riM #t. 'm i** mmffi4% ^ i . / junrv, A ^ .•' -yU'. ' ^ ^M_"-^^^< y- HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, TOME DEUXIEME. [MrRIMÉ CHEZ PAOI. REITOVARD, RUE GARANCIÈRE , N. 5. HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTEBRES, PRÉSENTANT LES G.VRAGTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI s'y RAPPORTENT ; rRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUCTION OOraDt la Délerminalion des caracières fsseniiels de l'Animal, sa Distinclion du Tégétaletdei autres corps naturels; enfin, l'Expositioa des principes fondamenlaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMÂRCK, UIHBBS DE L'iSSIIiri DE rRAXCE, PBOFESSEUR kV HUStOM d'bISTOIBE SITCEELIB. DEUXIEME EDITIOIU. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE s'eST ENRICHIE JUSQUA CE JOURJ Par MJI. G, P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME DEUXIÈME. HISTOI&S DES POLYPES. PARIS. J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, Rl'E DE I. ÉCOLE DE MÉDECINE, N** l3 BIS. A XiONDHES, MÊME MAISON, 219, REGENT STREET. 1856. HISTOIPtE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. CLASSE SECONDS- LES FOLirPES. (Polypi.) Animaux gélatineux , à corps allongé , contractile , n'ayant aucun autre viscère intérieur qu'un canal ali- mentaire, à une seule ouverture, (i) Bouche distincte, terminale, soit munie de cils mou- vans, soit entourée de tentacules ou de lobes en rayons. Aucun organe particulier connu pour le sentiment , !a respiration, la fécondation. Reproduction par des gemmes tantôt extérieurs, tantôt internes 5 quelquefois amoncelés. La plupart adhèrent les uns aux autres , communi- quent ensemble, et forment des animaux composés. Animalia gelalinosa ^ ohlouga; corpore contracUli ; l'n- teraneis nullis extra canalem alimentar' um unifon.m. Os disUnctum , terminale , vel ciliis motatoriis prœcli- tum, vel tentaculis aut lobis radiantibus cinctum. Organa specialia sensùs, respirationis , fecundationisque nulla aut ignota. (i) Voyez la note page i3. Tome ii, i % HISTOIRE DES POLYPES. Reproductio gemmis modo externis , modo internis , in- terdîini acervatis. Pleraque, ex indii^iduis plunbus simul cohœrentibus, ani- malia comvosita sistunt. Observations. — 'Les polypes , circonscrits diaprés les carac- tères qui viennent d'être exposés, paraissent nous offrir une des plus grandes classes du règne animal; c'est du moins l'une des plus curieuses dans l'état d'organisation et les produits sin- guliers des animaux qui la composent; l'une des plus nom- breuses et des plus diversifiées en espèces; enfin, c'est, après les infusoires, celle qui comprend les animaux les plus simples en organisation et par suite les plus imparfaits. En effet, en suivant l'ordre indiqué par la connexion des rap- ports qu'offrent entre eux les animaux, et remontant l'échelle animale depuis ceux de ces êtres qui sont les plus imparfaits , après les infusoires, on arrive nécessairement aux polypes, c'est- à-dire, à cette belle et grande classe du règne animal , qui forme la seconde division des animaux apathiques. On a vu dans les infusoires des animalcules infiniment petits, frêles, presque sans consistance, sans forme particulière à leur classe, sans organe spécial intérieur, constant et déterminable, enfin , sans- bouche et par suite sans organe particulier pour la digestion. Ici, dans les polypes, l'imperfeclion et la simplicité de l'or- ganisation, quoique très éminentes encore, sont moins grandes que dans les infusoires; l'organisation a fait évidemment quel- ques progrès dans sa composition; et déjà la nature a obtenu une forme constamment régulière pour les animaux de cette classe, ainsi qu'un organe particulier intérieur et très détermi- nable, qui est devenu nécessaire à leur existence. Tous les polypes effectivement, sont munis d'un organe spé- cial pour la digestion, c'est-à-dire, d'un sac alimentaire propre à recevoir, contenir et digérer les matières dont ils se nour- rissent, et d'une bouche qui est l'entrée ou l'ouverture de ce sac et qui sert à-la-fois d'anus. Or, cet organe digestif, ici encore fort imparfait, ne manque nulle part dans \es polypes , et, dorénavant, on le retrouvera dans tous les animaux des classes suivantes, avec plus ou moins de complication ou de perfection- nement, selon le système d'organisation dont il fera partie. HISTOIRE DES POLYPES. 6 Que l'on se représente un petit corps allongé, gélatineux, transparent, ayant à son extrémité supérieure une ouverture ( une bouche ) garnie, soit de cils mouvans, soit d'un organe cilié et rotatoire, soit de tentacules ou lobes en rayons, cette ouverture étant l'unique orifice au dehors d'un tube intérieur; que l'on se figure ensuite que, sauf les gemmes qui sont quel- quefois ramasses et contenus dans une poche ou dans une vessie séparable, entre ce tube destiné à la digestion des aliniens et la peau même de l'animal , il n'y a , dans toute la longueur de ce corps, aucun organe spécial distinct, soit pour le sentiment, soit pour la respiration, soit pour la fécondation, mais seule- ment un tissu cellulaire dans lequel se meuvent avec lenteur les fluides nourriciers; et alors on aura l'idée d'un po/fpc. Cette idée que nous nous sommes formée du polype, a pris sa source dans la connaissance que nous avons des liydrcs ; or, ceux-ci sont des polypes dont l'organisation, bien des fois exa- minée, ne laisse aucun doute sur son caractère. Depuis, ua grand nombre des animaux qui habitent ce corps particulier au- quel on a donné le nom de polypier y ayant paru analogues aux hydres, on les a généralement considérés comme des polypes. Que, par méprise et par des apparences externes, l'on ait rangé, parmi les polypes, des animaux dont l'organisation inté- rieure s'éloignerait par une composition plus grande, de celle que je viens d'indiquer; on sent assez que cela est possible, et qu'alors il suffira de reconnaître et de bien constater cette or- ganisation, pour reporter ces animaux au rang qu'ils doivent occuper dans l'échelle. Là, sans doute, des rapports avec les avoisinans confirmeront le rang qui leur appartient. Cela a déjà eu lieu à l'égard de bien des animaux que l'on rapportait les uns aux infusoires , les autres aux polypes, les autres aux radiaires, les autres encore aux vers, et il est pro- bable qu'à ces égards tous les radressemens nécessaires ne sont pas terminés. A l'aide de ces moyens, tout rentrera dans l'ordre, et notre distribution des animaux se perfectionnera de plus ea plus. A la vérité, quoique les efforts pour opérer de nouvelles rec- tifications dans la méthode naturelle soient fort avantageux à la science, ils sont à craindre lorsqu'ils sont exécutés sur de» animaux très petits, gélatineux, Iransparens, et dans lesquels il est très difficile de distinguer clairement ce qui s'y trouve. I. 4 HISTOIRE DES POLYPES. La raison de ce danger jdi ovient de ce que bien des naturalistes, s'étant persuadés qu'il n'y a aucun ordre graduel de compo- sition parnîi les différentes organisations des animaux, croient pouvoir retrouver à-peu- près partout la nume composition or- ganique. Or, les petits animaux dont je viens de parler peuvent leur offrir, dans des linéoles, des points plus obscurs, en un mot, dans des parties à peine distinctes, un champ favorable à des déterminations hasardées, à des attributions de fonctions qui ne s'étaient que sur des suppositions d'analogie. Il est donc prudent de ne point admettre précipitamment, comme posi- tives, les déterminations qu'ils peuvent alors présenter. Après avoir exposé ce qui paraît caractériser essentiellement les polypes , je crois devoir ajouter encore les considérations suivantes, parce qu'elles sont propres à les faire entièrement connaître. Effectivement, si, pour compléter l'idée que l'on doit se for- mer à\\n polype j l'on se représente en outre, que le petit corps vivant dont j'ai parlé est, en général, tellement rcgcnératif àaws ses parties que, coupé en diverses portions, chacune d'elles pourra continuer de vivre en restant dans l'eau, reprendra la forme et la taille de l'individu dont elle provient , et en con- stituera un particulier; ou sentira que ce fait observé montre que tous les points du corps en question jouissent d'une vie indé- pendante, et que conséqnemment l'organisation de ce corps doit être extrêmement simple. En effet, le sac alimentaire, constituant une seconde surface absorbante , n'est ici qu'auxiliaire pour fournir la nutrition à tous les points vivans, les polypes avoisinant de très près des animaux ( les infusoires ) qui ne vivent que par l'absorption de leur surface extérieure. Ainsi, la portion séparée de leur corps pourra vivre d'abord à la manière des infusoires, et rétablir, en se développant, la seconde surface absorbante qui appartient à leur nature. Une organisation plus compliqué ne saurait cer- tainement remplir ces conditions. Enfin, une dernière considération achèvera de faire connaître "les animaux dent il s'agit : elle consiste dans un fait singulier dont on ne trouve guère d'exemple dans le règne animal que parmi eux, et qui s'observe effectivement dans le plus grand nombre de ces animaux. Plusieurs /^o/.yyf* de la même espèce adhèrent les uns aux HISTOir.E DES POLYPES. D autres, soit par des nppendices latéiaiix, soit par leur extrétnité postérieure; comiminiqucnl entre eux par ces moyens; digèrent eu commun les matières nutritives dont chacun d'eux s'est em- paré; en un mot, participent à une vie commune, sans cesser dejouir d'une vieindt'pendante dans tous les points de leur corps. Ils forment donc véritablement des animaux composés [ Voyez l'Introduction, p. 62]. Lorsque je traiterai des polypes à po- lypier, je donneiai quelques détails sur certains de ces animaux composés. Ainsi, quoique \c?, polypes soient, après les infusoires les ani- maux les plus simples et les plus imparfaits de la nature, ils ont déjà des organes particuliers et des facultés dont les infusoires, en général , ne jouissent pas, puisqu'il;» peuvent digérer des ali- mens, qu'ils ont un organe spécial pour cette fonction, et qu'ils peuvent former des animaux composés. Quelles que soient les variations de grandeur, de forme, de proportion de parties, de nudité ou d'appendices externes, que l'on puisse observer parmi les polypes, il n'en est pas moins vrai pour moi, que le corps gélatineux, allongé, et presque tou- jours régulier des vrais polypes, n'offre intérieurement aucun autre organe, pour une fonction particulière, qu'un canal ali- mentaire simple ou composé, n'ayant qu'une seule ouverture au-dehors, qui est la bouche. On pourra supposer dans ce corps tout ce que l'on voudra, et comme je l'ai dit, les attributions arbitraires seront alors d'autant plus à l'abri des contestations que les parties qui en sont le sujet seront moins dans le cas de pouvoir être reconnues pour ce qu'elles sont réellement. A ces égards , je me guide par l'observation de la nature, qui m'apprend que tous les animaux ne sont point organisés de la même manière; qu'il y a entre l'organisation des uns et celle des autres une énorme disparité; qu'elle les a produits successive- ment et non tous à-la-fois; et qu'enOn, dims cette production, elle n'a pu compliquer leur organisation que graduellement, en commençant par la plus simple, et terminant par la plus com- posée et la plus perfectionnée sous tous les rapports. La connais- sance de cette vérité me suffit; je reconnais le véritable rang à.e?, polypes y comme celui des infusoiies; j'aperçois les rapports qui les lient les uns aux autres, ainsi que ceux qui lient les familles entre elles; enfin, je conçois les limites que la nature n'« pu franchir dans la composition de l'organisation de ces ani- 6 HISTOIRE DES POLYPES. maux, d'après celles que je découvre dans ceux des classes su- périeures. Je puis donc dire positivement, à l'égard des polypes^ comme à celui de bien d'autres, ce que la nature n'a pas pu faire. Tous les polypes sont gemmipares; ils n'ont point d'organe fécondateur dont la fonction soit susceptible d'être constatée par aucune observation directe. Tous les individus, sai:s ex- ception, produisent des gemmes qui varient dans leur situation et leur nombre selon les familles. Dans les vorticelles, les hy- dres, les corynes, etc., ces gemmes naissent à l'extérieur et à nu; dans les sertulaires et autres genres voisins, ils naissent en- core à l'extérieur, et sont enfermes dans des sacs vésiculeux; dans d'autres ensuite, ces gemmes se forment à l'intérieur, dans le canal alimentaire, soit isolés et susceptibles d'être rejetés par la bouche après leur séparation, soit amoncelés dans un sac vésiculeux, et peuvent s'évacuer par la même issue. Dans ce dernier cas, on peut prendre le sac qui les contient ainsi que ces corpuscules reproductifs, pour un ovaire; mais alors il faut que l'on constate que chaque corpuscule renferme sous une en- veloppe qui doit s'ouvrir, un embryon que la fécondation seule peut rendre propre à posséder la vie. Tant que l'on n'aura point constaté ce fait, je regarderai ces corpuscules comme des gem- mes et non comme des œufs. TiCS polypes ne sont plus réduits, comme les infusoires, à se nourrir uniquement p.ir les absorptions qu'exécutent leurs pores extérieurs, puisqu'ils ont un organe particulier pour recevoir et digérer des alimens concrets; mais leur tissu cellulaire ab- sorbe autour de leur tube alimentaire les matières qui sont digé- rées. Efiectivement, ce tissu cellulaire est composé de vésicules qui communiquent entre elles, et dans lesquelles les fluides nour- riciers se meuvent continuellement et avec lenteur, ces vésicules ouutricules ayant la faculté de pomper et de transpirer. C'est donc dans les polypes , que nous voyons, pour la pre- mière fois, deux surfaces absorbantes dans le corps animal : l'une extérieure et qui sert encore; l'autre intérieure, comme dans le reste des animaux connus : mais celle-ci dans les po- lype.y-, parait n'être qu'auxiliaire et non indispensable, puisque des portions séparées de leur corps peuvent vivre sans elle, jusqu'à ce qu'elles l'aient rétablie; ce qui n'a plus lieu à l'égard des animaux des classes supérieures. Ainsi, le corps des polypes, très régénéralif dans toutes ses HISTOIRE DES POLYPES. n parties, et possédant une vie indépendante dans chaque portion de sa masse, tient encore de très près aux infusoires par sa na- ture, et néanmoins possède, pour les progrès de son aninialisa- tion , un moyen nouveau qui les lui assure. L'on peut donc dire que les polypes sont des animaux moins imparfaits, moins simples en organisation, et plus avancés en animalisation que les infusoires. Cependant ces animaux sont encore beaucoup plus imparfaits que ceux des classes qui vont suivre; car, non-scidement ils n'ont point de tète, point d'yeux, point de sens quelconque; mais en outre, on ne trouve en eux ni circulation, ni organes particuliers, soit pour la respiration, soit pour la fécondation, soit pour le mouvement des parties, en un mot, on ne leur connaît ni cerveau, ni nerfs quelconques. La substance de leur corps est en quelque sorte homogène; et comme elle est con- stituée par un tissu cellulaire gélatineux et irritable, dans lequel les fluides essentiels à la vie ne se meuvent qu'avec lenteur, le mouvement lent de ces fluides n'y saurait encore tracer des ca- naux, et y favoriser la formation de nouveaux organes parti- culiers. Philos, zool. vol. 1, p. [\6. J'ai assez montré, dans mes leçons et dans ma Philosoph-e zoologique \\o\. I, p. 2o3 ], que ce serait très gratuitement, contre toutes les apparences, et contre la raison, qu'on sup- poserait aux animaux dont il est question , la possession , quoiqu'en petit, de tous les organes spéciaux qui composent l'organisation des animaux les plus parfaits; et qu'on le ferait dans l'intention de leur attribuer surtout la faculté de sentir , et celle de se mouvoir volontairement. Ces facidtés ne leur sont nullement nécessaires, ils vivent très bien sans les posséder, n'en ont aucun besoin, et dans l'état de faiblesse où se trouvent leur organisation et les parties de leur corps, tout autre or- gane particulier que le digestif ne leur serait d'aucun usage, et ne saurait exister. D'après ce que je viens d'exposer, il est évident que \es po- lypes ne jouissent pas plus du sentiment que les infusoires, puisque les uns et les autres sont véritablement dépourvus de nerfs, et qu'après eux, les animaux qui offrent les premiers vestiges de nerfs, n'en obtiennent pas encore la faculté de sentir, mais seulement celle des mouvemens musculaires. Phil. zool. /voi. a, p. 2i3 et suiv. 8 HISTOIRE DES POLYPES. Les polypes ne possèdent donc aucun sens quelconque; et conséqnemment ils n'ont pas même le sens général du toucher, dont les actes ne s'opèrent que par la voie des nerfs. Mais comme ces animaux sont extrêmement irritables, les corps ex- térieurs, en agissant sur eux, excitent en eux des mouvemens que, par erreur, l'on a pris pour des indices de sensations éprouvées. Ainsi, lorsque la lumière les frappe, ou que le bruit fait parvenir jusqu'à eux les ébranlemens de la matière envi- ronnante qui le cauàe, leur corps reçoit des impressions que suivent des mouvemens qui les désignent; mais il n'en est pas moins très vrai que ces animaux ne sentent, ni ne voient, ni n'entendent. Parmi les impressions diverses que \es polypes peuvent éprou- ver de la part des corps extérieurs qui agissent sur eux, celles qu'ils reçoivent de la lumière, favorisent singulièrement leurs mouvemens vitaux, leur transpiration, et leur sont très avanta- geuses. Aussi ces animaux se dirigent-ils alors, sans mouvemens subits, mais lentement, vers les lieux, ou vers le côté d'où vient la lumière; et ils le font sans choix, sans volonté, mais par une nécessité, c'est-à-dire, par une cause physique qui les y en- traîne. La môme chose arrive aux végétaux, quoique plus lente- ment encore. Philos, zool. vol. i , pag. 206. J'ai établi dans ma Philosophie zoologique [vol. i, p. 207 ], démontré dans mes leçons depuis bien des années , et je prou- veiai en traitant des polypes à polypier, qu'il n'est point du tout convenable de donner aux polypes le nom de zoophytes^ qui veut dire animaux-plantes; parce que ce sont uniquement et complètement des animaux ; que leur corps n'est pas plus végétatif que celui de l'insecte ou de tout autre animal; qu'ils ont des facultés généralement exclusives aux plantes, comme celle d'être véritablement irritables, c'est-à-dire, d'exécuter des mouvemens subits à toutes les excitations qui les provo- quent, et celle de digérer; et qu'enfin leur nature est parfaite- ment distincte de celle de la plante. Outre les facultés qui sont généralement le propre de la vie et qui sont communes à tous les corps vivans, si l'on trouve dans des animaux des facultés particulières tout-à-fait ana- logues aux facultés particulières de certaines plantes, ou n'en doit point inférer que ces animaux soient des plantes, ou que ces plantes soient des animaux; de part et d'autre, la nature HISTOIHE DES POLTPES. g animale et la nature végétale sont toujours distinctes. Ainsi , quantité d'animaux se régénèrent par les suites d'im acte de fécondation que des organes sexuels produisent, et quantité de végétaux se reproduisent aussi par cette voie : les premiers n'en sont pas moins d'une nature très différente de celle des seconds. De même, quantité d'animaux ne se régénèrent que par des bourgeons; quantité de végétaux sont encore dans le même cas: il n'y a pas de raison pour tirer de ce second fait une autre conséquence que du premier. "Les polypes sont les premiers animaux qui aient la faculté de se former des enveloppes fixées, plus ou moins solides, et dans lesquelles ils habitent. Or, ces enveloppes, que je nomme leur po/^icr, résultent évidemment d'une transsudation de leurcorps, en un mot, d'une excrétion, par certains pores de leur peau, de matières assez composées pour former, par leur rapproche- ment, le corps concret, plus ou moins solides et tout-à-fait inorganique, qui constitue \e\iv polypier. ( i ) Qu'annonce cette faculté du plus grand nombre des polypes, si ce n'est qu'en eux l'animalisation est bien plus avancée qu'elle ne l'est dans les infusoires; puisque ceux-ci ne sauraient opérer ime transsudation capable d'un pareil produit? Si ceux qui ter- minent la classe, comme les polypes Jlottans , perdent cette fa- culté, c'est parce que, plus avancés encore en animalisation, le mode de leur organisation commence à changer , et prépare celui des Radiaires. L'histoire particulière des polypes est une des parties des sciences naturelles les plus curieuses et qui offrent les considé- rations les plus intéressantes. C'est surtout celle des polypes à polypier qui doit le plus nous intéresser, tant par la singulière diversité de cette enve- loppe, partout inorganique, que par la matière dont !a nature l'a progressivement solidifiée, et parcelle pareillement progres- sive dont elle s'est ensuite servie pour la faire disparaître. Mais l'histoire particulière de ces polypes est encore peu avancée, (i) Dans beaucoup de cas le polypier n'est autre chose que les tégumensde la partie basilaire du corps des polypes dans les quels se sont déposés des cristaux ou des spicules de carbonate de chaux; d'autres fois le polypier est extérieur et se moule en quelque sorte sur le corps de l'animal. E. 10 HISTOIRE DES POLYPES. parce que l'on a trop négligé l'étude du polypier, et que, ne présumant pas qu'il fût lui-même capable de nous éclairer sur la forme des polypes qui y ont donné lieu, on n'a cherché en lui que des distinctions à établir. L-e^ polypes h polypier, improprement et obstinément appelés zoop/iytes , autrefois pris pour des végétaux, regardés ensuite comme les points de réunion entre le règne animal et le règne végétal, et également méconnus sous ces deux points de vue diflérens, se rencontrent dans presque tous les climats. Ils sont néanmoins beaucoup plus abondans dans les mers de la zone torride que dans les eaux glacées des pôles. Si ce ne sont pas eux qui génèrent ou produisent la plus grande partie de la matière calcaire qui existe, ce sont eux du moins qui la recueillent principalement , la rassemblent et en fontdesdépôtsimmenses.IIscontribiient, dans les climats chauds, plus puissauunent qu'ailleurs, aux changemens des côtes, à ac- croître les inégalités du fond des mers, et à moditier sans cesse l'état de la surface du globe. Tantôt, en effet, ils bouchent l'entrée d'une rade en y élevant des récifs, c'est-à-dire, des digues impénétrables aux vaisseaux; tantôt ils achèvent la clô- ture d'un port; et tantôt enfin ils élèvent au milieu des vastes plaines de l'Océan , des îles dont ils étendent continuellement la circonférence et la grandeur. Ces frêles animaux se multiplient avec une facilité, une promptitude et une abondance si grandes, que la place qu'ils tiennent dans la nature par leur noujbre, est en quelque sorte immense, et vraisemblablement de beaucoup supérieure à celle de tous les autres animaux réunis. L'histoire naturelle des polypes est donc véritablement liée à rhistoire physique de notre globe. Aussi j'ai prouvé dans diffé- rens de mes ouvrages et dans mes leçons, qu'outre les influences à cet égard des mollusques et des annelides testacés, c'est prin- cipalement aux générations successivement entassées des po- lypes à polypier pierreux, que sont dus ces bancs énormes -de craie et ces montagnes calcaires qu'on trouve en si grande quantité sur toute la surface du globe; c'est du moins aux abon- dans produits de ces polypes , qu'il faut attribuer la plus grande partie du calcaire marin , qui se trouve dans les régions sèches 0\x découvertes de la terre, et que quelques naturalistes dis- HISTOIRE DES POLYPES. II linguent de celui qu'ils nomment calcaire d'eau douce qu'ils y trouvent aussi. Ainsi, ces animaux, quoique des plus imparfaits, sont des plus nombreux dans la nature ; et si leur nombre ne l'emporte pas en diversité d'espèce sur celui de tous les autres animaux réunis, il l'emporte probablement par la quantité des individus, leur multiplicité dans les mers, surtout des climats chauds, étant immense, inconvenable. Sauf peut-être la classe des in- sectes y qui est aussi très nombreuse, toutes les autres classes du règne animal sont petites comparativement à celle qui comprend \es polypes. D'après ce qui vient d'être exposé, on peut donc dire que ce sont les polypes qui, de tous les animaux, ont le plus d'in- fluence pour constituer la croûte extérieure du globe dans l'état où nous la voyons. Après les infusoires , les polypes sont les animaux les plus an- ciens de la nalui-e; car, dans cette branche, elle n'a pu donner l'existence à une organisation pins composée, qu'après avoir amené celle qui constitue leur nature , en un mot , qu'après avoir préparé en eux les moyens d'aniver à la formation des Hadiaires, et à celle des Jscidiens. Que de monumens, en effet, attestent l'ancienneté d'exis- tence âei, polypes sur presque tous les points de la surface du globe, et la continuité de leurs travaux dans les mers depuis les premiers temps! On peut juger, d'après ces considérations, combien l'étude des animaux de cette classe est intéressante sous le rapport de l'histoire naturelle, et sous celui de la philosophie. J'aurais pu diviser la classe àes polypes en deux ordres, ren- fermant dans le premier ceux qui ont à la bouche des cils, soit vibratiles, soit rotatoires, et dans le second tous les polypes tentacules; mais les deux coupes que je viens de citer sont trop inégales. Ainsi, je partage la classe des polypes en quatre ordres très distincts, dont le premier offre des animaux non tentacules, mais qui ont la bouche munie de cils vibratiles ou d'organes ciliés et rotatoires qui agitent ou font tourbillonner l'eau. Les trois autres ordres embrassent des animaux tentacules, c'est-à- dire, qui ont autour de la bouche des tentacules disposées en HISTOIRE DES POLYPES. rayons; tentacules qui, en général, peuvent arrêter la proie, mais qui ne font point toui'billonner l'eau. Voici le tableau et les caractères des quatre ordres qui di- visent les polypes. DIVISION DES POLYPES. Ordre F'. Polypes ciliés. [Polrpi ciliati.) Polypes non tentacules, mais ayant près de leur bouche ou à son orifice, des cils vibratiles, ou des organes ciliés <^i rotatoires qui agitent ou font tourbillonner l'eau. I" Section. — Les Vibraliles. Ils ont près de la bouche dus cils q;ii se meuvent en vibrations iuler- rompues. ir Section. — Les Rotifères. Ils ont un ou deux organes ciliés et rotatoires à l'entrée de leur bouche. Ordre IÏ". Polypes nus. {Polypi deimdatL) Polypes tentacules, ne se formant point d'enveloppe ou ile polypier, et fixés, soit constamment, soit spontanément. Ordre III®. Polypes a polypier. {^Polypi vaginatl.) Polypes tenîacu'és, constamment fixés dans un polypier inorganique qui les enveloppe, et formant, en général, des animaux composés. i^" Division. Polypiers ou fourreaux d'une seule sub- stance. i» Polypiers (luviatiles; 2° Polypiers vaginiformes; Z^ Polypiers à réseau; 4" Polypiers foraminés; 5° Polypiers lamellifères. DIVISION DES POLYPES. l3 ïl' Division. Polypiers de deux substances séparées, très distinctes. 6" Polypiers corticifères ; 7° Polypiers empâtés. Ordre IV. Polyp£s flottans. [Pofypi natantes.) Polypes tentacules, ne formant point de polypier, et réunis à un corps libre, commun, charnu , vivant etaxi- gère. Le corps commun de la plupart Hotte et semble na- ger dans les eaux. [Les animaux réunis par Lamarck, dans la classe des poly- pes, sont loin d'avoir tous !e mode d'organisation qu'il leur suppose. La plupart d'entre eux se distinguent, il est vrai, par l'existence d'une seule ouverture digestive communiquant avecune grande cavité abdominale, par la forme allongée de leur corps et par la manière dont ils se fixent au sol, soit pour toujours, soit temporairement; mais chez d'autres, la cavité digestive prend la forme d'tm canal ouvert à ses deux extrémités, et il en est où l'on trouve non-seulement des organes spéciaux de reproduction , mais aussi des muscles distincts, et même un système nerveux; enfin, chez d'autres encore l'animalité est «louteuse et il n'existe rien qui ressemble au corps d'un polype ordinaire. Si l'on fait abstraction des êtres qui vraisemblablement appartiennent au règne végétal plutôt qu'au règne animal ( les corallines par exemple ) et que l'on sépare aussi des polypes de Lamarck les éponges, les spongilles et un grand nombre de ses alcyons, on voit que la plupart des animaux rangés dans cette classe, se rapportent à trois types principaux d'organisation. L'une de ces formes ap- partient évidemment au grand euibranchement des ani- maux articulés et se rencontre chez les furculaires, les brachions, etc.; un autre mode de structure, qui se recon- naît déjà chez certains polypes voisins des vorticilles et qui se voit chez les animaux des polypières à réseau , conduit par des gradations successives, vers la structure propre l4 HISTOIRE DES POLYPES. aux tuniclers et aux mollusques; enfin , le troisième type qui nous est offert par la grande majorité des polypes, conduit par des complications successives depuis les hydres jusqu'aux radiaires. C'est à ce dernier groupe seulement que peut s'appli- quer avec justesse la plupart des remarques de notre au- teur, et il serait peut-être mieux de rejeter de la classe des polypes tous les ar.'imaux dont la structure ne peut se rap- porter à ce type. Cette division serait encore très nom- breuse et se partagerait naturellement en deux sections principales, suivant que le corps de l'animal ne présente qu'une cavité simple, s'ouvrant directement au dehors par la bou he , comme chez les hydres, les sertulaires, etc., ou bien qu'entre l'ouverture buccale et cette cavité abdominale, il existe un tube alimentaire distinct, entouré de canaux verticaux et donnant insertion à des organes intestiniformes particuliers, comme chez les gorgones, le corail , les lobulaires, etô. Quant aux ordres établis par Lamarck dans cette classe, il nous paraissent nécessiter également des modifications importantes , ainsi que nous le verrons par la suite.] E. ORDBE FREBUEB. POLYPES CILIES. Bouche munie de cils mouvans ou d^ organes ciliés et gyra- toires , qui agitent ou font tourbillonner leau , mais qui n'arrêtent jamais la proie. Les polypes ciliés sont si petits, que Muller ne les a point séparés de sa division des infusoires,- mais, ayant une bouche distincte, je crois qu'il convient de les rap- porter à la classe des polypes, dont ils formeront le pre- mier ordre. Cette opération ne change que la ligne de dé- POtTPES CILIES. marcation classique, et n'intervertit point le rang de ces animaux dans la série des rapports. Quoique très petits , gélatineux et transparens, ces ani- maux néanmoins offrent en eux le produit d'une animali- sation plus avancée que celle des infusoires oppendiculés, et un nouvel état de choses qui les en distingue. En effet , outre leur analogie générale avec les infu- soires du second ordre, tous sont munis d'un organe di- gestif, au moins ébauché; tous ont une bouche distincte, qui ne laisse aucune incerûtude sur son usage; enfin, presque tous ont près de la bouche, ou à son orifice, soit des cils qui se meuvent en vibrations interrompues, soit un ou deux organes ciliés, formés en cercle ou en portion de cercle, qu'ils font rentrer ou saillir comme spontanément, et tourner avec une grande vitesse. De part et d'autre, les mouvemens de ces organes agi- tent l'eau ou la font tourbillonner, et pressent son entrée dans la bouche. Voilà donc déjà l'établissement d'organes particuliers qui exécutent une fonction utile à la diges- tion; puisque, par le moyen de ces cils mouvans, ces animaux excitent dans l'eau un tourbillonnement ou une agitation qui attire dans leur bouche les corpuscules ou les animalcules dont ils se nourrissent. Ainsi, la nature n'ayant encore pu donner à ces po- lypes les moyens de saisir leur proie, elle les a munis de ceux qui peuvent l'attirer et l'amener dans leur organe digestif; et voilà une première action particulière dont aucun infusoire n'offre d'exemple. Parmi les polypes ciliés^ les premiers genres compren- nent des animaux vagabonds, non fixés, et qui ne diffé- rent des infusoires appendiculés , que parce que leur bouche est distincte. Mais les autres cilifères, tels que les vorticelles, etc. sont encore plus avancés en anipialisation ; car, outre qu'ils sont plus gros, puisqu'en général on les aperçoit à la vue simple, la plupart sont fixés, soit spontanément, l6 HISTOIRE DES POLYPES. soit constamment, et dans un grand nombre, ils sont ra» mifies comme des plantes, formant déjà des animaux composés. Ils se lient évidemment, par ce fait ren)arquable à divers polypes nus, et aux polypes h poljyjier, qui sont si nombreux dans la nature. Les polypes ciliés font donc réellement le passaj^e entre les infusoires et les polypes à rayons : ils tiennent aux premiers par les rapports des /«rcrt/rt/re^, des tricocerques et des valides^ avec \es, furvocerques et les cercairesj et ils se lient avec les seconds, par les rapports que les vorti' celles et les tubicolaires ont, d'une part avec les hydres ^ et de l'autre avec les cristatelles^ les pliimatelleSj etc. Malgré ces considérations, les polypes ciliés sont émi- nemment distingués des infusoires : i° par leur bouche distincte et terminale; 2° par les cils mouvans, ou les or- ganes ciliés et rotatoires qui accompagnent cette bouclie; 3' par l'analogie de leur forme générale, malgré la diver- sité de celles de leurs races; 4°*^"fi"jP''îï'ce qu'ils sont les premiers qui offrent parmi eux des animaux véritable- ment composés, tels que la plupart des vorticelles. Réunis aux polypes par les rapports les pins procliains et par le caractère de la classe, les polypes ciliés forment un ordre particulier très distinct, puisqu'ils sont les seuls polypes qui n'aient point autour de la bouche des tenta- cules disposées en rayons et propres à saisir la proie. Ces polypes se multiplient, pendant les temps de cha- leur, par des scissions naturelles de leur corps, et aussi par des gemmes qui souvent restent adhérens et rami- fient l'animal. Mais, lorsque les temps froids arrivent, ils produisent des gemmes ou bourgeons oviformes qui se détachent, se conservent dans l'eau pendant l'hiver, et qui, au printemps, donnent naissance à de nouvelles gé- nérations; ce qui prouve que la gemmation n'est que le système de scission modifié. Les polypes ciliés vivent, les uns dans les eaux douces et stagnantes, et c'est le plus grand nombre; les autres POIiYPES CILIES. tn habitent dans les eaux marines qui sont mélange'es avec de l'eau douce. On a observé et bien constaté que des polypes de cet ordre, étant dessécbés promptement, et conséquemment sans vie active, pouvaient être conservés pendant long- temps dans cet état de dessiccation, et néanmoins qu'ils reprenaient ensuite les mouvemens de la vie, lorsqu'on les remettjjit dans l'eau. Le rotifère de Spallanzani, qui est une furculaire (fur- cularia redii>ivn^ N.) , est célèbre par la propiiété qu'il a fait voir le premier, de pouvoir rester desséché et sans mouvement pendant des années entières, et de reprendre la vie aussitôt qu'il est de nouveau humecté. Il est probable que les autres urcéoîaires, les autres rotifères, et même tous les infusoires, jouissent de cette même faculté. Quoique l'on connaisse déjà un assez grand nombre de polypes ciliés j on n'a encore établi parmi eux qu'un petit nombre de genres. Je crois cependant devoir partager cet ordre en 2 sections, qui comprennent 8 genres; et je pense que des observations ultérieures feront sentir la nécessité d'y en ajouter encore quelques autres. DIVISION DES POLYPES CILIÉS. ï" Section. Les Vibratiles. Des cils près de la bouche, qui se meuvent en vibratioDs ialerrompue:. Ratule. Tricocerque. Vaglnicole. ir Section. Les Rotifères. Un ou deux organes ciliés et rotaloires à l'oriûee de la bouche. Folliculine. Brachion. TOME u, a ï8 HISTOIRE DES POLYPES. Furculaire. Urcëoiaire. Vorticelle. Tubicolaire. [ La classe des polypes cilie's de Laniarck renferme quelques espèces qui établissent le passage entre les in- fusoires polygastriques et les flustresj plusieurs de ses vorticelles sont dans ce cas ; mais la grande mîfjorité des animalcules dont se compose cette division constituent un groupe naturel qui conduit vers la grande série des animaux articulés, et correspond à-peu-près à la classe des PHYT020A1RES ROTATEURS de M. Ehrcnberg. Lcs rcchcr- ches récentes de cet habile observateurnous ont appris que la structure de ces petits êtres est bien plus compliquée qu'on ne le pensait. Il a constaté qu'ils sont pourvus d'un canal intestinal droit et terminé par deux orifices distincts; la partie antérieure de ce tube est ordinairement simple, et constitue un pharynx plus ou moins globuleux, armé de mâchoires latérales; souvent on distingue aussi un estomac, et quelquefois une sorte de cloaq u .r es de la bouche se trouvent des organes ciliés particuliers, dont la disposition varie, et dont les moiivemens sont rotatoires» Ce savant a découvert aussi chez plusieurs d'entre eux, un vaisseau dorsal donnant naissance à des branches la- térales, des points oculiformes colorés par un pigment rouge, des organes qui paraissent être des ganglions ner- veux, ainsi qu'un appareil de la génération d'une stiuc- ture très compliquée; enfin ces animalcules ne sont pas fissipares comme les polygastriques, mais se reproduisent par des œufs, M. Ehrenberg divise cette classe, comme celle des phy- tozoaires polygastriques, en deux séries parallèles, suivant que le corps est nu, ou renfermé dans une espèce de co- que en gaîne {lorica)^ et il établit dans chacun de ces or- dres quatre sections fondées sur la disposition des cils qui entourent la bouche. Pour donner une idée cora- POLYPES CIHES. pîète de l'ensemble de cette classification, nous repro- duirons ici le tableau synoptique que lauteur en a donn^; mais, dans un manuel du genre de celui-ci, nous ne pou- vons exposer toutes les observations intéressantes que ce savant a faites sur les petits êtres qui nous occupent, et nous nous bornerons à renvoyer, pour plus de détails, aux mémoires qu'il a publiés dans le recueil de l'académie de Berlin, et qui ont été traduits en français dans nos annales des sciences naturelles (2* série, tomes I et II). PHYTOZOAIRES ROTATEURS (P. rotatoria). 1*' ordre. Rotateurs nus. Nucla, 2' ordre. Rotateurs cui- rassés. Loricata. 1" section. Monotroques:. Monotrocha. Couronne de cils simple et entière, point variable. Monotroques nus. Nucla Monotroques cuirassés. monotrocha. Loricata jnonotrocha. l'" PAMILT-E. ICHXHYDYKA. A. Puiut d'yeux. a. Corps glabre. à* Queue non bifurquée, tron- quée et flexible. G. Ptygura. a** Queue bifurquée et très courte. G. Ichthydium. ûa. Face dorsale du corps garnie de soies, G. Chœtonotus. B. Deux yeux (queue non bifur- quée). G. Glenophora. l " FAMILI.K. OECISriMA. A. Enveloppe de chaque individu sé- parée (urcéolée). Deux yeux fron- taux transitoires. G. OE cistes. B. Une enveloppe commune pour plusieurs individus; deux yeux persislaus, placés sur l'occiput. G. Conochihrs. %0 HISTOIRE DES POLYPES. 2 section. Schizotroques. Schlzotrocha. Couronne de cils simple, divisée par lambeaux d'une manière variable. Schizotroques nus. Nuda Schizotroques cuirassés. schlzotrocha. Loricala schlzotrocha. I'" FAMUtE. MCGAIiOTROCnA. A.. Uq œil unique (queue simple). G. Microcodon. !'■• FAMILLE. FLOSCULARIA. i. Point d'jeux (enveloppe du corps gélatineuse). a. Organe rotaleur bilobé ou qua- drilobé. G. Laclnularia. aa. Organe rotateur multifide. aa* Organe rotateur à 5 divi- sions; mandibules dentées. G. Stephanocevos. aa" Organe rotateur à 6 ou à 8 divisions; mandibules non dentées. G. Floscularia. B. Deux yeux, s'effacant aveclage (enveloppe du corps membra- neuse et granuleuse; organe rotateur bilobé ou quadrilobé). G. Melicerta. Z' section. Polytroques. Polytrocha. Plusieurs petites couronnes de cils. Polytroques nus. Nuda Polytroques cuirassés. Polytrocha. Loricata Polytrocha. B. DeuA ycu.v qui s'effacent avec l'âge G. Megalotrocha. I " FAMILLE. aïUATIIfi. A.. Point d'yeux, rt. Mandibules dentées. G. Hrdatt I'"' FAMILLE. ECCaLANIDOTA. A. Point d'yeux. a: Cuirasse déprimée (queue bifui-- tj-aama. ^^^6). 9a. Mandibules non dentées. G. Lepaddla. aa" Bouche droite terminale. aa. Cuirasse comprimée. G. Enteropiea. „a* Queue simple. en" Bouche oblique, inférieure. G. Momtrct. G. Pleurotrocha. aa'* Queue bifurquée. ». Un œil unique. G. Coliirusi f>. OEil ft'outal, queue bifurquée. B. Un seul œil. G, Furcularia, b. Cuirasse déprimée. POLYPES CILIES. il bh. OEil dorsal. b* Queue simple. bb* Qiieuesinjple, garnie desoies. G. SlùnostyUt. G. Monocerca, h** Queue bifurquce. bb** Queue bifurquée. ' G. Euclilanis. W**f Cils fronlau\ similaires. bb. Cuirasse gonflée ou anguleuse. G. Notommala. n* Queue soyeuse et simple. ib**\^ Cils frontaux non sinii- G, Mastigocerca, '^'•■^S' 1)1)** Queue bifurquée ou trifur- 3i**-j- j*5»Des cils avec desstyles. quée. G. Synchœta. ^**^ Point de cornicule. bb**-\\yi> ç^ Des cils et des O. Salpina, ^^oc\iQ\s. ^3.*^^ Corniculée. G. Scaridium. G. Dinocharis, bbb. OEil placé sur l'occiput; point de queue ; des cils de chaque côté du menton. G. Poîyarthra. C. Deux yeux. C. Deux yeux (frontaux). e. Yeux frontaux. c. Tête nue. c* Queue bifurquée. G. Metcpidia. G. Diglena. ce. Tête encapuchonnée. c** Queue simple (front garni de '^' Stephanop*. deux cirrhes). G. Thriarthra. #«. Yeux dorsaux. ce* Queue simple. G. Raltulus. ce** Queue bifurquée. G. D'ittemma. D. Trois yeux. d. Un œil dorsal et deux frontaux. G. Eosphora. dd. Les trois yeux dorsaux. G. Norops. E. Plusieurs yeux. D. Quatre yeux frontaux. *. Yeux disposés en un cercle uni- ^« SquameUai que sur le cou, G. Cycloglcna, te. Yeux réunis en deux groupei cervicaux. G. Theoru). aa HISTOIRE DES POLYPES. 4" section. Zygotroques. Zygotrocha. Deux petites couronnes de cils. Zygotroques nus. Nuda Zygotroques cuirassés. Zygotrocha. Loricata Zygotrocha. l''* FAMILLE. PHILODIN/EA. Ire FAMILLE. BBACHION^l. A. Point d'jeux. A. Point d'yeux. a. Queue bifuiquée et corniculce "• Notent. (une trompe Ironlale). lî. Un seul reil. G. CalMlna. ^^ p^j^ jg o^n^z. ma. Queue bifurquée; non cornicu- G. j^nurœâ. ^^^' ^i. Queue bifurquée, fle\ible. ca* Roues crphaliqupsporléessur G. Braclùontts: des bras Ironlaiix liés longs (point de p oionfjeinent froutal en t'ornie de tronijie). G. Hydrias. aa** Roues rcphaliques sessiles et latérales (point de prolonge- nieiît Irontal). G. Tjphlina, B. Deux veux. C. Deux yeux (frontaux) i. Yeux frontaux. ù* Queue bifurquée et portant deux paires de cornes (d'où il. résulic que la queue présente six |)oin:es); un prolongeaient proboscidien frontal. G. Ro/lfir. b** Queue trifi.le et garnie d'une seule paire decornicnles (ayant par cons'queiit 5 pointes); un prolongement frontal. G. Actinurus. i"** Queue bifurqué-' et saiiscor- nicule.i ('.ia)|ilenient fourdiue); point de |;ioli.ngenient froutal G. Monolalis. Ib. Yeux dorsaux. (Queue bifuniuée et portant drux paires de coruicnles; un • prolongement frontal.) G. PliiloJina. G. Pterodin». a3 Première Section. Des cils près de la bouche^ qui se meiwent en vibrations interrompues. LES VIBRATILES. Les petits animaux qui composent cette section, sont les plus injparf'iùts de tous les polypes, ceux qui avoisi- nent le plus les infusoires appendiculés, et qui s'en dis- tinguent le moins par leur forme générale, mais que leur Louche reconnue autorise à en séparer. Ces animalcules, gélatineux et transparens, sont tous libres, et ont le corps allongé. Aucun d'eux n'ofire à l'orifice de la bouche des oiganes rotatoires, comme ceux de la 2^ section , mais seulefuent des cils qui se meuvent en vibrations interrompues, et qui agitent l'eau. Je les ai partagés en 3 genres, qui sont les suivans. RATUrE. (r.aUuhis.) Corps très petit, oblong, tronqué ou obtus antérieu- rement; bouche distincte; queue très simple. Corpus minimum, oblongum^ o/ificè oblusum vel tiunca- tum; os distinctum; cauda simplicissima. [ Les caractères assignés au genre Ratule par M. Eh- renberg sont les suivans : Phytozoaires rotateurs nus, polytroques, ayant deux yeux placés sur le dos, et une queue simple, terminée par une petite ventouse. E.] OBSERVATiOKS. — Je n'étoblis ce genre, sur deux espèces déjà déterminées, que parce qu'il doit être préparé pour recevoir, soit de nouvelles espèces encore inconnues, soit certaines Cer- caires en qui des cbservatious ultérieures feraient connaître positivement une bouche. 24 HISTOIRE DES POLYPES. ESPÈCES. 1. Ralule cariné. Rattulus cnrinatus. Jl. ohlongus, carînatus, anticè crinitus; caudd set'iformi longhsîmâ. Triclioda rattus. MuH. iuf. t. 29. f. 5 — 7. EncjcI. pi. i5. f. i5-l7. * Monocerca rattus. Ehrenberg, Mémoire sur les infiisoires, inséré dans le recueil des Mem. de Berlin, i83i, p. i3o; ejusdem Symb. phys. phytoz, tab. 11. fig. 16. (i) H. dans l'eau des fossé.-. 3. Ralule clou. Rattulus clavus. R. anûct rolimdatiis, crinitus, potticè acumlnato-caiidatus. Triclioda clams, Mull. inf. t. 29. f. 16 — i8.Encycl.pl. l5.f. aS. * Rattulus ccrcarioîdes, Bory. Encyclop. Zoophytes. p. 667. H. dans les marécages. Dans cet animalcule, l'existence de laboucb» n'est encore que supposée. TRXCOCEUQUE. (Trichocerca.) Corps très petit, ovale ou oblong, tronqué antérieu- rement j bouche rétractile , subciliéej queue fourchue, quelquefois articulée. Corpus minimum^ oblojjgum^ anticè truncatum; os ré- tractile, subciliatum; cauda furcata, interdum articulata, OBSERVATIONS. — Les tvicoceiqucs ressemblent am^ furcocer- <7MI. Bory Saint-Vincent et Morren,les ont fait diviser en plusieurs geures. M. Bory ne conserve le nom de Tricocerques, qu'aux espèces dont le corps est renfermé dans un fourreau très mnsculeux, et dont la queue est articulée et mu- nie de cinq appendices, savoir, deux latéraux et un terminal. E.] Les animalcules dont il s'agit vivent dans l'eau des marais. On n'en connaît qu'un petit nombre d'espèces. ESPÈCES. * Queue non articulée. I. Tricocerque vemiiculaire. Trichocerca vermicularis. T. cyliitdrica, anmdala ; probosc'ide exserùil; candd spina diiplict. Cercafia lermicidarls . Mvill. iiif. t. 20. f. 18 — 20. Eucyclop. pi. g. f. 3o— 32. * Leiodina 'vermicidaris. Bory. op. cit. p. 484. (i) * Dekinia vcrmiadavis. Moirea. Annales des se. nat. t. 21. p. i4i. pi. 3. fis- 6. U, dans les luisseaux où croit la lenlicule. Point de cils apparens à la bouche. a. Tricocerque porte-pince. Trichocerca forcipata. T. cylindrica, ritgosa ; probosc'ide forcipata exserlUi ; caudd bleu- sp'tdatd. (i) Le genre leiodina fondé par M. Bory Saint-Vincent pour recevoir des tricocerques et des furcocerques duul le corps est renfermé dans une gaine musculeuse, la bouche ciépourvue de cilset la queue bifide, a été réformé p;ir M. ftlorren, mais nécessite- rait encore une nouvelle révision, car la structure des espèces que l'on y range n'est pas suffisamment connue pour que l'on puisse déterminer les rapports naturels de ces petit» êtres. Le genre nE- RiNiA de M. Morren diffère principalement de ses Leiodina par l'existence de cils vibratils bien distincts aulour de l'ouverture orale. On y remarque aussi une espèce de trompe [)rotractile armée de deux pinces mobiles. S6 HISTOIRE DES POLYPES. Cercaria forcipaia, Miill. iuf. t. 20. f. 21 — 23. Encycl. pi. 9. f, 33 — iS. * Leiod'uia forcipata. Borj. Op. cit. p. 484. * Dehinia forcipata. Monen. Aunales des se. natiir. t. ai. p. i36. pi. 3. fig. 3. * Dhtemnia forcipata. Ehreiib. a"* mém. p. rSg. ( i) H. dans l'eau dt-s marais. ** Queue longue, art' culée. •3. Tricocerque longue-queue. Trichocerca longlcauda. T. cylïndrica, anticè truncata et crinita; catuld longd biarticulatd, biietd. Trichoda longicauda. Mull. inf. t. 3i. f. 8 — io.Encyclop.pl. 16. f. 9— II. * Furciilaria longicauda. Rory. Op. cil. p. 427. * Scaridium loiigicaude. threnb. a* méni. sur les iiifusoires, p. i36. (2) H. dans les marais. 4' Tricocerque gobelet. Ti ichoccrca pociUium. T. ohlonga, atnicè truncata, crinita ; caiidd quinque articulatd, Inseta. Tric/ioda poci/lum. MiiW.'inL X. ^g. S. c) — 12. Euc}clop. pi. i5. f. 19—52. * Dinocliaris pociUiim. Elircub. 2' mém. p. i35. (3) II. dans les marais. VAGISJICOI.1:. (Va-inicola.) Corps très petit, ovale ou oblong, cilié antérieure- ment, muni d'une queue, et renfermé clans un fourreau transparent, non fixé. (i) M. Elireiiberg donne le nom denisTEMMA aux Rotateurs poIytroqiK's nus qui sont pourvus de deux points oculilormes dorsaux et d'une queue bifur(|uc'e. (2) Le genre scaridium de M. Ehrenbetg diffère du précédent par l'existence d'un seul œil dorsal; le fr()nt est garni de cds et de deux crochets qui tiennent lieu de lèvre supérieure. (3) Les niNocHARis ont comme les précedcns plusieurs peti- tes couronnes de cils, un seul œil, et la queue bifurquée ou tri- furquée, mais leur corps, au lieu d'être nu, est renfermé dans une enveloppe renflée, flexible sur les bords. VAGINICOLE. 27 Corpus nn'nimnni , ovatuni vel oblongum, anticè cilla- tum, posticè caudatiim , jolliculo hyalino inclusuin. OBSERVATIONS. — Bniguière avait déjà pense que les animal- cules dont il s'agit ici, et qne Mullcr a placés parmi ses trico- des, devaient foruior un gen e particulier. Effectivenient, dans la supposition que ces anima'cides soient des infusoires, ils sont néanmoins très disliniiucs des autres et surtout des tricodes par le fourreau mince et tran-^parent qui les enve!oj)pe; mais il pa- raît qu'ils ont réellement une bouche, et uiéuie elle n'est point douteuse dans la |)remicre espèce. Les ndginlcoles formen. luie transition des vibraliles aux ro- tifères, par les folliculines. [Les vaginicolcs sont loin d'avoir une or!j;anisation analogue à celle de la pliqiart des autres aniii;alcu!es rangés par Lamarck dans sa division des vibratiles; ils appartiennent à la classe des poiygaslriques (V. t. i, p. 365 , et sont jjourvus d'un intestin recourbé, entouré de vesiiides stomaca'es, et se terminent par une bouclie et un anus distincts, mais contigns. M. Llirenberg ne range dans ce genre (jue les espèces dont la gaîue est mem- braneuse et dont le corps n'est jias pédicellé. E.] ESPÈCES. I. Vagînicole locataire. Vagiidcola iiiqullina. V.foUktdo cylinrliko liya/iiio; pc tion.(i) (i) C'est une illusion d'optique qui donne à cet organe l'ap- parence d'une roue qui tourne; il n'exécute dans la réalité au- cun mouvement semblable, mais les cils vibiatiles dont ses bords sont garnis, décrivent chacun, avec une rapidité extrême, des cercles dans le même sens ; lorsque ces petits appendices sont posés sur une longue ligne droite comme sur les tentacules des flustres, ils produisent alors l'effet d'une rangée de perles qui roulerait de la base de l'organe vers son extrémité, et lors- qu'ils forment un cercle, ils ressemblent à une roue qui tourne. Quelques naturalistes ont pensé que les mouvemens vibratoires que l'on aperçoit si souvent à la surface de divers animalcu- les aquatiques, ne dépendent d'aucun appendice iiliforme, ROTIFERES. ÙQ En effet , beaucoup de rotifères semblent avoir à l'en- trée de leur bouche une paire de roues dentées qu'ils font tourner rapidement j mais en observant plus attenti- vement, on s'aperçoit, selon les observations de M. Du- trochet^ que ce que l'on prenait pour deux roues, n'est réellement qu'un seul organe plié de manière à présenter la figure du chiffre 8 ainsi renversé co. Quelquefois, ou selon les espèces, la roue totale se plie en trois ou quatre roues partielles. 11 y a donc lieu de croire que dans tous les rotifères, il n'y a qu'un seul organe rotatoire. Cette roue elle-même n'est qu'un cordon circulaire qui, par des zigzags fiéquens forme une multitude d'an- gles saillans et aigus, qui imitent des dénis ciliformes. Un axe très fin , ramifié supéiieurement en autant de branches que la roue peut présenter de lobes, soutient cette roue et lui communique ses mouvemens. L'organe très contractile rentre au fond de la bouche, ou en sort comme au gré de l'animal. La bouche très ample de ces polypes présente un pa- villon tantôt campanule, tantôt infundibuliforme, qui est très contractile, mais qui ne participe nullement aux mou- vemens de son organe rotatoire. [ Aujourd'hui que la structure intime de ces animaux est mieux connue, cette division ne peut guère èire conser- vée, du moins avec les limites que notre auteur y assigne; car, ainsi que nous l'avons déjà dit, il faudra en retirer la plupart des vorticelles. E.] FOI.I.ICUI.IIffX:. (Foilicullna.) (lorps contractile, oblong, renfermé dans un fourreau mais tiennent seulement à des courans déterminés d;uis l'eau ambiante par les membranes vivantes; mais dans les cas dont nous venons de parler, cette dernière opinion ne peut être sou- tenue, car on voit souvent les cils en question droits et immo- biles, puis tout-à-coup se mettre en action et produire l'appa- rcr.ce singulière dont nous venons de parler. E. 3o HISTOIRE DES POLYPES. transparent. Bouche terminale, ample, munie d'organes ciliés et rolatoires. Corpus contractile , ohlongum , foUicido pellucido inclu- sum Os terminale, ampluin, ciliis rotatoriis instructam. observatio:ns. — "Les folliculines sont aux urcéolaiies ce que les viii^inicoles sont aux tricocerqties et aux tricocles : de part et d'autre, ce sont des animalcules renfermés dans un fourreau transparent, et qui rarement sont fixés sur des corps étrangers; mais \esfolllculiiies sont des rolifèrcs, tandis que les vaginico- les, d'après ce qu'on en sait, paraissent à peine distinctes des infusoires. D'après ces considérations, l'on sent que les Jollicu Unes doi- vent venir immédiatement après les vaginicoles; qu'elles doi- vent commencer les rolifères, et qu'elles conduisent aux bra- chions qui eux-mêmes, se lient évidemment aux furculaires. ESPÈCES. I, Folliculine ampoule. Fotlicidina ampnlla. F. fol'iciiîo ampitllaceo, pellucido, capile bilobo, Vorlicdla ampulla. Mull. iuf. t. 40. f. 4 — 7. Eucyclop. pi. ai. f. 5—8. * Bory. Encydop. Zooph. p. 417. H. dans l'eau de mer. a. Folliculine engaînée. FollicuUna vaginata, F.foUiculo subcjUiidrico, prœlongo^ hyaïino ; animalcido brevî, eaw dalo, aiiticè truncato. Vonkella 'vaginala. Mull. inf. t. 44. f. 12 — 13. Encycl. pi. a3» f. 32. * Fagiiiicola vorticella, Bory. Op. cit. p. 768. 'H. duns l'eau de nier. 3. Folliculine adhérente. FollicuUna folliculata. F. foUiculo cjliiidraceo hjalino adhœrentc; animalculo oblongo. Vorticella folliculata. Bi'Ug. n°33. Trouvée attachée à la queue du cyclope pygmée. BRACHIOW. (Brachionus.) Corps libre, contractile, presque ovale, couvert, au moins en partie, par une gaine transparente, raide, clypéacée ou BRACHIOW. 3^ eapsulaire, et muni antérieurement d'un ou deux organe» ciliés et rotatoires. Corpus liberiim, contiactile^ suhovatum^ vaginâ capsU' laii pellucidâ rigi/tulcupie vestitwn ^ vel squamâ clypei- Jornii parllm obtectum; organo c'diato rotalorio unico vel gémi no ad ovem. OBSERVATIONS. — S) l'oH lie s'est point f.iit; illusion par des attributions arbitraires à IV-gard des parties des brnchiuns , l'or- ganisalion de ces animaux serait beaucoup plus avancée en composition que ne l'est celle des polypes et des vrais rotifères. Dans ce cas, l'on serait fondé à les reij[aider comme des crusta- cés microscopiques qui, sous certains rapports, avoisineraient les daphnies. En effet, on a attribué une tête aux brac/iions , et, à leur bou- che, deux mâchoires lougituainales, qui s'ouvrent et se ferment» quoi(pi'à des intervalles peu refilés. Ou assure qu'ils sont ovipares; que leurs œufs, après que l'a- nimai les a évacués, restent suspendus entre la base du test ou de l'écaille qui les couvre, et l'origine de la queue, ce qui leur donne un nouveau rapport avec l(?s crustacés. Ces considérations s'opposeraient donc à ce qu'on puisse re- garder les brachions comn^.e dfspnlj'pes, si elles étaient fondées; car, malgré leurs organes rotatoires, on ne pourrait considérer ces animaux comme étant du même ordre que les urcéolaires , les vortœclles , etc.; mais probablement ces mêmes considéra- tions ne portent que sur des illusions produites parla petitesse des |)ariies, qui ne permet pas de les examiner suflisamment, et à- la- (ois par l'opinion qui suppose inconsidérément que, dans les animaux, il n'y a point de limites essentielles à l'exis- tence des différens organes connus. 11 me paraît vraisemblable que si, malgré l'imperfection de l'organisation des polypes ciliés, la nature a pu, dans les ani- maux de cet ordre, former la gaîue transparente des vaginicolesj et ensuite donner lieu à celle des folliculines , elle a pu aussi, sans avoir besoin d'une organisation beaucoup plus composée, former l'écaille transparente, soit capsulaire, soit clypéaçée, des brachinns. Pourquoi, d'ailleurs, trouve-t-on des rapports si remarquables entre les brachions munis d'une queue et \es fur~ tulaircs ? 32 HISTOIRE DES POLYPES. Quant à la tête attribuée aux brachions , c'est à-peu-près la même chose que celle pareillement attribuée aux vers. D'après ces exemples, on voit qu'on ne s'est nullement rendu compte de l'idée que l'on doit attacher à la partie d'un animal qui mé- rite le nom de tête. On sait que des mâchoires exigent l'existence d'un système musculaire pour pouvoir agir, et que ce système ne peut lui- même exister sans les nerfs propres à mettre en action les mus- cles qui le composent. Que de conditions à remplir avant de pouvoir donner le nom de mâchoires à des parties observées dans la bouche d'un animal! (i) Il en est de même des œufs : on sait en effet que chacun d'eux contient un embryon qui ne peut vivre ou recevoir la vie qu'a- près avoir été fécondé, et qui exige conséquemment, dans les animaux qui produisent ces œufs, l'existence d'organes sexuels, soit réunis, soit séparés, pour que, par le concours de ces orga- nes, sa fécondation puisse être opérée. Enfin, on sait que ce même embryon ne peut acquérir les développemens qui doivent (i) M. Ehrenberg a constaté l'existence de mâchoires chei tous les Rotateurs, à l'exception des genres Ichtliydium ^ Chœ- tonotus, e\.Euteroj)lea. Il existe dans la disposition de ces organes deux modifications principales: tantôt les mâchoires ont la for- me d'une simple tige cornée, coudée, implantée dans l'une des niasses musculaires du pharynx par sa base, et terminée par une ou plusieurs dents dirigées contre celles du côté opposé; d'autres fois chaque mâchoire, enclavée dans la masse muscu- laire, a la forme d'un étrier ou d'un arc tendu sur lequel les dents sont disposées comme le seraient des flèches prêtes à [par- tir. M. Ehrenberg donne le nom de Gymnogomphia aux Rota- teurs qui présentent le premier de ces modes d'organisation, et les divise en Monogompina (lorsqu'il n'y a pour chaque mâchoire qu'une seule dent), et en Pol/gomphia (lorsque ces organes sont terminés par plusieurs dents). Les rotateurs, qui sont pourvus des mâchoires compliquées et en grande partie cachées, dont nous avons parlé en second lieu , sont appelés Dcsnwgoniphia et divisés en Zygngomphiu ou rotateurs à deux dents, et en Locho- gomphia ou rotateurs à plusieurs dents. I es brachions présentent ce dernier mode d'organisation. E. BRACHION. 33 le transformer en individu semblable à ceux de son espèce, sans sortir des enveloppes qui le retiennent; et qu'il ne peut en sortir et s'en débarrasser, qu'après les avoir déchirées et rom- pues. Que de conditions encore à remplir avant de pouvoir donner le nom A'œitfs à des corpu'^cules reproductifs obser- vés (2) ! Probablement on ne s'est nullement occupé de ces con- sidérations, lorsque, dans des animaux très imparfaits, l'on a déterminé, d'après de simples apparences, les fonctions de par- lies dont on ignorait la nature. Les botanistes ont fait, à l'égard des plantes cryptogames, ce que les zoologistes ont fait à l'égard des infusoires et des polypes. Si les hrachions appartiennent à l'ordre âes polypes rotifères , ce que je présume fortement, ils n'ont point de tète, point de sens particuliers, point de mâchoires véritables, point de mus- cles, et ne se régénèrent point par des œufs, mais par des gemmes oviformes qui peuvent être amoncelés dans un lieu particulier, et même renfermés dans une bourse commune, comme on en voit dans les sertulaires, etc. Les hrachions sont très variés dans leur forme; et ils la rendent souvent bizarre par les suites des contractions qu'ils font subir, comme à leur gré, à certaines parties de leurs corps. Quelques-uns sont dépourvus de queue, et paraissent devoir constituer un genre particulier; mais la plupart ont postérieu- rement une queue simple, ou qui est fourchue, comme dans les furculalres. . La gaîne transparente et plus ou moins complète qui enve- loppe les brochions, a été, à cause de sa raideur, comparée assez improprement à un test ; et alors on a distingué ce test en unlvalve, bivalve et capsulaire, selon sa forme dans les espèces. Le test qu'on nomme univalve, ne couvre que le dos de l'a- nimal, et n'offre qu'une seule pièce. Celui qu'on dit être bivalve, est composé de deux pièces jointes ensemble sur toute la lon- (i) Comme nous l'avons déjà dit, un grand nombre de ro- tateurs se reproduisent au moyen de véritables œufs, ainsi que s'en sont assurés MM. Ehrenberg, Wagner, etc. E. Te ME II. 3 34 HISTOIRE DES POLYPES. giieur du dos. Enfin, le test qu'on nomme capsulaire est d'une seule pièce comme le test univalve; mais cette pièce enveloppe tout le corps de l'animal à l'exception de sa partie antérieure où se trouve une ouverture pour le passage de l'organe ro- tatoire. Les brachions vivent dans les eaux douces et dans l'eau de mer: une seul espèce (le Br. crochet) vit indifféremment dans l'eau salée et dans celle des marais. [Dans la méthode de M. Ehrenberg, la famille des brachio- NiENS se compose de tous les rotateurs cuirassés, pourvus de deux couronnes de cils vibratiles, et elle se divise en quatre genres, savoir : les Brachions, les Anures, les Notés et les Ptérodines. Le genre brachion renferme les espèces pourvses d'un œil unique (rouge) et d'une queue bifurquée et flexible. Il en résulte que les espèces rangées par Lamarck dans les deux premières sections de son genre Brachion s'en trouvent aujourd'hui exclues , et que même la plupart de celles citées par cet auteur dans sa troisième division , se trouvent réparties dans d'autres groupes génériques. Les brachions proprement dits, ont le test déprimé et enveloppant la partie moyenne du corps sans engaîner ni la tête ni la queue; leur front est garni de trois lobes bordés de styles immobiles qu'au premier abord on pour- rait prendre pour des divisions des organes rotateurs ; leur bou- che est armée de deux mâchoires terminées par plusieurs dents libres; Le pharynx est gros et suivi d'un court oesophage qui s'ouvre dans un estomac très long; à cette dernière cavité suc- cède un gros intestin qui est dilaté en forme de vessie ou de cloaque, et qui s'ouvre sur la ligne médiane du corps, au-dessus de la racine de la queue; de chaque côté de l'estomac on re- marque deux organes pédicules et d'apparence glandulaire; en- fin on distingue aussi à travers les tégumens l'appareil de la gé- nération dont la structure est assez compliquée, des fibres mus- culaires, etc. M. Ehrenberg a figuré avec soin toutes ces parties chez le Bra- chions urceolarisÇy. son troisième Mém. surlesinfusoires, pi. ix, fig. a.et Aunalesdesscien. nat. l'série zool. t. 3. pi. i3.fig.6.) E. BRACHION. 35 ESPÈCES. §. Point de queue, I. Brachion strié. Brachionus striatus. B. univaliiSj testa ovala, striata , aplce sexdentata , lasi intégra ccaudala. Mull. inf. t. 47. f. I — 3. Encycl. pi. 27. f, i — 3. * Anourella lyra. liory. Encyclop. zooph. p. 54o. *.4nurœa striata. Ehrenb. Mcm. de Berlin. i83r. p. 144. (i) *Brachloiius striatus. Blainville. Manuel d'aclinologie. pi. g. fig. 3. H. dans l'eau de mer, 1. Brachion écaille. Brachionus squamula. E. univnlvis, testa orbiculari, apice truncata quadridentata, basi in- tégra ecaudata. Mull. inf. t. 47. f. 4—7. Encycl. pi. 27. f. 4—7. *Jnourelle luth. Eory. Op. cit. p. 640. *Anuvœa squamula. Ehrenb. loc. cit. H. dans l'eau des marais. 3. Brachion bêche. Brachionus hipalium. B. iinivalvis, testa oblonga inflexa, apice decem-dentata, basi intégra ecaudata. Mull. inf. t. 48. f. 3—5. Encycl. pi. 27. f. 10—12. * Anourella pandurina. Eory. Op. cit. p. 540. H. dans l'eau de mer. 4. Brachion pèle. Brachionus pala. B. univalvis, testa oblonga, infernè excavata quadridentata, basi in tegra ecaudata. Mull. inf. t. 48. f. I — 2. Encycl. pi. 27, f. 8 — 9. (i) M. Bory Saint- Vinceiil a doiiné le nom A' Anourella au.v animaux microscopiques dont le corps est protégé par un véri ■ table test capsulaire denté en avant, dépourvus de queue ou d'appendice postérieur et munis antérieurement d'un à trois fais- ceaux de cils vibratiles. Dans la méthode de M. Ehrenberg, le genre Anurœa comprend les rotateurs cuirassés, pourvus de deux couronnes de cils, d'un seul œil et dépourvus de queue; c'est ce dernier caractère qui les distingue des brachions ; la disposition du front et des mâchoires est la même que chez ces derniers. E. 3. 36 HISTOIRE DES POLYPES. *Anourella clthara. Bory. Op. cit. p. 640. n. dans Teau des marais. 5. Brachion carré. Brachionus quadratus. B. capsularis, testa qnadrangula, apîce bidentata, basi hicorni, catp- da nulia, Mull. inf. t. 49- f- 12— i3.Encyd. pi. 28. f. 17—18. *Keratclîa quadrata. Bory. Op. cit. p. 469. (t) H. dans l'eau des marais. §§. Queue simple et nue. 6. Brachion cornet. Brachionus passus. B, capsularis, testa cylindracea ; frontis cirris Unis pendulis, setâqut caudali iin'tcd. Mull, inf, 49. f. 14— 16. Encycl, pi. 28. f. 14 — 16. (* N'appartient certainement pas à cette division.) H. dans les bourbiers les plus sales. n, Brachion gibecière. Brachionus impressus. B. capstdaiis, testa qnadrangula, apïce intégra, basi obtus emargi- nata, cauda flexuosa. Mull. inf. t. 5o. f. 12 — 14. Encycl. pi. 28. f. 19 — 21. *Sdiquella bursa patoris. Bory. Op. cit. p. 684. (2) H. dans les eaux stagnantes. 8. Brachion patène. Brahionus patina. B. univalvis; testa orbiculari intégra; cauda mutica. Mull. inf. t. 48. f- 6—10. Encycl. pi. 27. f. i3 — 17. * Proboshidia patina. Bory. Op. cit. p. 657. (i) C'est seulement d'après la forme du test, dont l'extrémité postérieure est armée d'appendices prolongés en cornes op- posées, que M. Bory caractérise son genre Keratella. E. (2) Le genre siliquella, de M. Bory Saint-Vincent, a pour caractères: corps muni antérieurement de deux couronnes, de cils vibratiles, garni d'un test capsulaire, urcéolé mutiqiie anté- rieurement, arrondi et sub-bilobé postérieurement où il est per- foré pour donner passage à une queue subulée et parfaitement simple. E. BRACHION. Sy *Plerodina patina. Ehreub. Mém. de Berlin. i83r. p. 147. (r) H. diins les eaux stagnantes. 9. Brachion bouclier. Brachionus clypeatus. B. un'tvalvîs, testa oblonga, apice emarginata^ hasi intégra^ cauda mtttlca. Mail. inf. t. 48. f. 11 — 14. Encycl. pi. 27. f. 18—21. *Teslitdinclla clypeata. Bory. Op. cit. p. 788. "Pterodina clypeata. Ehrenb. Mém. de Berlin. i83i. p. 147. H. daus l'eau de mer, §§§• QueiiG terminée par deux pointes ou deux soies. 10. Brachion lamelle. Brachionus lamellaris. B. tiuivalvis ; testa productd, apice intégra, basi tricorni; caiidd bipili. Mull. inf. t. 47. f. 8 — ir. Encycl. pi. 27. f. aa — aS. * Lepadella lamellaris. Bory. Op. cit. p. 484. *Stephanops lamellaris. Ehrenb. Mém. de Berlin. i83i. p. i37. (a) H. dans l'eau des marais. 11. Bracliion patelle. Brachionus patella. B. univalvis; testa ovata, apice bidentata, basi emarglnata, cauda biseta. Mull. inf. t. 48. . i5 — 19. Encycl. pi. 27. f. 26 — 3o, ' Lepadella palella. Jiory. Op. cit. p. 38 et 485. *Brachionus patella. Blainv. op. cit. p. 164. pi. 9. fig. 5. H. dans l'eau des marais. (i)Le genre PTEnoniNA, de M. Ehrenberg, se compose des jBracliionides pourvus de deux yeux frontaux; le test de ces animalcules est déprimé et flexible sur les bords, la queue pré- sente à son extrémité une fossette en forme de ventouse; enfin les mâchoires sont armées de deux dents enclavées, disposition qui se rencontre chez les rotifères, etc., mais qui n'existe chez aucun autre rotateur à deux roues dont le corps est cuirassé. E. ( 2) Le genre STEPHAWOPs, Ehrenb., di ffère considérablement des précédens, ainsi que des brachions proprement dits; car ici, les cils vibratiles, au lieu de former deux couronnes distinctes, sont divisés en plusieurs groupes, disposition qui est caracté- ristique de la section des Polytroques. Il existe dans ce genre deux yeux frontaux, et la tête est encapuchonnée. E. 3Ç HISTOIRE DES POLYPES. j2. Brachion bractée. Brachionus bractea. B.univalvis; testa suborhicidari, apice lunatd^basi intégra; eaiida spinà duplici. Mull. inf. t. 49. f. 6—7. Encycl. pi. 27. f. 3i— 32. *Sqiiamella limullna. Bory. Op. cit. p. 697. *SquameUa bractea. Elirenb. Méni. de Berlin. iSSi. p. 141. (i) *Brachlonus bractea. Blainv. op. cit. pi. 9. fig. 4. H l3. Brachion plissé. Brachionus plicatilis. >B. univah'is; testa oblonga, apice crenulata, basi emarginata; caudd longâ bicuspi. Mull. inf. t. 5o. f. 1—8. Encycl. pi. 27. f. 33— 40. * Tricalama plicatilis. Bory. Op. cit. p. 538. * Brachionus plicatilis. Blainv. op. cit. p. 164. pi. 9. fîg. a. H, dans l'eau de mer. j4. Brachion ovale. Brachionus ovnlis, B, bîvahis; testa depressa, apice emarginata, basi incisa ; cauda cirro duplici. Mull. inf. t. 49. f. 1—3. Encycl. pi. 28. f. i— 3. *31ytiUna lepidura. Bory. Op. cit. p. ôSg et 56 1. *LepadeUa ovalis. Ehrenb. i*"^ mém. (Acad. de Berlin. i83o). pi. 7. fig. 4. (2) H. parmi les conferves des marais. (i) Dans la méthode de M. Ehrenberg, le genre squamella, établi par M. Bory Saint-Vincent, prend place à côté des Ste- phanops et se compose des rotateurs cuirassés polytroques ayant quatre yeux frontaux. E. (2) M. Bory Saint-Vincent a donné le nom de lepadelle aux microscopiques dont le corps, pourvu de cils vibratiles disposés en faisceaux et de deux roues distinctes, est protégé par un test en forme de carapace subovalaire et dentée ou échancrée en avant ou en arrière, enfm dont la queue est bifide; mais ce naturaliste a lui-même reconnu que ce groupe était un peu ar- tificiel, et M. Ehrenberg, en l'adoptant, en a modifié les carac- tères. Dans sa méthode les Lepadelles sont des rotateurs cuiras- sés polytroques, dépourvus d'yeux, dont la cuirasse est déprimée et la queue bifurquée. La bouche de ces animalcules est armée de deux mâchoires terminées chacune par une seule dent BRACfilON. 39 1 5. Brachion tricorne. Brachionus tripos. B. hivalv'ts ; testa ventrosa, apice mutica, basi tricorne; caudaspinâ (iupUci. Mull. inf. t. 49. f. 4—5. Encycl. pi. 28. f. 4—5. *Myt'dina Ijmnadia. Bory. Op. cit. p. 589 et 56 r. H. dans l'eau des marais. 16. Brachion dénié. Brachionus dentatus. B. bivaU'is; testa arcuata, apice et basi iitrinqiie dentata; caiida spind dtiplici. Mull. inf. t. 49- f. 10—11. Encycl. pi. -2.8. f. 6—7. *Mytilina cytiierea. Bory. Op. cit. p. S^q et 56 1. H, dans les eaux stagnantes, les mares. 17. Brachion armé. Brachionus mucj'onatus. B. bit'ûh-is ; testa subqvadrnta, apice et basi utrinque mucronala , cauda spind duplicc. Mull. inf. t. 49. f. 8 — 9. Encycl. pi. 28. f. 8 — 9. *Mylilina cypridina. Bory. Op. cir. p. 56 1. *Salpina mucronala. Ehrenb. Mém. de Berlin. i83i. p. i33. (i) H. dans les marais. hbre et allongée, disposition qui est rare chez les rotateurs cui- rassés. Les genres monocerca et colurus^ de M. Ehrenberg, se rap- prochent beaucoup des Lepadelles; ce sont aussi des rotateurs cuirassés poiytroques dépourvus d'yeux; mais leur test , au lieu d'être déprimé de haut en bas, est comprimé latéralement, ce qui a fait croire, mais à tort, à Muller et à quelques autres na- turalistes, qu'il était réellement conformé comme une petite co- quille bivalve. Chez lesMonocères la queue est simple, allongée et terminée par une fossette remplissant les fonctions de ven- touse, ainsi que nous l'avons déjà vu chez les Ptérodines, tan- dis que dans le genre Colurus la queue est bifurquée. E. (i) M. Bory Saint-Vincent a donné le nom de mytilines à des microscopiques cuirassés dont les cils vibratiles, disposés eu faisceaux, ne forment jamais deux couronnes distinctes, et dont le test est bivalve. Le genre salpina, de M. Ehrenberg, comprend les rotateurs cuirassés polytroques pourvus d'un seul œil, d'une cuirasse ^O HISTOIRE DES POLYPES. FURCUIAIRE. (Furcularia.) Corps libre, contractile, oblong, muni d'une queue courte ou allongée, terminée par deux pointes ou par deux soies. Bouche pourvue d'un ou deux organes ciliés et rotatoires. Corpus contractile^Uberum^ ohlongum, posticè caudatum; canclâ brevi vel elongatâ, bicuspidatâ aut diphyllâ. Or- ganum unicum vel geminum^ ciliatum et rotatorium ad orem. OBSERVATIONS. — hcs furculoires rappellent, par leur forme et leur aspect, les furcocerqucs et les tricocerques ,etne tiennent aux vorticcllcs que par les organes ciliés et rotatoires dont leur bouche est munie. Il est donc convenable de ne point les cou- fondre dans le même genre avec les vorticclles, celles-ci n'é- tant pas uniquement caractérisées par leurs organes rotatoires; sans quoi les brachions devraient y être pareillement réunis. Si l'on considère l'extrémité postérieure bicuspidée ou di- phylle des furculaires , on ne les confondra point non plus avec les iircéolaircs , puisque ces dernières ont le corps simple posté- rieurement. Elles ont même, par leur queue, plus de rapports avec ceux des brachions qui en sont munis, que les urcéolaires et les vorticelles. [Cette division correspond à-peu-près à l'ordre des rotateurs nus de M. Ehrenberg, raids dans l'état actuel de la science ne peut plus être conservée; nous y trouverons en effet des animal- cules qui non-seulement appartiendront à des genres bien dis- tincts, mais qui devront même être rapportés à des familles différentes. quadrangulaire, d'une queue bifurquée et dépourvue de corni- cules. Le nombre des dents, dont les mâchoires de ces animal- cules sont armées, varie suivant les espèces, mais leur disposi- tion est du reste la même que chez les Brachions proprement dits, etc. E. FURCULAIRE. 4^ M. Ehrenberg réserve le nom de Furcidaria pour les rota- teurs mis polytroques ayant un seul œil situé sur le front, et une queue bifurquée. E. ESPÈCES. I. Furculaire larve. Furcularia laiva. F. cylindrica, apertura lunata, spîiiis caiidalibus b'inis. Vorlïcella larva. MuU. iuf. t. 4o. f. i— 3. Encycl. pi. ai. f. 9— n. *Bory. Op. cit. p. 425. * Celle espèce apparlient probablemeut à la famille des Hjdatines de M. Ehrenbeig. II. dans l'eau de mer. a. Furculaire capite'e. Furcularia succolata. F. inversa co/iica, apertura liinala, tninco posiicè bidentaio, caiida elongata diphylla. *Bory. Op. cit. p. 426. Vorùcella succolata. Mull. inf. t. 40. f. 8 — 12. Encyclop. pi. 21. f. 12 — 16. H. dans l'eau de mer. 3. Furculaire oriculée. Furcularia aurita . F. cylindrico-'ventrosa ; apertura mutica, ciliis utrlnqiie rotantibus , cavda art'tculata dipliylla. Bory. Op. cit. p. 426. Vorticella aurita. Mu!l. inf. t. 4r. f. i — 3. Encycl. pi. 2r. f. 17. — 19- Notommata aurita. Ehrenb. Mém. de Berlin. i83i. p. i3i. (t) H. dans les eaux stagnantes où croît la lenticule. (i) Le genre notommata , de M. Ehrenberg, se compose des rotateurs nus ayant un seul œil situé sur le dos , la queue bifur- quée et les cils frontaux similaires. On doit à cet habile natura- liste des observations du plus haut intérêt sur le mode d'organi- sation de plusieurs espèces de ce genre. Leur corps, déforme ovalaire, se termine antérieurement par une couronne circulaire de cils vibratilcs disposés ordinairement en huit groupes, et por- tés sur autant de petites masses arrondies, d'apparence muscu- laire; l'ouverture buccale, située vers le milieu de ce cercle, conduit à un pharynx gros et arrondi qui est armé de deux 42 HISTOIRE DES POLYPES. 4. Furculaire hérissée. Furcidaria senta. F. inversé conica ; apertura spînosa intégra ; cavda hrevi hicuspi. Vorùcella senta. MuU. inf. t. 4i. f. 8 — 14. Encycl. pi. 22. f. I — 7. *Hjdatina senta. Ehrenb. i*'' Mém. pi. 8 , AuH. des se. nat. 1^ série. mâchoires latérales, formées chacune d'une pièce cornée, cou- dée et terminée par un nombre variable de dents. Au pharynx succède un œsophage long et rétréci qui s'ouvre dans un esto- mac très large et garni latéralement d'appendices dont la dis- position varie suivant les espèces. Le canal digestif se rétrécit ensuite plus ou moins brusquement, et va se terminer au dehors au-dessus de l'origine de la queue. L'appareil de la génération est également assez compliqué, et présente à-peu-près la même disposition que dans le genre Hydatine, si ce n'est que l'ovaire ne porte pas deux cornes. On distingue aussi des vaisseaux trans- versaux, des faisceaux musculaires en assez grand nombre, et un appareil particulier qui paraît être composé d'espèces de branchies intérieures ; enfin M. Ehrenberg a constaté aussi l'existence d'un système nerveux composé de plusieurs ganglions et de filets très déliés dont l'un va se terminer au point oculi- forme, de couleur rouge, qui se voit sur la partie antérieure de la face dorsale du corps. M. Ehrenberg a donné aussi d'excel- lentes figures de plusieurs espèces nouvelles de ce genre, savoir: 1° Notommata centriira, Ehrenb. 3'' Mém., pi. 9, fig. i; et An- nales des sciences naturelles, 2^ série zoologique, t. 3,pl. 1 3, fig. 5. 2" Notommata collaris, Ehrenb., op. cit., pi, 9, fig. 2. y Notommata claculata, Ehrenh. op. cit., pi. 10, fig. i. et ann. desscien. nat. t. 3. pi. i3.fig. 3 et 4. Le genre synch^ta, Ehrenb., a beaucoup d'analogie avec le genre Notommata ; il se compose aussi d'Hydatiniens ayant un œil dorsal médian et une queue bifurquée, mais la disposition des appendices est différente; il existe des styles (espèces de soies très mobiles , mais ne pouvant exécuter des mouvemens rotatoires], aussi bien que des cils vibratiles au front, et les or- ganes rotateurs ne forment pas un cercle complet autour de la bouche. L'intestin est simple et les mâchoires nues. Exemple. Synchœta pectinata, Ehrenb., 3* Mém,, pi. 10, «S- 3. E. ^^^. FURCULAIRE. 43 Zool. t. I. pi. I. fig: 16—20 et Symb, Phys. pi. 6. Og. i. (1) H. dans les eaux stagnantes où croît la lenticule. (i) Le genre hydatina, de M. Ehrenberg, est très voisin du précédent, mais s'en distingue par l'absence du point oculiforme caractère qui existe aussi dans les genres Enteroplea et Pleu- rotrocha, mais chez ceux-ci les mandibules ne sont pas den- tées comme chez les Hydalines. C'est sur Xhydatinn senla que M. Ehrenberg a fait ses premières observations relatives à l'or- ganisation intérieure des infusoires, et il a donné dans les Mé- moires de l'Académie de Berlin (i83o}, une anatomie complète de cet animalcule, travail qui a été publié aussi, par traduction, dans les Annales des sciences naturelles, 1^ série, t. i. Le corps de Vhydatina senta est formé par une membrane double et diaphane dont l'extérieure est nue, moile et simple, et dont l'intérieure donne attache à 4 paires de muscles qui se dirigent en rayonnant de la partie moyenne du dos et du ventre vers les deux extrémités du corps; à l'extrémité antérieure on voit aussi un nombre considérable (17) d'espèces de gaines musculaires qui servent à mettre en mouvement les cils vibratiles placés en cercle autour de la bouche. On distingue aussi neufs lignes trans- versales qui semblent diviser le corps en autant d'anneaux, et qui, au premier abord, pourraient être pris pour des muscles, mais M. Ehi^enberg a constaté que ce sont des vaisseaux qui communiquent avec un canal délié étendu le long de la ligne médiane du dos; il ajoute aussi que la circulation et les pulsa- tions d'un cœur, que Corti croyait avoir observé chez les roti- fères, n'ont rien de commun avec l'appareil vasculaire, et appar- tiennent au canal digestif; ils sont produits soit par le pharynx, soit par le canal conduisant de la bouche à cet organe. L'orifice bucal se trouve à la partie antérieure du corps, au centre des or- ganes rotateurs, et dirigé un peu vers le ventre; il est armé de deux mâchoires terminées par six dents nues. Le pharynx est gros et globuleux, et se continue avec un œsophage court et étroit qui s'ouvre dans un estomac dilaté, lequel se rétrécit peu- à-peu et se termine par un intestin s'ouvrant postérieurement dans une espèce de cloaque dont l'orifice extérieur se voit sur le dos de l'animal a une distance assez considérable de son extré- 44 HISTOIRE DES POLYPES. 5. Furculalre frangée. Furcularia lacimdata. F. inversé con'tca; apertura quadrilohata ; setls binis caudalibus. Fortlcella laciiiulata. MuU. inf. t. 42. f. i — 5. Encycl. pi. a2. f. 8-12. * Furcularia lohata. Eory. Op. clt p. 425. * Notommata lacinuhta. Ehienb. Méai. de Berlin. i83i. p. i34, II. dans les eaux les plus pures. 6. Furculaire ëtrangle'e. Furcularia constricta. F. cUiptico-venlricosa ; apertura intégra; cauda annulata diplijlla. Forticella constricta. Mull. inf, t. 42, f, 6 — 7. Enrycl. pi. 32. f. i3— 14. H. dans les eaux stagnantes. mité postérieure. De chaque côté du pharynx il existe aussi un corps blanchâtre, d'apparence glandulaire, qui paraît apparte- nir aussi à l'appareil digestif. Tous ces animalcules sont évidem- ment hermaphrodites. Avant la fécondation l'ovaire est condi- forme, mais lorsque les œufs se développent, il se partage en deux grosses cornes; il entoure le milieu du tube digestif et se ter- mine par un conduit mince et diaphane qui débouche avec le tube intestinal dans le cloaque. L'appareil mâle consiste en deux organes tcsficulaircs qui commencent près de l'extrémité cépha- lique, et qui parcourent en serpentant les deux côtés du corps pour se terminer devant l'orifice de l'oviducle dans le col d'une poche musculaire qui semble remplir les fonctions d'un réser- voir spermatique. Les œufs de Xliydatina senta sont elliptiques et leur enveloppe se fend après la ponte pour laisser échapper le petit. Enfin M. Ehrenberg décrit aussi chez ces animalcules des organes qu'il considère comme étant des ganglions nerveux. Le genre esophora, de M. Ehrenberg, a la plus grande analo- gie avec les Hydatines, seulement ces animalcules, au lieu d'a- voir un seul point oculifornie situé au-dessus du pharynx, en ont trois, deux autres étant situés sur le bord du front. Exemple : Esnphora najas, Ehrenb., i*"^ mém., pi. 7, fig. m. Le genre enteuoplea, Ehr., se rapproche au contraire des Hydatines par l'absence de tout point oculiforme, et s'en dis- lingue par des mâchoires non dentées. E FDRCDLAIRE. 45 7. Furculaîre robin. Fiircularia togata. F. subqttadrala ; apcrtura intégra; spinis caudalihits Unis plemmque vnitis, Vorticella togata. MnlI. inf. t, 42. f. 8. Encycl. pi. 22. f. i5. H. dans les eaux slagiiaiiles. 8. Furculaire longue soie. Furcidaria longiseta. F. eloiigata , compressa ; setis caudalibus Unis longissimis. * Bory. Op. cit. p. 425. Vorticella longiseta. . MuW. inf. t. 42. f. 9-10. Encycl. pi. aa. f. 16-17. * Notommata longiseta. Ebrenb. Mcm. de Eerlin. i83i.p. i34. H. dans les eaux. 9. Furculaire révivifiable. FurcuJaria rediviva. F. cylindrica; spiculo collari ; cauda longa quadricuspi. Vorticella rotaloria. Miill. inf. t. 42. f. n-i6. Encycl. pi, 22. f. 18- 23. Spalianz. op. 2. t. 4. f. 3-5. * Esechielina muUeri. Bory. (Ip. cit. p. 526. * Ro.ifer \ulgaris. Eluenb. i*"" mém. Acad.de P.erl. i83o. pi. 7. fig. 1. * Fiiruclaria rediviva. Blainville. Manuel d'aclin, pi. 9. fig. 6. H. dans les eaux douces, dans l'eau de mer et dans les gouttières des toilsoù l'eau séjourne de temps à autre. C'est le rolifére que Spallanzania rendu célèbre par ses observations. (j) Dans la classification de M. Ehrenberg, le genre rotifère se coiTipose des rotateurs nus ayant deux couronnes de cils, deux yeux frontaux et la queue bifurquée, et pourvus de deux paires de cornes, d'où il résidle que relie pyriie présente six pointes. Ces animalcules ont le corps allongé et portent sur le front un prolongement proboscidien , la bouche est située entre les or- ganes rotateurs près d'un bord antérieur et inférieur, les mâ- ehoires se composent d'une portion basilaire, ayant la forme d'un étrier, et deux dents logées dans son intérieur, enfin le canal digestif se rétrécit beaucoup en arrière du pharynx. Les petits naissent vivans. Dans le genre philodika, Ehrcnb., les yeux, au lieu d'être placés près du bord frontal, sont situés assez loin en arrière, sur le dos; la queue est aussi bifurquée et pourvue de deux pai- res de cornicules, et le front armé d'une trompe. 46 HISTOIRE DES POLYPES. 10. Furculaire fourchue. Furcularia furcata. F. cylindrica ; apertiira intégra ; caiida longiitscttla hifida. Vortkella furcata. MuU. inf. p. 299. Encycl. pi. 22. f. 24-27 , è Ledermullero. H. communément dans l'eau. 11. Furculaire chauve. Furcularia canicula, F. Oyllndracea, apcrtura mutlca, cauda brevi artîculata bictispL Vorticella canicula. MuU. inf. t. 42. f. 21, Encycl. pi. 22. f. 28. H. lien natal inconnu. 12. Furculaire plicatile. Furcularia calulus. F. cylindracea , plicata ; aperlura mutica ; cauda perlrevi rcflexa hicuspi. * Bory. Op. cit. p. 426. Vorticella catulus. Mull. inf. t. 42. f. 17-20. Encycl. p. 22. f. 29-32. H. dans les eaux marécageuses. i3. Furculaire chatte. Furcularia f élis. F. cylindracea ; apertura mutica, anticè angulata ; spinis caudali- bus binis. yorticellafelis. Mull. inf. t. 43. f. i-5. Encycl. pi. 23, f. i-5. Notonimata fclis. Ehrenb. Méni. de Berlin. i83i. p. i33. H. dans l'eau où cioîl la lenticule. Exemple : Philodina Erythrophthalma , Ehrenb., prem. raém. (acad. de Berlin i83o), pi. vu, fig. 2. Dans le genre monolabis du même auteur, les yeux sont pla- cés comme chez les Rotifères, et la queue est bifurquée mais, simplement foiuchue, et ne porte pas de cornicules; il n'y a pas non plus de prolongement frontal. Enfin dans le genre thyphlina, Ehrenb., il n'y a point d'yeux et les organes rotateurs ne sont pas portés sur des prolongemens protractiles. Exemple : Tjphlina viridis, Hemp. et Ehrenb., Symb. phys., Phytozoa. pi. 1, fig. 17 a. Tous ces infusoires sont très voisins du genre Rotifère, et présentent aussi deux couronnes de cils rotateurs. E. URCÉOLAIRE. 47 VB.Ci:OI.AIK]&. (Urceolaria.) Corps libre contractile, urceolé, quelquefois allongé, sans queue et sans pédoncule. Bouclie terminale, dilatée, garnie de cils rotatoires. Corpus liherum , contractile, urceolatum, interdam elon- gatum^ absque caiida et pedunculo. Os terminale, dilata- tum , ciliis rotatoriis donatum. OBSERVATIONS Lcs urccoluires tiennent plus des vorticelles que les furculaires, et néanmoins il est facile de les en distin- giier, puisqu'ils n'ont ni queue ni pédoncule, et que la plupart sont obtus postérieurement et en général fort courts. Ce sont les plus petits des rotifères, et ils semblent n'être en quelque sorte que des tricodes plus animalisés qui ont obtenu une bou- che et des cils tournans. Ces animaux microscopiques sont vagabonds, se fixent rare- ment par leur extrémité postérieure. On les voit en général na- ger dans l'eau, souvent avec beaucoup de célérité et en tournant. Ils font rentrer intérieurement ou sortir, comme à leur gré, les organes ciliés et rotatoires qu'ils ont antérieurement; et lorsque ces organes sont sortis , ils les font tourner avec une grande vitesse. Non seulement les urcéolaircs sont distingués des vorticelles par leur défaut de queue ou de pédoncule; mais ils en diffèrent en outre en ce que leur partie supérieure n'offre point un ren- flement subit et capituliforme, comme on l'observe dans pres- que toutes les vorticelles. Les furculaires, qui ont une queue diphylle ou bicuspidée, et les folliculines, qui ont une gaine enveloppante, ne sau- raient se confondre avec les urcéolaires ; aussi Muller nous paraît avoir eu tort de réunir tous ces animaux dans le même genre. [M. Bory Saint- Vincent a cru devoir diriser ce groupe en plu- sieurs genres, savoir : les Myrthines, les Rinelles, les Urcéolai- res, les Stentorines;Lamarck y avait effectivement rassemblé des espèces très- dissemblables, mais d'après les obsecvations 48 HISTOIRE DES POLYPES. récentes de M. Ehrenberg, il paraîtrait que plusieurs de ces di- visions ne peuvent être conservées, car suivant ce naturaliste, elles ne correspondraient qu'à des états transitoires des jeunes Vorticellcs. Il a étudié et figuré avec soin les transformations que la V. comullana éprouve pendant son développement, soit qu'elle naisse par un bourgeon, soit qu'elle se forme par la divi- sion du corps d'un individu adulte, et il a fait voir qu'en effet les jeunes présentent alors successivement diverses formes que Ton regardait comme propres aux Urcéolaires, aux Kerobalanes, aux Rinelles , aux Criterines et au genre Ecclissa. (V. le premier mémoire de M. Ehrenberg sur les infusoires, académie de Ber- lin i83o, pi. 5.) E. ESPÈCES. I. Urcéolaire verte. Urceolaria viridis. U. cyllndracea, iin'iformls, opaca, v'iridis. Vovticella vlridisMviW. inf. t. 35. f. i. Encycl. pi. ig. f. i-5. * Plagiotriclta wridis. Bory. Op. cit. p. 62 3. H. dans les eaux les plus pures. a. Urcéolaire spéroïde. Urceolaria sphœroidea, U. cyïtndrïco-glohosa , un'iformis, opaca. Vorticella sphœroidea. Mull. inf. t. 35. f. 2-4. Encycl, pi. 19. f. 4-5. * Triclioda sphœroidea. Bory. Op. cit. p. 747. H Dans l'eau };ardée avec de la lenticule. 3. Uurcéolaire ceinte. Urceolaria cincta. U. trapeziformis, nigro-i'iridis, opaca. Vorticella cincta. Mull. Inf. t. 35. f. 5-6. a , b, Encycl. pi. 19. f. 69. H. dans les eaux marécageuses. 4. Urcéolaire lunulée. Urceolaria limitera. U. anridis, hinala ; medio marginc postico mucronato. Forticella Itmifera. Mull. inf. t. 35. f. 7-8. Encycl pi. 19. f. lo-Ii. * Plogiotricha Pitœbe. Bory, Op. cit. p. 62 5. H, dans l'eau de mer. 5* Urcéolaire bourse. Urceolaria hursata. U. "viridis, apertura truncata, in centra papillata. ITRCÉOLAIRE. 49 TorliceUa biirsata. Muîl.inf. t. 35. f. 9-12. Eucycl. pi. 19. f. ia-i5. H. dans l'eau de mer. 6. Urcéolaire variable. Urceolaria varia. U. cyUndiica ,trwicata, lariab'ilis , opaca, nigricans. Vortlcella varia. Mull. inf. t. 35. f. i2-i5. Eucycl. pi. 19. f. 16-1S. * Urceolaria nigrina. Bory. Op. cit. p. 765. H. dans les eaux où croît la lenticule. •j. Urcéolaire crachoir. Urceolaria sputarinm. U. 'venlrosa ; apertura orhiculari dilatata , ciUis Ion gis raris excentri- cis munita. * Bory. Op. cit. p. 765. Voriicella sputarium. Mull. inf. t. 35. f, 16-17. Encycl. pi. 19 f. 19-20. H. Dans l'eau oîi croît la lealicule. 8. Urcéolaire polymorphe. Urceolaria polymorpha. u. inridis opaca varia ; piistulis seriatis. T'orticcHa polymorpha. Mull, inf. t. 36. f. i-i3. Eucycl. pi. 19, f. 21-33. * Ste/itorina poljmorplia. Bory. Op. cit. p. 698. * Stentor poljmorpltus. Ehrenb. 2*^ mém. p. 99. (i) H. Dans l'eau de rivière. (i) M. Bory Saint-Vincent, dans son grand travail sur les niicrocospiqiies, a établi sous le nom de stentorina un t:fenre particulier pour les animalcules non cuirassés dont le corps cvidé antéiieurementj atténué eu pointe postérieurement, prend la forme d'un entonnoir ou d'un cornet à bouquin, et dont l'ou- verture buccale est garnie de cils vibratiles qui ne sont pas disjjosés en roue. D'après les recherches plus récentes de M. Eh- rcnbei-g, il paraîtrait que les Steutorines ou Stentors pré.sentent le même mode d'organisation de l'appareil digestif que les Vor- ticelles; aussi les a-t-il rangés également dans la division des Polygastriques nus, anopisthes, famille des vorlicellines, carac- térisés par la contiguïté de la bouche et de l'anus; ils se distin- guent de la pliipart des vorticellaires en ce qu'ils ne sont point portés sur un pédoncule et sont aussi caratérisés par Ki dispo- sition des cils dont leur bord antérieur est garni, car ces appen- dices au lieu de former un cercle simple, sont disposés en une spirale conduisant à la bouche. E. Tome II. 4 50 HISTOIRE DES POLYPES. g. Urceolaire multiforme. Urceolaria multiforniis. U. viridis opaca variahilis ; leiiculis sparsis. Fortice/la multiformis Mu\l. inf. t, 36. f. i4-23. Encycl. pi. rg. f. 34-43. * Stentorina multiformis. Bory. Op. cit. p. 698. H. dans la mer, sur les rivages. jo. Uurcéolaire noire. Urceolaria nigra. U. trochiformis, nigra. Vorùcella «/çra. Mull. iuf. t. 87. f. 1-4. Eucycl. pi. 19. f. 44-47 • * Stentorina infundibulum. Bory. Op. cit. p. 697. * Stentor niger ! Ehrenb. a'' mém. p. 100. H. Dans l'eau des fossés où croit la lenticule. , 11. Urceolaire coqueluchon. Urceolaria cucullus. U. elongata, teres ; operturd oblique truncatâ. Vorticella cucullus. Mull. inf. t. 37. f. 5-8. Encycl. pi. 20. f. r-4. * Stentorina cucullus. Bory. Op. cit. p. 698. H. Dans l'eau de mer. 12. Urceolaire utriculée. Urceolaria utriculata. U. viridis , ventricosa, productilis, anticè truncatâ. * Bory. Op. cit. p. 765. Vorticella utriculata. Mull. inf. t. 37. f. 9-10. Encycl. pi. 20. f. 5-6. H. dans l'eau de mer. 13. Urceolaire bottine. Urceolaria ocreata. U. subcubica , injra augulum obtusum producta. * Bory. Op. cit. p. 766. Vorticella ocreata. Mull. inf. t. 3^. f. il. Encycl. pi. ao, f. 7. H. dans l'eau de rivière. 14. Urceolaire jambarde. Urceolaria valga. u. cubica, in/rà divaricata. * Bory. Op. cit. p. 766. Vorticella valga. Mull. inf. t. 37. f. 12. Encycl. pi. 20. f. 8. H. dans les eaux des marais. 15. Urceolaire mamelonnée. Urceolaria papillaris. U. ventricosa, anticè truncatâ ; papilla postica et laterali hjralina. * Bory. Op. cit. p. 766. Forticella papillaris. Mull. inf. t. 37. f. i3. Eacycl. pi. 20. f. 9, H. dans les marais où croît la conferve luisante. rRCÉOIiAIRE. 5l i6. Urcéolaire sac. Urceolaria sacculus. U. cjîindracea, aperlura patula, margine rcflexo. Eory. Op. cit. p. 763. VorticeUa sacculus. Mull. inf. t. 37. f. l^-i"]. Encycl. pi. 20. f. io-i3, H. dans les eaux marécageuses, i^. Urcéolaire cirreuse. Urceolaria cirrata. u. venlricosa, apertura sinuata ; cirro ulrinque vcntralL VorticeUa cirrata. Mull. inf. t. 37 f. 18-19. Encycl. pi. 20. f. 14-16. * Kcrobalana Mulleri. Bory. Encyclop, p. 469. (i) H. dans l'eau des fossés. 18. Urcéolaire appendiculée. Urceolaria nasuta. u. cylindraceaj cratcris medio mucrone prominente. f'orticella nasuta. Mull. inf. t. 87. f, 20-24. Encycl. pi. ao. f. 16-20. H. dans les eaux douces, parmi les lenticules. 18. Urcéolaire étoile. Urceolaria stellina. u. orhicularis, disco moleculari , periphœria cdiata. Vorlkella slellina.MuW. inf. t. 38. f. 1-2. Encycl. pi. 20. f. ai-22. Triclwdina stellina. Ehrenb. 2«mém. p. 98. (3) H. lieu incertain. 20. Urcéolaire tasse. Urceolaria discina. u. orhicularis; margine ciliato ; subtîis convexo-ansata. Bory. Op. cit. p. 764. VorticeUa discina. Mull. inf. t. 38. f. 3-5. Encycl. pi. 20. f. 23-25. H. dans l'eau de mer. ai. Urcéolaire gobelet. Urceolaria scyphina, u. crateriformis, crjstallina, medio sphœrula opaca. * Eory. Op. cit. p. 763. VorticeUa scyphina. Mull. inf, t. 38. f. 6-8. Encycl. pi. ao. f. 26 28. H. dans les eaux où croît la lenticule. (1) D'iiprès M. Ehrenberg, cette espèce ne serait que l'un des états transitoires des jeunes vorticelles. (Y. son prem. mém.) (2) Le genre trichodina, Ehr., appartient à la famille des Vorlicellines, et, de même que les Stentors, n'a pas le corps pé- dicule; on le distingue de ces derniers par la disposition des cils qui forment mie couronne simple, au lieu d'être placée sur une ligne contournée en spirale. E. 4. 5 a HISTOIRE DES POLYPES. 22. Urcéolaire cornet. Urceolaria fritillina. U. cylindrica, vacua, apice truncata ; ciliis prcclong'is, * Bory. op. cit. p. 763. Forùcella fritillina. MuU. iiif. t. 38. f. ii-i3. Encycl. pi. 20. f. 31-33. H. dans l'eau de mer gardée. 28. Urcéolaire troqcalelle. Urceolaria truncatella. u. cylindrica, diffcrta, apice tritncala ; ciliis breviuscidis. * Bory. op. cit. p. 765. Fûrticella truncatella. Mull. inf. t. 38. f. i4-i5. Eucycl. pi. 20. f. 34-35. H. dans les eaux où croît la' lenticule. 24. Urcéolaire armée. Urceolaria hamata. U. Tubœformis, cava; margine aperlurœ aculcis rigidis cincto. * Bory. op. cit. p. 764. Vorticclla hamata. Mull. inf. t. 39. f. 1-6. Encycl. pi. 20. f. 39-44. H. lieu inconnu. 25. Urcéolaire godet. Urceolaria crateriformis. u. Subquadrata; cilioriim fasciculis Unis, altero jwstice. * Bory. op. cit. p. 764. Forticella crateriformis. Mull. iuf. t. Sg. f. 7-i3. Encycl. pi. 20. f. 45-5i. H. dans les eaux marécageuses. 26. Urcéolaire versatile. Urceolaria versatilis. U. elongata, spiculiformis, mox iiiceolaris. Vorticclla versatiUs. Mull. inf. t. Sg. f. 14-17. Encycl. pi. 21, f. 1-4. * Oy;/(/j^/rt «a«//fl. Bory. Encyclop. p, 583. * Ophydium versatile. Ehrenb. 2*^ mém. p. 91. (i) H. dans les eaux marécageuses. (i) Le genre ophuydie a clé établi par M. Bory Saint-Vin- cent, pour recevoir quelques microscopiques dont le corps nr- rondi, cylindracé ou turbiné, porte ù sa parîie antérieure deux faisceaux de cils opposés, comme chez les uicéolaires, mais qui ne sont pas creusés en forme de godets. M. Ehrenberg en a fait le type de sa famille des opJirrdincs qui comprend lespo- lygaslriques cuirassés, entérodélés, dont la bouc'ne et l'anu.s VORTICELLE. 53 sont contigus;.il range dans cette division les Vaginicoles dont il a déjà été question (page 26) , et les genres Tiotinnus, Cotliur- nia et Oplirydiuni. Ce dernier est caractérisé de la manière sui- vante: Corps entouré de gélatine et point pédicellé. D'après M. Ehrcnbcrg, les antres espèces, rangées dans ce genre par M. Bory, ne seraient que de jeunes vorticcUes. Dans le genre ti:ïtinnus, le corps est pédicellé et pourvu d'une gaîne membraneuse, sessile et ouverte aune seule extré- mité, et dans laquelle il peut se retirer en entier. Dans le genre cothurnia, la gaîne est également membra- neuse, mais est pédicellée. E. VORTICEI.Ï.E. (Voiticella.) Corps iiu, pédoncule, contractile, se fixant spontané- ment ou constamment par sa base, et ayant l'extrémité supérieure renflée, terminée par une bouche ample, gar- nie de cils rotatoires. Corpus ?mdii.m , pediuiculatiim , contractile, corporibus alienis hasi spontè vel conslanter adhœrens ; extremitate siiperlore tiirgidd, capitidiim truncatum , simulante. Aper- tura terminalis ^ ampla, crateriformis^ ciliis rotatoriis in- structa. OBSERVATIONS. — Comparativement aux parties diverses que l'on observe dans les brachions, les vorllcelles paraissent avoir une organisation bien plus simple; et cependant, c'est parmi elles que l'on trouve les premiers exemples d'animaux composés d'animaux constamment fixés par leur base , enfin, d'animaux très voisins des polypes par leu.'-s rapports. 'LGSvorticetles ressemblent aux hydres, à beaucoup d'égards; mais au lieu d'avoir autour de leur bouche des tentacules dis- posés en rayons, doués de mouveme;is lents, et qui ne font ja- mais tourbillonner l'eau, elles ont sur les bords de leur bouche des cils ou deux touffes de cils opposées l'une à l'autre, et aux- quelles elles communiquent un mouvement d'oscillation rotatoire, qui s'exécute avec une vitesse inexprimable. 54 HISTOIRE DES POLYPES. Ces petits animaux nous présentent des corps nus, extrême- ment contractiles, la plupart très transparens, pédoncules, fixés constamment ou spontanément par leur pédoncule sur différens corps solides; et par leur extrémité supérieure, ressemblant, en quelque sorte, à des fleurs monopétales. Ces polypes sont si petits, qu'im amas entier ne paraît à l'œil nu que comme une tache de moisissure. Les voïticelles les plus grandes sont rameuses, c'est-à-dire^ ont leur pédoncule diversement divisé, et constituent des ani- maux composés d'individus réunis, qui participent à une vie commune. Elles sont constamment fixées sur les corps où elles vivent, et Tremblay leur donnait le nom Ae polypes à panaches ou àe polypes à bouquet. Ces vorticelles paraissent d'une sensi- bilité exquise , tant elles sont irritables, et se contractent dès que l'on touche l'eau qui les contient. Les vorticelles solitaires ou à pédoncules simples sont en général plus petites que les premières, et la plupart ne sont fixées que spontanément, c'est-à-dire, ont la faculté de se dé- placer. Quelques vorticelles sont presque sessiles ; d'autres ont leur pédoncule filiforme, assez long; et toutes sont remarquables par l'extrémité supérieure de leur corps qui est renflée, tron- quée, terminée par une ouverture ample, qui ressemble presque à une fleur de muguet. ( Convallaria.J La plupart des vorticelles se multiplient par sections ou scis- sions naturelles: on les voit se sépa/-er en deux portions ^ dont une reste en place, et l'autre va constituer un nouvel animal à peu de distance. S'il fait chaud, la nouvelle vorticelle se divise elle-même en deux, au bout de peu d'heures, et donne ainsi naissance à un nouvel individu ; en sorte que dans les temps chauds, l'on conçoit avec quelle rapidité se fait la multiplica- tion de ces animaux. Il n'en n'est pas de même lorsque les froids commencent à se faire sentir; alors les vorticelles produisent des bourgeons ovi- formes, qu'on a effectivement pris pour des œufs, qui se con- servent dans l'eau pendant l'hiver, et qui, au printemps, don- nent naissance à de nouvelles générations. Les vorticelles vivent dans les eaux douces et stagnantes; on VORTICELLÈ. 55 prétend néanmoins qu'il y en a quelques espèces qui vivent dans la mer (i). Il faut les chercher, dans nos climats , depuis le mois de mai jusqu'en août , sur les racines des lenticules (Lemmajf sur les tiges des plantes mortes, sur le test des co- quillages, etc. On en connaît un assez grand nombre d'espèces qu'il faut diviser ainsi qu'il suit : I** Les vorticelles simples, qui ne se fixent que spontanément, ou temporairement ; 2° Les vorticelles composées, dont le pédicule se ramifie, et qui sont constamment fixées. [En étudiant, conjointement avec M. Audouin, les polypes qui se trouvent sur les côtes de la Manche, nous avons con- staté que, dans plusieurs vorticelles, il existe au fond d'une pre- mière cavité, plus ou moins profonde, un canal intestinal recourbé sur lui-même et communiquant au dehors par deux ouvertures, dont l'une remplit les fonctions de bouche, l'autre celles d'un anus. (Voy. Résumé des irc/icrc/ies des animaux sans vertèbres faites en 1828 aux îles C/iaussaj, par MM, Audouin et Milne Edwards, Jnn. des sciences nat. , t. i5, p. 5). Quelque temps après M. Ehrenberg est arrivé à un résultat analogue en poursuivant, sur les vorticelles d'eau douce, ses belles observa- tions sur la structure intérieure des infusoires; il a vu que chez toutes les Vorticellines, il existe un canal digestif recourbé sur lui-même, s'ouvrant au dehors par une bouche et un anus distincts, mais contigus et communiquant avec un grand nombre de vésicules cœcales. Ce mode d'organisation diffère peu de ce- lui de quelques autres polypes, et nous paraît conduire vers celui qui est propre aux flustres, aux eschares,etc., lesquels, à leur tour, établissent le passage entrelesprécédens et les ascidies com- posés. Nous sommes par conséquent portés à croire que tous ces animaux devraient être rassemblés en une seule série et être considérés comme la dégradation du type des mollusques. Quoi qu'il en soit le genre Vorticelle, tel que Lamarck l'avait (i) Plusieurs espèces sont asssez communes sur les côtes de la Manche j on les trouve d'ordinaire fixées sur des plantes marines. E. 56 HISTOIRE DES POLYPES. déjà circonscrit, renferme encore des espèces très dissembla- bles entre elles, et a été subdivisé par les auteurs plus récens. M. Ehrenberg réserve ce nom aux infusoires polygastriques nus qui présentent le mode d'organisation que nous venons d'indi- quer, et qui ont le corps porté sur un pédoncule mince, solide et susceptible de se contracter en spirale. E.] ESPÈCES. §. Vorticelles simples. 1. Vorticelle trompette. ForticeUa stentorea. V. caudata, elongata, tiibœformis ; limbo anticè ciliato. MiiU. inf. t. 43. f. 6-12. Encycl. pi. 2 3, f. 6, 12. * Stentor'tna stentorea. Boiy. Encyclop, p. 699. * Slenlor Miilleii. Ehrenb. 2^ mém. sur les infusoires. p. 99. H. daus les eaux stagnantes. 2. Vorticelle sociale. Vorticella socialis. V. caudata, aggrcgala, clavata; disco obliqua. Mull. inf. t. 43. f! i3-i5. Encycl. pi. aS. f. i3-i5; [*Suivant M. Ehrenberg, cette espèce ne serait que le jeune âge de la suivante.] H. dans les marais. 3. Vorticelle flosculeuse. Vorticella Jlosculosa. V. caudata, aggregata, ohlongo-ovata; disco dilatato pellucido. Mull. inf. t. 43. f. 16-20. Enrycl. pi. 23. f. 16-20. * 3IegaIatrocha socia/is ,BoYy. Encyclop. p. 536. (i) H. dans les marais, sur les plantes aquatiques. (i) Les polvpes, dont se compose le genre megalotroque (Bory), appartiennent à la classe des Rotateurs, et ont beaucoup d'analogie avec les Tubicolaires dont il sera question bientôt, seulement leur corps est toujours nu; de même que ces derniers, ils sont pourvus d'une couronne simple de cils vibratils divisée en lobes et leur corps se termine pnr un pédoncule ou queue simple et annelé; dans le jeune âge ils ont deux points oculi- formes qui disparaissent par la suite; enfin leur bouche est ar- mée de dents nombreuses et serrées. M. Ehrenberg a donné une belle figure d'une espèce nouvelle VORTICELLE. 5^ 4. Vorticellc citrine. Vorticella citrina. V. simplex, iiiulli/ormis; orijlclo contract'ili ; peduncitlo brevî. Mnll. inf. t. 44- f- i-5. Encycl. pi. 23. f. 21-27. *Bory op. cit. p. 784. *Ehreiib. i"'' mém. (acad. de Berlin i83o) pi. 5. fig. i. et a^mem. p. 91. II. dans les eaux stagnantes. 5. Vorticelle tuberculeuse. Vorticella luhei'osa. V. simplex, turbiiiata, ap'ice bltuberctilata. MuU inf. t. 44. f. 8-9. Encycl. p!.23. f. 28-29. * Volverella astoma. Bory. op. cit. p. 782. H. dans les eaux marécageuses. 6. Vorticelle calice. Vorticella î'ingens. V. simplex, obovata; pedunculo minimo; orificio eonlraclili. Muil. inf. t. 44- f. 10 Encycl. pi. aS. f. 3o. *Eory.op. cit. p. 784. H. sur les aayades. y- Vorticelle incline'e. Vorticella inclinans. V. simplex, dcjlexa ; pedunculo hrevi; capitula relvactili. MuU. inf. t. 44- f. n. Encycl. pi. 23. f. 3i. *Convallarina nicotiànina. Bory. op. cit. p. 207. H. sur les nayades. 8. Vorticelle uinule. Vorticella cyathina. V. simplex, crateriformis ; pedunculo rctortili. Mull. inf. n°. 33;,. zool. dan.î. 35. f. i. Encycl. pi. 24. f. i-5. *Bory. op. cit. p. 785. H. dans l'eau de mer long-temps gardée. 9. Vorticelle globulaire. Vorticella glohularia. V. simplex, sphœiîca ; pedunculo retorlUi. Mull. inf. t. 44. f. 14. Encycl. pi. 24. f. 61 *ConvaUarina glohulaiis. Bory. op. cit. p. 207. H. sur des animaux aquatiques. 10. Vorticelle puante. Vorticella putrina. V. simplex, apice retraciili; pedunculo ri^ido. Mull. Zool. dan. t. 35. f. 2. Encycl. pi. 24. f. 7-1 r. de ce genre, leAîcgnlotroclta alba, dans ses Sjmbolœ pliysicœ, {Phjtùzoa, lab. vi, ^vj,. 5.) E. 58 HISTOIRE DES POLYPES. *CoTH>allanna putrina. Bory. op. cil. n" 207. H. dans l'eau de mer corrompue. iio Vorticelle parasol. Vorticella patellina. V. simples, patinœforTnis ; pedunculo retoriUi. Mull. Zool.dau. t. 35. f. 3. Encycl. pi. 24. f. 12.-17. *Bory. op. cit. p. 785. H. dans l'eau de mer long-temps gardée. 12. Vorticelle hémisphérique. Vorticella lunaris. V. slmplex, hemisphœrica ; pedunculo retortili. Mull. inf. t. 44- f. i5. Encycl. pi. 24. f. iS. * Bory. op. cit. p. 785. H. dans les eaux stagnantes avec la lenticule. i3. Vorticelle muguet. Vorticella comàllaria, V. simplex, campanulata; pedunculo retortili. Mull. inf. t. 44. f. 16. Encycl. pi. 24. f. 19. * Convallarina Concallaria. Bory. op. cit. p. 208. * F. coni>allari a. Ehreah. i*'"mem.(acad. de Berlin.) pi. 5. et 2e mém. p. 9>. H. dans les eaux douces et salées. 14. Vorticelle nutante. Vorticella nutans. V. slmplex, turhinata, nutans ; pedunculo retortili. Mull. inf. t. 44. f. 17. Encycl. pi. 24. f. 20. * Convallarina nutans. Bory . op. cit. p. 207. *EpistyUs nutans. Ehrenb. 2^ mém. p. 96.(1) H. dans les eaux douces et salées. i5. Vorticelle nébuleuse Vorticella nebidîfera. V. slmplex, ovata; pédoncule clrcà médium reflexili. Mull. inf. t. 45. f. I. Encycl. pi. 24. f. 21. *Bory op. cit. p. 785. *Carchesium nehullferum. Ehrenb. 2" mém. p. gS. (2) H. la mer Baltique, sur la conferve polymorphe. (i) Le genre epistylis, Ehrenb., comprend les Vorticellines dont le pédoncule est rigide, sans tuyau intérieur, et ne se con- tracte pas en spirale comme chez les vorticelles, etc. E. (2) M. Ehrenberg a donné le nom de carchesium aune division de la famille des Vorticellines qui diffère de celle des vorticelles proprement dites, en ce que le pédoncule est tabulaire, pré- VORTICELLE. 5^ ï6. Vorticelle annelée. Vorticella annularis. V. simplex, truncata ; pedunculo rïglâo, apice retortili. MulJ. inf. t. 45. f. 2-3. Encycl. pi. 24. f. 23-24. *Convellarina annularis. Bory. op. cit. p. ao8. H. sur les coquilles fluvialiles. l'j. Vorticelle baie. VorticeUa acinosa. V. simplex, gîobosa ; granis nigricantibus ; pedunculo rigido. Mull. iuf. t. 45. f. 4. Encycl. pi. 24. f. 22. *Bory. op. cit. p. 784. H. dans les eaux stagnantes. 18. Vorticelle pelotonnée. Vorticella fasciculala. V. simplex , viridis , campanulata ; margine reflexo ; pedunculo retortili. Mull. inf. t. 45. f. 5-6. Encycl. pi. 24. f. 25-36. Convellana viridis. Rory. op. cit. p. 208. * Carcltesium fasciculalum. Elirenb. 2e mém. p. qS. H. sur les conferves des rivières, au printemps. 19. Vorticelle citriforme. Vorticella hians. V. simplex;citriformis ; pedunculo hrevi retortili. Mull. iuf. t. 45. f. 7. Encycl. pi. 24. f. 29. * Convallarina hilohota. Bory. op. cit. p. 207. H. dans le résidu de diverses infusions. §§. Vorticelles composées. 20. Vorticelle conjugale. Vorticella pjr aria. V. composita, inverse conica; pedunculo ramoso. Mull. inf. t. 46. f. 1-4. Encycl. pi. 25. f. 1-4. sente souvent un muscle intérieur distinct et devient arbores- cent par les divisions spontanées de l'animal. Cette disposition est communes aux genres Carchesium et Zoocladium; mais chez les premiers, tous les individus, réunis sur un même pied , sont semblables entre eux, tandis que chez les derniers, on trouve sur le même arbuscule des animaux dissemblables; chez le Z. niveiim, par exemple, les polypes réunis à l'extrémité des ra- meaux, sont allongés et plus petits que ceux fixés à la tige, lesquels sont globuleux. (Voy. Symbolœ physicœ , Phytozoa^ tab. 3. fig. 6.) E. 60 HISTOIRE DES POLYPES. *DeiidreUa gcminello., Bory op. cit. p. a43, Tî. souvent sur les tiges du cératophylle. ai. Vorticelle rose de Jéricho. Vorticella anastatica. V. composita, ohlonga , obliqué triincata ; pedunculo squames» r'tgido. Mull. inf. t. 46. f. 5. Encycl. pi. 2 5. f. 5. *Digitalina anastatica. Bory. op. cil. p. 253. *EpislyHs anastatica, F.hrenb. 2* mém. p. 96. H. fixée sur les animaux et sur les plantes fluvialiles. 32. Vorticelle digitale. Vorticella digilalis. V. composila, cylindrica, cristalUria, apice tnincata etfissa ; pedun- cidojistidoso ramoso. Mull. inf. t. 46. f. 6. Encycl. pi. aS. f. 6. ''Digitalina simplcx. Bory. op. cit. p. 252. *Epistylis digilalis. E^renb. 2' mém. p. 96. H. sur le Cyclope à quatre cornes. 23. Vorticelle polypine. Vorticella Polypina. V. composita, ovato-truncata ;peduncuîo reflexili ramosissimo. Mull. inf. t. 46. f. 7-9. Encycl. pi. 2 5. f. 7-9. *Bory. op. cit. p. 787. * Carchesium poljpimtm. Ehrenb. 2* mém. p. 94. H. dans la mer Baltique, sur le fucus noduleux. 24. Vorticelle œuvée. Vorticella ovifera. V. composita, truncata inversé conica, pedunculo vigido fsluloso rtt' moso ; r«muUs oviferis conglomerantibus. Brug. Encycl. pi. 25. f. io-i5. è Spallanzanio. *Zootliamniaovifera. làovy. op. cit. p. 817. H. dans les eaux douces, stagnantes. 25. Vorticelle en grappe. Vorticella racemosa, V. composita, pedunculo rigido; pediccUis ramosissimis Ion gis. Mull. inf. t. 46. f. lo-ii. Encycl. pi. 26. f. 16-17. *Dendrella muUerii. Eory. op. cil. p. 245. H. dans les eaux stagnantes et dans les ruisseaux. 36. Vorticelle en ombelle. Vorticella umbellaria. V. composita j globosa ; pedunculo subumbe'Jato. Roës. ins. 3. 1. 100. Encycl. pi. 26,- f. 1-7. *Bory.op. cit. p. 787. H. dans les eaux stagnantes. VORTICELLE. 6l 27. Vorticelle operculaire. Forticella opercularia. V, composita; pediincitlo suharticulato lamosissimo: capitidls oh- longO'Ovatis operculum cilialum exsercntlbiis. Roës. ins. 3. 1. 98. f. 5-6.Encycl. pi. 26. f. 8-9. *Operculiiia Roèselii, lîory. op. cit. p. 5;;. (i) H. dans les étangs. a8. Vorticelle berberine. Vorticella berherina. V. composita, ohlongo-ovata ; pedicclUs supenié dilatatis. Roës. ins. 8.1.99. f. 3-io. Encycl. pi. 26. f. 10-17. *Dend relia hevherina. Iiory. op. cit. p. 244 . H. dans les ruisseaux et les fontaines. [Parmi les Vorticelles marines que nous avons eu l'occa- sion d'étudier sur nos côtes, il en est une qui, sans diffé- rer par sa forme générale des autres polypes de cette fa- mille nous paraît devoir constituer un genre distinct à cause de la manière dont sa pédicule est engaînée, tan- dis que les branches polypifères restent toujours à décou- vert. Nous le désignerons sous le nom de Vorticelude , et nous y assignerons les caractères suivans : •f GENRE. YORTICELLIDE. VortlCelUda. Vorticellaires pédiculées, réunies en arbuscules et por- tées sur une tige commune, dont la portion supérieure se contracte en spirale, et dont la base rentre dans une gaîne cylindrique, rigide, droite, un peu évasée au sommet, et fixée par sa base. OBSERVATIONS. — Le corps de ces polypes est allongé et pres- qu'en forme de cornet; leur extrémité antérieure est tronquée et très contractile, mais ses bords ne se renversent pas en dehors comme chez im grand nombre de vorticellines; leur pédoncule est filiforme et donne naissance, par ses divisions, à des ra- (i) Cette Vorticeilaire est renfermée dans une coijue pédicu- lée, et me paraît devoir se rapprocher du genre Cothurnia de M. Ehrenberir. E. 6a HISTOIRE DES POLYPES. nieaux plus ou moins nombreux qui semblent partir d'une tige principale dont la base se continue avec la gaîne basilaire ; dans les momens d'extension , cette tige et ses diverses branches sont presque droites, mais souvent on la voit se recourber en spirale et se contracter au point de ramener tous les polypes les uns contre les autres en une seule masse sphérique qui surmonte la gaîne, comme le ferait la pomme d'une canne. Quant à cette gaîne, elle ne reçoit que la portion inférieure de la tige com- mune; les polypes eux-mêmes n'y rentrent jamais, et par con- séquent, ce genre établit, à certains égards, le passage entre les Vorticellaires et certains polygastriques cuirassés, dont la structure est analogue. Ce polype, que nous avons observé de concert avec M. Au- douin , se trouve aux îles Chausay. E. TimiCOXiAULS. (Tubicolaria.) Corps contractile, oblong, contenu dans un tube fixé sur des corps aquatiques. Bouche terminale infundibuliforme, munie d'un organe rétractile, cilié et rotatoire. Corpus oblongum, contractile, tuho corporibus aquaticis affixo inclusum. Os terminale, infundibuliforme , organe ciliato retractili rotatorioque instructnm. OBSERVATIONS. — Lcs tubicolalres sont des rotifères qui habi- tent dans des tubes fixés sur des corps étrangers. Elles vivent dans les eaux douces et stagntuites. On les distingue des vagini- eoles qui, quoique fixées dans leur fourreau, emportent leur en- veloppes avec elles et sont errantes dans le sein des eaux. Sous certains rapports, les tubicolaires semblent se rappro- cher des tubulalres d'eau douce, fjue j'ai nommées plumatetles; mais les premières sont des rotifères, tandis que les plumatelles sont des polypes h rayons. L'enveloppe fixée des tubicolaires paraît le résultat d'une trans- sudation de l'animal, laquelle souvent agglutine et incorpore TUBICOLAIRE. 63 des corpuscules étrangers, comme des grains de sable ou des parcelles de plantes. Shœffer, par son polype à fleur, avait fait connaître la prin- cipale espèce de ce genre. Depuis, des détails intéressans sur la même espèce ont été fournis par M. Datrochet, méde- cin à Château -Renaud; et il a observé, comme Schœffer, deux filets opposés et tentaculaires sous l'organe rotatoire, ainsi que deux corpuscules saillans et rapprochés plus bas. (Voyez les Annales du Mus., vol. ig,pag. 355 et sur'v.J Les tubicolaires nous paraissent devoir terminer les rotifères, et offrir la première ébauche d'un polypier; mais l'animal, au lieu d'éti'e adhérent au fond de son tube, paraît s'y fixer lui-mê- me à l'aide de deux petites pointes qui terminent son corps postérieurement. M. Datrochet attribuent à ces rolifères des yeux pédoncules, un anus, etc., et prétend qu'il faut les ranger dans le voisinage des mollusques (i). Ces attributions nous paraissent analogues à celles qui ont été faites à l'égard desbrachions. Le vrai, selon m)us, est que la nature et Tusage des parties observées, ne sont ici déterminés que par des suppositions dans lesquelles les lois et les moyens de la nature n'ont été nullement considérés. On peut manquer de moyens pour déterminer la nature et l'usage de certaines parties de l'organisation dans certains corps vivans, et en avoir assez, néanmoins, pour savoir positivement ce que ces parties ne sont pas. [Le genre Tubicolaire, de Lamarck , paraît correspondre à- peu-près au genre melicerta de M. Ehrenberg. Ce groupe se compose des rotateurs cuirassés dont l'organe vibratile est for- mé d'une couronne simple de cils, et est divisé en deux ou en (i) Les organes que M. Dutrochet a considérés comme étant des yeux pédoncules, paraissent être de simples appendices contractiles n'ayant aucun rapport avec la vision; M. Ehrenberg les désigne sous le nom d'éperon [calcar] , et en a rencontré de semblables chez plusieurs Rotateurs; quanta l'existence d'un anus et d'une organisation assez compliquée, M. Dutrochet avait entièrement raison de les signaler, car ces animaux ont à-peu - près la même structure que les Rotifères. E. 64 HISTOIRE DES POLYPES. ' quatre lobes , dont la gaine est membraneuse et granuleuse et dont les jeunes sont pourvus de deux points oculiformes rouges qui disparaissent par les progrès de l'âge. E. ESPÈCES, j. Tubicolaire quadrilobée. Tubicolaria quadriloba. T. tubo spadiceo; organo rotalorio quadrilobo ; lobis inœqualibiis. Rotifèreqiiadriciiculaire. Dulrochet, Annales, vol. 19. pi. 18. f. 1-8. Polypeà fleur. Shœff. insect. i. p. 333. tab. 1. f. i-io. H. dans l'eau douce, sur les racines de la renoncule aquatique. 2. Tubicolaire blanche. Tubicolaria alba, T. tubo albido ; organo rotatoiio latere incUnato, subsînuato, Ilotifère à tube blanc. Dulrocli. ann. vo!. 19.pl. 18. f. 9 et 10. H. dans les eaux douces. 3. Tubicolaire confervicole. Tubicolaria conjervicola. T. tubo frusIuUs confervarum obiecio; organo rotatorio indiviso. Rotifére confervicole. Dulroch. ann. vol. 19. pi. 18. f. 11. H. dans l'eau douce, sur les couferves. Ohser. Les rotifères suivans sont peut-être de très petites espèces de tubico- laires; sinon, ils appartiennent à un genre particulier que l'on a négligé d'établir. Vorlïcella limacïna. Aîull. inf. p. 275. t. 38. f. 16. Vorl'icella fraxïnina. Mull. iuf. p. 2; 6, t. 38. f. 17. Vorticella cratœgarïa. Mull. iuf. p. 277. t.SS.f. iS. ■\ Genre Lacinul.yire. Lacinularia. Ocken. Animaux rotateurs, pourvus d une couronne simple de .cils divisés en deux ou en quatre lobes; point d'yeux, le corps renfermé dans une masse gélatineuse. OBSERVATION';. — Ces poîypos ont bc;uicoup d'analogie avec les Tubicolaires, mais, par Iciu- forme géiicrale, ils se rappro- chent davantage des Vorticellcs, car leur corps ovalaire et dilaté antérieurement, est |)orîc sur un long pédoncule ou queue sim- ple et annelée qui s'enfonce dans une masse gélatineuse d'où sortent im grand nombre de ces animau.x; ils peuvent aussi s'y retirer en entier, et c'est dans sa siibsîance que s'y déposent les FLOSCULAIRE. 65 œufs pondus par les polypes adultes. Le bord antérieur du corps est profondément échancré de manière à former 2 ou 4 grands lobes, et est garni, dans toute sa longueur, d'une ran- géedecils vibratiles. Exemple : Lacinulaire sociale. L.socialis. Herap. et Ehrenb. Symb. phys. Phytozoa. tab, 6. fig. 4. *|^ Genre Floscclaire. Floscularia. Animaux rotateurs, pourvus d'une couronne simple de cils profondément divisée en six ou huit lobules ; ren- fermés dans une gaîne cylindrique, dépourvus d'yeux, et armée de mâchoires dentées. OBSERVATIONS. — Lcs flosculaires out le corps ovalaire et tcr- nnué par un long pédoncule ou queue anneiée qui les fixe au fond d'une gaîne cylindrique de consistance gélatineuse; l'extré- mité antérieure de leur corps est évasée et bordée par 6 ou 8 faisceaux de longs cils disposés en couronne et séparés entre eux par de grandes échancrures. On ne leur voit pas d'yeux, mais chez les jeunes, encore renfermés dans l'œuf, on distingue deux points oculiformes rouges. Exemple le Floscularia ornata. Ehrenberg (3*= mémoire sur les infusoires, pi. 8, fig. 2). •\ Genre Stéphanocèré Stephanoccros. Ehrenb. Animaux rotateurs, logés dans une gaîne cylindrique, et portant à l'extrémité antérieure de leur corps une cou- ronne formée de cinq appendices ou tentacules ciliés. OBSERVATIONS. — Ccs polvpcs soDt extrêmement remarqua- bles, car par la forme générale de leur corps, leur pédoncule articulé, leur gaîne cylindrique, et leur structure interne, ils ressemblent beaucoup aux précédens, mais ils se distinguent du premier coup- d'œil par les cinq appendices tentapuliformes qui bordent l'extrémité antérieure de leurs corps, qui portent des faisceaux de petits cils dans toute leur longueur, et qui ressemblent, par leur forme et par leurs mouvemens, aux ten- tacules des Sertulaires, des Flustres, etc. Exemple : Stephanoceros Eichornii. Ehrenberg (3'' mémoire sur les Infusoires. lab. xr, fig. X). E. Tome II. 5 66 HISTOIRE DES POLYPES. ORDRE DEUSIEME. POIi-FFES NUS. (Polypi denudati.) Polypes tentacules, ne formant point de polypier, très diversifiés dans lafoj'me, le nombre et la situation de leurs tentacules : ils sont fixés, soit constamment, soit spontané- ment. OBSERVATIONS. — Je ne rappoi-te à cette division qu'un petit nombre de polypes connus, desquels même j'écarte considéra- blement les actinies, que je regarde comme de véritables ra- diaires ; et je me trouve' forcé de former un ordre particulier avec ces polypes nus, parce qu'ils ne sauraient être convena- blement placés dans aucun des trois autres ordres de la classe. Leurs tentacules n'ayilent point et ne font point tourbillon- ner l'eau; elles servent, en général, à arrêter la proie et à l'a- mener à la bouche. On ne peut confondre ces animaux avec les polypes à poly- pier, puisqu'ils sont nus ; et on ne les confondra pas non plus avec les polypes flottans, parce qu'ils sont fixés, soit constam- ment, soit spontanément par leur base, et que leur sac alimen- taire est toujours simple. Ici, le volume des animaux est augmenté: on les voit assez facilement à la vue simple; et, quoique la considération du vo- lume ne soit d'aucune valeur pour juger du perfectionnement des animaux, on peut remarquer néanmoins qu'à l'avenir l'é- chelle n'en présentera qu'un petit nombre que nous ne puis- sions voir qu'avec l'œil armé. Ici encore, commence la série des polypes tentacules, de ceux dont les tentacules , presque toujours disposées en rayons autour de la bouche, peuvent se mouvoir indépendamment les unes des autres, c'est-à-dire, ne sont plus bornées à des mou- vemens communs. Ici enfin, les animaux nous offrent un progrès remarquable dans le perfectionnement des parties, puisque les tentacules ne sont plus restreintes à faire mouvoir l'eau, et qu'elles exécu- POLYPES NUS. Qy tent une fonction nouvelle. En effet, elles ont, en général, la faculté d'arrêter la proie, de la saisir, et même de l'amener à la bouche. Ainsi, dorénavant, tous les polypes ne nous offriront autour de la bouche que des tentacules en rayons, plus ou moins pré- hensiles, et diversifiées dans leur nombre, leur forme, leur gran- deur, etc. 'Les polypes nus vivent les uns dans la mer, les autres dans les eaux douces et stagnantes. On prétend en avoir observé en Italie une espèce qui vit dans les champignons voisins des eaux. Ce fait, pour moi, est diffi- cile à croire. Les polypes de cet ordre sont tous fixés par leur base sur des corps aquatiques; plusieurs néanmoins peuvent se déplacer, changer de lieu et aller se fixer ailleurs. Lorsque ces animaux se déplacent ou se meuvent, ce ne peut être par le résultat d'aucun acte de volonté, suite d'un jugement qui discerne, choisit et se détermine; mais c'est toujours par des excitations sur leurs parties irritables, et par des impres- sions reçues qui les forcent de se diriger vers les lieux les plus favorables à l'entretien de leur vitalité. Ainsi, la lumière, ani- mant leurs mouvemens vitaux, leur est avantageuse; et l'on voit ceux qui peuvent se déplacer, se diriger constamment vers le» lieux où ils en reçoivent les impressions. Comme nous ne connaissons encore que fort peu les polypes marins, il n'y a que quatre genres àe polypes mis, dont nous ayons connaissance; les actinies, d'après ce qu'on a dit de leur organisation, devant être séparées des polypes. Ces polypes nus nous paraissent former une branche isolée, qui naît à la suite des vorticelles; tandis qu'une autre branche, naissant pareillement près des vorticelles, commence et continue la nombreuse série des polypes à polypier. Voici les quatre genres qui constituent l'ordre des poly- pes nus: Hydre. Corinne. Pédicellaire. Zoanlhe. 5. <58 HISTOIRE DES POLYPES. [ Cette division est tout- à- fait artificielle : les zoanthes sont, pour ainsi dire, des actinies, tandis que les hydres ont la plus grande analogie avec les serfulaires; dans une classification na- turelle, il faudrait placer celles-cià l'extrémité delà série formée par ces derniers polypes, par les gorgones, etc., et ranger les zoanthes à la tête de cette longue chaîne, après les caryophy- lées, les astrées, etc. Quant aux pédicellaires, on ignore leur mode d'organisation et, par conséquent, on ne peut se former une opinion sur leurs rapports naturels. ] E. HYDRE. (Hydra.) Corps oblong, linéaire ou en cône renversé, se rétré- cissant inférieurenient, se fixant spontanément par sa base, gélatineux et transparent. Bouche terminale, garnie d'un rang de tentacules cir- rheuses. Corpus ohlongum , lineare S. ohverse conicum , in/erne attenuatum , basi sponte se ajfigens, gelatinosum et hya^ linum. Os terminale., tentaculis cirrhatis et uniseriatis cinctum, OBSERVATIONS. — De tous Ics polypes , les hydres sont à-peu- près les mieux connus, ceux qui ont été le plus observés, et qui nous ont éclairés positivement sur la nature particulière des polypes en général. Ce sont, en effet, des animaux très singu- liers et très curieux par leur manière d'être, parles facultés éminemment régénératives de toutes les portions de leur corps, enfin, par leur mode do reproduction. On les connaît vulgairement sous le nom de polypes à bras ou de polypes et eau douce. La plupart des hydres, en effet, vivent dans l'eau douce, et ce sont ces polypes singuliers que Tremblay ai découverts, et a si bien fait connaître. Leur découverte fît dans le temps|beau- coup de sensation , parce qu'elle procura la connaissance des faits relatifs à la reproduction de ces animaux, et aux facultés régénératives de toutes les portions de leur corps ; faits qu'on HYDRE. 6() ne soupçonnait nullement pouvoir exister dans aucun animal. Ces faits nous apprirent qu'il n'est point vrai que tout ani- mal provienne d'un œuf, et conséquemmeut d'une génération sexuelle; car tout œuf contient un embryon qui a exigé une fé- condation sexuelle pour être capable de donner naissance à un nouvel individu, et cet embryon est forcé de rompre les enve- loppes qui le renferment pour opérer tous ses développemens. On sait assez maintenant que rien de tout cela n'a lieu à l'égard du bourgeon d'une hydre. Le corps des hydres est gélatineux, diaphane, linéaire-cylin- drique ou en cône renversé et atténué en pointe inférieurement. Il se fixe spontanément par sa base sur différens corps. Son ex- trémité supérieure présente une bouche évasée, servant à-la- fois d'anus, et qui est entourée de six à douze tentacules fili- formes ou sétacés, cirrheux, quelquefois très longs. Ce corps n'est qu'une espèce de sac allongé, dont les parois sont formées d'un tissu cellulaire ou utriculaire, gélatineux et absorbant. En effet, toute sa substance, étant vue au micros- cope, n'offre qu'une multitude de petits grains, qui ne sontau- ti-e chose que les utricules qui la composent, et non des organes particuliers, comme on l'a supposé. On sait que les hydres se multiplient par bourgeons à la ma- nière de la plupart des végétaux, et que ces bourgeons, pour acquérir leur développement, n'ont aucune enveloppe particu- lière à rompre, et qu'ils ne font que s'étendre pour prendre graduellement la forme de l'hydre dont ils proviennent. Ils naissent latéralement sur le corps de Vhydrc comme une branche sur un tronc, et s'en séparent promptement ou tardi- vement, selon l'époque de la saison où ils se sont formés. Ceux qui naissent en automne se détachent bientôt sans se développer en hydre, tombent et se conservent dans l'eau pendant l'hiver; mais ceux qui naissent auparavant ne se séparent que tardive- ment, en poussent eux-mêmes d'autres de la même manière après s'être développés, et alors l'animal se ramifie comme un végétal. Tous ces polypes encore adhérens à leur mère et les uns aux autres, se nourrissent en commun; en sorte que la proie que chacun d'eux saisit et avale, se liigère et profite à tous les polypes. yO HISTOIRE DES POLYPES. Quant à la formation de ces bourgeons, et ensuite à leur dé- veloppement, voici ce que l'on observe. On voit paraître d'abord sur le corps de Vhjdre une petite excroissance latérale qui biefitôt prend la forme d'un bouton. Si la saison n'est pas trop avancée , ce bouton, au lieu de se dé- tacher et de tomber sans développement, s'allonge peu-à-peu, s'amincit ou se rétrécit vers sa base, enfin, s'ouvre et pousse des bras en rayons à son extrémité. Il est connu que si l'on retranche une partie quelconque d'une hydre, elle repousse bientôt. Si l'on coupe l'hydre en deux dans quelque sens que ce soit, chaque moitié redevient une hydre entière. Il en sera de même des plus petites parties du corps de ces polypes que l'on pourra couper: en deux jours, chacune d'elles formera une hydre complète. Tremblay dit avoir retourné un de ces polypes, comme on retourne un gant, sans qu'il ait cessé de vivre et de faire ses fonctions animales. Ces polypes vivent de naïdes, de monocles, et d'autres petits animaux aquatiques qu'ils saisissent avec leurs tentacules. Ils sont sensibles au bruit, et recherchent les impressions de la lumière qui est favorable à l'activité de leurs mouveraens vitaux; mais si tous les points de leur corps sont susceptibles d'être affectés par ces impressions, ils n'en reçoivent pas des sensations réelles. [Ainsi que l'observe M. de BlainviUe,la distinction des espè- ces de ce genre est assez difficile et ne paraît pas être encore suffisamment assurée; nous craindrions par conséquent d'aug- menter la confusion qui règne déjà dans cette partie de l'acti- «ologie, en rapportant aux espèces, mentionnées par l'auteur, les anciennes figures que lui-même a négligé de citer, et nous nous bornerons à renvoyer nos lecteurs, pour plus de détails relativement à la synonymie, à l'article Polype, publié par M. Bory Saint-Vincent, dans \ Encyclopédie méthodique (Hist. nat. des Zoophytes.J E. ESPÈCES. I. Hydre verte. Hydra viridis. l. H.virldlssima; tentacuUs suhdeuis corpore brevioribus. HYDRE. yi Trembl. polyp, i. t. i. f. r. Roës. ins. 3. polyp. t. 88-89. Encycl. pi. 66. Lia 8. *Polypevert. Cuvier. Rég. anim. 2* édit. t. 3. p. gô'. *Jiory. Encyclop. vers. p. 633. * Hydra viridis. Blainville Manuel, d'aclinologie. p. 494. pi. 85. %. I. * Elirenb. Mém. sur les polypes de la Mer-Rouge (in 4° Berlin, 1 834.) p. 67. H. les eaux douces, sous les feuilles des plantes aquatiques. Elle est petite, a 8 ou lo tentacules. 2. Hydre commune. Hydra grisea. l. H, tentacidis longiorîbus subseptenis ; corpore lutesceiite. Ellis. act. angl. 57. t. 19. Trembl. pol. 1. 1. i. f, 2, Encyl. pi. 67. * Poljpus briareus. Rory. op. cit. p. 634. H. les eaux douces. Ses tentacules varient dans leur nombre et leur longueur. 3. Hydre biune. Hydra fusca. l. H. tentacidis suboctojiis longhsimis albidis. Trembl. pol. i. t. i. f. 3. 4.Eiiis. coral. pi. 28. fig. C. Rocs. ins. 3. t. 84-85-87. Encycl. pi. 69, f. i à 8. * Poljpus megalocliims. Bory. op. cit. p. 635. H. les eaux douces. Elle est d'un brun grisàtreiCta ses tentacules ca- piilacées et exirèniement longues. 4. Hydre pâle. Hydra pallens. H. tentacidis subsenis mediocribiis. Roës. ins. t. 76-77. Encycl. pi. 68. * Poljpus Isochints. Bory. op. cit. p. 634. H. les eaux stagnantes, et est rare. 5. Hydre gélatineuse. Hydra geîatinosa. H. minuta cjlindrica, lactea; tentacidis duodecim corpore hrevloribus. MuU. zool. dan. 3. p. aS. t. qS. f. 1-2. * M. Ehrenberg pense que ce polype n'appartient pas à ce genre, mais devrait être rapproché desaiyconelles. H. la mer du Nord et se trouve attachée sous les fucus. 6. Hydre jaune. Hydra lutea. H. lutea : capitula magno, tentaculis subtrigenis brevissimis circum- cincto. Bosc. hisl. nat. des vers, vol. 2. p. 236. pi. aa. f. 2. H. l'Océan atlantique. Attachée au fucus natans. 7* HISTOIRE DES POLYPES. * Ce polype n'est certainement pas une hydre , et me paraît devoir être rapporté à un genre nouveau , que je proposerais d'établir sous le nom de Liisie. (t) 7. Hydre corynaire. Hydra corynaria. U.alba; capitulo magno, tentacuUs senis brevibus et glandulosis hasî cincto. Bosc. hist. des vers, t. 2. p. 236.pl. 22. f. 3. H. l'Océan allant, sur les fucus. * Ce polype n'est certainement pas une hydre, mais il n'est pas suf- fisamment connu pour qu'on puisse lui assiguer une place dans uac classification naturelle. CORUffE. (Coryne.) '' Corps charnu, pédicule, terminé au sommet par un ren- flement en massue vésiculeuse. Massue garnie de tentacules éparses. Bouche terminale. Corpus carnosum , pedtculatum, apice clcwato-vesiculo' sum. Clava tentacuUs sparsis. Os terminale. (i) Je désigne sous le nom de lcsie fLusia), des polypes nus, pédicules, qui, par leur forme générale, se rapprochent un peu de certaines vorticelles, mais qui ont le bord antérieur du corps garni d'une couronne de tentacules ciliées, etqui, parleur orga- nisation intérieure, se rapprochent beaucoup des flustres. L'es- pèce qui m'a servi de type pour l'établissement de ce genre, se trouve fixée sur les plantes marines aux îles Chausay , où M. Au- douin et moi l'avons observé. En 1828, nous l'avons fait con- naître à l'Académie des sciences, et depuis lors un observateur, très habile , M. Lister, a eu l'occasion d'étudier sur les côtes de l'Angleterre, un autre polype très voisin du nôtre; il l'a figuré, mais sans y attacher aucun nom (^Trans. of the phil., soc. i834i tab. XII, fig. 6). C'est probablement à ce groupe qu'il faudrait aussi rapporter le polype représenté par Ellis, dans son ouvrage sur les corallines, pi. 38, fig. E, F. Dans un des prochains ca- hiers des Annales des sciences naturelles j je donnerai une des- cription détaillée de ces polypes. E* CORINE. ^3 OBSERVATIONS. — Quoiquc très rapprochées des hydres par leurs rapports, les corines en sont fortement distinguées par la massue vésicuîeuse qui les termine, et par leurs tentacules épar- ses sur cette massue. Elles n'ont pas dans leur pédicule la rai- deur particulière qu'on observe dans celui des pédicellaires. Leur bouche, qui est très apparente et terminale, a un mouvement de contraction et de dilatation remarquable. Ces polypes sont souvent composés et par suite plus ou moins rameux. Ils produisent des bourgeons graniformes qui restent quelque temps attachés au bas de la vésicule qui les termine. On connaît six espèces de corines, que l'on trouve fixées sur différens corps marins. M. Base en a découvert trois espèces nouvelles, sur des fucus dans la haute mer. Hist. nat. des vers^ t'ol. % pi. 22. [Tous les polypes, désignés par Lamarck et ses prédé- cesseurs, sous le nom de Corines, n'ont pas le corps et le pé- doncule nus et mous comme chez la Coryne écaillouse qui est le type du genre; il en est qui sont pourvus d'une gaîne mem- braneuse, rameuse et en forme de tube; cette disposition, qui avait déjà été entrevue par Gaertner et par M. de Blainville, a été constatée récemment par M. Sars, et ce dernier naturaliste a établi, sous le nom de Stipula, une nou\e\\e division générique pour recevoir les polypes qui la présentent. M. Ehrenberg a adopté ce genre en le désignant sous le nom nouveau de Sjn- coryna. E. ] ESPÈCES. 1. Corine ëcailleuse. Coiyne squamata. C, peduncuUs simplicibus , clavâ ovata'oblongâ, basi gemm'ifera ; ten- taculis setaceis. Hjdra squamata. Mull. zool. dan. t. 4. Encycl. pi. 69. f 19-11 i H. l'océau Boréal. •f 2. Corine hérissée. Coryne aculcata. C. priori simillima, trilincaris , flavicans, papilloso-aculcata. Wagner. Isis. i833. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 70. H y4 HISTOIRE DES POLYPES. 3. Corine multîcorne. Coryne viulticornîs . C.pedunculis simpUcibusbrevibus clam oblongd term'matîs; tentacu- lls numerosis subclrratis. Encycl. pi. 69. f. i2-i3. Forsk.anim, p. i3i et le. t. 26. Cg. B. b. * M. Ehreiiberg pense que cette espèce ne diffère pas de la C. écailleuse. H. au fond de la mer, entre des fucus. j 4- Corine rameuse. Coryne ramosa, C. paUio tubitloso , ramuloso; clavâ cyllndrica fdamentis aplce no* diferis obsita , basi gemmifera ; nigricans ; semipollicarls. Chamisso et Eysenhardt. Acta phys. med. nat cur. v. x. tab. xxxrir, fig-3. Sjncoryna chamissonis. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 71. Cette espèce, très voisine de la précédente, ne paraît pas devoir être confondue avec celle décrite par Sars sous le même nom spé- cifique, (x) H. la Manche. ' 5. Corine glanduleuse. Coryne glandulosa, C. filtforniis subramosa ; clavâ ovatâ ; tentaculis brevibus apice globosis. Tubularia Coijna. Gmel. n". i3. Pall. Spicileg. zool. 10. t. 4. f. 8. Encycl. pi. 69. f. i5-i6. * Corjna glandulosa. Blain. Manuel, d'actinol. p. 471. pi. 85. fig. 3- * Sjncoryna pusilla. Ehrenberg. Mémoire sur les polypes de la mer Rouge p. 70. H. l'Océan , sur les fucus, les serlulaires. 6. Corine amphore. Coryne amphora. C. pediculo hrev'issimo ; clavâ oblongo-turbinatâ maximâ ; tentaculis numerosis apice globosis. Bosc. List, des vers, 2. p. 240. pi. 22. f. 6. * Ce polype diffère beaucoup des coryues, et me paraît devoir se rap- porter à un autre genre. H. l'Océan atlant. sur les fucus. (i) La Synchoryna ramosa. Eh. (Stipula ramosa. S.) a deux pouces de long et est hyalin ; ses branches sont contractées à leur base et ses capitules sont peu allongées avec les germes cparses à leur surface. Elle habite la mer de la Norvège. PEDICELLAIRE. ^5 7. Corine sëtifère. Coryne setifera. C. calvis oblongis sessilibusfuscis; lentaculis setaceis erectis. Bosc. hi5l.de vers, 2. p. 240.pl. 22. f. 7. * Cette espèce n'est connue que par une très mauvaise figure de Bosc, et il serait difficile de se former une opinion sur sa nature, mais il est fort douteux que ce soit une Corine, et il faudrait peut-être le rapprocher du genre AcrocJiordium de M. Mayen. H. sur les fucus natans. 8. Corine prolifique. Coryne prolifica. C. peduncuUs suhsimplicibits prœlongis ; capituUs elongalis • Ccnlactilis brevibits globidiferis ; globis inœqualibiis. Bosc, hist. des vers, 2. p. aSg. pi. 22. f. 8. H. l'Océan allant, sur les fucus. (Vo^ez Clava parasitica. Gmel. syst. nat. 5. p. 3i3i.) * Celte espèce pourrait bien être la même que la C. glandulosa, ob- servée à une époque de l'année où des bourgeons reproducteurs se développent sur le renflement céphalique; du reste la figure d'a- près laquelle nous en parlons, est trop mauvaise pour que nous puissions avoir une opinion arrêtée à cet égard. PÉDICi:i,I.AiaE. (Pedicellaria.) Corps fixé, constitué par un pédicule raide, qui se ter- mine au sommet par un renflement en massue ou en tète. Massue garnie d'écaillés ou de barbes rayonnantes. Bou- che terminale. Corpus pediculo rigiclojiocum, apice clcwato-capitaiimi ; clavâ squamis mit aristis radiantibus terniinatâ. Os ter- minale. OBSERVATIONS. — Ce genre laisse en quelque sorte de l'in- certitude sur son caractère de polype nu, et sur sa véritable famille. En effet, les pédicellaires ont le corps grêle, raide, un peu dur et nullement contractile; ce qui est très singulier, et semble indiquer que ce que l'on prend pour leur corps n'est l'éellement qu'un fourreau qui contient le polype : c'est au moins une peau durcie par des particules calcaires qui s'y sont déposées. y6 HISTOIRE DES POLYPES. Ce corps est terminé au sommet par un renflement en massue ou en tête , ce qui fait paraître le polype pédicule. Selon les espèces, le renflement terminal est tantôt presque nu, tantôt garni de lobes aristés , ou d'écaillés rayonnantes; «t dans le milieu se trouve une ouverture terminale, qui est la bouche du polype, ou peut-être seulement l'orifice de son fourreau. [La plupart des naturalistes ne partagent pas l'opinion de l'au- teur sur les pédicellaires de MuUer, et doutent de leur anima- lité; c'est un point à éclaircir par de nouvelles observations.] E. ESPÈCES. 1. Pédicellaire globifère. Pedlcellaria glohifera. P. capitula sjyhœiico, pedunculo mtdo sextupla longiore. Mull. zool. dan. t. tab, i6. f. i-5. Encycl. pi. 66. f. i. Se trouve sur un oursiu daus la mer du Nord. 2. Pédicellaire triphylle. Pedicellarla triphflla. P. rubens ; colla flexuoso, p.dicellato, capilulum trilobum terminato ■ lobis brevibus subovatis. Mull. zool. dan. i. t. i6. f, 6 à 9. Eacycl. pi. 66. f. a. Se trouve sur uu oursin dans la mer du Nord. 3. Pédicellaire trident. Pedicellaria tridens. P. cap'Uulo trilobo ; lobis arîstatls, colla tereti longioribus. Mull. zool. dan. 1. 1. 16. f. 10 à i5. Encjcl. pi. 66. f. 3. * M. de Blainville, dict. dess. nat, actiuozoaires, pi. 57.fig. 4. Habite sur un oursiu dans la mer du Nord. 4. Pédicellaire rotifère. Pedicellaria rotifera. p. capitula peltala quadrilobo, rotam dentatam ref évente; pedicello nudo. Je l'ai observé sur un oursin de nos mers ; il s'en trouvait plusieurs entre ses épines. Le pédicule, long de trois lignes, raide et un peu dur, soutient, à' son extrémité, un plateau orbiculaire, horizontal, dentelé, divisé en quatre lobes, ayant une ouverture au centre. * M. de Blainville pense que le pédicellaire rotifère de Lamarck, n'est autre chose que les cirrhes tentaculaires de l'oursin , sur lequel c« naturaliste l'avait observé. (Dict. des scieu. nat. t. 38. p. 207.) 20ANTHE. 77 ZOANTHE. (Zoantha.) Corps charnu, subcylindrique, grêle inférieurement, épaissi en massue à son sommet, et fixé constamment par sa base, le long d'un tube charnu et rampant, qui lui donne naissance. Bouche terminale, entourée de tentacules en rayons et rétractiles. Corpora carnosa , subcjlindrica , inferne graci/ia, apice elavata, basi tubo repenti carnoso et protifero adhœrentia. Os terminale, tentaculis radiatis retractlllbus cinctum» OBSERVATioîf. — On doIt séparcr des actinies, non les es- pèces qui ont le corps aminci inférieurement, comme le dit M. Cuvier de ses zoanthes [ tableau des animaux, p. 65'^ ]; maïs seulement celles dont les individus sont constamment fixés par leur base , le long d'un tube rampant qui les produits, et par lequel ils communiquent les uns avec les autres. Ce ca- ractère indique, pour les animaux qui sont dansée cas, un mode particulier d'existence , et probablement des particula- rités d'organisation que ne possèdent point les actinies. Les zoanthes paraissent avoisiner les actinies par leurs rap- ports; car leur bouche, leurs tentacules et leurs corps charnu sont à-peu-près les mêmes. Cependant les zoanthes consti- tuent des animaux composés qui participent à une vie com- mune, et ne sauraient se déplacer : pourquoi ne seraient-ils pas des polypes? [Ces animaux ont la ressemblance le plus grande av|{.c les ac- tinies, et ne peuvent en être éloignés dans une méthode natu- relle; leur structure intérieure a été étudiée par M. Lesueur. E.] ESPÈCES. I. Zoanthe d'Ellis. Zoantha Ellisii. Bosc. Z. corporibus tuheeformibus e tubo pendulis. (* tentaculis fillformibus.) Actinia sociata. Ellis. act. aiigl. 57, t. ig. f. 1-2. Soland. elEll. lab. i. f. 1-2. Encycl. pi. 70. f. i. Hydra sociata. Gmel. *Lainoroux. Expo?, inélhod. des polypiers, pi. r. fig. i et 2. * Z. sociata! Lesueur. acad.de Philadelphie, t. i. p. 176. ^8 HISTOIRE DES POLYPES. * Elirenberg, Mém. sur les polypes delà Mer-Rouge, p. 45. Habite dans les mers d'Amérique. Les individus attachés à leur tube, pendent aux voûtes des cavités des rochers. Ne connaissant point leur organisation intérieure , leur rang est encore un problème pour moi. f 2. Zoanthe de Solander.Z. Solanderi. Lesueur. Z. corporibiis clavatibus, flavis rubidis, disco fitsco, tentacuîU Go, brevibiis. Lesueur, loc. ciî, p. 177. lab. 8 fig. r. Blainville Manuel d'aclinologie, p. 829. pi. 5o. Cg. 2. Habite les côtes d'Amérique. f 3. Zoanthe de Bertholet. Z. Bertholetii. Ehrenb. Z.corpoiis subcylindricl, tentacidls clavatis, stotonihus reticulati. Savigny. Egypte. Polypes, pi. 1 1. fig. 3. Poljthoa Bertholetii. Audouin, explication des planches de M. Sa- vigny, dans le grand ouvrage sur l'Egypte. Zoanthe Bertholetii. Ehrenb. Polype de la Mer-Rouge, p. 46. Habite la Mer-Rouge. * Ajoutez Z. diibia, Lesueur, loc. cit. p. 177. * M. Cuvier place dans ce genre d'autres polypes charnus qui, au lieu de s'élever d'une tige rampante naissent d'une expansion lamelli- forme et qui constituent le genre lUamiliJere de I^esiievr ■ ces ani- maux se rapprochent encore plus que les précédens des actinies, et par conséquent , nous renverrons au volume suivant ce que nous aurons à en dire; c'est aussi à côté des actinies que doivent prendre place les genres Polphoa, Corticifera , etc. S ORDRE TROISIÈME. FOZ.Y'PES A POI.YEÏER. (Polypi vaginaii.) Polypes tentacules, coiistamment Jîxés dans un polypier inorganique qui les enveloppe, etjormantj en général^ des animaux composés. Les polypes à polypier présentent la plus grande des coupes que l'on puisse former parmi les polypes, coupe que l'on peut considérer comme un ordre particulier, très naturel dans l'ensemble des objets qu'il embrasse, parce que ces objets sont évidemment liés les uns aux POLYPES A POLYPIER. ^Q autres par les plus grands rapports. Cette coupe néan- moins comprend une énorme quantité d'animaux, divers, dont nous n'avons encore observé qu'un petit nombre, les autres ne nous étant connus que par \e polypier inor- ganique et infiniment diversifié qui les enveloppe. Mais ce polypier, varié comme les races qui le produisent, nous montre lui-même les rapports que ces races ont en- tre elles, et il suffit pour nous faire connaître combien il est convenable de les comprendre toutes dans le même ordre, quoique cet ordre soit divisible en section et famil- les nombreuses. Ici, nos études des animaux commencentà sortir de l'obscu- rité qui enveloppe encore les connaissances que nous avons pu nous procurer sur les infusoires, et même sur les premiers genres des polypes ciliés ; car la plupart des polypes à po- lypier que nous avons pu observer, nous ont appris que ces animaux sont très voisins des hydres, par la simplicité de leur organisation, et que l'organisation est en eux si clairement déterminable, qu'elle prête moins à l'arbi- traire des suppositions et de l'opinion que celle même des infusoires. Ainsi, les difficultés qui retardent tant nos connaissances à l'égard des polypes de cet ordre, pro- viennent principalement du peu d'occasion que nous avons de les observer, la plupart vivant dans les mers des climats chauds; elles proviennent encore de la nécessité où l'on est de les étudier dans le lieu même qu'ils ha- bitent, c'est-à-dire dans le sein même du liquide dans le- quel ils vivent; enfin, elles proviennent du peu d'atten- tion que nous avons donnée à la nature du polypier, ne l'ayant considéré que pour en obtenir des moyens de dis- tinction. Les polypes à polypier sont des animaux en général analogues aux hydres, sous le rapport de leur forme principale et de la simplicité de leur organisation. Ils sont délicats, gélatineux , transparens, très contractiles, et tous 8o HISTOIRE DES POLYPES. généralement fixés dans le polypier que les enveloppe, et qu'ils ferment par une transsudation de leurs corps (i). Ils en augmentent sans cesse l'étendue et la masse à me- sure qu'ils se multiplient, c'est-à-dire par les générations des individus qui se succèdent continuellement. Ces polypes, en général, groupés ou agglomérés plu- sieurs ensemble , communiquent entre eux par leur base, participent à une vie commune, à l'entretien de laquelle chaque polype contribue de son côté, et constituent véri- tablement des animaux composés. Quoique ces animaux aient presque tous des tentacu- les non articulés, disposés en rayons autour de leur bou- che, et le plus souvent sur une seule rangée, ils n'offrent aucune partie rayonnante dans leur intérieur; ils y sont probablement aussi simples en organisation que les hydres, et n'y présentent guère d'autre organe que leur sac alimentaire, qui les traverse longitudinalement, ce qui les distingue des radiaires. (2) Leurs tentacules, tantôt simples, tantôt dentés ou ci- liés, au nombre de 5, de 8, ou plus nombreux encore, leur servent comme des espèces de bras, à arrêter et même à amener la proie ou leui's corpuscules qui en tien- nent lieu. Ces bras saisissent indistinctement et sans choix tous les corps qu'ils rencontrent, et les polypes. (i) Souvent le polypier n'est pas une simple transsudation de matière calcaire ou cornée qui se mouleà la surface extérieure ou intérieure (le l'animal, maisbien l'enveloppe tégumentaire de ces êtres qui se durcit par le dépôt de carbonate de chaux dans la profondeur de la substance. E. (2) Cette simplicité d'organisation se rencontre effectivement dans toute la grande famille qui a pour type les sertulaires, et qui se lie aux hydres et aux corines; mais chez les autres polypes, la structure intérieure est plus compliquée ainsi que que nous le verrons en traitant des flustres, des lobulaires (E.), « POLYPES A POLYPIER. 8l après avoir avalé ces corps, les rejettent s'ils n'ont pu les digérer, ou ils en rejettent les débris qui n'ont pu servit à leur nutrition commune. La nature ayant produit les polypes ciliés, dont les plus composés sont les roti/eres, a pu facilement, à l'aide de ces derniers, amener l'existence des polypes tentacules, ou à rayons (i). En effet, quoique lesrotifères soient très distincts des polypes tentacules, les rapports qui les lient les uns aux autres sont tellement remarquables^ qu'on sent qu'il n'y avait qu'un pas à faire pour changer les cils rolatoires de la bouche en tentacules, dont les mouve- mens ne font plus tourbillonner l'eau, mais deviennent propres à arrêter la proie et à l'amener dans l'organe di- gestif. , Les polypes à polypier sont contenus dans les loges ou cellules du polypier, presque toujours commun, qu'ils ont formé ; et quoiqu'ils adhèrent les ims aux autres pos- térieurement, chaque polype est presque toujours isolé antérieurement dans sa cellule particulière. Leur poly- pier, tantôt simplement membraneux, tantôt corné et encore flexible, et tantôt en partie ou tout-à-fait pierreux, est sans cesse augmenté en étendue et en masse par les générations successives des individus. Ces polypes produisent des gemmes qu'ils déposent diversement, selon les races, sur les bords de leurs cellu- les, soit à nu, soit à des vésicules particulières, ou qu'ils laissent tomber sur les corps voisins. Très souvent, les gemmes dont il s'agit ne se séparent point du polype qui les a produits, et ne font, en se développant, qu'augmen- ter le nombre des animaux particuliers agglomérés, et ad- hérens, qui vivent en commun. lien résulte que îe po- lypier qui les contient s'augmente peu-à-peu, s'étendant, (i) On sait aujourd'hui que lesRotifères ont au contraire une organisation plus compliquée que les polypes tentacules. E. Tome II. ' 6 S% HISTOIRE DES POLYPES. tantôt en croûte qui recouvre les corps marins sur les- quels il est fixé, et tantôt en masse relevée, «liversement lobée, ramifiée ou flt-ndroïde, selon les espèces. Le polypier dont il s'agit offre, soit à sa surface, soit le long de ses lobes ou de ses rameaux, soit enfin à leur extrémité, des cellules très distinctes, dans chacune des- quelles se trouve la partie antérieure d'un polype que termine une bouche entourée de tentacules en rayons. Quant aux polypiers [polyparia']^ ydi établi dans mes démonstrations, et d'après l'examen des pièces, que ce sont des corps non organisés, non vivans, et qui ne font nullement partie du corps des animaux qu'ils contien- nent (i). Ils sont constitués par la réunion ou l'amon- cellement varié des cellules des polypes. Les uns sont de substance entièrement ou partiellement pierreuse et cal- caire: les autres sont de matière cornée; et d'autres en- core sont simplement membraneux, quelquefois même presque uniquement gélatineux. Ils présentent, comme je l'ai dit, des masses diversement ramifiées ou dendroïde, quelquefois simplement crusta- cées ou foliacées, ou seulement réticulaire. La plupart de ces polypiers sont fixés sur des corps so- lides et marins, et souvent les uns sur les autres. Ceux qui sont libres et simplement gisant sur le sable, sont, comparativement aux premiers, en très petit nombre. Les cellules de ces polypiers sont tantôt courtes, tantôt plus ou moins longues, tubuleuses, à orifice régulier ou irrégulier, ou à parois intérieiu^es, soit simples, soit striées longitudinalement, soit enfin lamellées en étoile. INous sommes réduits à ne posséder que ces polypiers dans nos collections, pour les étudier comparativement, (i) Cette opinion nous paraît inadmissible pour un grand nombre de polypes tels que les flustres, les cornulaires , les lobulaires^ etc. K POLYPES A POLYPLER. 583 afin de nous former une idée de la diversité des genres et des espèces des polypes qui les ont formés; parce qu'il est impossible de conserver les animaux qui les ha- bitent, ces animaux périssant, séchant et disparaissant dès que leur polypier est hors de l'eau (i). Mais il en est de ces polypiers comme des coquilles à l'égard des mol- lusques qui les ont formées; des polypes parfaitement semblables, c'est-à-dire, de la même espèce, ne peuvent former des polypiers qui diffèrent de leur caractère es- sentiel; et des polypes d'espèces différentes ne peuvent habiter des polypiers parfaitement semblables. (2) Pendant long- temps, les naturalistes prirent pour des plantes marines les diverses masses polypifères et plus ou moins rameuses qui appartiennent aux animaux de cet ordre. Toitrnefort même y fut trompe comme les autres, et en fit mention parmi ses genres de plantes, dans ses élémens de botanique, et dans ses Institutiones rei ^ herha- rice ; ce qui lui donna lieu de former les neuf derniers genres de sa \>j^ classe. [^Acetabulum^ Corallina^ Coralluni, Madrepora^ Lithophyton, Tubularia , Spongia, Eschara^ Alcyonium?\ Cène fut qu'en 1727 que Peyssonnel découvrit que les coraux constituaient les habitations d'un grand nombre de (i) En plaçant les polypes dans de l'alcool il est souvent possible de les conserver de nnanière à ce qu'ils restent toul- à-fait reconnaissables , et il serait à désirer que les naturalistes voyageurs voulussent bien enrichir nos musées de prépara- lions semblables ; MM. Quoy et Gaimard en ont rapporté beaucoup qu'ils ont recueillis pendant leur voyage à bord de \ Astrolabe. E. (2) Cela est incontestable, mais des différences en appa- rence légères dans la forme despolypiers paraît coïncider quelque- fois avec des différences très grandes dans le mode d'organisa- tion des animaux, et par conséquent la considération dupolypier seul peut conduire à des rapprochemens très erronés. E. 6. 84 HISTOIRE DES POLYPES. petits animaux qui ne pouvaient vivre ailleurs. Tremblay étendit en quelque sorte cette découverte, en faisant con- naître \es polypesà'e^iu. douce, tels que les vorticelles, plu- sieurs hydres, etc.; et Ellis, excité par les observations très curieuses de Tremblay, découvrit enfin les animaux ana- logues qui habitent les Seriulaires, les Escares , les Gorgo- fies, etc.; ce qui conduisit bientôt à la connaissance de ceux qui habitent les Madrépores^ les Millépores^ etc. Ainsi jusqu'à Tournefort inclusivement, les polypiers ayant été pris pour des plantes marines, la découverte de Pejssonnel fit changer totalement l'opinion des natura- listes; et Réaumiir, Bernard de Jussieu, Donaii, Ellis^ etc., reconnurent et prouvèrent que, malgré la configuration rameuse de la plupart, tous les polypiers n'étaient géné- ralement que des habitations d'une multitude de petits animaux vivant ensemble, et que ces polypiers avaient été iormés par ces petits animaux , qui en augmentaient sans cesse l'étendue en s'y multipliant. Ou était enfin parvenu à connaître la vérité relative- ment à la nature de ces objets intéressans, lorsque Linné^ et ensuite Pallas^ considérant de nouveau la configura- tion rameuse de la plupart des polypiers, la gemmation des polypes à la manière des plantes, et croyant recon- naître dans difféi-ens polypiersune écorce et des racines, in- troduisirent une nouvelle erreur à leur égard. En effet, Linné et Pallas, prenant un terme moyen en- tre l'opinion ancienne qui considérait les polypiers comme des productions purement végétales, et l'opinion nouvelle de leur temps, qui plaçait ces objets parmi les productions uniquement animales, se persuadèrent que les objets dont il s'agit, participaient de la nature de l'animal et de celle de la plante. En conséquence, ils donnèrent à ces mêmes ob- jets le nom de zoophjtes^ qui veut dire animaux-plantes, et ils les regardèrent effectivement comme des animaux végétant, fleurissant, croissant sous les formes et à-peu- POLYPES A POLYPIER. 85 près parles mêmes voies que les plantes, en un mot, comme des êtres dont la nature participe en partie de celle de la plante et de celle de l'animal. Comme il s'agit ici d'une erreur importante pour les progrès de la zoologie et de l'histoire naturelle; comme ensuite nos connaissances actuelles sur la véritable nature des animaux et sur celle des végétaux , nous mettent maintenant en état de reconnaître cette erreur, et par con- séquent de la détruire; enfin, comme je puis présenter des observations qui sont décisives à cet égard , j'invite mes lecteurs à donner à cette discusssion toute l'atten- tion possible, afin qu'ils puissent savoir positivement à quoi s'en tenir sur cet objet. Je puis assurer et prouver qu'il n'y a rien, dans les pré- tendus zoophjtes les mieux ramifiés, qui tiennent de la configuration extérieure. Tout y est animale ou produc- tion animale, (i) Le polypier est tout-à-fait distinct des animaux qu'il contient, comme le guêpier l'est des guêpes qui l'habi- tent ; il leur est de même toujours et tout-à-fait extérieur, ce que je vais prouver dans l'instant; et quelles que soient la configuration de ce polypier et sa consistance, il n'offre, dans sa nature, qu'une production véritablement animale. (i) Il est cepenùant un grand nombre «le ces êtres dont l'a- mm;-lité est si douteuse que les naturalistes ne savent réelle- ment dans quel règne il faudrait les placer; ces êtres ambigus semblent même établir le passage entre les animaux les plus simples et des végétaux inférieurs, et la ligne naturelle de dé- marcalion est bien difficile à établir. Mais, du reste, en em- ployant le mot Zoophyle pour désigner les animaux radiaires, les auteurs modernes n'entendent pas établir que ces animaux sont analogues aux plantes par leur nature intime, mais bien qu'ils leur ressemblent souvent par leur forme et par certaines particularités dans leur manière de vivre E.). 86 HISTOIRE DES POLYPES. ce que l'analyse atteste, et ce que constate sa structure, qui n'offre aucune trace d'organisation. Quant aux polypes qui habitent ce polypier, ce sont évidemment et uniquement des animaux, puisqu'ils jouis- sent de la faculté d'exécuter des moiwemens subits aux provocations des causes extérieures, qu'ils sont éminem- ment irritables, et qu'ils ont une bouche et un sac ali- mentaire très distincts. Par le moyen de leurs espèces de bras, ils arrêtent la nourriture qui leur est nécessaire, la saisissent, la retiennent, l'avalent, en digèrent les par- ties qui en sont susceptibles, et rejettent ensuite tout ce qui ne leur convient pas. Ces facultés et ces caractères sont assurément propres et exclusifs aux animaux. Les polypes dont il s'agit sont renfermés chacun dans une petite cellule du polypier qu'ils ont formé par une transsudation de leur corps j et, quoiqu'ils soient indivi- duellement isolés dans leurs cellules , il communiquent ensemble par leur partie postérieure, au moins dans la plupart des races. Jamais ces polypes ne sortent de leurs cellules; mais étant très contractiles, tantôt il font saillir l'extrémité an- térieure de leur corps où est leur bouche, et tantôt ils les font rentrer dans leurs cellules. Puisque le polypier est un objet si important pour l'é- lude et la connaissance des polypes qui le forment, et surtout pour décider la question de savoir si ce corps est organisé ou non, ex-aminons sa formation et sa structure. Structure et formation du polypier. Selon les faits que je citerai dans l'instant, l'on verra que c'est par des dépôts successifs de matières qui trans- sudent du corps des polypes, que se forme, toujours à l'extérieur de ces animaux, le polypier qui les enveloppe, et que c'est par des additions pareillement successives des POLYPES A POLYPIER. 87 nouvelles générations de ces mêmes polypes, qu'ils en augmentent presque sans cesse le volume. Lorsque le polypier est simplement membraneux ou oorné, il est alors éminemment flexible. Dans ce cas, il présente, soit des expansions allongées, grêles, simples ou rameuses, et qui ressemblent à des plantes, soit des expansions crustacées, lobées ou folliiformes. Sa configu- ration extérieure, entièrement végétale, a dû facilement tromper sur sa nature. S'il forme des tiges grêles et phytoïdes, ce polypier flexible est alors, soit fistuleux, soit constitué par un axe plein et central, avec une pulpe ou une croûte envelop- pante. On distingue donc deux sortes de ces polypiers pliytoïdes et flexibles : savoir; le i^oXy^iev fistuleux^ dont le centre vide est occupé par les corps des polypes, et le polypier axifere^ dont les polypes ne se trouvent que dans la pulpe qorliciforme qui recouvre l'axe plein et cen- tral. Voyons ce qui a lieu dans l'un et l'autre cas. Lorsque le polypier est fistuleux, il renferme alors, dans sa cavité centrale, les corps des polypes qui, quoique distincts les uns des autres, communiquent réellement entre eux; et chaque polype a néanmoins une issue par- ticulière pour faire saillir au dehors sa partie antérieure, c'est-à-dire sa bouche et ses tentacules rayonnantes. Ainsi, le polypier fistuleux est une enveloppe tout-à- fait extérieure, dans laquelle les polypes sont renfermés, et l'examen de cette enveloppe montre qu'elle est entiè- rement inorganique. Il y a , par conséquent , sur ce polypier, autant d'issues ou d'ouvertures particulières, qu'il y a de polypes qui vi- vent dans son intérieur. Toutes ces issues sont les entrées des loges ou cellules que l'on observe effectivement, tantôt sur le côté de ces tiges fistuleuses et de leurs ra- meaux, et tantôt seulement aux extrémités de ces parties. La nombreuse famille des sertulaires présente des exem- 88 HISTOIRE DES POLYPES. pies de ces polypiers fistuleux , et l'on peut s'assurer, en les examinant, que les polypes qu'ils contiennent sont tout-à-fait intérieurs 5 qu'ils n'y adhèrent pas plus qu'une amphitrite n'adhère au fourreau qu'elle s'est formé (i); qu'il n'y a aucune communication immédiate entre ces polypes et leur polypier, et qu'enfin la substance de ce- lui-ci , membraneuse ou cornée et transparente, est parfai- tement continue dans ses parties, et n'offre point le moin- dre vestige d'organisation, pas plus que le tube d'une serpule, le fourreau d'un tai^et, ou la coquille d'une hé- lice. En outre, on peut encore assurer, d'après l'examen des objets, que tout polypier quelconque est toujours exté- rieur à l'animai, toujours inorganique, toujours sans communication intime avec lui, quoiqu'il y adhère; que tantôt le polypier forme, autour du corps des polypes, une enveloppe simple [les polypiers vaginiformes, à ré- seau, foraminé, etc.], et tantôt une enveloppe compliquée ou divisée latéralement [les polypiers lamellifères.] Considérons maintenant les polypiers corticijeres, et voyons si, lorsque ces polypiers rameux et phytoïdes sont pleins, au lieu d'être fistuleux , et présentent un axe cen- tral avec un encroûtement qui enveloppe cet axe, voyons, dis je, si ces polypiers sont plus organisés que les précé- dens, s'ils communiquent plus avec les polypes, et s'ils fournissent aux partisans des animaux-plantes^ un seul motif raisonnable pour persister dans leur opinion. En examinant ce polypier, on voit d'abord qu'il est (i) Les sertulaires adhèrent d'une manière intime au fond de chaque cellule, et il y a lieu de croire que, même chez ces po- lypes, la gaîne n'est pas un simple dépôt de matière transsudée comme celui que forment les coquilles, maïs un état particulier de la membrane légnmentaire générale, analogue à ce qui se voit chez les crustacés et les insectes. E- POLYPES A POLYPIER. 89 constitue par deux sortes de matières, dont l'une, assez homogène, occupe le centre, y forme un axe longitudi- nal j et l'autre, plus hétérogène, se trouve à la circonfé- rence, et y forme un encroûtement corticiforme, qui en- veloppe l'axe de toutes parts. Si nous examinons Vase séparément, nous observons d'abord qu'il est tantôt tout-à-fiùt corné, tantôt en partie corné et en partie pierreux, et tantôt tout-à-fait pierreux. Nous voyons ensuite que cet î-xe, toujours strié longitu- dinalement à sa surface, n'est nullement organisé; que sa substance est continue, n'a aucune cavité, aucun pore quelconque; et nous avons des moyens de nous assurer, non-seulement qu'il ne contient jamais les polypes, mais, en outre, qu'aucune de leur partie ne saurait pénétrer dans sa masse, en un mot, dan» son intérieur. Cependant, comme la nature varie partout ses moyens pour les approprier aux plus petites différences des orga- nisations, considérons la nature et l'état de plusieurs de ces axes. Dans le Corail, où l'axe du polypier est lout-à-fait pierreux, cet axe est tellement plein, solide, sans cavité quelconque, que sa cassure présente partout la même continuité de partie que celle d'un bâton de cire d'Es- pagne. Dans les polypiers dont l'axe central est en partie pier- reux et en partie corné, comme dans 1'/^/^ hippuris, les portions cornées de l'axe pi^ésentent encore une sub- stance continue sans cavité quelconque. Dans XesÂntipates, où l'axe central est tout-à-fait corné, la substance homogène de cet axe est encore pleine, solide, et serait partout continue, si elle n'offrait quelquefois des couches concentriques tésultantes des dépôts postérieu- rement formés par les nouvelles générations de polypes qui ont accru son diamètre. Mais, de l'extérieur de cet axe, l'observation constate qu'il n'y a aucun point de ^0 HISTOIRE DES POLYPES. communication à son intérieur, à celui d'aucune cou- che, pas même par les extrémités du polypier. Enfin, dans les Gorgones^ où l'axe central du polypier est encore coi^né, mais très flexible, parce que les dépôts de matière transsudée, qui ont donné lieu à cet axe, étaient plus mélangés de matièi'e gélatineuse que dans les Anti- pates; outre les couches concentriques, on voit souvent au centre de l'axe même, l'apparence d'un vide, en un mot, d'une espèce de canal longitudinal. C'en est assez pour que les partisans des animaux- plantes se persuadent trouver ici des preuves de quelque organisation dans le polypier. Mais nous allons voir que rien à cet égard n'est fondé, qu'il n'y a réellement point de vide, point de cavité, point de canal dans le centre de l'axe; qu'en outre de l'extérieur de cet axe, oii se trouvent les polypes, il n'y a aucun point de communication pour eux avec sa préten- due cavité centrale. En effet, si l'on choisit une de ces Gorgones desséchées qui offrent alors, dans le centre de leur axe, l'apparence d'une cavité longitudinale, et qu'on examine d'abord son empâtement sur la pierre ou sur d'autres corps solides, on se convaincra que cet empâtement n'offre aucune issue au prétendu canal de l'axe. Si, ensuite, on exa- mine les extrémités bien entières des rameaux de la gor- gone, on veria, après avoir enlevé, avec précaution , l'en- croûtement qui termine ces rameaux, qu'il n'y a encore aucune issue pour le canal de l'axe, et que ce n'est qu'en rompant cet axe que l'on peut trouver l'apparence dont il s'agit. A quoi donc tient cette apparence .»* le voici : Les polypes des Gorgones déposent par leur transsu- dation un mélange de matière cornée et de matière géla- tineuse ; ce dont on ne saurait douter, puisque Taxe est corné, et que l'encroûtement qui l'enveloppe se compose POLYPES A POLYPIER. 9I de matière gélatineuse et de matière comme terreuse mé- langées, dont les parties cornées sont exclues. Or, à mesure que les particules cornées se rapprochent, pour former, par leur aggrégalion , la masse solide qui constitue l'axe, une portion de la matière gélatineuse transsudée[et c'est la moindre] se trouve enveloppée et re- tenue au centre de Taxe, tandis que le reste est repoussé au dehors, et y concourt à la formation de l'encroûte- ment. Il y a donc alors dans l'axe une ligne centrale et longitudinale de matière gélatineuse, qui complète le plein de cet axe, mais qui n'est point cornée, ou qui ne l'est que partiellement. Ainsi, il n'y a point là de vide, ni de véritable canal ; mais dans ces polypiers desséchés, le retrait qu'a subi la matière gélatineuse du centre de l'axe, par sa dessiccation, doit offrir alors dans l'intérieur de l'axe, l'apparence d'une cavité, d'un canal , mais sans is- sue au dehors; ce qui a lieu effectivement. Maintenant que nous avons considéré la structure et la formation de Vasce dans les polypiers à en croûtement, exami- nons l'encroûtement lui-même qui enveloppe cet axe. D'abord, nous voyons que ce même encroûtement est la seule partie du polypier qui nous présente, dans son épaisseur, les cellules des polypes, (i) (1) Les expériences de Cavolini s'accordent très bien avec l'opinion de Lamarck, touchant la nature de l'axe central des polypiers corticifères; c'est évidemment dans la plupart des cas, sinon toujours un simple dépôt de matières , sécrétées par la surface interne de la portion corticale du polypier; mais des observations récentes prouvent qu'il en est tout autrement pour cette dernière partie. La couche corticale tlu corail, des gor- gones, etc., est réellement la membrane tégumentaire des po- lypes qui ici devient très épaisse et commune à tous les individus d'un même pied; loin d'être inorganique comme le pensait Lamarck, elle est le siège de la reproduction gemmipare, à l'aide gz HISTOIRE DES POLYPES. Bientôt après, robservation nous montre que les po- lypes de ce polypier, se trouvent uniquement contenus dans cette croûte corticiforme ; car, devant communiquer les uns avec les autres, au moins par leur partie posté- rieure, et leur corps ne pouvant pénétrer dans l'axe cen- tral, puisque sa surface extérieure n'est nullement per- forée, ce corps, après avoir traversé sa cellule, se courbe nécessairement en arrivant à l'axe, et se prolonge ensuite le long de sa surface jusqu'à ce qu'il se soit réuni à celui d'un autre polype. Or, la partie du corps de chaque po- lype, qui se trouve placée entre l'axe et la croûte du po- lypier, et qui y fait ses mouvemens d'allongement et de contraction presque continuels, a dû laisser à la superfi- cie de l'axe des traces de sa présence; et c'est effective- ment ce que les stries longitudinales de cette superficie attestent, (i) Quant à la substance de l'encroûtement, qui contient les cellules et les polypes, on voit que c'est un mélange de matière gélatineuse et de matière comme terreuse, qui de laquelle le polypier s'accroît. Quant à sa nature intime, et à son mode d'organisation, la croûte corticale de ces polypes ne diffère pas de la masse charnue qui constitue les lo- bulaires, etc. E. (i) Dans les polypiers corticifères, le mode d'union entre les polypes réunis en une seule masse , n'est pas celui que suppose l'auteur; ces petits animaux ne se joignent point par l'extrc- mitc postérieure de leur corps, et ne se retirent pas enti^e l'axe et la couche corticale. La cavité abdominale de chaque polype se dirige perpendiculairement à l'axe solide,et se termine en cul- de-sac avant que d'arriver à sa surface, et sa portion tégumen- taire seule s'élargit* latéralement de manière à se continuer avec le tissu des polypes voisins. Quant aux stries que l'on re- marque à la surface de l'axe du polypier , ils correspondent à des lignes saillantes , et à des canaux creusés dans la portion corticale. E. POLYPES A POLYPIER. 98 forme une masse encroûtante, en quelque sorte charnue dans l'état frais, et qui , dans l'état sec, devient plus ou moins friable. Au lieu d'attribuer au polype différentes sortes d'ex- crétions séparées qui exigeraient des organes particuliers, il est probable que la matière excrétée par ce polype, et qui sert à la formation de son polypier, est alors un mé- lange liquide de matière cornée, de matière gélatineuse, et de particules terreuses. Aussitôt après son évacuation, les parties de ce mélange tendent à se rapprocher et à se concréterj l'affinité, réunissant les matières de même nature, anéantit le mélange; et, comme plus dense, la ma- tière cornée est rejetée au centre, tandis que la matière gélatino-terreuse est fixée à la circonférence. Ainsi, à l'égard des polypiers qui ont un axe solide ou plein, et un encroûtement comme pulpeux et moins dense qui l'enveloppe, ces deux sortes de parties du polypier ne sont devenues distinctes et séparées que parce que l'affi- uité a opéré leur séparation, et a fixé le lieu qu'elles devaient occuper à l'instant ou les matières se rappro- chaient pour se concréter. L'axe solide qui occupe le centre de ces polypiers est évidenmient constitué par une substance continue, sans organisation quelconque, sans cellulosités, et dont les cas- sures sont lisses et comme vitreuses, ce que constate sur- toutl'examen du Corail. On y voit clairement que le corps des polypes n'y a jamais pénétré j et comme le corps de chaque polype s'est étendu seulement sur la surface exté- rieure de cei axe et y a laissé son empreinte, cette surface est striée longitudinalement sous sa croûte. Ce même axe est donc le résultat de matières déposées , aggrégées suc- cessivement après leur dépuration, et ne s'est point for- mée ^ar intus-susception, puisque aucune trace de vais- seaux ninterroi^pt la continuité de sa substance. De même, la croûte gélatino-terreuse qui recouvre l'axe gif HISTOIRE DES POLYPES. dont il vient d'être question est encore le résultat de ma- tières excrétées et déposées, mais d'une autre sorte que celles de l'axe : elle ne tient rien de l'organisation, soit vasculaire, soit cellulaire; (i) car ce n'est que dans son état de dessèchement qu'elle est poreuse, et, sous aucune considération , elle ne peut être comparée à une écorce végétale. Cest uniquement dans cette croûte enveloppante que se trouvent les polypes , et qu'ils communiquent entre eux par leur partie postérieure; aussi conserve- t-elle dans son dessèchement les cellules qui contenaient les in- dividus. Les polypes de ces polypiers ont le corps très simple , sans appendices latéraux, et s'ils adhèrent les uns aux autres, ce n'est que par leur extrémité postérieure. L'axe de leur polypier, ainsi que la crovite qui le recouvre, sont donc tout «\- fait extérieurs aux polypes ; or, nous verrons dans l'instant qu'il en est de même à l'égard des polypiers pierreux. Loin que les polypes à polypier soient des animaux assez impaifaits pour pouvoir être considérés comme in- termédiaires entre les animaux et les végétaux, ils sont, au contraire, bien plus avancés en animalisation que les infusoires j puisqu'ils sont capables de transsuder une ma- tière assez composée pour pouvoir donner lieu à l'axe (i) La couche corticale se compose d'«n tissu gélatineux dans les mailles duquel se sont déposés des cristaux irréguliers, et plus ou moins granuleux de carbonate de chaux; mais elle est organisée et vivante, et on y trouve même un lacis très compli- qué de vaisseaux à l'aide desquels les divers polypes d'un même pied communiquent entre eux. (Voyez mes recherches sur les polypes, présentées à l'Académie des sciences, le 6 février i835 ; ce travail paraîtra dans un des prochains cahiers des An- nales des sciences naturelles.}. POLYPES A POLYPIER. 93 corné du polypier et à la croule gélatino-terreuse qui en- veloppe cet axe. Or, ils n'ont pas pris probablement une telle matière toute forme'e dans les alimens dont ils font usage. Relativement aux polypiers tout-à-fait pieireux , qui n'ont ni axe central ni croûte recouvrante, et qui, con- séquemment, n'offrent qu'une seule substance solide, sans flexibilité remarquable, ces polypiers sont souvent très poreux, et souvent encore leurs cellules sont cohéi'entes les unes aux autres; en sorte que beaucoup parmi eux semblent ne présenter chacun qu'une masse dans laquelle le polypier et les polypes sont confondus. Le polypier lui- même, dans les masses agglomérées, recouvert au-deliors par une chair animale, vivante et irritable, semble alors intérieur aux animaux, et s'être formé comme eux par la voie de l'organisation. Il n'en est cependant rien ; ce po- lypier, comme les autres, est réellement extérieur aux ani- maux qui l'ont produit, et toutes ses parties, attentive- ment examinées, sont parfaitement inorganiques. Son état et l'apparence qu'il a d'être intérieur aux polypes dans les races citées, tiennent à la forme particulière de ces po- lypes; ce que je vais ici simplement exposer, et ce que j'espère démontrer en traitant des polypiers lamellifères. Les polypes qui forment ces polypiers lamellifères, quoique aussi simples en organisation interne que les au- tres polypes à polypier, n'ont point le corps isolé et sim- ple au dehors, comme ceux dont je viens de faire mention. En effet, l'étude de leur polypier montre, d'une manière évidente, que ces polypes ont des appendices latéraux et lacuneux : en sorte que, s'ils adhèrent les uns aux autres par leur extrémité postérieure, on est forcé de recon- naître qu'ils adhèrent aussi entre eux par ces appendices latéraux de leur corps. On conçoit de là qu'en adhérant ainsi les uns aux autres par tant de points, tous les po- lypes d'un de ces polypiers ne forment qu'une masse coni- g6 HISTOIRE DES POLYPES. inune partout très lacuneuse. Or, comme, entre les corps de chacun d'eux et les appendices lacuneux par lesquels ils se tiennent latéralement, il existe une multitude de vides qui communiquent tous entre eux, ces animaux dé- posent dans ces vides les matières de leur polypier. Dès- lors, ces matières déposées se rapprochent, s'aggrègent, se concrètent, se solidifient, et constituent les parties et les lames pierreuses du polypier solide dont il est question. Ainsi, quoique les nombreux polypes d'un Madrépore, d'une Astrée, d'une Méandrine, etc., adhèrent ensemble, et même enveloppent leur polypier, remplissant de leur chair gélatineuse les interstices de ses parties, le polypier néanmoins leur est véritablement extérieur, et toutes ses parties quelconques sont les résultats de matières excré- tées, déposées hors du corps de chacun de ces animaux: le polypier n'a donc pas été formé par intus-susception. La même chose arrive à la coquille des balanites, des coronules et des tubicinelles , dont les parties remplissent les lacunes du corps de l'animal, sans qu'on puisse diie que cette coquille soit une partie végétante, comme on Va dit des polypiers. Un naturaliste des plus distingués, qui a fait faire à lu zoologie do grands progrès par ses recherches, s'exprime ainsi dans l'un de ses ouvrages : « La partie dure, ou du moins la croûte qui revêt les polypes , païaît faire partie de leur corps , et croître avec eux par intus-susception j en sorte que les branches qui naissent çà et là du tronc, dans les espèces qui ne restent pas simples, sont de véritables végétations, et non des additions que les habitans construiraient contre celles qui existaient déjà. C'est donc assez justement que les ani- maux dont il est question ont été nommés Zoophjtes ou aniiuaux-plantes. La partie solide a pris, par une expres- sion figurée, le nom de tige, et la tête des polypes, ou plutôt leur partie mobile , pourvue de tentacules, celui de POLYPES A POLYPIER. gy fleur. « — (Cuvier, Tableau élémentaire (THist. nat., p. 663.) Rien de tout cela n'est fonde; ce dont il est facile de se convaincre en examinant attentivement la structure des polypiers (i). Les faits bien constatés attestent que les Polypes à polypier sont aux Hydres ce que les Mollusques testacés sont aux Mollusques nus. De part et d'autre, ceux qui ont des enveloppes solides les forment par des excré- tions de leur corps, et ces enveloppes ne croissent pas comme eux par intus-susception ; elles sont inorganiques et toujours complètement extérieures aux animaux qu'elles contiennent. Mais le savant que je viens de citer, n'ayant pas eu le temps sans doute d'examiner lui-même les ob- jets , s'en est rapporté à l'opinion de Linné et de Pallas : achevons cette discussion. Ce qu'on a pris pour des racines dans certains poly- piers n'a, de cet organe des végétaux, que la simple ap- parence. Ces fausses racines ne sont point organisées, ne sont nullement perforées, et ne pompent aucun suc pour les transmettre dans l'intérieur du polypier. Ce ne sont que les premiers dépôts de matières excrétées par des Polypes, nouvellement tombées sur des corps étrangers: dépôts d'abord étalés en expansions crustacées qui se fixent, mais qui, bientôt après, par le rapprochement et la rencontre des nouveaux Polypes générés par les pre- (i) En étudiant sur le vivant, et non sur la dépouille desséchée la manière dont les polypiers croissent, on voit que pour un grand nombre de ces animaux, sinon pour tous, l'opinion de Cuvier est préférable à celle de Lamarck; lors de la formation des bourgeons reproducteurs, c'est même dans la portion tégumen- taire des polypes que le développement du jeune individu commence; on voit son tissu s'accroître dans un point dcter- miné par extension et non par additions de couches nouvelles • ce n'est que plus tard que le petit polype se montre; or, pour s'accroître de la sorte , il faut nécessairement que ce tissu soit vivant et se nourrisse. E. Tome II. 7 o8 HISTOIRE DES POLYPES. miers, se réunissent en un ou plusieurs troncs sur lesquels ces Polypes vivent en commun, se multipliant les uns sur les autres. Chaque Polype néanmoins a sa partie antérieure enfer- mée clans sa propre cellule. Ces expansions en empâtement, rarement divisées en ra- mifications radiciformes , se trouvent appliquées latérale- ment sur les corps étrangers sur lesquels elles ont été for- mées ; elles sont, comme le polypier, sans organisation dans leur intérieur, ne servent qu'à fixer ce polypier, et ne sont nullement propres à pomper aucun suc pour la nour- riture de l'animal. Le Polype , en effet, reçoit ses aliinens uniquement par la bouche, et ne les prend jamais par son polypier : il n'avait donc pas besoin de racines, et n'en a réellement pas. Ce qu'il y a de bien remarquable dans les Polypes à po- lypier, c'est que tous, ou au moins la plupart, constituent des animaux composés ^ qui vivent et se nourrissent en commun, adViérant les uns aux autres, et communiquant tous ensemble. Le premier exemple de ce singulier état c'e choses parmi les animaux s'est montré dans les f'ortlcelles rameuses qui appartiennent au premier ordre des Polypes. Nous avons ensuite retrouvé le même état de choses parmi les Polypes du second ordre, dans les Hydres et les Corines; en fin , nous le rencontrons encore, et plus fortement employé, dans tous ou presque tous les Polypes à polypier, ainsi que dans tous les Polypes flottans. A l'égard de l'hypothèse par laquelle on prétentl qu'un embryon contient en raccourci toutes les parties que doit avoir l'individu, et même tous les individus qui peuvent en provenir, il est évident que cette hypothèse, si elle était fondée, ne serait applicable qu'aux êtres vivans sim- ples, et non à ceux qui sont composés d'individus réunis, qui se multiplient par des régénérations successives. POLYPES A POLYPIER. gg Ainsi , il n'est pas vrai que le gemma d'une Astrëe, d'une Méandrine, contienne en raccourci tous les individus qui doivent se générer successivement à la suite du premier individu que ce gemma tout-à-fait développé a produit. Il ne l'est pas non plus que l'embryon d'un gland de chêne puisse contenir en raccourci toutes les parties d'un gland de chêne, parce que ces parties ne se sont formées qu'à ia suite des générations successives des individus annuels qui ont vécu sur le corps commun, constitué par le tronc et les branches de cet arbre. Voy. \ Introduction^ p. 69 et suiv. (i) De la forme particulière de chaque polypier. La flexibilité ou la solidité d'un polypier quelconque est sans doute le résultat de la nature de sa substance, soit membraneuse, soit cornée, soit pierreuse; mais, quant à sa forme générale, il est évident qu'elle tient, dans le plus grand nombre, au mode particulier dont les gemmes de chaque race sont produits ou sont déposés. En effet, tous les Polypes à polypier produisent des gemmes ou bourgeons, qui tantôt naissent et se déve- loppent sans se séparer de leur mère, et tantôt sont dé- posés sur les bords des cellules ou sont rejetés avi-dehors et tonifient sur les corps voisins. On sait qu'en se dévelop- pant ces gemmes deviennent des Polypes semblables à ceux dont ils proviennent. Or, on peut faire voir que, selon le mode dont les gemmes sont disposés en naissant, et selon celui dont ils sont déposés, la forme ou la figure générale du polypier en résulte nécessairement. (i) Les nombreux travaux sur l'embryogénie, publiés en France et en Allemagne depuis l'époque à laquelle Lamarck écrivait, tendent tous à renverser la théorie de la préexistence des :rer- mes que notre auteur combat ici : aujourd'liui la théorie de l'épigénèse est généralement adoptée. E. 7- lOO HISTOIRE DES POLYPES. Les gemmes reproductifs et oviformes des Polypes qui ont un polypier tubuleux au lieu d'être à nu , comme dans les Hydres^ sont enferme's dans une espèce de vessie ou- verte à son sommet ou d'un côté. Cette vessie se détache et tombe avec eux, dans ceux qui ne doivent point con- server leur adhérence, (i) Cette même vessie n'est point une enveloppe complète qui doit se rompre pour laisser sortir un embryon que la fécondation a rendu propre à posséder la vie; mais c'est un jeune fourreau, soit particulier à un bourgeon, soit commun à plusieurs. Loi'squ'il est commun à plusieurs, il se détache et tombe, à une certaine époque, avec les bourgeons qu'il contient, et ces bourgeons qui ont cha- cun leur fourreau particulier, se développent en nouveaux individus. Ces vessies gemmifères, que l'on a observées dans les Phimatelles et dans les Tuhulaires^ naissent de l'inîérieurj s'en détachent et sont rejetées au dehors. Dans les Sertidaù-es^ etc., elles se forment à l'extérieur, et restent assez long-temps adhérentes au polypier commun. On les a prises pour des ovaires^ parce qu'on a supposé incon- sidérément qu'elles renfermaient des œufs. La forme même du Polype contribue de son côté à la configuration générale du polypier ; car les Polypes fort allongés donnent nécessairement lieu à des cellules tu- buleuses, proportionnellement longues. Mais ce qui influe principalement sur la forme générale du plus giand nom- bre des polypierS; c'est la manière particulière aux races, dont les gemmes sont disposés, lorsqu'ils conservent leur adhérence, ou sont déposés lorsqu'ils se détachent. (i) D'après les travaux récens de M. Lister sur le dévelop- pement des Sertulariées, et d'après quelques observations que nous avons eu l'occasion de faire sur le même sujet, nous som- mes porté à croire que la vésicule dont il est ici question ne tombe pas, mais laisse sortir les gemmes contenus dans son in- térieur, puis se flétrit et est absorbée. E. POLYPES A POLYPIER. En effet, les gemmes non accumules sur les cellules, mais toujours disposés à côté d'elles au dehors et dans tous les sens, sur le support commun, donnent lieu à la configuration des polypiers crustacés, c'est-à-dire, étalés en croûte, qui couvre les corps voisins. Si les gemmes sont jetés régulièrement sur deux points opposés du bord des cellules, ils donneront au polypier, en pullulant succesivement, une forme aplatie, soit fla- belliforme s'il y a isolement dans les gemmes, soit fo- liiforme s'il y a contiguïté dans ces gemmes. Si, au con- ti'aire, les gemmes sont disposés sans régularité sur le bord des cellules, tantôt d'un côté et tantôt de l'autre, ils donneront lieu par leur puUulation successive, à un polypier composé de ramifications éparses. On conçoit de là, tous les cas ([ui peuvent avoir lieu à raison du nombre et de la situation des gemmes dispo- sés, à raison de la régularité ou de l'irrégularité de leur dis- position , soit sur le bord des anciennes cellules, soit sur leur côté, soit sur leur support commun , enfin à raison de la forme même des polypes qui se développent de cha- que gemme. Ces considérations suffisent pour faire apercevoir la cause de la diversité infinie des formes des polypiers; celle de la disposition régulière ou vague de leurs lamifications; celle de leur épaisseur, leur finesse, leur élégance, leur multiplicité; celle, enfin, de leur cohérence ou de leur continuité plus ou moins interrompue. Les Polypes à polypiers ont, comme les Mollusques testacés, des pores excrétoires par le moyen desquels ils rejettent et filtrent des sucs superflus ou excrémentitiels, et qui, hors de l'animal, prennent une consistance quel- conque, relative à leur nature. Ces sucs, en effet, par le rapprochement, l'agglutination ou l'agrégation de leurs particules les plus solides, se transforment, après leur sor- tie de l'animal , en une matière simplement gélatineuse ou X02 HISTOIRE DES POLYPES membraneuse dans les uns, cornée dans les autres, et tout- à-fait pierreuse dans d'autres encore. C est tantôt tout-à fait à l'extérieur des Polypes à corps simples, que se forment ces dépôts de matières excre'- toires qui, bientôt après, se concrètent ou se solidifient; et tantôt ces dépôts s'effectuent dans les lacunes qui existent entre les corps de beaucoup de Polypes agglo- mérés, et les appendices extérieurs de ces corps, comme dans les polypiers lamellifères. La nature, qui ne fait rien que graduellement, a formé d'abord les polypiers les plus frêles, les plus éminemment flexibles j mais d'une seule substance presque entièrement animale, et y a admis peu à-peu des particules étrangères, sans en former un corps séparé. Ainsi, elle produisit, dans cet ordre, les polypiers gélatineux, ensuite les polypiers membraneux, etifin,les polypiers cornés ; et y ajoutant de plus en plus des particules crétacées, elle a ensuite progressivement solidifié les polypiers qu'elle continuait de produire, et les a amenés à l'état tout-à-fait pierreux. Jusque-là chacun de ces polypiers n'offrit qu'une seule sorte de substance, soit uniquement animale, soit consti- tuée par un mélange de matière animale et de matière crétacée (i)j mais à mesure quel'animalisation fit des pro- grès parmi les Polypes de cet ordre, la nature composa le polypier de deux substances distinctes et séparées. Alors elle ramollit graduellement cette enveloppe, en faisant dominer de plus en plus la matière animale sur la matière (i) Nous ne pouvons partager en tous points l'ojiinion de notri' auteur à ce sujet; dans lesScrtulariécs aussi bien que dans les Gorgones, le polypier se compose de deux substances dont l'une est plus ou moins cornée, l'autre plus ou moins pulpeuse; seulement, chez les premiers la substance molle se trouve ca- chée dans l'intérieur du tube formé par la substance dure, tan- dis que, dans les polypiers corticifères, c'est le contraire, E. POLYPES A POLYPIER. lo3 crétacée, fit disparaître celle-ci , et termina insensiblement l'existence du polypier, après l'avoir amené à l'état géla- tineux le plus fugace. Le polypier ne se montra plus en- suite nulle part; les Polypes du dernier ordre de la classe n'offrirent qu'un corps commun à nu à l'extérieur, et dans les classes suivantes la nature passa à des animaux isolés, dont les organes devinrent de plus en plus nombreux et composés eux-mêmes. Cet ordre de choses me paraît être celui qu'a nécessai- rement suivi la nature, et c'est aussi celui que je pré- sente dans le rang que j'assigne aux sept sections qui partagent les Polypes à polypiers. Ainsi, je divise les Polypes à polypiers en sept sections ou familles, de la manière suivante : §. Polypiers dune seule substarice. V^ Section. — Polypiers fluvia iles. Ile Section. — Polypiers vaginiformes. Illc Section. — Polypiers à réseau. IVe Section. — P/ifaiiiata. Sp. suhlncrustaus, scss'dls, crassa, conrexa, suhlobala; osculis majits- ciilis, sparsis. Mus. n.° Habile dans les rivières, près des moulins, sur les pierres, aux envi- rons de Saint-Quentin. (M. de J'ieuvillc. ) Elle forme des masses sessiles, irrégulières, épaisses, convexes, un peu lobées, et ne se ramifie point. Elle est très poreuse, lacuneuse, verdâtre dans l'état frais, et n'a de fibres qu'à sa surface. Ce peut être le Spongia fiuviatiUs de PalIas,Zooph. u.° aSi; mais je n'ai vu aucun individu se ramifier. * MM. Eudes Delonchamps el de Blainville, réunissent celle espèce à la suivante. TOME II. 8 Il4 HISTOIRE DES POLYPES. 2. Spongille friable. Spongilla friahilis, Sp. sessïlis, convexa, obsolète lolulata, iiitus fibrosa, fihr'is long'ititefi- nalibus, ramuloso-canccllatis. SpongiaJrinhiUs. Esper. Siippl. lab. 62. * Ephydatia friabilis. Lamouroux. Hist. des polypiers flexibles, p. 6, et Exposition métliod. des genres de polypiers, p. 28. * Deloiichamps. Eiicycl. niétliod. Zoopbyles, p. 39.4. * Spongilla frîabilis. Schweigger. HauJbucli der ÎSalurgescliichle, p 42t; * Grant. Edinb. Phil. Journ. Vol. i4. p. 270. * Blainville. Man. d'actinologie. p. 534. * Ilalichondria fluviatdis. Fleming. Brit. anim. p. 524- Habite dans les étangs. Elle est gianifère, et n'a presque point de parenchyme entre ses fibres. 3. Spongille rameuse. Spongilla ramosa. Sp. sessïlis, ramis elongads suhtcretibus iitœqualibits, lobulatis. Spongia lacustris. Esper. 2. tab. 23. (i) B. Eadcm, rnassis digitatis ramulosis. Spongia. Pluk. Alm. t. 112. f. 3. an Esper. a. t. ii A. V. Eadem, ramis gracilibus ramulosis. * Ephj datiafluviatilis. I^amouroux. Hist. des polypiers, p. 6. * Delonchamps. op. cit. p. 824. * Spongilla ramosa, Dutrochet. Annales des se. nat., première série t. i5. p. ao5. *Raspail. Expériences de chimie microscopique; Mém. de la soc. d'hist. nat. de Paris, t. 4. p. 2o5. pi. 21. * Spongilla fliivatilis. Blainville. op. cit. p. 534. pi. 92. %• 6. Habite dans les étangs, les lacs d'eau douce. Elle n'est point rare, se ramifie constammeut , et parait dislincle des deux précédentes. AI.C'X'ON'SI.I.i:. (Alcionella.) Polypier 6xé, encroûtant; à masse épaisse, convexe et irrégulière ; constitué par une seule sorte de substance, et composé de l'agrégation de tubes verticaux;,^ subpenta- gones, ouverts à leur sommet. Polypes à corps allongé, cylindrique, offrant à leur ex- (i) Lamouroux et M. de Blainville, regardent la Spongia la cuslris comme formant une espèce distincte. ALCYONELLE. IIO trémité supérieure quinze à vingt tentacules droits, dis- posés, autour de la bouche, en un cercle incomplot d'un côté. Polypariiun Jîxiini^ incrustons^ in massam homogeneam^ crassam^ coni^exam et irregnlarem extensum, tubis verticU' libus aggregatis membranaceis apice hiantibus et suLpen- tagonis compositum. Polypi elongati, cylindrici ; tentaculis, circà orem, i5 ad 20; erectis ^ fascicidum turhinatwn vel infundibulijormem, uno latere imperfeclum componentibns. Observations. — V Alcyonelle est un polypier qui ne tient de l'Alcyon qu'une apparence de masse, mais qui n'offre nulle- ment dans sa composition deux sortes de substances distinctes, comme des fibres cornées et empâtées par une pulpe qui les enveloppe ou les recouvre ; ce qui est le propre des vrais Alcyons. Ici le Polypier n'est qu'une masse de tubes serrés les uns con- tre les autres, et dont la substance paraît identique. Ces tubes sont un peu irréguîier pentagones à l'ouvertun Les Polypes font sortir à l'entrée des tubes leurs tentacules, qui se montrent par faisceaux un peu ouverts en entonnoir. Ces tentacules n'oscillent point, paraissent immobiles, mais rentrent dans le tube dès qu'on les touche. Je ne connais qu'une seule espèce de ce genre, et que Bru- guière avait déjà décrite. Elle m'a été communiquée , dans l'état frais, par M. de Beanvois , membre de l'Institut , qui l'a recueil- lie dans l'étang de Plessis-Piquet, près de Paris. [On doit à M. Raspail des observations très intéressantes sur la structure et la physiologie de l'Alcyonelle. Il a constaté que ces Polypes ont une bouche et un anus distincts, situés à l'ex- trémité antérieMj['e du corps, et communiquant avec une ca- vité digestive enfermée dans une espèce de gaine formée par la membrane tégumentaire de l'animal. Sous ce rapport, les Alcyonelles paraissent se rapprocher des Flustres; mais ils en diffèrent par leur mode de reproduction, car les bourgeons Il6 HISTOIRE DES POLYPES. peuvent se développer sur toutes les parties libres de la surface externe du corps, et il en résulte des agrégats de Polypes dont les gaînes communiquent par leur base. Les ovules ou gemmes se forment dans la partie inférieui'e de l'espèce de tube que con- stitue cette gaine. En suivant le développement de l'Alcyonelle , M. Raspail a observé des états dans lesquels ce Polype ressemble exac- tement aux infusoires décrits par RluUer, sous les noms de Leucophra heteroclita , et de Trichoda floccus, à la DiJJIugie de LeclerCjUU Polype à pannache de Trembley, au Vlamptelle de Lamarck, à la Tubnlaire rampante de Muller, et à la Crista- telle ; aussi, d'après ce naturaliste, toutes ces espèces ne seraient- elles que de jeunes Alcyonnelles. Il nous paraît en effet pro- bable que ces Polypes, observés à des périodes diverses de leur développement , ont été pris pour des animaux différens et décrits sous des noms particuliers. Mais il serait possible aussi que les formes transitoires de l'Alcyonelle décrites par 51. Ras- pail se rencontrassent d'une manière peraianente chez d'autres Polypes, et par conséquent, on ne peut encore rayer des cata- logues zoologiques la longue suite d'espèces mentionnées ci- dessus.] E. ESPÈCE. I. Alcyonelle des étangs. Alcjonella stagnarum. Alcyonïum fluvlaùlc, Brug. Dict. p. a4. n" lo. * Lamouroux. Hist. des polypiers flex. p. 354. , * Alcjonella stagnarum. Lamouroux. Expos, méth. des Polyp. 7 i et Eiicycl. métliod. de Zooph. p. 38. * Scliweigger. Uandbuch dcr NaUirgcschiclife. p. 428. * Alcjonella fliaùatilis. Raspail. Mém. de la soc. d'hist. nat. de Paris t. 4. p. 75. pi. la à i5. * Blainville. Manuel d'actinologie. p. 491. pi. 85. fig. 8. Habile dans les étangs et dans les eaux de foutaine, aux environs dé Paris. HISTOIRE DES POLYPES. 117 Deuxième Section. POLYPIERS VAGINIFORMES. 6, Polypier (Tune seule substance^ à tiges grêles, fistideu- ses, memh aneuses ou cornées^ Jlexibles, phytoïcles; conte- nant les Polypes dans leur intérieur. La section des polypiers vaginif ormes est très naturelle; elle peut être considérée comme une grande et belle fa- mille de Polypes que l'on ne saurait écarter les uns des autres. t. *pf Les polypiers dont il s'agit offrent, en général , des pro- ^ X ductions allongées, grêles , cauliformes, flexibles, trans- £* \J parentes , rarement simples, le plus souvent ramifiées très q^ r^ finement, et qui représentent des plantes très délicates. U/ U4 ces productions sont fistuleuses, ainsi que leurs rameaux, ir ^^ inorganiques, d'une substance presque toujours cornée, j^ , et contiennent les Polypes ou le corps commun auquel it &Z. les Polypes se réunissent par leur partie postérieure ; mais # la partie antérieure de chaque Polype rentre et sort, soit ^V par l'extrémité ouverte des tiges et des rameaux du po- lypier, soit par des ouvertures latérales qui présentent comme autant de cellules particulières. Ces ouvertures latérales sont, le plus souvent , saillantes au dehors , et imitent de petits calices, plus ou moins en saillie, le long des tiges et des rameaux de ces polypiers. Ces mêmes polypiers ne sont plus grêles et plus délicats que les polypiers glomérulés, que parce qu'ils ne sont point ramassés, et que leurs parties ne sont point res- serrées en paquet dense; mais ils sont plusanimalisés dans leur substance, puisque cette substance est évidemment cornée dans la plupart, tandis que celle des polypiers glomérulés ne l'est nullement. IIO HISTOIRE DES POLYPES. Les Polypes contenus dans les polf pie/s 'v a gini formes communiquant les uns aux autres par leur partie posté- rieure, donnent probablement lieu à l'existence d'un corps commun , vivant, très frêle, et dont la vie est indé- pendante de celle des individus qu'elle anime. On est, en effet, autorisé à croire que les tubes de ces polypiers sont remplis par un corps gélaiineux (i), vivant, plus durable que les individus qu'il produit, périssant peu-à- peu par une extrémité, et s'accroissant en même temps par l'autre. Or, c'est à ce corps commun que chaque Polype est adhérent par son extrémité postérieure. A mesure que les Polypes qui adhèrent se multiplient par des gemmations qui ne se séparent point, le corps commun s'oblitère et se dessèche progressivement dans sa partie inférieure; mais il contintie de vivre dans le reste de son étendue ^ s'accroissant môme dans sa partie supé- rieure, en développant sans cesse de nouveaux individus. Ainsi, nourrissant tous les Polypes et en produisant continuellement de nouveaux, ce corps vivant et médul- laire accroît ou agrandit successivesnent le polypier, mul- tiplie ses ramifications, et profluit périodiquement, outre les gemmes isolés non séparable*, ces bourses ou vessies particulières qui en contiennent d'autres , et qui, en se détachant ettombant sur les corps voisins, vont multiplier le polypier. Il résulte de cet ordre de choses, qu'à mesure que le polypier vieillit par la coiitinuité denonvelîes générations de Polypes qui s y succèdent, les tiges de certains d'en- tre eux se remplissent d abord inférienrement de matière cornée, et ensuite s'épaississent presque entièrement, de- (i) Il existe effectivement dnns l'iiitcriour du tube un pa- renchyme vivant dont le centre est occupé par un canal qui communique avec la bouche «!e ces Polypes et qui est le siège de couraus plus ou moins riq^ides. HISTOIRE DES POLYPES. II9 Tiennent comme frutiqueuses, plus raides et plus dures; mais leurs sommités et surtout leurs ramifications restent fistuleuses. J'ai dit que le corps commun des Polypes de ces poly- piers produisait successivement deux sortes de gemmes : les uns non séparables , et qui multiplient les Polypes du môme polypier; les autres qui doivent s'en séparer et donner lieu à d'autres polypiers de la même espèce. Ces derniers naissent ordinairement ramassés plusieurs ensem- ble, comme en paquet ou en petite grappe, el sont ren- fermés dans des bourses ou vessies particulières que l'on observe en certain temps sur les tiges , le? rameaux ou dans les aisselles de ces polypiers. Ces L ■ >sp: qemmifères se détachent et tombent au temps d^ ie-.rperferve le nom de Tubularia, comprend les espèces à tubes simples; le second, qu'il nomme Eudcndrium, se compose des espèces rameuses. ]E. ESPÈCES. I. Tubulaire chalumeau. Tuhularia indivisa. T. tuhul'is aggregatls, simplicibus, siirsum levlter dilalatis, basi at~ teiiualis implexis. Ellis. Corail, p. 3i. t. i6./«. C. et Act. angl. 48. t. i-j.fg. D. Tuhularia indivisa. Liu. Tubularia calamaris. Pallas, Elen. zoopli. p. a. n" 3S. * Tubularia indivisa. Lamouroux. Poljp. flex. p. aSo; et Expos. mélh. des polyp. p. i". 126 HISTOIRE DES 1 OLYPES. * Delonchamps. Encycl. zoopli. p. 757. * Flemin;;. Biitish animais, p. du. Tubulaire chalumeau, Blainv. Man. d'actin. p. 470; et Dict. des se. nat. t. 5G. p. aS. * Tuhiilaria inc/hisa. Lister. Traas. philos. i834- P- 366. tab. 8. fis- r. * Tnhiilaria calamaris. Ehrenberg. Mena, sur les Polypes de U mer Rou£;e. p. 71. Se trouve dans l'Océan européen et dans la Méditerranée. + i^. Tubuiaire couronnée. Tahularia coronata, T. scsquî poUicaris rosea, titbuUs erectis, simpUcibus tortuosis i/3 Un, crassa, proie fceconda racemosa, intus lœte rubra. Abildgaard. Muller Zool.danica. vol. 4 P- ^S. tab. 141. Ehrenberg. Méra. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 71. Habite les mers du Nord. 2. Tubulaire trachée. Tubularia larynx. Sol. T. iuhulls sïmplicihiis aggregatls, hinc ïndè annuloso rugosis, injer- nè atlenuatis. Soland. et Ellis. Carall. p. îi. Eliis. Corail, t. 16./^, b, et Acl. angl. 48. t. i-^.f'g. C Tubularia muscoïdes.lÀn. Esper. Tub.suppl. t. 4 et 4. A. * Lamaroux. Polyp. flex.p. a3o. * Fleming. Bril. anim. p. 552. * Blainviile. Man. dactin.p. 470; etDict. des scienc.nat. t. 56 p. 29. •■ Eudendr'mm bryoïdes. Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 7a. Se trouve dans l'Océan européen. Ses tubes sont vermiformes. 3. Tabulaire rameuse. Tubularia ramosa. T. tiibulis ramosis, axillis ramulorum conlorlis. Sol. Ellis. Corail, lab. 16. fg. a. et tab. i-],fg.aA. Soland. et Ellis, n° 3. lub. ramosa. Lin. *Lamouron.\.Poly. flex. p.aSi.Ce naturaliste dislingue de la T.ramosa. figurée par Ellis, pi. 17, l'espèce représentée par le même auteur pi. i6.Jîg. a, et mentionnée par Pallas ( Elec. Zooph. p. 34); il désigne cetîe dernière sous le nom de T. trichoïdes-) * Fleming. Rrit. anim. p. 552. * Blainviile. Man. d'acl. p. 470 ; et Dict. des scienc. nat. t. 56. p. ay. * Eudendrium ramosum. Ehrenberg. Mém, sur les Polypes de la mer Rouge, p. 72. Se trouve dans l'Océan européen. 4. Tubulaire splachne. Tubularia splachnea. CORNULAIRE. I27 T. culmis, capillaribus simplicissimis; pelld terminait îœvi mem- branaceâ. Ksper. Suppl. tubul t. 8. Habile la Méditerranée. Elle semble du même genre que l'Acélabule; mais son plateau membraneux n'est point composé de cellules tu- Luleuses et layonnanles. Polypes inconnus. * Suivant M. de Ijlainville, ce prétendu Tubulaire ne serait qu'un byssus de moule. \ 5. Tubulaire à anneaux. Tuhularia annulata. T. tubidis simpllcibiis , anniilatls, pennœ corv'inœ crassitie, Lamour. Polyp. flex. p. 229. n» 366. pi. 7. fig. 4. Delonch. Encycl. zooph. p. 757. Blainv. Dict. des se. nat. t. 56. p. ag. Trouve sur les côtes de la Catalogne. D'après M. de Elainville, ce prétendu polypier ne serait qu'un tube d'Anuélide (Voy. son Ma- nuel d'actinologie, p. 240.) ■\ 6. Tubulaire pygmée. Tuhularia pygmœa. T. tubis soU tards annulatis, paululùm flexuosis, pariem ramosis; ra- mis brevihus. Lamour. Polyp. flex. p. aSa. n" 872. Delonch. Encycl. zooph. p. 758. v? 8. Blainv. Man. d'Act. p. 471. et Dict. des se. nat. t. 576. p. 29. i Ajoutez: \] Eudendrium splendidum. Ehrenb. (Mém. sur les Polyp. de la mer Piouge). p. 72 ; et peut-être le Tuhularia hyalina et le T. calycu- lata de M. Risso (Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5. p. 3o8); mais ces deux dernières espèces sont trop imparfaitement connues pour qu'on puisse se former une opinion sur leur nature. Ohscrv. La tuhularia magnifica ( Act. soc. Linn. vol. 5.) est, dans notre sys- tème, rangée parmi les Amphitrites. * Les Tuhularia fistulosa (Esper. tub. pi. 11), T. subulata ( Esper. pi. 12). T. angulosa (Esp. pi. i3), T. compressa ( Esp. pi. 14), T. bullata (Esp. pi. i5), T. clalhratra (Esp. pi. 16) , T. triquetra (Esp. pi. 18), T. clavata (Esp. 22), T. cochleotrformls (pi. 28), etc., sont des amas d'œufs de Mollusques. CO&NUX.AI&Z:. (Cornularia.) Polypier fixé par sa base , corné j à tiges simples , xaS HISTOIRE DES POLYPES. infundibuliformes , redressées , contenant chacune un Polype. Polypes solitaires, terminaux; à bouche munie de huit tentacules pinnés, disposés sur un seul rang. Polyparium hasi afjixum^ corneum; surculis siniplicihus y infundibiiUformihus, erectiuscuUs, polypum iinicum singulis continentihus. Polypi solitarii ^ terminales; ors tentaciilis octo dentato- pinnatiSy uniserialihus. OBSERVATiO!Ns. — Les Poljpes de ce genre ne peuvent être associés aux Tubulaires dont la bouche est environnée de tenta- cules nombreux, disposés sur deux rangs. La rangée unique et le petit nombre de leurs tentacules les rapprochent de ceux des Sertulaireset des genres avoisinans. 'LcsCornidaires ne sont pas probablement des Polypes simples, car il paraît que leurs jets communiquent ensemble à leur base par un tube rampant dont Cûco///zz représente une portion. Ces jets, dans l'espèce connue, sont cornés, jaunâtres, ridés transversalement et comme par anneaux, et vont en s'élargis- sant insensiblement vers leur sommet, d'où sort le Polype qu'ils contiennent. [La structure des Cornulaires a la plus grande analogie avec celle des Lobulaires, et, dans une classification naturelle, il faudrait nécessairement les rapprocher. La bouche de ces Polypes communique avec un canal vertical qui est ouvert à ses deux extrémités et qui est suspendu à la partie supérieure de la cavité abdominale. Huit cloisons verticales s'étendent des parois de ce tube à celles de la cavité où il est logé, et consti- tuent ainsi huit canaux qui se rendent de cette dernière cavité - pl- 63. fig. 4. et 26. • Eudendrium racemosum. Ehreuberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 7a. Habite la Méditerranée. Celte espèce et les deux précédentes établis- sent le passage entre les Campauulaires et les Laomedées. "\ Campanulaire olivâtre. Campanularia olivacea. C, ramosa; celluUs margine intégra, dessiccatioue eroso ; pedicellis prccloiigis , itnitis siniplicibus., rare contortU , rare emntraciis; ocariis aeutis. Cljtia oUvacea. Lamour. Expos, métb. des Polyp. p. i3. pK 67. fig. I. et 2. et Encycl. métb. Zoopb. p. 202. Laomedea oln'acea. Blaiuv. Manuel d'actinologie. p. 475. CAMPANTTLATRE, l35 Celte espèce est très voisine de la C. verlicillce, et présente, comme elle, un caractère remarquable dans sa lige complexe. Habite le banc de Terre-Neuve. •] 8. Campanulaire urnigère. Campanularia urnîgera. C. caille flexnoso , stolonifero ; ccllidis longé pedunculat'is , globos'iS triincat'ts ; ovarils ovoideis ; ore miiiuto prœlougo truncato. Clytia iiniîgera. Lamour. Polyp. flex. p. 2o3. pi. 5. Cg. 6. et Encycl» ZOOpll. p. 202. Cmyipanularia urriigera. Blainv. op. cit. p. 478. Habite sur les Hydrophyles de l'Australasie. •f 9. Campanulaire ondulée. Campanularia undulata. C. ramoslssima , stolonifera ; cellulis margine intégra, longe peduncu- latis ; peduncidis iindulatis ; ovar'ds ovato-lanceolatis, Clytia undulata. Lamour. Encycl. zooph. p. 202. Quoy et Gaymard. Voy. de l'Uianie. pi. 94. fig. 5. ■Voisine de l'espèce précédente. Habite sur les plantes marines du port Jackson. •f* lo. Campanulaire à grandes cellules. Campanulara ma' crocjthra. dreptans; caule simpUci; cellulis magnis campanulatis , solttariis raris, ore marginato quadridcntato ; pedunculo lortili. Clytia macrbcj/hnra. Lamour. Encycl. Zooph. p. 202. Qncy et Gaymard. Voyage de l'Uranie. pi. g3. Cg. 4 et 5. Camp, macrocytltara. Blainv. op. cit, p. 473. Habite sur le Zostera antarctica, sur les côtes de l'Australasie. "f II. Campanulaire de Lair. Ca7/2/7««///rtr/(2 Z^mï. C, cellulis sparsis, divaricatls , longé pedonculatis , margine intégra. Laodicea Lairii. Lamour. Polyp. flex. p. 207 ; Expos, méth. des Po- lyp. p. 14. pi. Cr.fiq. 3. Delonch. Encjcl. Zooph. p. 482. Habite les mers d'Australasie. f Ajoutez : * La Tnhidaria cycloides. Quoy et Gaymard. Voyage de l'Uranie, pi. 95. fig. 6. 8; espèce très voisine de la Campanulaire dicholome; mai* qui, si la figure qu'on en a donnée est exacte, serait remar- quable par l'exlrème brièveté des tentacules de ses Polypes ; • La Campanularia major. Meyen. Nov. act. acad. naturaî curioso- rum. Vol. 16. Suppl. p. 196. pi. 32. fig. i. 4- Espèce qui se rapproche aussi de la C. dichotome, mais s'en distingue faci- j36 HISTOIRE DES POLYPES. lenient par la grandeur des cellules et leur forme plus évasée, par la brièveté des pédoucules qui sont divisés ^ dans toute leur lon- gueur, en un petit nombre d'auneaux , et par l'absence de divisions annulaires sur la tige. Elle habite les côtes du Brésil ; * La Campamdarïa l>rasiHensis e\mdem. op. cit. pi. 32. fig. 5, qui ne paraît différer de la C. dichotomeque par la forme des vésicules gemniifères et la brièveté des tentacules. [ M. Meyen vient de fonder, sous le nom de Silicularia un genre de Sertulariées comprenant deux espèces nouvelles qui ont beaucoup de rapports avec les Campanulaires à lige rampante, dont il ne faudrait peut • être pas les distinguer j du reste ces Polypes sont remarquables par la grandeur et la forme de leurs vésicules gemmifères. (Voy. le Silicularia rosea, Meyen, op. cit. pi. 35, iig. i-ii ; et le S. gracilis, M. op. cit. pi. 35, fig. 12 et i3.) E.] S£RTUI.AIR£. (Sertularia.) Polypier phytoïde, corné: à liges grêles, fisluleuses, simples ou rameuses, et garnies, ainsi que leurs rameaux, de cellules dentiformes, séparées et latérales. Cellules calyciformes, saillantes comme des dents, ses- siles ou subpédiculéej, et disposées sur deux rangs op- posés, ou éparses. Vésicules gemmifères, plus grosses que les calyces. Poîjparium phjto'îdeiun, corneum : surculis gracilibus, iiibulosiSy simpliciùus aut ramosis, ad latera dentatim cel- luUferis, Cellulœ ccdyciformes y distinctœ , dentatim prominulœ ^ sessiles vel siilpedicellatoc, hifariœ vel sparsœ. Vesiculce gemmijeiœ, caljcihus majores. [ Polypes de la famille des Serlulariens, terminées par une couronne simple de tentacules irrégulièrement subci- liés, entourant une bouche proboscidiforme, simple et se retirant dans des cellules plus ou moins évasées,non pédicu- SERTULAIRE. jZy lées et disposées sur deux rangs, sur le tronc ou les bran- ches d'une lige commune, fistuleuse, grêle, simple ou ra- meuse. E.] OBSERVATIONS. — Les Scrtulaires constituent un très beau genre parmi les Polypiers flexibles, non pierreux. Ce genre est nombreux en espèces, malgré les réductions qu'il a été conve- n able de lui faire subir. Ces Polypiers ressemblent, en général, à de iietites plantes fort jolies et très délicates, qui seraient dépourvues de feuilles, ou dont les feuilles seraient extrêmement petites, et dentiformes. Leur substance est d'une nature cornée ; plongée dans le vinai- gre, elle n'y offre aucune effervescence. Les tiges des Sertnlaires, sont en général, transparentes, fis- tuleuses, très menues, et la plupart (inement ramifiées à la ma- nière des plantes. Elles paraissent dentées dans leur longueur, ou au moins dans celle de leurs rameaux, par les cellules sail- lantes, calyciformes, séparées et latérales dont elles sont gar- nies. Ces cellules sont petites, nombreuses, tantôt opposées les unes aux autres, et tantôt alternes; elles sont disposées, soit sur deux rangs opposés, soit d une manière éparse. Elles varient dans leur forme, selon les espèces, et de chacune d'elles sort un Polype presque semblable à une Hydre. Outre les cellules en forme de dents dont les tiges et les ra- meaux des Sertnlaires sont garnis, on trouve encore, dans cer- taines saisons de l'année, sur les ramifications de ces Polypiers, des Tcsicules particulières qui servent à la multiplication de leurs Polypes. Ces vésicules contiennent des bourgeons qui pa- raissent disposés en petites grappes, et que l'on prend pour des œufs. On trouve les Sertnlaires adhérentes aux rochers, aux co- quilles, aux fucus et autres corps marins sur lesquels elles for- ment ordinairement des touffes d'une extrême finesse, et souvent très élégantes. [La conformation des Polypes est essentiellement la même dans les Sertnlaires et les Campanulaires, et sous le rapport du mode de groupement de ces animaux et de la disposition des cellules, il existe entre ces deux genres un passage presque in- l33 HISTOIRE DES POLYPES. sensible; aussi les limites qu'on leur assigne sont-elles néces- sairement un peu arbitraires. Nous pensons qu'il faudrait con- server le nom de Sertulaircs seulement aux espèces dont les cellules sont sessiles et réunies dans une division intermédiaire entre ce genre et les Campanulaires, celles dont les cellules po- lypifères tiennent à leur tige commune par un court pédoncule, ou du moins ne s'y implantent que par un prolongement étroit de leur base qui simule un pédoncule; cette dernière division correspondrait à-peu-près au genre Laomedée de Lamourouxet il pourra en conserver le nom. Elle se distingue des Campanu- laires non-seulement par la brièveté du pédoncule des cellules, mais par leur mode d'union avec la tige dont ils naissent ; chex les Campanulaires, ces pédoncules semblent être un simple pro- longement de cette tige, dont ils ne diffèrent pas sensiblement, tandis que chez les Laomedées ces parties sont bien distinctes, et le pédoncule semble s'être implanté sur une troncature latérale de la tige. Lamouroux a circonscrit encore davantage le genre Sertulaire, car il en sépare, sous le nom Dynamène, les espèces dont les cellules son t disposées par paires régulièrement opposées, et il ne conserve le nom de Sertulaire qu'à celles dont les cellules sont alternes. La plupart des auteurs ont adopté cette classifi- cation, mais il est essentiel de noter que les caractères d'après lesquels on a fondé ces deux genres peuvent varier dans les diverses parties d'un même Polypier; il existe en effet plusieurs espèces dont certaines branches offrent la disposition propre aux Dynamcnes de Lamouroux , et d'autres celle de ses Sertulaires proprenaent dites. E.] ESPÈCES. §. Cellules siibpèd'icellées. (i) I. Sertulaire antipate. Sertularia antipat/ies. S. stirpe dura , rigîdd , ramoso-paniculatd ; ramis pinnatis ; pinnuUs siibcetaceis cellidiferis ; celhdis pedicellatis. (i) Cette division correspond à-peu-près au genre Laomedée {^Laomeded) de Lamouroux, circonscrit, comme nous l'avons indiqué ci-dessus, et comprenant les Polypes de la famille des Sertulariées terminées par une couronne simple de tentacules SERTDIiAIRE. l3J5 * LaomeJea aatipathes. Lamouronx. Polyp. flex. p. 206, pi. 6, fig. i.a. B. * Delonrhamps. Encyclop. Zooph. p. 48 t. * Blainvill*. Manuel d'actinologie, p. 474. Mus. no. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Përon et Le- snear. Aspect dendroïde, d'un gris- noirâtre, et ressemblant presque à un aot ipale. Hauteur, douze à quinze centimètres. 2. Sertulaire lâche. Sertularialaxa. S. alterné ramosa; ramis slmpUcibus ; caljcihi/s alternis , remotis} tubiilosis truncatis pedicellatis, Sertularia frnticosa, Esper. Suppl. a. {* Serttilarin) tab. 34. * Laomedea Sauvagii. Lamouroux. Polyp. flex. p. 206. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 48 r. * Laomedea. fvuticosa. Blainv. op. cit. p. 474. Habite.... Ma collection. Ses tiges sont transparentes, jaunâtres, munies de rameaux alternes, simples, filiformes. Hauteur, deux décimètres et plus, f Ajoutez: * La SEaTci-AiRE rampante. Sertularia rcptans. {Leomedea reptans. Lamouroux. Expos, métbod. des Polyp. p. i4. pi. 67. fig. 4. — De- lonchamps, Encyclop. p. 483; Campanidaria reptans, Blainville op. cit. p. 473), dont la tige est rampante, très grêle, et divisée par >ine articulation au-dessus de l'origine de chaque prolonge- ment latéral , donnant naissance aux pédoncules polypifèi'es ; ces prolongemens ressemblent à un tronçon de cylindre très court; les pédoncules qur en parlent sont 1res petits, coniques et com- posés d'un seul article; enfin les capsules sont semi-elliptiques et à bords entiers. Cette espèce habite les côtes de l'Australasie. * La Sertulaire articulée. Sert, arlicidata {Laomcdea articulata^ Quoy et Gaymard. Voy. de l'Urauie, pi. 9 t. Cg. 5) , dont la tige subgéniculée porte à chaque coudure un petit pédoncule con» tourné, d'où naît une grande cellule allongée, presque cylindriqufl et terminée par un bord entier. * La Sertulaire prolifère. Sert, proliféra. {Campanidaria proliféra» irrégulièrement subciliés, entourant une bouche proboscidiformCt simple, et rentrant dans des cellules campnnuliformes portées sur des pédoncules très courts , qui, à leur tour, s'insèrent sur des tron- catures situées de chaque côté des branches ou du tronc d'une E.] l40 HISTOIRE DES POLYPES. Meyen. op. cit. p. 198. pi. 33), ilout la tige présente de chaque côté de grandes dentelures triangulaires, qui alternent entre elles sans laisser d'intervalle , et portent à leur bord supérieur, un pédoncule gros, cylindrique et articulé, terminé par une cellule campanuliforuie; cette espèce, très remarquable, habite les côtes du Chili. * C'est aussi à ce groupe que doivent se rapporter la Serlulaire géni- culée dont il sera question plus bas. (Voyez n° 19.) Et plusieurs espèces nouvelles que je me propose de publier incessamment dans les Annales des sciences naturelles. §§. Cellules sessiles. (i) 3. Sertulaire pectinée. Seriularia pectinata. s. pinnalâ; pînnulis crebris alternis {Hiformibus ; dmtlcul'is subop- positis tubulotis mrcuatit; fesiculit mngulalit , apic* quadïi- dentatit. B. eadem;pinmiUs brffloribus. Sert, p'inaster. Soland, etEllis. p. 55. tab. 6. fig. b. B. " Dynamena pinaster. Lamour. Polyp. flex. p. 177; Expos, méth. des Polyp. p. 12. pi. 6. fig. b, B. et Encycl. p. 288. * P.lainv. op. cit. p. 483. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Sonnerai. Ma collection. Elle est d'un noir rougeàlre, à jets simples, largement pinnés et pectines. Hauteur, 12 centimètres. * Dans celte espèce, les cellules ne sont pas régulièrement opposées partout; sur les branches supérieures, elles sont presque alternes; de façon que des portions différentes du même polypier présen- (i) Cette division se compose principalement des Sertiilaires proprement dites et des Dynamènes de Lamouroux, et si l'on ne conserve pas ces groupes comme dos genres, on pourra au moins se servir avec avantage des caractères que fournit la dis- position alterne ou opposée des cellules pour établir, parmi les Sertulaires, des divisions propres à en faciliter les détermina- tions spécifiques. Les Sert, à cellules alternes sont la S. sapinette (no 4), la S. mille-feuille (n" 5), la'^S. polyzone («o?}, la S. divergente (n° 8), la S. cupressine [n" 10), la S. filicule (n» i5), la S. dis- tante (no 24), la S. tridentée (n" aS), la S. luisante ( n" 26), la S. arbrisseau (n" 27), la S. de Gay (n° 28), la S. de Gaudi- SERTULAIRE. l4l tent les caractères des deux genres Sertulaire et Dynâmène établis par Lamouroux, dans cette division des Sert, de Lamarck. [. Sertulaire saTp'mette.Serlularia ahietina. S. alternatim pinnata ; denliculis suboppositis, ovato-tuhulosis; VB' slcidis Oi'alihus. Sertularia ahietina. Lin. Soland. et Ellis, p. 36. Ellis Corail, t. i. n» i. fig. b. B. Esper. Suppl. 2. tab. r. Pallas. Elen. Zooph. p. i33. Lamour. Polyp. flex. p. 186. et Expos. niétL. des Poljp. p. 12. Delonch. op. cit. p. 680. Ciivier. Règ. anim. 2<= éd. t. 3. p. 3oi. Schweigger. op. cil p. 427. Blainv. op. cit. p. 4S0. Dynamena abietina. Fleming. Brit. anim. p. 543. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Espèce très connue; elle est souvent chai'gée de la Spirorbe-perle. 5. Sertulaire miilefeuille. Sertularia millefoliuîn. S. suicuUs eleganter piimatis ; pinnnUs brevibus distichis; denticuUi subalternis tubulosis ; -vesiculis bicornibns. Mus. u^ * Sertularia scandens ? Lamour. Polyp. flex. p. iSg. * Deloncbamps. Encycl. Zooph. p. 681. * Blainville. op. cit. p. 481. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- siteur. Cette espèce semble être arborescente, ses jets nombreux chaud (n" 2g), la S. unilatérale ( n° 3o), la S. de Teraplelon (n3i). Lt'S Sert, à cellules subalternes sont la S. pcctinée (n° 3 ), la S. lycopode (n" 6), la S. argentée (n° 9). La ;Dynamène sertu- laroïde de Lamouroux (Polyp. flex. p. 299. et Encycl. p. 289.), devra probablement se rapporter aussi à cette division. J^QS Sert, à cellules opposées sont: la S. operculée (n» 11), la S. scie (n" 12), la S. rosacée (n» i3), la S. naine (n» i^), la S. ciliée (n° 23), et la S. tubiforme (no33jj la S. Pélagique (n° 34), la S. tamarisque (n" 35), la S. divergente (no 36), la S. de Lamarck (n° 3;), la S. turbinée (no 38), la S. distique (n°39), la S. à courtes cellules ( no 4o) , la S. d'Evans {n° 41), et la S. oblique (n" 43j, et les espèces suivantes. 1^2 HISTOIRE DJES J-OLYPES. étant disposés alteruativement le long d'une lige raiJe et dure, qui paraît lui appartenir, el qui lui est élrauijère. Ces Hièmes jets sont élégamment planés, comme dans la ^er/./fV/fZf/a deSolauder, p. 57, et ressenibleut à des rameaux latéraux et ouverts. ô.Sertulaire lycopode. SeHuhiria Ifcopodium. S. surculis numerosh fdlfornûhus elongatis in piano pinnatis ;pinrds angustisproliferis; pin/iulis creberrimis brevibus; dentïbus suboppo- sïùs ; lesicidis ovatis bidentads. * Serudaria clongata. Lamour. Polyp. fle.v. p. 189. pi. 5. fig. 3. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 681. * Eiaiuv. op. cit. p. 4S1. Mus. n<>. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou et Lesueur. C'est une espèce 1res remarquable, et qui ressemble à certains Lycopo- des par son aspecl. Ses jets filiformes ressemblent à des plumes étroites, allongées, planes , prolifères vers leui- sommet. Les caly- ces dentilormes sont très petits. Longueur, douze à quinze cen- timètres. * Cette espèce est très remarquable aussi par la forme des vésicules gemmifères et les épines qui garnissent le bord et l'ouverture des cellules. De même que la Sertulaire pectinée, elle établit le pas- sage entre les Dynamènes el les Serlulaires de Lamouroux; car les cellules sont disposées par paires plutôt qu'alternes; celles d'un côté n'étant que de fort peu plus élevées qne celles de l'autre côlé. >j. Sertulaire po'yzone. Sertularia polyzonias. (i) S.punnla, spaisè rainosa ; ramis suhflexuosis ; denticidis alterids ova- to-conicis ; neslcidis obovatis transversè rugosis. Sertularia polyzonias. Lin. Soland. et Eli. p. Sy. (i) On a confondu sous ce nom deux espèces de Sertulaires bien distinctes, figurées l'iuse et l'autre sur la même planche et sous le mùme numéro dans l'ouvrage d'Ellis sur les Corallines. Celle à laquelle nou-> croyons devoir conserver le nom de S. po- lyzonias, est représentée par cet auteur, lig. a, A, pi. 2, et fig. I, A, pi. B8, et par Cavolini ^^ op. cit. pi. 8, fig. 12 et i3). La seconde espèce, que je désignerai sous le nom de Sertu- laire d'Ellis, S. £ llisii (EWis, op. cit. pi. a, fig. B, 6), se dis- tingue de la précédente par sa tige geniculée, ses collules un peu yentrues, mais ^ peine rétrécies vers le bout, à large ouverture SERTULAm£. l43 Ellis coralt. t. 2. Do 3. fig. a. b. A. B. Esper. suppl. 2. tab. 6. * Sertularia ericoides. Pallas. Elen. Zoopli. p. 12g. * Sertularia Polyzoïiias. l.amowv. Vo\)\t. 'Acs.. p. 190. * Deloiich. op. cit. p. 681. * Fleming. Bril. anitn. p. 542. * Blaiiiv. op. cit. p. 4S0. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Taille petite ou moyen- ne; rameaux alternes, rares; cellules deutiformes , alternes, dis- tantes. Sertulaire divergente. Sertularia divarlcciia. S. humilis , fuscata, ramosO'divavicata ; cclluUs camuanidatis ^ al' ternis , remoliuscidis . * Sertularia rigida? Lamour. Polyp. flex, p. 190. * Delonch. Eucycl. Zooph. p. 68t . * r.lainv. op. cit. p. 481. Mus. n°. Habite les mers Australes. Ptiron et Lcsueur. Elle forme un petit buisson lâche, d'un brup noirâtre, à ramilieâti<;iw divergentes, rigidules. Hauteur, 3 centimètres. Sertulaire argentée. Sertularia argentea. s. ramis compositis eloJigato-caudatis ; ramulis allernis confertis paniculatis ; dcnticulis subonnositis apnressis mucroaatis ; vesiculis ovaiibus. et à bords bien distinctenicnt quadridentées; enfin par ses vé- sicules dont l'ouverture, au lieu d'avoir un bord entier^ est qua- dridentée. La Sertularia polyzonias d Espcr (Sertul., tab. 6) me paraît appartenir à la première de ces espèces à raison de la forme de ses cellules; mais cependant les vésicules gemmifères semblent avoir l'ouverture dentelée, comme dans la seconde. Cet auteur y rapporte avec raison comme synonyme le S. Ericoides de Pallas; mais cependant il figure plus loin (pi. xii), sous ce même nom et avec cette même citation, une autre es- pèce de Sertulaire qui a également les vésicules gemmifères, annelées, et qui , par la forme des cellules , se rapproche de la Sertularia EllisiL E.] l44 HISTOIRE DES POLYPES. Sertularla argentea. Lin. Soland. et Eli. p. 38. Eli. coral. t. 2. n*' 4, Esper. suppl. 2. t. ^'J.fig. mala. * Lamouroux. Polyp. flex. p, iga, * Delonchamps. op. cit. p. 6S2. * Cuvier. Règne anim. 2'' éd. t. 3. p. 3oi. * Blainville. op. cit. p. 480. * Dynamena argentea. Flem. Brit. anim. p. 544. Mus. no. Habite les mers d'Europe et d'Amérique. Ma collection. Elle se di- vise, dès sa base, en branches allongées, caudiformes, atténuées en pointe à leur extrémité, et garnies latéralement de rameaux pa- niculés , serrés les uns contre les autres. Les cellules dentiformes sont oblougues, presque opposées, brillantes , resserrées contre leurs rameaux, mucronées à leur angle extéiieur. Longueur, 18 à 20 centimètres. 10. Sertulaire cupressine. Sertularia cupressina, S. ramis composltls , elongatîs ; ramiiUs alternis dmsis , dentlcii- Us suboppositis , obliqué truncatîs subdivaiicaùs ; resiculis obo- vatis. Sertularia cupressina. Lin. Soland. et EU. p. 38. Ellis corail, t. 3. n" i>.ftg. a. A. Esper. suppl. 2. t, 3. * Pallas. Elenc. Zooph. p. 141. * Lamour. Polyp. flex. p. 192, * Delonch. Encycl. Zooph. p. 682. * Cuvier. Règne anim. 2e éd. t. 3. p. 3oi. * Blainville. op. cit. p-. 480. * Djnamena cupressina, Flem. Brit. anim. p. 543, Habite les mers d'Europe. Ma collection. Celte Sertulaire se distingue plus de la précédente par son aspect que par des caractères essen- tiels. Elle est moins grande. 11. Sertulaire operculée. Sertularia operculata. S, capillacea j ramosissima ; surcuUs capillaribus prœlon gis alterné- ramosis; denticulis oppositis angulo mucronatis ; Tesiculis obova- iis opcrculatis . Seitnlaria operculata. Lin. Soland. et Eli. p. 39. Ellis corail, t. 3. u° 6. Esper. suppl. 2. t. 4. * Sertularia Uiueoides. VaWas. op. c'iU p. i32. SERTULAIRE. 1^5 * Dynamena opcrailata. Lamour, Polyp. flex. p. 176. Exp. méth. des Polyp. p. 12. et Encjcl. Zooph. p. 288. * Cuvier. Règne aaiin. 2« éd. t. 3. p. 3oi. * Fleming, op. cit. p. 544. * Biainville. op. cit. p. 483. pi. 83. %. 5. Mus. n°. Habite les mers d'Europe et d'Amérique, Ma colleclion. Espèce très distincte et bien connue. Ses touffes capillacées et très fines, sont fort îimples. Longueur, 2 décimètres et plus. 12. Sertulaire scie. Sertularia serra. S. humiUs, capillacea, suhfastigiata ; surculis capillanbits d'icho- tomo-ramosis , acttfè serrât is ; ceUulis opposids , mucronatis. * Dynamena serra. Biainv. op. cit. p. 484. Habile l'Océan, sur l'Analife lisse. Ma collection. Elle se rapproche de la Sertulaire naine, n° 14 ; mais elle est plus fine, k jets capil- lacés et dicliolomes, et à cellules petites, très aiguës. Hauteur, 4 conliractres. i3. Sertulaire rosacée.. Sertularia rosacea. S. alterné ramosa ; denticuUs opposltis tubulosis Iruncatis ; vesiculis coronato-spinos's. Sertularia rosacea. Lin. Soland. et Eli. p. 39. EUis. Acl. augl. vol. 48. l. 23, f. 5. et Corail, t. 4. Sert, n'igellastrum. Pall. Zooph. p. 12g. Esper. Suppl. 2. t. 20. * Dynamena rosacea. Lamour. Polyp. flex. p. 178. et Eucycl. p. 2S9. * Cuvier. Règn. anim, 2^ éd. t. 3. p. 3or. * Fleming, op. cit. p. 544- * Biainville, op. cit. p. 484. Habite l'Océan Européen, la Méditerranée. Ma collection. Elle esl grêle, rameuse, et n'a que 6 ou 7 centimètres de longueur. 14. Sertulaire naine, Sertularia piimila. S. surculis numerosis, tenellis , simplicibus et ramosis ; denticulis op- positis mucronatis recurvatis ; vesiculis ovatis. Sertularia pumila. Lin. Soland. et Eli. p. 40. Ellis act. angl. vol. 48. t. 23. f. 6, et vol. 57. t. 19. f. ri. et corail. t. 5, n» 8./«-, a, A. Esper. suppl. 2. t, 10. (i) (i) Si la figure donnée par Esper est exacte, elle me paraît devoir se rapporter à une espèce distincte de la Sertularia pumila Tome II. 10 l46 HISTOIRE DES POLYPES. * V/namena puinila. Laniouroux. Polyp. flex. p. 179. et Encycl. p, 290. * Cuvier. Règne anim. 2" éd. t. 3. p. 3oi. * Fleming, op. cit. p. 544. * Blainville. op. cit. p. 484. * Sertularia pumila. Lister. Trans. of ihe phil. soc. l834. tab. 8. fis- 3. Habite l'Océan européen, sur des fucus. Ma collection, Ses jets sont nombreux, délicats, les uns simples, les autres un peu ranieux. Longueur, 3 centimètres. i5. Sertulaire filleule. Sertularia fdicida. S. surcid'is flexuosis , ramoso^pinnatis ; pinnis ex angulis alternis ; dendcidis sulalterrds ovato-actiùs ; vesicuUs ohovatis, Sertularia fdicida. Solaiid. et Eli. p. Sy. tab. &-fg. c. et C. I. * Lamour. Polvp. flex. p. 188. et Expos, méth. des Polyp. p. la. pl.6./5-.c.i7. * Delonchamps. op. cit. p. 680. * Cuvier. Règn. anim. aeéd. t. 3. p. 3or. * Fleming, op. cit. p. 544. Habite sur les côtes d'Angleterre. Ma collection. Cette Sertulaire est frêle , délicate , à jets filiformes, fléchis en zigzag, pinnés, un peu rameux. Longueur, 4 à 6 centimètres. i6. Sertulaire halècine. Sertularia halecina. S, ramoso-pinnata, rigidida ; ramidis alternis subidato-setacels ; denticulis alternis remotis tuhtilosis articulatis ; vesiadis ova— libits. Sert, halecina. Lin. Soland, et Eli. p. 40. Ellis corail, t. 10. et act. angl. vol. 48. t. il-fig. E. P. G. Esper. suppl. 2. t. 21. d'Ellis et de Lamarck. Dans cette dernière , chaque segment de tige, portant une paire de cellules, est simple et sans articula- tions ; enfin les vésicules gemmifères sont lisses, comme on peut le voir dans les figures d'Eliis et de M. Lister, et comme je m'en suis assuré par l'examen des échantillons conservés dans la col- lection de Lamarck au Muséum d'Histoire naturelle. Dans la fi- gure d'Esper, il existe entre chaque segment polypifère de la tige un petit anneau distinct; chaque segment est divisé infé- rieurement en trois lobes, et les vésicules gemmifères sont annelées. E. SERTULAIRE. ij^fj * Halecîum halecinum. Oken ; Schweigger Handbuch der naturges- chiehte. p. 426. * Thoa kalecina. Lamour. Polyp. flex. p. an; Expos, mélhod. p. 14.(0 * Delonch. Encycl. 2ooph. p. 74a. * Blainv. op. cit. p. 488. pi. 84. fig. 4. * Sert, halecina. Flem. Prit. auim. p. 542. Mus. n°. Habite les mers d'Europe. Ma collectiou. Elle est rameuse, pinnée, (i) Le genre Thoée {Thoa) , établi par Lamouroux et adopté par M. de Blainville, se compose de Sertulariées qui ont beau- coup d'analogie avec certaines Campanulaires, mais qui parais- sent manquer de cellules pour loger les Polypes; ceux-ci sont saillans à rextrémitc des ramuscules analogues aux pédicelles des cellules des Campanulaires, et ne semblent pas pouvoir s6 retirer dans le dernier article de leur pédoncule , qui n'est pas plus grand ni plus évasé que les précédens. Mais il serait bien possible que cette particularité apparente ne fût pas réelle, et que la cellule polypifère , petite et transparente, eût échappé à l'observation. La disposition des ovaires est la même que chez les Sertulaires proprement dites et les Campanulaires. Voici , du reste, les caractères que Lamouroux assigne à ce genre : « Polypier phythoïde , raraeux ; tige formée de tubes nom- »breus, entrelacés; cellules presque nulles; ovaires irréguliè- » rement ovoïdes; polypes saillans. » Lamouroux rapporte à cette division générique une seconde espèce, sous le nom Thoa Savignyi [Tiibuloria ramea, Pallasj Eclen., p. 83; Thoa Savignyi ; Lamouroux, Polyp. flex. pi. 6, fig. 2, et Expos, méthod. pi. G7, fig. 5 et 6); mais, comme l'ob- serve avec raison M. de Blainville, ce Polype est trop impar- faitementconnu,et les figures qu'on en a données sont trop mau- vaises pour qu'il soit possible de se former une opinion arrêtée sur ses rapports naturels. C'est probablement ici que devra prendre place la Sertularia muricata (Ellis et Sol. Zooph. 69, pi. 7, fig. 3;Esper. Sert. fH.'ii.Laomedea muricata, Lamouroux; Expos, mélhod. p. 14, pi. 7, fig. 3 et 4) , qui semble établir un passage entre les Thoées et les Tubulaires. E. 10. l48 HISTOIRE DES POLYPES. et a un peu de raideur dans ses liges et ses rameaux. Inférieure- nient, ses tiges sont composées de tubes réunis, entortillés et en- tremêlés. Longueur, 8 à lo ceutimètres. 17. Sertulaire épineuse. Sertidaria spiaosa. S. surcuUs filiformibus elongatis ramosis ; ramis lateralihus panlcu- latis, snhflexuosis , ad apices spînulosis ; denticulis ahernis ohso- let'is dislantibtis. Sert, spinosa. Lin. Soland. et Eli. p. 48. Ellis corail, t. XL n" i-j.fig. h. B. C. D. Esper. suppl. 2. t. 28. * Sert. .îe/vcea. Pallas. Elench. Znopb. p. ii4. * Laomedea spinosa. Lantour. Polyp. flcx.p. 20S. * Delonch. op. cit. p. 48a. * Blainv. op. cit. p. 474. * Sert, spinosa. Schweigger. op. cit. p. 427. * Vttlheria spinosa. Flemiug. Brit. anim. p. 55 1.(1) (i) M, Fleming a établi, sous le nom de Valkeeie , Valkc- ria, une nouvelle division générique pour recevoir cette espèce et quelques autres Polypes dont les cellules sont oviformes et fixées par une base étroite sur une tige mince, et dont les tenta- cules, au nombre de huit, sont régulièrement ciliées. Ce genre nous paraît devoir être adopté, en modifiant légèrement les caractères qu'on y a assignés. Ces Polypes se rapprochent beau- coup des Sérialaires, tant par leur forme générale que par leur organisation intérieure j aussi ne doivent-ils pas rester entiers dans la famille des Sutulariées. Le iiaturaliste que nous venons de citer range dans le genre Valkerie la Sertulaire épineuse, n*' 17 , qui se distingue' par sa structure de la tige principale du Polypier, laquelle est com- posée de plusieurs tubes agglutinés; la Sertulaire ovifèrc [Grape coralline p:llis, Coi'ol. p. 43, pi. i 5, fig. C. D. ; Sert, acinaria, Pal- las, op. cit., p. 123; SerL uva, Gmelin, p. 3854; Cljthi uva, La- mouroux, Polyp. flex. p. 2o3 , et Enoyclop. p. ao3 ; Valheriauva, Fleming, op. cit. p. 55i), dont la tige est simple et rampante et les ovaires ovalaircs rétrécis supérieuremeni; et \î\. Sertularia cas- cuta (Ellis, pi. 14, fig. C; Mullcr,Zoo!. danica, t.3.p.6o. pi. 117, fig. 1-3; J^ulheriacuscuta, Fleming, Wern. mem. t. 4, pi. i5, Gg. 2), dont la tige donne naissance à dos branches subverticellées, et dont les cellules sontengér.éral disposées par paires opposées, E. SERTDLAIRE. I^A Habite les mers d'Europe. Ma collection. Celle-ci est frele, allon-ée, quelquefois volubile, à rnmilicatioiis latérales, courtes, divisées, paniculées, subépineuses. Longueur, 18 centimètres. 18. Sertulaire confervoïde. Sertularia confewccformis. S. surculis gracilibits elongatis alterné ramosis ; ramis dmsis subpa- niculatis setaceis; dentlcults obsoletis ; vésicules ventn'coszs. Sert, confervœformis. Esper. suppi. 2. t. 33. Habite l'Océan européen. Ma collection. Elle est assez fine, très ra- meuse, à denticules rares. Longueur, 10 à ta centimètres. 19. Sertulaire ge'niculee. Sertularia genicidala. S. ptimila ; surculis tenellis flcxuosis geniculatis ; denticitîis alternis calycifovmibus ; vesiciilis axillaril/us, ovaiis, collo truncato ter- minatis. Sert, geniculata. Lin. Soland. et Eli. p. 49. Ellis act. ang. vol. 48. t. ii.î.i et corail, t. 12. uo 19. ^. 5. * Pallas. Elcnch. Zooph. p. 117. * Laomedea geniculata. Lamour. Polyp. flex. p. 208. * Delonch. Eucycl. zoopb. p. 482. * Blainv. op. cit. p. 474. * Campanularia geniculata. Flem. Bril. anim. p. 548. *Le nom de Strtulaire gêniculé* a été donné à plusieurs espèces dis- tinctes de la famille des Sertulariées, aussi règue-t-il beaucoup de confusion daus la synonymie de ces Polypiers. L'espèce d'Elli, (pi. II. n* 19. b. B.), à laquelle on doit conserver ce nom , me paraît appartenir nu genre Laoraédée; mais du reste, elle n'esS qu'imparfailemeut connue; car dans l'individu figuré par Ellis, les cellules polypifères n'existaient pas ; on voit seulement la tige, les pédoncules des cellules, et les vésicules gemmifères.] Habite les mers d'Europe. Ma collection. Ses jets, très frêles, filifor- mes, la plupart simples, tantôt rampent sur les fucus, et tanlôty sont en saillie. 20, Sertulaire ridée. Sertularia rugosa. S.minima; denlicutis alternis subclavatis transversè ritlainv. op. cit. p. 484. Habile les côtes de l'Angleterre. •f 4^. Sertulaire oblique. Sertularia obliqua. S. simplex, erecta, cellidis ovatis, paiduUim arcuatis^ore subverticali. ANTENNULAIRE, l55 Dj-namena obliqua. Lamour. Polyp. flex. p, 179. Eucycl. p. ago. Blainv. op. cit. p. 484. Habite l'Âustralasie. Ressemble à la D. nacre par son port. * Ajoutez : la Sertalona picta (Sertulaire proprement dile) et la Sertularia indivisa (Dynamène) , espèces nouvellement décrites, par M, Meyen, dans les Mémoires des Curieux de la Nature de Ponn. (T. 16. suppl. i. pi. 34.); la Sertularia nigra d. Pallas (Elen. Zooph. p. i35; Lamouroux. Polyp. flex. p. 196; Delon- champs. Eiicyclop. p. 683. ) qui est imparfaitement connue et ne paraît pas êlrc confondue avec le Dynamena nigra de MM. Ja- meson ( Wern. mém.) et Fleming (r.rit. anim. p. 545.), et plu- sieurs autres espèces incomplètement décrites ou mal figurées par Baster (opus. subs.), Pallas, M. Risso, etc. ANTENNUlAIRi:. (Autennularia.) Polypier phytoïde, corné; à tiges fistuleuses, simples ou rameuses, articulées, et munies de ramuscules pilifor- mes. Les ramuscules verticillés, garnis d'un seul côté de dents saillantes, calyciformes et polypifères. Polyparium phytoideiim^ corneum ; surcuUs tiibulosis SÎmplicibus aut ramoris^aiiiculatîs^ ramusculis piliformihus circwn vallatis. Ramusculis verticillatis ^dentibus prominuUs ^ secundis calyciformibus et polypiferis instructis. OBSERVATIONS. — Lcs Antenniilaires sont très remarquables en ce qu'elles portent des filets ou ramuscules verlicillés, qui sont les seules parties de ces Polypiers sur lesquelles se trou- vent les cellules ou dents caU'ciformes d'où sortent les Polypes. Elles sont en cela très distinguées des Sertidaires, puisque leurs calyces polypifères ne se trouvent que sur ces fdets pilifocmes, et que ces mêmes filets sont verticillés aux articulations du Polypier, tandis que dans les Sertulaives, les cellules saillantes et calyciformes viennent le long des tiges mêmes et de leurs rameaux. Les cellules dentiformes des Antennulaires sont fort petites; et comme elles sonr disposées d'un seul côté sur les filets verti- cillés qui les portent, elles offrent , par celte disposition , un rap- port avec les Plumulaires. l56 HISTOIRE DES POLYPES. Aux aisselles des verticilles naissent des vésicules gemmi- fères, ovales, pédicellées, qu'on n'observe que dans la saison favorable à leur développement. ESPÈCES. 1. Antennulaîre simple. Antenmdaria indwisa. A. surcuUs fasciculatis , slmplicibus, prœlongis ; setuUs vertic'dlorum brevibus. Sertularia antenn'ina. Lin. Ellis corail, t. ç,.fig. a. Pluk. t. 48. f, 6. *Pallas Élen. Zooph. p. 146, * Nemerteda antcnnina. Lamouroux. Polyp. flex. p, i63 ; Expos. méth. des Polyp. p. 10. * Deloiichamps. Encydop. Zooph. p. 566. * Antennularia indivisa. Schweigger. op. cit. p. 42. * BJainv. Manuel d'Actinol. p. 4S6. pi. 83. fig. 3. * Antennularia antennina. Fleming. Brit. anim. p. $46. Habite dans l'Océan. 2. Antennulaîre rameuse. Antennularia ramosa, A. sitrculis ramosis; setulis verticillomm longis cnpiUiformiôus. Sertularia antennina. B. Ellis corail, t. 9. n» 14. b. ad. angl. 48. t. aa. * Nemertesia ramosa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 164. * Delonchamps. op. cit. p. 566. * Blainville. op. cit. p. 486. Habite dans l'Océan. 3. Antennulaîre de Janin. AntPnnulariaJaninî. A. CaiiUbus paiiim ramosis , verticillis distantibus, setîculis lon- gissimis. Nemertesia Janini. Lamouroux. Polyp. flex. p. i63. pi. 4- Cg. 3. Expos, méthod. des Polyp. p. n. pi. 66. fig. a. 5. Delonchamps. op. cit. p. 566. Blainville. op. cit. p. 486. Habite la Baie de Cadix. [Lamouroux a e'tabli sous le nom deCyMODOCÉE (Cymo- docea) un genre voisin des Antennulaires, mais qui nous ANTENNULAIRE. 1 57 paraît être trop peu connu pour être adopté dans l'état actuel delà science. Cette division con)prend, dans le sys- tème de ce naturaliste : « les Polypiers phytoïdes à cellules cylindriques plus ou moins longues, filiformes , alternes on opposées, portées sur une tige fistuleuseanneléeinférieu- rement, unie dans la partie supérieure dans la majeure partie des espèces et sans cloison intérieure." Nous n'avons pas eu l'occasion d'étudier ces Polypiers par nous-même; mais, à en juger par les figures que Laniouroux en a pu- bliées, nous sommes porté à croire qu'il a rassemblé dans ce genre, des espèces très dissemblables, et qu'il a pris pour des particularités caractéristiques des dispositions dépendantes seulement de la mutilation des échantillons qu'il avait observés. En effet les cellules cylindriques filifor- mes dont il parle nous paraissent être non pas des cellules polypifères, mais simplement le pédoncule de ces cellules, lesquelles auraient été détruites ou détachées par quelque accident, état dans lequel on rencontre souvent diverses Sertulariées.Lamouroux décrit quatre espèces de ce genre. 1° La Gymodocée chevelue (cymodocea comata.ljAmon- roux Expos, méthod. desPolyp. p. i5, pi. 67 fig. I2,i3,i4j Encyclop. p. 286; — Blainville op. cit. p. 4^7), qui se trouve dans la Manche et ressemble assez à une Antennu- laire par sa tige droite et garnie de ramifications verlicillées et articulées 5 mais chacune de ces articulations, au lieu de porter une cellule sessile, comme chez ces derniers, donne naissance à un prolongement cylindrique qui, suivant Lamouroux, serait une cellule polypifère, mais qui res- semble davantage à un pédoncule de cellule semblable à ceux de certaines Campanulaires. 2° LaCYMODOCÉE RAMEUSE {CjmocloceaT anioa Lamou- roux. Polyp. flex. p. 216, pi. 7, fig. i; Blainv. op. cit. p. 487)5 donr, la tige annelée dans presque toute sa lon- gueur, porte à chaque anneau deux appendices qui alter- nent d'anneau en anneau, et qui, suivant Lamouroux, l58 HISTOIRE DES POLYPES. sont des cellules polypifères. Cette espèce habite la mer des Antilles. 3" La Cymodocéb ANNELÉE ( Cjmoclocea a/imilataLamon- roux, Expos, méthod. des Polj^p. p. i5, pi. 67, fig. 10, 1 1, et Encyclop. p. 236), dont la tige, égale en grosseur à une plume de corbeau, est simple, raide et articulée; chaque article est annelé et porte" deux petits appendices oppo- sés, qui, suivant Lamouroux lui-même, ne sont peut-être que des débris de cellules. 4° La Cymodocée simple (^Cymodocea slmplex Lamou- roux Polyp. flex. p. 216, pi. 7, fig. 2 et Encyclop. p. 237; — Blainville op. cit. p. 487, pi. 81, fig. 4)) ^"-^^ 5 d'après M. Fleming, ne serait autre chose que la Campanulaire dichotome mutilée (brit. anim. p. 548) , mais nous paraît être plutôt une espèce de Laomédée dont les cellules cam- panuliformes seraient tombées. E. PIiUnSUZiAIRE. (Plumularia.) Polypier phytoïde et cornée; à tiges grêles, fistuleuses, simples ou rameuses, garnies de ramilles calycifères. Ca- lices saillans, dentiformes, subaxillaires , disposés d'un seul côté sur les ramilles- Vésicules gemmifères, subpédiculées. Polyparium phytoïdeum^ corneum; surculis tubulosis gî'acilibns^ simpUcibus aiit rainosis, ramulis calyciferis in- structis. Calyces prominuli^ secundi, dentiformes, subaxil- lares. Vesiculœ gemmiferœ suhpedunculatœ. OBSERVATIONS. — Lcs Plumulaires sont tellement voisines, par leurs rapports, des Sertulaires, que si ces dernières n'étaient pas aussi nombreuses en espèces qu'elles le sont, il ne serait peut-être pas convenable de les en séparer. Quoiqu'il en soit, les Polypiers dont il s'agit se distinguent facilement des Sertulaires par la disposition des cellules ou dents calyciforraes qui toutes PLUMULAIRE. iSq sont rangées d'un seul côté le long des ramilles. On reconnaît même , au premier aspect , la plupart des Pluma/aires, en ce que leurs ramilles sont, en général, disposées comme les barbes d'une plume. D'ailleurs, plusieurs espèces se réunissant d'une manière évidente sous le caractère cité, indiquent l'existence d'un groupe particulier, qu'il est utile de considérer comme un genre, puis- qu'il est très distinct. Chaque calice i;aît dans l'aisselle d'un appendice étroit, bractéiforme, tantôt plus court, tantôt plus long que le calice même. [L'organisation des Plumulaires est essentiellement la même que celle des Sertulaires, mais on a rangé parmi ces polypes quelques espèces d'une structure très différente dont il devient nécessaire de les séparer. Ce genre ne doit se composer que des Sertulariécs dont l'ouverture buccale est entourée d'une cou- ronne simple de tentacules et dont l'aggrégation des individus donne naissance à un polypier présentant les caractères indi- qués par Lamarck.] E. Voici les principales espèces de ce genre : ESPÈCES. I. Plumaire myriophylle. Plumularia myriophjllum. Pi. stiiculis inartîculatis plnnatis ; pinnclis alterins , long'is , arciiatis , conféras, secunais; ceUulis truncatis, oasi slipulads , unilaterœ- libus. Sert, myriophyllum. Lin. Soland. et Eli. p. 44. Esper. suppl. 2. t, 5. Ellis corail, t. 8. * Jglaophenia myriophjUa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 168. et Encycl. zooph. p. 17. * Cuvier. Règne anim. 2« éd. t. 3. p. 3oi. * Plumularia myriophjUa. Blainville. Manuel d'ActinoIogle. p. 477^ * Fleming. Brilish anim. p. 547. Habite l'Océan européen et la Méditerranée. Ma collection. Ses jets, DUS inférieurement, striés et pinnés, s'élèvent à quinze ou dix- huit centimètres. Les pinnules sont longues, filiformes, arquées, sur deux rangées unilatérales. Je n'ai pas encore vu ses vessies gemmifères. * Il existe beaucoup de confusion dans la synonymie de cette Plu- l6o HISTOIRE DES POLYPES. mulaire ; la figure, qu'Esper en a donnée , appartient évidemment à une espèce différente de celle observée antérieurement par El- lis, et se rapproche davantage de la Pliim. bracliiée; car les cel- lules sont courtes et à bords crénelés, tandis que dans la figure d'Ellis , elles sont très allongées et terminées par un bord droit. Enfin le Sert, mjriophjllwn, de M. iielle chiaje (op. cit. t. 4 pi. 63. Ëg. 2. et i3.), me paraît êlre une espèce distincte des précédentes; car les cellules, au lieu d'èlre sessiles et adhérentes dans toute leur longueur à la branche qui les porte, sont fixées par leur base seulement et libres latéralement. Enfin la figure donné par M. Savigny dans l'ouvrage sur l'Egypte (Polypes pi. 14. fig. 3), et rapporté avec doute par M. Audouin à \a Plumalaria HJjriophj lia, en est encore une espèce distincte.] 2. Plumulaire à godet. Pliimularia urceoUfera. pi. surculls simpUclbits articiilat'is pinnatis ; pinnls bifariis secundis; •vesiculis urceolatis truncatis brevihus sessilibus. Habite l'Océan indien. Ma collection. Son aspect la rapproche de la précédente; mais ses tiges , cylindriques et d'un brun noirâ- tre, sont articulées ; ses vessies courtes, urcéolées et nombreuses, sont sessiles sur le rachis ; entre les pinnules. Longueur, 2 dé- cimètres. * Les cellules poiypifères sont très courtes , leur bord présente en dehors deux petites dents, et leur dent basilaire est obtuse et à peine saillante, 3. Plumulaire en faux. Plumularia Jdlcata. Pi. surcuUs ramosis fiexuosis ; ramis alternis pinnatis ; cellules titbu- losis truncatis secundis subimbricatis. Sert.falcata. Lin. Soland. et EU. p. 42. Esper. suppl. 2. t. 2. Ellis corail, t. 7. n" n-fg. a. A. * Pallas. op. cit. p. 144. * Aglaophenia falcata. Lamour. Polyp. llex. p. 174. et Encycl. p. 20. * Sert.falcata. Schweigger. op. cit. p. 427. * Plumul. falcata. Flem. op. cil. p. 546. * lîlainv. op. cit. p. 477. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Outre que ses jets sont plus grêles et bien plus rameux que dans les deux précédentes, ses pinnules sont plus courtes, et leurs cellules sont plus serrées. * Cette espèce ne doit pas appartenir au genre Plumu'aire, mais se rapproche des Sérialaires. PLUMCLAIRE. l6l -j- 4» Plumulaire à crête. Plumularia cristata. Pl. lojcè ramosOy subdichotoma ; ramis pinnatis recùusciiUs ; rachi lœvîgata; cellulis campanulalU secund'ts ; 'ves'.ctilis cr'istatis. Sert, pluma. Lin. Solantl. et E!l. p. 43. Esper. Suppl, 2. t. 7. . ■ Ellis. Corail, t. 7. 11° i-i-fg- h, B. * Pallas. Elen. Zooph, p. 149. * Cavolini. Foljpi marini. p. a 10. pl. 8. fig. 5. 6. (Il strait possible que cette figure se rapportât à l'espèce suivante). * Àglaop]ieniapluma. Lamour. Polyp. flex. p. 169. Expos, métli. des Polyp. p. ir. et Encycl. p. 17. \ * Pliimul. pluma. Fleming. Brit. anim. p. 546, * Blainv. Man. d'Actin. p. 477. * Sert. pluma ?T)e\\e, Chiaje. Anim.'senza vert. diNapoli. t. 4. p. i45. pl. 63. Cg. i.et 12. Habite les mers d'Europe, Ma collection. Cette espèce ne tient à la suivante que par ses vésicules en crêtes; mais elle en est très distincte. * La Plnmul. pennalula^ Flcmm, (Brit. anim. p. 546), me parai être un double emploi de l'espèce précédente; on ne peut la rap- porter à la P. pennatula de Lamarck, ni à la P. myviophyllum comme l'a fait Lamouroux. (Encjcl. p. 17.) * Lamouroux réunit à cette espèce la Sertularla echinoJa de Pallas. (Elen. Zooph, p.i52. n" 94.) 5. Plumulaire crochue. Plumularia uncinata. Pl. Tolubilis, ramosa y subpamculata ; ram'is pinnatis fc,lcato-unci~ natis ; rachi denticuUs scabra ; pinnulis scabra ; Tcsiculis crislalis. Sert, pennaria, Esper. Suppl. 2. t. 25. * Jglaophenia pennaria. Lamour. Polyp. flex. p. 167. et Encvcl. p. 16. Habite la IV^dilerranée. Ma collection. Elle est vohibile, s'entor- tille autour des fucus, et a ses rameaux plus penniformes et plus élégans que dans l'espèce qui précède. La Sert. pennaria de Gme- lin, figurée dans Cavolini, tab. 5. fig. i. 6, paraît différer de celle-ci. (t) (1) Le Sertularia pennata de Cavolini (Polypi marini, jj. i34, pl. 5, fig. 1-5 ) diffère en effet beaucoup de l'espèce de Plumu- laire dont il est ici question, et forme le type d'un genre par- ticulier, établi par M. Goldfuss sous le nom de Penî^aeia ; les Polypes se terminent par une couronne de tentacules semblables TOME II. II 102 HISTOIRE DES POLYPES. * Cette espèce diffère aussi de la précédente par le nombre des den- telures marginales des cellules , elle a c!é très bien figurée pai' M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte. (Polypes pi. 14. %• 4.) 6. Plumulaire écliimilée. Plumulaiia echlmdata. Pi. nana; suiciilis subsimplicibiis pinnatis ; pi/mis alternis ; denticii- lis secundis liispidulis; 'vesicuUs crisiato-serratis. * E'aiuv. op. cit. p. 477. Habile l'Océan européen. Ma coliection. Je la dois à M. Deschamps. Elle est petite comme la Plum. sélacée ; mais elle eu est très dis- tincte. y. Plumulaire bipin née. Plumularia hipinnata. Pi. suvcuUs riimosis bipinnalh ; plnnis piimuUsque hifariis confcrtîs; vcs'culis tcrcù-ovaùs, subscabris. * Àglaophema cupvessina. Lamour, Polyp. flc.\. p. 169. et Eacycl. p. 16. * Plunml. cupvessina. Blainv. op. cit. p. 478. el Pliimid. bipinnata. cjusdem ioc. cit. Habile l'Océan indien. Sonnerat. Ma collection. Cette espèce à l'as- pect d'un Lycopode ou d'une Fougère. Ses jets soutiennent quel- ques ramcaii.x alternes, courbes, bipinnés, et à pinnules serrées à ceux des Sertulaires; mais la trompe qu'ils entourent, au lieu d'être simple, est garnie de petites tentacules éparses, et le pé- doncule polypifère est à peine évasé à son extrémité, de façon que les tentacules ne peuvent pas rentrer dans la cellule incom- plète dont ils naissent. On voit que, sous ces rapports, ces Po- lypes se rapprochent un peu des Tubulaircs, mais on ne peut les confondre avec ces derniers , à cause ^e leur disposition en série régulière sur le bord supérieur de rameaux simples qui, à leur tour, naissent d'une tige commune, dressée et simple. M. Délie Cliiaje a également figuré ce Serlularié, mais hioius bien que son prédécesseur Cavolini, et en le confondant avec le Plumularia uiicùiata (Voyez Mcmorie su la stoiia c notomia degU animali scnza vertèbre dclregno di NapoU, vol. iv, p. i45, pî. 63, fig. 3.) BÎ.Ehrenberg mentionne cette espèce sous le nom de Pennaria Cavoli/iii. (Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge 5o 70.) PLUMULAIRÊ. l63 les unes conlre les aulres. Celles qui portent les cellules sont très courtes. Les vésicules sont nombreuses , cerclées , échinulées. Cou- leur brune; longueur, x5 à 20 ceutiinèlres. 8. Pluniulaire anguleuse. Plumularia angulosa. Pi. stirpejlexaosd, lasi nudd ; raniis aller/lis, siibcompressis, pinnatis; pinnis lifarUs secundls appressis. Mus. n". B. rar. slirpe longissimâ. Mus. n". * Âglaophema angulosa. Lamour. Polyp. flex. p. i6ô. et Encycl. Zooph. p. 1 5. V * Plumiil. angulosa. Blainv. op. cit. p. 478. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Cette Plumulaire est remarquable par sa tige droite, llécbie eu zigzags fréqueus, non divisée, mais munie de rameaux alternes, ouverts ou asceadaus, pinnés e! quelquefois presque bipinués. Les piuiMiIcs sont courtes et serrées. Leurs cellules sont unilatérales et ont une peùte épine à leur base. La variété B. offre dans ce genre la tige la nlus allongée que l'on con- naisse; cette tige a environ six décimètres de longueur. Ses ra- meaux latéraux sont d'une longueur médiocre, 9. Plumulaire bracîiiee. Plumularia bracidata. Pi, stirpe recld, basi nudd; ramis opposito-gcmlnatis, longis pinna- tis patentibus ; pinnulis tcnuibus bret'iusculis bifariis sulappressis; 'vesicuUs cjUndraceis. .dglaophenia cmcialis. Lamour. Polyp. flex. p. i65. et Encycl. p. 17. * Plumularia brachiata. et Plumul. cmcialis. Blainville. op, cit. p. 478. Mus. Do, Habile les mers Australes. Péron et Lesueur. La singularité frappante de celte espèce est d'avoir les rameaux opposés, non sur les cotés de la tige, mais sur des points communs de cette tige; en sorte que ces rameaux sont véritablement géminés. Ces mêmes rr.meaux sont très ouverts, viennent par paires écartées , et ce sont les in- férieurs qui sont les plus longs. Les vésicules sont allongées, cy- lindracées, cerclées, hérissées sur leurs cercles. Hauteur, 25 à 3o centimèties. 10. Plumulaire frangée. Plumularia fimhriata. II. l64 HISTOIRE DES POLYPES. Pi. stirpejaiuisquepinnatofimbriatis; ramls aît£mls hi/ar'iis patcn- tibus ; pinnuUs creherrlmis cilUformlbus . Blainv. op. cit. p. 4^3. Mus. n». Habile les mers Australes. Péron et Lesucur. Elle est moins grande que celle qui précède, et a ses rameaux alternes plus frcquens, et ses pinnules ciliiformes plus ouvertes. Ses vésicules sont àpeu- prcs les mêmes. II. Plumulaire scabre. Flwnularia scahra. Pi. siircuUs infernè midis muricato-scahr'is ; siipevnè ramoso- cymo- sis; ramis divisis p'tnnatîs asccndcntibus ; cellulis minutissimis. * Blainv. op. cit. p. 478. Blus. n". Habite les mers Australes. Pérou et Lesveur. Lepoit particulier de celte espèce la distingue éminemment. Ses tiges nues, scabres, ra- mifiées en cime vers leur sommet; ses pinnules très fines, serrées et ascendantes; enfin, ses celliilcs mutiques et extrêmement petites, la caractérisent. Hauleur, ta centimètres. 12. Plumulaire pinnée. Plumidaiia pinnnta. pi. humilis, surcidis s'iwplicibus pinnatis sabarticidatls ; plnnis alter- nis laxiusculls; denûculh scml-campanulatls seciindis ; vesiculîs . ovatls ore coronctlis. Sert, pînnata. Soland. et E'.l. p. 46. EUis. Corail, tab. XI. f. 16. a. A. * Sert, setacca. Pallas. Elen. Zooph. p. r/jS. * Jglaophenia piiinata. Lamour. Polyp. flex. p. 172. Encycl. p. 19. * Pliimid. pinnata. Blainv. op. cit. p. 477- Habile les côtes de France et d'Angleterre, dans la Manche. Ma col- lection. Elle s'élève à peine à 4 ou 5 centimètres. j3. Plumulaire sillonnée. Plumularia sulcata. pi. stlrpe ramoso sulcato ; ramis erectis ; ramidis laleralibus distanti- bus suhpiunatis; itno latere celluliferis. * Blainv. op. cit. p. 478. Mus. n». Habile les mers Australes. Pcron cl Lesuetir. Celle espèce est mai- gre, lÙL-lie dans toutes ses parties. Sa tige et ses branches offrent des sillons ascendans et ondes. Hauteur, i5 ou 16 centimètres. iL Plumulaire filamenteuse. Phwiulana fdamcntosa . Pl. surcidis nume?-osis,filiform!bits,crcc/is, ramosis ; ramis apice pin- natis spicœformibas ; piiinidis sccundis brevibus. PLUMULAIRE. l65 Mus. Do. B. var. surculis filamentosis lori^issim's. Mus, n°, * Blainv. op, cit. p. 478. Habile les mers Australes. Pe'ron et Lesueur. Elle forme une touffe de jets filiformes, noirâtre ou brune, comme spicifère, et Laute d'environ 12 centimètres. La variété B. offre des jets beaucoup plus longs et plus frêles. Les pinnules des épis sont courtes, serrées. i5. Plumulaire pennatule. Plumularia pennatula. Pi. filiformîs, tenclla, pinnata ; pinnls crebris, ascendenùbus, appres' sis ; articulatis ; celluUs secundis, campanulatis, stipula corniformi suffidtis, purpuras. Mus. n°. Sert, pennatula. Soland. et EU. p. 56. t. 7. f. i. 2. * A glaophenia pennatula. Lamour. Polyp. fle\. p. 16S. Expos, méth. desPolyp. p. 11. pi. 7. fig. i. et a.Encycl. Zoopli. p. 17. * Plumul. pennatula. Blainville. op. cit. p. 478. Habite rOtéan indien, la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Espèce petite, délicate, fort jolie, et comme sanguinolente ou teinte de pourpre. Ses jets naissent sur des filets tubuleux , rampans, entortillés et radiciformes. Ils sont nus infé- rieurement , et portent deux rangées de pinnules aiiiculées, ascen- dantes, courbées, resserrées. Les cellules sont unilatérales, cam- panulées, subdentées, et sessiles dans l'aisselle d'une stipule. Hauteur, 5 à 8 centimètres. 16. Plumulaire élégante. Plumularia elegans. pi. ramosa; surculis ramisque pinnalis ; pinnulis al ternis, dis tic fus setaceis patentibus; dcnliculis secundis campanulatis spirtuld, suf- fultis. Mus. u». Habite Elle semble se rapprocher de la 5tT/. y/v/toct;«5. SolanJ. et EU. p. 55. t. ^.Jig. a. A.\ mais ses pinnules sont plus longues, p!us lâches, plus ouvertes, et offrent, toutes ensemble, la forme élégante d'une plume à barbes séparées. Ma collection. 17. Plumulaire sétacée. Plumularia seiacea, pi. simplex, pinnata; pinnis altérais subincurvatis ; denticuUs ohsole* tis remolissimis secundis ; vesiculis oblongis axillarilus^ Sert, sctacea. Soland. et Eli. p. 47. Ellb. corail, t. 38. f. 4. l66 HISTOIRE DES rOLYPES. ShawMiscellan. a. t. 71. * Aglaophenia setacea. Lamour. Polyp. flex. p. 17 t. Encycl. p. 18. * Plumul. setacea. Blainv. op. cit. p. 477. * Flem. op. cit. p. 547. Habite les mers d'Europe. Ma coUeclion. C'est la plus petite des es- pèces de ce genre. Ses jets pinnés et à pinnules lâches, très ouver- tes, n'ont guère plus de 2 cenllm. de longueur. 'I' 18. Plumulaire frutescente. Plumularia fnUescens. Pi. ramosa, tubitlosa, pinnata ; pinnulis setaceis , altérais, arrectis; celltiUs cjlindrico campanulatis . Sert, /ructescens. Soland. et Eli. p. 55. pi, 6. fig. 1. et pi. 9. fig. 12. Jfflaophenm/rulescens.LamouT. Vo\yp. flex. p. 173. Expos, méth; des Polyp. p. 11. tab. fi. fig. a. et pi. 9. fig. i,i. Encycl. p. 19. Flem. op cit. p. 547. Plumul. Jriitescens. Blainv. op. cit. p. 477. Habile les côtes de l'Angleterre, t ip.Plumulaireen épi. Plumularia spicat a. Pi. caule erectOj paululum cretaceo ; ramis alternis, redis, numerosis, spicatis. ./aglaophenia spicata. Lamour. Polyp. flex. p. 166. et Encycl. Zooph. p. x5. Plumul, spicata. Blainv. op. cit. p. 47^. Habite l'Océan indien. Les cellules campanulées, dit Lamouroux, semblent renfermées dans un calice, à cause de la forme de l'appendice inférieur. t 20. Plumulaire flexueuse. Ptumularia flexuosa. PL caule flexuoso et ramoso ; ranits pinnulisque recurvatis ; cellulis dentatis. ylgiaophenia flexuosa. li^mouT. Polyp, flex. p. 167. et Encycl. p. 16. Plumul. flexuosa. Blainv. op. cit. p. 478. Habite la mer des Indes. 21. Plumulaire arquée. Plumularia arcuata. pi. ramosa, dichotomâ; ramis parum numerosis, arcuatis ; cellulis caliculatis. Aglaophenia arzuata. Lamour. Polyp. flex. p. 167. pi. 4. fig. 4. et Encycl. p. 16. Habite la mer des Antilles. Les cellules sont placées entre deux ap- pendices; l'inférieur forme un coude avec deux dents opposées placées dans l'angle de la courbure ; le supérieur est très court. PLUMULAIRE. iQn f 22. Plumulaire pélagique. Plumulariapelagica. Pi. caille simplicc; celluîis ovatis; ore miniito; ovariis ofatis, lœ- vibtts. Aglaoplienla pclaglcn. Lamour. Polyp. flex. p. 170. et Encycl. p.iS. ^ . Se Iroiive sur les feuilles du Fucus uatans. Ressemble beaucoup à la Piuuiul. plume. t 23. Pluiîiulaire de Gaymard. Plumidaria Gajmardi. Pi. pennata , arliculata; plnnuHs forte aiticiilaùs ; cellidis brevibus campamtlaûs ; ore lato; ovariis elongatis, Iccvibus aculis. Aglaopheiiia Gaymarcli. Lamour. Encycl. Zoopli. p. 18. Quoy et Gaymard. Voyage de l'Uranie, pi. gS. fig. 9. et 10. Se trouve sur les grandes Hydrophytes du cap de Bouae-Espérance. Les cellules ont une large ouverture ronde arec un appendice court et aigu à leur base. f 24. Plumulaire spe'cieuse.' Plumidaria speciosa. pi. pinnata , rigida ; pirinis subsecundis incurvis , cellidis campanu- lato-if finis, dentatis, stipidaceis. Sert, speciosa. Palias. FJeu. Zooph. p. i5i. Bosc, "Vers, t. 3. p. 94. Aglaopheiùa speciosa. Lamour. Polyp. flex. p. 170. en Eacycl. p. 18. Plumid. speciosa. Blainv. op. cit. p. 478. Habite les côtes de l'ile Ceyian. t 20. Plumulaire gélatineuse. Plumidaria gelatinosa. Pi. pinnulis opproximatis, alternis; cellidis mi/iutis inappendicu- latis. Aglaophenia glntinosa. Lamour. Polyp. flex. p. 171. et Encycl. p. 18. Pluimd. gelatinosa. Blainv. op. cit. p. 478. Se tiouve dans les mers des Indes e! de l'Australasie. t 26. V\\xxv\\\\^\xQd.éi\\cMQ.Plumularia gracllis. Pi. simplex, pinnata; cellidis minuùssimis, distantibus, inappendi' cidatis. Aglaophenia gracilis. Lamour. Polyp. flex. p. i"i. et Encycl. Plamul. gracilis. Blainv. op, cit. p. 479. Se trouve dans l'Océau indien. 2j. Plumulaire secondaire. Plumidaria secundaria. l68 HISTOIRE DES POLYPES. Pi. minlnia, alla; stlrpe incurva ; cellulis campaniilatîs ; ovartis ax'il-' laribus. Sert, secundaria. Cavol. Polypi mar. p. 226. pi. 8. fig. i5. et 16. Aglaophenia secundaria. I.amoiir. Polyp. flex. p. 291. et Encycl. p. 19. Plumul. secundaria. Blainv. op. cit. p.' 477. Sert, secundaria. Délie Chiaje. Anim, senza vert, di Napoli. t. 4> pi. 63. fig. S.Jet 20. Habite les côtes de Naples. -J- 28. Plumulaire hypnoide. Plumularia hjpnoides. Pl. ramosa, ramis pinnatis ; pinmdis crcberrimis; cellulis campanU' latis, dentatis, rostratis. Sert, hjpnoides. Pallas. Elen. Zooph. p. i55. yiglaopli. hjpnoides, L3imouT.Vo\yp. flex. p. 17'; Eucyclop. p. 19. Plumul, hjpnoides. Blainv. op. cit. p. 479. Se trouve sur les côtes de l'île Ceylan. t 29. Plumulaire amathioïde. Plumulana amathioides . Pl. caulc'^ramoso ; cellulis simplicibus ovato-elongatis , 3-6 agglome- ratis, sed distinctis; ovariis pyriformibus. Aglaophenia amathioides. Lamour. Polyp. flex. p. 178. et Encycl. p. 20. Plumul. amathioides. Blainv. op. cit. p. 478. Se trouve dans la Laie de Cadix. M. Fleming a décrit, sous le nom de Plumularia bullala ( Mém. de la Soc. Wernerienne de Londres, t. 5. pl. 9), une espèce nouvelle qui a été trouvée par le capitaine Parry, dans le détroit de Hudson, et qui est très remarquable par ses grosses vésicules, d'où naissent des Clamens radici- formes et des branches dentelées qui , à leur tour, portent d'autres vési- cules; les dentelures des branches et de la tige sont disposées sur un seul rang et portent chacune un article qui paraît être une cellule polypifère, urcéolée. SXIRIAIiAIILE. (Serialaria.) Polypier phytoïde et corné; à tiges grêles, fistuleuses, rameuses, garnies déloges cylindracées , saillantes, pa- rallèles, cohérentes sérialement, disposées soit par masses séparées, soit en spirale continue. Polyparium phjtoïdeum j corneumj surcuUs gracilibus , • SERIALAIUE. 169 fistulosis, j'amosîs^ cxlydferis. Calyces cyundracel ^ promi- Jiuli , parallell ^ seriaîim cohœrentes , in massas distinctas i>el in spiram continuam dispositi. Observations. — Les Scrialaircs, quoique voisines des Ser- tulaires par leurs rapports, constituent un genre particulier bien distinct, et facile à reconnaître par la disposition des cel- lules des Polypes. Dans ce genre, les cellules, au lieu d'être séparées les unes des autres, et de représenter, le long des jets et des rameaux, des dents, soit opposées, soit alternes, sont tubuleuses, sont parallèles et cohérentes plusieurs ensemble, tantôt par rangées séparées et diverses, dans certaines espèces, et tantôt ne formant qu'une l'angée non interrompue, qui tourne en spirale autour des tiges et des rameaux dans d'autres espèces. Dans les espèces dont les rangées de cellules forment des masses séparées, on est tenté de prendre chaque rangée pour des vésicules gemmifères propres à reproduire ces Polypes. [Ces Polypes diffèrent beaucoup des Sertulaires, des Cam- panulaires et des Plumulaires, et me paraissent avoir le même mode d'organisation que les Cellaires et les Flustres. Les ten- tacules sont garnies de chaque côté d'une série linéaire de pe- tits cils vibratiles, et la bouche s'ouvre dans un tube alimentaire qui se recourbe sur lui-même, et revient se terminer sur le côté externe de l'espèce de vestibule qui porte les tentacules. Les Sérialaires appartiennent, par conséquent, à la division desBryo- zoaires. E.] ESPÈCES. §. Cellules cohérentes par masses séparées. I. Sérialaire lendigère. Serialaria lendigera. S. ramosissima ^ (ii/jfiisa; ramis fiUformlbus articulatis^ubcUcJiotomU ; cellularum seriis disùnclis ; caljcibus sens'un èrecionl>iis. Sert, lendigera. Lin. Esjier. Suppl. a. t. y. Ellis. Corail, t. i5. n» 24./^. b. B. * Pallas. Elen. Zooph. p. 124. * Sert, lendiiiosa. Cavol. Poljpi mar; p. aag. pi. 9. Cg. i. a. ïyO HISTOIRE DES POLYPES. * Ainathia lendigcra. I.amour. Polyp. flex. p. 169 Expos, méthod. p, 10 et Encycl. mélh. Zooph. p. 43. * Serialaria lend'igera. Sclnveigger. Handbuch der naturgescheichte. p. 426. * Cuvier. Régne anim. 2^ éd. t, 3. p. Soi. * Fleming. Bril.anim. p. 547. * Sert, lendigcra. Délie Cliiaje. Anim. senza vert, dl Napoli. t. 4. p, i46. pi. 63. fig. 6. et 16. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est très fine, très ra- meuse, à ramifications presque capillacées. 2. Sérialaire cornue. Serialaria cornuta. S. ramosissima , articulata, siibcrîspa, ramis altcrnis; ramuUs se- cundis inciirvis ; cellularum seriis dlstinctis; idtimis extermitate bisetis. * Amaih'ia cornuta. Lamour. Polyp. flex. p. iSg. ^\. 4. fig. 2. et En- cycl. Zooph. p. 43. Mus. n". Habite l'Océan asiatique. Je la crois du voyage de MM. Lesueur et Pérou. Elle est uu peu plus forte et moins capillacée que la précédente, à extrémités courbées et comme frisées. •J*2fl. Sërialaire unilatérale. Serialaria unilateralis. S. ramosissima ; ramis déganter arcuatis; conglomerationibus celhf larum apjjvoximatis imilateralibus. Amathia unilateralis. Lamour. Polyp. flex. p. i6o. Expos, méthod. des Polyp. p. io.pl. 66. Cg. i. et 2. Encycl. méthod. Zoopb. p. 43. Habile les côtes de la Méditerranée. M. de Blainville pense que cette espèce est une vérilable Plumulaire (Manuel p. 476). Mais cette opinion nous paraît tout-à fait inadmissible. ■f 2h. Sérialaire alterne. Serialaria aiternata. S. ramosissima; conglomerationibus cellularum alternads, approxi- matissimis, subcoltœrentibus ; cellulis mimerosis subœqualibus. Amatlna aiternata. Lamour. Polyp. flex. p. 160. Expos, mélh. des Polyp. p. 10. pi. 65. fig. iS. et 19. Encycl. p. 44. Habite la mer des Antilles. f 2C. Sérialaire entassée. Serialaria acervata. S. pumila, parum rumosa , subdichotoma ; ramis capillaceîs , tenuis- simis ; cellulis subsejunctis , in massam distinctam distantemque congregatis. SERIALAIRE. Ijl 'Amathia acervata. Lamour. Encycl. p. /,5. Sériai, acervata. Blainv. op. cit. p. 476. Habite la mei- du Japon. Les groupes de cellules, éloignés les uns des autres d'un millimètre au moins, sont composés de près de vingt cellules entassées sans ordre autour des tiges, et isolées dans la majeure partie de leur longueur. Q.d. Sérialaire c\\2L^Q\ei. Serialaiia precatoria. S.cespitosa, ramosissîma ; ramis elongati<:, ramosis, tcnuîssimis; coïi- glomeratiojiibiis cellulariim ovalilus, cUstinctis , precatoriis; cellu' lis subiejunctis , aliquoties untlaleralibus. Amathia precatoria. Lamour. Eacycl. p. 45. Sériai, precatoria. Blainv. op. cit. p. 476. Trouvée sur les côtes de Bretagne. i 2 e. Sérialaire à demi contournée. Serialaria semi-con~ voliUa. S. ramosa, capillacea ; ramis sparsis ; conglumcrationluus cellularum longissimis, distinctes, convolutis vel semi-convolutis. Amathia semi-convoluta. Lamour. Enc)cl. Zooph. p. 44. Habite la Méditerranée. Cette espèce établit le passage entre les deux divisions du genre Sérialaire; les tiges et les ramifications sont fi- liformes ou capillacées, et les groupes de cellules sont très dis- tincts quoique rapprochés; les cellules sont toutes de la même longueur. §§. Cellules cohérentes par masses continues, spirales. 3. Sérialaire con volute. Serialaria convoluta. S. stirpe alternatim ramosâ; ramis simpUcibus fdiformibus ; cel— liilis cohcerenlibus in spiram continuam, a/igustam, ramos invol- ventem. * Amathia spiralis. Lamour. Polyp. fle.ic. p. 161. pi. 4. fig. 2. Ex- pos, métli, des Polyp. p. lo. pi. 65. fig. 16. et 17. et lincycl. p. 44. * Sériai, convoluta. Schweigger. op. cit. p. 426. * Sériai, spiralis. Blainv. op. cit. p. 476. Mus. n". Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. M« collection. Sa tige , longue de quinze à di\-huit centimètres, sou- tient des rameaux alternes, simples, filiformes, entourés d'une spirale étroite et grimpante que forment les cellules cohérentes eo série continue. l'JI HISTOIRE DES POLYPES. 4. Sérialaire crépue. Serialaria crispa. S. stirpe ramoso-panlculald; cellulis coliœrenlihus in spiram plicato- Crispam, suhfimhriatam. • Amathia convoluta. Lamour. Polyp. flex. p. 160. et Encycl. p. 44. * Sériai, convoluta. Blaiav. op. clt, p. 476. Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Ma collection. Celle-ci est un peu moins grande que celle qui pré- cède; elle est rameuse, paniculée, et a sa spirale moins régu- lière, moins étroite, plissée, presque frangée, et quelquefois interrompue. Les Polypes dont MM. Quoy et Gaymard ont formé le genre Dédale, Dedalœa ont beaucoup d'analogie avec les Sérlalaires , ils naissent par groupes distinctes d'une tige rampante qui se ramifie et s'anastomose; chaque groupe se compose de deux rangées latérales, de Polypes entassés les uns sur les autres j ces Polypes ont une enveloppe tégumentaire assez consistante, mais membra- neuse et transparente qui constitue une espèce de cellule oviforme fixée par sa base et livrant passage par son extré- mité opposé aux tentacules et à la portion antérieure du canal digestif, lequel se recourbe sur lui-même pour former une anse , et s'ouvre au bout par un anus distinct si- tué près de la base du prolongement tentaculifère. Ces Polypes sont, comme on le voit, des Bryozoaires, et ils se rapprochent beaucoup des Valkeries de M. Fleming. L'espèce qui a servi à l'établissement de ce genre a été désignée sous le nom de Dédale de maukice Dedalœa mauritiana^ Q"oy et Gaymard {Voyage de l'Uranie t. 4 P- 290. Zoopli. pi. 26 fig. 1 et 2. Blainville Man. d'actin. p. 493). Les naturalistes qui l'ont découvert en ayant déposé un nombre considérable dans les collections du muséum, j'ai pu, grâce à l'obligeance de M. Valenciennes, en faire l'analomie. TULIPAIRE. Ij3 §§. Polypiers vernissés ou légèrement encroûtés à Vextérieur. Ces Polypiers sont enduits d'un encroûtement extrême- ment mince, le plus souvent luisant comme un vernis, et qui les rend en quelque sorte lapidescens. Le peu d'épais- seur de leur encroûtement ne permet pas qu'il contienne seul les cellules des Polypes, comme cela arrive aux Poîyp- piers corticifères. Certains d'entre eux sont même si sin- guliers, qu'ils n'offrent extérieurement aucune cellule apparente. Voici les principaux genres qui se rapportent à cette 1' division des Polypiers vaginiformes. TUI-IPAïRE, (Lirlo/.oaO Polypier pbytoïde, lapidescentj à tiges tubuleuses , articulées, adhérentes à un tube rampant. Cellules allon- gées , pédiceîlées , fasciculées trois à trois; à faisceaux opposés, situés au sommet des articulations. Pofyparium phytoïdeimi , lapideum j caidibus iubniosis , articulatis ^ tuba repente adhœrentibus, Cellulœ oblongœ, pedicellatœ ^ fascicidatim tei-nœ ; fascicidis ex apicibus articulorum , ■ OBSERVATIONS. — Le Polypîer singulier classez éîi'garitdont il s'agit ici ne peut appartenir au genre des Sertulaires, étant lapidescent, el ayant ses cellules fasciculées trois à trois; l'on ne saurait non plus le réunir convenablement à celui des Cellulaires, puisque ses cellules ne sont ni adnécs ou décurrentes par leur partie inférieure, ni incrustées à la surf^.ce des tiges. Il faut donc en former un genre particulier, comme l'a déjà fait M. Laniouroux , dans un mémoire qui n'est pas encore publié. [On ne connaît pas les Polypes dont la gaine téguracntoire a servi pour l'établissement de ce genre, mais d'après la forme des cellules nous sommes porté à croire que ces animiii 1,74 HISTOIRE DES POLYPES. doivent se rapprocher des Sérialaires et des Cellaires plutôt que des Sertulariées. E.] Voici la citation de la seule espèce connue qui appartienne à ce genre. ESPÈCE. I, Tulipaire des Antilles. Liriozoa carihœa. T, lapidea, suh diaphana , articiiUs clavatis; cellulanim fasciculis oppositls, et terminalibus. Cellaria tuUpijera. Soland. et Eli. n" 15. lab. ^.fig. a. A. * Pasjûiea tuUpifcra. Lamoiir. Polyp. flex. p. rô5. pi. 3. fig. 7. Expos, méth. des Poîyp. p. 9. pi. S.fig. a. A. * Tulipaire tulipifère. Blaiuv. Manuel d'Actinol. p. 485. pi. 83. fig. r. Habite l'Océan des Antilles. CSZ.I.AIKE. (Cellaria.) Polypier pliytoïde, à tiges tubuleuses, rameuses, sub- artipuléçs, cornées, luisantes, lapidescentes. Cellules sériales, soitconcate'nées,soitadnées ou incrus- tées à la surface du polypier. Vessies gemniifères nulles , ou constituées par des bulles qui se trouvent sur certaines espèces. Pofyparium pkrtoideum ; surcidis ramosis^tuhulosis, sub- ai'ticulatis, conieis^ nitidis, lapidescentihus . Cellidce sériales^ -vel concatenatœ^ 'vel adnatœ,plus mi- nusve incnistatce ad sitpei'ficiem polyparii. Vcsicidœ gemmiferœ indice , nisi hidlœ qiiœ m noiinidUs speclehiis extant. OBSERVATIONS. — C'cst avcc raison que l'on a séparé les Cel- laires des Sertulaires que Linné confondait dans le même genre. Ces jolis Polypiers en sont éminemment distingués, non-seule- ment par leur aspect luisant ainsi que par l'enduit particulier qui les couvre, et qui, comme ferait un vernis, les fait paraître CELLAIRE. 1^5 brillans et lapidescens ; mais ils en diffèreut en outre par leurs cellules non entièrement libres sur les côtés des tic;es, comme celles des Sertulaires. En effet, les cellules des Ccllaires sont, tantôt incrustées et presque sans saiilie à la surface des tiges et des rameaux, et tantôt adnées au Polypier; elles sont décurrentes par leur base, quoique leur partie supérieure soit rejetée en dehors et plus ou moins saillante. Ces Polypiers ressemblent à de petites plantes extrêmement déliées , à ramifications subarticulees , souvent très fines. Ils présentent de petites touffes brillantes et fort jolies. On distingue aisément les Ccllaires des Corallines, en ce que, dans celles-ci , les cellules des Polypes ne s'aperçoivent point au simple aspect, tandis que celles des Cellaires sont toujours perceptibles. On peut partager les Ccllaires en deux groupes , soit comme section d'un même genre , soit comme formant deux genres particuliers, en distinguant celles dont les cellules sont incrustées et presque sans saillie , de celles dont la partie supérieure des cellules est saillante au dehors. [ Les Polypes dont cette division générique se compose diffèrent beaucoup des Sertulaires, des Plumulaires , etc., et sont très voisins des Flustres et des autres Polypiers à réseaux. La cellule dans laquelle chacun de ces petits animaux est en quelque sorte logé , n'est pas une simple exsudation calcaire comparable à la coquille d'un IMollusque, mais l'enveloppe tégumentaire du Polype encroûté de carbonate de chaux et se continuant avec l'appareil digestif. Cet appareil se compose d'une première cavité, analogue jusqu'à un certain point au sac respiratoire des Ascidies, dont l'ouverture extérieure est garnie d'une couronne simple de longs tentacules bordés latéralement d'une rangée de cils vibratils;d'un tube alimentaire qui commu- nique avec le fond de cette cavité et présente bientôt un renflement stomacal ; enfin, d'un intestin faisant suite à l'estomac, se recourbant sur lui-même et se terminant par une ouverture anale, distincte, située près de la surface externe de la première cavité dont il a déjà été question ; on remarque aussi au bas de l'anse, formé par l'intestin, un organe particulier qui pourrait bienêtre un ovaire destiné à produire des gemmes reproducteurs. Ij6 HISTOIRE DES POLYPES. Des faisceaux musculaires entourent aussi la portion antérieur du canal digestif et vont se fixer sur la face interne de l'enveloppe tégumentaire, dans laquelle ils font rentrer par leur contraction la partie tentaculifère de l'animal. Quant à la conformation de cette enveloppe ou cellule et au mode d'agrégation des Polypes entre eux, on trouve dans cette division des différences très grandes , et on s'en est servi pour subdiviser les Cellaires de notre auteur en plusieurs genres distincts. Dans la méthode dcLamouroux, le genre Cellaire ne comprend que les espèces dont les cellules polypifères sont éparses sur toute la surface d'un Polypier cartilagino-pierreux, cylindrique, articulé et rameux ; on y range les trois premières espèces dé- crites par Lamai'ck; ce sont, de tous les animaux de cette fa- mille, ceux qui se rapprochent le plus des Flustres et des Eschares. Les autres Cellaires de Lamarck ont été répartis en plusieurs genres sur les limites desquelles les auteurs ne s'accordent pas, et pour les classer d'une manière naturelle, il est nécessaire d'en faire l'objet d'une étude approfondie. Nous nous proposons de publier sous peu, dans les Annales des Sciences naturelles, les observations que nous aurons faites sur leur organisation et leurs affinités. E.] ESPÈCES. I. Cellaire salicorne. Cellaria salicoriiia, C. dlcJioloma , arûculata ; articuUs cyUndnc'ts ; celluUs rhombcis ohtectis. Cellaria farcimlnoides. Soland. et Eli. p. 26. Tuhularia fistulosa. Lin. Ellis. Corail, t. 2 5. Esper. Suppl. 2, t. 2. * Cellaria salicornia. Pallas.Elen. Zooph. p. 61. n° ar. * P.oddaert. Lyst der plant-diercn, etc. p. 76. pi. 3. fig. r." Salicornarla salicornia. Cuv, Règ. anim. r. éd. t. 4. p. 73, Salicornia dichotoma. Schweigger. Handbucli der naturgesclïichte. p. 428. Cellaria salicornia. Lamour. Polyp. flex. p. 127. Expos, méthod. des Polyp. p. 5. cl Eiicycl. Zooph. p. 178. * Farcimia fislidosa. Flem. Erit. anim. p, 5^4. CELLAIRE, IJ^ * Cellarîa saUcornia. Blaiuv. Man. d'Act. p. 455. pi. 77. fig. i. * Savigny, Egypte. Polypes, pi. 6. fig. 7. Mus. n<». Habile l'Océan européen et la IMéditerranée. Ma colleclioii. Espèce bien connue ; ses articulalions sont un peu fusiformes. 2. Cellaire céréoïde. Cellaria ceveoides, C, ramosa, arliculata; arliculis sulcjliiichic'is ;_ cell'uUs apice obli- quatis: sitbprominulis . Cellaria cereoides. Soland. et EU. p. a6. t. 5. fg, h. B. C. D. E. * Çellularia opuntioides. Palias. Elin. Zooph. p. 6r. * Sert, cereoides et S. opuntioides. Gmel. Lin. Syst. nat. p. 8862. et 3863. * Cellaria cereoides. Lamour. Polyp. flex. p. 127. Expos, méthod; des Polyp. p. 5. pi. 5. fig. 6. et Encycl. Zooph. p. 178. * Délie Chiaje, Aniui. senza vertèbre di-NapoIi. t. 3. p. 45. p]. 48. fig. 83. 85. * Blainv. op. cit. p. 455. pi. 75. Cg. 7. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Barbarie. Ma collection.' ' * Suivant M. Délie Chiaje, le Polype de la Cellaire céréoïde est pourvu d'une couronne de douze tentacules, du centre de laquelle s'élève une trompe rétractile. Dans les autres espèces de ce genre, et même de cette famille, nous n'avons vu rien de semblable , et nous doutons de l'exactitude de l'observation. E. 3. Cellaire délicate. Cellaria tenella. C, dichotomo-ramosissima, diffusa^ articiilata; arliculis fiUfonnibus ; apicibus cellularum subprominidis . Mus. 11°. Habite.... les mers Australes.^ du voyage de MM. Pcron et Lesueur. Elle est frêle, délicate, très fine, à ramifications dicholomes, et tient à la précédente par ses rapports, 4. Cellaire filifère. Cellaria Jilijer a. C. ramosissima, dichotoma , flabellata ; ramulis suhscabris , ad la- fera fltferis ; cellulis minimis distichis imbricatis subprominulis. E. var. ramulis depressis, nudiuscidis. * Canda arachnoïdes. Lamour. Polyp. flex. p. i3a. pi. 2. fi". 6. Expos, mélh. des Polyp. p. 5. pi. 64. fig. 19, 22. et Eucycl. p. 164.(1) (i) Le genre Canda de Lamouroux se compose des Cellariées dont les cellules, non saillantes, réunies et alternes, sont pla- cées sur une seule face de rameau.x réunis par de petites fibres Tome II. 12 J.J^S HISTOIRE DES POLYPES. • Blainv. Blan. d'Acl. p. 457, pi. 79. Cg. 2. Mus. n«. Habite l'Océan asiatique, ausiral. Pérou cl Lesueur. Ma collection. Ses jets, très divisés el flabelliformes, n'ont que 3 centimètres de longueur. La variété B. n'est presque point filifére. 5. Cellaire barbue. Cellaria harhata. C. dicJiotoma, erecta, setis articulatis harhata; ramuUs teret'ibus snhsquarrosis ; cellulis subpromiindis unisetis. * Caherea dicholoma? Lamour. Expos, raélliod. des Polyp. pi, 64. fig. 17, 18 . el Encyclop. p. i63. (i) Jatcr.iles et horizontales , et formant par leur ensemble un Polypier frondescent, flabelliforme, dicliotome. Cette division a étéadoptée parM.de Blainville, qui a eu l'occasion d'observer l'individu décrit par Lamouroux et conservé dans le musée de Caen ; mais cet échantillon était probablement altéré par la dessiccation, car ni l'un ni l'autre de ces naturalistes n'indiquent la conformation de l'ouverture des cellules; on ignore également la disposition des vésicules gemmifères ; du reste les Canda sont éviderameot très voisins des Acamarchis. E. (i) Les caractères assignés par Lamouroux à son genre Caberée Caherea sont les suivans : « Polyj)ier frondescent cylin- drique ou peu comprimé; cellules sur une seule face, face opposée sillonnée ; sillon longitudinal droit et penné. » M. de Blainville, qui a examiné les espèces décrites par cet auteur, assure que ce sillon n'est qu'une disposition de ces tubes radici- f jrmes, mais que ces petits Polypes sont remarquables par la manière dont les cellules sont empilées obliquement sur une face seulement du Polypier qu'elles forment, et par la manière dont elles sont soutenues par un faisceau de tubes radiciformes occu- pant la face opposée ou dorsale du Polypier. Lamouroux a décrit deux espèces de ce genre; 1° la Caherea dlchotoma La- mouroux (Polyp. flex. p. i3o pi. 2. fig. 5; expos, méthod. des Pol3'p. p. 5. pi. 64- fig- 17 et 18, et Encyclop. p. 162 ; Blainville Manuel d'actin. p. 467. pi. 77. fig. 4). a*" La Caherea pmnata Lamouroux (Polyp. plex. p. i3o, et Encyclop. p. 162; Blainv. loc. cit.). M. de Blainville assure aussi que la figure donnée par Lamouroux de la Cabrée dichotorae est tout-à-fait inexacte, CELLAIRE. ir-Q * Blainv. op. cit. p. 457- p'. 77 fig- 4- ]Mus. n». Habite l'Océan asiatique? du voyage de MM. Pérou et Lesueui: Ma collection. Elle est très fragile, à barljes longues, ascendantes. ' Cette espèce diffère beaucoup des précédentes : Le», loge; polypifères sont tubiformes et réunies en quatre stries longitudinales qui sont intimement unies entre elles, et constituent un cylindre sur la surface duquel les ou- vertures des cellules sont un peu saillantes et sont disposées d'une manière alterne; immédiatement au-dessous de chacune de ces ouvertures, il naît une soie très longue, et chaque cylindre porte à son extréinilé deux cy- lindres semblables. M. de Blainville a réuni , avec un point de doute, cette espèce avec la Caherea dichotoma de Lamouroux ; mais d'après les carac- tères qu'il assigne à cette division, ce rapprochement ne nous parait pas motivé. 6. Cellaire loriculëe. Cellaria loriculata. C. articulata, ramosissima ; ccUuUs appositis , sulcuneaùs , adnatis , ohllqiie truitcatis, Ellis corail, t. 21. n" 7./^. l>. B. Sert, loriculata. Lin. Esper. suppl. 2. t. 24, * Cellularia loriculata. Pallas. Elen. Zoopli. p. 64. Crisia loriculata. Lamour. Polyp. flex. p. 140. * Loricaria curopœa. ejusdem. Expos, méth. des Polyp. p. 7. * Loricula loricata. Cuvier, Règ. Anim. 2^ éd. t. 3. p. 3o3. * JVotamia loriculata. Fleming, op. cit. p. 54 1. Gemicellaria loriculata. Blainv. op. cit. p. 46 1. pi. 78. flg. 4. (i) et que la Cabcrea pinnata de la collection de Lamouroux, est toute différente do la C. idchotome (manuel p. 458}. E. ( i) La division générique établie par Lamouroux sous le nom de Loricaria, et appelée ensuite Notamia par M. Fleming, et Gemicellaria par M. de Blainville (son nom primitif ayant déjà été employé en ichtyologie) se distingue facilement par la disposi- tion des cellules Polypifères , qui sont ovales, à ouverture oblique subterminale, réunies deux à deux par le dos, et formant ainsi les articulations d'un Polypier pbyloïde dichotome adhérant par des fibrilles radiciformes. M. de Blainville pense que ce genre passe aux Sertulaires de la division des Dynamènes, et mérite à peine d'être conservé (Manuel d'actin, p. 461). Nous 12. l8o HISTOIRE DES POLYPES. Habile l'Océan européen. Ma collection. Longueur, sept à huit cen- timètres. Les oscules des cellules sont latérales un peu au-dessous de leur sommet. rj. Cellaire caténulée. Cellaria catenulata. C. ramosissima, subcespitosa , crispa; ramulis articulatis concatena- tls, ap'ice convolutis; celluUs ovalibus nîtidis super'impositis , liinc depvessis. Mus. n°. B. lar.fusca; ramulis rectlorilus. Mus. n». Habile les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lcsueur. Espèce remarquable, très élégante, offrant des touffes très rameuses, luisantes, argentées, blondes, roussàtres et comme frisées par renroulement de ses petites ramifications. Les cellules sont ovoï- des, sublurbinées, comme dentées à l'ouverture, convexes d'un côté, un peu déprimées de l'autre. Insérées les unes au dessus des autres, elles donnent aux rameaux l'aspect de petites chaînes. La variété B est rembrunie , et n'est point frisée. Hauteur, 6 à 9 centimètres. * Cette espèce, très remarquable, présente les mêmes caractères génériques ne partageons pas cette opinion, et nous sommes porté à croire que lesPolypes dont il est ici question, au Jieu de ressembler aux Sertulaires doivent avoir une structure analogue à celle des Flustres; du reste, ces animaux n'ont pas encore été décrits. Lamouroux a fait connaître une seconde espèce de Gemicel- laire très voisine de la précédente, mais qui s'en distingue par l'absence du bourlet, qui, chez ceîle-ci, entoure l'ouverture des cellules; cg%\.\c Loricaria americana, Lamouroux{Expos. mélhod. des Polyp. p. 7. pi. 65. fig. 8 et 9). Le Polypier figuré par M. Savigny, sous le nom générique de Ge»îe//a«Ve Egypte. Polyp. pi. i3. fig. /,), et désigné par M. Au- douin sous le nom de Loricaria Eg^ptiaca (Aud. explic. des pi. de M. Savigny), paraît être aussi une espèce distincte des pré- cédentes. Le Gemicellairc boursettc de M. de Blainville (op. cit. p. 461) est une véritable Sertulaire de la division de Dynaraèncs. (Voy. p. 190, n" 19.) E. CELLAIRE. l8l que les Polypiers figurés par M. Savigny sous le nom de Caténaires, que M. de Blainville a changé en celui de CatenlccUe, (r) (i) Les caractères que M. de Blainville assigne au genre Ca- TENicELLE sont les stiivaHs : « Cellules cornées, ovales, à orifice non terminal, marginé, naissant l'une de l'autre et bout à bout ou transversalement, et forment une sorte de réseau ou de cliaîne appliquée ou adhérente à la surface des corps marins; » mais cette définition, qui est exactement la même que celle du genre Hippotlioé de Lamouroux , ne convient pas à toutes les espèces que le premier de ces naturalistes y range; car l'une d'elles, la C à une seconde espèce qui se trouve à 1 état fossile dans la craie de Meudon. E. jgO HISTOIRE CES POI-YPES. 20. Cellaire vésiculeuse Cellai-ia uesiculosa. C. teiiella, ramosn , art'tculata; articitUs sub^lohcsis ^vesiculosîs, sub- hicaviiiatis, pcUucidis , purpurco-piinctatis. T'orticella pol) pilla? Esper. siippl. 2. t. 1. Mus. 11". Habite..., Elle paraît avoir beaucoup de rapport avec l'espèce pré- cédente; cependant ses articulations, qui semblent formées de deux cellules réunies, sont enflées, vésiculeuses, et non aplaties comme dans la cellaire bursifère. Ses ramifications ressemblent à des portions de chapelet. Longueur , quatre centimètres ou en- viron. La fi,!:urc, citée d'Esper, ne présente point la Vorticella poljpîna de Linné, mais un polypier presque semblable à notre Cellaire vési- culeuse. (* Cette espèce appartient à la division des Catenicelles. Vor.\>. iSi). 21. Cellaire plumeuse. Cellaria plumosa. C. ceUulis unïlateralïbus allernis extrorsum acutii; ramls dichotomis erectU fastigiaûs. Soland. et EU. n° i. Ellis corail, t. 18. Sert. Jastigiala. Lin. * Celltdaria plumosa. Pallas. op. cit. p. 66. * Sert.fastigiata? Cavol. op. cit. p. 237. pi. 9. Cg. 3. 4- * Crhia plumosa. Lamour. Polyp. flex. p. i43, et Encycl. p. 326. * Cellulaiia fastigiata. Flem. op. cit. p. SSp. * Bicellaria fastigiata. Blainv. op. cit. p. 459. Habite les mers d'Angleterre. * Celte esjièce sp. rapproche des ^camarckis de Lamoin'OUX. 2 2. Cellaire néi'itine. Cellaria neritina. C. ramosa, dichotoma , ferruginca ; ramis nno latere cellulosis ; cel- Mis extrorsum mucronatis ; vesicuUs heliciformibus cellulis in- terjectis. Ellis corali. t. iç). Sert, neritina. Lin. * Cellaria neritina. Pallas. Elen. Zoopli. p. 67. * Celhilaria neritina. Brug. Encycl. vers. p. 449. * Esper. lab. i3. fig. i. 2. 3. * Acamarchis neritina. Lamour. Polyp. flex. p. i35. pi. 3. fig. 2. Expos, métliod. des Polyp. p. 6. et Eucyclop. Zooph. p. 2. (i) (i) Le genre Acamarchis de Lamouroiix comprend les Cellai'iées dont les cellules ayant toutes leurs ouvertures dirigées CEI.LA,IRE. 191 * Cellularïa ncritina, Flem. Brit. anim, p. SSg. * Acamarchis neritina. F.lainv. op. cit. p. 459. pi. 77. Gg. 3. B. cadem, minor, ramosisilma, flabellata , plumbea. * Acamaichts dcntata. Lamour, Polyp. flex. p. i35. pi. 3. fig. 3. Expos, mélh. p. 6. pi. 65. fig. 1 . 3. et Encjcl. p. 2. * Elainv. op. cit. p. 439. Habi(e sur les côtes d'Amérique. La variété E. vient des mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou. 23. Cellaire aviculalre. Cellaria avicularia. C. ramosa, arùctilata, iiit'tda; cellulis cdtcniis bhetis ;^ore avlum ca- pitum instar galeato. Eliis corail, t. lo.Jîg. a. A. Sert, aiicidaria. Lin. * Celhdaria avicularia. Pallas. Elen. Zoopli. p. 68. * Bodàaert. Sjst. der Plaut'dier-.n p. 84. pi. 3. Cg. 5. * Crisia avicularia. Lamour. Polyp. flex. p. i4i. el Encycl. Zcoph. p. 225. * Fluslra avicularls. Fleming Rrit. anira. p. 536. * rr une membrane. Si on n'enlève qu'une partie du dépôt calcaire (-t qu'on examine aussitôt la branche , on trouve une metn'irane dont le bord est recouvert de vésicules et dont la surface est parsemée de petits amas de carbonate de chaux. (Voy. Seliwci)^- ger Beobachtangen auf naturhistorischcn Reiseny §19, et Link, Mémoires de l'Acad. de Berlin i83i, et Annales des Sciences naturelles, 2* série, Botanique, t. 11. p. 32i.) E. ESPECES. §. Dichotomaires tnbuleiises, subarticidces. (i) I. Dichotomaire fragile. Dichotoniariafragilis. D. ramosissima, dichotoma , suhfastiglata ; arùculis cylindricis : ulù- m'ts ap'ice subcompressis. (i) Celte division, comme nous l'avons déjà dit, correspond au genre Galaxaura de Lamouroux, rangé par cet auteur dans Tordre des Corallinées, division des Polypiers flexibles (ou nr,n entièrement pierreux , à substance calcaire mêlée avec la substance animale ou la recouvrant et toujours apparente) , et caractérisé de la manière suivante:«PoIypier phy toïde, dichotonie, articulé, quelquefois biarticulé; cellules toujours invisibles. » E.J aOO HISTOIRE DES POLTPI<. Tubularia fragilis ? Grael. p. 3832. CoralUna tubiilosa ? Pall. Zoopli. p. 43o. Tubularia umbellataP Esper. suppl. a. t. 17. Mus. n° Habite les mers d'Amérique. Ma collection. Elle présente des touffes extrêmement garnies, très rameuses, dichotomes , en cîme corym- biforme, blanches ou d'un \ert blauchâlre. Longueur, six à neuf décimètres. (* Suivant Lamouroux, cette espèce ne devrait pas être distinguée de la Dlc. ridée, n" 3.) a. Dichotomaire obtuse. Dichotomaria ohtusata. D. corjmboso'ramosa, dicholoma, arliculata; articulls oblongo-ovatis, subvesiculosis, exsiccatione compressis. CoralUna obtusala, Soland. et Eli. p. ii3,t. aa. f. a. Tubularia ohtusata. Esper. suppl. 2. tab. 5. * Galaxaura obtusala. Lamour. Expos, méth. des Poljp. p. 21. pi. 22. f. 2. Et Encycl. Zooph. p. 4a8. * Cuvier. Règne anim. 2» éd. t. 3. p. 307. * Blainville. Man. d'Actnologie. p. i54. Habite sur les côtes des lies Bahama. Ma collection. Elle est blanchâ- tre, très rameuse , dichotome , et en cime corymbiforme, comme la précédente ; mais ses ramifications sont plus grosses, à articula- tions renflées, comme vésiculeuses. 3. Dichotoniaire ridée. Dichotomaria rugosa. D. ramosa, dlchotomo-cymosa ; arliculis cylindricis annulato-rugulo- sis, subcontinuis , apicibus compressis. CoralUna rugosa. Soland. et Eli. i. 11 5. t. »2. f. 3. Tubularia fragilis. Esper. suppl. 2. t. 3. Tubularia diclwtoma. Esper. suppl. 2. t. 6. (i) * Galaxaura rugosa, Lamour, Expos, méth. des Polyp. p. 21. pi. aa. f. 3. Et Encycl. p. 429. * lîlainv. op. cit. p. 554. Habite les mers d'Amérique , les côtes de la Jamaïque. Ma collection. L'on a pris ses synonymes pour ceux de la dich. fragile , dont il paraît qu'on n'a pas encore donné de bonnes figures. (i) Lamouroux fait remarquer que le Tubularia dichotoma d'Esper, est une variété de la D. rugosa dont il a fait, à tort, une espèce distincte sous le nom de Galaxaura annulata. Voy. Encyclop. Zooph. p. 4*9' S. DICHOTOMAIRE. QOI 4. Dichotomaire lapidescente, Dichotomaria lapidescens. D. ramosa, dicliotomo-Jastlgiata, siibarticulata, fusco-virens; articiilis cylindrlcis , induratis , tomentoso-hispidis. CoraUina lapidescens. Soland. et EU. p. lia. t. -i-i.fig. g. et lab. aa. f. 9. Mus. no * Galaxaura lapidescens. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. ai. pi. 2. f. get aa, Eocycl. p. 429- * Blaïnv. op. cit. p. 555. Habite les côtes de Ténériffe, Le Dm. Ma collection. Celle-ci forme des touffes d'un brun verdàlre , avec des places blanchâtres , et semble lapidescente par la raideur de ses ramifications. Un duvet tomenteux, presque hispide, recouvre ses parties et les colore. Là où le duvet manque, les parties sont blanches. Longueur, six centimètres. •j* 4«« Dichotomaire oblongue. Dichotomaria oblongata. D. dichotoma, articulis oblongis , teretibus, dessiccatione compressis ; cortice rubido. CoraUina oblongata. Sol. et Ellis. p. il4- pl a»- H' ^• Galaxaura oblongata. Lamouroux. Polyp. flex. p. a6a ; Expos. méthod. des Polyp. p. ao. pl. aa. fig. r ; et Encyclop. Zooph. p. 4a8. Blainville. op. cit. p. 554. Habite les Antilles, •f 4^' Dichoiomaire ombellée. Dichotomaria umbellata. D. dichotoma, ramis corymbosis ; articulis longissimis. Tubularia umbellata. Esper. Zooph. Tubul. tab. 17. Galaxaura umbellata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 162; et Encyclop. p. 426. Blainville. op. cit. p. 554. Habile les Antilles. "^ ^c. Dichotomaire cy\inf\vi({\ie.Dichotomaria cylindrica. D. dichotoma, articulis cjUndricis, subeequalibus, lecvibus. CoraUina cylindrica. Sol. et Ellis, p. 114. tab. aa. fig. 4- Galaxaura cjlindrica. Lamouroux. Expos, méthod. des Polyp. p. st; pl. aa. fig. 4; et Encyclop. p. 439. Habite les mers des Antilles. •f 4d. Dichotomaire endurcie. Dichotomaria indurata. D. dichotoma, ramis subconfinuis, teretibus, lœvibus, divaricatis, apice bifurcatis. 202 HISTOIRE DES POLYPES. CoralUiia indurata. Sol. et Ellis. p. ii6. tab. 2a. fig. 7. Galaxaura indurata. Lamouroux. Expos, raéthod. des Poljp. p. 22. pi. 23. fig, 7; Encyclop. p. 43o. Blainville. op. cit. p. 655. Habite les côtes des îles de Bahama. *}* 4^' Dichotomaire janioïde. Dichotomaria janioldes. D. dicliotoma caidibus cespitosis , ramis fiUJormibus , paululum arl/cidalis. Galaxaura janioldes. Lamouroux. Polyp. flex. p. 265 ; Encyclop. p. 43o. Blainville. op. cit. p. 555. Habite les mers de l'Australasie. -]■ 4/^ Dichotoniaire lichenoïde. Dichotomaria lichenoides. D. dic'totoma, intricata , ramis continuis , rugosiuscidis , teretibus , dessiccatione siipernè complanatis. Corallina lichenoides. Sol. et Ellis. p. 116. tab. aa. fig. 8. Lin. Gmelin. p. 384i. Galaxaura lichenoides. Lamouroux. Expos, méthod. des Polyp. p. as. pi. a a. fig. 8. Blaiuville. op. cit. p. 555. Habile les côtes des îles de Bahama. §§. Dichotomaires lichenoides, non articulées. 5. Dichotomaire alterne. Dichotomaria alterna. D ramosa, canescens; ramis ramulisque cyUndricis : ramulis alternis sensim brevioribus. Liagora canescens. Lamouroux. mss. * Idagora albicans. Lamouroux. Polyp. flex. p. 240. pi. 7. ûg. 7 * Schweii'ger. Handbuch. p. 438. * Delorichamps. Encyclop. p. 490. * Blainville. Manuel d'Actiuol. p. 56o. Habite les mers des climats chauds (* des Indes). Ma collection. D'après un morceau communiqué par M. Lamouroux. D. dichotoma-ramosa , corymbosa , albida ; ramis , complanatis , margine involutis : ultimis brevissimis obtusis. Corallina marginaia. Soland. et Eli. p. iiS.tab. aa. f. 6. * Galaxaura marginata. Lamouroux. Expos, méthod. d«s Polyp. p. 21. pi, 22. fig. 6; et Encyclop. p. 42g. DICHOTOMAIRE. ao3 * Blainville. op. cit. p. 555. Habile sur les côtes de Bahama. Ma collection. Ses ramifications sont aplaties, et leurs bords sont relevées, presque roulés en dedans, ce qui les fait paraître canaliculés. 7. Dichotomaire fraticuleuse. Dichotomaria fruticulosa. D. ramosa^ dicholomo-corymbosa ; raniis teretibus ligichtlis : uliimîs brcvissimis subacutis. Coialitna fiuticitlosa. Soland. et Eli. p. 116. tab. 22. f. 5. Galaxaura fruticulosa , Lamouroux. Expos, méthod. des Polyp. p. 22. pi. 22. fig. 5; cl Encyclp. p. 43o. * Dichotomaria fruticulosa. Blainville. op. cit. p. 558. B, var. ramis gracilioribus; ramuHs u/limis subulatis. Habile, sur les côtes des îies Rahania , l'Océan allanlique. Ses ramifications soni grêles , cylindriques, rigidules , blanches, rembrunies aux extrémités. Longueur , six ou sept centimètres. Ma collection. 8. Dichotomaire usneale. Dichotomaria usnealis. D. ramosissima,dichotoma, diffusa, incana; ramis fiUformib us peraii- gusl.is complana/is; apicibus atteiniatis. Ma collection. * Blainville. op. cit. p. 559. Habite elle offre des touffes très fines, très rameuses, diffuses, à ramifications aplaties, fort étroites et blanchâtres. Longueur, six .i huit centimètres. 9. Dichotomaire féniculacée. Dichotomaria fœ ni cul acea. D. rar.ioiissima , diffusa, viridula ; ramis p'ano-concavls ; ramulis brevibus subalternis, apice acutis. * Liagora fœniculacea. Blainville. Manuel d'Acliu. p. Sâg. Ma collection. Habite elle est petite , verdatre ou grisâtre, et semble avoir des rapports avec la Corallina Uchenoides de Soland et Eli., p. 116. t. 22. f. 8 (* Voy. p. 202. n° 4 f.). Longueur, quatre ou cinq centimètres, 10. Dichotomaire divariquée. Dichotomaria divaricata. D. ramosissima , dichotomo ■ corymbosa , incano-viridula; ramis d varicatis, continuis, partim teretibus, partim cornpressis et canali- culatis; apicibus acutis. * Blainville. Manuel d'Actiu. p. 558. Mus. n° 2o4 HISTOIRE DES POLYPES. Wabite la Méditerranée 7 Ma collectiou. Elle est d'un blanc verdàlre, lichénoïde ou fénicnlacée, à ramifications divergentes, en partie cylindracées , et en partie aplaties et en canal. Le Muséum en possède une variété qui provient de l'herbier de y aillant, dont presque toutes les ramifications sont comprimées. II. Dichotoniaire corniculée. Dichoiomaria corniculata. D.ramosissima, diffusa, implexa, incano-viridula; ramis icnuibus, teret'ibus, subcoiitiniiis; apicibus furcatis, corniculatis, CoraUinamollior alb'tda, cortice gjpseo , corniculata ; Llppii. n" 83. ex herb. f'aillantii. Mus. n" Liagora versicolor. Lamouroux. niss. (*Polyp. flex. p. a37 ; et Exp. mélhod. des Polyp. p. i8. ) Lamouroux distingue deux variétés de cette espèce, savoir : * Var. A. Ramis sparsis. * Fucus Uchenoides. Desfontaines. Flora, allant. 1. 1. p. 427. * Turner. Hist. Fuc. n° 118. Fucus viscidus. Forskael. FJor. Egypt. Arab. p. igS. Var. B Ramis compressis dichotomis, Jlexibilibus. * Fucus Uchenoides. Esper. Icônes. Fucor. p. loa. tab. 5o. *Gmelin. Hist. Fucor. p. lao. tab. 8, f. i et 2. * Liagora complanata. Agard. * Link. Annales des se. nat. 2e série botanique, t. a. p. 824. * Liagora versicolor. Blainville. Manuel d'Actin. ol. p. SSg. Habite !a Méditerranée; les côtes du levant, de l'Egypte. Ma collec- tion. Elle se rapproche, par la forme de ses parties, de ]adickot. fruticuleuse; mais elle est plus molle, à ramifications plus fines, très rameuses, mêlées, diffuses, et forme des touffes très garnies , vertes el blanchâtres. la. Dichotoniaire de Madagascar. Dichoiomaria ramo- spongia. D. alba, ramoso-dicholoma ; ramis subcarnosis , compressis , apice obtusis. * Blainville. op. cit. p. 559. Mus. u° Habite les côtes de Madagascar. Elle était dans l'herbier de Vaillant, sous le nom de Ramo - spongia de Madagascar. Longueur , cinq centimètres. "f i3. Dichotomaire céranoïde. Dichoiomaria ceranoides. D. caule dic/iotomo ; dichotomiis mimerosit approximatis ; extremi- tatibus bi/urcatis. DICHOTOMAIRE. 2o5 Liagora eerenoiJes. Lamouroux.Polyp. flex. p. aSg. Deloiichamps. Encyclop. Zooph. p. 490. Dichotomaria ceramoides . Klainville. Manuel d'Aclin, p. SSg. Habite sur les côtes de l'île St-Thomas. Rameuse de la grosseur d'un poil de sanglier. Grandeur, deux pouces. •f' i4' Dichotomaire orangée. Dichotomaria aurantiaca. D. ramosa, ramis mime rosis ^ sparsis, leviter spinosis; color aurantlo. Liagora aurentiaea. Lamouroux. Poiyp. flex. p. aSg. Delonchamps. op. cit. p. 490. Blainville. Manuel d'Aclia. p. 56o. Habite la MéJiterranée. f i5. Dichotomaire Vh.jsc\diAe.Dic/iotomaire Physcioides, D. ramosa, lœvis; ramis sparsis, parhm numerosis; colore bruneo. Liagora physcioides. Lamouroux. Polyp. flex. p. aSg. Deluuchamps. Encyclop. Zooph. p. 490. Blainville. Manuel d'Actinol. p. 559. Habite la Méditerranée. "l" 16, Dichotomaire farineuse. Dichotomaria farinosa. D. caule ramoso, suhspinoso; colore oVwaceo pulverulento. Liagora farinosa. 'Laoioutoux. Polyp. flex. p. a4o. Delouchamps. op. cit. p. 490. Blainville. Manuel d'Actinol. p. ô6o. Habite la mer Rouge. •f- 17. Dichotomaire étalée. Dichotomaria distenta. D, caule teretiusctdo , fiUformi , ceqnxli , gelatinoso , ramosissimo ; ramis ramulisque disteritis, apicibus furcatis. Liagora distenta. Lamouroux. Polyp. flex. p. 2405 et Expos, méthod. des Polyp. p. 18. Delonchamps. Encyclop. p. 490. Blainville. Manuel d'Actinol. p. 56o. Habite la baie de Cadix. •f 18. Dichotomaire articulée. Z)/c^o/omam arftctt/«te. D. caide ramisque teretibus, sparsis ; cortice crasso , dessU cationt diverse articulato. Liagora articulata. Lamouroux. Expos, mélbod. des Polyp. p. 19. tab. 68. fig. 9. Delonchamps. Encyclop. p. 4go. Habite l'ile de Bourbou. ao6 HISTOIRE DES POLYPES. TIBIANE. (Tibiana) Polypier fixé, tubuleux, membraneux ou corné, légère- ment encroûté à l'extérieur, perforé sur les côtés, à ouver- tures alternes, amples, un peu saillantes. Polyparium fixum , tuhulosum , niemhranaceimi aut corneum , extus crustula calcarea nel furfuracea indutum , ad latera perforatum ; osculis alternU amplis , suhpromi- nulis. OBSERVATIONS. — Ce Houvcau genre , auquel j'avais d'abord donné le nom de Sacculine, ne connaissant alors que fespèce singulière à tube rameux , paraît avoir des rapports avec les Tubulaires. Mais ces tubes sont perforés latéralement comme certaines flûtes. Leurs ouvertures sont alternes, terminent tantôt des ani^les, tantôt des saillies turbinées, sacciformes, et ressem- blent à des cellules sans fond. Ainsi , quoique nous ne connaissions pas encore les Polypes de la TJbiane, nous savons qu'ils communiquent ensemble dans le tube membraneux on un peu corné qui les contient. [On ignore encore la structure des Polypes qui paraissent devoir habiter l'intérieur de ces tubes; M. de Bbiinville pense que chaque coude est formé par une cellule, mais il n'a pas eu l'occasion de s'assurer s'il existe effectivement des cloisons intérieures qui diviseraient la cavité de ces tubes en autant de loges particulières. L'extrémité inférieure du Polypier est fixée par des radicules. E.] ESPÈCES. I. Tibiane rameuse. Tibiana ramosa. T. tuho membranaceo suhflexuoso , supernc ramoso albo ; cellulis prominulis saccîformibus. * Lamouroux. Polypflex. p» 219. * Schvveigger, Eeobaclitungen auf naturhistorischen Reisea. pi. 6. fig. 56; Handbuch. p. 4^5. * Deloncbamps. Encjclop. Zoopli. p. 743. * Blainville. Manuel d'Actinologie, p. 469. ACETÀBULE. Mus. n« Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou el Lesiieur. 207 2. Tibiane fasciculee. Tibiana fascicidata, T. tubis phtrimis, uifcrnc coalltis, supernè distinctis, Jlexuoso-angw latis; osculis ad basim angulorum. * Laraouroux. Polyp. flex. p. 219. pi. 7. fig. 5; et Expos, méthod. des Polyp. p. 16. pi. 68. fig. i. * Scliweigger. BeobachtUDgen. pi. 6. Cg. 55; et HandbucL. p. 425. '^■jc? * Deloncbamps. Encjclop. p. 748. * Blaiuville. Manuel d'Aclinologie. p. 469. pi. 8r. fig. 2. Mus. no Habite delà Collecf. stathoudérienne. Elle est plus petite que la précédente. ACSTABUI.E. (Acetabulum.) Polypier fungoïde, enduit d'un encroûtement calcaire j à tige simple, filiforme, fistuleuse, terminée par un plateau orbiculaire, enfoncé au centre. Plateau ayant des stries rayonnantes en dessus et en dessous, perforé dans le bord (i), et composé de tubes réunis orbiculairement. Polyparium fungoides , crustâ calcareâ indutwn; slipite sîmplici^JiUformi,Jistidoso;peltâ terminali orbiculatdy cen- troque super jie excavato. Tubuli numsrosi^ orbiculaûm coaliti^ peltam utrinquè radiaûm striatam^ et margine perforatam constituunt. Les Acétahules appartiennent évidemment à la division des Polypiers vaginiformes , et constituent un genre particulier, singulièremeut distinct. Ces Polypiers ressemblent à de petits champignons blanchâtres, dont le pédicule, filiforme, très grêle, long et tubuleux, soutient nn petit plateau orbiculaire , presque cyathiforme. Ce plateau (i) Ainsi que l'observe Cuvier, il n'existe pas d'ouverture à l'extrémité de ces tubes. E. 2o8 HISTOIRE DES POLYPES. est formé par une rangée de tubes réunis, dont les ouvertures se trouvent dans le bord. Ces tubes sont-ils les loges de différens individus qui commu- niqueraient entre eux dans le tube du pédicule; ou, selon ce que l'on peut présimier des observations de Donati, n'y a-t-il qu'un seul animal dans le Polypier, dont les tentacules, nombreux et d'une extrême finesse, ont des issues dans l'excavation centrale du plateau ? [On n'est pas encore fixé sur la nature des Acétabules ; M. Scwheigger pense que ces êtres singuliers appartiennent au règne végétal , et M. Link les range |)armi les Algues; celte ©ijinion paraît en effet très probable , mais pour l'établir complètement il faudrait faire de nouvelles observations sur la structure et le mode de reproduction des Acétabules. Quoi qu'il en soit, il est bien certain que ces êtres ne ressemblent en rien aux Sertulariées ou aux Cellaires avec lesquels ils sont associés ici. E.] ESPÈCES. I. Acétabule méditerranéen. Acetabulum mediterraneum. ' A. peltarum margine regulari recto; admis erectis, Acetabulum marinum. Tournef. Inst. R. herb. t. 3i8. Callopilophorum. Donat. Adr. p. 28. t. 3. Tubularia acetabulum. Gn)el. * Corallina androsace. Pallas Elen. Zooph. p. 43o. * Corallina acetabulo. Cavolini. Polyp. mar. p. 354. * Olivia androsacea. Kertholoni. Variorum Italiœ plantarum Dec. 3. p. 117. * Jcetabularia medUerranea. Lamouroux. Polyp. fl«X. p. 149. * Acttabularia intégra, ejusdem. Expos, méthod. de» Polyp. p. 19; et Encyclop. Zooph. p. 6. * Acetabulum mediterraneum. Schweigger, Handbuch. p. 438. * Délie Chiaje. Anim. senza vertèbre di Napoli. t. i. p. 64. fig. 16 et 18. * Cuvier. Règne animal. 2* édil. t. 3. p. 3o8. * Blainville. Manuel d'Actinol. p. 556. pi. 66. fig. 3. * Link. Annales des Sciences naturelles. 2« série. Botanique, t. a. p. 325. Habite dans la Méditerranée, sur les pierr«s, etc. < POLYPHYSE. 209 2, Acëtabule des Antilles. Acetahulum carihœum. A. peltarum marglne suhcrispo, repUcalo; citlmls prœlongis, Erown, Jam. 74. t. 4o. fig. A. Tubidaria acetahulum. Esper. Tubul. pi. i. * Acetahulum crcnulata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 249. pi. 8. fîg i; Expos, mélliod. des Polyp. flex. p. 20. pi. 69. fig. i; et Èucyclop. p. 6. * Acetahulum carihœum. Blainville. op. cit. p. 556. Habite dans l'Océan des Aulilles. Ma collection. Elle est nn peu plus grande que celle qui précède; le bord de l'ombrelle est presque crénelé. •J- 3. Ace'tabule à petit godet. Acetahulum Caliculus. A. pum'da, peltd callcuUforme^ maigîne cresiato. Lamouroux. Eucyclop. Zooph. p. 7. Quoy et Gaymard. Voyage de l'Urauie. Zool. pi. 90. fig. 6 et 7. Blainville. op. cit. p. 556. Trouvée dans la baie des Cliieus- Marins par MM. Quoy et Gaymard. P02.YPHYSE. (Polypbysa.) Polypier fungoïde, enduit d'un encroûtement calcaire; à tige simple, filiforme, fistuleuse, terminée par un amas de cellules bulloïdes. Cellules Tesicuieuses, inégales, ramassées en tête. Poljpariumfungoides^ crustâ calcareâ indiUum; stipile siniplicij fi/ifonm\ Jistuloso , cellalis huUœformihus termi- nato. Cellulœ vesiculares, inœqiiales , in capitulum congestœ. OESERVATiûss. — La Po/jpityse dont il s'agit ressemble tclle- menl aux Acétabules par son port, que j'ai été tenté de la réunir à leur genre. Mais au lieu d'un pl;;tcau orbiculaire, rayonné eu dessus et en dessous, l'on voit au sommet de chaque tige de la Polypliyse un amas de petites vessies subglobulcuses , bien séparées en tête terminale. Cette forme et cette disposition des cellules de la Polypliyse me paraissent si particulières, que je crois devoir distinguer ce Polypier comme formant un genre séparé mais voisin des Acétabules. T031E II. i4 2IO HISTOIRE DES POLYPES. [Les Polyphyscs devront probablement suivre les Acétabiiles et être ranimées avec les Corallines dans le règne végétal. E.] ESPÈCES. I. Polyphyse australe. Polyphysa austraîis. P. citlmis numcrosis ercclis fascicitlatls ; capitulis inœquaUbiis Icrmi- nalihu.'s. * Fucus peniculus. Dawson-Turner. Fuci icônes Cescrip. etc. t. 4. P- 77» pl' 228. fig. a. c. * Polyphyse aspergilosa. Lamouroux.Polyp. flex. p. 25a. pi. S.fig. 2; et Expos, niéihod. des Poljp. p. 20. pi. ôy. Gg. 2. 6. * Cuvier. Règne animal, a» édit. t. 3. p. Sog. * Delonchamps. Encyclop. Zoopli. p. 649. * Polyphysa austraîis. Schwi^igL^er. Haiidbiicb. p. 438. * Blainville. Manuel d'Actin. p. 55;. IVîus. D° . Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , sur une Vénus. Péron et Lesueur. Elle est blanche comme les Acétabuies. Ses tiges, fili- formes et fistuleuses, n'ont que quatre centimètres de longueur. Les vessies paraissent lurbinées, rétrccies vers leur base, arrondies à leur sommet. 'I' 2, Vo\j^\'ijse voMgevilve. Polyphysa rubescens, P. vesicuUs glohosis ruhescentilms, solitarUs, pedunculatis. Pliysidmm rubescens. Raffiaesque Schamaltz. Car. di aicuue nov. gen. e sp. di Anim. Sic. p. 97. pi. 20. fig. 11. Polyphysa rubescens. Detle Cbiaje. Anim. senza vert, di Tsap. t. i, P 7t. Blainville. Manuel d'Actin. p. 557. Habite les côtes de Sicile : fixée sur des coquilles. Troisième Section. POLYPIERS A RESEAU. Polypiers Japidescens ., suhpierreux ^ à expansions crus- lacées ou frondescentes, sans compacité intérieure. Cellules petites^ courtes ou peu profondes, tantôt s ériales , POLYPES A HESEAU. 211 tantôt confuses^ et ^ en général , disposées en réseau à la surface des expansions, on sur les corps marins. OBSERVATIONS. — Les Polypiers ci réseau appartiennent l\ une taniille de Polypes très voisine de celle qui précède, par ses rapports, et qui se lie naturellement avec la suivante sous les mêmes considérations. Elle est, maigre cela, bien distinguée de l'une et de l'autre par la forme et par la consistance des Polypiers qui s'y rapportent, et sans doute par les Polypes eux- mêmes. Ici, le Polvpier iie forme plus de tige fistuleuse, comme ceux de la section précédente. Ce Polypier, lapidescent ou sub- pierreux , tantôt offre des expansions crustacées , c'est-à-dire qui s'étendent en forme de croûte mince sur les corps marins ; tantôt constitue des expansions aplaties, frondescentes, sim- ples, ou se divisant en lobes ou en lanières; et tantôt ses expansions aplaties sont portées sur une tige pleine, comme articulée. Dans tous les cas les cellules sont petites, scssiles , rare- ment diffuses, le plus souvent sériales ou disposées en réseau à la surface des expansions, soit sur une seule de leurs faces, soit sur les deux faces opposées. Ces cellules sont courtes, subtu- buleuscs, droites ou obliques, tantôt contiguës et disposées par rangées régulières ou d'une manière diffuse, et tantôt sont iso- lées ou écartées les unes des autres. Leur ouverture terminale est un orificice tantôt orbiculaire, régulier, simple, et tantôt ellipsoïde, subtrigoue et irrégulier, à bord souvent denté ou cilié. Quelquefois cet orifice est en partie fermé par un tympan ou diaphragme operculaire. ]\Lilgré tant de particularités diverses, on reconnaît que la section des Polypiers - térieure est formée par une lame mince, de consistance semi- cornée dans laquelle est percée l'ouverture destinée à livrer passage aux tentacules de l'animal ; cette ouverture est semi- lunaire , un peu épaissie vers les bords ; enfin sa lèvre infé- rieure qui s'avance en demi- cercle, et qui est mise en mouve- ment par des muscles particuliers se continue avec la portion de la paroi de la cellule située au-dessous, sans qu'on observe dans ce point aucun changement de texture. Un assez grand nombre d'autres espèces présentent aussi tous ces caractères et devront se grouper autour de la Flustre foliacée pour former le genre Flustre proprement dite. D'autres espèces auxquels on pourra conserver le nom géné- rique de Membmnipure déjà employé par M. de Blainville, dif- fèrent des Flustres proprement dites par l'ossification complète de la portion marginale des cellules, tandis qu'une partie plus ou moins considérable de leur surface antérieure , est tout-à- fait membraneuse ; chez nos Flustres au contraire la portion marginale et saillante des cellules ne diffère guère de la partie centrale que par son épaisseur , mais non par sa texture. Du reste la disposition de l'ouverture est la même et le bord adhé- rent de sa lèvre inférieure ne se distingue pas des parties voi- sines de la paroi antérieure de la cellule. Ce mode d'organisa- tion nous a été offert par une espèce bien connue sur nos côtes rangée jusqu'ici parmi les Flustres par tous les naturalistes sous le nom de Flustre dentée. Elle se retrouve aussi dans la Flustre pileuse, la Flustre k dents épaisses, le Discopore petits-rets, etc. Une troisième modification nous est présentée par les espèces dont les parois des cellules deviennent calcaires jusqu'au pour- tour de l'ouverture servant au passage des tentacules. Ici on ne voit pas d'élévation marginale autour de ces loges ; leur surface antérieure est bombée; et la différence de icxture qui se re- marque entre la lèvre inférieure et semi-circulaire de l'ouver- ture et les parties situées immédiatement au-dessous, donnent à cette lèvre l'apparence d'un opercule qui serait enchâssé dans un trou plus ou moins rond et masque, pour ainsi dire, la dis- position véritable de cette ouverture; celle-ci conserve bien dans la réalité sa forme semi-lunaire et ne consiste que dans la aj8 HISTOIRE DES FOLYPES. fente comprise entre les deux lèvres, mais elle semble occuper tout l'espace rempli par la lèvre inférieure et encadrer cette valvule mobile. Du reste cette ouverture est toujours beaucoup plus étroite que la cellule et les cellules , couchées parallèle- luent à la surface du Polypier, sont simplement juxtaposées où ne se recouvrent qu'à peine, et ne sont libres dans aucun point de leur contour, VEschara vulgaris de MoU peut être prise pour type de cette division générique que nous désigne- rons sous le nom (ÏEscharme. Le passage entre nos Escharines et les Cellépores de Lamarck, est établi par d'autres espèces de la même famille, qui consti- tuent le genre Cellepore tel que Lamouroux l'admettait, et qui pourront élre désignées sous le nom à'Escharoïdes. Ces Poly- jiiers ne diffèrent guère des Escharines par leur conformation individuelle, si ce n'est que leur ouverture est plus terminale et en général beaucoup plus grande ; mais ce qui les en distin- gue c'est leur position et leur mode d'agrégation; en effet les cellules disposées avec peu de régularité, sont très obliques, par rapport à la surface du Polypier, se recouvrent en partie les unes les autres, et sont libres sur les bords vers leur extré- mité antérieure. Cependant elles ne forment qu'une seule cou- che et ne croissent pas les unes au-dessus des autres comme cela a lieu chez les Cellépores de Lamarck. Les Discopores se rapprochent aussi beaucoup des Escharines ; mais les parois des cellules s'épaisissent au point d'effacer les races extérieures de leur union et de transformer le Polypier en une lame continue dont la surface est à peine sillonnée. Enfui les Eschares, avec cette même tendance à l'épaissis- sement dans les parois des cellules, présentent toujours deux plans de loges adossées les unes aux autres, et se correspondant exactement, tandis que lorsque chez les Flustres o\x les Mem- branipores, il se forme une double couche semblable, les cel- lules, ainsi adossées, n'ont entre elles aucun rapport constant et déterminé. Il y aurait encore quelques autres divisions génériques à éta- blir parmi les Polypes rangés jusqu'ici sous les noms de Flustre, d'Eschare ou de Discopore ; dans quelques espèces les cellules présentent dans leur intérieur une cloison transversale iiMiom- FLUSTRE. 219 plùte qui n'existe pas d'ordinaire, et qui correspond probable- quelque modilicalion dans la structure des parties mol- les; mais ne connaissant pas encore les animaux de ces Es- chariens, ce serait peut être prématuré que d'en former un genre nouveau. Du reste nous nous contenterons d'indiquer ici les réformes dont il vient d'clre question, sans chercher à y plier la mé- thode de Lamarck; nous ue pourrions le faire sans bouleverser toute cette partie de l'ouvrage que nous devons nous borner à annoter. * E. ESPÈCES. §. Expansions JoUacées, relevées^ non encroûtantes. I. Flustre foliacée. Flusira foUacea. Fl. follr.cea, ramosa, inciso-lohaSa, ittiinquè cellulosa; lobis eunci' foi-mil/iis, apice rotu/ulalis, * Ponts Cervitius. De Jiis^ieu. Mémoires de l'Acad. des Sciences- 1742. pi. X. Cg. 3. Fl. foUacca.lÀQ. F.sper. suppl. 2. t. i. Ellis corail, t. 29. fig. a. A, B. C. E. Eschara foliacea. Pall. Zoopli. p. 5a. * Ollion FaLricius. Fauua Groeulandica. p. 436. De Moi]., t. a. f. 7. * Fl. foliacea. Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 3. pi. 2, fig, 8, * Schweiggir. llandbiich. p. 43o. * Graut. Ediuburgh philos. Jourual. v. 3. p. 107. * Fleming Britisii. Anim. p. 535. * Cuvier. Régne auim. 2" éd. t. 3. p. 3o4. * Elainv. Mau. d'Actnologie. p. 45o. pi. 7 5, fig. i. Mus. n°. Habite les mers d'Europe. Espèce grande, commune et bien counue. Le bord des cellules est muni de quatre ou cinq épines courtes. Ma colleclion. * Voyez ce qui a été dit ci-dessus relativement à la structure de celle espèce , qui est le type du genre des Fluslres proprement dites (p. 126). 2. Flustre tronquée. Flusira truncata. • 220 HISTOIRE DES POLYPES. Fl.foUacea, dichotoma; laciniîs Unearibus truncatis ; basl tuluUs ra^ dicïform'ihus. Fl. truncata. Lin. Esper. suppl. t. s. f. 3. (• Cette figure, qui est très mauvaise, pourrait bien ne pas se rappor- ter à l'espèce représentée par Ellis, car les cellules, au lieu d'être en quinconce, sont disposées par rangées transversales alternes.) Ellis corail, t. 28./^. a. A. D. Eschara secnrifroiis. Pall. Zooph. p. 56. * Lamour. Polyp. flex. p, io3; et Encycl. p. 409. * Risso. Hist. nat. de l'Eur. mérid.t. 5. p. 334. * Grant. loc. cit. ^■ * Fleming. Brit. anim. p. 535. * Cuvier. Loc. cit. * Blainv. Op. cit. p. 45o. Ma collection. Habite les mers d'Europe. Elle est plus petite et à découpures plus étroites que celle qui précède. Les deux côtés sont cellulifères.- * Celte espèce, qui a évidemment beaucoup d'analogie avec la sui- vante, se rapporte aussi à la division des Flustres proprement dites ; mais devra être rangée dans une section différente de celle comprenant la Flustre foliacée , à raison de la forme des cellules. 3. Flustre bombycine. Flustra homhycina. Fl. frondescens; frondihus obtusis , dîchotomls et trichotomis , con- fcrtis , radicantibus , uno tantumstralo cellulosis. Soland. et EU. p. 14. tab. !^.fi§.b. B.B. r. Ellis. Corail, tab. 38. f. 8. bona. Escham papyracea. Pall. Zooph. p. 56. Flustra papyracea. Esper. Suppl. 2. t. 2. (Suivant Lamouroux, cette figure se rapporterait plutôt à la F. frondiculeuse.) Ma collection. Habite les mers d'Europe et celles d'Amérique. Elle vient en touffe diffuse, et n'est guère plus grande que celle qui précède. Les cel- lules sont mutiques , à ouvertures étroites en croissant. * Lamouroux remarque avec raison que notre auteur confond ici deu.x espèces bien distinctes; savoir : 10 Le Flustra bombjcina , ayant les caractères indiqués ci-dessus, (Ellis et Soland.pl. 4. fig. b. B. B^. — Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3828. n° 9. Lamotiroux. Expos, mélh. des Polyp. p. 3. pi, 4. fig. b. B. Z?'. et Encyclop. p. 4io,) 2° Le Flustra papjracea, dcût les cellules ont la forme d'un carré long et sont disposées sur ('eux r:ngs. (i^/. papyracea. Sol. et' Eli. p. i3.— Ellis. Corail, pi. 38. fi^. S P.O.— Fl.chartacea. Lin. Gmel. Syst. nat. p. SSaS, n° 7. — Latnouroux Polyp. flex. p. 104. et hncycl. p. 4 10. Risso. — Hisl. nat de l'Eur. mérid. 1. p. 533. Fl.papyracca. Fleraiug. lirit. anim. p. 535. — Blainville. Manuel d'ac. p. 45i. — Lister Phil. Traus. i834, pi. la. fig. 3.) Du reste ces deux espèces appartiennent au genre Flustre propre- ment dite, tel que nous avons proposé de restreindre ce groupe. *}^ 3 «. Flustre frondiculeuse. Flustra Jrondlculosa. Fl. frondes oens ; frondibus obtusis trîchotomis conjertis uno tantum strato cellulosis. Seba. Thés. t. 3. p. 96. fig. 6. Eschara frondlculosa. Pallas. Elen. zooph. p. 55. n^ i 7. Flustra jrondlculosa. Lamour. Polyp. flex. io5. n^ 200. et Encyclop. p. 411. ne a6. Habite la mer des Indes. Les cellules sont oblongues, presque rboni- boïdales. * Lamouroux pense que cette espèce pourrait bien appartenir à son genre Pberuse , et il fait remarquer que la i^. Papyracea d'Esper {^Flustra, tab. 2) y ressemble beaucoup, taudis qu'elle diffère con- sidérablement de celle figurée par Kllis. Cette espèce n'est que très iraparfailement connue, mais paraît devoir appartenîl' à la division des Flustres proprement diles. \ Zh. Flustre pyriforme. Flustra pyriformi s. F.foliacea, dickotoma, apiclbus truncatis, celluUs pjriformlbus , ui' fernè acittis. Lamour. Polyp. flex. p. io3. pi. i. fig. 4. et Encycl. p. 409. Biaiuv. Man. d'actin. p. 45 1. Habite les mei-s de l'Australasie ; les cellules forment deux lames appliquées l'une contre l'autre, et ont, suivant Lamouroux, une ouvcrlure ronde à leur sommet. 4. Flustre voile. Flustra carhassca. Fl. foUacea , dichotoma , ce^pilosa; lac'.niis linearc-cwieatis, obtusis; celluUs uno strato dlspositis. Flustra carbassea.^6[ain\. et Eli. p. 14. t. 3. 6--. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 104. Expos, mélb. des Polyp. p]. 4. p. 3. fig. C. el 7. el Encyclopf p. 4 lo. * Fleming. Brit anim. p. SyS. B. var. laciiiiis lon^is linearlb us rarls truncatis. Ma collection. 222 HISTOIRE DES POLYP2S. Habite sur !es côtes de l'Ecosse. Celte espèce rient aussi en touffe et * offre dos exjiansions foliacées, allongées dichotomes, étroites, quelquefois ea forme de cornes de daim , comme dans la variété B. Les cellules sont oblongues-ovales , à ouvertures petites, uou en croissant. (* Lamarck se trompe lorsqu'il dit que l'ouveriure des cellules n'est pas en croissant, elle a celte forme et ne pré- sente rien de remarquable ; à la base de chaque cellule on voit un gros tubercule saillant et pyramidal. Du reste cette espèce se rapproche de la •}* 4^' Flustre comprimée. i^/?/^^/'rt //??/?7'^^j«. Fl. lap'ulcscens, memhraimcea ; lamellis simpUcibus cumttlaûs ; ccItuUs se?-iatis siibrhombœls , loiigiuscuUs , oblique impressis. Moll. Eschara. j). 5t. n" 7. pi. 2. Cg. 9. Lamour. PoSyp. flex. p. ion. no 2o5. etEncycl. p. 412 n" 3o. Habite I-es cellules, disposées sur un seul plan, sont couvertes de granulations à la surface supérieure, et entourées d'une bor- dure élevée et filiforme, formant un réseau général simple; la bou- che est semi-circulaire; et, au-dessus, on remarque de chaque côté lin trou arrondi. Nous ne connaissons celte espèce que par la fig. que Moll en a donnée ; mais nous n'hésitons pas à la ranger dans ^ la division des Flustres proprement dites. 5. Fl ustre lobes-étroits. Fluslra angustiloha. Fl. foliacca; frondlbus clichotom'is perangustis linearibus, uno latere ccllalosis; celluUs graniferis. Eliis. corail, tab. 38./^-. * Crisea flastrouhs. Lamour. Folyp. flex. p. 141. Habile les mers d'Europe. Ma coliecliou. Elle est peîite, délicate, dichotome, à découpures très élrcites et linéaires. Les cellules, sur un seul côté de ses expansions, sont éminemment granifères. [*La plupart des auteurs regardent celte espèce commeétant une sim- ple variété de la Cellaria av'icularia , mais c'est avec raiîon que Lamarck l'en distingue; elle en est 1res voisine, et présente, comme celte dernière , des appendices latéraux en forme de tôle d'oiseau , mais en diffère par la forme des cellules. Du reste, on doit néces- sairement les ranger dans la même division générique et par la structure des cellules, elles se distinguent des Fluslres proprement dites. 6. Fluslre spongiforme. Flustra spongiformls. Fl. ramosa, sponglosa; lohîs cunc'tformibiis obtusis; celluUs oblongis, crustâ porosâ obtecth, apice pertusis. FLUSTRE. 3^3 Flustrafrondosa? Esper. suppl. ». f. 8. Habite Ma collection. Cette espèce s'éloigne de toutes les autres par sou tissu; et cependant e!!e appartient évidemment au genre des Flustres. Elle se ramifie et offre des lobes aplatis, cunéiformes, obtus, si»ongieux , et moins minces que dans les espèces qui précè- dent. Hauteur, 4 ou 5 cfenfimètres. i 6«. Flustre céranoïcîe. Flustra ceranoides. Fl. floridescens, cUcholoma, aplcibtis hifulis ; extremitatihus obtusis ; cdlul'.s elongatis,ore subit ne arï , marginibits coniortis. Lamour. Polyp. flex. p. ro3. et Encycl. p. 4io. Habile les mers de l'Australasie. t 6b, Flustre Tpie.rreuse. Flustra petrœa. Fl. follacea . flahAUformU, proliféra; apîcibus rotundis ; cellulis al- leriiis papillifcrls. Lamour. Polyp. flex. p. io5. et Encycl. p. 4io. Hûbite sur les bydrophytes de la Nouvelle-Hollande. Cette espèce, dit Lamouroux , est très voisine des Eschares de Lamartk. §§• Ea:pansions encroûtanles ou envdoppaîites , rarement libres. y. Flustre toile de iner. Flustra telacea. Fl. incrustans, tclam araneosam œmulans ; cellulis filis decussantibus conduis, oblon go-quadrangulis ; ore subnudo. An Flustra mcmbranacea ? Lin. Mus. n°. Habite l'Océan d'Europe, sur des ulva, des fucus à larges feuilles Elle s'étend, comme une toile mince, sur les feuilles des plantes marines, et n'offre, dans ses restes, qu'un réseau fin, à mailles oblongues, quadrangulaires. Cette espèce appartient au groupe des Flustres proprement dites. t 7«. Flustre déprimée. Flustra depressa. F. crustacea, lajndescens, unilamellata ; ccUulis ovalibus , alternis, horizontalibus, subtilissimè punctatis , flavis, trans\>erse , ccquali- terdlvisis; osculo semilunari, %'ali>ula fiiscescente clauso. Eschara depressa. Moll. Eschara. p. 69.no 18. pi. 4. Cg. 21. Flustra depressa. Lamour. Polyp. flex. p. 11 5. n.aaS; Encycl. p. 4i5. n" 48. Habite la mer Adriatique. Chaque cellule est entourée d'une bordure 224 HISTOIRE DES POLYPES. mince et distincte de celle des cellules voisines. Cette espèce pa- raît devoir appartenir à la division des flustres proprement dites. •J* 7 ^. Flustre mamlUaire. Flustra mamillaris. FI, Inci-ustans ; celliilis sulplanîs; ore bîmammeato ; mamïlUs obtusis, lateraltbus ; colore bruneo. Lamour. Polyp. flex. p. iio. pi. i. fig. 6.Encycl. p. 4ia. Trouvée sur des zoslères de l'Australasie. Cellule carrée, formée par une membrane très mince, et à ouverture anondie (?). Appartient au genre Flustre proprement dite. 8. Flustre dentée. Flustra deniata. Fl. incrustans, interdiim suhfrondescens^ lapidescens n'uîda; cellidis ore elliplico midûdeutato , raro pUifero, Flustra dentata. Solaud. et Eil. p. i5. Ellis. corail, t. 29./^. D. D.i. Acf. angl. 48. tab. aa. f. 4. D. An Flustra lineata P Esper. suppl. a. t. 6. * Muller Zool. Dan. t. 3. p. a4. pl.Q^'. fig- i et a. B. * Lamour. Polyp. flex. p. 109. et Encycl. zooph. p. 4o6. Mus. Hq. Habite les mers d'Europe, sur des fucus, ou enveloppant leurs tiges. Elle n'est pas rare. Ma collection. (*M. Fleming pense que le F. deu' tata n'est autre chose que le F. pilosa, dont le long poil médian manque. Ces deux espèces se ressemblent eu effet beaucoup, mais elles nous paraissent cependant être distinctes.) L'une et l'autre appartiennent à la division des Membranipores. 9. Flustre dents épaisses. Flustra crassidentata, Fl. crustacea , lapldescens, glabra ; cclluUs ovalibus : margine Irevi crasso pa ucidentato. Mon cabinet. Habite la mer de la Guyanne, sur un fucus. Cette espèce est très dis- tincte de la précédente. Les cellules ont le bord épais, muni de deux ou quatre dents courtes, épaisses et obtuses (* Elle appar— . tient au genre Mcnibranipore.) 10. Flustre pileuse. Flustra pilosa. Fl. incrusfans cul subfrondcsccns , Tarie dhnsa; ccllularum ore den- tato pili/ero. Flustra pilosa. Lin. Soland. et El!, p. i3. Ellis cora'l. t. 3i. Esper. suppl. a. t. 4. FLUSTRE. 225 Escliara p'tlosa. (* Far, Laflingiana etEllUiana.) de Moll. Mouogr; p.37.t.i.f.5. • Flustra pîlosa. Lamour. Polyp. flex. p. io5. et Encycl. p. 4 1 1. • Fleming. Brit. anim. p. 537. • Blaiiiv. Manuel d'actinol. p. 45o. • Lister. Phil. trans- i834. pi. 12. Cg. 2. Mus. n". Habite les mers d'Europe , sur les fucus, etc. Celie espèce est quelque- fois très velue , presque tomenteuse. Parmi les cellules, on en aper- çoit dont l'ouverture est en partie fermée par un diaphragme mince. Les bords de celte ouverture ont de très petites dents, dont une ou deux se terminent en poil fort long (Voy. le n° 8.) t loa. Flustre membraneuse. Flustra mcmhrcmacea. Fl. piano JoUacea , tnclmsa, adnata; cellitlis quadrangulls oblongis^ memhranâ hjalind tectis, margine calcareo cinctis. Muller. Zool. Dan. Prod. no 3o54. et Zoologia Danic. t. 3. p. 63. pi. 117. fîg. I et 2. Othon Fabricius Fauna Groenlandica. p. 437. Lamour. Polyp. flex. p. 107. et Encycl. p. 412. Flustra imicornîs. Fleming. Brit. anim. p. 536. 3Iembranipora uniconiis. Blainv. Man. d'actinol. p. 447. et Flustra memhranacea ejusdem. Op. cit. p. 45o. (Double emploi.) Habite sur les liydropbytes de la mer Baltique. On remarque, au milieu du bord inférieur de l'espèce de cadre crétacé qui sépare les cellules, une petite dent dirigée en avant. Cette espèce paraît devoir rentrer dans la division des Membranipores. f 10 &. Flustre ériophore. Flustra criophora. F. incrustons, cellulis minutis , imbricatit , alternis , piliferis ; pîîis densis inœqualibus , cum longioribus raris. Lamour. Polyp. flex. p. ixo. pi. i. Cg. 5. et Encycl. p. 407. Trouvée sur les côtes de la Nouvelle-Hollande. Les cellules de cette espèce de Flustre sont petites et presque semi-cylindriques; La- mouroux dit qu'elles sont terminées par une grande ouverture ronde , bordée de poils ; mais d'après l'iuspeetion de la figure qu'il en a donnée, nous sommes porté à croire que l'espace vide en question est plutôt la portion occupée par la membrane dans la- quelle l'ouverture, livrant passage aux tentacules du Polype, se trouve percée. Dans ce cas elle prendra place dans le genre Mem- branipore. TomkVII. i5 220 HISTOIRE DES POLYPES. t 10 c. Flustre à seize dents. Flustra sedecimdentata. Fl, criistacea, sublapidescens (poiius spongiosa ?) unilamellata; eellu- lis subtiirbinatis , sive ob versé conicis, subalicinis , parum elevatis; osculo marginato patiilo, longitudinaliter ovali olliquo, scdecies deutalo, membranulà clauso. Eschara sedecimilc/itata. MoW.Esc. p. 6a» n" i3. pi. 3. fig. i6. Cellcpora sedecimdentata. Laruour. Polyp. flex. p. gS. no i85. et Encycl. p. i83. n" 17. Habite la Méditerranée; ce que Moll appelle l'ouverture des cellules est l'espèce de cadre formée par la portion calcaire de la paroi antérieure, qui s'avance plus que chez la plupart des Membrani- porcs dont on ne doit cependant pas éloigner cette espèce; les cellules sont granuleuses. i 10 d. Flusire hispide. Flustra hispida. F. frondescens , spongiosa ; frondibiis ramosis , hinc mimcatls , ligu- lis Idspidissimis. Eschara hispida. Pallas. Elen. zooph. p. 49. n" 14. Flustra hispida. Lin. Gmel. p. 38 29. no 17, Laniour. Polyp. flex. p. io5. n" 201. et Encycl. p. 411. n^ 27. Habite la Mcditerrauée. Cette espèce n'est celluleuse que d'un côté. Elle ne paraît pas devoir être confondue avec le Flustra hispida de MM. Jameson et Fleming (Jameson Wern. mem. t.. i. . 563. Fleming. Brit.anim. p. 537). Celte dernière espèce qui appartient auginre Flustre proprement dite , est incrustante et de consis- tance cliaiuue; les cellules sont terminées par une espèce de bordure anguleuse, serlistant une portion centrale saillante et ovoïde; leur ouverture est resserrée et semi-lunaire; leursomniej est armé de deux apjieudices spiniformes; enfui les Polypes eut de 20 à 3o tentacules, t io 8. Escharine à diadème. Escharina diademata, J~ f— E, incrustans, cellulis ovalibus ; ore superne rotundato, longe cllia- 1|J uJ to; "^ ad 8 radiantibus fragilisslmis , nigrescentibus , rare in- Q. ^ tegrîs. O Quoy et Gaym. Voy. de l'Ur. pi. 89. f. 3. 6. ^ fi* Lamour. Encycl. p- 407. **- ^^ Ti'ouvée aux îles Malouines. Les cellules sont courtes, renflées et cou- ' ■vertes de très petites granulations. Souvent l'on voit sur un de Pv leurs côtés, un trou ou un petit tube dirigé en avant; mais, sui- vant Lamouroux , cette disposition n'existerait que là où il n'y a point de vésicules gemmifères. ^. Escharine margaritifère. Escharina margaridfera. E. cellulis approximalis , tuberculosis ; tuberculo proml/icntc , oblusc, fitreo seu margaritaceo, infernà radiato. Quoy et Gaymard. Voy. de TUranie. pi. ga. fig. 7 et 8. Trouvée aux îles Malouiues. Cellules tressaillantes, portant à leur partie inférieure un tubercule très saillant du pourtour duquel partent des stries rayonnantes; ouverture ovalaire ou trans- verse. 10, Escharine granuleuse. Escharina granulosa. E. incrustans, cellulis ovato~elongalis, orc minuta; ovariis ovato- rotundatis sublobosis, acutè granulosis. Lamour. Encycl. p. 407. Trouvée en plaques arrondies sur des plantes marines aux îles Malouines et au cap de Bonne-Espérance par MM. Quoy et Gaymard. 334 HISTOIRE DES POLYPES. 11. Escharine globifère. Escharina glohifèra, JE. incrustans , cellules mînutis , ovato - elongatis , lœvibus ; ovarîis sphœricis , prominentibiis . Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 89. Cg. 9 et 10. Lamour. Eucycl. p. 408. Trouvée aux îles Malouines. 12. Escharine ^enûWe. Escharina pulchella, E. incrustans, cellulis mlnutls, regularibus, snbsparsïs,ovatO'elongatis, subtereûhus; ore rotundo, margine crasso. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 92. fig. 5 et 6. Lamour. Encycl. p. 414. Trouvée sur des coquilles aux îles Malouines. Cette espèce paraît être très voisine du E. glohifèra, seulement les vésicules gemmifères (ou ovaires) sont beaucoup moins dévelop- pées, moins larges et moins saillantes. La surface des cellules est lisse et entièrement crétacée. 13. Escharine à petits sillons. Escharina sulcata. E. incrustans , cellulis ovato- elongatis, transversè sulculatis ; ovariis globulosls, inœqualibus, lucidis. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 92. fig. 3 et 4. Lamour. Encycl. p. 408. Trouvé aux îles Malouines. Les cellules, sans ovaires, dit Lamouroux, semblent différer de celtes qui eu sont pourvues; les premières placées à la circonférence sont aplaties ou peu saillante, leur forme est un ovale allongé un peu pointu inférieurement; leur ouverture est ronde et moyenne et leur surface marquée de légers sillons transverses et réguliers. Les cellules à ovaires presque entièrement cachées par des vésicules , sont globuleuses, très saillantes et in- égales ; leur ouverluve est plus grande , et leur surface unie et luisante. 14. Escharine à collier. Escharina torquata. E. orbicularis, radians, cellulis subdistantibus, longé ovalibus; super' Jicie granulosa; orc rotundato, margine lœvi. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 89. fig. 7 et 8. Lamour. Eucycl. p. 407. Trouvé aux îles Malouines. 15. Escharine perlée. Escharina perlacea. E. incrustans, cellulis subcylindraceis , ore orbiculato margînato , tuberculato-perlaceis. ESCHARINE. a35 Cellepora perlacea. JDelle Chiaje. Anim, senza vert, di Nap. t, 3. p. 37.pl. 34. fig. 4 et 6. Blainville. Man. d'aclinol. p. 444* Habile la Méditerranée. 16. Escharine de Macry. Escharina Macry, E. incrustans, lamellata, celluUs suhcompressis, tuberculatls, aperturd semilunarl, opercitlo corneo communitis, Cellepora Macij. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t, 3. p. 38. pi. 34. fig. 9 et 10. Habite la Méditerranée. ij. Escharine imbriqué. Escharina imhricata. E. incrustans lapîdea, i lamellata, cellulis romboideo-squamosis ini' bricatis_ aperturd-denticu ao-cjathiformi. Cellepora imbricata. Délie Cliiaje. Auim, senza vert, di Nap. t. 3. p. 37.pl. 34. fig. II et 12. Blainv. Man. d'actinol. p. 444. Habite la Méditerranée. 18. Escharine de Ronchi. Escharina Ronchi. E. incrustans, 2 lamellata; cellulis ovatis subcompressis apice incur- vatis, imbricatisve; aperturd denticulato-cyatliiformi. Cellepora Ronchi. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 38. pi. 34, fig. 19 et 20. Habite la Méditerranée. C'est avec beaucoup de doute que nous rapportons cette espèce à notre genre Escharine. 19. Escharine ondulée. Escharina ondulata, E. incrustans, cellulis clongatis, stipernè undulalis; ore minimo rotun- dato: ovarïis globulosis, lœvibus, ore arcualo. Lamour. Encycl. p. 4i3. Trouvée sur des plantes marines aux îles Malouines par MM. Quoy et Gaymard. 20. Escharine per]ifère. Escharina haccata. E. incrustons, cellulis elongatis gibbosis; oreparvulo. I,amour. Polyp. flex. p. 108. Trouvée sur des Hydrophytes à la Nouvelle - Hollande et aux Antilles. 21. Escharine à gibecière. Escharina marsupiata. E. incrustans, cellulis disianlibus quincuncialibus , eminentibus , 236 HISTOIRE DES POLYPES. lahiatis vel marsupiifonnibus ; superficie porosâ luciJd inter cellttlas ; poris irregularibiis^ marginatis. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. gS. fig. i el 2. Lamour. Encycl- p. 414. Trouvée pi es des îles Malouines. N'ayant pas eu l'occasion d'observer celte espèce nous-même, nous avous dû rapporter textuellement les caractères que Lamouroux y a assignés ; mais d'après l'inspection des figures citées ci-dessus nous sommes persuadé que les parties décrites par ce naturaliste comme étant les cellules polypifères sont les vésicules gcmmifères, et la partie poreuse qu'il croit placée entre ces cellules est formée par la paroi de ces cellules elles- mêmes. 22. Eschaiine à petit nid. Escharina nidulata. E, incrustans , cellulis sportœformilus 'vel nidulatis , distantibus , superficie , lœvi. Quoy. et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 91. fig. 4 et 5. Lamour. Eucycl. p. 414. Tiouvée près des îles Malouines. Ici encore nous croyons que La- mouroux a pris les vésicules pour les cellules polypifères , et que l'espace granulé qu'il décrit comme les séparant , est formé par les parois antérieures des véritables cellules. 23. Escliarjne à petit vase. Escharina 'vasculata. E. cellulis pauîuUim distantibus , simplicibus, rasculi/ormibus ; super' ficie tuberculosâ ; ore rotundato magno. Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. pi. 91. f. 6. et j-. Lamour. Encycl. p. 41 4. Trouvée près des îles Malouines. Lamouroux dit que l'intervalle entre les cellules est lisse et uni, et qu'il y a au-dessous de chaque cellule un petit trou allongé dont on ignore la destination ; mais il se pourrait que les parties saillantes considérées par ce natu- raliste commodes cellules, ne fussent que les vésicules développées au point de couvrir presque en entier la cellule voisine , et que le trou dont il vieut d'être question fût placé à la paroi externe de la cellule véritable, comme on en voit dans plusieurs espèces. 24. Escharina à masque. Escliarina personata. E. cellulis palalo depresso, pcrimelro pcrtuso ; aperlurâ ringente. Flustra personata. Délie Cliiaje. Anim. senza vert, dl Nap. X. 3. p. 39. n° 17. pi. 34. fig. 18 et iQ. Habite la Méditerranée. ESCHARINE. 23j 2.0. Escharine concentrique. Escharina concentrica, E. incruslans , cclluUs in lineas flexuosas concentricas ; ore mlntito irregiilariter rotundato. Lamour. Polyp. flex. p. loS. et Encjcl. p. 406. Trouvée sur les fucus de l'AusIralasie, a6. Escharine (?) tubuleuse. Escharina tubulosa. E. încritstans, cellnîis simpïicihiis , ovaliôus , eminentlbus ; ore marginato siibpentagono. Fhistra tubulosa. Bosc. vers 3. p. 118. pi. 3. fig. 2. Lamouroux. Polyp. Flex. p. ro8. et Encycl. p. 406. Trouvée sur \e fucus natans entre les deux tropiques. 27. Escharine à plusieurs dents. Escharina multidentata. E . Incrustam , celluUs latis ocato-rotundatis , ore multidentaio; den- tibus longis înœqualibus. Lamour. Polyp. flex. p. iio. et Encycl. p. 407. Trouvée sur des Hydrophytes de la Nouvelle-Hollande. 28. Escharine à une dent. Escharina unideniata, E. încrustans , ccUulis imbrlcatis , terc tibus, seriatis; ore magno,uni- dentato. Lamour. Polyp. flex. p. t 1 1 ; et Encycl . p. 407- Trouvée sur des Hydrophytes de la Nouvelle-Hollande. Les cellules sont cylindiiques , longues et larges, avec une ouverture (ou es- pace membraneux) qui en occupe toute la largeur. Parmi les Polypiers figure's par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte, mais dont la description n'a pas été publiée , il s'en trouve un assez grand nombre qui appartiennent à notre genre Escharine. Ces espèces ont été désignées sous les noms suivans dans l'explication sommaire que M. Audouin a donné des planches de M. Savigny. Cellepora Jacotini. A.ud. Sav. Egypt. Polyp. pi. 7. fig. 8. Cellepora Persevaîii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 7. fig. 9. Cellepora Raig'ii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 7. fig. 10. ■' Flustra Ce.cilii. Aud. Sav. Op. cit. pî. 8. fig. 3. Flustra Duboisii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 8. fig. 4. Cellepora Malusii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 8. fig. 8. 238 HISTOIRE DES POLYPES. Fîustra Legentiliî. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. i. Fiustra Leperei. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 3. Flustra Marcelii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 4. Fiustra Gcnisii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 5. Flustra Coronata. Bory. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 6. Flustra Ombracula. Bory. Sav. Op cit. pi. 9. fig. 7. Flustra Balzaci. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 8. Flustra Jauberlii. kwà. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 9. Flustra Nouetii. Aud. Sav. Op. cit.pl. 9. fig. 10. Flustra Doucliardii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. ir. Flustra Pouilletii. Aud. Sav. Op. cit. pi. 9. fig. 12. Flustra Becquerelii. Aud. Sau. Op. cit. pi. 9. flg. i3. Flustra Montferandii . Aud. Sav. Op. cit. pi. 9, fig. 14. Flustra Gayii. Aud. Sav. Op. cil. pi. 10. fig. 2. Flustra Poissonii. k\ii.S?^v. Op. cit.pl. 10. fig. 5. Flustra Sav. Op. cit. pi. 10. fig. 7. [Lamouroux a proposé d'établir sous le nom de Mollie une nouvelle division générique comprenant deux Poly- pes très remarquables, décrits par Moll. comme des Eschares, et qui nous paraissent établir le passage entre les Flustres et les Eucratées , les cellules dont ils sont formés étant presque libres ou pédoncellées , et réunies les unes aux autres par un seul point de leur bord. La première de ces espèces est le Flustre patellaire {Eschava patellaria. Moll. Esch, p. 68. pi. 4- %• 20); elle est encroûtante, pierreuse et composée de cellules ovales, horizontales, planes et légèrement granulées su- périeurement , convexes inférieurement, entourées d'une petite bordure unie qui, dans cinq ou six points de sa circonférence se soude directement ou par l'intermédiaire d'un prolongement avec la cellule voisine, et dont l'ou- verture est semi-circulaire et fermée par une membrane. La seconde espèce est la Flustre aplatie {^EscJiara planiila. Moll. op. cit. p. 67. pi. 4' %• 9) qui est égale- ment encroûtante et celluleuse, mais aplatie, à bords contournés et fermés par une membrane. Ces cellules ELZEQINE. aSp sont surmontées d'une vésicule gemmifère, globuleuse et lisse; enfin, elles laissent entre elles de grands espaces vides. Le Polypier figuré par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Egypte (Polyp. pi. lo. fig. 6) est désigné par M. Audouin sous le nom de Flustra Brongnartii offre aussi le caractère distinctif des Mollies, car les cellules ovoïdes et horizontales ne se touchent pas et ne sont unies entre elles que par une espèce de réseau ; du reste cette espèce diffère des précédentes aussi par la forme des cellules dont la face supérieure est lisse et bombée et par la disposition de leur ouverture dont la lèvre inférieure se prolonge en ime sorte de corne médiane. Enfin on devra probablement y rapporter aussi le Ce//e/?ora, F(o/meû5deM.Del!eChiaje (Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 3g. fig. 29 et 3o) dont les cellules urcéolées et terminées par une ouverture elliptique, armée d'une dent médiane et de six épines, présentent de chaque côté un long prolongement triangulaire et sont très éloignées entre elles. [C'est aussi à la suite du genre Flastre que paraissent devoir prendre place les genres Elzérine et Phéruse de Lamouroux dont les Polypes sont, du reste, encore in- connus et dont même les cellules n'ont été décrites et figurées que d'une manière très incomplète. \ Genre Elzérine. Elzerina, Cellules grandes, éparses, presque point saillantes, à ouverture ovale, formant par leur réunion un Polypier frondescent, dichotome, cylindrique, non articulé. OBSERVATIONS. — M. dc Blainvillc a constaté que les cellules des Elzérines sont très molles , ovales allongées, subhexago- nales, reboi'dées, avec un tympan membraneux dans lequel 240 HISTOIRE DES POLYPES. est percée l'ouverture, qui est sigmoïde; elles se réunissent cir- culairement en quinconce, et ne diffèrent que très peu des Flustres. ESPÈCES. Élzérine de Blainville. Elzerina Blainvillii. JS. frondescens , dîchotoma, teres ; cellulis suhexsertls , sparsis. Lamouv. Polyp. flex. p. 1 2 3. n" 2 3 3. pi. 2. fig. 3 ; Expos, mélb. des Polyp. p. 3. pi. 64. f. i5 et 16; Encycl. Zooph. p. 317. Schweigger Handbuch. p. 43o. Blainv. Man. d'Act. p. 453. pi. 80. f. 2. Habite l'Australasie. M. Kisso a décrit sous les noms de Elzerina venusta (Hist. nal. de l'Europe mérid. t. 5. p. 319. n° 35) et de Elzerina mutabiUs (Op. cit. t. 5. p. 320. n° 36), deux polypiers qu'il croit nouveaux et qu'il regarde comme appartenant à ce genre. Mais à moins d'avoir eu roccasion de les observer, il serait difficile de les distinguer ou de se former une opinion arrêtée sur leur place naturelle. Il en est du reste le même pour la plupart des Zoopbytes mentionnés par ce naturaliste, ce qui nous a empêché d'eu parler ici. f Genre Phéruse. Phejnisa. Polypes inconnus, contenus dans des cellules ovales, termine'es par une ouverture irrégulière, saillante et tubuleuse , réunies par séries obliques sur un seul plan , et formant ainsi un Polypier frondescent, membraneux et très flexible. OBSERVATIONS. — Cette petite division générique établie par Lamouroux, paraît établir le passage entre les Flustres et les Tubipores. Les cellules sont en effet tubuleuses et saillantes dans leur partie supérieure comme chez ces derniers, tandis que dans leur partie inférieure elles sont comprimées, larges et soudées entre elles, comn)e chez les Flustres. La face dorsale du Poly- pier est plane, luisante et marquée de nervures correspondantes aux cloisons intercellulaires. TUBULIPORE. a4l ESPÈCES. Phéruse tubuleuse. PJierusa tubulosa. p. aclnatâ, membranaceâ ; cellulis simplicibus ^ ovato oblongis; osciii Ils lubulosis erectis. Flustra tubulosa. EU. et Solaiid. p. 17. Do n. Esper. op. cit. Fhistre. pi. 9. Plierusa tubulosa. 'Lamom-, Poljp. flex. p. 119. n" 23.pl. 2. Cg. r.' et Expos, méth. des Polyp. p. 3. pi. 64. f. 12. i4. Deloiich, Encycl. Zooph. p. 6i6. Blainv. Man. d'Aclin. p. 453. pi. 80. fig. Trouvé dans les mers de rAmérique , de la Chine , etc. M. Risso men- tionne cette espèce comme se trouvant sur les côtes de Nice (Ilist. de l'Europe mérid. t. 5. p. 3x0); mais ce qu'il en dit est insuffi- sant pour le faire reconnaître, et comme il indique en synonymie la fig. 10. pi. 9, de Cavolini, qui se rapporte à la llustra papy- racea,\e. pense qu'il s'est mépris dans sa détermination. E. TUBUIiZPORS. (Tubulipora.) Polypier parasite ou encroûtant; à cellules submem- braneuses, ramassées, fasciculées ou sériales, et en grande partie libres. Cellules allongées, tubuleuses; à ouverture orbiculée , régulière, rarement dentée. Polfparium parasiticuirij vel încrustansj cellulis suhmem- branaceis., confertis ^ fasciculatls vel serlalibus , ad latera disjunctis. Cellidœ ohlongœ^ tuhidosœ; ore orbîculato^ regulari^ rarh dentato. OBSERVATIONS. — Lcs Tubiillpores sont de (rôs petits Poly- piers qui semblent se rapprocher des Celléporcs, mais qui sont beaucoup plus frêles, et qu'il en faut distinguer, parce que leurs cellides sont allongées, tubuleuses, libres, c'esf-à-dire sont dés- unies et n'ont entre elles aucune adhcicncc sur les côtés, et qun leur ouverture est ronde, régulière. Les cellules des Tubulipores^ quoique en grat;de partie libres, Tome VU. 16 2^0. HISTOIRE DES POLYPES. sont ramassés fasciculées, verticillées, et quelquefois dispo- sées par rangées lâches. Elles forment sur les fucus, les coral- lines, etc., dos amas divers et fort petits ; elles sont soutenues par une base en croûte très mince et qui a peu d'étendue. Leur ou- verture est rarement resserrée. On ne peut ranger ces petits Polypiers parmi les F/ustres, qui ont toujours leurs cellules adhérentes, avec un orifice à bords inégaux, plus ou moins ringent, et qui, par leur dis- position, présentent ordinairement un réseau régulier. Ce ne sont point non plus des Celléporcs, puisque ces Polypiers sont à peine lapidescens, et que leurs cellules sont libres, allongées, peu ou presque point ventrues. Enfin, ce sont encore moins des Milléporcs, ceux-ci étant des Polypiers tout-à-fait pierreux. [On ne connaît pas encore la structure des Polypes qui ap- partiennent à ce genre, mais d'après la disposition du Polypier, il est probable qu'elle doit se rapprocher de celle des Cellaires, des Sérialaires, et surtout de la Cellaiia ehiirnea^ dont on a fait le genre Crisie.] E. ESPÈCES. I. Tubulipore transverse. Tubulipora transversa. T. ceUuUs tubulosh, serialiter coaîhis ; serlebus transversis ; crus là ivpenlc.. Mille fora tulubosa. SolanJ. et Ell. p. i36. liUis corail, t. i-j-fg. e. E. Planch. Conch. chap. 25. lab. i^.fg. n. IV. Mus. 110 * Iilillepora lUlacea. Pallas. Elen. Zoopli; p. 24S. * Tubulipora serpcns. Lin. Syst, nat. u° 3. p. 8754. * Lamouroux. Expos, incth. des Polyp. p. 1. pi. 64. lig. i^ *-Deloncliamps. Encjcl. Zoopli. p. 759. * Tubulipora serpeiis. Fieming. Brit. anini. p. Sag. * Tubulipora transversa. Blainville. Dict. des se. nat. t. 56. p. 33. Man. d'acliuol. p. 424. llcu'.lc !a Méditerranée, sur des fucus, etc. Ma collection. Ce Polypier très petit, rampe et se ramifie uu peu sur les corps marins, et a sa face supéi-ieure tubulifère. Ses lubes sont droits , courts , disposés par rangées trausverscs , et réunis entre eux dans leur partie inférieure. TUBUHPORE. 243 2. Tubulipoie frangé. Tuhulipora fimbria. T. ccllidis tiihulosis , loiigîs , distinctis, longiliidi/ia/itcr seriatis ; lI-us» ta repente y subramosd. (kUepora ramidosa. Guiel. p. Sjgi. Esper, vol. i.(* Cellepord) t. 5. * Delonch. Encycl. p. 7Ï9. * Blainv. Dict. des Se. nat. t. 56. p. 33. Mus. n°. Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe et de l'Inde, sur dos fu- cus, etc. Ma colleclion.il tient beaucoup à l'espèce précédente par ses rapports; mais ses tubes sont plus longs, plus libres, et forment plutôt des franges longitudinales que des rangées transverses. 3. Tubulipore ovhicnXé.TubuUpora orhicitlus. T. siihincritstans- cellulis tululosls in orbiculum hem'ispliœriciim aggregatis ; oscido subdent ato. Orlicidus Seba. mus. 3. t. 100. f. 7. Nadrcp. rerrticaiia. Esper. vol. 1. 1. 17. fig. S. C. * Tabidipora orbicidiis. Delonch. Encycl. p. 759, * Blainv. Dict. des Se. nat. t. 56. p. 33; et Man. d'Act. p. 424. Habite !a Méditerranée, l'Océan d'Europe, sur des fucus. Ma collec- tion. Cette espèce offre des amas orbiculaires et conve.\es de tubes droits, libres et distincts dans leur moitié supérieure, et dontl'o- riûce est tantôt muni d'une à trois dents, et tantôt n'en présente aucune.* (A en juger par la figure d'Esper, cette espèce se rappor- terait à notre genre Escharoïde.) 4. Tubulipore foraniinulé. Tuhiilipora foraminulata. T. incrustons; tubidis creberrîmis coa/icis, radiaiim incUnalis , ad latera foraminulosis ; ore mutico. * Delonch. Op. cit. p. 759. * Blainv. Dict, des Se. nat. t. 56. p. 33. pi. 40. f. 3. Man. d'Act. p. 4a5. pi. 6u. fig. 3. Mus. no. Habite la Méditerranée, etc., sur le Retepora celhdosa. Espèce voi- sine de la précédente , par sa disposition en plaques suborbicuiaires et encroûtantes; mais très singulière en ce que ses tubes, cuhérens les uns aux autres , inclinés et divergens de tous côtés comme des rayons, sont foraminulés latéralement, et offrent quelquefois des côtes transverses et latérales, ou des cils lorsque les tubes sont usés latéralement. 16. 244 HISTOIRE DES POLYPES. 5. Tubulipore patène. Tuhidipora patina. T. crustd tenta, suborb'iculatd ; concavd, indivisâ, supernè striatâ ; dlsco tuhulls aggrcgatis et infcrne coaUtis obtecto. Mlllepom ven-ucaria. Soland. et Eli. p. i37. Maclrep. verri/caria. E^per. vol. i. t. f^.Jîg. A. Lin. Pall. zooph. p, 2S0. * Tubu'ipora pati/ia. Delouch. op. cit. p. 759. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 56. p. 33; et Man. d'Actin. p. 425. Habite la Méditerranée, etc., sur des fucus. Ma collection. Il pré- sente une expansion crustacée, mince , presque orbiculaire, con- cave en dessus comme une soucoupe, et dont le disque est occupé par une masse de tubes réunis inférieurement. Cette patène est de la largeur de l'ongle du petit doigt. Ses bords sont ondes, sou- vent irréguliers, à limbe intérieur, strié. * Ce polypier ne présente pas la disposition qui semble devoir être liée d'une manière nécessaire à la structure des Polypes de la fa- mille qui nous occupe ici. Dans les très jeunes individus, il a la forme d'une petite capsule évasée dont le fond est occupé par une sorte de réseau calcaire dout les mailles constituent des cellules peu l'égulières, et dout la surface présente des élévations rayonnantes. Dans les individus plus développés, celle masse centrale s'élève davantage, et les inlcrsiices, dont nous venons de parler, devien- nent des tubes qui descendent jusqu'au fond du polypier, mais sont toujours dépassés de beaucoup par la bordure de la capsule; celle-ci est striée longitudiiiaicmeut, et cous ne comprenons pas comment elle pourrait exister, si le polypier u'élait constitué que par des Polypes semblables à ceux des Fiuslres, etc. (i) (i) Le petit Polypier ligure par M. Savigny diins l'ouvrage sur l'Egypte (Polypes, pi. 6. fig. 3] et désigné par M. Andouin, sous le nom de Mclabcsia radiata (Explic. des pi. de M. Savi- gny), à la pins grande analogie avec l'espèce dont il vient d'être question. Qnanlaux Meîobésies de Lamouroux leur nature nous paraît problémaliciue et il est à présumer que cet auteur a ras- semblé sous le même nom générique de corps n'ayant de com- mun que l'aspect général. \10hclic rayonnante de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de rUranie. pi. 89. fig. 12} est aussi très voisine des deux espèces dont il vient d'être question. TUBCLIPORE. 245 6. Tubulipore patelle. Tubulipora paiellata. T. turhlnato-explanata, orhiculata; margine lacinlis fiinhrlato ; dlsco tuhulis conferlis, coutoitis, clauses dijformibiis. * Delonch. op. cit. p. 739- * Blaiav, Dict. des se. nat. t. 56. p. 34 ; et Mail. d'Act, p. 423, Habiie les mers de la Nouvelle-Hollande. Pcron et Lesiieui: Mon cabinet. Ce polypier n'est pas plus large que celui qui précède, et semble s'en rapprocher à plusieurs égards. Il est cependant si singulier, que l'on peut encore douter de sou véritable genre. Les tubes de sou disque ressemblent aux serpens d'une tête de Méduse Il est lapidescent. * Les tubes, dont Lamarck parle ici, ne méritent pas ce nom, car ils ne sont pas ouverts à leur extrémité; ce sont de simples prolon- gemens irrégulièrement rayonnans ; et nous sommes persuadé que lorsque l'animal de ce polypier sera connu, on trouvera que ce n'est pas ici la place qu'il doit occuper dans une méthode na- turelle. 7. Tubulipore annulaire. Tubulipora annularis, T. incrustans; celluUs subclavato-cyUndricis , annulaùm digestis; oscido bivemicoso. Eschara annularis. Pall. zooph. p, 48.11" i3. De Moll. Moiiog. de Eschara. p. 36. tab. i. f. 4, * Blainv. Dict. des se. nat. t. 56. p. 34. Habite la mer de l'Inde et du cap de Bonne-Éspérance, sur des fu- cus. Je ne le connais que par les ouvrages cités. t C'est au genre Tubulipore de Lamarck que nous paraissent devoir se rapporter les polypiers dont M. Savigny a donné de très belles figures dans le grand ouvrage de l'Egypte (Polypes, pi. 6. flg. 4. 5. et 6.) , et dont M. Audouin a proposé de former un genre nouveau sous le nom de Proboscina. (Explication des planches de l'Egypte.) [Le genre Obelie de Lamouroux ne diffère que fort peu des Tubulipores ; il ne paraît s'en distinguer que par la disposition pyriforme du polypier résultant de l'aggluti- nation des cellules. Yoici, du reste, les caractères qu'il y assigne. •}" Gexue Obélie. Obelia» Polypier encroûtant, subpiriforme , presque demi cylin 246 HISTOIRE DES POLYPES. drique; surûice couverte de petits points et de tubes redressés, presque épars au sommet, ensuite rapprochés en lignes transversales , régulières ou irrégulières 5 un sillon longitudinal semble les partager en deux parties égales. Il est à noter que le nom cVOhélic a été employé aussi par Peron et Lesueur, pour désigner l'un des genres établi par ces deux naturalistes dans la famille des Médusaires et adoptés par Lamai'ck. ESPÈCES. Obélie tubulifère. Ohelia tuhuUfera, O. incrustans , tubuVifera ; tubidis erect'is ad extrcmitatcm sulsparsis, de'mde in Uneas transversales approximatis. Lamour. Expos, métli. des Polyp. p. 81. pi. 80. fig. 7 et 8. De- îonch. Eucjc!. p. 57J. Blainville. Man. d'actin. p, 424. Habile la Méditerranée. Le genre Rubule, établi par M. Defrance pour rece- voir un petit fossile trouvé dans le calcaire de Heuteville , paraît devoir se rapprocher des Tubulipores , dont il ne faudrait peut-être pas le séparer. Ce naturaliste a donné, à la seule espèce connue, le nom de Rubula Soldaiiii (Def. Dict. des se. nat. t. 46. p. Spô. pi. 44- fig- 2. Blainv. Man. d'Act. p. 426. pi. 6Q, fig. 2.) E. SISCJOPORE. (Discopora.) Polypier subcrustacé, aplati, étendu en lame discoïde, ondée, lapidescentej à surface supérieure cellulifère. Cellules nombreuses, petites, courtes, contiguës, favéo- laires, régulièrement disposées par rangées subquincon- cialesj à ouverture non resserrée. Pofyparium suhcrustaceum, complanateum , in lamiiiœn DISCOPORE. 247 discoideam , undatam et lapide s centem extensum ; siipernâ superficie celluliferâ. CeUidœ numerosœ ^ parvœ , brèves ^ favosce ^ contiguœ , seriehus regidarihus vel in quincunces dispositœ ; ore non constricto. OBSERVATIONS. — Lcs DiscopoTcs, moins flexibles, plus lapi- descens et plus fragiles que les Flustres, à cellules plus immer- gées et moins libres que dans les Tubulipores, sont des Polypiers qui avoisinent les Ccllépores, et avec lesquels néanmoins on ne doit pas les confondre. Plus discifornies que les Cellcpores, et n'offrant presque ja- mais comme eux des expansions lobées, convolutes et diverse- ment rameuses, les Discopores s'en distinguent en ce que leurs cellules ne sont jamais confuses, mais sont rangées régulière- ment en quinconces ou par séries, imitant, en quelque sorte, celles d'uu gâreau d'abeilles. [Noire auteur a rangé dans son genre Discoporc des Polypiers qui diffèrent beaucoup entre eux, et qui ne paraissent se res- sembler que lorsqu'on les examine très superficiellement. Les uns ne peuvent évidemment être séparés de ses Flustres, et d'au- tres se rapprochent du goure Eschare; mais il en est d'autres encore qui se distinguent assez de tous les types voisins pour pouvoir constituer une division générique. Ces espèces, aux- quelles on devra conserver le nom de Discopore, n'ont pas les cellules distinctes extérieurement comme chez les Flustres, mais tellement encroûtées de matière calcaire, que la surface libre du Polypier ne présente que de faibles ondulations dans les li' gnes correspondantes à leur soudure, et que la position de ces loges n'est guère indiquée que par leur ouverlure. Ces o uver- tures,qui sont percées directement dansl'espècc de disque pier- reux formé par les cellules ainsi confondues, sont du reste dis- posées régulièrement en quinconce, et occupent toutes la même surface du Polypier; du reste, elles sont garnies d'un opercule semi- corné, semblable à celui des Eôchares, et leur forme varie avec l'âge. Il est également essentiel de noter que les cellules ne sont rangées que sur un seul plan , disposition qui les distingue des Cellépores de Lamarck, On ne connaît pas 248 HISTOIRE DES POLYPES. les Polypes des Discopores , mais il est probable que leur struc- ture est analogue à celle des Flustres, etc.] E. ESPECES. 1 1 Discopore verruqueux. Discopora verrucosa. D. cmslacea , lanielli/ormis, siiborliiculata, undata; celluUs obllquis subquincuncialibus ; fauce hi/ic subdentato. CcUepora verrucosa. Lin. Esper, vol. i. t. a. * Dlscopora verrucosa. Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 42. et Encycl. zooph. p. 254. * Schweigger Handbucli. p. 43i. * Blainv. Mau. d'acliuol. p. 446. B. var. cellulls fauce edentulo. (* Ce Polype que Lamarck regarde comme une simple variété nous paraît constiluer une espèce distincte, facile à reconnaître par la forme de l'ouverture des cellules et par les pores dont leur sur- face supérieure est criblée. Mus. n». Habite la Méditerranée, l'Océan européen et indien. Mon cabinet. Il forme des lames suborbiculaires , crustacées, ondées, assez minces, cassantes, et en partie fixées sur des corps marins. Les cellules s'ouvrent uniquement à la surface supérieure de ces lames; elles sont quinconciales, inclinées obliquement, à ouvertuie peu resserrée, et leur bord en devant offre une dent conique, quel- quefois accompagnée de deux autres plus petites. Larg., 3 à 4 cen- timètres ; couleur fauve ou blanchâtre. * Le Polypier que Lamarck décrit ici, et que l'on voit dans la collec- tion du Muséum, ne me paraît pas être l'espèce figurée par Esper (t I. Cellul. tab. 2) sous le nom de Celhpora verrucosa. L'ouver- ture des cellules présente en dessous une grosse dent, ou plutôt une espèce de lèvre inférieure très saillante, qui en occupe toute la largeur, et qui se termine par deux tubercules inégaux; dans les cellules nouvellement formées, celte grosse dent n'existe pas encore , et l'ouverture, au lieu d'être très enfoncée, est à fleur de la surface du Polype ; on y remarque alors sur le bord antérieur de petites granulations qui disparaissent par la suite, et en arrière une série de petites dentelures qui , pour la plupart , se perdent dans les progrès de l'âge, ou, du moins, sont cachées par le pro- longement labial dont il a déjà été question. Dans cet état, les cel- " . Iules ressemblent davantage à celles figurées par Esper, mais elles DISCOPORE. 249 sont bien moins dislincles, etnepréseulent pasinférieurement les stries rayonnantes qu'on remarque dans la planche de cet auteur. 2. Discopore réticulaire. Discopora reticularis. D. cruslacea , lamelliformîs, tennis , iindata , suhconvoluta ; celluUs superfic'talibus , faveolatîs , conliguls , in retem dispositis ; ore mu- tico, subovali. * Lamour. Encjcl. p. 254. Mus. n°. Habite.. . . . Cette espèce constilue, comme la précédente, une ex- pansion en lame mince, siiborbiculaire, ondée, quelquefois con- tournée. Cette lame, très fragile, présente à sa surface supérieure un ré.seau régulier , formé par des cellules en fossettes arrondies et superficielles. Elle est en grande partie libre, et n'est fixée que par une portion de sa surface inférieure. ( * Cette espèce ne paraît pas devoir rester dans le genre Discopore; elle se rapproche davantage des Membranipores , mais s'en distin- gue par l'existence d'une cloison transversale qui divise intérieu- rement chaque cellule en deux parties.) 3. Discopore fornicin. Discopora fornicina. D, cruslacea lamelUformis, adnata; celluUs serlatis, contiguîs sub— orbiculatis; labio superiori fornicato, prominulo. * l.amour. Encycl, p. 254. * Blainv. Man. d'actin. p. 446. Mus. no. conf. ciim Eschard fornictdosâ. Pallas , zooph. p. 47. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou et Lcsiieur. Celui-ci présente encore une lame crustacée,suborbiculaire, eu partie fixée sur des corps marins, el ceilulifères à sa face supérieure. Mais il est très distinct par ses celhdes dont le bord supérieur est le seul apparent, et s'avance en voû:e ou en arcade snillanle. L'ensemble de toutes ces arcades a un aspect sintjulier. * Ce joli Polypier ne présente presque aucun des caractères les plus essentiels du genre Discopore tel que nous les avons indiqués. Les cellules sont formées : i» par une sorte de cadre calcaire, qui en haut, au-dessus de la bouche, est saillant et arrondi, taudis qu'en bas il devient à peine distinct ; 1° par une membrane mince et po- reuse qui remplit cette espèce de cadre, et qui présente en avant nue ouverture semi-lunaire pour laisser passer les tentacules de l'animal. Le Polypier figuré par M. Savigny dans l'ouvrage d'E- gypte (Polyp. pi. 10. fig. 8), et désigné par M. Audouin sous le nom de Flustra Latreillii se rapproche beaucoup de celle espèce. siSo HISTOIRE DES POLYPES. 4. Discopore crible. Discopora cribmm. D. crustacea lamclUforrnis, alha; sitpernd superficie foramin'ihvs d'iS' tantihus pertusâ. * Laniowr. Encyd. p. 454. * Blainv. Man. d'act. p. 446. Mus. n», an Fluslra arenosa? Soland. el EU. p. 17. Habile Cette espèce fait , en quelque sorte, douter de son genre Jorsqu'on la regarde en dessus; mais, en dessous, l'on distingue facilement, par la transparence de la lame, les cellules contiguës et sériales de ce Ditcopore , dont il n'y a qu'une partie qui s'ouvre à sa superficie. Les ouvertures de ces cellules ne sont que des tron- catures qui les coupent obliquement , et ne laissent aucun bord en saillie. Il en résulte que la face supérieure de la lame est perforée comme un crible. Largeur de la lame , 4 à 5' cent. ■* Le Flustr arenaria que Lamarck croit pouvoir rapporter à cette espèce n'est pas un Polypier, mais un amas d'œufs de Mollusques qui, suivant M. Hogg, appartiennent à la Neretina glaucina (Voy. les Mén. (ie la soc. Liun. de Londres, t. 14. p). 9. fig. i. 2.) 5. Discopore râpe. Discopora scohinata. D. lamclliformîs, undata^ convolutu-tiihulosa, extîis ccllulifera ; cel- lidis promlnuUs qulncuncialibus dislantilits. * Lamour. Encycl, p. a55. * Blainv. Man. d'act. p. 446, Mus. n,,. Habile Je crois qu'il provient, ainsi que le précédent, du voynge de Baiidin. La surfane extérieure de celui-ci ressemble à celle d'une petite râpe par la petite saillie des cellules, qui sont tubuleuses, distantes les unes des autres et quinconciales. La lame que forme cette espèce est contouiuce ou roulée en cornet, et, d'ailleurs, elle est mince et fragile comme dans les espèces pré- cédentes. * Ce Polypier, qui est un véritable Discopore, est très remarquable par l'appendice en forme de corue située à peu de distance de l'ouverture de chaque cellule, et laissant dans son point d'inser- tion, lorsqu'il s'est détaché, une ouverture triangulaire. 6. Discopore peiits-rets. Discopora reticulum. D. incrustans, alla; fdls calcar'iis cancellatim anastomosantibus , M'dlepora icticulum. Gmel. p. 3788. Esper. vol. i. p. 2o5. tab. 11. DiscopoRE. aSi * D'iscopora ret'tculiim, Lamour. Encycl. p. 255. * Membranipora reticulum. Blainv. Man. d'act. p. 447. Mus. no. Habile la Méditerranée, l'Océan atlantique, sur des fucus, des co- quilles. Cette espèce forme rarement une lame libre ou en partie libre, comme celles qui précèdent; mais elle s'étend et s'applique comme une croûte à la surface des corps n-arins. hlle est fort pe- tite, blanche, tout-à-fait réiiforme, et les mailles de son réseau sont de vériiab'.es cellules dont le fond, très mince et membra- neux , ne paraît point dans le Polypier jeune, mais ensuite devient très apparent. Les côtes de ces mailles ou cellules prennent aussi mie certaine épaisseur dans le Polypier complètcmeut formé. Eten- due , 3 à 6 millim. Mon cabinet, (* Ce Polypier, qui ne peut évidemment rester dans le genre Disco- pore, a la plus grande analogie avec ]q Flustra crassidentata de Lamarck; il ne s'en distingue guère que par le peu d'épaisseur du cadre des cellules et des tubercules dont leur pourtour est hérissé.) Discopore coriace. Discopora coriacea. I). lamelUforrnts, rolundato-lohata , tcnuissima , pellucida ; celluUs séria tis prostratis apice perlitsis. Flustra coriacea. Es])er. supp. ■>.. tab. 7, • Discopora coriacea. Lamour. Encycl. p. 255. * Blainv. Man d'act. p. 446. Habite Il est mince et trauspaieut comme une pelure d'ognon, et n'est fixé qu'en partie sur les corps marins. Ce qui le rend très remarqurible^ c'est que la lame qu'il constitue est composée de cellules tubuleuses, sériales, couchées, et qui s'ouvrent à leur sommet par un pore. (* M. de Blainville pense que celte espèce appartient au genre Fluslre.) Discopore arénulé. Discopora arenulata. D. lamelliformis, unclata^ suhpeUucida ; celluUs pavvulis siiiaùsobli- quis apice semi-clausis ; ore semi-roliindo. * Discopora arenulata, Lamour. Eucycl, p. 255, • Blainv. Man. d'act, p, 446. Mon cabinet. Habite Il présente une lame libre , arrondie , ondée, assez trans- parente, dont la surface supérieure est ornée de cellules quincon- ciales, mutiques. Ces cellules sont inclinées, comme enfoncées obli- quement , et se terminent par une ouverture demi-ronde. ( * Suivant M, de Blainville, cette es[ièce serait aussi un Flustre.) 252 HISTOIRE DES POLYPES. g. Discopore rude. Discopora scahra. D. lamelliformis , undata, celliilosa, tuberculis ap'ice foratis asperata ; celhdis ovalibm, quincnnciallbus. * Laraour. Encycl. p. 255. • Blainv. Man. d'act. p. 446. Mon cabinet. Habite Cette espèce est distincte du Discopore verruqueux par ses cellules plus petites, ovales, dont les bords ou les interstices portent de petits tubercules élevés , écartés et percés au sommet comme des tubes. •J" 10. Discopore muriqué. Discopora muricata, D. cellularum superficie continuatâ , echinato-spinulosâ ; aperlurd scmi-lunari. Cellepora nuricata. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. 3 . p. 38. pi. 35. fig. lo. Se trouve sur des fucus dans la Méditerranée. fjii. Discopore à rostre. Discopora rostrata. D, ceîluHs eontinuis complanatis, oie dendbus quatuor quorum supe^ rior, longe rostratus. Cellepora rostrata. Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 39. pi. 34. fig. 21 et 22. Habite la Méditerranée. *}- Espèces fossiles. f 12. Discopore crustulent. Discopora crustulenta. D.lncrustans, explanata; cellulis immtrsis; ostioUs subquincunc'ialibus ovalibus diform'ibus mlnimis. Cellepora cruitulenla. Goidfuss. op. cit. t. i. p. 27. pi. 9. fig. 6. Esc/iara c r us tulen ta. 'Bhmy. Man. d'actinol. p. 4^9' Même localité. •f i3. Bisco^^ore hi^iiocrepse. Discopora hippocrepsis, D. incrustans; cellulis superficie planîs, marglne semîcircularî cinctU ; ostiolis terminalibiis transversis semilunaribus. Cellepora hippocrepsis. Goldfuss. op. cit. t. I. p. a6. pi. 9. Cg. 3. Montagne Saint-Pierre. DISCOPORE. 253 •^14. Discopore orné. Discopora ornata. D. explanata, simplex, crassa; cellulîs oblique subd'ivergcntlbus qidn- cuncialibus; ostioUs semlcirciilarîbtis , labio superiori annula y inferiori asteiisco dimldiato prom'tnuUs cinctis. Cellepora ornata. Goldfuss. Petrefacta. t. i. p. 26. pi. 9. fig. i. Montagne Saint-Pierre. "i* i5. Discopore annelé. Discopora annnlatà. D. încrustans; cellidis qiàncimcialibus immevsîs; ostioUs subovalibus prominulis. Cellepora anmdata. Goldfuss. Petref. p. lor. pi. 36. Gg, ir. Trouvé dans les couches marneuses de la formation du calcaire grossier dans la Westphalie. Se rapproche de la Berenlcea diluviana de Lamouroux. "J* 16. "Dlsco-çoreyoûe. Discopora velamen. D. încrustans , explanata ; cellulis contigu'ts , ostiolîs apertls subova- libiis margine tumidulo annulari cinctis. Cellepora velamen. Goldfuss. op. cit. t. r. p. 26. pi. 9. fig, 4. Moutagne Saint-Pierre. Il est probable que cette espèce se rappro- chait par sa structure du Discopore petits-rets ; aussi le rappor- tons-nous à ce genre plutôt qu'à aucune autre division établie par Lamarck, mais nous pensons que ce n'est pas ici sa place natu- relle , et qu'elle devra rentrer dans le genre Membraniporc. f 17. Discopore denté. Discopora dentata. D. explanata., incrustons; cellulis verticalibus contiguis apertîs hexU' gonis ; ostiolis non constrictis, qnadridentatis. Cellepora dentata. Goldfuss. op. cit. t. i. p. 27. pi. 9. fig. 5. Membranipora dentata. IMainv. Man. d'aclinol. p. 447. Même localité. t 18. Discopore bipunctué. Discopora hipunctata. D. explanata , încrustans ; cellulis ovalis contiguis rerticalibus apertls basi apiceque transvcrsim bipunctatis ; ostioUs ovalibus marginatis. Cellepora hipunctata. Goldfuss. op. cit. t. r. p. 27. pi. 9. fig. 7. îlembrr.nipora bipunctata. Blainv. Man. d'actinol. p. 447. Même localité. t 19. Discopore antique. Discopora anliqua. D. încrustans, explanata; cellulis ovatis contiguis ■verticalibits apertis longiludinalîter impresso-bipunctatis ; ostiolis ovalilnis. 254 HISTOIRE DES POLYPES. Cellcpora autiqua. Goldfuss. op. cit. t. t» p. 27. pi. 9. fig. 8, Membranipora antiqua. Blainv. op. cit. p; 447. Calcaire de transition de l'Eifel. f 20. Discopore hexagonale. Discopora hexagonaUs. D. incrustans; cellulis superficie plants margine hcxagono elevato cinctis, ostiolis orbicularibus centralis. Cellepora hexagonaUs. Goidfiiss. op. oit. p. 102. pi. 36. fig. 16. Trouvé dans le sable ferriigiiieiix de la formation du calcaire grossier des monlagnes de la Ba\ière orientale. Ce fossile, à en juger par la figure et la description que M. Goldfuss en a donné, diffère beaucoup des Discopores ordinaires, des Cellépores, des Escha- res ou des Flustres, et nous paraît devoir en èire sépare. C:s:£SBPOS.E. (Cellepora.) Polypier presque pien-eux, poreux intérieurement, étendu en croûte ou relevé et frondescent; à expansions aplaties, lobées ou rameuses, subconYolutes,non flexibles; à surface externe, cellulifère. Cellules urcéolées, submembraneuses, ventrues, un peu saillantes, coniiguës, confuses; à ouverture resserrée. Poljparium sublapideiim , intus porosum , in crustam. expansiim, aut surrectum et frondes cens] frondihus compla' natis^ lohatis velramosis, suhconvolutis ^ externâ superficie ex celluUs uno strato coalilis contexiâ. Cellulœ urceolalce, ventricosœ ^ suhmemhranaceœ ^ exse- rentes^ conjusœ^ ore constricto. OBSERVATIONS. — Les Celléporcs ont été confondus par quel- ques naturalistes avec les Millcpores, et par d'autres avec les Flustres. Ils sont cependant réellement distincts des uns et dos autres. Ces Polypiers sont moins pierreux et surtout moins com- pactes intcrieurement que les Millépores , et leurs cellules sont toujours saillantes, quoique plus ou moins. Ils ne sont point flexibles comme les Flustres, mais raides et cassans; et leurs cellules, en général, confuses, urcéolées, à oriiice resserré, les en distini^uent. CELLEPORE. ^55 C'est des Discopores que les Cellcporesse rapprochent le plus; et c'est ensuite avec les Eschr.res et les Rctépcres qu'ils ont des rapports les plus prochains. On sent qu'ils tiennent déjà de très près aux Polypiers tout-à-fait pierreux. En effet, les expansions des Cclléporcs sont pierreuses, mais avpc un mélange de matière animale qui les rend assez molles et flexibles dans les eaux. Néanmoins elles deviennent raides et très fragiles lorsqu'elles sont exposées à l'air, et elles sont très poreuses dans leur épaisseur. Les Cellépores encroûtent ou enveloppent différens corps ma- rins sur lesquels ils -ont fixés. Quelques-uns néanmoins forment des expansions relevées, aplaties, frondescentes, contournées ou convolutes, sinueuses, plus ou moins rameuses. [Let, Polypiers que Lamarck rassem'ole ici suus le nom de Cel- lépores, sont très remarquables par le mode d'agrégation de leurs cellules; ces cellules , plus ou moins ellipsoïdes et presque verticales, sont à peine distinctes extérieurement, et s'amoncè- lent les unes sur les autres sans suivre aucun ordre régulier. 11 en résulte que la surface du Polypier est très inégale, et que ce corps, au lieu d'être formé d'une seule couche de cellules comme dans les Discopores, ou de deux couches adossées comme les Esehares, en présente plusieurs qui, toutes dirigées dans le même sens , se recouvrent et peuvent acquérir ainsi une épais- seur considérable. La plupart des auteurs qui ont écrit sur ce sujet, depuis La- marck, ne paraissent pas avoir bien connu les Polypiers dont il parle ici, et ont rangé dans le genre Cellépore un grand nom- bre d'espèces qui en diffèrent notablement et qui semblent éta- blir le passage entre ces Polypiers , les Discopores et les Flus- tres. Ces Polypiers ont en effet les cellules ordinairement ovoï- des et à ouverture plus ou moins lesserrée, mais elles sont parfaitement distinctes à l'extérieur simplement imbriquées et disposées sur un seul plan comme chez la plupart des Flustres, seulement avec moins de régularité. On devra en former par la suite un groupe distinct que nous proposerons de désigner sous le nom d'Escharoïdes (i) ; mais afin de ne pas multiplier (i) Yoy. p. 217. 256 CELLÉPORE. sans néeessitê absolue les innovations, nous nous bornerons ici à les ranger dans une division particulière du genre Cellépore. Quant à la structure intérieure de tous ces Polypes, elle sem- ble ne différer en rien d'essentiel de ce que nous avons déjà vu chez les Flustres. E.] ESPÈCES. * §. Espèces dont les cellules sont très confuses et amonce- lées SUT' plusieurs couches superposées, (i) 1, Cellépore ponce. Cellepora pumlcosa. C. incrustans , aut explnnatloue convoltita , tubulosa , ramosa ,- externd superficie celluUs confusis , 'ventricosis et mucronatls scabrd. Millepoia pumlcosa. Soland et Eli. p. l35. Ellis corail, tab. -i-l.f'g.f. F. (tab. 3o. fig. D.) Borlas. Cornwall. t. 24. f. 7. 8. • Pallas Elenc. Zooph. p. 254. no iSj. • Cellepora pumlcosa. Lamour. Polyp. flex. p. 91.0° 180, et Encycl. p. i83. • Blaiuv. Man. d'actiiiologie. p. 443, Mus. 11». Habite l'Océan européen, la Médit errance. Mon cabinet. Espèce commune , polymorphe , rarement épaisse , très fragile , à surface hérissée par les cellules. On la rencontre dans différentes mers. a. Cellépore épais. Cellepora incrassata. ^,,..,, C. ramosa lobata, luths celtnlosa ; ramls crassis teretihus fractis j cellulis confusis, ovatts^ mutlcis. Marsil. bist. t. 32. f. i5o. i5i. An Cellepora Icprosa Esper. vol. i. t. 4. • Eîaiiiv. Man. d'aclinoi. p. 443. Mus. n° Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il forme des expansions épaisses, pleines, comme pierreuses, mais celluleuses intérieurement, cyHa- (i) Cette division correspond au genre Cellépore tel que La- niarck l'a établi. CELLÉPORE. a5 7 dracées, lobées ou rameuses. Les cellules de la superficie sont les seules polypifères; elles sont confuses, 1res inégales, mais mutiques à leur orifice. Mil. Pdron et Lcsueur eu ont rapporté de Timor une variété qui s'élale en plaque irrégulière , bosselée et ondée en dessus. 3. Cellépore olive, Cellepora oliva. C.simplex, cylindraceo -turbinata; extremitate crassiore iruncatd, foveâ terminalà; celluUs confusis muticis. • Blaiuv. Man.d'actinol. p. 443. Mus. Ho. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Celui-ci est remarquable par sa forme presque régulière ; car il ressemble à une olive ou à un gland hors de sa cupule. II est un peu cerclé transversalement , et son gros bout offre une fossette orbiculaire. Longueur, 3 centimètres. 4. Cellépore oculë. Cellepora oculata. C. incrustans, ramosîsilma , subcespitosa ; ramis sparslm oculads ; celliilis coiijusis echinaùs. • Blainv. Man. d'actinol. p. 443. { Mus. n". Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. Ce polypier enveloppe des tiges de gorgone, de fucus, etc., et de sa croûte s'élèvent des rami- fications cylindriques, subdichotomes, qui forment de petites touffes arrondies et assez élégantes. Toutes ces ramifications sont percées çà et là de trous ronds, comme dans certaines éponges. Etendue, quatre à cinq centimètres. 5. Cellépore endive. Cellepora eiidivia. C. complanata, lobato-foHacca, subpUcata , lariè contorta ; cellulis confusis subglûbosis; are mutico. Mus. n°. Habile l'Océan austral. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Celui-ci forme des expansions un peu épaisses, comme pierreuses, aplaties, lobées, foliacées, plissées, et diversement contournées. Les cellules sont confuses, mutiques,comm3 entremêlées de duvet pulvériforme Etendue , quatre à sept centimètres. 6. Cellépore à crêtes. Cellepora cristaîa. C. incrustons, multiloba; Icbis rerlicalibi.s rotundatls , compressis , carinatis, subspirallbus, utroque laiere echinaùs. • Blainv, Man. d'actiaol. p. 443. Tome VII. 17 358 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n». Habite l'Océan austral. PcVow et Ze.fWfH/'.Cctte espèce semble perfoliée par les tiges des plantes marines qu'elle enveloppe; et, comme ses lobes sont verticaux, arrondis, comprimés, carénés et en crêtes, il ressemblent presque aux pas d'une vis de pressoir. Ses crêtes sont hérissées des deux côtés, et n'ont que quelques nullimètres de hauteur. 7. Cellépore spongite. Cellepora spojigites. C. basi incrustans ; explanaùonibtis è crusta surgcntihus tubuloso- tiirbinatis, ramosîs , •varié coalcscentibus ; celliUis seriatis ; oscido siihorlicularl. jyiillcpora sjSeine-et-Oise} et à Hauteville (Manche). La H. CRÉPUE. Hornera crispa, Defr. (loc. cit ) qui ne paraît différer de la précédente que par la saillie des cellules tubifor- mes, et qui a été trouvée à Orglandes (Manche). La H^ Éi.EGANTE. Hornera elcgans, Defr, (loc. cit.), dont l'une des surfiices de la tige arrondie est couverte de cellules grandes, serrées et disposées par rangées obliques, l'autre lisse et garnie de quelques légères carènes obliques. Trouvée à Hauteville. La H. OPUNTIA. Bornera opuntia, Defr. (loc. cit.), dont la tige est aplatie, la face postérieure lisse, et l'antérieure garnie de cellules ronties, proéminentes et disposées en lignes parallèles. (Même localité.) La H. RAYONNANTE. Homcra radians, Defr. (loc. cit.), dont la tige s'étale en une étoile divisée en i5 ou 16 rameaux inégaux, et dont la surface exter-ne présente des cellules arrondies de deux grandeurs, et dont la surface opposée est légèrement striée en long. Trouvée dans la falunière de Laugnan, près de Bordeaux. RETEPORE. 270 4. Rétépore versipalme. Retepora versipalma. R, nana, ramoslssima; rames ramnloso-palmatis ; palmis brevibu» -varié versis; interna superficie poris prominiiUs scabrâ; externâ sublœvigatd. * Delonch. Encycl. Zoopli. p. 6^9. * Bornera versipalma. blainv. Man. d'Act. p. 419, Mus. n°. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur, Cette espèce, beaucoup plus petite que !a précédente, est néanmoins plus grande que celle qui suit, et semble tenir à l'une et à l'autre par ses rapports, sans cesser d'en être distincte réciproquement. Le dos de ses rami- fications n'offre point de linéoles en forme de fissures comme dans le Rétépore froiuliculé. Etendue, 3 à 4 centim. * Nous sommes porté à croire que ce Polype ne doit pas être rangé dans le genre Homère , ainsi que le veut M. de Blainville ; il nous parait se rapprocber 'davantage des vrais Rétépores. 5. Rétépore rayonnant. Retepora radians. Jt. piimila; ramis c hasi radiatim divaricatis patentissimis, diclioto- mo-ramulosis ; latere superiore spinis seria/ibuç muricaio. * Hornera radiata, Blainv. Man. d'Act. p. 419. Mus. n". Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Cette espèce, très petite et fart jolie, tient à la précédente par ses rap- ports; mais au lieu de s'élever en ramifications droites, elle s'étale élégamment en une étoile rameuse, épineuse et celkileuseen sa surface supérieure. Diamètre, 234 centimètres; couleur rcugeâ- tre ou bleuâtre. * Ce joli petit polypier se rapproche des Hornères de l.amonroux; ses branches prismatiques paraissent foVmées de longs tubes sou- dés entre eux, et portent, sur leur bord antérieur, une série de cellules tiibiformes très saillantes et dirigées allernativement à droite et à gauche. 6. Rétépore frustulé. Retepora f rus tidata. R.frustulis cxplanatis , fenestratis , une latere poriferîs. * Defrance. Dict, des Se. nat. t. 45. p. 282. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 669. * Blainv. Man. d'Act. p. 434. Habite Fossile des environs d'Angers, communiqué par M. JJ/e- nard. Mon cabioet. On ne le trouve qu'en petits morceaux. in' 380 HISTOIRE DES POLYPES. y. Retëpore ambigu. Retepora ambigua. R. memhranacea f concava, irregiilaris , reticulathn fenestratâ; ternâ superficie poris magnis qidncuncialibus ; externe gibbosulâ, tenuissimè porosâ. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 669. Mus. n". Habite.... Provient du voyage de MM. Pérou et Lesiieur. Ce Rété- pore esl percé en crible comme l'espèce précédente , et comme la deuxième espèce d'Adéone, et il paraît qu'il n'a point de tige. Ses ouvertures en crible sont beaucoup plus grandes et plus arrondies que celles du Réièpore dentelle de mer. Ce qui le rend très remar- quable, c'est que le côté extérieur de ses expansions est bosselé, et très ficement poreux. Des grains oviformes se trouvent en grand nombre sur sa surface intérieure, en certains temps, et contiennent probablement les gemmes reproducteurs des Polypes. t 8. Rétépore fendillé. Reteposa vihicata. R. sulcyathiformîs , reticulata , maculis rhombeis; ramifie ationibus . _^. susterne poris sparsis impressls , infernè mbicibus transversis Coldfuss. Petref. p. io3. pi. 36. fig. 18, Fossile des couches marneuses de la formation des calcaires gros- siers de la Westphalie. Cette espèce se rapproche beaucoup de la Retepora cellulosa. t 9. Rétépore à {QXïètxe. Retepora fenestratâ. R. membranacea, infundibuUformis , reticulatim fenestratâ , externa superficie glabrd , interna undique porosâ. Goldf. Petref. p. 3o. pi. 3o. f. 9. Fossile des couches crétacées supérieures, à Cléom , près Nantes. Celte espèce appartient bien certainement à )a division des Rété- pores proprement dits. f 10. Rétépore cyathiforme. Retepora cyathifoi-rnis. R. cyathifiormis , crassiuscula, reticulatof entstrata , maculis irregu- larlbus ovalibus. Goldf. Petref. p. a8.pl. 9. f. 11. Blaiuville. Man. d'Âct. p. 434. Fossile trouvé près d'Arles. t II. Rétépore antique. Retepora antiqua. R.explanata, tenuis, reticulatim fenestratâ , maeulis ofaliius obliqu» quincuncialibus. aÉTBPORB. 28 I Goldf. Pelref. p. »8. pi. 9. f. 10. Blainv. Man. d'Act. p. 434. Fossile du calcaire de transitioa d'Eifel. t 12. Rélépore àïsûqne. Retepora disticha. R. ramosa {?), ramu/is subdichotom'is ; poris alternls lalerîs olUque 'vel transversim seriatis distichis tubulosis. Goldf. Pelref. p. 29. pi. 9. f. i5. Idmonea disticha. Blaiav. Mao. d'Actin. p. 420. (1) (1) Le genre Idmonée, Idmonea, de Lamouroux, a beaucoup d'analogie avec les Hornères, dont il ne paraît même différer que par la disposition des cellules tubiformes, lesquelles, au lieu d'être disposées par stries longitudinales, alternes (ou en quin- conce), sont placées par rangées transversales; elles n'occupent aussi qu'une seule face du Polypier dont la face opposée est lé- gèrement cannelée. M. de Blainville mentionne une espèce de ce genre , l'I. vi- resccns, De Haan , qui est vivante et a été rapportée du Japon par M. Siebold, mais on n'en a publié jusqu'ici, ni la descrip- tion ni la figure. Toutes les autres Idmonées sont fossiles. L'espèce qui a servi de type pour l'établissement de ce genre, est : L'In. TRiQuÈTRE Id. triquctra, Lamour. (Expos, méth. des Po- lyp. p. 80. pi. 79. fig. i3, i5. — Defr. Dict. des Se. nat. t. 22. p. 564. pi. 46. Gg. 2. — Blainv. Man. d'Act. p. 4^0.); c'est un Po- lypier divisé en rameaux contournés et courbés, et a trois f;ices, dont deux de ces côtés sont couverts de cellules saillantes, co- niques et disposées en lignes transversales, parallèles, et dont l'autre face est légèrement canaliculée. Elle a été trouvée dans le calcaire à Polypier des environs de Caën. L'Id. a ECHELONS Id. gradata, Defr, (Dict. des Se. nat. t. 22. p. 565. pi. 46. fig. 5.), est très voisine de l'espèce précédente dont elle ne paraît guère différer que par moins de longueur dans ses branches ( ce qui ne semble pas devoir être considéré comme un caractère spécifique), et la position un peu oblique des rangées transversales de cellules qui forment un peu le V. Elle a été trouvée à Hauteville (Manche). L'Id. corne de cerf, Id. coronnpus, Defr. (op. cit. t, ai. aSa HISTOIRE DES POLYPES. Fossile de la craie de la montagne Saint-Pierre. Cette espèce paraît appartenir au genre Idmonea ; mais parmi les fragmens figurés par M. Goldfuss, il s'en trouve qui ont un caractère différent; ceux désignés par les lettres a e\ b se rapprochent beaucoup de la Re- tepora radians de Lamarck (n" 5.) t l3. V^élé^ove ox'iWé. Retepora cajicellata. B. clalhrata ; ramijlcationibus transversis terethibus , longitudînibus subtus compresso-subcarinatis , pororiim seriebus transversis ad latera interiora dispositis. Goldsfuss. Petref. p. io3. pi. 36. fig. 17. Fossile delà craie de Maëstricht. Cette espèce paraît appartenir an genre Idmonea de Lamouroux. i* 14. Rétépore ancien. Beteposa prlsca. R, explanata, latere snperiore reticuladrnfcnestrata maculis subquin- cuncialibiù, inferiorc longitudinaliter costata, Goldfuss. Petref. p. io3. pi. 36. fig. 19. Fossile du calcaire de transition d'Eifel. Cette espèce est très remar- quable et paraît se rapprocher des Hornères plus que des Rété- pores proprement dits, mais pourra bien n'appartenir ni à l'ua ni à l'autre de ces genres. Les espaces situées entre les mailles dans le sens du grand diamètre de celles-ci, sont très larges, mais n'offrent pas de cellules apparentes, taudis que les cotes flexueu- ses longitudinales eu présentent une double série. t i5. 'Kélé^ove IveiWissé. Pietepora clathrata. R. clachrata, cyathyformis , ramiflcationtbus interne carinatis poris- que crebris minutis ad carince latera impressis , maculis rhoni' beis. Goldf. Petref. p. 29. pi. 9. f. 12. Fossile de la montagne Saiut-Pierre, près Maëstricht. Nous doutons beaucoup que celle espèce soil un Rétépore. p. 565) a les cellules rhomboïdales et disposées en rangées op- posées sur une des surfaces du Polypier, où la réunion de ces rangées forme une sorte de crcte. » Du calcaire tertiaire des en- virons de Paris. Le genre Cricopore, de M. de Blainville, doit prendre place à cuté des Idmonées; mais comme c'est un démembrement du genre Sériatopore de Lamarck, nous n'en parlerons qu'en trai- tant de ce dernier groupe. RÉTEPORE. â83 [Le Retepora lichenoides Goldfuss (Petref. p. 29. pi. 9. fig. i3) ne nous paraît pas appartenir à ce genre, mais devra peut-être prendre place dans une nouvelle division 'générique; car les ouvertures très petites, circulaires, sans rebords saillans, et disposées par séries transver- sales que l'on y remarque, n'occupent que les parties latérales de l'une des faces des rameaux gros et trapus du Polypier. Le Retepora truncata du même auteur (op. cit. p. 29. pi. 9. fîg. 14), que M. de Blainville range dans le genre Idmonée, nous semble tout-à-fait différent des Polypiers dontl histoire vient de nous occuper. Le fragment de bran- che, d'après lequel la description et la figure citées ont été faites, présente, il est vrai, de chaque coté une série de prolongemens cylindriques; mais ces prolongemens, au lieu de se composer d'une série transversale de petites cellules tubiformes, paraissent seulement criblés de pores irréguliers. Ces deux espèces se trouvent à l'état fossile dans les carrières de la montagne St. -Pierre, près de Maëstricht. M. Defrance rapporte aussi au genre Rétépore, mais avec un point de doute , plusieurs autres Polypiers fos- siles; savoir: le Retepora Ellisium (op. cit. p. 283), trouvé à Orglandes dans le département de la Manche, dans un terrain analogue à celui de la montagne Saint- Pierre. Il présente, dit cet auteur, une expansion plate, percée de trous arrondis , anastomosés en réseau, et qui diffèrent de ceux du R. frustulat a; \es^oves sont très peu apparens sur la surface qui en est couverte , et celle de dessous en est dépourvue. Le Retepora ameliana Defr. ( loc. cit.), qui a des rap- ports avec celui représenté par Faujas de Saint-Fond. (Hist. nat. de la montagne de Saint- Pierre, pi. 89. fig. 3.) Le Retepora ? Antiquissima Defr. (loc. cit.), qui, trou- vé dans le marbre ancien de Valognes, est très remar- 284 HISTOIRE DES POLYPES. quable, dit M. Défiance, en ce que l'une des surfaces est anastomosée en réseau à petites mailles, tandis que l'au- tre, qui est celle qui paraît dépourvue de pores, est divi- sée en rameaux bifurques. Le Retopora ? Ramosn. Defr. (op. cit. p. 283. — Faujas de St.-Fond. mont. St.-Pierre , pi. 35. fig. 5 et 6), dont les liges sont garnies latéralement d'une dentelure com- posée de rameaux courts. (D'après la figure citée, ce fos- sile ne paraît avoir aucune analogie avec les Rétépores.) Le Retepora ? Solanderi Defr. (op. cit. p. 284). Poly- pier rameux et un peu aplati, dont la surface non cellu- leuse est couverte de petites lignes longitudinales. M. Risso a également donné les noms de R.etepora so- landeri et R. EUisia à deux espèces vivantes, qu'il a obser- vées dans la Méditerranée , et qu'il croit nouvelles ( Voy. Hist. nat. de l'Europe Mérid. t. 5. p. 344)« Cet auteur a décrit plusieurs autres espèces de Rétépores ; mais d'une manière trop succincte et trop vague pour suppléer au défaut de bonnes figures. M. de Blainville s'est assuré que les Lichénopores de M. Defrance sont des Polypes très voisins des Rétépores, et il pense même que ce ne sont peut-être que des jeunes individus dt) Retepora reticulala. Il a observé une espèce qui vit dans la Méditerranée, mais ne l'a pas encore dé- crite. Yoici les caractères qu'il assigne à ce genre. •f Genre Lichénopore. Licheiiopora. Animaux inconnus, contenus dans des cellules pori- formes assez grandes, quelquefois subglobuleuses, subpo- lygones, serrées et irrégulièrement éparses à la surface interne seulement d'un Polypier calcaire fixé , orbiculaire, cupuliforme, et lout-à-fait lisse en dehors. lilCHÉNOPORE. 285 M. Defrancea décrit trois espèces de Lichënopores fos- siles , savoir : i" Le LicHÉNOPORE TURBINÉ, Lichenopora turbinata (Uefr. Dict. des se. nat. t. 26. p. 25y. pi. 4* ^g* 46 ) , qui a la forme d'un verre à patte , est lisse extérieure- ment et sur les bords, et présente des pores larges et rapprochés. 2° Le LiCHÉNOPORE CRÊPÉ. Lichenopom crispa (Ejusdem. loc. cit.), qui s'attache par toute sa surface inférieure, et a sa sui'face supérieure couverte de petites aspérités for- mées par le prolongement des pores. Ces deux espèces ont été trouvées dans les falunières de Hauteville et d'Orglandes (Manche). 3" Le LiGHÉ.voPORE DES CRAIES. Le Cretacea Defr. (loc. cit.), qui forme de jolies rosaces sur les corps qu'on ren- contre dans la craie , et qui ne présente pas de pores sur les petites crêtes dont il est garni. Craie de Meudon et de Maëstricht. E. AX.Vï:OI.ITI:. (Alvéolites.) Polypier pierreux, soit encroûtant, soit en masse libre, formé de couches nombreuses, concentriques, qui se re- couvrent les unes les autres. Couches composées chacune d'une réunion de cellules tubukuses , alvéolaires, prismatiques, un peu courtes, contiguës et parallèles, et offrant un réseau à l'extérieur. Polyparium lapideum , vel incrustans ^ vel in massam /f- heram , è tahulis plurimis concentricis invicein sese invol- ventibus compositum. Tahidœ ex celluUs tubidosis ^ aI{>eolatis .^prismaticis , hre- viuscidls , contiguis etparallelisformatœj extîis reticidaûm concateiiatœ. a86 HISTOIRE DBS POLYPES. OBSERVATIONS. — Lcs Poljpes , qui forment les Alvéolites, pa- raissent avoir le corps moins allongé que ceux qui produisent les Tubiporcs, et même que ceux des Favosites, puisqu'ils don- nent lieu à des loges un peu courtes, dont la réunion forme des couches enveloppantes qui, souvent, se recouvrent les unes les autres. Ces loges constituent des tubes prismatiques, courts, paral- lèles, contigus les uns aux autres; et les couches qu'elles for- ment par leur réunion sont enveloppantes ou recouvrantes, et constituent des masses, soit allongées, soit subglobuleuses ou hémisphériques, plus ou moins considérables. Les Alvéolites ont beaucoup de rapports avec les Favosites; ce sont, de part et d'autre, des Polypiers pierreux ; néanmoins les Alvéolites, ayant leur substance bien moins compac'e, ou plus poreuse intérieurement que celle des Favosites, doivent encore faire partie des Polypiers à réseau. La p'lui)art des Alvéolites ne sont encore connues que dans l'état fossile. ESPÈCES. 1. Alvéolite escharoïde. Jheolites escharoides. A. sulglohosa; superficie cellulis rhombeis leticulatd; cellularum mar- giiie biporoso, * Laniour. Eiicycl. Zcoph. p. 42. * Blainv. Man. d'Act. p. 404. Habite Fossile des environs de Dusseldorf. Mon cabinet. Masse subglobuleuse, irrégulière , de la grosseur d'une pomme moyenne, composée de couches assez minces, nombreuses, qui s'enveloppent les unes les autres. a. Alvéolite suborbiculaire. Alvéolites suhorhicularis. A. hemispherica; superficie cellulis obllquls subimbrlcalls perfo- ra ta. * Lamour. Encycl. p. 4'- * Escharltes sponglies. Schlof . p. 345. * Cttlamopora spongites. Var .UiberosaÇf^à.î.V&\.v&{. p. 80. pi. 28. f. r. * Alvéolites suborbicularis. Blainv. Man. d'Act. p. 4 04. Habite Fossile deseuvirons de Dusseldorf. Mon cabineti Les masses de celle-ci sont assez grandes, convexes et presque turbî' nées d'un côté , aplaties et même un peu concaves de l'autre, he- ALVÉOLITE. 287 misphériques, irrcgulières et composée» de différentes couches assez épaisses, doul les intérieures sont les moins grandes. Les tubes qui, par leur réunion, foncent ces couches, sont très in- clinés. 3. Alvéolite madrepoi-acée. Alvéolites madreporacea. A. tereti-oblonga , subramosa , superficie leùculaùm alveolata. Guelt. Mém. 3. pi. 56. f. 2. * Laniour. Expos, mélh. des Polyp. p. 46. pi. 71. f. 6. 8. * Madrepoiites cornigerus. Schlolheim. Petref.ictenkunde. p. 363. * Calamopora polymorpha. Far. Tuberosa-ramosa. Goldf. op. cit. p.79.pl. 27,1. 3. * Alvéolites madreporacea. Blainv. Man. d'Act. p. ^oS. pi. &5. %. a- Habile Fossile des environs de Dax. Mon cabinet. Cette alvéolite a l'aspect d'un Madrépore allongé, roulé, fossile, à cellules non saillantes comme dans le Madrep. parités; mais l'examen de son intérieur présente de grandes différences, et montre que sa masse n'est qu'un composé de cellules tubuleuses, pentagones et hexa- gones, par couches superposées. * M. Goldfuss regarde ce polypier comme une simple variété de son Calamopora polymorpha, espèce à laquel le il rapporte quatre autres variétés , savoir : — Far. Tuberosa , tuOis majoribus et elonga- /«.Goldf. loc. cit. pi. 27. f. 2; — Far. Ramoso-divaricata, tiibis obconicis. Goldf. loc. cit. pi. 27. f. 4 (Fongite infundibulijorme. Guet. t. 2. pi. 9. f. la ; Milleporiles celleporaîus. Schlot. loc. cit* p. 365; Escharlt. et re//w/cz7-/V.Tilesius Naturhist abhand. Cassel. tab. 6. f. I et 2). — Far. gracilis, ramis gracilibus elongatis. Go\àL loc. cit. pi. 2; f. 5.(J\ladreporites. Schrôter.Eiuîeituiig. 3. p. 472. pi. 8. f. 6; IHilleporiti's poly/oratits. SchliJt. p. 365.) M. de Blainville pense, au contraire, que ces prétendues variétés doivent constituer aulaut d'espèces distinctes. 4. Alvéolite encroûtante. Alvéolites inscrustans, A. corpora marina incriisians ; superficie reticulattm alveolata; cel' lulis verticalibus inœqualibus , prismaticis confertis. * Lamour. Encycl. p. 42. Mus. n». Habite Elle enveloppe et encroûte des corps marins, tels que des Madrépores , des Gorgones , etc. ; et son encroûtement se compose d'une seule couche de tubes serrés, A l'extérieur, sa surface pré- sente un réseau assez fin de mailles petites , inégales, pentagones ou hexagones. 288 HISTOIRE DES POLYPES. t 5. Alvéolite tubiporacée. Alvéolites tubiporacea, A, tuberoso-subcylindracea , osùolis majusculis orliculato-suhhexa- gon'is cequalibus inordinatis approximatîs, Cerîopora tuhiporacea. Goldf. Peiref. p. 35. pi. lo. f. i3. Alvéolites tuhiporacea. Blainv. Man. d'Act. p. Fossile de la montagne Saint-Pierre, près Maëstricht. f 6. Alvéolite infundibuliforme. Alvéolites infundihuli- formis, A. tuberosa , tubis extus piismaticis intus cylindraceis , dissepimentls infundibidifonnibus, e siplione proliferls poris communicantibus seriatis alternis. Calamopora infundibnlifera. Goldf. Petref. p. 78. pi. 27. f. i. ' ■^ Alvéolites infundibulijormis. Elainv. Man. d'Act. p. 4o4- Calcaire de transition de l'Eiffel et du voisinage de Bensberg. t 7. Alvéolite milleporacée. Alvéolites milleporacea, A. cjlindrica, ramoso-furcata, truncata, ostiolis qiùncuncialibus ma- jusculis orbiculatis approximatîs. Ceriopora milleporacea. Goldf. Petref. p. 34. pi. 10. f. 10. Alvéolites milleporacea. Blaiuv. Man d'Act. p. 4o5. Fossile de la montagne Sainl-Pierre. t 8. Alvéolite en massue. Alvéolites clavata. A. clavata, poris inordinatis subangulatis subœqualibus parvis con- J'ertis. Ceriopora clavata, Goldf. Petref. p. 36. pi. 10. f. i5. Alvéolites clavata. Blainv. Man. d'Act. p. 4o4. Fossile des montagnes calcaires des environs de Thnrn. -j- M. de Blainville rapporte aussi à ce genre le Ceriopora gracilis de M. Goldfuss (Petref. p. 35. pi. 10. f. 11.), et le Ceriopora ma- dreporacca, du même, (loc. cit. pi. 10. f. la.); mais ces deux espè- ces nous paraissent différer beaucoup des véritables Alvéolites, et M. de Blainville lui-même mentionne une seconde fois l'une d'ellescommedevant rentrer dans songeiirePttifK/oyy£>;-e(V.p.4i8). M. Goldfuss rapproche aussi des Alvéolites de Lamarck , dans son genre Cériopoia , plusieurs autres fossiles dont la structure est tout-à-fait différente. Jilufin, M. Risso a mentionné, sous le nom à' Alvéolite cellulaire, un polypier qui vit dans la Méditerranée et qui, d'après cet auteur, serait une nouvelle espèce vivante d'Alvéo! ite. (Hitt. nat. de l'Eur. niérid, t. 5.) ALVÉOLITE. 289 [Le oenrePÉLAGiE, établi par Lamouroux, paraît, d'après les observations de M. de Blainville , avoir beaucoup d'a- nalooie avec les Alvéolites dont il diffère , en ce que le Polypier est libre, et a les cellules placées sur les bords de lames disposées radiairement à sa face supérieure. Ce naturaliste s'est assuré que les caractères assignés à ce genre, par son fondateur, sont inexacts, et il le défi- nit de la manière suivante. t Genre Pélagie. Pelagia. a Animaux inconnus, contenus dans des cellules sub- polygonales, serrées , irrégulières , occupant le bord con- vexe de lames ou crêtes verticales, nombreuses, di-^posées radiairement, et constituant un Polypier calcaire, libre, fongiforrae, excavé, et lamellifère en dessus , convexe , pédicellé et radié circulairement en dessous. » On ne connaît qu'une espèce de ce genre : c'est la Pélagie bouclier. P. Clfpeata Lamouroux. (Expos. Méthod. des Polyp. p. 78. pi. 79. fîg. 5.75 Défiance. Dict. des se. nat. t. 38. p. 279. pi. ^i. fig. 3; DelonchampF, Encyclop. p. 606 ; Blainville. Man. d'Aclin. p. ^10. pi. 63. fig. 3 et 69. tig. 3.) Comme l'observe avec raison M. de Blainville, le genre Apsendesie, Jpsendesia de Lamouroux, a été fort mal caractérisé et figuré par cet auteur; et au lieu de se rap- procher des Méandrines, il est réellement fort voisin des Alvéolites. M. de Blainville définit ainsi ce groupe : « Cel- lules subpolygonales, petites, fusiformes, irrégulièrement disposées , et occupant le bord supérieur et externe de crêtes ondulées, sinueuses, lisses d'un côté, plissées de l'autre, constituant un Polypier calcaire, globuleux ou hémisphérique, divergent de la base à la circonférence, (Man. d'Acdnol. p. 4o8.) ToiME Yn. 19 3|^0 HISTOIRE DES POLYPES. Outre XJpsendesia crustata Lamouroux ( Expos. Méth. des Polyp. p. 82, pi. 80. fig. 12-14), qui est le type du genre, M. de BlainviUe mentionne deux espèces , savoir : \ Jpsendesia dianthus Blainv. (op. cit. p. 409. pi. ^9. fig. 2) et XJpsendesia ceTchriformis Ejusdem (loc cit.). Un échan- tillon de cette dernière espèce est conservé dans la Gollecr tion du Muséum , et se compose d'une multitude de petits tubes parallèles naissant les imes des autres, et soudes entre eux , de façon à former d'épaisses lames ou cloisons verticales , contournées sinueusement , et unies de ma- nière à simuler grossièrement les circonvolutions des hémiphères du cerveau. \1 Apsendesia cristata et VA. dianthus sont des fossiles du calcaire à Polypiers des environs de Caen j \A. cere- Jr^r/7?/5 provient du calcaire tertiaire de l'Anjou. E. OCEIiXiAIRE. (Ocellaria.) Polypier pierreux , aplati en membrane, diversement contourné , subinfundibuliforme , à superficie arénacée , muni de pores sur les deux faces. Pores disposés en quinconces, ayant le centre élevé en un axe solide. Polyparium lapideum , explanato-membranaceuin , varie convolutum , subinfundibulijorme; superficie arenaceâ ^ Utroque latere porosâ. Port quincunciales ^ cylindrici ; centra in axem solidum elevato. OBSERVATIONS. — On nc connaît de ce genre de Polypier que deux espèces, l'une et l'autre dans l'état fossile. Elles offrent l'aspect d'un Eschare ou d'im Rélépore; mais ces Polypiers s'en distinguent particulièrement en ce qu'il s'é- lève de chacun de leurs pores, un axe central, solide, qui atteint jusqu'à l'orifice du pore, et qui y forme une espèce de papille. . DAGTYLOPORE. 29 1 [M. Delonchamps, qui a eu l'occasion d'étudier plusieurs es- pèces de ce genre conservées dans !e Musée de Caen, s'est assuré que l'axe solide, qui remplit assez ordinairement les trous et qui a été pris pour une partie du Polypier lui-même, n'est que la gangue qui s'est moulée dans ces trous et qui s'est cassée au niveau de la surface du Polypier, lorsque celui-ci a été détaché de la masse qui le renfermait. E.] ESPECES. 1. Ocellaire nue. Ocellaria nuda. O. infundibul'iformis , 'varié expansa et ramosa. Ramond. Voyage au monl Perdu, p. 128. pi. 2. f. r, et p. 345; Piullet. des se. p. 177. no 47. * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 45. pi. 72. f. 4 et 5. * SchweigerEeobachtungen. pi. 6. f. 59; et Handbuch. p. 43 r, * Deloucli. Encycl. Zooph. p. SyS. * Blainv. Man. d'Act. p, 43o. pi. 76. f. 4. Habite.... Se trouve dans la pierre calcaire du mont Perdu, aux Py- rénées. 2. Ocellaire enveloppée. Ocellaria inclusa. O. conica, siUceobvallata, Guelt. Méni. 3. pi. 41. Ramond. Voyage au mont Perdu, pi. 3. f. 2. BuUet. des se. p. 177. * Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 45. pi. 72. f. i. 3, "* Delonch. op. cit. p. 574. * Blainv, loc. cit. Habite.... Trouvée en Artois, renfermée dans un étui siliceu.x, moulé sur sa superficie. BACTYLOPORS. (Dactylopore. Polypier pierreux, libre , cylindracé, un peu en massue et obtus à une extrémité, plus étroit et percé à l'autre. Surface extérieure réticulée, à mailles rhomboïdales , à réseau poreux en dehors. Pores très petite 19, 202 HISTOIRE DES POLYPES. Polyparium lapideum , liherumy cjlindraceo-clavatum , extremitate angustiore perforatum. Externa superficies reticidato - scrobiculata ,• scrohiculis rhomhœis; rete extrorsiim poroso. Port miiiimi. OESERVATiONS. — Le Dactylopore, par son réseau porifère, et par ses mailles distin.'îtes des cellules, semble se rapprocher beaucoup des Rétépores. Ce n'est, malgré cela, qu'une appa- rence ou qu'un rapport assez éloigné ; car le Dactylopore est un Polypier libre, simple, sans lobe , sans ramifications, sans fron- descence, et qui a une conformation très particulière; tandis que les Rétépores sont des Polypiers fixés, frondescens, lobés ou rameux, et qui n'ont pas, comme le Dactylopore, une ouver- ture unique et essentielle au Polypier. Le réseau, dont se compose le Dactylopore, est double, l'un intérieur et l'autre extérieur, et c'est près de l'ouverture de ce Polypier que ces deux reseaux s'unissent. Il était donc nécessaire qu'une entrée particulière donnât issue à l'eau qui va porter la nourriture aux Polypes du réseau intérieur. [La structure de ce singulier fossile n'est pas exactement celle que notre auteur indique ici. Les Dactylopores n'ont pas deux réseaux, mais les parois du cylindre, constituant le Polypier, sont traversées perpendiculairement à son axe, par un grand nombre de trous infundibuliformes, lesquels forment en dehors une sorte de réseau à mailles hexagonales, et, à l'intérieur, sont disposées par rangées transversales ; les branches qui séparent ces trous, présentent, à leur surface extérieure, quelques pores arrondis et très petits, que M. de Blainville considère comme pouvant être les cellules polypifères. Si cette opinion est exacte, les Dactylopores auraient beaucoup d'analogie avec les Piétépo- res, mais si ces petits trous sont de simples pores ne servant pas à loger les Polypes, on ne saurait pas trop à quel Polypier vivant comparer ces fossiles; . E.] DACTYLOPORE. 29^ ESPÈCES. I. Dactylopore cylindracé. Dactylopora cjUndracea. D. Rctcporite. Bosc. Journ. de pbys. juin iSoô. * Reteporitcs digitala. Lamoiir. Expos, méth. des Polyp. p. 44- pi. 72". f. 6. 8. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 670. * Dactylopora cylindracea, Schweigg. Beobachtungen. pi. 6. f. 5? ; elHandbuch.p. 4 a 8. * Def. Dict. des se. nat. t. 12. p. 443. pi. f. * Cuv. Règn.anim. 2* éd. {. 3. p. Sao. * Goldf. Petref. p. 40. pi. 12. f. 4. * Blainv. Man. d'Act. p. 437. pi, 72. f. 4. Habite Fossile dans le calcaire terliaire de Grignon. [Le genre Polytripe établi par M. Defrance, d'après un petit fossile des terrains tertiaires , paraît devoir prendre place à côté des Dactylopores j il peut être caractérisé de la manière suivante : •\ Genre Polytripe. Polytripa. Polypier crétacé, subcylindrique, creux, ouvert aux deux extrémités, et criblé de pores arrondis, disposés par rangées transversales , peu régulières à la surface externe, mais très régulières à la face interne. OBSERVATIONS. -^ Lorsqu'on examine à la loupe une coupe longitudinale de ce polypier, on voit que chaque pore de la sur- face intérieure du cylindre, correspond à deux sillons diver- gens qui se dirigent vers la face extérieure, et semblent circon- scrire des cellules coniques dont le pore correspondant à la surface extérieure, serait l'ouverture, et dont l'intérieure aurait été remplie par un dépôt calcaire. On ne connaît qu'une espèce de ce genre , c'est le PoLTTRirs al- longé. P. elongata. Defrauce. (Dict. des se. nat. t. 42. p- 4^3. pi. 48. f. i; Blainv. Man. d'Act. p. 440. pi. 73. f. i.) qui se trouve dans ft calcaire tertiaire de Valognes. 2^ HISTOIRE DES POLYPES. Le même naturaliste a donné le nom de Vaginopore à un autre genre de Polypiers fossiles , qui se rapproche des précédens, mais qui présente de grandes singularités. M. de Blainville, qui l'a également observé , le caractérise de la manière suivante : "f Genre Vaginopore. Vaginopora. « Animaux inconnus, contenus dans des cellules assez régulières, hexagonales, alvéoliformes , à ouverture très petite , arrondie, subcentrale, réunies en quinconces, de manière à former un encroûtement cylindrique autour d'un axe également cylindrique, tubuleux, et formé lui- même de cellules oblongues , disposées en anneaux ar- ticulés. » OBSERVATIONS. — Le tubc intérieur de ce singulier polypier est libre et flottant dans l'intérieur du tube extérieur ; ses cellu- les sont aussi toutes différentes, par leur forme et leur dimen- sion, de celles de la portion superficielle; chacune des premières est assez longue pour correspondre à l'ouverture interne de a ou 3 cellules extérieures. On ne connaît aussi qu'une espèce de ce genre, c'est le Vaginopore FXAGiLE. F. fragilis. Defrance. (Dict. des se. nat. t. 56, pi. 47, fig. 3; Blainv. Man. d'Act. pi. 7a. f. 3.) , dont on a trouvé des fragmens dans le calcaire grossier de Paris. C'est encore dans le voisinage des Dactylopores que paraît devoir prendre place le fossile dont M. de Munster a formé le genre Gonulina , nom auquel M. de Blainville a substitué celui de Conipore. Ce dernier naturaliste, qui a examiné le fossile en question dans la Collection de Bonn, caractérise ce genre de la manière suivante ; •f Genre Conipore. Conîpora. «Animaux inconnus, formant un corps crétacé, obco- aique pyriforme, creux, composé d'une croûte mince, percée de trous poriformes disposés en quinconces. » POLYPIERS FORAMINÉS. 2gS OBSERVATIONS. — Ce fossilc , dit M. de Blainville , ressemble à une figue un peu allongée et côtelée sans qu'il y ait d'ouverture terminale; il est probable qu'il était fixé par son extrémité al- ternée. Les parois sont entièrement composées de cellules qua- drangulaires assez distinctes , assez régulièrement disposées par séries alternes, transpercées, avec une onverture extérieure, en général transverse. Ou n'a découvert jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre; c'est 1« ConipOrk strié. Conipora striala. {Conodlctjum striatum. Goldf.' Petref. p. 104. pi. 37. f. i; Blainv. op. cit. p. 43S. pi. 71. fis- 4.) M. de Blainville rapproche aussi des Dactylopores, sous le nom générique de Verticillopore, un autre fossile de nature j)roblén)aùque, décrit par M. Defrance, sous le nom de Ferti- cellite (VEllis (Dict. des Se. nat. t. 58. p. 5. pi. kk- lig- i- Verti- cillipora crctacea. Blainv. Man. d'At. p. 436) , qui paraît être composée de lames infundibuliformes réticulées à leur sur- face supérieure, empilées les unes dans les antres et laissant au centre un axe creux rempli par le moule du Polypier. Ces natu- ralistes rapportent également à ce genre le Porite grand cha- peau de Guetlavd ÇMem. t. 3. pi. 11. fig. 1 et 2.) Quatrième Section. POLYPIERS FORAMINÉS. Poljpiers pierreux, solides^ compactes intérieurement. Cel' Iules perforées ou tuhuleuses , no?i garnies de lames. En arrivant à cette quatrième section, nous trouvons les Polypiers tout-à-fait pierreux, solides, et dont la substance entre les cellules est, en général , pleine ou compacte. Quelle énorme différence entre ces Polypiers et ceux des premières sections dans lesquels la matière membra- neuse ou cornée était la seule dominante, et même d'abord la seule existante! En effet, on a vu dans les Polypiers fluviatiles une substance uniquement membraneuse, et ag6 HISTOIRE des polypes. dans les Polypiers vaginiformes des tubes simplement membraneux ou cornés. Ensuite, \es Polypiers à réseau ont offert une substance encore cornée, mais mélangée de particules pierreuses ; en sorte que ces derniers Poly- piers, quoique encore flexibles, étaient lapidescens , et offraient, de genre en genre, plus de consistance, et une substance de plus en plus pierreuse. Ici, les Polypiers sont des masses solides , non flexibles, tout-à-fait pierreuses , dans lesquelles la matière membra- neuse ou cornée, loin d'être dominante, est tellement réduite, qu'elle ne paraît même plus. La compacité de la substance de la plupart des Poly- piers foi-aminés ne permet pas de croire que tous les po- lypes vivans qu'ils contiennent, puissent communiquer ensemble. Ainsi, il paraît certain que tous les Polypes à Polypier ne sont pas généralement des animaux com- posés. Dans la section suivante, tous les Polypiers sont encore tout-à-fait pierreuxj mais, outre que leur substance est lacuneuse et poreuse entre les cellules, ils sont bien dis- tincts de ceux-ci par les lames rayonnantes dont leurs ?:elîu!es sont garnies. Assurément les Polypes qui transsudent une matière capable de former autour d'eux une enveloppe aussi so- lide, sont plus avancés en animalisation que ceux des trois sections précédentes. Dans les Polypiers foraminés ^ les cellules sont, en gé- néral, fort petites, et ne paraissent que des pores à leur ouverture. Elles ne sont point garnies de lames à l'inté- rieur, et semblent simplement perforées , n'offrant que des trous subcylindriques, à parois lisses ou quelquefois striées. Par ce caractère des cellules , les Polypiers dont il s'agit se rapprochent des Polypiers à réseau; et si, par leur substance tout-à-fait pierreuse, ils tiennent aux Polypiers POLYPIERS FORAMINES. 207 lamellifères, ils en sont bien distingne's par leurs cellules non lamelleuses. Il n'est pas possible d'assigner aucune forme générale aux Polypiers foraminés, parce que ces Polypiers , vérita- blement multiformes, se présentent presque sous autant de formes particulières ([u'on en connaît d'espèces. Tan- tôt ils recouvrent ou encroûtent simplement des corps marins, tantôt ils constituent des masses irrégulièrement lobées, plus ou moins finement divisées, et tantôt ils pré- sentent des expansions rameuses ou frondescentes comme des plantes pierreuses. Puisque les cellules des Polypiers foraminés ne sont point garnies de lames, on en peut conclure que les Po- lypes qui ont habité ces cellules n'ont point leur corps muni d'appendices extérieurs, comme doit l'être celui des Polypes qui forment les Polypiers lamellifères; car il est évident que la forme des cellules résulte de celle des Po- lypes qu'elles contenaient. On ne connaît que huit genres qui appartiennent à cette section; ce sont les suivans : Ovulite. Lunulite. Orbulite. Distichopore. Millépore. Favosite. Caténipore. Tubipore. [ Cette décision est tout-à-fait artificielle; par leur or- ganisation les Millépores se rapprochent extrêmement des Escbares, tandis que les Tubipores et probablement aussi les Favosites et les Caténipores appartiennent à la famille des Zoanthaires. E.] at^8 HISTOIRE DES POLYPES. OVUMTE. (Ovulites.) Polypier pierreux, libre, ovuiiforme ou cylindracé, creux intérieurement, souvent percé aux deux bouts. Pores très petits , régulièrement disposés à la surface. Polyparium lapideum, liberuni, ovuiiforme aut cy- Undraceum , intus cavuin , oxtremitatibus sœpius perfo- ratum. Pori minutissimi , ad superfîcieni examussim dispositi. OBSERVATIONS. — Les OvuUtes sont de petits corps ovoïdes , plus ou moins allongés, quelquefois cylindracés, bien régu- liers, creux intérieurement, et le plus souvent ouverts ou per- cés aux deux extrémités. Ces petits corps n'ont que deux à six millimètres de longueur. On les prendrait d'abord pour des coquilles; mais en les examinant attentivement, on s'aperçoit que leur surface est chargée d'une multitude de pores extrêmement petits, réguliè- rement disposés les uns à côté des autres : ainsi ce sont des po- lyi)iers. Les Ovulites ne sont connues que dans l'état fossile ; elles sont blanches, fragiles, et se trouvent à Grignon. Tous les individus ne sont pas percés, et l'on a lieu de croire que ceux qui le sont ne le doivent qu'à des cassures. [M. Schweigger pense que ces petits fossiles pourraient bien être des articulations de Cellaires, mais cette opinion n'est pas étayée de preuves suffisantes, et on est incertain sur leur nature. E.] ESPÈCES. I. Ovulita perle. Ovulites margaritula. O. ovalis; paris miiuttisslmis. * Encycl. p. 479. fig. 7. * Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 43. pi. 71. fig- 9 et 10. * Schweigg. Beobachtungen. pi. 6. fig. 58. * Delonch. Encycl. Zoopli. p. SgS. * Defrauce. Dict. des se. iiat. t. 37. p. i35. pi. 48. fig. a. * Goldf. Petref. p. 40. pi. 12. fig. 5. * Blainv. Man. d'Act. p. 439. pi. 73. Cg. 3. XTINULITE. 29g Mus. n°.Velin. n»48.f. 8. Habite.... Fossile de Grignon. Ovulite allongée. OvuUtes elongata. O. cyllndracea ; altéra extremitate truncatâ. Velin. n° 48. fig. 10. Mus. n". * Lamour. Expos, mélh.des Polyp. p. 43. pi. 71. fig- " et 12. * Défiance. Dict. des se. nat. t. 37, p. i34. pi. 48. fig- 3. * Deloncb. Eneycl. p. SgS. * Biainv. Man. d'Act. p. 439. pi. 73. fig. 3. Habite.... Fossile de Griguon. f Ajoutez VOmlites globosa Defrance (loc. cit.) petit fossile de la grosseur d'un graiu de moutarde dont les deux trous sont à peine visibles ; trouvé à Griguou et dans quelques autres localités. lUM'US.ITE. (Lunulites.) Polypier pierreux , libre, orbiculaire, aplati, convexe d'un coté, concave de l'autre. Surface convexe, ornée de stries rnj'onna?ites el de pores entre les stries; des rides ou des sillons divergensàla sur- face concave. Polyparium lapideum^ lihevum, orhicnlare^ uiio latere convexum , altero concavum. Convexa superficies radiaûm striata; poris interstitiali- hus j concai'a rugis aut sulcis divergenûhus radiata, OBSERVATIONS. — Lcs LuTiulites sont de véritables Polypiers, et paraissent avoir des rapports assez considérables avec les Orbulites. Elles sont, en effet, libres, orbiculaires, et d'un petit volume comme les Orbulites; mais on lesen distingue:i° par les tries rayonnantes et les sillons divergens de leurs surfaces; a» parce que leurs pores ou cellules polypifères ne paraissent que sur leur face convexe. On ne connaît ces Polypiers que dans l'état fossile. [Les Lunulites paraissent avoir beaucoup de rapport avec les Discopores et les autres Polypiers à réseau; aussi M. de Blain- ville les range-t-il à côté des Fiuslres. M. Gray en a décrite une espèce récente. E.] 30O HISTOIRE DES POLYPES. ESPÈCES. 1. LuniiHte rayonnée. LunuUtes radiata. L. lalere concavo, strlls radiata, superne porosa. Veliu. n» 49. f. to. * Lamour Expos, méth. des Poiyp. p. 44. pi. 73. fig. 5, S, * Défiance. Dict. des se. nat. t. 27, p. 36o. Atlas, pi. 5o. fig. 5. * Deloncli. Eiicycl. Zooph, p. 5oi. * Goldf. Peiref. p. 4 t. pi. 12. fig. 6. * Blainv. Man. d'Act. p. 44g. pi. 75. fig. 5. Habite Fossile de Grignon et des environs de Magnitt. Mon cabinet. 2. Lunulite urcéok'e. LunuUtes urceolatà. L. cuptdœform'is ; latere convexo clathrato porosissimo . * Cuvier et Brongniart, Descript. gcolog. des environs de Paris, pi. 8. fig. 9. * Défiance. Dict. des se. nat. t. 27. p. 36o. * Lamoiir. op. cit. pi. 78. fig. 9. 12. * Delonch, Enrycl. p. 56r. * Goldf. op. cit. p. 41. pi. 12. fig. 7. * Blainv. Man. d'Act. p. 449. Habite Fossile de Parnes et de Liancour, communiqué par M. Deudant. Il ressemble à une cupule de gland ou à un dé à coudre. f 3, Lunulite d'Owen. LunuUtes Oivenii. ' L. suborbîcidata , margine denticulata ; supra convexa, clathrato, porosissima infra concai'a, radiatim siibstriata, centra rugoso. Gray. Spicil. Zool. p. 18. pi. 6. fig. a. Habite les côtes d'Afrique. f 4- Lunulite perforée. LunuUtes perforatus. L, ciiptdœ/ormis , utrinque sidcis perosis interistitialibus radîatiis ; cellules orbiculavibus , inferne ornnino apertls , superne orificii cen ~ trallbits perUtsis. Goldfuss. Petref. p. 106. pi. 37. fig. 8. Fossile des sables ferrugineux de la formation du calcaire grossier des environs de Casse!. f 5. huvinXiXe xhomhoïàAe. LunuUtes rhomhoidaUs. L. siiborbicularis , explanatus , inferne sulcis ramosls radiantibus « ORBULITE. 3oi exaratus ; ceUulis subrhomboidalibus contignis margiat'.s ; ori- ficiis ovalibus terminalibus. Goldfuss. Petref, p. io5. pJ. 37.fig. 7. Fossile de la Meuse locatile.'Celle espèce diffère beaucoup des précé- dentes par la disposition des cellules , qui ressemblent extrême- ment à celles des Fluslres et des Membranipores ; elle a aussi beaucoup d'analogie avec la Ltinuî'ue en parasol de M. Defrance. (Dict, de se. nat. t. 17. p. 364. pi. 47. fig. i.) -}- Ajoutez les espèces suivantes décrites par M. Defrance, mais non figurées. LiinuUtes cretacea. Defrance. loc. cit. Fossile trouvé au Pébore (Départ, de la Manche et dans la montagne Saint-Pierre). Luimlites pinea. Defrance (loc. cit.). Fossile du Piémont. Lunuiues Cuvieii Defrance ( loc. cit.) Fossile trouvé à Thoringer (Départ, de Maine-et-Loire). Lunul'ues conica. Defr. (op. cit.) Fossile dont le gisement est in- connu. OUBUX-ITS. (Orbulites.) Polypier pierreux, libre, orbiculaire, plane ou un peu concave, poreux des deux côtes ou dans le bord, res- semblant à une Nummulite. Pores très petits, régulièrement disposes, très rappro- chés, quelquefois à peine apparens. Pofyparium lapideum^ liberum, orhicidare ^ planuin s. concavum , utrinquè vel margine porosum , nummulitcin referens. Pori minimi^ adamussim dispos it conferd^ interdum vix conspicid, OBSERVATIONS. — Lcs Oibulites sont de petits Polypiers pier- reux; non adhérens, orbiculaires, aplatis comme des pièces de monnaie, quelquefois concaves d'un côté et convexes de l'au- tre, et poreux, soit à la superficie des deux côtés, soit seule- ment dans leur bord. Leurs pores sont très petits, régulière- ment disposés, et chncun d'eux semble occuper la maille d'un treillis très un. Ils sont souvent enc.oùtés de particules calcaires qui les rendent à peine perceptibles; 302 HISTOIRE DES POLYPES. , On distingue ces Polypiers des Niimmulites par leurs pores ouverts à l'extérieur, et parce que ces petites cavités ou cellules ne forment point une rangée spirale. Sauf une seule espèce, déconverte par M. Sionest, de Lyon, les autres Orbulites ne sont connues que dans l'état fossile. [M. deBlaiiiville pense que les petits coi-ps crétacées que l'on trouve dans la Méditerranée, et que l'on rapporte à ce genre, pour- raient bien ne pas être de véritcables Polypiers, mais seuleme»i quelque pièce intérieure qui s'accroît par la circonférence; sui- vant ce naturaliste , il n'y aurait pas de cellules proprement di- tes, à moins de regarder, comme telles, les deux plans de locules qui occupent le bord et qui n'offrent rien de régulier ; tout le reste est couvert d une légère couche crétacée qui ferme les an- ciens pores. Le nom d'Orbulite étant déjà consacré à un genre de Mol- lusques, on y a substitué celui d'ÛRBiTOLixE ou U'Orbitulite que Lamarck avait d'abord employé. E.] ESPÈCE. 1. Orbulite marginale. Orhulltes marginalis. ^ O. iitrînque plana ; margine poroso. * Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 44. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 5S4. * Blainv. Man. d'Act- p. 411. Habile les mers d'Europe, sur les corallines, fucus, etc. Sionest. Cette espèce est la seule connue vivante ; elle n'a que 2 milliiaè- 1res de largeur. Mon cabinet. 2. Orbulite plane. Orbulites complanata. O. tennis , fragUis j utrinquè plana ctporosa, Guett. Mém. 3. p. 434. t. i3. f. 3o, 32. * Lamour. Expos, mclli. des Polyp. p. 43. pi. 78. fig. i3. 16. * L'clouch. Encycl. p. 584. * S(;liwe!gger. Eeob. pi. 6. fig. 60. * Orbitiditcs complanata. Defrance. Dict. des se. nat. t. 36. p. 294. pi. 47. fig. 2. * Blaiuv. Man. d'Act. p. 411. pi. 72. fig. 2. Habite fossile de Griguoa où elle est très commune. Mon ca» bineî. • ORBULITE. 3o3 3. Orbulitelenticulée. OrbuUtes lenticidata. O. lentiformis, siipernè convexa , suhtus pîaniitscuîâ. * Lamour. loc. cit. pi. 72, Cg. i3. 16. * Deloiich. Encycl. p. 584. * Def. op. cit. p. Q95. * Elainv. Man. d'Act. p. 411. Habite Se trouve fossile à la perte du Rhône, près du fort de l'Ecluse, à huit lieues de (leuève. Elle y forme des masses consi- dérables. M. Brard. Mou cabinet. 4. Orbulite soucoupe. OrbuUtes concava. O. urio latere. convexa, subantiquata ; altero concava. * Delonch. Eacycl. p. 585. * Orbicoliies concava. Defrance. Loc. cit. Habite.... Fossile de la commune de Ballon, département de la Sar- the, à quatre lieues N. E. du Maus. Communiquée par MM. 3Ie- nard et Desportes. Sa surface convexe offre souvent des cercles concentriques d'accroissement. 5. Orbulite macropore. OrbuUtes macropora. o. complanata , centra depressa ; poris utroqiie latere maj'usculis. * Delonch. Encycl. p. 585. * Orbitolites macropora. Defrance. Dict. des se. nat. t. 36. p. agS- * Goldf. Pelref. p. 41. pi. 12. fig. 8. * Blainv. Man. d'Act. p. 411. Habite.... Fossile de la montagne Saint-Pierre, d'après M. Defrance et de Grignon , suivant M. Goldfuss. Mon cabinet. 6. Orbulite calotte. OrbuUtes pUeolus. O. uno latere convexa, altero concava; margine sulco exarato. * Delonch. Encycl. p. 585. * Orbitolites pileoliis Def. loc. cit. * Blainv. loc. cit. Habite Fossile de. .. Mon cabinet. Ses pores ne sont point ap- parens. M. Goldfuss a donné le nom de Stomatopore, Stoma- tojjora, a un genre nouveau comprenant un corps fossile sur la nature duquel il s'est élevé beaucoup de doutes. D'après cet auteur, ce serait un Polypier calcaire, hémi- sphérique ou subglobuleux, composée de couches concen- 3o4 HISTOIRE DES POLYPES. triques d'une substance compacte, et d'un amas fongi- forme de petits pores agglomères j mais suivant M. de Blainville , ce pourrait bien ne pas être un véritable Poly- pier. M. Goldfuss n'en décrit qu'une espèce, le Stomato- PORE CONCENTRIQUE. S. COnceutrlcCl Goldf. (op. cit. p. 22. pi. 8. fig. 5; Bourguet. Petref. pi. 6. fig. Sa. 33 et pi. 8. . fig. 38. 39 .^ Knor. Petref. i. pi. F. 1. fig. 4. 5. et F. iv. fig. 5 ? Blainv. Op. cit. p. 4^3). Si ce fossile est réellement un Polypier, il devrait se placer parmi les Foraminés de Lamarck. E.] SISTICHOPORi:. (Distichopora.) Polypier pierreux, solide, fixé, rameux , un peu com- primé. Pores inégaux, marginaux, disposés sur deux bords opposés , en séries longitudinales et en forme de sutures. Des verrues stelliformes, ramassées par places , à la surface des rameaux. Poljparium lapideiim , soUdulum , ramosum , fixiim , compressiuscidum. Pori inœquales , marginales , longitudinaliter seriati, suturant disticham mentientes. Verrucœ stellatce , ad superficiem ramorum passlm acervaîœ. OBSERVATIONS. — Je ne puis résister à la nécessité de séparer deà Millépores, le Mlllepora violacea de Pallas, et d'en former im genre particulier. Ce Polypier offre des caractères si singu- liers dans la forme et la disposition de ses pores polypifères, que , quoiqu'il soit encore la seule espèce connue dans ce cas , il est probable qu'on en découvrira d'autres qui appartiendront au même genre. Par ses caractères, il s'éloigne autant des vrais Millépores que les Rétépores et les Escbares; mais sa substance est plus solide, on ne peut convenabl o.mcnt le rapporter à aucun des genres connus parmi les Polypiers pierreux. MILLEPORE. 3o5 [On ne sait encore rien de positif sur la nature de cette singu- lière production. E.J ESPÈCE. 1. Dislichopore violet. Distichopora violacea. D. ramosa; vamuUs ascendcnlllus flexuosîs , tereticompressîs. Millcpom l'iolacea. Pall. Zooph. p. 258. Soland. et Eli. p. i4o. * Xamour. Expos, mélh. des Poljp. p. 40. pi. aG. Cg. 3 et 4; el En- 's. — Avant Linné, presque tous les Polypiers pierreux portaient le nom de Madrépores; mais cet habile natu- raliste, commençant, ici comme ailleurs, à introduire un ordre convenable dans les distinctions, sépara, sous le nom de Mille- pores, les Polypiers pierreu.x, non tubuîeusj qui n'offrent, pour cellules des Polypes, que des pores simples non lamelleux. TOJIE II. 20 3o6 HISTOIRE DES POLYPES. ]>îéanmoins, cette coupe, déjà utile, n'était pas suffisante, sur- tout depuis que les découvertes des voyageurs naturalistes se sont plus étendues, et que nos collections se sont plus enrichies. Aussi, de même que j'ai cru convenable de diviser en plusieurs genres les Madrépores de Linné, il m'a paru pareillement né- cessaire de partager ses Millépores en plusieurs genres particu- liers. Maintenant, les Milléporesxk^\\\\.%QK. distingués des Rétépores, des Eschares, etc., sont des Polypiers pierreux assez solides, dont les rameaux ou les expansions frondescentes sont garnis de pores perpendiculaires à l'axe des rameaux ou au plan des expansions; et ces pores sont, en général, épars vers les som- mités du polypier. Ces mêmes pores sont cylindriques ou turbi- nes, très petits , quelquefois même peu remarquables et à peine apparens. Ils constituent des cellules qui indiquent que le corps des Polypes qu'elles contenaient est allongé, cylindrique et ex- trêmement grêle. Les Millépores nous présentent des masses pierreuses très variées dans leur forme selon les espèces. Ce sont tantôt des ex- pansions assez simples, presque cruslacées ; tantôt des expansions aplaties, frondescentes et comme foliacées: tantôt enfin, et plus ;>ouvent, ce sont des ramifications phytoïdes ou dendroïdes; en sorte que le caractère de ce genre de Polypier n'emprunte rien de la forme des masses. [Là réforme que Lamarck a si bien commencée dans le genre IHillépore a été poussée plus loin par ses successeurs : aujour- d'hui tous les naturalistes en rejettent les espèces, que notre au- teur range dans sa seconde division sous le nom de Nulliporesy et M. de Blainville a été môme jusqu'à former deux genres aux dépens des Millépores de la première section. On ne connaît pas encore le mode d'organisation de ces divers polypes, mais d'après la disposition de leur dépouille solide on doit croire en effet que leur structure est très différente; les uns, auxquels M. de Blainville donne le nom de Myrupores , ont la plus grande ressemblance avec les Eschares, etc. ; ce sont des animaux pourvus de tenta- cules longs et ciliés, logés dans des cellules dont l'ouverture est carnie d'un opercule ; et ce sont ces cellules qui constituent es- sentiellement le Polypier; les autres, dont ce savant a formé le MILLÉPORE. 307 genre Palmipore , semblent devoir se rapprocher au contraire des Madrépores; les cellules polypifères, très petites et éloignées les unes des autres, sont complètement immergées dans la sub- stance pierreuse commune du Polypier; leur ouverture montre des traces de la disposition rayonnée, et la majeure partie du Polypier est composée d'un tissu lacuneux qui semble avoir de l'analogie avec celle de la tige de certains Madrépores; aussi est-ce à côté de ces derniers que M. de Blainville range cette nouvelle division générique, qui correspond à-peu-près au genre Millépore, tel que M. Ehrenberg le définit. E.] ESPÈCES. 1 § Pores poljpifères toujours apparens. 1. Mille'pore squarreux. Millepora squarrosa. M. compressa, subfoliacea; frondibus erectis, basi verrucosis , utra- qtie superficie lamellosis; lameU'is longitudinalibus , vertiealibus distantibus. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 545, * Palmipora squarrosa, Biainv. Mau. d'Act. p. Sgi. Mus. n". Habite Je le crois des mers de l'Aménque. Ce Millépore se rap- proche du suivant par ses rapports , et en est extrêmement dis- tinct. Ses expansions aplaties et subfoliacées sont contournées et ont sur les deux faces des lames longitudinales élevées et un peu distantes. 2. Millépore aplati. Millepora complanata. ^M. compressa, laûssima ^ lœvis; lobis erectis ^planis, apice divisis, subpUcalis ^ rotundatO'truncatis ; poris sparsis; obsoletis. An Aloris. hist. 3. sect. i5. t. lo. f. 26. non bene. Sloan. jam. hist. i. t. 17. f. i. Frustuliim. Knorr. délie, t. A. XI. f. 4. Mllep. alcicornis. var. V. Pall. zooph. p. 261. B. eadem lobis angustis, elongatis. Esper. vol. i. t. 8. * Delonch. Encycl. p. 544. * Palmipora complanata. Biainv. Man. d'Act. p. 3g i. * Millepora complanata, Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 124. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. C'est le plus grand des Millépores connus. Il est élevé, très large, 20. 3o8 HISTOIRE DES POLYPES. aplalï, composé de lobes foliacés, droils, plissés et légèrement divisés à leur sommet qui est comme trouqué. Quoique ayant des rapporls avec le suivant, il en est fortement distinct. Je n'en con- nais aucune bonne figure. * Cette espèce diffère très peu de la suivante; en général cependant, les pores sont plus nombreux et pins rapprochés. 3. Millépore corne d'élan. Mlllepora alc'icornis. M, leev'is, midùfrons ; frondibits lacbiiato-palmatis , sulramosis ; laci' niis aciitis ; poris sparsis mînimis. Ilillep. alcicovnis. Lin. Pall. zooph. p. 260. Esper. vol. i. t. 5. 7. et Suppl. 1. 1. 26. D. eadem frundibus teniiher divisis, ranosissimis. * 3111! ep. dichotoma? Y or ski\. Descrip. anim. p. i38. ■* Daloncb. Encjcl. p. 545. * SchweJgg, Handb. p. 41 3. * Ctiv. Règ. anim. 2" éd. t. 3. p. 3 16. * Palmipora alicornis. Blainv. Man. d'Act. p. 3 9 r. pi. 58. fig. 2^ * Millep. alcicornîs. Ehrenb. Mém-, sur les Polypes de la Mer Rouge, pi. 126. Mus. n". Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Ce Millépcre forme des touffes très élégantes, lâches, à foliations palmées, multifides, écartées , quelquefois divergentes , un peu piquantes aux extré- mités. La figure d'Esper, vol. 1. 1. 9, paraît appartenir à quelque race par- ticulière, qui ne m'est pas encore connue. 4. Millépore rude. Millepora aspera. 31. ramosissima , siibcompressa; ramuUs breùbus , tubcrculos'is et mU' ricatîs ; poris làncfissis promînuUs, Esper. Suppl. i. t. 18. Gualt. ind. t. 55. in verso. * Deioucb. Encycl. p. 546. * Cuv, Règ. anim. 2*^ éd. t. 3. p. 3 16. * 31adrepora asperct, Lhrenb. op. cit. p. 126. Mus. n". Habile la Mer Méditerranée. Il est blanc, à ramifications un peu fla- bellées, mais sur plusieurs plans. Sa hauteur est d'environ un dé- cimètre. 5. Millépore tronqué. Millepora iruncata. 31. ramosa, dicJioloma , ramis terctibiis trtmcatis; paris qiiicunciali- bits opercidalis. Soland. et Eli. t. a3. f. i. 8. MILLÉPORE. 309 MlUep. tmncata. Lin, Esper, vol. i. t. 4. Marsiî. hist. p. i45. t. Sa. f, i54. i56. Cavol. Pol. I. t. 3. f. 9. II. 2t. et t. 9, f. 7. * Pall. Elen. Zooph. p. 249. * Boddaert. Syst. der Plant dier. en. pi. S. fig. 4. (très mauvaise.) ! * Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 47. pi. 23. fig. r. * Delonch. Encycl. p. 546. * Cuv. Règ. aiiim. 2^ éd. t. 3. p. 3 16, " * Myrîozoon truncatum. Ehreub. op. cit. p. 134. * Délie Chiaje. Anim. senza vert, di Napoli. t. 3. p. 40, pi. 33. fig. 16 et 17. * Myriapora truncata. Blainv. Man. d'Aclin. p. 427. pi. 471. f. 2. Mus. no. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il est commun et vient en petits buissons lâches, de trois à cinq pouces de hauteur. Daus l'eau , et pendant la vie des Polypes , il paraît rouge ; alors les po- res sont operculés. 6. Millepore tubulifère. Millepora tuhulifera. M. ramosa, solïda; poris tuhulosis sparsis; ramls conjluenùhus cX" tremo attenuatis , scabris. Pail. Zooph. p. aSg. Marsill. hist. t. 3i.f. 147. i-iS. * Delonch. Encycl. p. 546. Habite la Médiierranée, Il est blanc, solide, haut de 4 à 5 pouces. Ses rameaux sont coniques , courbés , scabres. 7. Millepore ipinné. Millepom pùuiata. M. dlcliotoma erecta; poris tuhulosis , pinntilatim digestis. Pal!. Zoopli. p. 247. * Delonch. Encycl, p. 546, Marsill. Hist. t. 34. f. 167. n" i. 3. 5. et f. 168. u" i. 3, Habite la Méditerranée. Il est fort petit, et ne s'élève qu'à environ un pouce de hauteur. 8. Millepore rouge. Millepora ruhra. M. minima, siiblobata; poris crebris minutis punctata. Soland. ja Eli, p. 137. * Pail. Eliu. Zooph. p. i5t. Millep. miniacea. Gmel. Esper, vol. i. t. 17. * Delonch. Encycl. p. 546. * Polylrema coralli/ia; Risso. Hist. nat. de l'Euiope mérid. t. 5. p. 340. * Polytrenia miniacea. Blaiav, Mau. d'Act. p. 410. pi. 69. fig. 16. 3?Q HISTOIRE DES POLYPES. Habite l'Océan américain, indien, etc., sur les coraux. Ma col- lection. * Les Polypes de cette espèce ne sont pas connus , mais on peut néanmoins être certain qu'elle ne pourra rester dans le genre Mil- lépore. Elle est très connue dans la Méditerranée. f Ajoutez le Mlllepora plaiyphylla; le M. porulosa, le M. cavaria et le M. cancellata de M. Ehrenberg, espèces dont ou n'a pas en- core de figures et qui paraissent devoir se rapporter au genre Pal- niipore de M. de Blainville. * Le Mlllepora ovata de M. Délie Chiaje (Anim. Senza vert, di Nap. t. 3. p. 44. pi. 33. fig. i8 et 19 ) me paraît appartenir au genre Eschariue. * Espèces fossiles. *f 8 a. Millëpore comprimée. Mlllepora compressa. M. ramosa, dichotoma subcompressa , ramis truncatis , osùolis ines- qualibus sparsîs. Goldf. Petref. p. ar. pi. 8. fig. 3. Fossile trouvé à Maëstricht. f 8 è. Millépore madréporacée. Mlllepora madreporacea. M. ramosa, compressa ; ramis truncatis , osliolis in superficie minu- tis sparsis in summitate iruncata majorlbus blseriatis contiguis. Goldf. Petref. p. 21. pi. 8. fig. 4- Même localité. -|- 8 c. Millépore à grosse tige. Mlllepora macrocàule. M. fosiiUs, dendroïdca, ramosa; ramls crasslsslmlsj terellbuSf sca- brls ; poris incequalibus , sparsis , sœpe glomeralis. Lamour. Expos, mélb. dis Polyp. suppl. p. 86. pi. 83. fig. 4. DelV. Dict. des se. nat. t. 81. p. 83. Calcaire à Polypier des environs de Caen. f 8 d. Millépore en corymbe. Millépore coijmhosa. M.fossilis, dendroîdea, caulescens, ramosa; ramis numerosisslmis lœi'ibus , tcretibus ^ sparsis , corymbosis ; poris oculo armato visi- billbt/s, angulosis, subœquallhus tubulosis; tubuUs radiantibus. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 87. pi, 83. fig, 8. 9. Defr. Dict. des se. uat. t. 3i. p. 83. Même localité. i Ajoutez plusieurs autres espèces décrites par M, Defrance, sous les noms de M. dlspar, M. Spissa , M. elegans et M. antiqua, mais dont on n'a pas encore donné de figures. (Voy, Dict. des se. nat. MILLÉPORE. 3lX t. 3r. p. 84). Le Millepora gîbbertii Mantell. (Geol, of Sussex. p. 106) et plusieurs espèces décrites, mais non figurées par Wah* lenberg. {Petrificata telluris jtteca«^. jN'ova ac!a Upsaliensis. t. 4- p. 95.) §§ Pores polypifères peu ou point appareils. NuUipores. (i) 9. Millépore informe. Millepora informis. M. irregularis , giomerata, soUJa; ramulis grc'ssis, brevibus, obtu- sis, subnoclosis. EUis. Corail, t.27./-. C. JJil/cp. polymorpha, var. Lin. j^uUipora injormis. Delonch. Encycl. p. 571. • Pocillopora polymorpha. Ehrenb. op. cit. p. 129. Habite différentes mers. Mon cabinet. Sous le nom de 3IclL'p. pofy' morpha, on a confondu différentes races que je crois devoir dis- tinguer. Celui-ci présente un polypier informe, à rameau.\ grossiers, courts , comme noueux , irrrégulièrement ramassés. 10. Millépore grappe. Millepora racemus. 31. ccspitosa, raccmitm compositum et densissimum simulons; ramu- lis inœqualibus apice globiferis. " KuUip. racemus. Delonch. Encyc!. p. 5^i. Mon cabinet. Habile, les mers de la Guiane.' Il vient de la collection de M. Turgot, Il ferme une grappe dense, très composée, à rameau.x terminés par des tubercules globuleux. 1 1 . Millépore fascicule. Millepora fasciculata. M. giomerata, dense cymosa ; ramis erectis ,fasciculatis , confcrtis , apice incrassatis , obtusis. A.fasciculus densissimus ; ramis obsolète diç'isis. Mus. n°. a. fasciculus , cjmosiis, laxiusculus ; ramis polychotomis. • I^ullipora fasciculata. Delonch. op. cit. p. 572. Mus. n°. Habite différentes mers. Ce Millépore est très distinct de l'espèce (i) Suivant M. Ehrenberg certains Nuilipores seraient pour- vus de polypes sans tentacules et se rapprocheraient beaucoup des Pocillopores de Lamarck;niais il est probable qu'on a sou- vent confondu avec ces polypiers des Alves encroûtés de carbo- nate de chaux. (" Voyez Ehrenberg. Beitrage zur Ivehn'.niss der corallenthiere des rolhen Meeres, p. lag.j E. 3l2 HISTOIRE DES POLYPES. p'écéclente. Toutes ses ramifications, serrées ea faisceau plus ou moins dense, sont régulièremeut nivelées au sommet, en cime ou en masse convexe. 12. Millepore hy ssoïde. Millepora hyssoïdes. JiJ. glomerata, cespitoso-pulvinata, tenuissimè divisa; ramulis bre- vissimis compressis , apice lobatis , subvcrrucosis. A. fasciculiis globosits , ramulis minus compressis. Espei vol. I. t. i3. IHiUepora. Seba. Ihes. 3. t. ii6. f. 7. B. fasciculiis pidvinatus ovaius vel oblongus incrustons; ramulis mi' nimis compressis. * Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 47- pi- 23. fig. 10. 12. * Delonch. loc. cit. * Fleming. Biit. anim. p. 528. An millepora lichenoides? Sohtti. et EU. no 4. tab. 28. f. xo. 12. Habite, la variété. A dans la Méditerranée, la variété B sur les côtes de la Manche. Mon cabinet. Cette espèce est extrêmement dis- tincte des précédentes. Elle est finement divisée à sa surface, sur- tout la variété B qui est très délicate. i3. Millepore cervicorne. Millepora calcarea. IlJ. la.tè ramosa , polychùtoma ^ soUda; ramulis gracilibus , infernè coalcsceiUibus , apice ohtusis. Millep. calcarea. Soland. et Eil. no 1. 1. 23. f. i3. Au Seba. mus. 3. t. ic8. f. 7. S. * Nullipora calcarea. Delonch. Encycl. p. 572. Mus. no. Habile l'Océan européen , la Méditerranée. Mon cabinet. 14. Millepore agariciforme. Millepora agar ici for^mis. 31. lamellata; laminis scssilibus semicircularibus , varia congestis. Millep. agricijbrmis. Pall. Zooph. p. 263. * Millep. decussala. Soland. et Eli. t. 23. f. 9. * Millep. cgariciformis. Delonch. Encycl. p. 572. * Millep. foUacca? Risso. op. cit t. 5. p. * Pocillopora agariciformis. Ehrenb. op. cit. p. 129. Mus. u». Habite l'Océan atlantique, etc. Mon cabinet. t i5. Millepore palmé. Millepora palmata. N. complanata, ramosa ^ ramis palmatis , superficie Jiodulosa lœvi. Nullipora palmata. GolJf. Petref. p. 20. pi. 8. fig. i. Fossile du midi de la franco. CERIOPORE. 3i3 f i6. Millepore à grappes. Millepora racemosa. N. cespitosa, ramulis inœqiialtbus apice incrassaio noduîosis super- ficle lœvi. Kullipora racemosa. Goldf. Petref. p. 2r. pi. 8. fig. 3. Fossile de Maëstricli. •i- Ajoutez le Millepora ramosa Fleming (Biit. anim. p. Sag), fossile du calcaire de montagne, dont Païkiiison a donné une figure {Organic remains, vol. 2. pi. 8. Cg. 3 et 11). Le genre Cériopore de M. Goklfuss, tel qu'il a été cir- conscrit par M. de Blainville, se compose de Polypiers voisins des Millépores dont les cellules rondes forment des couches concentriques et enveloppantes. Ce dernier naturaliste y assigne les caractères suivons : t Genre Cériopore. Ceriopora. «Cellules poriformes, rondes, serrées, irrégulièrement éparses, et formant par leur réunion et leur aggloméra- tion en couches concentriques un Polypier calcaire poly- morphe, mais le plus souvent globuleux ou lamelleux.» Cette définition exclut du genre Cériopore plusieurs po- lypiers que M. Goldf uss y avait rangés , et qui se rappor- tent aux genres Alvéolite, Chrysaore, etc. Toutes les es- pèces connues sont fossiles. ESPÈCES. 1. Cériopore micropore. Ceriopora micropora. C. iiiberosa^ poris rni/iimis œqualiôus conspicuis. Gold. Petref. p. 33. pi. 10. lig. 4. Blainv. IMan. d'Act. p. 41 3. pi. 70. fig. 2. Craie de Maëslricht, etc. 2. Cériopore verruqueux. Ceriopora -verriicosa. C. suhglobosc, verrucosa, l'erticc impresso , poris mlnimis œqua'àhus subinconspicuis. Goldf, Petref. p. 33. pi. 10. fig. 6. Blainv. Man. d'Act. p. 4i3. Calcaire de transition de Banberg. Il nous paraît bien douteux que ce fossile appartienne au genre dans lequel les zoologistes le placent. 3l4 HISTOIRE DES POLYPES. 3. Cériopore polymorphe. Ceriopora polymorpha. C. poljmorpha, verrucoso-ramulosa ; ports minimîs subinconsp'icuis, l'errucis apice perforatis, Goldf. Peiref. p. 34. pi. lo.fîg, 7. et pi. 3o. fig. 2. Blainv. Man. d'Act. p. 41 3. Fossile des couches marneuses des montagnes Anthracifère de la Westphalie. [Les Polypiers fossiles décrits par M. Goldfuss sous le nom générique de Cériopor.v , et remis par M. de Blain- ville dans son genre Pustclopore, ont de l'analogie avec les Millépores proprement dits , et établissent à certains égards le passage entre ceux-ci et les Gériopores et les Alvéolites. Ce petit groupe ne nous paraît pas bien natu- rel, et nous doutons beaucoup que \e Pustulopora Madré- poracea par exemple ait une structure semblable au Pus- tulopora radiciformis : voici du reste les caractères qui ont t Genre Pustulopore , Pustulopora. a Cellules peu saillantes, pustuleuses ou mamelonnées, à ouverture ronde, distantes, régulièrement disposées par couches enveloppantes, et constituant par leur réunion intime un Polypier calcaire, cylindrique digitil'orme peu rameux et fixe ». 1. Puslulopore radiciformes. Pustulopora radiciformis. T. sulcjUndricn fradiciformisj, slmplex vel ramosa , transversim ru- gosa , ports lateralihiis sparsis, terminaubus in discum confertis. Ceriopora radiciformis, Goldf. Petref. p. 34.pl. 10. fig. S. PusUtlopora radiciformis. Blainv. Man. d'actin. p. 41 S. Fossile du calcaire jurassique de 2. Pustulopore pustuleux. Pustulopora pustulosa, Ceriopora pustidosa. Goldf. Petref. p. Sy. pi. 11. fig. 3. Pustulopora pustiilosa. Blainv. Man. d'actin. p. 418, Fossile de la montagne Saint-Pierre près de Maestricht. 3. Pustulopore madreporacé. Pustulopora madreporacea. CHRYSAORE. 3l5 P. cvUndrica, gracilis , dichotoma ; ostïoîis quincuncialibus, lerrw cosa-prominuUs, rcmotis ovbiculatis. Cereopora madiaporacea. Goldf. Petref. p. 35. pi. lo. fig. 12. Pustulopora madreporacea. Blainv, Man. d'Actin. p. 4i8.pf. 70, f. 5. Fossile de la montagne Saint-Pierre. 4. Pustulopore verticillé. Pustulopora verticellata. p. elongata subclavata; verticilUs poromm elevatis approximatls aw nulata. Cerloporo verticellata. Goldf. Petref. p. 36. pi. ir. fig. 2. Pustulopora verticellata. Blainv. Man. d'Aclin. p. 418. Fossile de la montagne Saint- Pierre. Cette espèce paraît se rappro- cher extrêmement des Cériopores. Le Ceriopora splralis (Goldf. Petref. p. 36. pi. Ii. fig. a) paraît avoir une structure analogue aux deux premières espèces men- tionnées ci-dessus, seulement les bords des ouvertures ne sont pas saillans. [C'est aussi à côté des Miilépores que se placent les genres Cbrysaore, Hétéropore, Théonée, Térébellaire, etc. t Genre Chrysaore. Chrysaorn. Polypier rameux, couvert de côtes ou lignes saiJUnnes très fines 5 se croisant dans tous les sens; cellules pori- formes très petites, rondes, éparses, et situées dans les intervalles des lignes saillantes, jamais sur leur surface. Obs, Ce genre, établi par Lamouroux et confondu par M. Goklfuss dans sou genre Ceriopore , est très voisin des My- riopores, dont il se distingue par les côtes saillantes et non cel- lulifères , dont la surface du polypier est garnie. Toutes les es- pèces connues ont été trouvées à l'état fossile dans le calcaire jurassique, I. Chrysaore épineuse. Ckrysaora spinosa. C. siwplex, suhteres ; spinis conicis acatis , numerosis, hrevi'usall- qiioties subramosis ; costis flexnosis diverse directis irregulariter reticulatis ; ports subinconspicuis. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 83. pi. 8r. f. 6 et 7; et Eacy- clop. p. 193. Def. Dict. des se. nat. t. 4^. p. Sgi. Ceriopora crispa. Goldf. Petref, p. 38. pi. 11. f. 9. Chijsaora spinosa PYAdXnw Man. d'Actin. p. 414, p'. 81. f. 6 et 7. Trouvé aux environs de Caen. 3l6 HISTOIRE DES POLYPES, 2. Chrysaore corne de daim. Chrysaora damicornis, C. ramis numerosis , compressis , subpalmat'is , inferne coalescentî- bus; costis generaliter longlludinalibus paululiim fiexuosis. Lamour. Expos, mélli. des Polyp. p. 83. pi. 8i. f. 8. 9. Defr. Dict. des se. nat. t. 42, p. 392. pi. f. Ceriopora angulosa? Goldf. op. cit. p. 38. pi. 11. fig. 7. Chrysaora damicornis. Blaiuv. Man, d'Act. p. 414. pi. 64. f. 2. Environs de Caen, etc. 3. Çlirysaore trigone. Chrysaora trigona. C.ramosa, ramis trigonis, dnguUs carinatis lœvibus , lateribus po- rosis ; poris inœqualibus parvis. Ceriopora trigona. Goldf. op. cit. p. 87. pi. ir, fig. 6. Chrysaora trigona. Llainv. Man. d'Act. p. 414. Des couches de sable marneux du terrain authraxifère de la West- phalie. 4. Chrysaore striée. Chrysaora striata. C. simplex vel ramosa; costis plurimis , longitudinalibus sulcisque punctaiis. Ceriopora striata. Goldf. op. cit. p. 87. pi. ii, flg. 5. Chrysaora striata. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique des montagnes de Bayreulh. 5. Chrysaore faveuse. Chrysaora favosa. C. obovato-clavata, inths excavata, extlts profunde alveolata ; aîveo- lis irreguiaribiis ; poris subinconspicuis. Ceriopora favosa. Goldf. op. cit, p. 38. pi. ii. fig. 10. Chrysaora favosa. Blainv. op. cit. Même gisement. D'après la description très incomplète que Lamouroiix a donnée de son genre Tilésie, Tilesia, cette petite divi- sion -générique paraît être voisine des Mille pores et des Ghrysaores; il le caractérise de la manière suivante: Po- lypier pierreux , cylindrique, raraeux, verruqueux ; pores ou cellules petites , réunies en paquets ou en groupes polymorphes, saillans et couvrant en grande partie le Polypier 5 intei'valle entre ces groupes lisse et sans pores. La seule espèce connue est la Tilesia distorta , Lamour. (Exp. méth. des Polyp. p. 42. pi. 74* fig* ^ et 6)j elle a HÉTÉROPORE. 3l; et Encycl. Zooph. p. 338. * Schweigg. Handb. p. 421. * Goldf. Pelref. p. 78. pi. 26. f. 3. * Blainv. Mau. d'Act. p. 402. Mou cabinet, et celui de M. Dcfrance, Habite Se trouve fossile dans l'île de Golhland. Les prismes petits, parallèles et réunis comme des prismes de basalte, paraissent, dans des parties cassées de leur masse , offrir des cubes anguleux , rem- plis de matière pierreuse, et divisés par des cloisons transverses. Est-ce un polypier.' 3. Favosite alvéolaire. Favosites alveolaris. F. tuberosa, tubis lUrinque prismaticis subœqiialibus reçus, dlssepi- mentis pîanls coiifertis ad marginem punctis impressis , ports corn- munkantihiis in angidis dispositis. Calamopora alveolaris. Goldf. p. 77. pi. a6. fig. i. Favosites alveolaris. Blainv. Mau. d'Act. p. 402. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. • 4. Favosite basaltique. i^aw.s//e^ basaltlca. F. (uberosa, tuhis utrinque prisTnaùcis divergentibus , aqualihus veî CATÉNIPORE. 32 r mlnoribuS înterposUis , dissepîmentis planis con/ertis ; ports com- municantibus uniserialibus ad latera dispositis. Calamopora basaltica. Goldf. Petref. p. 78. pi. 26. fig. 4. Favosites basaltica. Blainv. Man. d'Act. p. 402. Fossile trouvé dans le calcaire de tiansilion du Golliland, de l'Eifel et de l'Amérique septentrionale. f 5. Favosite commune. Fat^osites communis. F. prismis irregulanbus\,rariter regularibus, hexagonis xcl penlan gonis. Lamour. Expos, mcth. des Polyp, p. 66. pi. 73. fig. i et 2; et Ea- cycl. p. 388. Fischer. Oryctog. de Moscou, pi. 35. fig. 3 et 4. ' "'•: Fossile dans les derniers terrains de transition et les premiers ter- rains secondaires; le diamètre des tubes varie de i millimètre à I millim. S". ■\ Ajoutez le Favorites placenta. Fischer, (op. cit. pi. 35, fij. i. 2,) et le F. e.xcentrica. Fischer, (op. cit. pi. 55. fig. 5. 6.) * M. Defrance a décrit d'une manière succincte trois autres espèces de Favosites, sous le nom de F. Alcyon. Def. (Dict. des Se. nat. t. 16. p. 298. pi. 42. fig. 5), F. striata. Def. (loc.cit.) et de F. T'a ,. loniensis. Def. (loc. cit.). M. Fleming eu mentionne deux autres le F. seplosus et le F. depressus. Flem. (Brit. anim. p. 529). En- fin M. de Biainville rapporte aussi à ce genre VEunomia radu.ti de Lamouroux. (Expos, méth. des Polyp. p. 83.pl. 8i.fig.io. ir. Def. Dict. des Se. nat. pi. 42. fig. 4 ; Blainv. Man. d'Act. p. 4o3.) CATÉSJIFOiU:. (Catenipora.) Polypier pierreux, composé de tubes parallèles, insé- rés dans l'épaisseur de lames verticales anastomosées en réseau. Polfphrium lapideum, e tuhulis parallells , in laminas 'verticales insertis , conipositumj laminis in reUculuni anas- tomosantibus. Observations. — Les Polypiers dont il s'agit sont trop par- ticuliers par leurs caractères , pour que je ne les sépare point des Tubipores avec lesquels on les a réunis. On ne les connais que dans l'état fossile, et naême, des deu.\' espèces que je rap- porte à ce genre , je n'ai vu que la première , qui m'a sufû pour ra'assurer de la distinction de cette coupe. Les tubes, insérés dans l'épaisseur des lames, sont les cellules de ces Polypiers, Tome II. 21 5a:| HISTOIRE DES POLYPES. [Notre auteur réunit ici deux Polypiers qui diffèrent beau- coup entre eux , et dont un seulement peut rester dans le genre Caténipore. Les Caténipores ont beaucoup d'analogie avec les Tubipores et appartenaient probablement à des animaux de la même fa- mille, c'est-à-dire des Alcyoniens; leur principal caractère con- siste en ce que les tubes dont ils sont formés, au lieu d'être réunis en masses comme chez les Favosites, sont disposés en séries isolées constituant des espèces de cloisons verticales. E.] ESPECES. 1. Caténipore escharoïde. Cateniporaescharoïdes. C. tubulis longis , parallelis , seriatis , suhdepressis , in laminas anas- tomosantes connexis ; oscuUs ovalibus. Millep. Lia. Amsen. acad. i. p. io3. tab. 4. f. 20. Knorr. Petr. 2. tab. F. IX. fig. 4. (V. fig. i. 3.) Tubipora catenulata, Grael. p. 3753. * Schroter. Einl. 3. pi, 7. fig. 7. 8. et pi. 9. fig. 8. * Millep. cateniilata. Esper. Zooph. foss. pi. 5. fig. I, * Chain corail. Parkinson. Organic remains, t. 2. p. ao. pi. 3.f. 4.6. * Tubipovites cateniilaris. Schlolb. Petref. p. 366. * Calenip. escharoïdes. Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 65; et Encycl.p. 177. * Goldf. Pelref. p. 75. pi. aS. fig. 4. * Blainv. Man. d'Act. p. 352, pi. C2. f. i. * Tnbiporites catenularia. Wahlenberg. nov. ac. Upsal.t. 8, p. 99. * Halysites jacowickii ? Fischer. Orjctog. de Moscou, pi. 38. fig. 3. Habite Fossile des rivages de la mer Baltique. Du cabinet du cé- lèbre artiste M. Valcnciennes. •\ I a. Caténipore labyrinthique. CafeAz^yoor^ labyrinthica. C. laminis tubiferis contortis plicato-anoslomosantibiis, macidis lahy- rinthiformibus, tuboriim ostiolis ovalibus. Knorr. Petref. 11. pi. XI*, fig. 4. Esp, Zooph. foss, pi. 5. fig. 2, Goldfuss. op. cit. p. 75. pi. aS. fig. 5. Blainv. Man. d'Actin. pi. 352. Halysites dichotoma. Fischer, op. cit. pi. 38. fig. i. Fossile du calcaire de transition de l'Amérique septentrionale. 2. Caténipore axilîaire. Catenipora axillaris. C. tubulis crlindricis, erectis, brevissimis, distantibus, subaxillaribus. AULOPORE. SaS M'tUepora. Lin. Amœn. Acad. i. p. io5. tab. 4. f. a6. Knorr. Petr. 1. tab. F. IX. fig. i. 2. 3? (pi. VI*. fig. 1). * Millep. lihacea. Pall. Elen. Zooph. p. 348. * Schrot. Einl. 3.p. 18. fig. 8. * Tubiporites serpens.Sc\!L\o\.h.VQ\rd. p. 367. * Catenip. axillaris. Lamour. Encycl. p. 177. * Aulopora serpens. Goldf, Petref. p. 8a. pi. 29. fig. i. * Blainv. Man. d'Act. p. 46S. pi. 81. fig, i. * Alecto serpens. Brongniart. tabl. des ter. p. 43o. Habite.... Fossile des rives de la mer Baltique. Il semble que, d'a- près sou état fossile, il n'y ait que le bord supérieur des lames qui soit en saillie, sous la forme d'une réticulation rampante sur la masse pierreuse du polypier. * Le Haljsites attentiata et le H. macrostoma de Fischer, (op. cit. pi. 38. fig. 3 et 4) ne paraissent différer que fort peu de cette espèce. Le genre Aulopoue de M. Goldfuss auquel appartient l'espèce précédente, est très voisin du genre Alecto de La- mouroux, et semble tenir des Tubulipores plus que des Caténipores. Il est caractérisé de la manière suivante : '\ Genre Aulopore. aulopora. Tubes calcaires , à ouverture arrondie , et plus ou moins saillante ou relevée , naissant latéralement les unes des autres, et formant par leur réunion un Polypier rampant et réticulé, ou relevé en masse tubuleuse. Observations. — Les tubes qui naissent les uns des autres coitirauniquent librement de manière à constituer une espèce de canal ramifié; mais lorsqu'ils se réunissent en quelque sorte accidentellement, comme cela arrive souvent dans les portions réticulaires de ces Polypes, ils sont simplement soudés entre eux. On ne peut donc confondre les Aulopores avec les Polypiers composés de cellules tubiformes naissant les unes des autres, mais non anastomosées, lesquels se rapprochent desEucratées, et il estparconséquentprobable que ces fossiles diffèrent des Alecto et appartenaient à des Alcyoniens plutôt qu'à des Bryozoaires. Outre l'espèce dont il vient d'être question (leCaténiporeaxil- laire, Laraarck), M. Goldfuss rapporte à ce genre les fossiles suivans : 21. 324 HISTOIRE DES POLYPES. 1. Aulopore tubiforme. AuJopora tuhœjormis. A. iucriistaris, tubuUs incunis alternantlbus, e latere média prolife*- ris ; ostiolis obllquis ampUatis. Goldf. Peiref. p. S 3. pi. 29. fig. a. Blainv. Man. d'Aclin. p. 468. Fossile trouvé dans le calcaire de transition de l'Eifel. 2. Aulopore en épi. Aulopora spicata. A. tnhidis strlatls , strict is e lasi prjUferis in spicam ramosam connO' lis; ostiolis conformibus obliquis. Goldf. Peiref. p. 83. pt. 29. fig. 3. Blainv. loc. cit. Même localité. 3. Aulopore conglonie'rée. Aulopora couglonierata. A. tubulis, elongatis, Jlcxuosis , subcylindricis , varie proUferis in- glomcrulttm cespitosttm coniiatis ; ostiolis ercctis conformibus. Goldf. Petref. p. 83. pi. 29. fig. 4. Blaiav. loc. cit. Trouvé dans le calcaire polypier de Baniberg. 4. Aulopore comprimée. Aulopora compressa. A. crustacea, repens; tubulis contiguis, elongatis rectiusculis , di~- cliotomo-proUfcris ; ostiolis conformibus asceiidentibus, Goldf. Petref. p. S/,, pi. 38. fig. 17. Blaiuv. loc. cit. Calcaire oolitvque de Ealireulh. E. TUBIPORE. (Tubipora.) Polypier pierreux, composé de tubes cylindriques , droits , parallèles , séparés entre eux , mais réunis les uns aux autres par des cloisons externes et transverses. Tubes articulés, communiquant entre eux par les cloi- sons rayonnantes et poreuses qui les réunissent. Polrpariiim lapiJeum, e tubulis cylindricîs ereclis , pa- rallelis et separalis composUiun; cUssepimentis externis et transversis tabulas coniiectentibus. Tuhuli arlicalafi, ad genlcula dlssepimentis radlaiis et porosis imicem communicantes. ■ TUBiPORE. 5a5 [Polypes pourvus de huit tentacules régulièrement pin- nés sur les bords, et entourant un diaque au milieu duquel se trouve la bouche, n'ayant point d'ouverture anale, et loge's dans des tubes calcaires parallèles, etc.] Observations. ~ Le Tuhiporc constitue un genre de Polypier ■si remarquable par son caractère particulier, que l'espèce même qui a servi à l'établir, nie paraît encore la seule connue qu'on puisse y rapporter. II forme une masse arrondie, quelquefois fort grosse , et ayant plus d'un pied de diamètre. Cette masse est composée d'une multitude énorme de tubes cylindriques, parallèles, perpendi- culaires au centre de la masse, séparés les uns des autres , mais réunis entre eux par des diaphragmes ou cloisons transverses, poreuses, de même nature que les tubes et qui leur sont exté- rieures. Ces cloisons résultent d'une expansion horizontale et rayonnante, qui se forme au sommet des tube j et autour de leur bord, qui les unit les uns aux autres, et qui se change en cloi- son lorsque ces tubes se sont allongés au-dessus. Les différens -allongemens de ces mêmes tubes constituent leurs articulations, et à chaque station, ils forment tous une expansion nouvelle , rayonnante et horizontale autour du bord de leiu- ouverture. Toute la masse du Polypier, c'est-à-dire, de ses tubes et 'des diaphragmes qui les réunissent, est d'un rouge vif et éclatant. [Quelques auteurs avaient pensé que ces amas de tubes calcaires n'appartenaient pas à des Polypes, et servaient d'habitation à des Annélides; mais Lamarck ne partagea pas cette opinion erronée. - Aujourd'hui,non-sculement on sait que cesont bien véritablement des Polypiers, mais aussi on connaît le mode d'organisation des Polypes, et on a pu déterjniner avec précision leurs rajjports naturels. Lamouroux , dans un niémoire inséré dans la partie zoologique du voyage de VUranlc, a décrit ces Polypes, d'après quelques échantillons conservés dans l'alcool, et rapportés par MM. Quoy et Gaymard. Enfin, ces derniers naturalistes les ont étudiés de nouveau pendant leur voyage à bord de V Astrolabe L'organisation de ces animaux a la plus grande analogie avec celle des Cornulaires et des Lobulaircs, E.] 3^6 BISTOIRS DÉS POLYPES. Voici la citation de la seule espèce qui sot connue, et qui puisse être rapportée à ce genre. ESPÈCES. I, Tubipore pourpre. Tubipoiu mnsica. L. T. tubes crlindricis disttnclis; dissepimentis distaiidbus. Soland. et EU, t. 27. Pall. zooph. p. 337. Tubularia.Touvud. iiist. I. 342. Seba. mus. 3. t. no. f. 8. 9. D'Argenv. t. ^.fig. A. Mus, n". Habile l'Océan des Indes orientales, la mer Rouge , etc. On le nomme vulgairement l'Orgue de mer. Mon cabinet, Péron, qui aobservé lesPolypesde ce beau Polypier, nous adit,sans délails, qu'ils onl des tentacules frangés et d'un beau vert. Ces Po- lypes, a-t-il ajouté, forment, au-dessus des flots, de grandes masses semi-globuleuses, d'un très beau vert, et qui semblent autant de pelouses de verdure, reposant sur une roche de corail. * Il paraîlrait qu'on a confondu , sous le nom de Tubipora musica plusieurs espèces distinctes qui diffèrent, soit par l'arrangement des tubes, soit par la conformation des Polypes. M. Ehrenberg vient d'en décrire trois espèces , et MM.QuoyelGaymard une qua- trième. Voici les caractères que ces naturalistes y assignent. "f Tubipore musique. Tubipora musica. T. tnpollicaris , lacté purpurea , tnbis xji tenlam non explentihui dentissime confertis, dissepimentis creheirimis [animait ignoto.) Ehrenb. Mém, sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 56. Habite ^ Tubipore de Chamisso. Tubipora Chamissonis. T. semipedalis, laete ruera, tubis ^ji ' ' 'laits, densiusconfertis, disse- pimentis crebrioribus ; animalis tentaciilis dupUciter pinnatis. Tubipora musica. Chamisso et Eysenhardt. Mém. de i'Acad. des Cu- rieux de la Nat. de r.onn. t. X, pi. 33. fig. 3, Quoy et Gaym. Voy. de l'Ur, Zool. pi. 88, Tubipora chamessonis. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge. Habite l'Océan indien. •}* Tubipore de Hemprich. Tubipora Hemprichii. T. siibpedalis , semiglobosa. laete purpurea, titbis 4^5'" crassis laxioribus, dissepimentis late (3-4 '") distantibus ; animalis tenr taculis simpliciter pinnatis f cœruleis aut viridibus. SYRINGOPORE. Sa^ Ehrenb. op. cit. p. 55. Habite la mer Rouge. •f Tubipore rouge. Tuhipora rubeola. T. tubis cylindricis , longls , Iaxis, rubies , sepimentis separatis. Po- lypis subrubris, tentaculis radiatis, pectinatis {dupliciter pin- natis.) ■ Quoy et Gajm. Voyage de l'Astr. t. 4. p. 257. Zoopbytes. pi. 21. fig. I. 8. Habite la Nouvelle-Hollande. •f Genre Syringopore. Sp-ingopora, Polypiers composés de tubes vertlc;iux longs, à ouver- ture ronde et terminale, éloignés entre eux, mais réunis et communiquant par des prolongemens tubulaires transversales. Les fossiles dont ce groupe se compose, ont beaucoup d'analogie avec les Tubipores, et ont été désignés, par la plupart des auteurs , sous le nom de Tiihiporites, lis nous paraissent devoir être rapportés à la fimiille des Alcyo- niens plutôt qu'à celle des Zoanlhaires, dans laquelle M. de Blainville les range. 1. Syringopore verticillé. Syringopora verticillata. s. tubis redis remotis ; tubidis connectciitibtts suùverticillatis. Goldf. Peiref. p. 76. pi. aS. fig. 6, Blainv. Man. d'Act. p. 353. pi. 53. fig. 9. Fossile de l'Amérique septentrionale. 2. Syringapore ramuleux. Syrlngapora ramulosa. S. tubis subdichotomis, tubulis connectentibus sparsis. Tubipora. Knorr. op. cit. 3. p. 193. tab. suppl. VI. fig. r, Tubiporites. Parkinson. Organic remains, t. 2. p. 18. pi. 3. fig. i. Syringopora ramulosa. Goldf. ioe. cit. pi. aS. fig. 7. Blainv. Man. d'Act. p. 353, Fossile du calcaire de transition de la Belgique. ; Le Harmodites distans de Fischer. (Oryctog. de Moscou, pi. 37. fig. I et 2) ne paraît pas difféi-er de cette espèce. .ZaS HISTOIUE DES POLYPES. 3. Syringapore réticule. Syringapora reticulata. S. tuhis suhjlexuosis, parallelis , vel dipergentlbiis; tubulis connec- tentibus mb aller antïbus. Tubipora strues. Park. op, cit. p. 16. pî. 2. flg. r. Harmodites paratlela. Fischer. Oryctog. pi. 87. fig. 6. Syrlngapoia reticulata. Goldf. loc. cit. pi. aS. fig. 8. Blaiuv. loc, cit. , Même gisement. 4. Syringapore en buisson. Syringapora cœspitosa. S. cœspitosa, tubis approximatis , suhjlexuosis; tubulis connectenti- bus j minimis sparsis. Calanicte globulaire. Guet. op. cit. t. 3. p. 532. t. 2. pi. 66. fis. 4. Syringapora cespitosa. Goldf. loc. cit. pi. 26. fig. 9. Eîainv. loc. cit. Calcaire de transilion de la Prusse rhénane. 5. Syringapore filiforme. Syringapora fiUJormis. S. tuhis rutis remotis , ftliformibus ; tubulis coniiectcntibus rarls sparsis. Goldf. Petref. p. 11 3. pi. 38. fig. 16. Calcaire de Grignon. Le genre Microsolène , Microsolena , de Lamouroux paraît se rapprocher des Syringopores. Ce naturaliste le définit de la sorte : « Polypier fossile, pierreux, en masse informe, compose'e de tubes capillaires , cylindriques, ra- rement comprimés, parallèles et rapprochés, communi- quant entre eux par des ouvertures latérales, situées à des distances égales les unes des autres , et presque du même diamètre que les tubes ». On n'en connaît qu'une espèce , le Microsolena porosa, Lamouroux. ( Expos, méth. des Polyp. p. 65. pi. 74- fig. 24-26). Le Polypier figuré sous ce nom par M. Defrance dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences naturelles (Zoph.pl. 49. fig. 5 ), n'appartient pas h cette espèce, et paraît être, d'après M. de Blainville, une -véritable Astrée. (Man. d'actin. p. 423.) E. POLYPIERS LAMELLIFÈRES. 829 Cinquième Section. POLYPIERS LAMELLIFEUES. Polypiers pierreux , offrant des étoiles lamelleuses , ou des sillons ondes, garnis de lames. Observations. — Les Polypiers lamelUfèrcs sont encore des Polypiers tout- à-fait pierreux; ce sont même ceux de cette na- ture qui forment les masses les plus considérables , qui ont le plus d'influence sur l'état de la surface de notre globe; enfin ce sont ceux qui sont les plus nombreux et les plus diversifiés en espèces. Ces Polypiers solides sont très remarquables en ce que les «cellules qui contenaient les Polypes , présentent tantôt des étoiles lamelleuscs, et tantôt des sillons ondes, irréguliers, pro- longés comme des ambulacres , et garnis de lames latérales. Dans ceux qui ont leurs cellules en étoiles, les lames de ces cellules sont disposées comme des rayons autour du corps du Polype et en dehors (i); d'où il résulte que lesPolypes qui forment les étoiles ont leur corps isolé, petit et paraissant fort court. Dans ceux, au contraire, qui offrent des sillons ondes, les lames de ces sillons sont parallèles entre elles, situées sur deux côtés opposés, et semblent pinnées. Or, les Polypes qui ont produit ces sillons allongés et ondes, sont, sans doute, soit très élargis latéralement, soit cohérens les uns aux autres par rangées oblongues et tortueuses. Dans les uns comme dans les autres , le corps des Polypes est garni en dehors de lames charnues, entre lesquelles se forment des lames pierreuses qui remplissent les intervalles que laissent les premières. (i )Ces rayonsne paraissent pas être extérieurs à l'animal comme le pense notre auteur; mais sont situés dans des replis intérieurs analogues aux replis longitudinaux qu'on voit dans la cavité abdominale des Polypes de la famille des Alcyoniens. E. 33o HISTOIRE DES POLYPES. Ainsi, il est évident que les Polypes qui ont formé ces Poly- piers pierreux et lamellifères , ont le corps à l'extérieur garni d'appendiceslatéraux etlaraelliformes (i) : probablementle corps de chaque Polype occupe le centre ou le milieu de l'étoile; et comme les sillons ondes que séparent les collines , ne sont eux- mêmes que des étoiles allongées ou des rangées d'étoiles cohé- rentes et confluentes, les Polypes de ces polypiers occupent le milieu de ces sillons. On peut donc assurer que les Polypes des Polypiers lamelli- fères ont à l'extérieur, des parties que ne possèdent point ceux àe?, Polypiers for aminés , et qu'ils sont en quelque chose plus avancés en animalisation. Or, si non-seulement le corps de chaque Polype, mais en outre ses appendices latéraux, ses franges lacuneuses, en un mot, ses lames en étoile, transsudent la matière du Polypier, on sent que les interstices des corps et des appendices des Po- lypes devront se remplir de matière qui, après sa sécrétion, se concrétera et deviendra pierreuse. Ou sent aussi que toute la porosité du Polypier, que tous les vides conservés dans son in- térieur, ainsi que ceux qui se trouvent entre les lames des étoi- les et des sillons, enfin que les enfoncemens qui se montrent au centre des cellules ou dans le milieu dessillons, ne sont que les résultats de la place qu'occupaient les Polypes et leurs appen- dices latéraux. Ainsi, du vivant de ces animaux, il ne se trouve aucun vide entre les parties du Polypier; lui-môme n'est nulle part à nu ou à découvert, et cependant aucune portion quelconque du Polypier ne se trouve nullement dans l'intérieur des Polypes; ce que je vais prouver. Les Polypes dont il s'agit sont des êtres véritablement distincts et séparés les uns des autres dans une portion de leur longueur, en un mot, dans celle qui leur est antérieure, quoiqu'ils puis- sent communiquer ensemble postérieurement et adhérer les uns aux autres par leurs appendices latéraux et supérieurs. Or, le Polypier remplissant par ses parties les interstices des corps (i) Le corps de ces Polypes ne présente jamais d'appendices semblables. E. POLYPIERS LAMELLIFERES. 33i des Polypes, et tous les vides que laissent entre eux les appen- dices de ces corps se trouvant même recouverts à l'extérieur par la chair mince que fournit l'extrémité antérieure de chaque Po- lype ; ce Polypier, dis-je , n'est intérieur qu'à la masse commune que forment les Polypes, sans cesser d'être positivement exté- rieur à chacun d'eux ; ce qui est de la plus grande évidence. J'ajoute qu'il est facile de concevoir, d'après cet exposé, que la masse commune des Polypes, considérée abstraction faite du Polypier, est une mase remplie de vides ou d'insterstices diffé- rens qui communiquent entre eux; que de même la masse com- mune que forme un de ces Polypiers , considérée sans les Po- lypes, est aussi une masse remplie de vides ou d'interstices difté- rens qui communiquent pareillement entre eux. Ainsi, la con- naissance d'un de ces Polypiers peut donner une idée des Polypes qui l'ont formé ; et si l'on pouvait se procurer celle d'une masse de ces Polypes, on pourrait se faire une idée du Polypier qu'ils peuvent produire. Enfin, l'examen du Polypier et de chacune de ses parties, constate qu'il est lui-même un corps parfaitement inorganique, étranger aux animaux qui l'ont fait exister, et qu'il résulte de matière successivement déposée, qui s'est ensuite concrétée et solidifiée. Si l'on examine, en effet, une lame séparée d'une étoile ou d'un ambulacre, à la transparence, on est bientôt convaincu que cette lame, d'une substance continue comme un morceau de verre, est tout-à-fait inorganique. Il est donc aisé de reconnaître que, quoique les nombreux Polypes d'un Madrépore, d'une Méandrine, d'une Astrée, etc., adhèrent ensemble et enveloppent leur Polypier, s'ils laissent entre eux des vides, et si leurs appendices latéraux ont des la- cunes, ils rempliront de matière pierreuse tous les vides qui existent entre eux, formeront ainsi toutes les parties de leur Po- lypier, n'en laisseront aucune à nu, en recouvriront même la surface supérieure , et néanmoins ce Polypier leur sera vérita- blement extérieur, ne sera nullement organisé, et aura été réellement formé par juxta-position : voilà ce qu'il s'agissait de démontrer. Ainsi, ce Polypier ne peut être comparé en rien aux végétaux qui se développent et s'accroissent par une organisa- tion intérieure, et par résultats de fonctions vitales. 332 HISTOIRE DES POLYPES. Les Polypiers pierreux dont il s'agit nous offrent des masses très diversifiées dans leur forme, et contenant, outre leur po- rosité, une multitude de cellules diversement amoncelées et disposées selon les genres et les espèces. Ces Polypiers semblent croître, et augmentent, en effet , con- tinuellement en volume, tant qu'ils sont au-dessous du niveau de la mer, par les générations des Polypes qui se succèdent ra- pidement et perpétuellement. Chaque Polype ne fait par lui-même qu'une très petite addi- tion au Polypier commun; mais l'énorme multiplication des Polypes dans les mers des climats favorables, et conséquemment les nouvelles générations qui succèdent promptement aux pré- cédentes, font que ces Polypiers augmentent sans cesse leur volume, forment des bancs sous-marins d'une étendue illimitée, et ne rencontrent de borne à leur accroissement que lorsqu'en dessus ils atteignent la surface des eaux, et latéralement qu'ils arrivent à des climats défavorables aux animaux qui les pro- duisent. Que de considérations importantes ne pourrais-je pas pré- senter, si je voulais m'arréter à montrer toute la puissance de cette cause pour modifier et changer perpétuellement les îles , les continens, en un mot, la surface du globe que nous habitons. Je reviens aux Polypiers , puisque c'est leur considération qui nous aide à déterminer l'ordre des rapports parmi les Polypes qui en produisent. \ Jusqu'à présent tous les Polypiers que nous avons examinés se sont trouvés composés chacun d'une seule sorte de matière; mais nous avons vu ces corps se solidifier progressivement, passer de l'état membraneux à l'état corné, devenir ensuite la- pidescens , et enfin se terminer par être solides et lout-à-fait pierreux. C'est en effet dans ce dernier état que nous avons trouvé les Polypiers for aminé s et surtout les Polypiers lamelli- fères dont il est ici question. Ceux-ci offrent réellement le maximum de la solidité que des Polypiers puissent obtenir. Très diversifiés néanmoins dans leur épaisseur et leur forme, plus poreux même que les Polypiers foraminés, les uns présen- POLYPIERS LAMELL1Ï?ÈRES. 333 tent des masses tantôt peu divisées, qui recouvrent ou enve- loppent les corps mai'ins, tantôt plus isolées, formant des expan- sions aplaties, lobées ou comme foliacées, et tantôt très divisées, ramitiées comme des plantes ou des arbustes. Soit que les Polypes des Poh'piers pierreux composent eux- mêmes la matière calcaire ou la perfectionnent par les actes de leur organisation, soit seulement qu'ils la recueillent dans les eaux marines , il est évident que ces Polypes ont une faculté que ne possèdent pas ceux des deux premières sections de cet ordre, puisqu'ils produisent des Polypiers tout-à-fait pierreux, (i) Mais, eu avançant de plus en plus l'animalisalion, la nature doit abandonner le Polypier ; et comme elle ne passe jamais brusquement d'un ordre de choses à un autre, nous verrons effectivement cette enveloppe des Polypes changer de nature et d'état dans les deux sections suivantes, perdre par degrés sa solidité, linir par devenir charnue et par se confondre avec le corps commun des animaux qui l'ont produite, en un mot , se (t) Je doute fort que la matière calcaire que l'on trouve en analysant les eaux marines ou les sels qu'elles tiennent en disso- lution , y soit dans un état propre à former directement des dépôts pierreux. Aucune observation ne me paraît constater un pareil fait; tandis que la matière calcaire provenue des animaux, donne lieu, d'une manière bien connue, à des terrains calcaires, ainsi qu'à des masses énormes de pierres calcaires qui s'obser- vent presque partout à la surface de notre globe; et l'on sait que la portion de ces masses qui provient des Polypes, n'est pas la moins considérable. La véritable origine de ces masses calcaires est reconnais- sable lorsqu'elle est encore assez récente pour que les corps qui, parleur amoncèlement ou leur entassement, les ont for- mées, y soient conservés entièrement ou en partie. Mais celte origine cesse d'être reconnaissable, lorsque ces mêmes corps ont été détruits, et que leurs moU'cu'.es séparées et déplacées par les eaux, ont été déposées et aggrégi es en masses compac- tes. Alors on leur a donné inconsid- rablement le nom de calcaire primitif: celui de calcaire ancien eût ét<'', sans contredit, pré- férable. ( Note de Limarck.) ^4 HISTOIRE DES POLYPES. terminer avec l'ordre des Polypes qui en sont munis. Les Poly- piers mous et flexibles doivent donc se trouver les uns au com- mencement de l'ordre, et les autres à la fin. Les Polypes des Polypiers pierreux , et surtout ceux des Polypiers lamelllfères sont les moins connus des animaux de cette classe, et ceux qui ont été le moins observés. On n'a encore presque rien écrit , d'après l'observation , sur ces singuliers ani- maux , si l'on en excepte ceux du Millepora tnincata , et ceux du Madrepora arborea dont je fais une Caryophyllie. Mais, par des observations générales que m'ont communiquées des voyageurs naturalistes , je sais que les Polypes des Polypiers lamcllifères sont analogues aux autres Polypes dans tout ce qu'il y a d'es- sentiel à leur organisation, et que la plupart offrent cela de particulier, qu'ils adhèrent latéralement le& uns aux autres , enveloppant totalement le Polypier de leur chair, comme s'il leur était intérieur. J'ai déjà fait voir que les Polypes des Polypiers dont il est ici question, adhèrentles uns aux autres, dans leur partie anté- rieure , par des appendices latéraux de leur corps , appendices qui sont lamelliformes; que la transsudation de ces appendices remplit leurs interstices de matière qui, en se concrétant, y forme les lames et autres parties pierreuses du Polypier ; qu'enfin l'appendice le plus antérieur du corps de chaque Polype se réunissant horizontalement à ceux des Polypes voisins , il en résulte une couche ou membrane gélatineuse qui recouvre en- tièrement le Polypier au-dehors. Or, les observations qui m'ont été communiquées confirment ce fait. On a effectivement observé que, dans la mer, les Polypiers glomérulés dont il s'agit, étaient recouverts d'une chair géla- tineuse peu épaisse, sur laquelle, dans les temps de calme, on apercevait des rosettes de tentacules parsemées à sa surface. Quelquefois ces rosettes, toujours à huit rayons, paraissaient sessiles sur la chair commune ; et d'autres fois, la partie anté- rieure et exsertile de ces Polypes, s'élançant sous la forme d'un 'globule pédicule, s'épanouissait ensuite en une étoile à huit rayons. Le pédicule, strié longitudinalement, offrait les indices des lames latérales de ces Polypes. Imperato, auteur italien, est, à ce qu'il paraît, le premier POLYPIERS LAaiELLIFERES. 335 qui ait dit que les Madrépores , que tout le monde regardait alors comme des végétaux marins, étaient au moins une pro- duction moyenne entre les plantes et les animaux. En effet, il observa que leurs cellules , dont la nature est vé- ritablement pierreuse, étaient chargées ou couvertes d'une substance membraneuse, animale et vivante. Parla, suite , Donciti ci. £lh's coniîvmèrent son opinion, mais donnèrent très peu de détails sur les animaux mêmes qui pro- duisent et habitent les Madrépores. Ce qui résulte de leurs observations, c'est que le corps des Polypes des Madrépores , qu'ils ont vu dans l'état frais ou vivant, est beaucoup plus court que celui des autres Polypes. Un naturaliste qui a eu occasion d'observer les animaux vi- vons de plusieurs Madrépores, dans ses voyages aux Antilles et à Cayenne , m'a assuré que dans les Madrépores glomérulés, les Astroïtes, les Méandriles, etc., toute la masse du Madrépore lui a paru couverte d'une matière animale et gélatineuse sans discontinuité, comme si c'était un seul animal, et que la super- ficie de cette masse de matière était parsemée de rosettes de tentacules correspondantes aux cavités en étoiles du Madrépore. Il a ajouté que la substance animale dont il vient d'être ques- tion ne s'élevait dans son entier épanouissement que d'une ligne, ou un peu plus, au-dessus de la superficie du Madrépore, et qu'au moindre bruit, mouvement ou attouchement, cette substance animale vivante s'affaissait subitement en s'enfon- çant dans les porosités de ce Polypier; que néanmoins, dans son état d'affaissement, toute la surface du Madrépore n'en était pas moins couverte d'une substance membraneuse , quoi- que ayant peu d'épaisseur. Il est clair, d'après cette observation, que tous les Polypes d'un Madrépore, sont véritablement cohérens entre eux, et que leur corps , pénétrant jusqu'à une certaine profondeur du Po- lypier, remplit , par ses appendices divers , les interstices et la porosité qu'on y observe. Cette cohérence, néanmoins, n'em- pêche pas que chaque étoile n'indique le centre d'habitation d'un Polype particulier; en sorte que les nombreux Polypes d'un Madrépore , d'un Astrolte , etc. , ne doivent pas être con- sidérés comme un seul et mémo animal , mais comme de nom- 336 HISTOIRE DES POLYPES. breux individus d'une même espèce, vivans et adhérens ensem- ble dans le même Polypier. Les nouveaux gemmes qu'ils multi- plient ne se séparent jamais, mais produisent de nouveaux Polypes qui restent adhérens aux autres. Si, malgré ce que j'ai exposé à cet égard, l'on voulait consi- dérer les Polypes réunis d'un Madrépore , d'une Astrée , etc. comme un seul animal à plusieurs bouches , cet animal aurait des qualités qui répugnent à la nature de tout corps vivant;, car il posséderait la faculté de ne jamais mourir, et celle de n'avoir point de bornes à ses développemens. Une masse d'Astrées ou de Méandrines, quoique mourant peu-à-peu dans sa base, continue de vivre en dessus et sans terme, tant que l'eau ne lui manque pas. Cette observation , très fondée relati- vement à la partie commune et vivante des Polypiers dont il s'agit, décide la question d'une manière qui me paraît sans réplique. [Les animaux dont se compose cette grande division de la classe des Polypes ont la plus grande analogie avec les Actinies et les Zoanthes. Ceux dont on connaît la conformation générale ont tous un corps plus ou moins cylindrique ou aplati, ouvert à l'une des extrémités de son axe par une bouche contractile, creusée d'une grande cavité digestive , terminée en cul-desac^ et garnie latéralement de nombreux replis longitudinaux qui paraissent être le siège principal du travail reproducteur. Ea- général, sinon toujours, l'espèce de disque qui entoure la bouche est garni d'appendices tentaculiformes, et la portion inférieure du corps sécrète une matière calcaire qui, en se déposant à sa surface ou dans le tissu de replis formés par les tuniques de la ca- vité abdominale, constituent des loges dans lesquelles la portion terminale du Polype se retire, ou bien une espèce de noyau solide qui lui sert de support. C'est dans les écrits de Cavolini et de MM. Lesueur, de Elainville, Quoy et Gaymard, Ehrenberg, et quelques autres zoologistes de nos jours qu'on trouve le plus de faits nouveaux concernant la forme de ces êtres singuliers qui, du reste, présentent entre eux des différences très grandes comme nous le verrons par la suite : tantôt ils sont isolés , d'autres fois aggrégés en grand nombre de manière à former une véritable communauté. E.] POLYPIERS LAMELLIFÈRES. 3Zj Passons maintenant à la distribution des Polypiers lamelUfè' res, et aux divisions qu'il est nécessaire d'établir parmi eux. DIVISION DES POLYPIERS LAMELLIFÈRES. § Etoiles terminales. (i) Cellules cylindriques et parallèles. Styline. Sai'cinule. (2) Cellules soit cylindriques, soit turbinées, soit épatées, non parallèles. Caryophyllie. Turbinolie. Cyclolite. Fongie. §§ Etoiles latérales ou répandues à la surface. (i) Cellules non circonscrites, comme ébauchées, imparfaites ou confluentes. Pavone. Agarice. Méandrine. Monticulaire. (î)][Cellules circonscrites. (a) Expansion seulement stellifère à la surface suiiérieure. Echinopore. Explanaire. Astrée. {b) Expansions partout slellifères, c'est-à-dire sur toute- s rface libre. Porite. Pocillipore. Tome II. aa 338 HISTOIRE DES POLYPES. Madrépore. Séria topore. Oculine. STYIIKE. (Stylina.) {Fascicularia, Extrait du Cours, etc.) Polypier pierreux , formant des masses simples, héris- sées en-dessus. Tubes nombreux, cylindriques, fascicules, réunis, con- tenant des lames rayonnantes et un axe solide : les axes Styliformes, saillans hors des tubes. Polyparium lapîdeum^ massas simpUces , crassas^ su- pernè echinatas sistens. Tubidi plurimi cylindrici , fasciculaûm aggregati , la- melUs radiantihus et axe solido farcti: axibus styliformi- biis extra tubos prominentibiis. Observations. — Rien assurément n'est plus singulier que la structure de ce Polypier; en sorte que l'on ne saurait se dis- penser de le considérer comme le type d'un genre particulier parmi les Polypiers lamellifères. Les Stylines constituent des masses pierreuses, épaisses, com- posées de tubes verticaux, cylindriques et réunis. Chacun de ces tubes est sans doute la cellule d'un Polype; et néanmoins leur intérieur est rempli de lames rayonnantes autour d'an axe central, plein, solide et cylindrique, qui laisse aux lames très peu d'espace entre lui et la paroi interne du tube. Cet axe , strié longitudinalement à l'extérieur, fait une assez grande saillie hors du tube; ce qui est cause que la surface supérieure du Po- lypier paraît hérissée d'une multitude de cylindres séparés, tronqués et styliformes. Je ne connais encore qu'une seule espèce de ce genre. [Les Stylines et les Sarcinules de Lamarck nous paraissent différer très peu; en comparant la Stylina echinulata, la S. mi- crophthalraa et la Sarcinula organum de la collection de M. Mi- STYLINE. 339 chelin, nous avons même cru reconnaître dans tous ces Polypiers une structure semblable et pouvoir attribuer à des différences d'âge les variations que les auteurs signalent dans leur confor- mation. En effet les colonnes dont le polypier se compose sem- blent croître par pousses et changent de caractère au commen- cement et à la fin de chacune de ces espèces d'étages. Elles sont d'abord tubiformes et lamelleuses comme des Astrées, mais bien- tôt elles se remplissent, s'étalent, et forment ainsi une cloison transversale surmontée d'un mamelon central, et dont la forme ressemble un peu à celle d'un chapeau de cardinal ; de cette cloison horizontale s'élève un nouveau tube qui , à son tour éprouve des modifications analogues et ainsi de suite, de façon que le même Polypier présente tantôt les caractères d'un Sly- line tantôt ceux d'une Sarcinule. E.] ESPÈCE. I. Styline échinulée. Stylina echinulata. s. crassa , fasciculata , sessiUs , siipcrnè styUs truncatls échinât a. * Schweigger Beobachtungen, pi. 7. fig. 63. — Handbuch , p. 420, * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 708. * Blainville. Dict. des se. nat. t. 5i. p, 182. pi. 4o. fig. S. — Man. d'Act. p. 35i.pl, 62. fig. 5. Mus. n°. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. Elle forme une masse épaisse, dense, composée de tubes verticaux et parallèles, comme dans le Tubipore, la Favosite et la Sarcinule. *{• 2. Styline conoïde. StjUna conoidea. S.tuhis obconicis subdivergentibus redis costatis ; ostioUs prominu - lis, limbo intersùtiali radiato; lamellis ccnnectentibus plan'is. Sarcinida conoidea. Goldfuss Peiref. p. 74. pi, aS. fig. 3. Fossile calcaire dont le gisement est inconnu, M. de Blainville réunit cette espèce à la précédente. (Voy. Man. d'Act, p. 35 r.) Si la S. échinulée habite l'Océan austral , comme le dit Lamarck , il nous semble cependant peu probable qu'elle ne soit pas distincte de l'espèce fossile. t 3. Styline à petits yeux. Stylina microphthalma. s. tubis redis divergentibus remotîs costatis radiis verticalibiis senis bisdichotomis çt centro tubis radianùbus ; lamellis conncctentibas remotiusculis. 22. 340 HISTOIRE DES POLYPES. Sarchuilamicrophthalma. Goldfuss. Petrefacla p. -4. pi 25. fig. i. Stylina vïicrophtkalma. Blainville. Mau. d'Actin. p. 35 r. Fossile calcaire de l'Eifel. SARCINUXiE. (Sarciuula.) Polypier pierreux, libre, formant une masse simple et épaisse, composée de tubes réunis. Tubes nombreux, cylindriques, parallèles, verticaux, réunis en faisceau par des cloisons intermédiaires et trans- verses. Des lames rayonnantes dans l'intérieur des tubes. Polyparium lapideum , liberwn ; massam simplicem , crassam , e tubis coadunatis consiUutam , sistens. TuhuU pliirimi cjlindrici paralleli verticales , fascicula- tïm aggregati; septisque intermediis et transversis coacti. Lamellœ stellatïm radiantes intra tuhos. Observations. — La Sarcinule serait un Tubipore si l'inté- rieur des tubes n'était garni de lames rayonnantes en étoile ; elle se distingue de la Styline, en ce que les lames rayonnantes de l'intérieur des tubes ne sont point traversées par un axe central et solide. Ce singulier Polypier présente une masse pierreuse qui imite un gâteau d'abeilles, paraît n'avoir pas été fixé, et se compose d'une multitude de tubes droits, parallèles, séparés les uns des autres, mais réunis ensemble, soit par des cloisons intermé- diaires, iransverses et nombreuses, soit par une niasse non interrompue et celluleuse. Ces tubes sont, en quelque sorte, disposés comme des tuyaux d'orgue. Ce genre avoisine les Caryophyllies; mais le Polypier libre, et le parallélisme de ses tubes, l'en distinguent suffisamment. Je n'en connais encore que deux espèces. ESPÈCE. I. Sarcinule perforée. Sarcinulaperforata. S. tubis in massam planiilatam aggregalis , erectis , utrinque perfo- ratis; interna pariete lamelloso-striatd. SARCINULE. 34t * Delonch. Encycl. Zoopli. p. 673. * Blainv. Dict. des Se. nat. t. 47. p. 35;. pi. 40. %. 6 ; Man. d'Act. p. 348. pi. 62. fig. 6. Mus, no. Habite l'Océan austral, Pcron et Lesueur. Celte espèce ne paraît pas fossile. Elle forme d'assez grandes masses pierreuses, aplaties, un peu épaisses, et qui ressemblent à des gâteaux d'abeilles. Ces mas , ses résultent de l'aggrégation de quantité de tubes droits, paral- lèles, presque contigus ou à interstices pleins, sans interruption. Ces tubes sont percés à jour, par suite ouverts aux deux bouts et semblent vides; mais leur paroi interne est striée par des lames longitudinales, rayonnantes et étroites. On en voit néanmoins qui forment l'étoile, et qui sont sur le point de se réunir. Mon cabinet. 2, Sarcinule orgue. Sarcimda organum. S. tubis cylindiicis erectls , separatis in massam crassam aggregatis ; septis externis transversisque tubos connectentibus. Madrep. organum. Lin. Amœn. acad, i. t. 4. f. 6. Schweig. Beobacht. pi, 7. fig. 66. Handb. p, 419. * Delonch. Encycl. p, 673. * Cuv. Règne anim. 2e édit, t. 3, p, 5i5. * Blainv. Man. d'Actin. p, 348. * Gold. Pelref. p. 73. pi. 24. fig. 10. Mus. n». Habite dans la Mer Rouge. Mon cabinet. On !a trouve fossile sur les côtes de la mer Baltique. Ses tubes, verticaux et rangés comme des tuyaux d'orgue, sont séparés, mais réunis en masses larges et épaisses, par une matière celluleuse, disposée en cloisons trans- verses. Ces mêmes tubes ne sont point perforés, c'est-à-dire en partie vides, comme dans la première espèce, mais des lames longitudinales, rayonnantes, remplissent leur cavité, et présen- tent, aux deux extrémités de ces tubes, des étoiles lamelleuses, complètes. * M. de Blainville dislingue avec raison les Sarcinules vivantes et fossiles , réunies ici sous le nom de S. organum. Il donne à l'espèce vivante le nom de Sarc'inula pauci radiata. -j- 3. Sarcinule côtelée. Sarcinula costata. s. tubis redis, divergentibus , longitudinaliter gramdato-costatis; la- mellis conneetenttbus convexe plants. Goldf. Pelref. p. 78. pi. 24. fig, 1 1. Blainv, Man, d'Aclin, p. 349. 34 i HISTOIRE DES POLYPES. Fossile dont l'origine est inconnue. f M. de lîlainville rapporte aussi à ce genre le 31adrepora divergens et le M. clialcidicum de Forskal (Fauna. arab. p.i36), ainsi que les Caryophyllies astrécnnc et musicale de Lamarck et deux espèces nouvelles , mentionnées sous les noms de S. DougainidUii et S. dubia (Blainv. Man. d'Aclin.p. 349). Quant à la Sarcinida aidec- ton et S. astroidcs de M. Goldi'uss (Petref. pi. ar. fig. 12. et pi. aS. fig. 2) , elles paraissent appartenir plutôt à la division des Astrées qu'à celle-ci. [En suivant le mode de classification adopté par La- marck, c'est dans le voisinage des Sarcinules que parais- sent devoir être rangés les fossiles désignés par Lhwyd et Parkinson , sous le nom de Lichostrotlon ^ et compris dans le genre Co/umnaire de Goldfuss,* leur structure est la- melleuse à l'intérieur, mais, du reste, leur conformation générale les rapproche davantage des Favosites; ils ont aussi des rapports de structure avec les Astrées. Cette di- vision générique est caractérisée de la manière suivante : •f Genre CoLUMNAïuE, Columrmria. Polypier pierreux, composé de tubes prismatiques ag- grégés, contigus, plus ou moins parallèles, sans commu- nications latérales, lamelleux à l'intérieur, et terminés par une loge stelliforme peu profonde et mulliradiée. Observations. — Ces Polypiers n'ont encore été trouvés qu'à l'état fossile, et sont très remarquables par la ressemblance qu'ils présentent avec des masses de colonnes basaltiques. Ils paraissent être propres aux calcaires anciens. Le genre Lichos- trotion de M. Fletning est le même que celui établi précé- demment par M. Goldfuss sous le nom généralement adopté aujourd'hui. M. de Blainville divise les Cokimnaires en deux groupes, suivant qu'elles présentent un axe central ou en sont dépourvues. ESPÈCES. I. Columnaire alvéolée. Columnaria ali>eolata. C. Jiemispherica, tuhis e basi radianùhus iiiœqualibus longitudinaîi' COLUilNAIRE. 343 ter striatis; lameilis stellarum remous e centra radiantlbus et mar^ ginallbus altcrnis. Goldfuss. Petref. p. 7». pi. 24.. * Ocnlina rarnea. Ehrenb. Op. cit. p. 80. Mus. iio. Habile la Médilcrianée, le golfe de Venise. Commune dans les colleclionr.. Yoy. Donati, hist. nat. de la nier Adr.p. 5o. pi. 7. * Cet animal que j'ai eu 1 occasion d'observer sur la côte d'Afrique ne prcsenle rien de semblable aux appendices eu forme de cro- chets figurées par Donati. •j- 1 1 «. Carjophyllie oi'ange'e. Caryophyllia aurantiaca. C. ran/is brenhus ovatis ^ aut compressis, exlrinsecus striatis , aureis; steUis excoriatis ; polypis anranûacis brevitentacidatis. LobophyUla aurea. Quoy et Ga_\m. Toy. de l'Uranie. t. 4. p. 19Î. pi. i5. fig. 7-1 1. LohophjUia aurantiaca. Bl.jiav. Man. d'Acf. p. 355. Habile la Nouvelle-Hollande. Celte CaryephjUie, que MM. de r,!aiuville, Quoy et Gaymard rangent dans le genre Lobophylliedu premier , ne présente pas les ciuactcres assignés à cette division , et &e rapproche évidemment des Di-ndropbyliies du même. •j' II ^. Caryophyllie arbuste. Caryophyllia aihuscula. C. ramosa ; ramis teretibits flexuosU, striatis, siellis margine denti— çidatis, 3o-32 lamelUs altcrnatim majoribiis, Lesueur. Mém, du I^îuséura. t. 6. p. 275. p). i5. Cg. 2. Lamour. Encycl. mélh. zooph. p. 1 71. Habile les cotes de l'île Saint-Thomas. Polype discoïde, actiniforme, à bords garnis de 3o à Sa tentacules coniques, aussi longs que le diametie de l'étoile du Polypier, rou.i et verts, avec une tache blanche ù re.\trémité et lubercuieux. CARTOPHYLLIE. 355' la. Caryophyllie en cyme. Cnryophjlliafastigiata. C. erecta , dichotoma , fasligiata ; ramis crasses , strlato-angulatls f stellis margine plicalis. Madrcp. fastigiata. Lin. pa'.l.zooph. p. 3or. Soland. et Eli. t. 33. * Lithodendron fastîgiatum. Schweig. HandI). p. 416. * Laniour. Expos. niéth. des Polyp. p. 5o. pi. 33; Encycl.p. 17a* * LobophylUa fastigiata. Blainv. Mail. d'Act. p. 356. Mus. iIq. 2. Madvcp. cnpitata. Esper. Siippl. 1. t. 8r. Seba. Mus. 3. t. 109. f. i. Esper. Siippl. i.t. 8. a. * Ehrenb. Méin. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 92. Habite les mers de l'Amérique méridionale. ï3. Caryophyllie anguleuse. CatyophrlUa angnlosa. C.cespitosa; ramis hrevïhus , erectis , creberrimis ; stellis orbiculatO* sinuatis , irregidaribiis. Seba. Mus. 3. t. 109. f. 6. Esper. Vol. i. t. 8. Mus. no. a. Far. stellis margine patidis , ecJùnatis. Seba. Mus. 3. t. 109. f. 2-3. Esper. I. t. 7 .^ 3. Var. limbo stcllarnm explanato , sinitato. E'per. 1. 1. 2 5. Seba. Mus. 3. t. 109. f. 4. K-norr. dclic. lab. A.III. f. r. * Caryoph. angulosa. Lamour. Enrycl. p. 17 3. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. p!. 96. fig. 9. * TAthodendron angiilostim. Schweij;. Hand. p. 416. * LobopJiyUia angidosa.ViWnw. Mail. d'Actin. p, 355 (i). (i) M. de Blainville sépare des Caryophyllies , sous le nom de LoBOPHYLLiEs, les espèces dont les celiuics polypifères sont partagées en un grand uouibre de sillons par des lamelles tran- chantes, lacinices, et dont les animaux sont pourvus de beau- coup de longs tenfacules cylindriques. Ce naturaliste range aussi dans cette division quelques Poly- piers fossiles; savoir : \a. Meamlrina Leucasiana, Defrance (Dict. des se. uat. t. 29, p. 377) ; la LobnphjUia lobata, Blainv., espècff 23. ^356 HISTOIRE DES 1 OLYPES. * Quoy etGaym. Voy. de l'Àstrolale. t. 4. p. 193. pi. i5. Cg. 1.2. * CaijophjlUa aiigulosa. Ehreiib. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p- 91. ^îiis. 11°. Habi'e !cs mers d'Amérique. * Il est probable que plusieurs espèces ont été confondues ici sou» le même nom. Celle qu'on connaît le mieux, et qui a été déente par MM, Quoy et Gaymard, a été trouvée sur les côtes delà Nou- velle-Hollande. L'animal est d'un brun-verdàtre avec l'extrémité des tentacules d'un vert vif; ces appendices sont si longs chez les grands individus, disent les naturalistes que nous ve- nons de citer, qu'on peut les saisir à pleines mains sans crainte de les voir se contracter et disparaître; ils adhèrent à la peau comme ceux des Actinies. •J- i3 a. Caryophyllie glabrescente. CaryophylUa glabres- cens. C. bipollicaris , ram'is crassîtie semipollicaribus , dichotomls, aut trlchotomis , extus glabriuscuUs , stellœ angulosœ poUicaris centra profttndissimo , amellis mnrgine iiitegerrimis vel obsolète dentatis, Chamisso et Eysenh. Nov. act. nat. curios. t. x. Lobopliyllia glabresccns. Blainv. Man. d'Actin. p. 355. pi. 53. fig. 3. Caijop/ifllia glabresccns. E]irfnh. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. 92. Trouvée à l'île de Raddak. L'animal est jaune avec de longs tenta- cules claviformès, t i3 b. Caryophyllie en corymbe. Caiyophylla coîjmbosa» C. pedalis € recta , dichotoma , fast'igiata , slellis terminalibus, incE' qiialibus , 1-2 ija poUices latis , subturiinatis , sœpc compressa et angtdosis, lamellis validé dentatis. Madrepora corjmbosa. Forsk. Descript. anim. Egypt. p. iS;. Lobophyllia corjmbosa. Blainv. Man. d'Actin. p. 35G. CaryophylUa corymbosa. Ehrenb, Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge, p. ç)i. Habite.... la mer Rouge. L'animal est brunâtre avec le disque jaune et entouré de papilles. nédite de la collection tle M. Michelin, et Lobnphyllia joiive \ ccnsis , Blainv ., figurée par Guettard. (Mém. t. 3. pi. 26. fig. i. CARYOPHYLLIE. 3d7 i4. Caryophyllie sinueuse. Caryophyllia sîmiosa. C. cespUosa ; ramîs hrevlbus , supernà dilatato-compressis sînuosisl stelUs elongat'ts , cornpi-essis, flexuosis ; edûnalissimls. Madrep. angutosa. Soland. et Eli. t, 34- Madrep. cristata. Esper. i. t. a6. • Caijophfllia sinitosa. Lamouv, Exp. des Polyp. p. 5o. pi. 34; EdcjcI. p. 173. • LohopliylUa sinuosa. Biainv. Op. cit. p. 356. • Carj-ophyllla cristata. Ehreub. IVIém. sur les Polvp. de la met Rouge, p. 9 1. Mus, n°. Habite les mers d'Amciique. Quoique voisine Je la précéJeale, cette espèce eu parait constamment distincte. i5. Caryophyllie piquante. Caryophyllia cardiius. C. cjmosa; ramîs crassissimïs ; sulcc.to-mur'icalis ; s tel lis maximis orbictdatis ; lamellis serrato-dcntatis. lHadrep. card'/us. Soland. et Eli. t. 35. . Esper. I. t, a5. f. a. (et forte t. 7.) Seba. Mus. 3. t. 108. f. /,. t. log.f. 5. t. iio. f. 4. et f. 6. litt. A. • Caryophyllia carduus. Lamour. Exp. mélh. p. 5o. pi. 35 j Encycl. p. 173. • Madrep. Savigny. Egypt. pi. 4. Gg. a. • LoboptiylUa carduus. Blainv. op. cit. p, 35G. • Caryophyllia lacera. Ehrenb. Op. cit. p. ga. Mus. u°. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. 'I' 16. Caryophyllie grêle. Caryophyllia gracilis. C. fossilis cespitasa, erecta ; fnstîgiata; ramls cylindricis grac'Jibut dichotomis cequalibus confertim striatis. Lithodendron gracile. Goldf. Petief. p. 44. pi. i3. lîg. 2. Caryophyllia gracilis. Blainv. Man.d'Actin. p. 846. Fossile calcaire de la Glaucouie sablonneuse {Quadersandsteine) des environs de Quediiubourg. -j- 17. Caryophyllie dichotome. Caryophyllia dichotoma. C. fossilis, cespitasa, erecta, suhflexuosa ; ramis cylindricis dense striatis dichotomis i stellis orhiculatis excavatis. Calamité très ùranchue. Guet. Mém. t. 3. p. 490. pi. 39. Cg. i. Lithodendron dichotomum. Goldf. Pelref. p. 44. pi. i3. 5g. 3. Carj-ophylUa dichotoma. Blainv. Man. d'Actin. p. 346. Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. 358 HISTOIRE DES POLYPES. ^ i8. Caryophyllie plisséc. Caryophyllia pllcata. C. ramosa, cespitosa ; ramis erectis compressis dense strtatis fasti- glatis bi xel Ir'ifidis ; stellis irregtilaribus p/icatis. Knorr. Pelref. tab. G, n. 26. fig. i. 2. L'uhodendron pUcatiim. Goldf. Petref. p. Ao. pî. i3. fig. 3. Caryopltyllia plïcata. Elaiiiv. Man. d'Actia. p. 346. Fossile des montagnes de Wurtemberg. ^ 19. Caryophyllie trichotome. CaryopliyLlia trichotoma. C.fossilis, trichotoma, crassa, dense sulcata; ramis fastlgiatls ; stel- lartim lamellis suhtlUssime dentlcidatis. Lithodendvondichotomum. Goldf. Petref. p. 45.pl. i3. fig. 6. CaijophyUia trichotoma. Blainv. Man. d'Actiu. p. 846. Fossile de la même localité que le p recèdent. j^ 20. Caryophyllee cariée. Caryophyllia cariosa. C. crassa, humile deliqttescens, strlato-cariosa ; ramis iruncatis ; stel- laritm lamellis irregularibiis. Llthodcndron carlosum. Goldf. Petref. p. 45. pi. i3. fig. 7. Caryophyllia carlusa. Blainv. Man. d'Actin. p. 346. Fossile des couches inférieures du calcaire grossier des environs de Paris. •f 21. Caryophyllie œillet. Caryophyllia cUanthus. C.fasclcutata; ramis ahhrevlatis obconicis fasùgialls transversîm re- gulosis; stelits orblculalis excavatls nonuulUs condguis. Lithodendron dianthns. Goldf. Petref. p. 45. pi. i3. fig. 8. Caryophyllia diaulhus. Blainv. Man. d'Actin. p. 346. Fossile des montagnes de Wurtemberg. f Ajoutez le Caryophyllia fasclculala. Flem. (Parkinsou. org. rem. t. 5, pi. 6. fig. 8) ; le C. duplicata (Mari in. Petr. Derb. t. 3o) ; le C. affinis (Mar- tin, op. cit. pi. 3i), fossile du calcaire houiller d'Angleterre; le C. centralis (Park. t. 3. pi. 4- Cg. i 5. 16.; Masitell, Geolog. ofSusscx. pi. 16. fig. 2. 4. et Fleming. Brit. an. p. Sog); fossile de la craie d'Angleterre; le C.pulmoneaf Xesueur (Mém. du Muséum, t. 6. p. 99). M. Risso a décrit aussi plusieurs Caryophyllces, qu'il considère comme étant des espèces nouvelles (Voyez lîist. na(, de l'Europe méridien, t. 5. I>. 852). TURBINOLIE. âS^J TUB.BIl^'OLIE. (Turbinolia.) Polypier pierreux, libre (i), simple, turbiné ou cunéi- forme, pointu à sa base, strié longituclinalement en de- hors, et terminé par une cellule lamellée en étoile, quel- quefois oblongue. Polypariam lapidetim ^ liherum , simplex , tHrhinatum vel cunéiforme , extus longUiuUnaliter striatum , hasi acutum. Cellula unica^ tcrininalis ^ lamelloso-stellata , interdum ohlonga. Observations. — Par lewrs rapports, les Turhlnolics tien- nent, d'une part, aux Caryophyllies simples, et de l'antre, aux Forigies. Elles ne sont point lixées comme les Caryoi)hyllies, et leur base se rétrécissant en pointe , les distingue suffisamment des Fongies. Ce sont (les Polypiers simples , libres, peu volumineux , tur- bines ou cunéiformes, striés longituclinalement en dehors, et qui n'ont chacun qu'ime seule étoile terminale, dont les lames sont rayonnantes. Comme ces Polypiers n'ont qu'une seule étoile, qui est termi- nale et à lames en rayons, on ne saurait douter que chacun d'eux n'ait été formé par un seul animal. Je ne connais encore que huit espèces de ce genre, et toutes se trouvent dans l'état fossile. [Les Turbinolies ont la plus grande analogie avec les Caryo- phyllies; mais elles sont solitaires, et leur Polypier, enveloppé de toutes parts dans le corps du Polype, est libre ou du moins le devient par les progrès de l'âge. MM. Quoy et Gaymard, qui ont observé une espèce vivante, ont constaté que l'animal est actiniforme , et présente autour de la bouche des tentacules assez nombreux. E.] (i) Ils ne paraissent pas toujours être libres. E. 36o HISTOIRE DES POLYPES. ESPÈCES. f I fl. Turbinolie rouge. Turbinolia rubra. T. triangularis , compressa; cimeîformis; Stella oblongâ, sublutea et rubra; lamellis rcgularibus inœqualibus. Animale rubro; ientaculis longis albis, verrucosis. Carjoph. compressa. Elainv, Man. d'Actin. p. 344. Turbin, rubra. Quoy et Gaym. Toy, de l'Astr. t. 4. p. 188. pi. 14. Cg. 5-9. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. 1. Turbinolie patellée. Turlitiolia patellata, T.brevis, titrbinato-truncata; stelld orliculari plano-concavà ; la' mellis radiantibus tenuissimis. * Delonch. Encycl. zooph. p. 760. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. yr. * Elainv. Man. d'Actin. p. 34a. Mon cabinet. Habite fossile des environs du Mans. Ménard. 2. Turbinolie turbinée. Turbinolia turbinata. T. turbinato-concava , extîis substriata; stellœ margine recto; centra discoideo. Madrepora turbinata. Lin. Amœn. acad. 1. 1. 4. f. a. 3. 7. * Turbin, turbinata. Lamour. Exp. mélh, des Polyp. p. 5i. * Schw. Haudb.p. 417. * Delonch. Encycl. p. 760. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. 91. * Cuvier. Règ. anim. a"^ édit. t. 3. p. 3i3, * Cyanthophjllum turbinatum. Goldf. Fetref. p. 56. pi. 16. fig. 8." Mon cabinet. Habile.... fossile de..,. (*du calcaire de transition de l'Eifel.) 3. Turbinolie cyathoïde. Turbinolia cyathoides. T. brevis ; stelld maximâ; margine cxpanso; centra discoideo. Madrep. turbinata. Liu. Amœn. acad. 1. 1. 4. f, i. Esper. Suppl. 2. Pelref. t. 2. Habite. 4. Turbinolie comprimée. Turbinolia compress.i, T. brevis , turbinata , compressa ; stelld oblongâ ; lamellis inœt^ua- libus dentîculatis. TURBINOLIE. 36t • Lamoiir. Exp. méth. des Poljp. p. 5x. pi. 74. fig. aa et a3. • Delonch. Encjcl, p. 760. • Cuvier. Règ. anini. 2e édit. t. 3. p, 3i3. • BlaJnv. Man.d'Actin. p. 34a. • Turbin, delph'ma. Defr. Dict. des se, nat. t. 56. p. ga. Moa cabinet. Habite.... fossile de.... •f- 4 ^' Turbinolie aplatie. TurbinoUa complanata. T. cyathiformUcomplanata , submarginata , lamellis lateralibus con.' fertis crenulatis, stellœ linearis Jlexuosis. Goldf. Petref. p. 53.pl. i5. fig. 10. Fossile.... du Midi de la France. M. de r>laiaville réunit celte espèce à la précédente. (Man. p. 34a.) 5. Turbinolie crépue. TurbinoUa crispa. T. cuneata, extus sulcis longitudinalibut crispis exarata; Stella oblongâ ; lamellis latere asperis. Mon cabinet. Laniour. Exp. méth. des Polyp. p. 5i. pi. 74. fig. i4-i7- Delonch. EncjcI. p. 761. Cuvier. Règ. anim. ae édit. t. 3. p. 3i3. Cuv, et Brongniart.Ossem. foss. éd. in-8*. t. 4. p. 67. pi. P. fig. 4. Goldf. Petref. p. 53. pi. i5. fig. 7. Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. ga. Blainv. Man. d'Actiu. p. 34t. Habite.... fossile de Grignou. •f 5 a. Turbinolie intermédiaire. TurbinoUa intermedia. T. cuneato-compressa , lamellis lateralibus, raris crassis, lœvibus, in Stella oblongâ singulis alternatim dimidiatis. Munster. Ap. Goldf. Goldf. Petref. p. loS. pi. 87. fig. 19. Fossile des couches arénacées de la formation du calcaire grossier des environs de Cassel. Cette espèce est intermédiaire entre la précédente et la suivante. 6. Turbinolie sillonnée. TurbinoUa sulcaia. T. cjlindraceo-turbinato ; sulcis longitudinalibus elevatis ad in- terstitia transversè striatis. • Lamour. Exp. mélh. des Polyp. p. 5i. pi. 74. fig. 18. ar. • Cuv. et Brongn. Ossem. foss. éd. iu-8°. t. 4. p. 67* pi. P. fig. 3. • Delonch. Encycl. p. 761. 36: HISTOIRE DES POLYPES. * Goldf. Petref. p. 5i. pi. i5. fig. 3. * Schw. Handb. p. 417. * Flem. Elit, anim. p. 5io. * Defr, Dict. des se. nat. t. 56. p. 93. * Blaiûv. Man. d'Aclin, p. 84 1. Mon cabinet. Habile.... fossile de Grignon. ^, Turbinolie clou. TurbinoUa clavus. T. turbinato-clavata , recta, basi acuta; striis îongitudinallbusi gra* nidatis, subdentaûs. * Delonch. Encycl. p. 761. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. 9a. Mon cabinet. Habile fossile des environs d'Agen. Se trouve aussi près d'Ai.^* la-Chapelle. 8. Turbinolie girofle, TurbinoUa caryophyllus, T. tereti-turhinata ; striis ex ternis , simplicibus. * Delonch. Eucycl. p. 76. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56. p. ga. * Turbinolie giraffe, Blainv. Man. d'Actin. p. 34i. Mon cabinet. Habile.... fossile d'Angleterre. Il est cylindrique-turbine, de la lon^ gueur d'un clou de girofle ou un peu plus. ,*î* 10. Turbinolie celtique. TurbinoUa celtîca. T. fossilis , subcylindrica, longiludinalitcr undidala; lamelUs octO' decim disjuiictis , marginibus partïm disjimctis. Lamour.Exp. méth. des Polyp. p. 85. pi. 78. fig. 7 et 8. Delonch. Encycl. p. 761. Fossile trouve dans un schiste argileux de transition du Finistère. •J* II. Turbinolie courbée. TurbinoUa cernua. T.compresso-infundibidiformis, cernua; lameUis lateralibus remotis stcllœque oblongœ undula/is. Goldf. Petref. p. 53. pi. i5. fig. 8. Blainv. Man. d'Aclin. p. 34a. Fossile du Midi de la France. •j- 12. Turbinolie en coin. TurbinoUa cuneata. T. obeonico-compressa , lamelUs lateralibus obsoletis , stellce oblonga remotis inœqualibui, septo medio longitudinali canceUalo con» junctis. TDRBirrOLIE. 3g3 Goldf. Petref. p. 53. pi. i5. fig. 9. Elainv. Mau. d'Aclin. p, 342. Fossile des Pyrénées. A. var anccps, sedecimcostala. Goldf. p, loS. pi. 3;. fig, 17. Fossile du Yicentin. i3. Turbinolie granulée. Turhinolia granulala, T. obconica, lad incurva, lamellh laterallbiis granulatis in siellâ orbiculan,singul!s allernaùm brevhsïmis. Munster. Goldf. Petref. p. 108. pi. 87. fîg. 20. Fossile des couches arénacées de la formalion du calcaire grossier des environs de Cassel. 14. Turbinolie didyme. Turhinolia dictyma. T. cuneala, sulco medio didyma , lateralïhts rugosis , lameUis tenid. bus mdislinctis , Stella: oblongœ in angulum flexœ inœqualibus rectiiisculls. Goldf. Petref. p. 54. pi. i5.fig. n. Elainv. Man. d'Actin. p. 342! Fossile de la Provence. t i5. Turbinolie mitre. Turhinolia mitrala. T. subcompressa, obconica, basi incunata; lamelUs crassiusculis superficie subconnatis papillosis stellœ ovatœ inœqualibus den- ticulatis. Goldf. Petref. p. Ss. pi. i5. fig. 5. Blainv. Man.d'Acliu. p. 342. Fossile des environs d'Aix-la-Chapelle. .t 16. Turbinolie à douze côtes. Turhinolia duodecim cos- tata. T. cuneata, duodecimcostata; lamellis stellce cUipticœ duodecim ma- joribus septenis minoribus interpositis. Goldf. Petref. p. 52. pi. i5. fig. 6. T. à dix côtes. Biainv. Man. d'Actin. p. 342. Fossile du calcaire subappennin du Plaisantin. 17. Turbinolie à lignes. Turhinolia lineata. T. obconica, basi incurva, subcompressa superficie striata granulata, Stella ellipticd, lamellis majoribus prominulis singulis alternatim minoribus. 364 HISTOIRE DES POLYPES. Goldf. Petief, p, io8. pi. 37. fig. iS. Fossile du calcaire grossier du Salzberg. t 18. Turbinolie de Konig. Turbinolia Konigii. T. cjUndraceo-turhinata ; sulcîs longiluclinalibus -^5 vcl 3o elevaùs; Stella orbiculari , margine cremilatd. Mantell. Geol. siissep. p. 85. pi. 19. fig. 22. 28. Fleming. Rrit. anim. p. 5 10. Blainv. Man. d'Acf. p. 342. Fossile de la marne calcaire bleue de l'Anglelerre. f 19. Turbinolie elliptique. Turbinolia elliptica. T. olconica, snhcompressa; lamelUs latemlibus densis granulatis , stelke incsqualibus. Cuvier et Brongniart. Ossem. foss. édit. iu-S. t. 4. p. 67. pi. T.Cg.a. Goldfuss. Petref. p. Sa. pi. 5. fig. 4. Defrance. Dict. des se nat- t. 56. p. 92. Blainville. Man. d'Aclinol. p. 342. Fossile du calcaire grossier inférieur des environs de Paris. t Plusieurs autres espèces de Turbinolies ont été décrites d'une ma- nière succincte par M. Defrance, mais n'ont pas été figurées, et ne sont connues que d'une manière imparfaite. Telles sont la Turbi' nolia dispar, Defrance (loc. cit.) , qui a des rapports avec le Tur- bmoUa sulcata; la Turbinolia MilUsiana, Def. (loc. cit.), qui a été trouvée aux environs d'Angers, et qui est comprimée, cunéiforme, et marquée de a4 stries longitudinales lisses; la Turbinolia granu- lesa,T)et (loc. cit.), qui a clé trouvée dans le calcaire grossier du déparlement de la Manclie , et qui présente tantôt des traces de stries longitudinales granuleuses, tantôt une surface toute granu- leuse ; la Turbinolia IJasoc/iesii, Def. (loc. cit.), fossile des environs deFréjus, qui paraît avoir beaucoup d'analogie avec la TurbinO' lia complanata de Goldfuss (Voyez n* 4 a. p.36i ). Ajoutez aussi la Turbinolia duhia, Defr. (Dict. des se. nat. t. 56. p. 92; Varlûason. Organic remains, pi. 4. fig. Ii). La Turbinolia jungilis. (Fiem. Brit. anim. p. Sic, Fungitis Ure Ruth. pi. 20. fig. 6); la T. conica et quelques autres espèces fossiles figurées parFiscber (Orjctog. deMoscou.pl. 3. fig. 4. 5 et 6). Enfin on trouve aussi dans l'histoire naturelle de l'Europe méridio- nale, par M. Risso la description de buit Polypiers que cet auteur rapporte au genre Turbinolie et considère comme étant nouvelles. M. Goldfuss a établi sous le nom de diplgcteniu.m une TURBINOLIE. 365 division générique qui est la même que celle nommée plus récemment Flabellum par M. Lesson, et qui se rapproche extrêmement des Turbinolies , auxquelles M. de Blain- ville la réunit. Ces Polypiers ont en effet une structure semblable et le caractère distinctif des Diploctinies, ne con- siste guère que dans leur compression extrême qui leur donne une forme d'éventail et dans leur pédoncule étroit. La Flabelline pavonine {Flabellum pavoninum , Lesson. Illust. de zool. 5e liv. pi. i4.) est une espèce récente qui habite les mers de l'Océanie. Le Diploctenium cordatum (Faujas. pi. 35. fig. 3 et 4 j Goldfuss. Petref. p. 5i et 107. pi. i5. fig. i. et pi. Sy. fig. 16); et le Diploctenium pluma (Goldf. Petref. p. 5i. pi. i5. fig. 25), sont les fossiles de la craie de Maslreicht. [On range à la suite des Turbinolies une petite divi- sion générique établie par Lamouroux, sous le nom de TuRBiNOLOPSE , TurhinoLopsis. M. de Blain ville pense qu'on pourrait même la réunir aux Turbinolies ouaux An- thophyllesj mais si la figure que Lamouroux en a donnée est exacte, ces Polypiers auraient un caractère très remar- quable ; leur forme générale est la même que celle des Turbinolies j mais les lames rayonnantes qui les forment sont criblées de trous, et réunies, de distance en dislance,, par de petites traverses, de façon à former un grand nom- bre de tubes verticaux qui communiquent tous entre eux par des ouvertures latérales. Voici, du reste, les caractères assignés à ce genre par Lamouroux. « Polypier fossile, en forme de cône renversé, et sans point d'attache distinct, surface supérieure plane, mar- quée de lames rayonnantes réunies ensemble à des inter- valles courts et égaux; ces lames produisent latéralement des stries longitudinales très flexueuses , dont les angles sailîans, en opposition entre eux et très souvent réunis, 366 HISTOIRE DES POLYPES. forment des trous rayonnans , irréguliers , et situés en quinconces. Ces trous ou lacunes communiquent ensemble par une grande quantité de pores de grandeur inégale. ■ On ne connaît qu'une espèce de ce genre: la Tiu-bino- lopsis ochracea. (Lamouroux. Exp. métli. des polyp. p. 85. pi. 82. fig. 4:6^ Delonch. Encycl. p. 761; Cuv. Règ. anira. a* éd. t. p. 3ï3jBlaInv.Man. d'Actin. p. 3/^4- pi' 63. fig. 6.) E.] CYC1:03:.ITE. (Cyclolitcs.) Polypier pierreux , libre , orbiculaire ou elliptique, con- Texe et lamelleux en dessus, sublacuneux au centre, aplati en dessous avec des lignes circulaires concentri- ques. Uue seule étoile lamelleuse , occupant la surface supé- rieure. Les lames très fines , entières, non hérissées. Polyparium lapîdeum ^ Uhei'iim^ orhiculatum vel ellïpti- €um, supernè convexum et lamellosum , centro sublacu- noso; infernâ superficie plana y lineis circularibiis coiicen-' tricis exaratâ. Stella unlca lamellosa , supernam superficiem occupans : îamelUs tenuissimis ^ integrls, glabris. Observations. — Les Cycloliies , que l'on ne connaît encore que dans l'étal fossile, ont les plus grands rapports avec les Fongies; mais elles s'en distinguent cmiiiemnient par les lignes circulaires concentriques de leur surface inférieure, et par les lames glabres de leur étoile. L'enfoncement du centre de leur étoile est plus ou moins oblong, et manque dans une espèce. Tout ce que l'on peut présumer relativement aux Polypes dont elles proviennent, c'est que les Cyclolites sont chacune le Polypier d'un seul animal, connue dans lesFongies, puisqu'elles ne présentent qu'une seule étoile lamelleuse. [M. Goldfuss réunit les Cyclolitcs aux Fongies avec lesquelles elles ont en effet beaucoup d'analogie. E.J CyCLOLITE. 367 ESPÈCES. x; Cyclolite numismaîe. Cjclolites numisinalis. C. orbiculata; supernè slelld lamellosd , convexd ; lacund centrait rotttndatd. Madrep. porpita. Lin. Esper. suppl. Petref. t. I. f. i. 3. Guet- mém. 3. pj. aS. f. 4. 5. * Fungia mimismalis. Goldf. Petref. p. 48.pl. 14.115. 3. * Cydolites numismalis. Schweig. Haud. p. 414. * Elainv. Man. d'Act. p. 335. pi. 5i. fjg. i. Habite l'Océan indien. Fossile.,.. (* du Wurtemberg), Mon cabinet. Orbieulaire comme une pièce de monnaie, les lignes concentriques de sa face inférieure sont traversées par d'autres lignes rayonnantes, 3, Cyclolite hémisplierique. CyclolUes hemisphœnca. C. orbiculata, supernè convexa; lacund centrait oblongd; stelld te' nuissimà larnellosà. Scbeuchz, herb. diluv. t, i3. f. i. * Fungia polynwrpha. Goldf. Petref. p. 48. pi. r4. fig. 6. * Cydolites hemispliccrica. Elainv. op. cit. p. 335. Habite.... Fossile du Dauphiué. Mon cabinet. Elle est presqu'une fois plus grande que celle qui précède, et plus fortement convexe en dessus. 3, Cyclolite à crêtes. Cydolites crisîata. C. orbiculata , suneniè convexa , lamtllosa ; caruiis variis , cristatis', subdecussanliiiui ; liicund ntdld. * Blainv. op. cit. p. 335. ïî^l'ite Fossile.... de.... Mou cabinet. Espèce e.itrèmement dis- tincte par les crêtes diverses de sa surface supérieure. 4. Cyclolite elliptique. Cjclolites elliptica. C. elliptica, supernè convexa , lamellis obsoletis stellata ; lacunâceiu trati elongatà. Guett. mém. vol. 3. lab. ai. f. 17. 18. * Cuv. Règ. anim. i'= éd. t. 3. p. 3 1 3. * Flem. Brit. anim. p. 5io, * Elainv. loc. cit. ^^^- H"- Vu!g. In Cunolite. H«^''e Fossile des environs de Perpignan. Mon cabioet. C'est la plus grande des espèces connues de ce genre. Sa forme ovals ou elliptique lui est particulière. 368 HISTOIRE DES POLYPES. • M. Goldfuss réunit cette espèce à la C. hémisphérique sous le nom de Fungia poljmorpha. •f* 5. Cyclolite discoïde. Cyclolites discoidea. C. utrinque convexa, lacund centrall orbiculari , lamelîis eribrosls œqualibus crassiusculis denticiilatis trabecuUs transversalibus cons- picuis, basi concentrice rugoso-sulcatd. Fungia discoidea. Goldfus. Petref. p. 5o. pi. 14. fig. g. Cyclolites discoidea. Klainv. Man. d'Act. p. 338. Fossile du pays de Saltzbourg. f 6. Cyclolite cancellëe. Cyclolites cancellata. C. hemisphœrica, lacund transversali, lamelîis œqualibus subremo» tiusculis trabecuUs conspicuis transversalibus connexis ; basi coTi' cavd concentrice striatâ. Faujas de Saint-Fond. Hist. nat. de la mont. Saint-Pierre, pi. 38. fig. 8. 9. Fungia cancellata. Goldf. op. cit. p. 48. pi. 14. fig. 5. Cyclolites cancellata. Elainv. loc. cit. Fossile des couches arénocrétacées de la montagne Saint-PieiTC. f 7. Cyclolite semi-radiée. Cyclolites semi-radiata. C. conico-hemisphœrica , lacuna centrali oblongâ; lamelîis granulu' tis , majoribus geminis vel ternis minoribus interstinctis ; basi con- centrice sulcatâ. Fungia radiata. Goldf. Petref. p. 49. pi. 14. fig. 8. (Par une erreur typographique , M. Goldfuss donne ce nom à deux espèces.) Cyclolites semiradiata. Blainv. Man. d'Act. p. 335. Fossile de l'oolite inférieure de l'Angleterre. t 8. Cyclolite ondule'e. Cyclolites undulata. C. eonico-kemisplicerica, lacuna centrali oblonga; lamelîis crassius- culis, undulatis subcequalibus granulatis ; basi plana radiato- striatd et concentrice sulcatd, Fungia undulata. Goldf. Petref. p. 49. pi. 14. fig. 7. Cyclolites undulata. Klainv. man. d'Act. p. 335. Fossile du pays de Saltrbourg. t 9. Cyclolite radiée. Cyclolites radiata. C. hemisphœrica, undique radiatim striata, laeund centrali orbiculatd ; lamelîis majoribus geminatim in stellam conniventibus minoribus tenuissimis interstinctis ; basi plana radiatim et concentric estriatd- Fungia radiata. Goldf, Petref. p, 47. pi. 14. fig. i. 369 CydoUtes vadiatà. Bluinv. Man. d'Act. p. 335, Fossile des couches aréno-crétacées d'Aix-la-Chapelle. [Suivant M. de Blainviile, il faudrait rapprocher des Cycloiites le Polypier fossile dont Lamourouxa formé son genre Montuvaltie, ilfo/ fossile de la craie de Mastricht. 2. La DiCTUoPHYLLiE HÉMISPHÉRIQUE, D. hemisphœrico. Blainv. ( Manuel, p. 36o ), fossile du calcaire jurassique de la Bourgogne, qui n'est pas encore décrite et se voit dans la collection de M. Michelin. E. ] »SOIffTICUX.AIB.S. (IMoiiticularia.) Polypier fixé, pierreux, encroûtant les corps marins, ou se réunissant, soit en masse subglobuleuse, gibbeuse ou lobée, soit en expansions sub Foliacées; à surface supé- rieure hérissée d'étoiles élevées, pyramidales ou colli- naires. Etoiles élevées en cône ou en colline; ayant un axe cen- tral solide j soit simple, soit dilaté, autour duquel adhèrent des lames rayonnantes. Polyparlum lapideum ^ fixuni ^ strata incriistans, vel in Jiiassavi siibglobosam ; gibbosam aut lobatam congloméra- tuui, vel in lobos subfoliaceos explanatuhi; snpernâ super- ficie stellis elevatis , pjramidatis aut collinaribus echinatâ. Stellœ prominulœ , conicœ aut collinif ormes ; axe solido centraliy simplici 'vel dilatato^ lamellis radiantibus hinc adnatis circumvallnto. Observations. — Dans los Monticulaires , comme dans les Méandrines, les cônes t'ievcs et les monticuies sont des parties qui occupent les interstices que les Polypes laissent entre eux, en sorte que c'est dans les vallons mêmes que se trouvent les Polypes, où ils paraissent adhérer les uns aux autres par une espèce de confluence. Cette considération, que confirme l'examen des Polypiers, a fait sentir les grands rapports qui existent entre les Monticu- laires et les Méandrines; mais , dans les monticulaires, les cônes, ainsi que les monticules , sont isolés, circonscrits ; tandis que, dans les Méandrines, les collines ne le sont pas. 392 HISTOIRE DES POLYPES. Ainsi, les Monticulairea constituent un genre particulier très distinct des Méandrines, et qui l'est davantage encore des autres genres qui appartiennent aux Polypiers pierreux la- mellifèrcs. Depuis que j'ai établi ce genre dans mes Cours , M. Fischer, 4iemeurant k Moscoiv , l'a reconnu de son côté, et l'a institué sous le nom ^Hydnophora. Il y a rapporté plusieurs espèces qui ne me sont pas connues. [Ainsi que l'observe M. Defrance, il est probable qu'on a pris très souvent pour des Monticulaires fossiles des moules d'Astrées. E.l ESPÈCES. I. Monticnlaire feuille. Monticularia folium. iJ/. explauato foliacea, orhiculatO'-lohata , subconcaea; conulis i/iœ- qualibiis, in disco minoribus; ad periphœriam dllato-ccmpressis ; infernâ superficie radiatd. An hydnophora Demido.ii ? Fisch. rech. no i. * Oryctographie de Moscou, pi. Sa. * Dcloijch. Eucj'cl. zooph. p. 556. * Blaiiiv. Dict. des se. iiat. t. 82. p. 498. etMaa. d'Âctin. p. 363; pi. 57.f. I. Mus. n". Habile.„. probablement l'Océan des Grandes-Indes. Très belle es- pèce non fossile, formant une expansion foliacée, ondée, large , subtrilobée, un peu concave en dessus, à surface inférieure libre, lisse, avec des stries rayonnantes et légères. 1. Monticulaire lobée. Monticularia lohata. M. conglomerala, supevnh gibboso-lobata; conulis conjcrtis, dilaialo, compressis ; lamellis Iaxis. * Lamour. Expos, mélli. des Poîyp. p. 56. * Delonch. Encycl. p. 556. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 82. p. 498.61 Man. d'Acî. p. 363. Mon cabinet. Habile probablement l'Océan des G rs.nd es-Indes. Cette Monticu- laire, non fossile, ne le cède nullement à la précédente en beauté et en conservation. Elle forme une assez grande masse glomérulée, gibbeuse, fortement lobée, fixée par sa base, et qui ne laisse aper- cevoir nulle part la face inférieure de ses expansions. Ses cônes sont MONTICULAIRE. 3g3 des monticules élargis, comprimés, serrés, iuégaux, à lames lâches, subserrulées. 3. Monticulaire polygonee. Monticularia polygo}iata. M. glomeratolobata, subramosa; conulis conferlis, cowpressis, ince- qualibus ; lamelUs serritUatis. * Delonch. Encyci. p. 556. * Blainv. Dict. des se. nat. t. Sa. p. 498. et Man. d'Act. p. 363. Mon cabinet. Habite.... Celte Monticulaire, que m'a communiquée M. Desvaux , est singulièrement différente de l'espèce ci-dessus par sa forme gé- nérale, et me paraît mériter d'en être distinguée. 4. Monticulaire petits côiîes. Monticnlaria microconos. M. incrtistans; conulis parvis; confertis, obsolète comprcssis; lamelUs serrulatis. Madrep. exesa. Pall. zooph. p. ago. SolandetEII. t. 49. fig. 3. Esper. vol. 2. t. 3r. f. 3. * La variété figurée sous ce nom par Esper, a été Appelée Hydnophora Esperi par Fischer. (Oryct. de Moscou, pi. 34. Cg. 4.) Hydnophora Pallasii. Fisch. rech. \\° 2. An Guelt. mém. 3. pi. i5. f. 6. * Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 56. pi. 49. f. 3. * Delonch. Encyci. n. 5biS. * Blainv. Man. d'Actiu.p. 363. j * Ehrenb. op. cit. p. 107. * nionticularia exesa. Sciuveig. Hand. p. 420. Mus. n". Habite l'Océan des Grandes-Indes. Péron et Lesueur. Celte espèce couvre et encroûte des corps marins : elle offre à sa surface des cônes petits, serrés, peu élargis, presque égaux. * M. Goldfuss rapporte le Monticnlaria microconos Lam. au genre Astrée, mais en excluant les synonymes donnés par notre auteur (Voy. Petref. p. 63). Ce Polypier est cependant très distinct de toules les Astrées et se rapproche davantage par sa structure des Styliues que de tout autre genre; il n'en diffère guère que parce _ que les colonnes centrales sont moins compactes, et que les espèces de traverses horizontales qui s'en détachent d'espace en espace et qui vont se réunir aux parties voisines sont beaucoup plus rappro- chées. Quant au fossile décrit sous ce nom, par M. Goldfuss (pi. 21. Gg. 6), c'est Lien probablement un moule d'Astréc. 3p4 HISTOIRE DES POLYPES. 5. Monticulaire méandrine. Monticularia meandrina. M. incrustans ; coUiculis compressis, elongatis,flcxuo5is, inœquaUbiis; lamellis snbsenatis. Madrep, cxesa. Esper. vol. i. t. 3i. f. i. 2. j4n hjdnophom Esperl? Fisch. rech. n° 3. * Delonch. Eiicycl. p. 65 7. * Blaiuv. Man. d'Actin. p. 363, Habite.... Je ne connais cette espèce que d'après la figure citée d'£s- per. Elle paraît plus que les autres se rapprocher des Méandrines. «6. Monticulaire de Guvier. Monticularia Cuvieri. M. stellis allisslmis; lamellis numerosis, tenuibus, subserratis, pa- rum incurvis. Hydnophora Cuvieri. Fisch. rech. n° 4. t. 1. f. 2. * Oryctographie de Moscou, pi. 34. fig. 2. An. Guett. mém. 3. t. 40. f. i. * Defr. ftict. des se. nat, t. 32. p. 5oo. Astrea Faitjas'd. Elainv. Man. d'Actin. p. 370. Habite..,, fossile de Russie. * Ce polypier fossile ne paraît être qu'un moule d'AsIrée. M. Gold- fuss le rapporte à son Asts-ea geometrica (Petref. p. 67. pi. 22. fig. 11;. Mais dans un autre passage de son ouvrage, il citel'fiy^- nophora Cuvieri de Fischer, comme élant probablement synonyme àeson Astrea escharoîdcs (Op. cit. p. 245. pi. 23. fig. a). Espèce qui paraît bien distincte de la précédente. •7. Monticulaire de Moll, Mouticularia Mollii. M. stellis, parîim elevatis; lamellis grossis, siiperiiis obtusis. Bydnopkora Mollii. Fisch. rech. n» 5. t. i. f. i. * Oryctographie de Moscou, pi. 34. fig. i. ♦ Defr. Dict. des se. nat. t. 32. p. Soi. * Blaiuv. Man. d'Actin. p. 363. Habite fossile de Russie. Elle se trouve en masse arrondie ou globuleuse. * A en juger d'après la figure de Fischer, ce fossile paraîtrait être aussi un moule d'Aslrée, 3. Monticulaire de Knorr. Monticularia Knorii, M. stellis approximatis; lamellis incurvatis, brevibus. Bydnopkora Knorrii. Fisch, rech. n° 6, Guett. mém. 3. pi. 27. f. 2. 4. Knorr. vers, t, m. p, 191, pi suppl, VI. d, 4, k Habile.... Fossile de.... aÉCHINOFORE. 3^5 * Ce fossile paraît êlre un moule d'AsIrée. M. de Blainville le rap- porteà V Astrea flexuosa de Goldfuss. (Petref. p. 67. pi. 22. f. 10.) * Blainv. Man. d'Acliu. p, 864. 9. Monticulaire àQÇf\xt\X^\à.Monticularia Guettardi. M. stellis elevatis, magn'is, elongatis; lameUis incurvatis formam S, vemiilantibus. Hydnophora Guettardi, Fisch. rech. n° 7. Guett.mém. 3. pi. 64. f. i.4. 5. Habite... Fossile des environs de l'abbaje de Molème. 10. Monticulaire de Bourguet. Monticidaria BourguetiL M. stellis elevatis, conicis; lamellis basi bifurcatis. Hydnophora Bcurguetii. Fisch. rech. 11° 8. Guett. mém, Z. pi. 44. f. 5. 7. 8. * Blainv. Man. d'Actiu. p, 364. Habite. . . . Fossile du même endroit que le précédent. * Ce fossile nous paraît être un moule supérieur d'Astrée plutôt qu'une Monticulaire. Nota. Appartiennent à ce genre, les fossiles figurés dans Bourguet. PI. lll.fg. 19,, 21, 22 et 23. PI. VIII. f. 40. PI. IX. f. 41. PI. X. f. 46. *M. Defrance fait observer que les trois premières figures citées ci- dessus, paraissant appartenir à des moules extérieurs d'Astrées j celles n° 40 et 4r à des Méandrines et celle n° 46 à une Astrée ou une Caryophyllie. * Fischer a donné à des fossiles dont la nature parait douteuse les noms de Hydnophora Hcnningù. (Op. cit. pi. 34. f. 3.) de H. Stern- bergu. (Orytographie de Moscou, pi. 34. fig. 3 et 5). M. Goldfuss rapporte à cette dernière espèce fon Astea velamentosa, (pi. 23. fis- 4). lÊCHIMOFORS. (Echinopora.) Polypier pierreux , fixé, aplati et étendu en membrane libre, arrondie, foliiforine, finement striée des deux cô- tés. La surface supérieure chargée de petites papilles, et, en outre, d'orbicules rosacés, convexes, très hérissés de 3g6 HISTOIRE DES POLYPES. papilles, percés d'un ou deux trous, recouvrant chacun une étoile lamelieuse. Etoiles éparses, orbiculaires, couvertes; à lames inéga- les, presque confuses, saillantes des parois et du fond , et obstruant en partie la cavité. Pol)^parium lapideum ^ fixum , complanatum , in mem- hranam rotundatam, liheram et foUiformam expansum^ iitroque latere temdssimè str'iatum. Superna superficies pa- pillis parvidis echinulata , prœterek orhiculis rosaceis , con- veccis, echinatissinùs , poro uno alterove pertusis , stellas ohtegentihus prœdita. Stellœ sparsœ ^ orhiculares ^ ohteciœ : lameUis inœcpiali- hiis , subcon/usis , e fiindo pa?'ietibiiscpie promineiitibus , ca- vitatem partim ohtwantihus. Observations. — Les Echinopores sont des Polypiers si sin- guliers, que j'ai eu beaucoup de peine à reconnaître qu'ils ap- partiennent aux Polypiers lamellifères. Leurs cellules cepen- dant sont véritablement lamellifères et en étoile; mais ces cel- lules, remplies delames inégales, en partie coalescentes, presque confuses, constituent des étoiles singulières, tout-à-fait cou- vertes, et par là méconnaissables. La lame superlicielle qui les recouvre, forme sur chaque étoile une bosselette orbiculaire, convexe, très hérissée, percée d'un ou deux petits trous inégaux. J'eusse rapporté ce Polyjiier au genre des Expîanaires, sans l'extrême singularité de ses étoiles : je n'en connais encore qu'une espèce. [D'après les observations faites par M. de Blainville sur le Polypier qui a servi à l'établissement de ce genre, il paraît que Laraarck s'est laissé iniposer par des circonstances accidentelles, et que la lame superficielle que cet auteur décrit comme cou- vrant les cellules, n'était autre chose qu'une couche de matière animale desséchée; en nettoyant convenablement l'échanlillon qui avait servi pour l'établissement de ce genre, M. de Blainville s'estconvaincu qu'on devait le ranger^parmi les Explanaires. E.] EXPLANAiRE. 3gy ESPÈCE. 1. Échinopore à rosettes. Echinopora rosularia. E. explanato — foUacea , suhorhiciilata ; supernâ superficie striis asperîs et orblcuUs echinalis obtectâ ; infernd muticâ, striatd. * Schw. Beobacht. p. 7. lîg. 64, et Handb. p. 41 5, * Echinastrea rostularia. Blaiav. Dict. des se. nat. zoopli. pi. 36. fig. a et Man. d'Actin. p. 379. pi. 56; fig. a. Miis. 11°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, fixé sur les corps marins. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Ses expansions sont ondées , lar- ges d'environ un pied. Elles ne paraissent attachées que vers le centre de leur disque inférieur. EXPIiAlTAIHE. (Explanaria.) Polypier pierreux, fixe, développé en membrane libre, foliacée, contournée ou onduleuse, sublobée; à une seule face stellifère. Etoiles éparses, sessiles, plus ou moins séparées. Polyparium lapideum ^ fixum ^ in membranam liheram^ foliaceam , undatam aiit convolutam et suhlobatam expan," sum : unâ superficie stelliferâ. Stellœ sparsœ , sessiles , subdistinctœ. Observations. — La constance de ces Polypiers à offrir, dans loiis les âges, des expansions foliacées, qui laissent une grande partie de leur surface inférieure libre et à découvert, me pa- raît indiquer en eux une coupe particulière qu'il faut distinguer des Astrées. Effectivement, toutes les Astrées, formant des masses encroû- tantes, ou se réunissant en masse, soit hémisphérique, soit glo- buleuse, et ne laissant voir leur surface inférieure que dans le Polypier très jeune, sont très distinctes des Explanaires ; celles- ci ne se gloméruîant jamais en boule ou en masse hémisphéri- que, et montrant toujours leur face inférieure. Ainsi, \ç.% Explanaires présentent, à tout âge, des expan- 3gS HISTOIRE DES POLYPES. sions comme foliacées, développées en membrane pierreuse, et fixées inférieurement par une base courte, en général peu élargie. Ces expansions sont entières ou sublobées, ordinaire- ment contournées ou onduleuses, et ne sont stellifères qu'en leur face supérieure. On ne confondra point ces Polypiers avec les Agarices , puis- que leurs étoiles sont circonscrites, et ne sont pas immergées dans des rides on des sillons. [M. de Blainville, ayant pris pour base de la classification des Polypes la structure des cellules des Polypes, plutôt que la forme générale des Polypiers, a dû modifier les limites et la dé- finition de ce genre ; il y assigne les caractères suivans : « ani- maux inconnus contenus dans des loges mamelonnées, en forme d'étoiles fortement lamelleiises, assez peu régulières, échinulées , et n'occupant que la face supérieure d'un Polypier calcaire li- bre ou fixé , en forme de grande plaque lobée ou relevée sur les bords, fortement écbinulée en dedans etstriée, mais non poreuse en dehors. « Ce naturaliste a substitué au nom ii^ Ex planaire celui èiEchinastrce. E.] ESPÈCES. I. Explanaire entonnoir. Explanaria infundibiilum. E. turbinata, inJuudibuUformis , interiîts proliféra. Jtladrepora crater. Pâli, zooph. p. 332. Esper. siippl. 2. t. 86. f. i. el suppl. 1. 1. 74. * Explanaria crater. Scliw. et Handb. p. 419. * Lamour. Ericycl. zoopli. p. 385. * Elainv. Dict. des se. nat. t. 16. p. 8 r. * Gemmipora crater (i). Blainv. Man. d'Aclin. p. 387. pi. 36. fig. 6 (sous le nom d'Explanaire entonnoir). (i) Le genre Gemmipore, GÉ-wm^y^iora (Blainville) , se rappro- che beaucoup des Madrépores du môme auteur , et a pour carac- tères : « loges profondes, cylindriques, cannelées et presque la- melleuses à l'intérieur, saillantes en forme debouton, et éparses assez régulièrement à la surface d'un Polypier calcaire, fixé, poreux , arborescent ou développé en grande lame plus ou moins ondée et pédiculée. M. de Blainville y range les Expla- naires n° I et 2 de Lamarck, VAstrea palifera du même (p n" 1 4), et quelques autres espèces. EXPLANAIRE- 899 Mus. n°. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Ce Polypier n'est point strié ea dehors , mais finement poreux, 2. Explanaire mésenterine. Explanaria mesenterina, E, lariè convoluta, contorta et siniiosa ; stcîlarum interstltiis poro' sis , arenoso-scahris. Madrepora cinerasceiis . Soland. et EU. n" 26 t. 43. Esper. Siippl. i. t. 68. Gualt. iud. t. 70. * Explanaria cinerasccns. Scluveig. Handb. p. 419, * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 5;. pi, 43 ; et Encycl. p, 385. * Gemmipora mesenterina. Blainv. Man. d'aclin. p. 387. * Explanaria cinerascens. Ehrenb. Op. cit. p. 82. Mus. n". Habite l'Océan indien. J'en possède un exemplaire orbiculaire, onde et contourné dans ses replis nombreux , mésentériforme , ayant plus d'un demi-mètre de largeur (près de deux pieds) et très bien conservé. Ses étoiles sont creuses, à lames très étroites et nombreuses. 3. Explanaire boutonnée. Explanaria gemmacea. E. varié expansa, gibbosula , aspcrrima ; stellis obliqué prominulis acervatis , extîts et ad intersliiias lamellosis ; lamellis dentato- lace ri s. ^An madrep. scabrosa ? Soland. et Eli. p. i56. Madrep. lamellosa ? Esper. Suppl. i. t. 58. * Lamour. Encycl. p. 385. Mus. n». 2. Frtr. stellis comosis. Mus. n°. Habite l'Océan indien .' Mon cabinet. Cette espèce a ses expan- sions singulièrement tourmentées, ondées, comme bossues: leur surface supérieure est couverte de cellules saillantes , la plupart obliquement inclinées et renflées comme des boutons, surtout dans la variété 2 où elles sont fortement hérissées en dehors. Les interstices sont striés par des lames très dentées. * Le Polypier conservé sous ce nom dans la collection du Muséum, et étiqueté de la main de Lamarck , est indubitablement une Aslrée. 4. Explanaire piquante. Explanaria aspera» 400 HISTOIRE DES POLYPES. E. irregularlter explanaîa , asperr'tma ; stellis magnis , extîts et ad intersiuias lamclloso-dentatis ; iitfernd superficie striatâ. Madrepova aspera. Soland. et Eli. t. Sg. * Laniour. Expos, méth. des Polyp. p. 5y. pi, Sg; et Encycl. p. 385. * TiidacopiiylUa aspera. Blainv. Man. d'actiu. p. 36a. Mus. n°. Habite. ... l'Océaa des Indes orientales. Mon cabinet. Cette espèce avoisine évidemment la précédente par ses rapports j mais elle en est très distincte ; ses étoiles sont plus grandes, moins saillantes , plus séparées. Elle est très rude et méaie piquante au toucher. 5. Explanaire grimaçante. Explanaria ringens. E, sublitrbincda , lohata; cellulis irrcgularibus , sitbconfluentibus , sinuosis , coiitiguis ; margine crasso convexo, * Lamour. Encycl. p. 38C. * Echinastrea ringens. VAa.m'V.'iil&.n. d'<»ctin. p. 37S. Mus. n". Habite Je la crois des mers d'Amérique. Elle est bien remar- quable par l'irrégularité de ses cellules, par les lames nombreuses, serrées et dentelées qui en tapissent les parois , et par le bord épais , convexe et lamelleux de ces mêmes cellules. Sa surface iu— férieure est striée. 6, Explanaire à crêtes. Explanaria cristata. E, partîm incriistans ,piicato-criitrda; stelUs minimit , sparsis, non prominuUs. An Madrep. acerosa ? Soland; et Eli. n» 3o. * Lamour. Encycl. p. 386. Mus. no. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. Cette explanaire forme des expansions en partie appliquées sur les rochers, et en partie relevées et repliées en crêtes jaillaiites. Leur surface inférieure est finement arénacée , mais sans stries. •\ fj. Explanaire de Hemprich. Explanaria Hemprichii. E. octopollicaris ,mcmbranacea, explanata, semi-orbicularis ,libra, centra a/fixa, nec stipitata, margine subloLata , steUis 3'" latis , tumidis margine involitto , opertura lineam , rarius sesquilineam latn, cum intersliis médius denticulato-asperis et lamelloso-sulcatis, sulcis lameUisque 12-2 4. Animal tentaculis destilufum , disco liste riridi , ^glabn) , palUa fusco. 4ot Ehrenb. Mém. sur les Polyp. delà Mer-Rouge, p. Habite la Mer-Rouge. •f 8. Explanaire alvéolée. F.xplanaiia alveolata, E. dimidiato-infundihuUformis , incrnstata, ccUulis obliquis siibdi- mîdiatis rvmotîusculis margine (tcuto prominidis , lamcllis raris. Goldf, Petref. p. iio. pi. 38 fig. 6. Echinastrea ah'colata. Blainv. Man. d'Actin. p. 379. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. ■\- 9. Explanaire lobe'e. Expîanaria lobata. E. irregularitcr cxpîanata et lobata ; ceUtdis excavatîs orbicuîaribits remotis promînulis, ambitii radiato striât is lamellis decem, siri' gulis alternatis dimidiatis. Goldf. Petref. p. 110. ]>1. 38. fig. 5. Astrea lobata. Blainv. Man. d'Actin. p. 368. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. M. de Blainville fait remarquer que cette espèce est une Astiée plutôt qu'une Expla- naire. f M. Fleming rapporteaussi à ce genre un Polypier fossile de l'oolite inférieure de l'Angleterre décrit par Parkiuson (Organ. rem. 3. pi. 7. fig. I r ; Expîanaria Jlcxuosa. Flem. Br. an. p. 5 10). ASTREE. (Astrea.) Polypier pierreux, fixé, encroûtant les corps marins, ou se réunissant en niasse hémisphérique ou globuleuse, rarement lobée. Surface supérieure chargée d'étoiles orbiculaires ousub- anguleuses, lamelleuses, sessiles. Polyparium lapideum^ fixiim ^ conglomeratiim ^ stvata incrustans, vel in massam suhglohosnm raro lohatam ag- gregatum. Superna superficies stellis orbiculatis mit suhangulatis^ lamellosis, sessilibus obtecta. Observations. — Les Astrées, comme les Explanaires, n'ont qu'une seule surface stellifère, et, de part et d'autre, les étoiles sont circonscrites. Mais les Astrées sont en général des Poly- piers appliqués, encroûtant les corps marins, ou conformés en Tome II. 26 402 HISTOIRE DES POLYPES. masse subglobuleuse qui ne laisse voir que sa surface supé- rieure. Aiusi , les Polypiers dout il s'agit maintenant ne forment point des expansions relevées et développées en feuilles libres, comme les Explanaires, et ne présentent point des tiges rameuses , phy- toïdes ou dendroïdes, comme les Madrépores, etc. Ils consti- tuent donc un genre particulier bien distinct, assez nombreux en espèces, et facile à reconnaître au premier aspect. On les connaît en général sous le nom à'Astroïtes ; mais l'u- sage ayant consacré cette terminaison pour les objets dans l'état fossile , nous avons changé cette dénomination en celle à^Astrécs. La surface supérieure des Astrécs est parsemée assez régu- lièrement d'étoiles circonscrites, orbiculaires on subanguleuses^ lamelleuses et sessiles , quoique dans certaines espèces, ces étoi- les soient un peu saillantes. Tantôt ces étoiles sont séparées les unes des autres, laissant «ntre elles des interstices; et tantôt elles sont contiguës les unes aux autres, ce qui fournil un moj'en de diviser le genre. MM. Quoy et Gaymard, qui ont eu l'occasion d'observer plu- sieurs espèces d'Astrées à l'état vivant, ont remarqué dans la conformation des parties molles de ces Polypes des différences assez grandes; les uns ont un corps cylindrique et tubu- laire qui fait saillie au dehors de la loge pierreuse correspon- dante ou y rentre à volonté, et qui se termine par un disque percé au centre par la bouche et bordé tout autour de tenta- cules bien distincts; les autres ont le corps plane et point pro- tractile et ne présentent d'ordinaire que des tentacules rudi- mentaires. Il existe aussi dans la conformation du Polypier de ces animaux des différences très grandes, et nous ne doutons pas que lorsqu'on les aura mieux étudiés, on ne sente la nécessité de les répartir dans plusieurs divisions génériques distinctes» Mais comnie on ne connaît pas encore la valeur des caractères tirés de ces dernières différences, qu'on n'a pas constaté de re- lations entre elles et les dilférences déjà signalées dans le mode d'organisation des parties molles, on ne peut, dans l'état actuel de la science, réformer cette partie de la classification des Po- lypes. Pour saisir les rapports naturels qui existent entre les ASTRÉE. 4o3 Astrées, il faudrait aussi avoir étudié la structure de leur Poly- pier à ses différens âges , car les loges dont il se compose sont loin d'offrir toujours la même disposition; niais ces observations restent encore à faire. Le manque de données suffisantes pour l'établissement d'une classification réellement naturelle de aes zoopliytes dont le nom- bre est très considérable, a été très bien senti par M. de Blain- ville ; aussi ce naturaliste s'est-il borné à répartir d'une manière provisoire les espèces du genre Astrée en plusieurs petites sec- tions basées uniquement sur la conformation des Polypiers. Voici comment il les divise. A. Astrées à étoiles rondes et souvent disjointes ou non conliguës (Asté- roïdes). B. Astrées à étoiles distinctes, inégales, oblongues et plus ou moins dif- fluentes, formant des masses encroûtantes ou se glomérulant [Astrées meandé- niformes). C. Astrées à étoiles circulaires, fort distinctes, saillantes en mamelons et formant des masses encroûtantes {Gemmastrdes). D. Astrées à loges tubuleuses, verticales plus ou moins distinctes, à ou- verture arrondie, à bords peu ou point saillaus et radiées par un nombre médiocre de lamelles complètes {Tubastrées). E. Astrées encroûtantes ou se glomérulant, à loges rondes quoique assez serrées, quelquefois un peu déformées, assez peu profondes, à lamelles bien distinctes, tranchantes, complètes, se prolongeant sur les bords qui sont ar- rondies en bourrelet. E. Astrées à loges supeificielles ou peu profondes, non marginées , à la- melles nombreuses, très fines, peu saillautes, partant d'un centre excavé et se portant jusqu'à celle d'une autre étoile avec laquelle elles se continuent {Sidérastrées). G. Astrées plus ou moins globuleuses, formées de loges profondes, infun- dibuliformes, subpolygonales, à parois communes, à bords élevés, multisil- icnnés et échinulés {Dipsaslrées). H. Astrées en niasses éparses, composées de cellules tubuleuses, assez ser- rées pour être polygonales, à Lords non saillans, à cavité assez profonde , garnie de lamelles nom'breuses, remontant le long d'un axe solide plus ou moins saillant {Montastrées), I. Astrée en masse lurbinoïJe ou hémisphérique, composée de loges grandes, polygones, évasées, plus ou moins favifoimes, multistriées, avec un enfoncement au milieu et plus ou moins évasées à la circonférence [Favas— trées). ' 26. 4o4 HISTOIRE DES POLYPES. K. Asirées en masses corticiformes, composées de loges infundibulifcrmes polygonales, radio-lamelleuses, prolifères, ou se succédant l'un à l'autre ver- ticalement {Strombastrées). L. Astrées en masses globuliformes ou étalées, composées de loges plus ou moins coniques et divergeules, serrées, polygonales, irrégulières , à ouver- ture anguleuse, tianchaule sur les bords, plus ou moius saillans, échinulés et pourvus à l'intérieur assez profondément de lamelles stelliformes peu nom- breuses {Cellastrces). Plusieurs de ces groupes paraissent être naturels et devront probablement, lorsqu'on connaîtra la structure des Polypes qui y appartiennent, constituer des genres distincts ; ainsi les Sidé- rastrées ne peuvent être confondues avec la plupart des autres espèces de ce grand genre : mais il en est d'autres qui nous pa- raissent basés sur des caractères moins heureusement choisis; îeS Astrées méandriniformes, par exemple , nous semblent être dans la réalité extrêmement voisines des Sidérastrées; nous ne voyons pas aussi qu'il y ait des raisons suffisantes pour séparer les Gemmastrées, des Tubastrées, etc. E. ] ESPÈCES. § Etoiles séparées , même des leur base. 1. Astrée rayonnante. Astrearadiata, A. steU'is orbiculaùs , concavis , marginè elevatis ; lame/lis peran- gustis ; interstitiis sulcalo-radiatis. Madrepora radiata. Soland. et El!, tab. 47- f. 8. * Madrepora astroites var. Pallas. Elen. Zooph. p. Sao. * Astrea radiata. Lamour. Expos, niélh. des Polyp. p. 57. pi. 47. fig. 8; etEncycl.p. i32. * Astrea {Tubastrea) radiata. Blainv. Man. d'Aclin. p. 368. * Explanaria radiata. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer- >• Rouge, p. 83. Mus. u". Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses étoiles sont grandes, très concaves , à lames étroites , et à bords élevés. Elles sont rayonnantes à l'extérieur. 2. Astrée argus. Astrea argus. A. sleUis magnis, orlicu/atis, multircdiatls ; marglne elevato obluso, extits lamcUis denùcidatis rcdiato. ASTRÉE. 4o5 Madiepcra cavernosa. Esper. Supp'. i. t. 87. Jn madrepora astroitesp Pall. Zoopli. p. Sao. * Astrea argus. Lamour. Encycl. p. i32. * Astrea {Titbastrea) cavernosa. Blaiav. Man, d'Actiu. p. 368. Mus. n«. Habile.... les merj d'Amérique. Mon cabiaet. Ses étoiles ne sont pas creuses et presque vides , comme celles de la précédente. Elles sont fort grandes , largement rayonnées à l'extérieur, en sorte que leurs interstices sont remplis par ces rayons externes. On la nomme vulgairement le grand Âslroïte. 3. Astrée annulaire. Astrea annularis. A, stellis orbîculatis y remotiuscuUs , margine elevalis extùs subra- diantibiis ; interstitiis plano-coiicavis , radiads. Madrepora annularis. Soland. et EU. p. 169. t. 53, f. 1-2. ^« Seba. mus. 3. tab. 112. f. 19. * Astrea annularis. Lamour. Expos, métli, p. 58. pi. 53. fig. i-î; et Encycl. p. tSi. * Astrea {Tiibastrea) annularis. Blainv, Man. d'Actin. p. 368. * Quoy et Gaym.Voy.de l'Astr. t. 4. p. 209. pi. 17. fig. 17-18. * Explanaria annularis. Ehrenb. op. cit. p. 84. 2. Var. stellarum. fundo tuberculis annulato. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses étoiles sont une fois plus petites que celles de l'A. argus, cannelées en dehors et moins écartées entre elles. La variété a vient de la Nouvelle-Hollande. Les animaux n'offrent dans leur forme rien de particulier ; leur couleur est jaune-verdàlre parsemée de petits points d'un vert métallique. 4. Astrée rotuleuse. Astrea rotidosa. A. stellis orbiculatis , prominidis , pauci-radiatis ; lamellis circà mar- ginem erectis acutis ; radiis basi spinula erecta auclis. Madrepora rotidosa. Soland. et EU. p. 166. t. 56. fg. 1-3. Sloan. jam. hist. i. t. 21. f. 4. An madrep. acropora? Esper. Suppl. i. t. 38, * Lamour. Expos, mélh. des Polvp. p. 58. pi. 55, fig. i-3; et Encycl. p. i38. * Favia rotulosa. Ehrenb, Mém. sur les Polyp. de la Mer-Piouge. p. 95. Mus.uo Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Jolie espèce., parfaite- ment rendue dans les figures citées de l'ouvrage de Solander et 4^ HISTOIRE DES POLYPES. £llis. Elle forme des masses subglobuleuses , à étoiles assez pe- tites, peu écartées entre elles, et uu peu saillantes. 5. Astrée ananas. Âstrea ananas. A. stellis subungulatis , inœquaUbtts , midùraJîatis ; marginibus convexis, lamellosis ; lame.Uis denticulatis , interstitUs concavis, Madrepora ananas. Lin. SolanJ. et Eli. t. 47. f. 6. * Pallas. Elen. Zooph. p. Sai. Madrep. ananas. Esper. i. tab, 19. * jëstrea ananas. Lamour. Expos, niéth. des Poljn. p. 5g, pi. 47. fig. 6. * Lesueur. Méni. du mus. t. 6. p. aSS. p!. 16. fig. 12. * Schweig. Handb. p. 419. * Blainv. Man. d'Actin. p. 369. * Favia m-a. Ehrenb. Op. cit. p. 94. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Astr. t. 4. p. 207. Zoopb. pi. 16. fjg. 6-7. 2. Madrepora icva. Esper. Suppl. i. t. 43. T^ar ? steUls ampUor'ibtis. Mus. n». Habite les mers d'Amérique. Les étoiles sont lamellées en dehors et en dedans, et ont leurs lames dentelées. * Suivant Lesueur, l'animal de celte espèce d'Astrée est dépourvu de tentacules ; sa bouche , ronde et petite . est portée sur un disque charnu élevé en cône , et son corps s'étend sous la forme d'une membrane gélatineuse dans les intervalles que les lamelles du Po- lypier laissent entre elles. Sa couleur est d'un bleurouge, nuancé de violet. MM. Quoy et Gaymard décrivent, sous le même nom, une espèce qui diffère de celle observée par Lesueur , et qui paraît être Wéslrea ananas de Lamarck ; l'animal, disent ces voyageurs, est jaune- verdàtre vers la circonférence, et brunâtre au milieu; sa bouche est ovalaire et ses tentacules ne sont que de petits tubercules arrondis. 6. Astrée usée. Astren detrita. jÉ.stcîUs ohlongis , inœqualibus , Irregularibiis , inimersis ; intersti- tUs hevibus subdeiritis. Madrepora detrita. Eypcv. Su|)pl. i. p. 26. t. 41. * Jstrca detrita. Lamour. Eucycl. p. i32. * Astrca {nicandrina) detrita. Blainv. Mail. d'Actin. p. 867. Mus. n° . Mon cabinet. Habite 7, Astrée crevassée. Asirea porcata. ASTRÉE. 407 A. siibglobosa • steîlis inœqualibtts , irregularibus , ohloiigls , margine eUvatis , interstitUs granulatis. Madrepora porcata.Espev. Siippl. i. t, 71. * ^strea porcata. Lamoiir. Encycl. p. iSî. * Âstrea {Meandriniforma) porcala.Bhinv.MaQ. d'Actin. p. 367, * Favla porcata. Ehrenh. Op. cit. p. 94. Mu'. n°. Mon cabinet. Habite 8. Astrée punctifère. Astrea punctifera. A. globosa ; stelUs suhorbiculatis , inœqualibus , cavls , exlguis ; interstitUs lœvibus , poroso-punctatis. * Laraour. Encycl. p. iSa. * Astrcopora punctifera . Elainv. Man. d'Aclin, p. 383. (i) Mon cabinet. Habite la merde l'Inde. Cette espèce est tont-à-fait globuleuse, ou spbérique comme un petit boulet de canon , et ne montre aucua point de sa surface qui eût élé adhérent. Ses étoiles sont petites, inégales , non saillantes au-dessus des interstices. 5. Astrée mille-yeux. Astrea myriophthalma. A.tncrustans ; stellis orbicuîatis, prominuîis , cavis , extiis echinatls ; lameUis internis vix conspictàs ; interstitUs porosissimis. An madrep. muricata. xar ? Esper. Suppl. i. p. Sg. tab. 54. B, f. -^. * Asteropora 7wj/70^'7/;//i«/OTa. Llainv. Man. d'Actin. p. 383. Mon cabinet. Habile Espèce rare, très remarquable , et qui n'a rien de commua (i) Suivant M. de Blainville, les Polypiers dont il a formé son genre Astréopore, se rapprochent des IMadrépores ])lii5 que des Astrée? ; il définit ce groupe de la manière suivante: « Ani- maux inconnus , mais très probablement pourvus d'une seule couronne de douze tentacules contenues dans des loges sail- lantes, mamelonnées, cannelées ou subradiées intérieurement et irrégulièrement éparses à la surface d'un Polypier calcaire, extrêmement poreux et échinulé, élargi en membrane, fixée ou glomérulée ». Ce naturaliste ajoute qu'on pourrait sans incon- vénient réunir les Aslréopores à son genre Ccmmipora. Il y range V Astrea punctifera (n" 8); VA. myrioplitltalmn (n» 9); VA. stcUulata (n° la) ; et Y A.piUvinaria n" i5) de Lamarck. 4o8 HISTOIRE DES POLYPES. avec celles que Linné a réunies sous son madrepora muricata.EWe forme de larges plaques encroûtantes, très rudes , inégales et gib- beuses à leur surface. Les cellules sont creuses, sans étoiles, mais à parois striées. 10. Astrée petits-yeux. Astrea microphthalnia, A. stellls exiguis , orbiculatis , prominulis , margine dentatls , extlis striaùs; intcrstitiis granutats. * Lamour. Eucycl. p. i3o. Blainv. Man. d'Acliu.p. 370. * Fwia imcrophtkalma ? Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge, p. 93. Mus. n». Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérun et I.esuenr. Joli petit Polypier glomérulé , qui semble tenir de l' Astrée annulaire, mais à étoiles plus petites et à interstices dilférens. 11. Astrée pléiades. Astrea pléiades. A. stellls orbiculatis; vmrgiiùhus elevatis , subacutis ; interstitiis concavls , lœvltiscidis ; hinc cavernosis. Madrepora plclades. Solaiid. et Eli. p. 169. t. 53. f. 7-8. * Asteria plclad^-s. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 58.pl. Sy. fig. 7 et 8; etEucvcl. zoopli. p. i3r. * Astrea {Tubastrea) phûadus. Wainv. Man. d'Actin. p. 368. Habite les mers de l'Inde. Elle est glomcrulée , à étoiles petites, élégantes. 12. Astrée vermoulue. Astrea steUuîata. A, stellls orbiculatis, margine elevatis, Intiis cavîs , ad parietcs slriatis, distantlbus ; interstitiis plaitlusculls , arenoso-scabrls. Madrepora intcrstincta ? Esper. Sup|)l. i. p. ro. tab. 34. Anmcdrep.stellulata? Solaiid. et EU. p. i65. t. 53. f. 3-4. * Astrea stellulata. Lamour. Expos, mélh. desPolyp. p. 53. pi. 53. fîg. Set 4; Eucycl. p, i3r. * Astcropora stellulata. Blainv. Man. d'Actin. p. 383. pi. 60. fig. 4- Mon cabinet. Habite les mers d'Amérique? Ses cellules sont distantes ,et pres- que analogues à celles de notre Pocillipore bleu. Elles sont pro- fondes, à peine étoilées, et leurs parois ont des lames étroites qui les fout paraître striées. Mais les interstices des étoiles sont ici fort différens de ceu.\ du Pocillipore bleu. ( Madrepora interstlncta. Lin.) j3. Astrée oblique. Astrea obliqua. ASTRÉE. 4^9 A. exflanaia, subincruslans ; stellis ttibulosis , ohliquis , extus sca~ bris , striatls ; iiiterstUiis inœqualiter poros'is , subexesis. * Lamour. Eucjcl. p. i3o. Mon cabinet. Habite les mers de la Guiane. Elle forme des niasses aplaties, comme encroûtantes , à surface presque arénacée , parsemée de cellules uu peu saillantes, subtubuleuses , inclinées obliquement. Ces cellules n'ont que cinq ou six lames en étoiles. 14. Astrëe palifère. Astreapalijera. A. glomcrata , suhglobosa , mam'dlata ; stellis cyl'mdrlcis , promi - nuits, crassis , arenulosis ; osculo parvo, inliis dentibus perpaucis radiato. * Gemm'ipova palifera, Blainv. Op. cit. p. 387. * Lamour. Eucycl. p. 180. Mon cabinet. Habite les mers Australes. Ses masses sont subglobuleuses, gibbeuses, à surface mamelonnée ou luberculée par la saillie d'une multi- tude de petits cylindres, courts et épais , serrés , mais séparés, et jierforés au s^^mmet. 15. Astree pulvinalre. Astrea puhinaria. A. incriisians , undosa , pvlvinala ; stellis pivmlnulis , conoldeit ^ eztiis echinatis , cavis , inlîts striatis ; interstitiis subnullis, * Lamour. Eucycl. p. i35. * Astreopora ptdvinaria. Blainv. Man. d'Actin.p. 383. Mus. n". Habite les mers Australes, Péron el Lesueitr. Cette Astrée semble presque une variété de l'A. Mille-yeux : mais ses cellules en dehors sont arrondies, conoïdes, bien séparées à leurs bords , et presque sans interstices à leur base. Elles sont d'ailleurs pareille- ment hérissées et perforées. •j* i5 a. Astrée i\xh\i\euse. Âstreatuhulosa. A. semiglobosa, stellis orbiculatis, margine tubuloso-prominulis exca- vatis, ambitu radiato-striatis, centra columnari lamelUs ravis, sin- gulis alternatini minoribus. Gold. Petref. p. 112.pl. 38. fig. i5. Astrea {gemmastrœa) tubulosa. liiainv. Man. d'Actin. p. 368. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. •]* i5 ^. Astrée striée. Astrea striata. A. bulbosa , stellis remotis orbicularihus superficialibus cîrca inter- 4lO HISTOIRE DES POLYPES. slitia radiai o-striatis, centra tulcrculato, lamelUs s'ingulis alterna- tint dimidiatis. Cold. Petref. p. m. pi. 38. fig. ii. Astrea {gemmastrœa) striata. Blainv. Man. d'Aclin. p. 368. i'ossile du calcaire grossier de Hallstadt. f i5 c. Asti"ée bordée. Astrea limhata. A. tuberosa vel ramnsa, stellis orbicularis margine tuhuloso promi— nuits , amh'Uu radiato striatis lamclUs sedecim , singuUs alterna- tim hrevissbms. Madrcpora limbata. GoW. Pelref. p. 22. pi. 18. fig. 7. Astrea limbata, ejusdem p. 1 10. pi. 38. lig. 7. Astrea ( titbastreaj limbata. Blainv. Man. d'Actin. p. SCg. et Brandi-' astrea limbata, ejusdem op. cit. p. 33 1. Fossile de la craie jurassique du Wurtemberg. t 1^ d. Astrée caryophylloïde. Astrea caryophjlloides, A. subhemîsphœrlca, stellis inœqualilus ovalibus vel oblongis con- cavis, margine ttcuto prominidis segregatis, centra papilloso; la- mel/is denticulalis, per iuterstilia conçu rrentib us, Gold. Petref. p. 6(i. pi. 22. fig. 7. Fossile du calcaire jurassique delà Souabe, i5 e. Astrée à six rayons. Astrea sexradiata. A. disciformis ; stellis serialis remolis, campanulato-excamtis , la~ mellis majoribus sex , centra glubro subprominulo columnari. Goldf. Petref. p. 71. pi. 24. fig. 5. Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. t i5/. Astrée géminée. Astrea geminata. A. stellis œqualibus segregatis orbiculatis , lamellis raris majoribus minoribusque alternis ( ectjpigcmenisj centra columnari, interstiliis radiatis et punctatis. Gueltard.Mem. t. 2. pi. 40 fig. 2. et t 3. p. 49 t. FaujasdeSt. Fond. Hist. nat. delà. mont. Sl.Pierre.pl. 3o. fig. i. et a. Knoor. Petref. tab. fi. c. n" 197. fig. 5. 6. Astroites mamillaris. Schzot. Einl. m. p. 4i7- p'- ^- ^S- 5' Astrea geminata. Goldfuss. Pelref. p. 69. pi. 23 fig. 8. Fossile de la montagne St. Pierre, près Maestriclil. t 1^ g. Astrée favéolée. Astrea faveolata. A. a"-^regata; stellis subangulatis, multiradiatis ; parletlbus hinc In- de subdtiplicatls . ASTREE. jjll Madrep. faveolata. Lamouroux. Expos, méthode, des polyp. p. 58, pi. 53. Cg. 5. et 6. Enc^clop. p. 129. Fossile. f ID /i. Astrëe astroïle. Astrea astroïtes. A. tubis dlvergentibtts refis velcwvat'is approximatîs, costato-stria— fis, ostiolis pvomiiiulis radiis sexmajoribus slellatis, timbo interS" titiali striato ; lamelUs connectentibus planis. Sarcinuîa astroïtes. Goldf. Petrcf. p. 78. j)l. 24. fig. ir, Astrea {Tnbastreà) astroïtes. Blaiav. Man. d'Acliu. p. 369. Fossile de la France. f i5 i. Astree auletique. Jslrea auleticon. A. tubis subdivergentibus approxîmatis ; ostiolis promintdis ampliatisf ambitu interstitiali lœvi ; radiis stellarum raris e centra jistuloso radiantibus ; lamellis connectentibus conjertis fornicatis. Sarcinuîa auleticon. Go'.df. Petref. p. 74. pi. 2 5. fig. 2. Astrea {tubastred) auleticon. RIainv. Mail. d'Actiu. p. 369. Fossile calcaire de la province de Juliers. f i5 k, Astree élégante. Astrea elegans. A. stcllis inœqualihus ovuVbus segrcgatis, lamellis majoribus e centra columnari radiantibus minoribus marginalibus alternis, interstitiif porosis. > Goldf. p. 69. pi. 23. fig. 6. Heliopora elegans. Blainv. Man. d'Aclin. p. 3 93, Fossile de la montagne Saint-Pierre de Maëslrichf. Colle espèce a de grands rapports avec plusieurs des Pocillipores de Lamarck. §§ Etoiles contiguès. 16. Astree cardère. Astrea dipsacea, A. conglomerata ; stellis magnis , incequalibus , cngulatis ; mar- gînelato echinato ; parietibus multilamellosis ; lamellis serrato- dentatis. Madrep. favosa. Soland. et Eli; p. 167, t. 5o. f. i. SeLa. thés. 3. t. 112. f. 8. Asteria dipsacea. Lamour. Expos, méthod. des Polypes, p. Sg; pi. 5o. Cg. I. • Quoyet Gaym. Voy. de TAslr. t. 4. p. aio.pl. 17. fig. 1.2. * Ehrenb. Op. cit. Astrea {Dipsastrea) dipsacea. 'K[a\a\. Man. p. 3; 3. 4l2 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n». Habile l'Océan des Graudes-Indes. Cette Astrée, plus rare que la suivante, s'en rapproche beaucoup, et néanmoins en est très distincte. Sa masse convexe ou hémisphérique, offre de grandes étoiles irrégulières, anguleuses, à bord large, hérissé de dents aiguës, et à parois garnies de beaucoup de lames dentelées en scie. Les Polypes de cette Astrée sont d'une couleur brun-jaunâtre ou grisâtre, avec le disque oral vert; le bord du disque est garni de pelits tentacules, et la surface du manteau tuberculeuse. ■J- i6. a. Astrée Tpecûnée. ^strea pectinata. A trlpolllcar'is , suhglohosa, stellis 3-6 ii'iearil>us ; oblongis Jlexuo- sis , contîguis , profundis lamellis recta descendentihus , hasi dentatls , siiprà interstitio subtilissimo disjunctis , apice truncatis , asperis. Ehrenb. Op. cit. p. 96. Habite la Mer-Rouge. L'animal est brunâtre et semblable à celui de l'espèce précédente. •f 16. h. Astrée de Hemprich. Astrea Hemprichii. A. quadripoîlicans , steUulis minus profundis , 5 Uiiearlbus incequa— libns , pentagonis mit hexagonis , interstitiis aciitè cristatis, la- mellis l'alidis denticulatîs. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge, p. 96. Habite la Mei'-Rouge, Les animaux sont d'une couleur brun foncé, et semblable à une des espèces précédentes. *]- 16. c. Astrëe halicore. Astrea lialicora. A subpedalis , globosa , SteUulis minus profundis , 3 1/2 lin. lotis, sœpe pentagonis, lamellis stellarum contiguarum continuis , in- terdum alternis , interstitio nullo, Madrepora monile, Forsk. Descrip, anim. p. i33. Astreahalicora.'EXïVKïih.Miim.sm- les Polypesde la Mer-Rouge, p. 97. Habite la Mer-Rouge. Les animaux sont d'une couleur brun noirâtre, et semblables à ceux de l'Aslrée cardère. ■|- 16. cl. Astrée pentagone. Astrea pentagona. A. semi-globosa , 4 ip. pollicaris stellis pentagonis et hexagonis , majoribus 4 1^2'" latis , contiguis , inœqualibus , ore dividuo, lamellis basi appendiculatis , appendice columnari , interstitiis angustis relie ulatis. Madrepora pentagona. Esper. p!. 3g. ASTREE, ^l3 Jstrea pentagona. Ehreub. Mém, sur les Polyp. de la Mer-Roii"e, p. 96. Habite? t 16. e. Astrée planulée. Astrea planulata. A. octopollicaris , 2" crassa , clavata mit subramosa , lohata et sut- globcsa, stellitUs suborbicularibus, contigiils, planis nec promundis sesquilinearibus et bilinearibus , lamelUs alternls , in crista obtii' siore discretis. Savig. Descript. de l'Egypte. Polyp. pi, 5.11g. 2 ? Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge, p. 95. Habile la Mer-Rouge. L'auimal est de couleur brune avec le disque oral violacé, et des teulacules filiformes et verdàlres disposées sur deu.\ rangs. 17. Astrée alvéolaire. Astrea favosa. A. suhglobosa; stellis majttscuUs, iiiœqiialibus, 'angulatis; margine subacuto; parietibus mulùlamellosis; lamellis dentatïs. An Madrep. fai'kes. Pall. Zoopb. p. Sai. Madrep.fwosa. Esper. suppl. 1. t, 45. f, i. Gualt. Ind. t. 19. in verso. , /.^ * Schweig. Hand. p. 419. * Astrea {dipsastrea) favosa. Blainv. Man. d'Act. p. 375. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Elle forme de grosses masses bémispliériques ou subglobuleuses à étoiles grandes, quoi- que un peu moins que dans l'espèce ci-dessus. Ces étoiles sont inégales, très anguleuses, multilamellées, fort excavées, et don- nent à la masse l'aspect d'un gâteau alvéolaire. Leur bord est un peu aigu, et n'est point hérissé. Elles sont, en général, penta- gones. On la trouve fossile en France, près de Givet. i8. Astrée dentlculée. Astrea denticulata. A. steîlis inœqnaUbiis; lamellis margine ekfatis; majoribus basi pro- cessu auctis; marginoriim interstitiis sulco tenui exaratis. Madrepora denticulata. Soland. et Eli. p. i66. tab. 49. f. i. 2. eadem ? stellis minoribus. ' Lamour. E.\pos. ^éth. des Polyp. p. 39.pl. 49. fig. x; Encyclop, p. i3o. * Astrea {dipsastrea) denticidata. Blainv. Man. d'Act. p. 373. * Favia denticulata. Ehren. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. P-9'. ^lus. n". 4l4 HISTOIRE DES POLYPES. Habite l'Océan indien. Dans cette Astrée, les cellules sont véritable- ment contiguës, sans interstices à leur base; mais leur bord offre lin léçer sillon qui les sépare. Les lames rayonnantes sont plus élevées que le bord des cellules; elles sont alterualivement grandes et petites. 19. Astrëe versipore. Astrea versipora, A. Incrustans, convexa; stellis inœqtialibus, profundls; marginibus sulco separalis; lamellis supra marginem elevatis. * Madrepora cavemdsa? Forskal. Anim. Egyp. p. iSa. * Favia versipora, Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge, p. 93. * Lamour. Encycl.p. i3o. * Astrea {dipsastrea) versipora. Blainv. Man. p. 373. Mus. n». Habite l'Océan indieu. Mon cabinet. Ce n'est presque qu'une variété de la précédente, et cependant son aspect et la forme de ses étoiles sont fort différens. Ses étoiles sont petites, diversiformes, pro- fondes, à lames étroites et dentelées. 20. Aslrée difforme. Astrea deformis. A. stelUs majiisr.idis inœqualibus, irregularihus, muUilamellosis : lU' mellis supra marginem elevatis; sulco interstiliali ntdlo, * Astrea deformis. Lamour. Encycl. p. 129. * Madrépore. Sav. Desc. de l'Egypte, polyp. pi. S.fig. 3 > * Astrea dinsacea? Aud. Exp. des pi. de l'Egypte. * Astrea {dipsastrea) deformis, Blainv. Man. p. 378. * Astrea deformis. Ehren. op. cit. p. 96. Mus. n^. Habite.... probablement l'Océan indien. Celle-ci tient à l'AsIrée denticulée par ses lames ; mais les bords des cellules ne sont pas plus séparés que dans l'A. alvéolaire. Elle a des cellules, les unes arrondies, les autres subanguleuses, les autres encore oblon- gues, difformes. 21. Astrée réticuiaire. Astrea reticularis. A. suhglobosa; stellis angulatis, inœqttalibus, difformibus, profundis, centra radialis; parietibus subiiudis; margine lœvi, Madrep.favosa. Lin. Amœn. acad. 1. 1. 4?f. 16. * Lamour. Encycl. p. 128. Mon cabinet. 2. t-ar. parietibus striato-lamellosls. Habite. . . . Quoique cette espèce ait des rapports avec T Astrée alvéo- ASTRÉE^ 4^^ laire, elle en est bii'ii distincte, par ses étoiles moins grandes , très inéi;iilières, et dont le bord est lisse et miilemeut lamelleux Les parois mêiDes de ces étoiles ne sont lamellées que dans leur partie inférieure. Ce Polypier se trouve souvent fossile. 22. Astrée anomale. Astrea abdita. A. congîomerata, lohata; stcllis angidaùs , patulis ; margine acutis , multilamcllns'is; lamelUs crenidato-dentatis. Mar/rcp. abdita. Soland et Eli. t. 5o. f. 2. Madrepora favoia. var. 2. Esper. Suppl. i. t. 45. A. fl 2. * Aitrea abdita. Lani. Expos, mélh. des Polyp. p. Sg. pi. 5o. Cg. 2. * Blaiuv. Man. d'Actin. p. 373. * Quoy et Gayni. Voy. de l'Ast. t. 4. p. 2o5. Zooph. pi. 16. f. 4- 5. * Ehren. Mém, sur les Polyp. de la Mcr-Rouge. p. 97. Mon cabinet. Habite.... probablement les mers des Grandes Indes. Espèce très singulière et bien distincte de l'A-slrée alvéolaire par sa forme irré- gulière et lobée, ainsi que le bord aigu et tranchant de ses étoiles. Elle forme d'assez grosses masses. * D'après MM. Quoy et Gaymard les animaux de cette espèce d'As- trce sont confluens et pourvus de longs tentacules aplatis, lancéo- lés et un peu bosselés ; leur couleur est jaune. 23. Astrée réseau. Astrea rétif ormis, A. plano-convexa; stcllis angidat's, retlcuîi instar coalills, concavis ; parielibus striato-lamellosis; lamellis perangitstis. * Laniour. Encycl. p. 128. Mon cabinet. Habite... . Cette Astrée présente à sa surface un réseau toutà-fait semblable à celui du Madrepora rctepora , Soland. et Eli. t. 54. f. 3-5; mais le Polypier de Solauder est nue véritable espèce de Porite. •\ a3. a. Astrée verte. Astrea viridls. A. globulosa 'vel ovali; stellis parvis; compressis, polygonis, conîcis; lamellis œqualibus margine riigosis. Polypis ttibtdosis, prominen- tibus, striatis, griseis ; tentacidis numerosissimis ^ liridibus. Quoy et Gaym.Toy. de l'Aslrol. t. 4. p. 204. pi. 16. fig. i-3. Habite l'ile de Tanicoro. Celte espèce paraît avoir du rapport avec la précédente, mais ses étoiles sont moins régulières. 24. Astrée héliopore. Astrea heliopora. A. planulata; stellis orbiculatis, majuscuUs, midliradlatis, margine separatis lamellis cx'dis siipernèque incrassatis ; centra papilloso. 4l6 HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Encycl. p. 128. * Blainv. Man. d'Actin. p. 36g. Mus. n". Habite les mers Australes. Très belle espèce, à étoiles peu excavées , élégamment rayonnées, et dont les interstices des bords sont creu- sés en sillons. Ses lames sont épaissies et comme calleuses en des- sus, surtout vers le bord de la cellule. 25. Astrée crépue. Astrea crispata. A. incrustans; steUis suborbiculatis, infundihuliformibus , marg'ine separatis, midlilamellosis ; lamelUs denticulatis. * Lamour. Encycl. p. 128. * Blainv. Man. d'Actin. p. 370. Mus. no. Habite l'Océan indien. Du voyage de Pérou et Lesueur. Elle a des rapports avec la précédente; mais ses étoiles sont plus petites, plus profondes, élégantes, un peu inégales, et comme crépues. Elle ressemble un peu au Madrcp. astroites. Esper. Suppl. i. tab. 35. 26. Astrée diffluente. Astrea diffluens. A. incrustans, plano-undata ; steUis contiguis, inœquaUbus; difjiuen' tibiis, majuscidis; lamelHs integris. * Lamour. Encycl. p. 128. * Agaricia diffluens. Blainv. op. cit. p. 36 r. * Astrea meandrina. Ehrenb. op. cit. p. gS. * Astrea diffluens. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrol. t. 4. p. 212. pi. 17. fig. i5 et 16. Mus. n°. Habite. . . . Du voyage de Péron et Lesueur. Par leur diffluence, ses étoiles, la plupart, se confondent, sont difformes, serrées néanmoins et donnent l'idée de la formation des Méandriues. 27. Astrée calyculaire. Astrea calycularis. A. glomerata, superficie reticulata ; cellulis subpentagonis , conti- guis, calyciformibus, ad parietes striatis : fundo papillis senis sub- steîlatis. * Lamour. Encycl. p. 128. * Astrea [dipsastrea) calycularis. Blainv. Man. d'Actin. p. 373. (Cet auteur donne le même nom à la Caryophyllie calyculaire. Man. p. 3G7.) * Goniopora peduncalata, Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrol. t. 4- p. 218. pi. i6.(jg. 9. II. (i) (i) Le genre Goniopore de MM. Quoy et Gaymard établit ASTREE. 417 Mus.u". Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Les stries des parois de chaque cellule sont un peu saillantes au-dessus du bord, et rendent les bords des cellules dentelés. Cinq ou six pa- ^' pilles s'élèvent du fond de chaque cellule sans atteindre son orifice. 28. Astrëe clôturée. Astrea intersepta. A. incrustans , superficie reticiiiald; stellis subangulatls; contiguh margine mutico, lineoHs nolato; axe cenlrali. An madrep. intersepta? Esper. suppl. 1. t. 79. * Schweii;. Hand. p. 419. * Lamour. Euc) ci. p. 127. Mon cabinet. 2. var. axe nullo. Mus. n°. Habite les mers Australes. Cette espèce forme de larges plaques un peu convexes, et offre à sa surface un réseau assez fin, constitué par les bords réunis des cellules. On voit un petit axe au centre de chaque étoile , il manque dans la variété 2, dont les cellules sont un peu plus grandes. 29. A.strée niaigrine. Astrea emarciata. A.glomerata, superficie reticulatâ ; stellis subpentagonis , cavis, con- tigtiis ; lamellis perpaucis ah axe separatis. * Defr. Dict. des se. nat. t. 42. p. 586. ■* Lamour. Encjci. zooph. p. 107. * Fisch, Oryctog. de Moscou, pi. 81. fig. 2. * Astrea {Cellastrea) emarciata, Blainv. Man. d'Act, p. 377. Mus. n°. Habite. . . fossile de Grignon, près de Versailles. (* M, de Blaln- ville rapporte à cette espèce Y Astrea stylopJiora. Goldfuss. Tetref. p. 71. pi. 24. fig. 4 ; et sans doute V Astrea hystrix de M, De- france. Dict. des se. nat. t. 42. p. 385. 30. Aslrée étoilée. Astrea siderea. à certains égards le passage entre les Astrées et les Porites; ie Polypier a l'aspect général des premiers ; mais leurs loges nulle- ment lamelleuses ou cloîtrées , sont très poreuses et échinulées, et les Polypes cylindriques et allongés sont pourvus d'une cou- ronne simple de plus de douze tentacules assez longs. (Voy. le voy. de \' Astrolabe. Loc. cit. Blainv. Man. d'Actin. p. SgS.) E Tome II. 37 Jjl8 HISTOIRE DES POLYPES. A. subglobosa; stel/ts con/erlis, subangulatls , muldlamellosis ; parie- tibus patiitis ; cent ris impressis. Madrep. siderea. Soland. et liH. p. i68. tab. 49. f. 2. * Astrea siderea. Lamouroux. Expos, mélhod. des Polyp. p. 60. pi. 49. fig. 2. elEncycl. * Lesueiir. Mém. du Muséum, t. 6. p. 286. pi. 16. fig. 14. * Astrea (AV/e/-fli//ea) «Ve/-a/a. Blainv, Man. d'Aclinol. p. 370. Mon cabinet. Habile.... Les étoiles ont leurs parois très ouvertes, mullirayou- nées, à lames étroites, inégales , dentelées. Leur centre est petit el enfonce. (Suivant Lesueur, cette espèce est commune aux Antilles, et l'animal, de couleur violette pointilléa de blanc au sommet, a la bouche ovale el entourée de deux rangs de courts tentacules.) 3i. Astrëe galaxée. Astrea galaxea. A, incrustans , subglobosa ; stellis confcrùs j excavatis , multilamel- losis; lamellis serrulatis : majoribus perpaucis ad centrum impres- sum extensis. Madrep, galaxea. Soland. et EU. p. 16S. tab. ^7. f. 7. * Lesueur. Mém. du Muséum, t. 6. p. 285. pi. 16. fig. i3. * Lamouroux. Encyclop. p. 127. Astrea {Siderastrea) galaxea. Blainviile. Man. d'Actin. p. 370. Mon cabinet. Haliite l'Océan indien, sur le Voliita turbinellus de Linné. Elle avoisine la précédente par ses rapports; mais ses étoiles sont plus petites, plus enfoncées. * MM. Qiioy et Gaymard rapportent à celte espèce un Polypier dont ils ont observé les animaux sur les côtes de la Nouvelle-Hollande, Ces Polypes, disent-ils, sont conflueus el d'un beau vert-pré; ils paraissent pourvues de tentacules blanchâtres. ( Voyez : Voyage de l'Aslrolabe. t. 4. p. 216. Zooph. pi. 17. fig. 10.-14.) '\ 32. Astrée escharoïcle. Astrea escharoides. A. sleilis coiitigids multilamellosîs ; lamellis tenuibus, continuis, hinc rectis parallelis inde Jlexuosis; tuberculis lateralibus cancellatim connexis e ccniro tubuloso radiantibus. Goldf. Pètref. p. 68. 'pi. a3. fig. 2. * Hydnophora Cai'ierii P Flseh. Oryctog. de Moscou, p. i34. fig. 2. (voy. ci-dessus le Monticulaire deCuvier. p. 394.) Astrea {Siderastrea) escharoides. Blainv. Man. d'Actin. p. 371. Fossile delà montagne Saint-Pierre de Maëstricht. -f 33. Astrée m'crocone. Astrea microcojios. ASTREE. 4,^ A. incrustans, stellls seriatis abconicis, lamellU continuh suhparal- lelis, centra veliculato, Goldf. Pelref. p. 63, pi. ar. fig, 6. Fossile du calcaire jurassique de Baireulh. *f- 34. Astrëe grillée. Astrea clathrata. A. stellis magn'is patcUœformi - excavatls, contlguîs, multiîameïîosis ; lamcllis ciassiusculis, e centra plana rcticulato radiantibus ex parte continuii lubercuUs lateralibus clatliratim connexïs. Gold. Petref. p. 67. pi. aS. fig. i. Astrea {Sidcrastrea) clathrata. Blaiuv. Man. d'Actin. p. Sjr. Fossile de la craie de Maëslritht. •f* 35. Astree tissu. Astrea textilis. A. hemispliœrica, stellis contiguls concentricè subseriatis ; lamellis raris /lexuosls ccntinuis in disco oblongo, tubercuUs lateralibus re- ticulatim conlexlis, Gold. Petref. p. 68. pi. 23. fig. 3. Astrea {Sidcrastrea) textilis. Blainv. Man. d'Actin. p. 371. Fossile de la craie de Maestricht. •f 36. Astrée voile. Astrea velamentosa. A. stellis contiguis, confertis, subseriatis; lamellis tenuissimis ccnti- nuis hinc redis inde geniculatis in centra irregulari reticulatlm connexis. Gold. Petref. p. G8. pi. 23. fig. 4. Hydnopkora Stcvnbcrgii ? Fisch. Oryctog. de Moscou, pi. 34. f. 5. Astrea [Sideraslrea) 'velamentosa. Blainv. Man. d'Actin. p. 371. Fossile de la craie de Maëstriclit, •f 37. Astre'e agaricite. Astrea agaricites. A. tuberosa, stellis irregularibus majoribus, minoribusque contiguis infundibuliformi-excavalis subangularibus margine obtusis ; la- mellis crenulatis ^ tubercuUs lateralibus inler se junctis e centra ra- ■ diantibus aliis rectis, aliis in angulumjlexis canniventibus. Gold. Pelref. p. 66 pi. 22. fig. 9. Astrea {Sidcrastrea) agaricites. Blainv. Man. d'Actin. p. 370. Fossile trouvé dans le Saitzbourg. '\ 38. Astrée à crête. Astrea cristata, A. incrustans, stellis subœqualibus contiguis, lamellis margine erosls ad latera granulatis e centra radiantibus aliis rectis, aliis in cngu- lum fiexis canniventibus, 27. 4lO HISTOIRE DES POLYPES. Gold. Petref. p. 66. pi. 22. fig. 8. Aslrea [Sidemstred) cristala. Blainv. Man. d'Actin. p. Syi. Tossile du calcaire jurassique de la Souabe. t 39. Astrée étalée. Astrea explanata. A. explanata, incntslans , stelUs contlguis siibtetragonh ; stiperficia-- libiis; centra excavato lœvi, lamcltis porosis paitim continuis siri' giilis Tel pluribiis altcrnatim abhreviatis. Gold. Pelref. p. 112. pi. 38. fig. i4 et 22. fig. 4. 6. jâstreaiSlderastrea) explanata. l'.lainv. Man. d'Actin. p. 270. Fossile du calcaire jurassique du Wurlembcrg. •j- 40. Astrée grêle. Astrea gracilis. A. stelUs conliguis suhserïalihusy Inmclhs centra annitlari rad'iantibus aliis siibrectls et continuis, aliis dicliotomis et inf radis. Gold. Petref. p. 112. pi. 38. fig. i3. Aslrea ÇSiderastrea) gracilis. Rlainv. Man. d'Actin. p. 371. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. 4i. Aslroe oculée. Astrea oculata. A. stcliis arbicidalis cxcavata-campanidatis contigiiis , lamelles majo- ribus in centra mamillari conniventibus minaribiis alternis. Goldluss. Petref. p. 65, pi. 22. fig. 2 Astrea fSiderastreaJ oculata. Blainville. Man. d'Actin. p. 371. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. •^ 42. Asti'ée rosace. Astrea rosacea. Goldf, Petref. p. Gfi. pi. 22. fig. 6. Fossile. . . de lii Suisse. 4 43. Astrée arachnoïde, yistrea arachnoïdes. A. stellis orbiculatis segrcgatts , mar^ine prominulis , lamellis In cen* tro reticulatis , înterstitiis suhtiUssime radiatis , radiis hinc rectls parallelis iltinc Jlexuasis, 'Astroites arachnoïdes. Schrot. Einl. 3. p. .'iSg. pi. 19. fig. 3. Faujas. Hist. nat. de la. mont. St.-Pierre. p. 210. pi. 4i. fig. t. Goldfuss.p. 70. pi. 23. fig. 9. Fossile de la craie de Maëstriclit. L'espèce décrite sous le nom de Idadrepora aracJinoides , par Parkinson ( Organic remains, t. a. pi. 6. fig. 4. ; Astrea arachnoïdes, Defrance. Dict. des se. nat. L 4a. p. 383; Fleming. Brit. arim. p. 5io), se trouve dans les ASTRÉE. 421 terrains anciens ( oolile) et paraît différer de celle dont il est ici question. + ^/i. Astrée rnacrophthalme. Jstrea viacrophlhalma. A. stellls orbiculaùs rcmotis seriallbus , mnrgine subpromlnitlis , lu- mellis crassiusculis majorlbiis et minoribui allcinantibiis , amhitu. interstiliali radiato , radiis crenttlatis in angulum coiijuncùs. Goldfiiss. Pelref. p. 70. pi. a4 fig. 2. Astrca ( Siderastrea J macrophthalma, Blainville, p. S;!. Fossile de la craie de Maëstriclit. •^ 4^* Astrée caverneuse. Astrea cavernosa. A. tuberosa, stellis contigttis , disco excavato piano, Icci'i , lameUis crassiusculis sex rel octo majoribus in discuin porrectis. HelioUtlie ? Guettard. Mém. a. p. 5oi. pi. 46. fig. 2, Madrepontes cavernosus. Schlolheini. Pelref. actenkunde, p. 358. Astrea alveolala. Goldfuss. Pelref. p. 65. pi. 22. fij;. 3, Astrea {Siderastrea') cavemosa. lUainville. Man. d'Aclinol. p. 371. Fossile des montagnes du Wurtemberg. f 46. Aslre'e re'tioulaire. Astrea reticularis. A, bulbosa , stellis angulosis infundibuliformi — excavatis contignis , margine acuto, centra colu^rmari perforato, lamelUs singulis alter- natim brevioribus. Gold. Pelref. p. 11 r. pi. 38. fig. 10. Fossile du calcaire grossier de Salizbourg. *[• 47*^ Astrée crénelée. Astrea creniilata. A. Iiemisplicerica ; stellis regularibus contignis patellceformiexca- vatis sulco marginali intpresso subangulato; lameUis crenulatis tuberculis lateratibus inter se junclis, aliis redis in angulum flcxis continuis. Goldf. Pelref. p. 7 t. pi. 24. fig. 6. Astrea {Siderastrea) crenulala, Blainv. Man. d'Act. p. 37 t. Fossile du calcaire tertiaire du Plaisantin. ■j* 48' Astrée mignonne. Astrea concinna. A . incrustans , stellis contignis orbicularibus subexcavatis marginr convexo; centra tuberculato, lawetUs œqualibus partim continuis. Goldfuss. Petref. p. 64. pi. -xi. fig. 1 . et p. iir pi. 33. fig. 3. Fossile du calcaire jura.ssique du Wurtemberg. •f 49* Astrée belle. Astrea formosa. 422 HISTOIRE DES POLYPES. A. lulbosa, steU'is suborbicularihus sulexcavatis contîgiùs, ccntro reticulato; lameUis cuneaùs latere muricatis subœqiialibus. Goldf. Petref. p. ur. pi. 22. fig. i ^ et 1 c. et pi. 38. fig. 9. Fossile du calcaire grossier de Salzbourg. i 5o. Astrée muriquée. Astrea muricata. A. incrustons, stelUs contigiiis angulatis infundibidiformi excavatis lameUis œqualibus muricatis, centra papilloso. Gold. Petref. p. 71. pi. 24. fig. 3. Astrea {Dipsastrœà) muricata. Blaiiiv. Man. d'Actin. p. 873. Fossile de la craie de Meudon. f 5i. Astrée petite roue. Astrea rotula. A.stellis remotiusculis^ seriatis, orbiculatis , margine pwminulo sub- pentagono , centra reticulata , interstitiis radiato - lamellosis , ra- diis in angulum Jlexis. Faujas. Hist. nat. de la mont. St.-Pierre. pi. 4r. fig.^3. a b. Astrea rotula. Goldfuss. Petref. p. 70, pi. 24 fig. i. Fossile de la craie de Maëslricht. t 52. Astrée anguleuse. Astrea angulosa. A. stellis angulosis segregalis subseriatis inœqualibus; lamellis'^majori- bus minaribusque alternantibus; centra columnari, interstitiis glabrts. Goldfuss. Petref. p. 69. pi. a3. fig. 7. Fossile de la montagne St.-Pierre près Maëstricht. t 53. Astrée pentagonale. Astrea pentagcmalis. A.bulbosa, vel incrustons , stellis confertissubpentagonis superficia- libus contiguis ^ margine crenato, centra prominulo lamelUs^sin- gulis alternatim brevissimis. Goldfuss. Petref. p. 112.pl. 38. fig. 12. Fossile du calcaire jurassique des montagnes du Wurtemberg. 54. Astrée héliantoïde. Astrea helianthoides. A. stellis contiguissubpentaganis,infundibuliformi-excavatis margint acutis, lameUis rectis, e centra radiantibus crcnulatis. Gold. Petref. p. 65. pi. 2a. fig. 4. Asteria (Sid^rastrea) lieliantina. Blainv. Man. d'Actin, p. 371. Fossile du calcaire juras'^ique de la Suisse. -f 55. Astrée coniiuente. Astrea con/Iuens. A. sulhimisphteiica, stellis incvqualihus in/undibuliformi'excavaùi ASTREE. 4^3 majoribus minoribusque contigiiîs et confluentibus margine ereclo acuto flexuosis , lamelUs crehris tenuibus. Goldfuss. Petref. p. 65. pi. aa. fig. 5. Astrea ( Dipiastrœa ) confltiens. 'K[a\n\\\\e. Man. d'Actinol. p. SjS. Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. •f* 56. Astrée arrondie. Astrea gyrosa. A. steliis contiguis iategiis vel gyroso-conjluenl'ihus , lamellis mini- mis, centio poroso. Goldfuss. Petref. p. 68. pi. 23. fig, 5. Fossile de la craie de Maiistricht. MM. Quoy et Gaymard décrivent sous les uotns à^Aitrea amloinen- sis et à' Astrea fiisco T///fl'/> deu.\ autres espèces à tentacules rudi- mentaires; mais ayant j)erdu les Polypiers qui y appartenaient, ils n'ont pu s'assurer si ellci ne se rapportaient pas à des espèces déjà décrites. (Voyez Voy. de l'Astrolabe, t. 4. p. 21 3. et 2i5. Zooph. pi. 17. fig. 3. 7. et 8. 9. ) M. Risso a donné les noms d'Astrea meefiterranea et d'A. porulosa à deux Pulypiers qu'il croit nouveau,\ (Hist. nat. de l'Europ. mérid, t. 5. p. 359 et 36o). On trouve aussi dans Y Orjctographie de Moscou par M. Fischer, une courte description et des figures de quelques Astrées fo.ssiles {A. expansa. pi. 3i. fig. i ; A. labiata. pi. 3i. fig. 4; A, excavata. pi. 3i. fig. 5) ; enfin il faut également ajouter à cette liste d'espèces imparfaitement connues un assez grand nombre d'Aïtrées fossiles dont on trouve des figures dans les ouvrages de Guellard; de Bourguet, etc., et dont M. Defrance a donné des descriptions plus ou moins détaillées dans le 42"^ vol. du Dict. des se. uat. •j'Les espèces suivantes ont les étoiles séparées. Astrea rarislella, Defr. op. cit. p. 379 (Knori. pi. 91. fig. r et 3 , et pi. i85. fig. 3 et 6; Bourguet pi. 4. fig. 40 ''es calcaires ter- tiaires de Dax ? Astrea Guettarcli. Def. loc. cit. p. 379. (Heliolite Cueltard. m. pi. 48. fig. 2. 4; Astrea {Moiitastreà) Guettardi. Blainv. Mau. d'Aclin. p. 374). Champagne. Astrea crihrum. Def. loc. cit. p. 379 (Guet. m. pî. 17, f. 2).^ Astrea cjiindrica. Def. loc. cit. p. 379 (Guet. m. pi. 3i. fig. 4i.4a}. Astrea Bourgiieti. Def, loc. cit. p. ."JSo. (Guet. m. pi. 43. fig- 4 ? Bourg, pi. 4. fig. 36). Environs de Dijon. Astrea semispliœrica. Def. loc. cil. p. 3 80 (Astroïte demi sphérique. Guet. m. pi. 43. fig. i). Touraine. 4a4 HISTOIRE DES POLYPES. Astrea Lucasiana. Def. loc. cit; p. 38o. (Guet. n. pi, 43. fig. a ; As' trea (Gemmastrea) J.ucasiana. Blainv. Man. d'Actin. p. 367.) Astrea stellata. Defr. p. 38o (Guet. p. 36. fig. a ? Bourg, pi. fig. a6). Vicentin. Astrea irregularis.Tidr, loc. cit. pr38i (Guet. pi. 48. fig. i; As- trea iCellaslred) irregiilaris. Blainv. Man. d'Actin. p. 87 7). Du cal- caire tertiaire de Dax. Astrea piistulosa. Defr. p. 38 1 (Knorr. p. 186. fig. 2). Astrea ElUsiana. Defr. loc. cit. p. 882. Dax ? Astrea sphœrica. Defr. loc. cit. (Bourg, pi. 7. fig. 36). Astrea pulchella. Defr. loc. cit. Orglandes, département de la Manche. Astrea italica. Defr. loc. cit. Plaisantin. Astrea aranea, Defr. op. cit. p. 383 {Astrea {Favastrea) aranea. Blainv. Man. d'Actin. p. 385;. Astrea Jlorïda. Defr. loc. cit Dax ? Astrea lohata. Defr. op. cit, p. 384 (Guet, pi, 47- fig. 9)? Astrea tubulata. Defr. loc, cit, (Guet, m. pi. 53. fig. i, 3). Environs deMortagne et de Lisieux. Astrea ameliana. Defr. loc. cit. Calcaire tertiaire de Grignon, etc. Dans les espèces suivantes les étoiles sont contiguës : Astrea digilata-. Defr, op. cit. p. 386. Environs de Caen. Astrea Delucii. Defr. loc. cit. Mont Saluce près Genève. Astrea concentrica. Defr. loc. cit. (Guet. pi. 20, fig, 2.' pi, 25. f. 5. et 62, fig. 3; Astrea {Siderastrea) concentrica, Blainv. Man. d'Act. p. 37 1). Du calcaire jurassique de Rhélel en Suisse et de Gray eo Franche-Comté . Astrea conicn. Defr. op. cit. p, 387 (Guet, pi, 63, fig. 2). De Saint- Paul-trais-châteaux . Astrea rustica. Defr. loc, cit. Astrea genevensis. Defr. loc. cit. {Astrea {Siderastrea) genevensis, Blainv. Man. d'Actin, p. 371). Calcaire jurassique du mont Sa- luce. Astrea crislila. Defr. op. cit. p. 338. Astrea numisma. Deïr. loc, cit. p. 390, [M. Lesauvage a établi , sous le nom de TiiamnasteriEj une petite division générique qui est très voisine des As- trées proprement dites , et qui n'a pas été adoptée par la plupart des naturalistes ; elle doit renfermer, suivant ce naturaliste , les Polypiers pierreux, dendroïdes, fascicu- ASTRÉE. 4^^ !és , stellifères sur toutes leur surface et ayant toutes les tiges marquées derenfleraens et de rétrécissemens alter- natifs. Tous ces Polypiers sont fossiles. On en a décrit quatre espèces , savoir : i°La Thamnasterie géante (Thamnasteria gîgantea),lje- sauv. Ann. des Se. nat. t. 26. p. Sap. — Thamnasteria La- mourouxii, ejusdem. Mém. de la Soc. d'hist. nal. de Paris. t. I. p. 24ï« P^' i4' — Astrea dendroidea. Lamour. Encycl. méth. p. 126. — AstreaiThamnasleria) dendroidea. Blainv. Man. d'Act. p. Sya). « Polypier gigantesque, à rameaux simples, pressés, de la grosseur du doigt au plus, couvert d'étoiles superficielles, confuses, à lames arrondies. » Elle se trouve dans le calcaire à polypier des environs de Caen. a° La Thamnasterie à petites étoiles (77i. stellala. Le- sauvage. Ann. des Se. nat. t. 26. p. 33o. pi. 12. fig. 2. Astrea (Thamnasteria) microstella. Blainv. loc. cit.). Sembla- ble à la précédente par la forme et la grosseur des tiges, à surface très rugueuse, à étoiles isolées, petites et proé- minentes. On la croit de la falaise de Langrune, près Caen. 3° La Thamnasterie de Magneville (Th. Magnevilleana. Lesauv. Ann. des Se. nat. t. 26. p. 33o. pî, 12. fig. \. Astrea Magnei>illeana. Blainv. loc. cit.), dont les rameaux sont de la grosseur du petit doigt, les étoiles petites, non contiguës, faiblement excavées, à bord marginé. D'un terrain calcaire d'origine douteuse. 4° La Thamnasterie digitée [Th. digitata. Lesauvage. Ann. des Se. nat. t. 26. p. 33o. pi. 12. fig. 3. Astrea digi- tata. Def. Dict. des Se. nat. t. 42. p. 386), dont les tiges^ delà grosseur d'un tuyau de plume, sont recouvertes d'é- toiles excavées, contiguës, polygonales, garnies de 24 à 26 rayons; trouvée dans la falaise de Langrune. M. Goldfuss a décrit sous le nom générique de Gyatho- Jl&e HISTOIRE DES POLYPES. PHYLLUM , un grand nombre de Polypiers fossiles qui tiennent en même temps des Turbinolies et des Astrées, et qui ont été pour la plupart réunis à ces dernières par M. de Blainville. Voici les caractères que le premier de ces naturalistes assigné à ce groupe. •f Genre. Cyathophylle. CyathophjUum. Polypier pierreux, libre ou fixé, formé par une réu- nion de cylindres composés de cellules évasées et lamel- leuses qui naissent les unes au-dessus des auti^es, tantôt du centre, tantôt du bord supérieur de la cellule pré- cédente. Cylindres turbines, solitaires ou Pgrégés, striés lon- gitudinalement et marqués d'annelures rugueuses sur leur face externe. Cellules terminales, évasées, peu pro- fondes et formées par des lamelles rayonnantes. Observations. — La plupart des Cyathophylles préseutent un caractère remarquable dans la manière dont les loges éva- sées des Polypes se superposent comme des cornets emboîtés les uns dans les autres. Dans les autres Polypiers , la colonne pierreuse s'élève d'ordinaire par l'addition de nouvelle matière calcaire à son sommet, et dans les interstices des parties déjà formées, ce qui fait supposer que chacune d'elles est le pi-oduit d'un même animal, et qu'elles ont été sécrétées d'une manière continue. Ici, au contraire, la séj3aralion entre les divers éta- ges d'une même colonne est si nette qu'on est en droit de pré- sumer que chacun de ces étages est sécrété par un Polype nouveau qui aura pris naissance et se sera développé sur le dis- que de celui qui à son tour avait formé la loge située au-des- sous. Il nous paraît probable du reste, que lorsqu'on aura mieux étudié plusieurs Polypiers rangés actuellement parmi les Astrées, les Caryophyllies et les Turbinolies, etc., il faudra les rapprocher de ce genre. Les espèces suivantes sont plus ou moins coniques et se ter- minent par une grande loge multiradiée régulièrement coni» que et à bords minces. CYATHOPHYLLE. A'^7 ESPÈCES. 1. Cyathophylle flexueux. Cyathophjllum Jlexuoswn, C. obconico-cylindraceum , elongatum,flexuosum, cellulâ termînaU, ïnfunJibuliformï , excavatd, muhilamellosd ; lameUis tenuibus œqiiaUbtis. Goldf. Peiref. p. S;, pi. 17. fig. 3. Fossile du calcaire de trausilioii de l'Eifel. 2. Cyathophylle vermieulaire. Cjathopliyllum vermicu- lare. C. subcylindricum, Jlexuosum, slngulîs genlculatis riigosis; cellulâ ter- minali campaindato-excavatd ; lameUis raris, remous, œqualibus. Goldf. Peiref. p. 58. pi. 17.65. 4. Fossile du calcaire de Iransition de l'Eifel. 3. Cyathophylle ocellé. Cy athophyllum dianthus. C. affixum, cœspitosum, subcyl'utdricttrn; cellidd terminali vel carri' panulalo-excavalà , vel tnincato e disco et margiiie proli/erd ; la- meUis œqualibus crenulatis. Madrepora truncata. Fougt. Amœn. acad. t. i, p. gS. lab. 4, fig. 10. Fungitœ. Bromel. Lith. tab. Sq. Cjathophjllum dianthus. Goldf. Petief. p. 54. pi. i5. fig. l3 ; et pi. 16. fig. I. Fossile du calcaire de Iransition de l'Eifel. 4. Cyathophylle à racines. Cyathophyllum radicmis. C. elongatum gracile , cœspitosum ; oblique prolifcrum ; rugis radi~ ciformibus concrescens ; cellulâ terminali pUcatd (?) Goldf. Petref. p. 53. pi. 16. fig. a. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 5. Cyathophylle bordé. Cyathophyllum inarginatum. C, turblnatum , iucurvum , radicans ; cellulâ terminali campanutato- excavalâ marginatâ slellœ lameUis crenulatis in externo margine numéro duplicatis. Goldf. Petref. p. 55. pi. 16. fig. 3. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 6# Cyathophylle excentrique. Cyathophyllum excentricum. Ci turbinafo-obconicum , radicans, cellulis proli/eris excentricis; cel' Ittlà terminali patellaformi ; lameUis œqualibus. 4à8 HISTOIRE DES POLYPES. Goldf. Pelref. p. 55. pi. i6. fir. 4. Fossile du calcaire de iransition irouvé pi es de Dusseldorf. 7. Cyathophylle céralite. Cyathophyllum ceralitis, C. Uherum conoideum basiîncurvum, s'ingulum; celluld termlnali cti- pulœfoimis, margine erecto , lametUs crebris (40-60) subdenticu' latls subœqitaUbus. H'ippurites ceraliles. Schrot. Einl. m. p. 498. lab. 7. f. 5 et 6. ffipporiten Knorr.TelreL ri. p. 65. tab. F. X. n" 12 S. CaryopliylltJe simple. Guet. m. p. 454. lab. aa. f. 7, ri, 12. Cyalhophyllum ceralites. Goldf. Pelref. p. 57. pi. 17. £ig. a. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. M. Goldfuss rapporte à celle espèce le Madrepova /«/•ii«a^a de Linnée (Amœn. acad. i. tab. 7. fig. 7) «jue Laiiiarck ne dislingue pas de la Turbinolia tur^ binata (voy. p. 36o) ; du reste cette dernière espèce est très voi- sine de ta précédente et doit prendre place dans la même divisioa générique. 8. Cyathophylle en gerbe. Cyathophyllum cœspitosum. C. cœspilosttm, coriis dlvergentibus scgregatis quaternis -vel senis r. singulo proUferis ; ce//nla terminait campaniilatà ; lamellis maj'o' ribus minorlbusqiie alternis. Calamité striée et C. lisse. Guet. 11. tab. 3 et 6 et 3 et 6. Cyatliophyllum cœspitosum. Goldf. Pelref. p. 60. pi. 19. fig. a. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. Cette espèce établit à plu- sieurs égards le passage entre les précédentes et lesLilhodendrons de M. (ioldf. (voy. ci-dessus p. 357 et 358.) Le fossile figuré par M. Goldfuss sous le nom de Cyathophyllum qua- drigeminum dans sa planche 19 (fig. 6), me paraît devoir être distingué de celui connu sous le même nom dans la planche 20 (fig. i), et rapportée sans doute par cet auteur à la Favosite alvéo- lée (voy. p. 320); le premier élablit le passage- vers les Astrées proprement dites. Plusieurs espèces d'Astériens fossiles rangées par M. Goldfuss dans ce genre se rapprochent beaucoup des Astrées, et paraissent devoir former un groupe particulier; chacun des cônes dont ces Polypiers se composent se terminent par une large surface stel- liforme, à-peu-près plane dont le centre seulement est déprimé d'une manière abrupte et constitue ainsi une petite loge cir- culaire. CYATHOPHYLLE. 4-9 g, Cyathophylle hypocratériforme. Cyathophyltum hypo- pocrateri forme. C. turbinato-subcjUndiicum , singuhim vel cœspltosum ; celluîa ter- minali centra tuùulosq, limbe piano, radiis œqualibus in fundoper paria conjluenùbiis. Goldf. Pelrd'. p. 57. pi. 17. fig. i. Astrca [Fcu-astiœa) liypocralcriformis. Blaiûv. Mau. d'Act. p. 375. Fossile du calcaire de Irausition de l'Eifel. 10. Cyathophylle hélianlhoïde. Cyatkophyllum hélian- t houle s. C. soUlarîum vel ccespilosum, celluld terminali margine suhreflexo {in cœspitosis pentagono) expanso , centra late umbiUcalo , radds (60-80) geminatis in disco conjluentibus. Cyathophylluin kelianthaides. Goldf. Pelref. p. 61. pi. 20, fig. 2. et pi. 21. fig. I. Astrea (Favastrœa) heliantltoides . Blainv. Man. d'Act. p. 375. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. 11. Cyathophylle liexagonal. Cyathophylluin hexcigo- num, C, ceespitosiim, conis e'singula pluribus proliferis radiantibus coalitis, subjlexuosis rjgoso anntdatis , cellidis terminalibus campanulatO' excavatis contigtds, limbe rejlexo Itcxagono vel pentagono sutura marginalo, lamcllis œqualibus remoliusculis, Caryopliylloïde simple. Guet. 11. pi. 22. fig i ; et Astroites à étoile» pentagones ou hexagones, pi. 62. fig. 2. Madrepora truncata. Park. Org. remains, vol. 2. pi. 5. f. 2. Cyatkophyllum hexagonum. Goldf. Pelref. p. 61. pi. 19. fig. J et 20. fig. I. Astrea arachnoïdes. Defr. Dict. des se. nat. I. 42. p. 383. Astrea {Favastrœa) hexagona.'&\à\Xi\. Mau. d'Actin. p. 37Î. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel. th3 phylle aplatie. Cyathophyllum explanatum. C. turbinatum , incurvum • celluld terminali disco concavâ , margine explanald, lamellis majoribus minoribusque allernis. Goldf. Petref. p. 56. pi. 16. fig. 6. Fossile du calcaire de transition des environs de Bensberg. i3. Cyathophylle ananas. Cyathophyllum ananas. C, caspilosum f subhcmisphœricum^ conis pluribus e singnlo radian- 430 HISTOIRE DES POLYPES. tilius conlltis inferioribiis siihflexuosls rugoso-annitlatîs ; cellitUs terminalilus contiguis hexagonis ; disco tubiiloso, Umbo subpiano, sutura marginato, lamellls remodusculis œqualibus . Madrepora ananas. Lin. Amœn. acad, i. tab. 4. fig. 8. Park. Org. remains, vol. 2. pi. 5. fig. 1. Accroular'ia baltica. Schweig. Haudb. p. 418. Cyathophyllum ananas. Goldf. Petref. p. 60. pi. 19. f. 4. Astrea {Favasirœa) ball'tca Blainv. Man. d'Aoiin. p. 375. Fossile du calcaire de transilion de la Suède, de la Belgique, etc. 14. Cyathophylle peniagonal. Cyathophyllum pentagonum. C. glomcratum, conis coalitis, pluribus e singulo radiandbus; cellulis Urminalibus pentagonis contiguis planis disco mamellari, lamellis raris œqualibus. Goldf. Petref. p. 60. pi. 17. fig. 3. Astrea {Favastrced) pentagona. Man. d'Acliu. p. 375. Fossile du calcaire de transition de Namur. M. Goldfuss a rangé aussi dans son genre Cyathophylle plu- sieurs autres fossiles qui, par leur forme générale, se rappro- chent des espèces que nous avons réunies dans le premier groupe décrit ci dessus, mais qui paraissent différer essentiellement des Polypiers lamelleux ordinaires par leur structure; car au lieu de se composer d'un assemblage tubuleux de lames verticales et rayonnantes , ils offrent dans leur intérieur une sorte de ré- seau formé par un grand nombre de petites cellules dont la dis- position générale n'est qu'imparfaitement rayonnée. Ces Poly- piers pourraient bien constituer une division générique particu- Hère, ce sont les espèces suivantes : i5. Cyathophylle vésiculaire. Cyathophyllum 'vesicida- rum. C. sociale., obconîco-turhinatum ; cellulâ terininali infundibulijorml- excavatà, lamellis dentfculatis ifi l'esiculos confiuentibus. Goldf. Petref. p. 58. pi. 17. fig. 5. et pi. 17. fig. r. Fossile du calcaire de transition de TEifel. ï6. Cyathophylle second. Cyathophyllum secundum. C. obcordcum , cellulis proUferis obliquis hinc marginibus liberis inde confiuentibus, Stella terminali cawpanulato-excavatd , lamellis in. l'esiculos confiuentibus, Goldf. Petref. p. 58. pi. 18: fig, 2. Du calcaire de transition de l'Eifel. CYATHOPHYLLE. 4^1 ly. Cyatliophylle lamelleux. Cyathophyllum lamellosum, C. subcuneatnm , compressu m , obliquatum , cellulis proliferis discoi- deis, terminali patcU'iformi vcsiculosa. Goldf. Petref. p. 58. pi. i8.fi<;. 3. Du calcaire de Iransilion de l'Eifcl. i8. Cyathophylle placentlforme. Cjathophyllam placen- tiforme. C. dlsco'idciim , subtus planiiiscalum , oblique concentriez strictum , ccllulâ terminali coneavo-excavatâ i^esiculoso-lavlitsculà. Goldf. Petref. p. 69. pi. 18. fi-. 4. Du calcaire de transition de l'Eifei. 19. Cyathophylle plissé. Cyathophyllum pUcatum, C. trocliiforme, cellulis infundihuliformtbus proliferis, radiatim-pli- calis margine liberis^ terminali infundibidiformi. Goldf. Petref. p. 69. pi, 18. fig. 5. Fossile de la Suède. Le fossile figuré par M. Risso sous le nom de Pocillopora patelli* forme. Hist. uat. de l'Eur. mérid. t. 5. pi. 5. p. i6o, paraît ap- partenir à ce groupe et se rapprocher du Cjathoplijlle penta- gone de M. Goldfuss (voy. ci-dessus, n" i/\). Le genre Strombodes de M. Goldfuss est très voisin de ses Cyathophylles ; la forme générale du Polypier est la même que dans la seconde division de ce genre, mais il présente dans sa structure un caractère particulier très remarquable, car il s'ac- croît par la superposition de lames infundibuliformes qui nais- sent de l'axe des cônes et qui aprèb s'être élevés à une certaine hauteur au-dessus de la lame précédente, s'évasent de manière à devenir horizontales et à s'unir aux lames des cônes voisins. On ne connaît qu'une espèce de ce genre c'est le Strombodes pentogonus (Goldf. Petref. p. 62. pi. 21. fig. 3), fossile du cal- caire de transition de Drummond-Island , dans l'Amérique du nord ; M. de Blainville le range dans son genre Astrée, subdivi- sion des Strombastrées (voy. p. k^k)- Le genre Branchasïrïe Branchastrca de M. de Blainville se rapproche aussi des Cyathophylles; il ne renferme qu'une seule espèce fossile, rameuse, cylindrique, à cellules profondes, cy- 43» HISTOIRE DES POLYPES. lindriques, saillantes et entourées d'une large bordure radiée, c'est le Madrcpora limbata. Goldf. (Petref. p. 11. pi. 8. fig. 7), Branchastrea limbata. Blainv. (Man. d'Actin. p. 38i), prove- nant du calcaire jurassique de la Souabe. FORXTE. (Porltes.) Polypier pierreux , fixé , rameux ou lobé et oblusj à sur- face libre, partout stellifère. Etoiles régulières, subcontiguës, superficielles ou exca- véesj à bords imparfaits ou nuls; à lames filamenteuses, acéreuses ou cuspidées. Polyparium lapideum , Jixum , ramosum vel lobatum , oltusum ; externn superficie undique stelliferâ . Stellœ regidares , subcontiguœ , superficiales aut excaua- tœ ; margine nullo aut imperfecto j lamelUs fdamentosis , ncerosis vel euspidatis. Observations. — Par leur port, les Pontes semblent appar- tenir au genre des Madrépores, et cependant ils tiennent de très près aux Astrces ; ils paraissent même n'être que des Astrées rameuses; mais les étoiles dos Poritcs sont bien différentes de celles des Madrépores , des Astrées , et même des Explanaires. Elles sont très singulières, non circonscrites, ou imparfaitement circonscrites. Leurs lames ne sont que des filamens, que des pointes en ('pingle , soit tuberculeuses, soit cuspidées, et le bord de chaque étoile est denté, échiné, confondu le plus sou- vent avec les interstices pareillement échinés de ces Polypiers. Les petites pointes qui forment les lames rayonnantes des étoiles partent des parois de chaque étoile sans se réunir au milieu, et d'autres s'élèvent du fond même de l'étoile. Ces mêmes étoiles bont le plus souvent contiguës, superficielles, plus ou moins exçavées, à bords rarement circonscrits, et jamais simples. Il suffit d'avoir vu attentivement une étoile de Porite pour ne point la confondre avec celle d'une Astrée,d'un Madrépore, etc. Les Por^Ve^ varient beaucoup dans leur forme générale ; néan- moins, leurs rameaux s'élèvent peu, sont en général dichotomes, PORITE. 4^3 àloiies obtus, quelquefois un peu comprimés sur les côtés. Il y en a même qui sont aplatis en lames, et d'autres qui s'étaient en croûte. Ces Polypiers sont nombreux eu espèces, et semblent se rapprocher des Madrépores à étoiles sessilcs; mais le carac- tère de leurs étoiles les distingue toujours. Leur genre me pa- raît naturel. [Lesueur a constaté que les animaux des Porites sont actini- forraes, et portent autour de leur disque oral douze tubercu- les tentaculiformes, fait qui a été conlirmé par MM. Quoy et Gaymard , et par M. de Blainviile. Afin de rendre ce groupe plus naturel, M. de Blainviile a cru devoir en séparer plusieurs espèces que Lamarck y avait placées. ïl*n a formé les genres Moutiporc dont il ix déjà été question (p. ^S^],ttSid€ropom (p. 436j dont nous inditpions plus loin les caraclères. S;\ définition du genre Porite diffère cependant fort peu de celle donnée par notre auteur. E.] ESPÈCE. 1. Porite réticule. Poiites reticulata. p. glomeralO'globoia ; stcUis a/igulatis , reùculat'im coaîitls ; paric' tllius dentatls, fenestralls ; marg'tnc credo denticulis scabro. 3Iadrepora rclepora. Solaiul. et Eli. p. i66. lab. 54. f. 3. 5. Mus. n". * Lamoiir, Expos, mélh. des Polyp. p. Go. pi. 54. fig, 3. 5. * Delonch. Encycl. p. 65r. * Porite de Pcron. lilainv. Dict. des se. naî. t.43. p!. 39, fij;. 3 ; et Al- veopora retepora ejiLulem. Mail. d'Autin. p. 394. pi. 59. fig. 3. (1) (î)MM. Quoy et Gaymard ont établi le genre Alvkopore , ^Iveopora, pour des Polypes dont le Polypier ressemble assez à celui dcsPorites proprement dits, mais dont les parties molles ont une conformation un peu différente. Ces animaux actini- fûtmes, comme les précédens, sont pourvus de douze tenta- cules simples assez longs , et sont contenus dans des loges pro- loades alvéoliformcsou polygonales, irrégulières, nilamelleuses, ïsj cannelées, mais seulement tuberculées à l'intérieur, et limi- tées j>ar des cloisons perforéi s ou réticulées, et échinulées à leur bord terminal. Tome II. 28 434 ^ HISTOIRE DES POLYPES. Habite. . . . Mon cabinet. Quoique ce Polypier forme une masse sim- ple, convexe, subglobuleuse, et ait l'aspect d'une Aslrée, ses étoiles sont parfaitement celles des Parités. f I. a. Porite dédale. Pontes dœdalea. p. tripoUicarîs , !^hmeialo-lohala, spongiosa , mollis , toia spinuUs contexta ^ valde fragilis , stellulis. Un. latis, raro paiillo latioribys ant hcxagonis , septis siiuplicibus sursiim spinulosis {/linc Iota liis- pida). Madrepora dœdalea. Forskal. Icou. tab. 87. f. B. Madrépore. . .? Sav. Egyp. Zooph. pi. 3. fig. 4. j4lveopora dœdalea. VÀAmwMàw. d'Actin. p. Sgi. Madrepora poriles dœdalea. threnb. Mcm. sur les Polypes de la Mer- Roiige. p. 117. Habite la Mer-Rouge. Les Polypes sont pourvus de 12 tentacules dis- posés en une seule série, et portés à l'extrémité d'une espèce de col cylindrique. Lorsqu'ils sont épanouis, ils sont decouleur rouge- brun ou grisâtre; mais lorsqu'ils sont contractés, ils paraissent verdâtrcs. 2. Porite congloîiiérë. Pontes conglomérat a. 0. P. glomerata, glohoso—gihbosa, sublohnta; stcUis parais, angulaîis , contiguis, aceroso-sccbris. Madrep. conglomcrata. Esper. suppl. 1. 1. Sg. A. Mus. «o. 2. var. nana ; ramulis brei'issimis , lobatis, subcapitatis. Soland. et Eli. t. 4i. fig. 4. Absque désert pltoite. 3. var. ramosG, subdirholoma. Esper. suppl. r. t. 5(j. * Jladreporasolida. Forska\. op. cit. p. i3r, * Madrepora parités conglamerata. Ebreub.op. cit. p. 117. Ces naturalistes ont fait connaître deux espèces nouvelles d'Alvéopores qui habitent les côtes de la Nouvelle-Irlande ; savoir : \ Jlveopora viridis (Quoy. et Gaym. Voy. de V Axtr. t. 4- p. 240. pi. 20. fig. I. A. Blainv. Man. p. 'igA) et VJheojwra rubra iQuoy et Gaym. op. cit. t. 4- P- 242. pi. '9' fig* iï- ï4). M. de Blainville rapporte aussi à ce genre le Madrepora dedalœa de Forskal (voyez ci-dessus n " i a.); le Pontes rcticidata de Lamarck (n^i); le Pocillopora hrcvicornis du même(n° 4)P' 443)> et quelques espèces encore inédites. PORITE. , 435 * Lamour. Expos, méth. p. 60. pi. 4i> ^g- 4. * Dclonch. Encycl. p. 65 r. * Elainv. Mau. d'Actin, p. SgG. * Quoy et Gaym. Voy. de TAst, t. 4. P- 249- pK 18. fig. 6. 8. Habile. . . . probablenient TOcéan américain. Mon cabinet. La l'orme de ce Pf/vVfl paraît très vr.riable; mais le caractère de ses étoiles lie laisse aucun doute sur son genre. Ces étoiles sont plus petites que dans l'espèce n° i ; elles sont excavées, contiguës et en ré- seau. ?). Porite astréoïde. Porites astreoides. P. iucrnstans, undnto-glbbosula ; stellis parvis , profundis, contigiiis; parietibus lamcîloso-stiiatis, deiiticulatis; margine scabro. * Lesueur. Mém. du Mus. t. 6. * Delonch. Encycl. p. 65 1. * Elainv. Man. d'Actin. p. Sgô. pi. 61. fig. 5. Mus. n". Habite l'Océan américain. Mon cabinet. Ce Porite forme de larges plaques encroùlanles, ondées et gibbeuses à leur surface. * D'après Lesueur, les animaux de ce Polypier sont d'un beau jaune- soulVé, avec les tentacules roux. 4. Porite arénacé. Porites arenacea. P, încrustans, simpUcîsslma ; stellis superficialibus perpanis, contl- guis, snhconcavis, j4n HJadrcpora arenosa? Lin. Gmel. p. 3^66. Esper. suppl. i. p. 80. lab. 65. * Delonch. Encycl. p. 65r. * B'aiav. Man. d'Actin. p. SgS. * HJadrcpora Porites arenacea. Ehrenb. op. cit. p. 119. Mon cabinet. Habile la Mer-Rouge, l'Océan indieu, sur le Mylilus Jiiargaritlferiis, l'Avicule à perles. 5. Porite clavaire. Porites claiaria. P. dicliotomo-ramulosa ; ramidis crassis, subclavaùs, obsolète corn- pressis; slellis latis, plamdalis, contiguis; superficialibus. iladrepora Porites. Lin. Soland. et EU. t. 47. f. i. Esper. Tol. r. t. 21. Seba. thés. 3. t. 109. f. 11. Parus S. corallium astroites . . . , Moris. Hist. 3, secf. j5. t. lOj fig. II. * Lamour. E^ipos. mélh. p. 61. pi. 47. fig. i et 2. 28. 436 HISTOIRE DES POLYPES. * Lesueiir. t. 6. Mém. du Muséum, t. * Schweig. p. 4*3. * Delonch. Encycl. p. 652. * Madrépore. . . Savig. Egyp. Polyp. pi. 4. fig. G. * Pontes clavaria. lïlainv. Man. d'Aclin. p. SqG. * Madiepora Porites clavaria. 'EXwKiûi. op. cit. p. Iij. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique et de l'Inde. Mon cabinet. (>. Porite scabre. Porites scahra. P. dichotomo-ramulosa ; raniulis subclavatcs, obsolète compressis; stellis dislinctis,j)ronii/iulis, scxdentalis; marginc. supcrlore for- nicato. Madrep. digitata. Pall. Zooph. p. Saô. Soland et EU. no 74. * Porites scabra. Delonch. Encycl. p. 652. * Madrépore... Sav.Egyp.Polyp.pl. 4 fig. 3. * Porillopora Andreossjii. Audouin. Expl. des planches de M. Sa- vigny. * Porites scabra. Blainv. Man. d'Actin. p. Sgô; et Sideropora sca- bra ejusdem. op. cit. p. SgG. (Double emploi) (i). * Madrepora Porilcs di^'itala. Elirenb. op. cit. p. 116. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Celte espèce ressemble presque entièrement à la précédente par soti port; mais elle en diffère considérablenieut par ses étoiles. Elles sont séparées, saillantes , profondes, à bord supérieur en voûte. (1) M. de Blainville distingue sous le nom générique de Si- iiKROPORE les Porites de Lamarck, dont les cellules, immergées ou à peine mamelonnées, de forme circulaire, subhexagonale ont six entailles profondes, une à chaque angle et un axe pis- tilliformes au centre, et sont irrégulièrement éparses à la surface d'un Polypier arborescent , palmé et très finement granulé, mais non poreux. On ne connaît pas les animaux de ces Polypiers, mais le naturaliste que nous venons de citer pense, d'après la struc- ture des cellules, qu'ils ne doivent avoir que six tentacules. Il y ï-apportc le Porites scabra (n° 6), le P. elongata (n" 7), le P. siib- (llgitata (n° 10), et deux espèces nouvelles qu'il ne décrit pas, mais qu'il désigne sous les noms de S. digitata et de S. palinata. (Man, p. 384.) PORITE. 4^7 7. Porite allongé. Pontes elongata. p. ramulosa; ramidis elongatis, qlindricis, creclis; slelUs dJsllnctis, scxdentatis; margine superiore sul'prominente. * Delonch. Encycl. p. 653. * Sideropora elongata. l^lainv. Man. d'Aclin. p. 384. MiH. n». Habite. . . probablement l'Océan indien. J'aurais regarde cette es- pèce comme une variété de la précédente , si son port et ses étoiles à peine saillantes, ne la distinguaient pas suffisamment. 8. Porite fourchu. Pontes Jurcata, P. cespitosa, multicaulis, dichotomo-ramulosa; ram'is hre^ibus fiir- catis, stellis contiguU, perparvis, excamtis. An parus alhus pumilus ramoslor ? Moris. Hist. 3. sect. i5. tab. 10. f. 12. 2. lar. lohis ultlmis comprcssis. Mon cab, * Delonch. Encycl. p. 653. * Hcîiopova furcata. Blainv. jMan. d'Aclin. p. Sgî. (i) VJstrca scxradlata de Goldfuss (v. au-dessus p. 4 10. n° iS") paraît avoir beaucoup d'analogie avec les Polypiers que nous venons d'énumérer, et se rapproche à son tour de VJstreastylo- pora du même auteur (op. cit. p. 71. pi. 24. fig. 4)> laquelle établit le passage entre la premiùre et les Aslrées ordinaires. M. de Blainviile pense qu'on pourrait aussi rapprocher de ses Sidéroporcs \c 31adrepora pistillata d'Esper (Madrép. pi. 60) que Schweigger a rangé dans son genre Stylopora (Beobach. pi. G. fig. 62, et Handb. p. 4i4; Blainv. Man. p. 385); provisoirement il conserve cependant ce genre, et y assigne les caractères sui- vans:« Animaux inconnus contenus dans des loges paucilobces à la circonférence, striées intérieurement avec un axe pistilli- forme au centre, disposées assez irrégulièrement, et serrées de manière à former un Polypier arborescent, lobé ou subpalmé, fixé, poreux et échinulé dans les intervalles. » M. Ehrenberg ne distingue pas cette espèce du Pontes jar- cata de Lamarck. (n° 8.) (i) Les Hki.iopores sont des Polypes courts et cylindriques pourvus d'une couronne simple de quinze à seize tentacules larges, triangulaires, peu longs, et contenus dans des loges cy- 438 HISTOIRE DES POLYPES * Madrepora Porkes pisùllala. Ëhrenb. op. cit. p. itS. Mus. n". Habite. . . . Cette espèce forme des touffes larges, à tiges nombreuses, peu élevées, et à rameaux courts, lobés, oblus, colorés eiï brun ou en noir par les animaux qui y ont péri. Ses étoiles Sont fort pe- tites. p. Porite anguleux. Parités angulata. P, ramis contortiSj lobath, compressis, angulat'is ; stcUis in fossuUs immersls : margine denticuUs scabro. * Delonch. Encycl. p. 653. * Heliopora angtdosa. Blainv. Man. d'Actin. p. Sga. Mus, n*. Habite l'Océan austral. Pérou et Lesueur. Cette espèce est singulière par son port. 3 0. Porite subdigité. Pontes suhdigitata. p. cespiiosa, lobato ramulosa; ramis hrevibits subdigltatis ; stelUs sexdentatis ; interstiliis prominulis eclùnulatis, * Delonch. Encycl. p. 653. * Sideropora siibdigiiata. Blainv. Man. d'Aclin. p. 384. Habite l'Océan des Graudes-Indes ou Austral. Il diffère du précédent par son port, mais il s'en rapproche par ses étoiles. n. Porite cervine. Pontes cervina. p. pumila, gracilis, dichotomo-ramulosn ; stellis dlstinctis ; margine prominido ciliato. * Delonch. Encycl. p. 653. * Seriatopora cervma. Blainv. Man. d'Actin. p. 397. lindriques, immergées, cannelées intérieurement plutôt que lamelleuses,et constituant par leur réunion un Polypier diver- siforme, poreux dans les intervalles des cellules. C'est d'après le Pocillopora cœrulœa de Lamarck (p. 444 no 7), que M. de Blain- ville a fondé ce genre nouveau. Il y range aussi plusieurs fos- siles tels que V Astrea porosaGoXàî. (Petref. p. 64. pi. ai- fig. 7); le Millepora siibrotunda Lin. (Amaen. acad. i. pi. 4- fig- ^4; Schr. Einl. 11. p. 5i3, etc.; Heliopora pyriformis Blainv. Bïan. p. 392); VJstrca elcgans Goldfuss (v. au-dessus p. 41 !• n" iS"), et quelques espèces figurées par Guetlard. (Mém. t. o. pi. 47. fig. 5 et 6. pi. 47. fig. 3 et 4, et pi. 47. fig. 7 et 8. Voy. le Man. d'Actin. p. 3g3.) PORITE. 4^^ Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mao cabinet. Il ne s'élève qu'à un ponce on un peu plus de hauteur, et forme un petit buisson à ra- mifications grêles, en corne de cerf, un peu en pointe au sommet. 12. Porke yerriicineux. Pontes vermcosa. P. explanata, iindato-gibbosa, verrucifera; steUis immersis, profuii- dis, separatis ; interstitiis porosis, convexis, variis, X'evnica: fot- mibits. 'An madrepora spongiosa? Soland et EUis. u* 49- * P. uernicosa.Btlondi. Encycl. p. 653. Mon cabinet. Habite. • . . Très belle espèce à expansion large, aplatie, ouduleuse, bosselée. Les étoiles sont enfoncées, séparées, pocilliformes, à lames rayonnantes et très petites au fond. Leurs interstices sont poreux, comme écumeux, convexes, le plus souvent élevés en ver- rues inégales, quelquefois même assez grandes. Ce Porile est très différent de celui qui suit. i3. Porite tuberculeux. Pontes tuherculosa. p. incritstans, rudis, indivisa; stellis exiguis, adinterstitia tuhercidis, echinatis, prominenlibus, columntformibus, * Monlipora tuherculosa. lîlainv. Man. d'Actin. p. 383. Mus. n. Habite. ... Du voyage de Péron et Lesueui: Il est aisément recon- naissable par les tubercules graniformes ou coiumniformes, dont sa surface est parsemée. Ces tubercules sont souvent réunis plu- sieurs ensemble, et forment des crêtes ou des collines en différent*;» places. Etoiles très petites. i4. Porite aplati. Porites complanata. P. in laminam partim libérant explanata ; supernâ superjicie siibun- datà, stelliferd; stellis exiguis, immarginatis. * Blainv. Man. d'Actin, p. 396. Mus. n". Habile. ... Du voyage de Péron et Lesueur. Comme le Muséum ne possède qu'un fragment presque de la largeur de la main, j'ignore si ce fragment appartient à un Polypier à expansions foliacées et relevées, ou s'il dépend d'une seule lame adhérente aux rochers par le centre de sa surface inférieure. Mais ce même fragment nous suffit pour constater l'existence d'une espèce bien distincte. i5. Porite rosacé. Porites rosacea. p. convoluta, subinfundiouliformis, rosœ instar lobis foliaceis tompO' iita; stellis exiguis, ad marginem inttrslitiaqua verrucosis. 44,0 HISTOIRE DES POLYPES. Chaana saxea cr'ispata, elc. Gualt. Ind. lab. 42. in verso. CoralUuin iiijundi'jidifonne, etc. Seba. Mus. 3. t. iio. f. 7, Esper. lab. 58. A. * Lamour. Expos, mélh. p. 6r, pi. Sa. * Delonch. Encjcl. p. 654. 2. an varietas? Madrepora foUasa, Soland et EU. tnb. 52. Esper. t. a8. P.. * Madrepora monasteriota? Forfkal. * Mont/pora rosacca. Blainv. Man. d'Aclin. p. SSg. (i) * Madrepora Pontes foliosa. Ehreiib. op. cit. p. 117. Mus. n°. Habite l'Océaii Indien. Mon cabinet. Celte espèce n'est point rare, mais file est remarquable par la forme de son Polypier. Dans la figure cilée de Solander el Ellis, le bord des étoiles préseaSc un anneau verruqueux; mais les interstices ne paraissent point hé- rissés de tubercules : c'est peut-être une espèce. Elle ne parais pas la même que le Madrep. Joliosa de Pallas (Zooph. p. 333). 16. Porite ecumeux. Porites spumoaa. p. lobalo-ramosa ; ramis hrevibus, inœqiialil'us, crassis, ohhisîs, suif- composUis, tuhercidato-gihhosïs; stellis parvis interstiliisque echi- nnlatis. Knorr. dclic. lab. A. i. f. 4. * Dc'onch. Encycl. p. 65/,. * Madrépore. . . . Sav. Desc. de l'Egyp, Polyp. pi. 4. fig. 4-' * Madrepora alirotanoïdcs. Awdouin. Explicatiou des planches de AI. Saviij'ny ? * Monlipora spumosa. Blainv. Man. d'Actin. p. SSg. * Madrepora Porites spongiosa, Ehrenb. op. cit. p. 1 15. Mus. n». Habile. . . . C'est encore un véritable Porite par le caractère de <«s étoiles et de leurs interstices, mais bien distinct de tous -ceux ci- dessus exposés. -f- 17. Porite droit. Porites recta. P. ramosa; ramis reetis siibcomprcssis, apice roliindato , obEi^uo dirisis, stellis parvis, cavis radiis denticulatis. Lesueur Mém. du Muséum. I. 6. pi. 17. fig. 16. Delonch. Encycl. Zoopli. p. GJi. Habile les mers des Antilles. Les Polypes sont d'une teinte rousseàtrc. Voy. page 382. POCTLLOPORE. 44 1 avec des lignes blanches qui naissent de leur base et remontent entre lestenlaciiles. •{* 18. Porite étendu. Porites dwaricata. P. ramosa; ramis grac'tlihus, cUstantihus , suhcompressls , dîvarlcatis ad la fera încuwbentibHS, apice bilobatis. Les. Mém. du Muséum, t. 6. Dclonch. Encycl. p. GSa. Habite les cotes de la Guadeloupe. Espèce très voisine de la précé- dente. -|- 19. Porite flabellifornie. Porites flahelUformls. p. ramosa; ramis ap'ice flahelliformlhns, divergenlibiis, oppos'ids aiUe, ramoso, liorizontaitter emcrgentibus; stelUs parvis, contigitis, eciii- natis, penlagonis. Les. Mém. du Muséum, t. 6. Delonch. Encycl. zoopli. p. 602. Habite les côtes de la Guadeloupe. * Ajoutez plusieurs espèces nouvelles mentionnées par M. Elircn- berg, mais non figurées (v. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p. rx5.) M. Fleuu'ng rapporte aussi à ce genre sous le nom de Porites cellu- losa, la fossile figuré par Parkiiison (op. cit. IL pi. 5. fig. 9), POCIS.I.OPOB.E. (Pocillopora.) Polypier pierreux, fixé, phytoïde, rarneux ou lobé; à surface garnie de tous côtés de cellules enfoncées, ayant les interstices poreux. Cellules éparses, distinctes, creusées en fossettes, à bord raiement en saillie, et à étoiles peu apparentes, leurs lames étant étroites et presque nulles. Polrpanum lapideum^ fixiim ^ phytoideum^ ramosum aut lobatum; superficie cellu/is iminersis widiqiie insculptcî; tnterstidis porosis. Cellulœ sparsœ , distinctce^ excavato-saccatœ ^ margine rnro prominentes^ obsolète stellatce ; lameUis angnslis^ subnulis. 44^ HISTOIRE DES POLYPES. Obsetivations. Les Pocilhpores tiennent de si près aux Ma- drépores, que, d'abord, je ne les en avais pas distingués. Ce- pendantj considérant que leurs cellules sont enfoncées , pocillo- formes, à bord rarement en saillie, et qu'ils ont par là un aspect particulier, qui ne permet pas de les confondre avec les Madrépores dont les cellules sont cylindriques, tubuleuses , très saillantes , j'ai cru devoir les en séparer. Les cellules de ces Polypiers présenient des fossettes plus creuses, plus vides, et fort différentes de celles des Poritesj aussi ces deux genres ne sauraieat être confondus, [M. de Blainville a séparé de ce groupe plusieurs «les espèces que notre auteur y range et assigne au genre Pocillopore ainsi circonscrit les caractères suivans : Loges petites, peu enfoncées, subpolygonales, alvéoliformes, échinulées finement sur les bords et quelquefois même un peu lamelleuses dans leur circonférence, contiguës au sommet, séparées par des interstices granuleux à la base et formant par leur réunion intime un Poly|ner cal- caire fixé, arborescent, d'un tissu assez compacte et non poreux mais échinulé ou granulé. E.] ESPÈCES. I. Pocillopore aigu. Pocillopora acuta. P. ramosissima ; ramis dmsis, attenuatis; ramuUs acutls ; stellis c/v- bris, cavis, obsolète liimellosis, Madrepora damicornis. Solaud et EU. p. 170. n° 73. Pall. Zooph. p. 334. var. V. * Deionch. Eucjcl. Zooph. p, 63o. * Blainv. Man. d'Aclin. p. 398. * Ehreiib. Mém. sur les Polvp. delà Mer-Rouge, p. 127. Mus. n", HabUe l'Océan indien. Il est constamment distinct du suivant, et semble leuir au MdU'pora nperta. a. Pocillopore corne de daim. Pocillopora damicornis^ P. ramosissima; ramis suhtortuosis, crassiuscidis, 'varié divisis; rainU' lis brevibus, oblusis, subditatatis. Madrepora damicornis ? Pall, Zooph. p. 334. var. a. B, Esper. suppl. 1. 1, 46. et t. 46. A. Gualt. iud. lab. xo4 interso. POCILLOPORE. 443 Moris. Hist. 3. sec». i5. t. 10. u" 9. * Schwei^. Handb. p. 443. * Delon ch. Enrycl. p. 63o. * Blaiiiv. iMan d'Arlin. p. SgS. * Qiioy et Gaym. Voy. del'AstroI. f. 4. p. 244. p!. 20. fiu. 5. 7. ■ * Ehrenb. op. cir. p. 127. 2, var. ramis crassioribus, apicc turgescentibus, lobat'is. Vulg. le chou- fleur. Mus. n". Habite l'Océaa indien. Il est commun dans les collections. 3. Pocillopore amaranthe. Pocillopora verrucosa. p. ramosissima; rames supernè compressis, dilatatis, oùtusis; larnw lis ùrcvibus, slmpUc'ibus, 'verrucœformihus . Madrepora verrucosa. Solaiid et EU. p, 172. n° 7S. Jn Moris. hist. 3. sect. i5. n°' it et la. * Ddonch. Encycl. p. 63 1. * Bluiuv. JVIan. d'Aclin. p. 39S. * Ehreub. op. cit. p. 128. Mus. u°. Habile l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Espèce très dis- tincte des précédentes par les ramuscules en forme de verrues , dont ses rameaux épais et courts sont chargés ; mais elle leur res- semble par ses cellules. 4- Pocillopore brévicorne. Pocillopora brevicornis. P. mulùcauUs , cespitosa ; cauUbus brevibus , dichotomo-ramidosis subcompressis; stelUs cavis, margine denticulatis , * Delonch. Encycl. p. 63i. * Blainv. Man. d'Aclin. p. 398. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Pèron et Lesueur. Sa base forme un encroûtement duquel s'élève une multitude de petites tiges divisées, lobées, à peine plus hautes quun pouce. Les cellules sont creuses , presque nues , à burds et à interstices chargés de points graniformes. 5. Pocillopore fenestré. Pocillopora fenestrata. P. dichotomo-ramosa ; ramis crassis^ subgibbosis, obtlisissimis; stel- lis envis, profundi:, sttbangulatis; intiis Jilifcris ; parietibusfents- tratis. * Delonch. Eflcycl. Zooph. p. 63 1. Mus. n». 444 HISTOIRE DES POLYPES. Habite l'Océan austral. Péron et Lesuetir. Espèce extrêmement re- marquable par son port et le caractère de ses ceUules. Elles sont creuses; assez profondes, oonliguès, siibauguleuses, et à parois cri- Lices de petits trous. De ces parois naissent des filets pierreux qui tiennent lieu de lames, et dont les inférieurs seulement se réu- nissent dans !e fond delà cellule. Ce beau Polypier est d'une asse» grande taille. * M. de Blainville pense que cette espèce et la suivante doivent être retirées de la division des Pocillopores et constituer un genre particulier. 6. Pocillopore stigmataire. Pocillopora stigmataria. P. ramosa; ramis cyUndiicîs, apic'ibus pîerisque coadunatis ; steUis obUquis,sparsis, interstitiis riidibus, porosis. Knorr. délie, lab. AX. f. 3. frustuli/m. An madrep, miuicata? Esper. suppl. i. t. 54. A. f. r. * Delonch. Encycl. p. 63i. Mus. n". Habite. . . . Espèce très distincte par son port, ses cellules obliqoes, peu ou point saillantes, et par les interstices raboteux qui les sé- parent. n. Pocillopore bleu. Pocillopora cœrulea. P. compressa, frondescens, in lobos erectos et complanatos divisa, intiis cœrulea ; poris cjUndrtcis, parielibits lamelloso-striatis : in- tei-stiliis scabris. Madrepora interstincla. Soland. et El), tab. 5&. Esper. suppl. r. 1. 3a. 3Tdlepora cœrulea. Soland. et EU. p. 142. t. 12. f. 4- Pall. Zooph. p. 256. Gmel. p. 3783. * Pocillopora cœrulea. Laniour. Expos, métb. des Polyp. p. 62. pi. 12. fig. 4; et pi. 56. fig. i. 3. * Delonch. Encycl. p. 63 r. * Hc'Uopora cœrulea. Blainv. Man. d'Actin. p. 392. pi. 61. f. 3. (i) * Quoy etGaym. Voy. de l'Ast. t. 4. p. aSa. pi. 20. fig. 12. 14. * Millepora cœrulea. Ehrcuberg. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge, p. 124. ?iîus. n*. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Ce singulier Polypier, dont la substance n'offre point de compacité intérieure, ne saurait être rangé convenablement parmi les Millépores. Sa surface est parse- (1} Voy. page 437. MADREPORE. ^^[^ mée de cellules non saîllaiilès, cylindriques, à pftfois slilées par des lames étroites qui eussent formé une étoile si elles eussent été plus larges. Les interstices des cellules sont poreux, et remplis de papilles arénacées. Ce Polypier forme d'assez grandes masses, gri- sâtres au dehors, mais d'une couleur bleue à l'intérieur. * MM. Quoy et Gaymard ont constaté que les animaux de cette es- pèce présentent , entre les denticules des cellules i5 à i6 tenta- cules, courts, aplatis, pointus comme des folioles, et formant un disque autour d'une bouche centrale, ronde; leur couleur est d'im blanc-jaunâtre. Dans leur voyage à bord de l'Astrolabe, ces natu- ralistes se sont assurés que les animau.x qu'ils avaient d'abord pris pour les Polypes de ce zoophyte et représentés dans le voyage de rUranie, pi. 96, étaient des animaux parasites qui s'étaient logés dans les intervalles des cellules. ■f 8. Pocillopore glabre. Pocillopora giahra. P. fossiUs compressa, suhlohala, celhdh scyt'iformihiis Immersh lu fundo obsolète stcllaùs ■ interstUUs glnbris. Madrepora giabra. Goldfuss. Petref. p. 2 3. pi. 3o. fig. 7. Trouvé à Dax. T M. Defrance a rapporté à ce genre sons le nom de Pocillopora So- Jandeii (Dict^ des Se. nat. t. 42. p. 48), un fossile trouvé à Val- moudois, mais M. de Blainville doute de l'exactitude de cette détermination. T Le Pocillopora subalpiniis de M. Risso (Hist. nat. de l'Europe. Mercd. t. 5. pi. 10. fig. 09) paraît être une Astrée. MADRÉPOni:. (Mad.epora.) Folypier pieri-eux, fixé, subdendroïde, rameux; à surface garnie de tous cotes de cellules saillantes, à in- terstices poreux. Cellules éparses, distinctes, cylindracées, tubuleuses, saillantes; à étoiles prescpie nulles; à hunes très étroites. PolYpariiim lapidcum , fixum , subdendroideum , raiiio- sum^ superficie celluUs prominentibus iindiquè muricatâ- interstitiis porosis. Cellulœ sparsœ ; dislinctœ cylindracece , tiibulosœ, pro- viinentes y stellis suhnidis ] parietis internœ lameUis peran- g us fis. 446 HISTOIRE DES POLYPES. Observations. Linné et Pallas donnaient le nom de Madré- pores à tous les Polypiers pierreux qui composent notre section des Polypiers lamellifères, et conséqueniraent à quantité de Po- lypiers fort diri'erens les uns des autres. Cette détermination fut le produit d'un premier aperçu, et non celui d'une étude parti- oulièrc de ces rtnnibreux corps marins. Ou a agi à cet égard,, comme l'on faisait autrefois en donnant le nom de Scarnbé à l.i plupart des Coléoptères; mais les entomologistes ont senti la îiécessité de réduire considérablement ce genre , comme nous avons reconnu celle de réduire le genre des Madrépores, aux Polypiers lamellifères dendroïdes, dont la surface est hérissée par des cellides saillantes. Les Madrépores, en général , ne forment point de simples encroûtemens, et nous nen connaissons point qui soient non divisés, glomérulés en boule ; mais ils constituent des expan- sions relevées ou ascendantes , soit lobées ou comme folia- cées, soit caulescentes et ramifiées comme des plantes ou des arbustes. Leurs lobes ou leurs ramifications offrent partout à leur surface libre, des cellules éparses, fréquentes, saillantes, obliques, subcylindriques, tubuleuses, et à peine slellifères; les lames rayonnantes de leurs parois internes étant en général fort étroites. Il résulte de la saillie des cellules que les Madré- porcs ont leur surface toujours plus ou moins muriquée , ce qui les rend très reconnaissables. Partout, les interstices qui séparent les cellules présentent une surface finement poreuse ou échinulée, et les cellules elles- mêmes sont pareillement échinulées à l'extérieur. Les Polypes des Madrépores vivent en abondance dans les nters des climats chauds, et principalement dans celles de la zone tonide. Les anin)aux des Madrépores , obscïvés par MM. Quoy et Gaymard, sont actiniformes, assez courts et pourvus de 12 ten- tacules simples. E.] ESPECES. j. Madrépore palmé. Mailrepora palmata. N. laiissima, complanata, hnsi coni-olitta^ profundè divlsOj uti'uique miiricttta; ramis laciniuio-palmalh. HADRÉPORÊ. 447 Coralîium porosum, latissimum, etc. Sloan. jam, hist. i. t. 17. fis- 3. Madrepora mtiricata, 'var.Fjiper, snppl. i. tab. 5x. Seha. Mus. 3. tab. 11 3. Esper. suppl. i. t. 83. "* Delonch. Eiicycl. zooph. p. 5o3. * Blainv. Man. d'Aclin. p. 38g. * Helcropora palmacn. Elireuheri;. Mém. sur ies Polvpes de la Mer- Rouç;e. p. 108. Mus. II". Habile les mers d'Amérique. Grande et belJe espèce , appelée vul- gairement le Cliar de A'cptune. Ses expansions sont aplalies, mu- riquées des deux côtés, convolutes à leur base, profondément di~ visées, laciniées, presque palmées. a. Madrépore éventail. Madrepora JlaheUum. ?!. explanalo-jlalnllatn, erecta; margine siipenore dlvho ramuloso ; cel/ii/is siihprominidis, iria'qiialiùm: * Delonch. Encycl. p. .^o3. * Blainv. Man. d'Actiu. p. Sgo. * Heteroporaflahellitm.'Ehreuh, op. cit. p. 168. M us. m* Habile. . . . probablement l'Océan améiicain. Espèce rare, distincte de la précédente, moins grande, droite, lout-à lait flabelliforuie , non enroulée à sa base. 3. Madrépore en corymbe. Madrepora coiymhosa. M. ramosisslma orbïculata; ramis ascendenlihus; ramulosis , raimtUa crcbenim'is, in corymbiim latissimum oliUnuum digcstis, Rumph. Amb. 6. tab. 86. 1'. 2. * Millepora miiricatajlavescens. Forskal. op. cit. p. 137, * Madrepora corymbosa. Deloncl). p. 5o4. * P.iainv. Man. d'Aclin. p, 3 90. * Heteropora corymbosa. Ebrenb, op. cit. p. ira. Mus. \\°. Jlabite l'Océan indien, les mers de rile-de-Fiaiice. Pérou et Lesiieur. Grande et belle espèce, toujours très distincte, fortement muri- quéc et commune dans les collections. Ses cellules tubuleuses sont inégales, serrées et striées en dehors. Mon cabinet. 4. Madrépore plantain. Madrepora plantoginea. AI. cespitosa ■ ramis numerosis, erectis, spica-formibus, subproliferU; cellulis tubitloso'turbinatis, margine îtcrassatis, rotundatii. 44^ HISTOIRE DES POLYPES. Madrep', muricata,'var. Esper. siippl. i. tab. 54. non lene. Planta marina lapic/ea. Bes\. 'Mus. t. 28. * Rlad.plantaginca. Deionch, p. 5o4. * Blainv. loc. cit. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Ast. t. 4. p. 2 34. Zooph. pi. 19. Cg. 3. * Heteropora sqtiarrosa ? Ehreub. op. cit. p. iia. Mus. 11°. 9., eadem, ram'is gracU'iovibus. vulg. l'épi de blé. Habite les mers de l'Inde. Espèce très distincte, à rameaux droits , nombreux, courts, spicifonnes, en gerbe ou en touffe. Cellules lur- binces, obtuses, en saillie inégale. Ces cellules sont tubuleuses. 5. Madrépore pociJlifère. Madrepora pocUUfera. M. ramosa; ramîs teretibus,asccndenlihiis, proliferis,apice perforaùs; celluUs confcrtis, prominulis, cocldeariformihiis. * Schweig. Handb. p. 443. * Deloncb. Encycl. p. 5o4. * Blainv. Man. d'Aclin. p. Sgo. * Quoy et Gaymard. Voy. du l'Astrol. t. 4- P- !i36. pi. 19. fig. 5, et fig. 6.-10. * Heteropora pociUifera ? Ehreub. op. cit. p. 1 10. Mus. 11". Habite rOcéan des Grandes-Indes ou Austral, Péron et Lesueur. Es- pèce très remarquable par la forme des cellules, et par ses ra- meaux percés à l'extrémité, comme offrant une cellule terminale, grande, profonde et orbiculée. Les sommités de ce Polypier sont teintes de violet ou de lilas dans une variété. Comme les cellules inférieures sont peu saillantes, ce Polypier semble se rapprocher des Pocillopores. Hauteur, dix à quinze centimètres, 6, Madrépore lâche. Madrepora laxa. M. laxè ramosa; ramîs tei-etibits, undiquè ejrpansis, apîce proUferls; celluUs tuhiilos'ts, inœquaîibus, extîis ecliinulat'is. ' Deloncb. Encycl. p. 604. * Blainv. Man. d'Actin. p, Sgo, Mus. n". Habite les mers Australes. Pérou et Lesueur. Ce Madrépore s'étale plus qu'il ne s'élève, et offre beaucoup de rameaux en touffe lâche. Ces rameaux sont tylindiiques, prolifères vers leur sommet, et hérissés de cellules saillantes. Hauteur, environ deux décimètres. -'. Madrépore ahrolanoïde. Madrepora abrotanoides. M. ramosa, erecta; ramis composilis, pyramidato- attenitatis; ramu- tis laleralibus brevibus, sparsis , crebrîuscidis. MÀDREPORS» 449 Madrepora muricata. Soland. et Eli. t. S;. Gualt. Ind. tab. ante p. ao. Ponts albus, ereclior, ramosus, elc. Moris. Hist. 3. secl. i5. t. lo fis- 3. * Madl-epora abrolanoldes. Quoy et Gaym. Voy. de l'Ur. pi. i6;et Voy. de l'Astrol. t. 4. p. aSa. pi. 19. fig. i. 2. * Laniour. Expos, niéth. des Polyp. p. 63. pi. S?. ^ -• Delonch. Encycl. p. 5o4. pi. 487. "• Blaiuv. Mail. d'Actin. p. Sgo. * Heteropora fihrotanoides, Ehrenb, op. cit. p. 11 3. mm. xf. ilabite l'Océan indien. Won cabinet. Grande et belle espèce, peu commune dans les coliv^^'ions. Elle se divise en brancbes assex épaisses, la plupart droites, rameuses, et qui se terminent, ainSi que leurs divisions, en pyramides. Ces brandies el leurs divisions sont presque partout cliargécs de ramuscules latéraux extrême- meal courts, épars, bériisés de papilles tubuleuses. Hauteur, en- viron qualre décimèlres, Entie les papilles tubuleuses, on aperçoit des étoiles sessiles ou superficielles assez nombreuses. 8. Madrépore corne de-cerf. Madrepora cervicomis. M. ramosa; ramis sttbsimpUcibus, tereùbus, acutis, crassîs, 'varii curvis ; papUlis steUiferis, bret'ibiis. €oraUium album, porosum, maximum, miiricatum. Sloan, Jam. Hist. r^ tab. 18. L 3. Seba. Mus. 3. lab. 114. f. i. a. eadcm ramis divisis. Esper. suppl. i. tab. 49. Delonch. Encycl. p. 5o4. * lilainv. Man. d'Aclin. p. Sgo. ■• Heleropora ceivicoruis. Ehrenb, op. cif. p. iio. Mus. n". Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ce Madrépore el le sui- vant n'ont pas leurs l.uanches couvertes de ramuscules courts et nombreux comme le précédent. Celui-ci a des branches simples ou peu divisées, cylindriques, épaisses, pointues, scabres, à papille» courtes, sans étoiles suptrlicielles dans les iuterstice& 9. Madrépore prolifère. Madrepora prolijera, yî. ramosa; ramis longis, gracilibus, teretibiis, ad apices ptvliferis ; papillis tubulosis. Ion gins :ulis. Coraliium alôam, minus muricalum ? SlcaD, Jam. Hist. r; t. 17, f, a» Tome II. 29 4^ HISTOIRE DES POLYPES. Madrepora murlcata. Esper. suppl.^i. t. 5o. KnoiT. Delic. lab. A. ii. f. i. • Delonch. Eticycl. p. 5o4. • Blainv. Man. d'Actin. p. Sgo. • Quoy et Gaym. Voy. de l'AstroI. p. 235. pi. 19. fig. 4. • Heteropora proliféra. JÎÀiTeQb. op. cit. p. ai 2. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique et des Grandes-Indes. Mon cabinet. Celle espèce est fort différente de celle qui précède et des autres citées. Elle forme des touffes lâches, à branches longues, grêles, prolifères au sommet, el chargées de papilles tubuleuses ascen- dantes, striées en dehors. Espèces fossiles dont le genre paraît douteux, •J^ 10 Madrépore carie. Madrepora cariosa. M. compressiuscnla, celluUs Immersls înaquaîibtts, sparsis, intarstîtiis poroso-cariosls. Goldf. Peiref. p. 22. pi. 8. fig. 8. Blainv. Man. d'Aclin. p. 390. Fossile. . . calcaire. . . France. in Madrépore palmé. Madrepora palmata, M, compressa, palmata, celluUs remotis immersls, lameUis raris in centra cancellatîm conjnnctis, interstitiis glabris. Goldf. Petref. p. 28. pi. 3o. fig. 6. Blainv. Man. d'Actin. p. 890. Fossile. • . Amérique septentrionale. t 12 Madrépore eoalescent. Madrepora coalescens^ M. ramosa, ramis teretiusculls coalescentibus, cellularum oscnlisœquO' Ubits subprominuUs deniatis. Goldf. Petref. p. 22. pi. 8. fig. 6. Blainv. Man. d'Actin. p. 390. Fossile du calcaire ancien de Gothland. "j- 1 3 Madrépore bordé. Madrepora limhaia. M. ramosa , ramis subcylindricis , cellularum osculîs in ambitti ra^ diato-striatli. Goldf. Petref. p. 22. pi. 8. fig. 7. Fossile des montagnes calcaires de la Souabe^ i Ajoutez le Madrepora ornata, Defrance {(Dicf. des se. nat, t. 28. SÉRIATOPORE. 4^1 p. 8) , fossile du calcaire tertiaire de Grignon ; le M. Solanderi. Defr. (loc. cil.) , du calcaire tertiaire des environs de Meaux ; et le M. GcrviUli. Defr. (loc. cit.) , trouvé dans la falunière de Ilau- Jevilie, département de la Manche. SSRIATOFORZ:. (Seriatopora.) Polypier pierreux, fixé, rameux; à rameaux grêles, subcylindriques. Cellules perforées, lamelleuses et comme ciliées sur les bords, et disposées latéralement par séries, soit trans- verses, soit longitudinales. Polyparlum lapideum , fixum , ramosum ; ramis gracili- bus , suhteretibus. Cellulœ perforatœ , suhlameUosœ Del viarglne ciliatœ , seriis transçersis auL longitucUnalibus ordinatœ. Observations. Les Sériatoporcs semblent presque appartenir à la section des Polypiers foraminés. Leurs cellules n'offrent point à l'intérieur de lames disposées en étoile, au moins d'une manière apparente; mais le bord des cellules est comme cilié par de très petites lames ou par des pointes presque piliformes. Ces lames, bien apparentes dans la première espèce, motivent la place que je donne à ce ijenre. [Cette division se compose d'élémens très hctéroj^^ènes, et, comme l'observe M. de Blainville, ne doit comprendre que la première des trois espèces décrites par Lamarck. Celle-ci est un véritable Madréporieu , tandis (jue les deux autres se rap- prochent des Millépores et des Escbares ; du reste, les carac- tères assignés à ce genre par Lamarck y conviennent encore après la réforme que nous venons d'indiquer. E.] ESPÈCES. 1. Sérialopore piquant. Seriatopora subulata. S. ramosissima , d'tjfusa; ramis attentiato-subulatis ; stelUs longitii- tiinaliter seiiatis ; marglnepromhutlo, clliato. Madrep. seriata. Pall. Zoo|)b. p. 356« Îjj52 HISTOIRE DES POLYPES. Soland.etEll, t. 3r. f. I. 2, Millepora lineaia, Esper. suppl, i. t. ig. * Forskal, * Seriatopora subulata. Lamour. Expof. mcili. des Polyp. p. 6r. pi. 3i. fig. I. 2. * Seriatopora lineatai Scliweig. Hanll). p. i'|3, * Seriatopora subulata. Deloncli. tiicyc!. z.iopli. p. 678. * Blainv. Man. d'Aclin. p. 897. * Seriatopora subulata. lihrenlj. ]\:ém, sur les Polyp. de la Mcr- Rouge. p. 122. Mus. n°. Habite l'Océan des Graiides-Iuder. Mon cabinet. Vulgairement le Buisson épineux. a, Sériatopore annelé. Seriatopora annulata. S.graciiis, laxè ramosa; ramis tcvet'ibus, scabris, annulutis; stcl/nlis promiiiulis, transverslm seriatis. * Delonch. Eneyoi. p. 679. * Cricopora annulata. Blainv. iVIau. d'Actin. p. .'^2I. (i) Mus. Do. Habile l'Océan austral. Voyage de Péron et Lesueur. Petit Polypier grêle, laineux de deux à trois pouces de batiteur. * Cette espèce et la suivante ont une structurt; très différente de celle du Sériatopore piquant, et c'est avec raison que M. de Blain- ville les pince dans une au're division générique. Elle se rapproche un peu des Eschares rameuses jiar la disposition des cellules, mais présente un caractère très remarquable dans rexistence d'un tube vide occupant l'axe des brancbes. fi) Le s:em"e Ckicopoue, OY<.Y;y>>o/-(7(lcM. deBlainville, coires- ])Ond à-pt'ii-pfès ail genre Spimpora de Lamoiu'oiix , et se rap- proche beaucoup par sa structure des Eschares et des Hornères (v. p. 282}. M. de Blainville assigne à ce groupe les caractères suivans : cellides tubidenscs, un peu saillantes, à ouverlure cir- culaire, se disposant en cercles simples, transverses ou obli- ques à la surface d'ini Polypier calcaire, peu résistant, ni- nieux, à rameaux cylindriques peu nombretix, arrondis et alvéolés à l'exliémité et intérieurement. Les deux espèces citées ci-dessus sont les seules que l'on con- naisse à l'état réeent, mais on en possède plusieurs à l'état fos- sile trouvées jiour la plupart dans le calcaire des environs de SÉRIATOPORE. 4^3 S.gracUis, laxè ramosa; ramis teretibus. mtclts, apicc obtusls; porls celluUs impressis, pttnctiformièus, tramverslm seriatis. * Delonch.Encycl. p. 67g. * Cricopora mida. Blainv. lor. cit. Mus. n°. Habite l'Océan austral. Péron et Lcsueur. Mon cabinet. Même port que le précédent; mais les cellules non saillante*. |- Ajoutez quatre espèces fossiles décrites d'une manière très suc- cincte par M. Defrance , mais dont on n'a pas encore publié de figures, savoir : 1° J.e Serialopora antupia. Def. (Dicl. des se. nat. t. 48. p. 496.) De la craie de Maëstricht. 2° Le Seriatopora crelacea. Tid. (loc. cit.\ De la craie de Meudon. 3° Le Seriatopora gr'ignonensis. Def. (loc. cit.). Du calcaire grossier de Grignon. 4° Le Seriatopora cribraria. Def. (loc. cit.). De Grignon. Caen. Le Cricopore élégant (Splropora clegans, Lamonroux. Expos, mcth. p. 47. pi. 73. fig. 19-22; — Cricopora elegans. Blainv. Blan. d'Act. p. kii. pi. 67. fig. i) est de ce nombre; Lamouroux le décrit comme ayant les cellules disposées en spire autour des rameaux; mais ainsi que l'a observé M. De- france, ces loges forment de véritables anneaux plus ou moins obliques. Le Cricopora ccspltosa. Blainv. (Spiropora cespitosa. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 86. pi. 82. fig. 11, 12), dont les tiges rameuses, grêles, cylindriques et de grosseur à- peu-près égale dans toute leur longueur, présentent des pores très petits dispo- sés en lignes très obliques. Le Cricopora tetragoita. Blainv. [Spiropora tetragonu. Lamour. op. cit. p. 85. pi, 82. fig. 9. 10), dont les rameaux sont irréguliè- rement tétragones, et les cellules saillantes et disposées eu lignes transversales. Le Cricopora capellaris. Blainv. dont Lamouroux n'a fait que mentionner l'existence (op. cit. p. 47)- Enfin M. de Blainviilo rapporte aussi à ce sous-genre le fos- sile de la craie de Maëstricht figuré par Faujas (pi. 40. fig. 6.) 3. Sëriatopore nii Seriatopora nuda. 4o4 HISTOIRE DES POLYPES. edULlKH. (Oculina.) Polypier pierreux, le plus souvent fixé, rameux;- dencîroïde; à rameaux lisses, épars^ la plupart très courts. Etoiles: les unes terminales, les autres latérales et su- perficielles. Polyparium lapideum , sœpius flxiim , i^amosum , deii- droideum; ramulis lœi'ibus ^ sparsis , plerisque brevissimis. ^^- Stellœ alice terminales , aliœ latérales non prominulœ. Observations. Les Oculines semblent tenir de très près aux Cariopliyllies à cause de leurs étoiles terminales. Néanmoins leurs tiges et leurs rameaux ne sont point striés longitudinale- nient comme dans les Caryophyllies, et la plupart des espèces offrent des étoiles, latérales superficielles ou non saillantes (i) , indépendamment de celles qui termment les rameaux. Quoique rameuses et dendroïdes comme les Madrépores, les Oculines s'en distinguent facilement en ce que leur substance est solide, presque point poreuse , et que leurs étoiles sont ra- res; tandis que dans les Madrépores, les étoiles sont serrées et cparses de tous côtés sur les liges et les rameaux. D'ailleurs, l'analogie qui existe entre les espèces déjà con- nues, indique évidemment qu'elles forment une coupe particu- lière, bien distincte. En terminant les Polypiers lamellifères par cette coupe, on passe assez bien aux Polypiers corticifères qui sont pierreux comme le corail, et même quelques Oculines ont reçu vulgai- rement le nom de corail blanc , quoique ce nom soit fort in- convenable. M. Ehrenberg réunit à ce genre les Caryophyllies dont M. de Blainville a formé le genre des Dendrophyllies. Nous ne pen- sons pas que cette innovation soit adoptée, mais toujours est-il que les limites entre les Oculines et les Dendrophyllies sont un peu incertaines. (i) [Les étoiles latérales sont presque toujours plus ou moins saillantes et mamelonnées. E.] OCULINE. j|55. ESPÈCES. 1. Oculine vierge, OcuUna virginea. O. ramosîssîma ^ suhdichotoma, lactea ; ramîs tortuosis , * coalescentl" bus; stelUs sparsis ^ aliis immersis , aliis prominuUs ; lamellis iri' clusis. Madrep. ■virginea. Lin. Pall. Zooph. p. 3io. Soland. et Eli. t. 36. Esper. vol. i. t, i3. Seba. Mus. 8. t. ii6. f. 2. * Ocidina virginea. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 63. pi. 3&. * Delonch. Encycl. p. 574. * Oculina virginea. Blainv. Man. d'Aclin. p. 38o et 38a. pi. 60, fig. I. * Oculina virginea. Ehreuberg Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge." p. 78. 2. Madrep, ocidata. Lin. Esper. vol. 1. 1. 12. Seba. Mus. 3. t. n6. f. 1. Gualt. lud. p. 24. u'' 3. ante tab. i. Besl. Mus. t. 25. /îg. mediana. Mus. n°. Habite l'Océan des Deux -Indes, la Méditerranée, Mon cabinet. On donne vulgairement le nom de Corail blanc à ce Polypier. * M. de Blainville distingue des Oculines proprement dites celles dont les cellules au lieu d'être multilameiiées ne sont pourvues que de dix lames saillantes et dont les branches anastomosées entre eux ne sont pas striées radiaiiement par la continuation des lames des cellules ; il leur donne le nom générique de Dentiporc et rap- porte à cette division YOcidina virginea figurée par Eliis. t. 36, tandis qu'il conserve le nom d'Oculine à la variété arborescente. M. Goldfuss rapporte à l'espèce récente un fossile du calcaire gros- sier des environs de Paris [LiOiodendron virgineum. Scheiw. Pet. p. 44. p. i3. fig. 3). 2. Oculine hirtelle. Oculina hirtella. O. ramosissima; dichotoma, diffusa; basi caulescente; stellis omnik(t prominuUs, ecliinulatis; lamellis exsertis. Madrep. hirtella. Pall. Zooph. p. 3i3. Soland. et EU. t. 37. Peliv. Gaz. t. 76. fig. 8. Esper. vol. 1. 1. 14. 456 HISTOIRE DES POLYPES. Ehrenb. op. cit. p. 79. * Ociilina hirtella. Lara. Expos, méth. p. 63, pi. 87. * Delonch. Encycl. p. 574. Jîlainv, Man. d'Acliu. p. 38o. Mus. n". Habite l'Océan des Indes orientales. Les lames de ses étoiles sont en- tières, etiabosselelte de cliaque étoile est finement striée en dehors. * M. lihrenl)erg rapporte cette figure a une espèce nouvelle qu'il nomme OciiUna palleiis, Ehrenb. op. cit. p. 79. 3, Oculine diffuse. Oculina diffusa. O, ramosissima, dichotoma , diffusa; caide nullo; stelUs promlnulis ^ ecldnulatis ; lamelUs exsertis, serrulatis; centra pap'Uloso, * Delonch. Encycl. p. 575. * Blainv. Man. d'Âclin. p. 38o. * Oculina varicosa? Les. Mém. du Mus. t. 6. p, 291. pi, 17. f. 19. Mus. n° Habite l'Océan américain, et se trouve sur le sable presque sans ad- hérence à aucun corps solide. Elle forme des touffes libres, dif- fuses, d'environ trois pouces de hauteur. Je l'ai d'abord regardée comme une vai iélé de la précédente. Cette espèce a été rapportée par Maugei: Mon cabioet. 4, Oculine axillaire. Oculina axillaris. O. dicitotoma ; ramis brevibus, divaricatis ; stellis termiiiaîibus et axil- laribus. 31adrep. axillaris. Soland. et EU. t. i3. f. 5. u4ii Rumph. Amb. 6. t. 87. f. 3. * Oculina axillaris. Lamour. E.\po3. mélh. des Polyp. p. 64. pi. i3. lij. 5. * Delonch.Eiicj 1 .57 5 * Blainv. Man. d'Actin. p. 38o. Habile l'Océan des Indes orientales. Les étoiles sont turbinées. 5, Oculine prolifère. Oculina proliféra. O, ramosa^ subdicliotoma ; stellis turbinatis; margine proUferis, Madrep. proliféra. Lin. Pall.Zooph. p. ÙQ'^Z Soland et EU. t. Zi. fig. a. Seba. Mus. ,3. t, 116. f. 3. Esper. vol. i. t. XL * Oculina proliféra. Lamour. Expos, mélh. p. 64. ph 32. fig. 2. * Deloucb. Encycl. p. 375. * Blainv. Man. d'Actin. p. 38o. OCTJLINE. ii^'J * Ehrenb. op. cit. p. 80. Mus. n°. Habile la mer de Norwcge, selon Pallas. 6. Oculine hérissonnée. Oculina echUlnœa. • O. ramosa; ramulis lateralibus crebcirimis, cylîndricis, spînîformibus; stelUs parvis, aliis termiiiaUhus, aliis immcrsis, variuscidis. Madrep. rosea. Esper. vol. i, t. i5. * Oculina echidnœa. Delonch. Encycl. p. SyS. * //e/ero^o;a ec/»Wnœa. Ehreiib. op. cit. p. iir. Mus. n". Habite l'Océan des Indes orienlales? Espèce rare, très remarquable par les petits rameaux nombreux dont elle est hérissée latérale- ment. Ce Polypier est blanc, et n'a point sa surface lisse, maisfuie- ment hispidule. Mon cabinet. * 7. Oculine infundibulifère. Oculina infundihuUJera. O. ramostssima, suhjlnhellata; ravadis ullimis mln'mis, flcxiiosis', steUis infundibidiformibus, interne striatis ; margine crciudato. * Delonch. Encycl. p. 57.5. * Blainv. Man. d'Actiu. p. 38o, Habite.... probablement l'Océan des Grandes-Indes. Cette belle Oculine a des rapports avec l'espèce suivante, et s'en rapproche par sa forme presque en éventail ainsi que par les très petits ra- meaux en zigzag qui terminent et accompagnent latéralement les plus gros; mais ses étoiles sont plus grandes et fort remarquables. Ce sont de petits entonnoirs crénelés en leur bord, et élégamment striés en leurs parois internes. Les gros rameaux et même les petits sont coalescens.. 8. Oculine flabelliforme. Oculina flaheUiformîs. O. ramosissima, flabcUatn ; ramidis idtimis minlmis, brevissimis, t:re- bris, steUiferis; sic/lis minutis , inx perspicu'ts. Seba. Mus. 3. tab. no. f. 10. * Delonch. Encycl. p. 675. * Elainv. Man. d'Actin. p. 38o. * Oculina gemmascens. threiib. op. cit. p. yg. Mus. n". Habite l'Océan des Indes orientales. Espèce grande, très belle et extrêmement rare. On la prend, au premier aspect, pour un Mil" lépore. Le Madrepora gemmascens, "E-i^^r'^ suppl. i. p. 60. t. 55, semble 458 HISTOIRE DES POLYPES. avoir quelque rapport avec notre espèce; mais l'exemplaire figuré est fruste et très incomplet. g, Oculine rose. Oculina fosea, O. pumila, ramosisslma, rosea ; /amis alienuatis, vernicîferis; stcllis inœquaUier sparsis ; aliis lateralibus sessitibus ; aliis terminalibus. Madrep rosea. Pall. Zooph. p. 3ia. ; Soland. et Kll. p. i55. jj.^„ Esper. suppl. 1. 1. 36. * Oculina rosea. Deloncb. Encycl. p. 576. * Blainv. Man. d'Actin.p. 38 r. Mus. n". Habite l'Océan américain, près de l'île de Sai nt-Domingue. Mon ca- binet. Ce petit Polypier est fort élégant, un peu flabeiliforme, et n'a guère plus de deux pouces de grandeur. * Ce petit Polypier présente, quant à la position des cellules, quel- que analogie avec les Disticbopores. i Ajoutez YOctilina SolanJeri. Defr. (Dict. des se. nat. t. 35. p. 355); l'O. Ellisii. Defr. (loc. cit. p. 35(5); et l'O. rarislella. Defr. (loc. cit.). fossiles décrits mais non figurés par M . Defrance, la première de ces espèces provenant du calcaire grossier des envi- rons de Paris. Le Lithode.ndron elegans de M. Goldf. (Petref. p. 106. pi. 87. f. 10), fossile du calcaire jurassique de Wurtemberg, et le Lithodendron granulosum. Goldf. (op. cit. p. 107. 'pi. 37. fig. 12), paraissent appartenir aussi à ce genre. M. de Blainville pense qu'il faudrait ranger encore dans cette famille le genre Coscinopore établi par M. GoUlfiiss et consi- déré par ce dernier auteur comme étant voisin des Eschares et des Rétépores. Les Polypiers fossiles réunis sous ce nom géné- rique sont imparfaitement connus et paraissent très dissembla- bles entre eux par leur structure. La plupart de ces espèces se composant d'un grand nombre de petits tubes parallèles soudés entre eux, terminés par de petites loges infundibuliformes or- dinairement quadrilatères , et forment par leur agrégation une masse adhérente, épaisse , et ordinairement cyathoïde; d'après ce mode d'organisation on voit que ce ne peuvent guère être des Eschariens et qu'ils se rapprochent davantage des Favo- sites ; leurs rapports naturels nous paraissent cependant encore très obscurs. Voici du reste la liste des espèces qui présentent les caractères dont il vient d'être question. OCULIRE. 4^9 1. Coscinopore infundibuliforme. Coscinopora ihfundi- bidijormis. C. infimdibnlijormis ,fundo perforata, ostiolis quadratU conformi' bus. Goldf. Petrof. p. 3o. p!, 9. fiR. 16, et pi. 3o. Cg. 10. Blainv. Man. d'Actin, p. 38;. pi. 60. fig. 3. Fossile de la WeslpLalie. 2. Coscinopore placenta. Coscinopora placenta. C. discoidea, ports orbicidatis œqitalibus, interstitiis levibus, Goldf. Petref. p. 3r. pi. 9. fig. 18. P.laiuv. Man, d'Actin. p. 386. Fossile du calcaire de transition de l'Eifel ? 3. Coscinoj)ore sillonné. Coscinopora sulcata. C. ventricosa,poraritm aperturis interiorlbus rliomboideis exterioribus orbictdaiibus sulcis longitudinalibus immersis. Goldf. Petref. p. 3i. pi. 9. fig. 19. Blainv. Man. d'Actin. p. 58G. Du calcaire jurassique de la Suisse ? Le Coscinopora madvepora de M. Goldfiiss (p. 3i. pi. 9. f. 17) paraît avoir une structiue très différente et constituer une cou- che encroûtante dont la surface est hérissée de gros tubercules verruqueux, perforés au sommet, et de granulations occupant l'espace que les tubercules laissent entre eux. Le genre Chactiles de M. Fischer paraît être très voisin des Coscinopores; il se compose de quelques corps fossiles composés d'une multitude de tubes très fins, filiformes, parallèles et ter- minés par une ouverture ronde. Ce naturaliste en décrit quatre espèces sous les noms de : C. cyllndrica. Fisch. Oryct. de Moscou, pi. 36. fig. I. C.dilatata. Fisch. op. cit. pi. 36. fig. 2. C. radians, op. cit. pi. 36. fig. 3. C.jubata. Fisch. op. cit. pi. 36. fig. 4. 46o HISTOIRE DES POLYPES. — — — ■ ■ IHI ■ Sixième Section. \ FOIiirFIXRS CORTICIFXRZS. Polypiers phytoïdes ou dendroïdes , composés de deux sortes de parties distinctes , savoir: d'un axe central, solide , et dun encroûtement charnu qui le recowre et contient les Polypes. Axe plein , inorganique , soit corné , soit en partie ou tout à- fait pierreux. Encroûtement polypif ère y constituant , lorsquil subsiste après la sortie de Veau , une em'eloppe corticiforme , poreuse, plus ou moins friable, cellulifère. Observations. En arrivant aux Polypiers corticifères , on ob- serve un nouvel ordre de choses à l'égard du Polypier, et pro- bablement un nouvel ordre de choses existe pareillement dans l'organisation des Polypes qui ont donné lieu à cette enveloppe Antipate en balais. Antipathes scoparia. A. ramosa , supernè paniculato-corymbosa ; ramis ramuHsque tere- tibus , asperis ; ramulis ulcimis, longis , filiformibus , hispidulis , scabris. An Antipathes virgata. Esper. suppl. 2. tab. 14. Antipathes dichotoma? Pall. Zooph. p. 216. (* Lamour. en fait une espèce distincte, v. Polyp. flex. p. 374.) * Lamour. Polyp. flex. p. 876 ; et Encycl. p. 70. * hlainv. Man. d'Actin. p. 5io. Marsil. Hist. de la Meri tab. ai. f. xoi. et tab. 40. f. 17g. ANTIPATE. 481 Mus. Dq. Mém. Ju Mus. p. 473. no 7. Habile la Méditerranée. 8. Antipate mimoselle. Antipatlics mimosella. A. ramosissima, pan'icuiata, expansn ; ramis patentlhits; alternls lie- cornposito-pinnatis; pinnulis setaceis, disticliis, liispidis. An Antipathes uiex ? Soland. et Eli. p. xoo. t. 19. Fig. 7. 8. (* Sui- vant Lamourou.x celle-ci est une espèce distincte, ïetit. Gaz. tab. 35. f. 11. (* Lamouroux rapporte celte figure à l'A. myriophylle.) * Lamour. Encycl. p. yr. Mus. n". Mém. du Mus. p. 473. n» 8. Habite l'Océan des Grandes-Indes, la mer des Philippines , près de rile-de-Lu<^on. •f 8 a. Antipate pinnatifitle. Antipathes pinnatifida. A. ramosa, pinnatifida^ vamis patcntibiis, akernis, pinnatifidis ; rainulis ramuscidisqiic echinalis, redis, rigidis, anticè projectis , dis tich is Tclsii bsp a rsis. Lamour Po'yp. fle.x. p. 877. pi. 14. fig. 4; et Encycl. p. 70. Habite la mer Jes Indes, Cette espèce paraît être très voisine de la précédente, à laquelle Lamouroux l'avait d'abord réunie. 9. Antipate niyriophylle. Antipathes myriophylla. A. incurva, ramosissima , in piano paniculata, subtripinnala; pin- nidis setaceis, brevibus, creberrimis, scabris. Antipatlics myriophylla. Soland. et EU. t. 19. f. ir. 12. Esper. suppl. i. tab. 10. * Lamour. Polyp. ilex. p. 3;S; Expos, niélh. des Polyp. p. 32. pi. ig-fig. II et 12. * Biainv. Man. d'Actin.p. 5io. pi. 87. fig. 2. Mus. no. Mém. du Mus. p. 473. n» 9. 2. var. minus incurva ; ramidis pluribus une latere pecùnatis. Mus. n». Habile l'Océan indien. I0« Antipate cyprès. Antipathes cupressus. A, scnbra, caudiformis; .ramulis lateralibus, brcvibas, sparsis, recur- t-acis, bipinnatis. Antipathes cupressus. Soland. et EU. p. io3. Gorgonia abies. Lin. sysl. nat. éd. 12. p. 1290. Antipat'ies cuprcssina. Pa'l. Zoopli. p. 2i3. Esper. 2. tab. 'i. fig. mula, et forte suppl. i, tab. la. Seba. 3. t. 106. f. i. Tome II. 3i 482 HISTOIRE DES POLYPES. * Lamoiir. Polyp. flex. p. 38o ; et Encycl. p. 72. 2. var. caule siipernè divisa. Rumph. Atnb. 6. t. 80. f. 2. Mus. 11°. Mém. du Mus. p. 474. u» 10. Habite l'Océau indien. Mon cabinet. 11. Antipate mélèse. Antipathes larix. jA.stirpe simplici, prœlongâ; ramulis lateralihus, setaceis, longissi— mis, qaacjiiaversîimsparsis,patentibits. Antipalhes larix. Esper. 2.tab. 4. * Laniour. Polyp. flex. p. 376; et Encycl. zooph. p. 70. * Plainv. Man. d'Actin. p. 5rr. Mus. n". Mém. du Mus. p. 474. no 1 1. Habile la Méditerranée, dans le golfe de Venise. Mon cabinet. 12. Anlipale fenouil. Antipaihes fœniculum. A. ramosisslma, la.ra; ramis infernè spinosis, subcompressis, ramu' loso-paniculatis ; ramulis ullimis setaceis, lœvigatis. An Atitipadies fœniculacea? Pall. Zooph. p. 207. Rumph. Ariib, 6. t. 88. fig. 3 .» Lamour. Encycl. p. 71. * Blainv. Man. d'Actin. p. 5i t. Mus. n». Mém. du Mus. p. 475.no ra. Habile. . . . probablement les mers de l'Inde. Cette espèce n'est pa& fort grande, et se présente sous la forme d'un petit arbuste en buis- son lâche, très rameux et paniculé. i3. Antîpate ericoïtle Antipathes ericoides. A. ramosissima, diffusa, suhcîathrata ; ramis ramuUsque fdiformih us, luspiduUsj intertextis, sœpius anastomosantibus. An Antipathes ericoides ? Pall. Zooph. p. 208. Esper. 2. t. 6. * Lamour. Polyp. flex. p. 38i ; et Encycl. p. 72. Mus. n». Mém. du Mus. p. 47 5. u° i3. Habile. . . probablement l'Océan indien. i4- Antipate rayonnant. Antipathes radians. A.fiumilis, in piano ramosissima^ subspinosa ; ramis divaricato-ra-' diantibus, liinc ramulosis. Antipalhes fœniculacea. Esper. 2. tab. 7. * Pall. Elen. Zooph. p. 207. * Lamour. Polyp. flex. p. 38o; Eacycl. p. 72, * Blainv. Man. d'Actin. p. 5 II. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475. n» 14. Jlabile. . . la Méditerranée .=* ANTIPATE. 483 i5. Antipate treillissé. Antlpathes dathrata. A.ramosissima, in latum expansa, iittricata; ramulis coalescentibus, juniorilms siibselaceis. Jn AnùpatJies dathrata? Pall. Zooph. p. 212. Esper. 2. tab. a. » * Lamour. Polyp. flex. p. 382 ; et Encycl. p. 72, U" Mus. n». Mém. du Mus. p. 475. n» i5. ■- «mJ Habite. .. rOcéau indien? f>. ^ 16. Antipate éventail. Antipathes flabellum. S- (J A. explanata^ramosissima; ramis strialis, ad latera compnatsis; ra- mulis lateraltbits retictiîatim anastomosantibtts, subspiiiasis. An flabellum marinum planum ? Kumph. Amh. 6. p. 2o5. tab. 89^. Antipathes Jlabellum. Pall. Zooph. p. 211. Esper. 2. t. I. ^ * Lamour. Polyp. flex, p. 382; et Encycl. p. 78. **- ^^ Mus. II". Mém. du Mus. p. 476. n° 16. ; Habite l'Océan indien. Grande et belle espèce, tout-à-fait fl^cUi- forme et réticulée. 17. Antipate ligule. Antipathes lignlala. A. JlabeUiformis dathrata; ramis compressis ; ramttlislligtilcitis, re- tii-ulatim coalescentibus. Antipathes Ugulata. Esper. 2. p. i49- 1- 5. * Lamour. Polyp. flex. p. 38i ; et Encycl. p. 72. MoM cabinet. Mém. du Mus. p. 476. n° 17. Habite. . . . Cet Autipale est moins grand et plus finement réticulé que celui qui précède. *f 18. Kx\l\^à\ei^\\xxne\xyi. Antipathes pennacea. A. ramosa , subincurva ; pinnulis setaceis, creberrimisy hispidis. Pall. Elench. Zooph. p. 269. Rumph. Herb. Amb. VL p. 209. Bosc. vers. t. 3. p. 40. Lamour. Polyp. flex. p. 879 ; et Encvcl. p. ni. Habite l'Océan indien. 19. Antipate grande plume. Antipathes eupteridea. A. simplicissima, pinnata ; caule subtriquetro ; pinnulis setaceis sim- plicibus, déganter incurvis. Lamour. Encycl. p. 71. Habile les côtes de la Martinique. 3i. 484 HISTOIRE DES POLYPES. 'I' 20. Antipate subpinné. Antipathes suhpinnata. A . ramosa, pïnnata, liisp'ula; pinnidis, selaceis, alteniis ; plnnuUs aliisj sed raris, transversè exeuntibus. Sol. et Ellis. Zoopli, p. lor. pi. 19. fig. 9 et 10, Lamour. Polyp. flex. p. 379; Expos, mélli. des Polyp. p. 32. pi. 19. fig. 9 ei 10 ; et Encycl. p. 7a. Elainv. iVIan. d'Aclin. p. 5ir. Habite la Méditerranée. f 21. Antipate de Bosc. Antipathes Boscii. A.flexiiosa , ramona • ramls divaricatls; apicibus setaceis. Lamour. Polyp. flex. p. 375. pi. 14. fii;. 5; et Encycl. p. 69. Habite les côtes de la Caroline. -|- 22. Antipate alopécuroide. Antipathes alopeciiroides . A. vamosa; ramis arctc pan'tculaùs, liispidis, setaceis. Soland. et Eli. Zooph. p. 102. Lamour. Polyp. flex. p. 875 ; et Encycl. p. G9. Habite les côtes de la Caroline du sud. GOHGOSIE. (Gorgonia.) Polypier fixé et dendroïde, composé d'un axe central et d'un encroûtement coriicit'orme. Axe e'paté et fixé à sa base, caulescent, rameux, substrié en dehors, plein, corné, flexible. Encroûtement recouvrant Taxe et ses rameaux; mou, charnu, et contenant les Polypes dans l'état frais; spon- gieux, poreux , friable dans son dessèchement , et par- semé de cellules superficielles ou saillantes. Huit tentacules en rayons à la bouche des Polypes. Polfparium fixiim^ dendroideum ^ axe centrait crustâ- qiie corticiformi compositum. Axis, hast ejcplanatâ fîxâque , caulescens , ramosus , substriatiis , so lidus , cornens , flexilis. Cnista corticalis axeni ramosqiie vestiens; in vivo mollis, carnosa ^ polypifera-y in sicco spongiosa, poiosa ,friabilis y GORGONE. 4^5 oscilla celhilai'um ad supcrficiem inscutpta , vel promi- mda. Tentacula 8 ad os PoJjporiiîn. Observations. — Si l'on se représente un axe entièremerit corné , flexible, épaté et fixé à sa base, s'élevant comme une tige, se ramifiant ensuite comme un arbuste, s'a mincissant gra- duellement vers son sommet, et recouvert, sur le tronc et sur les brandies, d'une chair corticiforme assez tpaisse, molle et polypifère dans l'état frais; spongieuse, poreuse, friable, mais persistante dans son état de dessèchement; offrant alors à sa superficie des cellules éparses ou scriales, on aura une juste idée d'une Gorgone. Les Polypiers dont il s'agit sont donc essentiellement compo- sés de deux sortes de substances bien distinctes, savoir : 1° D'un axe qui occupe le centre de la tige et de ses ra- meaux ; 2° D'une chair envel<)j)pantc ou encroûtante qui recouvre l'axe dans toute sa longueur. L'axe central des Gorgones est un corps homogène , d'une nature cornée, parfaitement plein, non organi'ié, el qui n'a ja- iRais contenu les Polypes ni aucune portion de leurs corps. Il est le résultat d'une sécrétion de leur corps, d'un dépôt qui s'est épuré j)ar le rapprochement vers le centre de parties d'une nature tout-à- fait cornée, et qui s'est opéré par juxta- position ^ postérieurement aux animaux qui y ont donné lieu. La cassure de cet axe est lisse , comme vitreuse ; et si elle offre quelquefois différentes couches superposées à l'extérieur, c'est parce qu'il s'est accru en épaisseur par de nouveaux dépôts ex- térieurs provenus des nouvelles générations de Polypes qui se sont succédées pendant la formation du Polvpicr. Souvent la surface extérieure de cet axe conserve les impressions du corps des Polypes qui se prolonge le long de cette surface, et alors l'axe est strié en dehors. La chair qui enveloppe l'axe des Gorgones est d'une nature et dans une circonstance bien différentes de celles de l'axe; car cette chair est la seule partie du Polypier qui contienne les Po- lypes, et sa nature est évidemment hétérogène. En effet, cette 486 HISTOIRE DES POLYPES. même chair est composée d'un mélange de particules terreuses et de matière animale grlatinense sécrétées ou exsudées , for- mant un tout très distinct du corps même des Polypes. S'il est probable que les Polypes, immérités dans cette cliair, adhèrent les uns aux autres par leur partie postérieure, il l'est aussi qu'ils n'adhèrent nullement à cette cliair; car on n'en voit au- cune trace, et elle ne peut être autre chose que le résultat d'une exsudation de ces animaux. En se desséchant, cette chair forme sur l'axe qu'elle enve- loppe, une croûte corticiforme, plus ou moins épaisse selon les espèces, poreuse, comme terreuse , et plus ou moins friable. Sa surface présente les ouvertures des cellules qui contenaient les Polypes : elles sont tantôt éparses et tantôt disposées par rangées plus ou moins régulières. La face interne de cette croûte corticiforme montre aussi, comme la surface de l'axe, des stries longitudinales plus ou moins marquées, qui ne sont que les impressions du corps des Polypes qui se prolongent entre l'axe et la chair enveloppante; et il est facile de s'assurer par l'observation , (jue le corps d'au- cun Polype n'a pénétré dans l'intérieur de l'axe. Ainsi, l'observation constate qu'il n'y a absolument rien de végétal dans les Gorgones, que non -seulement la croûte po- reuse de ces Polypiers, mais encore l'axe plein et corné qui la supporte, sont des matières étrangères aux corps des animaux de ce genre, et que ces matières bien séparées de ces corps, en sont des productions immédiates. [ Les Gorgones, dont on a étudié l'organisation, ont une structure tout-à-fait semblable à celle des Polypes du Corail. La consistance et l'épaisseur de la portion corticale des Polypes et la disposition des espèces de cellules creusées dans son épais- seur varient,et en se fondant sur ces considérations, Lamouroux a séparé du genre Gorgone un assez grand nombre d'espèces dont il a formé les genres Plexaure, Eunicée, Primnoa et Muri- cée. Ce naturaliste réserve le nom de Gorgone aux espèces dont l'axe est cylindrique et la portion corticale crétacée parla dessiccation mince et unie ou tu'oerculeuse ; ses Plf.xaures ont l'axe comprimé et la portion corticale subéreuse, à surface unie; GORGONE. 487 ses EtJNiCKES (r) ont l'axe comprimé et la portion corticale su- béreuse comme les Plexaures; mais la surface de celle-ci, au lieu d'être unie, est garnie de mamelons polypeux, snillans et épars ; ses Muricées ont l'axe cylindrique ou comprimé à l'aisselle des rameaux, la portion corticale d'épaisseur moyenne et les cellules en forme de mamelons très saillans, épais , squammeux et percés d'une ouverture étoilce à huit rayons; enfin ses Primnoas ont les mamelons allongés, pyriformes, pen- dans et squammeux. Ces divisions génériques ont été adoptée» par M. de Blaiuville dans son Manuel d'ylctlnolngie et par M. Ehrenberg dans son travail sur les Polypes de la Mer-Rouge, suais ce dernier auteur en modifie les caraclores: dans sa mé- thode le genre Primnoa comprend les Gorgoniens dont les Po- lypes sont squammeux extérieurement, et le genre Murlccct, ceux dont les Polypes sont hérissés de spicules à leur surface externe; \es Eunicées n ont ni écailles ni spicules saillantes à leur surface, et leurs Polypes verruqueux pendant la contraction, sont épars et point disposés par séries latérales. Les Plexaures ont égale- ment les Polypes épars, mais complètement rétractiles et point en forme de verrues pendant la contraction. Enfin les Gorgones proprement dites ont pour caractère d'avoir les Polypes dispo- sés non en séries, mais par bandes latérales séparées par une ligne ou sillon médian. M. Ehrenberg distingue encore parmi les Gorgones de Lamarck un sixième genre qu'il nomme Pterogor- gia , et qui se distingue par la disposition sériale régidière des Polypes. E.] Les espèces de Gorgones déjà observées sont très nombreu- ses; mais leurs caractères distinctifs sont encore si imparfaite- ment déterminés, qu'il est souvent difficile de les reconnaître, surtout les bonnes figures n'étant encore qu'en petit nombre. (2) En conséquence , je vais me borner à la citation de celles que (i) Il est à noter que le nom d'Eunice avait déjà été employé par M. Cuvier, pour désigner un genre d'Annelides. (2) Il est môme bien probable qu'il existe dans cette longue liste d'espèces un grand nombre de doubles emplois , et ce genre de Polypes est un de ceux dont la révision approfondie serait la plus nécessaire. E. 488 HISTOIRE DES POLYPES. j'ai pu voir, et sur lesquelles je ne donnerai que quelques notes essentielles. ESPÈCE. § Cellules, soit superficielles ^ soit en saillies granuleuses ou tuberculeuses. 1. Gorgone éventail. Gorgonia fiahellum. G, ramosissima, flabellatim complanata, i-etiailata; ramuUs creheV' nmis, subcom pressis , coalescentibtis ; oscidis iiiinimis sparsis. Gorgonia fiabellitm. Lin. Soland. et Eli. p. 92. n» iS. Flabcllum Venerïs. Ellis. corail, t. 'i.'à.fig. A. Esper. 2. tab. 2, 3. et 3 A. * Gorgonia flabellum, Lamour. Po1yp. flex. p. 4o3; et Encyclop, p.44r. * Fleiii. lîrilish. anim. p. 5rr. * r.Iainv. Mail. d'Aclin.p. 5o5. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. p. 79. n" r. Hajjite l'Océan indien, américain, et la Méditerranée. * Les rameaux de cette Oorgune sont fortement comprimés latéra- lement et tuberculeux ; les oicules ne font aucune saillie à la sur- face de la couche corticale ; elles sont creusées perpendiculairc- nu.nt à cette surface, et sont éparses sans laisser d'espace média» lisse, et sans affecter aucune disposition régulière. 2. Gorgone re'seau. Gorgonia reticulum, G, ramosissima, flabellatim complanata, reticiilala, inJioèsa; ra- midis teretiiiscuUs , deciissalim, coalitis^ obsolète granulosis ; cor- iice riwro. G. reticulum. Pall. Zoopli. p. 167; et G. clatJirus. p. 168, (*Lamour, dislingue cette dernière espèce de la précédente.) ^n. G. Te/italina ? Esper. 2. tab. t. * Lamour. Polyp. flex. p. 4o5; et Enc^vcl. p. 442. Habite l'Océan indieu. Mon cabinet. Mém. du Mus. vol. 2. p. 7g, n" 2. Oscules petits, ï'pars partout, mais montrant cependant une ten- dance à former des rangées longitudinales; point d'espace médian lisse, si ce n'est sur quelques grosses branches dont les Polypes ont commencé à disparaître; sur la tige point d'oscules et dessillons; un ou deux sillons médians sur quelques-unes des premières braii- Cjies; mais il n'y a à cet égard rien de régulier. GORGOXÈ. 4^9' 3. Gorgone à filets. Gorgonia vcrriculaia. G. ramosa, .JlabeUata,'amplissima; ramuits divarlcal'is, reticulatin coalesceiitibus; cortlce albido; porls vevrucœ formibus, sparsis. Gorgonia rcticiilata. Soland. et Eli. t. 17. Gorgonia vpiriculata. Esper. 2. lab. 35. * Laniour. Polyp. flex. p. 404 ; Expos, mélli. des Polyp. p. 33, pi. 17, etEiicycl. p. 442. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. p. 80. no 3. Habite les mers de l'Ile-de-France, l'Océan indien. C'est une des plus grandes espèces de ce genre. 4. Gorgone iJiiibracule. Gorgonia iimhraculum. G. ramosissima,flabeliiformis, subreliculata ; ram'is tcretîbus, granu- latis, rubris, creberrimis. Gorgonia iimbracidum. Soland et Eli. p. 80. tab 10. Seba. Mus. 3. t. 107. \° 6. j4n Gorgonia granulala? Esper. 2. tab. 4. Mus. n". Riém. du Mus. vol. 2. p. 80. n° 4. Habite l'Océan des Grandes -Indes , les mers de la Chine. Cossigny * Les rameaux de cette espèce sont un peu aplatis et légèrement verruqueux ; les oscules sont peu distinctes et éparses ; er.fin, sur îes grosses brandies on remarque quelques sillons obliques qui semblent diviser la couche corticale en bandes assez larges, mais sur les ramusculcs on ne dislingue ni sillons ni espace méclian nu. 5. Gorgone raqiiette. Gorgonia retellwn. G. in piano ramosissima, subrcticidata; ramuUs latcralibus, bmibus, subtransvcrsis; corticc albido, granidoso. An Gorgonia furfuracea? Esper. i. t. l\\. * Gorgonia rctellum. Lainour. Polyp. (lex. p. 40G; et Encycl. p. 442, * JMuriceaJurfuracea. Elirenb. op. cit. p. i35. Mus. n».mém. du Mus. 2. p. 80. u° 5. Habite. . . l'Océan indien ? 6. Gorgone serrée. Gorgonia stricta. G. ramosissima, JlabcUata, subreliculata, rubra ; ram 's crcbris, stric' lis ; ramuits latcralibus, brevibus^ pa'.entioribus- granulis, minimis, creberrimis. ytn Gorgonia sasappo? Esper. 2. p. 46. lab. g. Suionymis cxcîinis. Mus. n". Mém. du Mus. p. Sr. no fi. * Lamour, Polyp. (lex.p 408; et Encyc!. p. 4 i î. 49^ HISTOIRE DES POLYPES. * Klainv. Habite, . . Elle a des rapports avec la précédente. - 7. Gorgone lâche. Gorgonia htxa. G. laxè ramosa, flabellatim explanata ; ram'is subcicpressis, lœvihus - ramulis crebris, curvul'is- poris seriatis, submaiginalibus, * Lamour. Polyp. flex. p. 98; et Encycl. p. 440. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 81. u» 7. Habile. . . Celle-ci semble tenir quelque chose de la Gorgonia na- tula. Soland. et Eli. p. 88. tab. i5. f. 3. Les raineaiix sont uu peu aplatis et ne présentent d'oscules que sur ,les parties latérales; ces ouvertures n'y forment pas de saillie et constituent de cbaque côlé de l'axe plusieurs séries irrégulières, séparées par un espace médian, no» perforé, qui ne présente du reste aucun sillon médian ; il n'existe aussi point de sillons Ion«» gitudinaux dans la portion corticale de la tige principale du Poly- pier. 8. Gorgone flexueuse. Gorgonia Jlexuosa. G, ramos'issima, flabellata • ramîs ramnlisque (licltotomodharicatis, flexuosis, reticulatim expansls; nodidosis ; carne aurantià , cras- siusculâ. An Gorgonia reticnlum? Pall. Zooph. p. 16,7. Esper. suppl. i, p. 161. tab. 44. Mus. n». Mén). du Mus. p. 81. n" 8. * Lamour. Polyp. flex. p. igS ; et Encycl. p. 440. Habite. . . l'Océan indien ? * Couche corticale tiès friable; oscules peu distincts, situés au som- met de tubercules verruqueux épars. g. Gorgone e'carlate. Gorgonia flammea. G, ramosa, complanata-flabellata, pinnata , coccinea ; caide ramis~ que compressis ■ osctdis parfis, sparsis, sitperjlcialibus. Gorgonia //ammea. SolanJ. et Eli. p. 80. tab. 1 1. Gorgonia palma. Esper. 2. tab. 5. Pall. Zoopb. p. 189. * Lamour. Polyp. flex. p: 899; Expos, métli, des Polyp. p. 33. f. 11; et Encycl. p. 440. * Gorgonia palma. Ehrenb. op. cit. p. i43. 2. eadem ramulis obsolcic granidatis. Mus. n". Mém. du Mus. p. 8r. n» 9. Habile les mers du cap de P.onne-Espérance, l'Océan indien. * Les oscules sont éparses et nedécèleul aucune tendance à unedis- GORGONE. 49^ position bilatérale; ils ne font pas saillie à la surface de l'enve- loppe corticale, et sont souvent un peu rebordés; il n'y a point de sillon sur la surface de la coucbe corticale, enfin l'axe corné est un peu comprimé. Gorgone piquetée. Gorgonia petechizans. G. ramosa, flabellata ■ ramis compresses, pi/inatis ; cortice fiavo j os- eulis purpureis, seriatis, submarginalibus. Gorgonia petechizans. Pall. Zooph. p. 196. Gmel. p. 38o8. Esper. 2. lab. 55. p. i3. Gorgonia abicdna.SoXdinA. et EU. p. gS. t. 16. * Gorgonia ceratopltjla. Forsk. Desc. anim. p. . * Gorgonia petechizans. \.dimom\l?o\^[<. fli'X. p. jgS ; Expos, métli- des Polyp. p. 33. pi. 16; etEncjc!. p. 440. * Blainv. Man. d'Actin. p. 5o5. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de !a Mer-Rouge, p. i44. Mus. Hq. Mém. du Mus. p. 82. no 10. Habite l'Océan atlantique et les côtes d'Afrique. Mon cabinet. Gorgone ttiberculée. Gorgonia tuherculata. G, arborescetis, ramosa, flabellata, subreticulata- ramulis tortuosis^ scepe coalescentibus- tuberculis sparsis- inœqualibus. Gorgonia tuberculata. Esper. 2. tab. 37. f. 2. et forte f g. 1. * Lamour. Polyp. Hex. p. 409; et Encycl. p. 443. * Blainv. Man. d'Actin. p. 5o5. Mus. no. Mém. du Mus. p. Sa. n ir. Habite la Méditerranée, sur les côtes de l'île de Corse. * On voit dans la collection du Muséum un échanùllon gigantesque de celte espèce de Gorgone, dont le tronc égale la grosseur du bras. Les cellules polypifèresont la forme de verrues grandes, déprimées, en général un peu creusées en fossette au milieu, de grosseur très inégale et éparses. Gorgone verruqueuse. Gorgonia verrucosa. G. taxé ramosa, flabellata ■ ramis teretibus, flexiiosis ^ proliferis^ ver- rucosis ; carne albidà. Gorgonia ■verrucosa. Lin. Soland. et EU. p. 89. Seba. Mus. 3. t. 106. n» 3. Esper. 5. t. 16. fig. mala. * Cavolini. Polypi marini. p. 7, pi. r. * Schweig. Handb. p. 433. * Flem. Bril. anim. p. 5i2. 4g2 HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Polyp. flex. p. 411 ; et Eucycl. p. 444- * Flem. Brit. anim. p. 5i2. * Délie Chiaje. An. senza vert, di Nap. t. 35. p. 37. pi. 33, f. 4. 7-] Mus. n". Mém. du Mus. p. 82. n" 12, Habite la Méditerranée, l'Océan américain. Mon cabinet. {* M. Fleming a constaté que la Gorgone figurée par Sowerby sous le nom de G. mmiiiaUs (Drit. Mis. pi. 40) appartient à cette es- pèce.) 13. Gorgone granifère. Gorgonia granifera. G. in piano ramosissima, flalcllata ( ramis ramuUsque tenidhiis , fiexuosis , proliferis, suhcoalescenûhus ; graniferis ; cortice albido. * Lamour. Polyp. flex. p. 407; et Eucycl. p. 442- Habite l'Océan indien. Envoi de Commerson et de M. Mathieu. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 83. n° i3. * La Gorgone granifère de Laraarck me paraît être la même que la Gorgone couronnée de Pallas, figurée par Esper. {G. placomus. pi. 33). Les tubercules prolifères sont saillans et ont la forme de grains arrondis terminés supérieurement par un cercle dont l'in- térieur est occupé par 8 languettes triangulaires, réunies par la pointe. La couche corticale est très mince, granuleuse et sans sil- lons distincts. Les branches sont très rameuses et se soudent fré- quenmieut eutre elles. 14. Gorgone couronne'e. Gojgonia placomus. G. ramosa, flabeïlatim explanata, r'igidida • ramis teretibus, granu- loso-verrucosis ; verrucis crebeiriwis, sparsis, subcovonatis, Gorgonia placomus. Pall. Zooph. p. 201 . Soland. et Eli. p. 86. Ellis. Corail, lab. 27./^. a. A. A. i, 2, 3. Esper. 2. sab. 33, 34. 34. A. Gmel. p. 3799. * Lamour. Polyp. flex. p. 409; et Eucycl. p. 448. * Flem. p. 5i2. * Blainv. Man. d'Actin. p. 5o5. a. far. ramis subcompressis, * HJuricea placomus. Ehreub. i\îém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p. i34. Mus. u°. Mém. du Mus. p. 83. Ho 14. Habile la Méditerranée. La Gorgone couronnée de Laniarck ne paraît pas différer 'spéciû- queraeut de la verruqueuse. GORGOXE. 49^ i5. Gorgone amaranthoïde. Gorgonia'amamntîioides. G. ramosa, laxa,Jlabellala ,■ ramh ravis, crassis, teretibus, obttts'ts • : .' 'verrucis creberrimis subimbricatis. Mus. n». Mém. du Mus. n° i5. * Lamour. Polyp. flex. ji. 4 10; et Encyd. p. 444t Habile. . . Celle-ci u'est peul-èlie qu'une variété de la précédente; mais elle eu diffère singulièrement par son aspect. i6. Gorgone fourchue. Gorgonia furcata. G. laxè ramosa, dîcliotoma, humiUs-, ramh teretibus, raris, %'ariè cur' vis • cortice albo , obsolète verrucoso. An Knorr. Délie, tab. A. .5. f. i. * Lamour. Polyp. flex. p. 410; et Encycl. p. 444« * Blainv. Man. d'Acliu, p. 5o5. Mus. iï°. Mém. du Mus, p. 83. no 16. Habite la Méditerranée.' sur un 3Iillepora polymorpha. ly. Gorgone pinne'e. Gorgonia pi/mata. G. ramosa, pinnata- pinnuUs îiiicaribits, distichîs, creberrimis; osculis in marginibus seriatim c/ispositis j axibus pirmularum setosis. (a) Corcice pitrpitrascente. Gorgonia selosa. Lin. Esper. 2. tab. 17. Gorgonia acerosa. Pal!. Zooph. p. 172. (b) Cortice albido flavescente . Gorgonia pinnata. Soland. et Eli. p. 87. lab. 14. f. 3. * Pall. Elench. p. 174. Gorgonia acerosa. Esper. a. tab. 3r. * Pall. Elench. p. 172. Gorgonia ainericana. Gmel. p. 3799. (c) Sangidnolenta ,- pinnulis longissimis • Polypis clongalis atro pitrpureis. * Gorgonia sangidnolenta? Pall. Elencb. p. 175. Mus. 00. Mém, du Mus. p. 84. n° 17. * Gorgonia pinnata. Lamour. Expos, mélh. desPolyp. p. 32. pi. 12. fig. 3; et Encycl. p. 44o. * Blainv. Man. d'Aclin. p. 5o5, Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinel. * Ce Polypier se compose d'une tige principale , des deux côtés de laquelle naissent un grand nombre de branches. L'axe est arrondi et la couche corticale se compose d'un cerlaiu nombre de colonnes longitudinales, droites, parallèles et iulimemeul unies entre elles: 4g4 HISTOIRE DES POLYPES. à la partie inférieure de la tige principale ces côtes sont au nom- bre de 1 5 à 1 6 et ne présentent pas d'oscules; mais sur les bran- ches et les ramuscules, on n'en compte ordinairement que a, qui offrent chacune une série longitudinale d'oscules. Il en résulte que là où il existe des oscules ces ouvertures n'occupent que les côtes parties ou latérales de l'axe et forment de chaque côté une seule rangée séparée de son congénère par un sillon médian bien distinct. 18. Gorgone gladiée. Gorgoiiia anceps. G. ramosa, stibdicholoma ■ rainls corlice complanato gladialisj mur- ginilnis osciiliferis. Gorgonia anceps. Lin. Soland. et EU. p. 89. n» i5. Pall. Zooph. p. 18 3. Esper. 2. tab. 7. * Lamour. Polyp. flex. p. Sg.*); et Encycl. p. 4^7. * Flem. p. 5 12. * Blainv. Man. d'Actin. p. 5o5. * Pterogorgia anceps. Ehrenb. op. cit. p. i45. Mus.n». Mém. du Mus. p. 84. n" 18. Habite les mers d'Amérique, l'Occau atlantique près des côtes dAn- gleterre. * Cette espèce, très remarquable, diffère beaucoup de toutes les autres. L'axe corné est très grêle, mais la partie corticale forte , épaisse , très comprimée; elle ne présente pas de sillon médian, n'est pourvu d'oscules que sur les bords latéraux, qui sont tran- chans. Ces ouvertures y forment une série simple , et leur contour n'est pas du tout sail'aut. 19. Gorgone cilrine. Gorgo7iia citrina. G. humilis, ramosissima ■ ramulis cjlindraceis, obsolète depressis,gra~ nulatis • cortice albido-Jlavescente ^ oscuUs prominulis. Gorgonia citrina. Esper. 2. t. 38. Mus. n". Mém. du Mus. p. 84. n° ig. * Lamour. Polyp. flex. p. 412; et Encycl. p. 444. Habite... l'Océan américain .' * Couche corticale d'épaisseur moyenne, hérissée de tubercules po- lypifères arrondis, assez saillaris et percée d'un oscule dirigé très obliquement en haut. Cette espèce établit à quelques égards le passage entre la G. verruqueuse et la G. faux-antipate. 20. Gorgone rose. Gorgonia rosea. G. dichotomo-ramosa , in piano expansa ; ramis siibpinnatls ^ ramulis GORGONE. ^gS teretlhus , Inœquaîihus , asccndentibus ; carne roseâ ; poris siibse- riatis, oblnngis. l An Gorgonia ceratophyta. Lin, Pall. Zoo|)h. p. iS5. Gorgonia miitiacea. Esper. 2. t. 36. * Lamour. Polyp. fles. p. 4oi ; et Encycl. p. 441. Mon cabinet. Méra. du Mus. 2. p. 157. n" 20. Habile la Médilerranée , l'Océan atlantique. * Celte espèce se rapproche beaucoup par sa structure de la Gor- gone pinuée; mais laporlion corticale est plus épaisse et plus non- gieuseet n'est guère distinctement cannelée que sur les plusgiosses Lranches. Les oscules sont latéraux mais disposés en séries moins régulières, et l'espace médian qui les sépare ne présente sur les rameaux aucun sillon médian distinct. 21. Gorgone à verges. Gorgonia Dirgulata. G. ramosa, laxiss'ima ■ ramis terelilnts, graciliùiis, snhshnpUciùw^ virgalis • osculïs subscriatis. Seba. Mus. 3. t. 107. n" 3? An. Gorgonia ccratop/iyla ? Esi>er. 2. t. 19. * Lamour. Polyp. flex.p. 412 ; et Encycl. p. 444. Mus. n». Mém. du Mus. 2. p. 137. a" 21. Habite l'Océan Atlantique américain. Mon cabinet. * Les oscules prennent par la dessiccation la forme de petites fentes longitudinales non saillantes; ils sont disposés par séries longitu- dinales assez régulières, mais non pas sur les côtes des branches seulement, comme dans l'espèce précédente; chaque branche en porte plusieurs rangées non symétriques , il n'existe par consé- quent pas de sillon médian. 22. Gorgone sanguine. Gorgonia sanguinea. G. ramosa -vamis erecns graciUbus, terell-selaceis j carne ptirpureù- ûscidis oblongis, subscriatis. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. no 22. * Lamour. Polyp. flex. p. 400; et Encycl. p. 441. * Ehrenb. op. cit. p. i43. Habite.. . * La structure de cette espèce est très analogue à celle de la G. rosée (no 21), La disposition des oscules est encore laléiale mais moins régulièrement sériale; l'espace non perforé qui occupe le milieu des branches et sépare les oscules, ue présente de sillon médian J)ien dblinct que dans les rameaux de moyenne grosseur. 4q6 histoire des polypes. 23. Gorgone graminée. Goi'gonia graminea. G. ramis ereclis^ suhfasclculatls, gracUibus, teretibus, junceisj carne albicld; poris, oblongis sparsis. * Gorgonia viminalis. Pall.Elencb. p. 184. * Lamour. PoIyiJ.flex. p. 4 M; Expos, mélh. des Polyp. p. 34- pi- 12. %. i; et Encyc!. p. 445. * Plexaura viminaUs. Ehrenb. op. cit. p. 141. Mus. n°. ■2. 'var. suhluhe.rcidosa. Gorgonia Timinalls. \ar .T.sper. 1. tab. XI. A. * Gorgonia Bertliolonii. Lamour. Polyp. Qex. p. 4i4; et Encyclop. p. 445. 'Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. no 2 3. Habite la Médilerranée. 24* Gorgone moniliforme. Gorgonia moniliforinis. G, simplex, fdiformis, erecta ■ celluUs promimdis, turbinatis , ajnce iimbilicalis, siibsparsis ; carne albidâ, membranaced . Mus. n». Mém. du Mus. 2. n» 24. * Lamour. Polyp. flex. p. 420: et Encycl. p. 447. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pcron et Lesueur. * Coucbe corticale fort mince mais bérissée de tubercules polypifères, épars, très gros et 1res saillans , ayant à leur sommet un oscule. Si5. Gorgone nodulifère. Gorgonia nodidifeva. G. ramoso-paniculata, planulata- ramis ramidisqite alternls, nodw liferls : carne aurantid , squammulosd j nodulis allé mis, Tllbis , sub- spongiosis. Mus. no. Mé.m. du Mus. 2. n„ 2,'). * Lamour. Polyp. flex. p. 416; et Encycl. p. 446. Habile. . . les mers de la Nouvelle-Hollande? Péron et Lesneur. 26. Gorgone blonde. Gorgonia flavida. G. ramosa, subpinnala, conjerlo-ce^pitusa ; ramulis teretibus, mime- rosis ; carncjû'fidd -poris crebris sparsis. Mus. n". Mém. du Mus. a. n" 26. Seba. Mus. 3. t. 107. f. 8. " Lamour. Polyp. fle.\. p. 402 ; et Encycl. p. 44r. Habile l'Océan des Aniilics. Blatiger. * Couche corticale 1res épaisse; oscules un peu ovalaires, très Léans, à bords perpenJicuIaires, point saillans cl épars sur la sur- face des branches. GORGONE. 497 27. Gorgone violette. Goi-gonia violacea. G. in piano ramosa, pintiata, depressiiiscula ; ramuUs crebr'is, cjîiii' drace'is,su'jgraiiiilatis; carne riolaced, Gorgonia wolacea. Pail. ZoopL. p. 1 76, Esper. 2. lab. 12. Mus. 11". Mém. du Mus. 2. no 27. * Pterogordla violacea. Ehrenb. op. cit. p. i 46. * Lamour. Polyp. flex. p. 408 ; et Encycl, p. 443. Habite les mers d'Amérique. 28. Gorgone penchée, Gorgonia liomomalla. G. ramosissima; ramis tcretibus, dichotomis, ascendanùlus et sub- cerniiis- cortice crasso- oscidis sparsis. Gorgonia homomalla. Esper. 4. t. 29. (a) Cortice fasco-nigrescente. (b) Cortice cinereo-rubente, (c) Corlice cinereo. Mus. n°.Mcm. du Mus. 2. n° 2 . * Plexaura homomalla. Lamour. Polyp. flex.p. 43o. * Delonch. Encycl. p. O29. * lilainv. Man. d'Actin. p. 609. Habite les mers d'Amérique. 2<). Gorgone vermoulue. Gorgonia vermicidata. G. ramosa, dichotoma ; ramis ereclis, longis, teretibus ; cortice crasso ; oscidis superftcialibiis, rotondalis, creberrimis, sparsis. j4n Gorgonia stibcrosa? Solaud. et EU. p. gl. Mon cabinet. 2. eadem humilior et debilior. Gorgonia porosa. Esper. 2. lab. lO. Mus. u°. Mém. du Mus. 2. n° 29. * Plexaura friabdis? Lamour. Polyp. flex. p. 43o ; et Espos. méth. des Polyp. p. 35. pi. 18. Cg. 3. * Delonch. Encycl. p. 628. * 15laiuv. Man. dAclin. p. 509. Habite... l'Océan indien? * Les osculcs sont irrégulièrement épars sur toutes les parties du Polypier, et ne font aucune saillie. Celte espèce a la plus grande analogie avec la G. multicaude, les osculessout cependant plus rapprochés et plus ronds et la couche corticale parait être d'une texture plus subéreuse. 3o. Gorgone porte-sillon. Gorgonia sulcifera. G. iîf piano ramosa^ laxa, aliissima; ramitUs sœpius secundis, ascen^ Tome II. 32 49^ HISTOIRE DES POLYPES, dentlbus; cortice teiiid Ititeo-rubente , obsolète vermcoso ; sulco ad caulem rumosque decurrente. An Gorgonia stiberosa. Esper. Siippl. i. t. 49. Mus. n°. Mcm. du Mus. 2. \V>. 3o. * Lamour. Polyp. Qex. p. 412. et Encycl. p. 444. Habite l'Océan indien. 3i. Gorgone pectinëe. Gorgonia pectinata. G. ramis obliqué erectls, pectinalis • ramidis crebris secimdis, asceU' denlibtis, subgramdoiis ; carne vubrà, Seba. Mus. 3. t. io5. f. i. a. Gorgonia pectinata. Gmel. p. 38o8. Pall. Eleuch. Zooph. p. 179. Solaud. et Eli. p. 85. Mus. n". Mém. du Mus. 2. n° 3r. * Lamour. Polyp. flex. p. 416, et Encycl. p. 446. Habite l'Océan des Moluques. * Oscules occupant le sommet des mamelons ou verrues, médiocre-- ment saillans, disposés tout autour des branches et ne montrant qu'une faible tendance à un arrangement sériai. * Cette espèce se rapproche par sa slruciure de la Gorgone rosée. La substance corticale est finement cannelée et semble composée d'uu certain nombre de colonnes longitudinales comme dans la G. pinnée , mais dont chacune présente ici , même sur le bas de la tige principale, une série linéaire d'oscules; les sillons qui sépa- rent ces diverse: rangées de cellules sont plus distincts que dans aucune autre espèce dont nous ayons eu l'occasion d'examiner la structure. A la naissance de chaque branche latérale les colonnes corticales, sur le trajet desquelles celle-ci est placée, se recour- bent eu dehors et remontent le long de la face externe, tandis que d'autres colounes semblables, qui naissent dans l'aisselle de ce même rameau, remontent le long de la tige comme le faisaient pri- mitivement ceux dont nous venons de parler ou bien suivent la face supérieure de la nouvelle branthe. Sur les rameaux terminaux il y a seulement 2 rangées de cellules, une de chaque côté , mais on ne distingue pas de sillon médian. 32. Gorgone sarmenteuse. Gorgonia sarmentosa. G. ramosa; panicidata ■ ramis teuulbus, teretibtis, sulcatis ; carne te- niù rubesccnte ; osculis siibseriatis. Mus. no. Mém. du Mus. n° 32. 2. eadem cortice lulescenle. Gorgonia sarmentosa. Esper. 2. tab. 21. et Suppl. 1. 1. 4Î. GORGONE. 4^ * Lamour. Polyp. fisx. p. 4^5; et Encycl. p. 445; * Blainv. Mm. d'Actin. p. 5o6. Habite la Méditerranée? Cette espèce se rapproche de la G. porte-' sillon par ses rapports. 33. Gorgone blanche. Gorgonia alla. G. ramosa, subcompressa; ramis subpinnatis, ereeti: ; ramulis tere- tibus; carne candidd ; osculis sparsis. Mus, u». Mém. du Mus. 2. n' 33. * Lamour. Encycl. p. 445- Habite. . . Celle Gorgone est petite, et ne paraît s'élever qu'à deux décimètres de hauteur. 34. Gorgone jonc. Gorgonia juncea, G. simplicissima, longissima,teres; carne ochraced, subminicjd ; oi- ciilis crebris, sparsis, subgraniilatis. An Gorgonia jancea. Solaud. et Eli. p. 81. Esper. Suppl. 2.tab, Sa. Mus. no. Mém. du Mus. 2. n° 34- * Lamour Polyp. flex. p. 419 ; et Encycl. p. 447. Habile l'Océan américain. * Oscu'es ovales, perpendiculaires à l'axe du Polypier, serrés et épars, à la partie supérieure de la tige; ils sont situés à l'extrémité de pelites élévations verruqueuses, saillantes, mais vers le bas, ils ne dépassent guère la surface de la couche corticale , les verrue»» qui les portent devenant comme immergées dans celles-ci. L'axe est cylindrique, très dur et composé de couches concentriques bieu distinctes. 33. Gorgone allongée. Gorgonia elongata. G. longissima, dicliotoma ; ram'is jitnceis; cortice rubescente ; celUdis papillaribus, erectis laxissimè, imbricatis. Gorgonia elongata. Pall. Zooph. p. 17g. Soland. et Eli. p. 96. Esper. Suppl. 2. t. 55. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. n» 35. * Lamour. Polyp. flex. p. 419; et Encycl. p. 446, Habile l'Océan Atlantique. Elle est aussi longue que la précédente , et à-peu-près de la même couleur. -f- 35 «. Gorgone étale'e. Gorgonia patula. G. compressa, tortuosè ramosa subpinnata, ruberrima; osculis dit' 32. 5oa HISTOIRE DES POLYPES. t'ichis, subrolundis^ halonc stibalhîdo inclusis; osse sulfusco corneo, So!. et LU, p. 88. pi. i5. fi^'. 3 et 4. Lamoiir. Polyp. flex. p. 899; Expos, méth. des Polyp. p. 33. pi. i5. fii:;. 3 ut 4 ; el Kiicycl. p. 440. Habite la Mcditenaiiée. C. pavuin ramosa, teres • ramls paulidum Jlexuos'is j celluUs m'tnutls Ibieaiihus. Gorgonla jiiiicca. 15osc. Vers. t. 3, p. 3o. pi. 27. fig. i. 3. Gorgonta Ol'nùeri. I.aniour. Polyp. flex. p. 4oo; etEiicycl. p. 44i- Habite les mers de l'Amérique septentrionale. ■\ 35 c. Gorgone rliizomorphe. Gorgonla ridzomorpha. G. ramosa, ramls sparsîs, dongalis, rJihornorplùs ; cortice bruneo ; ossc subcoriico. lamour. Polyp. flex. p. 401; et Encycl. p. 44 r. r>lainv. IVÎan. d'Acliii. p. 5o5. Habile les côles de Biaiitz, prèsBayonne. •j- 35 d. Gorgone sasappo. Gorgonla sasappo. G. dichoicma, teres ; ramls divaricatis virgatls ; cortice riibro; celluUs- iindique plloso-mur'icatis. Pall. Eleuch.Zoopb. p. 188. E^per. t. 2. p. 4ç). pL 9- Lamour. Polyp. flex. p. 4oa ; et Encycl. p. 44 1. Habile l'Océan indien. 1" 35yi Gorgone ventllabre. Gorgonia ventllahnim^ G. rcticidata; ram'is compressls ; cortice rtibtrrimOy vcrrucoso. Pall. Elcn. Zoopb.p. i65. Gorgonia vcntalina. Lin. Ginel. Sys». nat. p. 3So3. Lamour. Polyp. fle.\. p. 4o4, Gorgonia rentilabrum cjusdem. Encycl. p. 442. • Habite l'Océan indien. *f 35 g. Gorgone parasol. Gorgonia umhraculum. G. JlahvMiformis, subreticulala ; ramis crebcrriruiSy terctibus, (tiier- gcnlibns, carne rtibrd verrucosd abductis. Soland.et Eli. p. 80, pi. 10. Laiiiour. Polyp. fle,\. p. 40 j 5 E.xpos. mélh. des Po'yp. p. 34- pJ- i&r et Encycl. p. 44*. G. granidala? Espcr. 2. p. 3«, pi. 4- Habite l'Océan iudicn. GORGONE. 5or 'f 35 h. Gorgone clathre. Gorgonia clathrus. G. reliculala^ lig/iosa ^ ramtiUs teretibus ; corùce lœvi; potis slinpli- cïbiis. rail. Elen. p. i68. Lamour. Polyp. flex. p. 4o5 ; et Encycl. p. 4 '12. Pairie inconnue. •f 35 i. Gorgone de Richard. Gorgonia Richardii. G. ramosisslma, ramis sparsis 'vel sublatcrallbits, pauhdhm flahellati.'^ ; PoljpU exsertis octo tenlaciilatis conoîJeis. Lamour. P0I3P. flex. p. 407; et EncjcI. p. 443. ' Habile la mer des Antilles, ^' 35y. Gorgone saillante. Gorgonia exserta. G. teres, sparsè ramosa; ramitUs a/ternis; osculls octovalvuUs al/crnis; Polypls octotentaculatis exsertis- came sqaminulis alùis vestild- os.'C suhjuscoconteo. Soland. et £11. p. 87. pi. i5. %. i et 2. Lamour. Polyp. flex. p. 408 ; Expos, mélu. des Polyp. p. 54. pi. ra. fig. I et 2; et Encvcl. p. 443. Habite les mers d'Amérique. -^ 35 k. Gorgone cérathophyie. Gorgonia ceratophyta G. dichotoma; axillis divaiicatls ; ramis -virgatis ascendentilus , bistdcatis ; carne purpureâ , Polypis niweis octotentaculatis, disli- cfiè sparsis, osse atro cornée sufftdtd. Soland. et Eli. p. S i. p!. 12. fig. 2. 3. Pall. Elen. Zooph. p. i85. Lamour. Polyp. flex. p, 4i3; Expos, méili. des Polyp. pi. 34- p. I'j. fig- 2 et 3; Encycl. p. 445. Blainv. Man. d'Aelin. p. 3o5. Habite la Méditerranée et la mer des Antilles. ^ 35 /. Gorgone pustuleuse. Gorgonia pustulosa. G. ramis sparsis ; cellidis pustulosis in diias séries suhlateralcs dispo' silis ; cortice miniaceo. Lamour. Polyp. flex. p. 4»5. pi. i5; et Encycl. p. 445. Patrie inconnue. 35 m. Gorgone pourpre. Gorgonia purpureâ. G. subdichotoma ■ ramis divaricalis, virgatis j corlica violacco snb- verrueoso. Pall. Élen. p. 187. 5oa HISTOIRE DES POLYPES. Lamour. Polyp. flex. p. 416; et Encycl. p. 44Ô. Habite les mers d'Amérique. 35 n. Gorgone sétacée. Gorgonia setacea. G; simplex, rig'ida ■ cortice calcaieo albo, subverrucoso, Pall. Elen. p. 182. Lamour. Polyp. flex. p. 421 ; et Encycl. p. 447. Habile les mers d'Amérique. i 33 <9. Gorgone briarëe. Gorgonia briareus. G. subramosa, teres^ crassa, basi supra riipes latè explanata ^ carne interne subalbïdd^ externe cincreà ■ Polypis majoribus octotenta- cidatis, seriatis; osse ex acicidis xitreis purpureis inordinatè sed Ion gitudinaliter compactU composito. Soland. et EH. p. gS. pi. 14. fig. r. 2. Lamour. Poljp. flex. p. 421 ; Expos, mcth. des Polyp. p. 35; pi, 14. fig. I et 2 ; et Encycl. p. 447. Habite les mers d'Amérique. ■]- 35 jo. Qiox^^one. éc^x\ykX.Q. Gorgonia coccinea. G. ramosa ; ramis hrevibiis sparsis, cladoniœformibus • corllce coc-^ ciiieo, lamour. Polyp. flex. p. 423 ; el Encycl. p. 447. Habite les mers d'Australasie. •J" 35 q. Gorgone coralloïde. Gorgonia caralloides. G. lignea, erecta, siibdicliotoma, dtjformis • cortice roseo tuberoso t- poris lerruciformibus stellatis. Pall. Elen.Zoopb.p. igS. Esper. t. 2. pi. 32. Lamour. Polyp. flex. p. 428 ; et Encycl. p. 448. Habite la Méditerranée. 36. Gorgone anlipate. Gorgonia antipatîies. G. paniculato ramosa, axe nigro, striato, raniorum idtimorum se- taceo subcapdlaceo , cortice Icevi; paris magnis sparsis. Accabaar, S. coraliium nigrum. Runiph. Amb. 6. lab. 77. Seba. mus. 3. t. 104. f. 2. Gorgonia antipathes. Esper. 2 lab. 2 3. 24. Gorgonia antipatltes. Pall. z oph. p 193. Mus. no Mém. du Mus. 2. n'^ 36. * Eunicea antipathes. Lamouroux. Polyp. flex, p. 484. et Encyclop, p. 38o. * Ehrenberg. op. cit. p. i35. Habile..,.. TOcéau indien. Mon cabinet. GORGONE. 3o3 3y. Gorgone dichotome. Gorgonia dichotoma, G. ramis ascencfentièus, dicliotomls ; axilUs lunatis ; cortlce crasso, lœvi; poris sparsis. Gorgonia dichotoma. Esper. 2 tab. 14. Mus, n" Mém. du Mus. a. u° 37. Habite... l'Océan américain. Mon cabinet. * Je n'ai eu l'occasion d'examiner qu'un individu en mauvais état de cette Gorgone, qui m'a paru avoir beaucoup d'analogie avec l'es- pèce suivante; les oscules prennent , par la toniraction , la forme V de fentes lamellées , nullement saillantes. L'axe corné est sillonné et comme tordu, sans être flexueux, disposition que je n'ai pas remarquée chez i héléropore. 38. Gorgone multicaïule. Gorgonia muUicanda. G. ramosa, dichotoma, crassa; ramia terclihns, apice oh tu sis ; car- tice crasso ; osculis prorninuUs , margiiie cre/ia.'is, œquidistan- tibus. An Gorgonia crassa. Soland. et Eli. p. gt, * Plexauva crassa? Lamouroux. Polyp. ilex. p. 429. Deionchamp. Encycl. p. G28, Mus. n" Mém. du Mus. 2. n. 38. Habite l'Océan américain. 89. Gorgone hétéropore. Gorgonia heteropora. G. ramosa, dichotoma, crassa; ramis cjlindricis, raris ; cortice crassa poris oblongis, varié silis pertuso. Mon cabinet. Mus. n" 2. var. poris angusta'.is, snhohtitratis. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. Uo Sg. * Plexaura heteropora. Lamour. Polyp. flex. p. 429. * Deloncbamps. Eiicjclop. p. 628. * Blainv. Man. d'Actinol. p. 5 09. Habile Elle a quelques rapports avec la Gorgone vermoulue, no 29. Les différences signalées par Lamarck entre cette espèce et la précé- dente me paraissent èlre accidentelles et ^dépendre en majeure partie de la dessiccation; car dans un échantillon conservé dans l'alcool j'ai pu étudier les oscules dans leurs divers degrés de con- traction, et voir alors sur la même branche^des parties semblables en tout à la Gorgone multicaude, et d'autres où ces oscules n'é- taient pas du tout saillaus et ne ressemblaient à des fentes fusi- 5o4 HISTOIRE DES POLYPES. formes, comme dans l'échantillon desséclié de la Gorgone hété- ropore. 'f 39 a. Gorgone liège. Gorgonia suherosa, G, ramosa, suhdichotoma ; ramis longioribus, crassis, teretibtis, as- cendentibiis carne miniaceâ , spongiosa, osculis subsùllatis , in quincu/icis ferè disposUis ; osse pallidè rubio suberoso, Seland. et Eli. p. gS. Pallas. Elencli. p, 19 r. Esper. t. 2. pi. 3o. Plexaura ^iberosa. Lamouroux. Poljp. flex. p. 43o, et Encycîop. pag. 628. Blainv. Man. d'Acîin. pag. 509. pi. 87. fig. 5. Habite les mers des Ii dei et d'Afrique. -f 39 b. Gorgone olivâtre. Gorgonia olwacea, G. ramosissima ; ramis sparsis vel subpiitnatis, cortice oUvacco; cellulis sparsis, distantibus. Plexaura olivacea. Lamour. Polyp. flex. p. 43 1. etEncyclqp. p. 62g. Blainv. Man. d'Actin. p. Sog. Habite les mers d'Amérique. èg c. Gorgone flexueuse. Gorgonia flexuosa.. G. ramis sparsis, brevioribus, flcxuosis ; cellulis sparsis, distantibus; cortice transverse sulcato. Plexaura flexuosa. Lamour. Expos, mélh. des Polyp. p. 35. pi. 70. fig. I. a. Blainv. Man. d'Artin. p. Sog. Habite les côtes de Cubr, ** Cellules cjlindi'iques ou turhinêes, très saillantes. ( Les papillaires.) 4o. Gorgone faux antipate. Gorgonia pseudo-antipathes, G. ramosa, dichotoma; ramis ascendentibus ; axe ad axillas corn- presso ; cortice crasso ; papillts eckinato. An Gorgonia muricata ? var. Esper. 2 tab. Sg. * Lamouroux rapporte cette figure à sa HJuricea spicîfera ( mais nous pensons que c'est à tort). • Eunicea pseudo-anlipathes. Lamour. Polyp. flex. p. 4^7; et En- cycîop. p. 38 I. *= ' Mu«. n° Mém. du Muf. n" 40. Habite les mers d'Amérique, GORGONE. 5o5 *LestiiberciiIespolypifèressontcylindriqucs et médiocrement saillans; Jes oscilles sont dirigés très obliqnemeul en liaut et en dehors, et dépassés par la lèvre externe, qui est très saillante, et se recourbe en dedans; la texture de la couche corticale se rappro- che un peu de celle de la G. héféropore. 4i. Gorgone epi de plantain. Gorgonia plantaginea. G. ramosa, crassa, erecta ; ramis teretibus, cclùnidatîs ; cortica sportgioso, fiisco; cellutis conîcls, ercctis, creberiimis. An Gorgonia succinea P Esper. suppl. i, t. 46. An Solaud. et Eli. tab. 18. f. 2. Mon cabinet. Mém. du Mus. no 41. Habile.... l'Océan américain ? Celle espèce est très dJstuicte de la Gorgone muriquée. ( * Elle en a l'aspect, la structure, mais son axe corné est plat. ) 42. Gorgone lime. Gorgonia lima. G. ramosa, dtchotoma, albida; pc.pillis exiguis denshs'imè confi:r:ti , axe ad axillas compressa. * Tournefort. Mém. de l'Acad. des sciences. 1700. p. 34. pi. r, Gorgonia miiricata. Esper. a. tab. 8. * Eunicea limiformis. Lamour. Polyp. flux. p. 436; Expos, mélhod. desPoIjp. p. 36. pi. 18. Cg. i , et Encyclop. p. 3So. Mus. n» Mém. du Mus. u° 42. Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet. * Cette espèce a aussi le port de la précédente; mais elle s'en dislin- gue facilement par la disposition des oscules. " Lamouroux observe que la Goigonia mollis d'Olivi (Zool. adrial; p. a33; Bertoloni. Rar. plant, ital. Dec. 3. p. 96; Eunicea mol- lis. Lamour. pol. flex. p. 436, et Eucyclop. p. 38 1) la Gorgonia succinea d'Esper (Zoopb. pi. 46. Eunicea succinca Lamour. Po- lyp, flex, p. 437. et Encyclop. p. 382. Blainv. Man. p. So;); et 1;» G. limiformis paraissent être très rapprochées et ne sont peut- être que des simples variétés de la même espèce. ■^ 4^ ^' Gorgone clavaire. Gorgonia clavaria. G. ramosa, crassissima- ramis teretibus paritm numerosij, clavato- elongatis y mamelUs inœqualibus, ore magno. Soland. et Eli, Zooph. pi. 18. fig. 2 (Absq. desc), Eunicea clavaria. Lamour. Polyp. flex. p. 4^7; Expos, méth. des Polyp. p. 36. pi. 18, fig, 2; et Encycl. p. 3Si. Blaiav, Man. d'Actin. p, 507. 5o6 HISTOIRE DES POLYPES. Habite la mer des Antilles. -J- 42 ^« Gorgone à gros mamelons. Gorgonia mammosa. G. ramosa, stihclichotoma • mamilUs teretibtts, 2-5 millimètres loiigis , ore sublobato. Eunicea manwiosa. "Lamoiir. Polyp. flex. p. 438; Expos, niélh. des- Polyp. p. 36. p!. 70. fig. 3; et Encycl. p. 38i. Blainv. Man. d'Actin. p. 5oy. pi. 87. Cg. 4. Habite la mer des Antilles. -f 4^ ^« Gorgone caljcitere. Gorgonia calyculata. G. dichotoma ■ ramulis crassis, arrectis ■ papillis tnmcatis ; carne cinerascente, intus purpured ; oscitlis majoribits, calyciformibus ; conjertis, surshin expectantihus • Poljpis octotentaculatis, cirratisj osse subfusco , corrieo. Soland. et EU. Zooph. p. g?. Eunicea caljculata. Lamoiiroux. Polyp. {le.\, p. 438 ; et Encyclop. p. 38r. Blainv. Man. d'Actin. p. 507. Patrie inconnue. 43. Gorgone muriquëe. Gorgonia muricata. G. ramosa, siibdigitata, humilis, ramis spicœformibus ; cortice pa- pillis cylindricis, confertis et arrectis muricalo. Gorgonia muricata ? Pall. zooph. p. 198. Lithophyton amcricaniim minus album, tuberculis sursum spectanti- bus obsitum. Toiirnef. inst. p. 674. jin Gorgonia muricata? Esper. suppl. i. tab. 89. A. , Mon cabinet. Mém. du Mus. n» 43. * Schwegger. Hand. p. 433. * 3Iuricea spicijera? Lamour. Expos, mélhod. des Polyp. p. 36. pi 7 I. fig. I et 2 ; et Eucyciop. p. 558. * Blainv. Man. d'aclin. p. Sog. pi. 88. fig. i. * Ehrenberg. Mcm. sur les Polyp. de la Mer-Boiige. p. i34. Habite l'Occan des Antilles. *les cellules constituent des mamelons cylindriques saillans dont la longueur dépasse de beaucoup lepaisseur de l'ecorce qui la portej ils sont serrés les un'; contre les autres, et par la contraction leur ouverture devient oblique et presque bilabiale 3 enCn^^leurs parois sont iormées de spicules. G. ramis sparsis, elon^atis seu virgatis, pauluVum flexibilibus\; cel- lulis ovcto- elongatii, arrectis, ad basim contractis. GORGONE. 507 Muncea elongata. Lamour. Expos, mélhod. des Polyp. p. 3 7 pi. 71. fig. 3, 4. Et Encjciop. p. SSg. *"^ V lîlainv. Man. d'Aclin. p. Sog. Habi(e les côtes de Cuba. Le nom de Gorgonia elongata élant déjà employé pour une aulre espèce, j'ai cru devoir le changer ici. ^^, Gorgone épis lâches. Gorgonia laxispica. G. ramosa ; ramh spicœformihus, loiigiuscuUs, laxè muricatls ; pa» piUis cjîindricis, arrectis. Mém. du Mus. 2. n" 44. * Lamour. Eucyclop. p. 446» Mus. no Habite l'Océan américain? * Cette espèce, extrêmement voisine, de la G. muriqnée, s'en dislin- gue par ses mamelons beaucoup plus allongés, à parois plus minces et moins abondamment pourvue de spicules; leur ouverture de- vient, par sa contraction, encore plus dislinctemenl bilabiée. 45. Gorgone lëpadifère. Gorgonia lepadifera. G. ramosa, dichotoma; papiUis confertis, leflexis, campanulalh, squamoàisj subimbricatis. Gorgonia lepadifera. Lin. Soland. et Eli. p. 84. tab. i3. f, i. 2. * Baster. op. sub. p. i3o. pi. i3. fig. i. Gorgonia reseda. Pall.Zoo|ih. p. 2o4. * Primnoa lepadifera. Lamour. Foljp. flex. p. 442- Expos, mélhod. des Polyp. * Dp. 37, pl.i3. fig. i 2- * * Delonchamps. Enryclop. p. 656. * Fleming. Brit. p. 5i3. * Blainv. Man. d'actin. p. 4 10. pi. 87. fig. 6. Mus. n° Mém. du Mus. no 45. Habite la mer du Nord, sur les côtes de la Norwcge. Ses papilles^sont toutes réfléchies, et comme imbriquées d'écaillés. C'est avec raison que Lamouroux a séparé cette espèce des Gor- gones ordinaires, pour en former un génie disiiuct. 46. Gorgone verticillaire. Gorgonia verticillaris. G. ramosa ; ramis pinnatis, flahellads ; osculis papillaribas^ ascen- dentibus, incurvalis, ver/iciilatis. Gorgonia verticillarii. Lin. Pall. Zooph. p. 177. Soland. et Eli. p. 83. Ellis. Coral. t. 26. fig. s, t. v. Marsil. His. de la Mer. t. 20. f, gi. 96. 5o8 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. Do Esper. suppl. r. t. 42. * M. Ehreiiberg rapporte ceilc figure à sou Piimnoa flahellum. op. cit. p. i34. 5Vlém. dii Mus. no 46. * Lamour. Polyp. flex. p. 4^7 ; et Encyclop. p. 446. * Primnoa verticillarui. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer- Houge. p. i33. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. * Sur la tij;e les papilles polypifères n'ont pas une disposition régu- lière, mais sur les branches elles forment quatre rangées longitu- dinales, et sont disposées par verlicilles. 47. Gorgone plume. Gorgonia peniia. G. canescens, laxè ramosa, complaiiata ; ramls furcatls, perinacch; pinnulis, disticids, conftrlis,Jdiformibus; celhdis pa^'illaiibus, as- cendentibus, bifaïUs. Mém. du Mus. a. n 47. * Lamour. Polyp. flex. p. 418; et Encyclop. p. 446. Mus. no Habile les mers de la Nouvelle-Hollande. Piron et Lesueur. Très belle et singulière espèce, dont l'aspect est celui d'une grande Ser- tulaiie en plume blanchâtre. Rameaux et pinnules sur un seul plan. Cellules papillaires et ascendantes, comme dans la Gorgone verticillaire, mais alternes et distiques. Hauteur, vingt g vingt- cinq centimètres. .4B. Gorgone queue de souris. Gorgonia mjura, G. s'tmplex, filiformis, caudale, albida ; papillls oblong'is ascendcn- tlbiis, incurvaùs, subbtfariis, Mém. du Mus.a.n 48. * Lamour. Polyp. flex. p. 420. et Encyclop. p. 447. Mus, n" Habite.... Ses papilles viennent sur deux côtés opposés, par rangées doubles, et dans une disposition alterne. "* Couche corticale très mince, un peu froncée; tubercules polypi- fères, éparses, presque pyriformes, avec l'oscule situé à leursom - met et dirigé en haut. *La Gorgonia Jlorida des auteurs ( Millier. Zool. dan. t. 4- p. ao. pi. 137 ; Laraouroux. Polyp. flex. p. 422, et Encyclop. p. 447 ; r>lainville. Man. d'Actin. p. 5û6 ) n'appartient ceriainenient pas à ce genre ; c'est un Polypier charnu qui se rapproche des Lobu- laires. CORALLINE. ^0^ * Espèces fossiles. 4g. Côrgone incertaine. Gorgonia dubia. Gorgonia ramls dichotomis pinnatis, pinnidis subopposUis, ramis pinimlisque scabris. Goldf. Pelrcf, p. i8. 2. Gorgonia ripisteria. G. ramosissima, Jlahcllaùm explonata, rctlctilata, rnmiilis suôcorrr- prtssis coalesccntibus subtlUssime slriatis, coitice graniitow. GolJf. Petref. p. 19; 3. Gorgonia baciUaris. G. umhcUœfcrmls, radlls simplicibus profundè 'nsiilcatis, cosl'is di- dymis, trabecii/is latcralibtis rares i/iter se jiinctis, ostiolis crebr'ts serlaiis punctiformibus, cortice folîoso contiguo grantdoso radios connectente. Goldf. Peiref. p. 19. 4. Gorgone infundibuliforme. Gorgonia infundihaliformis. G. iindalato-'tiifiindlhidi/ormis, siibli/isslmc reticidata, vanudis siriatiày macttlis ovalibus quinctincialibus. Goldf. Petref. p. ao. Escharites retifoimls, Sclilot. Petref. p. 342. Retepora. Sclirot. A'ollst. elc. m. p. 480. lab. 9. fig. 2. Gorgonia infiiiidiiuliformls. Elaiiiv. Man. d'Aclin. p. 5o6. ■^ Fossile de la dolouiie des moûts Ourals. COKALI.IBJZ. (Corallina.) Polypier fixé, pbytoïde, très rameux, composé d'uia axe central, et d'un encroûtement interrompu d'espace en espace. Axe filiforme, inarticulé, plein, cartilagineux ou corné un peu cassant dans I eiat sec. Encroûtement calcaire, dense, nni, à sa surface, san* cellules bien apparentes, interrompu et comme articulé ilans sa longue Polypes non connus. 5lO HISTOIRE DES POLYPES. P olyparium Jixum , phytoideum , ramosissimum , axe cejitrali crustâque passim interruptâ compositum. Axis fiUformis, inarticulatus , solidus , cartilaginem autcnrneus^ eor.sicùatione iubfragilis. Crusta corticalis calcarea, densa^ superficie lœvigatâ , àrticulatim interruptâ; cellulis subinconspicuis. Poljpi ignoti. Observations. Les CoraUincs forment un genre bien singulier, qui a dû toujours embarrasser les naturalistes dans la détermi- nation de leur rang parmi les autres Polypiers. Comme la plupart constituent des Polypiers frêles, délicats, et assez finement ramifiés, en forme de très petites plantes , on les a crues voisines des Polypiers vaginiformes, et on les a pla- cées prés des Sertulaires. Leurs liges et leurs branches ne sont cependant point fistu- leuses , quoique EUis leur attribu.e ce caractère; du moins celles que j'ai examinées m'ont toujours offert un axe corné sans ca- vité distincte. Ainsi ce sont des Polypiers corticifêrss , qui ont, comme les Gorgones, un axe plein, recouvert d'un encroûte- ment polypifère; mais cet encroûtement est interrompu en articulations. J'aurais donc découvert le véritable rang des CoralUnes , parmi les Polypiers, en les plaçant à la fin des Corticifères , si Solandcr, les éloignant des Tubulaires , Sertulaires, etc., n'avait déjà eu le sentiment de leurs rapports; car il les groupe, dans son ouvrage, avec les Corticifères, dans l'ordre suivant : Gor- gone j Antipate , Isis , Coralline , et en forme une transition aux Millépores et Madrépores. Quoique Solander ait convenablement rapproché les Coral- lines des autres Corticifères, je ne connais point ses motifs poup ce rapprochement , et son ordre est différent du mien. J'ai mo- tivé le rang que j'assigne aux Corallines , en montrant, d'une part, que la transition naturelle aux Millépores se fait par les Polypiers à réseau; et, de l'autre part, que les Corallines, comme véritables Corticifères , terminent cette section , et for- ment une transition évidente aux Polypiers empâtés, par les Pinceaux et les Flabeîlaires. Ainsi la détermination du véritable CORALLINE, 5ll rang des Corallines m'appartient, et serait probablement con- statée si l'on pouvait connaître l'organisation des Polypes qui forment ces Polypiers. La nature ne procédant que par des degrés presque insensi- bles dans ses opérations , n'a commencé à efl'ectuer les fibres multiples des Polypiers empâtés que dans les Pinceaux et les FkibelUiires.VowY y parvenir, il lui a donc fallu atténuer les derniers Polypiers corticifères , et réduire à une grande ténuité l'axe qu'elle a rendu si éminent dans les Isi , les Antipafes et les Gorgones; c'est ce qu'elle a exécuté dans les Corallines. Dès-lors, en multipliant ou divisant cet axe, c'est-à-dire, en le transformant en fibres multiples, d'abord simplement pa- rallèles ou fasciculées, ensuite mêlées, croisées et même feu- trées, elle a amené les Polypiers empâtés qui eux-mêmes en- traînent l'anéantissement du Polypier. Ainsi, Vii\edes< Corallines , quoique filiforme et très fin, est encore entier, plein et continu, comme celui des Gorgones, et ne présente point des fibres nombreuses et distinctes, comme dans les Polypiers empâtés; mais il est siu* le point de se divi- ser ou de se composer, ce qui a lieu dans les Pinceaux et les Flabellaires. L'encroûtement de l'axe délicat des Corallines est interrompu et comme articulé. Il est assez dense dans l'état sec, paraît lisse à sa surface, et n'y offre point à l'œil nu, les cellules des Po- lypes , comme celui des Gorgones. Elles y existent néanmoins; mais leur petitesse extrême les fait écbapper à la vue. En effet, on prétend que, dans certaines espèces de ce genre , leur en- croûtement moins serré , laisse voir des pores épars sur toute la surface des articulations; on dit même que l'on aperçoit ces pores sur toutes les Corallines vues dans l'état frais. Cela est. d'autant plus vraisemblable, que les Polypes ne peuvent réel- lement se trouver que dans l'encroûtement corticiforme de ces Polypiers. Les Corallines étant des Polypiers corticifères considéra- blement réduits , l'on conçoit qne leurs Polypes doivent être d'une petitesse extrême ; et quoiqu'il soit probable que ces Po- lypes aient , dans leur organisation , de l'analogie avec ceux des autres Polypiers corticifères, on ne pourra sans doute leçon- '512 HISTOIRE DES POLYPES. Stator pôsîlîvemcnt. M. Lonwurcuxà\\. avoir vu Jans lâ mei" des iibrilles saillantes hors de l'encroûtement, et y renlrer subite- ment à la moindre agitation de l'eau. Ellis ies a vues pareille- ment , et même les a représentées (Corail, tab. ). Elles paraissent analogues à celles que Donatia. vues dans VAcé- iabitle. Ces fibrilles sont capillacees et d'ime ténuité extraordi- naire. On peut supposer que ce sont des tentacules très atté- nués, et ici proportionnellement plus allongés qu'ailleurs; que leur emploi est seulcnxnt de faire arriver l'eau à la boucbe du petit Polype qui les soutient. Les Corallincs forment en général de jolies touffes ou de pe- tits buissons assez finement ramifiés, souvent corymbiformes, et qui ressemblent Beaucoup à des plantes. On vient de voir iicaniuoins que ce sont réellement des Polypiers; que leurs ti- ges et leurs ramifications ont un axe filiforme, plein , snbcar- lilagincux ou corné; que cet axe est enveloppé d'un encroûte- ment calcaire, divisé ou interrompu de distance en distance, ce qui le rend éminemment articulé, et augmente la flexibilité des liges et des ramifications. Quelques espèces même en pa- raissent toutes noueuses, ce qui fut cause c^u' Impcrati leur donna le no!U de Nodulaires [Nodulariœ.) [Les auteurs ont été pendant long-tempspartagés d'opinions sur la nature des Corallines ; Lamouroux, ainsi que Lamarck, les consi- déraient comme de véritables Polypiers; aujourd'hui non-seu- lement on a reconnu que ces êtres singuliersn'avaient point de Polypes; maisenobservant leur structure interne on a démontré «nie c'est au règne végétal qu'on doit les rapporter, et qu'ils ont la plus grande ressemblance avec des Algues dont le tissu s'en- croûterait de carbonate de chaux (Voy. à ce sujet les recher- ches de Sclîweigger Bcobachtungcn auf natarhistonschen Reiseriy. les observations de M. de Blainville. Dict. des Se. nat. t. 2, p. et Man. d'Actinol., p. 545 et les expériences plus récentes, tle M. Link, Ann. des Se. nat. i835, t. 2. Bot. E.] Les Corallincs sont très nombreuses en espèces, nos mers et celles des cliuiats chauds paraissent en contenir abondamment, Leurs touffes, quoique petites en général, sont élégantes, très ivcrsilices, variées en coloration, et font l'ornement de nos CORALLINE. 5l3 collections de Polypiers. Je ne citerai que les espèces que j'ai pu voir. Je divise les Corallines en trois sections, dont M. Lamoiiroux forme trois genres. [ Il existe dans la collection deLnrnarck, que possède maintenant le Muséum , des fragmens d'un Polypier très remarquable par la structure de son axe. Lamarck l'a rapporté , avec un point de doute, à la Gorgoniaverti- cilla/is , dont il a un peu l'aspect j mais les pupilles poly- pifères sont alternes et beaucoup plus petites, et sa cou- leur est jaune. L'axe corné de ce petit zoophyte est cylindrique, cannelé et articulé à-peu-près comme celui des Isis; sur la tige chaque article porte une paire de branches et est séparé des articles voisins par une espèce de rondelle plus ou moins épaisse; mais sur les branches l'articulation se fait directement. On ne voit rien de sem- blable dans l'axe de la Gorgone verticille ou des autres Gorgones, et cette particularité de structure me paraît de- voir motiver l'établissement d'une nouvelle division géné- rique. E, ] ESPÈCES. * Potypier dichotome , à articulations courtes , dilatées et souvent comprimées supérieurement, I. Corailine officinale. Corallina ojficinalis. C. tricliotoma, siibv'indis;ramîs piniiatis; pinnulis disticids, cyîin^ drico clavalis; ultimis subcapitatis ; articidis, stirpium et ramo* mm cune'iformibits compressiuscuUs. Corallina ojficinalis. Lia. Soland. et Eli. p. 1 18. t. a3. f. i4. i5. EH. Coryll. t. 24. n° 2. //-. a. A. A i. A 2. B. B t. B 2, F.spcr. Suppl. 2. t. ^.Jig. mala. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. 2. va T. iiiiinr et lai::'toi\ sid'fasti^'U'ta, Tome II, 33 5l4 HISTOIRE DES POLYPES. *Lainour. Polyp. flex. p. 288 ; elEncycl. p. 211. * Sclnveig. Handb. p. 437. * Blainv. Man. d'Aclin. p. 547- pi. 96. fig. 3. * Link. Ann. des se. iiat. 2® série, bot. p. 326. Habite l'Océan européen, la Méditerranée. 2. Coralline lâche. Corallina laxa. C. trkhotomo-ramosa, laxa, elongata, suhrufa- ramis siipeniù pin- natis ; pînnulis brevibus j remotiusculis, cylindricis ■ articulis stir- pium et ramorum oblougis, teretî-compiessis. * Corallina loricata. Blainv. Man. d'Aetin. p. 547. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan européen, dans la Manche, sur les côtes de France. Elle est d'un rouge livide. (• Suivant Lamouroux celte espèce ne serait qu'une variété de la pré- cédente.) 3. Coralline longue-tige. Corallina longicaulis. C. sublrichotoma- smculis prœlongis, apice ramisque pinnatis ; arti- culis creberrimis, stîrpium et ramorum tcreti-compressis ; ramulo- rum cylindricis. Confer cum corallina loricata et cum corallina elongata. * Corallina elongata. Blainv. Man. d'Aetin. p. 547. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Europe, la Méditerranée. 4. Coralline écailleuse. (^oj-allùia squamata. C, sublrichotoma ; ramis pinnatis, apice ddatatis ; ramulis angustis , depressiusculis ; articulis stirpium et ramorum cunciformibus, corn- pressis • ultimes complanatis, marglne acutis. Corallina squamata. Soland. et EU. p. 117. EU. Corail, tab. 2/,. n° 4. /g-. C. C. * Lamour. Polyp. flex. p. 287 ;et Encycl. p. 214. * Blainv. Man. d'Aetin. p. 548. * Scliweig. Handb. p. 427. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2, Habite l'Océan européen , les côtes d'Angleterre. 5. Coralline sapinette. Corallina ahietina. C. rubra, bipinnata ■ pinnis pinnulisque confertis, penniformibus ; articulis stirpium et pinnarum majuscuUs , turbinatis , siibcom- pressis. An corallina squamata, Esper, Suppl= 2. tab. 4, CORALUNE. 5l5 Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habite. . . Couleur d'un rouge sombre ou pourpré. * Suivant Lamouroux ce n'est qu'une variété individuelle de l'espèce précédente. 6. Coralline pectinëe. Corallina pectiiiata. C. surcuUs fasciculatls, erectis^ supernè pectiiiatis, basi midis ^ pin- iiulis tereti-subulatis ; avticuUs cylindricis, * Blainv. Man. d'Actin. p. 648. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite. ... les mers d'Amérique ? Hauteur, quatre centimètres, 7. Coralline mille-graine. Corallina niillegrana, C. surculis gracilibus, supernè ramosis, subfastigiatis ; ramîs erectis, pinnatis; pinnidis tereti-stibidaiis; ferùlibus graniferis. Mus. n». Mém. du Mus. \'ol. 2. Habite l'Océan-Atlantique, sur les côtes de Ténériffe. Le Dru, 8. Coralline granifère. Corallina granifera, C. tricltotemo-ramosa,temnssima • ramis siibb'ipinnatls, lanceolatls ; piiinuits subsetaceis ■ ferùlibus apice vel in ultimâ divisurâ gra • niferis, Corallina granifera? SolpnJ. et EU. p. 129. t. ii.ftg. C. C. * Lamour. Polyp. flex. p. 287; Expos, méth, des Polyp. p. 24. pi. 21. fig. C ;etEncycl. p. 214. * Blainv. Man. d'Actin. p. 548. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan-AlIantique, la Méditerranée. Elle forme des touffes étalées en rosettes verdàtres et pourprées. 9. Coralline en cyprès. Corallina cupj'essina, C. bumilis, Iricliotoma, subblpinnata ; ramulis pennaceis, supernè di- latatis, compressis ; pinnis pinnuUsqtic confertis, disùchis. Corallina cupressina, Esper. Suppl. 2. tab. 7. 2. cadem albida, surculis ramisque basi denudatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 286; et Encycl. p. 214. * Blainv. Man. d'Actin. p. 548. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habile l'Océan-Atlantique, près de Ténériffe. Le Dru. 10. Coralline chapelet. Corallina rosariiun. C. elongata, dichotomoramosa; surculis ramisque moniliformibus , arliculis infcrioribus cylindricis, superiorilus subcompressis, Corallina rosariuin, Soland. et Eli. p. m. t, 21. fg. h. 33. 5l6 HISTOIRE DES POLYPES. CoralUna. . . Sloan. Jam. Hist. i. tab. 20. f. 3. Cymopolium rosarium.Lamour. Expos, mélh. des Polyp.p. aS. pi. 2 1. fig. 11; et Encycl, p. 237. * CoralUum rosarium. Scliwelg. Handb. p. 437. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan des Antilles. Elle est très blanche. 11, Coralline filicule. Coralllna fillcula. C. hiimilis. subtrichotoma, compressa, cristata ; ramis ramuUsqiie su- pernè dilatatis, complanatis ; articulis compressis; cuneiformibus , aiigulato-lobatis, idtimis subpalmat'ts. Mus. n°. Méra. du Mus. vol. 2. Habite l'Océau américain. Mon cabinet. 12. Coralline en corymbe. CoralUna corymhosa. C.dlcltotomoramosa, corymbosa; articulis inferloribus , brevibus, cjlindraceis ; superioribus cune'iformibus , compressiusculis ■ ulti- mis, subdigilatis, ÂH CoralUna pa/mata. Soland. et Eli. p. 118. t. ii.fg.a. A, \ Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habiic les mers d'Amérique. Elle est un peu plus élevée et moins aplatie que la précédente. i3. Coralline livide. CoralUna livida. C. dicholomo-ramosa, su pernè pinnato-paniculata ; articulis ramo- rum, cuneatis, compressis, com'cxiuscuUs, ad angulos lobiferis. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique? Couleur, vert olivacé ou rou- geâtre. 14. Coralline plumeuse. CoraUina pUimosa. C. surcuUs subramosis, bipinnatis, pennaceis; articulis l'ix compressis- pinnidis brevibus, tenuissimis. Mus. n». Mém. du Mus. vol. a. Habite les mers australes, Péron et Lesueur.f i5. Coralline rose. CoralUna rosea. C. ramosissima, purpureo-rosea ; ramis sublnpiiinatis • piniiis penna- ceis • pinnulis ciWformih us ; articulis ramorum brevibus, creber- rimis. Mus. HO. Mém. du Mus, vol, 2, 2. l'ar. crispa, ramis distortis. Hiibileles mers australes. Pcron ti Lcsucur. Espèce des pluà jolies de ce Kenre, CORALLÏNE. Sl^ i6. Coralline mucronée. Corallina mucronata. C. ramosa, subdichotoma ^ sitrculis ramisqtte pinnalis • Infernè sub- nudis ; pinnuUs brevibus, exilibtts acutis ; articules sHrpium eu" nealis. Ma collection. Mcm, du Mus, vol. 2, Habite l'Océaa d'Europe. ij. Coralline corniculée. Corallina corniculata, C. stibcapillaris, dichotoma- ramis piiinatis j articuUs sfirpiiim b'h cornibits • ramidoriim teretibiis. Corallina corniculata. Soland. et EU. p 121, * Jania corniculata. Lamouroux. Polyj flex. p. 273; et Encydop. p. 468, Eli. Corail, tab. 24. n^ 6. fig. d. D. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2, Habile les mers d'Europe. ** Polypier capillacé , suhdichotome , à articulations cjUndriqnes. 18. Coralline porte-graine. Corallina spermophoros. C. dichotoma, capillaris^ muscosa, albida; ramulis jiliformihus ; ar^ tîculis cylindricis ; duisurls idtimis ad axillas granijeris. Corallina spermophoros. Lin. holand. et Eli. p. 12a. Ellis. Coiall. tab. 24. n° ^-/ig-g. C Esper. Suppl. 2. lab. lo. Mém. du Mus. \oI. 2. Habite l'Océan européen. Ma collection. * Lamouroux réunit celle espèce à la C. rougeàtre (n° 20). 19. Coralline ilocconneiise. Corallina Jloccosa. C. pumila, tenuissima, dichotonio-ramosissinia, iiiyea; ramis ramu- lisque cylindricis, subpulvereis. Mus. u°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite Ses ramifications sont chargées d'aspérités extrêmement petites. 20. Coralline rougeâtre. Corallina ruhens. C. dichotoma capillaris, muscosa; rumosa fdiformihus ; articuUs cy- lindricis ; ultimis subclavatis, interditm bilobis. Corallina rubens. Lin. Soland. cl EH. p. 128. EUis. Corail, tab. 24. n° 5./^. e. E. 5lS HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n". Mém, du Mus. vol. a. 2. eadem corymhoso-fasûgiata. * Jania rubens. Laiiiour. Polyp. flex. p. 271. pi. 9. f. 6. 7; Expos. méth. des Polyp, p. a4. pi. 69. Cg. 11. 12; et Encycl. p. 468. Habite l'Océan européen, la Méditerranée, etc. Ma collection. Elle est très fine, jolie^ et variée dans sa couleur. 21. Coralline à crêtes. Corallina cristata. C. dichotoma, ramos'issîma , capillarîs; ramulis fasciculatis^ fasti- giato-cymosis, cristatis ; arùcuUs minimis, teretibus, Corallina cristata. Lin. Soland. et Eli. p. 121. Ellis. Corail, tab. 24. n" 7. ftg.f. F. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe. Ma collection. * Lamou- roux réunit celte Coralline à l'espèce précédente. 22. Coralline pourprée. Corallina pnrpurata, C. cespitosa, suhpurpurea, capillaris, subfastigiata; ramisplnnatls ; arlicuUs teretibus; ramuUs ultimis, clavatis, suhbdobis. Mus. n". Mém. du Mus. vol. 2. * Jania purpurata. Blainv. Man, d'Aclin. p. 55o. Habite l'Océan-Allantique, près de Ténérifte. Le Dru. *** Polypier rameux , dichotome ou verticillé; à articula- tions allongées , séparées , laissant a décoiweH l'axa corné qui les soutient. 23. Coralline gladiée. Corallina anceps. C. dichotoma, ramosissima ; articulis inferioribus teretibus : superio- ribus elongatis, ancipit'ibus, supernè dilatatis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. * Amphiroa gaillori. Lamour. Polyp. 'flcx. p. 298; et Encyclop. p. 49- Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande. Pcron et Lesueur. 24. Coralline éphédrée. Corallina ep/iedrœa. C. dichotomo-ramosissima, îaxa; articulis longts, gracilibus, subte- retibus : ultimis ancipitibus. Mus. n*". Mém. du Mus. vol. 2. Habite. ... les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande.^ Péron et Lesueur. CORALLINE. 5ig * Lamouroux réunit cette Coralline à l'espèce précédente. 25. Coralline cylindrique. Corallîna cylindn'ca. C. dicliotoma, ramos'isslma, debilis, alla ,• articulis cylindricis, subce- qualibiis ; ramulis ap'ice furcat'is. CoraUina cylinJiica. Soland. et EU. p. 114. t. 22 f. 4. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2, Haljite les mers d'Amérique. 26. Coralline cuspitlée. CoraUina cuspidata. C. suhletracliotoma, alha ; articules cylindricis; genicidis lendinaceis; ramulis ultimis, acutis, CoraUina cuspidata, Soland. et Eli. p. 124. t. "xi.Jig.f. * Amphiroa cuspidata. Lamour. Polyp. flex. p. 3oo; Expos, métli. des Polyp. p. 26. pi. 11. fig.f. et Eucycl. p. 5r. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique. 27. Coralline chaussetrappe. CoraUina tribiilus. C, subpentachotoma; ramosissima, diffusa^ indurata, murlcata; ra- mulis ad genicula slellatis, divaricatis ; articulis inferioribus an- cipitibus : superioribtis cylindricis. CoraUina Iribulus. Soland. el EU. p. 124. t. 21. Jig. C. * Amphiroa iribulus .Lamour .Exjios. méth. des Polyp. p. 26. pi, 21. /ig. c ; et Encycl. p. 52. Ma collection. Mém. du Mus. vol. a. Habite les mers d'Amérique. 28. Coralline interrompue. CoraUina interriipta. C. tenuis, ramosissima, diffusa; ramulis ad genicula; binis vel ternis ; articulis interdîtm remotis , cylindricis, in pluribus gibbo- sulis. * Amphiroa iiiterrupta. Lamour. Polyp. flex. p. 3oo; et Encyclop. p.5i. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan-Atlautique. Ma collection. 29. Coralline stellifère. CoraUina steUifera. C. subpentachotoma , ramosissima; ramis elongatis , Iaxis , jubatis ; ramulis aciculatis, ad genicula slellatis. 2 . 'var. internodiis subcrinilis. * Amphiroa jubata? Lamouroux. Polyp, flex. p. 3oi j et Encyclop. p. 52. 5aO HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n°. Méin. du Mus. vol, 2. Habite les mers australes ou de la Nouvelle -Hollande. Pérou et Lesueur. 3o. Coralline charagne. CoralUna chaîna. C. polychotoma ; ramis ramulisque ad genicula Derticitlat'is, asceri" dentibus ; arilciilîs cjlindricis, iino latere verrucosis, 2 . eadem , ramulis gracUioribus , ad genicula fractls , parciùs ver- rucosis. 3, eadem, ramls fdiformibus, fractis, ar.icidisprœlongis. * Amphiroa charaoides. Lamour. Poljp. flex. p. Soi ; et Encyclop. p. 52. Habite. ... les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou et Lesueur. Ma collection. Les deux suivantes n'en sont peut-être encore que des variétés. 3i. Coralline rayonnëe. CoralUna radiata. C. polycholoma , albo-purpurascens , lœvlgata, verticiilarls ; ramulis ad genicula radiatis, erectis, sublœvibus. Mus. i\°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur, Sa, Coralline gallioïde. CoralUna gallioides. C. subpenlachotoma, ramosa, candida, fragilissima; articuUs cylin- dricis; ramulis inœqualibus , 'verrucosis , ad genicula verticil/atis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande. Pe'ron et ie- sueur. ■f- Ajoutez un assez grand nombre d'espèces décrites par Lamou- roux. Septième Section. POLYPIERS FORAMINES. Poljpiers diçersif ormes, composés de deux sortes de par- ties distinctes : lo De fibres nombreuses ^ cornées, soit fascicidces ou myonnantes , soit enlacées, croisées ou feutrées ^ POLYPIERS FOr.A.MXNi:S. D2I 2° D'une pulpe charnue ou gélatineuse, qui recouvre^ en- veloppe ou empâte lesfibivs, contient les Polypes, et prend, en se desséchant, une consistance plus ou moins ferme, co- riace ou terreuse. Observations. —Voici la dernière section de l'ordre des Po- lypes à polypier ; celle dans laquelle on voit le Polypier s'anéan- tir définitivement, se confondant à la fin avec le corps commun des Polypes; celle enfin qui fournit une transition évidente des Polypes à Polypier d.\x\ Polypes tubifères , et de ceux-ci aux Polypes Jlottans. Les Polypiers empâtés sont en général épais , très mous dans l'état frais, et la plupart, en se desséchant, prennent une con- sistance assez ferme, souvent même coriace. Ces Polypiers sont formés de deux sortes de parties distinctes, savoir: d'une pulpe charnue ou gélatineuse, qui contient, elle seule, les Polypes; et de libres cornées ou cartilagineuses, di- versement disposées, recouvertes, enveloppées ou empâtées par la pulpe polypifère. Sous le rapport des deux sortes de parties qui les composent, ces Polypiers se rapprochent essentiellement de ceux que j'ai nommés corticifèrcs ; mais au lieu d'avoir, comme ces derniers, un axe central, entier et plein, ils ont des fibres multiples, très grêles, souvent même d'une finesse extrême, d'une substance cornée, et qui ne sont jamais fisluleuses. Ces fibres remplacent l'axe du Polypier, et en sont une véritable dégénérescence par la voie de la division. Elles- sont d'abord en faisceau central et axiforme; bientôt après elles se dispersent, s'enlacent, se croi- sent en réseau, et sont cohérentes dans les points de leur croise- ment. Ces mêmes fibres ont quelquefois beaucoup de raideur , comme dans certaines Éponges; néanmoins, dans les derniers genres de cette section, elles ont une ténuité si grande qu'à peine sont-elles perceptibles. La pulpe charnue ou gélatineuse qui enveloppe, empâte, ou recouvre les fibres cornées , est plus ou moins épaisse, selon l'espèce de Polypier dont elle fait partie; et dans ceux de ces Polypiers où elle subsiste après leur sortie de la mer, elle forme, en se desséchant, un encroûtement assez ferme, coriace, po- 522 HISTOIRE DES POLYPES. reux, et le plus souvent cellulifèrc, qui rend évidente sa nature de Polypier. Ainsi, les Polypiers empâtés i>résen\.ei\t des masses diversi- formes, charnues, pulpeuses ou gélatineuses, et remplies de fi- bres cornées, plus ou moins fines, dont la disposition varie selon les espèces. C'est dans la substance charnue ou pulpeuse de ces Polypiers, que sont immergés les Polypes, et qu'ils communiquent pro- bablement les uns avec les autres, (i) Dans certains de ces Polypiers , comme dans les Alcyons, la pulpe enveloppante est si molle, et recouvre des fibres si me- nues, que, dans l'état frais, elle se confond avec le corps com- mun des Polypes. Aussi , c'est avec les Alcyons que le Polypier se termine, et il le fait si insensiblement, qu'il est difficile d'as- signer le point où il cesse d'exister; ce qui fut cause qu'on a rangé parmi les Alcyons beaucoup de Polypes qui n'y apparte- naient point. Dans ceux néatmsoins oi^i la pulpe enveloppante subsiste en entier après s'être desséchée, il est facile de recon- naître que cette pulpe est un corps tout-à-fait étranger aux ani- maux qu'il a contenus; aussi les cellules des Polypes s'observent- elles presque toujours alors, et se distinguent même très bien, (aj On sent que la nature n'a pu produire les Polypiers empâtés qu'après les Polypiers corticifères ; et que c'est en divisant la matière qui formait l'axe central de ces derniers, en diminuant ensuite de plus en plus la quantité de cette matière transfor- mée en fibres; enfin, en augmentant au contraire la pulpe en- veloppante, qu'elle a produit successivement les différens Po- lypiers empâtés. Or, en augmentant la pulpe enveloppante, la rendant de plus en plus gélatineuse, presque fluide , et diminuant la matière des fibres, elle a terminé d'une manière insensible le Polypier, et a produit, par une sorte de transition, des corps vivans, (i) [Il n'existe point de Polypes proprement dits, chez les Spongiaires dont toute cette section se compose. E.] (2) [Ces prétendues cellules ne sont que les ouvertures des canaux aquifères, dont la masse des Spongiaires est creusée. E. ] POLYPIERS FORAMINES. 523 communs à beaucoup de Polypes; corps qui n'ont plus de Po- lypiers, mais qui ont encore l'aspect des derniers Polypiers. Les Polypes des Polypiers empâtés ont l'organisation au moins aussi avancée que celle des Polypes à Polypiers cortici- fères,si elle ne l'est même davantage encore; car ils parti- cipent évidemment au nouvel ordre de choses qui a commencé dans ces corticifères. Peut-être offrent-ils, comme les Polypes tubifères que M. Savigny vient de nous faire connaître, un corps muni d'une ca- vité abdominale sous-gastrique, divisée longitudinalcment par huit demi-cloisons, et contenant huit intestins, ainsi que six ovaires ou six grappes de gemmules. Peut-être, au moins, ce nouveau mode d'organisation, qui a dii commencer avec les Polypiers corticifères, n'y est-il encore qu'ébauché, et ne se trouve achevé que dans les Polypes tubifères et dans les Po- lypes flottans. S'il en est ainsi, comme cela paraît vraisemblable, les Po- lypes des quatre premières sections des Polypiers, sei-aient tous, comme les Hydres , à intestin unique et simple, et à cavité intérieure sans division; ceux de la cinquième section com- menceraient à offrir une tunique double; enfin ceux de la sixième et de la septième section seraient à intestins multiples, ot auraient une cavité abdominale sous-gastrique, divisée dans sa longueur par huit demi-cloisons espèces de mésentères. Comme je n'ai connu que tard, et pendant l'impression de cet ouvrage, les intéressantes observations de M. Savigny, je n'ai pu les annoncer au commencement de la classe des Polypes; mais je vois avec satisfaction qu'elles confirment les rancs aue j'avais assignés aux différens animaux de cette classe. Les Polypiers empâtés conservent toujours, en se desséchant, leur forme, et la plupart leur empâtement. On ne les a encore divisés qu'en un petit nombre de genres, parce qu'en général leurs Polypes sont peu connus: voici ces genres. * Polypiers suhphytoïdes. Pinceau. Flabelîaire. ^24 HISTOIRE DES POLYPES. * * Polypiers polymorphes. Éponge. Téthie. Géodie, Alcvon. FISrCEAU. (Penicillus.) Polypier à tige simple, encroûtée à l'exte'rieur, remplie intérieurement de fibres nombreuses, cornées, fasciculées, se divisant à son sommet en un faisceau de rameaux fili- formes, dicholomes, articulés. Polyparium stirpe simplici ^ externe incrustato., intusjihris cornets numerosis fasciculaiis longltudlnalitcr Jarcto . Rami terminales, /informes j articulati, dichotomi, fasti' giati, fasciculatim digesti. Observations. Quoique les Polypiers connus sous le nom de Pinceau, aient de grands rapports avec les Corallines, non-seule- ment leur port et leur aspect les en distinguent facilement, mais la composition de leur tige et si diflérente, qu'on doit les considérer comme appartenant à un genre très particulier, et même à une autre section. Ces Polypiers, surtout la première espèce, présentent assez bien la forme d'un Pinceau, et sont composés d'une tige simple, cylindrique, que termine un faisceau de rameaux nombreux. Tout le Polypier est recouvert d'un encroûtement calcaire, blanchâtre et comme farineux. Dans l'intérieur de la tige, on trouve une multitude de fibres cornées, libres, disposées en faisceau longitudinal. Il semble que la nature, par cette dispo- sition, ait ici commencé la division de l'axe simple et central des Corallines, des Gorgones, etc., le transformant en un faisceau de fibres longitudinales. Les rameaux qui terminent la tige sont grêles, fdiformes, dichotomes, articulés, 1res nombreux et disposés en un faisceau quelquefois corymbiforme. t>INCEAÛ. SaS ESPÈCES. Pinceau capité. Penicillus capitatus. p. stirpe incrustato îœvi; ramis Jasciculatis , fastiglalo-capitalis , dl- chotomis, articulatis,filiformlljus. Coralllna penicillus. Lin. Soland. et EU. t. 2 5. f. \.0. C. penicillus. Pall. Zooph. p. 4^8. Seba. Thés. i. tab, 1 . f. 10. Mns. n°. Ann. du Mus. vol. 20. p, 299. n° i. * Nesea pencillus. Lamour. Polyp. flex. p. aSy; et Expos, mélh. des Polyp. p. 23. pi. i5. fig. 4. * Deloncb. Encycl.p. 568. * Pencillus capitatus. Blaiav. Mail. d'Actin. p. 553. Habite les mers d'Amérique. Mon cabiuet. Pinceau annelée. Penicillus annalaîus. p. stirpe simplici, membranaceo, annulatim rtigosa ; ramis fascirulir tis,/astigiatis, dicholomis, articulatis. Corallina peniculum, Soland. et Eli. p, 127. tab. 7. f. 5. 8. et tab. 2 5. fig. T. Ann. du Mus. 20. p. 299. n° 2. * Nesea annulata. Lamour. Polyp. flex. p. sSô ; et Expos, mélb, des Polyp. p. 23. pi. 7. f. 5. 8. et pi. 25. fij. r. * Deloncb. Encycl.p. 56g. * Pencillus annulatus. Blainv. Man. d'Aclin. p. 553. Habile les mers d'Amérique. Pinceau flabellé. Penicillus pkœnix. P. stirpe simpUcl, incrustato ; fronde oblongâ ; ramis undique fasci- culalis, erurnpentibus, complanato-connatis. Corallina phœnix. Soland. et £11. tab. 26. f. 2. 3. Aun. du Mus. 20. p. '299. n° 3. * Nesea phœnix. Lamour. Polyp. flex. p. 256; et Expos, mélh. des Polyp. p. 22. pi. 25. fig. 2 et 3. * Deloncb. Eucycl. p. 568. * Pencillus phœnix. Blainv. Mai]. d'Actin. p. 553. i Ajoutez le Nesea eriophora. Lamour, Polyp. flex. p. 2 '17, et le Nesea nodulosa ejusdern. Voy. de l'Ur. pi. gr, lig 8 et g. 526 HISTOIUE DES POLYPES. FLABSIiIiAIRE. (Flabellaria.) Polypier caulescent, flabelliforme, encroûté, souvent divisé; à expansions aplaties, subarticulées, prolifères. Tige courte, cylindrique; tissu composé de fibres en- trelacées; articulations subréniformes , plus larges que longues, à bord supérieur arrondi, onde, sublobé. Polypariiim caulescens ^Jlabellatum^ incnistatum , sœpiîis divisum : ramis complanatis, subafticalatis, proliferis. Stirps hrevis^ teres • textura e fihris implexis coiuposita; arlicAili suhrenif ormes ^ transversi : margine superiorc roiun- dato^ undulato, suhlobato. Observations. Quoique avoisinant les Corallines, \c=, Flabcl- laircs , ainsi que les Pinceaux, appartiennent évidemment à la secùon des Polypiers empâtés; puisque leur tissu, plus ou moins encroûté, est composé d'une multitude de fibres très pe- tites, entrelacées, presque feutrées. Leur tige, qui varie en lon- gueur selon les espèces, tantôt soutient des expansions simples, aplaties, flabelliformes, dont les articulations sont réunies; et tantôt se divise en rameaux jnunis d'articulations distinctes, comprimées, réniformes, plus larges que longues. Ici, l'on voit le faisceau fibreux, et central de la tige des Pin- ceaux transformé en un tissu de fibres intérieures enlacées et feutrées presque comme dans les Eponges. Dans quelques Flabellaires, et principalement dans celles dont les articulations sont réunies, ces articulations aplaties sont minces, presque membraneuses, et si légèrement encroûtées, qu'on est tenté de prendre ces Polypiers pour des végétaux. Il y en a même qui ont entièrement l'aspect de la Tremclla ou de YUlm pavonia des botanistes. ESPÈCES. §. Articulations réunies. ï. Flabellaire simple. F/rt(^e//«r/rt conglutinata. F. stirpe simplicl, suhïncrustato ; ramU omnibus conglutiiiatîs; fronde flabelliformi nudd. FLABELLAIRE. 027 Corallina conglullnata. Soland. et Eli. p. 12 5. tab. ai. f. 7. Ami. du Mus. vol. 20. p. 3oi. n° i. * lldatea conglutiiata. Lamour. Polyp, fle,\. p. 5i2; et Exp. niélh. des Polyp. p. 28. pi. 23. fig. 7. * Dulonch. Encycl. p. 762. Habite les côtes des îles Baliama. 2. Flabellaire pavone. Flahellaria pavonia. F. stirpe simplici, incrustato; ramis conghUiiiaùs; fronde flabdll- formi incvastatâ, iindatà, suhïobatd, Corallina flabelltim. Soland. et £11. p. 124, lab. ^t^.fig. A, U, Esper. Suppl. 2. t. ^. fig. A. B. ^ Mus. 11°. 2. var. lobata. Soland. et Eli. tab. 24. ftg. C. Esper. Suppl. n. t. g. fig. C. 3. var. profiindè incisa. Fucus maritirnus, etc. Moris, Illst. 3. sect. i5. t. S. f. 7. Esper. Suppl. 2. t. 8. Ann. du Mus. 20. p. 3oi. n° 2. * lldatea (labcllata.'LîxcaoMr. Polyp. flex. p. 3 il, pi. 12. fiij. i; £.1. mélh. des Polyp. p. 27. pi. 24. fig. A.-D. * Delonch. Encycl. p. 762. Habile les mei-s d'Amérique. §§. Articulations distinctes. 3. Flabellaire grosse-tige. Flahellaria crassicauUs. F. stirpe tereti, crasso, incrustato; ramis dislinctis, articulalis; arù- culisplanis, incrustatis, reniformibus. An Soland. et EU. tab. 24. fig. D. Mon cabinet. Ann. du Mus. 20. p. 3oi. n° 3. Habile. . . . Celte Flabellaire, par son t'ssu fibreux, laineux, feulré et tout-à-fait semblable à celui des Eponges, montre évidemment qu'elle appartient aux Polypiers empâtés. 4. Flabellaire épaissie. Flahellaria incrassata. F. stirpe brevi; ramis articulatis trichotomis, arliculis compressis , in- crustatis : injerioribus cuneatis- superioribus renifjrmibus. Corallina incrassata. Soland. et EU. p. m. tab. 20.fiig.d, d 1-3. D 1.-6. Mus. n°, Ann. du Mus. 20. p. 3o2. n" 4. 528 ttlSTOIIlE DES POLYPES. * Halimeda incrassata. Lamour. Polyp. flex, p. 3o7;'Ëxpôs. métli. des Polyp. p. 26. pi. 20, fig. d i-3.et D 1-6; Encycl. p. 45o. * Flabellaria incrassata. Blainv. Man. d'Actin. p. 55o. Habile l'Océan des Aiililles. 5. Flabellaire raquette. Flabellaria tuna. F. stirpebrevl; ramisarticulatis, siibtrichotomis ; arllculiSy compressîs, planis, subrotundis^ Titididis. Corallinatuna. Soland. el Eli. t. lo.fig.E. Marsil. Hisl. de la mer. l. 7. fig. 3i. CoralUna discoidca. Esper. Siippl. 2. t. rr, Ann. du Mus. 11° 5. Halimeda tuna. Lamour. Polyp. flex. p. 809. pi. 11. fig. 8 ; Expos; méth. des Polyp. p. 27. pi. 20. fig.e; Eucycl.p. 458. * Flabellaria tuna. Blainv. Mun. d'Aclin. p. 55i. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. 6. Flabellaire multlcaule. Flabellaria multicaulis. F. stirpibus plurihus, incruslatis, articulatis, ramosis j articuVts inferioribus , subtcretibus : superioribus reniformibus, planis, iri' ciso-lohatis. Mus. n". Ann. du Mus. u° 6. * Halimeda multicaulis. Lamour. Polyp. flex. p. '07; el Encyclop. p. 452. Habile Celle Flabellaire ressemble presque entièrement à la suivante par ses sommités. ^. Flabellaire festonnée. Flabellaria opuntia, F. stirpe submdlo ; ramis trichotomis, dijfusis , articulatis ; arliculis planis, reniformibus, undatis, incrustatis. CoralUna opuntia. Lin. Soland. el EU. t. "xo. fig. h. Sloan. Jam.hisl. i.t. 20. f. 2. CoralUna. Esper. feuppl. 2. t. i. Mus. n". Ann. du Mus. \\ 7. * Halimeda opuntia. Lamour. Polyp. flex. p. 3o8;Expoj. méth. des Polyp. p. 27. pi. 20. fig. 6; el Encycl. p. 453. * Flabellaria opuntia. Blainv, Man. d'Aclin. p. 55i. pi. C5. f. 4. Mus, n". Ann. du Mus. n° 7. Habile les mers d'Amérique. Celle-ci est toute blnuclie, très rameuse, diflu-sc, prcsfuie sans tige. Son tissu inléiieur, très distinctement laineux ei (ibnii.x, csl vceouverl d'ui; cucroùlonicnt cnlcéiirc assez épais. ÉPONGE. 529 ÉFONGi:. (SpoDgia.) Polypier polymorpLe, fixe; mou, gélatineux, et comme irritable pendant la vie des Polypes-, tenace, flexible, irès poreux et absorbant l'eau dans l'éiat sec. (Axe.) Fibres nombreuses, cniiiées flexibles , enlacées ou en réseau, adhérentes dans les points de leur cruisement. (Croûte empâtante.) Pulpe gélatineuse, ccmme vivante, enveloppant les fibres, contenant les Polypes, mais très fugace, et ne se conservant que partiellement dans le Poly- pier retiré de la mer. Polypes inconnus. * (Nuls.) Polyparium polymorplmm^ fixum^ molle, gelatinosum et siibirritabile in vivo; exsiccatione tenax, flexile , porosissi- mum, aquam î^espirans. {Axis.) Fibrœ iwiumerœ, corneœ ^ Jlexiles, reticulatim contextœ et connexœ. (Crusta.) Gelatina subuiva ^ fibras vestiens , fugacissimaj in Polypario è mari emerso partim elapsa^ e^anida. Polypi ignoti. Observations. L'Éponge est une production naturelle que tout le monde connaît par l'usage assez habituel qu'on en fait chez soi; et, cependant, c'est un corps dont la nature est en- core bien peu connue, et sur lequel les naturalistes, même les modernes, n'ont pu parvenir à se former une idée juste et claire. Après l'avoir considérée comme intermédiaire entre les vé- gétaux et les animaux, on s'accorde assez maintenant à ranger cette production dans le règne animal, mais on pense qu'elle appartient aux plus imparfaits et aux plus simples de tous les animaux; en un mot, que les Éponges offrent effectivement le terme delà nature animale, c'est-à-dire, que, dans l'ordre na- turel, elles constituent le premier anneau de la chaîne que forment les animaux. D'après cela, comment pouvoir considcrer les Eponges comme des productions de Polypes, en un mot, comme de vé- TOME II. 34 53o HISTOIRE DES POLYPES. rilables Polypiers? Quelques naturalistes néanmoins l'ont soup- çonné; mais, jusqu'à ce jour, personne n'en ayant pu aperce- voir les Polypes, les idées, à l'égard de ces productions sin- gulières, sont restées vacillantes, fort obscures, et l'hypothèse inconsidérée qui attribue ces corps aux plus imparfaits des ani- maux a prévalu, malgré l'impossibilité évidente que des ani- maux qui seraient plus simples encore que les monades, puis- sent donner lieu à des corps aussi composés et aussi tenaces que le sont les Éponges. Si l'observation des animaux qui ont formé les Éponges ne nous fournit rien qui puisse fixer nos idées sur la nature de ces animaux, examinons les corps eux-mêmes qu'ils ont produits;, et voyons si parmi d'autres productions d'animaux que nous connaissons mieux , il ne s'en trouve point qui soient réellement rapprochés des Éponges par leurs rapports. Ceux qui possèdent, ou qui ont consulté de riches collections d'Alcyons et d'Epongés, savent ou ont dû remai-quer, qu'entre ces deux sortes de corps, les rapports naturels sont si grands, qu'où est souvent embarrassé pour déterminer lequel de ces deux genres doit comprendre certaines espèces que les collec- tions nous présentent. De part et d'autre, ce sont des corps marins fi^xés, légers, di- versiformes, et tous composés de deux sortes de substances savoir: i° de fibres nombreuses, cornées, flexibles, plus ou moins fines, quelquefois îl peine perceptibles, et diversement situées, entrelacées, croisées, réticulées; 2° d'une chair qui em- pâte ou recouvre ces fibres, qui s'affermit et devient comme co- riace et terreuse dans son dessèchement, et qui, dans les es- pèces, varie du plus au moins en épaisseur, en quantité, en té- nacité, en porosité, etc., etc. Ceux de ces corps dont la pulpe charnue, plus empreinte de parties terreuses, se trouve persistante après leur extraction de la mer, se dessèchent, en prenant une consistance ferme, su- béreuse ou coriace, et ont reçu le nom à' Alcyons. Ceux au con- traire dont la chair très gélatineuse, et peu empreinte de par- ties terreuses, s'affaisse, s'évanouit et même s'échappe en partie lorsqu'on les retire de la mer, et qui ont des fibres cornées fort ÉPONGE, 53 I grandes , bien entrelacées , croisées , réticulées et adhérentes entre elles, ont été nommés Éponges. Il n'y a donc de part et d'autre que du plus ou du moins dans la consistance de la pulpe qui empâte les fibres, c'est-à-dire, dans l'intensité du caractère essentiel de ces corps; et ce plus ou ce moins se remarque même entre les espèces de chacun des deux genres dont il s'agit. S'il en est ainsi, et j'en appelle à l'examen des objets, parce qu'ils en offrent les preuves les plus évidentes; enfin, si l'ob- servation nous apprend que les Alcyons nous présentent de vé- ritables Polypiers , les Polypes de plusieurs Alcj'ons ayant été observés et figurés, il ne peut donc rester aucun doute que les Éponges ne soient pareillement des productions de Polypes, et même de Polypes qui avoisinent ceux des Alcyons par leurs rapports; elles ne sont donc pas le produit des plus simples et des plus imparfaits des animaux. Sans doute, en citant les Alcyons, je n'entends pas parler de ces animaux composés, à corps commun, gélatineux et sans Po- lypier, que l'on a confondus avec les Alcyons, d'après une ap- parence extérieure; mais je parle des vrais Alcyons, c'est-à-dire de ceux qui ont un Polypier , lequel, dans sa structure, offre des fibres cornées, empâtées d'une pulpe qui se conserve et s'affermit dans son dessèchement. Or, ce sont ces corps qui ont avec les Eponges des rapports que l'on ne saurait con- tester. Qu'on se rappelle maintenant que les Polypes à Polypier con- stituent la plupart des animaux composés, dont les individus adhèrent les uns aux autres, communiquent ensemble, parti- cipent à une vie commune, et ont un corps commun qui con- tinue de subsister vivant, quoique ces individus, après s'être régénérés, périssent et se succèdent rapidement; alors on sen- tira que le corps gélatineux et commun des Alcyons et des Epon- ges , et que les Polypes qui le terminent dans tous les points, peuvent remplir toute la porosité de leur Polypier, comme cela arrive au corps commun des Polypes qui forment les Astrées, les Madrépores, etc. On sentira aussi que ce corps commun et que celui des Polypes qui y adhèrent, étant très irritables, doivent se contracter subitement au moindre contact des corps étran- 34. 532 HISTOIRE DES POLYPES. gers qui les affecte, ce qui a été effectivement observé (i); qu'enfin, si dans les Éponges la chair gélatineuse de ces corps est très transparente, hyaline, en un mot, sans couleur, les Po- lypes très petits de sa surface doivent alors échapper à la vue, ce qui est cause que, jusqu'à présent, on ne les a point aperçus. D'après ce que je viens d'exposer, toutes les observations , tous les faits connus qui concernent les Éponges, s'expliquent facilement, et fixent incontestablement nos idées sur l'origine et la nature de ces corps. On sait que l'Éponge est un corps mou, légei', très poreux, jaunâtre, grisâtre ou blanchâtre, et qui a la faculté de s'imbiber de beaucoup d'eau que l'on en fait sortir en le comprimant. Les anciens, même avant Aristote, avaient pensé que ces corps étaient susceptibles de sentiment, parce qu'ils leur avaient re- marqué une sorte de frémissement et une contraction particu- lière lorsqu'on les touche. Ce fait, dont on ne saurait douter, et dont je viens de déve- lopper plus haut la cause, a donné lieu à une erreur, et celle- ci à une autre. En effet, les anciens et beaucoup de modernes, n'ayant pas fait attention que la nature a formé, dans le règne animal, beau- coup d'animaux composés , comme elle a fait parmi les végé- taux beaucoup de plantes pareillement composées, c'est-à-dire, qui adhèrent et communiquent ensemble, et participent à luie vie commune, ont considéré l'Éponge comme un seul animal. Cette erreur les a conduits à regarder cet animal comme le plus imparfait des animaux, et comme formant la chaîne qui lie le règne animal au règne végétal par les Algues, etc. (animal am~. biguuin, crescens, torpiiUssimiun, etc. Palias.) J'ai assez fait connaître le peu de fondement de ces idées, sur lesquelles je ne reviendrai plus. Il y a des Éponges qui ont beaucoup de raideur dans leur tissu, parce qu'il est composé de fibres cornées fort raidos, for- tement agglutinées ensemble dans les points de leur croisement, (i) Depuis quelques années, M. Grant et d'autres naturalistes se sont assurés que les Éponges ne présentent aucun indice de sensibilité. E.] ÉPONGE. 533 et que plusieurs des espèces qui sont dans ce cas manquent presque entièrement de cette pulpe fugace qui empâtait leurs fibres. Les autres espèces, quoique plus ou moins encroûtées, n'offrent point cet encroûtement épais, ferme et terreux qui em- pâte le tissu fibreux des Alcyons. Les trous assez grands qu'on voit épars sur diverses Éponges, ne sont point des cellules de Polypes; mais ce sont des trous de communication, qui fournissent une voie commune pour les is- sues de plusieurs Polypes, et par lesquels l'eau leur arrive. Quel- quefois certaines excavations qu'on leur observe sont le résultat de corps étrangers autour desquels les Polypes se sont dévelop- pés, ou des cavernosités utiles à la vie des Polypes qui y ont des issues. De tout ce que je viens d'exposer, d'après un examen appro- fondi des Polypiers dont il est question, il résulte: 1" Que les Alcyons constituent des Polypiers empâtés, dont l'encroûtement persiste entièrement après la sortie de l'eau et sa dessiccation, se durcit alors et souvent même conserve encore les cellules des Polypes; a" Que les Éponges sont aussi des Polypiers empâtés, mais dont la pulpe enveloppante, plus molle et presque fluide, est si fugace que, s'échappant en partie lorsqu'on retire le Polypier de la mer, elle conserve rarement les cellules des Polypes et que, dans son dessèchement, elle n'offre toujours qu'une niasse flexi- ble, très poreuse, et qui est propre à s'imbiber de beaucoup d'eau. Comme les Polypes des ^/jo/?^'-^^' doivent être extrêmement petits , ainsi que le sont sans doute ceux des Flabellaires qui viennent avant, et qu'ils habitent dans une pulpe molle, très fugace, on ne doit donc pas s'étonner de ce qu'ils ne sont pas encore connus. Leur petitesse et leur transparence en sont les causes, et ce ne pourrait être que dans l'eau même qu'on réus- sirait à les apercevoir, si on les y observait avec les précautions nécessaires. La forme générale de chacun de ces Polypiers est si peu im- portante, et varie tellement dans le genre, que sa considération peut à peine être employée à caractériser des espèces. Cepen- dant on est forcé de s'en servir; mais ce ne doit être qu'après 534 HISTOIRE DES POLYPES. s'être assuré des différences qu'offre le tissu; différences qui constituent des caractères solides, mais difficiles à exprimer. Cette diversité dans la forme est si considérable, qu'on peut dire avec fondement que toutes les formes observées dans les Polypiers pierreux se retrouvent presque généralement les mê- mes dans les Eponges. En effet, les unes présentent des masses simples, sessiles, plus ou moins épaisses, enveloppantes ou recouvrantes; d'autres sont pédiculées, droites, soit en massue ou en colonne, soit aplaties en éventail; d'autres sont creuses, soit tubuleuses ou fistu- leuses, soit infundibuliformes ou en cratère ; d'autres sont divi- sées en lobes aplatis et foliacés; d'autres, enûn, sont rameuses diversement dendroïdes ou en buisson. Les espèces offrent aussi toutes les nuances possibles, depuis celles dont toutes les fibres de la surface sont complètement encroûtées, jusqu'à cel- les qui ont toutes leurs fibres à nu, tant au dehors qu'en de- dans. Le genre Éponge étant très nombreux en espèces, je vais présenter la distinction de celles que j'ai vues, comparées, et dont je puis certifier la détermination; mais, avant tout, je dois exposer les divisions qu'il me paraît convenable d'établir pour faciliter l'étude et la connaissance de ces espèces. DIVISIONS DES EPONGES. 1° Masses sessiles, simples ou lobées, soit recouvrantes, soit enveloppantes ; a** Masses subpédiculées ou rétrécies à leur base, simples ou lobées; 3° Masses pédiculées , aplaties ou tlabelliformes , simples ou lobées; 4** Masses concaves , évasées , cratériformes ou infundibuli- formes; 5° Masses tubuleuses ou fîstuleuses, non évasées ; 6° Masses foliacées ou divisées en lobes aplatis, foliiformes; 7** Masses rameuses, phytoïdes ou dendroïdes. [ La famille des Spongiaires, qui se compose des Eponges, ÉPONGE. 535 des Théties, des Géodées et des Alcyons de Lamarck, diffère extrêmement de tous les êtres rangés par notre auteur dans la même classe; et c'est avec raison que M. de Blainville les sépare des Zoophytes pour les placer dans une division particulière du règne animal désigné par ce naturaliste sous le nom d'^mor- pliozoaires. L'organisation et la physiologie des Eponges a été dans ces dernières années Tobjet de recherches très importantes dues en majeure partie à M. Grant, et aujourd'hui on sait , à ne pas en douter, que ces êtres singuliers ne présentent pas de Polypes ni rien qui puisse être comparé aux animaux que nous connais- sons. Des observations multipliées et des expériences faites avec un soin extrême, montrent que ces masses amorphes ne présentent non plus aucun trait de sensibilité et ne sont pas con- tractiles comme on le supposait. Les oscules qu'on remarque à leur surface ne sont donc pas des cellules polypifères, mais les ouvertures decanaux aquifères, creusés dans la substance de ces corps et continuellement traver- sés par descourans. M. Granta constaté que les mêmes ouvertures ne servent pas à l'entrée et à la sortie de l'eau qui circule ainsi dans l'intérieur des Eponges. C'est par les petits pores répan- dus en grand nombre à la surface de ces corps et déjà remar- qués par Cavolini, que le liquide pénètre dans leur tissu, et c'est par d'autres ouvertures, en général beaucoup plus grandes, que le courant en sens contraire se dirige. La disposition de ces ouvertures varie. Dans la Spongia compressa et dans plusieurs Eponges tubulaires, les courans traversent les parois en ligne droite; l'eau entre par les pores extérieurs et passe dans la cavité commune et interne qui est toujours complètement ou- verte à son extrémité libre. Dans les espèces qui adhèrent aux rochers dans toute leur étendue, comme les Sponi^ia papillaris, S. cristata, S.panicea, etc., les choses ne peuvent se passer de même ; une seule surface étant libre, doit présenter les ouver- tures afférentes et efférentes et souvent ces dernières affectent alors la forme d'oscules plus ou moins larges. Les Eponges ra- meuses, telles que la S. ocalata et la S. dichotoma sont placées à cet égard à-peu-près dans les mêmes circonstances, car elles n'ont qu'une seule surface où sont réunir, les pores afiérons 536 HISTOIRE DES POLYPES. et les orifices excréteurs qui sont peu nombreux et rangés le long du bord extérieur des branches. Du reste le diamètre et la disposition de ces dernières ouvertures, nommées par M. Grant orifices fécaux, varie suivant les espèces. On ignore entièrement la cause déterminante de ces courans dont la force est souvent considérable; les expériences de M. Grant prouvent qu'ils ne dépendent d'aucune disposition particulière ni d'aucune action des ouvertures dont il vient d'être question, ni des parois des canaux traversés par le liquide. Il est à présu- mer que ce phénomène tient à quelque effet analogue à l'en- dosmose. Quoi qu'il en soit, les courans qui sortent ainsi des Eponges entraînent avec eux des matières excrémentitielles so- lides qui paraissent provenir de la substance de l'Eponge. A l'état frais, les Eponges présentent entre les fibres solides dont leur substance est abondamment pourvue, une matière transparente, molle et même glutineuse dont la proportion va- rie beaucoup suivant les espèces; examinée à l'œil nu elle pa- raît homogène comme de l'albumine, mais vue sous le micros- cope elle paraît composée de granules transparens et sphériques, entourés d'un peu de mucus. Cette matière animale , que M. Grant désigne sous le nom de substance parenchymateuse de l'éponge , se trouve dans toutes les parties de la masse, mais plus spécialement dans les espaces que laissent entre eux les canaux intérieurs qu'elle tapisse également. La charpente so- lide des Eponges se compose d'une espèce de réseau qui sert à soutenir et à protéger ce parenchyme délicat ; sa conformation varie du reste extrêmement et doit servir de base pour la clas- sification des Spongiaires. Dans quelques espèces telles que les S. comnnmis, iisitatis- sima, lacinulosa, fuh>a, fistulosa, etc., cette charpente se com- pose seulement de fibres cylindriques, tubulaires, de matière cornée qui s'anastomosent fiéquemment entre elles. Dans d'autres Eponges telles que les 6". compressa, hotryoidcs, coronata, piilvendenta, etc., cette sorte de squelette consiste en spicules calcaires réunis en gros faisceaux et disposés à l'en- tour des canaux intérieurs, où ils sont retenus par une espèce de matière ligamenteuse ou cartilagineuse, qui persiste après la destruction du parenchyme et la dessiccation, et qui paraît man- ÉPONGE. 5^7 quer dans les Eponges cornées. Dans toutes les Eponges cal- caires examinées jusqu'ici, on a trouvé des spicules ayant la forme d'épines tri-radiées formant autour des pores des faisceaux et réunies par la matière enveloppante. Souvent il existe aussi d'autres spicules plus simples et moins complètement immer- gés, dont une seule extrémité est enfoncée dans la matière molle, tandis que l'autre s'élève au-dessus de la surface comme pour défendre l'entrée des pores et des orifices fécaux. D'autres espèces encore présentent à -peu-près la même structure que les Eponges calcaires; mais leurs ^^picules, au lieu d'être composées de carbonate de chaux sont formées de silice j les Sp. cristata, papillaris, torucntosa, panicea, coalita, oculata , dichotoma , stuposa, alcicornis, compacta , fraticosa, parasitica , hispida, infundihuliformis , vcntilabrum , luspida, subeiica, no- dosa, etc., sont dans ce cas. La forme de ces spiculf varie, mais il est rare d'en rencontrer de deux sortes différentes sur le même individu, et on ne connaît pas d'espèces qui en présen- tent conjointement avec des épines calcaires et des fibres cor- nées. Enfin il existe aussi des Spongiaires dont l'intérieur est hérissé de spicules et dont la surface est garnie d'une couche plus ou moins épaisse de granules siliceux; et d'autres qui au pre- mier abord ne paraissent pas mériter le nom d'Epongés, tant leur tissu étendu en lames minces est peu poreux. Les spicules siliceux et calcaires des Eponges sont groupés en gros faisceaux à l'entour des canaux intérieurs de ces corps, de manière à garantir ces passages et à empêcher l'entrée des matières étrangères; entre ces canaux ils laissent de petits in- terstices où se développent les ovules. A l'entrée des pores on aperçoit aussi un réseau très fin de fils gélatineux, transparens , incolores et homogènes ; dans l'intérieur des canaux on trouve aussi d'autres réseaux plus simples également disposés comme des diaphragmes. Enfin à la base des Eponges fossiles il existe une matière gélatineuse qui les lie aux roches sur lesquelles elles croissent et qui est semblable à la substance molle dont les ca- naux sont tapissés. M. Grant a fait aussi des observations très intéressantes sur le développement des Eponges. En étudiant pendant l'automne 538 HISTOIRE DES POLYPES. la Spongia panicea , il a vu que les parties qui , pendant l'été, étaient transjjarentes et incolores, présentaient sur presque tous les points des taches d'un jaune opaque visibles à l'œil nu , de forme et de grandeur variables, composées de très petits granules gélatineux, entourés de la substance parenchy- mateuse de l'Eponge et logées dans les interstices existant entre les canaux intérieurs. Ces granules jaunes qui sont les rudimens des ovules n'ont ni cellules ni capsules; ils sont formés par des globules analogues à ceux qui composent la matière parenchy- mateuse et paraissent s'agrandir par la simple juxtaposition des globules qui les environnent. En grossissant ils deviennent ovales, et à l'époque de leur maturité ils se détachent et sont entraînés au- dehors par les courans qui traversent la masse de l'Eponge et sortent par les ouvertures fécales. Ces ovules de forme ovoïde jouissent alors de mouvemens spontanés, et por- tent sur la partie antérieure de leur corps des cils vibratiles de l'action desquels dépend leur faculté locomotive; mais après deux ou trois jours d'une vie errante, ils se fixent sur quelque corps solide par leur partie postérieure , se hérissent d'épines, cessent bientôt d'agiter leurs cils, et s'étendant de plus en plus constituent de jeunes Eponges qui, lorsqu'elles viennent à se rencontrer, se soudent entre elles de manière à ne laisser aucune trace de leur union. Il est évident que c'est sur la structure intérieure des Spon- giaires et la conformation de leur partie solide plutôt que sur leur forme générale et leur consistance plus ou moins grande que l'on doit baser la classification de ces êtres singuliers. M, Savigny avait senti la nécessité d'étudier sous ce point de vue les Spongiaires, et il a représenté dans les planches du grand ouvrage sur l'Egyple, la disposition du réseau corné et des spi- cules qui constituent en quelque sorte la charpente de ces corps ; d'après les légendes placées au bas de ces planches on voit qu'il divisait les Spongiaires eia Eponges à réseau, Eponges charnues et Eponges à piquans; mais la maladie cruelle qui depuis près de i5 ans a interrompu les travaux de ce savant, ne lui a pas permis de publier les résultats de ses recherches; et ce nefut que bien plus tard que, prenant pour base de la clas- sification des Spongiaires les observations de M. Grant, on a ÉPONGE. 539 tenté d'introduire dans cette branche de la zoologie une réforme nécessaire. Les faits nous manquent encore pour qu'il soit pos- sible d'étendre cette réforme à toute la famille des Spongiaires; et il est évident que plusieurs de ces corps ne peuvent se rap- porter à aucun des groupes naturels déjà établis; mais malheu- reusement les échantillons de Spongiaires conservés dans les collections sont en général tellement altérés par la dessiccation qu'on ne peut se former que des idées très incomplètes sur leur véritable structure. En prenant pour guide les recherches dont il vient d'être question , M. Fleming a divisé les Eponges et Alcyons de Lamarck en trois genres ; savoir: 1° Le genre Spon- g-i«, comprenant les Spongiaires d'un tissu poreux et pourvus d'un squelette cartilagineux simple ou sans spicules terreux ; 2° le genre Halicondtia, comprenant les espèces également po- reuses et dont la charpente cartilagineuse est renforcée par des spicules de silice ; 3" le genre Grantia, comprenant les espèces également poreuses, mais pourvues de spicules calcaires. M. de Blainville a adopté ces divisions en changeant seulement la dé- nomination des deux derniers groupes qu'il désigne sous les noms plus significatifs de Hnlepouge et de Calccponge. Ces divisions nous paraissent aussi devoir êtremainte nues, car elles correspondent à des types d'organisation bien distincts; mais nous pensons que, lorsqu'on aura étudié avec plus de soin la structure de ces êtres , on sentira la nécessité de modifier les caractères assignés à ces groupes et de prendre en considération la disposition de la charpente solide aussi bien que sa nature intime. Le genre Eponge de Lamarck comprend la plupart des Eponges proprement dites et des Calceponges , ainsi que plusieurs es- pèces d'une structure très différente de celle d'aucun des trois types mentionnés ci-dessus; ses limites devront par conséquent être considérablement resserrées, et il ne faudra conserver le nom d'.Ê- pongcs proprement dites qu'aux Spongiaires dont le tissu épais et celluleux présente à sa surface des pores ou osculeset se compose d'une matière animale molle, soutenue par une multitude de fî- Jamens cornés plus ou moins fins, flexibles, anastomosés entre eux, de manièi-e à former dans tous les sens une sorte de réseau 54o HISTOIRE DES POLYPES. irrégulier et n'offrant ni spicules ni granulat'ons calcaires ou siliceuses (exemple l'Eponge commune). Un second groupe naturel, très voisin du précédent, nous pa- raît devoir être formé par les Spongiaires dont le tissu égale- ment lacuneux et poreux est soutenu par une charpente rigide et d'apparence réticulée, composée de filaraens cornés, simples, raides qui paraissent contenir dans leur intérieur un peu de car- bonate de chaux, et qui, ens'anastomosant entre eux ne se réu- nissent pas en faisceaux ou en mèches, et circonscrivent de pe- tites lacunes irrégulières ou des canaux également irréguliers. Tantfk ces Spongiaires constituent des masses tubiformes (ex. S, Uiciinosa et S. naginalis); tantôt des rameaux sans cavité in- térieure autre que des canaux irréguliers (ex. S. aspergillosa et S. scrpentind); d'autres fois des masses pédiculées traversées par des canaux assez gros (ex. S. pcnicillosa et S, rimosa) ; d'autres fois encore der. masses infundibuliformes (ex. S. costifera). Une troisième modification de structure qui se remarque parmi les Spongiaires réunis par Lamarck dans son genre Eponge est celle que présentent la S. bombycina, la S. caljx, etc. La charpente solide de ces espèces est composée de fils rigides ou plutôt de petits cylindres grêles et droits, d'apparence cornée, calcaires, simples, isolés, très espacés et placés, les uns parallèlement entre eux et perpendiculairement à la sur- face de la masse, les autres parallèlement à cette surface et per- pendiculairement aux premiers, de chacun desquels ils partent en rayonnant pour se joindre à d'autres baguettes de même na- ture, de manière à réunir tous ceux-ci entre eux par de petites traverses et à circonscrire ainsi par une sorte de treillage de grandes lacunes ou mailles assez régulières dont la réunion constitue des espèces de canaux perpendiculaires à la surface de la masse. Il faudra aussi séparer des Eponges proprement dites les es- pèces dont le tissu n'est pas spongiaire et constitue des lames minces peu ou point poreuses. La S. striata qui présente cette disposition nous paraît devoir constituer le type d'une division générique particulière ; elle est formée par une matière paren- chyraateuse d'apparence semi-cornée, qui s'étend en lames assez minces sur un grillage simple composé de gros filaraens cornés ÉPONGE. 541 anastomosés entre eux de façon à constituer des bandes longitu- dinales, simples, réunies par des traverses qui, circonscrivent une suite de mailles à-peu-près carrées; la matière parenchy- mateuse remplit ces mailles et il en résulte une grande lame mince divisée, dont les deux surfaces sont occupées par des dé- pressions qnadrangulaires disposées par séries régulières. ^ Le mode déstructure propre à la S. lalxdlulaire (n" 56) se rap- proche un peu de celui dont il vient d'être question , mais en diffère encore par des points trop importans pour ne pas né- cessiter l'établissement d'une division particulière dans la grande division des Spongiaires. La S. stroinbolina ne peut non plus se rapporter à aucun des types génériques dontil vient d'être question. En passant en revue les Alcyons de Laraarck, nous verrons que ce groupe renferme aussi plusieurs espèces de Spongiaires trop dissemblables par leur organisation pour demeurer dans la même division géné- rique. La distribution méthodique de ces êtres devra donc subir de grands changemens ; mais les espèces dont la structure inté- rieure est déjà suffisamment connue sont en trop petit nombre pour que l'on puisse dès ce moment tenter avec quelque chance de succès la réforme de cette branche de la classification na- turelle, et dans la crainte d'augmenter la confusion qu'entraîne des synonymies compliquées, nous croyons qu'en attendant qu'on ait fait sur l'organisation de ces zoophytes un travail gé- néral approfondi et comparatif, il est plus sage de s'abstenir de toute tentative de ce genre. Nous nous bornerons donc ici à in- diquer les observations faites sur les divers Spongiaires de- puis la publication des travaux de Lamarck et à mentionner les principaux genres nouveaux établis dans cette famille sans cherchera coordonner ces recherches dans un ordre naturel, ni à modifier ces divisions génériques, car, nous le répétons, ce travail serait dans l'état actuel de la science tout-à-fait préma- turé et ne pourrait conduire qu'à des résultats incertains. ESPÈCES. §. Masses fossiles , simples ou lobées, soit recouvranle^>, soit enveloppantes. I, Eponge commune. Spojigia couimunii. Sj), sfisilis, suhtuibiiiciia, rotitiulala, sinyernc plano-comcxa, mollis ^ 542 HISTOIRE DBS POLYPES. Stenax, grosse porosa ; superficie lacinidis rarluseulis , foramlnibuê magnis. An Spongia offîcinaUs ? Lin. 1. Sp. communis fusca, L'Eponge brune commune. 2. Sp. communis lutea, L'Eponge blonde commune. 3. Sp. co/nwf caverneux composé d'un réseau corné dont les fîlamens s'élargissent beaucoup dans leurs points de soudure et sont enou- 36. 564 HrSTOIRE DES POLYPES. lés d'une multitude de petits spicules de silice et de quelques gva- uulations calcaires. 92. Eponge raifort. Spongia raphanus. Sp.frondosa, tomeutosa, foraminulata ; ftondibus ovath , inciso-h-^ bâtis, rotundatis, rugis longitudinalibus ttlrinqua sulcalis. Mus. u°. Ann. p. 444- n° 92. * Lamour. Poljp. flex. p. 63; etEncycl. p. SSj. Habite les mers Australes. Pe'ron et Lesueur. g3. Eponge mesenlérine. Spongia mesenterina. Sp. erecta, lamelloso-frondosa ; lamellis lalis, crassiusculis, iindato- plicaiis, gyratis, apice truncatis ; Jlbris reticulatis. Mus. n". Ann. p. 444. n° 93. * Lamour. Polyp. flex. p. 63 ; et Encycl. p. SS;» iSaiite les mers Australes. Pérou et Lesueur. 04. Éponge léporine. Spongia leporina, Sp. incrustata, profundc laciiiiata,frondosa ; laciniis plants, temtihus, ohlongis, versi/s apicem dilatâtes, sublobatis, obtusis. Mus. n°, Ann. p. 444. n° 94. * Lamour. Polyp. flex. p. 63 ; et Encycl. p. 358. Habite les mers Australes. Pérou et Lesueur. q5. Eponge découpée. Spongia laciniata. Sp. frondosa, subsessilis, mollis, candida ; laminis pluribus erectis , confertis, inciso-lyratis ; superficie subrimosd ; poris sparsis. Seba. Thés. 3. t. 96. f. 6. Mus. n». Anu. p. 445. n" gS. * Lamour. Polyp. flex. p. 63 ; et Encycl. p. 358. Habite l'Océan indien. Jolie Eponge foliacée. * Lamouroux observe que cette espèce se rapproche beaucoup de la Sp. Othaïlica , et ne doit pas en être éloignée dans une classifi- cation naturelle. f,6. Éponge frondifère. Spongia frondifera. Sp. subramcscens, frondosa , multiloba; lobis proliferis , rotundatis, iiicrustatis; limbo fibris crispis fimbriato ; osculis sparsis, sub^ stellatis. Turgot; Mém. ins. pi. "i-k- fig' E. 2. var. magis deformis, crustâ compactiore. Ann. p. 445. n° 96. * Lamour. Polyp. flex. p. 64; et Encycl. p. 358. Habite, . . Mon cabinet, venant de la collection de M. Tiirgo'^ ÉPONGE. 565 97. Éponge frangée. Spongia funhriata. Sn. stipïtata, subramescens ,fionclosa ;frondibus ocalo-subrotundis , incrustatis , poroso puitctalis ; limbo fibris crispis fimbriato. Ann. p. 445. no ig. * Lamour. Polyp. flex. p. 64;el Encycl. p. 358. Habile. . . Mon cabinet, venant de la collection de M. Tiirgot. Masses rameuses, ph/toïdes ou deiulroïdes. (Raniificalions distinctes.) 98. Éponge arborescente, Spongia arhorescens. Sp. ramcsa, riguia, tenulisimè porosa ; ramis subcompressis, apice palmato-digilatis ; foramiiiibus sparsis, subseriatis , Spongia rubens. Pall. Zooph. p. 3 89. Spongia. Seba. Tbes. 3. t. 96. f. 2. * Spongia nodosa. Lin. Gmel. p. 3821. Spongia digitata. Esper, Suppl. i. t. 5o, Spécimen junius. Mus. n". Mon cabinet. Ann. p. 446. * Lamour. Polyp. flex. p. 65: et Encycl. p. SSg. 2. lar. lotis longioribus, erectis. Spongia lobata. Esper. vol. 2 . tab. 46. 3. Tar. lobis longis, compressis, erectis : margine foraminoso. Mus. uo. Habite les mers de l'Amérique. 99. Éponge à verges. Spongia virgultosa. Sp. stipifc diiro, erecto, ramoio ; ramis subterelibus , virgalis erec' tis , acutiusctilis ; superficie panned. Mon cabinet. Ann. p. 44^- "o 99- 2. var. ramis fîexuosis, divari^atis, Esper. Suppl. 2. tab. 66. * Lamour. Polyp. flex. p. 66; et Encycl. p. 359. Habite. . . les mers du nord de l'Europe ? 100. Éponge longues-pointes. Spongia longicuspis, Sp. ramosa • basi ramis clathrato-coadunatis ; supernè ramulis sub- cjlindricis, erectis, longis, ciispidiformibus ; superficie lacînuUsy sqiiamosis, reùculatis, liispididis, minimis. Muî. Do- Ann. p. 447. Du 100. * Lamour. Polyp. flex. p. 66; et Encycl. p. 36o. Habite les mers Australes. Piiroii et Lesueur. 566 HISTOIRE DES POLYPES. loi. Éponge asperge. Sphtigia asparagus. Sp. erecta, multicauUs, ramosa; ramis rares, teretihiis , virgiilœjor'^ mibus , prœlongis, incrustatis; osculis subserialibiis. Mus. n". Ann. p. t^^'j. no loi. * T.amour. Polyp. flex. p. 67 ; et Encycl. p. 36o. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron et Lesuèur. 102. Éponge dichotome. Spongia dlchotoma. Sp, ramosà,caulesceiis , stibdisticha, tenax; rafnis dU'holoniis, erectîjj tereti-subidaùs, tomentosis. Spongia dicliotoma. Lin, Soland. et Eli. p. 187. Spongia cerficornis, Pall. Zooph. p. 388. Plane. Conch. t. 12. Mus. n". Ann. p. 447. n" 102. * Lamour. Polyp. flex. p. 67; et Encycl. p. 36o. 2. 'var. ramis curvato-tortuosis,sœpe anastomosanlibus, Esper. vol. 2. tab. 4. Habite la Méditerranée, la Dier de Norwège. io3. Éponge muriquée. Spongia muricata. Sp. suberosa, ramosa ; ramis erectis , rigidis, divisis, tereû-angulatUf acittis; fascicidis, viliosis, iinr/icjue muricatis. Sp. muricata. Lin. Soland, el Eli. p. 18 5, Pâli. Zooph. p, 389. Spongia stuposa. (* Montagu) Mém. societ, Wern. 2. i. p. 79. pi, 3 et 4. Spongia fruticosa. Esper, vol, 2. t. 10. Mon cabinet. Ann. p. 44^- '1° loZ. * Lamour. Encycl. p. 36o. Habite l'Océan d'Afrique , les côtes de la Guinée. J04. Éponge herissonnée. Spongia echidnœa. Sp. laxè ramosa, tenax; ramis cylindricis, caiidiformibus, papilloith- muricatis ; papillis llneari spatulatis, brevibus, conferdisimis. Spongia, , , Seba. Thés. 3, t. 9g, f. 7. Act. Angl, vol. 55. tab. XL />. F, j4n Spongia muricata .^ Esper, vol. 2. t. 3. Mon cabinet. Ann. p. 448. n° 104. * Lamour. Encycl. p. 36o. Habite. . . les cotes d'Afrique ? * Le tissu de cette Spongiaire se compose d'une multitude de spi- cules siliceux qui s'entrecroisent dans tous les sens et qui sont liés entre eux par une substance grenue. Ces spicules sont droits^et coiir:s. ÉPONGE. 567 io5. Éponge vulpine. Spongia vulpina. Sp. erecla , ramosa , r'igida^ incrustata , ramis caudiformibiiSj papll- loso-echinatis ; papilUs confertissimis , compressis , ramoso-loba- tis, subclathralis. Mus. 110. Ana. p. 449- no io5. * Lamour. Polyp. flex. p. 69; et Encycl. p. 36r. Habile les mers Australes. Pérou et Lesueiir, 106. Eponge porte épis. SpoJigia spicuUJera. Sp. mtdtiparl'Ua, ramulosa, porosa, Jorarnlnulata; ramiiUs crectls; lu- bcrcidato-muricatis y spicœformibtis; tulcrculis parvis stibcylin- dricis. Mus. «o. Ann.p. 449, no 106. Habile les mers de la Nouvelle-Hollande , près l'île King. Ptron et Lejueur. 107. Éponge caHinoïde. Spongia carlinoides. Sp. ramosissima, flabellato-cymosa; incrustata; ramis angulatis, membranaceo-alatis ; laciiiiis stibspinosis ; porositate nulld. Aunp. 449- u° 107. * Lamour. Polyp. flex. p. 69; et Encycl. p. 36 1. Habite. . . Mon cabine!, veiiaul de la collection de M. Turgot. 108. Eponge amaranthiiie. Spongia ainaranthina. Sp. erecta, ramosa^ porosissima ; ramis siipernè dilatatis, compressis, diviso-lobatis, loiigitudiiialiter striatis; osculis crehris. Ann. p. 449. n" loS. * Lamour. Poljp. flex. p. 70; et Encycl. p. 36 1. Habite. . . Mon cabinet, provenant de M. Turgot. 1G9. Eponge en étrille. Spongia strigilata. Sj}. stipitata, ramosa, Jlabellata ; ramis planuîatis, papilloso-ecltina- tis: papillis creberrimis, compressis, subserialibus. Annal. 20. p. 45o. n. log. *Laaiouroux. Polyp. flex. p. 70. et Encydop. p. 36r. Habite..,, probablement l'Océan indien. Mon cabinet. lie. Ejjonge nerveuse. Spongia nervosa, Sp. Jlabellatim ramosa, tenax ; ramis nervosis, subreticulatis, versùl apices planidats, laciniosis ; aîtero latere lœvioribus, Turgot, Mém. inst. pi. 24. fig. A. Ann. p. 45o. n" 1 10. * Lamour, Pol\ p. flex, y,. 7 1 ; et Encycl. p. 36 1. Habite. , . probablement l'Océan indien. Mon cabinet. 568 HISTOIRE DES POLYPES. III. Eponge épine de ronce. Spongia ruhispina. ^. ffateffatàm rarnuum, tn:at, cnutâ amaced obducta ; rcanu di- edÙMads; iubcrculis crdris. Aaa.p. 4>o.Q° m. * LaBonr. Polyp. flex. p. 7 1 ; et EncvcL p. 3Ô2. Habile. . . Mon cabinet. 112. Eponge sapinette. Spongia aMetina. Sp. stipitattL, rammta, pabdm ; ramtis plamtilatis, ÎMenstatis, papillota - triimmtit; papillu mcuds, filo termÛMotù. Mas. m*. Amm. p. 45o. d* i la. * laBOBT. Polyp. flex. p. 7i;et£ccTd. p. 362. Habite. . . 1x3. Eponge allongée. Spongia eîongata. Sp. m6lRs,^roso-poro$m^ lomgUâma^ crûtubmcea, smbnnr.osc; remit nuit; £irit nadit, reticvlads, Mas. ■'.Abu. p. 45i. u' 11 3. " LaBOor. Poivp. flex. p. 72 ; et Encjd. p. 362, Habite les mers Australes. Perom et Lttueur. 114. Eponge sélagine. Spongia selaginea. Sp. TWOÊtoàsâaÊMj Jiffàta, rigida ; ramh compretsis, difformibus, tuh~ , emrimmlo-atperis ; carims creberrim'uj spinulotit. LaB.p. 431.B' 114- Polyp-flex. p 72; etEocyd. p. 362. Habite . . Cette Epof^eiappdle Faspect d'an Lrcopodium. ' ftéseaa cor&é irrégalier, damt les fiiameos soot larges. PareodiT- ■es coTOsés de ibfm lies loags et d'une téuuité extrême, €■■■£ fiestiés. 11 5. Eponge comes-rodes. Spongia aspericomis. Sp. taxé namaa, teaas, asperrima; raais tubteretïhtLi dongatit, G7h> difmèmcu/eatis. s. ver. rmmit tmkcamprett'u, laiioriiut. •ias.B».AjHi. so. p. 45 1. D» ii5. Faljp. flex. p. 72 ; et Eneyd. p. 362. ■ers de la XcaveUe-Uollaade. Péroa el Lumtm. Tcm atrneaeQt coapade , sans réseau carné et ne cooteBant fK pea oa poâat de spicalcA. La nalore de ce caps uoos parait ÉPOXGE. 569 Il 6. Eponge hispide. Spongia Idspida. Sp, ramosa, deformis, mollis, foramîmdata, lacinulis subulatU his- pida ; ram'u subcrlindric'is, proUferis, coalescendbus. Mus. vP. Ann. p. 452. * Lamour. Polvp. flex. p. 7?; el Encycl. p. 362. Habile les mers Australes. Péron et Lesueur. II-. Eponge serpentine. Spongia serpentina. Sp. ramosissima, mollis, irrefularis, diffusa ; Tamis ramulosis, tered- bus, difformibiu, varié contortis , osculis sparsis. Mus. Do- Ann. p. 4^2. 2. rar. ramls redis, subcompressis, obsolète ïncrustatis. * Lamour. Polyp. flex. p. -Z ; et Encycî. p. 363. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'ile King. II S. Eponge oculëe. Spongia oculata. Sp. ramos:ssima, mollis; ramis ascendentibus , tereti-compressis 2 S. 3-fidis ; osculis pan-is, subbifariis. Sp. oculata. Lin. Solaad. et Eli. p. 184. Act. angl. vol. 55. t. lo.fig. B. Seba. Thés. 3. t. 97. f. 5 el 7. Sp. polrchotoma. Esper. vol. 2. t. 3ô. Ann. p. 452. * Lamour. Polyp. fies. p. 73 ; et Encycl. p. 363. * Manon oculatum. Schweig. Handb. p. 422. Habite l'Océan européen, les cotes de la Manche. Mon cabinet. (* .Spicules siliceuses.) 1 19. Eponge botellifère. Spongia hotellifera. Sp. ramosa, tenuissimi porosa, incrustata ; ramis erectis ; tuberculatis, buUato-lacunosis, difformibus ; foraminibus sparsis. Mus. n». Ann. p. 453. * Lamour. Polyp. fies. p. 74 ; et Encycl. p. 363. Habite les mers Australes. Piron et Lesueur. 120. Eponge palmée. Spongia palmata. Sp. erecta, comp-essa, porosissima, ramoso-palmata ; ramulis digèt* formibus, apice furcatis, subacutis ; osculis inordinatis. Sp. palmata. So'.anJ. et EU. p. 189. t. 58. f. 6. An, Sp. oculata. Esper. vol. 2. tab. i. 2. rar. ramis longioribtis, xersiis apicem dilatatis, furcato-ticutis. Mus. D°. Ann. p. 453. SyO HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Polyp. flex. p. 75 ; Expos, mélhod. des Polyp. p. Soi pi. 58. fig. 6 ; et Encycl. p. 363. Habite les mers d'Europe et de l'Inde. Mon cabinet. 121. Eponge laineuse. Spongia lanuginosa. Sp. ramosa , dichotoma , ad divisufas snhcornpressa ; ramis teretihus erectis; texturd è fibrïs midis ^ (eniiissimis, lanugiitosls. Sp. lanuginosa. Espcr. vol. a. p. 24^. 1- a4. Aun. p. 453. Il" 121. * Lamour. Potyp. flex. p. 75; et Encycl. p. 864. Habite. . , Mon cabinet. 122. Eponge tiffine. Spongia typhina. Sp. ramosa^ mollis, fiisco fuUa j ramis teretibus , erectis laniiginosis, fihris ascendentibus substiiatis. An Spongia ttipka. Ksper. vol. 2. tab. 38. Sg. Mus. u°. Ann. p. 454. n" 122. * Lamour. Polyp. flex. p. 76; et Encycl. p. 364. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l'ile King. 123. Eponge amentifère. Spongia tiipha. Sp. ramosa, mollis, /ibroso rcticulata, porosissima ; ramis cylindra- ceis, obtusiiisciilis amenti/ormibus. Spongia tiipha. Pall. Zoo|)h. p. 898. Typha marina. Marsill. Hist. t. 14.no 7 t. An Spongia stuposa?Y.%^Q\\ \o\.'i.\. 40. Ann. p. 454- 11" i23. * Lamour. Polyp. flex. p. 76; et Encycl. p. 364. Habile la Méditerrauée. Mon cabinet, 324. Eponge porte-voûte. Spongia fornicifera. Sp. plaiiulala, mollis, fibioso-reticidata, raniidosa ; ramulis coalesccTi' tibus, clatki atim fornicatis, villosidis. An Spongia hircina? Plauc. Coucli. app. p. 116. tab. 14. Ann. p. 454. n« 124. * Lamour. Polyp. flex. p, 76; et Encycl. p. 364. Habite la Médilerranée. Mon cabinet. * Réseau corné grossier avec des spicules très petits. jaS. Eponge semi-tnbuleuse. Spongia semitubidosa. Sp. mollis, ramosissima ; ramidis cylindrnciis, tortuoso-divaricatis , subcoalescenlibus, interdiimforato-tubulosis. CORALLINE. 5jl Sp. velarîa, ramosa; ramis impîexis. Pi. Conch. app.p. ii6. tab, i4. fg. c. Aan. p. 455. n° 123. * Lamour. Polyp. flex. p. 76 ; et Encycl. p. 365. Habite la Médilenauée. Mon cabinet. 125. Eponge cornes d'élan. Spongia alcicornis. Sp. cesnitosa, multicaidis, ramosa ; ramis compressis, subdichotomis ; apuihiis attenuails ; fibris tenuissimis , parùni incrustalis. Sp. alcicornis. Esper. vol. 2. p. 248. n" 28. Mon cabinet. Ann. p. 455 u» 126. * Lamour. Poljp. flex. p. 77 ; et Encycl. p. 365. Habite. . . Espèce bien distincte , et bien représentée dans la figure citée d" Esper. lay. Eponge cornes de daim. Spongia damicornis. Sp, cespitosa, multicaiilis, ramosa • ramis compressis , porosis, une latere rimosis : npitihtis pnlmatts. Spongia damicornis. Esper. vol. 2. p. 249. t. 29. Mon cabinet. Ann. p. 455. n° 127. * Lamour. Pol)p. flex. p. 77 ; et Encycl. p. 365. * Orani. Loc. cit. Habile. . . Celte Eponge a beaucoup de rapports avec la précédent» (Spicules siliceux.) 128. Eponge caudigère. Spongia caudigera. Sp. erecla, plnnulata, palmato-ramosa; lohisfurcaùs : idtimis longis- simis, caudiformil'iis ; fibris laxissimè reticulatis. Mus. 11°. Ann. 20. p. 455. n" 128. * Lamour. Polyp flex. p. 78 ; et Encycl. p. 365. Habile l'Océan indien.' Péron et Lcsiieitr. 12g. Eponge \orici\'ire. Spongia loricaris. Sp.la.rè ramosa, poros'j,Jid\a, alcyonio serpente onusta; ramis sub' compressis, ''aris. eloiigatis. Mus. n». Ann. p. 456. " "' * Lamour. Polyp. flex. p. 78 ; et Encycl. p. 365. * Habite. . . Du voyai^e de Pérou et Lesiteur. l3o. Eponge treillissée. Spongia cancellata. Sp. ramosa, Jlabelîata, incriisiata ; ramis teretibus , Jlexuosis, cancel- Intim coaleiccntibus ; superficie te/tuissimè reticulata. Mus. u", .^un. p. 456. i\<> i3o. 5^2 HISTOIRE DES POLYPES. * Laniour. Polyp. flex. p. 78 ; et Eiicycl. p. 366. Habile. . . Du vojyge de Pérou, el Lesueur. î3i. Eponge hauvée. Spongia stuposa. Sp, ramosa, teres, stiiposa atqiie vlllosa ; ramls breiibus , ohtusis. Spongia sliiposa. Solaiid. el Eli. p. 186. n» 5. ^ct. ang. vol. 55. lab. to.fig. C. Mus. n". Ann. p. 456. iio 1 3 1. * Lamour. Polyp. flex. p. 79 ; el Encycl. p. 366. * Monlagu. Ou Rrilish. Sponges. Weru. Mém. vol. 2. p. 79. pi. 3 et 4. Spongia ramosa. Flem. Biit. Aniin. Habite les mers d'Europe, les cotes d'Angleterre. î32. Eponge lintélforme. Spongia Unieiformis . \. Sp. cespitosa, ramosissima ; raniis Jasciculatis, coalids compressisf fibris subcancellatis. Spongia Unieiformis P Espcr. Siipi)]. i. p. 2o5. t. 58. * Lamour. Polyp. flex. p. 79 ; et Encycl. p. 366. Mon cabinet. 2 . var. raniis submembranaceis, canccllatim coalitis. Mus. n". Ann. 28. p. 456. n° lii. Habile. . . l'Océan indien.^ i33. Eponge cancellee. Spongia clathiMS. Sp. glomerata, mollis, ramosissima ; ramis canccllatim, coalescentibus, foraminulatis, fibrosis ; apicibin tnrgidulis, oblusis. Spongia clatkrus. Esper. vol. 2. lab. 9. A. Mus. 1)0. Ann. p. 457. no i33. * Lamour. Polyp. flex. p. 79 ; el Encycl. p. 366. Habite. . . Cette espèce forme une loufle glomcrulée qui imite une tête de chou-fleur. 134. Eponge enveloppante. Spongia coalita. Sp, basi dilatata, corpora aliéna obvohens, ramosissima , ramis te- reti-compressis, ramulosis; superficie fibris appressis. Spongia coalita. Mull. Zool. dan. vol. p. 71. t. 120. Spongia lycopodium. Esper. vol. 1. p. 269. t. 4 3. * Sp. coalita. Lamour. Polyp. flex. p. 80; et Eucycl. p. 367. * Montagu. Weru. Mém. vol. 2. p. 80. * Flem. 15rit. anim. p. 522, Ann. 20. p. 457. n„ i34. Habite l'Océan boréal, les mers de la Norwège. Mon cabinet. ÉPONGE. 5^5 i35. Eponge fovéolaire. Spongia foveolaria. Sp. ramosa, elongata, nigricans ; ramis coalescenttbus , snhcyltn- dricis, apice conicis ; superficie foveolis inœqualibus , maigine asperis. Spongia. Plane. Conch. app. c. 3i. tab. i3. Ann. 20. p. 457. u" i35. * Lamoiir. Polyp. flex. p. 80 j et Encycl. p. 36 7. Habile dans la Méditerranée. Mon cabinet. i36. Eponge à longs doigts. Spongia macrodaclyla^ Sp. ramosa, elongata, moUiuscula, fidva; ramis longis, tereti corn— pressis, attenualis, incequalibus ; paris creberrimis. Mus. n°. Ann. p. 458. * Lainour. Polyp. flcx. p. 8r ; et Encycl. p. 367. Habile. . . prubablemeut l'Océan indien. i37. Eponge hotiyoïcle. Spor/gia botryoules. Sp. tenerrima, ramosa quasi racemosa : lobulis oMongo-ovalis , cavîs apicibus apertis, Spongia bot'.ryoiJes. Soland. et Eli. p. 190. t. 5S.fig. i. 4. Esper. Siippi. i.t, 6i.fig. i. 4. Ann 20. p. 458. * Crant. Loc. cit. * Lamour. Expos, mélli. des Polyp. p. 3o. pi. âS. fig. i. a ; el Encycl. p. 367. * Spongia compticata. Mont. Weru. Mém. vo!. 2. p. 97. pi. 9, fig. 2. 3. * Grantia botryoides. Flem. Brit. anim. p. 525. Habite les cotes d'Angleterre. Mon cabinet. (* Spiculescalcaiies.) i38. Eponge radiciforme. Spongia radiciformis. Sp. ramosa, informls, rigida, nigricans; ramis tortuosis, dichotomis apice compressis. Mus. n". Ann. p. 458. * Lamour. Polyp. flex. p. 8r ; el Encycl. p. 367. Habite. . . Cette Eponge semble encore particulière. Appendice des Eponges. Eponge strobiline. Spongia strobilina. Sp, membranacea, sessilis, in massam conicam, stiblobatcm et echlnO' tam contexta, cavernis incequalibus intîts concamerala. 5^4 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. no. Habile. . . la Méditerranée? sur le Chama grypholdes. Espèce très singulière par sa forme et surtout par sa texture qui est plus mem- braneuse que fibreuse. Néanmoins , son tissu membraneux est for- mé défibres empalées réunies. Cette Eponge présente une masse sessile , presque simple , conique , imitant assez la forme d'un cône de pin ou de sapin. Sa surface est hérissée de pointes courtes à base élargie; et son intérieur est divisé eu cavernosités irrégulières par des cloisons inégales, membraneuses, diversement disposées. A l'extérieur, de peliis trous arrondis, tantôt rares, tantôt rappro- chés dans certaines places, fournissent à l'eau des passages pour pénétrer dans l'intérieur. Hauteur, onze à douze centimètres. * Les lames dont se Compose cette Spongiaire sont foimées de fila- mens cornés très fuis et comme feutrés ; dans quelques points ces lames sont soutenues par des ramifications cornées résultant de l'agglutination de lilamens analogues, mais plus gros. Eponge céranoïde. Spongia ceranoides . Sp. ramosa, ligida, ftisca ; ramis cylindraceis, siipernè subd'igitatis ; texturd èfibris arctè impUcatis veticulatà. Conf. ciim Spongid stiiposà. Esper. vol. 2. p. 2C5. t. 40. * Lamour. Encycl. p. 369. Mus. n". * Lamour. Polyp. flex. p. 269. Habite Celte espèce, qu'il faut rapprocher de notre Eponge amentifère, n" 128, est plus raide, plus rembrunie , et réelle- ment particulière. Elle a un peu le port du Madrepora poritcs de Linné. Hauteur, un décimètre. l^ota. Voyez dans les mémoires de la Société Jl'emévienne (vol. 2. partie i. p. 78), l'indication et les figures de quelques Eponges qui ne sont pas ici menlionnées, ou qui peuvent rectifier les carac- tères, la synonymie, et les lieux d'habitation de plusieurs de celles que jai citées. -f- Eponge helvelloïde. Spongia hehelloides. Sp.fossilis pedicellata, poljmorpha, modo infundiluUformis l'el cra- terijormis marglnibus iindulatis, modo plana flabellataque. Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 87. pi. 84.fig. i. 3. Fossile du calcaire à Polypier de Caen. -f Eponge lagenaire. Spongia lagenaria. Sp.fossilis, simplex, tares, Ingcnœjormis, ad lasim siibpedieellala, foramine terminait ; pedicelli superficie lœvL Éponge. SjS Lamour. Expos, méth. des Polyn. p. 88. p!. 84- fig. 4- Fossile du calcaire à Polypiers de Caen. ■f Eponge pistilliforme. Spongla pistilliforinis. Sp. foss'ilh, ramosa; ram'is simpUcihus , ieretihiis hrevlbus eapitatii , ad extremltatcm pcrforatis : foramine paulidhm umbilicnto, margi- nibns suhlacinialis. Lamour. Expos, niélli. des Polyp. p. 88. j)l. 84. fig. 5. G. Même gisement. Celle espèce, ainsi que les 3 suivantes, paraît avoir beaucoup d'analoijie avec les Scyphics de W. Gokifuss , que nous avons rassemblées dans uns première division et notamment avec XâSp. mamillaiis , voyez p. 579. •f Epongp en cyme. Spongia cymosa. Sp.fossUis^ ramosa, pedicellata, cymœfotmis ; ramis numerosis dis— junctis 'vel junctis ; ramulis simplicihus ovoideis lateraliter adnatis, paritm numerosis ; foramine terminali. Lamour. Expos, méth. des Polyn. p. S3. pi. 84. fig. 7. Même terrain. *|* Eponge en forme de clavaire. Spongia clavarioides. Sp. fossilis , teres , ramosa; ramis simpUcibus capitatis, Iwvitei' jlexuosis , undulalis vel contraclis ; foramine terminali; marglnibtts laciniatis. Lamour, Expos, méth. des Polyp. p. 83. p. 84. fig. 8.10. Même localité. f Eponge maniiliifèi-e. Spongia mamillifei a. Sp. fossilis, subsessilis, in massam infon-rem et mammdliferam expia— nata ; mamillis 'vel subexsertis, vel ptdiciilalis, simpUcibus vel ra- mosis, perforatis ; foramine terminale slellalo , luiico vel cum fo- raminulo proximato . Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 88. pi. 84. fig. 11. Même gisement. -}- Eponge étoiiëe. Spongia stellata. Sp. fossUis, pedicellata, simplex rare proliféra, irregulariter stibco- noidea, supsrnè com-exiitscida , oscidata; osculis irreguluribiis, radia tim sulcatis. Lamour. Expo*, mélh. des Polyp. p. 89. pi. 84. fig. 12. i5. Calcaii'e de Caen. f Ajoulcz lai/?, ramosa de M. Mantell (Geol. of Sussex p. 162, pi. i5. fig. 1 1) , fossile de la craie d'Angleterre; la Sp. Townsendl du même auteur (op. cit. p. 164. pi. ï5. fig. 9), la Sp. lahy-^ SyÔ HISTOIRE DES POLYPES. rïnthicus (op. cit. p. i65. pi. i5. fig. 7. Sp. hemispherica. Flem. Piiit. anim. p. Safi.), et plusieurs espèces de Spongiaires fossiles figurées par M. Phillips pour son ouvrage sur la géologie du Yoi kshire, mais non décrites. [Ainsi que nous l'avons déjà dit, les zoologistes ont établi depuis quelques années dans la famille des Spon- giaires un assez grand nombre de divisions génériques , caractérisées d'après la forme générale de ces corps et sans avoir égard à leur structure. Cette marche ne nous paraît pas devoir être adoptée, et jusqu'à ce que l'on ait étudié d'une manière comparative le mode d'organisation de ces êtres, il aurait été mieux de réunir dans le grand genre des Eponges toutes les espèces, soit récentes, soit fossiles, qui ne présentent aucune particularité de structure bien remarquable. Plusieurs de ces genres nouveaux sont des démcuibrcmens du genre Eponge de Lamarck, d'autres se rapprochent davantage de ses Alcyons. Les faits nous manquent pour introduire dans cette partie de la science une réforme dont le besoin se fait vivement sentir, et afin de ne pas augir.enter la confusion qui règne déjà dans l'histoire des Spongiaires , nous nous bornerons à placer ici et à la suite des Alcyons l'indication des groupes qui ont reçu la sanction des auteurs les plus estimés, et noms assliinés à ces divers genres. M. Schweigger a donné le nom d'AcniLLEUM aux Spongiaires dont le tissu lacuneux est composé de fibres réticulées et dont la surface est recouverte dure couche gélatineuse continue ou ne présente que des pores très petits 5 l'Eponge commune est le type de ce genre qui du reste n'a guère été adopté que par M. Goldfuss. Ce der- nier auteur y a rapporté plusieurs Spongiaires fossiles qui ne présentent ni tube ni excavation centrale, et qui pa- raissent être des éponges proprement dites.En voici la Hste. ÉPONGE. 577 1. Achillée glomerule'e. Achilleum glomeratum. A, sessile , glomeratum, fib ris crassiuscnlis , apicibus stiùc/aiatU cancellatim coalitis. Goldf . Petref. p. i. pi. i. fig. i. Montagne Saint- Pierre, près de Maëstricht. 2. Achillée fongiforme. Achilleum fungi forme. A. stipitatum , turbinatum , infra tiiherculosum , supra rlmis carlosïs et poris majoribus sparsis ; fibris densù contextis , lùspidls. Goldf. Petref. p. i. pi. i. fig. 3. Fossile de la craie arénacée des environs de Maëstricht. 3. Achillée morille. Achilleum morchella. A. conoidenm, cellubsum, celluUs ovalibus confluentibus, Jîbrh dense implexis. Goldf. Petref. p. 2. pi. 29. fig. 6. 4. Achillée tronquée. Achilleum truncatum. A. truncatoramosum, inciustans,fibris crassiuscuUs reticulatts. Goldf. Petref. p. 93. pi. 34. fig. 3. Des environs d'Arnesberg. 5. Achillée tubéreuse. Achilleum tuberosum, A. lobato-tuberosum, Joraminibus et rlmis iindique cariosum fJUrit dense contextis ?) Goldf. Petref. p. 93. pi. 34. fig. 4. Du calcaire jurassique de Wurtemberg. 6. Achillée à côtes. Achilleum costatwn. A, subliemisphœricum, infra rugosum supra costatum, costis c eentro radiantibus,fibris crispis laxè contextis, Goldf. Petref. p. 94. pi. 34. fig. 7, Du calcaire jurassique de Baireuth. 7. Achille chéirotone. Achilleum cheirotonum. A. compressum,palmato-digilatum, porosum, fibris clathratis. Goldf. Petref. p. i. pi. 29. fig. 5. Celle espèce parait se rapprocher par sa structure des Eponges que nous avons réunies dans la troisième subdivision mentionnés page 540. Il en est du reste de même pour les espèces suivantes et pour un grand nombre d'autres dispersées dans les genres Ma- non, Scyphia, etc. 8. Achillée muriquée. Achilleum muricatum. A, subramosum, compressum ; papilUs perforalis muricatum ; fibris reliculis crassiuscuUs. TOMB II. * 37 5ji HISTOIUE DES POLYPES. Goldf. PelKcf. p. 85. p!. 3r. fig. 3. Du calcaire jurassique de Raiieuth. g. Achiilée cancellee. Jlchilleum cancellatum. A. lurblnnttim, seiiebiisJoraminum-longitudinaUbiis et transversalibus cancellatum, Goidf. Peiref. p. 93. pi. 34. fig. 5. Du calcaire jurassique de Wurlemberg. 10. Achiilée cariée. Achillum cariosum. A. tulei'osinn, carlosoporositm, Jibris irregnlarUer caneellalls. Goldf. Petref. p. 94. pL 34. fig. 6. Du Gioningue. Le genre Scyphia., établi par Ocken et adopté par 3VIM. Schweigger, Golclfuss et de Blainville appartient à la division des Eponges de Lamarck, et a pour type le S. fis- tidaris ^ dont il a été question ci-dessus; on y range les Spongiaires, dont le tissu est entièrement réticulé, et dont la forme générale est celle d'un gros tube cylindiique ou ijvasé, et terminé par une grande ouverture; ces caractères jienous paraissent pas suffisans pour motiver une distinc- tion générique, et leur emploi conduirait à des rappro- chemens qui ne sont pas naturels. En effet, il paraît exis- ter de grandes différences dans la structure des fossiles réunis dans ce groupe parles auteurs, et ici, de même que dans les autres parties de cette famille, une réforme est devenue très nécessaire. Voici du reste les espèces qui paraissent avoir une or- ganisation semblable à celle de la Sp. Jistularts ^ ou du moins qui s'en rapprochent le plus. I, Scyphie cylindrique. Scyphia cylindrica. s. subcyliridrica, Dcl-obconica^ fibris crlspis dense context'is , super' ^ficïe subincrustata, tubo angitsto conformi. Goldf. Peiref. p. 5. pi. 2. fig. 3. et pi. 3. fig. 12 ; lar, rvgosa. p. 85. pi. 3i. fig. 5. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Haireulh. EPONGE. 579 H. Scypliie Intermédiaiie. Sryphia intermedia. S. subcyUndrica; cocsphoso-mmosa ; fihris crispis laxc contfixtis; titiu mediocri conformi. Goldf. Peti-ef. p. g-i. pi. 34- fiî,'. i. Du calcaire jurassique de Baiieuth et de Wurtemberg. 3. Scyphie de Bronn. Scjphia Bronnii. Sp. olconica, soUtarla vel calcnreum ; fifnis cilspis in superficie cea- leseentibus poros'is ; tubo mediocri conformi . Goldf. Petref. p. 91. pi. 33. fig. 9. Du calcaire jurassique de Raireulh et de AVurleiiiberg, 4. Scyphie infundihuliforme. Scyphia itifundibuUformis. S. infiindihidtformis^flhroso-porosa, fîbris crasstuscidis irreguïaritvr anastnmosanlibus, tubo amplissimo conformi. Goldf. Petref. p. 12. pi. 5. ûg. a. 5. Scyphie mamiliaire. Scyphia mainillaris. S. sessilis, mamillata, fîbris arclè implicalis^ poris cariosis, tubo fl/i- giisto cyUndrico. Goldf. Petref. p. 4. pi 2, fig. i. (>. Scyphie tétragone. Scyphia tetiagoiia. S. crassiusctda, tetragona, ftbris arclc implicaùs^ poris cariosis sui' stellatis, tuba angusto cyUndrico. Goldf. Petref. p. 4. pi. 2. fig. 2. •j. Scyphie fourchue. Scyphia furcata, S. cyfindrica, biftda , fbris crassiusculis dense contexlis , superficie cariosd temnssimè poroso-rimosâ, tubo angusto conformi. Goldf. Pclref. p. 5. pi. 2, fig. 6. 8. Scyphie conoïde. Scyphia conoidea. s. conoidea, crcssiuscula, superficie lan-i, fibris (cnnissimus lave con- tsxtis, tubo mediocri conformi. Goldf. Petref. p. 5. pi. 2. fig. 4. 9. Scyphie éle'gante. Scyphia elegans. Se. elongata, obconica, fibris Iaxis elegantisslmc anastamosantibus ramosis, tubo angusto conformi, Gotdf. Pclref. p. 5. pi. 2. fig. 5. 10. Scyphii; turbinée. Scyphia tiirhinata. S. turbiuala, radiato-scrobiculata , ftbris ramoso-conlextis , tuoo an- gusto subcylindrico, 37. 58o HISTOIRE DES POLYPES. Goldf. Petref. p. 7. pi. a.fig. iS. Calcaire jurassique à Sîreilberg et calcaire de (rausition à Éifel. lï. Scyphie rugueuse. Scyphia rugosa. s. obconica, infundibuliformis vel pateUœjormts ; rugis annularlbui ^ fibii, striatis varie decussantibus reliculala; tubo conformi mediocfî ■vel etiam ampUssimo. Goldf. Petref. p. 9. pi. 3. fig. 6 ; et p. 87. p!. Sa. fig. 2. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. 12. Scyphie foraminëe, Scyphia foraminosa. S. sessilis, conicocjUnJrica,fibroso-porosa; fibris irregularibus anas- tomosanlibiis ; tubo mediocri infundibidijormi. Gold. Petref. p. 85. pi. 3 1. fig, 4- liiainv. Man. d'Actin. p. 538. Marne crétacée de la Wesiplialie et du calcaire jurassique de Bai- reuth. D'autres Spongiaires fossiles rangées également dans le genre Scyphia des auteurs, se rapprochent des précédens par leur tissu finement et irrégulièrement réticulé, mais en diffèrent par un caractère qui senjble devoir être assez important ; ce tissu réticulé, au lieu d'être partout continu, laisse d'espace en espace de grandes lacunes qui corres- pondaient probablement à des oscules fécaux et qui, peu éloignées entre elles, sont disposées avec assez de régula- rité , de manière à donner à la masse l'aspect d'un crible., d'un tamis ou d'un panier à claire-voie. Les premières es- pèces énumérées ci-après ressemblent beaucoup aux pré^- cédentes; les autres s'en éloignent davantage. i3. Scyphie cariée. Scyphia cariosa. s. obconica, tenuissime porosa, foraminibus obîongis ovatibusquefe- nestra, tubo mediocri conformi. Goldf. Petref. p. 7. pi. 2. fig. 14. Blainv. Mau. d'Actin. p. 538. Moutagnes de la Bavière. 14. Scyphie calopore. Scyphia calopora. s. obconoida, fibris tenuissimis irregulariter cancel/atis, sériel us po^ ÉPONGE. 58 I rorum majonim steUiformhtm et minorum rotiinJalorum alterriis, ttibo médiocre conjoimi. Goldf. Petref. p. 5. pi. 2. lig, 7. Blainv. Man. d'Aclin. p. 538. i5. Scyphie seconde. Scyphia secunda. S, snbrepnoso-ramosa, ramuUs sttbcapitatis seciindis;fibris temiissimis irregitlariler-cancellails ;foramiinbus subrotundis; tiibo mediocvi. Goldf. Petref. p. 9t. pi. 33. fig. 7. Du calcaire jurassique de Baireutli, 16. Scyphie décorée. Scyphia decorata. s. obconicO'CjUndrica ; fibris subtilisslmis reticulatim, dense contextis; fovaminibus incrmtalis , binis , ternis vel quaternis conjunclis; tu- bo amploconformi. Goldf. Peiref. p. 90. pi. 33. fig. 2. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. l'j. Scyphie psillopore. Scyphia psillopora. Sp, obconica, minute porosa, foraminibus ovalihus glabris intrinsecus incriistatis quincuncialibus, tiibo. Goldf. Petref. p. 9. pi, S.fig. 4. 18. Scyphie réticulée. Scyphia reticidata. S. infiindibtdijormis Tel piriformis, fibris aculè flexuosis anasiomo- santibus relicidata , foraminibus oblongo-rliomboidels regtdarihus maj'usculis, tubo ampUssimo conformi. Goldf. Peiref. p. i r. pi. 4. fig. i . i(j. Scyphie dictyote. Scyphia dictyota. S. piriformis vel infundibulijormis, ftbris dense anastomosantibus in reticulum laxum contextis foraminibus irrcgulariler rotundalis majusculis, tubo conformi amplo. Goldf. Petref. p. 11. pi, 4. fig. 2. 20. Scyphie de Buch. Scyphia Bachii. S. infundibuUformis ; foraminibus majusculis subrhombeis feneslrala, fibris crispis dense contextis, tubo ampUssimo confonui. Goldf. Petref. p. 8S. pi. 32. fig. 5. Blainv. Man. d'Aclin. p. 538. Fossile du calcaire jurassique de la Bavière. 21. Scy^ïïiQ Ae l^ee&. Scyphia Neesii. s. obconica vel irfundibuliformis,foramiràbus ovalibus quincuncïft- 583 HISTOIRE DES POLYPES. libiis pertusa fibris slrklis laxc contextis subdecussaiiliôus ; cnistd exteriid miirlcafà, subUssimf porusd, Goldf. Pelref p. ,)3. pi. 04. fii;. 2. Du calcaire jurassique de Baireulh. Enfin on a rangé aussi dans le genre Scyphie d'autres Spongiaires fossiles très remarquables par la régularité de leur tissu, dont la structure se rapproche un peu de celle de la Spongia striata (voy. p. 553). Au lieu d'être for- mé de filamens irréguliers, cohlournés sur eux-mêmes et réunis dans tous les sens pour circonscrire des lames irrégulières et de grandeur très variée, leur tissu se com- pose de filamens ou de lames, droits, simples, parallèles entre eux, et réunis par des traverses qui les coupent à angle droit, demanièreà constituer des mailles carrées très régulières et placées par séries. Tantôt la niasse ainsi for- mée est continue et ne présente à sa surface que des dé- pressions qui la font paraître composée de colonnes ac- colées entre elles ; d'autres fois elle offre un grand nombre de lacunes osculiformes, assez grandes et peu distantes, qui sont disposées par séries régulières. 22. Scypliie empleure. Scyphia empleura. S. campanulata vel obconica ; costis laiis longituduialihus ; fibris te- miissimis liinc cancellaiis Inde irregulariler reticulatis; tiibo arri' plo confovmi. Goldf. Pelref. p. 87. pi. S'?., fig. r. Blaiiiv. Mail. d'Actin. p. 5)S. Du calcaire jurassique de Baireutli. 23. Scyphie pyriforme. Scyphia pyr if or mis. S. pyriformis, rugis tribus obsoîetis annularibus cincta, fibris semicir- cularibus oblique decussant'Jnis, porîs subquadratis, tubo mediocri subcjlindrico. (ioldf. Pelref. p. io.pl. 3. fiL'. 9. 24* Scyphie de Sclilotheim. S-)phia SMntheimii. S. patellœformis 'vcl infiindibuUformis , fibris Ion giludiiialibus parai- lelis, transversalibns altirnis conjunctis; tubo amplissimo coa- farmi. ÉPOKGE. 583 Coldf. Petref. p. 90. pi. 33. Cg. 5. Blainv. op. cil. p. 53^. Du calcaire jurassique de Baireutli. :25. Scyphie ponctuée. Scyphia punctata. S.parva, clwata , purls minimis confertis , subseriatis , tuùo cyli/i-» drico amplo. Goldf, Pelief. p. 10. pi. 3. Cg. 10. 26. Scyphie de Sternberg, Scyphia Sterbergnii. S. injundibalifonnis lel p) riforniis ; fibris subtilissimis parallelis cati' cellatis , tubo amplo coitfonni. Goldf. Pelref. p. 90. pi. 33, fig. 4. Blainv. op. cil. p. SSg.' Du calcaire jurassique de Baireulh. 37. Scyphie de Schweigger. Scyphia Schweigerii. s. injundibulijormis Tel palella'formis {?) y fibris tenuissimii rclraC' tatis, poris orbicularibus serialis^ tubo amplissiino. Goldf. Pelref. p. 91. pi. 33. fig. 6. Blainv. loc. cil. Du calcaire jurassique de Baireulh. 28. Scyphie de Munster. Scyphia Munsterii. s, obcouica Tel injimdibitUfornùs,foraminibus minutis stiborbicula- ribus quincuncialibus clegantissime seriatis pertusa , fibris crispis tcmiissimis dense coiitextis, tubo amplo cotiformi. Goldf. Pelref. p. 89. pi. 32. fig. 7. Fossile du calcaire jurassique de la Bavière. 29. Scyphie de Humboldt. Scyphia Humholdtii. S. infimdibuliformis vel patellœformis {?) fibris redis parallelis de- ctissantibus, superficie iiidutd velami/ie poroso vel rimoso e fibris subtilioribus dense contexto. Goldf. Petref, p. 90. pi. 33. fig. 3. Blainv. loc. cit. Calcaire jurassique de Baireulh. 30. Scyphie cancellée. Scyphia cancellata. s. subcylindrica vel patellœformis ; seriebus pororum oblongum redit parallelis dccitssantibus ; fibiis tenuisslmis stibcancelUitis. Goldf. Peiref. p. 89. pi. 33. Cg. i. Blainv. loc. cil. Du calcaire jurassique de Baireulh. 584 HISTOIRE DES POLYPES. 3i. Scyphie xerruqueuse. Scypkia -verriicosa, s. polymorpho-subramosa ; ramîs tel sparsis trtincatis vel numerosis verrucœformibus ; fibris redis decussanûbus. Goldf. Petref. p. 7. pi. 2, fig. 11 , et p. 91. pi. 33, fig. 8. Du calcaire jurassique de Baireulh. '\i, Scyphie voisine. Scyphia propinqua. s. pjriformis, soUtaria l'el cœspitoia ; fibris lenuissimis redis dectu- santibus • foraminibus suborbicularibus stibseriatis; tubo angustOf vel amplo. Goldf. Petref. p. 89.pl. 32. fig. 8. Blainv. Man. d'Aclin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. « ;V3. Scyphie tissue. Scyphia texata, S. infundibuUformis, sulcis lacunisque irregularique magnis pertusa, fibris arcté deciissanlibiis tubo amplo conformi obconico. Goldf. Petref. p. 7. pi. 2. fig. 12. Blainv. Man. d'Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de la Suisse. 34* Scyphie fenestrée. Scyphia fenestrata. S. subhypocrateriformis, foraniiiiibtis oblongis obliqué seriatis fenes- trata, tubo angusto subcylindrico. Goldf. Petref. p. 7, pi. 2. fig. i5. ■SlsinT. loc. cit. ^i). Scyphie polyornathe. Scyphia polyommata. s. infandibuliformis, fibris eredis cancellatisj foraminibus ovalibus intrinsecus incrustatis undique fenestrata, tubo infundibuliformi amplo. Goldl'. Petref. p. S. pi. 2. fi-. 16. Blainv. Man. d'Actin. p. 536. Du calcaire jurassique de la Suisse et de Baireulh. 36. Scyphie à côtes. Scyphia costata. s. obconica, costis longitudinalibtts, trabeculis transversalibus connexis^ poris inœqualibus punctiformibus confertis, tubo mediocri conformi. Goldf. Petref. p. 6. pi. 2. fig. 10. Fossile de L'Alcyonite figurée par Pai kinson (Organ. remains, t. 3. pi. xi. fig. i) paraît être très voisine de cette espèce. 07. Scyphie paradoxale. Scyphia paradoxa. S, obconica vel infundibidiformis ; fibris cancellatis , superficie ex- ÉPONGE. 585 iemâ cosùs îongitudinalibus trabeciiUs transvcrsis connex'is ■ in- terna foramînum ovalium seriebits redis, parallclis, decussantibus ^ tubo conformi. Goldf. Petref. p. 86. pi. 3i. fig. 6. Blainv. Man. d'Aclin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 38. Scyphie striée. Scyphla striât a, S. obconica, infundibuUformîs vel patellœformis ; costis angustis Iongitudinalibus ; fibris tenuissimis cancellatis; tubo amplissimo conformi. Goldf. Petref. p. 88. pi. 32. fig. 3. Blainv. Man. d'Aclin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 89. Scyphie à petites stries. Scyphia tenuistriata. S. (jnfundibuliformis ?) costis angustis approximalis paraîlelis, fibris' redis tenuissimis decnssantibus. Scyphia tenuistriata. Goldf. Petref. p. 9. pi. 3. fig. 7. Calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 4o. Scyphie inclinée. Scyphia procunibens. s. procumbens, rnmosa, umbellata ^ raniis asccndentibus cylindricis umbellatis, foraminum seriebus et fibris subliUssimis paraîlelis de- cnssantibus, tnbis amplis conformibus. Goldf. Petref. p. ir. Du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 4i. Scyphie parallèle. Scyphia parallela. s. obconico-cyUndrica , scrobiculorum seriebus redis paraîlelis dc" cussantibus, vclamine rdiculoso incrustata. Goldf. Petref. p. 8. pi. 3. fig. 3. Du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 42. Scyphie treillissée. Scyphia clathrata. s. obconica, fibris rectis Iaxis decnssantibus , foranùnibus majuscnUs subdecussantibus, tubo amplo conformi. Goldf. Petref. p. 8. pi. 3. fig. i. Du calcaire jurassique de Baireuth et du calcaire de transition de l'Eifel. 43. Scyphie oblique. Scyphia obliqua. S, piriformis, subincurva, costis rugosis interriiptis Iongitudinalibus ^ foraminlbus ovatis, sulcis immcrsis, fibris tenuissimis redis decuS' santibus, tubo conformi mediocri. Goldf. Petref. n. 9. pi. 3. (ig. 5. 5â6 HISTOIRE DES POLYPES. 44- Scypliie pertuse. Scyphia pertusa. s. obconicavel elongato-pyriformis, fthns rcctis tenulsslmis decussan- tilms, poris majuscuUs penetrantibus oblique subsenatis, tubo me- d toc ri conformi. Goldf. Pelref. p. 6. pi. 2. fig. 8. Blainv. loc. cit. 45. Scypliie texturëe. Scyphia texturata, S. obconica vel patellœformis , fibris tcnaissimis redis decussantihus; poris orbicidaribus qiiincuncialibiis ; tubo mediocri xel ampliS' simo. Goldf. op. cit. var. obconica. p. 6. pi. 2. fig. 9; var. patellœformis, p. 88. pi. 32. fig. G. Blainv. Man. d'Actio. p. 538. Du calcaire jurassique de Kaireuth. 46. Scyphie tîe Sack. Scyphia Sackii. S. infundibidiformis, foramiiium sericbns redis parallelis decussari' tibtis pertusa, Jibris cancellatis, tubo amplo conformi. Goldf. Pelref. p. 87. pi. 3i. fig. 7. Fossile de la marne crétacée de la Westphalie. Les fossiles décrits par M. Goldfuss sous les noms de Scyphia articulota (Goldi". p. 9. pi. 3 fig. 8); de Scy- phia celUilosa (Goldf. pi. 33. fig. 1 2) ; et de .S'cr/7/«/« mille' poracea (pi. 33. fig. 10) ne paraissent pas appartenir à la famille des Spongiaires; r^ en juger d'après les figures que cet auteur en a données ils sembleraient se rapprocher da- vantage des Cellépores. M. Mantell a donné le nom générique de Ventriculite, Ventricidites., à des corps organisés fossiles qui paraissent appartenir à la famille des Spongiaires et qui ont beau- coup d'analogie avec certaines Scypliies de M. Goldfuss, notamment avec la Scyphia leliciilata dont il a été ques- tion ci-dessus. Il définit ce genre de la manière suivante ; « Corps en forme de coupe renversée, concave, ayant été doué de la faculté de se contracter et de s'étendre; dont le tissu primitif était spongieux? ou gélatineux? dont la surface externe est réticulée, et l'inlerne couverte d'où- ÉPONGE. 587 vertures ou papilles perforées; et dont la base, non per- forée , se prolonge en forme de souche et est attachée à d'autres corps. » Ces caractères, comme on le voit, repo- sent principalement sur la forme générale de ces fossiles et sur leur disposition réticulée, mode d'organisation qui se retrouve dans plusieurs types différens. Aussi, pour faire adopter le genre Ventriculite, serait-il peut-être né- cessaire d'examiner d'une manière plus approfondie et plus comparative la structure de ces singuliers fossiles. Quoi qu'il en soit, M. Mantell rapporte à ce genre quatre es- pèces qu'il désigne de la manière suivante : i" Fentriculites radiatus. Mantell. (Illust. of the Geo- logy of Snssex. p. 168. pi. 10 à i4. ^Icyoniuni choroïdes ejusden). Trans. of the Lin. Soc. vol. xi. p. 4oi«) Fossile de la craie du comté de Sussex eu Angleterre. 2° V. alcyonoides. Mantell (op. cit. p. 176). 3" F. quadrangularis. Bîantell (op. cit. p. 177. pi. i5. fig. 6). 4" F. Benettiœ. Mantell (op. cit. p. 177. pi. i5.fig. 3). Le genre Manon de Schw^eigger, qui a pour type le Spcn- gia oculata figuré par Esper et rapporté par Lamarck à la Sp. palmata d'Ellis (p. 669. n" 120) nous paraît égale- ment reposer sur des caractères insuffisans; son fondateur y range les Spongiaires non tubuleux dont la masse, lacuneuse et réticulée à la surface, est pourvue de grand» oscules bien circonscrits. MM. Goldfuss et Blainville ont adopté cette division, et le premier de ces auteurs y a rangé plusieurs fossiles nouveaux qui, par leur structure, paraissent différer beaucoup entre eux. Les espèces sui- vantes ont le tissu irrégulièrement réticulé, comme les Scyphies de la première subdivision; seulement leur sur- face est d'ordinaire occupée par une couche plus dense j analogue à celle qu'on voit dans beaucoup ^d'Epongés siliceuses. 588 HISTOIRE DES POLYPES. 1. Manon à tête. Manon capitatiun. M. stipitatum, erectum, capitatum capitula hemisphœnco, ostioUs par- vis raris, massa cariosd, e fibr'is in stipitis crassi superfie incrustatis in summitate nudis. Goldf. Petref. p. 2. pi. i.fig. 4. De la craie de Maëstrichr. 2. Manon tubulifère. Manon tuhuUferum. M. cylindrico-clavatuni • fihris crasslusculis intricatis tubiilos rares longitudinales includentiùus , tubulorum oscuUs orbicularibus in summitate marginatis. Goldf. Pelref. p. 2. pi. i. fig. 5. Blainv. Man. d'Actin. p. 543. pi. gS. fig. 5. De la craie de Maëstricht. 3. Manon pulvinaire. Manon puh> in ariiim. M. suhsessile, cjlindraceum seu liemisp'iericum, lateribus incrustatis, summitate convexd, poris majoribus stellatim dispositis. Goldf. Petref. p. 2. pi. i. fig. 6 , et pi. 29. fig. 7, Klainv. loc. cit. De la craie de Maëstricht. 4. Manon Pézize. Manon Peziza. ISl. cyathoidcum vel dimidiatum, subsessile, inttis ftbris crispis laxà intricatis porosum^ extiis fibris rcticulatis et osculis subquincuncia- libus incrustatis. Goldf. Petref. p. 3. pi. r. fig. 7 et 8; pi. 5. fig. i. et pi. 29. f. 8. Blainv. loc. cit. 5. Manon crible. Manon crihrosum. M. incrustons, fibris impliciter dccussanlibus, osculis magnis rofun- datis seriatis incrustatis Icevibns. Goldf. Petref. p. 3. pi. i. fig. ro. Du calcaire de trausitioa de l'Eifel. D'autres fossiles rapportes par M. Goldfuss au genre Manon paraissent se rapprocher par leur structure delà Sp. hombycina (voyez page 54o), et de la Sp. memhranacea d'Esper, etc., ainsi que des Scyphies que nous avons ré- unies dans la dernière subdivision de ce groupe. Leur charpente solide est formée par des filamens anastomosés entre eux de façon à constituer des mailles carrées, et à présenter à l'angle de chacune de ces mailles une éléva- tion qui soulève l'espèce de membrane dont la surface ALCIONCELLE. SSp est recouverte, et dans laquelle sont percés de grands oscules rond.s. Manon marginé. Manon marginatum. M. poljmoiphum, in superficie incrustatum, oscuUs singularibus vel pluribus rotitndalis mar ginatis ; fil ris cancellatis internis laeiori- bus externe arclè implexis. Goldf. Pelrel", p. o4. pi. 34. fig- 9- Uu calcaire jurassique de Taireulh. Manon ciselé. Blanon impressnm. M. auriforme, iu superficie incrustatum ; osculis ovatis immargiaatls subseriaitbus ; Jibris irregulariter decussantibus. Goldf. Petref. p. 95. pi. 34.fig. 10. Du calcaire jurassique de Baireulli. Le Manon stellatwn de Golfuss (Petref. p. 3. pi. i fig.9) paraît se rapprocher du genre Lobulaire plutôt que des Spongiaires. Cet auteur a décrit aussi, comme apparte- nant au genre Manon , sous le nom de Manon favosuni (Petref. p. 4 pi. i fîg- n), un fossile qu'il a reconnu plus tard appartenir au genre Caryophillie. MM. Quoy et Gaymard ont donné le nom d'Alcyoncelle à un corps qui paraît appartenir à la famille des Spon- giaires, et qui présente une structure très remarquable; on peut assigner au genre dont ce Zoophyte est le tvpe, les caractères suivans : f Genre Alc\oncelle. Alcyoncellum. Spongiaire, lamelleux, dont la charpente est formée de filets très déliés, accolés les uns aux autres, et enlre- cioisés de manière à former des mailles nombreuses, ar- rondies, ^ssez régulières, et semblables à celles d'une dentelle. On ne connaît qu'une espèce d'Alcyoncelle qui est très remarquable par sa beauté, et qui a été rapportée des Molluques par MM. Quoy et Gaymard j elle a la forme d'un panier profond et étroit dont les parois seraient SpO HISTOIRE DES POLYPES. composées d'un tissu délicat d'un travail analogue à celui des sièges en rotang , dont les modèles nous vien- nent de rinde. Ces naturalistes lui ont donné le nom de ALCYONCELLE SPECIEUX, AlcyoTicellum speciosimi (Quoy et Gaymard. Voyage de l'Astrolabe, tom. 4. pag. 3o2Zoopb. pl. 26-, fig. 3). K] TÉTHIE. (Telhia.) Polypier tubéreux , subglobuîeux , très fibreux inté- rieurement; à fibres subfasciculées, divergentes ou rayon- nantes de l'intérieur à la circonférence , et agglutinées entre elles par un peu de pulpe; à cellules dans un en- croûtement cortical , quelquefois caduc. Les oscules rarement perceptibles. Polyparium tuheroswn , sithglohosum , întiis fibrosissi- jHum; fibris suhfasciciiiatù , ah interiore ad periphœriam divarlcatis aut rndlantlhiis^ pulpâ par,:issi/na conglutinatis: ceUulis in crusîâ corticali et intcrdiim decidiiâ immeîsis. Oscida raro persp/cua. Observation. La structure intérieure des Tctlves , surtout celle de la première espèce, est si iliffèrente de celle des Alcyons en général, que j'ai ciu devoir distinguer ces Polypiers comme constituant un genre à part. Ils présentent, en effet, une masse subglobuleuse, très fd)reuse intérieurement, et dont les fibres sont longues, fasciculées, divergentes on rayonnantes de l'inté- xieur vers la surface externe. Paruii ces fibres divergentes ou rayonnantes, on en voit souvent d'antres entremêlées on croi- sées; mais, près de la surfice externe, il n'y en a plus que de parallèles. Enfin, à celte surface, un encroûtement médiocre, plus ou moins cailuc, contient les cellules des Polypes. Ainsi le caractère des Télhics est d'avoir à l'intérieur des libres divergentes ou rayonnantes , que le tissu des Alcyons n'offre point, et à la surface un encroûtement ceîlulifère, comme cortical. Comme rcncroùtemcnt ceîlulifère des Téthies tombe fncile- went dans ces Polypiers desséchés, et quelquefois disparaît e»- TÉTHiE. bgi tièremcnt, on aperçoit rarement les oscviles des cellules. [Voye/> les Mcm. du Mus. d'Hist. nat. vol. i. p. 69.] [C'est encore à tort que notreauteur suppose les Téthies pour- vues de Polypes; de même que les Eponges ordinaires elles en sont complètement privées et ne se composent que d'une masse parenchymateuse, soutenue par des spicules diversement dispo- sés et creusée de canaux que tapisse une membrane gélatineuse; du reste l'organisation de ces Zoopliytes paraît offrir des diffé- rences très grandes. Dans la Téthie orange on observe des mou- vemens généraux de contraction extrêmement lenis qui ne se voient pas cliez les autres Sjjongiaires. (Voy. Résum. des rech. faites aux îles Cliausay par MM. Audouiu et Edwards. Aun. des se. nat. t. i5. p. 17) E.] ESPÈCES. 1. Téthie asbestelle. Tethia asbesteîla. T. ingens, tuvbinalo-capitala, jihris longissimis et fasc'iculalh Jenst compacta ; cortice nullo. Mus. n". Mém. du Mus. i- p. 70. n" i. * Blainv. Mao. d'Actin. p. 545. Habite l'Océaa du Brésil, et fut trouvée sur les bords de la rivière de la Plala, vers sou embouchure. 2. Téthie caverneuse. Tethra cavernosa. T. glohosa, fossis angularibus et inœqualibus extùs excavala- fl/ris è centra radiantibus; ad peripliœriam Jasciculatis. * Blainv. loc. cit. Mus. n°. Mcm. du Mus. i. p. 70. n° 2. Habite. . . Cetle espèce est globuleuse et de la grosseur du poing. * La structure de ce Spougiaire s'éloigne beaucoup de celle des autres Téthies. C'est une masse caverneuse formée piesque eulièrenieat d'expansions lamelleuses qui se soudent entre elles, de manière à for- mer les parois de cavités irrégulières et qui sont en général très minces, mai? offrent dans quelques points une épaisseur considé- rable et une texture spongieuse. Au centre de la niasse on voit une portion spongieuse où les spicules rayonnent irrégulièrement de manière àcircouscrire de petites cellules; mais ailleurs ces spi- cules sont à-peu-près parallèles et forment des mèches longiludi- nales recouvertes par une membrane parenchymateuse assez com- pacle. \^ 592 HISTOIRE DES POLYPES. 3. Tethie pulvinée. Tetliia pulvinata. T. subhemisphœrica, depressiuscula ; fibris exilibus, aliis radiantiius ,' aliis implex'is, ad periphœriam fasciculatis et parallelis ; superriâ superficie tomentosâ. Mus. u». Mém. du Mus. i. p. 71. n" 3. Habite. . . les mers d'Europe ? 4. Téthie lacuneuse. Tethya lacimata, T. globosa, cort'icaia ; fihris centra implexis, ■versus periphccriam ra- .diatis et fasciculatis ,- lacunà unicd oscuUferd. "Mou cal)inet. Mém. du Mus. i.p. 71. n° 4. * Scliweig. Beubach, pi. 2. fig. 16, ^7. * Blainv. loc. cit. Habite. . . les mers d'Europe } 5. Téthie orange. Tethya lyncurium. T. globosa, subcorticttta ; fbris è centra radian tibus ; superficie ver- rucosâ. l.Fibris radiantihus rectis. Marsill. Hist. marin, t. i4.y;^. 72, jS. Esper. Suppl. 2. t. 19./?^. 3. 2. Fibris radianlibus arcuatis, composîlis. Douât. Adr. p. 62. tab. 10. Esper. Suppl. 2. t. i^.fg- 4» 5. Mém. du Mus. i. p. 7 i. iio 5. * Alcyonium /pij^c/vwTO. Lamour. Polyp. flex. p. 343; et Eucyclop. p. 37. * Spongia verrucasa. Mowi&gu.. Weru. Mém. v, 11. p. 117. pi. i3. fig. 4.6. ^ Téthie. Aud. et M. Edw. Ann. des se. nat. t. i5. p. 17. * Tethia sphœrica. Flem. Brit. anim. p. 5 20. ■* Tethia lyncurium. Blaiiiv. Man. d'Actin. p. 544. pl- 91- f- 3. Habite la Méditerranée, la côte d'Afrique. 6. Tétbie crâne. Tethya cranium. T. tuberîformis, alba, setosa. Aie. cranium. Mull. Zo!l. dau. t. SS.fg. 1. Mém. du Mus. t. p. 71. ' Spongia pilosa. Mont. VVcrn. Mém. v. i r. p. 1 19. pi. r3. f. T, a. * Tethia crentum. Blainv. loc. cit. Habite les mers de la Norwège. GÉODIE. 5C)3 GÉOBIŒ. (Geodia.) Polypier libre, charnu, tubériforme, creux et vide in- térieurement, ferme et dur dans l'état sec j à surface exté- rieure partout poreuse. Des trous plus grands que les pores, rassemblés en une fiicette latérale, isolée et orbiculaire. Polyparium liberum, carnosum, tubériforme intîis cavum et vacuiim^ in sicco duriiin ; externâ superficie undiquc porosâ. Foramina poris majora in aied iinicd orhiculari et lale- rali ohscrvata. Observations. Le Polypier singulier, dont nous formons ici un genre à part, appartient sans doiUe à la famille des Alcyons , mais il est si particulier, qu'en le réunissant aux llcyons , l'on augmenterait encore la disparate qui existe dt-jà entre plusieurs des espèces que l'on rapporte à ce genre. Les Géodics , que l'on peut eu effet comparer à des Géodes marines, sont des corps subglobtdeux, creux et vides inté:ieii- rement comme de petits ballons. Ils sont composés d'une chair qui empâte des fibres extrêmement fines, et qui, par le dessèche- ment, devient ferme, dure même, et ne conserve que peu d'é- paisseur, La surface externe de ces corps est parsemée de porcs en- foncés, séparés et épars; et, en outre. Ton voit en une facette particulière, orbiculaire et latérale, un amas de Irous plus grands que les pores, qui donnent à cette facette l'aspect d'un crible isolé, et paraissent être les ouvertures des cellules, mais qui ne sont que des issues pour l'entrée de l'eau dans l'intcrieur du Polypier. Ainsi, la forme d'une Géode close, el la facette orbiculaire et en crible que l'on observe sur les Géodies , constituent leur caractère générique. Je n'en connais encore qu'une espèce que je crois inédite. [Il nous paraît probable que les Géodies de Lamarck ne sont autre chose que des Spongiaires à croûte siliceuse très solide dont la masse intérieure aurait été détruite par quelque cause Tome II. 3S ^p4 HISTOIRE DES POLYPES. accidentelle; nous avons en effet trouvé sur les côtes de la Manche des corps ayant tons les caractères de ce genre, moins l'existence de la grande cavité centrale et dont l'intérieur pré- sentait une disposition aaalogue à celle delà plupart des Spon- giaires compactes. E.] ESPÈCE. I. Géoclie bosselée. Geodia mbbe, n-osa. G. tabercsa, rofundata, tumoiihus tubercuUsque inœqiialibus passim obsita. Mon cabinet. Mcm. du Mus. i. p. 334. * Schweig. Beobach. pi. 3. fig. iS et 19. * Lamour. Encycl. p. 435. * lîlainv. Man. d'Actiii. p. 535. pi. 91. fig. 4. Habite. . . Je la crois des mers de la Giiyaiie, l'ayant eue à la vente du cabinet de M. Turgot qui iu! gouverneur de ce pays. AS.C-S-0M. (Alcyon.) Polypier polymorphe, molasse ou charnu dans l'état frais, plus ou moins ferme, dtir ou coriace dans son des- sèchement : coaiposé de fibres cornées, très petites, entrelacées et empâtées par une pulpe persistante. Des oscules le plus souvent apparens, et diversement disposés à la surface. Polypes à 8 tentacules dans la plu- part. Polypwinm pclyniorphimi , molle seu carnosum in viuo ; exsiccatione duruni vel corinceii/n ; Jihiis cornets ^ minimis^ implexis, et pulpâ persistente obductis. Oscula lit phiriniîun poi^spicua, ad superficleui varie disposita. Polypi tentacidis octo in phiriniis. Sous le norn d'^/cron,il ne s'agit ici que de Polypes munis d'un Polypier empâté, constituant une enveloppe étrangère au corps, soit particulier, soit commun , des Polypes, et non des ALCYON. ^ SgS animaux que l'on a pu confondre parmi les Alcyons, et qui n'ont pas de v(''ritab!e Polypier. Cela posé, les vrais Alcyons nous présentent des Polypiers polymorphes, et en général fixés. Dans l'état frais, ils sont mol- lasses et constitués par une pulpe charnue, souvent un peu trans- parente, qui recouvre ou empâte des fdares cornées, très fines, diversement enlacées et feutrées. Ces corps s'affermissent promptemcnt lorsqu'ils sont exposés à l'air; et comme leur chair est persistante, elle devient ferme, dure, coriace, et a un aspect terreux dans son dessèchement. On aperçoit à la surface de beaucoup d'Alcyons, des oscules divers en grandeur et en disposition, et qui sont les ouvertures desceliuiesdes Polypes. Souvent aussi l'on voit des trous ronds, par lesquels l'eau pénètre pour porter la nourriture aux Po- lypes plus intérieurs. Il ne faut pas confondre ces trous de com- munication avec les ouvertures dos cellules. Ainsi, les Polypiers des vrais Alcyons sont essentiellement constitués de deux soi tes de parties; s?.voir : 1° D'une chair mollasse, presque gélatineuse et persistante; 1° De fibres cornées très fuies, mélangées, enlacées et euqjù- tces par la chair qui les enveloppe. La partie fibreuse qui fait le fond de ces Polypiers, et (jui est empâtée ou encroûtée par la chair poreuse qui renvelo])pe, se retrouve exactement la même que dans les Eponges, et prouve que les Polypiers de ces deux genres sont réellement d'une na- ture analogue. Mais dans ies Alcyons, les fibres cornées sont en général d'une Imesse extrême, et la chair qui les empâte est ici entièrement persistante, c'est-à-dire, se conserve en se dessé- chant, s'affi-rmit à l'air sur le Polypier retiré de l'eau, et ne fléchit plus sous la pression du doigt. Ce caractère, joint à celui des cellules ajiparentes dans la plupart des espèces, dis!inpx. 3° ChoanhesKottigii.'Mau\.(>^.,c\U\i\. 16, fig. 19. 2 1. (Park. op. cit. pi. y. fig. i). Fossile de la ciuie de Sussex. 600 HISTOIRE DES POLYPES. Il rapporte aussi à ce genre les fossiles -figurés par Parkinson. pi. 9. fig. 1,3, 4, 6, 8, et pi. XJ fig. 8. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. * Tissu comparte, creusé de canaux cylindriques et composé en ma- jeure partie de petits spicules de silice un j)eu courbes. 4. Alcyon domuncule. Alcyonium domunciila. A. tuberiforme, lihenim; osculis oblongis, snbacervatls, yllcjonium domiincnla. Biillet. des se n". 46. p. 169. Alcyonium bulbosuni^ Esper. Siippl. 2. t. 12. Mus. n". Mém. du Mus. i. p. 76. n° 2. * Oliv. Zool. Adriat. * Spongia clomuncula. Lamouroux. Polyp. flex. p. a8 ; et Encycl, p. 337. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Ses oscules sont petits, oblong», semés comme par groupes. 5. Alcyon bolétiforme. Alcyonium holetiforme. A. sessile, simplex, rotuiidatum, uno lateie planum, altero conveaum; cellulis sparsis, promlnitUs, tubevciillformibus. Mém. du Mus. vol. i. p. 332. no 46. * LaniGur. Polyp. flex. p. 358; et Encycl. p. 26. Mus. no. Habite. . . Il a la forme d'un de ces bolets sessiles que l'on trouve sur les troncs d'arbre. 6. Alcyon alvéolé. Alcyonium fcwosum. A. incriistans, tenue; superficie ahrolalâj cellulis lotis, contïguis^ sut- pentngonisy brei'ibiK. Mus. n". * I.amour. Encycl. p. 26. Habite les mers Australes.^ Pérou et Le.iueur. Il forme une croûte peu épaisse qui recouvre des corps marins. Sa surface présente un ré- seau alvéolaire, composé de cellules conligués, grandes, larges , sans rebord saillant. Dans chaque cellule on voit encore le Polype desséché qui la remplit, offrant au milieu une ouverture resserrée, à bord comme plissé, et sans tentacules appareus. 7. Alcyon crible. Alcyotiium cribarium, A. latè incrustans, coriaceum, siibalbidum- osculis cvebrU, dislinctif^ suhdifformlbus . Mém. du Mus. vol. r. p. 78. r.o i3. ALCYON. doi * Laniour. Polyp; flex. p. 3413 Expos, mélh. des Polvp. p. 68 ; et Eucycl. p. 27. Mus. a" Habite (*la Manche). Il forme de larges plaques encroûlaulei, blanchàires, criblées d'oscules (pii n'ont poiut de bounelelsel ter- minent des cellules lubuieuse?. S. Alcyon ocellé. Alcyonium ocellntuni. A. coiiaceum,ferruguieum; ocellis margiiiatls , prominulis, suira- dintis, celliitas cylindricas terminantihtis. Alcyonium ocellatum. Soland. et EU. p. iSo. t. i. f. 6. Sloan. Jam. Hist. i. t. 21. f. i. a. var. ocellis retusis. Esper. Suppl. a. t. a3. Mus. n°. Méni. du Mus. vol. t. p. 7g. no 14. " Polythoa ocellata. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rougff. p. 43. Habile l'Océan des Antilles, les côtes de Saint-Domingue, Cxé snr les rochers. g. Alcyon niamt'lonné. Alcyoninm maimnillosum. A. coria<:cum, subalbidum; mamilUs convexis, cenlro cavo, tubstellaCa coadunalis. Aie, mamillosum. Soland. et Eli. p. 179. t. i. f. 4. 5. Sloan. Jara. hist. i. t. at.f. a. 3. Mus. n. Mém. du Mus. vol. r. ]). 79. n° i5. Habite les mers d'Amérique. 10, Alcyon sinueux. Alcyoïnum slnuoswn. A. lamellatum; lameltis erectis, crnssis,tortuuso-sinuosis, ttrebri an- fractus, referentibus; osctdis ciebris, marginalibut. Mém. du Mus. vol, i. p. 80. n» 17. Mus. n°. Habite. . . La partie supérieure de sa masse offre des lames droite*, courtes, épaisses, tortueuses et sinueuses, piquetées d'oscules eo leur bord terminal. 11. Alcyon plissé. Alcyonium plie atum. A. latum, orhicidatum, lamelliferum; lamellis crassis, sinuosO'plitatis, siibcrislaûs; oscidis minimis, sparsis. Mém. du Mus. vol. i. p. 80. n,, 18. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérou cl L-suour. J'ea 6o2 HISTOIRE DES POLYPES. possède une variété difforme, à lames irrégulièreoienl releyées, plissées, méseutérifornies. Moa cabinet. 12. Alcyon difforme. Alcyonium distortum. A. déforme distortum ^lobnto-angulatum ; protuberantiis gularibus ; oscidis orbicidatls, laris, sparsis. Mém. du Mus. vol. i. p. 80. 11° 19. Seba. Mus. 3. ta b. 97. f. 4. 2. idem? lobis digit'iformibiis. j4lcyonhtm manus diaboli. Lin. Seba. Mus. 3. I. 97. f. 3. Esper, Suppl. 2. t. 21 et 22. Mou cabinet. Hai)ite l'Océan indien .^ Il est grand, difforme, à substance ferme , coriace : il varie à lubes allongés, digilifoimes. Le Spongin c/rti^a/a, Esper. vol. 2. lab. 19, paraileuélre une aulre variété. * Par sa structure, cette deruière ressemble exactement à la Sp. ocidata, p. ,^69. Voy. Schweig. Beob. p. 29. 13. Alcyon tri^one. Alcyonium trigonum. A. carnosiim , cellidostim , sublrigonum, oscidis undiquè notatum. Méni. du Mus. \ol. i. p. 78. u" n. Mus. n°. Habite 14. Alcyon cylindrique. Alcyonium cylindricum. A. teres, aUndiim , carnoso-spongiosum ; foraminibus majuscidis , se- ciindis, remotis. •g?- 77 ""7- Mon), du Mus, vol. Mus. n". Habiie, . , . Il ressemble à un bAton de la grosseur du doigt ou un peu plus, et offre des trous sur une rangée latérale. i5. Alcyon coing de mer. Alcyonium cydonium. A. ovatum, convexum , siiper/iè lacuiiis , irregidartbus , raris, exca- vatum; oscidis evanidis, vix perspicuis, IMém.ilu Mus. vol. 1. 77. n" 8. Bor.an. Mus. Kirch. p. 'i&'j.fg. mediana. Uesl. Mus. t. -j.^. Alcjonii altéra species. Seba. Thés. 3 tab. 99. f. 4. 2. var, dorso nuii lacunoso. Lamouroux. Polyp. flex. p. 337 et Encyclop. p. a4. Mus. n°. ■ ALCYOX. 60 3 Habite l'Océan d'Afrique et celui de l'Inde. La vaiiéié 1 est plus petite, et a été rapporlée par MM. Pérou et Lesueur. 16. Alcyon enveloppant. Alcyoninm incrusians. A. subtiirhinatum . lobatum . i/itiis spongiosofibrosiim ; por'is parvis confcrtis, substellat'is. Alcyoïihim ii/criistans. Esper. siipp. 1. p. 4;. t. i5. Mém. du Mus. vol. i. p. 7C. u" 6. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 470 et Eucyclop. p. aâ. Mon cabinet. Habite les mers d'Europe. Ses masses sont très l)lanclies. 17. Alcyon niasse. Alcyoïtiuin massa. A subconiciim. fidvum, spongiosiim ; stfl't'u lelè i/icrustatis; osculis spars'is, septusis. Mus. n". ]\Ién). du Mus. ji. i65. n* ai), * Lamour. Pohp. flex. p. 34t). Habile les mers de Madagascar, près de FoulePoinie. Po'are. iQ. Alcyon feuilles de chêne. Alcyonluin qucrcinuin. A . slipitatum, carnosiim, plantilatum, fronJosiim- explanationibtis, si hualo-lobutis. sublacliiicûs ; osculis parvis, sparsis, suverjlciallbus. Mus. n". Mém. du Mus. p. i65. n» 3o. * lamour. l'olyp. flex. p. 346. Habile les mers Ausirales. PJron et Lesueur. 1'], Alcyon rosé. Alcyonium asbestinum. A. carnosum ,rigiduin, riibrum , digitato ramostim ; ramis lerttins» culis , crectîs ; osculis crcberriniis , sparsis. Aie. asbestinum. Pall. Zooph. p. 34i. Esper. Suppl. i. tab. 5. Mus. n". Mém, du Mus. p. i65. n°3r. Lamour. Polyp. flex. p. 347. Habile les mers d'Amérique. Mon cabinet. Cette espèce, trè.i dis- tincte, est ferme et laide tiaus l'état sec, el rougeàlre à l'iulérieur comme eu dehors. Ses rameaux sont quelquefois comprimés. 6o6 HISTOIRE DES POLYPES. * Suivant M. Ehrenlierg celle espèce apparliendrait au genre Lobu- laire. {P'ojez Mém. sur les Polypes de la Mer-Piouge, p. Sg. ) 28. A'cyon arbre. Alcyonium arboreum, A. cainoso-suhcrosiim; stirpe arborescente , laxà rainosdj ramis no- (/osis, ohtusis; poris papillaribus. Aie. arl'oreum. Lin. Pal!. Zoopli. p. 347. * Laniour. Polyp flex. p. 335; et Encycl. p. 23. Esper. Suppl. 2. lab. i. A. el tab. i. B. Mus. II". Mém. du Mus. p. 166. n" qi. * Lobularia arborea. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge, p, .59. Habite la Mer de Norvège, la !Sîer Blanche et celle de l'Inde. Il s'élève presque à la hauteur d'un homme. * L'organisation de ce Zoophyte est la même que celle des Lobu- laires etc., et par conséquent on ne peut le laisser ici. ** Oscilles des cellules non apparens sur le Polypier sec. 29. Alcyon compacte. Alcyonium compactum. A. tiiberifurme, glohoso-vuh'lnatnm; superficie lasnusculà. An Aie. bidbosum ? E.«per. Suppl. 2. t. 12. a. var. infernd parte subacutd. Aie. tiiberosam. Esper. Suppl. 2. t. i3. f. i. 2. 3. Mus. u°. Mém. du Mus. p. 176. n" 33. Habite l'Océan allanlique. Mon cabinet, * Tissu compacîe, ne présentant que peu de canaux, doux au toucher,et composé d'un amas de spicules siliceux très fins et assez longs, dis- posés irrégulièrement dans tous les sens sans élre réunis en fais- ceaux et entourés d'un parenchyme contenant du carbonate de chaux. 30. Alcyon moelle de mer. Alcyonium medullare. A. incrustans, irregularc, polymorphiiin , album , subtilissimc reticw latum. Spongia panicea.VaW. Zooph. p. 3SS. Ellis. Corail, t. 16. /!g. d. D. i. (Suivant Lamonroux ) 2. l'ar, complanata. Habite l'Océan d Europe, les côtes delà Manche. Mon cabinet. Il enveloppe les hases des plantes marines. lilém. du Mus. u° 38. * Spicnles de silice. M. Fleming pense que le Sp.flava de Monlagu (Wern. Mém. v. 2. p. 1 1 5) doit se rapporter à cette espèce. ALCYON. 607 3i. Alcyon pain de nier. Alcyoniwn paniceum. A. elitpticum, complaualur.i , a.tw^ •suhtUlssimè scrobiculatum, scro' biculis inœqiialihus. Mus. n". Mém. du lMiis. u" 35. * Esper. Zoopli. pi. 18. * Spongia paiiicea. Lamoiir. Poiyp. flex. p. 29. H Encyclop. p. 338. * Granî. Ediu. phil. Jonrn. v. s. pi. 2. t. 4 et Annales des Se. nar, * Halicondria panuea.V\cm\us^.'i^ri\.Aiv.m.\i. 5io. * Hatispongia panlcea. Blaiuville. Man. d'Actin. p. 53». pi. 93. fig. 5. Habile l'Océan d'Emope, Icà cùles de la Manche. Mon cabinet. (Spi- cules siliceux. j 32. Alcyon tortue. Alcyoïiiiuiitestuc'inarium. A. eîlipticum , planidato-convexuTn , strata ohtegens , iemiissimè re- ticulatum; carinis pluiibus, dorsalibus, snhinteriuptis, crlstatis. Mus. n". Mém. du llus. 11° 36. An Spoiigia cristata? Soiarni. el Eli. p. tCG. ad. Angl. vol. 55. t. XI Spongia crislata P Lamour. i oiyp. flex, p. 28, et Encyclop. p. 33 7. Habite..... je crois, les mers d'Europe. JI. Grant a constaté que le Sp. crlstain pi ésente des spicules cal- caires. 33. Alcyon orbiculé. Alcyoniam orbicukitum. A. comprcssun., orbiciilnltim , crassum ; superficie subasperâ , poro- sisslmd, ports inœqnatibus. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 1G7. n" 3j. Habile. . . . C»lte espèce présente une ma^se assez épaisse , orbicu- laire, compririice, très poreuse, tant à liiitcrieur qu'à l'exlérieur et d'une consistance ferme, même duie. * La masse oibiculaire conservée sous ce nom dans les collections dit Muséum, n'est pas un Sp ngiaire, mais le corps d'une vertèbre de cétacé u ée par le frotlement. 34. Alcyon rayonné. Alcyonlum radiatum. A. orbiculadim, suprd concavum, lœi'c, plicis ad marginem radiatum-^ disco tubercidis, conoideis, subsenis, prominido • iiifernâ superficie convexà, rudcrald, costisjîbrosis, radiatd. Aie. radiatum. Esper. Suppl. s. p. 89. lab. lo. Mém. du Mus. n" 38. €X>S HISTOIRE DES POLYPES. HabUe la jîèdlleiranée. 35. Alcyon porte-pointes. Alcyoniumcuspidiferum. A. sessile, crectam, cavum, in pliircs lobis siipcrnè Jîssiim; lobis rec- iis,jirœlong'is, ctispidijormibus • superficie tenitissimè porosâ. Mus. 11°. Alcra. du Mus. u° 89. Habile. . .Cet Aicyon ressymble à un faiscean de stalactites renversé, 36. Alcyon granuleux. Alcyoniiun granuloswn. A. hemispJiœricum , gelaliitosum , scnn-pellucidiim , subtils sitlc(ito-la~ cnnosuni; superficie laniiginosd et graimlosd. Mus. n". Mém. du Mus. 11° 40. Habile l'Océa» europèeu. Je doute de son genre. 37. .\Icyon puant. Alcyoniiun putridosuni. A. retjtricoso-glohosum, iitrinqiie attenuatum, subpyrifonnc; apptndi- cidis varis,fihroso rcticidaiis, tuhulosis ad siiperficicm. -vîus. 11°. Mém. du Mus. 11° 41. Ual)ile les mers de la Aouvelle-Hoilandc, au port du roi Georges Péron el Lesurnr. * L'ir'.Ii'rieur de re Spongiaire est occupé par une masse spongieuse d'une te.\lurelrcs line, traversée par des canau.\ cylindriques assez gros et par de long^ filamejis grossiers qui , pour la plupart, sont disposés lungitudinalement et cpii existent presque seuls à chaque oxlrémiié de la m^sse pyriforme. La surface est occupée p;,r plu- sieurs couches d'un réseau irrégulier composé de gros filamens- auaiogues, et est tantôt eucroûtée de grains de sable, tantôt d'une espèce d'enduit spougieu.x. 38. Alcyon bourse. Alcyonium biirsa. A. Tiridc, subglobosum, cavum , siipernè apertum, papilUs creberri' mis e.cdis obiessiim ; aperturd orbiculari. Alcyonium bursa. Lin. Pallas. Zooph. 36a. Marsill. Ilist. de la mer. lab. i3. u" 69. Esjjcr. Suppl. 2. t. 8. Mus. II". Mém. du Mus. i. p. S'îr. n" 42. Habile la Méditeiranée, l'Océan d'Europe. On prétend que ce corp» marin apparlient au règne végétal. (* Aujourd'hui cette opinion est partagée par tous les naturalistes.) 3p. Alcyon pourpre. Alcyonium purpiireiim. A. inlciisc purpiircum, ccmjdaiiatum, car/ioso-spongiosum ; supcijîcic lct,-i. ALCYON. 609 Mus. n". Mém. du Mus. i. p. 332. n" 44. Habile les mers de la NouvelIc-HoUniide. Pcron et Lesucur.lX parait propre à la teinture. Alcyon morille. Alcyonium hohtus. A. sitbstîpitalum, chwatiim; intus fihris ramosis , dilatato-lamelosis, clafhratis; superficie incrustatd, porosd, tuhcrculis ruderalâ. Mus. n". Mém. du Mus. i. p. 33a. u° 45, Habite les mers de la Wouvelle-HoUande. Péion et Lesueur. [Schweigger a établi aux dépens de la division des Al cyons de Lamarck, un nouveau genre nommé Tragos , et ayanr pour lyp<3 \ Alcyonitmi incnistans, Lamarck (p. 6o3), et \ Alcyonium inherculosnm ; les caractères qu'il y assigne .sont tirés principalement de la texture detise et fibreuse de ces Spongiaires, et à.ç,?> oscules bien distincts dont leur surface est garnie. C'est encore une division qui ne nous paraît pas établie sur des bases suffisantes- toutefois, MM. Gohifuss et de Blainville l'ont adoptée, et y rappor- tent les espèces fossiles suivantes : I. Tragos difforme, l rogos defonne. T. déforme, distorlum, loliis prnlradis nodosis . prottibcrantiis mam- millaribui, singidis ojciilo orbicidari pertiis'is. Goldiuss. Peîref. p. 12. pi. 5. fi- 3. Blainville. Man. d'Aclin. p. 542. pi. pS. li:,'. 3. Fossile de la marne aréuacte de la Wcsiplialie. a. Tragos rugueux. Tragos nigosuni. T, titberosum , nodosum rugis obliiptls, aniudcribui incruslaiitm, in 'verticc porosum. Goldfuss. Petref. p. 12.pl. 5. %. 4. Blainville. Man. d'Actin. p. 542. Fossile du îuùme terrain que le préccJeut. 3. Ttagos pisiforiTie. Tragos pisiforme. T. subglobosum, sessile, fibris densis imple.VLS,oslio!i crebrls iniiiitùs, GolJluss. Pelref. p. t2. pi. 5. Cg. 5. et pi, 3o. fig. i, Blainville. loc. cit. Même gisement. Tome II. 39 6'SO HISTOIRE DES POLYPES. 4. Tragos en tète. Tragos capifatum. T. cnpitatitm, brevissime pedicellatum, inlits per strata fibraritm con- ccntricc strlatum , superficie sublUissime granulosà, oitiolis paucis- viajoribus. GoWluss. Pelief. p. r3. p!. 5. fig. 6. Blaiiivilie. Man. d'Acliii. p. 54-!. Fossile du calcaire de transition de la Puisse. 5. Tragos châtaigne. Tragos hippocastamim. T. suhgloboswn, sessile,iii superficie tubrrcii/is muricalum. Goldliiss. Petref. p. i3. pi. 5. (1-. 7. Eîaii)vil!c. Man. d'Acîin. p. 54->. Fossile de la montagne Sl.-Pierre près de !M.i. Fossile du même terrain. Le genre Chénendopora. de Lainoiiroux ne diffère pas de quelques-unes des espèces du genre Tragos de Schwrg^- ger, décrites par M. Goldfuss. Le naturaliste de Caen pensait que le fossile d'après lequel il l'a établi devait être habité par des Polypes semblables à des Actinies; mars ce corps est évidemment une Spongiaire. Les caractères de cette division, qui a été adoptée par M. de Blainville et réunie par M. Goldfuss au genre Tragos, sont tirés de ia disposition infundibuliforme de la masse , des oscules répandus à sa surface supérieure , et des rides ou plis 39. 6l2 HISTOIRE DES POLYPES. rayonnans qui se remarquent à sa surface inférieure; par- ticularités qui se voient aussi clans le Tragns radiatum., le T. rugosum, etc. Lamouroux n'a décrit qu'une seule espèce, savoir le : Chenendopore ruNGiFORME. C/ienenclopora fnngijorme, Ch.fossilis , siliccosus , infundihuUformis • poris niitnerosis in parte interna sparsis; nervis parallcUs , tranversibus plus mimisve exten~ sis ad externd superficie, membranam irrilabileni contractait} que simulans. Lamouroux. Expos, mélhod. des Polyp. p. 77. pi. 75 fig. get 10. lilaiavjUc. Man. d'Actin. p. 542. pi. 64. fig- i. Fossile du calcaire jurassique supérieur de Caen ; dans l'addenda du premier volume de son ouvrage sur les fossiles, M. Goldfuss rap- porîc celte espèce à la variété de sou Tragos acetabulum figuré daus la 35^ planche, fig. i. (Voy. ci-dessus.) Lamouroux a établi sous le nom de LtiMNOrea un genre nouveau d'après un fossile qui paraît avoir beaucoup d'a- nalogie avec le Tragos difforme de M. Goldfuss, et qui a été rapporté par ce dernier naturaliste d'abord à son genre Cenidium,puisau genre Tragos. Cette Spongiaire constitue lie petites masses plus ou moins globuleuses, dont la partie inférieure, en forme de capsule, est fortement ridée, et dont la partie supérieure, en forme de mamelons et lacuneuse, présente presque toujours à son sommet un os- cule. Lamouroux la désigne sous le nom de Lymnorea mamillosa (Expos, méth. des Polyp. p. 77, pî. 7^^ fig. 2 4? — Delonchamps, Encyclop. p. 5o3; Defrance , Dicl. des Sciences nat. tom. 42, p. 349, P'- 49» fig- 4 '-, — Blainville, Man. d'Actin. p. 54 r, pi. 74, fig. 45 Cenidium tuherosuni Goldfus. Petref. p. x6, pi. 3o, fig. 4}' Mamdlopora proto- o'^^ert.Bronn. System der niweltlichenpllanzenthiere. p. i5. pi. 4 fig. 5. Le genre Myrjiecium de M. Goldfuss ne paraît différer SIPHONIE. 6l'.î dans la réalité que fort peu de plusieurs Spongiaires ran- gées par le même auteur dans le genre Sipbonia. Il y assi- gne les caractères suivans : Polypier sessile, subglobuleux, composé de fibres serrés, et traversé par de canaux ra- meux , irradiés de la b;ise à la circonférence, et pourvu d'un grand trou central à son sommet. On n'en a décrit qu'une espèce, savoir : la I. Myrmécie hémispbérique. Myrmecium hemisphœricum. M. hemispltœrîcum, sessile, acutc marginatum, infra mavginem lœve^ supernè porosiim, fotamiiie rerticali porisquc laccro-stellalis. Goldfuss. Peiref. p. 18. pi. 6. fig. 12. Blainville. Man. d'Actin. p. 537. Fossile . 6. fig. i 3. et pi. 4. f. 5. jLcyoniinn ficus. Sdirol. Eiil. 3. p. 4 ji. Fig. funiitd alcyonile. PaiLinsou. Oig. rem. vol. 3. p. 9G. pi. 19. fig. 7. 8 el n, et pi. 1 1. il;;. S. Siphunia pjrifurmis. GoKH'uss. Pctref. p. 16. pi. 6. Cl'. 7. lîlaiiuiUe. Mail. d'Actin. p. 536. Fossile de Ciiaumont. 2. Siphonie excavée. Siphonia excavatn. S. libéra glohoso-tvoiicala, areâ infandllndlfovnd, Coldliiss. Petref. p. 17. p!. 6. fii;. 8. . Bhiinvilic. loc. cit. Fossile dont le gisement est inconnu. 3. Siphonie mondée. 6'//jAo«/a/?/rtv«o/'^a. S. libéra, globoso—truncata, area concava orblcutari. GnKlfiiss. Peiref p. 17. pi- 6. fig. 9. Klaiiiville. loc. cit. Gisement iiicoiimi. 4. Siphonie pislllle. Siphonia pistiihun, S. oblongo-stibclavala [sessiiisp) ap'ce truttcata, ared subplanà. GoKifiiss. Polref. p. 1 7. [il- 6. fig. 10. hlaiiiville. loc. cit. Fossile siliceux licuvé à Coiiriagnon. HALLIRUOE. 6l5 5. Siphonie épaisse. Siphonin incrassata. S. spliœrico depressa ,siil/pedici'lta!a, ostioUs cariosis laleralibus, Goldfuss. Petref. p. 17. pi. 3o. fig. 5. Blainville. loc. cit. Fossile de la Wesipbalie, 6. Siphonie cervicorne. Siphoiiia cervlcornis. S. cyUndracea, radlcans, nred tubulosd, radicihus bretlints Irttncatis paîmatis. GoUclfuss, Petref. p. 18. pi. 6. fig. 1 1. Blainville. loc. cit. Gisement inconnu. Le frairmenl figuré sons ce même nom dans la planche 35, fii;. 2, parait différer heauconp de celui cilé ci-dessus. Le fossile dont Liimouroiix a formé son genre Ierea se rapproche beaucoup de ia Siphonia pist'dlam de Gold- fuss. Voici les caraclètes qu'il y assigne: Polypier fo//i, la masse charnue qui résulte de leur réunion n'offrant plus de fibres cornées, recouvertes par un encroûtement polypifère, ces Polypes n'ont plus de Polypier, et ne doivent plus être confon- dus parmi les Alcyons, Il en est de même de ceux que l'on a re- connu appartenir à la division ou famille des Ascidiens. L'ordre des Polypes tubifères devra donc èd'e placé après les Polypes à Polypier, et vtMiir après les Polypiers empâtés, avant les Polypes flottans. Effectivement, ces Polypes tubifères sont éminemment distingués des Polypes flottans, par le défaut d'axe solide à l'in- térieur de leur corps commun. Les Polypes tubifères se présentent sous l'aspect d'un corps charnu, subgélatineux, toujours fixé par sa base, plus ou moins convexe, simple, lobé ou un peu ramifié. La surface de ce corps, ou au moins celle de ses parties supérieures, est recouverte d'un nombre infini de petits cylindres tubiformes, mobiles, percés à leur sommet d'une bouche ronde, suboctogone, environnée de huit grands tentacules pectines. Considéré dans son organisation, chaque Polype se compose de plusieurs viscères renfermés dans une espèce de tube ou de fourreau cylindrique, formé de deux tuniques entre lesquelles une substance celluleuse se trouve interposée. La tunique exté- tOLYPES TCBIfÈrES. Bit rieure est mince, un peu coriace, colorée. Après avoir revêtu l'animal parliciilier, elle concourt avec celle des autres Polypes de la mt'me niasse, à envelopper le corps commun sans y pé- nétrer. L'intérieure est charnue , un peu tendineuse , et paraît quelquefois munie de fibres longitudinales et annulaires. Il n'y a point, de Polypier proprement dit; mais le corps commun et charnu qui semble le représenter, n'est lui-même que le résultat de tous les fourreaux particuliers des Polypes, liés entre eux par le tissu cellulaire, et que celui des productions vasculaires et autres de la partie inférieure des Polypes, le tout recouvert à l'extérieur par les produits de la tunique externe de chaque Polype. La tunique intérieure de chaqne animal fournit huit grands plis longitudinaux et convergens, qui sont comme autant de de- mi-cloisons dans la cavité du Polype, et qui la divisent en huit cavités longitudinales incomplètes, lesquelles correspondent aux huit canaux intérieurs des tentacules. La bouche communique par un court et large œsophage avec l'estomac. Cilui-ci, dont la forme est presque cylindrique, paraît comme suspendu entre les huit cloisons et les domine : son fond paraît muni d'une ouverture. Il offre un anneau charnu, recou- vert par une membrane transparente (jui semble le fermer, et pouvoir s'ouvrir pour laisser le passage libre dans l'abdomen. C'est au pourtour de l'anneau que s'insèrent les intestins qui sont au nombre de huit. Après être un peu remonté sur l'estomac, chaque intestin ^'attache longitudinalement à la cloison qui lui correspond et qui fait à son égard l'office de mésentère. 11 en suit le bord libre et flottant, et pénètre avec lui dans le corps commun. Les huit intestins d'un Polype semblent de deux sortes, car ils ne se ressemblent pas tous par la forme, ni vraisemblable- ment par les fonctions (i). Deux d'entre eux descendentdislinc- temeut jusqu'au fond du corps du Polype, et n'arrivent à aucun ovaire. Les six autres, plus variés dans leur forme, selon les genres, paraissent s'arrêter à six grappes de gcnunules oviforraes qui imitent six ovaires. (i) Celle distinction ne me paraît pas fondée. E. 62« ftlStOrRB DES POLYPES. Ces ovaires sont toiijonrs placés au-dessous de la partie mo- h'ûo (lu Polype, et compris dnns le corp.s commun, quoique rapprochos de sa surface. Ils n'ont ni enveloppe particidière, in oviductns. Ils consistent en corpuscules sphcriques, attachés par de petits pédicides au bas des six den:i-cloisons qui portent les intestins de la deuxième sorte; mais ils n'occupent jamais la portion la plus inférieure de ces six demi-cloisons. Les crufs ou corpuscules détachés, peuvent remonter, rentrer dans l'es- tomac par l'ouverture de l'anneau, et ensuite être évacués pac la bouche. Les deux intestins de la première sorte, pénètrent dans Te corps commun sans se diviser et sans communiquer ni entre eux ni avec d'autres. Ceux de la deuxième sorte, au contraire, pa- raissent produire les ramifications vasculaircs que présente quel- <]uefois la substance du corps commun. M. Savignj pense que l'ori^anisation intérieure des Polypes, des Vérétilles , des Pennatules, etc., est analogue à celle des Polypes dont il s'agit ici: voici les quatre genres qu'il a établis parmi ces Polypes. ABïarH2:i:.ÏE. (Anthelia.) Corps commun étendu en plaque mince, presque aplati, jjur les corps marins- Les Polypes non réiractiles, saillans, droits et serrés, occupant la surface du corps commun j 8 tentacules' pectines. Corpus commune in jnassmn tenue m suhconplanatam^ eorporibus marinis extenswn. Polypi non retractiles^ promlimli, erecti, conferti^ ad superficiem massœ communia. Tentacula octo pectinata. Observations. — Les AnthéUcs rampent et s'étendent eit- plaques minces et charnties, sur les parties planes des corps ma- rins, comme sur la base des Madrépores, des Gorgones, etc. A la surface de ces plaques s'élève une multitude de Polypes droifs lient nue partie, tubiforme, reste immobile , rextrémité seule ANTHÉI.IE. 623 qui soiitienl les tentacules pouvant se contracter. M. Sovigny en reconnaît cinq espèces; mais i! ne mentionne que la suivante dans son niénioi [Ainsi que nous l'avons drjà dit ailleurs , l'organisation de ces Polypes est essentiellement la même que celle des animaux du Corail, des Gorgones, des Cornulaires, etc. (^Voy. p. io5 et 465, etc.); et mes recherches sur l'anatomie des Alcyons pu- bliées dans les Annales des Sciences naturelles, "i.^ série, t. ff, E.j ESPÈCE. X. Anthélie glauque. Antheha glauca. A. Polrp'ts virii/ulis, infernè subventricosls. Antlielia glaitca. ."^avii^uy. niss. eljig. Habile les côtes de la Mer-Ri)iii;e. La boiiclie de ces Po'ypcs, s> m- blable à un point octogone, s'élève souvent en pyramide. * Savigny. Jigjpte. Polvpes. p!. i.fig. 7. * Lamouroux. Expos. Mclh. des Polyp. p. 70 et Encyclop. p. 66. * r>lainvi!le. Man. d'Actin. p. 524. * Ehvenbei g, Mém. sur les Polyp. de la MerRougc, p. 5^ . N"ta. Je présume que V.ilcjoriiinn nibrum, Muli.Zool. dan. 3. p. 2, tab. 82. f. 1.4. est une espèce de ce j^eiire, (* M. Ehrenberg fr place dans son genre Synipodium.) •f- Antliélie engorgée. Jnîhelia strumosa. A, glauca , Polypis sub ore inflalis,stminosis , pollicarlbus. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la ]Mer Rouge, p. 54. Habile la Mer-Rouge. t Anthélie purpuracée. AniheUa purpurascens. A, extiis c violaceo albicans, tentacu'is intus ^'iolaceo-purpurasceiiii^ bus, pinmdarum seriebus iitrinque ternis, pollicaris. Ehrenberg. op. cit. p. 54. Habite la Mer-Rouge. M. Ehrenberg rapporte avec nn point de doute à celte espèce la fig. 5 de la pi. i. des Polypes deM. Savigny. (l)es- crip. de l'Egypte.) [MM. Quoy et Gaymard ont établi, sous le nom de Ct.a- ifULAiRE, Cfauularia, un genre nouveau qui ne nous pai^aît pas devoir être adopté j car des deux espèces que ces au- 624 HISTOIRE DES POLYPES. teurs y rapportent, l'une nous semble appartenir au genre Anthéiie, l'autre au genre Gornulaire. Cette dernière est le Clmndaria violacea. Quoy et Gaymaril (Voyage de l'As- trolabe, t. 4. p. 262. pi. 21. fig. i3. 16). Le premier est leur Clavularia Diridis. Quoy et Gaymard. ( p. cit. p. 260. pi. 21. fig. 10-12.) M. Eiirenberg a donné le nom de Sympodium à des Alcyoniens qui ressemblent beaucoupaux Anthélies, mais dont les Polypes sont réiractiles et forment, en se con- tractant, des papilles peu saillantes. Il range, dans ce genre nouveau, les espèces suivantes : ï. Sympodie fuligineuse. Sympodium fuliginosum. S, effusum, ahJucens, bipollicare ,ftillginosiim , tcntaculis palUdiori- hus, Ireviorlbus Polypis sexlinearibus, radiomm disco tidineari. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer Rouge, p. 6r. 7 Savigny. Descrip. de l'Egçpte. Polyp. pi. i. fig. 6. Habile la Mer-Rouge. 2. Sympodie bleue. Sympodium cœruleum, S. effusum, ohduains, inetiibrand Uibidisque fuliglnosis, tcii!acidis lœlc- cœiuhïs^ parvis , gracUihns. Ehrenberg. loc. cil. Habile la Mer-Roiigc. 3. Sympodie rose. SYmpodiam roseum. s. obdiicens, suhrosetim, rariiiin, roseum, Poljpls, papiUa contracta, partimper promluid'is aut obl'itcratis, siibere 2 xj-x — 3'" alto, ten^ tacidis a Ibis. Ehrenberg. op. cit. Habile les Antilles. 4. Sympodie coralloïdc. Sympodium corcdloides. s. covallino-piirpnrcum, obducetis, siiberosum, Polypis co;ilraccis, non promi/iidis, tentacuUs flavis. Gorgonia coraîloides. Palla?. Esper. t. Sa. Sympodium coraîloides. Ehrenb. loc. cit. .Se trouve fixée sur des Gorgones. XÉNIE. 625 S. Sympodie roiigé. fympodiiim rubmm. s. crustaceum, molle, miniatum, punctis sparsis satuiatioiibust Âlqonium rubrum.'MuWeT. Zool. Danica. 3. p!. 82. fig. i. 4. AntUelia /7//a.Blainville, Maii. d'Aclin. p. 524. pi. 88. fig. 7, Sympodium rubriim. hhienberg. op. cit. f. 62. Habite la Mer-Rouge. M. Ehreuberg rapporte aussi à ce genre VAlcyoïiium massa de Muller dont il a déjà été question (pag. 6o3 n" 17), et leSjmpodium ochra» cetim figuré par Esper, comme des portions de la substance corti- cale de la Gorgone dichotome (p!. 14) . Nous pensons qu'il faudrait aussi y ranger YAlcyonium tuberculosum de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de l'Astrolabe, t. 4. p. 274, pi. 23. fig. 4. 5.) E, XÉBîlE. (Xenia.) Corps commun, produisant à la surface d'une base rampante, des tiges un peu courtes, épaisses, nues, divi- sées à leur sommet ; à rameaux courts, polypifères à leur extrémité. Polypes non rétractiles, cylindriques, fascicules, pres- que eu ombelle, et ramassés au sommet des rameaux, en têtes globuleuses, comme fleuries; ayant 8 grands tenta- cules profondément pectines. Corpus commune, e basi repente caules crassos brC' çinsculos, nudos, apice divisas emittens ; ramis brevibus apice poljpiferis, Poljpi non retracliles, cj iindi ici, fascicnlaU\ subumbeU îati., ad opices rnmoriim in capitula globosa subjloridci congesti : tentaculis octo magnis profonde pectinatis. Obseevations. — La _Ye«/ tées et qui est de couleur rose. \ Vy^lcyonium glaucum de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de l'As» trolabe. t. 4. p. 270. pi. aa. f. ir. la) diffère des Lobulaires par la disposition des Polypes qui occupent tous la face supérieure de la masse charnue formée par leur réunion. Ces naturalistes ont ranyé dans le genre Cornulaire deux autres espèces à'Alcyoniens qui n'ont aucune analogie générique avec les Cornulaires des auteurs , et qui ne diffèrent guère des Lobu- laires de Savigny que par leur forme générale non rameuse, par leur consistance moindre et par la forme des granules ovalaires qui paraissent remplacer les spicules des Lobulaires. Ce sont le Cor- nularia multipennata. Quoy et Gaym. (Voy. de l'Astrolabe, t. 4« p. a65. pi. *2. f. I. !^),e.i\eCornularia subviridis. Quoy ei Gaym. (op. cil. p, 266. pi. 22. f. 5. 7). Ces auteurs pensent que cette der- nière espèce est la même que celle décrite par M. Lesson, sous le nom à' Actinantlia fiorlda Lesson. (Voy. de la Coquille, pi. 3. n» I.) f II nous paraît probable que les Polypes décrits par MM. Quoy et Gaymard sous le nom ^ Alcyonum flexihile. Quoy et Gaym. (Voy. de l'Astrol.t. 4. p. 27g. pi. 23. f. i. 3) ; à^ Alcyonumflavum.Quoy et Gaym. (op. cit. p. 280. pi. aS. f. 6. 7) ; d'Alcronum flabellum, Quoy et Gaym. (op. cit. p. 273.pl. a3. f. 18. 20); et d'Alcjonum 'viiide. Quoy et Gaym. (op. cit. p. 272. pi. 23. f. 22. 23 ), devront former une division générique intermédiaire entre les Lobulaires, et les Sympodies, car leur cavité abdominale ne semble pas devoir .se prolonger en forme de tube allongé et vertical comme chez les Lobulaires, et la masse formée par leur réunion est polypifèrc dès . Anat. comp. v. 4. p. 147.) Avant de tirer une pareille conséquence, à laquelle la nature de l'organisation de ces animaux ôte toute vraisemblance et même toute possibilité, il fallait constater le besoin, pour ces Polypes, d'effectuer une marche commune; il fallait montrer ensuite qu'il leur était nécessaire de se diriger de tel ou tel côté, qu'ils en avaient la faculté, et qu'ils se dirigeaient effec- tivement ainsi. A cet égard, je pense que de pareils besoins, attribués à ces Polypes, sont des suppositions sans nécessité et tout-à-fait sans fondement : en voici la raison. Lorsqu'une Pennatule flotte dans les eaux, les Polypes qui la composent se trouvent sans contredit partout exposés à ren- contrer, à saisir facilement, et à avaler les corpuscules qui peu- vent la nourrir; et jamais ils ne sont dans la nécessité de se di- riger vers ces corpuscules pour les atteindre. Les Polypiers fixés n'ont pour leurs Polypes, ni avantage ni désavantage à ce sujet sur ces corps flottans; les uns et les autres trouvent toujours à leur portée les particules qui peuvent les nourrir. Ils sont à cet égard dans le cas de l'huître qui, quoique fixée sur la roche, ne manque jamais de nourriture tant qu'elle peut recevoir l'eau delà mer. Quant à ce qui concerne la prétendue marche commune de ces Polypes , il est possible que les Polypes flottans aient dans les eaux des mouvemens isochrones analogues à ceux que l'on observe dans les Radiaires mollasses. Dès-lors, ils auront paru se mouvoir pour exécuter un déplacement, ce qu'on a cru aussi vasculaire commun , semblable à celui dont nous avons signalé l'existence chez les Lobulaires. E . tOLYPES PLOTTANS. 637 à l'égard des Méduses, et ce qui n'est cependant qu'une illusion, leur mouvement ibochrone étant toujours le même, constant et dépendant comme je l'ai observé. Si les Polypes Jlottans avaient besoin de se diriger vers les objets qui peuvent les nourrir, il leur faudrait, soit l'organe de la vue, soit celui de l'odorat, pour apercevoir les corps dont il s'agit , afin de se diriger vers eux; et s'ils possédaient ces orga- nes, les uns voudraient se diriger vers tel objet, tandis que d'au- tres voudraient s'avancer vers des objets différens. Mais rien de tout cela n'a lieu : Les Polypes ne se nourrissent que de ce que l'eau leur apporte, et parmi eux, ceux qui saisissent une proie, im corpuscule quelconque, n'y réussissent que lorsqu'ils ren- contrent ce corpuscule ou cette proie avec leurs tentacules. Peut-être même que leurs tentacules ne servent le plus souvent qu'à fiivoriser l'entrée des corpuscules que l'eau apporte jusqu'à la bouche de ces Polypes. Ce que l'on sait déjà sur l'organisation des Polypes Jlottans y nous montre que ces animaux, munis d'un organe digestif moins simple que celui des autres Polypes, se rapprochent plus que les autres des Radiaires (i); mais ce sont encore des Polypes : tous ont des tentacules en rayons autour de la bouche, tous forment des animaux composés ; et oa ne leur connaît ni pores ni tubes particuliers aspirant l'eau. Beaucoup d'entre eux sont phosphorescens et lumineux dans l'eau comme les Radiaires mollasses. On ne connaît encore qu'un petit nombre de genres qui ap- partiennent à l'ordre des Polypes fiottnns ; mais il est probable qu'il en existe beaucoup d'autres qui sont à découvrir, et que cet ordre: n'est ni moins nombreux ni moins varié quelespré- cédens. Les genres dont il s'agit sont les suivans : Vérétille, Funiculine. Pennatule. Rénille. Vi'iîulaire. (i) Leur sîriutcre a la plus grande analogie avec celle des Gorgones, rie. E. 6?8 HISTOIRE DES I OLYPES. Encrine. (i) Ornbellulaire. VXRElIZiXiE. (Yeretillum, Corps libre, simple, cylindrique, cliarnu , polypifère dans sa partie supérieure, ayant sa base nue, plus ou moins coriace. Polypes sessiies et épars autour du corps commun ; 8 tentacules ciliés à leur bouche. Corpus liberum, simple x ^ cylindricum ^ carnosum^ sU" perne polypiferum ; hasi nudâ, subcoriaceâ. Pol/pi sessiies, circa corpus communem sparsi ; tentacula 8 ciliata ad orem. Observatioî(S. — Les genres Férétille et Funiculine doivent être distingués des vraies Pennatules, en ce que les espèces (jui s'y rapportent ont une tige simple, sans ailerons ni crêtes poly- pifères, et que cette tige soutient des Polypes sessiies, épars, et qui en occupent toute la partie supérieure. Les Vérétilles sont plus courtes et plus épaisses, en général j que les Funiculiues; et elles s'en distinguent principalement en ce que leurs Polypes sont épars, et non par rangés longitu- dinales. Le corps intérieur et axiforme que l'on observe dans les Po- lypes flotlans, se trouve dans le genre des Vérétilles ; ce corps est linéaire, solide, comme osseux; mais dans la Vérétille cyno- moire, il est fort petit, et néanmoins il existe. La chair qui re- couvre ce corps ou qui compose la tige entière, est molle, caver- neuse, comme fibreuse, et offre à sa surface extérieure de pe- tits tubercules ou grains épars, d'où sortent les Polypes. ESPÈCES. 1. Vérétille phalloïde. F eretilhim phalloïdes. (i) Les Encrines appartiennent à la classe des Radiaires. E, FUNICULINE. 689 V. sùrpe cylindricd, suiciavatâ, semi-nudd, supeinè Poljpos miiuUos exerens- ossiculo subulato. Pennatula phalloïdes. Pall. Elench. Zooph. p. 873 et Mise. Zool. p. 179.1.. i3. f. 5. 9. * Fereùllum phalloïdes. Cuv. Règ. Anim. 2* éd. t. 3p. 319. * Delonchamps. Encyclop. p. 769. * Blainville. Man. d'Actin. p. 5i8. Habite l'Océan indien, vers l'île d'Amboine. Elle est longue de près de six pouces, cylindrique, nue et un peu amincie dans sa partie inférieure, obtuse, ponctuée et de tous côtés . polypifère dans sa moitié supérieure. Elle contient un osselet linéaire-subulé et qua- drangulaire. 2. Vérétille cynomoire. Veretillum cyjwmorium. V. sùrpe cylïndrïcâ, crassd; basï niidd , subgranulosd , supernè Po- lypos majusculos exerens. Pennatula cynomorïum. Pall. Elench. Zooph. p. 373. et Mise. Zool. t. iS.f. I. 4. Shaw. Miscellan. 5. t. 170. Ellls. Act. angl. vol. 53. p. 434. t. 21. f. 3. 5. * Delonchamps. Encyclop. p. 76g. * Cuvier. Règne animal. 2. éd. t. 3. p. 319. * Rapp. nova acta Acad. Cœs. Leop. Car. Nat. Curios. t. 14. pi. 38 Mus. n°. * Blainville. Faune française. Zooph. pi. a. fig. i et 2. Man. d'Ac- tinologie. p. 5i3. pi. 89. fig. 2. Habite la Méditerranée. Elle est plus grosse et plus courte que la précédente, et Pallas dit qu'elle ne contient point d'osselet dans son intérieur. A cet égard, il s'est trompé, car cet osselet s'y trouve, mais il est fort petit. Je l'ai observé dans différens individus. fPUNICUIiIKrE. (Funiculina.) Corps libre, filiforme, très simple, très long, charnu, g4irni de verrues ou papilles polypifères , disposées par rangées longitudinales. Un axe grêle, corné ou subpier- reux au centre. Polypes solitaires sur chaque verrue. Coj'pus liberum, filiforme^ simpHcissimmn ^ longissimum 6iô niSTOlIlE DÈS POLYPES. ■Verrucis aut papiUis polypiferis per séries longitudinales instructum. Axis gracilis, corneus vel sublapideus ^ cen* tralis, Polypi solitarii ad quemque papillam. Observations, — Les Funiculines sont des Polypes flottans , très voisins des Vérétilles, qui offrent, comme ces dernières, un corps libre, très simple, n'ayant ni crêtes, ni pinnules polypifères; mais les Funiculines ayant le corps filiforme, grêle et fort long, et les verrues ou papilles qui portent leurs Polypes se trouvant par rangées longitudinales, ces caractères paraissent suffisans pour autoriser leur distinction d'avec les Yérétilles. On avait confondu les espèces de ces deux genres parmi les Pennalules; et cependant leur défaut de pinnules latérales poly- pifères ne devait pas le permettre; il a dû au moins porter à les en séparer, ce que nous avons fait ESPÈCES, î. Funicullne cylindrique. PunicuUna crlindrica, F. tires, alla, moUiusculo ; papilUs bifarlis, alteinis-^ turl/inàùs, ascen» dciitibtis; axe, subcapillari. Pennaliila mirabilis. Pal!. Zooph. p. 87 i. Lin. Mus. Reg. t. ly. f. 4, (* Reproduite dans les Transact, Philos. V. 53< pi. 20. fij^. 17 ; Lamarck cite aussi cette figure de Linnée comme étant sa f-'irgularia jitncea.) * Lamouroux. Encyclop. p. 423. * Scrif caria mirabilis. Cuvier. Règne anim. 2. édit. t. 3. p. 3 19. * Scripenria mirabilis. Ehrenberg, Mém. sur les Poiyp. de la Mer- Rouge, p. 64, Mus. n": Habite. . . , l'Océan américain? Celle espèce, que l'on a confondue par erreur avec la Pennattda mirabilis, présente un Coi'pS commun 1res simple, fort alloni^é, cylindrique, ijrèle, flt'xiblo, et ayant l'as- pccl d'une petite coide blanche. Ce cor[is est garni , dans presque toute sa longueur , de verrues ou pajùlles turbinges , courtéis, asoendanles, alternes et disposées sisr devix rangées longitudinales. Chaque papille ne soutient qu'un Polvpe; elle a son sommet ob- tus, et l'on y voit de petites dents connivsnles ou des plij en étoile. FUNrCDLINE. 64l * M. de Blaiiiville a conslalé (jiie le Polypier considéré par Lamarck comme étant la Vlnnaiula nùrabllls île Pallas et décrit ici , n'est pas unPenDatulien, mais une Gurgune (Man. d'Actiii. p. 5i5). M. Fleming pense du reste que le P. mirabilis de Pallas ne diffère pas de la P. mirabilis de Linnée et de Muller; mais Cuvier ne partage par celte opinion, et fait de la première le type de son genre Scrlpéaire caractérisé de la manière suivante; "Corps très long et très grêle et Polypes isolés, rangés alternativement le long des deux côtés. » 2. Funiculine tétragone. Funiculinn teîragona. F, stirpe Uiieari, tetragond, loiigissimd, itno laterc pohpiferâ. Pennatula antennina. Soland. et Eli. p. 6^. /•e/îwa^w/fl. Boadsch. mar. t. 9. f. 4. Pennatula qiiadrangularis. Pall. Zoopb. p. 372, Act. angl. vol. 5J, t. 20. f. 8. * i^««/'cw//«a /fi/ro^o/2rt. Lamouroux. Eucyclop. p. 42!}. * Prt(o«a;iaart/e««/«a. Cuvier. Règne anim. 2. édit. t. 3. p. 3ig.(i) * Pavonaria quadrangularis. Blainville.Man.d'Aclin. p. 5 16. pi. 90. %. I. * Ehreuberg. Mém. sur !cs Polypes delà Mer- Rouge, p. 54. Habile la Méditerranée. Celte espèce n'est pas plus une Pennarnîe que la précédente ; ni l'une ni l'autre ne sont garnies de pinnulea ou de crcles poly pi fères. Celle-ci a plus de deux pieds de longueur. Quoique ses Polypes ne viennent que d'un seul côté de la tige, ils sont très nombreux, très serrés, et di-posés sur Ivois rangées lon- giiudinales. 3. Fuiiiculine stellifère. Fu?uculina stelUfera. F. stirpe simpUci, œqttali ; rcrsits apicem Poîypis solitariis. Pennatula stelUfcra. Mull, Zool. dan, t. 56. f. i. 3. * Ombellularia stelUfera. Blanvilie. I\lan. d'Aclin. p. âi3. Habile la merde Norwcge, et vit en partie enfoncée dasslelîmon. C'est peut-èire une Téréiille, mais ses Polypes n'ont que six ten- tacules. (ij Cuvier a donné le nom générique de Pavonaires aux Pennatuliens qui ont le corps allongé et grêle et ne portent de Polypes que d'un seul côté, où ils sont serrés en quinconce, M. de Blainville, en adoptant ce genre, ajoute comme caractère essentiel que l'osselet est quadrangulaire et les Polypes non ré- iractilcs, ce qui en exclut le Pcnnatnln scrlpea de Pall. (Elencb, Zooph. p. 372) que Cuvier y rangeait, E. TOMB 11, 4» 642 HISTOIRE DES POLYPE PEllTlffATUl.E. (Pennatula.) Corps libre, charnu, penniforme, ayant une tige nuein- férieurement, ailée dans sa partie supérieure, et contenant un axe cartilagineux ou osseux. Pinnules distiques, ouvertes, aplaties, plissées, dentées et polypifères en leur bord supérieur. Polypes ayant des tentacules en rayons. Corpus libenim, cantonim, penniforme , inferne nudnm, supernè pinnatum^ axe osseo suffultum. Pinnœ distichœ patentes, complanatœ, plicatœ, margine superiori dentatœ, polypiferœ. Polfpi tentacuUs radiatis. Observations. — Parmi les conformations singulières qu'of- frent les diverses sortes de Polypes composés connus, on peut citer principalement celle des Pcnnatiilcs, comme étant une des plus remarquables par sa singularité. Il semble, en effet, que la nature, en formant ce corps animal composé, ait voulu copier la forme extérieure d'une plume d'oiseau. La tige des Pennatules est allongée , cylindracée, charnue et irritable dans l'état vivant, coriace lorsqu'elle est desséchée; elle contient intérieurement un axe allongé, non articulé, d'une nature cartilagineuse ou presque osseuse. Cette tige est nueinfé- rieurement, et dans sa partie supérieure elle est garnie de deux rangs opposés de Pinnules ouvertes, aplaties, plissées, très rap- prochées, comme imbriquées, et , en général, dentées et poly- pifères en leur bord supérieur. Les dents, verrues ou papilles du bord des pinnules sont des espèces de calices d'où sortent les Polypes. La plupart des Pennatules répandent la nuit dans la mer, une lumière phosphorique et. blanche, qui leur donne beaucoup d'éclat. D'après les observations d'ElIis, on sait que \es Pennatules produisent dos vésicules dans lesquelles se trouvent des bour- geons oviformes qui s'en séparent et se développent en nou- PENNATULE. 643 velles Pennatules. Ces vésicules disparaissent dès que les bour- geons qu'elles contenaient s'en sont détachés. Les rapports des Pennatules avec les Alcyons sont moins grands que ne l'a pensé Pallns. Les Alcyons, moins avancés en organisation que les Pennatules, se forment encore, ainsi que les Eponges, un véritable Polypier qui les contient, et qui leur est conséquemment extérieur, hes Pennatules ne sont nullement dans ce cas ; elles ont un axe intérieur à leur corps commun , et la composition du canal alimentaire de chaque Polype, appro- chant probablement de celle déjà reconnue des Vérétilles, in- dique que ces Polypes commencent à avoisiner les Radiaircs dans leurs rapports. Linné et Pallas ont gâté et rendu vague le caractère des Pen- natules, en leur associant, dans le même genre, des Polypes comj)Osés, qui, quoique de la même famille, doivent en être dis- tingués comme formant autant de genres particuliers. .î'ai com- mencé la réparation de ce tort, en circonscrivant le caractère des Pennatules aux ailerons polypifères et plus ou moins com- posés de leur tige. ESPÈCES. I. Peîinatule luisante. Pennatula phosphorea. p. stirpe tereti , carnosd, long'nisciilà; raclii subius papillls scabrd, sulco exaratd; pinnarum marginejCalycnUs, dentato-setaceis^pec- tinato. Pennatula pliosphorea. Lin. Esper. Supp. îs. t. 3. Pennatula biilannica. Soland. et Eli. p. 6 t. Koadsch t. 8. f. 5. 2. i^ai: albida. * Ciivier. Règne an-m.a. éJit. t. 3. p. 3i8. * Deloiicl.amps. Enrycop, p. 607. * Délie Chiaje. adim. senza vert. 1. 3. pi. 3r. f. i5. * Blainville. Man. d'Actiii. p. 5 17. * Fleniinj;. V>Ti\. anim. p. 507. * Hhrenberg. op. cit. p. C6. Mus. n° Hab.tc les mers d'Europe. Ma rjilicliou. Celte espèce est comniune, pourpre ou rougeàtre, lilanchàlie dans une vaiiélé de taille nie* diocre, et luit avec beaucoup d'éclat la luiit dans la nier. Son pé- 41. S44 HISTOIRE DES POLYPES. diculeest assez grêle, non bulbeux. Le raohis cnire les ailttoiis est scabre sur le dos, c'est-à-dire, hérissé de petites papilles éparses. * Cuvier pense que celte espèce n'est qu'une simple variété de la suivante. a. Pennatule granuleuse. Pennatula granidosa. p. stirpe carnosd; rachi dorso dilatato, ad latera granuîato, mnrg'tne pinitariim^ calyctd'is, dentato-selace'is, pectinato. Pennatula rubra.'Lm. Esper. Supp. 2. t. a. Pennatula ilalîca. Sohnd. et Eli. p. 6r. Boadsch. mar. t. 8. f. i. 3, 2. var. albida. * Delonchamps. Encyclop. loc. cit. * Délie Chiaje. op. cit. pi. 3i. f. 7. i4- * Blainville. loc. cit. Mus. ïi". Habile la Méditerranée. Mon cabinet. Elle es! moyenne entre la pré- cédenle et celle qui sut. Sa couleur est louge , blanche dans une variété rapportée au Muséum par M. Lalande. Lerachis, entre les pinnules, est large sur le dos lisse et en canal au milieu, très granuleux de chaque côté. La couleur, dans ce genre, ue peut pas servir à la distinction des espèces. 3. Pennatule grise. Pennatula grisea. P. stirpe carnosd, suhbulbosd ; rachi dorso lœvi ; pinnis limho te- nuiori , subverrucoso ■ nervis pinnarum , exsiccatione prominulis , spin(eformd)us. Pennatula grisea. Esper. Suppl. i. t. r. * Uelonchamps. loc. cit. * Délie Chiaje Anim. senza vert, di Napoli, t. 3. pi. 3i. f. t. 5. Mus. n°. Habite la Méditerranée. Lalande. Cette Pennatule a tant de rap- ports avec la suivante , que peul-ètrc n'en est-elle qu'une variété. Cependant celle-ci a les pinnules moins serrées et plus minces en leur bord polypifère avec des verrues ou des glandes séparées. Le rachis sur le dos est lisse, large el lancéolé. 4. Pennatule épineuse. Pennatula spinosa. P, stirpe carnosd ^ hulbosa ; rachi dorso lœvî; pinnis margine in' crassalOj vcrrucoso, crispo ; nervis pinnarum, exsiccatione promi' nnlis, spinœformibus. Pennatula spinosa. Soland. elEll, p. 62; Pennatula grisea. Lin, I^oalscb, m^r. t. o, f. r; 3. PENNATULE. 6^5 Esper. Siipp. 2. t. r. A.Seba. Mus. 3. f. 16. f. S. a, h. * Delonclianips. loc. cit. * Pennatula grisea. Blainville. Faune française, pi. i. Man. d'Acliii. p. 5 16. pi. 89. f. I. * Delle Chiaje. op. cil. pi. 3i. f. i.3. Mus. n°. Habite la Méditerranée. Lalande. Celle-ci n'est ni plus ni moins épineuse que la précédente; et l'une et l'autre ne le sont que lors- que, retirées de t'eau, leurs pinnules en se séchant, subissent un retrait qui fait saillir les nervures cartilagineuses et sétacées des plis. Néanmoins celle dont il s'agit ici, a un aspect particulier ; ses l)innules sont nombreuses, serrées, imbriquées, à bord polypifère épais, charnu, crépu, vtrruqueux. Cette Penuatuie est très briU lanle dans les eaux pendant la nuit. 5. Pennatule argentée, Pennatula argentea. P. atigusto-lanceolaCa , prœloiiga ; stirpe lœvi tereti; p'innis crcleiri. mis, imbricatis, dentatis. Pennatula argentea. Sofand. et Eli. p. 6G. t. 8. f. i. 3. Esper. Suppl. 1. t. 8. Shaw. Miscellan. 4. t. 124. * Delonchamps. loc. cit. * Pennatula grandis. Blainville. Man. d'Aclin. p. 517. Mus. n". Habite l'Océan des Grandes-Indes. Celle espèce est fort remarquable par sa forme allongée , et par ses pinnules couries, 1res nom- breuses. Elle répand la nuit beaucoup de clarté dans la mer. 6. Pennatule-flèche. Pennatula sagitta. P. stirpe filiformi; raclùltrevi , distichè pennala ; pinnis fdiformilus ^ apice nudo. Pennatula sagitta. Lin. Amœn. Acad. 4- tab. 3. f. i3. Soland. et EU. p. 64. Ellis.act. angl. 53. tab 20. f. 16, 2. eadem .■' rachi longiore^ apice dilatatà^ subemarginatd. Pennatula sagitta. Esper. Supp. a. tab. 5. Habite. ... On dit qu'on l'a trouvée ayant sa base enfoncée dans la peau du Lophius histrio. Pallas , doutant de son genre , n'a point voulu mentionner celte espèce. Je ne la cile que pour indiquer les figures publiées par Esper. * Cet animal est une Lernée. $^ HISTOIRE DES POLYPES. (Renilla.) Corps libre, aplati, rériiforme, pédicule; ayant une de ses faces polypitère, et des stries rayonnantes sur l'autre. Polypes à 6" rayons, (i) Cor/us liberuni , complanatum , reniforme , stipitatum ; uno latere poljpifero : altero radiatiin striato. Polypi tentacuUs seni's radiati. Observations. — Si l'on allonge et soude ensemble toutes les piunules d'une Pennatule, de manière que de leur réunion résulte une plaque verticale, arrondie, rénilorme, et soutenue sur un pédicule, on aura alors la forme très particulière de notre Rénille. Cette forme cependant s'éloigne beaucoup de celle des Pennatules; car, d;ms la Rtnille, l'on ne trouve plus de pinnules séparées, polypifères en leur bord supérieur ; mais une seule aile verticale, aplatie, reniforme, ayant une de ses faces rouverte de Polypes, tandis que l'autre n'offre que des stries fines , serrées et rayonnantes. La nature n'a sûrement point passé à cette forme isolée pour une seule espèce, et probablement l'on en découvrira d'autres très avoisinantes, qui conformeront la convenance de l'établis- isement de ce genre. Voici la seule espèce connue qui appartienne à ce genre. ESPÈCE. ,*. . Rénille d'Amérique. Renilla americana. Pennatida reniformis, Soland. et EU. p. 6i. Pa!l. Zooph. p. 374. Shaw. Misceil. 4. t. iSg. Ellis. Act. Angl. vol. 53. t. 19. f. 6. 10. * Delouchamps. Encyclop. p. 668. * Sehweigger. Reobackhungen. pi. 2. fig, 10 et 11. * Blainville. Man. d'Actin. p. 5i8. Habite les mers d'Amérique. Couleur rouge. f Ajoutez le Renilla violacea ,Quoy etGaym.Voy. de l'Uranie, pi. 86. fig. 6-8. (i) Il paraît bien certain que le nombre des tentacules est de 8 comme chez tous les autres Polypes de cette famille. E. VIRGULAIRE. S^J VIRGUliAHLE. (Virgularia.) Corps libre, linéaire ou filiforme, très long, entouré en partie de pinnules embrassantes et polypifères, et conte- nant un axe subpierreux. Pinnules nombreuses , petites , distiques , transverses , arquées^ embrassant ou entourant le rachis , à bord supé- rieur polypifère. Corpus liberum^ lineare vel filiforme, louglssimum, pin- Hulis ample xantib us et polypiferis ohvallatum ; axe subla- pideo. Pinnœ niimerosœ, parvœ, distichœ, transversœ, arcuatce, rachidem amplexantes vel obvallantes ; margine superiore polypifero. Observations. — Quoique les Virgidaires tiennent de très près aux Pennalules par leurs rapports, elles n'en ont ni la forme générale, ni l'aspect, ni les habitudes , ni le même mode d'exis- tence. On voit les Pennatules flotter vaguement dans les eaux ; tan- dis que les Virgiilaires se trouvent en partie enfoncées dans le limon ou dans le sable, leur partie chargée de pinnules s'élevant dans l'eau pour faciliter ia nourriture des Polypes. LaPennatule, munie dans sa partie supérieure de pinnules étendues , ouvertes et qui s'écartent de la tige, ressemble à une plume à écrire ou à une flèche; tandis que la T'irgulaire, offrant un corps grêle, fort allongé, muni de pinnules p.etites, nom- breuses, transverses, embrassant ou entourant la tige, ressemble plus à une verge ou à une baguette qu'à une plume. ESPÈCES. I. Virgulaire à ailes lâches. Virgularia mirabilis. V. sùrpe fiUforini ; racld disticliù pcnnata; pinnis transversis, arciia- tis, Iaxis j margine polypiferh, Pennatula mirabilis. Mull. Zuoi. Daii. p. ii. tab, XI. * Delonchamps. Encyclop. p. 780, 049 HISTOIRE DES POLYPES. * Blainville. Mau. d'Actin. p. 5 14, pi. 90. fig. 5. Habite la mer de la Norvège, dans les anses des côtes. Cetle espèce, observée sur le vivant par Muller, qui en a donné la description et une belle figure, peut être considérée comme très connue. Or, elle n'a certainement rien de commun avec la Pennaiula mirabilis de Pailas que nous possédons au Muséum, et dont j'ai fait Ja pre- mière espèce du genre Funiculine. Quoique voisine de la Pennatitla juncea, qui fut confondue avec la Pcnnatula mirahilis, cette Virgulaire en paraît très différente, étant moins longue, à pinnules beaucoup plus grandes, plus lâ- ches, et moins nombreuses. 2. Virgulaire juncoïcie. Virgularia juncea. V, stirpe filiformi , rectâ ^ longissimâ ; basi vermi/brmi ^ crassiorc ; pinnis rugceformibus^ obliqué transversis , minitnis; creberrimis rU' clii adpressis. An peimatula mirabilis .' Lin. Soland. et Eli. p. 63. Mus. ad. fr. (. 19. f. /|, Ellis. Act. Angl. 53. t. 20. fr. 17. Pennatula juncea. Esper. Suppl. 2. t. 4. f- 1. 2. 4. 5. 6. * Deioncliamps. loc. cit. * Cuvier. Règne anim. 2, édit, t. 3. p. 3 18. * Blainville. Man. d'Actin. p. 5 14. Mus. n". Habite l'Océan européen, etc. Rien n'est plus embrouillé et plus dif- ficile à éclaircir nue la synonymie de cette espèce. En ayant sous les yeux plusieurs exemplaires en bon état , je vois qu'elle est très différente de la Pennaiula mirabilis de Pailas , qu'elle diffère ainsi Ac\aL Pennatula mirabilis à^ MuWqv , et qu'elle n'est réellement point la même que la Pennatula juncea de Pailas, qui est néan- moins celle qui s'en approche le plus. La F/; ;,'«/«//<; jnncoïde a une tige grêle , filiforme , longue de trente à trente-deux centimètres , un peu contoinnée et épaissie inférieurement. Celte lige est garnie dans les trois quarts de sa longueur, de rides transverses, très nombreuses, en demi-anneaux, serrées contre le rachis, et qui paraissent disposées sur deux ran- gées longitudinales. Ces rides , nodulenses en leur bord , sont des pinnules polypifères, très petites et embrassantes. Elles laissent à nu un côté de la tige dans toute sa longueur. L'osselet pierreu.\ de cette "Virgulaire est atténué aux deux bouts. 3. Virgulaire australe. Virgularia australis. F. ossc lapideOy icreti-subi{lato : extrernitale crassiorc, iFuiicatd. ENCRINE. 649 Sag'uta marina alha. Rumph.Miis, p. 43. n" i. et Amb. 6. p. aSC. Seha. Mus. 3. t. 11 4. f. 2. * Delouchanips. Encyclop. p. 781. Mus. n". Habile l'Océan des Grandes-Indes. Je ne connais de celle Virgu* laire que son axe pierreux, dont le Muséum possède beaucoup d'exemplaires. Cet axe offre une baguette cylindrique-subulée , fort longue, blanche, droite, cassante, tronquée à son extrémité la plus épaisse, et qui présente des stries rayonuantes à sa Ironcalure. Probablement la tige qui contenait cet axe était garnie à l'exté- rieur de pinnuies transverses, semi-annulaires, serrées contre le rachis, el analogues à celles de l'espèce ci dessus : ce sont, en effet, les franges variées de rouge, de jaune et de blancj dont parle Rumpbius. Néanmoins l'axe de cette tige étant différent de celui de la Virgulaire juncoïde autorise à distinguer provisoirement celle-ci. On trouve, dit-on, les baguelles de notre espèce en partie en- foncées dans le sable, dans une situation verticale , et ayant la pointe en bas. Si cela est, Seba s'est trompé en les représentant fixées sur une pierre, la pointe en haut. * Cuvier assure que la Firgularia aiistralis de Lamarck n'est pas ditïéreute du Juncea. (Kègne auim. 2. édit. t 3. p. 3 18.) SNCHIMTE. (Ëncrinus.) Corps libre , allongé , ayant une tige cylindrique ou polyèdre, ramifiée en ombelle à son sommet. Axe intérieur articulé, osseux ou pierreux. Rameaux de l'ombelle chargés de Polypes disposés par rangées. Corpus liherum , elongatum ; caule tereti S. polyedro , apice in umbellam ramoso. Axis centralis, osseus vel lapideus, articulatus. Rami itmbellœ Polypis seriadm disposltis onusti. Observations. — Les Encrines sont éminemment distinguées des Pennatules el des autres genres de l'ordre des Polypes flot- tans, par l'axe articulé de leur tige et de leurs rameauxj carac- tère qui leur est exclusivement propre. 65o HISTOIRE DES POLYPES« On ne saurait maintenant douter que ce que l'on nomme, dans les collections, Encrantes ou Palmiers marins, ne soit les restes des animaux composés dont il s'agit, restes qu'on ne trouve communément que dans l'état fossile, dans les terrains d'ancienne formation, et dont ou ne rencontre presque tou- jours que des individus frustres ou incomplets , ou que des par- ties séparées. La tige des Encrines offre un axe articulé, le plus souvent pierreux, et recouvert d'une chair qui paraît peu épaisse. Ce sont les articulations pierreuses de cet axe, que l'on trouve le plus souvent séparées les unes des autres, qui constituent les Pierre^ etoilêes , les Trorhites et les Entroques que l'on voit sous ces noms dans les cabinets d'histoire naturelle , et dont il est fait mention d'une manière fort obscure dans différens ouvrages qui traitent des fossiles. Non seulement les Encrines forment un genre particulier, très distinct des autres Polypes flottans, par leur tige articulée , mais il paraît que ce genre est très nombreux en espèces ; car les colonnes que forment les Entroques que l'on voit dans les collections, sont très diversifiées entre elles. Les unes, en effet, sont cylindriques, soit lisses, soit tuberculeuses; les autres sont angideuses, à quatre, ou cinq, ou dix parts, et présentent en outre une multitude de particularités qui distinguent les espèces et montrent qu'elles sont nombreuses. De presque toutes ces espèces, on ne connaît que des por- tions de la colonne pien-euse et articulée , qui constitue leur axe; et toutes ces portions sont dans l'état fossile. On fût resté dans l'incertitude sur l'origine des Pierres étoilées , des Entroques, etc., qui composent ces colonnes pierreuses, si l'on ne fût parvenu à retirer de la mer une Encrine vivante et com- plète; e quoique celle-ci , que l'on conserve au Muséum , soit une espèce particulière, elle nous a suffisamment éclairés sur la nature et le véritable genre des autres. On a lieu de penser que les Encrines habitent principalement les grandes profondeurs des mers, et quoique ce soient des corps libres , il paraît qu'elles flottent moins dans le sein des eaux, ou du moins qu'elles se rapprochent moins de la surface ENCRINE. 65 1 de la mer que les Pennatules, puisque les occasions de les saisir sont si rares. LesEncrines se rapprochent de rOmbelliilaire par leur om- belle terminale et polypifère; mais leur tige et leurs rameaux articulés , enfin la disposition des Polypes qui forment des ran- gées sur les rameaux de l'ombelle, les en distinguent fortement. ESPÈCES. 1. Encrine tête de Méduse. Encrinus caput Medusœ. E. stirpe pentagond, articulatâ, rainis sîmpUcibus, verticillata ; iim- bellœ radiis^ tripartilodicliotomis. Lis asteria. Liu. Ellis. Eucr. 1764. lab. i3. f. 14. J^orticella Esper.Siippl. tab. 3. 6. Guett. Act. Paris 1755 (pi. 8.9 et 10). Act. Angl. 52.1. i4. * Palma animal. Paiia. Descripcion de diferentes piezas de Historia natural. lab. 70. p. 191. * Pentacrinus caput Medusœ. Miller. Crinoîdea. p. 46 '^um tab. i. II^ • — Schloh. Nachtr. II. p. 104. tab. \\i\. ï. 2. * Encrinus caput Medusœ. Blaiuville. Man. d'Actin. p. 234. Habite l'Océan des Antilies. Cette belle Eiicriue, qui fut longtemps la seule connue quine soit pas fossile, a été pêchée aux environs de la Martinique, et déposée dans le cabinet de madame de Bois-Jour- dain, d'où , après avoir passé dans celui de Joubert, enfin dans le mien, elle se trouve maintenant dans la collection du Muséum. M. Dufresue en a vu une antre à Londres qui, de même , n'est pas fossile. 2. Encrine lys de mer. Encrinus liUiformis. E. stirpe tereti, lœvigatd , articulatâ; umbella co-arctata ; radiis bi-^ partitis. LilUumîapideum. Ellis. Corail, t. ^-J.fig. K. Knorr. Petref. 1. 1. xi. a. * Schlotheim. Petref. p. 334. * Vorcicella rotularis. Esper. Zooph. Vortic. tab. 8. * Lily encriuile. Parkiuson. Orig. remains. 11. * Tilesius nalurhistorische abhundiungen und Erhautergungen beson- dersdie Petrefaclen-kunde. pi, 7. fig. r.8, * Encrinites monitiformis. Miller. Cren. p. 37. cuin lab. * Pentacrinus Entrocka. Blainville. Man. d'Actiu. p. 257, pi, 28, f. 6d2 histoire des l-OLYPES. 2. (l'auteur con '"on I cette es[iicà à\ec \e Panlacri/ius cauui }fc-^ ilusœ de Miller qui ( n est parfaitement dislincl. * EncrinUcs monili/ormis. GoWuss. Petref. p. 177. tab. lui. f. 8 et tab. Liv. Habite. . . . Se trouve fossile en Europe, dans les terrains d'ancienne formation. [Depuis la publication de l'ouvrage de Lamarck les En- crines ont été étudiées avec soin et on s'est assuré que loin d'être des Polypiers rameux, chargés de séries de Po- lypes, ces animaux sont des espèces d'Astéries ou plutôt de Comatules, dont le disque se prolonge intérieurement en une tige articulée. Ce n'est donc pas ici, mais dans la classe des lladiaires que ces êtres doivent prerjdrc place. La structure d'une Encrine qui vit sur les côtes de l'Irlande a été examinée par M. Thompson; et MM. Miller, Goldfuss, et quelques autres naturalistes ont décrit un nombre tort considérable d'espèces fossiles qui présen- tent entre elles des différences assez importantes pour mo- tiver la division de ce groupe en plusieurs genres. M.Miller a proposé de désigner cette famille d'animaux radiairessous le nom de Ckinoidea, auquel M. de Blain- ville a substitué celui à'AstcrencrinidesJixcs; quelques naturalistes préfèrent celui d'Encrinoidiens. Quoi qu'il en soit, on peut caractériser ce groupe de la manière suivante. Animaux radiaires ayant le corps régulier, plus au moins bursiforme, pourvu de cinq rayons articulés et pin- nés, d'une bouche centrale, d'une cavité viscérale et d'un anus distinct, et portés sur une tige articulée fixée par sa base. La distinction des genres repose principalement sur la disposition des diverses pièces solides qui se réunissent entre elles pour former l'enveloppe solide de ces animaux; et, pour introduire de la précision dans les phrases carac- téristiques de ces groupes, il a été nécessaire de donnera ces pièces des noms particuliers. ËNCRINE. 653 La tige est la portion étroite ot basilaire qui fixe l'ani- mal au sol et ressemble à un pédoncule ; elle se compose d'une série de disques, nommés quelquefois des trochiles, qui s'articulent entre elles et présentent dans leur axe un canal central. Souvent cette tige est garnie d'appendices tentaculiformes et articulés qu'on nomme des rajons ac- cessoires. A l'extrémité supérieure de la tige se trouve une espèce de cupule (Calyjc) qui sert à loger le corps de l'animal, et se compose de plusieurs rangées de pièces juxtaposées. La base de ce réceptacle, formée d'une rangée d'articles dont le nombre varie, suivant les genres, est désignée par I\!il- ler et Goldfuss sous le nom ûe Bassin (pchis); les pièces qui forment la partie supérieure de la cupule et qui sup- portent les rayons sont appelées par les mètnes auteurs les Pièces scopnlaires (scapulœj, et on nomme Pièces costales {costnlis^ celles situées entre ces deux rangées extrêmes; quand il s'en trouve deux rangées on les distingue en Pièces costales primaires (ou inférieures) et Pièces costales secondaires (ou supérieures j. Les l'ayons ou bras (brachia) sont les appendices qui couronnent les bords de la cupule; on nomme quelquefois mains les premières divisions des rayons, doigts les divisions secondaires et tentacules les ramifications terminales de ces appendices. On peut diviser cette famille en deux tribus principales, d'après le mode de réunion des pièces constituantes de la cupule, qui tantôt sont articulées entre elles à l'aide d'a- pophyses transversales perforées, d'autres fois sont mainte- nues en contact par une membrane musculaire qui les recouvre. Les Encrinoïdiens qui présentent. la première de ces dispositions et qui sont désignés par Miller sous le nom de E. articulata se rencontrent à l'état vivant et se trouvent à l'état fossile dans le lias, le calcaire jurassique et quelques autres terrains secondaires. Les Encrinoïdiens inarticulés sont plus ani-icns et se trouvent dans les terrains 654 HISTOIRE DES POLYPES. de transition et de sédiment inférieur depuis le grès pour- pré jusqu'au grès bigarré. -f Genre bhytocrine. P/ijtocrinus. Corps régulier, circulaire, recouvert ou entouré d'une sorte de cupule solide, composé d'un bassin indivis, en- touré d'une rangée de rayons accessoires, et surmonté de deux rangées de pièces costales et d'une rangée de pièces scapulaires, séparées par 5 pièces costales accessoires. Dix rayon» simples, pinnés dans toute leur longueur et placés par paires. Tige cylindrique articulée et sans rayons accessoires. Observations. - — La face supérieure de l'espèce de cupule qui renferme Is corps de l'animal est garnie de 5 valves sem- blables à des pétales autour desquelles s'insèrent les rayons; ces valves sont susceptibles de s'écarter ou de se rapprocher de manière à fermer le passage; au-dessous d'elles se trouvent des tentacules mous, mais d'une structure analogue à celle des rayons, et au centre de l'espace qu'ils occupent, on voit l'ou- verture buccale. Sur les côtes du corps, au-dessous de l'inser- tion des valves et à la base de l'axe des pièces du bras, il existe une autre ouverture tubulaire et contractile qui est l'anus. En- fin la tige, de même que les autres parties solides, est revêtue extérieurement d'ime membrane continue délicate et contrac- tile. Dans le jeune âge les rayons n'existent pas encore, et l'a- nimal ressemble alors à une petite massue fixée par une base élargie et donnant issue par son sommet à quelques tentacules transparens. Par les progrès de l'âge les rayons se ramifient quelquefois. I. Phytocrine d'Europe. Phjtocrinus Europeus. Blainv. Pentacr'inus Europeus. Thompson. Mem. on the Peut. Europ. (broc. in-4" Corke 1 82 -) pi. i et 2. Phjtocrinus Europeus. Blaiiivillc. Mail. d'AclIn. p. 255. pi. 27. f. i. 8, (d'après les pi. de Thompson.) PENTA.CRINITE. 655 f Genre encrine. Encrinites. (Miller.) Cupule compose'e de pièces articulées entre elles j bas- sin de 5 articles alternant avec les 5 pièces costales pri- maires, qui supportent le même nombre de pièces cos- tales secondaires, surmontées à leur tour par 5 pièces scapulaires et unies latéralement. Dix rayons portant chacun deux branches tentacule'es. Tige cylindrique, subpentagonale vers le haut, et tra- versée par un canal cylindrique. Surfaces articulaires des irochites présentant des stries radiaires. Point de rayons accessoires à la tige. Observations. — Ces Encrinoïdiens ne se trouvent qu'à l'é- tat fossile dans le calcaire coquillier. ESPÈCE. Encrine lys de mer Enclines Uluformis. (Voyez ci-dessus pag. 65 t.) t Genre pentacrinite. Pentacrinites. (JVKller.) Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin de 5 articles, alternant avec les 5 premières pièces costales ; pièces costales secondaires surmontant celles-ci; 5 pièces scapulaires surmontant les pièces costales secondaires et libres latéralement. Dix rayons binaires, se subdivisant en deux branches portant des rameaux tentacules. Tige pentagonale traversée par un canal cylindrique ; surface articulaire des trochites marquée d'une empreinte pentapétaloïde, entourée de stries rayonnantes. Rayons accessoires de la tige verticellés. Observations. — Ce groupe remarquable d'Eucrinoïdiens n'a 656 HISTOIRE DES POLYPES. pas été détruit en entier par les dernières révohilions du tilobe on en trouve une espèce de grande taille dans la mer des An- tilles. A l'état fossile, on le rencontre dans le lias et le calcaire jurassique. Les caractères assignés par M. de Blainville à son genre En- crine sont applicables à ce genre , tandis que ceux que ce zoo- logiste indique comme propres au genre Peutacrine appartien- nent au genre Encrine de Miller. ESPÈCES. 1. Penta cri ne tète de Méduse. Caput Medusœ» {Voyez ci-dessus pag. 56 1). 2. Pentacrine briare'e. Pentacrinites briareus. Miller. p. Columna acutatigtila^ articulis la'vihiis allcrnis viinoiibtts^ aieis glenoidalibiis anguste laneolatis, stiiis marginalibus subtilissimis abbreviaùs. Parkinson. Org. remaiiis. II. lab. 7. f. i5. 18. tab. 18. f. x. 3. P. Eritanuiciis. Schlolh. Petref. p.SaS — ISacht. II. p. io5. tab. xxx. fis;, r. P. Briareus. Miller. Crin. ]). 56. cum tab. 1. 11. Hlainville. Man. d'Aclin. p. 257, Goldfuss. Felref. p. 1G8. lab. 4 1. f. 3. ■■■>■ A: calyce discoideo ^ obtuse quinquangulari ; columnœ apice Wj^V/ÎS*'''" crassatœ imposito. Encrinus putus. Schlot. Petref. p. 339. Encrinus MiUeri. Schlot. Nachtr. it. p. 89, tab. 23. f, 2. a. f. 42. 66o HISTOIRE DES POLYPES. Apiocrinltes Mlleri. GoIJf. p. iS.*». tab. 57. fig. 2. Calcaire jurassique supérieur du Wurtemberg. 6. Apiocrinite elliptique. Apiocrinites ellipticus. A. calyce cum columiid apice sensim incrassatd cylindricd Tel sub' clavatd continua, liottle Encrinite. Parkinson. op. cit. lab. i3. f. 75 et 76. Strait Encrinite. Park. loc. cit. fig. 34 et 35 (uu jeune individu nou développé.) Staghoin Encrinite. Park. loc. cit. fig. 3i. 38. 39 (base de l'Ap. elliptique). Apiocrinites ellipticus. Mill. op. cit. p. 33. pi. Encrinilcs ellipticus. Schlot. Nachir. p. 93. lab. s 5. pi. 4. Apiocrinites ellipticus. Go\di, op. cit. p. iSfi. tab. 5'j, fig. Sa. Blainv. Man. p. aSç). Craie ; Augletcrre, Belgique et Westphalie. f Ajoutez A. JlexHosus Goidf. op. cit. p. 186. pi. 57. fig. 4 ; et ^i otco/«V/M. Goldf. op. cit. p. 1S7. pi, 57, fig. 5. •\ Genre eugéniacrinite. Eugeniacrinitcs. Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin formé par le premier article de la tige élargie ; pièces costales au nombre de 5, quelquefois de 4; pièces sca- pulaires et rayutts inconnus. Tige cylindrique traversée par un canal centrai cylin- drique, et formée supérieurement par des articles cylin- driques, allongés, et élargis vers le haut. Observations. — Ce genre , encoi'e imparfaitement connu, a été rangé par M. Miller dans une division particulière de ses Crinoïtles, caractéiisée par la soudure des pièces basilaires de la cupule avec la tige; mais M. Golcifu.ss a constaté que leur structure ne diffère pas essentiellement de celle des autres En- crinoïdiens articulés. On n'a pas trouvé d'Eugéniacrites à l'état vivant; à l'état fossile on les rencontre dans le calcaire juras- sique. EUGÉNIACniNITPE. 66Ï ESPÈCES. 1. Eugéniacriniie cnryophyllée. f.ugeniacrinites caryopJifl- latiis. Goldfuss. E. calyce erecCo, stihturbinato, apice infundibuliformi-excavatOj basi piano, coîumnà iœvi, articulorum fncie glcnoidcâ^ margine punc~ tatd. Caryophyllhe. Knorr. pi. 2*>. lig. 20. Clave encrinite. Park. Org. rem. u. pi. r.T. fit;. 70. Encrinites caryophylliies. Sihlo!. Pelrt-f. p. J3a; Narhlr. p. 86.11. p. 19. pi. î8. iig. 5. Eiigenincriniteiquinquangiilcris Mill. Crin. p. i 1 1. ciim. tab. Goldf l'etref. p. i63. pi. r,. fig, 3. a. r. Edw. Atlas, du hègn. aiiim. de Ciivier. Zoo|.h pi i8. fig. 6. Dans le calcaire jurassique de la Suis^e, du Wurienibt rg 2. Eiioféni;icritiite inclinée. Eugeniacrinites nu/ans. Goitifuss. £. caljce ntitante peiitagono, suhturbinato-depresso utrinque infitn- dibuliformi-excavato ; columnd Iœvi, troc/iilantm/acie glenoided margine radiatd. Encriniies caryoplijlliles. Schlot. Nachtr. 11. p, 102. pi. 28. fig. 6. b.h. Goldf. p. 164. pi. 5o. fig. 4. «. s. Edw. Atlas, du Règne anim. de Cuv. Zooph. pi. 8. fig. 5. Calcaire jurassique de la Suisse, etc. 3. Eugëniacrinite comprimée. Eugeniacrinites compressas. Goldfuss. E, calyce mitante, discoideo, utrinque infundibuliformi-excavalo; co- lumnd subcompressd Iœvi vel asperd; facie trochitarum glenoided radiatd costalium margine crcnatd. Goldf. Petref. p. 164. pi. 5. fip. 5. Calcaire jurassique du Wurtemberg et de Baireuth, 4. Eugëniacrinite pyriforme. Eugeniacrinites pyriformis. Munster. E. calyce pyrifonni apice truncalo, patellœformi-excavatd, base sub- retuso, columnd tenui. Goldf. Petref. p. i65. tab. l. fig. 6. a.c. C-alcaire jurassique de la Suisse et des enviroui de VéroiiP. 6$% HISTOIRE DES POLYPES. 5. Eugéniacrinite moniliforme. Engeniacrinites monilifo}' mis. Munster. E. calyce, . . eolumndmoniliformi,facie Iroch'Uamm gienoided mar~ gine radlatâ, Sclieuchzer. Natur. iv. fig. ]54. Goldf, Petref. p. i65. tab. i,x. fig. S. a. m. Calcaire jurassique de Baireulh et de la Suisse. 6. Eugéniacrinite de Hofer. Eugeniacriiiites Hoferi. Munster. E. calyce, columnd monilifoimi ; facie trochitariim gienoided lœvi centrum versus nodulis quinque vel pluribus notatd. Knorr. tab. 36. fig. 5.6. Goldf. Petref. p. i66. tab. lx. fig. g. a. ni. Calcaire jurassique de la Suisse près de Streilberg. •f* Genre solanocrinite. Solanocrinites. (Goldfuss.) Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin de 5 articles ; pièces scapulaires et rayons inconnus. Tige très courte, pentagonale, traversée par un canal pentagonal, rugueux, et radiée à sa base, cre'isée sur les côtés de petites cavités articulaires pour les rayons acces- soires, et formée de trochytes soudées ensemble. Observations. — Ce genre, établi par M. Goldfuss sur quel- ques fossiles du calcaire jurassique du Wurtemberg, semble établir le passage entre les Pentacrines et les Stellerides libres. ESPÈCES. 1. Solanocrinite à côtes. Solanocrinites costatus. Goldfuss. s. cclumnd titrbinald, longitudinaliter decem "vel qii'tnquedecem COS' tata; pelvis articuUs liiiearihus. Goldf. Petref. p. 167. tab. l. f. 7. a. f. et tab. li. f. 2. a. b. Calcaire jurassique des montagnes du Wurtemberg. 2. Solanocrinite cà fossettes. Solanocrinites scrohiculatus . Munster. s. columnd obconicd supernè quînquangulari interne subtereti ; pelvis articulis linearièiis. POTÉRIOCRINITE. |6S Sclieuchzer. Helv. iir.p. 3a8.fig. 107. Goldf. Peiref. p. 167. tab. i. f. 8. a. f. Calcaire jurassique près de Sireilberg et Thurii. 5. columnà . . . pelvis articulis dilatalis lateraîiter coninvcntibus hasi sulco petaloideo impressis. Goldf. Petref. p. 168. tab.i,, fig. 9. a.c. Calcaire jurassique de Baireuth. •f" Genre potériocrinite. Poteriocrinites, (Miller.) Cupule semi-articulée; (?) bassin composé de 5 pièces la- melleuses et pentagonales, surmontée de 5 plaques inter- costales, liexagonaies , formant une rangée au-dessus des précédentes et alternant avec elles ; entin une troisième rangée de 5 pièces scapulaires alternant avec les précé- dentes, 5 rayons. Tige cylindrique, grêle, traversée par un canal cylindri- que et composée de petites trochisques, dont les surfaces articulaires offrent des stries rayonnantes. Rayons accessoires de la tige arrondis et épars. Observations. — Dans la méthode de M. Miller, ce genre d'Encrinoïdiens fossiles forme le type d'une division intermé- diaire, à ses Crinoïdes articulés et inarticulés. Ici, en effet, les pièces qui forment la cupule ne s'articulent entre elles que par des saillies transversales, constituant des espèces de sutures, tandis que dans les genres précédens ces mêmes pièces sont unies bien plus solidement, et que dans les geni-es suivans elles ne sont unies que par des liens musculaires. Ces fossiles ne se montrent aussi que dans des terrains de formation antérieure à ceux qui renferment les Encrinoïdiens articulés. D'après les observations de M. Pliilipps, il paraît que les pièces décrites par Miller et les autres auteurs, comme for- mant le bassin , sont des pièces costales et qu% le véritable bassin était probablement tripartite. Il a également constaté 664 HISTOIRE DES POLYPES. que le canal central est pentagonal et non arrondi comme le pensait Miller, (i) ESPÈCES. 1. Potériocrinite épais, Poterlocrinites crassus. Miller. calyce granulato, marginibus articitlorum strih transversalibus magnis notalis, Mill. Crin. p. 68. citm lab. Schlot. Nachtr. ii. p. gS. lab. xxv. fig. a. Fleniin;^. Bril. anim. p, 496. Blainv. Man.d'Aclin. p. 260. Calcaire de montagne, Anglelene. 2. Potériocrinite grêle. Poteriocrimles tennis. Miller. p. calyce levi ; marginibus articulorumstriis minutis notatis; bra- chiis dydactylis. Mill. Crin. p. ^r. cum tah. Schlot. Nachtr. p. 94. tab. xxv. fig, 3. Fleming op. cit. Blainv. Man. d'Acîin. p. 260. Edw. Atlas du Règn. anim. Zooph. pi. 7. fig. 4, Calcaire de montagne, i Ajoutez le Pateriocrinus impressus. Phill. op. cit. p. ao5, pi. 4. fig. I. — Le /•. conicits. Phill. pi. 4. fig. 3. 7, — P. granulosus. Phill. pi. 4, fig. 3, 4, 8, 9. 10, etc. -J- Genre platycrinite. PlatjcrinU.es. (Miller.) Cupule formée de pièces non articulées entre elles, mais adhérentes par des sutures musculaires; bassin formé de 3 pièces inégales, patelliformes et pentagonales, point de pièces costales; 5 grandes pièces scapulaires, 5 rayons. (1) Le second volume du bel ouvrage de M. Phillips sur la géologie du Yorkshire n'étant arrivé à Paris que postérieure- ment à l'impression des feuilles précédentes, nous n'avons pu meiiiionner les divers Polypiers fossiles nouveaux ou imparfai- tement étudiés oue ce savant fait connaître ; il les rapporte, pour la plupart aux^enres Retepora, Millepora, Calamopora, Syrin- gopora, Cyathophyllum, Lithodendron et Turbinolia, E. PLATYCRINITE. 665 Tige comprimée ou pentagonale, traversée par un canal cylindrique. Rayons accessoires de la tige épars et en petit nombre. Observations. — L'absence des pièces costales placées ordi- nairement entre la portion basilaire de la cupide (ou bassin), et la rangée des pièces scapulaires auxquelles s'insèrent les j'ayous , donne à ces Encrinoïdes tine forme toute particulière. Ces animaux se trouvent à l'état fossile dans les calcaires de transition. ESPÈCES. 1. Platycrinite lisse. Platycrinites lœvis, Miller. p. calyce îœvi , basi rolundato , scapuUs clongatis, manibus dydac- iilis, articuUs columnd liinc indespinosis . fac'ic glenoideâ costd me- dià divisa. Park. Org. rem, ir. tab. i7.f. 12. Mill. Crin. p. -^ii.cum tab. r eti.r. Schlot. Nachtr. n. p. 94. tab. xxv. fig. 4. Cumb. Trans. of the Géol. soc. v. 5. pi. 5. fig. 8. Goldf. Petref, p. 188. tab.i.vni. fig. 3. a. e. Fleming. Brit. aiiim. p. 496. Bronn. Lethœa geogn. pi. 4. fig. 3. Phill.Geol. of Yorkshire. vol. 2. p. ao4. pi. 3. fig. 14, i5. Edw. Atlas, du Règn. anim. Zoopb. pi. 7. fig. 3. Calcaire de transitiou, de la Belgique et d'Angleterre. 2. Platycrinite rugueux. Platycrinites rugosus. Miller. p. calyce rugis divergentibus vel nodttlis notato^ basi piano ^ manibus tridactylis ^ columnce articidis lœvibus obliqitis, facie glenoideâ costd medid divisa. Mil!. Crin, p. 79. cum tab. Schlot. Nachtr. 1 1. p. tab. 2 5. fig. 6. tab. 26. fig. i. Elainv. Man.d'Actin. p. 262. Goldf. p. 189. tab. Lviii. fig. 3. Phill. op. cit. p. 204. pi. 3. fig. 20. Calcaire de montagne, Angleterre. 3. Platycrinite déprimé. Platycrinites depressus. Goldf. p. calyce lœvi, basi convexe, scapulis Iransversts, manibus, . . , co- lumnd , . . Goldf. p. 188. lab.LViir. fig. i. a. h. Calcaire de transition, Dusseldorf. &S$ HISTOIRE DES POLYPES. i Ajoutez Platjcrinites 'ventricosus. Goldf. tab. LViii. fig. 4; P, pentangularis.WxW.Crin. p. 83. tab. — ; P. tuherculatus, Mill. p. 8 1 . tab. Phill. p. 204. pi. 3. — P.granulatus. Mill. p. 82. tab. Phill. pi. 3. fig. 16. — P. slriatus. Mill. p. 8a. tab. — P. microstilus Phill. p. 204. pi. 3. fig. 14. i5. — P. eUipticus. Phill. pi, 3. fig. 19, 21. — P. lacinatus. Gilb. Phill. op. cit. pi. 3. fig. 18. p. gigas. Gilb. Phill. fig. 22, 23. — P. elongatus. Gilb. Phill. pi. 3. fig. 24. 26. — P. contraclus. Gilb. Phill. pi. 3. fig. aS. -f- Genre cyanthocrinite. Cyanthocrinites. (Miller.) Cupule non articulée ; bassin patelliforme, composé de 5 pièces; 5 pièces costales dont 4 pentagonales, et une cinquième hexagonale, intercalée entre les 5 pièces scapu- laires; 5 rayons bimanes (ou à 2 divisions primitives.) Tige cylindrique ou pentagonale, traversée par un canal cylindrique ou quinquélobé. Rayons accessoires de la tige, nombreux et épars. Observations. — • Ces Encrinoïdes se trouvent à l'état fossile dans les calcaires de transition et ont de l'analogie avec le genre Apiocrinite qui ne se montre que dans des terrains plus récens. ESPÈCES. I. Cyanthocrinite plan. Cyanthocrinites planus.WiWer . €, calyee piano, columnâ tereti canali tereti vel pentagonali perfo' ratd; manibus miiltidacljlis . Mill. Crin. p. 85. cum lab. Schloi. Nachtr. rr. p. 98. tab.xxvi. fig. 6. Fleming. Biil. anim. p. 495. Blainv. Man. d'Actiu, p. 260. Bronn. Lethœa. geogn. pi. 4. fig. 6. Calcaire de montagne , Angleteire. a. Cyanthocrinite tuberculeux. Cyanthocrinites tuhercu- latus. Miller. C. caljce granulato; columnâ tereti, canali tereti perforato; brachiis auxiliaribus sparsis. CYANTHOCRINITE. 667 Mill. Clin. p. 88. cum îab. Encrinus armatus. Schlot. Nachtr. 1 1. p. 98. tab. x«vi. f. 7. C.ttiberculatits. Goldf. p. 190. tab. lvhi. fig. 6. Blainv. Man. d'Actin. p. 260. Edw. Atlas du Règn. anim. de Cuv. Zooph. pi. 8. fig. 2. Calcaire de transition , Angleterre. 3.Cyanth()crinite rugueux. Cjanthocjinites rugosus. Miller. C. calyce costato, costts interruptis irregiilaribus e basl et costalium centra radlantibus columnâ teretl, canall quinquetobo. Knorr. Suppl. tab. vu. fig. 5. Park. Org. rem. 11. tab. i5. fig. 4- 5i. Mill. Crin. p. 89. tab. Encrinus verrucosus . Scblot. Nachtr. p. 98. tab. xxvir. f. i. Tortoise Encrinile. Cumb. Reliquiajconservatae. p. 17. pi. 8. ii" 34. 38. C. nigosns.'R\Am\\ Man. d'Actin. p. 260. Goldf. Petref. p. 192. tab. lix. fig. i. Calcaire de montagne. 4. Cyaiithocrinite géométrique. CyaMliocrinites geome tricus. Miller. C. calj ce costato, costis latis lanceolatise basl et costalium radian- tibiis et conniventlbits, columnâ . . . Goldf. Petref. p. 190. tab. lvhi. fig. 5. Edw. Atlas du Règn. anim, Zooph. pi. 18. fig. 3. Calcaire de transition, près de Blankerham. 5. Cyanlhocrinite pinné. Cyanthocrinites pmnatiis. Goldf. C. calyce. . columnâ teretl canall teretl perforatd^ brachiis auxiliu' ribus f/istichis bifîdis. Plumose encrlnltes. Park. Org. rem. p. 224. Actlnlocrinites ? moniliformls . Mill. Crin. p. 116. pi. suppl. H- 9- C. plnnatus. Goldf. p. 190. tab. lviii. f. 7. Broon. Lelhœa. geogn. pi. 5. fig. 7. Mountain lamestone. Angleterre. 6. Cyanlhocrinite quinquangulaire. Cyanthocrinites quin- quangiila/is. Miller. C. calj-ce planOj coliimnd pentagonâ, canall qiilnquclubo perforatâ^ brachiis auxiliarlbiu raris sparsis. Mill. Crin. p. 92. c«m tab. 668 histo:re des polypes. Encrinns pentacrinoiJe.t. kchlnt. 'Nachtv. 1 1 . p. 99. tab. xxvii. f. 2. Cyathocrimts (juiiiquangularis. Phi II. Geol. of. Yorkàhire, v. 2. p. 206. pl.3.fig. 3o, 3r, 32. Mountain LiiTiesIone. Angleterre. 7. Cyarithocriiiite pentagone. CyanthocrinUes pentagonus. Golclfuss. C.calyce... cnliimnd pentagond. canali latâ an'inquelobo perforato, bra- clnii auxillianbus numcrusis coluinnœ ungnlis impositïs. Goldf. Petref. p. 192. lab. lix. fig. 2. l'errain diluvien de Groningue. t Ajoulez plusieurs espères nouvelles, figurées par M. Phiilips dans Je 2* vol. de sa Géologie du Yoi ksiure. ■\ Genre Caryocrinite. Caryocriidtes (Say). Capsule inarticule'e , bassin compose de 4 plaques ; six pièces costales et six pièces scapulaires. Tige cylindrique non renflée, traversée par un canal cylindrique, rayons accessoires de la tige, cylindriques et épars. Observations. Ce genre, établi par M. Say, renferme deux espèces qui diffèrent entre elles par le nombre des pièces inter- scapulaires et par la forme des pièces costales; d'après ce na- turaliste les rayons ou bras seraient ou nombre de six , mais M. de Blainville n'en a trouvé que quatre. M. Say regarde ce genre comme intermédiaire entre les Cyathocrinites et les Acti- nocrinites de Miller. 1. Caryocrinite ornëe. Caryocrinites ornatus. C. calycis articuUs costalibus quatuor peiitagonis duobiisque ftexa- gonis. Say. Journ. of ihe acad. of Philad. vol. 14. et zool. Journ. vol. 2. p. 3i I. pi. XI. fig. I. Blainv. Man.d'Actin. p. 263.pl. 27. fig. 5. Fossile trouvé dans l'argile, état de INewyork. 2. Caryocrinite cuirassée. Caryocrinites loricatus. C. calycis articults costalibus quinque peiitagonis unique hexagono. ACTINOCRINITE. 66() Say. loc. cit. Blainv. loc. cit. Fossile de la même localité. •f Genre a.ctinogrinite. Actinocrinites. (Miller.) Cupule inarticulée; bassin composé de 3 pièces sur les- quelles reposent six pièces intercostales primaires , dont 5 liexagonales et une pentagoriale; ïi pièces costales et intercostales secondaires, surmontées par les pièces sca- piilaires qui sont dix rayons bifurques. Tige cylindiique, traversée par un canal cylindrique. Rayons accessoires de la tige, épars. Obs. Se trouve à l'état fossile dans le calcaire de transition. ESPÈCES. I. Actinocrinite à trente doigts. Actinocrinites triacon" dacljlus. Miller. A, calycis articulis radialo-costalis , manibtis tridactylis , trochitis ■vel œqualibus in ambilu plaids ^ vel arigustioribus et latioribus al- ternis coiivexis. Neve cncrinite. Park. Org. rem. lab. 17. f. 3. Amphora. Cumberlaud Reliquireconservalae. p. 37.pl.3. fig. 3. 4. et pi. A. fig. I. — Ejusdem. ïrans. of the Geol. Eociety. vol. 5. pi. 5, fig. 2. 7. Enciinus loricatus. Schlol.Pelief. p. 338; Nachtr. 11, p. 99. lab. 27. fig. 3. Actinocrinites triacoiitadaclylus. Mill. Crin. p. gS. cuin tab. VI. Blaiiiv. Mau. d'Acliii. p. 261. Goldl. Pelief. p. J94. lab. lix. f. 6. Phill. Geol. of Yorksbire. vol. 2. p. 206. pi. 4. fig. 16. lidw. Allas du Règn.aiiim. Zoopb. pi. 8. fig. i. Moimlaiii Limestoiic. Angleterre. 6jà HISTOIRE DES POLYPES. 2. Actinocrinite polydactyle. Actinocrinites polydactylus. Miller. A. calycis artlculis radiato-costatis ^ manibus quadii-vel pentadae- Ijlis. Mill. Crin. p. io3. cutn tab. ii. Encrinus polydactyhis. Schlot. Nachtr. 1 1. p. loo. tab. 27» f. 4, ErooD. Lethaea. pi. 4> fig- 4. Phill. op. cit. p. 206. pi. 4. fig. 17, 18. Mountain Limestone. Angleterre. 3. Actinocrinite lisse. Actinocrinites lœvis. Miller. A.calyce artïcnlls lœvibusui mar^ine subplicatis, manibus.. . trocliitis conformibus, in amhitu. planis vel convexis mit carinatis. Mill. Crin. p. io5. Encrinus dubius. Schlot. Nachlr. 11. p. 100. tab. xxviir. f. 2. Amphora. Cumb. Reliquise conservatae. p. 36. pi. C. fig. 5. Aclinocrinites lavis. Goldf. p. 193. tab. lix. f. 3. 4. Actinocrinite granuleux. Actinocrinites granulatus, Goldfuss. A. caljcis articuUs granulatis, manibus.... trochitis œqualïbus vel ma- joribus allernis in ambitu convexis. Goldf. Petref. p. igS, tab. lix. fig. 4. Calcaire de transition. Baireuth , Bonessicse. i Ajoutez A. tesseracontadactylus . Goldf. (p. 194. lab. lix. fig. 5); A. cingulatus. Goldf. (p. igS. tab. lix. f. 7); A. muricatus. Goldf. (p. 195. lab. LIX. fig. 8); A. nodulus. Goldf. (p. 195. tab. lix. fig- 9)- etc. A. Gilbertsoniic. Phill. op. cit. p. ao6. pi. 4. fig. 19. — A. tessellatus. Phill. pi. 4. fig. 21. — A. globosus. Phill.pl. 4. fig. 26.29. ■\ Genre mélocrinite. Melocrinites. (Goldfuss.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 4 pièces j 5 pièces costales primaires hexagonales, surmontées de 5 pièces costales secondaires de même forme, entre lesqiielles se trouvent 5 pièces intercostales hexagonales ; 5 pièces sca- pulaires hexagonales; 5 r.ayons. SCYPHOCRINITE. 67 1 Tige cylindrique , traversée par un canal cylindrique ou quinquélobé. Observations. — Les fossiles qui forment ce genre ont beau- coup d'analogie avec les Actinocrinites; la partie supérieure de ia cupule s'élève beaucoup au-dessus des rayons et est couverte de plaques pentagonales nombreuses j mais l'ouverture buccale, au lieu d'occuper le sommet de cette élévation, est en général située sur le côté. ESPÈCES. I. Mélanocrinite hiéroglyphique. Melanocrinites hierogly-" phicus. Goldfuss. M. articulis calycis nodulosis. Goidf. Petref. p. 197. lab. lx. fig. r. Broon. Lethsea. pi. 4- fig- 10. Calcaire de transition de l'Eifel. a, Mélanocrinite lisse. Melanocrinites lœvis. Goldfuss. M. articulis calycis lœvibus. Goldf. Petref. p. 197. tab. lx. fig. a. Calcaire de transition des montagnes de Baireuth. 3. Mélocrinite bossu. Melocrinites gibbosus, Go\d(uss, M. articulis calycis gibbis, ore centrali, • Goldf. Petref, p. an. tab. lxiv. fig. 2. '\ Genre Scyphocrinite. Scyphocrinites. Bassin formé de pièces pentagonales, 4 rangées de pièces costales et intercostales subhégonales. Tige cylindrique à articles subé g a OBSERVATIO^^s. Cc gcarc , établi par Zenker, a de l'analogie avec le précédent et appartient également au calcaire de tran- sition. On ne connaît qu'une espèce. j. Scyphocrinite élégante. Scyphocrinites elégdns.'" Zenker. Beiragezur naturgescliichte des Urwelt.pl. 4. fig. A. D Broon. Lethœa. geogn. pi. 4 fig. 5. Du calcaire de transition de la Bohême. 672 HISTOIRE DÈS POLYPES. 'I' Genre rhodocrinite. Rhodocvinites. (Miller.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 3 arlicles 5 5 pièces costales primaires quacirangulaires, et élargies inférieure- ment; 5 pièces costales secondaires hexagonales, surmon- tant les précédentes et séparées entre elles par 5 pièces intercostales septangulaires; rayons bifides. Tige cylindrique ou subpentagonale, traversée par un canal cylindrique ou quinquélobé. Rayons accessoires de la tige, épars ou verticillés. Observations. ESPÈCES. 1. Rhodocrinite vrai. Rhodocrinites 'verus. Miller. R, cok'mnd tereli j canali quinqiielobo , radiis gleiwldaîibus redis prof un dis. Mill. Crin. p. 106. CKW lab. i. il. Schlot. II. p. loi. lab. ii. fig. 3. Goldf. Peircf. p. 19S. lab. lx. fig. 3. Broon. Lelh.iea. pi. 4. fig. 1. Edw. Atlasdu Règn. anim.de Cuv. Zooph.pl. 8. fig, 4. Mouulaiu Limestone eltransiliou Limesloiie, Aiigielerre. 2. Rhodocrinite arrondi. Rhodocrinites gyratus. Goldf. R, columnd tercli, canali quinquelobû , radiis glenoidaîibiis oblique ai ciiatis subliUssimis. Goldf. Peiref. p. 198. tab. lx. fig. 4. Calcaire detrausilioii, Eifel. 3. Rhodocrinite quinquépartite. Rhodocrinites quinque- partitus. Goldfuss. R. columnd subpentagond, canali centralicylindrico canalibus quinis horizontalibus per singutos articulas radiantibus pervio, radiis gle- noidalihus redis subtilissimis. Goldf. Petref. p. 199. tab. lx. fig. 5. Même localité. 4. Rhodocrinite canaliciilé. Rhodocrinites canalicidatus, Goldfuss. nnoDocRiNiTE. 673 a. columnd pcntagond^ uno late.ie cnnaUculatd ^ canali alimentaria didynw^ radds gleiioidaîibus inœqualibus, clavads. Goldf. Petief. p. 199. lab. LX.f. 6. Calcaire de transition de l'Eifel. 5. Rhodocrinite hérissé. Rhodocrinites echinatus. Schloth. R. columnd tereti vel quinquetrd tuberculis echinatd, canali in singulis ai-ticulis infundibulifonni siipernè quinqucradiato ittfernè tereli, radiis glenoidalibus grossis. Encrinus ec/dnatits.Sch\ol. Pet réf. p. 33 r. Eliodocrinites echinatus. Goldf. Peli'ef, p. 199. tab. i.x. f. 7. Calcaire jurassique (Bavière, Suisse et Bourgogne. 6. Rhodocrinite crénelé. Rhodocrinites crenatus. Goldf. R. caljcis articulis margine crenalis. Goldf. p. 212. tab. LXiv. fig. 3. Calcaire de transition, Eifel. t A\o{i\.ez R, quinquangularis. Mil!. Crin. p. log. M Phillips a établi récemment sous le nom de Gilber- TSOCRiNus une nouvelle division générique comprenant quelques Encrinoïdes confondus jusqu'alors avec les Rho- docrinites et auxquels il a reconnu les caractères suivans ; " Cinq pièces basilaires forment un pentagone, cinq pièces surbasilaires, hexagonales formant un décagone avec cinq angles rentrans d'où sortent 5 pièces costales inférieures pi( heptagonales et 5 pièces costales secondaires hexagonales, qui portent une pièce scapulaire pentagonale soutenant d'autres pièces perforées au centre et formant par leur réunion des bras; premières pièces intercostales penta- gonales. » Il décrit tiois espèces nouvelles appartenant à ce genre, savoir .* Gilbertsocrinus calcaratus, Philipps Geol. of Yorkshire. v. 2. p. 207. pi. 4- fig- 22; G, mam~ millans. P. op. cit. pi. 4* fig- ^3 et le G. bursa, op. cit. pi. 4. fig. 24. 25. ■\ Genre cupressocrinite. Ciipressocrinites. (Goldf.) Cupule semi-articulée (?); bassin formé de 5 articles Tome II. 43 6y4 HISTOIRE DES POLYPES. pentagonaux; 5 articles rostruix pentagonaux , alternant avec les précéclens ; 5 pièces scapulaires linéaires. Tige subcylindrique ou tétragonale, traversée par un canal quatlrilobé. Rayons accessoires de la tige épars. Observations. — Ce genre, (jui a été trouvé à l'état fossile dans les calcaires de transition, diffère beaucoup des autres Encri- noïdiens, et ressemble à une Astérie pédonculée plutôt qu'à une Comatule portée sur une tige; les rayons, en effet, au lieu d'être rameux sont simples et triangulaires. ESPÈCES. 1. Cupressocrinite épais. Cupressocrinites crassus. Goldf. C. columnd subtereti, canaii quadrilobo, articitlis majoribus minori^ busqué subalteinis. Goldf. Petref. p. 211. tab. lxiv. fig. 4. Broon. Lelhœa. geogn. pi. 4 fig- 9- Calcaire de transition, Eifel. 2. Cupressocrinite grêle. Cupressocrinites gmcilis. Qso\M, C. columnâ obtuse quadraugulari , canaii quinato , art'iculis œqua~ libus. Goldf. Petref. p. 2i3. tab. lxiv. f. 5. Même localité. 3. Cupressocrinite marqueté. Cupressocrinites tesseratus, Goldfuss. C, columnd tetragonâ, canaii quinato, articulis gracilibus œqualibus, Goldf. Petref. p. 2i3.Confer. p. 196. lab. Sg. fig. ir. Genre eucalyptocrinite. Eucafyptocrinites. (Goldf.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 5 articles recour- bés, supportant 5 pièces costales primaires , surmontées de 5 pièces scapulaires; 5 pièces intercostales. Dix rayons bifides. Tige nulle. MARSUPITE. 675 Observations. — La partie inférieure de la ctipule présenle un grand trou circulaire qui paraît avoir servi à l'insertion d'une tige qui ne s'est pas conservée et qui probablement n'était pas dure comme chez les Encrinoïdiens ordinaires. ESPÈCE. I . Eucalyptocrinite rose. Eucalfptocrinites rosaceus. Goldf. Goldf. PeU-ef. p. 214. lab. lxiv. f. 7. Ce genre semble établir le passage entre les Encrinoï- des et IcsMarsupites qui, pour la forme de la cupule, res- semblent beaucoup aux Carylhocrinites, mais n'ont ni tige ni ouverture inférieure qui permettent de leur suppvoser un pied charnu. Le corps de ces radiaires fossiles a été com- paré avec raison à une bourse dont, les bords porteraient les rayons; le test solide ou cupule est composé de grandes plaques qui se touchent par t:)us les points de leur circon- férence ; l'un de ces articles de forme pentagonale oc- cupe le centre delà base de la cupule et s'articule avec 5 autres pièces également pentagonales qui sont surmon- tées d'un autre rangée de pièces alternant avecelles; enfin une troisième rangée de cinq pièces scapulaires, alternant également avec les précédentes , supporte les rayons qui, à leur base, au moins, sont simples. La bouche est située au milieu des quatre pièces squamiformes. ESPÈCE. Marsupite ornée. Dlarsiipiles nrnata. Miller. Mill. Crin. p. i36. cum lab. Schlot. ]>7achtr. 1 1. p. io3. tab. xxrx. f. i. ParU.Ori;. rem. n. tab. xat. fig. 24. Defr. Dict. de-i Se. nat. alai . pi. aS, fig. 5. B'.ainv.Man.d'Actiii. p, 263. 43. 6y6 HISTOIRE DES POLYPES. Sitittaria trlanguliformis. Cumljerland. Reliquise conservais, p, pi. 7. fig. 3o. 32, Craie, Angleterre. M. Phillips a décrit, sous le nom d'ENCRYOCRiNtis con- CAYUS (op. cit. pi. 4- fig- i4« i5), un fossile du calcaire de montagne deBallandqui doit former le type d'un genre nouveau ; voici du reste tout ce que cet auteur en dit : « ouverture pelvienne pentagonaie, arrangement de pla- quescommecUezl'Encvine, cavité intérieure très grande. » M. Phillips a aussi donné le nouveau nom générique de Synbathockinus a un Encrinoïde dont le bassin paraît être ankylosé. (op. cit. p. 206. pi. 4, hg. 12. i3.) M. de Blainville rapproche aussi des Encrinoïdiens le genre Pentremite deSay, mais il paraîtrait que les fossiles dont ce groupe se compose , étaient des sortes d Ouisins pédoncules, plutôt que des Stéllerides à tige. Nous en parlerons en traitant des échinodernes. E.j OMBEI.X.I7I.AIRE. (Ombelhilaria.) Corps libre, constitué par une tige simple, très longue, polypifère au sommet, ayant un axe osseux, inarticulé , tétragone, enveloppé d'une membrane charnue. Polypes très grands, réunis en ombelle, ayant chacun huit tentacules ciliés. Corpus libernm^ slirpe siinplici^ pi-œlojigo, npice polypi- fero sistens ; axe osseo, inarticidato, tetragono, meinbranâ- que car nos d vestito. Poljpi maxlini terminales ^ umhellaùni coiigesti^ tenta- oulis octo ciliatis. Observations, — \J Oinhcllulairc , que je ne connais que par Ellis, appartient évidemiiicnt à un genre particulier do la divi- sion des Pulypcs ilotlans, et que l'on doit distinguer des Penna- OMBELLULAIRE. 677 tufes. Les Polypes de cet animal co:nposé sont terminaux, et ne naissent point sur des crèles latérales, comme ceux des Pen- natules. Il serait plus inconvenable encore d'associer VOinbel- lulairc avec les Enrrines, la disposition de ses Polypes et son axe inarticulé offrant des différences trop considérables pour per- metlre une pareille association. Quoiqu'on ait lieu de penser que l'Ombellulaire habite les grandes profondeurs des mers comme les Encrines, il paraît qu'elle flotte et s'élève davantage dans le sein des eaux ; la mem- brane charnue qui enveloppe l'axe de sa tige, ayant paru vési- culaire et susceptible de varier ses gonflemens, doit faciliter sa natation. On ne connaît encore qu'une seule espèce de ce genre : c'est la suivante. ESPÈCES. ' 1. Ombellulaire du Groenland. Uinbellularia groenlan- dica. O. stlrpe longisdmâ, supernè attenuald ; Poljpis aplce inumbellam congestis. EU. Corail, t. 'i-].fig. a,b, c. Pennatiila encriniis.Wn. Soland. et EU. p. 67. * Cuv. Règn. anim. * Biainv. Man. d'Actin. p. 5i3. pi, go.fig. 2. Habite l'Océau-Boréal, la mer du Groeuiaud. Sa tige a jusqu'à six pieds de longueur. FIN DU DEUXIEME VOLUME. TABLE MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. POLYPES. , Polypes ciliés. i^ ViBRATILES. 'a 3 Ratule. 2 3 Tricocerque. 3/ Vaghiicole. 2g RoTiFÈRKs. 28 rolliciilaire, 3_ Lrachion. 3^^ Fiirculaire. ,p Urcéolaire. . / Vorticelle. 53 l'orticellide. ^j ^ Tubicolaire. g^ Lacinulaire. g, Hosculaire. c , Stépanocère. Polypes kcs. Hydre. gg Corine. Pédicellaire. gt Zoanthe. Polypes a polypier, g Polypiers flcviatiles. j^g 68o TABLE DES MATIERES. Difflugie. 107 Tibiane. Acétabule. Bérénice. Eschare. Adéone. Rétépore. Lichenopore, Alvéolite. Pélagie. j4psendesie. Ocellaire 109 III Cristalelle. Spongille Alcyonelle. 11^ PoLYritRS VAOINIFORMie II7 Pliimalelle. lai Tubulaire. 124 Comulaiie. 127 Campaijulaire; 120 Sertulaire. j 36 Antennulaire. l55 Cymodocée. i56 Plumulaire. i58 Sérialaire. 168 Dédale. j^a Tu'ipaire. 1^3 Ceilaire. Vtnculalre. lalrlcaire. 174 193 194 Anguinaire. ,^5 Dichotomaire. jq„ 206 207 Polyphyse. 209 Polypiers a réseau., 210 Fiusire. 2i3 Escharinci Mlzérine. Phéruse. 23o 289 2 40 Tubulipore. 241 Obélie. 245 Discopore. J246 Cellépore. 25^ 263 [265 272 274 284 385 489 289 290 TABtE DES MATlÈREi. 68 i t)aclyIopore. ^^ Polytripe, Faginopore. Coiiipore, Verticillopore. Polypiers foraminéS. Ovulite. Lumilile. OrLulile. Distichopore. ]Millé|)ore. Ccriopore. Pustulopore. Chrysaore. Jléléropore. Tliéonée. Favosite. Cateuipore. ^îuiopoie. ïubipoie. Syririgopore, Rlacrosolèiie. Polypiers tAMELtiFÈBKS. Slyline. Sarcinule. Columnaire, Claryophyllie. Tiirbinolie, Turbinolopse, Cyclolite, Mondwahie. FoDgie. Pavone. Agarice. Méandrine. Monticulaire. Echiuopore. £x plana i. Astiée. Thamnaslerée. Cyatliophyliic, Stromloilc, 293 294 294 295 395 âoi 3o4 3o5 3i3 3i4 3i5 3i7 3iS 321 323 3a4 327 328 329 338 340 34a 344 359 365 366 369 369 376 38o 384 391 397 401 424 /,26 4^ 410' 4:5 5ao 5a5 682 TABLE DES MATIERES. Brandi astrc'e. 4 3 1 Porite. 434 Pocillopore. 44 1 Madrépore. 445 Sériatopore. ^^^ Oculiiie. ■ 455 Coscinopore. •■ ' *9 Polypiers corticifères. 46o Corail. •+^8 Mélite. Isis. Aniipate, *?7 Gorgone. 484 Corallioe. ^°9 Polypiers foraminés. Pinceau. Flabellaire. ^26 Eponge. ^*9 Télhie. 590 Géodie. 593 Alcyon. ^9* Tragos. fi°9 Clienendopora, Mjrmécie. EudJe. fii5 Syphonia. "ï* Halliroê. 6i5 Hippalimes, 616 Cnèmidie. 617 Polypes tueifèp.es. ^ ^^9 Anthélie. fia* Clavidaire. 628 Sjmpodie. ' ' 624 Xenie. 6a$ Ammolhée. 628 Alcjonide. 63o Lobulaire. 63o Polypes flottans; * 634 Vérélille. 638 FuDicnline, 639 Pennatule. 64* bis 612 TABLE DES MATIERES. 683 Rénille. Virgulaire. Encriiie. Plijytocrine. Pentocrinite. jdpiocrinile. Etigeniacrinite. Solanocrinite. Poteriocrinile, Platjcrinite. Cjatliocrinite. Car)ocrinite. Actiiiocrlnlte. Mèlocrinite. Scjphocrinite. Rhodocrinile. Gilbertsocrinite. Cupressocrinite, Encalyptocrynlte. Marsupite. Ombtîllulaire. 646 647 649 654 655 658 660 662 663 664 666 668 669 670 671 67a 6? 3 673 674 675 67& FIN DE tA TABI.K DKS MATIBRES, ERRATA. Page 342, ligne 7, pi. %i. fij. 12. et 23, fig. :t,îisez: pi. 24. fig. 12. et pi. 25. fig. 2. Page 363, ajoutez le signe f au nuniéros i3 et 14. Page 364, ligne 14, pi. 5, lisez: pi. i5. Page 479, ajoutez ligne i5 : C'est à tort que dans une publication récente (Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge) M. Ehrenberg place le genre AiUipale dans la division des Bryozoaires ; l'organisaiion des Pol)pes élanl essentiellement la même que celle des Gorgones, ainsi que l'a constaté M. Gray, il paraîtrait seulement que le nombre des tentacules n'est que de six au heu de huit. ( Voy. Proceedings of tlie zool. socieJy. i832.p, 41.) .^Ti^;£}- r.^i^ ^ 1? Si'Tfy^''>^->iMrv^^