■H: ^i LIBRARY OF Ie85-I05e \ -.^^.rjc^-. >. • / ^ N '^M s^^ ■ j^'ir^^ ■■.f. •.^-^-'■■- ^ HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. TOME QUATRIÈME. IMPRIMERIE DHIPPOLYTE TILLIARD, RUE SAINT HYACINTHE, 3o. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRESENTANT LES CARACTÈRES Ge'ne'rAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX , LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES , ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPECES QUI s'y RAPPORTENT J PRÉCÉDÉE D'AUNE INTRODUCTION OflVajit la Détermination des caractères essentiels de l'Animal , sa Distinction du végétal et des autres corps naturels; enliu , l'Exposition des Principes fondamcnl.iux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARCK, UEMBBE DE l'iNSTIIÏX DE FHAISCE, PH0FES51 IIB 4C MISÉCM d'hiSTOIRE NATLRELLE. Nihil extra naiuram observatione noiumt DEUXIEME ÉBXTIOM, ftrVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRrsENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE s'est ENRICHIE JUSQu'a CE JODRj Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME QUATRIEME. HISTOIRE DES INSECTES. PARIS. J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE l'École de médecine, i3bis. A LONDRES» même maison, 219, REGENT street. 1855. HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VEPiTEBIlES, HISTOIRE DES INSECTES. ORDRE PREMIER. LES APTERES. Gaine bivalve , à pièces articulées , renfermant un suçoir. Corps éc aille ux , à corselet non distinct. Point cCailcs ni de balanciers dans les deux sexes. Le premier ordre des Insectes doit comprendre les animaux les plus imparfaits de la classe ; et , eu effet , ceux que j'y rapporte me paraissent tout à -fait dans ce cas. Leur lurve est du nombre de celles qui sont les plus simples; et ^ daiis les deux sexes, les insectes par- faits n'ont jamais d'ailes, non parce qu'elles sont avor- tées , mais parce que la nature n'a pas encore eu les moyens de les en pourvoir. Ces animaux sont des insectes, puisqu'ils subissent des métamorphoses , et je leur ai donne le nom d'ap- tères , parce qu'ils le sont essentiellement. Une gaîue bivalve, dont les pièces sont articulées, constitue le caractère très particulier des animaux de cet ordre. En effet, aucun autre insecte n'offre un caractère semblable. 6 HISTOIRE DES INSECTES. Ainsi , les aptères ne sont point caractérisés par leur défaut d'ailes; car dans presque tous les autres ordres, l'on connaît des insectes qui, par avorteraent, n'ont point d'ailes, et sont aloi's aptères/ mais ils le sont parce que, parmi les suceurs , ce sont les seuls qui aient une gaîne bivalve articulée, renfermant le suçoir. Comme ils forment une sorte de transition à la pre- mière famille des diptères^ qui comprend des insectes dont le bec est pareillement une gaîne bivalve , mais inarticulée , leur rang est convenablement déterminé à l'entrée de la classe. Voici le seul genre connu que je rapporte à cet ordre. PUCE. ( Pulex. ) Deux antennes courtes , filiformes , à quatre articles. Bec en forme de trompe, recourbé vers la poitrine, composé de deux valves Iriarticulées , formant une gaîne qui enveloppe un suçoir de deux soies. Deux écailles ovales à la base du bec. Corps ovale , un peu comprimé , écailleux ". les pattes postérieures plus longues, propres à sauter. Larve vermiforrae, apode , hispide , munie de deux petites épines à la queue. Antennœ duœ , bre\^es , quadriarticulatœ. Rosirum prohoscidiforme , suh pectore inflexum , hivals^e : val- vis triât ticulatis. Haustellum bisetosuni. Squamulœ duœ ad origineui rostri. Larva vermiformis , apoda , hispida : spinuUs dua- bus ad caudam. Obseuvations. On voit par cet expose que la puce offre des caractères telleraent particuliers, cjue quand même cet insecte acquerrait des ailes, on ne pourrait le rapporter convenablement à aucun des ordres reconnus dans la classe. APTERES. tj Effectivement, tous les entomologistes conviennent que ce genre doit constituer un ordre séparé. Ce fut le sentiment de Degeer; c'est aussi celui de Latreille. La puce tient beaucoup aux diptères par la métamor- phose; car sa larve est apode , et sa nymphe inactive est renfermée dans une coque; mais son bec en forme de trompe, est éminemment articulé, et rien de semblable ne se montre dans les diptères. La considération des articulations du bec de la puce a paru à plusieurs entomologistes, la rapprocher des hémip- tères. Mais un bec bivalve ne se rencontre dans aucun hé- miptère, et la métamorphose d'ailleurs est très différente. ESPÈCES. I. Puce ordinaire. Pulex irritans. P. ater, rostro corpore brefiore. Pulex iiritans. Lin. Geoffr. Ins. 2. p. 616. n» i. tab. ao. f. 4- Fabric. Ins. 4- p. 20g. n» i. Habite en Europe. Parasite de l'homme et de plusieurs mammi- fères. Le mâle est plus petit que la femelle. La force de la puce est très remarquable. 3. Puce à bande. Pulex faseiatus. P. ater, setis in annulum digestis Jasciatus ; rostro corpore bre- viore. P.fasciatMs. Bosc. Bullet. des Se. n» 44- P- '56. ^ Habite en Europe , sur la taupe , le rat , le Ic'rot ( myoTUs nitela, L. ). Sa bande, de soies très serrées et très noires, est à la par- tie supérieure du second anneau, sur le vertex. 3. Puce pénétrante. Pulex penetrans. ' P. minimus, vix saltatoiius ; rostro corporis longùudine, Pulex penetrans. Lin. Fabr. ibid. n» 2. La chique. Catesb. Carol. 3. t. lO f. 3. Habile l'Amérique méridionale. Elle s'insinuiî sous la peau et dans la chair des pieds de rhorarae, et cause des douleurs iusuppor- tables. Elle attaque aussi les siugcs, les chjcns, etc. HISTOIRE DKS INSECTES. ORDRE DEUXIEME. LES DIPTERES. Deux valves labiales ou une seule sans articula- tion , imitant , soit un bec à pièces rapprocliées ou écartées, soit une trompe inarticulée t et servant de gaine à un suçoir; deux palpes à la base de la gaine dans un grand nombre. Deux ailes découvertes , 7iues , membraneuses , vei- nées , quelquefois plissées en rayons. Deux balanciers dans la plupart. Larve apode. Nymphe .le plus sou- vent inactive et dans une coque [ chrysalide ]. Observations. En suivant la progression dans le perfec- tionnement de l'organisation des insectes , on voit que les diptères doivent constituer le second ordre de la classe, parce que ce sont les premiers insectes qui offrent un corselet distinct de la tête et de Tabdomen , caractère qui dislingue la grande généralité des insectes , et que ceux du premier ordre ne nous ont pas encore présenté. Ce sont aussi ceux qui, après les aptères, offrent le moins de parties pour la locomoliou, puisqu'ils n'ont que deux ailes, et qu'après eux tous les autres insectes en ont ou en doivent avoir quatre, soit toutes les quatre servant au vol, soit seulement les deux inférieures. Les avortements n'apportent aucune exception à cette règle générale: on a des preuves que ceux que l'on observe dans presque tous les ordres de cette classe, ainsi que je l'ai dit, ne sont que des parties qui manquent, comme les sexes dans les neutres, et comme les ailes ou une partie des ailes dans ceux qui doivent en avoir, et qui ne man- quent que parce qu'elles n'ont pu se développer. Il suffit que l'on soit fondé à reconnaître que ce n'est point par DIPTÈRES. 9 avoitement que \es aptères manquent d'ailes, et que les diptères n'en ont que deux. 11 est si vrai qu'après les aptères, les diptères sont les insectes les moins avancés ou perfSctiounés , qu'ils sont des suceurs dans leur premier comme dans leur dernier état, et que leur larve est entièrement dépourvue de pattes. Elle ressemble à un ver; et lorsqu'on ne la connaît point, il faut attendre sa métamorphose pour reconnaître qu'elle n'est réellement point un ver. Enfin , comme la dernière famille des diptères doit être un peu plus avancée en dé- veloppement d'organes , on trouve dans les larves des insectes de cette famille [ les tipulaires], des éléments fort imparfaits de pattes ébauchées, eu quelque sorte de fausses Jiattes. Les diptères étant des premiers insectes, font néces- sairement partie de ceux dont la bouche n'est propre qu'à pomper quelque liquide, et manque d'instruments pour broyer ou ronger des aliments concrets. Leur bouche doit donc présenter un suçoir, et , dans les insectes suceurs, ce suçoir ne saurait être d'une seule pièce, quoiqu'il paraisse quelquefois n'en avoir qu'une. 11 importe de considérer que les premiers insectes étant les moins parfaits, les moins avancés en développement de parties , leur bouche ire fait que commencer le plan de la bouche compliquée du plus grand nombre des insectes, et qu'elle n'offre encore que quelques pièces préparées pour former par la suite la bouche des insectes broyeurs. Dans les aptères, les deux valves de la trompe sont des pièces qui ailleurs formeront la lèvre inférieure, comme les deux soies du suçoir formeront des mâchoires dans d'autres insectes. Aucune pièce n'y existe donc encore pour former des mandibules. Dans les diptères , la première et la deuxième famille sont encore dans le cas des aptères; deux valves sont aussi des pièces préparées pour une lèvre inférieure, et ensuite elles se réuniront pour former une gaîne univalve. Eu effet, la trompe univalve des autres diptères n'est que la réunion des doux valves des premiers insectes. Quant au ÎO HISTOIRE DES INSECTES. suçoir àes diptères , il est, dans les coriaces et les mus- cides, de deux pièces seulement, soit réunies, soit dis- tinctes. Ce n'est que dans les syrphies qu'il commence à offrir quatre pièces ; et alors deux de ces piècesîsont pré- parées pour devenir des mâchoires, et les deux autres pourront ailleurs former des mandibules. Ainsi, Ton voit une gradation évidente dans le nombre et le développement des parties qui doivent former la bou- che des insectes en général. En conséquence, après les coriaces et les rhipidoptères , la bouche des diptères offre un suçoir, d'abord de deux pièces , réunies ou distinctes, ensuite de quatre pièces, plus loin de cinq ou six j et ce suçoir se renferme toujours dans la rainure d'une gaîne non articulée qui constitue leur trompe- Cette gaîne, qui forme la trompe des dip- tères, et qui , dans les hémiptères, formera leur bec, est une pièce préparée pour devenir une lèvre inférieure dans les insectes broyeurs. On peut regarder Tordre des diptères comme un de ceux qui sont les plus naturels et les mieux caractérisés parmi les insectes; car cet ordre est fortement distingué de tous les autres tant par la bouche que par les ailes des insectes qui le composent. Ainsi que dans les aptères, la métamorphose des diptères est de la première sorte, c'est-à-dire de celle que je nomme générale. Leurs larves, en effet, ne présentent aucune des parties que doit avoir l'insecte parfait , et leur première transformation les réduit en chrysalides. Mais , dans cet ordre même , les caractères de la métamorphose commen- cent déjà à offrir des modifications, puisque dans un grand nombre d'entre eux la chrysalide est raide , un peu dure même , ©paque, tout-à-fait inactive j tandis que dans d'autres, quoique pareillement inactive, elle montre quel- ques parties de l'insecte parfait • et que, dans d'autres encore, elle est véritablement active. La chrysalide des diptères est donc tantôt raide, tantôt molle, selon les races, cl néanmoins ne cesse point d'apparlCMir à îa mé- tamorphose gcncralc la plus grande de toutes. DIPTERES. II Les diptères diffèrent de tous les autres insectes, en ce qu'ils n'ont que deux ailes, sans que ce soient les suites d'aucun avortenient, et ces aile;; sont nues, mem- braneuses, veinées, étendues, jamais cachées sous des élytres. Outre ces deux ailes , on remarque encore , dans la plu- part, deux petites pièces mobiles, consistant chacune en un petit filet terminé par un bouton arrondi. Ces pièces sont placées un peu au-dessous de l'origine des ailes, et semblent tenir lieu des deux autres ailes qui manquent. On a donné à ces pièces le nom de balanciers {^halteres'\j comme si elles servaient aux mêmes usages que les balan- ciers des danseurs de corde. Indépendamment des ailes et des balanciers, beaucoup de diptères sont encore pourvus de deu;i autres petites pièces minces , membraneuses , élargies , en forme de cuiller. Ces pièces , non mobiles, sont placées au-dessus des balanciers qu'elles cachent entièrement ou en partie. On leur a donné le nom de caillerons [squamulce], à cause de leur forme. La plupart des cuillerons ressemblent chacun au commencement d'une aile qui aurait été tron- quée près du corselet. La bouche des diptères est, en général , une trompe univalve, jamais articulée, et dont la figure varie dans les différents genres. Cette trompe, dont les bords sont rele- vés en dessus, est comme creusée en gouttière à sa partie supérieure, et sert de gaîne à un suçoir composé de deux à six filets très déliés , que l'insecte plonge dans la peau des animaux, dans les fleurs, ou dans le tissu des plantes, pour en sucer les liquides qui peuvent le nourrir. Elle est tantôt droite, tantôt coudée, tantôt plus ou moins rétrac- tile, et a souvent son extrémité élargie, bifide, comme bilabiée. La tête des diptères est munie de deux antennes, ordi- nairement fort courtes et composées de quelques articles peu distincts. Les deux yeux à réseau de ces insectes sont très grands et occupent la majeure partie de la tête. Outre ces grands yeux, on voit encore, dans la plupart des dip- 12 HISTOIRE DES INSECTES. tères, deux ou trois petits yeux lisses, placés au sommet de la tête. Le corselet est grand, plus ou moins arrondi, et souvent terminé par une espèce d'écusson qui y adhère. Antérieu- rement, il est séparé de la tête par un petit étranglement, et à sa partie postérieure les deux ailes sont attachées un peu latéralement. L'abdomen est ordinairement conique, plus ou moins alongé, composé de plusieurs anneaux distincts. Enfin, la larve des diptères est une espèce de ver mou , sans pattes, et dont la tête n'est point écailleuse. Comme les diptères sont très diversifiés et offrent des races extrêmement nombreuses^ j'ai dû, pour distribuer et diviser convenablement ces insectes, non-seulement con- sulter les ouvrages de M. Latreille, mais lui emprunter même la plupart des caractères qu'il assigne à ses diffé- rentes coupes parmi ces animaux. Néanmoins, pour con- server la simplicité de la méthode, je me suis efforcé de réduire le nombre des coupes, et sur-tout celui des genres, partout où j'ai cru pouvoir le faire. En conséquence, je partage les diptères en neuf familles de la manière suivante. DIVISION DES DIPTERES V^ Section. Deux values distinctes^ inarticulées ^ soit rapprochées en forme de bec et servant de gaine à un suçoir, soit écartées et sans suçoir apparent. Les coriaces. Les rhîpîdoptères. IF Section. Une seule valve inarticulée, conformée en trompe , et renfermant un suçoir dans une gouttière de sa partie supérieure. * Trompe entièrement retirée dans l'inac- tion, quelquefois jamais apparente. DIPTERES. IJ Les muscides. Les syrphies. Les straliomides. ** Trompe toujours saillante; soit entièie- raent, soit en partie. § Trois articles aux antennes , dont le der- nier est quelquefois annele. (i) Trompe coudée ^ suçoir de deux soies. Les conopsaires. (2) Trompe non coude'e ; suçoir de quatre à six soies . -f- Point de grandes lèvres à la trompe , et le troisième article des antennes jamais annele'. Les bombiliers. ++ Deux grandes lèvres à la trompe, ou le troisième article des antennes annele'. Les tabaniens. §§ Six articles ou davantage aux antennes. Les tipulaires. PREMIÈRE SECTION. Deux valves distinctes, inarticulées, soit rapprochées en forme de bec et renfermant un suçoir, soit écartées et sans suçoir apparent. Cette section embrasse deux familles très distinctes, presque isolées, peu nombreuses en races connues, et auxquelles se rapportent des insectes suceurs, tous parasites, soit liœraaloj)hages , soit carnassiers ; ces familles sont les deux suivantes ; les coriaces et les rhipidoptères. j^ HISTOIRE DES INSECTES. LES COKIACES. Deux values inarticulées , rapprochées en fojme de bec , et servant de gaine à un suçoir. Insectes hœmatophages , les uns aptères, les autres munis de deux ailes. Point de balanciers dans la plu- part. Larves apodes. Observations. Les coriaces , ainsi nommés par M. La- treille , parce que la peau de leur corps paraît seulement coriace, tiennent de très près aux aptères par l'imperfec- tion ou le peu de développement de la plupart de leurs organes, et par la gaînc bivalve qui contient leur suçoir. Ces insectes, la plupart encore aptères , ont des yeux sou- vent peu distincts, des antennes presque obsolètes, consti- tuées chacune par un petit tubercule inarticulé, velu ou sétifère, et eu géiiéral manquent de balanciers. Leur cor- selet se distingue à peine de leur tête. La famille des coriaces est encore peu nombreuse en races connues. Elle a été formée aux dépens du genre hippobosca de Linné, et d'une espèce de son genre pe- diculus. Les insectes de cette famille sont parasites des mammifères et des oiseaux. Je les divise eu trois genres, qui sont les suivants. NVCTERZBIE. ( Nycteribia. ) Antennes très petites , constituées chacune par un tubercule subovaie et sétigère, et insérées antérieure- ment près du bord interne des yeux. Bec bivale, renfermant un suçoir. Tête confondue avec le corselet. Point d'ailes; point de balanciers. Métamorphose inconnue, cache'e. Antennœ minimœ, è tuberculo subovato immerso et setigero constantes , anticè ad oculorum marginem in^ ternum inscrtog. MELOPHAGE. t5 Rostrum bivalve , inarticulatum , haustellum indu- dens. Caput cuni trunco coalitum, Alœ et haltères nullce, Metamorphosis ignota, abscondita. Observations. Les nycieribies , rapportées au genre pediculus par Linné , et à celui de l'hippobosque par Voigt_, constituent un genre très distinct^ établi par M. La- treille. Or , ce genre paraît devoir être compris parmi les diptères, quoique les insectes qui s'y rapportent n'aient jamais d'ailes, parce que leur bouche offre les caractères des autres coriaces. Il y aurait lieu de croire qu'ils ne subissent aucune métamorphose, si des observations de Réaumur ne nous apprenaient , d'après l'hippobosque du cheval, que la mé- tamorphose peut s'exécuter dans l'œuf même. Oïl doit rngarder les iiyctéribies comxae des insectes très imparfaits. Elles n'ont ni ailes, ni balanciers, ni cuillerons, et n'ont que des yeux peu distincts. Leur corps est brun , velu, et a l'aspect d'une araignée , à cause des pattes lon- gues et arquées dont il est muni. Ces pattes sont au nombre de six. ESPÈCE. 1. Nyctéribie d'Europe. Nycteribia vespertilionis. Latr. Pediculus vespertilionis. Lin. Acarus verspertilionis. Gmel. Nyct. vespertilionis. Act. Soc. Lin. vol. ii. p. ii. t. 3. f. 5—6. Habite sur les chauves-souris de nos climats. M. Latreille en possède une autre espèce de l'Inde. M. Oin>ier, sous le nom de Nictérlbie biarticulée, en cite une autre qui se trouve sur la chauve-sooris fer à chevai. Encycl. p. 4oo. MELOPHAGE. (Melophagus. ) Antennes constituées chacune par un tubercule inarticulé , sétifère. Valves du bec plus longues que la tête. Les yeux peu distincts. Point d'ailes. î6 HISTOIRE DES INSECTES. Antennœ perparvœ, tuberculo setifero constantes . Rostrum valvi capite longioi'ibus. Ociili vix distincti, Alœ nullœ. Observations. Les mélophages ont tant de rapports avec les hippobosques que Linné ne les en a point séparés. Nous suivrons cependant M. Latreille en adoptant ce genre, parce que ces insectes semblent faire la transition des nyctéribiesaux hippobosques. Ils sont encore fort im- parfaits, puisque leurs yeux sont peu distincts, et qu'ils n'ont point d'ailes. Voici la seule espèce connue de ce genre. ESPÈCE. 1, Mélophage des moulons. Melophagiis oyinus. Lalr. M. capite thorace pedibusque ferrugineis. Hippobosca o^ina. Lin. Cet insçcte se tient cache' dans la laine des moutons. Il est de cou- leur rougeâtre, et habite en Europe. HXPPOBOSQUE. (Hippobosca.) Antennes courtes, luberculiformes, reçues dans des fossettes; Il tubercule, soit velu, soit muni d'une soie dorsale. Bec avancé, bivalve ; à suçoir de deux soies réunies. Les yeux très distincts. Deux ailes horizontales. Antennœhreves tuherculi formes , infossulis msertœ; tuberculo hirsuto , vel setigero. Rostrum bivalve , productum ; haustello setis duabus coalitis composito. Oculi distinctissimi. Alœ duœ horisontales. Observations. Les hippobosques ont, comme les insectes des genres précédents, le corps aplati, couvert d'une peau coriace. Leur tête petite, leur corselet court^ leur abdomen HIPPOBOSQUES. f] plat, arrondi ôuôVâle, et leurs pattes étalées leur donnent une apparence d'araignée^ ce qui lésa fait nommer vul- gairement mouches-araignées. Elles ont deux ailes hori- zontales, un peu croisées, plus longues que l'abdomen. Les hippobosques de M. Zafre///e manquent de petits yeux lisses ; ses omithomyles en sont presque toutes pourvues : celles-ci se trouvent sur les oiseaux. Notre genre hippobosque n''est qu'un démembrement du genre hippobosca de Linné, et n'en comprend que les espèces qui ont des ailes. Nous n'en connaissons encore qu'un petit nombre. ESPÈCES. 1. Hippobosque du cheya.]. Hippobosca equina. H. antennarum tuberculo seta dorsali instructo ; ocellis nullis, Hippoiosca equina. Lin. Fab. Latr. Degeer. Mëm. 6. pi. i6. f. 1—20. Panz. Faun. ins. fasc. 7. tab. a3. Habite en Europe, et attaque les chevaux avec obstination. Elle est brune, à corselet varié de jaune et de blanc. Selon Re'au- raur, la femelle pond une véritable nymphe au lieu d'un œuf. 2 . Hippobosque de rhirondelle. Hippobosca hirundinis, H. antennarum tuberculo hirsuto j ocellis distinctis ; corpore/la- vescente-f alis apice acutis. Hippobosca hirundinis. Lin. Ornithomyia hirundinis. Latr. (B) var. ocellis subnullis, Panz. Faun. ins. fasc. 7. t. ni. Habite en Europe, dans les nids des hirondelles. 3. Hippobosque verte. Hippobosca viridis, H. cofpore virescenie; thorace suprà nigro ,• alissubomlibus. Hippobosca at'icularia. Fab. OrniOiomyia viridis. Latr. Hist. nat. des crust. et des ins. vol. 14, p. 402. tab. iio. f. 9. Habite en Europe, sur différents oiseaux, 4- Hippobosque australe. Hippobosca ausiralasiœ. H. Jusca:, alis magnis suboyatis-^ proboscide breyissimd; ocellis distinctis. Tome. iv. o HISTOIRE DES INSECTES. Hippohosca australasiœ . Fab. Syst. anll. p. SS^.' OrnitfïOinyia australasiœ. L.atr. Habite les îles do TOceau Austral, rile-de-France.Elle est grande» et a un peu plus de six lignes de longueur depuis la léle jus- qu'au bout des ailes. LES RHIPIDOPTERES. Deux valves labiales ^ maxilliformes , linéaires , très étroites, croisées, ayant chacune une palpe à leur base. Suçoir nul , avorté. Antennes ayant deux ou trois arti- culations à leur base , et bifides dans leur partie supérieure. Deux ailes découvertes , nues, membraneuses y plls- sées en rayons longitudinalement. Deux écailles li- néaires, cochléarijbrmes ^ insérées près de l'origine des pattes antérieures. Point de balanciers. Un écusson. Larve apode. Chrysalide [coque immobile]. Observations. M. Kirby^ savant zoologiste anglais, a nouvellement établi, avec le petit nombre d'insectes connus dont il est ici question, un nouvel ordre auquel il a donné le nom de strepsiptères [élytres tors]. 11 a pris pour desélytres, les deux écailles coriaces et fort petites qui s'insèrent près de la hanche des deux pattes antérieures. Mais j'en ai jugé autrement, ainsi que l'avait déjà fait M. Latreille; car jamais les élytres n'ont des points d'at- tache semblables à ceux des deux écailles dont il s'agit. Les leurs sont toujours immédiatement au-dessus de ceux des ailes, et elles recouvrent ces ailes en tout ou en partie. Ainsi, non-seulement j'ai cru qu'il était plus convenable de donner à ces insectes le nom commun de rhipidoptères [ailes eu éventails], mais j'ai pensé qu'ils ne devaient pas toiisliluer un ordre particulier, puisqu'ils offrent les ca- r.icjcres prii-cipiwix qui J entier , contient un suçoir de deux soies ; et qui ont les yeux sessiies, les ailes écartées, et les cuillerons cachant les balanciers. Malgré les réductions qu'entraînent ces caractères , le genre mouche est encore nombreux en espèces^ et il serait peut-être utile de le réduire davantage si des caractères fa- ciles à saisir en offraient la possibilité. Les mouches sont des insectes des plus communs , que l'on rencontre partout, dans les maisons , dans les champs et les bois. Elles volent avec légèreté et rapidité , et la plupart font entendre en volant un bourdonnement mo- notone. Celles que l'on voit dans les maisons, et qui y sont suï- tout très abondantes pendant l'été, sont souvent très in- commodes, et même importunes. Elles se posent partout, sur les viandes, sur les matières sucrées, sur les fruits, sur les aliments de tout genre , et les sucent avec leur trompe. Elles salissent les boiseries, les glaces, les dorures sur les- quelles elles déposent leurs excréments. Les mouches ont des antennes courtes, composées de deux ou trois articles , dont le premier ou les deux pre- miers sont fort petits , et dont le dernier est alongé en palette, avec une soie latérale , tantôt simple , tantôt plu- meuse. La trompe de ces insectes est rétractile en entier, comme charnue, bilabiéeà son extrémité; elle cache dans un repli de sa partie supérieure un suçoir qui n'a que deux soies, et qui les a probablement toutes deux, quoiqu'il paraisse n'en avoir qu'une. C'est avec celte trompe molle, et par le moyen du suçoir qui est reçu dans sa cannelure, que l'ani- mal pompe les siics dont il se nourrit. Les larves des mouches ressemblent à des vers mous , blanchâtres , sans pattes, et dont la tête est pareillement molle. Leur bouche est un suçoir accompagné de deux crochets qui servent à déchirer ou diviser les matières que la larve doit sucer. Elles vivent, les unes sur les plantes, dans l'intérieur des fruits, dans le parenchyme des feuilles qu'elles minent, etc. j les autres dans les chairs des ani- &8 HISTOIRE DES INSECTES. maux morts et dans d'autre« matières en partie pourries ; les autres encore dans les excréments de l'homme et des animaux. On sait combien l'on a de peine, pendant l'été , à pré- server la viande des mouches bleues qu'on nomme musca vomitoria; elles y déposent leurs œufs , et c^est de ces œufs qu'éclosent ces vers blancs qu'on voit sur la viande qui commence à se corrompre. D'autres larves semblables , mais plus petites, vivent dans le fromage qui commence à se gâter ( musca putris, Fab. ) : ces larves ont la faculié de sauter. Les larves des M. cœsar, M. cadaverina, M. mor- tuorum , vivent dans les cadavres. La larve de la mouche commune {M, dômes tica) vit dans la fiente du cheval. Enfin il y en a qui vivent dans le corps des chenilles dont elles dévorent les parties internes {Echinomje, Latr.). L'une des mouches les plus incommodes, est la mouche météorique ( Oliv.y Dict. n" 79 ) qui paraît vers le milieu de l'été j elle vole en troupes nombreuses autour de la tête des chevaux et des bêtes à cornes , et tâche d'entrer dans leurs yeux, dans leurs oreilles, pour se nourrir de l'hu- meur qui s'y trouve. Elle se jette aussi dans les yeux de l'homme. Le nombre des espèces de mouches connues s 'élevant déjà à plusieurs centaines, il faut lâcher de diviser le genre qui les comprend par un caractère facile à reconnaître, comme celui d'avoir : La soie des antennes, simple. La soie des antennes, velue ou plumeuse. Mais ici je ne citerai que quelques espèces qui appar- tiennent aux genres musca ^ echinomya, ocyptera , pha- sia , etc., de M. Latreille. ESPÈCES. I. Mouche ventre bleu. Musca vomitoria. L. M. thoraçc nigro, abdoniine cœrulco-nicciitc, fronLc fitU'd. Liuii. M' chrysocepliaLu. Degeer. Ins. 6. p. Go. 11° j. Rc'aura. Ins. 4. lab. 24. f- i3 — \5. MOrCflES. îjg La mouche bleue de la viande. Geoff. -i. p. 5a4' »* 59» Habile en Europe. Elle est grosse et très commune. 2. Mouche vert doré. Musca cœsar. Lin. M. anlennis plumatis, pilosa viridi-nitens , pedibus nigris: Re'aum. Ins. 4« t- S. f. i. et t. 19. f. 8. La mouche dore'e commune. Geoff. 2. p. 522. n° 53. Habite en Europe. Sa larve vit sur les cadavres. 3. Mouche carnassière. Musca carnaria. Lin. M. antennis plumatis; pilosa, nigra^ ifioracelineis pallidioribus^ abdomine nitido tessellato. Roes. Ins. 2. musc. t. 9. f. 10. La grande mouche, etc. Geoff. Ins. a. p. 527. n» 65. Habite en Europe. Grosse mouche , fort commune. 4- Mouche domestique. Musca domestica. \An. M. anlennis plumatis, thorace lineatOy abdomine tessellato subtùs pallido. Fab. 4. P- 3i5. Degeer. Ins. 6. p. 7a. n" 10, tab. 4. f- 5 — 6. La mouche commune. Geoff. 2. p. 528. n» 66. Habite en Europe. Elle est très commune dans les maisons. Sa larve vit dans le fumier du cheval. 3'en ai vu qui vécurent dans le corps de la chenille du psi {^noct. psi) , qui s'y changèrent en chrysalide, d'où sortit la mouche domestique; du moins je ne la reconnus pas pour la musca laivarum. La chenille que je nourrissais, périt avant sa transformation, 5. Mouche latérale. Musca lateralis. Fab. M. nigra, antennis seiariisy abdominis lateribus basi sanguineis. Fab. 4. p. 328. Degeer. Ins. 6. p. 28. n" 7. tab. i. f. g, Panz. Faun. fasc. 7. tab. 22. Ocyptera lateralis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4* P* 344^ Habite en Allemagne. 9. Mouche brassicaire. Musca brassicaria. Fab. M., nigra , antennis setariis, abdomine cylindrico : segmenta se ctmdo tertioque rufis. Fab. 4- p. 327. Degeer. Ins. 6. p, 7 . f . 12—14. 3o HISTOIRE DES INSECTES. Panz. Faua. fasc. ao. t. ao. Ocyptera brassicaria, Latr. Habite en Europe. Sa larve vit dans les racines du chou. 7. Mouche arrondie. Musca rolundata. Lin. M, antennis setariis, thorace linéato , abdomine subrotundo Jer- rugineo f lined longitudinali punctorurn nigroriim. Fab. [\. p. SaS. Tachina. Fab. Degeer. Ins. 6. p. a8. pi. i. f. 11. Panz. Faun. fasc. 20. t. ig. Ocyptera. Latr. Habite en Europe. 8. Mouche géante. Musca grossa. Lin. M. nigra, pilosa; antennis setariis ; alis basijerrugineis. Linn. Degeer. Ins. 6. p. 21. pi. i. f. i. Echinomyia grossa. Latr. Geoff. 2. p. 495. no 5. Habite en Europe. Sa larve vil dans le fumier des bœufs. 9. Mouche sauvage. Musca fera. M. antennis setariis; thorace nigro^ abdominis lateribus testaeeo- diaphanis. Musca fera. Lin. Fab. 4- P- 3i4' Harris. Ins. angl. tab. 9. f. 2. Geoff. 2. p. 509. n° 33. Echinomyia Jera. Latr. Habite en Europe, dans les bois et les pre's. 10. Mouche subcoléoptrée. Musca subcoleoptrata. M. thorace nigro^ alis cinereis: vittis duabus Juscis répandis. Conops subcoleoplratus. Linn. Thereua subcoleoptrata, Fab. Suppl. p. 36o. Panz. Faun. fasc. 74. tab. li- — 14. Phasia subcoleoptrata. Latr. Habite en Europe. 11. Mouche ailes épaisses, Musca crassipenms. M. thorace flavescente; alis disco albido : punclo distincto nigro. Thereva crassipennis. Fab, Suppl. p. 56o, TEPHRÎTES. 3l Panz. Faun. fasc. 74- ^^b. i5. Phasia. Latr. Habile en Europe. 12. Mouche flancs fauves. Musca affinis . M. thoracis lateribusjuli'is- abdomine atro : laleribus testaceis, Thereva affinis. Fab. Sappl. p, 56 1. Panz. Faun. fasc. '}l\. lab. i6. Phasia. Latr. Habite en France, etc. 1 3. Mouche nébuleuse. Musca nehulosa. M. atra, nidda, pilosa- ihorace hasi striato; alis fiisco-nebulosis f antennis setariis. Thereua obesa. Fab. Suppl. p. 56 1, Panz. Faun. fasc, Sg. tab. 20. Phasia. Latr. Habile en Allemagne, en Italie. Etc. Voyez, pour les ocyptères de M. Latreille que je re'unis ici, l'Encv - clopëdie, p. 4> TÉPBRITE. (Tephritis. ) Antennes courtes, distantes, sétigères. Trompe plus ou moins saillante , à suçoir de deux soies. Ailes écartées j vibrantes. Cuillerons petits. Antennœ brèves , remotœ , setigerœ. Prohoscis plus minusve exserta. Alœ divaricatœ^ vibratiles. Squamœ halterum par- vulœ. Observations. Sous le nom de téphrite , je réunis les léphrites, les plalystomes el les micropèzes de M. Latreille, ces muscides ayant les ailes écartées comme les mouches , mais tes cuillerons petits , laissant à nu la majeure partie des balanciers. Dans ces insectes, l'abdomen des femelles est terminé par une pointe. 34 mSTOIRÊ DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Téphrile solsticiale. Tephritis solstitialis. T. anlennis seiariis ; alis albis : fusciis quatuor connexis nisrii ; scutello flavo. Musca solstitialis. Linn. Fab. 4- p- SSg. Geoff. a. p. 499- n° i4« Habite en Europe, sur les fleurs des chardons. 2. Tëphrile du chardon. Tephritis cardui. T. nigra ; antennis setariis; alis albis] fascia flexuosafusca. Musca cardui. Linn. Fab. 4- p- BSg. Geoff. 2. p. 496. no 8. Habite les chardons et y produit des gales. 3. Téphrite vibrante. Tephritis vibrans. T. anlennis setariis; alis hyalinis apice nigris, capile rùbro. Musca vibrans. Linn. Fab. p. 35i. Geoff. 2. p. 494- û° 4« Habite en Europe , sur les arbustes. Elle élève et abaisse conti • nuellement ses ailes. 4. Téphrite cynipsée. Tephritis cynipsea, T. antennis setariis ; alis apice puncto laterali nigio ; abdomine cylindrico. Musca cynipsea. Fab. 4« p. 35i, Linn. Micropeza. Latr. Habite en Europe, sur les fleurs. Espèce fort petit. Etc. MTOBE. (Myoda.) Antennes sétigèi'es , plus courtes que la tête. Trompe à orifice bilabié, à suçoir de deux soies. Les yeux sessiles. Port des mouches. Ailes couchées, se recouvrant l'une l'autre plus ou moins complètement. Antennœ setigerœ , capite breuiores. Proboscis ori- ficio bilabialo et haustello bisetoso. Oculi sessiles. MYODËS. 33 tlahitus inuscanun. Alœ incumbentes , non dis'ari- catcv. Observations. Je rapporte, sous ce nom particulier, toutes les muscides à antennes sétigères plus courtes que la lêle , à yeux sessiles, à tvooipe dont l'orifice est comme bilabié, et dont les ailes ne sont point divergentes. Ainsi, les myodes diffèrent des mouches et des téphrites en ce que leurs ailes sont couchées, l'une recouvrant l'autre plus ou moins complètement. On les distingue des ma- crocères par leurs antennes plus courtes que la tête; de la scdnopine par leurs antennes sétigères j enfin des diop- sis, etc., parce que leurs yeux sont sessiles. Rien n'em- pêchera, pour l'étude des détails, qu'on ne sous-divise ce genre, et qu'on ne retrouve dans son cadre, les lipses, les anthomies, les scatophages , et les oscines de M. Latreille. J'en vais citer quelques espèces qui appartiennent ù ces sous-divisions. ESPÈCES. 1. Myode tentaculaire. Myoda tentaculata. M. nigro-cinerea-, fronte flauescente\ abdomine albo-maculato. Lispe tentaculata. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 347. et vol. i. tab. i5. f. 9. Habite aux environs de Paris, sur le bord des mares. 2. Myode pluviale. Myoda pluvialis. M. antennis selariis, cinerea; titorace maculis quitujue nîgris; ab- domine maculis obsolelis. Musca pluvialis. Linn. Fab. 4. p. 329. Geoff. 2. p. 529. n° 68. Anthomyia. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- P- 346, Habite en Europe, 3. Myode stercoraire. Myoda stercoraria. M. grisea, hirta; antennis setariis] alis puncto obscuro. Musca stercoraria. Linn. Fab. 4« p. 345« Geoff. 2. p. 53o. uo 69. Tome iv. 3 34 HISTOIRE DES INSECTES. Soatophaga. Latr. Gea. Crust. et Ins. 4- p- 558. Habite en Europe. Elle est jaunâtre ou roussâtre ; commune sur les ordures. 4. Myode scybalaire. Myoda scybalaria. M. hirta rufo-ferriiginea; aatennis setariis ; alis fiavescentibus-^ puncto obscuriore. Musca scjbalaria. Linn. Fab. ibid. Scatophaga. Lalr. Habite en Europe , sur les ordures. Elle ressemble à la précé- dente j mais elle est une fois plus grosse. 5. Myode élégante. Myoda elegans, M. cinerea, antennis setariis, vertice sanguineo, abdominefasciis nuinaue w'gris, atis maculatis . Musca formosa. Panz. Faun. fasc. Sg. t. 21. Oscinis. Lalr. Gen, Crust. et Ins. 4- P- 35 1. Habite en France, en Autriche, etc., sur les arbres- 6. Myode transparente. Myoda hjalina. M. nigra, aniennis setariis, alis liyalinis nigro-maculatis. Musca hyalina. Panz. Faun. fasc. 60. tab. a^. Oscinis. Latr. Habite en Autriche. ■j. Myode rayée. Myoda Une ata. M. subtils flava^ suprà nigra, Une/s thoracis scutelloijue /law. Musca lineata. Fab. 4. P* 356. Oscinis lineata. Latr. Habite en Europe sur les fleurs. 8. Myode de l'olivier. Myoda oleœ. M. aniennis setariis, thorace cinerascenle, abdomine conico ferru- gineo : lateribus atro-maculatis. Musca oleœ, Fab. 4- P- 349- Oscinis. Latr. Habite l'Europe australe. Sa larve vil dans les fruits de To- livier. Etc. MACROCÈRES. 3fï MACROCÈRG. ( Macrocera. ) Antennes Inarticulées , sétigères , aussi longues ou plus longues que la tête. Ailes couchées. Cuillerons petits. Antennœ trtariiculaiœ , setigerœ , longitudine capi- tis vel capite elongiores. Alœ incumbentes . Squamœ halterum parvulœ. Observations. Les macrocères ont les ailes couchées comme les inyodes, et sont en cela distinguées des mou- ches et des téphrites dont les ailes sont écartées ou diver- gentes. Mais les macrocères diffèrent des myodes par leurs antennes aussi longues ou plus longues que la tête. Sous cette coupe générique, je réunis les loxocères , les sépé- dons, les tétanocères de M. Latreille. Des sous-divisions du genre peuvent suffire pour les indiquer. ESPÈCES. 1. Macrocère ichneumonée. Macj'ocera ichneunionea. M. elongatu, atra\ antennis setariisj ihorace postico riifo lineolis duabus nigris; pedibusjlai>is. Musca aristala. Pauz. Faun. fasc. 78. tab. 24. Loxocera ichneumonea. Latr. p. 356. ^ Habile aux environs de Paris. 2. Macrocère des marais. Mocrocera palustris. M. nigra 5 antennis elongatis setariis ; pedibus rufis : posticis elongalis. Sy rphus sphegeiis, Fah. 4- p- 298. Musca riifjpes. Panz. Faim. fasc. 60. t. 23. Sepedon palustris. Latr. 4. P- 35o. Habite en France, etc., dans les marais. 3. Macrocère réticulée. Macrocera reticulata. M. cinereo-rufescens; antennis subplwnatis ; alis lineolis Juscis subdecussatis. 3* 3fj HlSTOlilE DES tNSECTËâ. ^retariOeèhi reticulata. Latr. Gen> Crusl. ctluj. 4. p. 35o, Habite ieia Europe, clans les lieux marécageux. Etc. SC£NOPXNE. ( Scenopinus. ) Antennes de trois articles, dont le dernier aîongé, cylindrique comprimé, sans soie latérale. Ailes coucliées; balanciers nus^ pattes courtes. Antennœ triarticulatœ ; ai-dculo ullîmo elongato, tcT-eti- compressa , absque setâ. Alœ incunibentes ; haltères nudi ; pedes brèves. Observations. Il est si général , dans les muscides , de voir les antennes munies d'une soie latérale, que les in- sectes dont il s'agit ici méritent d'être distingués comme genre, puisque leurs antennes ne sont point sétigères, et que cependant ce sont de véritables muscides. A.insi, nous avons du adopter le gère scénopine de M. La- treille , parce que son caractère distinctif peut être facile- ment saisi. ESPÈCE. 1 . Scénopine des fenêtres. Scenopinus fenestralis. Latr. Dfemotelus fenestralls. Degeer, Schell. t. i3. Mitsca fenestralis. L. Habite en Europe. On la rencontre fréquemment sur les vitres des fenêtres. Sa marche est lente. On la prend avec facilité. SIOPSIS. (Diopsis. ) Antennes très petites , triarticulées, insérées sous les yeux au sommet des pédoncules qui les soutien- nent; à troisième article sétigère à la base. Tête tri- gone , ayant supérieurement et antérieurement deux ACHIAS. 3t pvolongemenls cylindriques, très longs, divergents, qui portent les yeux et les antennes à leur sommet. Trompe des mouches. Corps alongé. Ailes e'cartées? Antennœ minimœ , triarticiilalce ^ sub oculis , illo- rum pedunculorum apici insertœ; articulo tertio ad hasim setîgero. Caput trigonum, lateribus superis et anticis processihus duohus longissimis , cjlindricis, diva- ricatis, apice oculiferis et antenniferis, Proboscis muscarum. Corpus elongatum. Alœ diva^ ricatœ ? Observations. Les diopsis sont les insectes les plus sin- guliers de la famille des muscides. Leurs yeux portés à l'extrémité de longs pédoncules qui naissent des côtés su- périeurs de la tête, semblent terminer des cornes latérales, et sont pour les insectes, ce que sont ceux des podophihal- mes pour les crustacés. Le corps des diopsis est alongé; leur corselet est épineux postérieurement; les ailes paraissent écartées ou relevées, et les balanciers sont nus. Les diopsis vivent dans les Indes orientales, l'Afrique. Linné n'en a connu qu'une espèce. ESPÈCE. I . Diopsis ichneumonée. Diopsis ichneumonea. Lin. Fuesl. Archiv. lab. 6. Latr. Hist. des Crast. et Ins. vol. ll^. pi. 113. f. 6 et 7. Habite l'Afrique, les côtes de la Guinée. Quatre épines derrière le corselet. ACHXAS. (Achias. ) Antennes inse'rées sur le front, couchées, triarticu- lées ; à troisième article alongé, cylindrique. Les yeux portés sur les pédoncules plus longs que la tète. 38 HISTOIRE DES INSECTES. Deux palpes filiformes insérés à la base de la U'ompe. Corselet plane. Ailes plus longues que l'abdomen. Antennœ fronti insertœ , incumb entes, triarticulatœ; articula tertio elongato, cylindrico. Oculi porrecti , utrinque pedunculo capite longiori insidcntes. Palpi duo filiformes ad basim prohoscldis inserti. Thorax planus. Alœ abdomine longiores. Observations. Le genre achias, établi par Fatricius, est encore (rès peu couùu. Il paraît se distinguer principale- ment des diopsis, parce que les antennes s'insèrent sui' lé front de l'insecte, et non sur les pédoncules qui portent les yeux. ESPÈCE. 1. Àcbias oculé. Jchias oculatus. Fabr. Syst. aiitl. p. 247. Habite l'île de Java. Suçoir de quatre soies. 1,113 SYRPHIES. Les syrphies out la trompe entièrement retirée dans l'inaction , comme les muscides, mais leur suçoir est de quatre soies. Dans les unes, comme dans les autres, le dernier article des antennes n'est point annelé, ce qui les distingue principalement des stratiomides. On remarque qu'en général les syrphies sont peu velues, volent rapidement, et qu'alors elles font en- tendre un bourdonnement plus ou moins considérable. On les trouve pendant la belle saison sur les plantes et sur les fleurs. Leurs larves vivent les unes dans la boue ou dans les latrines, les autres dans les étangs, les mares, etc. SYRPHIES. 39 Quelques-unes des premières sont munies postérieure- ment d'une longue queue par laquelle elles respirent lorsqu'elles sont enfoncées dans la boue. Voulant toujours suivre mon plan de simplifica- tion, je n'ai divisK la famille des syr-phies qu^ea sept genres , au lieu de quatorze que l'on trouve daûS les ouvrages de M. Lalreille; mais ces genres sont délëf- minés de manière que les coupes de M. Latreille peu- vent facilement se retrouver. Voici le tableau dé ces divisions. DIVISION DES SYRPHIES. [1] Le devant de la tète avancé en bec , ou offrant une proéminence au-dessus de la cavité orale. [A] TftJ'fttpie à^ttssi longue que la tète et le corselet. Rhiugie. [B] Trompe beaucoup pliis courte que la tétc et le corselet. H- Antennes beaucoup plus courtes que la tèié. Syrpbe. -^■-^• Antennes aussi lonjjues ou plus longues que la télé. A Antennes ayant une soie latlérafe. Psare. Chrysotoxe. AA Antennes saiis soie lateVàîé , mais lefminées par une pointe ou uue soie. Céfie. [2] Le devant de la tête non avancé en bec et n'offrant aucune proéminence au-dessus de la cavité orale. Aplirile. Milésie. 4o HISTOIRE DLS INSECTES. (i) Z-e devant de la tête avancé en bec , ou offrant une proéminence au-dessus de la cavité orale. RHINGIE. (Rhingia.) Antennes très courtes, de trois articles, ayant une soie simple et latérale. Le devant de la tête avancé en bec conique. Trompe aussi longue que la tête et le corselet, reçue sous le prolongement antérieur de la tête. Ailes couchées ; port de la mouche commune. Antennœ hî^evissimœ , triarticulatœ ; setâ laterall simplici. Pars antica capitis in roslrum conicum por- recta. Proboscis sublinearis, capitia thoracisque longi' tudine , sub processu rostrijbnni capitis recepta. Alœ încumbentes. Habitus muscœ domesticœ. Observation. La rhingie est si remarquable pai- le pro- longement de la partie antérieure de sa tète, qu'on a dû la distinguer comme un genre particulier. On lui a donné le nom de mouche à bec ; sa larve vit dans les bouses de va- ches. On n'en connaît encore qu'une espèce. ESPÈCE. 1. Rhingie à bec- Rhingia rostrata. Scop. Conops rostrata. Linn. Rhingia rostrata. Fabr. Latr. Panz. Faun. Ins. fasc. 87. t. 32. Schell. Dipt. tab. 18. Volucella. Geoff. Habite ea Europe j rare aux environs de Paris, STRPRX:. (Syrphus. ) Antennes plus courtes que la têle, à trois articles et à soie latérale. Une saillie en bec court et obtus au- devant de la tête. Trompe seulement un peu plus lon- gue que la tête. Ailes écartées. SYRPHES. '4' Àntennœ capite hreviores , triai ticulatœ ; setâ late- vali. Processus brevis^ obtusus, ad capilis partem anli- cam. Proboscis capite tantùm paulb hngior, Alœ divaricatœ. Observations. Les syrphes ont le port et l'aspect des mouches; mais, outre qu'ils en diffèrent par leur suçoir de quatre soies ; ils ont le devant delà tête avancé en bec court et obtus. Leur trompe, quoique beaucoup plus courte que dans la rhingie, est seulement un peu plus longue que la tête. Enfin, leurs antennes triarticulées ont une soie latérale, soit simple , soit plumeuse, qui s'insère en général plutôt sous le troisième article , dans son arti- culation même, que sur le dos de cet article. Sous celte coupe, je réunis les syrphes, les élophiles, les érisitales, les volucelles et les séricomyes de M. Latreille. ESPÈCES. 1. Syrphe de la Laponie. Sjrphus lapponum. S. tomentosus niger; scutello ferrugineo ; abdornine cinguUs tribus albidis interruptis; antennes pliimatis. Musca lapponum. Linn. Syrphus lapponum. Fab. Degeer. Ins. 7. p. i4i. pi. 8. f. 14. Sericomya. Latr. Habite les bois de la Laponie , et près de Paris. 2. Syrphe à bandes. Syrphus inanis, S. antennis plumatis , thorace testaceo , abdornine pellucido ; cin- gulis duobus nigris. Musca inanis. Linn. Syrphus inanis. Fab. Panz. Faun. fasc. 2, tab. 6. Némolèle. Geoff. 2. p. 543. no i. t. 18. f. 4. Volucella. Latr. Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Syrphe transparent. Syrphus pellucens. S. niger , antennis plumatis , abdominis segmenta primo albo pel- lucido 42 HISTOIRE DES INSECTES. Musca pellucens. Lin. Sjrphus peltucens. Fab. Volucella. n'> i. Geotf. 2. p. 54o. t. 18. f. 3. Pauz. Faun. fasc. i. t. 17. Habite en Europe, dans les lieux ombrage's. 4» Syrphe cul roux. Syrphus bomhylans. S. tomtntosus, nigerj abdomine postice rufo; antennis plumatis. Musca bombjlans. Lia. S. bombylans, Fab, Panz. Faun. fasc. 8. t. 21 . Habite en Europe, dans les bois. 5. Syrphe noir. Syrphus œstracéus. S. niger, scutello albido , abdominis apice lutescenle; antennis se- tariis. Musca œstracea. Linn. S. œstracéus. Fab. Panz. Faun. fasc. Sg. t. i3. S. rupeslrîs. Eristalis. Latr. Habile en Europe. 6. Syrphe apit'orme. Syrphus tenax. S. tomentosus , antennis setariis , thorace griseo, abdomine fuse 0, tibiis posticis compressa- gibbis. Musca tenax. Linn. S. tenax. Fab. Mouche apiforme. Geofîf. 2. p. 52o. n» 52. Elophilus. Latr. Habite en Europe. Sa larve vit dans les latrines; elle a uÈ'e queue pour respirer. 7. Syrphe des bois. Syrphus nemorum. S. tomentosus , antennis setariis , abdomine atro : cingulis tribus albis ; pedibus nigris : geniculis albis, Musca nemorum. Linn. S. nemorum. Fab. Musca... Geoff. 2. p. 5i i. u» 36. • Habite en Europe. 8. Syrphe guêpe. Syrphus Jestivus. Fab. S. nudus, antennis setariis , thorace lineis tateralibus , abdomine cingulis quatuor Jlai>is inlerruptis. Musca jestiva . Lin n . PSARE. 43 Geoff. a. p. 5o5. n» 517. pi. 18. f. Syrphus, Latr. Habite en Europe. Etc. PSARX:. (Psarus.) Antennes de la longueur de la tête, portées sur un pédoncule commun ; à troisième article muni d une soie biarticulée. Un prolongement en bec court à la partie antérieure de la tête. Ailes couchées. Antennœ capitis longitudine , pedunculo communi insidentes; arliculo tertio setd biarticulatâ instructo. Processus in rostrum brevem ad capitis partem anticam. Alœ incumbentes. Observations. Ce genre est le même que celui qu'a éta- bli M. Latrcille sous le nom de psare; il est remarquable en ce que les antennes sont portées sur un pédontule commun , et en ce que leur troisième article est muni d'une soie latérale, un peu épaisse, styliforme , biarticulée à sa base. On n'en connaît encore que l'espèce suivante. ESÎPÈCE. 1 , Psare abdominal. Psarus abdominalis. Fab. Latr. Hist. nat. des Criist. et des las. vol. i4- P> 357- Coqueb. lUust. Icoh. tns. dec. 5. tab. 23. f. 9. Mouche à antennes re'unies. Geoff. a. p. Sig. n» 5o. Habite aux environs de Paris. CBRTSOTOXE. ( Chrysotoxum. ) Antennes plus longues que la tête, séparées à leur base, Iriarticulées, à troisième article muni d'une soie latérale. Une proéminence courte à la partie antérieure de la tête. Ailes écartées. 44 HISTOIUE DES JNSECTES. Antennœ capite longiores , basi separatce, triariicu' latœ; articulo tertio setd laterali instructo. Prominen- tia hrevis ad capitis partem anticam. Alœ diwaricatœ. v Observations. Les chrysotoxes diffèrent médiocrement des syrphes; il n'y a guère que la longueur des antennes qui puisse les distinguer. Leur soie latérale s'insère à la base du troisième article. Leur corps, par ses couleurs, rappelle celui de la guêpe. ESPÈCES. 1. Chrysotoxe à deux bandes. Chrysotoxum hicinctum. Ck. nigrumj thoracis lateribus punctis abdomineque cingulis duo- husjiavis. Mulio bicinctus. Fab. Suppl. p. SS^. Schellenb. Dipt. lab. aa. f. 2. Habite en Europe, sur les fleurs. 2. Chrysotoxe arqué. Chrysotoxum arcualum. Ch. nigrum\ thorace maculis lateralibusj abdoinine cingulis qua- tuor arcuatisflaifis. Mulio arcuatus. Fab Suppl. p. 558. Mouche imitant la guêpe, etc. Geoff. 2. p. 5o6. Habite en Europe, sur les fleurs. CÉRXE. (Ceria. ) Antennes plus longues que la tête, triarticulées, sans soie latérale; à troisième article mucroné ou ter- miné par une soie. Un prolongement frontal et en bec plus ou moins saillant. Les ailes le plus souvent écartées. Antennœ capite longiores ^ triarticulatœ , setâ laterali destitutœ; articulo tertio apice mucronato vel setifc/o. Processus fronlalis rostratus, plus minusve prominulus. Alœ sœpiUs divaricatœ. APURITES* 45 OôsËftVAtiONS. Les antennes des ùêries n'ayant point de soie latérale, présentent un caractère qui distingue suffi- samment ce genre des autres syrphies. Ce même genre comprend les céries et les callicères de M. Latreille. Dans les premières , le troisième article des antennes est ter- miné par un stylet j il est terminé par une soie dans les secondes. ESPÈCES. 1 . Cérie conopsoïde. Ceria conopsoides. Latr. C. abdomine atto: segmentis tribus marginejlauis, Ceria clai^icornis, Fab. Suppl. p. 557. Musca conopsoides. Linn. Syrphus conopseus. Panz. Fasc. 44- ^''b. 20. Habite en Europe, dans les bois. 2. Cérie dorée. Ceria œnea, C, nigra tomentosa, abdomine ceneo. Callicera œnea. Meigen. Latr. Panz. Faun. fasc. 104. tab. 17. Habile l'Allemagne, la France méridionale. [a] Le devant de la tête non avancé en bec , et n*ayeint aucune proe'minence au-dessus de la cavité orale. APHRXTE. (Aphritis. ) Antennes beaucoup plus longues que la têle. Inarti- culées ; à troisième article en palette conique , sétigère à sa base. Aucun prolongement devant la tête. Ailes couchées. Antennœ capite multo longtores, triarticulatœ ; arti- cula tertio in spatulam conicam figurato, ad basim setigero. Caput anticè non productum. Alœ incumbentes. Observations. Ce genre est le même que celui que M. La- treille a institué sous le même nom. Il a cela de parti- 46 HISTOIRE DES INSECTES. culier avec les milésies qui suivent , qu'il comprend des syrphies qui n'offrent aucune éminence au-dessus de 1^ cavité orale. ESPÈCE. I . Aphrite duvet doré. Aphritis auro puhescens. Lalr. A. tomentosa, nigro-œneaj pedibus fiauis . Musca mutabilis. Linn. Mulio mutabilis. Fab. Suppl. p. 558. Stratiomys conica. Panz, Fasc. 12. t. 21. Habile e» Europe. MXX-ÉSZS:. (Milesia. ) Antennes beaucoup plus courtes que la lete, triarti- culées; à troisième article en palette subovale ou sub- trigone , et sétigère vers fa basp. Aucune prQÇiPfiinence devant la tête. Ailes couchées. ^ntennœ capite multb brevioj^es, triarticulatœ ; aj^ti- culo tertio in spatulam suhovatam aut subtrigonam figurato, versus basim setigero. Caput anticè non pro- diictum. Alœ. incunibentes . Observations. Sous le nom de milésie ,\e comprends les milésies et les mérodons de M. Latreillc. Ces syrphies ont les ailes couchées, et n'offrent aucune proéminence fron- tale, ainsi que les aphrites; mais elles s'en distinguent prin- cipalement parce que leurs antennes sont beaucoup plus courtes que la tête. ESPÈCES. 1. Milésie lunuHfère. Milesia lunata. M. tomentosa ; tjwrace cinereo ; abdomine arcitbus albis , basi rufo apice atro 5 femoribus posticis incrassatis. LES STRATIOMIDES. 4? Syrphus lunatus. Fab. 4- P- 296. Habite en Barbarie. 2. Mile'sie spinipède. Milesia spinipes. M. tomentosa, abdomine atro : lineolls albis , segmenta primo rufo ; femoribus posticis dentatis. Syrphus spinipes. Fab. 4. P- ^qS* Habile en France. 3. Milésie annelée. Milesia annulata. M. tomentosa ; abdomine atro , segmenlorum marginibus albis ,• femoribus posticis clauatis dentatis. Syrphus annulatus. Fab. Panz. fasc, 60. t, 1 1. Habite en Autriche. 4. Milésie mixte. Milesia miocta. M. nudiuscula , nigra ; abdominis segmentis secundo terliaque sanguineis , his quartoque lunulis albis. Syrphus mixtus, Paoz. Faun, fasc. 60. t. 8. Habite en Autriche. Etc. Dernier article des antennes annelé. £.ES STRATIOMIBSS. Ainsi que les muscides el les syrphies, les stratio" mides ressemblent aux mouches par leur port; leur trompe de même est retirée dans l'inaction, à l'excep- tion des lèvres qui la terminent, et leurs antennes n'ont aussi que trois articles; mais, dans les stratio- mides , le dernier article des antennes est annelé, ce qui n'a point liei* dans les antennes des muscides et des syrphies. D'ailleurs, ce troisième article des an- tennes ne porte jamais de soie late'rale dans les stratio- mides. Ces insectes ont tous les ailes couchées, et beaucoup d'entre eux ont leur écusson, ou la partie postérieure 4B HISTOIRE DES tNSECTËS. de leut dôrselet, arme d'Jpiiies ou de pointes coticliées, dirige'es en arrière ; ce qui leur a fait donner le nom de mouches armées. On les trouve le plus ordinairement dans les lieux aquatiques, au bord des eaux, des mares, des étangs; et , en effet , les larves de la plupart vivent dans l'eau. Ces larves sont alongées, quelquefois un peu aplaties, vont en grossissant antérieurement, et respirent par les stigmates de leur extrémité postérieure. Je partage les stratioraides en quatre genres , de la manière suivante. DIVISION DES STRATIOMIDES. [ I ] Ze devant de la tête arrondi et point avancé en bec. [a] Antennes aussi longues ou plus longues que la tête, sans soie ni stylet au bout. [+] Dernier article des antennes à huit anneaux. — Xylophage. [-}-+] Dernier article des antennes à six anneaux ou moins. — Stratiome. [aa] Antennes plus courtes que la tête; le dernier article ayant une soie ou un stylet terminal. — Oxycère. [a] Le devant de la tête avance en bec. — Némotèle. XTItOPHAai:. ( Xylophagus. ) Antennes aussi longues ou plus longues que la tête, sans soie ni stylet au bout ; le dernier article à huit XYLOPHAGES. 49 anneaux. Le devant de la tête arrondi , et point eu bec. Ailes couchées. Antennœ capiîis longitudine vel capite longîores, apice nec mucronatœ nec setiferœ; articula ultimo octo annulato. Caput anticè rotundatum, non rostratum. Alœ incumbentes . Observations. Je rapporte à cette coupe les genres xylo- pliage, hennétie et béris de M. Latreille. Ces stratiomides ayant le devant de la tête simplement arrondi, leur trompe n'est point retiiée sous un museau pointu et avancé en bec. Le troisième article des antennes de nos xylophages est à huit anneaux. Dans les xylophages et les be'ris de M. Latreille, le troi- sième article des antennes va en pointe; il est en palette alongée, très comprimée et étranglée au milieu dans ses herméties. Citons une espèce de chacune de ces trois coupes. ESPECES. 1. Xylophage tacheté. Xjlophagus maculatus. Meig. 2C. niger, maculis variis flai'is ornatus, Xylophagus ater. Latr. Gen. Crust. et Ins. i. p. 8. lab, i6. f. 9— lo. Habite aux environs de Paris, sur l'orme. 2. Xylophage luisant. Xylophagus illucens. X. niger; abdoininis segmentis pellucidis; tarsis albidis. Hermetia illucens. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 271. Habite rAmérique méridionale. 3. Xylophage tarses noirs. Xylophagus nigid-tarsis. X. niger; scutello sexdentato ; abdonline fei'rugineo ; tarsis nigris. Beris nigri-tarsis. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p» 273. Slratiomys. Geofï". 2. p. 483. n» 8. Stratiomys clavipes. Panz. Fasc. 9. t. ig. Habite aux environs de Paris, dans les bois. Tome iv. 4 5Q IISTOIBE DES INSECTES. ST&ATXOME. ( Stratiomys. ) Antennes en général plus longues que la tête, sans stylet particulier au bout; le dernier article à cinq ou six anneaux. Point d'avancement en bec devant la tête. Ailes couchées. Antennœ ut plurîmwn capite longiores , apice stylo peculiari iiuUo ; ultimo arliculo sub sex annulato. Ca- put anlicè non rostratum. Alœ incumbentes . Observations. Le genre dont il s'agit ici comprend les stiatiomes, les odontomies el les éphippies de M. Latreitle. Ces slratiomides oni, coaime les xylophages, les antennes aussi longues ou plus longues que la lête , sans soie ou stylet particulier au bout, quoique dans plusieurs elles se terminent insensiblement en soie alongée; mais, dans nos ^tratiomcs . le dernier article des antennes n'a que cinq ou six anneaux, et non huit comme dans les xylophages. ESPÈCES. 1 . Stratiome rayé. Stratiomys strigata. Fab. S. scutello bidenlatoi abdomine atro : subtics slrigis albis. Latr. Gen. Crust. el Iqs. 4. p- 274. Panz. Faun. fasc. 11. tab. 20. Habite ea Europe. 2. Stratiome caméléon. Stratiomys chamœleon. S. scutello bidentato luteo ; abdomine nigro ,• JascUs lateralibus luteis. Stratiomys chamœleon. Fabr. Panz. fasc. 8. t, 24. Stratiomys. Geolf. 2. p, 479- pl- ï?» ^- 4- Habile eu Europe. Sa larve vit dans i'eau. 3. Stratiome fourchu. Stratiomys furcata. Fab. S. scutello bidentato nigro ; margine flavo j abdomine alro : latem ribtii flat'O-niaculatis. PXYCERZS. Si Odontomyafurcata. Meig. Latr, 4- p. a^S. Habile en Allemagne. 4. Stratiome éphippie. Stratiomys ephippium. Fab. S. scuteUo bidentatof thorace rufo lUrinque spinoso. Ephippium ihoracium. Lalr. 4. p. 276. Panz. Faun. fasc. 8. lab. a3. Habite en Europe, dans les bois. 5. Stratiome hydroléon. Strtiomys hydroteon. S. nigraj scutello bidentato; abdomine viridi nigro angulato. Musca hydroléon. Linn. Stratiomys hydroléon. Fab, Geoff. Ins. 3. p. 481. n» 4. Odontomja. Latr. Habite en Europe, dans les eaax. Etc. OXTCÈRE. (Oxycera. ) Antennes plus courtes que la tête ; à troisième ar- ticle terminé par un stylet sétiforme ou par une soie particulière. Point d'avancement en bec devant la tête. Ailes couchées. Antennœ capite hreviores , arliculo tertio stylo seti^ formi vel setd peculiari terminato. Caput anticè non rostratum. Alœ incumbentes . Observations. Les antennes plus courtes que la tête ayant leur troisième article terminé par un stylet ou par une soie particulière, c'est-à-dire, qui ne résulte point d'une atténuation insensible de ce troisième article dis- tinguent nos oxycères des autres slratiomides. A ce penre je rapporte les oxycères, les sârgus et les vappons de M. La- treille, 4* Sa HiSTorag bEs insectes. L*ëcusson , ou la pailië postéiieure du corselet, est épi- neux dans les oxycères de M. Latieilie; il est mutique dans ses sargus et ses vappons. ESPÈCES. 1. Oxycère liypoléon. Oxycera hypoleon. Meig. O. scutello bidentato flai>o ; corpore nigro/lavo variegato, Stratiomys hypoleon. Fab, 4. P- 267. Stratiomys. n» G. Geoff. 2. p. 481. Panz. Faun. fasc. i. lab. i4- Habite en Europe. 2 . Oxycère cuivreuse. Oxycera cupraria. O. glauco-œnea; Hiorace viridi- ahdomine oblongo cupreo. Sargus cuprarius. Fab. Supp. p. 566. Musca. n» 61. Geoff. 2. p. 625. Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Oxycère noire. Oxycera atra. O, nigra 5 pedibus palUdis ; alis dimidlatO'albis. Vappo ater. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4. p. 279. Nemolelus ater. Panz. Faun. fasc. 54- tab. 5. Habite en Europe, dans les bois. lffÊraOTÈX.E. ( Nemolelus. ) Antennes plus courtes que la tête, insérées sur le bec de sa partie antérieure. Trompe alongée , renfer- mée sous ce bec. Le devant de la tête formant un pro- longement pointu et en forme de bec. Ailes couchées. Ecusson mutique. AntenncQ. capite breviores , lateri supero rostri capi' iis insertœ. Proboscis elongata, sub capitis rostro 'vagi^ nata. Caput antice processu acuto et rostrifonni por- rectum. Jlœ inciimbeTites. Scutellurn muticum. JNEMOTELES. 53 Observamon. Le genre nenwtèle ^ établi par Geoffroi , est adopté par les entomologistes, parce qu'il offre des caractères remarquables. En effet , le prolongement eu forme de bec et aulennifère de la partie antérieure de la tête de ces insectes , et la trompe alongée , renfermée sous ce bec, distinguent éminemment ce genre des autres stra- tiomides. Les némotèies volent peu, paraissent lourdes, et se trou- vent ordinairement sur les plantes aquatiques. II paraît que leurs larves sont encore inconnues. ESPÈCES, 1. Ne'motèle uligineuse. Nemotelus uliginosus» Fab. ^ JV. niger; àbdomine nWeo, apice atro. Panz. Faun. Ins. fasc. 46. tab. 21; Némotèle à bande. Geoff. lus. 2. pi. 18. f. ^. Habite aux environs de Paris , sur les fleurs dans les lieux aqua- tiques. 2. Némotèle ponctuée, Nemotelus punctatus, Latr. iV, niger; àbdomine lineis tribus punctorum Jlavescentiumi N. punctatus. Fab. 4« p- 271. Coqueb. lUust. Icon. Ins. 3. tab. a3. f.:,6. Habite en Ba^arie, ** Trompe univalve, toujours saillante, soit entière- ment, soit en partie. Sous cette division , l'on rappoi'le quatre familles distinctes, qui embrassent le reste des diptères. Ces familles sont, les conopsaires , les bombyliers, les taba- niens et les tipulaires. Les trois premières de ces familles présentent des rapports assez remarquables avec les muscides, les syr- pliies et les straliomides, puisque les unes et les autres n'ont que trois articles à leurs antennes. Néanmoins 54 HISTOIRE DES INSECTES. leur trompe, toujours saillante, les en distingue suffi- samment. Parmi les rapports cités, on remarque que la famille des conopsaires a dû être placée la première, car les insectes qui la composent se rapprochent des muscides et autres familles précédentes, par la méta- morphose. Eu effet, ces insectes offrent tous des nym- phes inaclives , à coque opaque , et qui ne montrent aucune partie de l'insecte parfait. Il n'en est pas tout-à-fait de même des bombyliers, des tabaniens et des lipulaires ; car i l paraît que, parmi ces diptères, on en a déjà observé qui ont, soit les nymphes actives, soit les nymphes qui montrent des parties de l'insecte parfait. Examinons d'abord les trois premières de ces quatre familles. 5 Trois articles aux antennes, dont le dernier est quelque- fois grenu. r,EIS CONOPSAXRES. Trompe coudée. Suçoir de deux soies. Les conopsaires sont des diptères éminemment dis- tingués de ceux qui précèdent , non-seulement ])arce que leur trompe est toujours saillante , mais parée qu'elle est coudée diversement selon les genres , et qu'elle est comme brisée une ou deux fois, et diffé- remment dirigée. Cette trompe , grêle et saillante , n'offie point de dilatation notable à son extrémité, et indique par là un rapport avec les bombyliers; mais dans ceux-ci la trompe n'est point coudée. En général, les conopsaires ont la tête grosse, comme vésiculeuse antérieurement , et la plupart ont l'abdo- men alongé, mince à son origine, et renflé ou en mas- sue à son extrémité. Leur nymphe est inactîve et à CONOPSAIRES. 55 coquiè opaque. La plupart de ces insectes vivent sur les fleurs. DIVISION DES CONOPSAIRES. [i] Trompe coudée deux fois, et repliée en arrière. ' [a] Corps alongé , étroit ; abdomen en massue. Myope. [h] Corps court j abdomen non en massue. Bucente. [2] Trompe coudée seulement à sa base, et ensuite dirigée en aidant. [a] Corps court; abdomen non en massue. Stomoxe. [b] (^orps alongé, étroit; abdomen en massue. + Antennes plus courtes que la tête. Zodion. 4-+ Antennes beaucoup plus longues que la tête. Conops. K-S-OFB. (Myopa.) Antennes courtes, triarticulées, à troisième article en palette, ayant une soie courte et latérale à sa base. Trompe longue, deu\ l'ois coudée, et repliée en arrière. Tète large, subvcsiculeuse; corps alongé, élroil. Antennœ brèves , triarticulatœ ; articulo tertio sub- spalulato , hasi selâ latcrali brevique instructo. Prû~ boscis longa , hasi medioque genicuîata , tune subtàs infleora. 56 HISTOIRE DES INSECTES. Caput laLum, subvesiculoswn ; corpus elongatum, angustum. Observations. Parmi les conopsaires qui ont la trompe coudée deux fois , les myopes sont remarquables parleur tête large^ comme vésiculeuse, revêtue d'une peau blanche qui fait paraître leur front et leur bouche comme masqués. Leurs yeux sont grands, latéraux j leur trompe est longue, filiforme, coudée à sa base et vers son milieu; ce qui fait que son extrémité est dirigée en dessous ou en arrière; enfin, leur corps est alongé, étroit, et l'abdomen se termine en massue. Ces insectes viveut sur les fleurs. ESPÈCES. 1. Myope dorsale. Myopa dorsalis. Fab. M.ferruginea • thoraeis dorsofusco ; abdomine cylindrico hu' moso; segmentorum marginibus albis. Schœff. Icoa. las. t. 49- f. 2 — 3. Paaz. Faun. fasc. 22. lab. a4- Habite en Europe. 2. Myope ferrugineuse. Myopa ferruginea. Fab. M . ferrugineaj abdomine cylindrico incurwo-^ fronts lutescente. Conops ferruginea. Linn. Asile. n° i4- Geoff. 2. p. 473- Habite eu Europe, dans les bois. 3. Myope noire. Myopa atra. Fab. M. abdomine cylindrico incuruo; corporealro; are albo. Panz. Faun. fasc. 12. tab. 23. Habile en Europe. Etc. BUCENTE. (Bucentes. ) Antennes avance'es , triarticulées , latéralement séti- gères; à troisième article en palette. Trompe coudée deux fois, et ensuite dirigée en dessous. Corps court; abdomen non en massue. STOMOXt. 57 Antennœ porrectœ , triarticulatœ , setd laterali ins- truclœ ; articulo tertio subspatulato. Prohoscis bigeni- culata, tune subtiis injlexa. Corpus brève ; abdomine non clavato. Observations. Le genre bucente, établi par M. Latreille, embrasse des conopsaires qui ont la trompe des myopes, c'est-à-dire, coudée deux fois, d'abord à sa base et ensuite vers son milieu, et qui, après son dernier coude , se replie en dessous ou eu arrière. Mais les bucenles ont le corps court , l'abdomen non en massue, et semblent , par leur port , se rapprocher des stomoxes. On ne connaît encore que l'espèce suivante. ESPÈCE. I . Bucente cendré. Bucentes cinereua. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- P- 33g. Musca geniculata. Degeer. 6. p. 38. pi. 2. f. 19 — 21. Habite aux environs de Paris, dans les près humides. STOraoX. ( Stomoxis. ) Antennes courtes, terminées en palette, et munies d'une soie latérale plumeuse. Trompe coudée seule- ment à sa base, et ensuite dirigée en avant. Corps court. Forme et aspect de la mouche domes- tique. Antennœ brèves, spatula termlnatœ; setd laterali plumosd. Proboscis tenuî^ , basi tantUm geniculata, tune anticè por recta. Corpus brève. Habitus musece domestieœ. Observations. Les stomoxes ont exactement la forme et l'aspect de nos mouches communes, et leur ressemblent même par leurs antennes ; mais leur trompe , toujours saillante, est coudée à sa base, ensuite dirigée en avant, 58 HISTOIRE DES INSECTES. et indique que ces insectes font partie de la famille des co- nopsaires. Leurs antennes sont courtes, rapprochées et insérées au milieu du front. Leurs ailes sont couchées ou horizontales, un peu plus longues que l'abdomen. Ces insectes sont carnassiers, et vivent en suçant le sang des animaux. Il paraît qu'on en connaît plusieurs espèces; néanmoins je citerai seulement les deux suivantes. ESPÈCES. 1. Stomoxe piquant. Stomoxis calcitrans. Fab. St. grisea; antennis subplumatis j pedibus atris. Geoff. Ins. 2. p. SSg. pi. 18. f. 2. Conops calcitrans. Linn. Habite l'Europe et est commune en automne aux environs de Paris. C'est celte mouche qui pique si douloureusement les jambes, sur-loul lorsqu'il doit pleuvoir. 2. Stomoxe irritant. Stomoxis irritans. St. subpillosa, cinerea ; abdomine nigro maculato, Panz. Faun. Ins. fasc. 5. pi. 24. Conops irritans. Linn. Habite l'Europe. Il se porte sur le dos des bestiaux pour les piquer. ZOBIOlff. (Zodion.) Antennes plus courtes que la lêle , terminées en massue ovoïde. Trompe coudée à sa base, et ensuite dirigée en avant. Corps alongé. Ailes couchées. Antennœ capite breviores, in clavam subovatam ter- minatœ. Proboscis tenuis, basi tantiim génie ulata, dein anlicè porrecla. Corpus elongatum. Alœ incnmbentes. Observations. Le zodion semble faire le passage des sto- moxesauxconops.il a le corps pi us alongé que les stomoxêS; CONOPS. :)9 et le troisième article de ses antennes ue porte qu'un stylet court sur son dos , au lieu d'une soie plumeuse. Par sou corps alongé, le zodion se rapproche des conops; mais il a trois petits yeux lisses, de très petits palpes, et des antennes courtes, non terminées en pointe. ESPÈCE. 1. Zodion conopsoïde. Zodion conopsoides. Latr. Gen. Crust. et Ins. vol. l\. p. 337. et vol. i. pi. i5. f. 8. Myopa cinerea. Fab. l Habite l'Europe, et se trouve aux environs de Paris. COZVOPS. ( Conops. ) Antennes plus longues que la tête, avancées, inar- ticulées, terminées en massue fusiforme. Trompe alon- gée, coudée seulement à sa base, et ensuite dirigée en avant. Tête large; corselet bombé; abdomen alongé, ter- miné en massue; point de petits yeux lisses. Antennœ capite longïores , porrectœ , triarticulatœ , in clavam fusiformem terminâtes. Prohoscis elongata , hasi tanticni geniculata, lune anticè porrecta. Capiit latum; thorax gihbusi abdomen elongalum , posticè clavatum. Ocellinulli. Observations. Les conops paraissent avoir des rapports avec les asiles ; ce qui a engagé Geoffroi à les réunir. On doit néanmoins les en distinguer, comme l'ont fait Linné, Fabricius et les autres entomologistes, parce que leur trompe est coudée à sa base, et que leur corps est glabre. La tête des conops est assez grosse, large, dépourvue de petits yeux lisses. Elle porte des antennes avancées, termi- nées en fuseau pointu, et qui n'ont pas de soie latérale. La forme et les couleurs de ces insectes peuvent les faire pren- dre pour des guêpes. 60 HISTOIRE DES INSECTES. On trouve ces insectes sur les fleurs, dans les champs, les jardins et les prairies; ils volent facilement. On ne leur connaît point de palpes. ESPÈCES. 1. Conops à aiguillon. Conops aculeata. Fab. C. alra ; abdominis incisurîs thoracisque piinclis duobus anticis /la fis. Conops aculeata. "Lmn. Gmel, 2893. C. quadrifasciata. Degeer. Ins. 6. p. a6i. pi. i5. f. 1. Habite en Europe. 2. Conops flavipède. Conops Jlas^lpes. C. nigra, glabra; abdomine cylindrico: segmentes tribus margine flavis. C.flavipes. Linn. Fab. 4- p- SgB. Panz. Faun. fasc. 73. tab. 21 — 2a. Habite ea Europe. 3, Conops rufipède. Conops rufipes. Fab. C. atra^ abdomine bas ijerrugineo , segmenlorumque marginibus albis., pedibusjerrugineis. .; , Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. i^. p. 347" As'dus. n" 14. Geoff. 3. p. 473. Habite en Europe. Etc. Trompe non coudée : le suçoir de quatre à six soies, ] (a) Point de grandes lèvres à la trompe, et le troisième article des an- tennes non annelé, ^IJ LES BOMBYI.IERS.] Je réunis, sous ce nom commun et comme famille particulière , des diptères qui paraissent avoisiner les conopsaires par leurs rapports , mais dont la trompe n'est point coudée, et sert de gaine à un suçoir de plus de deux soies : il y en a ici ordinairement quatre. BOMBILTERS. 6t La trompe des bombyllers est grêle, toujours sail- lante, quelquefois nulle, diversement dirigée selon les genres, et n'offre point de grandes lèvres à son extré- mité, comme dans les muscides et les tabaniens. Le troisième article des antennes n'est jamais ici dis- tinctement annelé. Cette famille comprend les empides, les asiliques , les anthraciens , les bombyliers et les vésiculeux de M. Latreille. Ainsi, de ces 5 familles établies par ce savant, je n'en forme qu'une seule pour la facilité et la simplicité de la méthode. Les bombyliers embrassent onze genres que j'analyse de la manière suivante. DIVISION DES BOMBYLIERS. [i] ^ lies couchées; corps alongé , étroit (empides et asiliques, Latr. ). (a) Trompe abaissée et perpendiculaire à Taxe du corps. Empis. (b) Trompe avancée dans la direction du corps. 4« Antennes plus courtes ou à peine plus longues que la tôle 5 ne partant pas d'un pe'doncule commun. Asile. »J« t^ Antennes plus longues que la tête, partant d'un pédoncule commun. Dioctrie. [2] Jiles écartées; corps gros , raccourci (bombyliers, anthraciens et vésiculeux, Latr. ). (a) Trompe toujours apparente. 6« HISTOIRE DES INSECTES. -4- Trompe dirigée en avant. — Antennes rapprochées à leur base. Tête plus basse que le corselet. Bombyle. Ploas. —— Antennes e'carte'es à leur base. Sommet de la tête au ni- veau du dos. Anthrax. -f + Trompe, soit abaissée et perpendiculaire, soif dirigée vers la poitrine. — Trompe perpendiculaire. » Némestrine. Trompe dirige'e vers la poitrine, Panops. Cyrte. (b) Trompe nulle ou non apparente. •{< Antennes très petites ; le dernier article se'tigère. Acrocère. •{« *{• Antennes plus longues que la tête ; le dernier article sans soie. Astomelle. £M[PIS. (Empis.) Antennes courtes , à deux ou trois articles ; le der- nier terminé par une soie ou un stylet. Trompe lon- gue, grêle , peqîendiculaire. Deux palpes relevés. Corps alongé; ailes couchées. Antennœ hres^es , subiriarticulatœ ; ultimo setd vel BMPIS. 63 stylo setiformi terminato. Proboscislonga^ tenais, per^ pendicularis. Palpi erecti, proboscidi non incumbentes. Corpus eloJigatum ; alœ incumbentes. Observations. Les empis ont la tête globuleuse , le corps alongé, menu, et les ailes couchées comme les asiles; ils sont pareillement carnassiers et se nourrissent de petits insectes qu'ils saisissent avec leurs pattes antérieures, et qu'ils sucent avec leur trompe. Mais ils ont la trompe per- pendiculaire ou dirigée en bas, au lieu que celle des asiles est avancée antérieurement. Les jialtes des empis sont assez longues; leurs ailes sont ovales, croisées ; l'abdomen du mâle est terminé par une pince ccailleuse. Ces insectes sont petits en général, et se trouvent com- munément sur les arbustes, le long des haies. ' ESPÈCES. \^Antennes inarticulées. "l i . Empis pennipède. Empis pennipes. Fab. E. nigra-.pedibus poslicis, elongatis, pennatis, Sulz. Ins. lab. 21. f. 137. Panz. Faun. fasc. 74* tab. 18. Habite eu Europe. 2. Empis livide. Empis liwida. Fab. £. liuida^ thorace lineato; alis basi pedibusqueferrugineis. y4silus. n» 18. Geoff. 2. p. 474* Empis Iwida, Tànn. Gmel. p. 288g. Habile en Europe. 3. Empis parqueté. Empis tessellata. Fab. E. pilosa, cinerea-^ thorace lineato-^ abdoinine tessellalo. Habile exi Barbarie. Desfontaines. 64 HiSTOTHË t»ES INSECTES, [Jntemies biarlicuîées.] 4. Empîs mantispe. Empis mantîspa. E, fiauescens; abdomine elongato suprà fusco; feinorihus anticis eleuatis hispidis. Sicus raptor. Lalr. Panz. Faun. fasc. io3. tab, 16. Habite en Europe. 5. Empis cimicoïde. Empis cimicoides. E. minimus, niger; alis [incumbentibus albis ; fasciis diiabus ni- gris. Sicus cimicoides, Lalr. Musca arrogans. Linu. Habite eu Europe. Etc. ASII.I:. ( Asilus. ) Antennes courtes, à deux ou trois articles, dont le dernier est fusiforme-subulé. Trompe dirigée en avant, conique, de la longeur de la tête. Suçoir de quatre soies. Corps alongé, souvent velu antérieurement. Ailes couchée?. Antennœ brèves y subtriarticulatœ ; articulo ultimo fusiformi-subulato. Proboscis anticè porrecta , conica, capitis longitudine. Haustellum quadrlsetosum. Corpus eloîigatum, anticè sœpiîis villosum. Alœ incumbentes . Observations. Les asiles ont la trompe dirigée en avant comme les bombyles; mais celle des premiers est courte, n'excède pas la longueur de la tête, tandis que celle des seconds est eu général longue, grêle, presque sétacée. D'ailleurs, les asiles sont des insectes carnassiers, qui n'emploient leur trompe que pour piquer différents ani- maux et en sucer le sang ) au lieu que les bombyles ne se servent de leur trompe que pour sucer le miel des fleurs. ASILE. 65 Presque tous ces insectes ont le corps alongé, d'assez grandes pattes; les tarses terminés par deux crochets et deux pelottes , et les ailes couchées. Il faut les prendre avec précaution , parce qu'ils piquent assez bien avec leur trompe. Les asiles incommodent beaucoup les troupeaux daus les prés où. ils sont fréquents. Ils font aussi la guerre aux insectes, et les attrapent en volant. Leurs larves vivent dans la terre. Je réunis à ce genre les go/zjK/^e^ de M. Latreille, dont les tarses sont terminés par trois crochets sans pelottes , et son hyhos , dont les antennes n'ont que deux articles. ESPÈCES. 1. Asile crabroniforme. Asiliis crahroniformis . L. A. abdomine tomentoso ; antice segmentis tribus nigiis , postice flavo inflexo. Geoff. Ins. 2. p. 468. 3. lab. 17. f. 3. Habite en Europe. 2. Asile roux. Asilus barbarus. A\ .4.fronte, tfiorace pedibustjuejerrugineis: alisjiauis: apice mar- gineque tenuioi'i nigris. Linn. Asilus barbarus. Fab. 4- 377. Coqueb. Illustr. le. ins, dec. 3, t. 25. f. 7. Habite en Afrique. 5. Asile gibbeux. Asilus gibbosus. Linn. A. hirsutus niger, abdomine postice albo. Laphria gibbosa. Fab. Habite en Europe. 4. Asile ponctué. Asilus punctatus. Linn. A. hirtus^ subniger-^ abdomine punctis albis marginalibus. Dasypogon punctatus. Fab, ( femina. ) Panz. Faun, fasc. 4^. t. 24. Dasypogon diadema. Fab. [mas.) Panz. ibid. fasc. id. tab. a3. Habite en Allemagne. Tome iv. 5 6ê HISTOIRE DES INSECTES. 3. Asile cyliadrique. Asilus'cylindricus. A. abdomine longissimo; pedibus tarsis triunguiculatis. Asilus cylindricus. Degeer. 6. p. 249. pi. i4- f- i3. Gonypes tipuloides. Latr. Habile en Europe. Ses ailes sont plus courtes que l'abdomea. 6. Asile hybos. Asilus hyhos. A. thorace gibbosofusco; antennis biarticulatis aetd tenniaeftfs, Slomoxis asili/ormis. Fab. 4- P- 395. Hybos asili/ormis. Latr. Habite en Italie. BIOCTRXE. ( Dioctria. ) Antennes Iriarticulées, beaucoup plus longues que la tête , portées sur un pédoncule commun ; à troi- sième article çylindracé, terminé par un stylet coni- que. Trempe des asiles. Corps alongé; abdomen cylindrique; ailes couchées. Antennœ triarticulatœ , capite duplb longiores, pe- dunculo communi insidentes ; articula tertio cylindra- ceOy stylo conico apicali. Proboscis asilorum. Corpus elongatuiii} abdomen cylindricum ; alœ in- cumbentes. Observations. Les dioctries avoisinent les asiles par leurs rapports, et ont pareillenieut leur trompe dirigée en avant, et les tarses tern^ipés par deux pelottes. Mais leurs antennes sont presque une fois plus longues que la tète, et sont portées sur un tubercule ou pédoncule commun, ce qui les en distingue suffisamment. Ces insectes sont noirs et luisants. ESPÈCES. 1. Dioclrie noire. Dioctria œlandica. Fab. D. atra nuda; pedibus halteribusquejerrugineis; alis nigris. D. œlandica. Lalr. Schœff. Icon. ius. tjab, 8. f. j^? Habile en Europe, dans les jardins. BOMBYLE. 67 a. Dioctrie froatale. Dioctria frontalis. Fab. D. glabra atra; fronte argentetî^ pedibus rufis. Meig. Class. und. Besch. t. i. p. 257. tab. i3. t', 1^. Asilus rufipes. Degcer. Mcm. t. 6. p. 243. pi. i4- t- 2. Habile à KehI. 3. Dioctrie ailes transpareates. Z>/oc«rfa hy alipemiis .¥ . D. glabra, atra-^ pedibus flavis; aies hyalinis. Meig. Dipt. 2. p. 555. 2. Habite en Danemarck. 4. Dioctrie à bandes. Dioctria cincta. D. abdomine nigro] incisuri^ ^Ibis. Dasypogon cinctus. Meig. Class. und. Bescb. lom. i. p. 252. t. i3. f. 4. jisilus cinctus. Gmel. p. 2899. Habile l'Ilalie, l'Allemagne. Elle est noire, velue; à ailes à peine plus longues que l'abdomen. [2] Ailes écartées , corps gros , raccourci. (a) Trompe avancée antérieuremenî. BO»XBiri.Z:. ( Bombyius. ) Antennes courtes, subfiliformes, rapprochées à leur base, triarticule'es ; à troisième article plus grand, pointu. Trompe fort longue , cylindrique , dirigée eu avant. Suçoir de quatre soies. Corps court, large, velu. Ailes très ouvertes, hori- zontales. Antennœ brewes , subfiliformes, basi approximatœ , triarticulatœ ; articula tertio majore aculo. Proboscis prœlonga , cylindrica , anticè porrecta. Haustelluni setis quatuor. Corpus brève, latum , sœpiîis hirsutum aut tomen- tosum. AUb divaricatœ. 68 HiâtôtBE Des Insectes- ObServaïions, Les bomhyles ont la trompe dirigée en avant comme les asiles, mais elle est plus longue que la tête. Leur corps est gros, large, presque toujours velu ou tomenteux. Leurs ailes sont horizontales, très ouvertes, et non couchées comme dans les asiles. Ces insectes ne sont point carnassiers, mais se nourris- sent du miel des fleurs; et on les voit souvent planer au- dessus d'elles sans s'y poser, et y enfoncer leur trompe. Les bomhyles dont il s'agit ici , embrassent lesbombyles, les phthiries et les usies de M. Latreille. La trompe, dans tous ces insectes, est plus longue que la tête et dirigée en avant. ESPÈCES. 1. Bombyle bichon. Bombylus major, B. alis dimidiato-nigiis sinuatîs. Linn. Bomhylus major. Linn. Fab. Latr. Geoff. 2. p. 466. n" i.Asilus. Schellenb. Dipt. tab. ^. f. 2. Habite en Europe. 2. Bombyle ponctué. Bombylus médius. Linn. B. alis Jusco-punctatis ; corpore flavescente, postice albo. Linb. Bombylus médius. Linn. Fab. Latr. Degeer. Ins. 6. p. 269. pi. i5. f. 12. Schellenb. tab. 34. f. i. Habite en Europe, 5. Bombyle immaculé. Bombylusminor. B. alis immaculatis ; corpore fiavescente hirto ; pedibus testaceis. Linn. Bombylus minor. Linn. Fab. Latr. Schœf. le. iiis. tab. 112. f. 6. Habite en Europe. 4. Bombyle pygmée. Bombylus pygmœus. B. alis dimidiato punctisque nigris; thorace fusco lasi apiceque albo. Fab. PLoAs. 6g Bombylus pygniœiis. Fab. Volucella pygmoea ? Ejusd. Anli. Phlhiria ? Latr. Habite l' Amérique septenlriouale. Etc. PX.OAS. (Floas.) Antennes rapprochées à leur base , tiiarticulées ; à troisième article subconique. Trompe dirigea en avant, jamais plus longue que la tête. Corps court, velu; ailes écartées. Antennœ hasi approximatœ , triarticulatœ ; tertio articula suhconico. Proboscis anticè porrecta , capite nunquam longior. Corpus brewe, villosulum ,- alce divaricalœ. Observations. Sous le nom deploas, je réunis \esploas et les cyllénies de M, Latreille. Ces insectes ne se distin- guent des bombyles que parce que leur trompe est courte, et n'excède point la [lougueur de la tête. Par cette trompe courte, les ploas tiennent aux anthraces; mais leurs an- tennes rapprochées à leur base les en font aisément distin- guer. ESPÈCES. 1. Ploas cornes velues. Ploas hirticornis. Latr. PL virescens , alis albis immaculatis ; corpore hirto ; rostro ab- breviato, Latr. Hist. des Crust. et des Ins. t. 14. p. 3oo. et Gen. Crust. et ' Ins. vol. I. lab. i5. f. 7. Ploas virescens. "Sahv. Antl. p. i36. Habite en France , dans les provinces méridionales , eu Es- pagne. 2. Ploas noir. Ploas ater. Latr. PL niger, Jusco-hirsutus; antennis pilosis; rostro brevissiino. Bombylius maurus. Oliv. Encycl. n" i5. Habile les provinces méridionales de la France. "jO HlSTOir.E DES INSECTES. 3. Ploas cyllénie. Ptoas cyllcnia. PI. cinereo-pubescens; pilis ni'gris sparsis; alis nigro-macuiatis. Crllenia maculata. Lalr. Hist. des Crust. et des Ins. tom. i^. p. 3oi. etGen. Crust. et Ins. vol. i. tab. i5. f. 3. Habite aux environs de Bordeaux, sur les fleurs. ANTHRACi:. ( Anthrax. ) Antennes écavlées a leur base, de trois articles, le troisième se terminant en alêne avec un sylet au bout. Trompe dirigée en avant, non plus longue que la tête, souvent même plus courte. Palpes retirés dans la ca- vité de la bouche. Corps court; ailes écartées. Antennœ hast distantes y tjiarticulatœ ; arliculo ter- tio suhulato, apice stjlifero, Prohoscis anticè porrectuy capite non longior, sœpè etiani bret^ior- Palpi in oris cavitate jecepti. Corpus brave ; alœ divaricalœ. Observations. Les anthraces ont la trompe dirigée en avant comme les Lombyles ; mais cette trompe n'est jamais plus lonjTue que la tête, et souvent elle est plus courte, peu saillante. Ce qui les distingue principalement des boaibyles, et sur-tout de nos ploas, c'est l'écartement de la base ou des points d'insertion des antennes. (]es insectes ont la tête assez grosse, presque ronde, le corps velu , l'abdomen aplati , le sommet de la tête au ni- veau du dos, et les ailes écartées. La plupart ressemblent à des mouches; mais leurs antennes n'ont point de soie latérale, et leur trompe, quoique peu saillante, est tou- jours dirigée en avant. Son suçoir est de quatre soies. Je réunis dans ce genre les anthrax et le mullio de M.Z,a- treille : en voici quelques espèces. 1 . Antbrace morio. Antlwax morio. A. atra, hirta; alis nigris, apice hyalinis. NEMESTRINES. 7I Musca morio. Linn. Geoff. 2. p. 459. n» 2. Anthrax mono. Fab. 4- P- a57. Panz. Fasc. Sa. tab. 18, Habite en Europe , dans les bois , les jardins. Ailes en partie noires, et en partie transparentes. 2. Anthrace maure. Anthrax maura. A. atra , hirta , dlbo-fasciata ; alis nigris 5 margine tenuiore si- niiato hyalino. Anthrax maura. Fàb. 4« P- 258. Panz. Fasc. 32. tab. 19. Schœf. le. ins. rar. t. 76. f. 8. Habite en Europe, dans les lieux otùbràge's, les jaildins. 3. Anthrace \\o\.ien\,ole. Anthrax hottentota. A.fiavescens, hirta; alis hyalinis : costdjuscd. Musca hoUentota. Linn. Habite en Europe, sur les fleurs. Etc. [b] Trompe, soit perpendiculaire , soit abaissée contre la poitrine. NÉMESTRXSIB. (Nemestrina. ) Aàteûnèà fort écattéëS à \éûf hà^ ^ ttfittrticulées ; à dernier article terminé par un filel g^tiforiye. Troôlfiê perpendiculaire, beaucoup plus longue que la tête. Palpes extérieurs. Corps court, velu. Ailes grandes, écartées. Antennoé interse valdè dissitœ, iHartictilatœ ; arti- cuîo uhimo conico , sîylo setiformi terrninato. Probos- cis capite multo longior, pérpêndiculan's. Palpi ex- serti. Corpus brève, hirsutum. Alœ magnœ, divaricalœ. OagERVATioNS. Les némestrines sont liés distitiguées des anlhraces par leur trompe pcrpcudiciilairc, c'est-à-dire. "Jît HISTOIRE DES INSECTES. dirigée en bas , presque perpendiculairement à l'axe du corps ^ comme dans les empis. Celte trompe est même assez longue, et les palpes sont saillants au dehors. Ces insectes ont, néanmoins, comme les bombyles, le corps gros, court, velu^ les ailes grandes, plus longues que l'abdo- men , fort écartées. Leurs tarses ont trois peloties. ESPÈCE. 1. Némestrine réticulée. Nemesirina reticulata, Ija.iT. Latr. Gen, Crust, et Ins. 4- p. 207. et vol. i. t. i5. f. 5—6. Habite la Syrie, l'Egypte. PANOPS. (Fanops.) Antennes plus longues que la tête , triarticulées j à troisième article fort alongé , mutique au sommet. Trompe fort longue, abaissée contre la poitrine. Corps court; corselet convexe 5 ailes écartées; li'ois peloties aux tarses. ^ntennœ capite longioresi subcylindricœ, trlarticu- latoe , articulo tertio loiigo , apice mutico. Proboscis longissima, suh pectore inflexa. Corpus brève ; thorax convexus ; alœ divaricatœ ; tarsi pulvillis tribus. Observations, Lepanops aie port des bombyles; mais il en est fortement distingué par la longueur et la position de sa trompe. Cette trompe, abaissée contre la poitrine, dépasse l'origine des pattes postérieures. Les palpes sont très petits, velus j les cuillerons sont grands. On ne con- naît encore que deux espèces de ce genre. ESPÈCES. 1. Fanops deBaudin. Panops Baudini. Lam. P. niger ; antennis penùùs nigris; ocellis tuberculo non im- CYRTE. 73 Annales du Mus. d'hist. nat. vol. 3. p. 263. pi, 12. f. 3. Lai. Gen. Crust. et Ins. 4- P- 3 16. Encycl. p. 710. Habite la Nouvelle-Hollaude. Pérou et Le Sueur. Son corps est long de sis lignes , noir, avec un duvet grisâtre. 2, Panops flavipède. Panopsjlavipes. Latr. P. œneo-niger ; antennis hasi flavkantïbus ; ocellis tuberculo im- posais . Panops Jlavipes. Latr. Encycl, p. 710. Habite la Nouvelle -Hollande. Il est de la grandeur du pré- cédent. CTRTE. (Cyrtus. ) Antennes très petites, biartieulées ; le deuxième ar- ticle terminé par une soie. Trompe longue , abaissée sur la poitrine. Tête petite; corselet court; ailes un peu écartées. Antennœ mininiœ , biarticulatce ; articula secundo setd longiusculâ terminato. Proboscis longa^ sub pec- iore inflexa. Caput paTvum ; thorax b revis ; alœ subdivaricatœ. Observations. Les cyrtes paraissent se rapprocher du panops par la position de leur trompe dans l'inaction; mais ils s'en distinguent éminemment, ayant des antennes très petites, biartieulées, insérées sur le derrière de la tête et plus courtes qu'elle. ESPÈCE. 1. Cyr te acéphale. Cyrtus acephalus. Latr. C. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol, 14. p. 3i4, Et Gen. Crust. et Ins. 4. p. 317. Empis acephala. Vill. Entooi. Linn, 3, tab. lo. f. 21. Habite en France, dans l'Angoumois. 74 HISTOIRE DES INSECTES. Trompe nulle ou non apparente. ACROCÉRE. (Acrocera. ) Antennes très petites, biarticulées % à deuxième ar- ticle terminé par une soie. Trompe non apparente. Tête petite ; corps court et large ; abdomen subglo- buleux ; ailes écartées. Antennes minùnoe, hiarliculatce ; articulo secundo setd termînato. Prohoscis inconspicua. Caput minimum ; corpus brève , latum ; abdomen subglobosum ; alœ divaricatœ. Observations. Aux acrocères de M. Latreille, je réunis ses ogcodes, les unes et le$ autres n'ayant que deux articles auxanlennes.il est sans doute singulier de trouver dans ce genre, ainsi que dans le suivant, des diptères sans trompe apparente, et qui néanmoins ne tiennent nullement aux oestres par leurs rapports. Probablement, ces insectes par- venus à l'état parfait, ne prennent plus de nourriture, et alors leur trompe très courte, reste cachée dans la cavité orale. ESPÈCES. 1. Acrocère sanguine. Acrocera sanguinea. Latr. yi. abdomine sanguineo , punctis dorsalibus nigris. Meig. Meig. Class. und. Besct. t. i. p. 147. t. 8. f. a6. Lalr. Gen, Crust. et Ins. 4- p- 3 18. Habite la France, l'Allemagne. 2. Acrocère globule. Jcrocera globulus. haïr. A. subriudaf thorace nigro ; abdomine globoso,flavo ,fusco-fas- ciato, apice bipunctato. Panz. Faun. lus. fasc. 86. tab. 20. Habite en Allemagne , sur les fleurs. Corselet noir, subglobuleux. Abdomen large, enfle', globuleux, jaunâtre. LES TABANIENS. «jS 3. Acrocère renflée. Acrocera gibhosa. Latr. A. fusca tomentosa ; abdoinine subgloboso atro : cingulis qua- tuor alhis. Ogcodes gibbosus. Lât. Gen. Ctust. et Irts. 4- p. 3i8. Panz. Faun. Ins. fasc. 44« tab. 2 1 . lî^ /tjAujp. Musca gibbosa. Linn. Habite aux environs de Paris et en Allemagne. ASTOMrEI.I.E. (Âstomella. ) Antennes plus longues que la tête , triarticulées ; le troisième article sans soie. Trompe non apparente. Corps comme dans les acrocères. Antennœ câpite longiores , triarticulatœ , articula tertio setâ destituto . Proboscis inconspicua. Corpus acrocerarum. Observations. Ce genre, seulement indiqué par M. La- treille , est encore inédit. ESPÈCE. 1. Astomelle d'Espagne. Astomella Hispaniœ. Habite en Espagne. Dujour. II est d'un brun noirâtre , avec des bandes jaunes- sur l'abdomen. I.ES TABANIENS. Deux grandes lèvres au bout de la trompe , ou le troi- sième article des antennes distinctement annelé. Les tabaniens ressemblent , en général , à de grosses mouches, ayant de grands yeux à réseau et Souvent colorés. Ces insectes avoisinent par leurs rapports les bombyliers, et ont, comme eux , une trompe toujours ']6 HISTOIRE DES INSECTES. saillante, mais ici , la trompe présente deux grandes lèvres à son extrémité. Dans beaucoup de tahaniens _, comme dans les stratiomides , le troisième article des antennes est distinctement annelé. Ces diptères sont la plupart carnassiers : les uns tourmentent les chevaux et les boeufs, les autres vivent en suçant d'antres insectes. On les rencontre le plus ordinairement dans les prés bas et humides, dans le voisinage des bois. Je rapporte à cette famille sept genres que je divise de la manière suivante. DIVISION DES TABANIENS. * Dernier article des antennes ayant quatre anneaux ou davantage. (i) Ailes couchées. Écusson épineux. Cénomie. (2) Ailes écartées. Écusson mutique. Pangonie. Taon. ** Dernier article des antennes ayant moins de quatre anneaux , et quelquefois n'en ayant point. (1) Ailes écartées. Pachistome. Rhagion. (a) Ailes couchées. Dolichope. Midas. CENOMIES. tjij OEWOMIB. (Cœnomia.) Antennes à peine plus longues que la tête, à trois articles, dont le dernier est alongé-conique, à 8 an- neaux. Trompe courte, à lèvres grandes, avancées. Corps alongé, ailes couchées, écusson épineux. Antennœ capite vix longiores, îriarticulatœ; arti- culo tertio elongato-conico , octo-annulato. Proboscis hrevis , labiis magnis porrectis. Corpus elongatum , alœ incumbentes scutellum sœpiùs spinosum. Observations. Les cénomies tiennent aux tabaniens par les deux grandes lèvres de leur trompe et par le troisième article de leurs antennes distinctement annelé. Elles ont le corps alongé , la tête un peu plus étroite que le corselet, les ailes couchées, et dans la plupart Técusson est muni postérieurement de deux épines réfléchies. ESPÈCES. f. Cénomie ferrugineuse. Cœnomya ferruginea. Latr. C. scuteilo atro bidentalo j abdomine atro : segmenta secundo ter- tiocjue lateribus albis. Sicus ferrugineus. Fab. et S'icus errans ejusd. Panz. Faun. ins. fasc. 58. t. 17. Habite en Normandie, eu Allemagne. 2. Cénomie bicolore. Cœnomya bicolor. C. scuteilo bidentato; coporejerrugineo'^ alisjiawis, Sicus bicolor. Fab. Sappl. p. 555. Stratiomys macroleon. Panz. Fasc. 9. tab. ao. Habite en Allemagne. PANGONIB. ( Pangonia. ) Antennes à peine aussi longues que la tête , triarti- culées , le troisième article à huit anneaux. Trompe ^ HISTOIRE DES INSECTES. un peu longue, grêle , presque pgint^e , à lèvres obso- lètes. Corps court; ailes écartées. Antennœ capitis vix longitudine , triarticulatœ ; ar^ ticulo tertio octo-annulatç. Proboscis lorigiuscula , gracilis , subacuta ; labiis obsoletis. Corpus brève ; alœ divaricatœ. Observations. Les pangonies seiaXeui des stratiomides , si leur trompe, 9W iiew fi'êtie toujours saillante, était re- tirée dans l'inaction. Ces diptères sont plutôt u^oyeus qntpe les tabaniens et les bonibyliers. En effet, ils tiennent de trèsprès auxbombyliers et partiGulièrement aux bombyles, par leur trompe grêle, un peu avancée, et qui n'a point de grandes lèvres à son extrémité; mais le dernier article de leurs anlenna- ricatœ; articulo tertio triannulato. Prohoscis capitis fêî'ellongitudine , labiis magnis terminata. Palpi pro- boscidis longitudine, Alœ divaricatœ. Observations. Le pachistome se rapproche des rhagions par son suçoir qui n'a que quatre soies, et n'offre au der- nier article de ses antennes que trois anneaux. Mais cet in- secte est remarquable par ses palpes grands, comprimés, et par ses antennes mutiques, c'est-à-dire sans soie ni stylet au bout. On n'en connaît qu'une espèce : sa larve vit sous l'écorce du plu. ESPÈCE. 1 . Pachistome syrphoïde. Pachystoma syrpkoides. Latr. ^io syrpkoides. Panz. Faun. Ins. fasc. 77. t. ic Habite eu Allemagne. RBAGIOMT. ( Rhagio. ) Antennes courtes, submoniliformes , à troisième ar- ticle non annelé, terminé par une soie. Trompe sail- lante , presque de la longueur de la tête, à lèvres gran- des, alongées. Corps alongé ; ailes horizontales , écartées. Antennœ brèves , submoniliformes , triarticulatœ ; articulo tertio non annuiato , apice setigero. Probos- cis capite ferè longitudine; labiis magnis , elongatis , anticè porrectis. Corpus elongatum; alœ horisontales , divaricatœ. Observations. Notre genre rhagion embrasse celui des rhagionides de M. Latreille , dont le troisième article des Tome iv. 6 83 HISTOIRE DÉS INSECTES. antennes se termine par une soie. Ces diptères ne tiennent aux tabaniens que par les deux grandes lèvres de leur trompe. Leur suçoir n'a que quatre soies; et le troisième article de leurs antennes n'est point distinctement annelé : dans certaines espèces, les palpes sont relevés, et dans ESPECES. 1 . Rbagion ver-lion. Rhagio vermileo. Rh. cinereus^ahdominetrifariamnigropunctato; alis îmmaculatis} ^ thorace maculât o.V Ah. Musca vermileo. Linn. Rt'aumur. Act. Paris. 1763, 402. tab. 17. Habile en France. Sa larve vit dans le sable et y creuse ou en- tonnoir, à peu près comme le myrmeleon-fovmicaleo ^ pour y attendre et saisir sa proie. ril Rbagion bécasse. Rhagio scolopaceus. Rh. cinereus , abdomine flavescenle trifcriam nigro pnnctato ; alis nebulosis. Fab. Musca scolopacea. Linn. Re'aumur. Ins. 4- p'- ^o.i. 5 — 6. Panz. Fasc. 86. t. 19. Habite en Europe. 3. Rbagion chevalier. Rhagio uingarius. Rh. cinereus , aldominejlavescente trifariam nigro punctato ; alis immaculatis ; thorace unicolore, Fab. Musca tringaria. Linn. Habite en Europe, dans les bois. Etc. 90I.ICH0PE. [ Dolicbopus. ) Antennes ordinairement plus courtes que la lête, triarlicub'es, à troisième article non annelé, formant avec le second une espèce de palette , munie d'une soie DOLICHOPE. 83 apîcale, quelquefois latérale. Trompe courte, à grandes lèvres. Corps obiong ; ailes couchées. Antennœ capite plerùmque hreviores , triarticulatœ ; articulo tertio non annulato , sœpiiis [cuin prœcedenti patellam formante ; setâ apicali vel laterali. Proboscis hrevis ; labiis magnis. Corpus oblongum ; alœ incumbentes. Observations. Les dolichopes sont très voisins des rha- gions par leurs rapports ; ils ont de même le troisième ar- ticle des antennes non annelé, le suçoir de quatre soies, et deux grandes lèvres à la trompe; mais leurs antennes for- ment une espèce de palette avec les deux derniers articles, et leurs ailes sont couchées. Leurs palpes sont saillants. Ces insectesontle corps obiong, velu, souvent d'un vert ou d'un bleu très brillant. Linné ne les a point distingués des mouches. Ce genre peut être partagé en deux divisions^ savoir: 1° Ceux dont le troisième article des antennes est terminé par une soie ; 1° Ceux dont le troisième article des antennes porte une soie vers sa base. ESPÈCES. 1. Dolichope fascié. Dolichopus fasciatus. D. abdomine cinereo nigro Jasciato ^ pedibus piscis. Meiç. Class. uncl. Besch. i. p. 3io. t. i5. f. 9. Panz. Fasc. io3. t. 20. Habite en Allemagne, dans les pre's. 2. Dolichope à crochets, Dolichopus ungulatus. Z). xiiridi-oeneus , antennis laleie setigeris-^ pedibus elongatis li^ vidis. Musca angulata. Lion. Degeer. Ins. 6. p. ig4. pi. 11. f. 19 — 20. Habile en Europe, dans les lieux aquatiques, les bois. 6* 84 ttlSTOlRÏ t>ES INSeCTES. 3. Dolichope élégant. Dolichopus clegans. D. ater; abdomine ulrinque maculis duabus (dbis. Calliomya elegans. Meig. Panz. Fasc. io3. tab. 18. Habite en Europe, sur la Berce. 4. Dolichope vert. Dolichopus vireiis. D, aurato-virens i antennis setariis j thorace lineis nigris ; pedibus longis. Ross. Musca virens. Panz. Fasc. 54. tab. 16. Dolichopus virens. Latr. Hist. nat. des Crust., etc. 14. p. 333. Habite en Europe. MIDÀS. (Mydas.) Antennes de la longeur de la tête ou plus longues , triarticulées , à troisième article portant un stylet au bout. Trompe conrle , terminée par un renflement formé par de grandes lèvres. Palpes non saillants , plus ou moins distincts. Corps oblong ; ailes couchées. Antennœ capitis loTigitudine , vel capite longiores; triarticulatœ , articula tertio apice stylo subincliiso vel exserto terminat.o. Proboscis bre^^ls ; labiis magnis ca- pitulumjormantibus, Palpi plus minus<^e distincti, non prominuli. Corpus oblongum ; alœ incumbentes. Observations. Sous le nom de midas, je réunis les thé- rèves et les raidas de M. Latreille ^ quoique ces insectes aient des différences qui puissent servir à les distinguer. Ils diffèrent principalement des dolichopes en ce que leurs palpes, tantôt non apparents, et tantôt distiucts, ne sont point saillants, mais intérieurs ou retirés dans la cavité orale. Ceux dont on connaît les mœurs, comme les thérèves, sont des insectes carnassiers. LES STIPULAIUES, i 85 ESPÈCES. 1. Midas effilé. Mydasjilata. Fab. M. nigra, abdoininis lateribus segmcnli secundi pellucidis . Nemotelus asiloides. Degeer. Mém. t. 6. p. 204. t. 25. f. 6. Habite la Caroline. Bosc. 2. Midas plébéien. Mydas plebeia. M. cinereo -hirta , abdominis segmenùs margine albis. Bibio plebeia. Fab. Nemotelus hirtus. Degeer. u" 9. Thereva plebeia. Latr. Habite TEurope , dans les prairies. 3. Midas rustique. Mydas rustica. M . ater, hirtus; thorace cinereo lineato; ahdomin is segmeniis ma- culis cinereis marginalibus. Bibio rustica. Panz. Fasc. 90. t. 21. Thereva. Latr. Habite en Allemagne. Etc. §§. Six articles ou plus aux antennes. LES TIPULAÏRES. La famille des tipulaires comprend des diptères dont les antennes ont au moins six articles et souvent beaucoup plus. Leur trompe , toujours saillante, est tantôt en forme de museau court , tantôt en tuyau fort alongé. Leur corps est ordinairement alongé , étroit; leur corselet souvent est dur, bombé ou bossu; enfin leurs pattes sont en général fort longues. Ces insectes aiment et fréquentent les lieux humides , frais et ombragés. Les larves des uns vivent dans le sein des eaux, celles des autres vivent dans la terre. Quoique ces insectes suceurs soient encore de vc- rilables diptères, leur raélamorpbose , toujours gêné- 86 HISTOIRE DES INSECTES. raie néanmoins , présente des modifications même singulières. Il y en a parmi eux dont la larve n^est pas complètement apode, et semble munie de fausses pattes. Leur chrysalide est molle, et loin d'être inac- tive, elle s'agite et nage presque avec autant d'agilité que la larve : tel est le cas des cousins. Il y en a d'au- tres qui se transforment en momies inactives , les- quelles laissent voir , h travers leur peau molle , les parties de l'insecte parfait. Comme cette famille est nombreuse et très variée , qu'on l'a divisée en un grand nombre de genres , j'ai cru pouvoir réduire à seize le nombre de ces genres , afin de conserver à ma méthode la simplicité et la faci- lité qu'elle a pour butj et je l'ai divisée de la manière suivante. DIVISION DES TIPULAIRES. [il Antennes submonilijormes ou perfoliées , un peu épaisses , à peine plus longues que la tête. [ Co7-ps épais , un peu court. ] Bibion. Scathopse. Simulie. [a] Antennes filiformes ou sétacées , plus longues que la tête, l^Corps en général alongé et menu.^ [A] De petits yeux lisses. Asindule. Céroplate. Mycétophyle. Rhyphe. 87 [B] Point de petits yeux lisses. (*) Trompe courte, à peine de la longueur de la lèle. — Ailes écartées. Tipule. Cténophore. Ailes couche'es liorizoatalemeni ou en toit. = Anlennes velues ou plumeuses. Trichocère. Psychode. Moucheron. = = Antennes ni veines, ni plumeuscs. Limonie. Hexatome. (**) Trompe beaucoup plus longue que la tète. — Trompe perpendiculaire. Ailes en toit. Culiçoïde. Trompe dirigée en avant. Ailes couchées, croisées. Cousin. BIBION. (Bibio. ) Anlennes épaisses, submoiiiliformes , perfoiiées , à neuf articles leuliculaires. Trompe courte, avancée. Deux palpes courbés , aussi longs que les antennes. Trois petits yeux lisses. Tête sessile ; corps oLîong, épais. Antcnnœ crassœ, suhmoniliformes, perfolialœ; arti- culis novem lenlicularibus. Proboscis b revis, porrecla. Palpi duo arciiati , antennarum longitudine. Ocelli très. Capul l^ssile j corpus oblonguni, crassutn. 88 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les antennes très courtes, épaisses, sub- moniliformes et à neuf articles, rendent les bihions fort remarquables. Ce genre a été confondu avec celui destipules par Linné, Fàbricius , etcj mais Geo/yroi l'en a séparé avec beaucoup de raison. Les insectes qui le composent en étant très distingués, sur-tout par leurs antennes , ils ne ressem- blent aux tipules que par les parties de la bouche. Ces insectes ont le vol lourd, se rencontrent sur les ar- bres, et une de leurs espèces paraît de bonne heure au printemps. Ils déposent leurs œufs dans la terre. ESPÈCES. 1. Bibion pre'coce. Bihio hortulanus. B, niger, alis albis; margine exteriori nigricante in masculo : fe- minœ thorace abdomineque rubro, subluteo. Bibio hortulanus. Fourcr. Latr. Oliv. Bibîo. n» 3. Geoff. pi. 19. f. 3. vol. 2. Tipula horlulana. Linn. Habite en Europe, au printemps. Le mâle est noir, un peu veluj la femelle est plus grosse , a le corselet rouge et le ventre jau- nâtre. 2. Bibion caniculaire. Bibio Joannis, Oliv. B. niger , glaber ; alis albis , puncto marginali nigro ; pedibiis rufis. Oliv. Tipula Joannis. Linn.Degeer, Me'ra.6. p. 425. pi. 27. f. la — 13. Hirtea Joannis. Fab. Suppl. p. 552. Habite en Europe. 3. Bibion noir. Bibio febrilis. Oliv. 1^, ater, hirsutus ; alis albis; marglnc txlcriorc nigro, in utroque sexu. Tipula febri lis. ÏÀnn. Hirtea febrilis. Fab. Suppl. p. 553. Bibio. Geoff. Ins. 2. p. Syo. n» 2. Habile en Europe : commun aux envirous de Paris , nu prin- temps. Etc. SIMULIE. 89 SCATBOPSE. ( Scathop^. ) Antennes à peine plus longues que la lête, monilifor- mes , à onze articles. Palpes très courts. Les yeux en croissant. Trois petits yeux lisses. Corps un peu court; ailes coucliées. Antennœ capite vix longiores, monilif ormes , unde- cim articulatœ. Palpi brevissimi. Oculi reniformes. Ocellitres. Corpus breviusculum; alœ incambentes. Observations. Les scathopses ressemblent à de petites mouches à ailes couchées sur le dos, ettiennentauxbibious par leurs antennes^ mais ces antennes sont à onze articles. Leurs palpes sont très courts, et semblent n'avoir qu'un article. Les larves de ces insectes sont sans pattes : elles vivent dans les latrines. ESPÈCE. 1. Scathopse noir. Scathops nigra. Lalr. Scaifiops albipennis. Fab. Scathops nigra. Geoff. vol. a. p, 545. no 1. Habile en Europe, dans les Jalrines. Ses ailes sont blanches, plus longues que le corps , couchées Tune sur l'autre. Cet insecte est noir, glabre, fort petit. SIMIItX.Ii:. ( Simulium. ) Antennes cylindrico-coniques, grenues, à peine plus longues que la lête, crochues à l'extrémité, à onze arti- cles. Les yeux lunules. Point de petits yeux lisses. Corps court et gros. Ailes horizontales. Antennœ cylindrlco-conicœ , granosœ , capite vix longiores, apice uncinatœ \ articulis undecim, Oculi reniformes. Ocelli nulli. Corpus brève ^ crassum \ alœ horisontales» «JO HISTOIRE DES INSECTES. OssERVATiaNS. M. Latreille, qui a eu occasion d'observer les simulies, croit que ces insectes sont du même genre que les moustiques d'Amérique dont la piqûre est extrêmement douloureuse, et qu'il ne faiil pas les confondre avec les maringouins qui sont de véritables cousins. Les simulies ont le corps gros et court ^ la tête sessile, presque aussi large que le corselet j les ailes grandes et horizontales j les pattes fortes et sans épines. ESPÈCE. 1. > imulie tête rouge. Simulium reptans. Latr. Simulium. Lalr. Gen, Crast. et Insect. vol. 4. p. 268. Culex reptans. Linn. Tipiilaerythrocephala. Degeer. Mém. tome 6. p. 4^1 -pi- 28. f. 5 — 6. Bibio eiy throcepha lus. Oliv. Encycl. Habite en Suède. Cet insecte n'est guère plus grand qu'une puce. ASXNBUIii:. ( Asindulum. ) Antennes sétacées, plus longues que la tête, à arli- cles cylindriques , peu distincts. Trompe alongée , eu forme de siphon , fléchie sous la poilrine , bifide au sommet. Trois petits yeux lisses. Ailes couchées. Antennœ setaceœ, capite longiores ; articulis cylin- dricis, vix dislinctls. Prohoscis elongata , syphunculi- Jormis, sub pectore injlexn, apice bijida. Ocellitres. Alœ incumbentes. Observations. Uasindule est une lipulaire fungicole, qui se rapproche des mycélophiles par ses rapports, mais qui en est bien distinguée par la longueur de sa trompe, laquelle est abaissée sur la poitrine et dépasse le corselet. Cet insecte a la tête orbicuiée, les antennes arquées eu dehors , les ailes couchées. Sa larve vit dans les champi- gnons. CEROPLATES. gi ESPÈCES. 1 . Asindule noire. Asindulum nigrum. Latr. ^. abdominefusco-fasciato; alisfascid trann'ersali fuscd. Asinduhim nigrum. Latr. Gen. Crusl. et Ins. vol. i. tab. 14. f. i. et vol. 4- p. 261. Platyui a fasciata. Meigen. i. tab. 5. f. 22. Habite aux environs de Paris. 2. Asindule ponctuée. Asindulum punctatum. A, abdomine luteo : punctis dorsalibus Juscis ,• alis immaculatis. Platjura punctata. Meigen. i. p. 101. Tipula platyura. Fab. Anil. p. 33. Habite en Allemagne. CEROPI.ATE. ( Ceroplatus. ) Antennes plus longues que la tête , subfusiformes , compx-imées. Trompe très courte. Palpes paraissant inarticulés, fort courts. Trois petits yeux lisses. Corselet court; abdomen alougé ; ailes couchées. Antennce capite longiores, subfusiformes , compressée. Prohoscis hrevissima. Falpi subinarticulati, brevissiml. Ocel litres. Thorax brevis ; abdomen elongatum ; alœ incumben- tes. Observations. Les céroplates sont fort remarquables par la forme de leurs antennes : elles sont alongées, presque f usiformes , coinpiimées, niultiarlicuiées, et en forme de râpe ou de lime. Ces insectes ont assez le port des tipules. Leur abdomen est alongé en fuseau ; leur larve vit dans les champignons. ESPÈCES. I . Céroplate tipuloïde. Ceroplatus tipuloides. Bosc. C. flavcsccns ; antennis thorace abdomineque nigro-fasciaùs. Q1 HISTOIRE DES INSECTES. Âct. de la Soc. d'hist. nat. de Paris, i. tab. 7. f. 3. Latr. Gen. Crust. et Insect. vol, 4- p- 262. Habite aux eavirous de Paris. 2. Céroplate noir. Ceroplatus carbonarius. Bosc. C ater, abdominis segmentis margine laterali albis. Ceroplatus carbonarius. Fab. Autl. p. 16. Habite dans la Caroline. Bosc. MYCETOPHIX.S. ( Mycetophila. ) Antennes subsétacées, plus longues que la tête. Pal- pes subfiliformes , courbés , distinctement articulés. Petits yeux lisses écartés, à peine visibles. Ailes couchées. Antennœ subsetacece , capite longiores. Palpi subfili- formes, distincte articulati, incurvi, Ocelli renioti, vix perspicui. Alœ incumbentes. Observations. Les mycélophiles vivent dan^ les champi- gnons lorsqu'ils sont dans l'état de larve. Ces tipulaires, devenues insectes parfaits^ sont remarquables par l'écarte- ment de leurs petits yeux lisses, dont les latéraux sont pla- cés, un de chaque côté, derrière chaque œil. Ces yeuxsont extrêmement petits. Ces insectes ont les antennes couchées sur le corselet, la trompe courte^ leur larve est tout-à-fait apode. ESPÈCES. 1. Mycétophile à lunules. Mycetophila lunata. Meig. M. lulea; abdominis segmentis utrinque puncto nigro) atis puncto lunaque fuscis. Mycetophila lunata. LaU'. Gea. Crust. et Ins. p. 264. Meig. Classif. nnd. Bescb. lom. i. p. 90, t. 5. f. 2 — 3. Sciara lunata. Fab. Antl. p. 58. Habile en Europe, dans les bolets. nHYPHE. 93 2. Mycétophile ponctué. Mycetophila punctata. M. Itttea; ahdomine série dorsali punctorum fuscorum ; alis im~ maculalis. Meig. I. p. 91. Sciara striata. Fab. Antl. p. 58- Habite en Allemagne. 3. Mycétophile brun. Mycetophila fusca. M. nîgro-fusca ; halteribus pedihusque luteis ; ails immaculaûs cinerascentibus. Meig. i. p. 91. Habite eu Allemagne, dans le nord. RBTPHE. (Rhyphus. ) Antennes sétacées, plus longues que la tête; à ar- ticles cylindriques, peu distincts. Trompe avancée, un peu plus courte que la tête. Trois petits yeux lisses, insérés sur un tubercule. Ailes couchées. Antennœ selaceœ , capite longiores j articulis cylin- dricis vix distinctis. Proboscis porrecta , capite paulà hrevior. Ocelli très tuherculo communi impositi. Alœ incumb entes . Observations. Le rhyphe n'est point fuugicole, comme les insectes des genres précédents , et se trouve particuliè- rement caractérisé par l'insertion des petits yeux lisses sur un tubercule commun. On n'en connaît qu'une espèce. ESPÈCE. 1. Rhyphe des fenêtres. Rhyphus fenestranim, Latr. Hist. nat. desCrust. etdeslns. 14. p. 291. etGen. Crust.etins. 4 p. 369. Tipula fenestrarum, Scop. Entom. carn: Habile en Europe, dans les maisons. 94 HISTOIRE 1>ES INSECTES. TIPUZ.I:. (Tipula. ) Antennes filiformes ou subsétacées, simples dans les deux sexes. Trompe courte. Petits yeux lisses nuls. Ailes écartées ; pattes fort longues. Antennœ filiformes vel suhsetaceœ, in utroque sexu simplices. Proboscis brevis. Ocelli nulli. Alœ diuaricatœ. Pedes prœlongi. Observations. Je uomme tipules les insectes delà famille des lipulaires , qui ont les antennes simples dans les deux sexes, la trompe courte, les ailes écartées dans l'inacliou, et qui manquent de petits yeux lisses. Ainsi, sous cette dénomination, je comprends les genres que M. Latreille nomme tipule , perdicie , néphrotonie , psycoptère , genres qui me paraissent pouvoir se rapporter à la même coupe. Les tipules sont terricoles, au moins quant à leurs larves. Ces larves, en effet, vivent la plupart sous la terre, au pied des arbres, où elles rongent les racines des plantes. Dans l'état parfait , ces insectes ressemblent un peu à des cousins dont les antennes seraient simples et les ailes écar- tées dans le repos. ESPÈCES. 1. Tipule commune. Tipula oleracea. T. alis hyalinisi costd marginalijuscd. Linn. Tipula oleracea. Linn. Fab. Geoff. Ins. 2. p. 555. n° 3. Degcer. Mem. 6. p. SSg. pi. 18. f. 12 — 13. Habite en Europe, dans les jardins, les pre's. 2. Ti\iu\e des ^vés. Tipula pratensis. T. thorace V ariegato y abdomine fusco : lalèribusfiavo-maculatis; frontefuhd. Linn. Tipula pratensis. Linn. Fab. Geoff. no 2. Habite en Europe, dans les pre's. CTérfoPHORES. gS 3. Tipule des rives. Tipula riuosa. T. alis hyalinis : riuulis fuscis macuMque nived, Linn. Tipula rifosa. Linn. Fab. Perdicia rivosa. Lalr. Gen. Crust. et Ins. 4- P- 255. Habite en Europe, dans les lieux aquatiques. 4. Tipule dorsale. Tipula doj'salis. T. jlavescens ; dorso fusco , alis hyalinis ; macula marginali; nigrd. Tipula dorsalis. Fab. 4- P- 237. Nephrotoma dorsalis. Meig. i. lab. 4- f. 8. Latr. Habile en Allemagne, eu Ilaiie. 5. Tipule souillée. Tipula contaminata. T. atra; alis'albis ; fasciis duabus punctoque nigris. Linn. Tipula contaminata. Linn. Fab. Geoff. n? 6. Psychoptera contaminata. Latr, Habite en Europe, dans les lieux humides. Etc. CTENOPHORE. ( Ctenophora. ) Antennes filiformes , pectinées dans les mâles , en scie dans les femelles. Trompe courte; petits yeux lis- ses nuls. Ailes écartées ; pattes fort longues. Anîennœ filiformes , in masculis pectinatœ , in fe- minis serratœ. Prohoscis brevis. Ocelli nulli. Alœ divaricatœ ; pedes prœlongi. Observations. Ce genre est le même que celui de M. La- treille et de plusieurs autres entomologistes. Il comprend de grandes lipulaires à ailes écartées, et à pattes fort lon- gues, qui ont beaucoup de rapport avec nos tipuJes, mais qui en sont très distinguées par leurs antennes. Leurs larves vivent sous terre , en rongeant les racines des plantes. 96 HISTOIKE DES INSECTES. Les clénophores , comme les tipules, ont, eu général, la lêle petite, les antennes longues, le corselet court, renflé ou comme bossu, l'abdomen long et mince, les pattes fines et très longues, et les balanciers très apparents. La plupart de ces insectes sont panachés de couleurs diverses. ESPÈCES. 1. Cténophore pectiuicorne. Ctenophora pectinicornis, Ct. antennis pectinatis , alU macula nigrd ; abdomine medio- Jlavo fasciato , apice nigro. Tipula peclinicoris. Linn. Fab, 4- p- 233. Schœff. le. tab. io6. f. 5—6. Habite en Europe. Grand et bel insecte panaché de jaune et de noir. 2. Cténophore iclineuraonide. Ctenophora atrata^ Ct. ails glaucis ; puncto marginali corporeque atrls • abdominis hasî pedibusc/ne rufis. Tipula atrata. Linn. Fab. 4» p. 238, Degeer. Ins. 6. pi. 19. f. 10. Habite en Europe. 3. Cténophore flavéolé. Ctenophora flaçeolaia. Ct. alis macula fuscâ ; abdomine atro -^fasciis sexilavls, Tipula fiaveolata. Fab. 4. p. 238. Meig. I . lab. 4- f- 18. Habite en Allemagne. 4. Cténophore bimaculé. Ctenophora bimaculata. Ct. alis hyalinis : maculis duabus fusais ; abdominis medio macii- lato ferrugineo j antennis plumosis. Tipula bimaculata. Linn. Fab. 4. p. 240. Habite en Europe, dans les pies. TRXCHOCERE. ( Trichocera. ) Antennes filiformes, submoniliformes, velues ou plu- ineuses. Trompe courte. TRICHOCERES. Q'] Ailes couchées horizontalement. Toutes les pattes à distance à peu près égale ; les antérieures ne s'insérant point près du cou. Antennœ filiformes , submonilijbrmes , 'vilLosœ vel pïumosœ. Proboscis brevîs. Aloe incumbentes et horisontales. Pedes alii ab aliis subœquè distantes; antici sub capite non inserti. Observations. Sous le nom de trichocère , je réunis les cératopogons et les cécidoraies de M. Latreilte. Ces tipu- laires sont distingués des cténophoies par leurs ailes cou- chées, des tanypes par leurs pattes à distance à peu près égale, et des psychodes par leurs ailes horizontales. ESPÈCES. 1 . Trichocère grosses-cuisses. Trichocerafeniorata. T. atra, nitida; femoribus posleiioribus clai>atis. Ceratopogon femoratus, Meig. i. p. ^8. l. 2. f. 4. Chironomus jemoratus. Fab. Antl. p. 45. Habile eu Allemagne. 9 . Trichocère nior. Trichocera communis. T. atra, halteribus nweis, pedibusfuscis. Ceratopogon communis. Meig. i. p. 27. Chironomiis communis. Fab. Antl. p. 44« Habile eu Allemagne, sur les fleurs. 3. Trichocère barbicorne. Trichocera barbicornis. T. nigra ; alis albis; antennis plumosis, apice simplicibus. Chironomus barbicornis. Fab. Antl. p. 42. Habile en Europe. 4. Trichocère du pin. Thrichocerapini. T. nigro'fusca ; antennis longis , nodosis , villosis ; alii ofatis hirsulis. C ecidomia pini. Meig. i. p. 40. Latr. Habile en Europe, dans le nord. Les antennes de cette lipalaire étant noduleuses, on peut la distinguer comme genre. Tome ïv. 7 §8 HÏSTOTTIE DES INSECTES. PSYCHOOE. (Psychoda.) Antennes filiformes, ou inoniliformes, velues, de i4 à i6 articles. Toutes les pâlîtes insérées à égale distance, les antérieures n'étant point près du cou. Ailes en toit incliné. Antennœ filiformes ^ suhmoniliformes ^ pilosœ, i4 ad 16 articulaiœ . Prohoscis bievis. Pedes alii ab aliis œquè distantes ^ antici sub capite non inserti, Aloe deflexœ. Observations. Ici se rapportent les psychodes de La- fre/Z/e.Ces tipalaires sont distinguées des tanypes parla disposition de leurs pattes, et des trichocères parlevirs ailes en toit. ESPÈCES. j . Psychode des murs. Psychoda phalœnoides. Fs. alis deflexis, cinereis, oi'ato-lanceolatis, ciliatis. Tipula phalœnoides. Linn. Fab. '■ Bibio. Geoff. Ins. 2. p. 572. n" 4. Degeer. Ins. 6. pi. 27. f. 6 — ii. Habite en Europe. Commune sur les murs, les fenêtres. Ailes sans taches, 2. Psychode hérissée. Psychoda hirta. Ps. }ùrsula\ alis deflexis oi'atis, ciliatis albo nigroque tesseîlatis. Tipula hirta. Linn. Fab. Geoff. 1. p. 572. no 5. Trichoptera ocellaris. Meig. Habite en Europe. MOUCHERON. ( Tanypus. ) Antennes filiformes ou moniliformes , velues ou plu- meuses, de laà i4 articles. Pattes aniérieuves insé- rées sous le cou , h une grande distance des autres. Antennœ Jilijormes , submonlli/brnies » pilosœ vel MOUCHERONS. 99 pliimosœ, 12 ad i4 articulatœ. Prohoscis hrevis. Pedes antici ab aliis re/noti y Jerè sub capite inserti. Observations. Les moucherons dont il s'agit ici, em- brassent les tanypes, les corèthres et les chironomes de Latreille. La plupart sont des tipulaires petites, déli- cates, et qui fontpartie de celles que l'on a nommées lipides cidiciformes. Ces inseclos ont la poitrine giaude et enfl.o, l'abdomen alonj^é, les ailes couchées, les pattes antérieures avan- cées, fort longues, quelquefois plus longues que les pos- térieures. Ces petites tipulaires sont si délicates qu*. lorsqu'on les touche, ou les écrase. Il y en a qui volent vers la fin du jour en formant de petits nuages qui nous sui\ eut au-dessus de nos têtes. Les larves de ces tanypes vivent dans l'eau ou dans des trous enfoncés sous l'eau. ESPÈCES. 1 . Mouclieron culiciforme. Tanypus culicijormis. T.fuscus , antennis JUiforniibus j mai is plumosis ; alnloinine pe- dihusque griscis j costis alarum hittis, Corethra culiciformis. Mcig. i, p. y. Degeer. Ins. 6. p. 3^2. pi. 23. f. 1 1. Habite dans l'Europe boréale. 2. Moucheroa à bosse. Tanypus gibbus. T. viridisj thorace gibbo , anlicè pioducto ; ails albis : fascid fuscd. Corethra gibha, Meig. i.p. 9. Chironomus gibbus. Fab, Antl. p. ^1. Habite à Haie, en Saxe. '6. Moucheron à bandes. Tanypus cinctus. T. lii>idus -^ alis macula tribus marginalibus nigris -^ abdomine nigro, albo , annulato. Tipula cincta. Linn. Fab. Chironomus cinctus. Fab. Aull. Habile clans la Suède. 7* 100 HISTOIRE DES INSECTES. 4. Moucheron tacheté. Tanypiis maculât us. T. cinereuiy nigro-maculatus ; antennis clauatis ; maris plumosis j alis albidis ,• maculis pallidè nigris. Tanypns maculatus. Meig. 1 . p. 21. Degeer. Ins. 6. pi. 1^. f. i5 — 19, Habite en Europe, dans le nord. 5. Moucheron plumeux. Tanypus plumosus. T. thorace virescente ] alis albis ; puncto fusco -^ antennis plu- mosis. Tipula plamosa. Lion, Fab. Tipula. Geoff. 2. p. 56o. n" 16. Chironomus plumosus. Latr. Habite eu Europe, dans les lieux aquatiques. 6. Moucheron motateur. Tanypus molatrix. T. pedibus anlicis maximis , motatoriis : annula albo. Tipula motatrix. Linn. Fab. Tipula. Geoff. 2. p. 562. n<> 18. Chironomus motatrix. Meig. Fab. Latr. Habite en Europe, dans les près humides, les bois. 7. Moucheron latéral. Tanypus latcralis. T. thoracejerrugineoy lateribus albis. Corethra lateralis, Meig. Dipt. i. p. 8. tab. f. 12. Habite l'Europe bore'ale. Voyez Chironomus plumicornis. Fab. Antl. p. 4a. X.XMONIE. (Limonia.) Antennes sélacées, submoniliformes, glabres, à i5 ou 16 articles. Trompe courte. Pelits yeux lisses nuls. Ailes couchées. Antennœ setaceœy submaniliformes , glabrœ, 1 5 vel 1 6 articulatœ. Proboscis brevis. Ocelli milli. Alœ incumbentes . HEXATOME. 101 Observations. Les limonies ont les antennes glabres, ce qui les distingue des trois genres précédents; et comme ces antennes ont au moins i5 articles , ce qui les rend presque moniliformes, elles distinguent éminemment ces insectes de l'hexatome. Ces tipulaires sont terricoles, ont la tête globuleuse ; les ailes couchées. ESPÈCES. 1. Limonie hiémale. Limonia hiemalis. L. nigro-fusca ; antennis longis, setaceii; alis amplissiinis ; pedi^ bus longissimis. Trichocera hiemalis. Meig. Classif. und Besch. 1. 1. 3. f. i— 5. Habite dans l'Europe bore'ale. 2. Limonie peinte. Limonia picla. Meig. L. alis cinereis : annulis maculisque nigris. Tipula picla. Fab. Antl. p, ag. Habite à Haie , en Saxe. 3. Limonie à six points. Limonia sexpunctata. L. alis albis : punctisi marginalibus Juscis ; tJioface compressa Julvo : lined dorsali nigrd. Meig. Classif. und Besch. i. tab. 3. f. i5. Tipula sexpunctata . Fab. Anll. p. 3o. Habile Tltalie et aux environs de Paris. 4. Limonie jaunâtre. Limonia Jlavescens. L. lutea, antennis fuscis ; alisjlavescentibus. Limonia Jlavescens. 'biti^. 1. p. 56. Tipula flavescens, Linn. Fab. Habite en Europe, dans les pre's. BEXATOME. (Hexatoma.) Antennes subsétacées , glabres , à 6 articles : les 4 derniers, cylindriques, fort longs. Point de petits yeux lisses. Ailes couchées. lOa HISTOIRE DES INSECTES. Antennœ suhselaccœ, glahrœ, 6 articulatœ ; arliculis quatuor uhiniis prœlongis, cylindraceis. Ocelli nulli, Alœ incumbentes. OBSEr.YATioNS. U Iiexatome csi , de toutes les lipulaires, rinsecte qui a le moins d'articles à ses antennes, ce qui le vend fort remarquable. On ne connaît de ce genre que l'es- pèce suivante. ESPÈCE. 1. Hexatome noir. Hexatoma nigra. Latr. Le front est biluberculë. Habile aux environs de Paris. COUSIN. (Culex.) Antennes filiformes, velues ou peclinces dans les fe- melles, plumeuses clans les mâles , plus longues que la tête. Trompe longue , cylindrique ou sélacée, dirigée en avant. Suçoir de cinq pièces,. Deux palpes courts dans les femelles, plus longs et velus dans les mâles. Petits yeux lisses nuls. Tête petite ; corselet gibbeux ; ailes rabattues , croi- sées 5 pattes très longues; larve aquatique. Antennœ seîaceoe aui filiformes y infeniinis pilosœ vel pecdnaiœ j in maseulis subplumosœ , capite longiores. Proboscis si^yhunculiforniis , longa, cylindrico-setacea , poriccta. Haustellwn è salis quinque contpaitum. Pal- pi duo, in fc.minis brèves, in masculis longiores et vil- losi. Ocelli nulli. Alœ inciiibentes-^ pedes longissinii; truncus gibbus . Larva aquco, puluerulento, Oliv. Coccus adonidurn. Linn. Fab. Oliv. Geoff. i.p. Sii.n» i. Habite.... On la dit élrangère à l'Europe ; elle s'est naturalise'e dans nos serres. Etc. BORTBESXE . ( Oorthesia. ) Antennes subsétacées, à huit aiticles dans les fe- melles. Mâles munis de deux ailes, et ayant l'abdomen ter- miné par de longs filets. Femelles aptères, couvertes de faisceaux cotonneux, ne se fixant point, mais agissant avant et après la ponte. Antennœ subsetaceœ , infeminis octo-articulatœ. Masculi dipteri , abdomine \valdè seloso. Feminœ apterœ , fasciculis lamelloso- tomentosis obteciœ , anlè et post partum vagantes. ' Obseiivations. La dorlhdsie était rangée parmi les coche- nilles; mais plusieurs particularités qui la concernent, et sur-lout celle de ne se point fixer, ayant été observées par M. Dorlhès , on l'en a depuis séparée, et on l'a distinguée comme un genre particulier de la même famille. i ESPÈCE. 1 . Dorthésie de l'euphorbe. Dorthesia characias, Bosc. Jouri). de pliys. ie'v. 1784. p- i — 3. tab. i. f. 1. 3. 4- Pan?. Faun. Ids. fas. 35. t. 21. Coccus characias. Oliv. Dict. Habile dans les provinces mc'ridionales de la France , sur dlt'fe'- rents euphorbes. LES APHIDIENS. |1<|^ Quatre ailes dans les individus ailés , tarses à deux articles et en général à deux crochets. hesaphidiens sonX de trhsj)el'\ls insectes, qui vivent de sucs des végétaux. Ils tiennent de très près aux gal- linsectes par leurs rapports; mais^ parmi eux, tous ceux des individus qui sont ailés ont quatre ailes , et ces ailes , en général transparentes , se ressemblent telle- ment entre elles, que ce n'est qu'ai'bitrairement qu'on donne aux deux supérieures le nom d'élytres. Dans le pi'eraier des quatre genres qui appartiennent à cette famille , !e bec de l'insecte paraît encore pec- toral, comme dans lesgallinsecles; mais dans les autres, il est plutôt mentonaî que pectoi'al. On a donné le nom à^apliidiensaiix insectes de cette famille, parce que , parmi eux , le genre le plus connu et le plus nombreux eu espèces est celui du puceron, en latin aphis. Cette famille embrasse quatre genres, qui sont les suivants. PSYZ.I.X:. (Psylla. ) Antennes subsétacées , à lo ou n articles, dont le dernier terminé par deux poils. Bec court, subper- pendiculaire , pectoral. Les mâles elles femelles ailés ; les ailes transparentes et en toit; deux articles aux tarses; pattes propres à sauter. Antennœ subsetaceœ , articulis decem velundecim : apicali hisetoso. Rostrum brève , subperpendiculare , pectorale. Masculi et feminœ alati , alis quatuor pellucidis , deflexis ; pedes saltatorii , tarsi articulis duobus. Il8 HISTOIRE D£S INSECTES. Observations. Linné et Fabricius, considérant que le bec des psylles paraît naître de la poitrine, c'est-à-dire entre la première et la deuxième paire de pattes, les ont réunies aux kermès , qui font partie de nos cochenilles 3 mais les psylles, soit mâles, soit femelles, ont quatre ailes ^ au lieu que, dans les cochenilles , les mâles seuls en ont deux , et les femelles n'en ont point. D'ailleurs , les femelles des psylles ne se fixent jamais, ce qui est très différent dans les cochenilles. Ces insectes ont reçu le nom de psylle {psylla), à cause de leur faculté de sauter comme les puces. Us ontbeaucoup de ressemblance avec les pucerons, et vivent comme eux du suc des plantes. Us altèrent aussi la forme des feuilles et des autres parties des plantes qu'ils piquent; enfin, ils ren- dent par l'anus une matière sucrée. La larve des psylles a six pattes, marche assez lentement, et ressemble à l'insecte parfait qui n'aurait point d'ailes ; dans l'état de nymphe, ces insectes ont deux moignons aplatis qui renferment les ailes, et lorsque ces nymphes veulent se métamorphoser, elles restent immobiles sous quelques feuilles; alors leur peau se fend sur la tête et le corselet, et l'insecte en sort avec ses ailes. ESPÈCES. 1. Psylle du figuier. Psy lia ficus. P.fusca; antennis^ crassis pilosis, alanim neruis fuscis . G. Kermès ficus. Linu. Fab. Psylla. 0° I. Geoff. p. 484. t. 10. i. 2. Habite en Europe, sur le figuier. 2. Psylle de l'aulne. Psylla alni. Lsilr. /*. viiidi-Jlai'escens; thoracis segmenta antico, scule/lo, clytrorum nervis viridihus . Lai. Gen. Crusl. et Ins. 3. p. 169. Psjîlle de l'aulne. Geoff. i. p. 486. Habite en Europe, sur l'aulne, le bouleau. 5. Psylle des joncs. Psylla juncorum. P. rubens; antennis iiifrà médium incrassalis. Lif^ia juncorum, Lat. Gea, Crust. et Ins. 3. p. 170. ALEYRODE. IIQ Habite aux environs de Paris , sur le jonc arlicule'. Ses anlennci sont plus grosses inférieurement que dans les autres psyllcs. 4. Psylle du buis. Psylla buxi. P. viridis, antennis setaceis, alisjuscoflavescenùbus. G. Psylla. Gcoii. i. p. 485.no a. Chennes buxi. Linn. Fab. Habite sur le buis , dans des feuilles concaves formant des espèces de boutons creux , aux extre'mite's des branches. AXiEYROBE. ( Aleyrodes. ) Antennes filiformes, à peine plus longues que la lête, à six articles. Trompe courte. Les yeux partagés en deux. Corps court, farineux. Quatre ailes ovales , presque égales , en toit écrasé. Nymphe inactive et dans une coque. Antennœ filiformes , capite vix longiores , sexarti- culatœ. Rostrum brève. Ocnli bipartiti. Corpus brève , farinoso-tomentosum. Alœ quatuor , ovales , subœquales , latè deflexœ. Pupa quiescens , folliculata. Observations. L'insecte qui constitue ce genre avait été pris pour un lépidoptère, à cause de la poussière farineuse dont il est chargé, principalement sur le corps. Mais M. La- treille considérant la nature de sa bouche, qui est lan vé- ritable bec à trois articulations, quoique peu distinctes, le reporta dans son véritable ordre, et en constitua le genre aleyrode, dont il s'agit ici. GeoffroisLva'M déjà remarqué que ce qu'on prenait pour une trompe ou une langue dans cet insecte, ne se roulait point en spirale, que celte partie était plate et restait droite; mais il n'attachait pas à la bouche toute l'importance qui lui appartient. Ainsi, Valeyrode ectun p;enrede la famille des aphidieiis 120 llISTOir.E DES INSECTES. voisin des psyUej et des pucerons , offrant quatre ailes dans les deux sexes, et dont les tarses ont deux articles. Si son corps est couvert d'une poussière farineuse, il lient par ce rapport aux gallinsectes et à plusieurs aphidiens ; mais ses ailes ne sont presque point farineuses^ et débordent son corps de moitié. ESPÈCE. I. Aleyrode de l'éclairé. Aley rodes chclidonii. Latr. Tinea proletella. Linn. Phalène culiciforme de Te'claire. Geoff. 2. p. 172. Aleyrode. Lat. Hist. des Crust. cl des Ins. la. p. 347, et Gcn. Crust, et Ins. 3. p. 174. Habile en Europe, sur la chélidoine , quelquefois sur le chou. L'insecte n'a qu'un quart de ligne de longueur. PUCERON. (Aphis. ) Antennes sctacées , plus longues que corselet , à sept articles. Bec alongé , subperpendiculaire ou pen- clie'. Quatre ailes inégales , plus longues que le corps , transparentes , disposées en toit. Individus mâles ou femelles, tantôt ailés, tantôt aptères, les femelles principalement. L'abdomen terminé par deux petites cornes. Aniennœ setacece^ ifiorace longiores, septem articu- latœ. Rostrum elongatum , suhperpendlculare vel nutans. Alœ quatuor, Inœquales , corpore longiores, pellu- cidoe , dejlexœ. Individua mascula autfeminea modo alata , modo apiera , femina, prœsertim. Abdomen corniculis duobus versîis apicem instructum. Observations. 11 y a peu d'insectes aussi communs et plus connus en général que les pucerons. On en trouve sur un grand nombre de plantes, presque toujours en société PUCEUONS. lii OU amassés par quantités considérables. Les deux tuber- cules ou espèces de pclilcs cornes qu'ils ont presque à l'extrémité de l'abdomen , les font reconnaître an premier aspect. Leur corps est gros , court, massif et lourd : ils ne marchent qu'avec peine. Beaucoup de ces insectes restent très long-temps comme immmobiles sur les liges et les feuilles des plantes , ou quelquefois cachés sous ces mêmes feuilles, qu'ils ont courbées ou figurées en calotte ou eu vessie par leur piqûre. Les ailes de ceux qui en ont sont grandes, plus longues que le corps, transparentes, et dis- posées en toit aigu. Leur bec est long, plus ou moins abaissé , et paraît prendre son origine entre les pattes de la première paire , mais il part de la partie inférieure de la tête. Le puceron, quoique très commun , est cependant un des insectes qui offrent, pour le naturaliste, les singula- rités les plus remarquables. Dans la même espèce, on trouve des individus à l'état parfait qui sont ailés, tels que les mâles, et des femelles au même état qui sont ailées, tandis que d'autres sont sans ailes. Dans une saison de l'année , les femelles produisent des petits vivants, et dans une autre, elles pondent des œufs : elles sont si fécondes qu'elles produisent quinze à vingt petits par jour. Enfin, ce qui est le plus étonnant , c'est que les pucerons fécon- dent leur femelle pour plusieurs générations successives , selon les observations de Réaumur, Bonnet et Lyonnet. Plusieurs espèces de pucerons sont couvertes d'une pou- dre blanche, quelquefois même d'un duvet cotonneux et blanc, comme dans différents gallinsectes. On connaît plus de cinquante espèces de ce genre; on les désigne par les noms des végétaux sur lesquels elles vivent. Voici la citation de quelques-unes d'entre elles. ESPÈCES. 1. Puceron de l'orme. Aphis ulmi. A.Jerrugineiis, albo tomeiitosus, cylindricus-^ abdominis corniculis obsoleùs. Aphlsulmi, Liuu. Fab. Geoff. i. p. 494« n" •• 132 HISTOIRE DES INSECTES. Habite sur l'orme. II vit dans une vessie attachée aux feuille» de cet arbre. a. Puceron du sureau. Aphis sambuci. A. atro-cœruleuSy posticè obtusus ; corniculis longiusculis. ^phis samhuci. Linn. Fab. Geoff. no 3. Habite sur les jeunes branches du sureau, souvent en quantité considérable. 3. Puceron du tremble. Aphis tremulœ, A, abdomine virescente : corniculis nultis. Aphis populi.ïÀan. Fab. Habite sur le peuplier tremble, renfermé dans des feuilles pliécs et formant une vessie. 4. Puceron du rosier. Aphis rosœ. A. viridis; antennis apicc çornicuUsquc nigris. Aphis rosœ. Linn. Fab. Habite sur le rosier, 5. Puceron du tilleul. Aphis tiliœ. A. elongatus , virescens ; alis , antennis , pedibusqne nigropunc- tatis, Aphis tilioK. Linn. Fab. Geoff. n" 6. Habite sur le tilleul d'Europe. Etc. TBRIPS. (Thrips.) Antennes filiformes , de la longueur du corselet , à huit articles. Bec très petit , à peine apparent. Deux palpes. Corps alongé , étroit ; ailes linéaires, horizontales; deux articles aux tarses, dont le dernier est vésiculeux, sans crochets. Antennœ filiformes , tlioracis loiigitudine , octo ar- ticulatce. Roatrwn minimwn , vix perspicuum. Palpi duo. LES CICADAIRES. 123 Corpus elongalum , angustum , dopressum. Alce II- ncares , horizontales. Tarsi biarticulati ; arliculo ut- tinio vesiculoso , exunguiculato , Observatioks. Les ihrips paraissent convenablement rapportés à la famille des aphidiens par M. Latreille; néanmoins, il faut les placer à la fin , parce qu'ils com- mencent à s'en éloigner , n'offrant plus la lenteur des mouvements, ni le duvet subcutouneux ou farineux, ni les ailes en toit des aphidiens et des gallinsectes. Les insectes de ce genre sont les plus petits de tous les hémiptères ; quelques-uns même échappent presque à la vue; aussi est-il difficile de bien distinguer leurs caractères. A la place de leur bouche, on ne voit , selon Geoffroi , qu'une petite fente longitudinale au-dessous de la tête, dans laquelle le bec de l'animal , qui naît de la partie in- férieure de la tête , se trouve caché. A la base du bec , il y a deux palpes très petits : caractère étrange pour des hé- miptères, et qui semble tenir un peu des diptères. Les thrips courent assez vite et même sautent un peu ) ils vivent dans les fleurs et sous les écorces, et c'est dans ces derniers endroits qu'on lenconlre leur larve. ESPÈCE. 1. Thrips noir. Thrips physapus. Linn. T. nigia , pilosa j alis albis immaculatls . Thrips noir des fleurs. Geoff. i. p. 585. Degeer. Mém. t. 3. p. 6. pi. i. f. i. Habite eu Europe. Il est très agile. Ses ailes sont frangées sur les bords. X.ES CICADAIRES. ElytreSf soit membraneux , soit crustacés, à peu près de même consistance partout. Trois articles aux tarses. Les hémiptères dont il s'agit composent une famille 1res naturelle et nombreuse , qui tient en quelque 124 HISTOIRE DES ^NSECtES. sorte le milieu entre les farinacés , tels que les gall in- sectes et les aphidiens , et la grande famille des ci- micides. Les cicadaires sont remarquables par leurs antennes courtes , presque cachées , insérées entre les yeux , ou sous les yeux, et qui n'ont jamais plus de 5 ou 6 arti- cles. Leurs élytres sont tantôt transparents et sembla- bles aux ailes , et tantôt crustacés , plus ou moins opaques et colorés. Ces insectes ne vivent que des sucs des végétaux , qu'ils pompent à l'aide du suçoir de leur bec. Ce bec paraît naître de la tête, à sa partie inférieure. Il est cylindrique , droit , triarticulé , et appliqué le long de la poitrine, lorsque l'insecte n'en fait point d'usage. Cette famille comprend sept genres , que Ton peut diviser de la manière suivante. DIVISION DES CICADAIRES. [i] Antennes à trois articles ; deux petits yeux lisses. (Cicadaires muettes.) [a] Antennes insérées entre les yeux, ou au-dessous de l'espace compris entre les yeux.^ Cicadellcs,) [+] Antennes insérées entre les yeux. ±: Écusson apparent, et point caché par le corselet. X Corselet transversal , tronqué ^en ligne transverse postérieurement. — Tettigone. X X Corselet non transversal et à bord postérieur pro- longé, subanguleux. o — Cercope, I.ES CICADAIRES. Ï25 ±:±: Écusson non apparent; il est nul ou caché par l'ex- trémité postérieure du corselet. ^— Membrace. [4-+] Antennes subpectoraîes, ou insérées au dessous de l'espace compris entre les yeux. — yEtalion. [b] Antennes insérées sous les yeux. { Fulgorelles. ) 0 — Asiraque. [/ 0 — Fulgore. [2] antennes à six articles j trois petits jeux lisses, (Cicadaires chanteuses.) -^Cigale. antennes à trois articles. Deux petits yeux lisses, CICADAIRES MUSTTES. Les cicadaires muettes sont les plus petites, les plus diversifiées, et les plus nombreuses de la famille. Elles ne chantent point, c'est-à-dire ne font point entendre ce bruit connu, qui est pai'ticulier aux vraies cigales, et qu'on nomme leur chant. La plupart des cicadaires muettes sont dessauteusesj elles ont les ailes supérieures coriaces, le plus souvent opaques et colorées comme des élytres. Comme leur grande diversité rend fort difficile l'éta- blissement des divisions qu'il faut employer pour les faire connaître , aucun caractère ne me parait meilleur que celui de Vinsertion des antennes , employé par M. Latreille. Ainsi , il convient de les distinguer d'à bord en deux coupes principales, delà manière sui- vante : 126 HISTOIRE DE8 INSECTES. lo Celles qui ont les antennes insérées entre les veuî, ou au-dessous de l'espace compris entre les yeux. [Les Cicadelles. Latr. ) ^Tettigone. ^ Cercope. Membrace. iE talion. 20 Celles qui ont les antennes insérées sous les yeux. {Les Fulgorelles. Latr. ) 0 Asiraque. yj 0 Fulgore. ^ 'TETTICONE. ( Teltigonia. ) Antennes courtes, subult'es, trlarticulées,et insérées entre les yeux. Deux petits yeux lisses. Corselet transversal, plus large que long, à Lord pos- térieur transverse, non prolongé. Un écusson distinct. Pattes propres à sauter dans plusieurs. Antennœ brèves , suhulatœ , triarticulatœ , intrà oculos insertœ. Ocelli duo. Thorax transversus, latior quàm longîor; margine posticotransversïm recto. Scutellum dlstinctum. Pedes saltatoriiin pluribus. Observations. Sous le nom de tettigone, je comprends des cicadaires muettes, en général fort petites, qui ont les antennes insérées entre les yeux, sous le rebord de la tête, et seulement deux petits yeux lisses. Elles sont très dis- tinctes des vraies cigales, qui ont cinq ou six articles aux antennes et trois petits yeux lisses. Elles le sont aussi des fuigores , en ce que les antennes de celles-ci s'insèrent sous les yeux. Mais les cicadaires muettes sont très nombreuses et fort CEfiCOPES. 127 diversifiées; «lies varient sinj^ulièiement dans la forme de leur tête, de leur chaperon , et de leur corselet , ce qui a donné lieu à quantité de genres, selon le choix des parties considérées par les auteurs. Leurs ailes supérieures sont opaques, colorées et ressemblent à des élytres. Ici, je me joins à M. Latreille, en donnant le nom de teltigone aux cicadaires muettes qui ont les antennes in- sérées entre les yeux, et dont ie corselet transversal est beaucoup plus large que long. Le bord postérieur de ce corselet est droit et paraît tronqué. Il est terminé par un écusson à peu près triangulaire. Ces insectes sont petits, la plupart sauteurs, à ailes supé- rieures opaques et colorées. On les trouve parmi les herbes. ESPÈCES. r\ I . Tettlgone bouclier. ' Tettigonia lanio. T. viridis, capite thoraceque carneis. C)Jassus lanio. Fab. Panz. Faun. Ins. fasc. 6. f. 23. et fa se. 3a. Habite en Europe. Y'O 2. Teltigone double-tache. Tettigonia liœmorrhoa, T. nigra\ thorace maculis duobus sanguineis. V ^ Cicada hœmorrhoa. Panz. Fasc. 61. f. 16. Habite en Autriche. c*3. Tettigone verte. Tettigonia viridis . T. eljtris viridibus, capite Jluvo ; punclis nlgris. O' Cicada viridis. Linn. Fab. Panz. Fasc. 32. f. 9. Habite en Europe sur les plantes. Etc. CER.COPE. ( Cercopis. ) Antennes de trois articles , insérées entre les yeux ; le dernier article subulé. Deux petits yeux lisses. Corselet non transversal , plus ou moins prolongé 128 HISTOIRE DES INSECTES. postérieurement en angle, soit pointu, soit tronqué. Un écusson . Antennœ triarticulatœ, intrà oculos însertœ; articula ultimo subulato. Ocelli duo. Thorax non transversus , posticè plus niinusye por- rectus in angulum acutum vel truncatum. Sculellum distinctum. Obseuvations. Les cercopes tiennent de très près aux tettigones, et ne s'en distinguent guère que par le corselet non transversal , plutôt plus long que large, en sorte qu'on pourrait les y réunir. Celles dont le corselet n'est point dilaté sur les côtés , sont les cercopes de M. Latreilîe, tandis que celles dont les côtés du corselet sont dilatés, constituent son genre ledra. Les ailes supérieures ou élyires des cercopes sont encore opaques et colorées. ESPECES. I. Cercope sanguinolente. Cercopis sanguinoIenta.Fah. C. atra-y elyO'is maculis duabus fasciacjue sanguineis. O Cicada sanguinolenta. Linn. La cigale à taches rouges. Geoff. i. p. 4i8. pi. 8, f, 5. Panz. Faun. Ins. fasc. 33. f. lo. Habile en France, etc., dans les bois. iller, 2. Cercope à oreillel. Cetcopis auriia. C. thorace biaurito ; capitis clypeo anticè rotundalo, rÇÏ Cicada aurita. Lino. y O Ledra aurita. Fab. La t. La cigale grand-diable. Geoff. i. p. 422. pi. 9. f, i. Panz. Faun. Ins. fasc. 5o. f. i8. Habite en France, etc., sur le clièiie. C 3. Cercope écumeuse ? Cercopis spumaria ? C. fusca^ elytris fascia dupUci, transi'ersu, interrupta, albida. Cigale po 1. Geoffroj. i. j>. 4i5. MEMBRACES. 1 2t) Habite aux environs de Paris. Lu îarve rend par IJanus une li- queur e'cumeuse , qui ressemble à une masse de salive, cl se lient cache'e sous celle e'curae. I MEMBRACE. ( Mem'iracis. ) Antennes courtes, subult'es , à trois articles, et in- sérées entre les yeux. Deux petits yenx lisses. Corselet non transversal , gibbeux , prolongé posté- rieurement, souvent dilaté antérieurement ou sur les côtés, et cachant Técusson ou en tenant lien. Antennœ brèves, subulatœ , triarticulatœ , in ira oculos insertœ. Ocelii duo. Thorax non transy^ersus , pibbosus , posticè porrec- tus , anticè aut ex iitroque latere dliatatus. Scutellum nullum vel ohtcctum. Observations. Les memh races àoni i\ est questioa sont les mêmes que celles ainsi nommées par M. Latreille. Leur corselet, quoique très varié selon les races^ n'est point transversal ; mais i! est plus ou moins prolongé postérieu- rement, et ne laisse voir aucun écusson. Ce corselet est sou- vent bossu, cariné, comprimé sur les côtés, et dilaté, soit antérieurement, soit latéralement. Ces cicadaires sont fort nombreuses en espèces, et font partie de celles queGeoffroi nomme procigales. Elles sont petites, souvent sauteuses, à ailes supérieures opaques, colorées et semblables à des élytres. Elles avoisinent les cercopes, mais leur écusson est nul ou non apparent. On les trouve dans les herbes des prés, des jardins, etc. ESPÈCES. 1. Membrace cornue. Membracis cornuta. Pab. M. tlioiace hicorni subnigro , poskriùs subn/ato longitudine ab- dominis, Cicada cornuta, Linn. Tome. iv. o l3o HISTOIRE DES INSECTES. Geoff. I, p, 423. n" 18. t. 9. ï. 2. Le pelit-diabic Fanz. Fasc. 5o. f. 19. Habite en Europe. ^ 2. Membrace du genêt. Membracis genistœ. Fab, M. thorace inermi fusco , posticè pioducto , abdonùnc diiniclio breviore. Geoff. 1. p. 424- n° 19. Le demi-diable. Panz. fasc. 5o. f. 20. Habite en France, etc., sur le genêt. 3. Membrace épineuse. Memferacw 5/7mo5«. Fab. M. thorace tricorni ^ posticè producio lo/igiludine alaruiii. Stoll. Cicad. lab. 21. f. 11 G. Habile dans les Indes. Etc. JGTAI.IOBI. (/Etalion.) Latk. Antennes insérées au-dessous de l'espace compris entre les yeux, c'est-à-dire rapprochées de la poitrine. Têle rétuse; ailes couchées, horizontales. Antennœ sub spalio inter oculos interposito insertœ, adpectus admotœ. Caput retusuni; alœ incumbentes , horisontales. Observatiows. La position tout-à-fait particulière des antennes distingue Vœtalion de toutes les autres cicadaires. On n'en connaît encore qu'une espèce ; elle a les élytres opaques et colorés. ESPÈCE. 1. iEtalion réticulé. jElalion reticulatum. j^t. griseum; thoracis lined albâ-^ eljtris albo reticulalis. Cicada reûculata. Linu. Gmel. p. 2098. Tetligonia reticulata. Fa,h,£jstra reûculata. Fab. Degeer. Ins. 3. p. 227. tab. 23. f. i5— 16. Habite l'Amérique méridionale. Mus. Voyez la Zoologie de M. de Humboldt. ASI RAQUES. l3l Jntennes insérées immédiatement sous les yenoc. Cette division comprend des cicadaires muettes , nombreuses et très variées, qui sont singulièrement remarquables par Tinsertion de leurs antennes. Ce sont les fulgore lies de M. Latreille ; nous les partageons seulement en deux genres. <3 ASIRAQUE. ( Asiraca. ) Antennes de trois articles , aussi longues ou plus longues que la tête , et insérées dans une écliancrure inférieure des yeux. Élytres coriaces , le plus souvent opaques et colorés. Antennœ triarticulatœ , capitis longiiudine vel ca- piîe longiores , in oculorum sinu infero insertœ. Eljtra coriacea, sœpiiis opaca, colorata. Observations. Sous ce nom , je réunis les asiraques et les ^ delphax de M. Latreille. Ce sont encore des cicadaires muettes, pour la plupart petites, cl à élytres coriaces, plus ou moins colorés j mais qui se rapproclient des fnl- gores, ayant leurs antennes insérées sous les yeux. Elles s'en distinfjuent en ce qu'ici l'insertion des antennes se fait dans une échancrure inférieure des yeux, tandis que, dans les fulgoves, celte insertion se fait sans échancrure distincte. ESPÈCES. j. Asiraque clavicorne. Asiraca clauicornis. Latr. A. fusca] elytris pellucidis , fusca - punctatli -^ ftiscU fitscà apicali. 0 Delphax clavicornis. Fab. Cocfueb. IIlusî. le. dcc. t. lab. 8. f. 7. Habite en France, 9* iSî lîISTniUE DTÎS INSECTES. 2. Asiraque an gui i corne. Asiraca angulicornis. Latr. A. antennarutn arlir.uUs inferioribui ancipilihus. Lalr. Gea. Crust, cl luseot. 3. p. iCi^. Habite en Afrique. Palissol de Beauvois. 3. Asiraque transpaienl. Ash'aca pcUucida. A. fusca , elytris albo-hyalinis immacuLiiis. ^ Delphax pellucida.Fah. Lat. Coqueb. Illus. Icon. dec. 3. tab. ?. i. (. \ Habile en Europe. Etc. 0 FSJI.GO£i£. (Fiilgora. ) Antennes plus courtes que la lêle , Iriarliculées , insérées sous les yeux , non tlans une échancrure. Deux petits yeux lisses. Front ou partie antérieure de la lete multiforme, le plus souvent en saillie. Antennœ capite breviores , triariiculalœ , sub oculis insertœ, non in sinu injero. Ocelli duo. Frons "veL pars antica capitis multiformis , sœpiks varié pronùnens. Observations, ("e p,enre coinproud lajulgores el les téti- gomètres de M. LairciWe. Dans les unes et les autres, les antennes s'insèrent sous les yeux; mais point dans une échancrure de ces organes. On a beaucoup varie dans rétablissement du genre Jïil- gore y ainsi que dans celui des autres genres des cicadaires muettes. L'arbitraire dans le choix des considérations a tellement fait changer les déterminations de chaqueauteur, qu'il est maintenant fort difficile de reconnaître ou de saisir les différents genres qui ont étéprésentés pour diviser cette famille, qui est cependant très n.inirelle. A cet égard, nous avons négligé toutes les particularités qu'offrent le corselet et sur-tout la [lariie antérieure de la FULGORES. l33 tête de ces insectes, par ses pioloiu^omenis, ses bosses, ses angles ou ses autres irré;;ulaiiu>ô, nom- ne coîisidérer, avec M. Latreille, que l'iiisevlioii des antiMMies. Quoique en général plus pelitos (jiie les ci}^aies, les ful- gores sont la plupnit plus rraiules que les autres cicadaires muettes. Presque toutes leurs esj.cccs sont exotiques et fort nombreuses. Je n'en citerai que quelques-unes en deux divisions. ESPÈCES. ]/ ô i. Fulgore poiLe-lauterue. /^u/gOA'a laternar'ia. Linn. F.Jronle rostrald recUi ^ alis lii^idis : posticis ocellatis. Mérian. Surin, lub 49- Kc'aum. Ins. 5. t. 20. f. 6. 7. Habile rAmeriqr.c méridionale. On prc'tiiid que le prolongement vésiculeuxdu fronlde celle fulgorc répand la nuit une lumicie vive. C'esl peut-être par ce moyen que, dans cette espèce, un sexe attire l'autre. y'o 2. Fulgore Jeulée. Futgora serrata- Fab. F. fronle quadrifariè serratà adscendente. Seba. Mus. 4. lab. 77. f. 5. 6, Habile à Surinam. ^ ^ 2>. Fulgore européenne. Fulgora européen. Fab, F. f rente conicd; corpore viridi\ alis liyaiiuis reticulatis. Fulgora europœa. Linn. Fanz. F;isc. 'lo. f. 16. Habite TEurope australe. D ^ 4- Fulgore vcrdàtrc. Fulgora virescens. Fanz. F. virescens 5 elylris virescenli-hyalinis iinmacidatis ^ orc macula Jusca • pedibus ru/îs. Fanz. Fa.sc. 61. f. la. ^ Teligometra virescens. Lat. Habite en France et en Allemagne. Sa tête est Iransverse et n'of- fre ai:cun prolongement antérieur. Etc. l34 HlSïOlKIi DES INSECTES. Antennes à six articles ; trois petits yeux lisses, CICASAIRISS CHANT3BIUSi:S. M. Latre i lie noïa\n.e ainsi ces cicadaires, parce que, parmi les espèces connues, celles qui habitent les pays chauds de l'Europe font entendre, dans les temps de chaleur, un bruit continuel qu'on a nommé leur chant. Ces cicadaii'es sont les plus grandes de la famille , au moins en général , et la plupart ont les ailes supé- rieures transparentes comme les inférieures. Elles ne constituent qu'un seul genre , dont voici les carac- tères. CIGAI.E:. (Cicadu.) Antennes courtes, sélacées , à six articles, insérées entre les yeux. Trois petits yeux lisses. Bec à trois ar- ticles , les deux premiers plus courts que le dernier. Tête rétuse, plus large que longue. Deux opercules à la base et en dessous de l'abdomen, recouvrant l'or- gane du chant , dans les mâles. Quatre ailes longues, en toit écrasé, le plus souvent transparentes. Antemiœ bie^es ^ subulato sttaceœ , sex articulatœ , iiitrà oculos iiisertœ. Ocelli très. Rosir uni triarticula- tuni ; articula ullimo longiore. Oculi glohosl , promi- nuli. Caput transverswn , retusum. Laminœ duœ (siue opercula) cj'ustacece y suhorbiculatœ ^ ad basim Inje- ram abdoniinis , cavitaiem ex ulroque latere, et in mas- culistynipanuni muslcwn iiicludentein operientes. udlœ quatuor lotigœ, subde/lcxœ , ut pluriinàm fiyalinœ, nervosœ CIGALES. ï35 Observations. Les cigales ont, en général , quatre ailes membraneuses, veinées^ plus ou jnoins complètement transparentes, et dont les deux supérieures, un peu plus fortes, sont considérées comme des élytres^ elles sont plus longues que l'abdomen. La bouche de ces insectes présente un bec alongé, aigu, recourbé et appliqué contre la poitrine, lorsque l'insecte n'en fait pas usage. Ce bec est composé de trois articles, dont les deux premiers sont courts, sur-tout le second, tandis que le troisième est fort alongé et cylindrique. Il est, en outre, caraliculé à sa partie antérieure ou supé- rieure. Ce même bec renferme le suçoir, qui est formé de quatre soies très déliées, mais dont deux sont réunies, et qui parlent de la partie antérieure et inférieure de la tête. La portion du suçoir qui n'est pas renfermée dans la gaîne, est recouverte par la lèvre supérieure. Les yeux son t arrondis, psesque globuleux, très saillants, fixés aux parties latérales de la tête. Sur le derrière de la tête, il y a trois petits yeux lisses. La tête est obtuse j le corps court et épais ; le corselet large, court, mutique, et ordinairement inégal. Les pattes antérieures ont les cuisses renflées et dentelées. On remarque à la base de l'abdomen deux opercules ou plaques coriaces, beaucoup plus grands dans les mdles que dans les femelles , et au-dessous desquels se trouve une membrane très mince, recouvrant une cavité vésiculaire. (7est l'organe du bruit singulier que font les cigales mâles et qu'on a nommé leur chant. Ces insectes sont fréquents dans les pays chauds exo- tiques et dans les pays méridionaux de l'Europe. Voici la citation de quelques espèces. ESPÈCES. 0 1. Cigale du Brésil. Cicada grossa. C. ihorace viridi nigro sitblineato -^ alis (Mis: posticts niacuU bascosjlava. l36 HIST(»ir.E D£S lINSI-CTliS. yJTetligonia grossa. Fdb. Habile au Brésil. Q 2. Cigale tibicen. Cicada tibicen. C. capite maçulis cfuatuor nigris ; elylrorutn neri^is ferrugineo- fuscis-^ scutello emarginato. V Tetùgonia tibicen. Fab. yCicada tibicen. Palissot de Beauvois. Insect. i. p. i3i. pi. 20. f. I. Habile à Saint-Domingue. 3. Cigale hématode. Cicada hœmatodes, C. nigra, abdominis incisuris alarumque nert^is sanguineis. O Tettigonia hœmatodes. Fab. Panz. Fasc. 5o. t.. ai. Habite l'Europe australe. 4. Cigale commune^ Cicada plebeia. Linn. C. nigra , thorace variegalo , elytris alis abdoinineque supra iin- maculatiSf operculis rnagnis. \/ Cicada pleheia. Oliv. Dict. n» 33. Habite la France méridionale. 5. Cigale de Vovna. -^Cicada orni. C. elytris inlrà marginetn tenuiorem punctii sex concatenatis , " anasloinosibusque interioribus fuscis. Oliv. Dict. n" Sa. . '\J Tettigonia orni. Fab. Habile l'Europe australe. Etc. DEUXIEME SECTION. HéMIPTÈRBS FRONTAI.es. Le bec nait de la partie antérieure et supérieure de la tête. Aucun caractère connu n'est plus tranché, ni plus remarquable que celui qui distingue les hémiptères LLS CiaïUIDt-i. 187 de colle seclloii il»; ceux du la jvrr'cj'dciîic. Les insectes qui la composcn'. cousliliieiil uuegiaïulc famille, sa- voir : USS CIMICXDSS. Elytres en partie ou tout-à-fait ci'ustacés : lorsqu'ils offrent une portion membraneuse, c'est toujours celle qui les termine. Les cimicides formeit une famille nombreuse très variée etqui nous j)araîl nalurelle. Coinsne d'autres, néanmoins, on peul la jjarlager eu plusieurs familles particulières ; ce qu'a fait M. Latnille , en la divisant en cimicides, corisies el hydrocoriscs. Celte grande famille est remarquable en ce que les élytres sont ici plus différents , plus distincts des ailes, que dans la plupart des autres hémiptères. Ces élytres sont toujours, soit en partie, soit tout-à-fait, crustacés; et lorsqu'ils ne le sont qu'en partie, leur portion mem- braneuse est uniquement la supérieure. Ces insectes ont, pour la plupart, un écusson , et en général il est fort remarquable par sa grandeur. Les antennes des cimicides n'ont jamais plus de cinq articles , et dans le plus grand nombre, elles sont très apparentes. Parmi ces insectes, ceux qui ont de petits yeux lisses n'en ont jamnisquo deux. Le segment anté- rieur du corselet, celui qui porte la première paire de pattes, est le seul découvert, et beaucoup plus grand que le suivant. Ces bénnplère5- sont des suceurs comme les autres; mais beaucoup d'entre eux se nourrissent en suçant le sang des animaux. On trouve parmi eux des races dont les individus manquent d'ailes et n'ont que des élytres ; on en trouve même qui n'ont ni ailes, ï38 HISTOIRE DES INSECTES. ni élytres en aucun temps; et en considérant les habi- tudes et les congénères de ces races, il est aisé de re- connaître que ces défauts sont le produit de véritables ai^ortements. Je partage celle famille en quatre coupes principales ou sous-familles : savoir : Cimicides labiales. Cimicides vaginales. Cimicides littorales. Cimicides aquatiques. DIVISION DES CIMICIDES. * Cimicides vivant hors de l'eau. Deux petits yeux lisses [dans les races eji qui l'état parfait est distinct de l'état de lan^e], [i] Bec de quatre articles, à prendre de la uaissarice de la lèvre supérieure. CIMICIDES LABIALES. Leur lèvre supérieure est longue et fort prolongée au-delà du nuiseau. [a] Anlennes de cinq ariicles. Scutellère. Pentatorae. [b] Antennes de quatre articles. Corée. Lygée. iVlyodoijue. LES CIMICIDES. l3r) [■i] Bec de deux ou trois articles engaîiiant la lèvre su- périeure. CIMICIDES VAGINALES. Leur lèvre supérieure est courte et engaînée dans la ramure du bec. [a] Bec courbe. [b] Bec droit. Réduve. Ploïère. Punaise. Tingis. Arade. Phymale. [3] Bec de deux ou trois articles n'eugaîuant point la lèvre supérieure. CIMICIDES LITTORALES. Leur lèvre supe'rieure est tout-a-fait saillante hors de la rainure du bec. Acanthie. Galgule. ** Clmicides vivant sur Veau ou dans Veau. Jamais de petits jeux lisses dans l'insecte parfait. CIMICIDES AQUATIQUES. Elles sont distinguées des autres par le défaut de petits yeux lisses et par leur habitation. Hydromèlre. Vélie. Gerris. l4o HISTOIRE DES ÎNSL'CÏES. Ran titre. Nèpe. Notoneele. Naucore. Corise. Béloslome. CIMICXDISS X.aBI.ikI.i:S. Bec de quatre articles , à prendre de la naissance de la lèvre supérieure. Celle-ci est longue et fort prolongée au-delà du museau. Deux petits yeux Us ses. Toutes les cimicides donl il s'agit vivent hors de l'eau , et en général loin des eaux. Elles ont deux petits yeux li?ses dans i'élat parfait, et son t remarquables par leur bec de quatre arlicles, et par leur lèvre supérieure longue , fort prolongée au-delà du museau. Dans les unes, les antennes sont de cinq articles, tandis que, dans les autres , elb s ncn oui toujours que quatre. Ou trouve ces insecles dans les champs , les bois, les jardins ; ils se nourrissent en suçant le suc des plantes ou le sang des animaux. On lesdivise d'après le nombre d'articles de ieurs antennes. Dans les deux genres qui suivent , les antennes ont cinq articles; elles n'en ont que quatre dans les trois autres. SCUTSI.i:.AIRE. (Scutelkra.) Antennes filiformes, insérées devant les yeux, plus longues que la tête, à cinq articles. Lèvre supérieure fort longue. Deux petits yeux lisses. SCUTELLÈRES. l4l Tête sessile, un peu saillanle. Écusson très grand, recouvrant presque entièrement les rlytres. Antetinoe filiformes , antè aut suprà oculos insertœ , capitelongiores, articuUsquinque Labrum prœlongam. OceLli duo. Caput sessile , subproduclum. ScutelUim maximum, abdomen penitUs ferè obtegens. Observations. Les scutellères oiU été jusqu'à présent confondues avec les pentalomes , dont elles se rupproclieut effectivement beaucoup j mais leur écusson très grand, convexe et recouvrant entièrement ou presque enlière- ment les élytres , m'a paru offrir une distinction .suffisante pour les séparer. Ce genre a été adopté par M. Latreille. ESPÈCES. 1. Sculellère noble. Sculellera îwbilis. S. oblonga cœrideo- aurata nigromaculala. Cimex nobilis. Liiin. Fah. Habite en Asie. 2. Sculellère rayée. Seule/ lera Uneata. S. ruhra , lineis nigris ornala • (tbdoinine fiiwo ^ mgropimctato. Cimex lineatus. Linn. La punaise siamoise. Geoif. i. p. 4t>B. Habile en Europe. 3. Sculellère fuligineuse. Scutellera J'uliginosa. lialr, S. scutello fuUginoso : iuuris (juinque nigris, poslica tUba, Cimex fuUginosus. Linn. Habite en Europe, parmi les gramiue'es. 4. Sculellère globuleuse. Scutellera globus'. Ealr. S. globosa, atra , nitida , abdominis inargine Jerrugineo. Tetyra globus . Fab. Habite l'Europe australe. 1^*1 HISTOIRE DES INSECTES. 5. Scutellère stockère. Scutetlera stockeras, La.iT. S.ovala, corporc viridi : maculis nigris • abdominejèrrugineo. Teiyra stockeras. Fab. Habite le Bengale, la Chine. 6. Seutellère marquée. Scutellera signala. Latr. S. oblonga, thorace scutelloque ccendescentibus j maculis sex atris. Tetyra signala. Fab. Habile le Sëne'gal. Etc. PESkTATOrai:. ( Pentatoma. ] Antennes filiformes , insérées devant les yeux , plus longues que la tête, à cinq articles. Lèvre supérieui'c fort longue. Deux petits yeux lisses. Tête sessile, un peu saillante. Corps déprimé. Ecus- son laissant à découvert la plus grande partie du dos de l'abdomen. Antennœ filiformes , antè aut supi'à oculos insertœ , capite longioies , arlicuLis quijiqus. Labruni prœlon- gurrif rostro incumbens . Ocelli duo. Caput sessile, subproductum. Corpus depressiim. Scutellum abdominis dorsi parlem majorent non te- gens. Observations. Geoffroy avait partagé son genre puuaise en deux grandes divisions, d'après la considéralioii du nombre d'articles des antennes j en sorte que toutes les punaises dont les antennes ont cinq articles composaient sa seconde division ou famille. C'est avec cette division des punaises de Geoffroi qu'Olivier a établi le genre pen- tatome, que nous avons trouvé convenable de conserver, après eu avoir séparé les scutellères. CORÉES. î43 hcs pentcitomes onl\a. teto petite, sesslle, souvent un peii enfoncée dans le corselet , la moitié antérieure du corselet inclinée en avant ; lescôlcsdece corselet souventanguleux ou comme épineux ; le corps déprimé, ovale ou arrondi; l'écusson triangulaire, quelquefois un peu grand, mais laissant une grande partie de l'abdomen à découvert. Les tarses ont trois articles. Les espèces de ce genre sont pour la plupart carnassières; elles sucent les chenilles et autres insectes; leur nombre est assez grand. ESPÈCES. 1. Pentalome aeuminé. Pcntatonia acuminata, P. anticè altenuata , ex alùidojlawescens ,Jusco striata ; antennis apice ru fis. Cimex acuminaUts. Linn. La punaise à tèle alongce. Geoff. i. p. 472, n» 77. Punaise à museau de rat. Degeer.t. 3. p. 271. pi. i4.f. 12. i3. Habite en Europe, parmi les herbes. 2. Penta tome des baies. Pentatomab ace arum. P. subjulfa, abdominis niargine fusco maculato. Cimex baccaruin. Linn. Fab. Geoff. I. p. 466. n" 64. Habite en Europe, sur les arbres, souvent sur les groseillers, 3. Pentatome vert. Pentatoma praslna. p. viridisy immacidata; anlennariim cciticulo ultimo rufo; apice fusco . Cimex prasinus. Linn. Fab. Habite en Europe, dans les bois. Etc. Antennes de quatre articles. CORÉE. (Coraeus.) Antennes liliformes , quadriarticulées , le plus sou- vent renflées à leur extrémité, et insérées au-dessus ï44 HISTOIRE DES INSECTES. d'une ligne lirée des yeux à l'origine de la lèvre supé- rieure. Tête ovale , sessile ; norj)K oblong, déprimé. Antennœ filiformes , ulorum. Fab. Habite en France, sur les ruisseaux. 2. Vélie vagabonde. Felia currens. Lalr. P^, aptera , fusca , abdominis margine eleuato fuli'o nigro-yunc^ lato. Gerris currens. Fab. Hydrometra currens. Ejusd. Coqueb. Illustr. le. a. lab. 19. i. n. Habite en France , en Italie , sur les eaux des ruisseaux. GÈBftiS, îfll GERRIS. ( Gerris. ) Antennes filiformes , quadriailiculées. Tête oblongue-ovale , à partie antérieure non in- clinée, mais dirigée en avant. Bec à trois articles. Insertion des quatre pattes postérieures écartée de celle des pattes de devant. Les pattes propres à ramer. Aniennœ filiformes , quadriarticulalœ. Caput elongato-ovatiim , aniice subrecte pot rectum. Rostrum articulis tribus distinctis. Pedes ad remigan- dum idonei , antici ab aliis valdè remoti. Observation». Les g^err/V ne courent poiut sur la surface des eaux comme les hydromèlres et lesvélies; mais elles y nagent à la surface et rarement avec leurs pattes. Leursmou- vements sont comme par saccades ou par secousses. Ainsi, voilà d'autres habitudes qui indiquent la nécessité de les distinguer. Leur bec d'ailleurs offre trois articulations dis- tinctes , ce qui suffit pour les faire reconnaître. ESPÈCES. 1. Gerris des marais. Gerris paludum. G. niger, subtùs argentatus-, abdominis mnrgine subfermgineo, Gerris paludum . Fab . Latr. Habite en France, dans les eaux stagnantes. 2. Gerris écussou-roux. Gerris rufo-scutellata. Latr. G, suprà fuico-nigricans , infrà argenteo-sericea j thoracis parte. posticd ^ abdominisque lateribus pallido-rufescentibus. Latr. Gen. Crust. et Insect. 3. p. i34. Stoll.Cimic. tab. i5. f. 108. Habile en France, dans les eaux. 3. Gerris des lacs. Gerris lacustris, Latr. G. niger, depressus-^ pedibus anticis brei'iisimis . Cimex lacustris. Linn. Gerris lacustris. Fab. I^a punaise naïade. Geoff. i. p. 463. n** 5g, Habile en Europe, dans les lacs, les fosse's aquatiques. Tome it. ii 102 HISTOIRE DE5 JNSECTES. [2] Antennes peu ou point apparentes , cachées sous les yeux. Ce sont ici les hydrocorises de M, Latreille. Ces cimicides sont véritablement aquatiques , et très dis' tiuctes par leurs antennes , de celies qui marclientou rament à la surface des eaux. Les antennes de ces insectes n'ont que trois ou qua- tre articulations, son ta peine de la longueur de la tête, et souvent ne pai^aissent point , étant cachées sous les yeux dans une cavité. Je rapporte à cette division les six genres qui sui- vent. RANi^TRE. (Hanatra. ) Antennes très courtes , cachées sous les yeux. Bec avancé. Pattes antérieures dirigées en avant , forinaiit la tenaille : les hanches antérieures longues. Corps linéaire. Corselet alongé , écbancré postérieu- rement. Tarses uni articulés. Antennœ brevissimœ , sub oculis occultatœ. Rostrum porrectum. Corpus lineare ,• thorax elongatus, posticè suprà scu- tellum emarginatus. Pedes aniici porrecti , forcipati ; coxis femoribusque valdè elongatis. Tarsi uniarti- culati. Observations. Les ranatres ne sont qu'un démembre- ment du genre nepa de Linné, et y tiennent cffectivenient parles plus grands rapports. Néanmoins, outre qu'elles ont le corps plus étroit et linéaire, on les en dislingue fa- cilement par leur bec avancé, non courbé, et par les han- ches très longues de lenis pattes antérieures. Les quatre NEPES. t63 pattes postérieures de ces insectes sont longues, filiformes, peu ou point natatoires; aussi nagent-ils lourdement et lentement, et le plus souvent ils se tiennent au fond de l'eau , dans la vase. ESPÈCE. 1. Ranatre linéaire. Ranatra Unearis. R. caudâ biseUi corporis longitudine ; Hiorace unicolore, Ralra Unearis. Fab. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Inseot, 12. p. 282. pi. 96. f. 4. N^pa Unearis. Linn. Geoff. i . pi. 1 o. f . i . Habite en Europe , dans les eaux des fosse's , des étangs , elc. Sfs œufs sont alonge's et ont , à une exlre'mite' , deux filets ou deux soies. NEPE. (Nepa.) Antennes très courtes, subtriarticulées, cachées sons les yeux.Beccourt , conique, courbé ou incliné, pres- que perpendiculairement. Pattes antérieures dirigées en avant , formant la tenaille , et ayant les lianches courtes. Corps ovale, fort aplati. Corselet presque carré. Tar- ses inaiticulés. Antennœ hrevissimœ , subtriarticulaloe , sub oculis occultatœ. Rostrwn h rêve , conicum, incurvum aut suh- perpendicalariter injiexum. Corpus ovatuni , valdè depressum. Thorax suboua- dratus. Pedes antici porrecti , forcipati ; coxis brevihus. Tarsi unlarticaiaii. Observations, hes nèpes , ainsi que les ranatres, s'avcti- sincntpar leurs rajjpoits. Les unes et les autres ont doux filets sétacés à l'exliémild de l'abdomen , et les pattes an- térieures avancées et formant la tenaille. Geoffroy prit ces deux pattes pour les antennes, qu'il n'apercevait pas. IÔ4 HtSTOtRE DÉS INSECTES. Néanmoins, les nèpes diffèrent des ranalres par leur bec incliné presque perpendiculairement , et par les hanches des pattes antérieures^ qui sont bien plus courtes que dans les ranalres. On les en dislinfjue d'ailleurs par leur corps ovale, à corselet qui n'est point plus lony que large, et qui «t échancré antérieurement pour recevoir la tête. Ces insectes nagent lentement et difficilement, se tien- nent souvent au fond des eaux, et ont leurs pattes posté- rieures peu ou point natatoires. Ils se nourrissent en suçant les insectes et les vers qu'ils peuvent saisir. Les œufs des nèpes sont terminés à un de leurs bouts par deux ou plusieurs filets piliformes. ESPÈCES, i. Nèpe cendrée. Nepa cinerea. L. N. caudd btsetâ corpore dimidio breviore ; corpore d'ail • oblongo. ISepa cinerea. Fab. Latr. Hist. uat. des Crust. et des Ins. tt. p. 284. pi. gS.jftg. 8. Le scorpion aquatique. Geofï. Habite en Europe, dans les eaux. Corps ovale-oblong. a. Nèpe d'Amérique. Nepa grandis. 2V. maximat depressa, Jusca, flavo^maculata. Nepa grandis. Lion. Fab. Habite en Amérique, à Surinam, dans les eaux. Corps ovale. Etc. WOTONECT£. ( Notonecta. ) Antennes plus courtes que la tête, quadrîartlculées, insérées et cachées sous les yeux. Bec court, conique , triarticulé , incliné sur la poitrine. Corns ovale-oblong ; tête sessile. Un écusson. Pattes postérieures plus longues , natatoires , et en forme de rames. Antennœ capite brepiorcs , quoiiriarticulatœ ^ sub Noro>J:.crts. i65 ocuUs insertœ et suboccultatœ, Roslrum bicve , conicum, triarticulatwn , sub pecioreinjlexum. Corpus ovalo-oblonguni, ; capuL sessile. Scuiellum. Pedes quatuor antici subœquales : poslici longiores , natatorii, remiformes. Observations. Les notonecles ont tous les tarses à deux articles ; mais il paraît que les quatre antérieures seulement sont bionguiculées. On a donné à ces insectes le nom vulgaire de punaise à aviron,parce que, d'une part, ce sont des cimicides, et que, de l'autre, eu nageant, ils se servent de leurs deux pattes postérieures comme d'avirons ou de rames pour diriger leurs mouvements. Cts pattes sont, en effet, plus longues que les quatre autres, ouvertes ou écartées comme deux rames , et leur tarse est élargi par une frange de poils serrés qui facilite leur usage. La manière de nager des notonectes est assez singulière : l'animal est sur le dos, et présente en haut le dessous de son ventre. Leur écusson est assez grand et les distingue prin- cipalement des cotises. Ces insectes se meuvent avec beau- coup de vivacité dans l'eau , et se nourrissent de proie. ESPÈCES. I. Notonecte glauque. Notoneota glauca, N. elytris griseis : marginejusco-punctato, apice bifidis. Lalr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 12. p. 291. pi. 97. f. 4* La grande punaise à avirons. Geoff. i. p. 476. pi. 9. f. 6. Habite en Europe , dans les eaux dormantes. 2. Nolonecle pygmée. Notonecta minutissima. N. grisea ; capile Jusco ; elytris trigonis, postice truncatis. Notonecta minutissima. Linn. Panz. fasc. 2. lab. 14. JSoLonecla. no 2. Gcoff. Habile en Euror^e , dans les cau.\. l66 IIISTOIUE DES INSECTES. MAUCORE. (Naucoris. ) Antennes très courtes, quadi-iai-liculées , insérées et cachées sous les yeux. Bec court , conique , subbiarti- culé , incliné sur la poitrine. Corps ovale, déprimé; tête transverse ; les deux pattes antérieures courtes , à jambes et tarses réunis , formant pour chacune un grand crochet. Les quatre postérieures ciliées et natatoires. Un écusson. Antennœ brewîssimœ , qnadiiarticulatœ , siib oculis insertœ et occullandœ. Rosirum brève , conicum , sub- biarticulalum , sub pectore injlexum. Corpus ovatum , deprcssum ^ caput sessile , traiisver- suitL ; pedes duo antici brèves , subraptorii ; tibiis tar- sisque conjunctis utiicum mag?iu/n ejflcientibus : poslici quatuor clliati , natalorii, Scutellum. Observations. Quoique Linné ait confondu les naucorcs avec les nepa, c'est avec les notonectes qu'elles ont le plus de rapports^ Néanmoins on les distingue facilement des notonectes, parleurs pattes antérieures qui paraissent ra- visseuses, la jambe et le tarse de chacune de ces pattes étant réunis et formant un grand croclict qui se replie sous la cuisse. On les en distingue aussi par leur bec qui n'offre que deux articles bien apparents , le troisième, qui est à la base, étant irès court. Enfin , on les en distingue par leur corps ovale, très aplati, et par les quatre pattes postérieures ciliées, natatoires. L'écusson des naucores les distingue de la corise. Les naucores sont carnassières, vovaces, et se nourrissent eu suçant d'autres insectes aquatiques. ESPÈCES. 1. Naucore ciraicoïde. Naucoris citnicoides. Fab. N. abdominis margine serrato , capite thoraceçuejlwo fuscorpic variis. G. COBISES. 167 Nepa cimicqides. Linn. La naucore. Geoff. i. p. 474* '•*^- 9* *• 5? Lair. Hist. nal. des Crust, et des Ins. la. p. a85. pi. 97. f. 3. Habite en Europe, dans les étangs. 2. Naucore tachetée. Naucoris maculata. N. abdominis marginc serrato , capite thoraceque vivescentibuf , fusco-maculatis; elytris fusais, Naucoris maculata. Fab. Supp. p. SaS. Habite en France , dans les eaux. Bosc. M. Lalreille croit fjue c'est ici qu'il faut rapporter la naucore de Geoffroy. 3. Naucore eslivale. Naucoris œstivalis. N. abdominis maigine serrato , capite thoraceque albo-lutescen- tibus. Naucoris oestit^alis. Fab. Cofjueb. m. le. tab. 10. f. 1. Habite en France , dans les eaox. Bosc. CORISE. (Corixa.) Antennes très courtes, sétacées, quadriartieulées, insérées sous les yeux. Bec court, conique , subbivaîve par son union avec la lèvre supérieure, et comme fendu ou percé au sommet pour la sortie du suçoir. Corps oblong, déprimé. Point d'écusson. Pattes an- térieures très courtes , courbes, à tarses à un seul arti- cle. Les quatre postérieures alongées, à tarses biarti- cuîés , subnatatoires. Antennœ brevissimœ, setaceœ , çuadriarticulatœ , sub oculis insertœ etoccallandoe. Rostrwn bret^e , coni- cum , nutans , labro coadunato subbwaWe , apicefis- sum aut subperforaium pro setis hciustelli exerendis . Corpus oblongum , depressum. Scutellum iiulluw. Fedes duo antici brèves , incurvi; tarsis uniarticulatis ; quatuor postici longiores , subnatatorii ; tarsis biun- guiculatis. ï68 HlSTOlRt DES mStCTES. Observations. Les corises ressemblent un peu aux nolo- nectes par leur forme, leurs antennes, leurs ailes, etc.; mais elles manquent d'écusson , et leur manière de nager est différente. Leur bec est court, conique, et semble percé, à son extrémité, d'un trou qui donne issue au suçoir. Il paraît que c'est la lèvre supérieure qui, par sa réunion avec le bec , complète son canal. Ces insectes viennent souvent à la surface des eaux, où ils se tiennent suspendus par le derrière pour respirer; mais, au moindre mouvement, ils se précipitent vers le fond , et peuvent y rester quelque temps. Les tarses des deux pattes antérieures n'ont qu'un article, et paraissent même sans crochets. ESPÈCES. I. Cerise striée. Corixa striata. ^ C. elyt ris palliais ; lineolis transversis undulatis , numerosissimis ^ Juscis, La corise. Geoff. i. p. 478. pi. 9. f. 7. Corise striée. Hi»t. nat. desCrust. el des Ins. la. p. 289. Ejusd. Gen. Crust. et Ins. 3. p. i5i. JYotonecta striata, Linn. Sigara striata, Fab. Habite en Europe, dans les eaux douces et tranquilles. a. Corise brune. Corixa coleoptrata. C. elylris totis coriaceis Juscis ; margine exleriorijlavo. Sigara coleoptrata. Fab. Fanz. fasc. 5o. t. 2^. Habite en Suède et aux environs de Paris. BÈI.OSTOME. ( Belostoma. ) Auleiineà quadriarliculées, deral-peclinées , insérées et se cachant sous les yeux. Bec en cône alongé , biar- ticulé. Corps ovale, très déprimé. Un écussou. Pattes anté- rieures ravisseuses , terminées par un seul crochet. Tous les tarses biarficulés et onguiculés. LES Ltl'lDOPlÈntS. 169 Antennœ quadriarticulalœ , serni'pectinatœy sub ocu- lis insertœ et occultandœ. Rostrum elongato-conicum , biarticulatum. Corpus ovatum, valdè depressuni. ScuteMum. Pedes antici raptatorii^ uni-unguiculati. Tarsi omnes distincte biarticulati. Observations. Les bélostomes sont des insectes exotique», qui ont quelques rapports avec les naucoresj mais leurs antennes semi-pectinces les eh distinguent, ainsi que de presque toutes les autres cimicides aquatiques. Ces insectes diffèrent aussi descimicides aquatiques à antennes insérées sous les yeux, en ce qu'ils ont tous les tarses biarticulés et onguiculés. ESPÈCE. 1. Bélostome briqueléepâle. Belostoma testaceo-pal- lidum. Latr. Gen. Crust. el lusect. 3. p. i45. Habite l'Amérique méridionale . ORDRE QUATRIÈME. LES LEPIDOPTERES. Une trompe tuhuleuse, de deux pièces , constituant un suçoir nu, et roulée en spirale dans l'inaction. Deux ou quatre palpes apparents. — Quatre ailes mem- braneuses, recouvertes d'écaillés colorées , peu adhé- rentes, semblables à une poussière fine. — Larve vermiforme , munie de dix à seize pattes. Chrysalide inactive j à peau non transparente. 170 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Cet ordre , très naturel , compiend Une série nombreuse d'insectes bien caracte'risés par leur bou- che et leurs ailes, et qui tiennent les uns aux autres par les plus grands rapports. Ces insectes intéressent non-seu- lement par les particularités de leur métamorphose, qui est des plus complète, mais en outre par leur beauté, leur élé- gance et l'admirable variété de leurs couleurs. Aussi ce sont eux probablement qui ont, les premiers, attiré les regards et l'attention de l'homme, parmi les animaux de leur classe^ mais, comme leur série est très naturelle, et que nos col- lections sont très avancées à leur égard , ce sont aussi ceux, peut-être, qui sont les plus difficiles à distinguer entre eux, en un mot, à caractériser génériquement et spécialement. Voyons d'abord ce qui les caractérise en général. Dans l'état parfait, ces insectes ont quatre ailes étendues, membraneuses, veinées, et couvertes de petites écailles qui ressemblent à une poussière farineuse. Ces écailles sont ovales ou alongées, découpées en leur bord, et disposées en recouvrement les unes à Ja suite des autres, à peu près comme les tuiles d'un toit. Elles sont implantées sur une espèce de pédicule, se détachent avec facilité au moindre frottement, et alors l'aile, qui était opaque et diversement colorée par ses écailles, reste transparente et presque sem- blable aux ailes membraneuses des autres insectes. On sait, par les intéressantes observations de M. Savi- gny, que la bouche des lépidoptères a réellement deux mandibules, deux mâchoires, quatre palpes, une lèvre supérieure et une inférieure. Mais , ici, ces parties sont, les unes simplement ébauchées, et les autres accommodées à l'usage qu'en fait l'insecte, selon sa manière de vivrcj c'est-à-dire que les unes, non utiles, sout très réduites, sans développement, et fort difficiles à apercevoir; tandis que les autres, véritablement employées, ont acquis une forme appropriée, et des dimensions qui les mettent en évidence. Il en résulte que , dans ses parties bien appa- rentes, la bouche des lépidoptères parvenus à l'état parfait, n'offre qu'une espèce de trompe ou plutôt un suçoir nu, tubulcux, composé de deux pièces réunies, et auquel on LtS LEPIDOPTERES. l 'J I a donné le nom de langue ( lingiia spiralis). Ce suçoir ou celte langue leur sert à pomper le suc tuiclleux des fleurs, dont ils font alors leur nourriture. Les deux pièces qui le forment sont les deux mâchoires de l'animal. Elles sont transformées en lames étroites , fort alongées, convexes d'un côté, concaves de l'autre, et qui constituent un cy- lindre creux par leur réunion , cylindre dont la cavité est quelquefois triple 'par l'enroulement d'un des bords de chaque lame, selon M. Latreille. Ce suçoir, lorsque l'in- secte n'en fait pas usage, est roulé en spirale, et placé entre les deux palpes inférieurs ou labiaux, qui sont velus cl le cachent plus ou moins complètement. La longueur de ce suçoir varie selon que l'insecte parvenu à l'état par- fait prend encore plus ou moins de nourriture. La tête des lépidoptères est pourvue de deux antennes insérées entre les yeux ^ multiarticulées, plus ou moins longues, mais excédant toujours la longueur de la tête. J"Illes sont tantôt sélacées , soit simples, soit pectinécs , tantôt prismatiques,, et tantôt filiformes, plus ou moins en massue à leur exlrérnité. Les trois petits yeux lisses, placés au sommet de la tête, se distinguent difficilement à cause des poils dont la tête est couverte. Les quatre ailes de l'insecte parfait sont attachées à la partie postérieureetlatérale du corselet, et, dans l'inaction, elles sont tantôt couchées sur le corps, soit en toit , soit horizontalement, soit de manière à l'envelopper, et tantôt elles sont plus ou moins relevées. Les six pattes sont toujours divisées eu cicq pièces, dont la dernière est terminée par deux onglets très petits. Il y a quelques papillons qui ne font usage en marchant que des quatre pattes postérieures, quoiqu'ils en aient réellement six. La poitrine et le ventre des lépidoptères sont pourvus latéralement de stigmates en forme de petites boutonnières. Les parties de la génération, dans les deux sexes, sont pla- cées à la partie postérieure et terminale de l'abdomen. Enfin, dans certains lépidoptères , la trompe est si courte I72 HlsTOIBE DES iNSECTES. qu'il est très difficile de l'apercevoir, ces insectes^ parVe- nus à l'état parfait, ne prenant plus de nourriture. La larve des lépidoptères est connue sous le nom do chenille. Sa bouche est armée de fortes mâchoires , par le moyen desquelles elle ronge les feuilles, les fleurs et les fruits des végétaux, ainsi que les pelleteries, etc. Ainsi, dans l'état de larve, le lépidoptère est un rongeur, tandis qu'il ne peut être qu'un suceur lorsqu'il a acquis son der- nier état. Dans la larve , ou aperçoit à la partie inférieure delà bouche, au moyen du microscope, un petit trou auquel on a donné le nom Aejilière, trou par lequel elle fait pas- ser le fil ou la soie dont elle se sert pour construire sa co- que lorsqu'elle veut se changer en chrysalide. Le corps des chenilles est alongé en forme de ver , mou , charnu, soit glabre, soit hérissé de poils ou de piquants, et composé de douze ou treize anneaux. On aperçoit très distinctement les stigmates, qui se trouvent sur chaque an- neau, un de chaque côté, mais le troisième et le quatrième anneau en sont dépourvus. En grossissant , les chenilles muent ou changent de peau plusieurs fois (environ trois ou quatre fois ), et, parvenues à leur entier accroissement, elles deviennent stalionnaires et se changent en chrysalide. Dans cet état, l'animal est tout-à-fait méconnaissable, im- mobile, ne prend pas de nourriture, et ne laisse point apercevoir les parties de l'insecte parfait. Il y a des chenilles qui ont seize pattes : six pattes écail- leuses, huit intermédiaires, et deux postérieures , qui ne manquent jamais, non plus que les six écailleuses : les plus grandes espèces et les plus communes sont dans ce cas. D'autres chenilles n'ont que six pattes intermédiaires, d'autres n'en ont que quatre , enfin d'autres n'en ont que deux; en sorte que ces dernières n'ont eu lout que dix pattes. Ces chenilles ont une démarche très différente de celle des chenilles à seize pattes. Elles élèvent en bosse la partie de leur corps qui n'a point de pattes, la courbent en arc, et rapprochenl par ce moyen leurs quatre pattes postérieures des six antérieures ou écailleuses. Ensuite, LES LÉPIDOPTÈRES. 1 >yS rétablissant leur figure en Hj^ne droite, en portant en avant la partie antérieure de leur corps, elles semblent, en mar- chant ainsi^ mesurer le chemin qu'elles parcourent; ce qui leur a fait donner le nom de chenilles arpenteuses. Les chenilles dont l'extérieur est Je plus simple , sont celles dont la peau n'est point chargée de poils ou de corps saillants analogues; on les appelle chenilles rases. Il y en a dont la peau est si mince et si transparente (comme dans le ver à soie); qu'elle laisse apercevoir une partie de l'inté- rieur de ranimai. Parmi les chenilles rases, il s'en trouve qui ont des poils, mais en petit nombre, ou fort écartés, ou peu sensibles ; d'autres ont le corps granuleux ou comme chagriné: d'autres enfin sont remarquables par des tuber- cules arrondis, distribués régulièrement sur les anneaux. Plusieurs des grosses espèces de chenilles et de celles qui donnent les plus beaux papillons sont dans ce cas. Des chenilles rases et chagrinées, si nous passons à l'exa- men de celles qui sont véritablement hérissées, nous ver- rons qu'elles ont des poils nombreux, et souvent si gros, si durs et si semblables à des épines, qu'on les a nommées chenilles épineuses. Ces gros poils, qui sont assez durs pour être piquants, sont quelquefois composés, comme les épines des plantes. Ce qui est particulièrement remarquable dans les che- nilles, en général , ce sont les couleurs différentes dont elles sont communément ornées. On voit sur leur corps une infinité de nuances, dont il serait difficile de trouver ailleurs des exemples. Les unes ne sont que d'une seule couleur; plusieurs couleurs différentes, très vives, très tranchées, servent de parure à d^autres. Tantôt elles v sont distribuées par raies , par bandes, qui suivent la lon- gueur du corps; tantôt par raies ou bandes, qui suivent le contour des anneaux. Quelquefois elles sont par ondes ou par taches, soit de figure régulière, soit irrégulière; et quelquefois par points, ou avec des variétés qu'il est diffi- cile de décrire. La manière de vivre des chenilles est presque aussi va- riée que les espèces. Tl y en a qui aiment à vivre seules 174 HISTOIRE DES INSECTES. dans des retraites qu^elles se choisissent ; d^aulres se plai- sent ensemble et forment des sociétés. On trouve des es- pèces qui vivent dans la terre, dans l'intérieur des plantes, dans les racines, dans les troncs d'arbres : le plus grand nombre se plaît sur les feuilles des herbes et des arbres, à portée des aliments qui leur sont nécessaires. Elles n'otit d'autres précautions à prendre, pour se garantir des in- jures du temps, que de se cacher sous les feuilles ou sous les branches, jusqu'à ce qu'elles puissent reparaître sans danger. Quelques-unes, pour se mettre en sûreté , roulent des feuilles pour se retirer dans la cavité formée par les plis. D'antres, d'une très petite espèce, habitent et vivent même dans l'intérieur des feuilles qu'elles minent, et où elles ne sont point aperçues des eiinemis qu'elles ont à craindre. Il y en a enfin qui se forment une sorte de four- reau qui les cache et les accompagne partout. Parmi les faits que les chenilles nous font voir dans le cours de leur vie, il n'en est guère qui méritent plus d'être examinés, et qui soient plus dignes de nous étonner, que leurs changements de peau et leur transformation. Le changement de peau n'est pas seulement commun à toutes les chenilles ; il l'est aussi à tous les insectes qui , avant de parvenir à leur dernier terme d'accroissement, doivent se dépouiller une ou plusieurs fois. La plupart des chenilles ne changent que trois ou quatre fois de peau avant de se transformer en chrysalide; mais il en est qui en changent jusqu'à huit et même jusqu'à neuf fois. Les chenilles qui donnent les papillons de jour, c'est-à-dire les vrais papil- lons, ne changent communément que trois fois de peau , au lieu que celles d'oti sortent les papillons de nuit ou phalènes, en changent au moins quatre fois. Ce sont ces mues qu'on nomme maladies dans le ver à soie, et qui le sont effectivenlent , puisque quelquefois elles lui font per- dre la vie. Ce qu'il est important de remarquer, c'est que la dé- pouille que la chenille rejette à chaque mue , est si com- plète, qu'elle paraît elle-même une véritable chenille. Ou lui trouve toutes les parties extérieures de l'insecte : la dé- LES LEPIDOPTERES. I.j5 poullle d'une dienillc velue est tout hérissée de poils; les fourreaux des pattes, tant écailleuses que membraneuses, y restent attachés; on y voit les ongles, tous les crochets de leurs pieds, et il est même bien singulier d^y trouver toutes les parties dures de la tête. Lorsque les chenilles ont pris tout leur accroissement, et que le temps de leur métamorphose approclie , elles quittent souvent les herbes ou les arbres sur lesquels elles ont vécu , et se préparent à la iransfoi'mation en cessant de prendre des aliments. Elles se vident cnlicrement et re- jettent même la membrane qui douîjle tout le canal de leur estomac et de leurs intestins. Alors, celles qui savent se filer des coques, se mettent à y travailler, et s'y ren- ferment, comme pour se mettre à l'abri des impressions de l'air pendant leur changement de forme. On les voit, dans celte enveloppe, se courber, se raccourcir, jjaraî- tre dans un état languissant , et après des mouvements alternatifs d'alongement et de contraction, se dégager enfin du fourreau de clienille qui enveloppait leur chry- salide. (^ette opération , à laquelle les chenilles se préparent, est, dans le fond, semblable à celle qu'elles ont subietoutes les fois qu'elles ont changé de peau : c'est encore une dé- pouille que l'insecte doit quitter, mais aussi c'est une dé- pouille bien plus considérable. Elles parviennent donc à un état particulier dont j'ai déjà parlé, état dans lequel elles prennent le nom de chrysalide ou àe fève ^ à cause de leur forme singulière. Cet état est le second par oîi la chenille doit passer pour parvenir au dernier, et paraître sous la forme de papillon. On peut, en quelque sorte, considérer toute chrysalide comme une espèce d'œuf dans lequel le papillon se déve- loppe et se perfectionne. Il y reste jusqu'à ce qu'il soit entièrement formé , et qu'une douce chaleur l'invite à en sortir. Le jeune papillon averti par l'instinct, qu'il a acquis assez de force pour rompre ses fers, fait un puissant effort qui lui ouvre une seconde fois les portes de la vie. Tous ses organes deviennent plus sensibles et en quelque sorte 1^6 tilSïOir,E DÈS iKSF.CTr,?. plus parfaits. Ses ailes, c[ui d'abord ne paraissent presque pas, ou qui sont si petites qu'on les prendrait pour celles d'un papillon manqué, sont encore couvertes de l'humidité du berceau et plissées, cliiffonnéesou repliées sur elles-mê- mes ; mais aussitôt qu'elles sont à l'air libre, les liquenvs qui doivent circuler dans leiiis canaux, s'elançant avec ra- pidité, les forcent à s'élendre et à se développer. Pour ac- célérer ce développement et lui donner plus de force, le papillon nouvellement éclos et impatient de voler, les agite de temps en temps et les fait frémir avec vitesse. En même temps, tous ceux qui ont une trompe qui était éten- due et alongée sons le fourreau de la chysalide , la retirent et la roulent en spirale pour la loger dans le réduit qui lui est préparé. Si quelque cause, soit intérieure, soit exté- rieure, s'oppose à l'extension des ailes dans le temps qu'elles sont encore aussi flexibles que des membranes , la séche- resse qui les surprend dans cet état , arrêtant la suite du développement, ces ailes restent imparfaites, incapables de servir, et le pauvre animal se voit condamné à périr, faute de pouvoir chercher sa nourriture. C'est ainsi que tous les papillons sortent de leur état de chrysalide et subissent la métamorphose la plus étonnante qu'on connaisse parmi les êtres vivants. Ces animaux sin- guliers ne conservent plus rien de leur premier état. Fi- gure, organes, industrie, tout est changé; de sorte que l'animal qui commença par être chenille, n'en a plus la moindre apparence, et, en effet, n'est plus reconnaissable. Ce n*esl plus cet être pesant, réduit à ramper, à brouter avec avidité la nourriture la plus grossière, et sujet à des maladies continuelles et périodiques. Le papillon, au con- traire, est, en général, l'agilité même : orné des plus belles couleurs, il ne tient plus à la terre, ne se nourrit plus que de miel, et semble ne connaître que le plaisir. L'ordre Ae% lépidoptères n'a été divisé qu'en trois genres par Linnœus ; savoir : celui de la phalène, celui du sphinx, et celui du papillon. Les entomologistes ont presque tous conservé le troisième de ces genres , celui du papillon y et conten- LES LRTMDOPlERKÎi 11-1 tés do le sous-diviscrc!i plusieurs i^octiojis, avec des dcier- minnlioiis vagues. M. Lnfrcilie lisi ie pseniierqui ail essayé de ie pailageien plusieurs (jeiires. Quant a\ix i^^eures sphinx el phalena de Lintie', îes en- tomologistes les ont distingués en un assez grand nombre de genres particuliers. Nous les avons imités à cet égard, sans ado|)ter néanmoins la totalité des genres qu'ils ont établis, étant convaincu que l'abus dans l'art de diviser les productions de la nature est une des causes qui nuisent le plus aux progrès des sciences naturelles , tandis qu'une sage économie dans l'institution des divisions indispen- sables est lej vrai moyen d'en avancer les progrès. D'après cette considération, qu'il me semble qu'on ne doit jamais perdre de vue, je partage primairenieni l'ordre des lépidoptères en trois grandes coupes, réunies sous deux sections , comme dans le tableau suivant. DIVISION DES LÉPIDOPTÈRES. r" Section. — Un crochet subulé au bord externe des ailes inférieures , servant de frein pour retenir celles de dessus. Aucune aile élevée dans le repos. * Antennes sétacées : elles diminuent d'épaisseur de la base à la pointe. ( Les lépidoptères nocturnes.) (i) Ailes enveloppantes, se roulant autour du corps, ou 1res inclinées. Chenilles non vagabondes, vivant ordinaire- ment à couvert, soit dans des fourreaux mobiles soit dans des parties de végétaux. Les Roule uses. (2) Ailes non enveloppantes , mais conformées , soit en chappe , soit en triangle alongé, et le plus souvent ho- rizontales. Chenilles non vagabondes, vivant à couvert, et roulant les feuilles ou les Heurs pour y fixer leur (iempurc , ou habi- tant dans des fruits. Le.ç Pyralites. ToMR ïv. 12 86 HISTOIRE DES INSECTES. (3) Ailes noD enveloppantes, ni conforme'es en cbappe. Chenilles la plupart vagabondes, et vivant ordinairement à de'couvert. Les Plialénides. ** Antennes en massue alongée, prismatiques ou en fuseau. Elles ont dans leur longueur quelque epaississement plus grand qu'à leur base. {Les lépidoptères crépuscu- laires. ) Les Sphingides. ir Section. — Point de crochets ou de frein quelcon- que au bord externe des ailes inférieures. Les quatre ailes, ou au moins deux, élevées dans le repos. ( Les lépidoptères diurnes. ) Les Papilionides. LÉPIDOPTÈRES nrOCTURHES. Les lépidoptères nocturnes , qu^ou a aussi nommés papillons de nuit , parce que la plupart ne volent que le soir, comprennent tous les lépidoptères dont les antennes sont sélacées , c'est-à-dire, diminuent d'épais- seur de la base à la pointe ; mais ces antennes sont sim- ples dans les uns , ciliées , dentées ou pectinées dans les autres. Ces lépidoptères nocturnes n'ont jamais les ailes élevées vers la verticale dans Tétat de repos , comme le plus grand nombre des papilionides; volent peu dans le jour ; et presque tous enveloppent leur chry- salide dans une coque, ou l'enfoncent dans la terre, pour s'y transformer, s'ils la laissent à nu. Cette coupe , très remarquable par l'énorme quan- tité de races diverses qu'elle embrasse , l'est encore plus par l'extrême difficulté de la diviser clairement , LEPIDOPTERES NOCTURNES. fjÇ) et d'y instituer des genres convenablement circonscrits par des caractères faciles à saisir. Tel est, et sera partout, l'inconvénient des famille naturelles dans lesquelles nos collections se trouveront fort enrichies : j'en ai suffisamment indiqué la cause. L'observation constate que , dans la nombreuse série des races de cette coupe , ce sont les larves ou cbc- nilles qui offrent le plus de particularités intéressantes, soit sous le rapport des habitudes diverses , soit sous celui de leur forme et du nombi'e de leurs parties ; tandis que , parvenues à l'état d'insectes parfaits, on ne leur trouve plus qu'un petit nombre de particula- rités différentes; encore sont-elles peu propres à les faire diviser nettement. En effet , si ces animaux pré- sentent encore beaucoup de diversité, ce n'est guère que dans leur taille, les couleurs qui les ornent, et les nuances des pi'oporlions de leurs parties. Cependant, comme il est indispensable dçlqs diviser et de les sous-diviser bien des fois , puisque ces insec- tes sont si nombreux , il faut donc faire concourir la considération de la chenille avec celle de l'insecte par- fait , afin d'établir parmi eux les diverses sortes de di- visions qui peuvent faciliter l'étude de ces nombreux nocturnes, et les faire aisément reconnaître. Poursuivant toujours la simplicité de la méthode , tant qu'elle est compatible avec ce qu'exigent les dis- tinctions essentielles, je partage les lépidoptères noc lûmes en trois familles, de la manière suivante. DIVISION DES LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES. j. Ailes enveloppantes : Elles sont roulées autour du corps, ou très inclinées dans l'inaction. 12* l9ll MtStOiRE DES rNSECTtSi Chenilles non vagabondes , vivant onllnairement a couvert , soit dans des fourreaux , soit dans des parties déplantes ou de toiles. Les Rouleuses. 2. Ailes enveloppantes : Elles sont peu ou point in- clinées dans l'inaction , mais couchées sur le corps sans l'envelopper , et sont conformées en chappe ou en triangle alongé. Chenilles non vagabondes, vivant en général à cou- vert , et roulant , soit les feuilles , soit les fleurs pour y fixer leur demeure , ou habitant dans des fruits. Les Pyralites. 3, Ailes non enveloppantes : Elles sont horizontales ou en toit dans l'inaction , sans envelopper le corps, et ne sont ni en chappe, ni en triangle alongé. Chenilles la plupart vagabondes , et vivant ordinai- rement à découvert. Les Phalénides. NOCTURNES ROUI^EUSES. • [ Nocturnœ iortrices. ] Ailes enveloppantes , se roulant autour du corpf} ou très inclinées. — Chenilles non vagabondes , vivant ordinairement à couvert , soit dans des fourreaux , soit dans des parties de plantes ou de toiles. Sous le nom de nocturnes rouleuses , \v réunis ici, comme formant une faniilie parlirnlirre, fies iépidop- NOCTURNES ROULEUSES. î8l lères qui me paraissent avoir entre eux d'assez grands rapports. M. Latreille les avait pareillement rassem- blés sous la dénomination de rouleuses ,dans son His- toire naturelle des crustacés et des insectes ( vol. 4 » p. 2 3a) 3 mais il y joignait \espjralites, que j'en sépare parce que leurs ailes, plus souvent horizontales qu'in- clinées ^ ne sont pas véritablement enveloppantes. Ainsi les insectes dont il s'agit sont assez remar- quables en ce que leurs ailes se roulent plus ou moins complètement autour du corps , lorsque l'animal n'en fait pas usage , et en ce qu'elles sont en général lon- gues, étroites et plumeuses ou frangées. Ce sont, pour la plupart, de petits lépidop'.ères , ornés le plus souvent de couleurs vives et brillantes. Leurs chenilles vivent à couvert , soit en se formant des fourreaux ( asseï souvent portatifs) aux dépens des étoffes ou des parties de plantes , soit en minant l'intérieur des feuilles, etc. A la ve'rité, les chenilles des pyralites vivent aussi presque toutes à couvert ; mais les insectes parfaits qui en proviennent sont toujours distingués de nos rou' leuses par la forme et la disposition de leurs ailes. Au reste, ces différents lépidoptères ne sauraient être fort écartés entre eux. On peut sous-diviser ces rouleuses en plusieurs sous- familles , comme l'a fait M. Latreille , qui les distin- gue en Ptérophoriles. Tinéites. Craaibites. Voici Id il i vision des nocturnes rouleuses , et la dis- linclioa dr.s trois soiis-lanillles (ju eîk\s embrassent. l82 HISTOIRE DES INSECTES. DIVISION DES NOCTURNES ROULEUSES. * Les quatre ailes , ou au moins deux , fendues en autant de digitations qu^ elles ont de côtes. ( Pléro- phorites. Latr. ) Pférophore. Ornéode. ** Les quatre ailes entières et point fendues , malgré leurs nervures principales ou leurs cotes. [i] Deux palpes apparents (^Tinéites. haiv.) (a) Les antennes et les yeux e'carle's. (>J«) Trompe non distincte et comme nulle. Teignes. (*î*^) Trompe alonge'e et distincte. Yponomeute. OEcophore. Lithosie. (b) Les antennes et les yeux contigus, ou très rapproclies. Adèle. [2] Quatre palpes appareats. ( Crambites. ) Latr. Alucile. Crambus. Gallérie. FTEROPHORE:. ( Pterophorus. ) Antennes sétace'es , simples. Deux palpes, non plus longs que la tête, un petx éeailleux. Trompe distincte. Les quatre ailes, ou deux au moins , fendues en digitations plumeuses. Pattes longues, épineuses. Chry- salide nue , suspendue par des fils. ptérophores. iB3 Antennœ setaceœ simplices. Palpi duo , breuiter squamati , capite non longiores. Prohoscis distincia. Alœ quatuor y aut ex illis duœ , in plumulas fissœ. Pedes longi , spinosi. Pupa nuda , jUls suspensa. Observations. Le corps des ptérophores est alongé, grêle; et ses ailes, dans le repos, sont enveloppantes. Mais ce qui rend ces ailes singulièrement remarquables, c'est qu'elles sont fendues plus ou moins profondément en digi- tations barbues ou plumeuses. Quelquefois même les digi- tations sont subdivisées, en sorte que l'aile paraît rameuse. Outre les barbes ou franges latérales de ces digitations, les ailes n'en sont pas moins couvertes de petites écailles colo- rées, comme celles des autres lépidoptères. Geoffroy est le premier qui ait distingué comme genre \cs ptérophores, que Linné a confondus parmi ses phalènes; et M. Lalreillc en a séparé l'ornéode à cause de la différence de sa métamorphose. En effct, il est bien singulier que la chrysalide des pie- rophores soit nue et suspendue à des fils, comme celle des papillons, tandis que celle de l'ornéode est enfermée dans une coque, comme dans les phalènes. ESPÈCES. 1. Ptérophore brun. Pterophorus didaclylus. Pt. fuscus ; alîs fissis : strigis albis , anticis bifidls , poslkis iri- parlids, Pterophorus didactylus. Fab. Pterophorus. n° 2, Geoff. 2. p. 92. Habite en Europe, Sa chenille vit sur le liseron ; elle est ver ■ dàtre. 2. Ptérophore fauve. Pterophorus pterodacty lus. Pt. alis patentibuSj fissis, testaceis ; puncloJuscoX Pterophorus ptcrodactylus. Fab. Habile en Europe. Sa chenille est bleuâtre, avec une raie pourpre sur le dos. l84 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Ptérophore pentadactyle. Pterophorus penLadac- tylus. Pt. alis niveis ; anticis èi/idis, posticis triparùlis, Pterophorus penladactylus, Fab. Le ptérophore blanc. Geoff. 2. p. 91. n'' 1. Habile ea Europe. Sa chenille est verte, avec des points noirs et quelques poils. Etc. ORHEODE. ( Orneodes. ) Antennes sétacées. Deux palpes plus longs que la têle, relevés ; à dei-nier article presque nu. Ailes larges, en éventail , fendues en digitations ti'ès frangées. Larves à seize pattes. Chrysalides dans une coque. Aîitennœ setaceœ. Falpi duo, capile tongiores, erecti; articuh ultimo mbiiudo. Alœ lalœyflabellatœ,Jîssce , valdè fimbnatœ . Eruca pedihus sexdecini. Pupa folUculala. Observations. VJornéode faisait partie du,geure des plé- rophores ; mais ie caractère de la coque qui renferme la chrysalide a autorisé M. Latreille à en former un genre particulier. Le nom à^ornéode qu'il lui a donné, exprime l'espèce de ressemblance qu'il trouve à l'insecte parfait avec un oiseau. Les ailes des ornéode> sont divisées, comme celles des ptéropliores, en autant de parties qu'elles ont de nervures. Mais dans les orneodes , les ailes sont j>lus lar{];es et à divi- sion.s moins profondes. Ces ailes et leui s divisions sont j'^ar- nies siir les côtés , de poils fins, fort lon^s. ESPÈCE. I. Ornéoue hesadaclyle. Orneodes liexadacty Lui. T.alr. WiA. liai, «les Crsisl. ei des Ins. 1 i- p. a83. Itcrophorus litxaduciyliti. Fab. TEIGNES. l85 Le pleropliore en éventail, Geoff. 2. }>. 92. n» 3. Habile en Europe. Les ailes cendrées, fendues en sis lauières. Sa chenille vit dans les fleurs du chèvrefeuille. TZSIGNE. (Tinea. ) Antennes sétacées , simples , quelquefois ciliées , écartées h leur insertion. Deux palpes apparents. Trompe non distincte. Un toupet d'écaillés sur le chaperon. Ailes alongées , envelo])pantes, Larves à seize pattes, vivant solitairement et s'enveloppant chacune dans un fourreau. Antennœ setaceœ , simplices , in nonnullis ciliatœ , insertione remotœ. Proboscis seu lingua mininia , non dislincta. Palpi duo distincti. Clypeus squamis in fas- ciculum prominulis. Alœ elongatœ , coiivolutœ. Erucœ pedibus sexdeciin, solitariœ , Jolliculo vestitœ. Observations. Les teignes sont les plus petits, les plus brillants et les plus richement ornés des lépidoptères. L'or, l'argent, mélangés avec les plus vives couleurs, sont ré- pandus sur les ailes d'un grand nombre de ces insectes. Dans la teigne des draps, les ailes sont très plumeuses sur les bords, et les inférieures sont les plus larges. C'est la même chose dans la teigne des pelleteries. Ces teignes sont d'un gris satine, fort brillant. La cbeuille de la teigne se fabrique un fourreau dans lequel elle vii à couvert, et ensuite se métamorphose. Ce fourreau, dans certaines espèces, n'est point fixé, ei la che- nille le transporte ;ivrc elle dans ses déplacements. Elle l'élargit et l'alonge , en v mellanl des pièces !* mesure cjue cela devient nécessaire. Les teignes ioui si jeniarcjuabics par leur aspect el leur forme particulière, (ju'd est facile de les di.siinj^ucr des di- \cises phalénides. Geoffroy est Icpremicr qui les ait sepa- lob HISTOIRE DES INSECTES. rées des phalènes, avec lesquelles Linné les confondait. Maintenant, leur genre est re'duit aux espèces qui ont la trompe très courte et comme nulle j ce qui les distingue des yponomeutes, des œcophores et des lilhosies. ESPÈCES. 1. Teigne des pelleteries. Tinea peUionclla. T. alis canis; puncto medio nigro-^ capite griseo. Linn. Tinea pellionella. Fab. 5. p. 3o4. Gmel. 4- p. aSgS. Eeaum. Ins. 3 tab. 6. f. 12 — 16. Habite en Europe, sur les pelleteries. 2 . Teigne des draps. Tinea sarcitella. T. alis cinereis; thorace utrintjue puncto albo. Linn. Re'aum. Ins. 3. lab. 6. f, 9. 10. Habite en Europe dans les appartements , sur les draps , les «toiïts de laine. 3. Teigne des tapisseries. Tinea trapezella. T. alis nigris , posticè albis 5 capite niueo. Linn. Tinea trapezella. Fab. 5. p. 3o3. Geoff, 2. p. 187. n» i3. Habite en Europe , sur les e'toffes de laine. Sa chenille vit sons une voûte immobile qu'elle alonge en avançant et rongeant l'étoffe. 4- Teigne des grains. Tinea granella. T. alis albo nigroque variis ,■ capite niveo. Tinea granella. Fab. Suppl. p. 494- Gmel. p. 2608. Geoff. 2. p. 186. n» II. Habite en Europe , dans les greniers. La larve lie ensemble avec des fils plusieurs grains, s'e'tablit au milieu du paquet et dévore les grains qui l'avoisinent. 5, Teigne *ê te- fauve. Tinea Jlavi-frontella. T. alis anticis cincreis ^ iinmaculatis; capite fuli'O. Tinea flai'i-frontella. Fab. 5. p. 3o.j!. Habile en Europe. Sa chenille fait de grands dégâts dans nos collectiuns d'insecte-, doiseau.N, tic. YPONOMEUTES. '187 5. Teigne du bolet. Tinea boletella. T. alis oblongis nigris ; dorso marginequç postico albidis. Phycis boleti. ï'ab. Suppl. p. 463. Habite en Europe. Etc. TPONOMEUTE. ( Yponomeuta. ) Antennes sétacées, simples. Deux palpes de la lon- gueur de la tête. Trompe distincte. Ailes se roulant autour du corps en demi-cylindre. Chenilles à seize pattes, vivant en société sous un abri commun. Antennœ setacece, simplices. Palpiduo capitis lon- gitudine. Proboscis distincta, Alœ convolutœ , semi-cylindricœ. Erucœ pedihus sexdecim , sub tentorio communi societate. Observations. Les chenilles desyponomeutes ne s'enve- loppent point dans des fourreaux particuliers commecelles des teignes, mais elles vivent en société dans de grandes toiles qu'elles filent sur différents arbres, tels que le fusain, le padus, etc. j d'autres néanmoins vivent dans l'épaisseur du parenchyme des feuilles. ESPÈCES. 1 . Yponomeute du fusain. Yponomeuta evonymella. Y. alis primoribus niveis ; puncti.i 5o nigris, posttribus fuscis. Phalœna euonymella. Linn. Gmel. p. 2586. Geoff. 2. p. i83. no 4, Habite en Europe, sur le fusain, etc. 2. Yponomeute du padus. Yponomeuta padella. Y. alis primoribus lividis : punctis 20 nigris, posteribus fuscis. Phalœna padella. Linu. Gmel. p. 2586. Habile eu Europe, sur les arbres IVullicrs, dans les bois. i88 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Yponomeute du rosier. Yponomeutarajella. Y, alis auratis ■ maculis septem argenteis ; secunda Urtiaqu «onnatîs. Tinea rajella. Fab. Degeer. Mém. i. tab. 3i. f. ii. 12. Habile ea Europe, sur les rosiers. CECOPBORE. ( OEcophorus. ) Antennes sétacées, simples. Palpes beaucoup plus longs que la lêle, recourbés. Trompe distincte. Ailes frangées, demi-enveloppantes. Chenilles à seize pattes, vivant à couvert dans le parenchyme des feuil- les ou des grains. Antennœ setaceœ , simplices. Falpi duo capite lon- giores, recurvi. Proboscis distincta. Alœ fimbriaiœ, semi-convolutœ. Erucœ pedibus sex- decim , intrà substantiam foliorum , aut seminum. , la- tuantes. Observations. Les œcophores se distinguent des teignes parleur trompe apparente, la longueur des deux palpes en saillie , et parce qu'au lieu de se former des fourreaux par- ticuliers et portatifs, leurs chenilles vivent à couvert dans des parties végétales. C'est à ce genre qu'appartient l'espèce dont la larve mange le grain (le froment, l'orge, etc. ) , et fait quelquefois beaucoup de tort dans un grenier, et même dans un champ. La larve s'introduitmême dans l'intérieur des grains. ESPECES. J . OEcopliore doré. OEcophora Linncella. OE. alis fiisco-uitratis: putictis quatuor argenteis eleitUis. Phalœna Li/iiieella. (imel p. 160^. Tinea. Geolï. 2. p. 200. 11" 45. Hahili? eu Europe, sur les arbres iVuilieis. LtTHOSlES. 189 2. OEcophore du pommier. OEcophora i-oesella. OE. alis nigro-auratis ; punctis novem argenteis , convexis stth- marginalibus. Phalœna roesella. Gmel. p. 2604. Habile en Earope, daus le parencliyme des feuilles du pommier. 5 . OEcophore des jardins. OEcophora Leuwenhockella . OE. alis auralis ; striga baseos punctisque quatuor oppositis argenteis. Phalœna Leuwenhockella. GmtX. p. 2602. Habile dans les jardins. 4. OEcophore des céréales. OEcophora cerealella. OE. cinerea; alis planis incumbentibus pallidè tcstaceis, A lucitu cerealella. Oliv. Dict. n" i5. Re'autn. Mém. de l'Acad. année. 1761. t. 2. pi. Sg. f. 18. 19.- Habile au raidi de l'Europe. Sa larve ronge les grains du blé en «'introduisant dans leur intérieur. LITHOSIX:. (Lithosia. ) Antennes sélacées, simples ou cliiées, écartées. Deux palpes plus courts que la tête. Trompe distincte. Ailes alongées , couchées sur le corps , plus longues que l'abdomen. Larve à seize pattes. Antennœ setaceœ , simplices aut ciliatœ , Insertione distantes. Palpi duo capite breviores. Proboscis dis- tincta, Alœ elongatœ, dorso incumbentes , abdomine lon- giores. Eruca pedibus sexdecim. Observations. Les lithosies ont les ailes beaucoup plus longues que larges, couchées sur le corps presque hori- zontalement , et moins enveloppantes que celles des ypo- nomeutes. On les distingue des oecophores par leurs palpes apparents, qui sont plus courts que la tête. jgo HISTOIRE DES INSECTES. Les chenilles de ces insectes vivent solitairement et ne se font point de fourreaux. ESPÈCES. 1. Lithosie du lichen. Lithosia quadra. L. alis depressis luteis • anticis punctis duobns cyaneis. Fab. Phalœna (^noctua) quadra. Gmel. p. 2555. Koes. Ins. i. phal, 2. tab. 17. Habile sur les lichens du chêne, du pin. 2. Lithosie veuve. Lithosia rubricoUis. L. aWa, collari sanguineo^ abdominejlavo. Bombix rubricoUis. Linn. Fab. 4- P- 4*^^- La veuve. Geoff. 2, p. 148. n" 79. tab. 12. f, 6. Habite sur le lichen olivacé du pin, du hèlre. 3. Lithosie ponctuée. Lithosia pulchella. L. alis albis- primoribus nigro sanguineoque punctaiis, poslerio- ribus apice nigris. Bombix pulchella. Fab. 4- P» 479> l'etîv. gaz. t. 3. f. 3. Habite en Europe, sur \t solarium ZowewtosH/w, l'héliotrope, etc. ADELE. ( Adela. ) Antennes sétacéeS;, fort longues , très rapprochées à leur insertion ; les yeux presque contigus postérieu- rement. Trompe alongée. Deux palpes cylindriques , velus. Ailes alongées, élargies postérieurenientj couchées presque ea toit. Antennœ setaceœ , longissimœ ) ad basim valdèap- proximatœ. Oculi posticèferè contigui. Prohoscis elon- gâta. Palpi duo cylindrici , pilosi. Alœ elongatœ , posticè latiores , incitmbejites, sub- de/lexœ. GALERIES, igi Observations. Les adèles , comme les lithosies, ont les ailes alongées, mais moins enveloppantes que celles des autres rouleuses. Elles appartiennent néanmoins à la même famille, car les chenilles des adèlcs se forment une espèce de fourreau avec des fragments déplantes, et se déplacent avec cette enveloppe, comme le font ies teignes. Ces rouleuses sont éminemment distinguées des autres parleurs longues antennes très rapprochées à leur base, et par leurs yeux presque contigus. Elles se nourrissent de la substance des feuilles. On les voit souvent voler, eu grand nombre, dans ies bois, pendant le jour. ESPÈCES. 1. Adèle dorée. Adela Degereella. A. ails alro-aureis -^fasciaflava ; antennis albis^ basi nigris. yélucita Degereella. Fab. La coquille d'or. Geotï. 2. p. igS. pi. 12. f. 5. Habile ea Europe, dans les bois. 2. Adèle noire-bronzée. Adela Reaumurella. A. ails nigris, extrorsiim deauratis. Alucita Reaumurella. Fab. La teigne noire bronze'e. Geoff. 2. p. igS. n" 29. Habite en Europe, voltigeant au printemps autour des arbres. 3. Adèle pâle. Adela Swammer dam ella. A, alis palliclis , immaculatis, Alucita Swammerdamella. Fnb. Clerk.Phal. tab. 12. f. i. Habite en Europe. 4. Adèle jaune-d'or. Adela Latreillella. A. alis auveis 5 punctis duobus niueis opposilis. Alucita Latreillella. Fab. Suppl. p, 5o2. Habile en France, sur les arbustes. Les antennes très lon-^ues noires , blanches au sommet. lia HISTniUE t)F.S ÎNSKCTÈS. GÊI.KCRIC (Galleriii.') Antennes sétacées. Qaaf.re palpes disiincts , donl ]ps deux su{)érirurs sont cachés. Trompe très convie , presque nulle. Ailes étroites, alongées et un peu moulc'es autour du corps. y^ntennœ selaceœ , Palpi quatuor distincti : supei'i squamis clypei occultati. Proboscis brevissima , sub- nulla. Alœ angustœ , elongatœ , doj'so incumbenîes , extus deflexœ. Observations. Les galleries ne se distinguent des f eiffnes que parce qu'elles ont quatre palpes distincts, dont lesdeux supérietns sont cachés sous les écailles du chaperon , qui forme une sorte de voûte. Leur larve a seize pattes, et vit dans les ruches, où elle mange la cire des gâteaux d'a- beilles. ESPÈCES. 1. Gallérie de la cire. Galleria cereana. G. alis griseis , posticè emarginaiis ; dnrsn cnnaliculiito/itsco. Fab. Suppl. p. 462. Tinea mellonella, Linn. et Phalœna cereana. Ejusd. Rëaum. 1ns. 3. lab. 19. f. 14. i5. Roes. Ins. 3. lab. 41. Hubn. Tin. lab. 4- *'• ^S. Habite en Europe, dans les ruches des abeilles. 2. Gallérie alvéolaire. Galleria aiveolaria. G. alis fusco-cinereis , immaculatis ; capite flavo. Fab. Suppi. p. 463. Re'aum. his3. t. 19. f. 7 — 9, Habile en Europe, dans les ruclie.s. Elle est plus pellle que \\\ précedenie. CRAMBUS. (,CrambBS. ) Antennes sétacées. Quatre palpes saillants et dis- tincts; les inférieurs souvent très gtands et en forme de bec. Trompe apparente. Les écailles de la tête ne formant point de toupet. Ailes alongées j enveloppantes ou moulées autour du corps. Antennœ setacece. Palpi quatuor exserti, perspicui: inferi sœpiiis maximi, rostrum simulantes. Capitis squamœ appressœ. Alœ elongatœ , convolutœ. Obskrvations. Les crarnhus ont, comme les galléiies, le port des teignes^ mais ils ont quatre palpes tous apparents, dont souvent les inférieurs sont très grands. Leurs ailes sont étroites, plus longues que larges, enveloppent le corps, et lui donnent une forme presque cylindrique. On croit que leurs larves ont seize pattes. ESPÈCES. . 1. Crambus incarnat. Crambus carneus. C. alis anticisjlavls : lateribus sanguineis, Fab. Suppl. p. 470. Tinea carnella. Linn. Schœff. Icon. Ins. tab. 147. f. 2. 3. Habite en Europe , dans les prairies , sur le (refle. Palpes infé- rieurs recourbe's. 2. Crambus des pins. Crambus pineti. C. alis anticisfiavis : maculis duabui albissimis, anteriore oblonga, posteriore ouata. Fab. Suppl. p. 470. Tinea pinetella. Linn. Panz. fasc, 6. lab. 2a. Habite en Europe, dans les bois de pins. Tome iv. i3 1C)4 ilISïOîl'.E «ES INSl-XTES. 3. Crambus des graminées. Crambus ciilmorum, C- alis cinereis; linea uniça abbreviata, albissima. Fab. Suppl. p. 471' Tinea culmella. Linn. Réaam. Ins. i. tab. 17. f. i3. 14. Habite en Europe, sur les graminées. 4. Crambus des prés. Crambus pT'atorum. C. alis anticis cinereis 5 linea albissima , posticè ramosa , apice striis albis. Fab. Suppl. p. 471. Tinea pratella.Lino . Habite en Europe, dans les pre's. 5. Crambus des pâturages. Crambus pascuum. C. alis cinereis ; linea albissima , mari^ine postico nigropunclalo, Fab. Suppl. p. 47'- Tinea pascuella. Linn. Habite en Europe, dans les prairies. Etc. AX.UCITE. (Âlucita.) Antennes sétacées , un peu courtes ^ écartées à leur insertion. Quatre palpes distincts : les supérieurs cou- verts ; les inférieurs écailieux, avancés. Trompe appa- rente. Un toupet d'écaillés sur la tête. Ailes alongées, étroites ^ très inclinées. Antennœ setaceqe, breviusculœ , insertione remoiœ, Paipi quatuor distincti : superi obtecti ; inferi squam- mulosi, porrecti. Froboscis distincta. Caput altè cin- cînnatum. Alœ elongatœ, angustœ^ valdè dejïexce. Observations. Les alunites ressemblent assez aux teignes par leur taille , et quelquefois par leurs belles couleurs : mais elles ont. quatre palpes apparents, quoique les deux AI.UClTr.S. XÇ)5 supérieurs soient couverts, et leur trompe ou lan{i;ue est bien distincte. Leurs chenilles ont seize pattes et en général le corps lisse. Ces insectes vivent dans les feuilles de diffe'renls arbres et arbrisseaux , et les lient ensemble pour s'en former une couverture, ou les replient par les bords pour s'en faire une enveloppe subcylindrique. Leurs antennes sont sim- ples, sétacées, un peu courtes, distantes. Les chenilles des alucites se nourrissent du parenchyme des feuilles qui les couvrent , et n'en attaquent que le côté intérieur, afin de rester cachées dans leur enveloppe. On en connaît un assez grand nombre d'espèces. ESPÈCES. 1. Aiucite xyloslelle. Alucita xylostei. A. alis cinereo juscis \ vitta dorsali comniuni alba sinuata. Fab. Suppl. p. 5o8. Ypsolophus. Alucita xjlostella. Linu. Teigne à bandeletle blanche. Geotï. 2. p. iqS. n» 35. Habite en Europe, sur le chèvre-feuille. 2. Aiucite des bois. Alucita nemorum. A. alis viridi-fiai'escentibus ] anticis strigis duabus abbreviatis dorsalibus , obscurioribiis. Ypsolophus nemorum, Fab. Suppl. p. 5o8. Habite aux environs de Paris. JBosc. 3. Alucile déniée. Alucita dentata. A , alis fuscis apice f alcalis ; villa dorsali commnni unidentata , alba. Ypsolophus dentalus. Fab. Suppl. p. 5o8. Habite sur le chèvre-feuille d'Europe. 4. Alucile des jardins. Alucita vittata. A. alis deftexis, albis,Jusco-lineaùs } puncUs margineaue postico alris. Ypsolophus viltalus. Fab, Suppl. p, 5o6, Habile dans ies jardins de l'Europe, sur la julienne. Eu-. ^'^"^^'^ i3* igO HISTOIRE DES INSECTES. I.ES PVRAI.ITi:S. Ailes non enveloppantes, mais conformées, soit en chappe, soit en triangle alongé , et le plus souvent horizontales. — ■ Chenilles 'vivant en général à cou- vert, et roulant, soit les feuilles, soit les fleurs, pour y fixer leur demeure , ou habitant dans des fruits. Par Jeurs rapports , les pyralites paraissent tenir d^assez près aux rouleuses, en ce que , de part et d'au- tre, les chenilles ne sont point vagabondes , et, en général, ne vivent point à découvert. En effet , celles de la plupart des pyralites roulent les feuilles ou les fleurs pour s'y établir à demeure fixe et cachée , ou vi- vent dans des fruits. Mais les pyralites n'ont point les ailes enveloppantes ou roulées autour du corps. Elles sont plutôt horizontales, planes,lesunes en chappCy ou formant, par leur réunion, un rhombe curviligne , tronqué à l'extrémité , les autres en triangle alongé. Ces dernières sont remarquables eu ce qu'elles ont leurs quatre palpes apparents, comme dans les crambites de M. Latieille. Les chenilles connues des pyralites ont quatorze à seize pattes ; elles sont rases ou légèrement velues. Voici l'analyse principale des caractères de ces insectes. DIVISION DES PYRALITES. [i] Quatre palpes apparents. Les ailes en triangle alongé. Botys, Aglosse. BOTYS. IQi^ [2] Deux palpes apparents, (a) Ailes en chappe. Chenille à seize pattes. Pyrale. (b) Ailes non eo chappe. Chenille à quatorze pattes. Herminie. Platyptérix. BOTTS. (Botys.) Antennes sélacées. Quatre palpes saillants. Trompe ou langue apparente. Ailes formant un triangle alongéet aplati. Chenilles à seize pattes. Antennœ setaceœ. Palpi quatuor exserti. Proboscis seu lingua conspicua. Alœ iriangulum elongatum et subhorisontale effi- cientes, Eruca sexdecimpoda. Observations. Par leurs quatre palpes apparents, les bo- tys se rapprochent des crambites de M. Latreillej mais ces insectes appartiennent à la division des pyralites par leurs ailes non enveloppantes, formant un triangle aplati, pres- que horizontal lorsque l'insecte est en repos. Ainsi, par leur port, \Qshotys ressemblent à de petites phalènes. lien est de même des aglosses, qui paraissent ne s'en distinguer que parce que leur trompe n'est nullement apparente. ESPÈCES. 1 . Botys pourpré. Botys purpuraria. B. pectinicornisj alis luteis ,• margine anticarum fasciis dttabus purpureis. Phalœna purpuraria. Linn. Fab, 5. p. 161; Habite en Europe, sur le chêne, le prunier épineux. 1()8 HISJOUU: I»lîS INSiXltS. 2. Bolys de l'épi d'eau. Buiys polamogata. B. seticornis ; alis cinereis , albo maculalis; anticis obsolète red- culatis. Plialœna potamogata . Linu. Fab. 5. p. 21 3. Réaum. Ins. 2. t. Sa. f. 1 1 . Habite en Europe, sur \e potamogeton na tans. 3. Botys vertical. Botys vevticalis. B. alis glabriSj pallidis, subjasciatis, suhtùs fuscoundalis . Phalœna verticalis, Linn. Fab. 5. p. 227. Habite en Europe, sur l'ortie. 4. lio lys du chou. Botys forjicalis. B. alis glabris , pallidis : slrigis obllcfuis , ferrugineis. Phalœna Jorficalis. Liun. Fab. 5. p. 233. La bande csc[uissc'e-. Gcoff. 2. p. 166. n" 1 1 1. Habite en Europe, sur le cbou. Etc. AGI.OSSE. ( Aglossa. ) Aiilennes sétacées. Quatre pal bes saîllanls. Trompe ou langue nulle. Ailesformant un triangle aplati, j.resque horizontal. Aiitermœ setaceœ. PuLpi quatuor exserli. Proboscis nul la. Alœ subhorisontales , trianguliim planum efficientes . Observatioivs. Vaglosse paraît nese distin{Tuer des botys que parce que cet in.secle n'a point de trompe ou de langue apparente. 11 serait peut-être converable de le réunir au genre précédent. ESPÈCE. 1 . Aglosse de la graisse. Aglossa pinguinalis. A. palpis rccun'atis; alis cinereis : marginc crassiori nigro sub- fascialo. PYi'.ALEs. "nyy Aglossa. Latr. Geo. Crust. et lus. 4. P- ^29. Pkaltena pinguinalis.Linn.Fah. 5. p. a3o. » Habite en Europe, dans les graisses, le lard, le beurre. PVRAX.E. (Pyralis. ) Antennes sétacées , simples. Deux palpes ordinaire- ment courts. Trompe ou langue flîstîncte. Ailes en rhombe tronqué , dont les côtés de la base sont arqués. (Ailes en cliappe. ) Larve à seize pattes. Antennœ setaceœ , simplices. Palpi duo ut plurimùm hreviusculi . Proboscis conspicua. y^lœ rhombum trnncatum efficientes , lateribus ad basim arcuatis. Eruca sexdecimpoda, Oeservations. hG.?>pyrales, par leur petitesse et sur-tout par leurs habitudes, c*est-à-dire par leur manière de vivre à couvert dans l'état de larve, tiennent aux rouleuses ou tinéidesj mais, par leurs ailes en chappe et point roulées autour du corps, elles se rapprochent des phalénides. Ce sont de petits insectes en général fort joliS;, dont les cou- leurs sont vives et variées. On reconnaît les ^^ra/e5 à des ailes peu alongées, larges, coupées carrément à leur sommet, et arquées ou presque arrondies à leur base. Ce sont les porte-chappes de Geof- froy. Leurs chenilles ont seize pattes. I.a plupart tordent ou roulent les feuilles des plantes, les lient avec de la soie, et se mettent à couvert dans leur cavité. Elles en rongent la surface intérieure. D'autres vivent dans l'intérieur des fruits. ESPECES. 1. Pyrale verte. Pyralis viridana. P. ails rhoinbeis; anticis viridibus immaculatis. Phalana viridana, Linn. Pyralis viridana. Fab. 5. p. 244- 200 HISTOIRE DES INSECTES. La chappe verte. Geoff. a. p. 171.no laS, Habile en Europe, sur le chêne, et s'enveloppe dans ses feuilles. 2. Py raie du saule. Pyralis chlorana. P. alis rhombeis ; anticis viridibusy margine albo, Phalœna chlorana. Linn. Pyralis chlorana. Fab. 5. p. 244- Habite en Europe, sur le saule. 3. Pyrale du hêtre. Pyralis Jagana. P. alis viridihus } strigis tribus obliquis albis ; aniennis pedibus- quefulvis. Pyralis fagana. Fab. 5. p. il\Z. Peliv. gaz. tab. 7.f. 11. Habite en Europe, sur le hêtre. 4. Pyrale des pommes^ Pyralis pomana. P. alis nebulosis, posticè macula rubro-aurea, Pyralis pomana. Linn. Fab. 5. p. 279. Boes. Ins. phal. 4> tab. 10. Habite en Europe. Sa chenille vit dans les pommes. RERMIMIE. (Herminia.) Antennes sétacées, le plus souvent ciliées ou subpec- tinées dans les mâles. Trompe alongée. Deux palpes recourbés , comprimés. Ailes en triangle alongé et presque horizontal. Che- nilles à quatorze pattes. Antennoe setaceœ , in masculis sœpiàs ciliatœ, sub- pectinatœ. Proboscis seu lingua elongata. Palpi duo compressi recurvi. Alœ incumbentes . triangulum elongatum subhori- sontale efficientes. Eruca pedibus quatuordecim. Observations. Les herminies n'ont point les ailes eu chappe comme les pyrales, car le bord extérieur des su- pdriouves est droit cl point arque à sa base. Leur chenille HERMINIES. 201 n*a que quatorze pattes, et c'est la première paire des pattes membraneuses qui leur manque. On voit de là qu'elles constituent un genre bien distinct parmi les pyralites. Ces insectes ; qui se rapprochent des phalènes, ont deux palpes apparents, recourbés, très comprimés, souvent fort grands, du moins dans un des sexes. On en connaît plusieurs es- pèces. ESPÈCES. 1 . Herminie barbue. Herminia barhalis. Latr. H. alis cinerascentibus ; strigis tribus fuscis; femoribus anticis barba por recta. Phalœna barbalis, Linn. Gmcl. p. 25 19. Crambus barbatus et Crambus tentacularis. Fab, Suppl. p: 464. Clerk. Phal. tab. 5. f. 3. Habite en Europe , sur le trèfle. 2. Herminie rostrale. Herminia rostralis. H. alis subgrisecs : punctis duobus muricatis lineatjuc apicis nigris. Phalœna rostralis. Linn. Gmel. p. ixS^o. Crambus rostratus. Fab. Suppl. p. 466. Le toupet à pointe. Geoff. 2. p. 168. n» ii6; Habite en Europe, dans les bois. 3. Herminie proboscidale. Herminia proboscidalls. Latr. H. alis griseis : strigis ferrugineis. Phalœna proboscidalis. Linn. Gmel. p. 2520. Crambus proboscideus. Fab. Suppl. p. 465. C. ensatus. Ejusd. Habite en Europe, dans les bois. 4. Herminie sagittale. Herminia sagittalis, H. alis defiexis griseis ; macula magna marginali alrâ; posticis flav'is apice fuscis. Phalœna sagittalis. Linn. Hyblœa sagitta. Fab. 5. p. 128. Habite dans l'Inde. Etc. 203 HISTOir.E DES INSECTES. PLATYPTÈRE. ( Platyplerix.) Antennes sétacées, pectiaées dans les mâles. Deux palpes très courts. Trompe très courte, presque nulle. Ailes larges, eu toit. Chenilles à i4 pattes. Antennçe setaceœ , in masculis pectinatœ. Palpi duo hrevissimi. Proboscis seu lingua brevissîma , sub- nulla. Alœ latœ , deflexœ. Eruca pedibus qualuordecim. OBSSftVATiONS. Les platyptères font en quelque sorte la transition des pyraiites aux phalènes, et reasembleut à ces dernières par leur poit. Elles paraissent néanmoins tenir encore de très près aux licrminies, leur chenille n'ayant que quatorze pattes, par défaut des pattes anales, et les antennes des mâles étant pectinées. Mais leur trompe ou langue est fort courte, presque nulle, et leurs ailes, non en chappe ni en triangJe horizontal, sout fort inclinées en toit. Leurs chenilles vivent dans des feuilles qu'elles plient et roulent. ESPÈCES. 1. Platyptère en faux, Platypterix falcatafia. P. alis falcads glaucis ; anticis undis fusciaqiie griseis ; pnnclo fUsco. Phalœna falcataria. Linn Fab. 5. p. i33. Scliœff. le. tab. G4. f. i. 2. Habite sur l'aulne, le bouleau commun. 2. Platyptère lacertine. Platypterix laceriinaria. P. alis erosis lutescentibus : strigis duabus puncloque medio fuscis; postlcis immaeulatis. Phalœna laceriinaria. Lina. Fab. 5. p. i35. Scbœff. Icon. tab. 66. f. 2. 3. Habite sur le chêne, le bouleau. 3. Platyptère du prunellier. Platypterix compressa. P. alis compresso-adscendenlibus niveis ^ macula communi fuscd, *:entrali griscd -^ lunula alba. LES l'HALEMDLS. '.>.o3 Bombyx compressa. Fab. 4- l> 4^5- Pan. Fauii.fase. \. t. C. Habile sur le prunier epineus. 4. Platyptère jaune. Piatypterix cultraria. P. pectinicornis , alis subfalcatis luteis : fascici satu ratio re ; an- tennis apice setaceis . Phalœna cultraria. Fab. 5. p. i33. Habite en Allemagne. Ailes non enveloppantes, ni conformées y soit en chappe, soit en triangle alojtgé. — Chenilles la plupart 'va- gabondes , et 'vivant ordinairement à découvert. I-ES PHAI.SNIDES. Sous la déaomiuation de phalénides , je comprends le reste des lépidoptères nocturnes , c'est-à-dire , ceux qui peuvent être distingués de nos rouleuses et de nos pyralites. Ces infectes , dftns le repos , n'ont" point les ailes roulées autour du corps , comme les rouleuses , et ne les ont point en chappe , comme la plupart des pyralites. Enfin leurs chenilles vivent ordinairement à découvert , et sont corn me vagabondes. hes phalénides dont il s'agit sont très nombreuses, très diversifiées, et fort difficiles à partager en genres bien distincts. Pour y parvenir, je suivrai les princi- pales coupes formées par M. Lairellle , et j'emploierai à la fois la considération de la chenille et celle de Tin- secte parfait. Ainsi , je divise les phalénides de la manière suivante. 204 HISTOIRE DES INSECTES. DIVISION DES PHALÉNIDES. [i] Chenilles à dix ou douze pattes : elles sont arpen- teuses dans leur marche. Les ailes inférieures plus étroites ou à peine aussi larges que les supérieures, ( Phalénides géométrales. ) »!• Cbenilles à dix pattes. Phalène. •}• 4* Chenilles à douze pattes. Carûpée. [2] Chenilles h quatorze ou seize pattes. La plupart ne sont point arpenteusas ; les autres ne le sont qu'incomplètement. [a] Trompe alongée dans toutes. Chenilles à seize pattes. ( Phalénides noctuélites. ) »i< Deux palpes très comprimés. Noctuelle. »]«•{* Deux palpes cyîindracés. Callimorphe. [b] Trompe très courte , tantôt comme nulle , tantôt un peu apparente. [Phalénides-bombycites. ) »{« Chenilles vivant à de'couvert : elles ont i4 ou 16 pattes. — Chenilles à seize pattes. Bombice. __ — Chenilles à quatorze pattes et à queue fourchue. Furcule. »Î«»J* Chenilles vivant à couvert. Elles ont 16 pattes. Antennes beaucoup plus courtes que le corselet , monili- formes ou subdentees. Hépiale. PHALÈNES. ao5 Antennes aussi longues ou plus longues que le corselet, eu partie peciinées. Cossus. PHALÈNE. (Fhalsena.) Antennes sétacées. Deux palpes apparents. Trompe ou langue distincte. Ailes couchées, horizontales ou en toit ules inférieu- res le plus souvent en partie découvertes, et colorées comme les supérieures. Chenilles arpenteuses , n'ayant que dix pattes. Antennœ setaceœ. Palpi duo conspicui. Prohoscis seu lingua distincta, Alœ incumbentes , horizontales aut dejlexœ : inje- rioribus sœpè partîm detectis; superioribus uti coloratis, Erucœ geometricœ , pedibus decem. Observations. Les phalènes dout il s'agit ici, sont des lépidoptères nocturnes dont les chenilles n'ont que dix pattes, et qui ont été appelées arpenteuses j parce qu'en marchant elles semblent mesurer le terrain. Ce genre serait le même que celui ainsi nommé par M. Latreille dans son dernier ouvrage intitulé Considérations générales , etc., si je n'en séparais les espèces dont la chenille a douze pattes. Dans des insectes aussi variés et aussi nombreux que les lépidoptères nocturnes , la considération des antennes, celle de la trompe , enfin celle de la forme et de la situation des ailes, n'ont pas suffi pour fournir les coupes nécessaires au besoin de l'étude. Il a fallu considérer les larves mêmes de ces insectes, puisque la nature nous offrait en elles des moyens de distinction non variables, et en cela très solides, quoique peu commodes pour l'observateur, qui se trouve obligé d'attendre la connaissance de la larve pour prouon» cer sur le genre de l'espèce qu'il étudie. Là, comme ailleurs, nous ne saurions toujours éviter cet inconvénient, parce ao6 HISTOIRE DES INSECTES. qB*avant tout Remploi de» rapports contraint notre mar- che, nos associations , et ne nous laisse d'arbitraire qu'à l'égard des lignes de séparation que nous croyons devoir établir. Les phalènes ont, en général, le corps grêle, les ailes inférieures plus étroites que les supérieures, ou à peine aussi larges, et la plupart, dans le repos, ont les quatre ailes étendues de manière que les inférieures sont en par- tie découvertes. Dans ce cas, leur partie découverte est à peu près colorée comme le dessus des ailes supérieures. Il y a néanmoins quelques phalènes à corps épais, et quel- ques autres dont les ailes supérieures recouvrent les infé- rieures. Les espèces connues de ce genre sont déjà fort nom- breuses : voici la citation de quelques-unes des princi- pales. ESPÈCES. 1. Phalène du bouleau. Phalœna hetularia. Ph. pectinicornis j alis omnibus albls ; atoinis nigris j thorace fasciâ nigrd- antennis apice setaceis. Ph. betularia. Linn. Fab. 5. p. i58, Panz. Faun. fasc. 3i. lab. 24. Habite en Europe, sur le bouleau. Corps épais. 2. Phalène double-bande. Phalœna p?odromana. Ph. pectinicornis; alis albis , nigro-punctatis : fasciis duabus latis , fusais. Ph. prodromaria. Fab. 5. p. iSg. H abile en Europe, sur le chêne, le tilleul. Corps épais. 3. Phalène hérissée. Phalœna hirtaria. Ph, pectinicornis ; alis hirtis canis : strigis tribus nigris ; posterio- rihus approximatis ; antennis atris. Ph. hirtaria. Fab. 5. p. i49- Habite en Autriche. 4. Phalène du lilas. Phalœna syringaria. Ph. pectinicornis; alis suberosis ,• omnibus griseo-flai>escentihns ; strigis repa»dis , Jiiscis aliisI1ALE1VP:S. 2Q'j fil. .ij riti^ujui. Lînn. Fab. 5. p. ï36. La phalène jaspée. Geoff. 2. p. ia5. n» 3a. Habite cd Europe, sur le lilas, le jasmin. Corps grêle. 5. Phalène de i'aulne. Phalœna alniaria. Ph. pectiniçornis ; alis erosis,flavis , fusco-pulcerulentis ; slrigis duabus fuscis . Ph. alniaria. Linn. Fab. 5. p. i36. Panz, Faun. fasc. 62. tab. 23. Habite en Europe, dans les vergers. 6. Phalène du sureau. Phalœna sambucaria. Ph. peclinicornis ;.alis caudato-angulatis, fiauescentibus : strigis duabus obscitrioribus , posticis apice hipunctatis. Ph. sambucaria. Linn. Fab. 5. p. i34. La soufrée à queue. Geoff. a. p, i38. n» 58. Habile en Europe, sur le sureau. 7. Phalène du groseiller. Phalœna grossularlata. Ph. seticornis; alis albidis ; maculis roUindatis, nigris , anticis strigis lute.is. Ph. grossulariata. Linn, Fab. 5. p. 174. La mouchetée. Geoff. 2. p. i 36. n" 56. Habite en Europe, sur le groseiller. 8. Phalènelunaire. Phalœna lu naria. Ph. pectinicornis- alis angulato-dentatU hasi rufis , lunuldalbd, postice cinereis. Ph. lunaria. Fab. 5. p. 1 36. Habile en Allemagne, sur le poirier, le bouleau, le saule. 9. Phalène atomaire. Phalœna atomaria. Ph. pectinicornis ; alis omnibus liUescentibus ; strigis atomisque fuscis. Ph. alomaria. Linn. Fab. 5. p. 1/J4. Habile sur la centaurée scabieuse. 10. Phalène dolabraire. Phalœna dolabraria. Ph. pectinicornis : alis angulalis ,flavis ; su-igis /eirugineis, an- gnlo nni violaceo. 108 HISTOIRE DES INSECTES. Phalœna dolabraria. Liun, Fab. 5. p. i38. Sulz. Hist. Ins. t. 22. f. 9. Habite en Europe, sur le chêne. 11. Phalène piniaire. Phalœna pinîaria. Ph. pectinicornis ; alisfuscis ^Jlauo-maculatis , siihtUs nebulosig ; Jasciis duabusfuscis. Ph. piniaria. Linn. Fab. S. p. i4i. Clerk. Phal. tab. i. f. 10. Habite en Europe, sur le pin, le bouleau, etc. 12. Phalène treillissée. Phalœna clathrata. Ph. seticornis : alis omnibus Jiauescentibus ,• lineis nigris decus- satis. Phalœna clathrata. Linn. Fab. 5. p. i83. Clerk. Phal. t. 2. f. ii. Les barreaux. Geoff. 2. p. i35. n" 53. Habite en Europe, dans les bruyères. Etc. CAMPEE. (Campxa. ) Antennes sétacées , souvent simples. Deux palpes subconiques. Trompe ou langue distincte , souvent fort longue. Ailes couchées ou en toit. Chenilles à douze pattes , un peu arpenteuses. Antennœ setaceœ , sœpè simplices. Palpi duo sub~ conici. Prohoscis seu lingua conspicua , sœpè prœ- longa. Aiœincumhentesautdeflexœ. Eruca subgeometrica, duodecimpoda. Observations. Les chenilles des Campées ayant cons- tamment douze pattes , ce caractère me paraît un motif suffisant pour en former un genre à part, et les séparer des phalènes qui n'en ont toujours que dix. A la vérité, les insectes de ces deux genres, dans l'état parfait, se dis- CAMPEES. 2C9 tlnguent difficilement entre eux; mais puisque dans Tua et l'autre de ces genres, le nombre des espèces connues qui s'y rapportent est déjà assez considérable, je vois en eux deux groupes particuliers véritablement distingués par la nature. ESPÈCES. 1. Campée perlée. Campœa margaritaria. C. pectinicornis; alis an§ulatis , albidis , fascia saturiore , strigit albd terminatd. Phalœna margaritaria. Fab. 5. p. i3i. Habite en Europe, sur le charme, le bouleau. Chenille à queue fourchue. 2. Campée large-bande. Campœa fasciaria. C. pectinicornis ; alis omnibus rufescenlibus : fasciu latâ Jarru- gineâ ; margine albo, Phalœna fasciaria. Linu. Fab, 5. p. 157. Habite en Europe, sur le pin. 3. Campée gamma. Campœa gamma, C.\ cristata ; alis deflexis dentatis ; anticis Jtiscis Y aureo ins- criptis. Noctua gamma. Linn. Fab. Gmel. p. a555. Le lambda. Geoff. 2. p. i56. n° 92. Habite en Europe, sur l'aurone, l'oseille. Chenille verte. 4. Campée mi. Campœa mi. C. lœwis; alis ■ deflexis ^ Jusco cinercoque variegatis , subtits "W nigro. Noctua mi. Linn. Fab. 5. p. 34. Hybn. Beytr. 3. tab. -i.fig. F. Habite sur le medicago falcata. 5. Campée glyphique. Campœa glyphica, C. Icevis ; alis dejlexis , cinereo juscoijue variegalis , subtiis luteis fusco-fasciatis. JSoctua glyphica. Linn. Fab, 5. p. 33. La doublure jaune. Geoff. 2. p. i36, n" 35. Habite en Europe, sur le bouillon blanc. Tome. iv. t4 2IO HISTOIRF. DT-S INSTCTES, 6. Campée de la fétuque. Campœa festucœ. C. cristata ; alis deflexis ; anticis flavo Juscoque variis , maculix tribus àrgenteis. Noctua festucœ. Linn. Fab. 5. p. 78. Habite en Europe, sur la fétuque tlollante. 7. Campée ondée. Campœa circumjlexa, C. cristata ; alis deflexis ; anticis Juscescentibus ; charactere fiexuoso argenteo. JSoctua circwnflexa. Linn. Fab. 5. p. 78. Hybn. Beytr. 3, tab. 4. fig. V. Habite en Allemagne, sur la millefeuille. 8. Campée de l'ortie. Campœa interrogationis . C. cristata ; alis deflexis; anticis fusco cinereocjue variis , si gno albo ? inscriptis. JVoctua interrogationis. Linn. Fab. 5. p. 80. Clerk. le. tab. 6. f. 7. Habite en Europe, sur l'orlie. 9. Campée vert-doré. Campœa chrysîtis. C. cristata-^ alis deflexis, orichalceisf margine fascidcjiie griseis. JYoctua chrysitis. Linn. Fab. 5. p. 76. Le volant doré. Geoff. 2. p. iSg. n» 97. Emit. Pap. d'Europe, pi. 335. n» 588. < Habite en Europe, sur les chardons, etc. Etc. On peut y ajouter les noctua bractea , illustris , triquetra de Fabri- cius. NOCTUEI.I.I:. ( Noctua. ) Antennes sétacées, leplussouvent simples, quelque- fois ciliées ou subpectinces. Deux palpes très compri- més. Trompe ou langue apparente , souvent fort longue. Ailes horizontales ou en toit. Chenilles à seize pattes. NOCTUEtLES. 21 î Àntennœ setaceœ , sœpiùs simplices , interdùm ci- liatœ aut suhpectinatœ . Palpi duo valdè compressi. Proboscis seii lingua conspicua , sœpè longissima. Alce horiiontahs aut dejïexœ. Eruca pedibus st^x- decim. Observations. Les noctuelles , ainsi que les bombices , les cossus et les he'piales, sont distinguées des phalènes en ce que leurs chenilles ont plus de douze pattes et ue sont pas de vraies arpenteuses. Les chenilles de ces lépidoptères nocturnes ont, en effet, réellement seize pattes; mais dans quelques races, les deux pattes membraneuses antérieures sont si courtes, que ces chenilles paraissent n'en avoir que quatorze. Dans les noctuelles, comme dans les phalènes , la trompe ou langue est bien apparente, alongée, quelquefois même très longue. On y avait cherché un moyen de distinction entre ces deux genres , en considérant lu trompe des pha- lènes comme simplement membraneuse, taudis que l'on regardait celle des noctuelles comme dure, presque cornée; mais ces caractères sont sans valeur positive. La forme et la situation des ailes n'en offrent guère Ue meilleurs pour distinguer ces deux genres. On sait seulement qu'eu gé- néral les ailes inférieures sont, dans la plupart des noc- tuelles, autrement colorées que les supérieures; qu'elles sont plus rarement et moins découvertes; qu'en un mot, elles n'affectent point une forme étroite. Les antennes des noctuelles sont plus souvent simples que ciliées ou pectinées, et les deux palpes apparents sont très comprimés, ce qui aide beaucoup à reconnaître le genre. Ce genre est nombreux en espèces. Dans les unes, pen- dant le repos de l'animal, les ailes sont simplement hori- zontales, et dans les autres, elles sont inclinées en toit. Il y en a qui ont le corselet simple, et d'autres dont le corselet est surmonté de huppes ou de crêtes écailleuses; enfin , il y en a qui sont demi-arpenteuses, parce que leurs premières pattes membraneuses sont sensiblement pins courtes que i4* 212 HISTOIRE DES INSECTES. les autres. Ces différents caractères peuvent servir à diviser le genre. ESPÈCES. 1 . Noctuelle du frêne. Noctuajraxini. N. cristata, alis dentatis cinereo-nebulosis : posticis siiprà nigris; fascid cœrulescente. Noctua fraxini. Linn. Fab. 5. p. 55. La lichenée bleue. Geoff. 2. p. i5i. n° 83. Habite en Europe, sur le frêne , le peuplier. 2. Noctuelle fiancée. Noctua sponsa. IV: cristata, alis planis cinerascentibus fusco'Undulatis ; posticis rubris; fasciis duabus nigris; abdomine undique cinereo. JYoctua sponsa. Liun. Fab. 5. p. 53. La lichenée rouge. Geoff. 2. p. i5o. n" 82. Habite en Europe, sur le chêne. 3. Noctuelle mariée. Noctua nupta. jy. cristata , alis planis cinerascentibus] posticis rubris ; nigro- fasciatis ; abdomine cano , subtits albo. JY. nupta. Linn. Fab. 5. p. 53. Engr. Pap. d'Europe, pi. 323. n<" 564, 565. c. d.? Habite en Europe, en France, sur l'osier. 4. Noctuelle choisie. Noctua pacta. JY. cristata , alis grisescentibus subundatis ,• posticis ruhris / fas- ciis duabus nigris j abdomine suprà rubro. JVoctua pacta. ÏÀun. Fab. 5. p. 5^. Engr. Pap. d'Europe, pi. 3a4- n° 566. Habite en Europe, sur le chêne. 5. Noctuelle maure. Noctua maura. N. cristata, alis incumbentibus dentatis, cinereo nigroque variis , subtils margine albo, Noctua maura. Linn. Fab. 5. p. 63. Engr. Pap. d'Europe, pi. Sig. n° 56 1. Habite en Allemagne, en Angleterre. 6. Noctuelle lunaire. Noctua lunaris. TV. cristata, alis incumbentibus dentatis , fuscescentibus, in medio griseis / puncio atro lunulûque fuscn. NOCTUELLES. 2l3 iV. lunaris. Fab. 5. p. 63. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins, 14. p. aoa. pi. io8. f, i. Habite en Autriche, etc. 7. Noctuelle hibou. Noctua pronuba. N.crislata; alis incumbentibus ; posùcis testaceis f fascia nigra submàrginali. jy. pronuba. Linn. Fab. 5. p. 56. La phalène hibou. Geoff. 2. p. i46. n" 76. Habite en Europe, sur diverses plantes. 8. Noctuelle collier-blanc. Noctua albicoUis. JY. lœwis f alis deflexis^ basi albis , apice fuscis -^ Uuuid duplici albd. Noctua albicoUis. Fab. 5, p. 36. Engr. Pap. d'Europe, pi. 3i8. n° SSg. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. 9. Noctuelle Bâtis. Noctua Bâtis. N. lœt^is, alis defle.xis ; anlicisfuscis; maculis quintfue carneis ; posticis albis. Noctua bâtis. Linn. Fab. 5. p. 3o. Engr. Pap. d'Europe, pi. 23 1. n» 333. Habite en Europe, sur la ronce. 10. Noctuelle du bouillon-blanc. Noctua verbascL N. cristata; alis deflexis dentato-erosis : margine lalerali fusco immaculato. N. verbasci. Linn. Fab. 5. p. 120. La striée brune. Geoff. 2. p. i58. no 96. Habite sur le bouillon-blanc, la scrophulaire. 11. Noctuelle psi. Noctua psi, N. cristata ; alis deflexis cinereis ; anticis lineold baseos cha- racteribusque nigris, pedibus immaculatis. N.psi. Linn. Fab. 5. p. io5. Engr. Pap. d'Europe, pi. 212. no 286. Le psi. Geoff. 2. p. i55. n" 91. Habile en Europe. Commune dans les jardins. •if 4 IIISTOIF.L DliS I.NStCTJiS. CAI.X.xraORPHE. ( Callimoipha. ) Anlenues se lacées , simples ou ciliées. Deux palpes cylindracés. Trompe apparente, un peu longue. Corps presque grêle ; ailes couchées , un peu en toit: les supérieures en triangle. Chenilles à seize pattes. Antennoe setaccœ , simplices mit ciliatœ. Palpi duo cyliiidracei. Pi'oboscis conspicua , longiuscula. Corpus subgracile J alœ incumbentes , subde/iexœ ; superiores trigonœ. Eruca pedibus sexdecini. Observations. Les Callimorphes sont en quelque sorte moyennes entre les noctuelles et les borabices. Elles n'ont pas les palpes très comprimés des noctuelles, ni la laiigue très courte des bombices. J'ai suivi M. Latreille , qui les sépare des bombices, avec lesquels Fabricius et Olivier les confondent^ (-e sont de jolis lépidoptères à ailes trigoues, eu général bigarrées de couleurs vives, avec des tacbes en rivuies ou en damier. Leur chenille est ordinairement velue ou hérissonnée. ESPÈCES. 1. Calliiuorphe chinée. CalUmorpha liera. C. alis incumbentihus , viresccnti-nigris ; thniUs Jlavis , poslicis rubicundis \ maculis tribus nigris. Bombyx liera. Fab. 4- P- 474- La phalène chinée. Geoff. a. p. i^5. n" 7^. Habite l'Europe mériclionale. 2. Callimorphe niarhrée. CalUmorpha domlnula. C, alis incumbentlbiis alris j maculis albo Jlavescenlibus ^ posticis nibris nigro-maculads. Phalœna domiimla. Linn. Bombyx dominula, Pab. L'ccaille brune. GeofT. 2. p. 109. n" lo. Ernst. Pap, d'Europe, pi. 142. n° 197. Habite en Europe.- BOMBICES. 2r5 3. Callimorphe martre. Callimorpha caja. C. alis dejlexis Juscis ; rimlis albis ; posticis purpurcis , nigro punctatis. Phalœna caja. Linn. Bombyx caja . Fab. L' écaille martre. Geoff. a. p. 108. n' 8. Habite en Europe. Chenille fort he'rissc'e. 4. Callimorplie rosette. Callimorpha rosea. C. alis incumbentibus roseis; strigis tribus fuscis; secundd undala, terlid punctata. Bombyx rosea. Fab. 4- P- 4^5. La rosette. Geoff. 2. p. i ai. no a5. Habite en Europe, dans les bois. • 5. Callimorphe obscure. Callimorpha ob se ura. C. alis incumbentibus, concolovibus, fuscis-^ anlicis punclis tribus hyalinis ; abdominejlai'o , lined nigrd. Bombyx obscura. Fab. 4» P- 487- Phalœna ancilla. Linn. Habite en Europe. Etc. BOMBZCE. (Bombyx.) Antennes bipeclinées, surtout dans les mâles. Deux ])a!pcs courts. Ti'ompe très courte , le plus souvent non apparente , et comme nulle. Le corps gros, couvert de poils serrés ou laineux. Ailes soit horizontales^ soit inclinées en toit. Larves à seize pattes. Chrysalide dans une coque. Antennœ bipectinatœ , saltem in masculis. Palpi duo brèves. Pj^oboscis seu lingua brevissima , sœpiiis inconspicua , subnulla. Corpus crassiim , dense hirsutum aut lanuginosum. Alœ liorisontales , vel dejlexœ, Eruca sexdecimpoda, PupafolUculaLa. 2l6 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Dans la très grande famille des lépidop- tères nocturnes, ce sont les homhices qui offrent les plus grands lépidoptères connus. Ces insectes ont, en général, le corps gros, épais, un peu court et fort velu. Leurs ailes sont horizontales ou eu toit, et les inférieures sont à peu près aussi larges que les supé- rieures. Elles sont le plus souvent très plissées au côté in- terne. Comme les insectes de ce genre et même des deux suivants, vivent très peu après leur dernière transforma- tion^ et qu'alors ils ne prennent plus de nourriture, leur trompe ou langue ne se développe point j en sorte qu'elle est très courte , non apparente et presque nulle. Ayant séparé des bombyces des auteurs , les races dont les chenilles n'ont que quatorze pattes, pour en former mon genre^/wrcu/e, tous mes bombyces ont la chenille à seize pattes et la queue simple. Ce genre est extrêmement nombreux en espèces. ESPÈCES. * Ailes horizontales. 1. Bombice atlas. Bombyx atlas* B. alis patentibuSff alcalis y luteo variis : macula JencsUata anticis sesquialtera. Fab. 4- P- 407. Phalœna atlas. Linn. Oliv. Dict. p, 24. no 1. Habite la Chine, les Molusques, etc. Très grand, à ailes vilre'es, fauves ou ferrugineuses. 2. Bombice étbra. Bombyx ethra. B. alis paientibus, subjalcaiis,rufisj striais duahus albis, macula fenestrata. Oliv. Dict. n» 2. Fhalœna aurola. Cram. Pap. exost. i. pi. 8.^g. A. Bombyx aurotus ? Fab. 4- P- 4o8. Habite à Cayenne, à Surinam. 3. Bombice des orangers. Bombyx hesperus. B. alis patentibusyf alcalis^ luleo-variis ; macula fenestrata, pos- licis rotundatis, Fab, 4- P« 4*^8. BOMBICES. 217 Cram. Pap. exot. 1. p. loS. tab. 68. f. A. Habite dans l'Amérique méridionale , sur les orangers , les ci- 4. Bombice cécropie. Bombyx cecropia. B. alis patentibus , griseis ; fasciafulva, anticis ocello sub/enes^ irato ferrugineo. Fab. 4- P- 4o8. Phalœna cecropia. Linn. Drury. Ins. i. tab. 18. f. 2. Habite la Caroline, etc. 5. Bombice paphie. Bombyx paphia, B. alis patentibus, Jalcatis, concoloriius,Jlai>is : strigis ritfis ocel- loquefenestrato. Fab. 4- P- 4o9' Phalœna paphia. Linn. Petiv. Gaz. tab. 29. f. 3. Habite l'Asie, Fab.-^ l'Amérique septentrionale, Olii>icr. 6. Bombice Polyphème. Bombyx Polyphemus. B. alis patentibus , falcatis, griseo-carneis 5 fascia aira ocelloque fenestrato posticarum majori. Fab. 4- P- 4io« Phalœna Polyphemus. Cram. Pap. exot. i. tab. S.Jig. A— B. Habite la Jamaïque, l'Amérique septentrionale. 7. Bombice Sémiramis. Bombyx Semiramis. B. alis patentibus , caudatis , versicoloribus ; puncto fenestrato, caudis longissimis. Fab. 4- ?• 4i3. Phalœna Semiramis. Cram. Pap. exot. i. pi. i^.Jig. A. Habite l'Amérique méridionale. 8. Bombice Argus. Bombyx Argus. B. alis patentibus, caudatis, pallidè ferrugineis; punctis ocellaribu fenestratis numerosis, caudis longissimis. Fab. 4- P- 4'4' Phalœna brachyura. Cram. (Drury) 3. t. 29. f. i. Habite en Afrique , à Sierra Leone. 9. Bombice grand- paon. Bombyx pavonia. B. alis patentibus, rotundalis, griseo-ncbulosis , subtùs fasciatis : ocello nictitante subfenestrato. Fab. 4- P- 4 i^- Phalœna pavonia. Liun. 3l8 mSTOlRIi DES INSECTES. Habite en Europe , en France , etc. C'est le plus grand lépidop- tère d'Europe. Il offre plusieurs varie'te's. Sa chenille est très belle. ** Ailes en toit et reverses : les inférieures débordent celles de dessus. 10. Bombice feuille-morte. Bombyx quercifolia. B. alis reversis, dentatis ,ferrugineis; ore iibiisque nigris. Fab". 4- p. 4^0. Phalœna quercijblia, Lîau. La feuille-morte. Geoff. 2. p. 110. n° ii. Ernst. Pap. d'Europe. 4- p. '99- pl- 166. no 217, Habite en Europe. Il est commun. i£. Bombice minime. Bombyx quercus. B. alis reversis , ferruginels : striga jiava , anticis piinclo albo. Fab. 4. p. 4a3. Phalœna quercus. Liun. Le minime n bande. Geoff. 3. p. 1 1 1. u» i3. Ernst. Pap. d'Europe. 5. pi. 174 et 175. n» 225. Habite en Europe ; assez commun aux environs de Paris, 12. Bombice processionnaire. Bombyx processionaria. B. alis rci'ersis , cinereo-fuscisj Joemine striga obscuriore, maribus tribus. Fab. 4- p. 4^0. Phalœna processionaria. Linn. La processionnaire du chêne. Rdaum. 2. p. 179. pi. 10 et u. Ernst. Pap. d'Europe. 5. p. ^\. pi. 184. n" !î38. Habile en Europe , sur le chêne. Sa chenille vit en socic'lc cl a des habitudes singulières. i3. Bombice du mûrier. Bombyx mori. B. alis reuersis , pallidis ; strigis tribus ohsoletis , fuscis . Fab. 4. p. 43i. Phalœna mori. Linn. Le ver à soie. Geoff. 2. p. 1 16. n" 1 8. Habite à la Chine. On l'élève dans l'Europe méridionale pour sa production de la soie , objet important pour le commerce et les manufactures. BOMniCES. 2ig i4. J3ombice livrée. Bombyx neustria. B. alis reversis , griseis ; strigis duabusjerrugineis, subtùs unica. Fab. 4, p. 432. Fhaiœna neustria > Lioû. La livrée. Geoff. a, p« lll^. no 16. Habite en Europe. Très commun dans les jardins, dont il dévore les feuilles des arbres fruitiers et autres. *** Ailes inclinées et recouvrantes : les inférieures ne dépassent pas celles de dessus, i5. Bombice pied laineux. ÈomhyX îagopus. B. alis âeflexis , fîat^escentibus ; alomit strigisque duabus fuscis ; pedibus anticis por redis, hirsutisslmis, Fab. 4- P- 4^^* Habile à la Chine. 16. Bombice impérial. Bombyx imperialis. B. alis fiat^is Juieo-maculatii : omnibus macula subocellari fer- ruginea. Fab. 4- P- 4^5* Drury, Ins. i. tab. 9. f. i. 3. Habile dans Tlndc, Fab.., dans l'Ame'rique septentrionale, Oliv. 17. Bombice disparate. Bombyx dis par. B. alis deflexis ; mascutis griseo Jiiscoque nebulosis , fœmineis albidis , lituris nigris. Fab. /^. p. 437- Phalœnu dispar. Linn. Le zig-zag. Geoff. a. p. 112. n" 14. Ernst. P;ip. d'Europe. 4- P- 106. pi. 108. 186. Habite en Europe. Assez commua dau» les jardins. Le mâle ne ressemble nullement à la femelle. 28. Bombice palte-étendue. Bombyx pudibunda. B. alis deflexis, cinereis : strigis tribus undatis fuscis. Fab. 4. p. 458. Phalœna pudibunda. Linn. La patte étendue. Geoff. 2. p. 1 13. n" i5. Ernst. Pap. d'Europe. 4» p. 170. pi. i6o. n» 207. Habile en Europe. Sa chenille est velue, polyphage. Elc. 220 HISTOIRE DES INSECTES. FURCUXiE. ( Furcula. ] Antennes subpectinées , sur-tout dans les mâles. Trompe ou langue appar^te. Ailes , soit reverses, soit recouvrantes. Chenilles à quatorze pattes et à queue fourchue. Chrysalide dans une coque. Antennœ subpectinatœ , saltèm in masculis. Pro- boscis seu lingiia inconspicua. Alœ reversœ aut incumhentes. Eruca q uatuordecim- poda; caudâjurcatâ. Pupa folliculata. Observations. Je crois devoir former ud genre particulier avec les bombices des entomologistes dont la chenille n'a que quatorze pattes, les deux pattes anales étant transfor- mées en queue fourchue. Ce caractère donne aux chenilles dont il s'agit un aspect particulier et même des habitudes un peu singulières. D'ailleurs, la séparation de ces lépidop- tères donne plus d'uniformité au genre des bombices. La campée perlée n° x a aussi la queue fourchue j mais sa chenille n'a que douze pattes , et l'insecte parfait a une langue alongée. ESPÈCES. 1. Furcule du hêtre. Furcula fagi. F. alis reversis ^ nifo-cinereis ; Jasciis duabus Unearibus Imleis flexuosis. Bombyx fagi. Fab. 4- p. 4^2. Albin. Ins. tab. 58. Ernst. Pap. d'Europe. 5. pi. 2o5. n» 270. Habite en Europe , sur le hêtre , le noisetier. S. Furcule tachetée. Furcula vlnula, F. alis subreversis, fusco-venosis, slriaûsque j corpore alho nigro punctato. Bombyx vinula. Fab. 4. P- 428. La queue fourchue. Geoff. 2. p. 104. Q" 5. Habite en Europe. H^PIALES. ait 3. Furcule du saule. Furcula salicis . F. ihoraee variegato ; alis griseis , basi apiceijue albis , nigro' punctatis. Bombyx furcula. Fab. 4- ?• ^l^. Panz. Fasc. 4- tab. 20. Ernst. Pap. d'Europe. 5. pi. 206. n" 273. Habite eu Europe, sur le saule. Cheuille verte. BEPIALE. ( Hepialus. ) Antennes moniliformes , subdentées , beaucoup plus courtes que le corselet. Deux palpes très petits, tuber- culiformes , poilus. Trompe très courte. Ailes oblongues , en toit. Anneaux de la chrysalide dentelés sur les bords. Chenille vivant à couvert sous la terre. Antennœ moniliformes , subserratœ , thorace multo breviores. Palpi duo brevissimi^ valdè pilosi , tubercu- lif ormes. Proboscis brevissima. Alœ oblongœ , subdeflexœ. Eruca in terra vivens. Pupa segmentis margine dentieulatis . Observations. Les hépialss ont beaucoup de rapports avec les cossus , et leurs larves vivent pareillement à cou- vert 5 mais dans la terre ou dans les racines des plantes li- gneuses, qu'elles rongent et détruisent. Leurs antennes très courtes et moniliformes les distinguent d'ailleurs des cossus. Linné et la plupart des auteurs ont confondu ces insectes avec les phalènes, et cependant ils tiennent plus aux bom- bices qu'aux phalènes, par leur trompe très courte, à peine apparente. Les chenilles des hépiales sont presque rases, comme celles des cossus. Parmi les espèces de ce genre, je citerai: 222 HISTOIRE DES INSECTES, ESPÈCES. 1. Hépiale du houblon. Hepialus humuli. H. alisjlai'is, fuli^o-striatisy mOifis nweis, Fab. 5. p. 5. Phalœna noctua humuli. Linn. Sulz. Hist. Ins. lab. 22. f. i. Ernst. Pap. d'Europe. 5. p, 74- P^- 'yi- f- 248. Habite en Europe. Sa chenille ronge et de'tiuit les racines du hoablon. 2. Hépiale louvelle. Hepialus lupuUnus. H. alis cinereis ^ strigd albidioiv . Fab. 5. p. 6. Phalœna lupulina. Linn. Clerck. le. tab. g. f. 4- Ernst. Pap. d'Europe. 5. p. 84. pi. igS. f, aSo. Habite en Europe. 3. Hépiale variolée. Hepialis hectiis. H. luteus , alis deflexis ; anticis ^asciis dualus albidls , ohliquis , punctato-interruptis . Phalœna noc. hecta. Linn. Ernst. Pap. d'Europe. 5. p. 81, pi. igS. f. aSi. a. b. g. Habite en Europe, dans les bois. 4. Hépiale croix. Hepialus crux . H. alis rufo-luteis ; lineis duabus obliquis albis; antennis serratis, Fab. 5. p. 7. Habite en Danemarck. Etc. COSSUS. (Cossus.) Antennes gétacées, aussi longues ou plus longues que le corselet, en partie pectinées dans les mâles, ou demi- pectinées dans les deux sexes. Deux palpes distincts. Trompe très courte. Ailes oblongues , couchées. Chenille vivant dans le tronc des arbres. cossus, 2!»3 Antcnuœ sctareœ , thoracis longitudine vel thorace longiores , in masculis partîm pectinatœ ^ vel semipec- tinatœ in utroquc sexu. Palpi duo distincti. Proboscis seii litigua brevissima. Alœ obtongœ , incumbentes. Eruca intrà truncos arboT'um vivens. Observations. Les cossus tiennent aux bombiccs par leur trompe très courte, et aux hépiales par les habitudes de leurs larves. Leurs antennes sont moins pectine'es que dans les bombices, et plus longues que dans les hépiales. Quant à leurs chenilles ou larves, elles vivent toujours à couvert dans le tronc des arbres, dont elles rongent la subs- tance, et sont très redoutables par le tort qu'elles occasio- nent en faisant périr les arbres qu'elles habitent. Des deux espèces que je vais citer, la première est célè- bre par l'anatomie admirablement détaillée qu'en a faite Lyonnet. J'ai cru devoir réunir ici le cossus ei le zeuzera de M. La- treille, afin de simplifier, et à cause des rapports et des habitudes de ces lépidoptères. Néanmoins, dans son genre cossus, les antennes sont, dans les deux sexes, semipectinées dans presque touteleur longueur, c'esl-à-dire n'ont qu'une rangée de dents, tandis que, dans son genre zeuzera^ les antennes sont simples dans leur partie supérieure, mais pectinées ou cotonneuses inférieurement, selon les sexes. ESPÈCES, i. Cossus gâte -bois. Cossus ligniperda. C. alis nehulosisj thorace posticé fascid ati-a. Fab. 5, p. i. Phalœna bombyx cossus. Linn. Le cossus. Geoff. 2. p. 102. n° ^. Ernst. Pap. d'Europe. i5. p. 63. pi. i83 et igo. n" 246. Lyonn; Monogr. hog. 1762. phil. 80. t. 18. id. Lesaer. ub, |. f. 17 — 2». Habite en Europe. Sa chenille esi rougeàire, et vit dans le tronc 224 HISTOIRE DES INSECTES. de differens arbres. Les antennes , dans les deux sexes , sont semi-pectinees ou n'ont qu'une seule range'e de dents. 2. Cossus du marronnier. Cossus œsculi. C. nweusj alis punctis numerosis cœruleo-nigris , thorace senis, Fab. 5. p. 4- Phalœna n. œsculi. Linn. Roes. Ins. 3. tab. 48. f. 5. 6. Ernst. Pap. d'Europe. i6. p. 69. pi. 190. n° i47- Zeuzera. Latr. Gen. Crust. et Ins. 4- P- 217. Habite en Europe , dans le tronc du marronnier et de plusieurs autres arbres. Les antennes des mâles sont pectinées inférieu- rement et simples à leur sommet. Celles des femelles sont seulement cotonneuses inférieurement. ILES SPHINGIDES LÉPIDOPTÈRES CRÉPUSCULAIRES. antennes en massue alongée , prismatique ou en fu- seau. — Ailes horizontales ou en toit dans Vinac- tion. Les sphingides qui, dans Linné, ne constituent qu'un seul genre qu'il nomme sphinx , semblent faire le pas- sage des lépidoptères nocturnes aux lépidoptères diur- nes. Les uns , en effet , ne volent que le soir et la nuit, tandis que les autres volent le jour , et même par un beau soleil. Leurs antennes vont en s'épaiseissant de la base vers le sommet, de manière à former, dans la plu- part , une massue alongée , prismatique ou en fuseau , et terminée, soit par un filet court, soit par une pointe arquée et crochue. Mais les sphingides tiennent aux lépidoptères nocturnes en ce qu'ils ont leurs ailes ho- rizontales ou en toit dans l'inaction, et qu'à la naissance des ailes inférieures , il y a un crochet subulé qui va - .SPHlNGÎDïS. '2'25 s'insérer Jaus une boucle do ia l^ase des ailes siip;^'- neures. Dans les sphingides , les ailes supéi-ieures sont pres- que toujours plus grandes et plus longues que les infé- rieures. L'abdomen est conique et nu dans les grandes espèces; il est obtus^avec une brosse, dans les petites. Cette famille comprend hultgenves^ qui paraissent très distincts, et que je divise de la manière suivante. DIVISION DES SPHINGIDES. [i] Antennes bipectinées , soit dans les deuoc serres soit seulement dans les /ndfes. Stygie. Procris. [2] Antennes simples dans les deux sexes, (a) Palpes gièlos, barbus ou hérissés. Zygène. Se'sie. Macvoglosse. (b) Palpes larges, très écailleux. ( X ) Troisième ariicle des palpes peu distinct. Une corne caudale sur le dos de la clieiiille. Sphinx. Smérinthe. (X X) Troisième article des palnes (rès distinct. Point de corne caudale sur le dos de la chenille. Castnie. FOME IV. i5 rxb HISTOIRE DES INSECTES. STVGIi:. (Stysia.) Antennes bipectinces dans les deux, sexes , à sommet nu. Deux palpes iriarticulés. Trompe plus ou moins dislincte. Ailes oblongues , en toit. Port des zygènes. Anlennœ in utroque sexa bipectinatœ ; apice im- herbi. Palpi duo triarticulati. Frohoscis plus minusve dlstincta. Alœ oblongœ , dejlexœ. Habitas zygcciiarum. Observations. Sous la dénomiiialion de st/ygie , je réunis les aglaopcs, les glaucopidcs et les stygies de Latroille. Tontes ces sphingides ont le port des zygènes, et les an- tennes bipeclinées dans les doux sexes. En cela, elles se distinguent des procris, dont les antennes ne sontbipecti- nées que dans les mâles. ESPÈCES. 1 . Stygie polymène. Stygia polymena. St. wgra; alis macuïis luleis : anticarum tribus ^ posticarnm d im- bus:, abdomiiie cingulis duobus coccineis. Zygœna polymsna. Fab. Sphinx polymena. Linn. Glaucopis. Lalr. Habite en Chine. 2. Stvgie dos bleu. Stygia auge. St. sanguineo cœriileoque varia, lateribus sanguineo-pilosis ; alis fenestratis , posticè nigris. Zygœna auge. Fab. Sphinx uuga. Linn. Habite en Amérique, sur \e. pariJienium. 3. Sïygie argynne. Stygia argynnis. St. alis virescenti - atris : maculis aureis , posticis fascis , hasi aureis. Zygœna argynnis. Fab. Habile n II Brésil. 4. SlygJe malheureuse. Siygia infausta. Si. aies fuscis: posticis interne sanguineis. Zjgœna infausta. Fab. Engr, Pap. d'Europe, pi. io3, n" iSg. Aglaope. Latr. Habile TEurope méridionale. 5. Slygie australe. Stygia austratis. St. luteo fuli/o fuscoque varia : ano barbato, Stfgia australis.'Latr.Gen. Crust. et Ins. i. tab. 16. /îg. f^. 5, Habile dans le midi de la France. VAÙÙ^IS. (f'rècns. )* Antennes bipeclinces dans les mâles, simples ou un peu velues dans les femelles , avec le sommet nu. Deux palpes écaiileux. Ailes en toit. AnLenncé masculis blpectinalœ , feminis simpUces vel tdniîitn suhhirtce : apice imherbi. Palpi duo squa- niati. Alœ dcflexœ. Observations. Les procris, de même que les stypies tiennent aux zygèiies par leurs rapports, et sont remar- quables en ce que leurs antennes sont bipectinées,au moins dans les mâles, ainsi qu'on le remarque ici. Sous celte coupe, je réunis les procris et les atychies de M. Latrejlle. Les premières ont les ailes longues elles palpes non velus ne s'cJevant pas au-delà du chaperon; mais les secondes oniles ailes courtes, et des palpes très velus^ qui s'élèvent davantage. ESPÈCES. 1. Procris du statice. Procris statices, P. viridi-cœruïea ; alis posticis J usais. Sphifix statices. Linn. i5* 2a8 ' HISTOir.E DES INSECTES. Zygœtia siatiies. Fab. Procris, Latr. La turquoise. Geoff. 2> p- i3o. Habile ea Europe , clans les prairies. 2. Procris du prunier. Procris pr uni. p. viridi-cœrulea; alis posticis nigris. Zfgœna pruni. Fab. Engram. Pap. d'Europe, pi. io3. n» i5i. Habite en Allemagne et aux environs de Paris. Antennes simples dans les deux sexes. ZYGÈME. (Zygaena.) Antennes simples, courbées en cornes de bélier, ren- flées en massue pointue vers son extrémité. Deux palpes pointus. Ailes en toit : les supérieures oblongues. Larve dé- pourvue de corne. Chrysalide dans une coque. Antennœ in utroque sexu simp lices , clavâ apice suhaculâ terminatœ ^ cornua arietina incurvatione si- mulantes. Palpi duo acuti. Alœ dejlexœ : superioribus oblongis, Larva cornu nullo. Pupa folliculata. Observations. Les zygène.s ont le vol court et diurne. Elles pa>aisseiit, ainsi que les genres précédents, plus rapprochées des bombices que les sésies et les sphinx. Mais leurs antennes, épaissies ou renflées vers le bout, les distinguent de toutes les phalénides, et les font ranger naturellement parmi les sphingides, dans le voisinage des sésies. Dans la plupart des espèces, les ailes sont ornées de cou- leurs vives, le plus souvent rouges avec des taches noires , et ont un aspect assez agréable. Les zy gènes, en général , volent lourdement, et ne par- courent que de petites distancée à chaque vol. Leurs che- rVGENES, 229 nilles n'ont point de corne et ne se retirent point dans la terre pour se mélamorphoser. On trouve ces insectes sur les herbes, sur les fleurs des plantes les moins éleve'es. ESPÈCES. 1. Zygène de la fiiipendule. Zygœna filipendulœ. Fab. Z. alis anticis cyaneis j punctis sex rubris ^ posticis rubrisj mar- gine cyaneo. Sphinx filipendulœ, Linn. Sphinx. Geoff. 2. p. 88. n» i3« Habile en Europe, dans les prairies. 2. Zygène du lotier. Zygœna loti. Zyg. alis anticis viridibus ; punctis qidnque rubris ; posticis san- guineis ; limbo cyaneo. Zygœna loti. Fab. Engr. Pap. d'Europe, pi. 18. n** i58. Habite en Europe. 3. Zygène de la scabieuse. Zygœna scabiosœ, Fab. Z. atra^ alis anticis viridibus ; maculis oblongis y approximatis , sanguineis ; posticis rubris. Engr. Pap. d'Europe, pi. gS et 96, no» i33— 135. Habite en Europe, sur la scabieuse des bois, la piloselle. 4. Zygène de l'esparcette. Zygœna onohrychis. I ab. Z. atru ,• alis anticis cyaneis : punctis sex sanguineis ocellatis^ posticis rubris ,• limbo nigro. Engr. Pap. d'Europe, pi. 89. n" 40. Habile en Autriche. 5. Zygène de la bruyère. Zygœna f ans ta. Fab. Z. alis concoloribus rubris j maculis nigris , margine nigto- connexis. Sphinx Jaus ta. Linn. Engr. Pap. d'Europe, pi. 100. u" i^a. Habile en Europe. Etc. 23() lIISïOir.L Dl,,'; INSLCTiS. SXISIi:. ( Sesia. ) Antennes cylindriques, un peurenfk'es et fusiformes vers le bout. Deux palpes. Langue filiforme, rétractile. Ailes horizontales, vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurne et rapide. Chenille dépourvue de corne. Antennœ cjlindricœ , versus apicem fusifonnes. Palpi duo. Litigua filiforniis , refractilis. Alœ horisontales , suhdivaricalœ y hyalino-fenestra- tœ. Anus harbatus. Volitus celer, diurnus. Eruca cornu nullo. Observations. Toutes les sésies sont beaucoup moins p-iandes que les sphinx , et néanmoins s'en rapprochent davantage que les zyj^ènes. Elles ont le vol très rapide, bourdonnenJ comme les mouches , et volent le jour, et même par un beau soleil , tandis que les sphinx i>e volent que le soir. Ces insectes se soutiennent en l'air devant les fleuri , et paraissent alors presque immobiles en volaqt. Les vraies sésies ont leurs ailes peu chargées d'écaillés, et offrant des espaces nus, transparents, comme vitrés. Par leur aspect et leur petite taille, ces sphingides ressemblent à des abeilles , des guêpes, etc. Leurs larves n'ont point de corne, et vivent cachées dans l'inlérieur des parties des végétaux. .;• ESPÈCES. 1. Sésie apiforme. Sesia apijormis. Fab. S. alisfenestratis; abdoininejlavo 5 incisuris atris; thorace nig/o ] maatlis duabus flavis. Sphinx apiformis. Linn. Engr. Pap. d'Europe, pi. 91 -n» 121. Habite en Europe. 2. Sésie lipuliformc. Sesia tipul/Jormis. Fab. S. alis Jeneslralis ,• marginc fascldqiic nigris-, abdoniine ba'hata niffro ; incisuris alleinis marginc flavis . MACROGLOSSES. . 23 I Sphinx lipuliformis. Linn. Engr. Pap. d'Europe, pi. 94- n^" 129 el i3o. Habile en Europe. 3. Sésie culiciforme. Sesia culiciforinis. Fab. S. ails hyalinis ; margine Jasciaquc nigrcs ,• abdoininc bavbalo , cingtilofcdfo: Sphinx culiciformis. Lina. Engr. Pop. d'Europe, pi. 93. n" 126. Habite en Europe. 4. Sésie vespiforme. Sesia vespiformis. Fab. S. ails feneslratis ; margine fasciâquc nigiis ; abdomine batbttlo nig/o ; segment is pluribusfiauis. Sphinx vespiformis. Linn. En,'îr. Pap. d'Europe, pi. ga. n» ra4- Habite en Europe. Etc. MCACÏIOCX.OSSI;. ( Macro-lossum. ) Antennes subcylindiiques , \xn peu renflées et ftisi- formes vers le bout. Deux palpes. Langue longue , filiforme, rétraclile. Ailes horizontales, couvertes d't'cailî'es, quelquefois vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurne el rapide. Chenille munie d'une corne caudale. Anieunœ suhcylindricœ , versus apicem fim formes. Palpi duo squamali. Lingiia longa , filifonnis . relractilis. ^lœ horisontales , squainis pcnitiis obleetœ , iiUer- diim feiiestratob. Anus barbatus . obtusus . Volitus celer, diurnus. Ernca cornu dur sali. OcsERVATiONS. Lcs macroglosses tiennent en quoique sorte le milieu entre le.s sésies el les sphinx. On les a con- foiiùuesavec les pieaiièics, paicequ'eiies ont, coninie elles, je vol diuvne. cl rapide, el qu'il y en a ioul ie:S ailçs ^çnit aSi niSTOiat des insectes. vitrées. Mais elles se rapprochent des spbiux par la corne caudale de leur larve. Ainsi, il convient de les distinguer, avec Scopoli, comme un genre à part. ESPÈCES. 1. Macroglosse du caille -lait. Macroglossum Stella- tarum. M. abdomine barbato ; lateribus albo nigroque variis / alis pos- t lois femiginels . Sphinx stellatarum. Linn. Sesia stellatarum, Fab. Le moro-sphinx. Geoff. 3. p. 83, n» 6. pi. 1 1. f. 5. Engr- Pap. d'Europe, pi. 89 et 90. no 1 16. Habite en Europe, sur le caille-lait, les rubiacées galioïdes. 2. Macroglosse fuciforme. Macroglossum fuciforme. M. abdomine barbato nigro ; fasciâ fiavescenie ; alis fenestratis 5 margine nigro. Sesia fuciformis . Fab. Sphinx. Geoff. 2. p. p. 82. n° 5. Engr. Pap. d'Europe, pi. 89 et 90. a» 117. Habite en Europe. Nota. "Le. sesia bombyliformis de Fabricius ne nous paraît être qu'une variéle' de cette espèce. SPHINX. (Sphinx.) Antennes épaissies en massue prismatique dans leur partie supérieure, quelquefois subciîiees, terminées par une pointe. Deux palpes courts, larges, très écail- leux. Langue alongée. Ailes entières ou presque entières. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Antennœ in clavam ohlongam et prismaticam ver- sus apicem incrassatœ , interdùm suhciliatœ ^ apice SPHINX. a33 acuio. Palpiduo brèves, lati, dense squamali. Lingua elongata. Alœ subintegrœ. Eruca posticè cornu dorsali. Observations, Les sphinx ne volent point en plein jour, comme les sésies et les macroj^losses, mais seulement au de'clin du jour et le soir. Ils ne tiennent aux macroglosses que par la corne dorsale et caudale de leur larve. On ne les confondra point avec les papillons, puisqu'ils ont des cro- chets à la naissance de leurs ailes inférieures, que leurs ailes dans l'inaction sont horizontales ou en toit, et que leurs antennes sont épaissies et prismatiques dans leur partie supérieure. La plupart des sphinx ont un vol rapide, font entendre un bourdonnement remarquable en volant, et pompent la liqueur mielleuse des fleurs sans se poser. Leur abdomen n'est point obtus comme dans les deux genres précédents, mais se termine en pointe. Les chenilles des sphinx ont seize pattes, sont rases, à peau lisse ou chagrinée, et ont une corne sur le dos, près de la queue. Leur attitude singulière dans le repos leur a fait donner le nom de sphinx. C'est ordinairement dans l'intérieur de la terre ou à sa surface que ces chenilles se changent en chrysalide. Elles' se fabriquent des enveloppes grossières avec des feuilles et des particules de terre qu'elles réunissent avec de la soie. ESPÈCES. 1. Sphinx du liseron. Sphinx convohuli. S. alis integris nebulosis-^ posticis subfasciatis ; ab domine cingulis rubris, atris albisque. Sphinx coni/oli^uli. Lian. Fab. Geoff. 2, p. 86. no 9. Engr. Pap. d'Europe, pi. 86 — 87—122. n° il\. Habite en Europe 2. Sphinx tête de mort. Sphinx Atropos. S. alis integris • posticis luleis, Jasciis fnscis ; abdoinine luleo ^ cingulis nigris. 234 HISTOIUU DES INSECTES. Sphinx Atropos. Lina. Fab. Geoff. 2. p. 85. n» 8. Engr. Pap. d'Europe, pi. io5 et iq6. no \5\. Habile en Europe, sur la pommc-de-terre, elc. 3. Sphinx du il lliy maie. Sphinx euphorhiœ. S, alis integris griseis ; fasçiis duab.U? vlrescentibus 5 poslicis basi strigdijue nigris j anlennis^iueis. Sphinx euphorbiœ. Linn, Fab. Engr. Pap. d'Europe, pî. 107 et loS. u" i55. Habite en Europe. 4. Sphinx du troène. Sphinx ligustri. S. alis integris , posticis ru/ïs 5 Jasciis tribus nigris ; abdomine rubro : cingulis nigris. Sphinx ligustri. Linn. Fab. Geoff. 2. 3. p. 84. n° 7. Engr. Pap. d'Europe, pi. 85. q" 1 1 3. Habite en Europe. 5. Sphinx de la vigne. Sphinx elpenor. S. alis integris , viridi purpureoque variis ; posticis rubris , basi atris. Sphinx elpenor. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 86. no 10. Engr. Pap. d'Europe, pi. 112. n" 160. Habite en Lurope. Etc. SBSHRIHTHfi. (Smeiintbus. ) Antennes insensiblement plus épaisses dans leur moitié su|)érieure, prismatiques, subpecliures ou eu scie, un peu crochues à leur sommet. Deux palpes comprimés, écaiileux. Langue très courte, presque nulle. Ailes anguleuses. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Antermœ vcrsiis mediiun etscusîm crassiores, pris- SMEUINTHtS, ll35 inaticœ, sabsernUœ ; apice uncinaio. Palpe duo coni- pressl , squainali. Liii^ua brevissima ,fei'è niella. Alœ angulatœ. Eruca cornu dorsall poslico. Observations. Les smérinthes sont éminemment distin- gués des sphinx j ar leur trompe oa langue très courte et presque avortée, ils volent peu et se posent pour prendre leur nourriture; on peut môme penser qu'ils n'en prennent guère ou que pendant peu de temps. Ces lépidoptères ont d'ailleurs de très grands rapports avec les sphinx, et sont en général assez élégamment ornés. Leurs ailes , sur-tout les supérieures, sont anguleuses, et leur abdomen se ter- mine en pointe. ESPÈCES. 1. Smériiithe du tilleul. Smerinthus tiliœ. S. alis angulatis , virescenti-nebulosis ^ saturatiùs Jascialis ; pos- ticis siiprà luteo-testaceis. Sphinx tiliœ. Liun. Fab. Geoff. 2. p. 80. n" 2. Engr. Pap. d'Europe, pi. 117 — 1 18. n» i63. Habite en Europe. 2. Smérinthe demi-paon. Smerinthus ocellalus. S. alis angulatis ,• posticis riifîs ; ocello cœruleo. Sphinx ocetlata. Linn. Fab. Gcolf. 2. p. 79. n" I. Engr. Pap. d'Europe, pi. iig. n" 164. Habite en Europe. 3. Smérinthe du peuplier. Smerinthus populi. S. alis cfentatis, ret^ersis, griseis- aniicis puncto albo\ posticis basi Jerritgineis, Sphinx populi. Linn. Fab. Geoffr. 2. p. 81. n<>3. Engr. Pap. d'Europe, pi. ii4 et n6. n° 162, Habite en Europe. 4. Smérinthe du cliéae. Smerinthus quer eus. iS. alis nngulatato-dentatis, cinereis; slrigis oùscurioribus; posticis ferrugineis ; anguln ani albo. ^36 HISTOIRE DES INSECTES. Sphinx quercûs. Fab. Habite en Allemagne. Rare. CASTNIE. (Castnia. ) Antennes filiformes, se terminanl en massue alougée, avec un petit crochet au bout. Deux palpes triarticulés, non contigus. Ailes horizontales ou en toit ? Antennœ filiformes , clavâ oblongd terminât œ ; apice acuto uncinato. Palpi duo, distiîictè triarticulati y non contigui. Alœ horisontales aut deflexœ ? Observations, he?i castnies ont été confondues paimi les papillons, parce que la iwassuedes antennes ne commence que vers l'extiémite' de ces parties. Elles se rapprochent, en effet , par leurs antennes, de ceux des papilionides que nous nommons, avec M. Latreille, les uranies et \Qihespé- ries. Mais leurs ailes inférieures sont munies de crochets pour retenir celles de dessus, et il est probable que, dans le repos, leurs ailes sont plutôt horizontales ou en toit que relevées. Ce sont des sphingides qui font le passage aux papilionides. ESPÈCES. 1. Castuie de Surinam. Castnia Icarus. C. alis integriSj siiprà albis ; fasciisfuscis , sultiisfasciis albis né- grisque alternis. Hesperia Icarus, Fab. Papilio Icarus. Gmel. Pap. Philemon. Cram. 2. tab, 2i.fig. G — H. Habile à Surinam, 2. Castnie de Guinée. Castnia Dœdalus, * C. alis integerrimis fuscis, albo-maculatis, suhlîis brunneis. Papilio Dœdalus. Fab. 3. i. p. 53. Habite la Guinée. LES PAPILIONIDKIJ. 237 5. Casmie Cyparisse. Caslnia Cyparissias. C. alis integerrimis aigris ; fasciis duahus albisj anticarum oMi- 97 lis. Habite en Europe, dans les près. 4. Hespérie bande-noire. Hesperia comma. H. alis integerrimis ^ diyaricatis , fuhis \ liiieolà nignt , sii/4Ùs jjunciis albis. Papilio comma. Linn. Hesperia comma. Fab. p. 325. Geoff. 2. p. 66. n" 37. Enf^r. Pap, d'Europe. Suppl. 3. pi. 7. n° 97 bis. Habile en Europe, dans les pre's. Etc. ARGUS. (Argus.) Antennes filiformes, terminées en massne. Troisième article des palpes très distinct et presque nu. Ailes relevées dans le repos. Un canal au bord in- terne des ailes inférieures. Chenille courte, subovale. Chrysalide obtuse aux extrémités. Anteniiœ filiformes , clavd ierminatœ. Palporum articulo tertio clistincto, suhnado. Alœ in quiète erectœ ; posticœ abdomen subtiis in canali excipientes. Eruca brevis , subovata. Chry salis apicibus obtusis. OcsEnvATiows. Les argus, comme les autres papilionidcs qui suivent, n'ont quedeuxépincs auxjambespostérieures. Us sont nombreux en espèces, et remarquables par la sin- ■jularilé de leur chenille. Elle est courte, presque ovaîe, et a , en quelque sorte, la forme d'un cloporte. Dans i'in- .socle parfait, !c troisième article des palpes est toujours bien distinct , {jrèle , presque nu , ou peu chargé d'écaille.s. A ce fleure, ic rapporleles érycines deM.Latreillc, cl ses 16' ^44 HiStotriE dÈS iNsËCTËâ. polyomniaies. Dans les premières, les deux pattes antérieu- res sont beaucoup plus courtes dans les mâles que dans les femellesj les six pattes des seconds sont également ambu- latoires dans les deux sexes. ESPÈCES. * Toutes les pattes ambulatoires dans les deux sexes, ( Argus européens. ) 1. Argus commun. Argus vulgaris. A. alis rotundatis, integris, fuscis,fascid marginali fulvd, suhtiis clnereisj ocellistjue cœruleo-argenteis. Hesperia Argus. Fab. Papilio A rgus. "Liuxx. Geoff. 2. p. 63. n» 32. Engr. Pap. d'Europe, pi. 38. n" 8o. Habite ea Europe. Très commun, t 2. Argus Corydon. Argus Corydon. A. alis integris , cœruleo-argenteis ; margine nigro , subtils cine- reis , punctis ocellaribus , posticis macula centrait albd. Hesperia Corydon. Fab. p. agS. Eogr. Pap. d'Europe, pi. 39. n^ 85. Habite en Allemagne , en France. 3. Argus minime. Argus alsus. A, alis integerr'unis , fuscis , i/nmaculatis , subtùs cinereh ; striga punctorum ocellatorum. Hesperia alsus. Fab. p. agS. Habite en Earope. 4. Argus Méléagre. Argus Meleager. A. alis dentatis, cœruleis j limbo nigro, subtùs canis; punçtîi ocellaribus nigris. Hesperia Meleager. Fab. p. 293. Habite en France , en Allemagne. 5. Argus de la ronce. Argus rubi. A. alis subcaudatis , suprà fuscis , subtîis tIriJibui. Hesperia rubi. Fab. p, â8^. NYMPHILES. '^45 L'afgus vert ou aveugle. Geoff. 2. p. 64. n" 34. Habite en Europe. Commun dans les bois. Etc. ** Mâles ayant deux pattes antérieures plus courtes , et non ambulatoires. ( Argus étrangers. ) 6. Argus Cupidon. Argus Cupido. A. alis posticis sexdentato-caudatis ; sublùs albidis; maculis ar- genté i si Hesperia Cupido. Fab. p. 258. Habite en Amérique , sur le cotonnier. 7. Argus Endymion. Argus Endymion. A. alis bicaudatisf subtùs viridibus^ aureo rufogue irroratis; pos- ticis strigd atrdjascidque sanguined. Hesperia Endymion. Fab. p. 268. Papilio regalis. Cram. Ins. 6. t. 72. jftg. E — F. Habite à Surinam. 8. Argus Mélibée. Argus Melibeus, j4^ alis bicaudatis cœrulescentibus ; lirhbo fusco , subtùs Jlaves- centibusj anticisjusco, posticis nigro-strigosis, angulo ani atro; annulis cœruleis. Hesperia Melibeus. Fab. pi. 271. Habite dans Tlndc. 9. Argus Lysippe. Argus Lysippus. A. alis angulatis fuscis : omnibus strigd rubrd , subtits cinereo punctatis. Hesperia Lysippus. Fab. p. 32 1 . Habite en Ame'rique. Etc. MTraPBAX.E. (Nymphaiis.) Antennes filiformes , terminées en massue. Deux palpes courts, comprimés, presque conligus. L'js deux pattes antérieures inutiles eÇ relevées con- 2^6 HISTOIRE DtS INSECTES. Ire le cou , dans les deux sexes. Les ailes inférieures embrassant Tabdomen en dessous. Onglets des tarses bifides. Antennœ fiUfoî'mes, clavâ lerminatœ. Balpi duo brè- ves, compressi , subcontigui. Pcdes duo antici spuril , collo appressi^ in utroquc sexu. Alœ posticœ abdomen infra aniplectentes . Tarsi unguibus bifidis. Observations. Ce ^eiue embrasse non -seulement les iiymphales deM.Latreille, mais en outre ses satyrus, biblis, vanessa , argynis et celhosia. Il est conséquemment fort étendu , et comprend beaucoup d'espèces exotiques. Dans toutes les nymphales , les deux pattes antérieures sont en palatine et sans usage dans les deux sexes. La même chose a lieu dans les danaïdesj mais celles-ci ont des palpes alonjjés, cylindracés, très écartés. Je ne citerai que quelques espèces d'Europe. ESPÈCES. 1. Nympbale demi-deuil. Nymphalis Galalhea. JY, ali.i dentatis, albo nigroque variis : suhtîis anticis oceilo unico, posticis quuique. Papilio Galathea. Linn. Fah. j). 239. Le Demi-deuil. Geoff. p. 74. pi- 1 1. 1- 3 — 4- Habite en Europe , dans les prairies. 2 . Ny m plî al e P roc r i s . Nymp ha lis Pamphilus . N. alis intci^si riniis Jlai>is ; subtîis anticis oceilo unico , poslicis cinctcis ; fa'icid octlUsque quatuor ohliterat/s. Papilio Pamphilus. Linn. Fab. p. 221. rrociis. Geoff. 2. p. 53. n° 21. Habile en Enrope Espèce petite ,• commune. 3. Nymphale Céphale. Njmphalis aixanius. JV. alis l'ntegerriinisferrugineis ; suhliis anticis oceilo unicOf poS" iicis quints: primo fascld rcmoto. DANAÏDES. 247 jHapilio arcanius. Lian. Fab. p. 221. Le Cépbale. Ceoff. 2. p. 53. n» 22: Habite en Europe. 4. Nymphale Myrtil. Nymphalis jaîiira. jy. alis dentalis, fusçis 5 anticis suhtùs luteis-, ocello utrinqiie uni- co; posticis subtUs punclis tribus. Papilio janira. Liun. Fab. p. 241. Le Myrtil. Geoff. 2. p. 49* n" i?- Habite en Europe. 5. Nymphale Amaryllis. Nymphalis pilosellœ. 2V. alis dentatis , fuscis ; disco Julvo , anlicis utrinis ; limbo fusco ; lunulis fluvis; angulo anijuho. Papilio Machaon. Fab. p. 3o. Geoff. 2. p. 54. n" 23. Engr. Pap. d'Europe, pi. 34. 70. et suppl. 3. pi. 6. n" 68. Habite en Europe, sur le fenouil, la carotte, etc. C'est un des plus beaux Papillons de France. Etc. Tome IV, 17 a58 HISTOIRE DES INSECTES. INSECTES BROYEURS. Leur bouche offre des mandibules , le plus souvent accompagnées de mâchoires , sous leur forme appro- priée. Ils coupent ou broyent des corps concrets. Dans les quatre premiers ordres déjà exposés , on n'a vu, dans des insectes parfaits , que des suceurs , c'est- à-dire, que les animaux dont la bouche est munie d'un suçoir pour prendre leur nourriture. Ce suçoir , composé de deux à cinq pièces, qui se réunissent pour former un tube , s'est trouvé muni d'une gaîne dans les trois premiers ordres , et , dans le quatrième, nous l'avons vu tout-à-fait à nu, formant une trompe, que l'animal roule en spirale, lorsqu'il ne s'en sert pas. Enfin, ce suçoir s'est montré partout , plus ou moins apparent , selon que l'insecte parfait qui en est muni, prend plus ou moins de nourriture après sa dernière transformation. Maintenant, nous allons trouver à la bouche des insectes parfaits qui nous restent à considérer , des instruments, qui nous paraîtront nouveaux ; et effec- tivement cette bouche exécute des fonctions réellement nouvelles. Nous trouverons des mandibules utiles, qui se meuvent transversalement , et , dans le plus grand nombre , nous verrons que ces mandibules sont ac- compagnées de mâchoires ramenées à leur forme ap- propriée : en sorte que les insectes qui possèdent ces parties ne sont plus des suceurs , mais de véritables broyeurs ou rongeurs , qui font usage d'aliments so- lides. Cependant, comme la nature ne passe jamais brus- quement d'un mode à un autre , sans offrir les traces de sa transition , nous croyons que norre distribution LES HYMÉNOPTÈRES. CiSp des insectes est naturelle , eu ce que , clans le premier des quatre ordres qui nous restent à exposer , nous retrouvons encore une espèce de suçoir constitué par la réunion des mâchoires et de la lèvre inférieure en- core alongées et étroites ; mais ce suçoir est accompagné de mandibules utiles. Il en résulte que les insectes qui sont dans ce cas , sont à la fois suceurs et rongeurs. Tel est effectivement ce que Ton observe à l'égard des hyménoptères, qui vont maintenant nous occuper. ORDRE CINQUIÈME. LES HYMENOPTERES. Bouche munie de mandibules utiles , et d^un suçoir formé de trois pièces , imitant une trompe divisée. Une gaine couj'te à la base du suçoir. Quatre palpes. Trois petits yeux lisses sur la tête. — Quatre ailes nues, membraneuses, veinées , inégales: les infé- rieures toujours plus petites. — Anus des femelles aimé d'un aiguillon , ou muni d'une tarrière. — Larves vermiformes , les unes sans pattes , (es autres avec des pâlies. Nymphe immobile. Observations. C'est dans l'ordre des hyménoptères qu'on trouve pour Ja première fois des mandibules vc'ritablenTent uliies, etqui semeuvent transversalement. Néanmoinsces insectes offrent encore une espèce de suçoir qui en fait effectivement les fonctions, et auquel on a donné d'abord le nom impropre de langue, et ensuitecelui depromuscidc, qui vaut mieux. Ce suçoir est plus ou moins alongé, selon les races qui en font plus ou moins d'usage. Il est composé '7* 26o HISTOIRE DES INSECTES. de trois pièces , dont les deux latérales sont des mâchoires alongées , étroites, qui ne sont encore que préparées , et la troisième, une lèvre inférieure aussi préparée, et qui est embrassée par ces espèces de mâchoires. Ces pièces forment, par leur réunion , un demi-tube qui fait les fonctions de suçoir ou de trompe. On sent qu'en désunissant et raccour- cissant ces trois pièces, la nature a pu , dans les insectes des ordres suivants, offrir des mandibules _, des mâchoires libres et des lèvres ramenées aux formes appropriées à ces parties. Quant à la gaîne courte qui embrasse la base du suçoir des hyménoptères, c'est évidemment le menton de l'ani- mal qui la fournit. Ainsi, l'on peut dire que les hyménoptères ne sont pas encore complètement des insectes broyeurs, puisque la plupart sucent encore j et déjà néanmoins, ils le sont en partie, possédant des mandibules propres à couper ou à déchirer, dont ils font usage. C'est M. Latreillequi a, je crois, le premier remarqué que la langue ou le suçoir des hyménoptères était formé par l'union des mâchoires avec la lèvre inférieure qu'elles em- brassent ; et c''est assurément une observation très impor- tante pour ceux qui s'intéressent à l'étude de la nature. Au lieu de considérer comment les mâchoires, en s'u- nissant à la lèvre inférieure, ont pu former un suçoir, il faut rechercher comment, en désunissant et raccourcissant les pièces du suçoir, la nature a pu transformer ce suçoir en deux mâchoires et en une lèvre séparée. Alors on con- cevra que ces parties , raccourcies et devenues libres, ont donné lieu à la bouche des insectes des ordres suivants en qui le suçoir a tout-à-fait disparu. Il est donc très curieux de voir qu'en quittant les in- sectes suceurs l'on trouve d'abord des demi - broyeurs, et qu'après ceux-ci l'on ne rencontre plus que des broyeurs complets. Ces considérations, intéressantes pour la philosophie de la science^ eussent été plutôt senties, si, dans l'étude des insecteS; comme dans celle des autres classes d'animaux^ LES HYMÉNOPTÈRES. 261 l*on n'eût pas toujours procédé du plus composé vers le plus simple, c'est-à-dire dans un ordre inverse de celui de la nature. Les hyménoptères sont liés, d'une part, aux lépidoptères par leur langue ou espèce de suçoir, ainsi que par leur nymphe immobile, qui s'enferme dans une coque légère j et d'une autre part, ils tiennent aux névroptères par leurs mandibules et par leurs ailes nues et membraneuses. Ils ont même de si grands rapports avec les névroptères, que Geoffroy ne les en distinguait pas; mais il les y réunissait et en formait un ordre, sous le nom de\Cét rapières à ailes nues. Il résulte de ces considérations, qu'il n'est pas possible de contester la transition naturelle que forment les hyménop- tères des insectes suceurs aux insectes rongeurs , c'est-à- dire de ceux qui n'ont qu'un suçoir pour prendre leur nourriture, à ceux qui ont des mâchoires et des mandibules utiles. Les hyménoptères ont quatre ailes nues, membraneuses et d'inégale grandeur, les inférieures étant constamment plus courtes et plus petites que les supérieures. Ce carac- tère fait distinguer au premier aspect les hyménoptères des névroptères; car dans ceux-ci les ailes inférieures sont à peu près aussi longues que les supérieures, et quelquefois plus longues. Les unes et les autres, dans les premiers, sont chargées de nervures longitudinales peu nombreuses, et qui se joignent obliquement sans former de véritable réliculaliou comme celles des névroptères. Lorsque l'insecte fait nsage de ses ailes, il les étend sur le même plan l'une à côté de l'autre^ et les unit fortement par le moyen de petits crochets qui ne sont visibles qu'au microscope. Ces ailes ne se séparent point tant que le vol dure, et semblent n'en former qu''une seule de chaque côté. Nous avons vu des crochets analogues dans une grande partie des lépidoptères; mais, dans les papilionides, où ces crochets n'existent point, nous avons remarqué que le vol était très irrégulier et ne s'exécutait que par sauts et en zigzag. Dans un grand nombre d'hyménoptères, l'anus des fe- afla mSTOIBE DKS INSECTES. mcllcs et celui des neiilres de certaines races est armé d'un aiguillon que l'itisecte tient caché dans l'extrénvilé de son abdomen. Un grand nombre d'autres hyménoptères n'ont pas l'ai- guillon dont je viens de parler; mais parmi eux, les femel- les sont munies d'une tarrière à l'extrémité de leur abdo- men , instrument qui leur sert à déposer leurs œufs, et souvent à percer les corps étrangers dans lesquels elles veulent les placer. Cette tarrière, composée ordinairement de trois pièces, pique quelquefois comme un aiguillon, mais elle en est néanmoins très distincte. Les hyménoptères sont en général du nombre des insectes qui présentent les particularités les plus remarquables par des habitudes, qui sont quelquefois tellement singulières, qu'on a cru pouvoir les qualifier d^ indus trie , comme si elles provenaient de la faculté de combiner des idées , en Tin mot, de penser. L'illusion que l'on s'est faite sur la source de celles de leurs habitudes et de leurs manœuvres qui nous paraissent si étonnantes, sera détruite dès qu'on aura reconnu les produits, sur l'organisation intérieure, des habitudes contractées et conservées dans les diverses races, selon les circonstances dans lesquelles chacune a été forcée de vivre, et dès que l'on considérera que les indivi- dus de chaque race ne peuvent faire autrement que comme ils font. Quoi qu'il en soit, ces insectes, sous toute sorte de rap- ports, sont très intéressants, méritent d'être étudiés, et déjà beaucoup d'entre eux ont attiré l'attention des natu- ralistes observateurs, et sur-tout de M. Latreille, qui a beaucoup contribué à nous les faire bien connaître. 11 y en a qui vivent en société, qui semblent alors diri- gés par une police admirable, et qui font des ouvrages tlonnants par leur composition et leur régularité. Toujours fidèle à mon plan qui consiste à employer les principales divisions établies par Latreille parmi les insec- tes, je partage l'ordre intéressant des hyménoptères en deux sections, qui embrassent huit grandes familles : voici l'é- noncé de ces divisions. LES HYMÉNOPTÈRES. a63 DIVISIONS PRINCIPALES DES HYMÉNOPTÈRES. r* Section. Hyménoptères a aiguillon. Point de tarrière distincte dans les femelles , pour déposer les œufs , un aiguillon piquant caché dans le dernier anneau de l'abdomen des fe- melles et des neutres. (a) Larves vivant du pollen ou du miel des fleurs. Pattes poste'- rieures ordinairement pollinifères. Les Anthophiles. (b) Larves carnassières ou omnivores. Pattes postérieures jamais pollinifères. Les Rapaces. IV Section. Hyménoptères a tarrière. abdomen des femelles muni d'une tarrière dis^ tincte y qui sert à déposer les œufs. §. Tarrière tubulaire, non fissile : elle forme à l'extrémité de l'ab- domen un tube qui ne se divise point longitudinalement en plusieurs valves. Les Tubulifères. §§. Tarrière plurivalve, fissile : elle se divise longitudinalement en plusieurs valves, dont les latérales servent de gaîne aux autres. * Abdomen pédicule ou subpédiculé. Il tient au corselet par un filet ou par un point , c'est-à-dire , par une petite portion de son diamètre transversal. Larves apodes. (i) Antennes filiformes ou sélacées, de vingt articles ou davan- tage , le plus souvent vibraliles. Les Ichneumonides. (2) Antennes de seize articles au plus, et souvent d'un nom- bre moindre. (»f>) Abdomen des femelles non caréné en dessous. II 564 HISTOIRE D£S INSECTES. s'insère sur le corselel ou au-dessus de son exlre'- mile' poste'rieare. Les Évaniales. (*î**l*) Abdomen des femelles care'ne' en dessous. Il s'insère à rextre'raite poste'rieure du corselet. (a) Antennes brise'es, s'epaississant en massue vers leur soçimet. Tarrière non roulée eu spirale dans l'inaction. Les Ciuipsaires. (b) Antennes droites. Tarrière roulée en spirale dans l'inaction , et alors cachée entre deux lames sous l'abdomen. Les Diplolépaires. ** Abdomen tout-à-fait sessilc : il tient au corselet par toute sa largeur. Larves pédifères. Les Érucaires. PREMIÈRE SECTION. HYMÉNOPTÈRES A AIGUIZ.I.ON. Abdomen des femelles dépourvu de tarrière. Un ai- guillon piquant , caché dans le dernier anneau de V abdomen des femelles et des neutres. Larves apodes. Les hyménoptères de cette section n'ont point de tarrière, et même ne montrent au dehors aucun aiguil- lon apparent. Cependant ils en ont un , sur-tout les femelles et les neutres, et cet aiguillon est caché dans l'extrémité de leur abdomen. Il paraît que cet aiguil- lon ne leur sert nullement à déposer des œufs, et qu'il ji est réellement qu'une arme pour ces insectes. Cette LES ANTHOPHILES. 265 arme, qu'ilsjeïnploient tantôt pour se défendre de leurs ennemis ou de ceux qui les incommodent , tantôt pour luer d'autres insectes , est vcnénifère , et fait en géné- ral une douleur très cuisante. Comme les hyménoptères à aiguillon sont très nom- breux , et que les uns ne vivent que du miel ou du pollen des fleurs , tandis que les autres pompent dif- férents sucs , et même vivent de proie , on les a par- tagés endeux fa mi lies naturelles ; savoir : Les An thophiles. Les Rapaces. Examinons successivement chacune de ces familles. PREMIÈRE FAMILLE. I.ES ANTHOPHILES. Larves vivant du pollen ou du miel des fleurs. Les pattes postérieures de V insecte parfait ordinairement pollinifères . Parmi les hyménoptères à aiguillon , on distingue les ajithophiles , ou ceux qui aiment les fleurs dont ils sucent le miel , des rapaces , c'est-h-dire , de ceux qui vivent de proie. On peut considérer les anthophiles comme composant une grande famille , de laquelle les abeilles font essentiellement partie. Comme la plupart ramassent le pollen des fleurs , et qu'ils rassemblent cette poussière des étamines sur la palette que forme le premier article des tarses posté- rieurs j on a , en effet , remarqué que , dans les antho- philes , le premier article des tarses postérieurs est fort grand, dilaté, comprimé, et, en général , velu ou muni d'une brosse. 266 HISTOIRE DES INSECTES. Dans les insecles de celte famille , la division inter- médiaire de la lèvre inférieure, qui fait partie de leur suçoir, est fort alongée , subfiliforme, sur-tout dans ceux de la division des apiaires. Le menton est cylin- drique , et sert de gaîne à la partie inférieure de la langue ou promuscide. Les larves des anthophiles sont apodes et vermifor- mes. Elles vivent, en général , solitairement dans la loge ou l'alvéole où elles sont renfermées avec leur pro- vision de nourriture. Les anthophiles , que l'on distingue en apiaires et en andrenetles , sont nombreux en espèces et même en genres. Voici les caractères de leurs principales di- visions. DIVISION DES ANTHOPHILES. §. Division intermédiaire de la langue filiforme , aussi longue ou plus longue que sa gaine ^ et réfléchie en dessous dans l'inaction. ( Anlhoph, Apiaires. ) (i) Premier article des tarses posie'rieurs dilaté dans les femelles et les neutres, ei toujours pollinifère. (a) Insectes vivant en socie'lé : trois sortes d'individus pour l'espèce. (h-) Jambes postérieures sans éperons à leur extrémité. Abeille. Mélipone. (h--!-) Jambes postérieures terminées par deux éperons. Bourdon. Euglosse. (b) Insecles vivant solitairement : deux sortes d'individus pour l'espèce. C) Divisions latérales de la lèvre aussi longues ou plus longues que ses palpes. Eucère. LES HYMÉNOPTÈRES. 267 (**) Divisions latérales de la lèvre beaucoup |)lus courtes que ses palpes. Méliturge. Aalhopbore. (2) Premier article des tarses postérieurs point dilaté et jamais pol- linifère. (a) Deux palpes semblables. Systrophe. Panurge. (b) Palpes ine'gaux : les labiaux se'liformes. (*) Labre court, transversal ou presque carré. Xylocope. Cératine. (*^) Labre plus long que large , incliné en bas perpendiculai- rement. Mégacliile. Philérème. {***) Labre semi-circulaire, un peu plus large ([uc long. Nomade. §. Dwision intermédiaire de la langue plus courte que sa gaine, non filiforme , soit réfléchie en dessus , soit droite ou seulement inclinée dans l'inaction. ( Anlhoph. Aadrenetles. ) (i) Division intermédiaire de la langue lancéolée. Atidrène. Halicte. (2) Division intermédiaire de la langue dilatée et presque en cœur au sommet. Colleté. a68 HISTOIRE DES INSECTES. ABEILLE. (Apis.) Antennes filiformes , brisées. Lèvre supérieure trans- versale. Mandibules subtriangulaires , à dos lisse. Quatre palpes inégaux : les maxillaires uniarticulés. Langue alongée , filiforme , fléchie en dessous dans l'inaction. Insectes vivant en société; trois sortes d'individus pour l'espèce : des mâles , des femelles et des neutres. Abdomen ovale-trigone ; alongé- conique dans les femelles. Premier article des tarses postérieurs dilaté, comprimé, en cari'é long , ayant une dent marginale vers sa base , et velu d'un côté , avec des stries trans- verses dans les neutres. Gâteaux formés de cire, ayant des alvéoles sur les deux faces. Antennœ filiformes , fractœ. Labrum transversum. mandihulœ suhtrigonœ ; dorso lœvi. Palpi quatuor inœquales : maxillaribus uniar^ticulatis . Lingua elori' gâta, filiformis , in quiète injlexa et mento incunihens. Insecta societates ineuntia ; ordinibus tribus pro spe- cie ; masculi : femineœ et neutra. Abdomen ovale, subtrigonuni ; in Jeminis elongato- conicum. Tarsorum posticorum articulus primus dila- tatus , compressiis elongato-quadratus , versus basini dente tjelauriculd auctus , uno latere hirsutus cumstriis transversls in neutris. Nidi è cerd constructi ; alueolis in utrâque superficie insidentibus. Observations. Le {^enre abeille (apis), établi par Linné, était très nombreux en espèces. On y réuiiissait une mul- titude d'apiaires qui offraient, entre elles, de grandes dif- férences dans leurs habitudes et leur manière d'être. On y associait même celles qui vivent en société formée de trois sortes d'individus, avec celles qui vivent solitairement, et ABEILLES. 269 dont l'espèce ne se compose que de mâles et de femelles. On devait donc s'attendre que tant de diversité dans la manière d'être de ces apiaires, avait dû produire dans les caractères des parties de ces insectes, des différences re- marquables j ce qui fut effectivement constaté par l'obser- vation. En effet, les entomologistes modernes, et sur-tout M. La- treille, ont considérablement réduit le genre apis de Linné, et l'ont partagé en différents genres particuliers, employant diverses considérations dont les principales sont tirées , soit de rétat de la langue ou promuscide, soit de celui du premier article des tarses postérieurs. J'ai adopté plusieurs de ces distinctions génériques parmi les anthophiles; et dans la division des apiaires, le genre abeille dont il s'agit ici, est le même que celui qu'a insti- tué M. Latreille. Les abeilles ont le corps velu ou pubescent, l'abdomen presque sessile, les ailes non plissées longitudinalement , comme les guêpiaires, des brosses de poils au premier ar- ticle de leurs tarses postérieurs sur une de ses faces , sur- tout dans les neutres, où cet article est strié transversale- ment en sa face velue. Ces insectes vivent en grandes sociétés, composées de trois sortes d'individus, parmi les- quels les mâles seuls ne piquent point, et manquent pro- bablement d'aiguillon. Leurs petits yeux lisses sont dispo- sés en triangle. Leurs jambes postérieures sont inermes et non terminées par des éperons, comme dans les bourdons et les euglosses. On sait combien ces insectes sont intéressants, soit par leurs produits utiles pour nous (le miel et la cire) , soit par les particularités singulièrement curieuses de leurs so- ciétés, de leur instinct, de leurs travaux et des habitudes particulières à chaque sorte d'individu de ces sociétés. Les neutres, qui ne sont que des femelles avortées, ou sans sexe, forment dans chaque société, le pi us grand nombre d'indi- vidus j ce sont eux qui font tout le travail, et l'on sait maintenant quels sont les moyens qu'ils emploient au be- soin pour obtenir quelques femelles fécondes. ÛfjO HISTOIRE DBS INSECTES. Tout cela est actuellement bien connu^ mais ce qui ne l'est pas eucore suffisamment, c'est la source de la cire. Ou avait pense' que la cire provenait du pollen des fleurs, et cependant le naturaliste Huher prétend qu'elle n'est que du miel altéré ou changé par la digestion dans l'estomac des abeilles. Un mélange de cire et de miel trouvé dans le second estomac de l'abeille, paraît avoir donné lieu à cette opinion. M. Huber a. considéré ce mélange comme de la cire en partie formée, et plus ou moins perfectionnée. Sou opinion , à cet égard , est-elle fondée? Les abeilles ici déterminées sont originaires de l'ancien continent. Celles que l'on connaît dans le nouveau ( l'Amé- î-ique), offrant quelques caractères particuliers, constituent le genre des mélipones, qui vient ensuite. ESPÈCES. j. Abeille domestique. Apis Tnellifica. A. puhescens, thorace subgriseo , abdomine Jiisco , tihiis posle- rioribus ciliatiSy intùs transi' ersè striât is. Linn. Apis mellifica. Linn. Fab. Oliv. dict. n° lo. L'abeille domestique. Geoff. 2. p. 407. Habite en Europe , dans les bois. On l'élève ou la callive ea do- mesticité' dans des ruches pour en retirer le miel et la cire qu'elle recueille. 3. Abeille de Madagascar. Apis unicolor. A, subnigra, pubescensj thoracis dorso nudiusculo ; abdomine nitidoj partim glabro, imicolore. Apis unicolor. Lalr. Annales du Mus. vol. 5. p. 168. pi. 1 3. f. 4- Habite l'île de Madagascar, celles de France et de Bourbon. Elle est un peu plus petite que la précédente, a l'abdomen un peu plu» court proporiionnellement , et donne un miel verdâirc d'un goût exquis. 3. Abeille indienne. Apis indica. A. nigra , cinereo-pubescens:, abdomine subglabro ; segmentis primariis fusco-rubentibus. Apis indica. Latr. Annales du Mus. 4. p- Sgo. pi. 69. f. 3. et vol, 5. p. 169.pl. i3. f.5. Habite au Beagale et à Pondichéri. MELIPONES. 271 4. Abeille ailes noires. Apis nigripennis. A. fusco-nigra^ pubescens ; ahdominis dorso hirsulie rufo-Jlaves- cente obteclo ; alis antlcis nigrinis. yipis nigripennis. Lalr. Annales du Mus. 5. p. 170. pi i3. f. 7. Habite au Bengale. Massé. 5. Abeille fasciée. ^pis fasciata. A. fusco-nigrescens , supernè hirsutie cinereo-^adcante onusta^ scutello abdoininlsque seginentis primariis rubentibus. Apis fasciata. Lalr. Annales du Mus. 5. p. 171. pi. i3. f. g. Habile l'Italie, près de Gênes ; l'Egypte. 6. Abeille ligurienne. Apis ligustica. A. abdominis segmentis duobus primariis basitfue tertii pallidè rubentibus. Apis ligustica. Spinol. Latr. Me'm. sur les ab. Humboldt p. 28. pi. 19. f. 4 — 6. Habite Tltalie et probablement la Morée, l'Archipel, le Levant. Etc. raEIiIPOME. (Melipona.) Antennes comme dans les abeilles. Lèvre supérieure souvent à peine apparente. Petits yeux lisses en une ligne Iransverse. Insectes vivant en société , formée de trois sortes d'individus. Abdomen court , arrondi-conique. Premier article des tarses postérieurs comprimé, rétréci à sa base , obtrigone , inarticulé, jamais strié transversalement. Onglets des tarses non dentés. Nids alvéolaires formés de cire. Antennce ut in apibus. Lahrum sœpèvixconspicuum. Ocelli in lineâ iransversâ dispositi. Insecta societaies ineuntia : ordinibus tribus pro spe- cie. Abdomen brève., conico-rotundatum. Tarsorum posticorum articulas primas compressas , Ù^l ttlStOIRÊ DES INSECTES. basi altenualus , obtrigoniis , inauriculatua , nunquam transversè striatus. lingues tarsorum edentuli. Nidi aheolares è cerd constructi. Observations. Ce genre embrasse les mélipones et les trigones de Latreille. Il se compose d'apiaires qui vivent en Amérique, et qui ont tant de rapports avec les abeilles qu'on aurait pu ne pas les en séparer. Cependant, comme elles offrent quelques caractères distinctifs, et qu'elles ont peut-être des habitudes particulières, j'ai conservé celte distinction déjà établie. Les jambes postérieures des mélipones sont sans épines au sommet comme celles des abeilles; mais elles sont pro- portionnellement plus larges. Le bout inférieur de ces jambes paraît concave ou échancré, et offre à son angle interne un faisceau de cils nombreux et serrés. Le premier article des tarses postérieurs n'offre point cette dent ou cette oreillette marginale que l'on observe à celui des abeilles. ESPÈCES. 1. Mélipone ruchaire. Melipona favosa. M. nigra; thorace hirsutie rufescente obtecto; clypea-himaculato-^ abdominis segaienlis marginejlat^is. uipis favosa. Fab. suppl. p. 270. Coqueb. Illustr. ic. dec. 3. t. 22. f. 3. Lalr. Ann. du Mus. 5. p. 175. t. i3. f. 12. Habite à Cayenne. 2. Mélipone Amalthée. Melipona Amalthea M. nigra, immaculata ; tarsis apice obscure rufis. Apis Amalthea. Oliv. dict. n" 102. Fab. n» 52. Latr. Annales du Mus. 5. p. 174. pi- i3. f. i3. Habite à Cayenne, à Surinam. Les alve'oles de son nid sont très grandes relativement à la petitesse de l'insecte. Son miel est très-fluide, doux, fort agréable. 3. Mélipone jambes-rousses. Melipona ruficrus. M. nigra; tibiis posticis arliculoque primo tarsi luteo-brunneis. BOURDONS. 273 Jpis rufici'us. Latr. Annales. 5. p. 176. Tiigona riificrus. Jurin. Hyménopt, p. 26. Habite le Bre'sil. 4« Mélipone cul-jaune. Melipona postica. M.nigra; capiteantennarum scapo\ pedibus'anticis aliorumque maximâ parte, rufescentibus ; thorace pubescente j abdomins posticè fiauescenti-sericeo. Melipona postica. Illig. Magaz. 1806. p. 157. Latr. Me'm. sur les Ab. Humboldt. Voyage, p. 33.pl, 10. i. l\. Habite le Bre'sil. 5. Mélipone pâle. Melipona pallida. M. abdomine trigono, depresso • corpore perùtits lufesc enti. Tri gona pallida. Latr. Gen. Crust. et. Ins. 4- p. i83. Apis pallida, Latr. Annales du Mus. 5. p. 177. pi. i3. f. i^. Habite à Cayenne, Etc. BOURDON. (Bombus. ) Antennes filiformes, brisées. Lèvre supérieure trans- verse. Mandibules en cuilleron, à sommet arrondi, denté. Quatre palpes : les maxillaires spatules. Petits yeux lisses en ligne transverse. Le corps gros , très velu : couleur des poils variée par bandes transverses ou par taches. Les jambes pos- térieures terminées par deux épines. Trois sortes d'individus pour l'espèce. Antennœ filiformes j fractœ. Labrum transversum. Mandibulœ cochleariformes , apice rotundatœ , den- tatœ, Palpi quatuor , maxillaribus spalulatis. OceLli m lineâ transversâ dispositi. Corpus magnum , hirsutissimum. Pilis infascias aut maculas versicolores dispositis. Tibiœ posticœ apice bispinosœ. Societas è tribus ordinibus indinduorum pro specie. Tome iv. i8 2^4 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les bourdons constituent un genre qui mérite d'être conservé. Us se distinguent des abeilles non- seulement par leur corps gros, très velu, offrant des zones colorées transversales ou des taches fort remarquables , et parleurs jambes postérieures terminées par deux épines, mais parce que leurs mandibules sont en cuilleron, sur- tout dans les femelles et les neutres, et parce que leurs petits yeux lisses sont disposés en ligne transverse. Ces apiaires vivent en société comme les abeilles 5 mais leur nombre y est bien moins considérable, car il ne va guère, dit-on, qu'à une vingtaine. On sait que la plupart de ces grosses apiaires, à corps très velu et coloré par zones transverses, font leur nid dans la terre, et particulièrement dans les terrains recouverts de gazon. Les trous qu'elles y forment sont assez vastes et se maintiennent par l'entrelacement des racines qui affermit le terrain. On dit que les gâteaux que se construisent les bourdons n'ont des cellules que d'un seul côté^ que ces cellules sont cylindriques et non hexagones; et que les larves vivent pi usieurs ensemble dans la même cellule. Au reste, c'est dans les cellules de ces gâteaux que ces insectes déposent leurs œufs avec une quantité de miel nécessaire pour la nourriture des petits. ESPÈCES. 1. Bourdon terrestre. Bombus ierrestris. B. hirsutus, niger; thorace abdomineque cinguloJUn>o; ano albo. Apis terrestris. Lion. Fab. Oliv. Panz. fasc. 1. lab. 16. Geoff, 2.p. 4i8. u° 24. Habile en Europe. Très-commun. 2, Bourdon des pierres. Bombus iapidarius. B. hirsutus, ater; ano/ulvo; alis albo hyalinis. j4pis lapidaria, Linn. Fab. Olivier. Abeille. Geoff, 2. p. 417. n° 21 et no 22. Apis arbustorum. Fab, Habite en Europe. Commun. On a pris le mâle el la femelle pour deux espèces. ElIGLOSSES. 2'^'j 3. Bourdo n des jardins. Bombas hortonim. B. hirsutusy ater • thorace Jlavo ; fascin aird \ ai/domine anticè fiavo \ ano albo. Apis hortoTum. Linn. Apis ruderata. Fab. Abeille. Geoff. 2. p. 4>8. n» 25. Habile en Europe. Il fait son nid dans la terre. 4. Bourdon cul-blanc. Bombas sorocensis. B. hirsutus, ater; ano albo, Apis sorocensis. Fab. Panz. fasc. 7. t. 11. et fasc. 85. t. 18. Habile en Europe, dans les bois. Il est tout noir , à cul blanc. 5. Bourdon des forêts. Bombas sylvarum. B. hirsutus , pallidus; thoracis Jascid nigrci^ ano rufo. Apis sylvarum. Linn. Fab. Oliv. n" 35. Habite en Europe, dans les forêts. 6. Bourdon d'élé. Bombas veslalis, B. niger; thoracis basi ^ abdominisque exlremitatibus lateralibus Jlafis; ano albo. Boinbus weslalis. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. 14. P- C5- Abeille. Geoff. 2. p. 419. n" 26. Panz. fasc. 89. tab. 16. Habite aux environs de Paris. Etc. EUGX.OSSE. (Euglossa.) Antennes comme dans les abeilles. Lèvre supérieure carrée. Mandibules dentées. Quatre palpes : les labiaux très-longs, sétiformes. Trompe ou promuscide très longue, atteignant jusqu'aux pattes postérieures, dans le repos. Les jambes postérieures terminées par deux épines. Antennœ ut in apibus. Labrum quadratum. Mnn- dibalœ dentatœ. Palpi qaataor : labialibus longissimis, setiformibas. Promuscis longissima , ad pedes pasdcos usqaè in quiète productd. 18* 276 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les euglosses sont des apiaires étrangères, distinguées des abeilles et des mélipones par leurs jambes postérieures munies d'éperons à leur extrémité. Leurs pe- tits yeux lisses sont" disposés en triangle. ESPÈCES. 1. Euglosse dentée. Euglossa dentala. Latr. E. viridls, niUda ; alis nigris ; femoribus posticis dentatls. ^pis dentata. Linn. Fab. p. SSg. Sulz. Ins. tab. 17. f. 16. Habite l'Amérique méridionale, 2. Euglosse cordiforme. Euglossa cor data. E. viridisy nitida ; alis hyalinis ; abdoinine cordaio ,• tibiii posticis dilatatis. Apis çordala, Linn. Fab. Degeer. Ins. 3. tab. 28. f. 5. Habite à Surinam. Etc. EUCERE. (Eucera.) Antennes filiformes , divergentes , très longuesdans les mâles. Mandibules unidentées. Palpes maxillaires à cinq ou six articles. Langue ou promuscide offrant trois pièces saillantes, dont les latérales sont sétacées et fort longues. Corps velu. Pattes postérieures pollinifères ; à jam- bes et premier article du tarse velus sur le côté externe. A ni ennœ filiformes , dwaricatœ , in masculis lon- gissimœ. Mandibulœ unidentatœ. Palpi maxillares subsexarticulati. Lingua seu promuscis in très partes porrectas divisa ; divisionihus lateralihus setaceis prœ- longis. Corpus villosum, Pedes postlci polliniferi ; tibils articuloque primo tarsi latere externo hirsutis. EUCERES. 277 Observations. Les eucères, dont je ne sépare pas les ma- ciocèresdeM.Latreille, sont des insectes voisins des abeilles par leurs rapports; mais ce sont des apiaires solitaires, re- marquables par leurs soies labiales et par la longueur des antennes des mâles. Dans lescucèresdeM.Latreille,lespalpes maxillaires ont six articles distincts; mais dans ses macrocères , les palpes maxillaires semblent n'avoir que cinq articles, le sixième étant très peu apparent. Parmi les apiaires solitaires et qui n'ont quedeux sortes d'individus pour l'espèce, nos eucères , les anthophores et les raéliturges, sont les seuls dont les pattes postérieures soient pollinifères , et qui aient par conséquent le premier article du tarse dilaté. Les eucères voient avec rapidité. Les femelles creusent dans la terre un trou cylindrique dans lequel elles déposent un œuf et de la pâtée, continuant ainsi jusqu'à ce qu'elles aient terminé leur ponte. ESPÈCES. 1. Eucère longicorne. Eucera longicornis. E.hirsuiieflai>e€cens,JronteJlai>d; antennis masculorum corpori œquantibus. Eucera longicornis. Fab. p. 343. mas; Panz. fasc. 64. t. 21. yipistuberculata. Fab. p. ^^^, /emina ; Panz. fasc. 78. t. 19. et fasc. 64. t. 16. Abeille, Geoff. 2. p. 4i3. 11» 10. Habite ea Europe , sur les fleurs. 2. Eucère tête-noire. Eucera linguaria. JE. antennis nigris , longitudine corporis y thorace cinereo ; abdo- mine nigro. Fab. Eucera linguaria. Fab. p. 344. mas; Panz. fasc, 64. l. 22. Habite en Allemagne. 3. Eucère grise. Eucera grisea. E. antennis nigris, longitudine corporis, hirsuli cinereiqHC, Fab, p. 345. Habite en Barbarie. 278 HlSTOlUli DLS INStCTES. 4. Eucère ferrugineuse. Eutera atricornis. E. antennis nigris longlludine corporis hirsuti ferrugineique, Fab, p. 344. Habite en Barbarie. 5. Eucère de la mauve. Eucera malvœ. E. antennis longlludine corporis; abdoinine atro j slrigis albidis. Fab. Eucera antennata. Fab. p. 345. Eucera maluœ. Latr. Gen. Crust. cl Ins. 4- p- i74« Panz. fasc. 99. t. 18. Habite en Europe. MELITURGE. ( Meliturga. ) Antenues subflliformes , de la longueur de la têle, à tige en massue obconique dans les mâles. Mandi- bules sans dent au côté interne. Palpes labiaux sem- blables aux maxillaires, filiformes. Corps velu. Les pattes postérieures poUinifères. Jntennœ. sub filiforme s , capilis longitudine ; caule obconico-clavato. Mandibidœ lalerc interno e.dentulo. Paipi labiales maxillaribus similes , filiformes. Corpus hirsutum. Pecfes postici pollinifcri. Observations. Le^ méliturges ont, comme nos antlio- phoies, les divisions latérales de la lèvre inférieure beau- coup plus courtes que ses palpes; mais ils s'en distinguent par leurs palpes labiaux semblables aux maxillaires. On ne connaît encore que l'espèce suivante. ESPÈCE. I. Méliturge clavicorne. Meliturga cl avicornis. Latr. Gen. Crus», et Ins. i. tab. 14. f. 9. et vol. t\. p. 177. Habite aux environs de Lyon et de Montpellier. ANTHOrHORES. 2']^ AMTHOFBORE. ( Anthopbora. ) Antennes courtes dans les deux sexes , filiformes ou un peu épaissies vers leur sommet. Mandibules unidentées ou quadridentées. Palpes dissemblables : les labiaux sétiformes. Corps comme dans les abeilles. Pattes postérieures pollinifères. Antennœ in ïitroque sexu brèves , filiformes aut extrorsîim paulb crassiores. Blandibulœ unidentatœ vel quadridentatœ. Falpi dissimiles : labialibus seti- formibus. Corpus ut in apibus. Pedes postici polliniferi, OBSEnvATiONS. Sous Cette coupe , je réunis les anthopho- res, les saiopodeset les ceiUvis de M.Latreille. Toutes ces apiaires vivent solitairement , ont les pattes postérieures pollinifères, et se distinguent des eucères parce qu'elles ont, ainsi que les méliturges, les divisions latérales de la lèvre inférieure beaucoup plus courtes que ses palpes. On ne les confondra point avec les méliturges, puisqu'ils ont les palpes dissemblables, que les labiaux sont différents des maxillaires. Dans les anthophores etles saropodes de M. Lalreille, les mandibules sont unidentées au côté interne j dans ses cen- tris, elles sont quadridentées. Les anthophores font leur nid , les uns dans les murs, les autres dans la terre. ESPÈCES. ( Mandibules unidentées. ) 1. Anthopbore velu. Anthophora hirsuta. Latr. u4. ferriigineo-hirta; pedibus posticis elongatis, apice hirsutissimis. Andrena hitsuta. Fab. p. 3 12. mas. jipis hispanica. Fab. p. 3i8. Panz. fasc. 55. t. 6. aSo HISTOIRE DES INSECTES. j4pis pilipes. Panz. ibid. t. 8. Habite en Europe. Il fait son nid dans les murs. On le trouve à Paris. 2. Anthophore des murs. Jnthophorapanetina.ha.ir. A, hirsutay atra-^ abdominis segmenta tertio quartoque cineras. centihus. Apis parielina. Fab. p. SaS. Abeille, no g. Geoff. Habite aux environs de Paris ; en Allemagne. 3. Anthophore grosse-cuisse. Anthophora femorala. Latr. A, cinereo-villosa; abdominis segmentis margine alhido-ciliatis', ventre land cinered ; tibiis posticis elonga tis dilatatis , intùs obsolète dentatis. Panz. Fasc. io5. tab. i8 et 19. Habile en Europe. 4- Anthophore fourchu. Anthophora Jurcata» A. cinereo'pubescens , atra ; antennarum articulo primo jronte labioquejlavis ; abdomine apice furcato ; tarsis Jerrugineis . Panz. fasc. 56. tab. 8. Habite en Allemagne. 5. Anthophore saropode. Anthophora saropoda. A. nigra, cinereo-hirta ; abdomine subgloboso ] segmentorum marginibus albis. Apis rotundata. Panz. facs. 56. tab. 9, Saropoda. Latr. Habile en Allemagne. [Mandibules quadridentées. ) 6. Anthophore héraorrhoïdal. Anthophora hœmor- rhoidalis. A. atra; abdomine œneo rufo. Apis hœmorrhoidalis . Fab. p. SSg. Centris. Latr. Habite les îles de l'Amérique. SYSTROPHES. 281 7. Anthophore grosse-patte. Anthophora crassipes, A.fusca; abdomine brevi ^ tibiis posùcis compresso-clavatis^ ab~ domine majoribus. Apis crassipes. Fab. p. 34o, Centris. Latr. Habite les îles de l'Ame'rique me'ridionale. 8. Anthophore versicolor. Anthophora versicolor. A. thorace hirto-cinerascente ; abdomine cyaneo ; ano rufescenle . Apis versicolor. Fab. p. 34 o. Centris. Latr. Habite les îles de TAme'rique. Etc. STSTROPBE . ( Systropha. ) Antennes des mâles plus longues , filiformes , con- tournées presque en spii'ale à leur extrémité. Mandi' bules bidentées. Palpes semblables : les labiaux à se- cond article plus long. Les femelles diffèrent des mâles par leurs antennei plus courtes, etc. Antennœ masculorum longior es , filiformes , apice convolutœ. Mandibulœ hidentatœ. Palpi conformes : labialibus articula secundo longioi'e. Feminœ à masculis differunt antennls hrevioribus , etc. Observations. Les systrophes ressemblent à de petites abeilles par leur aspect j mais , outre que ce sont des apiaires solitaires, ils ont des caractères particuliers qui les distin- guent des autres. Leurs petits yeux lisses sont en ligne transverse. On ne connaît encore que l'espèce suivante. ESPÈCE. 1. Systrophe spirale. Systropha spiralis. Illig. Andrena spiralis. Oliv. Fab. p. 3 08. 283 HISTOIRE DES INSECTES. u4nthidlum spirale. Panz. fasc. 35. lab. 22. Coqueb. Illustr. ic. dec. 2. t. i5. f. 8. Habite en Provence. PANURGE. (Panurgus.) Antennes courtes dans les deux sexes, droites , pres- que en fuseau. Mandibules aiguës, sans dentelures au côté interne. Petits yeux Iis|ps en triangle. Palpes semblables. Corps épais. Antennœ in utroque sexu brèves , rectœ , sub/usifor" mes. Mandibulœ acatœ, edentulœ. Ocelli in triangU' lum dispositi. Palpi conformes. Corpus crassum. Observations. Ce que ]cs panurges ont de commun avec les syslrophes, c'est d'avoir les palpes semblables pt)ur la formej mais le premier article des labiaux est plus lonjj que les autres. Ces apiaires sont noires, plus alonge'es que les syslrophes, à antennes courtes, divergentes. ESPÈCES. 1. Panurge à lobes. Panurgus lobatus. Latr. P. pubescens, ater\ mandïhulis arcuatls edentulis:, antennis apice ferrugineis ; femoribus posticis lamina quadratd auctis. Jlndrena lobata. Panz. fasc. 72. tab. 16. mas. l'rachuza lobata. Panz. fasc. 96. t. iS.femina. Dasypoda lobata. Fab. no 3. Habile en Allemagne, sur les fleurs compose'es et ombellifèrcs. 2. Panurge unicolor. Panurgus unicolor. Latr. P. villosus , ater; antennis nigris. Philanthus ater ? Fab. p. 292. Habite l'Italie , près de Gènes. Les cuisses postérieures ont cha- cune une dent , comme dans l'espèce pre'cédenle. XYLOCOPES. 283 XYI.OCOPE. (Xylocopa. ) Antennes courtes , filiformes , brisées. Lèvre supé- rieure transversale , carénée , épaisse à sa base. Man- dibules à sommet obtus et tridenté. Palpes inégaux : les labiaux sétiformes. Corps et pattes velus. Ailes colories. Antennœ brèves , filiformes , fractœ. Lahrum trans- uersum , carinatum , ad basim incrassatum. Mandi- hulœ apice obtuso tridentato. Palpi dissimiles : lahia- libiis setifonnibus. Corpus pedesque hirsuti. Oeseuvations. Les xylocopes y ou perce-bois, n'ont pas les palpes semblables comme les paiiur^^es et les systrophes, et ontleurs mandibules en cuilleron,tridentées au sommet. Ce sont (le grosses apiaires, velues, noires, avec des ailes luisantes, en gdnc'ral violettes ou bleues. Elles diffèrent des cératines par leur lèvre supérieure transveisale, non fléchie en bas, et elles sont distinf^uées des mégachiles parce que leur lèvre supérieure n'est point plus longue que large. Ces apiaires , dites charpentières , font leur nid dans les vieux bois ou dans les troncs d'arbri'S morts, qu'elles per- cent ou qu'elles trouvent déjà percés. Elles y placent suc cessivement un œuf et de la pâtée, avec des séparations faites de râpure de bois agglutinée. ESPÈCES. 1. Xylocope violette. Xylocopa violacca. Latr. X. hirsuia , atra ; alis violaceis. Apis uiotacea. Ljnn. Fab. Panz. fasc. Sg. t. 6. Abeille , n" 19. Geoff. Habile en Europe. 2. Xylocope orientale. Xylocopa latipes. X. hirsuta , atra j tarais anticis] explanatis , flavis , intîis ciliatis. a84 HISTOIRE DES INSECTES. Apis latipes. Fab. Drury. Ids. 2. t. 48. f. 2. Habite les Indes orientales , la Chine. 3. Xylocope morio. Xylocopa morio. X. hirsuta, atra, immaculata ; alis cyaneis. j4 pis morio. Fab. p. 3i5. Habite l'Amérique me'ridionale, le Brésil. Etc. CERATISTE. ( Ceratina. ) Antennes filiformes , un peu en massue. Lèvre supé- rieure unie, presque carrée, et inclinée verticalement en bas. Mandibules obtuses, Iridentées. Palpes dissem- blables. Corps oblong , presque glabre. Abdomen subovale , rétréci à sa base. Antennœ Jiliformes, apice subclaçatœ. Lahrum sub- quadralum , lœve, ad perpendiculum cadens. Mandi- hulœ obtusœ , tridentatœ. Palpi non conformes. Corpus oblongum , glabriusculum. Abdomen sub- ovale , basi attenuatum. Observations. Les cératines n'ont point la lèvre supé- rieure transversale et carénée, comme les xylocopes, mais presque carrée et unie. Cette lèvre d'ailleurs est inclinée en bas, sans être distinctement plus longueque large, comme dans les mégachiles. ESPÈCES. 1 . Céraline calleuse. Ceratina callosa. D. atra, cœruleo-nitida ; labio puncto , thorace calloso , ulrinque an te a las alhis. Ceratina albilabris. Latr. Gen. Crust. et Ins. i. t. 14. f. 1 1. Andrena callosa. F. suppl. p. 277. Habite au midi de la France. 2. Cératine lèvre-blanche. Ceratina albilabris. Latr. C. atra ; clypeo macula punctoque ulrinque sub alis niveis, Fab. MEGACHILES. 285 Prosopîs alhilabris. Fab. p, 293. Habite en Italie , en Barbarie. Elle fait son nid dans les tiges ou les branches de ronce et de rosier qui ont été' trontjuées acci- dentellement, et perce leur moelle pour y enfoncer des œufs et de la pâtëe. Spinola, raEGACBXI.E. ( Megachile. ) Antennes courtes, un peu brisées. Lèvre supérieure grande, plus longue que large , en carré long, incli- née perpendiculairement sous les mandibules. Man- dibules grandes , avancées, souvent dentées. Palpes inégaux. Tête grosse. Corselet court. Antennœ brèves , suhfractœ. Lahrum magnunif lon- gius guàni latins , elongatoquadratuni , ad perpendi- cidum cadens , sub mandibulis infrh porrectum. Man- dibulœ magnœ , porrectœ , sœpiîis dentatce. Palpi dissimiles. Caput crassum. Thorax brevis. Observations. Parmi lesapiaires solitaires dont les pattes postérieures ne se chargent point de pollen , celles dont la lèvre supérieure est {grande, alongée, taillée en carré long, et inclinée verticalement en bas, constituent notre genre des mégachiles, le même que celui qu'avait d'abord établi M. Latreille dans sou Histoire naturelle des crustacés et des insectes, vol. 4» p. 5i. Mais depuis, cet entomologiste ayant partagé cette coupe en beaucoup de genres, d'après la considération des palpes maxillaires, etc., nous ne l'a- vons pas suivi , voulant conserver plus de simplicité à la méthode des distinctions. Ses genres néanmoins seront faciles à retrouver, si la nécessité y oblige. Les mégachiles sont très curieuses à observer par les par- ticularités de leurs habitudes, sur-tout de celles qui con- cernent la construction de leur nid. Ce sont, en général des maçonnes, des mijieuses, des cardeuses^ descoupeuses 086 HISTOIRE DES INSECTES. de feuilles ou de pétales dont elles tapissent leur nid. Je n'en citerai que quelques espèces. ESPÈCES. 1. Mégachile maçonne. Megachile muraria. Latr. M. nigra ; thorace abdominisque basi supernè landrvfd. Apis muraria. Oliv. dict. Andrena muraria, Fab. supp, 274. Reaum. Ins. 6. pi. 7. f. i — 5. Apis. Geoff. 2. p. 409. n" 4- Habite en Europe. Elle fait son nid sur les murs exposés au soleil. a» Megachile centunculaire. Megachile centuncularis. Latr. M. nigra ; abdomine lineis albis ; subtiis landjult^d. G. Apis centuncularis. Linn. Fab. p. 357. Panz. fasc. 55. lab. 12. Gcoff. 2. p. 410. no 5. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre et coupe des feuilles de rosier pour le tapisser. 5. Megachile du pavot. Megachile papaveris. M. nigra ; mandibulis tridentatis 5 capitc thoraceque rufoscentCy griseo hirsutis; abdominis segmenlis lineis marginalibus i'illoso- albidis. Megachiles papaveris. Panz. fasc. io5. tab. 16 — 17. Osriiia papaveris. Latr. Encycl. n° 21. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre , et coupe des pe'tales de coquelicot pour le tapisser. 4. Megachile bicorne. Megachile hicornis, M. rujiz] corpore hirsuto^femina clypeo bicorni. Apis rufa. Linn. Panz. fasc. 56. t. 10. 'Osmia bicornis. Latr. Encycl. n- 3. Habite en Europe. Elle fait son nid dans les troncs des vieux ar- bres, dans les poutres, etc. 5. Megachile à crochets. Megachile manicata. M. cinerea ; abdomine nigro ; maculis lateralibus flauis ; ano quinquedentato. Apis manicata. Linn. Fab. p. 33o. / PHILEREMES. 387 Tanz. t'iisc. 5^. lab. 10 — 1 j. y^pis maculata, Ejusd. fasc. 7. t. 14. Abeille Geoff. 2. p. 4 08. n° 3. jdnthidium manicatum, Lalr. Habile en Europe, sur les fleurs. Elle fait son nid dans les creux des arbres. On croit que c'est une cardeuse. 6. Mégachile conique. Megachile conica. M. atra , nilida; abdomine conico , aculissimo, segmentorum marginibus albis. yipis conica. Linn. Anthophora conica, Fab. Apis bidentaia. Panz. fasc. 5g. t. 7. Cœlioxys conica. Latr. Habite en Europe. 7. Mégachile des troncs. Megachile truncorum. M, nigra; abdomine cyUndiico; segmenlis inargine albis ^ sublîis cinereo, hirsuio. Apis truncorum. Linn. Hylœrus truncorum. Fab. p. 3o5. Panz. fasc. 64. lab. i5. Heriades truncorum. Latr. Habite en Europe. Commune. 8. Mégacliile grandes-dents. Megachile maxillosa. M. nigra ; mandibulis prominenlibus ; aniennis thorace brefiori- bus j abdomine cylindrico subtîis luteo, hirsuto. Apis maxillosa. Linn. Hylœus maxdlosus, Fab. Panz. fasc. 53. lab. 17. Chelostoma maxillosa. Latr. Habite en Europe. Elle fait son nid sur les vieux bois, les pieux. Etc. PHILERÈME. ( Fhileremus. ) Antennes filiformes , courtes , divergentes. Lèvre supérieure plus longue que large, rétrécie vers sou extrémité, formant un triangle alongé , tronqué au sommet, et inclinée perpendiculairement en bas. Man- dibules étroites, pointues, unidentées au côté interne. Corps pubescent ou presque glabre. 2B8 HISTOIRE DES ÎNSÉCTES. Ântennoe filiformes , brèves y dwaricatœ . Labriuu lougius quàm latins, versus extj^eniiiatem angustalum, eloiigato-trigonum y apice Lruiicatum , ad perpendicu- lurn cadens. Mandibulœ angusto-acutœ , latere interno unidentatoe. Corpus pubescens vel glabriusculum. Observations. Les phile'rèmes ont la lèvre supérieure plus longue que large et inclinée en bas sous les mandi- bules, comme dans les mégachiles; mais cette lèvre, au lieu d'être en carré long, est en triangle aiongé, tronqué au sommet. Ces apiaires ont les mandibules étroites et pointues. Par ces caractères, les ammobates de Zafre///e peuvent se ranger sous cette coupe j ils diffèrent des pliilérèmespar leurs palpes maxillaires à six articles, ceux de ces derniers n'eu ayant que deux. ESPÈCE. 1. Philérème ponctuée. Phileremus punctatus. Ph. niger j cinereo-sub^'illosus ; abdoinine rufo ; margine nigro albo varia. Epeolus punctatus. Fab, p. SSg. Habile aux environs de Paris. NOMABE. f Nomada. ) Antennes filiformes, courtes. Lèvre supérieure demi - circulaire, un peu plus large que longue. Quatre pal- pes : les antérieurs à six articles ; les postérieurs à quatre. Langue alongée, fléchie en dessous. Corps glabre , oblong , tête large ; corselet ovale , convexe ; abdomen presque sessile. Antemiœ fdiformes , bre\>es , {horacis inx longitU' dîne. Labrum semi-circidare , paulb latins quàm lon- sius. Palpi quatuor : anterioribus sexarticulalis , pos- NOMADES. 280 teriorihus quadriarticulis. Liiigua elongata^ inquiète subtils inflexa . Corpus glabrum , oblongum ; caput latum ; thorax subovalis , convexus ; abdomen subsessile. Observations. Les nomades ont la langue ou trompe à peu près comme celle des abeilles, longue, à oreillettes ou divisions latérales courtes j et dans l'inaction, elle est flé- chie en dessous et rabattue contre la jjaînej mais leurs an- tennes ne sont pas brisées. Leurs palpes sont un peu longs; leurs mandibules sont étroites, aiguës, quelquefois uni- dentées au côté interne. Cesapiairesont le corps glabreou légèrement pubescent, et n'ont pas le premier article des tarses postérieurs dilaté, muni d'une brosse, et propre à recueillir le pollen. On dit que les femelles vont pondre dans le nid des abeilles et des andrènes. \uG?, nomades connues sont déjà nombreuses en espèces : voici la citation de quelques-unes. ESPÈCES. j . Nomade panachée. Nomada variegala. lY. thorace abdominequc albo wariegatis j peclibus ferrugineis. yipis i^ariegata. Linn. Epeolus variegatus. Latr. Habile ea Europe. On la trouve la nuil sur les fruits du géranium pliœum. 2. Nomade agreste. Nomada agrestis. N. hirta, abdominis segnientis apice nigris. Nomada agrestis. Fab. Habite en Espagne. 3. Nomade rufîcorne. Nomada rujicornis. iV. antennis pedibus punctisque quatuor scutelli ferrugineis; abdo- mineferrugineo, luteo ^>ariegaLo. F. Apis ruficornis. Linn. Nomada ruficornis, Fab. Panz. fasc. 55. t. 18.' Habite eu Europe. Tome iv. 19 îlgO niSTOIRK DES INSECTES. 4. Nomade jaune. Nomada /lava. N. thorace atro, griseo-pubescens ; abdominefiavo, segmeiUorum marginibus rufis. Oliv. ISomada flava. Fab. Oliv. Dict. n» 10. Panz. fasc. 53. lab. 21. Habile en Fiance, en Allemagne. Etc. ANTHOPHXLES ANDRÉNCTTES. Les andrénettes sont des hyménoptères anthophiles comme les apiaires; mais , au lieu d'avoir leur langue ou sa division intermédiaire réfléchie en dessous dans l'inaction , elles s'en distinguent en ce que, dans le repos , leur langue ou sa division intermédiaire est alors, soit réfléchie en dessus , soit droite ou presque droite. Ces insectes ne vivent point en société, n'offrent , pour chaque espèce , que des mâles et des femelles , et leurs larves ne se nourrissent que de miel ou du pollen des fleurs. La plupart des espèces font des trous dans la terre, y déposent un œuf et de la pâtée, le bou- chent ensuite , et se mulliplient de cette manière. Je ne rapporte à cette division que les trois genres suivants: Andrène, Halicte et Colleté. ANBRÈNE. (Andreua. ) Antennes filiformes, un peu courtes. Quatrepalpes inégaux. Deux mandibules bidentées. Langue trifide : à pièce intermédiaire lancéolée, repliée en dessus dans l'inaction. Corps velu. Aniennœ filiformes ^ hremisculœ x ffalpi quatuor ANDRÈNES. ' 2^1 inœquales, Mandibiilœ bidentatœ. Linguatrifida : in- Ler média parte lanceolaiâ , in quicte sursùm rejlexâ. Corpus villosum. Observations. Je réunis ici les andrènes et les dasypodes deM.Latreille. Us se distinguent des halictesqui suivent^en ce que, dans Tinaction, la partie intermédiaire de leur langue est repliée en dessus. Les andrènes ont beaucoup de rapports avec les abeilles, mais elles en diffèrent principalement par leur trompe ou langue. Elles ont la tête ovale, penchoi j les antennes in- sérées entrelesyeuxj rabdomen'noirâde, avec une bordure jaune ou blanche sur chaque anneau. Ces insectes font leur nid dans la tci ;e, ou dans le sable, ou dans de vieux murs , et ne vivent point en société. La femelle construit son nid, fait sa ponte, et y met la provi- sion nécessaire à la larve. On trouve les andrènes sur différentes fleurs. ESPÈCES. 1. Andrène cendrée, Andrena cineraria. Latr. A. nigra, thorace hirsutO'olbicante 5 fascia nigra ; abdomine cœrulescente. Jpls cineraria. Linu. Fab. Schœff. le. lab. 22. f. 5—6. Habite en Europe. Extre'miie' des ailes noirâire. 2. Andrène vêtue. Andrena vestita. A. atra ihoracis aldominisque dorso ferrugineo hiriis. Apis vestita. Fab. Pauz. fasc. 55. tab. 9* Habite eu France. B. KnàThnc çdivhondXve. Andrena carhoîuuia, Fab. A. atra; thorace cinereO'-pubescente, pedibus lœyibus, alisfuscis. Apis carbotlaria. Linu. Habite eu Allemagne. •9* agi HISTOIRE DES INSECTES. 4. Andrène pattes-ciiiées. Andrena pilipes. Fab. ji. glabra aVa ,• pedibus posticis albo-ciliatis, alisfuscis. An Andrena aterrima ? Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. i3. p. 363. Habite le Pie'mont. 5. Andrèue paltes-hérissées. Andrena hîrtipes. A. cinereo-villosa, aldominealro, fasciis quatuor albis ; pedibus posticis rufo-hirîutissimis. Dasypoda hîrtipes. Fab. Latr. Panz. fasc. 7. tab. i3. et fasc. 46. tab. 16. Habite aux environs de Paris. BAZ.ZCTE. (Halictus.) Antennes filiformes, arquées. Quatre palpes inégaux. Langue trlfide : à division intermédiaire presque droite ou courbée inférieuremeut. Corps oblong , plus ou moins velu. Antennœ fdiformes , arcuatœ. Palpi quatuor inœ- quales. Lingua trifida : intermediâ parte subrectâ aut incurva. Corpus oblongum, subvillosum. Observations. Sous la dénomination d^halîcte, je réunis les halictes, les sphécodes et les nomies de Latreille. Ces insectes , quoique avoisinant les andrènes, s'en distinguent en ce que, dans l'inaction , leur langue ou sa division in- termédiaire n'est point réfléchie en dessus, mais reste pres- que droite, ou même est courbée inférieurement. ESPÈCES. 1. Halicte à quatre raies. Halictus quadristîngatus' Latr. H. niger, subvillosusj abdominis segmentis quatuor primis mar- gine vdhso-albis. COLLETES. 2g3 LatP. Hisl. nat. des Crust. et des Ins. i3. p. 365. Hjlœus grandis. lUig. Scliœff. le. ins. lab. 3a. f. ig. Habite aux environs de Paris , sur les chardons. La femelle fait son nid dans la terre. 2. Halicle à six raies. Halictus sexcinctus. hditr, H, cinereusf abdomine cylindrico nigro -./asciis sex Jlat'is ,• pedi • busjlauis. Lalr. Hylœus sex-cinctus.^aAi. ïi.° 6. Hylœus arbustorum. Panz. Fasc. 46. tab. 14. Habite aux environs de Paris. 3. Halicte sphécoïde. Halictus gibbus. H. niger^ abdomine rufo, apice nigro. Nomada gibba. Fab. ^pis. n» 17. Geoff. Sphecodes gibbus. Latr. Tiphia rufiuentris. Panz. fasc. 53. tab. 4- Habite aux environs de Paris. 4. Halicte difforme. Halictus dijfformis. H. niger.Jronls cinereo-villosa, tibiis posticis flavis/mctirvis^ lobo claualo terminatis. JVomia difformis. Lalr. Oliv. Dict. n" 3. Lasius dijjormis. Panz. fasc. 89. f. i5. Habile en France, en Allemagne. Etc. C0X.I.X:TE. ( Colletés. ] Antennes filiformes , un peu courtes. Quatre palpes presque sétacés , les maxillaires plus longs , à six arti- cles. Division intermédiaire de la langue dilatée et presque en coeur au sommet. Tête aplatie antérieurement. Abdomen ovale-coni- que ; ailes écartées. Antennœjiliformes, breviusculœ. Palpi quatuor sub- seiacei : maxillaribus longioribus , sex ai^ticulatis. Lin- guœ seu proboscidis pars intermedia apice dilatata, s ubcordiformis. 2g4 HISTOIRE DES INSECTES. Caput anticè plajium } abdomen ovato-conicum ; alœ dwaricatœ. Observations. Les collèles, qui réunissent celles de M. Latreille et ses hylées, se distinguent des andrènes et des halictes en ce que la division intermédiaire de leur langue n'est point lancéolée, mais est membraneuse , élargie, et presque en cœur à son sommet. Les deux man- dibules sont striées sur le dos, soit unidentées sous leur sommet, soit terminées par deux dents égales. Comme les colletés de Latreille sont velues, les pattes postérieures des femelles sont propres à se charger de pol- len; ses hylées , au contraire, étant glabres, n'ont point de pattes pollinifères : celles-ci paraissent parasites. ESPECES. 1. Colleté ceinturée. Colletés succincta. C. iliorace hirtojhluo, abdomine nigro; cingulis quatuor albis. Apis succincta, Linn. Andrena succincta. Fab. Melitta succincta. Kirby. Habite en Europe. Elle fait son nid dans la terre , le tapisse de membranes gommeuses et soyeuses. 2. ColIète foisseuse. Colletés foudiens. Latr. C. nigra , cinereo-hirsuta j abdomine cylindrico nudo ; segmentis niveo-marginatis. Latr. Gen. Crust. et Ins. i. lab. 14. f. 7. Panz, fasc. io5. lab. 21 — aa. Habile en Europe, sur les fleurs. 3. Collé le annelée. Colletés annulata, C. nigra, /ronte annulisque pedum albis. Hfleus anmdatus. Fab. Latr. u4pis annulata. Linn. Habile en Europe, sur les fleurs. LES EAFACES. igS DEUXIÈME FAMILLE. IiISS R APACES. ( Prœdones. L^^tr. ) Larves carnassières ou omnivojxs. — Premier article des tarses postérieurs subcylindrique , non dilaté ni velu, et jamais pollinijère. Parmi les hyménoptères à aiguillon , et qui n'ont point d'oviducle en tanière , les rapaces constituent une grande famille d'insecles, qui tous vivent de proie ou de rapine, el sont à peu près omnivores. Gomme aucun de ces insectes ne ramasse le pollen des fleurs , ils n'ont pas le premier article des tarses postérieurs dilaté et muni d'une brosse , ni le dessous de l'abdomen soyeux; ce que l'on voit dans le plus grand nombre des anthophiles. On a partagé les rapaces en beaucoup de petites fa- milles , qui , sans doute , ne sont pas sans intérêt , mais qui compliquent considérablement la méthode. Il nous suffira, pour distinguer en général, et pouvoir étudier ces hyménoptères , de les diviser en trois cou- pes principales ; savoir : 10 V^n j-apaces guêpiaires ; Leurs ailes supérieures sont plissées ou pliées en deux longitudinalement. 20 En rapaces subaptères ; Leurs ailes supérieures ne sont point plissées longitudinalement , et l'espèce offre constam< ment des individus aptères. 30 En rapaces terri/ores. Leurs ailes supérieures ne sont point plissées longitudinalement , et tous les individus de l'espèce sont ailés. ^gG^ HISTOIRE UES INSECTES. RAPACFS GUÊPIAIRES. Leurs aibes supérieures sont pUssées ou pliées en deux longitudinalement. Les insectes de celte division sont ainsi nommés , parce qu'ils comprennent parmi eux les guêpes et les genres qui les avoisinent par leurs rapports. Ils ont, en général, des antennes brisées , de huit à treize articles, terminées un peu en massue. Le premier segment de leur corselet forme presque toujours un arc prolongé en dessus jusqu'à la naissance des ailes supérieures. On divise ces guépi aire s de la manière suivante. §. Gué pi aire s solitaires. Mandibules beaucoup (>lus longues que larges, e'troitesou rë- liecies en pointe vers leur sommet. Insectes vivant solitairement : deux sortes d'individus pour l'espèce. (i) Antennes de liuit ou dix articles, terminées en bouton. Masaris. (2) Antennes de douze ou treize articles , eu massue alongce. (a) Lè\re inférieure sans points glanduleux à son extre'- rnite'. Synagre. (b) Lèvre inférieure ayant quatre points glanduleux à son extrémité. Eumène. Odynère. Zèthe. §§. Guépiaires sociales. Mandibules guères plus longues que larges, en carré long, r- obliquement tronquées au bout. MASAnis. 2ijn Insectes vivant en société : trois sortes d'individus pour Tes- pèce. Guêpe. Poliste. GUEPI AIRES SOLITAIRES, Linné et la plupart des auteurs ont confondu dans le même genre ces guêpiaires avec les guêpiaires sociales. Outre qu'elles s'en distinguent par la forme de leurs mandibules, elles ont des habitudes différentes , vi- vent solitairement , et n'offrent pour chaque espèce que deux sortes d'individus , des mâles et des femelles. Les guêpiaires solitaires vivent de proie comme les autres. Elles font leur nid, soit dans les trous des mu- railles , soit dans la terre , soit sur les tiges des plantes, les construisant en boule avec de la terre fine. L'in- térieur de ces nids ne présente point de gâteaux alvéo- laires, comme les nids des guêpiaires sociales. Voici les cinq genres que je rapporte à cette division. MASARIS. ( Masaris. ) Antennes de huit ou dix articles , terminées en mas- svie obtuse ou subglobuleuse. Lèvre supérieure sail- lante. Mandibules se rétrécissant insensiblement en pointe, subquadridenlées. Corps oblong, semi-cylindii([ue , glabre , se con- tractant en boule par la flexion de l'abdonien. Anicnnœ octo vcl dccim-articulatœ , clavâ obtusd vel subglobosd tGrminatœ. Lahram exsertum. Mandi- bulœ sensîm an^ustato-acuniinatœ , subquadridentatœ. Corpus oblongum, semicyliiidricum ,glabrum, ab- doininis in Jlexu in globuni contractile. 298 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les masaris sont des guêpiaires solitaires dont les antennes n'ont pas plus de dix articles distincts, et sont terminées en bouton. M. Latreille en forme, sous le nom de masarides, une petite famille qui se compose de ses genres masaris et célonite. La lèvre inférieure de ces insectes est longue, filiforme , sans points glanduleux, et se divise en deux filets reçus dans un tuyau rétractile. ESPECES. 1. Masaris vespi forme. Masaris vespiformis. M. ahdomine longo, graciliusculo, nigro ,' fasciis sexjlavis; an- tennis nigris capitCy thorace longiorlbus, Masaris vespiformis. Fab. Lalr. Coqueb: Illustr. le. dcc: 2. tab. i5. Habite en Barbarie, Desfontaines. 2. Masaris apiforme. Masaris apiformis. M. ahdomine vix trunco longiore , nigro -^fasciis quinque flavis', antennis bre^ibus, cloi'dferrugined terminatis. Masaris apiformis. Fab. p. 284. Celonites apiformis, Fab. Latr. Panz. fasc. 76. t. 19. Habite l'Italie, les provinces méridionales de la France. SYNAGRE. (Synagris.) Antennes brisées , renflées vers leur extrémité. Man- dibules saillantes , pointues: celles des mâles très lon- gues et en forme de cornes. Lèvre inférieure quadrifide , à divisions linéaires, longues, plumeuses. Abdomen ovale-conique , à pédicule presque nul. Antennœ fractee, , versus apicem incrassaiœ. Maii- dibulœ acuto-productœ ,, in masculis longissimœ , cor- îiifoi-mes. Lahium inferius quadrifidum : laciniis li- nearihus, longis, plumosis. Abdomen ovatO'Conicum ; pediculo subnullo. EUMENES. 299 Observations. Les synagres sont des insectes étrangers, propres à l'Afrique et à l'Asie. Ils sont remarquables parla grandeur des mandibules des individus mâles , et par leur lèvre inférieure, dont les divisions longues et plumeuses sont destituées de points glanduleux. Les palpes maxillai- res ont quatre articles ; les labiaux n'en ont que trois. ESPÈCE. 1, Synagre cornu. Sinagris comuta, Lalr. Fespa cornuta. Linn. Fab. p. 255. jipis cornuta. Drury. Ins. a. t. 48. f. 3. Habite en Afrique. EUMÈNE. (Eumenes. ) Antennes brisées , en massue alongée et pointue. Le cliaperon souvent prolongé en pointe antérieure- ment. Mandibules longues , pointues , saillantes et rapprochées en bec, sur-tout clans les mâles. Lèvre inférieure trifide, à division moyenne bilobée : toutes ces divisions glandulifères. Corps alongé. Abdomen subpédiculé. Antennœ fractœ , in clai^am elongato-acutam ier- minatœ. Clypeus sœpè anticeproductus , acutus. Man- dibulce elongato-acutœ , porrectœ, in rostellum conni- ventes , prœsertim in masculis. Lahiuni irifidum : laci" nia intennediâ dilatato-bilobd ; laciniis omnibus glan- dulijeris. Corpus elongatum. Abdomen subpediculatum. Observations. Les eumènes sont, comme les synagres, des guêpiaires solitaires j mais, au lieu d'avoir les quatre divisions de leur lèvre inférieure longues et plumeuses, comme ces derniers, elles les ont glanduleuses à leur som- met. La plupart ont l'abdomen pédicule, plus épais vers le bout qu'à sa naissance. Je n'en distingue point les odynè- rcs de M. Latreille. 300 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Eumène des bruyères. Eumenes coarctata. Latr. E, nigra ; abdominis segmento primo infundibuliformi , secundo campanuîato, maximo, luteo ^maculato. f^espa coarctata. Linn. Fab. p. 276. Geoff. 2. p. 377. n" 10. pi. 16. f. 2. Vespa coronata. Panz. fasc. 64. t. 1 2. et fasc. 63. t. 6. Habile en Europe. La femelle se construit , avec de la terre , un nid en forme de boule , et le fixe sur la tige de quelque plante et souvent sur la bruyère. 2. Eumène pomiforme. Eumenes pomiformis. hdilv. E. nigra, fiavo variegata- abdominis pétiole bipunctalo ; secundo segmento fasciu interruptd ^ omnibusque margine flavis. Vespa pomiformis. Fab. p, 279. Panz. fasc. 63. t. 7. Habite l'Italie, TAllemague, etc. 3. Eumène des murs. Eumenes muraria. E. nigra ; thorace maculis diiabus ferrugineis ; abdomine fascics quatuorjlavis imprima remotissimd. Vespa muraria. Linn. Fab. p. 267. Vespa par ietina. Panz. fasc. 49. t. 2.\. Odynerus. Latr. Habite en Europe. Elle fait son nid dans les trous des murailles. Etc. ZÉTHE. [Zelhus.) Anlonnes brisées , en massue alongée et pointue. Chaperou aussi large ou plus large que long , sans pro- longement an lérieur remarquable. Mandibules obtuses, peu alongées et point en bec à leur extrémité. Lèvre inférieure glanduleuse au sommet. Abdomen pdiliculé. Antennœ fracLœ , in clavam elongato-acutam termî- naiœ. Cljpeiis longitudine non latitudinem: superans , zèthes. 3oi antice non aut vix productus. Mandibulœ ohtusœ , pariim elongatœ. Lahium apice quadriglandulosum. Abdomen pediculatum. Observations. Les zèthes, dont je ne distingue pas les discœlies deM.Latreille, ont le port deseumènes; mais elles en diffèrent par leur chaperon et leurs mandibules. Celles- ci, quoique plus lont^ues que larges, sont plus courtes, non pointues ni on bec. Ces guêpiaires sont assez grandes. ESPÈCES. 1. Zèthe ailes bleues. ZeLus cyanipennis. Z. niger ; abdominis petiolo clavato, basi testaceo 5 alis cyàneis. Vespa cyanipennis. Fab. p. 277. Coqueb.îllluslr. le. dec. i, tab. 6. f. 4. Habile à Cayenne. 2. Zèthe zonale. Zethus zonalis. Z. niger i thorace immaculato, abdominis petiolo apice , segmenta secundo fascid simplicijlai>is. Vespa zonalis. Panz. fasc. 81. tab. 18. Habite en Allemagne. 3. Zèthe rufinode. Zethus rufinodns. Z. niger, nitidus, punctatus f fJioracis segmenta antico ferrugineo- Jlavo ; pedibus rubris. Eumenes rufinoda. Latr. Gen. Crust. et Ins. vol. i. t. 14. f. 4. Habile les îles de l'Amérique. GUEPIAIRES SOCIALES, De même qu'il y a des apiaires sociales et d'autres qui vivent solitairement, de même aussi Ion trouve des guêpiaires sociales ; et je viens d'en citer d'autres qui ne forment point de société. 11 est donc utile de distinguer de part et d'autre. SôH, HISTOIRE DES mSECTES. Les guêpiaires sociales, non-seulement sont remar- quables parce qu'elles vivent en société, mais, enoutre, en ce que chaque espèce se compose de trois sortes d'individus, de mâles, de femelles et de neutres. Ces derniers néanmoins ne paraissent être encore que des femelles sans sexe, c'est-à-dire, dont le sexe est avorté. Ces trois sortes d'individus foi-ment des sociétés quel- quefois nombreuses , selon l'espèce. Ils se construisent des nids singuliers, en partie formés de matières di- verses, et dont l'enveloppe externe semble, soit papy- racée , soit cartouneuse. On a donné à ces nids le nom de guêpiers. Dans leur intérieur , on trouve au moins un plan couvert d'alvéoles; et, dans certains, cet intérieur est divisé par des cloisons transvei'ses dont chacune est chargée d'alvéoles d'un seul côté. Ces guê- piaires sociales ne sont partagées qu'en deux genres , qui sont les suivants. GUE»!:. (Vespa.) (f. Antennes brisées, de douze ou treize articles, renflées vers leur sommet en massue oblongue et pointue. Quatre palpes. Mandibules fortes , tronquées oblique- ment et dentées à leur extrémité. Bord antérieur du chaperon largement tronqué, ayant une dent de cha- que côté. Corps oblong , presque glabre , ayant labdomen attaché par un pédicule très court. Ailes supérieures plissées ou pliées en deux , étroites. Trois sortes d'in- dividus , tous ailés, vivant en société dans un nid commun. Larves apodes. Aiitennœfractœ , duodecim aut tredecim articulatœ , clam ohlongâ acutdque terminatœ. Falpi quatuor. Mandihulœ validœ, apice obliqué truncatœ et dentatœ. GUÊPES. 3o3 Clypeus margine antico latè truncato , utroque latere denticulo adjuncto. Corpus oblongum , subglabrum , ahdomine brevis- simè pediculato. Alœ superœ angustœ , longitrorsùm duplicatœ. Individua omnia alaia , nido communi habitantia', tribus generibus pro specie, Larvœ apodœ. Observations. Quoique les guêpes aient les antennes brisées ou coudées comme les abeilles, on les en distingue au premier aspect, par leurs ailes étroites et plissées ou pliées en deux longitudinalement; par leur corps plus grêle en général, moins velu , et même presque glabre- enfin, parleur trompe très courte, et leurs mandibules fortes et grandes. Leur corps est ordinairement varié de jaune et de noir. Leurs yeux sont en forme de reins ^ et leur trompe ou langue est large , échancrée, avec un filet de chaque côté. Leur larve est petite, vermiforme et sans pattes. Les guêpes formant des sociétés composées de trois sor- tes d'individus, les femelles et les [neutres {seulement tra- vaillent à la construction de leur nid. En réduisant en forme de pâte des parcelles de vieux bois ouj d'écorce, elles en construisent leur guêpier, savoir ses rayons ou gâteaux et l'enveloppe commune, d'une matière analogue à du papier ou du carton. Le guêpier est suspendu en des- sus par un ou plusieurs pédicules, elles rayons qu'il con- tient, tantôt en petit nombre et tantôt fort nombreux sont horizontaux^ et ont leur face inférieure seulement garnie de cellules verticales hexagones. Les femelles ne pondent qu'un œuf dans chaque cellule, y joignent une provision de nourriture pour la jeune larve, et ensuite ferment la cellule. Les sociétés des guêpes ne subsistent que jusques vers le milieu de l'automne. Alors les neutres tuent les larves qui n'ont pas eu le temps de se transformer; les autres pé- rissent pour la plupart , et quelques femelles qui survivent 3o4 HISTOIRE DES INSECTES. à la mauvaise saison, travaillent, au printemps, à fonder une nouvelle colonie. Les guêpes ne sont guère connues en général, que par les ravages qu'elles font dans nos jardins, en dévorant nos meilleurs fruits. Elles se nourrissent aussi d'insectes et même de viande Elles font leur nid dans la terre , dans l'intérieur des vieux bois, et souvent dans les greniers des maisons. Leur approche est toujours à redouter. ESPÈCES. 1. Guêpe frelon. Vespa crabro. f^, thorace nigro , antice rujo immaculato , ahdoininis incîsuris puncto nigro duplici contiguo. L. yespa crabro. Linn. Fab. p. 255. Oliv. Dict. n° 47- Geoff. 2. p. 368. n° i. Habite en Europe. Grosse guêpe qui fait son nid dans les creux des vieux arbres , et quelquefois dans les charpentes des gre- niers. a. Guêpe commune. Fespa vulgaris. V . thorace utrlnque lineoled interruptd; seutello {juadrimactilato^ abdominis incisuris punctis nigris distinctis. L. Vespa vulgaris. Linn. Fab. p. aSG. Oliv. Dict. n° 49' Geoff. 2. p. 369. n° 2. Habite en Europe. Elle est fort commune , moins grosse que la pre'cédfnte, plus brillante par ses deux couleurs, le noir et le jaune , et fait son nid dans les toits. Une de ses variéte's fait le sien dans la terre. 3. Guêpe de Holstein. Vespa Holsatica. V. nigra; lineâ utrinque ad humeros , maculisque scutellaribus luleis ; abdomine luteo 5 segmentes basi transwersè punctisque contiguis nigris. L. respa holsatica. Fab. p. 2S7. Latr. Annales du Mus, vol. i. p. 288. pi. 21. f. i — 3. Kespa. n" 2. var. D. Geoff. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. Elle fait un guêpier oviforme , à enveloppe triple , dont les pièces sont minces et ine'gales. POLISTES. 5(i5 4. Guêpe fauve. P^esparufa. V . thorace utiinque lineoluj sculello hipuiictato; abdomineflavoy antice ferrugineo. L. F'espa ruja. Linn. Fab. Oliv. Dict. n" 5i^ Habite le nord de l'Europe. 5. Guêpe à une bande. T^espa cincta. V. nigra; thorace obscure inaculato ; abdoniine alro ; fusciiifer- rugined. T^espa cincta. Fab. p. 253. Oliv. Dict. a» 3^. Habile les Indes orientales. Etc. POI.XSTE. (Folistes. ) Antennes brisées , en massue alongée , finissant en pointe. Mandibules non tronquées , dentées en leur côté interne. Milieu du bord antérieur du chaperon avancé en pointe. Corps subovale ; abdomen pédicule. Antennœ fraclœ , in clavam elongatam et acutam terminatœ. Mandibulœ non truncatœ , latere interno et subapicali dentatœ. Cljpei niargo anticus medio in angulum parvum productus. Corpus subovale , abdomine pediculato. Observations. Les polistes sont des guêpiaires sociales tellement voisines du genre guêpe par leurs rapports^ qu'on aurait pu ne les en pas distinguer. Cependant, comme ces guêpiaires diffèrent des guêpes proprement dites par la forme de leurs mandibules et par celle du chaperon , nous avons adopté le genre qu'en a formé M. Latreille. Ces guêpiaires ont aussi l'espèce composée de trois sortes d'individus tous ailés,|savoir des mâles, des femelles et des neutres. Leurs ailes sont plissées ou plie'cs en deux longi- tudinalement, et, comme elles, vivent en société; leur nid contient un ou plusieurs gâteaux alvéolifères. Parmi leurs espèces, les unes sont indigènes, les autres sont exotiques. Tome. ly. 20 3o6 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. [ Indigènes, ] 1. Poliste française. Polistes gallica, Latr. P. ihorace utrinque lineold punctiaque duobus ; scutello sexrna' culato] abdominis incisuris Jlauis ^ secundd biinaculatd. Vespa gallica. Linn. Fab. p. 257. Panz. fasc. 49- tab. 22. Guêpe, n° 5. Geoff. Re'aumur. Ins. 6. pi. 24. f. 6. Habite l'Europe australe, la France. Son nid a la forme d'une rose demi-ouverte et de couleur cendre'e ; il est fixé sur un rameau de plante. 2. Poliste diadème. Polisles diadema, Latr. P. atra; lineis duabus transversis injrà antennas j lineoUs sex scutellaribus ; abdominis segmentis duobus primis bipunciatis. Vespadiadema. Latr. Annales du Mus. vol. i. p. 29^. pi. 2i. f. 4-6. Réaumur. Ins. 6. pi. aS. f, i— 4- Habite en Europe. [ Exotiques. 3. Poliste bouclier. Polistes lanio. P.fu^ca; capite firrugineo • antennis medio nigris. Vespa lanio. Fab. p. 260. Oliv. Dict. n" Sg. Habite au Bre'sil. 4. Poliste annulaire. Polistes annularis, P.fusca- genubus antennarum apicibus margineque primi seg- mentiflavis. yespa annularis. Fab. p. 260. Habite l'Amérique septentrionale. 5. Poliste hébraïque. Polistes hebrœa. P.flava ; thorace trilineato ; abdomine cinguUsflexuosis nigris. Vespa hebrœa, Fab. p. 274» Habite les Indes orientales. nAPACKS SUBAPTEREs. 'éO'1 6. Polîslc cartonnière. Polistcs vharLiria. P. nigra , sericca^ ihorace anticc /losticec/iie sliii^àj aldonniic fasciis auincjuc flavis . Oliv. Vespa chartaria. Oliv. Dict. n"> 88. yespa nidulans. Fab. p. 271. Habite à Cayeiine, Elle construit de grands f^iiépiers alonj^ps, pendans aux brandies des arbres, dont l'envcluppe est de car- ton , et dont l'ouverture est nn trou central. 7. Poliste lalue. Polistestatua. P. nigra , niUiiff. ; abdoniine sulconlalo, peiliculato. PoUsles morio. Fab. Vcspa tatiia. Cuv. Bullct. de la .Soc. pbîloni. n" 8. Epipone tatua. Latr. Gcn. Ins. vol i. t. 14. f. 5. Habite à Cayenne. Elle construit un {jrand nid en mauvais car- ton, alougc en cloche, jendanl aux brandies des arbres, et dont l'ouverture est un trou marginal. Etc. RAPACSS SUBAPTCREIS. Leurs ailes supérieures ue sont pas plissées longUu- dinalement , et l'espèce offre constamment des indivi- dus aptères. Point de petits yeux lisses très distincts. Sons celte division ou sous-famille des rapaces , je raj>proche cl j'isole deu.\ genres, qni ont des rapports évidents avec les giïépîaîres , mais qtii offrent constam- ment des individus aj)tères. Ces infectes n'ont pas de petilsyeux lisses bien distincts, cLvivent de proie. Ceux, parmi eux, qui vivent en société, sont fort intéressants à observer sous différents rapports. 11 y en a qui ont des habitudes extrêmeiuent singulières et même ad- mirables. Les deux genres que je rapporte ici , sont distingués de la manière suivante. ^i) Insectes vivant en société 5 des mâles, is-^ ali's ferrugineis apice cyaneis. F. Scolia hortorum. Fab. pag. 282. Mas. Scolia jlavifrons , Fab. p. 229. Femina. Roem. Gen. Ins. tab. 27. f. 3. Habite le midi de la France, rEspa{>nc. 3. Scolie insubrienne. Scolia insubrica. Latr. S. nigra, cinereo-hirta ; abdomine atro ijasciis sexflavis, antici» trihus interruptis. Scolia inurrupta. Fab. p. a 36. Panz. fasc. 6a. t. 14. Sphex canescens. Scop. flora et fauna, insub, 2. t. 32, f, 8, Habite le midi de la France, l'Italie, la Suisse, 4. Scolie quadriponcluée. Scolia quadripunctata. S. atra; abdomine punciis qUattiùr albis ^ alîs Jerrugineis apice Juscis. F. Scolia quadripunctata. Fab. p. 236. Panz. fasc. 3. t. 22. Mas, Scolia violacea. Panz. fasc. 66. t. 18. Femina. Habite en Italie, en France. 5. Scolie marquée. Scolia signala. S. atra-^ abdomine Jasciis duabus Jtat'is , his utnnnue puncio atro -^ ano tridentalo ; nlis apice Juscis. P. Scolia signata.Vanz. fasc. 62. t. i3, Ross. faun. etr. tab. S./ig. D. E. Habile le midi de l'Europe. Tome iv. 21 323 HISTOIRE DES INSECTES. 6. Scolie cylindrique. Scolia cylindrica, S. atra- àbdominis segmenlis margine puncloque laterali margine continuo flauis. Scolia cylindrica. Fab. p. a38. Elis cylindrica ejusd. Sapica cylindrica. Panz. fasc. 87. t. 19. Myzine. Latr. Habite en Italie, etc. Corps fortalonge'. Mandibules bidentées. Etc. SAPTGE. ( Sapyga. ) Antennes filiformes, un peulongues^ sepaississant souvent vers leur sommet , non plus courtes que le tronc dans les femelles. Mandibules fortes, trigones , pluridentées. Les yeux échancrés. Corps alongé , glabre ou pubescent. Corselet tron- qué antérieurement. Pattes courtes, à jambes presque lisses. Antennm filiformes , longiusculœ , 'versus apicem sœpè incrassatœ , in feminis non tininco breviores. Mandibulœ 'validœ, trigonœ, pluridentatœ. Oculi emai^- ginati. Corpus elongatum^ glabrum ciut pubescens. Thorax anticè truncatus. Pedes brèves ; tlbiis sublœvlbus. Observations. Les sapyges tiennent de Uès près aux scolies par leurs rapports et même par leur aspect. Néan- moins leurs antennes sont un peu plus longues dans les deux sexes; et, quoique celles des femelles soient moins longues flue celles des mâles, elles sont au moins aussi longues que la tête et le tronc réunis. Leurs pattes, d'ail- leurs, n'ont point la jambe épineuse, ni fortement ciHée, comme celles des scolies. Ces insectes se distinguent des tiphies par leurs palpes maxillaires plus courts que les mâ- choires. Nos sapyges sont ceux de Latreille, auxquels je réunis TliYNNES. 3^3 :îes polocliies. On l'es riMicoiilre dans les lieux expose's au soleil , autour des murs et des terres où habitent les apiai- res. Latreille soupçonne que ce sont des parasites, c'est-à- dire qu'ils sont carnassiers et insectivores. ESPÈCES. 1. Sapyge ponctué. Sapyga pmictata. S. atra ; ahdomine punctis quatuor alhis. Sapyga punctata. Lalr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. i3. p. 2^2. et Gen. Crust. et Ins. vol. i . tab. 1 3. f. 9. Vespa^ n° i3. Geoff. 2. p. 879. Panz. fasc. 100. t. 17. Habite en Europe ; aux environs de Paris. 2. Sapyge prisme. Sapyga prisma. S. atra ; ahdomine fasçiis tribus ; anticd posticdque interruptis punctoque anali flavis. F. Apis clavicornis. Linn. Sapyga prima. I.atr. Hist. nat. des Crust., etc. Masaris crabroniformis. Panz. fasc. 47. t. 22. ScoUa prisma. Fab. p. q3G. Habite en Europe. THVNME. (Thynnus.) Antennes filiformes, presque sétacées , plus courles et plus épaisses dans les femelles que dans les mâles. Mandibules étroites , saillantes , arquées , subuniden- lées , plus fortes dans les femelles. Les yeux des femelles entiers. Corps alongé , presque linéaire dans les mâles. Pattes courles, comprimées; à jambes des postérieures ciliées, subépineuses. AntenncB filiformes , subsetaceœ , m feminis bre- s^iûres et crassiores. Mandibulœ angustœ , exsertœ , arcuatœ , subunidentatœ , in femùiis validiores . Oculi in feminis integri. 21* ^li iiisroiftK DÉS iNSËCîfes. CoPpus eiongatum, in inasculis sublîneare. Pecîeé brèves , compressi ; tibiis posticoriim ciliato-spînosis. Observations. Le genre thynne a pour type un insecte recueilli à la Nouvelle -Hollande, et probablement il yen existe plusieurs espèces. Par leur forme, les thynnes sem- blent annoncer le voisinage des pompiles. Latreille les range dans sa famille des sapygites. ESPÈCE. 1. Thynne denté. Thynnus deniatus. Fab. T. abdomine atro ; segmenta secundo tertio qnatuorifue punctis duobus albis. FaB. p. 244- Thynnus dentatis. Latr. Gen. Crust. et Ia«. i. t. i3. f. 1—2. et vol. 4- P- ' ï !• Habite la Nouvelle-Hollande. POMPIX.I:. ( Fotnpilus. ) Antennes menues, presque sétacées , à article ob- longs. Mandibules, soit simples, soit subdentées au côté interne. Quatre palpes; les maxillaires plus longs. Les yeux entiers. Corpsoblong; abdomen ovoïde, subsessile; les pattes longues ; les poste'rieures étant une fois aussi longues que la tête et le tronc réunis. Antennœ graciles , subsetacecb ; ardculis ôblongis. Mandibulœ simplices , aut latere interna subdentatœ. Palpi quatuor ; maûcillaribus sœpè longioribus. Oculi integri. Corpus obloiigum ; abdomen obovatum , subsessile. Pedes longi ; posticis capite trnncoque conjunctis duplo longioribus. Observations. Les pompiles se distinguent des insectes des quatre gcnvos précédents, au premier aspect, paf la POMPILES. 3i5 longueui de leurs paltcs poslciicures. Ils sodI assez iiom- bieux , et coustiluent luic famille dans l'ouvrage de La- lieille. Leurs habitudes, et un peu leur port, les rappro- chent des sphex; car il pavait que plusieurs font de même leur nid dans la terre, aux lieux sablonneux exposés au soleil. Leur corselet, néanmoins, les en distingue, son pre- mier segment étant prolongé en dessus, jusqu'à l'origine des ailes supérieures. ESPÈCES. 1. Pompile aunelé. Pompilus annulatus. Latr. P. ater \ capite, thoraçis antico , abdominisque segnienlis , basi flavis ; alis ferrugineis , apice atris, Jur. Pompilus annulatus. Panz. fasc. 76. t. 16, Sphex annulaUi. Fab. suppl. p. 245. Habile le midi de la France, l'Italie, 2. Pompile quadriponctué. Pomptlus quadripunc- tatus. Lalr. P. ater ; anlennis , thoraçis strigd aniicd , scutello y punctis qua- tuor ubdominis , alisque ferrugineis. Sphex ijuadripunctata. Fab. p. a 19. Pompilus octopunctatus. Panz, fasc. 76. t. 17, Habite près de Uordeaux el eu Espagne, 3. Pompile des chemins. Pompilus viaticus. P. pubescens , niger ; alis fuscis ; ahdomine anlicè ferrugineo ; cingulis nigris. F. Sphex vialica. Liau. Pompilus viaticus. Fab. suppl. p. 2^6. Panz. fasc, 65. lab. 16. Habite en Europe, U fait son nid dans la terre, aux lieux sablon- neux ; y dépose un œuf et des larves. 4. Pompile brun. Pompilus fuscus. Lalr. P. glaber^ ater; abdomine basi Jerrugineo . F. Pompilus Juscus. Fab. .suppl. p. 246. Panz. fasc. 65, tab. \S.Sphexfusca,\Àna. kbuc '.mou , n" jij' Gcoff. 2, p. 354. Habite e.> Europe. 3'i6 . niSTOll'.E D!iS INSiiCTES. 5. Pompile rufipède. Pompilus ruflpes. P. ater; abdominis segmentis ulrinque punclo albo ; alis apicc fuscis. F. Panz. fasc, 65. tab. 17. Fab. suppl. p. aSo. Sphex rufipes. Linn. Habite en Europe. 6. Pompile biponclué. Pompilus bipwictatus. Lalr. P. glaber, ater, abdomine punctis diiobus JascUlqne postica albis; alis apice Juscis. F. Pompilus bipunctalus. Fab. suppl. p. iSi. Panz. fasc. 7a. tab. 8. Habite en Europe. 7. Pompile tacheté. Pompilus maculatus. P. glaber, ater; thorace rnaculalo , abdominis segmenta primo punctis duobus , secundo margine albis. Evania maculata. Fab. p. igS. PontpHus frontalis. Panz. fa^c. 7a. tab. 9. Ceropales maculata. Latr. Gen. Crust. et Ins, \. p. 63, Habite en Europe. Commun en France. Etc. SPHEX. (Sphex.) Antennes filiformes , grêles, rapprochées à leur in- sertion , souvent arquées ou en spirale. Lèvre supé- rieure très courte. Mandibules , soit simples, soit den- tées au côté interne. Quatre palpes grêles. Promuscido plus ou moins alongée, Irifide , fléchie dans son milieu ou vers son extrémilé. Tête grosse, corps alongé ; abdomen pédicule ; pat les postérieures fort longues. Anus des femelles muni d'un aiguillon caché. J/itennœ filiformes , graciles , ad inscrlionem ap- proximatœ , sœpè arcuatœ aut in spiram contortœ. La- hrum breuissimum. Mandibuloe vel simplices , vel la- SPHEX. 327 tere inierno dentatœ. Palpi quatuor graciles. Promuscis plus minusve elongata , trijida , medlo aut versus api- cemjlexa. Caput magnum i corpus elongatum ; abdominc pe- diculato. Pedes postici prœlongi. Anus feminarum aculeo ahscundito instructus. Observations. Les sphex ont l'aspect desichneumonidcs, et sui-lout des ciyptuies , à cause du pédicule , souvent assez long, qui joint leur abdomen au corselet; mais les femelles n'ont point de véritable tarrière; elles n'ont qu'un aiguillon simple et caché dans le dernier anneau de leur abdomen. Ou a confondu les sphex avec les pompiles , les uns et les autres ayant les pattes postérieures fort alongées, et peut-être des habitudes analogues. Latreillc a montré que ces deux genres étaient bien distingués par le premier seg- ment du corselet qui, dans les sphex, est transversal, étroit, et ne se prolonge pas en dessus jusqu'à l'origine des ailes supérieures. Nos sphex sont partagés en différents genres par Latreille. Il en forme sa famille des sphégimes. Ce sont des insrctcs carnassiers, parasites. Ils font leur nid dans la terre , y déposent un œuf, et placent à côté, soit une chenille, soit une araignée , qu'ils ont tuée avec leur aiguillon. La larve, qui ne tarde pas à éclore, se ?iourrit alors de celte provision. Dans les uns , la promuscide, qui se compose de la lèvre inférieure et des mâchoires, est alongée en trompe, et sa longueur surpasse de beaucoup celle de la tête; dans d'au- tres , elle est à peine plus longue que la tête. Les sphex de Latreille sont dans ce second cas. ESPÈCES. [Mcnidihules déniées au coté interne. ] 1. Sj>liex (les sables. Sphex sabulosa. L. S. lurliij nii^ru ; cbJoininis petiolo ôiaitirulato, si'ginenlo secundo Urlioque fcn ugineis, L. 3^8 ItlsTOlUL DES iJNSliCTES. Sphcx saùuloiu. Liiin. Fab. p. 198. Panz. fuse. 65. t. 12. Amniophila sabidosti. Lalr. Ichneumou, u" 63. GeofC 2. p. 349- Habile ea Europe. 2. Sphex langue-blauche. Sphex lutaria. L. 5, nigra, glabra; abdominis petiolati segmenta secundo tcrùoque rufis; labio argenteo, Fab. p. 199. Panz. lasc. 65. t. 14. Antmophila. Lalr. Habite en Europe. 3. Sphex des chemins. Sphex aren aria. S. nigra, hirla ; abdominis petiolo [brevl) uniarliculaCo , segmenta seeundo tertioque rufis j alis longitudine corporis. Sphex arenaria. Fab. p. 199. Panz. fasc. 65. t. i3. Sphex viatica. Linn. ex. D. Latr. Ammophila. Lalr. Habite en Europe, aux lieux sablonneux , sur les chemins. 4. Sphex ailes jaunâtre. Sphex flavi permis. Lalr. S. atra , fronte aured , abdomine rufo; petiolo apiceque atris. F. Sphex flavipennis. Fab. p. 201. Pepsis fiavipennis ejusd. Habite Fltalie, la Provence, les environs de Bordeaux. \^ Mandibules sans dents au eôté interne. ] 5. Sphex spiralier. Sphex spirif ex . S. atra ; thorace hirto immaculato ; petiolo uniarticulato, Jlauo , longitudine abdominis. L. Sphex spirifex. Linn. Fab. p. 204. Panz. fasc. 76. tab. i5. Pelopœus Latr. Habite TEurope australe , le midi de la France. Etc. BEBSBÈCE. (Bembex. ) Antennes filiformes , grossissant un peu vers leur sommet, lapjjrochéesà leur insertion. Lèvre supérieure très saiilan c , en triangle alongé , roslriforme. Mau- CtMlitCKS. 32C) (libules pointues, déniées au côlé interne. Palpes grêles , courts. Promuscide ( mâchoires et lèvre infé- rieure) alongée , fléchie. Corps alongé. Segment antérieur du corselet trans- versal, étroit. Abdomen ovale-conique, presque ses- sile. Pattes courtes ou moyennes. Antennœ filiformes , sensïm exU'orsiim crassiores , ad insertionem approximatce . Lahrum peniiùs exser- tum , elongato - trigonupi , rostriforme. Mandibidœ acutœ, latere interno dentatœ, Palpi graciles , brèves. Promuscis elongata , inflexa. Corpus elongatum. Thoracis segmentuni anticum transversale, angusiwn. Abdomen ovato-conicum , tfio- raci pediculo brevissimo affijcum. Pedcs brèves aut longitudine médiocres. Obs£rvatio>s. Les bembèces ont des rapports, par leurs habitudes, avec les sphex et les crabrons. Elles ressemblent un peu aux guêpes par les couleurs et la forme de leur corps, mais leurs ailes supérieures ne sont point plissées, et leur abdomen est presque sessile. Enfin , leurs mâchoires et leur lèvre inférieure forment une promuscide alongée, fléchie presque comme dans les abeilles. Leur lèvre supé- rieure, très saillante, prolongée en bec souvent abaissé, est ce qui les caractérise éminemment. Ces rapaces font leur nid dans la terre, et y déposent un œuf et des insectes pour nourrir la larve qui doity éclore. ESPÈCES. 1. Bembèce à bec. Benibex rostrata. B. labio superiori conico /isso; abdomine alro; fasciis glaucis répandis. F. u4pis rostrata. Linu. Bembex rostrata. Fab. Paiiz. fasc. i. lab. lo Habile en Euroi)e, sur les collines sabloiuieuse, . 33o HlSTOiriE DES INSECTES. 2. Bembèce oculée. BembexocLilata. i\xv. B. labro conico , thorace immaculato , ai/domine nigro ; fasciis flai>is, prima interrupld , secundd oculata y rdiquis répandis. P. Panz. fasc. 84- tab. 22. Habite en Suisse, aux lieux monlagneux. Voyez, dans le même fascicule de Panzer , son bembex intégra, t. 21. 3. Bembèce marquée . Bembex signala. B. labio superiori rotundalo l'ntegio ; corpore nigro Jîavoque va- ria. F. Bembex signata. Fab. p. 247- Monedula. Latr. Habite en Amérique. Etc. IiARXiE. (Larra. ) Antennes filiformes ou subsétacées, insérées près de la bouche. Lèvre supérieure pelile , cachée ou peu découverte. Mandibules souvent échancrées aucôté in- férieur, près de la base, ayant un angle en saillie. Les yeux grands, souvent rapprochés postérieurement. ïêle transverse. Premier segment du corselet trans- verse , étroit, marginal. Abdomen alongé-conique. Pattes courtes; à jambes postérieures ciliées ou épi- neuses. Antennœ filiformes , velsuhsetacœ, osversîisinsertœ. Labriim paivum , abscondiium aut pariun detectum ; mandibulœ sœpè laterc Infero versiis basim emargi- jiatœ y cum angulo prominulo. Oculi magni , posiicè sœpe convergentes . Capiit transversum. Thoracis segmentum anticum transversale , perangustum , marginale. Abdomen eloU' gato-conicuni. Pedes breviuscuU j tibiis posticis cilialo- spinosis. LARRES, 33l OcsEuvATioNS. Lcs lutTes soMl foit iioiubieux , paraissent leuir aux crabions et aux sphcx par leurs rapports, et plu- sieurs même ressemblent aux ichneuraonides par l'aspect. Latreille, qui en forme sa famille des larrates , les a divisés en treize genres. Croyant pouvoir me dispenser d'entrer dans ces détails, je distingue ces insectes des berabèces, par le labre caché ou peu découvert; des crabrons, par leurs yeux prolongés jusqu'au côté postérieur de la tête j enfin , des philanthcs, par leurs antennes insérées près de la bouche et non loin d'elle. Les insectes dont il s'agit font leur nid dans le sable. ESPÈCES. Mandibules échancrées au côté inférieur , près de la base. 1 . Larre ichneumoniforme. Larra ichneumonifor- mis. F. L. atra^ abdominis primo secundoque segmenta rujfts. Fab. p. 22r. Panz. fasc. 7G. tab. 18. Cofjueb. m. ic. dec. 2. t. 12. f. ^o. femina. et f. 11. mas. Habile en Hongrie et dans le midi de la France. 2. Larre iricolore. Larra tricolor. L. nigra\ abdomine iitrinque lunulis argenteo-sericeis ; basi rufo, apice uigro. Pompiius iricolov. Fab. Panz. fasc. 8/j. t. 19. Lyrops. Lalr. Habite en Barbarie, etc. 3. Larre pompiliforme. Larra pompiliforniis. P. L. nigra\ abdomine nigro, basi Jerrugineo . Panz. fasc. 89. tab. 1 3. Lyrops. Lalr. Habite en Allemague. 4. Larre peint. Larra picta. L. nigra, loevis; thoruce inacidato \ abdomine ferrugineo ; Jasciis tribusjlauis, Crabropictus. Fab. [). 299. Pai)z, fasc. 17. t. 19. el fesc. 72.1. 10. 332 UISTOlhli DES INSECTES. Dinetus. Lalr, Habite en Allemagne. ^ 5. Larre flavipède. Larrajlavipes. L. nigra j thorace maculato ; abdomine jlavo ; segmentorum niar- ginibus anoque nîgris. Philanthus flavipes. Fab. p. 290. Panz. fasc. 84. t. 24. Palaïusflavipes. Latr. Gea. Crust. et Ins. 1, t. 14. f- i- Habite l'Europe australe , l'Italie. Mandibules non échancrées au côté inférieur. 6. Larre à ciucj bandes. Larra quinquecincta- L. nigra; scutello fiavo; abdomine fasciis quinqueflavis conlinuis. Metlinus quinquecincUis. Fab. p. 287. Panz. fasc. 73. t. 14. Gorytes quinquecinctus. Latr. Habile en Europe. Voyez Panzer, fasc. 98. t. 17. 7. Larre épineux. Larra spinosa. L. nigra, nitida; abdomine fasciis tribus transversisjlavisj primd inUrruptd. JSysson spinosui. Latr. Panz. fasc. 98. t. 17. Habile en France , en Allemagne, etc. Elc. CRABROXf. (Crabro. ) Antennes filiformes, courtes, brisées, le premier article plus long , insérées près de la bouche. Lèvre supérieure petite , peu découverte. Mandibules bi- denlées ou pluridentées. Les yeux non rapprochés supérieurement. Corps alongé. Premier segment du corselet transver- sal, linéaire, marginal. Pattes courtes ou moyennes. Anlennœ filiformes , brèves , Jractœ , propè os in- sertœ : articula primo longiore. Labrum parvum , pau- luliim detectum, Mandihulœ bidentatœ aut pluriden- talœ. Oculi subovati , siipernè distantes. CRAtSROfxS. ^33 Corpus elongalum. Thoracis segmenium anticum transversum , anguslum, marginale. Pedes brèves aul longitudine mediocr-es. Observations. Les crabrons sont des insectes asse?. com- muns, que l'on lenconlié sur les fleurs , et qui ressemblent presque à des guêpes, leur corps étant en général varié de noir et de jaune. Ils font Jeur nid dans le sable, dans les vieux bois, dans les fentes des murs, déposent un œuf au fond, et placent auprès, soit des mouches, soit quelque autre insecte, pour servir de nourriture à la larve qui y naîtra. Avec nos crabrons et les philanthes qui viennentensuite, Latreille forme sa famille des crabronites , qu'il divise en un assez grand nombre de genres. Ces insectes sont effec- tivement nombreux et variés; mais ils se tiennent par de grands rapports, et les deux genres que je présente me paraissent suffire. Dans nos crabrons, les antennes sont courtes, brisées, ont le premier article plus long, et s'insèrent près de la bouche. Elles sont plus longues dans les philanthes, non brisées, et s'insèrent loin de la bouche. De part et d'autre, les yeux ne sont point rapprochés postérieurement, comme dans les larres. Plusieurs crabrons ont la lèvre argentée et brillante. ESPÈCES. X, Crabron souterrain. Crabro suhterraneuSé C. thorace inaculato , abdomine utrinque maCulis quinque flavis \ pedibus Jerj'ugieis, Crabro subterraneus. Fab, p. agS. Panz. fasc, 3. t. 21. Habite en Europe. •2. Crabron à sis bandes. Crabro sexcinctus. C. thorace maculato ; abdomine fasciis sexjlafis-^ primis inter- ruptis. F. Crabro sexcinctus. Fab. p. 295. Panz. fasc. 64- t. i3. Habile en Europe. 334' HISTOIRE DES INSECTES. 3é Crabron fossoyeur. Crabro fossorius. C. thoracb immaculato , abdotnine maculis quinque liUesoentibus ^ pedlbus aigris. F. Crabro fossorius. Fab. p. 29^. Panz. fasc. 72.1. 11. Sphexfossoria. Linn. Habite en Europe. 4. Crabron porte-crible. Crabro cribrarius. C. niger-^ thorace maculato; abdomine Jasciis Jlawis \ intermediis interruptis ', tibiis anticis clypeis concai/is. F. Sphex cribraria. Linn. Crabro cribrarius. Fab. p. 297. Panz, fasc. i5. t. 18 — 19. Habite en Europe. Le premier article des tarses ante'rieuFS est dilaté ea palette. Etc. PHII.A»rTBi:. ( Fhilanthus. ) Antennes beaucoup plus longues que la tête , ren- flées vers le bout, et insérées loin de la bouche. Lèvre supérieure courte , tansverse , fléchie. Mandibules presque sans dents au côté interne. Les yeux écartés en dessus. Tête grande, plus large que le tronc. Abdomen ovale- conique. .Antennœ capite in plurimis niulto longiores , sensini extrorsum crassiores, capitis faciei medio insertœ , ab ore distantes. Labrum brève, traîisverswn , injlexum. Mandibulœ latere interno subedentulœ . Oculi supernè distantes. Caput magnum, trunco latius. Abdomen os^ato-co- nicum. Observations. Les philanthes tiennent de très près aux crabrons par leurs rapports et par leurs habitudes. Cepen- dant on peut les en distinguer par la forme et l'insertion de leurs antennes. Usont d'ailleurs le chaperon trilobé et sou- vent les yeux échancrés. HYMÉNOPTÈRES A TARRIERE. 335 Jf 1 apporte à ce genre les philanthus et les cerceris de Latreille , quoiqu'ils puissent être distingués. ESPÈCES. ï. Philanthe couronné. Philantus coronatu». Ph. niger, ihorace maculato ; abdominis fasciis quinque fla\>is -^ anticis duabus interriiptis. F. Philanthus coronatus. Fab. p. 288. Latr. Fanz. fasc. 84- t. 2 3. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. 2. Philanthe apivore. Philantus apwotus. Ph. niger , ore Jronttque flavo maculatis '^ thorace maculato; ab- dominefasciis sex jlavis ; anticis duabus semi-intenuptis . Philanthus apii'orus. Latr. Hist. des Fourm. p. 307. pi. 12. f. 1. femelle. Philanthus pictus, Fab. Panz. fasc. 4?. *• 23. mâle. Habile en Europe. Il fait son nid dans les terrains exposes au soleil , et s'empare de l'abeille domestique, qu'il tue et place dans son nid , près de son œuf. 3. Philantte à oreilles. Philantus lœtus. Ph. niger; thorace maculato y abdominis primo segmenlo ^ punc- tis duabus, réliquis fasciajlai'is. F. Philanthus lœtus, Fab. p. 291. Panz, fasc. 63. t. 11. Cerceris aurila. Latr. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris. Etc. DEUXIEME SECTION. HYMÉNOPTÈRES A TARRIÈRE. [ Terebirintes. Latr. J Abdomen desjemelles muni d^une tarrière qui sert à déposer les œufs. Les hyménoptères nombreux que comprend cette section sont remarquables en ce que les femelles ont à 336 kistojRE ôËS i^fsECTÈâ. l'extrémité de l'abdomen une tarrière qui leur sert à déposer les œufs. Cette larrière, qui est rarement pi- quante, eslj le plus souvent j saillante à l'extrémité de l'abdomen. Elle y varie dans sa grandeur, sa compo- sition etsa direction, étant tantôt droite etcaudiforme, tantôt recourbée sous l'abdomen ou au-dessus , etc. En général , elle est composée de plusieurs pièces sé- parables longitudinalement (deux pièces latérales ser- vant de gaîne à la vraie tarrière). Cette section embrasse six familles distinctes, que je distribue , divise et caractérise de la manière sui- vante. DIVISION DES HYMÉNOPTÈRES A TARRIÈRE. §. Tarrière tabulaire conique, non fissile. Les tubulifères. §§. Tarrière pluriçalve, fissile. (i) Abdomen pédicule ou subpédicule, Il lient au corselet par un pédicule ou par un point. Larves apode», (a) Les quatre ailes veiae'es< (') Antennes filiformes ou sétacées, de vingt articles et au- delà, le plus souvent vibratiles. Les ichneumonides* (**) Antennes de douze à seize articles. Pe'dicule de l'abdo- men s'inse'rant an-dessus de Textre'mite' poste'rieure du corselet. Les évaniales. (b) Les deux ailes inférieures non veinées. {*) Antennes brisées. Abdomen caréné en dessous. La tar rière jamais roulée en spirale. Les cinipgaires. tu TUfiULlfF,n£S. 3^7 C**) Antennes dtoitcs. AbJomeu carénti en dessous, La tarrière roule'e eu spirale, au moins dans sa base, sous l'abdomen. Les diplolépaires. (3) Abdomen tout -à -fait sessile. Il lient au corselet par toute sa largeur. Larves pe'difères. Les érucaires. I.ES TUBULIFBRES. La tarrière des femelles , plus ou moins apparente , forme un tube conique^ pointu, qui ne se divise point en plusieurs valves longitudinales séparables. Sous cette coupe, je réunis les chrysidides et les proctotrupiens de Latreille, dans l'intention de ré- duire, le plus possible , le nom des familles et surtout celui des genres , lorsque les insectes me pai-aissent se rapprocher assez par leurs rapports. Ces insectes font, en quelque sorte , une transition des hyménoptères à aiguillon à ceux qui ont une vé- ritable tarrière. Dans les chrisidides ^ la tarrière n'existe pas encore par des pièces particulières; elle n'est formée que par les derniers segmens articulés de l'abdomen ; enfin , elle est rétraclileetporleàson extrémité un petit aiguillon. Mais dans les proctotrupiens , quoique lubulaire et pointue, la tarrière semble souvent formée de deux valves soudées , qui ne se séparent point, et déjà elle est distincte des derniers anneaux de l'abdomen. Les hyménoptères tuhulifères ont l'abdomen inséré au corselet par une portion de son diamètre transver- sal. Leurs ailes inférieures n'ont point de nervures distinctes. Je les divise ainsi. Tome iv. aa 338 HISTOmE DES INSECTES. (i) Tarrière retraclile, formée par les derniers anneaux de Tabdo- men, et portant un polit aiguillon. Le corps se contractant ea boule lorsqu'on le prend. (a) Mandibules alonge'es et étroites. Chryside. (b) Mandibules courtes, larges, tronquées, dentées. Clepte. (2) Tarrière saillante , pointue, sans aiguillon. Le corps ne se con- tractant point en boule. (a) Corselet entier , non divisé , à segment antérieur toujours court. Oxyure. (b) Corselet divisé en deux parties, ou ayant le segment anté- rieur alongé. Dry ne. CHRYSIBE. ( Chrysis. ) Antennes filiformes, brisées, vibraliles /un peuplus longues que la lete. Lèvre supérieure très petite. Man- dibules alon§ées , étroites, pointues. Quatre palpes inégaux. Têle iransverse. Corselet tronqué aux deux bouts. Abdomen concave en dessous. Le corps brillant, orné de couleurs métalliques, se contractant en boule. Jntennœ filiformes, fractœ, vîbratiles, capite pauîd longiores. Labrum minimum. Mandibulœ elongatœ, angusiœ, acutce. Palpi quatuor inœquales. Caput transversum. Thorax anticè posticèque trun^ calus. Abdomen subtîis fornicatum. Corpus splendi- dum , coloribus metallicis sœpius ornatum , in globum contractile. CHRYSIDES. 339 Observations, Les chrysides scmLleiit avoir des VAppovls avec les guêpes ; aussi Geoffroy ne les en avait pas distin- guées. (]e sont de petits insectes glabres, très Inillanls, et que l'on reconnaît d'abord aux belles couleurs métalliquos dont la plupart sont ornés. Leur abdomen, presque sessilc, ou attaché par un pédicule très court , est concave en des- sous, et souvent terminé pas des espèces de dentelures. Ces insectes se contractent en boule lorsqu'on les prend. Les femelles font sortir de leur anus un aiguillon conique, faible, peu ou point piquant , etqui est une espèce de tar- rière. L^insecte l'alonge et le dirige comme à volonté, et s'en sert pour déposer «es œufs. On voit souvent les chrysides voltiger près des murs exposés au soleil, cherchant des trous pour y faire leur nid. ESPÈCES. 1 . Ghryside enflamme'e. Chrysis ignita. Ch. glabra , nitida ; tliorace viridi ; abdomine aureo, apice qua dridentato. Chrysis ignita. Linn. Fab. Panz. fasc. 5. t. 22. Fespa. n" 20. Geoff. 2. p. SSa. Habile en Europe. Très commune. Abdomen pins ronge que dore'. 2. Chryside éclatante. Chrysis fulgida, Ch. glabra^ nitida; tliorace abdominisque primo segmenlo cœru~ leis ; ano quadridentato. Chrysis fulgida. Liun. Fab, Panz. fasc, 79 t. i5. Habite en Europe. 3. Chryside brûlante. Chrysis calens. Ch. cœrulea , nitida ; abdomine aureo , ano quadridentato coe- ruleo. Chrysis calens. Fab. p. aSg. Stylbum. Latr. Habite en Europe, dans le micU de la France. Etc. 34d MÎSÎOIRË DÉS INSECTES. CI.EPT£. (Cleptes.) Antennes filiformes, vibratiles, presque de la lon- gueur du corselet. Mandibules courtes, larges, subtri- gones, dentelées. Promuscide nulle : la lèvre inférieure étant courte, arrondie au sommet. Abdomen ovale, subpédiculé, déprimé, non voûté en dessous. Antennœ Jiliformes y vibratiles^ thoracis ferè tongi- tudine, Mandibulœ brèves, latœ, subtrigonœj denticu- latœ. Promuscis nulla : lahio hrevi, apice rotundato. Abdomen oyale, subpediculatum, depressum, infrà non forriicatum. Observations. Les cleptes ont des couleurs brillantes comme les chrysides , mais ils en- diffèrent éminemment par la forme des mandibules. Leur corselet est un peu rétréci en devant. Les femelles ont une tarrière tubuleuse, rétrac tile. ESPÈCES. 1. Clepte demi-doré. Cleptes semiawala. C. abdomine ferrugineo, apice cyaneo. Ichneumon semiauratus . Fab. p. 184. Panz. fase. 5i. t, 2. mas. et fasc. 52. t. i. fem. Habite en Europe. 2. Clepte nitidule. Cleptes nitidula, C. cyaneO'nigra; thorace abdomineque anticè /birugineis, Ichneumon niliduîus. Fab. p. 184. Coqueb. m. ic. dec. i. tab. 4. f. 5. Habite en Italie, aux environs de Paris. 3. Clepte pallipède. Cleptes pallipes. C. capite thoraceque suprà auratis ; abdominis segmenta primîs supernè ferrugineis. Cleptes pallipes. Le pelt. Ann. du Mus. vol. 7. p. 119. f, 1. Habite aux environs de Pari?. OXYURES. 34 1 OXTURE. ( Oxyurus. ) Antennes filiformes , quelquefois s'ëpaississant vers leur sommet , plus longues que la tête, insére'es au milieu du front ou près de la bouche. Lèvre supérieure petite.Mandibulesvariées, pointues, avec ou sans dents. Corselet alongé, continu, non divisé en deux nœuds. Tarrière tubuleuse, rarement cachée. Antemiœ jiUformes , interdîim extrorsùm crassioreSy capite longio/'eSf frontis medio aut paulo inferius in- sertœ. Lahrum parvum, Mandibulœ varice, acutœy dentatœ aut edentulœ. Thorax elongatus, continuus, non binodis. Femina- rum terebra tubulosa, acuta, rarb occulta. OBSERVATiopfS. Je rapporte à cette coupe, que je présente comme générique, ceux des proctotrupiens de Latreille dont le corselet est continu et non divisé en deux nœuds; le segment antérieur de ce coi«ielet étant court, transverse et arqué. Les insectes qui sont dans ce cas constituent nos oxyures. Ils ne sont point brillants comme les chrysides et les cleptes, et les femelles ont une véritable tarrière tubu- leuse, pointue, non fissile, presque toujours saillante. Les antennes de ces insectes ont dix à quinze articles, sont un peu longues, quelquefois brisées, et quelquefois aussi vont en s'épaississant vers leur sommet. L'abdomen est un peu pédicule, caréné en dessous, dans les femelles. ESPÈCES. \^ Antennes brisées. ] T. Oxyure frontale. Oxyurus frontalis. O. niger-j capite punctato; abdomine depresso subsessîli, Sparasion frontale. Latr. Habite en France, dans le Piémont. 2. Oxyure antéon. Oxyurus anteon. O. nigcr, nilidus; pedibits Jlavescentibus . 34a HISTOIRE DES INSECTES. ^nteonjurianum. Lalr. Habite en France. 3. Oxyure conique. Oacyurus conicus. O. niger; ahdomine conico acutissimo-^femorihus clavatis Jerru-^ Ichneumon conicus. Fab. Clialcis conica, ejusd. Diapria conica. Lalr, Habite en Europe. 4. Oxyure cornue. Oxyurus cornutus. O. ater^ nudus, nUens; vertice cornuto. Psylus cornutus. Panz. fasc. 83. I. i ï. Diapria cornuta . Latr. Habite au midi de la France, etc. [ Antennes non brisées. ] 5. Oxyure brévipenne. Oxyurus brevipennis. O. niger; ihorace posticè granulalo:, aldominc pedibusquefusco- fulvis. Prociotrupes brefipennis. Latr. Gen. Crust. et Ins. i. tab. i3. f. I, et vol. 4' P- 38. Habile le midi de la France, sur la terre. 6. Oxyure noire. Oxyurus niger. O. totus ater, riitidus ; antannarum arliculo primo pedibusquc flavis. Codrus niger. Faaz. fasc. 85. lab. 9. Prociotrupes. Lalr. Habile en AIIcm;igne. 7. Oxyure anomalipède. Oxjurus anomalipes. O. ater ^ nitidus:^ pediùus anticis ^ tibiis tarsisque mediis ctpos- ticis testaceis. Sphex anoinalipes. Panz. fasc. Sa. t. 23. et fasc. 100. t. 18. Helorus anoinalipes. Latr. Habile en Allemagne, et aux environs de Paris. DRYNES. 340 DRYXVE. (Drynus. ) Antennes filiformes, insérées près du bord antérieur de la tête. Mandibules dentées, très pointues. Palpes inégaux; les maxillaires plus longs. Corps alongé. Corselet, soit formé de deux nœuds, soit continu et ayant le segment antérieur alongé. Ab- domen ovale, attaché par un pédicule court. Antennœ filiformes ^ os versus propè clypeum in- sertœ. Mandibulœ dentatœy acutœ. Palpi inœquales : maxillaribus longloribus. Corpus eloiigaLum. Thorax val binodis, vel conti- jiuus : segmeiito antico elongato. Abdomen ovale , tho- raci pediculo brevi affixum,. Observations. Sous le nom de dryne, je réunis \c drynus et les hetliylus de Latreille. Ce sont encore des pioctotru- piens pour cet entomologiste ; mais leur cOrselct est formé de deux nœuds, ou a son segment antérieur alongé; ce qui n'a point lieu dans nos oxyures. Dans le ^rrna^ de Latreille, les antennes sont droites, longues, et ont dix articles; celles de ses Z»e//y^/w5 ont treize articles et sont brisées. ESPÈCES. 1. Dryne formicaire. Drynus formicar lus. D. subniber ; thoracis parte posticn abdomineque nigrescenlibus ; alis anticis fusco-fasciatls. Drynus forinicarius. Lalr. Genr. Criist. et Ins. i. tab. 12. f. 6. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. i3. p. 228. Habite le midi de la France. 2. Dryne cénoptère. Drynus cenopterus. D. ater, Iceuis, nitidiis; pedibus/uscis- alis opacis sub-aveniis. Tiphia cenoptera, Panz. fasc. 81. t. i4- Bet/ijlus cenopterus. Lalr. Ilalàlc eu Allemagne et aux environs de Paris. 344 * HISTOÎBE DES iNSECTES. 3. Dryne hémiptère. Drynus hemipterus, J), ater, glaber; alis brevissim is. Tiphia hemiptera. Fab. Suppl. p. 254- Panz. fasc. 77. t. 1^. Bethylus hemipterus. Latr. Habite en Allemagne. Etc. TARRIERE PLURIVALVE, FISSILE. Elle se divise longitudinaleinent en plusieurs 'valves , dont les latérales servent de gaine à la tarrière pro- prement dite. Cette coupe embrasse le reste des hyménoptères, et se trouve ici partagée en cinq familles, savoir : les ich- neumonides , les évaniales , les cinipsaires , les diplo- lépaires ou gallicoles, enfin, les érucaires. Onremarque que les trois premières de ces familles sont des insectes carnassiers dans l'état de larve, puisqu'ils dévorent les larves et les chrysalides des autres insectes : tandis que les insectes des deux dernières familles ne sont que des phyliphages, et ne se nourrissent que de substances végétales. Exposons-les successivement. Aiacniics fdijcnnes ou sctacées , de nnngt articles et au-delà, le plus souvent vihraliles. Les quatre ailes veillées. On a tienne le nom tVichueumonidcs aux hyménop- Icvcs pupophages qui composent principalement le genre ichneunion de Linné; et^ comme ces ichneumo- nides sont nombreuses en races diverses, on lésa divi- sées en beaucoup de genres. LES ICHNEOMONIDES. 345 Les insectes dont il s'agit sont des hyménoptères à tarrière, remarquables eu général par leur corps grêle, alongé, à abdomen pédicule , ayant des antennes lon- gues, droites ou avancées, multiarticulées etvibratiles. Les femelles de ces insectes ont une tarrière composée de trois filets, dont les deux latéraux, par leur réunion, servent de fourreau à celui du milieu. Les larves des ichneumonides sont sans pattes, et vivent toutes dans le corps des autres insectes. Les femelles, en effet, per- cent avec leur tarrière le corps des autres insectes encore en larves, surtout des chenilles, et y déposent un ou plusieurs de leurs œufs. Là, ces œufs ne tardent pas à éclore, et les jeunes larves ichneumonides se nourrissent aux dépens de la chenille ou de la larve d'hyménoplère ou de diptère qui les contient, et en dévorent le corps graisseux sans attaquer les organes essentiels de l'insecte ; ce qui fait qu'il continue de vivre, et parvient souvent à se changer en chrysalide avant de périr. Quant aux larves ichneumonides, elles se développent dans la larve qu'elles dévorent, s'y transforment en chrysalide , après s'être envelop- pées d'une coque de soie; et, arrivées à l'état parfait, elles sortent du corps qui les contenait, après en avoir percé la peau. Le groupe que forment les ichneumonides est natu- rel, assez bien circonscrit par le caractère des antennes de ces insectes, et a pu, avec raison, être considéré comme un genre. Mais ce geni-e étant extrêmement nombreux en espèces, on a pensé qu'il serait utile de le partager en plusieurs coupes particulières, comme autant de genres séparés, et qu'on ne devait considérer le groupe lui-même que comme une famille. En conséquence, prenant toujoui-s en considération les caiaclèies qu'indique Lalreille, je divise les icA- neumonides de la manière suivante. 346 HlSXpiht DES INSECTES. DIVISION DES ICHNEUMONIDES. 1. Mandibules non dentées ou en pointe entière à ieui extrémité. Tête globuleuse. Xoride. 2. Mandibules bidentées ou échancrées à leur extrémité : elles sont étroites, alongées^ croisées. (a) Abdomen vu en dessus, offrant au moins cinq anneaux distincts. (-+) Bouche point avancée eu bec. Ichneumon. Gryplux'e. (h--)-) Bouche avancée en bec. Agatliis. (h) Abdomen vu en dessus, paraissant inarticulé ou forme au plus de trois anneaux distincts. Sigalphe. 3. Mandibules Iridealées à leur extrémité, formant un carré irrégulicr, grandes et écartées. Alysie. XORIOE. (Xorides.) Antennes filiformes, droites, un peulongues. Palpes maxillaires très longs. Mandibules simples ou un peu sinuées sur les côlés ; à sommet entier, non échancré, ni denté. Têtegîobuleuseé Abdomen oblong, rétréci en pédi- cule à sa base. Tarrlère saillante. A niennœ filiformes , rectœ , longiuscuîœ. Palpi ma- xillares longissimi, Mandibulœ sinipiicts iwl ad lalera XORIDES. 347 subsinuatœ ; apice intcgro, nec dentato, nec emargi- nato. Caput globosum. Abdomen oh longum, in pediculum ad basim attenuatum. Terebra exserta. Observations. Sauf les xorides dont il s'agit ici, les autres ichneumonides, selon Latreille, ont le sommet des mandibules, soit échancré, soitbidenté ou tridenté : c'est donc un genre assez bien circonscrit dans son caractère. Nos xorides embrassent celles de Latreille et ses sté- phanes. rSe'anraoins il n'y a encore que très peu d'espèces d'indiquées. ESPÈCES, j. Xoride indicalrice. Xorides indicatorius. X. niger punctatus ; thorace immaculato j abdomine rubescenle ; lateribus inferis albido-maculaUs . Ichneumon indicatorius. Latr. Genr. Crust. ellns. i. t. la. f. 3. Habile en France . 2. Xoride prédicateur. Xorides predicatorius. X. ater '^ scutello flavicante] thorace niaculato \ abdominis seg- mentis margine albidis; pedibus rufis. Ichneumon precaiorius. Fab. p. iSg. Latr. Habite en Allemagne. 3. Xoride couronnée. Xorides coronatus. X. ater; alisfuscis ; lunuld pallidd; abdomine fevruginco , apice nigro; femoribus posticis serratis. Ichneumon serraior. Fab.Supp!. p. 2a4- Bracon serrator. ejusd. Piez. p. 108. Stephanus coronatus. Jur. hymen, pi. 7. Panz. fasc. ^6. t. i3. Latr. Genr. Crust. et Ins. 4- P- 4« Habile la France , l'Allemagne. 34B HISTOIRE DES INSECTES. XOBMBUMOgr. ( Ichneumon. ) Antennes filiformes ou sétacées , droites , longues , multiarticulées, vibratiles. Palpes inégaux ; les maxil- laires plus longs. Mandibules alongées , bidentées ou échancrées à leur extrémité. Tête transverse. Abdomen subpédiculé. La tarrière bien saillante et caudi forme. Antennœ filiformes aut setaceœ, rectœ^ longœ^ mul- tiaiticulatœ, vibratiles. Palpi inœq unies : maxillari- buslongioribus. Mandibulœ clongatœ , apice bidentatœ vel emarginaLœ. Caput transversum. Abdomen subpediculatum, Te- rebra penitiis exserta, caudiformis. Observations. Quoique Lalreille ait divisé les ichneu- monides en huit genres, son genre ichneumon est resté d'une étendue énorme parle nombre des espèces qui s'y rapportent. D'après cette considération, j'ai cru qu'il serait utile deprofiter de la principale division qu'il y introduit, pour le partager en deux coupes génériques , assez faciles à distinguer. Ainsi c'est avec les iclmeumons de sa première division , dont je ne sépare pas ses acœnites , que je forme le genre ichneumon dont il s'agit ici. A peu près comme tous les autres, ce genre est sans doute artificiel; ifiais il embrasse des espèces convenablement liées entre elles par leurs rapports, et qui , toutes, offrent cette particularité, dans les femelles, d'avoir à l'extrémité de leur abdomen une tarrière caudiforme, toujours saillante, quelquefois fort longue. Elle indique les habitudes particulières de ces races j car elle fait sentir qu'ayant l'habitude de rechercher les nids des autres insectes pour y enfoncer leur tarrière, ou de percer les larves qui sont sous les écorcesdes arbres, elles ont souvent de grands obstacles à vaincre pour péné- trer dans les lieux où elles doivent déposer leurs œufs; par suite, leur tarrière en a obtenu une saillie constante et une ICHNEUMONS. 34g longueur plus OU riioins grande, appropriées aux habitudes de ces animaux. Comme les autres ichneumonides, les larves de nos ichneumons sont carnassières, et vivent toujours dans le corps des autres insectes. Parvenus à l'état d'insecte par- fait , les ichneumons dont il s'agit ne se distinguent prin- cipalement de nos cryptures que parce que les femelles de celles-ci ont la tarrière rétractile , entièrement o» presque entièrement cachée dans l'abdomen lorsqu'elle n'est pas employée. ESPECES, (j Abdomen presque sessile. ] 1. Ichneumon persuasif. Iclineumon persuasorius. I. scutello alboy thorace maculato y abdomine segmentis omnibus utrinque pimctis duobus albis. Fab. Panz. fasc. 19. tab. 18. Pimpla persuasoria. Fab; Piez. p. 112. Habite l'Europe boréale. 2. Ichneumon manifesta leur. Ichneumon manifesiator, I. ater immaculatus; abdomine sessili, cylindrico ; pedibus ruûs. Ichneumon manijestator. Ijinn. Fab. Falr. Panz. lasc. 19, t. 21. Pimpla manifestator. Fab. Piez. 11 3. Habite en Europe. 3. Ichneumon piéton. Ichneumon pedator. I. luteus; abdominis segmentis utrinque puncto atro', antennisacu- leoque nigris. Ichneumon pedator. Fab. p. jSj. Pimpla pedator, ejusd. Pief,. Habite aax Indes orientales. 4. Ichneumon extenseur. Ichneumon extensor. I. niger ; abdomine subcylindrico ; pedibus rufis j acuUo corpore longiore. Ichneumon extensor. Linn. Fab. p. 168. Pimpla extensor. Fab; Piez. p. 11 5. Ichneumon. Geoff. 2, p. SSq. u" 86. Habile eu Europe. 350 . HISTOIRE DES INSECTES. 5. Ichùetimon réluctateur. Ichneumon reluctalor. I. niger- abdominepiceo vel sanguineo- tibiis anticis clavaùs. Ichneumon reluclator. Panz, fasc. 71. t. i3. Crypius reluclator. Fab. Fiez. p. 7g, Habite l'Europe boréale. C. Ichneumon douteux. Ichneumon duhitator. F. /. aler, niûdus -^ ahdominis segmento secundo terdoquc rufis, reli- ijuismargineflavo. Ichneumon dubitator. Panz. fasc. 78. t. 14. Cryptus dubitator. Fab. Piez. p. 85. Acœniies. Latr. Genr. Crust. et Ins. p. 9. Habite en Allemagne. 7. Ichneumon plumuleux. Ichneumon pennator. I. niger; abdomine sessili cylindrico j pedibus riifis f acuko Ion- gitudine abdominis hirto. F. Ichneumon pennator. Fab. p. 171. Bimpla pennator. Fab. Piez, p. n6. Habite à Kiel. [ Abdomen pédicule. ] 8. Ichneumon élévateur. Ichneumon elevator. I. aur, pedibus Jlai^is; posticis apice albisj abdomine davato. Panz. fasc. 71. tab. i5. An ophion clai^ator? Fah. Piez. p. i34. Habite en Allemagne. 9. Ichneumon abréviateur. IchneumoJi ahhreviator. I. niger; abdomine brevisslmo clawato rufo, apice truncaio nigro. Ichneumon abbreviator. Fab. Ophion abbreviator, ejustl. Piez. Panz. fasc. 71. t. 17. Habile en Allemagne. 10. Ichneumon jaunissant. Ichneumon flavator. I. ater; alis nigris immaculatis; abdomine flafo. IchneumonJiavator.'Pah. \>. iQi. Coqueb. lUust. ic. dec. 3. tab. 11. f. 9. Habite en Barbarie, Tarrière de la longueur de Tabdomen. CRYPTURES. 35l 11. Ichnciimou iucubateur. Ichneumoii incuhiior. I. fiige.r, abdoniine ferrugineo, apice nigro 5 macula albd -^ alis hyalinis. Ichneumon incubilor. Linn. Fab. Cryptus, ix° 53. ejasd. Piez. Geoff. 2.p. 341.pl. 16. f. 1. Habile en Europe. 12. Ichneumon pédiculaire. Ichneumon pedicularius. I. apt£rus, rufus-^ capile thoracis abdoininiscjuc postico nisris. Ichneumon pedicularius. Panz. fasc, 81. t. i3. Cryptus pedicularius. Fab. Piez, p. 92. Habite en Europe. i3. Ichneumon lunule. Ichneumon lunator. I. nigro flavoque varius ; abdomine clavato j utrinr/ue lunulis fiavis. Ichneumon lunator. Fab. p. 162. Habile l'Amérique septenlrionale. Tarrière plus longue que le corps. Etc. CRTPTURE. ( Crypturus. ) Antennes filiformes ou sétacées, multiarticule'es, vi- bratiles, plus ou moins longues. Palpes inégaux. Man- dibules aloiigées, bidentées ou échancre'es à leur ex- trémité. Tête Iransverse. Abdomen alongé, pédicule, quel- quefois presque sessile. Tarrière aculéiforme , re'trac- lile, non saillante ou peu saillante dans l'inaction ; Antennœ filiformes aut setaceœy multiarticulalœ, 'vihratiles, longitudine varice. Palpi inœquales. Man- dibules elongatœ , apice bidentalœ vel emarginatœ. Caput transversum. Abdomen elongatum, pedicula- tum, interdum subsessile. Terebra aculeiformis , re- tracûlis, in abdomine abscondita^ vel parîim ex- serta. ââs kîâî'OîRÊ ùES insectes- Observations. Nos cryptures peuvent être considérées comme un sous-genre, c'est-à-dire comme un démembre- ment du genre ichneumon , que je ne divise que pour faci- liter l'étude des nombreuses espèces de ce dernier, et que pour soulager la mémoire à l'aide d'un nom particulier. Ainsi, les crj'^fwre^ dont il est ici question embrassent les ichneumons de Latreille, dont la tarrière, retirée dans l'inaction, est alors cachée entièrement ou en grande partie, et ne forme pointune queue bien remarquable à l'extrémité de l'abdomen des femelles. La facilité qu'on a de saisir ce caractère semble constituer son seul intérêt. Il en offre cependant un autre j car il in- dique, en quelque sorte , les habitudes particulières de ces ichneumonides. En effet , les cryptures n'ont pas autant de difficultés à vaincre pour placer leurs œufs que la plupart des ichneumons, puisqu'il paraît qu'elles ne recherchent, pour déposer leurs œufs, que des corps mous et à décou- vert, tels que les chenilles et les chrysalides non cachées. Une tarrière courte et fort petite a donc pu leur suffire, et dans l'inaction cette tarrière a pu rentrer entièrement ou en grande partie dans l'abdomen. Ceux de ces insectes dont l'abdomen est pédicule peu- vent être pris pour des sphex, car ils en ont l'aspect, leur tarrière étant non ou peu apparente. Quoique les cryptures soient nombreuses en espèces, je n'en citerai ici que quel- ques-unes pour exemple. ESPÈCES. 1. Cripture meurtrière. Crypturus sugillatorius. Cr. scutello Jlai'içante , tJiorace immaculato, abdomine atro } segmenta primo secundoque utrinque puncto albo , pedihiis rufis. F. Ichneumon sugillatorius. Linn. Fab. Geoff. 2. p. 345. n" 54. Habite en Europe, dans les bois. 2. Crypture entrepreneuse. Crypturus moUtorius, Cr, scutello albo, thotace immacuUito; abdominis apice tibia - rumque basi olbis. CRYPTint^. 353 tchneumon moUtorius. Lion. Fab. Panz. fasc. 19. lab. 16. Habite en Europe. 3. Cryplure étendue. Crypturus exlensorius. Cr. scutello fiauicante , thorace immaculato , abJominis segmento secundo tertioque ferrugineis; ultimis apice albidis. Ichneumon extensorius. Linu. Fab. Panz. fasc. 19. t. i-j. Habile eu Europe. 4. Cryplure joyeuse. Crypturus lœtatorius. Cr. niger ; scutetlo albo , thorace maculato ; abdoinine rufo apice nigro ; tibiis posiicis annula albo. Ichneurnon lœtatorius, Fah. Panz. fasc. ig. t. 19. Habite en Europe. 5. Cryplure craclieuse. Crypturus spulaior. Cr, niger- thorace immaculato ; abdominis segmento secundo tcrtiocjue rufis. Ichneumon sputator, Fab. Piez. p. &6. Panz. fasc. ig. t. ao. Habite en Europe. 6. Cryplure vespoïde. Crypturus vespoïdes, Cr. ater; scutello bidentalo , margine Jlavo ; abdominis segmentis margine flawis\ secundo bipunctato, itltimo immaculato. Ichneumon necatorius. Fab. Piez. p. 62. Panz. fasc. 47» lab. ig. Habile l'Allemagne, le midi de la France. Abdomen sessile, 7. Cryplure bidenlée. Crypturus bidentorius . Cr. scutello JlavicanU; thorace submaculato] abdominis segmento secundo tertioque basiflavis, pedibus rufis. Ichneumon bidentorius. Fab. p. 147 et Piez. p. 63. Panz. fasc. 45. tab. i5. Habile l'Europe boréale. Etc. Vichneumon deprimator de Fah, ?mz. fasc. 7g, t. 11. ap- partient à ce genre. Tome 20 354 HISTOIRE DES INSECTE». AGATHIS. (Agalhis. ] Antennes sétacêes, multiarticulées, droites ou pres- que convolutcs. Bouche avancée en bec droit ou in- cliné. Mandibules bidenlées au sommet. Lèvre infé- rieure alongée, subbifîde. Corps alongé. Abdomen oblong, subpédiculé. Tar- rière saillante. Antennœ setacece,* muliiarticulaiœ, rectœ aut sub- conwolutœ. Os in rostellwn pjomineiis , rectum aut inflexum. 3Iandibulœ apice bidentatœ. Labiuni elon- gatum, subbifidum. Corpus elongatum. Abdomen subpediculalum, oblon- gum. Terebra exserta. Observations. Sous le nom d^agathis, je réunis ceux de Latreilleavec ses Lracons, qu'auparavant il avait nommés vipiones. Ce qui m'y autorise, jusqu'à un certain point, c'est que les unes et les autres de ces ichueumonides ont la bouche avancée en bec. Par cette considération seule , je les distingue de mes ichneumons. ESPÈCES. [ Museau droit. ] 1, Agathis des malvacées. Agatliis malvacearum. A. niget'i pedibiis fascidqiie propè basim ahdominis rubescentihus., tarais nigrinis. agathis mali>acearuni. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. i3. p. 175. et genr. Crust. et Ins. i. lab. 12. f. 2. Habite aux enviions de Paris. Tarrière de la longueur du corps. 2. Agathis jaune. Agathis purgator. A. luteus; antennis aculeoque nigris] alis hyalinis., fasciis dnabus fuscis. Ichneumon purgator. Fab. p. i56. Coqueb. Illust. ic. dec. i. tab. 4. f. 3. SIGAT.PHIS. Jji» yigatfiii-.jAitr. Jiracmi pnrgutoi: Fal). l'ic?.. [>. lO|. Habile en riauci-. [ Museau très incliné. ] 3. Agalhis nomiiialeur. Jgnthis noniinalo?'. A. luleiis , nigro-inucul.itui ; nlii fuscis ; luniiL! ail t. Jchncumon iio/ninator. Fixb. l>. liij. Jiracotï nominalor. Fab. l'iez. p. lo]. Lilr. Vipio. Lalr. Hist. des Crust. , de. i3. j>. 170. Panz. fasc. 79. t. 10. Habile en France. Tanière très longue, 4. Agathis urina leur. Agathis urinalor. A. niger; thorace anticè rujo ; ahdomine rufo ; ituicidis clonri- libus nii^ris; alisfuscis. Jchneumon urinator. Fab. Panz, fasc. 76. t. 12. Bracon urinator. Fab. Piez. p. log. Habite en Allemagne ; dans les bois. SIGAX.PHE. (Sigalphus.) Antennes sétacées, multiarticulées. Mandibules ar- quées, bidentées au sommet. Palpes maxillaires à six articles. Tête transverse. Abdomen ovale, arrondi au sommet, n'offrant que trois segmens dorsaux, ou qu'un seul. Tarrière courte, cachée. Antennœ setaceœ, multiarticulatœ. Mandihulœ ar- cuatœ. Palpi maxillares articulis sex. ' Caput transversum. Abdomen ovale, apice lotundato, suhsessile : segmentis dorsalibus tribus, aut unico. Terebra brevis, abscondita. Observations, hessigalphi^s tiennent à nos cryptures par leur larrièrej mais ils sont très singuliers en ce que leur abdomen n'offre pas plus de trois segments dorsaux, et quelquefois n'en montre qu'un seul. Le nombre des ar- 23* 35G tllsTOIRi: DES INSECTES. ticles de leurs palpes maxillaires sert aussi à lesdislinguer. Leur abdomen est voûté en dessous. ESPÈCES. 1 . Sigalphe arroseur. Sigalphiis irrorator. Latr. S. aler; alis anlicis apice nigris } puncto alho ; abilomine clai>ato ; apice macula villosd aurcd. Crjptus irrorator. Fab. Piez. p. 88. Degeer , Mém. sur les Ins. i. pi. 36. f. la — 13. Ichneumon. Geoff. 2. p. 857. n° 36. Habite l'Europe australe. 2. Sigalphe oculé. Sigalphus oculalor. Latr. S.ater; abdominis basi ulrinque punclo Jlauo ; thorace posticè bidenlato. Ichneumon oculalor. Fab. p, 169. Piez. p. 68. Panz. fasc. 72. t. 3. Habite eu Europe. Commun aux environs de Paris. AX.TSXE. ( Alysia. ) Antennes filiformes, submoniliformes, longues, mul- tiarliculées. Mandibules grandes , écartées , larges et tridentées à leur extrémité. Palpes maxillaires à six articles. Tête transverse , large. Abdomen en massue , ré- tréci en pédicule vers sa base ; tarrière courte , peu saillante. Antennœ filiformes , suhmojiiliformes , longœ , mul- tiarticulatœ. Mandibulœ magnœ , intervallo dissitœ , ad apicem latœ et tridentatœ. Palpi maxillares ani- culis sex. Caput transs^ersurn g latunu Abdomen clavatum, in pediculum versus basim attenuatum, Terebra breçis , subexserta. Observations. Il paraît que les alysies sont les seules ichneujnonides qui aient les mandibules tridentées au I.iiS livAMIALtS. 357 sommet. Elles ont les palpes maxillaiies à six articles, comme les sigalphes. Latreille, qui n'en indique qu'une espèce, dit qu'elle dépose ses œufs suv les excréments humains. ESPECE. 1. Alysie stercoraire. Alysia stercoraria. Latr. Ichneumon manducalor. Panz. fasc. 72. t. 4- Cryptus manducator. Fab. Piez. p. 87. Habite aux environs de Paris, et en Allemagne. LSS EVANIAIiES. Antennes Jiliformes y de dou:^ à quinze articles. Ab- domen inséré sur le dos du corselet , ou au-des- sus de non extrémité postérieure. Les quatre ailes veinées. Les évaniales sont des insectes à larves carnassières et pupophages. Ces insectes se rapprochent beaucoup des ichneumouides par leurs habitudes et souvent par leur aspect. Ils en sont distingués par la singulière in- sertion de l'abdomen surle dosdu coi'selet, ou au moins au dessus de son extrémité postérieure , près de l'écus- son. Son pédicule est long , plus ou moins recourbé. Cet abdomen n'est point caréné en-dessous. Les évaniales d'ailleurs sont distinguées des ichneumonides , parce que leurs antennes ont moins de vingt articles. Ces insectes ont les ailes courtes, et les pattes postérieures longues. Je ne les partage qu'en deux genres : savoir , cçanie etjbene. EVAMXE. (Evania.) Antennes filiformes, de treize articles , rapprochées à leur base. Quatre palpes inégaux, subsétacés. Man- dibules trigones , subdentées. 35H HISTOIRE DES INSECTIiS. Tête transverse , corps court , abdomen très court , comprimé, attaché à un pédicule arqué , qui s'insère sur le dos du corselet. Tarrière courte; pattes posté- rieures fort longues. Antennœ filiformes , tredecim articulatœ , ad inser- tionem approximatœ . Palpi quatuor inœquales , sub- setacei. Mandibulœ trigonœ , subdentatœ. Caput transversuni , corpus brève ; abdomen bre - uissimum , compressum , pediculo arcuato suprà thora- cem insertum. Terebra brevissima ; pedes postici prœ- longi. Observations, he» évanies sont des insectes très singu- liers à cause de la petitesse de leur abdomen et de la situa- lion particulière du pédicule qui le soutient. Elles ont la tête verticale transverse j le corps court j l'abdomen sub- Iriangulaire ou ovoïde, comprime, très petit, et comme suspendu à un filet arqué, inséré au-dessus du métatborax. Ces insectes ont les ailes courtes. Ou n'en connaît encore que les espèces suivantes. ESPÈCES. 1. Évanie lisse. Evanialœvigata.O\, £. atra ; thorace scahro ; capite lœvi. Oliv. dict. n» 2. Sphex appendigaster. Brown. jam. t. 44- ^' ^' Habite en Amérique. 2. Évanie appendigastre. Evania appendigaster. E. atra, thorace capiteque scab ris \ alis nigro-venosis punctoque marginali nigro. Oliv. Dict. n" i. Sphex appendigaster. Linn. Panz. fasc. 62. l. 1 2. Habite l'Italie , la France australe. 3. Évanie naine. Evania minuta. 01. E. atra; alis albis , basitantum nigro-venosis. Oliv. Dict, n» 4. Habite aux environs de Paris. FOENES. 35() FŒXtfE. (Fœnus.) Antennes filiformes , droites, de treize ou quatorze articles. Quatre palpes filiformes. Mandibules dentées. Tête , soit sessile , soit élevée sur un cou. Abdomen alongé, à pédicule court , s'iasérant au-dessus de l'ex- trémité postérieure du corselet. Tarrière saillante. Les pattes postérieures fort longues , à jambes renflées en massue. Antennœ filiformes ^ rectœ, tredecim aut quatuor- decini articulatœ: Palpi quatuor filiformes. Mandibulœ dentatœ. Caput vel sessile , vel collo elevatum. Abdomen elongatum , pediculo hrevi supra thoracis extremi- tatem posticam inserto. Fedes postici longi , tibiis clavaiis. Observations. Les fœnes , comme les évanies , doivent être séparées des ichneumonides, puisque leurs antennes ont moins de vingt articles. D'ailleurs, les unes et lesau- tres ont le pédicule de l'abdomen inséré au-dessus de l'ex- irémilé postérieure du corselet. Dans les fœnes, ce pédi- cule s'insère plus bas quel'écusson, et dans les évanies, il paraît s'insérer plus haut encore. Mais ce qui distinffuc plus fortement nos fœnes, c'est leur abdomen, qui est fort alongé, soit linéaire, soit en massue. Ici, nous réunissons le genre fœne et le genre pélécine de M. Latreille. ESPÈCES. I. Fœne jaculateur. Fœnus jaculalor. Latr. F. niger; abdomine falcato, meJio rufo , tibiis posticis clai>atis , basi apiceque albis. Ichneumon jaculator. Linn. Fab. p. 1^7. Oliv. Dict. n» 140. Ichneiimnn. Geoff. 2. p. 3a8. n» 16. Fœnus jaculator. Latr. Hist. nat. des Crust. at des Im. i3. pi. 100. f. 4- 3is porrectis ; abdomine as- cendente, Fab. Ichneumon cyniformis. Ross. Faun. elr. Maiit. 2. t. 6, fig. G, Latr. Gen. Crust el Tns. 4- P- 21. Habite. . . . rAraerique méridionale. BXPLO&EPE. ( Diplolepis. ) Antennes filiformes, droites, de treize à seize arti- cles.Quatre palpes inégaux. Mandibules courtes , sou- vent dentées. Corselet en général gibheux, se terminant posté- rieurement en écusson. Abdomen ovale ou subcordi- dipi.olÈpes. 371 iorme^ un peu jïelit , comprimé au moins sur les coU's inférieurs, caréné en dessous et attaché par un pédicule très court. Tarrière presque capillaire , roulée en spi- rale , et cachée sous Tabdomeu, entre deux lames. Antennœ filiformes , rectœ , tredecim ad sexdecim ardculatœ, Palpi quatuor inœquales. Mandibulœ brè- ves , sœpè denticulatœ. Thorax in uniwersum gibhosus , posticè in scutellum terminans. Abdomen ovatum "vel subcordiforme , par- vulum, ad laterainfera prœsertim compressum, subtîis carinatum , thoraci pediculo brevissimo affixum. Te- rebra subcapillaris, in spiramconvoluta, in frà abdomen intrà lamellas duas abscondita. Observations. Les diplolèpes sont, en général, de très petits hyménoptères qui ressemblent beaucoup aux cinips et aux chalcides; mais leurs antennes ne sont point brise'es ou coudées j leur tarrière, toujours cachée sous le ventre, est inférieurement roulée en spiralej et d'ailleurs les larves de ces insectes ne sont point carnassières j elles sont souvent victimes de celles des cinipsaires, qui les dévorent. Geoffroy paraît être le premier qui ait distingué les di- plolèpesj Linné et Fabricius en faisaient des cinips. La plu- part donnent lieu aux galles ou noix de galles connues, ainsi qu'atix hedegars. J'en vais citer quelques espèces parmi lesquelles les deux dernières, \a.Jigite et sur-tout Vibaliede Latreille, s'éloi- gent un peu des autres. ESPÈCES. 1. Diplolèpe de la galle à teinture. Dlplolepis gallœ tinctoriœ. Oliv. D. testaceus , abdomine suprà fusco nitido. Oliv. Dict. n" 5. Voyage dans l'empire Ottoman, i. p. aSa. pi. i4 ^^ ^^■ Habite dans le Levant, sur un chêne. Il donne lieu aux galles du commerce. Ces galles sont grosses , rondes , tuberculeuses , et 24* 372 HISTOIRE DES INSECTES. se forment sur les jeunes rameaux du chêne, el non sur les feuilles ni sur leur pe'tiole. 2. Diplolèpe du chêne tauzin. Diplolepis quercûs tojœ. D. griseus; abJominefenugineo nitidoi Cinips quercûs tojœ. Fab. p. 102. Coqueb. Illust. le. dec. i. pi. I. f. 9. Bosc. Journal d'Hist. nat. 2. p. i54. pi. Sa. f. i — 3. Habile en France, dans la galle du chêne tauzin. 5. Diplolèpe des feuilles du chêne. Diplolepis quercûs. Ollv. D.fuscus., alis albis; puiicto marginall nigro. Oliv. Dict. no 3. Diplolepis, Geoff. 2. p. Soq, u° i. p!. i5. f. 2. Cinips cjuercûsJoUi. Linn. Fab. p. 101. Panz. fasc. 88. t. 1 1. Habile en Europe , dans la galle ronde et lisse des feuilles du chêne. 4. Diplolèpe du rosier. Diplolepis rosce. Oliy. D. niger; abdomineferrugineo posticè nigro', pedibusferrtigineîs. Diplolepis rosce. Oliv. Dict. n" i. Lalr. Hist. nat. des Crust., etc. i3. p. 207. Diplolepis. Geoff. 2. p. 3 10. n* 2. Cinips rosœ. Linn. Fab. p. 100. Habite en Europe, dans le bédegar du rosier sauvage. 5. Diplolèpe du lierre terrestre. Diplolepis glechomœ* D. ater, glaber, nitidus; antennis pedibitsque rubellis. Cinips glechomoe. Linn. Fab. p. loi. Oliv. Diplolepis glechomœ. Lalr. Hist. nat. des Crust. etc. i3. p. 207. Cinips. Geoff. 2. p. 3o3. n" 20< Habile en Europe, dans la galle ronde du lierre terrestre. 6. Diplolèpe îongicorne. Diplolepis hedegarisfangosi. D. fusco ferruginetts ; oculis nigris ,• antennis tongitudine cor- poris. Diplolepis. Geoff. 2. p. 3 11. n» 3. Diplolepis bedegaris. Oliv. Dict. no 2, Habile aux environs de Paris» Sa larve vit dafls la galle fongueuse el lisse du rosier. LE» EKl/CAlHES. 373 7. Diplolèpe fiyile. Diplolepis figites. D. ater, nitidus; thoracis dorso lineis longUufhnalibus iinpressis •. alis albisj tibiis tarsisque fusco-ritfis. Figites scuteliaris.hsilt. Gea. Crusiet Ins. vol. i, t. 12. f, 4 — 5. et vol. 4» P- ^9- Habite la France, etc. 8. Diploièpe ibalie. Diplolepis ibalia. D. ater; abdomine compressa cullriformi feirugineo ; pedibus aigris. Ophion cultellator. Fab. Panz. fasc. 72. t. 6. Ibalia cultellator. Latr. Gen. Crust, et Ins. 4- P- '7« Habite la France me'ridionale. I-ESS ERUCAISUBS. Abdomen tout-à-fait sessile, tenant au corselet par toute sa largeur. Larves connues pédifères. Les érucaires constituent pour moi une famille par- ticulière , circonscrite par le caractère que je viens d'énoncer. Ce sont en effet les seuls hyménoptères connus dont les larves observées soient pédifères. Comme beaucoup de ces larves offrent une sorte de res- semblance avec les chenilles, ou larves de lépidoptè- res 3 j'ai donné le nom d'eV/^cmVe^ aux insectes de cette famille. Ces insectes sont phytiphages, ont l'abdomen sessile , et la tarrière composée de trois ou quatre pièces, dont la moyenne ou les deux intérieures sont dentele'es. Ils sont en quelque sorte des porte-scies. Dans noire distribution des ordres des insectes , distinguant les suceurs des broyeurs , les hyménop- tères commencent nécessairement la division de ces derniers , et viennent après les lépidoptères , qui ter- minent celle des suceurs. D'après Tordre de cette dis- tribution , j'aurais dû commencer les hyménoptères 374 niSTOir.E Di:S INSECTtS. par la i'annWc des érucaires , qui semblent offrir une transition des lépidoptères aux autres hyménoptères. Pour cela , il fallait que la section des hyménoptères à tarrière fût la première, et que ceux à aiguillon for- massent la seconde. Cette inversion aurait été beaucoup plus conforme à l'ordre de la nature. Voici la dis- tribution des érucaires ou fausses chenilles. DIVISION DES ÉRUCAIRES. §. Tarrière de trois pièces : les deux latérales servant dejourreauàlatroisième, guiest interne , filiforme , soit saillante avec son fourreau , soit roulée en spi- rale avec lui , et cachée sous l'abdomen dans une coulisse. Larves connues n'ayant que six pattes, [Erucaires urocérates.] Urocère. Orysse. §§. Tarrière de quatre pièces , dont deux externes servent de fourreau , et deux internes sont den- telées en scie. [Les érucaires teulhrédiues.] " Labre non saillant. II esl très petit ou nul. Larves connues n'ayant que six pattes. (i) Tarrière saillante. Tête portée sur un cou alonge'. Xiphidrie. (2) Tarrière non saillante. Point de cou alonge' portant la tête. Paraphilie. ** Labre saillant. Larves connues ayant dix-huit à vingt-deux pattes. (1) Antennes de neuf articles ou davantage. Teiithrcde. UIIOCÈRES. j-jS (2) Aiileniics ayant moins de neuf articles. (a) Antennes de cinq à sept articles, terminées en boulon ou en massue ovoïde. Clavellaiie. (b) Antennes de trois articles , dont le dernier est fort lonjî. Hylolome. UROCÈRE. ( Sirex. ) Antennes filiformes ou sétacées , de treize a vingt- cinq ai'ticles. Les palpes labiaux plus longs que les maxillaires , épaissis vers leur sommet: Mandibules cornées, épaisses à leur base , subdentées , à dent ter- minale plus longue. Corps cylindrique. Abdomen sessile , alongé , sub- cylindrique , terminé dans les femelles par une pointe avancée , comme une corne , et qui recouvre la lar- rière. Celle-ci sétacée , renfermée entre deux valves. Antennœ filiformes aut setaceœ; arlicuUs tredecim ad viginti-quinque. Palpi labiales maxillaribus longio- res , versus apicem incrassati. Mandibulœ corneœ ^ ad basim incrassatœ , subdentatœ : dente tenninali Ion- giore. Corpus cylindricum. Abdomen sessile , elojigatum , subcjlindricum , in feminis mucrone porrecto corni- formi terminatum. Terebra setiformis 3 vahulis dua- bus incliisa . exserta , sub abdominis mucrone recepta. Observations. I.cs iirocères constituent un fjenre établi par Geoffroy et admis depuispar les entomologistes, quoi- que plusieurs en aient changé le nom. Ces insectes sont les plus grands de la famille. Ils ue sont pas sans rapports avec les ichncumonS;, quoique au- 3'j6 HlSlOIKt DLS INStCTES. cun d'eux ne soit cainassierj mais ils en oui de bien plus grands avec les tenthièdes , dont ils diffèrent cependant parla composition de leur tavrière, et sa saillie hors de l'abdomen. La tarrière des urocères, quoique en partie cachée sous la gouttière de la corne qui termine l'abdomen de ces in- sectes, consiste en un aiguillon sétiforme, un peu long, légèrement dentelé, et renfermé entre deux valves fili- formes. Les femelles enfoncent leur tarrière sous l'écorce des ar- bres, et y déposent leurs œufs. Les larves qui en éclosent n'ont que six pattes, au moins dans la seule espèce où elles furent observées. Elles s'y nourrissent en rongeant et per- çant le bois. ESPÈCES. 1. Urocère géant. Sirex gigas. S, abdomine basi apiceque fiavo ; corpore nigro. Sirex gigas. Linn. Fab. Jem. Urocerus gigas. L«lr. Gen., etc. 3.p. a43. Urocerus. Geoff. 2. p. 265. pi. i4- (■ 3. Panz, fasc. 52. tab. 20. Sirex mariscus, Fab. Piez. p. 5i. mas. ex. D. Latr. Habile en Europe. Commun dans les bois de sapins , elc. 2. Urocère spectre. Sirex spcctrum. S. niger; macula tesiaced ponè singulos oculos / pedibus fiaves- centibus. Sirex spectnim. Linn. Fab. Piez. p. 5o. Panz. fasc. 52, tab. 16. Urocerus spectrum. Latr. Habite en Europe. 3. Urocère bleu. Sirex jui^encus. S. cœruleus ,• pedibus testaceis ; àbdominis maris parte média ruhrd. Sirex iuvencus. Linn. Fab. Urocerus juvencus. Lair. Sirex. Panz. fasc. 52. t. i'].fem. et l. 21. mas. Habi'e la Suède, rAllemagne, cl dans le Jura. OliViSh. 377 4. Urocère cornes-brimes. Sirex fuscicornis. S. Juscus^Julvo-rnaculatus ; abdomine nigro fasciis Jlavis annulato j antennis nigris. Sii ex fuscicornis. Fab. Piez. p. 49» Urocerus fuscicornis. Latr. Tremex ejusd. Habite l'Allemagne , le midi de la France. Les anieunes n'ont que treize à seize articles. ORTS5E. (Oryssus. ) Antennes filiformes, de dix ou onze articles , insé- rées près de la bouche. Quatre palpes inégaux , les maxillaires plus longs. Mandibules cornées, entières. Lèvre inférieure arrondie. Abdomen sessile, mutique à son extrémité dans les deux sexes. Tarrière longue , filiforme , cachée et rou- lée en spirale dans Tintérieur de l'abdomen. Ailes couchées. Antennœ filiformes , decim vel undecim articulatœ, propè os insertœ. Palpi quatuor; maxillarihus longio- rihus. Mandihulœ corneœ , integrœ. Lahium rotun- datum. Abdomen sessile , in utroque sexu muticum. Femi- narum terehra longajiliformis in abdomine abscondita, et spiraliler convoliita. Alœ incumbentes. Observations. Les otysses sont bien distingués des uro- cères, parce que l'abdomen des femelles n'est point mu- cvoné à son extrmité, et que la tarrière est ca chée dans son intérieur, étant trop lonfjue pour s'y renfermer sans courbure. Lorsqu'elle entre eu action , elle sort du ventre en dessous, s'élance entre deux valves situées sous le der- nier segment de l'abdomeu , traverse la coulisse qu'elles forment, et va s'enfoncer dans les fentes ou les crevasses des arbres pour y déposer les œufs. 378 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. 1. Oi'ysse couronné. Ory s sus coron ai us . O. niger^ capitisfacie aMicd Uneolis duabus albis ; abdomine rufo, basi apiceque infero nigris. Latr. Oryssus coronatus. Fab. Latr. Encycl. p. 56i. Panz. fasc. 52. t. 19. Coqueb. 111. ic. dec. i.tab. 5. f, 7. Habite en Europe, dans les bois. 2. Orysse unicolor. Oryssus unicolor. Latr- O. nigen^ ccf.pite thorace ahdominequeiinmaculatis. Lalr. Encycl. p. 56i. Habite aux environs de Paris. XIPHXBRIE. (Xiphidria, ) Antennes sétacées , quelquefois grossissant vers le bout, muîtiarticulées. Mandibules plus ou moins sail- lantes. Tête portée sur un cou alongé. Corps a longé , subcyîindrique ou linéaire. La tarrière dos femelles saillante. Antennœ sçtacçœ , versus apiceni interdùm iricras- satce, rnulti arUculatœ. Mandibuloe plus mitiusve ex~ sertœ. Caput collo elongato elevatum. Corpus elongato- cjUndricum aut Une are ; feniinarum oviductu ex séria, Obseuvations. Les xyphidries semblent avbisiner les urocères, à cause de leur corps alongé, terminé postérieu- rement par une pointe dans les femelles, leur tanière étant saillante. En général, un cou alongé supporte leur tête, ce qui les rend remarquables. Peut-être que leurs larves n'ont que six pattes; mais il paraît qu'elles ne sont pas con- nues. l'AMPiiiLii:. 379 ESPÈCES. 1. Xipliidrie çhimieAii. Xipîiidria camelus. Latv. A. abdomine alro,, laieribus albo-maculatis\ thorace lœvi. Sirex camelus, Linn.Fab. Fanz. fa»c. p. 5». t. 18. Xiphidria camelus, Fab. Piea. p. Sa. Habile en Europe. 2. Xipliidrie dromadaire. Xiphidria dromedarius. X. abdomine atro medio rufo ; puncto utrinque albo ; tibiis basi tfibis. Xiphidria dromedarius. Lalr. Fab. Fiez. p. 53. Fanz. fasc. 85. t. 10. Urocerus. Habite en Europe. PAMPHXI.XI:. ( Famphilius. ) Antennes sétacées, simples dans les deux sexes, à articles nombreux. Quatre palpes : les maxillaires plus longs , à six articles. Mandibules alongées , étroites , aiguës, arquées, ayant une dent au côté interne. Lèvre inférieure trifide. Tête grande. Abdomen sessile , déprimé , tarrière non saillante. Larves à six pattes. Antennœ setaceœ , in utroque sexu simplices ; arti- culis numerosis . Palpi quatuor : maxillaribus longio- ribus , sex articulatis. Mandibulœ elongatm, angustœ, peracutœ , arcuatoe., inter^no latere unidentatœ. La- bium triûdum. Caput magnum. Abdomen sessile , depressum» Te- rebra non exserta. Larvœ pedibus sex. Observatio>'S. Les pamphilies, que Latreille range parmi ses tcnthrédines, parce que appaierament la tarrière des femelles est de quatre pièces , ont leurs larves à six pattes onguiculées, celles membraneuses manquantenlièrcment. {^elle considération montre que le nombre de pattes, dans 380 HISIOIKE DES IN5LCTES. les larves, ne peut servir à distinguer les mocérates des tenthrédines. On distingue les pampliilies des xiphidries, particulière- ment parce que les premières n'ont point un cou alongé, et que la tarrière de leurs femelles n'est point saillante. Les pampliilies ressemblent assez aux tenthrèdesj leur corps néanmoins est un peu plus court et plus large. Leurs larves sont terminées postérieurement par deux espèces de cornes. ESPÈCES. 1. Pamplillie lête rouge. Pamphilius crythrocepha- lus. Latr, P. anlennis setaceis ; corpore cœrulco, capite rubro. Teniliredo crythrocephala. Linn. Fab. Panz. fasc. 7. lab. 9. Latr. Encycl. no i. Habite le nord de l'Europe, sur le pin sauvage. 2. Pampliilie du bouleau. Famphilius betulœ. Lalr. P. ruher; iliornce ano oculisque nigris; alis posticè fuscis. Tenthredo betulœ. Linn. Fab. Cephalcia. Panz. fasc. 87. t. 18. Lyda betulœ. Fab. Piez. p. 44- Habite en Europe, sur le bouleau. 3. Pampliilie des prés. Pamphilius pralensis. Lalr. P. capite thoraceque nigro -flas/oque variis^ abdomine nigro; mar~ gine fi rrugineo . Tenthredo pratensis. Fab, Lyda praten sis. ejusd, Piez. p. t\5. Pamphilius pratensis. Latr. Encycl. Habite en Allemagne. 4. Pamphilie des forêts. Eamphilius sylvadcus. Latr. P. ater-, antennis fiai>idis ; capitis maculis , scutello pedibusque Jlauis. Tenthredo sylt'alica. Linn. Fab. Panz. fasc. 65. t. 10, Pamphilius syluaticus. Latr. Encycl. n" 19. Habite en Europe, dans les bois. Etc. tenthrÈdes. 38i TEMTBRÈBE. ( Tenthredo. ) Antennes filiformes ou sétacées , quelquefois pecti- nées, de neuf à qualoi*re articles. Lèvi'e supérieure saillante, palpes inégaux : les maxillaires plus longs. Mandibules cornées, saillantes, pointues, souvent den- tées au côté interne. Lèvre inférieure trifide au'soraraet. Corps oblong , subcyliudrique. Abdomen sessile. Tarrière cachée sous l'abdomen , composée de deux lames dentelées , enfermées entre deux valves. Larve en forme de chenille , ayant six pattes onguiculées, et douze à seize pattes membraneuses. A nteymœ filiformes autsetaceœ , interdàmpectinatœ, arliculis novem ad quatuordecim. Labrum exserlum. Palpiinœquales : maxillaribus longioribus. Mandibulœ corneœ , eocsertœ, acutœ, latere interno sœpè dentatœ. Labium apice trijidum. Corpus oblongum , in multis cylindraceum. Abdo- men sessile. Terebra bilamellata , denticulata , val- vulis duabus vaginala, sub ab domine abscondita. Larva erucœformis 3 multipeda : pedibus sex unguicidatis , et duodecim ad sexdecim membranaceîs. Observations. On a donné aux tenthrèdes le nom français de mouches à scie , à cause de la foime singulière de la tar- rière de ces insectes. Elle est retirée et cachée dans l'inac- tion 5 mais on peut la voir sortir en pressant le ventre de l'animal, et regardant dessous. Avec cette tarrière à lames dentelées, les tenthrèdes font des entailles, soit dans les feuilles, soit dans les tiges des plantes, et c'est dans ces entailles qu'elles déposent leurs œufs. Les insectes de ce genre sont nombreux en espèces. Ils ont le vol lourd, et leurs ailes souvent semblent chiffon- nées. On a donné à leurs larves le nom défausses chenilles, parce qu'ellesleur ressemblent parleurs pattes nombreuses. 38a HISTOIRE DES INSECTES. Elles en ont dix-huit à vingt-deux; mais les chenilles n'eu on t jamais plus de seize. Panzter a figuré un grand nombre de ces insectes. ESPÈCES. [ antennes simples dans les deux sexes. ] 1. Tentlirède rustique. Tenihredo rustica. T. nigra ; abdomine cingulis tribus Jtavis ; poslicis duohiis inler- ruptis. Tent/iredo rustica. Linn. Fab. Lalr. Panz. fasc. 64. t. 10. Habile en Europe. 2. Tenthrède à trois bandes. Tenthredo tricincta. T. nigra ; abdominis segmenta primo , quarto , quinto , arioquc flavis. TenlJiredo tricincta. Latr. Fab. Piez. p. 3o. Geoff. 2. p. 276. n» II. tab. 14. f. 5. Habile en Europe. Commune aux environs de Paris. 5. Tenthrède de la scrophuiaire. Tenthredo scrophii- lariœ. T. abdomine cingulis qumqueflavis; primo remoto. Tenthredo scrophulariœ, Linn. Fab. Lalr. Geoff. 2. p. 277. n" i3. Panz. fasc. 100. l, 10. mas. Habile en Europe, sur la scrophulaire. 4. Tenthrède parée. Tenthredo togata. T. nigra; abdomine cylirulrico ; segmento primo macula^ quinto- que toto rufis. Tenihredo togata, Fab. Piez. p. 82. Fanz. fasc. 82. t. 12. Habite eu Allemagne. 5. Tenthrède livide. Tenthredo livida. T, nigra; antennis ante apicem albis; abdomine apicepedibusque ferrugineis. Tenthiedo liuida. Linn. Fab. Geoff. n» 22. Panz. fasc. 52. tab. 6. Habite en Europe , dans les jardins. TENTHRÈDES. 383 6. Tenlhrède du marceau. Tenth/edo capreœ. T.flava-^ capite thorace abdominetjue suprà nigris; alis puncto Jlavo. Tenthiedo capreœ. Liûn. Fab. Geoff. n" ^o. Panz. fasc. 65. lab. 8. Habite en Europe, sur les saules. Etc. [ Antennes pinnées ou pectinées selon les sexes. ] 7. Tenlhrède céphalote. Tenthredo cephaloLes. T. alla; antennis pectinatis; abdoinine cinguks qualuor flavis, Tenthredo cephalotes. Fab. p. m. Panz. fasc. 6j. t. 7 — 8. Coqueb. 111. ic. dec. i. tab. 3. f. 8. Megalodontes cephalotes. Latr. Tarpa. Fab. Piez. Habite ea Allemagne. 8. Tenlhrède du pin. Tenthredo pinî. T. nigra; antennis pennatis lanceolatis; thorace subuilloso. Tenthredo pini. Linn. Tenthredo. Geoff. 2. p. 286. n" 33, Hflotoma pini. Fab. Picz. p. 22. Pteronus. Panz. fasc. 87. t. 17. Lophyrus pini, Latr. Habite en Europe. 9. Tenlhrède dorsale. Tenthredo dorsata. T. albida; antennis subpectinatis ; capite, thoracis abdominisfjtie dorso nigris. Tenthredo dorsata. Fab. Panz. fasc. 62. t. g. Hylotoma dorsata. Fab. Piez. p. 21. Lophyrus dorsatus. Latr. Habite en Allemagne. 10. Tenlhrède difforme. Tenthredo difformis. T. atrai antennis semipectinatis ,• femorièus anticis tibiisque ont' nibus albis. Tenthredo dijjormis, Panz. fasc. 62. t. 10. Lophyrus difformis, Latr. Habile dans la Suisse. 384 HISTOIRE DZ^ INSECTES. OI.AVZ:i.Z»AIRi:. (Cimbex. ) Antennes en massue , composées de cinq à sept arli- cles. Lèvre supérieure saillante. Palpes filiformes. Mandibules cornées , fortes , pointues au sommet , dentées au côté interne. Corps gros , alongé. Abdomen sessile. Tarrière des tenthrèdes. Larves à vingt-deux pattes. Antennœ clavalœ ,- articulis quinque ad septem. Labrum exserium. Palpi filiformes. Mandihulœ corneœ, validœ , apice acutœ , latere interno dentatœ. Corpus crassum. Abdomen sessile. Terebra tenthre- dinum, , non exserta. Larva pedihus viginti-duo. Observations. Les clavellaires seraient de grosses leii- thrèdes, et ne devraient pas être séparées de ce genre, si leurs antennes n'offraient un caractère distinctif remar- quable. Aussi Linné et la plupart des entomologistes les avaient rangées parmi les teutlirèdes. Mais les antennes de ces insectes n'ayant pas plus de sept articles et se terminant en massue, fournissent un caractère suffisant pour consi- dérer ces tenthrédines comme un genre particulier. Ces insectes ont le corps gros, volent lourdement et ressemblent à de grosses abeilles. Ce sont les frelons de Geoffroy. Les larves des clavellaires ont vingt-deux pattes : six écailieuses, et seize membraneuses. Ces larves ont sur les côtés quelques ouvertures particulières par lesquelles elles seringuent une liqueur lorsqu'on les touche, ESPÈCES. 1. Clavellaire fémorale. Cimbex femorata. C. nigra^ antennis iuteis; femoribus poslicis maximis. Tenthredo femorata. lÂnn. Fah. Cimbex femorata. Latr. Oliv. Dict. a» i. Fab. Pic?., p. i5. Crabro. Geoff. 2. p. 263. 11° 3. pi. 14. f. 4- Habile en Europe, sur les saules. HYLOTOMES- 3H5 2. Clavellaire jaune. Cimhex lulca. C antennis luteis y abdominia segnieniit pUnsqueflavia. Tenlhredo luleu, Linn. Cimbex lutea. Lalr. Oliv. û" 3. Fab. Piez. ^t i6. Habite en Europe, sur le saule, l'aulne, elc. 3. Clavellaire à épauletles. Cimhex axillaris. C. pubescens 5 antennis luteis; thorace nigro , ad lateraflavo-md- culalo ; abdominis segmentisjlawis, intermediis nigris. Tenthredo axillaris. Panz. fasc. 84- t. n. Cimbex axillaris. Latr. Crabro. Geotf. 2. p. 262. n. i. Habite en Europe. 4. Clavellaire marginée. Cimbex marginata. , C. antennis apice lutescentibus ; corpore nigro ; abdominis seg~ mentis posticis margine albis. Tenthredo marginata, Linn. Panz. fasc. in. t. i.(. Cimbex marginata. Latr. Fab. Piez. ]>. 1^. Habile en Europe. 5. Clavellaire luisante. Cimbex sericea. C. thorace atro, abdomine viridi-œneo nitente. Tenthredo sericea. Panz. fasc. 17.1. 16 — 17. Cimbex sericea. Lalr. Fab. Piez. p. i8. Habile en Europe, sur le bouleau. Etc. HTIiOTOraS. (Hyloloma. ) Antennes filiformes, s'épaississant un peu vers leur sommet, à trois articles, dont le dernier est fort long, quelquefois fourchu. Lèvre supérieure saillante, échan- crt'e. Mandibules non dentées. Port des tenthrèdes. Larve ayant 18 à 20 pattes. Antcnnce filiformes , versiis apicem subincrassatœ , triavticulatœ : arliculo ultimo longissimo^ interdum furcalo. Labrum exsertum, emarginatum. Mandibulœ edentulœ. Habitas tenthredinum. Larva pedibus 18 ad so. Tome. jv. 25 386 Hi<;TniRf- mLLlt>. Jait donner aux organes du mouvement une préémi- nence sur les parties de la bouche, on rencontrerait les mêmes inconvéniens que ceux qui naissent des carac- tères de la métamorphose, et l'on s'exposerait aussi à dilacérer des ordres irès-naturels. En effet, dans les insectes, où les organes du mou- vement sont les pattes et les ailes, on sait que dans une grande partie des hyménoptères leslai'ves sont apodes, tandis que dans une autre partie elles sont pédifères ; il faudrait donc rejeter dans un autre ordre les tenthrédlnes et les urocérates. Relativement aux ailes , on en attribue aux hémip- tères deux cachées sous des élytres qui en sont distinctes. Si le caractères des hémiptères ne consistait que dans celui que je viens de citer, comment rapporter à cet ordre la plupart des cigales; comment surtout y rap- porter les aphidieîis , qui ont qualre ailes tout-à-fait membraneuses , transparentes et servant au vol : bien plus encore, comment placer dans ce même ordre les gallinsectes , dont les femelles sont constamment ap- tères, eJ dont les mâles n'ont que deux ailes ? C'est donc le caractère de la bouche qui, partout, décide l'ordre, puisqu'il est toujours le même. Les organes du mouvement sont si sujets à varier dans les insectes du même ordre, comme les pattes dans les chenilles, et les ailes dans différens ordi-es [puis qu'il n'en est aucun qui n'offre des insectes ailés et des aptères constants ] , que la considération de ces organes ne peut être ulile^ dans la détermination de l'ordre , que comme caractère auxiliaire , surtout lorsque deux oi'dres présentent, dans la bouche des insectes qu'ils comprennent, trop peu de dissemblance. Ainsi, le ca- ractère des ailes est devenu utile pour aider à distinguer lescoléoplèresdesortho})lères. Mais la nature des parties de la bouche ne varie jamais dans aucun des ordres. LES WEVRPPltatS. 091 Qeuffroy confondait les uévvoplères avec les liy^C' noplèresj et formait, avec ces insectes, un ordre qu'il \ti\\\.\Àà\\.tétrapière& a ailes nues : voilà l'inconvéuient de ne cousidérer qu'un caractère particulier. Jjo. bou- che des byménoplèces est très différente ; et leur ab- domen muni, dans les femelles, soit d'une lavrière, soit d'un aiguillon, lesdistiugue essentiellement. Liuaéest le premier qui ait formé l'ordve des névroptères 3 mais il ne l'a caractérisé qu'obscurément, parcequ'il «C donnait aucune attention au caractère de la bouche, et que, n'en trouvant point de suffisant dans les ailes, il ne r^ séparé des hyménoptères que comine man- quant de l'aiguillon. Aussi a-t-il placé cet ordre entre les Jiyménoplèreset les lépidoptères, quoique Içs rap- ports naturels ne puissent permettre un pareil rappro- chement, les lépidoptères ne ressemblant aux névrop- tères, ni par les parties de la bouche, ni par la mé- tamorphose. Fahricius , dans son ordre intitulé i/wti^rafa [vpl. 3. p. 63 ] , associe les névroptères avec la forbicine et la podure, c'est-à-dire, avec des animaux qui ne se métamorphosent point, et qui conséquemment ne sont point des insectes. La plupartdes névroptères y ivent dans 1 eap, et n'en sortent que dans l'iétal d'insecte parfait. Les autres vi- vent dans les champs et dans les bois , habitant sur les arbres pour faire la guerre aux pucerons, ou se cachant dans le sable pour tendre des pièges aux fourmis ou autres petits animaux incapables d'y échapper. Enfin, il y en a qui vivent à couvert dans des galeries qu'ils se sont creusées, soit dans la terre, soil dans Tinlérieur des bois. Le plus grand nombre vit de proie; néan- moinsil s'en trouve qui nesenouirissejit quedematière végétale. Ceux qui vivent dans l'eau ont des organes qui res 3;)'2 IlISTOinE DES INSECTES. serablenl à des branchies externes, mais quinesoatque des tracliées saillantes. Quoique les névroptèi'es soient bien moins nombreux que les hyménoptères, les caractères des diverses races sont si variés, si iri'éguliers , et enjambent tellement les uns sur les autres, qu'il estassez difficile de démêler en quelque sorte leurs familles particulières, et de les circonscrire en groupes détachés par des caractères bien éminents. Effective meut, dans l'insecte parfait, aucun carac- tère extérieur ne distingue les névroptères dont les larves vivent dans l'eau, de ceux dont les larves habi' îent hors des eaux. On en trouve dans l'un et l'autre cas qui appartiennent à la même famille, et il en est ainsi à l'égard des névroptères dont les nymphes sont inactives et de ceux qui ont des nymphes agissantes. Néanmoins , en donnant beaucoup d'attention aux rapports les mieux constatés, nous avons, en général, suivi Lati'eille , et partagé cet ordre de la manière suivante. DIVISION DES NÉVROPTÈRES. 1/'" Section. — Antennes beaucoup plus longues que la tête^ de seize articles ou davantage. (i) Ailes intérieures plissées ou doublées longiludiaalement. Les friganides. (2) Ailes inférieures non plisse'es ni doublées longiludinalemenl. * Tête non prolongée antérieurement en un museau roslri- forme. (a) Antennes filiformes, non épaissies vers le sommet, ni terminées en bouton, (-4-) Deux ou trois articles aux tarses. Les lermitines. LES FRIGANIDES. SgS (~i-^) QuaUc ou cinq articles aux tarses. Les hémérobins. (b) Antennes s'ëpaississant en massue vers le sommet, ou termine'es en bouton. Six palpes. Les myvméléonides. ** Téle prolonge'e antérieurement en museau rostriforme. Les panorpates. IL" Section. — Antennes de la longueur de la tête au plus, de trois à sept articles. (i) Deux ou trois filets terminant l'abdomen j tarses à quatre articles 5 les mandibules non apparentes. Les éphémères. (2) Point de filets lermiuaut l'abdomen; tarses à trois articles , mandibules grandes et fortes. Les libellulines. Les antennes longues et sétacées. Les ailes inférieures plissées longitudina lement. Les friganides dont il s'agit ici . embrassent les per- liaires et les friganides de La treille. Elles offrent des névroptères dont les larves sont aquatiques et vi- vent dans des fourreaux déplaçables. Les insectes parfaits de cette famille ressemblent presqu'à des phalènes à ailes alongées. Leurs antennes sontlonguesj sétacées, à articles nombreux, ce qui force de les écarter des éphémères qui, sous d'autres rapports, semblent réellement s'en rapprocher. Néamoins leurs ailes couchées, soit horizoulalemenl, soit eu toîl, cul 3g4 HISTOIRE DE5 INSECTES, cela de particulier que les inférieures, plus larges que les supérieures, sont doublées ou plissées longitudiua- lement. Les larves decesinsectes se construisentdes fourreaux cylindriques et de toutes pièces, à la manière des teignes, et les li'ansportent avec elles dans leurs déplacemens. Je partage lesjriganides en iroisgeures, que je divise de la manière suivavte. [i] Mandibules nuUesou imperceptibj^is. Cinq ar- ticles aux tarses. Frigane. [2] Mandibules très apparentes. Trois articles aux tarses. Némoure. Perle. TUlGAViU. ( Phyganea. ) Antennes longues, sptacées, multiarticule'es. Mandi- bulesnulles ou imperceptibles. Mâchoires soudées à la lèvre inférieure. Quatre palpes : les maxillaires fort longs. Ailes grandes, velues, en toit : les inférieures plissées. Abdomen nu. Larves aquatiques, vivant dans des fourreaux. Nympbes inaclives. [ Cinq articles aux tarses. ] Antennœ longœ, setaceœ, inidtiarticulaiœ . Mandi- hulœ nuilœ aut inconspicuœ. Pal pi quatuor: maxil- larihus prœhiigis. Alœ magriœ, villoso-hispidœ, de/lexœ : inferis la- tioî-ihus piicatis. Abdomen nudum [ecaudatum'}. Lar- \>œ aquaticœ, in i>aginis cylindricis habitantes. Pupa qaiescens. \ Tarsi articulis qmnqi fue. FRIGANES. 395 Obseuv AiiONS. Le.sfriganes sont intéiessautesàconnaître, sur-tout dans leur état de larve, parce qu'elles habitent alors dans des fourreaux à la manière des teignesj ce qui les a fait nommer teignes aquatiques par Réaumur. Ces fourreaux sont faits de différentes matières, telles que des débris de vé[;étaux , de petites coquilles , de grains de sable, <[ue les larves qui les habitent lient et agglutinent ensem- ble, sous la forme d'un petit cylindre irrégulier et raboteux à l'extérieur î et elles les traînent partQUt avec elles sans difficulté. Les larves des friganes maugent les feuilles des plantes aquatiques, et quelquefois aussi elles dévorenl les larves des libellules et des tipules. La tête des friganes est petite , munie de deux gros yeux saillants, et d'antennes longues, sétacées. Leurs ailes sont longues, couchées, inclinées en toît, ayant l'extrémité postérieure un peu relevée. Elles sont plus ou moins chargées de poils fins, très courts 3 ce qui a fait donner à ces insectes, par Réaumur, le nom de mou- ches papilionacécs. Toutes les friganes vivent dans l'eau, tant qu'elles sont sous la forme de larve. On les trouve dans les ruisseaux, les étangs, les marais. Lorsqu'elles sont parvenues à l'état d'insecte parfait, elles ne volent guères que le soir, après le coucher du soleil. On les prend alors facilement pour des phalènes. Les petites espèces volent le soir, par troupes nombreuses, au-dessus des eaux. ESPÈCES, i. Frjgane réticulée. Fhryganea reticulata. Ph, nigra ; aïis subferrugineis atro-reticulaùs . Phrjganea reticulata. Linn. Fab. p. 7 5. Panz. fasc. 7 1 . f. 5. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. 2 . Frigaue grande. Phrjganea grandis. Ph, alis fiisco-teslaceis , cinereo-maculatis. Lina. P/irygancu graiidii. Liuu. Fab. p. 76, Oliv. Dict. U" 10 3o() HISTOIRE DES 1^SECTES. Panz. fasc. 94. f. 18. Habite en Europe. Commune. 3. Frigane striée. Phrjganea striata. Ph. alis testaceis, nervoso-striatis. Linn. Phryganea striata. Linn. Fab. p. ^5. Oliv. Dicl, no 3. Phryganea. Geoff. 2. p. 246. pi. i3. f. 5. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. 4. Frigane rhombifère. Phryganea rhomhica, Ph. alis griseis; macula laterali rhombicdalha. Phryganea rhombica, Linn. Fab. Oliv. Dicl. n" 1^. Phryganea. Geoff. 2. p. 246. n» 2. , Roes. lus. a. cl. 2. tab. 16. f. i — 7. Etc. NÈMOURE. (Nemoura. ) Antennes sétacées, un peu plus longues que le corps. Lèvre supérieure presque demi-circulaire, très appa- rente. Mandibules cornées, larges, dentées. Palpes filiformes. Tête un peu épaisse, subveriicale. Point de soies ar- ticulées et caudiformes a l'anus. Tarses à trois articles. Antennœ setaceœ, corpore pauld longiores. Labrum suhsemi-circulare , valdè conspicuum. Mandibules corneœ , latœ, dentatœ. Palpi filiformes. Caput cr^assiuscuhun , subveriicale. Anus selis cau- dalibus articulatis nullis. Tarsi ariiculis tribus. Observations. Les némoures forment un genre établi par Latreille. Elles ne tiennent aux friganes que par le dé- faut de soies caudales à l'extrétnilé de l'abdomen. Geoffroy les a confondues parmi ses perles, et Fabricius parmi ses semhlîs; mais lenr labre très apparent et l'absence de filets à la queue les en distinguent éminemment. Olivier en cite cinq espèces dans l'Encyclopédie. ESPÈCES, 1 . Némoure nébuleuse. Nemoura nebiiloia. IV , putescens , nigra] pediBus fuscis ' alis cinereis. Oliv- Semblis nebulosa. Fab. p. 74> Perla. Geolf. p. aSa. n" 3. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. Le mâle seulement a deux crochets courts à l'anus, et non deux soies articulées. 2. ^émoure cendrée. Nemoura cinerea. Oliv. N. nigra ; pedibus Iwidis ; alis Jusco-cinereis. Phryganea nebulosa. Linn. Nemoura cinerea. Oliv. Dict. n° 2. Habite en Europe , aux lieux humides. Etc. PERI.£. (Ferla.) Antennes longues , sétacées. Lèvre supérieure trans- verse, très courte, peu apparente. Mandibules presque membraneuses, demi-apparentes. Palpes subsétacés. Tête aplatie, horizontale. Abdomen un peu court. Ailes grandes, horizontales. Deux longs filets à Tanus. Antennœ longœ, setaceœ. Lahrum transveîsum, bre- visstmum , vix conspicuum. Mandibules submembra- naceœ , semi-hjalinœ, Palpi subsetacei. Caput depressum, horizontale. Abdomen brei^ius- culum , planulatum. Alœ magnoe^ horizontales. Anus setis duabus, longis, caudalibus. Tarsi articulis tribus. Observations. Le genre per/e, établi par Geoffroy, était confondu par Linné parmi ses friganes. 11 avoisine davan- tage les némoures, sur-tout d'après la considération du nombre d'article des tarses; mais, parmi les frigauides, il est le seul qui rappelle les éphémères, à cause des deux longues soies caudales qui s'observent à l'extrémité de l'abdomen, dans les espèces qu'il embrasse. Les ailes de la perle sont grandes, transparentes, char- 398 HISTOTUE DES INSECTES. j^ées (le nervures qui foimcni un réseau lâche. Elles sont couchées horizonlalement , et les inférieures sont plissées ou en partie doublées Jans leur longueur. La larve de la perle vit dans l'eau , et habite un fourreau formé comme celui des autres friganides. ESPÈCES. 1. Perle bordée. Perla marginata. P . caudci biseui fusca -^ capitis macuîis , abdominis marine fla~ uescenCibiis ; alis immaculaùs. Fab. Semblis marginata. Fab. p. 73. Panz. fasc. 71. f. 3. Habile en Allemagne. 2. Perle brune. Perla bicaudata. P. caudd bisetd; selis longiludine corporis. Phryganea bicaudata. Linn. Semblis bicaudata, F.ib. p. 7 3. Panz. faSc. 71. f, 4. JPerlaJusca. Geoff. 2. p. 23 1. n" 1. pi. i3. f. 2. Habite en Europe. Commune au printemps, au bord des rivières. 3. Perle verdâli-e. Perla viresceiis. P. bicaudata , virescens ; antennis apice nigris. Semblis viiidis. Fab. p. 74* Perla. Geoff. 2. p. aSa. n» 4- Habile en Europe. Commune aux environs de Paris. Elle est fort petite. Etc. Les l'BaMXTINES. Deux ou trois articles aux tarses : Les ailes infé- rieures non plissées. Les antennes Jilijbr mes ou sub- moniliformesy à environ dix -huit articles. Les termitines paraissent tenir un peu aux fourrais par l'aspect et même par les habitudes. Ce sont néan- moins de véritables névroplères, qui se rapprochent des TERMITES. 399 liémërobîns par leurs rapports, et qui constituent une petite famille plarticulière. Ils n'ont que deux ou trois articles aux tarses, et parmi eux on ne trouve ni larves, ni nymphes aqua- tiques. Tous les insectes de celte famille sont destructeurs, et causent des dégâts plus ou moins considérables, selon leurs espèces. Les uns vivent en société, et les autres solitairemen t.On n'y rapporte que les deux genres qui Suivent. TERMITE. (Termes.) Antennes filiformes, submoniliformes,un peu cour- tes, insérées devant lesyeux. Lèvre supérieure saillante, avancée au-dessus des mandibules, un peu voûtée. Mandibules cornées, dentées, saillantes. Quatre palpes filiformes. Lèvre inférieure quadrifide au sommet. Tête courte , arrondie postérieurement. Corselet or- biculaire ou presque carré. Ailes fort longues , hori- zontales, caduques. Abdomen un peu court, sans soies caudales au bout. Tarses à trois articles. Insectes vivant en sociétés composées de trois sortes d'individus. Antennœ filiformes, submoniliformes, breviusculœ, antè oculos insertœ. Labrum exsertum, suprà mandi- bulas pTvductum, subfornicatum. Mandibulœ corneœ^ dentatce, exsertce, Palpi quatuor filiformes. Labium apice quadri/idum. Caput brève, posticè rotundatum. Thorax orbicu- laris aut subquadratus. Alœ prœlongœ, horizontales f deciduœ. Abdomen breviusculum .- setis caudalibus nullis. Tarsi articulis tribus. Insecta societates ineuntia; individuuM tribus gène- ribus. 400 HISTOIRE DES IPfSF.CTES. OfiSEits^ATiONSi ha termites ont été placés parmi les iij- secies aplères par Linné, parce que la plupart se montreui presque loujotirs sans ailes. En effet, dans les espèces et Jes individus qui doivent en avoir, les ailes tombent faci- lement, soit lorsqu'à l'approclie de quelque danger, l'in- secte s'agite pour fuir par la course, soit lorsque l'insecte fait lui-même tomber ses ailes avec ses pattes pour en être moins embarrassé. Ce genre néanmoins doit être rapporté à l'ordre des névroptères , dans lequel, en effet, plusieurs entomologistes l'ont placé, et ce qui est confirmé par ses rapports avec les psocs. Ces insectes, et sur-tout leurs larves , sont voraces, et destructeurs des bois, des meubles, des vêtements, des livres, et des collections d'histoire naturelle. Dans les pays étrangers, certaines espèces font en peu de temps de si grands ravages, qu'elles occasionnent des pertes énormes- On les y connaît sous le nom de fourmis blanches. C'est presque toujours à couvert queles termites travail- lent. Ils construisent leur habitation , les uns dans la terre, les autres dans les troncs des arbres même les^plus élevés, ou dans les vieux bois, les autres encore dans des nids monstrueux qu'ils élèvent sur la terre, à cinq ou six pieds de hauteur. L'espèce la plus remarquable de ce genre est celle qui fait ces nids monstrueux ; c'est le termes fatale de Linné, espèce des Indes et de l'Afrique, dont M. Smeaihman, voyageur anglais, nous adonné l'histoire et la descrip- tion. ESPECES. 1. Termite des Indes. Termes fatale. T. supra fuscura ; Uiorace segmentis tribus ; alit jallulis ; cosVt testaced. Fab. Termes fatale. ÏÀnn. Fab. p. 87. Termes destructor. Degeer , Ins. 7. p. 5o. tab. 37, f. i — 3. Termes arda. Yovsk. descript. aalm. p. 96. tab. -îS./îg. A. Habile les lades orientales, l'Afriqae, TAmeVique. Il est uue ca- lamité' pour ceus qui sont voisins de son habitation. psocs. 4oJ 2. Termite destructeur. Termes destructor. T. supra testaceum; capite atro; antennisjlavis. F. Termes destructor. Fab. p. 89- Termes arboreum. kcVà. anglic. 51. i, i45. tab. lo. f. 7— g. Habite dans les îles de l'Amérique me'ridionale. Nichant dans les arbres. 3. Termite lucifuge. Termes luci/ugum. Latr. T.nigrum^ nitfdum , pubescens ; ails fucescenti-hyalinis ; tihiis tarsisque Jusco-Jîai'escentibus. Termes lucifugum. Lat. Hist. nat. des Crust. et des Tiis. i3. j). 69. et Geu. Crust. et Ins. 3. p. 206. Ross. Faun. elr. Mant. 2. tab, 5. fig. K. Habite en Italie, à Bordeaux, dans les troncs d'arbres. 4. Termite morio. Termes morio. F. T. atrum • ore pedtbusque testaceis ,• atis nigris. F. Termes morio. Fab. p. 90. Latr. Hist, Nat. des Crusl. ou-, i3. p. 69. Habite à Cayenne. 5. Termite du Cap. Termes capensi's. Lalw T. suprà fuscum, injra rufescens j alis subcinereis , pallidis , semi-hj atinis. Termes capensis. Latr. Hist. nat. des Cnist. etc. i3. p. 68. Degeer, Ins. 7. pi, 38. f. i — 2. Habite au Cap de Bonue-Espérance, au Sénégal. 6. Termite flayicolle. Termes Jlavicolle» F. T. obscure piceum ; thorace pedibusqueflavis. Termes flavicolle. Fab. p. 91. Latr. Hist. nat, p. ^o. Habite en Barbarie , en Provence. Etc. PSOC. (Psocus.) Antennes sélacées,alongées, insérées devant lesyeux. Lèvre supérieure membraneuse, presque carrée. Man- dibules cornées , larges, échancrées, bidenlées. Deux ])alpes maxillaires quadriarliculés. Mâchoire comme ToMF. IV. 26 4o2 HISTOIRE DES INSECTES. doubles; l'une interne;, cornte, linéaire, crénelée au sommet, le plus souveni saillante; l'autre externe, membraneuse, engainant l'intérieure. Lèvre inférieure membraneuse, large, ayant une écaille double de cha- que côté. Corps court, ovale-gibbeux. Tête grande , inclinée. Corselet bossu. Ailes grandes, transparentes, nerveuses, en toît. Deux articles aux tarses dans la plupart. Antennœ selaceœ , elongatœ , antè oculos inseî'tœ. Lahrum membranaceum, sahquadralum. Mandibules corneœ , latœ , emarginato-bidentatœ . Palpi duo ma- xillarcs^ quadriariiculati. Maxlllœ subgemellœ : alia interna , cornea , Unea/'is , apice crenata , sœpius exserta; altéra cûcterna, membranacea, internant va- ginans. Labium membranaceum , latum , lateribus squamâ duplici utrinque suffultum. Capiit brève , ovato-gibbum. Caput magnum , dejle~ ,Tum. Thorax gibbus. Alœ magnœ , hjalinœ , ner- vosœ , deflexœ. Tarsi articulis duobus , in pliirimis. Observations. Les psocs parfaitement caractérisés par les observations de Latreille, et dont M. Coquebert a donné d'excellentes figures, avec de bons détails, composent un peine quia beaucoup de rapports avecles termites, et qui lonipiend des espèces que l'on plaçait parmi les héme- robes. Mais la nymphe des psocs est agissante, tandis que celle des hémérobes est inactive et enfermée dans une coque. Ces insectes ont le corps court, la tête grosse, les yeux saillants, et leurs petits yeux lisses sont disposés en trian- ff'.e. Leur corselet est partagé en deux segments, dont le se-cond est grand et bombé. Us ont l'abdomen ovale- oblonp • les sont ailes fort grandes, particulièrement les supérieures. La pièce extérieure des mâchoires me paraît devoir être considérée comme une galette qui fait l'office de gaîne. psocs. 4o8 Les psocs courent el sautent; ils dévorent, comme les termites, les productions animales et végétales conservées, les herbiers, les livres, clc. On les trouve sur les arbres, les murs et dans les maisons. On en connaît plusieurs es- pèces aux environs de Paris. ESPÈCES. 1. Psoc biponctué. Psocus hipunctatus. P.fiavo fuscoquevarius\ alis punclis duohus nigris. F. Hemerobitts bipunctatus. Linn. Psocus bipunctatus. Latr, Gen, Crust. et Ins. 3. p. 208. Fab. suppl. p. 9.04. Coqueb. Illust. le. doc. I. tab. 2. f. 3. Psylle. n" 7. Gooff. 1. p. 488. Psocus bipunctatus. Panz. fasc. 94- f« 21. Habite en Europe , sur les arbres , les raufs, etc. 2. Psoc à quatre points. Psocus quadripunc talus. P. alis a Ibis ; basi punclis quatuor atris , apice fusco-radiatis. F. Psocus quadripunctatus. Fab. suppl. p. 204. Panz, fasc. 94. f. 23. Coqueb. III. le. dec. i. pi. i- f. 9. Habite en Europe. 3. Psoc longicorue. Psocus longicornis. P. niger-^ are pedibusque pallidis; antennis longioribus fuscis. F. Psocus longicornis. Fab. suppl. p. 2o3. Panz. fasc. 94. f. 19. Habite en Allemagne. 4. Psoc à bandes. Psocus fasciatus. F. alis albis ; fasciis tribus atomisque numerosis nigris. F. Psocus fasciatus. Fab. suppl. p. 2o3. Panz. fasc. 94 f. 20. Habite en Allemagne. 5. Psoc pédicula ire. Psocus pedicularius.hailr. P.fuscus; abdomine pallido ; alis anticis subimmaculatis, Latr, Psocus pedicalarius. I^atr, Coqueb. 111. le. dec. i. PI. 2. f. 1. An psocus abdominalis ? Fab. i\° 9. p. 204 ? Habite en Europe , dans les maisons. 6. Psoc pulsaleur. Psocus pulsatorius. P, apterus; are rubro ; oculis luteis. F. 4o4 HtSTOlRP DFS INSECTEii. Psocus pidsatorius. Fab, p. 2o4. Coqiicb. lll. le. dec, i, t, a, f, ./,. Termes pulsatotîuDi, Linn. Le pou du hois. Geoff. 2. p. 602. ïlabite en Europe. Commun dans les maisons, parmi les papiers, les herbiers , etc. Il ressemble ù une raille qui court avec cé- lérité. Les tarses a trois articles. Etc. I.ES HEMBKOBZNS. Quatrel^ou cinq articles aux tarses. Les antennes fili- formes ou sétacées. Métamorphose variable. Sous le nom A^hémérobins, je forme une coupe ou même une famille que je crois assez naturelle, d'après les rapports qui se montrent entre les races qu'elle comprend , quoique ces races offrent, dans leurs habi- tudes et dans leurs métamorphoses, d'assez grandes di- versités; et je réunis les liémérobins , les mégaloplères et les rapbidines de Latreille. Parmi mes hémérobins, les uns, en effet, vivent hors de l'eau , tandis que les autres ont leurs larves et leurs nymphes aquatiques; et parmi eux encore, Ion trouve des nymphes inactive, est des nymphes agissantes. Cependant, si l'on en excepte la mantipseet la ra- phidie, presque tous ces insectes ont été rapportés au genre de Vhémerobe par la plupart des entomologistes. Quoiqu'ils y tiennent par différens rapports, ils sont néanmoins très distincts des hémerobes, et Latreille a eu raison de les en séparer. Au reste, cette famille, plus nombreuse en genres qu'en espèces connues, me paraît devoir être divisée de la manière suivante. LES HÉMÉllOBlNS. JoS DIVISION DES HÉMÉROBINS. Segment antérieur du corselet très grand ^ orniant sa principale partie. (i) Quatre articles aux tarses. Raphidie, (3) Cinq articles aux tarses. (a) Pattes antérieures avancées , chélifères cl ravisseuses. Mantipsc. (b) Pattes semblables , les antérieures non ravisseuses, (-f) Ailes en toît. Sialis. (+-4-) Ailes horizontales. ■ ^^ ' '»"-\ "• v: »ï" Antennes simples. ;. . Corydàle. Cliauliode. '* Segment antérieur du corselet très court ^ ne jor^ mant qu'un rebord transverse. (a) Trois petits yeux lisses distincts* Osmyle. (b) Point de petits yeax lisses distincts. Hémérobe. RAPHIDIE. (Raphidia.) Antennes filiformes, distantes, insérées entre les yeux, delà longueur du corselet. Lèvre supérieure sail- lante. Mandibules cornées, étroites, un peu saillantes, à pointe arquée. Palpes filiformes. Mâchoires courtes. 4o6 HISTOIUK DES INSECTES. Corps alongé. Tête ovale, inclinée. Corselel cylin- drique, à segment antérieur alongé en forme de cou. Ailes égalés, réticulées, disposées en loi t. Anus des mâles muni de deux crochets forts j celui des femelles terminé par une soie longue , un peu arquée. Quatre articles aux tarses. Nymphe active. Antennœ filiformes^ distantes , inter oculos in- sertœ, thoracis longitudine. Lahrum exsertum. Man- dibulœ corneœ, angustœ, exsertiusculœ, acumine ar- cuato. Falpifilijormes. Maxillœ brèves. Corpus elongatum. Caput ovale, injlexum. Thorax cjlindîicus : segmento antico elongato colliformi. Alœ œguales, reticulatœ, deflexœ. Anus in masculin 'va- lidé biunguiculatus ; infeminis selâ lons;d subarcuatâ terminatus. Tarsi articuUs quatuor. Piipa currens. Observations. Les raphidies sont les seuls insectes de celFe famille qui aient quatre articles aux tarses. La partie antérieure de leur corselet étant alongéç comme un cou, les rend d'ailleurs assez remarquables. Elles ont trois pe- tits yeux lisses j et leurs ailes diaphanes, réticulées, sont disposées en toit. La larve de ces insectes ressemble à un petit serpent. On nç cpnnaît encore que l'espèce suivante^ on la croit carnassière. ESPÈCE. I. Raphidie serpentine. Raphidia ophiopsis. Raphidia ophiopsis, Lian. Fab. p. gg. Degeer , Ins. 2. p. •^I^i. pi. 25. f. 4- Geoff. Ins. 2. p. 233. Fanz. fasc. 5o. f. 1 1. Habile en Europe, sur les arbres. MAZUTISPE. (Mantispa. ) Antennes filiformes, grenues , à peine pi lis long^e5 que la tête. Les yeux saillans. MANTISPES. /jO-^ Partie anlorieurc du corsclcl alongée, cylindrique, eu uiassucj porlantantérieuremenl kspalLesdedevani. Celles-ci avancées, ravisseuses, chélifères. Ailes en toîl, réticulées. Nymphe active. Antennce filiformes , suhmondifurmes , capite vlx lojigiores, Oculi promînuti. Thoracis pars anterior elojigata, cjlindrico-clavata, pcdes anticos extremitate fulsicns. Hi porrecti, chelali, raptaiorii. Alœ retïculatœ , deflexœ. Pupa agllis. Observations. Les insnctes de ce genre sont très singu- liers par leurs pattes antérieures avancées, et qui se ter- minent chacune en une pince à deux ongles inégaux, dont le plus grand se replie sur l'autre. La première espèce que l'on connut fut d'abord prise pour une raphidie, à cause de l'alongement singulier de son corselet; mais ensuite on en fit une mante. Elle en a effectivement l'aspect, malgré sa petite taille. Ou en connaît maintenant plusieurs espèces : ce sont réellement des névroptères qui avoisinent lesraphidies. par leurs rapport j leurs ailes ne sont point plissées comme celles des orthoptères. KSPÉ(;-ES. 1. Manlispe villageoise. Maiitispapagana. La.li-. M. rufescenti-Jlavescens -^ thorace scabriusculo ; alis coslà flavcs- cenle. Raphidia mantispa. Liuu. Scop carn. u° 712, Mantis pagana. Fab. Panz. fasc. 5o. f. 9. Habite en Fraoce, eu Allemagne , elc. 2. Manlispe verdàlre. Mantispa minuta. M. thorace elongato teretiusculo ; alis hyalinis ; costà virescenCe. Manlis minuta. Fab. ji. 2^. Act. soc. Linij, 6. p. 02. Stoll. mant. lab. 2. i'. 7. Habile rAmcri(|ue racridionale. 4"^ UlSTOliiE DES INSECTES. 3. Manlispe frêle. Mantispa pusilla. M. thorace teretiusculo Zœwj alis hyalinis; anticis costxî flaviduld. M antis pusilla. Pall. Spicil. zool. fasc. 9. t. 1. f. 9. Stoll. inant, t. i. f. 3. Fab. p. 25. Act. Soc. Linn. n» 4'« Habile le Cap de Bonne-Espe'rance. 4. Maiitispe naine. Mantispa nana. M. thorace teretiusculo , elongato ,• alis hyalinis Jusco-venosis, abdomine longioribus, Mantis nana. Act. Soc. Linn. n" 42. Sloll. mant. t. 4- i- i5. Habile la côte de Coromandel. SIAI.ZS. (Sialis.) Antennes sétacées , simples, à articles cylindriques. Mandibules petites, cornées. Palpes filiformes, les ma- xillaires plus longs. Petits yeux lisses nuls. Ailes en toît. Le pénultième article des tarses bilobt'. Larve aquatique. Nymphe inaclive, dans une coque. Antennœ setaceœ, simplices; articuîis cjlindricis . Mandibulœ parvœ, cornece. Palpi filiformes : maxil- larihus longioribus. Ocellinulli. Alœ deflexœ. Tarsi articulo penultimo bilobo. Larva aquatica. Pupa quiescens, folUculata. Observations. Par ses habitudes et sa métamorphose, le sialis semble étranger aux hémérobinsj cependant il tient tellement aux hémérobes mêmes , par ses rapports, qu'a- vant Latreille on ne l'en avait pas distingué. Mais c'est un insecte aquatique, et le segment antérieur de son corselet est plus grand que le second. ESPÈCE. I. Sialis noir. Sialis niger. Latr, Hist, nal. des Crust. , etc. i3. p. 44- CHAULlODtS. 4*^9 Jiernerobius lutarius. Linn. Semblis lutaria, Fab. p. 74. Hëmérobe aquatique. Geoff. 2, p. aSS. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. CORYBAZ.E. (Corydalis. ) Antennes sélacées, simples, à articles cylindriques Irèscourts. Mandibules très grandes, avancées, ressem- blant à des cornes. Tête plus large que le corselet. Ailes couchées hori- zontalement. Antennœ setaceœ , simplices; articulis cjlindricis brevissimis. Màndibulœ maximœ, porrectœ, cornua referentes. Caput thorace multo latius. Alœ horizontales. Observations. La corydale semble avoir des rapports avec la raphidie, quoique ses tarses soient à cinq articles , et Linné l'a effectivement rapportée à ce genre. Depuis, cependant, presque tous les entomologistes en firent une hémérobe. ESPÈCE. I. Corydale cornue. Corydalis cornuta. Lat. Raphidia cornuta. Linn. Henierohius cornulus. Linu. Fab. p. 81. 0!iv. Encyclop. n» 1. Degecr. Ins. 3. p' 55g. pi. 27. f. i. Habile la Pcns^lvanie, la Caroline. Sa lnil!c est un peu grande. CRAUI.I01>X:. (Chauliodes. ) Antennes pectinées , un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules courtes , dentées à leur partie in- terne. Lespalpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux. Tête de la largeur du corselet, Ailes couchées hori- zontalement. 4lO IIlSTOinE DES INSECTES. Anlennœ pectinatœ, thorace paulb longiores. Man- dibulœ breues, inlUs dentatœ, Falpi maxillares lahia- libus paulb longioribus. Capui thoracts latitudifie. Alce horizontaliter incum- bentes. Observations. La chauliode n'a point les mandibules avancées et très saillantes, comme la corydale , et elle dif- fère des autres hémérobins par ses antennes pectinces. Cet insecte exotique fut encore confondu parmi les hémcrobes. Il a trois petits yeux lisses sur la tête. ESPÈCE. 1. Chauliode pecliaicorne. Chauliodes peclinicornis ^ Latr. Hemerobius pectinicornis. Linn. Oliv. Encycl. 11° 2 Hemerobius. Degeer, Ins. 3. p. 562. pi. 27. f. 3. Semblis pectinicornis. Fab. p. 72. Habite l'Amérique septentrionale. Elle est un peu moins grande que la corydale. OSMS-X.E. (Osmylus. ) Antennes moniliformes, un peu plus courtes que le corps. Lèvre supérieure saillante. Mandibules cornées, voûtées. Lèvre inférieure transverfe, un peu échancrée au milieu. Trois petits yeux lisses, frontaux, disposés en triangle. Segment antérieur du corselet plus étroit et plus court que le postérieur. Antennœ moniliformes , corpors paulà breviores. Labrwn cxsertum. Mandibulœ corneœ,fornicatœ. La- bium transversum, medio subemarginatum. Ocelli ires, frontales^ in trianguluni dispositi. Thorax segmenlo anlico postico angustiore et bre- s'iore. HEMCr.OBL. 411 Observations. L'osmyle étant un insecte aquatique, muni de petits yeux lisses, et à antennes grenues, mé- ritait d'être séparé des hémérobcs, comme l'a fait La- treille. ESPÈCE. I . Osmyle tacheté. Osmjlus maculatus. Lalr. Hemerobius macula(,us, Fab. p. 83. OUv. Encycl. no 9. Roes. Ins. 3. tab. 21. f, 3. Habite en France, en Allemagne , aux lieux aquatiques. Il a les ailes blanches , tachetées de noir , surtout les supérieures. HËMBR.OBS. (Hemerobius.) Antennes sétacées , un pevi longues , à articles très nombreux, peu distincts. Lèvre supérieure un peu sail- lante. Mandibules cornées, arquées, petites. Quatre palpes inégaux. Petits yeux lisses nuls ou indistincts. ïêie inclinée. Les yeux saillans. Le corps alongé. L'abdomen arqué ^ nu. Ailes grandes, réticulées, en toit. Larve bicorne. Nymphe inactive , dans une coque. Antennes setaceœ y longiusculœ ; articulis nurnero- sissimis, paràm dlstinctis. Labrum suhexscrtum. Man- dibulœ corneœ , arcuatœ , parvulœ. Palpi quatuor inœquales. Ocelli nulli distincti. Caput injlexuni : oculis prominulis. Corpus oblon- gum/; abdomine arcualo nudo. Alœ niagnœ , reticu- latce , deflexoe. Larva bicornis. Pupa foUiculata , quiescens. Observations. Les héniérobes ont des rapports évidents avec les termitincs et lesmyrméléonides- Elles ont les ailes grandes, proportionnellement à leur corps, nues , et char- gées de nervures qui forment un joli réseau. Ces ailes, sur- tout dans une espèce, sont transparentes, minces et très délicates. 4ia HISTOIRE DliS INSECTES. Les laivesdes hémérobes intéressent par leurs habitudes. Elles ont le corps ovale, alongé , muni de six pattes j la tête petite, armée en devant de deux mandibules en forme de cornes, ou de pince, qui se joignent et se croisent. Elles paraissent creuses, percées au bout, et servent à l'insecte pour saisir et sucer sa proie. Ces larves dévorent les pu- cerons, et en détruisent une si considérable quantité que Réaumur les a nommées lions des pucerons. Elles ont, comme les araignées , leur filière placée près de l'anus. Les œufs des hémérobes sont singuliers : ils sontblancs, soutenus chacun par un fil long, mince comme un cheveu. On les rencontre, ainsi disposés et ramassés, sur diverses plantes. Les hémérobes ne sont point des insectes aquatiques; on les rencontre fréquemment dans les jardins j elles volent lourdement et sont faciles à saisir. Quelques espèces ré- pandent une mauvaise odeur lorsqu'on les prend. ESPÈCES. I. Hémérobe perle. Hemerobius perla. H. luteo viridis ; alis hyalinis; vasis viridibus, L. Hemerobius perla. Linn. Fab. p. 82. Oliv. Dict. n" 5- Panz fasc. 87. f. i 3. Geoff. a. p. 253. ii» i. pi. i3. f. 6. Lion des pucerons. Habile en Europe, dans les jardins, les bois. Ses yeux sont dores et brillaus. •2, Hémérobe œil-d'or. Hemerobius chrysops, H. viridi nigroque varias ; alis hyalinis ; venis viridibus, lincoLis nigris reticulatis. Linu. Hemerobius chrysopi. Lina. Fab. p. 82. Geoff. n"* 2, Degeer. Ins. 2. p. 70S. pi. 22. f. i. Habile en Europe, dans les bois. 3. Hémérobe blanche. Hemerobius albus. H, albus ; alis hyalinis ; oculis œneis, L. Hemerobius albus. Linn. Fab. p. 8a. Panz. fasc. 87. f. 14. Habile en Europe. LES MYRMt'MîONint;!. 4l3 4. Héméi'olie phalénoïtle. Bemcrobius phalœnoides. H. teslaceus ; alis basi mucronatis , posticè excisis, Hemerobius phalœnoides. Limi. Fab. p. 83. Panz. fasc. 87. f. i5. Habite en Europe, dans les bois. Etc. LES MYRMEXiSONIDES. Antennes s* épaississant en massue vers leur sommet ^ ou terminées en bouton. Six palpes. Les myrméléonides, ou fourmillons, étant les seuls névroptères qui aient six palpes , et les antennes en massue ou tei'minées en bouton , sont très facile à dis- tinguer des autres. Ces insectes ne sont nullement aquatiques ; leurs larves mêmes n'habitent que les lieux secs et en général sablonneux. Ils ont leur nymphe inactive et dans une coque, au moins quant à ceux dont la nymphe est connue. Dans l'état parfait , les myrméléonides sont d'assez beaux insectes ) les uns, à ailes grandes et fort longues, ressemblent à des libellules; et les autres, par leurs antennes terminées en bouton et leur corps velu, ont, en quelque sorte , l'aspect des papillons. Les pre- miers intéressent fort dans l'état de larve , à cause des habitudes particulières de celte dernière. Mais les larves des seconds ne paraissent pas encore être con- nues. Les myrméléonides constituent un belle famille bien tranchée par ses caractères, et dans laquelle il paraît qu'il y a aussi beaucoup de particularités curieuses à découvrir relativement aux espèces et à leurs habitu- des. Les ailes de ces insectes , quoique transparentes , sont souvent ornées de petites taphes colorées remarqua- 4l4 HISTOIRE CES INSECTES. bles. On ne dislingue encore que deux genres dans celte famille. M'SrRMÉI.EOSr. (Myrmeleon.) Antennes grossissant insensiblement vers leur som- met , arquées, à peine plus longues que le corselet. Six palpes inégaux ; les labiaux plus longs. Abdomen très long , linéaire , terminé par deux crochets dans les mâles. Ailes grandes , alongées , iné- gales , à nervures réticulées. Larve bicorne. Nympbè inactive dans Une coque. uintennœ gradatim versus apicem crassiores , ar- cuatœ , thoj^ace vice longiores. Palpi sex inœquales ; labialibus longioribus . Abdomen lineare , longissimurn , in masculis opice biappendiculatum. Alœ maximœ ^ elongatœ , inœqua- les , hyalinœ , nervis reticulatœ. Larva bicornis. Pupa quiescens , Jblliculata. Observations. Les /7iy/';7îe7eo«5 ressemblent aux libellules J)ar leur aspect, et tiennent aux hémérobes par leurs rap- ports. Mais leurs six palpes et leurs antennes courtes, pres- que en massue, les distinguent éminemment des hémérobes. Les caractères de leurs antennnes, de leurs palpes, de Jeur larve, et de leur métamorphose, ne permettent pas de les confondre avec les libellulines. Ces insectes ne sont point agiles, volent peu, ou ne vo- lent qu'à de médiocres distances. Leurs larves connues ne marchent que lentement et à reculons. Elles sont carnas- sières, munies de six pattes, ont le ventre gros et la tête petite ; mais cette tête est armée de deux cornes mandibu- laires , disposées en pince , qui servent à saisir la proie et à la sucer. On connaît les jolis entonnoirs de sable que forment ces larves, et au fond desquels elles se tiennent, pourattraper les insectes qui s'y laissent tomber. Ce sont, le plus sou- ASCALAPHES. 4l5 vent, des fourmis qu'elles saisissent, ce qui leur a fait donner le nom de fourmilions. ESPECES. 1. Myrméléon fourmilion. Myrmeleon formicarium. M- alis fusco-nebulosis ; macula posticd marginali albu. Linn. Myrmeleon Jormicarium. Linn. Fab. p, 93. Oliv. Dict n" 11. Lalr, Hist. nat. des Crusl., etc. i3. p. io. pi. 98. f. 3. Le fooimilion. Geoff. 3. p. 258. pi. i4- f- i. Panz. fasc. gS. f. 1 1 . Habite en Europe, aux lieux sablonneux, abrile's. 2. Myrméléon de Pise. Myrmeleon pisanum. M. villosum- alis giiseis immaculatis • neruis nigro-punctatls • thorace rubro cinereo , Uned nigrd duplici. Myrmeleon pisanum. Rossi. Faun. etr. 2. p. \[y, t, 9. f. 8, Panz. fasc. 59. f. 4- Latr. Gen. Crust,, etc. 3. p. 192. Myrmeleon occitanicum. Oliv. Dict. n" 5. Habile au midi de la France, en Italie, en Barbarie. 3. Myrméléon libelluloïde. Mjrmeleon libelluloides. M. alis griseis , fusco-maculatis ; corpore nigro flavoque macu- lato. L. Myrmeleon libelluloides. Linn. Fab. p. 92 . Oliv. Dlct. n" i. Latr. Gen. Crust. , etc. 3. p. 191. Degeer, Ins. 3. p. 565. pi. 27. f. 9. Habite le Cap de Eonne-Espe'rance , l'Italie , le midi de la France, etc. Etc. ASCAI.APRE. (Ascalaphus. ) Antennes longues, droites, filiformes, brusquement terminées par un bouton un peu comprimé. Six pal- pes courts , un peu inégaux, filiformes. La tête et le corps velus. Abdomen oblong ^ terminé par deux crochets dans les mâles. Ailes nues , transpa- rentes , réticulées. 4iR nisToinT, ors insfctes. Antênnœ longœ , reclœ , filiformes , capilulo suh- compresso abrupte terniinalœ. Palpi sex brèves y sub^ inœquales , filiformes. Cap ut corpusque hirsuLa. Abdomen oblongum , in masculis apice biappcndicalalum. Alœ niulœ , hya- linœ , nervis reticulatœ. Observations. Très voisins des myrméléons par leurs rapports, \es ascalaphes en sont bien distinp,ucs par leur aspect, leurs longues antennnes, leur corps velu, ovale- oblong. Comme ils volent avec facilité , et que la plupart ont des taches colore'es sur leurs ailes, ils ont une sorte de ressemblance avec les papillons. Ces insectes fréquentent les lieux secs et sabloneux. On n'a observé, ni leur larve, ni leur nymphe. ESPÈCES. 1. Âscalaphe de Barbarie. Ascalaphus Barbarus. A. alis reticuîatis , flai'escente-hyalinis-^ maeulis duabus fus- cis. F. Myrmeleon barharum, Linn. Ascalaphus baibarus, Fab p. gS, Lalr. Gen. Crust. , etc. 3. p. 194. Habite la Barbarie , l'Italie , le midi de la France. 2. Ascalaphe longicorae. Ascalaphus lon^^icornis, A. niger ,Jlai'o-/naculatus; alis aureo-flavis, Myrinelêon longicorne. Linn. Ascalaphus italicus. Oliv. Dict. n" q. Ascalaphus longicornis. Latr. Hist. nat. des Crust., elc, 3. p. 28. Ascalaphus c. nigruni. Lat. Gcn. etc. 3. p. 19^. Habite le midi de la France. 3. Ascalaphe italique. Ascalaphus italicus. A. alis anticis hyalinis; macula duplici baseos flafu; posllcis flapis , basi atris. Ascaphalus italicus. Y i\\}. p. gS, Panz. fasc. 3. f. 23. Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. i3. p. 37. pi, 97. bis. f, 3; Habite l'Europe australe. Etc. LES PANORPATt'S, 4'7 I.ES PANORPATSS. Latr. Tête prolongée antérieurement en un museau rostri- forme. Les panorpates constituent une petite famille de névroplères carnassiers et tei-restres , qui semblent avoisiner les myrméléonides , par leurs rapports, comme l'indiquent les némoptères , et qui sont remar- quables par leur tête prolongée antérieurement en un museau rostriforme , au bout duquel ou sous l'extré- mité duquel la bouche est située. Leurs ailes sont à-peu-près horizontales. Ces insectes ont les antennes sétacées , multiarticu- lées, insérées entre les yeux. Leurs tarses sont à cinq articles. Celles de leurs nymphes que Ton connaît sont agissantes. Je les divise ainsi. [i] Six palpes. Ailes très inégales. Némoplère. [2] Quatre palpes. Ailes égales ou à-peu-pr«^s. Panorpe. Bittaque. NEMÔPTERIi. ( Nemoptera. ) Antennes filiformes ou sétace'es , non plus longues que le corps, à articles nombreux, très courts. Pro- longement rostriforme de la tête conique , non plus long qu'elle , soutenant les parties de la bouche. Six palpes : les maxillaires plus courts que les labiaux. Petits yeux lisses non distincts. Abdomen alongé , subcylindrique. Ailes étendues, très inégales ; les supérieures presque ovales , réticu- ToME IV. 27 4l8 HTSTOir.E DES INSECTES. lées , ayant une cote suLlatc'rale ; les inférieures extrê- mement longues , fort étrdiles , plus rétrécies encore vers leur base. Antennœ filiformes vel setaceœ, corpore non lon- giores; articulis numerosis , hrevissiniis. Capitis pro- cessus rostriforniis conicus , non illo longior , oris partes fulciens. Palpi seoc , maxillares labialibus breviores. Ocelli nulli distincti. Abdomen elongatam^ subcylindricum. Alœ extensoe, valdè inœquales : superœ subovatœ, j'eticulatœ , costâ sublaterali ^ inferœ longissimœ , perangustœ , versus basim pauib inagis angustiores. Observations. Quoique de la famille des panorpates, les n//îeo;;fère5 lieiiiierit-encoie aux myiméléonidcs, puis- qu'elles ont pareillement six. palpes. Elles eu sont néan- moins très distinguées par le museau conique delà partie antérieure de leur têle. Les némoptères diffèrent singulièrement des autres pa- îiorpates, non seulement par leurs palpes, et leur défaut de petits yeux lisses, mais en outre par l'extrême inégalité de leurs ailes. Ce soni^ en effet, des insectes fort sin- guliers, ayant les ailes inférieures extrêmement longues, linéaires, presque filiformes, et qui ne paraissent guères servir au vol. Laîreille, qui a établi leur genre, a donc été très autorisé à les distinguer des panorpes. Il les a ap- pelés némoptères, pour exprimer qu'ils ont des ailes fili- formes. Ces beaux insectes ont cinq articles aux tarses, et se trouvent dans l^Europe australe et dans le Levaiit. Ils volent assez mal, ne se transportent qlie lentement et à de petites distances , en agitant péniblement leurs ailes. Outre l'espèce qui était déjà connue, Olivier en a rap- porté, de son voyage au Levant^ de nouvelles fort cu- rieuses. némoptÈres. 4'9 ESPÈCES. 1. Némoptère de Cos. Nemoptera Coa. Latr. IV. alis Jlavescentibus j punctis numerosis maculisque pluriniis nigris. Oliv. Panorpa Coa.Linn. Fab. p. 98. Coqueb. Illuslr. le. dec. i. lab. 3. f. 3. Nemoptera Coa. Latr. Hist. nat. des Crust. i3. p. 20. pi, 97. bis. i. 2. Nemoptera Coa. Oliv. Dict. n° i. Habite les îles de l'Archipel , la More'e , l'Espagne. 2. Némoptère si nuée. Nemoptera sinuata. Oliv. N. alisfiavis ; punctis Jasciisque quatuor sirtuatis nigris. Oliv. Nemoptera sinuata. Oliv. Dict. n° 2. Habite laTroade, daas la plaine où fut situe'e l'ancienne ville de Troye. 3. Némoptère à balancier, Nemoptera halterata. Oliv. N. alis hyalinis j lined costalijlavescente. Oliv. Panorpa halierata. Forsk. Descr. anim. p. 97. tab. i5,/îg. E. Nemoptera halierata. Oliv. Dict. n" 3. Habite l'Egypte , aux environs d'Alexandrie. 4. Némoptère étendue. Nemoptera extensa. Oliv. iV. alis hyalinis , immaculatis j poslicis biextensis , apice nigris. Oliv. Panorpa halterata. Fab. suppl. p. 208. Nemoptera extensa. Oliv. Dict. n» ^. Habite près de Bagdad , dans le Levant. 5. Némoptère pâle. Nemoptera pallida. Oliv. N. pallidè fiava ,• alis hyalinis , immaculatis j posticis lineariius albis ', Jascid Juscd. Oliv. Nemoptera pallida. Oliv. n" 5. Habite le désert, au Nord-Ouest de Bagdad. G. Némoptère blanche. Nemoptera alba. Oliv. N. alba, immaculata ; alis posticis setaceis. Oliv. Nemoptera alba. Oliv. Dict. n° 6. Habite à Bagdad. On la trouve le soir dans les maisons - elle est fort petite. 27' 4^0 HISTOIRE DE3 mSFCTES. PAMORPC. (Panorpa. ) Antennes filifovmes-sétacées, à peine de la longueur du corps. Palpes filiformes , presque égaux. Museau prolongé en bec au-dessus du labre. Mandibules bi- dentées au sommet. Mâchoires fourchues. Trois petits yeux lisses. Abdomen terminé , dans les mâles , en queue arti- culée , à extrémité plus grosse et en pince. Ailes éga- les , couchées horizontalement. Antennœ JiîiformUsetaceœ y corporis longitudinem vix œquantes, Palpi filiformes , subœquales. Proces- sus rostriformis supra lahrum productus. Mandibulœ apice hidentatœ. Maxillœfurcatœ. Ocetli très. Abdomen masculorum in caudam articulatam apice capituliformi chelatam terminatum. Alœ œquales , horizontaliter incumhenies. Observations. Les panorpes sont remarquables en ce que l'abdomen des mâles a ses trois derniers segments imitant une queue articulée, presque semblable à celle d'un scor- pion. Leurs ailes sont alongées, veinées en réseau , bori- zontales, à peu près égales, et plus longues que le corps. Leurs pattes sontfpeu alongées, et les tarses , qui ont cinq articles, sont terminés par deuxciochets. On rencontre ces insectes dans les prairies, les lieux ombragés. Leurs larves sont inconnues. ESPÈCES. I. Panorpe commune. Panorpa communia. P. alla hyalinis; venis maculisque transueisis nigtis. Ûih . Panorpa communis. Liau. F. p. 97. Oliv. Dict. n" i. Panz. fasc. 5o, f. 10. mas. La mouche scorpion. Geoff. a. p. 260. pi. i^. f. ié Habite en Europe, clans les haies, les bois. BITTAQUE. 4il 1 . Panorpe fasciée. Panorpa JasciaLa . P . fusco-rujescens ; alis hyalinis ; punclisjascusfjucjimcis. Oliv . Panorpa fasciala. Fab. p. 98. Oliv, Bicl. no 3. Habite la Caroline. BXTTAQUE. ( Bittacuç. ) Antennes capillaires , longues , à articles alongés , très menus. Mandibules étroites^ très longues , poîn- luesj non dentées. Trois petits yeux lisses. Abdomen subcylindrique, à-peu-près semblable dans les deux sexes, non terminé dans le mâle par une queue articulée et lecourbée. Ailes couchées horizontalement. Pattes très longues. Un seul crochet aux tarses. Antennœ capillares , longcc : articulis elongatis te- nuissimis. Mandibulœ angustœ ^ longissimœ , acutœ ; dentibus nullis, Ocelli très. Abdomen cylindraceum, in utroque sexu subsimile, in mare caudâ articulatâ recurvâ non terminatum. Alœ horisontaliter incumbentes. Pedes prœlongi. Tarsi ungue unico. OBSERVATl0^s. Les bittaques sont sans doute très voisins des panorpes par leurs rapports; mais, outre que leur bouche offre plusieurs particularités distinctives , les mâ- les n'ont point l'abdomen terminé en queue de scorpion , et les tarses sont terminés par un seul crochet. ESPÈCE. I. Bitlaque tipulaire. B iltacus tipularius. Lailr. B. alis immaculatis ; dbdominefalcato \ pedibus longissimis. Panoipa Upularia. Fab. p, 98. BiUacus tipularius. Latr. Hist. nal, des Crusl. , etc. i3. p. ao, Vill. Entom. 3. lab. 7. f. 11. ^ Habite le midi de la France. 4^3 IIISTOinii DES INSECTliS. Nota, Latreille regarde le panoqja scorpio de Fabricus comme une autre espèce de ce genre, maigre l'observalion du ce'- lèbre entomologiste de Kiel , sur la queue du mâle. DEUXIÈME SECTION. Antennes de trois à sept articles. — Larves aquatiques ; nymphes agissantes, Oa rapporte à cette section les névroptères dont les antennes sont courtes, subulées, et n'ont que trois à sept articles. Ce sont des insectes aquatiques , dont les larves , en général , ont, sur les côtés derabdomen, des houppes de filets tubuleux et respiratoires , qui ressemblent à des branchies. Ces larves sont carnas- sières. [i] Deux ou trois filets à l'abdomen. Point de mandibules apparentes. Les éphémères. [2] Point de filets à l'abdomen, Mandibules granr des et très apparentes. nu Leslibellulines. EPHEMERE. ( Epliemera. ) Antennes menues , plus courtes que la tête , Iriar- ticulées. Bouche fort petite , membraneuse , à parties peu distinctes. Point de mandibules apparentes. Quatre palpes très courts. Trois petits yeux lisses. Corps alongé , très mou. Ailes horizontales ou droi- tes , transparentes , réticulées : les inférieures plus petites, quelquefois presque nulles. Abdomen terminé par deux ou trois soies très longues. Quali'e articles aux tarses. EPHtMERK. 4'-'--» Antennœ tenues , capile breviores , triarticulatce. Os perparvuni, membranaceum : partibus mollitievix discemendis. MandibulœnuUœ couspicuœ. Palpi qua- tuor' brevissiniL. Ocelli très. Corpus elongatum , molUssimutn. Alœ horizontales auL erectœ , hyalinœ , reticalatoe : injerioribus mi- noribus , quandoque iubnullis. Abdomen setis dua- bus tribusi^G longissimis terminatuni. Tarsi articuUs quatuor. ,,^ Observations. Sous le rapport de l'habitation, et sous celui des mandibules nulles ou non apparentes, les éphé- mères semblent se rapprocher des friganes; mais leurs an- tennes sont fort différentes , et plusieurs autres particula- rite's remarquables distinguent ces insectes des friganides. Les éphémères doivent leur nom à la courte durée de leur vie , lorsqu'elles sont parvenues à l'état d'insecte par- fait. Il y en a qui meurent le jour même où elles se sont transformées j il s'en trouve qui ne voient jamais Je soleil , car elles éclosent après son coucher, et meurent avant l'au^ rore; enfin la vie de quelques unes, dans leur dernier état, n'est que de deux ou trois heures. Cependant quelques es- pèces vivent encore trois ou quatre jours. 11 est aisé de sentir que si les parties de la bouche des éphémères sont petites, sans développement et peu distinctes, cela tient évidemment à ce que ces insectes, parvenus à l'étatparfait, ne prennent plus de nourriture, ne s'occupent alors que de leur régénération , et périssent bientôt après. Swammerdam et Blauckaert parlent d'unegrande espèce d'éphémère qui sort des rivières de la Hollande, en été, pendant trois ou quatre jours, dans une abondance surpre- naule,et qui nevitque quelques heures. Réauniur adonné l'histoire d'éphémères plus petites, qui vivent dans les ri- vières de la Seine et de la ).Iarne, et qui, pendant quelques jours d'été, s'élèyeot eu Wv( pgr milliards vers le coucher du soleil , et meurent deux ou trois heures après. Les éphémères, avant d'être parvenus à l'état d'insecte 424 HlSTOIllE DES INSECTES. ailé, ont vécu long-temps dans l'eau, sous celui de lavvc et de nymphe, et c'est sous ces deux formes qu'elles pren- nent tout leur accroissement. Elles vivent alors, les unes une année entière, et les autres pendant deux ou même trois années. Ces larves respirent par des houppes en forme de branchies, placées sur les côtés de l'abdomen. Quant aux nymphes, elles sont agissantes, et ressemblent beau- coup aux larves, dont elles ne diffèrent que parce qu'elles ont les étuis qui renferment en raccourci leurs ailes. Après leur métamorphose , ayant obtenu l'état d'insecte ailé , ayant même déjà fait usage de leurs ailes , les éphé- mères ont encore à se défaire d'une dépouille complète, en un mot, subissent une dernière mue, particularité qui est extraordinaire. Ces insectes, dans leur état parfait, ont les deux pattes antérieures presque insérées sous la tête , un peu avancées, mais distantes et longues. ESPÈCES. [1] Quatre ailes distinctes. Queue à deux soies. l. Epbémère de Sw^animerdara. Ephemera Swammer- diana. Latr. E. grandis tyiaifo-ruf escens ; abdomine supemè obscuro ; alis at~ hidis^ neris eminentibus luteolis. Swammerd. Bibl, nat. 2. tab. i3. f. 6 — 8. Schœff. le. tab. 204. f. 3. Latr. Hi$t. nat. des Crust. , etc. i3. p. 98. Habite en Hollande. 3. Ephémère longicaude. Ephemera longicauda.Oliy . £, lutea; capite nigro; alis Juscis j caudd bisetd^ corporc triplo longiori. Oliv. Dict. n» 6- Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. i3. p. 98. n» 8. Habite les Bords de la Meuse. 3. Ephémère bioculée. Ephemera hioculata. E. caudd biseld; alis albis redculatis ; capite tuberculis duobus. luteis, L. LES LlUliLLULlNl-S. ^25 Ephemera bioculata. Linn. Fab. \>. 70. Panz. fagc. 94. 1". 17. Geoff. a. p. 289. n» 5. pi. i3. f. 4- Habite en £arope, sur le bord des eaux. [2] Quatre ailes distinctes. Queue à trois soies. 4 . Ephémère commune. Ephemera vulgata. E. caudd trisetâ; alis fusco-reùculatis maculatise/ue ; corpore jusco. Fab. Ephemera vulgata. Linn. Fab. p. 68. Oliv. Dict. n" i. Panz. fasc. 94. f. 16. Degeer. Ins. 2. p. 6ai . pi. 9. f. i3. Habite en Europe. [3] Deux ailes seulement, apparentes. 5. Ephémère diptère. Ephemera diptera. E. caudd bisetâ ; alis duabus; costd marginali fuscd ^ cinereo- maculatd, Linn. Epheniera diptera. Linn. Fab. p. 71. Degeer, Ins. a. p. 656, t. 18. f. 5. Habite en Europe. jyota. L'on connaît plusieurs autres espèces , qui appartiennent aux deux premières divisions. I.ES i.xBz:i.i.ui.iNrcs. Point de filets h V abdomen. Mandibules grandes , très apparentes. Les libellulines sont la plupart de grands névrop- lères fort remarquables par la longueur de leurs ailes et de leur abdomen. On les connaît vulgairement sous le nom de demoiselles. Elles ont les antennes courtes , de cinq à sept articles , et leur bouche est recouverte et comme fermée par les deux lèvres et surtout par l'inférieure. Ces insectes ont en général la tête grosse , soit hémi- sphérique , soit transverse .; les yeux grands , fort rap- 4'^6 HISTOIRE DES INSECTES, proches; et l'abdomen très alongé, soit déprimé , soit subcyîindrique. Leurs ailes sont grandes , oblongues , égales , fine- ment réticulées par des nervures , transparentes , souvent distinguées par différentes lâches colorées. Ces ailes ne sont jamais couchées sur le dos de l'insecte, mais elles sont étendues et ouvertes horizontalement, ou relevées , comme dans les papilionides. Les libellulines ont trois articles aux tarses. Leurs larves et leurs nymphes sont aquatiques. Ce sont des insectes carnassiers , très voracec. Dans l'état parfait, ils volent avec une grande rapidité et font la chasse aux autres inseptes. Les organes sexuels sont différemment placés selon le sexe : dans la femelle, ils se trouvent à l'extrémité postérieure de l'abdomen ; mais dans le mâle, ils sont situés 60US le premier anneau du ventre , c'est-à-dire sous celui qui tient au corselet; ce qui est véritable- ment singulier. La larve des libellulines est hexapode , et porte un masque mobile qui lui couvre la tête et en partie la bouche. La nymphe est agissante , et se nourrit comme la larve ; elie n'en diffère que parce qu'elle a quatre petits corps aplatisqui sont des moignons d'ailes. Lors- que la nymphe veut se transfor^ner, elle sort de l'eau, monte sur des iiges de plantes ou des troncs d'arbres , s'y fixe, et souvent en peu d'heui*es elle passe à l'élat d'insecte parfait. On rencontre des libellulines partout, mais plus souvent dans le voisinage des eaux, dans les lieux frais, les bois, elc. Les libellulines constituent une famille si naturelle , qu'elles paraissent ne former réellement qu'un seul genre; aussi Linné les a-t-il toutes comprises dans son genre iibellula. Olivier n'en a fait aussi qu'un seul LIBELLULES. 4^7 genre ; mais il l'a divisé en deux sections, qui sont les mêmes divisions formées par Degeer. Cependant Fa- bricius et Latreille ont cru devoir partager cette famille en trois genres ; et , depuis , les en tomologistes paraissent , tous , les adopter. Nous en allons citer les principaux caractères distinctifs. (î) Tête hémisphérique. Les yeux réunis ou rapprochés par leur bord supérieur. Ailes horizontales. (a) Un vésicule près du derrière delà lète, portant trois petits yeux lisses disposés en triangle. Libellule. (b) Point de vésicule près du derrière de la tête. Les petits yeux lisses sur une ligne transverse. OEshne. (2) Tète transverse. Les yeux saillans, écartés à leur bord supérieur. Petits yeux lisses en triangle. Ailes relevées presque verticale- ment dans le repos. Agrion. X.IBEI.I.UI.I:. (Libellule.) Antennes courtes , filiformes, sélacées. Bouche pres- que masquée ; les mandibules , les mâchoires et les palpes en partie recouvertes par la lèvre inféiieure voâlée qui les embrasse. Celle-ci à lame intermédiaire entière et petite. Télé hémisphérique, ayant postérieurement une vé- sicule, qui porte trois petits yeux lisses en triangle. Ailes horizontales. Abdomen le plus souvent déprimé, lancéolé , quelquefois en massue. Anlennœ brèves , filiformi-subulatœ . Os veluli lai'- vatum : Mandibidis maxillis palpisque labio forni- cato suboperLis : id laniellâ , intermediâ , intégra, pcrparvd. 428 HISTOIRE DES INSECTES. Capui hemisphœricum ; vesiculâ posticd ocellos in triangulum dispositos gerente. Alœ horizontales. Ab- domen sœpiiis depressum , lanceolalum , quandoque subclas^atum. Observations. Les libellules et les ashnes embrassent les plus fortes libellulines , celles qui sont les plus voisines entre elles par leurs rapports. Les unes et les autres ont les ailes horizontales , et de grands yeux à réseau , presque contigus par leur bord supérieur ou postérieur. Mais les libellulea ont, près du derrière de la tête, une vésicule portant les petits yeux lisses, qui peut servir à les distin- guer des œshnes. Dans les cas embarrassants, on aura re- cours à l'examen de la lèvre inférieure, sa lame intermé- diaire, dans les libellules^ étant entière et plus petite que les latérales. L'abdomen des libellules est grand, presque toujours déprimé, lancéolé, plus rarement en massue. Comme les espèces de ce genre sont nombreuses, nous n'en citerons ici que quelques unes. ESPÈCES. 1. Libellule quadrimaculée. Libellula quadrimacu- lata . L. ails posterloribus basi omnibusque medio antico macula nigri- cante ; abdomine depresso tomentoso. Fab. Libellula quadrimaculata. Linn. Fab, Oliv. Dicl. n° i. Panz. fasc. 88. f. 19. Libellula. Geoff. 2. p. 224. n» 6. La Française. Habite en Europe. 2. Libellule bronzée. Libellula œnea, L. alis hjalinis; thorace viridi œneo. Linn. Libellula cenea. Linn. Fab. p. 38 1. Oliv. Dict. no i5. Fanz. fasc. 88. f. 20. Libellula. Geoff. 2. p. 226. n» 10. L'Aminthe. Habite en Europe. OESHNE. 49.9 3. Libellule déprimée. Libellula depressa. L, alis omnibus basi nigricantibus ; abdomine depresso laUribus flavicante, Fab. Libellula depressa. Linn. Fab. p. S^S. Oliv. Dict. n* 10. Panz. fasc. 89. f. 22. Libellula. Geoff. 2. p. 2a5. n» 7. pi. i3. f. 1. L'Éléonore. Habite en Europe. J'adopte l'opinion de Latreille relative- ment au synonyme de Geoffroy, quoique la figure cite'e de Panzer présente , pour l'abdomen , des différences en colora- tion et en forme. 4. Libellule jaunâtre. Libellula Jlaveola. L. alis basi luteis. Linn. Libellulajlai'eola. Linn. Fab. p. 3']5. Latr. Hist, nat. des Crust., etc. i3. p. 14. Schœff. icon. tab. 4. f- i. Habite en Europe, Commune aux environs de Paris. Etc. ( QEshna. ) Antennes courtes, filiformes-subulées. Bouche en partie masquée par la lèvre inférieure, comme dans les libellules. Lame intermédiaire de la lèvre inférieure échancrée et aussi large que les latérales. Tête grosse , hémisphérique : point de vessie dis- tincle à son sommet postérieur. Petits yeux lisses en ligne iransvere. Abdomen long, subcylindrique. Ailes horizontales. Antennœ brèves , JiUformi-subulatce. Os sublarva- tum labio , ut in libellulis. Labii lamellâ intermediâ emarginatâ , latitudine latérales œquante. Caput magnum , hemisphœricum , vesiculâ posticâ nuUâ conspicud. Ocelli in lineam transuersam dispo- siti. Abdomen elongato-cylindraceum. Alœ horizon- tales. 43o HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Les œshnes sont, en général, les plus grandes et sur-tout les plus fortes libellulines. On les dis- tingue des libellules, parce qu'elles manquent de vésicule près du derrière de la tête; que leurs petits yeux lisses sont en ligne transverse, quoique un peu iriégulière, et parce que la lame intermédiaire de leur lèvre inférieure est échan- crée,et au moins aussi large que les latérales. Celles-ci sont comme tronquées, dentées, etc. Leur abdomen , qui est fort long, est subcylindrique, et n'est point déprimé en dessus, ni lancéolé. Les œshnes sont nombreuses en espèces; nous allons en citer trois seulement. ESPÈCES. I, OEshne à tenailles. OEshnaforcipata, CE. thorace nigro j characterîbus variis flavescenùlus ; caitdu unguiculatd. Lïbellulaforcipata. Linn.Oliv. Dict. n» 3^. OEshnaforcipata. Fab. p. 383. Lat. Hist. nat., etc. i3. pi. 97. bis.î.T.. Panz. fasc. 88. f. a i . Libellula. Geoff. 2. p. 228. i3. La Caroliae. Habite en Europe. Commune. 2. OEshne annelée. OEshna annukita. Latr. OE. nigra ; thoracis lateribus Jlai^o-trifasciatis. Lalr. Hist. nat. des Crust.. etc. i3. p. 6. Harris. Insect. angl. tab. 23. f. 3. Habite le midi de la France et en Angleterre. 3. OEshne grande. OEshna grandis. OE. thorace lineis quatuor Jlavis; corpore variegato, Fab. Libellula grandis. Linn. Oliv. Dict. n» 38. OEshna grandis. Fab. p. 384. Lalr, n» 9. Libellula. Geoff. a. p. 227. n" 12. Harris, ins. angl. t. 12. Scboeff. icon. tab. 2. f. 4- Habite en Europe. Etc. AGRIONS. 43 1 AGUlOlf. (Âgrion.) Antennes très courtes , subulëes. Bouche masquée par la Jèvre inférieure , dont la lame intermédiaire est profondément bifide. Tête transverse , sans vésicule à son sommet. Les yeux écartés; les petits yeux lisses en triangle. Abdo- men très gi'êle, cyiindrico-linéaire. Les ailes relevées, presque verticalement dans le repos. Antennœ brevissimœ , suhulaîœ. Os lary>atum , la- hio subocculatum ; labii lamina intermediâ profundè bifidâ. Caput transuersum , supernè non vesiculosum. Oculi remoti. Ocelli in trianguluni dispositi. Abdomen gra- cillimum , cylindrico-lineare. Alœ in quiète erectœ. Observations. Les agrions présentent une coupe assez remarquable et bien distincte, parmi lesiibellulines. Leur» ailes alongées^ subspatulées, ne sont point horizontales dans le repos, mais sont toujours plus ou moins relevées verticalement. Leur tête est transverse, subtrigone, beau- coup plus large que le corselet, et porte des yeux écartés, semi-globuleux. Enfiu , leur abdomen est très grêle et fort long. Ces insectes sont en gônéral plus frêles, plus délicats que les autres libellulincs. ESPÈCES. I . Agrion vierge. Agrion virgo. A. alis erectis coloratis. Fab. Libtllula virgo. Linn. Oliv. Agrion virgo. Fab. p. 386. Panz. fasc. 79. f. 17 — 18. Libellula. Geoff. 3. p. 221. n° i. La Louise, et n'^ 1. L'ul- rique. Habite en Europe , et se trouve aux environs de Paris , ainsi que sa yarie'le'. 432 HISTOIRE DES INSECTES. 2. Agrion fillette. Jgrion puella. A, alis crectis hyalinis. Fab. Libellula puella. Linn. Agrion puella. Fab. Latr. (a) Corpore cinereo cœruleoque alterna; alis puncto nigro. Libellula, n" 3, Geoff. L'Amélie. (b) Corpore injra cœruleo-viridi , suprà fusco -^ thorace Jasciis Jitscis cœrulescentihuscjiie alternis. Geoff. no 4 • La Dorothe'e. (c) Corpore viridi pallidè incarnato ^ thorace fasciis tribus lon- giludlnalibus nigris. Geoff. n" 5. La Sophie. Etc. Habite en Europe , aux lieux aquatiques , et offre diverses va- riétés. 3. Agrion linéaire. u4grion linearis. Fab. A. alis reticulatis ; abdomine longissimo. Fab. p. 388. Libellula Lucretia. Drury, ins. 2. t. 48. f. i. Oliv. Dict. no 4i. Seba, mus. 4- tab. 68. f. i — 2. Habite dans les Indes. Cette espèce est dans la collection du Muséum. Son abdomen grêle et extrêmement long , la rend très remarquable. Etc. ORDRE SEPTIEME. LES ORTHOPTERES. Bouche munie de mandibules , de mâchoires y de lèvres et d'une galette recouvrant plus ou moins chaque mâchoire. Deux éljtres molles , presque membraneuses , à épiderme réticulaire , recouvrant deux ailes droites , plissées longitudinalement. Point d'écusson. Larves conformées comme l'insecte parfait , mais n'ayant ni ailes, ni élytres. Nymphe active. LES ORTHOPTÈRES. 433 Observations. Sous le rapport important des caractères de la bouche, les orthoptères tiennent presque également aux névroptères et aux coléoptères j car les parties de la bouche, dans les insectes de ces trois ordres, sont à très peu près les mêmes, sauf quelques particularités, et la diversité des développements de ces parties, selon les races. Mais, d'une part, les orthoptères se rapprochent plus des coléoptères que des névroptères par leurs ailes, puis- qu'ils ont des élytres très distinctes; et de l'autre part, ils tiennent de plus près aux névroptères qu'aux coléoptères par la métamorphose, puisque leur nymphe est active, marche et mange comme celle de beaucoup de névrop- tères, tandis que celle des coléoptères n'a aucune activité, ne marche et ne mange point. Les orthoptères doivent donc être placés entre les deux ordres d'insectes broyeurs que je viens de citer. Les entomologistes qui attachèrent beaucoup d'impor- tance aux particularités de la métamorphose, trouvèrent de grands rapports entre les orthoptères et les hémiptères. Ils les virent dans la nymphe active des uns et des autres, et même dans les élytres demi-coriaces de ces insectes. Ils rapprochèrent donc ces deux ordres, et par là , ils mélan- gèrent, dans leur distribution, les insectes uniquement broyeurs avec ceux qui sont tout-à-fait suceurs, c'est-à dire, les insectes dont les parties utiles de la bouche sont extrêmement différentes, et dont les habitudes le sont pa- reillement. Or, j'ai montré, parla citation de faits bien connus, que la métamorphose variait dans les ordres les plus naturels, parce qu'elle dépend des habitudes principales de l'insecte; tandis que la nature des parties de la bouche ne varie nul- lement dans l'étendue de chaque ordre, et qu'il n'y a d'au- tres variations dans ces parties, que celles qui tiennent au plus ou moins de développement de ces mêmes parties, selon leur plus ou moins d'emploi. D'après ces considérations, la prééminence de valeur doit appartenir à la nature des parties de la bouche, et Tome iv. îi8 ^34 HISTOIRE DES INSr.CTES. l'emporter sur la métamorphose; car celle-ci, qui n'a pu être employée que clans sa pfénéralilé pour caractériser la classe, ne saurait, dans ces particularités de détail, servir à la détermination des ordres. Si on l'employait , il faudrait dilacérer les plus naturels j il faudrait même rompre ou mutiler de véritables familles. Dans une distribution des animaux où l'on procède du plus simple vers le plus composé, du plus imparfait vers le plus parfait , ayant prouvé la nécessité de commencer la classe des insectes par ceux qui ne sont que des suceurs, afin qu'ils avoisinassent les vers pareillement suceurs, et de terminer cette classe par les insectes uniquement broyeurs ; il est évident que les névroptères, les orthop- tères et les coléoptères , étant uniquement broyeurs, doi- vent constituer les trois derniers ordres de la classe. La convenance de ces rangs assignés est d'autant plus prandeque, dans une pareille distribution des animaux., l'on est forcé , par les caractères zoolomiques , de placerles arachnides et les crustacés après les insectes-, et l'on sait que, dans les animaux de ces deux classes, l'on trouve aussi des mandibules et des mâchoires qui agissent par des mouvements latéraux et transverses, tout-à-fait analogues aux mouvements des mandibules et des mâchoires des in- sectes broyeurs. Certes, ce ne sont pas là des déterminations arbitraires; et je crois qu'il sera difficile de contester solidement ces principes. Les orthoptères ont de si grands rapports avec les coléop- tères, que Geoffroy ne les eu a point séparés. 11 en fit une division de ses coléoptères, en les distinguant parleurs élytres molles et presque membraneuses. Si Geoffroy eut tort de réunir les orthoptères auxcoléop- lères, puisqu'ils en sont essentiellement distincts, quoi- que voisins par leurs rapports, celui de Linné fut bien plus grand, en les confondant dans un même ordre avec les hémiptères. On voit les inconvénients graves d'un dé- faut de coordination dans les caractères dont on peut faire usage pour juger des rapports. LES OHTHOPTÈRES. 435 Les ailes des coléoptères sont pliées transveisalement , c'est-à-dire repliées sur elles-mêmes^ tandis que, sauf la forficule, celles des orthoptères sont droites et simplement plissées dans leur longueur,à peu près comme un éventail. Ainsi, de part et d'autre, ce sont des ailes pliées ou plissées, cachées sous de véritables élytres ; et ces rapports des or- thoptères avec les coléoptères sont encore à ajouter à ceux de la bouche. L'aile des orthoptères est souvent entièrement cachée sous l'élyti-ej mais lorsqu'elle la dépasse, elle prend pres- que toujours, à son bord , la consistance de l'élytremême. Ce fait prouve évidemment que des différences de cir- constances en ont opéré dans la consistance et l'emploi des ailes supérieures : en sorte qu'on peut dire que , depuis les diptères , tous les insectes ont réellement quatre ailes ; les supérieures servant plus ou moins au vol, et étant plus ou moins altérées dans leur transparence et dans leur con- sistance, par les agents extérieurs, quiontplus d'action sur elles que sur les inférieures. Ainsi, les orthoptères, que Degeer avait déjà distingués, furent, avec raison, considérés par Olivier comme consti- tuant un ordre particulier très distinct, puisque ces insec- tes diffèrent des coléoptères par leurs ailes et leur larve agissante , et des névroptères par leurs élytres. Olivier leur assigna le nom à' orthoptères , mot composé qui signifie ailes droites, par opposition avec les ailes des coléoptères qui sont pliées transversalement sur elles-mêmes dans l'inaction. Les insectes de cet ordre ont des antennes sétacées ou filiformes , quelquefois ensiformes , plus ou moins longues; deux grands yeux à réseau; deux ou trois petits yeux lisses dans la plupart. Leur bouche offre une lèvre supérieure recouvrant sou- vent ses parties supérieures; deux mandibules fortes, den- tées au côté interne; deux mâchoires aussi dentées, cha- eu ne portant sur le dos un palpe à cinq articles, et une galette qui la recouvre plus ou moins; une proéminence au palais qui s'avance en forme de langue; enfin, une lèvre 28* 436 HISTOIRE DES INSECTES. inférieure qui ferme la bouche inférieurenient, et soutient ]es deux palpes postérieurs ou labiaux, qui n'ont que trois articles. Le corselet de ces insectes est assez grand , quelquefois très prolongé, et n'offre point d'écusson postérieure- ment. Les pattes, en général, sont épineuses, et, dans un grand nombre de ces insectes, lespostérieures sont renflées, grandes, et servent à exécuter des sauts considérables. Là, comme ailleurs, on trouve des races ou des individus en qui les ailes avortent constamment. En général, les ortlioptèrcs sont phytiphages, c'est à- dire, se nourrissent de végétaux. Quelques uns néanmoins semblent omnivores, mangent et gâtent nos provisions de quelque nature qu'elles soient. Je n'admets que quatre familles parmi les orthoptères; et je les divise de la manière suivante : DIVISION DES ORTHOPTERES. (i) Ailes inclinées en toît. Les locustalres. (•:i) Ailes horizontales. (a) Abdomensimple, n'ayant point à son extrémité, dans les deux sexes, deux filets ou deux appen- dices particuliers. Les mantides. (b) Abdomen ayant à son extrémité, dans les deux sexes, deux filets ou deux appendices parti- culiers. * Corselet non aplati, arrondi sur les côtés, n'ayant point ses bords tranchants et dé- bordants. Les grillonnîdes. tES LOCUSTAIRES. 537 ** Corselet aplati , à bords tiancliauts, débor- dant, soit seulement sur les côtés, soit môme au-dessus de la tête. Les coureurs. PREMIÈRE SECTION. Ailes en toit incliné. 1/BS I.OCUSTAIRES. Toutes les locustaires oui, dans le repos, les ailes couchées sur le corps , et dispose'es en toit Incliné. Ce sont les seuls orthoptères connus qui soient dans ce cas j ainsi ce sont les seuls qu'embrasse la première section de cet ordre. Ces insectes ne composent évidemment qu'une seule famille ; car , quoique les sauterelles puissent être distinguées st^parément des autres locustaires , une conformation générale, et à-peu-près semblable , dans tous ces insectes, indique clairement leur parenté com- mune. Cette parenté fut même sentie de tout temps; en sorte que les criquets , ainsi que les autres genres avoisinants , lurent toujours confondus avec les sau- terelles par le vulgaire; et il fallut que l'observation des entomologistes vînt apprendre , entre autres par- ticularités distinctives , que les sauterelles ont qua- tre articles aux tarses, tandis que les autres locustaires n'en ont que trois. Toutes les locustaires sont herbivores , et , dans la plupart, les pattes postérieures sont fort longues et propres à sauter. Cette famille comprend six genres , parmi lesquels les sauterelles et les criquets sont les plus nombreux en espèces. 438 Hisroir.E vas insectes. Sauterelle. Pneumore. Criquet. Xiphicère. Truxale. Achet. DIVISION DES LOCUSTAIRES. * Quatre articles aux tarses. Les antennes sétacées , très longues. Sauterelle. ** Trois articles aux tarses. Les antennes filiformes ou ensijormes , courtes ou de longueur moyenne. (i) Aulennes de seize articles ou davaniage. Partie antérieure du sternum non creusée pour recevoir la bouche. (a) Antennes filiformes, quelquefois terminées en bouton, (-t-) Pattes postérieures plus courtes que le corps , non propres à sauter. L'abdomen vésiculeux. Pneumore. -t-H-) Pattes postérieures plus longues que le corps , et propres à sauter. Criquet. (b) Antennes aplaties ou comprimées , lancéolées ou ensi- formes. ( + ) Tête courte , non prolongée supérieurement en py- ramide. Xiphicère. (h— t-) Tête prolongée supérieurement eu pyramide. Truxale. (a) Antennes de treize ou quatorze articles. Partie antérieure du sternum ayant une cavité qui reçoit la bouche. Achel. SAUTERELLES. 430 SAUTEREX.I.LX:. ( Locusta. ) [ Grillus. L. ] Antennes sélacées , très longues , à articles nom- breux , très petits. Lèvre supérieure entière : l'infé- rieure svibquaJrifide , ayant ses divisions intermédiaires très petites. Ailes en toîl. Abdomen des femelles terminé par une tarrière ensiforme. Pattes postérieures propres à sauter. Antennœ setaceœ , longissimœ ; arliculis numerosis^ minimis. Labrum integrum. Labium subguadrîfidum , laciniis intermediis jninimis. Alœ dejlexœ. Feminarum abdomen terebrâ ensi- formi terminatum . Pcdes postici niagni , saltaiorii. Observations, hes sauterelles ont beaucoup de rapports avec les criquets; mais elles ont quatre articles aux tarses, et leurs antennes sétacées très longues, et la tarrière des femelles les en distinguent facilement. Ces insectes sautent comme les criquets, à l'aide de leurs pattes postérieures, qui sont fortes et longues. Us marchent lentement, et volent assez bien. Les femelles déposent leurs œufs dans la terre, par le moyen de la tarrière qu'elles portent à l'extrémité de leur abdomen , tarrière qui ressemble à un sabre et qui est composée de deux lames. Les sauterelles pondent un assez grand nombre d'oeufs à la fois, et ces œufs sont réunis dans une membrane mince. Les larves et les nymphes ressemblent à l'insecte parfait, sauf les parties dont elles manquent. Les premières n'ont ni ailes, ni étuis pour les contenir en raccourci; les deuxièmes ont quatre paquets ou espèces de boutons dans lesquels sont contenues les ailes non développées. Ces par- ties ne se développent que lorsque l'insecte a pris tout son accroissement. /|4o HISTOIRE D£b INSECTES. Les sauterelles se tioiivetil fiéquemment dans les prai= riesj elles sont voraces et mangent les herbes. ESPÈCES. 1. Sauterelle à coutelas. Locusta viridissinia. L. viridis ; elytris abdomine longioribus ; terebrd ensijormi rectâ. Gryllus virîdissimus Linn. Locusta viridissima. Fab, p. 4'« Panz. fasc. 89. tab. 18 — ig. Locusta. 00 2. Geoff. i. p. 898. pi. 8. f. 3. Habite en Europe. Très commune. 2. Sauterelle à sabre. Locusta verruciçora. . F. L. viridis; elytris abdomine longioribus, fusco-maculatis; terebrd ensijormi curvd. Gryllus verruciforus. Linn. Locusta verrucivora. Fab. Pani. fasc. 89. tab. ao — 21. Locusta. n° i. Geoff. i. p. 397. Habite en Europe. 3. Sauterelle feuille-de-lis. Locusta lilifolia. L. thorace tetragono lœvi ; lineis duabus fiavis j elytris viridibus ala brevioribus . Fab. Locusta lilifolia. Fab. p. 36. Latr. Hist. nal. des Crust.,elc. 13. p. i3i. Habite en France, en Italie. Tarrière courbée. 4. Sauterelle mélangée. Locusta varia. L. antennis Jlauescentibus ; fronte acuminatd • elytris viridibus, immaculatis , abdomine vix longioribus. Locusta varia. Fab. p. t^i, Latr. Hist. nat., etc. la. p. i3i. Panz. fasc. 33. pi. i. Habite aux environs de Paris, en Allemagne. Taille petite. Etc. PSTEUMOaS. (Pneumora. ) Antennes filiformes, de seize à vingt articles. Petits yeux lisses rapprochés , et placés à des dis lances égales. CRIQUETS. 44' Abdomen vésiculeux , comme vide.T eûtes les pattes plus courtes que le corps. Antennœ filiformes : arliculis a sexdecim adviginti, Ocelli approximati , inter se suhœquè dissiii. Abdomen vesiculosum, ut vacuum , injlatum, Pedes omnes corpore breviores. Observations. Les pneumores sont des locustaires assez voisines des criquets par leurs rapports j mais à corps obloiig, gros, vésiculeux et comme vide, au moins dans la plupart. Leurs pattes sont menues, plus courtes que le corps, et probablement ces insectes ne sauraient sauter. Ce genre, établi par M. Thunberg, comprend quelques espèces qui viennent du Cap de Bonne-Espérance. ESPÈCES. 1. Pneumore à six tacbes. Pneumora sex-guttata. T. B. viridis ; elytris maculis duabus albis • abdominc vesiculoso ,• maculis utrinque tribus , albis. Gryllus inanis. Fab. p. 49- Pneumora sex-guttata. Thunb. Habite le Cap de Bonne-Espe'rance. 2. Pneumore sans tacbes. Pneumora immaculaia. T. P. viridis j elytris immaculatisj scutello carinato utrinque den- tato ; abdomine variegato, Gryllus papillosus. Fab. Pneumora immaculata. Thunb; Habite le Cap de Bonne-Espe'rance. 3. Pneumore tachetée. Pneumora maculata. T. P. viridis calloso-punctata-i abdomine vesiculoso^ albo variegato. Gryllus variolosus. Fab. Pneumora maculata. Thunb. Habite le Cap de Bonne-Espe'rance. CRIQUET. (Acrydium. ) Antennes filiformes , quelquefois un peu compri- mées, subensiformes , dans quelques-uns terminées 44^ HISTOIRE DES INSECTES. presque ea bouton, et ayant vingt à vingt-cinq articles. Mandibules multidentées. Petits yeux lisses, inégale- ment espacés entre eux. Pattes postérieures fortes , propres à sauter. Les ailes larges , bien plissées , cqIo rées. Antennœ filiformes , interdîim canpresaiusculœ y fiubensiformes , in nonnulUs subcapitatœ : articulis a viginti ad viginti-quingiie. Mandibulœ multidentatœ . Ocelli inœqualiter inter se dissiti. Pedes postici validi , saltatorli. Aloe latoe , exquisilè plicatçe , coloratœ. Observations. Les criquets opt tant de ressemblance avec les sauterelles que Linné ne les en a pas distingués. Néanmoins, ils en diffèrent généralement, i» parce qu'ils n'ont que trois articles aux tarses j 2° parce que leurs an- tennes ne sont pas très longues, et sétacées comme celles des sauterelles; 3° parce qu'ici les femelles ne portent pas, comme celles des sauterelles, une tarrière saillante et com- prime'e , à l'extrémité de l'abdomen . Ces insectes sont extrêmement remarquables lorsffu'ils volent ; ils déploient alors deux ailes grandes et fort larges qu'on ne leur soupçonnait pas en les voyant dans l'état de repos; et, comme dans la plupart des espèces, ces ailes sont ornées de couleurs vives et brillantes, on les prendrait presque pour de beaux papillons lorsqu'ils volent. Les criquets sautent aussi bien que les sauterelles, et volent plus facilement encore; en sorte que leur vol est plus long-temps soutenu. Aussi l'on croit que c'est parmi eux que se trouvent les espèces qui ont l'habitude d'émigrer et de se transporter à de grandes distances, d'une région à l'autre , formant alors des essaims nombreux et redoutables par les dévastations qu'ils causent dans les pays où ils s'ar- rêtent. Les insectes de ce genre ont souvent le corselet caréné à sa partie postérieure, et les jambes épineuses. Us sont herbi- vores et très-voraces. Les espèces exotiques, comme celles CRIQUÇTS. 443 des Grandes-Indes, de l'Amérique méridionale et de l'A- frique, sontreraarquablesparleur grandeur et la beauté de leurs ailes. On connaît maintenant beaucoup d'espèces de ce genrej je n'en citerai que quelques-unes. ESPÈCES. [Corselet caréné en crête. ] 1. Criquet en scie. Acrydium serratum. A. thorace cymbiformi carinato serrato \ posticè producto acuto. Gryllus serralus. Linu. Fab. p. 48. Roes. ins. 3. tab. 16. f. a. Acrydium serratum. Oliv. Dict. n» 9. Habite le Cap de Bonne-Espe'rance. Fab. L'Ame'rique méridio- nale. O/iV. 2. Criquet en crête. Acrydium cristatum. 0\ïs . A. Ûiorace cristatx>;carinii quadrifidd; alis cœ ruleis apice nigris. Gryllus cristatus. Linn. Fab. p. 46. Ejusd. gryllus dux ex D. Latr. StoU. gryll. tab. 1. b. fig. i. Drur. t. 2. tab. 44 • Acrydium cristatum. Oliv. Dict. n» 3 . Habile l'Amérique méridionale. 3. Criquet caréné. Acrydium carinatum. Oliv. A, thorace cristato j carlnd Irifidd; alis virescentibus y fascid nigrd. Gryllus carinatus. Fab. p. 47- Acrydium carinatum, Oliv, Dict. n» 5. Habite en Orient. 4. Criquet stridule. Acrydium stridulum. A. thorace carinato ; alis rubris extimo nigris. Gryllus stridulus. Linn. Fab. p. 5Q. Acrydium stridulum. Oliv. Dict. n» 35. Ejusd. acr. fuligino- sum, a° 36. GeofF. 1. p. 393. no 3. Panz. fasc. 87. n<» 12. Habite en Europe, dans les lieux arides. 444 HISTOIRE DES INSECTES. Corselet peu ou point caréné en crête. 5. Criquet bleuâtre. Acrydium cœrulescens, A, thorace subcarinato ; alis virescenti-coeruleis ] fascia n'igtâ. Gryllus cœrulescens. Linu. Fab. p. 58. Panz. fasc. 87. f. 1 1 . Acrydium. Geoff. 1. p. Sga. n° 2. Oliv. Dict. n" 49- Habite en Europe. 6. Criquet germanique. Acrydium germanicum. A. testaceum ; alis sanguineis apice hyalinis j femoribus posùcis nigropunctatis . Gryllus germanicus. Fab. p. 57. Roes. ins. 2. l. 21, f. 7, Acrydium germanicum. Oliv. Dict. n« 4i- Habile en Allemagne. Ici Lalreille rapporte Vacrydium n" 3 de Geoffroy. 7. Criquet émigran t. Acrydium migratorium. A. thorace subcarinato; segmenta unico ; mandibulis cœruleis. Gryllus migratorius. Linn. Fab. p. 53. Roes. ins. 2. Gryll. tab. 24. Acrydium migratorium. Oliv. Dict. no 24. Habite l'Orient , la Tarlarie , etc. Est.ce bien là l'espèce qui forme ces essaims emigraus , si redoutables ? Au reste , il pa- raît qu'il y a plusieurs espèces de ce genre qui ont l'habitude d'e'migrer. Etc. XZPHICEaE. ( Xiphicera. ) Antennes courtes, aplaties, lancéolées ou ensiformes. Tête courte, à front incliné verticalement. Corselet caréné. Ailes longues, en toît. Les jambes très épineuses. Antennœ brèves ^ compressas, lanceolatœ vel ensi- formes. Caput brève , fronle ad perpendiculum in- fiexâ. Thorax carinatus. Alœ longœ, dejlexœ. Pedes d- biis spinosissimis . TRUXALES. 445 Observations. Les xiphicères ont les antennes des tru- xales , la tête et les autres parties des criquets. Elles ne sont donc complètement ni criquets , ni truxales , et doivent être distinguées comme constituant un genre particulier. Il y en a au Muséum plusieurs espèces non déterminées j je crois qu'on peut y rapporter les suivantes, d'après Latreille. ESPÈCES. 1 . Xiphicère gallinacée. Xiphicera gallinacea. X. tliorace cymbiforml , maximo , utrinque producto ; eljrtrisque Jiiseis immaculatis ; femoribus posticis , compressis serratU. Gryllus gallinaceus. Fab. p. 48. Habile les ludes orientales. 2. Xiphicère serripède. Xiphicera serripes, X. thorace cjrmbiformi , posticè producto; elytris Juscis \ femori- bus posticis serratis. Gryllus serripes. Fab. p. 48. An gryltus carinatus? Linn, Habite dan» les Indes. TR1IXAX.E. (Truxalis. ) Antennes courtes, comprimées, ensiformes, à arti- cles peu distincts. Bouche à la base du prolongeaient de la tête. Têle prolongée supérieurement en pyramide qui porte à son sommet les antennes et les yeux. Elylres en toît. Pattes postérieures plus longues que le corps, pro- pres à sauter. Antennœ brèves, compressœ, ensiformes ; arliculis vix distinctis. Os ad hasim processus capitis. Caput supernè in pyramidam apice antenniferam et oculiferam productum. Elytra dejlexa. Fedes pos- tici corpore longiores, saltatorii. Observations. Les truxalés ont , comme les criquets , l'abdomen des femelles sans tarrière saiU^nte, et les pattes 446 HISTOinE DES INSECTES. postérieures fort longues et propres à sauter, mais qui sont plus grêles. Ces insectes sont bien distingués des autres Jo- custaires par leur tête prolongée supérieurement en cône ou en forme de pyramide dont le sommet porte les anten- nes et les yeux. Ils le sont aussi par leurs antennes courtes, aplaties et cnsiformes. Leurs yeux sont ovales-alongés. On n'en connaît que peu d'espèces. ESPÈCES. 1. Truxale grand-nez. Truxalis nasutus. T. viridulus^ alis hyalinis basi-viridi-flavidulis. Truxalis nasutus. Fab. p. 2G. Gryllus nasuius. LinQ. Lalr. Hist. iial. des Crust,, etc. 12. p. 147. pi. 94. f. 5. Habite le ftiidi de la France, l'Espagne, l'Ilalie, l'Afrique. 2. Truxale ailes-rouges. Truxalis erjthropterus. T. alis bail rUbellis. Sulz. Hist. Ins. tab. 8. f. 5. Drury. Ins. 2. t. 4<>. f. »• Truxalis erylhropterus. Lalr. Hist. nat., etc. p. i48. Habile en Afrique. 3. Truxale grylloïde. Truxalis grjlloides. Latr. T. corpore cinereo; elytris abdomine brei>ioribus; lineâ albd. Acrydium conicum. Oliv. Dict. n° 64. Truxalis grylloides. Lalr. Hist. nat., etc. p. i48. u° 3. Habite le midi de \& France. Etc. ACHET. (Acheta.) Antennes filiformes, de treize ou quatorze articles, de moitié plus courtes que le corps. La Louche reçue dans une cavilé du sternum antérieur. Corselet prolongé postérieurement comme un grand écusson qui égale ou dépasse l'abdomen. Pattes posté- rieures propres h sauter. Point de pelotle entre les cro- chets des tarses. ACHETS. 44'5 Antennœ filifornifis , corpore dimidio breviores ; arti- culis tredecim vel quatuordecim. Os in cavitate steini antici receptum. Thorax posticè in scutellum magnum productus , abdomen supertegens , adœquans aut superans. Pedes postici sakatorii. Tarsorum articulus ultimus appen- dice terminali nullâ. Observations. Les achets dont il s'agit sont de petites locustaires que j'ai depuis long-temps distinguées des cri- quets , d'abord à cause du prolongement postérieur de leur corselet j ensuite parce que leur bouche est reçue dans une cavité de la partie antérieure du sternum. Ce ne sont point les ac/ie^a de Frabricius , mais les tetrix de Latreille. On les trouve dans les lieux secs et pierreux. Leurs élytres avortent presqu'entièrement. ESPÈCES. 1 . Achat à deux points. Acheta bipunctata. A . thoract ad longitudinem ahdominis posticè producto , bi- punctato. Gryllus bipunctatus. Linn. Acrydium bipunctatum. Fab. p. 26, Panz. fasc. 5. f. 18. Geoff. i. p. 394.0" 5. Tetrix tubulata. Yar. B. Latr. Habite en Europe, dans les lieux secs. II est très petit. 2. Achet subulé. Acheta subulata. A. thorace posticè producto subulatOf abdomine longiore. Grjrllus subulalus. Linn. Acrydittm subulatum Fab. Schœff. Icon. ins. tab. i 54- f. 9.-10. Tetrix subulata. Latr. Criquet, n" 6. Geoff. i. p. 3g5. Habile en Europe. 448 HISTOIRE DES INSECTES. JLES MANTZDES. Corps alongé , étroil. Ailes horizontales. Extrémité de l'abdomen , dans les deux sexes , n ayant point deux filets ou deux appendices particuliers. Tarses à cinq articles. "Les Mantides sont, en général, des orthoptères de grande taille , et qui ont des formes singulières. Elles ne sont, ni sauteuses, ni véritablement coureuses; elles tiennent évidemment aux locustaiies. Leurs ailes, néanmoins, ne sont point inclinées en toit comme celles des locuslaires, et leur pattes posté- rieures ne sont point propres à sauter. Elles ont la tête découverte; le corselet étroit, souvent fort alongé. Il n'y a point de tarrière saillante dans les femelles, et, dans aucun sexe, on ne voit point à l'extrémité de l'ab- domen deux filets ou deuxappendices saill ants, comme dans les grillonides et dans \es blattaires. La plupart des mantides sont des insectes exotiques, qui vivent dans les climats chauds; on n'en trouve que quelques espèces dans le midi de l'Europe; elles ont, en général, des mouvement lents. Les mantides comprennent quelques genres, dont les uns paraissentréunir des insectes carnassiers,'puisqu'ils ont des pattes ravisseuses , tandis que les autres n'em- brassent que des espèces phytiphages. Les femelles , en pondant ^ laissent échapper une hu- meur viqueuse, qui enveloppe les œufs et qui prend de la consistance ù l'air , à mesure qu'elle se dessèche. Il en résulte, sur les tiges des plantes où ces femelles ont pondu , des masses subglobuleuses ou ovoïdes , de la grosseur d'une noix. Si l'on ouvre ces espèces de nids, on trouve l'intérieur régulièrement divisé en une mul- titude de loges alvéolaires qui contiennent les œufs. MANTKS. 4^9 Probablement, le flésséchcmoiU et le l'clralt de la matière visqueuse qui enveloppait les œufs ont donné lieu à la singulière conformation de ces corps. Quatre genres, bien distincts, composent la famille des tnantides'^ on la divise de la manière suivante. (a) Pattes antérieures ravisseuses. Hanches longues. (-♦•) Antennes simples dans les deux sexes. Les genoax sans feuillets. Mante. (i^-v) Antennes pecline'es dans les mâles. Les genoux des quatre pattes posie'rieures garnis d'un feuillet. Empuse. (b) Point de pattes ravisseuses. Hanches courtes. (-1-) Corps oblong, de'primé^ l'abdomen large et fort aplati sur les côtes. Phasme. (h — »■) Corps linéaire, subfiliforme, non aplati. Spectre. MANTE. (Mantis.) Antennes sétacées, simples dans les deux sexes, plus courtes que le corps. Lèvre inférieure à quatre divi- sions. Tête inclinée. Corselet alongé, étroit. Pattes anté- rieures avancées , un peu courtes , ravisseuses , armées vers leur extrémité de piquans en dents de peigne, avec un onglet terminal et mobile. Antennœ setaceœ , coT'pore brevîores ^ in utroque sexu siniplices. Lahium quadrifidum. Caput inflexiim. Thorax angustiis, elongatns, Pe- des antici porrecti, breviiiscidi y raptaforii^ versus Tome iv. 29 45o HISTOIRE DES INSECTES. extremitatem dentib US semi' pectinati, et ungue motili terminati. Observations. Les niantes sont des insectes fort remar- quables par leur conformation particulière, et qui ont le corselet étroit, fort alongé antérieurement, presque li- néaire, cette partie nue étant d'une seule pièce. Leurs pattes sont fort longues, surtout les postérieures; ce qui, avec leur corps étroit et alongé, donne à ces insectes un aspect très singulier. Les deux pattes antérieures sont les moins longues j mais elles sont, en général , plus larges que les autres, et armées, vers leur extrémité, de piquans rangés d'un côté en dents de peigne, avec un ongle alongé , terminal , et susceptible de se replier sur les piquans pour saisir la proie. La tête est assez petite, deltoïde, inclinée, munie de deux gros yeux , entre lesquels sont situées les antennes. Les élytres sont couchées horizontalement, et en partie croisées l'une sur l'autre j elles forment néanmoins un plan un peu convexe. Les mantes saissisent avec leurs pattes antérieures les pe- tits insectes qu'elles peuvent attraper, et les dévorent; elles se mangent quelquefois les unes les autres. Les œ ufs des mantes sont alongés. ESPÈCES. 1. Manie prêcheuse. Mantis oratoria. M. tnridis 5 eljtris aùdomine hrenioribus , viridibus ; alis macula cœruleo-nigtâ, anlerius rufescentibus . Mantis oratoria. Linn. Fab. p. 20. Oliv. Dict. n» 1 1 . Habile le midi de la France. 2. Mante religieuse. Mantis religiosa. 31. viridis-, eljtris abdominis longitudine, viridibus, im/naculatis; alis hjralinis. Mantis religiosa. Liaii. Panz. fasc. 5o. f. 8. Mantis. Geoff. i. p. 899. pi. 8. f. 4. Latr. Genr. CrusL. et Ins. 3. p. 92. Habile le midi de la Fiance, et aux environs de Fontainebleau. 3. Manie suppliante. Mantis prœcaria. M. thorace subciliato ; eljtris virescenlibus ; ocello Jerrugineo, Lion. Mantis prœcaria, Linii. Fab. Oliv. Dict. n» i3. Mérian. Surin, tab. 66. Seba. Mus. 4. t. 67. f. 3 — 6. Habite l'Amérique me'ridionale, l'Afrique. 4. Mante tricolore. Mantis tricolor. M. Hiorace laterihus expanso lobaio j c^pite corputo ; pedibus anticls latissiinis. Linn. Mantis tricolor. Linn. Fab. p. 18. Oliv. Dict. n" 36. Habite dans l'Inde. 5. Manie scrophuleuse. Mantis strumaria. M. thorace utrinque membranaceo, Jilutato, obcordato. Liiiu. Mantis strumaria. Linn. F. p. 18. Oliv. n° 38. Meriau. Surin, lab. 27. Habile dans les Indes. Etc. EMPUSE. (Empusa.) Antennes pectinées dans les mâles. Partie supérieure de la tête prolongée en corne. Cor- selet alongé. Pattes antérieure^ ravisseuses : les quatre postérieures munies d'un appendice membraneux aux articulations. Antennœ in masculis pectinatœ. Capitt suprenè in cornu productum. Thorax elonga- tus, Pedes antici raptatorii : posticis quatuor adgeni- cula lobo seu appendice membranaceo instructis. Observations. Les empuses sont des mantides des plus singulières par leur forme. Elles tiennent néanmoins de très près aux mantes, et n'en sont distinguées que par les antennes des mâles, la partie cornue de leur tête, et les appendices foliacés qui s'observent aux. géniculations des quatre pattes postérieures dans la plupart. 29* 45^ HJSTOIBË DES IWSECTÏS. ESPÈCES. 1 . Ëmpuse gongyloïde. Empusa gon^yloides^ E,fiavescens; thorace lineari subciliato ; Jemorihus anterioribu» spindterminatis^ reliquis loho. Mantis gongyloides. Linn. Fab. p. 17. Oliv. Dict. n" 7. Seba Mus. 4. lab. 68. f. 9. Stoll. Specf. p. 47. pi. 16. f. 58. A. Habile à Surinam. 0/«V. Je la crois plutôt d'Asie. Peut-être que la mantis pennic omis, Oliv. Dict.n» 5o, n'en diffère pas. a. Empuse appauvrie. Empusa pauperata, E. albida- thorace lineari-spinuloso \jemoribus aniicis spînâler- minaUs ; reliquis lobo. Mantis pauperata. Fab. p. 17. Oliv. Dict. n» 8. Herbst. Archiv. ins. tab. 5i. f, 1. Stoll. pi. 10. f. l^o. Habite le midi de la France, TEspagne, etc. 3. Empuse flabellicorne. Empusa flabellicornis. E. thorace dilatato membranaceo ifemoribus anticis spind termi' natis ; reliquis lobo. Mantis Jlabellicomis . Fab. p. 16. Habite à Tranquebar. 4. Empuse pectinicorne. Empusa pectinicomis. E. thorace lœui, vertice subulato, antennis pectinatis. Alantis pectinicomis. Linn. Fab. p. 18. Oliv. Dict. n» Sa. Herbst. Archiv. ins. tab. 5o. f. 2. Habite la Jamaïque. 5. Empuse mendiante. Empusa mendica. E. thorace mar§inato dentato ; elytris albo viridique variis ; margine albo punctato. Mantis mendica. Fab. p. 17. Oliv, Dict. n» 9. Stoll. manl. tab. 12. f. 47- Habite à Alexandrie. Forsk. Etc. PHASME. 453 PBASME. (Fhasma. ) A utenues filiformes OU sélacées , courtes dans les fe- melles , plus longues dans les mâles. Palpes comprimés. Lèvre inférieure quadrifide , à découpures externes plus longues. Tête alongée-ovale, dirigée en avant. Corselet aplati, court , étranglé ou rétréci vers le milieu. Abdomen aplati. Toutes les pattes ayant -les cuisses comprimées et comme allées. Les éljtres en formes de feuilles. Anlennœ filiformes vel setaceœ , in feminis bres^es , in masculin longiores. Palpi compressi. Labium qua- drifidum : laciniis externis longioribus. Caput elongato-o^atum , anticè porrectum. Tho- rax brevis, depressus , medio angustatus. Pedes om- ties femoribus compressas , subalatis. Elytra folii- formia. Observations. Les phasmes sont des insectes très singu- liers, en ce qu'ils ressemblent presque entièrement à des feuilles, surtout leurs élytres. Leur corps, rétréci en devant, est comprimé dans presque toutes ses parties. Ils ont le cor- selet court, aplati, étranglé au milieu, à seconde pièce fort courte, ce qui est très différent dans les spectres, qui ont la seconde pièce du corselet fort alongée. Les élvtres sont grandes, larges, veinées, ressemblant à des feuilles sèches. Dans les mâles, les antennes sont sétacées et beaucoup plus longues que dans les femelles. ESPÈCE. i. Phasrae feuille-sèche. Phasma siccifoUa. Ph. thorace denticulato ; Jtmorihus o^>atis mentbranaceis j abdom mine ct'iili, depresso. Maniis siccifoUa. Fab. p. 18. OHv. Dict. no 6. Phyllium. Latr. Donovan. nat. Hist. ins. iad. fasc. 8. tab. 3. Habite les ludes orientales. La femelle e»t aptère, le màle est ailé, 454 HISTOIRE DES INSECTES. plus petit. J'en ai vu une varie'té de l'Isle-de-France, à élytres d'un rouge-brun ou feuille-morte , et dont on voit une mau- vaise figure dans Seba, vol. 4> pl- 75. f. 1 1,. SPSCTKE. (Spectrum.) Antennes sétacées, à articles souvent très nombreux. Palpes subcylindriques. Lèvre inférieure à quatre di- visions : les deux externes plus longues. Tète ovale , un peu oblique. Corps très long, cylin- drique , effilé : le corselet cylindrique, à second seg- ment fort alongé. Elytres très courtes, souvent nulles. Pattes longues, grêles et distantes. Antennœ setaceœ; articulis sœpè numerosissirnis . Palpi suhcylindrici. Labium quadrijidum : laciniis externis longioribus. Caput ovatum j subobliquum. Corpus lojigissimum , cjlindricum aut filiforme. Thorax cjlindricus j seg- mento secundo antico longiore. ElyLra brevlssima , sœpè nulla. Pedes longl , graciles , distantes. Observations. Les spectre&.oai une forme particulière , extraordinaire même, et qui les distingue non-seulement des phasmes et des mantes, mais même de tous les autres insectes. Leur corps, des plus gran;ls que l'on connaisse, parmi les insectes, est alongé comme un bâton, cylindrique, tout d'une venue, sans appendices latéraux, 11 est quelque- fois très grêle, filiforme, et ne ressemble point à un corps animal. Beaucoup d'espèces sont aptères. Les autres ont des élytres très courtes, et leurs ailes, qui sont un peu plus grandes, ont leur bord interne plus coriace ou moins trans- parent que le reste. Les pattes sont grêles, longues, par paires écartées. Comme les phasraes et les mantes, ils ont cinq articles aux tarses. SPECTRES. 4^^ ESPECES. [ Corps ailé. ] 1. Spectre soldat. Spectrum gigas. S. thorace teretiusculo , scabro ; elytris brevissimis ; pediAus spi- nosis . Stoll. spect. tab. 2. f. 5. PkantïH gigas. Fab. SuppK Mantis gigas, Lutu. Seba Mus. 4- tab. 77. f. i — 2. Habite les Indes orientales. 2. Spectre nécydaloïde. Spectrum nccjdaloides , S. thorace scabro ; elytris ovatis , angulatis brevissimis ; alis oblongis. F. Phasma necydaloides, Fab. Suppl. p. 188. Mantis necydaloides. Linn. Sloll. Spectr. tab. 3. f. 8. tab. 4. f. n. Habite les Indes orientales. 3. Spectre atrophique. Spectrum atrophicum. S. thorace quadrispinoso; elytris brevissimis, basi aristato-mucro- natis. Fab. Mantis airophica. Pall. Spicil. Zool. fasc. 9. p. 12. tab. i . f. 7. Phasma atrophica. Fab. Suppl. p. 188. Habile Tîle de Java. Et autres à corps aile'. \_ Corps aptère. ] 4. Spectre filiforme. Spectrum filiforme. S. corpore filiformi , optera, Jusco ; pedibus, longissimts, tenuissi- mis, inermibus, Phasma filijormis. Fab. Suppl. p. 186. Mantis. Brown. jani. t. ^-î. f. 5. Herbsl. Arch. tab. 5i. f. 2. Habite l'Ame'rique me'ridionale. 5. Spectre férule. Spectrum Jerula. S. corpore/iliformi, aptero , viridi-^ pedibus ton^itudine corporis) femoribus posticis apice spinosis. Phasma ferida. Fab. Suppl. p. 187. Habile la Guadeloupe. 456 HISTOIRE DES INSECTES. 6. Spectre plume. Specirum calamus. S. corporejiliformi aptero virescente; Jemoribus striaùs. Phasma calamus. Fab. Suppl. p. 187. Habile l'île de Sainte-Croix d'Amérique. 7. Spectre bâton. Spectrum baculus. S. corpore cinerascente tuberculato aptero; pedibus angulatis. Phasmabaculus.IjalT.Uist.u&l. des Crust. et des Ins. la.p. 104. pi. 94. f. 2. Habile les Antilles. Mauger. \\ a les antennes courtes : serait-ce une femelle ? 8. Spectre d'Italie. Spectrum Rossii. S. corporejiliformi aptero virescente; femoribus dentalis. Phasma Rossîa. Fab. Suppl. p. 187. Mantis Rossia. Ross. Faun. elr. i. lab. 8. f . i. Habite l'Italie, le midi de la France. Il a les antennes courtes. I.ES GRIi:.I.ONIDXZS. Le corselet non aplati, arrondi sur les côtés j sans bords tranchans. Deux filets ou deux appendices au bout de Vabdomen dans les deux sexes. Les grillonides ont trois articles aux tarses, et leurs ailesj dans le repos, paraissent mucronées. Ces insectes courent avec célérité, ce qui montre, ainsi que les ap- pendices de leur abdomen, leurs rapports avec les cou- reurs; mais la plupart ont, en outre, la faculté de sauter. Ils constituent une petite famille qui n'em- brasse encore que trois genres, et que je divise de la manière suivante. (i) Point de pattes propres à sauter : les pattes antérieures palmées. Courtilière. COURTILIÈRES. 4^7 (a) Pattes poslërieurei propres à sauter : les antérieures non palmées. (a) Antennes submoniliformes. Point de tarrière dans les fe- melles. Tridactile. (b) Antennes se'lacées. Une tarrière dans les femelles. Grillon. COUKTII.IÈRE. (Gryllo-talpa. ) Anleimes sétacées, multiarticulées, de la longueur du corselet. Lèvre supérieure arrondie, entière. Man- dibules multidentées. Corps oblong. Corselet ovoïde, arrondi latéralement. Pattes antérieures fouisseuses, palmées et dentées au sommet; les postérieures non propres à sauler. Abdo- men terminé par deux filets : celui des femelles sans tarrière saillante. Antennœ setaceœ, thoracis longitudine, multiarli- culatœ. Labrum rolundalum^ integrum. Mandihulœ multidentatœ. Corpus elongatum. Thorax obovatus , ad latera rotundatus. Pedes antici fossorii, apice palmati den- tati ; poslicis non saltatoriis. Abdomen filamentis duo- bus terniinatum ; oviduclu non exerto infeminis. Observations. Les coiirtilières ou taupes-grillons otit ef- feclivement beaucoup de rapports avec les grillons^ mais on les en distingue facilement par leurs pattes antérieures, qui sont élargies à leur extrémité, dentées, palmées, et presque analogues à celles des taupes. Elles leur servent de même, à creuser la terre, dans laquelle ces insectes se piati- queut des galeries et des retraites. Les courlilières ne sont que trop connues par les dégâts qu'elles font dans les jardins, en coupant les racines des plantes qui se trouvent sur leur passage. Elles n'ont que trois articles aux tarses. 4^8 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. 1 . Courtilière commune. Gryllotalpa vulgaris. G. alis caudatis elytris longioribus ; pedibus anticis palmatis tjuadridentatis . Gryllus gryllotalpa. Lion. Acheta gryllotalpa. Fab. p. 28. Gryllus. Geoff. i. p. 387. pi. 8. f. i . Latr. Hist. nat. des Crust. , etc. 12. p. 122. pi. 94. f. 4- Habite ea Europe, dans les jardiûs. 2. Çourtilièrç didactyle. Grjllotalpa, didactyla.hdiXx. G. tibiis anticis bidentatis. Latr. Lalr. Hist. nat. des Crust. , etc. 12. p. i?3. Habite à Cayenne. TRIDACTTLE. ( Tridactylos. ) Antennes submoniliformes , courtes , à dix articles. Pattes anfeérieures non palmées, mais à jambes épi- neiisès au somttiet. Pattes postérieures à jambes grêles, alôngées, munieà de trois appendices dîgitiformes à la place du tarse. Antennœ submoniliformes , brèves , decem-articu- latœ. Pedes anlici non palmati : tibiis apîce spînosis : postici tibiis élongatis , gracilibus : illis tarsorum loco , nppendicibus tribus digitiformibus. Observations. Les tridactyles sont des insectes très voi- sins des courtilières par leur rapports; mais ils s'en distin- guent singulièrement par leurs pattes et leurs antennes. ESPÈCES. I. Trydactyle paradoxe. Tridactylus pajadooçus.Lhlr. T. luteo pallidus^ thorace dilaté fusco 5 elytrii alis brevioribus. Tridactylus paradoxus . Lalr, Gen. Crust. et Ins. 3. p. 97. Acheta digitata. Coqueb. lUustr. ic. dec 3. tab. ai. f. 3. Habite la Guine'c. GRILLONS. 459 2. Trîdactyle mélangé. Tridactylus variegatus, L. niger , punciLs albo-luteis vctriegaius. Tridactyle mélangé. Cuv. Règa. anim. Ins. p. 378. Habite le midi de la France. Espèce petite. GRXI.X.O«r. ( Gryllus. ) Antennes sétacées plus longues que le corselet. Deux mandibules. Quatre palpes un peu longs. Lèvre infé- rieure quadrifide. Tête et corselet transverses. Corps oblong. Deux ap- pendices sétacés à ^extrémité de l'abdomen. Celui des femelles muni d'une tarrière. Pattes postérieures pro- pres à sauter. Aiitennœ selaceœ , thorace longiores. Mandihiilœ duoe robustœ. Palpi quatuor loti giusculî. Labium qua- drifidum. Caput thoraxque transversa. Corpus oblongum. Ap- pendices duo setaceoe ad apiceni abdominis. Feniina- rum abdomen ouiductu longe te rminatum. Pedes postici saltatorii. Observations. Les grillons sautent presque aussi bien que les sauterelles, et ne sont pas sans rapports avec elles; néan- moins ils en ont de plus grands avec la courtilière et le tri- dactyle, mais leurs pattes antérieures ue sont pas fouis- seuses. On les nomme cris-cris on quelques endroits, à cause du bruit singulier qu'ils font entendre presque continuel- lement, surtout dans les temps chauds. Leur bouche est formée d'une lèvre supérieure arrondie j de deux mandibules fortes, der»tées, de deux mâchoires pointues; de quatre palpes et deux galettes; enfin d'une lèvre inférieure quadrifide. Leurs élytres sont ordinaire- ment plus courtes que l'abdomen. Leur tarses sont à trois articles. Leurs petits yeux lisses sont peu distincts. 460 HISTOIRE D£S INSECTES. ESPÈCES. I. Grillon des cbanips. Gryllus campestris. G. alis elytris brevioribus ; corpore nigro] stylo lineari. Oliv. Gryllus acheta campestris. Lian. acheta campestris. Fab. Panz. fasc. 88. f. 8. et 9. Habite en Europe. Il est plus gros et plus brun que le suivant. a. Grillon domestique. Gryllus domesticus, G. alis caudatis elytris longiorihus, abdomine stylis duobusapice Jissis. Oliv. Gryllus acheta doinesticus. Linu. Habite en Europe , dans les maisons. Attire par la chaleur, il se tient dans des trous près des fours, des chemine'es de cuisine. 3. Grillon monstrueux. Gryllus monstrosus. G. elytris alisque caudato-CQTH>olutis . Oliv. Acheta monstrusa. Fab. Habite le Cap de Bonne-Esperance. Il est gros , brun , et a l'ex- tre'mile' des elytres et des ailes roule'c en spirale, au moins dans le mâle. 4. Grillon à voile. Gryllus umbraculatus, G. figer; elytris apice albis ; umhraculo frontis dejlexo . Gmel. p. 2061. Habite la Barbarie , l'Espagne. Ta-bs coureurs. Corselet aplati , à bords tranchants , et débordant soit seulement sur les côtés , soit même sur la tête. Deux appendices au bout de l^ abdomen. Les coureurs tiennen t aux grillonides par leur agilité, mais ils ne sautent point. Ils y tiennent encore parce qu'ils ont à rexlréinité de l'abdomen , dans les deux sexes , deux appendices , soit constitués par des vési- cules oblongues , soit plus alongés et conformés en BLATTES, 4^' pinces. Leurs corselet est toujours aplali; leur antenne» sont longues , sétacées et filiformes. Ces orthoptères sont fort agiles, courent avec célé- rité, et recherchent les lieux obscurs. Je réunis sous cette coupe deux genres très distincts l'un (le lautre , qui semblent même indiquer chacun l'existence d'une famille particulière , et néanmoins qui , sous certains rapports, sont ici convenablement rapprochés : voici les caractères qui les signalent. [i] Cinq articles aux tarses ; tête cach«?e sous le cor- selet • élytres en recouvrement ; ailes droites. Blatte. [2] Trois articles aux tarses ; tête libre, hors du corselet ; élytres à suture droite ; ailes pliées transversalement et plissées. Forficule. BXiATTE. (Blatta.) Antennes sétacées , longues , posées sous les yeux. Labre arrondi antérieurement ; lèvre inférieure bifide. Corps oblong, presque ovale , déprimé. Corselet aplati , lisse , bordé , recouvrant la tête. Elytres ho- rizontales. Deux appendices courts et coniques à l'ex- trémité de l'abdomen. Pattes propres à la course; cinq articles aux tarses. Antennœ setaceœ, longœ, infrà oculos insertœ. La- brum antice rotundatuni ; labium bifidum. Corpus oblongum , subovale y depressum. Thorax plauulatus j lœvis , clypeiformis , marginatus , caput obtegens. Elytra horisontalia. Abdomen appendicibus duabus brevibus conicis terminatum, Pedes cursorii ; tarsis quinque articulatis. ^SÛ HISTOIRE DES INSECTES. Observations. La blatte esi un de ces insectes domes- tiques qui sont bien connus dans les cuisines, les boulan- geries , et les moulins. Elle est attirée dans ces derniers lieux par l'odeur de la farine , qu'elle aime beaucoup. Ces insectes vivent la plupart dansles maisons^où ils sont très incommodes, mangeant et rongeant tout ce qu'ils trou- vent principalement la farine , le pain, le sucre, le fromage, différentes de nos provisions, et en outre le cuir, la laine, et divers de nos meubles. Les blattes sont très agilesj elle» courent avec beaucoup de vitesse, et fontordinairement plus d'usage de leurs pattes que de leurs ailes, quoique quelques-unesvolent très bien. La plupart fuient la lumière et ne paraissent que la nuit. Elles se cachent, pendant le jour, dans les trous et les fentes des murs, derrière les tapisseries et les armoires j la nuit, elles sortent et se répandent partout. C'est de ce genre qu'est le kakerlac {Blatta americana] des îles de l'Amérique, qui dévore si avidement les pro- visions deshabitans, leurs vêtemens même, etquifait tant de dégâts dans les sucreries. D'après ce qui a été observé, il paraît que la blatte femelle porte quelque temps, à l'orifice de sa partie sexuelle, un corps ovale que l'on a pris jour un gros œuf, et qui est au contraire un paquet d'œufs enveloppés, qu'elle dépose ensuite et fixe contre quelque corps étranger approprié aux besoins des petits. Les larves qui en sortent ne diffè- rent guère de l'insecte parfait que par la taille et le dé- faut d'ailes et d'élytres. ESPÈCES. 1. Blatte géante. Blatta gigantea. B. Iwida ; thoracis cljpeo macula quaâratafusca. Linu. Blatta giganlea. Fab. Oliv. Dict.no i. Seba, Mas. 4. lab. 85. f. 17—18. Habile T Amérique me'ridionale , Cayenae. 2, Blatte kakerlac. Blatta americana. h. B.ferrugînea ,• thoracis clypeo postice exalbido. Linn. Blaita americana. Fab. Oliv. Dict. n» 7. FOnFICULES. 463 Degeer, in«, 2. pi. 44- *• '""^ — ^^ La grande blatle. Geoff. i. p. 38 1. n" 2. Habite rAmç'rique, et se trouve enjEurope, où des vaisseaux l'ont apporte'e. 3. Blatte des cuisines. Blatta orientalis. B. Jcrrugineo-Jusca ,• eljrtris abbrei>iatis sulco oblongO'impresso. Linn. Blatta orientalis, Fab. Oliv- Dict, n» a i . Geoff. I. p. 38o. n° I. pi. 7. f. 5. Panse, fasc. 96. f. 12. Habile le Levant, toute l'Europe, et l'Arae'rique septentrionale. 4. Blatte jaune. Blatta laponica, B . Jlavescens , elytris nigro-maculatis. Linn. Blatta laponica. Fab. Oliv. Dict. n" 28. Geoff. I. p. 38i. n»3. Habile les cabanes des Lapons , et se trouve en France. 5. Blatte de Peliver. Blatta petiveriana. B. nigra, elytris maculis quatuor fiai>escentibus. F. Cassida petiveriana. Linn. Blitta petiveriana. Fab. Oiîv. Dict. n" 20. Peliv. Gaz. lab. 71. f. i. Habite les Indes orientales. Etc. FORF1CUI.E. (Forficula.) Antennes filiformes, insérées devant les yeux, à articles très distincts , moins longues que le corps. Labre entier ; lèvre inférieure bifide. Corps alongé, étroit; corselet presque carré, aplati, débordant. Ely très très courtes, à suture droite. Ailes longues , plissées , repliées , et cachées sous les élytres dans l'inaclion. Abdomen armé de pinces. Trois arti- cles aux tarses. Anlennœ filiformes , ante oculos insertœ , corpore breviores, articulis valdè distinctis. Labrum integrum. Labium profundè bijiduin. 464 HISTOIRr. DES msrcTES. Corpus elongatum . angustiim. Thorax subquadra- tus , planus , margiriatus. Eljtra dimidiata , alis hre- viora ; sutura recta. Alce longoe , partïni transversè , partïrn in radios longitudinales plicatœ , in quiète sub clytris occultatœ. Abdomen apice forcipatum. Tarsi triarticulati. Observations. Les Jbrfic aies terminent l'ordre des or- thoptères, et forment une transition naturelle de cet ordre à celui des coléoptères. Elles ont, en etfet, comme la plu- part des coléoptères, des élytres à suture droite, et en oulredes ailes plus longues que les élytres, non-seulement plissées en éventail dans leur longueur; mais de plus re- pliées transversalement , et cachées complètement sous ces élytres pendant le repos. D'ailleurs elles semblent presque entièrement privées de petits yeux lisses. Ainsi, sous ces rapports, les forficules seraient des coléoptères, avec les- quels effectivement Olivier lésa rangées. Cependant, comme les orthoptères, les forficules ont sur leurs mâchoires de véritables galettes, et leur nymphe est active, c'est-à-dire, marche et mange, tandis que celle des coleopleresestinactive.il fautdonCjCommel'afaitZafre/V/e, les placer parmi les orthoptères, et en terminer Tordre, afin qu'elles servent en quelque sorte de passage pour arriver à l'ordre suivant. Par leurs élytres fort courtes, les forfi- cules semblent, en effet, conduire aux psélaphiens , qui sont dans le même cas , et qui commencent l'ordre des co- léoptères. Les forficules, surtout la grande espèce d'Europe, sont des insectes fort communs et bien connus. La pincequ'elles portent à l'extrémité de leur abdomen les rend fort remar- quables, et c'est à celte espèce d'arme, avec laquelle elles semblent vouloir se défendre, qu'elles doivent le nom qu'elles portent. On les connaît vulgairement sous le sioni redoutable de perce oreille, et par une prévention sans fon- dement, beaucoup t!e personnes les craignent. Elles «ont beaucoup plus à craindre, dans les jardins, par les do[;âls qu'elles font en rongeant les fruits mûrs et succnlens, tels forficui.es, ^6> que les pêches , les abricots, les prunes, les raisics, etc. Ces insectes, à corps presque linéaire et aplati, n'ont point d'ëcusson. Ils courent très vite, et lorsqu'on veut les prendre, ils relèvent l'extre'mité de leur abdomen, comme pour se défendre, sans néanmoins pouvoir faire aucun mal. ESPÈCES. 1. Forficule auriculaire. Forjîcula auF'icularia. F. anUnnis quatuor decim-articulatis -^ forcipe arcuatclbasi den- tatd. Forjîcula auricularia. Linn. Fab, Oliv. Le grand perce-oreille. Geoff. i. p. 375. n» 1. pi. 7. f. 3. Panz. fasc. 87. f. 8. Habile en Europe, sous les pierres , sous Técorce des arbres, 2. Forficule géante. Forficula gigantea. F. pallida; supra nigro variegata; ano bidentato;forcipepor- rectd unidentatd. Fab. Foijicula gigantea. Oliv, Dict. n- 2. Forficula maxima. Vill. ent, i. p. 427. tab, 2. f. 53. Habite la France méridionale. Plus de vingt articles au,\ antennes, 3. Forficule bimaculée. Formicula biguttata. F. nigra , capite postice pedibusque rufis ,■ etytris rufo maculaUs et alarum apicibus exsertis albidis. Forficula biguUata. Fab. et forte forficula bipunctata. ejusd. Panz. fasc, 87. f. 10. Habite en Autriche, etc. Onze ou douze articles aux antennes. 4. Formicule naine. Formicula minor. F, elytris testaceis immaculatis ; capite nigro. Forficula minor. Linn, Fab, Oliv. Dict. n° 7. Le petit perce-oreille. Geoff. i. p. 375. n« 2. Panz. fasc. 87. f. g. Habite en Europe , et se trouve en France. Dix ou douze articles aux antennes. Pinces peu arquées. L'abdomen mucroné entre les pièces delà pince. Etc. ToMF IV. 3o 46Ç HISTOIRE DIS INSECTES. ORDRE HUITIEME. LES COLEOPTERES. Bouche munie de mandibules , de mâchoires et de lèvres. Quatre ou six palpes. Deux éljtres, dures en général, coriaces, recouvrant deux ailes membraneuses plus longues, mais plissées et pliées transversalement dans l'inaction. Larve vermiforme, hexapode , rarement subapode ^ à tête écailleuse , sans yeux. Nymphe inactive. Les coléoptères y dans notre marche , constituent le huitième et dernier ordre des insectes , celui qui est le plus étendu , le plus nombreux en espèces et en genres, enfin celui qui embrasse les insectes les plus remar- quables pat leur taille , par la singularité de leur forme, par la solidité de leurs téguments, en un mot , ceux dont l'organisation parait la plus avancée dans ses pro- grès de composition. En terminant leur classe , ces insectes , au lieu d'of- frir une transition reconnaissable à celle qui vient ensuite, semblent finir brusquement leur série, et n'arriver qu'à une sorte de cul-de sac, où ils trouvent leur terme. On en donnera la raison dans l'exposition préliminaire des arachnides , qui viennent après les insectes. Si les coléoptères ne piquent pas autant la curiosité que les hyménoptères , par des habitudes singulièi*es , par des sociétés nombreuses, travaillant , en quelque sorte, en commun , et formant des ouvrages vraiment LES COLÉOPTÈBES. /,(]'^ admirables, ils intéressent singulièrement, malgré cela , par leur nombre et leur grande diversité dans la nature , par celle surtout des formes de leur tête ou de leur chaperon et de leur corselet , par celle de leur manière de vivre , en un mot , par cette consis- tance plus solide de la plupart de leur parties extérieu- res, qui les rend plusconservables dans nos collections. Tous , généralement, sont des broyeurs , soit pbyti- phages , soit zoopliages ; tous prennent encore de la nourriture après être parvenus à l'élat p. a-fait : aussi , sauf une espèce singulière à plusieurs égards [ laclavi- gère'\ , tous ont des mandibules et des mâchoires dis- tinctes. Les coléoptères se reconnaissent au premier aspect par leurs parties extérieures, opaques , coriaces, et en général fort dures , et parce qu'ils ont deux ailes mem- braneuses, veinées, longues, repliées ti-ansversalement sur elles-mêmes dans Tinaction , et alors cachées sous des espèces d'étuis qu'on nomme élytres, et qui ne sont que les deux ailes supérieures ainsi transformées. Ces élytres sont opaques, dures, coriaces, convexes en dehors , un peu concaves en dedans ou en dessous, et presque toujours jointes l'une à l'autre , par leur bord interne , en une suture ou ligne droite. Lorsque l'insecte veut voler, il écarte latéralement ses élytres, en les élevant un peu , et alors il déploie les deux ailes membraneuses et transparentes qui se trou- vaient cachées et repliées sous ces espèces d'étuis. Les élytres étant ouvertes et assez écartées pour ne pas gêner le jeu des ailes , contribuent , par leur posi- tion et leur concavité , à faciliter le vol. On prétend néanmoins qu'elles ne font aucun mouvement , et que les ailes , mises en jeu et frappant l'air, occasionent elles seules le vol. 3o* 468 HISTOIRE DES INSECTES. Les ailes des coléoptères sont rarement en proportion avec le poids de leur corps : elles ne sont pas assez grandes , et ne sont pas mues par des muscles assez vigoureux ; ce qui fait qu'en général ces insectes volent très mal et avec quelque difficulté. Quelques-uns même ne peuvent faire usage de leurs ailes que quand l'air est parfaitement calme. Quelques autres , dont le corps est plus léger, s'élèvent et volent avec plus de facilité, surtout lorsque le temps est chaud et sec ; mais leur vol est court. Aucun, d'ailleurs, ne peut voler que vent arrière , et jamais contre le vent. 0/iV. Ici, comme dans les insectes des autres ordres , des différences d'habitudes en entraînent dans l'emploi des parties , et celles qui ne servent plus, ou qui ne ser- vent que rarement , ne reçoivent plus de développe- ments , ou n'en obtiennent que de proportionnels. Aussi , un grand nombre de coléoptères ne faisant plus d'usage de leurs ailes , ces ailes sont avortées plus ou moins complètement, et beaucoup d'entre eux en man- quent entièrement. Le plus souvent alors les élytres sont réunies par leur suture, et ne peuvent plus s'ou- vrir. Ces insectes ne se transportent d'un lieu à l'autre qu'en marchant, courant ou sautant. On les reconnaît toujours facilement pour des coléoptères, non-seule- ment par les caractères de leur bouche , mais parce que leurs élytres subsistent encore. Un petit nombre de coléoptères, tels que les nécy- dales, ies staphyîins et quelques mordelles, ont des ély- tres si courtes ou si étroites , que ces parties peuvent à peinecacherlesailes. Ces élytrescependant n'en existent pas moins, et se font reconnaître parleur position, leur consistance et leur forme. La télé des coléoptères est pourvue de deux anten- nes diversement figurées, et en général composées de dix ou onze articles assez distincts. LES COLÉOPTÈRES. 4t>9 La bouche de ces insectes est armée de deux fortes mandibules coi'ue'es, qui leur servent comme de pince pour saisir leur proie , et couper les alimens, que les deux mâchoires , qui se trouvent en dessous, divisent et broient pour compléter la mastication. La forme de cette bouche est à peu près la même que celle des or- thoptères et des uévroplères : on y voit quatre ou six palpes, savoir : un ou deux attachés à la base extérieure de chaque mâchoire, et deux autres inséi'és aux parties latérales de la lèvre inférieure. Les palpes maxillaires n'ont pas plus de quatre articles, et ceux de la lèvre n'en ont que trois. Ces insectes ont deux grands yeux à réseau; mais ils manquent des petits yeux lisses dont la plupart des au- tres insectes sont pourvus. Le corselet des coléoptères varie beaucoup dans sa figui-e. Il est lisse ou raboteux, glabre, velu ou épi- neux, convexe, globuleux ou cylindrique, bordé, etc. Il est terminé postéineurement , en général , par une pièce triangulaire, plus ou moins remarquable, nommée écusson , placée entx'e les élytres , près de leur origine. Le ventre est ordinairement conique , assez dur en dessous , très mou en dessus, à la partie qui se trouve cachée sous les élytres : il est composé de six ou sept anneaux, qui ont chacun un stigmate de chaque côté. Les tarses, qui terminent les six pattes, sont compo- sés chacun de deux à cinq pièces. Ils peuvent être em- ployés avantageusement à diviser en plusieurs sections cet ordre très nombreux, comme Ta fait Geoffroy. La larve des coléoptères ressemble à un ver mou ; elle est munie ordinairement de six pattes écailleuses. d'une lêteaussiécailleuse, et de mâchoires souvent très fortes. Ces sortes de larves sont, ea général, très vora- ces; leur accroissement est d'autant plus prompt que 470 HISTOIRE DES INSECTES. leur nourriture est plus abondante, et que la chaleur de l'atmosphère est plus grande. Certaines néanmoins restent plusieurs annéesdans l'état de larve. La plupart des larves dont il s'agit manquent d'antennes, el au- cune n'a d'yeux : on voit seulement la place qu'ils occuperont dans l'insecte parfait. Leur corps est plus ou moins alongé, composé de douze ou treize anneaux. Ces larves muent ou changent plusieurs fois de peau avant de se transformer en nymphe. Les nymphes des coléoptères ne prennent point de nourriture, et ne font aucun mouvement. Toutes les parties extérieures du corps de l'insecte parfait se mon- trent à travers la peau très mince qui les recouvre. Elles restent pendant quelque temps dans cet état; après quoi elles quittent leur peau de nymphe, et se montrent sous la forme d'insecte parfait. L'accouplement de ces insectes est tel, que le mâle est presque toujours placé sur le dos de la femelle. Sa durée est ordinairement de plusieurs heures, souvent d'un jour, et même quelquefois de deux. Les insectes de cet ordre sont les plus nombreux eu genres et même en espèces. Ce sont ceux, après les lé- pidoptères, et surtout les papillons, qui ont été ramas- sés et étudiés avec le plus de soin, dans leur dernier état, soit à cause de la couleur brillante de la plupart d'entre eux, soit à cause de la forme singulière et bi- zarre d'un grand nombre, soil enfin parce qu'ils sont plusaiséraent saisis, par les i.a turalistes et les voyageurs, que ceux des autres ordres; pour s'en former une idée, il faut consulter le bel ouvrage de M. Olwier sur ces insectes. Linné a divisé les coléoptères en trois sections, d'après la considération de la forme de leurs antennes. La pre- mière section comprend ceux dont les antennes sont en massue ou épaissies vers leur sommet, qui se termine en LES COLÉOPTÈRES. 4^1 bouton; la seconde renferme ceux dont les antennes sont filiformes; et dahs la troisième, il place ceux qui ont les antennes sétacées. Je préfère néanmoins, pour les premières divisions des coléoptères, employer la considération du nombre des tarses, à l'imitation de Geoffroy et d'Olivier, parce que cette considération offre des caractères constants et faciles à saisir, ce qui la rend extrêmement avantageuse. Je réserverai celle de la forme des antennes pour sub- diviser ces premières divisions, lorsque leur étendue le rendra nécessaire. Ainsi je partage les genres notnbreux de l'ordre des coléoptères en cinq sections, savoir : 1^^ Sect. deux articles à tous les tarses [ les Dimères], 2^ Sect. trois articles à tous les tarses [ les Trimères] . 3^ Sect. quatre articles à tous les tarses [ les Tétra- mères ] . 4® Sect. cinq articles aux tarses des deux premières paires de pattes, et quatre à ceux de la troi- sième paii'e [les Hétéromères]. 5* Sect . cinq articles à tons les tarses [les Pentamères], PREMIÈRE SECTION. Deux articles à tous les tarses [les Dimères]. Conformément à notre manière générale de procéder, nous commençons l'ordre des coléoptères par les in- sectes de cet ordre qui ont le moins de parties , et même qui ont le plus d'imperfection dans les parties qui ca- ractérisent leur ordre. Il y a très peude coléoptères qui n'aient que deux ai'- ticles aux tarses , et l'on a été ?ong-lemps sans en con- naître un seul qui fût dans ce cas. Il y en a moins en- 4?^ HISTOIRE DES INSECTES. core qui n'aient que six articles aux antennes, et même qui manquent de mandibules et de lèvre inférieure. Ce sera donc par ces coléoptères, en quelque sorte impar- faits, que l'ordre devra commencer. Au reste, on en connaît à peine une demi-douzaine. Tous ont les élytres fort raccourcies, comme dans les forficules et les staphylins. Quoiqu'il soit possible d'en former trois genres, comme l'a fait Latreille, je ne les diviserai ici qu'en deux coupes génériques , qu'en cla- vigères et en psélaphes. CX.AVIGÈRI:. (Claviger. ) Antennes insensiblement épaissies en massue vers leur sommet, à six articles. Point de mandibules, ni de lèvre inférieure, ni de palpes labiaux distincts. Mâ- choii'es ti'ès petites, ayant des palpes très courts, sub- filiformes. Corps et corselet subcylindriques. Abdomen large, presque arrondi à l'extrémité. Elytres raccourcies. Un seul crochet aux tarses. Antennes sensim extrorsum crassiores, sex articu- latœ, Mandibulœ, labium, palpique labiales nulli aut obsoletissimi. Maxillœ minimœ ; palpis brevissimis subjiliformibus . Corpus thoraxquG subcylindrica; abdomen magnum, latwn, apice roiundatum. Elytra abbreviata. Tarsi monodactyli. Observations. C'est assurément une grande imperfection et une grande sigularité, pour un coléoptère, que de n'of- frir ni mandibules, ni lèvre inférieure distinctes, et de n'avoir que six articles aux antennes. C'est cependant le cas de la clnvigère , dont nous ne connaissons encore qu'une esprce. PSELAPHE. 473 ESPÈCE. 1. Clavigère testacée. Clavi^er testaceus . Clauiger. Latr. Gen. Crnst. et lus. Panz. fasc. 5g. f. 3. Habile en Allemagne. Sa couleur est d'un rouge marron. _ ^ PSËX.APBE. (Pselaphus. ) JL ^ Antennes submoniliforraes , de onze articles. Des ^ ^ mandibules, des mâchoires, et une lèvre inférieure, f- j« Quatre palpes. jj |jj Tête distincte; corselet ovale ou subcylindrique. (\ ^ Elytres raccourcies. Un ou deux crocbets aux tarses. O ^ Antennœ suhmonilif ormes •,articulisundecim. Mari' ^ Q^ dibulœ, maxillœ, lahium. Palpi quatuor. Caput distinctum. Thorax ovalis vel suhcylindri- cus. Elytra abbreuiala. Tarsi uni aut biunguiculati. Observations. Quoique la oheonie de Latreille puisse être distinguée de ses pséiaphes, elle me paraît s*en rap- procher assez pour qu'on puisse l'y associer sans un grand inconvénient. De part et d'autre , les antennes à onze arti- cles, les élytres raccourcies, etc., semblent autoriser celte association. Je ne crois pas, corame on pourrait le penser, que des élytres raccourcies, parmi les coléoptères, soient toujours les indices d'une seule et même famille; d'où il résulterait que les pséiaphes appartiendraient à la famille des staphy- lins. Les forficules offrent déjà un exemple du contraire, et ici la forme des antennes et de l'abdomen , ainsi que le nombre des articles des tarses, en font présumer un autre. ESPÈCES. Palpes très petits, non avancés. I, Psélapbe cbennie. Pselaphus chennium. Ps. rufo-castaneus ; capUe bituberculato. N 474 HISTOIRE DES INSECTES. Chennium bituberculatum. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. i. Habite la France me'ridionale , près de Brives. Sous chaque an- tenne, la tête est munie d'un tubercule pointu- Les tarses ont deux crochets. ** Palpes maxillaires plus grands, auancés. 2. Psélapbe de Heis. Pselaphus Heisei. Latr. Ps, rufo-caslaneus , pubescens j capite elongato. Pselaphus Heisei. Herbst. Cole'opt. 4- tab. Sg. f. 9 — lo. Habite en Allemagne. 3. Psélapbe plissé. Pselaphus impressus. Ps. aterj elytris abbrevialis rufis ; thorace globoso , puncto utrinque impresso ; pedtbusfuscis» P. Panz. fasc. 89. tab. 10. • Habite aux environs de Paris, etc. Les élytres sont rouges, comme plissees à leur base. DEUXIÈME SECTION. Trois articles à tous les ta rses [ les Trimères ]. Les coléoptères trimères n'embrassent pas bea ucoup plus de genres que les dimères; néanmoins un de leurs genres, celui des coccinelles, est. fort nombreux en es- pèces connues. Ainsi, déjà le second cadre comprend beaucoup plus de races que le premier; en sorte qu^on verra de même les cadres suivants s'accroître en étendue par la quantité de geni'es et d'espèces qu'ils embrasse- ront, et offrir dans le dernier, celui des penlamères, les coléoptères les plus nombreux et les plus perfection- nés. Il semble que la nature ait une tendance a donner cinq articles à tous les tarses des coléoptères, et qu'elle n'ait pu l'exécuter que peu à peu. Je divise les coléop- tères trimères de la manière suivante : (i) Antennes plus longues que le corselet. Corps ovale ou oblong. (a) Antennes velues vers le sommet. Tous les articles des tarses entiers. Dasycère. DASYGÈRE. 4?^ (b) Aulenues non velues. Le pénultième article des tarses bi- lobe'. (h-) Antennes moniliformes ou filiformes. Lycoperdine. Endomyque. (h — h) Aulennes terminées en massue ; le troisième article plus long que le suivant, Eumorphe. (2) Antennes plus courtes que le corselet. Corps he'misphe'rique. Coccinelle . DASirCÈRE. ( Dasycerus. ) Antennes grêles, plus longues que le corselet ; à der- niers articles globuleux, velus. Le chaperon avancé , couvrant le dessus de la bouche. Corps ovale, convexe. Le corselet hexagone , plus large que la tête, plus étroit que les élytres. Celles-ci embrassant l'abdomen. Antennœ graciles , thorace longiores : articulis ulti- niisglohulosis, hispidis. Clypeus por reclus y os superte- gens. Cojpiis ovale , corwexam. Thorax heûcagonus,capite latior, eljtris angustior. Eljtra abdomen obvolventi a. Observations. Le dasycère est un iusecte fort petit , dé- couvert par M. Alex. Brongniavt, très remarquable par ses antennes, et dont la forme du corps semble tenir des téné- brionites, mais qui paraît n'avoir que trois articles à tous les tarses. ESPECE. 1. Dasycère sillonné. Dasycerus sulcatus. Dasycerus. Brongu. BuUetdes sciences, n" 89. p. 11 5. pi. 7. f. 5. Habile aux environs de Paris. II vit dans les bolets. Il paraît être aptère. 4?^ HISTOIRE DES INSECTES. X.TCOPERBIXVX;. ( Lycoperdina. ] Antennes moniliformes, grossissant un peu vers leur sommet. Mandibules simples. Palpes maxillaires fili- formes. Tête plus étroite que le corselet. Le corps ovale- alongé. Le pénultième article des tarses bilobé. Antennes moniliformes, sensïm versus apicem sub- incrassatœ. Mandibulœ simplices. Palpis maxillares filiformes. Caput thorace angustius. Corpus ovato-elongatum. Tarsorum articula penultimo biloho. Observations. Les lycoperdines paraissent voisines des endomyques par leurs rapports j mais elles s'en distinguent par leurs antennes, leurs palpes maxillaires et leurs mandi- bules. D'ailleurs elles ne vivent guère que dans les cham- pignons. ESPÈCES. 1. Lycoperdine sans tache. Lycoperdina immaculata. L. nigro-brunnea , nitida, lœvis, immaculata; antennis pedibus- que piceo-rufts. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 73. Endomychus bovistœ. Fab. Oliv. col. 6. n° 100. pi. i. f. 4- Panz. fasc. 8. f. 4- Habile en Europe , dans le lycoperdon bovista. 2. Lycoperdine à bande. Lycoperdina fasciata. L. rufa; elytris lœvibus ; macula, magna fus cd. Endomychus Jasciatus. Fab. i. p. 5o5. Oliv. Col. 6. n° 100. pi. I. f. 5. Habite en Europe. ENBOMT^^UE. (Endomychus.) Antennes filiformes, grossissant légèrement vers leur sommet. Les palpes maxillaires plus gros à leur extré- mité. Mandibules bifides ou bidentées au sommet. EVMOR»HES« ^fjfj Corps ovale-oblong. Corselet un peu rétréci anté- rieurement. A ntennœ filiformes, versus apicem paululùm craS' siores. Palpi maxillares apice suhcapitati, Mandihulœ apice bifdo aut bidentato. Corpus ouato-oblongum. Thorax antice sensîm an- gustatus. Observations. Les endomyques se distinguent principa- lemeDt des lycoperdines par leurs mandibules non simples au sommet, mais bifides ou à deux dents. On ne les con- fondra point avec les eumorphes , dont les antennes sont terminées en massue. ESPÈCE. 1 . Endomyque écarlate. Endomychus coccineus. E. niger, nitidus., ihoracis limbo latéral! coleoptristfue sangutneO' rubris , elytro singulo maculis duahus nigris. Lalr. Chrysomela coccinea. Lion. Endomychus coccineus. Fab. Panz. fasc. 44. f> ï7« Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. ii. p). gS. f, lo. Oliv. Cole'op. 6. n" loo. pi. i. f. i. Habite l'Europe bore'ale, les environs de Paris, sous Fe'corce des bouleaux- SUMORPHE. ( Eumorphus. ) Antennes plus longues que le corselet, terminées en massue comprimée : leur troisième article beaucoup plus long que le suivant. Palpes maxillaires filiformes; les labiaux très courts, terminés en bouton. Corps ovale ; corselet presque carré. Antennœ thorace longiores, in clauam depressam terminatœ : earum articula tertio sequeiite multo lon- giore. Palpi maxillares filiformes; labiales brevissimi^ subcapitati. Corpus ovatum. Thorax subguadratus. 478 HISTOIRF. DES INSECTES. Observations. Les eitniorpfies sont des insectes exotiques, très rares, et qui avoisincnt les coccinelles par leurs rap- ports. Mais leur corps n'est point hémisphérique, et leurs antennes, plus longues que le corselet, sont remarquables par la longueur de leur troisième article. On en connaît déjà plusieurs espèces. ESPÈCES. 1. Eumorphe de Kirby. Eumorphus Kirhjanus. Lalr. E. niger nitidus p unctulatus ; elytro singulo maculis duabus riifo' fiafcscentlbus , sinuatis. Eumorphus. Oliv. Col. 6. n° 99. pi. i. t. 3. Habile les Indes orienlales. 2. Eumorphe immargîné. Eumoi'phus iînmarginatus. Latr. E. niger nitidus ; etytro singulo maculis duabus flaxis rotundatis. Eumorphus immarginatus. Lalr, Gen. Crusl. et Ins. 1. t. 11. f. 12. Habite l'île de Sumatra , les Indes orienlales. 3. Eumorphe marginé. Eumorphus jnarginatus . F. aler-^ elytris marginatis violaceis; punctis duobus Jlauis . Fab. Eumorphus marginatus. Oliv. Col. 6. n° 99. pi. i. f. i. Habile les îles de la mer du sud. Labillardière. COCCINEI>IiduUs ; cruce punctisque quatuor m- gris. Chrysomela asparagi. Linn. Lema asparagi, Fab. éleut. Panz. fasc. 71. t. 2. Crioceris asparagi. Oliv. Col. 6. p. ^44- pl* 2. f. a8. Habite en Europe , sur l'asperge. Etc. nOMACZS. ( Donacia. ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet , à articles inégalement alongés. Mandibules bidentëes au sommet. Mâchoires bifides. Les yeux entiers. Corps alougé, brillant. Pattes postérieures à cuisses un peu renflées. 5o2 HISTOIRE DES INSECTES. Antennœ fliformes , thorace longiores , articulis iïiœqualiter elongatîs. Mandibulœ apice hidentatœ. Maxlllœ hifidoe. Oculi ihtegri. Corpus elongatum^ colore metaUico, sœpius nitiduni. Pedes postlci femoribus incrassatis , subclavatis us. Observations. Les donacies paiaissent se rapprocher des sapres parleurs couleurs brillantes et métalliques et même un peu par le renflement des cuisses de leurs pattes pos- térieures. Mais elles s'en distinguent par leurs manbibules bidentées au sommet, et par leur corps plus étroit. Ces insectes vivent la plupart sur des plantes aquatiques. ESPÈCES. 1. Donacie de la sagittaire. Donacia sagittariœ. D. viridi-aurea ; elytris slriatis , femoribus posticis dentatis, Donacia sagitlaricB. Fab. eleut. 2, p. 128. Panz. fasc. 29. f. 7. Oliv. Col. 4- n" 75. pi. 1 . f. 4. «• *• c Habite en Europe, sur les plantes aquatiques. 2. Donacie clavipède. Donacia clavipes. D. viridi'aurea j abdomine argenteo s ericeo ; femoribus posticis longis^ clafalis, inennibus. 01. Donacia clat^ipes. Fab. ëleut. 2. p. 128. Oliv. col. 4. n» 75. pi. J. f. 6. a. b. Donacia menyanthidis ? Panz. fasc. 29. t. i3. Habile en Europe, sur les plantes aquatiques. Etc. SAGRË. (Sagra. ) Antennes filiformes , de la longueur du corselet ou lin peu plus , insérées devant les yeux. Palpes filifor- mes. Mandibules entières à leur pointe. Les yeuxéchan- crés. Corpsoblong, brillant. Pattes postérieures très gran- des , h cuisses épaisses , fortes et dentées. LES cÉrambigiens. 5o3 Antennœ filiformes , thoracis Ibngitudine vel ultra , anteoculos insertœ. Patpi filiformes. Mandibulœ aca- mine simplici terminalœ. OcuU emargînati. Corpus ohlon.si'urn , colore melallico nitidum. Pe.des poslici maximi , femoribus incrassatis , validis , sub- dentatis. Observatioivs. Les sabres sont des insectes étrangers à l'Europe, qui sont très voisins des donacies par leur^ rap- ports, mais qui s'en distinfjuent par leurs mandibules e»i- tières à leur pointe, et peut-être même par leurs cuisses postérieures, qui souteu.^néral épaisses et ^deHtées. ESPÈCE. \ 1. Sa gre fémorale. Sagra fctnorata. S. viridi-œnea ; femoribus tibiisqne posticis dentatis. Sasrafemorata. ^ah. éleat. 2. p. 26. Oliv, Col. 5. no 90 p. 497- pl- i-f- '• Habité aux lûdes orientales, en Afrique. Voyez, p»ur les autres espèces, Fab. éleut. vol. a. p. 27. el Oliv. Col. 5. n" 90. — \-iC^mégalopes ayanl-les mandibules entières à leur pointe, comme les sagres , mais en elanl très distinctes , appartiennent à cette division des criocerides. "Voyez Lalr. Gen. Crust. et lus. 3. \^. 45. et Oliv. Co!. 6. n" 96 iw. p. 917. I.i:S CERAMBICZBMS. La lèvre inférieure évasée en cœur à son extrémité ; les antennes longues , sélacèes ou filiformes dans laplu- part. Les cerambiciens cowsinnenl , parmi les coléoptères, une famille naturelle , très remarquable par ses carac- tères généraux , et qui, comme tous les autres , ne se 5p4 UÏSTOiaK DES INSECTES. lie et ne semble se confondre avec les familles avoisinan- tes, que vers ses limites. En général , les cérambiciens se font remarquer par un corps alongé , des antennes longues , sétacées ou filiformes , et souvent par des yeux échancrés en forme de rein , qui embrassent la base des antennes. Ces tétramères ont le troisième article des tarses bilobé, comme dans les chrysomélines; mais leur lèvre inférieure offre une languette fortement évasée en cœur à son extrémité. Les autres articles des tarses sont spongieux , et comme garnis de pelottes en dessous. Tous ces insectes sont pbytiphages , et dans la plupart les larves ne vivent que de la substance du bois : elles font beaucoup de tort aux arbres , surtout celles des grandes espèces. DIVISION DES CÉRAMBICIENS. * Antennes longues y sétacées ou filiformes. (i) Lèvre supérieure très apparente. (a) Âutenues inse'rëes hors des yeux. Les yeux entiers ou très peu échancrés. (+-) Corselet mutique. Lepture. * (-+--!-) Corselet épineux ou tuberculeux. Stencore. (b) AiUcuues insérées dans une échancrurc des yeux. (a) Tète inclinée verticalement en bas. (-4-) Corselet épineux ou tuberculeux. (h — h) Corcelct mutique, n'ayant ni épines ni tuber- cules. Sel perde. LEPÏUKES. D03 (b) Tète en avant , mais un peu penche'e. (-«-) Elytres , soit plus courtes que Fabdomen, soit lon- gues et re'irécies en pointe poste'rieureinent, ne recouvrant pas complètement les ailes. Nécydale. (-+-+) Elytres non subule'es poste'rieurement, recouvrant complètement l'abdomen et les ailes. (•{•3 Corselet mutiqae , arrondi ou globaleux. Callidie. (4**ï') Corselet e'pineux et tuberculeux ou très ine'gal sur les côte's. Capricorne. (2) Lèvre supérieure nulle ou non apparente. Les bords du corselet tranchans , dentés, inégaux. Prione. Antennes courtes , monilif ormes . (i) Corselet presque orbiculaire. Corps alongë, convexe. Spondylide. (s) Corselet carré. Corps alongé, de'primë. Parandre. X.X:PTnaE. (Leptura.) Antennes filiformes , insérées hors des yeux et entre eux. Les yeux entiers ou très peu échancrés. Mandi- bules entières ; mâchoires bifides. Le dernier article des palpes ovale , subcomprimé. Tête penchée. Corselet mutique, rétréci antérieure- ment. Corps aloucé ; elytres se rétrécissant vers leur extrémité dans la plupart. Jntennœ filiformes , extra ocidos interque eos in- sertœ. OcuU inlegri. vix lumui. Mandihulœ indivisœ ; 5o6 HISTOIRE DES INSECTES. tnaxillœ bifdœ. Palporum articxdus ultlmus owatus , subcompressus . Caput nutaris. Thorax muticus , anticè angustior. Corpus elongatum; eljtra versus extremltatem senslm angustata in plurimis. Observations. Les leptures et les stfincores sont remar- quables en ce que leurs antennes ne Sont point insérées dans les yeux, c'est-à-dire, n'ont point leur base entourée d'un côté par les yeux, ce qui les réunit sous ce rapport : aussi Lalreille ne sépare point ces deux genres. Nous ne l'imitons pas ici, parce qu'il est dans nos principes que partout, lorsque les espèces sont très nombreuses , des dis- tinctions génériques sont utiles ^ dès qu'on trouve les moyens d'en établir. Ainsi les leptures, dont il s'agit ici , sont distinguées de nos stencores , en ce que leur corselet est mutique, c'est- à-dire, n'offre ni épines, ni tubercules. Ce sont les mêmes que celles deFabricius et d'Olivier. Beaucoup de leptures sont indigènes de l'Europe; les au- tres sont exotiques. On croit que leur larve se nourrit de la substance du bois, ou de la racine des végétaux vivaces. ESPÈCES. 1. Lepture mélanure. Leptura melanura. L. nigra ; elytris riibesccntibus lividisque; sutura apiceque nîgris- Leptura melanura. Linû. Fab. 'élèuL. 2. p. 355. Stencorus. Geoff. i. p. 226. n' 7. pi. 4- f- i- Oliv. Col. 4- 1° "3. pi. I. f. 6. Panz. fasc. 69. t. ig. Habile aax environs de Paris. 2 . Lepture rouge. Leptura rubra. r L. nigra ; thorace elytris tibiispue purpureis. Leptura ruhra. Linn. Fab. éleut. 2. p. 357. Panz. fasc. 69. t. 11. Oliv. Col. 4. 73. pi. 2. f. 16. Habite en Europe. 3. Lepture testacée. Leptura testacea. L. nigra; elytris testaccis i ubiis vitjlsy thorace posticè rotundalo , STENCORES. 5o7 Leptura testacea. Linn. Fab. éleul a. p. 357. Panz. fasc. 6g. t. 12. Habite en Euio^. 4. Leptui-e Tïoire. Leptura nigra. L. elytris attenuatis^ corpore nigro, niticio ,• abdoniine rubro. Leptura nigra. Linu. Fab. ékut 2. p. 36o. Panz. fasc. 69. t. 18. Habite en Europe. Etc. STENCOm:. (Stencorus. ) Antennes sélacées ou filiformes , insérées hors des yeux et devant eux. Les yeux sans échancrure. Mandi- bules entières; mâchoires à deux lobes. Palpes inégaux, à dernier article plus gros, tronqué. Corselet épineux ou tuberculeux latéralement. Antennœ setaceœ vel filiformes , extra et antè ocnlos insertœ. Ocàli integri. Mandihulœ indivisoe , maxillœ bilobœ. Pat pi inœquales , articulo ultimo crassiore , truncato. Thorax spinosus aut tuherculatus ad latera. Observations. Les stencores , comme les leptures, n'ont point lesanteniies insérées dans lesyeux, mais elles en sont séparées et posées devant. Ainsi ces deux genres diffèrent à cet égard des autres cérambiciens. Mais les stencores sont distingués des lepturespar leur corselet non mu tique, étant muni sur les côtés d'épines ou de tubercules. Cette distinc- tion me paraît suffisante, et je la trouve utile, chacun de ces genres étant nombreux en espèces. Geo^rqx a établi ce genre, et l'a déterminé à peu près par les mêmes caractères, en y ajoutant la considération des élylres, qui vont en se rétrécissant vers leur extrémité, ce qui a aussi lieu dans les leptures. Les larves des stencores, comme la plupart de celles de celte famille, habitent, en généra! , dans l'intérieur des arbres. ^OO HISTOIKE Dis K\31.CTiiS. ESPÈCES. 1 . Stencore inquisiteur. Stencorus inquisitor. S. niger^ vilhsus ; thorace spinoso; etylris nebulosis ,fusco-sui~ fasciatis. Cerambix inquisitor. Linn. Rhagium, np 2. Fab. éleut. 2. p. 3 1 3 . Stencorus. Geoff. i.p, 223,nS2. Oliv. Cole'op. 4. n° 69. pi. 2. f. 1 1. Habite en Europe , sur les troncs d'arbres. 2. Stencore du saule. Stencorus salicis. S. rufus , thorace tuberculato subspinoso ; elytns cœruleo-nigru, Stencorus. Geoff. i. p. 224. n' 4. Oliv. Cole'op. 4. n" 69. p. 22. pi. i. f. 5. Habite aux environs de Paris , sur le saule, le marronnier d'Inde. Etc. ( Lamia. ) Antennes sétacées, longues, insérées dans l'échan- crure des yeux. Mandibules simples 5 mâchoires bifides. Tête inclinée verticalement en bas. Corselet épineux ou tuberculeux. Antennœ setaceœ , prœlonsœ , in oculorum sinu in- sertœ. Mandibulœ simplices ; maxillœ bijidœ. Caput in imâ parte verticaliter in/lexum. Thorax ad latera spinosus aut tuherculatus. Observations. Comme on a d'abord formé le genre des lamiss presque uniquement d'après la considération du corps gros et un peu court de ces insectes, je n'avais pas voulu admettre ce genre fondé sur de semblables caractè- res. Mais Latreille ayant fait observer que cescérambiciens ont, ainsi que nos saperdes, la tête fléchie verticalement en bas, c'est-à-dire, perpendiculaire à l'axe du corps, je profite de cette observation pour former le genre des lamies avec ceux des capricornes, qui ont la tête verticale. Ainsi les lamJes, qui sont à i)eii [»n':3 les mcines que !c- SàPF.r.DF.S, 5^ îamia de Fabricius, ne sont ditinguées des saperdes que parce qu'elles ont le corselet épineux ou tuberculeux, et des capricornes, que parce que, dans ceux-ci, la tête, quoique inclinée, est en avant. Quelques-uns de ces insectes ont le corps alongé; beau- coup d'autres l'ont assez gros et un peu court. On les trouve sur les arbres et sur les plantes. ESPECES. 1. Lamie longimane. Lamia Ion glm anus. L. tftorace spinis mobilibus ; elytris variegatis ^ basi uni-dentatis apiceque bidentatis; antennis longissimis. Cerambix longimanus. Linn. Frionus longimanus. Fab. Oliv. Coléopt. 4. n» 66. pi. 3. et 4. f. 13. Habite l'Amérique méridionale. 2. Lamie charpentier. Lamia œdilis. L. Oiorace spinoso , punctis tjuatuor luteis ; el/tris obscuris, ne- bulosis ; antennis longissimis. Cerambis œdilis. Linn. Oliv. Ck)léopt. 4. p. 81. n» 67. pi. 9. f. 59, Habite l'Europe boréale , la France. 3. Lamie aranéiforme. Lamia araneiformis. Fsih. L. thorace spinoso, antennis longis^ articula (juinto dentatd ■ elytrisporosis. ' Cerambix araneiformis. Linn. Oliv. Coléopt. 4. p. 64. no 67. pi. 5. f. 34. Habite TAmérique méridionale. Etc. SAPERBE. (Saperda. ) Antennes se lacées , insérées dans réchancrure des yeux. Palpes filiformes. Mandibuleset mâchoires comme dans les lamies. Têle inclinée verlicalement en bas. Corselet muli- que , cylindracé. Corps alonge. 5lO HISTOIRE DES INSECTES. Antennœ setaceœ , in oculorum sinu insertœ. Palpi filiformes. Mandibulœ maxillœque ut in lamiis. Caput inimâ parle ve rticaliter inflexum. Thorax muticus , cylindraceus. Corpus elongatum. Observations. Les saperdes nous paraissent suffisamment distinguées deslamies parleur corselet mutique. Elles sem- blent par là se rapprocher davantage des callidiesj mais, outre que celles-ci ont leur tête en avant^ quoique un peu inclinée, leur corselet court, arrondi , presque globuleux, les en distingue facilement. Le corps des saperdes est alougc , et d'une grosseur pres- que égale dans toute sa longueur. La tète est à peu près de même largeur que le corselet. Enfin , les élytres sont pres- que de même largeur partout , et recouvrent entièrement les ailes et l'abdomen , ce qui dislingue les saperdes des nécydales. Les saperdes senourrissentdesubstancesvégétales. On les trouve sur les fleurs et sur les rameaux des arbrisseaux et des arbres, où elles sont presque immobiles, et se laissent prendre facilement. Leurs espèces sont nombreuses. Par leur aspect, elles resseaiblent à des leptures j mais leurs yeuxécliancrés, entourant la bases des antennes, les en dis- tinguent. ESPECES. 1. Saperde carcharias. Saperdacarcharias.Fah. S . Jlauescente-cinerea, nigro-puncLata ; antennis annulaiis medio- cribus. Oliv. Cerambix carcharias. Lion. Fab. ëleut. 2. p. 817 Leplure chagrinée. GeotT. i. p. 208- n° 1. Oliv. Coléopt. 4- n" 68. p. 6. pi. 2. f. 22. Habile en Europe. 2. Saperde du chardon. Saper dacardui. Fab. S.fusca; thorace lineato; scuielloflavo^ antennis longis. Cerambix cardui. Linn. Saperda cardui. Fab. éleut. 2. p. 325. Panz. fasc. 69. t. 6. Oliv.pl. i.f. 5. Habite l'Europe australe. NECYDALES. 3. Saperde tête rou^e. Saperda eiythrocephala. Fab. S. capite rufo ; thorace villoso^ elytris antennisque nigris. Saperda eiythrocephala. Fab. éleut. 2. p. 322. PaBz. fasc. 69. t. 3. Habite eu Allemagne, dans le midi de la France. Etc. Voyez le saperdu plumigera. Oliv. pi. i. f. 2. et le saperda fasciculata. Oliv. pi. i. f. 3. Espèces curieuses par les faisceaux de poils de leurs antennes NÊCYBALE. ( Necydaiis. ) Antennes filiformes , posées dans l'échancrure des yeux. Mandibules simples. Mâchoires à deux lobes iné- gaux. Tête uû peu penchée. Corselet mutique. Abdomen alongé, étroit. Elytres , soit raccourcies, soit longues et subulées , ne recouvrant qu'imparfaitement les ailes et l'abdomen. Antennœ JiUfoi'mes , in oculorum sinu insenœ. Man dibuiœ simplices. MaxiUœ lobis duobus inœqualibus. Caput paululùm nutans. Thorax mutieus. Abdomen elongatum, angustum. Elytra vel dimidiata , velelon- gato-subulata , alas abdominisque dorsum non penitùs tegentia. Observations. Les nécydales , quoique voisines des cal- liJies sous certains rapports, s'en distinguent au premier aspect, ainsi que des uuties cérambicieus. Leurs antennes sont plus filiformes que se'tacées, leur abdomen alongé offre un rétrécissement ou une espèce d'étranglement vers son origine, qui le sépare du corselet. Mais ce qui les rend plus remarquables encore , c'est que leurs élytres, diverses en forme et en grandeur, ne recouvrent qu'incomplète- ment les ailes et l'abdomen j et, sous ces élytres, les ailes, en général , sont lâches, élevées, presque droites ou peu pliées, même pendant le repos de l'animal- Fil'J. HISTOIRE DIS INSECTFs. Daus certaiues espèces, les ciyties sont laccouicies ; dans d'autres, elles sont assez longues, et pointues en arrière- Ces insectes , dans l'état parfait , se trouvent sur les fleurs. Leur larve vit dans le bois. On n'en connaît que peu d'espèces. ESPÈCES. 1. Nécydale ichneumonée. Necydalis major. jy. eljrtris ahbreviatis , ferrugineis , immaculati's ; anlennis bre- vibus. Necydalis major, Linn. Molorchus abbrevialus. Fab. éleut. 2. p. 374. Oliv. Coléopt. 4- n" 74- ?• 5. pi. i. f. i. Habite en Europe. Rare aux environs de Paris. 2. Nécydale caraboïde. Necydalis minor. F.fusca ; elytris abbreuiatis , apice lineola alba. Oliv. Molorchus dimidiatus. Fab. éleut. a. p. 875. Oliv. Coléopt. 4- n* 74- P* 6- pi. i. f. 2. Habite en Europe. 3. Nécydale rousse. Necydalis rufa. Fab. iV. nigra ; elytris subulatis rujis ^femoribus clavatis. Lepture à étuis étranglés. Geoff. i. p. aao. n' 22. Oliv. Coléopt. 4. p. 6. pi. I . f. 6. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. CAi:.I.XDIS. ( Callidium. ) Antennes sétacées , posées dans l'échancrure des yeux. Mandibules courtes , cornées. Palpes inégaux : le dernier article plus grand , obtus , presque en hacbe. Tête un peu penchée. Corselet nautique , court , globuleux ou orbiculaire , quelquefois en ovale tron- qué aux extrémités. Antennœ setaceœ , in oculorum sinu insertœ. Mari" dibulce brèves , corneœ. Palpi inœquales : articula ul- timo majore , obtuso , subsecuriformi. CAPhlC0i;jlE3. 5(3 Caput paululàm nutans. Thoraoc muticus , brevis , globosiis aut orbiculatus , interdam ovalis , utrdque ex'- tremîtate truncatd. Observations. Les callidies tiennent de très près aux ca- pricornes et aux callichrornes par leurs rapports. Elles en sont distinfjuées par leur corselet mutique, court, subglo- buleux, et elles le sont des saperdes par cette forme du corselet, et parce que leur tête n'est point penchée verti- calement en bas. Le corps de ces insectes est alongé, et, en général , assez varié dans ses couleurs. Ou trouve les cailidiesdans les bois, sur les troncs d'arbres à demi-pourris, sur les fleurs et dans les maisons. ESPECES. 1. Callidie sanguine. Callidium sanguineum, C. thorace subtuberculato ., elytrisque sanguineis. Cerambix sanguineus. Linn. Callidium sanguineum. Fab, Éleur. 2. p. 34o. Paaz. l'asc. 70. t. 9. Leptura , n» 21. Geoff. Habite en Europe. Commune aux eavirons de Paris. lille esl d'un rouge vif, velouté. 2. Callidie arquée. Callidium arcuatum. C. tliorace rotundato ; eiytris /asciis quatuor Jlayi s -^ prima inter- ruptd; reliquis retrorsiim arcuatis. Leptura arcuaia. Linn. Clylus arcuatus. Fab. Lepture, n" 10. Geoff. Paiiz. fasc. 4» t. 14. Habite en Europe. Très commune. Etc. Voyez Panzer , fasc. 70. tab. i— ao, et les clytus de Fa- bricius. CAPRXGORNX:. ( Cerambix. ) Anlennes sétacées , longues , iusôrt't's dans l'échau- criire des yeux. Lèvre supérieure apparente. Dernier arlicledcà palpes en cône renversé, plus grand que les autres. Tome. iv. 33 5l4 HISTOIRE DES INSECTES. Tête un peu inclinée. Corselet convexe , épineux ou tuberculeux. Anteunœ setaceœ , tongœ , in oculorum sinu insertœ. Labriim conspicuum. Palporum articulas ultimus in- verso-conicus , aliis major. Caput. paululum nutans. Thorax convexus , spinosuç aut tuberculatus. Observations. A[)iès les priones , ce genre est un de ceux qui comprenneiii les plus beaux coléoptères, et c'est aussi celui qui a fourni son nom à la famille dont il fait partie. Les capricornes sont remarquables par la longueur de leurs antennes. Leur lête est inclinée, mais en avant. Leur corselet est presque toujours plus large que la têSe. Il est convexe, raboteux, plissé, tubercule ou armé de quelques épines courtes ;, larges à leur base. Leurs élytres, plus ou moins convexes, couvrent entièrement l'abdomen , ayant quelquefois une ou deux pointes à leur extrémité. On trouve ordinairement les capricornes dans les bois et sur les troncs d'arbres. Leurs larves vivent dans l'intérieur des arbres, qu'elles percent. Elles réduisent en poudre la substance du bois, dont elles se nourissent. ESPÈCES. * Palpes maxillaires plus courts que les labiaux. Couleurs métalliques brillantes ; odeur agréable. [Callichronies. Lalr. ] 1. Capricorne musqué. Cerambix moschatus . C. thorace spinoso , viridis , nitens ; antennis mediocribus , cyaneis. Cerambix moschatus, Linn. Fab. 2. p. 166. Oliv. Coléopt. 4- n» 67. p. 23. pi. n. f. 7. Geoff. I. p. 2o3. n° S. Habite en Europe, sur le saule. Il a l'odeur de rose. CAPRICORNES. 5l5 2. Capricorne bleu. Ceranibix alpinus. C. cinereo- ccerutescens , Jascid niaculisqut nigris'^ thorace spi- noso. Cerambix alpinus. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 372. Oliv.Col.no 67. t. 9. f. 58. Geoff. I. p. 202. n" 4- p'- 3. f. 6. La Rosalie. Habite en Europe , dans les montagnes. Il est très beaa et sent le musc. 3. Capricorne vert. Cerambix virens . C. thorace rotundalo, spinoso 5 corpore viridi;feinoribus rufis. F. Ceranibix virtns. Linn. Fab. p. 267. Oliv. Col. 4- n" 67. tab. 11. n° 78. Habite l'AmeVique me'ridionale , les Antilles. H a une odeur agréable. Latreille rapporte à cette division les C. albitarsus , nitens , mi- cans , ater , fosùuus , vittatus , velutinu», sericeus , elegans , suturalis, latipes, regius^ albicornis, longipes , cyanicornis , de Fabricius. ** Palpes maxillaires plus longs que les labiaux. 4. Capricorne noir. Cerambix héros. C.niger; thorace spinoso rugoso; elytris subspinosis piceis :, an- tennis longis. Cerambix héros. Fab. Eleut. 2. p. 270. Oliv. Col. 4. n» 67. pi. 1. f. 1. Geoff. I. p. 200. n° I. Habite en Europe. C'est le plus grand qui soit en France. 5. Capricorne rude. Cerambix cer do. C. niger; thorace spinoso ; elytris scabris ^ apice rolitndatis, Cerambix cerdo. I,inn. Fab. p. 570. Oliv. Col. 4. no 67. pi. 10. f. 65. Geoff. I. p. 20t. n" 2. Habite en Europe. Il a les e'iyties chagrinées, rudes. Etc. 33^ 5l6 HISTOIRE DES INSECTES. PRIONS. (Prionus. ) Antennes sétacées, longues^ souvent pectinées ou eu scie, inséréee dans l'échancrure des yeux. Quatre palpes filiformes. Lèvre supérieure nulle ou point apparente. Mandibules fortes, avancées. Corps déprimé. Corselet aplati, subtransverse, Iran- chant; et denté ou épineux sur les côtés. Antennœ setaceœ, longœ, in nonnullis pectinatœ aut serratœ , in oculoriim sinu insertœ. Paipi quatuor Jili- formes. Lahrum subnullum, inconspicuum. Mandibulœ validée^ porrectœ. Corpus depresswn. Thorax planulatus, subtrans- versus^ lateribus aculis, dentatis aut spinosis. Observations, Les prioncs sont Ja plupart de grands et beaux insecles exotiques, qui vivent dansles bois, comme les capricoioes , et qui oui aussi la démarche lente. Leur genre est caractérisé par la double considération de la lèvre supérieure, très petite ei comme nulle, et du corselet tran- chant, (ienté ou épineux sur les côtés. Ces insectes ont le corps obloug, déprimé, glabre; la tête munie de mandibules fortes, souvent saillantes; les yeux réniforraes, entourant d'un côté la base des antennes. Geoffroy a, le premier, établi ce p,enre , d'après une seule espèce qu'il a connue {prionus coriarius)) mais il ne l'a caractérisé que sur la considération des antennes en scie de te prione, ce qui n'est pas général pour toutes les espèces du genre, et ce qui n'a lieu que dans les mâles. ESPÈCES. I. Prione cervicorne. Prionus cervicornis. P. thorace mari^inalu, ulrlnqiit Irideutato; /nandiktlis potreclis , extùs unispinosi.i ; antennis brei'ibus. V. Cerambix cen/'icoinis. Linn, Prinnus cen-irornis. Fal), Éleit. -2. p. aSg, PRlONtS. 5i7 i Olir. Colëopt. 4. 4. n» 66. pi. a. f. 8. Habite T Amérique méridionale, les Antilles. On maoge sa larve : elle vit dans le fromager. 2. Prione à collier. Prionus armillatus. P. thorace marginalo , ulrinque quadriikntalo; elytris ferrugineiSy nigro-marginatis. F. Cerambix armillatus. Linn. Prionus armillatus. Fab. p. 261. Oliv. Col. 4. no 66.pl. 5. f. 17. Habite dans l'Inde. H est très grand. 3. Prione géaut. Prionus giganteus. P. thorace utrinque bideniato-^ corpore nigro; elytrisjcrrugineis ; antennis breùibus. F. Cerambix giganleus. Linn. Frionus giganteus. Fah. p. 361. Oliv. Col. no 66. pi. 6. f. 21. Habile à Cayeone. 4. Prione tanneur. Prionus coriarius. P. thorace marginato , tridentato; corpore piceo ; antennis bre- fibus. F. Cerambix coriarius. Linn. Prionus coriarius. Fab. p. 260. Panz. fasc. 9. t. 8. Geoff. I. p. 198. tab.3. f. 9. Habite en Europe, aux environs de Paris, dans le t,ronc des vieux arbres. 5. Prione scabricorne. Prionus scabricornis. P. nigro-cinnamomeus , subvillosus j thorace aubmarginato, uni- denlato j antennis scabris, versus apicem gracilioribus. Piionus scabricornis. Yah. p. 2 58. Oliv. Col. 4. no 66. pi. n. n" 42. Lepture rouillec. Gcoff. i. p. 210. n° 6. Habite TEurope, les environs de Paris. Etc. 5l8 HISTOIRE DES INSECTES. X X Antennes moniliformes ou grenues. APPENDICE DES CÉRAMBICIENS. Je rapporte ici^ comme appendice des cérambiciens, deux genres particuliers, qui tiennent d'une part aux cérambiciens par plusieurs rapports, et de l'autre qui serappi'oclient des corticjcoles, mais qui sont distincts des uns et des autres. Les deux genres dont il s'agit, et qui forment une transition des cérambiciens aux corticicoles, sont les spondylides et les paiandres. SPONDTI.XDE. ( Spondylis. ) Antennes courtes, moniliformes, comprimées, insé- rées dans l'échancrure des yeux. Labre très petit, pres- que nul. Mandibules fortes, avancées. Lèvre inférieure à deux lobes divergens. Corps oblong, convexe. Corselet subglobuleux, mu- lique. Antennœ brèves , moniliformes , compressœ , in oculorum sinu inserlœ. I^abrum minimum, subnuL- lum. Mandibulœ validœ , porrectœ. Labium lobis di- waricatis. Corpus oblongum , convexum. Thorax subglobosus , muticus. Observations. La 5ponc()^/irfe appartient encore aux céram- biciens, et doit être placée dans le voisinage des prioneSj à cause de son labre presque nul. Elle ressemble un peu aux callidies par son corselet, mais ses antennes sont courtes, ainsi que ses pattes. On ne connaît qu'une espèce de ce genre. Je lui donne en français le nom de spondylido, à cause du genre spon- dyle parmi les mollusques acéphales. PARANDRE. SlQ ESPÈCE. . Spondylide buprestoïde. Spondylis huprestoides . Fab. Oliv. Colëop. 4- n° 71- pi- I- *■ i- ^Uelabus huprestoides. Linn. Habite en Europe, dans les bois de pins. Elle est toute noire. PARANBR^. (Fap^i^tlrp. ) Aaleiines filiformes , moailiformes , insérées devant les yeux. Lèvre supérieure très petite, à peine apparente. Mandibules fortes, avancées, dentées. Corps parallélipipède, un peu aplati. Corselet carré, mutique. Tarses alongés. Antennœ filiformes, moniliformcs, antè oculos in- sertce. Labrum minimum, vix conspicuuiV" Mandlbulœ validœ, porrectœ, dentatœ. Corpus elongatum, suhdepressum. Thorax quadra- tus, muticus. Tarsi elongati. Observations. Les parandres , dont on uc connaît encore qu'une espèce, ne sont pas sans rapports avecles prionesj ils paraissent néanmoins en avoir davantage avec les corti- cicoles. ESPÈCE. 1. rarandre lisse. Parandra lœvis. Lalr. Alte'labe lisse. Degeer. Me'm. sur les Ins. 4. p- 35i. pi. JQ. f. \^. Tenehrio brunneus. Fab. Éleut. i |). 148. Parandra. Latr. Gpn. Crust. et Ins. lab. g. f. 7. cl vol. 3. p. 28. Habite en Amérique. 520 HISTOIRE DliS INSECTES. Troisième article des tarses entier. LES CORTICICOI.i:S. Parmi Jes coléoptères tétramères dont la tête est sans museau avancé, les corticicoles sont les seuls qui aient tous les articles des tarses entiers, et conséquemment dont le troisième article ne soit point bilobé ou bifide, pourvu cependant que l'on en sépare les scoliies, comme formant une division à part. Ainsi , sous la dénomination de corticicoles, je réu- nis différens coléoptères tétramères qui ont tous le troi- sième article des tarses entier, des habitudes asser ana- logues, et qui ne peuvent faire partie d'aucune des familles bien reconnues parmi les autres tétramè- res. Ils conslituent un groupe particulier, que l'on ne saurait regarder comme formant une seule famille, qui se compose de races diversifiées, et néanmoins dont ces races se lient ensemble par le caractère général que je viens d'assigner. Latreille a partagé nos corticicoles en plusieurs pe- tites familles particulières, savoir : En cucujipes; En xylopbages ; En paiissiles; Et en bostrichiens. Mais, de ces derniers, je sépare ses scolites, ses hy lé- sines el ses phioïotribes. Ces familles nous paraissent médiocrement prononcées, et peu essentielles. Dans les uneSj il n'y a que peu degenres, el dans les autres, les genres n'otî'rent qu'un petit nombre d'espèces, et quel- quefois qu'une seule. Les larves de la plupart de ces insectes vivent sous Jes ccorces des arbres; quelques-unes se trouvent dans LES COKTICICOLES. 5-21 les champignons. Voici le tableau des divisions qui par- tagent leur groupe. DIVISION DES CORTIGICOLES. i*^*^' Sect. antennes de onze articles. (i) Antennes de grosseur e'gale : elles sont raoniliforraes ou filiformes. (a) Antennes moniliformes. Cucuje. (b) Antennes filiformes, à articles cylindrique». Uléiote. (2) Antennes de grosseur ine'gale : elles grossissent vers leur sommet , ou se terminent en massue. (a) Mandibules non saillantes. (-+) Corps ovale ou arrondi. Mycétophage. Agathidie. (-♦•-f) Corps alonge'. C2 Palpes très courts, Xylophile. : — '. — : Palpes maxillaires saillants. Méryx. (b) Mandibules fortes et saillantes. Trogossite. '2" Sect. Antennes de dix articles ou d'un nombre moindre. (1) Palpes soit liliformes, soit plus gros vers leur extrémité, (a) Corps ovale ou arrondi. Cis. 5a5l HISTOIRE DES INSECTES. (b) Corps alongé, souvent éiroit. (h-) Corps déprimé. CJ Massue des antennes de trois articles. Némosome. : — !i — I Massue des antennes de deux articles. Cérylon. . (-4--+) Corps convexe. Bos triche. (2) Palpes coniques ou qqi s'amincissent de la base à la pointe. (a) Antennes de deux articles. Fausse. (b) Antennes de dix articles. Géra p ter e. CUC17JE. ( Cucujus. ) Antennes filiformes, moniliformes, plus écuries que le corps. Lèvre supérieure avancée entre les mandi- bules. * Corps alongé, déprimé. Tarses forts courts. A ntennœ filiformes, moniliformes, corpore hreviores. Lahî'um inter mandihulas productum. Corpus elongalum, depressum. Tarsi perhreves. Observations. Geoffroy donnait le nom de cucujes aux insectes que l'on nomme actuellement buprestes ; ainsi les cucujes dont il est ici question, sont fort différens. Ce sont des coléoptères à corps alongé et aplati, qui vivent sous les écorcqs des arbres. Us ont des antennes de grosseur égale, à onze articles; le dernier article des palpes tronqué. ESPÈCES. I. Cucuje déprimé. Cucujus depressus. C. glaber, punctatus; capite, thoracis dorso elytrisque rubris. 523 Cantharis sanguinolentà. Linn. Cucujus depressus, Fab. Éleut. 2. p. gS. Oliv. Col. 4. 11° 74 bis. pi. I . f. :i . Habite en Europe, sous l'e'çorce morte du bois. Cucuje clavipè(le. Cucajus clauipes. C. ruier- thorace quadcangularisulcato;Jemorihu5 clavatis. Cucujus clayipçs. Qliv. Col. 4- û° 74 ^<^' P^- 1- f- '^• Habite l'Amérique septentrionale. Etc. UX.ÉIOTE. (Uleiola. ) Antennes filiformes, au m^îns aussi longues que le cox'ps j à articles alongés , cylindriques. Lèvre supé- rieure avancée entre les mandibules. Palpes terminés en pointe. Corps oblong, très plat. Tarses courts. Antennœ JUiJormes , corporis saltèm longitudine ; ar- ticulis elongatis cjlindricis. Lahrum inter mandibulas productum. Palporum articulas ultimus apice acutius - culus. Corpus ohlongum , valdè depressum. Tarsi brèves. OBSEuvAïior^'S. Ce n'est guèie que par les auteniies et j:)ar ie dernier ailicte des palpes que les ulçiotes sont dis- tinp,uées des cucujes. Elles vivent aussi sous les écorces des arbres. ESPÈCE. I. Ule'iote tlàvipède. Uleiotajlavipes, h^U Uleiota. Lalr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. 26. Cerambix planatus. Linn. Cucujus fla^'ipes. Oliv. Col, no 74 bis. pi. i . f. 6. Broutes flai^ipes. Fab. Éleut. 2. p. 97. Habile en Europe, sous les ccorces. Ses antennes sont velues. 324 HISTOIRE DES INSECTES. MTCÉTOPBAGE. ( Mycetophagus. ) Antennes moniliformes, grossissant insensiblement \ers le bout, ou se terminant en une massue médiocre etperfoliée. Mandibules simples, arquées. Corps ovale, ou ovale oblong, un peu aplati. Antennœ moniliformes, senslm extrorsîimcrassiores , aut in clavam mediocrem et perfoliatam terminatce. Mandibulœ simplices, arcuatœ. Corpus ovatum , vel ovato-obLongum, subdepressum. Observations. Les mycétophages , dont une espèce fut nomme'e tritoma par Geoffroy , parce qu'il ne lui attribuait que trois articles aux tarses, sont des coléoptères télramè- res qui vivent dans les champignons et sous les écorces des arbres. Voici la citation de quelques-unes de leurs espèces. ESPÈCES. 1. Mycélophage quadrimaculé. Mycetophagus quadri- maculatus. M. rufus; thorace elytrisque nigris, his maculis duabus rufis. F. Chrjsomela quadripus tulaia. Linn. Tritoma. Geoff. i. p. 335. pi. 6. f. 2. Mycetophagus quadriinaculatus, Lalr. Fab. Éleut. 2. p. 565. Oliv. Encycl. n» 2. Panz. fasc. 12. t. 9. Habite en Europe, dans les bolets. a. Mycétopliage bifascié. Mycetophagus hifasciatus . M . niger; elrtris fasciis duabus punctoque apicisferrugineis. Mycetophagus bifasciatus. Latr. Gen. 3. p. 10. Panz. fasc. 2. t. 24. Ips bifasciata. Fab. Éleut. 2. p. 579. Habile en France, en Allemagne, sous l'écorce des arbres. 3. Mycétophage atomaire. Mycetophagus atoman'us. M. ni^er., ely tris, punctis fascidque posticdfulvis. F. Dermestes atomarins . Thunb. Ins. suec. 67 — 58. AGATHiniES. 59.5 Mycetophagus alonarius. Fab. Élcut, a. p. 56.S. P.in?., fasc. 13. t. 10, Oliv. Encycl. a" i5. Habite en Allemrtf^ne. Etc. AGATBISIE. ( Agathidium. ) Aatennes courtes , se terminant en une massue tri- articulée. Mandibules triangulaires, à sommet pointu. Corps hémisphérique, presque globuleux, se met- tant eu boule. Articles des tarses tous entiers. Antennœ brèves, in clauant triarticulatam termina- tœ. Mandibulœ triangulares , apice acuto. Corpus hemîsphœrico'glohosum, in globum contrac- tile. Tarsorum articuli omnes integri. Observations. Par leur aspect, les agathidies ressemh\ent presque à de petites coccinelles; mais le nombre des arti- cles de leurs tarses, dont le pénultième est entier, commeles autres, et les habitudes de ces insectes, les font rapporter à celte division. ESPÈCES. 1. Agathidie nigripenne. Agathidium nigripenne. A, thorace rubro ; elytris abdoinineque nigris. Agathidium. Illig. Latr. Geu. Crusl. et Ins. 3. p. 67. Anisostoma nigripennis . Fab. Eleut. i. p. 100. Sphœridium, Pauz. fasc. og. t. 3. Oliv. Col. 2. n* i5. pi. 2. f. 7. Habite en France , sur les troncs. cariés des arbres. Elle est très petite. 2. Agathidie brune. Agathidium seminulum. A. subglohosum,Juscum; ahdomine pedibusque rufis. Anisostoma seminulum. Fab. Eleut. i.p. 100. Dermesles stminulum. Linn. Agathidium seminulum. Panz. fasc. 3^. t. 10. Habite en Europe, dans les champignons pourris. 5l6 HISTOIRE DES INSECTES. XTI.OPHII.S. (Xylophila. ) Antennes à peine plus longues que le corselet, ter- minées en massue de deux ou trois articles. Mandibu- les simples, non saillantes. Palpes très courts. Corps alongé, déprimé. Antennœ vix thorace longioj'es clavâ hi seii triar- ticulatâ terminatœ. Mandibulœ simp lices , non por- rectœ. Falpi perb rêves. Corpus elongatum, depressum. Observations. Sous le nom de xylophiles , je réunis les ditomes, lyctes, colydies, latridies et sylvains tle Latreille; parce que leur distinction , comme genres, rie me paraît pas nécessaires. Ces insectes sont fort petits, ne se distin- ijuent guère des mycétophages que parce qu'ils ont le corps alongé, et la plupart sont des ips d'Olivier. ESPÈCES. 1. Xjlopbile crénelé. Xylophila crenata. X. niger.) thorace rugoso-^ elytris striato-crenatis; maculis duahus rufs. Lyctus crenatus. Fab. Eleut. i. p. 56 1, Ips, crenata. Oliv. Col. 2. n» i8. pi. 2. f. g. Ditoma crenata. Lalr. Habite en Europe, sous l'e'corce des arbres. 2. Xylophile oblong. Xylophila ohlonga. X. brunnea, pubescens-^ thorace canaliculato ; elytris striatis. Ips oblonga. Oliv. Col. 2. n° i8. pi. r. f. 5. Lyctus canaliculatus . Fab. Éleul. 2. p. 562. Lyctus. Latr. Gen. 3. p. 16. Panz. fasc. 4' t. 16. Habite en Europe, sous Tecorce des arbres. 3. Xylophile unidenté. Xjlophila unidentata, X. oblonga , testacea ; thorace utrinque unidentato. Ips unidentata. Oliv. Col. 2. n" 18. pi. i, f. 4- TBOGOSSITES. Si"] Sylvanus unidentatus. Lalr. Dermestes unidentatus. Fab. Éleut. i. p. 3 17. Habite en France, etc. sous l'écorce des arbies. Etc. MÉtR'S'X. (Merix ) Anteunes filiformes, delalongueurJu corselet, ayant les trois derniers articles un peuplusgros. Mandibules bifides au sommet, non saillantes. Palpes en massue; les maxillaires saillans. Corps alongé, étï'dit. Antennœ filiformes, thoracis longitudine ; articulis tribus ultimîs subcrassioribus. Mandibulœ apice bi- Jidœ, non exsertœ. Palpi clauatî : maxillaribus pro- ductis. Corpus elongatum , angustum. Observations. Le méryx se rapproche, par son port, des xylopliiles, et peut-être a-t-il des habitudes analoffues aux leurs; mais il en est distingué surtout par ses mandi- bules. ESPECE. I . Méryx ridé. Meryx rugosa. Meryx rugosa. Latr. Gen. Crust. et In j. i , tab, i i . f . i , et vol. 3. p. 17. Habite aux Indes orientales. Riche. TROGOSSITE. ( Trogossita. ) Antennes courtes, moniliformes, plus épaisses ou en massue vers leur sommet, ayant les trois derniers arti- cles plus grands. Mandibules fortes, saillantes, den- tées. Corp«i alongé, déprimé. Corselet tronqué antérieu- rement, et ayant un étranglement à sa partie posté* rieure , qui le sépare des élytres. 5^8 HISTOIRT DF5 INJECTES. Antennœ brèves, monUiformes, l'ersùs apicem cras- sioî^es aut clavatœ, articulis tribus ulliinis majoribus. Mandibulœ validœ, eccsertœ, dentatœ. Corpus elongalum, depressum. Thorax anlice truri' catus, posticè ab elytris strangulo disjunctus. OssEavATiONs. Les irogossites on\. un peu l'aspect des pas- sales, à cause de l'étranglement de la partie postérieure de leur corselet j mais ils en sont bien distingués par la forme de leurs antennes et par le nombre des articles de leurs tarses. Ce sont encore des coriicicoles à onze articles aux antennes , ayant les articles des tarses tous entiers. ESPÈCES. 1. Trogossite mauritanique. Trogossita mauritanica . 7'. nigricans, subtùs picea ; elytris striatis. Oliv. Col. 2. n" 19. p. 6. pi. I, f, 2. Trogossita caraboides. Fab. Éleut. 1. p. i5i. Panz. fasc. 3. 1. 1\. Platycerus. n" 5. Geoff. i. p. Ç4- ^•'* chevrette brune. Habite en France, etc., dans les vieux bois. 2. Trogossite bleu. Trogossita cœrulea. T. cœrulea, nilida; capite lined irnpressd. Trogossita cœrulea. Oliv. Col. 2. n" 19. pi. i. f. i . Fab. Éleut. 1. p. i5i. Panz. fasc. 43. t. i4. Habite dans !a France méridionale, dans le vieux pin. Etc. CIS. (Cis. ; Antennes plus longues que ia lête, à dix articles : les trois derniers formant une massue perfolie'e. Lèvre su- périeure saillante, iransverse. Palpes inégaux, plus gros ., leur exti'émilé : les labiaux très petits. Corps ovale, déprimé. Antennœ capite longiores, decem-articulatœ : arli- culis tribus ultimis in clavam perfoliatam disposilis. NEMOSOME. f)T>f) Labrum exsertum , trajisversum . Palpi inœg unies . apice crassiores : labialihus minimis. Corpus ovatum, depressum. Observations. Les cis, que Fabricius a confondus avec les vvillettes, vivent dans les bolets ou les agarics desséchés des arbres, et font partie des corticicoles qui ont moins de de onze articles aux antennes. ESPÈCES. 1 . Cis du bolet. Cis boleti. Lat. C. brunneo-nigricans, nitidiusculus , subpunctulatus ; elytrisi'u- gosulis; antennis pedibusque rufescentibus. Cis boleti. Latr. Gen. 3. p. 12. Anobium boleti. Fab, Éleut. i. p. 323. Panz. fasc. 10. f. 7. Colore caslaneo. Anobium bidentatum. Oiiv. Col. n» iG pi. q f, 5. Habite en Europe, dans les bolets. 2. Cis nain. Cis minutus. C. ater glaber, punctulatus, immaculatus. Hylesinus minutus, Fab. Eleul. 2. p. SgS. Bostrichus minutus. l'auz. fasc. i5. t. 11. Habile en France, en Allemagne, dans le bolel versicolor. Etc. Ajoutez-y V anobium reticulatuni, ie micans et le nitidwn de Fabricius. NÉraOSOME. ( Nemosoma. ) Antennes guères plus longues que la tête ; à massue perfoliée , de trois articles. Mandibules fortes, avan- cées. Corps linéaire. La tête presque aussi longue que le corselet. Antennœ capite non aiU vix longiores : clavâ perfo- liatâ, triarticulatâ. Mandihiilœ validœ, porrectœ. CoT'pus lineate : capite longitudine thoracem suboe- quante. Tome iv. 34 5^30 HISTOIRE DES INSECTES. Observations. Le némosome , lemavquable par sa forme alongée, a été rangé parmi les ips par Olivier, et parmi les dermestes par Liuné. Il appartient aux corlicicoles qui ont dix. articles aux. antennes. ESPÈCE. I , Némosome alongé. Nemosoma elongatum. Latr. Gen. Crust. et ins. i. lab. ii. f. 4- et vol. 3. p. i3. Ipsalougé. Oliv. Col. 2, n" i8. pi, 2. t'. i6. Dermestes elongalus. Lion. Colydium fasciatum. Panz. fasc. 3i. t. 22. Habite en France, en Allemagne. CÉRiri.OSr. (Cerylon.) Antennes un peu plus longuesque la têlej à massue presque globuleuse, d'un oudeuxarticleg. Mandibules non saillantes. Corps alongé, étroit. Corselet presque carré, beau- coup plus long que la tête. Antennœ copite paulo hngiores : clavâ subgloboiâ uni seu biarliculatâ. Mandibulœ non exsertœ. Corpus elongatum, angustum, Thoj^ax capite multo longioVy subquadratus. Observations. Les ce'/j/on^ sont alongés, étroits, aplatis, et ressemblent au némosome par leur portj mais leur têle est bien plus courte, la massue de leurs antennes n'est point triarticulée , et leurs mandibules ne sont point sail- lantes. Ils vivent de la substance du bois, et se trouvent sous les écoices des arbres, sur les branches mortes. ESPÈCES. I . Cérylon escarbot. Cerylon histeroides . Lat. C, aler^ nitidus-^ antennis pedibus^ue piceis. L-^ctus histeroides , Fab. Éleut. 2. p. 56i. BOSTRTCHES. j3| Panz. fasc. 5, t. i6. Habile eu Europe, sons l'e'corce des arbres. 2. Céryloû tarrière. Cerylon terebrans. Lat. C . fusco-fen-u^ineus, immaculatus ^ elytris striato-crenatis. Ips terebrans. Oliv. Col. 2. n* 18. pi. i. f. ^. ^n lyctus terebrans? Fab. Eleul. 2. p. 56 1. Habile aux environs de Paris, sous l'e'corce des arbres. Etc. On en connaît beaucoup d'autres. BOSTRICHE. ( Bostricbus. ) Aatennes plus courtes que le corselet/ à massue, tan- tôt perfolie'e ou en scie, tantôt presque solide. Mandi- bules courtes, cornées, pointues. Palpes non saillans. Tête en partie cachée par le corselet. Corps alongé, subcylindrique. Corselet convexe ou senii-glpbuleux. Antennoe thorace bieviores : clavd modo pcrfoliatâ aut serratâ, modo subsoUdd. Mandibulœ brèves, cor- neœ, apice acutœ. Palpi nqn eoçserti. Caput thorace parûm occultatum. Corpus elonga- tum, subcjlindricum. Thorax convexus aut semi-glo- bosus. Obseuvations. Les hostriches tiennent de très- près aux scolitaires par leur forme générale et par leurs habitudes- ce sont de part et d'autre des rongeurs de bois. Mais les premiers sont des corticicoleselonl tous les articles destar- ses entiers , tandis que les seconds ont le pénultième article des tarses bilobé. Leur corps alongé les distingue des cis; ils diffèrent du némosome par leur têle courte, et des cé- rylons par la convexité de leur corps ou de leur corselet, qui est ordinairement scabre antérieurement. Les larves des hostriches vivent dans le bois mort, le rongent, le percent et le réduisent en poussière. Quelques- unes vivent sous les écorces, attaquent le bois vivant , et font des dégâts dans les forêts. 34* 53':ï ni^TOint. des fivsrr.TES. ESPÈCES. [ Massue des antennes perfoliée ou en scie. ] I. Bostriche muriqué. Bosirichus muricatus. B. thorace muricalo, gibbo; elytris anle apicem bispinosis. Dermestes muricatus. Linn. BosUichus muricatus. Latr. Oliv. Col. 4- n° 77- pi- 2. f. i3. Sinodendron muricatus. Fab. Eleut. 2. p. 377. Panz. fasc. 35. f. 17. Habite le midi de la France, dans le bois carie'. 9.. Bostriche capucin. Bostrichus capucinus, B. niger; elytris abdomineque rufis^ thorace retuso emarginato, Dermestes capucinus. Linn. Bostrichus. Geoff. i. p. Boa. pi. 5. f. i. Apate capucina. Fab. 2. p. 38i. Panz. fasc, 43- t. 18. Bostrichus capucinus. Latr. Oliv. Col. pi. r. f. i. Habite en Europe, sur le tronc des arbres morts. 3. Bostriche de Dufour. Bostrichus Dufourii. Lat. B.fuscus ; thorace convexo, scabro , emarginato ; elytris maculis sericeo-griseis , seriatim dispositis. Bostrichus Dufourii. Latr, Gen. 3. 3. p. 7. u4 pâte gallica.V einz.{a.sc. ici. t. 17. Habite aux environs de Fontainebleau, sous l'écorce du hêtre. [ Massue des antennes solide ou presque solide. ] 4. Bostriche typographe. Bostrichus tjpographus. B. testaceus , pilosus j eljtris striatis , retusis , prœmorso-denta- tis. F. Dermestes typographus. Linn. Bostrichus typographus. Fab. Eleut. 2. p. 385. Panz. fasc. i5. t. 1. Tomicus. Latr. Scolyte. no 7. Oliv. Cole'opt. 4- n° 78. pi. i. f. 7. Habite en Europe, sous Tecorce des arbres, Jl y creuse une mul- titude de canaux , en forme de labyrinthe , qui sillonnent la surface du bois et \a paroi intente de Tecorce. FAUSSES. 533 5. Bostriche cylindrique, Bostrichus cjlindricus. B. ater, cylindricus 5 elytris slrialis, apice villosis, dentatis ; pedi- bus compressis, testaceis. F. Bostricits cylindricus. Fab. Eleul. 2. p. 384- Panz. fasc. i5. t. i. PLatypus. Lalr. Scolyle. no a. Oliv. Col. pi. i, f. 3. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. Etc., etc. CÊRAPTÈRE. ( Cerapterus. ) Antennes de dix articles, dont neuf sont perfoliéset le dixième semi-globuleux. Palpes coniques. Corps en carré long. Corselet carré. Antennœ decem articulatœ ; articulis perfoliatis : ultimo semi-globoso. Palpiconici. Corpus elongato-quadratum. Thorax quadratus. Observations. Le céraptère est un insecte exotique sur lequel LalieilJe n'a pas encore donné beaucoup de détails, et qui paraît former le type d'un genre. Je doute qu'on puisse rassocior au genre suivant, pour en former une divi- sion naturelle. ESPÈCE. I . Céraptère de Macleay. Cerapterus Macleaii. Latr. Gen. Ciust. et Ins. 3. p. 4« Habite la Nouvelle-Hollande. Il est entièrement brun. FAUSSE. (Faussas.) Antennes un peu plus longues que le corselet, de deux articles, dont le dernier est fort grand. Mandi» bules petites, alongées, cornées. Palpes saillans, coni- ques. Corps alongé, déprimé. Corselet en carré long. Ely- Ires larges et comme tronquées au bout, un peu plus courtes que l'abdomen. â!34 HISTOIRE DES INSECTES. Antennœ thorace pailla bre\>iores, hiarticulatœ : ar- liculo ultimo maximo. Mandibulœ pajvœ, elongatœ , corneœ. Palpi exserti, conici aut è basi ad apicem attenuati. Corpus elongatum, depfëssum. Thorax elongato- quadratus. Elytra lata, eoctrémitàte subtruncaîà, ab- domine paulb breviora. Observations, hespausses sont des coléoptères bien sin- guliers, puisqu'ils n'ont que deux articles aux antennes, <îé qui est un fait très rare. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1. Pausse à petite tête. Faussas microcephalus. Linn. Diss. big. ins. tab. i. f. 6 — lo. P. àntènnis biarticulàth \ clavd irregûiari dentata maximâ j cor- pore Jusco. F. ^Faussus microcephalus. Thnnh. Act. suec. 1781. 170. 1. Fab. Eleat. 2. p. ^S. Latr. Gen. 3. p. 3. Habite en Afrique. 2. t*ausse trigonicorne. Faussas trigonicornis . Latr. P. rubro-fèrrugineus ; antennarum articulo secundo compressa , trigono. Latr. Gèn. Crùst. et Ins. 1. lab. 1 1. f. 8. et vol. 3. p. 3. Habite dans Tlnde. Etc. Voyez, pour les autres espèces, Fabricius. Éleul. a. p. 75. laES SCOI.ITAIRES. Tête sans museau avancé . Antennes de huit à dix articles, terminées en massue. Corps subcylindrique, à dos ou corselet con\>exe. Le pénultième article des tarses bilohé. Les scolitaires tiennent par leurs habiludes-aux cor- licicoles, et principalenaenl aux bostriches ; ce sont SCOLYTES. 535 aussi des rougeurs de bois, Néanraoias, comme elles ont le pénultième article des tarses bilobé, il convien t de les en séparer. Elles constituent une petite famille , qui semble former une ti'ansition des corticicoles aux charansonites. Je ne les divise qu'en deux genres, sa- voir : les scolytes et les pbloïotribes. SCOX.VTE. ( Scolytus. ) Antennes courtes, de buit à dix articles, terminées en massue solide d'un ou deux articles. Mandibules épaisses, courtes, pointues. Palpes très petits. Tête cachée par le corselet. Corps alongé, subcylin- drique. Antennce bî'eves , octo ad deceni articulatœ , clavâ solidâ uni seu biarticulatâ terminaiœ. Mandihulœcras- sîusculœ, brèves, acutœ. Palpi minimi. Caput thorace suboccultaium. Corpus elongatum , subcylindricutfi . Observations. Quoique les 5co^Ze^ tiennent aux corti- cicoles et particulièrement aux bostriches par les habitudes, elles semblent annoncer le voisinage des cliarânsonites, ayant comme ces dernières le troisième article des tarses bilobé. Ces insectes ont une forme presque cylindrique, quelquefois un peu rétrécie antérieurement j la tête sub- globuieuse; les élytres duresj les pattes comprimées, sou- vent dentées. Leurs larves vivent sous les écorces et dans le bois même des arbres vivans. Elles font souvent beaucoup de dégâts dans les forêts. Je ne distingue point des scolytes les hylurges, ni les hylésines de Latreille , quoiqu'on puisse le faire. ESt>ÉCES. I. Scolyte destructeur. Scolitus destructor. S. niger , nitidus , punclaius ; anlennis , elytris , pedihusque rufo- castaneisj jfronle pubescente. 536 HISTOIRE DES INSECTES. Scoljtus. Geoif, i. p. 3io. lab. 5. f. 5. Scolytus destructor. Lalr. Oliv. 4. 4- ^° 7^- P'- '• f- 4* Hylisenus scolytus. Fab. Eleut. 2. p. Sgo. Panz. fasc. i5. t. 6. Habite en France, en Allemagne, sous récorce des arbres. 2. Scolyte ligniperde. Scolytus ligniperda. S. villosus, nigricans-^ tiSiis quatuor posticis serratis. Scolytus ligniperda. Oliv. Col. 4- n» 78. pi. 1. f. 9. Hylesinus ligniperda. Fab. p. Sgi . Hylurgus ligniperda. Latr, Gen. vol. 2. p. 274* Habite en France, etc., sous l'e'corce des pins. 3. Scolyte crénelée. Scolytus crenatus. S. glaber, ater\ elytris crenato-striatis . Hylesinus crenatus. Fab. p. 890. Latr. Gen. vol. 2. p. 279. Panz. fasc. i5. l. 7. Scolytus crenatus. Oliv. Col. 4- n" 78. pi. 2. f. 18. Habite en France, en Allemagne, en Suède. Etc. PHX.OIOTRIBS. ( Pbloiotribus. ) Antennes presque de la longueur du corselet ; à mas- sue alongée, composée de trois lames linéaires. Corps des scolytes,, mais plus court. Anlennœ thoracis Jerè longitudine ; clavâ elongatd, lamellis tribus linearibus. Corpus scolytorunty at b revins . Observations. La phloïotribe ne paraît différer des sco- lytes que parla singulière massue des ses antennes, ce qui a engagé Latreille à l'en séparer. ESPÈCE. I. Phloïotribe de l'olivier. Phloiotribus oleœ. Latr. Hist. nal. des Crusl. et des Ins. vol. 11. p. aai. Gen. Ejusd- vol. 3. p. 280. Scolytus oleœ. Oliv. Col. 4» n" 78. pl. 2. f. ai. LKS CHAUAINSONITES. 5^7 Hylesinus oUœ. Fab. Éleut. 2. p. SgS. Habite an midi de la France, dans le bois de l'olivier. §§. Tête ayant un museau avancé. LES CHARANSONXTES. Bouche très petite, située à r extrémité d'un museau avancé, plus ou moins long, ressemblant à un bec ou à une trompe, et formé par ta partie antérieure de la tête . antennes insérées sur le museau dans le plus grand nombre. Abdomen grand ou gros. Le troisième article des tarses bllobé dans la plupart. Parmi les coléoptères télramères , les charansonîtes composent une famille très nombreuse eu espèces , et malheureusement trop célèbre par les dégâts que ces insectes causent à l'égard des végétaux, même les plus utiles à l'homme. Ces insectes se reconnaissent au premier aspect par le museau avancé on par l'espèce de trompe, quelque- fois d'une longueur extraordinaire, que forme la partie antérieure de leur tête. La bouche de ceux qui ont le museau très prolongé antérieurement, est extrêmement petite ; mais elle est plus distincte dans ceux qui n'ont qu'un museau mé- diocre. Quelques-uns sont constamment aptères et ont des couleurs obscures. D'autres offrent des couleurs variées; et parmi ceux-ci l'on connaît des espèces exotiques , dont les couleurs très brillantes sont dues à de petites écailles peu adhérentes, colorées, et qui ont beaucoup d'éclat. Ces insectes ont peu d'agilité; la plupart fuient ou craignent la lumière et volent rarement. Ce n'est guères OOO HISTOIRE DES INSECTES. que dans leurétat de larve qu'ils dévastent les graines et autres parties des végétaux : aussi, comme ces larves sont toujours cachées et marchent très peu, leurs pat- tes sont très courtes, à peine apparentes, quelquefois nulles. Enfin, les insectes parfaits, prenant peu de nourriture, ôtit leUr bouche très petite, parce que ses parties n'ont pu prendre que peu de développement. La nymphe de ces inisectes est dans une espèce de coqUe. Je divisé les chàransonltes dé la manière suivante. biVISION DES CHARANSONiTES. §. Lèvre supérieure nulle ou indistincte. Les palpes très petits , peu àpparens, mUidàû àtàngè. * Antennes coiide'es. (i) Antennes de onze articles. (a) Antennes inse'rëes près de rextre'mité de la trompe. Gharanson. (b) Antennes iniere'es vers le milieu dé là trompe. Rhynchène. (a) Antennes n'ayant pas onze articles distincts. (a) Massue dès antennes de trois oa quatre articles . Corps sub- globuleux. Cione. (b) Rïassufe des antennes d'un ou deux articles. Corps oblông. Calandre. Rhine. ** Antenàes droites ou presque droites. (i) Pattes postérieures à cuisses renflées et propre» à sauter. Orchête. Ramphe. CAARANSONS. 539 (2) Point de patles propres à sauter. (a) Antennes de neuf articles 5 le neuvième fermant la massue» Troisième article des tarses entier. Braehy cère . (b) Antennes de dix ou onze articleà. Le ttdlslêmè article Aèi tarses bifide. (hP) Antennes filiformes ou subfiliformes. Brente. (-*•-«•) Antennes terminées en massue. ^ Massue des antennes formée par le dernier ar- ticle. Cylas. ' — 'i — ! Massue des antennes formée des trois der- niers articles. ("I") Tête dégagée et portée sur un cou. Apodère. (+-[-) Tête sessile ou reçue poilérîeurèmèàl dans le corselet. Attëlàbe. . Lèvre supérieure apparente. Palpes très distincts. Museau court. (i) Antennes filiformes. Les yeux échaacrés. Bruche. (2) Antennes en massue ou plus grosses à leur extrémité. Les yeux entiers. Anthribe. CBARAMSON. ( Curculio. ) Antennes de onze articles, coudées, terminées en massue, et insérées latéralement près de l'extrémité de la trompe : la niassuo perfoliée ousolide^ triarticulée. 54o HlSrOlHE DES INSECTES. Tête prolongée antérieurement en une trompe dure^ terminée par la bouche. Corps ovale. Antennœ undecim-articulatœ ,Jractœ, clavatœ, ad latera propè eoctremitatem insertœ : Clavâ perfoliatâ aut soliddf triarticulatâ. Caput anticè rostratum , rostro duro, ore terminato. Corpus ovatum. Observations. Sauf les bruches, Linné réunissait toutes les charansoiiites en un seul genre, sous le nom de cur- culio. Ce genre était facile à reconnaître d'après la simple considération du prolongement antérieur de la tête en forme de trompe. Mais les espèces extrêmement nombreu- ses étaient très difficiles à déterminer. On a depuis considéré ce grand genre comme une famille, et on l'a partagé en un grand nombre de genres, dont celui que j'expose ici est du nombre. Ainsi les charansons , dont il s'agit maintenant, sont les charansonites qui ont les antennes insérées latéralement près de l'extrémité de la trompe. Ces antennes sont cou- dées, terminées par une massue triarticulée, perfoliée ou presque solide. Ce genre comprend les coléoptères les plus riches eu couleurs brillantes. ESPÈCES. [ Celles qui sont étrangères à V Europe»'] 1. Charanson impérial. Curculio imperialis . C. viridi-aureus j elytris striis elevatisy atris, brevibus^ punctiiquR impressis viridi-aurcis. Oliv. Curculio imperialis. Fab, Éleat. 2. p. 5o8. Oliv. Coléopt. 5. Qo 83. pi. i. f. i. p. agS. Habile le Brésil. Très bel insecte, fort recherche' dans les col- leclioDs. 2. Charanson royal. Curculio regalis. C. viridi-cœruleus; elytris fasciis répandis aureis, OVïv. Curculio regalis. Linn. Fab. Éleul. 2, p. 5o8. r.HARAiySONS. '«iC Oliv. Col. 5. no 83. p. 397. pi. 1 . f. 8. Habite Saiat-Domingue. Oliv. Insecte orne' de coulpurs très brillantes. 3. Charanson somptueux. Curculio sumptuosus. C. elytrîs virescentlbus\ punctis eleuatis, atris, basi gibbis. P. Curculio sumptuosus. Fab. Éleut. a. p. 5o8. Oliv. Col. 5. n» 83. p. 294. pi. i. f. i3. Habite à Cayenne. 4. Charanson fastueux. Curculio Jhstuosus. C. nigro-viridis ; elytris punctato-slrtatis , basi utrinque gibbis , auro maculatis. Oliv. Curculio fastuosus. Oliv. Col. 5. n^" 83. p. 294. pi. 5. f- 5i . Curculio splendidus. Fab. Éleut. 1. p. So^. Habite ao Bre'sil. Etc. [ Celles qui sont indigènes de t" Europe. ] 5. Charanson vert. Curculio viridis. C. virescens' thoracis elytrorumque lateribusjlafis. F . Curculio viridis. Linn. Fab. Eleut. 2. p. 5ia. Oliv. Col. 5. n" 83. p. 33;. pi. 2. f. 18. Brachirinus viridis. Latr. Gen. vol. 2. p. 256^ Habite en Europe, dans les vergers. 6. Charanson grisâtre. Curculio incanus. C.JuscuSf pilis cinereis niUdisque adspersus- antennis prœhngis, /errugi'neis. Curculio incanus. Lion. Fab. Éleut. 2. p. 5i8. Panz. fasc. 19. t. 8. Geoff. i. p. 282. n». 10. Oliv. Coléopt. 5. n» 83. pi. 3i. f. 471. Habite en Europe. Etc. RHTXVCBÈNS. ( Rhynchsenus. ) Antennes de onze articles, coudées, en massue, in- sérées vers le milieu de la trompe; à massue de trois ou 54» HISTOIRE DES INSECTES. quatre articles. Trompe onlinairement arquée, quel- quefois fléchie vers la poitrine. Corps ovale ou oblong. Antennœ undecîm-articulatœ, Jractœ, clavatœ, ver- sus médium rostri insertœ : çlavd tri sçu quadriarticu- latâ. Rostrumplerîimquearcuatum, interdîim ad pectus injlexum. Corpus ovatum aut oblongum. Observations. Les rhynchènes , dont il s'agit, sont celles deFabricius et d'Olivier, que Latreille divise eu lixes, lipa- res et charansons. Ces chaiansonites ne diffèrent de nos charansons que parce que leurs antennes, au lieu d'être attachées près de l'exlrémilé de la trompe, sent insérées vers son milieu. Ce genre est très nombreux en espèces. ESPÈCES. Massue en fuseau alongé, de quatre articles . 1. Rhyncbène trompe large. Rhynchœnus latirostris. R.fuscus , pilis ciaereis i'eslitus ; rostro brei'i, unifijiriftato , bisul- cato ; antennis breuibus, vix Jraclis. Lixus latirostris. Latr. Gen. 2. p. 259. * An Lixus odontalgicus ? Oliv. jCol. $. o» 83. pi. 3o. f. 4$^ Habite aux environs de Pari#, sur les fleurs (Jg? chardoAS. 2. Rhynchè^e gulcirpstre. Rhynchœnus sulcirostris. R. oblongus, cinereus, subnebulosus^ rostro trisulcato. Curculio sulcirostris. Linn. Fab. Éleut. 2. p. Si 5. Lixus sulcirostris. Latr. Oliv. Col. 5. no 83. p. 258. pi. 3. f. 24. Habite en Europe, sur les chardons. Etc. Massue formée brusquement, le plus soutient de trois articles. 3. Rhyncbène de la prêle. Rhynchœnus equiseti. R. ihorace lœvi; elytris niuiicatis , rù^iis ; punctis duobus apicC' atum , Pedes postici saltatorii -.femoribus incrassatis. 35* 54^ HISTOIRE DES INSF.CTKS. Observations. Les ramphes sont des cliaiansouiles sau- teuses, coiiime lesorchêtes; mais il en sont bien distingués parleurs antennes. Par i'iuserùon des antennes, ces in- sectes ont une sorte de rapport avec les calandres. ESPÈCE. 1. Ramplie flavicorne. Ramphus flavicornis. Latr. Hist. nat. des Crust. et des Ins. vol. ri, p. 94. Et Gen. vol. a. p. aSo. Oliv. Col. 5. no 81. pi. 3. f. 58, a. b. c. Habite en France, etc., sur le pruaier e'piueux. Le R. tomenlosut d'Olivier parait n'en être qu'une variété. BRACHYCÈRE. (Bracliycerus.) Antennes courles , droites , de neuf articles : le dernier formant une massue tronquée. Trompe courte ou médiocre , large , épaisse , penchée. i Corps renflé, raboteux. Élytres connées. Point d'é- cusson. Tous les articles des tarses entiers. Antennœ brèves , rectœ , novem articulatœ : articula clavam truncatam formante. Rostrum hreviusculum , latum, crassum , nutans. Corpus ovatum , turgidum , asperum. Scutellum nul- lum. Tarsarum arliculi omnes indivisi. Observations. Les brachycères , dont le genre fut établi par Olivier, sont, en quelque sorte, aux autres charanso- nites, ce que le pimélies sont aux téuébrious. Ces insectes ont le corps ovale, renflé ou gibbeux, à élytres connées, aptères, embrassant l'abdomen par les côtés. Ils habitent, en général, les pays chauds, l'Afrique et les pays méridio- naux de l'Europe, et se tiennent dans le sabie. ESPÉCE.S. j . Brachycère aptère. Brachycerus apterus. H. thornce spinnse , ^'ritre i/nfrexxi/ ; elvtris ffirii^Oieo-punrtalis. Brachycerus aplerus, Oliv. Col. 5. u» 82. pi. i . f. 3. a. b. Curculio apterus. Linn. Brachycerus aplerus. Fab. Eleut. 2. p, 4 12. Habite le Cap de Bonne-Espërance. 2. Brachycère algérien. Brachjcerus algirus. B. cinereus ; thorace ipinoso sulcato ; elytris angulo duplice spi" nosis. F. Brachycerus algirus. Fah. Eleat. 2. p. 4'5. Olir. Col. ibid. pi. a. f. 19. a. b. Latr. Gen. 3. p. aSa, Habite le midi de la France , l'Italie , la côte d'Afrique. ( Brentus. ) Anleunes filiformes ou s'épaississant un peu vers leur sommet , droites , à onze articles, et insérées au- delà du milieu de la trompe. Tête prolongée antérieu- rement en une trompe droite , le plus souvent très longue , grêle , antennifcre , et terminée par la bouche. Corps alongé , subcylindrique , se rétrécissant anté- rieurement. Antennœ filiformes aut senshn extrorsùm subcras- siores , rectœ , undecim-articvlatœ , posl médium rostri insertœ. Caput in rostrurn sœpius longissimum , gra- cile , rectum . antenniferum , ore terminatum , anticè porrectum. Corpus elongatum , suhcylindricum, , anticè angus- tatum. Observations. Les brenles , par leur forme extraordi- naire, sont, en quelquesorte, des cbaransonites exagérées. Toutes leurs parties sont alonge'es, étroites, et donnent à lenr corps une forme presque linéaire. La partie antérieure de leur tête s'alonge en une espèce de trompe grêle, cylin- drique, droite, toujours dirigée en avant, et quelquefois singulièrement remarquable par son çî^trême longueur. 55o HISTOIRE DES INSECTES. Outre celte forme extraordinaire, les brentes sont distin- guées des charansons et des rhynchènes par leurs antennes non coudées. Ces insectes se trouvent sous les écm'ces des arbres dans les pays chauds. ESPÈCES. 1. Brente barbicorne. Brentus barbicornis . B. rostro longissimo, sublîis barbato ; elytris apice recurt^ato-spi- nosis ; antennis fîliformibus. F. Brentus barbirostris . Fab. Eleut. 2. p. 545. Oliv. Col. 5. n° 84. p. 43a. pi. i. f. 5, et pi. 2. f. 5. Habite la Nouvelle-Zélande 2. Brente anchorago. Brentus anchofago. B.femoribus anticis dentatis ; thorace posticè canadiculato , elj- tris stria sesquialierdjlavd. F. Curculio anchorago. Linn. Brentus anchorago. Fab. ibid. p. 549- Oliv. Coléopt. 5 n» 84- pi- i • f • 2. a. b. Habite l'Ainérique me'ridionale , les Antilles. Etc. Voyez, pour les autre* espèdes , Fabricius et Olivier. CVÏ.AS. (Cylas. ) Antennes droites , insérées vers le milieu de la trompe, en massue au sommet, de dix articles : le dixième formant une massue ovale-oblongue. Trompe droite , avanï^e , cylindrique. Corps alongé , rétréci aniérieurement. Port des brentes. Antennœ rectœ, versus médium rostri inserlœ , apice clavatCBy decem articulatœ : arliculo decimo clauam ovato-elongatam consûtuente. Roslrum rectum , cylin- dricum, por rectum. Corpus elongatum, anticè angusalam. Habitus bren- iorum. APODÈBES. 55l Observations. Quoique les cylas aient beaucoup de rap- ports avec les brentes , leurs caractères , et particulièrement ceux de leurs antennes, me paraissent avoir suffisamment autorisé Latreille à en former un genre particulier. ESPÈCES. 1. Cylasbrun. Cylas brunneus. C. brunneus, immaculatus ; elytris ot^alis lœvibus, Oliv. Çylas brunneus. Latr. Gea. a. p. 344- Oliv. Col. 5. a* 84. bh. p. 446. Brente, pi. i. f. 3. a. b. Brentus brunneus. Fab. Eleat. a. p. 548. Habile au Sénégal. 2, Cylas fourmi. Cylasformicarius. OVvf» C. piceus , thoraceferrugineo. Oliv. Col. ibid. p. 446. pi. 2. f. 19. Brentus for inicarius . Fab. Eleut. a. p. 549- Habite les Indes orientales. APOBBaS. ( Apoderus. ) Antennes de onze articles, dont les trois derniers forment la massue. Trompe courte , large, dilatée à son extrémité. Tête dégagée; un coudistinct. Abdomen large , obtus à son extrémité. Antennœ suhundecim articulatœ , propre apicem rostriinsertœ ; articiiUs tribus ultimis clavam cffoj^man- tibus. Rostrum brei^iusculum, apice dilatatum. Caput posticè attenuatuni , collo distincto elevatum. Abdomen crassum, extremitate obtusum. Observations. Les apodères ont des rapports avec les attéiabcs, mais leur tête n'est point enchâssée postérieure- ment dans le corselet. Leurs jambes sont terminées par un seul éperon. 55'i HISTOIRE DtS INSECTES. ESPECES. 1 . Apodère longicolle. Apoderus longicollis. A. rufus ; collo elongato cylindrico-nigro j elytris punctis impres- «>, striatis. Oliv. Col. 5. no 8 1. p. 1 8. Auélabe , pi. i. f. a5; Atulabus longicollis. Fab. cleut. i. p, 417. Habite aux Indes orientales. 2. Apodère du noisetier. Apoderus coryli. A. niger \ elytris rubris punctaio-striatU. Auelabus corjli. Linn. Fab. Elent. a. p. ^\6. Rhinomacer. Geoff. i.p. 278. n- ii. Apoderus coryli, Oliv. Col. 5. n» 81. pi. 1. 1'. 14. Habite en Europe , sur le noisetier et sur quelques autres arbres. Sa larve enroule les feuilles en cylindre et s'y enferme pour , se mélaraorphoser. Etc. ATTSI.ABE. (Attdabus. ) Antennes de onze articles, insérées un peu au-delà du milieu de la trompe , les trois derniers articles for- mant une massue. Trompe ordinairement courte , large, dilatée au sommet. Tête sessile ou enchâssée postérieurement dans le corselet. Abdomen épais, obtus à son extrémité. Jam- bes terminées par deux éperons. Antennœ undecim-articulatœ , paulo post médium rostri insertœ : arliculis tribus ultimis ctauam for~ mantibus. Roslruni sœpiîis brève , latum , apice dila^ tatum,. Caput sessile aut posticè intrà thoracem inclusum. Abdomen crassum , extremitatœ obtusum. Tibice bi- calcaratœ. Observations. Les attélabes semblent se rapprocher un peu des bruches par leurs rapports, et eu indiquer le voisi- nage. Ce sont encore des charansonites, mais à trompe AlTELABtS. 553 ordinairement courte et vin peu dilatée à son extrémilé. Ces insectes ont le corps ovaîe, rétréci en pointe antérieu- rement. Leurs antennes ne sont point coudées comme celles des charansons et des rliynchênesj elles se terminent en massue perfoliée. Le pénultième article de leurs tarses est bilobé. Les larves des attëlabes sont sans pattes , vivent de substance végétale , et attaquent les feuilles, les fleurs, les fruits et les tiges de plantes. Elles font d'autant plus de tort aux végétaux, qu'elles se tiennent cachées , soit dans des fruits, soit dans îes tiges des plantes. Elles s'enferment dans une coquepour se métamorphoser. ESPÈCES. 1, Attélabe laque. Attelabus curcullonoides . Linn. A. niger ; Aorace elytrisque striato-punctatis , rubris. F. Atulabus curcullonoides. Fab. Éleut. 2. p. 420. Rhinomacer. Geofi". i. p. 2[;3. n» 10. attelabus , n» a. Latr. Gen. 2. p. 247- Habite en Europe, sur diffe'rens arbres. Il a le corsclel elles elytres rouges. 2. Attélabe de la vigne. Attelabus Bacchus. A. cupreo-viridulus , puèescens ; antennis rostric/ue apict nigris. CurcuUo bacchus. Linn. Attelabus bacchus. Fab. Eleul. 2. p. 421. Rhynchites bacchus. Latr. Gen. a. p. 249. Oliv. Col. 5, D« 81. pi. a.f. 27. Habite en Europe , sur la vigne et sur differens arbres. Sa larve vit dans les feuilles enroulées de la vigne , et fait un grand tort à cette plante en in dépouillant quelquefois presque totalement de se» feuilles. Etc. §§. Lèvre supérieure apparente; palpes très distincts ; museau court. ' BRUCHE. (Bruchus. ) Antennes filiformes, souvent pectinées ou en scie vers leur sommet, insérées dans l'échancrure des yeux. 554 HISTOIRE DES INSECTES. Palpes inégaux. Mandibules simples, pointues. Les yeux échancrés. Tête penchée , séparée du corselet ; corps obtus pos- térieurement y les élytres ordinairement un peu plus courtes que Tabdomen. Antennœ filiformes , versus apicem sœpè serrâtes aut pectinatœ , in oculorum sinu insertœ. Fa Ipi in- œquales. Mandibulœ simplices , acutœ. Oculi emar- ginati. Caput nutans , à thorace distinctum ; corpus posticè obtusum ; elytra sœpiîis abdomine paulb breviora. Observations. Les bruches appartiennent encore aux charansonites par leurs principaux caractères} mais comme leur museau est un peu court et large , les parties de leur bouche sont plus distinctes que dans la plupart des autres charansonites. Leurs antennes sont filiformes , quoique «'épaississant un peu vers leur sommet, et, en général, elles sont un peu pectinées ou en scie dans leur partie supérieure. Elles sont presque de la longueur de la moitié du corps, et ont onze articles. La tête des bruches est la partie la plus étroite de leur corpsj elle est inclinée en devant, séparée du corselet, et comme soutenue par uu cou qui se courbe en avant. Le troi- sième article des tarses est bilobé. Les larves des bruches exercent de grands ravages sur les différentes graines , et particulièrement sur celles des plan- tes légumineuses, telles que les fèves, les lentilles, les vesces, etc. Elles attaquent aussi les graines du theobroma, de plusieurs palmiers, etc. La larve passe l'hiver dans la graine, dont elle consomme une partie de lasubstanceinté- rieure> et ensuite elle s'y métamorphose. On rencontre l'in- secte parfrfit sur différentes fleurs. Les espèces connues de ce genre sont déjà assez nombreuses. INTHRIBES. 555 ESPÈCES. 1. Bruche des noyaux. Bruchus nucleorum, B. einereus; elytns stnati$ ; femoribus poHicis ovatis dentatis. F. Bruchus nucleorum. Fab. Eieut. 3. p. 896. Oliv. Col. 4- tx° 79. pi. I. f. I. Habite l'Amérique me'rionale. Oliv. 2 . Bruche du pois. Bruchus pisi. B. eljtris nigris , albo maçulatis y podice albo j punctis duobus nigris. F. Bruchus pisi. Lian. Fab. Eleul. a. p. 3g6. Latr. Geû. 2. p. a4°« Panz. fasc. 66. t. 1 1. Oliv. ibid. pi. i, f. 6. Mylabris. Geoff. i. p. 267. n» i. pi. 4. f. 9- Habite en Europe. Sa larve vit dans l'intérieur dès poii, des lentilles , etc. 3. Bruche des graines. Bruchus granarius. B. elytris nigris; atomis alôis ; femoribus posticis uni- dentatis. F. Bruchus granarius. Lina. Fab. Eleut. 2. p. 399. Oliv. ibid. pi. I. f. 10. a, b. Habite en Europe, dans différentes graines. Etc. AMTHRXBG. (Anthribus.) Antennes de onze articles; les trois derniers formant une massue. Trompe aplatie, courte. Lèvre supérieure apparente. Mandibules un peu fortes. Les yeux en- tiers. Tête sessile. Corps ovoïde ou ovale-oblong. Le pé- nultième article des tarses bilobé. Antennœ undecim-articulatce : articuUs tribus ulti- mis clavam formantihus. Rostrwn planulaLum , brei^e, Labrian conspicuum. Mandibulœ validiuiculœ. Oculi integri. Caput sessile. Corpus obos'atum aut ovato-ohlongum.^ Tarsorum articulas penultimus bilobus. » 556 HISrOIUE DES INSECTES. Observations. Les anthrihes avoisinent les bruches par leurs rapports , et en sont néanmoins très distinctes. Leurs antennes sont en massue, quoique un peu moins dans les mâles que dans les femelles. Ces insectes fréquentent les arbres et les fleurs. On croit que leurs larves vivent sous les écorces. Plusieurs des macrocéphales d'Olivier appar- tiennent à ce genre. ESPÈCES. I . Anthribe rhinomacer. Anthribus rhinomacer. Latr. A. vUloso-piceus ; antennis pedibusque testaceis. Rhinomacer attelaboides . Fab. Eleut. 2. p. 428, Oliv. Col. 5. ao 87. pi. 1. f. 2, Anthribus. Lalr. Gen. a. p. aSj. Habite en Europe , en France , sur les pins. 3. Anthribe latirostre. Anthribus latiros tris. A. rostro latissimo piano; elytris apice albis ; punctis duobus m- gris' F. Anthribus latirostris. Latr. Fab. Eleut, 2, p. 4o8. Panz. fasc. i5. t. 12. Anthribe. Geoff. i. p. 807. no 3. pi. 5. f. 2. Habite en Europe, dans les bois. Etc. Voyez Vanthribus scabrosus et Vanthribns varias de Fa- bricius. QUATRIEME SECTION. Cinq articles aux tarses des deux premières paires de pattes , et quatre seulement à ceux de la troisième paire. LBS HÉTÉROMÈRES. Les insectes de cette section sont évidemment inter- médiaires ou moyens entre les C. télramères ci-dessus exposés et les C. pentamères qui viennent après eux. La transition des tétramères aux hétéromères est , en LES HETtnOMÈRES. SS"} effet , indiquée pai* les ihiniles qui , quoique insectes hétéromères , offrent encore un museau avancé , comme dans lescharansonistes. Ces insectes sont très nombreux et très diversifiés dans leurs espèces. Les entomologistes ont beaucoup varié dans la di- vision de celte section , dans l'institution des familles, et surtout dans celle des genres nombreux qu'ils ont formés parmi ces insectes; ce qui rend cette même section plus difficile encore à étudier que la précédente. Tendant toujours à simplifier la méthode et à faci- liter les distinctions indispensables , j'emploie ici les principales coupes formées en dernier lieu par La- treille y les disposant entre elles selon mon opinion, et je divise les hétéromères , dont il s'agit , en coupes primaires , de la manière suivante. DIVISION DES C. HÉTÉROMÈRES. §. Un museau avancé , antennijère. Lesrhinites. §§. Point de museau antennifère. (i) Tête ovalairc , sans cou , c'est-à-dire , sans re'trëcissement brusque par derrière, (a) Mâchoires saus deal corne'e au côté interne. (-f ] Antennes de grosseur e'gale, ou s'amincissant vers leur ex- trémité. Les sténélites. (h — h) Antennes grossissant insensiblement, ou se terminant en massue , et ordinairement perfoUées. Les taxicornes. (b) Mâchoires ayant une dent cornée au côté Interne. Les mélasomes. 558 HISTOIRE DES I^SECTES. (3} Tête triangulaire ou en cœur, séparée du corselet par un re'trécis" sèment brusque en forme de cou. Les Irachélites. I.i:S RHINITX2S. Un museau avancé et antennifère. Les rhinites paraissent de véritables charansonites , la partie antérieure de leur tête formant un museau plus ou moinslong, avancé etantennifère. Mais comme ces insectes sont de la classe des C. hétéromères, j'ai dû les séparer des charansonites, (jui terminent les C. tétramères, et les placer en tête desC. hétéromères, afin de conserver l'ordre des rapports. Il n'y a que trois genres connus qui puissent être rapportés à la coupe des rhinites, et que Ion ne doit pas écarter , savoir : le rhibosime qui tient de très près à la division des bruchelles; le rhinemacer qui semble avoir des rapports avec les sténélites ; et le sténostome qui avoisine les œdémères. RHINOSXME. (Rhinosimus.) Antennes de onze articles , grossissant vers le bout , et presqu'en massue. Museau plat, dilaté, plus ou moins avancé et antennifère. Mandibules bidentées à leur pointe. Corps ovale-oblong. Les yeux entiers , globuleux. Antennœ undecim-articulatœ , subcla vatœ aut ex- trorsùm sensim crassiores; rcsirum planulatum , anticè productum , antenniferum. Mandibulœ apice bidentalœ aut bifidœ. Corpus ovato-oblongum. Oculi integri , globosi. nHINOMAClRS $59 Observations. Les rhinosimes , quoique hétéromères par les articles de leurs tarses, paraissent avoisiner les anthri- bes et les bruches par leurs rappoits. Le pénullième article de leurs tarses est plus court que dans tous les autres hé- téromères. Ils ont les mâchoires bifides comme les rhinomacers, mais leurs mandibules sont fendues et bidealées à leur pointe. ESPÈCES. 1. Rhinosime du chêne. Rhinosimus roboris. R. rostro thorace pedibusque rufis; elytris nigro œneis. Curculio ruficollis. Linn. Anihribus roboris. Fab. Eleut. 2. p, 4 10. Rhinosimus roboris. Latr. Oliv. Col. 5. n" 85. pi. i.f. i. H abiie en Europe, en France, sous l'écorce des arbres. 2. Rhinosime planiroslre. Rhinosimus planirostris . H. rostro piano latissimo^ œneus, rostro pedibusque testaceis. Authribus planirostris. Fab. Éleut. 2, p. 4 10. Panz. fasc. i5. t. i4- An rhinosimus œneus ? Oliv. Col. 5. n» 86. pi. ï. f. 3. Habite en Earope. Etc. RBXNOMACER. (Rhinomacer. ) Antennes filiformes, insérées au-delà des yeux. Mu- seau étroit, autennifère. Mandibules simples. Mâchoi- res bifides. Corps ovale, rétréci antérieurement. Elylres dures. Antennœ filiformes , ante oculos et ah illis distantes rostro insertœ. Rostrum arigustumantenniferum. Man- dibulœ simplices. Maxillœ hifidœ. Corpus ovatum, antice angustatum. Elytra rigida. Observatioms. D'après le caractère du museau antenni- fère , ce genre peut rester placé à côté des rhinosimes, avant 56o HISTOIRE DES INSl-CTF.S. le slénostomequi fait Ja traiisilioii aux sténélites, celles-ci ayant les œdémères eu lêle. ESPÈCES. j. Rhinomacer charansoaite. Rhinomacer curculio- no ides. B, villoso-griseus, antennis pedibusque nigris. Mycterus curculionoides. Oliv. Colëopt. 5. no 85. pi. i. f. i. Panz. fasc. 12. f. 8. Rhinomacer curculionoides. Fab. Éleut. 2. p. 428. Habite l'Europe australe. Se trouve sur la millefeuille. 2. Rhinomacer des ombelles. Rhinomacer umbella- tarum. R. suprà cinereus , subtîis albidus ; antennis tibiisque rujescenti- bus. Oliv. Mycterus umbellatarum. Oliv. 5. n" 85. pi. i. f. 2. Bruchus umbellatarum. Fab. Eleut. 2. p. 896. Habite les îles de l'Archipel, sur les fleurs des ombellifères. STENOSTOME. ( Stenostoma. ) Antennes subfiliformes, insérées sur la trompe au- delà des yeux. Le dernier article des palpes cylindracé. Corps alongé; corselet étroit, subcylindrique. Elytres longues, un peu molles , rélrécies vers leur sommet. Antennœ sub filiformes y ultra oculos rostro insertœ. Palporum, articulus ullimus cylindraceus. Corpus elongatum; thorax angustus, subcylindricus. Elytra longa , versus apicem angustata , molliuscula. Observations. Le sténostome ne tient plus aux rhinites que par son museau anieunifére^ il avoisine tellement les œdémères par ses rapports que Latreille ne l'en avait pas séparé d'abord. lUiger ie lui a envoyé sous le nom de rhi- nomacer nécydaloïde. ESPÈCi:. i. Stéuoslorae muselière. Steno,stoma rostrata . Leptura rostrata. Fab. Éleul. 2. p. 36 1. OEdemera rostrata. Latr. Gen. 2. p. 229. Stenostoma. Latr. Considérations, etc. p. 217. Habite la côte de Barbarie, la France australe. I.ES STÉNÉI.ITES. Antennes de grosseur égale , ou s' amincissant vers leur extrémité. Les sténélites nous paraissent devoir suivre immé- diatement la coupe artificielle, mais nécessaire, des rhi- niles. Quelques-unes, parmi elles, ont encore la partie antérieure de la tête un peu avancée en museau, mais qui n'est plus antennifère. Ces insecles n'ont point de cou, c'est-à-dire, que leur tête ne forme aucun ré- trécissement brusque par derrière. Leurs mâchoires sont dépourvues de dent cornée au côté interne, et leurs antennes n'offrent ni massue , ni grossissement graduel vers leurexlrémilé. Ils ont des ailes, et parais- sent vivre, en état de larve, dans le bois ou sous l ecorce des arbres. Latreille , qui a établi cette famille et ses caractères, la divise d'après la considération de l'état des articles de leurs tarses. En adoptant cette considération, nous présentons les deux divisions, qui en résultent, de la manière suivante : (1) Ceux qui ont le pe'nultième article de ions leurs tarses bilobé ou profondement échancre'. OEdéraère Nothus. Tome iv. 36 562 HISTOIRE DES INSECTES. Galope. Lagrie. Mélandrie. (a) Ceux qui ont tous les articles des larses , ou au moins ceux des postërieurs, entiers. Serropalpe. Halloniène. Pylhe. Hélops. Nilion. Cistèle. ( OEdemera. ) Antenues filiformes, plus longues que le corselet, in- sérées devant les yeux , à articles cylindriques. Mandi- bules bifides au sommet. Bouche avancée en museau court. Les yeux presque entiers. Corps alongé. Elytres longues, molles, rétrécies vers leur extrémité. Antennœ filiformes, thorace Longiores, antè oculos inserlœ : articulis cylindricis. Mandibulœ apice hifi- dœ. Os in rostrum brève productum. Oculi subintegri. Corpus elongatum. Eljtra longUy mollia, veniis apicem angustata. Observations. Sous le rapport de la forme f^enévaXe. du corps et de la mollesse des élytres, les œdénières semblent devoir être rapprochées des cantharides^ sous d'autres rap- ports, néanmoins, l'on doit les en écarter et les rapprocher des calopes, etc., comme le fait Latreille. Ces insectes ont la têtesessile, les mandibules bifides au sommet, les palpes maxillaires terminés par un article comprimé ou en hache alongée, et les crochets des tarses simples. On trouve ces insectes sur les herbes et les fleurs, dans les prés. ivoTHvs. 563 ESPÈCES. 1 . OEdémère bleue. OEdemera cœrulea. OE. cœrulea ; elylrls suhulatis 5 femoribus posticis clavatis ar- cuatis. NecydaUs cierulea. Lina.Fab. Éleut. a. p. 373. OEdemera cœrulea. Oliv. Col. 3. n° 5o, pi. a. f, 16. Latr. Gen. 2. p. 228. Habile en Europe, sur les plantes. C'est la cantliaiide, u" 3, de Geoffroy. 2, OEdémère bleuâtre. OEdemera cœrulescens. OE. ihorace teretiusculo, corpore cœruleo subopaco. Çantharis cœrulea . lUnn. JYecydalit cœrulescens. Fab. Éleut. 2. p. SGg. OEdemera cœrulescens. Latr. Oliv. Col. 3. n» 5o. pi. 2. f. s4' Habite en Europe, sur les plantes. Etc. MOTBUS. (Nolhus. ) Antennes filiformes, simples, plus longues que le corselet, insérées dans une échancrure des yeux. Man- dibules bifides au sommet. Palpes maxillaires ayant le dernier article en bâche. Corps alongé, étroit. Antennœ filiformes y simplices, tfiorace longiores, in oculorum sinu inserlœ. Mandibidœ apice bijido. Pal- pi maxillares arliculo idtimo securiformi. Corpus elongatum, angustum, suhcjlindriciim. Observations. Le genre nothus , établi par Latreille , dans son ouvrage inlitulé : Considérations, etc., p. 417, embrasse quelques espèces encore rares et peu conrjues. Il paraît faire la transition des ûedémères aux calopes. ESPÈCES. 1 . Notbus clavipède. Nothns clavipes. jy. nigricans, griseo-puiescens; femoribus posticis clauatis Oliv 36* 'M)\ iit.^totRr; DK-i iwàr.ctr.s. Notlius citn^ij>es,0\l\. ]";iir.yc*l. n" t. Habite en Hongrie. 2. Nolhus brûle. Nothus prœuslus. IV. testaceus; capile , pectore , maciiUs duabus ihoracis npicequt el/Uomm nigris. Oliv. JYoÛtus prœustiis. 0\iv. Encycl, n" a. Habite en Hongrie. Etc. GALOPE. (Calopus. ) Aiilennes filiformes, un peu longues, eu scie, surtout dans les mâles. Les yeux échancrés. Mandibules bifides à leur pointe. Corps alongé, étroit. Le pénultième article des tarses bifide. Antennœ filiformes y thorace niulto longiores, serratœ^ prœsertïm in maribus, in oculorum sinu insertœ. Man- dibulœ apice bifidœ. Oculi emarginati. Corpus elongatum, angustum. Tarsorum articulis penuUimiis bifidus. Observations. Le calope , ayant les yeux échancrés et les antennes insérées dans l'échancrure des yeux , a été regardé comme un capricorne par Linné el Degeerj mais ce co- léoptère, par ses tarses, est un hétéromore. Or, ayant les mandibules bifides, il paraît se ranger assez naturellement dans la division des sténélites qui ont le pénultième article de tous les tarses bilobé. Cet insecte a la lèvre inférieure échancrée , et le devant de la lête un peu avancé en mu- seau. ESPÈCE. I. Calope serralicorne. Calopus serraticornis. Cerambix serraticornis. Lion. Calopus serraticornis. Fab. Eleut, a. p. 3 13. Latr. Gen. 2. p. 2o3. LAGRIES. 565 Oliv. Col. 4. no 73. pi. 1- f. i. Panx. fasc. 3. t. i5. Habile l'Europe boréale, dans les bois. X.AGaiE. (Lagria. ) Antennes filiformes , grossissant un peu vers leur sommet, insérées devant les yeux. Mandibules courtes, terminées par deux dents. Palpes maxillaires à dernier article en hache. Les yeux échancrés. Corps oblong; la tête et le corselet plus étroits que les ély très. Antennœ filiformes, extrorsiim sensïm mbcrassio- res, aniè oculos inserlœ. Mandihtilœ brèves, apice hi- dentatœ. Palpi mnxillares articulo ultimo securiformi. Oculi lunati. Corpus oblongurn ; capite thoraceque elytris angus- tioribus. Observations. Les lagries , dont il s'agit ici, n'embras- sent pas enlièrement toutes les espèces du genre lagria de Fabricius, mais seulement celles qui appartiennent aux co- léoptères hétéromères. Leurs élytres sont un peu molles et flexibles, comme dans les cantarhides, mais leur tête n'est point inclinée de mêmej leurs mandibules bidentées d'ail- leurs les en distinguent, ainsi que les crochets des tarses, qui sont simples. Ces insectes vivent sur les plat)tes, se nourrissant de leurs feuilles. ESPÈCES. I. Lagrie tuberculeuse. Lagria tuberculata. L. ovata, glabra, alra; elytris tuberculatis. F. Lagria tuberculata. Fab. Éleut. a. p. 69. Oliv. Encycl. no 4. Habite à Cayenne. Collect. du Muséum. 3. Lagrie hérissée. Lagria hirta. L. villosn, nigraj thoracc (jereti:, elytris flw.-es.stnû lestaccis. ^66 HISTOIRE DES INSECTES. Chrysomela hirla. Linu. Lagria hirla. Fab. Éleat. 2. p. 70. Oliv. Col. 3. n" 49. pi- I- t'. !• Latr. Gen. a. p. 198. Caalharide. n» 6. Geoff. i . p. 344. Habite en Europe , dans les bois. Etc. MÉLANDRIE. ( Melandria. ) Antennes simples, filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules tridentées au sommet . Pal- pes maxillaires grands, sa illans, terminés par un article en hache alongée. Têle penchée. Corps ovale-elliptique, déprimé, plus étroit en devant. Anlennœ sirnpUces, filiformes, thorace pautà lon- giores. Mandibulœ apice Lrldentatœ. Palpi maxillares rnagni, exssrti; aHÎculo ultimo securein elongatam simulante. Caput nulans. Corpus ovalo-ellipticum, depressum , anticè angustius. Observations. Les mélandries paraissent avoir beaucoup de rapports avec les serropalpes ; mais elles s'en distinguent au moins en ce que tous leurs tarses ont le pénultième ar- ticle biiobé. ESPÈCES. 1. Mélandrie caraboïde. Melandria carahoides. M. nigra, nttida , punctulata , pubescens ; elytris nigiv-cœruleis. Chrysomela carahoides. Linn. Melandria serrata. Fab, Éleut. i. p. i63. Melandria carahoides. Latr. Geu. 2. p. 191. Serropalpus caraboides. Oliv. Col. 3. a° 5'] bis. pi. 1. f. i. Hëlops. Panz. fasc. 9. t. 4- Habile en Europe, sous l'écoice des arbres. •2, Mélandrie variée. Melandria variegala. Lalr. M, fusca; elytris pallidè testaceis, fusco variis. 8ERROPALPE. 567 Serropalpus variegatus. Bosc. Act. soc. Hist. nat. lab. lo. i. a- Oliv. Col. 3. n" 57 bis. pi. j. f. 2. Dircœa variegala. Fab. Éleut. 2. p. 90. Habite aux environs de Paris. Etc. Voyez le dircœa rfwcoZor de Fabricius et quelques autres qui suivent. SEB.ROPAX.PX:. ( Serropalpus. ) Antennes filiformes, à article alougés, la plupart cy- lindriques. Palpes maxillaires très saillans, plus longs que la tête, en scie, à dernier article en hache alon- gée. Corps long, suhcylindrique. Elytres presque linéai- res. Les quatres tarses antérieurs seuls ayant le pénul- tième article bilobé. Antennœjiliformes ; articulis elongatis plerisque cy- lindricis. Palpi maxillares valdè exserti , capite lon- giores, serrati; articula ultimo securem elongatam si' mulanie. Corpus longum,subcylindricum. E lytra sublineari a. Tarsi quatuor antici articula penultimo bilobo; postici articulis omnibus integris. Observations. Le serropalpe a le corps bien plus alongé que celui des mélandries, et s'en dislingue parliculière- raent par les tarses de ses deux pattes postérieures, dont tous les articles sont entiers. ESPÈCE. 1. Serropalpe strié. Serropalpus striatus. Latr. Gea. vol. 1. tab. 9. f. 12. et vol. 2. p. igS. Dircœa barbata. Fab. Eleut. 2. p. 88, Habite en Allemagne, en France, sur le vieux bois. 568 UISIOIIIE DliS INStCttS, BAZ.Z.OZaÈ«rE. ( Haliomenus. ) Antennes filiformes, insérées presque dans l^échan- crure des yeux. Mandibules bidentées au sommet. Pal- pes presque filiformes : les maxillaires plus longs, à dernier article subcylindrique. Corps ovale-oblong, un preu déprimé. Tous les tarses à articles entiers. Anlennœ filiformes , in oculorum sinuferè insertœ. Manclihulœ apice bidenlalœ . Palpi subjilif ormes : ma- xillaribus longioribus , articulo ultiruo subcjlindrico. Corpus o^ato-oblongum, depressiusculum. Tarsi om.- nes articulis inlegris. Observations. Les hallomènes , ainsi que les quatre gen- res qui suivent , ont tous les articles de leurs tarses entiers, ce qui les distingue des sténéliles précédentes. Leurs an- tennes sont à peu près de la longueur du corselet. ESPÈCE. t. Hallouiène hutuérale. Haliomenus humeraiis. Lalr. Gcn. vol. i. lab. lo. t'. i j . et vol. a. y. 194. Pan/, lasc. 16. l. 17. Dirctsa humeraiis. Fab. Éleut. i. p. 9! . Habile en Allemagne, elc. dans les champignons et sous Tccorce de.$ arbres. PS-TRE. ( Pytho. ; Auieunes filiformes, de la longueur du corselet, in- sérées devant les yeux. Mandibules échancrées à leur pointe. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, comprimé, obtrigone. Corps alongé, très aplati. Corselet presque orbicu- culaii'e, plane. Antennœ filifonnes, thoracis tongitudine, antè ocu- HÉLOl'S. 569 los insertœ. Mandibulœ apice acuLo emarginato. Fa/pi maxillares articulo majori, compressa, obtrigono. Corpus oblongum, valdè depressum ; thorace subor- biculato, piano. Obsekvations. Les pythes tiennent d'assez près aux hal- lomènes, mais leurs palpes maxillaires sont terminés dif- féremment. Leur corps est aplati, presque comme celui du cossyphe. ESPECE. 1. Pythe bleu. Pytho cœrideus. P. niger ; thorace sulcato ; elytris striatis cœruleis ; abdomine rufo. Pytho cœruleus. Lair. Gen. 2. p. 196. Fab. Éleut. 2. p. gS. Panz. fasc. gS. t. 2. Tenebrio depressus. Linn. Oliv. Col. 3. n» 57. pi. 2. f. 19. Habite en Europe, sous l'e'corce des arbres. Etc. Yoyez pfiho Jestiuus et pytho castaneus de Fabricius. HÊX.OPS. (Hëlops. ) Antennes filiformes, de la longueur du corselet ou unjpeuplus longues. Mandibules bidentées au sommet. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, en forme de hache. Corps ovale-oblong, convexe. Antennœ filiformes , thoracis longitudine vel paulo longiores. Mandibulœ apice bidentatœ. Palpi maxil- lares articulo major i securiformiquc terminati. Corpus ovato-oblongum, convexum. Observations. Les iwlops ont été regardés comme ayant beaucoup de rapports avecles ténébrions, et Linné ne les en distinguait même pas. Diverses considérations néanmoins paraisseutexiger qu'on lesen écarte assezconsidérablement. Ces insectes courent assez vite, ont souvent d'assez belles ^7" HISTOIRE DE» INSECTES. couleurs, volent pour la plupart, et tous manquent de dent cornée au côté interne des mâchoires. Ils ne rcmgënl <|ue de» substances végétales. ESPÈCES. 1. Hélops lanipède. Helops lanipes . H. ceneus; elytris striatis acuminatis . Tenebrio lanipes. Linn. Geoff. i. p. 349- no 5. Helops lanipes. Fab. i . p. 157. Panz. fasc. 5o. t. 3. Latr. Gen. 2. p. 188. Oliv. Col. 3. n" 58. pi. i. f. i. Habite en Europe, sous l'ecorce des arbres. 2. Hélops strié. Helops striatus. H. nigro-œneiis , nitidus ; elytris striatis obtusis ; antennis pedi- busqué piceis. Oliv. Helops striatus. Oliv. Col. 3. n» 58. pi. 1, f. 4. Latr. Gen. 2. p. 188. Tene'brion. Geoff. i. p. 348, n* 4. Helops caraboides. Panz. fasc, 34. t. 3. Habite en Europe, sous l'ecorce des arbres. Etc. IfII.XOSr. ( Nilio. ) Antennes filiformes, un peu grenu es. Palpes inégaux. Mandibules courtes, bidentéesau sommet. Corps hémisphérique; corselet très court, transver- sal. Eiytres un peu molles. Antennœ filiformes ; articulis rotiiiidato - conicis. Palpi inœquales. Mandibulœ brèves, apice bidenlatœ. Corpus hemisphœricum ; thorax brevissimus , trans- versus. Eljtra motUuscula. Observations. Le nilion a le port d'une cocGinellej mais c'est un hétéromère, et .ses antennes ne sont point en mas- Sue. Il est velu et noirâtre en dessus. ESPÈCE. 1. Nilion velu. Nilio villosus, Latr. vol. i. tab, 10. f. a. 571 NiUo. Lalr. Gea. a. p. 199. OEgitus marginatus. Fab, Éleut. a. p. 10. Habile la Guyane. De Caycane. Richard. CXSTÈI.E. (Cistela. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet, insérées dans l'échancrure des yeux. Mandibules entières à leur pointe. Palpes subfiliformes , inégaux. Les yeux éehancrés. Corps ovale, un peu convexe. Elytres plus larges que le corselet. Onglets des tarses simples, dentelés. A ntennœ filiformes, thorace paulb longiores, in ocu- lorum sinu insertœ. Mandibulœ apice acuto indiviso. Palpisahfilif ormes, inœquales. Oculi îunati. Corpus ovale vel oblongoovatum, convexiusculum, Elytra thorace latiora. Tarsorum ungues sim,plices dendculati. Observation.s. Les cistèles , que Linné confondait avec les chiysomèles , appartiennent aux coléoptères hétéromè- res. Ce ne sont ni des ténébrionites ni des cantharidies, mais des sténéliles, distinguées des autres par leurs man- dibules entières à leur pointe. Ces insectes sont, en général, assez petits. Leur tête est inclinée eu devant, leur corps est rétréci antérieurement, et leurs élytres couvrent l'abdomen dans toute sa longueur. On les trouve sur les fleurs ; ils ont des couleurs assez brillantes. ESPÈCES. 1 . Cislèie céramboïde. Cistela ceramhoides, C. antennis serratis ; corpore infrà nigro ; elytres /lai^o-rufis , striatis. Chrysomela ceramhoides. Linu. Oistela ceramboides. Fab. Éleut. 2. p. i6. Oliv. Col. 3, n" 54. pi. I. f. 4. a. b. 572 HlSrolUl:, DES INSECTES. Latr. Geo. a. p. 236. Mordelle. Geoff, i. p. 354- n° 3. Habite en Europe, dans les bois. 3. Cistèle soufrée. Cistela sulphurea. Cfiava; elytris sulphureis. Chrysomela sulphurea. Linn. Cistela sulphurea. ^b. p. 18. Latr. p. 336. Oliv. Col. 3. Qo 54. pi. I. f. 6. Tenebrio. Geoff. j. p. 35 1. no 11. Habile en Europe sur la millefeuille, les fleurs otnbellëes. 3. Cistèle lepluroïde. Cistela lepturoides. C. atra; thorace e/uadrato; elytris striatis testaceis. Cistela lepturoides. Fab. Éleut. 2. p. 17. Oliv. Col. 3. no 54. pi. I. f. 3. a. Panz. fasc. 5. t. 1 1 . Habile le midi de l'Europe. Etc. ]:.ES TAXICORNZ3S. Les antennes grossissent insensiblement vers leur ex- trémité, ou se terminent en massue, et sont ordinai- rement perfoliées. Cette troisième famille de coléoptères hétéromères nous semble intermédiaire entre les sténélites et Jesmé- lasomes. Les insectes qui s'y rapportent ont, comme les sténélites, une tête ovoïde, sans rétrécissement brusque par derrière, des mâchoires dépourvues de dent cor- née au côté interne ; mais leurs antennes grossissent in- sensiblement vers leur sommet , ou sont terminées en massue. Presque tous sont pourvus d'ailes. Plusieurs parmi eux vivent dans les champignons , et les autres sous les écorcesdes arbres ou à terre. Eu employant les caractères indiqués par Latreille, je les distribue de la manière suivante : OfiCHfeSiEi Sijji (î) Tête saUJaùie du «It'coiiverle, ne s'offraiil point dans Uiie^oltan- crure du corselet. (a) Base ou inseriiou des autciines de'couvcrie , non caclie'e par le bord lote'ral ou avancé de la têle. Orcbésie. ïétratome. Lëiode. (b) Insertion des antennes cache'e sous les bo rds latéraux de la tête. Cnodalon. Epitrage. Elédone. Trachyscèle. Phalérie. Diapère. Hypophlee. (2) Tête cachée sous le corselet, ou reçue dans une échaacrure de sa partie antérieure. Cossyphe. Hélée. i. ( Orchesia. ) Antennes courtes, de onze articles : les trois derniers formant une massue. Palpes maxillaires saillans , à dernier article en hache. Tête très inclinée. Corps ovale-oblong. Antennœ brèves j undecim-articulatœ : articuUs tri- bus ultimis clavamformantibus. Palpi maxillares ex- serli, articula ultimo securiformù Caput valdè nutans. Corpus oblongo-ovatum. 0BSERVATI0^f3. Vorchésie ressemble beaucoup à Thallo- raène par son aspect; mais, outre que ses antennes sont en massue, les quatre tarses antérieurs ont le pénultième ar- 5^4 HISTOIRE DES INSÊCTÎCS. ticle bilobe, tandis que dans l'hallomène tous les tarses ont leurs articles entiers. ESPÈCE. 1. Orchésie luisante. Orchesia micans. Latr. Gen. 3. p. 194- Dircœa micans. Fab. Éleul. 2. p. 91. Hallomenus micans. Panz. fasc. 16. t. 18. Habite en Europe , dans les bolets. Les jambes postérieures ont deux épines à leur extrémité. TÊTRATOME. (Tetraloma. ) Antennes de la longueur du corselet, terminées en une massue perfoliée, de quatre articles. Palpes maxil- laires plus longs que les labiaux. Corps ovale. Tous les tarses à articles entiers. Antennoe thoracis longitudine , clavâ quadriarticu- latâ verfoliatâque terminatœ. Palpi rnaxillares lahia- lîbus longiores. Corpus ovatum. Tarsi omnes articuHs integris. Observations. Les télralomes vivent dans les champi- gnons, comme les diapères, et s'en dislinjjuent principale- ment par leurs anieunes en massue. Ils n'ont point d'épines à leurs jambes postérieures. ESPÈCES. 1 . Télralome des champignons. Tetratomafungorum. T. rufum; capitt elyirisque nigris. F. Telratomafungorum. Fab. Eleut. 2. p, 574- Latr. Gen. 2. p. 180. Panz. fasc. 9. t. 10. Habite en Europe, dans les champignons. 2. Tétratome de Desmarels. Tetratoma Desmaretsii. T. capile, thorace elytiisque cupreo-viridibus nitidis. Tetratoma Desmaretsii. Latr. Gen. 2. p. 180. Habile aux environs de Paris, dans le bolet du chêne. X.ÉXOBE. (Leiodes.) Antennes courtes, terminées par une massue perfo- liéede cinq articles : le second.article de la massue fort petit. Palpes courts. Corps en ovale raccourci, presque hémisphérique. Jambes extérieurement épineuses. Antennœ brèves, clavd perfoUatd quinque-articw culalâ terminatœ : clavœ articule secundo perparvo. Palpi brèves. Corpus ovato-abbreviatum, subhemisphœricum. Fa- des tibiis extàs spinosis. OBSERVATioNS.jLes/e'iWes, ayant le corps court, en ovale arrondi, convexe et lisse, sont faciles à reconnaître. On les trouve sur les plantes et les arbres. ESPÈCES, i. Léiode brune. Leiodes picea, hat. L, picea; antennis pedibusque rufis-^ elytns punctato-^ striatis • tibiis posticis arcuatis. V. Anisostoma picea. Panz, fasc. 37. f. 8. Leiodes picea. Latr. Geur. 2. p. 181. Habite en Europe, sur les plantes. 2. Léiode ferrugineuse. Leiodes ferruginea. L. ferruginea , elytris striatis ; tibiis posticis rectiusculis. Anisostoma ferruginea.Y&h. Éleul. i. p. 99. Sphœridium ferrugineum . Oliv. Col. 2, n° i5. pi, 3. f. 14. Habile en Europe. 3. Léiode humérale. Leiodes humeralis. L. atra, nitida^ elylris macula baseos rubrd. Anisostoma humeralis. Fab. Éleut. i , p. gg. Panz. fasc. 23. t. i . Sphœridium. Habile ea Europe, sur les arbres. CMODALOlf. (Ciiodâlon. ) Antennes grossissant insensiblement vers leur eltvé- niité, les six derniers articles imitant des dents de scie. Palpes maxillaires terminés en hache. Corps ovale, très bombé; corselet transversal. Antennœ sensïm extrofsùm crassiores ; articulis sex ultimis compressis , îalere interno dilatato-serratis . Falpi maxillares articula ultimo securiformi. Corpus ovale, gihbum. Thorax transversus. Observations. Le cnodahn a un peu le port d'un érotyle. Ses antennes sont de la longueur du corselet, et leur inser- tion n'est plus à découvert. Le sternum se termine posté- rieurement en une pointe reçue dans une fourche située entre les secondes pattes. ESPÈCE. I. Cnodalon vert. Cnodalon viride . Lalr. Gen. vol. i. lab. lo. f. 7. et vol. 2. p. i8a. Ejusd. Hist. nat., etc. vol. 10. pi. 89. f. 5 et p. Sao. Habite à Saint-Domingue. Il est d'un vert bleuâtre. ÉPXTRAGi:. (Epitragus. ) Antennes grossissant insensiblement vers leur extré- mité, les quatre derniers articles presque denliformes. Palpes maxillaires à dernier article plus grand, obtri- gone. Menton grand, recouvrant la base des mâchoires. Corps oblong, à dos convexe. Corselet carré ou en trapèze. Antennœ sennm exlrorsùm crassiores, articulis qua- tuor ultimis subdentiformibus. Palpi maxillares arti- culo majori obtrigono. Mentum magnum, maxillaruni basim obtegens. KLEDONF. ■Jnr Corpus oblonoum , dorsi medio coriçexo. Thorax quadratus aut trapezifonnis. Observations. Ve'pitrage est remarquable par ses an- tennes courtes, son menton , et son corps oblong, un peu en pointe aux extrémités. ESPÈCE. 1. Epitrage brun. Epitragus fuscus. Lalr. Latr. Gen. vol. i. tab. lo. f. i. cl vol. a. p. i83. Habite à Cayenne. SIiESOME. ( Eledona. ) Antennes courtes, arquées, à derniers arîjcles plus grands, formant une massue oblougue et comprimée. Palpes filiformes: loderniei article dts maxillaires sub- cylindrique. Corps ovale; corselet transverse. Antennœ brèves, arcuatœ : articulis aliquot uliimis majoribus cla\>am oblongam compressamque foimanti- bus. Palpi filiformes : niaxiUarum articulo ultimo sue- cylindrico. Corpus ovatum ; thorax transversus. Observations. L'élédone a la tête en partie caciiée sous le corselet, le corps légèrement convexe, un peu inégal ou rude en dessus, ce qui l'a fait considérer comme un opatre. Elle paraît se rapprocher davantage des diapèses. On en connaît plusieurs espèces. ESPECE. I. Elédone agaricicole. Eledona agaricicola. Latr. E. obscure nigricans; thorace rugosulo- dyiiis striatis. Bolitophagus agaricola. Fab. Éleut. i . p. i i^ Opatrum agaricola. Panz. fasc, 43. t. 9. Tome. iv. 3 57^^ HISTOIRE DES INSECTES, Oliv, Col. 3. n° 56. pi. i, f. ii.a. b. Eledona. Latr. Gen. 2. p. 178. Habite en Earope , dans les bolets. Etc. Voyez les autres espèces dans Fabricius et Latreille. TRACHTSCELE. (Trachyscelis. ) Antennes à peine plus longues que la tête, terminées par une massue ovale, perfoliée, de six articles. Corps arrondi, bombé. Pattes fortes, fouisseuses , jambes très épineuses. Antennœ capite vix longiores, articulis sex ultimis clavam perjbliatam breviter ovatam efficientibus . Corpus rotundaturn , convexum. Pedes 'validissimi , Jbssorii; tibiis spinosis. Observations. Les trachycèles avoisinent les diapèies et surtout les phaléries de Latreille. Elles s'enterrent dans le sable des bords de la mer. Leurs mandibules sont entières à leur pointe. ESPÈCE. 1. Trachyscèle aphodioïde. Trachyfscelis aphodioides. Latr. Gen. Criist. et Ins. 4- P- 279. Habite aux environs de Montpellier sur les bords delà mer. PHAI.ERIE. (Phaleria.) Antennes inse'rées sous un rebord, grossissant insen- siblement, et perfoliées seulement près de l'extrémité. Corps ovale ou en carré long, un peu déprimé. Jam- bes antérieures élargies, épineuses, comme propres à fouir. Antennœ infra cîypei marginem insertœ , senshn extrorsum crassiores, versus extremitatem perfoliatœ. DIAPERKS. ?j^9 Corpus o\>ato-oblongain, subdepress'MJi. Pedes anliti tibiis dilatalis spinosis subjossoriis. Observations. Les phalènes avoisinent les diapères pai' leurs rapports, mais leur corps est plus alongé, moins bombé, et ce n'est que près de leur extrémité que les an- tennes sont perfolices.Les mâles ont souventdes tubercules sur la tête. On croit qu'elles vivent dans le bois pourri ou sous l'écorce des arbres. ESPÈCES. i. Phalérie cornue. Phalei'iàcornuta. Ph, Jeiruginea\ inandibidis pornclis vecun'is co m ifur niions. Trogussita cornuta. Fab. Élcut. i. p. r55. Phateria cornuta. Latr. Gen, i. t. lo. f. 4. cl vol. 2. p. i'j5. Habile rAlrique borealt', l'Asie australe. 2. Phalérie des cuisines. Phaleria Culinaris. Ph. fenuginea; elytris crenato-striaiis,- tibiis anticis Jentuiis. Tenebrio culinaris. Linn. Fab. Éleui. i. p. i48, Phaleria culinaris. Latr. Gen. a. p. ij5. Tenebrio culinaris. Oliv. Col. 3. n» 57. pi. i. f. i3. Habite en Europe, sous les écorces, dans les tas de ble. Etc. BiAPERE. ( Diaperis. ) Antennes perfoiiées, grossissant insensiblement vers le bout. Palpes filiformes. Corps ovoïde, très convexe. Tête inclinée et un peu enfoncée sous le corselet. Toutes les jambes alongées , également étroites. Ântcnnœ perfoliatœ , sensîm extrorsùm crassiores. Falpi filiformes . Corpus obovaturrij vel ovato rotundatum, valdè cou- vexum. Caputthorace parûm occultât um. Tibiœ ointies elongatœ subœquè angustœ. 37* 58<) HISTOIRE DF.'! INSECTES- Observations. Les rliapères x'weni dans les champignons. Ils ont lo corps plus raccourci et plus convexe que celui des plialéries, et leurs antennes, qui grossissent insensi- blement vers le bout, sont perfoliées dans presque toute leur lonp,i;eur. ESPÈCES. 1. Diapère du bolet. Diapesis boleli. D. nigra; elytris /asciis tribus flavis répandis. Diaperis. Geoff. i. p. SS^. pi. 6. f. 3. Chrysomela holeti. Linn. Ciaperis boleti. Fab. Éleut. 2. p. 585. Oliv. Col. 3. u" 55. pi. I. f. x.a.b.c. Habite en Europe, dans les bolets des arbres. '2. Diapère tacheté. Diaperis maculata. D. atra; elytris rufis; puncto sutura fascidque atris. Diaperis hydni. Fab. Éleut. ■>.. p. 585. Diaperis maculata. Olîv. Col. 3. n" 55. pi. i. f. q. a. b. Habite la Caroline. Bosc. Etc. BTPOPBX.EB. (Hypophisus. ) Antennes à peine de la longueur du corselet , gros- sissant un peu vers le bout, et à articles perfoliés, le dernier ovale. Corps alongé, presque linéaire. Corselet en carré long. Antennœ ihoracis vix longitudine, extrorsiim sensim crassiores, articulis perfoliatis : ultimo ovato. Corpus elongatum , sublineare. Thorax elongato- quadratus. Observatiows. Les lypophlées sont des ips d'Olivier, et ont aussi le corps alongé, presque linéaire. Elles vivent sou» les écorces des arbres, et sont agiles. COSslPHtS. 58 1 ESPÈCES. 1. Hypophlée bicolore. Hypophlœus bicolor. H. rufus, nitidus{ elytris nigris, basifasciatim rufis. Ips bicolor. Oliv. Col. 2. u' 18. jil. 2. f. 14. a. b. Hypophloeus bicolor. Latr.Gen. 2. p. 174. Fab. ÉlcUt. a. p. 5Sg. Panz. fasc. 12. t. 14. Habile en Europe, sous l'e'corce des arbres. 2. Hypophlée marron. Hypophlœus castaneus. H. lœ^'is, nitidus, caslaneus-^ antennis nigris. Hypophlœus caslaneus. Fab. Éleut. a. p. 558. Panz. fasc. 12. t. i3. Ips taxiconiis. Oliv. Col. 2. n" 18. pi. 1 . f. 2. a. b. Habite en Europe, sou» l'ecorce des arbres. Etc. COSSTPBE. (Cossyphus. ) Auleiines courtes, de onze articles; les cinq derniers formant une massue perfoliée. Palpes maxillaires à dernier article plus large, sécuriforme. Tête cachée sous le corselet. Corps ovale-oblong, très plat. Le corselet et les élytres débordant horizontale- ment de tous côtés, Anlennœ breves,undecim.articulatœ, articulis quin- que ultimis clavam perfoliatam formantibus. Palpi maxiilares articula ultimo latiore securiformi. Capal sub thorace absconditum. Corpus ovato-ohlon- gum, valdè depressum ; thoracis elytrorumque limbus horisontaliter productus undiquè marginans. Observations. Les cossyphes ressembleul aux lampyres parleur corselet plat, clypéiforme, débordant et recrou- vranl la lèie; mais leurs tarses, leurs antennes et leurs pal- pes les en distinguent considérablement. Selon Olivier^ les mandibule» de ces insectes sont bifides^à leur pointe, qui est tronquée. On ne connaît de ce f,cnre que deux ou trois espèces, qui «ont même mëdiocrcnicrit distinctes. :;Sv Htsioini. DES INSECTES. ESPECES. 1. Cossyphe dé])i"init'. Cossyplius deprestus. C. brunnçus; elytroruin carind a basi ad apicent productd. Cossyphus depiessus. Fab. Éleat. i. p. 98. Oliv. Col. 3. no 44 bis. pi. i . f. i. a. b. c. Lalr. Gcn. 2, p. 184. Habite aux Indes orientales. 2. Cossyphe (^e Hoffmauseg. Cossyphus Floff'maris^ii'. C. brunneus; elytrorum carind sineula utrâq^e extremitatfi obli- téra ta. Cossyphus Hoffmansegii. Latr. Gen. 2. p. i85. EJusd. Hisl. nat., etc. vol. ïo. p. 325. pi. 90. f. 2. Habite en Portugal et eu Barbarie. Voyez le cossyphus planus de Fabricius. ( Helea. ) Antennes presque de la longueur du corselet, gros- sissant un peu vers leur extrémité, les quatre derniers articles subglobuleux. Le menton à lobe du milieu avancé, cachant la base de la bouche. Tète reçue dans Téchancrure du corselet. Corps ovale, à dos convexe. Corselet transverse^ semi-circu- laire, échancré antérieurement. Un limbe produit par le corselet et les élytres entourant tout le corps. Antennœ thoracis subhngitudine , sensim extrorsàm crassiores, arliculis quatuor uUi mis suhglohosis. Men- lum lobo média no prodiicto oris basim obtegens. Caput in incisurâ thoracis insertum. Corpus ovatum^ dorso convexo. Thorax transversus , semi-circularis , anticè profundè emarginatus. Limbus thorace elytris- que emissus, corpus totum obvallans. Observations, heshélécs, donlLatreilleadéjàfaitmention dans son ouvrage intitulé , Hisl. nat. des Crust. , elc. [vol. 10, p. 'iifi] , .sont des insectes fort remarquables de la Nou- HELEES. 583 velle-Hollande, cl qui avoisinent de très près les cossyphes par leurs rapports. Leur corselet et leurs élytres sont par- tout débordans, comme dans les cossyphes ;'mai8 leurs an- tennes ne sont point en massue, et la partie antérieure de leur corselet offre une échancrure profonde dans laquelle la tète est reçue et se trouve apparente. Cette échancrure ressemble quelquefois à un trou, parce que les deux angles de ses bords sont prolongés en pointe et s''avancent l'un sur l'autre, La partie que couvrent les élytres est convexe et non aplatie. Ces insectes sont noirs ou d'une couleur som- bre. Ils indiquent, en quelque sorte, le voisinage des téné- brionites. Parmi les espèces de la collection du Muséum, je citerai seulement les suivantes. ESPÈCES. 1. Hélée cornue. Helea cornuta. H. nigra ; thorace postice comuto i thoracis elytrorumtfue linibo rtflexo , ascendente ; dorso lœui. Helea cornuta. Latr. Catal. Habite l'île des Kanguroos. Péron et Lesueur. Espèce grande. i. Hélée hispide. Helea hispida. H. nigra ; thorace submuUco ; limbo generali refiexo \ dorso setis nigris hispido. Helea fenestrata. Latr. Catal. Habite l'île des Kanguroos. Même taille cl même aspect que la précédente. 3. Hélée Irjcostale. Helea tricostalis. H, nigro ; limbo marginali horisontali angusto ; dorso costis tri- bus granulatis. Helea perforata. Latr. Catal. Habite la Nouvelle-Hollande. Elle est beaucoup plus petite que les précédentes. 4. Hélée à six côtes. Helea sexcostata. H. nigra; limbo marginali perangusto; dorso costis sex simpliei- bus punctisque impressis. Helea costata. Latr. Catal. Habite la Nouvelle-Hollande. 584 HISTOIHE DES INSECTES. 5. Hélée à bordure. Helea limbata. Lai. Cat. /J. obscure ficha, suborbicularis; limbo hyalino. Habite l'Asie australe. Elle est plu$ petite que le« aaire» et !^ presque l'aspect d'une casside. Et.; I.ES MÉX.ASOMSS, (ou Ténéb non lies). Mdchuires aya?il une dent cornée au côté interne. Cette quatrième famille de coléoptères hétëromères nous j)araît très naturelle, et devoir suivre immédiate- ment celle des taxicornes. Elle comprend des insectes d'une couleur noire ou fort obscure, et la plupart dé- pourvus de la faculté de voler, parce qu'ils ont pris, depuis long-temps, l'habitude de se tenir cachés et de fuir la lumièi-e. Dans le plus grand nombre, eifeclive- ment, les ély 1res sont soudées, ne peuvent plus s'ouvrir, et les ailes qu'elles devraient recouvrir sont avortées. Ces insectes ont , en général , des mouvenieus lents, rongent des substances végétales ou des matières ani- males, et vivent à terre ou dans le sable. On les a dis- tingués en un assez grand nombre de genres, que loti peut distribuer et diviser de la manière suivante : (i) Élylies suudées : point d'ailes en-dessous par avortement. (a) Palpes maxillaires filiformes , à dernier article presque cy- lindrique. * Base des mâchoires recouverte par un menton large. Erodie. Pimélie. ** Base des mâchoires découverte et point cnchëc par le menton. Scaure. ERODItà. 5B5 ïagt-'nifc. Sépidie. Moluris. Euriclioie. Akis. (b) Palpes maxillaires termines par un article plus f;rantl, trian- gulaire ou en forme de hache. Base des mâchoires recouverte par un menton large et grand. Chii'oscèle. Aside. '" Bâte des mâchoires découverte. Blaps. Pédine. (a) Élytrc!. non soudées, recouvrant des ailes. Opatre. Cryptique. Ténébrion. Sarrotrie. Toxique. EROBXE. (Erodius.) Antennes à peine plus longues que le corselet, fili- formes, terminées par un bouton formé des deux der- niers articles, ou du dernier seulement. Palpes filifor- mes. Menton grand. Corps ovale, trèsconvexe. Corselet transverse, échan- cré antérieurement. Point d'écusson. Elytres connées. Antennœ thorace vix longiores ^ filiformes , apice capituliferoe ; capitula ex duohus idtimis arliculis, aut exultimodistincto. P alpi filiformes . Mentum magnum. Sa© HISTOIRK DES INSECTES. Corpus breviter ouatum, valde convexum. Thorax transversus : margine antico emarginato. Scutellum nullum. Elytra connata. Obs£rvations. Les érodies sont des coléoptères noirâtres, glabres, dépourvus d'ailes, et voisins des pimélies. Leur corps est ovale, presque arrondi , convexe ou gibbeux. Leur corselet a antérieurement une large écliancrure qui reçoit la partie postérieure de leur tête, (^eux dont le boulon des antennes est formé des deux derniers articles, et dont les jambes de la première paire des pattes sont dentées exté- rieurement , sont les érodies de Latreille. II distingue , sous le nom de zophosis ceux dont les jambes antérieures «ont noli dentées , et dont le bouton des antennes est formé du onzième article. ESPÈCES. 1. Erodie bossue. Erodius gibbus. E. gibbut, ater-^ elytris lineis elevalis tribus. jErodius gibbus. Fah. Éleut. i. p. lai. Latr. Gen. 2. p. i^S, Oliv.Col. 3. no 63. pi. i. f. 3. Habite le Levant, l'Arabie. 2. Ei'odie tesludinaire. Erodius testudinarius . E. gibbus , ater:, elytris çonnatis scabris ; lateribus puLuenilento albidis. Erodius testudinarius. Fab. Éleat, i. p. lai. Oliv. Col. 3. n° 63. pi. i. f'. i a. b. Zophosis testudinaria, Lalr. Gen. a. p. i^6. Habile en Arabie. Etc. PZiaEI.IE. ( Pimelia. ) Antennes filiformes, siibraoniliformes, le dixième ar- ticle enveloppant le dernier. Palpes filiformes. Mandi- bules bifides. Meulou grand, transverse. Corps ov^le^ convexe. Corselet iransveisc , plu» l'init'i.its. 587 étroit (juc l'abdomen. Ecussou souvent nul. Abdomen renflé. Elylres connées, réfléchies en dessous. Antennœ filiformes , subinonili formes ; articuto de- cimo ultimo InvoU'ente. Palpi filiformes. Mandibulœ bifidœ. Mentum magnum, transversum. Corpus ovatum, com^exum. Thorax Iransversus, ab- domine angustior. Scutellxim subnultum. Abdomen tur- gidum. Elytra connata, subtiis. injl^xa. Observations. Les pimélies ont le corps glabre, ovale, rétréci antérieurement, et l'abdomen gros, très renflé. En général, ces insectes sont noirs, vivent dans les climats chauds, et se trouvent dans les terrains arides. Une seule espèce se trouve aux environs de Paris. ESPÈCES. §. Piméiie muriquée. Pimelia muricata- P. ail a ; thorace globoso ,■ punctis duobus impressis • elytris ru- gosisj striis tribus elei^atis lœvibus. F. Pimelia bipunctata. Fab. Éleut. t. p. i3o. Lalr. Gen. 1. p. il^"). Pimelia muricata. Oliv. Col. 3. n° 09. pi. i . f . i. a. b. 1. 4- Pimelia muricata. Linn.etOliv. Téiiebrion cannelé. Geoft" i. p. 352. Habite l'Europe australe , et même près de Paris. 2. l*imélie africaine. Pimelia grossa. P. atra-^ tlytris scabris \ lineis elei^atin tribus Ice^'iàus. Pimelia grossa. Fab. Éleut. 1. p. i3o. Ollv. Col. 3. n» 59. lab. i. f. 5. Habite les sables de Barbarie. 3. Piniélie hispide. Pimelia hispida. P. nigra; corpore muricato hispido. Pimelia hispida. Fab. Éleut. i. p. 1 39. Oliv. Col. 3. n" 59. pi. I. f. 10 et la. Habile en Orient et en Afrique, Eio. HISTOIRE DES INSECTES. SCAURE. ( Scaurus. ) Aatennes filiformes, presque moniliformes ; à der- nier article en cône alongé. Corps ovale-oblong. Corselet orbiculaire, presque carré. Abdomen ovale. Elylres soudées. Pattes anté- rieures plus grosses. Antennœ filiformes , submoniliformes : articula 1er- minali elongato-conico . Corpus ovatO'elongatwn. Thorax orbiculato-quadra- tus. Abdomen ovatum. Eljtra connata. Pedes antici femoribus crassioribus. Observations. Les scaures ont les trois ou quatre avant- derniers articles des antennes presque {globuleux, et le cor- selet séparé de l'abdomen par un étranglement. Ces insectes sont noirs, aptères, et c'est surtout dans les mâles que les cuisses des pattes antérieures sont plus grosses, dentées au sommet. ESPÈCES. I. Scaure strié. Scaurus striatus. S. ater ; eljtris lineis elevads tribus j femoribus anticis dentibus duobus, Scaurus striatus. Fab. Éleut. i. p. is'î. Latr. Gen. a. p. iSg. Oliv. Col. 3. n» 6i. pi. i. f. 2. et Pimélie, pi. 2. f. i5. Lalr. Hist. nat., etc. vol. 10. pi. 88. f. 2. Habile l'Europe australe, le midi de la France, l'Afrique. a. Scaure noir. Scaurus atratus. S. ater:, elytris slrialo-punctatis. 5caurMj a«rcto5. Fab. Éleut. i.p. 122. Oliv. Col. 3. n062.pl. I. f. 3. A. Habite en Egypte. Etc. TAGENIE. (Tagenia. ) Antennes subrnoniliformes, presque perfoliées. Pal- pes filiformes, à dernier article tronqué. Corps alongé, étroit, déprimé. Antennœ submonilif ormes : articulis ferè perfoliatis, Palpi filiformes ; articulo ultimo truncato. Corpus elongatum, angustum, depressum. Observations. La tagénie, dans cette famille^ est remar- quable par la forme alonfjée et étroite de son corps. Son corselet est en carré-long. ESPÈCE. 1 . Tagénie filiforme. Tagenia filiformis . Lalr. Tagenia. Lalr. Gen. vol. i. pi. 10. f. 9. Ejusd. gen. a. p. 149. Akis filiformis. Fab. Éleiit. i. p iS^. Habite la France australe, la Barbarie. SEPXnZE. ( Sepidium. ) Antennes filiformes, à troisième article plus long que les autres. Palpes subfiliformes. Corps ovale-oblong, convexe, inégal. Corselet dilaté sur les côtés, cariné ou très inégal. Elytres soudées, embrassant l'abdomen. Antennœ filiformes : articulo tertio aliis longiore. Palpi subfiliformes. Corpus ouata -ob Ion gum, conwexum, inœquale. Tho- rax valclè inœqualis , sœpè carinatus . laleribus dila- tatis. Eljtra connata, subtiis inflexa. Observations. Les sépidies ressemblent un peu aux pimé- lies par leur portj mais, outre les angles, les crêtes et les autres aspérités qui rendent leur corps très inégal, leur 590 IIISTOTRE DES INSECTES. luenlon court les en distingue essenliellemenf. Ces insectes sont d'une couleur grisâtre ou obscurej ils vivent dans les pays chauds. ESPÈCES. 1 . Sépidie tricuspidée. Sepidium tricuspidatum, S. cinereum; thoracis doiso carincî triplici piloso-squamosâ. Sepidium tricuspidatum. Fab. Éleut. i. p. 116. Lalr. Gen. a. p. i58. . Oliv. Col 3. uo 61. pi. I. f. I. i. Habile les côtes d'Afrique, le Portugal. 2, Sépidie à crèle. Sepidium cristatum. S. thorace tricuspidalo cristato; corpore variegato. Sepidium cristatum. Fab. Eleul.i. p. 127. Oliv. Col. 3. n^Gr. pi, 1. f. 3. Habile l'Arabie, l'Egypte. Etc. 1ISOI.URIS. ( Moluris. ) Antennes filiformes, à derniersarlicles globuleux ou turbines. Palpes filiformes. Corps alongé, ovale. Corselet orbiculaire, convexe. Abdomen grand, ovaie. Antennœ fdiformes; articulis ultimis globosis auttur- binatis. Palpi filiformes. Corpus elongato-ovatum. Thorax orbicularis, conve- xus. Abdomen magnum y ovatum. Observations. Les moluris oui l'aspect des pimélies; mais leur menton est court, quoique large, et ne recouvre point la base des mâchoires. Je n'en sépare point les tentyries de Làtreille. ESPÈCES. I . Moluris striée. Moluris siriata. Lalr. M. atra^ glabra; elytris striis quatuor sanguineis. Jïmeha striala. Fab. Éleut. i. p. 128. EVRICHORE. Sgl Oliv. Col, 3. n» 59. pi. i.f. II. Moluris.hatT. Genr. a. p. i48. etHist. nat., etc. vol. 10. p. u66, pi. 87. f. 4. Habite en Afrique. 2. Moluris brune. Moluris brunnea. M. rufo-testacea^ glabra^punciulata-^ thorace antice subtruneato. Pimelie brune. Oliv. Col. 3. n" Sg. pi. i. f. 6. Moluris brunnea. Latr. Catal. Habile le Cap de Bonne-Espe'rance. 3. Moluris interrompue. Moluris interrupta. M. elongata , atra, nitida ; thorace ab eljtrorum basi postice utrinque remoto, Pimelia glabra. Oliv. Col. 3. n" Sg. pi. ». f. i 3. Tentjria interrupta. Latr. Gen. 2. p, i55. Habite la France australe, etc. EURICHOR.E. ( Eurichora. ) Antennes filiformes, à troisième article fort long, les autres courts. Palpes filiformes. Menton court, très large. Corps en ovale court. Corselet grand , transverse , échancré en devant. Antennœ filiformes , articulo tertio 'valdè elongato; aliis brevibus. Palpi filiformes. Menîum brève, latissi- mum. Corpus breviter ovatum. Thorax magnus , transver. sus ; margine antico emarginato. Observations. La forme raccourcie des eurichores , et surtout leur corselet large, Iransverse, et très échancré en devant pour recevoir la tête, les distinguent des moluris. On n'en connaît que l'espèce suivante. ESPÈCE. 1. Eurichore ciliée. Eurichora cilicUa. Thunb. Nov. ins. sp. 6. p. 1 16. »9'i HisTo.T.r nrs hv.^fctfs. Fab. Élcut. I. i33. T.arr. Gen. 7 p. iSo. Pimelia cUiata. Oliv. Col. 3. n» Sy. pi. 3. f. 19. a. b. Habite au Cap de Bonne-E^pcrancc. AKIS. ( Akis. ) Antennes filiformes, de onze articles : le troisième plus long que les autres. Palpes filiformes. Corps alongé-ovale, un peu aplati. Corselet aussi long que large, ou plus long, souvent aplati. Elytres co nuées. Antennœ filiformes , undecim-articulalce ; articula tertio aliis longîore. Falpi filiformes. Corpus elongato-ovatuni^ subdepressum. Thorax Ion- gitudine latitudinem adœgi/ans vel superans , sœpèpla- nulatus. Elytra connata. Observations. Les insectes que je réunis ici, sous le nom d^akis , tiennent de très près aux précédens par leurs an- tennes, leurs palpes, etc.; mais leur forme en général plus alongée, plus déprimée, et leur corselet aussi long que large ou plus long, m'ont paru permettre cette réunion, qui diminue avantageusement ie nombre des genres. Ainsi, aux akis de Latreille, je réunis ses hégètres, quoique ces in- sectes puissent être facilement distingués. ESPÈCES, i. Akis li. i54. Ejusd. ïlist. nat. voi. lo. p. 2^0. pi. 87. i. 8. Tenebrio. n" a. Geoff. i. p. 347. pi. 6. f. 6. Opatrum griseurn. Fab. ÉleuU i. p. 1 15. Pimelia. Panz, fasc. 74. f. 1. Oliv. Col. 3. n» 56, pi. 1. £. i. a. b. c. d. Habite ea France, en AUemague, aux lieux sablooneux. BLAFS. 595 2. Aside ridée. Asida rugosa. Jl. nigra; thorace marginato '^ elylro singulo lined elevatà su6- dentatdque instructo. Opatrum rugosum. Oliv. Col. 3. n» 56. pi. l. f. 4- Asida fusca. Lalr. Hist. nat,, etc. vol. 10. p. «70. Habite l'Italie, TEspâgoe. Etc. BI.APS. (Blaps.) Antennes âlifoimes^ presque moniliformes vers leur sommet : les derniers articles étant presque globuleux. Labre saillant, transverse. Palpes maxillaires à dernier article plus large, comprimé. La base des mâchoires découverte. Corps alongé -ovale, un peu rétréci antérieurement. Corselet presque carré. Elytres connées , infléchies en dessous, terminées souvent par une pointe. Aniennœjilif ormes, versus apicem submoniliformes: articulis uitimis globulosis. Labruni exsertum , trans- yersuni. Palpi maxillares articula ultimo latiori , com- pressa. Maxiilarum basis détecta. Corpus elongato-ovaium , antice paulo angustius. Thorax subquadratus . Elytraconnata, subtîis injlexay sœpè mucrone apicali terminata. Obesrvations. Les hlaps n'ont plus, comme les insectes des deux genres précédens, les mâchoires recouvertes à leur base par le menton, ils se rapproclient beaucoup des lénébrions; mais ils sont aptères, et se tiennent dans les lieux obscurs. ESPÈCE. I. Blaps géant. Blaps gigas, B. nigra; thorace rotundato; elytris mucronatis Icevissimit. F. Tenehrio gigas. Linn . 38* 5 56. t. i. f. 7. Habile au Cap de Bonne-Espérance. Etc. CKTPTZQUE. (Crypticus.) Antennes filiformes , à articles la plupart en cône renversé : le dernier subglobuleMî. Chaperon entier. TE^EBBION. 5^ Labre transverse. Les palpes maxillaires terminées en hache. Corps ovale-obloug. Antennœ filiformes ; ariiculis plerisque obuersè co- nicis : ultimo subgloboso. Clypeus integer. Labrum transversum. Palpi maxillares apice securijbrmi. Corpus ouato- oblongum. Observations. Latreille a établi nouvellement ce genre avec la Pédine lisse de ses ouvrages. Il en connaît main- tenant plusieurs espèces, les unes d'Espagne, les autres du Cap de Bonne-Espérance. ESPÈCE. I. Cryptique glabre. Crypticus glaber. Blaps glabra. Fab. Éleut. i . p. i43. Panz. làsc. 5o. l. i . Helops glaber. Oliv. Col. 3. n° 58. pi. 2. f. la. Pedinus glaber. Latr. Gen. a. p. 164. Tenëbrion. n* S. Geoff. i. p. 35i. Var. Panz. fasc. 36. t. 1. Habite en France, aux lieux sablonneux. TENËBRION. (Tenebrio.) Antennes moiiili formes, grossissant insensiblement vers leur sommet. Labre saillant, transverse, entier. Palpes maxillaires un peu en massue. Corps alonge', ou ovale ohlong, déprime. Tête sail- lante en avant. Corselet bordé. Jambes grêles : les anté- rieures arquées. Antennœ monilifornies j cxtrorsiim senslm crassio- res. Labrum exsertum , transversuni , integrum. Palpi maxillares subclavali. Corpus elongatum seu ouatq-pblongum , depressum. 600. HISXOIBE DES INSKCTES. Caput anticè prominulum. Thorax marginatus. Ti~ hiœ graciles : anticis suharcuatis. Observations. Du uom de ce genre, dont plusieurs es- pèces fréquentent nos habitations, on a fait celui de toute la famille. Les ténébrions sont, en effet, connus depuis long-temps , et l'on sait qu'ils sont, en général , d'une cou- leur noire ou noirâtre, qu'ils fuient la lumière, et ne vo- lent que le soir. On reconnaît ces insectes à leur forme alongée, leur tête non enfoncée dans le corselet, leurs élytres non soudées. Leurs larves vivent, soit dans la farine, le son , soit dans le bois pourri , soit dans la terre , etc. On en connaît un assez grand nombre d'espèces. ISPÉCES. !. Ténébrion serré. Tenebrio serratua, T. aler, glaber^ elytris striav's; t ùds posticis senatis. Tenebrio serratus. Fab. Éleul. i, ii. i.'f-T'. Oliv. Col. 11057. pi. 1: f. I. Habite en Afrique. 2. TéDébrion obscur. Tenebrio obscu/us. T, oblongus , niget- , obscurus ; thomce 'juatlralo ; elriris sub- striatis. Tenebrio obscurus. Fab. Éleul. 1 . \^. j46. Panz. fasc. 43. l. 12. Latr. Gen. 2. p. 169. Habite en Europe. Commun près de Paris. 3. ïénébrion de la farine. Tenebrio molitor. T. oblongus , piceus ; elytris sWiatis. Tenebrio molitor. Lînn. Fab. Eleut. 1. p. i45. Latr. Gen. 2. p. 170. Panz. fasc. !\^, t. i3. Tenebrio. u» 6. Geoff. i. p. 349- Oliv. Col. 3. n" 57. pi. I. f. i-i. a.b. c. J. Habite en Europe, dans les maisons ; dans la farine , le pain, les cuisines. Etc. TOXIQUE. 60 1 SA&&OTRXE. (Sarrotiitim. ) Antennes droites, épaisses, formant une massue fu- siforme, perfoliée , velue. Mandibules bidentées au sommet. Corps alongé, un peu étroit, presque linéaire. Antennœ rectœ, crassœ, clavam,fusiformem perfo- liatam et hirsutam sistentes. Mandibules apice biden- tatœ. Corpus elongatum, angustiuscnlum, sublineare. Observations. Le nom d'orthocèie que Latieilleadonné à l'inseclc qui coustitue ce jjenre , n'est point convenable, puisque ce nom est déjà employé pour un genre de co- quilles multiloculaires j celui de sarrotrium , donné par llliger et Fabricius, doit donc être conservé. Cet insecte, remarquable par ses antennes, est un véritable tcnébrionile. ESPÈCE. i . Sarrotrie hirticorne. Sarrotrium hirlicorne. Orthocerus hirticornu. Latr. Gcn, 2. p. 172. Ejusd.'Rist. nat., etc. vol. 10. p. 399. pi. 89. 1'. 1. Sarrotrium muticum. Fab. Éleut. i. p. 337. Hispa mutica. Panz. fasc. 1 t. 8. Linn. Sysl. Habiîc en Europr, aux lieux sablonueux. TOXIQUE. (Toxicum. } Antennes courtes, de onze articles , les quatres der- niers formant une massue ovale, comprimé. Corps alongé , presque linéaire , un peu déprimé. Antennœ brèves, undecim-articulatœ ; arliculis qua- tuor ultimis clavam ovatam et compressant forman- tibus. Corpus elongatum , sublineare , depressiusculum. 6oa HISTOIRE DP.S IXSECTES. Observations. Le toxique est un genre eoçore peu connu, qui semble se rapprocher de la sarrotrie par son port , et qui tient d'assez près aux ténébrions. Son corselet est pres- que carré; l'insecte est muni d'ailes. ESPECE. I . Toxique de Riche. Toxicum richesianum. Latr. Latr. Gen. a. p. 167, et vol, i. t. 9. f. 9. Habite les Indes orientales. Riche. Couleur noire. LES TRACHELXTES. Tête triangulaire ou en cœur , séparée du corselet par un rétrécissement brusque, en forme de cou. — Point de dent cornée au coté interne des mâchoires. C'est ici la cinquième et dernière coupe des coléop- tères hétéromères : elle comprend quelques genres qui semblent avoisiner les mélasomes ou ténébrionites par leurs rapports, et d'autres qui tiennent davantage aux cantharidiens . Ceux-ci terminent les trachélites , et forment une transition aux coléoptères pentamères , que les téléphoriens commencent. Nous croyons cette distribution fort rapprochée de l'ordre naturel. La plupart de ces insectes ont des élytres minces , molles ou flexibles , et sont presque toujours munis d'ailes. Beaucoup d'entre eux ont la tète fort inclinée, quoique saillante; leurs antennes en générai sont fili-^ formes , rarement épaissies vers le bout , et plus rare- ment en massue. Dans l'état parfait , ils vivent sur différents végétaux et mangent leurs feuilles ou se nourrissent sur les fleurs. Nous les divisons de la ma- nière suivante : DIVI&IOM6 D£$ rnACiiÉLiTES. 6o3 DIVISION DES TR/^CHÉLITES. (i) Crochets des tarses simples , avec oy sans dentelures ( les Polr- typiens.) (a) Tous les tarses à pe'nultième article bilobe'. (-(-) Aateuuçs simples. Notoxe. Scraptie. (^-t-) Antennes en scie, ou pecliaees , ou branchue*. Pyrochre. Dendrocère. (b) Tous les tarses à articles entiers, ou au moins ceux des pattes postérieures. (-+) Corps courbé; abdomen conique. (*) Aucuq tarse à pénultième article bilobé. Rliipiphore. Mordelle, (**) Les quatre tarses anteri«urs à pénultième article bilobe'. AiiHspe. (h — (-) Corp» droit, non déprimé sur Us céte's. Apale. Horie. (a) Crochets des tarses doubles ou profondément divisés et sans den- telures en dessous [les Canlharidiens). (a) Pénaltième article des tarses bilobe. Cérocome. Tétraonyx. (b) Tous les articles des tarses entiers. Mylabre. 6o4 HISTOIRE DES INbEOlES. QEnas. Méloë. Caatharide. Zonite. LCS POZ.YTYPXENS. Crochets des tarses simples , avec ou sans dentelures. Cette premièie division des trachélites semble em- brasser diverses petites familles, telles que les pyi'O- chroïdes , les mordellones, elc. ; ce que j'ai voulu exprimer en les nommant polytypiens. Ces insectes ont le corps alongé , les élytres plus ou moins flexibles , les yeux souvent échancrés , et des couleurs quelquefois sombres , quelquefois éclatâmes. Ils avoisineiit évi- demment les cantharidiens; mais plusieurs d'entre eux paraissent tenir un peu des mélasomes ou ténébrioniles. MOTOXE (ISotoxus. ) Antennes filiformes , submonilifornses , à peu près de la longueur du corselet. Mandibules fortes. Tête séparée du corselet par un cou. Corselet rétréci poslérieurenicnl. Corps oblong , abdomen grand. AnteTinrc jlli formes . s ubnionili formes , thoracis lon- gitudine aut circiter. Mandibulœ validas. Caput à thorace collo disjufictum. Thorax poslicè angustior. Corpus oblongum. Abdomen magnum. Observations. Les notoxes sont de petits coléoptères, dont une espèce singulière, par la corne de sou corselet, a e'té désignée, comme genre, par Gcofhoy, sous le nom de cucuUe {notoxus). Ils sont agiles, paraissent tenir un peu aux ténébriouites et aux canlharidiens. SC*r.TlKS. 6ô5 ESPÉCKS. I. Noloxe unicorne. Noloxiis monoceros. y^. Jerrugineu» ; elytris pnncto fascinque nigris ; thorace cornu protenso. Meloe monoceros. Liun. Yotoxus. Geofi. I. p. 356. pi. 6. f. 8. Oliv. Col. 3. iio5i.pl. i.f. 2. jénthicus monoceros, Fab. Eleut» i. p. 288. Habile en Europe , sur les plantes , et par terre. a. Notoxe anthérin. Notoxus antherinus. JS. niger; elytris Jascus duabus ferrugineia. Meloe anûierinus. Linn. Anthicus antherinus. Fab. Ei. 1. p. 391. Panz. fasc. 11. t. 14. Habile en Europe. Etc. Ajoute?. les Anthicus cornutus, A. rhinocéros de Fabricius. 80&APTXE. ( Scraptia. ) Antennes filiformes , insérées dans l'échancrure des yeux. Lèvre supérieure saillante. Palpes à dernier article plus gi-and. Tête penchée, séparée du corselet, qui est demi- circulaire. Corps ovale-oblong , un peu mou. Antennœ filiformes , in oculorum sinu insertœ : ar- ticuîis cylindricis. Labrum exsertum. Palpi articulo ultimo majore. Caputnutans. Thorax semi^circularis. Corpus ouato- oblongum , molliusculum. Observations. La scraptie se rapproche des notoxes par SCS rapports ; elle a aussi le pénultième article des tarses bilobé. C'est un insecte fort petit. ié$ HIST011t£ DES INSECTKS. ESPÈCE. 1. Scraplie brune. Scraplia fusca. Latr. Gen. Crust. et Ins. 3. p. igg. Serropalpus fusculus. lUig. colëopt. Bor. i. p» Sa. Habite en France , dans les pre's. PYROCHE. ( Pyrochroa. ) Antennes filiformes, en scie ou peclinées. Lèvre supérieure saillante, entière. Mandibules fortes. Pal- pes inégaux. Corps ovale- oblong , déprimé. Corselet suborbieulé. Antennœ filiformes , serratœ aut pectinatœ. Labrum exsertum , integrum. Mandibulce validœ. Palpi inœ- qualcs y subjilij ormes. Corpus ovalo-oblongum , depressum. Thorax sub- orbiculatus. Observations. Les pyrochres sont remarquables par leurs antciiâies peciiuées dans les mâles, en scie dans les lemel- les, et par leur couicin rouge, ou noire avec des parlies rouges. Geoffroy, a le premier, distingué ce f^enre, et n'en a connu qu'une espèce, qu'il a nommée la cardinale, ESPÈCES. 1. Pyrochre cardinale. Pyrochroa rubens . P. nigra j capue thorace elytrUque sanguineis , immaculatis. Pyrochroa. Geoff. i. p. 338. pi. 6. f. 4- Pyrochroa. ruhens. Fab. El. 2. p. log. Oliv. Coi. 3. no 5a. pi. i. f. 2. a. b. La(. Gen. a. p. 2o5. Habile en Europe. S. Pyrochre écarlate. Pyrochroa coccinea. P. nigra; thorace elytrisque coccineis immaculatis, Pyrochroa coccinea. Pauz. fasc. i3. t. ti. KUIPIPHOKE. 607 Olir.Côl. 3, uo53. pi. 1. f. 1. «. b. Cantharii coccinea. Lino. Habite en Europe. Celle-ci a la tête noire. Etc DEXtBROCBKE. (Dendrocera. ) Antennes subrameuses : les articles se prolongeant latéralement en de longs filets. Corps linéaire , corselet conique , pattes longues. Antennœ subramosœ ; articulis in fila longa lale- ralia productis. Corpus lincare , thorax conicus , pedes longi. Observations. Latreille a indiqué ce genre sous le nom de dendroïde , que je crois convenable de changer, et n'a encore donné d'autres détails à son sujet, que ceux que je viens d'exposer. Ce genre paraît très remarquable. ESPECE. I. Dendrocère du Canada. Dendrocera Canadensis. Dendroïcle. Lat. Considérations ge'ne'rales, etc. p. 212. Habite au Canada. Collect. de M. Bosc. RBIPXPHORE. ( Rhipiphorus. ) Antennes courtes, en éventail ou en peigne, dans les mâles; en scie dans les femelles. Mandibules pointues, sans dents au sommet. Palpes filiformes. Corps oblong , courbé , presque arqué , comprimé sur les côtés. Tête penchée. Abdomen conique, pointu. Antennœ brèves , masculorum flabellatœ aut pectî- natœ , fcminarwn serratœ. Mandibulœ acutœ , eden- tulœ. Palpi filiformes. 6ot^ mStOlKt DtS IMSF.CTES, Corpus oblongum , curvum , subarcuatum , ad la- tera comptées s um. Caput cernuum. Abdomen conico' acutuni. Observations. Les rhipiphorts ont encore certains rap- ports avec les téuébrionites, et n'offrent que des couleurs sombres ou obscures. Leurs tarses sont à articles eniiers, et les ciocliets qui les terminent, quoique simples, sont bifides ou unidentés. Leurs yeux sont entiers. Leur écusson est rarement apparent j mais l'angle postérieur de leur corselet en tient lieu ou le cache. Les uns ont des élylres courtes, les autres les ont assez longues, mais termines en pointe. Ces insectes sont affiles et se trouvent sur les fleurs. ESPÈCES. i, Rhipiphore subdiplère. Rhipiphorus subdlpterus. R. elytris brevissimis , oi'atis , fornicatis , pallescentiùus. F, Rhipiphorus subdiplerus. Fab. Eleut. 2. p. 118. Oliv. Col. 3. no 65. pi. i. f. 1. b. c.d. e. Habile en Provencp et aux environs de Montpellier. 2. Rhipiphore flabellé. Rhipiphorus flabellalus. H. testaceus ; ore ^ pectore abdominisque dorso attis. F Rhipiphorus flabellatm. Fab. El. 2. p. 119. Oiiv. Col. 3. no 65. pi. i . f. a. b. c. Habite en Italie. 3. Rhipiphore paradoxe. Rhipiphorus paradoxus. R. n'ger,- thoracis lateribus elytriscjue testaceis. Rhipiphorus paradoxus. Fab. El. 2. p. 119. Oliv. Col. 3. n" 65. pi. i. f. 7, Lat. Gen. 3, p. 207. Mordella paradoxa. Linn. Habite en Europe. Etc. MORl>EX.X.E. (Mordella.) Antennes filiformes, un peu en scie d'un côté dans MORDELLES, fjog 1«8 mâles. Quatre palpes inégaux , les maxillaires plus grands et en massue sécurifornie. Corps oblong, courbé et comprimé à ses côtés. Tête très inclinée sur la poitrine. Abdomen des femelles ter- miné eu pointe térébriforme. Antennœ masculorum serratœ y fe tninarum simpli' ces, filif ormes. Palpi maxillares articula uîtimo majore^ securijormi. Corpus oblotiguni , subarcuntum , ah latera com,' pressiusculum. Caput valdè nutans. Feminarum ab- domen caudâ terebriformi terminatum. Observai IONS. Les mordelles se lappiocheiil exlrême- meiudes rhipiphoies par leurs rapports, quoiqu'elles en soietit trèsdistinguëes par leursanteniiesetparieurs palpes. Ces insectes sont forts petits, oril la tête très inclinée vers la poitrine, le corps olilong, arqué, terminé en pointe dans les femelles. Les uns se trouvent sur les fleurs, les autres dans les bois, sur les arbres. Leur démarche est as- sez agile; ils volent très bien. ESPECES. 1, Mordelle à pointe, Mordella aculeatata. M. ano aculeato , oorpore airo immaculaio. Mordella aculeala. Lînn. Fab. El. a. p, 121. Geoff. I. p. 353. pi. 6. f. 7. Oliv. Col. 3. n° 64. pi. 1. f. ,, Lat. Gen. 3. p. 208. Habite eu Europe. a. Mordelîe fasciée. Mordella fasciata. M. nigra ; ano aculeato-, elytris fascih duabus cinereit Oliv. Col. 3. no 64. pi. I , f. 2. a. h. Mordella fasciata. Fah.E\. 2. p. 123. Habite en Europe, Etc. TOME ÏV. 39 <5lO HISTOIRE DES INSECTEÎ9. ANASPE. (Anaspis. ) Antennes filiformes, grossissant un peu vers le bout. Les yeux un peu en croissant. Le dernier article des palpes maxillaires en hache. Corps ovale-oblong. Ecusson peu distinct. Tête penchée. Antennœ filiformes , extrorsùm subcrassiores, Oculi suhlunati. Palpi maxillares articula ultimo securi- formi. Corpus ovatO'oblongum. ScuteUum suhnullum. Caput nutans. Observations. Les anaspes seraient des mordelles, si les tarses des quatre pattes antérieures n'avaient le pénultième article bilobé. Ces insectes sont très petits. ESPÈCES. I. Anapse frontale. Anaspis frontalis.hsiiv . A. atra , fronte pediiusquejlafescentibus. Mordellafrontalis. Fab. El. 2. p. laS. Panz. fasc Oliv. Col. 3. no 64. pi. I. f. 6. a. b. c. Habile en Europe , sur les fleurs. S. Anapse humérale. Anaspis humeralis. Latr A, atra ; elytris basijlauescenûbus. Anaspis. Geoff. i. p. 3i6. n" 2. Mordella humeralis. Fab. El. 2. p. laS. Oliv. col. 3. n» 64. pi. I. f. 7. a. b. Habite en Europe, et se trouve aux environs de Paris. Etc. 3. t. APAX.E. ( Apalus). Antennes filiformes , simples dans les deux sexes, HORIE. OlI plus longues que le corselet. Palpes filiformes. Les yeux oblongs. Corps oblong-ovale ; tête saillante, penchée; cor- selet arrondi ; élytresun peu molles. Tous les tarses à articles entiers. Antennce filiformes , in utroque sexu simpliçes , thot'oce loTjgiores. Palpi filiformes. Oculi oblongi. Corpus oi^ato-oblorigum; caput exsertum, injlexwn, Tarsi omîtes articulis integris. Eljtra molliuscula. Observations. Le {^enre apale , établi par Fabricius , pa- raît se rapprocher plus que les précédens des canlhari- diens; mais comme il semble aussi tenir un peu aux pyro- chies^ on présume que l'insecte a les crochets des tarses simples. Frabricius dit qu'il a les mâchoiies cornées, uni- dentées, et la languette membraneuse, tronquée, entière. ESPECE. I. Apale bimaculé. Apaius bimaculatus. A. niger ; elytris testaceis ; puncto nigro. F. Meloe bimaculatus. Linn. Apaius bimaculatus. Fab. El. 2. p. a4- Degeer, Ins. 5. tab. i. f. 18. Oliv. Col. 3. n" 53. f. t. «^ etf. a . a. i, Habite le nord de TEurope. BORIS. (Horia.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules fortes , avancées, pointues , uni- dentées. Palpes filiformes , à dernier article ovale. Corps oblong; corselet presque carré. Elytres gran- des, flexibles j crochets des tarses dentelés en dessous, avec un appendice séliforme. Antennce filiformes , t/iorace siiblongiores. Mandi- 39* 6l2 HlàTOlKT Df.'i INSECTES. bulœ vaiidœ , porrectœ , acutœ , unidentatœ. Palpi filiformes : articula ullimo opato. Corpus ovatum^ thorax subquadratus; elytra magna, molliuscula. Tarsorum ungues subiàs denticulati , cum appendice setijbrmi. Observations. Les hories ont, en général, le port et l'as- pect des mylabres; mais les crochets qui terminent leurs tarses ne sont point doubles; ils sont seulement dentelés en dessous, avec un appendice en forme de soie. Ce sont des insectes exotiques, qui paraissent vivre dans les bois. Leurs tarses sont ù articles entiers. ESPÈCE. ». Horie tachetée. Horia maculata. H, fiavescens , elytrïs maculis septein nigrin. Horia maculata. Fab. El. 2. p. 85. Oliv. col. 3. n» 53. bis. pi. i. f. i. a. h. Lat. Gen. 2. p. an. Habite « Cayenne , Saint-Domingue , etc. Etc. I«£S CANTHARXDIENS. Crochets des tarses doubles ou profondément divisés et sans dentelures en dessous. Élylres molles. Les cantharidiens ont, eu généra 1, des couleurs vives et variées , ne fuient point la lumière , et , parmi eux, il s'en trouve peu qui soient aptères. Ces insectes ont des antennes filiformes ou moniliformes , des ély- lres molles, et les crochets des tai'ses toujours doubles ou bifides. Ils vivent sur les herbes et sur les arbres , et paraissent «voisiner les téléphoriens par leurs rapports. M\I.ABRL. 61 3 TJP.TRAONVX ( TeUais ; fasciis tribus nigris. F. Meloe cichorii. Linn. Mylabris cichorii. Fah. EL 2. p. 81. Oliv. Col. S.n» 47. pi. i.f. I. et pi. 2. f. i3. Habite en Orieot. On croit que c^est cette espèce dont les anciens se servaient comme vësicaloire. On s'en sert encore aujourd'hui en Italie à et la Cliine. î. My labre trifascié. Mylabris trifasciata. M. atra ; antennis elftrisqueflavis ; elytris fasciis duabus apice- que nigris. F. Mylabris trifasciata. Fab. El. 7. p. 82. Oliv. Col. 3. no 47. pi. I. f. 8. Encycl. n" 6. Habite au Sénégal, en Guine'e. .'S. Mylabre à dix points. Mylabris decempunctata. M. atra; elytris testaceo-sanguineis \ singulo punctis quatuor ma- CEROCOME. culdquc ad apicem nigris. Mylabris decempunctata. Fab. El. 2. p. 84- Oliv. Col, 3. no 4;. pi, I. f. 4, et pi. 2, f, lÔ. Lat, Gen. 2. p. ai6. Habite en Italie . Etc. 6l5 CEROCOME, ( Cerocoma. ) Antennes filiformes , à peine de la longueur du cor- selet , souvent irrégulières dans les mâles , de neuf articles , et terminées par un bouton ovoïde. Mandi- bules simples , pointues. Palpes filiformes. Mâchoires linéaires, entières. Corps oblong , subcylindrique. Elytres un peu molles , recouvrant tout Pabdomen, Antennœ moni filiformes , thoracis vix longitudine , in maribus sœpè irregulares , novem arliculatœ , capi- tula obovato terminatœ. Mandibules simplices, acutœ. Palpi filiformes. Maxillœ lineares , indivisœ. Corpus oblongum, subcyllndricum. Elytra molliuscula , abdo- men peniliis obtegentia. Observations. Les cérocomes sont remarquables en ce qu'ils paraissent n'avoir que neuf articles aux antennes, dont le dernier plus grand est en forme de bouton. Il paraît néanmoins que ce bouton est formé du dixième et du on- zième articles de l'antenne. On a nommé plus particulièrement cérocomes les espèces dont les antennes des mâles sont irrégulières, et Latreille donne le nom àliyclées à celles dont les antennes sont ré- gulières dans les deux sexes. Les unes et les autres sont terminées par un bouton. ESPÈCE, I. Cérocome de Schcefler. Cerocoma Schcefferi, C. viridis y antennis pedibusqut luteù. 6l6 HI?!Oll!E DES INStCTES. Meloe Schœffèri. Linn. Cerocoma Schcefferi, Fab. El. 2. p. 74- Lai. Gen. a. p. a 14. Cerocoma. Geoff. i. p. 358. pi. 6, f. 9. Oliv. Col. 3. n" 48. pi. i. f. i. a. h. c. d. Habite en Europe , surtout australe. Etc. Pour les hjrclées , voyez les mylabris impunctata d'Olivier Encycl. n» 48, et mylabris àrgenlatadeTnh. El. 3. p. 8.Î. «BXVAS. (OEnas. } Antennes filiformes, submonilifortnes, coudées, plus courtes que le corselet; à seconde partie alongée en cylindre obconique de neuf articles. Palpes filiformes à dernier article cylindrique. Corps alongé , étroit , subcylindrique. Antennœ filiformes , suhmoniliformes ,fractcB, tho- race hreviores : parte secundo, in caulem novem-arti- culatam , cylindraceo-conicam elongatd. Palpi filifor- mes : arliculo iillimo cylindrlco. Corpus elongatum, angustiim , teretiusculiim . Observations. 11 paraît que ce qui distingue principale- ment les ccna5 des canthaiides, c'est que les premiers ont les antennes coudées après le second article. Ce genre, quoi- que fort peu remarquable, diffère beaucoup, par ses an- tennes , des mylabies et de» cérocomes , et ne saurait être réuni aux cantharides. ESPÈCES. 1 . OEnas africain. OEnas afer. CB. niger, punctatus; thorace rubro. Lalr. Meloe ajer. Linn. LiUa afra. Fab. El. a. y. 80. OEnas afer. Latr. Gen. 1. tab. 10. i. 10 et vol. 2. y. 319. Cantliaris afra. Oliv. Cd. ?>. n" >\t>. \^. i . 1. i • a h. Habite 1» Barbitric MELOi: . 2. OEuascrassicorno. CEnas crassicornis. QE. niger-, ihorace elytrisque testaceis -^ antcnnis incrassatis, Litia crassicornis. Fab. El. 2. p. 80. Habite en Autriche. Etc. Voyez Vœnas lucluosus, Latr. Geu. 2. p. aao. raÊI.OÊ. (Meloe. ) Antennes filiformes, droites ou sans coude, de la lon- gueur du corselet , souvent irrégulières dans les mâ- les. Mandibules cornées. Mâchoires bifides. Palpes fili- formes. Corps oblong , mou. Point d'ailes. Élytres molles , plus courtes que l'abdomen ^ à bord intérieur arqué , l'un recouvrant l'autre près de sa base. Abdomen sou- vent très grand. Antennœ rnoniliformes , rectœ aut non fractœ , tho- racis longitudinc , in masculis sœpè irregulares. Man- dibulœ corneœ. Maxillœ bijidœ. P alpi filiformes . Corpus oblongum , molle. Alœ nuilœ. Elytra mollia, abdomine breviora : margine interno arcuato, uno ad bastm alterius superposito. Abdomen sœpiùs maximum , Observations. Les méloès constituent un genre particu- lier remarquable, qu'il ne faut point altérer en y associant d'autres insectes, quoique de la même famille. Ce sont des insectes sans ailes, à élytres qui ne couvrent point entière- ment l'abdomen, et qui, par leur bord interne, ne forment point une suture droite. Ils se traînent à terre ou sur les plantes peu élevées, dont ils mangent les feuilles, et font sortir de leurs articulations une liqueur oléagineuse, rous- sâtre et fétide, dont on fait usage en médecine. ESPÈCES. I. Méloë proscarabé. Meloe proscarabœus. M. nigro-cœruleus . puncfatissimns : antennis mttaculorum irregn- larius ; elrtris rugogulis. 6l8 HISTOIRE DES INSECTES. Meioe proscaraSœus. Liuu. Mdoe. n" I. Geoff. i. p. 377. pi. 7. f. 4. Meloe proscarabœus. Fab. El. 2. p, 587. Habite en Europe. a. Méloë mélangé. Meloe majalis. M. corpore vu'iro cupreoque varia, ahdominis segmentis dorsali' bus cupreis; antennis in uiroque sexu regularibus . Meloe majalis. Linn. Fab, El. 2. p. 588. Oliv. Col. 3. n045.pl. i.f. 4. Panz. fasc. 10. f. i3. Habite l'Europe tempe'rëe et australe. Etc. CimiTB ARIDE. (Camharis. ) Antennes filiformes , droites , Je la longueur du corselet ou plus longues. Mâchoires bifides. Palpes maxillaires plus gros à leur extémité. Corps alongé , subcylindrique. Élytres molles, de la longueur de l'abdomen , à dos convexe, un peu in- fléchies sur les côtés. Antennœ filiformes , rectœ aul nonfractœ , thoracis longitudine , vel thorace longiores. Maxillœ hifidœ. Palpi maxillares ad apiceni crassiores. Corpus elongat uni , subcylindricum. Elytra mollia , ahdominis longitudine, , dorso convexa ; lateribus sub - injlexis. Observations. Le nom de ce genre, changé par Linné et Fahricjus, a dû être rétabli , comme l'ont fait Latreille et Olivier. Los cantharides sont distinguées des méloës par la présence de leurs ailes et par leurs élytres aussi longues, que l'abdomen. Elles n'ont point les antennes coudées, comme lesœnas, et les palpes lout-à-fait filiformes, comme les zonites. Je n'en sépare point les sitaris de Latreille, qui ont les antennes un peu plus longues, et les élytres rétré- ZONITE. 619 cies en pointe vers leur extrémité. On sait que la cantharide vésicatoire est très employée en médecine. ESPÈCES. 1 . Cantharide vésicatoire. Cantharis vesicatoria. C. aurato-uiridis, nhida\ antennis nigris. Meloe vesicatorius . Linn. Cantharide. n° 1. Geoff. p. 341. pi, 6. f. 5. Cantharide vésicatoire. Oliv. Col. 3. n° 4^. pl- i- *• i- **• *• ^• Lalr. Hist. nat., etc. 10. p. 4oi. pl. 90, f. 7. Litta vesicatoria. Fab. El. a. p. 76. Pan. fasc. ^i. t. 4- Habite en Europe, sur le frêne, le lilas, etc., dans l'été. 2. Cantharide érytrocéphale. Cantharis erytroce- pJiala. C. aira; capile testaceo, thorace etytrisque cinereo-lineaùs. Litta erythrocephala. Fab. El. 2. p. 80. Cantharis erythrocephala. Oliv. Col. 3. n» 46. pl. 2. f. 16. Habite l'Autriche, le midi de l'Europe. 3. Cantharide humérale. Cantharis humeralis. C. nigra ; elytris basi fiavescenùbus , ab humeris attenuatû- subulatis. Cantharis. n» 2. Geoff. i. p. 342. Cantharis humeralis, Oliv. r.ol. 3. n° 46. p. 19. Necydalis humeralis. Fab. EL 2. p. 371. Sitaris humeralis. Latr. Gen. 2. p. 222. Habile en Europe. Etc. ZONZTE. (Zonitis. ) Antennes sétacées , longues , menues , insérées dans l'échancrure des yeux. Mandibules pointues. Palpes filiformes. Mâchoires alongées, presque linéaires, sou- vent saillantes. 620 HISTOIRE DES INSECTES. Corps obloQg , tête penchée, Élytres molles , de la longueur de l'ahdoraen. Anlenrtœ setaceœ , longœ , exiles , in oculorum sinu insertœ. Mandibulœ acutœ. Palpi filiformes. Maxillœ elongatœ , sublineares , sœpè exsertœ. Corpus oblongum. Caput inflexum. Elytra mollius- cula , abdominis longiludine . Observaiions. Les zonites sont à peine distinctes des canlhaiides; néanmoins, des deux divisions de leurs mâ- choires, l'interne est très peu saillante, tandis que l'autre se prolonge en iine pièce longue, filiforme, qui fait paraître la mâchoire simple. D'ailleurs, leur palpes sont tout>à-fait filiformes. ESPÈCES. 1. Zonile bout brûlé. Zonitis prœusta. Z. testacea ; thorace mulico ; anlennis elytrorumque, apicibus ni- gris. Zonitis prœusta, Fab. El. 2. p. aS, Lair. Gcn. 2. p. 223. et Hist. nat. vol. 10. p. 4o6. pi. 90. f. 8. Panz. faso. 36. t, 7. Habile le midi tle la Eranoe, ritalie. 2. Zonite à six taches. Zonitis sex maculaia. Z. rufa ; elytris fi'tvescenti-rufis ; singulo inaculis tribus nigris, Latr. Apale tachetée. Oliv. Col. 3. no 52. pi. i. f. 3. Zonitis sex-rnaculata. \jA\.r. Gen. 2. p. 224. Habite en Provence et près de Montpellier. r.ES pkntamères. 6a i COQLHÈME SECTION, [ Cinq articles à tous les tarses, J X.ES PBNTAMÈRES. hes coléoptères pentamères constituent la cinquième et dernière section de l'ordre qui les comprend , et ter- minent même la classe des insectes. En effet, dans les insectes de cet ordre , la nature étant parvenue à don- ner cinq articles à tous les tarses de ces animaux, ne dépasse point ce terme , et ne fait plus que diversifier les espèces , dans une étendue vraiement admirable. Aussi les coléoptères pentamères sont-ils bien plus nombreux en espèces que ceux des sections précédentes, et probablement ce sont ceux qui sont les plus avancés en organisation , car ce sont eux qui ont les tégumens les plus solides ; et c'est parmi eux que M. Cuvier a observé des trachées vésiculeuses , ce qui semble les rapprocher plus que les autres des arachnides tra- chéales. Les uns vivent de matières végétales; d'autres ne se nourrissent que de substances animales, au moins dans leur e'tat de larvej enfin, il y en a qui vivent habi- tuellement dans les fumiers , les ordures. A. raison des diverses habitudes que les circonstances ont, depuis long-temps^ fait contracter aux différentes races, les unes craignent et fuient la lumière, tandis que les autres s'y exposent sans en paraître incom- modées. Aussi en voit-on qui ne volent jamais , et d'autres qui volent très bien ; et il se trouve ici , comme dans presque tous les autres ordres des insectes, des races constamment aptères, quoique ayant des ély- tres , et d'autres toujours ailées. Ôaa HISTOIRE DES mSECTES. Comme ona établi un grand nombre de genres parmi ces coléoplère.s , il est nécessaire de les partager d'a- bord en coupes principales, et ces coupes doivent être simples , grandes, [)eu nombreuses. En conséquence, je conserverai celles dont j'ai déjà fait usage , ainsi que leur disposition entre elles , et je partagerai les coléop- tères pentamèresen trois grandes sections , de la ma- nière suivante. i"^* Sect. Penlamères iîlicornes. Les antennes sont filiformes ou monilifor- mes ou sétacées , rarement épaissies vers le bout. 2* Sect. Pentamères clavicornes. Les antennes sont terminées en massue le pi us souvent perfoliée ou presque solide. 3« Sect. Pentamères lamellicornes. Les antennes sont en massue lamellée ou feuilletée. PREMIERE SECTION. PENTAMÈRES FILICORNES. Les antennes sont filiformes ou moniliform.es ou sétacées, rarement épaissies vers le bout. Les coléoptères de cette section sont des pentamères dont les antennes ne forment point à leur extrémité une massue bien distincte. C'est à-peu-près là tout ce qu'ils ont de commun entre eux. On sait que ces coléoptères offrent cinq ou six fa- milles très distinctes ; mais l'on n'est point d'accord DIVIS10\ DES PENTAMERES. ôl'i sur l'ordre de leur dislribulion. Eu effet , tant que Ton n'aura poinl de principes convenus pour la détermi- nation des rapports généraux, l'arbitraire décidera toujours, et chacun aura son ordre particulier pour la disposition de ces familles. Relativement au mien , j'ai cru qu'à la suite des cantharidiens , qui terminent les coléoptères hétéro- mères dans ma distribution , je devais commencer les coléoptères pentamères par les téléphoriens . Or , eu suivant toujours les caractères indiqués par Latreille , il en est résulté la division suivante pour les peata- mères fîlicornes. DIVISION DES PENTAMÈRES FILICORNES. §. Quatre palpes seulement : deux maxillaires et deux labiaux. ^i) Elytres recouvrant en tolalitc ou eu majeure partie l'abdomen, (a) Sternum anle'rieur de fcjrme ordinaire , ne s'ayançanl point sous la tète. (b) Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au- dessous. Le corps mou. Les téléphoriens. (bb) Mandibules fendues à leur pointe ou manies d'une dent au-dessous. (h-) Le corps mou. Les mélyrides. (-+-+) Le corps dur. Les ptiniens. (aa) Sternum antérieur s'avançant sous la tète, presque sous la 6a4 niSTOl.'lE DF.^ INSECTES. bouche, ei sa partie posiérieure se prolongeant eu pointe ou en corne. Les bupreslieus. (2) Élylrâs l'accoi.roip* , laissant la majeure partie de Tabdomen a de'coiivcrt. Les slaphyliniens. §§. Sia- palpes : quatre maxillaires et deux labiaux. Les cara biens. X.XSS TELllPHORXEBarS. Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au- dessous. Le corps mou. Sous cette dénoininaiiou , je rassemble lescébrions, les lampyres j les téléphores, ainsi que les coléoptères à mandibules simples qui y tiennent par leurs rapports. Ce que ces insectes ont de commun avec les raély rides, qui viennent ensuite , c'est d'avoir des élytres molles, flexibles. Les uns et les autres nous paraissent donc devoir commencer la première section des coléoptères pentamères , afin de suivre immédiatement les cantha- ridiens, qui terminent les coléoptères hétéi'oraères et qui ont aussi les élytres molles. Ces itisectes ont , en général , le corps alongé, ;nou ; la tête plus ou moins enfoncée , abaissée , ou cachée sous le corselet; des élytres longues, flexibles , souvent ornées de couleurs assez brillantes. La plupart sont agiles, volent très bien, et se nourrissent de substances végétales, dans l'étal parfait; mais on soupçonne que, dans Tétai de larve , plusieurs sont carnassiers. Je les divise de la manière suivante. DIVISION' ÛE3 TÉLEPHORlENs. b'iS DIATSION DES TÉLÉPHORIEJNS. ( I ) Palpes filiformes : ils ue sont pas plus gros à leur extrémité, (a) Tous les articles des tarses entiers. Cébrion. \b) Fe'nahième article des tarses bilobë. Dascille. Elode. Scirte. Rhipicèi'e. (a) i^tilpes plus gros à leur exlre'mité, au moins les maxillaires. (a) Antennes très rapprochées à leur base. Les palpes maxillaires, beaucoup plus longs que les labiaux. (-f) Têle en partie ou entièrement cachée sous le corselet. Lampyre. Lycus. (-t--*-) Tête en grande partie saillante hors du corselet, Omalyse. (b) Antennes écartées à leur base. Les palpes maxillaires à peine plus longs que les labiaux. Téléphoie. Malthine. CÉBRION. (Cebrio. ) Antennes filiformes, un peu eu scie, plus longues que le corselet. Mandibules saillantes, pointues, en- tières. Palpes fi.lifoi mes. Corps oblong , mou. Corselet transverse , plus large postérieurement , avec les angles saillants ei pointus. Tous les articles des tarses entiers. Jntennœ filiformes , suhserratœ , thoraùc longiores, roMR IV. 4*^ (Jggl,. HISTOIRE DIS 1 INSECTES. Mandihulœ, ^Qrrçctœ , aciitœ, inte^rçe. Falpi fili- J ormes. Corpus oblongum , molle. Thorax transversus , pos- ticè latior , angulis prominulis acutis. Tarsi omnes articulis integris. Observations. Les cébrions , par leuis antennes et leur corselet, semblent avoisiner les taupinsj mais leur corps moins dur, et leurs mandibules entières, étroites et cour- bées, les en écartent. Ces insectes n'ont point de pelotles aux tarses j on dit qu'ils ne volent que le soir. ESPÈCES. 1. Cébrion géant. Cebrio gigas. C. villosus ,fuscus j elylris abdomine femoribusque iestaceis. F. Cebrio longicornis. Oliv. Col. 2. n» 3o bis, pi. i. f. i. a. b. c. et Taupin. pi. i.f. i. a. . c. Cebrio gigas. Fab. El. 2. p. 14. Panz, fasc. 5. t. 10. Latr. Gen. i. p. aSi. Habile l'Europe australe, le midi de la France, 2 . Cébrion bicolor. Cebrio bicolor. C. suprà griseiis, subtiisferrugineus. F, Cebrio bicolor. Fab. El. 2. p. 14. Habile la Caroline. Etc. Voyez Fabricius. BASCZI.I.E. ( Dascillus. ) Antennes filiformes , un peu plus lon^iies que le corselet. Mandibules simples. Palpes filiformes. Corps ovale , un peu convexe. Corselet plus large postérieurement. Le pénultième article des tarses bilobét Aniennœ filiformes , thorace paulo longiores. Man- dibulœ simplices. P alpifilijormes . ELODE. 6^17 Corpus ovaium , con^exiusculum. Thorax posticè îatior. Tarsorum articulus penultimus hilohus. Observations. Les dascilles , que l'on confondait avec les cislèles avant que Latreille les eût distingués, ont des rapports avec les cébrionsj mais ils ont le corps un peu court, et n'ont pas les articles des tarses tous entiers. Leurs- mandibules ne sont point cache'es sous le labre. ESPÈCES. 1. Dascille cerf. Dascilluscervinus. D. niger, cinereo-pubescensi antennis pedibus elytrisque pallido^ testaceia. Latr. Chrjsomela cer^'ina. Linu. Atopa cert'ina. Fab. El. 2. p. i5. Cistela cen^ina. Oliv. CoJ. 3. n" 54. pi. 1. f. 1. a. n ascillus ceruinus . Latr. Gen. 1. p. aSa. pi. 8. f. i. Habite en Europe. 2. Dascille cendré. Dascilluscinereus. D. lividus., elytris pedibusquefuscis. Atopa cinerea. Fab. El. 2. p. i5. Habite rAlIcmagne, l'Italie. Collect. du Muséum. Etc. SI.OBE. ( Eiodes. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules en partie cachées sous le labre. Palpes labiaux fourchus. Corps elliptique, mou. Corselet transverse. Le pé- nultième article des tarses bilobé. Antennœ filiformes , ihoiace paulo longiores. Man- dibidœ infrà labrum partïm occultatœ, Palpi labiales furcati. Corpus ovato-ellipticum , molle. Thorax transversus. Tarsorum, articulus penultimus bilobus. 6'i8 UiSTOU'.E DES INSECTES. Observations. Les élodes sont de petits coléoptères pén- tanières que l'on rangeait parmi les cistèles. Ils sont dis- tingués des seines, parce qu'ils n'ont point de pattes pro- pres à sauter. Leur tête est en grande partie cachée sous le corselet. ESPÈCES, 1. Elode pale. Elodes pallida. E. pallida ; capite elylrorumque apicibusjitscit. Elodes pallida. Lalr. Geo. i. p. a53, pi. 7. f. 11. Crphonpallidus. Fab. Éi. i. p. 5oi. Habite en France, eo Angleterre. 3. Elode brunâtre. Elodes fuscescens. E. nigricans vel castaneo -fusca ; antennarum basi pedibuaque rufeicentibus. Elodes fuscescens. Lalr. Gen. i. p. a53, Cyphon griseus ? Fab. El. i. p. 5oa. Habite aux environs de Paris. Etc. SCIRTE. (Scirtes.) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Palpes labiaux bifides. Corps ovale-orbiculaire. Pattes postérieures à cuisses très grosses et propres à sauter. Antennœ filiformes , thorace longiores. Palpi labia- les apice bifidi. Corpus ovato-orbiculatum. Elytra molliuscula. Pe- des postici femorihus incrassalis , saltatoriis. Observations, hea scirtes sont, en quelque sorte, aux élodes ce que les allises sont aux chrysomèles. .\u reste, ce sont de très petits coléoptères pentamères qui ne sont guères différens des triodes que parce qu'ils ont des pattes RHIPICÈRE. 630 propres à sauter. Fabiicius en compose la deuxième divi- sion de ses cyphons. ESPÈCE. I. Scirte hémisphérique. Scirtes hemisphœrica. Se. suborbiculata , depressa, nigra. Cyphon hemisphcericus. Fab. El. i. p. 5o2. Chrysomela hemisphœrica, Linn. Habite en Europe, sur Je noisetier. On le trouve aux environs de Paris. Etc. RBIPXCERE. (Rhipicera.) Antennes un peu courtes, en panache. Mandibules simples. Palpes filiformes. Corps ovale-oblong. Pénultième article des tarses bilobé. Des pelotles membraneuses sous les articles in- termédiaires des tarses. Antennœ hrevlusculœ , flabellatœ. Mandibulœ sim- plices. Palpi filiformes . Corpus ovato-oblongum. Tarsorum articulus penul- limus hilobus , eorumdem articidis inlermediis subtks pulvilLis membranaceis. Observations. Le geure rhipicère est encore inédit, et n'est qu'indiqué par Latrcille. Il comprend des insectes exotiques, dnnton a dans les collections plusieurs espèces, les unes de la Nouvelle-Hollande, et les autres du Brésil, .le ne puis citer que la suivante. ESPÈCE. I. Rhipicère à moustaches. Rhipicera mystacina. R. tcslacea albo-punclata. Ptilinus mjrstacinus.Fnh. Éleul. !. p. JaS. fi3o niSTomt des insectes. Drury. lus. 3. tab. 48. 1'. 7. Habite la Nouvelle-nollandc. IiAMtPTRi:. ( Lampyris. ) Antennes filiformes , quelquefois dentées , subpec- tinées. Mâchoires bifides. Palpes à dernier article plus gros , terminé en pointe. Bouche très petite. Corps alongé , mou. Corselet aplati , semi-circulaire, débordant , cachant la tête. Antennœ filiformes , interdiim serrulatœ , suhpecti- natœ. Maxillce bijidœ. Palpi articula ultimocrasuiore, apice acuto. Os parvum. Corpus oblongum, molle. Thorax semicirciilaris , planiis , marginatus , caput obtegens. Observations. Les lampyres, qui tiennent de très près aux lycus par leurs rapports, n'ont pas, comme ces der- niers, la partie antérieure de la tête avancée eu museau, ni le dernier article des palpes tronqué. Les uns et les autres ont le corselet plat, débordant, recouvrant et ca- chant la tête. Ils ont peu d'agilité dans leurs mouvemens ambulatoires. Ces insectes sont célèbres par la faculté singulière qu'of- frent plusieurs de leurs espèces, surtout les individus fe- melles, de répandre, en certains temps, une lumière phos i^horique, qui a beaucoup d'éclat dans l'obscurité. Parm les deux espèces qui se trouvent en France, celle dont la femelle n'a point d'ailes est la plus connue et est singulière ment lumineuse. On lui a donné le nom de ver-luisant parce qu'elle ne peut que ramper comme un ver, et que le soirla lumière qu'elle jette lui donne î'apparenced'un char bon ardent. Mais en Italie et dans le midi de la France ainsi que dans les pays chauds de l'Amérique, plusieurs es pèces connues sont lumineuseselailées dans lesdeux sexes et, comme c'est le soir qu'elles volent, elles offrent des es- LAMPYRE. 63 1 pèces d'étincelles qui sillonnent de tous côtés dans les airs avec beaucoup d'éclat, ce qui forme un spectacle singulier et admirable. A l'égard des espèces lumineuses, ce ne sont pas seulement les femelles qui ont cette faculté : les mâles l'ontaussi, mais moins fortement. On a observé quelapar- tie lumineuse de ces insectes est placée au-dessous des deux ou troisderniers anneaux del'abdomen, qui sont d''une cou- leur plus pâle que les autres, et qu'elle y forme une tache jaunâtre ou blanchâtre. ESPÈCES. 1. Lampyre ver-luisant. Lampyris noctilïica, L, oblonga ^fusca ; clypeo cinereo. F. Lampyris noctiluca. Lion. Fab, El. 2. p. 99. Panz. fasc. 4^. t. 7. Oliv. Col. 2. n» 28. pi. I. f. 2. Habite le nord de fa France et de l'Europe. Femelle aptère. 2. Lampyre splendidule. Lampyris s plendidula. L. oblonga, fusca-^ clypeo apice hyalino. F. Lampyris splendiduta. Liun. Fab. El. 2. p. 99. Panz. fasc. 4i. t. 8. Oliv. Col. 3. n" 28. pi. 1. f. i.a. b. c. d. Habite en Europe. La femelle est encoe aplèr e . 3. Lampyre d'Italie. Lampyris italien. L. nigra-^ ihorace transuerso pedibusque ru/ts-^ abdoinine apice albissimo. Lampyris italica. Linn.^Fab. El. 2. p. 104. Oliv. Col. 2. n" 28. pi. 2. f. 12. a. b. c. d. Lat. Gen. i. p. 259. Habite l'Italie et le midi de !a France. Les mâles et les femelles aile's. 4. Lampyre hémiptère. Lampyris hemiptera. Ij. nigra ; elytris breuissimis. F. Lampyris hemiptera. Fab. El. 2. p. 106, Oliv. Col. 2. n» 28. pi. 3. f. 25. a. b. Geoff. i . p. 168. n* 2. Habite en France. Rare aux environs de Paris. Etc. Voyez les espèces exoliiiues, dafts Fabricius et Olivier. 632 HISTOIRE DES INSECTES. X.TOUS. (Lycus. ) Antennes filiformes, comprimées, subdentées , plus longues que le corselet. Mandibules simples. Dernier article des palpes plus gros et tronqué. Bouche avan- cée en museau. Tête cachée sous le corselet. Corps alongé. Corselet plat , débordant sur les côtés et antérieurement. Ely- tres molles , grandes, dilatées postérieurement. Antennœ filiformes , compressœ , subserratœ , tho- race longiores. Mandibulœ simplices. Palporum arti- culas ultimus craîsior , truncatus. Os in rostrum anticè productum. Caput suh thoracè occultalum. Corpus ohlongum. Thorax planus . marginatun , caput ohtegens. Elytra mollia, magna , posticè latiora. Obsebvations. Les lycus constituent un beau genre, dont les espèces sont nombreuses, et variées d"'assez belles couleurs. Ce sont des insectes très voisins des lampyres par leurs rapports, ayant de même le corselet plane, débordant au-dessus de la tête; mais dont la partie antérieure de la tête se prolonge en un museau rosiriforme, qui s'incline en dessous. Ces insectes ont des niouvemens lents j leur tête est petite j leurs antennes sont rapprochées à leur base; le pénultième article des tarses est bilobé; enfin, dans plusieurs espèces, les élytres sont en partie transpa- rentes, maculées, et dilatées à leur extrémité, surtout dans les mâles. ESPÈCES. I. Lycus sanguin. Lycus sanguineus. L. niger-, thoracis lateribus elylrisque sangiiineii. Lampyris sanguineu. Liau. Lampjris. Gtoff. i. p. iC8. n» 3. Lycus sanguineus. Fab. El. 7. p. 1 16. OMIDYSE. 633 Paoz. fasc. 4 1 • t. 9. Oliv. Col. a. n» ag. pi. i. f. 1. a. b. c. Latr. Gen. i. p. 257. Habile en Europe. Commun daus le midi de la France. a. Lycus large. Lycus latissimus. L.flavus; elytris macula marginal! posticèque nigris-^ margine la- terali maximo dilatato. Lampyris latissima. Linn. Lycus latissimus. ¥ah. El. a. p. jo. Oliv. Col. u° 29. pi. I. f. 2. Habite l'Afrique equinoxiale . 3. Lycus fascié. Lycus fasciatus . L. ater-, thoracis margine Jlauescenle ; elytris fascid latd albà. Cantharis tropica. Linn . Lycus fasciatus. Fab. El. 2. p. 111. Oliv. Col. 2. n- 29.pl. i.f. S. Habite à Cayenne. OMAI.-7SI:. (Omalysus. ) Antenues filiformes , rapprochées à leur base , un peu plus longues que le corselet. Mandibules simples. Dernier article des palpes maxillaires tronqué. Corps alongé, déprimé. Tête saillante. Corselet pres- que carré, à angles postérieurs saillants et poinlus- Antennœ filiformes, basi approximatœ , thorace paulb longiores. Mandibulœ simplices. Paipi niaxil- lares articula ultimo truncato. Corpus oblongum, depressum. Caput exsertum. Tho- rax subquadratus, ad latera submarginatus : angulis posticis productis , acutis. Observations. Uomalyse , distinguée comme genre par Geoffroy, est voisine des lycus par ses rapports; mais son corselet ne déborde pas autciicuicinent. Les élytres de cet insecte recouvreiil lonl l'alidomcu et .sont un peu fermes. Le pénulliènip ai licle des t irscs r,st bilohé. 634 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCE. I. Omalyse suturai. Omalysus saturalis. Omalyse. Geoff. i. p. i8o. tab. 2. f. 2, Oliv. Col. 2. no 24.pl. I. f. I. Omalysus suturalis. Fab. El. 2. p. 108. Lat. Gen. i. p. 257. Panz. fasc. 35. t. 12. Habite en Europe , dans les bois. ( Tétéphorus. ) Antennes filiformes , longues , écartées à leur base. Mandibules simples. Palpes en hache à leur extrémité. Corps alougé, un peu déprimé, mou. Elytres de la longueur de l'abdomen , très flexibles. Antennœ Jiliformes , lôngœ , ad basiin distantes, Mandibulœ simplices, Palpi articalo ultimo securi- formi. Corpus elongatum, suhdepressum , molle. Elytra abdominis longitudine , mollia. Observations. Le nom de cantharis que Linné et Fabri- cius ont donné aux insectes doiit il est ici question, doit être réservé pour le j^enre qui comprend l'insecte connu depuis si long-temps en médecine, sous le nom decantha- ride. Ainsi nous suivrons les entomologistes qui ont ap- pelé téléphores les insectes dont il s'agit ici. Les téléphores ont la tète saillante, large, courte; le corps alohgé, ordinairement mou, ainsi que lés élytres. Les pal- pes maxillaires ne sont pas beaucoup plus longs que les labiaux. Le pénultième article des tarses est bilobé. Ces in- sectes sont carnassiers et vivent de proie. Dans l'état par- fait , on les trouve sur les plantes et sur les fleurs, dans les prairies, vers la fin du printemps. Il paraît que leur larve vit dans la terre humide. malthine. 635 ESPÈCES- 1. Téléphore ardoisé. Telephorxisfuscus. T. thorace marginato rubro; macula nigra-, elytris Juscis . Cantharisfusca. Linn. Fab. El. i. p. 294. Cicindela. Geoff. i. p. 170 pi. 2. f. 8. Telephorus fuscus. Oliv. Col. 2. a" 26. pi. 1 . f . i. a. b. c. Lat. Gen. i . p. 260. Habite en Europe , dans les haies , les jardins , au printemps. 2 Téléphore livide. Telephorus tiv>idus. T. thorace marginato , rufo ; elytris tcstaceis. Cantharis tivida. Linn. Yah. eI. i . p. 29$. Cicindela. Geoff. i. p. 171.0" 2. Telephorus lividus. Oliv. Col. 2. n» 26. pi. i. f. 8. Habite en Europe. Elytres d'un jaune d'ocre. Etc. MAX.TKI»rE. (Malthinus. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Palpes à dernier article ovale , pointu. Corps alongé. Tête saillante , un peurétrécie posté- rieurement. Elytres plus courtes que l'abdomen dans plusieurs, A ntennœ filiformes , thorace longiores. Palpi arti- cuto ultimo ovato , subacuto. Corpus oblonguni. Caput exsertum , posticè subatte- nuatum, Elyira in pluribus abdomine breviora. Observations. Les malthines avoisinent de très près les téléphores, par des rapports nombreux; néanmoins, avant les palpes presque filiformes, la tête moins large postérieu- rement, et souvent les elytres plus courtes que l'abdomen, on peut les en distinguer. 636 HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCE. I. Mallhinc à poiuls jaunes. Malthinus higuttatus. M. thorace marginato , intdio airo : elytris abbreviaùs , apict flavis. Cantharis biguttata. Lian. Fab. El. i. p. 3o4. Panz. fasc. ii. t. i5. Necydalis. Geoff. i. p. 37a. pi. 7. f. j. Malthinus marginatus, "Lat. Gen. 1. p. 261. Habite en Europe. Etc. liES MS]:.YaiD£S. Mandibules fendues à leur pointe , ou munies d'une dentelure au-dessous. Le corps mou et les élytres Jlexihles dans un grand nombre. Sous le nom de mèlyrides , je réunis différents co- léoptères pentamères qui tiennent un peu aux télé- phoriens, parce que , parmi eux , la plupart ont encore des élytres flexibles : ils doivent donc être placés à leur suite. Plusieurs néanmoins ont des élytres assez dures , et semblent annoncer le voisinage des ptines. Dans les uns , la têle est dégagée et séparée du cor- selet par un étranglement ou un cou. Leurs mandi- bules sont courtes et épaisses. Ce sont les limes-bois de Lalreille. Dans les autres, la tête est enfoncée postérieurement dans le corselet^ et souvent même sei'étrécit en devant. Leurs mandibules sont étroites et alongées. Ceux-ci constituent les mèlyrides de Latreille. L'association des divers genres qu'embrassent nos mèlyrides n'est pas probablement à l'abri de justes reproches ; mais elle a pour but de simplifier la mé- atractocèrk, 6^7 thode : ce qui , selon moi , n'est pas sans inléi-êl. Je divise cette coupe de la manière suivante : DIVISION DES MÉLYRIDES. (i) Tète dégagée et séparée du corselet par un étranglement ou uu cou. (a) Elytres n'embrassant point l'abdomen par les côtés. (+-) Elytres très courtes. Atractocère. (-f-+) Elytres couvrant une f»rande partie de l'abdomen. Lymexyle. Cupès. (b) Elytres embrassant l'abdomen. Palpes maxillaires plus longs que la tête. Mastige. Scydmène. (a) Téle enfoncée postérieurement dans le corselet. Palpes maxil- laires avancés au-delà de la bouche. (a) Des vésicules rétractiles sur les côtés de corps. Malachie. (b) Point de vésicules sur les côtés du corps. ( X ) Antennes , soit simples , soit en scie, Mélyre. Clairon. Tille. ( .X X ) Antennes pectinée». Drile. AT&ACTOCÈRE. ( Atractocerus. ) Antennes simples , subfusiformes , Insérées devant les yeux. Palpes maxillaires longs , subpectinés. 63^ HISTOIRE DES INSECTES. Corps aiongé , linéaire. Corselet oblong , convexe. Elytres très courtes. Antennœ simplices , subfusiformes , antè oculos insertœ. Palpi maxillares iongi , ad latera subpec- tinati. Corpus elongato-lineare. Thorax oblongus , con- vexus. Elytra brevissima. Observations. Vatractocère ne parait différer des ly- niexyles que parce qu'il a des élytres très courtes, comme celles des staphylins. On ne connaît que l'espèce suivante. ESPÈCE. I. Atractocère nécydaloïde. Atractocerus necyda- loides A. rujescens ; thorace lined longitudinali flavd notato. JYecjdalis bret'icornis. Linn. Lymexylon abbreviatunr. Fab. El. 2. p. 87. Atractocerus. Lai. Gen. i . p. a68. Habile en Guinée. Sa larve vit daus le« boi». ZiTMEXTIiE. ( Lymexylon. ) Antennes filiformes , écartées à leur base. Mandi- bules courtes. Palpes maxillaires longs , presque en massue. Corps aiongé , subcylindrique. Les élytres un peu molles , recouvrant presque entièrement l'abdomen. Antennœ filiformes , basi distantes. Mandibulœ brè- ves. Falpi maxillares Iongi ^ subclavati. Corpus elongatum, subcylindricum. Elytra mollius- cula , abdominis dorsumjèrè «mninb tegentia. Obsebvatiows. Les lymexylcs, ou lime-bois^ ont la tête CUVÉS. 639 grosse, presque de la largeur du corselet, dont elle est sé- parée par uu étranglement plus ou iiioius profond. Leur corps est alongé, presque connue celui des taupins; mais il en est distingué par la forme du corselet et par des élytres plus molles. Les larves decesiusectes vivent dans le bois, le rongent, le percent, et causent de grands dommages, surtout aux chênes. ESPÈCES. 1. Lymexyle dermestoïde. Lymexylon dermçstoides. L. ttstaceum y oculis , alis pecioreque nigris. F. Cantharis dermestoides. Linn. Lymexylon dermestoides. Fab. El. a. p. 87. Oliv. Col 2. no 25. pi. ï. f. i.a. b. c. d. femina , et f. 2. mas. Hylecœtus. Latr. Gen. i. p. a66. Habile le uord de l'Europe, dans le bois. Ses antennes sont lup peu en scie. 2. Lymexyle navaL Lymexyloji navale. L. luteum; capile , item eljtrorum margine apiceque nigris. F. Cantfiaris navalis. Linn. Lymeiflon navale. Fab. El. a. p. 88. Lat. Gen. i. p. 267. Oliv. Col. 2. no 25. pi. 1. f. 4. a. b. Habite en Europe , dans le bois de chêne, qu'il détruit. Etc. CUPÈS. (Cupes.) Antennes cylindriques, un peu plus longues que le corselet. Palpes égaux, à dernier article tronqué. Corps alongé , subliuéaire. Tête saillante. Elytres fermes , couvrant tout l'abdomen. Pattes courtes. Antennœ cjlindricœ, thorace paulo longiores. Palpi œquales , articula ultimo truncato. Corpus elongatum, sublineare. Caputexsertum.Ely- tra rigida , abdomen totum tegentia. Pedes brèves. Q^O BiSTCtIBK DE* JNiFCTES. Obskrvations. (^e genre, encore peu connu, ne peut êire placé près des lyniexylesque provisoirement. L'insecte qui en est le type a des élytres d'une consistance assez solide, les antennes dirif;ées en avant et des pattes courtes. Ses habitudes ne sont pas connues. ESPÈCE. 1. Cupès à lête jaune. Cupes capitata. Cupes capitata. F. El. es. p. 66. Latr. Gen. i . p. aSS. pi. 8. f. 2. Coqueb. m. ic. dec. 3. t. 3o. f. t. Habite la Caroline. Bosc. MASTXGE. ( Mastigus. ) Antennes subfiliformes , brisées : les deux articles fort longs. Palpes maxillaires saillants , presque aussi longs que la tête ; le dernier article en massue. Corps alongé. Tête et corselet plus étroits que l'ab- domen. Abdomen ovale , convexe. Elytres cornées , embrassant l'abdomen. Antennœ subfiliformes , fractœ . articulis duobus primis prœlongis. Palpi maxillares exsertiy capitis ferè longitudine : articula iiltimo clas^ato. Corpus elongatum. Caput thoraxq ue abdomine an- gustiora. Abdomen oyatum,convexum.Elytraconnata^ abdomen obvohentia. Observations. Les mastiges sont la plupart exotiques , et semblent avoisiner les ptines. Us ont néanmoins un aspect différent, et sont remarquables pav leurs palpes ma.xîUai- re5. On les trouve à terre, soit sous les pierres , soit parmi des débris. ESPECES. 1, Mastige palpeur. Mastigus palpalis. M, ni^er; antennu infernè glahris. Masiigus palpalis. Lalr. Gec i |>. 'j8i. tab. 8, f, 5, Et Hist. nat. vol. 9. p. 186. Habite en Portugal. 2. Maslige spinicorne. Mastigus spinicornis. .yj. fusco- castaneus ; antennù infernè spinuloao-hirtU. Pùnus spinicornis. Fab. El. i. p. 337. Oliv. Col. 2. n" i']. pi. 1. f. 5. bules bidenlées au sornmel. Corps oblong , subcylindrique. Corselet large , sub- giobuleuz. Tête saillante , inclinée. Antennœin mari bus pectinatœ , infeminis serraîœ, thorace paulo longiores. Mandibulœ apice dentatœ. Corpus oblongum , subcylindricum. Thorax latus . convexuSf subglobosus. Caput prominulum , inflexum. Observations. Le ptilîn est un petit coleoplère très rap- proché des vrillettes par ses habitudes , et qui ne ressemble au drile que par ses antennes. La Jarve de cet insecte vit dans les bois morts, y forme de petit trous rotids et pro- fonds, et n'en sort que dans l'état parfait. KSPÉCES. I. Ptilîn peclinicorue. Plilinus pectinicornis. Pt. corpore nigricante ; eLyUis fuscis , subcastaneis ; antennis pe- dibusque rufescenlibus. Plinus pectinicornis. Linn. Ëjusd. dermestes pectinicornis. Le panache brun. Geoff. i. p. 65. n° i. Ftilinus pectinicornis. Fab. El, i. p. Sag. Oliv. Col. 2, n° 17 bis pi. i. t\ 1. Latr. Gen. 1. p. 277. Panz. fasc. 3. t. 7. Habite en Earope, sur le bois mort. 3. Plilin pectine. Plilinus pectinatus. Pt. niger; antennis pcd'bustjfucjlai'is. E. Ptilinus pectinatus. Fab. El. i. p. Sag. Panz. fasc. 6. t. 9. Habite en Allemagne. II a les e'ivlres striées. Etc. Obierv. Toi doit être place le genre dorcatoma de Fabricius (El. i . 65a histoire des insectes. p. 33o) , dont les antennes très courte» n'ont, selon La- treille, que neuf articles. Voyez le dermestes murinus. Pani. fasc. 26. t. 10. VRIXiIiETTE. (Ânobinm.) Àutenues filiformes, simples, de la longueur du corselet, les trois derniers articles plus longs. Mandi- bules courtes , dentées au sommet. Corps obloHg, convexe, subcylindrique. Corselet large , transverse , un peu en capuchon. Tête inclinée sous le corselet. Antennœ filiformes , simplices , thoraeis longitu- dine : articulis tribus ultimis longioribus. Mandibules brèves^ apice dentatœ . Corpus oblongum , convexum, subcylindricum. Tho- rax latus , transversus , subcucullatus . Caput infrà ihoracem inflexum. Observations. Les vrillettes tieunenl aux ptilias par leurs habitudes et par plusieurs caractères j mais leurs antennes ne sont i:i pectinées , ni en scie. Elles ont le corselet élevé, plus ou moins on capuchon , recevant et cachant en partie la tête. Leursélytres sont dures, couvrant entièrement l'ab- domen. Ces petits coléoptères sont très nuisibles. Plusieurs espèces vivent dans l'intérieur des maisons. Leurs larves vivent dans les boiseries, les meubles en bois, les pou- tres, les solives, etc. Elles percent le bois, s'en nourrissent, et v font une infinité de petits trous ronds comme ferait «ne vrille, qui le rendent vermoulu. C'est à une espèce de ce genre qu'on attribue ce petit bruit singulier qu'on en- tend souvent, le soir dans un appartement, et qui ressem- ble au bruit d'une montre qui serait de temps en temps interrompu. 65 1 ESPECES. Vrillette marquelée. Anobium tessellaium. A. fuscum\ thorace œquali; elytris subtessellatis . F. Anolium tessellaium. Fab. Éleut. i . p. 3ai. Oliv. Col. 2. n» 16. pi, I. f. i.Latr. Gen. i. p. 275. Panz. fasc. 65. t. 3, Byrrhus. Geoff. i. p. 1 la. u* 4- Habite en France, en Allemagne, dans les maisons. Vrillette striée. Anobium striatum. A.Juscum, immaculatumj thorace compressa] elytris striatis» Anobium striatum. Oliv. Coi, 2. n" 16. pi. 2, f. 7. r.atr. Gen. i. p. 276. La vrillette des tables. Geoff. i. p. m, n° i. pi. i. f. 6. Anobium perlinax . Fab. El, 1, p, 322. Habite en Europe. Commune dans les maisons. C'est elle, pro- bablement, qui fait ce bruit singulier qu'on entend le soir dans les appartements. Etc. yTZSTi:. (Ptinus. ) Antennes filiformes, longues .simples, insérées entre les yeux. Palpes subfiliformes. Corps ovale-oblong : corselet plus étroit que les ély- Ires , renflé , en capuchon, souvent muni d'un étran- glement. Un ccusson, Abdomen presque ovale. Antennœ filifonnes , longœ , sîmplices , intrà oculos insertœ. Paîpi subjilif ormes. Corpus ovato oblon^um. Tkoraoc elytris angustior , turgidulus , cucullatus . sœpè coarctatus. Scutellum. abdomen subovale. Observations, hes ptines ont les antennes Jaeaucoup plus longues que celles des viilleltes; le corselelplus étroit que les élytres, et en capuchon. Ils ont la télé petite, !e dos con- vexe, les élytres dure», aussi longues que l'abdomen. Ces 652 HISTOIRE DES INSECTES. insectes sont petits, ont la démarche. lente, et vivent par- ticulièrement dans les herbiers, les collections d'insectes. les feuilles sèches, la farine, etc. Us sont une peste dans les cabinets d'histoire naturelle; ils n'épargnent même pas les papiers, les livres. ESPÈCES. I. Ptine impériale. Plinus imperialis. Pi. fuscus; thorace subcarinalo ; elytris macula lobatd albd. Ptinus imperialis. Fab.ÉI. i. p. 326. Panz. fasc. 5. t. 7. Oliv. Col. 3. n» 17. pi. i.f. 4. Habile en Europe, sur le bois mort. 3. Pline voleur. Ptinus fur. Pt. testaceus ; thorace quadridentalo ; e.lyVris fasciis dnabus ttlbis. Ptinus fur. Linii. Fab. El. 1. 325. Oliv. Col. 2. n" 17.pl. 1. f. 1. a. b. c. Latr. Gen. 1. p. 27g. Bruchus. Geoff. i. p. 164. i. pi. 2. f. 6. Habite eu Europe. Il de'vaste les herbiers , les coUcclions d'in- sectes, etc. GIBBXE. (Gibbium. ) Antennes subsélacées , insérées devant les yeux ;à articles cylindriques. Les yeux très petits , presque aplatis. Corselet court ; abdomen grand , renflé , presque globuleux. Eiytres soudées. Point d'écusson distinct. Antennœ subsetaceœ , antè oculos insertœ , articulis cyliîidrîcis. Oculi pariai , subdepressi. Thorax brevis ; abdomen magnum, turgidwn , sub- globosum.Eljlraconnata. Scutellum nullumdistinctum. OnsErxVATioNS. liU gibbie est très voisine des ptines par ses rapports et ses habitudes, mais elle a une forme parti- LES BUPRESTIENS. 653 iMilière, n'a point d'ailes, et offre plusieurs caractères qui semblent autoriser sa distinction. Elle attaque aussi les col- lections d'histoire naturelle. ESPÈCES. 1 . Gibbie marron. Gihbium acotias. G. castaneum, nilidum , keve., antennis pedibusque pubâscen- tibus. Gibbium. Scop. Latr. Gen. i. jv 278. t. 8. f. 4. Bruche sans ailes. Geoff. i. p. 164. n" 2. Piinus scotias. Oliv. Col. a. n" 17. pi. i. f, 2. a. b. Ptinus scotias. Fab. El. i. p. 327. Panz. fasc. 5. t. 8. Habite l'Europe australe , dans les cabinets d'histoire naturelle. 2. Gibbie sillonnée. Gibbium siilcatum. G, thorace quadrisulculo villoso ; albidum; elytris futco- testa- ceis, nitidis. Ptinus sulcatus. Fab. El. 1. p. 327. Habite aux Canaries. Trouve'e dans un envoi de piaules sèches. I.3SS BUPRESTZENS. sternum antérieur s' avançant sous la tête , presque sous la bouche, et sa partie postérieure se prolongeant en une pointe , soit aiguë, soit émoussée. Les buprestiens peuvent être aussi nommés ster- noxiens y parce qu'ils sont distingués des autres pea- tamères filicornLS par leur sternum antérieur , c'est- à-dire , par cette partie de la poitrine qui est située entre la première paire de pattes; cette partie , ici très remarquable, s'avançant jusque sous la bouche, et son extrémité opposée se prolongeant en arrière en une pointe bien découverte. Ces insectes ont des antennes filiformes , le plus sou- vent en scie ou peclinées , jamais longues , dépassant €S^ HISTOIKE DEâ INSCCTES. à peine le corselet par leur longueor Leur corps est ferme , alongé ou en ellipse oblongue , et leur tête est enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet. Ils ne vivent que de matières végélaies , et offrent souvent des cou- leurs assez brillantes. On ne les divise qu'en ti'ès peu de genres, mais deux de ces genres embrassent chacun un grand nombre d'espèces : voici leurs divisions. (i) Mandibules entières à leur pointe!, sans e'chanerure ni dent par- ticulière. (a) Pal {i£s filiformes. Le pénultième article des tarses bilobé. Bupreste. Céropbyte. (b) Palpes à dernier article plus gros. Tous les articles des tarses entiers. Mélasis. (a) Mandibules échancrées ou bifides à leur éxtrémitë. Tous les ar- ticles des tarses entiers. Tau pin. BUPRESTE. ( Buprestis. ) Antennes filiformes , le plus souvent en scie, à peine de la longueur du corselet. Mandibules simples; mâ- cboires à deux lobes. Palpes courts, filiformes, ou à peine plus gros au bout. Corps élliplique-oblong. Corselet large , à angles postérieurs non prolongés. Antennœ filiformes , sœpius serratœ , tkorace bre- yiores , aut thoracis vix longitudine. Mandibulœ aim- plices ; maxillœ lobis duobus ; palpi brèves , filiformes, aut vix apice crassiores. Corpus elliptico-oblongum>. Thorax subtransversus , angulis posticis non extrorsiim prominulis. BUPRESTE. 055 Observations. Les buprestes constitueat un très beau genre, nombreux en espèces, parmi lesquelles il s'en trouve qui sont orne'es de couleurs si riches, si brillantes, qu'elles font partie des plus beaux cole'optères connus. Aussi Geof- froy les a-t-il nommées richards en français. C'est surtout parmi les buprestes exotiques que l'on voit les plus gran- des et les plus belles espèces. Ces insectes ont beaucoup de rapports, parleur forme générale, avec les taupins ; mais il n'ont point la faculté de sauter, et ils ont le pénultième article des tarses bilobé. Us marchent assez lentement j mais leur vol est facile, surtout lorsqu'il fait beau et que le temps est chaud. Leurs élytres sont fermes, et souvent dentées à leur extrémité postérieure. La larve des buprestes n'est point connue, mais on présume qu'elle vit dans le bois. L'insecte parfait se rencontre sur les fleurs, sur les feuilles, dans les chan- tiers, etc. ESPÈCES. 1 . Bupreste géant. Buprestis gigas. B. -viridi-œnea , nitida ; ihorace lœfi • elytris rugosis , biden- tatis. Buprestis. Linn. Buprestis gigantea. Fab. El. 2. p. 187. Oliv. Col. 2. no 32. pi. t. f. I. a. b. Habite à Cayenne. 2. Bupreste bande- dorée. Buprestis vittata. B. viridi-cœrulea ; elytris bidentatis punctatis j lineis quatuor ele- watis viridiceneis-^ vittâ latd aureâ. Buprestis vittata. Fab. El. 2. p. 187. Oliv. Col. a. n- 32. pi. 3. f. 17. a. Habite aux Indes orientales. 3. Bupreste à faisceaux. Buprestis fascicularis. B. viridi-aurea, interdùm obscura^ scabra; elytris integris; punctis fasciculato-pilosis. Buprestis fascicularis. Lian. Fab. El. 2, p. 201. Oliv. Col. 2. n" 32. pi. 4. f. 38. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 656 HIriTOllU, DES INSECTES. 4. Bupreste ocellé. Buprestis oceilata. h, viridi-nitens; elylris tridentatis; maculis duabus aureis ocstla-' riyuejlai^d. Buprestis oceilata. Fab. El. 1. p. 193. Oliv. Col. 2. u" 32. pi. I. f, 3. Habite les Iodes orientales. Etc. CÉROPB'S'TE. ( Ceropbjtum. ) Autennes très pectinées oubranchues d'un côté dans les mâles, en scie dans les femelles. Mâchoires à deux lobes. Palpes en massue. Corps ovale , déprimé. Pénultième article des tarses bifide. Antennes valdè pecUnatœ , vel kinc ramosœ in maribus , in feminis serratœ. Maxillœ lohis duobus. Palpi clavati. Corpus ovale, depressum. Tarsi articulo penultimo bifido. Obsvrvations. Le type de ce gersie est encore peu coriiin. C'e.st un insecte qui, quoique voisin du meUsis, en paraît lies distinf^up. ESPÈCE. 1. Cérophyte élatéroïfle. Cerophytum elalcroides. Melasis elateroides, T.'dr. Hist. nat., etc. vol 9. p. 76. Ce'rophyte. Latr. Conside'ra lions gén., etc. p. 169, Habite aux environs dfi Paris. Il est noir, strié. MEI.&SZS. (Melasis.) Antennes pectinées dans les mâles , en scie dans les femelles j de la longueur du corselet. Mandibules en- tières. Mâchoires simples. Palpes en maçsue. TAUPIX. 05- Corps cylindrique ; corselet un peu écarté de l'ab- domen postérieurement : à angles postérieurs prolon- gés de chaque côté en une dent pointue. Tous les arti- cles des tarses entiers. Anteniiœ in maribiis pectinatœ , infeminis serratœ , thoracis loiigiludine . Mandibulœ maxillœque inteeer- rimœ. Palpi clavati. Corpus cjlindricum. Thorax posticè ab abdomine remotiusculus : angulis posticis utroque latere in dén- ient acutam productis. Tarsorum articuli omnes in- tegri. Observations. Les /we/a«V tiennent aux taupins parles angles postérieurs de leur corselet et par leurs tarses à arti- des entiers j mais il ne sautent point. On n'en connaît qu'une espèce. Elle vit dans le bois mort. ESPÈCE. 1. Mélasis flabellicorne. Melasis flabellicornis. Elater buprestoides. Lian. Melasis flabelUcornis. Fab.ÉI. i. p. 33i.Latr. Geii. i. p. iL-j Oliv. Col. 2. n« 3o.pl. I. f. I. Panz. fasc. 3. t. g. Habite en Europe. TAUPISf. ( Elater. ) Antennes filiformes, en .scie , à peine delà longueur du corselet, Mandibules bifides ou bidenîées au som- met. Palpes maxillaires subsécuriformes. Corps alongé , un peu déprimé. Angles postérieurs du corselet pointus, saillants. Pointe postérieure de l'avant-slernum s'avançant dans une cavité de la poi- trine , et servant de ressort pour faire sauter le copps, Antennœ filiforme s t serratœ , thoracis viv longitu- Tome iv. ^2 558 HISTOIRE DES INSECTE». dîne. Mandibulœ aplce bifidœ aut bidentatœ. Palpi maxillares subsecuriforwcs. Corpus elongatuni , depressiusculam. Thoracis an- guli posteriores acuti , promiimU. Slcrniantici acunien posticalc in cavilaiem pecloris dcprimens corporis sal- tuni edit. Observations. Les taupins ont beaucoup de rapjjorts avec les buprestes, et leur ressemblent par la forme gé- nérale j mais ils s'en dislinguenl par leurs mandibules, par les angles posléiieurs de leur corselet, par leur faculté de sauter lorsqu'on les met sur le dos, et parce que leurs tarses sont à articles entiers. Onvoit au-dessous de leur tête et sur la partie inférieure de leur corselet, deux rainures , une de cbaque côlc, dans lesquelles se logent les antennes, lorsqu'elles sont abaissées. Ces insectes constituent un genre fort nombreux en es- pèces , parmi lesquelles on en connaît qui sont phosphori- ques et lumineuses dans l'obscurité. Leurs larves vivent dans les troncs d'arbres pourris, dans les racines desplantes et dans les vieilles soucbes. D'après celle d'une espèce observée par Degeer, elles sont peut-être pourvucsdepeti les antennes. ESPÈCES. [ Quelques-unes des exotiques. \ 1. Taupin flabellicorne. Elater Jlabeilicornis. E, fuscus; antennarumjasciculo jftuùellijormi. F . Elaler flubdliformis. Linn. Fab. El. 2. p. 32 1. Oliv.Col. 2. n" 3i.pl. 3. f. 28. Habite aux Indes orientales, a. Taupin tacheté. Elater speciosus. E. albidus^ nigro-maculatus. Elater speciosus. Fab. El. 2. p. 222. Oliv. Col. 2. n» 3i. pi. 7.f. 70. Habile aux Indes orientales. LES STAI'HYLINIENS. bôf) 3. Taupin lumineux. Eiafer iwctilucus. E. thoracis latenbui macula flavâ glabrd. F. Elater noctilucns. Liun. Fab. El. 2. p. aaS. Oliv. Col. 2. n" 3i. pi. 2. f. i4- Hubite rAmérique méridionale, les Antilles. 4. Taupiu phosphorique. Elater phosp/wreus. E, thorace posticè maculis duabus glahrisflauis. F. Elater phosphoreus.IAan. Fab. El. 2. p. aaS- Oliv. Col. 2. n» 3i. pi. 2. f. 20. et f. 14. b. Habile à Cayenne, Surinam. Etc. Parmi les espèces indigènes de l'Europe, voyez dans Fabri- cius les E. feritigîneus, ruficollis , castaneus, aterrimusy mûri' nuSy tessellatus^ marginatns, etc. UBS STAPHYÎLINÏENS. antennes filiformes ou. moniliformes , souvent subper- foliées 3 grossissant quelquefois vers le bout. Mandi- bules fortes , arquées, aiguës. Corps a longé ^ étroit. Elytres ttès courtes , laissant, en général, une grande partie du dos de l'abdomen à nu. Les staphyliniens sont assurément îrès reconnais- sabies par les caractères que je viens de citer , el sur- tout jrar leur corps alongé et leurs elytres courtes, qui laissent à nu une grande partie iserlion découverte. Labre entier. Palpes terminés en alêne : les maxillaires plus courts que la lêle. Tète saillante, corps alongé. Elytres très courtes. Point de jambes épineuses. Antennœ monilifonnes , subperfoliatœ , intrà oculos insertœ : insertione détecta. Lahruni integrum. Falpi apice subulati : maxillaribus capite hrevioribiis. Capiil cxserl.um. Corpus elongalum. Elytra perbre- v'ia. Pedes tiblis splnosis nidlis. Observations. Les aléochares tiennent de très près à notre genre oxytèle* mais leurs antennes ne s'insèrent point sous un rebord; leur insertion se fait à nu, entre les yeux. Leur corselet est en carré arrondi aux angles. Ces in- sectes sont fort agiles j leurs espèces connues sont assez nombreuses. ESPÈCES. 1 Aléochare canneltée. Aleochara canaliculata. A.Jlava; capite abdominisque cingulo alris ; thorace canali- culata. Sluphjrlinus canalicidatus. Fab. El. 2. p. Sgg. Pauz. iasc. 27. t. 10. Oliv. Col. 3. n» 42. t. 3. f. 3i. Aleochara canaliculata. Grav. Latr. Gen. 1. p. 3oi. Habite en Europe, sous les pierres. 2. Aléochare du bolet. Aleochara boleti. A.fusco-nigra; elytris pedibuscjue pallidioribus. Slaphylinus boleti. Linn. f. suec. Gmel. 3. p. 3o3i. A II staphylinus socialis ? Oliv. Col. 3. n° [^1. pi. 3. f. aS. a. b Habile en Europe, dans les bolets, les agarics. Etc. 609 BISTOIKE DES INSECTES. ItOMÊORDSE. ( Lomechusa. ) Aalennes à peine de la longueur du corselel , se lerminant en massue perfoliée, oblongue, ou en fuseau. Mandibules simples , pointues , arquées à leur pointe. Palpes terminés en alêne. Tête étroite , enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong , subelliptique. Point de jam- bes épineuses. Antennœ vix thoracis longitudine , in clavatn per- foliatam ohlongam suhfusiformem terminatœ. Mandi- bulœ simp lices , acutœ : acumine arcuato. Palpi apice subulati. Caput angustum , in thoracem posticè intrusum. Cor- pus ohlongum , suhellipticum. Pedes tibiis non spinosis. Observations. Les loméchuses seraient des aléochares si leur tête était entièrement découverte; mais elle est en- foncée jusque près des yeux dans le corselet. Ce corselet va ordinairement en se rétrécissant d'arrière en avant* Les ély- ires sont raccourcies. ESPÈCES. 1, Loméchuse biponctuée. Lomechusa bipunctata. L. nigra ; elytris macula posùcd rufo -sanguinea; thorace con- vexe. ytUochara bipunctata. Latr. Geu, i. p. 3oi. Staphylinus bipunctatus? Oliv. Col. 3. n° ^i. pi. 5. i. 44- **• ^• Habite aux environs de Paris, dans les fienles des animaux. 2. Loméchuse paradoxale. Lomechusa paradoxa. L. ilepressa , brunnea j elytris pallidioribus ; thoracis margine reflexo. Staphylinus emarginatus. Fab. El. a. p. 6oo. Oliv. Col. 3. n* /\2. pi. 2. f. 12. a, b. c. d. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. TACHINE. 669 TACHIWE. (Tachimiâ. ) Antennes submoailiformes, grossissant vers leur sommet, insérées devant les yeux. Mandibules simples. Palpes , soit filiformes, soit terminés en alêne. Tête enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong. Elytres raccourcies , mais un peu gran- des. Jambes épineuses.. Antennœ suhmoniliformes , versus apicem crassio- res , antè oculos insertœ. Mandibulœ simplices, Palpi vel filiformes , vel apice subulati. Caput in thoracem posticè intrusum. Corpus ohlon- gum. Elytra ahbreviata. , majuscula. Pedes tibiis spi- nosis. Observations. Les lachines, auxquelles nous réunissons les tachypores, ont les antennes plus écartées à leur inser- tion que les loméchuses, et moins en massue. Elles s'en distinguent d'ailleurs par leurs jambes épineuses, et par leurs élytres qui , quoique vaccourcies , recouvrent sou- vent la moitié de l'abdomen, quelquefois un peu plus. Dans les tachines de Gravenliorst, les palpes sont filifor- mes ; ils sont terminés en alêne dans ses tachypores. ESPÈCES. I. Tacbine rufipède. Tachinus rufipes. T. ater, nitidus; pedibus rufts, Oxy parus ru/tpes. Fab. El. 2. p. 607. Staphylinus rufipes. Oliv. Col. 3. n» 43- pl. 4* f- 35. a. b. c. d. Staphylinus. Geoff. i. p. 367. n" i5. Tachinus rufipes . Grav. .Lalr. Gen. i. p. 299. ( iV^««c oar^- porus. ) Hi^ite en Europe, dans les excre'ments des bœufs. a. Tacbine bipustulée. Tachinus bipustulatus, T. ater, nitidusf elytris maculd baseos anoque rufîs, Oxjrporus bipustulatus. Fab. El. 2. p. 606, 6jQ HISTOIHK DES INSECTES. Panz. fasc. iG. l. 21. i " Habite en France, en Allemagne, eic. 3. Tachine raarginée. Tachinus margînatus. T. ater, nitidus ; tlioracis margine pedibus elylrisque ru fis i his sutura maculdque marginali nigris. Oxyporus marginatus. Fab. El. 2. p. 6o5. Panz, fasc. 27. t. 17. Habite en Allemagne. Etc. Six palpes articulés : quatre maxillaires et deux labiaux. Aucune famille, dans les coléoptères, n'est plus éminemment caraclérisée que celle des Carcthiens , puisque ces insectes ont tous six palpes , et qu'ils sont les seuls coîc'oplères qui soient dans ce cas. Ils ont , en effet, deux palpes sur îa lèvre inférieure, et quatre palpes maxillaires, c'est-à-dire, deux sur chaque mâchoire, l'un externe, plus grand, qua- driarliculé , et l'autre interne, plus petite n'ayant que deux articles. Tous les autres coléoptères n'ont à la bouche que quatre palpes. Tous les Carabiens sont carnassiers , soit dans l'état de larve, soit dans celui d'insecte parfait. Ils coureni , en général, avec beau- coup de célérité) parmi eux, ]es uns sont ailés et vo- lent facilement , tandis qiie les autres sont aptères. Les antennes de ces insectes sont filiformes et pres- que toujours simples. Leur lèvre inférieure fJst reçue dans une échancrure du menton. Les deux pattes an- térieures sont rapprochées à leur origine , insérées sur les côtés d'un sternum comprimé , et portées sur une CARABIëNS. Qni graude rotule. Les deux postérieurs oui uu grand tro- chanter à leur naissance. Comme celle famille est très diversifiée, très nom- breuse en espèces , on a dû la diviser en plusieurs gen- res , pour en faciliter l'élude; et, probablement, ving-huit h trente genres pourront amplement suffire pour la faire connaître, lorsque l'on aura des moyens convenables de les établir. Mais les entomologistes, croyant devoir employer à des coupes génériques tou- tes les distinctions qu'ils ont pu saisir, en ont déjà présenté un nombre si considérable, que l'étude des carabiens n'est maintenant praticable qu'à très peu de personnes. Tel est , comme je l'ai dit , en parlant des slaphy- liniens , le danger de l'abus , même des meilleurs cbo- ses^. El ici l'abus naît de ce qu'on oublie de considérer que, dans toute famille quelconque, îa nature exécute toujours une diversité croissante parmi les races, qui n'a guère de terme qu a l'espèce même. Jusqu'à elle , des dislinctious peuvent donc être possibles, si l'on descend jusqu'aux plus petites particularités de détail qu'on peut apercevoir. C'est une erreur de croire que toutes les espèces d'un genre doivent se ressembler dans toutes les particula- rités dont je viens de parler. Je réponds, d'après mon expérience dans l'élude des productions de la nature, que cela est impossible ; et que toutes les fois que deux insectes ne seront pas deux individus de îa même es- pèce, on trouvera presque toujours en eux des diffé- rences dans les objets de détail en question. Obligé de suivre, à l'égard des carabiens , comme h celui des autres familles d'insectes , les principaux ca- ractères indiqués par les entomologistes et surtout ceux de Lalreille , je crois avoir donné une extension suffi- (î'j'i HISTOIP.r. DES INSKCTFS, San le au nombre d<^s genres à admeltre , en divisatil cette gfande farnilie 'le !a manière suivante. DIVISION DES CARABIENS. Q. Point de pattes en nageoires : toutes sont propres à la course. [Carabiens coureurs. ] (j) Mâchoires ayant à leur somnieL un ouf^Ict qui s'articule avec elles. (a) Corselet presque aussi larj^e que long Tous les articles des tarses ealicr,<. Manticove. Cicindèle. (b) Corselet étroit , iilongé. Le pe'nultième article des tarses bi- lohé. CoUiure. (a) Mâchoires terminées eu pointe ou en crochet , shds articulation à leur .«ommet. (a) Palpes extérieurs ( les maxillaires externe» et le» labiaux ) non subulés ni aciculés à leur extrémité, mais terminés par un article de la grosseur du précédent on plus gros, plus dilaté. (o) Une forte échancrure au côté intérieur des deux premières jambes. * Les élytres tronquées ou très obtuses au bout, r-h) Languette de la lèvre inférieure entière. Ânihie. Grapbiplère. Brachine. Lébie. (-i.-f) Languette de la lèvre subtrilobée, ayant, de c^haque côté, une division en forme d'oreillette. □ Corselet en forme de cœur. Un rou. Zuphie. DIVISION DES CinABIE\S. (^n$ ZZICI3 Corselet subcylindriqne. Poinl <|p (on. Drypte. ** Élytres non tronquées à leur c-xtre'milo. Point dp sulnre .i la base rie la lèvre inférieure. Siagone. ' +•) Lèvre intérieure articulée à sa base , et sa lun/çnetle presque toujours trilobe'e. z:: Jambes antérieures dentées au côté externe ou termi- nées par deux loup,ues épines, Scarile. divine. n2Cn Jambes antérieures non dentées au côté externe, mais terminées par deux épines ronries ou moyennes. i y) Point de cou. z) Mandibules se lermi(i;mi en pointe. Morion. Harpale. (j.z] Mandibules tronquées ou très obtuses. Licine. (yy) Un cou distinct. Panagée. Loricère. (oo) Point d'échancriire notable an côté interne des deu.x jambes antérieures. • Labre divisé en deux ou trois lobes, Cychre. Carabe. * Labre entier ou faiblement sinué. (-+} Antennes filiformes , à articles cylindriques iou^js el }îrêle.us ferrugineis, coniialis, in medio rugosis. Collyris aptera. Fab. El. 1 . p. 226. Habite dans l'Inde. 3. Colliure connée. Colliuris connala, C aptera, alra, immaculata. Cicindela aptera. Oliv. Col. 2. n» 33. pi. 1. f. 1. Habite aux Indes orientales. ANTBIE. ( Anlbia. ) Anleiiues filiformes, plus courtes que le corps. Man- dibules non dentées. Lèvre inférieure toul-à-fait cor- née, entière, saillante en languette ovale. Corps alongé ; corselet presque en cœur , rétréci postérieurement. Abdomen ovale, convexe. Elytres ap- tères dans presque tous. 678 HISTOIRE DKS INSECTES. Antennœ filiformes , corpore breuiores, Mandibulœ simplices . Lahîum penitùs corneum, integrum , in li- gulam ovalem prcductum. Corpus oblongum; thorax obcordatus , posticè atte- nuatus. Abdomen ovale , conççxum. Elytra sœpiiis aptera. Observations. Les anthies sont des carahiens exotiqiies, tous ou presque tous aptères, la plupart noirâtres et sou- vent parsemés de quelques taches blanchâtres, pubescentes. Elles tiennent de très près aux j^raphiplères , dont elles diffèrent principalement parce que la languette de leur lèvre inférieure e3t tout-^-fait cornqe. Par cette languette, qui est entière et très avancée entre les palpes, elles diffè- rent de la plupart des autres carabiens. Leurs jambes an- térieures sont échancréps au côté interne. ESPÈCES. 1. Anthie à six taches. Anthia sexgutlata. A. nigra ; thorace bimacalato ; elytris lœvibus ; \maxiuVM duabus tnlloso-albidis . Carahiis sexguttatns. Oliv. Col. 3. n" 35. pi. i. f. 6. AnVùa sexgutlata. Fab. El. i . p. a-î 1 . Latr. Gen. j. p. i85. Habile aux Indes orientales. Grand et bel insecte. a. Anthie à dix taches. Anthia d,ecemgattata. A. atra; elytris nouemsulcatis punctisque decem alhis. Carabus decemgiiUatus . Linn. Oliv. Co!. 3. no 35. pi. 2. f. i 5. a. et pi. 9. f. i5. c. Anthia decemguttata. Fab. El. i. p. 221. Habite au Cap de Bonne-Espe'rance. 3. Aftihie njjixiH^ir^. Anthiamax,lJ^lfisa. A. atra ; mandibulà exsertis , longiludine capitis ; thorace posticè prodiiclo hilobo. Ant^iia inaxillosa, Fab. El. p. aao. Càribus maxillosus. OViv, Col. i.'n" 35.pl. !. f. ro. et pi. 8. f. 90. graphiptÈre. 6^§ Habite au Cap de Bonne-Espérance. Grand insecte tout soir. Etc. Ajoutez», thoracica , a. venator, a. sulcata , a. nimrod , a. ^'guUata , a. tabida de Fabricius et d'Qliv, GRAPBXPTÈaS. (Graphipterps,) Antennes filiformes, plus longues que le corselet. Mandibules simples. Lèvre inféFieupe entière , à lan- guette saillante, presque carrée, membraneuse sur les côtés. Corps oblong ; corselet presque en cœur. Abdopxen presque orbipulaire, aplati. Antennœ filiformes , thorace longiores. Mandibules simpUces. Labium integrum , subquadratum , produo" tum , medio corlaceum : lateribus menibranaceis. Corpus oblorigum. Thorax obcordatus. Abdomen suborbiculare , depressuni. Observations. Les graphiptères sont très voisins des an- thies par leurs rapports, et tous, ou presque tpus , spnt pareillement aptères. Mais, outre que ces infectes sont plus petits, plus apl^itis etmoins aloDgés que les anthies, lalan- guetîe de leur lèvre inférieure n'est cornée ou coriace que dans sa partie moyenne. ESPÈCES. 1. Graphiptère raoucbeté. GraphipterusmultiguUatus. G. ater, aplerus ; elytris plants ; margine sinuato punctisque ditai albis. Craphiptems multiguttalus. Latr. Gen. i. p. 186. Carabiis muUiguUatus. Oliv. Col. 3. n" 35. pi. 6. f. 66, Antlda variegata. Fab. El. 1 . p. aaS. Var ? Habite en Egypte. 3. Graphiptère triliné. Graphipterus trilineatus . G. ater, aplerus-^ thoracir marginibus albis; elytris albidi$ -. tu- Utrd linaâtfive mgm • 68o HISTOlKt DES INSECTES. Carabus trilinealus . Oliv. Col. 3. n" 35. pi, 9. f. loi. Graphipterus trilineatus. Lalr. Geu. i.i). 187. AniJùa trilineala. Fab. El. i. p. aaS. Habile au Ca[> de Bonne-Esperance. Etc. Ajoutez a. exclamationis à^iYab., et a, obsoleta du mèaie. ( carabus obsoletus. Oliv. pi. ô. f. 60.) BRACHINE. ( BrachiQu.s ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Lèvre inférieure entière, avancée, presquecarrée : les deux angles de son sommet un peu en pointe. Corps oblong ; corsalet presque en cœur. Abdomen épais, ovoïde ou en carré long. Des glandes à l'anus , lançant une vapeur détonnante et caustique lorsqu'on touche l'animal. Antennœ filiformes , ihorace longiores. Labium in- tegrum ^ productum , subquadraturn ; angalis apicis subacutis. Corpus obtongum ,• thorax subcordatus . Jbdomen crassum , obovatum, aut elongato quadratum. Glaii' dulœ ad anum , tactu crépitantes , vaporem urentem emittentes. Observations. Les hrachines , ainsi que les lébies, ont la languette de la lèvre inférieure entière et avancée entre les palpes labiaux, connue dans les giaphiptères. Cette lan- guette est, un peu anguleuse au sommet dans les brachines, et elle est à sommet plus arrondi dans les lébies. Au reste, les brachines sont très singulières par la faculté qu'elles ont de lancer une vapeur détonnante lorsqu'on les touche ou qu'elles se trouvent dans quelque danger, faculté que les Icbies ne possèdent point. ESPECES. I , Brachine pétard. Brachinus crepitaiis. B capUc, (fioruce pedtbusc/uc feirtigincis; elyiris nigrù. r.EBlE. 68t Carabus crépitons. Liaii. Bupreste. Geoff. i. p. i5i. n" 19. Brachinus crepitans. Fab. El. i. p. 221. Panz. fasc. 3o. t. 5. Habile eu Europej se trouve aux envirous de Paris. a. Brachine pisLolel. Braclunus sclopeta. B . Jerrugineus ; elylris cyaneis ; sutura baseos ferruginea. Brachinus scolptta. Fab. ÉI. i . p. 220, Lalr. Hist. nal.,elc. 8. p. 244- p'- 72. f. 4. etGen. i. p. 188. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. 3. Brachine bimaculé. Brachinus himaculatus, B. niger ; capite elylrorumque puncto baseos , fascidque média ferrugineis. Brachinus biinaculatus. Fab. El. i. p. 217. Carabus bimaculatus. Lion. Oliv. Col, 3. n" 35. pi. 2. 1. 16. a. b. c. Habile aux Indes orientales. Elc. XiÉBIE. (Lebia..) Anlenues filiformes , plus longues que le corselel. Palpes filiformes, ayant souvent le dernier article plus grand. Languette sans angles au boni. Corps ovale-oblong, très aplati. Corselet un peu en cœur. P(înultiènie arlicie des tarses bifide dans la plu- part. Antennœ filiformes , thorace longiores. Palpi filifor- mes : articalo ultimo sœplîis crassiore. Ligula lahii margine siipero integro, recto aut rotundato. Corpus ovaLoob Ion gum , valdè depressum. Thorax suhcordatus. Tarsorum, articulas penultimus bifidus in plurimis. Observations. Les lebies sont des carabieiib de petite taille, qui ont, comme ceux des trois genres précédens, la lèvre inférieure entière, et une l'orme approchant de celle 662 HISTOIRE DES INSECTES. des brachines. Maison les en distingue facilement, pareeque leur corps est très aplati , et qu'il ne fait point d'explosion vaporeuse. On les trouve sous les pierres, et sur les arbre», sous les écorcesou dans les fissures. ESPÈCES. 1. Lébie tête bleue. Lehia cyqnocephah. L. alata ; thorace pedibusque ferrugineis ; ampile elyiriitfue cyaneis. Cara^us cyanocephalijs. Linn. Fab. El. l. p. î^icuiis hugiu&ouUs. F&lpi articulo majore terminati. Lahium suhtrilohum : mar- ginis superHalGribiLS ariiculaùs. Corpus oblongam. Caput in vollim pos^çé angi^sfa- tum. Thorax subcordç.tus. DBYPTE. 683 Qpp«RVAT|PN§. l^^ z{iphie$, 3pyqwelles je réunis les ga- léritcs de Latreille, ont une espèce de cou, et sont ditin- (^uées des genres précédens parce que leur lèvre inférieure n'est plus simple et entière. Pans les zuphies de Latreille, tous les articles des tarses sont entiers, mais le pénuitième article est bilobé dans ses galérites. ESPÈCES. I. Zuplile odorante. Zuphium olens. Z. al(ftqni;ihçr;'fce rufi}', eljrlris fuscis; m(i<^qt^ tp^liiu jfjfif. Carabes ple/if. ^q?^. fp. fitr. f^b. $• (• a. Galeritq olens. Fab. Jll. i . p. 2i5. Oliv. Col 3.'no 35, pi. ii. f. 126. Carabus. Zuphium olens. Latr. Gen. i. p. 198. Habite l'Italie , le midi de la France. 3. Zupbiç façciplép. Zuphii^rfifqsciQlaium. L,?itp. Z. nigrum ; elytroruni vjud abbreviatd ^ abdotmine pedibut^ue Jerrugineis. Carabus Jasciolatus. Ross. fn. elr. 1. 1. 2. f. 8. Oliv. Col. 3. no 35. pi. i3. f. i55. a. b. Galeritafasciata. Fab. El. 1. p. 216. Habite en Italie et au midi de la France. 3. Zuphie américaine. Zuphium americanum. Z, nigrum; thoraee ferrugineo; elytris c^ç.neis. Galerita americana, Fab. %\. 1. p. 2i4- Lalr. Gen. i. p. 19^. Carabus. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 6. f. 72. Habile l'Amérique septentrionale. BRTPTC. ( Drypta. ) Antennes filiformes. Palpes, soit filiformes , soit ter- minés par un article plus grand. Languette de la lèvre hiauriculée au bout. Corps alongé. Gorsekl subcyiin>drique , alonge en 684 HISTOini: DES INSECTES. forme de COU. Abdomen large , en carré long , tronqué au bout. Antcnnœ fiUjormes. Palpi vel filiformes , vel arli- culo majore terminati. Labii ligiila apice biauriculala. Corpus oblon^um. Thorax subcjlindricus , angus- tus , in colluni elongatus. Abdomen latiusculum , elon- gato-q uadratum , apice suhtruncatum. Observations. Sous cette coupe , je réunis des carabieiis remarquables par leur corselet alongé^ subcylindrique, colliforme , et qui ont la lauguetle bi^uriculée à son som- met. On les a distingués en plusieurs petits genres , savoir: les dryptes de Latreiile, qui ont les man 'ibules avancées, très étroites, la languette linéaire, et les palpes terminés par un article plus grand ; les odacanthes el les agrès de Fabricius, qui ont les palpes filiformes, la tête rétrécie postérieurement, etc. Qu'on les réunisse ou qu'on les di- vise, ces carabiens doivent toujours .s'avoisiner. ESPECES. 1. Dry pie échaucrée. Drypta emarginala. D. cœrulea j ore , aniennis peàihusque rufis ; elylris apice ema ■ ginatis. Drypta einarginata. Lair, Gen. i. p. 197. lab. 7. f. 3. Fab. El. I. p.23o. Cicindela. Oliv. Col. 2. n» 33. pi. 3. f. 38- a. b. Habite en France, en Italie. 2. Drypte raélanure. Drypta melanura. D. thorace cyaneo; elrlris te.staceis, apice nigris. Odacantha melanura. Fab. El. i, p. 2"28. Latr. Hist. nai. , etc. , 8. p. aSS. pi. 72. I'. 6. el Gen. i. p. 194. Auelabus melaimvus. Linn. Carabus angustatus, Oliv. Col. 3. u" 35. pi. i. f. 7. a. i. Habile en Europe. 3. Dry pie cayeunoise. Drypta cajennensis. D, œnea, rugosa^ alaln: thorace lineari punctato. Carabns cay ennensis. Oliv. Col. 3. u" 35. pi. \i, f. i33. ylgra cenea. Fab. El. i. p. a2. ^■igra carenneiisis. Latr. Gcn. i. p. 19.^. Habite l'Amérique méridionale. Etc. SZAGOSri:. ( Sia^^ona. ) Antennes presque sétacces, de la longueur du cor- selet. Mandibules poinlue«, dentées. Palpes estérieurs terminés par un article plusgrand, sc'curiforme dans les labiaux. Lèvre inférieure entière, continue avec le menton, sans articulation distincte. Corps oblong, aplati. Corselet séparé de l'abdomen par un étranglement. Abdomen ovale. Antennœ subsetaceœ , thoracis lorigitudine. Mandl- bulœ acutœ, denlatœ, Palpi exleriores articulo majore terminati , in labialibus securifonni. Labium inte- grum, num rrievlo continuum , absque articulatione dis- tinctâ. Corpus oblongum , depressum. Thorax ab abdomine strangulatione remotus. Abdomen ovale. Observations. Ce qui distingue particulièrement les siagones , c'est que, dans ces carabiens, la lèvre inférieure n'a point d'articulation à sa base, et semble n'être qu'une continuité du menton. Ici l'abdomen n'est plus tronqué à son extrémité, comme dans les six genres précédens. Les siagones sont des carabiens exotiques, propres aux pays chauds. ESPÈCES. 1. Siagone rufipède. Siagona rufipes . S. brunneo-nigra, punctata j ihorace subsulcato ; antennis pedi- busque rufis. Lalr. Siagona rufipes. Latr. (tPii. i, p. 509. tab. 7. f. g. » HISTOIRE DES INSECTI». Cucujus rufipes.V&h. El. 2. p. 93* Habite la côte de la Barbarie. Siagone aplati. Siàgonà depressa. S. alatOj punctata, nigra\ thorace sulcato. Galerita depressa. Fab. El. i. p. 21 5. Habile dans l'Inde. Elc. Ajoutez Galerita plana, Flesus j et Bufo de Fabricius Latr. SCAltll'X!. ( ^caritej. ) Antennes submoniliformes, à peine de la longueur du corselet. Labre corné , denté. Mandibules 1res grandes , avancées , le plus souvent dentées au côté interne. Lè- vre inférieure courte, large, évasée au bord supérieur, à oreillettes nulles. Corps âlongé , uii' peu aplati. Corsieîèt séparé dé Tab- d'bmeri par ùti élrangiètiieàlt. Jambes antérieures déri' tées, subdigitées ou palmées. Antennœ suhmonilifbrmes , ihoracis vix longitudine. Labruni corneum , dentatum. Mandibulœ maximœ , porrectœ, latere interno sœpiîis denlatœ, Labium brève, latum, margine supero dilatato obsolète emarginato : auricuUs nuilis. Corpus elongatum , depressiuscUlurh. Thorax ab àh' domine postice intervallo disjunctus. Pedcs antici liblis exiÎLS dentatis , subdîgitatis aut palmatis . Observations. Lesscarites, queL'mnéaconfondusavecles ténébiions, sont des carabieus singuliers par leur grandes mandibules, leur corselet large, en croissant, séparé des élylres par un écariement remarquable. Ces insectes oui des couleurs sombres, noirâtres, sont Carnassiers, courehi avec célérité, vivent dans les terrains sablonneux, s'y creu- sent des retraites, et la plupart ont les élyties connées, el ^ont aptères. ESPÈCES. I. Scarite géante. Scarites gigas. s. aler; pedibus anticis palmato digitatis j mandibuîis sàtidiiè'i thorace posiice denlato. F. Scarites gigas. FabÉ. 1. i. p. laS. Oliv. Col. 3. n*» 36. pi. i. 1'. i. a. b. c. ïïabite en Afrique et an midi de la France. 3. Scarile des tables. Scdrites sahulosus. S. niger, nitidus; thorace lunato, posticè utrinque subunidentato \ elytris obsolète slriatis, Scarites sabulosus. Oliv. Col. 3. n*} 36. pi. i. f. 8. Latr. Gen. i. p. aïo. Scarites lœi>igatus. Fab. El. i. p. 124. Panz. fasc. 66. t. i. Habile le midi de la France, l'Ilalie, l'Espaj^iie. 3. Scarite indienne. Scarites indus. S. ater\ thorace çordato canaliculata., elytris striatis. OliV. Scarites indus. Oliv. Col. 3. n" 36. pi. i . f . ». Habile au Bengale. Massé. Etc. CIiIVÏNE. ( Clivirïa. ) Antennes subniûniliformes , à peine de la longueur du corselet. Labre sans dents. Mandibules simples, plus courtes que la tête. Lèvre inférieure saillante, ayant deux oreillettes à sou sommet. Corps oblong; corselet orbiculaire ou carré, séparé des élytres par un espace. Jambes antérieures , soit dentées, soit lerrtiinées par deux longùefe épines. Antennœ submonilif ormes , thoracis vix longitudine. Lahrum indivisum. Mandibules capiie breviores ; den~ tibus internis nuUis conspicuis. Labium exserlum , marginis superi utroque latere articulato. 688 HISTOIRE DES INSFCTES. Corpus oblongum; thorax orblcularis aut suhqua- dratus , ah eljtris Intcrvallo remotus. Pedes anticl libih vel exliis deniatis, vel spinîs longis duahiis ter- minatis. Obsebvations. Les c/zVmei ressemblent aux scari tes par leur asj cet ou leur fonr.e extérieure^ mais elles en diffè- rent par les caiacières des parties de leur bouche. Ces in- sectes se plaisent plus dans les lieux humides que dans ceux qui sont secs et arides. ESPÈCES. 1. Clivlne arénajre. Clivina arenaria. C. nigricans vel brunnea ; ihorace suhquadrato ; frontîs riieJio impresso; elytrornin striis punrtalis. T.alr. Tenebriofossor. lAnn. Scariles arenarius, Fali. El. i p. laS. Oliv. Col. 3. no 36.1.1. '• f. 6. a. h. Clavina u.'enaria. Latr. Gen. i. p. ai i. Habile en Europe, dans les lieux sablonneux et humides. 2, (jlivine thoracique. Clùnna tlioracica. C. nigro-œnea-^ thorace subgloboso; elytrii punctalo slritttis . Scarites tkoracicuf. Ross. Fab. El. i. p. i^S. Oliv. Col. 3. n° 36. pi. a. f. 14. Panz. faso. 83. l. es. Habite en Europe, ;ji x lieux humide."! et sablonneux. Etc. MORION. ( Morio. ) Antennes mon il i formes , un peu pins longues que le corselet. Mandibules pointues. Palpes filiformes, à der- nier article obtus ou tronqué. Languette de la lèvre en carré long, biauriculée au sommet. Corps alongé. Corselet carré ou presque en cœur. Antennœ momllformes , thorace paulo îongiores. HARPALE. 689 Mandibulœ acutœ. Palpi filiformes ; articula ultimo truncato. Labii ligula elongalo-quadrata , apice biau- riculata. Corpus elongatum. Thorax quadratus HISTOlBJb Dl!;S IN8ECTKS. CVCHRE. (Cychrus. ) Antennes filiformes, à peine plus longues que le coi'" selet. Labre profondement echancrt'. Mandibules étroi- tes, fort longues, bidentées sous leur sommet. Dernier article des palpes extérieurs dilaté en forme decuiller. Lèvre inférieure courte. Tête plus étroite que le corselet. Abdomen ovale. Elytres connées . embrassant l'abdomen sur les c6tés. Antennœ filiformes y thorace vix longiores. Lahrum profundè emarginatum. Mandibulœ angustœ, prœlon- gœ , sub apice bidentatœ. Palporum exteriorum arli- culo ultimo dilatato cochlearlformi. Labium breue. Caput thorace angustius. Abdomen ovale. Elytra connata, lateribus abdomen involventia. Observations. Les cyclircs tiennent de très près aux. ca- rabes; mais ils s'en distinguent par leurs mandibules, qui sont étroites, fort longues et bidentées sous leur «%.- trémité , par le dernier article de leurs palpes en cuilleron , «t par leur lète étroite. ESPECES. 1. Cychï-e muselier. Cychrus rostratus. C, niger-^ elytris argutè punctato-rugosis. Lat. Tenebrio rostralus. hinn. Cychrus rostratus. "Fah.El. i. p. i65. Cychrus rostratus. Lat. Gen. i. p. 212. Panz. fasc. 74* ^- ^• Carabus rostratus. Oliv. 3. u" 35. \A. 4. f. 3r. Habite en Europe , dans les boiis , sùus les pierres. 3. Cycbre rétréci. Cychrus attenuatus. C. niger; eljtris subcupreis ; punctis elewatis triplici série ; capite angustissimo . P. Cychrus attenuatus. Fab. El, i. p. 166. Panz. fasc. 2. t. 3. Carabus proboscideus . Oiiv. 3 n° 35. pi. 11. f. 12S. Habite ea France, en Allemagne. Etc. Ajoutez C.elevatus, C. unicolor dr, Fabrioius. CARABE. (Carabus. ) Aatenaes filiformes , un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules grandes, fortes , entières dans leur moitié supérieure. Mâchoires arquées , soit insensible- ment, soit brusquement. Lt^re inférieure courte. Corps alongé-ovale. Tête un peu large. Corselet sub- orbiculaire ou presque carré. Abdomen grand , ovale. Antennœjilif ormes , thorace sœpiiis paulo longiores . Mandibulœ magnœ , validœ, parte dimîdiâ superiore non dentatce. Maxilice sensim aut abrupte arcuatœ. Labium brève. Corpus elongato-ovatwn, Caput latiusculum. Tho- rax suborbiculatus aut subq uadratus . Abdomen ma- gnum, ovale. Observations. Les carabes ^ auxquels je réunis les calo- somes, sont faciles à distinguer de tous les carabiens pré- cédens, i" parce qu'ils n'ont point d'échancrure au côté interne des deux jambes antérieures;?-" parce que leur labre ou lèvre supérieure a deux ou trois lobes, ce qui les dis- tinjTue des s^enres suivans; 3° parce que leurs mandibules ne sont point bidentées sous leur extrémité, comme dans les cychres. Leurs palpes extérieurs ont le dernier article, soit à peine plus larp,e que le précédent, soit un peu plus large et presqu'en hache. Leur lèvre inférieure est petite^ et munie de deux petites Jents aux angles latéraux de son extrémité. Ces insectes sont agiies, carnassiers, et ordinairement ornés de couleurs métalliques, brillantes. Lorsqu'on les prend, ils répandent par la bouche et par l'anus, une li- queur caustique, d'une odeur fétide. Ceux qu'on a nom- més calosomes grimpent sur les arbres pour y chercher des chenilles et d'auti'es insectes qui deviennent leurproiej les autres restent par tenc. Ces derniers n'ont point d'ailes. ÔgS HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCES. [Mâchoires brusquement courbées. Calos ornes. ] 1. Carabe sycophante. Carabus sjcophanta. C, alatus , violaceus , nitens ; elytris striaùs aursis. Carabus sycophanla.lÀùji. Dapreste. n" 5. Geoff. i. \). 144. OUv. Col. 3. n» 35. pi. 3. f. 3i. Panz. fasc. 81. t. 7. Calosoma syçophanla. Fab. El. 1. p, 212. Latr. Gen. i. p. 2i3. et Hist. nat. 8. p. 3oi. pi. 73, f. s, Habite en Earope, dans les bois. 2. Carabe inquisiteur. Carabus inquisitor. C. alatus j elytris viridi-œneis ; punctis îriplici ordine. Carabus inquisitor. Lina. Bupreste, no 6. Geoff. i. p. i^S. Oliv. Col. 3. n° 35. pi. i. f. 3. Panz. fasc. 81. t. 8. Colosoma inquisitor. Fab. ibid. Latr. Gen. i. p. 214. Habite en Europe. 3. Carabe soyeux. Carabus sericeus. C. alatus , ater, tkorace puncto baseos utrinque impresso i elytris substriatis punctisque œneis triplici série. Calosoma sericeum. Fab. Lat. Gen. i. p. ai4« Carabus indagator. Oliv. Col. 3, n" 35. pi. 8. pi. 88. Habite eu Europe , dans les bois. Etc. [ Mâchoires insensiblement arquées. Carabes. Lai. J 4. Carabe chagriné. Carabus cor iaceus. C- apîerus , ater , opacus ; elytris connatis ,■ punctis elevalis cow- catenatis. Carabus coriaceus. Linn. Fab. él. i. p. i68. Oliv. Col. 3. n» 35. pi. i. f. i. Panz. fasc. 81. f. i. Lat. Gen. 1. p. 2i5. Bupreste. n° i. Geoff. p. i4i. Habite en Europe , sous les pierres. 5. Carabe doré. Carabus auratus. C. aplerus ; elytris auratis sulcatis ; antennis pedibusque rujis, C. auratus. ÏAan. Fab. El. i. p. 175. Panz. fasc. 81. t. 4- Oliv. Col. 3. n» 35. pi. 5. f. 5i,et pi. 11. f. 5i. Bupreste. n° a. Geoff. i. p. 142. pi. a. f. 5. Habite en Europe. Très commun dans les jardins. NÉBRIE. 697 Carabe violet. Carabus violaceus. C. apterus, niger; thoracis èlytrorumque marginibus violaceisi elyt/is lœvibus. F. Carabus violaceus. Fab. El. 1. p. 170. Latr. Gen. i. p. 216. Oliv. Col. 3. Qo 35. pi. 4. f. 39. Panz. fasc. 4- t- 4- Habite ea Europe. Etc. NÉBRIE. (Kebria. ) Antennes filiformes, à peine plus longues que le cor- selet. Labre presque entier. Mâchoires barbues à leur base externe. Lèvre presque carrée, courte. Corps alongé, aplati. Corselet en cœur, tronqué postérieurement. Antennœ filiformes , thorace mx longiores, articu- lis cylindricis . Labrum suhintesrum. Maœillce ad basim extern am barbatœ. Labium subquadratum , brève. Corpus oblongum , depressum. Thorax brevis, cor- datus, posticè truncatus. Observations. Sous le uom de nébrie , Latreille réunit des carabiens qui appartieuiieut à la division de ceux dout les jambes antérieures n'ont point de profonde échancrure à leur bord interne. Ils différent des carabes et des caloso- mes en ce que leur labre n'est pas profondément échancré ou lobé, et en ce que leurs mâchoires sont barbues ou ci- liées à leur base externe. Ce genre est médiocrement remar- quable. ESPECES. 1. Nebrie arénaire. Nebria arenaria. ly. pallido-flavesçens ; elytris dilutioribus , striaUs y fasciis duO' bus maculosis , transversis , nigris. Lat. Carabus complanatus. Lien. Carabus arenarius. Fab. El. i. p. 179- Oliv. Col. 3. n" 35. pi. 5. t. 54. a. b. c. 0<|9 UISTOIUE DES l^SECiES. Nebria arenaria. Lai. Hist. nat. , 8. p. ayS. pi. •j'i. f. 3. Habite les lieux maritimes et sablonneux de la France, l'Angle- terre, etc. •2. Nébrie brévicolle. Nebria bîevicollis. JY. nigra, nitida j aniennis palpis tibiis tarsisque brunneis. La t. Carahus brei'icollis. Fab. El. i. p. 191. Panz. fasc. u. t. 8. et carabus depressus ejusd. fasc. 3i. t. 8. JVebria breuicolUs.J^alr. Gen. i. p, 222. Habite en Europe , soms les pierres et sous lécorce des arbres. Etc. POGOMTOPRORE. ( Pogonophorns. ) Aulennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet. Labre presque entier. Mandibules très dilatées à leur base. Palpes maxillaires plus longs que la tête. Mâchoires barbues, pectinées, subépiaeuses. Languette de la lèvre alongée, triépiueuse à son sommet. Corps oblong , déprimé. Antennœ filiformes , thorace paulb longiores. Labrum subintegrum. Mandibulœ basi valdè dilatatœ. Palpi maxillares capite longiores. Maxillœ barbatœ . pecti- nalo-spinulosœ. Labii ligula elongata; apice trispi- noso. Corpus ohlonguni , depressuni. Observations. Les pogonophores ne diffèrent presque {)oint des uébries par leur povtj mais comme la languette de leur lèvre inférieure est étroite , alongée, et triépineuse à son sommet, que d'ailleurs ils ont les mâchoires comme pectinées et épineuses à leur côté extérieur, on peut les distinguer. ESPÈCES, ï. PogoaopUore bleu. Pogonophoriis cœruleus. P. suprci cyaneus ; antmnis , ore , libics tarsisque rufo-brunneia, Latr. oAioi'HuoN. ogy Carabus spinUabriSf'Sa.h. El. i. p. i8i. Oliv. Col. 3. n" 35. pi. 3. f. -22. a. b. c. Panz. fasc. 3o. t. 6. ejusd, manticora ^iasc. 89. t. 3. Fogonopliorus cœruleus. Latr. Gcn, i. p. 2^3. t. 7. f. 4- Habite en Europe, sous Técorce des arbres. Pogonophore roussâtre. P ogonophorus rufescens. Latr. P. rufescens; vertice anoquenigris. Lat. Carabus rufescens. Fab. El. i. p. 2o5. Oliv. Col. 3. no 35.pl. 12. f. 146. (B) var. Carabus spinilabris. Fab. El. i . p. 204. Panz. fasc. 39. t. 11. Habite en France , en Allemagne. OMOPHELON. ( Omophron. ) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet. Labre presque entier, transverse, un peu cilié. Mandibules simples. Palpes labiaux rapprocbe's à leur base. Lèvre inférieure courte. Corps elliptique ou en ovale court, un peu convexe. Corselet court, transverse. Tête postérieurement en- foncée dans le corselet. AjiteTinœ Jiliformes , thorace paulblongiores. Labrum subintegrum , transversum , subcilialum. Mandibulœ sîmplices. Falpi labiales ad basim approximati. La- bium brève. Corpus ellipticum seu abbreuiato-oiatum, convexius- culum. Tliorax brevis , transversus. Caput posticè tho- race intrusum. Observations. Les omoph ans ^ que Lalreille range avec les carabiens barbus, près de ses pogouophores et de ses nébries, en sont distingués par leur port ou Jeur forme externe, ils sont moins aplatis, et ont leur corps en ovale court , presque hémispliérique. Ces insectes se plaisent dans le voisinage des eaux, sous les pierres ou dans le sable. ^OO HISTOIRE DES INSECTES. ESPÈCE. I. Omophron brodé. Omophron limbatum. O. supra ferrugineum ; thorace macula , elytris fasciis undalis viridi-œneis . Scolytus Umbalus. Fab, El. i. p. 247- Panz. fasc. 2. t. 9. Carabus limbatus, Oliv. Col. 3. u" 35. pi. 4. f. 43- o- *• Omophron limbatum. Lat. Gen. i, p. 225. tab. 7. f. 7. Habile ea Europe , près des eaux. Etc. Voyez Olivier, EacycL, pour trois autres espèces. ÊI.APBRZ:. (Ëlaphrus. ) Antennes filiformes , de la longueur du corselet : à articles courts , en cône renversé. Labre arrondi en avant. Mandibules simples, arquées. Palpes filiformes» à dernier article cylindrique. Lèvre inférieure acu- rainée au milieu , avec une oreillette de chaque côté. Corps oblong. Tête et corselet plus étroits que les élytres. Les yeux globuleux , saillans sur les côtés. Anlennœ filiformes y thoracis longitudine : articulis brevibus , mvcrso-conicis. Labrum anticè rotundatum seu semi-circulare. Mandibulœ simplices , arcuatœ, Palpi filiformes : ariiculo ultimo cylindrîco. Labium medio acuminatum ; lateribus rotundatis , auriculatis. Corpus oblonguni. Caput thoraxque elytris angus- tiores. Oculi globosi , ad latera prominuli. Observations. Les élaphres ressemblent aux cicindèles par leur forme extérieure j mais ils en sont très distingués par les caractères des parties de leur bouche, et parce qu'ils ne se tiennent que dans les lieux humides, le voi- sinage des eaux. Eu effet, leurs mandibules très simples et leurs mâchoires n'ayant point d'onglet qui s'articule à leur sommet, ne permettent point de les confondre avec les ci- BEMBIDION. 701 cindèles. Ces insectes ont ordinairement une couleur bronzée, métallique, et sont très agiles. ESPÈCES. 1. Elaphre des rivages. Elaphrus riparius, È. viridi-œneus ; elytris punctis latis excavatis, Cicindela riparia. Lin a. Elaphrus riparius. Fab, El. i. p. 24^- Oliv. Col. 2. n» 4. pi. I. f. 4. a. h. Latr, Gen. i. p. 181. Panz, fasc. 20. t. i. Habite ea Europe , près des mares , des élangs. 2. Elaphre uligineux. Elaphrus uliginosus. E. viridi-œneus ; elytris striatis ,• punctis impressis cœruleis. Elaphrus uliginosus. Fab. El. i. p. 245. Oliv. Col. 2. n" 34. pi. I, f. I. a. b. c. d. e. Elaphrus uliginosus. Latr. Gen. i. p. 182. Habite en Europe , aux lieux humides. Etc. Ajoutez elaphrus nquaticus , et elaph. semi-punctatus de Fabricius ; carabus multipunctatus et car; borealis du même (El. I. p. 182.) Lat. BEMBXBXOK. ( Bembidion. ) Antennes filiformes , de la longueur du corselet; à articles cylindriques. Mandibules simples. Palpes exté- rieurs terminés par un article subulé , pointu. Corps oblong; tête grosse; corselet presque en cœur tronqué. Jambes an térieureséchancrées au côté interne. Antcnnœ filiformes y thoracis longitudine; articulis cylindricis . Mand'ihulœ simplices. Palpi exteriorex articula acuto vel subulato terminati. Corpus oblongum , capite magno. Thorax ohcordato. truncatus. Pedes antici tibiis latere inter emarginatù . Observations. Les hemhidions ont le port et la manière de vivre ou les habitudes des élaphres ; mais leur palpes HOU aiSTOIRE DES INStCTlS. extérieurs, soil labiaux, soit maxillaires, ont le dernier article pointu ou subulé. Cet article est plus court et moins renflé que le pénultième. Les jambes antérieures de ces insectes sont plus uolablement écliauciées au côté interne que dans les élaphres. ESPÈCES. 1. Bembidion flavipède. Bemhidion Jlavipes . B. obscure œneum } elytris subnebulosis 5 pedibus liiteis. Cicindelaflavipes. Linn. Elaphrus flavipes. Fab. El. 1 . p. i\Q>, Panz. fasc. 20. t, 2. Oliv. Col. 2. n» 34. pi. i. f. 2. a. b. Bembidion Jlafipes. liai. Ge.n. i. p. i83. Habite en Europe , sur les rivages sal)lonneux. 2. Bemhidion litt.ora]. Bembidion littorale. Lalr. B. œneo-nigrum 5 elytris punctato-slriatis ; maculis duabusjerru- gineis ; pedibus riifis. Cicindela rupestris. Liun. Elaphrus mpestris. Fab. El. i.p- 246. Carade litioral. Oliv. CoJ. 3. n» 35. pi. 9. f. io3. et pi. 14. f. io3. Habile en France , en Allemagne , près des eaux. Etc. Voyez, pour d'auUes espèces, l'Hist. nat. , etc., de La- treille, voi. 8. p. 222. : io CARABIIIBÏS NAGBURS Les quatres pattes postérieures comprimées , ciliées et propres à nager. Celle division des carabiens est fort petite, compara- liveraenl à la précédente^ et n'embrasse que les races qui vivent dans le sein des eaux, soit dans l'état de larve, soit dans celui d'insecte parfait. Leur coi'^s est toujours ovale-elliplique, leur corselet plus large que Ion", et leurs yeux sont peusaillans. Ils ont les pattes poslérieures aplaties en foi-rae de lames. Comme les au- tres , ces carabiens sont carnassiers et très voraces. Ou les a presque tous réunis dans le genre dyticus -, mais, dytioîJt:< 1**' depuis, les eutomologisles eu oal distingué plusieurs comme genres particuliers. Je me bornerai à la citation des trois genres suivans. (a) Antennes de onze articles distincts. Le dernier article des palpes non lerniine en pointe. (-1-) Dernier article des palpes labiaux oblus et sans echancrur^ à son extrémité. Dytique. [-i--+) Dernier article des palpes labiaux c'cliancré et comme fourcliu à son extrémité'. Nolère. (b) Antennes de dix articles distincts. Le dernier article des palpes termine' en pointe. Haiiple. »7TIQUE. (Dylicus. ) Antennes filiformes-sé lacées, de la longueur du cor- selet. Mandibules ua peu courtes, arquées, voûtées, échancrés et bidentées à leur sommet. Palpes extérieurs filiformes, à dernier article cylindracé. Corps elliptique, plus ou moins déprimé. Corselet transverse. Elytres dures , couvrant tout l'abdomen. Pattes postérieures natatoires , à tarse comprimé, cilié. Antennœ filiformi- setaceœ , thoracis îongitndine. Mandihulœ breviusculœ arcualœ , infra apicem latere inlerno subexcauatœ , apice emarginatœ bidentatœ. Palpi exteriores filiformes, ardculo ullimo cjlindraceo. Corpus ellipticum , plus minîisve depressum. Thorax transversus. Eljtra rigida, abdomen totum obtegentia. Pedes postici natatorii; tarso compressa , ciliato. Observations. Les dytiques constitiîcnl un genre très naturel, fort nombreux en espèces, et qu'on aurait tort de ■JO^ HISTOIRE DES INSECTES. mutiler OU démembrer, pour former, à ses dépens, de pe- tites coupes, dites génériques, peu tranchées, difficilement reconnaissables. Ces insectes ressemblent tout-à-fait, par la forme de leur corps , c'est-à-dire , par celle de leurs ély- tres, de leur corselet et do leur tête, aux hydrophiles; mais, quoiqu'ils y tiennent par plusieurs rapports, ils ne sont pas de la même famille. Ce sont, en effet, de véritables ca- rabiens , ayant six palpes distincts et des antennes filifor- mes. Conjointement avec le notère et l'haliple, ces insectes terminent la famille des carabiens, et forment une transi- tion aux gyrins , aux hydrophiles et autres coléoptères pen- tamères carnassiers qui ont des antennes en massue , et qui n'ont que quatre palpes. Le corps des dytiques présente une ellipse , soit-raccour- cie, soit oblongue , déprimée ou légèrement convexe, tant en dessus qu'en dessous, quelquefois assez fortement bom- bée sur le dos. Leur tête est un peu enfoncée dans le corse- let. Leurs pattes postérieures, surtout les deux dernières, sont plus longues, et ont le tarse élargi, aplati , cilié, à articles peu distincts. Souvent, dans ces insectes, lesély- tres sont lisses dans les mâles et striées ou sillonnées dans les femelles. Les dytiques vivent dans les eaux douces des rivières, des lacs, des étangs et des marais; ils restent presque con- tinuellement dans l'eau, venant de temps en temps res- pirer l'air à sa surface. Us ont néanmoins la faculté d'aller sur la terre et de voler. Ces insectes sont carnassiers, très voraces, et dévorent tous ceux qu'ils peuvent attraper. Les larves des dytiques ont le corps alongé , composé de onze ou douze anneaux, et sont munies de six pattes. Les derniers anneaux ont des rangées de poils sur les côtés, et l'abdomen se termine par deux panaches ou franges de poils qui imitent des branchies et qui ne sont que des trachées saillantes et capilliforraes. Ces particularités,qui distinguent les dytiques du notère, sont-elles communes à plusieurs laces? on ne le sait pas encore; et, dans le cas où elle ne le seraient pas, le genre Dï TIQUE. -JOS établi par M. Ciairviile ne ferait que séparer une espèce de son genre naturel. ESPÈCES. 1 . Dytique large. Dyliscus latissimus. D. niger; elytrorum marginibus dilatalis ; lineâflavd. Ûytiscus latissimus. Linu. Fab. El. i. p. 357. Oliv. Col. a. n° 4o. pi. 2. f. 8. a. b. Lat. Gen. i. p. 229. Panz. fasc. \^. t. j. mas. et t. i.femina. Habile le nurd de l'Europe , dans les eaux douces. 2. DyUque marginal. Dytiscus marginalis. t>. nigerj thoracis marginibus omnibus elytrorumtjue exteriori flavis. Dyliscus marginalis (mas.) Linn. et D. semistriatus ( femioa } ejusdem. Dytiscus marginalis. Fab. El, i. p. a58. Lalr. Geu. i.p. aSo. Panz. l'asc. 14. t. 3. mas, et t. ^.Jemina. Oliv. Col. 2. no 40. pi. i. t. i.a. b. c. d. et f. 6. a. Dytiscus. Geoff, 1. p. 186. 0° 2. et p. 187. n" 3. pi. 3. t. », Habile en Europe , dans les eaux. Il esJ commua. 3. Dylique costal. Dytiscus costalis. D, niger; capilis fascuî , thoracis margine, etytrorumque striu coslali poslicè hamalo~/errugineis. Dytiscus costalis. Oliv. Col. 2. n° 40. pi. i. f. 7. Dytiscus costalis. Fab. El. i. p. aSg. Habile k Caycnne , à Surinam. 4> Dytique poialillé. Dytiscus yunctulatus. D. niger; clypeo thoracis elylronimqut margine atbis • elriris striis tribus punctatis. Dytiscus puuctulatus. Fab. El. 1. p. aSg. Dytiscus n" i. Geoff. Oliv. Col. 2. no 4o. pi, I, f. 6. b. et f. i. e. Habite en Europe. 5 Dylique de Rœsei. Dytiscus Rœselii. D. virescens-., clypeo Oioracis clytrorumque margine cxlerionjla- vis ; elylris obsolète striatis. Dytiscus Roeselii. Fab. El. i. p. 259. Roes. las. a. aquat, 1. lab. 2. f. i-~5. Tome iv. 4.5 ^66 HISTOîRr DtS INSECTES, Habité èû Âlléthagne et aux eavirdns de Parié. Etc. KOTBRE. ( Notei'us. ) Amendés Uti peu cbtirlés , fusifoirâië^-ittfeîiléés, plus épaisses vers leur partie moyeune. Palpes labiauxà der- nier article échancré et eorame fourchu. Port des dytiques. Corps elliplicfue , convexe, l'oint d'écusson. Antennœ bre^iusculœ , Jusiformi-subulatœ , versus médium crassiores. Palpi labiales articUlû ultimo èfhhrginàto iùhfurcaio. Habitus dytiscorum. Corpus ellipticum , convexum. Scutellum nulluin. Observations. La phrase qui termine les observations sur les dytiques, laquelle concernait le genre notère, doit être ici rapportée. ESPECE. j. Notère crassicorne. Noteras crassicornis, JVoterus. Latr. Considérations gën., etc. pi. 168 Dytiscus crassicomis. Fab. El. 1. p. 273. Latr. Gen. 4. p. iSa. Oliv. Col. 3. Il» 4o- pï- 4* f- 34; «• *• Habite en Fraiicé , en AUeiriâgtié , dani les èadx. BAX.XPI.E. (Haliplus.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet, à dix articles. Palpes extérieurs à dernier article su- bulé ou pointu. Port desdytiques. Corpselliptique. Point d'écusson. Cuisses postérieures recouvertes par une lame pecto- rale clypéacée. PEWTAMEREî CLaVICORNES. 7Ô7 Antennœ filiformes , thoracis loitgitudine , decem- articulatœ, Èalpi cotte/ iores arliculo subulatovel acuto terminati, Habitus dytiscoriim. Corpus ellipticum. Scutellum nullum. Femora postica lamina pectorali cljpeaceâ tecta. Observations. Les haliples ressemblent encore tout-à- fâit aux dytiques parleur port et parleurs habitudes; riéàniiloinSles cârartéiéS p;4iticuliers qui ieseii distinp^uent sotlt côlIiTÎïtihs à plusieurs races, et seinbletit autoriser leur distinction. Ledernierarticle des palpes, dans les dytiquej;, ne se termine pas en pointe; il est au moins obtus. ESPÈCES ê. \. Haliple oblique. Haliplus obliquas. *L ^*s/ H.Jerrugineus ; elylris maculis quinque obliquisfuscis. < ^ N Dytiscus obliquas. Fab. El. i. p. 270. Panz. fasc. 86. t. 6. ^ S»^ Haliplus obliquas, liatr. Gfn. 1. p. i34. Q' /*% Habite eu France . en Allemague , dans les étangs. *£/ lU 2. Hàlipê ehfonci'. Haliplus impressus. O ^ //. ovaiis , fiavescens ; elytris cinereis ; punclis impresnis stria li/f- *■» « Haliplus impressus. Latr. Gen. i.p. 234. lab. 6. f. 6. et r. ^ Djiiscus impressus. Fab. El. i. p. a^j. ' ., Oliv. Col. 3. n» 4o. pi. 4. f. 40. à. b Nf Dytiscus. Gcoff. I. p. 191. !)• 12. Habite en France, en Allemagne, dans les eaux. Ajoutez le dytiscus fuhtis de {"ab. DEUXIEME SECTION. PENTAMÈRUS CLAVICORNES. Leurs antennes sont en massue, soit perfoUée, soit presque solide. Les insectes de celte seclion viennent naturelleraem noH uisTOsr*E ors insectes, après les penlatnères fiiîcoiaes. Ils s'y lient aux cara- hiens aquatiques, pai* les hydrophiliens, qui sont aussi des insectes carnassiers, comme les dytiques, et qui olfrent une transition aux derraestes , en un mot, aux nécrophages. l^es pentamères clavicornes ont effectivement les an- tennes en massue bien prononcée 5 et cette massue qui les termine est régulière , c'est-à-dire , ne se compose point de lames beaucoup plus alongées d'un côté que de l'autre, comme dans les pentamères lamellicornes. Ici , la massue est formée d'articles, en général , courts et plus ou moins serrés : en sorte qu'elle est , soit per- foliée , soit brusque , dense ou presque solide» Ces insectes n'ont tous que quatre palpes articulés , deux maxillaires , et deux labiaux. DIVISION DES PENTAMÈRES CLAVICORNES. (1) Antennes s'iuse'ranl dans une cavité ou sous un avancement de» bords de la tête. Elles ont rarement plus de neuf articles, (a) Insectes aquatiques , vivant dans l'eau ou près de Teau. Corps elliptique ou oblong. Les hydropbiliens. (b; Insectes non aquatiques. Corps be'mîsphe'rique. Les spbéridies. (2) Base des antennes entièrement ou presque enlièrem«nl à dé- couvert, (a) Sternum antérieur s'avançant en înenîonnière vers la bouche. Les byrrliiens. (b) Point de sternum antérieur avancé en mentonnière vers la bonche. Les nécropbages. LE» ïîVDi^oPHILIE^j. 709 Z.CS HYBROPHII^llENS. Insectes aquatiques, vivant , soit dans feauy soit dans le voisinage des eaux , ayant des antennes courtes, en massue , et qui n'ont pas plus de neuf articles dis- tincts. Les hydrophi liens sont sans doute très distincts des carabiens , puisque leur bouche n'offre point six pal- pes arllcuîés , mais quatre seulement. Néanmoins , de quelque manière qu'on veuille les considérer , il nous paraît inconvenable de les en éloigner considérable- ment. Ce sont , comme les carabiens , des insectes car nassiers, zoophages. , dévorant des insectes vivants, ou au moins se nourrissant de matières animales. Comme les carabiens aquatiques [les dytiques, etc.] , ils vi- vent clans les eaux douces, ou dans le voisinage de ces eaux, et leur ressemblent beaucoup par leur forme générale. Mais n'étant point de la même famille , ils doivent en différer par des caractères particuliers , ce qui a eflectivement lieu. Ces insectes forment donc une transition des coléoptères pentamères filicornes aux pentamères clavicornes. Les uns sont nageurs et ont les pattes postérieures natatoires ; les autres , quoique vivant dans l'eau ou près de l'eau . n'ont que des pattes ambulatoires. Dans le plus grand nombre , le premier article des tarses est beaucoup plus court que le second. Si les autennes des hydrophiliens paraissent n'avoir pas plus de neuf articles distincts , c'est que les articles qui forment la massue , étant très serrés, surtout les der- niers , cessent d elre distincts. Je l'apporte à celte fa- lïiillc les cinq genres suivant^. fl® RiSTOIBE DES INSECTES. DIVISION DES liYDROPHILIENS. (i) JVIandibuies bideuiees è K'ur sompeU (■'0 Antennes simples , teiminc'es eq massue. Hydrophile. S perché. (b) Antennes ayant un des articles inférieurs très dilate, se pro- longeant latéralement. Gyrin. Dryops. (2) Mandibules entière» à leur sommet. Elophore. HVBROPKII.S. (Hydrophilus.) Antennes courtes, insérées devant les yeux, sous les bords latéraux du chaperon , se terminant en massue j)erfoIiée. Mandibules bidenlées au sommet. Palpes filiformes : les maxillaires aussi longs ou plus longs que les antennes. Corps elliptique. Corselet subtransvcrse , un peu plus large postérieurement. Jambes terminées par deux éperons. Pattes postérieures natatoires. Àntennœ brèves , antè oculos suh clypei laterihus inserlœ, clavu perjoliaid Lcrmlnatc-. Mandibulœ apice bidentatœ. F al pi filiformes : maxillaribus antcnnarum longiludine vel nntennis longioribus. Corpus ellipticum.. Thorax subtransversus , posticè paulo latior, Tibiœ ad apicetn bicalcaratœ , Pedes postici natatorii. Observations. Les hydrophiles ont l'aspect et les habi- tndes des dytiques^ et ont été d'abord confondus dans le HVDROPini ! . "Jl t même fjenre. Néanmoins, leurs antenijes a peine plus lon- gues que la tête, et terminées en massue, les font facilement reconnaître. D'ailleurs , leurs palpes maxillaires aussi longs et quelquefois plus longs que les antennes, les rendent re- marquables. Ces insectes ont le corps elliptique et convexe; le sternum postérieur en épine j des pattes comprimées , natatoires et dont les tarses semblent n'avoir que quatre articles, quoiqu'ils en aient rcelleraent cinq. KnÔ" > «I» n'offrent que des couleurs sombres. Leurs larves sont alongées-coniques, vermiformes, munies de six pattes, à tête grosse, à bouclie armée de deux fortes mandibules. Elles sont carnassières, très voraces , et respirent par l'ex- trémité postérieure de leur corps. Si les hydrophiles tiennent ^pppvç Hf) peu dgs carabiens aquatiques par leur forme générale et leurs habitudes, on sent que leurs rapports les rapprochent davantage des in- sectes zoophages et des nécrophages qui viennent après eux. ESPÈCES. 1. Hydropliile brun. Hydropliilus picei/^. H. niger; sterno canaiiculalo pqsticé spinoso; elytris substricUis. Djtiscus pi'ceus. Liim. Le {»r. hydrophile. Geoff. i. p. 182. pi, 3. f. I. Hydropkilus piceus. Fab. El. i. p. i!\ç). Oliv. Col. 3. n» ^g- pi. 1 . f • 2. fl. b. c- 4- Latr. Gri-n. 2. p. 65. Habile en Eurojn- , dans les eaux liouces. 2. Hydrophile luriJe. Hjdrophilus luridus. H. fusco griscoque Jlaiescens , nigro maculaius j elytru stniî punctato- crenatis. Dy lise us luridus. Liiin. UydropU. luridus. Fab. El. 1. p, 253. Oliv. Col. 3. n" 39. p!. i. f. 3. a. 1?./ Panz. fasc. ^. t. 3. |..alr. Gen. 2. p. 66. îïabile en Europe , dans les eaux douces. Etc. •JJ'i HISTOIRE DES INSECTES. SPERCBÊ. ( Spherceus. ) Antennes courlea , de six articles , insérées sous les bords latéraux du chaperon; les cinq derniers arti- cles formant une massue. Mandibules bidentées au sommet. Corps ovale, sub-hemispherique, très convexe. Cor» selet écbancré antérieurement. Antennœ brèves y sex-articulatœ , sub clypei laterî- bus anticis insertœ : arliculis quinquc ultimis clavam, formanlibus. Mandibulœ apicc bidentato. Corpus ovale, siib-Jiemisphœricum , valdè convexum. Thorax anlicè emarginatus . Observations. Le sperché tient de ivès-prcs aux hydro- philes; mais cet insecte aquatique est moins nageur, ses pattes postérieures paraissent moins propres à la natation, et les cinq articles de ses larses sont plus distincts. Il est reuiarquablc par ses antennes à six articles, dont le pre- mier est alongé, et les autres forment la massue. ESPÈCE. Il Sperché écbancré. Spercheus emar^inatus. Spercheus emarginatus . Fab. El. i. p. i^^. Lat. Gen. 2. p. 63 , el vol. i. tab. 9. f. 4. Hyàrophilus. Illig, Col. Cor. t. p. oi'ia. Panz. fasc. gi . t. 4- Habite en Allemagne , dans les eaux. GTRXN. ( Gyrinus. ) Antennes plus courtes que la tête, et étant insérées chacune dans une fossette latérale ; ayant à leur base un appendice saillant latéralement ; à articles serrées, «onslituant une massue fusiforme. Quatre palpes arti- GYRIN, 7l3 culés. Deux yeux apparents tant en dessus qu'en dessous. Corpsovale. Télé en partie enfoucdedansie corselet. Pattes postérieures natatoires: les deux an lérieures plus longues. Antennœ capite breviores^ infovd latcrali insertœ, appendice basilari hinc prominulo instructœ : articulis dense congestis cla\^ani fusiformemformantibus. Palpi articulati quatuor. Oculi duo, supernè infenièquecons picui. Corpus ovatum. Capul thoracepartimin.sertum. Pe- des poslici nalatorii : anlici duo aliis longiores. Observations, Les gyrins n'oni réellement que quatre palpes articulés et tiennent de très-près aux hydrophiles. Ils leur ressemblent par leur forme générale, et parce qu'ils ont aussi des antennes en massue; mais leurs palpes anté- rieurs sont pluscourts. Leurs yeux étant apparens, tant en dessus qu'en dessous, paraissent au nombre de quatre. L'appendice latéral de la base de leurs antennes paraît être une expansion de l'un des deux articles inférieurs, et leur donne uu rapport avec le dryops. Ces insectes ont le corps elliptique, iéyèrcment déprimé, à bords Iranchans. Ils sont remarquables et» ce que leurs pattes antésieuit'S sont plus longues que les autres. Ils le sont aussi par leur manière de nager, car ils font dans l'eau, ou à sa surface, des tours et des détours, la plupart circu- laires, avec une rapidité surprenante. Leurs larves res- semblent, en quelque sorte, à de petites scolopendres : elles n'ont néanmoins que six pattes attachées aux trois premiers anneaux du corps. ESPÈCES. 1. Gyrin nageur. Gyrinus natator. G. cœrulescenti-nUidus ; elytris punctato-striatis, pedibus ferru- gincis. Gyrinus natator, Linn. Fah. El, ! p. a^^- ^i4 HisTOH.t nf;- i^^t(:TEs. Ol'iv. Col, 3. no 4i. 1)1. 1. 1. I. Le tournitjuet.. Geoff. i. p. 194. pi. 3. f. 3. Gyr'nus natatqr. Latr. Geu. 3. p. 6p. Panz. fasç. 3. t. i5. Habite en Europe , dans les eaux stagnantes. 3. Gyrin Strié. Gyrinus striatus. G. viridis , nitens , thoracis elytrorunique margine pallido ] elytrig striatis. Gyrinus striatus. Fab. El. i. p. 375. Qliy. Ç9I. 3.ii<'4i'Pl- i.i-^.H.b. Ha|)i!;e la côte de Barbarie , l'Espagne , clans jeç eaux (Jçi^ç.eç. Etc. " ' ■ ' ^ ■'■■■"■ ■ BRYOPS. ( Dryops. ) Antennes très courtes , insérées dans une cavité sous les yeux , ayant le premier ou ie second article de la base prolongé d'un côté en une pa'etîe auriforpae: les autres articles serrés , formant une massue ojjlpngue , subfu si forme. Mandibules non saillantes, bidentées au sommet. Quatre palpes courts. Corpsovale, convexe. Tête enfoncée dans ie corselet. Pattes iiîiibulaloires. yjnleunœ hrcvisslmœ, injrà oculos in fossuld insertœ; ç.rliçiilq baseos primo vel secundo in spalulam aurifor- mem laitue producto articiilis qliiscongestis clavani suh- fusiforrnem componenlibus. Mandibulœ non cxsertœy apice bidentatœ. Paipi quatuor brèves. Corpus ovaluin , convexo cylindraceuni. Capul par- tïni thoiaci inlrusum. Pedes ambulatorii. OfiSiinvATiONS. Le dryops est an petit coldoplère vivant da:;s l'eau ou paimi les plantes aquatiques , et que l'on soupçonne se nourrir de petiSs insectes aquatiques qu'il peut attraper. Ses antennes lui donpent des rapports aver les gyiins ; et, par ia forme de son corps , il sensible en avoir R\ ec les dermestes. ^iS ESPECE. Dryops auriculé. Driups auriculatu^. Dryops auriculë. Oliv. Col. 3, ii" 4ï- ^'•5- P^- ' Dermesle à oreilles. Geotf. i. p. io3. n" 1 1. Dryops auriculatus. Lalr. Geo. 2. p. 55. Parnus prolifericornis . Fab. El. i. p. 332. Paaz. iaso. i3. t. i. Habite en Europe , sur les plantes aquatiques. ÉX.OPHOR<:. (Elopiiorus. ) Antenngs très courtes , terminées en massue solide, ovoïde j ou alongée. Mandibules simplts à leur extré- mité. Mâchoires bifides. Le dernier article des palpes , .«^oit pîusg ros et ovale , soit cylindrique-subulé. Corps ovale-oblong, aplati en dessous. Corselet sub- trausverse ou carré. Pattes ambulatoires. Antennœ brei^issirnœ , clavâ solidd terminatœ ; clavâ obovatâ , vel elotigatâ. Mandihidœ apîce simplices. Maxillœ bifidœ. Palporum arlicuius ultimus vel cras- sier, suhovalis, vel cjlindrico-subulcLtus . Corpus Gvalo-eîorii^atatn, subtîis depressuni. Tho- rax subtranswenus aut quadratus. Pedes ambula- Lorii. Observations. Les élophores soi)t de petits coléoptères que l'on rencontre dans l'eau, et plus souvent sur les plantes aquatiques, qui maiclient plus qu'ils ne na^i^ent, qui semblent avoir quelques rapports avec les hydrophiles, et néanmoins qui en ont aussi avec les nécropliages. Ceux qui ont le dernier article des palpes plus gros et ovale, sont les élophores de Latreille^ et ceux dont le dernier article des palpes est cylindrique-subulé, constituent ses hydrè- nes. Ces derniers ont la massue des antennes plus alongée. 710 HJSTOinE DliS INSECTES. ESPÈCES. 1. Elophore aquatique. Elophorus aquaticus, E.fuscus . thoiace rugoso elylristfue fiuco-œneis. Silpha aquaUca. Linn. Dermesles. Geoff. i. p. io5. n» i5. Elophorus aquaticus. Fab. El. i. p. 277. Fanz. fasc. a6. t 6. Oliv. Col. 3. no 33, pi. 1. f. 1, Elophorus aquaticus. Latr. Gen. 2. p. 68. Ejusd. Hijt. na!. , etc. 10. p. 74- pl' 8i. f. 9. Habite en Europe, dauj les eaux stagantes. 3. Elophore aloiigé. Elophorus clongatus. F. thorace punctato œneo ; eljtris porcalisfuscis, Elophorus elongatus. Fab. El. 1. p. 2^7. 0!iv. Col. 3. no 38. p] i. f. 4. Latr. Gen. 2. p. 69. Panz. fasc. 2B. (.7. Habile en France, en Allemagne , dans les eaux stagnanlçs, 3. Elophore des rivages. Elophorus riparius. E. Jiigro-œneus , capite thoraceque impresso -punclalus ; thorace s'.ibsemi ■ orbiculalo . Hydrœna riparia. Illi{j. Col. Bor. i. p. 279. Lat, Gen. 3. p. 70. Habile en Europe , dans les eaux douces. SFHBRIBXE. (Sphœridium.) Antennes plua courtes que le corselet , de neuf arti- cles : les trois derniei-s formant une massue perfoliée. Mandibules courtes , simples , pointues. Mâchoires à deux lobes. Palpes filiformes. Corps liémisphérique, aj)lali en dessous. Corselet transver.se , postérieurement de la largeur des élytres. Jambes épineuses. Antennœ thorace bre^iores , novem-articulatœ : ar- ticulis tribus uUiniis clai^am perjoliatam fcrmantlbus . Maridibulœ breviusculœ , simpUces, aculœ. Maxillœ hilobœ . Pa Ipi fil'if ormes. LES BYahMIT.NS, •j\<=i Corpus hcmisphœricum , subtua planutn. Thorax iransversus , posticè elyt.rorum Intitudine, Tibiœ spi- nosœ. Observations. Le pleine des sphéiidies est , quant à pré- sent, le seul de sa famille. Il conipreud de petits coléop- tères terrestres, à corps hémisphérique, glabre, et à tête petite, inclinée, en partie enfoncée dans le corselet. Les cinq articles de leurs tarses sont distincts, et le premier est aussi long au moins que le second. Les palpes maxillaires sont fort alongées, et leur second article est très renflé. On trouve ces in. sectes dans les bouses et les fientes des animaux, ESPÈCE. 1. Sphéridie à quatre taches. Sphœridium scara- bœoides. S, ot>atum , atrum , elytris maculis duabus ferrugineia. Sphœridium scamhœoides. Fab. El. i. p. ga. Latr. Gca. 2. p. 71. Dermesles scarabœoides . Linn. Geoff. i. p. 106. u» 17, Sph. scarabœoides. Oliv. Col. 2. n" i5. pi. i. f. i. Panz. fasc. 6. t. a. Habile en Europe. Latreille en cite plusieurs varie'tcs. Etc. I.ES BVRRHXX2SrS. Sternum antérieur s'avançant en mentonnière vers la bouche. Dans les byrrhieaâ, le steniutn antérieur s'avance toujours d'une manière remarquable , quoique plus ou moins considérablement , selon les races , et semble former une monlonnière sous la bouche ou près de la bouche. Outre ce caractère, reconnu par Latreille , les pattes et souvent les antennes en offrent un autre qui est fort remarquable. Lorsqu'on touche ou que l'on saisit l'a- fjlè HHTOÎRE DES INSECTES-. nimal , il fait le mort, et replie ses pattes et ses an- tennes de nianièi'e que ces parties , en quelque sorte , disparaissent. Les pattes se replient et les jambes , sou- vent même les tarses , s'appliquent dans des rainures, qui les cachent en partie. 11 y en a dont les antennes se logent alors dans des rainures pectorales, et d'autres qui logent ces antennes dans des cavités aux angles antérieurs du corselet. Le corps des byl'rhieiis est ovOïde , cOrJvéxe , îi abdo- iiieri bien tecoUverl par les élylrès. Le corselet est U-âné- Véi-sâl . DIVISION DES BYRRHIENS. [i) Antennes coudées ; mariditùles saillantes , aussi longues ou pres- que aussi longues que la têie. Ëscarbot. (2) Antennes ûoù côude'es ; mandibules peu ou point saillaiitds, (a) Antennes en massue alonge'c , perfoiîe'e. Byrrbe. (b) Antennes en massue courte , brusque. (-(-) Menton très grand , en forme de beuelier, Nosodendre. (^^) Mèttttiii flon cû forme dé BoùèîiëK * Massue des antciines dentc's. Throsque. ** Massue des antennes non dentée. Antbrène. Mégàtome. ESCARBOT. (Histcr. ^ Anteanes |)lus courtes que le corselet, eoiidéëâ, m- ESCARBÔT. !iig minées en massue solide. Mandibules cornées, avancées. Mâchoires presque membraneuses. Corps ovale-arrondi, un peu convexe. Corselet large, échancré antérieureflient. Tête petite , reçue ddtis l'é- chancrure du corselet. PaiteS à jambes élargies , com- primées, dentées. Anus à découvert dans la plupart. Antennœ thorace breulores , Jract.ce , clai^d solidâ terminatœ . Mandibulœ cornece , porreclœ. Maxillœ submemhranaceœ. Corpus ovato-rotundatum, convexiiisculum. Thorax lattis , anlicè emarginatus . Caput parvurn , thorace pdrtim reconditum. Pedes libiis dilatàto-cônïprêssis , dèntatifi. Elyt)^a. ioèpîus àhdomine bréviora. Observations. Les escarhots sont de petits coléoptères à corps dur. ovale, arrondi, médiocrement convexe; remar- quables pai- leur lêJe petite, en partie cachée sous le corse- let, et par leuts élytres qui laissent .<;ouvènt l'ariUs a dé- couvert. Leurs attteniies sont coudées, le preiliier article étant fort long, et les trois derniers, qui sont très serrés forment la massue, eu bouton presque solide. On trOuVe ces insectes dans les fumiers, les fientes, les charognes, sous lesécorces, etc. Us contractent leur pattes et feignent d'être morts lorsqu'on les prend. ESPÈCES. ËsCarbot unicolor. Hister unicolor. Jî.niger, niUns; elytris subsiriatis- lihiis anticis mulii-dentatis Oliv. Hister unicolor. Linii. Latr. Geu. 2. p. 47. Escarbot noir (attelalfus). Geoff. 1 . p. g^. p. i, f. A. Hister unicolor. Fab. El. 1. p. 84. Pànz. fàsc. 4. t. 2. Oliv. Col. I. no 8. pi. I, f. I. Habite eu Europe. ^20 Hl-iOlfiî'. Ï)KJ. Ih-'fC'lT.i. a, Escavbot quadrimaculé. Hisler quadrimacuiatm, H. ni§er-^ elytris substriatis, maculis duabus rubris , in unam in terdiim connatis, Hister quadrimaculatus. Linn. Fab. El. i. p. 88. Oliv. Col. I. n» 8. 1.1. 3 f. i8. a. b. a. Hiiter reniformis. Ollv. pi. i. f. 5. a. b. c. 3. Hister bipustulatus . Oliv. pi. 3. f. ig, a. b. An hister sinuatus ? Fab. El. i. p. 87. Habile en France, suviout dans les provinces méridiouales, etc. Etc. BTRRHS. (Byrrbus. ) Aatennes plus courtes que le corselet ; à massue ob- longue, perfoliée. Mandibules courtes. Palpes inégaux, un peu en massue. Corps ovale , convexe , presque gibbeux. Tête petite, très inclinée. Pattes contractiles. Antennœ tkorace paulo breviores ; clavâ obiongd perfolialâ. Mandibulœ brèves. Palpi inequales , sub- ctavali. Corpus ovatum , convexum , subgibbum. Caput parvum , valdè dcflexum. Pedes coniraciUes. Observations. Les hyrrhes sont de petits coléoptères noi- râtres, qui ont beaucoup de rapports avec les anlhrènos , les throsques, etc. Leurs antennes ne sont point coudées comme celles des escarlîots ; leurs palpes maxillaires ne sont point terminés en hache comme ceux des lluosques; enfin, leurs pattes sont très contractiles, comme dans les anihrènes. On trouve les hyrrhes à terre, sur le bord des chemins et souvent dans les bois. ESPÈCES. ». Byrrhe pilule. Byrrhus pilula. B. sublùs niger, suprà fnliginosus -^ viltis dorsalibus atris , inler- ruptis. NOsODî-NDfti. Byrrhuspilula. Liun. Fab. £l. i. p. io3. Oliv. Col. 3. n« i3. pi. i.f. I. a. b. Latr. Gen. a. p, 4i et Hist. nat. 9. p. ao5. pi. 78. f. Fanz. fasc. 4. t> 3. Habite en Europe, dans Ie« champs. Byrrhe fascié. Bjnhusfascitus. B, nigricans; tlytris fasciâ undaiâ medid rufà. F. Cislèle à bande. Geoff. i. p. 1 16. n» 2. Byrrhusfasciatus.'Pab.^\. i. p. io3. Oliv. Col. a. no i3.pl. i. f. 1. Habite ea Europe. Etc. MOSOBENDRE. ( Nosodendre. ) Antennes un peu pluscourles que le corselet; à mas- sue subovale , comprimée, Iriarticule'e. Mâchoires bi- fides. Palpes courts , filiformes. Menton très grand, aronJi , clypéacé. Corps elliptique, subhémisphérique, convexe. Cor- selet transverse. Pattes courte55. Antennœ thorace paulb breviores , clavâ subovalâ , compressa, triarticulatâ, Maxillœ bifidce. Palpi brè- ves i filiformes. Mentum maximum , rotundatum , clypeaccum. Corpus ellipticum , subhemisphericum , convexum. Thorax transversus, Pedcs brèves. Observations. Les nosodendre s sont \ois\ns des byrrhes, et leur ressemblent par la forme du corps. Ils en sont né- anmoinsbien distingués parla ma.ssue brusque ettriarculée de leurs antennes, et surtout par leur menton clypéacé, qui cache une partie de !a lèvre inférieure. Leur sternum antérieur, quoique avancé et dilaté^ ne s'appuie point con- tre la bouche. Tome iv. 4^ 9*f* SiSXOlftE DES 1Ϋ?ECXI.3,. ESPÈCE. i. Nosodendre iascicuié. Nosodendron/asciculare. jy. nigrum-, elytiisfasciculis seriatis fusco-ferrugineis. Sphceridiuin fasciculare. Fab. El. i . p. 94. Panz. fasc. 24. l. 2. Byrrhus fascicuLrrii. OIîv. Col. i. fao i3. tab, 2. f. 7. a. L .Yosodendron.fasciculare. Latr. Gen. 2. p. 44- Oliv. Encycl. Habite près de Paris, dans les ulcères des ormes , que ses larves produisent, Vûvez le» :y. hirturn et slriatum d'Olivier, dans l'Encyclopédie. THROSQUE. (Tbroscus. } Ânlenues de la longueur du corselet , de onze arti- ciei : les trois derniers foriïiànt urie massue dentée. Mandibules à soniraeL pointu , crochu , entier. Palpes maxillaires à dernier article en hache. Corps ovale-oblong ou elliptique , déprimé ; corse- let postérieurement de la largeur des clytres, à angles posléiieurs j)oiiilus. Pattes contractiles. Aniennœ ihoracis longitudine. , undecim articulâtes : articuiis tribus uttimis datant serratam formantibus. Mandihiitœ apice acuto , intégra , ancinâto. Palpî r-iàxil lares ctHiculo ultifflo securiformi. Corpus ovaio-obioîîgnm , ùUleUipticunï, depressum. Thorax posticè elylrorum latitudine : anguUs posticis muiù. Pèdes eontracillêi. OBSKuvAnoNS. Le tlit^osqUè à été rapporté, tàtilôt au geare des taupitis, tantôt à celui des dermestes. 11 paraît , d'après les observations de Latreîlle, qu'il doit consliluer un genre partirniier, qu'il faut rapprocher des byrrhos et des anlVuèiie.s. ESPÉCK. i. Throsque dermtsloVde. T/iroscus dermestûidss. iil.tt:^r dermentoidis, I.inu. Elater, Geoif. i . p, 137. la* jti, AN ru RE NE. --aS £later' t-lafUornis. Oliv. Col. a, n» 3i. pi. 8. f, 85. a. b. Dermeales adstrictof. Fab. Ei. i, p. 3i6. Throscus dermesioUies . Latr. Geo. a. p. Sy. et vol. i. t. 8, t'. i . Habite en Europe. A»rTBR.EirE. ( Anthrenui. }j Antennes un peu pjus courtes que le corselet , ter- minées ea massue solide. Mandibules courtes. Palpes filiformes. Corps ovale, arrondi, écailleux. Corselet plus étroit antérieurement. Tête petite , inclinée , cachée sous le corselet. Pattes et antennes contractiles. Les jambes repliées sur les cuisses dans la contraction. Antennœ îhoracè paulo breviores : clavâ solidâ. Mandibulœ brèves. Palpi filiformes. Corpus ovatum , rotundatum , squamulosum. Tho^ rax anticè angustior. Càput parvum^ thoraci inlrusum, deflexum. Pedes antennœque contractiles. In contrac- tione y tibiœ adfemora replicatœ. Observations. Les anthrènes sont de petits coléoptères, la plupart ornés de couleurs variées et agréables, qu'ils doi- vent à de petites écailles colorées et pulvériformes, qui couvrent lear corps et qui se détachent facilement. Leur corps est un peu convexe en dessous. Au moindre dan|er ces insectes replient les antennes et les pattes, et les logent dans des cavités ou des rainures propres à les recevoir : leurs jambes se replient sur le côté postérieur des cuisses. Ces insectes se trouvent, en général, sur les fleurs; mais leurs larves vivent sur les cadavres desséchés, les pellete- ries, et dans les cabinets d'histoire naturelle, où elles font de grands dégâts. Ces larves sont petites et ont des rapports avec celles des dermestes, étant chargées de poils sur les côtés et au derriète, presque de ia même manière. 46* ^a4 U!?.TOlr.t DBS llV>FCTi>. ESPÈCES. !, Ânthvène de la scrophulaire. Anthreniis .îcrophu- îarioe. A. niger\ elytris all/o-maculatis^ sutura sanguined. Byrrhus scrophulariœ. Linii. Anthrenus scrophulariœ. Fab. El. J.p. 107. Oliv. Co!. 2. n» 14. pi. I. f. 5. a. b. Lalr. Gen. a. p. 38. et Hist. nat. vol. 9. p. a 19, pi. 79. f. i. Pauz. fasc. 3. t. 1 1 . Habite en Europe. 2. Anthrène fascié. Anthrenusverbasci. A. niger; elytris Jasciis tribus undatis, albis, Byrrhus verbasci. Linn. Anthrenus verbasci. Fab. Latr. Gen. a. p. Sg. OIlv. Col. 2. n" 14.pl. I. f. 2. a. b. c. d. Gcoff. I. p. ii5. no 2. L'Amourette. Habite en Europe. Sa larve est destructrice des collections d'iû- sectes, etc. XP antlirenus musœorum de Linnseus n^est peut-être qu^une ra- rie'le' plus petite encore que celle qui vient d'être cite'e. MÉGATOME. (Megatoma.) Antennes un peu plus courtes que le corselet; à massue brusque , perfoliée , triarticulée. Mandibules courtes. Palpes inégaux: le dernier article un peu plus épais. Le sternum antérieur avancé, dilaté à l'extré- mité, et contigu à la bouche. Corps ovale ou ovale-oblong. Corselet subtransverse, un peu convexe. Elytres dures. Pattes courtes. Antennœ thoracc paulo hrey>iores ; clavâ abruptd , perfoliatâ , triarticulatâ. Mandibulœ brèves. Palpi inequales : articulo ultimo paulo crassiore. Sternum anticum producttim , apice dilatatum , ori contiguum. htS NECROPHAGES. -j-i^ Corpus ovale vel ovato-ohlongum. Thorax sub- transversus , convexiuscuhis. Elytra rigida. Pedes brèves. Observations. Les mégatomes ne diffèrent des dermestes que parce que leur sternum antérieur s'avance jusqa^à la bouche et lui sert d'appui, ce qui leur donne un rapport avec les Lyrrhiens. Ces insectes vivent sur les arbres. ESPÈCES. I. Mégalome oudé. Megaloma undata. M. nigrum; thoiacit lateribus elytrorumque fasciis duabus undu- latis, villoso-albis, Alegatoma undulata. Herbst, Col. 4. t. 89. f. 4- «• *• mas, Ejusd. dermestes undulatus. Ibid. t. l\o. f. 9. g.femina. Dermestes undatus. Linn. Fab.El. i. p. 3i3. Panz. fasc. 75. t, i3, Oliv. Col. 1. no g, pi. I. f. a. a. b. Megatoma undatum. Latr. Gen. a. p. 34- Habite en Europe , sur les arbres, et particnlièremcnt sur rornse. 3. Mëgatoine serricorne. Megatoma serra. M. piceo-nigrum-^ anUnnis pedibusque dilaté brurmeo-Jlaweteen' tibus. Lalr. Attagenus serra. Lat. Gen. i. lab. 8. f. 10. yiegatomu serra. Ejusd. Gen. a. p. 35. Dermestes serra. Fab. El. 1. p. 319. Habite aux environs de Paris, sur l'orme. Etc. LES NECROPHAGSS. Boint de sternum antérieur avancé en mentonnière vers la bouche. Pattes imparfaitement contractiles. Les nécrophages tiennent de très près aux byrrhiens; mais leur sternum anrérieur ne s'avance point vers la bouche pour lui servir d'appui , et les pattes , toujours saillantes, ne se oonlraclent point, ou, dans leur l-iS HISTOIRE DES I^SECTES. contraction imparfaite , ne s'appliquent point entière- tnenl dans des rainures, de manière à disparaître. Ces insectes n'attaquent point les animaux vivans , mais ils mangent les morts ou les parties qui en pro- viennent. Quelques-uns parmi eux mangent des ma- tières en putréfaction , soit animales , soit végétales. La massue de leurs antennes est plus souvent alongée que courte et brusque. Je divise cette famille de la manière suivante. DIVISION DES NECROPHIGES. (i) Maxidibules courtes, épaisses, sans courbare à leur exlFCDiKe. Dermeste. {t) Mandibules alongées, comprimées, et arque'es à leur extrémité, (a) Extrémité des mandibules cchancrée , bifide ou munie d'une dent. (h-) Massue de» ai^tennes brusque , courte , ovale ou orbicu- laire. iNitidule Dacné. , (-+-(•) Massue des antennes aîongéc. * Palpes , soit filiformes , soit plu» gros au bout , mai* point terminés en pointe. Ips, Scaphidie. ** Palpcn se terminant en alêne. Cholève. Lb) Estiémilé des mandibules entière. Bouclier. Nécrophore. DERMhS'E. ?*1 OfiRlISESTE. f Dermesles. ) Antennes plus courtes que le corselet ; a massue ovale, pçrfoliée , de trois articles. Mandibules courtes, e'paisses , presque droites , dentelées sous leur extré- mité. Palpes courts , filiformes. Tête petite, inclinée. Corps épais , ovale-oblong , eoHvexe. Corselet sublransverse , plus large postérieu- rement. Antennœ thorace breviares : clavd osfatà, perfoliatâ. triarticulatd. Mandibulœ brèves , erassœ , subrectœ , infrà apicem denticulatce. Palpi brèves y filiformes ■ Caput parvurn , sub thoraceinflexum. Corpus ovato- oblongum, crassum , convexiim. Thorax subtransver- sus, posticè latior. Observations. Lesdermestes, eu général, fe nourrissenf^ (dans l'état de larve, de substances animales; et plusieurs de leurs espèces sont connues, depuis long-temps, parles dé. pjdls que leurs larves causent dans nos habitations, en rongeant les pelleteries, les animaux préparés que l'on conserve dans les cabinets d'histoire naturelle; en un mot, tous les objets qui proviennent des animaux, et que nous employons à quelque usage, (jps insectes ont des rapports avep les anthrènes, avec les pitidule^, etc. Leurs laryiçs sQut garnies de longs poils. Dans nos habitations, ces |ar- vcij celles des anthrènes, et celles des teignes, nous cau- sent les plus grands dommages. ESPÈCES. I. Dermeste du lard. Dcrmestrcs lardarius. D. niger; elytris anticè cinereis, nigropunctaùs, Dermesles lardarius. Linn. Fàb. El. r. p. Sai. Oliv. Co!. 3. no 9. pi. î. f. I. a. b. Geoflf. i. p. roi. bo 5. Latr. Gen. 2. p. 3i. Habite en Europe, dans les raaiseas. 73"8 HISTOIRE DES INSECTES. a. Dermesle des pelleteries. Dermestes pellio, Derm. ingerj elytris punctis duobus albis. Dermestes pellio. Linn. Fab. El. i.p. 3i'3. Oliv. Col. 2, no 9. pi. a. f. 11. Geoff. i. p. io5. n» 4. Latr. Gen. a. p. 3a. Habite en Europe. Attaque les pelleteries, les muse'es. 5. Dermes te souris. Dermestes murinus, D. oblongus , tomenlosus , nigro alboque nebulosus ; ahdom'm» n^eo. Dermestes murinus. Linn. Fab. El. i. p. 3 14. .tvT Qijy Col 2^ Qo g. pi. 1. f. 3. Panz. fasc. 4». t. 10. - > Habite e» Europe, à la campagne, dans les cadavre» . SnTZDUZ.1:. (Nitudiia.) Antennes plus courtes que le corselet , terminées en massue brusque, ovale ou oblongue , comprimée, pres- que solide. Mandibules un peu saillantes , échancrées ou à deux dents. Palpes presque filiformes, un peu plus gros au bout. Corps elliptique, ou ovale-oblong, un peu déprimé. Corselet borde, aussi large que les élytres postérieure- ment. - Antennœ thorace breviores , clavd abrupto, , ovatd vel rotundatâ , compressa, subsolidâ terminalœ. Man- dibulce parLîm exserlœ, apice emnrginatœ aut biden- talœ. Palpi sabfiliformes; extremitaie paulbcrassiores. Corpus elUpticum , vel ovato-oblongum , subdepres- sum. Thorax marginatus , posticè elytrorum latitudine. Observations. Les nitidides ne tiennent aux dermestes que par la massue brusque et raccourcie de leurs antennes. Elles se rapprochent davantage des boucliers et genres avoisinans, par leurs mandibules alonge'es, et parce que la plupart rongent des substances animales dessécîie'es ou l'écorce pourrie des vieux arbres. MTIOULE. 729 Les unes ont les trois premiers articles des tarses courts, larges ou dilatés, et garnis de brosses en dessous : ce sont les nitidules, les byturcs et les cerques de Latreille. Les autres ont les quatre premiers articles des tarses presque cylindriques et peu différens des autres articles : elles constituent ses genres thymale, colobique et micro- pèple. Dans les insectes de ces coupes diverses, le corselet est plus ou moins bordé, et souvent ses bords latéraux sont minces cl tranchans. La tête est petite, en partie cachée dans l'échancrure antérieure du corselet. Ces insectes sont Ja plupart fort petits. ESPECES. [Les trois premiers articles des tarses courts et dilatés.] I. Nltidule obscure. Nitidula obscura. iV. ovata, nigra, obscura ^ pedibus piceis. F. Nitidula obscura. Fab. El. 1. p. 3^8. Oliv. Col 2. n» 12. pi. I. f. 3. a. b. Dennestes. Geoff. i. p. 108. u" 21. Habite en Europe, dans les cadavres. ». Nitidule bipustulée. Nitidula hipustulata. JV. avala, nigra; elytris punclo rubro. F. Silpha bipustulata. Linn. Nitidula bipustulata. Fab. El. i, p. 347- Latr. Gen. i. p, 11. Oliv. Col. 2. lio 13. pi. i. i. -i. a. h. Dennestes. Geot'f. 1. p. 100. n" 3. Habile en Europe, dans les cadavres. 3. jNitidule tomenteuse. Nitidula iomentosa. N. Ofato-obloriga, nigra , tainento rufo-flai>escente vel olivaeeo- murino tecta ; antennis pedibusqucyiavo-rufis. Byturus tomentosus. Lalr. Gen. 2. p. 18. Dennestes tomentosus. Fab. El. i. p. 3 16 el D.Jumatus, Ejusd. Oliv. Col. 2, n° 9. Suppl. tab. 3. f. 17. a. b. c. d. Dermestes. Geoff. 1 . p. loa, n° 8, Panz, fasc. 97. t. 4. Habite en Europe. 7^0 HISTOHvK DES l^iECTE5. 4. Nitidule puce. Nitidula pulicaria. IV. oblonga, '^^S'~'^'i ^fy"^* abbrevlatis, abdomine ae\ita, Dermestes pulicariiis. Linn. Sphœridium pulicarium. Fab. El. t. p. 98. Nitidula pulicaria. Oliv. Col. 2. n» 12. pi. 3. f. 37. a. h, Cercus puUcarius. Latr. Gen. 2. p. t5. Habite en Europe, sur les fleurs. [L^s quatre premiers articles des tarses subcylindri- ques.] S.Nitidule colobique. Nitidula colobicus . N, elongato-of^alis^ obscure nigricans, supernè hirta; elytris punc- tato-striatis. Colobicus marginatus. Latr. Genr 1 p. 10, et vol. i. t. 16. f. i. IVitidula hirta. Ross. fn. etr. i. p. Sg. t. 3. f. g. Habile le midi de la France, îous récorce des arbres. 6. Nitidule ferrugineuse. Nitidula ferruginea. JV. forruginea ; elytris lineis elevatis senis nigricanliius. Silpha ferruginea. Linn. Peltis Jerruginea. Fab. El. i. p. 344- Silpha ferruginea. Oliv. Col. 2. n° 1 1. pi. a. f. i3. a. h. Thymalusjerrugineus. Latr. Gen, 2. p. 9. Peltis. Panz. fasc. yS. t. i 7. Habite en Europe , sous l'ëcorce des arbres. Fjc. BACMÉ. (Dacne. ) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue brusque, grande, subovale, perfoliée , comprimëe. Mandibules à sommet bifide. Le dernier article des palpes plus épais. Corps oblong , épais , convexe. Corselet presque carré, '^^arses courts. Antennœ thorace brei^iores ; clavd magna, abruptd^ suhovatây perfoliatd, compressa. Mandihulœ apice bi- fid'?. Palporum articulus ultimus crafsior. Cor-pus çblongum , crassuin . con^'exutn. Thora-T subqnadratus, Tam brèves. Observations. Les dacnés tiennent aux niiidules parla massue de leurs antennes, et aux ips par leur corps aloogé. leurs habitudes, la céleri té de leurs mouvemens. Leur corps est plus convexe et à bords latéraux plus inclinés que celui desnitidules. ESPÈCES. I. Dacné humera]. Dacnehumeralis D. nigra ; capite thorace elytrorum puncto baseos pedihusqws ru fis. Dacnehumeralis. Latr. Hist. iial., elc, jo. p. i3. pi. 8i. f, i. Ejusd. Gen. 2. p. ao. Dermesies. Panz. fasc. 4- *> 9- Engis humeralis . Fab. El. a. p. 583. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Da.cnè k YtACïàes. Dacnefasciata. f). atra; elytris fasciis duabus rufis ; anteriore nigro'ifi'iculatd Dacne Jasciata. Latr. Engis fasciata. Fab. El. 3. p. 583. Habite l'Amérique scptcnlrionalc. 3. Dac:îé cou-rouge. Dacne sauguinicollis. D. atra • snlennis thorace elytri singuUmaculis duabus pedihut • que rubro-sjnguineis. Dacne sanguinicoUis. Latr. Engis sanguinicoUis. Fab. El. 2. p. o84- Panz. fasc, 6. t. 6. Dermesi^^» Habite en France, en Allemagii". Elc. Ajoutez Vengis rijfifrons de fabricius XPS. ( Jp$l. Antennes àe la longueur du corselet on environ ; à massue longue , étroite , de trois articles sépares. Mandibules bifides au sommet. Corps oblong, convexe. Tous les articles des l^rsc« «longés, grêles. ^3î H!ST011t£ DES INSECTES. Aniennœ circiterthoracis longitudine : clavàoblongày aiigustd ; arliculis tribus valdè distinctis. Mandibules apice bijidœ. Corpus oblongum , convexurn. Tarsorum articuli omnes elongati ^ graciles. Observations. Sous le nom d'ips, on avait réuni diffe rens coléoptères très petits, à corps alongé et étroit; mais il ne s'agit ici que de ceux qui appartieiiueiit à la divisioii des peutamères. Ils tiennent aux nitidules par leurs rap- ports^ et s'en distinguent par la massue de leurs antennes. ESPÈCE. i^ Ips cellerier. Ips cellaris. I. testaceo-ferruginea, punclala; thovacc crenulato. Ips cellaris. Oliv. Col. a. a" i8, pi. i. f. i a. b, Lalr. Gen. 2, p. ai. Dermestes cellaris. Y ah. Kl. i.p. Sig Dermesies. Panz. fasc. Sg. t. i4- Habite en Europe. Ses élylres sont un peu pubcscentes. Elc, Le dermestes firnetarius de Fabr. est de ce genre. SCAPBIOIE. (Scaphidium.. '; Antennes presque de la longueur du corselet ; à massue alougée , formée de ei.nq articles séparés, sub- globuleux ou hémisphériques. Mandibules biâdes au sommet. Palpes filiformes. Corps ovale , ép^is , eu pointe aux deux bouts. Ely- tres subtronquées au bout. Pattes grêles. Anienncrj ihoracia sub longitudine ; clavd elongata , quinquear tien laid : arliculis globulosis aut hemisphœ- ricis y distinctis. Mandibulœ apice bijidœ. Palpi fili- formes. Corpus ovale , crassum , utrâque extremilale acu- tum. Elylra apice truncata. Pedes graciles. CUOLLVE. 733 OBSEnvATiONS. Les scaphidies avoisinent les cholèves {):iV lours rapports; mais leurs palfcs, quoique filifor- jnes, ne se lerniinent point en alène. Ces insectes vivent dans les champignons, les feuilles mortes, le bois pourri. Leur corps est un peu convexe- leur élytres, tronquées au bout^ laissent la pointe de l'abdomen à découvert. ESPECES. 1. Scaphidie quadriraaculce. Scaphidium quadrima- culaium. S. nigrum, punctulatum; elytro singulo macutis duabus rubris. Scaphidium quadriinaculatum. Oliv. Col. a. n" «o. pi. 1. f. i . Lair. Hist. nat., etc., 9. p. a47- pi- 78. f. 5. et Gen. a. p. a3. Scaphidium \ maculatum. Fab. El. a. p. 575. Panz. fasc. 12. t. 11. Habite en Europe, sur les champignons, les vieux Iroacs d'arbres. 2. Scaphidie immaculée. Scaphidium immaculatum. S. atrum, nitidum;elylris immaculalis, punctato-striatis. F. Scaphidium immaculatum. Oliv. Col. 2. n" ao. pi. i. f. 3. a. Ù. Fab. El. 2. p. S-jô. Lalr. Gen. a. p. a4. Habite en France , parmi les feuilles pourries et sur le* champi- gnons. 3. Scaphidie agaricine. Scaphidium agaricinum. S. atrum, nitidum; antennis pedibusque rufis. Silpha agaricina. Linn. Scaphid. agaricinum. Oliv. Col, 2. n" ao. pi. i. f. 4. a, h, Fab. El. a. p. 576. Latr. Gen. a. p. a4. Panz. fasc. 12. t. 16. Habite en Europe, sur le boletus versicolor. Etc. CBOX.ÈVE. ( Choleva. ) Antennes de la Jongueur du corselet ^ quelquefois un peu plus longues , grossissant insensiblement vers le bout : les cinq derniers articles formant une massue alongée , perfoliée. Mandibules échancrées au bout. *|i4 HISTOIRE DES mSECTEs. Le dernier article des palpes brusquement aigu, subulé. Corps ovale , convexe , arqué en dessus : à tête pen- chée. Corselet transverse , plus large postérieurement. Antennes thoracis longitudine , interdîim ihorace paulb longiores , sensim versus apicem crassiores : ar- ticnlis quinque ultimis clavam elongataîn perfolîatam- quejbrmantibus ; mandibulœ apice emarginatœ . Pal- porum articulo ultimo abrupte acuto , subulato. Corpus ovale , convexum , supernè arcuatum ; ca- pite cernuo. Thoradc transversus , posticè latior. Obsebvations. Parmi les néciophages , les cholèves sont à peu près les seuls qui aient les palpes terminés en alêne ou en pointe aciculée , ce qui les distingue éminem- ment. Leurs antennes les rapprochent des boucliers; mais leurs mandibules ne sont point entières à leur estrémilé. Us ont des élytres aussi longues que l'abdomen et qui ne sont point tronquées au bout comme celles des scapliidies. Ces insectes sont agiles et se trouvent par terre, sous les pierres ou parmi les ordures. ESPÈCES. i. Cholève triste. Choleva trislis . Ck. nigra , antennis pedibus^ue concoloribus . Choleva morio. Latr. Hist. nat. ^ etc. , 9. p. a5i . Clioleva tristis. Lat. Gcn. 2. p. 28. Helops trislis. Panz. fasc. 8. t. i. Catops morio? Fab. El. 2, p, 564. Dermesîes. Degeer. Ins. 4- P- 216. pi, 8. f. i5. a. i. Habile en Europe. i. Gholève soyeux. Choleva sericea. Ch. nigricans , holosericea ; antennis elytris pedibuscjUê obscure Jkseis. Htlops sericeus. Pànz, fesc, ^â. i. 10. BOUCLIER. nSi ChoUva sericeu. Latr. Hist. oat., etc., 9, p, aSi. Choleca villosa ejusd. Gen. 3. p, 39. Ràbitë BU* environ* de Paris. Elc. Voyez, une monographie de ce genre , dans le volume des Acles de la société' Linne'ennc. BOOOLIER. (Silpba. \ Antennes de la longueur du corselet ou environ, à massue oblongue , grossissant insensiblement ^ formée do cinq ou six articles. Mandibules à pointe simple et arquée. Palpes filiformes. Corps ovale ou ovale-oblong , déprimé. Corselet aplati;, clypéiforme , suborbiculaire. Elytres bordées. Aîitennoe thoraciscirciter longitudine, clawâ oblongâ, sensïm crassiore , articulis quinque vel sex formata. Mandibulœ acnmine simplici ai'cuatoque îerminatœ, Palpi filiformes . Corpus ovatum vel ovato-oblongum , depressum. Thorax planidatus, cljpeiformis, suborbicularis . Ely tra marginata . Observations. Quelques auteurs crurent trouver des rapports entre les boucliers et les cassides, et de là pou- voir les réunir dans le même genre* On sait maintenant que les boucliers appartiennent à une division fort diffé- rente de celle qui comprend iescassides, et par suite à une autre famille. (]es insectes ont la tète petite, étroite posléiieuremenl, inclinée, proéminente; la massue des antennes alonp,ée, perfoliée; les bords latéraux du corselet un peu débordes, les élytres larges, débordant pareillement sur les côtés. Ils vivent dans les cliarognes, les fumiers, et ne se nourrissent »^ue de matières animalci. 736 BISTOniF. DES INSECTES. ESPÈCES. i. Bouclier à quatre points. Silpha quadripunctata. S. nigra ; etytris pallidis : puncto baseos medioqut nigrisf diorace emarginato, Silpha tjiiadripunctata. Lînn. Fab. El. i. p. 34i- Oliv. Col. 2.n? II. 1)1. t.f. 7. a.b. Pelt'is. Geoff. I. p. 122. n' 7. pi. a. f. i. Panz. fasc. 4». t. 18. Habite ea Europe , sur les chênes , y dévorant le» chenUle»^ a. Bouclier lisse. Silpha lœvigata, S. atra ; elytris lauibus , subpuncUitis. Silpha lœuigala. Oliv. Col. 2. n» 1 1. pi. i. f. i. b. Fab. El. 1 . p. 340. Pehis. GeolY. i. p. laa. no 8. Habite en France, en Allemagne. 3. Bouclier obscur. Silpha obscura. S. nigra ; elytris punctalis j lineis elet^atis tribus ; thoiace anticè truncato. Silpha obscura. Linn. Fab. El. i. 34o. Oliv. Col. a.n" ii. pi. a. f. 18. Latr. Gen. 2. p. 7. rdtis. n» I. Var. B. Geoff, i. p. 118. Habite en France, dans les cadavres. Etc. MECROPHORE. (Necrophorus. ; Anlennes plus courtes que le corselet: à massue brus- que, courte, subglobuleuse, perfoliée,quaclrlarticulée. Mandibules à pointe simple et arquée. Corps oblong. Tête inclinée. Corselet subdéprimé, débordant, souvent inégal. Elylres tronquées au bout, fi bord latéraux abaissés. Antennœ thorace hreviores : clavâ abruptd, brewi ^ subglobosd , per/oliatd, quadriarticulâ. Mandibulœ apice acuto simplici arcuato. Corpus oblongum. Caputnutans, Thorax subdepres- NECROPHORE. ^3"] SUS, marginatus, sœpè mœqualis. Elytraapicetruncatay marginihus lateralibus injlexis. Observations. Les necrophores , très voisins des bou- cliers par leurs rapports et par leurs habitudes , les surpas- sent parla taille; mais, outre qu'ils ont le corps plus alongé , et que leurs élytres ne sont point bordées, ils en sont très distingués par les caractères de leurs antennes. Leurs tarses antérieurs sont larges et très garnis de houp- pes. Ces insectes sont agiles, ont une odeur de'sagréable , et recherchent les corps morts des animaux, pour en faire leur curée. On les a nommés enterreurs , porte-morts , parce qu'ils ont l'instinct d'enfouir les cadavres de petits quadrupèdes, tels que ceux des taupes et des souris, dont il se repaissent ensuite à loisir. C'est aussi dans ces cadavres qu'ils déposent leurs œufs, et que leurs larves doivent vivre. ESPÈCES, i . Nécrophore fossoyeur. Necrophorus vespillo. ly. ater ; elytris far,ciâ duplici ferrugined ; atitennarum ctawd rubrâ. Silpha vespillo. lAnu. JVecrophorus vespillo Fab. El. i. p, 335 Necrophorus vespillo. Oliv. Col. 2. n" 10. pi. i. f. i. Lalr. Gen. i. p. 4- Panz. fasc. 2. t. 21. Dermestes. Geoff;-i. p. 98. n" i. pi. i. t". 5. Habilë'cn Europe , flans les cadavres des taupes, etc. 2. Nécrophore germanique. Necrophorus germanicus. W. ater ; f route margineque elytrorum ferrugineis . Silpha germanica. Liaa. Necroph. germanicus, Fab. Eleut, i. p. 333. Necrophorus germanicus. Oliv. a. n» 10. pi. i. f. a. Panz. fasc. ^\. t. i. Dermestes. Geoff. i. p. gg. n<» 2, Habite en Europe , dans les cadavres. Etc. TOME lY. 4/ fj^^ HI5TOIRF DES ïNsFXTtâ. TROISIÈME SECTIOIN. PENTAMCRES UsAm^l^lslCORfSHS. Leurs antennes sont terminées par une massue lamel- lée ouj'euillelée. Celte division de la cinquième section des coléoptè- res, les termine tous, ainsi que la classe des insectes. Elle est très distincte pai- le caractère des antennes de ceux qui eu ibnl partie; et eiïeciivement la massue de ces antennes est formée de lames ou de feuillets alou- gés, soit disposés en éventail ou comme les feuillets d'un livre, s'ouvrant et se fermant de même, soit ran- gés d'un côté sur un axe, comme les dents d'un peigne. Les insectes qui appartiennent à cette division ne sont plus des coléoptères de très petite taille, comme la plupart despentaraèresclavicornes. Ils sont au moins d'une taille moyenne, et beaucoup parmi eux nous of- frent les plus grands et les plus singuliers des coléop- tères, par les particularités de forme de leurs parties. Tous ont les tégumens durs, les articles de leurs tarses toujours entiers , et les trachées de l'insecte parfait vé- culaires. Leurs larves ont toujours six pattes, et vivent long-temps, souvent plusieurs années, avantdese chan- ger en nymphes. hes pentamères lamellicornes sont fort nombreux, véritablement voisins les uns des autres par leurs rap- ports : eu sortequ'ils semblentnecoustituerréellement qu'une seule et grande famille. On lésa partagés néan- moins en deux coupes particulières, savoir : eu scara- béides , et en lucanides. Pour faciliter l'étude de leur rapports et la connais- DIVISIO^( DES VENTÀMÈREi. ^39 sauce de leurs habitudes diverses, je les ai distribués et divisés de la manière suivante. DIVISION DES PENTAMÈRES LAMELLICORNES. §. Massue des antennes feuilletée , plicatile. Sesfeuil- tels , rapprochés à leur insertion, s'ouvrent et se fer- ment comme ceux d'un livre. [Les scarabéides.] [Ceux dont tes larves et les insectes parfaits vivent dans tes mêmes lieux. '\ • Partie terminale des mâchoires membraneuse, élargie, trcins\'er- sale. (Scarabe'ldes coprophages.) (i) Pattes intermédiaires plus ccarlées que les autres à leur in- sertion. (a) Antennes de neuf articles. Bousier. Onite. b) Antennes de huit articles. Sisyphe. (u) Pattes intermédiaires non plus écarlées que les autres à leur insertion. Aphodie. ** Mâchoires longitudinales : leur sommet n'est point élargi trans- versalement, (i) Antennes de onze articles. (Scarabéides géolrupien»). Léthrus. Géotrupe. (2) Antennes ayant moins de onze articles. (a) T.abre découvert , saillant , et la lèvre inférieure cachée par le Trox. 47* ^4o HISTOIRE DE3 INSECTES. [Ceux dont les insectes parfaits vivent ailleurs quêteurs larves. '\ (b) Labre couvert , et les mandibules eaiicrement ou en partie membraneuses. (h-) Lèvre inférieure cachée par le menton. Mandibules mem- braneuses. Gollalh.' Cétoine. Trichle. ^-t.-^.) Lèvre infe'rieure saillante, bilobe'e. Anisonyx. (c) Labre découvert, saillant, et la lèvre inférieure saillante, bilobée. . Glaphyre. (d) Labre couvert, apparent ou non apparent, et les mandi- bules toul-à-fait cornées. (-+•) Labre couvert, mais apparent. Hanneton. Rulèle. Héxodon. (■+--»-) Labre non apparent et comme nul. Scarabé. §§. Massue des antennes pectinée. Ses Jeuitlets ^ an peu écartés à leur insertion , sont comme des dents de peigne , perpendiculaires à Vaxe. [Les lucanides.] (i) Antennes non coudées. Passalie. (a) Antennes coudées. (a) Corps convexe. Sinodendre. Lamprïme. OEsale. LES SCARABEIDES. 74» (b) Corp» déprimé. liES SCARABSIDES. Massue des antennes feuillelée , plicatile. Ce n'esl point par uii ensemble de caraclcres que les scarahéides différent des lucanidcs, niaisseulement par une particularité de la massue de leurs antennes. Ainsi Ton peutregarder les penlamères lamellicornes comme constituant une grande famille véritablement natu- velle. Néanmoins, dans cette grande famille, on en dis- tingue quelques autres, d'un ordre secondaire , qui sont assez distinctes, ce (jui montre que, dans ces in- sectes, les rapports ont été partout bien saisis. En effel, commençant les scarabéides par ceux dont les insectes parfaits vivent à peu près dans les mêmes lieux que leurs larves, on rencontre d'abord les copro- phages, que Latreille a fait connaître et si bien carac- térisés. L'on trouve ensuite ses géotrupiens , desquels nous l'approcbons les Irox, comme il l'a fait lui même, leurs babitudes étant assez analogues à celles des précé- dens. Viennent, après eux, les scarabéides dont les insec- tes parfaits vivent, en général, ailleurs que leurs larves. Or, les premiers de ceux-ci nous offrent, dans les go- liatbs, cétoines, trichies et anisonyx, des anthophages, les insectes pai'faits de ces scarabéides se trouvant or- dinairement sur les fleurs; on rencontre, après ces pre- miers, des scarabéides vraiment p^r//op^fl^e5, tels que les glapbyres, liannetons, rutèles et hexodons, les in- sectes parfaits de ces genres se trouvant sur les feuilles des plantes et surtout des arbres, dont souvent ils les iji^'i HISTOIRE DES INSECTES. dépouillent en les dévorant rapidement. Enfin iessca- rabi'iiles se terminent par le beau genre des scarabés, qui, fort nombreux en espèces diverses, ressemble lui môme à une pelile famille, et paraît conduire aux lu- canides par l'analogie des habitudes, les larves des uns et des autres vivant dans les troncs d'arbres, et se nour- rissant de leur substance ligneuse plus ou moins dé- composée; aussi en trouve- t-ou dans le tan. BOUSIER. ( Copris. ) Antennes très courtes, de neuf articles; à massue trilamellée. Labre caché par le chaperon. Mandibule» membraneuses. Palpes labiaux velus. Chaperon en demi- cercle. Corps en ovale court, convexe^ très obtus postérieu- rement. Corselet grand, large. Ecusson nul ou à peine distinct. Pattes intermédiaires plus écartées entre elles à leur insertion que les autres. Antennœ breuissimœ , novem articulatœ ; clavâ tri- lamellalâ. Labrnmcljrpso occultatum. Mandibuîœmem- branaccœ. Palpi labiales valdè liirsuti. Clypeus semi- circularis. Corpus os^ato-abbrcviatum , convcxum , posiicè obtu- sissimwn. Thorax jnagnuSy lattis. Scutellum nullurn out vix distinctum. Pedes intermedii insertione magis inter se distantes quàm alii. Observations. Les bousiers constituent un genre nom- breux en espèces, et très remarquable par la forme parti- culière de ces insectes. Ils ont le corps court^ très obtus ;m boutj le corselet grand, large, convexe ou gibbeux; l'abdomen large, court, presque carre; les jambes anté- rieures dentées en dehors ; les pattes postérieures fort lon- gues , à insertion écartée de celle des autres, et rapprochée B.JUSlEo. 74"' de l'anus. L'ccusson manque, ou paraît à peine. La massue de ces insectes est ovale. C'est dans les bouses de vaches et dans les fientes des animaux que l'on trouve ces insectes; et c'est dans ces fientes qu'ils déposent leurs œufs e.t que leui's larves se nourrissent. Ceux qui forment avec ces fientes, ou même avec des excrémens humains, des boules en forme de pillules, en les roulant avec leurs pattes postérieures, et y déposant leurs œufs, ont été distingués sous le nom ôJateuchus. Leurs pattes postérieures sont longues et peu dilatées à leni extrémité. On a conservé le nom de copris a ceux dont les pattes antérieures sont un peu longues, et les postérieures un peu dilatées à leur extrémité; il ne forment point de bou- les. Néanmoins, on en a séparé, sous le nouî d'onlhopha- ges , ceux qui ont le deriiier article des palpes labiaux presque nul ou peu distinct. Les bousiers sont très nombreux et constituent un genre si naturel qu'il est difficile de le diviser nettement. ESPÈCES. Bousiers routeurs , à jambes postérieures^plus longues. I. Bousier sacré. Copris s ace j\ C. clypco sexdentnlo ; thorace inernti crenulato ; tlbiis pottieit cilialis j elytiis lœvibus. Scnrabœus sacer. lAnti. Aleuchus sacer. Fab. El. i. p. S^. ji Uuchus sacer. hul. Gen. 3. p. 77. Scarabœus sacer. 0\\v. Col i. li' 3. r>l. 8. t. 5g. a. b. Habile l'Europe australe, T Afrique. i. Bousier flagellé. Copris Jlagellatus. C. niger., clypso emargfnato ; thorace elylrisf/ue scabris. Scarabéfla<5clle. Oliv. Col. i. 11° 3. pi. 7. f. 5i. Aleuchusflagellatus. Fab. El. i.p. Sg. Lalr. Gen. 3, p. 78, Habile l'Afrique, l'Europe australe. On cû fait uu gyrhnopléunti^ parce qu'il a un sinus à la base externe de ses élytres. 744 HISTOIRE DES INSECTES. 3. Bousier r ou leur. Copris volvens. C. niger, opacus, Icevis; clypeo tmarginato ; thorace posticè ro' tundato^ elytris integris. yiteuchus voluens. Fab. El. i. p. 60. Lalr. Gen. 3. p. 78. Scarabœus volvens. Oliv. Col. i. no 3. pi. 10. f. 8g. Habile l'Amérique septentrionale. Bousiers non routeurs , à jambes antérieures un peu longues. 4- Bousier lunaire. Copris lunaris. C. thorace tricorni : medio obtuso bifido / capitis cornu erecto , clypeo emarginalo. Scarabeus lunaris. Linu. Oliv. Co!. 1. n» 3. pi. 5. f. 36. a, b. Copris lunaris. Fab. El. i. p. 36. Latr. Gen. 2. p. ^5. Bousier capucin. Geoff. J. p. 88. n» i. Habite en Europe , dans les fientes. 5, Bousier taureau. Copris taurus. C. thorace mutico • occipite cornubus duobus reclinatcs arcuaUs. Scarabœus taurus. Lion. Oliv. Col. I. n» 3. pi. 8. t. 63. a. b. Geoff. i. p. 92. n» 10. Copris Uiurus. Fab. El. 1. p. 45. Panz. fasc. la. t. 3. Habite en Europe. Onthophagus. Lat. Etc. ONXTE. ( OnilU. ) Antennes très courtes , de neuf articles/ à massue ovale, subtuniquée. Labre caché sous le chaperon. Mandibules petites, membraneuses. Corps ovale-oblong ; corselet grand , convexe. Inser- tion des pattes comme dans les bousiers. Jambes anté- rieures longues, étroites, et sans tarses dans les mâles. Antennœ hrevissimœ , novem - articulalœ ; clavd ovatâ, subtunicatâ. Labrum cljrpeo occullatum. Man- dibulœ parvœ , memhranaceœ. SISYPHE. ^4^ Corpus ovato-oblongum; thorax magniis , convexus , Pedum inserlio ut in copribus. Tibiœ anticœ longcBjan- gustce; ta! sis nullis in maribus. Observations. Les onites sont médiociemeut distingués des bousiers, et même leur ressemble eulièrement par les habitudes. Cependant ils offrent un caractère assez singu- lier, celui d'avoir les pattes antérieures à jambes longues, grêles et sans tarses, au moins dans les mâles. Ces insectes ont la plupart un écusson très petit. ESPÈCES. 1 . Onite inuus. Onitis inuus. O. nigro-œneus ; capite quadrituberculato. Scarabœus inuus. Oliv. Col. i. n« 3. p. i38. pi. i4- f. i35. Onitis inuus. Fab. El. i. p, 26. Habite en Afrique el au Bengale. 2. Onile aygule. Onitis aygulus. O. scutellatus -^ capite tuberculato ; elytris testaceis. Hcarabœus aygulus. Oliv. Col. i. n" 3. p. 137. pi. i3. f. lao, et pi. 4. f. 28. a. b. Onitis aygulus. Fab. El. j . p. 2;. Habite en Afrique et dans l'Inde. 3. Onite mœris. Onitis mœris. O. ater , scutellaius,- capitis cornu hrevissimoj elytris subcostaUs, Scarabœus mœris. Oliv. Col. i. n» 3. p. i36. pi. ai. f. igS. Onitis clinius. Fab. El. i. p. 27. Habite l'Earope australe. Etc. SXSTPBS. ( Sisyphe. ) Antennes très courtes, de huit articles. Bouche des bousiers. Corps court, épais. Corselet grand, convexe. Pattes postérieures beaucoup plus longues que les autres. ^ntennœ hrevissimœ , octo-articulaloe. Oscoprorum. 746 HlSTOinE DES INSLCIES. Corpus brève , crassum. Thorax magnin , convenus. Pedes posticialiis mulib tongiores. Obseuvations. Les sisyphes ont été distingués des bou- siers à cause du nombre inoitidre des articles de leurs an- tennes, et de Ja longeur considérable de leurs pattes pos- térieures, cette longueur surpassant celle du corps. ESPÈCES. 1 . Sisyphe de Schœffer. Sisyphe Schœfferi. S. clypeo emarginalo , thorace rotundato , elytris Iriangulis ; fo- moribus posticis elongatis dentatis. Scarabœus Schœjferi. Lino. Copris. GeolT. i . p. ga. n" g. Oliv, Col. I. n» 3. pi. j. 1'. 4i- -^teuchus Schœfferi. Fab. p. 5g. Sisyphe Schœjferi. Lalr. Gen. 2. p. 8o. Habite l'Europe australe. 9. Sisyphe d'Helwig. Sisyphe Helwigii. S. gibbosum , lœi'c , atrum y clypeo emarginalo , pedibui elon, Satis. yiteuckus Helwigii. Fab. El. i, p. Go. Habile au Bengale. APHODIE. (Aphodius.) Anienues courtes, de neuf articles ; à massue trila- melléc, arrondie. Labre caché sous un chaperondemi- circulaire. Mandibules membraneuses. Corps ovale ^ convexe. Corselet sublransverse. Un écusson. 'Joules les pattes séparées à leur insertion par des intervalles égaux. Jntenuœ brèves , novem-articulatoe', clavâ trilameL làtâ , rotundatd. Labrum clypeo semi-circulari occulla- tuni. Mandibulœ membranaceœ. Corpus ovaîum , convexum. Thorax subtransversus. Sculellum. Pedes omnes insertioni intcrvallis œquali' bus inter se distantes. LETBIWS. "ji*} Observations. Les aphodîes sont de vrais coprophages , vivent, en effet, comme les bousiers, dans les fientes, les excréniens, et, comme eux aussi, ont la partie terminale des mâchoires membraneuse, élargie, transversale. Ces insectes en sont néanmoins bien distingués, i'' par leurs palpes labiaux peu velus, composes d'articles presque sem- blables ; 1° par leurs pattes toutes séparées à leur insertion par des intervalles égaux ; 3° et parce qu'ils ont \\v> écusson bien distinct. ESPÈCES. 1. Aphodie fimétaire. Apliodiusjimetarius. A. ater • capile tuberculato ; elylris rujls. Scarabœus fîmctarius. Linn. Geoff. i. p. 8i. no i8. Oliv. Col. i.n» 3. p. 78. pi. i7.f. iS;. Aphodius Jiinetarius. Fab. El. i . p. 72. Lat. Gen. a. p. 96. Panz. fasc. 3i. t. 2. B. var. Apho(iius fxtens. Fab. ibid. p. 69. Habite en Europe dans les fientes. 2 . A phodie fossoyeur. Aphodius fossor. A. thorace retuso ; capile tuberculis tribus-^ medio subcomuto, Scarabœus fossor, Linn. Geoff. i , p. 82. n" 10. Oliv. Col. I. n" 3. p. 75. pi. 20. f. 184. Aphodius fossor. Fab. El. i. p. 67. Habile en Europe, dans les bouses. 3. Aphodie terrestre. Aphodius terrestris. A. capite tuberculis tribus cequalihus; elyiris punctatostriatis, obscurloribus . Scarabœus terrestris. Oliv. Col. i. u"> 3. pi. 24* f- 20g. a. b. Aphodius terrestris. Fab. El. i. p. 71. Habile en Europe , dans les bouses. Plus petit que le préce'denl Etc. I.ETHRUS. (Lelbrus.) Antennes de onze articles, le neuvième enveloppant les deux derniers , et formant avec eux une massue tu- 748 HISTOIRE DES INSECTES. niquée , tronquée obliquement. Labre échancrê.- Man- dibules cornées , fortes , saillantes , comme cornues , et dentelées au côlé interne. Mâchoires à pièce terminale étroite , pectince par des spinules. Corps ovale. Corselet large. Elylres connées. Antennœ undecim-articulatce ; articido nonoduubus- que sequentibus clavani tunicatam obliqué truncatam efficientibus. Labruni emargmatum. Mandibules cor- necBj 'validœ , eocserlœ, subcornutœ , inths denticulatœ. Maxillœ processu terminali angusto , hinc spinulis pec- tinato. Corpus ovatum. Thorax latissimus. Elytra connata. Obsekvations. Le lélhrus semble presque se rapprocher des lucanes par le caractère de ses mandibules arquées et très proéminenles ; mais la forme de ses antennes à onze articles et dont Ja massue est tunique'e, et son labre, l'en distiujjueiil fortement. La lèvre inférieure, cachée par le menton , n'est point bifide comme dans les {jéotrupes. La lête du léthrus est grosse, munie d'antennes qui pa- rai.sseut composées seulement de neuf articles. Le corselet est fort large, convexe, gibbeux. L'écusson est fort petit, presque nul. L'abdomen est tout-à-fait recouvert par les élytres. On ue connaît de ce genre que l'espèce suivante. ESPÈCE. i. Léthrus céphaiole. Lethrus cephalotes. Fab. El. i. p. 1. OUv. Coléopt. 1. uo a, pi. I. f. 1. Panz. fasc. aS. t. i. Lalr. Gen. Crust. et Ins. 2. p. gS. Habite daus l'Autriche , la Hongrie , les déserls de la Tarlarie. Il csl noir et aptère. Le lethrus œneus de Fabricius est une latuprimc. géotrupe. «^49 GEOTRUPE. (Geotrupes. ) Antennes courtes, de onze articles; à massue ovale, trilamellée. Labre avancé. Mandibules cornées, ar- quées au sommet. Lèvre inférieure à deux divisions alongées. Corps ovale , très obtus au bout. Corselet large , un plus plus court que l'abdomen. Un écusson. Anlennœ brèves ^ undecim-arliculatœ : clavâ ovatâ ^ trilamellaid. Labr'um porrectum. Mandibules corneœ , ad apicem arcuatœ. Labium laciniis duabus elongatis ullrà mentum exscrlîs. Corpus owale, posticèvaldè obtusum. Thorax latus y abdomine paulb brevior. Scutellum. Observations. hesge'otrupeSf reconnus et déterminés par Lad'eille , avaient été confondus parmi les scarabés, mais leur lèvre supérieure et leurs mandibules, avancées au- delà du chaperon, les en distinguent éminemment. Ces parties avancées de leur bouche ne permettent par qu'on les confonde avec les bousiers, dont il se rapprochent d'ail- leurs par leur forme générale. Néanmoins, leur corselet est un peu plus court que l'abdomen. Ces insectes vivent dans les fientes des animaux , et creu- sent la terre au-dessous pour y déposer leurs œufs. ESPÈCES. 1. Géotrupe disparate. Geotrupes dispar. G. thoracis cornu subulato protenso, capitis subulato subrecun^oj sculello cordato. Scarahœus dispar. Fab. El. i, p. 22. Oliv. Col. I. n" 3. pi. 3. f. 20. a. h. c. Habite la Russie méridionale, l'Espagne. a. Géotrupe stercoraire. Geotrupes stercorarius . G. mûticus , ater ; clypeo rhombeo ; vertice prominulo ; elftris sulcatis. 7^ HISTOIRE DES INSECTES." Scarabœus steicoranus. Liaa. Fab. El. i. p. p. 24* Oliv. Col. I . no 3. pi. 5. f. Sg. a. b. c d. Geolrupes stercorarius. Latr. Gén. 2. p. 92. Panz. fasc. 49- t. i. Habile en Europe. Très commun. 3. Gc'otrupe printanier. Geotruves vernalis. G. muticus; elytris glahris lœt'issimis ; clypeo rhombeo. Scarabœus vernalis. Lina. Fab, El. 1. p. 25. Scarabœus, Geoff. i. p. 77. n° 18. Le petit pillulaire, Oliv. Col. i.n° 3. pi. 4. f. 23. Geolrupes uernalis. Latr. Gén. 2. p. 94. Habile en Europe. 4. Géoti'upe pLalangisle. Geotrupes tjrphœus. G. ihorace tricorni ; interinedio minori , lateralibus porrectis ma- gniludine capilis mutici. Scarabœus typhœus. Linn.Fab.El. i. p. 23. Scarabœus. Geoff. i. p. 72. n" 4- p'* i- f- 3. Oliv. Col. i.no 3. pi. 7. f. 52. Geotrupes typhœus. Latr. Habite en Europe, dans les lieux sablonneux. Etc. TROX. (Trox.) Antennes courtes , de dix articles , dont le premier est grand et velu , se terminant en massue lamellée. Labre court , mais saillant. Mandibules cornées ;, sim- ples. Mâchoires bifides , à lobe externe pointu. Tête retirée sous le corselet. Chaperon très court. Corselet débordant sur les côtés. Elytres convexes, re- couvrant tout-à-fait l'abdomen. Antennœ brèves , decern articulatœ , clavâ lamel- latâ terminatœ ; articulo primo magno , valdè piloso. Labrum bres^e at prominulum. Mandibulœ corneœ , ^implices. Maxillœ bifidce^ lobo exteriori acuto. Caputin ihorace penitùs ferèintrusum, Çlypeus hre" TfiOX. '^Sl VLssimus. Thorax lateribus productisdtpressis. Elytra convexa , posticè involuto-in/lexa , abdomen omnino tegeniia. Obsep.v AXIONS. Les trox , que l'on confondait avec les scarabés, en fuient sépaiés par Fabricius. Us en diffèient par leur lèvre supérieure bien apparente; par le premier article de leurs antennes qui est gros et velu j enfin par leurs lîiâcboircs comme bifides, ayant un lobe externe pointu et en forme de corne. Ces insectes se rapprochent des boucliers par leur manière de vivre. Leur tête est, en grande partie, enfoncée dans le corselet, qui la cache. Ce corselet est large, mince, débordant et cilié sur les côtés. Les élyires sont grandes et chagrinées ou ruboteuses. On rencontre les trox par terre, dans les champs, les lieux un peu secs et sablonneux. On les voit sur les subs- tances animales desséchées, occupés à en ronger les parties tendineuses. ESPÈCES. 1. Trox sabuleux. Trox sabulosus. Fab. T. niger ; capile thoraceque rugosis , elytris tuberculis rotun- datis. Oliv. Colëopl. I. n" 4- P* 8. pi. i. f. i. Scarabœus sabulosus, Linn. Panz. fasc. 7. f. i. Habite en Europe, aux lieux sablonneux. 2. Trox hispide. Trox hispidus, Fab. T. niger ^ thorace rugoso, ciliato ; tlytris subpunctatis tineûouc quatuor elevalis hispidis. Oliv. ibid. p. 9. pi. 2. f. 9, Trox hispidus. Lalr. Gen. Crust. el Ins. 2. p. 99. Habile en France, etc., aux lieux sablonneux. 3. Trox perle. Trox gemmatus . T, cinereus:, thorace scabro, elytris slriato-punctatis tubercidisque nitidis. Oliv. ibid. p. 7. pi. 1. f. 3. Mus. no. Habite au Se'négal. lYota. Vœgialia de Latreillc me parait poavoir être rëuuai aux trox , quoique ses antennes n'aient que neuf articles. »^5a HlSTOirE DES INSECTES. GOI.IATB. (Goliathus. ) Antennes courtes; à massue ovale, trilamellée. Labre caché. Mandibules cornées. Menton large , transverse. Tête droite , à chaperon très avancé , fourchu ou bifide. Corselet grand, arrondi , subtrigone. Elylres élargies vers leur base , un peu situées sur les côtés. Antennœ brèves ; clam ovalâ y trilamellalâ. La- hrum occultatum. Mandihulœ corneœ. Mentum latum, transversum,. Caput rectum ; clypeo valdè porrecto , furcato aut bijido. Thorax magnus, rotundatus, subtrigonus. Ely- tra versiis basïm laliora , lateribus suhsinuata. Observations. Les goliaths avaient été confondus avec les cétoines, et ont en effet beaucoup de rapports avec ces insectes. Néanmoins on \es en dislingue facilement au premier aspect, par leur chaperon très avancé et fourchu ou partagé en deux lobes, qui divergent souvent comme des cornes. La base des élytres est dilatée en dehors d'une manière remarquable. Elle offre souvent une pièce écail- leuse voisine des angles postérieurs du corselet. La plupart des espèces sont d'une assez grande taille. ESPÈCE. I. Goliath géant. Goliathus giganteus. G, nlger^ thorace albo lineato. Scarabœus goliathus. Linn. Cetonia goliathus. Oliv.Col. i.pl. 5. f. 33. et pi. 9. f. 33, Cetonia goliatfius. Fab. El. a. p. i35. Habite en Afrique. a Goliath cacique. Goliathus cacicus. G, thorace flauescente, nigroMneato ; elytris albii, nigro-margi- natis. Cetonia cacicus. Oliv. Col. i . n» 6. pi. t\. f, aa. CETOINE. n53 Cetonia cacicus. Fab. El. a. p. i35. Habite l'Amérique méridionale. Goliath polypliême. Goliathus poljphemus. G. viridis; thorace albo-lineato; elytris luteo-maculatis. Cetonia polyphemus. Oliv. Col. i. n° 6. pi. 7. f. 61. Fab. El. 1. p. i36. Habite en Afrique. ^ Etc. Ajoutez les cetonia micans, c.ynca de Fabricius, et le ceto- nia bifida d'Olivier, n» 43. CETOINE. (Cetonia.) Antennes courtes, terminées en massue tri lamellée. Labre cachée. Mandibules petites, membraneuses, au moins à leur côté interne. Mâchoires membraneuses et velues à leur sommet. Palpes labiaux sur les côtés de la lèvre. Tête inclinée, étroite; chaperon court , entier ou échancré ; corselet trigone , tronqué et plus large pos- térieurement. Une pièce triangulaire à la base externe des élytres. Antennœ brèves , clavâ irilamellatd terminatœ. La- bruni abscondilum. Mandibulœ perparvœ , latere in- terno sattem membranaceœ. Maxilice apice membra- naceœ , villosœ. Palpi labiales ad latera labii. Capiit tiutans, siibutigustum. Cljpeus b revis , inte- ger aut emarginatus, Frustum triangulare ad basim externam clytrorum. Observations. Les cétoines avaient été confondues avec les scaiabés par Linné et presque tous les entomologistes j mais elles eu ont été séparées par Fabricius, et, depuis, ce genre est j^jénéralement adopté. Degcer avait déjà distin- gué ces insectes, et eu avait formé une division sous le nom de scarahe's des fleurs. Les cétoines , en effet, fréquen- TOME IV. 48 'JpA HISTOIRE D|;i INSECTES. lent les fleurs, s'y reposent, et p^rgisisefU *e itiiQ^irrir de quelques parties de leur substance, sgit de leur nectar, soit de la poussière de leurs étamines. Le corps des cétoines est ordinairement plus large et plus aplati que celui des hannetons et des scarabds. La tête est penchée, assez étroilej le chaperon est médiocrement avancé, et échancré dans la plupart des espèces. Les ély- tres , dans le repos, présentent une forme carrée, et sont ordinairement un peu plus courtes que l'abdomen. Une pièce irigone et surnuméraire se trouve de chaque côté en- châssée entres les élytres et le corselet. On trouve les cétoines sur les fleurs composées, sur celles des ombelles, sur les buissons fleuris, les saules, etc. Ces insectes ne sont point malfaisans , et ne causent aucun dommage. Leurs larves vivent dans la terre grasse et hu- mide. On en connaît beaucoup d'espèces. ESPÈCES. I. Cétoine dorée. Cetonia awata. C. viridi-œnea-, elytris albo-maculatis. Çetonia aurata. Fab. Oliv. Col. i. n" 6. p. i?. pi. i. f. i. L'e'mëraudinc. Gcott'. i. p. 73. u" 5. PaQz. fasc. ^i.i. i5. Hal^ite en purppe, sur les fleurs. Gommuiie. •2. Cétoine verte. Cetonia viridïs. C. viridisopaca sublîis nitidior; elytris albgTin9Qulçti§. Fut». Panz. fasc. l\\. f. )8. Lalr. Gén. Ciust. et Ins. ?.. p. 129. Habite en Hongrie. 3, Cétoine fastueuse. Cetonia fastuosa. FaK C. viridi-œnea, nilidissitna, immaculata. Panz. fasc. l\i,i. 16. Latr. Hist. nal. des Crnst. cl des Ins. 10. p. %ii. Habile l'Allemagne, le midi de la France. 4. Cétoine marbrée. Cetoria mannorata. Fab. C. œnea; thoracc elytrisejue atomis albis sparsis, Panz. fasc. ^i. f. 17. Habite en Fraoce, en Allemagne. - îftlCHlE, 5$^ 5. Cétoine raorio. Cetonia mprio. C. nigra obscura; corpore subtùs nitidiore, Fab. Oliv. Cole'opt. I. n° 6. p. 27. pi. 2. f. 3. Habite les provinces méridionales de la France. 6. Cétoine slictique. Cetonia stictita. Fab. C. nigra albo - maculata ; abdomine subtùs punçlis quatuor albis. Oliv. Cole'opt. 1. n» 6. p. 53. pi. 7. f. 5;. Le drap mortuaire. Geoff. i. p. 79. n<» 14. Panz. fasc. i. f. l\. Habite en Europe, sur les chardons. Etc. TRICRZE. ( Trichius. ) Antennes courtes, en massue trilamellée. Labre caché sous le chaperon. Mandibules subtnerabraneuses. Mâ- choires alongées, membraneuses et frangées au bout. Corps ovale , déprimé. Elytres simples à leur base. Antennœ brèves ^ clavâ trllamellatâ terminatœ. La- brumsuhcljpco ahscondilum. Mnndibulœ suhniembra- naceœ ; maxillce elongalœ , ad apiccm membranaceœ^ pilisjimbriatœ. Corpus ovale j depressuni, Elytrabasl simplicia. Observations. Les trichies ressemblent aux cétoines à beaucoup d'égards, et je n'en avais d'abord formé qu'une section du même genre. Néanmoins leurs élylres n'offrant point à leur base latérale cette pièce subtriangulaire que l'on trouve dans les cétoines, et leur corselet étant, en général , moins large postérieurement que celui des cétoi- nes, je suivrai les entomologistes qui les en séparent. On les trouve aussi la plupart sur les fleurs. ESPÈCES, a. Tricbie ermite. Trichius eremita. T. ceneo^ater; thorace inaquali; scutello sulco longUudinali, 48* 156 HISTOIRE DÈS INSECTES. Trichius eremita. Fab. El. 2. p. i3o. Latr. Gëu. 2. p. laS. Ce'îoine ermite. Oliv. Col. i. n° 6. pi. 3. f, 17. Panz. fasc. 4i. t« 12. Habite en Europe, sur les troncs pourris des arbres. 2. Trichie noble. Trichius nobiiis. T.aurato-viridis ^nitens ; abdomine poslicè aibo-punctalo; elytria rugosis. Scarabœus nobiiis. Linn. Geoff. 1 . p. 78. n° 6, Trichius nobiiis. Fab. El, 2. p. i3o. Latr. Ge'n. 2. p. 124. Fanz. fasc. 4'. *• '3. Cétoine noble. Oliv. Col. i. n° 6. pi. 3. f. 10. a. b, c. Habile en Europe , sur les fleurs. 3. Trichie fascié. Trichius fasciatus. T. niger, tomentoso-flavusf elytris fasciis tribus, abbreviatis , nigris. Scarabœus fasciatus. Linn. Geoff. i. p. 80. n° 16, Trichius fasciatus. Fab. El. 2. p. i3i. Latr. Ge'n. Q. p. 124. Cétoine fasciëe. Oliv. Col. i. a"* 6, pi. 9, f. 84 Habite en Europe, sur les fleurs. Etc. ANISONTX. (Anisouyx. ) Antcunes très courtes, à massue ovale, lamellée. Labre non saillant. Mandibules non dentées, en partie membraneuses. Palpes filiformes. Chaperon étroit , avancé. Corps ovale ; corselet presque carré , plus étroit que l'abdomen. Antennœ hrevissimœ : cla\>â ovatâ, lamellatâ.'La- brum non exsertum. Mandibulœ simpllces , partim memhranaceœ . Palpl filiformes. Clypeus porrectus , aniicè anguslior. Corpus ouatum; thorax subquadratus , abdomine angustior. GLAPHYRE. 7$^ Observatiows. Les anisonyoc avoisiucnl les hannetons, et n'en ont été distingués que par Latrcille. Ils en diffè- rent cependant par leurs mandibules très minces et en partie membraneuses j par leurs palpes grêles, longs, à dernier article cylindrique; enfin , parce que la languette de leur lèvre inférieure s'avance au-delà du menton , et est divisée en deux lobes. ESPÈCES. 1. Anisonyx chevelu. Anisonjx crinitum. A. hirium, suprà viride , subtiis nigrum. Scarabœus longipes. Lion. Melolontha crinita, Fab. El, a. p. i84. Oliv. Coi. I. u" 5. p. 5"]. pi. 2. f. i6. Anisonyx criniium. Latr. Gen. 2. p. 120. Habite au Cap de Eonne-Esperance. 2. Anisonyx ours. Anisonjx ursus. A. hirsutissimum, atiumj pedibus quatuor anticis tettaceis Melolontha ursus. Fab. El. a. p. 184. Oliv. Col. I. no 5. p. 58. pi. 8. f. 88. Anisonyx. Latr. Habile au Cap de Bonne-Espérance. Etc. GI.APBVRX:. ( Glapbyrus. ) , Antennes courtes, à massue ovale ou subglobuleuse Labre saillant. Mandibules cornées. Mâchoires mem- braneuses au sommet. Lèvre inférieure bilobée , s a- vançant au* delà du menton. Corps ovale-oblong. Elytres s'ouvrant ou s'écartant postérieurement dans plusieurs. Antennœ brèves , clavâovalâ aut subglobosâ. Labrum exsertum. iTIandibulœ corneœ. Maxillœ ad apicem memhraiiaceœ. Labium extra menlum promi'nulum , bilobum. ^58 HISTOIRE DES INSECTES. Corpus ovatO'ohlongum. Elytra cxtremitate posticd in pluribus dehiscenlia. Observations. Les glaphyres, auxquels je réunis lès am- phicomes de Lalreille, avaient élé confondus parmi lès hannetons. Mais les insectes parfaits de ce genre vivent plus sur les fleurs que sur les feuilles des arbres, et n'oiit pas leurs mâchoires entièrement cornées. Us offrent une transition des anthophages aux phyllopliages. Ces insectes sont d'ailleurs remarquables par leur labre saillant, ainsi que par la languette de leur lèvre inférieure, qui s'avance en deux lobes au-delà du menton. Dans les glaphyres de Latreille, les mandibules sont dentées; elles ne le sont pas dans ses amphicomes. Les uns et les autres ont dix articles aux antennes. ESPÈCES. 1 . Glaphyre maure. Glaphyrtis matiruà. O. glabra, viridi-œnea ; abdomine riifo, cinereo'villoiOo Scarabœus maurus. Linn. Oliv. Col. I. n» 5. pi. 8. f. 90. a. b. Melolonthacardui. Fab, El. 3. p. 17:1. Glaphy rus maurus. Lair. Gcn. 2. p. 117. Habile eu Barbarie, sur le chardon pycnocéphale. 2. Glaphyre de la serratule. Graphjrus serratulœ- G. sericeo- uiridis , sublîis luteo-toinentosus; Jemoribut posticit incrassalis. Glaphyrus serratulœ. Lalr. Gen. i. tab. g. f. 6, et vol aî p. 118. yiii rnelolontha serratulœ ? Fab. El. 2. p. 173. Habite en Barbarie. '^. ôraphyre putois. Graphjrus melis. Gr. Julwus , Jiirtus • el/tris abbreviatis atis ; abdomine fehu- gineo. Amphicoma melis. IjaIv. Gén. 2. p. m. Melolonûia melis, Fnb. El. a. p. i85. Habile en Barbarie. Etc. Les rnelolontha abdomlnalis , m. bombylius , m. hirtà de Fabricius sont de ce genre. RAWNETOXff. ( MeloIonUia. ) Antennes de neuf ou dix articles, a massue oblou- gue, plicatile , de trois à sept articles. Mandibules courtes , intérieures , recouvertes par les mâchoires , cornées. Mâchoires cornées , dentées au sommet. Corps ovale-oblong, le plus souvent un peu convexe. Elytres de la longueur de l'abdomen , quelquefois un peu plus courtes. Antennœ novem autdecem articalatœ; clavâ oblongd, plicalili : lamellis tribus ad scptem. Mandibulœ cor- neœ , brèves, inclusœ, maxillis obtcciœ. Maxillœ cor- neœ , apicedentatce. Corpus ovato-oblongum , sœpius Convêxiusculum. Elylra abdominis longitudine , interdiim abdomine paulo breviora. Observations. Le genre Aes hannetons est fort nombreux en espèces, et avait été confondu d'abord avec celui des scarabés par Linnaeus ; mais Fabricius l'en a distingué. Dans les espèces de ce genre, le labre, qucd" ^ ne dépassant point le chaperon, est apparent, et il ne /'est pas dans les scarabés. Ici, les antennes varient beaucoup selon le sexe. Leur massue , dans les nidles, a souvent plus de lames que dans les femelles. Je n'en distingue point les hoplies, quoiqu'elles aient le éôrps plus aplati et écailieux; mais on dn pourra séparer les anoplogonathes de M. Leach , dont l'extrémité des mâ- choires n'offre pas de dents. Les hannetons sont fort nuisibles dans l'état de larve et dans l'état parfait, et font beaucoup de tort aux végétaux, surtout aux arbres. Dans leur premier état, ils vivent au moins deux années, et rongent les racines des plantes^ ils dévorent les feuilles des arbres dans leur dernier état , et les en dépouillent en peu de temps. Ces insectes ont la démarche lente, le corps mutique« 760 HISTOIRE DES INSECTES. c*est-à-dire, sans cornes ni pointes sur leur corselet ouleuir chaperon ; mais souvent leur corps est velu ou pubes- cent. ESPÈCES. 1 . Hannetou commun. Melolontha vulgaris. M. testacea] thorace viUoso; incisuris abdominis albis. Scarabœus melolontha. Linn. Geoff, i. p. 70. no 3. Melolontha vulgaris. Fab. El. 2. p. 161. Latr. Gea. a. p. 107. Oliv. Col. 1 . n" 5. pi. 1 . f. I . a. b. c, d. Habite en Europe , sur les arbres, au mois de m ai. 2. Hanneton, cotonneux. Melolontha villosa. M, testacea ; clypeo marginalo reflexo ; corpore subtùs lanato scutello albo. Melolontha vilîosa. Fab. Latr. Ge'n. 2. p. 108. Oliv. Col. I. n» 5. pi. I. f. 4. a. b. c. Panz. fasc. 3i. t. 19. Habite l'Europe australe, la France, 3. Hanneton solsticîal. Melolontha solstitialis . M. testacea ; thorace viîloso • elytris luteo-pallidis ; lineis tribus pallidioribus. Scarabœus solstitialis. Linn. Melolontha solstitialis Fab. Ele, i. p. 164. Lalr. Ge'n. 2. p. log. Oliv. Col. i. aP 5. pi. 2. f 8 et ii. Scarabœus. Geoff. i. p. 74- ^o 7. Habite en Europe, au mois d'août. 4. Hanneton horticole. Melolontha horticola. M. nigro-œnea; capile thoraceque viridi-cœrulcis ; elytris testa- ceis immaculatis. Oliv. Scarabœus horticola. Linn. Geoff. i. p. 75. n'! 8. Melolontha horticola. Fab, El. 2. p; i yS. Oliv. Col. I. n" 5. pi. 2 f. 17. Panz. fasc. 4?. t. i5. Habile en Europe. 5. Hanneton foulon. Melolontha fullo. M. testacea , albo-maculata ; scutello macula duplici ; anUnnis heptaphyllis. Scarabœus fullo. Linn* Geoff. i. p. 6g. n* a. RUTÈLE. 761 /yfelolontha Julio. Fab. El. 2. p. 160. Oiiv. Col. i.no S. pi. 3. f. a8. Habite l'Europe australe, la France. Grande espèce , remarqua- ble par ses antennes. Etc. RUTÈX.E. ( Rutela. ) Antennes un peu plus courtes que le corselet , à massue oblongue , Irilamellée. Mandibules cornées , comprimées, à côté extérieur dentelé , ayant trois dents sous leur sommet interne. Mâchoires cornées , dentées , arquées à leur sommet. Corps ovale, légèrement convexe. Elytres à bord externe non dilaté ni canaliculé. Palpes fortes. Antennœ thorace paulô hreviores , clavâ ohlonga trilaniellatâ. Mandibidœ corneœ, compressée, latere ex terno subdentatOj apice Interno dentibus tribus^ Maxil- lœcorneœ , dentatœ , apice arcuatœ. Corpus ovatum , plano-subconvexum. Elytra mar- gine ex terno nec dilatato nec canaliculato. Pedes ro- busti. Observations. Celle coupe générique de Lalreille me paraît peu tranchée, el comprend des insectes à peine dis- tincts des hannetons. Néanmoins Lalreille les regarde comme intermédiaires entre les hannetons elles hexodons. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1. Rutèle convexe. Rutela conuexa. H. viridis, glabra; clypeo rotundato; scutello magno triangulo, Cetonia convexa. Oliv. Col. i. n" 6. p. 72. pi. 6, f. 48. Habile à Saint-Domingue, et dans l'Ame'rique septentrionale. 2. Rutèle émeraudine. Rutela smaragdula. R.ferrugineo^i^escens, elytris virescentibus ■ sterno cornuto. HISTOlRi; DES INSiCTES. Cetonia sinaragdula. Fab. El. a. p. i43. Oliv. Col. I, n" 6. p. 73. pi. 10. f. 90. Habite l'Amérique me'ridionale. Elc. Ajoutez le melolontha punclata de Fabricius , sei cetonia chrysis, c. splendida, c. gloriosa, c. lineola, etc. BEXOSOXf. (Hexodon. ) Antennes de dix articles, terminées par une massue ovale, petite, lamellée. Mandibules cornées, avancées, tridenlées et arquées au sommet. Mâchoires cornées, à dix dents. Corps elliptique , suborbiculaire; corselet large , échancré antérieurement. Elylres à bord extérieur di- laté, canaliculé. Pattes grêles. Ânlennœ decem articulâtes , clavd ovdtâ , pàrvâ , lameilatâ. Mandibulœcornœ, porrectœ ; apice arcuatà tridentato. 31axlllœ corneœ sexdentatœ. Corpus elliplicuni, suhorbiculalum. Thorax trans- vérsus, anticè e marginal: us. ELjtra majgine externe dilatato, catialicalato. Pedes graciles. OBSEnvATiONS. Les hexodons sont des insectes exotiques fort, rares , qui semblent rapprochés des hannetons par leurs rapports. Mais ils s'en éloijjnent par ia forme de leur corps, par leurs mandibules avancées et Iridentées au sommet , et par leurs mâchoires à six dents. Leur corselet est échancré antérieurement pour recevoir la tête, qui est petite, et y est comme encadrée. Ces insectes se trouvent dans l'Ile de Madagascar, sur lés arbres et les arbrisseaux , dont ils mangent les feuilles. ESPÈCE. 1. Hexodon réticulé. Hexodon reliculatum, H. alrum ,• elytris reticulatis griseis. SCABABE. -jéî Oliv. Col. t. no 7. pi. I. f. i. a. b. c. d. e. Habite l'île de Madagascar. Hexodon unicolor. Hexodon unicàlôr. H. atrum ; elytris immaculatis. Ôliv. Col. I. no 7. pi. I. f. 2. Habite à Madagascar. 11 semble n'être qa'nne vàriëlé du prcce'- dent. SCAKABÉ. ( Scarabaeus. ) Antennes courtes, de dix articles, à massue lamel- lée , pîicatile , presque eu forme de tête. Chaperon avance'; labre caché et comme nul. Mandibules cor- nées, souvent dentées au sommet. Mâchoires cornées, droites, velues, dentées ou lobées. Les palpes labiaux insérés au sommet de la lèvre. Corps ovale , le plus souvent convexe. Un écusson. Couleurs sombres. Anteîinœ brèves , decem articulâtes ; clavd lamel- latd , plicatili , subcapitatd. Cljpeus productus : La- bro inconspicuo , sub nullo. Mandibulœ corneœ , sœpè ad apicem dentatœ. Maxillœ corneœ , rectiusculœ , pilosœ , dentatœ vcl lobatœ. Palpi labiales apice vel ad latera apicis labii inserti. Corpus ouale, sœpius convexum. Scutellum. Colores obscuri. Observations. La plupart des anciens naturalistes ont désigné presque tous les coléoptères sous le nom de sca- rabés. Les modernes ont conservé ce nom, mais ne l'ont plus assigné qu'à une partie des coléoptères, dont ils ont formé un seul genre. Depuis Linnœus, ce genre a subi d'assez nombreux démembremens et fut diversement ins- titué. Les scarabés ont la massue des antennes presque en forme de tète : elle est formée de trois lames que l'insecte 7^4 HISTOIRE DES INSECTES. peut ouvrir ou resserrer à peu près comme les feuillets d'un livre ou les plis d'uu e'ventail. Leur corps est ovale , ■souvent gibbeux , presque toujours glabre en dessus ; mais dans beaucoup d'espèces, surtout dans les mâles, le cha- peron et même le corselet sont tuberculeux ou cornus, d une manière fort remarquable. L'ecusson est court; les élytres sont dures, delà longueur de l'abdomenj et les jambes antérieures sont dentées. Beaucoup de scarabés ayant le corselet ou le chaperon cornu, paraissent n'être pas sans rapports avec les coprophages ; néanmoins ces scarabés s'en éloignent sous d'autres rapports, et nous les croyons ici convenablement placés. C'est dans le genre des scarabés qu'on voit, en général, les plus gros coléoptères, et surtout les plus singuliers re- lativement aux particularités, souvent très curieuses, de leur forme. On rencontre ces insectes courant sur la terre, ou vo- lant lourdement, surtout le soir, d'un endroit à l'autre. On les trouve ordinairement dans les lieux gras et humides, dans les couches des jardins , dans les champs , près des racines des vieux arbres, dans les terreaux humides et les fumiers. Le nombre des espèces connues étant considérable , je crois qu'il convient de les diviser de la manière suivante : 1° Scarabés cornus ou épineux , soit sur le chape- ron , soit sur le corselet, au moins dans un sexe; 2° Scarabés dont le chaperon et le corselet sont mu- tiques dans les deux sexes. ESPECE. \^Scarabés cornus. '\ 1. Scarabé hercule. Scai^ahœus hercules. S. thoracis cornu incun'o^ maximOf sublùs barbatoy utrinçue uni- dentato, capills recurt'alo denlalo. Scarahœus hercules. Linn. Oliv, Col. I. n° 3. p. 6. pi. i.f, i. a, b. mas., et pi. aS. f i femina. SCÀRABE. n65 Geotrupes hercules. Fab. El. i. p. 2, Habile l'Amérique méridionale . les Antilles. Espèce très grande et fort singulière. 2. Scarabé alcide, Scarabœus alcides, S. thoracis cornu incurt^o , sul/lùs Larbato , unidenlato ; capiiït recurualo^ mutico. Scarabœus alcides. Oliv. Col. i. n° 3, pi. 1. f. 2. Geotrupes alcides. Fab. El. (. p. 3. Habite... aux Indes orientales. Fab. Il est moins grand que l'her- cule. Le scarabe' persëe d'Olivier semble intermédiaire entre l'hercule et l'alcide. 3. Scarabé actéon, Scaiabœus actœon, S. glaber; thorace bicorm , capitîs cornu unidentato , bifido ; ely. iris lœuibus, Scarabœus actœon. Linn. Oliv. Col. i.n° 3 pi. 5 f 33 et pi. 6. f. 49. ' ■ ' Geotrupes actœon. Fab. El. i. p. 8. Habile l'Amérique méridionale. Espèce très grosse et grande. 4. Scarabé éléphant, Scarabœus elephas. S. villosus ; thorace gibbo bicorni , capitis cornu unidentato api- ceque bifido. Scarabœus elephas. Oliv, Col. i. n" 3. pi. i5. f. i38. a. b. Geotrupes elephas. Fab. El. i. p. 8. Habite la Guinée. 5. Scarabé cliorinée. Scarabœus chorinœus. S. thoracis cornu incwvo crassissimo apice bi/ido, capitis longiore bifido. Scarabœus chorinœus. Oliv. Col. i. n» 3. pi. 2. f. 7. a. è. Geotrupes chorinœus. Fab. El. i . p. 5. Habite l'Amérique méridionale. 6. Scarabé porte-clef. Scarabœus claviger. S. rufiis ; thoracis cornu apice trilobo incurt^o , capitis subulato recurvo, Scarabœus clai'iger. Oliv. Col. t. ii» 3. pi. 5. f. 40. a, b. Geotrupes clauiger. Fab. El. i. p. 6, Habite à Cayenne, Oliv.; dans les Indes, Fab. Etc. 769 HISTOIRE DES ipîSECTESo [Scarabés mutiques.] 7. Scarabé loDgimane. Scarahœus longimanus. S. muticus ; pedibus anlicis arcuati's longissimis. Scarabœus longimanus. Linn. Fab. EL i. p. 24» Oliv. Col. I. n0 3. p. 48.pl. 4.f. 27 et pi. 27. f. 27. b. Habite les Indes oricnlales. Très singulier par ses pattes anté- rieures. 8. §carabé pointillé. Scarabeus punctatus. S. thorace inermi punctato, clypeo integro ,• dentibus duobus ele ■ uatis obtusis. Scarabœus punctatus. Fab. El. i. p. 18. Latr. Gen. 2. p. 104. Oliv. Col. 1. n°-3. pi. 8. f. 70. Habite l'Europe australe. 9. 3c9irabé couronné. Scarabœus coronatus. S. thorace inermi, capilis clypeo posticè emarginato. Scarabœus coronatus. Oliv. Col. i. n° 3. pi. la. f. 119. Geotrupes coronatus. Fab. El. i . p. 17. Habite Tile de Java. Etc. I.£S I.UCANIDI2S. Massue des antennes pectines. XjCs lucanides peuvent être encore regardés comme de véritables scarabéides, mais distingués des autres par la massue de leurs antennes. Ce sont effectivement des lamellicornes, et ils tiennent aux scarabéides par tous les rapports «généraux. Ici , néanmoins, la massue des antennes est pectinée, c'est-à-dire, que ses feuillets, un peu écartés à leur insertion, semblent presque dis- posés comme les dents d'un peigne. Ceux dont on connaît les habitudes , étant dans l'é- tal de larve, vivent dans les troncs d'arbres, et, comme les scarabés.se nourrissent cle leur tan. On les rencontre PASCALE. 'jff'j ordinairement dans les bois, et c'est toujours vers le soir qu'on les voit voler. Plusieurs de ces insectes sont singulièrement remar- quables p.ir la saillie et Pénorme grandeur de leurs mandibules, surtout de celles des mâles. Les antennes des lucanides n'ont que dix articles, les trois à cinq derniers forment la massue. Elles ne sont jamais plus longues que le corselet. Ce sont ces insectes qui, dans notre méthode, ter- minent l'ordre des nombreux co/éo;jière5, et parsuite la classe même des insectes. Ils n'offrent point de transi- tion aux animaux des classes suivantes. On y rapporte les genres passale , sinodendre, œsale , lamprime et lu- cane. PASSAI.!:. ( Fassalus. ) Antennes courtes, arquées; à massue trilamellée, pectinée. Labre saillant. Mandibules fortes, cornées, dentées. Mâchoires écailleuses, dentées. Corps oblong, parallélipipède, déprimé. Corselet presque carré, séparé des élytres par un étranglement. Antennœ brèves , arcuatœ; clavâ trilamellatâ , pec- tinalâ. Labruinexsertum. Mandibulœ vatidœ, corneœ dentatcB. Maxillœ coriaceœ, dentibus aut processibus corneis. Corpus oblongum , parai le Upipcdum , depressum. Thorax subquadraLus , ab abdomine intervallo posticb disjunctus. Observations. Les passâtes, d'abord confondus parmi les lucanes, constilueul un genre bien distingué par ses caractères et facile à reconnaître au premier aspect. Us ont les antennes velues, simplement arquées , mais point cou- dées. Leur labre est saillant çt très distinct. Leur corps m- 768 HISTOIRE DES INSECTES. rallélipipède et déprimé offre une interruption remarqua- ble entre le corselet et les clytresj leur écusson, très petit et presque nul, se trouve enchâssé sur le pédicule qui réu- nit l'abdomen au corselet j enfin leurs élytres couvrent tout l'abdomen et embrassent ses côtés. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. I. Passale interrompu. Passalusinterruptus. P. aterf vertice tubercules tribus elet^atis; intermedio mojori corn- pressa. Passalus interruptus. Fab. El. 2. p. 255. Latr. Ge'n. 2. p. 187, elHist. nat., etc., 10. p. 254. Lucanus interruptus. Linn. Oliv. Col. i.no i.pl.3. f. 5.d. Habile les Antilles. 2. Passale cornu. Passalus cornutus. P. ater ; veriicis cornu ele\'ato incwvo ; elytrorum striis omnibus lœt'ibus. F. Passalus cornutus. Fab. e'I. 2. p. 256. Habile la Caroline. 3. Passale écbancré. Passalus emarginatus. P. capite inœquali; mandibulis emarginatisj thorace lœvissimo. Passalus emarginatus. Fab. El, 2. p. 255. Habile aux Indes orientales. Etc. SXNODEKBRE. ( Sinodendrou.) Antennes très courtes, de dix articles, dont le pre- mier est fort alongé, les trois derniers formant une massue subpeclinée. Labre caché par le chaperon. Man- dibules non saillantes dan.s les deux saxes. Corps ovale , convexe, Antennœ brevissimœ , decem-articulatœ , articula primo valde elongatOf tribus ultimis clavam dentato- oesale. -6(v pectinatam formantibus. Lab/u/n clypeo occullaluni^ Mandibulœ in utroque sexu non exsertœ. Corpus ovalo , convexum. Observations. La massue des antennes e'tant compiimée dentée en scie d'un côté, et par-là pectinée, a fait rejDoiter le sinodendre parmi les lucanides, ce que les habitudes de l'insecte ne contrarient point. Effectivement, dans l'état de larve, il vit dans le tronc des arbres, et dans l'état par- fait, il paraît se nourrirde la liqueur qui s'écoule des plaies de ces arbres. ESPÈCE. 1. Sinodendre cylindrique. Sinodendroncylindricum, S. atrum; thorace antlcè truncato quinque dentato ; capitis cornu erecto. Sinodendron cylindvicum. Fab, EL a. p. 3^6. Latr. Ge'n. 3. p. loi. et Hist. nat., etc. lo. p. i56. pi, 83. f. 4. Scarabœui cylindricus. Linu. Oliv. Col. 1. u° 3. pi. 9. f. 80. a. b. c. Pauz. fa$c. I. t. 1. mas. et fasc. 2. t. 9. femina. Habite en Europe, sur les troncs des arbres. CBSALE (OEsalus. ) Antennes coudées , courtes; à massue petite , pecti- née. Labre apparent. Mandibules arquées , pointues. Lèvre inférieure petite , entière. Mâchoires cachées. Corps un peu court, très convexe. Corselet non bordé, concave antérieurement, recevant la lête. Antennœ fractœ, brèves; clavâ parvâ, pectinatâ. Labrumconspicuum. Mandibulœ arc uatœ , acutœ. lL bium parvum , integrum. Maxillœ obiectot. Corpus brei^iusculum, valdè convexum. Thorax im- marginatus; margine antico concawo, caput excipiente. Tome iv. / rtrtç HISTOIRE Î>ES INSECTES. Observations. Vcesale avoisiue plus le siuodeudie, par ses rapports, que les lucanes; il est néanmoins distinct du sinodendre, ayant le labre apparent et extérieur; les mandibules avancées , quoique petites; les mâchoires ca- chées derrière le menton. La tête de cet insecte est pro- fondément enfoncée dans l'échancrure du bord antérieur du corselet. ESPÈCE. 1. OEsaie scaTabéoïde. OEsate scarabœoides . OEsalus scarabceoides. Fab. El. 2. p. 254- LaU". Gc'n. 2. p. i33. Pauz. iasc. 4o- ^- '5. mas. et 16. femina. Habile eu Allemague. Il est bruu , très poialillé , et a des ligues écailleuses sur les élyLres. IiAMPRiraS. (Laoïprima.) Anlennes coudées, à massue de trois lames. Labre uon apparent. Mandibules un peu grandes, dentées, saillantes et avancées, surtout dans" les mâles. Lèvre inférieure à deux lobes velus. Corps ovale-oblong, convexe, brillant. Sternum avancé en pointe comme une corne. Aille nnœ Jractœ; etavâ trihametlatâ. Labrum occul- laLum. Mandibuiu majusculœ ^ dentatœ , exsertœ , purreciœ, vrœserthn in masculis, Labium iobis duobus villosis. Corpus ovatO'oblongum, convexum ^ nitidum^ Ster- num in corna productuni. Observations. Les lamprinies tiennent de très près aux lucanes , et ont néanmoins un aspect diffèrent. Leurs mandibules, quoique saillantes et avancées, ne sont pas aussi prandes, offrent quelques tubercules denlifornies , et sont souvent barbues au côté interne. Leur corselet, convexe, est wdiuaiiement pointillé. Enfin, leurs cou- LUCAWK. 77 J leurs soDt métalliques et brillantes. Ces iuaecles sout exo- tiques et vivent dans les régions australes. Us ont un écus- son. Leurs jambes antérieures sont dentées en dehors. ESPÈCES. 1. Lamprirae bronzée. Lamprima œnea. L. aureo-uiridis; cljrpeo aurato ; elytris lineoUs mlnimis impressù rugulosis \ mandibulis barbatis. Lethrus œneus. Fab. Eleut. i. p. 2. Lamprima œnea. Lalr. Ge'u. 2. p. i32. Habite l'île de Norfolk , dans la mer Pacifique , et la Nouvelle- Hollande. 2. Lamprime dorée. Lamprima aurea. L. aureo-i^iridà ,• clypeo rubicundo ; elytris lœvihus ; tiblis aiiticis lamina triangulari apice instructis. Lamprima aurea. Lalr. Mus. Habile la Nouvelle - Hollande. Péron et Le Sueur. Ainsi que dans la pre'ce'dente , les mandibules sont barbues an côle' iu- teine. 3. Lamprime verte. Lamprima vlridis. L, viridissima , vix aurata j clfpeo squarroso aureo-rubente j thorace puncialissimo; mandibulis bnsi interna sublanaùs. Cabinet de M. Dufresne. Habile la Nouvelle-Hollande. 4. Lamprime cuivreuse, Lamprima cuprea. L. cupreo-fusca ; thorace eljtrisque punctulatis., mandibulis bre v>iusculis latere interna nudis. Lamprima cuprea. Lalr. Mus. Habile la Nouvelle-Hollande. Péron et Le Sueur. Elle esl d'un rouge cuivreux très brun. liUCAME. ( Lucanus. ) Antennes coudées, de dix articles : le premier lrè.s long, à massue peclinée de trois ou quatre lames. La- bre non apparent, Mandibules avancées , cornées , ar- quées, dentées, souvent extrêmement grandes dans les mâles, et corn iformes. Lèvre inférieure à deux lobes sa il- lau3; a longés , velus, 49* 77^ HISTOIRE DES INSECTES. Corps parallepipède , déprimé. Tête et corselet apla- tis, subtransverses. Antennœ fractœ f deceni articulatœ : articula primo iongissimo ; cla^'d pectinatd , tri seu quadrilamellatâ. Labrum inconspicuum, Afandibutœ porrcctce, corneœ , arcuatce, dentatœ, in masculis sœpè tnaximœ , corni- formes . Lahium lobis duob us ex sertis, elongatis^ villosis. Corpus parallelipipedum, depressum. Caput thorax- que plaiiulata, subtransversa Observations. Les lucanes sont, en quelque sorte, des coléoptères extraordinaires , à cause de l'énorme jjrandeur des mandibules de certains mâles. Comme ces mandibules ressemblent à des bois de cerf, on a douné à ces insectes le nom de cerf-volans. Les femelles de ces espèces, ayant des mandibules beaucoup plus courtes, ont été appelées biches. Les mâchoires des lucanes se terminent en pinceaux, ainsi que les lobes de leur lèvre inférieure, et il paraît que ces parties leur donnent la faculté de s'emparer de la liqueur mielleuse ou mucilaf^ineuse qui découle des crevasses du tronc des arbres. C'est effectivement dans les bois qu'on rencontre, le plus ordinairement les lucanes, soit accrochés aux arbres, soit volant le soir après le coucher du soleil. Leurs larves vivent dans l'intérieur des arbres, et y subsistent plusieurs an- nées. Ceux qui ont les yeux coupés par les bords Jatéraux de la tête, sont les lucanes de Latreillej il nomme placytères ceux qui ont les yeux entiers, c'est-à dire, non divisés par les bords de la tête. ESPECES. [ Les yeux divisés par les bords de la tête. ] i. Lucane cerf- voian t. Lucanus cen^us. L. mamlihuUs exsertis, unidentatis, apice hijuicaiis. HJCA>E. 773 Lucanus cervus. Linn. Fab. El. 2. p. 248. Lalr. Gén, 2, p. i35. Platycerus. Geoft. i. p. Gi . Ho i. pi. i. f. i . Lucanus cen'us. Oiiv. Col. i. n" i" ». pi. 1. f. i . a. b. c. d. Habite en Europe. 2. Lucaueolaa. Lucanus alces. Z. mandibulis txseviisf apice quadridentalis. Lucanus alces. Fab, El. a. p. 248. Oliv. Col. I. uo I. pi. 2. f. 3. a. A. Habile aux Indes orienlaies. 3. Lucane chevreuil. Lucanus capreolus. L, mandibulis exsertis ; dentibus mediis difformibus, npice bifur - catis. Lucanus capreolus. Linu. Fab. El. a. p. a49- Lucanus cnpra. Oliv. Col. i. n" 1. pi. 2. f. 1. g., et pi. i. f. i.e. Habile en France, eu Allemagne. 4. Lucane serricorne. Lucanus serricornis. L. lœi'if, fttsco-niger; t'toruce abdomini.i longitudine., mandibulis graciLi bus; parle superiore recld, interna latere serratâ. Lucanus serricornis. Latr. M;is. Cuv. Règ. aiiim. 4- pl- lî- f- 3. Habite l'île de Madagascar. [^ Les yeux non divisés par Les bords de la tête.^ 5. Lucane ténébrioïde. Lucanus tenebrioides. L. aler; mandiindis lunatis nnidentatis ; ihorace marginato ; ely- tris suhslriatis. F. Lucanus lenebrioides . Fab. El. 2. p. 232. Panz. fasc. 62. f. i. mas. 1, femina, Platycerus tenebrioides. Latr. Géu. ■!. p. i33. Habite rAUernagne, l'Europe boieale. 6. Lucane caraboïde. Lucanus caraboides . L. cœrulesctns; mandibulis lunatis;, ihovace marginato. Fab. Lucanus caraboides. Fab. El. 2. p. 253. Oliv. Col. I. no. I. pi. 2. f. 2. c. rf. Platycerus. Geoff. i. p. 63. n'' 4- Latr. Gen. a. p. i34. Panz. fasc. 58. l. i3. Habite eu Europe. Etc. Ajoutez le lucanus rufipes de Fab. FIN DU QUATRIÈME VOLUME. TABLE MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. HISTOIRE DES INSECTES. Ordre premier. LES APTÈRES. Pag. 3 Puce. Pulex. 6 Ordre deuxième. LES DIPTÈRES. 8 'Les Coriaces. i4 Nyctéribie. Nycteribia. id. Mélopliaj;e. Mëlophagus. j5 Hippobosque. //i/>poiosc«. i6 Les Rhinoptères. i8 Xenos. Xenos. 20 Stylops. Stylops. ai Les Muscides. aa OEstre. OEstrus. 34 Mouclie. Mtisca. 36 Tephrite. Tephritis. 3i Myode. Myoda. Sa Macrocère. Macrocera. 35* Scenopine. Scenopinus. 36 Diopsis. Diopsis. 37 Achias. Achias. id. Les Strphies. 38 Rhingie. Rhingia. 4° Syrplie. Syrphus. id. Psare. Psarus. 43 Chrysotoxe. Chrysotoxum. id, Cerie, Ceria. 44 Aphrite. Aphritis. 4^ Milësie. MUesia. 4^ Les Stratiomides. 4? Xylophage. Xilophagus. 4^ Straliome. Stratiomys, 5o PES MATIERE*, .,-«, Osycère. Oxycem. pj,g 5, Nemotèle. Nemotelus. ' 5^ Les Conopsaires. e/ Myope. Myopa. 55 Bucenle. Bucentes. rg Stomox. Stomoxis. ^ Zodion. Zodion. eg Conops. Conops. g Les Bohbtliers 60 Empis. Empis. g^ Asile Asilus. g/ Dioctrie. Dioctria. gg Bombyle. Bombylus. g_ Ploas. P/oas. g^ Anthrace. Anthrax. -^ Nëmestrine. Nemestrina, _j Panops. Panops. -^ Cyrte. Cyrïu*. ^5 Acrocère. Acrocera. Astomelle. Astomella. Les Tabanjens. Cénomie. Cœnomia. 74 75 77 Pangonie. Pangonia. j-^_ Taon. Tabanus. __ Pachislome. Pachystonia, gg Rhagion. Rhagio. gj Dolichope. Dolichopus. g^ Midas. Mydas. g/ Les Tipulaires. gg Bibion. Bihio. g_ Scathopse Scathops. g_ Simulie. Simulium. j^_ Asindule. Asindulum. qq Céroplate. Ceroplatus q, Mycétophile. Mycetophila, qa Rhyphe. Rhyphus. q3 Tipule. Tipula. gt Cténophore. Ctenophora. q5 Trichocère. Trichocera. 06 Psychode. Psychoda. g8 Moucheron. Tanypus. id. 776 TABLE Limonie. Limonia. Pag. 100 Heyid^lomc. Hexatoma. 10 1 Cousin. Culex. loi Ordre troisième. LES HÉMIPTÈRES. io4 Hémiptères mentonales . 109 Les Gallinsectes. 1 1 1 Cochenille. Coccus. iia DoTlhesie. Dorthesia. 116 Les Aphidiens. 117 Psylle. Psylla. id. iWeyTode. Aleyrodes. 119 Puceron. /4phis. lao Thrips. Thfips. 122 Les Cicadaibes. ia3 LesCicadaires maette». ia5 TeUigone. Tettigonia. 126 Cercope. Cercopis. 127 Merabrace. Membracis. 129 iEtalion. -^Eta/fOM. i3o Asiraque. Àsiraca. i3i Fulgore. Fw/g^ora. i3a Cicadaires chanteuses. i34 Cigale. Cicada. id. HÉMIPTÈRES FRONTALES. l36 Les CiMiciDEg. 137 Cimici des labia les . 1 4o Scutellaire. Scutellera. id. Pentatome. Pentatoma. 1^^ Corée. Corœus. i45 Lyge'e. Lygceus. il^S Myodoque. Myodocha, 14^ Cimicides vaginales. * i47 Reduve. Reduuius. i48 Ploière. Ploiaria. ï49 Punaise. Cimex. i5o Tingis. Tingis. i5i Arade. Aradus. i53 Phymate. Phymata. i54 Cimicides littorale?. i55 Acanlhie. Acant}iia . i56 Galgule. Galgulus. iSj DES MATIERES. .... Cimîcidcs aquatiques. p^ ,- HydromèlTc. Hydrometra .ç. Yélie. Felia. jg Gerris. Gerris. g Banatre. Ranatra. o Nèpe. Nepa. ^gj Nolonecte. JVotonecta. Naucore. JYaucoris. Corise. Corixa. Belostome. Belostoma. Ordre quatrième. LES LÉPIDOPTÈRES. ^6^ Lépidoptères ifOCTURHEi. Nocturnes rouleuses. i64 167 178 180 Pterophore. Pterophorus. g Orne'ode. Omeodes. Teigne. Tinea. Yponomeute. Vponomtuta. o OEcophore. OEcopiorut. .00 Lithosie. Lithosia. Adèle, yédela. Gallérie. Galleria. Crambus. Crambus. Alucite. A Incita, Les Pyralites. Boly.5. Botys. Aglosse. Aglossa. jqg Pyrale. Pyralis. ^^ Herminie, Herminia. Platyptère. Platjplerix. Les Phaléwides. i84 85 189 190 iga 193 194 196 197 aoo ao3 ao3 Phalène. Phalœna. > ^^e Campe'e. Campœa. 208 Noctuelle, Noctua. ^^^^ Gallimorphe. GalUmorpha . 3,» Bonibicc. ^om^^^x. ^jg Furcule. Furcula. Hcpiale. Hepialus. Cossus, Cossus, Les Sphingidês ou Lépidoptères crépusculaires. aaA Stygie, Strgia. a^g Procris, Procria. 33_ aao aaa 77^ TABLE Zygène. Zygœna. Pâg. 328 Sësie, Sesia. 23o Macroglosse. Macroglossum. a3i Sphinx, Sphinx. a33 Smerintlie. Smerinthus. 23/ Castnie. Castnia. 336 Les Papilionides. aJ- Uranie. Urania, 2^q Hespérie. Hesperia. a^i Argus. Argus. ^i Nymphale. JVymphalis. 2Î5 t)anaïde. Danaus. a4« Libythée. Libythea. a4g Piéride. Pieris. 2S1 Parnassien. Parnassius. a53 Thaïs. T/iaw. a54 Papillon. Papillio. a 55 Insectes broyeurs. a 58 Orire cw^Mième. LES HYMÉNOPTÈRES. aSçj Htm^noptères a aiguillon. 264 Les Anthophiles. a65 Abeille. Apis. a68 Mélipone. iUe^ona. 371 Bourdon. Bombus. 378 Euglosse. Euglossa. 275 Eucère. Eticera. 276 Meliturge. Mëliturga. 278 Systrophe. Systropha. 281 Panurge. Panurgus. aSa Xylocope. Xylocopa. 288 Ceratine, Ceratina. • 284 Megachile. Megachile. 285 Philerème. Phileremus. 287 Nomade. Nomada. 288 Anthophiles. Andre'netles. 290 Andrène. Andrena. id. Halicte. Halictus. 292 Colleté. Colletés. 298 Les Rapaces. 295 Rapaces gue'piaires. 296 Guépiaires solitaires. 297 DL& MATIERES. 77P Mataris. Masaris. Pag» 297 Synagre. Synagris. 298 Eumène. Eumenes^ 399 Zelhe. Zethus. 3oo Guépiaires sociales. 3oi Guêpe, f^espa- 3o2 Polisle. PoUstes. 3o5 Rapaces subaptères. 807 Fourmi, Formica. 3o8 Mulille. Mulilla. 3i4 Rapaces terrifores. 3 16 Tiphie. Tiphia. 3 18 Scolie. Scolia. 3ao Sapyge. Sapyga. 3a2 Thynne. Thynnus. ôaS Pompile. Pompilus. 324 Sphex. Sphex. 3a6 Bembèce. Bembex. 328 Larre. Larra. 33o Crabron. Crabro. 332 Philanthe. Philanthus. 334 Hyménoptères a tarrière. 335 Les Tubulifères. 337 Chryside. Chrysis. 338 Clepte. Cleptes. 34o Oxyure. Oxyurus. 34 1 Dryne. Drynus. 343 Tarrière plurivalve fissile. 344 Les ICHNEDMOJi IDES. irf. Xoride. Xorides. 346 Ichneumon. Ichneumon. 348 Crypture. Crypturus. 35i Agalhis. Agalhis. 354 Sigalphe. Sigalphus. 355 Alysie. y^lysia. 356 Les Évaniales. 357 Evanie. Evania. id. Fœne. Fœnus. 359 Les CiNiPSAiRES. 36o Leucopsis. Leucopsis. 36 1 Chalcide. Chaleis. 362 780 TABLS Cinips. Cinips. Pag. 364 Cinipsile. Cinipsillain. 366 Les Diplol^paires. 368 Eucharis. Eucharis. 369 Diplolèpe. Diplohpis. 370 Les Érucaires. 373 Urocère. Sirex. Z']S Orysse. Oryssus. 377 Xiphidrie. Xiphidria. 378 Pamphile. Pamphilius, 379 Tenlhrède. Tenthredo. 38 1 Clavellaire. Cimbex. 384 Hylolome. Hylotoma . 385 Orrfre^wè/ne. LES NÉVROPTÈRES. 38; Les Friganides, 393 Frigaae. Phryganea. 394 Némoure. Nemoura. 396 Perle, Perla. 397 Les Termitines. 398 Termite. Termes. 399 Psoc. Psocus. 4°! Les HÉMÉROBiws. 4^4 Raphidie. Raphidia. f[o5 Mantispe. Mantispa. ^06 Sialis. Sialis. !\oS Corydale. Coriilalis. 4°9 Chauliodes. ChauUodes. fd. Osmyle. Osmylus. 4'° Hévaerohe. Hemerobius. 4*' Les Mtrméléokibes. 4^^ Myrméleon. Myrmeleon. 4'4 Ascalaphe. Ascalaphus , 4'^ Les Panorpates. 4*7 Nemoptère. Nemoptera. id. Panorpe. Panorpa. 4^0 Bitlaque. ^itiacui. 4=1 Ephémère. Ephemera. 4^3 Lbs Libellulines. 4^* Libellules. LibeUula. ^^^ OEshne. OEshna. 4*9 Agrion. j4grion. 43» DES MATIERES. 44o ^81 Ordre septième. LES ORTHOPTÈRES. Pag. 43, Les Locdstaires. Sauterelle. Locusla. Pneumore. Pnettmora. Criquet, ^crydium. i^, Xiphicère. Xiphicera. tti Truxale. Truxalis. 4^5 Acte t. Acheta. «/g Les Mantides. (.ta Manie. MantU. Un Empose. Empusa. «5, Pbasme. Phasma. 453 Spectre. Spectrum. /§< Les Grillojtides. /5g Courtilière. Cryllo-talpa. /5„ Tridactyle. Trydactilus. 45g Grillon. Grillus. l^^ Les Cocredrs. i^^ Blatte. Blatta. /g^ Forficule. Forficula. xg3 Ordre huitième. -LES COLÉOPTÈRES. 466 Clavigère. danger. 4_2 Psëlaphe. Fselaphus. 4„3 Dasycère. Datycerus. 4-5 Licoperdine Licoperdina, 4„g Endomique. Endomichus. i^ Eumorphe. Eumorphus. Coccinelle. Coccinella. Les EaoTTLÈwEs. ^87 477 478 , 48a Erotyle. Erolytus. /Q3 Triplax. Triplax. ^g^ Langurie. Languria. /!S/î Phalacre. Phalacrus. Les Chbysomelines. Casside. Cassida. 4„q Chrysomèle. Chrysomela. 4„3 Gribouri. Cryptocephalus. /q/ Clytre. ClyV,ra. ^Q Galëruque. Galeruca. /qg Allise. -Aliica. / o Hispe. Hispa. ^^ ^8-2 TÀ»tÊ Criocère. Crioceris. Pag. 5oo Donacie. Dowacia. Soi Sagre. Sagra. 502 LesCérambiciehs. 5o3 Leplure. Leptura. 5o5 Stencore. Stencorus. So^ Lamie. L,^^ \