. 7. Il s’échauffe avec l'eau de chaux , & l’em- pefche de jaunir avec le fublimé corrofif: ces Ii- - queurs font blanc-fale,de mefme qu’il arrive lorf- u'on mefle l’urine avec l’eau de chaux, & qu’on y ajoufte Le fublimé : l'efprit de vin ordinaire s'é- chauffe aufli avec l’eau de chaux ; mais L: tour de- vient rouge-orangé quand on y verfe la folution ‘du fublimé. Ceseflays montrent qu’il y a un foufre , un fel alcali, & ün (el ammoniac dans la terre : Le foufre paroiftencore dans l'extrait qui refte aprés l’éva- * poration des infufons de terre; carcetextraic fait é i MUPREFACE. er n Cet cfprit de vin ne change pas d'abord & ? P À ELF ACER » ne efpece de favon fort gras, quand on le mefle “avec l'huile de tartre. Aprés tontes ces experiences , l’on n’a pas fait dificulté 1. de comparer au fel ammoniac celuy des plantes, dont le fe effentiel par le mélange de Phuile de tartre ou de l’eau de chaux, laiffe écha- per un efprit urineux , & qui par l’analyfe chimi- que donnent aufli un efprit urineux ou du {el vo- latile concret; car 1l y a beaucoup d'apparence que le fel volatile n’eft que la partie urineufe du fel ammoniac de la plante , lequel fe décompofe & abandonne fa partie açide par la violence du feu, ainfi que par le mélange de l'huile de tartre ou de l’eau de chaux : l’efprit urineux n’eft qu'une par- tie de ce mefme fel volatile diffout dans du flez- me, & l'huile féride eft aufli fort chargée de ce mefme fel ; c’eft Seat il n’eft pas furprenant que ces fortes de plantes foient aperitives , déter- fives, fébrifuges, vulneraires; car le {el ammoniac a toutes ces vertus, 1j eft bon de remarquer qu’encore que-le fel ammoniac paroifle en petite quantité dans les in- fufions dela terre, il ne laifle pas neantmoins de s’y en trouver beaucoup : car l'efprit urineux qui par le mélange de l’huile de tartre fe + Fe de ces infufions , ne fait qu’une partie du fel ammo- niac, & la couleur blanche que ces mefmes infu- fions font prendre à l’eau de chaux & au fublimé corrofif, marque.bien que cette partie eft fort confiderable. D'ailleurs ce fel s’amafle infenfi- blemeæt pendant plufieurs jours dans les plantes, & la quantité de fel volatile que l’on tire de qua- tre où cinq livres d’une plante, n’eft ordinaire- ment que de demi gros jufques à fix gros: de tou- es les parties des plantes, les feuilles fon les plus PREFACE;: Ihr Danger de fel ammoniac : les racines “ jés fleurs, & les fruits retiennent plus facilement “Facide:l’huile diftribué principalement dans les …femences, le flegme {e répand dans toutela plante. …. 2: L'alun paroïft propre pour plqes la ver- “ru des plantes qui font fiptiques, aftringentes, & “qui par l'analyfe chimique donnent beaucoup d'acide & beaucoup de terre; car ces deux parties doivent former un fel analogue à l’alun. Il y a beaucoup de ces fortes de plantes qui donnent aüfli un peu d’efprit urineux , & cela femble in diquer qu’outre l’alun, il y a quelque peu de fel, ammoniac dans leur tiflure. 3. Celles Qui font aperitives, & dont on tire taucoup d’acide & beaucoup de terre, ont peut- eftre un fl qui-n'eft pas fort different du fel de Corail. 4 4. L'on a crû que les plantes qui outre l’acide & la terre donnent des liqueurs alcalines, ou des indices de fel alcali, contenoient un fel femblable » au tartre vitriolé, ou à cette préparation de fel de _tärtre que Mullerus & Sennert ont appellé Terra foliata Tartari, où Tartarum foliatum. Quelque- fois on a comparé le fel de ces plantes à celuy qu’Angelus Sala a nommé Oxy/4l diaphoreticum ; mais tous ces fels, ainfi que le fel ammoniac, font modifiez dans les plantes par differentes portions dde foufre & de fleyme. Pourfaire la Terra foliata Tartari Mulleri, il faut fur du fel de tartre verfer du vinaigre difillé, dililler ce mélange, remettre de noùveau vinai- gre fur Le fel, & reirerer cette operation jufques a ce que l’on retire l’efprit de vinaigre auffi fort quul eftoit avant le mélange. Le fel de tartre qui refte eft faoulé d'autant d’acide qu'il le fçau- € ii |. Se CE PRE FACE, roit eftre : on le laiffe réfoudre en liqueur, qué lPon filtre enfuite; cette LE ha eft âcre , falée; fiomacale, propre pour la cakexie, pour l’hydro- pifie, & pour femblables maladies. | L’Oxyfal d'aphoreticim Angeli Sala, n’eft pas fort different de cette preparation. Angelus Sala fe fervoit du fel de Chardon benit, fur lequel it verfoit de bon efprit de vinaigre jufques à ce que la faveur aigre y dominaft ; aprés auoy il le deffe- choit fur un feu lent , & le mettoit en diseftion pendant huit jours dans de l’eau-rofe : il le deffe- choit une feconde fois, & le gardoit pour l’ufage. $. I] ya apparence que dans les plantes aro- matiques, ainf que plufieurs habiles gens l’ont propofé, il y a quelque chofe de femblable à cet- te preparation de chymie, que lon appelle fel vo. Jatile aromatique huileux , ou efprit volatile aro- maiique huileux ; car de la maniere fuivante on arc l’un & Pautre en mefime temps. von Dans deux livres de bon efprit de vin,on fait in- fufer pendant huit jours cinq gros deCanelle,deux gros & demi de Macis,autant de Noix mufcade,un gros deCardamome,deux fcrupules de fafran & de clous deGirofe,trois gros d’écorce de Citron & de celle de Saffaftas , autant de femences d’Anis & de Carvi. Toutes ces drogues doivent eftre en pou dre : il faut bien boucher le matras dans lequel el- les infufent, & les remuer deux fois par jour : aprés huit jours on exprime l’infufion;o la verfe . dans une cornuë de verre, dans laquelle on a mis demi livre de fel de tartre bien fec, bien pul- vérifé, & meflé avec quatre onces de fel ämmo- niac ; on difüille ce mélange à un feu de fable af- fez doux ; on tire un efprit aromatique huileux, & une grande quantité de fel volatile aromatique : ; PRÉFACE. | 8 pénétrant ; car la partie urineufe du {el ammo. hiac fe décompofant par le moyen du fel detartre, paffe dans le recipient avec l’efprit de vin, char gé de l’huile effentielle des aromates : certe pré- paration a prefque les mefincs vertus que les plantes aromatiques. Ofdinairement on tire moins de fel volatile concret de ces fortes de plantes que des autres : il femble que le fl ammoniac fe décompofe dans leur tiure; & älors la partie urineufe détachée de l'acide s’uniffant à huile effentielle,le peu qui ref, te defel urineux concret s’évapore infenfiblement. Les differens effets que Les mefmes plantes pro- duifent fouvent fur le corps humain, demandent que l’on die icy quelque chofe de la maniere dont les medicamens agiflent , afin que l’on ne foit pas üurpris f l’on a quelquefois rapporté à la mefme plante des vertus qui paroiflent fort oppofées. Les anciens ont donné une fort bonne idée des imedicamens en general , lorfqu’ils les ont divifez En évacuans & en alterans: les évacuans font ceux qui vuident {enfiblement les humeurs : les alte- rans changent leur tiflure, les ramenent à leur état naturel, & rétabliffent les parties. Les éva- cuans vuident les humeurs, ou par les parties fu- perieures, ou par les inferieures, ou par la furface de la peau : ceux qui vuident par les parties fupe. rieures font vomir,cracher,éternuer,moucher, ou faliver: ceux qui vuident par le bas font purgatifs, diuretiques,ou propres à provoquer les ordinaires; enfin les fudorifiques agiffent par toute la peau. | … M. Chiractres-habile Profefleur de Medecine en lUniverfité de Montpellier, eft Le premier qui a propofé que le vomiflement eftoit pluftoft cau.. £E par Les mouvemens extraordinaires du diafrag… ê iii} PREFACE. me, & des mufcles du bas ventre, que par les co#- tractions de l’eftomac : les fibres dont tette partie eft tifluë, font comime autant dé reflorts qui chaf- fent par Je bas les matieres qu’elles ent & cela fe fait avec plus de force, lorfqu’on aug- mente l’action de ces fibrés; ainfi les émetiques deviendroient purgatifs , s’ils augmentoient l’a- étion naturelle des fibres de l’eftomac ; ils ne peu- vent donc que la changer : mais il elt certain que éela n’arrive pas ; Car les matieres contenués dans cette partie ne fçauroient eftre vuidées par haut ': dans trois cas : 1. lorfque le mouvement des bres qui naturellement pouffent par bas eft ren- verfé ; comme cela peut fe faire lorfqu”il ya quel- que inflammation ou quélque étranglement con- fiderable: 2. lorfqu'il ÿ à un tampon de matiere ui bouche le paffage: 3. lorfque lé mouvement Es diaphragme & des mufcles du bas ventre eft caucoup plus violent qu’à l'ordinaire. Or dans le vomiflement procuré par un remede, il ne fé fait ni inflammation ni étranglement dans les premieres voyes : elles ne font pas bouchées par des tampons de matiere endurcie ; donc ce qui fe trouve dans ces parties eft obligé de fortir par la bouche, à caufe des mouvemens violeñs du dia« fragme, & des mufcles du bas ventre : il faut re+ garder ces parties comme une efpece de prefloir, qui applatit en mefme temps les inteftins & l’efto- mac, ce qui fait tout regorger par l’éfophage. Il ‘n’eft perfonne en vomiflant qui ne s’apperçoive des mouvemens extraordinaires des mufcles du bas ventre, & du diafragme : on n’a qu’à confide- rer des chiens ou des chäts qui vomiflent, on voit manifeftement leur ventre s’applatir, & lé diafragme aller de l’eftomäc vers le bas ventre, F PREFACE. ébmme une porte que l’on pouffe avec violence. * M: Chirac démontre l’aétion de ces parties d’une maniere tres-fenfible. Ayant fait une petite ouverture à cofté du nombril d’un chien, qui a- prés avoir avallé du fublimé corroff, ne manque pas de faire de grands efforts en vomiflant ; on prend l'eftomat de ce chien avec la main que l’on pafle par l’ouverture, & alors on remarque que cet eftomac ne foutfre aucune violence ; mais que le diafragme & les mufcles du bas ventre fe ra- courciffant tres-promptement, & prefque tous en meme temps, preffent d’une grande force la mai avec laquelle on tient l'eftomac. | La nature R délivre fouvent par Le fecours des parties voifines , de la matiere qui en fatigue une autre. Dans l’éternûment , les organes de la ref- piration aident à chafler ce qui picote le nez. Dans la pandiculation, Îes tiraillemens irreou- liers des mufcles facilitent le cours du fang , qui né pafle pas affez vifte des arteres dans les veines : tout cela arrive pluftoft par Pimpreflion qui fe fait dans le éerveau , à l’occafion des marieres étrangeres , que par l’aétion de la partie qui fou- - fre; car la difpofition de noftre machine eft telle que lorfqu’il y a une partie aigée, le cerveau eft pour ainfi dire, averti de ce defordre, & par une mécanique qu’il eft plus aife d’admirer que d’ex- pus , les efprits agitez par l’ébranlement qui : è fait dans cette partie, prennent les routes qui font propres pour porter le fecours à celle qui foufre. IL f pañle peut-eftre quelque chofe de {embla- Le dans l’impreffion que les émetiques font {ur le cerveau : car le reflux des cfprits vers cette par- tic eftant comme une fuire ñeceflaire de la pref- € y D PRE: F LANCER fion des fibres de l’eftomac furvenuë à l’occafios , de ces remedes ; les efprits fe jettent dans les par- tics voifines , & prennent les routes qui condui- fent au diefragme & aux mufcles chu be ventic , qui font les feules parties capables de délivrer promptement l’eftomac de ce quiluy eftàcharce. Les perfonnes qui dans le vomiflement ou aprés, fe plaignent d’eftre fatiguées, & d’avoir comme l’on dit, la poitrine caffée, font aflez voir ce que fouffrent dans ce temps-là les organes de la refpiration ; c’eft pour cela que les plus habiles Medecins fe font avifez fagement de mefler en plufieurs rencontres les émeriques avec les purga- tifs, pour éviter une partie de violentes fecouffes que donnent les émetiques,& pour déterminer les matieres à {ortir par les deux bouts. Les anciens eftoient fi prévenus en faveur des émetiques, qu’Hippocrate confeilloit à ceux qui fe portoient bien, & qui eftoient affez gras & af- fez frais, de vomir trois fois le mois, & deux fois feulement à ceux qui eftoient plus fecs. Dans l’a- étion des émeriques, il en eft à peu prés des par- ties Contenués dans le bas ventre, comme des draps qui font foulez par les lavandieres ; les fe couffes du diafragme & des mufcles du bas ven- tre , font comme autant de coups de battoir qui expriment & qui font vuider par les vaiffeaux ex- cretoires des glandes , tout ce qu’il y a de mal conditionné dans leur tiflure. Cesexpreflions {ont auffi avantageufes à ceux dont les premieres voyes font farcies d’ordures, qu’elles font nwifibles à ceux eui ont des fauirres ou des abfcés : les par- ties fqu'rreufes en font meurtries ; les abfcés crét: vent fouvent ; les malades en font quelquefois foulagez , lorfqu’ils font dans le bas ventre ; mais L Le 2 7 rés à * 4 ; fl … pos, | or ods PRE FACE. | ils font tres-fouvent fuffoquez lorfque les abfcés font dans la poitrine. Dans cette grande fougue des humeurs que l'on 2 elle orgafme, les émetiques donnez à pro. rh par la voye la plus courte & la plus aflcurée la matiere des plus grandes maladies : 1l ÿ a beaucoup moins de chemin de l’eftomac à la ouche que de l’eftomac au fondement , & cette matiere ne fe mefle pas avec le fang par les voyes de la circulation. Dans ces derniers tergps la France n’a efté exempte de la pefte que par la grande diligence qu'ont fait fes habiles Mede- cins; car les malades qui n’eftoient pas fecourus à temps, moufoient prefque tous avec les fimpto- mes dont les peftiferez font attaquez, & la pefte auroit fait d’étranges ravages dans le Royaume, fi par des faignées , par des tifanes , par des diafo- retiques l’on avoit tenté de difliper ou de reduire à la coétion l'humeur qui caufoit ces maladies : à peine cedoit-elle à l’Antimoine.à l'Ellebore, à l’£: laterium , à la Coloquinte. Cette humeur appro= . Che du caraere des fucs de Limon & de Berbe- ris , que l’on ne fçauroit cuire qu’avec peine en confiftence de firop , & qui malgré la cuite qu’on leur donne, reviennent facilement à leur premiere aigreur : la coétion des ferofitez acides & olaireu- fes eft tres-incertaine, en l’attendant,on perd quel- quefois les momens les plus precieux ; & fouvent bien loin de fe cuire elles fe fondent,& infeëtent la maffe du fang:deux ou trois lignes mal expliquées d'Hippocrate, ont coufté la vie à des millions de fines Depuis le renouvellement des Let- tres,les Medecins qui ont eû le plus d’érudition,& qui fe font piquez de bien entendre la doétrine de ée gränd homme, {e font retranchez à fes maxi- € v} OR NP CU — » f P RE F-A;.C:E mes les moins affeurées, & ont tout à fait negligé laæmatiere medicinale dont il fe fervoit. Hippo- -crate employoit les évacuansles plus violens dans les occafions où il les jugeoit neceflaires: la pluf- part de fes fcétateurs modernes ne fe fervent que de deux ou trois purgatifs aflez doux , dont nous devons la connoïffance aux Arabes , pour lefquels néanmoins on témoigne beaucoup de mépris; ce- pendant files Arabes ne raifonnoïent pas mieux que les Grecs , au moins eftoient-ils plus riches en matiere medecinale. Les purgatifs font principalement leur ation dans l’eftomac : il y a apparence qu’ils ébranlent d’abord les fibres de cette partie, & qu’ils les dif pofent à fe racourcir plus fortement qu leur or- dinaire, c’eft ce qui commence à vuider les grof- fes matieres: mais comme ces fibres ne fçauroient fe racourcir fans prefler les glandes qui font dans leur raifeau, il eft à croire que ces parties font preffces avec plus de force, qu’elles vuident plus facilement la ferofité dont elles font chargées, & qu’elles deviennent plus propres à la filtrer qu’au- paravant. C’eft par cette mécanique que l’on doir ce mé femble, ephdues pourquoy les purgatifs font pluftoft pañler les ferofitez par les glandes de premieres voyes , que par celles qui font ré- panduës dans les auftes parties du corps. Il en eft peut-eftre de toutes ces olañdes comme .de deux éponges qui font appliquées aux extrémitez des branches d’un tuyau fourchu, par le bout duquel on verfe de l’eau:il ef feur que bien que ces épon- [ges foient de mefine grandeur & de mefine tiflu- re, & bien qu’elles reçoivent la mefme quantité d’eau, celle pouttant qui eft preflée doucement par la niain en verfe beaucoup plus que ccile qui hs di oi LA ES ; PREFACE: | W'eftpas prefléc : ainfi le lang bouillonnant plus à Por dinaire à l’occafion des purgatifs, fe dé- dar e plus facilement de fes ferolitez par les glandes de premicres voyes, que par celles des autres parties, & ces ferofitez font comme autant "Là de petites fources qui entraînent ordinairement ce qu’il y a de plus mal conditiontié dans la maf- fe. Dans l’aétion des purgatifs , le fang nettoye tous Les vaiffeaux & tous Les filtres, & fa ferofité én entraîne les ordures dans les inteftins, qui font l'efgout commun que les mefmes purgatifs ont d'abord balayé. L'explication qüe l’on vient de faire des pur-’ gatifs fe peut appliquer aux remedes qui font éter- nuer, & à ceux qui déchargent les finus de la tef- te des férofitez trop épaillies , lefquelles fe collant Contre la membrane pituitaire, dont ils {ont res vêtus, en empefchent la filtration ordinaire, & donnent lieu à de legeres inflammations.Ces for- tes de remedes font le mefime effet fur la membra- - rie pituitaire que les purgatifs {ur l’eftomac ;'& par confequent les glandes des finus de la tefte re- dôublent leur ation, & filtrent beaucoup plus de _ ferôfitez que dans leur état ordinaire. L’éxperience fuivante peut fervir à expliquer l’aétion des autres remedes évacuans,des À Le & de ceux que l'on appelle fpecifiques. Si l’on verle fur un papier huilé de l’eau meflée avec de l'huile, il n’y à que l'huile qui paffe au travers de ce papier;au contraire fi l’on ver ces liqueurs fur un papier mouillé ; l’eau feule fe filtre au travers, & l'huile ne pañle pas. Il en eft peur-eftre de mef- me du foye, des reins , des glandes de la tefte, &c de toutes, les autres, ILfe peut faire que dans les premiers femps de la formation du corps des ani= P-RE'F ACER maux, le foye fe foit trouvé humcété d’une li- queur approchante de la bile : les liqueurs dont les reins, les glandes du palais, de l’eftomac, de la peau efioient imbibées, n’eftoient peut-eftre pas fort differentes de l’urine, de Îa falive, de la fücur : c’eft pourquoy quand le fang a commencé à circuler, fes foufres par une néceffité mécanique, ont paflé au travers du foye; la falive, urine, la fueur fe font filtrées chacune par les glandes qui eftoïent moutilées d’une humeur femblable. . Les remedes qui fervent à l'évacuation ou au rétabliffement de ces humeurs, produifent par les differentes fontes qu’ils font dans le fang , une plus grande quantité de ces mefmes humeurs, ou les ‘démeflent des autres parties, & les rendent plus propres à pañler par leurs filtres: ces humeurs fe portant dans ces parties en plus grande quan- tité, & avec plus de facilité, les débouchent, & leur donnent lieu de fe rétablir. S’il y a des ob- ftructions dans les vaifleaux biliaires , ce ne fera pas le fang chargé des parties d’un remede aperi- tif qui les débouchera, puifque le fans ne pañle point par ces conduits ; c’eft à la bile à les débou- cher , & pour cela il faut qu’elle y pañle en plus grande quantité, ou qu’elle foit plus fluide & plus agitée qu’elle n’eftoit auparavant: voilà pour- quoy la vertu des remedes hepatiques confifte à augmenter la bile, en fondant les foufres du ang, ou à la rendre plus fluide & plus propre à fe fil- trer. + : Les diuretiques chargez de fel âcre, produi- fent en fondant le fang une plus grande quantité d'urine , ou la débarraflent du fang , & la rendent plus coulante : cette urine CR en plus gran- de quantité dans fon filere , dégage, ve, nettoye- } PREFAC É,: les conduits pat où clle pale ; les autres humetité ne fçauroient le faire. Les diuretiques chargez d’acide, en épaifliffant tant foit peu le fang, don= hent lieu à la matiere de l’urine de s’en feparer en » plus grande quantité; d’où il s’enfuit qu’elle paffe plus abondamment par les reins. Les diuretiques chargez d’abforbants produifent le mefme ele ) ens’imbibant des matieres qui retenoient les {c- rofitez dans le fang. | Quoyque les adouciffans {oient excellens dans plufeurs rencontres , il ne faut pas les regarder comme des fpecifiques pour une feule partie ; cat en f meflant avec toutes les humeurs, ils appai: ent generalement l’inflammation qui fe fait dans leurs filtres. | Les fudorifiques augmentent dans le fang , ou dégagent du fang la matiere de la fueur. L’analy- fe chimique fait voir qu’elle n'eft pas fort diffe- rente de l'urine ; voilà a les fudorifiques agiflent fouvent par les glandes des reins: & com- me ces glandes font toûjours en aétion , la pluf- ee des ferofitez s’y jettent pluftoft que dans cel- es de la peau, dont la fueur doit forcer les paffa- ges; c’eft peur-eftre ce qui fait qu’il ya fi peu de veritables fudorifiques : on fué neanmoins dans le travail , parce que f’aétion des mufcles exprime la liqueur qui eft dans les glandes de la peau , & les rend plus propres à vuider leur dépoft. Les remedes qui provoquent les ordinaires augmentent ou dégagent cette ferofité qui natu- rellement humecte les glandes de la matrice : il n'ya pas d'apparence que cette ferofité s’y amaf- fe dans l’efpace d'environ un mois; car elle fe vuideroit à mefure : il femble pluftoft qu’elle fe produit pendant ce temps-là dans le fang , qu’elle PREFACE: . le met en mouvement lorfqu’elle s’y trouve er certaine dofe, ainfi que le montrent les fimpto- mes qui accompagnent ces évacuations : Cette fe- rofité donc fe déchargeant affez brufquement fur ces glandes, les fait gonfler confiderablement , & ce gonflement eft caufe que le fang des arteres n’eftant pas repris affez promptement par les vei- nes qui font trop preffées, s’extravale, & tombe dans la matrice: cet épanchement s’appelle les mois, les regles, l’écoulement des ordinaires. L'action du Mercure & celle de l’Opium , dé= pendent de la mefme caufe que celle des medica- mens dont on vient de parler. 11 femble d’abord que le Mercure agit fur le fang de mefme que lé menu plomb fur les blancs d'œufs que l’on met dans une bouteille, & que l’on remué pendant long-temps; car par ce moyen on les reduit en liqueur tres-coulante : le Mercure peut-eftre en circulant avec le fans, donne à la limphe une flui- dité qui n°eft pas fort éloignée de celle de la fali- ve ; cela eftanr, cette as à doit fe filtrer par les glandes falivales. De-là vient que les perfonnes qui ont pris du Mercure commencent ordinaire- ment à crachotter dés les premiers jours , quoy- que mcfme elles foient exemptes de la verole: ce- pendant le flux continuel de la falive caufe dans fes glandes un gonflement confiderable,accompa- gné de cuiflon, & fuivi d’inflammation & de pourriture, ainf qu’il arrive à toutes lesparties , où les humeurs par un défaut de circulation font obligées de s’extravafer: lorfquele Mercure n’agit pas par la falivation , il agit plus fouvent par les {elles que par les urines ou par les fueurs, à caufe du rapport qu’il y a entre la falive & la ferofité qui paîfe par les #landes de premieres voyes. Les LUS 7 | DUPNRNE. FA CE 4 furgatifs pourtant ne font pas faliver , parce quié » dans leur action , comme on à dit plus haut, les » glandes de l’eftomac & des inteftins font d’abord d arées par les putgatifs mefmes ; au lieu qu’il Buslroic de frequentes friétions ou des maftica- toires pour difpofer à fuer ou à falivers . left à croire que l’Opi#m produit dans le fang » où dégage de cette liqueur une limphe fenfblable à celle qui naturellement nous fait dormir : voilà pourquoy il affoupit quand on en donne une dofe reglée, parce qu'il ne fond le fang qu’antant qu'il le faut pour y produire cette douce rofée qui en- chaîneen quelque maniere les efprits. Au contrai- te l'Oprwm jette ceux qui-en ont trop pris dans un délire accompagné de mouvemens convulfifs , Que que en fondant le fang par devrez, il pro- . duit des fetolitez qui dérangent les efprits. Aprés ces fontes extraordinaires a 2 malades meurent … fouvent dans une affection foporeufe, parce qu’en- … fin leur cervéau s’imbibe trup de ces ferofitez. … Les cauftiques en devorant la peau, font une cfpece de nouveau filtre qui ne fçauroit Fpass que des ferofitez ; patce que la chair baveufe qui tapifle le creux que le cauftique à fait ,en a efté d’abord imbibée : ce remiede ne‘fait aucune he- morragie, parce qu'il cauterife les extrémitez des vaifleaux à mefure qu'il les découvre, & les fero- fitez s’échappent facilement au travers des tuni- ques de ces mefmes vaifleaux : un grain de fel rs conditionné fe grumelänt dans une glande, y ait auffi un filtre nouveau , qui fouvent eft l’ori- ine d’un cancer, d’une dartre ou d’une tumeux incurable : tout ce qu’il y a d’impur dans le fano, g" eftanalogue à l'humeur dont le filtre Eft graïffé, s’y décharge infenfblement; cette hus 1 1 FR | = fneur reflué enfuite dans le fang, & fait mourit le malade : fon extirpe la tumeur, 1 arrive quel- dE que la ferohté qui s’y filcroit en produit e nouvelles. | Aprés tout ce qué nous venons de dire, il eft bon de remarquer qu’il en eft des vertus des me- dicamens,comme de celles de tous les autres corps; c’eft à dire, qu’elles varient par rapport aux per- fonnes, & fouvent à certaines difpofitions qui font dans les mefmes perfonnes. Nous voyons quelquefois que les émetiques ne vuident que paï bas ; les puroatifs font vomir dans quelques ren- contres ; les diuretiques font fuer certaines gens ; les fudorifiques en font uriñier quelques-autres ; les aperitifs deviennent quelquefois aftringens ; les aftringens laxatifs : en un mot, les vertus des mgdicamens font relatives. 11 y ena mefme qui paroiffent fort opoofez, & qui ne faiffent pas de “produire quelquefois le mefme effet : par exem= ple, ceux que l’on appelle aperitifs , en incifant &c en diffipant la matiere qui caufe le relâchement des fibres, leur donnenit lieti de révenit à leuf pre- mier état par leur reflort naturel : cependant les matieres abforbantes , qui font éspables de s’im- biber des ferofitez , produifent le mefme effet. 11 femble outre cela que la terre grafle agit par le racourciflement de pu propres parties ; car celles qui font branchués en fe racourciflant, la font gercer en plufieurs endroits, lorfqw’elle fe deffe- che. Or il fe peut faire que dans le temps que ces parties branchuës fe racourciffent, qu’elles s’a- crochent aufli contre les fibres des parties, & qu’elles les approchent les unes des autres: ces fi- bres ne fçauroient fe ferrer qu’elles n’expriment la matiere qui occupe leurs pores : cétte expref- _ fion dégage la partie, & fes fibres reprenrierié . leurreflort. La defe contribué auffi beaucoup à . J'adtion des medicamens : l’alun & le vitriol en » petite dofe refferrent ; ces mefmes fels évacuent … puifflamment par haut & par bas , fi on en donne üne dofe confiderable. . On peut ajoufter encote,atie la plufpart des re medes agiflent d’une maniere qui leur eft parti: œuliere ; car comme ils font naturellement com- pofez de differentes parties , ils font aufli capables de faire quelque changement fingulier. Quelle difference n’y a-t-il pasentre les émetiques ? C’eft tour autre chole de faire vomir avecl’Antimoine, ou de {e fervir du Cabarer, du Vitriol ,; de l’Alun, de l’Ipecacuanha , de l’Ellebore blanc. Tout le monde convient qu’il y a un choix à faire des pur- gatifs par rapport aux pérfonnes & aux maladies | que l’on traite ; le Senné, les Tamarins, la Cafe, . VAloës, Ja Rhubarbe, la Coloquinte, la Scamo- née, la Manne , l’Elaterium, la Coleuvrée, l’Elle- bote noir n'agiflent pas de mefme maniere: leur diffkrence eft à peu prés femblable à celle qui fe trouve entre une potion purgative compolée avec la Cafe, la Manne, le firop de Rofes pales, & une opiate faite avec le fafran de Mars, la Myr- rhe , le Mercure doux, le fel d’Abfinte, la refine de Jalap , & ceile de Scarnonée. Je ne dois pas oublier d’avertir en finiffänt ce difcours , que les inalyfes chimiques dont on a arlé dans ce livre , font tirées des Regiftres de var pee des Sciences: on peut compter qu'elles ont efté faites avec toute l'exactitude poflible par M. Bourdelin , qui s’y occupe depuis plus de vingt-cinq ans. Meffieurs Marchant pere & fils, ont fourmi les plantes fur lefquelles il a L” PREFACE: travaillé; ainfi l’on ne doit apprehender aucuné méprile dans ces fortes d'ouvrages. Pour ce qui eft des autres experiences que j’ay avancées,& des induétions que j'en ay tirées, je ne les propofe que comme des comeétures que je fuis preft de re- Étifier, fuivant les avis que les perfonnes éclai- tées dans ces matieres voudront bien me donner dans la fuite, EXPLICATION Des noms abregez des Auteurs citex dans 1 ce Livre, Dv. ÆAdverfaria nova irpium, auteribus Petre Pena, 7 Mathia de Lobel medicis. Ce Livre fur imprimé À Londres en 1570. à Anvers en 1676 & rp- imprimé à Londres en 1605. on le cite en François fous le nom de Memoires des Plantes. in folio. Adv. part. 2. .Ædverfariorum pars altera. Cette feconde partie des Memoires de Pena & de Lobel, a efté imprimée à Londres en 1606. avec la derniere édi- tion de la premiere partie , énfolia. Ang. Anguillara. Semplic: dell. ecellente M. Luigi Anguillara In V'enegia 1561. in 8, Antoine Conftantin Medecin d’Aix en Provence, fic imprimer à Lion chez Thibaur Ancelin en 1597. /4 Pharmacie Provençale in 80. dans laquelle il montre que l'on peut faire la Medecine avec les remedes qui fe crouvent dans chaque Province , fans qu’on {oit obligé de les aller chercher ailleurs. _ Boc. Icones €9 defcriptiones rariorum plantarum, Autore Paulo Boccone Panermitaïe, Sicule. Oxonir. 1674. in 4°. ; Bot. Monfp. Botanicum Monfpelienft,in 89, Luz du. mi1676. L'Appendix a eité imprimé à Montpellier en 1686. ” Bot. Monfp. app. .4ppendix Botanici Monfpelienfir, Cam. epit. Camerarius in Epitome Mathioli edite Francofurt: ad Menum 1596. in 4°, C’eft l’abregé de Mathiole par Camerarius. : Cam, hort. Camerarius in Horto medico &> philofo- bico cdite Francofurti ad Maænumigss.in 40, | Cæf. ou Cæefalp. Cæfalpinus : de Plantis Libri xvs, . Andrezæ Cæfalpini Aretini. Florentiæ :$?3.in 40.L'Ap= pendix a efté imprimé à Rome en 1603. in #4 C.B. Pin. Cafpari Bauhini Pinax Theatri Botani ci. Cet Ouvrage fur imprimé à Bafle en 1623. & reimpri- mé en la mefme ville , avec quelques changemens em 367L.in 4°. C.B. Theat. Theatri Botanici Ç. Bamhini liber 1 L4 Explication des noms abregex editus curaT.C. Baubi:i. Bafiex in fol. 1655. C.B. Prodr. C. Bauhin: Piadromns Theatri Bctanici, Bafilez,in 40. C.B. Math. Les Oeuvres de Mathiole de l'édition de C: Bauhin, à Bafle in fol. - C.B Animad.in Lugd. C. Bawbini.Animadwerfiores in Hifloriam gencralem Lugduni cufam,Francofurti 1600. in 40. Bref. Broffæus, Defcription du Jardin Royal des Plantes medicinales, par Guy de la Brofle Medecin ordinaire du Roy, & Intendanc dudit Jardin 16,6. 1n 4°. Cluf. hift, Caroli Clufi Atrebatis rariorum plarta- rm Hifloria. Artuerpiæ 16e1.in folio, Col. Phytob. Fabsi Columnæ Phytobafanos. Neapoli 1592. in 40. Col.part.r. Fabii Columre Lyncæi minw cognitarum firpium Ecslrafs. Roma 1606. Col. part alt. Fabii Columræ Lyncæi minus cogni- tarum fhrpiurs Vars alrera. Rome 16:16, L Cord, Hift. Falerii Cordi Hifloriæ firpium Libri 1v. Argentine 1561, cura Gefners ediii in folio+ Dod. Pempt. "Kemberti Dodonæi Mechlinienfs Me- dict Caæfarei firpium Hifioriæ Pemptades fex , five Li= brixxx. Antnerpiæ 1616. infolio. Dod. purg. Remberti Dodonæi purgantium Hifloriæ Libriiv..Antuerpiæ 1574. in 8. : Dod,. Gal. Hiftoire des Plantes compofée en Fla- man par Dodoëns ou Dodonée, & traduite en Frän- çois par Clufius, ou.Charles de l’Eclufe, in folio. A Anvers 1557. , Eyft. Bafilii Befleri Herti Eyfletienfis defcrittio. Norimbergæ :6:3. in fol Fuchf. Fuchfius. De Hifloria fhrpium commentarii énfignes. Authore Leonardo Fuçhfio. Bafleæ 1542.in fol. Ger.emac. Gerardus emaculatus. L'Hiftoire des Plantes de Jean Gerard, corrigée par Thomas john- fon. A Londres, en 1636. #n fol. Gefn. hort. Gefnerus de Hortis Germaniæ. On trou- ve ce craité à Ja fin de l'Hiftoire des Plantes de Cor- dus. | Gefn. Epilt. Epiflolarum Medicinalium Conradi Gef neri Philofophi @ Medici Tigurini Libri III, Tigars 4577. in 4% j F 5 s Auteurs citex, dans ce Livre. … Horte. Edinb. Hirtus medicus Edinburgenfis five Ca- logus Plantarum Horti medici Edinburgenfis, Authes cobo Sntherland, Edinburgi 1683. in 80, H, L. Bat. Horti Arademici Lugdung Batavi Catalo- “ps, authore Paulo Hermanno Medicine C7 Botanices Profeflore. Lugduni Batavorum 1657. in 8°. - HR. Blel. Mor. Hortus regius Blefenfis auëlus. Au. — Sore Roberto Morifono Londin: 1669. in 80. Qn le cite … fouvent fous le nom de Preludia Botanica Morifons. - H.R. Monfp. Horfus regius Monfpelienfis à Petra > Magnol Profeffore regio. YA 1657.in 80. H.R Par. Hortus regiuf Parifrenfis. Parifiis 166$. H.R Par.app. .Aÿpendix Horti regii Parifienfis. "+ B,1.238 Toannes Bauhinus tom. 1. bag, 238, \ .B 2. 46- foannes Banhjnus tom. 2. pag. 46. . B. 3. part. al. 16. Foannes Baubinus part. alt, pag, À J B. 3, app:87r. Joannes Baubinus tom. 3, in ap- a pendice , pag. 87. BT | ._ Anitit. rei herbar. Infhitutiones rei hcrbarie. Cet | Ouvrage eft fous la prefle; c’eft la craduétion que Là jy faite des Elemens de Botanique,dans laquelle ou —. Heplufeurs genres nouveaux , on y trouvera un fort d dénombrement de nouvelles efpeces, … ” Joncq Hort. Dionyfii foncquet Medici Pariferfis Hortus, Pariftis 1659. in 4°. » Lob.lcon. Mathiæ Lobelii Plantarum [eu flirpium * … Trones. .Antuérpiæ 1591. in longa forma. VE Lob, Uluftr. Mathiz Lobelis Stirpium IUuffrariones, … accurante Guill. Hovv..Anglo. Londin: 1655. in 40. À Lob, Obf Lobelii Obfervationes Plantarum [eu flir- pium Hifloria Mathis de Lobel Infulani. .Antuerpie 4576. in'folio. Lon. .Adami Loniceri naturalis Hifloriæ opus nouums. Francofurti 1550.in folio. _ Lugd. Hifloria generalis Plantarum. Lugduni abud . Gnillelmum Rovillium 1586, in fol. On l'appelle or- | dinairement l'Hiftoire de Daléchamp , ou l’Hiltoire = des Plantes de Lion. Ÿ: Math. Petri .Andreæ Mathioli Senenfis Medici Commentarii in [ex Libros Pedacii Diofcoridis, çre Venetii: ex offcina P'algrifiana I$6S. Memoires de Pena & de Lobel. Voyez .#du. Mentz. Index nominum Plantarum multilinguis, V7 VIT OUT PEL. L No EP AZ Esplication des noms abrevez , dc. Opera Chriflieri Mentxelii, Berolin: 1682.in fol. * Mot. hit. Plantarum hiflo:iæ univerfalis Oxonien- fs Pars fecunda: authore Reberto Morifen. Oxonii 1680. infol. Mor. H.R/Blef. Voyez H.R. Blef. Mor. Mor.umb. Plantarum umbelliferarum Difiributie nova. Auüore Roberto Morifen. Oxonii 167z.in fol. Park. Thear. Parkinfonus in Theatro Botanico. Lans dini 1629.in fol. - _ Ploc. Hifloria naturelis agri Qxonienfis € Staffer. dienfis Anglicè [cripta. 4 D. Plot. Pon. Bald. Ital. Pordtin Editione Iltalica Moutis Baldi. Venefis 1617. - . EAN Toannis Raïi Hifioria Plantarum 1686. in fol, r | Raïi Cat. Plant. Angl. foannis Raï Catalogus P lan- tarum Anglie @o Infularum adjacentium 1677. in 80, Raïi Cat. Plant. Cant2brig. foannis Raii Catalogus PDlantarum circa Cantabrigiam näfcentinm. Cantabrigiæ 1660, | Ruel. Ruellius. De nature flirpium Libri tres Foan- 3e Rueilio autore. Parifiis 1526. Raii Synopf. foannis Raii Synopfis methodica flir- iumBritannicarum: Editio 2.Londin: 1656. Schuvenck. Cafpari Schuverckfelti Stirpiem € Foffilium Silefie Catalogus, Lipfiæ 1600.in 40. ? Tabern.lcon. Tabernæmontani Icones plantarum Jeu frpium Francofurti ad Mæenum 1590. Thal. Thalis Sylva Hercynia five Catalogus Planta. rum fponte nafcentium in montibus çy locis vicinis Her- cyniæ. Francofwrii ad Mænum 1588. 1] eft ordinaire- ment relié avec le Jardin Medicipal de Camerarius in 40. 2 Trag. Hieronymi Tragi Stirpium libri tres. Argento- rati 1552. in 40. : V.L. V'iridarium Lufitanicr Gabrielu Grifley. Vlyf- fipone 1660. in 12. | 1 e Zan. Ifforia Botanica di Giacomo Zanoni Semplicifla & Sopraintendente al Horto publico di Bologna. In Bo- logna 1675, in folio. eZ ADD | DORE ET 1 EOPI LIT CT DOS RAD ITIONS. M)A«.14. Aprés CARYOPHYLLATA . vulgaris C.B. Pin. ajouftez : 1 CHæÆRoOPHYLLUM fylveftte, femini- … bus brevibus , hirfutis [nftit. rei herbar. Voyez la III. Herborifation. Cette plante eft tres-com- mune au-delà de la Porte de la Conference. Pag. 112. Ajouftez aux efpeces de Linaire celle qui {uit : LiINARTZIA annua, purpuro-violacea, calca ribus longis,foliis imis,rotundioribus Bot.Monfp. M. Gundelsheimer Doéteur en Medecine , d’une habileté extraordinaire dans la connoiffance des plantes , dans la Chimie & dans l’Anatomie, à - trouvé cette belle plante dans le bois de Boulo- rit au pont de Neuilly : elle feurit dans le mois ge fur le chemin qui va du Chafteau de Ma- ñ de Juin. Pag. 127. Aprés le Polygonatum latifoliume, vulgare C. B. Pin: ajouftez : PozYGONATUM latifolium, flore ma- jore , odoro C.B. Pin. 303. Les feuilles de cette efpece font ordinairement plus rondes que celles du Seau de Salomon ordinaire; fes fleurs font plus grofles, & fentent comme celles du Muguet. M. Gundelsheimer a obfervé le Polygonatum dont nous parlons, dans le bois de Boulogne : M. Bre- man l’a trouvé à fleur double dans les bois de Verlailles. C’eft le Polygenatum latifolium, flore duplici , odoro Acad. Reg. Par.qu’il faut placer parmi les efpeces de ce genre en la page 518. Pag. 130. A la Pulinonaria rubro flure, foliis Zchis} B. ajouftez que fa fleur varie. Dans le nt Claf. Hifi. clxx. Additions. bois de Boulogne on en trouve des pieds, don£ la fleur qui eft d’abord rouge, devient bleué dans la fuite. Clufus a nommé cette varieté Pulmo= maris v. rabente caruleo flore : celle qu’il aappel= lée Pulmonaria 1v. rubro flore, vient aufli dans le mefme bois ; mais fa fleur qui eft rouge, tirant fur la couleur de chair, ne change pas de couleur. Pag. 252. Aprés Butomus Cafalp. ajouftez : BURSAPASTORIS major, folio non fi- nuato C.B. Prodr. so. Cette plante eft tres-bien marquée par la defcription qu’en a faite C.Bau- bin ; mais je ne doute pas que ce ne foir une va= rieté dé la Bourfe à Berger ordinaire , qui eft une des plantes des plus communes de la campagne : on trouve quelquefois autour d’Arcœuil cellequi a les feuilles fans découpures. Pag. 28r. ajouftez l’efpece fuivante à celles de Lapathum : LaArATHUM folio acuto, planoC.B. Pin. 114. Lapathum acutum five OxylapathumT, B. Z 983. Lapathum fylueftre five Oxylapathum Dod Pempt. 648. Parelle, ou Patience fauvage : elle fe trouve meflée avec la précedente dans les prairies d’Arcœuil & de Cachan. Pag. 286. Ajoultez l’efpece fuivante à celles de ZLiychnis : LrcHnis pratenfis, flore laciniato, fim- plici, fuaverubente Inftit. rei herbar. Cette fe pcce vient dans les prairies de Cachan. Pag. 290. Aprés Afelilotus , il faut placer MENIANTHES paluftre Inftit, rei her< bar. Voyez la VI. Herborifation. On voit quels quefois cette plante le long de la riviere des Go+ .belins, au deflous de la maifon de la Santé. Pag. 290, Aprés MI1LLEFOLIU M, i fauf placer , 4 À ddit Loh$ + Muscanrtz arvenfe, lacufolium, purput4- Tcens Inftit. rei herbar. Voyez la VI. Herborifä- - tion: Cette plante eft commune dans les champs autour de Cachan. | Pag.292. Ajouftez les efpeces fuivantes à cl+ es d’Orchis : OrRcHIS palmata, batrachites C, B. Pin, 86. Voyez la VI. Herborifation. ORcuH1Ss Morio fæmina, proceriot, majori flore Inftic. réi herbar. Voyez la VI. Herborifa- tion. Ces deux plantes naïffent dans les prairies # de Cachan. Pag. 301. Al SCORZONER A paluitris, pulveriflora H.R. Par. ajouftez : Que les bou- … tons de premieres fleurs de cette plante font rem- plis vers la fin d'Avril ES environ à la my- May d’une poufliere tres-fine, femblable à celle … dela lie de vin ; mais les boutons des fleurs qui … paroiflent enfuite, & pendant tout le mois de Juin, deviennent des fleurs à demi-fleurons jau- … nes, Émblables à celles de la Scorzonere ordinai- se. La plante dont nous parlons eft tres-commu- … nedans les prairies marefcageufes d’Arcœuil & de Cachan. le 383. 11 faut ajoufter la plante fuivante ‘aux cfpeces d’Alfine : ALSINE verna, glabra Bot. Monfp. Cette lante éft fort commune dans le mois de May à Verfailles: on la trouve aufli autour de Belleville, Pag. 433. Aprés le Dipfacus fyluefiris aut Wüirga Pafforis major C.B. Pin. il faut placer la plante que C. Bauhin a nommée Dipfacus fylue- ffris,capitulo minore vel Virga Paftoris minor; car elle fe trouve à Montinorency autour du Chafteau de la Chafle, A Ces re: æ x1} Additions. Pag. 447. Aprés Fraxinus excelfior €. B] Pin. 1l faut mettre : Pt Fucus tubulatus Inftit. rei herbar. M. Raï a décrit cette plante fous lenom de Zaëfuca ma- vina, tubulofa Hift. 77. elle eft fort commune autour de Paris dans les eaux croupiffantes. P29. 526. Ajouftez aux efpeces de Renoncu- les celle qui fuit : RANUNCULU Ss gramineo folio, flore cau- dato, feminibus in capitulum fpicatum congeftis Anfüit. rei herbar. On a parlé de cette plante , pa- ge 471. fous le nom d’Æoloffeo affinis , Caudat muris C.B. Pin. maïs On a reconnu depuis par la ftruéture de la fleur & du fruit , que c’eftoit uñe efpece de Renoncule. Les tiges de cette plante n’ont d’abord qu’un pouce & demi, ou deux pouces de hauteur, & fouftiennent chacune une fleur à cinq feuilles verdaftres tirant fur le blanc, longues d’une ligne, fort étroites , pointués, ter- minées en bas par une efpece de queué qui ef ra- batuë vers la tige : cette fleur a cinq étamines dont les fommets font verdaftres : elles entourent un pifile long d’une ligne & demie, vert-gay, grefle, terminé en pointe; il devient enfuite un épi en queué de fouris, long d’un pouce, ou d’un pou- ce & demi, chargé de plufieurs graines menués, eZz® AL Ltd ÿ | Approbation de Monfieur Fagon , Con< feiller d'Etat ordinaire, © premier Medecin du Roy. s :& A reputation du genie de Monfieur Tourne< fort , & de fa capacité pour la Botanique, eft fi univer{elle, qu’il doit fuffire qu’un Traité de Plantes foit fon ouvrage , pour eftre receû avéc une approbation generale. Je pretends moïns aüfli d’autorifer fon Livre, en donnant la mien- ne, que de me congratulér moy-mefme du fer- vice confiderable que j'ay rendu au public, en commettant un fi bon el pour la démonftration des Plantes au Jardin Royal : & enluy procurant cet employ, les moyens de fe rendre un par- Pie Botanifte. Il y a fi bien réufli , que fon pre- mier Ouvrage des Elemens de Botanique, peut —…. pañler pour un chef-d'œuvre : & que par l’ufage —… de la préfente Hiftoire, ceux qui font perfuadez , “ comme ils le doivent cftre, qu’un Medecin qui ne … connoift pas les Plantes, eft tres-indigne d’en porter le nom, éprouveront qu’on ne pouvoit rien mettre au jour , pour faciliter cette étude à Paris, de plus utile que ce Livre : qui leur ap- rend à les connoiftre à fonds : à les trouver dans les lieux où elles croiffent ; & à s’en bien fervir, Fait à Verfailles ce premier de Juin 1698. FAGON. E ii] Approbation de Monfienr Bourdelot _Conftiller, Medecin ordinaire du Roy, & premier Medecin de Madame la Ducheffe de Bourgogne. *Ay lü avec beaucoup de fatisfaétion À Æ- © foire des Plantes des environs de Paris. 1l fuft de fçavoir que c’eft un Ouvrage de Mon- fieur Tournefort, pour afleurer qu’on ne peut rien faire de meilkeur ni de plus utile en ce genre, A Verfailles le 29. May 1698. BOURDELOTS: ARE 52553393888 MCE TITLE : ABLE n° DES HERBORISATIONS dont il eft parlé dans ce Livre. D L Ans delà de la Porte de la Conference, du cofté du Cours la Reyne, vers les Bons-hommes, ® le long de la riviere, | page ze …_HERBORISATIONII Dan: le Bois de Boulogne, 46. HERBORISATION III. Aux environs de Suréène, de Saint Clon , € de Seve, 175$. HERBORISATION IV. A4Gen tilli, Arcœml, Cachan, Berny & Anton, FAT: HERBORISATION V. A la Por. te Saint Antoine , 4 Bercy, à Cha renton, dans le bois de Vincennes, Table des Herborifations. dans les Ifles de la Marne, © aux environs de Saint Maur , 313: HERBORISATION VI. Oxlor traite des plantes qui naiffent en plu- fieurs endroits des environs de Paris , dont on n’a point parlé dans les Her= borifations précedentes, 377« Le HISTOIRE HISTOIRE DES PA N TES, QUI NAISSENT AUX ENVIRONS DE PARI1IS. HERBORISATION I. ! Au-delà de la Porte de la Conference, du coffé du Cours la Reine, vers les Bons- hommes, & le long de la riviere. "À pu} 0 4- AUX Cerosa pratenfis C.B. Pin.rr4, Ÿ Oxalis vulgaris, folio longo 7. B. 2. 989. Oxalis Dod. Pempt.648. Ozeil- le longue , ou Vinette. La racine de cette plante n’eft point aigre, comme l’affeure Mathiole : elle eft au contraire tres-amere, tres- Math, 4474 aftringente, & ne rougit que foiblement le papier bleu, au lieu que les feuilles Le rougiffent auffi vi- à vement que l’alun. Ce rouge fe foutient en fe- chant; celuy des racines s’efface | & ne laifle A +: Hiffoire des Plantes … qu’une tache brune. Le fel effentiel de l'Ozeillé et un mélanve de fc] ammoniac & denitre. Ce {el effentiel détonne fur le feu , & laifle fentir un efprit urineux , lorfqu’on le diffout dans l’huile de tartre. 11 femble que le fel ammoniac foit plus dévelopé dans les racines, puifqu’elles rougiffent le papier bleu ; c: que le nitre ne fçauroit faire : mais dans les feuilles la partie acide de ces mef- mes els, fe dégageant d’une grande partie de fel acre, devient en quelque maniere femblable à l’efprit acide de {el ammoniac , ou à celuy de ni- tre. Dansles racines ces deux fortes de {els font unis avec un peu d’huile fétide & avec aflez de terre. Dans les feuilles ils font diflous dans une grande quantité de fegme. Il ne paroïft 1” qu'il y ait du vitriol dans l'Ozeille : car le fuc de fes . tcuilles , non plus que les autres acides qui n’ont rien de metallique , ne noircit pas la teinture des noix de galles. 11 n’eft pas furprenant aprés cela que les vertus des parties de l’Ozeille foient dif- ferentes. Les racines où le {el ammoniac, le fou- fre, & la terre dominent, font propres à empor- ter les digues qui s’oppofent au mouvement dy fang dans la tiffure des vifcéres : on les ordonne dans les bouïllons , dans les décoëtions, & dans les tifanes apcritives : les feuflles au contraire qui font aigres à agacer les dents, rafraifchiffent , en diminuant la fermentation du fang , & temperent la bile,ou l’empefchent de s’allumer.Simon Paul- li rapporte que dans le GroenJand on fait prendre aux fcorbutiques des bouiilons, ou des décoétions de Cochlearia, & des feuilles d’Ozeille, qui en cotrigent la grande acrimonie. On a mefine re- marqué que l’ufage des racines & des feuilles de genre plante, foulageoit fort les fcorbutiques , qui à ? } : | Fr À des environs de Paris. Herb. I. # d'un temperament fec & bilieux. Les feuilles , ou cuites'fous la braife , avancent la fup- tion des tumeurs, de mefme que le levain: Do donnent à l’eau une Couleur rouge, qui fervir à tromper les malades qui voudroient Le du vin , fur tout fi l’on y ajoûte un peu de fac de Grenades. AzLsine media C.B. Pin. 2$o. Alfine vul- garis , five morfus Gallins Ÿ. B. 3.303. Morocli- me : on l'appelle aufli Mouron ; mais je crois qu'il vaut mieux garder ce nom pour l'Anagallis. La Morgeline varie {elon les lieux , comme Tragus Va remarqué : la figure de l’Alfîne media Ta- Icon. 7e. bern: la reprefente haute & étiolée, telle qu’on la trouve dans les Lieux qui font fort à l’embre.Dans Pempt. 28. la figure de Dodonée, qui l'appelle Alf£ne minor, elle paroi plus bafle , plus touffuë , & plus fem- blable à celle qui fe voit ordinairement dans les jardins : on doute fi ce n’eft pas aufli l’ Aline ma- rina de ce dernier Auteur. J. Bauhin foupçonne quecelle-ci eft l’efpece qu’il a nommée Alfine Plantaginis folio. Pour moy , je trouve la figure de Dodonée fort mauvaife, & il me femble qu'el- le ne répond, ni à la plante de J. Bauhin, nià celle dont nous parlons ; ainfi il eft furprenant que Lobel fe foit fervi de cette fioure pour repre- fenter la Morgeline : mais il ne l’a connuë que confufément, comme le montre J. Bauhin. Il Le apparence que Thalius a parlé @e cette plante us le nom d’Alfine minor : mais comme il en fait plufieurs efpeces , il faut citer Alf£ne minor folsis obloncis , mucronatis, & non pas fimple- ment Alfîne minor , ainfi qu'a fait C. Bauhin. La Morgeline eft d'un gouft d’herbe un peu falé. Cordus ytrouvoit quelque chofe de nitreux ; cc« A) È 4 Hiffoire des Plantes pendant comme elle rougit affez le papier bleu, 1k me femble que fon fel tient aufff de la nature du {cl ammoniac, qui {e trouve dans Le fel naturel de la terre mais qui dans cette plante eft diffous dans une grande quantité de flegme. J.Bauhin affeure que l’eau diftillée de la Morgeline, ou le vin dans lequel cette plante a infufé, rétabliffent ceux qui font fort extenuez , aprés de grandes maladies ; Schroder en fait grand cas pour les phtifiques, L’ufage de la mefme plante garantit les enfans des mouvemens convulffs ; en donne un gros de fa poudre pour l’epilepfie. Solenander dit que cette poudre mile fur les hemorroïdes, en ar- refte le flux immoderé, & en appaife la douleur. Le fuc de ia Morgeline eft vulneraire & deter+ fif, de mefme que le fel ammoniac qui eft ex- cellent pour nettoyer la bouche, & en empor- ter les aphtes : pour le crachement de fang ,on fait manger aux malades des omelettes faitesavea cette herbe hachée menu au lieu de Perfil : 3p= pliquée fur les mamelles , elle diffour le lait gru: melé, & diflipe la trop grande quantité de cette liqueur. On peut conçilier avec toutes ces vertus, celle de rafraifchir ; que l’on attribué à la Mor- geline: car la plufpart des remedes ne rafraif- chiffent qu’en rétabliffant la vitefle ordinaire du fang , lequel à l’oçcafion des embarras qu’il trou . ve dansles vifceres , y croupit, y fermente plus fortement, & échauffe toutes les parties voifi- nes; les aperitifs font capables de rafraifchiren ce fens-là , puifqu’ils ouvrent les conduits par où les liqueursdoivent circuler, Les Anciens qui dans les mediçamens recherchoient plufoft les effets que les caufes,ne doivent pas eftre blafmez d’avoir appellé rafraifchiflans la plufpart de ceux qui ee a" SUR | + t des environs de Paris. Herb.T. ; Mont capables d'augmenter le mouvement des hu- . smeurs. Tout Le monde fçait que l’on fe fert ordi- mairement de la Morgeline pour rétablir appetit des Serins de Canarie, des Chardonnerets, & des Mautres oifeaux que l'on nourrit dans des cages ; cet ufage n’eft pas nouveau. Tragus, Anguillara, & plufieurs auteurs en ont parlé. - ALSINE minor multicaulis C.B, Pin.2$0. Voyez la 11. Herborifation. . AzTHzæaA Diofcoridis, & Plinii C.B. Pin. murs: Althaa, five Bifimalvaf.B.2. 954. Guimau- ve: on la trouveà feuilles plus ou moins poin- tuës ; elles le parotffent un peu trop dans la figure dont Dodonée, Clufius & Lobel fe font fervis. . Mathiole, Fuchfius,& Tabernæmontanus l'ont, faite graver à feuilles beaucoup plus arrondies, & c’eft appareinment cette derniere efpece que M. Sucherland tres-habile Prof:ffeur de. Plantes à . Edimbourg , a nommé Ækhaz folio rotundiori, five minus acuminato. Les feuilles de Guimauve . font auf quelquefois plus ou moins anguleu- fes. M. Herman aappellé celle dont les feuilles fontanguleules, Malva fylveftris, aut paluftris, aut Ibifèus folio angulofsor:. Cordus, J. Bauhin, Morifon, & M. Rai ont pris la fleur de cette lante pour une fleur à cinq feuilles ; il eft cer- tain qu’elle eft d’une feule piece. Les feuilles de Guimauve font gluantes , infipides, & ne rou- giflent point le papier bleu : les racines ont le meme gout ; mais elles rougiffent un peu le pas pier bleu. Le fuc gluant de cette plante , lequel paroïft un mélange de beaucoup de flegme, d’une ets confiderable de terre, d'acide, & de fou- re, tient le fel âcre fi embarraîlé, qu’il ne fçau- roit fe manifefter que par le feu : car il eft cez- A üj TEA s « Ji! . ‘ { Exivait des Regifires de l’ Academie Royale des Sciences. 6 . Hiffoire des Plantes tain que par l’analyfe chimique, l’on tire de 14 Guimauve du fel volatile concret, & du fel fixe lixiviel. L’acide eft un peu plus développé dans les racines ; puifqu’elles rougiffent legerement le papier bleu: cependant il y a apparence que cet+ te plante agit principalement par fon fuc glai- reux que le feu détruitentierement. Duconfente. ment de tous les auteurs, elle eft tres-adouciflan- te,& tres-émolliente:par fon mucilage elle émouf- fe non-feulement les fels corrofifs, mais en ra- molliffant les fibres qui font trop tendués, elle ré- tablit leur reffort , & fait par confequent cefler la douleur. On employe la racine de Guimauve dans les tifanes adouciffantes ; mais il ne faut l’y mettre que fur la fin, de peur de les rendre trop “pañteufes : ces tifanes font d’un grand fecours dans la toux violente, lorfque les crachats font âcres & falez. Dans quatre pintes d’eau l’on fait bouillir quatre oncesde racine de Nenufar , une once de celle de Guimauve, l’on diflout dans la tifane paffée par un linge , deux gros de nitre, de . criftal mineral, ou de fc] vegetal : on la fait boire à grandes verrées dans la colique nephretique } dans l’ardeur , & dans la retention d’urine, ac- compagnée d’un grand feu : mais Î’inflammation eftant appaifée, il faut retrancher la Guimauve ,. pour ne pas rendre les humeurs trop gluantes, On fait bouillir aufli trois poignées de Parietai- xe dans trois pintes d’eag ; on y ajoufte une once de racines de Guimauve ; on pafle la décoétion; - on la cuit avec du fucre en confiftence de fi- rop, que l’on fait boire avec les tifanes convena- bles : dans les crandes inflammations des parties du bas ventre, pendant que l’on ordonne les fai- gnées neceffaires , on doit faire faire aufli des os. * De LP. 0 side dd |. 4 R des évirons de Paris, Herb.Ï, € Menñtarions avec la décoction des feuilles, des fleurs , & des racines de Guimauve, des Mauves, des Violetes , des graines de Fenugrec, des fom- mitez de Cämômille, & de Melilot ; on applique le marc fur la partie en forme de cataplafme. Ces décoétions font un excellent demi-bain, on les donne auffi en lavement, avec deux onces de miel de Nenufar. Le firôp d’Althæa , de la defcription de M.Charas, eft fort bon: le Chiendent, la Parie- taire,’ Afperge,& les autres plantes que l’on y em- ploye aiguifentun peu la Guimauve,& rendent ce firop propre à pouffer par les urines,& à faire cra- cher, en adoüciflant. On a eu la mefme intention, en employant l'Iris de Florence dans les tablettes de Guimauve. M. Lemerÿ qui a fait un excellent choix de meilleures compofitions qu’on ait pro- EE qui es 4 reformées avec beaucoup de pru- ence, anime ces tablettes avec les fleurs de Ben- join. Voyez fa Pharmacopée univerfelle. 11 faut ge ces tablettes à celles qu’on appelle ta- lettes de Guimauve fimples : car cette plan- te a befoin d’un peu de pointe. Ainfi Quer- cetana mis fort à propos dans fon looch de Gui- mauve , les fleurs de foufre, la poudre Diaï- reos, &c. de mefme pour rendre l’onguent d’Af- thæa plus refolutif, on a tres-bien fait d’y ajoû- ter le Fenugrec, la Squille ,le Galbanum, & M. Lemery y fubftitue avec raifon la gomme ammoniac à celle de Lierre : on peut y mefler Pefprit de vin camfré , quand on veut l’employer ne la fciatique & pour les rhumatifimes. Par a mefme raïfon , le mucilage de Guimauve fait avec la graine de Fenugrec, eft à preferer à celui qui eft fimple , parce qu’il réfout en oftant l’in- flammation : on doit mettre cette graine dans Fa À ii _$ Hifhoire des Plantes k bouillie que l’on fait avec la Guimauve, & I -. lait, pour difiiper , ou pour faire fuppurer les tumeurs, fuivant que la matiere eft difpofée : les cataplafmes preparez avec la racine de cette plan- te, celles de Lys, d’Oignons, 8 avec les quatre farines , font tres-propres pour les mefmes tu- meurs ; fur tout Me à on y mefle l’efprit de vin camfré, lefprit de fel ammoniac, où quelque Pourn.d’Alle- autre matiere fpiritueufe. 11 ne faut pas conclu- m4g- ann. 9. re avec M. Seger ; que les racines de Guimau- © 10.0Ëf. Le foient acres, de ce que plufieurs puftule - Le ; que plufieurs p es rou 4 ges & douloureufes parurent fur une partie où Pon avoit appliqué cette herbe en cataplafme; il y a plus d’apparence que les matieres retenués par le défaut de tranfpiration , produifirent ces puftules. | ANAGALLI1S phæniceo, flore C. B. Pin. & cæruleo flore ejufd. 251. Voyez la IV. Herbo- ration. | AsTER paluftris luteus, folio longiori,lanu- ginofo Infit. rei herbar. Conyzis affinis C. B. Pin. 265. Britannica Conyroides , quibufdam A- fier Pannonicus Clufio 7. B.2.1047. Britannica vera Dalechampii Lugd. 1087. Cette plante quoique tres-commune, eft connué de fort peu de gens : fa racine eft une touffe de fibres blan- ches, ondoyantes, longues de quatre ou cinq . = / pouces, épaifles d’une demi ligne, attachées à * la mefmetefte, d’où fôrtent quelques filets , qui courant entre deux terres, fervent à multiplier cette plante : fes tiges naïffent trois ou quatre en- mble, hautes d’un pied & demi, ou deux ; elles {ont quelquefois purpurines vers le bas , épaifles d’une ligne & demie ou deux, branchuës feule- ment vers Le haut, pleines de moëlle,& parfemées | MES des environs de Paris. Herb. I. de poils aflez courts. Les feuilles d’en-bas ont demi-pied , ou huit pouces de long , fur un pouce ou un pouce & demi de large ; elles font vert- mat, pointués par les deux bouts, ondées lepere- ment fur les bords , couvertes de poils femblables à ceux de latige; mais quelquefois plus longs, relevées d’une groffe cofte blanchaftre, ou purpu- rine arrondie en deflous : cette cofte jette quel- ues fibres qui s'étendent obliquement fur les bords. Les feuilles qui accompagnent la tige font alternes , longues de trois ou quatre pouces : elles augmentent quelquefois vers le haut, où elles embraffent la moitié de la tige par une bafe ar- rondie, & large de prés d'un pouce : elles vont en diminuant jufques au bout, & pouflent de leurs aiffelles quelques cilletons garnis de feuil- les fort menués. Les branches font aflez ferrées vers la tige, & fe fubdivifent en deux ou trois brins, chacun defquels foutient une fleur radiée, jaune , large d’un pouce & demi ou deux. Le difque de la Reur eft compofé d’environ 350. fleu- ons, grefles, hauts detrois Hgnes, peu evafez & divifez en cing pointes , au milieu defquelles fe trouve un filer fort court & fourchu. La couron- ne eft de $o.ou 60. demi-fleurons de mefme cou- leur, qui ont prés de 10. lignes de longueur , fur une demi-ligne de largeur : ils font recourbez le plus fouvent en bas , fourchus à l'extrémité, gar- mis à leur bafe d’un filet femblable à celui des fleu- rons ; mais de couleur feuille-morte. Les em- brions des graines qui foutiennent les fleurons & les demi-fleurons font blancs, déliez, hauts d’une hgne : ils groffiffent dans la fuite, deviennent bruns , &e leur aigrette qui eft blanche , eft haute d'environ 3. lignes. La racine de cette Plante eft | : 4 Na a Lib.4.cap.z. b Lib.25. cap. . 3. Hif. 15. Pempt. 614 Cefalp. p.161. L... » 10 Hiffoire des Plantes fort amere , acre, & comme huileufe ; elle a l’œ deur du foin échauffé: fes feuilles font ameres auffi, mais fans aftriction. Elle aime les lieux hu- mides ; fleurit en Juillet, Aouft, & Septembre, vers la fin duquel fes graines meuriffent. Sa ra- eine eft beaucoup mieux deflinée dans les Me- inoires de Pena & de Lobel , que dans l’Hiftoi- re des Plantes de Lion, quoyque les figures que les Auteurs de ces Livres ont donné de cette plan- te ne foient pas trop bonnes. L’Auteur de l’Hi- ftoire des Plantes de Lion , pour s’accommoder à la defcription que 4Diofcoride & PPline nous ont laiffé de la Britannica, affeure que fes racines {ont noires, & que la plante a beaucoup d’aftriétion. J. Bauhin foupçonne que c’eft la mefme que PAfler ITT. Aufriacus I. Cluf: mais la figure des racines, leur couleur , & quelques autres circon- ftances ne conviennent pas à la plante dont nous parlons. a ATRIPLEXx folio haftato, five Delto'de Mor. H.R. Blef. Atriplex flueftris, annua, folio deltoïide , triangulari, finuato, €? mucronato;, baie cufpidi fimili Mor. Fifi. 607. Atriplex [yb. veftris folio haftato, five Deltoide Raïi Hifi. 192. La defcription de ce dernier Auteur eft bonne, il y a beaucoup d’apparence que c’eft lef- pece que Dodonée appelle Atriplex fylueffris, & qu’il marque affez bien par ces paroles: ZLavita- te formäque foliomm , floribus, femine foliofe bortenfem amnulatur ; humilior ac minor eft om- nibus partibus. Nousn’avons point d’efpece d’Ar- roche , qui ait plus de rapport à celle des jar- dins que celle-cy. C. Bauhin n’a pas eu raïfon de la joindre au Cynocrambe I. de Cefalpin. qu Fa prife pour une plante qui ne fleurit pas. Cette 1 _ desenvirons de Paris. Herb.I. 11 … derniere efpece approche beaucoup plus de l4rri- x filveliris, folio finuato, candicante C.B. Pin. il me femble qu’il faut rapporter à celle de Mori- fon l'Arriplex fylveftris Caf. Brevior ef} fativa, folio fimili , ed minore ac nigriore , feminibus fi- milibus , fimiliter depreffis, nigris , in folliculo qua drato. Arrive x angufto,oblongofolio C.B.Pin. mo. Atriplex fylueftris Polygont, aut Helxines foliis Lob. Icon. 257. Atriplex vulgaris, ançguffi- folia , cum folliculis Ÿ. B. 2. 973. On la trouve fouvent à tiges.courbées & couchées fur terre ; quelquefois au {fi elles font droites, & aflez fermes. ATripze x anguftiflimo, & longiflimo fo- lio H. L. Bat. BursA PrAsTORIS major, folio finuato C.B. Pin. 108. Burfa paftoria Ÿ.B. 2. 936. Dod. Pempt. 103. La figure qu’en donne cet Auteur eft bonne. LeŒabouret,ou Bourfe,& Malctte à Ber- ger, comme on lit dans nos vieux Auteurs Fran- ois,eft d’un gout d’herbe un peu falé,& comme ecerfif. Le fuc de fes feuilles rougit un peule pa- pier bleu ; ce qui fait conjeéturér que dans cette plante, le fel ammoniac, qui eft dans le fel natu- rel de la terre, a pris le deffus fur les autres principes : ce {el ammoniac eft diflous dans une ne comiderable de flegme, & il eft moderé par beaucoup de terre & par un peu de foufre. Cette re ne donne pas beaucoup d’acide par lanaly- Exsrai? des e chimique, tour ce qu’on en tire eft prefque aléalin : il y a peu de plantes qui donnent plus de fel volatile concret , plus de fixe lixiviel, & plus deterre. Ces principes meflez enfemble, rendent le Tabouret propre à fondre le fang , lorfqu'it cft épaifli par des acides étrangers , qui l’empef- À F}j 12 Hiffoire des Plantes chent de pañler avec fa vitefle ordinaire, des 44 teres dans les veines ; à quoi l’on doit rappor- ter la plufpart des fluxions : d’ailleurs, la terre qui fe trouve dans cette plante, s’imbibe aïfé- ment des ferofitez qui caufent le relafchement des fibres ; ainfi du confentement de tous les Au- teurs, elle eft vulneraire & aftringente; on la croit auffi febrifuge & adouciffante. Le fuc de fes feuil- les beû, depuis quatre onces jufques à fix, eft d’un grand fecours Fi toutes les pertes de fang , & mefme dans les fluxions accompagnées d’inflam- mation : on en fait bouillir une.poignée dans un bouillon dégraiflé; on l’employe dans les tifanes, dans les lavemens, & dans les cataplafmes : fon eau diftillée n’a Eye wi point de vertu ; ce n’eft que le flegme feparé des autres principes. On la trouve prefque pendant toute l’année: car elle fe feme d’elle-mefme, vers la fin de l’Efté. CamPANULA minor, rotundfolia, vul- garis C.B. Pin. 93. Voyez la 111. Herborifa- tion. | CarRDUUS fiellatus, five Calcitrapa J. B. 3. 89.Carduus fellatus, folio Papaveris erratici C.B. Pin. 387. Hippophafium Col. Phytob. 107. Spi- natella Tabern.Icon. 701. Chardon étoilé, Chauf- fetrape. Nous n’avons point de bonne figure de cette plante : celle de Columna n’a pas les feuilles affez découpées. Ses feuilles font fort ameres , & rougiffent un peu le papier bleu : la racine le rou- git davantage, & a le gouft de l’Artichaut. La Chauffetrape contient un fel qui approche fort du el naturel de la terre ; car la folution de ce {el eft fort amere,& chargée de fel ammoniac & de ni- tre comme nous l’avons fait voir aïlleurs:il ya ap- : parence que l’ammoniac domune dans cette plan- ; 11092 des environs de Paris. Herb. L 13 te, carle nitre ne fait aucune impreflion fur le pa- pier bleu,au lieu que le fel ammoniacle rougit af- Lez : celniqui fe trouve dans cette planteeft joint à une portion confiderable de foufre & de terre; ain- fi laChauffetrape eft febrifage, vulneraire & ape- .ritive. Pour la fiévre intermittente , on fait boir= au commencement du friflon , le fuc des feurlles de cette plante , au poids de quatre ou fix onces : «ce mefme fuc emporte les tayes des yeux, & gue- rit les bleffures. Monfieur de Lamoïignon, In- tendant de Languedoc, a bien voulu faire part au public d’un remede par lequel il a efté gueri d’u- ne fafcheufe colique nephretique, qui le fatiguoit aflez fouvent. Voicy le reede tel qu'il a efté imprimé à Montpelier par fon ordre. Le 28. jour de la Lune de chaque mois, on fait boire de fort grand matin un verre de bon vin blanc, dans lequel on a mis infufer une dragm: de la premiere écorce de la racine de Chaufetrape , cueillie vers la fin du mots de Septembre. Cette écorce eft une petite peau, fort fine, brune par de- hors , blanche en dedans, que l’on fait fecher à l'ombre, & mettre en poudre tres-fubrile. Le jour que l’on a pris ce remede, on met fur le foir dans un demifeprier d’eau , une poignée de Parietaire, une dragme de bois de Saffafras, autant d’Anis, & pour un fol de Canelle fine : l’on fait bouillir le tout devant un feu clair pendant un demiquart d’heure:l'on retire le pot de devant Le feu, & of le metfur des cendres chaudes, aprés lavoir bien cou- vert avec fon couvercle & avec du*papier. Le len- demain on remet aufli le pot devant un feu clair, pour le faire encore bouillir pendant un demi- VE d’heure:aprés quoy l’on verfe fur deux onces de fucreçandi en poudre. que l’on a mis dans une \ 2 1» 2 22 22 F2] Sa 4 Hifhoire des Plantes écuelle d'argent, l’infufion paflée par un linge, avec expreflion du marc : quand le fucre eft fon- du, on la fait boire au malade le plus chaudement y Von peut, & on l’oblige de ne rien prendre e trôis heures, ce qu’il faut obferver aufl!, aprés la prife du premier remede. L'ufage de ces reme- des ne demande aucun regime particulier. Camerarius affeure qu’à Francfort on fe fert de là racine de Chaufletrape, au lieu de celle du Chardon-Roland : on l’employe dans la tifane,& dans les bouïllons aperitifs : un gros de graine de Chauffetrape infufée dans un.verre de vin blanc, emporte fouvent les matieres glaireufes qui em- "barraflent les conduits de l’urine. CarDUUS nutans J.B.3.5$6. Voyez la II. Herborifation. CarDUUSs tomentofus, Acanthi fo'io, vul- garis Inftit. rei herbar. Spina alba tomentofa, latifolia , vulgaris C.B. Pin.,382. Spina alba fyl- vefiris Fuchfio À. B. 3. s4. Acanthinm vulgare , flore purbures Tabern. Icon. 686. CARYOPHYLLATA vulgaris C.B. Pin, 321. Voyez la IV. Herborifation. CHAMZÆNERION villofum majus, parvo flore Inftit. rei herbar. Lyfimachia hirfuta, fili- guofa , major, parvo flore C.B.Prodr. 116. Lyfi- machia filiquofa , hirfuta, flore minore 3. B. 2. 995. Lyfimachia filiquofs 11. Tabern. Icon. 855. J. Bauhin s’eft trompé, en rapportant à cette Pempt. 85. efpece , celle que Dodonée appclle Pfeudolyfima- chium purpareum, minus, dont la figure reprefen- te fort bien la Zyfimachia Chamancrion diëfa, anguflifolia C.B. Pin. 245. Dodonée luy-mefme ne counoifloit pas bien cette plante , puifqu’il af- feure qu’elle ne differe que par la grandeur, d’une des environs de Paris. Herb. I. 14 autre cfpece de Chamenerion , que C. Bauhin appelle Lyfimachia filiquofs, glabra , major. CHELIDONIUM majus vulgare C. B. Pin, 144. Chelidonia f. B. 3. 482. Chelidonium ma- gusDod. Pempt. 48. Eclaire, Chelidoime , ou Fe- lougne. Diofcoride rapporte que l’on croyoit de fon temps que les hirondelles, par l'application de cette “" redonnoient la veuë à leurs petits, à qui l’on avoit crevé les yeux : Arifiote l’a cru ; mais Celfe à eû raifon de refuter cette erreur : Car z;4, 6, Cap 6 l'experience fait voir, que dans moins d’une heu- re de temps, un animal voit fort clair, quoyqu’on lui ait percé la cornée , jufques à faire fortir plu- fieurs goutes de l’humeur aqueufe. L’Eclaire eft amere, acre & bruflante, fur tout la racine , qui donne plus de fuc orangé que les autres parties de la plante : elle ne rougit que legerement le papier bleu , & fent comme les œufs couvis, ce qui fait croire que fon fuc eft, pour ainfi dire, phagedeni- que ; femblable en quelque maniere à fa ravis qui refulte du mélange de Ia folution du füubli- mé & de l’eau de chaux , où approchant du lait qui a bouilli avec quelque fel acre.La Chelidoine £xs»45+ des par l’analyfe chimique, donne aflez de ce {el, Regiffres de tant fixe que volatile ; mais il y eft enveloppé de ! NU beaucoup de foufre & de terre. Cette plante cond re Et prife interieurement eft fort aperitive: l’'infufion ? d’une pincée des feuilles macerées à froid pen- — dant la nuit , dans un verre de petit lait , avec un gros de créme de tartre eft un bon remede pour 2 jaunifle, &cpour les pañles couleurs:quelques-uns i ajouftent une once de firop de Chicorée. Pour ’hydropifie, on fait infufer pendant vingt-quatre heures, uneonce de racine d’Eclaire,& demi-once deteinture de Mars dans une chopine de vin blangz … m4 , De febr. Pefil, cap. z{ , | if. 197. Lil be pr AT, Rs ” LE y } LÉ TS 1 à 4 * LV A ” a 16 Hiffoire des Plantes on pañfe l’infufon par un linge, & l’on en fair. prendre trois onces deux fois par jour. La prepa- ration fuivante eft trés-bonne pour les vapeurs, & pour la maladie du poumon, qu’on appelle con- fomption d’ Angleterre. Il faut mettre en digeftion pendant huit jours, douze livres de toute la plan- te pilée legerement, trois douzaines d’Ecrevifies de riviere dépecées , deux livres de miel, luter l’alembic, & diftiller ces matieresau bain marie; l’eau qu’on en tire eft excellente pour les vapeurs, beuË depuis deux onces,jufques à quatre: elle abat l’infammation des yeux, & deffeche les ulceres de ces parties, ainfi que le fuc d’Eclaire moderé avec du lait : on l’applique fans lait fur les tayes pour les ronger. Julien Paulmier fameux Medecin dela Faculté de Paris, faifoit grand cas du fuc de la racine de cette plante dans la pefte. Succus radicis Chelidonis majoris ex vino albo, é aceti roface: momento expreffss, nonnullis prafentaneur au- xilium attulit, € virus fsdore foras pepulit. L’herbe pilée guerit les bleffures des chevaux; quelques-uns y ajouft.nt les feuilles du Pavot Cornu. CHENoroDIUM folio finuato, candicante Inftit. rei herbar. Atriplex fylueftris , folio finua- to ,candicante C. B. Pin. 119. Atriplex fyluefris Z.B. 2. 072. Atriplex [ylueftris Tabern. Icon.420. La ficure de Tabernæmontanus eft bonne. M.Raï a fort bien décrit toutesles parties de cette plante, excepté la fleur qui n’eft point à cingfeuilles,mais à étamines, puifque fon calice, qui eft -de cou- leur d'herbe, devient l'enveloppe de la graine. C. Bauhin affeure peut-eftre un peu trop legerement, que c’eft la plante queThalius a nommée Atriplex fimetaria major, dont la defcriprion ef fi çoure, W + F des environs de Paris: Herb. I. 17 Qu'on ne fçait à quelle efpece l'appliquer. La fi- gure de l’Atriplex fylveftris finuata Lob. paroïft Icon. 254% monftrueufe; elle a les feuilles découpées plus pro- fondement qu'aucune efpece de ce genre , & fes fruits font femblabes à ceux de l”’Arriplex folio baffato, feu deltoide Mor. H. R. Blef. La plante que Cefalpin appelle Arriplex fyluefhris, ne con: vient pas non plus à la defcriprion de la noftre ; mais pluftoft à celle de Morifon, comme nous a- vons dit plus haut. L’efpece dont nous parlons varie : on la trouve à feuilles étroites dans les vi- gnes du Mont-Valerien,de Ruel, & d’ Argenteuil; cette varieté paroift bien reprefentée dans Taber- næmontanus , fous le nom d’Atriplex fylveftris , _ Z. Icon. pag. 427. _ CHENOPODIUM fœtidum Inftit. rei her- … bar. Atriplex fatida C.B. Pin. 19.7: B. 2.974. “ Vuluaria Tabern. Icon. 428. La teinture de cette plante tirée avec l’eau de vie, eft bonne pour les vapeurs. Cette plante par l’analyfe chimique, Exsrais des - ne donne prefque que des matieres chargées de Rcgifires de - #cls acres : elle re fur-tout beaucoup de fel vo- l Ar Jatile concret, & de fixe tres-lixiviel, affez de dt w foufre, & affez de terre. s ‘: CHENOr oO DIU M, Pes anfexinus r. Tabern. Icon. 427. Atriplex fylueftris, latifolia C.B. Pin. 219. Atriplex diéta Pes anferinus À. B. 2. 975. Fuchfius & Tragus affeurent qu’elle fait mourir les cochons. CHENoropIUM Pesanferinus 1.Tabern. Icon. 428. Arriplex fylveffris, latifolia , acutiore folio C. B. Pin. 119. Atriplex diéla Pes anferi- nus alter five ramofior À. B. 2. 076. D 'aucus vulgaris Cluf. Hift. cx cvs. Paflinaca tenuifolis, fylueftris Diofcoridis , vel L] 11 1 (- 8 Hifhoire des Plantes : Daueus te C. B. Pin. 151. Voyez fa V3 Herborifa:ion. D'AUcuSs annuus minor, flofculis rubentibus Inftit. rei herbar. Caucalis femine afpero, flofiu= bs rubentibus C.B. Prod. 80. Anthrifcus quorun: dam , femine afpero, kifpido Ÿ. B. 3. part. 2. 83. C. Bauhin affeure avec raifon que c’eft le Dau- Hif. 159. coides minor Cord. de forte que J.Bathin a eu tort de le prendte pour le Daucoides major du mefme Auteur. Daucus annuus minor, flofculis albis Inftit. rei herbar. Anthriftus quorundam, femine afpero hifpido , umbellis allicantibus?, B. 3. part. 2.83. defcript. Daucus annuus, ad nodos floridus Inftit. rei herbar. Caucalis no4ofo echinato femineC. B. Math. emac. 404. Caucalis nodofo echinato femi- ne, Anthrifco hifpido affnis , fs non ejus varietas Bill. 468 TB. 3. part. 2. 83. M. R2i a remarqué que J. | Bauhin n’avoit pas eu raifon de douter que cette efpece fuft une varieté de la precedente; C. Bau- hin l’avoit receuëé de Paris, où elle eft tres-com- mune fur les bords des chemins. ERU c A tenuifolia, perennis, fcre luteo J.B. 2. 861.Roquette fauvage. Il eft furprenant qu’on n'ait que de tres-méchantes figures d’une plante : aufli commune que celle-ci; je ne fçay pourquoy C. Bauhin l’a nommée Eruca fylueffris,major,lu- tea,caule afpero : fa tige eft quelquefois parfemée ‘Pin, 98. de petits poils;mais on ne fçauroit l’appeller rude ni afpre. Il faut rapporter ici l’Erwca altera ;, fru- Cafalp.360. ticofa Cafalp. ainfi qu'a fait J. Bauhin, & non pas - Eruca quoddam genus , fponte naftens, floribus al- bis Cafalp.comme on le voit dans le Pinax. Cette plante eft d’un gouft tout-à-fait acre & bruflant, » napi arvenfe, pracox, femine nisro Mor. & non Hi. 6213 LA des environs de Paris. Herb. T. 19 Mellé d’amertume fur la fin, elle rougit affez le pier bleu, & fon odeur approche de celle des Files févides re@tifiées fur la chaux vive ; ce qui fait conjeéturer qu’elle contient un fel tres-acre , aprochant du fel ammoniac meflé avec beaucoup ‘huile Fétide & deterre. Ainfi il n’eft pas fur- prenant que la plante dont nous parlons {oit ape- ritive , incifive, & diuretique. Mthiole afleure qu’eftant cuite avec un peu de fucre , elle appaife la toux des enfans , caufée ordinairement par des matieres glaireufes, aigries dans les bronches, & dans les veficules du poulmon. ERysIMUM vulgare C. B. Pin. 100. Eryft- mum Tragi,flofeulis luteis, juxta muros proveniens 7.8. 2. 863. Eryfimum, 1rio 1. Tabern.Icon.448 Velar ou Tortelle. L’/r:0 de Mathiole eft le S:- pas l'Ery/imum vulgare , ainfi que C. Bauhin l’a cru. J. Bauhin en a mieux jugé : car il croit que la figure de Mathiole eft monftrucufe: noftre Ve- Jar à un gouft d’herbe un peu falé,& gluant. Cet- te plante rougit aflez le papier bleu, ce qui fait croire qu’elle contient un fel approchant du fel ammon'ac moderé par du flegme, du foufre, & de la terre ; ainfi le Velar eft propre à toutes les maladies du poumon , où 1l faut difloudre une limphe épaiflie, qui en enduit les bronches & les veficules, comme 1l arrive fouvent dans les vieil- les toux & dans l'afthme : on en ordonne une poignée dans le bouillon de vieux coq : on fait macerer à froid dans de l'eau cette plante ha- chée groflierement ; le firop fait avec le fuc eft gres-bon : le firop qui eft décrit dans la Pharmä- copéé de Rondelet,que Pena & Lobel ont fait im- primer ; avec leurs memoires, de Pédition de 1605.eft fort compolé. £ugd, 427e CeJalp. pe 185. Jren. 235. Po) Hifhoire des Plantes 1 4 ErRvs1MU M latifolium majus,glabrum €. Bi Pin: 101. Sinapi fylueftre, Monfpeffulanum, lato folio, flofculo luteo minimo, fiiqua longiffima . B. 2. 858. Irio Apulus alter, lavi Eruca folio Col. part. 1. 265. La figure qu’en a donné Co- Jumna eft bonne. Quelques-uns font le firop d’E- ryfimum avec le fuc de cette efpece. GRAMEN pratenfe; paniculatum, minus, al- bum C.B. Pin; 3. Gramen paniculatum, minus, album Tabern. Icon. 206. Ÿ: B. 2. 465. GRAMEN hordeaceum minus & vulgate C. B. Pin. 9. Hordeum fpontaneum fpurium, Holcus Plini Anguillara Lobel. Icon. 30. Hordeum mu- rinumf. B.2. 431. 11 femble que J. Bauhin ne trouve pas beaucoup de difference entre cette ef- pece, & celle que C:Bauhin appelle Gramen hor- eaceum montanum ; five majus : Thalius eft le premier qui les à diftinguées par la feule gran- deur de leurs tiges, & de leurs épis. La figure de l’Hiftoire des Plantes de Lion, en reprefente l’épi beaucoup plus gros,que celle de Lobel, & la plan- te que Cefalpin a obfervée devoit eftre bien petite, puifqu’elle n’avoit qu’un empan de haut. La fi- gure de Tabernæmontanus reprefente l'épi fort grefle, & lestiges aflez hautes : tout cela fait voir que cette plante vatie, fuivant les lieux où elle vient. | _GRAMEN Loliaceum, anguftiore folio, & fpicà C. B. Pin. 9. Phanix Lolio fymilis 7. B. 2. 436. Phanix, five Lolium murinum Dod.Pempt. 340. : JacEA nigra pratenfis latifolia C. B. Pin. -271. Jacea nigra , vulgaris, capitata Cp fynamofa 7.8. 2. 27. facea nigra Tabern.Icon.152. La figure que Tabernæmontanus en à donné eft affez bon- 'h LH « à j ”? . 1 = des environs de Paris. Herb. I. 21 fe ; il faut rapporter à cette efpece la facea nigra Pempr. r:fl Dod& la facea nigra vrlgaris Lobfquoyque ces ren, s41. deux Auteurs fe foient fervis de la figure de la Fa- ces Auftriaca vr.Cluf laquelle doiteftre differente Hf. vi dela noître , puifque Clufius l’en fepare. C. Bau- hin ne s’eftoit peut-eftre pas apperceü que Do- donée, & Lobel parloïent de la commune ; ainfi il faut rapporter à l’efpece dont nous parlons tous les fynonimes que C.Bauhin à donnez à fa facea p;,, 274 nigra laciniata, excepté ceux de Clufius & de Camerarius : car l’Æ/yofiris Plinii d’Anguillara n'eft pas differente de la commune, comme on | le peut voir dans le Livre de cet Auteur , où il zr6, rapporte qu’elle eft excellente pour les aphtes de la bouche, pour les bleffures, & qu’on l’appelle à Padouë Æerba dalle ferite. Tabernæmontanus en recommande la décoétion pour les defcentes : …ilyen a qui la font prendre en poudre dans le po- tage. Par l’analy{e chimique, elle ne donne prefque que des matieres chargées de {el acre : cette plante varie. Voyez la HI. Berborifatione . Lararaum folio acuto, crifpo C. B. Pin. 114. Lapathum acutum, crifpum Tabern. Icon. 436.7. B.2.988. Parelle, ou Patience fauvage frifée. La figure de Tabernæmontanus ef fort -bonne.Il eft furprenant que Morifon ait confondu le Zapathwm folio acuto , crifpo C.B. Pin. avec le Hif, rs; Lapathum aquaticum , minus T. B. & qu'il ne fe 2. 987. “foit pas apperceu que cette derniere efpece eft Le Pufillum fontilapathum, & Lapatholum vocatum tenellum Adv. Pena & Lobel affeurent que leur plante a les feuilles plus eftroites que le Pota- mogeton. ].Bauhin rapporte leur idlkripe qui finit par ces paroles , folia angufliora mult> quam Adv, 1174 * Potgmogetonis ; & enfuite 1l ajoufte que Pena 8 LA à É ‘htaté À - PAS 33 Hifloire des Plantes : Lobel l'ont appellée Pufillum fontilapathum , & ZLapathivlung vocatum tenellum. Morifon au con- taire, à folia angufliora multo quam Potamoze- tonis, ajoufte, Pufillum fontilapathum , & La pathum tenelläm vocati ; comparant cette plan- te à clle-mefme. J. Bauhin n’eft pas excufable, d’avoir confondu le Fontilapathum de Lobel, avec l’Æydrolapathum minus du mefme Auteur : ces deux plantes font repréfentées tres-diftinéte- Zcon586. ment dans Lobel. La racine de la Patience fauva- ge frifée eft fort amere , aftringente, jaune-pañle, & rougit affez le papier bleu : les feuilles en font aigreletes , & rougiflent vivement le mefme pa- pier , ce qui fait conjeéturer qu’elles contiennent plus de fel acide , & que la racine a plusde {el acre & de terre:ce fel acide approchede celuy dunitre; car il ne noircit point la teinture des noix des ga- les, non plus que celuy de lOfcille : on employe ordinairement à Paris la racine de J'atience dans les bouillons , & dans les tifanes aperitives. On en ratifle par exemple , deux onces que l’on fait bouillir dans un bouillon dégraiffé, dans lequel aprés lavoir pañlé, on diffout demi-gros de tar- tre chalibé foluble: on fait boüillir aufli deux on- ces de la mefmeracine, & autant de celle d’Enulæ Campana dans deux pintes d’eau: on y ajoufte fur la fin un bafton de Regliffe ; on paffe la tifane, 8c lon y diflout un gros defel vegetal : l’on en fait prendre plufieurs verrées par jour à ceux qui ont , la gale, des dartres, ou quelques-autres maladies du cuir ; elleeft fort bonne pour l’erefipele, pour lébulluion de fang , & pour la petite verole. On applique la racine pilée fur lesulceres des jambes, elle entre dans l’onguent pour la gale: l’on fait boüillir pour cela dans fort peu d’eau , & aflez dé :à “ # à des environs de Paris. Herb. I. 23 beurre, quatre onces de racine de Patience fauva- ge, & autant de celle d’Enula Campana, coupées menu : on les pafle par un tamis, & l’on mefle une once & demie de fleurs de foufre avec fix on= ces de ce qui eft paffé. LaratTHaum pulchrum,Bononienfe, finua- tum J.B,. 2. 988. Lapathum Parifienfe , finuatum - H. R. Par. On l’appelle communément à Paris Lapaton violon,à caufe que {es feuilles font échan- grées à peu prés, comme le corps d’un violon : 1l a le mefine gouft & les mefmes vertus cv pré» cedent ; c’eft pourtant une efpece tres-differente, quoyque M. Raï femble croire que ce n’eft qu’u- " ne varieté du Lapathum folio acuto , plano C. B. Pin. _. LaArATHUM folio acuto, flore aureo C. B. Pin. 114. Lapathum anthoxanthon T. B. 2. 988. ZLapathum fylueftre, 4. genus Dalechampit Luzd, 604. La figure de cette plante qui fe trouve dans lHiftoire des Plantes de Lion ne vaut rien, non plus que celle de J.Bauhin qui Pa imitée : les figu- ; res de lÆZydrolapathnum minus Lob.& Lugd. 1e- Icon, 2364 préfentent beaucoup mieux cette efpece , on doit - conclure de-là que le Zapathum folio acuto, flore aureo C. B. Pin. eft le mefme quele Zapathum aquaticum minus du mefme Auteur. 1] a encore cité l’Ælippolapathum fativum Ger.pour l’Æydro- Icon, 2893 lapathum minus ; à moins qu’il n'y ait quelque changement dans cet endroit de La feconde édi- tionde Gerard , qui eft celle dont je me {ers. Lin a R 1 A vuloaris, lutea,fiore majore C. B. Pin.2r2. Linaria lutes, vuloarisf.B. 3. 450. Li- naria prior Dod. Pempt 183. Linaire,ou Lin fau- vage, M. Rai afeure que fa capfule s’ouvre à deux battans: çar le mot &valuis exprime cette ftrys \ LORS ; À 4 24 Hifhoire des Plantes ture : il vaut mieux dire bicapfularis, puifqu’ellé: eft divifée en deux loges , par une forte cloifon , & qu’elle ne s’ouvre point en deux quartiers, cha- que loge fe crevant feulement vers le bout. La Li- naire a un gouft d'herbe falé; eftant froiflée,elle a l’odeur du Sureau: fes feuilles ne rougiffent pas le papier bleu, mais les fleurs le tr aflez ; ce qui fait croire que fes feuilles contiennent du {el acre fort approchant du fel naturel de la terre, mais qui cft meflé dans cette plante avec une quantité fort confiderable d’huilefétide:les fleurs fentent auffi mauvais , mais le fel ammoniac y eft plus développé, c’eft pourquoy elles rousiffene le papier bleu. Cette plante appliquée exterieure- ment eft tres-adouciffante,& refolutive, qualitez attachées à l'huile fétide de Tartre, de Vipere, de Corne de cerf, & femblables : je ne connois pas de meilleur remede pour adoucir les douleurs que . l’on reffent dans le cancer, que de le graïffer avec du beurre frais , avec lequel oi a meflé quelque huile tirée par la. cornu&. La Linaire donc ré- fout Ie fans , ou les matieres extravafées dans les porofitez des chairs, & ramollit en mefme temps les fibres, dont la tenfion extraordinaire caufe des douleurs infupportables. L’onguent de Linaire eft excellent pour-appaifer l’inflammation des hemorroïdes : voicy comme on Îe prepare. On fait boüillir les feuilles de cette plante dans l’hui- le, où l’on a fait infufer des efcarbots, ou des clo- portes : on pañle l'huile par un linge, & l’on y ajoufte un jaune d’œuf durci , & autant de cire neuve qu’il en faut pour donner la confiftance d’onguent : d’autres, comme remarque M. Rai, font boüiilir la Linaire dans du fein-doux jufques ce qu’il foit d’un beau vert,& y ajouftent un jaune d'œuf, … RER des environs de Paris. Herb.I. à2$ Æœuf, lorfqu'ils veulent s’en fervir. Horftius zapporte qu'un Landgrave de Hefle donnoit tous lesansunbœuf bien gras à Jean Vulfius fon Me- decin pour luy avoir appris ce fecret. IL ÿen 2 à rempliflent des fachets de Camomille & de Phare. eches, ils les font boüillir dans du lait, & les appliquent fur les hemorroïdes : le fuc & l'eau dittllée de-cette plante font préfptes pour les inflammations des yeux. Cefalpin leftime r le cancer & pour l’érefipele, Tragus pour le cancer &pour.les fiflules : 1l affeure qu’elle eft diuretique, &-en donne l’eau comme laxative & aperitive, propre pour la jaunifle & pour les ob- ftruétions du foye. Lyrcunisfylveftris,alba fimplexC.B. Pin, 104. Ocimaftrum , five Gcimoïdes Tabern. Icon. 290. Ocimoïides album multisT.B.3.342. Cefal- Cefalp. 6rp, pin qui a pelle cette plante Ocimoides major, en a mieux décrit les fruits que les fleurs , qu’il com- pare à celles du Violier, quoyqu’elles foient d’une ftruéture bien differente : il ya beaucoup d’appa- rence que cette plante eft nommée deux fois dans les Memoires de Pena & de-Lobel, r° fousle nom de Zychnis-fylueftris altera , flore nivei candoris. .4du, 148; 2° fous celuy de Ocimoides five Ocimaftrum. Ja- 145+ ces alba Monfp. Herba tunica Gordonii. IlLeft vray-femblable aufli que Lobel en a voulu parler fouslenomde Zychnis albus, fylueftris : mais ou- Icon. 386 tre le folecifme que cet auteur à fait en mettant albus ;aulieu d’alba , la figure qu’il en a donné repréfente l’efpece a fleurs doubles, & lon ne fçauroit dire que ce foit une tranfpofition , puif- quexcelle qui eft à fleur double, eft gravée dans la mefme page fous le nom de Zychnis fylveftris ranléiflora : la plante dont nous parlons a um ë |: Benbr. Derrucofiin f. B. 2.919. Cornuceruialterum, res 26 Hiffoire des Plantes | -gouft d’herbe aflez fade , un peu gluant, & n& rougit point le papier bleu. LycHnis fylveftris, que Behen album wulgo C. B. Pin. 105$. Voyez la V. Herbori- MezizoTus capfulis reni fimilibus,in ca= * pitulum congeftis Inftit. sei -herbar. Twfolium pratenfeÎlreum,capitulo breviore C. B.Pin. 328% | Trifoliuin, pratenfe luteum, mas ,flore minote , fe- F mine multo{.B. 2.380. Trifolium fratenfe,luteure Fachf. 819. La figure de ce dermier Auteur eft, « bonne, il fautrapporter à cette efpecele Trifolium, « agrarium Dod. que C. Bauhin a confondu avec | Je Trifolium pratenfe, luteum , capitulo Lupuli,vel, agrarinm Pin. 328. Myosoris arvenfis, hirfuta, flore majore Infür. reiherbar. Caryophyllus arvenfis, hirfutus, flore majore C. B. Pin.210. Auricula murispul- chro flore alloT.B. 3. 367. Holoftium caryophyl- Haum Tabern. Icon. 233. La figure qu’en a donné Tebernæmontanus eft tres-bonne , mais les feuil- es de la plante dont nous parlons-{ont pluftoft mmolaffes & lifles dans ce pays-cy: elles font un! peu veluëés aux environs d’Aix en Provence; ce-. pendant cette difference eft trop legere pour en faire deux efpeces. J. Bauhin afleure que la con erve & l’eau des fcurs de cette plante gueriflene Yépilepfie, & que fes fruilles appliquées exterieux at zement{oulagent les paralitiques. His Myrosorisarvenfs, hirfuta, parvo flore Anfit. reiherbar. Voyez la H. Herborifation. : NASTURTIUM Lyiveftre , capfulis criftak æis Inflit. .rei herbar. Æmbro/su campelbris repens Æ. B. Pin. 138. Coronopus Ruelli five Naffurtinna Le webs pes ? à ‘Der LE RE L des environs de Paris. Héxb.1. 3% péns Dod. Pempt. 110. Voicy ce que Ruel en a dit : Sed non abs re venit in mentemillius berbuls, que itissitineribus @ femitis pafim virer, qua pedibus: calcari latetur , humi femper fpar- fapraférpit , folio in multas partes laciniato , feffi- dlibus coliculis, flore candido , exili, involucris féminum orbicularibus , per ambitum echinatis, in quibus duplices prominulo ventre finus ex- tuberant, finguli fingulorum feminum capaces, 7. Bauhin n’a pas fi bien connu que Ruel le fruit de cette plante: car il affeure que chaque fruit ne contient:qu'une graine noire, & femblable à un De nat. fire lib, 2. cap, 674 pepin de raifin ;.c’eft ce qui a donné lieu à M.Rai Hif. s4g -de ranger cette plante parmi celles dont le fruit waqu'une cavité , remplie d’une feule graine : “cependant il eft certain que c’eft une veritable ef” de Creffon : fes fleurs font attachées aux aifs elles des feuilles , & difpofées en petites grapes “chaque fleur eft à quatre feuilles pofées encroix, longues de demi-ligne, blanches, & émouffées : de calice eft aufli à quatre feuilles creufes, vertes, blanchaftres {ur les bords: les eftamines font tres. “œurtes , chargées chacune d’un fommert jauna- fre ; quand la fleur eft paffée le piftile devient un Fruit plat, vert, puis rouflaftre & dur, prefque demi-circulaire , long d’une ligne & demie fur deux lignes de large, denté fur les bords, divi= féen deux caplules , dont chacune renferme une graine plate & rouffaitre. La es du Pfendo= æmbrofia de Camerarius,dans Pa regé de Mathio- le ; reprefente aflez bien les fleurs, les fruits & les feuilles feparées de cette plante. Les Bauhins ont remarqué qu'elle eftoit gravée deux fois dans Lobel ; & trois fois dans l'Hiftoire des Plantes 4e Liog, À 8 4 PS Gefsp. 247. 28 Hifhoire des Plantes Onxo8rycuHis folis Viciæ, fruêtu echis #ato, major C. B. Pin. 350. Polygalon Gefneri 7. B:2. 335. Onobrychis Dod. Pempt. s48. Sainfoin. -C. Fauhin s’eft trompé en rapportant à cette ef- pece,celle que Cefalpin a nommée Zupinus fylve- ftris rufticus. Oritur, dit cet Auteur,prope flumina, pracipue in maritimis : caulibus humi repentibus , cubitalibus , circa radicem fubrubentem folia fert divifa Lentis modo , foliolis fcilicet conjugatim in pediculo difpofitis , colore & fizura Lupini, infer= nè candicantibus , fuperne viridibns. Flores in ra cemulis oblongis , colore fanguineo , filiquas vagi- nà inclufus, tenues, afberns , interfeptas , ac de- preffas, quafi lentes invicem harentes. E4 pinque fcunt jumenta , € à morbis curantur. 1 paroïft 2r-là que Cefalpin a décrit quelqueefpece d’Ae- dyfarum , ou qu’il en a confondu quelqu’une , a+ vec noftre Sainfoin. OrHI1oGLOossU M vuloatum C.B. Pin. 354. Ophiogloffon 1.8. 3. 708. Trag.323. Langue de ferpent, ou herbe fans couture. Valerius Cor-- dus n’avoit obfervé la languette de cette plante que dans fa maturité , lors que fes cellules font crevées. In fummo cauliculo ( dit-il ) infeéfo , ac vermiculo cuidam aliquid [smile ef}, uncialem ha- CPAS Palgr. 194Ÿ bens longitudinem , crebro utrinque a lateribus in- cifum : aufli affeure-t-il que cette plante ne porte ni fleurs, ni graines. Pour la fleur, il a raïfon; maïs pour La graine, je croy qu’il s’eft trompé, comme nous allons voir bien-toft : Pediculus ( dit Cefal- pin ) ferillimus lingua ferpentis, bifurcatus , non tarnen feétus, [ed coharentibus particulis,in quibus veffigia funt feminis ; at femen nullum confpicuum coptinet; La figure de Mathiole repréfente tres- bien cite plante à feuille prefque ronde, telle . » w: g » desenvirons de Paris. Merb.1. 3 ellefe trouve dans les pays chauds, & fur tont dans les prairies autour d’Aix en Provence : Je fruit verd y eft tres-bien gravé; mais il paroift que les racinesn’ont pas elté faires d'aprés nature. La figure de Tragus eft femblable à la larigue de fér- pont qui vient autour de Paris , dont la feuille eft plus eftroite & plus longue ; je ne fçay fi ce font des varietez de la mefme plante. La languette en gen. de Hors efttres-mal deflinée dans Lobel & dans Dodonée, ylanch. 329. j'ay ta(ché dela faire graver de la maniere qu’elle eft avant & aprés que fes-cellules-foient crevées : cette languete fort du pedicüle de la feuille, com. me par une efpece d’infertion;elle eft longue d’en viron deux pouces & demy,ou trois,large de deux - dynes, plate, polie, luilante, fillonée dans fa lon- -gueur: fes-bords {ont relevez arrondis;épais d’une hgne &.demie, & l'on y découvre aifément les -cloilons qui les partagent en plufieurs loges trans- werlales : ces loges jauniflent un peu, lorfque les femences qu’elles renferment commencent à meu- rir ; on les voit crever dans ce temps-là, & les {e- wmences fe répandre comme une pou'iere tres-f- ne: obfervées avec le microfcope, elles paroiffent aflez rondes. Tous-les-auteurs conviennent que cétte-plante eft vulneraire , foit qu’on s’en ferve Auterieurement, owexterieuremcnt. Dodonée dit que Baptifta Sardus- pretendoit œuerir les defcerr- tes par l’ufage de la poudre de cette heibe, & ton- te forte de playes par fon huile faite par infuñon: on la trouve avec la plante fuivante à coté du Cours 121 Reine , dans le Bois qu’on appelle les Champs Elifées. OrPHR1sbifoliaC.B. Pin.87.Rifolium ma= J45, feu Ophris major quibufdam Ÿ. B. 3. 533% Pjeudo-orchis bifolinm Dod, Pemp!.242. Double | B-uj « Hifioire des Plantes Æuille. T. Bauhin a remarqué que cette plante cfioit gravée deux fois dans Lobel , Icon. pag. 302. &t pag. 262. :_ PAR1TETAR IA officinarum & Diofcori< fs C.B. Pin. 127. Voyez la 1V.Herborifation. © PEeNTAPHYELOIDES argenteum ala- tum, feu Potentilla Inftit. rei herbar. Potentil- la fen Argentina 7. B. 2. 396: Argentina Dod. Pempt. 600. Argentine. Cette plante eft d’un gouft d'herbe un peu falé, mais fiptique: ellerousit beaucoup le papier bleu, ce qui fait conjeéturer que la partie acide du fel naturel de la terre fe fil- trant par la tiffure de cette plante, y produit avec Ja terre une efpece de fel fort alumineux uniavec un peu de foufre. Tous les auteurs conviennent que l’Argentine eft aftringente, vulneraire & dé- terfive. On la fait infufer dans du vin pendant la nuit : on la prend à la maniere du Thé : on l’or- donne dans les tifanes, & dans les bouillons pour le cours de ventre , le flux de fang , & Les hemor- ragies ; j’en ay veu des effets merveilleux pour les fleurs blanches, fur tout lorfqu’on ajoûte feptow huit écreviffes de riviere à chaque bouillon d’Ar- gentine. Elle adoucit l’inflammation des reins, &. de la vefie ; elle tempere l’ardeur de l’urine : {on eau diftillée eft bonñe pour la chaflie , pour les: ulceres des yeux, pour le hale, & pour les rou« geurs de vifage: PEeRsICAR ra mitis, maculofa C.B. Pin. 101. Preficarta mitisf. B. 3. 779. Perficaria 11. Tabern. Icon. 857. Perficaire. Fuchfius.a affeuré- qu’elle eft d’üne faveur tres-aftringente, Cefalpin la trouvoit acerbe, Tragus & Lobel aigrelete;pour- moy,je n’y ay trouvé qu’un peu d’aftriétion. Cet- & plante rougit aflez le papier bleu, ce qui fais "LU. 2ENRAN st 1% des environs de Paris. Éerb. Î.e2ÿ “onjééturer que fon fl approche du fl ammo- … niac chargé d’une grande quantité de terre, & “joint avec un peu de foufre : ainfi cove platee eft « aftringente , d terfive ; & vulneraire ; elle done’ un peu de fel volatile concret par Pañalyfe : la "décotion de route la plante eft bonne poutde "cours de ventre, & pour les maladies de la peau. Poryconum latifolium C.B. Pin. 281: Voyez la V. Herborifation. UINQUEFOLIU M majus, repens C.B. Pin. 325. Penraphyllum fex Quinquefolinm vul- “gave vepens T. B.2. 307. Qinquefolim maits Dod, Pempt: 116. Quintcfeuille, M. Rai a fort Hif, 61p, Bifh décrit le fruit e cette plante : mais 1l n’eit pas aiféd’entendre ce que Morifoh à voulu dire “parces paroles : Capfule füperveninnt ex'eus; mi. Hifi, 18m mulis feminibus répleta,qua cm pericarpio [polian. sur,acétabulo fovem terente prorecuntur. Lévouft "dés feuilles de cette plante, a quelqu* chofe de | mt rougiffent un peu le papier bleu, mais es racines le rouviffent davantige : elles ont un peu d’acidité,&e font ftiptiques ; ce qui peut faire croire que parmi beaucoup de terre & de foufre * velles contiennent un {el alumineux modifié par ua peu de fel ammoniac', qui dans les feuilles eft” fort embarraffé dans un flesme vifqueux. Cette. planteeft vulneraire & aftringente; elle donneun peu de fel volatile concret , par l’analyie : outre’ l'extrait que l’on prepare dés racinés , on les ém- loye auffi fort utilement dans les tifanes, & dans les bouillons aftringens , pour le crachement de” fang, pour le flux hemorroïdal , pour l’ardeur d'urine | & pour toute forte d'hemorragies : le pargarifme fait avec la décoétion de cette plante guerit les ulceres de la bouche, & les maux de B-iij } Tabern. icon, #1. Lob,icen.666. GE Hifloire des Plantes gore. On affeure qu’un gros de la poudre de l&: mefme racine prife dans.un verre d’eau ayant Le paroxifine, emporte les fiévres intermittentes. Ce remede eft tres-ancien ; & quoyque noftre Quin- tefeuille ne foit peut-eftre pas celle dont Hippo- crate fe fervoit , il y a pourtant beaucoup d’ap- parence que nous devons ce remede à ce grand homme. RANUNCULUS pratenfs, erettus, acris C. B. Pin. 178. Ranuneulus reclus., non repens,. flore fimplici luteof. B. 3. 416. Ranunculus pra- tenfis, furreélis cauliculis Lob. Icon. 665. Il ne- faut pas rapporter à cette efpece le Ranunculus Sylveftris Tabern. comme on fait les Bauhins : ce- luy de Tabernæmontanus.eft le mefme que le: Ranunculus. polyanthemos de Lobel, dont les feuilles font découpées beaucoup plus menu , & qui ne differe du-Ranunculus hortenfis , ereétus,, flore pleno C. B. que par fes fleurs qui font fim- ples. Ainfi M.Rai s’eft trompé en afeurant que le double fuit une varieté du Ranunculus.pratenfis. ereétus , acris de C. Bauhin , qui en à feparé le Polyañthemos. de Lobel avec raifon. Cefalpin a parlé fi confufément des Renoncules , qu’il n’eft . gueres poffible de déterminer fous quel nom ila Tabern. icon. 3147 Sfe parlé de la noftre. C:Bauhin a crû que c’eftoit fous celuy de Zanunculus levi ac-molli folio,quoy- que ce nom ne [uy convienne guere. RA NU N c U LU s pratenfis, repens, hirfu- tus C.B.Pin. 179. Ranunculus-repens , flore luteo- fimplicif. B. 3.419. Ranunculus hortenfis 1. Dod. Pempt. 425.7. Bauhin à fort bien remarqué que- c’eftoit le Ranunculus dulcis , Batrachium falu- tiferum Tabern. & le Ranunculus vinealis, Bar- trachinm vineale du. mefme : mais il s’eft trome- vtr} RE MESSE , 4 des environs de Paris, Herb.I. 33 pé, lorfqu'il a crû que c’eftoit aufi le Ranunçulus holeraceus major de cet Auteur. Cette derniere ef Tabern, écqgs. pece efttres-differente du Ranunculns pratenfis , °° repens., hirfutus C.B. Pin. comme nous verrons dans la VI. Herborifation. | RanuNceuLus pratenfis ,.radice verti-- oilli modo rotundà C. B. Pin. 179. Ranunculus tuberofus major. .B. 3.418. Ranunculus bulbo- fus Lob. Icon. 667. Bacinet, Grenouillete , Pied de Corbin, ou Pied de coq. Je ne vois pas que les : feuilles de cette plante, tournées fur Le dos, repre+ fentent une Grenouille , comme Tragus le pre- tend : la racine de cette plante eft fi âcre, que l’on peur s’en fervir pour faire des cauteres, & des ve- ficatoires , {ur tout dans les articulations des par- ties où la goutte fe fait fentir-: on applique aufhi- cette Rénonculc écrafee fur les cors aux pieds. ; aprés les avoir bien amolhis dans l’eau chaude , & coupez jufques au. vif. ? | RANUN cuLus præcox;,rorundifolius,gras nulatà radice Mor. Hift. 446. Cheliionia rotun-- difolia minor C. B. Pin. 303. Scrophularia mi nor, five Chelidoniim minus vulcodictum ].B. 3 468. L'auteur de l’Hiftoire des Plantes de Lion, cit le premier qui a.rangé cette plante fous les: | Renoncules ; il l'appelle Ranunenlus latifolins : Eugd. 10563. mais il femble qu’il ait pluftoft fait graver l’efpe- ce à fleur double , que Camerarius appelle Cheli- Hors, donium minus , flore pleno. Cette planteeftd’un gouft d'herbe , & l’on n’y découvre point d’aert- monie ; elle ne vient pasle long des eaux., ni au tour des eftangs:ainfiFuchfus n’a pas eû raifon de ff, 5562. dire qu’on ne pouvait :pas mier {ans imprudence , que ce ne fuit la petite Chelidoine dont parle …. lb. a La figure de Dodonée ft preferable pu nee > : LE hab. 378 sn — Pempt. 49. Lion. 7$J AU: 299 34 Hiffoire des Plantes à celle de Tabernæmontanus, laquelle a les tiges: trop branchuës ; on eftime les racines de cette plante pour les hemorroïdes. Sylvaticus les fai- {oit manger; Dodonéc baflinoit ces parties 2+. vec le fuc meflé avec du vin, ou avec l’urine du. malade. Tragus faifoit grand cas de la poudre ,. du fac, & de l’eau diftillée de route la plante ; il. la loïoit extrémer:ent pour les ulceres qui vien- - nent: au fondement , pour le fic & pour les cref- tes. Cefalpin & plufeurs autres;ont afleuré qu’el- le eft bonne pour les écrouelles , & c’eft pour cela qu'on l’a nommée Ficaria é Scrophularia minor. RanuncuLUSs paluftris, Apii folio, læ- - vis C.B.Pin:180. Ranunculus paluftris. flore mi nimo À. B. 3. App. 858. Ranunculus fylveftris r. Dod. Pempt. 426. La figure de Dodonée eft bon ne. J. Bauhin a tres-bien décrit les femences de - cette efpece qui font liffes & fans piquans; Pena + & Lobel appellent Ranunculus rotundiore folio, femine echinato.Effne Apium rifus? maïs il femblé : qu’ils l’ayent confondué avecle Ranunculus pa . luflris, echinatus C. B: Pin. Tragus qui la décrit- fous le nom d’'Apium aguaticum , afleure auf que fa femence eft herifée de piquants. C.Bauhin: . rapporte à cette efpece le Ranwneulus alter, hir-- futo femine, foliss Apñ Cefalp. maiscet auteur, , comme nous l'avons dit plus haut, a parlé fi con- - fufément des Renoncules, qu’il ne doit pas eftre- cité dans cette rencontre. RAPHANISTRU M filiquä articulatä, glae bra, majore,& minore Mor: Hift:265. Rapifirum alterum arvorum Park:Theat 863. Lampfana Apu-- la Plinii d Dioftoridis Col: parti 1. 261. Ratpi< ffrum fi5re albo, lineis nigris depiéto C.B. Pin. 95: Gette plante fait la fleur jaune , ou blanchaître ;. . hé 1 TÉ des environs de Paris. Herb. I. 3$ rayee de veines noires: ainfi il fiut y rapporter le ÆRapiftrum flore albo firiato ; Sinapi agrefte albums: Tragof. B. 2. 850. RAPHANISTRU M arvenfe, flore albo In- . füt-rei herbar. Lampfana Cefalp. 355. Rapiffrum fait la fleur blanche. RAPHANISTRU M arvenfe, flore luteo In- für. rei herbar. Rapiffrum flore luteo, filiqu glabra , articulata Raï Hifi. 805. SAmgucus fru@u in umbellà nigro C.. B. Pin.456. Voyez la V. Heïborifation. ScanD1x femine roftrato, vulgaris C.B.. Pin.1$ 2. Peéten Veneris?.B.3. part.alt. 71. Scan- dix, Peéten V'eneris Dod. Pempt. 701. Cettc plante eftaflurément tres-differente du Peéen V'eneris d Anguillara, quoyque C. Bauhin ne les fepare pas. Celle dont parle Anguillara, a les fleurs jau- nes , les feuilles femblables à la Filipendula , &. vient fur le bord de la mer,& le long des rivieres. ScLARE A pratenfis,foliis ferratis, flore cæ- flore albo, Eruce foliis Lob. 1con.199. Cette cfpece | ANT. 203% rukco Inftt. rei herbar, Voyez la II. Herbori- - fition. * SENEc10o minor, vulzaris C, B. Pin. 131$. Voyez la IV. Herborifation. SIN AP 1 arvenfe,præcox, femine nigro Mor: hift. 216. Rapiffrum flore lutee, foliis incifis y ft- nuatis C.B. Pin. 9s. Rapifirum flore luteo T. B. 2. 844. Rapiffrum arvorum Lob. Icon. 198. Sanve, : Cette plante eft deux fois dans Mathiole , fçavoir fous les noms de Zarspfana, c@ d’Irio. Ce mefine auteur s’eft trompé, quand il a pris noftre Sanve pour le Velar , ou Tortelle, qui eft lEryfsmum vulgare C. B. Pin. 100. Sana pr 1arvende, præcox, femine nigro, fo« B y] Math, 4ÿTi 74 Le. re 46 Hifhoire des Plantes. lüs integris Inftit. rei herbar. Rapiffrum flere- luteo,folsis nonincifis C.B.Pin.os.Lampfana verre, falo Theophraffi Eryfimum Dodonai. Lugd. 542. Trio, five Eryfimum Cam. Efpit. 343.La defcrip- tion de ce dernier auteur. convient à la preceden- te. J’ay cru qu’il falloit feparer la Sanve à feuilles découpées , de celle qui ne l’eft pas; elles f:trou- vent pelle mefe dans les champs.:. ainfi il y a ap- paxence qu’elles viennent de la mefme graine. SinaApP1 album, filiquà hirfuta, femine alba & rufo }: B: 2.856. Sinapi Apii folio C. B. Pin. . 99. Nous n’ävons point de figure qui reprefente bien cette plante, quoyqu’elle foit des plus com- - munes de la campagne de Paris: la plufpart des Apoticaires en employent les: graines dans les. ; compofitions , cu l’on demande ceiles du.Buniass. How. 377. G La fioure que Lobekdonne du Sinapi alerum, fa tivum, en reprefente rmieux les goufles qu'aucune autre que j’aye veué: cet Auteur a encore parlé de cette plante dans le mefme ouvrage fous le nom de Sirapi agrefte Apii, sut potins -Laveris folio : mais Ja figure nevaut pas mieux que lé nom. 7; Bauhin s’eft trompé,en prenant pour cette plante BeJalp. 335. Je Sinati folio Rapa, d Sinapi tertiwm folio Eruca de Cefalpin: ce pourroit bien-eftre {a feconde efpe: ce , comme C. Bauhin l’a crû : J. Bauhin eft en- core plus blafmable d’avoir rapporté à fon Si2api filiqua hirfuta, 1e Sinapi vri. du Phytopinax, au 147 lieu du 1:x. La feptiéme efpece du Phytopinax, eftla moutarde commune, comme nous dirons : dans la fuite; & la hbuitiéme ef celle dont nous parlons , ainfi que l’on peut voir par les fynoni- ; mes deTragus & de Lobel. C.Bauhin s’eft troms Grow. 447. pé,lor{qu’il a pris lEruca.paluffris major Tabern, gour noftre Moutarde; M. Raï la décris mieux : { des environs de Paris. Herb.I. 37 eue perfoune : je ne l’ay jamais trouvée autour - de Paris, qu’à femence brune. SisyMBRIUM anouum, Abfnthii folio Anttit.rei herbar. Voyez la 111. Herborifation. Sisy MBRIU M paluftre, repens, Nafturtñ folio Inftit. rei herbar. Ertca paluftris y Naftur- * ti folio, filiqua oblonza C. B. Pin. 98.Ernca palu- ffris, minor Tabern. Icon. 447. Eruca quibufdam ilueftris, repens, floftulo purpureo luteo f. B. 2. 856. la fleur de cette plante eft jaune, & n’a rien: de purpurin. Peut-eftre.qu’it y:a une faute d’im- rellion dans le nom de J. Bauhin : la ‘figure de *Eruca fylveffris Fuchf. ne reprefente pas ral la Hiff. 283: pire dont nous parlons ; mais la defcription ne u y convient pas fi bien. Dodonée s’eft fervi de la-Gal. 432, figure de Fuchfius qu’il a fait racourcir ; maisil nela décrit pas mieux. Celle de Camerarius qui a-poux titre, Sénapi [11 n’eft pas meilleure: je ne {cay d’où vient que J.Baubhin fait icy mention du Sénapé primum genus Fuchf. cet auteur ne par- le d'aucune efpece de Moutarde , qui ait du rap- port à nofître plante : il n'eft auere poflible de fca- voir fi Thalius.en a:parlé aufli fous le nom de L'lberis,fsve Cardamantice Najturtit folie, alters, faliis oblongioribi#; floribus lutei, comme J.Bau- Epit,334x- hin le pretend ; car Thahiusne fait que la nom mer :1l faut s’en ténir à la fivure de Tabernæ+ montanus qui eft fort bonne. Voicy la defcription entiere de la plante. Les-racines font blanchafi tres, chevelués d’efpace en efpace , & tracent de tous coftez : elles pouffent pluficurs tiges, hautes environ d’un pied , dont quelques-unes font fort courbées , & les autres un peu plus dtoites; les anes & les autres font canelées , épaiffes d’une li- gne, garmes alçernativement de feuilles aflez- 33 : Hiffoire des Plantes femblables par leur couleur, par leur standeut . & par leurs découpures à celles du Creflon des - jardins ; mais elles n’ont aucune faveur fenfible : : les fleurs occupent le haut des branches, & font : comme difpofées en épi. Chaque fleur eft à qua- - ire petites feuilles jaunes, dont la queuë fe ter- - mine en ovale émouflé : les étamines &z les fom- mets font jaunaftres ; le calice eft auffi à quatre feuilles pointués, verdaitres, creufes, lifes : loi que la fleur eft paflée , le piftile qui a la figure : une petite colomne, terminée par fon chapiteau, - devient une goufle longue de cinq ou fix lignes , grefle, plate, large d’environ les trois quarts d’u- ne ligne, droite le plus fouvent, mais quelquefois couibée, partagée dans fa longueur en deux loges, par une cloifon membraneufe , qui finit par une pointe chargée d’un petit bouton : on trouve dans chaqu: loge deux rangées de femences ovales ; roufles , longues de demi ligne: cette plante ne vient pas feulement le long de la Seine; mais dans les cours des maïfons, & prefque par tous Jes lieux humides. | SoLANU M offcinarum, acinis nigricanti- bus & fufcis C.B.Pin.166. Solanum hortenfe five vubrave, bactis nigris }. B. 3. 608. Solanum hor- zenfe, baccis nigricantibus Dod. Pempt. 454. Cotr- dus, & ]J. Bauhin ont pris la fleur de cette plante pour une fleur à cinq feuilies : 1l eft certain qu’el- le eft d’une fcule piece. On croit ordinairement que la graine de la Morelle à fruit noir , produit - æelles qui ont le fruit rouge & jaune ; mais outre que l’experience fait voir le contraire, ces efpeces : font marquées par d’autres circonftances plus particulieres , ainfi qu’il paroiftra par leurs defs gr1ptlonS. Eee ERRS des environs de Paris. Herb.1. 35: La Morelle à fruit noir , a la racine longue de - demi pied, épaifle au collet de crois ou quatre li- s, ondoyante,blanc-fale, fibreufe & chevelué r tige qui eft ; bi de moëlle , s’éleve à la hau- teur environ d’un pied & demi , épaifle de trois lignes, verdaftre , efpre, & anguleuft, divifée or dinairement au-delà de neuf ou dix pouces en plufieurs branches, eftenduës fur les coftez, & fouvent courbées en bas: garnies de feuilles alter- nes,lefquelles commençant par une queuë longue environ de demi pouce , s’élargiflent jufques à un uce & demi, fur deux pouces de long ; elles : En pointués, ondées pluftoft que crenelées, vert-- brun, lifles & luifantes : le pediculé s’allonge en : cofte, dont les nerfs fe courbent, & vont {e perdre fur les bords .des feuilles ; celles qui font fur les divifions des branches font plus petites, plus ron- des, & plus pointuës jufqués à là cime , dont les brins ont les anglesaiguifez de deux ou de trois its filets. Les fleurs ne fortent pas ordinaire- ment des aiffelles des feuilles comme dans la pluf: : part des autres plantes ; mais des branches mef- mes , un peu au deffous des feuilles : ces fleurs : naïflent depuis cinq jufques à huit, fur un bou- quet long d’un pouce & demy, dont les pedicules : fônt déliez, & longs de quatre ou cinq lignes. . Chaque fleur eft blanche, d’une feule fcuille,cou< ée en baflin, du-diametre de trois lignes,ou trois ignes & demie, percée dans le fond ,où elleeft. jaunaftre, 8 comme terminée en anneau, divifée en Cinq parties jufques vers fa moitié , longues, . pointuës, & rangées en étoile: des coftez du fond: de la fleur s’élevent des eftamines tres-courtes , chargées chacune d’un fommet jaune , poudreux, cftroit, long d’une ligne & demie. Tous ces {om xtrait des: 'esifires de Aradimie toyale des LTHTE 4® : Hifloire des Plantes: mets font joints enfemble, & cachent le fond du- piftile, dont le bas eft prefque rond , vert-pañle; emboëté dans Le trou de la fleur, & planté dans le fond du calice: ce caliceeft un pétit entonnoir verdaftre,& découpé en cinq pointes obtufes. Lorf- ue la fleur eft pañfée, ‘Le prftile devient un fruit pherique , aflez dur , vert-d’olive d’abord, puis noir, du diametre d'environ quatre lignes; plein d’un fuc aflez limpide, & de plufeurs femences blanchaftres, longues d’une ligne, plates, arron- dies, bordées d’une petite chair verdaftre,que l’oa fépare ficilement, difpofées en maniere d’anneau autour du placenta , qui eft au rmilieu du fruit, &c qui diftribue la nourriture à toutes ces a ri La racine eft comme infipide ; Les feuilles ont un gouft d'herbe un peu falé ; le fruit a quelque choie d’aigrelet & de vineux : toute la plante eft d’une odeur affoupiflante , mais plus forte dans les autres efpeces. Elle feurit en Juillet, Aouft, & Septembre; les fruits font meurs en Septembre, &.Oétobre. Les feuilles ne rougiffent guere le papier bleu imais le fruit meur le rougit tres-fort ; ce qui fait conjecturer que le fel ammoniac quieft dans cette plante, eft moderé dans les fcuilies par une por- tion tres-confiderable d’huile feside & de terre: #mais que la partie acide de ce fel eft fort dévelop- pée dans ie fruit meur : de forte qu’il y a un choix à faire des parties-de cette plante, fuivant les in- dications que Pon veut remplir. Les fruits, par exemple, font plus rafraifchiffants, mais plus rc+ percuffifs que les feuilles ; qui adouciflent en re- folvant, détergeant, & abforbant ; elles donnent beaucoup de fel volatile concret, par lanalyfa : chimique : l’on fe {rt de la Morelle dans les oc id ét ESS des environs de Paris. Herb.I. 4t #afons,où il faut modererl’infammation,ramol- Jr, & relafcher les fibres qui font dans une ten+ fion violente. On applique l’herbe pilée fur les hemorroïdes , où l’on baffine ces parties avec le fuc tiedi; on malaxe ce fuc pendant quelque temps dans un mortier de plomb;pour en graiffer le cancer : le mefme fuc animé avec la fixiéme partie d’efprit de vin bien.deficomé, eft fort bon pour l’érefipele, les dartres,le feu volage, les bou- tons,& pour toutes les démangeaifons de la peau: on employe la Morelle dans l’onguent populeon, & dans tous les cataplafmes anodins. Celalpin affeure que l’on en fait boire l’eau, ou le fuc, dans Pinflammation du ventricule, & dans l’ardeur d’urine ; il dit que la mefime eau prife à trois on- ces avec pareille quantité d’eau d’Abfinte, pouffe par les fueurs : cependant on regarde l’ufage inte- rieur de-cette plante comme fort fufpe@. Tragus dit qu’elle tuë les cochons. & confeillétde ne fe fervit interieurement de fon.eau, que: deux ou trois ans aprés l’avoir diftillée. SoLaANU M oficinarum, acinis puniceis C. B. Pin. 166. Solanum hortenfe, five vulgare bac- ci rubris 1. B.3. os. Solanum puniceum Cord. b'ff. 158. La Morelle à fruit rouge, eftordinaire- : ment plus grande que la precédente : fa racine eft plus groffe: fa tige eft haute d’environ deux pieds, anguleufé, & comme feuilletée, divifée quelque- fois dés le bas; en branches qui-s’élevent oblique- ment, & s’eftendent fort fur les coftez : fes feuil- les approchent plus de la figure d’un fer de pique, . que celles de la Morelle à fruit noir; elles font moins ondées fur les bords, & parfemécs.de poils re apparens : {es fleurs font tout à fait fembla+ Rles; mais leur fruit eft ovale, long de quaure lts ue FAMfoire dis Plate | gnes fur trois de large, ronge effacé , teignant mefme couleur, aigrelet, vinieux. Cette efpece a ce me femble l’odeur plus afloupiffante que la précedente. SoLaANU M officinarum, acinis luteis C.B.. Pin. 166. Solanum bortenfe, five vulgare, baccis luteis 7. B. 3.608. Solanum luteum Gefn. hort. 28r. Solanuwm hortenfe, baccis lutei coloris Dod. Pempt. 453. La Morelle à fruit jaune, a la ratine éomme les efpeces précedentes : fa tige eft haute environ de deux pieds, velué, anguleufe, & com- me feuilletée : {es feuilles font beaucoup plus on- dées, & comme crenelées profondément , vert’ pañé, velués'des deux coftez ; és fleurs font fern- blables à celles des efpeces dont. nous venons dé’ parler : mais les fruits qui font ovales, longs de quatre lignes, larges de trois ,virts d’abord, . & res blanc dans leur longueur , font jau+ nes couleur d’ocre dans leur maturité: leur fuc eft sigrelet, vineux, peu coloré ; les fcmences font bordées d’une petite chair jaunaftre ; l'odeur affoupiffante de celle-cy m’apart plus forte que celle des précedentes : cependant ces deux dernie- res efpeces agiffent.fur le papier bleu, de mefme ‘que La premiere. - SoLanum fcandens, feu dulc:mara C.B.. Pin.167. Glycypicros five amara dulcis 7. B. 2. 109. Dulcamara Dod.Pempt.402. Tragus & Do< donée ont pris la fleur de cette plante pour une fleur à cinq feuilles,quoyqu’elle ne foit que d’une fule piece. Il eft furprenant que Dodonée & ]. Bauhin, fe foient recriez contre ceux qui l’ont mife parmi les efpeccs de Solanum,& qu'ils ayent avancé qu’elle n’avoit rien de commun avec ce : genre. Ses feuilles rougiffent à peine le papicr” 4 Nti laits 14 î . des environs de Paris. 43 Bleu : elles font fades,& ont l’odeur fort affoupif- fante ; mais le fruit eft comme vineux , & rougir tres-fort le papier bleu. Ainfi,il y :apparence que cette efpec: de Solanwm contient les mefines prin- cipes que celles dont nous venons de parler ; on l'employe dans les mefmes occafions , du moins pour les maux exterieurs Pour les interieurs, Tragus affeure que l’on guerit les vieilles jaunif- fes , avecun verre de vin blanc , dans lequel on a fait bouillir legerement la tige de cette plante coupée m nu ; on met une livre de la tige fur une inte de vin, dans un pot bien bouché, & on le Bi : confumer d’un tiers,- ® TRIFOLIUNM ,pratenfe flore monopetalo’ Tnftit. rei herbar. Trfolium pratenfe, purpureum C:B: Pin. 327.Trifolium pratenfe vulgare 7.B. 2. 3742 Trifolium pratenfe Tabern. Icon. 523. Trefle dés prez à fleur rouge. On diftingue aifément ce Trefle des fuivans,par fes tiges qui font plus hau- tes, & plus garnies de feuilles. On ne s’en fert ape en Medecine. Tragus ordonne les fleurs, & és graines bouillies dans du vin, pour appaifer lestranchées , & ‘incifer les maticres olaireufes, qui fe trouvent dans les inteftins : il les recom- mande aufli bouillies dans d' l’eau ou dans de l'huile, & appliquées en cataplafme pour réfou- dre Les tumeurs où il n’ÿ a point d’inflammation, TRIFOLIU m pratenfe, flore albo,minus,8&c fœmina glabrum J.B: 2.380. Celuy-cy ne porte ordinairement que des pedicules affez courts & liffes, qui fouftiennent des fleurs blanches : 1l s’é- lève peu fur la terre ; mais 1l trace beaucoup : il ‘approche plus des fioures que Lobel & Dodonée : ont donné du Trifolinm pratenfe purprreum , que le précedent , auquel pourtant il faut rapporter la Fe Arimad.in Hifi. Lugd, Lugd. 1641. Eugd. 1647. 44 Hiffoire des Plantes defcription de Dodonée , & garder la figure pouf celuy-cy. FR1IFOLrU M fragiferum, noftras, purpu= reum , folio oblongo Mor. hift. 144. Le noïn de Morifon convient parfaitement bien à cette plan te; car elle n’a pas les feuilles échancrées, com- me celle que Clufius à nommé Trifolium Fragi- ferum Frificum Cur. poff. fol. 39. . TirayMALUS Heliofcopius C. B.. Pin. 2ot, Dod. Pempt. 371. Tithymalus Helioftopius , fjve folifequus T. B. 3. 669. Réveille-matin,fuivant le Soleil: C. Bauhin affeure que ce Titimale varie, & qu’il fe trouve à feuilles plus arrondies, & fans crenelures ; maïs il y a beaucoup d’apparence qu’il a efté trompé par la fioure de Mathiole, 1a- Reco que l’a remarqué J.Bauhin, repre- ente mieux le Peplus, five Efula rotunda C. B. Pin.que le Tithyrmalus Helioftopius : ainfi C.Bau- hin n’a pas eû r11fon, «omme fon frere le montre, d’accufer l’Auteur de l’Hiftoire des Plantes- de Lion, d’avoir repeté trois fois la mefme plante: car Le Tithymalus Helioftopins Mathioh Lugd. eit le mcfme que le Peplus, five Efula rotunda.Le Tithymalus Helioftopinws Dodonei Luyd. n’eft pas different du Tithymalus Myrfinites, fruclu verruca firmili C. 8. & le Tithymalus Heloftopius Dodo. si Eugd.cft celuy dont nous:parlons. Cette efpe- ce cft d’un gouft d’herbe un peu falé ; elle rougit confiderablement le papier bleu. TirHyMALUS five Efula exigua C.R. Pin.291. Tithymalus minimus, angufirfolius, an- nuusT. B. 3. 664. Efula exigua Tragi Loë. Icon. 357. Onletrouveen Automne dans Les champs parmi le Chaume, du cofté de Chaillot, & de Pay : il eft annuel, & C. Bauhin ne devoit pas. des environs de Paris. Heïb.I. 4$ Je confondre avec le Tithymalus leptophyllos Ma- Mub.12564 thioli, qui eft vivace, & qui doit eftre rapporté au Tithymalus foliis Pini, forte Dioftoridis Pityufa C.B.ie mefmeAurteur l’a confonduë avec le Tith- malus minimus Tabern. mais celuy de Tabernx- montanus eft le Tithymalus exiquus, faxatilis,que Icon. s99i C.Baubin à décrit dans fon-Prodrome comme une plante nouvelle, VERBENA communis, cæruleo flore C.B. Pin. 269. Voyez la IV. Herborifation. Urri.c A urens maxima C.B. Pin. 232. Voyez la V. Herborifation. URT1c A urens minor C.B.Pin.132. Voyez la mefme Herborifation. 26 Hifhoire des Plantes FA x 2: HERBORISATION IL. Dans le Bois de Boulogne. BROTANUM campeftre, caüliculis a]bi- #N cantibus C.B.Pim 136. Abrotanum can pe= fre Tabera. Icon. 15. Abrotanuin fylyefire inodo- qum, cauliculissex viridialbicautibns Schuvenck.s. Claf.biff.340. ABROTANUM campeltre, cauliculis ru- ‘bentibus C.B:Pin.136. Abrotamusm inodorum,cau- diculis purpurafcentions Schuvenck..s. Artemifia tenuifolia , five leptophillos aliis Abrotanum fil- veflre T. B.3. 194. La mefme efpece fe trouve fouvent à tiges ver- tes, & à tiges rouges; ainfi que Schuvenckfeltius, .& C.Bauhin l’ont remarqué: on voit mefme fou- vent des tiges de difierentes coulcurs fur le mefme pied, & le pied ä rige verte cft deveru à tige rou- ge, aprésavoir efté cultivé dans le jardin Royal, C. Bauhin n'a pas pris le fensde Clufius par rap- port à ces varietez :.ear.çet Auteur les diftingue feulement par les feuilles. L’Artemifia tenuifoliæ 2. Cluf. a les tiges purpurines, & les feuilles blan- chaîtres,; & l’Artemifia tenuifolia 3. du mefme auteur , a auffi les tiges purpurines, & les feuilles vert-brun, tirant fur le rougeaftre. Toutes ces va. rietez fe rencontrent vers la porte du Bois par où Von va au village appellé Boulogne , & fur tout le long des murailles hors du Bois. J. Bauhin à ‘fort bien remarqué que les feuilles de cette plante seftoient blanchaftres , & veluëés pendant l’hyver ; Anais que celles qui poufloient enfuite dans le mois de Juin eftoient vertes, & plus longues : og : , 3 ME. MEL des environs de Paris. Heib.Il. 47 Mes trouve quelquefois rougeaftres. Cette plante a beaucoup moins d’odeur que les autres efpeces d'Auronne ; mais on ne fçauroit dire qu’elle n’en ait point du tout : car fi l’on en froïfle les feuilles, elles fnterit comme la Carline ; .ce qui me fait croire que l’efpece que C.Baühin epptlle Aérota- tanumcampeltre ,incanum, Carlina odore,& qu'il indique auprés de la ville de Lintz en Autriche, n’eft pas bien differente de celle dont nous par- lons: ainf 1l n'apas eû raifon de douter fi c’eftoic VArtemifiarr.Cluf. qui eftune plante aromatique, mais tres-rare en Efpagne mefine, où Clufius l’a trouvéele premier. Je l’ay obfervée dans leRoyau- me deMurcié, entre la capitale de c-Rovaume, 8 Oriuella ; j'en doñneray une defcriprion exacte: dans la relation de:mes voyages. . AcerTosa prateniis C.B. Pin. 114. Voyez a 1. Herborifation. AcEerosa arvenfis, lanccolata C. B. Pin. m4. Acetofe parva, auriculata repens 7. B. 2. 992. Oxalis ovina Tabern. Icon. 440. Ozeille menuë, T1 femble que J. Bauhin ne l’a diftingue pas de La: füivante. . AcerosaA lanceolata, anguftifolia, repens »€.B: Pin. 1r4. V. Prod. & non pas TV.comme n Lit dans le Pinax. Oxalis minima 1. Tabern, Zcon. 447. AGRIMoON IA ofcinarum Inftit. rei her« Per. Agrémonia feu Eupatorium |.B. 2.398. Eux patorinmwveterwm, five Agrimoma C.B. Pin.32r. ÆEnpatoriwm Gracormn , Agrimonia officinarum Zob. Icon. 692. Aigremoine. Elle eft d’un gouft ftiprique, un peu falé , meflé de tant {oit peu d’a+ æreté, & rougit peu le papier bleu : ce qui fait groire qu'elle contient un fl qui approche du Prodr, 713 Pr Hifloire des Plantes tartre vitriolé , ou du fel de corail fait avec Pef. prit de vert-de-oris, ce fel dans PAigremoine eft meflé avec beaucoup de foufre , & avec aflez de terre : ainf cette plante eftaftringente, déter- five, vulneraire ,.& aperitive ; ce que l’on appelle refferrer les fibres des parties, & déboucher la tif. fure des vifceres dépendant tres-fouvent des mef- —mes principes. L’Aigremoine-eft bonne dans les maladies chroniques ; car elle abforbe, & incife cette limphe épaiflie , qui ordinairement en eft la caufe : on l’employe dans les tifanes, dans les dé- coctions , dans les bouilions , & dans les potions apcritives , rafraifchiflantes, & vulneraires. Elle æft utile dans fe crachement de ang, dans l’hemor- ragic dans la dyffenterie , & dans les inflamma- tions du foye, & de la rate : appliquée exterieure- ment , elleieft tres-vulneraire ,:& propre à réfou- dre les tumeurs des bourfes , & des autres parties, où il y a de l’inflammation. Tragus affeure qu’elle eft excellente pour les luxations:on:la fait bouillir dans la lie de vin avec du fon de froment , & on J'applique fur la partie remife. | AÂALCHIMIiLLA montana, minima Col, part.1.146.Charophyllo nonnihil fÿmilis C.B. Pin. 152. Perchepier Anglorum quibujdamT.B.3.part. 2.74. M. Rai afleure que la fleur de cette plante eft compofée de quatre feuilles; mais elle-eft veri- tablement àeftamines,& le calice qu’il a pris pour h fleur, eft d’une feule piece. J. Bauhin dit que fa racine eft noire, & creufe: dans ce pays-cy,elle eft folide, & jaunaftre ; toute la plante eft aflez fade : en Angleterre elle doit eftre acre ; puifque Lobel & M. Rai l’afleurent. Fabius Colurmna qui ena donné une excellente figure, & à la defcription duquel il pe manque rien que çelle de Ja fleur , re< marque \ des environs de Paris. Héëïb. Il. 4 marque que la fisure du Perchepier Anglorum de Pena & & Lobel ne vaut-rien : celle de Tabernæ- montanus qui l'appelle Scandix minor, n'eft pas “meilleure; celle de Parkin{on eft encore pire. ALcHiIMIiLLaA fupina, gramineo folio, #minore florenftit. Rei Herbar.* Polygonum an- guflifimo & acuto , vel gramineo folio minus, re- Pens C.B.Pin.281. Polygonum 3. Dodonei, five te- nuifolium:T.B:3. 377. Polygonum minus, alterum Tabern. Icon. 835. La figure de cet auteur n’eft pas mauvaife, non plus que celle de Dodonée, qui l'appelle Polygonum 2. ou Knawel, & non pas Polygonum exiguum , comme dit C.Bauhin. M. Raï a eû raifon de placer cette plante parmi celles dont les fleurs font à étamines ; mais il a varié dans la defcription de fa fleur : car ilaffeure d’a- bord qu’elle eft à cinq petites feuilles verdaftres; puis il convient que cette partie doit pluftoft eftre appellée le calice de la fleur: 1l femble que cet au- teur ait crû que la femence fouftenoit ce calice: Flofiulus unufquifque femini [wo infidet umbilici inflar , nec per feminis maturitatem decidit, fed er perbetuo inharet. Voicy ce qui m'a paru de la ftructure de ces parties. Les fleurs naïffent par pe- tits bouquets dans les aiflelles des feuilles, & à Textrémité des branches :elles font à cinq éta- mines tres-courtes, qui fortent du fond du calice, chargées de fommets jaunes : ce calice eft d’u- n# feule piece , long de deux lignes, verdaftre, évalé en haut , &:divifé en cinq pointes , rétrefli en bas en maniere de tuyau un peu renflé : aprés que les étamines font flétries, le piftile qui occu- € le fond de ce tuyau, devient une graine un peu ovale, blanchaftre, longue d’une ligne ; & alors le calice fedurcit, &-devient rouffaftre. C. Bauhis eo Icon, 96. Theat, 449i Pempt. 1} Hifi. zrÿ Ad. 183. . Bin, 291 40 Hifioire des Plantes - & Morifon ont rapporté à cette efpece la Saxifra- ga Anglica,dont Pena & Lobel parlent dans leurs memoires : mais, leur figure reprefente beaucoup mieux cette efpece d’Alfine., que j'ay nommée Alfine Caryophylloides f:bhirjuta, capillaceo fol:o, ulchro flore allo Inflt. Ret Herbar. c’eft à ceux -qui font fur Les lieux à decider : les Auteurs dont nous avons pail£, la marquent fur le chemin de Londres à Briftol. Si c’eft le Knawel, la figure en ft tres-mauvaife,de mefme que celle de Tabernæ- -mon'anus, qui a pour titre Polygonum minus, Po- Æycarpon Icon. 834. ALCH1IMILLA Linariæ folio, calice flo- sum albe lafit. rei herbar. Linaria montana flo- fculis albicantibus C. B. Pin.213. Linaria fimilis F B.3. 461. Anonymos Limi folio Claus. H'fi.3:4. Clufus qui à remarque cette plante dans-le Bois -e Boulogne, a prisfa fleur pourune fleur à cinq “euilles. Elle a cinq étamines fort courtes chargées chacune d’un fomimet jaune: ces éramines fortent -du fond d’ya calice d’une feule piece;long de deux ignes , décopé en haut-en cinq crenelures poin- tués & blanches , rétrefli en basen tuyau renflé : e piftile qui eft verdafire, & caché dans cette partie, devient enfuite une graine ovale,& longue “d’une ligne, qui megrit dans ce calice, dont les -crenelures fe recourbent ordinairement en dedans. AzcHIMILzA Linariæfolio, calice flo- sum fubluteo Infit. rei herbar. Azs1Nne media C.B.Pin.2$o. Voyezla I. Herborifarion. _ALSIN FE plantaginis folio J.B.3.364.M.Rai a fort bien décrit cette plante ; mais il n’a pas eÿ raifon de douter , fi c’eltoit celle que C. Bauhin Appelle Aline aguatica media : cle de Baubia A4 à | gl Te NAN desenvirons de Parir. Herb.I. dt eft fort bien gravée dans Tabernæmontanus, & con. 7rs. ne trouve ordinairement que le long des ruif- eaux, dans les Pyrenées, & dans les Alpes. ALsiNEe minor multicaulis C.B. Pin. 250. | raté 3.364. La figure de J.Bauhin “ft tranfpofée; celle deTabernæmontanus, qui l’ap- elle Aline minor, n’eft pas mauvaife : cette plan- Icon. 7e4+ te varie felon les lieux, & je ne crois pas que celle 701. que le mefmeauteur appelle fine petraa mini- ma , en foit fort differente. Si Tragus a voulu la comprendre fous fa quatriéme efpece de Morge- Jine', il s’eft trompé ; car elle fait les fleurs blan+ ches , & non pas bleuaftres. ALSINE verna, glabra, foribus umbellatis , “lbis Inftit. rei herbar. Caryophyllus arvenfis, mmbellatus, folio glabro C.B. Pin.zro. Caryophil- dus arvenfis , wmbelliferusT.B. 3.361. Holofiium Caryophyllaum, arvenfe Tabern. Icon. 233. La fi- gure de ce dernier auteur vautincomparablement mieux que celle de l’Alfne verna Lugd. Dale- champ eft pourtant le premier qui l’a rangée fous fon veritable genre. Fabius Columna tout habile qu'il efoit, a confondu cette plante avec celle qu'il appelle Eufragia Linifolia part.2. 68. ALSæNE pratenfis, graminco folio ampliore Inftit. rei herbar. Caryophyllus arvenfis , glaber, flore majoreC.B.Pin.z10. Gramen Fuchfii, five Leucanthemum Ÿ. B. 3. 361. Gramen floridum majus, Tabern. Icon. 232. Dodonée affeure que «le fruit de cette efpece eft oblong, il m’a paru pluftoft fpherique : Le fuc de cette plante, fon eau difullée , fes feuilles & fes fleurs pilées, font pro- pres calmer l'infammation des yeux, c’eft pout- Équoy Tragus l'appelle Exphrafis Gramen 329. _"AzSin E pratenfs,gramineo folio anguftiore C y Là A | Ë Jon. 212. b con. 459. E/ je> ht Fois 62 Hifoire des ‘Plantes Inftit.rei herbar. Caryophyllus arvenfis, glaber, flore minore C.B. Pin.210.Gramini Fuchfji Leu- canthemo affinis, fimilis plantaT.B.3.261. La figure de Jean Bauhin ne vaut rien du tout ; celle’ de Tabernæmontanus eft bonne , fous le nom de Gramen floridum minus Icon. 232. | ALysson incanum,lureum, Serpilli folio, majus Inftit.rei herbar. Thlafpi minus quibuf- dan, alis Alyffor minws}.B.2, 928.Thlafpi Alf fon ditum,campefire majus C..B. Pin. 107. Alyf- Jam minimum Cluf. Hif..cxxx111. La figure de Clufius eft bonne ; mais 1l s’eft trompé dans la de- fcription de la fleur, qui n’eit que de quatre feuil- les, & non pas de cinq, comme il l’afleure : la f- gure que: Lobel & + Tabernæmontanus ont donné de cette plante, fous le nom de Thlafhi Polygonati folio, ne vaut rien ; Je crois qu’on 2 mis par inad- vertence Polyoonati, pour Polygoni folio : le der- nier de ces Auteurs en a donné une feconde figure qui eft beaucoup meilleure, & qu’il appelle Thlaf- pi mivus Clypeatum II. La difterence de ces fiou- res a déterminé C. Bauhin à feparer cette plante en deux efpeces, grande & petite ; Morifon l’a fui- vi dans cette rencontre : 1l eft vray que la plante varie felon les lieux ; mais.il ne faut les diftinguer que comme des varietez : car-la graine de la plus petite, femée dans les jardins, preduit.une plante affez grande. J. Bauhin a remarqué que Schu- venckfeltius avoit confondu la plante dont nous parlons, avec le Thlafpi angufhfoliums de Fuch- fius, quieftle Naffurtium [ÿluefre Ofÿridis folio C.B. P1n. 105. É _ ALysson incanum, Serpilli folio, minus Inftit. rei herbar. Thlafpi Alyffon diélum campe-! fre minus C.B. Pin,1o7. Ce n’elt qu’une vaticté fe la precedente. | AM li eu _ desenvirons de Paris. Hexb. IT. 5ÿ Azysson vulgare, Polygoni folio, caule nu+ do Inftit. rei herbar. Burfa paloris minor, loculo _oblongo C. B: Pin.108. Burfa pafloria minima , oblongis filiquis, verna, loculovblongo f.B. 2.037. Paronychia vulgaris Dod. Pempt. 112. Cette plan- te me paroift fort differente de celle que Cefalpin appelle Æumilis quadam herbula, affinis Burfe pafloris , foliolis Thymi rotundioribus , candicanti- bus, fubhirfutis, de. il dit qu’elleefttres-frequen- te en Sicile, & autour de Piombino. C. Bauhin n’a pas eû raifon de la rapporter à celle-cy, dont les feuilles varient par leurs découpures ; mais qui font toûjours fort éloignées de la figure de aelles du Thim: ces varictez font reprefentées dans l’Hiftoire des Plantes de Lion. La Parony- _ chia Alfine folio Lobelii Lugd. les repréfente fans’ découpures : les mefmes feuilles font découpées. dans la: figure de la Afyo/otis parva Dalechampii Lugd.1318. . ANONIS fpinofa, flore purpureo C. B. Pin. 389. Anonis , five Reffa bovs vulgaris , purpureæ À B.2. 305. Anonis, Ononis, Refla bovis Tabern. Jon. s28. Arretebeuf. La fioure de Tabernx- montanus eft la meilleure de toutes, quoyqu’elle ne repréfente-pas les feuilles-de l’Arretebeuf dif pofées trois à trois : Dodonée a raifon de dire que les fleurs de cette efpece font rarement jaunes ; & mefme cette. varieté à fleur jaune, que Pena & Lobel marquent dans les prairies autour de Brif- tol & de Londres, n’y doit pas eftre fort com- mune, puifque M. Raï n’en parle pas. L’Arrefte: beuf rougit un peu le papier bleu , fes feuilles font d’un gout leoumineux , ellés fentent mauvais, & font un peu gluantes ; ce qui fait croire que leur fël approche: beaucoup du tartre vitriolé, embar- C ii 366% 1274: Adu,378 MN PFEL IS ESTS Gugd,. 449. $4 - Hhffoire des Planres affé dans un flegme épailli par beaucoup de térré & de foufre : ainfi tous les auteurs conviennent que cette plante eft fort aperitive, & fort diureti- que. On ordonne fes racines dans les tifanes,dans les bouillons & dans les apozemes: on diftille Peau de toute la plante, lorfqu’elle eft en fleur; toutes ces preparations font excellentes pour la jaunifle, pour le calcul, pour [2 fappreflion des mois, & pour les hemorroïdes enflammées. Quelques- uns font infuler deux gros de l’écorce de racine d’Arretebeuf dans un verre de vin blanc, & le font boire dans la colique nefretique, lorfqu’il s’a- git d'employer les diuretiques : on pretend qu’un gros de la poudre de cette racine-prife dans un bouillon ordinaire , eft tres-propre pour les car- nofitez. Mathiole mefme, & plufieurs praticiens aprés luy, affeurent que c’eft un excellent remede pour la farcocele, La décoétion de toute la plante eft fort déterfive, & l’on s’en fert utilement dans le {Corbut pour rincer la bouche, & nettoyer les gencives, ANonrs vifcofa, fpinis carens, lutea, major €.B. Pin. 389. Anonks lutea, non [pinofa , Dale= champii NatrixT. B. 2.393. Anonis lutea Cam. Epit.444. La figure de Camerarius eft bonne : il ne faut pas feparer de celle-cy l’Anonis lutea, non fP'nofa, Natrix Plinii Herbariorum Lugd. car J. Bauhin, Pena , Lobel & Camerarius l’indiquent tous à la campagne de Mont pellier.Or celle qu’on y trouve cft la mefme que celle qui vient à Paris: elle a l'étendard de la fleur rayé de lignes pupuri- nes; & il y a apparence que celle dont parle P Au- teur de l’Hiftoire des Plantes de Lion, n’eftoit pas plus rayée. AN o N15 flore luteo, parvo H.R. Par. 4ne- ne nt ns 5 tt na thianl at “tés cmt te née dé, fiat € >. ls his D no - QE | é v à " des environs de Paris. He:b. If. sf dis lutea, fylueffris, minima Col. part.r. 3or. Ono+ nix minor, flore luteo BroT. Anonk floribus ex'quis, Bateis Joncq: Hort. Columna à bien décrit cette” efpece ; mais quoy qu’il affeüre que les pointes de” fon calice font un pewroides, C.Bauhin ne devoit pas lappellet Anonis (b'nofa lutea,major Pin.389. ARisToLzocHIA Clematitis, reéta C.B. Pin. 307. Voyez la II. Herborifation. ARUM J.B.2:783. Voyez la V. Hctbori- fation. | Asczertrasalboflore C.B. Pin. 303. 4f- olepias five Vincetoxieum multi , floribus albican- tibus Ÿ.B. 2.130. Vincetoxicum Dod.Pempt.407e PDomtevenin.Cefalpin dir que le fuc de cette plan- te eft laiteux ; il m’a todjours paru affez limpide. J. Baubin a pris la fleur du Domtevenin pour une fleur à cing feuilles : elle eft pourtant d’une feu'e piece : rarement trouve-t-on cette fleur bien blan- che; ordinairement elle eft blanc fale. Les racines du Domtevenin font ameres ,acres, & rougiflent un peu le papier bleu ; les feuilles ont un petit gouft {alé , & rougiffent moins le mefme papier :. ce rt croire que le fel de cette plante eft fem- blable en quelque maniere à celuy qu’Angelus Sala appelle Oxyfal diaphoreticum , qui elt un fel fixe un peu plus que raffafié d’acide ; mais dans le Domtevenin , ce fel eft enveloppé dans beau- coup de foufre & de terre : ainfi il n’eft pas furpre- nant que cette plante foit fudorifique & déterfi- ve. Tragus affeure que le vin dans lequel on fait macerer demie livre de fa racine, puis bouillir jufques à la confomption d’un tiers, fait fuer con- fiderablement, & foulage fort les hydropiques : la décoétion de cette racine volatilife les huineurs, & poufle par les urines &-par la tranfpiration.On GC iüj FA Hiffoire ds Plantes. à doit préferer cette décoction à la tifane de Scor-. fonere, dans les.fiévres malignes, & dans la pefte. Pour la fuppreffion des mois, il fautjetter une once- de racine de Domtevenin dans une chopine d’eau. bouillante , pafler l’infufion , en faire boire trois, verrées par jour , avec du firop d’Armoife , ou du firop caketique aperitif de M. Charas : cette in- fufion eft tres-bonne aufli pour -ceux qui ont efté mordus par des chiens enragez. L’extrait des ra- cines & des feuilles de la plante dont nous par. Jons, fait les mefmes effets, depuis demi gros juf- ques à un gros & demi : l'herbe appliquée en. cataplafme réfout les tumeurs des mamelles ; la. poudre des feuilles & de la racine nettoye les ul. €eres , de mefme que celle de PAriftolache. Asczep»zxas anguftifolia, flore flavefcente H. KR. Par. AsPARAGUS. {ylveftris, tenuiflimo folio. C.B. Pin. 490. Afparagus fylueftris Math. 478. Afperge fauvage. On cultive cette efpece depuis, long-temps dans le Jardin Royal, tout prés de la, commune , qui eft l’Afparagus fativaC. B. Pin.. mais la fauvage n’a point encore change, & toute, la plante eft beaucoup plus déliée, de mefme qu’à. la campagne: fa racine eft douceaftre, & gluante,: de mefme que celle des Afperges communes ; elle, ne rouoit prefque pas le papier bleu ; ce qui fait. croire que fon {el approche du tartre vitriolé, dif- fout dans beaucoup de fleome, épaifli par quel- ques parties de terre. & de foufre : ainf cette raci- ne eft un aperitif temperé. ASPERUG Oo vulgaris Infüt. rer herbar.. Bugloffum fylueftre;caulibus procumbentibus C.B. Pin.257. Cynogloffa forte Top'aria Plinio, five E-. chium lappulatum quibufdam. B. 3. 590. Laf : 4 dés environs de Paris. Hëtb.Il. 57 gute de J-Bauhin eft tranfpoée ; celle de Colum- na qui l'appelle Borrago minor ilvejtris, xwb70— Part, 1, 1854 home , elt excellente: cet auteur afleure que dans quelques endroits de la Poüille, les Apeti- caires l’employent au lieu de la Bourrache,& que les payfans la mangent dans leur foupe. Il remar- que aufli que Pena & Lobel ont comparé mal à propos les feuilles de cette plante avec celles de la Garance , & qu'ils ont affeuré fans raifon que fes fleurs eftoient verticillées : il eft mal-aifé de juger fi Cefalpin en a parlé fous le nom de Crucialis Cefalg. 3283 ! quadam, in mañitimis minima, quatior digitorum altitudine, fruétn in orbibus pungente ; parce que cet auteur n’en dit pas davantage. AsPLENIUM five. Ceterac J. B:+ 3. 349. Voyez la VI. Herborifation. AsTER arvenfis, cæruleus, acris Inftit. rei: herbar. Conyza carulea , acris C B. Pin. 265. Se- -necio, five Erigeron caruleus, alis Conyza cerules . 7. B. 2. 1043. Erigerum quartum Dod. Pempr. 641. Dodonéen’avoit pas bien obfervé la fleur de cette plante ; il dit qu’elle eft jaune pañle: elle n’a que le difque jaune ; mais-la couronne eft bleu : purpurin.. ASTRAGALU s-luteus, perennis; procum- bens , vulgaris, five fylveftris Mor. Hit. 107: Voyez la IV. Herborifation. Bezzis fylveftris, minor C. B. Pin. 261. Bellis minor, fylvefhris, fpontanes T. B. 3. ir. La figure de J.Bauhin eft tranfpofée ; celle de Taber- næmontaous qui l’appelle Bellis minor, fylveftris, n'elt pas mauvaife : cette plante: fe nomme com. munément Marguerite, ou Pafquerete ; fes feuil- les font acres , gluantes ; & ne rougiffent prefque pas le papier bleu ; ce qui marque que fon {el nel | | (OR Icon:328 4 Elers. de Bot, planch. 360. 2 53 Hiffoire des Plantes guere different du fel naturel de la terre, c’eft à dire , qu’il eft compofé de fel ammoniac, denitre & de fel marin, enveloppez dans beaucoup de fou- fre & de terre , qui épaifliffent la feve de la Paf- querete, & la rendent vifqueufe: cette plante pri- fe en tifane, ou en extrait , eft propre à fondre le fang épaiffi par un air trop froid, comme il arrive fouvent dans là peripneumonie ;: elle emporte les obftruétions , facilite le jeu de la circulation, & donne lieu aux fibres de reprendre leur reflort : c’eft pourquoy elle pafle pour tres-vulneraire. Ruel affeure qu’un cataplafine fait avec la Paf- querete, & l’Armoife, fond les tumeurs ferofuleu- fes, réfout celles où 1l-y a de Pinflammation, & foulage les gouteux & les paralitiques. BETON1 CA purpurea C.B.Pin.235: Voyez. la-V. Herborifation. BEeTULA Dod. Pempt. 839; Ÿ. Br. 148. Bouleau. Mathiole & Camerarius nient que: cet arbre porte du fruit: Tragus.& Dodoncée ont con- fondu cette partie avec les chatons; M. Rai dou- te s’ils font differens: Voicy la defcription des uns & des autres. Les chatons ont là figure de: vermifleau , ils pouffent dans le mois d'Avril, longs d’un pouce & demy, épais d’environ deux lignes, compofez de plufieurs feuilles rougeaftres, coupées enfer de pique, longues de deux lines, attachées autour d’un pivot qui eft au milieu du chaton, & pofées par écailles couchées les unes far les autres,avant qu’il foit épanoui: ces feuilles dans la füite font un peu écartées:, par une touffe de quatre ou cinq fommets qui naiflent au deflous de chaque feuille, autour de la partie, par laquelle alle tient au pivot: ces fommets font grefles, longs: d’une ligne, jaunaftres, quelquefois purpurins ; 1ls des environs de Paris. Herb. IT. ç9 s'ouvrent par le milieu comme une porte brifée, & répandent une Per jaunaftre tres-fine ; ils fntartachez par des liens fi courts,qu’on ne fçau- roit les appeller des étamines. Il y a encore quel+- … ques petites feuilles tres-délicates qui naiffent par- my les fommets. Les jeunes fruits pouffent en mefme temps que: lesschatons , & {ur les mefmes branches , mais des endroits feparez. Chaque fruit reffemble: auffi à un petit vermifleau , long de demi pouce, épais d’üne ligne, compofé de petites écailles ver- tes, dont la pointe eft rabatuë vers le pedicule’, & dont l’autre bout eft attaché à un pivot, qui eft au: milieu du fruit. On trouve fous chaque écaille: l'embrion de la graine,avec quatre ou cinq petites: plumes purpurines tres-déliées: ces jeunes fruits. prennent enfuite La forme d’un cilindre, long d’urifi pouce , épais de trois ou quatre lignes’, obtus par les deux bouts, & dont les écailles qui font brunes uand la graine eft meure,ont plus de deux lignes de long , & font coupées en trefle: les femences qui font fous ces écailles font plattes, brunes;lon- gues d’une ligne, prefque ovales, bordées de cha- que cofté de deux ailes, beaucoup plus grandes: ue la feémence, plus pañes;arrondies, aflez fem- blables à celles d’un petit papillon. Cette graine: eft meureen Automne ; & mefime on la trouve en-- core fur l’arbre pendant P'Hyver, & dans le Prin- temps füuivant. L’écorce de Bouléau eft fort fine, Tragus dit: qu’il a ved-dans une Biblioteque de Coire en: Suifle, des vers écrits fur cette écorce ; on s’en fert: aujourd’huy pour faire des cordes à puits : on af- féure que l’eau qui fort du tronc de cet arbre,aprés: Pavoir percé avec une tariere. dans le Printemps, , C vi; Sr pt ORNE ER ET LT » His 1 £a Hiffoire des Plantes eft fott aperitive, déterfive , & propre à embellis, le teint ; on attribué les mefmes vertus à fon fuc. dépuré, & à fon eau diftillée. Bipens folis tripartito divifis Cxfalp.. 488. Cannabina aquatica , folio tripartito divifo,: C. B. l'in. 321: V'erbefina, five Cannabina agta- tica, flore minns puichro, elatior, ac magis frequens 7. B.2.1073. Hepatorium aguatile Dod.T'empt. 595. Tragus a fort bien diftingué cette Santa conjecture que ce pourroit eftre cette efpece de, Verveine que Diofcoride a marquée à tiges cou. chées. Il faut pardonner à ce premier d’avoir a-, vancé que fes femences eftoientemportées en l’air,. comme celles du Seneçon; il n°y a proprement que. les femences aigretées qui en foient capables : cel-+ les-cy n’ont que deux ou trois pointes, par lefquel-. s elles s’attachent aux habits, comme l’a remar- qué le mefme auteur, 11 femble que Cefalpin ait. Pin.s?1. crû que le Carnabina agnatica folie non divifo: 488. C. B.neft qu’une varieté de celle-cy: Eadem, dit-il , reperitur aliquando folio non diffeéto. Cette. lante eft gravée deux fois dans l’Hiftoire des 039 Plantes de Lion, fous les noms d’ Æydropiper alte- vum Dalechampii, dont la figure eft rres-mauvai- fe, & d’Aydropiper, Pieudo-bepatorinm fœmins Dodo: : on la trouve dans le Bois de Boulogne ,: dans uue petite mare à gauche du Chafñeau de. Madrit, fur le chemin qui va à la Croix d’Auteüil. BLATTARIA lutea, folio longo laciniato C.B.. Pin. 240. Voyez la 111. Herborifation. BRUNEL LA major, folio non diffeéto C.B... Pin. 260. Prunelia flore minore, vulgaris 7. B. 3. 428. Brunella Dod. Pempt. 136. Brunelle. Ce- Glpin a comparé avec plus de jufteffe les feuilles. de certe plante à celles du Bafilic, que Dodonée à. » |. dt HS 68 Ve Pr désenvirons de Paris. Herb.IT: 6% celles de la Menthe. C. Bauhin s’eft trompé, em rapportant à cette efpece la Prunella, que Pena &, Lobel marquent dans le Bois de Gramont , à .4dv.199% Montpellier , parmy le Kyrmes & le Ledum ; car, ces auteurs afleurent que leur plante a les feuilles. découpées comme celles de la Valeriane faurage:, ainfi.M. Magnol a céraifon de ranger cette efpece: Bot. Monfps de Brunelle {ous la &runella folio laciniato Pin.C. Bauhin n’a pas-cité exaClement.Lobel fur cette plante: car Le Symphitum petraum Lob. n’eit paS,Icon. 475, € - different de la Brunella folio Laciniato, & le Sym- 474 phitwm petreum : Confèlids minor Mathiol; Lob.. eft la mefme.que celle dont. nous parlons ; ainfi. que à Brunella, Symphitum petraum Lob. De la.Obf.z5# maniere que C. Bauhin rapporte les [ynonimes de Camerarius Æort. il femble que ce dernier ait fe- paré la mefme plante en deux efpeces ; mais il eft. aifé de voir qu’il ne s’y eft pas trompé : car il con, vient Que celle qu’il a appellée Confokida minima, eft la mefme, que ia Prunella flore purpsreo. La, Brunelle rougir aflez e papier bleu : elle eft d’un gouft d'herbe, ftiptique,& un peu gluant,meflé de: tant {oit peu d’amertume; on peut conjecturer par-là que la particacide du felnaturel de la terre,. s’eft débarrafée dans cette plante d’une bonne, partie de l’acre, & que s’eftant.unie avec beaucoup, de terre & de foufre, elle y a produit un fel qui ap. proche de la nature de l’alun.Ce meflange de prin-. cipes rend la Brunelle vulneraire, aftringente, de. terfive: elle entre dans l’eau d’arquebufade, & dans les potions vulneraires. J. Baukhin eftime f lotion pour les bleffures faites avec des armes feu : on l’ordonne dans les tifimes, dans les bouil-. lous, & dans les apozemes pour le crachement de. fang, pour Les urines teintes de fang, pour les mois. OUT T SI PAME TE NM 17% 4 4 ni 6x Hifhoire des Plantes trop abondans , ou trop frequens , pour la differr<- terie ; enfin,pour toutes fortes d’hemorragies. On lemploye en injection dans les bleffures profon-- des , & en lavement dans le flux de fang. Pour les: maux de gorge,on en fait gargarifer frequemment-: cette partie : on en fait bafliner les gencives des fcorbutiques ,en y ajouftant quelques grains de- mañtic : l’eau diftillée de toute la plante,& la con- fèrve de fes fleurs, peuvent fervir dans lès mefmes: occafions. Cefalpin employoit les feuilles pilées, & appliquéesen cataplafme, pour faire fuppurer- les froncles,& pour guerir les playes. 11{efervoit: du fuc pour les ulceres de la bouche, & dans les. grandes douleurs de tefte : il en faifoit bafliner les. tempes, aprés Pavoir meflé avec de l’huilerofat- & du vinaigre, J. Bauhin y ajouftoit un peu d’eau rofe, & faifoit boire le fuc tout pur: à ceux qui avoient efté mordus par des beftes venimeufes. BRUNE L L A major, folio non difiséto, flore albo C. B. Pin. 160: BRUNE L L A folio laciniato, florealbo H.R. Par. Prunella flore albo,parvo, folio laciniato}.B.. 3. 429. Prunella 2. non vulgaris, albo flore Cluf: Hifi. xliij. Je ne crois pas-que celle-cy foit une varieté de celle que Clufius marque à fleur purpu- rine, autour du Couvent du Bois de Gramont, proche Montpellier : on a cultivé ces deux efpeces : dans le Jardin Royal ; mais on ne s’éft pas apper- ceû qu’elles ayent changé. BRYoN1xA afpera, five alba, baccis rubris- €.B. Pin. 297. Voyez la 1 V. Herborifation. BucLossum fylveftre minus C.B. Pin. 2$6. Echium Fuchfii, five Borrago fylveftris. B: 3: 581. Bugloffa fyluefiris Dod.Pempt. 628. Cette- plante eft bien décrite dans l’Hiftoire des Plantes: « LYVVLCRES dés environs de Paris. Herb.IT. 6% … de M. Rai: la figure de Fuchfius eft bonne; mais Hifi. 2685. - œtauteur pour s’'accommoder à la defcription de- Diofcoride, affeure qu’elle a les fleurs parpurines... J.Bauhin dit qu’elles font pourpre violet: M. Rai lès a mieux obfervées que ces auteurs; elles font- bleu celefe.Tragus fe fervoit decette plante faute” . de Bourrache; & les Apoticaires d'Anvers l’ém- ployent , à ce que dit Lobel, à la place-de la Bu- : glofe. | BUG r'ossu M arvenfe, annuum, Lithofper- mi folio Inftit. rei herbar. Voyez la 1V.Herbo- mfation. Bucrossum anguftifolium , fèmine e-- chinato Inftit. rei herbar.. Voyez la VI. Her- borifation.. BucuLa fylveftris, villofa, flore cæruleo Inftit. rei herbar. Confolida media, Gencvenfis # B. 3. 432. Confolida media , pratenfis, hirfuta. F1. R. Par. Bucuza fylveftris, villofa, flore fuaveru-. bente Inflit. rei herbar. Confolida media, Gene-- venfis, flore rubello À. B. 3. 432. Bu 6 u z A fylveftris, villo{a, flore albo Inftir. . rei herbar. Confolida media Genevenfis, flore albo- 7.8. 3. 432. BURSA pañtoris, major, folio finuato C.B.. Pin. 108. Voyez la I. Herborifation. CALAMINT x A humilior, folio rotundio: re Inftit. rei herbar. Voyez la HI. Herborifation.. CAMPANULA minor, rotundifolia, vulga- ris C. B. Pin. 93. Voyez la I1I. Herborifation. CAmMPANUZL A minor, rotundifolia, vulga- ris, ore albo C. B. Pin: 93. | CaAmPANULA radice efculéntà, flore cæ- rulco H.L. Bat. Repunculus eftulentus C.B. Pins Ad. 139. T'abern. icon, AIle CT 412. Datb. 1192, 64: Hifhoire des Plantes: g2. Rapunculus vulgaris, campanulatus T. B: 22 790 Rapunculum Dod. Pempt. 165. Raïponce.… 11 r'éft pas fi aifé que Fuchfius l’a crû, de trouver. dans cette plante les marques que Diofcoride a. donné à la Rave fauvage: celle de Diofcoride porte une filique, dont les enveloppes venant à s'ouvrir, laiflent voir une autre filique en manie. re de tefte,qui-renferme des-femences noires, mais blanches en dedans. Pena & Lobel ont pris la fleur de cette plante pour une fleur à quatre feuii- les, qu’ils difent eftre de mefme ftruéture que cel. le du Lin; mais la fleur du Lin eft à cinq feuilles, & celle-cy n’en a qu’une. Tout le monde fçait que dans le Printemps on mange la Raiponce en falade. CaMpPANUL A anguftifolia, cærulea J.B.2. 803. Rapunculus Perficifolins , magno flore C. B: Pin. 93. Campanula angçuffifolia Tabern. Icon. 317. J. Bauhin doute fi cette efpece eft la mefme: que le Rapanculus nemorofus IL. dx III. de Ta- bernæmontanus ; mais C. Bauhin a raifon de les feparer : on les trouve dans les Alpes telles que Tabernæmontanus les fait graver + peut-eftre que ces deux dernieres ne different que par la gran- deur. La figure que Mathiole a donné de cette plante fous le nom de Phyteuma, ef fort mauvaife,. Car R1IFOLIU M Germanicum Dod.Pempt: ass. Voyez la V. Herborifation. CarDpuus ftellatus, five Calcitrapa J.B. 3. 89. Voyez.la I. Herborifation. CarDuus Janceatus, latifolius C. B. Pin. 385. Carduus lanceolatus, five fylvefiris Dodenar 7.B.3.58. Carduus lanceolatus Tabern. Icon. 669, La figure qu’en a donné Tabernæmontanus eft ex- cellente ; mais celle de J. Bauhun ne.vaut rien : il. À des environs de Paris. Heïb.Il. 6$ …. croit que c’eft le Carduusfylueftris, Dod.& le Car- Pempt 7193 duus vulgatifimus viarum, Onopyxus Gullandi: Obf, 4554 ni de Lobel, dont la figure eft tranfpofée. C. Bau- hit à {paré celuy de Dodonée d’avec celuy de Tabernæmontanus : je croy pourtant que c’eft la mefme plante; mais Dodonée n’eft pas excufable, * d’avoir avancé que la tige du fien eft plus baffe- : que celle de la Carline fauvage, qu’il appelle Car- dus fylueftris alter, & dont la figure eft tran{po- fée , comme nous dirons plus bas. CaroDuuscaulecrifpo J.B.3. 59. Carduus fPinofifimus, anguffifolus , vulgaris C. B. Pin. 385. Carduus fylveffrs 3. Dod. Pempt. 740. CaARDUUS Acanthoides J.B.3. 56. Ce Chardon que J. Bauhin avoit obfervé à Mont- pellier , eft tres-commun autour-de Paris ; je n’en ay point veû de figure qui foit bonne : M: Raï le confond avec le Polyacanthos Theophraffti Lugd. Lugd. 14733. qui du confentement de l’auteur de Hiftoire des. Plantes de Lion, eft le mefme que le précedent. CARDUUSs nutans J. B.3. $6. Cir/ium ma-- jus, fingulari capitulo, magno C.B: Pin.377: Cirs- 4 fin 3. totà fua firpe magis fpinofum Dod. Pure. 452. Cirfinm 3. Dodonar Cluf. Hiff. cl.Nous n’a- vons point de bonne figure de cette plante, qui eft: pourtant des plus communes qui foient aux envi=. rons de Paris : la figure de Gerard: qui l'appelle Carduus mufthatus,eit prife de Dodonée,qui s’en Ger. 11743. eft fervi pour reprefenter: lAcanthinm alterum. Pempt. 721. La figure du :Drypis Loniceri Lugd. reprelente’en 4 490. quelque maniere cette plante, & beaucoup mieux 1479. ue celle qui eft dans le mefme Livre, fous le nom Drypis. C.Bauhin croit que c’eft le Cirfium Lob.icon, 82e majus Lob. Cirfium majus, fingularibus capitulis Obf.3ra, ejxfA. obf. mais la figure n’y reffemble point du: 66 Hifhoire des Plantes’ tout ; & je crois pluftoft que Lobel à fait graver le” Cirfium Anglicum à plufieurs tetes , comme on. le trouve quelquefois dans les lieux marefcageux. CaARDUUS nutans, florealbo J. B. 3. 56, Cirfium 3. Dodonai, niveo flore Cluf. Fift. cl. CARLIN A fylveftris, vuloaris Claf. Hift. cLvi. Cnicus [yluejtris, fbinofior C. B. Pin 378. Carlina [yluefiris quibufdam,aliis AtraëtylsŸ. B. 3:81. La figure que Marhiole 4 donné de cette: Math. 669. Jon. 14. € 20: Pempt. 729. w Col.part.1.26. plante fous le nom de Carduus vulgaris, eftexcel- lente ; celle du Cirfium luteum Sequanorum de’ Lobel; ne vaut rien: il y a‘apparence qu’elle a efté mife à la place-du Carduns vulyatiffimus viarum, Onopyxos Guillandini. Je croy aufli qu’il y a une- tranfpofition- dans Dodonée ; car la defcription® du Carduus fylveftris alter ,ne xépond'pas bien à fa figure, qui reprefente pluftoft noftre Carline,. que le mefme Auteur appelle dans un autre en- droit Carlina fylveftris: la figure de celle-cy pa- roiit une copie de celle de Tragus. C.Bauhin n’a pas bien diftingué la plante dont nous parlons; .4° la confondué avec le Carthamum fÿlueftre Cx- falp. qui eft P 4sraétilis jaune ordinaire; 2e. 1} Pa- prife pour le Cricus fyluefiris prior, Atradtilis Da- lechampii Lugd. qui n’eft pas differente de l’_4rra- éfylis ordinaire, quoyqu’elle foit encore une fois dans l’Hiftoire des Plantes de Lion , fous. le nom de Acorna Theobhraffi : ainfi là Carline dont nous: parlons n°} eft qu’une feule fois, fous celuy de 4. carna [ylveftris minor Clafi: : 3°. il a douté fans. raifon que;ce fuft l’Acarns Theophrafti, Acor- na Plinio Col. La figure de Columna ef tres- bonne; & il ne faut pas la feparer de lAcorna. Cafal. ainfi qu’ont fait les Bauhins : car Cafpar Fa confondué avec le Carlina fylueféris, minor, des environs de Paris. Herb.IX. 67 Fifpanica Cluf: & Jean l’a confonduë avec la Carlina filueftris, vulgaris du mefme Auteur. La Carline d’Efpagne eft rare, & connué de peu de gens: je l’ay trouvée en grande quantité en allant de Tolede à Cordouë, dans un quartier qu'on appelle la Mancha, en paffant par Malagon, & Almodovar del campo: L”’Acorna de Columna 8 de Cefalpin vient communement en Provence & en Languedoc , le long des chemins : ainfi 1l faut reformer les fynonymes de l’Acarna flore lu- teopatuloC. B. Pin. 379. : CarPrnus Dod. Pempt. 841 Voyez la VI. Herborifation. CarRYOoPHYLHATA vulgaris C.B. Pin.- 321. Voyez la IV.Herborifation. CaryrorHyLLius fylveftris, vulgaris, Jatifolius C. B. Pin. 209. Voyez la III. Herbo- nfation. CarrorHyzLuUs barbatus, fylveftris €.B. Pin. 209. Viola barbatu, anguftifolia Dale-. champii 7. B. 3. 335. Armeria fylueftris altera , calyculo. foliolis faffigiatis cincto Lob. Icon. 448. Pour bien connoïftre cette plante , il faut s’en te- nir à la figute de Lobel, & à la deftription de J. Bauhin : car la figure de ce dernier n’eft qu’une méchante copie de celle qui eft dans l’Hiftoire- des Plantes de Lion, où cette plante eft mal repre- fentée. CaryorHyzits fylveftris, prolifer C. B. Pin. 209. Beronica coronaria , fquamofs, fyl« veffris Ÿ..B. 3.335. Armeria prolifera Lob. Icon. 449: | CaATARIA major, vuloaris Inftit. rei her- bar. Voyez la IV. Herborifation. CENTAURIUM minus C. B. Pin. 278. Dod. ON, LS 63 Hiftoire des Plantes’ Pempt. 336. Centaurium minus flore purpureo 7 B. 3. 353. Petite Centaurée, ou fiel de terre: Ma- thiole en a donné une excellente figure. Fuchfius dans le grand enteftement où il eftoit de décou- vrir les plantes de Diofcoride , #’a pas fait diffi- culté de dire que celle-cy avoit de petites feuilles oblonguëés comme celles de la Ruë : ainfi l’on à quelque raifon de douter fi noftre plante eft la petite Centaurée des anciens. Les feuilles & la fieur de la noftre font d’une amertume infuppot- table, & ne laiflent pas avec cela de rougir confi- derablement le papier bleu ; ce qui peut-faire con- jeéturer que le fel de cette plante n’eft pas fort difi ferent du fel naturel-de la terre qui eft fort amer. Il y à mefme apparence, que celuy de l# petite Centaurée eft meflé avec une portion confidera- ble de foufre. & de terre ; mais-de telle forte que le fel ammoniac y eft plus dégage que les autres principes. Tel eft à peu prés le fek qui fe trouve dans l’Aloës, dans le Kinkina, & dans lIpecacu: anha : car ces corps quifont tres-amers, rougif- fent la folution du Tournefol ; fçavoir l Aloës en en vin rofe,& les deux autres engris-de-lin : ain- fi il n’eft pas furprenant que la petite Centaurée foit fébrifuge, laxative & aperitive, qu’elle tuë les vers, & qu’elle rétabliffe les fonétions des pre- micres.voyes. On fait infufer une poignée des fommitez de cette plante dans un verre de vin blanc ; mais comme l’infufon-eft tres-amere, 11 -vaut mieux faire l'extrait de Centaurée, & en donner un gros, ou Le mefler avec autant de Kin- Kina en poudre, fur tout dans les fiévres intermit- tentes, où il ya des obftructions dansles vifceres: car dans cette rencontre les malades gueriflent Sas.retour : l’infufion ow la décoétion de petite. | J ET 4 Les environs de Paris. Herb. II. 69 Centaurée eft vulneraire, déterfive , & fort refo- lutive quand on s’en-fert exterieurement. CEaTEeRaAc. Voyez Afhlenium. CHamwzxprYs minor,repens C. B. Pin. 248. Chamadrys repens, minor Dod. Pempt. 43. Germandrée , petit Chefne. Les feuilles de cette plante font ameres & aromatiques : elles ne rou- iffent pas le papier bleu , ce qui fait voir qu’el- Les contiennent des principes differens de ceux de ‘la petite Centaurée. Le fel de la Germandrée ne differe pas du {el naturel de laterre, qui eftun meflange de {el marin, de nitre & defel ammo- niaC , ef acre, tres-amer & fort aperitif : il y a apparence | celuy qui fe trouve dans cette plan- te a perdu fon acrimonie par le meflange de beau- coup d’huile effentielle , qui rend la Germandrée aromatique ; elle eft febrifuge , ftomacale , a- peritive, diaforetique. On fait infufer à froid pen- dant la nuit une poignée de fes feuilles dans un verre de vin blanc avec un demi gros de fel vege- tal, & l'on fait boire l’infufion à jeun pour les paîles couleurs: on prepare l’extrait des feuilles & des fleurs , dont on ordonne un gros, avec une ou deux goutes d'huile de Canele , on fe fert des feuilles en infufion comme de celles du Thé, fur tout pour l1 goute & peur la fciatique : elles en- trent dans la poudre du Prince de la Mirandole, laquelle pafle pour un grand fpecifique pour ces fortes de imaladies ; en voicy la defcrip:ion. Il faut fecher & mettre en Ke fort fubtile, éga- les parties, de feuilles de Chamædrys, de Cha- mæpytis, de petite Centaurée, de racines de gran- de Centaurée , d’Ariftoloche ronde & de Gentia- pe: on mefle toutes ces poudres, ou les garde dans un lieu fec & dans une boëéte bien bouchée, Lie. 70 Hiffoire des Plantes aprés les avoir paflées par untamis de foye ; en en fait infufer un gros pendant la nuit dansun demi verre de bon vin vieux, ou dans un bouillon déoraiffe : il vaut mieux la prendre en fubftance que de jetter le marc,& ne boire que la fimple in- Æufon. On pretend qu’il faut fe fervir de cette -poudre pendant un an, tous les jours, le foir ou le matin, de deux jours l’un,ou au moins une fois la ‘emaine: le malade ne prendra aucune nourriture que trois ou quatre heures aprés ceremede:il fera purgé par avis de Medecin dans le commencement «des faifons,ow plus fouvent s’il eftneceffaire; il évi- æera les ragoults , le laitage, &:les exercices vio- lens. Cette poudre eft excellente aufli pour les fiévres intermittentes, pour l’hydropifie, & pour toutes les maladies ou il y ade grandes obftru- -&tions dans les vifceres. Onemployela German- drée dans la Teriaque, dans lÆiera Diacolocyn- shidos , dans le firop d’Armoife, dans le firop Hi- «dragogue de M. Charas, dans le firop aperitif & -cakeétique du mefme auteur, dans l’huile de Scorpion compofée , dans l’onguent Martiatum, dans le mondificatif d'Ache , &c. CHAMzæDRys laciniatis folis Lob.Icon. 395. Botrys Chamadryoides C. B. Pin. 138. Bo- «$rys verticillata 7. B.3. 298. Ontrouve deux fi- gures de cette plante dans l’Hiftoire des Plantes -de Lion ; fçavoir , celle du Chamadrys fœmina Dodonai,& celle du Chamadrys altera Matthiol:: mais l’Auteur de cette Hiftoire convient que c’eft la mefme plante qu’il appelle aufli Gha- smeÂrys Minima. . CHamzxpRrys fruticofa,{ylveftris, Me- Hffz folio Infit. rei herbar. Scordium alterum fve Salvia agreflis C.B. Pin.za7. Soorditis, free M ee PT PO OT PT SU PS EF Ales environs de Paris. Herb. H. x sScordium filo Saluia À. B. 3. 203. Salvia agref- - is, five Sphacelus Dod. Pempt. 291. Dodonée 2 fort mäl décrit la eur de cette plante ; il dit 'elle eft coupée en faucille, & femblable à celle du Lamium : 11 eft certain qu’elle reflemble en- -rierement à célle de‘la Germandrée : fes feuilles “ont tres-ameres, aromatiques,avec un petit gouft d’Ail, & rougiffent à peine le papier bleu ; ce qui me fait croire qu’elles contiennent un fel fembla- ble à celuy de la Germandrée , mais plus chargé d'huile effentiélle,& dans lequel le (él ammoniac fe découvre legerement. Cette plante eft fort aperi- rive, diaforetique , vulneraire & refolutive : Do- donée en ordonne la décoétion dans les maladies weneriennes : Tragus en‘loué le fuc & l'infufion dans du vincomme un remcde tres-aperitif & fu- “dorifique , propre à fortifier l’eftomac , à tuer les vers, à faire paffer les urines, & à emporter la jau- nifle & la fiévre cicrec; on s’en‘ fert fort utilement & Paris dans l'hydropifie, faifant boire de quatre en : heures un verre de vin blanc , dans le- quel cette plante a infufé. CHAMZÆMELU M fxtidum C.B. Pin,r3$. Voyez la LV. Herborifation. CHamzæryrTis lutea, vulgaris, five folie ærifido C.B. Pin. 249. Voyez la V. Herborifa- tien. | CHoNDräLLaA Sonchi folio, flore lutee pallefcente Inftit. rei herbar. Voyez la V. Her- :borifation. CrcHorium fylveftre, five oMcinarum €C.B.Pin. 125. Voyez la V. Herborifation. CrrsiU M aculos, flore purpureo Inftit. #1 herbar. Voyez la III. Herborifation. - Czrsiu m aryenfe, Sonchi folio,radice res ir; ESS 4 1 © Chu. Fa ' 2 Hiftoire des Plantes ‘pente , flore purpurafcente Inftit. rei herbar: . Voyez la IIT. Herborifation. CLremarTiTis fylveftris, latifolia C. B. Pin. 3co0. Clematis latifolia, dentata}.B.2. 125. Vitalba:Dod. Pempt. 404. Dodonée a donné une “bonne figure de cette plante. CLrEeMATiTis fylveftris, latifolia, foliis Anon incifs Inftit. rei herbär. Clematis latifolia , integra }. B. 2.125. C'eft une variete de la pré- cedente, On trouve-fur le-:mefmepieddes feuilles découpées, & d’autres qui n’ont aucune décou- pure, ataf que lon peut voir dans la figure de Fuchfius, qui Pappelle iris nigra , Hifi. pag.97. CLiinoprop1umOriganofimile,elatius, majore flore C.B. Pin.224. Clinopodium guo- rumdam, Origanifacie?.:B..3. part. 2. 250. Aci- 205 Lob. Icon. 504: Cnicus Atraëtylis Jutea didtus H. L. Bat, Voyez la III. Herborifation. ConNvoLzvuLus major, albus :C. B. Pin. 294. Convoluulus major ?. B. 2. 154. Smrilax la- ris Dod. Pempt. 392. Grand Lizet ou Lizcron. Cefalpin à cru que la racine decette plante perif- foit tous les ans , mais 1l eft certain qu’elle eft vi- yace, ConNvozvuU:z Us minor,arvenfis, flore ro- feo C. B. Pin 295$. Ælelxine Ciffampelos multis, five Convolvulus minor Ÿ.B.2.15 7. Smilax lavis, minor Dod. Pempt. 293. Petit Lizet ou Lizero: 4 De la maniere que C. Bauhin cite Anguillara fur cette plante, il femble que cet Auteur en ait parlé comme de trois differentes efpeces : cependant ce fent feulement trois fynonimes qu’il luy donne, ” & qu’il faut ranger tout de fuite; fçavoir , Oro- ésnche Theophraffi, Helxine Cifampelos ne ridis _ desenvirons deParis.Hetb.IL. 73 _pidis , & Scamonia parva Plini. Je ne fçay pas fi cette plante eft purgative, comme plufieurs per- fonnes l’affeurent ; mais je fçay par l'experience de nos payfans de Provence, qu’eftant appliquée éxterieurement , elle eft tres-fulneraire. _ CoNvoLvULUSs minor, arvenfis, fre candido C. B. Pin, 294. _ ConvozvuLus minor, arvenfs,flore al- bo, cum purpureo umbilico C. B. Pin. 295. Conyza major, vulgaris C.B. l'in. 265. Conyzs major Mathiolr, Baccharis quibufdam 7. B. 2. 1051. Conya major, altera Dod. Pempt. 52 La fivure de Dodonée eft affez bonne, ainfi que celle de Mathiole , fi l’on en excepte les fleurs a font trop veluës : pour ce qui eft du Baccharis u méfie auteur, Pena & Lobel ont remarqué tres-judicieufement qu’il avoit fait graver quel- que efpece de Werbafcum mal conditionné , & peut-eltre fec. La Conyxa major Tragi, que C. Bauhin à rapporté à la noftre, doit eftre pluftoft rapportée à la Conyza media, Afferis flore luteo,vel tertis Diofcoridis ; & J. Bauhin n’cft pas excufa- ble d’avoir confondu avec noftre grande Conyze l'incenfaria Cafilp. qui eft l’Æffer luteus , radice dora C. B. Pin. Ceïte plante cft bien décrite & bien gravée dans Columna fous le nom d’Afferis Part, 1, 2$r, altera ecies Apula, an Baccharis : elle eft fort €oinmune dans Les Ifles d’Hieres proche Toulon. …CoRoN1ILLzLA hérbacea, flore vario Inftit, ri herbar. Voyez la III. Herborifation. .. CorRoNILLa minimalnitit. Voyez lalIIL. Herborifation. CRUCIAT A hirfuta C.B. Pin.335. Gallium latifolism, Cruciata quibu{dam, flore liteoT.B. 3. 71 7: Cruçiata Dod, Pempt. 357. On la croit vul- "n D ET RRX, © COR Part, 1.169. 74 Hiffoire des Plantes nerairé, & fa déccétion propre pour les defcentes, . CUS cuT A minor Inffit. rei herbar. Voyez la VI. Herborifation. Fa CyNocLos$guM majus, vulgare C. B. Pisrs7. Cynogloffim välgare J. B. 3. 598. Cy- nogloffäm Dod. Pempt. s4. Langue de chien. La plante que Columna a nômmé Cyrogloffa vulza- ré , eft fort diffcrente de c‘Ile-cy ; on la diftingue non-feulèment par fes feuilles, cui font plus blan- ches & comme foycufes , mais par fes fleurs que Columna, Clufius & Morifon ent fort bien décri- tes. Flos initio candicat, dit Clufius, pérparaften- tibus venis tenuibus difiinélus , qi deinde in colo- rem caruleum tranfèunt : il faut donc rapporter au Cyroglof#m Creticum , latifoliim , fœtidum C. B. Pin. 257. la Cyrogleffa vulraris Col. & le Cy- nozlof{fum folio molli, incano, flore caruleo, ffriis rébris varegato Mor. H. R. Blef. Cette efpece eft tres-commune le long des chemins en Pro- vence, en Languedoc, én Efpagne & en Italie ; il eft inutile de Paller chercher en Candie: la com- mune dont nous parlons, ne {e trouve que dans les pays froids ou temperez , fes feuilles font un peu plus larges, vert-brun, tirant fur le ris de fouris, & fes fleurs d’un rouge fale & blafard : elle put comme le Chenil , ainfi que les autres cfpeces de ce genre. L’écorce de fa racineeft un peu amére, falée, fiptique & gluante ; élle roügit affez le pa- pier bleu : il y a apparence que le {el ammoniae qui eft dans le fel naturel de la terre, domine dans cette plante, où il eft moderé par beaucoup de phlegme, de terre & d’huile fétide, La Langue de Chien analyfée donne de grands indices de fel acre , & de foufre : ainfi fa racine eft propre pour arrefter toute forte de fuxions, & adoucir les hu- des environs de Paris. Herb.IL. 7 murs acres. On l’employe dans les tifanes & dans les bouillons : elle a donné le nom aux pilu- les de Cynogloffo, que Faventinus recommande fort pour les catarres; mais il faut fe fervir de cel- les qui font décrites dans la Pharmacopée de du Renou. Faventinus mefloit demi gros de ces pilu- les avec un gros d’Aloës, deux gro: de fuc de Re- gliffe, & la quantité de firop violat qui eftoit ne- ceffaire pour en fäire une mañle de pilules : les feuilles ‘4 Langue de Chien font vulnera’res & déterfives. CyTisus fcoparius, vuluaris, flore lutca Inffir, rei herbar. Voyez la VI. Herborifation. Daucus vulgaris Cluf. Hit. cxcviri. Voyez la V. Herborifation. ENS LEON1S latiore folio C.B. Pin 126. Voyez la ILI. Herborifatioh. ÉcHrium vulgare C.B. Pin. 154. 7. 8.3. 585. Echiwm Dod. Pempt. 631. Viperine, Her- beaux viperes. J. Bauhin à remarqué, 1 . que Fxchf. Hif. Fuchfius à décrit & fait graver le Bugloffum fyl- 268. | weftre, minus pour l’Echium , & qu’il a donné la prete l'Echinm pour celle du C'yrogloffum : il et furprenant que le mefme auteur ait fait defli- mer les fleurs du Cyrogloffum fur la figure de l’E- chium ; peut-eftre qu’il a efté trompé par la figure r 40 io 2° J. Bauhin a remarqué aufli que _ : "Dodonée à confondu l’Echium avec la Langue de chien ofdinaite ; car il affeure qu’elle a la tige af | pre & rude : d’ailleurs, il s’eft fervi d'une méchan- te figuré faite d'aprés celle de Fuchfius. 3° Que les deux figures que Lobel a donné, repréfentene moftre Echium , quoyque l’une {oit nommée Zy- copfis altera, Anglica , & l’autre Echium five Bu- gloffm Jÿlueftre. 4° Que cette plante eft gra- D 5 Lugd. 1105. 1197. 126, 2263, 76 Hifhoire des Plantes vée trois fois dans l’Hiftoire des Plantes de Lion; où elle eft nommée Echium Mathioli, Onofma Mathioli & Cynoglof#m Mathioli ; il auroit pû ajoufter qu’elle s’y trouve une quatriéme fois fous le nom de Zycopfis Anglica Lobelii. J. Bauhin doute fi l’Echion de Cefalpin eft le mefme que ce- luy dont nous parlons ; mais C. Bauhin a rappor- té avec plus de raifon la plante de Cefalpin au Zy- copfis Pin. qui eft la Zycopfis, vel Lycapfis dege- ner Anchufa Ægineta, Mathioli Cynogloffum, que Pena & Lobel marquent auprés de Frontignan, & que les auteurs des catalogues du Jardin Royal de Paris & de celuy de Blois, ont appellé Zycopfis Monfpeliaca, floribus dilute purpureis. Cependant C. Bauhin a efté trompé par les memoires de ena & de Lobel, qui affeurent que la Zycopfis qu’ils ont obfervé à Frontignan,eft La mefme que celle qu’ils indiquent en Angleterre fur le chemin de Briftol à Londres. M. Raï, & tousles fçavans Botaniftes d'Angleterre , conviennent que Lobel a confondu l’Echiun commun avec la Zycopfis de Languedoc. k EQUISsETUM paluftre majus Tabern. Icon. 257. Nous n’avons pas de meilleure fioure que celle de Tabernæmontanus, pour exprimer cette grande efpece de Prefle, qui fe trouve dans la pe- tite mare du Bois de Boulogne , fur le chemin de la Croix d’Auteuïl au Chafteau de Madrit : la ti- ge de cette plante a deux pieds de hauteur, fur deux lignes d’épaiffeur;elle n’a point de branches, mais elle cft un peu moins garnie de feuilles que Ja figure de cet auteur n’en repréfente: ces feuil- les n'ont qu’un tiers de ligne d’epais , elles s’arti- culent bout à bout comme celles des autres efpe- ces, on les trouve à quatre coins, & quelquefois Li des environs de Paris. Herb.Il. 7 à fix: fa tige devient mince quand on la cultivé dans Les jardins : ainfi J. Bauhin a peut-eftre rai- fon de croire que l'Equifetum pratenfe, longiffimis - fétis C. B. Pin. cft le mefine que l’Equifetum ar- wenfe,longioribus jeris C. B. Pin. J. Bauühin pour- f.B. 3. 76. tant qui l’appelle Equifètum terrefire, minus , l'a décrit fort mal, & n'en a donné qu’une méchante _ figure. - ERica vulgaris, glabra C.B. Pin. 48$. Erica vulgaris, humilis, femper virens flore purpu- Yeo 1. B.x. 354. Erica i. Math.r32. Bruyere, ou Petrolé, La figure que Mathiole à donne de cet- te plante vaut mieux que celles que l’on en trou- ve dans les autres auteurs. Clufius & J. Bauhin ont pris la fleur de la Bruyere pour une fleur à uatre feuilles : elle eft pourtant d’une feule pie- ce ; mais le calice de l’efpece dont nous parlons impole fouvent pour la fleur. La décoétion de ruyere eft diuretique. Clufius affeure que Ron: delet fameux Profefleur en Medecine de Mont: ellier,fe fervoit avec beaucoup de fuccés de Phui- le des fleurs de cette plante pour les dartres du vi- fage: Tabernæmontanus dit que c’eft un fpe- cifique pour ces fottes de maux, & que la fomen- tation des fleurs de Bruyere appaife les douleurs de la goutte. Pour la mefme maladie on prepare un bain vaporeux avec les feuilles & avec les fleurs de cette plante. ErRtcA vulgaris, glabra, flore albo C. B. Pin. 486. Erica alba Tabern. Icon. 1111. Erica candida Trag. 952. Bruyere à fleur blanche. ER 1 c A humilis,cortice cinereo, Arbuti flore C. B. Pin. 486. Erica ramulis ternis, floribus [x- turatioribus , purpureis T. B. 1. 357. Erica Coris folio wr. Cluf Hift. #3. Il faut rapporter à cette } D ii 73 Hiffoire des Plantes efpece {a plante que Cefalpin a nommé Scopa , & ne pas la ranger fous l’Erica hirfuta Anslica , comme a fait C. Bauhin : car outre que cette plante ne fe trouve pas communément dans Îcs pays chauds, tel qu’eft l’Italie où Cefalpin écri- voit, cet auteur en compare les feuilles à celles du Tamaris,qui font liffes comme celles dela Bruye- re dont nous parlons, au lieu que celles de l’Erica birfuta, Anglica , cui eft commune dans tous les pays du Nord, font heriffées de poils affez rudes. Clufus avoit o!fervé autour de Paris l’Erica bumilis , cortice cinereo, Arbuti flore Pin. ER1:e A humilis, cortice cinereo, Arbuti flo- re albo H.R. Par. ERvys1MU M vulgareC.B. Pin.100. Voyez la 1. Herborifation. ( ERYNGI1IU m vulgare C. B. Pin. 386. 7.2, 3. 85. Eryngiim campefire Dod. Pempt. 730. Chardon-Roland,Chardon à cent teftes.Cefalping dit qu’on ne découvre point de fleur fur cette plante ; Dodonée affeure que cette fleur eft bleuë, & rarement jaune : pour moy, je lay obfervée à cinq feuilles blanchaftres. On trouve de l’acreté dans le Chardon-Roland,quand on le mafche:fes feuilles rougiffent un peu le papier bleu , les raci- nes le rougiflent davantage;ainfi il y a apparence que leur fel approche de la nature du fel ammo- niac , mais qu'il y eft joint avec du foufre & avec des parties terreftres. Par l’analyfe chimique on ure de cette plante du fel volatile concret en me- diocre quantité, beaucoup d’huile & beaucoup de terre. Les racines du Chardon-Roland font aper:i- tives & diuretiques, on les employe dans les bouillons, dans les tifanes & dans les apozemes ; mais il eft bon d’animer ces remedes avec le fer, | VAN N ET CPIRTE ü des environs de Paris. Herb.IL. 79 & d'y joindre BE fruits d’Alkekengi : par exemple : on fera bouillir trois onces de racines d’Eryngium dans déux pintes d’eau, dans laquelle il y aura une once de limaille, & fix ceriles d’A41- kekeno: écralées & enfermées dans un noïet;l’eau diftillée des feuilles naiffantes de Chardon-Ro- land bié à plufeurs verrées , feule ou meflée avec moitié eau de noix, cf fébrifuge, & purihe le fang. {A ge CNE EvonNyMUs vulgaris, granis rubentibus C.B. Pin. 428. Voyez la I V. Herborifation. EurHRAs1A officinarum C.B. Pin. 233. Voyez la 111. Herborifation. | FAGoryRUM vulgare, {candens Inftit. rci herbar. Convolvulus minor. femine trisngulo C.B. Pin.zos. Helxine ciffampelos altera, Atriplicis ef- ficie Lob. Icon. 624. Ielxine femine triangulo . B. 2. 157. M. Raï a pris la fleur de cette plante pour une fleur à fix feuilles, quoyqu’il lait ran- ée dans la claffe des plantes qui ont les fleurs à étamines : je crois qu’on ne fçauroit appeller cel- les du Fagopyrum fleurs à feuilles, puifque les parties qu'on pourroit prendre pour les feuilles, deviennent l'envelope du fruit. _Facus Dod. Pempt. 832. Fagus Latino- um, Oxya GracorumT.B. 1.117. Heflre où Fou- teau. J. Bauhin n’eft pas du fentiment de Tra- .gus &de Schuvenckfchius quiont pris le chaton pour Ja fleur de cet arbre : le premier de ces au- teurs veut qu'on appelle les fleurs du Heftre, ces PERLES QUE Jone atrachez au jeune Fruit, mais Je nG. crois pas qu'il faille Le fuivre en cette Na à contre. Jay fait gr LYÉT ces parties dans les cle- FAR RAR ue : la figure A repréfente les Plaïnch,;st fleurs, dont les chatons D font compolez, & l’on | jt) eh Tabern, icon. s16, Cam, Epit. é42, 80 © Hifhoire des Plantes voit en E un jeune fruit garni de fes filets. Tragus affeure qu’il à gueri la galle, la gratelle, les dar- tres & les demangeaifons de la peau avec l’eau qui {e trouve dans les creux des vieux Heftres. FERRUM EQUINUM Germanicum, fili- quis in fummitate C. B. Pin. 349. Ormithopodio _ affiris, vel potius folea, vel férro equino herbaT.B. 2. 548. Ferrum equinum capitatum Col. part. 1. 301. La figure & la defcription que Columna a ‘donné de cette plante font bonnes; on a de la pei- ne à la reconnoiftre {ur la figure de led yfarum rninus Tabèrn. à caufe que les fruits y manquent : ces parties font fort mal repréfentées dans celle de J. Bauhin. Cet auteur 4 remarqué que Came- rarius avoit confondu cette efpece de Fer-à-che- val avec celle que C. Bauhin à nommé. Ferrum equinum , filiqua fingulari : il eft certain que ces deux efpeces font gravées dans la mefine planche, & qu’on trouve une des gouffes de cette derniere fur Le pied de celle dont nous parlons. Fiz1x ramofa:, major, pinnulis obtufis non dentatis C. B. Pin. 357. Voyez la VL. Herbori- fatione T5 0 à F11A 6 o, feu Impia Dod. Pémpt. 66. Gna- phalium vulgaré,majus C.B. Pin. 263. Gnapha- lium Germanicum 7. B. 3. 158. Dodonée loué beaucoup l’eau diftillée de cette plante pour le cancer des mameles ; il faut y appliquer une fois” le jour.une comprefle qui foit mouillée dans cet- te eau. Lobel affèure qu’en mettant infufer cette plante dans l’huile d’olive, on fait un baume fort bon pour les playes & pour les contufions. Fiac o vulgaris, flofibus per caulem fpar- fis Inftit. rei herbar. Filago altera Dod. Pembpt. 67. Gnaphalium majus, angufto, oblongo folio C. des environs de Paris. Hetb. II. :8x B. Pin. 263. On ne diftingue cette efpece de la précedente que par la difpofition de {es feurs,qui naïflent dans les aifelles des feuilles : ces fleurs {ont ordinairement tournées du mefme cofté; el- les font quelquefois feules ; on en trouve fouvent deux ou trois enfemble : elles font de figure coni- que. Celles de la précedente naiffent par pelottons aflez ronds, & leur calice eft taillé à cinq pans: je crois que Dodonée eft le feul qui a décrit la plante dont nous parlons. Filaginis alia fpecies, dit-il, cauliculis , foliifque incanis, mollibus ac la- nuginofis, priori fimilis ; verum flores non in cacu- minibus, fed fecundum cauliculos, ordine difpofiti pone foliä exeunt , priori fimiles, qui dr in pappos filuuntur. C. Bauhin n’a pas connu cette efpece; gar il dit que l’on peut la rapporter fi l’on veut à Ja onziéme ou à la douzième efpece de Grapha- lium , dont il fait mention : cependant ces deux ‘plantes font fi differentes, que l’une eft une efpece de Filago, & l’autre une efpece d’ÆZelychryfum : ainfi l’on doit rapporter à la onziéme efpece de Gnaphalium de cet auteur , le fynonime de Tra- gus, & peut-eftre la Varietas Gnaphali Germa- nici majoris, € fecundum alas floridi de Pena & de Lobel ; car la figure en eft tres-méchante, & ne répond ni au titre ni à la defcription. I1{e peut - faire 90 Hiffoire des Plantes *. men fpicatum Dalechampii Lugd. 427. Cette plante ne me paroïft pas bien nommée ; car fes teftes n’ont pas trop la figure d’un épi: & d’ail- leurs, fes feuilles ne font pas plus afpres que celles de plüfieurs autres efpeces de Gramen. La figure que a donné l’Aurcur de l’'Hifoire des Plaintes e Lion eft fort mauvaife : celle de J.Bauhin n’eft pas trop bonne; il faut fe fervir de celle du Pro- drome de C.Bauhin. #. Let GRAME N pratenfe, paniculatum, majus,la- tiorc folio, z6æ Theophraîti C.B. Pin. 2. Gra- men pratenfè,vrlqare, fpica fere arundinaceaT. B. 2. 461. Gramen pratenfe 1. Dod. Pempt.s50. M. Raï fepare l’efpece de J.Bauhin de celle du Pinax; mais outre que J.Bauhin convient que ce font les mefmes ,je ne trouve pas precifément dans J. Bauhin le nom que M. Rai cite, fçavoir Gramen pratenfe, panicula fere arundinaceaf. B. La figure du Gramen vulgo cognitum Tragi manque, en cç qu’elle repréfente deux fortes d’épis differens. GRAMEN pratenfe, paniculatum, medium C. B. Pin.2. Gramen panictlatum minus T.B. 2. 542. Grainen pratenfe 2. Dod. Pempt. 550. GRAME N pratenfe, criftatum, five Gramen fpic2 criftara,læve C.B. Pin, 3. Gramen crifiatum C.B. Prodr. 8. Ÿ. B. 2.468. Gramen criflatrn , Anglicum Park. theat. 150. La figure aus Lo- bel a donné de cette plante fous le nom de Gra- men criflatam C.B. eft la meilleurc detoutes.. GRAMEN murorum Dalechampii Lugd. 428.Fefiuca graminea,slumis glabris C.B.Pin.o. Gramer,gros Montbelçard.T.B.2.438.Lcs fioures que J Bauhin, & l’Auteur de l’Hifoiredes Plan, tes de Lion ont donné de cette efpece de Chien- dent, valent mieux que celles de Tabernæmonta- des environs de Paris. Herb. Il. où nus, de Dodonée, de Lobel & de Tragus. GRAME N fpic hirfuta, ad Gramen du gros accedens J. B. 3. 438. Fefluca graminea, glumis birfutis C. B. Pin 9. Cette efpece differe de la précedente par fes épis qui font velus. GRAMEN murorum, fpicis pendulis, angu- ftioribus Inftit. rei herbar. Gramint m'ral: Da- lechampii fimile, fi non idem T. B. 2. 438. Les épis de certe elpece pendent en bas;ils font velus,doux, & plus grefles que ceux du Gramen gros. La figu- re de la Feffuca altera Dod. ne les repréfente pas mal; & je crois que C. Bauhin la devoit feparer du Gramen murorwm Dalechimpii. GRAMEN feltucæ, fterile, elatius Inftit. rei herbar. Feffuca avenacea,fferils, elatior C.B. Pin. 9. Æçylops Mathioli forte T. B. 2.439 Bromos berba Dod. Pempt. 540. La figure de Dodonée eft fort bonne. GRAMEN feftucx, ftcrile, humilius Inftit. rei herbar. Feffuca graminea flerilis burmilior C. B. Pin. 10. Lolinm quintwm Trago, hordet genws ariflis non admodum multis T.B. 2. #36. GRAME N feftucæ,effusà jubà Inftit. réi her- bar. Feffuca gramines, efus& juba C. B. Pin. 9. Prodr. 19. 7.B. 2. 470. . GRAMEN arundinaceum, fpicà multiplici xxhamasgesis Diofcoridis C.B. Pin. 6. Gramen calamagroftis Lobeli; 7. B. 2. 480. Calamagroffis Zob. Icon. 6. Léche. On a mis dans J.Bauhin la figure du Gramen caninum , fapnum Lob: poux celle du Calamagroffis Lob. la figure de Lobel {C- Lob. icon. 2m toit aflez bonne , fi les racines repréfentoient une &: 211. plante qui trace : la defcription de Pena & de Lobel, comme remarque J. Bauhin, manque, en ce qu'elle compare la panicule du Gramen 2 92 Hifhoire des Plantes . dont nou parlons, à celle du Panis ou du Sorghô 3. Bauhin doute s’il faut y rapporter le Gramen arundinateum , majus Tabern. ainfi qu’a fait fort frere. GRAMEN tremulum, majus C. B. Pin.2. Gramen tremulum Ÿ. B. 2. 469: Gramen lepori- | … "um, Gramen tremulum Tabern. Icon. 231. A- Hifi. ecxviij, moutettes tremblantes de Clufius, dont la figure ne vauf rien, non plus que celle de l’Hiftoire des Plantes de Lion, où cette plante eft nommée Gra- men polyanthes, Ægylops Plinii 428. GRAMEN loliaceum, corniculatum Inftir. zei herbar. Les racines de cette plante tracent af- fez : elles font entte-coupées de quelques nœuds, épaiffes de demi ligne, rouffaftres , chevelués : les tiges s’élevent à deux pieds où deux pieds & de- mi de hauteur, creufes, entre-coupées auffi dé . nœuds, accompagnées de quelques feuilles lon- gues de huit ou neuf pouces fur deux ou trois li- gnes de large: ées feuilles font vert-pañle, rayées dans leur longueur, ce aui les rend un peu afpres ; elles font tres-pointués , aflez fermes, & embraf- fent la tige par une bafe roulée en tuyau : lc haut de chaque tige eft terminé par un épi long d’envi- ron cinq pouces, ou demi pied, compofé de quel- ques-autres épis rangez alternativement fur une rape affez mince : ces petits épis ont la figure d’u- ne corne, ils font longs de dix lignes où d’un pou- ce, un peu plats , larges d’une ligne , pointus par les deux bouts, compofez de plufieurs paquets à deux rangs fort ferrez les uns fur les autres, for- mez chacun par deux ou trois bales un peu creu- fes, dont lexterieure eft terminée par un filet af- fez ferme, long d’une ligne ou un peu davantage : ces bales font parfemées d’un duvet tres-fin & Là des environs de Paris. Herb. II. »3 tres-court : les étamines pouflent parmi la bale, & fouftiennent chacune un fommet jaunaftre,pan- ché en bas : l’embrion de la graine eft caché fous Ja bale exterieure, & devient dans la fuite une graine longue d’une ligne & demie, ridée & mal nourrie, qui le plus fouvent fe met en farine quand on veut la feparer de la bale. Cette plante ne fe trouve pas feulement dans le Bois de Bou- logne, mais prefque par tout autour de Paris. Elle feurit en efté, & fa graine eft meure en Septembre. | HELIANTHEMUM vulgare, flore luteo J. B. 2.15. Chamaciflus vulraris, flore luteoT. B. Pin. 455. Chamaciftus 1.Cluf. Hiff.7 3. Dodonée pour repréfenter cette efpece, s’eft fervi de la figu- re du Chamaciflus V.. Clufi: : le calice de la fleur de noftre Æelianthemum eft mal repréfenté dans Ja figure de Mathiole: on a corrigé ce defaut dans Math. 744, celle de Camerarius ; il faut rapporter avec J. éptf: 01s Bauhin à cette efpece,celle que Pena & Lobel ont appellé Æelianthos, five flos folis , an Panax chi- ronium y Elelenium 2. Dioftoridis? C. Bauhin n’a pas eû raifon de la ranger fous la quatriéme efpece de Chamaciflus, puifque Lobel dans fes ob- fervations afleure que celle ot il a parlé dans fes memoires ,eft la mefme que celle dont Cordus & Tragus ont fait mention. Lobel s’eft auffi fervi de la figure du ,Chamaciflus V. Cluf. pour repréfen- ter celle-cy,quoyque dans fon Livre des Plantes il ait employé la mefme figure que Clufius a donné de fa premiere efpece de Chamaciftus ce font peut- eftre ces variations qui ont trompé C. Bauhin : au refte , vous Les auteurs ont dit que l’efpece dont nous parlous eft vulneraire. Tabernæmontanus en faïfoit un excellent gargarifme pourles maux 94 Hifhoire des Plantes. de gorge ; il faifoit bouillir cette plante dans du vin rouge, & y ajouftoit un peu d’alun de roche. HELIANTHEMUM vulgare, flore ful- phureo Inftit. rei herbar. HELIANTHEMU M flore maculofo Col. part. 2. 77. Ciffus flore pallido, punicante macula zfignito C.B. Pin. 455. Clufius obferva cette ef- pece dans la Foreft de Madrit , que l’on appelle communément le Bois de Boulogne : elle fe trou- we principalement autour du Chafteau de Ma- drit, & [ur les chemins, qui de ce Chafteau con- duifent à la Porte de Lonchamp & à la Croix d’Auteuïl; cette efpece eft nommée Tuberaria mi- nor Mycon: dans l’Hiftoire des Plantes de Lion : mais il y a deux fautes dans la figure ; car il au- roit fallu repréfenter toutes les feuilles velués, ainfi que l’auteur le marque dans fa defcription: pour ce qui eft des fleurs , elles y font à quatre feuilles , au lieu de cinq , comme on les trouve dans toutes les efpeces de ce genre. Cette plante eft repréfentée quatre fois dans J.Bauhin, 1° fous le nom de Tuberaria minor Myconi ; 20 fous ce- luy de Ciffus annuus 2. Clufii, flore pallido, puni- cante macula infignito : 30 elle y eftnommée, gravée & décrite fous celuy de Ciffus annuusflo- ve gattato : enfin, on l’y trouve auffi fous le nom de Cifii fpecies annua, anguffifolia ; elle varie en grandeur fuivant les faifons feches ou pluvieufes, & c’eft peut-eftre ce qui a impofé à J. Bauhin. Cependant 1l ne faut pas blafmer cet auteur ; car 1] convient qu’il faut s’en rapporter au jugement des perfonnes qui examineront fur les lieux La Tuberaria minor Myconi ,le Ciffus annuus, flore Suttate Pons,& le Ciffus annuus 2 Clujri. Je puis “bien afleurer que celuy qui fe trouve en Efpagne, LR e des environs de Paris. Herb. IT. 9$ & fur tout en Catalogne, d’où eftoit Myconus ui l’avoit envoyé à Dalechamp, eft le mefme que celuydu Bois de Boulogne , & l’on ne doute pas que celuy de Pona,ne le foit aufli. Pour ce qui eft du Ciffi fpecies annua, anzufffolia que J. Bau- hin marque vers la Porte du Pecirou à Montpel- lier , j'en ay apporté la plante feche à Paris, & je ay trouvée toute femblable,à celle qui naift dans le Bois de Bouloune. M. Raï a remarqué ces re- etitions , mais il s’eft trompé, en ce qu’il a con- ondu la Tuberaria noffras?. B. qui eft la Tubera- via major Myconi Lurd.avecle Tuberaria minor Luyd. La premiere de ces plantes eft vivace , & forme une efpece de gazon tapi contre la terre ; les feuilles d’en-bas en font velués, celles d’en= haut lifles & polies : j’en donneray la defcription dans mes obfervations. Cette plante eft tres-com- mune dans les Ifles d’Hieres proche Toulon : où la trouve autour de Girone, & en pluficurs autres Endroits de Catalogne, d’Efpagne & de Portugal; maïs on ne {çauroït l’aprivoifer, pour ainfi dire, dans nos jardins; car la graine ne leve que rare- ment, & la plante apportée avec la terre du pay, perit dans peu de temps. C. Bauhin l’a confondu aufli avec la petite efpece qui eft celle du Bois de Boulogne. M. Magnol a fuivi cet auteur, mais il à averti enfuite que c’eftoient deux efpeccs diffe- rentes : c’eft luy qui m’a appris que la grande ef- pece Que j'avois veuë dans la peninfule de Giens En Provence, naifloit dans les landes qui font en- tre Vauvert & Franqueval fur le chemin de Montpellier à Arles. Enfin il faut rapporter à l’Helianthemim de Columna la plante que Ce- falpin à appellé Chironis alimd genus. 1n fabule- fs , dit-il , mafcitur fimplici canliculo , ereéto, foliis Bot. Monfy. C7 app. tm nn nc à 4, 150, 96 Hifhoire des Plantes majufulu, nervis in longit:dinem difcurrentibus, fbecie Plantagins , hirfutis, floftulos & fruütus fert pradiéta fimilis, dc. HELI1oTROoPIiuM majus Diofcoridi C, B. Pin. 253. Æeliotropinm majus, flore alboY. B. 3.604 Heliotropium Dod.Pempt.70. Herbe aux verruëés. Les feuilles de cette plante font fort-a- meres , & rougiffent tres-peu le papier bleu; ce qui fait connoiftre que leur fel n’eft different de celuy de la terre, qu’en ce que le fel ammoniac y eft un peu plus développé que lesautres principes, & meflé avec beaucoup d’huile fétide & de terre; le fuc de cette plante fait tomber les poireaux, & amortit les dartres vives : elle eft refolutive , & propre à arrefter les ulceres ambulans. HELIOTROPIUM majus, autumnale, Jafmini odore Inftit. rei herbar. Cette plante fe trouve en automne dans le Parc du Chañfteau de Madrit, à droit en entrant. HERNIARIA Glabra J.B. 3. 378. Polyso< num sinus: five Millegrana major, glabra C. B. Pin. 281. Herniaria Dod. Pempt.114. Hernio- le, Herbe du Turc. Pena & Lobel ont donné une, fort méchante figure de cette plante, & la com- araïfon qu’ils ont fait de fes fleurs avec celles du lus terreftris, n’eft pas trop jufte. J. Bauhin paroift furpris, de ce que Tabernæmontanus af- feure qu’en France cette herbe s’appelle Boutoner, qui eft le nom d’un faux-bourg de Montpellier, autour duquel elle fe trouve en quantité; mais Dodonée eft le premier qui a fait cette faute. L’Herniole rougit un peu le papier bleu , elle eft acre & un peu falée : fon fel ne paroïft guere dif- ferent de celuy que l’on tire de la terre fans em- ployer le feu , 1l donne à peu prés les mefmes ee marques . d +. Eu LAS 4 des environs de Paris. Hetb. Il. 97 marques d’acidité que Le fel ammoniac; mais dans cette plante, ce fel eft uni avec une grande quan- titérde foufre & de terre. On affeure que lHer- niole appliquée en cataplafme , guerit Îles defcen- tes, fur tout fi l’on en fait boireen mefme temps de fuc-ou l’eau diftillée : quelques-uns ordon- ent un gros de la poudre dans une opiate ou dans un bouillon. On fe fert auili de cette plante avec füuccés dans la rétention d’urine & dans la colique nefretique , ajouftant trois goutes de Neroli, ou un gros de marmelade de fleurs d'Oranges à cha- que pinte de la tifane que l’on epreparc. HEerRNiaARtA hirfuta ].B.3.379. Poly- gonum minus, five Millegrana major, hirfuta C. “B. Pin. 281. Ces deux efpeces d’Æerniaria {e trouvent dans un grand champ, qui eft à cofté de la Grucrie du Bois de Boulogne. _Hesrertis Allium redolens Mor. Hift. 252. Voyez la III. Herborifation. . HreR A c1u M murorum, folio pilofiflimo C. B. Pin. 129. Pilofella major quibufdam ; aliis .Pulmonaria flore luteo 7. B.2.1033. Pulmonaris Gallica five anrea Tabern. Icon. 194. C. Bauhin a remarqué que cette efpece eft gravée deux fois Lugd. 65.çr - dans l'Hiftoire des Plantes de Lion , fçavoir fous 1526. lenom de Corchorus Dalechampii, & fous celuy de Pulmonaria Gallorum , five Auricula murë major Tragi: mais comme l’auteur de cette Hi- foire convient que c’eft la mefine plante, & qu’il | n’en a parlé dans le chapitre du Corcherus, que parce me Dalechamp à cru que ce pourroit eftre | celuy des anciens , il ne faut pas l’accufer d’avoir fait deux plantes d’une feule ; on pourroit le jufti- ” fier de mefme maniere en plufieurs rencontres. HasRAGEUM murorum, laciniatum, mi- Tabern, icon. 48 ÿ, 98 … Hiffoire des Plantes aus pilofum C.B. Pin. 129. Pilofelle majoris five Pulinonaria lutea fperies magis laciniata 7. B. 2, 1034. Pulmonaria Gallica, fœmina Tabern. Icon, 195. HiEeRAcJIuM Dentis leonis foliooblon- go, majus C.B. Pin.127. Hieracium macYocau- lon,junceum, five min4s primwm Dodonso .B. 2. 1031. Hieracium longius radicatum Lob. Icon, 238. Cette plante eft bien gravée dans Tabernæ- montanus fous le nom d’H'eracium macrorhizon: mais J. Bauhin n’a pas eû raifon de rapporter à J'efpece dont nous parlons lAieracinm intyba- ceun , &l Æypocheris, Porcellia du mefme au- teur. k HzrEeraAciIuM Dentisleonis folio, bulbo- fum C.B. Pin. 127. Prodr. 63. C'elt à cette efpe- ce qu'il faut rapporter l’Aieracium intybaceum Tabern. Icon. 183. comme il paroïft par la figure de fa racine, & par la defcription de C. Bauhin: la figure mefme dont fon frere s’eft fervi pour re- préfenter l’efpece précedente, répond beaucoup mieux à celle-cy. C. Bauhin n’eft pas excufable, d’avoir reduit la plante de Tabernæmontanus fous celle qu’il à appellé Hieraciwm Dentis leonis folio, monoclonoï, fi:tafperum ; car outre qu’elle à plufieurs tiges & plufeurs branches, ileft certain "qu’il ne pouvoit pas employer de meilleure figu- re pour repréfenter lefpece dont nous parlons. H1EeRACIUM minus, Dentis leonis folia fubafpero C.B. Pin. 127. Hypocheris, Porcelli4 Tabern. Icon. 179. HiErRACIUM amygdalas fmaras olens, feu odore Apuli fuaverubentis H.R. Par. Æ'era- ciwm parvo flore luteo , Apuli flore faaverubenti, odore emulum FR. Blef. Hieracium odore Apuli té: LR ENS + d des environs de Paris. Herb.II. 99 fuaverubentis Jonca. Fort. Hieracium Cafforei adore Monfpelienfium Raïi Hifi. 232. y Cat. Plant: Angl. Hieracium minus Cichorei, vel pe- tins Stœæbes folio, hirfutum Raïi Cat. Plant. Can- éabr. Hieracium foliis Cichorii fylueftris, odore Caftorei Bot. Monfp. 11 eft furprenant qu’une plante qui eft fi commune dans les pays chauds & dans les pays froids , n’ait efté décrite que de- cn peu d’années. M.Magnol eft le feul qui l’a aitgraver : je ne trouve pas l'odeur du Cafforenm dans cette plante, mais pluftoit celle des Aman- des ameres, ou du Laurier-cerife. Hirractium luteum,hirfutum J.B. 2. 1024. La figure & la defcription de cette plante répondent fort bien à une efpece d’Æieracinm qui eft commune à Paris & à Montpellier : fes tiges ont quelquefois plus de deux coudées de haut, «+ pour me fervir des termes de J. Bauhin ; mais if femble que cet auteur ne l'ait pas afez bien di- ftinguée de cette efpece qu’il appelle Ærieraciums* luteum, glabrum, feu minus hirfatum. HierAcIUM Erucæ-folium , hirfutum 1. B. 2. 1025. Ce nom convient fort bien à une | efpece d’Æieracinm qui naïft dans le Bois e Boulogne, & en plufieurs autres endroits, au- tour de Paris: {es feuilles font encore plus fubdi- vilées que la figure de J. Bauhin ne les repréfen- te ; Les fleurs y font aflez bien deflinées, chaque tige en fouftient plufieurs, quoyque J. Bauhin af- {cure qu’il n’y en a qu’une au haut des tiges. H1EeRAGCIU M afperum, majori flore, in li- mitibus agrorum J. B. 2.1019. Cichoriwm mon- tanum, ang: fhfolium, hirfutie afperum C.B. Pin. 126. Flieraciums intybaceum , afperum Tabern. con. 184. J.Bauhincroit que c’eft le Cichorium E É: B, 2.1030, 7 °1027e 100 Hifhoire des Plantes luteum de Tabernæmontanus ; C. Bauhin l’en 4 feparé,& l’a rangé fous le Cichorium pratenfe, lu teum, hirfutie afherum, vel Hieracinm hirfutum , folits caulem ambientibus Pin. il me femble que c’eftla mefme plante, dont les feuilles font plus ou moinsondées. H1ERACGCIU M fruticofum latifolium , fo- lis dentatis,glabrum C. B. Pin. 129. Æieracium majus, latifolium Pannonicum, 2. Clufii } .B. 2. 1027. Hieracinm majus, latifolium 2. Cluf. Hift. cxl. Thalius l'appelle Intybi vi. fpecies ; & il l'a mieux décrite que Clufius & C. Bauhin, qui pourtant çn a donné une nouvelle defcription fous la 24. efpece d’Aieracium du Prodrome, &c non pas fous la 22. comme il eft marqué dans le Pinax : la figure de l’Æieracii Sabandi varietas altera 7. B. repréfente affez bien celle-cy ; mais J. Bauhin ne connoifloit ces efpeces que fort con fufément, HrEeRAcCIU M fruticofum, latifolium,hir- futum C.B. Pin. 129. Æieracii Sabaudi varietas 1. Erinus quibufläm Mathioli diétaf.B. 2. 1030. Flieracium frutefcens, latifolium , polyanthos Eyff. On diftingue principalement cette efpece par fes feuilles qui font velués des deux coftez : M. Rai rapporte à celle-cy l'Æieracii Sabaudi varietas altera 7. B. la figure de J. Bauhin ne la repréfente pas mal, mais les feuilles n’en font pas veluës. ‘ + H1ieRAcIUM fruticofum, anguftifolium, majus C.B. Pin. 129. Cette efpece eft pers deux fois dans J. Bauhin , fçavoir fous le nom d’Æieracium reclum, rigidum, quibufdam Sabau- dum, & fous celuy d’Æieracium majus, anguffie folium, Pannonicum 3. Clufio : Dodonée l'appelle L? des environs de Paris. Hetb. II. tof … PFicracium primum Pempt. #38. Foliis, dit-il, digito latieribus, virentibus,per marçines exiguum éncifis. Si Lobel dans fes obfervations n’avoit pas employé la figure de Clufius, on auroit de là pei- à croire qu'il eût voulu parler de l’Æieracium Sabaudum Ÿ qu’il appelle dans fes Menmioires Ælieracium montanum, foliis > laciniis Chondril- la cerulee, flore luteo Dentis leonis ; car ce nom & la defcriptiôn qu’il en fait, ne luy conviennent point. HyAcINTHUS oblongo flore, cæruleus, Obf. 110. Adv. #8. major C.B. Pin. 43. ÆZyacinthus Anglicus five Belgicus 7. B. 2. 585. Flyacinthus non fcriptus Dod. Pempt. 216. ]. + a pris la fleur de cette plante pour une fleur à fix feuilles : il eft certain qu’elle eft d’une feule piece. HwacinTuus Anglicus,cinericius Eyft. C’eft la mefme que la précedente ; mais fa fleur eft albicante. HyPerRicum vulgare C.B. Pin. 279. Ælypericum vulzare five Perforats, caule rotundo, foliis glabrisT.B. 3. 381. Hypericon Dod. Pempt. 76. Millepertuis. Fuchfius fouftient qu’il fau- droit eftre bien opiniaftre pour nier que cette plante ne {oit l’Æypericon de Diofcoride : cepen- dant les feuilles de noftre Millepertuis ne reflem- dlent pas trop à celles de la Ruë. Dodonée à con- fondu cette efpece avec celle qui a la tige quarrée, & dont nous parlerons plus bas. La figure de Ma- thiole repréfente les feuilles du Millepertuis plus qrnces que nature. Tragus a donné deux figures Je cette plante : l’une fous le nom d’Æerba per- forata; & l’autre (ous celuy d’ÆZypericon vulyare: {es feuilles font ftiptiques & un peu falées; elles ont un fl approchant de la nature du fel ammo- | LE üij #4 102 Hifhoire des Plantes niac, mais il eft uni avec beaucoup de terre, & dif- fous dans une liqueur femblable à lefprit de tere- bentine ; car les points tranfparens qui paroiflent for les feuilles de cette plante , & qui femblent autant de trous ; les points noirs qui font fur les bords de fes fleurs,& les tubercules que l’ôn trou- ve fur fes fruits, doivent eftre regardez comme autant de bouteilles remplies de certe liqueur. 11 n’eft donc pas furprenant que le Millepertuis foit vulneraire, déterfif, diuretique , febrifuge, & tres-propre pour les vapeurs. On diftille cette plante, on en fait une huile & un extrait ; l’huile eft fimple ou compofée : la fimple fe fait en met- tant infufer les fommitez de Millepertuis entre fleur & graine, dans une fuffifante quantité d’hui- ke d'olive; on l’expofe pendant quelques jours au #oleil ; on l’exprime ; on réitere l’infufon jufques à ce qu’elle foit d’un rouge foncé : pour l’huile compofée , il faut faire infufer une livre de fom- mitez de la mefme plante dans deux livres d’hui- Je & une livre de vin rofé; aprés trois jours .de maceration , on les fait bouillir au bain-marie jufques à la confomption du vin : on fait trois in- fufions de mefme, & l’on délaye dans la derniere ane livre de terebentine de Venife, & quatre fcru- pules de faffran ; ces huiles font excellentes pour toutes de bleffures: on en fait boire demie once ou une once dans le crachement de fang & dans la diffenterie : pour la fciatique, pour le rhumatif- me, & pour femblables maladies, on fait froter la partie avec deux onces d’huile de Millepertuis & une once de bon efprit de vin ; ce meflanze eft fort refolutif. Pour faire l’extrait de cette plante, il faut prendre les fleurs en bouton, les mettre di- gerer pendant deux jours dans de bon efprit de » S &: < ELST LA # ‘ des environs de Paris. Herb. II. 103 vin exprimer l’infufion & la faire evaporer en confiftance d'extrait ; on en donne depuis un fcru- ul jufques à un gros : Angelus Sala en pre Pufaye dans la manie, dans la mélancholie & dans les égaremens d’efprit qui arrivent fans fic- vre, ni aucune autre caufe manifefte. On à donné le nom de Fuga damonnm au Millepertuis, parce que l’on a crû qu'il eftoit propre à gucrir ceux que l’on croyoit pofledez : maïs il eft bon de re- marquer qu'ordinairement ces fortes de Lis font des fripons , ou de veritables hipochondriaques ; & generalement parlant , toutes les herbes que Von croit bonnes pour les prétendus poffedez, font excellentes pour les vapeurs, pour a manie & ur la mélancholie : la décoction de Milleper- tuis, l’eau diftillée de cette plante, l’infufion de fa graine tuent les vers, & font paffer les urines. On employe cette plante dans le firop anti-netretique de M.Charas, dans le firop aperitif & cakeétique du mefme auteur, dans le firop d’armoife, dans la poudre que Paulmier a décrite pour la rage, dans la teriaque d’Andromaque , dans la teriaque re- formée! de M. Charas, dans le Mitridat, dans l'huile de fcorpion compolée , dans longuent Martiatum, dans le mondificatif d’Ache. HyrerRrIcuUM minus,ereétum C.B. Pin. 279. Fypericum pulchrum Trag! À. FH 2;'387; Fiypericum pulchrum Trag. 74. HyPEeRICUM minus, fupinum, vel fupi- num, glabrum C.B. Pin.279. Ælypericum exi- guum Trag. 72. La figure que Tragus à donné ‘de cette plante repréfente mieux l’efpece préce- dente que celle-cy : la figure de J. Bauhin qui l'appelle Æypericum minimum fupinum 2. 384. eft plus correéte que celles de Clutius, de Dodo- E iii 104 Hiffoire des Plantes . OEf217. née & de Lobel, dont la figure ne vaut rien dti tout, quoyque cet auteur en dife. HyrerRicUum elegantiflimum,non ramofum, folio lato J.B.2. 383. Androfemum glabrum, non ramofum Bot. Monfp. Fabius Columna l'appelle _ ÆAndrofàèmum Carspoclarenfe, & en a donné une Ccl. Part. 1, excellente figure. Tragus l’a fait graver à cofté de 74 la figure de la plante fuivante ; mais il n’ya que le crait, & 1l ne l’a pas décrite. C. Bauhin a nom- mé cette efpece Aftyrum five Hypericum bifolium, glabrum, non perforatum : 1] ne faut pas y rappor- Cam, Epit, ter comme a fait cet auteur, l’Afcyrum Cam. qui 76 eft une plante fort branchuë; mais feutement la feuille feparée qui cft marquée avec une étoile : l'Androfemum ke Camerarius y reflemble aflez , fi ce n’eft que les feuilles en font trop pointués, & que la plante a trop de tiges. Le mefme défaut fe trouve dans les figures de Mathiole, de Lobel &c _ de Dodonée, qui l'appelle Ruta fylvefiris Fype- ricoides ; cax 1] y à beaucoup d’apparence que T’Androfamum de ces deux derniers auteurs n’eft pas different de celuy de Mathiole, puifque Pena & Lobel renvoyent à la figure de çet auteur : ainfi je ne vois pas pourquoy C.Baubin les a feparez. HypreRr 1 cum Afcyron diétum,caule qua- a Trag. 73. drangulo J. B.2.382. La figure de J. Bauhineft + Math. 937. tranfpoféc; 2Tragus appelle cette efpece Hyperi- € Dod. Pempt cum 3, il en a comparé les feuilles à celles de la cf Me Nummulaire, & il en a fait placer la figure entre ess 55 le Millepertuis commun & le précedent. Il faut fLob.icon.399. rapporter à la plante dont nous parlons lA4fcyron & Obf. 226. de P Mathiole, de € Dodonée, * d’Anguillara, dé SAR d: 0 € Pena & dé fLobel, de 8 l’Hiftoire des Plantes ï Ca. #4 7* de Lion, de h Cefalpin, de i Caftor Durantes & kLac, 372. de k Lacuna: Fuchfus en a donné une méchante me des environs de Paris. Herb.Il. 105$ figure : il n’eft pas mefme aifé de déterminer s’il a voulu parler à celuy-cy ; Thalius & Camera- rius n’ont fait que le nommer. M.Raï a rapporté à l’efpece dont nous parlons l’Androfimum hir- fütum C. B. Pin. il paroïft furpris que Bauhin l'ait appellé velu ; mais il faut confiderer que cet auteur n’a donné ce nom que fur la defcription & fur la figure de l’Androfemum alterum, hirfu- zum Col. qui font excellentes, & que C. Bauhin a confondu cette plante avec l” 4fcyr4m de tous les auteurs que l’on vient de citer. 11 ne faut donc laifler à lAndrofimum hirfutum C.B. Pin. que le fynonyme de Columna, & peut-eftre celuy de Dodonée, qui l’appelle fimplement Æypericum, Foin dur , encore il n’en décrit les feuilles veluës “ie par deflous ; & {a figure ne les marque point u tout. ‘JacoszxæaA vulgaris, laciniata C.B. Pin. 131. Voyez la III. Herborifation. JAGEA nemorenfis, quæ Serratula vuloo Inftit. rei herbar. Serratula . B. 3. 23. Serratula Dod. Pempt. #2. On afleure que cette plante eft vulneraire. IsaTis fylveftris vel anguftifolia C.B. Pin. 113. Voyez la V. Herborifation. Juncus lævis, paniculà fparsä, major C.B. Pin. 12. funcus paniculä arundinacea |. B. 2. s20. Juncus levis , vulgaris, panicula fparfa Lob. Icon. 84. Jonc. | Jux eus villofus, capitulis PfyIlii Inftit. reï herbar. Gramen hirfutum , capitulis Pfÿllii C. B. Pin. 7. Gramen cyperinum, pilofum Tabern. Icon. 219. Gramen exile, hirfütum, Cyperoides Lobeli. 7.8.2. 493. La fioure qu’en a donné l’auteur de l'Hiftoire des Plantes de Lion , fous Le nom de & v Col.part.r, 7$4 Dod. Gal. se, Predr. 12, Marb. #22. 106 Hiffoire des Plantes Gramen nernorum Dalechampii, w’eft point du tout reflemblante. Jun c u s nemorofus, Hatifolius major Inftit. rei herbar. Gramen hirfatum, latifolinm, majus C.B. Pin.7. Gramen rore lucidum,nemorenft five ZuxulaT.B. 2. 493. Gramen fÿluaticum, pilofum Tabern. Icon. 227. Les figures que Tabernx- montanus & Lobel ont donné de cette plante fe- roïent fort bonnes , fi les capfules n’eftoient pas tout-a-fait fi rondes. Se Jun cus anguftifolius, villofus, floribus al- bis, paniculatis Inftit. rei herbar. Gramen hirfu- 2um, anguflifoliwm , minus , paniculis albis C.B. Pin. 7. Gramen Luzule affine, flore alboT.B. 2. 492. Gramen Leucanthemum Dalechampis Lurd. 425. J. Bauhin n’avoit pas obfervé les capfules de cette efpece; car il femble nier qu’elle porte : du fruit. -Juneusfolisarticulatis, foribus umbclla- ais Inftit. rei herbar. Gramen junceum, folio arti- culato, aguaticum C. B. Pin. 5. Prodr. 12. Gra- men aquaticum Taberr: Icon. 214. Thalius qui l'appelle Gramen junceum menduxpae , n’avoit pas remarqué les articulations des feuilles ; ces articulations ne font marquées que dans la figure que C. Bauhin en a donné dans le Prodrome ; & dans celle de l’Hiftoire des Plantes de Lion, où cette plante eft nommée Arando minima, JuNIPERU s vuloaris, fruticofa C.B. Pin. 488. Voyez la 1II. Herborifation. LacrTuca fylveftris, coftà fpinosä C. B. Pin. 123. Lactuca fylueftris, five Endivia multis diüta folio laciniato, dorfo [pinofo 1.B.2.1003. La- &uca filveftris Dod. Pempt. 645. La figure de Mathiole feroit bonne, fi les feuilles eftoient gar- Ê 4 À } Î 2 1 7 LL SARA RIRE ? des environs de Paris. Herb. 11. 107 nues d'épines : C.Bauhin ne devoit paslapporter à certe efpece la Laëfuca fyluatica Fachf. puifque cet auteur avertit que c'eft l’Æieracinm majus. Tragus a parlé de noîîre plante en deux endroits ; il l'appelle, Laëtuca fylueftris prima , € Endivia vulgaris 2, je ne {uis pas du fentiment de C.Bau- hin,qui a rapporté la defcription de la Laituë fau- vage de Cordus à celle-cy, & la figure de la mel- me plante à celle qu’il a nommée ZLaëfuca fylue- féris, odove virofo Pin. il me femble que l’une & l’autrexépondent mieux à cette derniere ; car elle a auffi quelques épines fur la cofte, & c’eft peut- eftre à quoy C. Bauhin n’avoit pas pris garde. Il fe peut faire aufli qu’il ait efté trompé par la le- &tuüre de Thalius, qui a confondu la Laïtuë fau- vage de Cordus avec celle de Tragus : 1l eft bien vray que la Laituëé fauvage de Cordus eft l’Endi- … via Tragi, puifque le premier a pris la figure du fecond ; mais il eft faux que la Laituë de l’un foit Ja Laitué de autre. Trar.2$9, CT 267, Lamium folio caulem ambiente, minus CB. Pin.231: Galeopfis five Urtica iners, minor, folio caulem ambiente . B. 3. App. 853. Morfws Galline folio Hederule, alterum Lob.lcon. 453. La plante que Tabernæmontanus appelle Alfînes fhecies Icon. 714. doit eftre rangée fous cette efpe- ce, ainfi que l’a remarqué J. Bauhin : cet auteur s’eft trompé, quand il y a rapporté la plante que Dodonée nomme Vrtica foœtide altera fheries. Cel- le-cy n’eft pas differente du Lamiuin purp rem, foœtidum, folio fubrotund, five Galeop{is Diofcorr- dis C.B. Pin. 230. non plus que la Ballote crifpa, major Lugd. s’il en faut juger par la figure quieit dans ’Hiftoire des Plantes de Lion. Le Marru- bisin jaunes Thal. & d Alfine, Hederula le E vj Bed, Gal. ss, PO 108 Hiffoire des Plantes tera GerMoivent eftre rapportez au Lamium dont nous parlons : ainfi de tous les fynonymes du Z4- mium folio caulem ambiente, majus C. B. Pin. il ne reftera que le Lamium Pannonicum 3. Cluf. que je ne connois pas , & que C. Bauhin fuivant les apparence# ne connoifloit pas non plus. Lamium vulogare,album, five Archangeli- ca flore albo Park. Theat. 604. Guleopfis five Urtica iners, floribus albisT.B.3. 322. Lamium al- bum,non fœtens, folio oblongo C.B. Pin. 231. La- _mium album Tabern. Icon. 536. Je ne crois pas que cette plante foit une varieté du Zamium à fleur purpurine, quoyque C. Bauhin n’en fafle qu’une mefme efpece aprés Tragus & Dodonée ;: car fi cela eftoit,on en verroit peut-eftre quelqw’u- ne à fleur purpurine, parmy cette grande quantité qui s’en trouve à fleur blanche en ce-pays-cy : ces auteurs pretendent aufli qu’elle fait quelquefois la fleur jaune ; pour moy, je fuis du fentiment de 3.Bauhin, qui les diftingue comme des efpeces differentes. Pena & Lobel comparent fort impro- prement la fleur de la noftre à celle de la Féve ou du Chevrefcuille. C. Bauhin range fous noftre Lamium la Galeopfis vera Diofcoridis Clufii,dont la figure luy répond affez bien, mais dont la de- fcription convient beaucoup mieux à la plante qu’il a nommée Lamium maximum, fylvaticum , fœtidum Pin. où il la repete avec raifon. Il fem- ble que Clufius n’a connu ces deux plantes que confufément : & C. Bauhin devoit faire fentir la difference qui fe trouve entre la figure & la de- fcription que cet auteur en a donné. LAMPSANA Dod. Pempt. 675. Ÿ. B. 2. 1028. Soncho affinis, Lampfana domeftica C. B. din. 124. M. Rai qui a bien décrit cette plan- L”. _L 6e! LA L 47! , vs . | © des environs de Paris. Hetb.II. 109 te, a remarqué que J. Bauhin s’eftoit trompé, en affeurant que fes graines eftoient aigretées: cet auteur a pris pour des varietez de la mefme plan- te les trois efpeces de Sorchus flvaticus, dont Tabern. icom Tabernæmontanusa donné des figures ; C.Bau- 192: ©'393: . hin en a pourtant feparé la feconde efpece. LapvaArT x u M pulchrum, Bonomienfe, finua- tum J.B.2.988. Voyez la I. Herborifation. Lappra major, Arétium Diofcoridis C. B. Pin. 198. Voyez la III. Herborifation. Leu cANTHEMU M vulgare Inftit.rei her- bar. Bellis fylueffris, caule foliofo, major C.B. Pin. 261. Bellis major Dod. Pempt. 265.7. B. 3. 114. Marguerite : elle eft d’un gouft d’herbe un peu falé, & ne rougit que fort peu le papier bleu. Par F'analyfe chimique, elle ne donne point de fel vo- Extrait des latile, mais feulement du fel fixe fort lixiviel | Regiffres de _ plufieurs liqueurs acides , beaucoup d’huile & ee ER beaucoup de terre ; ainfi il y a apparence que cet+ Ses. te plante aun fel approchant du fel de corail, où du tartre vitriolé uni avec beaucoup de foufre : voilà pourquoy elle eft fort déterfive &: fort ape- ritive. On en fait prendre la: tifane à ceux qui crâchent du pus , ou bien on leur fait boire à jeun | uatre onces d’eau de chaux que l’on a verfé toute | bouillante, fur une pincée de fleurs & de feuilles de cette herbe ; mais comme l’eau de chaux fent mauvais aprés qu’elle a bouilli, il y en a qui fe contentent. d’y faire macerer la Marguerite pen- dant la nuit. Cefalpin affeure que pour la teigne l'on fe fert de l’onguent fait avec le {ein-doux & les fleurs de cette plante. | Licuen & fesefpeces. Voyez la V. Her- borifation. LiGUsDRUMIJ].B.1.$28. Zisuflrnm Ger- L Léa hot 41. fs Extrait des Regifires de l Acacerie Royale des Sciences, » L ro Hiffoire des Plantes ananichm C.B. Pin. 475. Phillyres Dod. Pemp?, 775. Troëne. J. Bauhin a pris la fleur de cette plante pour une fleur à quatre, à cinq où à fix feuilles; cependant elle n’eft que d’une feule piece. Les feuilles du Troéne font aftringentes, ameres, & rougiflent un peu le papier bleu ; les fleurs & les fruits Le rougiffent beäucoüp plus : l’on peur conjeturer par-là & par l’analyfe chimique, que dans les feuilles de cette plante 1l y a un {el alumi- neux enveloppé de beaucoup de foufre; mais ce mefme fel en eft fort dégagé dans les flenits & dans les fruits : cela n’empefche pas qu’il n’y ait quelque chofe d’urineux dans toutela plante; car outre la grande quantité d’huile & de liqueurs a- cides qu’elle donne par la diftillation , on en tire aufli un peu d’efprit urineux. Tous ces principes meflez enfemble, rendent Le Troéne fort déterfif; les gargarifmes faits avec le fuc ou avec l’eau dif- tillée de cette plante, font propres aux maux de gorge : ils deffechent les ulceres, adouciflent les inflammations des yeux, gueriffent la bruflure, arreftent les crachemens de fang & les hemor- . ragics. Linarta vuloaris,lutéa,flore majore C.B. Pin. 212. Voyez la I. Herborifation. LinARIA pumila, fupina, lutea C. B. Pin. 213. Linaria lutea, parva, ferpens Ÿ.B. 3. 457. Li- naria Hifpanica V. Cluf. Hifi. 321. Cette efpece fe trouve dans un grand champ,qui eft à cofté de la Grucrie du Bois de Boulogne. LirNAR1ïIA fegetum,Nummulariæ folio vit- lofo Inftit. rei herbar. Elatine folio [ubrotundo C. B. Pin. 252. Elatine murs, folio fubrotundo 7. B. 3. 372. Veronica fœmina Fuchfii, five Elatine Dod. Pempt. #2. Velvote, Nous n'avons point de f- mr desenvirons de Paris. Heïb.ll. rt re qui repréfente bien les fleurs de cette plante; es feuilles font tres-ameres, un peu ftiptiques, & leur odeur-a quelque chofe d’huileux ; elles ne rougiflent gueres Le papier bleu : d’où l’on peut conjecturer que leur fel eft fort approchant du fel naturel de la terre , mais qu’il eft joint avec beau- coup de foufre & de parties terreftres. La Velvote cft vulneraire , adouciflante, déterfive : elle puri- fie le fang, & rétablit le baume de [a vie qui con- fifte dans un foufre modifié par un fel âcre. Ce- {alpin eftimoit cette plante pour les tumeurs fcro- fuleufes, & pour la lepre. Pena & Lobel rappor- tent qu’un Barbier guerit un ulceré carcinoma- teux qui devoroit le nez d’une perfonne, & qui enfuite d’une confultation de plufieurs Medecins, devoit eftre coupé. Pour le cancer, la goute, les dartres, la lepre & l’hydropifie, il faut faire boire deux fois par jour; trois onces du fuc, ou fix onces de l’eau de cette plante diftillée au bain-marie; on L. en tire la teinture avec l’efprit de vin , ou bien on en prepare l’extrait dont la dofe eft un gros : l’on- guent fuivant eft fort bon pour les ulceres, pour les hemorrhoïdes , pour les écrouelles, & pour toutes les maladies de [a peau. Faites macerer pendant vinot-quatre heures les feuilles de cette” EC” dans autant de vin blanc qu’il en faut pour couvrir: exprimez le fuc, & le faites bouillir jufques à la diminution du tiers, y ajouftant au- tant de fein-doux qu’il en faut pour luy donner confiftance d’onguent. LinaAR1A feoetum,Nummulariæ folio, au- rito & villofo, flore luteo Inftit. rei herbar. Elati- ne folio acuminato , in bal; auriculato, flore luteo C. B. Pin. 253. Elatine fœmina., folio angçulofé 7.B. 3. 372, Elatine altera Dod. Pempr.#:. Ces Leone ft Tabern. icon. 349: Li x2 Hifhoire des Plantes deux efpeces de Linaire naïflent dans un grand champ qui eft à cofté de la Gruerie du Bois de Boulogne. Linum fylveftre,anguftifolium,floribus di- lute purpurafcentibus aut carneis C. B. Pin. 214. Voyez ka III. Herborifation. LiTHOSPERMUM majus,érectum C.B. Pin. 258. Voyez la IV. Herborifation. LiTHosreRr MU M arvenfe minus Infit. rei herbar. Echium fcorpioides , «ruenfe C.B. Pin. 254. Ethium fcorpioides , folifeqguum , flore minore 7. B. 3.589. Alfine Myofotu five Auricula muris Lob. Icon. 461. La fleur de cette plante n’eft pas blanchaftre, comme l’affeurent Pena & Lobél, elle eft d’un bleu celefte : C. Bauhin a confondw cette plante avec lÆZeliotropium minus ILL Ta- bern. qu’ faut rapporter au Cynoglofum minus Pin. Vefpece dont nous parlons eft bien reprefen- tée dans Tabernæmontanus fous le nom d’ Awri- _ chla murs carulea Icon. 197. LITHOsSPERMUM arvenfe, minus, flo- ribus luteis vel luteo-cæruleis Inftit. rei herbar. Les tiges de cette efpece m'ont paru plus angu- leufes que celles de la precedente, les feuilles moins blanchaftres & les fleurs plus petites , jau- nes , difpofées de mefme maniere; mais on en trouve aufli fur les mefmes pieds quelques-unes qui font bleuaftres , & d’autres qui font en partie jaunes & en partie bleuës : peut-eftre que C.Bau- bin a parlé de ceîles qui font à fleurs jaunes fous le nom d’Echiwm fcorpioides, minus, flofculis luteis Prodr. 119. LoTus corniculata, glabra, minor J. B. 2. 356. Lotus five Melilotus pentaphyllos, minor, gla- éra C.B. Pin.332. Trifolium corniculati:m 1. Dod. NAT SRE er 7 AP * u desenvirons de Paris Hexb.Il. 113 Pempt. 573: De deux figures que J. Bauhina * donné de cette plante, 1l n’y a an la feconde qui luy réponde : la premiere repréfente une efpece de Medica : cet auteur a eû raifon de douter fi c’eft le Melilotus coronata de Pena & de Lobel; car il .4dv. 556, n’eft pas bien aifé d’entendre ce qu’ils ont voulu dire. LoTus pentaphyllos, minor, glabra , foliis longioribus & anguftioribus Hort. Edimb. On diftingue cette efpece par fes feuilles, qui font beaucoup plus longues & plus étroites que celles de la précedente. Lorus corniculata, hirfuta, minor ].B. 2; 356. Celle-cy differe de la premiere efpece de Lotus dont nous avons parlé, par fes feuilles qui font fort velués. . LrcHnis fylveftris Tabern. Icon.293. Je n'ay pas trouvé de figure qui repréfentaft fi bien lefpece de Zychnis , qui vient dans les bois autour de Paris, que celle de Tabernxmontanus: on la prend ordinairement pour la Zychnis fylueftris 1x. Cluf. mais dans la figure de cet auteur , les Clef. bifl.pr. feuilles qui accompagnent les tiges ont une efpe- ce de queuë fort étroite, au lieu que celles de la noftre embraffent les tiges par une bafe affez lar- re. Il ne faut pas confondre comme a fait C.Bau- Fin , cette efpece avec celle qui eft nommée Ovi- moides minus [sue album Lugd. qui croift en a- Lugd. 683. bondance fur les collines de Provence & de Lan- guedoc: celle de Paris a les feuilles vert-brun, un peu rudes, & fes tiges font un peu gluantes; J. Bauhin la tres-bien décrite fous le nom de Pole- monium petreum Gefferi : celle qui eft dans l'Hi- 7. 8. ;. 591 ftoire des Plantes de Lion a les feuilles comme cendrées; celles qui naiffent le long des tiges font 14 Hifhoire des Plantes beaucoup plus étroites & plus pointuës , fes tiges font tres-oluantes. C. Bauhin rapporte encore à ‘! celle dont nous parlons, l’efpece que Camerarius appelle Odontis quorumdam five Îos Cuculi apud Tragum,candido flore Hort. mais il y a apparence que celle de Tragus eft le Caryophyllus pratenfis, flore Laciniato fimplici, five flos cuculi, flore albo C.B. Pin. Lycunisfylveftrisquæ Behen album vul- go C.B. Pin. 205. Voyez la V. Herborifation. LycHnis fylvefris, quæ Saponaria vuloo | Infhit. rei herbar. Saponaria major, levis C. B. Pin. 205. Saponaria vulgaris f.B. 3.346. Sapo- naria Dod. Pempt. 179. Savoniere. Dans lafi- gure que Tabernæmontanus a donnée de cette plante, les feuilles des fleurs ne font pas échan- crées, ainfi Que dans celles de Lobel & de Do- donée : C. Bauhin prétend que Tragusa parlé de cette plante en deux endroits, mais c’eft fi confu- fément, que J. Bauhin doute fi par fa Viola agre- fiis il n’entend pas plütoft quelque efpece de Zych- nis à fleur rouge : quoyqu’il en foit , il .en a fait . graver la tige velué, & c'eft peut-eftre ce qui a trompé Fuchfius & J. Bauhin. Ce dernier a re- marqué qu’il y avoit deux figures de la Sayoniere dans l’Hiftoire des Plantes de Lion ; l’une eft pri- {e de Lobel, & l’autre de Fuchfius. Il eft mal-aifé de fçavoir fi l'Ocimoides Ghini dont parle An- guillara, eft la Saponaria major, lavis C. B. Pin. car cette plante n’a pas les feuilles fi éloignées de celles du Bafilic , qu’on n’ait p les comparer en- femble du temps de Ghini,où l’on n’apportoit pas beaucoup d’exactitude dañs les defcriptions des Plantes. La décoétion de cette plante guerit la galle & les dartres; & J.Bauhin affeure qu’elle RL RCEST isdles RS MT ee M LL ET .# : Le v # L des environs de Paris. Herb. Il. 116 “ofte les taches des habits. Schroder dit que fa ra- eine eft aperitive & refolutive, qu’elle eft bonne ur adoucir les maux veneriens, pour garantir » de l'afthme, & pour provoquer les ordinaires : ort Femploye dans l’huile d’Euphorbe, de la defcri- ption de [a Pharmacopée de Londres. La Savo- niere eft tres-amere , & rougit à peine le papier bleu ; ce qui marque que le fel naturel de la terre 2 eft tres-amer , y eft paflé prefque fans autre changement,que celuy de s’y eftre uni avec beau- coup de fonfre. Mazva vuloaris, flore majore, folio finuato J. B. 2. 949. Voyez la III. Herborifarion. Mazva vulgaris, flore minore, folio rotun- do J.B. 2.949. Voyez la III. Herborifation. MaARRUBIUM album, vuloare C.B. Pin. 230: Marrubium album Ÿ. B. 3. 316. Marru- bium , five Praffium album Tabern. Icon. 539. Marrube blanc. Nous n’avons point de bonne f.- gure de cette plante ; celles que Tragus, Fuchfius & J.Bauhinen ont donné ne valent rien : dans celles dont Dodonée, Clufius & Lobel fe font fer- vis , la lévre fuperieure de la fleur eft voutée , au lieu d’eftre relevée & fenduë en deux cornes. Le | mefme défaut fe trouve dans celle de Tabernæ- montanus : on a un peu mieux repréfenté les feuilles de cette planté dans la figure de Mathiole que dans les autres ; mais l’on ne fçauroit diftin- guer fi l’on a eû deffein d’exprimer les fleurs cu leurs calices. Les feuilles du Marrube blanc ne rougiflent pas le papier bleu ; elles font tres-ame-- res & d’une odeur penetrante : 1} y a beaucoup d'apparence qu’en Flandres cette odeur approche de celle du mufc , puifque Dodonée l’affeure. Le fel naturel de la terre quieft amer , & compofé de Extrait, des "Regifires de l’icademie Royale des Serences. \ 6 Hiffoire des Plantes {el marin, de {el ammoniac & de nitre, femble ef- tre uni dans cette plante avec une portion confi- derable de foufre,de Aewme & de parties terreftres: cette plante par l’analyfe chimique, donne beau- coup de flegme acide, beaucoup d’huile & de ter- re, un peu d’efprit urineux, du fel volatile concret, & du fixe peu lixiviel ; ainfi il n’eft pas furprenant * que le Marrube blanc foit un grand fondant & un bon aperitif : 1l.eft fort propre pour les afthmati- ques, & pour ceux qui ont la jaunifle. Dans le « rhume & dans les toux opimaftres , on fait boire le fuc de cette plante depuis deux onces jufques à fix ; Pinfufion dans du vin blanc à un verre, & la tifane à plufieurs verrées : Deux pincées de {ome- mitez de Marrube blanc fufifent pour un bouil- lon; mais il faut auparavant lavoir dégraiffé en le paflant par un linge mouillé, & y difloudre demi-gros de tartre kalibé foluble ; ou vingt grains de fleurs de fel ammoniac kalibées : on or- donne une once ou deux de firop de Marrube pour la fuppreifion des mois; on y ajoufte ordinaire- ment deux gros de teinture de Mars, & deux on- ces d’eau de fleur d'Orange. Tabernæmontanus recommande la tifane fuivante pour la retention d'urine. Faites bouillir dans quatre pintes d’eau une poignée de feuilles de Marrube, & autant de celles de Romarin , demie’ pincée de graines de Perfil, une once de raïfins de Corinthe, autant de Sebeftes & de Jujubes ; ajouftez-y un bafton de Kegliffe fur la fin, & trois cucillerées dé miel. Mepica fylveftris, foribus croceis J.B. 2. 383. Trifolium [ylvefire, lutenm,filiqua vornuta, vel Medica fruteftens C.B. Pin. 330. Medica fla- vo flore Cluf. Hiff. cexlii. MEepica fylveftris, floribus lutco - pallef- _ desenvirons de Paris. Heb.IT. 117 centibus Infüt. reihe:bar. T'rifolinm flveftre, fr- diqu cornuta; vel Medica frutefcens , flore luteo, albo C.B. Pin. 330. Msprca fylveftris, foribus € cæruleo vire- fcentibus Inftit. rei herbar. Trifolium fylveftre,fs- liqua cornuta, vel Medicä fruteftens , flore ex ca tuleo viridi C. B. Pin. 330. Mepzica fylveftris, Aoribus partim luteis, partim violaceis Inftit. rei herbar. MEeLAMPYRUM luteum, latifolium C.B. Pin.234. Melampyrum fyluaticum , flore luteo , five Satureia lutez, fyluefrisT. B. 3. #41. Parie- taria fylueffris z. Cluf. Hift. xliv. C.Bauhina remarqué que cette plante efloit gravée trois fois dans l'Hiftoire des Plantes de Lion: r° fous le nom de Cratsogonnm : 21° fous celuy de Sarureiæ lutea Dalechampii : 3° fous celuy d’Æyffopus ne- morenfis , Ant la figure ne répond pas à noftre Melampyrum ; mais l’on y a repeté la defcription de la Satureia lutea. | MELAMPryYRUM criftatum, flore albo, & purpureo ]J.B. 3. 440. né 4 MeLziLoTus officinarum Germaniæ C, B. Pin.331. Trifolium odoratum , five Melilotus vulgaris, floreo luteo . B. 2. 370. Melilotus Ger- manica Lob. Icon. 43. Melilot. Cette plante ne rougit prefque pas le papier bleu : elle eft acre, amere , ftiptique , odorante, & donne de legeres naufées quand on la mafche bien; ce qui fait croire que fon fel approche fort du fel naturel de la terre, mais qu’il eft uni avec beaucoup d’huile cffentielle & des parties terreftres ; car par l’ana- Extrait de lyfechimique, le Melilot, outre beaucoup de fleg- l’.Academie meacide,donne aufli beaucoup d’huile & de terre, aflez d’efprit urineux , de fel volatile concret , & us Hiffoire des Plantes de fel fixe tres-lixiviel : ainfi cette plante eft ape= … ritive, refolutive & adouciflante. La tifanefaite ” avec fes fommitez & celles de Camomille, eft ex- * cellente dans les inflammations du bas ventre, … dans la colique, dans la retention d'urine , dans : le rhumatifme, & generalement dans toutes les occafions où il faut faciliter le cours des humeurs en adouciffant. L’eau diftillée des fleurs de Meli- t eft d’une odeur aflez agreable ; mais Cefalpin remarque qu’elle augmente & qu’elle fouftient celle des autres eaux aromatiqües avec qui on la mefle; c’eft pes on l’employe dans l’eau de Cordouë. On fe fert du Melilot dans leslavemens : carminatifs, & dans les cataplafmes adouciffans & refolutifs: Pour les lavemens, on fait bouillir les fleurs du Melilor & de Camomille dans un bouillon de tripes, & l’on ajeufte + goutes d’huile d’Anis à la décoétion paffée par un linge : pour les cataplafimes, on fait bouillir deux racines de Lis ,avec une es de feuilles de Ciguë & de Jufquiame, trois bonnes pincées de fommitez de Melilot ; on paffe le tout au travers d’un tamis, & l’on y mefle quelques goutes d’huile fétide de tartre : le {uc des fleurs de Melilot, ou linfufion de ces parties dans l’eau bouillante, adoucit fort Finflammation des yeux , fur tout fi aprés l’avoir retirée du feu l’on y ajoufte un peu d’efprit de vin camfré, & que l’on paffe le tout par un linge pour en feparer le camfre inutile. MizLeroLiuM vulgare, album C.B. Pin.r40. Millefolinm ffratiotes, pennatum , ter. refreT.B. 3.135. Millefolium feu Achillsa Dod. Pempt. 100. Millefeuille. Cette plante eft un peu acre, amere, aromatique , & rougit confiderable- « æment le papier bleu : il femble que la partieacide : . 4 RE . L _ ” des environs de Paris. Herb. IT. 119 du fl naturel de la terre ‘fe débarraffant des au- eres principes au travers de la tiflure de cette plante , y forme avec les parties terreftres un fel alumineux,uni avec un peu d’huile effentielle aro- matique, Par l’analyfe chimique,on tire plufieurs Extrait des liqueurs acides de la Millefeuille, beaucoup deter- Regifires de re; point de fel volatile concret, peu d’efprit uri- pr ; EL neux ; ainfi cette plante eft vulneraire, refolutive sciences. & aftringente :.on s’en fert en tifane & en infu- y fion, à la maniere du Thé; l’on en fait bouillir quelques feuilles dans les bouillons pour arrefter toutes fortes d’hemorragies , & fur tout le cours déreglé des hemorroïdes & des fleurs blanches. On ordonne le fuc de cette plante depuis trois onces jufques à fix; la poudre depuis un gros juf- ques à demie-once: on la mefle aufli avec de la pañte pour faire des bifcuirs aftringents.Tabernæ- montanus dit que l’eau de Millefeuille eft bonne pour l’épilepfie, & que le vin ou l’hidromel fait avec cette plante Marrefte toutes fortes de cours déregle. | Muscus ejufque fpecies. Voyez la VI Herborifation. : Myxosoris arvenfis, hirfuta, flore majore Anfit. rei herbar. Voyez la I. Herborifation. Myosoris arvenfs, hirfuta, parvo flore Inftit. re1 herbar. Awricula muris quorumdam , floreparvo, vaftulo tenui, longo T.B. 3. 359. Auri- cula muris quibufdam Dod. Gal. 41. La figure que Dodonée à donné de cette plante eft affez. bonne, J. Bauhin a remarqué que fon frere n’a- voit pas eû raifon d’appeller cetteefpece Alfine hirfuta, magno flore Pin. car les fleurs en font pe. | tites, comparées meme avec les autres efpeces de ce genre. M. Magnol à corrigé la tranfpoñuiom Ad. 193. 120 Hiffoire des Plantes qu’il y a dans les memioires de Lobel , où lon 4 mis en titre l’Alfine Myofotis à la place de la Myofotis hirfuta , reptans. MyosoTis hirfuta, altera, vifcofà Inftit. rei herbar. Alfine hirfuta, altera,vifcofa C.B. Pin. 251. Nous n'avons point de figure de cette plan- te. C. Bauhin croit que c’eft l’Alfine viftaria Cam. mais elle n’a point la feuille bleuaftre com- me dit Camerarius , & fes fleurs s’épanouiffent non feulement fur le midy , mais dans le refte de la journée. M. Rai a mieux décrit que perfonne la plante dont nous parlons. MyosoTis hirfuta, minor Inftit. rei her- bar. Alfine hirfuta, minor, C.B. Pin. 251. Alfine bifpida,minuta Thel. Nous n'avons ni defcription ni figure de cette efpece : fa racine eft fort courte, cheveluë & blanche, elle pouffeunetige, quelque- fois deux ou trois, hautes feulement de deux ou trois pouces, rougeaftres, veluës, garnies de feuilles pofées deux à deux, veluës aufli , ovales, pointuës, longues de trois lignes ; fes fleurs qui naiflent en bouquet font compofées chacune de cinq feuilles blanches, jaunaftres à leur naiffance, venées, échancrées jufques vers le milieu : les éta- mines {ont blanches, chargées de fommets, jaune- pañle : le piftile eft ovale furmonté de trois filets- Je calice eft de cinq feuillestres-pointués, longues de deux lignes, veluës, blanches fur les bords , rougeaftres vers la pointe : quand les fleurs font pafsées, le piftile devient un fruit long de deux li gnes & demie, épais d’une ligne , membraneux &c comme tran{parent , femblable à la corne d'un bœuf dont on a coupé la pointe ; il renferme plu- fieurs femences rouffatres, tres-menués, attachées à un placenta commun. Cette plante fe voue a L' 2 | 1 LA des environs de Paris. Hetb.IT. 121 Ja demi-lune de la Porte de Boulogne, & fur le chemin qui va de cette porte au village de mefine nom :elle fleurit dans le mois d'Avril. NasTUuRTiU M petræum, foliis Burfæ pa- fotis C.B. Pin. 104. Naffurtinm petraum Ta- Bern, Icon. 451. Burfa paftoris parva, folio slabro, fPiffe ?. B. 2. 937. La figure que Tabernæmonta- nus a donné de cette plante, eft fort bonne ; celle de Lobel qui l'appelle Bwrfa pafloria, minima ne vaut rien: C. Bauhin l’a feparée fans raifon de celle de Tabernæmontanus, & l’a nommée Zurfz paftoris ei: cb incifss : il afleure qu’elle naïft aux environs de Montpellier, & qu’on l’y appelle Thlafpi minus. 11 me femble qu’il a confondu la plante dont nous parlons avec le Naffurtism pu- milum , vernum , foliis tantum civca radicem Bot. Monfp. car celuy-cy fe trouve en grande abon- dance dans le Bois de Gramont , où C. Bauhin alloit fouvent herborifer: cependant la plante qui naift dans le Bois de Boulogne eft tres-differente de celle du Bois de Gramont: M. Magnol l’a fort bien décrite, & en a donné une bonne figure. nORCHIS morio,fæœmina C.B. Pin. 82. Voyez la I V. Herborifation. : OrRcCHI1S fucum referens, colôre rubigino- fo C. BB, Pin. 83. Orchis feu tefticulus fphazodes, hivfuto flore 7. B. 2. 767. Tefliculus vulpinus [e- cundus , fphagodes Loë. Icon. 179. - ORcHI1Ss alba,bifolia minor, calcare oblon- go C.B.Pin. 83. Orchis alba, calcari longo 7. B.2. 771. Orchis ferapins ,primus Dod. Pempt. 237. Dodonée a pris la fleur de cette plante pour une fleur à trois feuilles ; J. Bauhin a fort bien décric les fix feuilles dont elle eft compofée : il eft mal aifé de fçavoir fi Anguillara a voulu parler de F Lob, icon, 220% |, 122 Hiffoire des Plantes | cette efpece fous le nom de Satyrion vel tefficuz " lus vulpis ; car voilà tout ce qu’il en dit. Cette « plante ordinairement n’a que deux feuilles aflez w larges , placées au bas de la tige : il s’y en trou- ve quelquefois trois, & alors c’eft l’Orchis tri= folia, major deC.Bauhin, qui convient que c'eft | la mefme plante que celle dont nous parlons; ce- Tabern. icon. Va eftant, on en trouvera quatre figures dans Ta 667.669.674. bernæmontanus : il eft vray qu’il y en a deux qui 678 ont trois tubercules pour racine, mais 1l y a ap- parence que ce ne font que des varietez. Il y a trois figures de cette efpece d’Orchis dans l'Hi- ftoire des Plantes de Lion, & deux dans! ÆZortus Eyfhettenfis. . OrRcCHI1IS barbata, fetida J.B. 2. 755. Tra= gorchis, Tefticulus hirei Dod. Pempt. 237. J.Bau- hin a raifon de ne faire qu’une efpece de l’Orchis barbata, odore hirci,breviore,latioreque folio C.B. Pin. & de l’Orchis odore hirci longiore, angufhio- reqte folio du mefine auteur; car on la trouve à feuilles plus ou moins étroites. : ORNITHOGALUM autumnale, minus, foribus cæruleis Inftit. rei herbar. ÆZyacinthus fiellaris, autumnalis, minor C.B. Pin.467. Flya= cinthus autumnalis, minor Cluf. Hift.185. Hya- cnthus autumnalis, minimus f. B. 2.574, Cette plante vient dans les lieux fecs & fablonneux du Bois de Boulogne , ainfi que Clufius la remar- qué; Dodonée & Lobel le marquent aufli autour de Paris : ce dernier affeure avec raifon, que fa fleur eft femblable à celle de POrnithogalxm. ORoBANCHE major, Caryophyllum o+ lens C.B. Pin. 87. Orobanche flore majoref.B.2. g80. Limodorum five Orobanche Dod. Pempte - 52e 8 L' 4 des environs de Paris. Hetb. II. 1123 eOrOBANCcHE major, fætidiflima Inftit. sèi herbar. Je crois que ce n’eft qu’une varicté de la précedente. »Pawrcum vulgare, fpicà multiplici , afpe- riufeula Inftit.rei herbar.rGramen Panicenm, (bi- cA divifa C. B. Pin.8. Graminis Genus , quibuf- dam Gallis Dens canis 2. five Panic:m f[ylveftre panicula divulfa F. B.2. 457. Panicum filveftre Tabern. Icon. 279. J. Bauhin a remarqué que les épis de cette ne eftoient fouvent barbus, & qu’ainfi il ne falloit pas la feparer de celle que C. Bauhin a nommé Gramen paniceurm, fpica longis arifhis armata Pin. 8. Panicum vulgare, fpicà fimplici & mol- Lori Inftit.rei herbar.Gramen panicenm, fpica la- vi Raï Hift. 1201. 11 n’y a que M. Raï qui ait bien décrit cette plante, les autres auteurs l'ont confonduë avec la fuivante. Panrcum vulgare, fpicà fimplici & afper& Inftit. rei herbar. Panicum fylvefire d'Eum , os Dens canis 1.7.B. 2. 443. Gramen panicenm,fpi- ca fimplici énvuxseosis C.B. Pin. 8. Et Gramen panicewm, fpica afpera ejufdem. Gramen genicula- tum Tabern. Icon. 200. La defcription de J.Bau- hin répond bien à cette plante : cet auteur y rap= porte les mefmes fynonymes que C. Bauhin a rapporté à {on Gramen paniceum, fpic4 fimplici : aïnfi Pon doit conclure qu’ils n’ont eû raifon ni l'un ni l’autre de la feparer du Gramen genicula- tum Tabernamontani , quoyqu’il femble en quel- 1 maniere que les auteurs que C. Bauhin cite ous fa troifiéme efpece de Gramen paniceum , ayent voulu faire graver la précedente. PaPAVE R erraticum, majus , pos Diof- coridi, Thcophrafto, Plinio C. B. Pin. 171. Pa= + DRE 124 Hiffoire des Plantes paver erraticum , rubrum, campejtre 7. B. 3. 305$e Papaver erraticum Dod. Pempt. 447. Coqueli- coc. La fleur de cette plante qui eft la principale partie que l’on employe en Medecine,eft gluante, & rougit un peu le papier bleu , de mefime que la folution d'Opium, ce qui fait croire qu’elle a un fel qui luy eft fort analogue ; mais dans l’Opium , ce fel qui approche aflez du fel ammo- niac, eft meflé avec beaucoup d’huile fétide , au lieu que dans le Coquelicoc il y a beaucoup moins d'huile & beaucoup plus de flegme vifqueux: ainfi les fleurs de cette plante font adouciflantes , & propres pour faire cracher dans les fluxions de poitrine , dans le rhume, dans la roux feche ; el- les arreftent les pertes de fang, & pouflent dou- cement par les fueurs. On ordonne eau diftillée des fleurs de Coquelicos depuis trois onces juf. | ques à fix ; on en fait prendre la teinture par ver- rées dans les fluxions de poitrine , cette teinture cft chargée quelquefois de trois ou quatre infu- fions, & {ur chaque pinte l’on diflout une once de fucre candi. La tifane fuivante eft excellente pour la toux feche. Il faut faire bouillir trois onces de : racines de Buglofe , & autant de celles de Chien- . dent dans deux pintes d’eau , verfer la décoétion bouillante fur une once de fleurs de Coquelicoc, & fur trois teftes de Pavot blanc coupées menu & enfermées dans un petit fac, afin qu’on puifle les exprimer : on {e {ert des fleurs feches de CoQueli- coc à la maniere du thé, on en prepare aufl la çonferve & le firop. | | PaPAvER erraticum, çapite longiffimo, glabro Infit. rei herbar. Argemone capitulo lon giori, glabro Mor. H. R. Blef. Cette plante fe trouve entre le Bois de Boulogne & le village qui porte le mefine nom, | ) «à dati AA des environs de Paris. Herb. ll. 124$ Pasrinac a fylveftris,latifolia C.B. Pin. à$5+ Paffinaca Germanica, fylueftris , quibufdam Elaphobofcum Ÿ.B. 3. part.2. 140. Elaphobofium étraticum, Branca Leonina Tabern. Icon. 77. C. Bauhin à rapporté mal à propos à cette efpece la plante qu’Anguillara appelle Paflinaca fylueftris, Paftrichiane ; il eft certain que cet auteur parle du Daucus vulgaris Cluf. que Cefalpin appelle 5t4- phylinus hloefris, quod vulyo Pifiriccianum. TJ. Bauhin afleure avec raifon que noftre plante eft PEluphobofium d’Anguillara ; mais ille confond avec cette efpece de Cumin fauvage qu’Anguilla- ra compare au Paffinaca fylveftris. J.Bauhin dou- teaufli, mais {ans raifon, fi le Been d’Auarius, ou le Daucws cultivé & fauvage de Galien , dont Anguillara parle à La fin de fa cinquiéme lettre, font [à mefine plante que l’Ælaphoboftum de ce mefme auteur. PenreuLaAR1s ferotina, putpurafcente flore Inftit. rei herbar. Exphrafia pratenfis, rubra C. B. Pin. 234. Euphrafia parva , purpurea]. B. 3: 432. Euphrafia altera Dod. Pempt. ss. Cette ie cft bien gravée & bien décrite dans Co- umna fous le nom d’Exphragia fylveftris, major, purpurea dr latifolis pratenfis, & non pas fous ce- luy d’Eufrafia aliera comme veut C.Bauhin. 1] ya deux figures de la plante dont nous parlons dans l’Hiftoire des Plantes de Lion ; mais la figu- re qui eft appellée Sideritis pratenfis, rubra eft tres-mauvaife. | | Pirosezza major, repens, hirfüta C.B. Pin. 262. Voyez la V 1. Herborifation. Prmpinez La fanguiforba, major,hirfuta C.B. Pin. 160. Voyez la V 1. Herborifation. PLanrtaco latifolia, finuata C.B. Pin, F ii Ang. 128: Ang. 1714 Coi. f'arf. Lo 201. #6 Hiffoire des Plantes 189. Voyez la III. Herborifation. PLANTAGO latifolia, incana C. B. Pim « 339. Voyez la III. Herborifation. | PLANTAG o anguftifolia, major C.B. Pin, 189. Voyez la III. Herborifation. PoiycazaA vulgaris C.B. Pin.215. Poly- galon multis T. B.3. 386. Polygala carulea Ta- bern. Icon.831. Gefner qui dans fes lettres appelle cette plante Awarella , affeure qu’un verre de vin dans lequel on en fait infufer une poignée, pur- ge fort bien , & fans aucun accident fafcheux. PoryGaza purpurea Tabern.Icon.83r. PozycaLA alba Tabern. Icon. 831. POoLYGoNATUM latifolium, vulgare C. B. Pin. 303. Polygonatum vulso Sivillm Salo- monts Ÿ. B.3. 529. Polygonatum Math. 954 Seau de Salomon. Le fruit de cette planteeft noir, couvert d’une fleur femblable à celle des Prunes fraifches , ce qui peut avoir trompé Cefalpin, qui affeure qu’ileft blanchaftre. Fuchfius pour s’ac- Sois à la defcription que Diofcoride a fait du Polygonatum , a crû trouver dans les feuilles de l’efpece dont nous parlons, le couft du Coin & dela Grenade : il fe peut faire que cela foit ain- # dans la Grece; cependant Galien n’a trouvé dans le Polygonatum qu’une amertume découf- tante. Les feuilles de noftre Seau de Salomon font fades : elles ont quelque chofe de glaireux qui donne de legeres naufées ; les racines font douces, un peu acres & un peu gluantes , elles rouviffent peu le papier bleu , & les feuilles le rougiflent en- core moins. 11 femble qu'il n’y ait dans cette plante qu’un fleome fort glaireux, meflé avec beaucoup d’huile ; car par lanalyfe chimique , le Seau de Salomon ne donne prefque que des li- des environs de Paris. Herb.Il. 117 ueurs acides & de l’huile : on en tire peu de terre & de fel fixe, mais point de fel volatile. Schroder affeure que quatorze ou quinze fruits du Seau de Salomon provoquent le vomiffement:on dit qu’un gros de fa racine fait de mefme. Je connots des perfonnes qui pendant la nuit en font macerer de- mie-once dans un verre de vin blanc , & qui font boire l’infufion pendant des mois entiers à ceux qui ont des defcentes ; les malades ne vomiflent point, & fe trouvent fort foulagez , fur tout fi l'on applique en mefme temps la racine de cette plante {ur la partie. La mefime racine eft fort bon- ne auf pour toutes fortes de contufions , fon eau difullée décraffe le vifage & embellit Le teint : la décottion de toute la plante guerit la gale, la gra- telle, & femblables maladies de la peau. Pozyxcon:1 vel Linifolia perterram fpar{z, flore fcorpioides J. B. 3.379. Polygonum mini- mum , five Millesrana minima C. B. Pin. 282. Millegrans minima Lob. Icon. 422. Je ne vois pas {ur quel fondement C. Bauhin a avancé que cette plante eltoit l’ÆZerniaria Thal. car Thalius en parlant de l’ÆZerniaria ordinaire,dit feulement: Hujus invenitur fpecies, viticalos plurimos difper- gens , folits longioribus non ita confertin difpofité. La plante dont nous parlons eft d’un gente parti- culier , fà racine eft affez longue, blanche , peu cheveluë ; elle produit plufieurs tiges,longues d’un pied, couchées par terre, garnies de quelques feuilles alternes , longues de fept ou huit lignes, pointuës par les deux bouts , larges vers le milicu d'environ une ligne & demie, ou deux, vert de mer , & lifles : les cimes des riges fe divifent en plufieurs brins courbez en queuë .de fcorpion, chargez de petites fleurs compofées chacune de F iüij be À €.2. Predr, 3;1; 128 Hiffoire des Plantes cing feuilles blanches , ovales, longues de troïs quarts de ligne : le calice eft:d’une feule piece, Tong d’une ligne, fenau en cinq pointes verdaftres; mais blanches vers le bout : elles fe recourbent en dedans, lorfque les fleurs font pañlées, & dans ce temps-la le calice fert d’enveloppe à une graine brune, dure, prefque ronde, qui eftant obfervée avec un microfcope, paroift prefque triangulaire. Cette plante fe trouve en quantité autour du Bois de Boulogne, dans les terres labourables qui font vers la riviere : M. Magnol doute fi c’eft le Poly- gonum minus, lentifolium de C.Bauhin ; mais cet auteur le décrit à feuilles prefque rondes & lenti- culaires. PoLzvGconNum mufcofum, minimum Boc. 56. Je n’ay encore fçû découvrir de quel genre eft cette plante. Pozyco nu m oblongo,angufto folio C.B. Pin.281. Polygonum III. Tabern.lcon. 833. Cette efpece de Renouée fe trouve dans un grand champ qui eft à cofté de la Gruerie du Bois de Boulogne: la figure que Tabernæmontanus a donné de cette plante eft fort bonne, quoyqu'elle paroifle un peu trop touffué. Poruzustremula C.B. Pin.429. Populus Lybica Keexis Theophraffi 7.B. 1. 163. Populus Zybica Dod. Pempt. 836. Tremble. PoTAamMoGETon trotundifolium C. B. Pin.193. Potamogeton : Spicata Tabern. Icon. 739. Dotamogeton rotundiori folio 7.B. 3.776. La fiou- re de cette plante eft tranfpofée dans l'Hiftoire de 3. Bauhin: Cefalpin affeure que les graines de cette plante renferment deux femences ; maïs 1l eft . certain que le piftile de chaque fleur devient un fruit compolé de quatre femences ramaflées en ; jus Lit Les Et SAS ai des environs de Paris. Hetb.Il. 129 femble.Tragus a eu raifon de comparer les feuilles de cette efpece à celles que l’on vend chez les Droguiftes , fous le nom de Folinm Indum ; mais il a confondu les fleurs de ce Potamoseton avec celles du Potamogeton Salicis folie C.B. Pin.puif- qu'il dit qu’elles font couleur de rofe, femblables à celles de la Biftorte & du Plantain, ou de la Ga- rence : ce qu’il dit du fruit eft faux; car il n’eft en- fermé dans aucune enveloppe. Dodonée a fait les px. mefimes fautes. J.Bauhin a mieux connu les grai- Gal. 79. nes de cette plante ; mais il en compare aufli les fleurs à celles de la Perficaire ou de la Biftorte. M. Raï a tres-bien décrit cette efpece de Potamo- geton : on la trouve dans la mare qui eft fur le chemin du Chafteau de Madrit à la Croix d’Au teüil. | ._ PRIMULA vERrs odorata, flore luteo, | fimplici J.B. 3. 495. Voyez la VI. Herbori- | fation. ne Prunus fylveftris C.B. Pin. 444. Lob. Icon. 156. 1. B. 1. 193. Prunélier, ou Prunier fau- vage : on a oublié de repréfenter les épines de cet- te plante dans la figure de Tabernæmontanus. Les feuilles du Prunier fauvage font ameres , un peu ftiptiques, gluantes, & rougiffent un peu le papier bleu; mais les fruits le rougiflent aufli vivement | que l’alun : ils font un peu aigrelets , & horrible- ment ftiptiques ; ainf 1l y a apparence quele fel naturel de Ja terre domine dans les feuilles du Pru- nelier , où il eft meflé avec un peu d’huile fétide : mais l’acidg de ce mefme {el fe dégageant dans les fruits, s’unit avec la verre, & forme un fel appro- chant de l’alun. Tragus a reconnu par plufñeurs experiences que l'eau diftillée des fleurs du Prune- lier eft un remede fingulier pour la pleurefie, & E v Cor. Fit. 121, 130 Hiffoire des Plantes pour les oppreflions de poitrine : quand cer auteur n’avoit pas de l’eau diftillé@e ces fleurs, il faifoit boire le vin où elles avoient maceré, ou bien il fe fervoit du mefre vin diftillé au bain-marie ; il. afleure que ces fruits confits au miel font fort bons pour la diffenterie & pour toutes fortes de cours de ventre : le vin des Prunelles a les mefines ver- tus. ].Bauhin dit que dans l’Alface on met dans le mouft les Prunelles fechées au four, & qu’elles le rendent agreable & aftringent. Mathiole fe fervoit de la décoétion des fruits & des racines pour les ulceres de la bouche & de la gorge: le fuc des fruits abat l’infammation des yeux : le mefme fuc épaiffi s'appelle Acacia recentiorum, où Germa- norum , parce qu’on le fubftitué à la veritable 4- cacia des anciens, dans les occafions où il faut ref- {errer & rafraifchir. Wittichius ordonne comme un bon pnrgatif, le firop fait avec plufieurs infu- fions des fleurs de cet arbre : Schroder en parle : aufli ; on peut faire infufer ces fleurs dans du pe- tit lait. Etmuller rapporte que du fuc dés fruits encore verts, on entire par difüllation au bain- marie, un vinaigre tres-fort. | PsyLLiiuu majus, ereétum C.B. Pin. ro Voyez la V. Herborifation. PuLrMonarrA rubro flore, foliis Echit 3-B.3.597. Voyez la VI. Herborifarion. PULMoNARIA folio non maculof{o Cluf. Hit. cLxix. PuLsaTiLLaA folio craflioge, & majore fore C.B. Pin.177. Pulfatilla purpurez, carulea- 7e.B. 3. 409. Pülfatilla Dod. Perpt. 433. Co- uelourde. C. Bauhin cite Anemone 1o.vel Lep- tophyllon Cordi, au lieu de Ranunculus : cette plane eft fi acre, que la feule vapeur des feuilles 14 té ta DUR des environs de Paris. Herb. IT. 13t broyées entre les doigts, femble brufler le nez , & penetrer jufques dans le cerveau : on pourroit s’en {ervit dans les affections foporeufes : on met les feuilles pilées [ur les vieux ulceres, & fur tout fur les bleffüres des chevaux. Par l’analyfe chimique, Extrait des cette plante donne beaucoup de marques d’acide, Regif/res de beaucoup de foufre & beaucoup de terre, peu de “ ‘ACC à i oyale &es fl fixe, & point de fel volatile concret. Cie ntES PursaATiLLa folio crafliore, & majore flore laciniato Infit. rei herbar. J’ay trouvé deux pieds de celle-cy dans l’enceinte du Chafteau de Madrit, où la précedente eft tres-commune ; ainf je crois que ce n’en eft qu’une varieté. Quer cUs latifolia mas, quæ brevi pedicu- lo eft C. B. Pin. 419. Quercus vulyaris, brevibus pediculis F. B.r.70. Platyphyllos mas Lugd. 2. | Chefne. Ileft difficile de pouvoir verifier dans ce | genre fi les differences qu’on en trouve font des | varietez qui naiflent du mefme fruit : pour deci- der (à deffus, ilfaudroit qu’on prit foin de choïfir | les fruits de ces arbres, de les femer à part en di£- | ferens pays, & d’obferver aprés plufieurs années | s’ils ont produît conftamment les mefmes efpeces, | ou s’il en eft venu de differentes ; ainfi je ne vois 1 pas qu’on puifle traiter de varieté les quatre pre- micres efpeces dont parle C.Bauhin, fur tout !& Quercus Latifolia , perpetso virens , & le Quercws um longo pedicnlo : la premiere de ces efpeces eft fi belle pendant lhyver, dans les forefts qui fout entre Cadix & Gibraltar, qu’il n’y a perfonne qui ; ne la diftingue du Chefne commun , lequel eft auf tres-frequent par toute l’Efpagne. Tragus & ]- Bauhin ont pris pour la fleur du Chefne les f- Jets rougeaftres qui font fur les jeunes Glands je crois qu’il eft mieux de donner le nom de fleur E vj Extrait des Regifires de l'Academie Royale des Sciences, WT Hifloire des Plantes au chaton de cet arbre : l'humeur douce & miel2 ‘leufe dont fes feuiles font tres-fouvent couvertes, & que les abeilles ramaffent avec foin, ne tombe pas du ciel comme on fe l’imagine ; c’eft un fuc extravafé qui s’épanche fur ces parties ; non feu- lement dans le Chefne, mais encore dans l’Erable où il fau une efpece de fucre, dans le Frefne & dans la Meleze où il produit la Manne : il y a des faifons où les feuilles des T'illeux de la grande al- lée du Jardin du Roy en font fi couvertes, qu’il femble qu’on ait paflé un vernix par deffus : les laveures de ces feuilles font douceaftres , & laf- chent le ventre. Quercus cum longo pediculo C. B. Pin. 420. Quercus vulgaris, longis pediculis 7. B. +. 70. Quercus Tabern.Icon.962. Chefne. Les feuil- les de ces deux fortes de Chefne font fort ftipti- ques, un peu ametes, gluantes, & rougiffent con- fiderablement le papier bleu : le Gland le rougit tres-fort, & il eft d’une faveur aufiere : il y a dans le Chefne un {el lumineux meflé avec un peu de fel ammoniac & avec beaucoup de foufre; mais l'acide domine fur ces deux fels, ainfi que dans POxyfal diaphoreticum Angeli Sala. Par l'analyfe chimique, outre plufieurs liqueurs acides, on tire des feuilles de Chefne un peu d’efprit urineux & de fel volatile concret, beaucoup d’huile & de ter- re; le bois diftillé par la cornuë donne un efprit fort acide, aprés quoy l’huile fétide pañle dans Le © bälon. Pour ce qui eft des vertus du Chefne, Diofcoride & Galien ont reconnu qu’il eftoit af- - tringent, mais fur tout l’aubier qui fe trouve dans le tronc du Chefne entre l’écorce & le bois : ils ont aufli remarqué la mefme qualité dans la peau qui eft fous l’écorce du Gland ; ils en ordonnoient MP Te 7 , ; des environs de Paris. Herb.IL. 133 la décoétion pour la diffenterie , pour le crache- ment de fang & pour les fleurs blanches : ils don-- noient à boire à ceux quiavoient pris du poifon le lait de vache,où avoit bouilli l’écorce du Gland, & faifoient manger ce fruit à ceux qui avoient efté piquez par des beftes venimeufes , ou qui ef- toient jets au calcul : ils fe fervoient auffi du Gland pilé pour réfoudre les humeurs rebelles & pour deffecher les ulceres; Galien n'ayant pas d’autre remede fous fa main, guerit avec les feuil- les de Chefne une bleflure faite par un coup de hache : il employoit auñli le Gland pilé pour dif- fiper les fegmons naiflans. Tragus propofe l'eau diftillée des tendrons de Chefne & des Glands en- core verts , comme un bon remede pour arrefter toute forte de flux : il affeure mefme qu’il a vea donner avec beaucoup de fuccés les Glands pilez à des perfonnes qui pifloient le fang pour avoir pris des cantarides. Pour le cours de ventre , &c pour la diflenterie, on fe#ert en Languedoc & en Provence des Giands torrefez , ou de leur calote torrefiée. Pour les maux de gore, Tragus recom- mande aufli le gargarifme de la décoétion des ten- drons de Chefne, faite avec du vin : on trouve fou- vent dans le Bois de Boulogne fur ce Chefne , & fur le précedent, ces gros boutons écailleux que J. Bauhin a nommé Quercusm capitula fquama- ta r. 86. & 87. QUINQUEFOLEUM majus, repens C. B. Pin. 325. Vayez la I. Herborifation. QuinqUuEeroztrum folio argenteo C.B. Pin. 325. Pentaphyllum reëtum, foliis profnndè | feétis, fubtusargenteis, flore luteo T. B. 2. 398. Quinquefolium petreum, majus Tabern. Icon.r22. La figure que Taberazmontanus a donné de cette Trag. sos. Cluj. if; . Ad. 307. Dod, Gal. 62, + om tes date fl 134 Hiffoire des Plantes | plante n’eft pas mauvaife, non plus que celle de . J-Bauhin, qui a remarqué que celles que Tragus & Fuchfius en ont donné,ne répondent pas bien à leurs defcriptions. IQUINQUEFOLIUM muinus, repens, lu- ! teum C.B. Pin.325. Pentaphyllum parvum , hir- futumT. B. 2. 598. La Quintefeuille dont nous parlons eft la mefime que celle que J. Bauhina . marqué autour de Montbeliard , de Betford & de ! Genéve : il rapporte à cette efpece le minim: m « Quinquefolii genus de Tragus, & le Quinquefolii quarts flore flavo II. fpecies Cluf. que C. Bauhin « en a peut-eftre feparé fans raïfon : ainf le Qwim- « guefolium minus, repens, luteurn C. B. Pin. et ie - mefime que le Quinquefolium minus , repens , au- reum C.B. Pin. mais il faut le diftinguer du Pen- taphyllum minus , luteum Adv. dont les feuilles font blanches par deflous, & qui fuivant les appa- M rences eft le mefme que le Pentathyllum minus , È folio fubtus albicante/'B. J. Bauhin a confondu le Pentaphyllum luteum , minus Dod. avec {on Pentaphyllon parvum, birfutum : il femble que C. Bauhin ait mieux fait de rapporter la plante de Dodonée à l’efpece précedente, quoyque la figure de cet auteur ne foit pas des meilleures. RANUNCULUS pratenfis, ercêtus, acris w C.B. Pin.178. Voyez la 1. Herborifation. RANUNGCULUS pratenfis, repens, hirfu- tus C.B. Pin. 179. Voyez la I. Herborifation. RANUNcULUS pratenfis, radice verticillt modo rotundà C.B.Pin.179. Voyez la 1. Herbo- rifation. RANUNcCULUS phragmites, purpureus, vernus J.B.3. 412. Anemone nemorofa, flore ma- Jore ex purpura rubente C.B. Pin. 176. Ranum des environs de Paris. Herb.Il. 713$ culus nemorofus , purpureus Tabern. Icon. 4s. & Ranunculus nemorofus, ex rubro purpureus ejfil. 40 « RanunceuLuUs phragmites, albus, vernus J:B.3. 412. Anemone nemorofa , flore majore candido C.B. Pin. 176. Ranunculus fylvarum Cluf. Hift. 247. C. Bauhin cite Ranunculus par- vus Dod. pour Ranunculi quartum genus. RanuneuLus longifohius, paluftris, mi- nor C.B. Pin. 180. Ranunculus loncifolius , aliis Flammula Ÿ.B.3. App. 864. Flammula Ranun- culus Dod. Pempt. 432. La Douve. C. Bauhin rapporte à cette efpece,celle que Cordus a nommé Ranunculi fpecies duodecima ; mais J. Bauhin a raifon de croire que la plante de Cordus eft pluf toit le Ranunculus loncifolins, palufiris, major C.B. Pin. puifque Cordus en a comparé les feuil- les à celles du Laurier. Je ne crois pas non plus que la noftre foit le Ranunculus aquaticus | àpvo- YhoroDiMos major Thal. comme veut C.Bauhin; car Thalius dit que cette efpece a les fleurs plus pers queles autres : fi l’on en examine bien la {cription, cette efpece ne paroift guere differente de celle que cet auteur décrit fous le nom de Ra- munculus mi\anQios ; peut-eftre qu’il a fait deux defcriptions de Ia mefme plante : quoyqu’il en {oit, la Douve répond beaucoup micux à la de- fcription du Ranunculus dp.oyho05 oDues Mis nor Thal. I] ne faut pas diftinguer cette efpece | de celle que C. Bauhin appelle Ranunculus pa- | dujèris, férratus : car outre que J.Bauhin a remar- qué fur la mefme plante des feuilles dentelées er fcie, & d’autres fans aucune découpeure ; je n’en | ay jamais vi de pied fur lequel il n’y ait quelque feuille crenclée. J. Bauhin à crû que la Douve Dod,Gal.28s. 136 Hiftoire des Plantes eftoit trois fois dans l’Hiftoire des Plantes de Lion, 1° fousle nom de Ranunculus flammeus, aquaticus , angufffolins Lob. 2° {ous celuy de Flammula aguatica, 3° {ous l’AZydropiper lanceo- lLatum ; mais l’on peut juftifier aifément Pauteur de cette Hifioire. Les deux premieres figures re- préfentent la mefme plante fans découpeure & avec quelques découpeures , telles qu’on les trou- ve dans la plufpart des autres auteurs : pour l Æy- aropiper lanceolatum , il n’y a que le nom d’Æy- aropiper qui favorife la penfée de J. Bauhin ; car on infinué dans la defcription,que c’eft le Ranun- culus pumilus, gramineis foliis, Adv. & la figure n’en eft pas differente ; maïs l’auteur de l Hiftoire des Plantes de Lion s’eft trompé, lorfqu’il a afluré. que cette efpece a la tige quarrée. Schyvenckfel- tœus n’a pas trop bien connu la Douve: J.Bauhin Paccufe, avec raifon,d’avoir fait deux grandes fau- tes ; 1° il a pris la Zingua Plinii Lugd.pour ieRa- munculus flammens , minor, & c’elt le Ranunculus longifolins, palufiris, major C.B.Pin. 2° ia pris la Lingua major Luxd. pour le Ranuneulus flam- neus , ang féifolis ; ferratus : & la plante dont parle l’auteur de PHifoire des Plantes de Lion, eft une efpecede Jacobée que C.Bauhin a nommé Conyza palufiris, férratifolia. Au refte, la Douve, uivant ce qu’en difent Pena, Lobel, Dodonée, Schvyvenckfeltius, caufe l’inflammation dans les entrailles des brebis qui en mangent , & les fai mourir : voilà pourquoy les Bergers qui menent païftre les troupeaux dans les prairies, évitent avec foin les endroits où elle fe trouve. Raruncuzus efculentus C. B. Pin. 92. Voyez Campanula plus haut. RaruncuLuUs Perfcifolius, magno flore . LL 1 CR 1 des environs de Paris. Hetb.Il. 137 CB. Pin. 93. Voyez Campanula plus haut. RaPUuNGULUSs Scabiofæ capitulo, cæru- leo C.B. Pin. 92. Scabiofa globnlars, quam ovi- nam vocant Ÿ. B. 3.12. Rapuntinm montanum , capitatum , leptophyllon Col. 227. La figure & la defcription que Columna a donné de cette plante font excellentes : la figure dont Lobel & Dodonée { font fervis eft mauvaife ; car elle en repréfente les feuilles fort crenelces, quoyqu’elles ne foient | L'apté fur les bords ; celle que Dodonée en a onné dans fon Hiftoire écrite en Flamand, & tra- duite en François par Clufius, vaut mieux : ces deux figures fe trouvent dans l’Hiftoire des Plan- tes de Lion. | Rese D A vulgaris C.B. Pin.100. Refèda lu- tea T.B. 3. 467. Refèda Plini neotericorum, Bel- gis Eruca peregrina Italica , vel Cantabrica Lob. con. 2z2. 11 femble que la defcription du Sefa- moides primum de Ccfalpin convienne moins à celle-cy, qu’à l’efpece de Refèda que Morifon a nommé Réféda foliis Calcitrapa , flore albo ; car Cefalpin dit que fon Sefimoides primum a les fleurs blanchaftres, que {es feuilles font plus longues que celles de la Roquere,& que c’eft une plante étran- Dod, Gal, 82, Cafalp.388. gere. La figure de la Refèda latifolia Tabern. ne Tabern, icom, pond pas mal à celle dont nous parlons ; cette 111- ré plante eft fort amere, & rougit La: le papier bleu. Ru8BEoL A vulgaris, quadrifolia, lævis, flo- ribus purpurafcentibus Inftit. rei herbar. Rubi Cyranchica C. B. Pin. 333. 1.B.3. 721. Gallium tetraphyllum, montanum, cruciatum Col. part. r. 297. 11 n’eft guere pofible de fçavoir fi c’eft Læ . Saxifraga altera de Cæfalpin; car cet auteur ne la défigne que par la racine, qui n’eft pas rouge, mais blanche, & par fes fleurs qui font blanches 138 Hiffoire des Plantes auf : la figure de cette plante qui eft dans l’Hi- ftoire des Plantes de Lion fous le nom de Cyran- chica, ne vaut rien. J.Bauhin en a fait faire une méchante copie , & il a pris la fleur de cette plan- te pour une fleur à quatre feuilles, quoyqu’elle ne foit que d’une feule piece : il doute fi c’eft le Gal- Lum album, minus Tabern. Icon. 151. La plante dont nous parlons guerit la fquinancie, à ce que dit l’auteur de l’Hifloire des Plantes de Lion. Rugus fylveftris, five Rubus fruétu nigro C.B. Pin.479. Rubus major, fruë&u nigro 7. B. 2. 57. Rubus Dod. Pembt.742. Ronce. Les jets de cette plante font anguleux ; mais ils ne font pas quarrez comme Pena & Lobel les ont décrits : les feuilles font ftiptiques & d’un gouft de terre ; el- les rougiflent le papier bleu en rouge foncé: le fruit le rougit beaucoup plus, & prefque auff fort que l’alun ; ce fruit eft vineux , & de fort bonne odeur fur quelques pieds de Ronce, il eft fade & defagreable fur quelques autres : il y a beaucoup d'apparence que l’acide du fel naturel de la terre, qui dans les feuilles n’eft que fort legerement de- gagé des autres principes, s’en débaraffe prefque entierement dans les fruits, & y produit avec les parties terreftres, un fel qui approche de la nature de l’alun ; ainfi les anciens ont eû beaucoup de rai- {on d'employer le fruit de cette plante dans les oc- cafions où il faut refferrer. La Ronce eftaftringen- te, déterfive & abforbente; la décoétion de fes branches, comme l’affeure Diofcoride, arrefte le cours de ventre & les fleurs blanches : les feuilles mafchées nettoyent les ulceres des gencives & de Ja bouche; pilées & appliquées fur les dartres,elles les mortifient & gueriffent les hemorroïdes: le fac des tendrons épaiffi au foleil , agit plus efficace- — des environs de Paris. Herb II, 135 ent. Galien a efté de mefme {entiment:; 11 {e fer- voit des feuilles de Ronce pour les bleflures ; de Ja fleur & du fruit pour le crachement de fang , & de la-racine pour le calcul. Pline a pillé Diof- coride füur le chapitre de Ia Ronce ; mais il ajoufte aux vertus de cette plante, celle de pouffer par les urines. On fe fert aujourd’huy de cette plante quand il faut déterger & refferrer , tant exterieu- rement qu’interieurement ; on employe fa deco- Etion pour les bleflures des jambes. Tabernx- montauus dit que pour arrefter le lux des hemor- roïdes, il faut mettre dans le fondement une com- prefle trempée dans le fuc de Ronce. M. Rai rap- porte que Necdham failoit grand cas dans lar- deur d'urine du firop des fruits de cette plante : pour les maux de gorge, on en peut préparer un Diamoron fimple ; le fuc de Ronce entre dans le Diamoron Nicolai fitatum : la poudre à canon faite avec le Charbon de Ronce eft plus prompte, & a plus de force que l1 poudre ordinaire. "Sam8ucus fruétu in umbellà nigro C.B. Pin. 456. Voyez la V. Herborifation. SAXIFR AG A rotundifolia, alba C.B. Pin. 309. Voyez la 111. Herborifation. ScaB1osA pratenfis,hirfuta,quæ officina- rum C.B. Pin. 269. Scabiofa major, communior, hirfuta, folio laciniato 7. B. 3. 2. Scabiofàa arvenfis, five fègetalis Tabern. 159. Scabieufe. La figure que Tabernæmontanus à donné de cette plante eft fort bonne ; celle de Dodonée qui l'appelle Sca- biofa vulgaris, major,ne répond pas bien à la plan- te dont nous parlons: il eft vray que fes feuilles varient extrémement par leurs découpeures, & C. Bauhin n’a pas fait diMiculté d’y rapporter la Sca- biofa altera, campeftris, five fegetum dr fatorum 140 Hifhoire des Plantes Zob.icon, 337. Lob. Il femble que J. Bauhin ait pris la Succifa Extrait des Reziftres de L'Academie Æoyale des Scrences, hirfuta C.B. Pin. pour une variete de noftre Sca- bieufe, comme nous verrons plus bas: la Scabieu- fe eft amere, & rougit un peu le papier bleu ; ce qui fait croire qu’elle contient un fel fort appro- chant du fel ammoniac, & joint à une grande quantité d’huile fétide & de terre : car par l’ana- lyfe chimique, outre plufieurs hiqueurs acides, on tire de cette plante beaucoup de foufre & de terre, un peu d’efprit urincux, &c de fel volatile concret. La Scabieufe eft alexitere, fudorifique, aperitive, déterfive, vulneraire, propre pour faire cracher dans les occafions où les bronches & Les veficules du poumon font farcies d’un flegme gluant & épaiffi : on ordonne le fuc de certe plante depuis trois onces jufques à fix , & l’on y délaye un gros de teriaque & dix grains de camfre, lorfque l’on veut faire fuer les malades. Ce remede eft bon dans les fiévres malignes, dans la petite verole, dans la rougeole & dans la pleurefie, aprés l’ufage des remedes antimoniaux : on mefle ordinaire- ment l’eau de Scabieufe & celle de Chardon benit dans les juleps expeétorans & diaphoretiques; on fait un firop avec le fuc exprimé de toute la plan- te, lequel eft tres-propre pour les maladies de la peau; mais il faut en mefme temps bafliner les parties exterieures avec la décoétion de Sca- bieufe : fur chaque pinte de cette décoétion on mefle trois cueillerées d’eau-de-vie bien camfrée, on pañfe le tout par un linge pour en feparer le camfre qui fe glace fur la furface de la decoétion : beuë par cucillerées, elle eft bonne dans les va- peurs. Pour les dartres, il les faut baffiner pendant environ un mois, & continuer pendant tout cé semps l’ufage du firop. On peut aufli fe fervir de ei ft, 5 LE RES ‘ des environs de Paris. Hetb. Il. 147 la décoction dont nous venons de parler, pour les perfonnes qui rendent des urines purulentes, & pour celles qui ont des ulceres dans les parties in- terieures: onen lave aufli les bleflures. Tabernæ- montanus dit que le fuc de Scabieufe meflé avec un peu de Borrax & de camtre , emporte ces ta- * Ches blanches que l’on voit fouvent fur la cornée. ScaABrosaA capitulo globofo, minor C.B. - Pin. 270. Scabiofx minor IV. Tabern. Icon. 161. Tabernæmontanus eft le {eul qui ait donné une bonne figure de cette efpece de Scabieufe : J. Bau- hin n’a pas eû raifon de la confondre avec celle qu’il appelle Scabiofa minor, vulgaris, qui eft la Scabiofa capitulo globofo , major Pin. dont on fe fert communément en Provence & en Languedoc à la place de la grande Scabieufe ; elle eft aflez bien gravée dans Mathiole fous Le nom de Scabio. fa minor. Celle de Tabernæmontanus en eft tout- à- fair differente : elle eft beaucoup plus baffle ; fes feuilles d’en-bas font quelquefois feulement crene- lées comme celle de la Bells : quelquefois aufi el- les font découpées aflez profondement ; mais cel- les qui accompagnent les tiges ont les découpeu- res étroites, longues, & comme difpofées par pai+ res. Il me femble que J.Bauhin s’eft encore trom- pe, lorfqu’il a cru que la quatriéme efpece de Scabieule de Tabernæmontanus eit la mefme que la premiere , la feconde & la troifiéme de ce mef- meauteut ; car la difference des feuilles d’en-bas paroiit trop confiderable, S&aB810sa folio integro, hirfuto Infit. rei herbar. Suceifa hirfuta C.B. Pin. 269. 11 {emble que J.Bauhin avoiten veué cette plante, lorfqu’il aparlé de la Scabiofa major, communior, hirfuta , folio non laciniato : vous les Bois des environs de Tréumf. 76. Col. Phytob. 77e Cafalp. 541. 342 Hiffoire des Plantes Paris en font remplis, les Herboriftes la vendenf communément pour le Morfus diaboli ; l'efpece qui a les feuilles plus douces & moins velués s’y trouve rarement, & fuivant les apparences ce n’en M eft qu’une varicté. Il eft mefme furprenant que C. Bauhin fe foit attaché à une difference fi lece- re ; car Tragus, Pena, Lobel & Columna, dont il rapporte les fynonymes à la Succifa glabra, con- ù viennent que fes feuilles font veluës , avec un peu de rudefle comme l’exprime le mot latin hirfutus. M Fuchfus, Mathiole & Dodonée difent qu’elles M font plus liffes que celles du Plantain : la figure de ce dernier auteur approche moins de l’efpece dont nous parlons,que de la Succifa anguffifolia, palu- firis Trismfetti. Fabius Columna pour accom- moder la defcription de la Succif ordinaire à la be A DONNE defcription du Pycrocomon de Diofcoride, en dé- crit les feuilles beaucoup plus découpées qu’elles M ne font ; mais avec toute fon habileté il ne fçau- roit bien y appliquer les femences de Poireau que’, Diofcoride attribué au Pycnocomon : les feuilles de la Succifa qu’on appelle en François Mors du Diable ou Remors, font ameres , & rougiffent af- fez le papier bleu ; la racine qui eft amere & ftip= tique le rougit davantage : on attribué à cette plante les mefmes vertus qu’à la Scabieufe. Cefal: pin en a mieux connu le genre que perfonne ; car il y a beaucoup d’apparence que c’eft l’efpece de Scabieufe qu’il a nommé Scabiofa folio integro. ScLAREA pratenfis, folis ferratis, flore cæruleo Inftit. re: herbar. Æorminum fratenfe, . foliis ferratis C.B. Pin. 238. Gallitricum fylveftre vulgo, five fylueftris Sclares flore caruleo, Mmagho . B. 3. 311. Orvala fÿlveffrés, fpecies 4. Dod. Pempt. 293. Dodonée a donné une bonne figure & LÉ. d … des environs de Paris. Herb.IT. 14% de cette plante: il femble que Camerarius l’ait confondué avec l’Æorminum pratenfè,foliis ferra- tis, floribus dilute caruleis,omnium minimis H.L. Bat. car il rapporte que fon Æorminum filveftre fait la fleur petite pendant l’hyver , ce que l’on ne xemarquepas dans celle dont nous parlons ; & qui pourtant eft la mefme que celle que Camerarius marque à fleur bleuë, blanche & rouge. J.Bauhin remarque que Lobel à donné pour celle-cy la fi- gure d’AÆormini fylueftris IV. fpecies Cluf: au lieu de celle d’ÆZormin: fylveftris IV. prima fpe- cies ; mais les figures de ces deux efpeces ne font as trop bonnes. Cefalpin n’avoit pas bien obfer-- vé l'odeur de cette plante, puifqu’il affeure qu’elle n'en a pas ; cependant elle fent aflez mauvais : il femble qu'elle contienne du fel volatile huileux, où l’efprit urineux domine, aufli ne rougit-elle pas le papier bleu. … ScLaAReE 4 pratenfis,foliis ferratis, flore albo Inftit. rei herbar. Æorminum pratenfe, flore albo, = foliis ferratis HR. Par. Sclarea fylveftris, flore albo Tabern. Icon. 375. . ScLAREA pratenfis, folis ferratis, flore fuaverubente Inftit. rei herbar. Gallitricum fylve- fre wulgo , five fylveftris Sclarea, flore purpureo, magno ?.B. 3. 11. Hlorminum pratenfe, foliis fer- vatis, flore rubicundo C.B. Pin. 238. Florminum pratenfe , foliis ferratis, flore fuaverubente H.R. Par. ScoRzONER A anguftifolia, prima C.B. Pin.275. Tragopogonis fhecies , five Scorzoneræ humilis,ançguftifolia 7.B. 2. 1061. Scorzonera hu- milis, angféfolia Pannonica III. Cluf. Hiff. xxx Vi). ScROrHULARIA nôdofs, fœtida C.B, Cluf.Hif.xx) .. Cefaïp. 349: Extrait des Regifires de d’.Academie Royale des Sciences, L44 Hifroire des Plantes Pin. 235. Scrophularia vulgaris major ].B. 3: 421. Scrophularia Dod. Pernpt. so. Scrofulaire. C. Bauhin a pris la Scrophularia major Cafalp. pour celle-cy ; mais 1l faut la rapporter à la Scro- phularia aquatica,major Pin.car Cefalpin remar- ! que qu’on voit deux autres petites feuilles à la ba- fe de celles de lefpece qu’il décrit; ce qui ne fe trouve que dans la Scrofulaire aquatique : folis, dit-il, longioribus ferratis quibus bina appendices, juxta pediculum. Les feuilles de la grande Scrofu- laire font tres-ameres, tres-puantes, plus mefme que celles du Sureau, & rougiflent tres-peu le pa- pier bleu : la racine le rougit davantage; ce qui M fait conjeéturer que le fel ammoniac qui eft dans le {el naturel de la terre domine dans cette plante, où il eft uni avec une grande quantité d’huile fé- M tide. Par l’analyfe chimique, on tire de la grande Scrofulaire beaucoup de fel volatile concret, & beaucoup d’huile: ainfi il n°eft pas furprenant que » cette plante foit fi refolutive , fi emolliente & fi" adouciffante ; ce font les qualitez eflentielles des remedes propres à fondre les tumeurs les plus re- belles, accompagnées d’inflammation , & celles auffi que l’on appelle froides : huile fétide amol- lit les fibres diminué leur tenfon, & adoucit; pen- « dant que le fel ammoniac attenuË, divife, & fait évaporer la matiere qui occupe les porofitez des chairs : la plufpart des plantes qui fentent comme le Sureau, ou comme le Stramonium, ont prefque les mefmes vertus par rapport aux inflammations &c aux tumeurs ; il n'y en a pas de plus propres pour les bleflures des parties tendineufés. On fe fert du fac de la grande Scrofulaire pour mondi- fier les ulceres les plus fales , & ceux meline qui font carcinomateux ; pour réfoudre les tumeurs fcrofuleufes, PS Te de ele « dy) 1 des environs de Paris. Hetb.Il. 145 fcrofuleufes, pour adoucir l’inflammation des he- morrôides , on employe l’onguent fait avec les racines de cette plante : on foupoudre aufli ces parties avec la poudre de ces mefmes racines, Pour faire l’onguent de Scrofulaire, il faut fuivanc Ja methode de Tragus, tirer dans le mois de May le fuc de toute la plante, & le conferver pendant une année danSune bouteille bien bouchée ; on le melfle enfuite avec parties égales d’huile & de cire neuve: le mefme auteur affeure qu’il en a veü _guerir toutes fortes de gale & de gratelle, celle meme qui approche de la lepre ; il recommande fort l’eau diftillée de cette plante pour les boutons & pour les rougeurs du vifage. L'auteur del’ Hi- ftoire des Plantes de Lion confeille de faire l’on- guent de grande Scrofulaire comme il fuit : 11 faut prendre en automne les racines de cette plante, Les piller avec du beurre frais, les mettre pendant quinze jours à la cave dans un pot de gfés bien bouché, les faire fondre fur le feu, & garder cet onguent aprés l’avoir paflé par un linge : fi l’on fuit la methode de Tragus, il faut mettre de l’hui- le fur le fuc de Scrofulaire pour l’empefcher de fe moifir, ou a la place de l’huile,y mefler une fixié- me partie d’excellent efprit de vin : fi l’on fait cet onguent, fuivant la defcription qui en eft dans l’Hiftoire des Plantes de Lion , au lieu de mettre à la cave les racines pilées avec le beurre, il faut les mettre en digeftion au bain-marie pendant trois jours dans une cucurbite de verre garnie de fon chapiteau. Ces onguens font cxcellens pour la goute, pour les hemorrhoides, pour les dartres vives; mais il faut aufli pendant le temps que l’on s’en fert, faire prendre le matin à jeun un gros de racine de Scrofulaire en poudre, meflée avec quel- G LE AU ne us 146 Hifhoire des Plantes que conferve convenable, ou bien faire boire a malade un verre de vin dans lequel la racine aura infufé pendant la nuit. SEepUM minus, luteum, folio acuto C.B. Din. 283. Sedum minus , flore luteo 7. B. 3. 692. Aizoon hamatoides Lob.1con.378. Tripemadame, ou Triquemadame. Cette plante a un gouft d’her- be ftiprique, falé, & rougit afle? le papier bleu ; ce qui femble indiquer qu’elle a un {el approchant de l’alun : mais ce fel eft meflé avec un peu de fel ammoniac,affez de foufre,& beaucoup de flegme; ainñ la Tripemadame eft aftringente. SEDUM miaus, teretifolium, album C.B. Pin.183. Sedum minus , folio lonsiuftulo , tereti, flore candido Ÿ. B. 3.690. Verricularis, Craffula minor officinarum, Cp Illecebra major Lob. Icon. 377. Cefalpin afeuxe que la fleur de l’efpece qu’il appelle Semperriuvum minus , eft jaune ; ainfi ce n’eft päs La plante dont nous parlons, comme la voulu C.Bauhin. Mathiole pour s’accommoder à la defcription du Sedum minus de Diofcoride , dit que les fleurs du Sedum minus, teretifolium , album font couleur d’herbe , ou blanchaftres : il y a trois figures de cette plante dans lHiftoire des Plantes de Lion; mais l’auteur avertit qu’il y en a une qui eft double. J.Bauhin n’eft pas de ce fenti- -ment,il rapporte l 4iz00on minus Mathioli Lugd. au Sedum minus, teretifolium, alterum.. L’efpece dont nous parlons a les tiges hautes de huit ou ncuf pouces, les feuilles longues de fept ou huit li- gnes, prefque cilindriques obtufes, pleines d’un fuc un peu aigrelet ; ces feuilles font aflez écar- tées les unes des autres : les fleurs naïflenten bou- _ quets, dont les brins font courbez , pour ainfi di- re, en queuë de fcorpion ; ces fleurs font en role Le dés inf ne mue É S S nnf À * 4! CES » \ des environs de Paris. Herb.Il. 147 à cinq feuilles, blanches, étroites, pointués, lon- es d’environ trois lignes, leurs étamines font lanches, garnies chacune d’un fommet purpu- rin : le piftile eft formé. par cinq petits cornets, terminez par un filet fort délié; 1ls deviennent enfuite des capfules blanchaftres , membraneufes, longues d’environ trois lignes difpoféesen étoile; chaque capfule s’ouvre dans fa longueur , & con- tient des femences tres-menuës & rouffaftres: j’ay décrit cette efpece afin qu’on la diftinguaft plus aifément de la fuivante. SspUM minus, teretifolium , alterum C.B. Pin. 283. 7. B.3. Go1. Sedum minus II. Cluf. Ælift. lix. Les tiges de cette efpece n’ont que cin ou fix pouces de haut : fes feuilles font plus fer- rées que celles de la ph , longues de demi pouce, prefque cilindriques, obtufes, pleines d’un fuc un peu aigrelet : fes fleurs ne font pas fi ra- maffées; mais les brins qui les fouftiennent font auffi courbez en queué de fcorpion. Chaque fleur eft à cinq feuilles, blanches par deffus, verdaftres, lavées de purpurin par deffous : Les fruits font fémbiables à ceux de la précedente ; mais ils font un pew plus foncez. SE DU M parvum, acre, flore lutco J.B. 3. 694. Sempervivum minus, vermiculatum , acre C. B. Pin. 283. Sedum minus vii]. caufticum Cluf. Hifi. lxj. La figure que T ragus a donné de la Vermicularis repréfente cette plante,mais la de- {cription ne luy répond pas : la figure dont Do- donée & Lobel fe font fervis manque en ce que … Les fleurs y font à quatre feuilles, au lieu de dy à La deftription de la troifiéme efpece d” 412007 de Diofcoride convient affez bien à la plante dont nous parlons, pourveu qu’on ne prenne pas à la G 1 Ad. 162. 148 Hifhoire des Plantes 4 rigueur la comparaifon qu’il fait de fes feuilles . avec celles du Pourpier fauvage : daïlleurs,le mor durv ainfi qu'ont obfervé Lobel & Lena, ne doir pas eftre pris pour velu & rude, comme Fuchfius l’a interpreté , mais pour ferré ; & cette efpece a les feuilles fort ferrées. Il femble que la partie a- cide du fel naturel de la terre ait laiflé échaper dans la tiflure de cette plante un fel cortofif ap-. prochant de la nature de l’efprit de nitre, enve- lopé & adouci par du foufre. de SE DU M minimum, luteum, non acre J.B.3:M 695. Sempervivum minus, vermiculatum , infi- pidum C.B. Pin. 284. On ne diftingue pas feu" lement cette efpece de la précedente par fon gouft, mais par fes feuilles qui font plus longues & plus déliées. SERPILLUM latifolium, hirfutum C. B} Pin. 220. Prodr.108. Serpilli genus hirfutum val deT.B. deftript. 3.260. | É SERPILLU M vulgare,majus,flore purpureo C.B. Pin. 210. Serpillum vulgare, floribus pur-# puraftentibus, majoribus?.B. 3. 269. J.Bauhin ne diftingue pas le Serpolet commu par la gran deur de fes feuilles, mais par celle de fes fleurs : cependant ce ne font que des varietez de la mef me plante ; car celuy qui a la fleur petite, cultivé dans le Jardin Royal, produit des pieds qui ont Le fleur un peu plus grande. SERPILLUM vulgare, majus, flore albe CA B. Pin. 210. Serpillum album Tabern. Icon. 3614 Serpillum vulgare, floribus candidis , majoribusi 7.B.3. deféript. 269. | ù SERPILLUM vulgare,minusC.B. Pin.220% Serpillum vulgare Dod. Pempt. 277. Serpilluna vulzare, flore minoreT.B, 3. defeript. 869. Se polet à feuille étroite. s à 4 bé , + | des environs de Paris. Herb. II. 149 SeRPiILLUM vulgare, minus,'capitulis la- . L nuginofis C.B. Pin. 2120. Serpillum vulyare,capi- tulis fomentaceis , candrcantibus 7. B. 3. deft. 259. Cette plante eft une varicté de la doper car quelque infete piquant la tefte du Serpolet , fait extravafer le fuc nourricier, lequel forme cet- te efpece de bourre blanche dont elle eft quelque- fois couverte, ainfi qu’il arrive au Gratecul & à quelques-autres plantes. Toutes les efpeces de Serpolet dont nous avons parlé, excepté la pre- miere , devienrient femblables par la culture : le Serpolct eft un peu amer, acre, ftiptique, odorant, & +8. affez le papier bleu : 1l y a apparence qu’il abonde en fel volatile aromatique & hui- leux, mais ce fel retient encore une partie de l’a- cide du fel ammoniac de la terre, au lieu que dans le {el volatile, aromatique , huileux , artificiel , la artie acide du fel ammoniac a efté arreftée par le fl de tartre, ou par les cendres gravelées : ainfi le Serpolet eft Er , ftomacal & propre pour les vapeurs ; il détruit cette matiere explofive qui caufe les mouvemens convulfifs ; il remeuble le fang des parties fpiritueufes ; il rétablit les fon- étions des premieres voyes, il emporte les ob- firuétions. On fait infufer pendant la nuit une a née de Serpolet dans du vin rofé, on pañle haion par un linge; on la fait boire à jeun dans les pales couleurs pendant fept à huit jours,ajouf- tant à + ri prife quatre ou cinq goutes d’huile effentielle de Saffafras : l’efprit de Serpolet & fon eau diftillée, font tres-propres pour les affections (oporeufes & pour les vapeurs. Pour l’épilep- fie , on loué l’huile effentielle de cette plante, ou Peau que l’on tire de fes fleurs, macerées dans leau-de-vie & diftillées enfuite. Jour le rhume G ii th à à à Per sas Li" où dé bé. APR A. dc NS à A LATARE d' 150 Hiffoire des Plantes & pour la vieille toux , on jette deux groffes pots gnées de Serpolet dans une pinte d’eau bouillan- te ; on laiffe donner feulement un bouillon: on re- tire le pot du feu, on le couvre, & l’on délaye dans linfufion deux cuillerées de miel blanc, ou bien l'on verfe un poflon de la mefme infufion toute bouill:nte fur pareille quantité de lait de vache, que l’on fait boire tout chaud au malade fur les neuf heures du foix : un gros de poudre de Serpo- let fait pafler les urines. La conferve des fleurs & des feuilles de cette plante foulage les perfonnes: qui font atraquées du mal caduc. : . SibpeRï1TIs hirfuta, procumbens C.B.M Pin. 233. Voyez la VI. Herborifation. SrHoONDYLIU M vuloare,hirfutum C.B. Pin. 157. Sphondylinm quibufdam, five Branca urfina Germanica}. B. 3. part. 2. 160. Sphondy= linm Dod. Pempt. 307. Berce: Les ficures qu Dod. Gal. Tragus, Dodonée, Fuchfius & J. Bauhin ont 367 donné de cette plante font fort mauvaifes. ].Bau hin blafine l'auteur de l’Hiftoire des Plantes de: Lion, d’avoir {eparé le Sphondylium de Mathiol Dod.Pempt. de celuy de Dodonée & de Lobel : mais ceux qui 397 examineront avec attention la figure de Mathiole eonviendront peut-eftre que cet auteur n’a pa fait defliner le Sphondylinm commun, mais pluf= toft celuy que C.Bauhin a nomme Panax Sphon= dyli folio five Heracleum Pin. au moins lon n fçauroit nier que Mathiole pour s’accommoder la defcription du Sphondylium de Diofcoride nait fait graver fur le Sphondylium ordinaire de feuilles femblables à celles du Platane. Quoys Math, 791.6 Qu'il en foit, la figure de Mathiole repréfent 242. — mieux le Panax Sphondyli folio, que celle qu’il donné du Panaces Heracleum : ainfi l’auteur T'Hiftoire des Plantes de Lion eft moins à blaf- mer que les deux Bauhins jt ont rapporté le Sphondylium de Mathiole à lefpece dont nous | | s des environs de Paris. Herb. II. tt tlons. Tabernæmontanus affeure que la déco- étion des feuilles owffde la racine de Sphondylium, eft laxative, & qu’elle foulage les perfonnes qui font fujettes aux vapeurs. STaAcH y s major,Germanica C.B.Pin.136. Stachys Fuchfii Ÿ. B. 3. 319. Stachys Dioftoridis Lob. Icon. 530. Cette plante fait les fleurs purpu- rines ou blanches ; mais je ne crois pas qu’on les ait jamais vüës jaunes comme Pena & Lobel les marquent du cofté de Maguelone & de Peraus, proche Montpellier. Il n’eft pas bien certain que noftre Stachys foitla Sideritis eraclea Col. com- Col-part.r.15r, me l’a crû C. Bauhin: car la noftre a les feuilles @ de la cime étroites & longues, au lieu qu’elles font fort courtes dans la figure de Columna qui eftoit un homme tres-exact. Pour le gouft,].Bau- hin a raifon de dire qu’elles n’ont pqint d’acreté, quoyque la plufpart des auteurs luy en ayent vou- u donner : je ne vois pas comment Fuchfius peut dire que les feuilles de la plante dont nous par- lons font dures;car nous n'avons gueres de plantes dont les feuilles foient plus molles & plus douces. THALICTRUM nuunus C.B. Pin. 337. Thaliétrum minus , five Ruta pratenfis genus mi- nus, femine firiato TB. 2. 487. Thaliétrum minus Dod. Pempt. s8. La defcription du Thaliétrum tenuifolinum Cordi, ne ion pas trop bienal’ef pece dont nous parlons: cet auteur dit que les + feuilles de la fienne font découpées en parties é- troites , & longues d’un pouce. THziasrr vulgatius J°B.2. 921. Voyez la III. Herborifation. + G ü té in tue M, 4 2 es LR. sd . on D ne à» Tabern, icon. S55 RL, Lan A RL 2.84. a 152 Hiffoire des Plantes TiTHymMazLuUsCypariflias C.B.Pin29r: .+.B. 3. 663. Tithymalus cupreffinus, five humipi- nus Lob. Icon. 356. Je ne vois pas qu’il y aït de tranfpofition dans les figures de Lobel , comme 3. Bauhin le pretend : il à femarqué que l’on trouvoit deux figures de cette plante dans lHi- ftoire de Dodonée, mife en François par Clufius, fçavoir la figure de Mathiole,& celle de Fuchfius. 11 eft vray que J.Bauhin foupçonne que Dodonée ait voulu parler de quelque-autre plante fous le nom de Pytiufa minor ; il me femble qu’il a dé- crit le Tithymalus foliis Pini, forte Diofcoridis Py- tinfa Pin. C. Bauhin range fous cette derniere efpece le Tithymalus cupreffinus 2. Tabern. mais ceux qui confidereront bien cette figure, & celles e du Tithymalus cypariffias, & du Tithymalus cu- preffinus I. du mefme auteur, conviendront que . Bauhin a eû raifon de croire que ces trois figu-. res repréfentoient la mefme plante en differens états: on la trouve fouvent dans le printems à pluficurs tiges, fans branches, garnie de feuilles plus larges qu’à l'ordinaire, fur tout vers la cime, où-elles font marbrées de taches couleur d’ocre. C. Bauhin en a fait une efpece differente. Thalius Vappeile Tithymalus auroQumos , & la prife pour une plante non-décrite : J. Bauhin croit que c’eft an avorton du Tithymalus cypariffias ordinaire. J'ay obfervé plufieurs fois dans le Bois de Bou- logne, que la mefme plante avoit des tiges & des feuilles , telles que Thalius les a marquées ; ces tiges mefme eftoient meflées parmi d’autres tiges bien conditionnées : les premieres periflent dans peu de temps , & enfuite la mefme racine en pro- duit de plus faines :*les feuilles du Tithymalus cy- parifias ont le gouft des amandes , dont a tiréle CRI … des environs de Paris. Herb.II.. 163 … Jaït par émulfion ; elles font dr: , mais fans - acrimonie ni amertume, & rougiflent affez le pa- _pier bleu : les racines le rougiffent beaucoup plus: elles ont d’abord le mefme gouft que les feuilles mais {ur la fin elles laiffent une acrimonie tres- confiderable dans le fond de la gorge. 11 y a beau- coup d’apparence qu’il y a dans les racines de cet- te plante un fel approchant dela nature de l’alun, mais envelopé d’une fort grande quantité de fou- fre refineux ; ce meflange blanchit le flegme du Tithymale,à peu prés comme il arrive au magif- tere de Jalap ou à celuy de Scamonée. Le Tithy- male dont nous parlons eft un bon hydragogue,on a raifon de le corriger par la maceration dans le vinaigre , ou dans la folution de crème de tartre : car pour peu que l’on avalle de cette racine, elle laiflé une acreté confiderable & une imprefion de feu, qui fe fait fentir non-feulement dans la gor- ge,mais tout le long de l’œfophage,& quelquefois mefme dans le ventricule : on donne en fubftance lécorce des racines de cette plante depuis un fcru- pul Êre à un gros , & en infufon depuis un gros jufques à deux. Ce purgatif eft propre pour es hydropiques, pour les cak-étiques, & pour ceux qui ont la fiévre intermittente : on peut s’en fervir dans toutes les maladies où il faut empor- ter des méchans levains qui refiftent aux purga- tifs ordinaires , il faut le donner en bolus de la maniere fuivante. Prenez demi-gros ou deux fcru- pules de la racine de ce Tithymale, demi-gros de créme de tartre , vingt grains de Mereure doux ; meflez le tout avec la quantité fuffifante dé mar- melade de flenrsd’Orange , où avec de la confer- ve d’abfinte parfumée de cinq ou fix gofites de baume du Pexou: où peut faire auffi le magiftere Et don » à) titi ! Loir thielé dé, ARE d'u LUE 4 « 1. LL Fr: LR à .‘ Len Ed) 2. sua à LP € : È 154. Hiffoire des Plantes de toute la plante pilée, & digerée dans l'efprit de w vin. JJouze, quinze ou vingt fruits de ce Tithy- À male purgent bien, on lappelle ordinairement petite Efule, Efxla minor officinarum ; Fernel s’en « eft {ervi comme de bafe pour les pilules qu’il ap- pelle Pilule ex Efula, dont la dofe eft deux fcru- pules: on employe les racines de cette plante dans : les compofitions nommées Beeditla laxativa , ÆHydragogum eximinm Renodaï, Extraëlum exi- 2nium co cholagogum Rolfin. dc. . | TirHymMALUSs amygdaloides, anguftifo-. lus Tabern. Icon. $or. Tithymalo maritimo affi- nis, Linaria folio C.B. Pin. 291. Il y a apparence Can. Hort. ‘que c’eft le Tithymalus Limfelius de Camerarius, Qui, fuivant cet auteur,naïft Le long du Mein dans la Franconie,& qui a les feuilles plus longues que le Tithymale marin. J’ay trouvé celuy de Ta- bernæmontanus non-feulement dans le Bois de Boulogne auprés de la Gruerie, mais aufli en Daufiné le long de l’Ifere, & en Provence le long de la Durance entre Malemort & Orgon : je ne crois pas que ce {oit la plante que Cefalpin appelle Efhla major, altera ; la defcription qu’il en fait convient mieux au Tithymalus foliis Pini, forte Dioftorides Pitkyuj Pin. La racine de l’efpece dont nous parlons eft ligneufe, rouge-brun en de- hors, blanche en dedäns , amere, acre, rougiffant un peu le papier bleu;longue de huit ou neuf pou- ces, épaifle de trois ou quatre Hignes, & accom- pagnée de peu de fibres : cette racine poufle plu- fieurs tiges hautes d’environ un pied, grefles,gar- nies de feuilles afez ferrées, vert de mer, longues : d’environ dix lignes, ou un pouce, larges d’une lion & demie,ou de deux lignes: ces feuilles font aflez fermblables à celles de la Thyzelea foliis Lins | Lis dis nn + : a ét +0 L : ' ' … desenvirons de Paris. Herb.Il. 155 … CB. Pin. elles {ont ftiptiques , acres & ameres : - Les fleurs naïflent comme par bouquets , fembla- “bles à des parafols: il y en a quelques-unes qui fortent des aiffelles des feuilles. Chaque fleur eft uneefpece de grelot verdaftre, découpé en quitre arties , larges de demi-ligne, & jaunes couleur herbe Le piftile eft un petit bouton trianculai- re, penché en bas, fouftenu par un filet aflez dé- lié, & terminé par trois autres filets fouchus : il devient enfuie un fruit verdaftre, long d'environ deux lignes, divifé en trois loges, dans chacune defquelles fe trouve une graine rouffaftre, bofluë , platte dans les endroits, par où elle touche les cloi- fons des loges. Toute la plante rend du lait : elle fleurit en Juillet, Aouft & Septembre ; {on fruit meurit rat cemps aprés : cette plante fe trou- ve tout prés du Jardin de la Gruerie , vers la bré- "che qui regarde le chemin de Madrit. La figure de l’Alypum Math. repréfente aflez bien le Ti- tymale dont nous parlons; fur tout fi l’on conful- te celle ae l’Alypum Cam. Epit.985. qui en expri- me bien les fruits. TirHymaAzLuUs fylvaticus, lunato flore C.B. Pin.290. Tithymalus fyluaticus , toto anno folia vetinensT.B. 3. 571. Tithymalus lunato flore Col. part. 2. 57. Columna a donné une tres-bon- ne figure de cette plante ; & J.Bauhin l’a fort bien décrite. C.Bauhin la diftirigue fans raifon , de celle que Lobel a nommé Tithymalus Monfbe. lienfium Amygdaloïdes, Characias primes Dodonai; car Lobel affeure qu’elle fe trouve à Montpellier le long du Lez , en-decà du Pont de Caftelnau, à Lion, à Orleans à Bourges, & mefme ailleurs dans le Royaume. J’ay remarqué plufieurs fois que la plante que Lobel marque le long du Lez à | G y} Lob. Cüf:98s | Tabern, icon. 390 1DE SIT TI ETAEA Fret a 196%. Hiffoire des Plantes Montpellier,eft la mefme que celle qui vient dans toutes les forefts auprés de Paris & d’Orleans. : Dodonée qui a nommé cette se Tithymalus Characias I. dit que fa tige fe dépouille tous les ans, & qu’il ne refte plus queles veftiges desfeuil- : les tombées : cela déguife fouvent ce Tirhymale ; car alors on ne trouve que les jets garnis de quel- ques feuilles à la cime: Tabernæmontanus la fait raver dans ces états differens, fous les noms de Tithymalus amysaaloides,& de Tithymalus amyg- daloides latifolins. La tige de cette plante eft droi- te & ferme; ainfi celle que l’on montre à Mont- pellier pour le Tithymalus characins, amygdaloi- des C.B. Pin..ne répond pas à la figure des au- teurs, puifqu’elle a les tiges courbées : je ne crois pas que cette efpece foit décrite ; je l’ay appellée dans mes démonftrations des Plantes du Jardin Royal, Tithymalus Ole folio glauco, Narbonen- fis. M.Magnolàa pris noftre Tithymalus fÿlvati- Claf. Hif. clxxxvi. & Hifp. 435. cus,lunato flore, pour le Tithymalus characias, ru- bens, Germanicus C.B. Pin.je crois qu’il a raïfon; car il me paroift le mefme que le Tithymalus pen- taclonos Cordi, & que le Tithymalus fruticofns alius, fhipitibus rubicundis Cam. maïs je ne fçay pas s’il eft different du Tithymalus characias,ter- tius, Auftriacus Cluf. J. Bauhin croit que fon Tithymalus fylvaticus, toto anno folix retinens eft le mefme que le Thymalus characias, folio lanu- ginofo C.B. Pin.il eft vray que C.Bauhin cite par- my les fynonymes de fon Tithymalus characins amygdaloides , le Tithymalus characias 2. Cluf. Hifi. qu’il repete encore fous le Characius folio lannginofo ; car le Tithymalo characie primo jims- lis Clnf. Hifp. eft le mefme que le Charactas 2. Claf. Fift. D'où il faudroit conclure que nofire des environs de Paris. Heïb.Il. 157 Tithymale des bois d’autour de Paris eft quatre fois dans le Pinax de C.Bauhin , fçavoir fous les noms de Tithymalus characias , amygdaloides , de Tithymalus characias, rubens, perexrinus, de Tity- malus fyluaticus, lunato flore, & de Tithymalus characias, folio lanuginofo ; mais Morifon fait une efpece differente de celuy qui dans la Sologne a les feuilles aflez velués ; & 11 femble que Clufius l’a diftinguée aufli. C. Bauhin rapporte au Tithy- malus characins, amygdaloides,le Tithymalus cha- racias Anguillare : J.Bauhin pretend que fon Tt- tymalus fyluaticus, toto anno folia retinens eft le … Platyphyllos Anguillare : il eft mal-aifé de deci- der là-deflus. 11 femble que Lobel ait voulu faire . deux plantes de celle qu’il a appellé Titymalus amygdaleides , Monfpelienfium characias primus Ang.pag.2934 Dodonai Of. & du Tithymalus characias, Angli- Lob. Obf. 195% eus @ Francus Adu. puifqu’il dit dans fes Ob- .4dv. 152. fervations que celuy de Montpellier a les feuilles Plus grandes & plus molles : cependant comme 1l marque ces deux plantes dans les forefts d’Or-. Jeans, 1l y a apparence que ce ne font que des va- rietez de la mefime plante ; au moins il eft certain qu’on ne trouve auprés d’Orleans que la mefme efpece qui naïft aux environs de Paris, & cette mefme efpece , comme nous avons dit plus haut, n’eft pas done de celle qui naïft aux environs de Montpellier. TirHvmazLuUs five Efula exioua C.B. Pin. 291. Voyez la I. Herborifation. Cette plan- te fe trouve en automne , dans un grand champ qui eft à cofté de la Grucrie du Bois de|Boulogne. TrRaAGoroGon pratenfe, luteum, majus C.B.Piñ.274. Tragopogon flore luteo7.B.2.1058. Tragopogon flore luteo Dod. Pempt. 256. Barbe Lugd. 1079. Fa TS NEO RENE RO T1 158 Hiffoire des Plantes de bouc. Le calice de cette plante eft mal repré fenté dans la figure de Tabernzmoutanus : Tra- gus dit que la racine de la Barbe de bouc eft ron- de; maïs il y a apparence que c’eft une de ces fau- tes d’inadvertance qu’un auteur fait fouvent mal- gré luy. Fuchfius pour s’accommoder à ce que Diofcoride a dit du Tragopogon , affeure que les feuilles de l’efpece dont nous parlons, font f:m- blables à celles du Safran : Mathiole dit qu’elles font plus larges : Tragus les compare avec plus de raïfon à celles de l’Aïl:, & J.Bauhin à celles du Poireau. Il a repris l’auteur de l’Hiftoire des Plantes de Lion , d’avoir donné trois fisures de la Barbe de bouc : cependant 1l femble qu'il a eû raifon de feparer la Barbe de bouc à fleur jaune, de celle qui eft à fleur violette, puifau’elles ne viennent pas de mefme graine , & qu’elles ne font pas tout à fait femblables: J.Bauhin luy-mef- me eft blafinable, de n’avoir pas aflez bien diftin; gué ces deux efpeces. Pour ce qui eft de la figure dur Gerontopogon, five Saffifica Italorum Lugd.elle re- préfente la Barbe de bouc à fleur violette , telle qu’elle paroiïft quand on la cultive dansles jardins. 1. Bauhin eft fouvent trop vetilleux dans fa criti- ue: pourquoy fe recrier fur ce que Dodonée a Er deux figures de la Barbe de bouc, dont lu- ne la repréfente en fleur, & l’autre la reprefente en graine? Quand cela feroit , Dodonée feroit fort excufable ; mais il y a apparence qu’il ne la pas fait dans cette veuë : car la figure de cet au- teur, qui eft nommée Tragopogon, reprefente l’ef- pece à fleur violette, & celle où 1l y à Tragoporon cum pappo , repréfente la Barbe de bouc à fleur jeune : au moins Lobel a pris ces figures en ce fens-là. | ; f : k q ê 4 desenvirons de Paris. Herb. Il. 169 TRIFOLIUM pratenfe, flore monopetalo Anftit. rei herbar. Voyez la I. Herborifation. TRiIFroLIUM praten{e, flore albo, minus, & foœmina glabrum J.B. 2. 380. Voyez la I. He rbriofation. _ TriroLiu nm fragiferum, noftras, purpu- reum, folio oblongo Mor. Hilt.144. Voyez la E. Herborifation. TRiIFOLIUM arvenfe, humile fpicatum, five Lagopus C.B. Pin.328. ZLagopus trifolius quorumdam Ÿ. B. 2.377. Lagopus Dod. Pempt. 377. Pied de lievre. TRIFOLIUM pratenfe luteum, capitulo Lupuli, vel agrarium C. B. Pin. 328. Trifolium pratenfe Liteum, fæmina, flure pulchriore, five Lu- pulino 7.B. 2. 38r. J. Bauhin a donné une affez bonne figure de cette plante ; celles des autres au- teurs font tres-mauvaifes : C. Bauhin a confondu cette efpece avec le 7'r/folium agrarium Dod.qu’il devoit rapporter à celle qu’il a nommé Trifolium pratenfe, luteum,capitulo breviore Pin. Sur ce que Tragus a dit de fa huitiéme efpece de Melilot, il eft aflez mal-aife de decider s’il a voulu parler de noftre Trefle. TR1IFOL1U M luteum, nodofum, feu nodi- forum, capitulis Thymi Mor. Hift.143. Trifo- lim nodofum, capitulis Thymi ejufd. HR. Blef. Trifolium capitulis Thymi C.B. Prodr. 140. TurriTis Lob. Icon.220. Braffica fyl- veffris, hifpida, non ramofs C.B. Pin.rr2. Edit.z. Braffica fylveftris , folirs integris bifpidis CR Pin. Edit. 1. Turritis vulratior 7. B. 2. 836. C. Bauhin croit que cette plante eft gravée deux . fois dans Tabernæmontanus: 1° {ous le nom de Tarritis ; 2° fous celuy de Vaccaria. Ces deux &- Dod. Pemgt, 576% CEE, ns cn. . pl sirbes à i 16 7. B,2. 836, 160 Hifhoire des Plantes ; gures font fort mauvaifes, ainfi que celle que Lo- bel en a donné ; mais il y a apparence que Taber- næmontanus a pluftoft voulu faire graver la fui- vante fous le nom de Waccaria : la figure en feroit affez bonne, fi les feuilles d’en-bas eftoient fem- blables à celles de la Chicorée. TurriTis foliis inferioribus, Cichora- ceis, cæteris Perfoliatæ Inftit. re1 herbar. -Braffi- ca fylveftris , foliis circa radicem Cichoraceë C.B. Pin. 112. Sinapi album Lugd. 1168. La figure que l’on trouve de cette plante dans!” Hiftoire des Plantes de Lion feroit bonne, fi les feuilles d’en- bas refflembloient à gelles de la Chicorée, ainf que l’auteur en avertit dans la defcription. J.Bau- hin qui l’appelle Glafhfolia Cichoroides, > Tur- ritis fecunda Clufio, remarque que les fleurs de cette plante font d’un jaune fort pañle. TURRITIS vulgaris, ramofa Inftit. rei herbar. Burfe paftoris fymilis, filiquofa major , fen majoribus foliis C.B. Pin.1o9. Pilofelia filiquata D.Thal. Icon. vrr. Burfa paftoria five Pilofella filiquata T.B. 2. 87e. La figure de Thalius vaut . mieux que celle de J.Bauhin ; & la figure que cet auteur en a donné, eft meilleure que celle qui fe voit dans l’Hiftoire des Plantes de Lion. TurRriTis minor Bot. Monfp. Barbarez muralis 7.B. 3. 869. Eryfimo finnlis, hirfnta, alba W C.B. Prodr. 44. VALERIANEL LA arvenfis, præcox, hu- M milis, femine compreflo Mor.umb.69. Valerians M campeftris, inodora, major C.B. Pin. 165. Locufta herba prior T.B.3.324.Laüluca agninar. Tabern. Icon. 167. Maîche, Blanchete, Bree ga Sala- de de Chanoine. Morilon paroift affez embaraf.. L {é à répondre à ceux qui auroient pû luy objeéter PO PR M _ : _ desenvirons de Paris. Herb.Il. 16f que cette plante eft une veritable plante à ombel- le, puifqu'elle porte deux femences aprés chaque fleur; mais il n’avoit qu’à dire que la fleur de la Mafche eft d’une feule piece, au lieu que celles des plantes à ombelle font à fix feuilles. Cefalpin dit que le fruit de La Mafche paroift compofé de trois pieces, dont 1l y en a deux de vuides ; & que la troifiéme renferme une petite graine: je n’y ay ja- mais remarqué que deux parties differentes de la aine ; fi C. Bauhin avoit bien examiné ce fruit, _ 1lm’auroit pasdouté fi l’efpece dont nous parlons, cft la Valerianella altera, nudo umbilicato, ce la- wi femine Col. Son frere & luy ont crû que l’au- ç,7. part. 1. teur de l’Hiftoire des Plantes de Lion avoit don- os. né deux figures de la mefime plante; mais il faut remarquer que celle _ a pour titre Polyprem- Lugd. 554. mum , quoyqu’elle ne foit pas trop bonne, repré- 1127. fente pourtant noftre Mafche,& que celle du Ph minimum Lobelii Lugd. exprime l’efpece fuivan- te, qui a les feuilles découpées plus profondé- ment, & qui fleurit plus tard. Les Bauhins ont auffi trouvé le mefme défaut dans la figure deT a- bernæmontanus ; mais ils {ont pluftoft à blafmer, den’avoir pas diftingué ces deux efpeces. La Maf che eft un peu laxative ; on la mange ordinaire- ment en falade dans le Carefme. , VALERIANELL A arvenfis, ferotina, fo- lüsferratis Inftit. rei herbar. Laéfuca aonina feu Valerianella folis ferratis Raïi Fiji. 392. Laëu- ca altera, foliis ferratis T.B. 3.324. Laëluca agni- na Il. Tabern. Icon. 167. Phu minimum alterum Zob. Icon. 717. ù VEerBASsCUM mas, latifolium, luteum C.B. Pin. 139. . Verbaftum vulgare , flore luteo, magno, folio maximoT.B. 3. App.871. Verbafum » RS ei dre ae LÉ 2t ALAN TA PA; : 182 - Hiffoire des Plantes Latius Dod. Pempt.142. Bouillon blanc, Moléne, Bon homme : on l'appelle communément Thap- fus barbatus. Tragus & Dodonée ont pris la fleur * de cette plante pour une fleur à cinq feuilles ; » mais elle cft d’une feule piece. Les feuilles du 4 Bouilion blanc font d’un gouft d’herbe un peu fa- lé & ftiptique : elles fentent le Sureau, & rougif- {ent affez le papier bleu: les fleurs le rougiffent davantage: elles font ftiptiques auffi , mais dou- M ces ; il y a apparence que le fel de cette plante ap- proche en quelque maniere du {el de corail : celui du Bouillon blanc contient beaucoup d’acide, & peu de fel ammoniac ; mais 1l eft uni avec une grande quantité de foufre & de terre: ainfi cette plante eft fort adouciffante & fort vulneraire ; on en fait boire la décoétion pour la colique, pour la diffenterie & pour les cours de ventre. Tragus fe fervoit de la racine bouillie en vin rofé: Mathiole faifoit gargarifer ceux qui avoient mal à la gor- ge, avec la décoction des feuilles & des fleurs, & lordonnoit pour appaifer la toux violente. On fait bouillir le V'erbafum dans du lait de vache pour le tenefme, & pour les hemorroïdes : il en faut boire deux verres par jour, en prendre en la- vement, & en faire baffiner le fondement : quel- ques-uns y ajouftent les feuilles de Chefne & cel- les d'Argentine. Pour arrefter le cours des he- morroiïdes,& guerir la diffenterie,on fait cuire le Bouillon blanc dans l’eau de la forge des Maref- chaux: pour la goutte & pour l’inflammation des hemorroïdes , on prepare le fuc du Bouillon blanc de la maniere fuivante. On pile les feuilles & les fleurs de cette plante, on les laifle pourrir dans des tinettes de bois bien couvertes & lutées avec du plaftre : aprés trois mois de digeftion, on “ re a À |" Lit ait QI SE des environs de Paris. Herb.IT. 163 mañfe le fuc, & mefme on exprime le marc de* ces feuilles ; on le garde dans des bouteilles bien bouchées : il y en a qui laifent pourrir les feules fleurs dans des bouteilles. Tragus veut qu’on les expole à la plus grande chaleur du lei : quel- ques-uns les enterrent dans du gros fumier. On afleure que l’Aloës diflous dans le fuc de Fer- bafoum, & épaifli enfuite en confiftence d’extrait, wirrite point les hemorrhoïdes, & ne caufe aucune hemorragie; mais on le corrige plus feurement en le diflolvant dans l’eau, & en féparant par fil- tration cette partie refineufe qui refte fur le pa- pier gris, & qui caufe les irritations & les hemor- ragies:on faitévaporer jufques à confiftance d’ex- trait la folution filtrée. Tragus & Mathiole di- fent que l’eau diftillée des fleurs du Bouillon blanc eft tres-bonne pour la brufure , pour la que , pour Perefipele, & pour toutes les mala- ies de la peau : ce nie auteur ordonnoit pour les hemorroïdes, un cataplafme fait avec les Fit. les de Verbaftum & de Poireau , malaxées avec des jaunes d'œufs & de mie de pain. VERBASCU M fœmina,flore luteo, magno C.B. Pin. 239. Verbaféum maximum, album, fœ- mina, flore fubpallido Lob.Icon 551. On diftingue principalement cette efpece de Bouillon blanc,par fes feuilles qui font moins blanches & plus poin- tués que celles de l’efpece précedente, fur tout fi l’on examine celles qui font vers le haut de la ti- ge, & qui accompagnent les fleurs: ces feuilles font terminées par une efpece de queué tres-dé- liée, qui eft mal repréfentée dans la figure de Lo- bel: les Aeurs de cette plante font jaunes; elles ont un pouce & demi de diametre : il s’en trouve des pieds qui ont les fleurs blanches , c’eft fans doute Po’, Gal, so, Pefpece que Lobel a nommé Maximus odovatuf Rs Lu di: à LEA TATL 164 Hiffoire des Plantes Meridionalium Thapfus barbatus , fœmina, flore albo, le Verbal£um nigrum Fuchfii, & le Ver- à bafium majus Tragi que C. Bauhin a rangé fous cette efpece, doivent eftre rapportez à la préce- dente. Le V'erbaftum luteum Tabernemontani eft le mefine que le Verbafèum pulverulentum , flore luteo, paruo 7.B. il eft mal-aifé de fçavoir fi An- guillara a voulu parier du Verbafium fœmina;flo- re luteo, magno, comme le pretend C. Bauhin. VERBASCUM fœmina, flore albo C. B. Pin. 239. Maximus odoratus Meridionalinum Thapfus barbatus , fæmina, flore albo Lob. Icon. 560. La figure que Lobel a donné de cette plante n’eft pas bonne ; cependant on voit bien qu’il a voulu diftinguer cette efpece par ces feuilles tres- pointuëés qui en accompagnent les fleurs : il faut y rapporter le Verbafium album,fœmina, allo flo- re Dod. que C.Bauhin a rangé fous le Verbafeum Lychnitis flore albo,parvo. La figure de Dodonée eft une copie de celle que Fuchfius a donné fous le nom de Verbafium candiduni,fœmina Fuchf.& C.Bauhin a confondu ce F'erbafcum avec l’efpece dont nous parlons , quoyqu’elle ne foit pas diffe- rente du Verbafcummus,latifolium,lutenm.C.Bau- hin n’a pas eü raïfon de croire que le Verbafium flore albo I. Tabern. & le Verbafènm album 11. du mefme auteur, fuflent des varietez de la mefime plante. La premiere de ces efpeces eft la mefme que le Ferbafium dont nous parlons ; mais la fe- eonde en eft tres-differente, comme l'on verra plus bas. VERBAS CU M pulverulentum, flore luteo, parvo J.B.3.App. 872. Verbaftum ramofum,flo- vibus luteis parvis HR. Par. C’eft à cette efpe- Lidell Een) Non ere gg he Ge ef mem, ee) Là 1088 | LUE } … desenvirons de Paris. Herb. Il. 16$ ‘Ce qu'il faut rapporter le Perbafèum luteum Ta- bern. Icon. 555. …_ VEerBascum flore albo, parvo J.B.3. App.872. Verbafcum album II. Tabern.Icon.s6 4. Il y a apparence que c’eft la plante que C.Bauhin anommé Verbafcum Lychnitis flore albo, parvo ; mais il femble qu’il n’ait pas eû raifon de citer Dodonée & Fuchfius : pour ce qui eft des autres auteurs dont il fait mention, les figures qu’ils ont donné de cette efpece de Bouillon blanc, ne f@nt pas fi bonnes que celles de Tabernæmontanus, d outre la figurc dont nous venons de parler , à ait faîre aufli une copie du Verbafium Lychnites de Mathiole. VERBASCU M nigrum, flore ex luteo pur- purafcente C.B. Pin. 240. Verbafium nigrum flore parvo, apicibus purpureisT. B. 3. App. 873. Verbaftum nigrum Tabern. Icon. 564. Bouillon noir. Je crois que Pena & Lobel ont parlé deux fois de cette plante, 1° fous le nom de Verbafium nigrum, lanfolinm, luteum; 29 {ous celuy de Ver- baftum nigrum , Salvifolium , purpureo flore. La fleur de cette plante eft jaune, ornée en fon milieu d’une efpece d’étoile à rayons purpurins : les éta- mines Pat veluës, pourpre violet, chargées de fommets dorez : ces particularitez ne font pas bien marquées dans les auteurs qui en ont parlé. VERONICA mas, fupina & vulgatiflima C.B. Pin.246. Veronica vuloatior , folio rotun- diore ?. B. 3. 282. Veronica mas, ferpens Dod. Pempt. 40. Veronique. Tragus l'appelle Teu- crium, & la décrit affez bien ; mais la figure qu’il en a donné approche plus de la Chamadrys fpu- via , anguffifolta 7. B. que dela ME dont fous parlons. On trouve le mefme défaut dans les fi: Ad. 141; T° 242» LA b d-PLCRÉ, LR Qu Lt SR LAMPE L re. 6 À di et Co RS RO ut 051: 1 29 Des 10 "4 se vi Y RE: A LL à. d 166 Hiffoire des Plantes Dod. Gal.20, gures que Fuchfius & Dodonée en ont donné : de la maniere que C. Bauhin cite le nom de Lo- bel, il femble qu’il ait parlé de cette plante en deux endroits differens ; cependant 1l n’en a don- né qu’une figure fous le nom de Veronica vera y major, five Veronica major Septentrionalium cr Veronica mas Fuch|ii & Dodonei,etiam Betonica Pauli. J.Bauhin n’a pas feparé de la Veronique celle que Mathiole a appellé Veronica mas:C.Bau- hing& Lobel l'ont diftinguée. Morifon a pris la fleur de cette plante pour une eur à quatre feuil- les, quoyqu’elle foit d’une feule piece: les feuilles de Veronique font ameres, & rougiflent aflez le papier bleu; ce qui fait croire qu’elles ont un fel qui approche beaucoup du fel de corail : mais celuy de la Veronique, eft chargé de beaucoup plus d’acide que le fel ordinaire de corail; &c d’ail- leurs il eft joint avec beaucoup de foufre : car par Extrait des l’analyfe chimique , on tire de cette plante beau- Regifires de coup de terre, beaucoup d’acide, & beaucoup Dim d’huile. Ces principes rendent la Veronique fu- 2300 His dorifique, vulneraire, déterfive,diuretique, & pro- pré à débaraffer le poumon , chargé de marieres ! gluantes & purulentes. Tragus afleure que dans la fiévre maligne, deux onces d’efprit de Veroni- que meflées avec un peu de teriaque , font fuer confiderablement : cet efprit fe fait en diftillant le " vin où la Veronique a eftéen digeftion pendant quelques jours. L’eau diftllée de cette plante eft excellente pour les ulceres du poumon, pour le calcul & pour les vapeurs ; fur tout fi dans deux -onces & demie de cette eau l’on fait infufer un gros des feuilles de la mefme plante, & autant d’écorce moyenne de Solanum ftandens feu dul- carmara Pin. Le firop & extrait de V eronique pu- 7 ' desenvirons de Paris. Herb.ll. 167 - nifientle fans, & font propres pour les maladies « dela peau; mais il faut en mefme temps laver les … parties affeétées avec l’eau de Veronique, dans la- - quelle on a diflous du vitriol : on vante fort pour … Ja colique l’ufage frequent des lavemens faits . avec une livre de décoction de cette plante, une once de beurre, & autant de fucre : quelques-uns font bouillir la Veronique & la Camomille dans du lait, & y ajouftent enfuite du fucre On fe fert aujourd'huy de la Veronique à la maniere du Thé: on la mefle auffi avec les plantes vulnerai- res dans les bouillons, dans les potions & dans les tifanes. . Veronica fpicata, anguftifo'ia C. B. … Pin.246. Veronica major, anouflifolia , caulibus viridibus F. B.3. 284. Veronica L1.ereétior,anguffi- folia Cluf: Fifi. 346. La figure de Clufius repré- - fente bien l’efpece de Veronique dont nous par- lons : C.Bauhin ne la diftingue pas de celle que . le mefime auteur appelle Veronica reéfa, vulraris, major. Les figures que Tabernæmontanus a don- Tabern, icon} - né de Veronica reëla L. ç II. ne reflemblent pas 374. » bien à la noftre; Cefalpin ne l’a pas affez bien dé- crite,pour pouvoir affeurer que c’eft fa quatriéme efpece d’Awricula muris : C.Bauhin prétend que Camerarius a parlé de la Veronica fpicata, angu- fhfolia, fous le nom de Veronica fpicata , cerulea : mais cer auteur ne fait que la nommer. VERONICA fpicata minor C.B.Pin.247. Veromca reéta, minima Cluf. Hifi. 347. La figure “110 que Tabernxmontanus a donné de la Veronica Tabern. icons. reéta, minor, ne repréfente pas bien cette efpece, il **#* faut s’en tenir à la figure de Clufius. VerRoNIcA Cymbalariæ folio , verna Enflit. rei herbar. Alfine Hederule folio C.B. Pin. - bit. ut ie à … dns _ Eefay. 334. LeJalp. 335. A 168 Hiffoire des Plantes 250. Alfines genus Fuchfio, folio Federule hirfuté « % À 7.8. 3. 368. Alfine fpuria prior, fyve Morfus galli= « ne Dod. Pempt. 31. C. Bauhin a confondu cette plate avec l’Elatine Thal.qui eft la Velvote dont - nous avons parlé plus haut : il n’eft pas bien cer-. _ tain que Cefalpin ait parlé de noftre V eronique … fous le nom de Centumeuli genus hirfutum ; car w = "1 AY il n’en dit autre chofe, fi ce n’eft que la tige eneft « droite; ce qui ne convient pas à celle-cy. Cet au-. teur l’a beaucoup mieux décrite fous le nom d’Antirrhinon : 11 eft furprenant que C. Bauhin lait confonduë avec la fuivante : Camerarius n’a ss di pas trop bien defigné la plante nous parlons , « fuppofé qu’il l’ait voulu marquer par ces paroles: Alfine hirfuta media fimilis, fed nigrior, hirfutior, ac durior , fpontanea. ; VERONIcCA flofculis pediculis oblongis infidentibus, Chamædryos folio Mor. Hit. 322. Alfine Chamadrifolia, floftulis pediculis oblonzis infidentibus C. B. Pin. 250. Aline ferrato folio glabro?.B.3.36 7. Alfine foliis Triffaginis Tabern. Icon. 7rr. Il faut rapporter à cette plante celle que Cefalpin a nommé Antirrbini alterum genus exilius, in parietibus frequens. Foliis, dit-il, magis Serratis: feminibus exilioribus, ac pluribus in [imils vafculo. La figure que Tabernæmontanus à don= né de la plante dont nous parlons , eft meilleure que celles dont Lobel & Dodonée fe font fervis : J.Bauhin 2 pris la leur de cette Veronique pour: une fleur à quatre feulles, quoyqu’elle foit d’une feule piece : M. Herman a remarqué que fur cer- tains pieds de cette plante les feuilles naifloient par paires, & qu’elles eftoient alternes fur quel- ques-autres pieds. | Veronica flofculis cauliculis adhæren+ tibus | / his éd 1? … des environs de Paris. Hetb. IT. 169 #ibus Mor. Hit. 322. Alfine Veronica folio, flof- œulis cauliculis adharentibus C.B.Pin.250. Aline ferrato folio hirfutiori, floribus dy loculis cauliculis adherentibus T.B. 3. 367. Alfine foliis Veronica Tabern. Icon. 712. Columna à bien fait graver cette plante fous le nom d’Alyffum; mais l’auteur de l'Hiftoire des Plantes de Lion en a donné une méchante figure, fuppofé qu’il en ait voulu par+ ler fous le nom d’Elatine polyfchides D'alechampis. VERONICA minor, foliis imis rotundio- ribus Mor. Hift. 320. Chamadrys fpuria, minor, rotundifolia C.B. Pin.249. Chamadrys fhuria, la- tifolia Ÿ.B. 3. 286. Teucriwm IIL minus Tabern. Icon. 380. Cette plante eft fort bien gravée dans Tragus fous le nom de Chamadrys. Cefalpin,Pe- na & Lobel afleurent qu’elle eft excellente pour déboucher les vifceres & guerir les pales cou- leurs : on peut la mettre dans les tifanes & dans les bouillons aperitifs ; ou s’en fervir à la ma- _niere du Thé. à VERON1 c A fupina, facie Teucrii pratenfis . Lob. Icon. 473. Chamadrys fpuria major, ançuf- tifolia C.B. Pin. 249. Chamadrys fpuria,angufti- liaT.B. 3. 285. J.Bauhin a pris les fleurs de cet- téefpece, & celles de la précedente , pour des fleurs à quatre feuilles, quoyqu’elles ne foient que d’une feule piece. Tragus affeure que cette plante eft aperitive, qu’elle guerit l’hydropifie 2. , les fleurs blanches, & la toux convul- ve, ViBuRNUM Math.217. Lantana vulgo, aliis Viburnum . B.1. s57. Mathiole qui a donné la meilleure figure de cet arbre, afleure que fes feuilles font aftringentes, propres à raffermir les gencives ; que fes Fruits mis en à arreftent le Col. À Phytob. 294 Extrait des Regifires de L'Academie Royale des Sciences. vingt grains de {el d’abfinte pour en tirer une for+ 1 o) Hiffoire des Plantes | . 4 cours de ventre, & que de fes racines maceréegi « dans la terre & pilées , n en fait de la glu à pren= dre les oifeaux. . ViozLa martia, purpurea, flote fimplici, odoro C.B. Pin. 199. Viola martia, purpureaT.B. 74 à 3.542. Viola nigra feu purpurea Dod. Pempt.156+. Violete, La racine de cette plante eft un peu fa- lée, gluante & déterfive : elle ne rougit pas Le pa- pier bleu , non plus que les feuilles, qui font fades & plus gluantes; les femences fraifches le rougif- fent un peu , & font plus falées que les racines. IL y a dans la Violete une feve glaireufe qui enve- loppe les autres principes, & qui en arrefte l’aéti= vité : car par l’analyfe chimique, on tire de cette lante plufieurs liqueurs acides beaucoup d’huile, affez de fel volatile concret, & aflez de fixe lixi= viel; ainf il n’eft pas furprenant qu’elle foit adou- ciffante par fon flegme & par fon huile, & qu’elle foit diuretique & laxative parle meflange à tres principes : le fel de la Violete participe du {el ammoniac, puifqu’il eft compofe d’une partie uri- neufe ; l’infufion de deux onces de racines de cette plante purge par haut & par bas : quelques-uns en ordonnent jufques à trois onces, & y ajouftent te t’inture : les feuilles font émollientes & laxati- ves; on les employe tous les jours dans les lave mens , dans les fomentations & dans les cataplafz mes : les fleurs lafchent le ventre. Poterius affeu- re qu’un gros de leur poudre purge affez bien. On prepare avec ces fleurs trois fortes de firop ; le finple , dont la couleur eft tres-belle, pourveu on ne le faffe pas bouillir ; le compofé, qui eft 12 l’inventio : d: Mefuë , & le purgatif, dont M4 Lemery vien: de donner la defcription, Le fims €S AU= . …_ desenvirons de Paris. Herb.II. 17% , le compolé font tres-propres pour les ma-- ies de la poitrine, caufées par des humeurs … acres & falées: ces firops font incraffans & rafrai- chiffans. Le firop violat purgatif convient aux tefmes maladies, lorfqu’1l h neceffaire de pur+ ger; car les femences & les calices des fleurs dont on {e fert pour faire ce firop, purgent confidera+ blement ; on pourroit y ajoufter les racines. Et- muller rapporte que Timæus preparoit une excel- lente conferve laxative avec les Violetes, en don- nant à la manne la confiftance de conferve avec le füc de ces fleurs ; cette conferve tient le ventre li- bre, prie depuis deux gros jufques à demi-once : . on fait de la maniere fivante une efpece de Ra= tafia, fort propre pour les perfonnes qui font or- dinairement conftipées. Dans fix Livres de fuc de fleurs de Violetes non mondées , délayez far un feu clair & doux , une livre & demie de manne, paflez le tout par un linge, & y ajouftez une pin- te de tres-bon efprit de vin; on en fait prendre une cueillerée ou deux le matin & le foir, s’il eft neceflaire : pour a colique nefretique, & pour la retention d'urine, on prepare les émulfions {ui wantes. Broyez dans un mortier de marbre une once ou une once & demie de {emence de Vivle- tes, y ajouftant peu à peu fix onces d’eau de Chiendent ; paffez l’émulfion par un linge, & y délayez une once de firop violat. Vioza martia,inodora,fylveftris foliis ma- joribus & rotundioribus C.B. Pin. 199. Viola ca- rulea, martia, inodora , filvatica, in cacimine fe- men ferens }.B. 3. 543. Viola fylueftris, inodors Dod. Pempt. 155. Violéte fauvage. Vo A martia, fylveftris, minor, foliis mu- eronatis, oblongis , ac ftriétioribus Thal. 130. C. B. Pin. 199, B ; send tai Tahern. icon. 307, Lsgd. 800. 172 H ifloire des Plantes VioLa bicolor, arvenfis C.B. Pin. 206: « Facea bicolor frugum , de hortorum vitium Traga 7.B. 3.548. Lob. Icon. 6rr. La figure de la Violæ ammea, coloris, calida Lob. Icon. 611. répréfen- te mieux cette plante que celle de la zola fl. vefiris du mefme auteur ; ainfi je crois qu’il y 4 une tranfpolition : la figure que Tabernæmonta- nus a donné de la Viola Trinitatis minor , petraa, flore albo eft bonne ; ia fleur de cette plante varie, ainfi que C. Bauhin l’a remarqué : cette fleur eft repréfentée d’une feule piece dans l’Hiftoire des Plantes de Lion, quoyqu'’elle foit compofée de cinq feuilles : je ne crois pas qu’il faille rapporter: z à l'efpece dont nous parlons la Faceu altera Math. . mais pluftoft à la Viola tricolor, hortenfis, repens C. B. Pin. VIRGA AUREA vuloaris,latifolia J.B.2. 1062. Verge dorée, ou Verge d’or. La figure de Ja Virga aurea ferratis foliis Tabern. Icon. 873. Fabern. 1c07. s69, € sb). repréfente bien la plante dont nous parlons, quoy- que C.Bauhin la rapporte à l’efpece qu’il appelle Virga aurea latifolia,ferrata Pin. & que J.Bauhin diftingue de la fienne : C. Bauhin pretend aufii que la Verge dorée eft ie Syrphytum petreum. 3. Tabern. & que le Symphytum petraum 1. & z. de cet auteur ne font que des varietez ; mais nofs tre Verge dorée ne reffemble pas bien au Symphy- tum petraum 3.& la premiere & la feconde cfpece de ce nom; paroiffent pluftoft des varietez de la Campanula pratenfis , flore conglomerate Pin. La Verge dorés eft ftiptique, amere, & ne rougit pas. le papier bleu : il Ï a apparence que fon felappro- che beaucoup du fel naturel de la terre; mais qu'il eft mefé avec beaucoup d’huile & des parties ter= reftres:_ainfi cette plante eft vulneraire & diures , l'OL d Ve "Mt | à l LRET à Le ei Je , . … desenvirons de Paris. Herb. IT. 173 tique ; on l’ordonne dans les tifanes & dans les bouillons pour la diffenterie , & pour toutes for- tes d’hemorragie : ces remedes adouciflent auffi, & dégagent les urines : l’eau des fommitez diftil- Jées,& l'extrait de toute la plante ont les mefmes vertus : on prend les feuilles & les fleurs de la Verve dorée, à la maniere du Thé : on l’employe dans l'eau d’arquebufade & dans les potions vul- neraires, VIRGA AUREA Virginiana,annua Zan. 205. Afler annuus Canaden{is,flore pappofo FL. R. Par. Coniza Canadenfis,annua, acris alba, Lina- ria folio Bocc. 85. Cette plante eft nommée Afler Canadenfis, annuus dans le Catalogue des Plantes du Jardin de Blois, que M. Brunyer fit imprimer en 1655. Ce nom fe trouve dans le Catalogue du mefme Jardin, imprimé à Londres, avec les addi- tions de Morifon,qui l’appelle aufi Senecio Cani- Mor. HR. denfis, acris, alba, cy Conyza acris,annua, alba: cet Blé]. pa, 194. auteur pretend f'exclure du genre d”’Affer, parce ©':56. que {a fleur n’eft pas radiée, à ce qu’il dit, non plus que celle de la Conyza acris, carulea Pin. mais cette remarque eft fauffe : les fleurs de ces deux plantes font radiées , & Morifon ne s’étoit pas apperceu de leurs demi-fleurons : le mefme auteur ne croit pas que la Verge dorée dont nous parlons,ait efté apportée de Canada;cependant les plus vieux Botaniftes de Paris le fouftiennent par une efpece de tradition, qui paroïft affez vray- femblable ; car eftant, fans contredit, la plante la plus commune de la campagne de Paris, il feroit fort extraordinaire qu’elle n’euft efté nommée par aucun des auteurs qui ont écrit avant Bru- nyer: la facilite qu’a cette plante à fe multiplier par fa graine qui s’envole ac tous coftez , favorife H ui 174 Hiffoire des Plantes la tradition des Parifiens : les ventsontemportà cette graine au-delà de la riviere de Loire; & Za- noni remarque avec raifon,qu’ellc infeéte tous les endroits où elle tombe: la difpofition des fleurs de … cette plante la doit pluftoft faire ranger pirmyles efpeces de Verge dorée, que parmycellesd’ 4fer. VULNERARIA ruftica ].B. 2.362. Loto affinx,V'ulnerar'a pratenfis C.B. Pin.333. Anthyl- | Lis Lenti fimilis Dod. Pempt. s52. Cette plante … eft vulneraire, comme il paoïft par fon nom : ce- pendant elle n’eft guere d’ufage, | di L + des environs de Paris. Herb.lil. 195 | Dpt} LOB3 LIENS ENT LS EN ETOHS DO HERBORISATION III. Aux environs de Suréne ; de Saint Clou cd de Seve. CeérTosa lanccolata, anouftifolia, re- pens C.B. Pin.114. Oxalis minima 1. Ta- Dern. Icon. 441. AzcHiMizLa Linariæ folio, calyce flo- sum albo Inftit. rei herbar. Voyez là 11. Her- | bori{ation. AzcHimiLLaA Linariæ folio, calyce flo- zum fubluteo Inftit. rei herbar. ALysso N incanum, luceum, Serpilli folio, ‘ maÿjus Inflit. rei herbar. Voyez la II. Herbori- fation. | ANON1S fpinofa, flore purpureo C.B. Pin. 389. Voyez la II. Herborifation. ANon1s vifcola, fpinis carens, lutea, ma- jor C.B. Pin. 389. Voyez la 11. Herborifation. Cette plante fe trouve fig les carrieres de Seve, ANON1s flore luteo, parvo H.R. Par. Cet- te plante naift fur la butte de Seve. Voyez la II. Herborifation. APHAcA Lob. Icon. 70. Vicia lutea, foliis Convoluuli minoris C.B. Pin. 345. Vicia qua Pi- fine Anguillare , lata filiquA, flore luteo f.B. z. 316. ARISTOLOCHIA Clematitis reéta C.B. Pin. 307. Ariffolochia Clematitis vulgaris T. B. 3. 560. Ariffolochia farracenica Dod. Perpt. 326. Fuchfus & Dodonée conviennent que l'on peut H üij 1 bre LÉ à BEN à: Exirait des Regifires de FAcademie Royale des Scerces, de LL * TL Ur LE LA riéé soc iELE 1 126 Hifhoire des Plantes fe fervir de cette efpece d’Ariftoloche à”la place des autres, puifqu’elle ne manque ni d’amertüme ni d'acrimonie. Anguillara mefme a remarqué que la racine de cette efpece eftoit plus aromati- que; & J.Bauhin ne doute pas que ce ne foit celle qu’Andromachus & Galien employoient dans la teriaque fous le nom d’ 4riffolochia tenuis.Quoy- qu’il en foi, les feuilles de l’efpece dont nous par- lons font tres-ameres, & ne rousiflent pas le pa- : pier bleu : la racine le rougit un peu; elle eft aro- matique & tres-amere : cette plante par l’analyfe chimique, donne beaucoup de liqueur acide,beau- coup d'huile & de terre, un peu d’efprit urineux, point de fel volatile concret: fon fel fixe ne fait pas jaunir la folution de fublimé ; d’ou l’on peut con- je@urer que le fel de l’Ariftoloche approche de la nature du fe] de Corail , tel que feroit ce fel fi l’on verfoit plus d’acide qu’il ne faut pour raffafier le. Corail : d’ailleurs, le {el de l’Arifioloche contient SE peu de fel ammoniac, & il eft enveloppé dans beaucoup de foufre. Cette plante eft aperiti- ve, fudorifique, déterfive & vulneraire ; fa grande amertume empefche qu’on ne l’employe dans les potions:on en donne la poudre depuis un fcrupule jufques à un gros, & l'extrait depuis demi-oros jufques à quatre fcrupules; l’ufage en eftexcellent pour la paflion hifterique,pour les pales couleurs, pour l’afthme, & pour les fiévres intermittentes ; tout le monde fçait que l’on fe fert de la racine de cette plante dans les lotions, & dans les tetures vulneraires. L’Ariftoloche dont nous parlons, fe _ trouve dans Les foffez auprés de l’ Abbaye de Lon- champ. ARTEMISIA vulgaris, major, caule & flo- re purpurafcentibus C. B. Pin. 137. Artemifia LH s11 h L des environs de Paris. Heïb.II. 177 mulgaris 7. B. 3. 184. Artemifia rubra Tabern. Icon. 7. Armoile. J.Bauhin croit avec raifon,que | V'Artemifia vulgaris, major Pin. V’ Artemifia vul- : garis , minor Pin. & l’Artemifia montana Pin. ne | . font que des varietez de la mefme plante. L’Ar- moïfe a un petit gouit d’herbe falé; & rougit un . peu le papier bleu:1l y a apparence que le fel qui eft | naturellement dans cette plante, approche de Ia nature du felammoniac; mais il y eftuniavec beaucoup de foufre & de terre : car par l’analyle Exrrait des | chimique , outre pren liqueurs acides, on tire R£g'ffres de. Atañemie Royale des | Sciences. | | \ de l’Armoife,du fel volatile concret, du fixe tres- Jixiviel, beaucoup de foufre & de terre, Tous ces principes rendent cette plante fort aperitive & propre à revler, & à rétablir les évacuations ordi- naires aux femmes : on prepare l’extrait de cette plante, la conferve & le firop : celuy que Fernel a décrit eft trop compolé , 1l faut le faire fuivant la defcription de M. l’Emery. Pour les vapeurs , on prend les feuilles & les fleurs d’Armoife à li ma- ere du Thé ; ou bien on les employe dans les bouillons & dans les tifanes. Asrer montanus, luteus, Salicis folio gla- bro C.B. Pin. 266. Conyza media, Monfpelienfis, quibufdam Afferis Attici genus, folio glabro,rigido 4-B.2.1049. Bulonium luteum Tabern. Icon.337. M. Magnol a eñ raifon de rapporter à cette efpe- ce l’Affer Italorum luteus, fruticofus , Oles folio, Conyze facie que Pena & Lobel marquent fur le chemin de Nifmes à Avignon, & autour de Bou- tonnet proche Montpellier ; mais il faut remar- qe que ces auteurs qui ne l’ont pas mal décrit ans leurs memoires, l’ont confondu dans leurs obfervations avec l’Affer Articus , caruleus, vul- garis Pin. çar la figure qu’ils ont donné de P4fex H v 178 Hifhoire des Plantes Italorum eft la mefme que celle dont Clufus s’eft fervi pour repréfenter l”4ffer VIII. Italorum de Fuchfsi. C’eft fans doute ce qui a trompé C.Bau- hin , qui a rapporté à l”_A4ffer Italorum de Lobel, ‘ PAfler VIII. Italorum de Clufius, qu’il repete avec plus de raifon parmi les fynonymes de l” 4f° ter Atticus caruleus, vulgaris: C’eft aufli {ous cette derniere efpece d’Affer qu’il faut ranger tous les fynonymes que C. Bauhin a rangé ar P After duteus , folio glabro dr crenato ; excepté celuy des memoires de Pena & de Lobel , qui comme nous M venons de dire , eft le mefme que l’Affer monta= N nus lateus, Salicis folio glabro C.B.Pin. cet After vient fur la butte de Sève. ASTER incanus, Verbafci folio, villofus Initit. rei herbar. Conyxa incana C. B. Pin. 265. Conyza Hilenitis, mellita, incana Lob. Icon. 347. 7. B. 2. 1052. AsTEeRr paluftris, luteus, folio longiori , la- nuginofo Inftt. rei herbar. Voyez la 1. Herbo- rifation. | AsTeR paluftris, parvo flore globofo Inftit. zei herbar. Conyza major, flore globofo C.B. Pin. 266. Conyze media minor fpecies, flore vix radia- 207.B. 2. 1050. Cony femine pragnans Lob. Icon. 679. Pied de Griffon. Lobel a donné deux figures de cette plante ; celle que nous venons de citer ef la meilleure : de la maniere que C.Bauhin cite Tra- gus fur cette efpece d’Ellebore , ik femble qu’il en ait parlé comme de deux plantes differentes; ce- pendant il convient que la Pedicularia fœtida 3. & que l’Elleborus niger, fylueftris, adulterinus font la mefme que la Con/ilixo Ruellii. Cette plan- te naïft fur la butte de Séve. HesPeris Allium redolens Mor. Hift. 252. Alliaria Math. 843. 7. B:.2: #83: -Gette plante eft fort amere , elie put PAil, & rougit un peu le papier bleu; ce qui fait connoïftre qu’elle contient un fel qui approche du fel ammoniac, meflé avec beaucoup de foufre & de terre ; car par l’analyfe chimique, lAlliaria, outre le flegme a- . cide, donne du fel volatile concret , du fixe tres- lixiviel, beaucoup d’huile & deterre. Ruel afleu- re que cette plante eft diuretique. Cefalpin eftime fa graine pour les vapeurs : cet auteur & Fabri- cius Hildanus , difent que la poudre des feuilles d’Alliaria guerit les ulceres carcinomateux. H1ieRAcru M murorum, folio pilofiflime. C.B. Pin.129. Voyez la II. Herborifation. 1: 4 \ LDANVERENERS 14 : _ desenvirons de Paris. HerbIIT. 207 … HssraAcIUM afperum, majori fore,in li- Ymitibus agrorum J.B. 2. 1029. Voyez la II. Herborifation. . HieRaAcIuM amygdalas amaras olens, feu odore Apuli fuaverubentis H.R. Par. Voyez 11. Herborifation. HiEeRACIUM nigrum Tabern. Icon. 18. Hieraciwm foliis Coronop C.B. Pin. 128. C.Bau- hin croit que c’eft une varieté de l’Æieracium Chondrille folio glabro , radice fuccifs majus C.B. Pin. 127. quoyqu’il en foit, la plante dont nous parlons eft bien repréfentée dans Tabernæmon- tanus. HyoscyaAmus vulgaris; vel niger C.B. Pin.169. Ælyofcyamus vulyaris ?. B.3.6 27. Hyof- _cyamus niger Dod. Pempt. 450. Juiquiame ou Hannebanne. Les feuilles de cette plante font fa- des, & fentent mauvais ; elles rougiflent affez le papier bleu: la racine le rougit un peu moins; elle eft douceaftre, & a le gouft de PArtichaut : il y a apparence que le fel ammoniac qui eft dans cette plante, eft enveloppé de beaucoup de foufre & de terre; car par l’analyfe chimique, {es feuilles don- Extrait des nent du fel volatile concret, & beaucoup d’huile. Regif pe 7 La Jufquiame eft tres affoupiflante , refolutive &c Ronele VER adouciffante ; on s’en fert rarement dans les reme- Siiences. des interieurs. Helidæus faifoit grand cas de fa femence, & la mefloit avec la conferve de rofes pour le crachement de fang. Tragus affeure que le fuc de Jufquiame, ou Phuile faite par infu- fion avec {es graines , guerit la douleur d’oreille, fi on les firingue dans ces parties. Pour réfoudre les tumeurs, on employe la Jufquiame dans les cataplafimes anodins : par exemple, on fait bouil- lir dans une certaine quantité de lait, deux poi- ; Ly L TL, À Rs "V.TaURR PARA E > = 202 Hiffoire des Planres 4 gnées de feuilles de Jufquiame,autant de celles de Mandragore & de Morelle, une once de femence de Jufquiame & de Pavot; on pañle le tout äu travers d’un tamis, & l’on y ajoufte un jaune . d'œuf & un peu de fafran : quelques-uns font bouillir feulement les feuilles de Jufquiame dans du lait, & les appliquent fur les endroits où la goutte fe fait fentir : d’autres font amollir fousJa braife les feuilles de la mefme plante, & les met- tent {ur les mamelles, pour faire pañer le lait ou pour en diffiper les grumeaux. Tabernæmonta- nus dit qu’il en faut piler les graines avec du vin, & les appliquer en cataplafme fur le fein des nou- velles accoucées : l huile exprimée de certe grai- ne a les mefmes vertus. Pour les engelures des mains, on les expole à la fumée des graines de Jufquiame que l’on fait brufler {ur des charbons ; on preffe les doigts, & l’on en fait fortir la limphe qui s’y eftoit extravafée & épaifle : cette limphe en paffant au travers des pores de la peau,y prend la figure de petits vermiffeaux. JacEA vulgaris, laciniata, flore purpureo Inftit. rei herbar. Scabiofa major, fquamatis capi- tulis C.B. Pin. 269. Centaurium collinum Gef- neri, flore purpureo Ÿ. B. 3. 32. Scabiofi major , ore purpureo Tabern. Icon. 158. La defcription de la cinquiéme efpece de Scabieufe de Tragus qui en a comparé les feuilles à cellesde la Corian- dre , ne répond guere à la plante dont nous par- lons: il y a plus d'apparence de croireavec J.Bau- hin, que Tragus la marquée par fa troifiéme ef- ce de Scabieufe, dont il compare avec raifon les teftes à celles du Cyans, qu’il a appellé en cet en- droit Lychnis coronaria : C’elt peut-eftre cette - éomparaifon qui a donné lieu à Mathiole de dire‘ : 11 AN 6 à + ue L ÿ : : 2% P des environs de Paris. Herb.IIT. 203 . que noftre Jacée rues a nommée Scabiofa major, * tavoit les graines emblables à celles de la Zychnis “ … oronaria. J]. Bauhin a propolé plufieurs chofes touchant la critique des auteurs qui ont traité de cette efpece de Jacée : par exemple, qu’il y en a … deux figures dans Tabernæmontanus, fçavoir fous le nom que nous avons cité plus haut, & fous ce- 1e Juy de la Facea 111. &c. | Jacea vulgaris, laçiniata, flore albo Inftit. rei herbar. Centanrium collinum Gefheri, flore alboT.B: 3.32. Ces varietez de acea fe trouvent dans les carrieres de Séve. : Jacea pumila, fupina, purpurea Inflit. rei herbar. Cyanus repens, latifolius C. B. Pin. 274. Cyanus repens Lob. Icon. 548. Cyanus peramarus,, repens , folio Lavandula f.B. 3. 24. Cette Jacée … naïf {ur le haut des carrieres de Séve, dans un lieu … qui eftaflez fc; elle vient äufli dans les fables | humides du cofté de Bondy , où elle n’a bien fou- vent qu'un pouce & demi,ou deux pouces de hau- teur : cette plante eft amere, & je n’y trouve au- cune difference d’avec celle que Pena & Lobel ontimarqué à Celleneuve rite Montpellier : la plante de Montpellier élevée à Paris dans le Jar- din Royal, a dégeneré en Facea nigra , pratenfis, datifolia C. B. Pin. que l’on trouve tres-fouven amere à la campagne de Paris : la Facea des car rieres de Séve en a fait de mefme ; ainfi il y a beau- coup d'apparence que le Cyanss repens Labels n’eit qu’une varieté de la Faces nigra , pratenfis, latifolia C.B. Pin. Jacoszxa vulgaris, laciniata C.B. Pin.135. Facobea vulgarisT. B.2,1059. Tacobsa Dod. Pempz. 642. Jacobée, Herbe ou fleur de faint Jacques. Les fluilles de cette plante font ameres, aromati- lv; F2 / “T° “A 204 .Hiffoire desPluntes ques , un peu aftringentes , & rougiflent fort pe# le papier bleu: elles contiennent beaucoup d’huile & de parties terreftres; leur fel approche affez du {el naturel de la terre. Dodonée dit que la Jacobée cft vulnéraire, déterfive , & propre pour les maux de gorge. Pour lérefipele, on f fert à Paris de J’onguent fait avec le fuc de cette plante; je crois qu’il feroit mieux de bafliner le vifage avec fon infufion tiédie. s JacoszæaA paluftris, altiflima, foliis ferra- tis Inftit. rei herbar. Conyza paluftris, ferratifolia C.B. Pin.266. Virge aures five Solidagini an- gufhfolia affinis, Lingua major Dalechampii 7. B. 2. 1062. Confolida paluffris Tabern. Icon. sss. Tabernæmontanus a donné une bonne ficure de "cette plante : celle qui eft dans l’Hifloire des Plantes de Lion eft bonne aufli, & l’auteur de cet- te Hiftoire l’a fort bien décrite, & en a comparé: avec raifon la fleur à celle de la Jacobée; mais les figures que Camerarius & Thalius ont donné de l’efpece dont nous parlons , ne valent rien. Cette plante fe trouve fur le bord de la Seine dans l’Ifle de Saint Clou. Junceus villofus, capitulis Pfyllii Infüit. xei herbar. Voyez la 11. Herborifation. Juxcus nemorofus,latifolius major Inftit. rei herbar. Voyez la 1 1. Herborifation. JuwireRUs vuloaris, fruticofa C.B. Pin. 488. Funiperus vulgaris , bacris parvis, purpureis 7.B.1.203. fnniperus Dod. Pempt.8sz. Genievre. Le fel de cette plante approche de la nature de ce- luy qu’Angelus Sala à nommé Oxy/al diaphore- sicum , qui n’eft autre chofe qu’ün fel fixe chargé de beaucoup plus d’acide qu’il ne faut pour le raf- fafier ; ainfi par l’analyfe chimique,on tire du Gs- à : ei è 4 HS 7.4 à " des environs de Paris. Hexb.IIl. 10ÿ … Mievre plufieurs liqueurs acides, & quelque pes de fel fixe ; mais point de volatile : il faut remar- … quer que le fel de cette plante eft enveloppé d’une - tres-grande quantité de foufre & de quelques par- ; ties terreftres : le bois de Genievre, outre l’huile - ctherée, donne beaucoup d’huile épaiflie en con- fiftence de firop ; les bayes en donnent beaucoup plus, & les fommitez un peu moins: pour tirer toutes ces matieres du Genievre, il faut les feparer avec foin dans l’analyfe, autrement leur melange . produit d'abord un efprit ardent & urineux; aprés quoy l’huile fe détache du marc : il n’eft pas mal- aifé de voir que tous ces principes doivent rendre le Genievre propre pour rétablir les fonétions de leftomac , pour diffiper les vents & les matieres qui caufent des tranchées, pour débarrafler le poumon , & le décharger de cette limphe grof- fiere qui caufe fouvent les difcultez de refpirer : certe plante d’ailleurs eft fudorifique, cephalique, hifterique ; elle provoque les ordinaires, emporte les obftruétions des vifceres , rétablit leur reflort, fait pañler les urines. On fe fert du bois, des fm & des bayes : la décottion du bois vo- atilife le fang & le purific par l’infenfible tranfpi- ration , à peu prés comme fait le Gayac : on pre- pare avec ce bois un demi bain qui foulage fort les gouteux ; le vin dans lequel on fait bouillir les fommitez de Genievre eft tres-diuretique. Tra- gus, Mathiole, Hartman & Simon Paulli, affeu- rent qu’ils ont gueri quelques hydropiques par Pufage de ce vin : jen ay veû quelques-uns fort foulagez par les pilules faites avec deux parties : d'Aloës, & une partie de bayes de Genievre : on tire de ces bayes un efprit ardent, une teinture, ua Elyxir, un extrait, l’on en prepare aufli un ratæ- 3 L 206 Hiffoire des Plantes fia , & une efpece de miel : la teinture fe fait eri mettant infufer ces bayes dans leur efprit ardent : l'infufon de ces mefimes bayes dans leur efprit ou dans l’eau commune que l’on laiffe évaporer juf- ques à la confiftence de miel, s’appelle Elyxir, ou extrait de Genievre : le miel de Gemievre n’eft que Le iniel commun que Mon fait bouillir avec les bayes de cet arbre ; il eft bon en lavement dans la diffenterie & dans le tenefme. Pour le Ratafa de Genievre, il n’y a qu’à faire infufer fon fruit dans J'eau-de-vie, ou dans le vin de Champagne, y ajouftant un’ peu de fucre & de canelle ; la pulpe des bayes de Genievre mondée de {es graines, &c malaxée avec du fucre, fait une conferve qui n’a pas moins de vertu que les preparations dont nous venons de parler ; enfin, l’on brufle le fruit de cet- te plante pour chafler le mauvais air : on le fait infufer dans du vinaigre en temps de pefte pour en laver les lettres, les linges & mefme la vaiflelle. Nous n’avons guere de plante en Europe qui foit de plus grand ufage : on l’employe dans l’Elyxir de vie de Fioraventi,dans l’Elyxir de tribus, dans l’Elyxir peftilenciel de Sennert, & dans celuy que Zuvelfer a nommé Elyxir afthmatique. LacTucaA perennis, humilior, flore cæru- ko Inftit. rei herbar. Voyez la VI. Herborifa- tion. : Lamium putpureum, fœtidum, folio fub- rotundo , five Galeopfis Diofcoridis C. B. Pin. 230. Galeopfis five Urtica iners, folio y flore mi- noref.B.3. 323. Vrticainers, alters Dod. Pempt. 153. Dodonée a donné une fort bonne figure de cette plante; mais celle de Tabernæmontanus qui l'appelle Galeopfis 11. vaut encore mieux : il faut apporter à cette efpece celle que l’auteur de P Ha: ji iuitieus > ee des environs de Paris. Herb.TII, 207 toire des Plantes de Lion anommé Ballote crifpa, major;imais il en faut feparer le Zaminm de Fuch- fius : car ce Lamium, ainfi que celuy de Tragus, répondent beaucoup mieux au Zamium purpu- veu , non fœtens, folio oblongo C. B. Pin. ! Lappa major, Arétium Diofcoridis C. B. Pin.198. Perfonata five Lappa major, aut Barda- na Ÿ.B.3. s71. Perfonata, Lappa major, Bardana Lob. Icon. s88. Bardane ou Glouteron. M. Rai H4. 375" dit que C.Bauhin a rapporté à la Bardane la plan- te qui eft nommée Arélinm quorundam , dans Lugd. 15e7 l’Hiftoire des Plantes de Lion : le mefine auteur n'approuve pas que Parkinfon en ait fait une ef- pece differente ; cependant il eft certain que C. Bauhin l’en diftingue, ainfi que Parkinfon, & que dans les deux éditions du Pinax, elle y eft ap- pellée Lappa montana , altera, lanuginofa. L’Ar- éfium quorundam Lugd. eft une cfpece de grande Centaurée , qui naift fur la grande montagne de Seine en Provence , & fur tout en montant vers | fommet que l’on appelle Le Col La peiro. Les feuil-. les du Glouteron font ameres, & ne font aucune impreffion fur le papier bleu : leur pedicule eft douceaftre; les racines ont d’abord le mefme gouft; mais enfuite on y découvre celuy de l’Artichaut : ces racines rougiflent un peu le papier bleu; ce qui fait conjeéturer que dans ces parties le fel am- moniac qui eft dans le fel naturel de la terre, eft un peu plus développé que dans les feuilles, où il femble qu’il foit embarraffé dans une plus grande quantité d’huile & de terre. L'an chimique, par le moyen de laquelle on tire du fel volatile concret de cette plante, montre que fon fel appro- che du fel am roniac, & l’on connoïft que ce met- me {el eft meflé avec du nitre, puifque l’on s’ap- 203 Hiftoire des Plantes perçoit de quelques détonations lorfque l’on bruf- Je les feuilles de cette plante : fi routes les plantes ne donnent pas des marques de détonation , c’eft que le nitre y pale en fi petite quantité, qu’il eft comme abforbé dans les autres principes. La Bar- dane eft diuretique, fudorifique, peétorale, hifte- rique, vulneraire , fébrifuge. Hollier fameux Medecin de la Faculté de Paris, fe fervoit avec fuccés de fes racines & de fes fleurs dans la pleu- refie : dans cette maladie, on fait boire à grandes verrées l’eau de Glouteron, aprés avoir fait avaler au malade les germes d’une douzaine d’œufs frais, & broyez dans un demi verre de la mefme eau : la décoction de cette plante purifie le fang , & fou- lage les perfonnes qui ont des maux veneriens: il faut la préferer dans les fiévres malignes & dans la petite verole.à la tifane de Scorzonere. Pena & Lobel affeurent que la racine de Bardane confite au fucre, fais pafler les-urines & vuider le fable. Foreftus rapporte que Vafielius Penfionnaire de Malines, fut gueri de la goutte par la décoétion de ces racines , qui luy firent rendre une grande quantité d’urine blanche comme du lait. Cefalpin dit que l’experience a confirmé touchant la Bar- dane,la vertu que Diofcoride attribuë à l_4rétion, par rapport au crachement de fang & des matie- res purulentes, fçavoir que les malades font fort foulagez en prenant un gros de cette racine avec quelques pignons. ‘Tragus eftime fort l’ufage des femences de Bardane pour le calcul : il faut les faire infufer dans du vin blanc, ouen faire une émulfion avec Peau de la mefme plante: pour la colique nefretique, Simon Paulli en ordonne un gros dans l’eau de Cerfeuil ou de Perfil. Les feuil- les de Glouteron mondifient les ylceres : Diofco- AR Lo 7": M (itte SRE des envirent de Paris. Heïb.ITI. 26ÿ &ide avoit reconnu la mefime vertu dans les feuil= Les de l’Aréion ; aufli la plufpart des auteurs £royent que c’eft la mefme plante que noftre Bar- vdane. On fe fert aujourd’huy de fes feuilles cuites fous la braife pour foutager les gouteux : quel- ques uns les font bouillir dans du lait, & les ap- pliquent en cataplafme : outre l’eau diftillée & fa décoction de cette plante, on peut en faire boire ke fuc, ou en donner l'extrait dans les occafions dont nous venons de parler. LinaRr ra vuloaris,lutea, flore majore C.B. Pin. 212. Voyez la 1. Herborifation. LinAR1IA pumila, fupina, lutea C.B. Pin, 213. Voyez la 11. Herborifation. LiNAR1IA minor, repens, & inodora H.R. Par. Les racines de cette efpece tracent comme celles de la commune : les tiges ont un pied de hauteur, divifées en branches aflez écartées, gar- nies de feuilles lifles, vert-de-mer, & plus étroi- tes que celles de la Linaire ordinaire : fes fleurs font clair-femées vers le haut de la plante; elles ont quatre lignes de long; leur lévre fuperieure eft échancrée, relevée, veince de bleuaître dans fa longueur , ces veines tirent quelquefois fur le vio- ler : la lévre inferieure eft divifée en trois parties, ornée de deux mamelons, & veloutée de poils do- rez dans l'endroit où elle commence à {e courber: le calice de la fleur eft divife en cinq parties ; il devient enfuite une capfule femblable à celle des autres efpeces. Cette plante naïft dans les carrie- res de Sève, & fleurit prefque pendant tout l’été. Linum fylveftre, anguftifolium, floribusdi- Jutè purpurafcentibus vel carneis C.B. Pin. 214. Linum fyluefire , anguftifolinm , album, lineis in mmbilico purpureis T.B.3.453. Linum fylveftre ur, 210 Hiffoire des Plantes anguffifolium Cluf. Hifi. 318. Cette plante eff bien décrite dans J. Bauhin : Dodonée afleure qu’elle fe trouve autour de Paris ; & Clufius dans le Bois de Boulogne. L Linum pratenfe, flofculis exiguis C.B. Pine 214. Alfine verna, slabra, floftulis albis, vel po- tins Linm minimum. B.3.455. Linum fylueftre, catharticum Ger. emac. Cette plante eft fort ame- re, & rougit un peu le papier bleu : elle eft purga- tive & fébrifuge. LITHOoOsSPERMUM, paluftre, minus In- ftit. rei herbar. Echinm fcorpioides,paluftre C.B. Pin. 254. Echium ftorpioides,folifequum, flore ma- jore caruleo dé albo Ÿ. B. 3. 589. Mryofotis fcor- pioides partim repens, partim erecla Lob. Icon. 462. 1. Bauhin n’a pas eû raifon de douter que Tragus eût parlé de cette plante parmi les efpeces d”4w- ricula muris minor ; il y à plus d’apparence que c’eft parmi celles d’Esphrafsa : mais de la manie- re au’il s’explique fur lExphrafia carules, il fem- ble que celle qui vient dans les lieux marefcageux, ne foit qu’une varieté de l’efpece que nous avons appellé Lithofpermum arvenfe, minus. C.Bauhin a cru que la plante dont nous parlons eftoit l”44- ricula muris Mathioli : mais il eft aifé de voir par la figure de Mathiole, que cet auteur l’a fait defli- ner fur la defcription de Diofcoride, ainfi que celle de fon Æeliotropinum minus , comme l’a fort bien remarqué J. Bauhin: il y a plufeurs figures faites à plaifir dans les œuvres de Mathiole. On fe faifoit un point d’honneur de fon temps de - connoîftre toutes les plantes dont Diofcoride a parlé; & Mathiole n’a pas fait difficulté d’en fairé graver quelques-unes fur les idées qu’il s’en for- moit par la lecture de cet auteur. YÉNEANR II LISTES des environs de Paris. Herb.ITI. 211 LyYcHnis (ylveftris, alba, fimplex C. B. Pin.104. Voyez la I. Herborifation. | LycHnis fylveftris, angultifolia, caliculis turgidis, ftriatis C. B. Pin. 204. Mufcipule ma- jori calyce ventriofo, fimilu 7.B. 3. 350. Lychnis filveltris, altera, incana, csuliculis ffriatis Lob. Icon. 338. M. Magnol croit avec raifon que cette plante eft une varieté de celle que C. Bauhin a appellé Zychnis fylueftris, latifolia, caliculis tur- gidis , Jériatis C. B. Pin. l’efpece dont nous par- lons, naïft dans les vignes du Mont-Valerien. Lycunis vifcofa, flore mufcolo, minor HR, Par. Ofites Lychnidis fylueffris genus Ta- bern. Icon. 8:0. La figure de Tabernæmontanus repréfente bien l’efpece de Zychnis qui naift fur le Mont-Valerien; cette efpece differe principa- Jement par la grandeur de celle que C. Bauhin a nommé Zychnis vifcofa, flore muftofo Pin. mais cultivées dans le Jardin Royal l’une auprés de Pautre; elles n’ont point changé pendant plu- fieurs années : peut-eftre que C. Bauhin a voulu defigner la noftre par cette varieté au’il a appellé Lychnis viftofs, féminifera, minore flore Pin. mais celle qu’il a nommé Sserilis flore majufeulo, porte auffi du fruit en Provence & à Paris. Je croy que Morilon a décrit noftre plante du Mont-Valerien, fous la Deere mhftofo , capillaceo ; car fes fleurs ne paroïflent d’abord qu’un amas d’étami- nes, quoyqu’elles foient veritablement compofées de cing feuilles. | . Lrcunis fylvefris, quæ Saponaria vulgô Inftit. rei herbar. Voyez la 11. Herborifation. 11 n’y a rien de fi commun que cette plante dans les carrieres de Séve : on m'a affeuré qu’on ly avoit trouvée à fleur double. Ee/alr, 56e. 212 Æifhoire des Plantes LvsimacHia lutea, major que Di coridis C. B. Pin. 245. Lyfimachia lutea 7.B. 2, gor. Lyfimachinm legitimum Dod. Pempt. 84. Perceboffe, Chafleboffe, Corneille, Lyfimachie. La figure de cette plante eft tranfpofée dans l’Hif: toire de J.Bauhin; cet auteur en a pris la fleur pour une fleur à cinq feuilles. Clufius jugea qu’elle n’eftoit que d’une piece, parce Lit tou- tes {es parties fe détachent tout à la fois du pedi- cule. J.Bauhin n’a pas eû raifon nôn plus de come parer le fruit de cette plante à celuy de la Corian- dre, comme Pena, Lobel & Dodonée avoient déja fait : Cefalpin a remarqué que cette plante a quelquefois deux , trois & quatre feuilles oppo- fées aux nœuds des tiges ; cette difpofition de feuilles eft repréfentée dans les figures de Tra- gus , de Fuchfus, de Mathiole, & de Tabernæ= montanus : je les ay fouvent obfervées fur le mefme pied ; ainfi ce ne font que des varietez de Ja mefine plante. MaLva vulgaris, flore majore, folio finuato 3.B.2. 949. Afalua fylveftris, folio finuato C.B. Pin. 314. Malva fylueftris, major Tabern. Icon. 768. Mauve. Cefalpin à parfaitement connu le caractere de la Mauve : il affeure que fes fleurs font en baflin, & que fon fruit eft compolé de plufieurs capfules difpofées autour d’un moyeu, lefquelles renferment chacune une femence : la Mauve a les mefmes vertus que l’Alths4. Voyez Ja I. Herborifation. M A1 vA vulgaris, flore minore, folio rotun- do J.B.1. 949. Malua fylueffris, folio rotundo . C.B. Pin. 314. Malua fylveftris, minor Tabern. Jcon. 769. MENT Ha rotundifolia, paluftris, five aqua des environs de Paris. Herb.IIl: 21# tica major C.B. Pin. 227. Mentha aquatica five Sifymbrium 7. B.3. part.z. 223. Sifymbrium Dod. Pempt. 97. Les feuilles de cette plante font acres, ameres, aromatiques, & ne font que fort peu d’impreffion fur fe papier bleu : il y a un {el vola« tile huileux tres aromatique dans cette plante, elle eft fort ftomacale & diuretique ; on peut s’eu fervir à la maniere des feuilles du Thé. MERCURIALIS tefticulata,five mas Diof- cotidis & Plinii C.B. Pin. 121. Mercurialis mns Dod. Pempt. 658.7. B. 2.977. Mercuriale. Pena, Lobel & J. Bauhin ont trouvé quelque chofe de nitreux dans cette plante; elleeft d’un gouft d’her- be un peu falé, & ne rougit point le papier bleu : je crois que la grande quantité de foufre dont elle eft remplie, empefche le {el ammoniac de s’y ma- nifefter ; car par l’analyfe chimique, elle donne Extrait des beaucoup de fel volatile concret, beaucoup d’hui- Regihres va le & beaucoup de terre. Hippocrate, Diofcoride, goyale des Pline & Galien, conviennent que la Mercuriale Scencess cft purgative: le firop fait avec le fuc de certe plan- te eltlaxatif & defopilatif. Pour lhydropifie, la cachexie, les vapeurs & les pañes couleurs, on fair boire l’eau , dans laquelle elle a maceré à froid pendant vingt-quatre heurese on employe cette plante dans les demi-bains pour la fuppreilion des mois ; car elle eft fort émolliente aufli: & l’on fait prendre aux perfonnes que l’on croit fteriles, trois onces de fon fuc dépuré & mefé avec deux gros de teineure de Mars : on employe la Mercurtale dans le firop de longue vie ; voicy la maniere de le fäire. Il faut mettre dans un chaudron douze livres de miel de Narbonne, huit livres de fuc de Mercuriale , & deux livres de {uc de Bourrache; le chaudron eftant {ur le feu , on meflera avec une 24 Hiffoire des Plantes cfpatule de bois le fuc & le miel, & on les pañfer4 par une chauffe de drap fans les faire bouillir : en= fuite on y ajouftera trois chopines de vin blanc, dans lequel on aura fait infufer à froid pendant vingt-quatre heures, quatre onces de racine de Gentiane coupée menu : on remettra le chaudron {ur le feu , on meflera bien les fucs avec le vin & avec les morceaux de Gentiane, & l’on pañlera le tout par la mefme chauffe fans le faire bouillir ; aprés quoy l’on fera cuire à gros bouillons ce qui fera paié, jufques à ce qu’il foit en confiftence de firop : on en prendra une cueillerée le matin à jeun , & l’on ne mangera que deux heures aprés ; 1l tient le ventre libre, purifie le fang , préferve de la goutte, de la fciatique & de femblables mala= dies. Le miel Mercurial ordinaire eft fort en ufa- ge dans les lavemens, fur tout pour les Dames : cette plante entre dans léleétuaire appellé lenitif, dans le Catholicum de la defcription de Verny, & dans la décoétion ordinaire des lavemens laxatifs. MYRRHI1Ss annua,femineftriato,læviMor. umb. 44. Charophyllum fylveftre C.B. Pin. 152, Anthrifeus Plini: quibufdsm,femine longo Cicuta- rie, vel Charophlli 7.B. 3. part. 2. 70. Cerefo- Lium fylueftre, Onofelinum Tabern. Icon. 94. La figure que Tabernæmontanus a donné de cette plante eft meilleure que celle qui eft dans lHi- ftoire des Plantes de Lion fous le nom d’ 4sthrif- cus Plinii, & }.Bauhin doute avec raifon, fi l’on y a bien voulu repréfenter la plante dont nous parlons. nu, 2 Hi NummMuLARIA major, lutea C.B. Pin. 309. Voyez Lyfimachia, Herborifation I V. NymPrHzA lutex, major C.B. Pin. 193. Voyez la VI. Herborifation. DT Tea | CR a . des environs de Par. Hexb.IIT. 21$ Nymruzx A alba, minima C.B. Pin. 193. Nymphsa minor five morfus rana ]. B. 3. 773. Morfus ran& Lob. Icon. 596. Je ne connois pas le caractere de cette plante;elle naïft dans la Seine. NyMPHOIDES aquis innatans {nflit. rei herbar. Nymphaa lutea minor, flore fimbriato C.B. Pin.194. 4. B. 3. 772. L'auteur de l’Hiftoi- re des Plantes de Lion remarque que cette plante naift à Mante {ur les bords de la Seine : J.Bauhin avertit qu’il y a une faute dans le nom de cette plante , & qu’il faut lire Nymphea minor, lutea , au lieu de Nymphaa minor,alba.L’efpece de Nyma phas dont nous parlons, eft fort commune autout de Paris, non-feulement dans la Seine & dans la Marne, mais dans la plufpart des eaux croupiffan< tes : J. Bauhin en a pris la fleur pour une fleur cinq feuilles ; elle eft pourtant d’une feule piece, Voyez la Planche 67.des Elemens de Botanique, où la fleur & le fruit de cette plante font bien re= préfentez. OnosrRycuHis folis Viciæ, fruétu echi« nato, major C.B. Pin. 350. Voyez la I. Herbo=« rifation. OPuLUs Ruellit 28r. Sambucus aquatica, flore fimplici C.B. Pin. 455. Sambucus aquatica Bi. 552. Sambucus paluffris Dod. Pempt.846. Les fleurs de cette plante font mal repréfentées dans Mathiole : Robert Conftantin affeure que l’eau diftillée de ces fleurs fait paffer les urines, 8: vuider Le calcul. Prevotius dit qu’un bouillon gras; dans lequel on fait bouillir deux gros du fruit de cette plante avec un peu de fommitez d’Abfinte, fait vomir fans beaucoup de peine. OrcHI1Ss fucum referens,colore rubigino{o C.B. Pin. 83. Voyez la IL. Herborifation. Cetté glpece d’Orchis naïft fur la butte de Séve. 216 Hiffoire des Plantes OREOSELINUM Apii folio,minusInftit; teiherbar. Apium montanwm Dalechampii Lugd. 702. Parifienfes, dit l’auteur de PHiftoire des Plantes des Lion, pro Oreofèlino plantam mon- firant raram dr nobilem, in fabulofo Surenai mon- ts vertice,nec ufquam alibi naftentem, de. Cette plante fe trouve communément fur la Montagne de Suréne, qu’on appelle le Mont-Valerien : elle vient rarement dans le Bois de Boulogne ; mais elle n’eft pas differente de celle que lon cultive dans les jardins fous le nom d’Oreofelinum com- mun : celuy-cy naift dans le Rouflillon au pied de la Montagne de Canigou auprés d’Arles, & du Fort des Bains. C. Bauhin a eû raiïfon de dire que lOreofelisum varioit par rapport aux’lieux ; mais il eft furprenant qu’il ait feparé l’Apium monta num Dalechampit Lugd. de l'Oreofelinum Pari- fenfinm Lugd. car il les range fous deux efpeces qu’il croit differentes ; & cependant ce ne font que deux noms que l’auteur de l’Hiftoire des Plantes de Lion a donné à la mefime efpece : ainfi nous rapporterons à la noftre lApium montanum folio ampliore C.B. Pin. V'Apinm montanum , ni- grum C.B. Pin. V Apium montanum Dalecham- pif. B. & l'Apium montanum nigrum].B. Pena & Lobel n’ont pas diftingué lOreofelinum du Mont- Valerien, de l’Oreofelinum ordinaire : ils fe font {ervis de la mefime figure que Dodonée & Ciufius, & ils ont indiqué cette plante autour de Paris; car il faut lire dans leurs memoires: Rarius fu d nif; montofis, Parifiis prope Sequanam, dc. & nôn pas Lugduni prope Sequanain. La graine de l’Orcofelinum dont nous parlons n’eft pas mal gravée dans l’Hiftoire de Tabernæmontanus , Dodonée ne l’a pas bien décrite, ORIGA= dé Le . HE CORDES des environs de Paris. Herb.IT. 217 ORIGANUM vulgare, fpontaneum ]J. B. 3. 236. Origanum fylveftre, Cunila bubula Plinii C.B. Pin. 223. Origanum fylveftre Dod. Pempt. 285. Origan. Il faut rapporter à cette efpece l’O- riganum Onites.d’Anguillara,aïnfi qu’a fait J.Bau- hin, & non pas l’Origanwm du mefme auteur, comme on le trouve dans le Pinax. L’Origan eft acre, aromatique, déterfif, & rougit fort peu le papier bleu: ce qui fait conjeéturer que cette plan. te eft remplie d’un fel volatile,aromatique & hui- leux, qui n’eft pas entierement dépouillé d’acide ; au lieu que dans le fel volatile huileux, artificiel, l'acide x {el ammoniac a cfté arrefté par Le fel de tartre : d’ailleurs, l’Origan contient beaucoup de parties terreftres. Cette plante eft diuretique, dia- foretique , propre à faire cracher & à provoquer les De : 1l faut s’en fervir à la maniere du Thé dans l’afthme, dans la toux violente, dans les indigeftions, dans la pleurefie, On l’employe dans les lave-pieds & dans les demi-bains pour les vapeurs, pour les pañles couleurs,& pour la parali- fie. Pour le rhume, & pour Le rhumatifme au col, que l’on appelle ordinairement Torticolis, on fait fecher l’Origan au feu, & on l’enveloppe tout chaud dans un linge dont on couvre bien la tefle, PAPAVE R erraticum, capite longiore, hif- pido Inflit. rei herbar. Argemone capitulo longio ve C.B. Pin.172. Lob. Icon. 276. Arzemone car pitulo longiore, fpinofo T. B. 3. 397. M. Magnol à remarqué que C.Bauhin auroit mieux faire rap- porter l’Anemone Narbonenfis, major, corniculatæ Adv. au Pavot cornu violet, qu’à la plante dont nous parlons. Lobel avoit averti dans fes Obfer- yations que cette plante avoit efté mal nommée dans fes Memoires, & qu’elle n’eftait ges diffe= Cafalp. 356, | Plarch. 45. nd: du « aiaié des environs de Paris. Herb.IV. 149 ArHacA Lob. Icon. 70. Voyez la 1117 Herborifation. | ARTEMISIA vulgaris, major C.B. Pin, 137. Voyez la III. Herborifation. ASrERUGO vulgaris Inftit, rei herbar, Voyez la 11. Herborifation. AsTeRr pratenfis,autumnalis, Conyzx foi lio Inftit. rei herbar. Conyza media, Afleris flore luteo,vel tertia Diofcoridis C.B, Pin.265.Cony24 media Mathioli, flore magno, luteo, humids locis proveniens 7. B. 2. 1050. Conyx4 medis Dod, Pembpt. 52. . ASTRAGALUS luteus, perennis, procumbens, vulgaris, five fylveftris Mor. Hit. 107. Glycir- rhiza fylveftris, floribus luteo-palleftentibus C. B. Pin. 352. Fœnumgracum fylueftre, five Glycir- rhiza [yvefiris qibufdam T. B. 2. 350. Fwnum- grecum fylueffre, primnm Dod. Pempt. s47. La racine de cette plante eft doucealtre, aftringente, & rougit beaucoup le papier bleu : les feuilles ne le rougiflent prefque point ; elles font ameres, & fentent le Sureau; ce qui fait connoiftre que l'hui- le fétide fe trouve en plus grande quantité dans . des feuilles, & qu'il y enveloppe le {el acre & la terre : cette plante n’eft pas ufuelle : cependant il y a dés Herboriftes à Paris qui pour la retention d'urine & pour la gravelle, font boire avec fuccés le vin où fes feuilles ont infufé pendant la nuit. ATR1IPLE x anoufW, oblongo folio C.B. Pin. 219. Voyez la I. Herborifation. BALLOTEMath.825. AMarrubium nigrum fœtiduim, Ballote Dioftoridis C.B. Pin.230. Mar- œubiwm nigrum live Ballote T.B.3. 318. Marrube noir. Les feuilles de cette plante fone ameres, puantes, & ne rouoiflent pas le papier bleu ; ce L iii 248 Hifhoire des Plantes qui fait conjecturer que le fel naturel de fa terre y eft enveloppé de beaucoup d'huile féride: M. Rai dit que la décoétion de Marrube noir eft excellen- te dans la pafñion hifterique , & dans l’affection hipochondriaque, Pour fe garentir de la goutte, ou au moins pour en avoir des attaques moins frequentes & moins fafcheufes, il faut boire trois ou quatre verrées par jour de l’infufion fuivante : on jette trois pintes d’eau bouillante fur une bon- ne poignée de feuilles de Marrube noir, meflées avec autant de celles de Marrube blanc, & de Be- toine; on retire le pot du feu; on le couvre, & l’on paffe l’infuñon. Bezzis fylveftris, minor C.B. Pin. 261, Voyez la IT. Herborifation. BEeTonNIica arvenfs, annua, floreex albo flaveïcente Inftit. rei herbar. Sideritis arvenfis , latifol'a, glabra C.B. Pin. 233. Sideritis glabra, arvenfis T. B. 3. 427. Ayffum majus Tabern. Jcon. s4t. I] n’eft guere poflible d’affeurer fi la Sideritis Hercules , altera Cafalp. & la Sideritr prima, arvenfis, fbecies altera Thal. doivent eftre rapportées à la plante dont nous parlons : pour ce qui eft de la Sideritis arvenfis, flore pallido Cam. Camerarius ne fait que la nommer. C. Bauhin croit avec raifon, que la Sideritis II. Math. elt la mefme plante que la Sideritis arvenfis, latifolia, glabra Pin. Mathiole n’a pas décrit fa feconde efpece de Sideritis , & l’on fçait qu’il fe plaifoit quelquefois à donner à deviner quelles eftoient les plantes qu’il propofoit : il y a beaucoup d’ap- parence qu'il a fait graver la figure de fa feconde efpece de Sideritis d'aprés la Sideritis aruenfis, latifolia,glabra, qu’il receut fechée par quelqu'un de fes amis : mais pour celles qu’il a appellé Sé 1 des environs de Paris. Herb.IV. 249 deritis III. Gr IV. il eft aife de voir qu’il les à fau defliner {ur la defcription de Diofcoride , qui dit Fa lune eft à feuilles de Fougere, & l’autre à uilles de Coriandre. ._ Birpens folis tripartito divifis Cæfalp.488, Voyez la 11. Herborifation. Bipens folio non diffeéto Cxfalp. 488. Cannabina aquatica, folio non divifo C. B. Pin. 321. Verbefina pulchriore flore luteo T.B. 2. 1074. ÆEupatorium Cannabinum, Chryfanthemum Ta- bern. Icon. 117. De la maniere que Ccfalpin a parlé de cette plante, il femble qu'il ait cru que ce n’eftoit qu'une varieté de la précedente: la fleur de L’efpece dont nous parlons , eft mal gra- vée dans la figure de Tabernæmontanus : cette plante fe trouve le long des ruiffeaux des prairies d’Arcœuil, autour de Berny , de Cachan, & du Pont d’Antoni. BRYONIA afpera, five alba, baccis rubris C.B. Pin. 297. Vitis alba five Bryonia 7. B. 2. 143. Bryonia alba Dod. Pempt. 400. Coleuvrée, Vigne blanche. Les feuilles de cette plante font fades,gluantes,& ne rougiffent pas le papier bleu: la racine le rougit beaucoup ; elle eft amere, & fent fort mauvais : ce qui fait conjeéturer que l’a- cide dufel ammoniac qui domine dans cette plan- te, eft plus développé dans Les racines que danses feuilles,où il eft embarraffé dansbeaucoup plus de foufre. Par l’analyfe chimique, ces racines don- nent beaucoup d'huile fétide, beaucoup de liqueur acidé, & confiderablement du {el volatile concret: la racine, les tendrons, & les femences de Coleu- vrée purgent puiflamment , & emportent les ob: ftruétions & les levains les plus opiniaftres ; voilà pourquoy l’ufage de cetie plante “à avantageug LL : } Extrait des Regifires de lAcademie Royale des SE 6eSa 5. RQ L Là 20 Hifhoire des Plantes | dans l’hydropifie, dans la goutte, dans l’épilepfie; dans l’afthme, dans les vapeurs, dans la paralifie, dans le vertige, & dans les plus longues maladies: on donne la racine en poudre depuis un fcrupule jufques à deux ; on en fait boire le fuc depuis deux gros jufques à demi-once, & la décoétion depuis demi-once jufques à une once & une once & de- mic : mais de quelque maniere que l’on fe ferve de cette racine, il eft bon de la corriger avec la cré- me de tartre, ou le fel vegetal. Arnaud de Ville- neuve dit qu’il a gueri un épileptique avec le fuc de la racine de Coleuvrée, qu’il luy fit boire pen- ” danttrois femaines: & Mathiole affeure qu'ila veû guerir des vapeurs une Dame qui avoit inu- tilement tenté plufieurs remedes ; un Herborifte Juy confeilla de boire pendant un an, tous les buit jours, du vin blanc, dans lequel on faifoit bouillir une once de cette racine. Pour l’hydropi- fie, quelques-uns en font boire le fuc que l’on amañfle de la maniere fuivante : on découvre la racine dans le printemps, on en coupe Ie haut em travers ; aprés quoy l’on creufe le refte : on le recouvre avec la piece que l’on a coupé; on remer ka terre fur toute la racine, & le lendemain on prend foin de ramaffer avec une cuillier le fac qui fe trouve dans le creux : une cuillerée de ce fuc purge affez bien, & emporte Îles obftruétions du: foye, du Pancreas, & des autres parties du bas ventre: on prepare auffi l'extrait & la fecule de la racine de Coleuvrée. Pour Pextrait, on n’a qu’à fa couper menu , la faire infufer dans du vin, & faire épaifir fur le feu Pinfufion Paflée par um linge: la fecule n’eft autre chofe que la refidence du fuc de la mefme racine, lequel en fe dépurant Jaule tomber {es parties serrefres & farmeutce : … desenvirons de Paris. Herb.IV. 25t Qui s’attachent aux coftez & au fond de la ter- rine. La racine de Coleuvrée appliquée exterieu- rement eft fort refolutive; elle fond les tumeurs fcrofuleufes, & les loupes. BucLossum anguftifolium, femine echi- nato Inftit. rei herbar. Voyez la VI. Herbo- rifation. Bucrossum anguftifolium, majus C. B, Pin. 256. Bugloffum vulgare, majus T. B. 3. 578. Bugloffs Italica Trag. 232. Buglofc. Tragus a donné une bonne figure de cette plante. Celle de Dodonée n’eft pas mauvaile ; mais il faut citer Bugloffa vulgaris Dodonei, & non pas An- chufa Alcibiadion Dod. comme on a fait dans le Pinax. Lobel n’a pas eu raifon de fe fervir de cette derniere figure deDodonée pour reprefenter la Bu. glofe , & c’eft peut eftre ce qui a trompé €. Bau- in. Les racines de cette plante font fort gluantes & rougiffent beaucoup le papier bleu. Les fleurs le rougiflent tant foit peu; les feuilles ne le _ rougifient prefque pas: ce qui fait conjeéturer que le fel ammoniac qui eft dans certe plante eft envelopé par un fuc gluant où la terre & le foufre dominent. La Buglofe humeéte, rafraif- chit & foulage beaucoup les melancholiques. El- le eft propre pour difliper les fuxions de poitri- ne, & la toux opiniaftre. On en fait boire le fuc, epuis trois onces jufques à fix. La ptifane rend par verrées. On employe les racines & les feuilles dans les bouillons rafraifchiffans, & certe plante ne rafraifchit qu’en rétabliffant le mou- vement du fang qui croupit, & qui échauffe les parties où il circule avec peine. On fe fert des ‘fleurs de Buglofe à la maniere du Thé. On fait de la conferve de ces mefimes fleurs que l’on com t L v} 292 Hiffoire des Plantes. pie ordinairement parmi les fleurs cordiales. Lé frop fait avec le fuc des feuilles de Buglofe fou- hge beaucoup les mélancholiques : ce Éc eftem- ployé dans le firop Byfantin ss & compofé de Mefué. I} entre aufli dans-le firop de Scolo- pendre de Fernel. | BucLossum arvenfe, annuum, Lithof- permifolio Inftit. rei herbar. Lithofpermum ni- grum q'ibufdam , flore albo, femine Echii 7. B: 2. 592. Lithofbermum arvenfe, radice rubra C. B. Pin. 258. Echioides alba Col, part. 1. 185. La figure que l’auteur de l’Hiftoire des Plantes de Lion a donné de cette efpece de Buglofe eft fort mauvaife. Dans les pays chauds, cette plante eft fouvent beaucoup plus petite que dans les pays froids, & répond parfaitement bien à la figure & à la defcription de lEchioides alba de Colum- na ; ainfi l’on ne doit pas diftinguer de la plane, dont nous parlons l’Echium pumilum , album C. B. Pin. Buromus Cæfalp. $53. Voyez la III. Het- borifation. CALAMINTHA Humilior, folio rotun- diore Indtit. rei herbar. Voyez la LI. Herbo- rifation. | CAMPANULA arvenfis, erecta H. L. Bat. Onobrychis arvenfis, vel Campanula arvenfis, ere- fa C. B. Pin. 215. Pentagonion , Viola pentaga- nia Tabern. icon. 316. Viola arvenfis ejufdem 304. Doucette, On mange ordmairement cette racine en falade dans le Printemps. CamPANUL a arvenfis,procimbens Inftit. rei herbar. Cawpanula arvenfs, minima Dod. Pempt. 168. Auvicularia Sylvi quibufdam 7. B. A. 809. Doucette. (CAL | LOREN Ad L 1 e des environs de Paris. Herb.IV. 26$ CARDAMINE Lrree magno flore pur- purafcente Inftit. rei herbar. Naffurtium praten- fè, magno flore C. B. Pin. 104. Iberis Fuchfit, five Naflurtium pratenfe, fyluefire 7. B. 2. 889. Flos Cuculi Dod. Pemp. 592. Tragus croit que le Creflon d’eau dégenere en celui-ci; mais il ft certain que c’eft une efpece differente. CaARDAMINE pratenfis, magno flore alba Inftit. rei herbar. Naffurtinm pratenfe, magne flore prorfus albo C. B. Pin. 104. CarDuus nutans J. B. 3.56. Voyez a 11. Herborifation. CarDuUUs nutans, flore albo J.B. 3. 54. CARDUUS tomentofus, Acanthi folio, vul- garis Inflit. rei herbar. Voyez la 1. Herborifa- tion. CarDUUSs ftellatus, fivé Calcitrapa J.B. 3. 89. Voyez la I. Herborifation. Carvi Céfalp.29r. CHminum pratenfe, Carwi officinarum C. B. Pin. 158. Caros ?. B. 3. part. 2. 69. Carum Dod. Pempt. 299. Ceéfalpin, Fuch- fius & Dodonée ont cri ver tige de cette plan te cftoit quarrée. J. Bauhur a remarqué qu’elle n’eftoit que canelée ; & l’on n’a point encore dé- couvert de plante umbellifere qui ait la tige quar- rée: on ne fe fert guere que de la femence de cette plante: pres pourtant enemployent la racine aufh dans les ptifanes, & dans les lave- mens carmainacifs : la femence eft ftomacale, di- uretique& tres propre pour diffoudre les matieres gluantes qui caufent la colique. On met la grat- ne de Carvi dans le pain pour éviter cette ma- ladie: pour la guérir on prend un pain tout chaud au {ortir du four : on le foupoutre avec cette grat- ne pilée, on l’arrofe avec de bonne eau-de-vie, 2ç4 Hifhoire des Plantes & on l’applique fur le bas ventre. On couvre cette mefme graine avec du fucre pour diffiper les vens. L’huile effentielle que lon tire de la femence de Carvi eft fort acre & fort penetrante. On l’or- donne à cinq ou fix goutes dans cinq ou fix on- ces d’huile d'amandes douces. Pour la furdité, on en met quelques gouttes dans de bon efprit de vin que l’on firingue dans Poreille. CARYOPHYLLATA vulgaris C.B. Pin. 321. Caryophyllata vulgaris, flore luteo, parvo 7. B. 2. 398. vulgaris Caryophyllata Lob. 1607. 693. Benoite, Galliot, Recife. On à mis dans PHiftoire de J. Bauhin la figure du Trifolium hepaticum, à la place de celle de Caryophyllata. Les fleurs de cette plante font reprefentées d’une feule piece, dans la figure de Tabernæmontanus ; mais il eft certain qu’elles font à cinq feuilles. LaBenoite eft amere,fiprique, & rougit beaucoup le papier bleu : fa racine fent le clou de Gerofle. Le fei de cette plante approche du fel ammo- niac; mais il eft foit chargé d’acide, & enve- lopé de beaucoup d’huile effentielle, & de terre. Le vin où la racine de Benoïte a infufé eft fio- macal à ce que dit Tragus, & emporte les ob- #ruétions du foye : ce mefme vin eft fort vulne- raire & déterfif : l’extrait de cette plante a les mefmes vertus ; on l’ordonne dans les rhumä- tH{mes. x CarRYoPHYLLUS fylveftris, vulgaris, la- tifelius, C. B. Pin. 209. Voyez la 111: Herbo- tifation. p CassriDaA paluftris, vuloatior, flore cæ- æuleo Inftit. rei herbar. Voyez la 111. Herbo- fifrion. CATaARIA major, vulgaris Inftit, rei herbar, des environs de Paris. Herb. IV. 155 Mentha Cataria vulgaris @ major C. B. Pin. 228. Mentha Cataria 7. B. 3. part. 2. 223. Ca= taria herba Dod. Pempt. 99. Herbe aux chats. La figure que Tragus a donné de cette plante, {ous Le nom de JVepeta, eft fort mauvaife. L’herbe: aux chats eft aromatique, acre, amere, & ne rou- git pas le papier bleu: ce qui fait connoiftre qu’el- le contient un fel volatile, aromatique huileux, dans lequel la partie urineufe domine ; de mefme que dans le {el volatile, huileux, artificiel. Cette: plante eft fort aperitive, & propre à provoquer les: ordinaires, & ouérir les vapeurs : il faut s’en fer- vir à la mamiere du Thé, ou la faire infufer dans du vin. Tabernæmontanus dit que l’herbe aux chats, bouillie dans de l’eau & du miel, guérit la jaunifle, & la toux violente. On l’em- ploye ordinairement dans les lave-piedsæour les: pañles couleurs. CHÆROPHYLLUM fylveftre, perenne; Cicutæ folio Inftit. rei herbar. Voyez la Il, Herborifation. CHÆROPHYLLUM fylveftre, feminibus brevibus, hirfutis Inftit. rei herbar. Voyez la 111 Herborifation. CHAMÆMELUM vulgare, leucanthemum Diofcoridis C. B. Pin. 135. Chamaemelum vul- gare, amarum Ÿ. B. 3.116. Chamamelum vul- gare Dod. Pempt. 257. Camomille. Cette plante eft amere, aromatique, & rougit beaucoup le pa- pier bleu. Il y a apparence qu’elle contient du {el ammoniac chargé de beaucoup d’acide, & en- velopé d’une grande quantité de fonfre & de terre. La Camomille eft aperitive, diuretique,, adouciffante, fbrifuge. Du temps de Diofco+ ide, on fe fervoit Fe la poudre de fes feucs 256 - Hiffoire des Plantes | pour guérir les fiévres intermittentes. Riviere l'or donnoit dans les mefmes occafions; & c’eft encore à prefent le febrifuge ordinaire des Ecoflois, & des Irlandois. L’infufion des fommitez de Camomille & de Melilor, foulage fort ceux qui font tourmen- tez de la colique nephretique, & de la retention d’urine: elle appaile les grandes tranchées qui fur- viennent aprés l’accouchement.Dans la pleurefie, Simon Paulli louë beaucoup le vin où fes fleurs ont infufé pendant quelque temps; mais tandis ue l’on'fait boire ce vin par cuillerées, il faut Aire appliquer fur Pendroit où l’on fent la dou- leur, des veflies de cochon remplies de la dé- coction de la mefme plante, & faire chauffer cette décoétion de temps en temps. On l’em- ploye aufli dans les lavemens, dans les fomen- tations, dans les cataplafmes, & dans les demi bains, où 1l faut adoucir & refoudre ; comme par exemple, dans la goutte, dans la fciatique, dans les hemorrhoïdes. L’huile de Camomille faite par linfufion de cette plante eft fort utile dans les mefmes occafions. Pour les rhumatifmes on la mefle avec parties égales d’huile de Mille- pertuis, & d’efprit de vin camfré, pour en faire un liniment que lon couvre d’un linge bien chaud. plié en quatre. CHAMÆMELUM fætidum C.B. Pin. 135. Chamamelum fœtidum, five Cotula fatida 7. B. 3.120, Cotula alba Dod. Pempt. 258. Marou- te. Cette plante eft acre & amere. Elle fent le bitume, & rougit fort peu le papier bleu ; ce qui femble marquer qu’elle contient beau- coup plis d’huile fetide que la precedente. Les fomentations de Maroute font fort bonnes dans des vapeurs, à ce que dit Tragus. On s'en fer This Ét 6 € LE LE El e 'ONRRPSS 1 2, 1 hd j ' | i dss environs de Paris. Herb.IV. 257 . à Paris pour appaifer les douleurs des hemor= rhoïdes. | CHAMZÆNERION villofum, magno flo. re, purpureo Infit. rei herbar. Lyfimachia f5- liquofa, hirfuta, magno flore purpureo C. B. Pin. 245. Lyfimachia filiquofs, hirfuta, majore flore if pa À. B. 2. 905. Lyfimachia filiquofs +. Tabern. Icon. 855. Les fleurs de cette plante, quoique compofées de quatre feuilles , font re- prefentées d’une feule piece dans l’Hiftoire des Plantes de Fuchfius. J. Bauhin a confondu la plante dont nous parlons, avec la Zyfimachia filiquofe, filius ante patrem Adv. C. Bauhin a eu plus de raifon de la rapporter à la Zyfimu- chia filiquofa, glabra, major Pin. il en faut ju- ger de mefme du Pfeudolyfimachium purpureum 1. Dod. our ce qui eft de la Zyfimachia pur- Dod, Pembts psrea 1. Dodonai Lugd. La figure que l’on en fs. trouve dans l’Hiftoire des Plantes de Lion, ne répond pas mal à noftre Chamanerion : mais la defcription convient à la Zyfsmachia filiquofx , glabra, major Pin. CHAMZÆNERION villofum, majus, par: vo flore Inftit. rei herbar. Voyez la I. Herbo. rifation. : CHAMÆNERION glabrum, majus Iaftit, rei herbar. Zyfimachia filiquofs , glabra, major C. B. Pin. 245. Lyfimachia lavis T. B.2. 007. Pfeudolyfimachium purpureum 1. Dod. Pempt. 85. Ileft mal aifé de fçavoir fi cette plante e& celle que Cefalpin a nommé Onaÿre fpecies al- tera levis : car ce que cet auteur en dit, con- vient aullibien à la fuivante qu’à celle-ci. CAMÆNERION glabrum, minus Inftit, tei hexbar, Zyfimachia filiquofa, glabra, minor 248 Hifhoire des Plantes C. B. Pin. 245. Lyfimachia minor Tabeïn. Iéon: 855. 1l faut citer Zyfimachii medi 1. fpecies Thal: & non pas Lyfimachii medium genus Thal, com- me on le voit dans le Pinax. CHELIDONIUM majus, vulgare C. B. Pin. 144. Voyez la I. Horborifation. CHEenoropium folio finuato, candi- cante Inftit. rei herbar. Voyez la I. Herbori- fation. CHEeNoroDiuM fætidum Inftit. rei her- bar. Voyez la I. Herborifation. CHENoProDium Pes anfermus I. Ta- bern. Icon. 427. Voyez la I. Herborifation. CHENoropium Pes anferinns II. Ta= bern. Icon. 428. Voyez la I. Herborifation. CrcHoriumM fylveftre, five officinarum C.B. Pin. 125. Voyez la V. Herborifation. _CicHorium fylveftre, five officinarum flore albo C. B. Pin. 125. Crcuta major C. B. Pin. 160. Cicuta - B. 3. part. 2.175. Dod. Pempt. 461. Ciguë. Cette plante a un gout d’herbe falé : elle fent l'huile fetide, & rougit fort peu le papier bleu; ce qui fait conjeQurer que la Cigué contient un fel approchant du fel gmimoniac, envelopé de beaucoup d’huile & de terre: ces principes fe trouvent à peu-prés dans l'Opium. Les feuilles de cette plante font tres-adouciflantes, & tres refolutives : bouillies avec du lait, on les ap- plique avec beaucoup de fuccés fur les hemor- rhoiïdes, & fur les endroits où la goute fe fait fentir. Le cataplafme de feuilles de Cigué pilées âvec quelques limaçons, & malaxées avec les quatre farines refolutives eft excellent pour Pin- flammation des bourfes, pour la goutte, & pour des environs de Paris. Herb. IV. 145 la fciatique. L’emplaftre de Ciguë eft un bon fondant pour les tumeurs fquirreufes. Cette plante eft employée dans le Diabotanum de M. Blondel , qui eft une tres-bonne emplaftre pour refoudre les loupes, & les tumeurs fcrofuleufes. Crrsrum paluftre, polycephalon, vulga+ ze Inftic. rei hatbar. Carduus palufiris C. B. Prodr. 156. CirsrUM annuum, Sonchi folio, radice repente, flore purpurafcente Inftit. rei herbar, Voyez la 111. Herborifation. Cnicus pratenfis, Acanthi folio, floré flavefcente Inftit. rei herbar. Carduus pratenfis, latifolius C. B. Pin. 136. Carduus paluffris Tra- gi Lob. Icon. 11. . B. 3. 43. La figure que Tragus a donné de cette phne féroit aflez bon- ne, fi l’on y avoit repre enté les fueilles qui en- tourent les fleurs, & qui font le principal ca- ractere du genre de Cnicus. On a tafché de les reprefenter dans celle de Lobel ; mais les autres parties de cette plante ne font pas deflinées cor- rectement. | CLiLYMENUM Parifienfe, flore cæruleo Ins fit. rei herbar. Cicercula fylveftris Tabern. Icon. 500. C. Bauhin a confondu cette plante avec lé Lathyrus latifolius Pin. Celle-ci n’a que deux feuilles fort larges , fur chaque pedicule ; au lieu que Pefpece dont nous parlons en a deux ow trois paires attachées au mefme pedicule, & ces feuilles n’ont que trois ou quatre lignes de large fur environ un pouce & demi de long. Ses fleurs font auffi beaucoup plus petites que celles du Zathyrus latifolius. Noftre Clymenum fe trouve dans les prez de Cachan. Je crois que M, Rai en a parlé fous Le Lathyrus Viciformis Ford Hiflrs 7. 260 Hifhoire des Plantes feu Vitia Lathyroides noftras H'ff. 890. _CoLcHicuMm commune C: B. Pin. 67) Colchicum T. B. 2. 649. Dod. Pempt. 460.Col- chique. Tragus & Cordus ont pris la fleur de cette plante pour une fleur à fix feuilles. H eft certain qu’elle n’eft que d’une piece. ConvorvuLus major, albusC.B. Pin; 294. Voyez la 11. Herborifation. CornNuUs femina C. B. Pin. 447. Cornus fomina putata, Virga fanguinea Ÿ. B.1. 214. Virga fançguinea Dod. Pempt. 782. De la ma- niere que C. Bauhin cite Cefalpin fur cette plan- te, il femble que cet auteur en ait parlé com- me de deux efpeces differentes ; cependant il aver- tit feulement que la Wirga fanguinea eft appel- lée Sanguen en Italien. La defcriprion de la Pfudocrania de Cordus ne répond pas tout-à- fait à cette plante : Cependant la figure ne la re- prefente pas mal. C. Bauhin, Pena , Lobel, Do donée, Schvvenckfeltius, ont crû que c’eftoir la mefme plante, mais J. Bauhin n’a pas efté de leur fentiment. Le fruit de Cornus famina eft tres- amer, ftiptique, & rougit affez le papier bleu. CRUcIATA hirfuta C.B.Pin. 335. Voyez la II, Herborifation. CucusaALus Plinii Lugd. 1429. Cueu- balum quibufdam, vel Alfine baccifera T. B. 2. 175. Alfine féandens , baccifera C. B. Pin. 250. Alfine repens Dod. Pempt. 403. La figure que Dodonée a donné de cette plante eft meilleure que celle qui eft dans l’Hiftoire des Plantes de Lion. CYaAnUs fesetum C. B. Pin. 273. Voyez la 111. Herborifation. CrNocLossum majus, vulgare C.E, . vdi des environs de Paris. Hetb.IV. 161 Pin. 257. Voyez la II. Herborifation. CyPeRUS vulgatior, paniculà fparfa In- für. rei herbar. Gramen Cyperoides, panicul fParfs, majus C. B. Pin. 6. Gramen Cyperordes » Vulgatius, aquatienm T. B. 2. 495. Gramen Cy- gap aquaticum vulgätius Lob. Icon. zo. Lo- . bela ban une fort bonne figure de cette plante, mais il auroit fallu y ajoufter quelques tubercu- les aux racines. La defcription que le mefme auteur a fait du Cyperus aquaticus, feptentrio- Lob. Ob], 4v3 nalis y répond affez bien; mais la figure en eft fort mauvaife, & ne convient pas à la defcri- ption : ainfi je crois que Lobel a parlé de cette plante fous deux noms differens. CyPrERUS graminçus J. B. 2. $04. Gra- men Cyperoides, miliaceum C. B. Pin. 6. Cype- vus graminea, five miliacea Lob. Icon. 79. Quoi- que la figure que J. Bauhin a donné de cette plante ne foit pas trop bonne, elle vaut pour- +ant mieux que celle l'on en trouve dans les œu- vres de Lobel, & dans l’Hiftoire des Plantes de Lion. CyPrERUS minimus, paniculà fparfa, ni- gricante Inftit. rei herbar. Gramen Cyperoides gminus, panicula fparfs nigricante C. B. Pin. ©. Gramen parvum, pulchrum alind, paniculä com- ref nigricante T. B.2.471. Gramen Cyperoïdes, minimum, nigricante panicula Adv. part. 2, CrrerRoïDes latifolium, fpicà rufa, five caule triangulo Inftit. rei herbar. Voyez la II Herborifation. CyrEROÏDES fpicà pendula, breviore Joftit. rei herbar. Gramen Cyperoides, (bica pen- dula, breviore C. B. Pin. 6. Graminis Cyperoï- dis gens, Pfeuda-Cyperus Loëelio, fpicis vel pani; 36 Hiffoire des Plantes culis pendentibus ex longis pediculis 7. B. 2. 404: Pfeudo-Cyperus Dod.Pempt.339.T halius a par- lé de cette plante fous nom de P/exdo-Cyperus 74. oxgprrs major. M. Raï a remarqué que les épis de cette plante ne fortoienm pas tous du mefme endroit de la tige, comme les figures des auteurs les reprefentent. Cyreroïves polyftachyon, lanugino- fum Inftit. rei herbar. Gramen Cyperordes , po- Zyffachyon, lanuginofum Raïi Cat. Angl, Les ra- cines de cette plante tracent ; elles font fibreufes, blanchaftres, entrecoupées de plufieurs neuds, Les tiges font aflez grefles, hautes d’un pied & demi, triangulaires, garnies de quelques feuil- les pliées en goutiere, longues de neuf ou dix pouces, larges de deux lignes : celles qui naif- fent vers le haut font plus courtes : les fleurs & les fruits fortent de leurs aiflelles ; mais les premiers épis ne font chargez que de graines, -& les derniers ne portent que des fleurs. Ceux- . ci font plus minces que les autres, compofez de plufieurs écailles, parmi lefquelles fortent des étamines & des fommets jaunaftres. Les é- -pis qui portent les graines ont un pouce de long, foutenus chacun par un pedicule délié, long d’un pouce & demi. Chaque épi eft chargé de plu- fieurs veficules veluës, blanchaftres, prefque pi- ramidales, longues d’environ trois lignes, per- cées à la pointe & comme fourchues : du fond de ces veficules, s’éleve un piftile à trois coins, pointu par les deux bouts, terminé par un fi-" let à trois brins qui s’échapent de la vefcule, Ce piftile devient enfuite une graine, roufle, “polie, luifante, triangulaire, longue d’une li- gne, plus pointue par le bout d’en haut, que " hd | des environs de Paris. Herb. IV. :63 par celui d'en bas : lorfque cette graine cft meure les veficules deviennent brunes. Cette planie fe trouve dans les prairies d’Arcœuil, el- le aime les lieux fort humides : fa fleur paroift dans le mois de May, & fa graine meurit en Juin & Juillet. _ CyrerRo1ibpes vefcarium, glabrum, fpi- cà pendulà, longiore Inftit. rei herbar. Les ra- cines de certe plante font fibreufes, blanches, cheveluës : fa tige eft haute de deux pieds, trian- gulaire, accompagnée à {a naiflance de feuilles pliées en gourtiere , longues d’un pied & quel- quefois davantage ; larges d'environ deux lignes, Celles’ qui naiffent dans le refte de la tige font lus étroites : de leurs aiflelles, & prefque dés L bas de la tige, {ortent des épis longs de deux uces, panchez & attachez à un pedicule fort délié, long de deux ou trois pouces. Ces épis font formez par plufieurs petites veflies affez gon- fées, longues de deux lignes, verdaftres, liffes, piramidales. Du fond de chaque veflie s’éleve un piftile triangulaire, terminé par un filet à trois brins qui s’échapent par un petit trou qui eft au bout de chaque veilie: ce piftile devient dans Ja faite une femence de mefme figure, rouffa- tre, te d’une ligne & un quart, pointué par les deux bouts. Dans le temps qu’elle. meu- rit les veflies deviennent brunes. Les derniers é- pis font beaucoup plus déliez que les autres, & ne font compofez que de quelques écailles rouf- fes, polées les unes fur les autres, parmi lef- quelles fortent quelques étamines chargées de fommets jaunaftres. Cette plante fleurit en May; {a graine cft meure en Juin & Juiller : elle naïft dans les lieux marécageux des prairies de Cachag _& de Berny. [264 Hifloire des Plantes | Cyreroïpes veficarium, humile, {03 cuftis rarioribus Inftit. rei herbar. Les racines de cette plante font déliées, fibreufes, brunes: Les ti- es n’ont qu'environ un pied de hauteur ; elles : font triangulaires, lifles, vertes, accompagnées à leur naiffance de quelques feuilles longues feule- ment de fept ou huit pouces, pointuës, pliées en | goutiere, larges de deux lignes : ces tiges n’one | point de feuilles jufques vers la cime , où ordinai- | rement il y a un nœud & une feuille aflez courte; | de laiflelle de laquelle fortent le plus fouvent | deux épis, dont le plus haut eft couvert de petites | écailles , parmi lefquelles font des étamines fort . déliées, garnies de fommets jaunaftres: l’autre | épi eft compofé de plufieurs petites veflies affez | clair-femées , entremeflées de petites feuilles lon- ! gues de deux lignes, pointuës, rouffes, blanchaf- tres fur Îe dos & fur les bords: ces veflies font lif- fes , longues auffi de deux lignes, percées par le bout ; de leur fond s’éleve un piftile à trois coins, dont le filet qui eft à trois brins, s'échappe au tra- vers de chaque veflie : ce piftile devient dans la fuite une graine triangulaire, roufle, luifante, Jongue d’une ligne , pointu par les deux bouts. Cette plante fleurit en May & Juin; fa graine meurit en Juillet, _ ‘ | | : CyreRroïpes fpicis parvis, longe diftan- tibus Inftit. rei herbar. Gramen Cyperoïdes fpicis parvis, lonçiffimè diflantibus Raïi if. 1295. Cyzreroïpes minus, fpicis denfioribus Infit.rei herbar. Gramen Caryophyllaum Tabern. Jcon. 216. Gramen Caryophyllate folis, fpica di. vulfa C.B. Pin. 3. La defcription que Thalius a fait de la Graminis Loliacei o6tavi 4. fpecies , ré- pond bien à cette plante ; car cet auteur affeure t qu'elle des environs de Paris, Herb.IV. 216$ qu'elle a les épis prefque difpofez en évantail ; Mais il ne faut pas la confondre avec le Gramen nigrum Lugd. dont les épis naïflent dans les aif- {elles des feuilles. CyxrEROÏDES nigro-luteum , vernum, majus Infit. rei herbar.Graminis nigro-lute: ver- ni varietas major ?.B. 2. 494. M. Rai a obfervé que cette plante n’eftoit pas une varieté du Gra- men Cyperozdes, latifolium , fpicä rufa, five caule triangulo Pin. J. Bauhin fembloit en douter : il faut rapporter à l’efpece dont nous parlons le Gramen nigrum Lugd. que C. Bauhin a confon- du avec le précedent. CyrEROoïÏDES nigro-luteum, vernum, minus Inftit, rei herbar. Gramen Cyperoides , [ps- cis caryophylleis , vulgatiffimum Ra: Hifi. 1293. Graminis nigro-lute: verni varietas minor T.B. z. 494. M. Raï a bien décrit cette plante. CyrEeROÏDES paluftre, aculeatum, capi- tulo breviore Inftit. rei herbar. Gramen paluftre, aculeatum , Germanicum vel minus C.B. Pin. 7. Gramen palufire, echinatum Lob. Icon. 15.7.B. Z. 497: Daucus annuus, minor, fofculis rubenti- bus Infit rei herbar. Voyez la I. Herborifation. Daucus annuus, minor, flofculis albis In- flit. rei herbar. Voyez la I. Herborifation. Daucus annuus, ad nodos floridus Inftit. rei herbar. Voyez la 1. Herborifation. DEnNs LEON:1Ss latiore folio C.B. Pin. 126. Voyez la III. Herborifation. DEnNSsLEON1Ss anguftiore folio C.B.Pin. 126. Aphaca anguffiori folio Cafalp. so8. Cette cfpecc"ne païoift qu’une varieté de la précedente, qui varie par la grandeur & par la découpure de {es feuilles Cord.Hif. 26, 266 Hiffoire des Plantes DreiTazis minima,Gratiola dia Mor, Hift. 479. Gratiola Centauroides C.B. Pin. 279. GratiolaT.B. 3, 484. Dod. Pempt. 362. Cordus a pris la fleur de la Gratiole pour une fleur à qua- tre feuilles, quoy qu’elle foit dune feule piece : il faut rapporter à cette plante la Gratia Dei Ca- Crfalp.265. falp. & non pas la Gratia Dei altera Cafalp. com- fait. S19Q° me on le voit dans le Pinax. La Gratiole analy- fée ne donne point de fel volatile ; mais beaucoup d'acide, d'huile & de terre : Pena & Lobel afleu- rent que cette plante purge vigoureufement par haut 8 par bas; c’eft pourquoy on l’ordonne aux hydropiques,aux cakeétiques, à ceux qui ont la fié- vre tierce ou quarte , ou qui font fujets à la goutte & à la fciatique. Camerarius dit qu’il faut mefler l'extrait de cette plante avec la poudre de Canelle dans l’hydropifie, & qu’il faut y ajoufter le fuc de Calament pour les fiévres intermittentes.On don. ne un gros de Gratiole en fubftance ; & autant en infuficn dans du vin blanc;on fait infufer une de mi-poignée de fes feuilles, & deux onces de Man- ne dans demi-feptier d'eau ; on fait jetter feule- ment un bouillon : on pañfe l’infufon par un lin- ge; on la fait boire chaude. La Gratiole naift dans Îe pré de Gentilli; mais les Herboriftes l’ont prefque toute détruite. Dirsacus fylveftris, aut Virga pañtoris, major C.B. Pin.385. Dipfacus [ylueftrus five La- brum veneris T.B. 3. 74. D'pfacws fylveffris Dod. Pemipt. 735. La comparaifon que Dodonée a fait de la graine de cette plante avec cclle du Fenouil n’eft pas trop jufte. Cefalpin n’a pas aflez bien diftingué cette "efpece de celle que l’onsappelle Dipfacus fativus, qui eft le Chardon à Bonnetier, ou Chardon à fowlon ; çet auteur croit que ces ET des environs de Paris. Herb.IV. 167 deux plantes ne different que par la groffeur de leurs teftes : mais il eft certain que celle du fau- vage a les par mollaffes & relevées , au lieu que celles du Cardon à Bonnetier font dures & æecourbées en crochet. EcHium vulgare C.B. Pin. 254. Voyez da I. Hexborifation. EQUISETUM majus, aquaticum J.B. 3. 729. Equifètum palufire, longioribus fètis C. B. Pin. 15. Hippuris Dioftoridis, Cauda equina Ta- bern. Icon. 251. Prefle, Queué de cheval. Les feuilles de cette plante font compofées de plu- fieurs pieces articulées bout à bout ; cependane Mathiole les a fait graver toutes GRase , comme l'axemarqué J. Bauhin: le mefme défaut fe trou- ve dans la figure dont Lobel & Dodonée fe font frvis. J.Bawhin croit avec raifon, que l’Equife- tum paluftre, brevioribus fetis Pin. & l’Equife- tum foliisnudum, non ramofum , five junceum, Vargas éQuAos ne font que des varietez de celle dont nous parlons ; car la culture les rend toutes femblables.. La Prefle eft d’un gouft d’her- be falé, déterfif, & ne rougit prefque pas le papier bleu : 1 y à beaucoup d'apparence que Le fel de cette plante eft femblable au fel de Corail; mais il + eftmefé avec un peu de fel ammoniac & de foufre. Par l’analyfe chimique,on tire de la Prefle Extrait deg plufieurs liqueursacides, peu d’huile,beaucoup de Æegifres de terre, point de fel volatile concret ; mais quelque Academie ET 7 Royale des peud’efprit urineux : le fel fixe de cette plante ne Séences, & rélout pas facilement à l’air, & ne rend pas la 4 {olution de fublimé corrofif, rouge orangé. Tous les auteurs conviennent que la Prefle eft fort vul- neraire & fort aftringente : on ordonne fa déco+ tion dans le crachement de fang, dans le flux int: M i 02° L 63 Hiffoire des Plantes moderé des hemorroïdes, des mois, & danstouteé fortes d’hemorragies. Tabernæmontanus ordon- noit un gros de poudre de la racine de cette plante pour le crachement de fang : il faifoit mefler la poudre de toute la plante dans la nourriture que l’on donnoit aux pulmoniques , & failoit pren- dreaux diffenteriques deux ou, trois onces de fuc de Prefle. Tragus ordonnoit ce fuc à ceux qui pifloient Le fang, & à ceux qui avoient des defcen- es : ce fuc eft fort bon pour les playes & pour les ulceres. EqQuiseTum palufre, brevioribus foliis, polyfpermon C.B. Pin.15. Æquiféti facie Poly- gonum fœmina 1.8. 3. 732. Polygonum fœmina Dod. Pempt. 113. La defcription de l’Eguifetum tertium Cafalp. ne convient pas à cette efpece, ainfi que C. Baubin la cru : je ne connois pas le caractere de cette plante. EQUI1SE T'UM fœtidum, fub aquâ repens C.B. Pin.16. Prodr. 25.7.B. 3. 731. Jenecon- nois pas le caractere de cette plante. ERYN G1uU M vulgare C.B. Pin.386. Voyez la II. Herborifation. | ER U c 4 tenuifolia, perennis, flore luteo J.B. 2. 861. Voyez la I. Herborifation. … ERYSIMUM vulgare C.B. Pin.100. Voyez la I. Herborifation. ERysi1mMUM latifolium majus, glabrum C.B. Pin.1o1. Voyez la I. Herborifation. EvonNymMUS vulgaris, granis rubentibus C.B. Pin. 428. Evonymus mulris, aliis Tetrago- nia ?. B. 1. 201. Evonymus Dod Pempt. 783. Fufain, Fufin, Bonnet de Preftre, Bois à faire des lardoires. On affeure que le fruit de cette plante purge par haut & par bas : les payfans à la çarm- rh ibsé été , à #1 vi. qui _ des environs de Puris. HerbIV. 16 pagne Le fervent de la poudre de ce fruit pour fai- reémourir les poüx ; où bien ils lavent leurs che- veux avec la décoétion de fes graines. $ | EuUPATORIUM cannabinum C.B. Pin. 310. Voyez là III. Herborifation. | Facorv ru m vulgate, fcandens fnftit.ret herbär. Voyez la 11. Herborifation. FiLAG Oo feu Impia Dod. Pempt.66. Voyez la II. Hérborifation. | Fixix Querua C.B. Pin.358. Filix ramofi minor . B. 3. 741. Filix arborea Trag. 538. C. Bauhin n’a pas eû railon de rapporter à cette | plante celle que Tabernæmontänus a nommé Fi- Taëera. 1604 licula petrea fæmina 2. il faut pluftoft y rappor- 7°? teravec J.Bauhin la Filicula petraa, fœmina 1. de cet auteur : ainfi l’on ne doit pas diftinguer la plante dont nous parlohs de [a Filix ramofs , mi- nor , are dentatis Pin. C. Bauhin s’eit trom- pé, lorfqu’il a dit que lé Pteridion mafiulum Cordi efoit la mefme plante que celle-cy ; car Cord.Hiff 1764 Cordus le compare à la Fougere mâle qui ne fait point de branches , & il n’y trouve d’autre diffe- rence que celle de la grandeur. J.Bauhin à mieux éonnu ces efpeces que fon frere, qui a feparé def. | Filix querna la Filix pumila faxatilis Claf ceux cief. ui examineront .bien la figure de Clufius, ne la ff. cex.ÿ iftingueront pas de celle de Tragus : cela eftant, la plante dont nous parlons eft repetée trois fois dans le Pinax, fçavoir fous les noms de Filix querna, de Filix ramofa,minor, pinnulis dentatis, & de Filix faxatilis, ramofa,nigris maculis punda- ta. Pena & Lobel ont donné une méchante figu- re de cette plante ; celle de Camerarius ne paroift qu’une copie de la figure de Mathiole : cette cfpe- ce.de Fougere fe trouve fur Les regards de Rongis & de Villejuive. Men 270 Hifhoire des Plantes FueuUs tubulatus Inftr. rei herbar. Voyez la VI. Herborifarion. Lis GaALzEoPs1s paluftris, Betonicæ fofio,flo- re variegato Inftit. rei herbar. Voyez la 111, Herborifation. | GazEeopsis patula fecetum, flore purpu- rafcente Enftit. rei herbar. Sideritis arvenjis, an- gs ffolia , rubra C: B. Pin. 233. Ladanum feze- tur , flore rubro quorundam 7. B. 3. 855. Alyfon Galeñi flore purpureo Tabern. Icon. 541. Taber- ñæmontanus a donné une meilleure figuré de cet- . te plante que l’auteur de l’Hiftoirc des Plantes de Lion. À GaLzIUM luteumC.B. Pin.33$. Voyez BR III. Herborifation. GEN1ST A tinétoria, Germanica C.B. Pin. 395. Tinéloriwé flos 7.B. 1. 391. Genifla tinétoria Dod. Pempt. 763. GERANIUM Cicutæfolio, minus & fupi- num C.B. Pin. 319. Voyez la 11. Herborifation, GERANIUM folio Malvæ rotundo C.B. Pin. 318. Voyez la II. Herborifation. GERANIUM Columbinum, tenuius [aci- niatum C. B. Pin. 318. GERANIU M Columbinum minus, majori fore, & foliis forum bifidis Bot. Monfp. GERANIUM Columbinum majus, foliis tenuiter diffeétis, foliis forum bifidis Bot.Monfp. Voyez la 11. Herborifation. GERANIUM Robertianum r. C.B. Pin. 319. Geranium Robertianim, murale ?.B.3.480. Geranium Robertianum Dod. Pempt. 62. Herbe à Robert. Tragus a donné une méchante figure de cette plante fous le nom dé Gratia Dei, vel Geraniwm quibufdam ; les fleurs y font repréfen- DE 2 taniurm violaceum : cette plante eft ftiprique, {4- » des environs de Paris. Herb.IV. 27% tées-d'une feule piece, quoyqu’elles foient à cinq feuilles : de la maniere que .C. Bauhin cite An guillara fur cette plante, il femble que cer auteur en ait fait deux efpeces differentes ; cependant Anguillara convient que celle qu’ilanommé Pa- Ang, 94. € nax Eeracleum, eft la mefnte que. celle qu’il a 257: appellée Sideritis IL. Tabernæmontanus a don- hé deux figures de la plante dont nous parlons ; mu: celle de Geranium Rupertianum , & celle de Ge- ni «C6 lée, & un peu aigrelette ; elle fent le Bitume , ou l'huile petrole, & rougit affez Le papier bleu : y a apparence qu’elle contient un fel approchant de l'alun mélé avec un peu d'huile féride, & tant foit peu de felammoniac ; car cette plante par l’ana- echimique, donne beaucoup d'acide, peu d’hui- Ext"ait des k de A tluer-glh soit hu Regifires de ke, point de fel volatile concret ; mais un peu d’ef pe ne prit urineux. Le Geraninm dont nous parlons eft royale des fort aftringent, & fort vulneraire : Le vin dans le: Sciences. quel les feuilles écrafées ont maceré pendant la auit, arrefte toutes fortes d'hemorragies. GRAMEN çaninumarven{e, five primum, five Gramen Diofcoridis & officinarum C. B. Theat. 7. Gramen caninum arvenfe five Gramen Dioftoridis C.B. Pin.1. Gramen repensofficinarum forte triticea fpica aliquatenws fimile T. B. 2. 457. Gramea.caninum five canarium 1: Tabern. Icon. 202. Chiendent. Tabzrnæmontanus a donné une aT°z bonne figure de cette plante : C.Bauhin s'en eft {ervi dans fon Theatre de Botanique ; mais dans le Pinax il a rapporté fans raifon à la plante dont nous parlons, le Gramen Dedi: qui en eft Dod.Pempr: tout’ à-fait different , & Qui:paroift pluftoft une 55". plante mal obfervée, puilque l’on remarque des tcites differentes fur le mefme pied: C.Bauhin M iii) Ergd. 421. Ady. 2. Extrait des Regifires de EL Academie Royale des ._ Sciences. 272 Hiffoire des Plantes n’a pas bien cité non plus l’auteur de l’Hifloirë des Plantes de Lion; car il a fait mention de trois fortes de Graren vulgare, fçavoir de celuy de Mathiole,de celuy de Dodonée,& de celuy de Da- lechamp. Pour ce qui eft de Graminis primi Diof- coridis fpècies major Thal. il n’eft guere poffible de fçavoir ce que c’eft ; puifque Thalius s’eft con- tenté de le nommer. J. Bauhin a remarqué que . Pena & Lobel n’avoient pas eû raifon PNR à la figure de Dodonée & de Mathiole, pour fai- re connoiftre l’efpece de Chiendent qu’ils ont ap- pellé Gramien canarinm, medicatum officinarum: la figure de Mathiole paroïft faite fur la defcrip- tion de Diofcoride ; & la figure de Dodonée fur quelque plante mal conditiormée. Les racines-de Chiendent dont nous parlons, font de grand ufa- ge dans prefque toutes les tifanes ; on affeure que l’eau qu'on en diftille fait mourir les vers : ces ra- cines qui font aperitives mais remperées & adou- : ciffantes,débouchent les vifceres, fans caufer d’ac- cident fafcheux. Par l’analyfe chimique,elles don- nent beaucoup d’huile, de terre , & plufieurs li- queurs acides : on en tire peu de fel fixe, & point de volatile ; ainfi fuivant les apparences, elles n’a- giffent que par un fel analogue au {el de Corail, enveloppé de beaucoup de foufre. GRAMEN pratenfe, paniculatum , moîle C.B. Pin.z. Prodr. s. Gramen lanatim Dale- champii Lusd. 425. 18. z. 466. La figure que 4.Bauhin a donné de cette plante me paroïft meïl- leure que celle quieft dans le Prodrome des Plan- tes de fon frere. | GRAMEN aquaticum, paniculatum, latifo- lium C.B. Pin. 3. Voyez la III. Herborifation. # GRAME N nodofum, fpicà parva, five no longifoliæ Lob. Icon. 300. Cette efpece eft tres-bien repré- fntée par la figure de Lobel. RANUNCULUS aquaticus, capillaceus: Æ.B. Pin.180. Millefolium aquaticum, foliis Abrotani, Ranuncuk flore d capitulo ejufd. 148» Ranurculus aquatilis omnino }.B.3. 781. Rarure ee LA | ei AA y &t2 3 FO den des environs de Paris. Herb.IV. 299 eulus alter, aquaticus , fœniculaceus , pixggémo Col. part. r. 316. RAPISTRU M arvenfe, folio auriculato, acuto Inftit. rei herbar. Mysgro fimilis, filiqua rotunda C. B. Prodr. s2. Myagro affinis herba, capitulis rorundis T.B.2.89s. Cette plante fe trou- ve dans Les champs , entre Villejuive & Rongis : Er elle eft bien gravée dans Camerarius {ous le nom Cam. Ep? de Pfeudo-myagrum alterum. num. 2.que C.Bau- #0: i hin a appellé Myagrum fylveffre Pin. & qu’il a feparé fais raifon de la plante dont nous par- lons. | RurTa murariaC.B.Pin.3$6. Voyez Ja III, Herborifation. Cette plante naïft fur les regards de l’Aqueduc d’Arcœuil , entre Rongis & Ville- juive : elle vient aufli entre Les pierres des foffez de Cachan. | SALICARIA vulgaris, purpurea, foliis oblongis Inftit. rei herbar. Voyez la III. Her- borifation. SAxXIFRAGA verna, anna, humilior In-7% ftit. rei herbar. Tridaëfylites teétorum , flore aibe 7. B.3. 762. Sedum Tridaëtylites te“lorum C. B. Pin. 285. Paronychia altera Dod. Pempt. 112. Thalius à connu que cette plante eftoit de mefme genre que la Saxifrage: il faut citer icy Æendelk« vaut flore albo Tragi, & non pis Frendelkraut fimplement , comme on le voit dans le Pinax: M. Rai affeure que la Biere où l’on a fait infufer cette plante , eft tres-propre pour gucrir les é- crouelles. ScaABrosa pratenfis, hirfuta , quæ offici- narum C.B. Pin. 269. Voyez la II. Herbori+ fation. | Sciaren pratenfis, folis ferratis, florg - Nvw Cafsl. 349 300 Hiffoire des Plantes 4 cæruleo Infüt. rei herbar. Voyez la IL. Herbo= r1fation. -ScLARE À pratenfis, foliisferratis, flore al- bo Inftit. rei herbar. ScLAREA pratenfis, foliis ferratis, flore fuaverubente Inftit. rei hertar. SCROPHULARI1IA nodofa, fœtida C.B, Pin. 235. Voyez la II. Herborifation. SCROPHULARI A aquatica,major C.B. Pin.235. Scrophularia maxima , radice fibrofæ 7. B. 3.421. Betonica aguatilis Dod. Pempt. 50. Herbe du fiegc : c’eft à cette plante qu’il faut rap- porter la Scrophularia major de Cefalpin. Ily a une tranfpofition de la figure de cette plante dans l’Hiftoire de ]. Bauhin : la figure dont Dodorée & Lobel fe font fervis eft beaucoup meilleure que celle de Tabernæmontanus: cette planteelt puan- se, un peu amere, déterfive, & ne rougit prefque pas le papier bleu ; ce qui fait conjeéturer qu’elle contient du fel ammoniac, meflé avec de l’huile fétide & de la terre ; ainfi il n’eft pas furprenant qu’elle foit déterfive & vuineraire : elle a.les mef- mes vertus que la grande Scrofulaire, Sc1irp»Us-altiflimus Inftit. reiherbar. un- eus maximus, five Scirpus major C.B.Pin.12.fun- eus maximus, Holofthanos ?.B. 2.522. Funcus palufiris, major Tabern. Icon. 249. - Scirrus Equifeti capitulo majori Inftit. rei herbar. funcus capitulis Equifèti major C.B. Pin. 12. Juncus capitulis longis, five clavatusT. B. 2.524. funcus aquaticus, minor, capitulis Equr feti Lob. Icon. 56. ScrrRPUS capitulis Equifeti, mmor & flui- tans Infit.rei herbar. Funcellus capitulis Equifeti, gminor Gr flitans Ç, B, Pin. az. funcellus capitu= |: FL ME) 4 desenvirons de Paris. Herb. IV. 3oÿ hs Equiféti , fluitans C. B. Prodr. 23. ScoRZzONERA paluftris, pulveriflora H.R. Par. Scorzonera noftras, pulueriflors Mor, FR. Blef. | | 1SEeDUM minus, futeum, folio acuto C.B; Pin.283. Voyez la II. Herborifaion. SebuM minus, teretifolium , album C.B. D Pin. 283. Voyez la FH. Herborifation. SEDUM parvum,acre, flore luteo J.B. 3. | 694. Voyez la II. Herborifation. SE DU M minimum, luteum, non acre J.B. 3: 695. Voyez la HI. Herborifation. | S&nEctIo minor, vulgaris C.B. Pin.131. Senecio vulgaris, five Erigeron f.B. 2. 1041. Se- neciofive Erigeron Lob. Icon. 225. Senéçon. Cet- te plante a un gouft d'herbe, qui tire quelque peu fur l’acide ; elle rougit affez le papier bleu. Par Exsrais der lanalyfe chimique , outre plufieurs liqueurs aci- Regiffres de des, elle donne beaucoup d’huile & de terre,point l mere de fel volatile concret; mais an peu d’efprit uri- (8e 7 neux : ce qui fait conjeéturer que le fel de cette } plante approche de celuy du Corail ; mais qu’il y eft enveloppé de beaucoup de foufre , & mefñé . avec peu de {el ammoniac : le Senéçon cft émol- lient adouciffant,refolutif ; deux onces de fon {uc font mourir les vers ; & appaifent la colique : on re ab 1 toute la plante dans la décoétion ordi- naixe des lavemens , & dans Les cataplafmes que l’on ordonne pour avancer la fuppuration. Pour la goutte , pour les hemorrôïdes, pour difliper le lait grumelé dans les mameles, ik faut faire bouil- Lir cette plante dans du lait, ou bien la frire avec du beurre frais, & l'appliquer en cataplafme. SisxMBRIUM aquaticum Math, 487, Voyez la I, Herborifation. te ee "+ 227 '… Le ARS 1 de. LL 2 ©‘: RE" cé sl 7.5 SAT 302 Hiffoire des Plantes | SisymBRrium Erucæ folio, glabro, floré Juteo Inftit. rei herbar. Voyez la V. Hérbori- fation. | SISvMBRIU M aquaticum,Raphani folio, filiquà breviori Inftit. ret herbar. Voyez la III. Herborifation. SisYMBRIUM aquaticum, foliis in pro< fundas lacinias divifis, filiquà breviori Inftit. rei @ herbar.- Voyez la IH. Hoborif atiort* SisymMBRIUM amuum,Abfinthii foli® Joftir. rei herbar. Voyez la IE. Herborifation. SisYMBRIU M paluftre,repens, Nafturtii folio Inftit. rei herbar. Voyez la E. Herbori- fation. Sru M five Apium paluftre , foliis oblongis C.B. Pin. 154. Sion umbelliferum Ÿ. B. 3. 172. Extrait des Sium Dod. Pempt.s89. Berle. Par l’analyfe chi- Regifires de mique, cette plante donne peu de fel volatile & Eee d'huile, affez de fel fixe, & beaucoup d’acide : Sécnce E ainfi il y a apparence qu’elle contient un fel am- | moniac, beaucoup plus chargé d’acide que For- dinaire , ou un fel approchant de [a Terra foliatæ Tartari Mulleri, joint avec un peu ée foufre. La Berle eft anti-fcorbutique, & aperitive : on l’em- ploye dans les tifanes, dans les juleps , dans les apozemes que l’on ordonne pour Îles maladies chroniques , où 1} faut emporter fes obftraétions, & rétablir le reflort des parties : ces medicamens purifient le ang, & font pafler les urines. S ru M paluftre, alterum, folis ferratis Inftir. rei herbar. Cette efpece de Berle a fes feuilles af- fez {emblables à celles de la précedente ; mais el- les font un peu plus longues, plus fermes, & feurs découpures font plus marquées : c’eft peut-eftre Pin.s54. J'efpece que C. Bauhin a appellé S#wm Eruca ; des environs de Paris Herb. IV. 30% folio ; mais les feuilles de celle dont nous parlons, font rangées par paires fur la mefme cofte, ce qui ne fe trouve pas dans les figures que les auteurs ont donné du Siwm Eruca folio Pin. Srum arvenfe five fegetum Inftit. rei herbar, Selinum Si foliis Ger. emac. ro18. Selinum fege« tale Park. Theat.o32. Cette plante n’eft pas bierx repréfentée dans la figure dont Gerard & Par+ kin{on fe font fervis. L’efpece dont nous parlons, poufle plufieurs tiges hautes d’un pied & demi, tortuës , difpofées en rond , canclées, gris cendré, tien de moële , branchuës dés leur naiffance : es feuilles d’en-bas font difpofées par paires fur une cofte longue de demi-pied ou de huit pouces; fillonée , Le dos arrondi , & qui embrafle la tige par une efpece de gaine membranèufe, dont les bords fomt blanchaftres : les feuilles reffemblent affez à celles du Perfil, maiselles font beaucoup plus longues; car les premieres paires ont ur pouce & demi de long fur huit ou neuf lignes de large ; la feuille qui terminela cofte eft découpée de mefme maniere : les unes & les autres font vert-gar , lifles, crenelées err dent de fcie , fort ai- gués, & ont prefque le gouft de la Berle : les tiges ne font garnies que de fort peu de feuilles beau+ coup plus menuës , & mefime ces feuilles fe flé+ triflent dans peu de temps ; de forte qu’il ne refte que celles qui font vers le haut , & celles+ cy font plus étroites : 1l y en a quelques-unes qui: paroiftroient comme cheveluës, fi elles n’eftoient _ crenelées fur kes bords : Le haut des branches eft occupé par des umbelles qui fouftiennent des fleurs blanches; ces umbelles ont un pouce &c demi , ou deux pouces de diamétre, & font com polées de cinq ou fix rayons inégaux : chaque? "hole. ’ % pa te 304 Hiffoire des Plantes fleur eft à cinq feuilles blanches, rayées,qui à peis ne ont demi-Higne de long , & dont la pointe ef recourbée vers le centre de la fleur ; les étamines font courtes, chargées de fommets purpurins: le calice eft court aufli, canelé, prefque rond, & devient enfuite un petit fruit compolé de deux graines affez femblables à celles du Perfil. Cette plañte naïft autour de Biceftre, & fur cette grande cofte, qui eft à gauche de la prairie de Gentilli. SoLANU M Officinarum, acinis nigricanti- bus & fufcis C.B. Pin. 160.- Voyez la 1. Herbo- rifation. SOLANUM offcinarum, acihis puniceis C.B. Pin. 160. Voyez la I. Herborifation. SoLANU M offcirarum , acinis luteis C.B, Pin. 160. Voyez la I. Herborifation. . SoLANU M fcandens, feu dulcamara C.B. Pin. 160. Voyez la LE Herborifation. - SoncuUs afper, arborefcens C.B. Pin, 124. Edit.1. Æieracium arboreftens,paluftre ejnfd. Pin. 127. Edit. 1. Sonchus lavior, Auftriacus V. altifimus Cluf. Aift. cxlrij. La figure que Clu- fius a donné de cette plante eft beaucoup meilleu- re que celle de Tabernæmontanus, dans laquelle les découpures des feuilles font mal repréfentées: ainfi M.kRaia raifon de douter fi c’eft la mefime plante. Quoyqu’il en foit, la defeription que Clufius en a fait, répond fort bien à la figure qu’il en a donnée ; & je ne vois pas pourquoy .C. Bau- hina cité la figure de Clufus fous l’Æieracium majus, erettum, latifolium Pin. & la defcription fous P Æicracium arboreftens, paluftre Pin. SonxcHus repens, multis Hieracium ma- jus J.B.2. 1017. Æieracinm majus, folio Sonchi , mel Hieracinm fonchites C.B. Pin, 120. Hiera= LIT LISE Hire at4èr É | desenvirons de Paris. Herb.IV. 30% £ium majus Lob. Icon. 237. M. Raï n'a pas cù raïon de foupçonner que C.Bauhin fe foit trom- é, lorfqu'il a feparé la plante dont nous par- ons de l’Æieracinm majus , erectum , latifolium Pin. J. Bauhin a confondu la plante qu’il a nom mée Sonchus repens , multis Hieratinm majus avec le Sonchus lavior , Auffriacus ÿ. altiffimus Cluf. dont nous venons de parler. Soncuus lævis, minor, paucioribus laci- niis C.B. 124: Voyez la 111. Herborifation. Soncuus afper, non laciniatus C.B. Pin; 123. Sonchus minus laciniofus , afperior , five [pi- nofior?.B: 2. 1014. Sonchus lavis, tenerior Lob. Icon. 235. Il ya une tranfpofition dans Lobel ; on a mis Sonchus l'avis, tenerior à la place de Son- chus afpera, vulg, rc. ainfi qu'on l’a remarqué dans lHiftoire des Plantes de Lion. J. Bauhin rapporte avec railon , à la plante dont nous par- lons, l’Andryala major Dalechampit Lugd. il Lugd. 565: faut y rapporter aufli le Sozchus tenerior aculeis afperior, aut horridiufcula Lob. & le Sonchus ter- Lob, Obf. 1185 #ius, afperior Dod. Pempt.643. Voyez les vertus du Sorchus levis. SoncHus afper, lacimiatus C.B. Pin.124. _Sonchus laciniatus fpinofus T.B. 2. 1016. Sonchus afpera Math. 490. SPARGANIUM ramofum C.B. Pin. 15 Sparganinum quibufdamT.B. 2. $41. Platanaria, five Butomon Dod. Pempt. 6o1. Tragus a fort mal décrit cette plante : la figure qu’il en a don- née convient mieux à l’efpece fuivante, qu’à celle- ci qui eft branchuë. 11 femble que cet auteur ait confondu les fleurs du Sparganium avec fes fruits: il eft certain qu’ils naïffent fur le mefme picd ; mais dans des endroits differens ; & dans la figu- és. à à Éd TS + # PT Ve se E À‘ N ER - | Lang 2. Tr T , 306 ‘ Hifloire des Plantes re de Tragus ; on a gravé ces parties fur des tigres differentes, & l’on y a repréfenté les fleurs du Gramen Cyperoides , au Heu de celles du Sparza- mum. L'auteur del’Hiftôire des Plantes de Lion a donné fine copie de la fiouré de Tragus foûs le nom de Calamagrofhis II. SrARGANIUM nonrâmofum C.B. Pin. 15. Sparganium alterum Ÿ.B. 2. sw1. Platanaria altera Dod. Pempt. 6o1. | SPHONDYLIUM vulgaire hirfutum C.B. Pin. 157. Voyez la II. Herborifation. SymPrHYTUM Confolida majoi,flore pur- purco, ouæ mas C.B. Pin. 2159. Symphytum ma- gnum Ÿ. B. 3.593. Dod. Pemñpt.134. Grande Confoude , Oreille d’afne. SxymPHYTUM Confolida major, flore purpuro-Cæruleo C.B. Pin. 2$9. Confolida flore inpurpura nigricante Cafals. 434. SyMPrHYTUM Coufolida major, flore pal- lide-luteo quæ fœmina C.B. Pin.250." Les feuil- les de la grande Confoude font fädes , gluantes, & rougiffent fort peu le papier bleu: les racines le “rougiflent un peu davantage, & font remplies . Extrait des Regifires de l Academie Royale des Sciences, œun fuc glaireux. Certe plante contient un fel af . {ez {emblable au fel de Corail , diflous dans un phlegme fort gluant , dans lequel1l y a un peu de foufre, & fort peu de {el ammoniac : car Le l’a- maiyfe chimique, la Confoude donne p ufeurs liqueurs acides , & beaucoup de terre, fort peu de foufre, point de fel volatile concret ; mais un pew d’efprit urineux : pour ce qui eft du fel fixe, 1l s’y trouve en mediocre quantité; aïnfi 1l y a appa-. rence que cette plante agit principalement par fon fuc glaireux que le feu détruit. Diofcoride affeure que fes racines font vulneraires; qu’eftant rene des environs de Paris. Herb.IŸ. 307 ar avec les feuilles de Senéçon, elles appaifent ‘inflammation des hemorroïdes ; que leur fuc eft bon pour le crachement de fang , & pour les def- centes;qu'enfin ces racines bouillies avec la viande en réuniflent les morceaux. Les auteurs moder- nes conviennent que"ces racines font incraffantes & adouciflantes: on les employe dans les pertes de fang , caufées par des fels acres, qui le rendent trop fluide ; & dans les Auxions de poitrine, cau-. fées par des ferofitez falées & corrofives : on con« fit ces racines au fucre, & on en fait aufli des ta- blettes : le firop de grande Confoude preparé fuivant la defcription à Fernel, eft fort compolé; celuy que Dodonée a décrit ne l’eft pas moins, mais il eft plus adouciffant. On prend deux onces de racines ‘s Confoude, une once de celles de Re= lifle , deux poignées de feuilles & de racines de Las d’afne, une once & demie de Pignons, vingt jujubes , deux gros de graines de Mauve, deux gros de teftes de Pavot blanc ; on fait bo“illir le tout dans une livre & demie d’eau:on paflëla dé- coction par un blanchet ; on la cuit en fyrop avec _ fix onces de fucre, & autant de miel de Narbon- ne: les racines de Confoude pilées & appliquées en cataplafme adouciflent extrémement les pi- queures des tendons , les douleurs de la goutte, &c- arreftent les ulceres ambulans. Pour la goutte Simon Paulli ne confeille pas qu’on les employe feules ; parce qu’il apprehende qu’elles ne reper- cutent l'humeur : il ordonne le cataplafme fui- vant qu’il avoit appris de Sennert, comme un re- mede incomparable, Prenez trois onces de raci- nes de grande Cunfoude , deux onces de celles de Guimauve , une once & demie de celles d’Yeble, une poignée de feuilles d’Aurone, deux poignées PPS POSE RC LIT URN lErIR NN 308 * Hiffoire des Plantes de Millepertuis , trois poignées de fleurs de Ca: momille ; quatre poignées de celles de Sureau , deux onces de graine de Fenugrec, trois onces de celles de Lin : faites bouillir toutes ces drogues avec de l’eau de Sureau, & faites en un cata- plafme : ce remede eft tres. compofé. Je fais mef- ler quelques goutes d’huile fétide avec la racine +de Confoude bieri pilée, & la fais appliquer fur Gefr. Hort. 877. Cefalp. 371. Tes endroits où la goutte fe fair le plys {entir. TanaceTUm vuloare;luteum C.B. Pin, 132. Voyez la V. Herborifation. | THALICTRUM majus, fliquà angulofa, aut ftriata-C.B. Pin. 336. Thalicfrum nigrius , caule dy féinine friato ?. B. 3. 486. Thalitrum magnum Dod. Pempt. 58. Il femble que Pena & Lobel ayent confondu cette plante avec le Thali- Crum minus Pin. car ils citent la Ruta pratenfrs, tenuifolia, Thaliétrum tenvifolium Cordi, poux fynonymes de leur Rata pratenfis, qui ef la plan- te dont nous parlons: Gefner l’a appellée auffi Rata pratenfis, & dit qu’elle vient dans les prai- ries autour de Paris; mais il s’eft trompé, quand il a cru que fes fleurs eftoient fans feuilles : il eft vray qu’elles tombent fi promptement que lon a KT peine à les obferver. Pour ce qui eft de la Saxifraga lutea du mefme auteur, il affeure qu’elle eft de mefine genre que la Rufa pratenjis, ainfi que le Thalirum : voilà pourquoy il ÿa apparence que ce fout de differentes efpeces du mefme genre, quoyque C. Bauhin n’en ait fait qu'une mefme efpece. Cet auteur a confondu la ÆRuta fylveftris Cafalp. avec noftre Thalitfrum ; mais il paroift par la defcriprion de Cefalpin,qu’il a parlé pluftoft du Thahétrum montanum, al. bnm Pin. ni. 4 1 ee pe - des environs de Paris. HerbIV, 369" TRIFOLIUM pratenfe, flore monopetalo Toftit. reï herbar. Voyéz la I. Herborifation. TRirozium pratenfe, flore albo, minus, & fœmina glabrum J.B.2. 380. Voyezlal. Herborifation. TriroLium arvenfe,humile, fpicatum five Lagopus C.B. Pin, 328. Voyez la II. Her- borifation. | TrRiIrozLium pratenfe, luteum, capitulo Lupuli vel agrarium C.B. Pin. 328. Voyez la II. Herborifation. TrRirozLium fragiferum, noftras, pur AE , folio oblongo Mor. Hift. 144. Voyez a I. Herborifation. j TussiLaco vulgaris C.B. Pin. 1974 Voyez la III. Herborifation. VazEeRtANA fylveftris, major C.B. Pin, 164. Voyez la III. Herborifation. VALERIANA paluftris, minor C.B. Pin; 164. Voyez la III. Herborifation. _ VALERIANA aquatica,minor;flore minore Ra Hit. 389. Voyez la III. Herborifation. "_ VERBENA communis, cæruleo flore C.B. Pin. 269. Verbena vulgaris]. B. 3.443. Verbena reéta Dod. Pempt. 150: Verveine. Ceite plante paï l’analyfe chimique, donne plufieurs liqueurs Extrait des acides, beaucoup d’huile affez de fel volatile con- Rares de eret & detrerré; ainfi il y à apparence qu’elle con- %,-7%"7"€ z - Any a2pP 4 Royale des tient du fel ammoniac uni avec beaucoup de fou- sciences fre. La Verveine eft vulneraire, déterfive, aperiti= ve, fébrifuge : pour les pañes couleurs, on boit le vin où elle a infufé pendant la nuit. Cefalpin en recommande là poudre pour l’hydropifie. * L’ex- tit, ou le fuc de Verveine, gueriffent les fiévres butermitentes : on fais ufer des feuilles de certg 516 liffoire des Plantes plante à la maniere du Thé, aux perfonnes qui £ont fujettes aux vapeurs à l'eau diftillée, ou Le fuc dépure, nettoyent les yeux, & éclairciflent la veuë ; ils font propres pour les maux de gorge en gargarifme : le cataplafme de feuilles de Vervei- ne pilées avec la farine de feigle, & les blancs d'œufs , eft refolutif : le fuc & l’huile où les fom- mitez de cette plante ont infufé , gueriflent les bleflures. VERONICA fupina, facie Teucriü praten< fis Lob. Icon. 473. Voyez la II. Herborifation. : VERONICA minor, folis imis rotundio- : ribus Mor. Hit. 320. Voyez la 11. Herbori- fation. . VERONICA Cymbalariæ folio, verna In- fit. rei herbar. Voyez la I I. Herborifation. VERONIGA flofculis cauliculis adhæren- gibus Mor. Hit. 322. Voyez la 11. Herborifa= £ion. VERON1CA flofculis, pediculis oblongis infidentibus Chamædrvyos folio Mor. Hit. 322. Voyez la II. Herborifation. VEeRoONIc A aquatica, major, folio oblon- go Mor. Hit. 323. Anagallis aquatica, major, folio oblongo C. B. Pin. 252. Anagallis aquatica flore carnleo, folio oblongo, major 7. B. 3.791. Berula major Tabern. Icon. 719. VEerRoONIGA aquatica, minor folio oblen= go Inftit. rei herbar, Anagallis aquatica, minor, folio oblongo C.B. Pin. 252. Anagallis aquatica » flore purpuraftente, folio oblongo minor 7.B. 3. 791. Anagallis aquatica, minor, II. Tabern. 718.0 VERONICA aquatica, auguftiore foliow Inftit. rei herbar. Anagallis aquatica , anguffifo- dia, fcutellata C. B. Pin, 252, Prodr, 119, Angs RP des environs de Paris. Herb. IV. gt æallis aquatica, anguflifolia ejufd. Pin.252. Ana- allis aquatica, quarta Lob. Icon. 467. Anagal- 1 aqguatica , anguffifolia F. B. 3. 191. La figure que J.Bauhin a donne de cette plante eft meilleu- re que celle de Lobel ; mais je ne crois pas pour cela qu'il faille feparer ces deux efpeces , comme l’a fait C. Bauhin:: celle-ci fe trouve autour de Berny. ._ VERONI 6€ A aquatica, major, folio fubro+ tundo Mor. Hift.323. Anagallis aquatica, major, folio fubrotundo C.B, Pin. 252. Anagallis aqua- tica, folio rotundiore, major 7. B. 3. 791. Berula fèm Anagallis aquatica Tabern. Icon. 719. VERONICA aquatica, minor, folio fubro- tundo Jnftit. rei herbar. Voyez la 111, Herbori- fation. Les autres efpeces de Veronique d’eau, dont nous venons de parler, ont à peu prés les mefines vertus que celle-cy. Vicra multiflora C.B. Pin. 34$. Viciæ multiflora , perennis, nemorenfis , five dumetorums 4.8.2. 314. Aracms Tabern. Icon. 506. J.Bauhin _aeû raïfon de ne pas feparer de cette plante, celle 'n Clufius à nommé Wicig fyluejtris, fpicata ore. - Vicia perenms, incana, multiflora Bot, Monfp. Certe efpece de Vefle fe trouve dans les rairies autour de Berny. … Uzmar1ia Cluf, Hift. cxcvrir. 7. 8. 3. 488. Barba Capre floribus compaëis C. B. Pin. ; Reyneédesprez. Les feuilles de cette plante gout d'herbe faié & gluant ; elles rougif- ne un peu le papier bleu: la racine fe rougit con- fiderablement; elle eft ftiprique, & un peu amere: il ÿ a apparence que Le fel de cette plante appro+ ghe du fl ammoniag ; mais il çft uni avec beag- “ . É H Hey Extrait des ÆRegifires de l'Academie ÆAoyale des Sciences. 4 N= le ! Li 312 Hifioire des Plantes coup de foufre , & avec affez de terre. La Reyne des prez , par l’analyfe chimique, donne des 1i- ueurs acides, du fel volatile concret, beaucoup de foufre, & aflez de terre; ainfi cette plante elt fudorifique, cordiale, & vulneraire : la décotion de fa racine eft tres-propre dans les fiévres ma- Hgnes; il faut la preferer à celle de Scorzonere: le vin où la racine d’'Ulmaria a bouilli, gucrit les cours de ventre, la diflenterie, le crachement de fang, & les bleffures internes: un gros d'extrait de cette racine eft fudorifique; mais il fauten continuer l’ufage pendant deux ou trois jours, fi l’on veut en voir quelque effet fenfible. Il en eft de mefme des autres fudorifiques ; une feule prife ne produit rien de confiderable : il faut donc le matin donner un gros d'extrait des racines de Reyne des prez ; en donner autant l’aprés midy, & le foir le mefler avec un grain de Laudanum, êc continuer cette pratique pendant deux ou trois jours , s’ileft neceffaire : la décoction de ces mef- mes racines eft déterfive, & propre pour les blef- fures & pour les ulceres : on employe le fuc de gctte plante dans l’emplaftre de Felix Vurtzius. XANTHIU M Dod. Pempt. 39. Lappa mi- nor, Xanthium Diofteridis C.B. Pin.198. Xan- thium five Lappa minor 7.8. 3. 572. Les feuilles de cette plante font ameres, aftringentes , & ne rougiflent point le papier bleu: on affeure que l’u- fige du Xanthinm guerit les écrouelles , les dar- tres, & purifie le fang : il faut faire boire-fix onces du fuc de cette plante , ou bien faire prendreun gros de fon extrait ; on en applique aufli les feuil: Les pilées, fur les tumeurs fcrofuleufes. zen HErsoR1+ des environs de Paris. Herb. V. 313 HERBORISATION V. A la Porte Saint Antoine, à Bercy, 4 Charenton, dans le Bois de Vincennes, . dans les Îfles de la Marne, aux en- virons de Saint Maur. Cer campeltre, & minus C.B. Pin. 431. Acer vulgare, minori folio. B. 1.166. Acer minor Dod. Pempt. 840. Acer Tabern. Icon. 973. Erable, C. Bauhin n’a pas eû raifon de rapporter à cetteplante l Acer latifolium: de Clufius,puifque Clufus en cet endroit a parle de l’Acer monta num, candidum Pin. & cet auteur a nommé l’ef- pece dont il s’agit icy, Acer alterum,rminore folio : ainfi je ne vois pas pourquoy C.Bauhin a rappor- té Acer Latifolia Cluf. Pan. à Acer montanum candidum , & l’ Acer montanum Cluf. Hifi. Icon. à l’Acer campeftre minus, & vulyare : car affeuré- ment la figure & la defcription n’y répondent en aucune maniere. C. Bauhin peut-eftre a efté trompé par la leêture de Clufius, qui dit que fa ss efpece diErable s’appelle Sycomore en rance : mais Clufius s’eft trompé luy-mefine ;: car en France on a donné le nom de Sycomore à la grande efpece d’Erable qui eft l’ Acer monta- num , candidum : au moins cette efpcce s’appelle aujourd’huy-Sycomore à Paris , quoyqu’elle n’ait as de rapport au Sycomore des anciens. Le bois d’Erable eft tres-propre pour les ouvrages du tour: cet arbre fe trouve dans le Bois de Vinçennes, & fur out dans le Parc des Minumes. | F (e) Lt Cluf, Hifi. 18: D rr 314 Hiffoire des Plantes AcETosaA pratenfis C.B.Pin.r14. Voyez la I. Herborifation. AcEToOSsA arvenfs,lanceolata C.B. Pin, y14. Voyez la I I. Herborifation. ALCHIMILLA montana, minima Fab, Col. part. 1.146. Voyez la II. Herborifation. ALCHIMILLA fupina, gramincofolio, minore flore Inftit. rei herbar. Voyez la11.Her- borifation. AzcH1MiLLA Linariæ folio, calyce flos rum albo Inftit. re1 herbar. Voyez la II. Her- borifation ALCHIMIELA Linariæ folio, calyce flos rum fubluteo Inftit rei herbar. | ALGA graminea, fluviatilis, longiflimo fo< jo Inftit. re: herbar. Cette plante naift dans la Marne. ALKEKEN G1 offcinarum Iniftit. rei her- bar. Cette plante vient dans les vignes autour de Vincennes & de Saint Maur. Voyez la IV. Her= borifation. . ALSIN E alttflima nemorum C.B. Pin.250. Voyez la 1V. Herborifation. AzLsine media C.B. Pin.2$0. Voyezlal, Herborifation. ALSINE Plantaginis folio J. B. 3. 364: Voyez la 11. Herborifation. * Azsine minor, multicauhis C.B. Pin.2$50, Vovez la 11. Herborifation. ÂLS1ineE tenuifolia J.B. 3.364. Voyez la I V. Hérborifation. ALSINE pratenfis,graminco folio ampliore Jnftit. rei herbar. Voyez la IL. Herborifation. ALS1INE pratenfis,gramineo folio anguftio- ge Inftit. rei herbar, Voyez Ja II. Herborifations : ar" ‘ 707 pt environs de Paris. Herb. V. 316 #'Axsens paluftris, exigua,flofculis albis,fo- Jüs lanceolatis, Plantaginellæ aquaticæ inftar March. Brand. Mentz. Tab. 7. Cette plante fe trouve dans le grand foffé marefcageux , qui eft ” au deffous de l'Eglife de Saint Maur. AiT'HzæaA Diofcoridis & Plinii C.B. Pin. gs. Voyez la I. Herborifation. | ALysson vulgare, Polygoni folio, caule nudo Inftit. rei herbar. Voyez ïa II. Herborifa- tion. Azyss on fegetum, foliis auriculatis, acu- tis Inftit. rei herbar. AMyagrum fativum C.B. Pin. 109. Myagrum diéfum Camelina 7. B. 2. 802. dé Myagrum Turcicum ejufd. 2.837. Ca-. melina five Myazron Dod. Pempt. 532. La com- pataifon que Dodonée à faite de cette plante avec la Garence ne paroïft pas fort jufte: la ff- gure du Myagrwm I. Tabern. ne repréfente guere mieux le Myagrum fativnm Fes le Myagro fimi- Lis, filiquA rotunda Pin. La plante dont nous par- Jons n’eft pas mal repréfentée dans Camerarius, Fig. r. mais elle eft fort mal gravée dans le mef- me auteur fous le nom de Pfeudo-myagrum; dont la figure n’eft qu’une copie de celle de Mathiole : les Fruits en font fort mal deflinez , & les fleurs font à cinq feuilles; ce qu’on n’a pas encore obfer- vé dans aucun genre des plantes à fleurs en croix. _ Amm1 majus C.B. Pin.159. Ammi vulgare, majus, latioribus foliis, fémine minus odorato. B. +3. part. 2. 27. Ammi vulzare Dod. Pempt. 30r. On employe la femence de cette plante dans les décoétions carminatives, ANAGALL1S phœniceo flore C.B. Pin.& cæruleo flore ejufd. 152. Voyez la 1V. Herbori- fation. O ij Epit, 902. Œ@ 901 Exrrait des "Reuiftres de l'Academie ÆAéyale des Sciences. 316 Hifhoire des Plantes ARIsSTozocHIA Clematitis,reétaC.Bz Pin. 307. Voyez la 111. Herborifation. Cette plante fc trouve dans les fofez de la Baftille, & autour de Saint Maur. * | | ARTEMISIA vulgaris, major C.B. Pin. 137. Voyez la 111. Herborifation. * ARUM ]J.B.2.783. Arum maculatum, ma. culis nigris C.B. Pin.195. Ar“m officinarum Lob. Jcon. 597. Pied de veau. La racine de cette plan te eft fi acre & fi bruflante, qu’aprés en avoit mafché quelque peu, on en fent l’impreffion pen- dant deux ou trois jours ; elle eft d’ailleurs fort gluante, & comme farineufe : on peut conjeu- rer de ce qu’elle rougit le papier bleu , qu’elle contient un fel femblable en quelque maniere à celuy qui refulte du meflange de l'cfprit de nitre, & du fel ammoniac, dulcifiez par un fuc fort glaireux : toutes ces parties fe trouvent dans le Pied de veau, Par l’analyfe chimique, on en tire des liqueurs tres-acides,& du fel volatile concret: le fuc des feuilles d’Arum un peu épaifli fur le feu , laifle échapper un efprit urineux , lorfau’on Je mefle avec l'huile de tartre. Pour le fuc glai- reux le feu le détruit,& en fepare beaucoup d’hui- le, de flçgme , & de terre, qui par leur meflange formoient cette liqueur vifaueufe : mais il fem- ble qu'il y ait quelques parties du fel de Pied de veau qui foient plus dégagées que les autres ; car en gouftant cette plante,on fent comme descoups de lançette qui de temps en temps percent la lan- gue avec beaucoup de vivacité : un gros de racine de Pied de veau deffechée & mife en poudre, dif- {out cette limphe épaiflie & glaireufe ; qui dans J’afthme & dans la vieille toux enduit ordinai- rement les veficules du poumon ; & qui dans la tel MAT. he LS 0 des environs de Paris. Hérb.V. 31% Æakexié, dans Le fcorbut, & dans les fiévres intei- smittentes-corrompt le levain des premieres voyes, & farcit les vifceres : on peut mefler cette pou- dre avec-autant de fucre , & un peu de Canelle, pour guerir les pañles couleurs. Tragus prétend que cettë racine fraifche, & pilée, eft un des meil- Jeurs remedes pour la pefte : en té cas, il faut la partager (c11: petits bolus couverts de poudre de Reglifle, & enveloppez dans du païri à chiantér : quelques-uns la fait bouillir, & la mefent enfui- te avec du miel de Narbotine. Laurémbergius la donne feule à un gros:pout les defcentés. Mefuë a corrigcoit avec le refiné, ou avec la décoétion “des raifins fecs , & s’en fervoit comme d’un dés “meilleurs purgatifs que l’on puifle employer dans . lesmaladies chroniques & obiniaftres : 1l eft vray ique cet auteur y ajouftoit tant d’autres purga- tifsqu'ileft mal-aifé de juger , fi la racine d’4- rumelk veritablement purgitive. Philagrius chez Je mefmé auteur:, faifoit faire des gafteaux de la racine fraifche, pilée & meflée avec autant de f4- rine de froment : il les faifoit cuire au four, & en .donnoit à manger à ceux qui eftaient fujets aux . -hemorrhoïdes: Añtoine Conftanitin, fameux Me- decin d'Aix en Provénce, auteur de la Pharma- -cié Provençale , purgeoit les cakeétiques avec Mef Cf}, 244 de fimplic. trois gros ou demi-once de pulpe de racine de + Pied de veau paffée par le tamis, meflée avec trois “gros de Menthe & un gros d’Abfinte en poudre: on faifoit une Opiate de toutes ces chofes mala- >xées, avec la quantité fufifante de miel & de fuc «de Coins, meflez en pareille quantité : les feuilles de Pied de veau pilées & appliquées furles ulce- res des “hommes :& des chevaux , les mondifient “en peu de temps ; l’eau diftiliée:eft déterfive , & O 1j Exfalp. 226. Extrait des -Regifires de l Academie Ruyale des SCIENCES e 818 Hiffoire des Plantes. nettoye le vifage. Cefalpin dit qu’en Italie on fé fert des racines de cette plante pour effacer les ta ches de Ia peau, & qu’on en prepare un blanc femblable à Ia Cerufe : Parant quoqueex e4 con. 254 HS abluta fuccum Cerufa fimilem : c’eft une efpece de Fecule,.que Mathiole eftime beaucoup pour embellir Le tein. La fecule ordinai- re d’Arum, qui n’eft autre chofe que la refidence du fuc de la racine pilée, foulage Pre les afthma- tiques : cette-fecule outre les parties terreftres & abforbantes , contient encore des principes actifs ; car elle caufe fur la langue une imprefion de feu, aflez confiderable. Dans toutlebas Poi- tou , les femmes de la campagne blanchiffent leur linge avec la pañte de Pied de veau : elles coupent en morceaux la tige de cette plante, lorfqu’elle eft en fleur, la font macerer pendant trois femaines dans de l’eau, qu’elles changent tous les jours, & font fecher le marc aprés l’avoir reduit.en pañte. AsaRUM Dod. Pempt.358. 7. 8.3. 548. Cabaret, Oreille d'homme. Les feuilles de cette: plante font tres-ameres, & rougiflent beaucoup le papier bleu : Les racines le rougiffent de mefme; elles font fort ameres aufli, & leur odeur appro- che de celle de la grande Valeriane.: Le Cabaret Hole Tr ANGEL: CA. pratenfis, Apiifolio Inftit.rei herbar. Sefeli pratenfe, Silaus forte Plinia.C: B, Pin. 162. Silanm quibufdam, flore lnteolo 7.B. 3. part. 3.170. Siler alterum, pratenfe Dod: Pempt. 310. J. Bauhin a cru que cette plante eftoit la Zuvd, 69. mefmequele Fœniculum fyluefire Loniceri Lugde 752. cela eftant , elle eft deux, fois dans l Hiftoiré des Plantes de Lion ; .car elle yreft aufli nommée 5e feli pratenfe Lobelii : Elle fe trouve à Meudon, à Verfailles, à Saint Germain, à Montmorency, à Bondy. | ANON1S fpinofa, flore purpureo C.B. Pin. 389. Voyez la II. Herborifation. | Cette plante eft tres-commune à la campagne. : _ANon1s vifcofa, fpinis carens, lutea, major C.B. Pin.389. Voyez la Il. Herborifation. Cet- te plante fe trouve dans Ja grande allée qui va du Fauxbourg Saint Honoré au Pont de Neiüilly. ANonN1s flore luteo, parvo HR. Par, Voyez la IH. Herborifation. Cette plante fe trou ve entre: Nanterre, Charou & le Pec., | ANTIRRHINU M arvenfe, majus C,B, NT © desenvdirons de Paris. Herb. VI. 389 Pins412.l Voyez la DV: Herborifätion. ‘Cette plante fe trouveidans les champs autour de Fon- tenay-aux-Rofes, & du Pleflis-piquer ; à Verfail-i les ; à Meudon, à Saint Clair ; à Bonnelles ; + _“Eclimonti0 . 1 © 73 oHP | AP AR 1 NE vulgaris C.B. Pin. 434. Voyez al V. Herborifation: Cette plante eft des plus communes aurourde Ja ville, Te nes ot APARINE latifolia, humiliof, montana Infir. rei herbar. Afpérula feu Rubeola montana, odora C. B. Pin: 33447 Rubiis accedens Afberul. quibufdam , five Flépatica flellaris 7. B: 3. 720. Afberula odorata ; flore albo Dod. Pembpt. 355! Cetteplante a efté nommée Muguet , à éaufe que fa fleur a l'odeur du Mugtet, qui eft Le Ziliwm Convallium. J. Bauhin a pris les fleurs de la plän- te dont nous parlons ; pour des fleurs à quatre feuilles, quoyqu’elles foieñit d'une feule piece : on: eftime ces fleurs pour lépilepfie; &.pour lapara- lyfe ; Pon en fait de la conferve ; & l’on en tire aufli une teinture avec l’efprit de ‘vin : l’infufoni de toute la plante eft aperitive , & fortifie les vif ceres ; elle naift fur la gaucke du chemin qui va’ de Saint Prix au bois Saint Paire. | APARINE fupina, pumila, flore cæruleo Inftit. rei herbar. Rbia parua, flore caruleo , fe fhargens F.B. 3: 7r9: Rubeolx arvenfis, carulez, repens CB. Prodri r 45: C. Bauhin a décrit affez bien cette plante; mais ils’eft trompé, lorfqu’il a cru quefa eur eftoivà cinq feuilles : il eft certain qu’elle n’eft que d'une feule pièce, divifée en qe tre parties. Cette plante n’eft pas mal gravée dans PHiftoire des Plantes de Lion, fous le nom de Myagrum. alterum, minus, Dalechampii :ainfi il Ewgd. 1137. ne faut pas feparericelle dont:nous parlons , de: ‘?°#: | R ijj Cord. Hift. 168. 390 : Hiffoire des Plantes - \ l'Aafperula hexaphyllos , purpurea Pin:, J. Bauhif n’a pas eû raifon de douter que! ce fuft l’Afferias Jive Stellaria Lugd. puifque l’auteur de l Hifoire des Plantes de Lion afleure, quelle à les feuilles plus étroites que celles du Gallium : or-la noîftre les a plus larges ; elle vient à Meudon & àPoifly. APARINE paluftris, minor, Parifienfis,flo- te albo Inftit.rei herbar. Cette-plante-traceau- * tour de l’Eftang du bois à Ruel , par des racines rougeaftres ;.déliées ; accompagnées de chevelu : les tiges font hautes d’environ un pied ; quarrées, grifaftres, épaifics d’un quart de ligne; afpres, &c qui.a peine peuvent fe fouftenir : elles font gar- nies à chaque nœud de fix ou de huit feuilles, dif pofées en rayon, afpres auffi, longues de quatre ou cing lignes, larges d’une ligne, moins aigués par la pointe que par le bout qui tient à latige. Dés aiffelles de ces feuilles, naiflent quelques branches affez courtes , qui le plus fouvent ne font que des grappes éparpillées, longues d’un pouce ou d’un . É 4 | pouce &: demi , dont les brins font chargez de … fleurs blanches , larges d’une ligne & demie, de- coupées en quatre parties, ainfi que celles du Gratteron ordinaire : le calice eft un bouton vel, à deux ventrés, qui devient enfüite le fruit. … ApHAGaA Lob. Icon, 70. Voyez la I IL Herborifation. Cette plante naift à Verfailles ; à Saint Germain; dans lavallée de Montmorency. A»rum paluftre, & Apiumofhicinarum C. B. Pin. 154. Apism vulgare , ingratius 8.13. part:z. 100. Eleofelinum Dod. Pempt.69s. Ache. Cordus a eû raifon de dire que l Apium fativum qui eft noftre Celeri , ne difexoit de l’Ache que par la culture : cette plante eft amere ,ACre, ar0- matique; elle contient beaucoup de fl volatile des enbitons de Puris. Herb. VI. 39t Ruileux , dont le fel ammoniac n’eft pas entiere- ment décompolé , maïs diflout dans beaucoup de flegme, & uni avec beaucoup de terre. Par Pana- Extrait des 1yiè chimique , outre pluficurs liqueurs acides, Res “ V’Ache donne beaucoup de foufre & beaucoup de pole des terre, affez d’efprit urineux , & un peu de fel vo- Sciences. Jatile concret ; ainfi il n’eft pas fuprenant que cet- te plante foit aperitive, diurcrique, fudorifique, fébrifuge , vulneraire : ôn fat boire fix onces du fuc de fes feuilles dans le commencement du frif- fon de l’accés des fiévres intermittentes ; on cou- vre le malade ; il fuë ordinairement : un gros d'extrait des feuilles d’Ache, meflé âvec deut ros de Kinkina , eft un fébrifuge affeuré pour là Févre quarte, & pour toutes celles où il y a dés Obftruétions dans le bas ventre. Dans le fcorbur, pour fortifier les gencives, & pour netroycer Iés ulceres de la bouche , le fuc d’Ache ne vaut pas moins que celuy de Cochlearia ; on en bafline auf fi le cancer, & les ulceres extericurs : on employe Ja racine d’Ache dans les tifanes , dans les bouil- Tons , dans les apozémes , & dans les firops que l'on prepare pour defopiller les parties ; tels que font le frs de Chicorée, le firop aperitif cakect1- que de M. Charas, le firop anti-afthmatique dir mefme auteur, le firop Byfantin, le firop de cine racines, celuy de Chamæpytis, d’Eupatoite,d’En- dive. Enfin, la racine de cette plante eftune de cinq racines aperitives , & la femence eft une des ‘cinq petites femences chaudes ; elle entre dans la poudre lithontiptrique de du Renou, & dans la compofition que l’on appelle Bened'éfa laxativa. Pour faire pafer le laix, 1l faut faire bouillir éga- les parties de feuilles d’Ache & de Menthe dans du ain doux, le paffer par un tamis,& faupoudrer R üi) Gen. bort. Germ. 247: Ruel de nat. Pirp. lib. 7. cap. cxl, 392 Hiffoire des Plantes ce qui eft paffé avec les femences d’Ache pulver?* fées. Cette plante vient le long des foflez & des ruifleaux. AQUIFOLIUM five Agrifolium vulgo J.B.1.114. Aquifolium Dod. lPempr. css. Ilex aculeata , baccifera , folio finnato C.B. Pin. 425. Houx. Cef2lpin & Dodonée ont remarqué que les vieux Houx quittoient infenfiblement leurs épines, & produifoient des feuilles femblables à celles du Laurier. Il y a un grand Houx dans le Jardin Royal, & un autre dans le Cloiftre des Religieux de Saint Denis, fur lefquels on voit en- core quelques feuilles épineufes ; mais la plufpart des autres font fans épines. Gefner en avoit obfer- vé un femblable à Paris dans le jardin de Sainte Geneviéve. Ruel afleure qu’avec l'écorce de cet arbre on fait de la olu à prendre les oifeaux : Hu- jus cortices detrabunt, dit-il, @ faéto humi fcrobe locis uliginofis maximè obruunt , frondibus arbo- rum involventes y inibi putreftere patiuntur , quod fere duodenis diebus feri folet , tum marcidos eruunt, y tantifber pila tundunt, dum in vifcum lentefiant : demum in profiuente, ut obharentes corticum reliquia, fordefque fluitent , proluunt, € adjeélo olei nucum momento , fiétilibus recondunt ad aucupia. M. Rai a décrit la maniere dont on en fait la glu en Angleterre. Dodonée affeure que dix ou douze bayes de Houx avallées, gueriflent la colique: & M.Rai dit qu’il a connu une Dame, qui aprés avoir tenté inutilement plufieurs reme- des, fut guerie en buvant du lait & de la biere, dans lefquels on avoit fait bouillir les pointes des feuilles de cet arbre. Mathiole rapporte que la dé- coétion de fes racines eft fort émolliente , & fort refolutive. Le Houx aime les bois : il vient dans Ed rs u des environs de Paris. Héïb.VI. 393 _ eux de Meudon, de Verfailles, de Jouy, de Saint Germain, de Ruel , de Montmorency , de Fontai- nebleau. AqurLzeetra fylveftris C.B. Pin. 144. Aquilegia flore fimplici T. B. 3. 484. Aquilegia Dod. Pempt.181. Ancholie. Dodonée à beau- coup mieux connu la ftruéture de la fleur de cette plante que Columna & Cefalpin; car ces deux au- teursne parlent que des cornets ve la compofent: & Dodonée, outre les cornets, décrit les feuilles plattes qui font placées alternativement parmi les: cornets. L’Ancholie eft aperitive, diuretique, fu- dorifique: Tragusafleure qu’un gros de la poudre de fà racine, pris dans du vin, appaïife la colique. Camerarius rapporte qu’en Efpagne pour le cal- cul, on mange tous les matins un peu de cette ra- cine. Pour la jauniffe, Tragus & Mathiole ordon- soient un gros de graine d’Ancholie en poudre ;, — ue l’on mefloit avec un peu de faffran , & que l’on délayoit dans un verre de vin; mais ils fai- foient tenir le malade dans le lit,afin qu’il n’inter- rompit pas la fueur que cette boiflon eft capable d’exciter. Pour l’angine, & pour les ulceres de la gorge, Pena & Lobel louént le gargarifme fait avec la femence de cette plante: quelques-uns s’en fervent dans le fcorbut. Camerarius confeilloit à ceux qui font fujets au vertige, d’ufer de la graine fucrée d’Ancholie: Clufius dit qu’eftant beué dans du vin , elle facilite l'accouchement. Dans la pe- tite verole & dans la rougeole, Simon Paulli em donnoit un demi-gros, ou un gros; dans un verre | d’eau de Fumeterre & de Charbon benit. Langius Zarg. lib.3, eftimoit beaucoup la poudre fuivante pour la'jau+ ÉP4/- 644 nifle : Meflez vingt-cinq grains de femence d’An- cholie, pulverifée avecun gros:& deini de raclure [AR gd 0% 394 Hiffoire des Plantes. d'ivoire, & demi fcrupule de poudre de Lombriss Dans les maladies où il y a de la malignité, quel- ques-uns eftiment les émulfons faites avec la (e: mence d’Ancholie, & la décoétion des Raïfins fecs, ou des Figues. Dans le fcorbut; il n’eft ue re de meilleur remede pour bien nettoyer la bou- — che, & pour raffermir les gencives, quela teinture des fleurs d’Aquilegia , tirée avec l’efprit de vin; & meflée avec deux fois autant de la teinture fui- vante : dans chopine d’efprit de vin , difloudre & faire bouillir pendant un demi quart-d’heure fur: un feu clair, deux onces de Gomme lacque, & deux gros de Maftic en larme. L’Ancholie vient dans les bois de Meudon, de Verfailles, de Palaiï-- feau , de Saint Germain, de Montmorency , de Fontainebleau. 2 ARISTOLOCHIA Clematitis,recta C.B. Pin. 307. Voyez la III. Herborifation. Cette plante naïft autour de Saint Denis le long des fof- {ez , & dans les champs qui font entre Ruel, le Mont- Valerien & Saint Clou. - ARTEMISIA vuloafis, major C.B. Pin. 137. Voyez la 111, Herborifation. Cette plante fe trouve autour de tous les villages de la cam- pagne de Paris. : ARUM J.B.2.783. Voyez la V. Herbori- fation. Cette plante croïft à Saint Germain, & à Montmorency. | ARUM maculatum, maculis candidis & ni- gris C.B. Pin. 195. Cette plante fe trouve meflée avec celle que C. Bauhin a appellé Arum vul. ” gare, non maculatum ; ainfi il y a apparence que ce n’en eft qu’une varieré: on les trouve du cofté de Chéneviere & de Sam Germain. AscLEerPiAS albo flore C.B. Pin. 303 Voyez la II. Herborifation. 4 | 1 ; L \ | # ni desenviroms de Paris. Hexb. VI. 395 Asczerras anguftifolia, fore flavefcente H.R. Par. Tous les bois des environs de Paris font remplis de ces varietez d”’Afélepias, dont la difference eft fort legere. } SPERUGO vulgaris Inftit. rei herbar. Voyez la 11. Herborifation Cette plante fe trou: ye à Pincour, à Belleville, à Menil-montant. AsPLENIUM five Ceterach J.B. 3.749 Afplenium Dod. Pempt. 468. Ceterach officin:- vum C B. Pin. 354. Le Ceterac elt une des cinq | ra capillaires ordinaires ; on l’employe dans e firop de Capillaire commun de la defcription de du Renou : on fe fert du Cererac à la maniere du Thé: c’eft un aperitif, & un diuretique mode- ré ; ainf l’on a raifon dans la jauniffe, & dans les maladies où il y a des obftruétions dans les vifce- res, de faire boire l’eau où cette plante a maceré à froid : on la mefle avec les autres plantes aperiti- ves dans les décoftions , dans les juleps, dans les apozémes que l’on ordonne pour déboucher les vifceres. Le»Ceterac fe trouve à Meudon & à Marcoufy. t AsTER paluftris, luteus, folio longiori, la- nugino{o Inftit rei herbar. Voyez la 1. Herbori- fation, Cette plante fe trouve à Meudon, à Ver failles, à Montmorency. ASTER arvenfis, cæruleus, acris Inftit. rei herbar. Voyez la IL. Herborifation. Cette plan- te eft fort commune aux environs de la ville. ASTER pratenfis, autumoalis, Conyzæ fo- lio Inftit. rei herbar. Voyez la III. Herborita- tion. Cette plante vient communément Le long des eaux , ainfi que la fuivante. ASTER paluftris, parvo flore globofo Inftit. rei herbar, Voyez la III. Herborifation. | KR vj Extrait des Regifires de l'Academie Koyale des äcences, 396 Hiffoire des Plantes ASTER montanus, luteus, Salicis folio gla3 bro C.B. Pin.266. Voyez la lil. Herborifation? Cette plante fe trouve à Saint Germain & à Fon- tainebleau. | + ASTER Omnium maximus, Heleniunrdi- êtus Inftit. rei herbar. ÆZeleninm vulzare C.B. Pin. 276. Helenium five Enula Campana 7. B. 3. 168. Helenium Dod. Pempt. 344. Aunée. La racine de cette plante eft âcre, amere , un peu gluante,aromatique,elle rougit tres-peu le papier bleu , & fent l’Iris quand elle eft feche. Par l’a- nalyfe chimique , outre plufeurs liqueurs acides, elle donne beaucoup d’huile, un peu d’efprit uri- neux, point de fel volatile concret : les feuilles en donnent aflez ; ainfi il y a apparence que cette plante agit par un {el volatile huileux , dont le fel ammoniac n’eft pas tout à fait décompolé, & qui eft fort chargé de foufre. La ragine d’Aunée eft ftomacale, peétorale, diuretique , & provoque les mois : on l’employe dans la tifane, dans boul. lons, & dans les apozémes pour lafthme, pour la vieille toux, pour la colique de Poitou, pour l’hy- dropifie , & pour la cakexie : on confit au fucre les racines de cette plante ; on les met bouillir dans le mouft, ou dans la biere nouvelle : le vin d’Aunée fortifie l’eftomac, guerit la jauniffe, fait pañfer les urines,& garentit du mauvais air. L’ex- trait de cette racine a les mefimes vertus: appli- quée exterieurement, elle eft refolutive, & propre pour les maladies de la peau ; on en prepare l’on- guent Enulatum, dans lequel on employe quel- quefois le Mercure. Nous avons parlé de lon- guent pou la oalle dans la premiere Herborifa- tion , à l’article du Zapathwrm folio acuto, crifpo Pin. la racine d’Aunée entre dans l’Opiata Sala: . des environs de Paris. Hétb.VTI. 397 Mmonis. Cette plante fe trouve dans les prairies de Montmorency , & de Marcoufly. ASTRA G ALU S luteus, perennis, procum- bens, vulgaris , five fylveftris Mor. Hift. 107. Voyez la IV. Herborifation. Cette plante vient dans tous les bois autour de la ville. ATRrirLex folio haftato, five deltoïde Mor. H.R. Blef. Voyez la I. Herborifation. ATR1IPLE x anguito oblongo folio C.B. Pin. x19. Voyez la L. Herborifation. Rien n'eft fi commun à la campagne que ces deux efpeces d’Arroche. BazLoTe Math. 825. Voyez la 1V. Her- borifation. Cette plante fe trouve fort commu- nément à la campagne. _BELLADONA majoribus folis, & fruéti- bus Inftit. rei herbar. Belladona Cluf. Pann. 503. Solanum lethale, Belladonna Cluf. Hift. lxxxur. Solanum peavexcopois C.B. Pin. 166. Sola- num manieum multis, five Belladona.B.3. 611. Les fruits de cette plante pris interieurement,font tres-dangereux , comme il paroift par pluficurs hiftoires que l’on trouve dans les auteurs de Bo- tanique: les Peintres en miniature font macerer ce fruit , & en preparent un fort beau vert. Les. feuilles. de Belladona {ont fort adouciffantes & fort refolutives ; on les applique fur les hemor-. _roïdes & fur le cancer : quelques-uns les font bouillir avec du fain doux , ou fe fervent de leur fuc. M. Rai confirme ces experiences , fur tout pour les ulceres carcinomateux , & pour les du- rillons des mamelles. Cette plante fe trouve à Chantilly autour de la fontaine de Sylvie. BERBER1S dumetorum C.B. Pin. 458. Berberis vulgo,que & Oxyacantha putata T-B. r. ŒExtrait des Kegilires de * Academie Royale des Sriences, 398 Hifioire des Plantes 52. Spina acida, five Oxyacantha Dod. Pempf: 750. Epine-vinete. La racine de cette plante eft jaune , fort amere , & rouoit fort peu le papier _bleu : Le fuc le rougit aufi vivement qe l'alun, Cette plante analyfée donne beaucoup de liqueurs acides , peu d’efprit urineux, aflez d’huile & de terre : on fe fert principalement du fruit de l’E- pine-vinete ; il appaife la trop grande fermenta- tion des humeurs, fur tout lorfqu’elle eft caufée par des matieres bilieufes. Tragus affeure que le vin que l’on fait avec le fuc des fruits de cette plante, arrete le cours de ventre, la diffenterie, & les fleurs blanches : on fait boire l’infufion de ces fruits ; on les confit au fucre ; on en fait du firop, de la gelée, du Rob, & l’on employe ces prepara- tions dans les Juleps rafraifchiffans. Simon Paul- li enfeigne la maniere de faire le fel effentiel, qu’il appelle Ie tartre du Berberis : Prenez, dit-il, deux livres de fuc des fruits de cette plante, & deux on- ces de fuc de Limon,que ferez évaporer fort dou- cement fur le feu ; paffez-le par une chauffe, & le mettez criftallifer à la cave ; les criftaux font fort rafraifchiflans : dans l’ardeur d’urine, & dans les inflammations internes , on fait difloudre le nitre dans le fuc de Berberis pour le faire aufli criftal- lifer: l’écorce de la racine de cette plante eft af- tringente & déterfive : elle fe trouve à Meudon, à Saint Germain, à Montmorency. BETONIc A purpurea C.B.Pin. 235. Voyez la V. Herborifation. Cette plante nait dans tous les bois. BETonIcA alba €.B. Pin. 235. Betonics albo flore Dod. Pempt 39.7.B. 3. 302. Betoine à fleur blanche. Elle {e trouve à Ruel, en venant de l’Eftang du bois à Meudon. RAM Le | desenvirons de Paris. Herb.VI. 399 -Berontica arvenfis,annua, flore ex albo flavefcente Inftit.rei herbar. Voyez la II. Her- bonifation. Cette plante eft commune autour de la ville, BeruLa Dod. Pempt.839. Voyez la11. Herborifation. Le Bouleau fe trouve dans tous Jes bois. + Brpensfolüstripartitodivifis Cæfalp.488. Voyez la 11. Herborifation. BipENs folio non diflcto Cæfalp. 488. Voyez la IV. Herborifation. Ces deux plantes fe trouvent à Montmorency , à Bondy autour des Jacunes ; dans la vallée d’Enfer le long de la ri- vicere de Bievre. . BziTum fylveftre, fpicatum Inftit. rei her- bar. Blitum rubrum, minus Cam. Epit. 235. Ca- merarius eft le feul qui ait donné une bonne figu- rede cette plante : elle eft fi femblable à l’Ama- rante fauvage dont nous avons parlé plus haut, qu'il n’eft guere poffible de les diftinguer que par les fruits : le Blitum Îilveftre, fhicatum en eft tout chargé; mais ils ne fe trouvent su feulement dans les aiflelles des feuilles : ils forment un épi fort confiderable au haut des tiges; & d’ailleurs chaque fruit eft une efpece de veflie, membraneu- fe, grifaftre, tirant fur le roux, ovale-pointu , platte, longu: d’une ligne : cette veflie ne s’ouvre point en travers, comme celle de [’Amarante fau- vage; mais elle fe creve, comme une veflie que l'on prefle, & laifle échapper une graine fort me- nuë, de la forme d’une Lentille, noire, polie, lut- fante. 11 y a apparence que J.Bauhin a connu cet- te plante fous le nom de Blitum album, minus ; cet auteur a eû raifon de dire que les fruits en cftoient difpofez en épis : il femble que Lobel l'aie . B. 2. #67x Lob. icon.250. re $ + 7 “? 400 :: Hifléire dés Plantes « à. voulu faire graver dans la figure de celle qu'il 4 appellée Blitum rubrum , Jupinum ; car:on voit quelques tiges de cette figure qui font terminées par des épis, & d’autres qui n’en ont point du tout, & qui repréfentent bien PAmaranthus fyl+ wveffris , > vulgaris Inflit. rei herbar. BozseTus efculentus Inftit. rei herbar. Fungus porofus C.B. Pin. 370. Fungus rugofus « vel cavernofus, five Merulius niger €» albw}.B. 3.836. 1. Primi generis efculentorum Fungorum 3- fhecies Cluf. Frift. cclxiv. Morilles. On trouve’ # cette plante au mois d'Avril dans Les taillis de Saint Germain, & de Montmorency. BozEeTus phalloides Inflit. rei herbar.: Fungus fœtidus, penis imaginem referens C. B. Pin. 374. xxiij. generis pernicio(orum fungorum \ 3. fhecies Cluf. Hift. cclxxxvj. Cette plante fe trouve en automne dans la Foreft de Saint Ger- nain. BLATTARIA lutea folio longo, laciniato » C.B. Pin. 240. Voyez la 111. Herborifation. « L’herbe aux Mites eft tres-commune à la cam- pagne. BRUNEL LA major,folio non difleéto C.B. Pin. 260. Voyez la 111. Herborifation. Cette plante eft fort commune à la campagne. BRUNELLA folio laciniato, flore albo « H.R. Par. Cette plante vient dans la plufpaït des bois autour de la ville, BRUNELL A foliolaciniato,flore purpureo C.B. Pin.261. Prunella laciniata, flore magno purpureo T. B. 3. 429. Ye ne crois pas qu’il faille fcparer l’efpece dont parle J. Bauhin,,de celle qui: w elt nommée dans le Pinax ; car la femence de la mefme plante produit des pieds dont les fleurs A des environs de Paris. Hétb.VI. 40% font de differente grandeur. Cette plante naift à Verfailles autour de la piece des Suiffes. BRUscoUSs. Voyez Rufèw plus bas. BRyonN1A afpera five alba, baccis rubris C.B. Pin.297. Voyez la IV. Herborifation. Cet- te plante fe trouve à Meudon,à Verfailles, à Saint Germain, à Montmorency, à Fontainebleau. BucLzossum fylveftre, minus C.B. Pin. 256. Voyez la II. Herborifation, Cette plante eft commune le long des chemins à Montrouge, à Bagneux, à Chaftenay, à Palaifeau. BucLossumM arvenfe, annuum, Lithof- pu folio Hnftit. rei herbar. Voyez la IV. Her- orifation. Cette plante eft commune à Belleville & à Menil-montant. BucLossu m anguftifolium, femine echi- nato Inftit. rei herbar. Cyroglofum minus C.B. Pin. 257. Ÿ. B. 3. 600. Cynogloffs miner Plinit Col. part. 1. 179. Columnaa bien décrit, & bien ait graver cette plante: C.Bauhin n’a pas eû rai- fon de la feparer de celle qu’il a appellée Cyno- gloffum medium Pin. faut y rapporter aufli lÆe- liotropium minus HII. Tabèrn. Icon. 549. qu’il a rangée fous l’Echium ftorpioides,arvenfe Pin. La figure du Cynogloffum pufillum, Narbonenfe Lob. ‘ne répond pas bien à noftre plante: il femble pluf- toft que Lobel & Pena ayent voulu décrire quel- que varieté de la Langue de chien ordinaire ; ou peut-eftre ils ont voulu repréfenter le Cyroglof- fum Creticum, argenteo anguffo folio Pin. car la fi- gure du Cynogloffum pufillum, Narbonenfe Lugd. qui n'eft qu’une copie de celle de Lobel, ne repré- fente pas mal cette efpece. Il eft mal-aifé de fça- voir fi la Buglofe dont nous parlons, eft le Cyn0- Glofi genus parvum de Cefalpin ; car cet auteur Cord. Diofc, 71. Zrag. 162, 402 Hifhoire des Plantes | n'en dit autre chofe, fi ce n’eft que Oritur ir [y veftribus anzufto folio, ac lappis minutis : com ment decider auffi fi c’eft le Cyrogloffum parvum, Italicum de Camerarius, puifque cet auceur ne fait que le nommer ? il n’y a guere plus de certi- tude à dire que ce foit la Cynogloffs minor Cord. La plante us nous parlons eft mal décrite & mal gravée dans Tragus, fous le nom d’Elatine : elle fe trouve prefque par tout à la campagne. BucuLa Dod. Pempt.135. Voyez la V. Herborifation. Cette plante naïft dans les prai- 4 ries. BucuzLa fylveftris, villofa, flore cxruleo Inftit. re herbar. Confolida media, Genevenfis 7.B. 3.432. Confolida media , pratenfis, hivfuta Æ1.R. Par. Il y a apparence que c’eft la Confol:da media II. Tabern. Icon. 555. Car la figure que Ta- bernæmontanus en a donnée eft fort velué, mais fes feuilles font beaucoup plus grandes que natu- re. Certe plante vient à Meudon, à Verfailles , à Montmorency. BucuLaA fylveftris, villofa, flore fuaveru- bente Inftit. rei herbar. Confolida media , Gene- « venfis, flore rubello 7. B. 3. 432. Bugula carneo N flore Cluf Fift. xlij. La figure que Clufius a W donné de cette plante n’eft pas mauvaile ; mais la defcription ne luy convient pas : car cet auteur ne « dit pas qu’elle foit veluë ; il affeure qu’elle ne dif. fere de la Bugle ordinaire que parce qu’elle eft plus-pctite , & que fes fleurs font carnées. | BucuLa fylveftris, villof:, fore albo In- ftit. rei herbar. Confolida media Genevenfis flo*e albo Ÿ. B. 3. 432. On trouve ces differences de " Bugle dans les lieux fablonneux du Bois de Bon- « dy, & dans le grand Parc de Verfailles. PME: des environs de Paris. Herb.VI. 40$ BuzéocaAsTANUM majus, folio Apii .B Pin.162.! BulbocaflanumT. B. 3, part. alt. 30. Bulbocaflanum Dod. Pempt.334. Terre-noix. 11 y à deux figures de cette plante dans l’Hiftoire des Plantes de Lion. celle du Bxlbocaffanum mas Lugd. 773: Tralliani, -& celle du Bolbocaflanum grandius © 174. Dod. Bunium ; maïs ces deux figures ne valent rien , quoyque!les racines foient mieux repréfen- tées dans la premiere sf dans la feconde : la def- cription de celle-cy eft la meilleure; car on ya comparéiles feuilles du Bwlbocaflannum à celles du Perl, & dans la premiere , on les a comparées à celles du Fenoüil: Il y a beaucoup d’apparence que Mathiole a voulu faire graver le Bulbocafta- num fous la figure de l’Oerunthe I. mais cette fi- gure eft bien imparfaite, Camerarius y a fair Cæm. Epis. ajoufter les umbelles. J. Bauhin a donné une mé- ‘°°: chante figure de cette plante ; maïs il l’a fort bien décrite : cet auteur n’eftoit pas perfuadé que ce fuftle Pancafeolus Cefalp. car Cefalpin a compa- ré les feuilles de cette plante à celles du Gera- nium , où de l’Anemone, & il dit re {es fleurs {ont purpurines. M. Raï a eû raifon de douter s’il » fallott faire deux efpeces de Bulbocaffanum, ainfi quéf IEfvoit dañs le Pinax ; car on n’en fçauroit juger que par ce que Camerarius & Lonicerus en Zon. 16m, 11 ont dit : le premier s'explique en ces termes, Bul- 25. bocaftanum alterum , minoribus foliis & bulbis in traëtu Rhenano frequens ; le dernier ne le décrit pas, mueux. Cependant il y a un petit Buléocafta- num qui vient dans les fentes des rochers en Pro- vence & en Languedoc, quieft tout à fait diffe- rent du commun, & qui ne change pas par la cul- ture : je ay nommé Bxlbocaffanum minus, faxa- tile, Peucedani folio Inflit. rei herbar. & Colums M Col. part. alt. na l’a fait graver fous le nom de Cyminurs Bu: bofum : C. Bauhin s’eft trompé, lorfqu'il a rap 8% Elem. de Bot. Plaich,3+s. | + Hifloire des Plantes porté cette plante à lOéxanfhe Api folio Pin. Le Bulbocaftanum dont nous parlons ;croift dan: les # champs autour de la Juftice de Montfaucon. BUrLEvRU-M foliofubrotundo, five vul: : gatiflimum C.B. Pin.278. Voyez la I. Her: borifation. Cette plante croift à Meudon, à Ver- failles,à Saint Germaini,,à Montmorency, à Fon- ! tainebleau. | 1155 0 BurieveruUm perfohatunmi,rotundifohium, énnuum Inftit. rei herbar. Perfoliata vulratiffima. féve avvenfis C.B. Pin. 277. Perfoliata fimpliciter e-mail. dicfa annna ; vulgaris 7. B. 3. part. 21 98. Per foliata Dod. Peript.104: Percefeuille. ‘Elle fé" trouve dans les charñps qui font entre Ruelle * Mont-Valerien & Saint Clou. BURSA PASTORTIS major, folio finuato C.B. Pin. 108. Voyez la L. Herborifation. Cette plante eft des plus communes de la campagrie. Buromus Cæfalp.$53: Voyez la T11.: Herborifation. Cette plante vient prefque dans tous les lieux marefcageux. BuUuTomus flore albo nie \pei horbas: 3s Tryo Voyez la III. Herborifation. C4 -Cy quelquefois meflée avec la précedente. | Buxus arbotefcen$s C.B. Pin. 471. Buxus 7.B. 1. 495. Dod. Pempt. 782. Bouis, ou Buis. Tragus a pris l’embrion du fruit de cet arbre pour fa fleur. Cefalpin, J.Bauhin, &.M. Raï ont cru | que le fruit fuccedoit à la eur : cependant'it eft certain que ces parties naiflent dans des endroits feparez, quoyque fur le mefme pied: je les ay fait: graver exactement. Les feuilles de Bouis font ameres, fençcat mauvais, & rougiflent tres-pew AA STE 7 4 rire ! | dés environs de Paris. Hérb. VI. 405 lépapier blew: on tire du bois de cet arbre un ef ir acide, &unce huile féride. Quercetan ei'ime & cette huile pour l’épilepfie, pour les vapeurs, Sc pour le mal aux dents : rectifiée & circulée en- faite âvecun tiers de bon efprit de vin,ellé eft fort, e-slu muy adouciflante, &:fort aperitive ; on en fait prendre | jnze ou vingt goutes mefées avec du ere ou deila poudre de Reygliffe : on mefe cetre huile non reËtifiée, avec du beurre fondu pour én graif- ferle canéer : on en fait un liniment avec l’huile dé Millépertuis pour le rhumatifine , & pour la utte.. Etmuller, & pluficurs autres auteurs, ouftiennent que l’on peut fubitituer le Bouis au Gayac! lebois de Génievre au Saffafras, & les ra= cines, de Bardane &-de Benoïte, à la Squine & à Ja Salfepareille. Le Bouis fe trouve dans les Bois ” fontentre Roufligny & Chantecog , au-delà e Saint Clair , fur le chemin de Marcouffy: il en a au fi-du cofté de Chevreufe auprés de Chat, teaufort {ur Ja Butte aux Bouis. CALAMINTHA huinilior, folio rotundio- re Infür. reiherbar. Voyez la II. Herborifation. 1 CALAMINTHA vuluaris vel officinarum Germaniæ C.B. Pin.228. Calamintha magno flo- re, vulgaris 7. B. 3. part. 2.228. Calamintha montana Dod: Pempt. 98. Calament. Cette lante ft remplie de fel volatile, aromatique, Lotus : clle eft flomacale, diuretique, aperitive, .& propre pour provoquer les ordinaires ; il faut s’en fervir à la maniere du Thé : fa décoétion en Jlavement appaife la colique ; cette décoétion ré- fout les tumeurs œdemateufes, & fortifie les par- ties. Le Calament fe trouve dans la Foreft de Saint Germain. CazTHa arvenfis C.B. Pin.276. Voyez 2 4 bi en 26 Liu 7 MER Er r dé TT LÉ à LÉ, D SA DATE, 406. Hifioire des Plantes la 111. Herborifation. Cette planteeft fort com muné dans les fables & danslesvignes. :: 1: . CAMPANULA minor, rotundifolia , vul garis C.B. Pin.93. Voyez la 111. Herborifation. Cette plante eft fort commune à Meudon, à Ver failles, à Saint Germain, à Montmorency. © # CAMPANULA radice efculenta, flore cæ tuleo H.L. Bat. Voyez la 111 Herborifition: Cette plante a les fleurs en cloche : cependant el: les font à quatre feuilles dans la figure-deMathio- le, & reflemblent pluftoft à celles du Linl:'élles font auffi plus grandes que nature. Cette plante efttres-commune à la campagne. rer 1108 CamMrPrANULA anguftifolia, cærulea J.B.\ 2. 803. Voyez la 11. Herborifation. Cette plante” vient dans les Bois de Meudon, de Verfailles, de” Saint Germain, de Montmorency , de Fontaine= bleau. je Ah) d CamPrANULA anguftifolia, alba J.B. 2% 802. Cette efpece fe trouve quelquefois'meflée avec la précedente. H 3 CaAMrANUL A arvenfis;ereéta H.L. Bat. Voyez la IV. Herborifation. Cette plante ainfi que la fuivante, viennent communément dans les champs. CAMPANULA arvenfis, procumbens In Ait. rei herbar. Voyez la IV. Herborifation. CAMPANULA pratenfis, flore conglome= rato C.B. Pin. 93. Voyez la 111. Herborifation. Cette plante fe trouve autour de Fontenay aux! Rofes & du Pleffis-piquer;à Meudon; à Ruel dans» ie bois : à Montmorency ; à Fontainebleau. CamrANULA horterfis,Rapunculi radice C.B. Pin. 94. Campanula repens , flore minore séeruleo 7. B. 2, 806.. Cette plante trace fur cette” PRE: RE MR LL ee x HOME PA | él $ x des environs de Paris. Herb.VI. 407 ande cofte qui eft à cofté de la Machine de 1: LAURE “ C , MPANUL A vuloatior, foliis Urticæ,vel major & afperior C.B. Pin. 94. Campanula ma- jor Gr afperior, folio Vrtica 7. B. 2. Sos. Cervica- ria Ji d Dod. Pempt. 164. Trigus dit que les mges de cette plante {ont quarrées ; mais elles ne font qu'anculeufes. Cefalpin, Dodonée, & pref- que tous Les aureurs affeurent qu’elle eft vulnerai- re; & fur tout qu’elle eft propre pour guerir les ulceres , & les tumeurs de la gorge: de-là vient qu'on l’a nommée Cervicaria <> Vuularia. La graine de cette plante cultivée dans les jardins. produit des picds à fleur blanche ; & d’autres qui ont les feuilles moins rudes, & les Aeurs violet ti- rant {ur le bleu : il.y a apparence que c’eft celle que Dodonée a appellé Cerurcaria majoris altera fhectes; & C. Bauhin Campanula Trtice foliis oblongis , minus afperis Pin: L’efpece dont nous arlons , naïft dans les Forefts de Saint Germain, de Montmorency, de Fontainebleau. CarRIFOLIUM Germanicum Dod. Pempt. 4m. Voyez la V. Herborifation. Cette plante vient dans tous les Bois autour de la ville, CARDAMINE pratenfis, magno flore pur< afcente Inftit. rei herbar. Voyez la IV. Her« Porifation Cette plante fleurit dans le printemps à Meudon , à Verlailles, à Palaifeau, à Montmo- rency. CarDuUUS ftellatus, five Calcitrapa J.B.3, 89. Voyez la L.Herborifation. Cette plante vient fur tous les chemins. ù Carpuus ftcllatus, luteus, foliis Cyani C B. Pin.387. Spina folffitialis .B. 3. 90. Dod, Pernpt. 734. La figure que Dodonée a donné ds dE …... un. ÉÉE EA Lugd. 1464. Gefr. Hort, #82 Col. part. 1. 3%: 403 Hifloire des Plantes | cette plante eft meilleure que celle de Lobel : {es feuilles d’en-bas ne font pas mal repréfentées dans celle que l’auteur de lHiftoire dés Plantes de Lion a fait faire de la Zeucacantha quorundam : il ya apparence que Gefner a connu la plante dont nous parlons, fous le nom de Spina citrina vel lutea, & fous celuy auffi de Spina folffitialis; 1l af- feure qu’elle eft bonne pour la jauniffe. Camera- rius dit la mefme chofe, & la loué pour toutes fortes d’obftruétions , pour la cakexie, pour lhy- dropifie , pour la pleurefie , & pour la fciatique. C.Bauhina confondu cette planteavecle Carduus ftellatus , mitior, Apulus, Spina folffitialis altera Col. mais la plante que Columna a appellée de ce nom eft tout à fait differente de la noître. Celle dont nous parlons vient autour de Vaugirard , & dans la plaine de Grénelle & de Montrouge : on la trouve auffi auprés de Fontenay aux Rofes, du Pleflis-piquet , & de Saint Denys. : CAaRDUUS mutans J.B.3.5$6. Voyez la 11. Herborifation. Ce Chardon , & le fuivant, paiflent fur les bords des chemins. CaARDUUS nutans, flore albo J.B.3. 56. Voyez la Il. Herborifation. CARDUUS tomentofus Acanthi folio, vul- garis Inftit.rei herbar. Voyez la I. Herbori'ation. Ce Chardon vient fur les remparts de la ville, CaArRDUUS lanceatus, latifolius C.B. Pin. 385. Voyez la Il. Herborifation. Ce Chardon vient für les bords des chemins. CarDuUUs caulecrifpo J.B. 3.59. Voyez la IL. Herborifation. Ce Chardon, & le fuivanr, naiffent fur les remparts de la ville. CARDUUS Acanthoïdes ].B. 3.$6. Voyez L 11. Herborifation, 3 | CARDUUS d.-olridl RE « LS er La Fa des environs de Paris. Herb.VT. 409 » CaroDUUSs capite rotundo, tomentofo C. B. Pin.382. Voyez la V. Herborifation. Ce Chardon fe trouve autour de Fontenay aux Ro- fes, & du Pleflis-piquet, à Meudon, à Verfailles, à Saint Germain, à Montmorency. CarLiNA fylveftris, vulgaris Cluf. Hift. cLvi. Voyez la II. Herborifation. Cette plante fe trouve fi les taillis. CarpPiNuUs Dod. Pempt. 841. Offrya Ul- no fimilis , fruëtn in umbilicis foliaceis C.B. Pin. 427. Fagus fepium vulzo,Oftrys Theophrafti .B. . z. 145. Charme. Il vient dans tous les Bois. - Canrvi Cæfalp.2or. Voyez la I V. Her« borifation.Cette plante vient dans les prairies hu- - mides de Meudon, & de Montmorency. CARYOPHYLEATA vulgaris C.B. Pin. 321. Voyez la IV. Herborifation. Cette plante cft commune dan$ les Bois. | CarRYoOPHYLLUS fylveftris, vulgaris, latifolius C.B. Pin. 209. Voyez la III. Herbo- rifation. Cette plante eft commune fur les colli- nes de Meudon, de Verfailles, de Saint Germain, de Montmorency. CaRY*OPHYLLUS fylveftris, barbatus | C.B. Pin.209. Voyez la LI. Herborifation. Cet- te plante fe trouve die les Bois de Meudon, & de Saint Germain. CarYyoPHyLLUSs fylveftris, prolifer C.B. Pin.209. Voyez la II. Herborifation. Cet te plante vient prefque dans tous les fables auprés de la ville, . CassipbaA paluftris, vulgatior, flore cæru< leo Inftit. rei herbar. Voyez la III. Herborifa« tion. Cette plante eft commune dans Les lieux ma: pcfcageux. $ 5E S 410 Hiffoire des Plantes | . Cassipa paluftris, minima,flore purpur4s fcente Inftit. rei herber. Gratiola latifolia, nofiras Park. Theat.z20. Gratiola latifolis Ger.s81. Ly- fimachia galericalata, minor Raï H'ft. 572. Ly- firnachia galeata, minor, flore carneo, [eu Gratiolæ latifolia Gerardi H.R. Par. M. Rai a bien décrit cette plante : la figure que Gerard & Farkinfon en ont donné n’eft pas trop bonne. On trouve cet- te plante à Meudon autour de l’Eftang de la Ga- renne; à Verfailles auteur de celuy de Porché- Fontaine, & à Montmorency autour du grand Eftang. (à CASTANEA fylveftris , quæ peculiariter Caftanca C.B. Pin. 419. Caf£anea Dod. Pempt 814. Chaftaignier. Les Chaftaignes engraiffent, & {ont d’aflez bonne nourriture ; mais elles ref- ferrent aufli, & produifent quelquefois des vents : la farine des Chaftaignes meflées avec le miel, . Oo, s . ou les Chaftaignes roties & malaxées avec le miel & les fleurs de Soufre , font un élcétuaire propre pour ceux qui crachent le fang, ou qui lui beaucoup : la décoétion des Chaftaignes, ou leur écorce torrefiée, foulagent ceux qui ont le cours de ventre; la petite peau qui eft fous l’écorce a la mefme vertu : une émulfion faite avec les Chaf- taignes,la femence de Pavot, & l’eau d’orge,adou- cit l’ardeur d’urine. Les Chaftaignes font douces, un peu ftiptiques, & tougiflent le papier bleu ; ce ui fait connoiftre que l’alun & le foufre-domi- nent dans ce fruit. “ CATAR1IA major, vulgaris Inftit. rei her= bar. Voyez la I V. Herborifation. Cette plante vient à Meudon, à Verfäilles, à Jouy , à Saint Germain. ” CAUcALIS arvenfis, echinata, magno flo« Haies hé. des environs de Paris. Hérb. VI. ‘411 te CB. Pin. 152. Lappula canaria , flore pulchro magno, albo }. B. 3. part. alt. 79. Caucalis Dod. Pempt. 700. Echinophora mvxvexgers , an Diof- coridis Gingidium Col. part. 1. 91. Tragus a don- né une méchante figure de cette plante;& mefme fur La defcription que cet @teur en a fait , il eft mmal-aifé de {çavoir s’il a voulu parler de cette ef- ece de Caucalis, ou de quelque autre. 11 en eft de mefine de la defcription de la Lappola canaria di Plinie d'Anguïllara: il femble mefme qu’Anguil- -##8: 317 lara a pluftoft décrit le Cancalis Dauci fylveftris folio, echinato magno fruélu Bot. Monfp. car cet auteur affeure que le fien a la feuifle fmblable à celle du Baucus. La figure de Lonicerus qui l’ap- pelle Tribulus fylveftris, Lappula campeltris ne vaut rien : il yen a deux figures dans l’Hiftoire des Plantes de Lion ; l’une fous le nom de Carica- lis Dodonai ; & l’autre fous le nom de Myrrhi Lappa Dalechampi , dont la figure eft fort mau- vaife. «Le Caucalis dont nous parlons, vient dans les champs autour d’Antoni, & de Huiflous : on en trouve aufli du cofté de Saint Germain. Caucaz1s arvenfis, echinata, parvo flore & fruêtu C.B. Pin.152. Lappula canaria , flore minore five tenuifolia .B. 3. part. 2. So. Echino- fhora tertia EEE NT purpsrea Col. part.r. 07. La figure que Columna à donné de cette plante eft meill: ure que celle de J. Bauhin. CaucaLrs arvenfis, echinata, latifolia C.B. Pin.158. Lappula canaris, latifolia, five Caucalis . B. 3. part. 2. 80. Echinophora quart4 major FhaTÜuRo purpurea Col. tart.r. 97. Cet- te plante eft bien gravée dans Columna ; il faut rapporter le Caucali: flore rubeo, fol.o latiore Lob. !ob.Icon.728, . “quoyque la figure n’en foit pas trop bonne : ainf S i Zuzd. 1290. Q 1291, 432. Hiffoire des Plantes la plante dont nous parlons n’eft pas differente di Caucalis lato Apii folio C. B. Pin. 1lne faut pas confondre avec ce Caucalis le Gingidium de Ce- falpin : car la plante à qui cet auteur a donné ce nom , a plus de rapport avec les autres efpeces de Caucalis , qu’avec cekke-cy. M. Magnol a remar- qué que la Zappa boaria de l’Hiftoire des Plantes de Lion , eftoit differente de la plante dont nous parlons, & qu’il ne falloit pas la diftinguer du Caucalis Monfpeliaca , echinato magno fruëtu Pin. Noftre Caucalis vient dans le Parc de l’Ab- baye de Charone ; autour de Belleville, & de Me nil-montant ; dans les champs entre Juvify & Ef- {one , & dans les vignes que l’on trouve en allant de Fontainebleau à Moret. CENTAURIUM MINUS C.B.Pin.278. Voyez la IL. Herborifation. Cette plante fe trou- ve à Meudon, à Verfailles, à Saint Germain , à Montmorency, à Fontainebleau. CENTAURIU-M purpureum, minimum Mor. H.R. Blef. Hit. s66. Centaurium mini- num , purpureum, vamofum Bot. Monfp. J'ay trouvé cette efpece dans la Foreft de Fontaine- bleau, + n- CENTAURIU M luteum, perfoliatum C; B. Pin.278.Perfoliatum Centaurium luteumT.B, 8.355. Centaurinm luteum Cam. Epit. 427. La figure que Camerarius a donné de cette plante,eft meilleure que celles dont Clufius, Lobel & Ta- bernæmontanus fe font {ervis : 1l y en a deux mé- chantes dans l’Hiftoire des Plantes de Lion; l’une fous Le nom de Centaurium luteum, prius; & l'au- tre fous celuy de Centaurium luteum , alterum. Cette plante fe trouve tout au bout de l’Eftang de Montmorency du cofté quieft oppofé à La Chauf MP TRE des environs de Paris. Hetb.VI. 41$ : elle vient aufli dans la Foreft de Fontaine- bleau. | ."Csra fylveltris, ténuifolia, prolifera Infits : vei herbar. Allium fylvefire, tenuifolinm Lob, Icon. 172. J.. Bauhin a eû raïfon de croire que cette"plante n’eftoit pas differente de l’Allinm ca ninum I: Trag. de l’Alliwm campeftre Cord.: de VAllium fylueftre primum Fuchf & de l’Allium Jlveftre minnus Dod. ainfi je crois que l’Allium Jilveftre, campeltre , purpurafcens Pin. ne doit pas citre feparé de l’Allium campeltre , juncifolium., Capitatum, purpirafcens,majus Pin. dont l’Allium Jolueltre, capitatum,purpuraftens, minus ne paroift qu'une varieté. La plante dont nous parlons eft commune dans les vignes de Chaftenay, du Plef- fis-piquet, de Fontenay-aux-Rofes, de Verrieres, de Palaifeau. s -Cera montana, bicornis, flore obfoletiore Inftit. rei herbar. Allium montanuwm, bicorne ,flo- ve oéfoletiors C.B. Pin. 75. Allit montani 10. fh=- cies IL. Cluf. Ætift. 194. Cette plante fe trouve en- tre le Pec & Chatou. CEerRasus [ylveftris, amara, Mahaleb pu- tata J.B.1.227. Cerafd affinis C. B. Pin. 451. L'auteur de l'Hiftoire des Plantes de Lion a don- né une méchante figure de cette plante fous le nom de Wacciniwm Plinir, Lacatha Theophrafti : celle de J. Bauhin n’eft pas mauvaife : les fruirs de cet arbre font mal repréfentez dans les figures de Cordus & de Camerarius. Cette plante croift dans les Bois de Verrieres , de Bondy, de Fontai- . ncbleau. CHÆRoOPrHYLLU M fylveftre, perenne, Cicutæ folio Inftit. rei herbar. Voyez la III. Her- borifation, Cette plante eft des plus communes de S uj + ; =, +, FR At4 Hifloire des Plantes la campagne, ainfi que la fuivante. CHÆROPHYLLUM fylveftre, femfnis bus brevibus, hirfutis Inftit. rei herbar. Voyez la III. Herborifation. | n* à 191 CHaMzæDRyYS minor, repens C.B. Pin. 243. Voyez la 11, Herborifation: Cette plante eft tres-commune prefque dans tous les Bois. CHaAmMzxDRyYSs laciniatis foliis Lob. Icon. 395. Voyez la II. Herborifation. Cette plante n'eft pas rare dans les bois, & quelquefois dans Jes champs. | À CHamzpD ysfruticofa, fylveftris, Melif- fz folio Inftir. rei herbar. Voyez la II. Herbori- fation. 1! n’eft prefque point de Bois autour de “Paris où l’en PA PEan rt. VS CHamzæDRrys paluithis, éieféens, few Scordium officinarum Inffit fi herbar. C. B. Pin. 247. 7. B. 3. 292. Dod. Perle, 1264 Chamarraz, Germandrée d’eau. On doit la con- noifance de ceue plante à deux perfonnes fort .Adv.210, diftinguées par leur fcience, Gæillaume Peliffer Evefque de Montpellier, & Rondeler fameux Pro- feffeur en l’'Uhiverfité dela mefme ville: Par lo- deur de l’Aïl qui efêtres, fenfible dansTe Scordiym, ils découvrirent en fe promenant à la campagne de Montpellier, que c’efoit la plante à qui les an- ciens avoient donné ce nom. La compataifon que Dodonée fait des fleurs de cette plante avec celles - du Zamium n’eft pas trop juite ; car 1l eft certain que celles du Scordinm font tout à fait femblables _ à celles de la Germandrée. Ces fleurs font mieux Tabern.icn. xepréfentées dans la figure que Tabernæmonta- 761. © 762 nus a nommé Scordium , que dans celles à qui le mefine auteur à donné les noms de Scordium ma- js Gr minus : d’ailleurs, ces figures ont les tiges à dé Varie ps des.environs de Paris. Hetb. VI. 41? tondes, & la premiere les a quarrées. Le Scordinm eft amèr, aromatique, & rougit un peu le papier bleu : cette plante contient un fel volatile huileux, dont lé fel ämmoniac n’eft pas entierement dé- compofé ; mais enveloppé de beaucoup de fou- fre. Le Scordium eft un bon fondant ; il eft aperi- tif, diuretique, fudorifique : il en faut faire boire l'infufori dans les fiévres malignes, dans la petite verole , dans la rougeole, & dans les maladies de Ja peau. Pour rétablir l’appetit, pour fe garentir de la goutte , pour faire mourir les vers, pour pu- rifier Le fang par l’infenfible tranfpiration , on fe fèrt du Scordium à la maniere du Thé; ou bien l'on en fait bouillir une pincée dans un bouillon dégraiffé : demi-once d'extrait de cette planteen bolus, où une once de la conferve de fes feuilles & de fes fleurs fout ordinairement fuer: cette confer- ve eft en ufage pour les perfonnes qui crachent des matieres purulentes, & pour celles quin: font pas reglées. Cette plante eft d’ailleurs déterfive & vulneraire : on l’employe dans les lotions avec la pétite Abfinte & la petite Centaurée; on fais des fomentations avec ces herbes , & on les appli que en cataplafme fur les parties menacées de gangréne. Pour celles qui font gangrénées, il faut auparavant les dépouiller de la chair fphaccelég avec l’eau de fublimé corrofif & Ll’Arfenic, ou avec le beurre d’Antimoine, car fans ce fecours les plantes vulneraires ne fçauroient les ranimer. On fe fert du Scordiur dans le vinaigre teriacal, dans la teriaque dans le mithridat ,dans l'orvie- tan dela compofition d’Hoffman, dans l'antidote de Mathiole, & dans la plufpart des confeétions alexiteres. Cette plante a donné le nom au Diaf- cordium de Fracaftor, & à celuy de Sylvius : elfe S ui #6 Hifhoire des Plantes fe trouve dans les fonds humides à Meudon, à P4# laifeau , autour de l’Eftans de Montmorency, au- tour de l’Abbaye de Livry. | CHAMZÆMELU M vulgare Leucanthemum Diofcoridis C.B. Pin.135. Voyez la I V. Her- borifation. Cette plante eft tres-communé autoux de Paris, ainfi quela fuivante. , CHAMZÆMELU M fœtidum C.B. Pin.135. _ Voyez la IV. Herborifation. Ê CHAMÆMELUM majus, folio tenuwiflimo, caule rubente H.R. Monfp. La racine de cette plante eft ligneufe, longue de quatre ou cinq pou- ces, épaifle de deux ou trois lignes au coller, blan- chaître, fibreufe : elle poufle pluficurs tiges hau- tes d’un pied , purpurines, fermes, canelées, pler- nes de moële, branchuës vers le haut , accompa- gnées de feuilles femblables à celles de la Camo- mille ordinaire; mais beaucoup plus déliées, vert-brun, ameres, fans odeur : les brins qui font à la cime des branches fouftiennent chacun une fleur d’un pouce de diamétre, dont le difque eft convexe & -compofé d’une grande quantité de fleurons jaunes,découpez en cinq pointes : la cou- ronne eft formée par une rangée de demi-fleurons blancs, longs d’environs quatre lignes, larges vers le milieu,d’une ligne & demie, fiftuleux à leur ba- fe, & garnis d’un filet fourchu ; mais émouffez à leur pointe : ils portent tous,ainfi que les fleurons, {ur £s embrions gréles & déliez, qui dans la fui- te deviennent des femences menuës, canelées,bru- nes , longues d’une ligne : Le calice des fleurs eft une efpece de baflin creux, fermé par plufieurs écailles, brunes fur le dos, & blanchaftres fur les bords. Cette plante croift à Meudon"fur la butte qui eft au-delà de l'Eftang de la Garenne, & dans DCR ERP EN IT CS 6 Al =". des environs de Paris. Herb.VI. 417 Yes foffez d’Aubervilliers ruiné : on la trouve aufli à Verlailles autour de Satauri, & à Montmorency dans la Foreit. CHAM ZM E LU M majus, folio tenuiflimo, caule rubente, flore pleno Inftit. rei herbar. Cette plante ne differe de A précedente que par fes fleurs qui font doubles : feu M. Olivier Dircéteur des Yardins de Trianon, l’avoit trouvée fur le che- min de Verfailles à Marly. | _CHAMÆNERIO N latifolium,vuloare In- ftit. rei herbar. Voyez la [11 Herborifation. Cet- te plante naift fous la Machine de Marly. CHAMÆNERION villofum, magno flore Inftit. rei herbar. Voyez la 1 V. Herborifation. Cette plante, & les fuivantes , fe trouvent à Meu- don, à Verfailles, à Jouy, à Vilacoublay, à Mont- morency. | CHAMZÆNERIO N villofum, majus,parvo flore Inftit. rei herbar. Voyez la 1. Herborifa- tion. | EN CHAMÆNERIO N glabrum,majus Inftit. tei herbar. Voyez la IV. Hetboriation. CHAMÆNERI O N glabrum,minus Inftit. rei herbar, Voyez la IV. Herborifation. HELIDONIUM majus, vuloare C.B. Pin.144. Voyez la I. Herborifation. Cette plan- tceft tres-commune dans les lieux humides. CHELIDONIUM majus, foliis quernis CB. Pin. 144. Chelidonium folio laciniatoT.B. 3. 483. Chelidoninm majus, laciniato flore Cluf. Hift. coiij. Les feuilles de cette plante font bien deflinées dans le Mathiole de C.Bauhin ; mais les: + découpures des fleurs n’y font pas exprimées. Jay trouvé cette plante à Meudon. | .. CHENoOroODIUM folio finuato, cands- S v ‘2 ET ET 418 Hiffoire des Plantes k çante Inffit. rei herbar. Voyez la I. Herborifa- tion. Rien n’eft {1 cominun à la campagne que cette plante. CHENOP O0 DIU x fœtidum Inftit.reiher- bar. Voyez la I. Herborifation. Cetteplante, & les deux fuivantes, font des plus communes de Ia ‘ campagne. CHENoPoDIuUM Pes anferinus f. Ta-. bern. Icon. 427. Voyez la I. Herborifation. CHEnoropDium Pes anferinus 11. Ta- bern. Icon. 428. Voyez la 1. Herborifation. CHENoroDiuM Bétæ folio Inftit. ret- herbar. Voyez la III. Hérborifation.Cette plante fe trouve dans la vallée d’Enfer ; à Verfailles ; au: _ tour de Fontenay aux Rofes & du Plefis-piquet. _ CHONDRILLA juncea,vifcofaarvenfis, quæ 1. Diofcoridis C.B. Pin. 130. Voyez la II. Herborifation. Cette plante fe trouve autour de Vaugirard dans la plaine de Grenelle & de Mont- rouge ; autour de Fontenay aux Roles, &' du” Pleffis-piquet. CHoNDpRrizzraA Sonchi folio, flore luteo=- pallefcente Inftit. rei herbar. Voyez là V.Herbo- rifation. Cette plante naïft à Meudon, à Verfail- les, à Saint Germain , à Montmorency. CHRYSANTHEMUM fesetum Lob. Icon. 552. Chryfinthemum folio miaus fecto,glabroT. 8. 3.105. Bellis litea, foliis profandè incifis, major C.B. Pin. 262. Cette plante fé trouve dans la vallée d’Enfer, à Satauri dans le Parc de Y erfail- les, à Verrieres; à Biévre; à Meudon. CicHoRrium fylveitre five officinarum C.B. Pin.r25. Voyez la V. Herborifätion. Cette plante eft des plus communes de la campagne. Crcura major C.B. Pin.r60. Voyezla 724 | des environs de Paris. Herb. VI. 419 1. Herborifation. Cette plante eft commune à + la campagne. CieurTaA minor, Petrofelino fimilis C. B. Pin. 160. Cicutaris Apii folio F. B. 3. part. 2. 170. Cicutaria fatua Lob. Icon. 280. Ceïte plante vient communément dans les jardins autour de la ville. Cire c x À Lutétiana Lob. Icon. 1266. Sola- nifolia Circaa diffa, major C.B. Pin. 168. Ocima- ffrum verrucarium 7. B. 2. 977. Herba Divi Ste- phani Tabern. Icon. 730. La figure que Tabernæ- montanus à donné de cette plante eft meilleure que celle de Lobel ; car dans celle de Lobel les fleurs y font repréfentées à quatre feuilles , quoy- qu'elles ne foient compofées a de deux feuilles: le mefme défaut eft dans la ficure de J. Bauhin ui dans {à defcription a confondu le calice avec les feuilles des eurs. M. Raï a bien connu la ftru- ture de ces parties ; mais il faut ajoufter à la de- fcription qu’il en a faite, que fes fruits font ordi- nairement divifez en deux loges , qui renferment chacune une femence. Cette plante naïft à Jouy; dans les Bois d’Ecouan, & de Chantilly. CrrRsSIUM acaulos, flore purpureo Taftit. rei herbar. Voyez la III. Herborifation. Ceite plante vient prefque dans tous les Bois. 4 3 Crrsiu m arvenfe, Sonchi folio, radice re pente, flore purpurafcente Inftit. rei herbar. Voyez Ja III. Herborifation. Cette plante trace dans tous les champs. Cirsium pratenfe, polycephalon, vulgare Tnftit. rei herbar. Voyez la 1 V. Herborifation. Cette plante vient dans toutes les prairies marels cageufes. CrRSIU M majus,fingulart capitulo magno, vel incanum varié difle@tum C.B, Pin. 377. Cis- S V3, got dE nr : / 4:0 Hiffoire des Plantes um Anglicum, radice Hellebori nigri modo #- | brofa , folio longo 7. B. 3. 45. Cirfium Anglicum Zob. Icon. 583. M.Raï a bien décrit cette plante: il a eû raifon den’approuver pas le nom de C.Bau- hin; car elle n’a pas les fleurs fort groffes,, ni les feuilles fort découpées. M. Rai a remarqué auffi que cette plante ne paroïfloit guere differente de celle que Clufius a nommé Cirfium Panronicuns z. pratenfe. Noftre Cirfium eft commun à Meu- don; à Verfailles; à Ruel; à Saint Clair; à Mont- morency. CiemarTiris fylveftris, latifolia C.B. Pin. 300. Voyez la 11. Herborifation. Cette: plante eft fort commune dans les hayes & dans les. bois. CLiemaTiTis fylveftris, latifolia, foliis non incifis Inftic. rei herbar. Voyez la 11. Her- borifation. C’eft une varieté de la précedente. CLiinoPoDpiUM Origano fimile C.B. Pin. 224. Voyez fa II. Herborifation. Cette plante eft tres-commune dans tous les taillis. CL;NoPODIUM arvenfe, Ocimi facie C.B. Pin 225$. Acinos multis?.B. 3. part. 2. 259. Ocimum fyluefire, Acinos Dod. Pempt. z 80. Cet- te plante fe trouve dans toutes les terres laboura- bles. - CLiNoropbiuM arvenfe, Ocimi facie, floribus albis C.B. Pin.225. Cette varieté fe trou- ve dans la grande allée, qui va du Fauxbourg Saint Honoré au Pont de Neüilly. Cnicus Atractylis lurea diétus H-L. Bar. Voyez la 111. Herborifation. Cette plante eft tres-commune à la campagne. CNicus pratenfis Acanthi folio, flore fla- vefcente Inftit. rei herbar. Voyez la IV. Herbo- 1 RS ve © desenvirons de Paris. Herb. VI. 45% ilation. Cette plante fe trouve à Meudon le long. du ruifleau qui eft auprés d’Aubervilliers ruiné à côté du regard ; à Joui autour des étangs ; à faint Clair dans les marais ; à Montmorency dans le bois le long-des ruiffeaux. Cnicus pratenfis, Acanthi folio, flote purpurco Inftit.rei herbar. Cette plante nediffete de la precedente que par la couleur de fes fleurs au font purpurines , au lieu que celles de l’autre ont blanc fale , ou jaunaftres. J’ay trouvé celle qui eft à fleur purpurine à Montmorency dans les fonds humides d’un petit bois appellé le bois Jaques. . Cnicus cæruleus,humilis & mitior Inftit. rei herbar. Erynsium minimum mitins, capitulo magno FH, R. Par. Cette plante fe trouve dans les fables entre Etampes & la Ferté - Alais. . CoLzcHircuMm commune C.B. Pin. 67. Voyez la IV. Herborifation. Cette plante fe trouve à Meudon dans le pré marefcageux , qui eft à cofté de la grande piece d’eau: à Palaifeau & à Montmorency dans les prairies. | ConNvozrzvurus major, albusC.B. Pin. 294. Voyez la II. Herborifation: Cette plante & les fuivantes font de plus communes de la campagne. | ConNvoLvuULUus, minor, arvenfis , flore: rofeo C.B. Pin.295. Voyez la 11. Herborifation. ConNvoLvULUs minor, arvenfs, flor candido C. B. Pin.294. ConNvoLvULUs minor,arvenfis, flore albo , cum purpureo umbilico C.B. Pin. 295. ConyzaA major vulgaris C. B. Pin. 265. Voyez la II. Herborifation. Cette plante fe gouye dans la plufpart des bois. Lon.sss. Cafalp,820. A2 7 Hifloire des Planres | Conyza Linariæ folio Inftit. rei herbar:' Linaria foliofe capitulo, late», major €. B. Pin. 213. Heliochryfos Tragi, five Limaria tertia 7. B. : 3.151. Linofÿyris Nuperorum Lob. Icon.4o0. Les figures que Columna & Tabernæmontanus ont. donné de cette plante, font meilleures que celles dont Lobel & Clufius fe font fervis. Les figures de ces deux derniers auteurs fe trouvent dans l'hiftoire des plantes de Lion ; mais elles repre-. fentent mieux l’_4ffer Tripoli folio C. B. Pin. tet qu'il eft torfque fes fleurs {ont pañlées. Les Bauhin ont cité Linaria quarta Loniceri, pour Linaria tertia Loniceri. CorRAzLO1ïIpD»ESs albida {nftit. re1 her- bar. Fungus ramofus, albidus À. B. 3. 837. J. Bauhin croit qu’il ne faut pas feulement rap- porter à cette efpece , le Fungus ramofus C: B.. Pin. @ Imperati ; mais aufh le Funçgus disita- tus , major, & le Fanous candidus, dicitatus Fe) . L minor C. B. Pin. Cclalpin convient que les champignons qu’il appelle Digitelli feu Manine ne different que par la grandeur. Cette plante &c les deux dites fe trouvent em automne dans la Foreft de faint Germain. CoRALEO1IDES flava Enftit. rei herbar. Fungus ramofus, flavus 7. B. 3. 837. Ceue efpece differe de Ia precedente, par fa couleur. CoraALLOIDESs diluté purpurafcens In- ftit. rei herbar. xix. generis efculentorum fungo- um 2. fpecies Cluf. hifi. cclxxvu. il femble auffi que celle-ci né differe des precedentes que par fa couleur. CorRALLoOïDEs cornua Cervi referens, corniculis brevioribus Inftit. rei herbar. AMaf- us Coralloides faxatilis , cornna Cerui referens PRE ‘TR € des environs de Paris. Herb. VI. 41%. C.B. Pin.361. Lithobryon Coralloides Col. part.z. 83. Cétte efpece eft tres commune dans les bois. -CorALLOïIDES cornua Cervi referens, : corniculis longioribus Inftit. rei herbar. Cette, efpece differe de la precedente , non feulement par fa grandeur , mais par les fubdivifions de fes, cornes qui font plus ferrées vers la tige, plus longues & terminées par une pointe fort aiouë : toute la plante à deux pouces , ou deux pouces & demi ke hauteur, life &. gris cendré. On la, trouve dans les lieux fecs du bois de Boulogne, à, Verfailles, à Meudon. :-CoRALLOIDES glabra, corniculis te- nuioribus, bifurcatis Inftit. rei herbar. Cetteef-- pece eft gris cendré ; mais fes cornes font déliées, & fourchues. : - CORALLOIDES afpera, corniculis te; nuoribus , bifurcatis Inftit, re1 herbar. Cette, planté differe de la précedente par fes tiges, qui font garnies de plufieurs tubercules & comme: dentées. Elle fe trouve avec la precedente dans: les Bois de Jouy & de faint Germain. CoRaALLoiDes cornua Damæ referens Anfüur. rei herbar. Cette efpece eft plus grande: que les precedentes. Elle a trois pouces de hau-! teur. Ses tiges & fes cornes font plates , larges d’une ligne & demie , aflez femblables au bois d’un Daim. Cette plante croit à Meudon, à Ver- failles, à Montmorency. CoRALLOIDES corniculis candidiffimis Infit. rei herbar. AMufèus corallinus, five Coral- Lina montana Tabern. Icon. 810. Mufius Coral- loides , five cornutus montanus C. B. Pin. 361. Cette plante vient à Meudon, à Verfailles, 3 faint Germain. | &4 Hiffoire des Plantes CorRNus hortenfis, mas C.B. Pin. 447. Cornus fativa feu domeflica T. B. 1.210. Cornus. Cluf. hifi. 12. Cam. epit. 159. Cornouiller. Ma- thiole & Dodonée n’ont pas eu raifon d’appel-- ler mouflues les fleurs de cet arbre. Elles font à quatre feuilles & quelquefois à cinq.Il femble que . J.Bauhin a confondu ces feuilles avec celles du calice de la même fleur. Camerarius pour s’ac- commoder 2 la defcription de Theophrafte dit. que les fleurs du Cornowiller font femblables à celles de l’Olivier ; mais celles de POhvier font d'une feule piece , les feuilles du Cornouiller/ font tressameres , le fruit eft aigre , ftiprique & rougit le papier bleu aufli vivement que l’alun, ce qui fait conjecturer que ce fruit contient un fel qui lui eft analogue. Ainfi il n’eft pas furpre- nant qu’Hippocrate, Diofcoride , Pline ayent cru ce fruit propre a arrcfter le cours de ventre. Ruel dit que pour cette maladie on le conferve dans des bouteilles remplies de miel ou de firop. Pour la diflenterie & pour reveiller l’appetit on prepare un eleétuaire avec la pulpe de ce fruit paflée par un tamis. Pour faire le vin des Cor- nouilles , il faut fuivant J. Bauhin mettre dix livres de ces fruits, dans cent livres de bon vin, rofé, meflées avec douze livres d’eau ferrée. On laifle fermenter le tout pendant quinze jours; aprés quoi on le foutire & on le met dans des bouteilles pour s’en fervir dans le devoyement. On employe les Cornouilles feches dans les tifa- nes rafraichiflantes & aftringentes. On confit ces fruits fau fucre, oh en fait de ia marmelade. Leur fuc épaifli fans fucre s'appelle le Rob de Cornus. Cet arbre fe trouve dans la foret de faint Germain. lé bi 4 A Ales environs de Paris. Herb. VI. 421$ CorRnus fœmina C.B. Pin. 447. Voyez fa 1V. Herborilation. Cette plante eft commune dans les Boïs. . CoRoON1ILEA minima Inftit. rei herbar. Voyez la 111. Herborifation. Cette plante fe trouve fur les grefferies de Fontainebleau. | CoryLus fylveitris C. B. Pin. 418. Co- vylus fylveftris Lob. Icon. 192. Noifettier fau- vage. La créme de fon fruit que l’on appelle Noifettes ou Avelines de bois, eft bonne dans le calcul & dans l’ardeur d’urine. On en peut faire aufli des émulfions. Quercetan donnoit dans la pleurefie, un gros de poudre de çoques de noifettes , meflé avec autant de Corail preparé qu’il faifoit diffoudre dans un verre d’eau de Chardon benit, ou de Coquelicoc. Tous les Bois d’autour de Paris font remplis de Noifettiers. CRATzÆGUSs foliolaciniato Iaftir. rei her- bar. Sorbus torminalis & Cratagus Theophrafii 7. B.r.63. Mefpilus Api folio, fyleftris, non fbinofa , five Sorbus torminalis C. B. Pin. 454. Sorèus torminalis Dod. Pempt. 803. Alizier. J-Bauhin blafme l’auteur de l’hiftoire des plan- tes de Lion d’avoir donné deux figures de cet zugd, 9 pu arbre, mais 1l faut remarquer que cet auteur #2. avertit que ce n’eft que pour rafrailchir la me- moire du lecteur qu’il en parle une feconde fois. Cet arbre eft affez commun dans les forefts de faint Germain & de Fontainebleau, fon fruit eft à pepin. Il y a dans le jardin royal un arbre qu’on a apporté de Canada qui eft tout à fait femblable à celui-ci; mais fon fruit eft à noyau, on ne f. çau- roit le diftinguer que par cette partie & c’eit ce qui m'a trompé ; Car je l’ay pris pour celui qui croit en France, & je l'ai rangé dans les Elemens 426 Hiffoire des Plantes de Botanique fous le genre de Ncfier. ù CrRucrATA hirfuta C. B. Pin. 33: Voyez la 11. Herborifation. Cette planté eff commune dans les taillis à Belleville ; À Mexil- montant ; à Meudon ; à Verfaïlles : à faint Ger- main ; à Montmorency : à Fontainebleau, | CRUc1IATA paluftris,alba Infit. rei her- bar. Gallinm palaftre, album C.B. Pin. 335. Galliurn albums Tabern. Icon. 151. " CRUCIATA paluftris, fupina, minima Inflit. ret herbar. Cette plante fe trouve aurour de l’eftang de Satauri, dans le'parc de Verfailles. On la difingue de la precedente, en ce qu’elle eft couchée fur terre : fes feuilles n’ont qu’envi- ron deux lignes & demie de long fur une ligne de Jarge, & leur pointe eft beaucoup moins aiguë. Cus cu TA minor Inftit. rei herbar. Epthy- mu five Cufcsta minor C. B. Pin.219. Epithy- mum Tabera. 1con. 357. Dans ce pays-ci l’Epi- thim ne {e trouve pas feulement fur le Thim que l’on employe dans les jardins pour faire des bor-. dures; mais fur celui que l’on cultive à la cam- pagne entre la porte faint Denys & la porte faint Martin. La Cufcute fe trouve prefque fur toutes les plantes. Elle ne fçauroit vivre fans leurs fe- cours, car {es racines periflent quelque temps à- prés que la graine a levé, & alors cette plante, quin’eft autre chofe qu’une touffe de cheveux, rougeatres fe nourrit en s’entortillant autour des plantes voifines ; fes cheveux ne les embraffènt pas feulement , ils s’attachent fortement à leurs écorces par de petits mamelons raboteux, ran- gez en grains de chapelet. Ces mamelons s’in- , finuent par leurs pointes dans les pores de l’é- corce, caflent les vaifleaux dont elle eit tiflué, PTT des environs de Paris. Herb, VI. 41% & reçoivent le fuc nourricier qui s’épanche. Les fleurs de la Cufcute naïffent par pelotons arron- dis : chaque fleur eft un petit godet d’environ deux lignes , percé dans le fond , évafé, découpé en quatre ou cinq pointes & garni de A0. étäminés fort courtes , chargées de fommers jaunes. Le calice eft découpé de mefme que les fleurs, & poufle un piftile qui s'emboëte dans le trou de la fleur, & qui devient enfüite un fruit membraneux , prefque rond , relevé de trois ou quatre coftes arrondies. Ce fruit eft percé dans le fond & appliqué fur une petite capfule, qui eft au fond du calice , lequel envelope le bas dtr . mefine fruit, il renferme quelques femences bru- nes aflez menuës. On ne fe fert pas en medecine de la Cufcute de ce pays-ci. Celle que l’on ap- _ porte du Levant fous le nom d’Epithim de Ve- nife ne purge pas ; ainfi que je l’ay éprouvé plu- ficurs fois. Elle eft pluftoft ftomacale & ape- ritive. CYyNoGzossum vulgare, majus C.B. Pin.257. Voyez la 11. Herborifation. Cette plante vient fur les bords des champs. CyrerRoïpes latifolium, fpicà rufa, five caule triangulo Inftit. rei herbar. Voyez la II. Herborifation. Cette plante croift le long des ruiffeaux. CYrEROÏDES fpicà pendula, breviore Inftit. rei herbar. Voyez la IV. Herborifation. Cette plante eft commune à Montmorency au- tour de l'étang du Chafteau de la Chafle, & à Ruel autour de Pétang du Bois. CrreRoïiDESs velñicariun, humile, lo- cuftis rarioribus Inftit. rei herbar. Voyez la IV. _ Herborifation. Cette plante vient autour de 428 Hiffoire des Plantes Yétäng de Montmorency. 2 + CyreroiDes paluftre, aculeatum, capitulo breviore Inftit: rei herbar. Voyez la 1V. Her- borifation: Cette plante eft commune à Ver failles & à Montmorency. | | Cyreroipes polyftachyon, lanugino- fum Infit. rei herbar. Voyez la IV. Herbori- fation. Cette plante fe trouve à Verfailles , à faint Germain, à Montmorency. SRE CrreRoïDes veficarium, glabrum,fpicà pendula,longiore Inftit. rei hetbar. Voyez la IV. Herborifation. Cette plante croift dans les prai- ries de Palaïfeau. A CyrEROÏDES fpicis parvis, longè diftan- tibus Infic. rei herbar. Gramen Cyperoides fpi-. cis parvis, longiffimè difantibus Rau biff. 1295. Cette plante fe trouve à Montmorency ; ainf que la fuivante. -CvrerRoïpss polyftachyon, fpicis tere- tibus , etcétis infit. set herbar, Gramen Cype- roides, polyffachyon, fpicis teretibus, ereétis Rai Cat. Angl. CyrEeROïDES nigro-luteum, vernum, majus Inftit. rei herbar. Voyez la IV. Herbo- rifation. Cette plante & la AE fe trouvent dans les bois & dans les prairies. CyrERoïîDES nigro-luteum, vernum,mi- ous Inftit. rei herbar. Voyez la IV. Herbori- fation. CyrERUSs vulgatior, paniculà fparfa In- fit. rei herbar. Voyez la 1 V. Herborifation. Cette plante eft commune à Montmorency & à Ruel. CyrerRUs minimus, paniculà fparfa, nigri- cante Infit. rei herbar. Voyez ia I I 1. Herbo- des environs de Paris. Herb. VI. 42g rifation. Cette plante fe trouve autour de l’é= tang de Montmorency. CyYrERUs gramineus J.B.3.$04. Voyez la IV: Hetborifation. Cette plante vient dans les prairies de Palaifeau, dans les marais de faint Clair; à Montmorency autour de l'étang, & du Chafteau de la Chafe. CyTisus fcoparius, vulgaris, flore luteo Inftit. rei herbar. Genifta angulofa dy ftopariæ C. B. Pin: 395. Genifta angulofàa , trifolia 7. B. 1.388. Genifla Dod. Pempt. 761. Genet. C- Baubhin a cité par mégarde Genifla minor , feu non aculeata Lon. pour Genifla major feu non aculeata Lon.Cordus a remarqué que cette plan- Los.53 _ te puoit comme le Sureau ; fon odeur me paroit lus forte , & approche ce me femble de celle des huiles fetides ; fes feuilles font ameres, & ne rougiflent pas le papier bleu. Ce qui fait con- jeturer qu'elles contiensient un {el femblable au fel naturel de la terre, meflé avec beaucoup d'huile fetide, ainfi cette plante eft aperitive & _diuretique. Pena & Lobel affeurent qu’en Guiene & en Auvergne le peuple mange en fa- lade les fleurs duGeneft , fans qu’il fe plaigne d’aucune envie de vomir. Simon Paulli a pour- tant obfervé que deux gros de ces fleurs infufees dans de l’hydromel purgeoient tres-bien. Si cela ef, il y a apparence que c’eftle vinaigre qui ar- rête leur vertu purgative ; car tout le monde fçait que les acides affoibliffent les purgatifs. Dans les Pays bas & en plufeurs endroits d’Al- lemagne on confit au vinaigre & au fel les bou- tons des fleurs de cette plante, de mefme que l'en confit les Capres en Provence, en Italie & A en Efpagne, Ces auteurs ont aufli obférvé que Zib 2. de ;n- gref. ad in- frmos* 430 Hiffoire des Plantes les femences du Gencft étoient fort peu emeti: qe Pour le calcul Tragus recommande l’eau diftilléc des fleurs de Geneit, il dit qu’un-fcru- pule de fa femence en poudre pafle. pour fudori- fique , & qu’un verre du fuc des branches de Ge. neft macerées dans l’eau, foulage fort ceux qui ont la fciatique & l’efquinancie. Dodonée or- donnoit l’infufion des tendrons de Geneft pour faire pañler les urines, & Les ferofitez des hidro- piques & des cakeétiques , il leur faifoit boire aufli les cendres de ia mefme plante infufées dans du vin blanc ; mais il avertit qu’elles font fort acres. Qn peut les corriger avec la créme de tartre. Jules Cefar Claudin les mefloit avec le {el d’Abfinte, & il a publié ce fecret comme un excelletit remede pour l’hidropifie , l'extrait des feuilles de Geneft a les mêmes vertus. La conferve & l’extrait des fleurs font propres pour les maladies de l’eftomac. On les employe dans les pilules balfamiques que l’on fait prendre au commencement du repas ; ces pilules fortifient & tiennent le ventre libre, en voici la defcri- ption : Meflez l'extrait que l’on aura tire de huit onces de Rhubarbe, l’extrait tiré de pareille quantité d’Aloës , quatre onces de Maftic , fix onces de Myrrhe, deux onces de Safran,une once d'extrait de fleurs de Geneft, & autant de baume de Perou , il faut en faire des pilules & en don- ner un gros. 1] n’eft rien de fi commun que le Genéft dans tous les bois autour de la ville. CyTisus fcoparius, vulgaris, flore magno, albo Inftit. rei herbar. Genifla alba Tabern. Icon. 1100. Geneft à fleur blanche. Cette belle varieté de Geneft a efté découverte dans les fo- sefts de Dourdan par M. Breman Directeur de hide des environs de Paris. Herb. VI. 435t ‘la culture des plantes du jardin royal, qu’il en- sichit tous les jours de ce qu'il y a de plus rare dans le Royaume, & dans les pays étrangers. + DamasoniuM. ftellarum Lugd. 1058, 1.2. 3. 789. Plantazo aquatiCa , fiellata C.B: Pin. 190. Cette plante a les racines cheveluës, blanches, qui pouffent des feuilles liffes, longues d’un pouce, quelquefois de deux fur demi pouce de large. Elles font pointuës, échancrées à leurs bafes & foutenuës par une queuë, longue depuis un pouce jufques à trois, garnie de deux oreilles à fa naïffance. Les tiges font nuës, divifées en ra- meaux dont les brins font terminez par de petits rayons difpofez en umbelle , longs d'environ un ouce & demi, chargez chacun d’une fleur à trois feuilles blanches avec l'onglet jaune, pref- que rondes, & longues d’environ trois lignes ; le milieu de la fleur eft occupé par une toufle d’étamines, chargées de fommets jaunes qui en- tourent un piftile à fix rayons, ce piftile devient dans la fuite un fruit en étoile compofé de fix gaines longues de quatre-ou cinq lignes, mem- Elem. de raneufés, plates par les côtez , pointuës , pofées B°+- plaska de champ ; attachées au mefe centre, remplies °° de deux ou trois femences noiratres, luifantes, longues d’une ligne, ornées de petits cercles fur le dos. Cette plante feurit dans le mois de Juin, fon fruit meurit enfuite. On la trouve autour des lacunes , dans le Bois de Verrieres dans les endroits où les eaux ont croupi pendant l’hiver ; dans les maresentre Eflone & le Pleflis-Chénaye, D 'aucus vulgaris Cluf. hift. c x x vr11. Voyez la V. Herborifition. Cette plante & les trois fuivantes font des plus communes de la campagne. Gefn. hort. Germ.256. à32 Hiffloire des Plantes D aucUus annuus, minor, flofculis ruben%: tibus Infit. rei herbar. Voyez la I. Herbori- fation. - D'Aucus annuus, minor, flofculis albis Inftit.re1 herbar. Voyez la I. Herborifation. DaAucus annuus, ad nodos floridus In ftit. rei herbar. Voyez la 1. Herborifation. DELP HINïiUM fevetum, flore cæruleo Infüt. rei herbar. Confolida regalis, arvenfis, flore carnleo C. B. Pin. 142. Confolida regalis flore minore 7. B. 3.210. Delphinium vulyare Cluf. hift. cv. Pied d’Alouette fauvage. Taber- næmontanus dit que la conferve de fleurs de cette plante appaife les tranchées des enfans, & Simon Paulli affeure que ces fleurs macerées en eau rofe , & appliquées en cataplafme appaifent linfammation des yeux. On dit que cette plante cft vulneraire & diuretique. Elle fe trouve pref- que dans toutes les terres Jabourables. DENS LEOoN:xs latiore folic C. B. Pin: 126. Voyez la III. Herborifation, rien n’eft fi commun à la campagne de Paris que cette plante. | DiciTaz1s purpurea J.B. 2.812. Di- gitalis purpurea, folio afpero C. B. Pin.243.Digi- talis Dod. Pempt. 169. Digitale rouge. Il fem- ble que Tragus n'ait diftingué la Digitale ToU- ge de la jaune, que par la couleur des fleurs : cependant ces efpeces font tres differentes par les feuilles. 11 eft furprenant que C. Bauhin ait dit que cette efpece a les feuilles en elles font au contraire fort douces. Cette plante paffe pour vulneraire. Gefner rapporte qu’à Boulogne en Italie on l’appelle Aralda, & que l’on yditen proverbe Aralda chi tutte piage falda. verre 4 ) Ÿ _ Lee Dr. des envivons de Paris. Herb. VI. 43 3 a donne pour fpecifique contre l’epilepfié ; il af- fure qu'il en Au faire bouillir deux poignées . avec quatre onces de Polypode dans une pinte de biere. Cet auteur Ka failoit piler & appliquer âvec fuccés fur les tumeurs Érofuleutes ; l’on- ip de cette plante eft fort refolutif. Lobel it que fa decoétion purge puiflamment par . haut & par bas. La Digitale croift dans les tail- Ks, à Meudon, à Verfailles, à faint Clair, à Mont- | morency. : DrcrTrazrs flore magno, candido J. B. 3. 813. Digitalis alba, folio afpero C.B. Pin.244. Digitalis 11. Dod. Pempt.169. Digitale à fleur Zob, Icon. #72: blanche. Cette plante ne diffcre de la precedente È que par la couleur de fa fleur. Lobel en à donné une méchante figure ; car outre qu’elle repre- fente les fleurs trop petites : les feuilles y fone exprimées fans aucune dentelure. J'ai veû cette plante dans les landes qui font entre Montmo- rency & la foreft. 2 : DrcrTazis major, lutea, vel pallida, parvo flore C. B. Pin.244. Digitalis flore minore , fubluteo , anguffiore folio 7. B. 2. 814. Digitalis lutea, parva Lob. Icon. 573. Mori- {on a obfervé cette plante à Fontainebleau fur Mor.bif,478 les collines parmi les Bouleaux , elle n’y eft pas rare. - Drrsacus fylveftris aut Virga pañtoris major C. B. Pin. 385. Voyez la IV. Herbo- tifation. Cette plante eft commune à la caïn- pagne. DoronNicuM Plantaginis folio C. B. Pin. 184. Doronicum folio fer? Plantaginis ob- longo Ÿ. B. 3.18. Doronicum minus officinarum Lob, Icon. 648. Doronic à feuilles de Plançain. T 434 . Hiffoire des Plantes Nous n'avons point de bonne figure de cett& plante, celle ue, sa en a donné a les feuilles trop étroites, les fleurs, les graines & les raci- nes y font mal reprefentées, en voici une defcri« ption entiere. Ses racines fur tout celles qui font vieilles font des tubercules longs d’environ un pouce , larges de fept ou huit lignes , voutez fur le dos , relevez de quelques areftes en demi cer- cle fen:blables à de petites écailles, ces tubercules peuvent eftre comparez par leur figure, à un fcorpion ; car ils font accompagnez de chaque cofté de deux ou trois paires de fibres, grumelées & comme écailleufes , épaiffes de deux ou trois lignes, terminées en pointe, aflez femblables aux pates d’un fcorpion , la queué en eft reprefentée par une, longue fibre qui n'eft pourtant pas courbée , mais qui trace & qui fert à multi- plier cette plante , la partie oppofeée à la queuë s’allonge en maniere d’un col écailleux, qui fou tient une petite racine faite comme la pre- miere : du deflous de ces racines, naiïflent des fibres plus ou moins menués , longues de trois ou quatre pouces,pcu cheveluës : ces racines font charnuës, blanc fale, douces d’abord comme la Reoliffe , mais enfüuice elles laiflent je ne fçay quelle impreflion d’imertume. Les feuilles for- tent ordinairement des jeunes tubercules , leur pedicule eft blanc , large de trois ou quatre li- ones, velu, puis retraici jufques à deux lignes, {illoné,vert-pale, arrondi & anguleux fur le dos : ces feuilles font femblables à celles du Plantain ordinaire, venées à peu prés de mefme, infipides, meflées d’un peu d’acreté, longues de quatre pouces fur crois de large, olles, vert-pale, par- frmées de poils tres-couris avec les bords ondez des environs de Paris. Herb. VI. 43$ & crenelez legerement. Les tiges ont environ deux pieds de haut, épaifles de deux ou trois lignes, canelées, creules, velués, accompagnées de quelques feuilles alternes & fort écartées les unes des autres : ces feuilles les entourent par deux aifles en oreillon , au lieu que celles d’en- bas n’ont du tout point d'oreilles : les feuilles des tiges font ordinairement échancrées de chaque côté, les dernieres font fort étroites & fort poin- tués. Chaque tige foutient une fleur jaune du diametre de deux pouces ; le difque en eft con- vexe, large de huit ou neuf lignes, compofé de lufieurs feurons hauts de trois lignes , fiftu- eux,découpez en étoile à cinq pointes : ils pouf- fent de leur fond.un filet fourchu, dont les cornes font recourbées, & qui s’échape au travers d’une gaine canclée : la couronne de cette fleur eft for- mée par un rang de demi-fleurons longs d’en- viron neuf lignes, larges d’une ligne & demie, émouflez, crenelez à la pointe. De leur bafe qui eft fiftuleufe s’éleve aufli un petit filet fourchu : les fleurons & les demi-fleurons portent chacun fur un embrion verdâtre qui devient dans la fuite une graine canelée, noiraftre, longue d’une ligne, ice d’une aigrete blanchaftre, longue de deux ignes & demie. M. Danty d’Ifnard docteur en medecine & tres-habile dans la connoïfflance des plantes , a trouvé cc Doronic dans la foreft de faint Germain, à gauche en allant à Poiffy. EcHIiumM vulgare C.B. Pin. 154. Voyez la 11. Herborifation. Cette plante eft tres com- mune à [a campagne, le long des chemins &: fur les bords des champs. | ELYCHRYSU M aquaticum, ramofum,mi- aus , capiculis foliatis Inftit, rei herbar. Voyez T ij PT Tabern, Icon. PL EL 436 Hiffoire des Plantes la 1V. Herborifation. Cette plante vient dant les lieux humides. . EzYycHRrysum fylveftre, latifolium, ca- pitulis conglobatis C. B. Pin. 264. Voyez la V. Herborifation. Cette plante fe plaift dans les lieux humides. EiYcHRyYSsU M fpicatum Inftit.rei herbar: Voyez la V. Herborifation. On trouve cette plante dans les bois de Meudon, de Verfailles, de faint Germain, de Rue] , de Montmorency, de Fontainebleau. , ELzYycHRYSsUM montanum,flore majore, purpurafcente Inftit, rei herbar. Pélofella major quibufdam , aliis Gnaphalii genus 7. B. 3,162. Graphalium montanum, flore rotundiore C. B. Pin.263. Gnaphalium montanum, fuave-rubens Zob. Icon.483. Pied de Chat.C’eft à cette efpece qui a la fleur affez grofe & affez rende,qu’il faut rapporter la figure de Lobel que nous venons de citer, & non pas à celle dont la fleur eft étroite & longue, ainfi que l’a fait C. Baubhin, ELYCHRYSUM montanum, flore major re, albido Infüit. rei herbar Gaaphalium mon. tanum, flore rotundiore, candido C. B. Pin. 264. Pilofella major quilufdam , alis Gnaphalii ge- nus, floribus candidis 7. B. 3.162. ELYcHRYSsUM montanum , flore mi- nore, purpurafcente Inftit. rei herbar. Pilofelle minor quibufdam, aliis Gnaphalii genus T. B. 3. 162. On trouve la ficure de cette plante dans Lobel au deflous d’une branche du Graphalinm mrontanum , purpureum : mais cette figure eft trop veluë, ainfi que J. Bauhin l’a remarqué, C, Bauhin n’a pas feulement diftingué cette plante par {es fleurs, mais auf par fes feuilles, des environs de Paris. Herb. VI. 437 là appellée Graphalium montanum , longiore Gr folio dr flore Pin. EzycHRysUMm montanum, flore mi- nore, albo Inftit, rei herbar. Gnaphalium mon- tanum , album Lob. Icon. 482. Pilofèlla minor quibufädam , aliis Gnaphali: senus, floribus CATb= didis 7. B. 3.162. Gnaphalium montanum, lon- giore dr folio & flore candido C. B. Pin. 263. -, Toutes ces varietez de Pied de Chat fe trou- vent entre Meudon & faint Clou ; à Verfailles; à faint Germain ; à Montmorency vers la grange que l’on appelle /4 Folie ; à Fontainebleau. Cette plante eft vulneraire & aftringente. Du Renou dit qu’on la faifoit venir d'Angers & de Tours à Paris pour en faire le firop ; mais qu’un Apo- ticaire dé Paris appellé M. Gonet en découvrit beaucoup autour de cette ville. Ce firop cft bon pour les fuxions de poitrine ; fur tout lorfque les malades fe plaignent des ferofitez qui coulerit dans la gorge & le long des bronches : il eftou . fimple ou compofé, dans le fimple on n’employe que le Pied de Chat, on appelle Sirupus de Hifpidulä, feu Æluropo, vulso de Pede Cati. Le firop compofe {e fairavec la décoétion d’or- ge, les jujubes , les raifins fecs , la Regliffe. Schroder y ajoute les Sebeftes, les Dattes , les Figues , le Pas-d’afne, la Pulmonaire , le Ce- trac. EQUISETU M paluftre , majus Tabern. Icon. 257. Voyez la II. Herborifation. Cet- te plante vient à Meudon dans les foffez d’Au- bervilliers ruiné , à Palaifeau dans les prai- ries, à Montmorency autour du Chafteau de la €hañe. ÉQUISETUM majus, aquaticum J, B. 3, Ti 435 Hifhoire des Plantes 729. Voyez la 1V. Herborifation. Cette planté cft commune dans les prairies. j _EQUISETuMm paluftre, btevioribus foliis, polyfpermon C. B. Pin.1$. Voyez la IV. Her« borifation. Cette ‘plante fe trouve à Meudon, & à Montmorency. EQUISETUM fœtidam fub aquà repensg €.B. Pin.16. Cette plante fe trouve dans le baffin des Tuileries ; à Verfailles, & à Meu- don. EQuiserTum foliis nudum non ramo- fum , five junceum. frrovess ques C. B. Pin. 16. Cette efpece de Prefle fe trouveen plufieurs endroits de la campagne. ErR1cA vulgaris, glabra C.B. Pin. 48$. Voyez la II. Herborifation. Cette plante eft commune dans tous les bois. | | . Ent:ecaA vulgaris, glabra ; flore albo C.B. Pin. 485. Voyez la 11. Herborifation. J’ay trouvé celle cientre Nanterre, Chatou, & le Pec. ErR1cA Myricz folio, hirfuta C.B. Pin. 485$. Erica Myrica folio, tomentofis dr incanis foliis Clufio 7. B. 1. 355. Erica foliis tomentofis és incanis Cluf. hifi. 41. M. Rai croit que ce n’eft qu'une varieté de la precedente. Cette plante croift à Fontainebleau à l’entrée de la Foreft à gauche, au dela de la Beuvette royale. ER1cA humilis, cortice cinereo, Arbuti flore C.B. Pin. 486. Voyez la II. Herborifa- tion. Cette plante eft commune dans tous les bois. ERIC A humilis,cortice cinereo, Arbuti flo- realbo H.R. Par. J'ay trouvé celle-ci dans les bois de Verrieres. FE y Loges » v L | des environs de Paris. Herb. VI. ‘439 sn" ErRvucA fylveftris, minor, lutea, Burlæ spañtoris folio C. B. Prodr. 39. Pin. 98. Eruca minimo flore, Monfhelienfis T. B. 2. 862. Fruca .Sicula, Burfe paftoris folio Boc.rs. Boccone a “remarqué cette plante dans les champs autour de Paris, où à peine, dit-il, fa tige a plus d’un pouce de hauteur dans le mois de Novembre. Cette plante fe trouve communement autour -de faint Mandé, de Montreürl, & du bois de Vincennes : fes tiges ont quelquefois quatre ou cinq pouces, ou demi pied de hauteur: il yen a beaucoup dans les plaines de Grenelle, de Mont- touge , & dans la vallée de Montmorency. ERU c a tenuifolia,perennis, fore lutco J.B, 2.861. Voyez la I. Herborifation. Cette plante ‘eft des plus communes de la campagne. ERYySs1mum vulgare C.B. Pin. 100. Voyez la I. Herborifation. Cette plante & la fuivante font des plus communes de la cam- pagne. ERYSIMUM latifolium, majus, glabrum -C.B. Pin. 101. Voyez la 1. Hetborifation. ERynNoïum vulgaire C.B.Pin.386. Voyez la 11. Herborifation. Cette plante croift dans les “Champs, & le long des chemins. Evonymus granis rubentibus C. B. Pin. 428. Voyez la 1V. Herborifation. Cet arbre fe trouve prefque dans tous les bois. EuPAToOoRrIuM Cannabinum C.B. Pin. 320. Voyez la III. Herborifation. Cette plante vient dans la plufpart des prairies. EuPrHRASIA officinarum C.B. Pin.233. Voyez la III. Herborifation. Cette plante croift . dans Les bois, fur les collines , & dans les prai- 1 OREVIONRE T ii Lxtrait des Regiffres de l'Academie : Royale des Sciences, 40 Hifhoire des Plantes EuPHRASIA ramof, pratenfis, flot albo Eyft. Celle-ci fe trouve à Montmorency, meflée avec la precedente. FAGoPryRrUM vulgare, fcandens Inftit. rei herbar. Voyez la II. Herborifation. Cette plante eft tres-commune dans les champs. , Facus Dod. Pempt. 832. Voyez la Il. Herborifation. Cet arbre fe trouve dans les bois, à Meudon, à Verfailles, à faint Germain, à Montmorency, à Fontainebleau. FERRUM EQUINUM Germanicumfi- liquis in fummitate C.B. Pin. 349. Voyez la II, Herborifation. Cette plante croift à Dinc Gex- main, & à Fontainebleau. F1LAG Oo feu Impia Dod.Pempt.é6. Voyez la II. Herborifation. Rien n’eft fi commun 2 La campagne de Paris que cette plante & les efpeces fuivantes. | FiLAGO vulgaris, floribus per caulem pcs Inftit. rei herbar. Voyez la 11. Herbori- ation. FiLAGo vulgaris, tenuiflimo folio, ereGa Taftit. rei Herbar. Voyez la 11. Herborifation. FiLicULA quæ Adiantum nigrum ofñci- narum, pinnulis obtufioribus Inftit. rei herbar. Adiantum foliis longioribns pulverulentis , pedi- culo nigro C.B. Pin. 355. Adiantum nigrum off- cinarum 7. B. 3. 742. Dryopteris nigra Dod. Pempt. 466. Par l’analyfe chimique on tire de cette plante plufieurs liqueurs acides, un peu d’efprit urineux & de {el fixe , beaucoup de terre & d'huile. Cette plante eft employée dans le firop de Capillaire de la defcription de du Re- nou : On la compte parmi les cinq capillaires communes : elle cft adouciffante, leserement « 1 +4 k _ desenvironsde Paris. Herb. VI. 441 _pcritive, & temperée de mefme que les autres capillaires : elle contient beaucoup de flegme gluant, beaucoup de foufre, un peu de {el am- moniac , & beaucoup plus d’un autre fel qui ap- “proche de celui du Corail. On trouve cette cfpece de Capillaire dans les lieux qui font hu- mides & à l'ombre, à Verfailles, à Marcouffy, à Moulignon, à faint Prix, à Fontainebleau. FiLiIPENDUL A vulgaris; an Molon Pli- nii ? C.B. Pin. 163. Filipendula 7. B. 3. part.2. 289. Dod. Pempt.s6. Fuchfius a donné une añflez bonne figure de cette plante ; mais cet auteur à beau dire , il s’en faut bien qu’elle ne foit l'OE- nanthe de Diofcoride. Les feuilles de la Filipen- dula font tres - differentes de celles de la Paffi- naca | & fes femences n’ont aucun rapport avec celles de l’Arriplex. Dans l’Hiftoire des Plantes de J.Bauhin , on a mis la figure du Daucus pra- tenfis, Millefolii paluftris folio Pin. pour celle de laFilipendula.La comparaifonque cet auteur fait de la grainede cette plante avec celle de Ja Pim- prenelle, n’eft pas trop jufte. M. Raï dit que la: fleur de la Filipendula eft à fept feuilles ; j’ay obfervé qu’elle étoit ordinairement compofée de fix feuilles : la Filipendula eft ftiptique, odoran- te,gluante, d’un gout un peu falé, & rougit affez le papier bleu : la racine le rougit tres-fort , elle eft füiprique &un peu amere. Cette plante con- tient un {el approchant de l’alun ; mais 1l ef meflé avee beaucoup de foufre ; car par l’ana- lyfe chimique on tire de la Filipendula beau- coup d’acide,de terre & d’huile. Tous les auteurs Extrair des conviennent que cette plante eft fort diuretique; à 1e & fort aperitive. Tabernæmontanus aprés Sy die des vaticus, Simon Januenfis , Bayrus & Lobel.en Scescens. v Cafalp. 591. Extrait des Regifires de L Academie Royals des Sciences. 442 Hifhoire des Plantes recommande l’ufage pour lepilepfe. Simon Paulli loüe la poudre des racines pour guerir es fleurs blanches ; Mercatus & Prevotius pour la diffenterie. Cette plante eft commune dans Les bois de Meudon, de Verfailles, de Palaifeau, de Montmorency. # F1L11x ramo‘, major, pinnulis obtufis non dentatis C.B. Pin. 357. Filix major @ prior Trago , five ramofx repens 7. B. 3. 735. Filix fœmins Dod. Pempt. 462. Fougere commune: Fougere femelle. Cefalpin a eu raïfon de dire que les nouvelles feuilles de cette plante étoient couvertes d’un certain duvet farineux femblable à du fon: Furfiracea lanuro ; mais cet auteur s’eft trompé lors qu’il a cru que c’étoit de ce duvet que naifloient les jeunes plantes de Fou- gere ; Car la femence de celle-cy fe trouve en au- tomne renfermée fous les plis qui font fur les bords des feuilles. La racine de cette plante eft gluante , un peu amere & dégouftante , elle re rougit pas le papier bleu. Par l’analyfe chimi- ue on tire de la racine de la Fouzere beaucou . liqueurs acides | beaucoup de foufre & beau- coup de terre. Les feuilles donnent les mêmes principes ; mais on en tire un peu d’efprit uri- neux : 1l y a apparence que cette plante agit par un {el analogue au fel de Corail embarraflé dans un fuc glaireux que le feu détruit, & qui n’eft autre chofe qu’un mélange de fegme , d’acide & de terre ; ainfi il n'eft pas pe mm quela racine de la Fougere foit adouciflante & aperi- tive. Simon Paulli confirme ce que Diofcoride a dit de la vertu de la racine de Fougere pour faire mourir les vers, un gros de cette racine fut pour cela, & les empiriques à ce que dit 2. des environs de Paris. Herb.VI. 443 #Paulli en font un grand fecret : cet auteur 10 qu’elleeft excellente pour la brufure , il faut en exprimer le fuc , ou la faire macerer dans l’eau sx À pour en tirer le mucilage. Querceran em- ‘te la Fougere dans l’eau qu’il décrit pour a bruflure, dans demi livre de flegme de vi- triol , meflé avec autant de celui d’alun, & avec demi livre d’eau diftilée des feuilles de Fougere, il faifoit macerer une poignée de Bouillon blanc, autant de Lierre,dix Ecrevifles de riviere, autant de Grenouilles & de Limas rouges , il diftilloit Je tout & faifoit bafliner avec cette eau les par-- ties bruflées. La Fougere donne beaucoup de fel fixe qui fert à faire du verre, & du favon. L'auteur de l’Hiftoire des Plantes de Lion rap- porte qu’en Bretagne & qu’en Normandie dans les mauvaifes années , on fait du pain de la ra- cine de Fougere. J'en ay veû à Paris en 1693. & 1694. que l’on avoit apporté d'Auvergne, il étoit fort mauvais & femblable aux moites que Von brufle, La Fougere croift dans toutes les landes, & dans tous les bois autour de la ville. Fiz1x non ramofa, dentata C. B. Pin.358. Filix vulgo mas ditfa, five non ramofs À. B. 3. 737. Filix mas Dod. Pempt 462. Fougeæ | mafle. Cette plante fe trouve à Meudon, à Ver- failles, à Jouy, à Palaifeau , à faint Clair, dans le bois de Verrieres, à Ruel, à Montmorency, à Fontainebleau. Fizix non ramofa, latifolia, dentata In- fic. rei herbar. Cette plante me patoift une va- rieté de la precedente. Cette varieté m’eft pas mal reprefentée par la figure que Camerarias a donné dela Dryopteris , fes pinnules font plus gourtes , & plus larges, fes découpures plus Lu T 3 Lugd,1224, Car, Est 94 444 Hiffoire des Plantes & plus aigues. Elle fe trouve autour du Chä4i fteau de Ja Chaffe dans [a Foreft de Montmo- rEnCY. d Fizrix mollis five glabra , vulgari mari, non rairofæ accedens J. B. 3. 738. Cette plante croift à Meudon auprés d’Aubervilliers ruiné le long d’un ruiffeau , à cofté d’un regard ; elle vient aufli à Verfailles, à Ruel autour de l’é tang du bois, & à Montmorency. 3 F 111 x tenuiflimè {ea ex monte Balon 4.B. 3. 739. La figure & la defcription que J.-Bauhin à donné de cette plante répondent. affez bien à une efpece de Fougere que l’on trouve à Jouy, à Palailcau ; à fait Clair & à Ruel autour de l’étang du bois. Fizix non ramof, petiolis tenuiflimis & tenuiflime dentatis C, B. Pin.358. Filicula pe- _ traa fœmina 1. Tabern. Icon.793. La figure que Tabernæmontanus à denné de cette plante ne reprefente pas mal une efpece de Fougere qui fe trouve dans les forefts de Montmorency & de Fontainebleau. Elle a les racines fibreules, brunes , déliées, touffués : fes feuilles naïffent fur une cofte longue d’un pied, ou davantage : elles font rangées de chaque cofté fur des queués longues de quatre pouces: chaque feuille à fept ou huit lignes de long, aflez femblable à celles de la Fougere mafñe ; mais elle eft décou-. pée plus profondement & fes creneleures font terminées par une pointe fort fine : on trouve fur le dos de ces feuilles, deux rangées de boffe- tes membraneufes , coupées en fer de cheval & femblables à celles de la Fougere mafle, leurs veficules, & leurs graines font de mefme ftruc- ture. Voyez les Elemens de Botanique Plan- £he 312. _ desenvirons de Paris. Herb. VI. 44$ Fizix minor, non ramofa J.B. 3.740. Fi- lix minor, paluftris Rais Fifi. 146. J. Bauhina donné une méchante figure de cette plante ; ce n'eft qu’une copie de celle de la Filicula petraa fœmina III. Tabern. C. Bauhin l’a nommée Filix faxatibis, foliis non férratis Pin. mais ce nom ne luy convient guere ; car elle naïft dans des lieux fort marefcageux à Meudon , auprés d’Aubervil- liers ruiné le long d’un ruiffeau , à cofté d’un re- gard; à Ruel autour de l’Eftang du bois : elle vient aufli le long des ruiffeaux autour du-Chafteau de la Chaffe, à Montmerency. Foznrcuzrum fylveftre, Ferulæ folio breviori Inftit. rei herbar. Voyez la II. Herbori- fation, Cette plante vient à Meudon, à Verfail- les, à Saint Germain, à Montmorency. Fos nicuzu mfylveftre,Ferulæ folio lon- giori Inftit. rei herbar. Saxifraga Mathioli te- nuifolia y umbelliferaT.B.3.part. alt. 18. J.Bau- hin a raifon de rapporter à cette plante celle que Pena & Lobel ont appellé Saxifragia ferulacea ad. 393, Htalorum : C. Bauhin y a rapporté la Peucedani facie pufilla planta Lob. mais il femble que ce Lob. Icon, nom &que la figure de Lobel conviennent mieux 7#5° à la précedente. M. Rai croit que la Peucedani facie pufilla planta que Lobel indique à Briftol, n’eft pas differente du Selinum montanum, pumi- lum Cluf. que C. Bauhin a nommé Daucus mon- tanus, multifido folio, Selini femine Pin. mais il me femble qu’il faut les diftinguer. L’efpece de Fenoüil dont nous parlons, croift à Fontainebleau dans les Greffcries, | . FornwicuLum fylveftre, minimum patu- Jum Inftit. rei herbar, Daucus montanus, mulii- fo folio, Selini femine C..B, Lin 1501 Selinura Là Tabern, icon, 792. Zrgd. 96. -446 Hiffoire des Plantes montantm, pumilum Cluf. if. ce. Cette plante alcunt porporez- giano, comme Anguillasa l’a remarqué. GENISTA-SPARTIUM minus, Ger- 0 A … desenvirons de Paris. Herb. VI. 453 * tanicum Inflit. rei herbar. Genifta fpinofa,minor, Germanica C.B. Pin. 395. Genifla aculeata , fo+ _ dofa T. B. 1. 399. Geniflella Dod. Pempt. 760. Tabernæmontanus a donné deux figures de cette Tabern. icon | pue mais celle qui a pour titre Geniflella , eft 1101, nos t mauvaife. Cette plante croift à Meudon, à Verfailles, dans le bois de Verrieres , à Ruel , à Montmorency , à Fontainebleau. _ GENISTELLA herbacea five Chamæfpar- tium J.B.1.393. Voyez la 11, Herborifation. Cette plante fe trouve à Meudon & à Montmo- rency. GENTIANA cruciata C.B. Pin. 188, Gen- tiana minor , feu vulri Cruciata ?.B.3. 522. Cru- ciata five Gentiana minor Dod. Pempt. 343. On dit que la racine de cette plante eft ftomacale & fébrifuge : elle croift à Fontainebleau. *GENTIANA anouftifolia, autumnalis, ma- jor C.B. Pin. 188. Gentiana paluffris, anguftifo- bia ejufdem. Gentiane fpecies Calathians quibuf- dam radice perpetua five palufiris T.B. 3. 524. La figure de la Pneumonanthe Cord: ne repréfente Cd. kif, pas mal la plante dont nous parlons : maïs cet au- 162 teur dit que fes fleurs font veluës en dedans, ce qui ne convient pas à la noftre ; & c’eft ce quia obligé C.Bauhin d’en faire une efpece particuliere qu’il a: nommée Gentiana angufhifolia, autumna- lu, minor, floribus ad latera pilofis Pin. cependant Lobel n’a pas fcparé celle de Cordus d’avec la Campanulæ autumnalis Dod. quoyque la diffe- Dow. Pempt, rence des fleurs paroiffe affez confiderable. J.Bau- 168. hin a donné une fort mechante figure de la plan- te dont nous parlons ; & l’on y 2 joint la figure de la Gentiana paluftris , latifolia flore punétato Pin. Pempt. 96. La defcription que Cordus, Pena _ & Lobel ont faite de cette gare convient à l’ef- pece precedente ; mais la figure de Cordus re- … prefente celle-ci. … MenrTHA arvenfis,verticillata hirfuta J.B. _ 3. part. 2. 217. Culamintha arvenfis, verticillatæ C.B. Pin. 229. Calamintha arvenfis I. Tabern. Jcon.352.Cette plante croift autour de Fontenay- aux-rofes & du Pleflis-piquet , de Meudon , de faint Germain, de Montmorency. MEerRCURIALIS. Voyez la III, Herbo- rifation. C’eft une des plantes des plus commu- nes de la campagne. MEREURIALIS montam, Voyez la V. Herborifation. Cette plante cft affez commune dans les bois. | Mesrrzus Apii folio, fylveftris, fpinofa, Len five Oxyacantha C.B.Pin.454.Oxyacantha vul. garis, five fpinus albus 7.B. 1.44. Oxyacanthæ feve fpina acuta Dod. Pempt. 751. Aubefpin, Epine blanche. Par l’analyfe chimique cette plante outre plufieurs Hiqueurs acides , donne ur peu d’efprit urineux , point de fel volatile con- cret ; mais beaucoup d’huile & beaucoup de terre : ainf il y a apparence que l’Epine blanche contient un fel femblable au {el de Corail , enve= lopé de beaucoup de foufre, & meflé avec un peu de fel ammoniac. Cette plante eft des plus . Communes qui foient dans fes hayes, & dans les bois. Tragus affeure que l’eau diftillée des fleurs de l’Epine blanche, ou Pefprit que lon entire en Jes diftillant avec le vin dans lequel elles ont maceré pendant trois jours , foulagent beau- coup fes pleuretiques , & ceux qui ont [a co- lique, … des environs de Paris. Herb. VI. 409$. CordHif15 7x Ergd. 1296. L OR Said és dt 496 Hiftoire des Plantes M EsprLus Germanica, folio Laurine non ferrato five ilus fylveñtris C. B. Pin. 453. Mefpilus vulgaris. B.1.69. Mefpilus Dod. Pempt. sor. Neficr. Les Nefes confites au fucre ou au miel font bonnes pour le cours de ventre. Cet arbre croit à Meudon & à Montmorency. MeEspPiLus folio rotandiori, fruëu ni- gro , fubdulci Infür. rei herbar. Ami effigie la- aato folio, minor C.B. Pin. 452. Vitis Idea IIL. Cluf. Hift. 62. Diofpyros Ÿ. B. 1. 75. Cet arbre croift fur les buttes de Fontainebleau. MILLEFOLIUM vulgare, album C.B. Pin. 140. Voyez la Il. Herborifation. Cette plante & la fuivante font des plus communes. de la campagne. MILLEFOLIUM vulgare, purpureum, minus C.B.Pin.140.Voyez la V. Herborifation. . MILLEFOLIUM aquaticum, cornutum C.B. Prodr. 73. Voyez la IV. Herborifation.. Cette plante vient communément dans les eaux. MoscHATELLINA foliis Fumariæ bulbofæ J.B. 3.106. Ranunculus nemorofus ; Mhfiatellina diélus C. B. Pin. 178. Fumariæ bulbofa feu tuberofa minima Tabern. Icon. 39. Cette plante n’eft pas mal décrite dans l’Hiftoire. es Plantes de Lion fous le nom de Denticulata,, mais les fleurs & la racine font mal deffinées: dans la figure. J. Baubinen a pris la feur pour une fleur à cinq feuilles: clie eft d’une feule picce, divifée en quatre ou cmg quartiers. Cette plante: croift dars le parc de l'Abbaye de Charrone, à Verfailles dns les bois, aui font au deflus de la. piece des Suifles; dans la foreft de faint Ger- main en aliant à Poifly, dans la derniere allée qui menc aux Loges. LES É” > > : % À S + De 3" re n 2e < à * Muscant arvenfe, latifolium, purpuraf- cens Inftit. rei herbar. Æyacinthus comofus, - major, purpureus C.B.Pin.42.Hyacinthus maxi- . mus,botryoïdes,coma carulea Ÿ.B.2.574. Hyacin- thus comofits, fpurins 3. Dod. Pempt. 218. Cette - plante & la fuivante naiflent dans la vallée de “ Montmorency, & dans les champs autour de _ Bondy. | - Muscanr:1arvenfe,junoifolium, eæruleum, minus Inftit. rei herbar. ÆJyacinthns racemo= fus, caruleus , minor, juncifolins C.B. Pin. 43. Ælyacinthus vernus, botryordes, minor, caruleus, angufhioribus foliis, odoratus Ÿ, B. 2. 571. Fya+ cinthus racemofus Dod. Pempt. 217 Musceus capillaceus, major, pediculo & » capitulo craflioribus Inftit, ret herbar. Polytri- cum aurewm , majus ©. PB. Pin. 356. Polytri- cum Apulei majus quibuftam 7. B. 3. 760. Ta- bernæmontanas a donné une bonne figure de cet- te plante fous le nor d’Adiantum aureum. Je crois qu’elle varie fuivant les lieux : Peut-eftre que l’efpece que J.Bauhin a appellée Polytricum … féoparium n’en differe que par la grandeur; mais “ pour ce qui eft des moufles on ne fçauroit déci- ” der des varietez , puis qu'on ne les éleve pas de graine, M. Rongeärd habile Medecin de l’Aiyle - en Normandie, affeure que cette plante eft fort . fudorifique, & qu'il en a veû des effets furpre- _nans dans la pleurefie , on fe fert ordinairement …. de fa décoétion ; mais M.Rongeard eftime beau : coup plus l’efprit que l’on en tire par la diftilla- tion. On pile cette plante, on l’arrofe avec de l’eau , on la diftille aprés trois jours de macera- tion , on cohobe l’eau diftillée fur de nouvelles plantes, & aprés fix diftillations , on a un efprit a hr et np ere = 5 à 5e Re » FO 22. + à FX 493 Hifhire des Plantes è tres fudorifique que l’on donne par cuillerées : à l’Aigle cette plante s’appelle Perce-moulfe. - On la trouve dans plufieurs bois autour de | Paris, * Muscus capillaceus, major , pediculo & capitulo tenuiôribus Inftit. rei herbar. Cette mouffe a un pouce, ou un pouce & demi de hau- teur, elleeft fort touffuë , garnie de feuilles {er- rées , vert - luifant , longues de quatre lignes & fort déliées. De leurs aiffelles en deça de la moi- tié de la tige naïft un pedicule rouge long d’un pouce & demi ou deux , chargé d’un chapiteau Le d’une ligne & demie , couvert d’une coëffe terminée par un pctit filet. M. Vaillant a obfervé cette moufle à Verfailles. MUs cu s capillaceus, minor, capitulo lon giori, falcato Inftit.'rei herbar. Aufèus capilla- +is Dod.Pempt.475. Dodonée a donné une aflez bonne figure de cette moufle: fes chapiteaux font Jonss de deux ou trois lignes, quelquefois da= vantage, courbez en faucille; garnis d’une coëffe -membraneufe fort pointuë. Cette plante croift à. Ruel, & à Meudon. Mus cus capillaceus, minor, folic brevio- ri, capitulo nutante {nftit. rei herbar. Mufe: ca- pillaris altera fperies Dod. Pempt. 475. Polytri- cum aureum, tminus C.B. Pin. 356. Polytricum : Apalei minus quorundam 7. B. 3. 750. Cette moufe eft tres-commune fur les murailles. à Muscus capillaceus, ramofus, major, ca= pitulo anguftiflimo Inftit. rei herbar. Cette mouffe eft haute d’environ deux pouces , bran- chué dés la racine, garnie de feuilles touffués, - vert-gay , déliées comme des cheveux : fes bran- ches font difpofées à peu prés comme les areftes 1 des environs de Paris. Herb.VI. 4 og * cules tres-déliez, roufsâtres , longs d’un pouce, » chargez d’un chapiteau long d’une ligne, for grefle , garni d’une coëffe longue de deux lignes & demie, & fort déliée. Cette moufle croift à . Jouy & à Ruel. Muscus capillaceus, ramolus, minor, ca- - pitulo anguftiflimo Mfit. rei herbar. M.Vail- 3 FA a trouvé cette Mouffe dans le Luxembourg, elle eft haute d'environ un pouce , branchuë dés la racine , garnie au bas de feuilles touffuës, dé- liées comme des cheveux , vert- gay, longues d’une ligne & dernie ; les tiges font rougeaftres tres-déliées , nuës, chargées chacune d’un cha- piteau long d’une ligne, mais fort étroit , cou vert d’une coëffe longue de deux lignes. Muscus capillaceus, minor, calypträ to= mentofa Inftit. rei herbar. M. Vaillant a trouvé cette efpece de Mouffe à Verfailles ; elle n’a que demi pouce ou un pouce de haut, garnie au bas de quelques feuilles tres-déliées, longues de deux ou trois lignes: la tige eft un cheveu rougeaftre, chargé d’un chapiteau long d’une ligne, affez épais , couvert d’une coëffe Jongue de deux lignes, toute velué, blanc-fale ou rougeaftre. Muscus capillaceus, omnium minimus Inftit. rei herbar. M. Vaillant a trouvé cette mouffe à Luxembourso, elle n°a que trois ou qua- tre lignes de haut : fes feuilles font touffuës, lon- gues de demi-ligne , rangées au bas de la tige. Cette tige eft un petit cheveu rouffaftre , chargé d’un chapiteau, long de demi-ligne, étroit, garni d’une coëffe terminée par un filet délié. Muscus capillaceus, plumofus, elezans Iaftit. rei herbar. M. Vaillant a trouvé cette des poiflons : de leurs coftez naiffent des pedis ed Sos Hiffoire des Plantes moule à Verfailles : elle n’a qu’un demi-potcé où un pouce de hauteur ; fes filles font vert: gay , déliées comme le duvet Le plus doux : k& tigeeftun cheveu rouffaftre, chargé d’un chapi- teau long d’une ligne, couvert d’une coëffe ter: minée par un filet fort délié. Museus capillaceus, denfiffimus , lanugi- nous Inftit, rei herbar. Cette moufle eft cou chée fur les rochers de fxint Germain & dé Fon- taincbleau : elle eft fort touffuëé , branchué, cou- verte de feuilles plus déliées qu’un cheveu , dont la moitié n’eft qu’un filet blanc & doux comme un brin de lainé. | Muscus fericeüs , Ceridis facie Inftit. ret herbar. Mufèus capillaris , faxatilis , fericoides FH. R. Monfp. Cette moufle fe trouve à Ver-+ failles fur les buttes. G -Mus cusarboreus, Ufnea officinarum C.B. Pin. 361. Muftus arboreus, villofs 7. B.3. 763. Mufcus quernus Lob.1con.z42. On trouve cette mouffe fur les vieux arbres, à faint Germain & à Fontainebleau. Muscus longiflimus, aquaticus, capilla- ceo folio Inftit. rei herbar. Alga fontalis ; tri- chodes C. B. Pin. 354. Cette efpece de mouffe vient dans les bains à Verfailles & à Fontaine- bleau , elle eft longue d’environ un pied & ref- femble aflez à la figure de la Conferva trichodes vel Trichomanes aquaticum Lugd. 1023. fi ce n’eft qu’elle eft moins branchué. Muscus fquamofus, non ramofus,major, capitulis incurvis Inftit.rei herbar, Cette moufle croift à Meudon, à Verfailles , à Ruel: fes tiges font hautes d’un pouce & demi , garnies de plu- ficurs feuilles en écailles, vert-gay, longues d’une 4 tués : de leurs aiflelles tout au bas des tiges {ore un pedicule long d’un pouce, Mes AA rou« geahr , Chargé d’un chapiteau courbé , long ‘une ligne. Mus cus fquamofus, non ramofus, minor capitulis incurvis {nftit. rei herbar. Cette efpece de moufle vient dans les mefmes endroits ; elle diffère de la precedente, en ce qu’elle eft plus déliée & plus petite , fes chapiteaux font moins courbez , fes tiges plus couchées fur terre. Muscus fquamofus, major, foliis amplio- -ribus, acutiflimis Inftit. rei herbar. Cette moufle eft couchée fur terre & forme un gazon aflez grand & fort touffu , fes branches ont trois ou pers pouces de long , couvertes de feuilles fort errées, vert-gay, longues de deux lignes, larges d’une ligne & demie, tres-pointués , terminées _enfilet. On trouve cette mouffe à Verfailles , à _ Jouy, à faint Germain, à Ruel. ù Muscus fquamolus, major, foliis angu= - ftioribus, acutiffimis Inftit. rej herbar. La figure du Aujeus montanus Tabern. Icon. 809. repre= fente affez bien celle-ci. Elle croift dans la grande allée du Parc de Jouy. | Muscus fquamofus, ramofus, capitulis incurvis Inflit. rei herbar. M. Vaillant à remar- qué cette Mouffe à Verfailles : elle rampe fur la loufe & s'éleve à un pouce & demi ou deux, ngrats , couverte de feuilles vert-gay, ferrées, | pointuës , longues d'une ligne & demie fur une ligne de large : des aiffelles des branches naiffent des pdicules déliez , rougeaftres , terminez paë un Chapiteau long d’une ligne & demie, courbé ga faucille, LP. RS … $01 Hiftoire des Plantes Ë Muscus fquamofus, ramofus, tenuior, ca pitulis ereétis Inftit. rei herbar. Cette mouflel differe de la precedente par fes branches qui font” plus longues & plus déliées ; par fes feuilles qui. font plus petites ; par fes pedicules qui naiffenc de la tige qui eft couchée ä terre ; par fes cha- piteaux qui font grefles & relevez. Elle coift à: Ruel , à Meudon, à Montmorency. Muscus fquamofus, ramofus, tenuior, M capitulis incurvis Infir. rei herbar. Auftus ter-w reféris , vulgaris ,mi:or, Adianti aurei capitulisk Raïi Hifl.122. Cette moufle differe de la prece-" dente en ce qu’elle eft plus branchuë ; fes pedi-: cules naiffent des aiffelles des branches , ils ont. un pouce de long & fouftiennent chacun un chapiteau courbé, long d’une ligne & demie: elle fe trouve prefque dans tous les bois. Muscus fquamofus , ramofus, eretus, Alopcuroïdes Inftit. rei herbar. Cette moufle. croift dans le Parc de Jouy & à Ruel: fatigea deux pouces de haut, divifée en branches affez femblables à une queuë de Renard , garnies de" feuilles vert-gay, longues d’une ligne & demie, larges de demi ligne, pointuëés & fort ferrées:elle eft affez femblable au Mufèus ramofus , repens velut fpicatus C. B. Prodr. 151. mais elle ne trace pas viticulis longis € craffis, comme dit C.Bauhin. La mouffe dont nous parlons eft gra- véc dans les Elemens de Botanique Planche 326, figure B. 1 Muscus fquamolus, eretus, minimus * Inftit. rei herbar. Cette moufle vient dans les k fables humides du bois de Bondy, elle n’a qu’un! demi pouce de haut : fa racine eft un filet noi. raftre, chevelu , {a tige eft un cheveu couvert de 207 20 … de environs de Paris. Herb.VI. ç03 feuilles fort ferrées, longues d’une ligne fur demi » ligne de large, pointués, vert-luifant. _ Muscus L psesag , Nummulariæ folio, . major Inftit. rei herbar. Afuftus trichomanoides | Sibbaldi.Cette Mouffe a les 2 rougeâtres hau- tes de deux pouces, garnies fort ferré de feuilles vert-gay , prefque rondes, du diamètre de deux lignes. Elle croift dans la grande allée du pare de Jouy. Muscus fquamofüus, foliis latis, fubro+ tundis Infit. rei herbar. Adiantum aureum fo- lis latis , fubrotundis Rai Hf.124. Cette mouffe naift à Verfailles , à Jouy, à Ruel dans les petites fources. Elle a les feuilles beaucoup plus ovales que la precedente. Muscus fquamofus , Nummulariæ folio, fruétu pediculo carente Inftit. rei herbar. M. Vaillant a trouvé cette Moule à Verfailles , elle eft haute d’un pouce ou d’un pouce & demi, branchuë , garnie de feuilles fort ferrées, vert- ay , longues d’une ligne, prefque rondes ; le Bu eft au bout des branches prefque couvert de feuilles, noiraftre, rond, & fort petit. Muscus fquamofus, Nummulariæ folio, gminor Inftit. rei herbar. M. Vaillant a trouvé cette efpece {ur les rochers de Fontainebleau, elle ef fort déliée, haute de deux pouces, bran- chuë , peu touffué, garnie de feuilles ferrées prefques rondes ; mais qui n'ont pas demi ligne de diamétre. Muscus fquamofus, Ericæfolius mini- mus, capitulis nutantibus Inftit. rei herbar. M. Vaillant a trouvé cette Moufle à Verfailles & à Luxembourg , elle n’a qu’un demi pouce de hau- geur : fes feuilles font vert-cendré , fort courtes, LE: + . ’ . trs & + | # à F3 1 Ps iffoire des Plantes | rangées de telle forte qu’elles forment de petits brins femblables à ceux de la Bruyere : fes tiges font rougeaftres , tres-déliées, chargées cha- cune d’un chapiteau , panché en bas, long d’une ligne. rs Muscus Volygoni folio {nfit. rei herbar. Cette moufle croift à Verfailles, à Meudon, à Jouy, haute de trois pouces!, branchué , aecom-" pagnée de feuilles’ longues de quatre lignes fur ! une ligne & demie delarge, liffes, vert-gay. On en trouve la figure dans les Elemens de Bot, Planche 326. fig. E. Muscus Linariæ folio, major & crifpus Inftit. rei herbar. Cette Moufle naift dans le parc de Jouy, haute de trois ou quatre pouces, divifée en branches longues d’un pouce, cou- vertes de feuilles polées les unes fur les autres, vert-luifant , longues de deux lignes ou davan- tage, fur demi ligne de large, pliées fort pro< prement à ondes , & en travers. Muscus Linarix folio, minor, & crifpus, capitulis incurvis Inftit. rei herbar. Cette mouffe vient aufli dans le parc de Jouy ; elle n’a qu’un pouce & demi ou deux de hauteur : fes feuilles ont une ligne & demie de long fur demi-ligne de large, frifées à ondes. | Muscus vulgaris, pennatus, major C.B: Pin. 360. Mufcus pennatus 1. Prodr. Cette moufle eft aflez commune dans les bois, ainfç que les trois fuivantes. Muscus vulgaris, pennatus, minor C. Bé Pin. 360. Mhufii pennati altera fpecies C. B4 Prodr. 151. + Muscus Filicinus, major C.B. Pin.350: L guufius Filicinus Tabern. Icon. 807:f.B. 3. 765à) Muscus \ des environs de Paris. Heïb. VI. 556$ … Mus eus Filicinus, minor C.B. Prodr. 151. Mus cus ramolus,ereétus, major C.B. PFrodr.rsr. C.Bauhina oublie de dire que les cha- piteaux de cette Moufe efloient pa Cette plante, & la fuivante , viennent dans les bois de Meudon, de Verfailles, de Jouy, de Ruel, de Saint Germain. | Musceus terreftris, latioribus foliis, major feu vulgaris Raïi Hift.r22. Mwfeus terrefiris dy portes 7. B.3. 764. Cette Moufe pourroit bien eftrele Mufèus hortenfis Tragi 496. mais J.Bau- hin n’a pas eû raifon d’y rapporter celles de Lo+ bel & de Dodonée. Muscus terreftris, clavatus C.B. Pin.360. Mufius terreflris, repens à Trago pitus 7. B. 3. 766. Lycopodium Tabern.lcon. 814. Cette plante rampe dans les bois de Meudon,de Rucl,de Mont- mercncy. Muscus fquamofus paluftris, candicans , molliffimus Inftit. rei herbar. Aufeus paluffris Dod. Pempt. 472. Quadam fbecies, dit Dodo- née, emnino villofa, admodum denfx , candicans, qua latè fubinde expatiatur, ampla loca occupans : varum eff hunc Mufium alibi invenire quam ubë —- aqua fubfunt. M. Raï a remarqué que la figure & la defcription de Dodonée convenoient à l’efpece de Mouffe dont nous parlons ; mais elle n’eft pas véluëé, quoyque tres-douce. M. Rai l’a nommée Mufèus paluféris, terreftri fimilis ; fes feuilles font ‘difpofées en épis aflez courts, à l’extrémité des branches: Lobel s’eft fervi de la figure de Dodo- _ née pourrepréfenter le A44fèus terreffris, vulga- Lob. Icons #ti ri. La plante dont nous parlons vient dansies lacunes de Saint Clair, de Ruel, de Bondy. Muscus palufris, Abfinthii folio, infpi« Y 506 Hiffoire des Plantes. 3 dus Inftit. rei herbar. Cette efpece de Mouffe r£: ond affez bien à la defcription du Mufius ama- vus, Abfinthii folioT.B.3. 764. maïs elle n’eft pas amere: on la trouve avec la précedente dans les Jacunes. Myosoris. Les efpeces, de ce genre, dont nous avons parlé dans la I. & 11. Herborifation, : font aflez communes autour de la ville, MYRRHISs annua, femine ftriato, lævi Mor. urmb. 44. Voyez la 111. Herborifation. On trouve cette plante à Fontenay-aux-Rofes,à Mont- morency, à Rochefort. NasTURTIUM fylveftre, capfulis crifta. tis Inftit. rei herbar. Voyez la I. Herborifation, Cette plante eft fort commune dans les lieux hu=. mides & gras. NASTURTIUM petræum,foliis Bur{æ pa- fotis C.B. Pin. 104. Voyez la Il. Herborifa- tion. Cette plante, & la fuivante, fe trouvent à Belleville dans les taillis & dans les bruyeres , en- tre Montreuil & Ville-davray. | NASTURTIUM pumilum, fupinum, ver< num Bot. Monfp. Nipus Avis Lugd.1673. Voyez la V. Herborifation. On trouve cette plante à Verfail- les; à Ruel; à Palaïfeau ; à Montmorency; à Fon- tainebleau. N1icezzaarvenfs, cornuta C.B. Pin.r45: Voyez la V. Herborifation. Cette plante eft fort commune à la campagne. NosToc cimflonum. Muftus fagax, Me11- branaceus, finçuis Bot. Mor(b. Ceuc plante apalyfée, outre plufeurs liqueurs acides , donne du fel volatile concret, & beaucoup d'huile. Le: Noftoc vient dans le Jardin des Tuileries , &.le des environs de Paris. Herb. VI. 563 ng des chemins du cofté d’Yvry & du Port à L'anglois. . “NyrmrHzæa alba, major C.B. Pin. 193. _ Nymphea alba . B.3. 770. Dod. Pempt. 585, Nenufar, Blanc d’eau, Lys d'eftang. La racine de cette plante eft un peu gluante , amere, & rougit fortement le papier bleu. Par l’analyfe chimique, elle donne beaucoup d’acide & d’huile, cres-peu de el volatile concret; ainfi il n’eft pas furprenant qu’elle foit fort adouciffante. On dihille les fleurs, on en fait du firop & de la conferve : on employe ordinairement fes racines dans la tifane rafraif- chiffante, pour l’ardeur d’urine, pour l’inflamma- tion des reins & des autres vifceres : le firop eft peu fomnifere, & s’ordonne à une once. Cette plante fe trouve à Jouy dans les eftangs. Nymprxzx A lutea, major C.B. Pin. 193: Nymphaa lutea T.B. 3. 771. Dod. Pempt.s8s. On employe les racines de cette efpece à la place de la précedente, qui eft plus rare autour de la ville. NymrxzxA alba, minima C.B. Pin. 193. Voyez la III. Herborifation. Cette plante, & la fuivante, font aflez communes le long des eaux. NymPHoïpes aquis innatans Inftit. rei herbar. OENANTHE aquatica C.B, Pin.r62. Voyez la IV. Herborifation. Cette plante, & La fuivante, font communes dans les prairies marefcageufes. OENANTHE five Filipendula aquatica al< tera J.B. 3.119. ‘ONANTHE Chœrophylli folio H.R,. » Monfp. Cette plante vient auprés d2 Verfailles. OxoBRYcHI1s folis Viciæ, fru@u echi- **sato, major C.B, Pin. 350. Voyez + I. Herbo- x Lin 2 * Extrait des Regiffres de l'Academie Royale des Sciences ços Hifloire des Plantes sifation. Cette plante cft des plus communes de [4 campagne. OrHIoGLossumM vulgatam C.B. Pins 358. Voyez la I. Herborifarion. Cette plante naift à Meudon, à Verfailles, & dans les prairica rarefcageufes de Montmorency, , OPHRI1S bifolia C.B. Pin, 87. Voyez la I. Herborifation. Cette plante fe trouve à Belleville, à Meudon, à Montmorency derriere le Chafteay de la Chañle. OruLus Ruellii 28r. Voyez la III. Her borifation. Cet arbre vient dans tous les bois hux mides. | ORcHI1ISs motio, fœmina €. B. Pin. 82e Voyez la IL. Herborifation. Cette plante eft fort commune dans les prairies. | OrRcCH1S fœmina, procerior, majori flore Inftit. rei herbar. Cette plante eft beaucoup plus : grande que la précedente, & fe trouve dans les marais de Bonnelles & de Saint Clair. ORcH1Ss alba, bifolia,minor,calcare oblon: go C.B. Pin.83. Voyez la IL. Herborifation. Cet. ce plante, & les deux fuivantes , font aflez com- *munes dans les bois, & fur les collines. OrRcHI1s fucum referens, colore rubiginofa C.B. Pin. 83. Voyez la Il. Herborifation. ORcHIS barbata,fœtida J.B.2,755. Voyez la II. Hebor Cr. ORcHISs militaris, minor Inftit. rei herbar. Cynoforchis militaris, minor, C.B. Pin.8r. Orchis rateurmatica, minor. B. 2.758. Tefliculus fira- teumaticus minor x. Tabern. Icon. 564. On trou- ve cette plante à Meudon,dans le pré qui eft entre ja grande piece d’eau & Peftang de la Garenne. ORcH1s Qdore Hirci, minor C.B. Pin.82. it Vi 1 m0 F des environs de Paris. Herb.VI. 504 … Tragorchis minor , flore fuliginofo T. B. z. 764: Tragorchis minor dy verior five Coriofmites , vel Coriophora , flore inflar cimicum Lob. Icon. 177. Cetie plante croift dans les prairies qui font entre Saint Clair, Bonnelles, & Rochefort. OrcHi1s latifolia, altera Cluf. Hift. 167; Cette plante croift dans le Parc de l'Abbaye de Charrone. ORcCH1S fpiralis, alba,odorata ].B. 1. 769. Triorchis alba ,odorata, minor C.B. Pin. 84. Tefi- culus odoratus five Orchis fhiralis , minor Lob. Icon. 186. Nous n’avons point de bonne figure de cette plante : elle fe trouve à Fontainebleau, dans les petits bois à droite du canal. | ._ OrRcHI1S palmata, paluitris, tertia C.B.Pin. 86. Voyez la 1 V. Herborifation. Cette plante eft commune dans Les prairies. Pet ORCHIS palmata, paluftris, tertia, flore fuave-rubente cum lituris purpureis Inftit.rei her- bar. Cette plante vient dans les marais de Mont- morency. OrRcHIS palmata, batrachites C.B. Pin, 86. Serapias batrachites, vel myodes Lob. Icon, 193. Palmata y Serapias batrachitesT. B.2. 776. Cette plante fe trouve dans les hayes autour de Moulignon, venant de Saint Prix. ORCHIS palmata,paluftris,maculata C.B. Pin. 86. Palmata paluffris nephelodes T. B. 2. 777. Cynoforchis palufiris, altera lophodes, vel ne- phelodes C. Gemma Lob. Icon. 194. Cette plante, & la fuivante viennent à Verfailles, & à Pa- laifeau. ORCHIS palmata, paluftris, latifolia C.B. Pin. 86. Palmata five Serapias paluftris latifolia, flore albo fubpurpurafente T. B.z2. 775. Sary- Y ni) = > D to Hifloire des Plantes vium bafilicum , foliofum Dod. Pempt. 241: ORCHI1S palmata, pratenfis, maculata C.B! Pin. 85. Palmata fpeciofiore thyrfo , folio macula- #0 7.8. 2. 774. Satyrium bafilicum fœmina Dod. Pempt. 240. Cette plante croiïft à Belleville à Pa- laifeau, à Saint Clair. ORcHIS palmata, montana maculata C.B. Pin. 86. Palmata alba. B. 2.775. Serapins can- dido flore, montana , maculatis foliis Lob. Icon. 189. Cette plante fe trouve à Verfaïlles, à Ruel, à Montmorency, à Fontainebleau. ORCHI1IS palmata, minor,calcaribus oblon- is C.B. Pin. 85. Palmata rubella, cum longis calcaribus rubellisT.B. 2. 718. Palma Chrifli mt- nor, mas Tabern. Icon. 680. Cette plante vient dans les prairies de Bonelles. | OREOSELINUM Apiifolio,majus1nftit. * sciherhar. Dascus montanus At folio , major C.B. Pin.150. Libanotis altera quorundam, als diéta Cervaria nigra 7.B. 3. part. 2.165. Daïcus fecundus,Selinoides Lob. Icon. 720. J.Bäuhin a eû plus de raifon de comparer la graine de cette plante à celle de la Paffinaca latifolia , que Pena & Lobel à celle du Fenoüil. Cette plante vient dans les Grefferies de Fontainebleau. OREOSELINUM Apii folio,minus fnftit. rei herbar. Voyez la III. Herborifation. Cette plante naïft à Fontainebleau & à Saint Germain, en al'ant des Loges à Maifons. ORIGANU M vulgare, fpontaneum J.B.3. ‘236. Voyez la III. Herborifation. Cette plante cft des plus communes de la campagne. ORNITHOGALU M anguftifolium, ma- jus, floribus ex albo virefcentibus C.B. Pin. 70. #ifphodelus bulbofus Dodonai, five Ornithoga= #8: CRE PAS à s desenvirons de Paris. Hetb. VI. tr dum fpicatum, flore virente f. B. 2. 627. Ornitho- galum majtès 1. Cluf! Hiff. 186. Pena & Lobel ont pas bien connu cette plante; car ils ont af- #euré que fa tige eftoit triangulaire, & que fa fleur eftoit blané de lait: fes fleurs font à fix feuil- les, blanc-fale par deffus , verdaitres par deffous ‘avec les bords blancs : Clufius les a obfervées tou tes vertes en dehors. On trouve cette plante dans la foreft de Montmorency en allant au Chafteau de la Chaffe, ORNITHOGALUM luteum C.B. Pin. 74. Bulbus fyluejiris Fuchfii, flore luteo five Or- nithogalum luteum T.B. 2. 623. Bulbus fylueftris “Dod. Pempt. 222. Cette plante fe trouve autour de la Juftice de Montfaucon , & dans le Parc de Ramboüillet au Fauxbours Saint Antoine, ORNITHOGALU M autumnale, minus, floribus cæruleis Inftit. rei herbar. Voyez la II. Herborifation. Cette plante vient dans les bois à Meudon , à Saint Germairf à Fontainebleau. ORNITHOPODIU M radice turberculis nodofa C.B. Pin. 350. Voyez la II. Herborifa- tion. Cette plante fe trouve à Meudon, à Ver- failles, à Ruel , à Belleville, à Montmorency. ORoBANCHE major, Caryophyllum olens -C.B. Pin. 87. Voyez la II. Herborifation. Cette ‘plante eft fort commune à lacampagne. OroguUSs fylvaticus, foliis oblongis, va- bris Inftit. rei hetbar. Affragalus fylvaticss, foliis oblongis, glabris C.B. Pin.3sr. Affragaloides five Affragalus fyluaticus, Aftragalo magno Fuchfi;, vel Chamabalano leouminofe affinis planta T.B.2. 334. Afiragalus fyluaticus Thal. Icon. r. Cette plante vient dans les bois de Meudon, de Verfail- les, de Saint Germain, de Palaifeau, de Montmae- ency. Y it) xiz Hiffoire des Plantes OsMUN D 4 regalis five Filix forida Park: 1038. Filix floribus infignis T. B. 3. 730. Fili ramofa, non dentata, florida C.B. Pin.357. Filicis majoris alterum genus Trag. 543. Tragus a pris le fruit de cette plante pour la fleur ; Dodonée nie qu’elle naiffe de graine : cependant j’en ay trouvé plufeurs jeunes pieds fort petits qui ef- toient au defous des vieux pieds; les feuilles de ces jeunes pieds eftoient tout à fait femblablesà celles de la plante que M. Raï a nommée ÆZemio- Raius Synopf, nitis pumila, trifolia, vel quinquefolia, maritima Meth, 26. D. Lloyd. L’Ofmonde royale naïft dans les ma- rais de Saint Clair parmi les Aunes; on en trou- ve quelques pieds dans la foreft de Montmoren- cy:Meflieurs Le Ps en ont aufli découvert quel- ques-uns à Verfailles, dans une grande haye qui eft à cofté du potager en allant au Parc aux Cerfs. Osmux DA foliis lunatis Inftit. rei herbar. Lunaria racemofs, minor y vulgaris C. B. Pin. 354. Lunaria botrytis Ÿ. B.3. 709. Lunaria Dod. Permpt.139. La comparaiïfon que Ent a fait des feuilles de cette plante avec celles de la Rué, ne paroïft pas trop jufte, non plus que celle de Fuchfius, qui a comparé la graine de la plante dont nous parlons avec celle de la Poirée. Pena & Lobel ont cru que la Lunaire fleurifloit : Dodo- née mefme a prétendu diftinguer les fleurs , des graines ; 1] eft certain qu’elle ne fleurit pas. Cette plante croift à Belleville dans le Parc de M. le premier Prefident. — O x x s flore albo Inftit. rei herbar. Oxys five Trifolium acidum?. B. 3. 387. Oxys Dod. Pempt. 578. Trifolinm acetofum , vulyare C.B. Pin. 330. Cette plante a les mefmes vertus que l’Ofeille: le oitre criftallifé avec le fuc d’Oxys eft fort rafraif= à + ir | x desenvirons de Paris. Hetb. VI. 513 thiflant. Cette plante croift à Meudon & à Jouy. Pantceum. Les efpeces de ce genre, dont on a parlé dans la 11. Herborifation, font com- munes dans les champs. PAPAVER crraticum, majus, pofæs Diofco- xidi, Theophrafto, Plinio C.B. Pin.r71. Voyez Ja 11. Herborifation. Cette plante eft des plus communes dans les champs. PapAver erraticum, capite longiflimo , pe Inftit, rei herbar. Voyez la 11. Herbori- ation. Cette plante croift aux environs de Ver- failles. PAPAVER erraticum, Capite longiore, hif- pido Infür. rei hexbar. Voyez la 111, Herborifa- tion. Cette plante vient à Fontenay aux Rofes, au Pleflis-piquer, & à Verfailles. PaArAvER erraticum, capite oblongo, hif- pido Inflit. rei herbar. Argemone capitulo brevio- ri C.B. Pin. 172. Argemone capitulo breviore , hifpidoT. B 3.397. Argemone capitulo torulis ca- nulato,five Argemone Lacun& Lob.Icon. 276. La figure quePena & Lobel ont donnée de cette plan- teeft mauvaife : elle fe trouve autour de Verfail+ les & de Montmorency. PARIETARIA minor, Ocimi folio C.B, Pin. 121. Voyez la IV. Herborifation. Cette plante croift fur les murailles autour de Palaifeaw & de Mañy. ParNassiaA paluftris & vulgaris Inftit. rei herbar. Gramen Parnaffi albo fimplici flore C.B. Pin. 309. Gramen Parnaffi Dodonso, qui- Eujdam hepaticus flos 7. B. 3.537. Gramen psr- naÏfium Dod. Pempt.s64. Cette plante vient à Verfailles autour de la piece des Suiffes ; à Jouy dans la vallée d’Enfer ; à Montmorency. , X v 14 Hiffoire des P lantes © PasTinacA fylveftris, latifolia C.B.Pin2 155. Voyez la IT. Herborifation. Cette plante ! vient à Meudon, à Verfailles, à Saint Germain, à Montmorency. | À PepicuLranRtïs. Les efpeces de Pédicu- : Jaire dont on a parlé dans les Herborifations pré: cedentes , font aflez communes dans les prairies » & dans les bois. | PENTAPHYLLOÏDE s paluftre, rubrum Inflitirei herbar. Quinquefolinm paluftre,rubrum | ‘C.B. Pin. 326. Pentaphyllon vel potius hepta- phyllon flore rubro Ÿ. B.2. 308. Quinquefoliums paluftre five aquaticum Tabern. Icon. 122. Lafi- gure dont Lobel & Dodoncée fe font fervis pour repréfenter cetre plante, manque, en ce que les feuilles y font repréfentées en éventail : celle que « ce dernier auteur a donnée dans fon Hiftoire des 4 Plantes traduite par Clufius , n’a pas ce défaut. M On trouve cette plante dans une petite Ifle ou pré fotant,qui eft dans la penultiéme mare à gau- che du chemin qui va de Saint Clair à Roufligny. PEersiIcaARI1A. Les efpeces de Perficaire : dont on a parlé dans les Herborifations préce- dentes, font affez communes le long des caux. PErrsicaARrA major, Lapathi foliis, ca- Jyce foris purpureo Inftit. rei herbar. Cette plan- te a les racines fibreufes, blanchafîres ; les tiges: M hautes de deux picds, épaifles de deux ou trois lignes, fermes, purpurines , branchuës , garnies à | chaque nœud d’une feuille femblable à celle de l& * Patience , longue de fix ou fept pouces fur deux pouces de large, pointuë par les deux bouts,foufte- nué par une queué longue d’un pouce, dont la ba- fe eft une gaine relevée de ner's purpurins, garnie € de deux aïles membraneufes, venées de-mefmez _ desenvirons de Paris. Herb. VI. 55 es feuilles qui font vers la cime ne font pas plus . grandes que celles de la Perficaire commune. Des - aiflèlles de celles-cy naiflent des brins chargez ordinairement de deux ou trois grappes de fleurs fort ferrées: chaque fleur eft à quatre ou cinq éta- mines, chargées chacune Res : leur cali- ce eft purpurin, long d’une ligne , divifé ordinai- rement en quatre pointes : le piftile eft comme ovale plat, & devient dans la fuite une femence late, noire, prefque ronde, pointuë par le bout , longue d’une ligne , enveloppée par le calice qui “devient comme verdaftre ou purpurin fale & ef. facé. Cette plante naift dans la foreft de Mont- morency,le long d’un petit ruiffeau qui vient paf- *! fer à Moulignon: elle fleurit en Aouft & Septem- bre ; {on fruit meurit prefque en mefime temps: je l’ay aufli trouvée à Jouy autour des eftangs. La figure de la Perficaria altera Trag. reprélenteen Trag. 51, quelque maniere noftre plante : on pourroit dou-- ter fi Thalius n’en auroit pas parle fous le nom de Perficaria major, canule fefguicubitali , tereti , geniculato , foliis pluribus, dodrantalibus , fi cet auteur n’avoit pas ajoufté afperis. _ Pervinca vulgaris, angufifolia Inftir. rei herbar. Voyez la 111. Hérborifation, pag.218, Cette plante fe trouve autour du Chafteau de Til- Jemont au-delà de Vincennes, à Verfailles à Saine Germain, à Montmorency. PEeucEDANUM Gallicum, rarioribus & brevioribus foliis H.R. Par. Ce Pescedanum a les feuilles plus étroites & plus courtes que le commun : fes fleurs font blanches ou purpurines. Cette plante croïft dans les bois de Meudon, de V erfailles, de Ruel, de Saint Germain, de Poiffy, de Fontainebleau. est Y y Extrait des Regifires de lAcademie Royale des Sencez, 16 Hiffoire des Plantes | PHALANGIiu M. Les efpeces de ce geñré . dont nous avons parlé dans la I. Herborifation ; naïffent dans les forefts de Fontainebleau & de LT Saint Germain? PHELL ANDRYxUM Dod. Pempt. r9r. : Voyezila V.Herborifation. Cette plante eft com- ! mune dans les mares entre Saint Clair & Bon- : nelles, PiLzoseLLAa major, repens, hirfuta C.B: . Pin. 262. Pilofella majori flore five vulgaris re- pens?.B.z. 1039. Pilofella major Dod.Pempt.67. | Pilofelle. Cette plante eft tres-amere , & rougit un peu lé papier bleu. Par l’analyfe chimique, outre plufieurs liqueurs acides , elle donne beau- coup d'huile & de terre, un peu d’efprit urineux, point de fel volatile concret; ce qui montre qu’el- le contient un fel approchant de lalun, envelop- pé de beaucoup de foufre, & meflé avec un peu de {el ammoniac : ainfi la Pilofelle eft vulneraire &c déterfive. Tragus affeure que fon infufion dans du vin ou dans de l’eau,avec un peu de fucre, eft bon- ne pour la jauniffe, & pour prévenir l’hydropifie. Tabernæmontanus dit que la Pilofelle eft fpecif- que pour les defcentes : on fe fert de fon extrait pour les ulceres internes, & pour la phthifie, Pena & Lobel croyent cette plante admirable pour le M calcul : ils affeurent que les Iames des couteaux ‘trempées dans le fuc ou dans la décoétion de la int , coupent le fer & la pierre fans s’émouf- ER PIrMPINEL LA fanguiforba minor, hirfuta €C.B. Pin. 160. Sanguiforba Minor 7. B. 3. part. 2.113. Pimpinella fanguiforba Dod. Pempt. 105. Pimprenelle. La figure que Columna a donnée ge cette plante fous le nom de Sideritis fecunda manne - DRE 7 US ago À 0 Adi " desenvirons de Paris. Herb. VI. ç17 Diofcoridis , eft excellente; mais elle repréfente encore mieux cette efpece Te M. Magnol a ap- pellée Pimpinella finçguiforba, minor, femine ma- gore, & craffiore. Cefalpin a mieux tonnu la ftru- Éture du fruit de cette plante que les autres au- teurs; car il a obfervé qu’il renferme les femences. La Pimprenelle a un gouft d’herbe falé, & rougit fort peu le papier bleu : analyfée , elle donne plu- Extrait We! fieurs liqueurs acides, beaucoup de fel volatile Rens concret, beaucoup d’huile , & beaucoup de terre ; Royale des ainfi il n’eft pas sg qu’elle foit déterfive, Sciences. vulneraire, diaforetique, diuretique, propre à pu- rifierde fang , & à rétablir le reffort des parties : on la mange communément en falade ; on l’em- ploye dans les infüufions & dans les décoëtions aperitives & diuretiques ; elle arrefte les hemor- ragies tant exterieures qu’interieures : on la trou- ve dans les champs. PincurcuzaA Gefneri J.B.3. 546. Sa= nicula montana , flore calcari donato C. B. Pin. 243. Pinguicula Cluf. Hifi. 310. Graflette. La fleur de cette plante eft tres-mal repréfentée dans l'Hiftoire des Plantes de Lion, où elle eft nom- mée Cucullata. Cette plante fe trouve entre Bié- rugd, 1266. vre & Vauboyen, dans des penchans marefca- à geux. PLANTAGOo. Les efpeces de ce genre, dont nous avons parlé dass la 111. Herborifation, fonc communes à la campagne. PLAaNTAG Oo paluftris, gramineo folio, mo- nanthos, Parifienfis Inftit. rei herbar. Æoloffeum aquaticum, Alfnanthemum FR. Par. Afp. A0- lofieum minimum, paluftre, capitulis longiffimis filamentis donatis Rait Cat. Angl. 163. Cette plante { trouve autour de l’eftang de Montmo» 818 ‘ Hiffoire des Plantes rency, quand on 2 paffé la Chauffée, en montant vers Saint Gratien. Pozrum Eavandulz folio C.B. Pin. 210, Polium recentiorum femins, Lavandule folie Lob. Icon. 488. Cette plante croïft à Chantiliy, au bout d’un taillis que l’on trouve avant que d'arriver aux grandes avenués : elle croift à Fon- tainebleau fur les buttes. PorycazA. Lesefpeces de Polyrala dont nous avons parlé dans la ET. Herborifation, font affez communes à la campagne. PoiycaALA flore carneo H.R.Par. Poly- gala dilutioris purpura C. B. Pin. 215. Celle-cy fe trouve à Meudon. PorycaALA acutioribus foliis, Monfpelia- €a C.B. Pin. 215. Cette efpece croit autour de Verfailles. PoizyeonNATU M latifolium, vulgare C. B. Pin. 303. Voyez la II. Herborifation. Cette plante eft commune dans les bois. _PozYcoNATUM latifolium, maximum C.B. Pin.303. Polygonatum majus, vulzari fi- mileT.B. 3.529. Polygonatum latifolium 1. Cluf. Hifi. 275. Dodonée & Lobel fe font fervis de 1 figure de Clufus pour repréfenter l’efpece préce- dente : celle dont nous parlons, croift dans les bois de Verfailles & de Montmorency. PoLzycon1tvelLinifolia perterram fparfa, flore fcorpioïdes J.B. 3.379. Voyez la LE. Her- borifation. Cette plante eft commune dans les fa- bles de la vallée de Montmorency ; far tout au- prés du Pleiis-bouchard. Poryeonum latifolium C.B.Pin.1287. Voyez la V. Herborifation. Cette plante eft des plus communes de [a Campagne. née , À: | oi À bit r Le Ca T7 à À L céder - li ut à à À 1 A" > - desenvirons de Paris. Herb. VI. $r9 Ê Poryconum mufcofum, minimum Boc, * $6. Voyez la II. Herborifation. Cette plante croift autour de Verfailles & de Saint Germain. | Pozyropium vulgare C.B. Pin. 359. Polypodium majus Dod. lPempt. 464. Polypo- dium 7.B. 3. 746. Polipode. La racine de cette plante DE , donne plufieurs AU acides, Extrait def un peu d’efprit urineux, point de fel volatile con- Regiffres dé cret, beaucoup d’huile, mediocrement de terre, me pré Les anciens ont cru que cette racine eftoit purga- séencess. tive : Manardus eft le premier parmi les moder- nes, qui a connu qu'elle ne lafchoit le ventre que fort legerement, & Dodonée avouë qu'elle ne pur- ge point du tout, fi l’on ne la fait bouillir dans un Bouillon de vieux coq avec les Mauves & la Poi- rée. Le Polipode adoucit le fans, & emporte les obftruétions des vifceres : il faut l’employer dans la toux {eche, lorfque les crachats font falez, dans: Pafthme, dans le bas , dans l’affeétion hippo- chondriaque : on le met dans le Catholicum, dans. le Lenitif, dans la confection Hamech, dans l’E- leétuaire de Pfÿllio, dans l Aiera diacolocynthidos, dans l'extrait panchimagogue d’Hartman, dans: les pilules tartarées de Quercetan. Le Polipode- croift à Meudon, à Palaifeau, à Saint Clair, à: Marcoufly, à Fontainebleau. Poryropium anguftifolium, folio va rio Inftit. rei herbar. Zonchitis minor C. B. Pin. 359. Lonchitis altera, folio Polypodii f.B. 3. 744 + Lonchitis afbera Pod. Pempt. 469. On trouve: < œtte plante autour de Saint Clair; & fur tout à cofté du grand chemin en montant au village. PoruLA6Go, & fes varietez. Voyéz la IV. “Herborifation. On les trouve dans les prairies.de- Montmorency & de Palaifcau.. 0 Hifhoire des Plantes Poruzus. Les efpeces de ce genre dont nous avons parlé dans les Herborifations préce- dentes, font communes dans les prairies & dans les bois. Poruzius alba minoribus foliis Lob.Icon. 193. Cette plante eft commune dans lesbois; fur tout à Meudon & à Verfailles. PoTamo&ErTon. Lesefpeces de ce gen- fe, dont nous avons parlé dans les Herborifations précedentes,font communes dans les eaux,à Meu- don, à Verfailles, à Jouy ,à Ruel, à Palaïfeau , à Saint Clair, à Montmorency. PRIMULA VE RIs odorata, flore lutéo,fim- plici J.B.3. 495. Verbafculwm pratenfe,odoratum C.B. Pin. 241. Primula veris flavo flore, elatior Cluf. Fif. 301. Primevere. Les fleurs de cette Éxtrait de s plante analyfées donnent beaucoup d'acide , peu Regifires de d’efprit urineux , point de fel volatile concrer, af- Académie fez d'huile & deterre: ces fleurs ont un fel vola- Royale des ra DALONR À MUR è cences, tile, aromatique, huileux, affez moderé, elles font ; tres-aperitives, &c fort propres pour rétablir le ” cours des efprits. Dans l’apoplexie, & dans la pz- ralyfie,Tragus ordonnoit la conferve, ou l’eau dif- rillée de ces fleurs : pour en tirer l’efprit,il faut les faupoudrer de fel commun , les laifier fermenter pendant quelques jours, puis les diftiller ; cet ef- prit ales mefmes vertus. Les feuilles & la racine: de cette plante font aperitives & vulneraires : elle vient à Belleville, à Jouy, à Meudon, à Verfailles, à Montmorency. PRIMULA vERIS pallido fore, humilis Cluf. Hift.302. Verbaftulum fylveftre , majus , fingulari flore C.B. Pin. 241. Primula veris can lifera , pallido flore inodoro , aut «ix odoro T.B. 3. #95, Cette efpece croift dans les hayes auprés de j Des environs de Paris. Herb. VI. s* | Rocheforc, à droite, en venant à Bonnelles. Prunus fylveftris C.B. Pin, 444. Voyez Ja11. Herborifation. Cette plante eft tres-cont« mune dans les hayes & dans les bois. Psyzzrum majus,erectum C. B. Pin. 198. [Voyez la V. De. Cette plante eft com mune dans les champs. Prarmica vulgaris, folio longo, ferrato, Rorc albo J.B. 3.147. Voyez la IV. Herborifa- tion. Cette plante,& la fuivante,naiflent dans les prairies humides, & le long des ruiffeaux. Purzecium latifolium C. B. Pin, 222. Voyez la III. Herborifation. PuLMonNaARIïIA rubro flore, foliis Echii VB. 3. 597. Pulmonaria anguflifolia, rubente ca vuleo flore C.B. Pin. 260. Pulmonaria foliis Echii _ ZLob.lcon.s56. La figure vs Cordus a donnée du Symphytum fylveftre, Pulmonaria Plinii, ne con- vient pas à la Pulmonaire dont nous parlons: cel- Jes dont Lobel & Tabernæmontanus fe font fer- vis, font bonnes. La Pulmonaire a un souft d’het- be un peu falé, gluant, & rougit affez le papiet bleu : cette plante eft tres-adouciffante. Pour les maladies du poumon, lorfque les crachats font falez ou purulents, on l’employe en tifane,ou dans les bouillons faits avec le mou de veau. La Pul- monaire eft commune dans les bois. PuLmMonaARI1A flore albo, foliis Echis Inftit. rei herbar. J'ay trouve cette varieté dans les bois de Saint Germain , dans le quartier qu’on appelle la Vente aux Dames, proche Poiffy. PuLrmonaRIaA anguftifolia, cæruleo flo- re J.B.3. $95. Symphytum maculofum, five Pul- monaria anguffifolia, cerulea C.B. Pin.260. Pul- tonaria JIL Anffriaca Cluf. Hifi. clxix. Cette: s22 Hiffoire des Plantes efpece croift à Fontainebleau. 4 34 “PursarTizLa folio crafliore, & majorit flore C.B. Pin.177. Voyez la 11. Herborifation. | . On trouve cette plante à Meudon, à Saint Ger- main, à Fontainebleau. | Qusreous cum pediculo longo & bre-w vi. Voyez la II. Herbonifation. Rien n’eft plus commun dans les bois que ces fortes de Chefkes, 4 QUINQUEFOLIUM majus, repens C.B. Pin.32$. Voyez la 11. Herborifarion. Cette plan- te, & les deux fuivantes, font communes à campagne, le long des chemins, & dans cs bois. QUINQUEFOLIUM minus,repens, lu- teum C.B. Pin.325. Voyez la II. Herborifation. QUINQUEFOLIUM folio argenteo C.B, Pin. 325. Voyez la 11. Herborifation. RANUNcULUSs. Les efpeces de Renon- cule dont nous avons parlé dans les Herborifa- tions précedentes , font communes dans les champs, dans les prez, dans les maraïs, dans les bois. Voicy celles qui font un peu plus rares. RanNunNcUuLUSs nemorofus, luteus C.B. Pin. 178. Ranunculus phragmites luteus , nemo- v0f4#7.B. 3. 413. Nemorofus Ranunculus luteus Lob. Icon. 674. Cette plante vient dans le Parc de l’Abbaye de Charrone. | | RANUNcULU s nemorofus vel fylvaticus folio rotundo C.B. Pin. 178. Ranunculus rotun- difolins, vernus, fyluaticus T.B. 3. App. 857. Ra- nunculus auricomus , Ranunculus dulcis Tragi Lob. Icon. 569. Cere plante vient aufli dans le Parc de l’ Abbaye de Charrone. RaANuNcuULUSs arvenfsechinatus C.B. Pin.179. 7.B.3. 850. Ranunculus arvorum Lob. Dod.Gal.:84. Ion, 665. Dodonée à nommé cette plante Ra- 4 r, desenvirons de Paris. Herb. VT. 51 Punculus albus five echinatus : maïs ce nom ne * Auy convient pas trop bien. Cette plante croift au- » tour de Saint Clair & de Montmorency; fur tot en allant à Mont-maony. ._ Ranuncuzus arvenfs, foliis Chamæ- meli,flore phœniceo Inftit. rei herbar. Ranunru- lus folis Anthemidis floribus rubicundis € fPlen- dentibus Cafalp. 545. Adonis Math. 906. Ado- nis fylueftris, flore phœniceo, ejufque foliis longio- vibus C.B. Pin. 178. Cette plante,& les deux fui- vantes , fe trouvent autour de la Salpetriere dans les champs, & autour de Belleville. ._ Ranunweuzus arvenfis, foliis Chamæ- meli, flore citrino Infit. rei herbar. RanuncuLzius arvenfis, folis Chamx- meli flore minore , atrorubente Inftit. re1 herbar. Adonis hortenfis, flore minore, atrorubente C.B. Pin. 178. Adonis vuloo, aliis Eranthemum7.B. 3.125. Eranthemum Dod. Pempt. 260. RANUNGULUSs oleraceus, major T'abern. . Icon. ÿ2. La figure que Tabernæmontanus a don- née de cette plante , répond bien à une efpece de Renoncule qui fe trouve en allant de Seaux à Chaftenay , & de Montmorency au Chafteau de la Chafle, du cofté de la Folie. - RanunNcuzius montanus, folio grami- neo C.B. Pin.180. Ranunculus pumilus, grami- neis folis T.B.3. App.806. Ranunculus gramineus Tabern. Icon. s1. L'auteur de l'Hiftoire des Plan- tes de Lion n’a pas eû raifon de dire que la tige de cette Renoncule eftoit quarrée. Elle fe trouve à l'entrée de la foreft de Fontainebleau , au-delà de la Beuvette royale. Morifon la marque fur le Mer. Hifi rand chemin du Chafteau entre l'Ermitage & ###+ : pont, 554 Hifhoire des Plantes : __RANUNCULUS aquaticus , capillacen# ! C.B. Pin. 180. Voyez la 1 V. Herborifation; « Cette plante fé trouve autour de l'étang de Vi+ # lacoublay & autour de celui de Montmorency. RANUNcULUS aquatilis, albus, fluitans, * Peucedani foliis H.L, Bat. Millefolium aqua= zicum, folis Fæniculi, Ranuneuli flore dy capi- | aulo C.B. Pin.141. Ranunculo five Polyanthemo aquatili albo affine Millefolium maratriphyllon, \ fluitans T. B. 3. 782. Millefolinm maratriphyl- lon tertium, flore, y femine Ranunculi aquatici, Fepatice facie Lob. Icon. 791. Nous n’avons point de bonne figure de cette plante, Elle fe trouve dans les eaux à Verfailles , & à Pa- laifeau. RANUNCULUS aquaticus, folio rotundo & capillaceo C. B. Pin. 180. Ranunculus agua- tilis, albus, tenuifolius . B. 3. 781. Hepatique d’eau Dod. Gal. 80. La figure que Dodonée a donné de cette plante eft meilleure que celle de Tabern, icon. Tabernæmontanus, qui l’a nommée Ranunculus É#e flaviatilis, Hepatica fluviatilis, Polyanthemum aguatile. Cette plante vient à Meudon dans les eaux croupiffantes : dans les mares entre faint Clair, Chamuflon & Bonnelles; à Montmorency dans les marais. RanunNcuLuUs paluftris, folio fagitta- to, minori Inftit. rei herbar. Sagitta aquatica, minor, latifolia Ci: B. Pin. 194. Sagitta Ÿ. B. 3. Raïus Hi, 789. Sagitta minor Dod. Pempt. 260. M. Raï a &3. remarqué que cette plante varioit felon les lieux. : On la trouve à feuilles plus ou moins grandes dans les marais. RanuncuLus longifolius, paluftris, major C. B. Pin. 180. Ranwnculus longo folio, AVE OR Val des environs de Paris. Hexb. VI. 521$ eAximus, Lingua Plinii 7.B. 3, app. 865. Ra- “nunculus lanceatus , major Tabern. Icon. 48, ” Cette plante croift à Ruel autour de l'étang du Bois, & à Montmorency au bout de l'étang du - cofté qui elt oppofé à la chauffée. . .RanunNcuLus paluftris , Plantaginis - folio , humilis & fupinus Infit. rei herbar, Voyez la IV. Herborifation. Cette plante croif8 autour de l’étang de Vilacoublay. RANUNCGULUS aquaticus, Plantaginis … folio anguftiflimo Inftit. rei herbar, La racine de cette plante eft une touffe de fibres blanches &.cheveluës. Les feuilles ont deux ou trois pou ces de long, fur deux ou trois lignes de large, vert-pale, nervées dans leur longueur , pointués, foutenués par un pedicule aflez long , infipides d’abord, mais enfuite on y trouve un gouft ap- | prochant de celui de la Coriandre. Les tiges fone ordinairement courbées , nuës, épaifles d’une ligne, chargées d’un bouquet de fleurs en um- . belle dont les rayons ont un pouce & demi de long , chaque fleur eft à trois feuilles prefque rondes ,. terminées en pointe , blanches, tirant fur le couleur de chair avec l'onglet jaune : le calice eft auf à trois feuilles creufes, vert - jau- naître , liffes , luifantes , longues d’une ligne & demie, pointuës,canelées : chaque fleur à fix éta« mines a courtes, chargées d’un fommet jaune. Le piftile de la fleur eft un petit bouton ver= daftre, qui dans la fuite a trois lignes de dia= métre, & foutient plufieurs graines entaffées, canelées, longues d’une ligne, paintuës, de même gout que ies feuilles. Cette plante naift autour des lacunes de Bondy où elle fleurit en Juillet & Aouft: elle varic fuivans les lieux. Je l’ay ob Clef. Hifi, cx. ÿ26 Hifhoire des Plantes fervée à Montpellier haute d’un pied , auprés di# moulin à poudre qui eft au pont de Caftelnau, | & mefme fes tiges avoient deux ou trois um- belles de fleurs l’une au deffus de l’autre: fes feuilles avoient quatre ou cinq lignes de lar- ge. La defcription de la plante que Clufius 2 appellée Plantaso aquatica , minima, convien- droit aflez à 1a Renoncule dont nous parlons, fi cet auteur n’afleuroit pas que ces fruits s’ou- vrent en deux parties, qui renferment de petites graines,ce qui répond mieux à la Plantago aqua- tica, fiellata Pin. RanuncuLus hederaceus rivulorum; fe extendens , atra macula notatus J.B. 3. 782. Ranunculus hedeyaceus Dalechampii Lugd.ro3r. Ranunculus aquaticus, hederaceus, luteus C.B; Pin.150. M. Rai à remarqué que la fleur de cette plante étoit blanche , quoique les Bauhin, aprés l’auteur de l’Hiftoire des Plantes de Lion, ayent afleuré a étoit jaune. M. Vaillant a trouvé cette efpece de Renoncule autour de l’é- tang de Porché-fontaine , à Verfailles, elle fleu- rit en Avril & May. RAPHANISTRU M. Les efpeces de ce genre , dont nous avons parlé dans la I. Herbo- rifation , font tres-communes dans les champs. RaruncuULUSs Scabiofe capitulo cæru- leo C.B. Pin. 92. Voyez la 11. Herborifation. Cette plante cft fort commnne far les collines autour de la ville. La fuivante s’y trouve quel- quefois meflée. RarPuncuzus Scbiofæ capitulo alba C.B. Pin.92. RaPruNcULUS fpicatus, flore flavefcen- te Infti. rei hexbar. Cette plante ne differe du Jeux de fa fleur qui eft jaune-pafe, ou blanc- fale, On la trouve à Montmorency & à Fontaine- -blau. Morifon l'y avoit remarquée à fleur blanche. ” _Raruneuzus folio oblongo, fpicà or- biculari C. B. Pin. 92. Rapunculus flore glo- Éofo, purpureo Ÿ.B. 2.812. Rapuntium cornicu= latum, montanum Col. part. 1. 224. 1] ya une tran{pofition de la figure de cette plante dans PHiftoire de J.Bauhin. ÇColumna a beaucoup mieux décrit cette efpece de Raiponce que Clu- fius , qui n’avoit remarqué que les étamines de la. fleur. On la trouve à Fontainebleau. ReseDa vulgaris C.B. Pin. 100. Voyez la Il. Herborifation. Cette plante eft des plus communes de la campagne. » RHamnus catharticus C.B. Pin. 4784 . Cet arbre croift dans les bois. Rossoz1s folio rotundo C.B. Pin.357. Rorida five Ros folis major Lob. Icon.8rr. Cette plante croift à Meudon , autour de l'étang de la Garenne, & à Verfailles derriere le potager , où Meflieurs Riqueur l’ont découverte. Rosa fylveftris, vulgaris, flore odorato, * incarnato C. B. Pin. 483. Rofa fylueffris, albæ cum rubore , folio glabro T.B. 2. 43. Rofs fjlve- iris Tabern. Icon. 1088. Eglantier. La conferve des fruits de cette plante eft rafraichiffante, adou- ciffante, diuretique , elle eft connué fous le nom * de conferve de Cynorrhodon. Cette plante vient le long des chemins , & dans les bois, avec la fuivante. Rosa fylveftris, feliis odoratis C. B. Pin, 483. Rofa folis odoratis, Eglantina diéta T.B. 2, ND EU VUTU TP PAT COUTLTIETT aq TE du MARS À \ | #4 no bons de Paris. Herb. VI. 529 | Rapunculus fpicatus C.B. Pin. que par la cou. Mor, Hif.46j _ ÉE ir D à + MP, LD. “ae SAIS, #18 Hifhoire des Plantes 42. Rofa Eglenteris Tabern. Icon. 1087. RUBEOLA vulgaris, quadnfolia, Iævis3 floribus purpurafcentibus Inftit. rei herbar. - Voyez la I1. Herborifation. Cette plane eft # fort commuñe. 4 È Rug1a fylveftris, Monfpeflulana , major . 4. B. 3. 715. On trouve cette plante fur les “ bords des vignes en allant de Fontainebleau à ® Moret. 4 RugBus vulgaris, five Rubus frudu nigro « C.B. Pin. 479. Voyez la II. Herborifation. Cette plante eft des plus communes autour de la ville. | Rusus repens, fruëétu cæfio C.B. Pin.4794 Rubus minor, fruë&lu caruleo 7.°B. 2. 59. Rubus minor Dod. Pempt.742. Cette plante vient dans * les bois de Meudon, de Verfailles, de faint Ger< - main, de Montmorency. | Rusus Idæus, fpinofus C.B. Pin. 479. Rubus Idaus, fruëlu rubro 7. B.2. 59. Rubus Ideus Dod. Pempt. 743. Framboifier. Du fruit de cette plante on fait du vin, du firop, du ra< tefia, de la conferve, du vinaigre. On en tire. une eau fpiritueule : ces preparations fortifient : elles font propres pour les fiévres malignes , & pour la petite verole : le Nitre diflous & criftal- lifé avec le fnc des Framboifes eft fort agreable. Cette piante croift dans les bois de Meudon, de Verfailles, de Montmorency. | Ruscus myrtifolius, aculeatus Inftit. rei herbar. Rufcum Dod. Pempt. 744. RuftusT.B. 1.579. Bruftus officinarum. Petit Houx. Houf- on. Ce que Diofcoride a dit du Ruftus ne con vient pas mal à la plante que l’on appelle au- jourd’hui de ce nom , les femences qui font “us ss rare : _ desenvirons de Paris. Herb.VI. s19 … Jes bayes font fort dures ; ainfi je crois qu’il faut . Hiredans Cefalpin qwafi cornea fubflantia , pour - carnea. La racine de cette plante eft une des cinq - racines aperitives ordinaires, propre pour em- … porter les obffruétions des viféeres dr pour faire - paf les urimes. Pour l’hydropifie, la cakexie, à jaunifle,, le calcul & la rétention d’urine : on l’ordonne dans les bouillons, dans les tifancs & dans les apozémes. Pour les tumeurs fcrofu« leufes on Ai boire pendant plufieurs jours un demi feptier de vin blanc dans lequel on a fait in- . fufer un gros de poudre de racines de Brufins , - avec autant decelles de Scrophularia & de Fili« “ pendula. La conferve des bayes de petit Houx » eft fort bonne dans l’ardeur d’urine ; on employe les femences de Bruftus dans la compoñition . qu'on appelle Benediéta laxativa. Cette plante . croift à Jouy, à faint Germain , à Fontaine« bleau. | RurTaA muraria C.B.Pin.356. Voyez la IL. Herborifation. Cette plante croift à Marcoufy, … & Fontainebleau. _ SALICcARIA vulgaris, purpurea, foliis oblongis Inftit. rei herbar. Voyez la III. Her- borifation. Cette plante eft commune le lon des eaux. SazicARIA Hyflopi foliolatiore Inftit. rei herbar. Æyfopifolia major , latioribus folis C.B. Pin.z18. Hyffopifolia aquatica?.B. 3. 7922 On trouve cette plante à Verfailles autour de l'étang de la paroifle, à Vilacoublay, à Ruel autour de l’étang du bois, à Bondy, & autour de PAbbaye de Livry. SazicaAR1A Hyflopifolio anguftiore Infür. rei herbar. Æyffopifolia minor, anguftio= Z Le Fxivait des Regifires de L' Academie Royale des Sciences, . fou 610 Hifloire des Plantes Ù - ribus foliis C. B. Pin. 218. C’eft une varieté de ! Ja precedente. SaL1 x. Les efpeces de Salix dont on a parlé ! dans les Herborifations precedentes font com+ munes le long des eaux & dans les bois. : SAMgBucUS fruétu in umbelli nigro C.B. Pin. 456. Voyez la V. Herborifation. Cette plante & la fuivante font communes autour de la ville. | SAmzucus humilis, five Fbulus C.B. Pin. 456. Ebulus five Sambucus herbacea T.B. 1.549. Ebulus Dod. Pempt. 381. Yeble. Les feuilles de cette plante font un peu ameres; le fruit l’eft beaucoup davantage , 1l eft ftiptique & ne rougit pas le papier bleu. Par l’analyfe chimique les feuilles & les fommitez donnent peu d’acide , beaucoup d’efprit urineux, point de fe] volatile concret, beaucoup d’huile & de terre: les feuilles d’Yeble font emollientes & refoluti- ves ; amorties fous la braife, on les employe en cataplafme pour la goutte & pour toutes fortes de tumeurs : les tendrons & l’écorce de cette herbe purgent. On fait infufer ordinairement demi once de fes graines dans un verre de vin blanc ; on les exprime un peu, & l’on fait boire le vin aux hidropiques ; mais il purge fort lege+ rement , il vaut mieux faire une émulfon avec fix gros ou une once de ces graines. Pour re de les tumeurs des jambes des hydropiques, pour guerir le rhumatifme , on fait un bain va reux avec les feuilles d'Yeble , la Tanaïfie, la $auge & femblables plantes , ou bien Fon fait bouillir toutes ces herbes dans du gros vin, pour en baffiner les parties, & l’on applique le mare par deflus, l’huile exprimée de la femenced'Ye- : it ct Æesenvirons de Paré. Herb. VI. 63h e eft adouciflante & relolutive, on fubititué æette plante au Sureau. Elle croift dans les champs. * SAMozus Valerandi J.B. 3. 791. Ana « gallis aquatica , folio rorundo , non crenato C.B, Pin. 252. Anagallis aquatica , tertia Lob. Icon: 467. On trouve cette plante à Meudon autour de l'étang de la Garenne, & à Montmorency autour du grand étang. ” SaANrICUL A officinarum C.B. Pin. 319; Sanicula mas Fuchfii, five Diapenfia 7. B. 3e 639. Sanicula Dod. Pempt. 140. Sanicle: Les fleurs & les fruits de cette plante n’ont pas été décrits avec foin par les auteurs de Botanique. Voyez les Elemens de Bot. Plancher73. Par l’Analyfe chimique, outre plufieurs liqueurs aci- Exrait des. des , la Sanicle donne un efprit urineux & du À pr de fel volatile concret, beaucoup d’huile & beau- Fais Le coup de terre. Cette plante contient du {el am- Séences. fmoniac , du oufre & des parties terreftres : elle eft déterfive, vulneraire, aperitive ; on l’employe âvec les autres vulneraires dans les bouillons, dans les potions , dans les tifänes pour les pertes de fang, pour déboucher & pour fortifer les vifceres , on s’en fert à la maniere du Thé, elle entre dans les lotions vulneraires & déterfives, dans les emplaftres & dans les baumes pour les bieffures. On trouve cette plante à Verfailles dans les bois au deffus de la piece des Suifles, à Meudon , à Palaifeau , à Rochefort, dans l’Ab- baye de Charrone aux faubours faint Antoine. SAXIFRAGA rotundifolia,alba C.B.Pin. Voyez la III. Herborifation. Cette plante croift à Meudon, à faint Germain, à Montmorency; dans l’ Abbaye de Charronc, Z ij Ecb.icen, 76, sd dE ” 7e " RM Le der P 5 beaucoup d’acide, d'huile, & de terre; ainfi il ya apparence qu’elle contient un {el alumineux, en- veloppé de beaucoup de foufre,& meflé avec tres peu de fel ammoniac : cette plante eft vulneraire, aftringente, déterfive; elle a les mefmes vertus que la Pervenche & que la Quintefeuille. La Tor- mentille croift dans les bois, dans les prez , & fur les collines autour de la ville. | TRAGoPoGoNn pratenfe, luteum, majus C.B. Pin.274. Voyez la I. Herborifation. Ceire Cetmns en cam LÀ 0. TT. Tnt . des environs de Paris. Hetb. VI. 533 lance eft commune à la campagne. = TRAGOSELINUM majus, umbellà can- didà Infit. rei herbar. Pimpinella faxifraga mà- jor, umbellä candida C. B. Pin. 159. Saxifragis hircina major 1. B. 3. part. 2. 109. Tragofelinum majus. Pimpinella major Tabern. Icon. 88. Il faut Hire dans le Pinax Saxifragia 1. Cafalp. & non pas Saxifraga 1. Cafalp. car Cefalpin a mis une tres- ‘grande difftrence entre les plantes de ces noms. Pena & Lobel affeurent que la racine de la plante dont nous parlons eft fort diuretique: elle fe trou- ve à Fontainebleau. TRAGOSELINUM alterum, majus In- ftit. rei herbar. Psmpinella faxifraga major, altera C.B. Pin. 159. Saxifragia hircina minor, foliis Sanguiforba ]. B. 2. part. 2.111. Trazofelinum minus, Pimpinella minor Tabern: Icon. 88. Cette plante croift dans les bois de Verrieres, à Jouy, à Bondy, à Montinorency. . TRICHOMANES five Polytricum offici- narum C.B. Pin. 356. Trichomanes five Polytri- cum. B. 3. 754. Trichomanes Dod. Pempt. 471. Politri. Cette plante eft une des cinq capillaires ordinaires : elle à les mefines vertus que la Fils cula que Adiantum nigrum officinarum , pinnulis obtufioribus Infit. rei berbar. Cette plante croift à Meudon, à Verfailles, à Jouy, à Saint Germain, à Montmorency, à Fontaincbleau. TRICHOMANES folis eleganter incifis Inftit. rei herbar. Adiantum mas Tabern. Icon. 797. Cette varieté de Politri eft gravée dans les- Elemens de Botanique , Planche 315. Fig. C.I.F, M. Breman a trouvé cette plante à Marcoufly. TRIFOLIUM fpicà oblonga ,rubra C.B: Pin. 328, Trifolium mains ; PeVFiHAM. PUYbUrERD Z v} Cafalp. 315 440 Hiffoire des Plantes Clufio 7. B.2. 375. Trifolium majus, tertium Clufi if. cexlv. Cette plante & les deux fuivantes, {é trouvent dans la foreft de Fontainebleau. TREFOLIUM montanum, fpicà lonoifli= ma rubente C.B. Pin. 328. Trifoliura purpureurs, onajus, folio dy fpica lonyiore Ÿ.B. 2. 375. Lago- = pus major , alter Dod. Pempt. 578. TRIFOLIUM montanum, album C.B. Pin. 328. Trifolium majus, alko flore incanum ClufiiT.B. 2. 380. Trifolium majus 1.Cluf. Hifi. | ccxlu. | Les autres efpeces de Trifolium dont on a parlé dans les Herborifations précedentes , font com- munes dans les champs & dans les prez. TurriTis. Les efpeces de ce genre dont on a parlé dans les Herborifations précedentes, font communes dans les champs & dans les bois, TussiLaAGo vulgaris C.B. Pin. 197. Voyez la 111. Herborifation. Cette plante eft commune dans les fonds humides & gras. TypHa paluftris, major C.B. Pin. 20. Voyez la V. Herborifation. Cette plante croift à Meudon, à Seaux, à Verfailles,à Montmorency. VALERIANA. Les efpeces.de Valeriane dont on a parlé dans les Herborifations préce- dentes , font communes dans les prez & dans les taillis. VALERIANELLA femine umbilicato, nudo, oblongo Mor.umb.68. Valerianella altera, nudo, umbilicato, dy lavi femine Col. part. 1. 208. Cette plante croift dans les champs du cofté de Bondy, de Livry , de Vaujour. VALERIANELLA femine umbilicato, nudo, rotundo Mor. umb. 68. Cette plante fe trouve meflée avec la précedente. Morifon la des environs de Paris. Herb. VI. $4i . hommée Doucette À graine nuë , ronde commé un nombril: mais la Walerianella s'appelle Maf- che en François, & la Doucette eft la Campanu- La arvenfis que l’on mange en falade avec la Maf= che pendant le Carefme. Les autres efpeces de Valerianella dont on a parlé dans les Herborifations précedentes , font communes dans les champs. VerBascum. Les efpeces de ce genre dont on a parlé dans les Herborifations préce= dentes , font communes à la campagne. VERoONIcCA pratenfis, Serpillifolia C. B. Pin.247. Veronica fœmina quibufdam , aliis Be- tonica Pauli Serpillifolia 7. B. 3. 285. Veronicæ pratenfis Dod. Pempt. 4r. Cette Veronique croïft dans la foreft de Montmorency. Les autres efpeces de Veronique dont on a parlé dans les Herborifations précedentes , fe trouvent dans les champs, & le long des eaux. WiBURNUM Math.217. Voyez la 11. Her< borifation. Cette plante eft commune dans les hayes & dans les bois. | Vicia multiflora C.B. Pin.34$5. Voyez la 1 V. Herborifation. Cette plante eft aflez com mune à la campagne. Vicia maxima,dumetorum C.B. Pin.345. Vicia Sepium, perennis 7.B. 2. 313. Cracca major Tabern. Icin.s04. Cette plante vient dans les bois de Bondy & de Montmorency. Vicia vulgaris, acutiore folio, femine par- vo,nioro C.B.Pin.345. Vicia vulyaris, fylueftris, femine parvo dy nigro, frugumT.B.2. 312. Apha- ca vera, Vicia Mathiolo Luzd. 479. Cette plante croift à Verfailles du cofté de Satauri. Vicia minima, cum filiquis glabris Inftir. . va Li . à à de be ÜRE e A cr 10 bi di: 2 bg G4t Hiffoire des Plantes tei herbar. Wicie five Cracce minima fhecies cuni filiquis glabris 7. B. 2.315. Cette plante croift & Meudon & à Montmorency. | Vrcia anguftifoha, purpuro-violacea, fili= qui latä, glabrà Bot. Monfp. Cette plante naift autour de Saint Clair, de Bondy, de Livry. Vioza. Les efpeces de Violete dont on 2 parlé dans les Herborifations précedentes, fone communes autour de la ville, excepté la Viola ar« boreftens, purpurea Pin. VIRGA AUREA vulgaris, latifolia J:B. 2.1062. Voyez la I. Herborifarion. 72 hacplan- ta folet natura var ludere, dit Thalius, nonnun« guam emm ei folia funt longiora ; nonnunquam Latiora, nonnunquam item breviora : omnia tamens = ferrata do à fe invicem non multum diflantia. VIRGA AUREA Virginiana, annua Zan, 205. Voyez la IT. Herborifation. Cette plante gore étrangere ,eft devenu la plus commune € Ja campagne. VIRGA AUREA minor, foliis olutinofis & graveolentibus Inftit, rei herbar. Conyza fæ nina Theophrafti, minor Diofcoridis C. B. Pin. 265. Conyza minor vera Ÿ.B.2. 1054. Lob. Icon; 346. Cette plante croift à Verfailles & à Mont morency. | ViTislbzxa ‘ji oblongis, crenatis, fruêu nigricante C.B. Pin. 470. Vitis Idea an- gulofaT.B.1. s20.Vitis Idaa five Myrtillus 1.Ta- bern.Icon. 1078. Raïfin de bois. Cette plante croift dans les bois de Palaifeau, de Saint Prix,de Mont morency. ULMaAR1IA Cluf. Hift. cxcvir. Voyez la ‘IV. Herborifation. Cette plante eft commune danses prairies. PP RU ns (0) “bts m'4e 2 VE PT. "TE Ÿ. ”” » _desenvirons de Paris Hexb.VI. 543 RrTICA. Les efpeces d’Ortie dont on à rlé dans les Héborifirions précedentes , font Ommunes autour de Paris. | VULNERARIA ruftica J. B. 2. 362: Woyez la III. Herborifation. Cette plante croift fur les collines autour de la ville. XanTHium Dod.Pempt. 39. Voyez is 1V. Herborifation. Cette plante eft affez com- mune à Saint Germain, {ur tout autour du Chaf+ . geau de Mañfons, ET 237: 250. 316. PAC sas DE seee rene ee see 5 ÉRRR ORALE LE ENS TA DES ie MATIERE S. A #30 577 NC:NE; page 393. Aphtes, 4 19. 321. Apoplexie, . 363.520. Afthme, 115. 116.176. 217. 318. 376.396. 475: 519.410 4,767 LS «#G" - Bleflures, 20.139. 197.232. 310: 312. 321. 392, Béllares des Chevaux, 16. Ciduc, Mélcadiés) Voyez Epilepfie. *: Lakéxie, 83.153. 213. 266. 317. 328. 355. 363. 367- 396. 408. 430-447: 494. 529. 2% 4 Calcul, 54. io, 166- 181. > 208: 215. 333. 336. 337. 376.393. 425.516. $29- 597: 40S- 1/1 PL Caufliques, 333° Cerveau. Maladies du cer- veau ; 310. Chañüe , 30. 212$. . L7 Colique, 162.369. 170. 2$3+ 30 392 393 396, GAP, PT LÉ, V5 4 Dartres ; 22. 41. 405. 495 Colique nefrétique, 6.174 497-171. 193. 197208 256. Confomption d’Anglerer- té, 165 Coûftipation, #/#171e Contuñons;, 8e. 85. 117e 293- Cors aux piés, 33: 183. f33e Cours de ventre, 30 31e 130. 131:337- 130. 133. 138+ 161. 122+ _ Boutons, 41. 145. 231. 296. 312. 319. 3$9« -Brulûre , no. 163: 193.358. 398.410 424. Mine 3614 443 Crachement de pus ; 109 Boys. 220 #4 AIT Crachement de fang, 4. 31. 48. 61. 102. 110. 1394374 201. + 219. 212. 232» 267.165. 307- 312. 311 352-356. 376.410. D ; 77. 80. 96. IL. 3 138 1401470 238 281.285. 312. 366. 77e Cancer , 2%. 15. 80. 325 Demängeaifons de la peau, 41. 80. Dens. Douleurs de dens , 183. 364 4C$. Defcentes, 11. 28. 97.127: 268. 187. 293. 307. 317« 516. x Defcente de matrice » 533 Le | 4 fades Del (rnee if 18 : e | LOC Tln LS id Si. 166. 192. 200. 105. 108. 213: 227. 119 231. 214" 233 242. 255. 164. 318. . 3210. 324: 316.317. 330. 333+ 349- 375: 391. 39$- 396. 405. 414: 432. 517: 539: Douleurs de cefte, 62, 310. Douleurs d'oreillesi#ior. Dyfenreric, 48. 612. 85. 102. 130. 133. 162. 173 206. 219. 210. 221.232. 268. 287.312, 319. 321. 382 353+ 396. 376. 398. 414: 442: E FEbullirion de Bag 22. Ecrouelles, # s8. 11, r4$. . ü ncre, 3 ÆEngelüres des mains, 202. Enrouement ; 4 1225. Epilepfes 4: f PU 136. 237. 246. 250. 336. 367. 389. 405$. 433.442. 4854 197. 312. £22: 244 294 Æréfipéle, 2rr2$. 4111 3 163 192. 204: 359% LUE ARC » 49 439: $33e HébHiRlges, 69. .79.102.186. 192. 208, 210. 219. 2122e 232. 255. 309. 324. 366: 391. Feu volage, Fic, 34. Ficvres continues, 489. Fievies intermittentes, 13. 32. 68. 69. 153.176. 186. 212: 256. 266, 309. 317. 319. 328. 366. 368. 391. Fievres malignes, 166. 183. Y 208-312: 367: 376. 415. Vi18, 4e 298 LL 6 dt LM h AU à D D, Lée dé 1. CPE TE VTC 1e LUE Table des Matieves: “hi Giques, $4- 77: 78: Fievres quartes ; : api! Fievres tierces, 71. 196%, 166. FT . Fiftules , : 25. Fleurs sblanchets se. pas PR] «LT REC 18 219. 2 RUN me" 232. 287. 321. 376. 398. Lu mp 441. Flux de fang, 30. 62. 1336 Fluxions , 121.7458$s AOY Fluxions de poitrine, 114, 151. 307: 328. 437. Foye : maladies du Foye, 48.333 Froncles ». 62. Fe Galle, 22. 114. 127. 145 PL 193: 197° 447 à)" Gangréne, ” 415. Gerfures des mains, 366. Glu à prendre des oifeaux;, 39 Le Gorge. Maux dedrge,31. 62-93. 110.133-161.20 4e 219. 222. 293 310. 311. 12, 217 rein: 58.69:77.11% 145. 162. 163. 182, 197. 202. 205. 208 . 214. 246 148. 250.256. 298.266, © 180 2182..293. 301. 307. 319: 310.326 318.344 355 358: 360. 363. 376. 388. 405: 415: 485. 494. 530. 533° Gratelle , 80.117.345. Cravelles 0h 76: «T4 7 se 376: 4 | Hile, 30. Hemorragies, 30. 31. 48. 62. 110. 119. 173+ 219e 9 222. 168. 271. 278. 3460 351. 489. 517. Hemoïroïdes, 4. 24: 1e 7: f 6 RE 71 Table d. Matiérét, “BI. 34. 47. $4+ 111. 119. 358. 145. 1, 189. 219. 2124 252. 33! "256. 258. Fr 268. 282. 296. 301: 307. LIL: 352: 360. 376. 397. Hypocondriaques, 83.131. 248. 285. 318. 344. 63 mYdropifie 5 1$. 55. 70. Dre 83. 111. 153. 183.193 205. 213+ 219. 225. 131. 242. 246. 150. 266, 193: 309. 318 319. 324. 3£8. 334. 353. 360. 364. 367. 396« 408. a TRE x 529. 530. *vv Hyficrique. pro hyhe- rique ; 176+ 205. 2136. 247 [237-248. 1 359: Jaunifle, 1 15. 43. _f4. 4. L 116 183. 191. 210. 185. d'A FT Éét fe 27: 242. 255: 310. 333 | 7 393-395.396. 408. 447: S16. 529. Indigeftion ù 217. Inflimmation dans le bas ventre, 6. 7. 41. 58. | 232233: 507. > Anhacts ape Le boar- ; { "fes, < ‘258. Es Mflammati {on de ÿEux, Se 16.25: SI. 11O. 118. 130. “14408 * 183. 192. 222. 228. 322. Mr «2383472584, 4 ee y ro ul. 4, Loupes, 33251 RAA DAT uxations 5 40. 554 Eds LEË Fÿr t M is Manie, | 103: 246. vi + Melancholie, 103« 251.252 LP 285. . br Meurtriflures ; 536 ; PPS / EE DUSEERER | 39Y: 4 “Päles couleurs, de ac. dé FA 7 Mois des femmes, Fe ä | 192. 197, 213%. 222. 22 fe 219. 231. 268.396. Morfure de beftes veni- meufes , 6124 Morfure de chieñs enta- : BEZ » 56. 145.358. Me “vipéte, 245e 356* O : Obftru&ions » 58 68,70. “ ‘#49. 205.146. 249. 193 à 310. 311. 327. 367. 391: 395. 408.447 519. 529. M Oppreflions de poitrine; 4 129. 130. #/à ï Ordinaires.Remedes poux provoquer les ordinar- * Aaïres, HIS. 205.217. 219. 236. 295. 285. 318. 326. 349° 359. 366. 40. 480. Oreilles!£ DER d’o- reilles, 193 RS 0 3e €533- E% 149.169.176. Ne 213. 217. 210. Ne H17° 334355 363 567: 486. % Le Paralifie , 16. 58. 183. 11% 243. 150. 310. 35ÿ 389 480. 485.510: | Peripneumonie , >, 324 Pertes de fang , 12. 124. 222, 287. 307.531. Pefte, 16.245.317.358e M Phtifie, 4. 182. 219: 222. M 236. s16: 47 Piquûres des tendons, 307. : Pleuréfe ; 129: 140. 197 208. 217: 246. 156. 314: 376. 408. 495.497-F8 may | 26% AT, Le ét: +: Rèbial its SAN ES 1e, à - { vo . TN Table des Maïtieres. past, Maux de poitti- 146. oi du nez, 237. Poumon, Maladies du pou- mon ; 19: 166.217, 229. 268. 287. 475. ç21. Poux : pour faire mourir lespoux,, . 26%. Purgatifs!” 153: 170. 7 193: 210. 2e 2253 149 Es T7 3181 319 397. 358. 360. 4331447.$30. 152 FAR Jo Rg, Rage, 1 223: Rarafia de Geniévre , 105. 106. . Rataña de Violettes pour ééis perfonnes confti- pées ; 171. . Rare.’ Maladies de la Ra-- . te, 48.313. VReins. Mahmarion des Reins, 30: 353. 507. Rhum: atifine,: 102. 118. 217. 143: 254. 256. 281. te 373. 334 35$- Dr “6 0, 530. (36 RhMe, ei 197 124! Ms. à 150. 193. 217: Rougeole, 140.333. 376: 193: 415 Rougeurs de vifage, 30. 145: S Sarcocéle, 54. Sciatique, Go. 102. 214. 243: 296. 269. 266. 281. 319 po. 334. 35e 408. 430-485. Scorbut, 2. 54.62. 227. 2314 238 281. 285. 287. 302: 317. 344. 353: 364 391: 593: 394+ 494. 19: Scerilit ; 213. 1 . D . , AS Ai as #°: Sternutatoire, sé Sudorifiques, 41. 55. 71e 2887 1214. 140166. 105. LE cas 1364 Yit. 324: 313. qi 299: 366; 491; 414 497 ps ff g 498. Suppreffion des mois. eMos. Surdité , 254. 333.334. 4 Taches des habits, 114 116. Taies des yeux, 13.16./46 Teigne, 366 Teint. Recettes pour le teint , $9. 60. 117. 318 34 Fes € ; 162.206. 120. x ” 116. 150. 161, 193. 217. 261. 255, 278. 295. 316. 376. 396. 410 Toux des enfans ; 19. 225 vf ÿf6 4 je 344.34 706 - 64... Toux féche, 154 46. ACTION 4 $19- Tranchées, 45. 205. pos 431° Tumeurs, 3.7. 8. 43.48. d 58. 183. 201. 243: 3764. | 387. 405. $30. | \4 à | Vapeurs , 16. 17. 102. 1037 4 4 UE 140. 149. ue 166.1 7 ns 0 de 213; 217.237: 2460 %.. CE En "4 250 . 259, 256 310. 310, Wang LM 405: 489714 Jeep ad ris s Vénériens. Maux véné- riens, 717.115. 208. 333 Vérole. Perite vérole, 224 k 140. 183: 208. 333. 39° 304 376. 303. 415. 528. Fe Vers. Rémédes contre les SE vers, 68. 103. 232+171e PAIE 301. 367. 4ÏS. 442 "e he Vertige, 250.367 ATP a il 245 | L'éc vent ! rable des Matievék: ŸSeffie. Inflammation de Adat: la Vefie, 30. ® Nomirifs, 127. 216. Vulneraires. M vul- neraires , 28.30.31 48. 58. 61. 68. 69. 71. 73. 74. 80.85ÿ. 93. 102.105. XII. 119. 133. 139 140. 362.166. 172. 174. 176. a8i. 193. 197. 204. 1208. 219. 220.221 231.238. 254. 167. 271.287.300. 306. 309. 312. 320. 322% 356. 352. 366. 387 388. 391. 415. #31. 437-516. $17-$20. 531-538. Ulcéres ambulans, 293. 307. Ulcéres internes, ha 320: 5164 / Si 2 Heu # à 208 Rckan! An 7 mr es CH 45 +97 240 9 me sf fi. “fe Ka 3e Z4® 193 pass 4 À E de" P Ur 14 DE 4 où Mec: és: Ulcéres 200, /f7° _ U | Ulcéres de la Bouche , 3f: 62. 83. 130. 138.321: 392, Ulgéres de la Gorge» 393. Ulcéres des Jambes, 212, M Ulcéres des Yeux ,4#130, Ulcéres du Fondement, 34. Urine. Ardeur d’ urine,30. 31. 41.132: 398.425. 5073 519.#/0 Retention d'urine, 6. 14 97. 116: 118. 174. 1954 À 193 242: 247: 256. 193% éd | 26 reffion d'urine 20% Hint Y #3 Fo qe. d Yeux. Maladies pis YCUXs 225. 310./40 : f4 { pan hntein 1344 f 29 4° À + ie Muble fn LÉRRAR, Lits AP, à: du dé LÀ TABLE DES NOMS LATINS DES PLANTES dont on à parlé dans cet Ouvrage. A ‘A BROTANUM, 45: " Acer, 313. 377: Acctofa, Le 47:17: Adonis, 523 Adiantum,, 440, Agaricus, 378. Agrifalium ; 392. Agrimonia; 47. Alcea, 241. Alchimilla, 48. 49. so. Alga, 314, Aikekengi, 241. Ailiaria , 200. Allium, 379. 413. Alnus, 243.446: Affinaftrum , 380. Alfine , $. 50. $r. 119. 120. 167. 168.239. 143. 144. 260 315.381: 382. 383, Althæa, $. Alyflon, 52. 53.315. 383. Amaranthus, 385. Ammi, 245. 315. Anacampferos, 386. Anagallis , 245$. Anagallis aquatica, 239. 310: 311. $jte Anagallis lutea, 490. Anblatum, 387. Audrofæmum , 387. 472. + Anemone, 134. 1354 Angelica ; 387.388 Anonis, 53. $4d Antirrhinum, 246.283 Aparine, 246. 389. 390e Aphaca, 1754 Apium , 216.390 Aquifolium, 392e Aquilegia , 393 Argemone ,'124, 217. $13e Argentina, 30e Ariftolodhia, 17%. Arttemifia , 176« Arum , 316.394, Afarum , 318. Afclepias » 55 Afparagus ; 56 Afperula , 389. Afperugo; 56e! Afplenium , 395e After, 8.57. 173 177.178 179. 247. 396. Aftragalus , 247. $11d Atraëylis, 1904 Atriplex,10.11.16.17.316e B Ballote, 2474 Barba capræ, 31le Bardana, 30 7e Belladona , 397 Bellis, 57, 1096 198, 418 Abu PE. a, à Table des noms Latins 2 Plantes: Centaurium minus, En. Betberis, 397. Betonica ; 248.310. 398. Betula, 58. Bidens, 60.249. Blattaria, 179. Blittum, 187. 399. Boletus, 400. #Dtrys ; 70. Braflica, 159.160. Brunella , 60.61.172.400. Brufcus 528. Bryonia, 249. 536. Bugloflum, $6.61.251.252. 40r. Bugula, 63.521. 402. Bulbocaftanunm , 403. Buplevrum, 180.464. Burfa paftoris, 11, 53. 321. | 162 233. Butomus, 181. Buxus, 404: Calamintha , 13.183. 405. €alcitrapa , 12. Calendula, 182, Calcha, 182. Campanula ; 63.183. 184. 22. 406. 407. Cannabina, 60. 249: Caprifolium, 322» Cardamine, 253. Carduus, 12.14.64. 65. " 189.2$9.323. 324. 407. Carlina, 66.189. Carpinus, 409: Carvi, 2$3- Æaryophyllus, sr, 67. 185. ” 233. 206. | Caryophyllata , 264 Caflida, 185$. 410. Caftanca, 410. Cataria, 254. Fees 18, 325 4104 41e 538 412e Cepa >; 41% Cepæa» 219 Cerafus ; - 413 Ceterac, 39$° Chærophyllum, 186. 1874 214: Chamæciftus, 97: 4644 465. Chamædrys ; 69. 70.169. 414. Chamæ-Genifta, 84e “Chamæmelum, 255. 256. 416. 417. Chamænerion ; 14, 187e 27e Ghamæpytis, 316 Chelidonium ; 15.33. 417e Chenopodium, 16.47.187e 326. Chondrilla, 188.327.477. Chryfanchemum ; 418. 474. Cichorium, 317: 328e Cicuta; 158. 419 Circæa, 419% Cirfium, 65.489. 4194 Ciftus , 24 46$« Clematis, 72. 218e Clinopodiunm ; 72. 420. Clymenum, 259 Cnicus, 66,190, 259. 421« Colchicum , 260% Confolida, 63.321.306, 401- 432. Convolvulus, 72. 73.79: Conyza, 73. 173.177.178 179. 2040 147-4:2.$41e Coralloïdes , | 412: 413 Cornus, 2604 Coronilla, 190. 191. Coronopus ;, 319 Corylus ; A14: EN NE tir . Tabledes noms Latins des Plantes, Lratxgus, 414. Crifta Gaili, 294. Cruciata, 73. 19). 426. Cucubalus, 260. Cumioum , 243. Cufcuta , 426. Cyanus, 191, 203 Cynogloflum, 74. 401. Cyperoïdes, 192.261.26:. 163. 164. 165. 426. Cyperus, 260. Cytifus , 419. 450. Damafonium ; 431: Daucus, 18.330.510. Delphinium, 432: Dens leonis, 1912, 265. 331. Digitalis, 266.432. 433. Dipfacus , 266. Doronicum, 433 Ebulus , 530. Echium, 75: 112. 210. Elatine, 110. 117. Elychryfum. voyex Hely- chryfum, Enula Campana , voyez Helenium. Equifetum, 76, 267. 168, _ 438. Erica, 77: 438 Eruca, 18,37. 364, 439. Eryngium , 78. Eryfimum, 19.20, Efula, 154» Evonymus ;, 268, Euparorium, 47: 193. Euphrafia , 125.194. 440. F » FagopyluMm; 79.194. Fagus, : 79° Ferrum equinym ;, 80. #10 Filago , 80. 883 Filicula , 440% Filipendula , 441 Filix, 169. 441: 443.444e 445: 487. 5$12, Fluvialis, 196 Fœniculum, 196: 44$e Fœnum-græcum; 195» Fontalis, 196« Fragaria ;, 81e Frangula , 446% Fraxinus , 3336 Fucus, 180e Fumaria , 82. 196, 448+ Fungus, 83. 334. 335. 400, 422. are | Galeopfis ; 107.108. 1964 206.270. 450. Gallium, 73. 191, 197: 335 Genifta, 419» 4fle Genifta-fpartium, 452. Geniftella , 84» Gentiana , 453: 454, Geranîum, 84. 85,86.270, Glaucium , 336 Glaftum , 342e Globularia, 198. Glycirrhyza, 247 Gnaphalium, 80, 8r. 3314 332 436. 437e Gramen, 10. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 10$. 106 125: 192, 199. 261. 16%e 264: 265. 271. 272. 1738 274.279. 180. 337.339e 428. 455. 456. 457: 458 459. 460.461.262 463» 464. 476, 486.513.532e Gratiola, 266. 410e Grofiularia , 464n Hedera , 1814 Hedypnoïs, vide Dens PRE ST NT PUR y PT. EL AR © VE El Jeonis. Felenium, 396. Eclianthemum, 93. 94. 464. 465. Helychryfum ;, 274. 331. 332: 436% 437« Heliotropium ;, 96. Helleborine , 199. 200. 340. 466. Helleborus;, 200. Herba Paris, 466. Herniaria , 96. 7. Hefperis , 200. Hieracium ; 97. 98. 99. 100. 201. 275: 276.241. 469. 470. 471. Holofteo affinis, 471. Horminum, 142:143. Hyacinthus, 107. 122.497. Hydrocotyle, 471. Hydropiper , 219. Hyofcyamus, 201: Hypericum, 101. 103.104, 472. É Hypoxyion, 473. Hyflopifolia, 529. ; I Jacea ; 20. 105. 202. 203. _473° * Jacobæa , 203. 204. 277. 278.474: Imperatoria , 342. Impia , 80. Irio , voyex Eryfimum. Iris yr#0ypeilatee 2178. Ifacis , 341. Juncago, 278. Juncus, 105.106. 279.300. 342. 463. 476. Juniperus, 204. Lauca, 106. 180. 477. Lamium, 107, 108. 196. 206, 493% F zable des noms Latins des Plantes) Lampfana, 1084 Lapathum , 21, 23. 2804 343: 478» Lappa , 2074 Lathyrus, 281.343. 479e Lens, 282e. Lentibularia , 479! Lesticula, 282 Lepidium, 343e Leucanthemum,; 109. Leucoium, 4304 Lichen , 344. 481. 482, 483. 484. 485. Liguitrum , | 109 Lilium Convallium, 485. 35. Limodorum, 426% Linagroftis, 486« Linaria ; 23e SO, 110. Itle 209. 183. 422.486.487e Linum;,; 209.210. 283. Lithofpermum ; 112. 2104 252. 283.537. Lonchitis, 487. 5190 - Letus, 112. 113. 2044 Lunaria , 12e Lupulus , 284. Luteola, 285$ Lychnis, 25.113. 114. 2110 186. 34€. 489.490. Lycoperdon , 286. 346 490. Lycopus ; 287. 288. Lyfimachia , 14.185.187« 211, 228. 27e 287+ 4108 490, 491+ M Mahaleb. voyez Cerafus. Malva, 2125 Marrubium, 115.247:287« 491. Medica, 116. 492% Melampytum, 117. 288, 452: Mcli4 nes dé î PRE Fe Te mn + EE, + dut hs Le: sis Table des noms Latins des Plantes: Melilotus, 26.117.289, Melifla, 493. Meniantches, 494. Mentha, 2112. 494. 495. Mercçurialis, 213. 347: Mefpilus, 424:495.496. Millefolium, 118. 214. 190. 347+ 479: S14« Morfus diaboli; ! 142. Mofchatellina, 496. Mufcari, 497: Mulcus, 344: 412. 413. 481. 482. 483.48 4.497 498- 499. 500. $01. $02, .1 03. F0 4. 505. Myolotis, : 26.119.120. Myofuros , 471 Myrthis» 186.187. 214. N Nafturtium , 26. 121. 231- 293. Nenuphar , 215. 507. Nidus avis, 348. Nagella, 348. :Noftoc, s06: Nummularia, 287. 49r. Nymphæa, ,: 215.507. Nymphoïdes ,. 215. O Oenanthe, 290.291. Onobrychis, 28. 252. Ononis, voyex Anonis. Ophiogloflum, 28. Ophris, 29. Opulus, ,: 214. Orchis ,121.122.29r, 295. 348. 349. 486. 508. 509. . gro. Orcofelinum , 216. $r0. Origanum ,: 217. Ornithogalum ; 122. f10. sii. Ornichopodium, 350. Orobanche, 112, 123: 348. 349. 486, Orobus , [LENS Ofiunda, LE Oftrya, voyez Carpinus, Oxalis, voyez Acetofa. Oxyacantha, 49$e Oxys, $12. P Panicum , 123. 350. Papaver, 123.114, 2117.$13e Parietaria , 292. 294 Parnaflia , $13e P:ftinaca, 125.330. Pedicularis,, 12$+ 294» Pentaphylloïdes, 30. 3504 14e Pent:phyllum , veyex Quinquefolium, Pertoliata, : Periclymenum , 322. Perficaria , 30. 219. 220. Z2I. 14e Pervinca, 218, Pes Columbinus, : &ç. Peucedanum , S14e Phalangium, . ?21e Phellandrium , 3f1e Pilofella , 97. 516 Puwpinella, 516, 539 Pinguicula;, 17e Pinus, 351e Plantago , 222, 223. 298. 431. 517 Polium, 518 Polygala, 126. 18e Polygonätum ; 126. 3$te $18. Polygoni vel Linifolia;, 327: Polygonum, 49.96,97« 127. 128.351. Polypodium, $19e Polytricum, 539 Populago, : 29$e 296 Aa » rage 4 Ce Table des noms Latins des Plantétà Populus, 129. 296. Potamogeton ; 128. 224. 223. 214. 297. 352. Potentilla, 30. Primula veris, $20. Prunella, veyex Brunella. Prunus , ‘ 129+ Pfyllium, 355° Prarmica, 257: 224 97. 521. 130.137, Pulegium , Pulmonaria , Pulfatilla , Q= Quercus, 131. 132. 134.353. PR 31. 133 225$: fi4. Ranunculus ; 32. 33-34. 134+ 135. 226. 298. 4714 - 496+ 522. 53° 524: 525" 526. - Raphanus, 230. Rapheniftrum; 34.35. Rapiftrum, 3. 299, Rapunculus, 63. 64. 137: 526 $27 Refeda $ 137. Rhemaus, $$$. Rofa, 527. Ros folis, $27 Rubeola, 137 Rubiä, 137: 389. 528. Rubus, 158.528. Bufcus, 528. Ructa suraria,: ‘227. Sagitta, - $14. Salicaria , 227.529. Salix , 228.356. 357. +Sambucus ; 215. 357. 530. Saiolus, 531. -Sanicula , $17. 531. -S2ponaria, 174 229,299. -$axifraga, M LT Ne PEN ee gi és Scabiofa, 139. 141,202 203 « F Scandix , Scirpus , 300. 531% Sclaræa 141: 143« Scordium, 70. 414 Scorzonera, 143. 301-362 532 . Scrophularia, 33: 143:300% Securidaca, 19e. Sedum, 146. 147. 1484] 229. 199. 533: | Sempervivum, voyez Se- à dum. Senecio, | 301.474. Serpillum , 148.149. 1230. 534: : Serratula , 105: 473e Sezeli, 367. 388. Sideritis, 248. 270-534 Sinapi, 3j: 36.363e Sifymbrium;, 37.230.131, 364. Sium , 302. 303. 394. Smilax ; 535. Smyrnium, 535e Solanifolia , 419 Solanum ;,, 38.241. 466. 397- 3 Sonchus ; 232.233. 304 30ÿ- 327 { Sophia, + Lÿfe * Sorbus, At. à Sparganium; 305.306 Sphondylium, 150.365. Srachys ,: : 151,196. Statice, 23 3e Succifa , T4le à Symphytum, 306. 21. } Tr ] Tarmnus, 536 Tanacetum , 366. Telephium, 386. “Thali del: Thali@rum , 151.308.5;74 | #4 su 23% noms Las dé plant; ” 165. 167. # _$37. Verbena, so Nr. 1367: Veronica ; 1:0. 165. 168. malus ; 44. AGL1S4N | 169. 238. 239: 510, 31e 1ÿ5« 197: 234-368, 537. 541. Tordylium, - $38. _Viburnum, 169° Totmentilla; !: $f38. :Vicia, 311. 370. $4re Tragopogon . 157. Vinceroxicum , sf L Seat m4 284: 539. richomanes , 539. Trifolium, 43. 44+ 116. 159. 492. 494 Fe 532: $40.: Turritis, 169. t6o. 369. Tuflilago , DESTS Typha, 369. Valeriana, 136. 237. Valerianella, 160.161.540, Verbafculum, $20. Werbafcum ;, 161, 163. 164. se Vinçca pervinca; voyex Pervinca. Violä ,- 170.171. 171.139, Virga aurea, 171.173.$41 Vifcum ;, 39 9e Vicis Idæa, $41. Ulmariñ, 311. Unifelium ;, 535. Urticas | 374: 4504 Vulneraria, 17 4e Xanchium ; a11e Aa ij A CRT T'AB:L E. DES NOMS FRANCOIS DE'S PLANTES: dont on a parlé dans cet Ouvrage. “ès A Bon-homme, CHE, 390. Bonnet de Preftre, 263% Aigremoine, 47- Bouillon blanc, 162. Al:zier, 425. Bouillon noir, 16$° Ancholie, 395. Bouis, 404. Angelique » .1342:387- Boulezu, . 58 Argentine, 30- BourfeàBergers 15 Ariftoloche, 176. Brunelle, 60... Armoife , 177. Bruyere, Arrétebœuf, 53. Bugle, Afperge ;, 56. Buglofe, Aubefpin, 495. Buis, Aubifoin; 191. Aune, . 242. Cabaret, 318. Aunée, 396. (Caillelait, 1970" B Calament , 406 Bacinet , 33. Camomille, 255 Barbe de Bouc, 157. petite Centaurée, 68 Bardane, 207. (Ceterac, 39 $eu Benoîte, 254. Chamatraz, 41 Berce, 150. Chardon à Bonetier, 166 Berle, 302. Chardon à cent teftes, 784 Betoine , 310. Chardon argenté » 3294 Blanc d’eau, 507. Chardon étoilé , En Blanchete , 56e. Chardon à foulon , 166.“ Blataire, 179. RAGE noftre - Dame s Blé de vache, 288. Bluet Ê 191. 8 LE Roland, 78. Bois à faire des lardoires, Charme, 409% 268. Chaffeboile 5 Zizs RATER PET Un PRO RAT : née Éd: 4 at , Table des noms F rançois des Plantes. 2% Abu 400. Fufain, 268, Chauflerrape,, 12. Fufn, 268, Chelidoine , 15: G ÿ Chefne, 131. Galliot, 2545 77e Auysi petit Chefne , 69. Gène, 429, 29 Chevrefeüille, 312. Genievre, 204% | t : 327. Germandrée, 694 iendent , 271, Germandrée d’eaë, 414» Ciguë , 258. ET am À 207. Colchique, 160. Graflete, 517» Coleuvrées 249. Gratiole, 266 Confoude, + 306. Gratteron, 246. Coquelicoc ; 324. Gremil, 284, Coquelourde, 130. Grenouillére, 33 Coquerelles , 241. Groifelier, 464: Corneille, 212. Guimauve, F4 Cornouillier , 414- Gui, 370 Creflon d'eau, 231 B Crére de coq; 294, Hannebane, 201% Curage , 219. Hérbe à érernuer, 297. fcute, ,, 416. Herbe à jaunir, 286, Gr Sur D Herbe à Robert, . 270. Dent de lion, 192. Herbe aux chats; 255 Digitale, 432. Herbe aux mites, 179, Domtevènin,+ ‘: 5: Herbe aux perles, 283, Doronic, 433. Herbe aux puces, 353e Double-feuille, 29. Herbe aux viperes Doucete, 252. Herbe aux verruës, Douve, 135. Herbe de fainte Barbe, E 36 4, Eclaire, 14. Herbe du fiege, 300. Eglantier » 527. Herbe du Turc, 96+ Epine-blanché . 495. Herbe ou fleur de faine Epine-vinete, 398: faques, 203e Érable, . 313.377. Herbe fans coûture, 28. Eufraife , 194. Herniole, 26: F Heltre, 79 Felogne , 15. Houblon, 284e Fiel deterre, 63. Houflon, 523 . Fougere, 442.443. Houx, 392 Fouteau , 79. petit Houx, 523, ‘ Framboifiet , 528. I Fréne, 3353. Jacobée, 20% Fumeterre » 82. Ieble, 2 + 530% NA he bpragnun 52> sa DSL ee ST dE Table des norns Frangois des Plantes. Yomarin » 452. Nerprun;, . onc , 279. Nielle, .® | oncfleurÿ ; 181. Noifettier fauvage , 415. 6? se fonc marin, 452 Nummulaire, oubarbe , LS : © | À | al ; - 201. Oreille d’afne, 366. k; L Orcille d'homme, 318. | Laittron, … ....232. Origan, LYS" Längue de chien, 74 Otpin, 386. Langue de ferpent, 218. Ortie, 374 Lapaton-violon , 23. Ofmonde, size Leche, ÿ1. Ozeille, s 1.47 Lentille d’eau, 282. P | Lierreterreftre, 18 Parelle, 21.180, Linaire, 13. Parietare, 292. /4 Lin fauvage, 23. Pas d’afne, 215. Lyfimachie, 212. Pas de cheval ;, 235. Lizet, 71. Pafquerette, 57 Lizeron, 71. Pañiérage, 443 Lys d’eitang, $07. Paftel fauvage, 342. M Patience ; 21. 280. "à Malette à Berger , 17. Pavot cornü, 336- d./|- 409 Marceau, 218. ÉTRITE A 434 À Marguerite, 7109. Pecefeuille, O4. Marie $ : 266. 'ÉÉREUe 497 * k- Marrube bianc , 115. Pervenche, : 218. Marrube noir ; 247. Petrole, 77 À Mafche, 260. Peuplier blanc, 296. Mauve, 212. Peaplicr noir, . 296% Melilor, 117. Pied d’alouette, 432: Mercuriale ;, 213. Pieddechat, 436 Millefeüille, m8.347. Pied de coq, 33- _ Millepertuis, 101. Pied de corbin ; A Molene, 162. Pied de grifon, 390. Morelle, 38. Pied d’oifeau , 350. Morgeline, 3. Pied de pigeon ; 8, Mors du diable, 142. Pied de veau, - 316. Mouron , 3.245. Pilofelle, $16« Moutarde, 363. Pimprenelle, 516. Muguet , 389. 485. Piflenlic, 192. peci Muguet, #97, Plantain, | Hi. N Potipode, 19. NcÂlier , 496. Politri, 539. Neaufar , so7. Poule grafle ,: 160, n'h LL 174 } Brides llamirntré F3 4. 41 ÈS TES RS Li © able des noms François des Plantes. Pouliot, | 124. Seau de Salomon, 116. Prefle, 76:267. 31. | rimevere » 520. Serpolet, 148. Prunelier ;, 119. Seneçon, 301. Prunier ; 1:29. Soucy fauvagè, 182. Pulmonaire , $21. Sureau, 357* Q_ T Queuë de chevals 267. Tabouret, 11. Quintefeuille , 32 Tanaile, 366. kR Terre-noix» 403. Racine-vierge , 836. Terrete, 181. Raifin de bois, 542. Titimale, 44. Recife, 2$4 Totmentille, 538. KRemors, 141. Toute-faine, 387. Renouée, 351. Tortelle, 19, Béveille-matin, 44: Trefle, 43° Reyne des prezs su. Tripe-madame; 146. Rieble, 246. Troéne, 1:10. _ Ronce, 138. Tufllage ;, 13$e Roquette , | 18. v: $ Valeriane, 236 Sain.foin , 28. Velar, 19 Salade de Chanoine, 160, Velvote, 110. Sanicle, 53 .Verge dorées 171. Sanve, 35. Veronique, 16$. Savoniete ;» 114. Verveine, 309. Saulx, 356. Vigrie blanche, 249. Saule, 356. Vinerte, Le Saxifrage , 219. Violette, 1704 Scabicufe , * 139. Vipcrine; 7$ Scrofulaire » 144. i P:::: ligne 17. étiolée, lifex, élancte, Etiolé® Fautes à corriger. n’eft en ufige que parmi les Jardiniers, p.10 en marge; Hift. 13. lifex, Hiff, zur, p.30. lig.s0o.Prefcatia ; lifex; Perficaria. P:37. lig. antiperultiéme, déoites, lilex, droisese p. #3. Lig. 11 M nu, lifex ; meny, - zbid. lig. 13. lai, lifex, laiffe. | p.45 Liz 4 confonduë ,lifex, confondu, p:55 Lg. 31. demie, lif. demi. ?- 72. lLig.29, Lizero , lif. Liferon. ?: 93. li. 13. J-B. tif. CB p. 95.lig. 24: confondu, lif. confonduë, p.99. li3,s oblongo, bif. obtufo. , : Ê p-102.lrg. 27. voutes de bleflurés , lif toutes fortes de bleflurts, "2 , . p.107. lig.30. purp reum , if. purpureum. p.125. lig. 32. major, if. minor. peuso. lig.18. pnroatif, lif. purgatif. P- 145. lig. 18,‘piller , if. piler. k p.152. lig. derniere’, dont a tiré, lif. dont on a tiré, .166. lag. 23. débarafler , lif. débarraffer. | ?. 168. lig. f3. la plante nous parlons, /if. la plane | dont nous parlons, | Ù sbid. li. ze. fealles, lif. feuilles. p.191. lig-30.Terretre,, /:f Terrete. . 211. lig. 6. cauliculis, /7f. caliculis. ?. 221, en Marge , 17: lif.37r. À p.230. lig. 21. brevioie, l:f.breviore, p.244 lis. derniere, vulgatiffimus, if. & vulgaris. P: 257. lig. penultiéme, foupoudre, lif. faupoudre. .254. lig. 19. Gerofke, lif. Girofie. .2$9 lig. derniere, Viciformis, lif. Viciæformis, 267. leg. 4. Cardon,ÿ/?[. Chardon. . 284. Uig.39, Tr folium, if. Trifolium. . 331. ig. 10. v. if 1 v. .740. À 1. Herborifatiou, lif. Herborifation, p.344. lig.s. nni, lif. uni. p: 346. lig. 21. Citrin, lif. Citron. p.253. lg. 30. Qercus, lif. Quercus. p- 355 lig. 22. des, lif. de. p.282. lig.23, noiraftes , lif, noiraftres, t M 9 ts y buAnr. lig. 7. aperitifss if aperitif. pd 1. 13. usa , He efFusä. - #75. lig.26. JuncaAco,lif. Juncace. p-4f» lig. 16, foret Fontainebleau, /if. foreft de Fons tainebleau. ?. 502. lig. 19. Alopcuroides ; lif. Alopecuroides. P: 508. lig, 17, Orchis fœinina , lif. Orchis morio fœe mina, Extrait des Regiffres de P Academie Royale des Sciences. GS! R le rapport de M. Dodart , qui avoit efté prié d'examiner un Livre de M. Tourne- fort , intitulé, ÆZifhoire des Plantes qui naiffent aux environs de Paris ; la Compagnie à jugé que cet Ouvrage meritoit d’eftre imprimé. Fait à T'Affemblée, le 11. Juin 1698. FONTENELLE Secretaire de l’Academie Royale des Scicnçes, » A PA RESTES DE L'IMPRIMERIE ROYALE, Parles foinsde JEAN ANISSON. Directeur de ladite Imprimerie. M. DC. XCVIIL pe DAMES AE «+ Qt Dir a F: E* > se 2 . - x TL … LA pr F Le ne “ AA QUES ” D fre . E À ! sh. © . £ r * ser LA E p 21 # ; \ ,