:*^* ■<. -:> v-.--ri LIBRARY OF !©85_IQ56 -r^^%^ V HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX ARTICULES, Ai\i\1]LÏD1lS, CUUSTACIÎS. AllACHIVlDES . l'Aïus, - Imprjmebje pi; TJ:;uy,l 0].f>. rue Madnm-, 30. JlISTOinE NATURELLE DES INSECTES COLÉOPTÈRES. M. J.E COMTE DE CASTELNAU, MEMCUE DE PLUMEUnS SOCIÉTÉS SAVAMES NATIONALES ET ÉTiiAN.ÉnES M XLU-. . UN ESSAI SUK LA CLASSIFICATION BES IIÉMIPTÈUES , .ES .TUDBS ENTOMOLOOIQ.es L UN DES COLLABOKATEUlîS DE LA UEVUE ENTOMOLOGIQUE i.ES ..NALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOOIQUE , D. MAGASIN DE ZOOLOGIE , Df BULLETIN DE L ENCYCLOI'ÉDIE DL XI.V SIÈCLE , ETC., ETC. AVEC UIVE mTRODUCTIOJV •.lii.NF£RMAAÏ L'AAATOMIE ET LA PHYSIOLOGIE DES AMMAl^X ARTICULÉS , PAR M. BRULLÉ, chevalier (le la Legion-cl'Honneur el de l'ordre avec du Sauveur , Pi olcsseur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Dijon , ex-secrétuire de .a .société Lnton,ologi,ue de Franco , et membre de la Coniinissi;» scLMii!;! dc^ Morée ; ouvn.iGE Acco\lrAG.^É m- 155 l-LANCIES GHAVÉ£S Slifi ACIER REPIiÉSEM ANT PLIS JJE 800 SUJETS. tome pvsmïcv. # PARIS, r, DUMÉiML. ÉDliEUR, RDE DES BEAUX ARTS , 1( INTRODUCTION. ANATOMIE ET PHÏSIOLOGIE. Les animaux articulés se placent , sous le rapport de leur organisation , vers le milieu de la série zoologique. Ils sont bien plus semblables aux vertébrés par l'ensemble de leur structure et la disposition de leurs or- ganes que les Mollusques, et à plus forte raison que les animaux rayonnes. Parmi ces animaux articulés qui constituent l'un des groupes les plus naturels et les plus homo- gènes de tout le régne animal , on distingue cependant deux types d'organisation assez dilTérens. L'im de ces types se compose des animaux qui formaient, pour Linné, la grande classe des Insectes , et qui ont tous une enveloppe solide et des membres arti- culés : ce sont aujourd'hui les Crustacés, les Arachnides , les Myriapodes et les In- sectes. L'autre type semble faire le passage entre les articulés du type précédent et les autres grandes divisions du régne animal ; il a généralement la peau molle, divisée en segmens ou plutôt en articulations dis- tinctes ; mais il n'a plus les pattes articulées. Ce type renferme les Annelidcs. Il ne sera question dans ce travail que de l'anatomie et de la physiologie des animaux articulés du premier de ces deux types, les princi- paux traits de l'organisation des Annelides ayant été présentés dans le chapitre qui traite de ces animaux. Nous suivrons, dans l'étude que nous allons faire de l'organisation des articulés , l'ordre physiologique. Nous examinerons successivement par quel mécanisme s'o- pèrent les différentes fonctions de leur vie , et quels sont les organes qui contribuent à leur exercice. Parmi ces fonctions se pré- senteront d'abord celles qui appartiennent à la vie végétative, c'est-à-dire les fonctions de la nutrition et de la reproduction , éga- lement propres aux végétaux et aux ani- maux. Nous passerons ensuite à l'examen des fonctions de la vie animale , ou des fonctions dites de relation, qui caracté- risent essentiellement les animaux. Ces dernières s'exécutent surtout à l'aide de l'appareil nerveux , des organes et des sens; elles constituent les fonctions de la sensibilité , de la locomotion et de la pho- nation ou production des sons. Nous par- tagerons ainsi notre travail en deux cha- pitres, dont l'un aura pour objet l'examen des fonctions de la vie végétative, tandis que l'autre se composera de l'étude des fonctions de la vie animale. Chacun de ces deux chapitres |se divisera ensuite en plu- sieurs articles ou paragraphes, consacrés à l'étude des fonctions accessoires dont l'en- semble concourt à former les deux systèmes des fonctions de la vie végétative et de la vie animale. 1rs. I. INTRODUCTION. A PITRE PREMIER. FONCTIONS DE LA VIE VÉGÉTATIVE. Ces fonctions ont pour but essentiel de concourir, les unes à la conservation de l'in- dividu : ce sont les fonctions de la nutri- tion ; les autres à la conservation de l'es- pèce : ce sont les fonctions, ou mieux la fonction de la génération. Les premières se subdivisent en plusieurs fonctions accessoi- res , qui ne sont pas réellement distinctes dans la nature, mais que nous séparons par la pensée, afin de les suivre plus facilement, et de nous rendre compte de leur jeu d'une manière plus exacte : ce sont les fonctions de la digestion, de la circulation, de la res- piration et des sécrétions, qui sont com- munes à presque tous les animaux. Cliacune de ces fonctions fera le sujet d'un paragra- phe ou d'un article spécial ; mais nous de- vons rappeler auparavant ce que l'on en- tend par le mol nutrition, pris d'une ma- nière générale. ARTICLE PREMIER. DE LA IVUTRITIOIV. On appelle ainsi l'action par laquelle un animal ou un végétal se nourrit, c'est-a-dire puise au dehors de lui des parties destinées à renouveler son être. Celle action s'exé- cute par des organes, dont les uns prennent ou puisent dans le monde environnant les substances nécessaires à ce renouvellement, et les autres font subir à ces substances, dans l'inlérieur du corps, des modifications sans lesquelles ce renouvellement ne pour- rail avoir lieu. C'est alors que, par une as- similation intime , les substances ainsi mo- difiées remplacent toutes les parties du corps, et que les parties remplacées sont rejetées au dehors. Ainsi , l'uclion de la nutrition se compose de divers actes ou fonctions accessoires, déjà énoncés, qui sont : 1" la digestion , par laquelle les par- ties nutritives sont élaborées dans des or- ganes spéciaux; 2° la circulation, à l'aide de laquelle la substance élaborée se répand dans les diverses parties du corps pour les nourrir, c'est à-dire pour leur abandonner do: molécules destinées à les renouveler; 3" la respiration , ou l'action que doit subir la substance nutritive sous l'influence do l'air extérieur , action sans laquelle elle se- rait impropre à renouveler les parties ; 4" enfin , \es sécrétions , qui sont le résultat d une action particulière de certains orga- nes, dans lesquels la substance déposée se trouve changée en des produits divers et appropriés a certains usages. Il faut ajouter à ces quatre sortes d'actions partielles une autre action que l'on a nommée excrétion, et par laquelle se trouvent rejelées au de- hors les parties devenues inutiles à l'indi- vidu ou sécrétées par des organes spéciaux. Ainsi , par excrétion, on entend , ou l'ac- tion des organes sécréteurs, par laquelle ces organes transmettent hors d'eux mêmes le résultat de leur sécrétion , ou bien l'action de quelques auties organes qui rejettent au dehors du corps, soit le résidu des ali- ments, soit le résidu de la nutrition pro- prement dite, comme cela arrive dans ce que l'on nomme exhalation chez les ani- maux vertébrés. Telle est la grande fonction de la nutri- tion, considérée d'une manière générale. Nous allons examiner comment elle s'exé- cute chez les animaux articulés, en étu- diant successivement chacun des actes dont elle se compose. INTRUuoquel3 le premier article des appen- dices qui entourent la bouche sert à diviser les aliments, tandis que les articles suivants servent véritablement d'organes de loco- motion. Outre les appendices que nous venons d'énumérer et qui garnissent l'ouverture buccale, on trouve deux autres parties con- nues sous le nom de lèvres, et qui sont sans doute aussi des appendices du corps. La première de ces parties, appelée lèvre su- périeure, est située au devant de îa bouche sous la forme d'une saillie ou d'une petite lame solide. La seconde, appelée Icvrcinfé- rieurc ou /rtH5fî«e«e, est ordinairementbifide et semble provenir de la réunion partielle des deux appendices d'une mèine paire. Ainsi, les organes extéi leurs de la diges- tion se composent dans les Crustacés : 1" de deux lèvres, l'une en avant, l'autre en ar- riére de la cavité buccale; 2" d'une paire de mandibules; 3° d'une ou deux paiies de mâchoires; /(" enfin d'appendices appe- lés pieds- mâchoires, au nombre de tiois paires, dans les Crustacés qui en ont le plus, tels que les Crabes et les Ecrevissos. Lors- qu'il n'y a qu'une paire d'appendices dé- veloppée en mâchoires à la suite des man- dibules , il n'y a plus de pieds-mâchoires proprement dits; lesappendices qui suivent les mâchoires sont alors des organes de lo- comotion. Les usages des appendices ap- pelés pieds-mâchoires, sont intermédiaiits INTRODUCTION. enlro ceux de« mâchoîresetceux des pattes ; ils consistent surtout à saisir la proie et à la présenter aux mâchoires et aux mandibules. Indépendamment de ces pieds-mâchoires, il arrive encore souvent que les premiers appendices de locomotion servent à saisir la proie. Ils sont à cet eflet armés d'épines ou terminés en pinces, comme dans les Squilles, les Ecrevisses et les Homards. La forme des appendices de la manduca- tion varie beaucoup. Il arrive d'oidinaire que la dernière paire d'appendices, ou les derniers pieds-mâchoires, ont leur tige dé- veloppée de manière à fermer l'ouverture buccale; mais tous les Crustacés n'ont pas la bouche organisée comme nous venons de le voir. Quelques-unsdecesanimaux vivent sur d'autres animaux , et se nourrissent de leur sang par succion ; dans ce cas il se pré- sente des changements à la bouche. Les piè- ces médianes ou impaires, analogues aux deux lévres.s'allongent et se réunissent pour former un tube ou un suçoir.Lesmandilmles sont deux tiges grêles logées dans ce tube, qu'elles dépassent à l'extrémité, où elles font l'office de lancettes. Les mâchoires, devenues inutiles, sont réduites à l'état ru- dimenlaire ou manquent toul-à-fait. Les appendices qui forment chez les Ecrevisses ce que l'on appelle des pieds-mâchoires, sont ici transformés en organes de locomotion ou plutôt de station. Ils sont transformés eu crocheu et servent à l'animal à se fixer sur sa proie. ^. Organes extérieubs de la digestion DANS LES ArACUNIUES. Les appendices de la bouche des Arach- nides sont moins nombreux que ceux des Oustacés, puisqu'il n'y en a que trois paires. La première paire constitue les mandibules; la deuxième paire forme les mâchoires, et enfin, la troisième est ce que l'on a nommé la lèvre. Cette dernière forme une pièce médiane qui peut être considérée comme résultant de la soudure de deux pièces la- térales. Ces appendices, excepté la lèvre, sont formés de plusieurs articles; les man- dibules en présentent deux au moins , et les mâchoires un plus grand nombre. Ces mâchoires offrent dans leur structure de l'analogie avec les appendices buccaux de certains Crustacés (les LimM^fs), en ce que leur premier article seul peut servir à la manducation, tandis que les autres sont con- formés en véritables pattes. Ainsi, ces mâchoire» peuvent être en quelque sorte considérées comme les analogues des pieds- mâchoires des Crustacés, et forment ainsi le passage entre les parties destinées à la manducaiion et celles de la locomotion. Les manrfi6/Wes, appelées aussi cAe7jceVes, forcipules , serres , et quelquefois , mais à tort, a/i/ennes;jinces, sont composéesle plu» ordinairement de deux pièces. L'une de ces pièces, plus développée que l'autre, est la tige, qui est fixée à la tête ; l'autre pièce, ou le crochet, est mobile sur la première. La tige présente au côté interne une rainure quelquefois armée d'épines, et dans laquelle vient se loger le crochet. Ce crochet ou onglet est pointu et présente auprès de la pointe un petit trou pourla sortie du veain: ce trou n'est pas visible dans toutes les es- pèces. Tantôt ces mandibules sont insérées de manière à jouer latéralement l'une contre l'autre, tantôt, au contraire, elles n'ont de mouvement que de haut en bas. Tandis que la tige des mandibules est ordinairement revêtue de poils ou même d'épines, le cro- chet en est toujours dépourvu. Ces mandi- bules sont quelquefois entièrement nues et souvent alors elles présentent des couleurs brillantes, soit rouges, soit d'un vert doré ou d'un bleu d'azur. — Dans quelques Arachnides trachéennes, les mandibules sont terminées par une pince didactyle, qui présente les deux pièces déjà connues , et que précédent un ou deux articles. La pince didactyle est fermée par l'onglet en dedans, et par une saillie correspondante de la tige en dehors. Dans d'autres Arach- nides trachéennes , les mandibules man- quent ou sont transformées, ainsi que les mâchoires, en un suçoir qui résulte de l'al- longement de ces appendices. Quelques es- pèces ont même la bouche loutà-fait dé- pourvue d'appendices et formée par une simple cavité. Les viâchoircs offrent de grandes diffé- rences dans leur forme , et ces différences sont très utiles dans la distinction des grou- pes génériques. Les palpes qu'elles suppor- tent sont insérés à leur côté antérieur, et composés de cinq articles dans la plupart. Dans le groupe des Aranoides, le cinquième et dernier article se termine en crochet dans les femelles. Ce même article dans les mâles est plus gros que les autres, et renferme dans son intérieur des organes que nous ferons connaître à l'article de la génération. On a donné des noms spéciaux aux cinq articles des palpes des Aranéîdes ; ce sont, en parlant de la mâchoire : Vaxil. INTRODUCTION. laire, Vhuméral, le cabital, le radial et le digital. Dans les Scorpions et quelques au- tres Arachnides, le dernier article est situé de maniéi e à former une pince , comme nous l'avons déjà vu pour le crochet des mandibules de quelques espèces. Les pal- pes sont évidemment des organes de pré- hension pour les alimens, et peut-être aussi des organes du tact. La lèvre inférieure située entre les mâ- choires est trés-variable dans sa forme et son développement. Elle présente quel- quefois ua ou deux sillons en tra\ers. En- tre cette lèvre et les autres appendices de la bouche, on distingue souvent une pièce appelée languette ou épichile , qui repré- sente peut-être la langue de quelques In- sectes. C'est au milieu de cette pièce que s'ouvre la bouche. La forme de celte lan- guette varie beaucoup» y. Organes extérieurs de la digestion DANS.IES MlRUPODES. Ces animaux articulés font le passage des Annelides aux trois autres classes , à cause de la disposition régulière de leur corps, formé partout d'anneaux sem- blables. Cependant, quelques-uns de ces anneaux se groupent et se confondent à la partie antérieure, comme l'indiquent les appendices de la bouche , plus nombreux que les anneaux du corps. De même que dans les Arachnides, on trouve immédiate- ment après le bord antérieur de la tête, ap- pelé aussi le chaperon, une paire de man- dibules,qui sont pourvuesd'un palpe formé de plusieurs articles, dans les Chilopodes {Scolopendre), ou représenté par une pièce simple, dans les Chilognaihes {.fuie). Celte disposition des mandibules palpigcres est commune aux Crustacés et aux Myriapodes, et nous allons \oir qu'il y a d'autres rap- ports entre ces deux classes d'Articulés dans la structure de la bouche. Les deux paires de mâchoires qui font suite aux mandibules sont soudées entre elles et constituent une lèvre unique divi- sée par des sutures en quatre parties. Dans les Jules ces deux paires de mâchoires por- tent des rudimens de palpes ; mais dans les Scolopendres, les mâchoires de la seconde paiie en sont dépourvues. Tels sont les ap- pendices qui correspondent aux pièces de la bouche dans les Arachnides; mais de même que dans les Crustacés, quelques- uns des autres appendices du corps, ordi- nairement les deux suivans, serrent en- core à l'acte de la manducation, et sont ca- ractérisés par leur premier article, qui se rapproche de celui du côté opposé, se soude plus ou moins avec lui, et se développe plus que les autres articles. C'est absolu- ment la même chose que ce qui arrive aux pieds-mâchoires des Crustacés et des Arach- nides. Dans les Jules, ces deux appendices ou pieds-mâchoires sont plus grêles que les appendices suivans et les pattes véritables. Dans les Scolopendres, ces mêmes pieds- mâchoires sont aussi plus petits que les pattes, mais ceux de la seconde paire se font .surtout remarquer par le fort crochet qui les termine, et qui offre auprès do son extrémité un trou pour le passage du venin, comme dans les Arachnides. Cette seconde paire de pieds mâchoires vient ordinairement recouvrir et fermer la cavité buccale, ainsi qu'il arrive dans les Crustacés. 11 existe donc la plus grande analogie entre lesCrustacés et les Myriapo- des, sous le rapport de la composition de la bouche, et celte analogie prouve suffisam- ment que ces derniers animaux établissent le passage entre les Annelides et les Crus- tacés, quel que soit l'ordre dans lequel on veuille disposer les animaux articulés, dans la série zoologique. La foi me simple et ré- gulière des anneaux du corps, dans les An- nelides et les Myriapodes, est une preuve de plus en faveur de ce rapprochement. S. Organes extérieurs de la digestion DANS LES insectes. Les Insectes se rapprochent beaucoup plus des Arachnides que des autres Articu- lés, sous le rapport de leur organisation buccale. Les appendices de leur bouche sont peu nombreux et se composent : i" d'une paire de mandibules; 2° de deux paires de mâchoiies, dont la seconde paire forme une lèvre inférieure; 3" enfin d'une lèvre supérieure ordinairement distincte, et située entre le bord antérieur de la tête et lesmandibules. Maisles Insectesétantbeau- coupplusnombreuxelplusvariésen espèces qu'aucune des trois classes précédentes, ces divers appendices buccaux offrent de gran- des diflèrences dans leur forme, suivant qu'ils appartiennent à des insectes broyeurs ou à des insectes suceurs. Nous allons exa- nriner successivement les appendices de la bouche dans chacune de ces deux divi- I. Apiyendicea de la bouche dans Us Insectes broyeurs, La division des Insectes broyeurs se com- pose essentiellement des trois ordres d'in- sectes compris sous les noms de Coléoptè- res, Orlhopléres et Névroplères, qui tous niâclienl leurs alimens. A oyons comment se présentent chez eux les différentes piè- ces de la bouche. La Icrre supcHeure, ou labre, que l'on peut considérer comme étant formée d'une paire d'appendices soudés entre eux, de même que dans lesCrustacés, est un organe impaii-, symétrique, situé avant les inandi- Luies ou au-dessus d'elles, et qui s'articule au moyen d'une membrane, ou portion plus mince de la peau, avec le bord antérieur de la lèie. Elle peut exécuter un mouvement peu étendu d'avant en ariiére. Elle a pour usage de protéger en avant la cavité buc- cale, et peut-être aussi dans beaucoup de cas de retenir les alimens dans cette cavité. Cependant elle est quelquefois si peu dé- velojipée, qu'elle doit êlre d'un faible secours à l'animal ; souvent même elle manque tout-à-fait.Elle est ordinairement solide comme les tégumens du corps; mais dans quelques Insectes, elle devient tout-à- fait membraneuse. Les vaiialions que pié- sentent ses foi mes et ses dimensions sont d'un giand secours au classificateur. Les mandibules sont deux organes soli- des, de forme variable, et qui s'articulant avec la tête au moyen de deux ou trois sail- lies ou apophyses de leur hase. Elles ne peuvent guère exécuter que des mouve- mens de g'nglvme dans un plan horizon- tal. La cavité des mandibules est remplie d'une substance pulpeuse etcontient eu ou- tre des nerfs et des trachées. Les muscles qui les font mouvoir sont insérés sur deux cartilages ou apudenies, comme dans tous les Articulés en généial. Ces muscles sont eu gcnéial assez puissans , excepté dans quelques Insectes (Cétoines) dont les mâ- choires sonltout-à-fnit membraneuses. Des saillies pariiculiéres, ajipelées dents, gar- nissent ordinairement leur côté intérieur, et ces saillies présentent à leur base, dans les Orthoptères, une lame coriace et trans- versale qui semble en faire des organes dis- tincts. M, Marcel de Serres, à qui l'on doit cette observation, a ciu pouvoir, d'après la foime de ces dent.s, 1rs distinguer, comme on l'a fait chez les Mammifères, en incisi- ves, canines et molaires. Peul-ôlrc celle INTRODUCTION. m distinction sera-t-eile utile en classification. Les dents incisives seraient larges et cunéi- formes, convexes à l'extérieur et concaves au contraire à l'intérieur; elles seraient es- sentiellement propres à couper.ïellessont les dents que présentent les mandibules des Sauterelles. Les dents canines seraient co- niques, quelquefois aiguës et plus longues que les deux autres espèces; telles senties dents des Cicindcleset des Libellules, In- sectes éminemment carnassiers. Enfin, les dents molaires seraient plus grosses que les précédentes, plus courtes et propres à broyer. Chaque mandibule n'a ordinaire- ment qu'une seule dent à la base, opposée à celle de la mandibule de l'autre côté. Sou- vent l'une de ces dents est concave et l'autre convexe, disposition très-favorable a la mas- tication. Ces dents manquent d'ordinaire aux Insectes les plus carnassiers ; elles sont petites chez les omnivores et trés-deve- îoppées chez les heibivoies. On les voit surtout dans le Hanneton commun, qui se nourrit de feuilles. Elles oUVent une large facette arrondie, avec des côtes très fortes et présentant a la partie inférieure de cette facette nue grosse toufl'e de poils roides et nombreux. Quelques larves d'Insectes of- freni aussi de semblables dents. Les mandibules ne sont point pourvues de palpes , comme dans les Crustacés et les Myriapodes, ni divisées en plusieurs arti- cles, comme dans les Arachnides. Cepen- dant certains Coléoptères [lirachélytres] présentent à la base de leuis mandibules, et sur leur partie dorsale, une petite lame cartilagineuse, qui peut être coi;sidèrée comme l'analugue d'un palpe. Les mandibules ne sont pas toujours des organes de mastication. Elles sont quelque- fois dévclojipées dans les m;des de quelques insectes, de manière à devenir des armes offensives. C'est ce qui arrive par exemple aux mâles du Ceif-l'ulant , et de quelques autres Lvcaniens ainsi que de ceitains Priones. Elles sont quelquefois couvertes de poils très-serrés, dans quelques espèces de ce dernier genre {MaUodon). Dans cer- taines larv es d'Insectes, les mandibules ser- vent encore à la progression. Les mâchoires jiroprement dites, ou de la première paire , sont insérées comme les mandibules et exécutent aussi des mouve- mens latéraux ; mais en général elles pa- raissent adhérer par la base avec la seconde paire de mâchoires, appelée aussi lèvre in- férieure. Elles sont toujours pourvues d'un palpe, uuelauefois simple et quelquefois INTRODUCTION. double. Dans ce dernier cas, elles offrent le même développement que dans les Crus- tacés, Ordinairement moins dures et moins Bolides que les mandibules, elles ont quel- quefois une consistance plus grande, lors- que les mandibules sont membraneuses. C'est ce qui arrive par exemple dans Jcs Cétoines déjà citées, dont les mandibules ont l'extrémité membraneuse. Les mâchoi- res peuvent se distinguer en trois parties. corres|.ondantesà celles des mâchoires dans les Crustacés. Ce sont : la tige , le -palpe in- terne , appelé quelquefois ^fl/c//e, et le palpe externe. La tige est composée de plusieurs pièces qui sont indiquées par des sutures , et dont la dernière ett souvent terminée par un ou plusieurs crochets. C'est ce qui arrive surtout dans les Insectes les plus carnassiers. Tantôt ces crochets sont disposés régulièrement sur une seule ran- gée , tantôt ils sont placés sans aucun ordre. JDans quelques cas fort rares, la tige des mâchoires ou les mâchoires elles-mêmes s'allongent et prennent la forme de filets, comme nous le verrons dansles Insectes su- ceurs. C'est le cas de quelques Coléoptères, tels que les Némognathes, par exemple. — Le palpe interne est tantôt formé de plu- sieurs articles, tantôt il n'en présente qu'un seul. Ce dernier cas est celui de tous les Orthoi)téres, dans lesquels le palpe in- terne a été appelé galette par Fabiicius, qui l'avait pris pour un organe particulier. C'est également le cas de certains Coléo- ptères, dont le palpe interne est désigné dans les ouvrages d'entomologie descriptive sous le nom de lobe de la mâchoire. Dans les Orthoptères, la galette semble avoir pour usage de protéger la mâchoire , à laquelle elle s'adapte comme une es|)oce de capu- chon. Dans les Coléoptères, le palpe in- terne ou lobe est de forme diverse el sou- vent terminé par un bouquet de poils. Quelquefois même il est armé d'une épine à l'extrémité. Lorsque le palpe interne est formé de plusieurs pièces, elles ne sont guère qu'au nombre de deux. C'est ce que l'on voit très-bien chez les Coléoptères car- nassiers (Carabiques), où le palpe interne ressemble tout-à-fait à l'externe , dont il ne diffère que par le nombre des articles qui le composent. — Le palpe externe est in- séré sur la tige, à laquelle il semble même , dans quelques cas, appartenir plutôt qu'à la mâchoire elle-même. 11 est composé de quatre articles chez les Coléoptères, el de cinq chez les Orthoptères. La forme de ces articles varie beaucoup et fournit d'eicel- lens caractères au classificateur. Il arrive quelquefois que le dernier article est ren- fermé dans le précédent , ou le dépasse seulement par son extrémité : tel est le cas des Subulipalpes parmi les Coléoptères. Dans quelques Névroptéres f Libellules), le palpe externe paraît manquer; il n'existe alors qu'une seule pièce que l'on peut com- parer à la galette des Orthoptères. La lèvre inférieure ou la seconde paire de mâchoires est une pièce impaire située eu arriére des premières mâchoires, et qui ferme en arriére la cavité buccale. Elle est composée de deux parties : l'une, formée évidemment par la réunion de deux appen- dices symétriques, constitue ]a languette; l'autre, correspondant plutôt a la lèvre su- périeure, est ce que l'on nomme le menton. La languette supporte une paire de palpes, caractère des vciital)les mâchoires, et pré- sente le plus ordinairement une suture à sa pallie médiane, véritable trace de la réunion de deux appendices. Dans les Orthoptères, cette languette est trésdcveloppée et tout- à-fait organisée comme les mâchoires, c'est- à-dire que l'on y distingue le corps de la mâchoire, un palpe interne et un palpe ex- terne. Le corps de la mâchoire est divisé dans presque toute sa longueur; il est plus membraneux que les mâchoires de la pre- mière paire. Le palpe interne est très-dé- veloppé et forme ordinairement un lobe grand et obtus qui semble divisé par un pli transversal. Enfin le palpe externe a la forme articulée d'un véritable palpe et se compose de trois articles. Dans les Coléo- ptères, le palpe interne manque ordinaire- ment; mais, dans quelques espèces (Cara- biques), il semble remplacé par ce que l'on a nommé paraglosscs , c'est-à-diie deux petits lobes membraneux et garnis de poils, dont on ne voit souvent que les poils eux- mêmes. Dans les Névroptéres de la famille des Libellulines, la languette offre les trois parties. Le corps des mâchoires n'est point divisé , et forme une seule pièce arrondie ; le palpe externe est fort grand, el c'est à lui que la languette doit surtout son déve- loppement; enfin le palpe externe, au lieu d'être inséré, comme a l'ordinaire, à la base et en dehors du palpe interne, se trouve reporté à l'extréniiié de celui-ci, et se pré- sente sous forme d'un petit appendice divisé en plusieurs articulations , tandis que le palpe interne, d'une seule pièce, projette en dedans une épine aussi longue que le palpe externe. — Le menton adhère à la languette par une portion amincie de l'eu- INTRODUCTION. veJoppe générale et se trouve fixé à la têle par une articulation liuéaiie et de juxiapo- sition. Quelquefois même on n'aperçoit pas l'articulation, et il paraît alors soudé avec la têle. Ce menton, appelé aussi ganache par Latreille, varie beaucoup sous le rap- port de sa forme et de sa consistance. Il est d'ordinaire aussi dur que les tégumens, et se présente tantôt sous forme d'un segment de cercle , tantôt sous forme d'un parallé- logramme , dont le bord et les angles anté- rieurs sont diversement arrondis ou échan- crés. Dans les Orthoptères et dans les Libellules , ce menton est ordinairement marqué de quelques plis , indices de la réu- nion dos pièces qui le constituent. Cette partie des appendices de la bouche a ordi- nairement pour usage de protéger la lan- guette qui vient se loger derrière elle dans le repos, et qui fait au contraire saillie en avant lorsque l'Insecte prend sa nourriture. Tels sont les appendices de la bouche dans les Insectes broyeurs. Leur usage est facile à comprendre : les deux lèvres (supérieure et inférieure) servent à fermer la cavité de la bouche, et même à retenir les alimens pen- dant l'acte de la manducation. Les mandi- bules et les mâchoires servent à entamer, à diviser ou à broyer la nourriture , d'après la nature de cette nourriture et la forme des dents dont elles sont armées. Enfin les palpes sont en quelque sorte des mains des- tinées à retenir les alimens entre les mâ- choires. C'est par leur moyen que les In- sectes tournent et retournent leurs alimens dans tous les sens pour les présenter aux mâchoires. Dans un grand nombre d'Insec- tes, et dans les Orthoptères en particulier, ces palpes sont terminés par une portion amincie de la peau , ce qui semble indiquer chez eux la fonction du toucher, ou peut- être même une sorte de fonction gustative. Mais il existe beaucoup d'Insectes, surtout dans l'ordre desColéoptères.dontles palpes ont leur enveloppe trop solide et trop con- sistante pour servir à un semblable usage. Ce sont en général les Insectes les plus car- nassiers. La longueur que ces palpes ac- quièrent, dans ce cas, n'aurait donc pour usage que de permettre à ces animaux d'at- teindre plus facilement leur proie. Cepen- dant il arrive quelquefois que l'une des paires de palpes est terminée par une por- tion membraneuse, tandis que l'autre en est dépourvue. 11 arrive aussi que les palpes des Insectes ne sontpas toujours développés en raison de leur instinct plus ou moins carnassier. Les appendices buccaux de quelques In- sectes broyeurs présentent une singularité remarquable dans la faculté qu'ont ces ani- maux de projeter en avant leur lèvre infé- rieure. C'est un mode tout particulier de préhension des alimens, qui caractérise certains Coléoptères Brachélytres(les Sté- nés) et les larves des Libellulines. Dans les Sténes , la languette forme un tube membraneux, au bout duquel sont insérés les palpes, et qui reste caché, pendant le repos, derrière le menton. Celte languette, qui n'est autre chose que ce même organe des autres Coléoptères, supporté par une plus grande portion de la peau ou de l'en- veloppe générale, est protractile au gré de l'animal , à l'aide d'un mécanisme impar- faitement connu (1). Dans les larves de Libellulines , la lèvi e inférieure est formée de pièces un peu différentes de ce qu'elles seront dans les mêmes Insectes à l'état par- fait. Ces pièces dont la description ap- partient à l'histoire du développement des Insectes, sont repliées l'une sur l'au- tre, et peuvent se déployer d'une ma- nière subite pour se projeter sur la proie dont se nourrissent ces larves. Ceci rap- pelle la manière dont le Caméléon atteint sa proie au moyen de sa langue, qu'il pro- jette ainsi brusquement sur les Insectes dont il fait sa proie. II. yippendices de la bouche dans les In- sectes suceurs. Il nous reste à faire connaître les modi- fications qu'ont subies les pièces de la bou- che dans les Insectes qui ne prennent que des alimens liquides. Ces modifications ne sont pas les mêmes dans tous les ordres d'Insectes suceurs. 11 existe au contraire des différences qui peuvent être rangées sous les sept chefs suivants : 1» Les Hyménoptères font le passage des Insectes broyeurs aux Insectes su- ceurs. La lèvre supérieure et les mandi- bules sont conformées à peu prés comme dans les Insectes broyeurs, sauf les modifi- cations que présente la forme de ces organes dans les différens genres. C'est sur les deux paires de mâchoires, et autrement sur les mâchoires et la lèvre inférieure que portent les différences. Ces appendices se font re- marquer par leur allongement, malgré le- (1) Voyez la description de ce mécanisme don- née pai- M. Tliion , dans les Ann. de ta Sec, Bnton, dt Franct, INTRODUCTION. quel on peut reconnaître toutes leurs par- ties. — Les mâchoires se composent d'une tige divisée en plusieurs pièces, d'un lobe terminal aussi long el plus long que la lige eile-même, et qui représente la galette et le palpe interne , à moins que l'on ne pré- fère le regarder comme une suite de la tige elle même; enfin, en dehors de la mâ- choire, on voit un palpe de six articles. — La lèvre inférieure ollie d'abord une pièce impaire, analogue au menton, el qui sup- porte la languette. Celle-ci se compose des six parties déjà décrites dans les Insectes broyeurs, savoir : une pièce impaire, de forme variable, plus ou moins divisée, ou présentant seulement une suture médiane, qui représente la lige ou le corps des deux mâchoires; un appendice plus ou moins séparé de celte lige, et qui rappelle le palpe interne ou galette, et enfin un palpe de quatre articles, dont les deux premieis sont quelquefois très-grands, très-compri- més, el semblables à des lames plutôt qu'à des articles de palpes. La forme de ces deux paires de mâchoires est plus ou moins allongée, suivant que les Hyménoptères se uourrissent d'une manière plus ou moins exclusive de substances liquides. Toutesles pièces de la bouche des Hymé- noptères n'ont pas pour usage de contribuer a la manducation. Assez ordinairement les mandibules leur servent de préférence à construire les nids destinés à leur progéni- ture. C'est avec ces organes qu'ils coupent les feuilles des arbres, et qu'ils enlèvent des fraginens de bois; c'est encore avec ces organes qu'ils emportent de petites pierres destinées à former l'enveloppe de leur nid ; c'est également avec les mandibules que certains Hyménoptères saisissent la proie qu'ils destinent à la nourriture de leurs pe- tits, et qu'ils tiansporlent ensuite entre leurs pâlies. Au conlraire , la manducation a lieu par le moyen d'une sorte de tube que for- ment en se réunissant les deux paires de mâchoires, dont lesmouvemens success.fs contribuent, d'après ce que l'on suppose, â faire parvenir la substance nulriti\e au fond de l'ouverture buccale. ■H existe encore d'autres pièces que ces appendices de la bouche des Hyménop- tères; mais nous les décrirons un peu plus loin en traitant du pharynx ou entrée du canal intestinal. 2° Les Lépidoptères ou Papillons nous présentent une autre modification des pièces de la bouche , qui s'éloigne plus encore que la précédente de ce qui a heu dans les In- Becies broyeurs. On sait que les Lépido- ptères se nourrissent de sucs qu'ils vont puiser dans les fleurs à l'aide de l'organe que l'on a nommé leur trompe. Cet organe est formé exclusivement par la première paire de mâchoires. Les auti es pièces de la bouche des Lépidoptères sont réduites à l'étal de simples rudimens, à l'exception des palpes labiaux. Il faut, pour reconnaître les pièces de la bouche dans cet ordre d'In- sectes, procéder avec le plus grand soin à l'enlèvement des poils dont la tète est en- tièrement revêtue. On trouve alors au- dessus de la trompe une petite pièce impaire qui est la lèvre supérieure; elle adhère aa bord de la tète, ainsi que deux pièces laté- rales, plus petites que la précédente, qui sont les mandibules. Ces trois pièces sont sans doute sans usages et n'existent là que pour représenter les mêmes organes des autres Insectes. Mennent ensuite les mâ- choires , qui constituent la trompe , organe d'une longueursouvent considérable, cl qui s'enroule dans le repos sous la tête. Celte trompe est formée de deux tubes appliqués l'un contre l'autre et creusés , le long de leur bord interne, d'une rainure qui foi me, avec celle du côté opposé, un canal con- tinu. C'est par ce canal médian, et peut- être aussi par les deux canaux latéraux, que doivent monter les sucs nutritifs pour ar- river à la bouche. Lorsque l'on coupe en travers la trompe d'un papillon, on voit distinctement les trois tubes ou canaux qu'elle renferme. Chacune des deux moi- tiés de cette trompe est supportée à son origine par une pièce qui représente la tige de la mâchoire, et entre la lige el la trompe elle-même, on voit un rudiment de palpe représenté par deux petits articles. Cha- que moitié de la trompe peut être con- sidérée comme le lobe ou appendice mé- dian de la mâchoire , correspondant au palpe interne des autres Insectes, ou bien on peut la regarder comme une continua- tion de la lige elle-même. Toujours est-il que les mâchoires nous présentent ici les trois parties distinctes que nous avons con- statées jusqu'ici. Enfin, la lèvre inférieure est un organe impair, plus ou moins divisé, situé au dessous des mâchoires. Cette lèvre, peu développée, suppoite une paire de palpes ordinairement très-gros , formés de trois articles, et revêtus de poils ou d'é- cailles bien visibles. Ces palpes remontent la plupart du temps au devant de la tète et de chaque côté de la trompe. Ils sont, avec celle-ci, les seulsorgones que l'on distingue, sans dlssecrion , à la léte des Lépidoptères. 3". Dans l'ordre des Hémiptères, la traus- formàtion des pièces de la bouche est plus remarquable encore que dans les deux cas précédens. Toutes ces pièces ont pris un allongement considérable, mais surtout les mandibules et les mâchoires, qui sont re- firésentées par quatre soies longues et gré- es, dont l'extrémité est quelquefois armée de poils ou de petites épines. Ces organes, transformés en soies, ont pour usage de pénétrer dans le tissu des animaux ou de? végétaux et d'en faire sortir les liquides dont se nourrit l'Insecte. Ces quatre soies, qui sont paires et situées deux a deux, sont dépourvues de palprs et renfermées dans un étui de plusieurs articles, ordinairement trois ou quatre, que forme la lèvre infé- rieure. Cet étui ou cette gaine s'applique le long de la poitrine, entre les pattes, et présente dans toute sa longueur une fente ou seulement une suture, qui indique que les bords de la lè\re inférieure se sont re- pliés l'un vers l'autre. A l'origine de cette gaine, on remarque un organe impair, qui pénétre par son extrémité dans l'intérieur de la gaîne, et qui est la lèvre supérieure. Dans quelques Hémiptères (IS'èpes), on aperçoit avant l'extrémité de la gaîne deux petits tubercules que M. Savigny regarde comme les rudlmens des palpes labiaux. H existe en outre quelques autres pièces intérieures, que nous mentionnerons plus loin comme appartenant spécialement à l'entrée du canal intestinal. L'espèce de bec ou de suçoir formé par les pièces de la bouche des Hémiptères est quelquefois plus long que le corps, comme cela se voit dans quelques espèces [Puce- rt/ns). Dans d'autres (les Cigales) ce bec semble naître de la poitrine, à cause de la saillie que forme le devant de la tête. Dans quelques autres (les Chermès) , où la hase du bec est aussi cachée, ce bec se dirige en arrière jusqu'aux premières pattes, et là se recourbe brusquement à angle droit. Cette dernière partie seule est mobile , ce qui a fait croire encore que le bec naissait à cet endroit du corps. Dans les Hémiptères qui sucent le sang des animaux, le bec ou rostre est court, mais plus fort que dans les autres espèces, et ordinairement très-arqué. Dans les Hémiptères qui vivent de sucs vé- gétaux, le bec au contraire est ordinaire- ment long et étroit. 4°. Les pièces de la bouche des Diptères, très éloignées delà forme des mêmes parties dans les autres ordres, s'y laitseul cependant INTRODUCTION. *' rapporter. C'est co qui résulte des recher- ches de M. Savigny, à qui l'on doit la con- naissance exacte des appendices de la bou- che dans les Insectes suceurs, et la compa- raison de ces appendices avec ceux des Insectes broyeurs. De même que dans les Hémiptères, on distingue ici deux parties essentielles: la gaîne et le suçoir. La gaîne, appelée aussi trompe par quelques entomo- logistes, répond à la lèvre inférieure. Elle adtcte des formes très-diverses, étant très- longue et très-grêle chez quelques Diptè- res {Bombytes), très-courte au contraire et charnue chez beaucoup d'autres [Mouches). Cette gaîne enveloppe le suçoir dans l'acte de la succion, et sert ainsi de conduit pour le passage du liquide nutritif. Le suçon- est composé de plusieurs pièces étroites, appe- lées soies, qui font l'office de lancettes, et servent à entamer les coips d'où l'Insecte tire sa nourriture. Ce suçoir présente deux, quatre ou même six pièces ou soies, dont les unes sont impaires et les autres paires. La soie ou pièce impaire la plus antérieure est comparée a la lèvre supérieure des au- tres Insectes; elle est suivie d'une autre pièce impaire que M. Savigny a comparée a la langue, et sur laquelle nous revien- drons en traitant des organes accessoires du tube digestif. Lorsqu'il y a quatre soies au suçoir, deux d'entre elles sont paires et symétriques, et représentent les mâchoi- res. Dans ce cas, elles sont pourvues de palpes analogues aux maxillaires. Lors- qu'enfin il y a six soies, les deux nouvelles, qui sont également paires et symétriques, sont rapportées aux mandibules des autres Insectes. — Quant à la lèvre inférieuie ou trompe, elle est composée souvent d'une pièce impaire qui lui sert de support, et peut être assimilée au menton ; puis en se- cond lieu, d'une autre pièce également im- paire, qui supporte souvent des palpes com- posés de plusieurs articles souvent très-de- veloppés; enfin cette lèvre se termine par un double mamelon ou tubercule, qui peut être regardé comme le lobe intermédiaire des secondes mâchoires ou lèvre supérieure des autres Insectes. Il faut bien remarquer ici que les palpes labiaux sont beaucoup plus développés que les maxillaires ; c est le contraire de ce qui arrive dans les autres Insectes. Les entomologistes désignent sou- vent ces palpes labiaux, sous le nom de palpes, sans y ajouter de qualification, sans doute parce qu'ils sont seuls visibles au dehors. On les a pris, mais a tort, pour des palpes maxillaires, parce qu'ils sont sou-- INTRODUCTION. TCnl insérés sur la lérre à l'endroit où pren- nent naissance les soies qui correspondent aux mâchoires. Une particularité fort remarquable de la bouche de certains Diptères (les Taons), et qui est liée avec les habitudes de ces Insectes, c'est que dans les femelles il existe quaUe soies, qui représentent les mandibules et les mâchoires, tandis que les mâles n'ont plus que deux soies paires , et par conséquent point de mandibules. Or , on sait que les Taonsfemelles sucent le sang des animaux, et que les mâles se nourrissent du suc des fleurs. Cependant , les femelles de quel- ques espèces de la même famille vivent aussi de sucs végétaux, ce qui rend plus sin- gulière encore la difl'érenceque présente le nombre des soies ou des lames du suçoir. La stiucture de la bouche de tous les Diptères n'est pas telle que nous veuons de la décrire. Une petite famille d'Insectes de cet ordre (les Pujnpares) ne présente plus à la bouche qu'une paire de valvules, entre lesquelles est un petit tube formé, sui- vant Latreille , par deux soies réunies t c'est ce que l'on voit dans les Mélophnges. D'autres Insectes de la même famille (zVjrc- îéribies) présentent deux palpes outre le petit tube. 11 y a donc ici ooudure ou réunion de plusieurs pièces pour former un suçoir très-simple. 5°. Les Puces, qui constituent l'ordre des Suceurs ou Siphonapléres, ont une bouche qui se rapproche assez de celle des Diptères et des Hémiptères. On trouve seulement à sa partie antérieure deux pièces paires et symétriques, analogues aux mandibules. Il n'y aurait point de lèvre supérieure. Vien- nent ensuite deux soies ou lames sétifor- mes, représentant les mâchoires, ce que l'on reconnaît à l'existence d'un palpe de quatre articles, puis deux autres lames ou soies accompagnées d'une pièce impaire qui seraient la lèvre inférieure et ses ap- pendices. Enfin une petite soie impaire, si- tuée à l'entrée du larynx, représente la lan- gue ; nous le rappelerons plus loin (1). 6°. Les Poux et les Ilichis, qui consti- tituent l'ordre des Parasites, ont la bou- che plus simple encore que les précédens. Dans les premiers, la bouche est une sorte de suçoir composé de deux pièces, l'une en forme de tubercule, l'autre tiès courte, supportée par la précédente et formant une sorte de tube, et armée de crochets à l'aide (1) Foy. Savigny , Sfém. sur Us Anim. sans Vert. , l. 1 , j). 27. — Doges, Ami. des Scienc, nattir. desquels l'animal fisc sans doute son suçohr après les parties qui doivent le nourrir. Cet organe peut rentrer au gré de l'animal. Dans les Ricins, on trouve deux mandibules ou crochets, des mâchoires très petites et pourvues d'un palpe à peine distinct , et enfin deux lèvres, l'une supérieure et l'au- tre inférieure. Cette dernière aussi aurait des palpes. 7°. Enfin, les lîhipiptérea ont une bou- che plus simple encore , et munie seule- ment ae dejx petites pièces ou lames de forme lancéolée, portant chacune un palpe. Ce sont évidemment des mâchoires. B. ORGANES INTÉRIEURS DE LA. DIGESTION. Ces organes constituent le tube intesti- nal , c'est-à dire ce conduit ouvert aux deux extrémités du corps et dans lequel les alimens subissent les modifications et les altérations nécessaires à la nutrition des parties. Les alimens, introduits dans la bouche par les appendices que nous avons décrits, passent ensuite dans le tube intes- tinal, fout dans les diverses parties ou dans les divers renflemens dont il est formé, un séjour plus ou moins long et dans lequel ils sont plusou moins modifiés. En générai, le séjour des alimens est d'autant plus court que leursubstance est plus nutritive. C'est pourquoi les espèces carnassières ont des intestins plus courts que les espèces berbivores. llyanéanmoins des exceptions à cette régie. Ainsi, les Chenilles, ou larves de Lépidoptères , ont un tube intestinal fort court, parce qu'il s'étend en droite li- gne de la bouche à l'anus, et cependant ces Chenilles se nourrissent de feuilles. Mais leur voracité supplée au défaut de longueur de leurs intestins, qui, se trouvant presque toujours remplis d'alimeiis, peuvent four- nir abondamment aux parties du corps la substance qui leur est nécessaire. La fré- quence de l'alimentation équivaut ici au séjour prolongé des alimens dans le canal intestinal. Les diveis renflemens que présente ce canal dans les animaux articulés, varient d'une classe à l'autre, et souvent même d'une famille à l'autre. Nous les examine- rons successivement dans chaque classe et dans chaque famille où se présenteront des différences essenliellee, et nous verrous en INTRODUCTIOIV. même temps quels sont leurs usages dans l'acte de la digestion. En général, le tube intestinal est com- posé, comme dans les animaux vertébras, de deux membranes, l'une intérieure ou muqueuse qui est la continuation de la peau, dépourvue des partiescalcaires qui forment la carapace, et l'autre extérieure , compa- rable à la membrane séreuse des animaux supérieurs. Entre ces deux membranes , il existe souvent des fibres musculaires , qui rappellent la tunique musculeuse des ani- maux vertébrés. On trouve en outre, dans certaines parties ou dans certains renfle- mens du canal intestinal, des pièces solides de forme variable suivant les différentes espèces et dont l'usage est d'achever la tri- turation des alimens. Il existe d'ailleurs des organes accessoires qui ont pour objet la sécrétion de certains liquides nécessaires à la digestion, et dont nous parlerons en leur lieu. La situation ou mieux la position de ces organes sur telle ou telle partie du ca- nal intestinal, sert à déterminer quelques- unes de ces parties. Nous les mentionne- rons à leur tour comme caractères propres à faire reconnaître ces parties. Le canal intestinal se compose en général de trois parties distinctes , savoir : l'œso- phage ou l'entrée du canal intestinal, l'es- tomac, ou le renflement le plus développé, qui est tantôt simple et tantôt multiple, et enfin l'intestin proprement dit qui se divise quelquefois en intestin grêle et en gros in- testin. En outre, on désigne sous le nom de pharynx , l'entrée du canal intestinal dans l'intérieur de la bouche, et sous celui d'anus, l'ouverture postérieure du canal intestinal , qui est ordinairement située à l'extrémité postérieure du corps. Dans quelques espèces, le canal intesti- nal est dépourvu de renflemens : c'est le cas le plus simple de la composition de ce canal intestinal. Nous le trouverons dans quelqsiiesCrustacés et quelques Arachnides, mais dans les Insectes, le canal intestinal est ordinairement composé de plusieurs renflemens et rarement il n'a que la lon- gueur du corps. 4C. OftGANES INTÉRIEURS DE LA DIGESTION DANS LES CRUSTACÉS. Dans les animaux de cette classe, le ca- nal intestinal ne forme pas de circonvo- lutions et ne présente pas à son extrémité de renflement comparable aux gros intestins des animaux vertébrés. Certaines espèces ( les Lernéci , les Jchlères, les Apus) ot.t un canal intestinal simple , étendu de la bouche à l'anus, et seulement un peu plus large à son milieu ; l'estomac n'est indiqué par aucun renflement. Dans d'autres (les Daphnies), l'estomac ofl"re d'amples appen- dices, et dans le Nicothac du Homard, l'es- tomac présente de chaque coté une grande poche. Enfin, dans les Limnlcs , l'estomac est d'une texture musculeuse ; sa mem- brane interne est cartilagineuse et parsemée d'élévations qui nous conduisent à l'esto- mac le plus compliqué de toute cette classe, savoir celui des Décapodes, qui renferment les Crabes, les Ecrevisses et les Homards. Dans l'Ecrevisse , le canal intestinal est formé d'un court œsophage , qui remonte de la bouche à l'estomac. Celui-ci est très- volumineux ; il occupe toute l'épaisseur du corps, et peut se distinguer en deux ré- gions : la région cardiaque, qui est globu- leuse , et la région pylorique , dont la sur- face est plissée. La partie supérieure de la région cardiaque et la région pylorique sont soutenues par un appareil solide, des- tiné à achever la trituration des alimens , imparfaitement opérée par les pièces de la bouche. Cet appareil solide est composé de cinq pièces de nature calcaire , comm la carapace, et ces pièces, armées de luber^ cules ou de saillies en forme de dents, sont mises en mouvement par des muscles par- ticuliers. Ces pièces de l'estomac se re- nouvellent tous les ans, comme les tégu- mens du corps. On voit en outre, de cha- que côté de la région cardiaque de l'esto- mac, une plaque de forme circulaire, qui ne se montre qu'à une certaine époque de l'année, ce qui a fait supposer qu'elle était destinée à reproduire les pièces solides de l'estomac. Cependant , il paraît que celle plaque se renouvelle aussi au moment de la mue. On a désigné improprement cette paire de plaques de l'estomac sous le nom d'yeux d'ccrcvisse. A la suite de l'estomac, vient l'intestin proprement dit , qui est giéle et divisé en deux régions, dont l'une, beaucoup plus courte que l'autre, est com- parée nu duodénum par M. Miine Edwards, et présente à l'intérieur un grand nombre depctitesvillosilés, landisque l'autre, beau- coup plus longue , se termine à l'anus, et peut se comparer au rectum. L'ouverture postérieure du canal intestinal, ou l'anus, est située sur le dernier anneau de l'abdo- men. Elle a la forme d'une fente longitudi- nale formée par deux espèces de lèvres. NTRODUCTION. Dans tous les Décapodes, la structure du tube intestinal est la même, à cela prés de quelques différences. Ainsi,dans le Homard, il existe une valvule entre le duodénum et l'autre portion de l'intestin. La longueur relative des deux parties de l'intestin vario d'ailleurs suivant les espèces. Dans le Ho- mard, on observe encore que la face in- terne du duodénum est lisse, tandis que celle du rectum est froncée. H existe en outre une valvule circulaire entre ces deux portions de l'intestin, et celle valvule cor- respond à un bourrelet extérieur. La forme des pièces qui garnissent l'es- tomac n'est pas la même, a beaucoup prés, dans tous les Crustacés. 11 arrive quelque- fois qu'elles sont simplement cartilagi- neuses et revêtues de poils. Dans certaines espèces, elles sont représentées par deux petites dents. En un mot, ce système de pièces solides se simplifie à mesure qu'on l'examine dans des Crustacés plus infé- rieurs. j9. ORGANES INTERIECKS DE LA DIGESTIOn DANS LES ARACH.MDES. Le tube intestinal ne forme point non plus de circonvolutions dans celte classe d'ani- maux. 11 se présente sous trois aspects ditfé- rons qui correspondent à trois groupes distincts, savoir: les Aranéides, les Scor- pionides et les Acarides. Dans les Aranéides, le tube intestinal s'unit intimement, dans certaines parties de son trajet, avec le corps graisseux dont nous parlerons plus loin (sécrétions). 11 s'y réunit une seule fois, par exemple, dans V Araignée domestique , et deux fois dans la Clubione atroce. Il existe un renflement à l'endroit où se fait celte réunion, qui a lieu à peu prés au milieu de la longueur du tube intestinal. Entre ce reiiflcment et l'ou- verture da pharynx, se trouve l'œsophage ou la première partie du canal intestinal. C'est un lube à peu pi es cylindrique, plus large cependantvers la lête, et qui présente un peu avant son milieu peces [lianatraluiearix], et dans quelques autres, au coiiliaiie. il est double ou suivi d'une autre poche semblable a lui, cl qui a été désignée sous le nom de ventriade succen- turié. Tels sont les formes et les usages du ji- bot dans les Insectes b'oyeurs. Dans les insectes suceurs, cet org;ane n'aurait plus pour usage de modifier les alimens, mais bien d'agir a la manière d'une pompe as- pirante, afin de les faire parvenir dans le canal intestinal. L'air contenu dans le jai)0t, devenant plus rare par la distension subite de cet organe, permettrait aux alimens li- quides de péncirer dans l'oesopLage. Tel est l'usage que M. Tré\iranus et d'autres anato- mistes piètentau jabot des Hyménoptères, des Lépido[itéres et des Diptères. Cet or- gane ne se montre pas dans l'ordre des Hé- miptères, non plus que dans celui des Sy- phonaptères {Puco:), et dans quelques Dip- tères. Il existe, mais comme un simple lenllementde l'œsophage, dans les Hymé- noptères qui ne sont pas essentiellement suceurs, tels que les Tenlhiédines et les Ichneumons; mais dans les autres fa- milles, il forme un sac situé à la face infé- rieure du canal intehtinal, entre l'œsophage et le ventricule chylifique, et plissé lors- qu'il est vide. Quand il est rempli d'air, il a l'aspect d'une petite vessie , qui embras',e l'oiigine du ventricule chyliiique,dont il est séparé par une valvule. Dans les Lépi- doptères, le jabot est situé au côté gauche de l'œsophage, en dessous, et communique avec lui par un rétrécissement appelé col. Le jabot, ordin.iirement simple, est quel- quefois composé de deux poches, une de chaque côté; il manque tout à fait dans les espèces dont la trompe est très-courte. Dans les Diptères, le jabot est encore plus déve- loppé que dans les Lépidoptères. 11 y est tantôt simple et tantôt multiple. Son col est quelquefois aussi long que le ventricule chylifique, et le jabot se trouve alors situé au-delà du dernier organe. Le gésier a pour usage de faire subir aux alimens une nouvelle trituration. 11 cor- respond, sous ce rapport, à l'estomac aimé de dents des Cru:.iacés, et au gésier de Osi- seaux qui se nourrissent de gniines. C'est un organe très-musculeux ou un peu cartilagi- neux, armé en dedans de diiTerenles pièces de trituration : ce sont des den is ou des knnes d'apparence cornée ou des épines, suivant les l>,s. 1. espèces. 11 est bien moins volumineux que le jabot, cl n'admet qu'une petite quantité d'aliniens a la fois. Sa forme est le plus or- dinairement sphérique ; il n'existe que dan» les espères dont la nourriture est solide, et suitout dans les espèces carnassières. Sa membrane niusculeuse est très-dévelo|ipée et soutient les pièces de son iiitérieui ; la membrane muqueuse parait manquer; la membrane interne est épaisse , presque de cotisisiance cornée et lorlement plissée. Le ventricule chylifique, de M. Léon Dufour, que l'on appelle aussi duodénum , par comparaison avec les animaux verté- brés, vient après le gésier, ou après le jabot, quand le gésier manque, et quelquefoii même après l'œsophage. Ce qui caracté- rise cet organe, c'est l'insertion des vais- seaux biliaires qui sont situés à son ex- trémité. Cependant il arrive souvent que ces vaisseaux sont attachés à une partie plus éloignée de l'inlestin: dans ce cas , le duodénum n'est distingué de l'intestin que par un muscle sphincter qui existe tou- jours. On a nommé cardia l'ouverture an- térieure du ventricule chylifique, et py- lore son ouverture postérieure , ce qui n'est peut-être pas exact , attendu que cet organe ne semble pas correspondre à l'es- tomac, mais bien au duodénum. C'est, en elfet, dans ce ventricule que se fait la trans- formation des alimens en chyle, comme dans le duodcnum des vertébrés. Les trois membranes qui le forment adhérent asse^ faiblement entre elles , ce qui les rend plus faciles à distinguer et à séparer. La mem- brane musculeuse présente quelquefois des libres longitudi'iales qui rappellent les ban- des musculeuses de l'estomac dans certains vertébrés. La membrane interne ou gra- nuleuse offre surtout ici ces granulations que M. Slraus a nommées des glandes gas- tiiques. llexistea l'extérieur, dansceitaines espèces, des papilles ou villosités qui sont des espèces de vaisseaux aveugles , for- més par la muqueuse interne : ces papilles traversent la membrane musculeuse qui ne les recouvre pas. On a regardé ces papilles comme destinées à sécréter un liquide qui se mêlerait au chyme, ou comme des vais- seaux absorbans du chyle. Celte dernière opinion paraît la plus probable. Outre ces papilles, il en existe d'autres plus grandes el moins nombreuses, qui sont recouvertes et enveloppées par la membrane muscu- leuse ; on les trouve surtout dans les Or- thoptères. Il y a , par exemple, deux de ces papilles, en forme de vésicules, dans INTRODUCTIOit. les Grillons, les Courliliéres , les Saute- relles; elles sont silui-os à l'origine du ven- tricule : il y en a six dans les Criquets, ou elles sont longues et lubuleuses. On en trouve aussi dans les larves de certains In- lecles qui n'en présentent plus à l'état par- fait : telle est la larve du Hanneton, par exemple . qui en a dix disposées en verti- cilles, etcelle de la Cétoine dorée, qui a trois \erticilles de ces appendices, chaque verli- cille en offrant douze ou quinze. Dans ce dernier cas , l'un des verticilies est in- séré à l'origine du ventiicule, un autre à son milieu, et le troisième en arriére. Le ventricule des Buprestes est remarquable par sa disposition: il offre de chaque côlé un vaisseau aveugle plus long que lui, au- quel aboutissent des appendices ou papilles plus courts. Le corps du ventricule lui- même est dépourvu de papilles. Dans les Taupins, ce même ventricule présente eu avant deux poches courtes, mais dépour- vues d'appendices. La forme du ventricule chylifique est très- variable; ordinairement elle représente un fuseau plus ou moins alongé et plus épais à l'un de ses bouts. Quelquefois il se rétré- cit en arriére et se prolonge sous la forme d'un intestin grêle, en décrivant des cir- convolutions : c'est ce que l'on voit dans le Hanneton, par exemple; ou bien après s'être rétréci en intestin, il se montre sous for- me de renflement plus ou moins sphérique, puis se divise en plusieurs intestins fort minces, et se termine enfin dans un se- cond renflement; c'est ce qui arrive dans quelques Hémiptères {ScideUéres). Enfin, un cas plus singulier encore, est celui des Cigales, dans lesquelles cet organe , après s'être aminci en un long intestin, revient sur lui-même, et le reste du canal intestinal prend son insertion sur la portion la plus antérieure de ce ventricule. Ces exemples suffisent pour faire voir combien cet organe est quelquefois compliqué. Sa longueur, du reste , n'est pas moins variable que sa forme. L'intestin grêle est la portion du canal intestinal qui naît ordinairement à la suite des vaisseaux biliaires ou qui part du rétré- cissement annulaire dont nous avons déjà parlé. Cet intestin n'existe pas toujours: c'est ce qui arrive, par exemple , dans les Scutelières. déjà mentionnées. Lorsqu'il existe, c'est un simple tube de longueur ariable , qui se reconnaît à son peu d'é- paisseur. Quelquefois il se renfle dans une ou plusieurs parties de sa longueur, et la portion antérieure, qui est prèle, prend spé- cialement le nom de duodénum; c'est ce que l'on voit dans le Hanneton. Ce nom de duodénum est justifié en apparence par la position des vaisseaux biliaires, qui sont in- sérés sur l'intestin grêle, au-dessous du sphincter qui sépare cet intestin du ventri- cule chylifique ; mais nous verrons que c'est le ventricule chylifique qui remplit les fonc- tions du duodénum. Le citciim, appelé aussi colon , n'est jxis toujours sous forme d'appendice cœcal , ce qui a porté quelques anatomistes à lui donner l'un ou l'autre de ces deux noms, suivant qu'il forme un vaisseau aveugle ou un vaisseau ouvert aux deux bouts. Souvent il est séparé par une valvule de l'intestin grêle, auquel il fait suite. Sa surface exté- rieure est quelquefois revêtue de papilles qui sécrètent sans doute un liquide, dont l'usage n'est pas connu, mais que l'on croit destiné à faciliter le passage des matières fécales. L'intérieur de cet intc-lin est en outre garni de plis nombreux , qui doivent servir à ralentir la marche de ces matières, afin qu'elles se dépouillent mieux de toute substance nutrili\e. Cet intestin est quel- quefois pourvu d'un appendice cœcal, formé soit par l'intestin lui même, qui s'insère par le côté sur l'intestin grêle, soit par une poche particulière , dont la forme est va- riable. Enfin, le rectum est la dernière portion du canal intestinal ; elle est fort courte, et peut n'être regardée que comme l'extré- mité du cœcuni. Un sphincter ou muscle annulaire sert à fermer ce rectum , qui dé- bouche dans une sorte de cloaque que ren- ferme le dernier segment du corps. Sa membrane musculeuse est épaisse, et c'est sans doute à celte circonsiance qu'est due la forme spéciale que prennent les excrè- mens de certaines espèces, pendant leur passage à travers le rectum. Telles sont les diverses parties dont se compose le canal intestinal des Insectes; il nous reste à voir quels sont leurs usages. Les alimens, une fois introduits dans la bouche, y éprouvent des modifications qui ne sont pas les mêmes chez les Insectes broyeurs que chez les Insectes suceurs. Les Insectes broyeurs, comme nous l'axons vu , ont souvent dans leur gésier un organe de trituration qui supplée à la mastication im- parfaite des pièces de la bouche; aussi les espèces pourvues de gésier mâchent-elles fort peu leurs alimens. Au contraire, les espèces dépourvues de gésier les divisent INTIIODUCTIOX. plus cxactomcnt entre leurs mâchoires, ou n'en avaient que de petites portions a la fois. Les Insectes suceurs n'ont pas a faire subir à leurs aliinens une division préala- ble, puisiiuecesalinienssontà l'étal liquide. Chez eus, les alimens pénètrent dans le canal intestinal parun mouvement de suc- cion, qui est dû. suivant quelques anaio- mistes, à l'action du jabot, et suivant d'au- tres aux conliactioiis et aux dilatations suc- cessives de la trompe; ce ne peut être que par ce moyen, par e\emple, qu'a lieu la succion des lléinipiéres, chez lesquels on ne trouve pas de jabot, lit d'ailleurs où sont les expériences qui prouvent ()ue le jabot est un organe de succion? Les transforma- tions que subissent les alimens dans leur trajet à travers le tube intestinal sont en- core peu connues. On les a supposées, par analogie avec ce qui a lieu dans les ani- riiauv vertébrés, |)liitôt ([u'on ne a les consta- tées par des observations directes. Cepen- dant il parait certain que le lluide versé par les îjl'Tides salivaires , dont nous par- lerons plus loin , exerce sur les alimens une action analogue à celle de la salive. Les es- pèces dépourvues de glandes salivaires , et par conséquent de salive, versent par les glandes de leur jabot une liqueur particu- lière que l'on a nommée improprement suc gasiviijuc, et qui remplace , en quelque fa- çon , la salive. Cetle liqueur semble servir aussi à la défense de l'animal, qui la rejette abondamment lorsqu'on l'attaque ou qu'on l'excite. Elle doit avoir pour usage de ra- mollir les alimens pendant leur passage à travers le jabot. Elle est transparente chez les espèces qui se nourrissent cie substances végétales, et brune chez celles qui se nour- rissent d'Insectes. Son odeur est quelquefois assez prononcée, et sa nature paraît être toujours alcaline. On voit, par celte dernière circonstance, combien le nom de suc gas- trique lui convient peu. Elle est plus abon- dante lorsque l'Insecte a jeune quelque temps, et c'est alors surtout qu'il la rejette lorsqu'on l'excite. On prétend même que souvent alors il rejette aussi la membrane muqueuse de son jabot; c'est, du moins, ce que M. Ilengger a observé chez quel- ques chenilles. Lorsque le jabot existe seul, c'est-à-dire lorsqu'il n'y a pas de gésier, les alimens y restent plus long temps que dans le cas con- traire. Lorsque le gésier existe , les alimens y pénétrent peu à peu, et s'y convertissent en une pulpe homogène sons l'influence des pièces intérieures du gésier et du suc déjà versé par le jabot; c'est alors que le jabot Pi le gésier exécutent des mouvements dits périsialtiques, c'est à-dire des mouvemens de contiaclion et de dilatation destinés à iigir sur les alimens, et à mieux opéier leur mélange et leur triiurfUion. Les alimens, lors de leur passage du jabot et du gésier dans le vent.-icule chylifique, changent déjà de couleur et deviennent plus foncés. Ils filaient a l'état de chyme avant de passer dans cet organe ; ils se convertissent alors en chyle, c'est-à-dire en un liquide épais, blanchâtre, verdâtre ou brun, suivant les espèces. Cetle transformation prouve d'une manière suffisante que le ventricule chyli- fique correspond au duodénum des ani- maux vertébrés, et de plus , le passage du chyle au travers des membranes de ce ven- tricule met celte supposition hors de doute. On a. en effet, trouvé de ce chyle entre les membvanes intérieure et muqueuse du ven- tricule chylifique, et on l'a vu sortir à tra- vers la membrane extérieure. Le passage du chyle dans la cavité du corps, et par suite dans le sang, se fait ici d'une manière directe, à cause de l'absence de vaisseaux chylifères. Les papilles même du ventri- cule sont remplies de chyle pendant la di- gestion, et s'aflaissent ensuite. La nature du chyle n'est pas la même que celle du chyme; elle est plutôt albumineuse , puis- qu'elle se coagule dans les acides faibles et (lans l'alcool ; mais elle se redissout dans l'acide sulfurique concentré. On regarde le chyle comme forn.é d'albumine en suspen- sion dans l'eau , à cause des flocons qui se manifestent par l'action des acides sur ce chyle. Quant à l'action des vaisseaux biliai- res sur les alimens, nous l'examinerons plus loin ;maisnous pouvons dire ici qu'elle est fort peu connue, et ce qui ne l'est guère plus , c'est l'action qu'exerce sur les ali- mens la portion du tube intestinal qui suit le ventricule chylifique. Il paraît probable que dans les espèces où cette portion posté- rieure de l'intestin est longue, la chylifica- tion continue à s'y opérer, ce que prouve la présence d'une matière pulpeuse sembla- ble à celle du ventricule. Au contraire, lorsque l'intestin est fort court, ainsi qu'on le voit dans les Chenilles, par exemple, la chyiification s'opère entièrement dans la première portion du tube intestinal. Il est à remarquer que les excrémens des Insec- tes n'ont point cette odeur désagréable que répandent ceux des animaux vertébrés, ce qui est dû sans doute à la rapidité de la di- gestion. INTHOnUCTION. II. — DE LA CIUCULATION. On appelle ainsi le mouvemenl du fluide nulrilif dans l'inlérieur du corps, lia pour cause ou pour point de dépari un oro:ane d'impulsion appelé cœur, dont les contrac- tions et les dilatations successives permet- tent la sortie ou l'entrée de ce fluide. Ce mouvement, une fois imprimé, se continue dans toutes les parties du corps, soit dans l'intérieur de vaisseaux fermés, appelés veines et artères, soit dans les grandes ca- vités du corps, appelées sinus veineux ou simplement sinus. Le premier cas est celui de tous les animaux vertébrés; le second ne se présente que dans les animaux arti- culés. Parmi eux, les Crustacés sont les seuls qui aient des artères ; dans les trois autres classes, il n'existe pas de vaisseaux pourla circulation, quia lieu librementd.ms l'inlérieur du corps. Nous allons étudier successivement la manière dont se fait cette circula lion dans les quatre classes d'animaux articulés. DE I.V CIRCULATION DANS LES CuLSTACÉS. Le chyle, on la substance nutritive élabo- rée par les intestins, pénétre dans le corps, chez les animaux articulés, par une simple imbibitioii a travers les membranes des in- testins, et se répand alors dans le sang' pour aller subir l'inlluence de l'air (respiration). Cette influence lui communique des pro- priétés nouvel les, à l'aide desquel les elle de- vient propre a remplacer les diverses parties du corps. Cette substance nutritive, une fois sortie des intestins, prend le nom de sang et se dislingue en sang artériel et en sang veineux, suivant qu'elle a subi l'in- fluence de l'air ou qu'il lui reste à la subir, parce que. dans le premier cas, elle circule dans des vaisseaux nommés artères, qui con- duisent le sang du cœur aux extrémités du corjjs, et ijue , dans le second, elle re- vient des extrémités au cœur, par les veines. Le sang des Crustacés esl limpide et presque incolore, ce qui a fait croire, pondant long- temps, qu'il n'existait pas. 11 cesse d'être transparent loisipi'on le retire des vais- seaux, prend une teinte bleuâtre et légère- ment rosée, et ne tarde pas à se coaguler sous la forme d'une gelée assez consistante. La nature en est albumineuse, ce quipai.iit dû aux globules nombreux qui sont. -luspfu- dus dans une sorte de fluide séieux. La manière dont le sang circule dans le corps a été observée d'une manière directe . par MAL Audouin et Milne Edwards, il v a une dizaine d'années; jusque là, on ne possédait à cet égard que des données in- complètes ou même contradictoires. D'api es ces deux savans , le sang se transporte du cœur dans toutes les parties du corps au moyen de vaisseaux artériels, et après avoir servi pendant ce trajet à la nutrition des organes, il se rend aux branchies (oiganes de respiration), par le moyen desréservoiis ou ^iuus veineux ; eniin. des branchies il re- vient a son point dedépari. ou te cœur, fur niant ainsi ce que l'on appel le une circulât ion complète. Le cœur, dans les Crustacés les mieux organisés , ou dans les Uécnpoiles (Cr..be, Ecievisse, Homard), etc., est siUié à la partie dorsale, immédialemcnt au-des- sous de la carapace et au-dessus de rinlestii). 11 est muni d'une enveloppe formée par la la membrane séreuse qui tapisse , selon M. Milne Edwards, toute la cavité des vis- cères , cl que ce savant compare au péri- carde des vertébrés ; des coloimes char- nues se distinguent dans son intérieur. En outre, des fibres musculaires le mainlien- nent en place, ainsi que les vaisseaux qui en parlent. Sa forme esl assez irrègulière et sa couleur est blanchâtre. On reconnaît aisément le cœur aux battements qu'il exé- ctile , lorsqu'on enlève avec soin la partie dorsale de la (arapace sur l'animal vivant. Dans les Crustacés inférieurs, il prend une foi me de plus en plus allongée et devient enfin semblable à un vaisseau cylmdrique ; il s'étend alors dans toute la longueur de l'ab- domen. Dans les Crustacés décapodes , le cœur donne naissance à six vaisseaux artériels, dont trois partent de son cxtréinilé an- térieure , en dessus, deux autres de sa partie antérieure en dessous , et un seul de sa partie postéiieure. Ces vaisseaux artériels sont garnis, à leur origine, d'une valvule formée par des replis membra- neux (le leur intérieur et qui en>pèclie le sang de refluer des artères dans le IMRODUCTIOX. CfTiir. Les trois ailîirs qui naissent lU: la |»ni lie antci ieme cl supérieure du cœur , sont : Vartèrc opiitabniquc , impaire et mi rendant aux ycur., où elle sedixiseen dcuv branches, et" les oricrcs anlriinniicsi , qui vont aux antennes, en s'écarlani de l'arlere ophlhalmique. Elles fournissent, pendant Jeur trajet, des branches nombreuses qui se distribuent aux icîfunien'i. a l'esloniac clau.v muscles, etc. ; elles se terminent aux an- tennes internes et externes. Les deux ar- tères qui naissent de la partie antérieure et inférieure du cœur, sont appelées hrjrili- qiies. Elles se ramifient a l'iniini et se ré- pandent dans le foie, orrrane dont nous par- lerons plus loin (sécrétions). Ces deux ar- tères restent distinctes lors(pic le foie lui- ntcme est séparé en deux lobes; mais, quand celui-ci ne foi nie qu'une seule masse (3/(m«}, ces deux aitéres s'anastomosent. Enfin, l'artére unique qui part de la région pos- térieure du cœur porte leuomd'(n7t;c .s^cr- nalc. Elle est plus volumineuse que tontes les antres artères et a pour objet de porter le sang dans ral)domen. les pattes et même les appendices de la bouche. Cette artère passe a côté de l'iniostin et entre les denx lobes du foie pour aller sra^jncr la partie in- férieure du corps: la, elle se recourbe cl va se terminer a l'œsophage. Dans les Dé- capodes macroures (Ecrevisse, Hornard) , cette artère donne naissance à une grosse hranciie qui se pnile dans l'abdomen ou la queue : c'est Wirtcre abdominale supé- rieure, qui s'étend jusqu'à l'extrémité du corps, en passant au-dessus de l'intestin et en fournissant à chaque segment du corps des ramifications qui se rtp;indent dans les muscles. L'artère sternale donne ensuite naissance à un autre ariére secondaire, qui part de la face inférieure du thorax: c'est l'arlere abdominale inférieure, qui joint les rameaux artériels aux dernières pattes, etpéiielre ensuite dansl'abdomen, donlelle parcourt la face inférieure. Dans les Déca- podes brachyoures {Crabes, Mma. etc.), l'aitére sternale n'envoie dans l'abdomen, qui est fort petit, que des ramifications très- déliées. Cette disposition du système artériel n'est pas la même dans les Crustacés autres que les Décapodes. Ainsi, dans les Stomapodesou .S'rjf(((7/t'.9, on trouve, au lieu des artères hépatique et sternale. un grand nombre de vaisseaux ai leriels qui portent le sang dans tout le corps. Chaque anneau ou segment du corps présente même une paire de ces vaisseaux artériels. Quanta la manière dont le sang re\ icnt des diverses parties du corps aux branchies, nous avonsdéjaditque ce retour était opéré dans descanaux, sinusou lacunes situésdans tons b's organes. On ne peut donc pas comparer ces L'.cunes à des % aisseaux fermés, puis- qu'elles n'ont pas de parois propres , ou ([ue, si elles en ont, elles sont d'une ténuité extrême et formées par du tissu cellulaire intimement uni aux parties voisines. Ces lacunes, snivanl M\L Audouin et Milne Edwards, aboutissent toutes a des réservoirs qu'ils nomment sinus rcincux. Dans les Crustacés brachyoures, ces sinus sont situé.s sur les côtés ducorps, dans les cellules ou espaces vides que laissent entre elles les pièces solides qui constituent les lianes. Ils communiquent tous entre eux, rcçoiNCiit des veines qui leur apportent le sang des dillcrentes parties du corps , et portent ce sang dans les braiicliiespar autant de veines qu'il y a de ces branchies. Ces veines, ap- pelées vaisseaux alj'crenls, se ramifient en- suite dans chacun»; des lamelles qui com- posent les branchies et y veiscnt le sang. Dans les Crustacés macroures, il y a sur les côtes du thorax des golfes ou sinus vei- neux, qui envoient le sang aux branchies, comme dansles brachyoures; mais il existe en outre, à la face iiiféiieuic de la cavité du thorax, un sinus longitudinal qui reçoit le sang de l'abdomen et des viscères, et qui fait l'oflice d'une veine cave. En effet, les sinus des côtés du thorax ne communi- quent plus entre eux comme dans les bra- chyoures, par suite de la disposition des piè- ces solides des flancs, mais ils s'ouvrent dans le sinus médian, qui les met tous en rapport entre eux. Dans les Slomapodes [S(imUcs). le sinus médian sert presque seul de réservoir à tout le sangvcineux. Lorsque le sang, épanché dans les branchies par les ramifications de chaque vaisseau afférent, a subi l'innuencc de l'air, ce qui constitue le phénomène delà respiration, il est repris par d'autres ramitications vasculaiies . qui le conduisent dans un vaisseau situé de l'au- tre côté de la branchic. ou a sa face interne. Ce vaisseau est nommé efférenf. et conduit au cœur le sang devenu artériel, au moyen d'un canal appelé branchio-cardiaque, qui remonte sur les flancs, et vient s'ouvrir dans une cavité, ou sorte de golfe sanguin, qui occupe l'espace compris entre le bord interne des flancs et le cœur. Les parois de ce golfe se continuent avec celles qui enve- loppent le cœur , et des valvules situées dansb direction de chaque canal branchio- cardiaque, livrent passage au sanp qui ar- rive clans le cœur et l'empêchcnl de rétro- grader. Cette disposition du système circulatoire n'est pas loiijouis aussi compliquée. Ainsi, dans les virgules . les artères et les veines sont des lacunes formées parles intervalles que renferment les différents organes, elle sang paraît se répandre dans le parenchyme des organes. C'est le mode de circulation qiienousallonstrouver dans les Insectes. Le cœur est toutefois le centre d'impulsion du système, et communique au sang les mou- vemenscirculatoiies qu'il exécute. Le cœur disparaît cependant, suivant M. Edwaids. dans les IVicothoés et aulies Crustacés pa- ' rasites, ce qui placerait ces animaux au- dessus des Insectes. Le mode de circulation du sang dans les Crustacésrépondàcequel'ona appelé une circulation simple , c'est à-dire que le cœur est disposé de manière à ne recevoir que du sang artériel. En effet, le sang lui vient des branchies après avoir respiré, et delà se rend dans les diverses parties du corps; c'est donc uncœur artériel ou aortique. Arrivé aux diffé- rentes parties du c Jrps. le sang, après s'y être répandu et y avoir perdu ses propriétés ai té- rielles, est repris par les veines qui le con- duisent aux branchies. C'est dans ce trajet des organes aux branchies, que doit s'opé- rer le mélange du chyle avec le sang, à tra- vers les membranes de l'intestin , et c'est la présence de ce chyle dans le sang veineux qui doit rendre à celui-ci, sous l'influence de la respiration , les propriétés nutritives qu'il avait perdues par son passage à travers les organes. Telle est la fonction de la cir- culation dans tous les animaux. Elle a ce double but : 1' de prendre dans les diverses parties du corps le sang qui ne sert plus à les nourrir et le chyle que forment les in- testins par la digestion ; 2" de conduire ce mélange à l'organe de la respiration, afin de lui faire acquérir les propriétés qui con- stituent le sang artériel. ^. De la ClRCtLATIO.N DANS LES ArACHMDES. Nous trouvons ici un mode de circula- tion plus simple que dans les Crustacés, mais cependant un peu plus compliqué que dans les Insectes, au moins pour ce qui con- cerne les Arachnides pulmonaires. Ainsi, dans ces dernières, on trouve immédia- tement au-dessous de la peau de l'abdomen un long vaisseau muni d'expansions latcra- l?!TaODrCTIO?f. les qui est le cœur. Ce cœur est considère comme aortiquc, ainsi que celui des Crus- tacés et le vaisseau dorsal des Myriajio- des et des Insectes. 11 est élargi, suivant M. Walkeiiaer, à l'endroit où l'abdomen s'unit au thorax, puis il s'élargit de iv u- veau 5 son milieu, et se rétrécit en ai- riére. Sa partie antérieure pi ésenterait d'a- j)rés le même auteur, deux vaisseaux situés au dessous de sa première dilatation ; d'au- ties vaisseaux partiraient des côtés du cœur, et se perdraient dans le corps graisseux; enfiu, en aniere, il y aurait encore deux paires de vaisseaux qui se porteraient à i'extrémilé du corps. Quant aux rapports de ces vaisseaux aortiques, ou artères avec des vaisseaux veineux, ils ne ront pas con- nus, non plus que les rapports des vaisseaux veineux avec les poumons. Ou croit cepen- dant avoir vu des vaisseaux de communica- tion entre les poumons et le cœur; mais comme les Aiachnidesoni aussi des trachées, •c'est-à-dire des organes de resjiiration sem- blables à ceux des Insectes, il est à croire que le sang veineux se trouve porté a l'état de sangartériel par l'influence de l'air, qui vient le trouver dans les diverses parties du corps. On a prétendu cependant ( Leuvvenboeck) que dans les Araignées le sang circule dans des veines et dans des artères , et jM . Straus admet aussi , chez ces animaux, une véri- table circulation comme dans lesCrustacés ; mais on ne possède pas encore de descrip- tions suffisantes des organes de la circula- tion chez les Arachnides. Dans celles qui sont purement trachéennes, la circulation a lieu comme dans les Insectes. y. De la CIRCl T.ATIO.N DANS LES MYRIAPODES. Dans ces animaux, la circulation est la même que celle des Insectes. Comme les Myriapodes n'ont point d'abdomen propre- ment dit, ou plutôt comme tout leur corps se compose d'un abdomen ou d'un thorax, excepté la tête, qu> est formée par les pre- miers segmens munies des appendices de la bouche, leur cœur, ou vaisseau dorsal, s'é- tend depuis la partie où finit la tète, ou de- puis le premier anneau qui porte des pattes (le deuxième de tout le corps en apparence) jusqu'à l'extrémité postérieure. 11 se ter- mine en avant, suivant M. Straus, par une artère qui s'étend jusqu'à la bouche. Cette artère produit à sa naissance deux bran- ches qui se portent obliquement en avant, et au-delà deux autres branches qui se diri- gent au-dessous; enfin, une lioisicme paire, liXTRODUCTIOX. plus faible encore , se rend anx appendices (le la bouche. Celle ramification de l'artère indique, comme le fait remarquer l'anato- miste que nous venons de citer, un déparé d'organisation plus élevé que sectes. celui des Jn- S. De tA CIRCl'LATION DANS LES IkSECTES. Dans ces animaux , ainsi que dans les Myriapodes et les Arachnides , la circula- tion n'a pas lieu à l'aide de vaisseaux fer- més, comme nous avons vu que cela arrive encore dans les Crustacés. On a même cru, jusque dansces derniers temps, que les trois premières classes d'articulés que nous ve- nons de nommer étaient dépourvues de cir- culation. On admettait que le sanp, répandu dans toute la cavité du corps, y baignait les oiganessansexècuteraucune espèce de m.ou- vemenl. Mais on a découvert, depuis peu, que leur fluide sanguin éprouvait un mou- vement de translation que l'on peut com- parer à une circulation véritable, quoi- que plus simple que celle des Crusta- cés, et suitout que celle des animaux vertébrés. Cette circulation a pour organe d'impulsion un vaisseau appelé dorsal , comme dans lesMyiiapodes et les Arachni- des, qui est superposé au canal intestinal, et s'étend dans toute la longueur du corps. Une couche de tissu graisseux retient cet organe en place immédiatement au dessous de la peau. 11 est très-facile à distinguer, dans certaines larves d'Insectes qui sont nues, et dans beaucoup de chenilles en par- tirulier. On voit alors des mouvcmens de conlractionet de dilatation, qui font chemi- nerde l'extrémité postérieure vers la tête le sang contenu dans son intérieur, et ces mou- vemens se produisent avec une grande ré- gularité. On crut d'abord que cet organe, qui est un véritable cœur, ou du moins une aorte , était ouvert au deux extrémités; et l'on crut en même temps (Svvamnierdam) que certains vaisseaux partaient de ce cœur, et que d'autres s'y rendaient, ce qui consti- tuait une circulation complète. On crut même avoir vu un second vaisseau . situé à la partie inférieure du corps, et exécutant, comme le vaisseau dorsal , des mou\emens réguliers ; mais il parait que ce second vais- seau ne serait autre chose que le canal in- testinal lui-même, qui exécute aussi des mou- vemens appelés péristaltiques. Enfin, on crut avoir distingué des vaisseaux sanguins dans les pattes de quelques Insectes ou du moins on y reconnut des courants d'un li- quide qui ne pouvait être que du sang. D'autres auteurs ont cru que le vaisseau dorsal n'était pas un organe de circulation, maisbieii de quelque sécrétion. Ainsi, Lyon- net le crut chargé de sécréter la substance des nerfs; Cuvier ne détermina pas la na- ture de sa sécrétion, et M. Marcel de Serres pensa qu'il avait pour fonction d'absorber une partie du chyle qui transsude à travers les parois du canal intestinal, et de le faire passer entre les mailles du corps graisseux, où il aurait produit la graisse. Ce qui em- pêchait surtout de déterminer les fonc- tions du vaisseau dorsal, c'est qu'on le re- gardait alors comme fermé de toutes parts. Mais aujourd'hui, il ne reste plus de doutes à cet égard, depuis que l'on a constaté les mouvemens du fluide sanguin, et que l'on a acquis une connaissance plus exacte de la structure du cœur. Le sang des Insectes est incolore on lé- gèrement coloré en vert. Il tient en suspen- sion des globules qui diffèrent d'une espèce à l'autre, comme cela arrive dans les ani- maux vertébrés. Suivant Carus, ces glo- bules, dans quelques Insectes {Jgrion puel- la), sont plus gros que dans l'homme ; mais suivant d'autres obseï valeurs, ils seraient plus petits , du moins dans certaines espè- ces. Le sang tiré du vaisseau dorsal se dis- sout promptement dans l'eau ; ses globules perdent leur transparence, et se prennent en une masse visqueuse qui se desséche et craque sous les doigts comme le sang de l'homme. Le cœur ou vaisseau dorsal est plus large au milieu qu'aux extrémités , et surtoirt qu'à l'extrémité antérieure. Il semble di- visé, dans quelques espèces, en deux por- tions, dans le sens de sa longueur; mais cette division apparente n'est due qu'à un sillon longitudinal. Ce vaisseau présente des flexuosités qui tiennent à la forme du corps. Dans les larves, il est presque droit et s'infléchit seulement dans la tête, où il va se porter sous l'œsophage ; mais, dans les In- sectes parfaits, il est plus flexueux, à cause des trois divisions que présente le corps. Il est formé, suivant M. Straus, de deux mem- branes qui adhérent intimement entre elles : l'un* extérieure et musculeuse, l'autre in- térieure et muqueuse. D'après le même anatomiste, le cœur est partagé en deux parties, dont chacune rem- plit des fonctions différentes. La première occupe l'abdomen , et se compose d'une sé- rie de cellules séparées entre elles par INTRODUCTION. des valvules simples . suivant M. Straus Mclolontka viitgaris), doubles, suivant M. Newporl {Sphinx ligustri). Ces valvu- les sont formées par deuj replis des mem- branes du cœur, l'un supérieur, l'autre inférieur, et empêchent le sang de icvenir d'avant en arrière. 11 y aurait, en outre, sur les côtés de chaque cellule, une ouver- ture transversale, munie également d'une valvule qui em[)èche le sang de sortir du cœur; le nombre des cellules paraît d'ail- leurs varier d'une espèce à l'autre. On con- çoit comment a lieu la marche du sang dans l'organe , par suite de la contraction de cha- cune des cellules, ce qui chasse le sang dans la cellule suivante , et par suite de leur di- latation, ce qui lai.sse entrer celui de l'inté- rieur du corps. Des expansions musculaires qui accompagnent le cœur de chaque côté favorisent ses mouvemens de contraction et de dilatation ; elles sont attachées par leur extrémité aux anneaux de l'abdomen. La seconde paille du cœur est plus étroite que la première ; ses membranes sont plus déli- cates, et l'on n'y aperçoit plus ni valvules ni expansions musculaires. Cette partie com- mence d'ordinaire en arriére du thorax et se rétrécit jusqu'à l'extrémité en s'infléchis- sanf. Elle se termine en avant de la tête, soit par une ouverture unique, soit par deux branche.? courtes qui s'écartent l'une de l'autre ; quelquefois même elle présente un plus grand nombre de branches. Le nombre des contractions du vaisseau dorsal varie avec la température et le déve- loppement plus ou moins avancé de l'ani- mal. D'après M. llérold, le ver à soie, par- venu à toute sa grandeur, exécute de 30 à iO pulsations par minute.sous la température de 16 à 20 degrés ( Réaumur), et il n'en exécute plus que de 6 à 8 à la température de 10 à 12 degrés. Dans les chenilles plus jeunes de la même espèce , le nombre des pulsations rst d'environ 28 par minute à la température de 18 degrés. Lorsque la tem- pérature était plus élevée, et que la che- nille exécutait des mouvemens violens, les pulsations devenaient si rapides et si irré- gulières, qu'on ne pouvait plus les compter. Le sang, poussé au dehors du vaisseau dorsal , se répand dans l'intérieur du corps, pénètre dans lontesles parties, el revient au vaisseau dorsal par l'extrémité opposée. La circulation est d'autant plus rapide, que l'insecte est plus jeune. Par la suite , on ne la distingue plus qu'imparfaitement. Dans les larves d'une Ephémère {E. margi- iiata), on voit trois courans principaux qui vont de l'extrémité antérieure du vaisseau dorsal à l'extrémité opposée du corps. Un de ces courans, plus loit que les autres, marche en ligne droite, tandis que les au- tres sont sinueux. Il part de ces trois cou- rans des courans secondaires , dont les uns vont directement à l'extrémité postérieure du vaisseau dorsal, les autres se rendent à ses ouvertures latérales, el enfin d'antres pénétrent dans les filets terminaux de la larve, ainsi que dans les pattes et dans les antennes. Ces courans, parvenus aux ex- trémités des organes, reviennent sur eux- mêmes, en se rapprochant beaucoup de leur jnemiére direction. Il est remarquable que la circulation du sang est surtout visible dans les larves aqua- tiques. Cependant on l'a constatée aussi dans d'autres larves, et même dans des In- sectes parfaits, mais, en général, elle est beaucoup moins visible dans ces derniers, et cela lient sans doute a ce que beaucoup d'entre eux ne pienneui que peu de nour- riture, ou même n'en prennent pomt du tout. Dés lors leur circulation doit être fort ralentie, puisque, le canal intestinal ne four- nissant plus alors de chyle, le courant san- guin , destiné surtout à faire acquérir à ce chyle les qualités de sang artériel, n'ont plus à s'exécuter. Il n'existe pas ici de difle- rence sensible entre le sang artériel et le sang veineux , parce que l'air, comme nous le verrons bientôt . étant répandu dans tous les organes, doit communiquer immé- diaicment au sang qui se forme les qualités du sang artériel. Les mouvemens impii- iiH's au sang dans le corps des Insectes doivent donc avoir uniquement pour but de mélanger le chyle avec le sang , puisque ce chyle n'a pas besoin d'être conduit, comme chez les animaux vertèbres et les Crustacés, à des organes de respiration, pour y acquérir les propriétés qui le rep- denl niitiilif. INTRODUCTION. g III. DE LA RESPIRATION. Celte fonction a pour but de faire ncqué- rir an sang qui a servi à nourrir les orpa- iies, des propriélcs nouvelles qui le renHeiU apte à les nourrir encore. Klle a également pour but de convertir le cliyle en sang, lorsque ce chyle s'est mélangé avec le sang qui vient des diverses paities du corps. Elle s'exécute ordinairement dans des or- ganes spéciaux , appelés poumons ou bran- chies, où le sang vient subir l'influence de l'air Pl lui enqirunicr certains principes, (l'oxigéne) , tandis qu'elle lui en communi- que d'autres, l'acide carbonique, devenus inutiles à l'individu. Les poumons sont des organes dans lesquels le sang vient se met- tre en contact avec l'air extérieur. Les branchies sont dos organes dans lesqueis l'air |)énélre à l'état de mélange ou de dis- solution dans l'eau. Ces deux espèces d'or- ganes correspondent aux deux maniéics d'être de la respiration dans les animaux, savoir: la respiration aérienne et la respi- ration aquatique. Bien que les animaux ar- ticulés ne respirent l'air que de l'une ou l'autre de ces deux manières, ils n'en prc- senlcnt pas moins des organes respiialoiies de plus de deux sortes. Ainsi nous liouve- i-ons chez eux des branchies (Crustacés) destinées à la respiration dans l'eau, et deux espèces de poumons : les uns, quoique des- tinés à la respiration aérienne , ont la struc- ture des branchies, c'est-à-dire qu'ils sont formés de lamelles superposées, mais ren- fermées dans une poche distincte {Arachni- des pulmon aires) ; les autres, appelés Ira- cliées . sont des tubes dans lesquels l'air cir- cule et par lesquels il se trouve conduit à tous les organes. Cotte dernière espèce de poumons, ou ces trachées, sont les organes respiratoires de tous les Insectes, des My- riapo.'les. de certaines Arachnides, appe- lées, à cause de cela, trachéennes. Cepen- dant il existe des Insectes aquatiques, qui respirent, au moins à l'état do larve, l'air renfermé dans l'eau; dans ce cas, ils ont des branchies, ou du moins on a donné ce nom aux organes par lesquels ils respirent. D'autres Insectes, au contraiie, quoique vivant toujours dans l'eau, sont obligés de venir à la surface pour respirer l'air on turc; dans ce cas, ils ont des trachées. Nous allons examiner successivement lis modifications de siruclurc et le jeu de ces organes dans chacune des quatre classes d'a- nimaux articulés. a. De la respiration dans les Crustacés. La respiration dans ces animaux est pres- que entièrement aquatique, et s'exécute à l'aide de branchies. Il n'y a d'exception que pour quelques Crustacés terresires (les Cloportes et quelques autres). Les bran- chics sont desorgaues de forme diverse, sui- vant les espèces, mais leur usage est partout le même. Il consisie à plonger dans l'eau où \it l'animal, et a mettre en conlacl avec cette eau, ou mieux avec l'air qu'elle con- tient, le sang qui a nourri les différentes par- lies du corps, et qui se trouve mêlé au chyle. Aussi les branciiies sont elles traver- sées par des vaisseaux sanguins, dont nous avons indiqué ci -dessus la disposition géné- rale : dons vaisseaux principaux servant à apporicr le sang veineux aux branchies, et à en emporter le sang artériel (vaisseaux aflerent et cfTérent). Chacun de ces vais- seaux communi(|ue avec un grand nombre d'autres vaisseaux très-petits, à travers les parois desquels se fait la respiration , c'est- à-dire la transformation du sang veineux en sang artériel. C'est sans doute par le tissu môme de la branchie que se fait le passage du sang d'un ordre de vaisseaux à l'autre, en sorte que le vaisseau alTérent dépose le sang dans les ramifications veineuses ou vaisseaux secondaires, et que de là ce sang passe, au moyen des ramifications arlériel- ies, dans le vaisseau efférent, oui joue ici le lôle d'une veine pulmonaire. Dans les (iruslacès les plus élevés sons le rapport de l'organisation . et dans les Décapodes, les branchies représentent une espèce de py- ramide ti es allongée, qui est composée dans les Brachyoures ( Crabes ) , de lamelles empilées les unes sin- les autres, et dans les Macroures (Homard, Ecrevisse), de petiis tubes implantés sur l'axe que forment les deux vaisseaux afférent et efférent ; ces blanchies sont renfermées de chaque côté du thorax dans une cavité revêtue d'une enveloppe spéciale. r,elle cavité présente m avant, dans les Brachyoures, une ouveituie IMRODUCTION. parlicuiiére, et de plus elle communique avec i'exlérieur dans les Macroures, par la fente que laisse dans toute sa longueur la carapace, en s'appliquant sur le thorax. Le nombre des pyramides branchialesqui se présentent de chaque coté varie avec les espèces, elles pi cmieres,ordinaiiemcnt fort petiiesetrudimeiitaires, sont insérées sur les deux derniers pieds mâchoires, tandis que Icsautressonlatlachéessurrespéce de sque- lette ou de chaipente solide que recouvre la carapace. L'appendice extérieur des trois paires de pieds-mâchoires, dans les Bra- chyoures. se porte sur les branchies; les deux premiers en dehors, le troisième en dedans, et par les mouvemens qu'exécutent les pieds-mâchoires, ces appendices sont promenés successivement siii toute la sur- face des branchies. ([u'ils doivent ainsi débar- rasser les corps inutiles ou nuisibles. Dans les Macroures, ou dans l'Ecrevissc et le Ho- mard , les quatre premiers appendices am- bulatoires ou les quatre premières pattes, y compris le dernier pied-mâchoire, se prolongent en forme de fouet ou mieux de lamelle, et vont se placer entre clia(iue py- ramide branchiale. 11 résulte des expérien- ces de MM. Audouin et Milne Evwards, que l'eau est renouvelée autour des bran- chies, à l'aide des mouvements qu'exécute de chaque côté la seconde paire de mâ- choires, sur la portion qui les représente le palpe est élargi à cet elï'et, et forme une sorte de volet, qui tourne sur le corps de la mâchoire comme sur son pivot. 11 paraît que si l'on interrompt les mouvements de ces ap])endices, ie courant d'eau qui pas- sait devant les branchies s'ariète, et l'ani- mal meurt asphyxié. Certains Crustacés Décapodes, que l'on rencontre souvent à terre, et qui s'éloi- gnent plus ou moins des rivières ou des eaux de la mer, dans lesquelles ils vivent, ont cependant besoin de respirer, sinon l'air contenu dans l'eau, au moins un air très-humide. Leur appareil respiratoire offre une disposition tres-favorable, et qui a été observée par MM. Audouin et Milne Edwards. Elle consiste dans une plus grande étendue de la cavité des branchies, ce qui permet à ces animaux d'y conserver imc certaine quantité d'eau que retient un repli de l'enveloppe même de la cavité. C'est ainsi que ces Crustacés peuvent se ci-euser des terriers et séjourner pendant un temps assez long hors de l'eau. Au pre- mier coup d'oeil, cette observation semble conlradjcioire aTCC celle que nous avons rapportée lout-à l'heure , au sujet de l'as- phyxie qu'éprouvent les Crustacés . lors(pu; le courant d'eau qui baigne leurs branchies est intercepté; mais en y réfléchissant , on voilque, danscedernier cas, l'asphyxie ré- sulte de ce que les branchies ne reçoivent pas assez d'air lorsque l'eaus'arrêle aulourd'cl-i 1 es. Au contraire, dans les Crabes appelés ter- resties, et qui renferment dans leur cavité respiratoire une certaine quantité d'eau, l'air qui passe continuellement dans cette cavité se sature d'humidité au degré con- venable pourne pas dessécherles branchies. Cette dernière condition paraît même la seule essentielle à la respiration des Crus- tacés, d'après une autre expérience de MM. Audouin et Edwards, qui sont par- venus à prolonger la vie des Homards et de quelques autres espèces, en les plaçant dans de l'air chargé d'humidité. C'est même ainsi que l'on envoie ces animaux vivans par la voie du commerce, en les en- veloppant dans desplantes humides, qui sa- turent d'eau au degré convenable l'air que resjjirent ces Crustacés. Les branchies ne sont pas organisées dans tous lesanimaux de cette classe comme elles le sont dans les Décapodes, qui nous ont occupés jusqu'ici. Au lieu d'être renfermées dans des cavités spéciales du thorax, elles sont aussi quelquefois situées au dehors. Ainsi dans les Siomapodes (Sqiiilles) , les branchies sont fixées sous le ventre, à la base des cinq premières paires de pattes et flot- tent librement dans l'eau ; ces blanchies sont des sortes de peignes fort élégans, dont le dos est formé par un gros vaisseau et les dents par des vaisseaux plus grêleif, garnis eux mêmes de franges longues et nombreuses. D'autres Crustacés, dont les branchies sont au dehors, présentent plus de simplicité dans la structure de ces orga- nes. Ainsi quelquefois (Amphipodes). les pattes ou appendices du thorax présentent à leur base deux expansions, dont la plus extérieine a l'aspect d'une sorte de vési- cule : c'est là l'organe de la respiration; quelquefois ces branchies extérieures exis- tent simultanément avec des branchies inté- rieures; c'est ce qui arrive dans quelques Décapodes. Dansunautreordre (Isopodes), les appendices extérieurs sont encoie le siège de la respiration; ce sont les appen- dices des cinq premiers anneaux de l'abdo- men. Ils consistent en un petit article qui supporte deux lames membraneuses et mol- les, ayant plus ou moins l'apparence d'une Tésicule. Quekiucfois les appendices de l& INTRODUCTlOî^î. respiration servent en même temps à la lo- comotion. Ainsi dans les Braiichipcs et le» Àj)us. les appendices qui font suite à ceux de la bouche ont une partie foliacée, et une autre plus ou moins vpsiculeuse. et que l'on regarde comme l'organe de la respira- tion, bien que l'on n'ait a cet égard aucune certitude. 11 est enfin des Crustacés, tels ((lie les PlujUosomes et autres, chez les- quels on ne voit aucun organe de respira- tion. On suppose que celle fonction s'exé- cute alors par toute la surface du corps. Enfin il nous reste à parler de la respira- tion des Cloporles, qui sont des Crustacés terrestres. (;hez ces animaux , les organes de la respiration sont des lames situées sous l'abdomen, et fixées à des appendices que l'on appelle des fausses pattes. Ces lames sont percéesde trous irréguiiersparJesquels entre l'air pour se répandre dans leur in- térieur, autour d'une sorte de branchie ramifiée. Les Cloportes vivent dans les lieux humides, ce qui fait croire que leur respi- ration est analogue à celle des autres Crus- tacés terrestres. Ces sortes de poches pul- monaires des Cloportes et de quelques ani- maux voisins nous conduisent aux sacs pulmonaires des Aranéides. /3. De la kespiration dans i,es Arach.mdes. Otte fonction s'exécute dans les Arach- nides, soit par deux organes dilTérens, savoir des poumons (ou branchies feuilletées) et des trachées, soit par des trachées seules ; les poumons sont au nombre de huit , ou de quatre, ou de deux, suivant les espèces. (;e sont des sacs s'ouvrant au dehors par au- tant de stigmates ou de fentes, et renfer- mant dans lerir intérieur des lamelles trés- délicales, entre lesquelles l'air doit circu- ler. Danscertaines Araignées, qui ont quatre sacs pulmonaires, deux de ces sacs commu- niquent avec des trachées et l'air pénètre ainsi dans l'intérieur du corps. On admet aussi que les sacs pulmonaires qui ne com- muniquent pas avec des trachées, sont en rapport avec des vaisseaux très-fins, qui se rendent au cœur du vaisseau dorsal. Dans les Aranéides, les sacs pulmonaires sont si- tués dans 1 abdomen; dans les Scorpions, ils occupent les côtés du thorax. 11 existe en outre dans les Aranéides des stigmates qui sont les ouvertures de véritables tra- chées ( Walckenaer). C'est d'après leur mode de respiration que les Arachnides ont été partagées en deux grandes divisions : les pulmonairci (Araignée, Scorpion) et les irackécmies (Faucheur, Acarus, ctc). Cependant il faut remarquer que les Arachnides pulmonaires présentent les deux sortes d'organes respiratoires, pou- mons et trachées, tandis que les autres n'ont que des trachées. y. DELA RESPIRATION DANS LES MyRIAPODES. Les organes de la respiration étant les mêmes chez ces animaux que dans les In- sectes, nous n'en ferons pas le sujet d'un article particulier. On pourra leur appli- quer ce que nous aurons à dire de la respi- ration dans celte dernieie classe d'Articu- lés, ou du moins de ceux d'entre eux dont, la respiration est exclusivement aérienne. S. DE LA RESPIRATION DANS LES InSECTES. Nous avons vu plus haut qu'il y avait chez les Insectes deux modes de respira- tion : celle de l'air libre et celle de l'air en dissolution dans l'eau. Le premier cas étant le plus fréquent, c'est par lui que nous al- lons commencer. I, Res-piraiion aénenne des Insectes. Les organes à l'aide desquels s'exécute ce mode de respiration sont les trachées, (^e sont des tubes destinés à conduire l'air dans toutes les parties du corps des Insec- tes, afin de débarrasser le sang de ces ani- maux du carbone qui lui est inutile. Ces tubes sont à peu près cylindriques, mais ils s'atténuent de plus en plus jusqu'à leur ter- minaison dans les organes , à peu prés comme le font les artères dans les animaux vertébrés. Ils sont formés de deux mem- branes : l'une extérieure, lisse, très-mince, et d'un blanc brillant et nacré (hors quel- ques casparticuliers); l'autre plus mince en- core, et comparable à une membrane mu- queuse. Entre ces deux membranes s'en- roule un filet de consistance cartilagineuse, et d'un blanc brillant et nacré. Ce filel of- fre une disposition en spirale analogue à celle des élastiques d'une bretelle, ou des trachées des végétaux, et c'est sans doute à cette ressemblance que les organes res- piratoires des Insectes doivent le nom de trachées. Le filet qui s'enroule en fpi- rale est tantôt cylindrique et tantôt aplati. 11 adhère assez peu à la membrane externe, xxTiii INTRODUCTIOX mais beaucoup plus intimcrupnt à l'iniprnf . Ce filet est facile à dérouler, mais il en- traine avec lui des lambeaux de cette der- nière membrane. Lorsqu'il est aplati, les tours de spire qu'il forme sont plus serrés que lorsqu'il est cylindrique ; il existe dans ce dernier cas des intervalles que remplit la membrane interne. Lorsqu'une trachée vient à se ramifier, le filet en spirale se montre interrompu au point d'insertion de la nouvelle branche. C'est ce filet qui donne aux trachées la forme qu'elles pré- sentent, qui leur permet certains mouve- mens de contraction et de dilatation. Le nondire de ces trachées est très-consi- dérable. F-lles cousisienl d'abord en un tronc unicpie, qui naît sous un angle va- riable d'une ouverture appelée stigmate, et par laquelle il communique avec l'air exté- lieur. Ce trou se divise bientôt en deux 1)1 anches, dont chacune va se réunira des branches semblables parlant des stigmates voisins, ce qui établit une communication enire tous les stigmates d'un même côté du corps. Quelquefois les trachées se divisent dcN leur origine en un plus grand nombre de branches qui se dirigent dans le sens de l'ave du corjjs, et s'anastomosent plusieurs fois entre elles. Quelques-unes de ces tra- chées se répandent dans les diverses parties du corps , tandis que d'autres, plus grosses que lesprécédenles, se dirigent transversa- lement vers les trachées du côté opposé du corps avec lesquelles elles se réunissent. Quelquefois encoie, avant de se réunir, ces trachées forment de chaque côté du corps, auprès de la ligne médiane, un nouveau troue longitudinal, qui s'étend d'une extré- mité à l'autre. Il résulte de celle disposi- tion, qui est quelquefois très compliquée , que les stigmates des deux côtés du corps de rinsecle sont mis en rapport au moyen des trachées, et que l'air, qui n'entre- rait que d'un seul côté, se répandrait éga- lement dans tous les organes. Cependant celle communication n'existe pas totijouis, et dans la plupart des Hémiptères, les tra- chées se ramifient dès leur origine et se ré- pandent dans les diflorentes parties du corps. Mais, dans ce cas, les stigmates des deux côtés du corps, ni même ceux d'un seul côté ne communiquent pas entre eux (1);^ quelquefois les stigmates d'un même côté sont mis en ra])port jiar des tissus longitudinaux, et l'on observe des différences sous ce rapport entre les di- (l) I, Dufoiir, /Inat. des Ilcmipt-res. vers Insectes de cet ordre. Les Myriapodes et les Arachnides trachéennes nous présen- tent le cas le plus simple du développement des trachées, car chaque vaisseau trachéen se divise de suite sans commimiquer avec les vaisseaux voisins. On a remarqué que les Hachées qui se rendent transversale- ment d'un côté du corps à l'autre fournis- sent très peu de branches, et que les tra- chées renfermées dans le thorax en don- nent un plus grand nombre que celles de l'abdomen. Outre les trachées que nous venons de décrire, et (pie l'on a nommées tiibulcuses, il eu existe d'autres qui ont reçu, à cause de leur forme, le nom de icsiculeiises. Ces dernières sont des poches à air. formées par les deux membranes des trachées tubuleu- ses, mais dépourvues de filet en spirale. On y remarque cependant des points qui sem- blent indiquer que ce filet aurait été rompu en tiès-petits fragments par la dilatation des enveloppes. Ces trachées vésiciileuscs sont en effet de simples renflemensdes tia- cliéos tubuleuses. Quelquefois cependant elles sont soutenues par des cercles d'ap- parence cornée à leur base, et qui seraient formés par des prolongements des légu- menis du corps. On trouve principalenjent ces trachées vésiculeuses dans les Insectes qui volent fort et long-temps. Elles au- laient alors pour usage de soutenir l'In- secte pendant le vol , en se remplissant d'air, et nécessiteraient une moindre dé- pense de force musculaire. On a remarqué ces trachées chez des espèces dont le coi ps est lourd et épais {Scutellcres, etc.), tandis qu'elles manquent à d'autres espèces très- légères. C;'est surtout parmi les Ortho|.iè- res qu'on en trouve le plus, et en ])liis grand nombre ; il en existe chez eux jusijuo dans la tête. Ce sont de semblables tra- chées, tiès-dévelopnées. qui donnent à l'ab- domen de certains Diptères la transparence qu'on leur connaît. Elles prennent alors la forme des parties du corps dans lesquelles elles sont placées. F.nfin, il existe encore une troisième sorte de liachées. que l'on a nommées, pnrciiclvj- malcuscs. Ce sont des trachées tubuleuses, qui, au lieu de se ramifier, se réunissent entre elles, s'enchevêtrent les unes dans les les autres, et forment ainsi une masse ir- régulière renfermée dans une enveloppe membraneuse, qui semble dénuée de con- Iractililé. Ces trachées forment des masses situées dans diverses parties du corps, et que l'on n'a encore rencontrées que dans INTllUDUC'ilO.N. un ppiii nombre d'Insectes. Leur usage est d';iille(irs inconnu (1). Les ouveilures parlesquelles les trachées couununiqtient avec l'air extérieur, por- li'iil, comme nous l'avons dit, le nom de stigmates. Ce sont des fentes de forme ronde ou ovale, disposées par ])aires de ciiaque côté du corps. Chaque anneau du corps de l'Insecte en présente au plus une pare, mais la tète en est toujours dépourvue , ainsi que l'un des trois anneaux du Ihorax , cl le dernier de l'abdomen. Il s'en faut en outre q'ic tous les autres anneaux du coi ps aient leur paire de stigmates. Leur nombre varie avec les dillérens ordres d'Insectes, et même, dans chaque ordre , il varie d'une famille à l'autre. On distingue les stigmates en thoraci- ques et abdominaux, suivant qu'ils sont pla- cés au thorax ou à l'abdomen , et dans les larves où ces deux paities ne sont pas en- core séparées, on reconnaît le thorax à la position des stigmates, qui est la même que dans l'Insecte parfait. Les stigmates sont ou- verts, ou auprès du point de réunion des deux anneaux, ou sur la membrane même qui réunit ces anneaux. Ceux du thorax sont fort didlciles à apercevoir dans les In- sectes parfaits, à cause de leur situalion en- tre les trois anneaux qui composent cette partie du corps; ils s'ouvrent dans la mem- brane qui sépare ces anneaux, et pour met- tre celte membrane à découvert, il faut écarter l'un de l'autre les anneaux du tho- rax. Ces stigmates thoraciques sont ainsi au nombre de quatre : savoir, une paire entre le prothorax et le niésolhorax, et l'autre paire entre le mésothorax et le mélathorax. Il y a des stigmates qui ne sont qu'appa- rens, ou qui sont des stigmates oblitérés; c'est ce que l'on voit dans les AV/jcs (1), qui respirent par un tube placé au bout du corps, et dont l'abdomen présente cepen- dant une série d'impressions qui ont toute l'apparence des stigmates. La structure des stigmates n'est pas tou- jours la même : tantôt c'est une simple fente ouverte dans les tégumens du corps , tantôt elle est formée par deux j>oi lions de ces tégumens voisines l'un de l'aulre. et qui peuvent, en se rapprochant, fermer le stig- mate. Il arrive même souvent que les bords de ces pièces sont dentés , ce qui «end plus intime l'occlusion du stigmate, ou que des [\) Voy. I.con niifour, Ann. des Se. i\«(.,t. xi, 11. 127 •. cl .4ii(i.t. dci Uciiupl., p. 25 j. poils en garantissent l'entrée, ou bien en- core que l'une des pièces déborde un peu l'autre ; mais il y a des stigmates plus déve- loppés qui sont entourés d'un anneau corné nommé périlrcmc, et dont l'orilice est garni de petites pièces, qui la ferment au gré de l'Insecte. Tantôt les petites pièces ou val- ves qui ferment ces stigmates sont garnies de cils ou de poils, tantôt elles sont percées de Irons par lesquels entre l'air. D'autres stigmates, a})pelcs Ircmciéres, sont dépour- vus de péritreme ou anneau corné, et fer- més par deux pièces ou valves mobiles. Quelquefois il n'y a qu'une seule valve. Telles sont les principales modifications que présentent les ouvertures des trachées. Ces ouveitures sont surtout très-faciles à apercevoir dans les Chenilles et les autres larves d'Insectes. Elles sont encore bien distinctes sur l'abdomen de la plupart des Insectes, mais souvent, dans les Coléoptè- res, elles sont placées sur la partie supé- rieure de l'abdomen, el recouvertes par les élytres. Dans les Hémiptères, au contraire, les stigmates se trouvent à la face inférieure de l'abdomen. Les Libellules, parmi les Névropléres, présentent une exception re- marquable, en ce que leur abdomen est dé- pourvu de stigmates. Les organes de respiration que nous ve- nons de faire connaître appartiennent à des Insectes tout-à-fait aériens. Voyons com- ment ils se modifient dans quelques espè- ces qui vivent dans l'eau, mais qui sont obli- gées de respirer l'air, parce qu'elles sont pourvues de trachées. Nous examinerons^ ensuite comment se fait la respiration des Insectes tout à-fait aquatiques. Certains Insectes, tels que les Ncpes et les liaiKilres , de l'ordre des Hémiptères, et certaines larves et nymphes de Dipières, ont à l'extrémité postérieure du corps des tubes respiratoires formés par les tégu- mens. Ces tubes respiratoires, quelquefois très-longs et pouvant même s'allonger au gré de l'animal, comme dans certaines lar- ves de Diptères, servent à l'Insecte à venir |)rendre hors de l'eau la portion d'air qui lui est nécessaire. Dans les Ncpes, et surtout dans les lianatres, le tube respiratoire est long, et formé de deux lames creusées en gouttière, qui s'ajustent l'une contre l'au- tre. La base de chacune de ces lames ré- pond à un stigmate d'où part une trachée qui s'étenddans toute la longueur du corps, et communique avec la trachée du côté op- posé par des rameaux transversaux. Ces. deux trachées et leurs rameaux donaenS INTRODUCTION. ensuite naissance à d'autres- branches qui se répandent dans toutes les parties du corps. Tous les autres stigmates de l'abdo- men et ceux du thorax manquent a ces In- sectes, ainsi que nous l'avons dit précédem- ment. Lorsqu'ils veulent respirer, ils grim- pent sur les plantes aquatiques, et vieimcnl présenter à la surface de l'eau l'orilice de leur tube. Dans les larves de lîipieres le tube respiratoire est formé \r.-r l'eut eloppe même du corps dont il est la conlinuation. Ce tube est queltpiefois entouré de poils à son orifice, et ces poils servent à suspendre l'animal à la surface de l'eau. D'autres Insectes vivent dans l'eau et res- pirent l'air atmosphérique, sans avoir d'or- ganes accessoires de la respiration comme ceux que nous venons de voir. Tels sont les Dytiques, les Hydrophiles, parmi les Co- léoptères; les Notonectes et autres, parmi les Hémiptères, etc. Ces Insectes sont obli- gés de venir à la surface de l'eau, et d'y présenter quoique partie de leur corps pour respirer. Les uns [Dytiques) se présentent à la surface par l'extrémité postéiieure de leur corps, et, soulevant leurs élytres. per- mettent à l'air d'atteindre les stigmates de leur abdomen; ils redescendent alors au fond de l'eau. D'autres ( Hydrophiles ) viennent présenter a l'air une de leurs an- tennes, dont l'extrémité est revêtue de poils, et ramènent ensuite cette antenne contie leur poitrine, qui est elle même cou- verte de poils soyeux. La couche d'air ap- pliquée contre ces poils, et dont la présence donne à la poitrine l'aspect argenté, se re- nouvelle ainsi par son contact avec l'air extérieur (i). Enfin des Insectes tout-à-fait terrestres peuvent vivre pendant quelque temps dans l'eau. On attribue ce phénomène à la pré- sence des poils que présente le corps de ces Insectes. L'air que ces poils ont retenu au moment de l'immersion servirait à alimen- ter la respiration. On prétend même que par suite de la respiration de l'Insecte, il s'opère une décomposition des principes constitiians de l'eau . qui céderait alors son oxigène en échange de l'azote, devenu li- bre, et de l'acide carbonique expiré par i'Insccle (2). Nous arrivons enfin à la respiration des (1) Nilîch, Archives de Reil pour la Physiologie, t. X, p. m. (2) Voyez une t inl lice de M . A .ni oui in an sujel <}rU r.'.spira tion fit . mnv.ns /•„/ cl a ins le A> O'il. Ànn. ci i< Ma. C,i VI, t, ut. P' il7, insectes tout-àfait aquatiques. Elle a lieu, comme dans les poissons, à l'aide d'organes par lesquels l'r.ir contenu en mélange ou en dissolution dans l'eau se trouve séparé. Il y a seulement cette dill'érence entre les deux classes d'animaux, que dans les poissons l'air agit directement sur le sang a travers la membrane des branchies; tandis que dans les Insectes , l'air pas^e dans de véritables trachées, et va cherclier le sang répandu dans l'intérieur du corps. Les oiganes de respiration, dans les Insectes aquatiques, se présenlenl sous forme de lilets ou de la- mes, dans l'intérieur desquels se ramifient des trachées. Les lilets respiratoires sont ordinairement très grêles et quelquefois rassemblés en houppe ; ils sont siuqiles ou ramifiés. La membrane qui les recouvre est tres-mince et laisse voir les tiachées. Les lames branchiales «ni la forme de petites feuilles simples ou frangées sui- les bords. Il est rare que l'on trouve ces deux sortes d'or- ganes sur le même Insecte. Latreillc a nom- mé fausses branchies les organes respira- toires de certaines larves de Névropléres [Ephémères et Libellules) ; ce sont des la- melles branchiales attachées aux côtés de l'abdomen, ou à la paitie postérieure du corps. Certauies larves en présentent six , d'autres sept, et d'autres seulement quatre ou cinq. Les trachées lépandues dans leur intérieur s'y ramifient quelquefois de ma- nière à imiter les ner\ures des feuilles. Ces organes sont ordinairement dans un mou- vement continuel , qui semble nécessaire à l'exécution des fonctions qu'ils ont à lem- plir. Les larves desJgrions , genre qui ren- ferme certaines espèces de Libclluiines, ont leurs appendices respiratoires à l'anus; tandis que dans les Lil)ellulcs , ces appen- dices sont situés dans l'intérieur du corps. Ces Insectes ont à l'extrémité du corps une large ouverture fermant par cinq pièces mobiles. Ces pièces, en s'ecartant , laissent entrer l'eau , qui est ensuite rejelée avec force, et ces mouvemens d'entrée et de sor. tie de l'eau s'exécutent à des intervalles rapprochés. Le corps des larves de Libellu- les renferme de chaque côté plusieurs tra- chées longitudinales, dont l'extrémité vient se loger dans le rectum, c'est-à-dire dans la dernière portion du tube intestinal. Quand l'Insecte veut recevoir de l'eau dans la ca- vité du corps, il refoule ces oiganes vers la base de l'abdomen, et celui-ci, piésentant à l'eau un grand es|)ace vide, elle s'y pré- cipite ; mais bientôt les organes refoulés re- viennent à leur place et chassent l'eau avec INTRODUCTION force. C'est dans la cavité abdominale que sont lor^ées les lames branchiales; elles ont la forme de feuilles très-petites, qui se pré- sentent comme de simples taches noires , et chacune de ces feuilles aboutit à une des U'achées longitudinales. II est à remarquer que l'introduction et l'expulsion de l'eau ne servent pas seule- ment à la respiration de ces larves ; mais elles sont encore peut être un moyen de lo- comotion. Chaque fois que l'eau est expul- sée du corps, l'Insecte se trouve porté en avant. Cependant ce mode de locomotion n'est pas le seul ; ces larves ont six pattes, avec lesquelles elles se déplacent et mar- chent sur le sol au fond de l'eau. Les organes de lespiralion aquatique se montrent de préférence dans les larves des Névropiéres, c'est à-dire dans celles des Ephémères, des Libellulines, des Phryga- nides et des Semblides. Dans ces dernières, les organes respiratoires sont des filets cy- lindriiiues, au lieu que dans les autres ce sont des lamelles. On trouve aussi des la- melles branchiales dans quelques larves de Coléoptères, telles que celles des Agrions et certaines larves d'Hydrophiles {H. carabol- dcs). Dans l'ordre des Diptères, on trouve un grand nombre d'espèces qui respirent par des branchies, et cet ordre est le seul où les branchies se montrent chez les IS'yni- phes, c'esla-dire dans le deuxième état de la vie. Dans ces ordres , certaines cspi-ces qui, à l'état de larve, respiraient l'air en na- ture par un tube, se montrent, à l'état de nymphe , pourvues de branchirs. Les houp- pes branchiales de ces nymphes sont situées sur les côtés du thorax, à l'endroit où s'ou- vriront des stigmates dans l'insecte parfait. Enfin, quelques espèces ont des branchies filiformes au bout du corps pendant qu'elles sont sous forme de larves; tandis qu'a l'état de nymphes, elles acquièrent deux tubes respiratoires situés sur les côtés du thorax. Dans l'ordre des Lépidoptères, la larve d'une espèce (Hydrocampa stratiolnlis), Tit dans les eaux stagnantes sur les feuilles des plantes aquatiques, et son corps pré- sente, particulièrement aux endroits où s'ouvriront plus tard les stigmates, des or- ganes de respiration qui consistent en fila- mens trés-grèles et blanchâtres. Les quatre ordres d'Insectes que nous venons de nom- mer sont les seuls chez lesquels on remar- que des espèces à respiration aquatique ; aucune de celles qui appartiennent aux Orthoptères , aux Hyménoptères et même aux Hémiptères ne se trouve dans ce cas. Il y a bien quelques Hémiptères qui vivent dans l'eau ; mais nous avons vu qu'ils ve- naient respirer l'air, soit en se rendant à la surface de l'eau , soit en lui présentant leur tube respiratoire. Après avoir examiné successivement les dilTérens organes de la respiration dans les Insectes, il nous reste à présenter les prin- cipaux phénomènes que nous présente cette fonction en y rattachant ceux que lesphy- siologistes désignent sous le nom de calori- ficatioii, attendu qu'ils ont leur cause pre- mière dans la respiration même. La respiration est une fonction indispen- sable à tous les animaux , et sans laquelle il ne pourraient exister; mais ils ofTrent de grandes dilVérences sous le rapport de sou énergie, de sa fréquence, et surtout du temps plus ou moins long pendant lequel ils peuvent la suspendre. Sous ce dernier rapport, les Insectes sont des mieux parta- gés, et l'on a même été jusqu'à douter de l'existence de la respiration chez ces ani- maux. En ellet, on peut les plonger impé- rieusement dans certains liquides autres que les corps gras , et les y laisser pendant un temps fort long sans les faire périr ; mais on n'a pas encore reconnu exactement la limite de ce temps. Des larves de Diptères [Stratiomys Cliameleon), plongées d'abord dans l'acool pendant vingt-quatre heures, puis dans l'eau pendant plusieurs jours, et enfin deux jours dans le vinaigre , ne pé- ri: ent pas pour cela. L'auteur de cette expé- rience, Swammerdam. voulant disséquer ces Insectes, fut obligé de les ouvrir encore vivaus. Des chenilles, après avoir été plon- gées dans l'eau pendant dix huit jours, re- vinrent à la vie, d'api es l'observation de Lyonnet. M. Lacordaire a vu revenir à la vie des iSyctélies qu'il avait gardées pendant onze jours dans l'acool. Riais si les Insectes résistent à l'immersion, ils ne lésistenl pas aussi bien à la privation d'air. M. Léon Dutoui- a renfermé des Ncpes dans un fla- con plein d'eau , et bouché de manière à les empêcher de présenter leur tube respi- ratoire a la surface ; ces Insectes périrent au bout de huit ou dix heures. Quant à l'action des corps gras, de l'huile par exem- ple, sur la respiration des Insectes, elle est très -marquée , sans doute parce qu'elle bouche d'une manière complète l'ouverture des stigmates, et s'oppose ainsi à l'entrée de l'air, lorsque l'on retire l'insecte du li- quide dans lequel on l'avait plongé; aussi INTRODUCTION. parvient-on à asphyxier les Insccles en pla- çant de l'huile ou un autre liquide gras sur leurs stigmates. Les diverses expériences que l'on a ten- tées sur l'occlusion des stigmates ont appi is «pie leur etlél varie sui\anl les espèces sur lesquelles on fait l'expérience ; mais il sul"- fil qu'un ou deux stigmates restent libres j)our que l'effet n'ait pas lieu. Si l'on bou- che tous les stigmates, la moit de l'Insecte survient entre quelques inslans et plusieurs heures suivant les espèces. Si l'on bouche seulement les stigmates d'un côté du corps, il en résulte une sorte de paralysie, mais qui cesse peu de temps après, sans doute parce que l'air qui pénètre par les stigmates «le l'autre coté du corps ne tarde pas à se répandre dans le côté malade. On admet aujourd'hui que les stigmates de l'abdomen sont les seuls qui servent à la lespiralion pendant le repos, et (pie les stigmates du thorax n'entrent eu jeu que |)endant le vol. L'intérieur du thorax étant occupé par les muscles destinés a mettre les patte* et les ailes en mouvement, on con- çoit, en effet, que l'air ne peut pénétrer dans les trachées de celle partie du corps l)endant le repos ; on peut admettre tout au plus qu'il y reste stationnaire. L'abdomen, au contraire , étant revêtu de tégumens plus flexibles que ceux du thorax, exécute des mouvemens d'inspiration et d'expiration a l'aide desquels l'air peut se renouveler. 11 est donc probable que l'introduction de l'air flans le thorax, pendant les mouvemens de l'insecte , a pour but de faciliter les mou- vemens et peut être aussi de rendre l'In- secte plus léger pendant le vol ; tandis que l'air introduit dans l'abdomen seit spécia- lement à la respiration. Les mouvemens de contraction et de dilatation de l'abdomen jiar suite de l'expiration et rins|)iration de l'air sont très visibles dans certains Insec- tes; mais le nombre de ces contractions varie suivant les espèces. On en a compté de 20 à 25 par minute dans un Cerf-A olant {Liicaniis cervus], 20 dans une espèce de Sphinx (S. eiipliovbuc). et de 50 a 55 dans une Saulprelic {I.ocusta viridisshna). Du reste , le nombre de ces contractions aug- mente pendant les mouvemens violens ou dans un gaz plus actif, tel que l'ovigene; c'est également ce qui a lieu chez les ani- maux vertébrés. Il y a des Insectes chez lesquels ces signes extérieurs de la respi- ration sont peu ou point visibles; les che- nilles sont dans ce cas. On ignore comment se fait alors le reaouvelieiueul de l'air, et l'on en est réduit a des conjectures ; telle est l'opinion émise par M. tlarus, qui attri- bue ce renouvellement à l'action du cœur ou vaisseau dorsal, et aux mouvemens des intestins et des muscles. Diverses expériences de Spallanzani et autres ont prouvé (|ue la quantité d'air con- sommée par les Insectes dans un temps donné est plus faible que dans les animaux vertébrés a sang chaud, mais beaucoup plus forte que dans ceux à sang froid. On a aussi reconnu que les Insectes dépouillent l'air atmiisphérique de son oxigene d'une ma- nière beaucoup plus complète que les ani- maux vertébrés a sang chaud. On sait que ces derniers périssent long-temps avant que tout l'oxigèue nasoit employé, tandis que les Insectes n'en laissent pas dans la pro- portion de une partie sur cent. Nous avons déjà dit que l'oxigène pur rendait plus active la respiration des Insec- tes, comme cela arrive aux animaux verté- brés. On s'est assuré de même que l'action de certains gaz qui est délétère pour ces derniers animaux, l'est aussi pour les In- sectes. Ainsi, M, Straus a reconnu que le Hanneton {Mcloloniha rulgmis) peut vi- vre plusieurs jours dans le gaz azote , qu'il ne cesse pas de s'y mouvoir, et qu'il revient tout-a-fait à la vie, si on l'en retire. L'Iiy- drogéue pur fait perdre tout mouvement a cet Insecte au bout d'un quart d'heure, mais il n'y périt pas cependant, et peut y rester jusqu'à cinquante heures. La vie se prolonge plus long temps encore, si ce gaz est mélangé avec un peu d'air almospliéri- que. Du reste, l'espèce de l'Insecte, sa gros- seur, l'espèce et la pureté du gaz, innuent sensiblement sur les résultats. On a fait l'expérience avec du chlore, de l'hydro- gène carboné, de l'hydrogène sulfuré, de l'acide carbonique , et la durée de la vie a varié dans chacun de ces gaz, mais le gaz ammoniac pur a tué i'insecte en une demi- miniile (Ij. Quant a ce que l'on a appelé la fonction de calorilication, c'est-à-di.-e la propriété de développer de la chaleur ou de résister au froid, elle est encore fort peu connue dans les Insectes, et les expériences à ten- ter sont fort difficiles à cause de la petitesse de ces animaux. On regarde les Insectes comme ayant la même propriété que les animaux a sang froid, c'est-a-dire pouvant se mettre en équilibre de température avec (1) Straus, Anatomic des Aniv p. 310. etrlicuUt . INTRODUCTION. les corps environnans. Cependant quel- ques observations semblent prouver qu'ils ont une température propre. Ainsi une Sau- terelle {Locusta viridissima) ayani été pla- cée dans un vase étroit, l'air étant a la tem- pérature de quatorze degrés (Iléaumur), un thermomètre enfermé dans le même vase marqua dix-sept degrés. On sait de plus combien les Insectes développent de chaleur quand ils sont réunis en grand nom- bre. L'auteur de l'observation précédente, Inch, a vu le thermomètre s'élever de plu- sieurs degrés aans un vase de verre où il avait renfermé un grand nombre de Can- tharides [Lytta vesicatoria). Le thermo- mètre s'éleva davantage encore dans une fourmilière. On sait que la température des ruches d'Abeilles se maintient constam- ment en hiver à vingt-quatre ou vingt-cinq degrés. Réaumur a même remarqué que la température s'élevait encore lorsqn'il trou- blait ou excitait les Abeilles qu'il avait ren- fermées dans des ruches de verre. La cha- leur s'élevait au point que la cire des rayons de miel entrait en fusion, et que ceux-ci se détachaient. Ces faits prouvent suffisam- ment que les Insectes développent de la chaleur, et que celle chaleur, peu sensible sur un Insecte isolé, le devient bientôt lors- qu'un grand nombre d'individus sont ren- fermés dans un même lieu. L'action du froid sur les Insectes est extrêmement remarquable. Ces animaux peuvent supporter sans périr un froid trés- intense, surtout aux premiers étals de leur vie, et l'on a vu des chenilles et des chrysa- lides se développer comme à l'ordinaire après avoir été entièrement gelées. Ce fait a été mentionné pour la première fois en 1685 (Lister). Il a été répété par M. Boisduval , d'après le témoignage de M. Lacordaire ; et , dernièrement en- core, M. Audouin a fait la même observa- tion sur les chenillesde la Pyrale de la vigne. C'est assurément un phénomène Irès-sin- gulierque celui de la congélation de toutes les parties du corps d'un animal qui n'en- traîne cependant pas sa Uioit. Il parait que les Insectes parfaits présentent aussi le même phénomène. On attribue cette faculté qu'ont les Insectes de supporter le froid à la petite quantité de chaleur qu'ils peuvent dé- velopper. Celle même propriété de résister au froid doit faire comprendre comment les hivers les plus rigoureux sont impuissans pour détruire les Insectes nuisibles, et com- ment aussi les Insectes peuvent supporter l'hibernalioa dans les retraites où ils se cachent. Mais ce qui n'est pas moins remarqua- ble, c'est que les Insectes résistent égale ment à une chaleur très-élevée. Suivan MM. Kirby et Spence, on a vu des Insec tes survivre à l'immersion dans l'eau bouil lanle. On sait d'ailleurs que certaines es péces de Coléoptères aquatiques qui viven dans les eaux froides, se trouvent cepen dant aussi dans des eaux thermales d'une température élevée. Nous ne parlons pas ici des circonstances remarquables dans les- quelles vivent beaucoup d'autres Insec- tes, tels que les Termites, etc.. parce que ces circonstances leur sont habituelles; il nous suffisait d'indiquer que les Insectes peuvent résister accidentellement à une très-forte chaleur comme à un très-grand froid. Nous ajouterons seulement que lors- que l'élévation de la température est ac- compagnée de l'absence d'humidité, les In- sectes périssent infailliblement. Ainsi, tel Insecte qui supportera impunément l'im- mersion dans l'eau bouillante, périra bien- tôt si on le place dans une étuve bien sè- che , dont la température n'atteindrait pas cent degrés. C'est ainsi que l'on parvient à tuer les chrysalides dans les cocons de vers à soie. C'est encore par un procédé ana- logue que les naturalistes se délivrent des Insectes qui ravagent les collections d'a- nimaux. § IV. DES SÉCRÉTIONS. • 1 existe dans le corps dos animaux des organes qui ont pour usage de séparer de la masse du sang certains principes : ces principes sont la base des produits particu- liers que l'on a appelés sécrétions. Dans les animaux vertébrés, on admet que les orga- nes sécréteurs reçoivent deux sortes de Ins. I. vaisseaux sanguins, dont les uns servent à nourrir ces organes, tandis que les autres leur apportent le sang qui doit servir à la sécrétion. Dans les animaux articulés, où le sang se répand autour des organes, les matériaux de la sécrétion doivent être puisés imœé- IWTRODUCTIOIV. dialement par les organes sécréteurs, en même temps que les matériaux de la nutri- tion de ces mêmes organes. C'est la tout ce que l'on sait de l'action des organes sécré- teurs. On ignore absolument de quelle na- ture est l'action de ces organes sur le sang, et comment le sang se transforme de ma- nière à constituer les produits variés des sécrétions. Ces produits sont d'autant d'es- pèces qu'il y a de sortes d'organes sécré- teurs, et on les a distingués d'après leurs usages en sécrétions récrémentitielles et sé- crétions excrémentitieiles, suivant qu'ils servent ou non à la nutrition de l'individu. Dans le premier cas se trouve la salive et la bile; dans le second, sont comprises la sueur, l'urine, etc. Mais cette division n'est pas parfaitement exacte, au moins pour ce qui concerne les animaux articulés. Ainsi, par exemple, dans laquelle des deux caté- gories classerons-nous la sécrétion de la soie? Nous adopterions de préférence une distinction fondée sur un autre rapport qu'ont les sécrétions avec la nutrition. Néanmoins nous traiterons successivement des organes sécréteurs qui dépendent du canal intestinal, tels que tes vaisseaux ou glandes salivaires, les canaux biliaires, les vaisseaux urinaires, et nous ferons suivre immédiatement l'histoire des sécrétions di- verses, telles que celles de la soie, de la cire et autres. a. OllGANES DES RÉCKÉTinNS DAKS LES Crustacés. On trouve chez les Ecrcvisses et quelques autres espèces, de chaque côté de l'œso- phage, une petite niasse spongieuse, de couleur verdàtre, qui rappelle, par sa po- «ilion , les glandes salivaires des animaux vertébrés. La situation de ces organes au- dessous des concrétions de l'estomac que l'on appelle vulgairement yeux d'Ecrevis- ses, et que nous avons mentionnés plus haut, a engagé M. Carus a considérer ces concrétions comme des produits de ces sor- tes de glandes salivaires, produits qui pé- nétreraient entre les mrmbranes de l'esio- inac, et que cet anatomiste regarde comme des calculs salivaires. Il est inutile d'ajouter (|iie ceci n'est qu'une hypothèse. Dans les (Cloportes les vaisseaux salivaires sont plus distincts et se rapprochent de ceux des Insectes. L'organe sécréteur de la bile, on le foie, est Irès-développédans les Crusiatcs Déca- podes, où il forme deux grandes niasses glanduleuses souvent réunies entre elles, et qui occupent une grande partie de la cavité du corps. La couleur de ce foie est jaune et il est revêtu d'une membrane mince qui pénétre dans l'intervalle de ses lobes. Cet organe, qui semble spongieux lorsqu'il est revêtu de son enveloppe, est formé d'une multitude de petites vésicules plus ou moins allongées ou d'autant de petits cœcums. Tous ces cœcums aboutissent à des vais- seaux qui se réunissent en un tronc unique qui se rend dans l'estomac ,• et s'ouvre sur les côtés de la portion pylorique de cet or- gane. La bile est d'un jaune verdàtre. Du reste, la forme du foie est variable suivant les espèces ; et dans les Squilles en particu- lier, il se compose de deux rangs de lobes qui s'étendent dans toute la longueur du ca- nal intestinal. Suivant M. Milne Edwards, les Crustacés suceurs ont le foie remplacé par un tissu spongieux et réticulé qui en- veloppe le tube digestif. Indépendamment du foie, ontrouveaussi dans les Crustacés Hrachyoures, à la portion pylorique de leur estomac, deux vaisseaux longs et étroits, enroulés diversement sur eux mêmes , et qui renferment un liquide blanchâtre. On les trouve aussi, suivant M. Milne Edwards, dans quelques Crusta- cés Macroures, et dans le Homard ils sont remplacés par deux espèces d'ampoules. Les usages de ces vaisseaux ne sont pas connus. Ils nous conduisent toutefois à la forme des vaisseaux biliaires dans les Articulés des classes suivantes, forme qui se montre déjà dans les Lygies et quelques autres Ciusta- cés. On trouve chez ces animaux trois pai- res de vaisseaux appelés biliaires, parce qu'on les regarde comme analogues au foie, dont ils rempliraient les fonctions ; ces vaisseaux s'ouvrent dans l'estomac. Dans les Cloportes, il y a deux paires de vais- seaux biliaires, qui sont épais, allongés et contournés en spirale. Ils s'ouvrent aussi dans l'eslomac. Il existe en outre, suivant M. Milne Ed- wards, au point de réunion du duodénum avec le rectum, dans les Crustacés Déca- podes, un vaisseau ou cœcum qui ressemble aux deux longs vaisseaux mentionnés plus haut. La position de ce vaisseau varie avec le plus ou moins de longueur du duodé- num, et sa piésence indique la limite de ces deux parties de l'intestin; il débouche dans le duodénum au-devant des \alvules nui séparent celui ci du rectum. On ne sait pas quels sont ses usages. INTRODUCTION. Enfin , pour terminer ce qui a rapport aux organes des sécrétions dans les Crusta- cés , il nous reste à parler d'une masse glan- dulaire, spongieuse et blanchâtre, que M.Milne Edwards a observée dans les Crus- tacés Décapodes, et qui est située en ar- riére des brancfiies, dans la cavité même où ïont logés ces organes. Elle est enveloppée par un repli de la membrane tégumentaire qui forme la cavité branchiale. Celte masse semblaits'ouvrir au dehois prés de l'origine de l'abdomen , entre le premier anneau de celui-ci et le plastron slernal ; mais on ignore encore quelles sont les fonctions de cet organe. ^. Obganes des sécrétions dans les Arachnides. Les organes de la sécrétion salivaire sont plus distincts dans la classe des Arachnides que dans les Crustacés; mais ils ne s'abou- chent pas avec le canal intestinal, et n'ont qu'un rapport indirect avec la nutrition. Ce sont deux glandes qui s'ouvrent dans les mandibules et dont le produit est une es- pèce de poison ou un venin à l'aide duquel les Araignées tuent les Insectes dont elles doivent se nourrir. Du reste , la grande di- vision des Aranéides, qui se compose des Araignées proprement dites, est seule pour- vue de ces glandes ou vaisseaux salivaires. Lorsqu'on enlève la partie dorsale des té- gumens dans une Araignée, on voit saillir a la base des deux mandibules , deux sortes de vésicules blanchâtres qui sont les glan- des en question. Elles ont une forme allon- gée , et leur canal excréteur, qui traverse les mandibules, est un tube fort étroit. Les glandes semblent formées de fibres obli- ques, que réunit une membrane mince et résistante. Il |)araitrait qu'il existe aussi des glandes salivaires dansles Scorpions, d'après l'opinion de Muller. Le foie est représenté dansles Araignées par le corps graisseux qui adhère d'une ma- nière intime au canal intestinal. La sécré- tion de la bile est attestée, suivant M. Ca- rus, par la couleur brune des excrémens au sortir du duodénum, circonstance que nous avons déjà mentionnée. Cependant l'extrémité du canal intestinal est pourvue de quatre vaisseaux dits biliaires, situés dans le voisinage de l'anus , qui doivent évi- demment avoir d'autres usages que la sé- crétion de la bile. Nous reviendrons sur ce sujet en parlant des mêmes organes dans les Insectes. Dans les Scorpions, je corps graisseux qui représente le foie , présente une structure glanduleuse, et se trouve disposé d'une manière symétrique, en sorte de grappes de chaque côté du canal intes- tinal. Chacune de ces grappes communi- que avec le canal intestinal, ainsi que nous l'avons vu plus haut. Il existe en outre . comme chez les Araignées , des vaisseaux dits biliaires , qui snnl en rapport avec d'au- tres vaisseaux venant du cœur, versant le produit de leur sécrétion, quel qu'il soit, dans le canal intestinal à l'extrémité duquel ils aboutissent. La même raison qui a fait comparer aux vaisseaux salivaires les glandes à venin des Araignées, peut faire rapporter aux orga- nes urinaires la vésicule vénéneuse des Scorpions. Cette vésicule est renfermée dans le dernier anneau de l'abdomen ou de la queue du Scorpion. Cet anneau est ter- miné par un crochet aigu, sous lequel est percée une ouverture qui donne issue au ve- nin. L'animal s'en sert pour sa défense. (1). y. Organes des sécrétions dans les Myria- podes. Il existe des organes de sécrétion sali- vaire bien visibles dans les Scolopendres. Ce sont deux glandes volumineuses, situées de chaque côté de l'œsophage et dont la structure semble granuleuse. Un vaisseau excréteur verse le produit de celte sécré- tion, qui est un véiilable venin, dans les derniers appendices de la bouche, ou dans cette paire de dents ou de mandibules trés- développées qui forme la cavité buccale. Ces appendices ont les mêmes usages que les mandibules des Araignées, ou au moins ils servent d'armes défensives aux Scolo- pendres. Les vaisseaux dits biliaires dans ces mêmes animaux , sont au nombre de deux : ils s'abouchent avec le canal intesti- nal à la terminaison du ventricule chylifi- que , et remontent dans l'intérieur du corps jusqu'auprès des glandes salivaires. Ce sont les seuls vaisseaux sécréteurs que présente le tube intestinal, et nous ferons remar- quer à cet égard que nous trouvons chez les Myriapodes la même organisation que chez les Insectes, sous le rapport des orga- (1) 11 resterait à traiter ici des organes qui se- crèteiU les ûls soyeux des Aranéitles ; nous ren- voyons ces détails à l'article de h\ sécrétion de la soie dans les Insectes, XiXM liVTRODUCTlOX. lies (le sécrétion. C'est clans cette dernière classe que nous allons surloul les étudier. i. Organes des sécrétions dans les SECTES. 1n- Les vaisseaux salivaires sont ordinaire- ment fort développés dans ces animaux , et le fluide qu'ils spcrèîent et qu'ils versent à l'entrée du canal intestinal, est de nature alcaline, comme la salive des animaux ver- tébrés. C'est principalement chez les In- sectes suceurs que l'on trouve ce fluid? sa- livaire, c'est-à-dire chez les Hémiptères, les Hyménoptères , les Lépidoptères et les Diptères. Cependant quelques Insectes l)royeurs en sont également pourvus; tels sont les Orthoptères et certaines familles de Coléoptères (Hétéroméres, Charançons^ Coccinelles). Les vaisseaux salivaires s'ou- vrent dans la cavité buccale chez les Insec- tes broyeurs, et a l'origrine de l'œsophage chez les Insectes suceurs. 11 y en a deux or- dinairement et quelquefois quatre ; leur longueur est très variable et ils s'enroulent plus on moins sur eux-mêmes, ou s'appli- quent le long du canal intestinal; dans ce dernier cas, ils s'étendent quelquefois jus- que dans l'abdomen. Ce sont des vaisseaux aveugleSj c'est-à-dire sans issue à leur extré- mité, mais ils n'ont pas toujours la forme de «impies vaisseaux. Ils se composent quel- quefois d'un appareil glanduleux où s'o- père la sécrétion de la salive et qui est uni- que , double ou même triple ; d'un ou deux conduits excréteurs, qui versent dans la bouche ou dans l'œsophage le fluide sécrété; et enfin d'autres vaisseaux que l'on a pris pour des réservoirs où se dépose la salive. <;'est surtout dans l'ordre des Hémiptères que l'on observe ce degré de complicati >n des vaisseaux salivaires. On y remarque quelquefois dans l'appareil de sécrétion, une structure celluleuse qui lui donne de l'analogie avec les glandes des animaux vertébrés. Du reste , la forme et la disposi- tion de ces organes varie presque avec cha- que espèce. Nous arrivons maintenant aux vaisseaux appelés biliaires, parce qu'on les a regardés comme les organes sécréteurs de la bile et par suite comme les analogues du foie. iVous avons déjà remarqué, dans les Arach- nides, l'existence simultanée du foie , ou autrement du corps graissent , et des vais- seaux biliaires; nous verrons la même chose dans les Insectes, à cela prés que le corps graisseux de ces derniers n'est pas aussi adhérent au canal intestinal que dans les Arachnides. 11 en résulte que le foie aurait également pour analogues dans les articulés le corps graisseux et les vaisseaux biliaires, et c'est en particulier l'opinion de M. Ca- rus, qui regarde les fonctions du foie comme séparées chez ces animaux et réparties entre deux organes difl'érens. Le corps graisseux, suivant cet anatomiste, aurait spécialement pour usage de sécréter la partie grasse de la bile, et les vaisseaux biliaires en sécréte- raient la partie alcaline. Nous verrons bien- tôt que ces vaisseaux biliaires ont encore d'autres usages, el que leurs fonctions sem- blent varier, en même temps que leur posi- tion. On trouve les vaisseaux biliaires dans presque tous les Insectes, ce qui indique qu'ils remplissent des usages iinporlans, et leur forme est beaucoup moins variée que celle des vaisseaux salivaires. Ils sont ordi- nairement très-longs, trés-flexueux et s'ap- pliquent sur la surface du canal intestinal. Leur couleur est généralement obscure, et résulte de la présence du fluide qu'ils con- tiennent. Leur enveloppe est extrêmement mince et se déchire très facilement. Dans quelques espèces (Muscides), elle présente, dans toute la longueur de ces organes, une ligne spirale : dans d'autres [Cigales] elle ollVe des étranglements successifs , qui leur donnent un aspect granuleux : dans d'autres enfin (//an)ie;o7u),cette membrane est fran- gée des deux côtés, mais toutes ces excep- tions sont rares. Les variations les plus fré- quentes des vaisseaux biliaires portent sur leur nombre et sur leur position à l'égard du tube intestinal. Le nombre des vaisseaux biliaires est le plus ordinairement de deux, mais dans ce cas. ils débouchent dans le canal intestinal par leurs deux extrémités , ce qui les a faits considérer comme quatre vaisseaux réunis entre eux par le bout. On en a dit autant lorsqu'il y en a trois, c'en à-dire que deux sciaient soudés entre eux. lien existe qua- tre , séparés sur toute leur largeur chez beaucoup de Diplércs, de Névropléres, et quelques Aptères broyeurs, et même six chez les Lépidoptères. Enfin on en compte huit dans certains >'évropléres(iU2//'mc7et)?i, Hémcrobe, etc.), quatorze chez une espèce de fourmi (F. rufa), el un nombre illimité, cent cinquante et plus, dans certains Hy- ménoptères, Orthoptères et Névroptéres de la division des Subulicornes. On remarque en général que ces vaisseaux sont d'auiaui INTRODUCTION. plus longs qu'ils sont moins nombreux. Aussi, lorsqu'il u'y en a que deux, surpas- seni-ils quelquefois notablement la lon- gueur du corps. Quant à l'insertion des vaisseaux biliai- res, elle a lieu de trois manières : 1» sur Je ventricule chilifique (duodénum) , soil au milieu , comme dans les Cigales et au- tres Hémiptères , mais ce cas est fort rare , soit à l'extrémité que nous avons appelée pyloiique. Ce dernier cas est le plus fré- quent, si ce n'est dans les Hémiptères; mais souvent on ne saurait déterminer si ces vais- seaux appartiennent plutôt au duodénum qu'à l'inleslin grêle. 2° Il arrive encore que des vaisseaux, par une de leurs extrémités, s'ouvrent au-dessous du pylore, tandis que l'autre extrémité débouche sur quelque autre partie des intestins , le cœcum par exemple ; celle disposition se voit plus spé- cialement dans les Coléoptères. 3" Enfin , les vaisseaux salivaires s'ouvrent entre l'in- testin grêle et le cœcum. C'est pres- qu'exclusivement le cas des insectes de l'ordre des Hémiptères. Nous avons vu que les vaisseaux biliaires s'ouvraient dans le canal intestinal , tantôt par les deux extrémités et tantôt par une seule ; dans les Courtilières, on trouve une troisième disposition. Les vaisseaux biliai- res de ces Insectes sont nombreux et courts, et se réunissent en un tronc commun, en sorte de canal déférent. Dans un autre in- secte {Durtkcsia Ckaracias) , il u'y a que deux vaisseaux biliaires, mais ces organes forment un cercle complet, et chaque cer- cle communique avec un tube court qui se réunit au tube, du côté opposé, pour for- mer un seul conduit déférent. Ces deux derniers cas nous conduisent à celui dans lequel on trouve une poche ou réservoir qui sert de dépôt au fluide des vaisseaux biliaires: on en voit des exemples dans les Hémiptères de la division desGéocoiisesou Punaises terrestres; c'est une poche globu- leuse qui est placée immédiatement avant le cœcum, à l'endroit où se termine le ven- tricule chylifique. On prendrait cette poche pour une division du cœcum lui-même. Les différences que présentent les vais- seaux biliaires dans leur mode d'iuserlion, ont fait supposer qu'il devait y avoir éga- lement des différences dans les fonctions de ces organes. Et en effet, à quoi servirait l'afflux de la bile, par exemple, à l'extré- mité du tube intestinal, alors que la diges- tion est presque achevée ? Cette considcia- lion suffit pour faire rejeter l'opinion de quelques anatomisles anciens et modernes, qui regardaient les vaisseaux biliaires comme les analogues des vaisseaux lactés des Mammifères. Comment ces vaisseaux pourraient-ils extraire le chyle , lorsiju'ils s'ouvrentà l'extrémité des intestins , el que par conséquent il n'y a plus de chyle en CCI endroit? Cette opinion n'aurait pu être sniiienue que dans le cas où les vaisseaux biliaires auraient toujours eu leur orifice dans le ventricule chilifique. On a donc abandonné cette manière de voir, et l'on legarde aujourd'hui les vaisseaux biliaires, comme sécrétant de la bile lorsqu'ils sont situéssur leventiicule chilifique, el comme secréiant de l'urine loisqu'ils sont insérés plus bas. D'autres physiologistes font ac- corder ces deux opinions, et disent que les vaisseaux salivaires sécrètent de la bile dans une partie de leur étendue , rt de l'urine dans l'autre : c'est ce qui arrive lorsque les vaisseaux biliaires sont réunis par le bout, et s'ouvrent dans l'intestin en deux points différents. U est alors évident , mal- gré leur réunion , que ce sont deux vais- ■seaux distincts. On a démontré , par l'ana- lyse chimique . la présence de l'acide uri- que dans les Insectes, et on l'a démontrée même dans ceux qui n'ont pas les vais- seaux urinaires , que nous ferons bientôt connaître. On a cru devoir en conclure que les vaisseaux biliaires contenaient une sub- stance semblable à l'urine, et ce qui sem- ble confirmer celle idée, c'est la décou- verte faite récemment de petits calculs dans les vaisseaux biliaires d'un Cerf- volant {Liicanus Cafvcolus). Ces calculs, analyses ciiimiquement, ont donné de l'acide urique. Mais doit-on en conclure que ces vais- seaux biliaires, situés vers l'extrémité des intestins, soient une véritable vessie uri- iiaire ? Rien ne le prouve encore, et d'ail- leurs, à quoi serviraient les organes uri- naires que nous allons décrire ? Malgré les jecherches auxquelles on s'est livré jus- qu'ici , cette question est encore très- peu avancée. La position de ces vaisseaux biliaire» sur le ventricule chylifique, dans beaucoup d'insectes, a fait aitiibuer à ces organes, a\ec assez de raison , les usages du foie , qui sert à sécréter un fluide, la bile, né- cessaire ou du moins utile à la digestion. Mais nous avons déjà vu qu'u»i antre or- gane, le corps graisseux, était au"-si ic- gardé comme l'analogue du foie, et que ce corps graisseux, adliérent au canal intesti- nal dans les Arachnides^ représentait ar^ez XMTiii INTRODUCTION bien le foie des Crustacés. Etudions main- leuanl cet organe dans les Insectes. Le corps ou tissu graisseux est ainsi nommé h cause de ses rapports avec la graisse des animaux vertébrés. C'est une substance composée d'une multitude de petites vésicules enveloppées par des tra- chées et des fibres très ténues, que l'on dit être musculaires, et qui forment un réseau Irés-serré. Ces vésicules ne sont visibles que sous le microscope. Le réseau formé par le corps graisseux environne les di- vers organes de l'abdomen et constitue une couche plus ou moins épaisse, dont les bords sont irréguliers : il s'interpose entre les or- ganes et semble les protéger. On le désigne quelquefois sous le nom d'épiploon ou de tissu adipeux, et on lui attribue les mêmes fonctions qu'à la graisse des vertébrés, qui sont de servir à la nutrition à défaut de nourriture prise au dehors. On a remarqué, en effet, que ce corps graisseux était plus abondant lorsque les Insectes mangeaient beaucoup , mais qu'après un long jeûne , il avait sensiblement diminué , et ne con- sistait plus qu'en un assemblage de filets épars, terminés dans des globules isolés, et formant une sorte de grappe assez lâche. Suivant M. Léon Dufour, ce corps grais- seux est abondant pendant l'été chez cer- tains Insectes, les Carabiques, c'est-à-dire pendant la saison où ces Insectes prennent de la nourriture ; tandis qu'à la fin de l'hi- ver, il est considérablement réduit. Les Chenilles surtout sont riches en tissu adi- peux, principalement à l'époque où elles doivent se métamorphoser en nymphes ; mais pendant leur transformation, le tissu adipeux est absorbé, et lorsqu'elles arrivent à l'état de Papillons, il n'en reste plus que des traces. On voit que ce tissu remplit les mêmes usages que la graisse chez les mam- mifères hibernants. C'est par l'abondance du tissu adipeux que l'on explique la per- sistance de la vie chez certains Insectes, qui Bont privés de toute espèce de nourriture pendant des mois entiers. Tels sont ceux que l'on pique tout vivants pour les garder dans les collections, et qui continuent à vivre pendant longtemps, lorsque l'épingle n'a lésé aucun organe essentiel. C'est en- core ce tissu adipeux qui sert de nourriture à des générations d'Insectes parasites, [Jchneumons] , que les mères déposent à l'état d'œufs dans le corps des Chenilles. Les petits Insectes qui sortent de ces œufs trouvent là une nourriture abondante et les ravages qu'il font dans le tissu adi peux, n'empêche pas les Chenilles de con- tinuer à vivre. On conçoit, d'un autre côté, que ces Chenilles ne puissent arriver à l'état parfait, privéesqu'ellessont de la substance nutritive qui était destinée à les y con- duire. L'analogie qui existe entre le tissu adi- peux des Insectes et la graisse des animaux vertébrés n'a pas été démontrée par l'ana- lyse chimique. On sait seulement qu'à l'aide de la chaleur , ce tissu donne un li- quide jaune, transparent, et qui tache le pa- pier, comme le ferait la graisse. Dans l'eau chaude, il devient plus mou, plus transpa- rent et laisse échapper des molécules qui viennent former des cercles à la surface. Les derniers organes de sécrétion que nous présentent les Insectes n'ont plus qu'un rapport indirect avec la nutrition ; et bien qu'ils portent le nom de vaisseaux urinaircs , on est forcé de reconnaître que le produit de leur sécrétion n'est pas de l'urine et qu'il a d'autres usages. C'est un fluide ordinairement caustique, odorant et quelquefois noirâtre, qui sort dans quelques Insectes à l'état de vapeur ou de gaz , et qui leur sert à se défendre. Mais ou ne trouve pas ces organes chez tous les Insec- tes; on ne les a guère reconnus que dans certaines familles de Coléoptères, tels que les carnassiers, quelques Brachélytres, les ^î/p/ics, certains Hétéromères. 11 en existe cependant chez quelques Diptères des gen- res Bombylus et Leptis. En général, les vaisseaux appelés urinaires sont rarement aussi simples que les vaisseaux biliaires. Ils se composent ordinairement: 1" d'un appareil sécréteur, dans lequel se forme le fluide, et cet appareil présente des formes diverses ; 2° de canaux appelés déférents, qui conduisent le fluide au dehors ; 3° enfin d'une poche servant de réservoir au fluide, qui sort de ce réservoir par son conduit excréteur, ouvert, soit dans le rectum lui- même, soit dans la cavité du cloaque où s'ouvre l'anus. Ces organes de sécrétion sont quelquefois formés de deux membra- nes, dont l'interne estbeaucoup plus mince que l'autre. La membrane extérieure offre quelquefois des plis annulaires et paraît contractile. Dans les Carabiques, le liquide sécrété par les vaisseaux urinaires est ordinaire- ment incolore, et quelquefois cependant jaune ou brun. Son odeur tient à la fois de l'ammoniac et de l'acide sulfurique. Les espèces les plus grandes , comme les Ca- rabes, peuvent lancer ce liquide à quel- qucs pouces de dislance ; mais, dans cer- taines espèces de petite taille, il se vo- latilise en sortant et prend l'apparence d'une fumée blanchâtre ; c'est ce qui an i\ e aux Brackincs en particulier. L'appareil sécréteur des Carabes se compose, de cha- que côté du corps, de deux petites f^rappes ou paquets de vésicules, dont chacutie porte un pédicule distinct. Tous ces pé- dicules se réunissent en un tube commun à une même grappe, et la réunion des deux tubes forme un long conduit déférenl (pii vient aboutir à un réservoir en forme de vessie. Un canal excréteur porte au dehors le liquide renfermé dans cette vessie. Lorsque l'on irrite un de ces Insectes, il knce par l'anus le li(iuide que contient la vessie, et cela à p/u.sieurs reprises, jusqu'à ce qu'il ait épuisé tout ce qu'elle renfer- mait. Alors, il ne peut plus lancer de nou- veau liquide, (pielques elTorls qu'il fasse, jusqu'à ce qu'une nouvelle sécrétion ne vienne remplir la vessie. Dans d'autres Insectes de la même famille ( Chlœnius ), les grappes formées par les organes sécré- teurs sont plus grosses, et formées non plus de vésicules, mais d'oiganes allongés, frangés sur leur bord dont les pédicides se réunissent entre eux avant d'aboutir au conduit déférent. D'autres Carabiques {Omopliron] oftVent plus de simplicité. Ils n'ont qu'un organe sécréteur en forme de rein, qui communique avec la vessie, au moyen d'un canal déférent. LesBrachines, déjà cités, ont une seconde vessie, pour le dépôt du fluide sécrété, et l'on suppose que la vaporisation de ce fluide se fait dans r.ette seconde vessie. On trouve, suivant les espèces, un ou plusieurs conduits dé- férens, et la forme des organes sécréteurs varie également. La vapeur blanchâtre que ces Insectes émettent au dehors est d'une odeur pénétrante , analogue à celle de l'acide nitrique. Elle en a d'ailleurs les pro- priétés ; elle rougit , comme lui . le papier bleu de tournesol et décompose répiderme des doigts. On dit même que les IJiachines des régions intertropicales, qui sont beau- coup plus gros que les nôties, produisent une sensation de brûlure qui devient si vive, à la suite de plusieurs décharges, qu'on est obligé de lâcher prise. Après plusieurs explosions, au lieu d'une fumée blanchâtre , il ne sort plus du corps de l'Insecte qu'un liquide jaune ou brun qui se desséche bientôt en laissant échapper des bulles d'air, comme s'il y avait eflerves- ccnce ; la vajieur dépose aussi sur les corps INTRODUGTIOIV. xxxix qu'elle touche ime matière blanche pul- vérulente et quelquefois une matière jau- nâtre. Dans les Hydrocanthares (Dytiques), l'appareil sécréteur n'existe plus. Il est rem- placé par un vaisseau filiforme, enroulé, qui aboutit à une petite vessie, et lient lieu en même temps de conduit déférent. Le liquide sécrété est incolore et extrêmement fétide. Dans les Braché\y\res{Staphy[ins) , il n'y a plus qu'un simple vaisseau, enroulé diver- sement, et qui aboutit immédiatement dans «ine petite vésicule qui fait saillie a l'exté- rieur au gré de l'Insecte, et qui donne une vapeur subtile, d'une odeur assez péné- trante. Cette odeur se rapproche, dans quelques espèces, de celle de l'éther sul- furique. Les Silphes ont leur appareil sécréteur aussi simple que les Slaphylins ; mais il est unique et impair, au lieu d'être double et symétrique, comme dans tous les autres Insectes. Le liquide sécrété est roux et d'une odeur infecte. Telle est la structure des organes ou vaisseaux urinaires dans les cas les plus compliqués. Us sont beaucoup plus simples dans les autres Insectes, les llétèromères, par exemple, et leur structure est quel- quefois assez difficile à reconnaître. Des sécrétions qui n'ont pas rapport à la nutrition. Nous aurions déjà pu ranger sous ce li- tre la dernière classe de sécrétions, dites sécrétions urinaires, si nous avions seule- ment eu égard à leurs usages apparents, et les rapprocher d'autres sécrétions, celles du venin, que nous allons bientôt étudier dans les Insectes, et dont nous avons déjà parlé dans les Arachnides, au sujet des Scorpions; mais nous avons suivi la marche adoptée jusqu'ici par les physiologistes, qui regar- dent la sécrétion urinaire des Insectes comme analogue à ce qu'elle est dans les Vertébrés.Sans examiner jusqu'à quel point celle opinion est fondée, nous allons faire connaître quelles sont, dans les animaux articulés, les sécrétions qui n'ont plus de rapport direct avec la nulrilion. Les Crus- tacés ne nous oiTrent rien qui soit dans ce cas, et nous pouvons en dire autant des Myriapodes; mais il nous restait à parlpr des vaisseaux sécréteurs de la soie dan? k s Araignées, et de divers organes de se- INTRODUCTION. crétion que nous présentent les Insectes. Nous réunirons en un seul article ce que nous avons à dire des vaisseaux soyeux dans les Araignées et dans les Insectes, à cause de l'identité de la sécrétion qu'ils produi- sent, et nous traiterons d'abord de la sé- crétion du venin de quelques Insectes, sé- crétion qui se rattache d'une manière in- time à celle des organes urinaires que nous venons de faire connaîire. Sécrétion du venin. On trouve dans les Insectes Hyménoptères de la famille des Porte-Aiguillou {Guêpes, Abeilles, ctc.).àBS organes destinés à la sécrétion d'un fluide particulier, dont l'introduction dans le sang des animaux est suivie d'une douleur fort vive et d'inflammation. Ce fluide ou venin est introduit sous la peau au moyen d'un organe appelé aiguillon, qui fait suite au vaisseau ou conduit excréteur du veuin. Le venin des Hyménoptères est transpa- rent, d'un goul assez doux au premier abord, et analogue à celui de miel, mais qui bientôt devient acre et corrosif. 11 est solubledansl'eau, et par l'addition d'un peu d'alcool, il se précipite sous forme de pou- dre blanche et acquiert des propriétés aci- des, car il rougit le papier bleu de tour- nesol ; mais l'alcool seul ne le dissout pas. Desséché, il est un peu élastique. Il diffère du venin de la vipère, en ce que celui-ci ne manifeste pas de traces d'acidité et paraît insipide. L'action du venin des Hyménoptères est très-grande sur les au- tres Insectes; c'est une arme très puissante, dont ils font usage, soit pour leur défense seulement, soit pour engourdii;leur proie, ce qui varie avec l'industrie et la manière de vivre de chaque famille. Nous ne décrirons pas ici les organes sé- créteurs du venin, parce qu'ils se lient in- timement à l'appareil de génération des femelles. Ils se composent d'ailleurs , comme les organes urinaires, d'un appareil pour la sécrétion, d'un conduit déférent et d'une vessie de dépôt ; mais ils ne sont pas doubles comme ces derniers. Sécrétion de certains acides. Plusieurs insectes sécrètent des acides d'une nature particulière,etd'auiresdesacidGsdéjà con- nus. Les fourmis sont dans le premier cas. et l'acide qu'elles produisent a reçu le nom d'acide /"ormif/ite. Cet acide, dont la chi- mie a fait l'analyse d'une manière directe, esl rejeté au dehors par l'anus, mais on ignore s'il est séciélé par des organes spé- ciaux. Lorsqu'on attaque ou qu'où excite les fourmis, et surtout celles d'une cer- taine espèce (F. rubra). l'odeur de l'acide qu'elles exhalent lorsqu'elles sont en grand nombre est très-sensible, et si l'on pile de ces fourmis dans un mortier, l'odeur en devient insupportable. On prétend même que si l'on jette une grenouille dans une fourmilière de cette espèce, elle est bien- tôt suffoquée par l'acide formique. Cet acide rougit, dit-on, les corolles des fleurs qui sont bleues ou violettes, pendant le passage de ces fourmis sur ces fleurs. On croit qu'il est sécrété par toutes les parties du corps de ces insectes. Comme exemple d'acides déjà connus, produits parles Insectes, nous citerons l'a- cide gallique, extrait du charançon du blé [Calandra granaria). Enfin on prétend que les Lépidoptères emploient, pour ramollir le cocon dans le- quel ils étaient renfeimés à l'état de nym- phe, un acide particulier, appelé bumbique, mais qui n'est pas encore bien coimu. C'est ici le cas de parler de la sécrétion de quelques fluides particuliers, qui sont produits par les Insectes. Mais il est des larves, des chenilles, qui sécrètent une hu- meur visqueuse, destinée sans doute à pré- venir l'action du soleil et de la trop grande chaleur ; il en est d'autres qui font sortir par diverses parties de leur corps, lorsqu'on les saisit, des liquides de couleur diverse et de nature variée. Il est à remarquer que l'on ne trouve plus d'organes spéciaux pour la sécrétion de ces liquides, mais qu'ils sortent par dillérentes ouvertures percées dans la partie membraneuse de l'enveloppe générale. Tantôt c'est une liqueur lai- teuse d'une odeur fétide , qui sort par les articulations du corps {Dytique , Gyrins); tantôt c'est une liqueur d'un jaune orangé, qui suinte par les articulations des pattes [Meloe, Clirysumele) , et dont l'odeur est plus ou moins forte, plusoumoinsagréable. Indépendamment de l'odeur que répan- dent ces différens liquides, il est d'autres odeurs qui sont émises sous forme de va- peurs invisibles, et qui caractérisent même, jusqu'à un certain point, quelques familles d'Insectes. Quelquefois ces odeurs sont très-agréables, telle est celle des Capricor- nes, et suitout de celui nommé à odeur de rose (Ccrambyx itiosckatus); mais souvent aussi elles sont des plus fétides ; il suffit de ciier les punaises. Ces derniers Insectes ap- partiennent à l'ordre des Hémiptères, qui seul a présenté jusqu'ici un organe spécial pour la sécrétion des particules odorantes. Cet organe est situé à la base de l'abdo- INTRODUCTION. men et sur l'axe du corps. 11 consiste en une poche, placée sur la partie ventrale, au-dessous du canal intestinal, de forme plus ou moins spliérique, d'une texture membraneuse et d'une couleur jaune, plus ou moins orangée. Cette poche sécrète un fluide de nature huileuse, qui se volatilise n l'instant où il sort, et décompose l'épi- derme des doigts, sur lesquels il laisse des taches brunes. Lorsqu'elle s'étend dans l'abdomen, cette poche s'ouvre dans le métathorax par deux pores latéraux situés entre les pattes intermédiaires et les pos- térieures. On trouve cet organe dans quel- ques espèces qui nous semblent tout-à-fait inodores; mais en général le fluide qu'il renferme est très-odorant, et, bien que tiès fétide dans la plupart des espèces, il est cependant assez agréable pour nos sens dans quelques-unes. 11 semble que ce fluide odorant ait été donné aux Insectes pour leur défense, car on peut remarquer que son émission est soumise à la volonté. î"n effet, les punaises les plus infectes ne répan- dent aucune odeur lorsqu'elles sont immo- biles; mais si l'on vient a les toucher, leur odeur se fait immédiatement sentir. On a désigné sous le nom (ïefflorcscence une sécrétion particulière qui piend l'ap- parence d'une sorte de poussière, et qui est produite à travers les parois du corps. Cette efllorescence est blanche, jaune et même rouge, suivant les espèces. Elle af- fecte des formes régulières ou du moiiss semblables dans chaque espèce, ce qui in- dique une disposition spéciale des poies qui leur donnent issue. On ignore quel peut être l'usage de celte sorte de sécré- tion, qui se manifeste dans des Insectes dont l'enveloppe est trés-épaisse {Lixus, Cleonis, Mélasomes, etc.). Souvent, au lieu d'être une simple poussière, cette ef- florescence prend l'apparence de filamens très-ténus {Eurychora) , presque sembla- bles à des fils d'araignées, et dans quelques Hémiptères [Fulgoves),ç\\e. a l'aspect d'un duvet cotonneux, quelquefois Irés-long. Les Cochenilles , les Clievmès et les Pucerons sont dans ce dernier cas, et présentent quelquefois {Cliermes abieiis) des cavités spéciales qui contribuent à l'issue de la ma- tière sécrétée, et qui semblent communi- quer à une sorte de bulbe percé d'un trou dans son intérieur. La substance appelée laque, dont on fait un grand usage dans les arts, comme ma- tière colorante, etc., est encore le produit d'une sécrétion, due à une espèce de Co- chenille de l'Inde {Coccus Lacca). Cette sécrétion, fort abondante, n'a plus la forme de filaments, mais bien l'apparence d'une sorte de gomme qui enveloppe le corps de l'Insecte, lorsqu'il s'est fixé surune branche d'arbre. Mais ici le but de cette sécrétion est connu : elle sert à former une loge ou enveloppe dans laquelle la Cochenille pond ses œufs. La cire est encore le produit d'une sé- crétion qui a lieu à travers la membrane des légumens. Elle n'est point, comme on l'a cru long-temps, récoltée par les Abeilles sur les fleurs. Cette sécrétion suinte par la partie molle des anneaux de l'abdomen, ou plus exactement par la peau qui sépare les quatre segmens inférieurs de ces anneaux. Les Abeilles neutres, autrement appelées ouvrières, sont seules chargées de celte sé- crétion, de même que seules elles sont chargées de la construction et de l'entre- tien des ruches et de l'éducation des jeunes larves. Les quatre arceaux ou segmens in- férieurs de leur abdomen, dont nous avons parlé, se composent d'une partie extérieure, solide, et d'une partie intérieure, membra- neuse où se produit la sécrétion, et qui est recouverte par l'arceau précédent. La cire se dépose sur cette partie membraneuse en forme de petites plaques, qui débordent quelquefois les segmens de l'abdomen. Lorsqu'on perce la peau à l'endroit où se fait la sécrétion, on en fait quelquefois sor- tir un liquide transparent qui se liquéfie à la chaleur, ou se durcit au froid ; c'est du moins ce qu'observa Huber, à qui l'on doit la découverte de la sécrétion de la cire. Mais il faut remarquer que cette cire, déposée sous l'abdomen des Abeilles, n'a pas en- core toutes les qualités requises, et qu'elle doit subir entre les mandibules de ces In- sectes, et sous l'influence de leur salive, une préparation destinée à lui faire acqué- rir sa ductilité. Les Abeilles d'Amérique et les Bour- dons eux-mêmes sécrètent aussi de la cire, quoique ces derniers ne présentent pas à leur abdomen les parties transparentes des Abeilles. INIais ce qui doit frapper davan- tage les physiologistes, c'est que les Hy- ménoptères ne sont pas les seuls qui sécrè- tent de la cire. Quelques Cochenilles jouis- sent de cette piopriélé, et leur sécrétion se fait par l'enveloppe de leur corps, commfe celle des filamens dont nous avon,'î parlé plus haut. 11 en résulte que toutes ces sé- crétions, en apparence fort dilTérenles, ont une origine commune, et que l'on peut es- INTRODUCTION. pérer de reconnaître leur analogie lorsque l'on s'occupera de leur composition chi- mique. Sécrétion de la soie. Elle a lieu chez les Insectes dans des vaisseaux particuliers, qui s'ouvrent au-dessous de la bouche dans toutes les chenilles qui en sont pourvues. Ces organes, qui sont pairs et symétriques, ressemblent au\ \aisseaux hépatiques ou biliaires, et s'étendent de chaque côté du canal intestinal, en formant de nombreux replis. Leur position permet de les com- parer aux vaisseaux sàlivaires, qui n'exis- tent pas dans les chenilles et dans les lar- ves des Insectes où l'on rencontre les vais- seaux soyeux. Ce sont deux longs tubes, ordinairement un peu plus gros à leur par- tie moyenne, et qui viennent aboutir a un organe que nous allons faire connaître. Ramdhor les a trouvés formés de trois membranes , dont l'intermédiaire ou moyenne serait d'une consistance plus molle et plus spongieuse que les autres. La largeur de ces vaisseaux varie suivant le plus ou moins de capacité qu'ont les lar- ves pour produire la soie. Ceux du ver à soie proprement dit ont jusqu'à un pied de long. On trouve ces vaisseaux dans toutes les chenilles ou larves de Lépidoptères, dans celles d'un grand nombre d'Hymé- noptères, de quelques Névroptéres iPliry- ganes) et même d'une espèce de Diptère {Tipula agarici seticornis , de Géer). Ils aboutissent à un tube, appelé filière , qui se montre à la bouche, entre les palpes de la lèvre inférieure, et qui est formé de fi- bres longitudinales, alternativement cor- nées et membraneuses, ce qui leur permet de déterminer son diamètre et de produire, au gré de l'Insecte, un fil plus ou moins délié. Son orifice unique est taillé en bi- seau, et situé inférieurement. La soie sécrétée par les vaisseaux soyeux esta l'état de fluide visqueux, transparent chez les jeunes larves, mais qui devient avec l'âge plus épais et opaque. Ce fluide se convertit par le contact de l'air en une masse dure et cassante, et c'est au moment où il sort de la filière, qu'il acquiert de la solidité. On a reconnu que la substance de la soie à l'état de fluide est composée d'une matière gommeuse, mélangée d'une autre substance analogue à la cire et de quelques traces d'une huile colorée. Cette substance est insoluble dans l'eau, même bouillante, et ne se dissout que dans les acides con- centrés. Les chenilles et les larves d'Insectes déjà nommés ne sont pas les seules qui sécrè- tent des fils soyeux pour former le cocou dans lequel elles se transforment en nym- phes. Les larves de certains Névroptères {Myrmclcuns), connues sous le nom vul , gaire de Fourmis Lions, ont aussi un organe pour la production de la soie ; mais cet or- gane est situé à l'extrémité postérieure de leur corps. Il consiste en une vésicule pyri- forme qui s'ouvre dans une filière ou tube corné , rétractile au gré de l'Insecte, et qui se montre au dehors lorsque celui-ci veut agglutiner les grains de sable dont il forme son cocon au moment de se transformer en nymphe. On ne connaît qu'un seul Insecte, à l'état parfait, qui sécrète de la soie; c'est une espèce de Coléoptère aquatique (//?/rfropAi- lus piceus). La femelle seule est pourvue desorganes de la sécrétion, organes qui sont situés aussi a l'extrémité postérieure du corps. Ils se composent de cinq tubes longs et assez gros, qui entourent la base des ovaires, et qui aboutissent à une filière dou- ble et rétractile comme celles des larves de Myrméléons. Ces tubes sécrètent la matière soyeuse sous la forme d'un fluide verdâtre, qui se coagule à l'air et qui sert à former un cocon blanchâtre dans lequel la femelle renferme ses œufs et qu'elle laisse ensuite flotter à la surface de l'eau. Les organes qui servent à la sécrétion des fils soyeux dans les Aranèides sont si- tués à la partie postérieure de leur abdo- men et se composent d'un certain nombre de vaisseaux sinueux, diversement contour- nés, qui sont assez longs, inégaux, élargis vers le milieu de leur longueur, et qui se continuent avec d'autres vaisseaux extrê- mement nombreux , mais beaucoup plus courts et plus petits, qui se réunissent tous à une base commune , de laquelle partent les filières. La matière soyeuse est déjà dif- férente dans ces derniers vaisseaux de ce qu'elle était dans les autres. D'ailleurs, les organes de cette sécrétion vatient sui- vant les espèces. Tantôt {Clubione atro- ce) ce sont quatre grands vaisseaux, élar- gis au milieu, ramifiés à leur origine, et aboutissant par l'autre extrémité à un canal étroit qui se termine en filière ; tantôt {Arai- gnée domestique) ces \a\sseaux sont aussi au nombre de quatre, mais ne sont pas ra- mifiés. D'autrefois ces vaisseaux sont au nombre de six. La matière sécrétée par les vaisseaux soyeux est tantôt blanche, tantôt jaune et quelquefois même brune. Elle ressemble à INTRODUCTION. «ne sorte de gomme , et ne se dissout pa» dans l'eau, ni même dans l'alcool. Au con- tact de l'air, elle devient cassante, et ne reste flexible que lorsqu'elle est en CIs dé- liés. C'est pour cela que les Aranéides ex- crètent la matiéie soyeuse par des pores extrêmement nombreux; on en a compté plus de mille dans une seule filière. Les fi- lières sont de petits appendices articulés, et de forme un peu conique, situés immé- diatement au-dessous de l'anus, et serrés les uns contre les autres dans le lepos. On en compte quatre dans le plus grand nom- bre des Aranéides et six dans quelques- imes. Mais dans ce dernier cas , deux de ces appendices ne sont point perforés, et par conséquent ne sont point des filières ; aussi sont-ils revêtus de poils dans toute leur longueur, tandis que les filières sont nues à l'extrémité. Les vraies filières ne sont composées que de deux articles, dont le premier seul est velu , et le dernier se termine par une surface molle et percée de trous fort petits par où sort la soie. Les au- tres appendices, appelés tentacules, sont au contraire formés de trois ou quatre ar- ticles , et semblent avoir pour usages de di- riger les fils soyeux et de les rapprocher les uns des autres. Les filières et les ten- tacules sont entourés d'un cercle membra- neux, et des muscles particuliers permet- tent à l'Araignée de les faire rentrer dans l'abdomen. Les Araignées peuvent, comme les lar- ves d'Insectes, sécréter des fils de dill'é- renles formes et de ditVérentes grosseurs. 11 y a même de ces fils dont la nature est différente. Ainsi dans les toiles circulaires, que forment certaines espèces , les fils con- centriques sont enduits d'une matière vis- queuse destinée à retenir les Insectes, tan- dis que les fils disposés en rayons, et qui servent à l'araignée lorsqu'elle veut par- courir sa toile, sont dépourvus de cette ma- tière. De plus, les fils qui forment l'espèce de sac où se tient l'araignée, ne semblent pas de la même nature que ceux dont elle se sert pour construire le cocon de ses œufs, et ces deux sortes de fils semblent encore différents de ceux qui recouvrent les co- cons. On serait fondé à admettre l'existence d'un organe particulier destiné à sécréter la matière visqueuse dont certains fils sont enveloppés, et l'on ignore comment 1 arai- gnée peut à volonté enduire ou non de celte matière les fils qui sortent de ses filières. Sécrétion de la matière plmsplwrique. Enfin , il nous reste à parler d'une der- nière espèce de sécrétion, qui est propre à certains Insectes; c'est celle qui produit la matière phosphorique , à l'aide de laquelle ils paraissent lumineux pendant l'obscurité. Les espèces qui jouissent de cette propriété appartiennent presque toutes à l'ordre des Coléoptères, et en particulier à deux gen- res de cet ordre, les Taupius et les Lam- pyres, vulgairement appelés Vers-Lui- sans. Les premiers, ou les Taupius , dont les espèces sont extrêmement nombreuses, ne jouissent pas tous de la propriété d'être lu- mineux ; ce sont particulièrement ceux qui forment le groupe des Pyrophorcs , et qui sont propres aux parties chaudes des deux Amériques. Ces Insectes, de même que les Vers-Luisans, produisent une lumière com- parable à l'éclat du phosphore, et qui per- met de lire au milieu de la nuit, lorsqu'on les tient à une très-petite distance d'un livre. La matière d'où naît la lumière est renfermée dans des réservoirs particuliers qui sont situés au thorax dans les Taupins, et sous le ventre dans les Lampyres. Les Taupins ont deux de ces réservoirs dans le voisinage des angles postérieurs, à la partie dorsale du corselet ou prothorax : ces réservoirs sont indiqués au dehors par une tache circulaire et d'un jaune plus ou moins pâle après la mort. Un troisième ré- servoir est situé à la partie postérieure et inférieure du troisième anneau thoracique ; on ne le voit que pendant le vol, parce qu'alors l'abdomen se sépare du thorax. Dans les Lampyres, les réservoirs de la ma- tière lumineuse sont situés à la face ven- trale des deux ou trois avant-derniers an- neaux de l'abdomen. C'est une manière de voir encore tout-à- fait hypothétique, qui a fait regarder comme phosphorique la matière lumineuse de ces Insectes. On n'y a rien trouvé qui indique la présence du phosphore, et l'identité ap- parente de la lumière produite parles Vers- Luisans avec celle du phosphore a fait seule donner le nom de matière phosphorique à la sécrétion des organes lumineux. Si l'on s'en rapporte même à des observations tou- tes récentes, dues à M. Morren (1), la phos- phorescence des Insectes ne serait point due à la sécrétion d'une matière particu- lière. Les réservoirs lumineux renferme- raient seulement des vésicules graisseu- ses, entremêlées de petites ramifications (d) Foyez l'Introduction Ji ï Entomologie, de M. Lacordaire, l. ii, p. 145. INTRODUCTIOX. tracliéennes, el l'enveloppe même de ces réservoirs serait formt^e par des trachées. La matière que renferment ces réservoirs res- semble au premier abord à de l'albauiitie coagulée ; mais elle ne se comporte pas comme cette dernière substance sous l'in- fluence des réactifs. Elle consiste en une très-grande quantité de corpuscules sphéri- ques, d'un beau violet ou d'un jaune rosé (dans les Lampyris noctiluca et splendi- dula), et qui sont de volume trés-dillé- rent ; chacun de ces petits corps aurait son enveloppe membraneuse, comme les vési- cules du tissu graisseux. C'est dans cet amas de vésicules que se ramifient les ra- meaux trachéens qui lorment l'enveloppe générale et qui proviennent d'une grosse trachée d'un stigmate voisin. M. Morren est obligé d'admeltre la présence de quel- ques atomes de phosphore, pour expliquer la propriété lumineuse de ces réservoirs de graisse, mais c'est une pure hypothèse. M. Becquerel a communiqué dernière- ment à l'Académie des Sciences de Paiis des observations qui tendiaient a prouver que la cause du phénomène est due à une succession de petites décharges électriques, et celte explication paraît préférable. La lumière que répandent lesVers-Lui- sans est plus ou moins vive au gré de l'a- nimal, qui peut à volonté la suspendre tout- à-fait, et l'on a remarqué que celte lumière était plus éclatante pendant le vol et par suite de tous les mouvemens musculaires violens. 11 fallait pour expliquer cette pro- priété admettre l'influence du système ner- veux sur les réservoirs de la lumière, mais il paraît, d'après les observations de M. Mor- ren, qu'il ne s'y rend point de nerfs et que le plus ou moins d'éclat de la lumière dé- pend de l'énergie de la respiration. M. Mor- ren a observé que cette lumière s'éteint aussitôt que le stigmate voisin du réservoir est fermé, et qu'elle reparaît au contraire dés qu'il vient a s'ouvrir ; et ce qu'il y a de plus concluant, c'est que lorsqu'on en- lève le réservoir avec la trachée dont il dépend , le réservoir continue à luire, mais si on en sépare la trachée, ou qu'on la comprime de manière à intercepter l'air, la lumière disparaît aussitôt. "V oilà donc des expériences qui mettent hors de doute l'in- fluence de l'air sur les poches lumineuses. Elles expliquent comment la lumière n'est pas toujours la même, puisqu'elle s'affaiblit par intervalles, qu'elle augmente pendant les mouvemens violens et diminue au con- traire pendant le repos. En efiet, l'inten- sité de la lumière dépend de l'énergie de la respiration, et si l'Insecte est maître de la faire varier, c'est d'une manière lout- à-fait indirecte et seulement parcequ'il peut à son gré ouvrir ou fermer ses stigmates.'- D'un autre côté, M. Carus a observé que l'éclat de la lumière augmente à chaque contraction du vaisseau dorsal , ce qui por- terait a conclure que l'afflux du sang a aussi quelque influence sur le phénomène. On a cru reconnaître les limites extrê- mes de la température nécessaire pour que la lumière pût se manifester chez nos Vers-Luisans d'Europe. Cette propriété n'aurait lieu qu'entre — 10° et-f-40° (Réau- mur), et l'énergie de la lumière augmen- terait en général avec la température. On a reconnu que l'oxigéne peut la rendre plus brillante pendant quelques instans , mais finit bientôt par l'éteindre. Le vide el les gaz non respirables produisent ce dernier elfet. Après la mort, la matière lumineuse perd peu à peu son éclat, mais il reparaît par l'immersion d.ms l'eau chaude, dans l'huile, ou dans l'alcool; enfin, l'électricité produite par la pile galvanique la rani- merait pour quelques instans, quoique l'électricité ordinaire soit sans influence, dit-on, pendant la vie. Nous ne rapportons ces faits que d'aprésles auteurs, sans en ga- rantir l'exactitude, et les auteurs n'ont pas toujours été d'accord sur les résultats de leurs observations : c'est un sujet qui de- mande encore de nouvelles recherches. En- fin on prétend que l'ablation de la matière lumineuse sur un Ver- Luisant n'empêche cet Insecte de répandre de la lumière que pendant deux jours, et qu'après ce moment les poches seraient remplies de nouveau (1). On doit encore à M. Morren la con- naissance d'une disposition spéciale des té- gumens pour augmenter l'éclat de la lu- mière. Ces tégumens, amincis à l'endroit où se trouvent les poches lumineuses, for- ment une espèce de calotte, qui peut se séparer du reste de la peau ou de l'enve- loppe générale. Leur face extérieure est un réseau à facettes hexagonales convexes ; chaque facette porte à son centre un poil; elle est, en outre, couverte d'aspériics. La face intérieure est au contraire concave et lisse. Ces facettes auraient pour but, suivant M. Morren, d'augmenter d'une manière notable, la diffusion de la lumière, el ce qui le prouve, c'est que lorsqu'on enlève (■)) Kirby et Spciice, Inlrod. to Enlomolo^-i , t. .., p. ^21. INTRODUCTION. la plaque ou le morceau des légumens qui porte à ces facettes, la lumière perd une grande partie de son éclat. Les poils que présentent les facettes seraient destinés à les préserver du contact de la poussière et des autres corps extérieurs. Ici se termine, avec l'histoire des sécré- tions, tout ce qui a rapporta la grande fonc- tion delà nutrition. Nous allons passer à la seconde fonction de la vie végétatiTe, ou celle de la génération. AUTICLE SECOND. DE LA GENE RATIO IV. Celle fonction a pour but de pourvoira la conservation de l'espèce, comme la nu- trition avait pouri)utde pourvoir à la con- servation de l'individu. Ainsi elle s'exécute à l'aide d'organes particuliers, dont les usa- ges sont différens dans chacune des deux sortes d'individus que l'on désigne sous le nom de sexes. On sait qu'en général , il existe deux sexes dans les animaux comme dans les plantes, et chacun des sexes est in- diqué par des organes différens. Dans tous les animaux articulés, il existe un sexe mâle et un sexe femelle, comme dans les autres i^nimaux. Mais tandis que chez plusieurs de ces derniers, les Mollusques par exem- ple, on trouve quelquefois les deux sexes réunis sur le même individu , que l'on nomme hermnprodite , les animaux arti- culés ne présentent ordinairement sur cha- que individu que les organes d'un seul sexe. Ce n'est que par accident que les deux sexes se rencontrent quelquefois chez cer- tains articulés ; ces animaux sont alors dis- tingués sous le nom de gynandrumm-phes. Comme les organes sexuels sont doubles et parfaitement symétriques des deux côtés du corps , il arrive que les organes d'un côté appartiennent au sexe mâle , tandis que ceux du côté opposé appartiennent au sexe femelle. Dans ce cas, certains organes extérieurs, qui sont ordinairement différens dans chaque sexe , comme les mandibules et les antennes, correspondent aux organes sexuels de l'intérieur du corps. Ainsi, du côté où ces organes internes seront du sexe mâle , la mandibule et l'antenne auront la conformation qu'elles présentent d'ordi- naire chez les mâles, et réciproquement. On ignore si, dans ce cas, les individus gynandromorphes sont aptes à perpétuer leur espèce par la voie de la génération. On sait que c'est par le rapprochement des deux sexes que se fait cette génération. Le sexe mâle fournit une liqueur appelée sperme, sous l'influence de laquelle se fait la fécondation. Le sexe femelle renferme de son côté des germes qui se développent par suite de la fécondation et donnen-t nais- sance à des individus semblables aux pa- rens. Tel est le mode de reproduction le plus fréquent dans les animaux et même dans les êtres organisés, soit animaux, soit végétaux. Cependant il arrive quelquefois, dans les Insectes, que des générations en- tières se renouvellent sans fécondation , comme les Pucerons nous en offriront un exemple. Mais on ne trouve pas chez les animaux articulés , d'exemples de repro- duction dite par scission ou par gemme, comme cela se voit dans certains animaux des classes les plus inférieures. On n'y trouve pas non plus le Wide de reproduc- tion des kermaphroiHies , d'après lequel un même individu , possédant les deux sexes, peut à lui seul donner naissance à une nouvelle génération. Tout au plus peut-on admettre danscertains Insectes (les Poux) la génération dite spontanée; c'est- à-dire, que nous ignorons encore comment ces animaux peuvent se montrer en aussi grand nombre dans des cas particuliers, ceux que nous offrent certaines maladies , la phthiriasis par exemple, et alors on invo- que la génération spontanée, faute de pou- voir se rendre compte de la manière dont les choses se passent. Ainsi les animaux articulés nous présen- tent les deux sexes, répartis sur deux indi- vidus différens, et ces individus se repro- duisent par voie d'accouplement et de fé- condation des germes. Les germes, en se développant, donnent naissance à des œufs, dont l'éclosion n'a lieu d'ordinaire qu'au dehors du corps de la mère ; c'est le mode XLVï INTRODUCTION. de génération ovipare. Cependanl il arrive térieurs de quelquefois que ces œufs éclosent dans le corps même de la mère , ce qui constitue le mode de génération vivipare, ou mieux de génération ovo- vivipare, pour distin- guer ce mode de développement de celui que présentent les germes des Mammi- fères, qui restent adhérens aux parois des organes générateurs de la femelle et se nourrissent aux dépens de ces mêmes or- ganes. Dans quelques cas encore , les In- sectes, au sortir de l'œuf, passent dans le ventre de leur mère le premier âge ou le premier état de leur vie, celui de larve, en se montrant au dehors sous la forme de nymphe ; c'est ce qu'on appelle la géné- ration pupipdre du mol latin pupa , qui signifie nymphe. On a aussi appelé nym- pliipare ce mode de génération , et l'on a désigné par le nom de larvipare la gé- nération qui donne naissance à des Insectes sous forme de larves. Enfin, on a appelé simplement vivipare le mode de généra- tion dans lequel les Insectes sortent du corps de la mère a l'état parfait. Nous re- viendrons avec quelques détails sur cesdif- férens modes de génération dans la classe des Insectes. On trouve dans certaines familles de celte dernière classe des individus qui ne sont ni mâles ni femelles, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de sexe distinct; on les désigne sous le nom de neutres. C'est ce que l'on trouve par exemple dans les Abêtîtes, dans les Gucpes et dans les Bourdons, parmi les Hyménoptères; c'est ce que l'on voit encore chez les Termites, parmi les Né- vropléres. Ces sortes d'individus offrent en général les caractères du sexe femelle; mais les organes de la génération sont res- tés rudimentaires. Les neutres sont par conséquent incapables de perpétuer leur espèce, et sont ordinairement consacrés à tout ce qui concerne la conservation de l'espèce. Ces individus sont beaucoup plus nombreux que les mâles et les femelles, dans les Insectes cités plus haut, et c'est sur eux que repose le soin de la construc- tion et de l'approvisionnement des nids, ainsi que l'éducaiion des jeunes larves, Un fait extrêmement lemaïquahle, c'est que le genre de nourriture influe d'une manière certaine sur le développement des organes sexuels, ainsi qu'on s'en est assuré par l'ob- servation dans les nids des Abeilles. Assez ordinairement les sexes se distin- guent à l'extérieur par la forme différente de ccrtnins organes, outre les oig.ines e.v- génération, qui ne sont pas toujours visibles. Ces différences portent particulièrement sur les appendices du corps, tels que les mandibules, les anten- nes et les pattes; elles sont beaucoup trop nombreuses pour être énnmérées ici, et trouveront leur place ailleurs. On remar- que des différences non moins saillantes dans le mode d'accouplement; nous les mentionnerons en traitant en particulier de chacune des quatre classes d'animaux arti- culés, chez lesquels nous examinerons sur- tout la structure des organes de la généra- tion tant intérieurs qu'extérieurs, et le mode de leur accroissement. «. De la génération dans les Crustacés. Le phénomène de la génération, dans ces animaux, ne présente aucune des cir- constances particulières que nous offrent certaines Arachnides et certains Insectes. Après le rapprochement des sexes, la fe- melle pond des œufs, qui restent pendant quelque temps suspendus à son abdomen, ou renfermés dans des cavités spéciales. Les organes de la génération consistent en vaisseaux destinés à la sécrétion du fluide fécondant chez le mâle, et au développe- ment des germes dans les femelles. Ils sont accompagnés seulement de quelques pièces accessoires situées à l'intérieur, et qui per- mettent de reconnaître les sexes; mais il n'existe pas d'organes extérieurs spéciaux pour la génération, comme nous en trou- verons dans les classes suivantes. C'est dans la région du thorax que sont situés les organes de la génération des Crustacés. Ils consistent pour le mâle en un testicule situé de chaque côté du corps, et destiné à sécréter le fluide séminal, et en un conduit défèrent et excréteur des- tiné à transmettre ce fluide dans l'organe femelle. L'extrémité de ce conduit, qui est membraneux, peut faiie saillie au dehors au moment de l'accouplement, et simuler un pénis, ainsi qu'on le voit dans certains Mollusques, les Limaçons par exemple. Les organes femelles sont de chaque côté un ovaire, dans lequel se développent les germes, un oviducte, destiné à les con- duire au dehors sous forme d'œufs, et enfin une vulve, c'est-à-dire une ouverture destinée à recevoir le pénis du mâle. La forme et le volume de ces divers organes varient beaucoup suivant les espèces. Ainsi les organes générateurs mâles des Crabes INTRODUCTION. soiU très-développés, et se moutrent à la face supérieure du foie, passant ensuite sous le cœur pour se rendre à la base de la dernière paite de chaque côlé. On y dis- tingue trois parties principales, dont la première, ou celle qui est située sur le côte du foie, et s'étend jusqu'aux mandibules, est regardée comme le testicule. C'est une sorte de grappe formée de quatre lobes , dont chacun est composé de vaisseaux trés- grèles, et disposés en espèces de pelotes, par suite des circonvolutions qu'ils forment en tous sens. Leur couleur est d'un blanc laiteux , et ils sont renfermes dans une membrane trés-fme et transparente. La dernière partie de ces organes généra- teurs est située sur les côtés de l'estomac, et consiste en un gros vaisseau d'un blanc laiteux et enroulé sur lui même ; cette par- tie se montre avec la troisième , qui est également sous forme d'un gros vaisseau enroulé, fort long, et qui vient s'ouvrir à la base de la dernière patte, après avoir dé- crit de nombreuses circonvolutions. — Dans les Maïas, un seul tube, d'une très- grande longueur, remplace les trois parties que nous avons vues chez les Crabes. Ce tube, d'abord très-petit, grossit peu à peu jusqu'à l'extrémité opposée. — Dans l'Ecrevisse commune, les vaisseaux qui correspondent aux testicules forment une masse glandu- leuse très-développée, d'où partent trois branches, dont les dcuxpremiéres sont for- mées sur les côtés de l'estomac, tandis que la troisième se porte en arrière sous le cœur. Le conduit excréteur part du point où ces branches se séparent; c'est un vais- seau long et étroit, contourné, et qui se termine à la base des dernières pattes. — Dans le Homard, au contraire, les testicules sont très allongés, et s'étendent depuis la tête jusqu'au milieu de l'abdomen. — En- fin, d'autres Crustacés (les Edrioplit haïmes) présentent une ou plusieurs vésicules pyri- formes, qui sont les testicules, et qui dé- bouchent dans le conduit excréteur par un pédoncule grêle. II paraît du reste que l'aspect de tous ces organes diffère sui- vant le moment de l'année où on les ob- serve. Ils sont gonflés à l'époque de l'ac- couplement, après lequel ils diminuent de volume d'une manière sensible. Les organes femelles de la génération se composent essentiellement des ovaires et des oviductes; mais dans quelques Crusta- cés, il existe en outre des poches dites co- pulalriccs. C'est ce que présentent en par- ticulier les Cl ustacésBrachyoures, chez les- quels on trouve de chaque côté du corps une poche qui se réunit à l'oviducte et se continue avec lui pour former un conduit commun. Ce conduit va s'ouvrir dans la partie latérale de la carapace, au voisinage de la troisième paire de pattes. Quant à l'ovaire et à l'oviducte, ils sont formés, le premier de deux cordons blanchâtres, dont l'un est dirigé en avant et l'autre en arriére, et le second, d'un seul conduit qui se rend à la partie copulatrice, et de là à l'ouver- ture sternale déjà indiquée. 11 arrive sou- vent que les ovaires des deux côtés du corps sont réunis entre eux par un cordon de communication, ou par un simple rap- prochement dans une partie de leur lon- gueur. Lorsque les germes remplissent les ovaires , ceux-ci acquièrent une grosseur considérable et présentent des renflemens irréguliers: leurs parois, d'abord épaisses, s'amincissent et deviennent presque trans- parentes. Dans les Crustacés Macroures et Anomoures, on ne trouve pas de poche co- pulatrice ; les ovaires et les oviductes sont plus longs et plus étroits, et les ouvertures extérieures, ou vulves, sont percées dans la base des pattes de la troisième paire. Dans les Crustacés autres que les Décapo- des, c'est-à-dire dans les Crustacés infé- rieurs en organisation, les ovaires forment des masses d'apparence spongieuse, situées sur les côtés de l'intestin, et ne sont pas tou- jours suivis d'oviductes ; ils aboutissent di- rectement au dehors par les vulves. Mais quelquefois aussi les ovaires ont la forme de glandes plus distinctes et sont pourvus d'oviductes qui aboutissent aux ouvertures extérieures situées ordinairement dans le dernier anneau du thorax. Tels sont en général les organes inté- rieurs de la génération. 11 nous reste à parler de quelques organes accessoires situés à l'exiérieur; nous les examinerons succes- sivement dans le mâle et dans la femelle. — Dans les mâles des Crustacés Décapo- des, les deux premiers anneaux de l'abdo- men sont pourvus en dessous d'une paire d'appendices d'une seule pièce , appelés fausses pattes, et qui ont quelques usages dans l'acte de la reproduction, soit comme organes excréteurs, soit comme servant au rapprochement des sexes. On les a quelque- fois regardés comme les organes même de la copulation; mais c'est une opinion erro- née, ce que prouve leur grosseur trop consi- dérable eu égard aux ouvertures vulvaires. D'ailleurs l'observation a appris que c'est l'extrémité des canaux afférents qui pénétre INTRODUCTION. dans ces ouveilures. — Dans les femelles des mêmes Crustacés Décapodes, les or- ganes extérieurs de la génération sont plus nombreux que dans les mâles. Us consistent en plusieurs paires d'appendices abdomi- naux, ou fausses-pattes, auxquels se fixent les œufs pendant un certain temps. Dans les Crustacés Edrioplithalmes, ce sont des appendices des pattes ambulatoires ou tho- raciques , qui servent à cet usage, et qui forment même, en se rcunissanl, une poche destinée à recevoir les œufs. Enfin dans les dernières familles des Crustacés, dans les Entomosiracés par exemple, les œufs, au sortir des vulves, sont reçus dans des poches membraneuses, et restent suspendus a ces vulves jusqu'à leur éclosion. Outre les différences sexuelles que pré- sentent les appendices extérieurs de la gé- nération , il en existe d'autres dans le dé- veloppement de l'abdomen des Crustacés Décapodes Brachyoures. Dans ces Crusta- cés, les mâles ont l'abdomen étroit ; il est large au contraire dans les femelles, qui doivent y suspendre leurs aufs. Dans les autres ordres de Crustacés, il existe des différences extérieures, dans le détail des- quelles nous n'entrerons pas; il noussudiia de dire que dans certaines espèces, les deux sexes se ressemblent si peu, qu'on les a regardés dans l'origine comme des espèces différentes. L'accouplement des Crustacés a été ob- servé directement par MM. Audouin et Milne Edwards. Il a lieu, comme nous l'a- vons dit plus haut, par l'inlroduclion des canaux déféi ens du mâle dans les ouver- tures vulvaires de la femelle. Ces canaux déférens, qui remplissent les fonctions de pénis, portent le fluide fécondant jusque dans les poches copulatrices, cheï. les Dé- capodes Brachyoures, qui seuls en sont pour- vus. Les fonctions de ces poches consis- tent à garder ce fluide jusqu'au moment de la ponte des œufs, et à le verser sur les œufs à mesure qu'il sortent de l'oviducte. Cette manière de voir est fondée sur une expérience faite par ces deux anatomistes, qui, en introduisant des liquides colorés dans les ouvertures génitales d'un Maïa fe- melle, ont vu ces liquides se rendre dans les poches copulatrices. De plus, M. Milne Edwards a trouvé ces poches gonflées par un liquide laiteux et opaque au moment de la ponte , tandis qu'elles se montrent vides et contractées dans les autres nio- mens de l'année. Enfin, ce dernier obser- vateur a vu dans les poches copulatrices d'un Crabe-Tourteau femelle, l'extrémité des verges du mâle, qui s'étaient séparées pen- dant la copulation, comme cela arrive éga- lement dans les Insectes. L'explication précédente ne s'applique pas à la fécondation des germes dans les Crus- tacés des autres familles que les Décapodes Brachyoures , parce qu'ils n'ont pas de po- ches copulatrices. On ne sait pas encore commenlelle a lieu. Est ce par un accouple- ment direct qui ferait pénétrer la liqueur fécondante jusque dans les ovaires, ou bien les œufs sont-ils fécondés au moment où ils sortent du corps de la femelle , comme chez les grenouilles? M. Edwards suppose que cette fécondation pourrait avoir lieu de cette manière, ou bien encore pendant que les œufs sont suspendus à l'abdomen de la femelle. Il se fonde sur ce qu'aucune observation n'a encore prouvé qu'il y ait chez ces Crustacés d'accouplement vérita- ble et sur l'absence des poches copulatrices, sanslesquelles il serait difficile de concevoir la fécondation des œufs ou des germes. On voit qu'il reste ici des recherches à faire. Quelle que soit la partie des organes fe- melles où à lieu la fécondation , il est cer- tain que les germes, ou autrement les ovules , se forment dans les parois des ovaires. Il nous resterait à faire connaître à présent ce que deviennent ces germes jus- qu'au moment où l'œuf est pondu. On ne possède à cet égard que les faits décou- verts par M. Rathke, de l'Ecrevisse ordi- naire. Examinés avant la ponte , les œufs ou les germes des Ecrevisses ne sont d';ibord que de simples vésicules transparentes et rem- pliesd'un liquide aqueux, autourdesquelles il se forme bientôt une enveloppe plusmince que la première. Entre ces deux envelop- pes, il se dépose un liquide, transparent d'a- bord, mais ensuite opaque et visqueux, renfermant de très-petits globules blancs comme la neige, et qui doit devenir le jaune de l'œuf. Le noyau des vésicules, ou ce qui les formait avant l'addition d'une se- conde membrane , porte le nom de vésicule de Puvkiiije: il reste transparent et s'accroît à peine, pendant que le jaune se développe. Formant d'abord un noyau central , cette vésicule finit par s'appliquer sur un des points de l'enveloppe extérieure, par suite de l'accroissement du jaune. Au bout de six (1) On en trouve un extrait dans VHist. nat. des Crustacéi par M. Milne Edwards, t. i, p. 175 et sniv. INTRODUCTION. mois, le liquide qui rcprésenle le jaune, devienl d'une couleur Isabelle , et prend en même lemps plus de consistance, et renfer- me des globules en plus grand nombre qtie par le passé; plus lard, sa couleur devient orangée, puis d'un brun foncé, lailin le nombre des globules augmente au point de le transformer en une masse vis(|iieuse. C'est alors que la vésicule de Purkiiije dis- parait et que le germe se montre. Ce der- iiicra|)parait d'abord comme un léger nuage blancliàire à la surface du jaune; puis il se transforme en une tache blanche opaque , formi-e d'une substance analogue à du blanc d'œuf coagulé. C'est dans cet état quel'reuf pénètre dans l'oviducle. La membrane de cet oviducle sécrète, à l'époque du prin- temps, un liquide albumineux qui entoure ces œufs et forme une seconde enveloppe extérieure. Dans celélat, l'œuC est pondu, et la première membrane se concrète au contact de l'air. On distingue alors dans ces œufs les par- ties suivantes : 1" le jaune ou rileUwi, qui en forme la plus grande partie; 2" h: germe, ([in ne consiste plus en une simple tache blanche, mais qui s'est lépandu sur le vi- tellus, auquel il donne un aspect marbré; 3" la membrane du jaune, qui envelopjie le jaune et le germe ; 4° le churion, autre membrane plus épaisse que la précédente; 5" le blanc, liquide transparent et aqueux, interposé entre la membrane du jaune et le chorion ou derme; 6" enfiit la mem- brane externe qui recouvre le derme. ]5. Delà génération dans les Abachmdrs. Nous examinerons successivement les or- ganes de la génération dans les Aranéides, dans les Scorpionides et dans les Acarides, qui sont les trois familles types de la classe des Arachnides. I. Les organes de la génération, dans les Aranéidjs, sont renfermés dans l'abdomen, et consistent en deux vaisseaux placés l'un à côté de l'autre, des deux côtés du canal intestinal. L'extrémité de chacun de ces vaisseaux aboutit à une ouverture exté- rieure unique, située sous la base de l'abdo- men et pai tagée en deux par mie cloison qui forme une proéminence entre les ou- vertures des organes de la respiration. A partir de celle ouverture , les vaisseaux gé- nérateurs vont en s'élargissant, et les ger- mes ou œufs sont suspendus à leur partie su- périeure sous forme de grappe. Dans cette iivs. i. partie, qui forme l'ovaire, les œufs les plus voisins des extrémités ou des côtés de la grappe sont les plus gros, et ceux du milieu sont les plus petits. Suivant M. Tréviranus, il existerait au milieu de chaque ovaire, dans l'Araignée domestiiiue, qui sert de type à cette description, un vaisseau très- fin , dirigé de haut en bas; mais ce vaisseau manque dans d'autres espèces. Dans quel- ques-unes (Clubiones) , les oviductes , ou les extrémités des vaisseaux générateurs qui aboutissent aux ouvertures, s'unissent par le bout de façon à constituer un seul tube. Dans VEpcire diadème, le .•■ac qui renferme les œufs, ou l'ovaire, est partagé en deux par une cloison, et chacune de ces cavités est à son tour divisée en deux autres par une cloison transversale ; ces cloisons sont formées par une membrane ferme, qui est attachée a un sac également membra- neux. La cloison longitudinale n'a point d'ouverture, tandis que les deux cloisons transvei sales sont ouvertes. De cette ma- nière , les deux cavités principales sont tou- joiiis séparées, tandis que les deux autres cavités communiquent entre elles, et les œufs passent de la cavité supérieure dans la cavité intérieure. 11 paraît que l'expulsion des œufs, du moins dans \' tpcire diadème, est due au mouvement d'une sorte de pa- lette ovale, aussi longue que l'abdomen, et formée par de petits tendons entrelacés les uns dans les autres. lels sont les organes de la génération dans les femelles des Aranéides. Dans les mâles, on trouve aussi dans l'intérieur de l'abdomen, à l'endroit où sont situés les organes généraieuis femelles, deux longs vaisseaux contournés, qui sortent du corps graisseux et vont s'ouvrir, par deux orifices, dans deux petits enfoncemens qu'entourent des muscles délicats. Ces deux enfonce- mens repi ésenlent la double ouverture des organes de la génération des femelles , et ils sont placésau même endroit. Mais il pa- raît qu'on n'a pu parvenir, même dans les espèces de la plus grande taille, à découvrir des ouverturesextérieures pour les organes mâles; seulement, ces ouvertures sont in- diquées au dehors par une légère éminence et quelques raies obscures. Cette analogie . dans la position des orificesdes organes gé- nérateurs mâles, a fait croire à quelque.i anatomistcs, à partir de M. Tréviranus, que ces organes s'ouvraient au dehors dans les mâles comme dans les femelles, et que Tac- couplemeiit des Aranéides devait avoir 1 ("u par le rapprochement de l'abdomen INTRODUCTION. d'un sexe contre celui de l'autre sexe. Mais, suivant M. Walkenaër, ce mode d'ac- coupleinenl n'a jamais été observé, et il se trouverait onliérement contraire aux faits , tandis qu'd est certain que les organes d'accouplement sont situés, chez les mâles, dans le dernier article des palpes Ceux qui admettent que l'accouplement a lieu ventre à \enlre, disent que les organes situés dans les palpes ne sont que des organes excita- teurs, destinés aux préludes de l'accouple- ment, et que celui ci est si rapide, qu'il a pu échapper aux observateurs. Au con- traire, M. Walckenaër, qui a observé l'ac- couplement à diverses reprises chez quatre espèces d'Aranéides de genres difTércns, assure que le mâle, après de lentes appro- ches et de longs préludes, introduit succes- sivement dans les ouvertures génitales de la femelle, l'extrémité de ces palpes; qu'alors, les organes contenus dans ces palpes se gon- flent, se tuméfient et manifestent des pul- sations et des mouvemens internes qui ne permettent pas de se méprendre sur leur nature. 11 ajoute que certaines espèces {Théridiotts), paraissent même tellement absorbées pendant ce temps, qu'elles sont insensibles à ce qui passe autour d'elles et qu'on peut alors les observer à loisir sans les déranger. Cet accouplement se renou- velle un grand nombre de fois pendant l'es- pace d'une demi-heure environ, sans que jamais le mâle fasse subir à son abdomen aucun mouvement qui ait pour but de tou- cher l'abdomen de la femelle. Dans quel- ques espèces {Epéires et Tégénaires, Arai- gnée domestique), aussitôt que l'accouple- ment est terminé , le mâle s'éloigne rapi- dement de la femelle, sans quoi il serait dévoré. Cela prouve.ajoute M. Walckenaër, que l'acte est entièrement accompli. D'après cette manière de voir, les vais- seaux situés dansTabdomen. et qui doivent, selon toute analogie , sécréter le fluide sé- minal ou fécondant , communiqueraient avec les organes des palpes, par des canaux d'une ténuité telle, qu'ils auraient échappé a l'observation. Cela expliquerait pourquoi INI. Tréviranusn'apas trouvédeliqueur sé- minale dans les palpes des miles; celte liqueur n'y séjournant pas, et s'y rendant au moment seul de l'accouplement. Le gonflement extraordinaire et alternatif des organes contenus dans les palpes, serait aljrs expliqué par l'afila^î du fluide sémi- nal. Enfin, la transparence des enveloppes qui revêtent ces organes, fait supposer a M. Walckenaër qu'il c\iste des pores assci grands pour livrer passage au fluide fécon • dant, sans qu'il soit néces.saire d'y trouver des ouvertures spéciales. Il nous reste à décrire les organes ren- fermés dans les palpes des mâles. Ces or- ganes sont situés dans le dernier article des palpes et renfermés dans une capsule sphériqiie ou ovoïde et quelquefois angu- leuse à l'extrémité. Les organes que contient cette capsule sont compliqués et multiples, et leur forme est assez variée. Ils se com- posent essentiellementd'une ou deux valves membraneuses ou vésiculeuses . suscepti- bles de gonflement et munies, à leur face interne, ou à leur extrémité , de petites membranes ou filets cylindriques, soit ar- rondis, soit en pointe ou en croissant, soit même contournés en vis, ou recourbés en crochets et entrelacés de manière à former des nœuds. Ces organes affectent des formes différentes, selon les genres. Us sont mo- biles, rétractiles et capables de se gonfler, de se tuméfier, enfin de changer de forme, de grosseur et de couleur pendant l'acte de l'accouplement. Ces organes ont, à cause de leurs fonctions, reçu le nom de conjonc- teurs. Il est remarquable qu'ils ne se déve- loppent que lorsque l'Aranéide est en état de s'accoupler. Jusqu'à ce moment, le der- nier article des palpes est un bouton plus ou moins renflé, globuleux ou ovoïde, sans cavités ni ouvertures distinctes. Les organes de la génération ne se développeraient, tt'apres des observations récentes qu'aprè? la quatrième mue, ou changementde peau (1). Il nous reste, pour terminer l'histoire de la génération des Aranéides, à parler de leurs œufs. La forme de ces œufs estsphé- rique, et leur enveloppe, membraneuse et molle, est revêtue intérieurement d'une pellicule très-mince, soyeuse et aussi molle qu'eile, La moindre pression suflit pour dé- chirer ces deux membranes et laisser échap- per le liquide qu'elles renferment. 11 paraît que l'une des deux enveloppes des œufs est interrompue à l'endroit où ces œufs se touchent dans le cocon qui les i enferme tous, et que l'autre enveloppe, qui est con- tinue, est transparente a cet endioit seule- ment. La surface interne de la pellicule intérieure est parsemée de très- petit» grains; quanta la surface de la première enveloppe, on n'y a pasdécouveit de pores. Outre CCS deux membranes ou enveloppes, 1)11 dislingue trois parties dans l'œuf d'une (1] W.ilckpnacr, //ii(. naJ. da Insectes .ipUres, t. ., p.7i. INTRODUCTION. Araignée : 1° l'analogue du jaune ou vitel- lus, qui est formé de globules et se trouve à l'intérieur : 2° Valhumcn , qui entoure le vitellus et qui est transparent, sans glo- bules; 3° le germe, formé de pelils grains, comme le vitellus, mnis beaucoup plus pe- tits et formant une masse plus opaque. Ce germe est blanchâtre et de forme lenticu- laire, et se voit sur un des points de l'albu- men. 11 paraît qu'à une ceitaine époque du développement, ce germe n'est pas unique et se montre disséminé en petits globules de couleur blanchâtre (1). (^est ce que l'on ob- serve également dans les œufs dT'xre visse, ainsi que nous l'avons rapporté plus haut. II. Dans les Scorpionifles, l'ouverture des organes génitaux est double aussi, et si- tuée entre les appendices de la base du tho- rax appelés peignes. Le mâle , suivant M. Tié\iranus, se distinguerait de la fe- melle par deux petites saillies que l'on compare à des verges. Les organes internes de la génération consistent, dans les mâles, en un vaisseau contourné, qui se bifurque et se réunit trois fois, et se termine par un conduit unique, après avoir reçu un vais- seau court, que lui envoie une sorte de vésicule séminale. Dans les femelles, ces organes se composent d'un système de vaisseaux formé par trois branches réunies par des ramifications transversales, ce qui constitue lesoviductes. Les ovaires sont des espèces de cœcums qui se rendent dans ces oviductes. mais surtout dans les deux la- téraux. Les trois oviducles se réunissent en un vaisseau unique auprès de l'ouver- lure extérieure de la génération. C'est dans les ovaires eux-mêmes, que se développent les œufs, d'après des observations déjà an- ciennes. On a , en elTet, trouvé jusqu'à qua- rante p"tils Scorpions dans les ovaires d'une seule femelle. Le rapprochement des sexes, dans ces Arachnides, a lieu par le ventre. La fe- melle est alors couchée sur le dos. Elle pro- duit une ou deux générations dans l'année. La sortie des jeunes Scorpions a lieu à di- verses reprises, et la mère les porte, dit-on, sur son dos, pendant quelques jours, et les garde même auprès d'elle, pendant un mois environ. A cette époque, ils sont assez foi ts pour aller s'établirailleurs. [II. Dans les Acarides les organes de la génération sont fort peu connus. Suivant (1) Foyez, pour plus de détails, les observations d'IIérold, rapporléfs dans l'ouvrage de M. Wal- ckenaër, l. i, p. 113. M. Tréviranus, ces organes, dans les Trom- bidions, ressemblent assez à ceux des Crus- tacés décapodes, et se composent, dans les mâles , d'un gros testicule pourvu de deux conduits déférens qui se réunissent en un seul vaisseau, et dans les femelles, d'un ovaire divisé en plusieurs parties. Cet ovaire est suivi de deux longs oviductes qui abou- tissent à l'ouverture extérieure ou vulve. Dans une autre espèce {^icarus america- iius). le même analomiste a trouvé deux vais- seaux qu'il regarde comme des oviductes, mais il n'a pas recoimu les ovaires. y. De la cénériItion dans les Mybia- PODES. La position des organes extérieurs de la génération, dans les Myriapodes, est diffé- rente dans chacun des deux groupes ( Cki- lognatlies el Chilopodes) dont se compose celte classe d'articulés. Dans les Chilo- gnathes, ou les Jules, ces organes sont situés vers la partie antérieure du corps, et sem- bleraient, comme le dit Latreille, indiquer la séparation du thorax et de l'abdomen ; dans les Chilopodes, au contraire, ou les Scolopendres , ces organes sont situés à l'extrémité du corps. Ainsi, les uns se rap- procheraient des Crustacés et des Arachni- des, parla portion des^organes générateurs, et les autres se lieraient aux insectes. Dans les Jules, c'est après la septième paire de pattes que sont situés les organes mâles, tandis qtie les organes femel'es se Irouventaprèsladeuxièmepaire. Les mâles se reconnaissent à la présence de deux mamelons terminés par un crochet écaii- leux. Les femelles ont aussi ces deux ma- melons, mais dépourvus de crochets. Dans l'accouplement, le mâle et la femelle se re- dressent et s'appliquputl'un contre l'autre, par la partie antérieure de leur corps, tandis que. par la pai lie postérieure, ils s'en- trelacent réciproquement. On trouve dans les mâles des Jules une paire de pattes de moins que dans les femelles, à cause des appendices sexuels qui en tiennent lieu. Mous ne connaissons pas les organes in- ternes de la génération. Dans les Scolopendres, les organes de la génération sont tous intérieurs, et s'ou- vrent à la partie postérieure du corps. Ils se composent, d'après M. Tréviranus, de testicules, chez les mâles, d'ovaires chez les femelles, comme dans les autres Articulés, si ce n'est que ces organes ne sont plus INTRODUCTION. paiis cl symétriques. Ils prcsenlent, en auire , des glandes accessoires, destinées sans doute à quelque sécrétion spéciale. Ainsi , les mâles ont un testicule représenté par trois longs vaisseaux qui communiquent eiisemlile par leur extrémité et se réunis- sent en deux conduits aboutissant a une vé- sicule commune, dont l'extrémité forme une sorte de verge. Les glandes accessoires, au nombre de deux, s'ouvrent dans la vési- cule par deux petits conduits et y versent le produit de leur sécrétion. Dans les femelles, on trouve un ovaire long et situé sur la ligne médiane, auquel fait suite un oviducte qui s'élargit à l'extrémité en une sorte d'utérus et se termine à l'ouverture vulvaire. I-es glandes accessoires, qui étaient réunies chez les mâles, sont doubles de chaque côté, et chacune de ces glandes a son conduit spé- cial qui s'ouvre dans l'utérus. 11 existe en outre, de chaque côlé de cet utérus, un autre organe ou grande vésicule , dont l'u- sage est encore inconnu. 0. De la Gii.NÉnATio.N daxs les Insectes. C'est surtout dans cette classe d'animaux que nous troinons les organes générateurs plus compliqués et plus varies: c'est aussi chez eux qu'on les a le plus étudiés. Les Insectes, à cause du grandnumbre de leurs espèces, nous olVient plusieurs types d'or- ganisation trés-distincts. et nous retiou\e- rons jusque dans leur mode d'accouplement dos diirércnces remaïqiiables. L'accouplement n'a lieu chez les Insec- tes, qu'une seule fois dans la vie des fe- melles , mais il n'en est pas de mémo pour les mâles.Ccpendant celle régie paraît souf- frir de noinbieuses exceptions dans les es- pèces chez les(iuelles l'accouplement dure un temps fort long, car il survient alors un étal d'épuisement qui les fait périr-. Dans certaines espèces un grand nombre de mâles ne s'accouplent jamais ; tels sont les mâles des Abeilles, ordinairement au nombre de trois cents dans chaque ru- che, tandis qu'il n'y qu'une femelle. Lors- que celle femelle a élé fécondée par un de ces mâles, les Abeilles neutres, qui exer- cent la police dans la luclie, se mette: l en devoirde faire péril et de lejeterau dchois tous les mâles devenus inutiles. L'acte de la reproduction paraissant être le véritable but de l'existence des Inseclcs pondant la dernière péiiode de leur \ie. il est plusieurs espèces qui se hâtent de s'ac- coupler aussitôt qu'elles parviennent à l'étal d'Insecte paifail. On sait d'ailleurs que plu- sieurs Insectes vivent plus long-lenq)s qu'à l'ordinaire, lorstpi'ils n'ont pas trouvé l'oc- casion de s'acquitter de celle fonction. L'accouplement eslsouvenl précédé, chez les I nsectes. de circonstances analogues à ce qui a lieu chez d'autres animaux. Le mâle, qui est ordinairement l'agresseur, emploie des moyens divers pour engager la femelle à s'en laisser approcher ; souvent même il use de violence. L'étude des mœurs et des habitudes des Insectes nous en fournit plus d'une preuve. Quelquefois au contraire, c'est la femelle qui fait les avances, et l'on connaît plusieurs espèces dans lesquelles cette femelle attend le mâle , soit à l'entrée de son nid, soit à la surface de la teire,soit enfin dans d'autres circonstances propres à chaque espèce. L'accouplement a lien d'oi- dinaire comme chez les autres animaux ; le mâle monte sur le dos de la femelle, et s'y maintient a l'aide de ses pattes ou de ses antennes, diversement conformées à cet cll'et. Quelquefois cet accouplement a lieu bouta bout, et le mâle se laisse entiaîner à reculons par la femelle , ordinairement plus grosse et plus forte que lui. Certains In- sectes, comme les /'«ces, quelques Lépido- ptères [Zygénes), plusieurs Diptères, etc., s'accouplent face à face ; certains Insectes a(|ualiqiies. également (les iSvpcs), s'accon- jilent de la même manière. .Mais dans ce dernier cas, les deux sexes nagnnt sur le côté. Enfin, dans d'autres espèces qui ont le corselet garni d'épines, le màio ne pou- vant monter sur la femelle , les deux sexes se placent côte à côte, la tète dirigée du même côté. Les moyens par lesquels le mâle se fixe sur la femelle sont très-variés. Indépen- damment de crochets particuliers que pré- sentent quelquefois les organes sexuels, les pattes de devant sont organisées, dans certaines espèces, en sorte de palettes mu- nies de ventouses, à l'aide desquelles leur adhérence devient plus ])aifaite. D'autres Insectes, au contraire, saisissent leurs fe- melles avec les mandibules. ou avec les an- tennes, ou bien enfin avec les crochets de Iciiis pattes antérieures. 11 existe des caractères qui distinguent les sexes à l'extéi ieiir. Assez ordinairement les mâles ont dans le développement de lenis mandibules, de leurs antennes ou dans les éniinences ou apophyses de leur cor- selcl , des signes auxquels on les reconnaît aisément. Tous ces détails sont du ressort INTRODUCTION. de l'entomologie descriptive , et nous ne nous y anêleions pas ici , puisqu'ils seront exposés dans les diverses parties de cet ou- vrage, à mesure qu'ils se présenteront. La durée de l'accouplement varie beau- coup. Dans quelques espèces, elle n'est que de quelques secondes , comme dans les Mouches de nos appartemens. Elle n'est que de quelques minutes dans beaucoup de Lépidoptères diurnes , tandis qu'elle est beaucoup plus longue dans les espèces noc- turnes du même ordre d'Insectes. Dans beaucoup de Coléoptères, et en particulier dans les Hannetons, l'accouplement dure plusieurs jours. On peut croire (jue la durée de cet acte varie avec lu formation plus ou moins rapide du fluide séminal sécrété dans les organes des mâles. Le but de l'accouplement étant de faire arriver ce fluide fécondant jiisfpi'à l'œuf, on se demande comment ce phénomène a Jieu. Les œufs se forment, comme chez les autres animaux ovipares, dans lesovairesde la femelle Là, ils y sont d'abord d'une pe- titesse exlrème , et sous forme d'une masse grenue et assez confuse. Ensuite ces œufs deviennent plus disiincls; ils s'alignent dans les ovaires, et les plus voisins de l'o- viducte, sont en même temps les plus gros. L'approche du mâle n'a aucune influence sur ce développement, non plus que sur la production des œufs, comme le prouve la ponte de ces œufs, qui est opérée par cer- taines femelles sans accouplement preata- lile. Cette approclie n'a pour but «pie de féconder les œufs, ou autrement de leur (loimerles qualités nécessaires à leur éclo- sion. Quant à la manière dcmt s'opère l'ac- tion du fluide séuiinal sur les œufs, et quant à la partie des organes femelles où cette action a lieu, on n'a, pour résoudre ces questions, proposé jusqu'ici que des hy- pothèses. liOrsqu'il existe une vésicule sper- matique, ainsi que cela se voit dans beau- coup d'espèces, on a pensé que le fluide du mâle se dépose dans cette vésicule, où il at- temt les œufs a mesure qu'ils descendent de l'ovaire. Mais dans le cas où cette vési- cule manque , il faut bien admelire une imprégnation des organes femelles , sans laquelle les œuls ne seraient pas fécondés. Cette explication, d'ailleurs, est celle qui s'accoide le mieux avec ce qui se passe dans les animaux supérieurs et dans les Mammi- fères en particulier. Elle déiruit l'objection que l'on a fondée sur l'élroitcsse des tubes ovigères, cpii ne permettrait pas au fluide d'arriver jusqu'aux œufs les plus éloignés. Cependant des observations positives vien- nent à l'appui de l'idée que la fécondation s'opérerait dans la vésicule spermalique, et d'abord la présence de celte vésicule dans le plus grand nombre des espèces. "\ ient ensuite la fécondation artificielle ojiérée sur des œufs de femelles stériles, à l'aide du fluide de cette vésicule, et enfin le fait re- mari|uable de la vacuité de cette vésicule avant l'accouplement aussi bien qu'après la ponte. Souvent aussi, l'on a trouvé dans celle vésicule le pénis du mâle, qui était resté engagé dans cet organe , par suite de sa rupture, ou qui s'y trouvait lorsque l'on ouvrait une femelle pendant l'acte mémo de l'accouplement. Mais comment com- prendre l'action du fluide renfermé dans la vésicule séminale, dans le cas, par exemple, d'une Abeille femelle , qui ne s'accouple qu'ime fois dans sa vie, et qui pont, pendant l'espace de deux ans, une quantité d'œufs considérable ? Celte vésicule renfermerait donc assez de fluide spermalique, pour qu'il pût se conserver pendant un temps aussi long. Et d'ailleurs, les œufs, en passant devant la vésicule séminale, sont déjà re- vêtus de leur enveloppe , ordinairement épaisse et cornée ; la fécondation aurait donc lieu à travers celle enveloppe ? La théorie de l'imprégnation païaît rendre raison des Hiils d'une manière plus satisfaisante, en supposant que le fluide spermalique com- munique aux ovaires des qualités spéciales pour opérer la fécondation de tous les œufs qu'il lenferme. On \ oit luutefois combien celle (]uesliou est obscure, et peut-être n'arrivora-t-on pas à la résoudre d'une manière complète. 11 existe dans le phénomène de la géné- ration des Insectes, un fait encore plus diffi- cile à comprendre et qui porte à se deman- der à quoi sert l'accouplement chez ces ani- maux ; c'est la reproduction des Pucerons. Ces Insectes, quoique pourvus, comme les autres, d'organes pour la génération et pré- sentant des sexes distincts, se reproduisent cependant sans aucun accouplement ])rèala- l)le , et donnent ainsi plusieurs généralions successives. Leuis femelles n'ont d'adleurs point de vésicule spermalique. On a obtenu, par des précautions convenables, jusqu'à dix et même onze généralions successives sa.is accoujjjement. Mais dans l'état naluiel, le nombre de ces générations ne s'élève pas aussi haut. On remarque, dans ce cas, que depuis le printemps jusqu'au mois d'août , les générations de Pucerons sont toutes composées de femelles, et qu'à cette der- niére époque seulement, il naît des mâles qui s'accouplent avec les femelles. Le ré- sultat de cet accouplement donne lieu de nouveau à des générations composées de femelles. Comment expliquer, dans l'état de nos connaissances sur la génération des animaux, cette singulière el constante ap- parition de plusieurs races de femelles et l'apparition, plus singulière encore, d'une race de mâles? Ne dirait-on pas que cette dernière semble venir tout exprés pour ra- nimer une force de production sur le point de s'éteindre? Assurément il est impossible de répondre pour le moment à celle ques- tion. Ce mode de reproduction sans accou- plement , qui se présente d'une manière constante dans les Pucerons, se montre quelquefois aussi dans d'autres Insectes , comme par une tendance de la nature à former des animaux de toutes pièces. On cite le cas d'un Lépidoptère {Liparis dispar), qui aurait donné, sans accouple- ment, trois générations successives, dont la dernière n'était composée que de mâ- les (1). On sait aussi que beaucoup de fe- melles, dans ce même ordre des Lépidop- tères, pondent leurs œufs sans avoir subi les approches du mâle, et que, parmi ces oeufs, il s'en trouve quelquefois de féconds (2). C'est dans le premier état de la vie des Insectes, dans l'étal de chenille ou de larve, que se montre la matière d'où doivent naî- tre les œufs. Elle existe dans les tubes des ovaires sous forme d'amas arrondis, d'au- tant plus gros qu'ils sont plus intérieurs, et on la considère comme la base du jaune ou vitellus. Ces amas laissent entre eux des vides qui sont remplis par une matière fluide , renfermant de très petits granules. l^a couleur des globules de la matière vi- lelline varie d'ailleurs suivant les espèces. Dans les chrysalides ou nymphes, c'est-à- dire, dans le deuxième état de la vie des Insectes, la matière granuleuse qui envi- ronne les petits amas d'œufs, a le même aspect que dans les chenilles ; mais les œufs ne sont encore que des amas de matière vitelline dans la partie supérieure des tu- bes, tandis qu'ils ont une forme plus ar- rêtée dans la partie inférieure. Ces œufs sont alors sphériques, et composés de plu- sieurs parties. On distingue d'abord une partie formée de globules vilellins peu (1) Lacordaire, Introd. à l'Entomologie , l p. 383. (2) Ibid. , ton. cit. pourki liitc de ce» INTRODUCTION. serrés, de couleur jaune dans l'espèce qui a été le sujet des recherches dont nous par- lons en ce moment {Saturnia pavoninj), et de la forme d'un segment de sphère dont la convexité serait en bas. Cette portion occupe la moitié de l'œuf, el se trouve séparée de la moitié supérieure par un liquide rempli de grains très-petits. La moitié supérieure de l'œuf est formée d'une matière incolore et granuleuse, dans laquelle on distingue des anneaux blancs composés d'une matière plus compacte. Cette moitié supérieure de l'œuf est destinée à nourrir la moitié op- posée et diminue à mesure que celle-ci aug- mente. Lorsque la moitié inférieure, ou le vitellus occupe plus de la moitié de l'œuf, il change de couleur, et, de jaune qu'il était, devient d'un \ erl d'abord clair, puis de plus en plus foncé. C'est lorsque le vitellus rem- plit toute la capacité de l'œuf, que celui-ci est parvenu a sa maturité; il est alors re- vêtu de sa coque ou enveloppe extérieure solide, et descend dans les tubes ovigéres pour être expulsé au dehors. Nous avons vu plus haut que les œufs des Insectes n'étaient pas tonjour» ainsi lejelés au dehors, et que leur éclosion avait quelquefois lieu dans le corps même de la mère. Nous avons vu également que les petits qui sortent de ces œufs se montrent au jour, soit à l'état de larve , soit à l'état de nymphe, soit même à l'état d'Insecte parfait. C'est le cas de mentionner ici quel- les sont les espèces où l'on observe ces di- vers phénomènes. Les espèces qui naissent h l'état de larve appartiennent toutes à l'ordre des Diptères, el en particulier à la famille des Muscides. 11 paraît que les œufs éclosent dans les ovaires même, el que les larves qui en sor- tent conservent la même position relative que ces œufs Ainsi, tantôt elles sont en- tassées sans ordre ; tantôt elles sont placées régulièrement à la file. Chacune de ces lar- ves est ensuite revêtue d'une membrane spéciale et séparée des larves voisines par un étranglement du tube ovigére. En ou- tre, les larves sont d'autant plus dévelop- pées qu'elles sont plus voisines del'extrè- milé postérieure des ovaires. Leur accrois- sement paraît très rapide el la ponte a lieu à mesure (|u'il s'opère, ce qui explique la grande quantité de ces larvesquise dévelop- pent dans une seule femelle. Les espèces qui naissent a l'état de nym- phe appartiennent aussi à l'ordre des Di- ptères, et constituent une famille distincte qui a reçu le nom de l'upipare. Nous fe- pccus. INTRODUCTION. rons connaître plus loin la structure remar- quable des organes de la génération des femelles, mais nous pouvons déjà dire que leurs ovaires ne renferment qu'un œuf à la fois. On ignore quel est le nombre des œufs qui se développent dans ces ovaires, mais il parait peu élevé. Au sortir des ovaires , chaque œuf passe dans une poche qui rem- place l'utérus, et déjà sa grosseur est égale à celle du corps de la mère avant la fécon- dation. SoH enveloppe, molle d'abord, se durcit peu à peu, et il se forme à l'une des extrémités une raie annulaire qui est le bord d'un petit couvercle destiné à la sortie de l'Insecte. L'œuf est alors pondu et ren- ferme l'Insecte à l'état de nymphe . qui bienlôtsorlde l'œuf à l'état parfait. On sup- pose que le fœtus est nourri jusque là par la matière de l'œuf dans lequel il est ren- fermé. Enfin les espèces qui naissent à l'état par- fait sont les Pucerons, dont nous avons déjà fait connaître le mode singulier de repro- duction. Tontes les espèces, cependa:)!, ne subissent pas entièrement leurs méljimor- phoses dans le corpsde la mère ; quelques- unes {Aphis abietis)nc semblent pondre que des œufs; d'autres nous présentent des générations qui sont alternativement ovi- pares et vivipares. C'est le cas le plus gé- néral et celui dont nous avons parlé plus haut. Cependant tous les individus qui pro- viennent d'une de ces générations vivipa- res ne naissent pas à l'étal parlait : les uns sont dépourvus d'ailes, ce qui indique qu'ils sont a l'état de larve, et restent ainsi toute leur vie ; les autres acquièrent des ailes au bout de quelques mois. C'est le plus petit nombre qui vient au monde à l'état parfait. On voit par là que la géné- ration des Pucerons est variable ; mais on l'a rapporté au mode de génération vivi- pare, qui est le mode le plus avancé, avec d'autant plus de raison qu'il semble être le seul normal chez ces Insectes. Va effet, la génération de Pucerons qui se mon- tre sous la forme d'œufs à la fin de l'été, paraît être une génération arrêtée dans sou développement par rabaissement de la tem- pérature. Cette génération doit alors passer l'hiver pour continuer, au retour de la belle saison , à perpétuer l'espèce. Il semble que, sans cette circonstance, le mode de gé- nération vivipare se continuerait indéfini- ment, et des expériences faites dans une serre chaude, sur une espèce de Puceron {^. (liant hi),oi\\.démoi\iré ces faits. Kybcr, auteur de ces expériences , a obtenu pen- dant quatre années de suite des générations vivipares , sans ponte d'œufs et sans aucun accouplement. Tels sont les différens modes de géné- ration que nous présentent les Insectes. Od voit combien ils ont d'intérêt sous le rap- port physiologique, et comment la tendance des êtres a se former de toutes pièces sous une influence inconnue , autre que celle de la fécondation , se manifeste dans cette classe d'animaux. 11 est encore un autre mode de génération qui semble tout à-fait anomal ; c'est le mode de génération des Poux. On sait que ces animaux ])ullulcnt avec une grande rapidité sur la tête des en- fants et dans le cas de certaines maladies, telle que la pkthiriasis , dans d'autres par- ties du corps humain. Ils ont des sexes dis- tincts, mais les femelles sont beaucoup plus nombreuses que les maies, et l'on a calculé qu'une seule femelle pouvait don- ner le jour à environ 10,000 petits dans l'espace de deux mois, en y comprenant , toutefois, les diverses générations de ceux- ci. On conçoit donc la multiplication pro- digieuse de ces Insectes dans le casde la ma- ladie déjà citée, mais l'on se demande d'où vient le premier couple au moment où cette maladie se déclaie. Diverses circonstances, telles que la non-contagion de cette mala- die, et quelques autres, ont fait croire à une génération spontanée de l'Insecte dans la phthiriasis; mais il faudrait des observa- tions bien exactes pour faire admettre ce fait , qui serait une exception des plus extraordinaires dans le mode de génération des Insocles. 11 nous reste maintenant à étudier les oiganes de la génération , dans les did'érens ordres de cette classe d'animaux. Nous les examinerons successivement dans les mâles et dans les femelles, en signalant seule- ment les types de forme les plus remar- quables. I. Organes de la génératiou dam les mâles. On a distingué ces organes en essentiels ou accessoires, et l'on a pai tagé ensuite cha- cune de ces deux espèces d'organes en or- ganes intérieurs et extérieurs. Les organes essentiels intérieurs se com- posent des testicules , des canaux déférens, des vésicules séminales, et enfin da conduit éjaculatcur ou excréteur. Les organes es- sentiels extérieurs consistent en une seule pièce, le pénis ou verge , qui ne se monlrç au dehors que pendant l'acte de la copu- lation. Les organes accessoires sont diversement situés suivant qu'ils sont intérieurs ou exté- rieurs. Les premiers sont placés sur quelque partie de l'apparei) générateur essentiel, tandis que les seconds sont des dépendances du pénis, et servent d'une manière acces- soire à l'accouplement. 11 s'en faut de beaucoup que toutes ces parties existent toujours dans le même In- secte; souvent, au contraire, il en manque une ou plusieurs. Nous allons les examiner l'une après l'autre, en indiquant les formes principales sous lesquelles elles se mon- trent. Les testicules sont la partie la plus impor- tante des organes générateurs mâles, puis- qu'ils ont pour objet la sécrétion du fluide fécondant. Sous ce rapport, les organes de la génération, tant ceux du sexe mâle que ceux du sexe femelle, peuvent ètreconsidé- réscomme des organes de sécrétion, et leur histoire se lie d'une manieie intime avec celle de la nutrition , puisque le ]ii oduil de la sécrétion estformé, comme dans toute es- péce de sécrétion , aux dépens du fluide nourricier, ou du sang. Ordinairement, les testicules sont doubles et situés de chaque côté du corps ou du canal intestinal, un peu au-dessous de ce dernier, Quelquefois, cependant , il n'y a en apparence qu'un seul testicule; mais si l'on déchire l'enveloppe qui le recouvre, on s'aperçoit qu'il est double. Dans les Lépidoptères, où l'on ne trouve qu'un seul testicule, on envisage cet organe comme provenant de la réunion des deux testicules qui se montraient dans la Chenille et qui se sont soudés dans la nym- phe. Lorsque le testicule est uniijue, il est situé sur la ligne médiane du corps, au- dessous du canal intestinal. La grosseur des testicules dépend de leur état de vacuité ou de turgescence, suivant (|u'on les examine après ou avant l'accou- plement. Dans le dernier cas, ils sont sou- vent situés à la base de l'abdomen , et quel- quefois même ils distendent l'abdomen comme le font les ovaires des femelles à l'époque de la matui ité des œufs. De même que les autres viscères, les testicules son', maintenus en place, tant par les organes voisins que par des poi tions du tissu adi- peux, et surtout par des ramifications tra- chéennes très-nombreuses, qui s'i tendent à leur surface , et pénètrent même dans leur tissu. Les testicules sont le jdus ordinaire- ment tubulcux , mais quelquefois aussi ils INTRODUCTION. ont l'apparence de vésicules, et plus rare- ment ils présentent une structure glandu- leuse. Ils sont ordinairement formés de deux membranes, l'une intérieure et ana- logue à la membrane muqueuse du canrl intestinal, l'autre extérieure, lisse, plus dense (pie la première, et qui représente la membrane musculeuse du tid)e digestif. Outre ces deux mcnibranes, il existe quel- quefois une tunique qui recouvre toutes les parties du testicule, suitoiit lorsque cet organe est formé de petites vésicules agglo- mérées entre elles, comme cela arrive aux glandes proprement dites. Celte troisième membrane, ou enveloppe commune, se dis- tingue des précédentes, parce qu'elle donne sa couleur a l'organe; cette couleur esi jaune- rouge ou orangé , tandis que la couleur des membranes inleines est entièrement blan- che. La forme que présentent les testicules est extrêmement variée. On peut distinguer ceux qui sont simples et ceux qui sont com- posés. Dans les testicules composés , on nomme capsules spcrma tiques les petites glandes dont l'ensemble forme le testicule. Les testicules simples consistent en on vaisseati de longueur et de grosseur varia- bles, qui ne se voient guère que dans une seule famille de Coléoptères (les Carnas- siers). Ce vaisseau est roulé en peloton, tantôt nu, tantôt enveloppé de lamembiane extérieure dont il a été (juestion plus haut. Quelquefois cette membrane est assez épaisse pour cacher les circonvolutions du testicule. Les testicules composés sont les plus fréquens, mais la membrane qui les enveloppe les fait paraître simples, si on ne la déchire pas. Ils présentent des variations nombreuses sous le rapport de la forme des capsules spermaliques , et de leur mode de jonction avec les conduits déferens. Ainsi les uns sont élargis au sommet, avec des apparences de digilalion {Pciitaioma {ipariites); d'autres se composent de cap- sules spermatiques plus ou moins vésiculeu- ses ou allongées, etc., qui sont placées au sommet des conduits déférens, mais sans conduit propre pour les capsules, dont le nombre varie beaucoup; d'autres encore présentent des capsules situées sur le tiajet des conduits délérens, et quelquefois au- tour d'un renllemcnt de ces condiiits ; enfin d'aulies ont à leurs capsules des pédicules (pii aboutissent tantôt à un même point, tantôt à des points dilTerens des conduits: dans ce cas, les capsules se montrent iso- lées à l'iutcrieur, au lieu d'être enveloppées INTRODUCTION. d'une membrane extérieure qui cache leur forme et leur disposition. Les conduits défcrens ont pour usage de transporter le fluide séminal sécrété par les testicules. Ce sont des vaisseaux grêles, formés des mêmes membranes que les tes- ticules, et revêtus sur une partie de leur longueur par l'enveloppe extérieure de ces derniers orgam s , ce que l'on reconnaît a la couleur de l'enveloppe. Les conduits défé- rens ont quelquefois le même diamètre dans toute leur étendue; mais souvent leur ex- trémité est élargie pour former les poches appelées vésicules séminales. Le nombre de ces conduits dépend de celui des testi- cules et de leur structure; souvent il n'y a de chaque côté qu'im seul conduit déférent, mais quelquefois il y en a autant que de capsules spermatiques ; ils constituent alors les pédicules de ces capsules. La longueur de ces conduits varie d'ailleurs beaucoup. 11 arrive, dans cerlaines espèces, que les conduits déférens ne sont que la continua- tion des testicules, et qu'ils s'enroulent et s'cnchevêlrent comme ceux-ci , de manière à en prendre l'ajiparence ; on peut alors croire qu'il y a de chaque côté du corps deux paires de teslicules. La secon- de paire peut cire corriparéc à l'épididyme des animaux mammifères. Cet opididyme est quelquefois plus volumineux que le tes- ticule {Dytinis RœseLii). Les vésicules séminales sont des poches qui font suile aux conduits déférens, et dans lesquelles le fluide spermalique séjour- ne pour y subir peut-être une nouvelle éla- boiation. Quelquefois ellfssont situées sur le milieu même des conduits déférens, ce qui montre bien qu'elles n'en sont point du tout distinctes. Cette position même est un caractère qui permet de les distinguer de certains organes accessoires dont nous allons parler. La structure de ces vésicules est plus solide et plus musculeuse que celle des conduits défcrens. Cependant, ces vé- sicules n'existent pas dans tous les Insectes; elles manquent toul-à fait aux Coléoptères carnassiers. chez lesquels on pourrait croire, avec M. Lacordaire, que l'épididyme en tient lieu. Il arrive quelquefois ( /.?//^« , Mcloe) qu'une seule vésicule séminale re- çoit les deux conduits défcrens ; d'autres fois, au contraire ( Gerris pcdudujn), il y a deux vésicules séminales, l'une au-des- sous de l'autre à chaque conduit déférent. Le conduit éjaculaleur ou excvcleur , destiné à porter au pénis le fluide fécon- dant, résulte de la terminaison des conduits déférens qui se réunissent en un seul vais- seau ; quelquefois ce conduit excréteur est formé par les organes accessoires. Dans tous les cas, c'est un tube unique, dont le tissu est plus solide et les fibres musculaires plus distinctes que dans les autres parties de l'appareil génital. Quelquefois il est re- vêtu d'une enveloppe formée par un repli de la membrane tegunientaire , venant du dernier segment de l'abdomen , après avoir recouvert le pénis. Le conduit excréteur a quelquefois le même diamètre dans toute son étendue, mais quelquefois aussi il .s'é- largit en forme de vésicule [llydropliilus piccu.s) ; quelquefois enfin il se i élire peu à peu [Lucaniis cereiis, Lijfjaus aptcrus), ce qui lui donne la forme d'une massue. Les organes nccessoires de la génération, dans les mâles, sont des vaisseaux tubulai- res, simples ou ramifiés, et des poches plus ou moins volumineuses, qui renferment un liquide dont l'apparence est la même que celle du fluide fécondant, mais ([ui est seu- lement un peu plus visqueuse. I\I. Léon Du- four les a regardées comme des vésicules sé- minales, et M. Strauslesappelle simplement ivn'ssertu.-r.sperwrt/iV/wes.Ce seraient, suivant ce dernier anatomiste, des teslicules acces- soires. On pourrait aussi bien les regarder, avec M. Lacordaire , comme les analogues de la prostate des Mammifères, et croire qu'ils técrèlent un fluide ayant pour objet, comme celui de la prostate, de délayer le fluide spermatique. Ces organes accessoires n'existent pas dans tous les Insectes. Quel- quefois il n'y en a qu'une seule paire, comme dans les Coléoptères carnassiers, où ils se présentent sous l'apparence de vaisseaux tubuleux , beaucoup plus gros que les con- duits déférens, aussi longs que l'abdomen, et qui se réunissent entre eux pour former le conduit excréteur. Après avoir décrit quelques circonvolutions, chacun de ces vaisseaux reçoit le conduit déférent situé du même côté , un peu avant de se réunir au vaisseau du côté opposé. Les vaisseaux accessoires ne sont pws toujoui s .'•impies, et dans le Ilanrieton ils sont très longs, grê- les, enroulés d'ai)0rd en un peloton lâche et volumineux, après quoi ils s'élargissent en une vésicule allongée et viennent abou- tir à la base du conduit excréteur au même endroit que les conduits déférens. D'autres fois [iS'oucoris apicra), il y a un troisième vai.sscau accessoire impair; quelquefois en- core, il y a deux vaisseaux accessoires de chaque côté , ou deux paires en tout {Sla~ phylins). Tanlôl l'un de ces organes est tu- LVIIl buleux et l'autre vésiculeui ; tantôt ils sont tous deux tubuleux, et leur point d'insertion est variable. Enfin on trouve quelquefois trois et même quatre paires de vaisseaux accessoires, dont la forme et le point d'in- sertion varient. L'aspect du fluide renfer- mé dans ces vaisseaux et leur mode d'inser- tion sur les conduits déférens, ou sur le con- duit excréteur du sperme, sont des niotifi suflisans pour faire croire que le fluide sé- crété par les vaisseaux accessoires n'est pas le même que le fluide destiné à la féconda- tion. De nouvelles recherches sur ce sujet peuvent seules faire disparaître toute incer- titude. La verge ou pénis est l'organe de la gé- nération destiné â porter dans les organes de la femelle Je fluide fécondant, mais il est ordinairement contenu dans l'abdomen , et pour l'en faire sortir, il faut exercer une lé gère pression, et à plusieurs reprises, sur cet abdomen. Le pénis est formé de deux par- ties, la veige proprement dite, qui est la continuation du conduit éjaculateur, et une gaine ou étui corné qui enveloppe la verge. En outre, il existe souventdespiècescornées qui servent de support à l'organe ou qui sont destinées à faciliter l'accouplement; elles forment, dans ce dernier cas. des espèces de crochets ou de pinces. Enfin, la gaine ou étui de la verge est à son tour enveloppée plus ou moins complètement d'une mem- brane attachée par sa base au dernier seg- ment de l'abdomen, et qui n'est autre chose que la peau repliée dans le corps pour for- mer le cloaque. Cette membrane a quel- quefois aussi des pièces cornées qui lui sont propres. Pour compléter celte description du pé- nis, il nous reste à diic que ses mouve- mens sont opérés par un système de mus- cles qui l'entourent à sa base. Nous bornerons à ce peu de mots la description du pénis, parce que l'examen des différentes formes qu'offi ent ses parties accessoires exigerait de trop grands dé- tails; mais nous ne terminerons pas celte description dos organes mâles, sans parler de la disposition lemarquable qu'ils pi ésen- tenl dans les Libellulines. Chez ces Insec- tes, les organes mâles de la génération ne sont pas situés à la base de 1 abdomen, eu arriére du thorax, comme on l'a cru long- temps, et comme avait pu le faire penser la manière dont la femelle se comporte à l'égard du mâle. On sait, en effet, que celte femelle, saisie par le mâle et entraînée avec jui jusqu'à ce qu'elle se rende à ses désirs, INTRODUCTION. apporte l'extrémité de son addomen contre la base de l'abdomen du mâle, où se trou- vent des organes spéciaux, mais ce que l'on ne savait pas avant ces derniers temps, c'est que bientôt après, la femelle appli- que l'extrémité de son abdomen contre l'ex- trémité de l'abdomen du mule , ou sont si- tués comme a l'ordinaire . les véritables or- ganes de l'accouplement. Il y a donc chez les Libellules mâles des organes d'accou- plement, comme chez les autres Insectes et des organes surnuméraires ou d'excita- tion. Les organes del'accouplementse com- posent d'un tres-pelit pénis situé dans une cavité du bout de l'abdomen fermée par deux valves. Les organes exciiateuis sont situés à la portion inférieure ou ventrale des deuxième et troisième anneaux de l'ab- domen, l'ourlesvoir loisqu'ilssont rentres, il faut enlever les anneaux delà facedorsale de l'abdomen. C'est un système compliqué de pièces dont le jeu n'est pas bien connu et qui sont disposées en trois portions, dont les deux premières occupent le deuxième anneau de l'abdomeu. II. Organes de la géncroiion dans les fe- melles. De même que dans les mâles, les orga- nes générateurs femelles sont intéiieurs ou extéi leurs, essentiels ou accessoires. Les organes intérieurs et essentiels sont les ovaires, leurs trompes, Voviducle et le va- gin. Les organes extérieurs sont la vulve et ses dépendances, souvent liés saillantes au dehors, sous forme de tarière ou d'aiguil- lon. Les organes intérieurs acce^soiles sont la poche copulatricc, les glandes ou vaisseaux sébifiques, enfin les glandes à venin. Nous allons examinersuccessivement ces différens organes. Les ovaires sont situés, comme les testi- cules, de chaque côté du canal intestinal et se présentent sous forme de vaisseaux ou de vésicules réunies en sorte de grappes. C'est dans ces oigai.es que se forment les œufs sous l'influence de la fécondation et à une époque délermiuée de la vie des In- sectes. Avant cette époque, les ovaires sont petits et comme atrophiés, mais ils ne tardent pas, lorsque les œufs se dévelop- pent, à s'étendre clans la cavité de l'abdo- men, qui devient beaucoup plus gros qu'au- paravant. Les ovaires sont maiulenus en place, comme les testicules, par un grand nombre de vaisseaux trachéens et par le INTRODUCTION. tissu adipeux. Quelquefois ces ovaires sont fixés par un petit ligameut qui va s'insérer à la paroi dorsale du thorax , et qui est lui- même formé de la réunion de lous les liga- mens qui partent des tubes ovigéres, Ces ligamens ne sont autre chose que 1<'S véri- tables tubes ovigéres, et c'est dans leur in- térieur que se forment les germes des œufs. On voit, en eflVt, cos ligamens se continuer dans les tubes ovigéres, et percer la mem- brane unique qui les forme pour se termi- ner à la base de ces tubes. Ils disparaissent aveclesœufs au moment de la ponte. Ces ligamens s'insèrent dans le thorax au-des- sus da vaisseau dorsal , et s'ouvrent même, suivant M. Muller, dans ce vaisseau dor- sal, qui leur communiquerait ainsi directe- ment le sang destiné à les nourrir. Mais ce fait, observé seulement sur quelques In- sectes, paraît trop exceptionnel pour être admis sans antre examen. Les tubes ovi- géres qui renferment les œufs et les liga- mens producteurs de ces œufs, s'ouvrent tous dans les trompes, mais d'une ma- nière trés-variable. Quelquefois les tubes aboutissent tous au sommet de la trompe et le point de réunion est suivi d'un rentle- ment divisé en plusieurs cellules où les œufs séjournent quelque temps avant de passer dans l'oviducte; on a nommé ces cellules les calices des ovaires. On a remarqué que le nombre des œufs renfermés dans chaque tube ovigére est constant dans tous les in- dividus d'une même espèce. Les œufs les plus voisins de l'extrémité postérieure des tubes sont plus gros et plus développés que les autres; en général, ils sont d'autant pi us petits qu'ils sont plus voisins de l'origine des tubes, et dans cette origine ils sont en- core confondus entre eux. On peut distinguer deux sortes d'ovaires, les ovaires simples et les ovaires composés. Les ovaires simples sont les moins fré- quens ; tels sont ceux des Hippobosques , qui consistent de chaque côté en une poche ovoïde, lisse et remplie d'une pulpe blan- che, homogène et enveloppée d'ime mem- brane propre. On croit que cette pulpe est formée entièrement par l'œuf, dans lequel la petite larve doit se développer et passer à l'état de nymphe pour être pondue a ce dernier étal; ainsi que nous l'avons dit plus haut, on trouve encore des ovaires simples dans les Ephémères et quelques autres In- sectes. Ils sont formés par une membrane très-mince et renferment des œufs en grand nombre , disposés en séries régulières et réunis par des filaihens ti es ténus. — Les ovaires composés se présentent sous deux formes distinctes, savoir celle de vésicules ou celle de vaisseaux tubuleux. Les ovaires en forme de vésicules rappellent, par leur disposition, les testicules de quelques In- sectes et sont insérés sur les trouipes, soit dans le trajet de ces organes , soit à leur naissance, qui est renflée en poche plus ou moins volumineuse. Les ovaires tubuleux présentent aussi de grandes différences dans leur position, mais le plus ordinaire- ment ils sont formés d'un grand nombre de tubes qui aboutissent au sommet de la trompe et forment un faisceau renfermé dans un membrane commune. C'est de l'extré- mité du faisceau que part le ligament sus- penseur commun, dont nous avons parlé. Les trompes des ovaires sont des tubes destinés à faire passer les œufs des ovaires dans les oviductes. Il n'y a ordinairement qu'une trompe pour chaque ovaire. IS'ous avons vu que cette trompe réunit quelque- fois tous les tubes ovigéres à son origine , et que souvent les tubes sont insérés sur différentes parties de son trajet. Cet organe correspond au conduit déférent de l'appa- reil générateur mâle, et, comme ce dernier, il varie beaucoup en longueur et en dia- mètre. H est disiinctement formé de deux membranes, dont l'externe se montre plus musculeuse dans les endroits où la trompe s'élargit ; la membrane interne correspond à la membrane muqueuse du tube digestif. L'oviducte est un conduit qui fait suite aux trompes et qui résulte de leur réunion. Sa structure est un tissu épais et musculo- membraneux. Il offre assez fréquemment à sa partie moyenne un renflement où les œufs s'accumulent et séjournent plus ou moins long-temps. Sa longueur est varia- ble, mais elle dépasse rarement celle des trompes; telle est la disposition de l'ovi- ducte dans la plus grande partie des Insec- tes, où il ne sert que de conduit aux œufs ; mais dans les Hippobosques , et les autres Diptères à génération pupipare, cet organe devient un véritable utérus, dans lequel l'embryon acquiert tout son développe- ment. Cet utérus, d'abord fort petit, prend un développement remarquable après la fécondation, refoule tous les autres viscères de l'abdomen, et remplit toute sa cavité. C'estlàquese développe cet œuf dont nous avons déjà parlé et qui ne doit être pondu qu'au moment où l'embryon sera parvenu à l'état de nymphe. Un court vagin fait suite à l'utérus et sert à l'expulsion de cette nymphe. INTRODUCTION. Le vagin n'est qnc la contination de l'o- viducle, dont il a la struclaie. 11 est des- tiné à recevoir le pénis pendant les appro- ches du mâle, mais la porlion molle du pénis pénétre plus avant; il esldeslii.éen outre à livrer passage aux œufs, et à cet efl'et il est gaini de pièces cornées qui aug- mentent sa solidité. Ces pièces sont quel- quefois au nombre île d<'ux, mais le plus ordinairement il y en a qiialie. (J'est l'ou- verture et l'orifice du vagin qui constituent la «h/i'c. Celte ouverture est située dans le cloaque au-dessous de l'orifice anal. Klle communique, dans quelques espèces, avec un Organe paiticulier, la tarière, que nous ferons bientôt connaître , mais non point avec Yaiguillim , qui s'ouvre dans la vési- cule à venin. Les organes nccessoires dc]a génération, c'est-à-diie la poche copulatrice, et les vais- scaiix sébifiques, exisleiU dans presque tous les Insectes. On ne cite guère que les Aphi- diens, quelques Ephcmcres et Tipules qui s'en montrent totalement dépourvus. Quant à la vésicule du venin, elle n'est pro- pre qu'à certains Hyménoptères. La povhc copulatrice, appelée .tumi vé- sicule spermatique , est laniôt simple, tan- tôt accompagnée d'une vaisseau ou d'une seconde poche plus petite. ïllle s'ouvre par un col de longueur variable dans la porlion dorsale et postérieure de J'oviducte, et se montre, api es la fécondation, comme nous l'avons dit. pleine d'un litpiide blanchâtre j)lus ou moins ct)ais, qui disparaît après la |)onIe des œufs. Ou croit que ce liquide est sécielé par les parois même de la poche, et l'on ignore quels sont ses usages. Nous avons vu plus haut , qu'outre ce liquide , on ad- met danscettepoche la présence du sperme ou lluide fécondant lancé par le mâle et destiné à y reste:' en dépôt jjour la fécon- dation des œufs. Quelques anatomistes ont pensé que le liquide sécrété par les parois de la poche copulatrice a pour objet de lubi éfier les parois de l'oviducte. ou de re- vêtir les œufs d'une sorte de vernis; aussi, RI. Léun Diifour a-t il confondu celle po- che avec les autres ojganes accessoires sous la dénomination d'organes sébacés. D'au- tres analomislcs admettent que le liquide en question est desiiné a étendre le sperme du mâle avant qu'il se répande sur les œufs. Kous avons rapporté plus haut les observa- tions qui prouvent que le sperme est dé- posé dans cette poche, puisque le pénis du mâle s'y est trouvé plusieurs fois engagé, soit lorsqu'on saisissait deu.x Insectes pen- dant l'accouplement, soil lorsqu'on l'y trou- vait brisé après cette accou|>lemenl même. Les vaisseaux sébifiques ne dillerenl de la poche copulatrice que par leurplus grande simplicité, et quelquefois même plusieurs d'entre eux s'ouvrent dans cette poche. Ils en différent en outre, en ce qu'ils ne pa- raissent pas servir de réservoir au lluide spermatique , ou du moins on n'a pas la preuve que telle soit leur desiination. On sait seulement, qu'avant la ponte et pen- dant la ponle même, ces organes sécrètent un fluide blanchâtre, plus ou moins vis- queux ; et comme ce liquide disparaît avec la ponle des œufs, on croit quil sert à les agglutiner, et a les endurcir, soit afin qu'ils adhèrent entre eux, soit afin qu'ilsse fixent sur ditferens corps. Les vaisseaux sébifiques sont au nombre de deux ou de quatre, mais jamais plus. Quelquefois ils sont en nombre impair ; quelquefois ils manquent tout-afait. Lorsqu'il n'y en a que deux, il arrive quelquefois que l'un des deux est l'analogue de la poche copulatrice, a moins que l'on ne préfère regarder celle-ci comme n'existant pas. Celle dernière opinion se- rait peut-cire la plus convenable, puisque celte poche ne pourrait remplir les fonc- tions qu'on lui assigne d'ordinaire si elle avait la forme d'un simple vaisseau. Dans un seul insecte {Hi/drophilns piceiis), on trouve huit vaisseaux sébifiques , que M. Léon Dufour legarde plutôt comme les organes de la sécrétion soyeuse avec la- quelle l'Hydropliilc femelle forme le cocon renfermant ses œufs. Ces vaisseaux ne s'ou- vrent ))ascouimelesaulres, dans l'oviducte, mais bien dans les celluUes décrites plus haut sous le nom de calices îles ovaires. Deux de ces vaisseaux sonl divisés à l'exlré- mité. Les vaisseaux sébifiques ordinaires sont tantôt simples et tantôt composés. Ils s'élargissent quelquefois de manière a for- mer une poche ou vésicule avant leur inser- tion sur l'oviducte, et quelquefois ils sont ramifiés ou divisés. La vésicule ou glande à venin est un or- gane situé au bout de l'abdomen, au-des- sous du canal intestinal et qui s'ouvre au- près de l'orifice des organes sexuels. C'est une espèce de poche ou vésicule servant de réservoir au venin que sécrètent des vaisseaux de forme variable. Ainsi, dans les Abeille.s, les vaisseaux sécréteurs du venin sont très-longs, enroulés et réunis en un seul conduit avant d'arriver à la vésicule. Danslcs Guêpes, chacun des deux vaisseaux sécréteurs oÙ'rc à son origine une petite INTRODUCTION. vésiculp, et ces deux vaisseaux se réunis- sent i)ien avant leur issue dans le réservoir à venin. On voit donc que ces org^anes, ainsi que les vaisseaux séhitiques décrits plus haut, sont de véritables organes sécréteurs, et que l'appareil entier de la (génération est véritablement un appareil de sécrétion. Les organes ejctériciirs de la génération dans les femelles, sont les seuls qu'il nous reste à décrire maintenant. Il n'ont plus seulement pour objet, comme dans les mâles, de servira l'accouplement, car les femelles ont d'autres soins a prendre pour assurer la conservation de leurs petits, et la ponte exige quelques précautions pour que les œufs puissent se développer. Ces organessont donc destinésà opérer la ponte, et quelques-uns d'entre eux seulement ont un rappnrtdirectavecl'accouplement. Ceux qui servent à la poDie ont reçu les noms de tarière ou oviscapre; ceux qui servent à l'accouplement sont appelés pifces vid- l'aires. Ces derniers ferment l'ouverture des parties génitales ou retiennent le pénis du mâle. En outie, il existe dans quelques Hyménoptères un organe de défense appelé aiguillon; c'est le conduit excréteur de la glande à venin. Les pièces vulraircs sont des plaques de forme variée, dont quelques-unes ont par- fois la forme de crochels et qui sont enga- gées dans la membrane qui constitue la cavité du cloaque. Ces pièces sont formées par les parties solides du dernier et quelaue- fois des derniers anneaux de l'abdomen, qui se brisent, se fiacturentde manières diverses. C'est ce que prouve le nombre de ces anneaux, qui, au lieu d'être de neuf, comme dans l'état normal et comme dans les larves, est souvent moindre. — Quel- quefois le nombre des anneaux ne paraît pas le même en dessus qu'en dessous, parce qu'il entre alors dans la composition des pièces vulvaires un nombre inégal d'an- neaux et de demi-anneaux de l'abdomen. Les pièces vulvaires sont tantôt cachées dans la cavité du cloaque; tantôt elles font saillie au dehors ou ferment l'appareil vulvaire sous la forme d'espèces de volets. L'examen des dilTer^i^es qu'offrent les pièces vulvaires dans leur nombre et leur disposition exigerait plus de dèveloppe- mens, que nous ne pouvons donner ici ; elles ont été èludièes spéc alement par M. Léon Dulour, dans les Insectes de l'or- dre des Hémiptères, où elles se montrent le plus compliquées. La tarière ou uvisciipie est un organe formé par plusieurs pièces vulvaires deve- nues saillanles au dehors, ou pouvant le de- vetiir dans (pielques circotislances. Elle se présente sous deux formes différentes : tan- tôi c'est une sorte de tube composé de plu- sieurs anneaux (toujours les derniers de l'abdomen), qui rentrent les uns dans les au très ; tantôt c'est un organe formé de plu- sieurs pièces opposées qui s'appliquent ver- ticalement les unes contre les autres. La première sorte mérite plus particulière ment le nom d'oviscapte , tandis que la seconde constitue véritablement une tarière. Dans l'oviscaple proprement dit, l'anus et le va- gin s'ouvrent l'un et l'autre à la base de l'organe qui sert de conduit excréteur tout à la fois aux excrèinens et aux œufs, et sau- vent cet oviscape vst accompagné à sa base de pièces cornées (|ui sont autantdes pièces vulvaires. Cet oviscapie est quelquefois corné et quelquefois membraneux; il est visiblement la continuation des anneaux de l'abdomen. On trouve toujours cette partie du corps formée de neuf anneaux, lorsque l'on compte les anneaux de l'oviscapte lui- même. Cet oviscapie se trouve dans beau- coup de Diptères ('Musci(les), où il est mem- braneux et rentre dans l'intéi ieurdu corps ; son extrémité est munie en dessus d'une petite plaque cornée sur laquelle sont lixés deux petits crochets mobiles qui servent à retenir le pénis pendant l'accouplement. On trouve encore un oviscapte dans les Coléoptères, mais ici il est corné et fait saillie prés de l'abdomen. Dans le Trichius hemipterus, il est surmonté d'ime tige for- mée d'une seule pièce et creusée en gout- tière dans toute sa lougeiir, qui est un pro- longement de l'extrémité du corps. Dans les Capricornes [l^mia , Ceramby.v et au- tres), il existeentre les ouvertures de l'anus et du vagin une petite pièce cornée qui sé- pare ces deux ouvertures. L'anus est tou- jours situé au-dessus du vagin. La tarière véritable, c'est-à-dire celle qui est formée de plusieurs pièces op|)osées, se présente avec tm degré plus ou moins grand de complication. Dans son état le plus simple, elle n'est que de deux pièces (/UiVis, Capxus), i\\\\ ne font pas saillie hors de l'abdomen. Elle est située dans une fente que forment deux des pièces vulvaires de cet abdomen. Dans plusieurs Orthoptè- res et Diptères, on trouve quatre piécesà la tarière, deux intèiieuies et deux exté- rieures, à la base desquelles on voit sou- vent, tant en dessus qu'en dessous, une plaque cornée plus ou moins grande. On INTRODUCTION. tiouvR un exemple tiés-saillanl de cette espèce de tarière dans les Sauterelles, où elle forme ce que l'on a appelé le sabre , organe plus ou moins arqué et plus ou moins long. C'est au moyen de cet instrument que l'Insecte dépose ses œufs dans la terre à une assez petite profondeur. Les Grillons ont une tarière plus grêle, mais plus large que celle des Sauterelles. Au lieu de deux pièces intérieures, il y en a quatre, chaque pièce s'élant divisée en deux ; ces quatre pièces sont très fines et roulées en spirale à l'extrémité. Dans les Criquets [Acridium), au lieu de cette longue tarière . on trouve quatre pièces courtes, pyramidales, dont les deux inférieures sont mobiles et les deux supérieures soudées à l'extrémité du der- nier anneau supérieur de l'abdomen. Enfin, on voit encore une tarière véritable dans certains Diptères (Ctenophora) ; elle est formée de quatre pièces dont les deux exté- rieures sont longues, arquées, recourbées, et les deux intérieures plus courtes, plus larges et légèrement arquées. Ces Diptères pondent aussi leurs œufs dans la terre. Dans les Hyménoptères qui ont une ta- rière, cet organe est destiné non plus seu- lement à déposer les œufs prés de la sur- face de la terre, mais bien à percer la sub- stance ligneuse des végétaux jusqu'à une assez grande profondeur. On trouve ici trois pièces intérieures au lieu de deux, et la pièce impaire est celle qui joue vérita- blement le r(Me d'une tarière. Cette pièce est aiguë, dentelée à l'extiémilé et trés- mobile d'avant en arriére. Toutes les piè- ces de cette tarière sont d'égale longueur, et dépassent quelquefois de beaucoup celle du corps; les pièces extérieure^ protègent les pièces intérieures et les maintiennent pen- dant leur jeu. Dans les Tenthredes, dont la tarière est courte, mais robuste, les pièces qui la composent constituent une véritable scie destinée à entamer la substance des feuilles ou des jeunes tiges. La pièce im- paire n'est pas très-développée ; elle est d'une forme triangulaire. Le bord infé- rieur des deux lames paires intérieures est finement dentelé dans toute sa longueur; les dentelures sont dirigées en arriére et en même temps-déjetées en dehors. Leur côté intèrieurprésenleune saillie longitudinale, qui est elie-niénie couveite de dents très- fines; les parties situées au-dessus et au- dessous de celle ligne sont couvertes de stries courtes ou obliques, qui en font une sorte de râpe, tandis que les deux sutures da bord inférieur jouent le rôle d'une vé- ritable scie. Les hhneiimom sont, de tous les Hyménoptères, ceux qui ont la plus lon- gue tarière. Souvent les pièces extérieures s'écartent l'une de l'autre et laissent voir les pièces intérieures. Celles-ci constituent, par la réunion des deux pièces opposées qui se soudent, une lige cylindrique et cieusée en dessous d'une gouttière dans laquelle est logée la pièce impaire, dont l'extrémité est couverte de petites dents. Cei appareil con- stitue un canal trop étroit pour le passage des œufs; aussi les œufs glissent ils le long de la pièce supérieure creusée en goiiUiére, et ils son", maintenus pendant leur ti ajet par les deux pièces extérieures. Dans les Airea;, qui tiennent le milieu entre les Tenthredes et les Ichneumons, la tarière est reçue à sa base dans une gouttière profonde que forme le prolongement du dernier segment de l'abdomen. Les deux pièces intérieures paires de la tarière sont réunies et soudées comme dans les Ichneumons, et forment une pièce unique, dont l'extrémité est fendue el dentelée. La pièce impaire, au lieu d'être unique , est partag-'e en deux soies étroitement accolées entre elles et garn es de dentelures le long de leur bord intérieur. Les Cynips , qui sont voisins des Ichneumons, ont les deux pièces inté- rieures libres el séparées; leur tarière, au lieu (l'être toujours saillante, comme dans les Ilyménopléres précédons, rentre dans l'abdomen en se roulant sur elle même, ou bien, dans quelques espèces ( l.cucospis) , elle vient se loger à la partie dorsale de l'abdomen. Dans les Chnjsis, qui font le passage des Hyménoptères à tarière aux Hyménoptères à aiguillon , la tarière est tout à la fois un oviscapte tubuleux et une tarière. Elle est formée d'une gaîne tubuleusc, comme celle des Muscides, qui ne rentre pas complètement dans l'abdo- mon, el se courbe sous celle paitie du corps. A sa partie supérieure se trouvent de petites pièces cornées, qui se recouvrent comme les tuiles d'un toit. C'est dans l'in- térieur de celte gaîne que se trouve la vé- ritable tarière. Enfin, le dernier organe que nous ayons à faire connaître, ou ïaiguillon, est propre à tous les Hyménoptères qui n'ont pas de tarière {Ciu-pcs, Abeilles, Sphex , etc.). L'aiguillon est formé par des pièces com- parables à celles de la tarière des autres 1 nsecles. el il rentre dans l'abdomen quand l'Insecte ne s'en sert pas, 11 est destiné à l'excrétion du venin que nous avons vu être sécrété par une glande ou organe spé- INTRODUCTION. LXIII cial, et, à cet effet, il se compose d'un étui formé par la réunion de deux pièces in- térieures de Ja tarière. Cet étui n'est pas entièrement fermé, mais il présente une gouttière en dessous comme dans les Sirex, et c'est dans celte gouttière que se logent les deux soies qui forment l'aiguillon pro- prement dit. Ces deux soies sont trèvgrêles, appliquées l'une contre l'autie par leur côté intérieur, dentelées à leur côté exté- rieur vers l'extrémité, et mobiles indépen- damment l'une de l'autre d'avant en ar- riére. Chaque soie est fixée par la base sur trois pièces cornées, placées dans rai)do- men de chaque côté de l'aiguillon. Elles sont ainsi écartées à leur origine, et ne se rapprochent que pour entrer dans la gaine. C'est entre ces deux soies que vient s'ou- vrir le col de la vésicule à venin. Les deux pièces extérieures de la tarière des autres Hyménoptères sont représentées par deux corps musculeux , coniques, creusés en gouttière en dedans, et qui embrassent l'ai- guillon lorsqu'il est rentré dans l'abdomen. L'aiguillon présente quelques difféien- ces suivant les espèces dans lesquelles on l'examine. C'est ainsi que, dans quelques- unes, la gaine qui embrasse les deux soies est dentelée de chaque côté. Les dentelu- res des soies elles mêmes font que souvent l'aiguillon reste dans la plaie qu'il a ou- verte, et alors la vésicule à venin se dé- tache du corps avec l'aiguillon, ce qui amène infailliblement la mort de l'Insecte. INTRODUCTION. CHAPITRE SECOND. FONCTIONS DE LA VIE DE RELATION. Les Tonctions de la vie animale, ou delà vie de relation, ont pour oi)jet de mettre les animaux en rapport avec les corps exté- rieurs. Elles caractérisent particulièrement les animaux, tandis que les fonctions de la \ie végétative sont communes tout à la fois aux animaux et aux végétaux. Les nouvelles fonctions qui vont nous occuper sont au nombre de trois principales, savoir la sensibilitc , la loconwlion et la pho- nation, ou faculté de faire entendre des sons. — La sensibilité est une propriété tout à la fois active et passive. Elle est passive, lorsque les animaux perçoivent ce qu'on appelle des sensations; elle est active lorsque ces animaux agissent sur les sensations par l'intelligence, et lors- qu'ils exécutent des actes spontanés que rien ne provoque du dehors. La sensibilité a son siège dans un appareil appelé le sys- tème nerveux, qui appartient en partie à la sphère de la vie \égétative dont elle anime les organes, et en partie à la sphère de la vie animale, puisqu'elle provoque des actes volontaires. L'appareil nerveux se compose donc de deux sortes d'organes, appelés nerfs, dont les uns sont alfectés par- ticulièrement aux organes de la nutrition et de la génération, et les autres aux organes de la sensibilité spéciale. Ces derniers pré- sident à tous les mouvemens de l'animal, et c'est par leur moyen qu'il perçoit tou- tes ses sensations. La présence de nerfs aflTectés aux organes de la vie végétative est un second carac'ère essentiel des ani- maux, puisque les végétaux n'offrent rien de semblable, malgré les mouvements en apparence volontaires dont quelques-uns sont doués. Nous aurons donc à étudier dans la sensibilité un appareil spécial , ou le système nerveux, et les api)areils des sen- sations extérieures, ou auirement dit les organes des sens. — La locomotion est la faculté que possèdent les animaux de se déplacer, ou d'une manière plus généra- le, d'exécuter des mouvemens volontaires avec ou sans déplacement. (]ette fonction a pour organes, d'une part, une portion du système nerveux ((ui est essentiellement l'agent d'impulsion, etde l'autre desinstru- mens ou muscles, qui doivent obéir à cette impulsion. Les parties solides sont, dans les animaux articules, l'enveloppe générale ou la peau , encroûtée de substances qui lui donnent delà consistance, et les muscles qui ont leurs points d'appui sur la peau et ser- vent à mettre le corps en mouvement. — Enfin, nous traiterons, sous le titre de plio- îiaiion, qui ne convient guère qu'aux ani- maux vertébrés, les sons ou les bruits variés que font entendre les Insectes, quoique ces bruits ne soient pas occasionnés par le pas- sage de l'air à travers des conduits respira- toires organisés de manière à produire un véritable larynx. A UT I CLE rilLMlEU. DE LA S E rv S I B I L I T É. Nous venons do voir que cette fonction a pour siège le système nerveux, c'est a dire un appareil d'oiganes qui se présente dans les animaux sous deux apparences. (Je sont des masses centrales, plus ou moins nom- breuses, et des cordons parlant de ces masses, soit pour les mettre en rapport en- tre elles, soit pour se rendre aux diflerens organes du corps. 11 résulte de cette dis- position que les masses, appelées ganglions, sont de même nature que leurs cordons de communication, tandis que les Dlets, ou INTRODUCTION. iierfs proprement dits, qui se répandent dans le corps, sont d'une autre nnlure. Ces derniers ont pour objet de mettre les oif^a- nés en rapport avec les masses centrales ou ganglions. Les fonctions de ces gan- glions, au conlraii e, sont de recevoir les im- pressions des oigaiies et de leur transmet- tre une impulsion spéciale. Les impressions que les organes iransmeltenl aux ganglions sont de deux sortes. Les unes proviennent des organes de la vie végétative, et sont pour la plupart sans action sur l'animal, ou du moins il n'est pas le maître de les sus- pendre à son gré ; les autres sont transmises par des organes appartenant essentielle- ment à la vie animale sur les organes des sens. Nous avons donc à étudier successive- ment l'appareil qui est le siège de la sensi- bilité généiale, ou le système nerveux, et les organes sans lesquels ce système ner- veux ne percevrait pas l'act'on des agens extérieurs. C'est en décrivant ces organes et l'appareil nerveux lui-même, que nous reconnaîtrons, autant que cela est possible aujourd'hui, comment s'opère la sensibilité chez les animaux articulés. I". DE L'APPAREIL NERVEUX. Cet appareil présente une disposition toute spéciale dans les quatre classes d'ani- maux articulés qui nous occupent, ainsi que dans les Antielides. Il a l'apparence d'une chaîne ordinairement régulière, qui s'étend dans toute la longueur du corps et qui se compose de deux cordons réunis de dislance en distance par de petits nœuds ou gan- glions, qui sont disposés par paires. La pre- mière paire de ganglions est située di«ns la tête , à la partie supérieure ou dorsale du canal intestinal (ou mieux de l'œsophage), tandis que la seconde et toutes celles qui la suivent, avec leurs cordons de communica- tion , se tiouvent à la partie inférieure ou ventrale du corpsde l'animal, au-dessous du canal intestinal. Les deux premièies paires de ganglions et les deux cordonsqui les réu- nissent, et qui embrassent ainsi l'œsophage, constituent ce que l'on nomme le collier ; elles ont été comparées , par quelques ana- tomistes, au cerveaudesanimaux vertébrés, mais nous verrons que cette comparaison n'est pas toul-à-fail exacte. Le collier et toute la chaîne ganglionnaire constituent le système netvenx de la vie animale, et sont les analogues du cerveau et de la moelle épiniére des animaux vertébrés. Quant au système nerveux de la vie végétative, ou l'analogue du grand-sympathique de ces mêmes animaux , il est situé, chez les arti- culés, à la partie supérieure ou dorsale du canal intestinal, et présente chez les Insectes une disposition presque aussi régulière que le cordon ganglionnaire ventral. De même, dans les animaux vertébrés j ce système nerveux sympathique est moins développé que l'autre ; mais ce qu'il importe surtout de faire remarquer ici , c'est la position des 1ns. 1. deux appareils nerveux l'un au-dessous, l'autre au-dessus du canal intestinal, qui semblerait indiquer le renversement de l'un de ces deux a]ipareils. Le système nerveux ganglionnaire des animaux articulés présente, dans son état de plus grande simplicité , autant de ganglions qu'il y a d'anneaux au corps, en sorte que chaque anneau possède un centre nerveux d'où partent les filets ou cordons qui se rendent aux organes qu'il renferme. Mais il arrive fort souvent que plusieurs gan- glions se réunissent et constituent un cen- tre commun à plusieurs anneaux ; c'est ce que l'on remarque surtout dans les Crus- tacés. Souvent aussi les ganglions sont dou- bles et distincts dans chaque anneau, et lorsque ces ganglions paraissent simples, on en conclut qu'ils sont dûs à la réunion de deux ganglions. 11 en résulteque l'on peut, d'une manière générale, considérer le sys- tème nerveux des aiticulès comme formé de deux cordons pairs et symétriques, qui se renflent de distance en distance, mais qui ont une certaine tendance à se réunir, soit par les ganglions, soit par les cordons qui les unissent. Nous démontrerons ce fait en citant des exemples de celte réunion. 11 est remarquable surtout que la centrali- sation du système nerveux a lieu des ani- maux les plus inférieurs aux animaux les plus élevés ; et , ce qui n'est pas moins re- marquable , elle se manifeste aussi dans un même animal à mesure qu'on le considère depuis les premiers états de sa vie jusqu'aux étals les plus avancés. C'est une loi qui se manifeste aussi dans les animaux verlébrés ; car la centralisation la plus complète du système nerveux se montre dans l'homme. INTRODUCTION. Cette centralisation devient de plus en plus éiïidente, à mesure qu'on s'élève dans la série zoologiqne, depuis les poissonsjusqu'à lui ; et le système nerveux de l'homme lui- même passe par tous les états de dévelop- [lemeiil que l'on trouve dans les animaux , a disposition la plus simple de ce système répondant aux premiers âges de la vie. Mais les diiVérences essentielles que présente le système nerveux des animaux articulés avec celui des vertébrés , c'est que chez ces derniers la centralisation s'opère au cer- veau, tandis que cette même centralisation se montre dans l'étendue du corps chez les animaux articulés. Il en résulte que le collier de ces janimaux , ou la portion de leur système nerveux qui entoure l'œso- phage, ne correspond point au cerveau des animaux vertébrés, et que la comparaison des diverses parties de ce collier avec les lobes du cerveau et du cervelet n'est guère admissible. La pulpe, on la substance nerveuse des animaux articulés, ne paraît diflèrer de celle des animaux vertébrés que parce qu'elle est plus molle. Elle paraît comimsée, sous le microscope, de globules solides extrê- mement petits, et disposés en séries linéai- res ou fibres très-ténues. Ces libres ne se montrent toutefois que dans les nerfs pro- prement dits; car les ganglions et les cor- dons qui les réunissent paraissent compo- sés d'un amas de globules faiblement unis entre eux. La pulpe nerveuse est envelop- pée d'une membrane (névriléme) de nature fibreuse, assez épaisse, et qui peut sup- porter sans se rompre des tractions assez fortes. Cette membrane est formée de deux feuillets, qui peuvent se comparer à la dure-mère et à la pie-mère du cerveau des animaux vertébrés. On distingue deux substances dans la pulpe nerveuse: l'une blanche et assez fer- me , qui est au centie ; l'autre molle , plus ou moins foncée , située à l'extérieur. Dans quelques espèces, la sub<^tance extérieure offre une autre couleur : on cite par exem- ple un Lépidoptère {Nocliia vcrbnsci), où elle est de couleur de carmin. Ces deux substances n'existent que dans les ganglions et leurs cordons de communication; la pre- mière seule , ou la substance blauclie, se montre dans les filets nerveux. 11 faut d'ail- leurs, pour reconnaître ces deux substan- ces, que l'animal soit mort depuis peu, autrement elles finissent par se confondre et par prendre la même couleur. On a re- marqué que la pulpe nerveuse laisse échap- per, par ia dessiccation, une substance haï- leuse qui reste fluide. Examinons maintenant la disposition de l'appareil nerveux ^ tant sympathique que ganglionnaire, dans les quatre classes d'a- uimaux vertébrés. a. Appareil nervel-x dans les Crostacés. Nous avons dit que le système neiTeux ganglionnaire des animaux articulés parais- sait formé d'autant de ganglions distincts qu'il y a d'anneaux à leur corps, et que le nombre de ces ganglions semblait diminuer à mesure qu'on s'élevait des animaux lespl us simples aux plus composés. C'est ce qui ré- sulte des recherches entreprises à ce sujet par MM. Audouin et Milne Edwards, et dont nous allons donner connaissance. Dans un des derniers Crustacés , le Ta- lUre , il y a autant de pnires de ganglions que d'anneaux. La première paire {ccpka- lique) est située au-dessus de l'œsophage, dans la tôle (qui est ici distinctedu thorax), et la seconde appartient au premier anneau de ce thorax. Les deux ganglions de chaque paire sont réunis par un cordon de com- munication , semblable aux cordons qui mettent ces mêmes ganglions en rapport avec ceux de la paire suivante. Les gan- glions qui ajiparticunent aux anneaux du thorax sont un peu plus gros que ceux de l'abdomen : c'est la seule d.flerence que présentent entre eux ces petits renflempus ou centres nerveux, qui sont tous un peu aplatis, et dont la forme est celle d'un lo- sange , si ce n'est que les ganglions de l'ab- domen sont plus espacés que ceux du tho- rax, — Dans le Cloporte , on trouve déjà moins de paires de ganglions que d'anneaux au corps, car il n'y a que neuf paires de ganglions, outre la paire de ganglions cé- phaiiques,et déjà les deux premières paires et les deux dernières sont presque confon- dues, — Dans le Cyame de la Baleine on observe aussi cette dernière disposition, et même la paire de ganglions postérieurs sem- ble former un ganglion impair, situé sur la ligne médiane et accollé aux ganglions pré- cédens. — Dans les P hyllosomes , les trois premières paires de ganglions thoraciques sont très-rapprochées, et les ganglions de chaque paire accoUés l'un à l'autre; les six paires suivantes, au contraire, ne se tou- chent pas sur la ligne médiane, mais bien d'avant en arriére, leurs cordons de com- inanicalion étant très-gros et très courts. LNTUODUCTlOr Enfin les !>\x paires de ganglions abdomi- naux sont réanies de nouveau sur la ligne médiane , et d'avant en arriére elles com- muniquent entre elles par des cordons trés- prcles et de plus ch plus courts. — Dans les Cymothocs , les Idotccu , on ne trouve déjà plus deux chaînes de ganglions dis- tinctes. Les doux ganglions céphaliqnes for- ment un seul ganglion, dont la forme in- dique suffisamment l'origine ; mais les gan- glions des autres paires sont entièrement confondus et situés sur la ligne médiane du corps. Cependant les cordons de commu- nication restent séparés et doubles entre chacun des ganglions. Les cinq derniers ganglions sont très petits et trésrapprochés, à cause du peu de développement de l'ab- domen.— Dans le Homard, le système ner- veux consiste encore, comme dans ces der- niers , en une chaîne de ganglions situés sur toute la longueur du corps, dont les nœuds, au nombre de treize, résultent encore évi- demment de la réunion de deux autres nœuds ; mais les cordons de communication ne sont doubles que dans lo thorax, cardans l'abdomen ils n'en forment plus qu'un seul. D'ailleurs, les ganglions de l'abdomen sont moins gros que ceux du thorax. Voilà donc une série d'espèces dans les- quelles se manifesle la tendance du sys- tème nerveux ganglionnaire a se centraliser sur la ligne médiane du corps : on va voir par d'autres exemples que celte centrali- sation a lieu d'avant en arrière. — Dans les Palémons , la disposition du sys'émft ner- veux est a peu près la même que celle du Homard; mais déjà, dans le thorax, les trois dernières paires de ganglions se rap- prochent au point de se confondre et de former une masse oblongue que divisp une petite fente sur la ligne médiane. 1! en ré- sulte que les nerfs parlent de celle masse en rayonnant , et que les derniers sont obliques. Le ganglion imique, qui \'ient avant cette masse (et correspond à la deuxiè- me paire de pattes), est lié avec elle par un cordon unique et assez gros, et avant lui on trouve une autre petite masse for- mée par les ganglions qui correspondent à la première paire de pattes et aux pieds- mâchoires. — La Langonsic nous offre une centralisation plus complète encore; tous les ganglions du thorax étant réunis en une masse allongée et perforée en arriére, sur la ligne médiane, pour le passage de l'artère sternale, et les traces des divers ganglions étant encore distinctes. — Dans les i'/omo/cs, et quelques aulrcsCrustacos Anumoarcs, la chaîne ganglionnaire de l'abciomen psi rédui- te à l'état rudimentaire, et la masse nerveuse du thorax est suivie d'un tronc neiveus qui n'offre pas de ganglions. — Dans les Crabes [Cancer menas), la masse nerveuse du thorax est évidéc au centre et forme une sorte d'anneau d'où rayonnent les nerfs dans tout le thorax, et qui, en arrière, en- voie dans l'abdomen un cordon unique. Cette disposition rudimenlaiie du conduit abdominal csl en rapport . dans les Crabes et dans les Homoles, avec le peu de déve- loppement de l'abdomen lui même. — En- fin, dans les Màias , qui présentent lé plus haut degré de centralisation du système nerveux , on ne trouve que deux masse» nerveuses; savoir, le ganglion céjhaliquo et une seule masse thoracique , qui n'est plus disposée en anneau et n'offre pas de traces de divisions ganglionnaires comme dans les Crabes. Cette niasse est un noyau solide, un peu a plaii, d'où partent, en rayon- nant, tous les nerfs du thorax et de l'ab- domen. 11 faut remarquer, en terminant, que dans les espèces où se fait la réum'on de tous les ganglions thoraciques , la partie in- férieure du collier (ou le premier ganglion thoracique) est remplacée par un cordon de communication qui réunit les deux cordons parlant du ganglion céphalique. Après avoir montré comment le système nerveux tend à se centraliser des espèces inférieures aux espèces supérieures en or- gaTiisalion , il nous reste à faire voir qu'il se centralise dans les espèces supérieures, depuis la naissance jusqu'à l'état adulte. Or, les recherches de M. Ralhke sur le développement des Ecrevisses nous en fournissent la preuve. Le système nerveux se présente d'abord chez ces animaux sous la forme de deux séries de ganglions par- faitement distinctes, et le nombre des gan- glions dans chaque série est le même que celui des membres. "^ oila donc l'élat le plus simple du système nerveux, sauf tou- tefois les ganglions de l'abdomen. Plus tard , les ganglions se rapprochent sur la ligne médiane, et enfin, après une série de changomens qui sont en rapport avec ceux des autres parties du corj)s. le système ner- veux atteint le degré de centralisation dont l'espèce est susceptible. Il nous reste à voir maintenant commenV se distribuent les nerfs qui parlent dcsdif- férens points de la série ganglionnaire et quels sont les nerfs sympathiques. Dans les Crustacés les plus inférieurs, dans le Tali- trc par exemple, la disposition des nerfs li\TROÎ)UCT10i\. est très simple. Cer.x des yeux et des an- lennes sont fournis par les ganglions cc- phalicpies, fl i-s ganglions du thorax en- voient en deliois deux nerfs, dont l'un pé- nétre dans la patte, l'autre se porte dans les muscles et les tégumens de l'anneau correspondant du corps ; enfin les ganglions de l'abdomen offrent la nicine disposition que ceux du thorax. Mais dans les Crus- tacés d'un ordre plus élevé, les Homards par exemple, la distribution des nerfs est plus compliquée ainsi que nous allons le \oir. Dans ces animaux , le ganglion céphali- que est presque quadrilatère, situé en ar- riére et au-dessous des yeux, et donne nais- sance à cinq paires de neifs. La première paire occupe son bord aniéiicur presque tout entier;elleforme les nerfs optiques. qui sont gros et se rendent en entrant dans le pédoncule des yeux. La deuxième paiie se xompose de deux filets Irés-grèles, qui sont accoilés aux neifs optiques, et se rendent aux muscles des yeux {nerfs moteurs ocu- laires). La troisième paire de nerfs céplia- liques naît au-dessous des préccdcns. et se porte dans les antennes internes, en four- nissant une blanche pour les muscles qui meuvent ces organes, et chaque nerf se di- vise en deux dans l'iniérieur de ces anten- nes. La quatrième paire a son origine au- dessus des nerfs de la troisième, sur les cô- tés des ganglions ; les nerfs qui la compo- sent sont assez gros et se dislnhuent après s'être rrimilies, dans les membranes tégu- nientaires de la partie antérieure du corps. Enliu les nerfs de la cinijuicme paire sont plus gros encore (pie ceux de la qua- trième et ont leur oi igine un peu au-dessus de ces derniers : ce sont les nerfs des an- tennes antérieures, qui donnent une bran- che à l'organe de l'ouie. — Le premier ganglion Ihoracique est situé à une giaïuie dislance du ganglion céphaliciue, et résulte ]a réunion de plusieurs ganglions. 11 part de son cxtiémilé antérieuie cinq paires de nerfs, qui se rendent aux muscles et aux mâchoires, ainsi qu'aux tégumens, et de sa partie supérieure, deux paires de nerfs qui vont aux deux premières paires de pieds-mâchoires; enfin de sa partie posté- rieure et latérale il parttrois paires de nerfs, dont la première se rend dans les muscles du thorax, et les deux autres dans la troi- sième paire de pieds-mâchoires. — Le deuxième ganglion thoraciqtie el les qualie suivans donnent de chaque côté deux cor- dons nerveux, et comme chacun de ces cinq ganglions correspond à une paire de pattes, il en résulte que chaque patte reçoit deux filets nerveux ; mais ces filets se réunissent en un seul dés le premier article des pat- tes, après avoir envoyé des ramifications dans les muscles moteurs de ces appendices. — Chacun des ganglions abdominaux four- nit deux paires de nerfs, mais le dernier ganglion n'en donne qu'une seule. De ces deux paires l'une se rend dans les appen- dices abdominaux (fausses pattes), et l'au- tre dans les muscles de l'abdomen. Le der- nier ganglion, situé aa niveau des appen- dices de la queue, donne naissance à quatre paires de nerfs qui se rendent dans le der- nier article de l'abdomen et à ses appen- dices. — Enfin quelques nerfs partent en- core des cordons de communication quf léunissent les divers ganglions. Ainsi les deux premiers cordons, qui vont du gan- glion céphalique au premier ganglion iho- racique, présentent, en passant sur les cô- tés de l'œsophage, un petit renflement d'où partent deux nerfs, dont l'un se rend aux muscles des mandibules, et l'autre se rami- fie sur l'estomac, où il va former avec le nerf du côté opposé, le tronc principal du système nerveux sympathique. Enfin, en arrière de l'œsophage, les deux cordons de communication sont réunis par une sorte de bride dont nous avons déjà parlé, et qui semble, avec le renflement d'où part le nerf gastrique, tenir lieu de la partie inférieure du collier. Les cordons qui réunissent les deux premiers ganglions du thorax donnent naissance, vers le milieu de leur longueur, à deux filets nerveux qui se portent en haut et se perdent dans les muscles du tho- rax, et le cordon unique situé entre les ganglions de l'abdomen , émet aussi deux filets nerveux qui se rendent dans les mus- cles de l'abdomen. Telle est la disposition des nerfs qui par- tent de la chaîne ganglionnaire dans un des Crustacés le plus élevés, le Homard, elle n'est pas lout-à-fait la même dans les Crus- tacés Décapodes Brachyoures. tels que les Maïas , à cause de la centralisation plus grande des ganglions. 11 n'existe ici que le ganglion céphalique et le ganglion thora- cique. Le premier fournil cinq paires de neifs comme dans le Homard, mais le se- cond, étant formé de tous les ganglions tho- raci(|ues et abdominaux, donne naissance à neuf paires de nerfs outre le cordon pos- térieur qui représente la chaîne ganglion- naire de l'abdomen. La première paire se divise en plusieurs branches et qui se rcn- INTRODUCTION. dPiil aux niancibtiies et aux mâchoires. Les deux paires suivantes se rendent, l'une aux deux premières paires de pieds-mâchoires et l'ail Ire a la troisième paire de ces orga- nes. La {|uairiéme paiie de nerfs va se ra- niilier dans les membranes lègumentaires de la cavité hrancliialc, el.les cinq derniè- res paires se distribuent aux cinq paires de pâlies, api es s'clie divisées, peu après leur naissance, en deux bianclics. dont l'une se ramifie dans les muscles du thorax. Le système vevveu.r sympathique se com- pose, dans les deux espèces que nous ve- nons d'étudier [llovuirct, Maïa). d'un long nerf imp;iir, api'clt' récurrent, qui résulte de la réunion de deux filcls nerveux sortis des cordons du collier, (les filets, qui nais- sent sur un petit renflement de ces cor- dons, en même temps que deux petits nerfs qui \onl;!ux mandibules, se portent en de- dans, sous les cordons mêmes d'où ils par- tent, et remonlmt sur les côtés de l'o-so- plioge. Là, ils se [arlag-ent en un grand nombre de filets qui s'anastomosent et for- ment un plexus ou ];icis sur les parois de l'estomac, après (|uoi ils se recouibent et se portent en R^ant pour s'unir sur la li- gne médiane. Dans le l\Iaïa, il existe à l'en- dioit où se rit celle union un petit renfle- ment en forme de gnugbon. Le nerf ré- current qui résulte de celte union s'éiend sur la partie dorsale de l'estomac et de l'inteslin, et se ramifie sur les parois de ces organes. Les fonctions des deux syslêmes nerveux que l'on remarque dans les (irusiacés et dans lesautresarticulés, sont reconnus moins par l'observation diiecle que par l'analogie qu'ils présentent avec les deux systèmes ner\eux des animaux \eriébrés. Le sys- tème nerveux iccinrcnt a été comparé au sympathique des vertébrés, à cause de sa connexion avec les viscères, elonleiegarde comme présidant surtout à la digestion. Le système nerveux ganglionnaire èl;int celui d'où partent les nerfs qui se rendent aux appendices du corps et aux muscles, on a regardé ces nerfs comme les agrns essentiels de la locomotion. Quant au siège de la sensibilité, on croit qu'il réside dans les ganglions ou centres nerveux, auxquels les nerfs transmettent les imiiressions du dehors. Ces ganglions auraient encore la faculté d'exciter les mouvcmens volontai- res . ce que prouve la section du nerf d'une des pattes, par exemple, qui détruit aussi- tôt dans ce membre la sensibilité et la con- Iractilité volontaire. Il résulte de la dispo- sition des ganglions nerveux qu'il n'y a point dans les Crustacés, non plus que dans les autres articulés, de cerveau propre- ment dit, mais qu'il y a autant de centres d'impulsion nerveuse, qu'il a de ganglions. Lorsque plusieurs de ces ganglions se réu- nissent en un seul , comme cela arrive dans le thorax des Crustacés les plus élevés, il est évident qu'il y a en même temps une plus grande centralisation des fonctions que dans les espèces plus simples. Il arrive alors que si l'on coupe la chaîne ganglion naire au-dessous du ganglion ihoracique, on paralyse seulement la partie postérieure on abdominale, ce qui prouve l'action des ganglions nerveux sur la partie du corps dans laquelle ils se trouvent. Ces remarques suffiraient pour faire reconnaître que le ganglion céphalique. pris quelquefois pour le cerveau , ne peut être regardé comme tel, à cause de son peu de volume, qui le rend bien inférieur au gros ganglion tho- racique de certains Crustacés. D'ailleurs, tous les ganglions nerveux des animaux ar- ticulés étant semblables , pourquoi l'un d'entre eux serait-il comparable au cer- veau? L'expérience a confirmé ces vues, car M. Milne Edwards ayant coupé, chez une Sqiiille vivante, les cordons du collier nerveux, l'animal en parut all'aibli, mais non paralysé, comme il aurait dû l'être si le ganglion céphalique était le véritable cer- veau : au contraire, il n'y eut de paralysie ni à la partie anférieure ni à la partie pos- térieure du corps; les antennes, aussi bien que les pattes natatoires abdominales con- tinuèrent à se mouvoir, et l'animal donnait surtout des signes de sensibilité. Il est donc évident qu'il y avait chez cet animal , un autre centre d'impulsion que le premier ganglion et l'indépendance des centres ner- veux ressort aussi de cette expérience, puis- que la section des cordons ne paralyse au- cun des appendices du corps. D'autres ex- périences faites par le même anatomisîe confirment cette observation et prouvent en outre que celte indépendance des ganglions nerveux est subordoniue a leur développe- ment. Dès lors, il n'y a plus de cerveau, ou du moins il n'est pas dans la tête. En effet, la section de la chaîne ganglionnaire d'un Homard, entre le thorax et l'abdo- men , paralyse d'une manière à peu près complète la poruon abdominale du corps, tandis que la partie tlioraciqiie ou anté- rieure conserve assez long temps encore la faculté de sauter et de se mouvoir. Il pa- raît au contraire q^u'i! y a des rapports tels INTRODUCTION. entre les ganglions Uioraciqoes, que si l'on coupe la cliaîne ganglionnaire entre les deux premières pattes, c'est la moitié pos- térieure du corps qui semble surtout pri- vée des facultés sensitivcs et locomotives. Ce sujet réclame d'ailleurs encore quel- ques expériences. Appareil nerveux dans les Arachnides. Cet appareil se présente sons deux mo- difications essentielles, suivant qu'on l'exa- mine dans les Araignées ou dans les Scor- pions. — Dans les Araignées, la ccnfrali- sation du système nerveux est des plus grandes. Il n'y a que deux ganglions ou masses nerveuses, l'un dans le thorax, l'au- tre dans l'abdomen. La masse nerveuse du thorax est produite par la réunion du gan- glion céphalique, des cordons et de la par- lie inférieure du collier avec les ganglions thôraciques; elle est toutefois traversée par l'œsophage, comme dans tous les articulés. De cette masse partent, en rayonnant, les nerfs qui se rendent aux pattes et aux or- ganes des sens. La masse nerveuse abdomi- nale consiste en un ganglion bien inférieur en volume à b masse ihoracique, avec la- quelle elle communique au moyen de deux cordons trèsrapprocliés l'un de l'autre. C'est du gangliun abdominal que paitent les nerfs des viscères, au nombre de quatre paires, dont les postérieures sont les pins longues. — Dans les Scorpions, le ganglion céphalique est tellement confondu avec ]es autres parties du collier nerveux, qu'on a pensé que l'œsophage ne passait pas au dessous comme à l'ordinaire. Maisil parait, d'après M. Tiéviianus, que l'œsophage tra- verse la masse médullaire, comme chez les Araignées. Indépendamment de celle pre- mière masse , il existe encore une chaîne nerveuse composée de sept ganglions. y. Appareil nerveux dans les MyRUPODES. La disposition de cet appareil étant fort simple, et en général analogue à ce qu'elle est dans les Insectes, nous ne nous y arrê- terons pas. Les ganglions nerveux sont en général nombreux et disposés par paires. S. Appareil nerveux dans les Insectes. Le système nerveux des Insectes se com- pose de deux appareils ou chaînes bien dis- tinctes, savoir : la chaîne ganglionnaire ou sous-intestinale, située à la face ventralede la chaîne sympathique ou sous intestinale, qui est liée avec la précédente par son origine et s'étend sur le tube digestif. Nous allons examiner successivement chacun de ces deux appareils. I. Système nerveux sous-intestinal. Ce système se compose essentiellement lo du collier, formé parles deux premières paires de ganglions et leur cordon de com- munication ; 2" de la chaîne ventrale, qui présente, de même que le collier, tanlôl deux ganglions à chaque paire et tantôt un seul ganglion résultant de la réunion des deux ganglions delà même paire, plus ou moins intimement soudés entre eux. Les ganglions de la chaîne ventrale ont une tendance manifeste à se réunir , comme nous l'avons vu dans les Crustacés, pour former une masFe unique, et quelquefois ils manquent tout-à-fait; dans ce cas, les fdets nerveux partent tous du collier qui représente alors véritablement le cerveau des animaux vertébrés. Cependant, il est à remarquer que la centralisation du système nerveux ne se manifeste pas. comme dans les Crustycés. des espèces les plus infé- rieures aux espèces les plus élevées en or- ganisation, mais seulement, dans la même espèce, des premiers aux derniers âges de la vie. On voit que des Insectes, d'ailleurs aussi bien partagés sous le rappoil de l'inslinct, des fondions locomolrices. etc., oflrent de grandes dill'érences dans le dé- veloppement de leur système nerveux. Ces diîl'éiences sonl fondées sur des lois encore peu connues, qui paraissent tenir au plus ou moins de mobilité des trois gran- des divisions du corps, savoir lalèle,le thorax et l'abdomen. Le système nerveux sous-intestinal éprou- vant une centralisation manifeste à mesure que l'Inseclese rapproche de l'élat adulte, il en résulte que les espèces dont les mé- tamorphoses sont très simples, et qui ont à peu prés la même forme à tous les âges, éprouvent aussi peu de changement dans le développement de leur sytème nerveux. Tels sont surtout les Hémiptères et les Or- thoptères, chez lesquels le nombre des gan- glions ou paires de ganglions est de treize en tout , c'esl-à-dii e égal au nombre des segmensdu corps : cela confirme la loi déjà énoncée, que dans l'état normal du système nerveux, il y a autant de ganglions que d'anneaux au corps. On voit en eli'et que dans le cas où les ganglions sont en nom- bre inférieur à celui des anneaux du coips, quelques-uns de ces ganglions sont plus gros que les autres, ce qui indique la réu- nion de plusieurs n'entre eux. On a cru pouvoir distinguer, dans la chaîne ganglionnaire des Insectes, un sys- tème de libres chargées des fonctions de la sensibilité et un autre système présidant à la locomotion. Mais jusqu'à présent cette distinction est purement fondée sur l'obser- vation anatomique du système nerveux et nullement sur des expériences. Lyonnet a reconnu le premier, dans la Chenille du Cossus lignipcrda, un filet ou des fibres nerveuses situés à la partie supérieure des cordous interganglionuaires, dans toute l'étendue de la chaîne, qui donnait nais- sance , entre chaque ganglion ou paire de ganglions, à des nerfs qu'il appelait brides épUnères. M. Tréviranus a observé des fibres analogues dans les Araignées et dans les Scorpions. Enfin M. Newport, a étudié avec plus de soin celte division du système nerveux en deux séries de fibres dans les Crustacés et dans les Insectes. 11 appelle Jesunes fibres sensitifes, et les antres /i6/es motiices. Les fibres sensitives sont siluées, suivant lui , à la partie inférieure de la chaîne ganglionnaire, et présentenl de dis- tance en distance, au milieu d'elles, un noyau formé de substance médullaire grise qui forme la plus grande partie de chaque ganglion. Quelques fibres seulement pas- sent du côté interne du noyau, tandis que le plus grand nombre se porte au côté externe. C'est en se réunissant ainsi avec le noyau qu'elles constituent un ganglion. Les fibres motrices sont situées au-dessus des précédentes et ne présentent pas de noyau de substance médullaire. Elles fournissent les nerfs qui parlent du bord antérieur de chaque ganglion , mais souvent aussi les deux systèmes de fibres contribuent à for- mer un même nerf. Les nerfs des ailes , par exemple, ont une double origine, dont l'une est due entièrement aux fibres mo- trices , tandis que l'autre est formée en partie de fibres sensitives et motrices. Ces deux systèmes de fibres sont exactement INTRODUCTION. lxm appliqués l'un sur l'autre dans la chaîne ganglionnaire, et leur séparation n'est indi- quée que par une ligne latérale sur les gan- glions. Les ganglions qui forment le collier ont été comparé;;, comme nous l'avons dit. au cerveau, dont le ganglion supérieur ou sus- œsophagien, simple ou double, représente- rait les hémisphères cérébraux , tandis que le ganglion inférieur ou sous-resopahien seiait i'analogue du cervelet. Mais nous avons vu quelle valeur on pouvait atta- cher à cette comparaison, puisque chacun des ganglions de la chaîne paraît un centi-e également important d'impulsion nerveuse, sauf les diflérences qui résultent de l'iné- galité de leur développement. Le collier nerveux des Insectes est situé entièrement dans la tête, et son ganglion inférieur n'est pas réduit, comme dans certains Crustacés, à une sorte de biide. On a donné aux gan- glioiis supérieur et inférieur de ce collier le nom de ganglions céphaliques. C'est du ganglion supérieur que partent les nerfs qui se rendent aux yeux, au* anletmes, et les iiiets qui donne!)t nai?sance au système nerveux sym|ihatique ; le ganglion infé- rieur émet à son tour les nerfs des pièces de la bouche. Les nerfs des yeux, ou op- tiques. si)nt les plus gi os de tout le corps, et naissent du bord extérieur du ganglion supérieur ; il vont s'épanouir dans les yeux, après s'être quelquefois divisés en deux branches, comme dais les l'cntatomes. Il y a deux espèces de nerfs optiques, ceux des yeux composes et ceux des yeux sim- ples oustemmaies. Les nerfs de ce dernier organe ont une origine variable sur le gan- glion supérieur du collier , à cause de la position variable elle même des yeux sim- ples. Quelquefois, il y a autant deneifs que de slemmates, et quelquefois tous ces nerfs sont réunis a leur naissance. Les nerfs qui se portent dans les antennes naissent du bord antérieur de chaque ganglion ou lobe de ganglion quand celui ci est double. Ces nerfs et ceux qui partent du ganglion inférieur fournissent, dans leur trajet, des branches aux muscles moteurs des organes dans lesquels ils se rendent. Il arrive quelquefois que les nerfs partis du gan- glion inférieur sont réunis à leur origine. Les cordons de communication qui réunis- sent les ganglions du collier sont, après les nerfs optiques, lesplus gros de tout le corps. Leur longeur varie avec le diamètre de l'uisophage, d'où il arrive que les ganglions supérieurs et inférieurs sont quelquefois très-rapprochés ; c'est le cas des Insectes suceurs , dont 1 œsophage est extrêmement gréie. Les cordons inter-ganglionnaires, d'où naît la chaîne ventrale, restent séparés dans quelques espèces , soit jusqu'au premier ganglion thoracique. soit dans toute la lon- gueur delà chaîne. Quelquefois ils se con- tinuent au-delà du dernier ganglion, sous la forme de deux longs filets, lorsque tous les ganglions sont situés dans l'intérieur du thorax (comme le Hanneton); quelquefois, au contraire , ces cordons disparaissent tout-à-fait, comme dans la larve du Sca- rabc /lasii^a/vic, dont les ganglions nerveux, au nombre de huit, sont réunis en une seule masse, divisée par des sillons transversaux peu profonds. Lorsque le nombre des ganglions de la chaîne ventrale est complet, il y en a trois dans le thorax et huit dans l'abdomen; mais quand ce nombre n'est pas complet, les ganglions qui manquent appartiennent à l'abdomen. La position de chaque ganglion ne se trouve pas toujours au milieu du seg- ment, mais bien un peu en avant ; le dernier même est situé plus en avant que les autres, parce qu'il est dépourvu de cordons de communication. 11 naît de chaque paire de ganglions, ou de chaque ganglion impair, des muscles qui se rendent dans les appendices du corps et se distribuent danschaque anneau. 11 existe en outre un système spécial de nerfs pour les organes de la respiration: ce sont les brides épinières, de Lyonnet, que nous avons déjà mentionnées. Ces nerfs sont su- perposés à la chaîne ventrale et se compo- sent d'un lilet très-grèle, placé sur la ligne médiane, entre les libres motrices de cette chaîne. On ne distingue bien ce filet (|ue lorsque ces dernières libres sont séparées. Il se divise après chaque ganglion, et ses branches vont s'anastomoser avec les nerfs qui partent de ces ganglions ; puis il se réunit de nouveau vers le ganglion suivant, après lequel il se divise encore Pt ainsi de suite. Après le dernier ganglion, ce sys- tème se perd sur l'extrémité du canal in- testinal , et présente quelquefois des len- flemens ou ganglions avant chacune de ses divisions, et ces renflemens sont situés au- dessus des ganglions de la chaîne ventiale , sans se confondre avec eux. C'est dans le thorax que les nerfs de ce système sont le plus développés; ils naissent en face des stigmates, et vont se distribuer dans les muscles qui ferment et qui ouvrent ces or- INTRODUCTION. ganes. Il est remarquable que ce système de nci fs n'a pas de tendance à se centra- liser comme celui de la chaîne ventrale , d'où il résulte que dans certaines espèces les ganglions de chaque système ne se cor- respondeiU point. Pour terminer ce que nous avons à dire sur le système nerveux sous-intestinal , il nous reste à parler de la disposition qu'il aflecte, spécialement dans les divers or- dres d'Insectes. Dans les Coléoptères , le système gan- glionnaire est quelquefois concentré dans le thorax. C'est ce qu'on voit dans le Han- neton, par exemple, où les ganglions abdo- minaux sont représentés par un ganglion unique et alongé. 11 part de ce ganglion six paires de nejfs, dont la paire du milieu, qui représente , suivant quelques anato- mistes, mais peut être à tort, les deux cor- dons inter-ganglionnaires, se rend à l'extré- mité du corps, pour se distribuer aux organes delà génération. Les cinq auties paires se répandent dans les muscles de l'abdomen. Ce ganglion fait suite immédiatement à un autre, le second du thorax, qui est formé de deux ganglions réunis, ce qu'indique une ouverture peicée à son centre, et les six paires de nerfs qui en partent vont se distribuer dans les pattes intermédiaires et postérieures, les ailes, les muscles des deux derniers segmens du thorax et de la base de l'abdomen. Le premier ganglion thora- cique est simple , très gros, et il en part de chaque côté un gros nerf, qui se ramifie et se rend dans les pattes antérieures et les muscles du prolhorax. — Dans les Dy- tiques, on trouve, comme dans les Hanne- tons, deux ganglions thoraciques, mais le troisième est remplacé par quatre petits gan- glions. C'est une disposition à peu prés semblable à celle que présente la larve déjà citée du Scarabc nasicorne. Les autres Coléoptères ont plusieurs ganglions situés dans l'abdomen. Dans ce cas, les ganglions du thorax sont au nom- bie de trois, et plus gros que ceux de l'ab- domen. Ces derniers sont en nombre va- riable, mais le plus ordinairement il y en a cinq, dont les deux derniers sont très-rap- prochés. Les Orthoptères et les Névroptères ont le système nerveux ganglionnaire disposé comme dans les derniers Coléoptères que nous avons cités, avec cette différence que les ganglionsde l'abdomen sont d'ordinaire en nombre égal à celui des anneaux, sept ou huit, dont les deux derniers se touchent. Les Hyménoptères ont cinq ganglions abdominaux, dont le dernier se confond quelquefois avec le précédent. Les gan- glions du thorax sont presque confondus ; il y en a deux au plus. Les larves de ces Insectes ont le système nerveux disposé comme dans la larve du Scarabé nasicorne, à laquelle elles ressemblent beaucoup. Les Hémiptères n'ont pas de ganglions dans l'abdomen, et ceux du thorax sont au nombre de deux. C'est du second de ces ganglions que partent les deux filets ou cordons inter-ganglionnaires, qui se parta- gent en plusieurs branches dans l'abdomen. Les Lépidoptères ont aussi deux gan- glions au thorax ; mais l'abdomen en ren- ferme quatre ou cinq, comme dans les Hy- ménoptères. Les Chenilles ont douze ou treize ganglions en tout, suivant que le dernier est ou non confondu avec le pré- cédent. Enfin les Diptères n'ont qu'un seul gan- glion Ihoraciqued'où partent^surles côtés, trois paires de nerfs, qui se distribuent dans les ailes, les pattes et les muscles. 11 en sort en arriére un cordon assez gros qui, à son enirée dans l'abdomen, donne nais-*^ sance à une paire de nerfs très -fins ; vers le milieu de l'abdomen, ce cordon présente un petit ganglion d'où part un nerf de cha- que côté, et enhnà l'extrémité il présente un autre petit ganglion qui envoie des fi- lets nerveux aux organes de la génération et aux muscles. Dans les Diptères à l'état de larve, les ganglions sont rappn^chés comme dans les larves des Ilyménopièrcs et du Scarabé nasicorne, et ne se montrent souvent que sous forme de légers renfle- mens. Avant de passer à la description du sys- tème nerveux symphatique,il nous reste à présenter quelques considérations sur l'in- fluence de la chaîne nerveuse abdominale à l'égard de la vie dos Insectes. Chacun sait par expérience que l'on peut enlever les pattes à une mouche, et lui enfoncer une paille dans l'abdomen sans qu'elle cesse pour cela de voler. Si elle en éprouve de la gène, cette gène n'a rien de comparable aux douleurs que causerait l'ablation des membres aux animaux vertébrés. Il n'en résulte point une hémorrhagie morlelle comme dans ces derniers, et la lésion des nerfs qui se rendent dans les pattes n'a point d'influence remarquable sur le reste du système nerveux. On sait aussi que des Insectes traversés d'une épingle peuvent manger comme à l'ordinaire, s'accoupler. liV'TRODUCTION. lxsiiî pondre leurs œufs, et vivre enfin pendant fort longtemps, jusqu'à ce que l'épuise- ment, amené par le défaut d'alimens, vienne les faire périr. On a remarqué que les Insectes placés dans cette situa- tion se livrent d'abord à ûps mouvemens qui semblent dus à la douleur, mais qui cessent peu de temps après, surtout dans l'obscurité. On peut donc en conclure que la sensibilité nerveuse est beaucoup moins développée dans ces animaux que dans les animaux supérieurs, et qu'ils ne ressentent pas, à beaucoup prés, les mêmes douleurs que ces derniers. Peut-être trouvera-ton la raison de celte absence de douleur, ou du moins son peu d'é- nergie, dans la dissémination ou la division des centres nerveux sur le trajet du corps. En effet, aucun ganglion en particulier ne sem- ble l'emjiorter de beaucoup sur les autres en sensibilité, et le ganglion sus œsopha- gien lui-môme, que l'on avait comparé au cerveau, ne paraît pas exercer une influence spéciale sur les actes de la vie des Insec- tes. On sait en effet que si l'on enlève la tête à une mouche, elle n'en continue pas moins de voler; elle a seulement perdu la facullé de se diiiger et de prolonger son vol, ce qui paraît tenirà l'absence des yeux. Si on la jette en l'air, elle retombe souvent à terre, et en général elle ne reprend pas d'elle-même son vol, mais elle ne tombe pas dans cet état d'abattement qui devrait résulter de l'absence du cerveau. Déjà dans quelques animaux vertébrés, les Tor- tues par exemple, l'ablation du cerveau n'amène pas immédiatement la mort; elle rend seulement l'animal plus lourd , plus embarrassé, et le prive de la faculté d'exer- cer quelques fonctions d'un ordre plus élevé que ceux de la vie purement végéta- tive. Et cependant il y a chez ces animaux une véritable centralisation du système nerveux dans la tète. De la même manière, une mouche privée de la tête nettoiera, comme à l'ordinaire, ses ailes avec ses pat- tes postérieures, et, si on la place sur le dos, elle cherchera à se retourner. Dans les Insectes dont l'abdomen est très-étroit à la base, tels que les Guêpes, par exem- ple, on peut séparer la tête de l'abdomen sans détruire la vie et les mouvemens vo- lontaires. On voit alors cet Insecte conti- nuer à faire sortir son aiguillon au moindre attouchement, et le diiiger vers le côté par lequel on le provoque. M. Tréviranus, ayant enlevé la tête à un Carabe (C. gra- nulatus), et même le premier anneau du IISTRODUCTiOS. thorax (corselet ou prolhorax), a vu l'In- secte conlinuer à exercer des mouvemens volontaires, et chercher à s'échapper. Les mouvemens ne cessèrent qu'après l'abla- tion du deuxième anneau (niésolhorax) , sans doute parce que les ganglions thora- ciques étaient endommagés, ce qui prouve que la centralisation du sysléme nerveux dans celte partie du corps est en rapport avec une plus grande sensibilité. Un phénomène remarquable se mani- feste dans les Insectes auxquels on a enlevé un seul côté du ganglion sus-œsopKagien. Ils tournent alors sur eux-mêmes du côté opposé a celui où manque le ganglion , ce qui est l'inverse du mouvement des Mam- mifères auxquels on enlève les lobes du cervelet. Une espèce de Phalène (Orgya pudibunda), à laquelle on avait enlevé la moitié gauche de la tête, exécutait des mouvemens de rotation rapide du côté droit. L'ablation complète de la télé fit décrire à l'insecte des mouvemens circu- laires, tantôt à droite et tantôt à gauche. Il \écut aussi pendant trois jours, sans cesser d'agiter ses ailes avec rapidité. Une autre expérience remarquable est rapportée par M. Walckenaër. 11 coupa la lêle à un Cercéris (C. otnala), au mo- ment où cet Insecte s'introduisait dans le nid d'un Ilalicie, ce qui ne l'empêcha pas de continuer à s'avancer dans la mêms di- rection. Détourné de cette direction, le Cercéris se remit de lui-même dans sa di- rection primitive. Voilà un exemple, plus frappant encore que les précédens, du peu d'influence du ganglion sus-œsopha- gien sur l'ensemble des mouvemens de l'Insecte. On peut donc conclure de tous ces faits que les ganglions nerveux seraient indé- pendans, jusqu'à un certain point, les uns des autres, en raison de leur isolement. On conçoit aussi que les cordons inler-gan- glionnaires doivent établir des relations entre ces ganglions, et que ces relations sont nécessaires à l'exécution complète des mouvemens volontaires. Dans les Insectes où certains ganglions nerveux ne prédomi- nent pas sur les autres d"une manière no- table, on ne connaît pas la loi qui règle l'in- dépendance de ces ganglioiis entre eux. M. Rengger ayant coupé la chaîne gan- glionnaire venliale de quelques Chenilles sur diiïerens points de ion étendue, la partie du corps située au-delà de la section perdit tout à-fait ses mouvemens, et ne donna plus que des signes d'irritabilité. La partie du corps devenue insensible était entraînée par l'autre comme l'eût été un corps étranger. Les alimens contenus dans le tube intestinal cesscreni d'être poussés plus loin par les mouvemens péristaltiques de l'intestin. De plus, la vie s'éteignait d'autant plus vite, que la section était faite plus prés du ganglion sus-œsophagien. Il résulte de tous ces faits que l'mfluence du ganglion nerveux sus-œsophagien sur les actes volontaires n'est pas essentielle- ment prédominante, et que les autres gan- glions du corps semblent y avoir part ; mais de nombreuses expéiiences peuvent seules nous apprendre quelle est l'influence des divers ganglions sur ces actes. On conçoit qu'il duit être plus dflîcile encore d'appré- cier dons quelle partie de la chaîne gan- glionnaire se manifestent les phénomènes qui peuvent être rapportés à l'intelligence. Les habitudes des Insectes fournissent de nombreuses preuves d'une disposition autre que l'instinct , et si l'on ne peut refuser à ces animaux quelques traces de cette in- telligence qui semble se développer de plus en plus à mesure qu'on s'élève dans la série des êtres, comment parvenir à trou- ver le siège de celte faculté? On peut croire que cette question sera toujours à peu prés insoluble pour nous, attendu que les lé- sions extérieures du système nerveux, por- tant toujours atteinte à l'exercice des fonc- tions locomotrices, ne permettent plus aux Insectes de se livrer aux actes qui deman- dent quelque rpparence de réflexion ou d'intelligence. Toutefois, l'fxpérience ci- tée de M. Walckenaër semblerait prouver que la faculté de vouloir, si elle existe dans les Insectes, n'est pas exclusivement propre au ganglion sus-œsophagien, ce qui contribuerait encore à dépouiller ce gan- glion des caractères que présente le cer- veau dans les animaux vertébrés. 11. Syslcme nerveux syvip ai laque. Cette partie du système nerveux des In- sectes avait été observée d'abord par Swam- merdam, dans la larve du Scarabé riasicor- ne, et reconnue ensuite par Lyonnet dans la Chenille du Cossus ligniperda. C'est le nerf récurrent de ce dernier. C'est dans ces derniers temps seulement que l'on a re- connu l'existence de ce nerf récurrent dans tous les Insectes , dans les autres animaux articulés et même dans les Mollusques, mais INTRODUCTION. tnv c'sel chez les Insectes qu'il bo montre le plus développé. Situé, comme nous l'a- vons vu dans les Crustacés, à la partie su- périeure du tube digrestif, il envoie des fi- lets nerveux aux pièces ou appendices de la bouche, à la portion du tube digestif qui précède l'intestin, au vaisseau dorsal, et enfin aux organes de la vie végétative. Il se compose d'un double système, l'un im- pair et situé sur la ligne médiane, l'autre pair et placé de chaque côté du premier. La portion impaire du système nerveux sympathique est un cordon qui naît d'un ou de plusieurs petits ganglions situés au- devant du ganglion sus-œsophagien, auquel ils sont liés par deux branches. Ce cordon passe dans le ganglion sus-œsophagien en suivant le trajet de l'œsophage, et se réunit un peu plus loin au sys'éme latéral ou pair par des cordons, pour se continuer ensuite sur le tube digestif. Le système latéral, ou la portion paire du système nerveux sym- pathique, est formé par des ganglions qui communiquent avec le ganglion sus-œso- phagien, et avec le système impair, par des cordons nerveux en nombre \arial)ic. Ces ganglions sont au nombre de deux paires. de grosseur inégale, placées l'une à la suite , de l'autre, et se touchant quelquefois; ils sont situés sur les côtés de l'œsophage, en arrière du ganglion sus-œsophagicu. Des filets nerveux partent de ces ganglions pour se répandre sur l'œsophage, ou pour les mettre en communication avec le ganglion sus œsophagien. En général, le système im- pair est plus développé que l'autre, et s'é- tend beaucoup plus loin ; mais quelquefois le système pair est le plus développé, et présente un plus grand nombre de ganglions et plus d'écartement entre eux. Dans les Coléoptères, les Névrontéres, les Hymé- noptères et les Lépidootères, le système impair est le plus développé, tandis que c'est le contraire dans l'ordre des Ortho- ptères , sauf quelques esceptions. Dans les Hémiplèrcs et les Diptères, les deux sys- tèmes de neifs sympathiques sont encore peu connus. Dans une espéee de Lygces, suivant M. Brandt, ils ressemblent a ce qu'ils sont dans les Coléoptères, pour la disposition, c'esl-à dire que le système im- pair est prédominant. On prétend que le système nerveux sympathique n'éprouve pas, pendant les métamorphoses , de changemens compa- rables à ceux que présente le système sous- intestinal. Ou peut croiie cependant, qu'il se produit quelques modifications de ce sys- tème dans les espèces dont le tube intesti- nal éprouve lui-même des changemens im- portans. IL DES ORGANES DES SENS. Les animaux peuvent sn mettre en rap- port avec les corps ou les agens physiques extérieurs de cinq manières différentes , suivant que ces agens se manifestent par l'une ou l'autre de leurs propriétés. La fa- culté que possèdent les animaux de perce- voir les propriétés des corps extérieurs, ou leur manière d'être dans l'espace, constitue ce que l'on appelle les sens. Par les dif- férens points de la surface de leurs tégu- mens, ou par certaines parties de cette sur- face, développée ou non en appendices , les animaux acquièrent la notion de cer- taines propriétés des corps, telles que leur dureté, leur pesanteur, leur forme ; il en résulte ce que l'on appelle le toucher, sen- sation qui pi end le nom de tacl, lorsqu'elle s'exerce par des organes spéciaux ou appen- dices , ou par quelque partie déterminée de l'enveloppe générale. Au moyen d'un organe spécial appelé Langue, qui est situé à l'entrée du canal intestinal, et peut être aussi à l'aide de la sensibilité spéciale de la membrane muqueuse qui tapisse la bou- che, les animaux acquièrent la connaissance des propriétés sapides du coips, ce qui constitue le goût. C'est une modification du toucher ; une sorte de tact plus exquis. Une autre partie de l'enveloppe générale , ou plutôt un repli de cette membrane à l'in- térieur, dévelopi)é en membrane muqueuse dans le nez , donne connaissance à l'ani- mal des propiiclés odorantes des corps, en recevant des particules infiniment petites de ces corps, et constitue le sens de l'orfoivrt. C'est encore une autre modification du toucher qui présente, ainsi que le sens du goût, ce caractère spécial, d'agir sur les corps extérieurs d'une manière chimique, en dissolvant quelques-unes de leurs par- ticules au moyen de l'humidité de la mem- biane muqueuse. Ainsi, le toucher propre- 1 INTRODUCTION. ment dit agit sur les corps d'une manièie mécanique, tandis que le goût et l'odoiat agissent sur eux d'une manière cbimitiue. Les deux autres sens dont il nous reste à parler sont le lésullat d'une action pliy- si(iue de certains agcns extérieurs sur des organes déterminés. Ainsi, l'air mis en vibration par des causes varices constitue pour les animaux la notion de ï'onic , qui est perçue à l'aide d'un organe appelé oreille, destiné à faire apprécier à l'animal les ondes sonores ; et de la même manière, l'état particulier d'une substance élliérée qui remplit l'espace, ou l'existence d'un fluide spécial, appelé la lumière, se trans- met à l'animal au moyen d'un auire or- gane appelé œil, et constitue le sens de la vue. Aucune des sensations que produisent sur le corps de l'animal les agens extérieurs ne serait perçue ou appréciée par lui sans l'intermédiaire du sj sleme nerveux, quiseul peut lui en donner la notion. Aussi est-ce par le moyeu des nerfs que les organes des sens nous font connaître les di\ erses propriétés des corps, et les iiiets nerveux qui se rendent à ces divers organes, vien- nent tous aboutira un centre particulier, appelé cerveau, dans les animaux verté- brés, ou bien a une portion déterminée du système nerveux, a un des ganglions de ce système, dans les inxertébrés. Les appareils ou organes des sens ne se montrent tous d'une manière certaine que dans les animaux vertébrés, chez lesquels nous les reconnaissons par la ressemblance de ces organes, avec ceux que nous possé- dons Bous-niènies. Dans les invertébrés, il nous est diflicile d'apprécier aussi bien ces organes, et nous sommes même obligés de refuser à quelques animaux de cette di- vision plusieurs des organes des sens. On admet alors que certains sens ont leur siège à la surface même du corps, sur la peau, ce qui arrive incontestablement pour le tou- cher, et peut-être aussi pour l'ouïe et pour l'odorat. L'organe de la vue elle-même pa- rait manquer à certains animaux; mais comme ils se montrent sensibles à l'action de la lumière, on est forcé d'admettre que cette action agit encore sur l'enveloppe très- molle de ces animaux. Quant au sens du goût., on peut croire qu'il a son siège à l'en- îrée du tube digestif, quel que soit d'ail- 2eurs le développement de ce dernier. En général, on peut admettre que les cinq sens reconnus chez l'homme existent chez tous les animaux, ce que témoignent les sensations dont ils nous donnent la preuve dans certaines circonstances de leur vie ; mais alors l'exercice de ces sensatinns ne nécessite pas d'organes spéciaux, comme chez l'homme et les animaux vertébrés. Dans les articulés, on trouve que cei tains sens ont des organesspeciaux ; tel est le cas du toucher, tel est surtout le sens de la vue; mais les trois autres sens n'ont pas toujouis de siège bien distinct. Ainsi lesensde l'ouie ne paraît dévolu à un organe spécial que dans certains Crustacés; le sens de l'odorat n'a pas en apparence d'organe spécial, et le sens du goût n'en présente que dans quel- ques Insectes. Cependant, beaucoup de ces animaux entendent, beaucoup se montrent sensibles à ceitaines odeurs, et beaucoup choisissent leurs alimens. On ne peut donc leur refuser les sens, mais quels en sont les organes? INous verrons, en étudiant suc- cessivement les sensations des animaux ar- ticules , quelles sont les parties diverses de leurs corps que l'on a prises pour ces orga- nes et dans lesquelles on a cru devoir pla- cer le siège de certains sens. 1. Du toxiclier. Ce sens a son siège dans certaines parties de la peau ou de l'enveloppe générale, qui restent molles, ou dans certains appendices ties mobiles à cause du grand nombre de pièces ou d'articles dont ils sont formés. La peau elle- même, étant le plus ordinairement encroûtée de matiéies solides, ne peut être indistinctement paitout le siège de ce sens ; on le trouve plus pai ticuliérement localisé dans les palpes , les antennes et les pattes. Les palpes sont, comme nous l'avons vu, des ap|)endices de la bouche qui se trouvent sous la dépendance immédiate du tube di- gestif. Assez ordinairement leur dernier article est revêtu d'une peau molle et sen- sible, qui duit être, en partie au moins, le siège du toucher. On voit ces organes exer- cer dans certains animaux articulés, et no- tamment dans quelques Insectes, les fonc- tions d'organes du tact ; on les voit pren- dre des portions de substance alimentaire , les agiter, les letourner dans tous les sens avant de les laisser pénétrer dans l'œso- phage ; on les voit, en un mot, palper les corps extérieurs. Nous avons déjà décrit ces organes, en traitant de la digestion. Les antennes, autres organes du tact, sont des appendices situés à la partie anté- rieure de la tète , dans le voisinage des yeux, et composés d'un nombre d'articles plus ou moins grand suivant les espèces. Oo voit encore ces appendices exécuter des mouvemens qui indiquent leur usage d'une manière certaine, et cependant leur enve- loppe est encroûtée, comme le reste de la peau. Dans (juelques espèces seulement, leur extrémité paraît plus molle que le reste et peut servir directement à appré- cier la forme et les qualités des corps ; mais dans le plus grand nombre des cas, leur consistance ne permet pas de comprendre comment ils peuvent remplir cet usage, si ce n'est à cause de la grande mobilité dont ils jouissent, mobilité qui est due à leur division e» plusieurs pièces articulées les unes sur les autres, au moyen d'une portion de la peau qui est resiée membra- neuse. 11 est d'ailleurs certain que les an- tennes ne sont pas toujours des organes de tact. Ainsi , lorsque ces antennes sont fort courtes, et lerniinées par une petite soie , comment pourraient-elles exercer les fonc- tions d'organes du toucher ? Les pattes sont dans le cas des antennes : assez ordinairement , elles sont composées d'arliculaiions solides, mais mobiles les unes sur les autres, et ne peuvent consta- ter la présence des corps extérieurs qu'à l'aide de leur mobilité. Mais dans quelques espèces, le dernier article des pattes est ter- miné par une membrane molle, qui peut servir d'organe du toucher. 11 est certain, d'ailleurs, que les pattes donnent aux In- sectes la notion des corps extérieurs , comme le prouve la manière de s'accoupler de beaucoup d'entre eux, qui saississent les femelles à l'aide de leur pattes de devani. Ce que nous disons des pattes peut s'ap- pliquer aussi aux antennes, qui jouent un certain rôle dans l'accouplement de quel- ques espèces , mais on peut en dire autant des mandibules dans quelques autres cas. En général, tous les appendices du corps des animaux articulés paraissent servir a l'exercice du loucher,etlespalpes sont peut- être les seuls organes dans lesquels la peau, resiée a l'état de membrane molle, serve di- rectement à cet usage. Dans les Fon^nnis , dans les Jchncumons, dont les antennes sont très mobiles et se montrent manifes- tement avec les propriétés d'un organe du tact, la peau qui les revêt na pas ce degré de molles-^e qui devrait être le caractère d'un semblable organe. La mobilité résul- tant du mode d'articulation et de la division des appendices, paraît donc être la condi- tion nécessaire a l'exercice du toucher dans les animaux articules. INTRODUCTION. ""vii D'ailleurs, le sens du toucher semble dé- velojjpé d'une manière très-inégale chez ces animaux. Quelques-uns semblent n'a- voir qu'un toucher trèsoblus, tandis que chez d'autres il est trés-dèlicat. Ce der- nier cas est, en particulier, celui des Che- nilles, et surtout des Chenilles dépourvues de poils, qui se montrent extrêmement sen- sibles au moindre contact des corps exté- rieurs ; mais c'est plutôt la un toucher pas- sif qu'un véritable tact, ci il est évident que ce genre de toucher doit èlre eu raison directe de la mollesse des tégumens ou de l'enveloppe générale. La forme que prennent certains appendices du corps dans les animaux articulés prouve que ces appendices sont plus ou moins des oigan/>sdetact. Ainsi, dans plusieurs Crusta- cés, l'extrémité de quelques-unes des pattes est conformée en pinces destinées a saisir les objets,' soit par le développement inusité de l'avanl-dernior article de ces pattes, soit parce que le dernier article est armé de sail- lies et d'épines, et .s'applique sur le précé- dent pour saisir les objets Les mêmes faits se montrent aussi chez les Insectes. Or, il est évident que des organes de préhension sont aussi des organes de tact ; autrement, quelle preuve aurait l'animal de la présence de l'objet saisi? Nous pouvons donc conclure que dans les animaux articulés, il n'y a pas d'organes de tact comparables à ceux que l'on trouve dans l'homme et la plupail des animaux vertébrés; mais que ces orga- nes sont tous les appendites du corps en général. Il en résulte que chez ces der- niers animaux, le tact doit être beaucoup moins exquis que chez les autres, mais qu'il s'exerce par des organes beaucoup plus nombreux. Les organes du tact étant ainsi dissémi- nes sur la longueur du corps des animaux verlébiés, nous n'avons pas dû décrire ici les antennes de prélérence aux autres ap- pendices du corps, puistjue ces antennes ne sont pas exclusivement les organes du tact; nous les ferons connaître d'une ma- nière plus complète , en iraitant de l'enve- loppe extérieure des animaux articulés, comme dépendance des organes de la loco- motion. C'est à cette occasion que nous décrirons aussi les autres appendices du corps dont nous n'avons pas encore parlé. II. Oa goût. Le siège de ce sens paraît être, ainsi que nous l'avons déjà dit, l'entrée du canal in- Lxxnn tesiinal ou la cavité même de la bouche. 11 ne peut exister, en effet , qu'à la surface d'une membrane muqueuse, dont l'humi- dité est nécessaire pour opérer la dissolu- tion des particules alimentaires , sans la- quelle il n'y aurait point de gustation véri- table. On sait que dans les animaux verté- brés, la cavité buccale elle même, ou plu- tôt la membrane muqueuse qui la tapisse, nous donne la perception des saveurs. Quant au différentes pièces de l'iulérieur de la bouche , que l'on a désignées sous le nom de langue dans les Insecles, il est possible qu'elles aient quelque part à la perception des saveurs, mais rien ne le prouve d'une manière certaine. 11 n'est point douteux que les animaux articules ne jouissent, pour la plupart au moins ^ de la sensation du goût. Ceux d'entre eux qui mâchent leurs alimens sont certainement dans ce cas; il n'y a tout au plus que les Insecles suceurs qui puissent avoir moins besoin de goûter leurs alimens. Les espèces dont la trompe présente à son extrémité une apparence glanduleuse doivent cependant être douées de la propriété guslalive; telles sont les Abeilles, les Guêpes et les Moudies. Quel- ques physiologistes ont pensé que les ani- maux articulés étaient privés du sens du goût; mais rien n'autorise à admettre une telle manière de voir, el le choix que font ces animaux de leurs alimens suffirait pour prouver le cou ra ire. I II . De l'odorat. Il est certain que les animaux articulés perçoivent les odeurs. Plusieurs espèces jouissent manifes'.emenl de cette propriété, et sentent les su!)stances dont elles se nour- rissent, ou dans lesquelles elles doivent pondre leurs œufs à une distance considé- rable. On sait que l'on se procure des Ho- mards en plaçant dans l'eau de la mer des morceaux de poissons ou de Crustacés que l'on renTermc dans des paniers. D'autres espèces de Crustacés se laissent attirer de même par cet appât que l'on cache sous le sable de la mer. Certains Insecles, tels que les l\écropliores , qui pondent leurs œufs dans les cadavres des animaux, savent trou- ver les endroits qui recèlent un de ces ca- davres, et l'on ne peut supposer qu'ils y soient aliirés dans tous les cas par le seul sens de la vue. D'ailleuis. on sait que d'autres Coléoptères, appelés Bousiers, sont attirés par les excrémens des ani- NTRODUCTION. maux, el de rhomme lui-même , et qu'ils se montrent quelquefois aussitôt que ces excrémens sont déposés sur la terre. On prétend encore que certaines espèces de Mouches, qui pondent leurs œufs dans les matières animales décomposées, se lais- sent tromper par l'odeur putride de cer- taines plantes, et viennent y déposer leurs œufs, sans que la vue leur serve aucune- ment à rectiûer une erreur qui sera fu- neste à leur progéniture. L'existence de l'odorat chez les Insecles est d'ailleurs mise hors de doute par ce fait, que plu- sieurs mâles de Lépidoptères nocturnes sont quelquefois attirés de fort loin par la présence d'une femelle renfermée dans une boîte. 11 n'y a donc point de difficulté à cet égard, mais il n'en est point de même a l'égaid du siège de l'odorat, sur lequel l'on est loin d'être d'accord. On l'a placé dans les antennes, et M. de Blainville partage cette manière de voir, guidé par la posi- tion des antennes à la partie antérieure du corps. Remarquant la position du nerf ol- factif en avant du corps dans les animaux vertébrés , ce savant analomiste en con- clut par analogie que le nerf qui se rend aux antennes est le nerf olfactif. Mais il est difficile de reconnaître dans les antennes des organes de l'odorat. Leur enveloppe solide ne permettrait guère à l'action des particules odorantes d'agir sur le nerf de l'olfaction. D'ailleuis on a remarqué que si l'on enlevait ces antennes, on ne détrui- sait pas la faculté olfactive des Insectes. Quelques expéiiences entreprises dans le but de reconnaître le siège de l'odorat ont fait croire qu'il résidait bien, en effet, dans les antennes; mais d'autres expériences ont amené à des résultats différons. C'est ainsi que l'on a cru trouver dans l'ouverture buc- cale, à rextrémilé de la trompe des Abeil- les, par exemple, la partie du corps la plus sensible aux odeurs. On a cru pouvoir re- garder comme organes olfactifs certaines piirtions membraneuses de la lête et du thorax des Insectes; mais ces parties ne se montrant point au même étal chez tontes les espèces, il est difficile de leur reconnaître cette fonction, et d'ailleurs tous les observateurs n'ont pas pu les re- trouver dans les mêmes espèces. L'hypo- thèse en apparence la plus raisonnable est celle qui place le siège de l'odorat à à l'entrée des organes respiratoires, par analogie avec ce (jui se passe dans les ani- maux vertébrés. En effet, l'air étant le véhicule obligé des particules odorantes, il INTRODUCTION. est probablp que c'est dans les trachées, ou a leur ongin->., que cet air doit les déposer. Quelques expériences semblent même prouver que les choses se passent de celte manière, du moins dans les animaux arti- culés qui respirent l'air en nature. A l'é- gard des Crustacés, ildoitenôtreauiremenl. De même que les Poissons, ces animaux doi- vent a voir en gêné raU'odorat très-peu déve- loppé; mais comme certaines espèces jouis- sent moins fortement de la propriété de percevoir les odeurs, on a pu chercher le siège de l'odorat dans une autre partie du corps que les organes respiratoires. MM. Audoin et Edwards présument que le siège de l'odorat peut se trouver dans deux poches membraneuses situées au-de- vant de la cavité buccale , et qui sont en rapport avec le siège du sens de l'ouïe, dont nous parlerons tout-à-l'heure. Dans les La7i^0Ms/cs, l'ouverture des poches en ques- tion est assez grande, et occupe le milieu du tubercule auditif; mais dans d'autres espèces celte ouverture est difficile à dis- tinguer. D'autres analomistes regardent comme l'organe de l'odorat une cavité que présente la base des premières antennes, et dont l'ouverture se présente à leur face su- périeure. Dans les Uomarda, cette cavité est formée par une sorte de vésicule de consistance semi cornée; mais aucun nerf n'aboutissant à celte cavité, rien ne peut encore engager à admettre celte manière de voir. 11 résulte de tous ces faits que l'organe de l'odorat n'est pas connu dans les ani- maux articulés. Les parties que l'on re- garde comme le siège de l'olfaction des Crustacés ne se retrouvent pas dans toutes les espèces, et dans les Insectes, aucun or- gane n'a pu être- assigné , avec quelque probabilité, comme servant à la perception des odeurs , si ce n'est l'ouverture des or- ganes de la respiration. iV. De Corne. Les animaux articulés eniendent; c'est- à-dire qu'ils perçoivent les sons. On sait que les ondes sonores se propagent très-bien dans l'eau, et par conséquent les Crustacés doivent être , sous ce rap- port, aussi bien partagés que les Poissons. D'ailleurs certaines observations prouvent qu'ils entendent distincteme.nt. A l'égard des Insectes, la chose est loin d'être dou- teuse. On sait comment ces animaux se reconnaissent entre eux à l'aido de bruits particuliers qu'ils font entendre , et c'est un moyen de rapprochement entre les deux sexes d'une même espèce. Mais quel est l'organe de l'ouïe dans ces animaux? On en est réduit à des hypothèses pour ce qui concerne les Insectes ; mais dans les Crustacés, on croit connaître cet organe, au moins dans les espèces les mieux orga- nisées. L'organe auditif des Crustacés est situé sous le bord de la tête, au-devant de la cavité buccale, et en arriére des antennes de la seconde paire, ou bien dans le i)re- mier article de ces mômes antennes. Dans les Ecrevisses, il existe, de chaque côté de la tête, un petit tubercule de consistance calcaire, qui présente une ouverture circu- laire fermée par une membrane mince, élastique et tendue, comparable au tympan de l'oreille des animaux vertébrés. Ce tu- bercule renferme dans son intérieur une vésicule membraueuse remplie d'un liquide aqueux, et dans laquelle se rend un filet du nerf antennaire. Tout l'appareil est re- couvert, suivant M. Milne Edwards, d'une espèce de gâteau tomenteux, qui n'aurait pas d'ailleurs de rapport avec l'organe de l'ouie. Dans les Langoustes , le milieu de la membrane tympanique présente une ou- verture qui communique avec l'espèce de gâteau que nous venons de citer, et cette ouverture est remplacée, dans les Crustacés Décapodes Brachyoures, par un petit dis- que osseuï, plus ou moins mobile. Dans le Maïa et quelques autres espèces, suivant le même anatomiste,cet appareil est plus com- pliqué. Le disque Obseux calcaire supporte en dehors un petit osselet qui se dirige vers l'organe en gâteau, et qui, prés de sa base, est percé d'une ouverture fermée par une membrane élasiique, auprès de laquelle se termine le nerf acoustique. De peiiis vais- seaux musculaires se fixent au sommet de l'osselet et sont destinés à le faiie mou- voir. On voit que cet appareil constitue une sorte d'oreille beaucoup plus simple que celle des animaux vertébrés, mais à l'aide de laquelle les vibrations qui se propagent dans l'eau peuvent être transmises au nerf acoustique. Les antennes de la seconde paire , qui sont en rapport avec cette sorte d'oreille, sont regardées par plusieurs analomistes comme servant à faciliter la perception des sons, d'après certaines expériences de phy- sique, relatives à la vibration des corps sous l'iaflueuce d'une tige élasiique. La même INTRODUCTION, considération a fait encore regarder les an- tennes des Insectes comme servant, au moins d'une manière indirecte, a la per- ception des sons. Mais rien ne prouve qu'il en soit ainsi, car les Araignées, qui n'ont point d'antennes, entendent cependant fort bien, comme le prouve l'influence de la musique sur ces animaux. 11 est encore plus difficile d'admettre la manière de voir de certains auteurs, qui placent dans les antenneselles-mèmesle siège de l'audition. Si les antennes sont capables de transmet- tre les vibrations des corps , cet effet ne peut être dû qu'a leur grande mobilité et à leur mode de division en articles. Mais alors dans quel organe arrivent les vibra- tions ? Sont-elles transmises directement au nerf antennaire renfermé dans leur in- térieur? Si cela était, ce serait un nouveau mode d'audition, fort possible d'ailleurs, mais qu'aucune expérience n'a prouvé jus- qu'ici. La grande diversité des formes que présentent les antennes n'est guère favo- rable à cette hypothèse. Elles sont très- développées chez des Insectes qui parais- sent peu sensibles au bruit, et se montrent rudimentaires dans des espèces qui , au contraire, entendent d'une manière cer- taine. Telles sont les Cigales, dont les mâles font entendre un bruit retentissant qui doit être perçu par les femelles. Faut- il admettre, comme l'a dit M. Lacordaire, que la voix des Cigales e?t retentissante précisément parce que leurs antennes sont rudimentaires? Cette explication peut être fort ingénieuse, mais elle ne résout pas la question. E!le résultait nécessairement de l'opinion émise par ce savant, qu'il existe un lapport constant entre l'étendue de la sur- face des antennes et la faculté qu'ont les insectes de faire entendre des sons. Il faut dire toutefois qu'un très-grand nombre d'auteurs s'accordent à regarder les antennes comme les organes auditifs des Insectes, Si la chose est vraie, il faut ad- mettre l'explication donnée plus haut et regarder les antennes comme le siège d'un mode particulier d'audition ; mais alors .comment les Aranèides, qui sont privées d'antennes, sont-elles afTectèes par les sons? Ce serait alors au moyen des palpes, qui semblent suppléer les antennes chez ces ani- maux. On voit qu'il reste ici des recher- ches à faire et des expériences à tenter, 11 faudrait surtout trouver la raison du développement souvent inégal des anten- nes dans les deux sexes d'une même es- pèce, comme dans le Hanneton par exem- ple, où les antennes des mâles ont des feuil- lets beaucoup plus étendus que ceux des femelles. Ce développement n'ayant point de rapport apparent avec les habitudes de ces Insectes, en a peut-être avec leur mode d'audition. V. De la vue. Il n'en est pas de ce sens , chez les ani- maux articulés , comme des deux précé- dens ; son siège est très-bien connu. Si l'on en excepte quelques espèces vivant en para- sites, dans les deux classes des Crustacés et des insectes, toutes les autres ont des yeux distincts. Il arrive souvent que des Insec- tes à l'état de larve sont tout-afait privés des organes de la vue, comme les Chenilles et quelques autres; mais a Tétat d'Insecte parfait, ces organes apparaissent. Dans d'autres espèces, les yeux de la larve diffè- rent de ceux de l'Insecte parfait; mais on ne sait pas encore si cette différence est ap- parente ou réelle, c'est-a-dire si les yeux des larves, qui sont simples et espacés, ont la même structure que ceux des Insectes parfaits, qui se rapprochent pour former des yeux composes. Cela nous mène à parler des deux sor- tes d'yeux que présentent en général les animaux articulés. Ces yeux sont tantôt simples et tantôt composés. Dans certaines classes d'animaux articulés, tels qne les Crustacés et les Insectes, il y a des yeux simples et des yeux composés; dans d'autres, telles que les Arachnides , on ne trouve que des yeux simples. Parmi les Insectes, on trouve des espè- ces qui ont à la fois des yeux simples et des yeux composés, et dans les Crustacés on trouve plusieurs sortes d'yeux, dont la structure est intermédiaire à celle des yeux simples et à celle des yeux composés. Les yeuxsimples,?i\^'ç,e]éi aussi yeux lis- ses, ocelles ou siemmatcs , sont des points élevés, lisses et brillans, variables parla forme, le nombre et la situation dans les diverses espèces, mais toujours placés sur la tête, de même que les yeux composés. Ils sont formes de différentes parties, sa- voir : à l'extérieur, une enveloppe transpa- rente, la cornée, qui se continue avec l'enve- loppe générale ; au dessous de la cornée, un cristallin presque globuleux, transparent et assez solide , derrière le cristallin un autre corps , de forme lenticulaire , ou le corps vitré ; l'extrémité du nerf optique, qui con- INTRODUCTION. Blilue la rétine, et eufin un pigrment ou cho- fuide, qui reuiplil ea grande i»arlie l'espace nue laisscui les autres parties dans la cavité de l'œil. — La cornée, que l'oti considère cuuinie la continuation des léguniens, est quelquefois revêtue d'un épidémie visible, ce qui peut faire supposer que cet épidenne existe toujours, luéiue lorsqu'il n'est pas visible. La cornée serait donc une partie essentielle de l'œil, et n'appartiendrait pas à l'enveloppe générale ; c'est ce que rendra plus probable encore la structure des yeux de certains Crustacés. — Le cristallin tou- che à la cornée par un point de sa surface, et lui adhère quelquefois d'une manière in- time. — Le corps vitré est transparent comme le cristallin et d'un diamètre sou- vent égal à celui de la cornée. Les deux faces ne sont pas également convexes ; la face antérieure est plus convexe que la face postérieure. — La rétine , ou l'extrémité du nerf optique, s'épanouit sur la face pos- térieure du corps vitré, qui est comme en- châssé dans cette rétine. — Le pigment, qui joue le rôle de choroïde, s'avance jusqu'à la cornée, qu'il tapisse à l'intérieur, excepté dans le point occupé par le cristallin. Ce pigment forme ainsi une sorte d'iris au- tour du cristallin. 11 tapisse ensuite les cô- tés du cristallin et du corps vitré et le som- met du nerf optique. La couleur de ce pigment varie ; il est souvent d'un rouge l)run , quelquefois aussi d'un rouge de sang, et quelquefois noir; mais en général il est d'une couleur assez brillante, et forme autour du cristallin un anneau bien distinct. Cette structure des yeux simples, dans les animaux articulés, a beaucoup d'analo- gie avec la structure des yeux dans les Poissons, et la vision doit s'y opérer de la même manière. La lumière y subit plu- sieurs refractions successives, dues à la convexité dillerenle des parties dont il se compose, et aussi a la densité inégale de ces diverses parties. La refraction que subit la lumière devant être assez grande , on en conclut que les objets éloignés ne peuvent se peindre sur la rétine, et que l'animal ne peut voir distinctement que les objets les plus rapprochés. Les Araignées, qui n'ont que des yeux simples, paraissent en ellct ne pas apercevoir les corps placés à une certaine distance. D'ailleurs la distance né- cessaire à la vision doit varier suivant que la cornée est plus ou moins convexe ; elle doit varier cgaleineni avec la convexité plus ou moins grande des autics p:u-- lies de l'œil, le cristallin et le corps vitre. iMS. 1. Les espèces qui offrent des yeux simples sout,en première ligne.les Arachnides, chez lesquels ils exisleni seuls. Ils y sont géné- ralement au nombre de huit , diversement placés, et souveut d'une grosseur inégale, ce qui varie avecies genres. Leur position et leur grosseur relatives fournissent d'ex- cellentes données pour la classification de ces animaux. — Les Myriapodes ont aussi des yeux qui paraissent simples; mais ceï yeux sont groupes de manière à faire croire qu'ils sont un passage des yeux simples aux yeux composés. Usont aussi quelquefois des yeux composés. — Dans les Insectes, ouUe les yeux composés, qui sont les plus fré- quens , on trouve aussi les yeux simples. Ces derniers ne sont jamais seuls; il exis- tent simultanément avec des yeux compo* ses, ce qui a fait penser que l'action de ces deux sortes d'organes n'était pas la même; on n'a d'ailleurs aucune expérience bien certaine à cet égard. Les yeux simples n'existent pas dans tous les Insectes; plu- sieurs ordres en sont toul-à-fait dépour- vus, tels que les Thysanoures, les Pa- rasites (Poux) , les Syphonaplères (Pu- ces), et les Rhipiptères. Les Coléoptères n ont point en général d'yeux simples; ce- pendant il en existe deux fort petits dans quelques espèces de Brachélytres; on n'en trouve quelquefois qu'un seul, situé au mi- lieu du front, dans les Antkrènes et quel- ques genres voisins , suivant nos propres observations. Les Orthoptères ont presque toujours des yeux simples ; il faut en ex- cepter les Forficules et les Blattes. Les Hé- miptères sont dans le même cas que les Orthoptères, ainsi que les Hyménoptères, chez lesquels on n'en trouve aussi quelque- fois qu'un seul ; mais ce Cas est fort rare. Dans les Névroptéres et dans les Diptères, on trouve des espèces qui ont des yeux simples et des espèces qui en sont dépour- vues. EnUn. ces yeux se trouvent dans tous les Lépidoptèi es, mais ils sont souvent peu viiibles. Le plus ordinairement ces yeux sont au nombre de trois, disposés en trian- gle. Dans certaines espèces de Fourmis, les mâles et femelles ont des yeux simples' tandis que les individus neutres en sont dè()ourvus. Les yeux composés , appelés aussi yeux à facettes ou à réseau, sont formés par la réunion d'un grand nombre de petites fa- cettes ou cornéfs soudées entre elles, et de figure hexagonale dans tous les Insectes, tandis que dans les Crustacés elles sont quelquefois de figtue carrée. Ces cornées INTUODUCTIOX. apparliennenl à autant dyeux rapprochés les uns des autres, mais qui n'ont plus en aucune manière la structure des yeux sim- ples. Au dessous de chaque cornée , on trouve uue substance d'apparence gélati- neuse, transparente, et qui forme un corps ordinairement conique, dont la base est ap- pliquée au centre de la cornée, tandis que les bords de celle-ci resteni libres. Le cône formé par la substance gélaiineuse n'est pas régulier; c'est plutôt un cylindre qui di- minue de diamètre en arriére seulement et finit par former un cône au sommet duquel vient aboutir un fdet du nerf optique. Les dilTércns cylindres ou cônes, situés derrière ciiaqiie cornée, sont parallèles, ainsi que les filets nerveux qui s'y rendent. Dans les Hannetons, suivant M. Slraus, ces filets s'épanouissent au sommet de chaque cône en forme de rétine. Entre ces différens cônes et les fdeis nerveux se trouve un pig- ment analogue à la choroïde, qui vient ta- pisser chaque cornée, autour de la sub- stance gélatineuse. Ce pigment est par- couru dans tous les sens par les branches très-fines d'une trachée qui entoure le bulbe du nerf optique. La couleur de ce pigment varie beaucoup, et c'est à lui qu'est dû l'é- clat souvent métallique des yeux dans les Insectes. On distingue presque toujours deux couches j dont l'extérieure est la plus brillante ; quelquefois même on en distin- gue trois [GrylLus hieroglyphicus). Dans ces Insectes, suivant M. Muller, la couche extérieure est d'un orangé pâle, la moyenne d'un rouge brillant, et l'inléi ieure d'un vio- let obscur. Celle-ci est beaucoup plus dé- veloppée que les deux autres, et remplit presque toute la cavité oculaire, tandis que ces dernières sont très-minces. On a compaié au cristallin la substance jîélatineuse située derrière chaque cornée, et il paraît que dans les Diptères , ce cris- tallin, au lieu d'èlre conique, aurait une ■ forme lenticulaire. Dans ce cas, la vision s'efieclue sans doute d'une manière à peu près analogue à ce qui a lieu dans les yeux simples, mais dans l'état le plus ordinaire des yeux composés, il ne peut y avoir qu'une réfraction Ircs faible, due à la connexite de chaque corncp, et l'on croit en effet que les rayons lumineux entrent à peu près pa- rallèles dans la substance gélatineuse, ou que les rayons perpendiculaires au centre de la coinée ou dirigés suivant l'axe de chaque œil partiel, sont les seuls qui parviennent àla ré ■ tine ; tous les rayons obliques seraient ab- sorbés par le pigment. 11 en ré^ilterailquc le champ de chaque cornée étant très pctiî, l'étendue de la vue doit dépondre du nom- bre de ces cornées, et de la convexité du segment de sphère décrit par chaque œil composé. Les yeux composés doivent ser- vir aux Insectes à voir les objets éloignés, tandis que les yeux simples ne leur don- nent que la connaissance des objets qui sont proches. Il faut admettre aussi, comme conséquence de cette explication, que la vision est incomplète dans les espèces qui n'ont que des yeux simples ou que des yeux composés. Rien n'est plus variable que le nombre des facettes ou des cornées de chaque œil composé. On en a compté dans différentes espèces depuis 50 [Xénos) jusqu'à 25,000 {Mordetlcs). Dans les yeux du Hanneton commun, il y a, suivant IVI. Straus, plus de 8,000 de ces facettes. Elles sont si petites dans quelques espèces {Scarabées), qu'on ne les aperçoit même pas à la loupe, et qu'un auteur a pris les yeux de ces Insec- tes pour des yeux simples (1). Il est fort peu d'Insectes qui soient dépourvus d'yeux composés , si l'on en excepte les espèces à métamorphoses com- plètes . qui sont privées de ces sortes d'yeux pendant l'état de larve. Ces organes manquent à quelques Psélaphiens {C'iciui- ger), à la plupart des Diptères pupipares et aux neutres de quelques Fourmis. Ces derniers Insectes sont tout-à-fait aveugles, puisque nous avons vu plus haut qu'ils sont également dépourvus d'yeux simples. Dans tous les Insectes où ils existent, les yeux composés sont au nombre de deux; quel- quefois seulement le bord de la tète se prolonge au-dessus d'eux, et les fait paraître doubles, comme dans les Cyrins. Ces yeux sont toujours sessiles, ainsi que les yeux simples. Lorsqu'ils sont placés sur des prolongemens de la tête , comme cer- tains Dipleres {Uiopsis, Achias) , ils n'en sont pas moins sessiles, puisque leur sup. port fait partie de la tête, et n'estpoint arti- culé sur elle. Au contraire, dans les Crustacés, les yeux composés sont quelquefois supportés par un pédoncule mobile, plus ou moins long, qui se loge dans une coulisse des bords de la tête. Ces yeux existent en même temps que les yeux simples dans un petit nombre d'espèces ; mais le plus ordinaire- ment il n'y a que deux yeux composés. Dans certains Crustacés (Daphnies) , ces [\) Fabiicius, Philosophie aitomo!.giqae. INTRODUCTION. Lxwm deux yeux se rapprochent a mesure que l'animal avance en âge, el finissent par n'en former qu'un seul. Les yeux composés ne sont pas toujours organisés dans les Crustacés comme dans les Insectes. On en distingue de deux sor- tes; les uns ayant la cornée lisse, les autres ayant celle cornée divisée comme à l'ordi- naire. Les yeux à cornées lisses peuvent être envisagés, suivant M. Edwards, comme la réunion de plusieurs yeux simples sous une cornée commune. Ils se composent en ellet de plusieurs petits cristallins, suivis d'un corps vitré et entourés d'un pigment distinct. Ces yeux se voient dans les A'e- balics, les Apus, où ils existent simultané- ment avec des yeux simples. Les yeux à cornée divisée sont quelquefois revêtus d'un épidémie très-visible ; c'est ce qui ar- rive par exemple dans VAinphitkoc l'rc- vostii, où, derrière la cornée générale, on trouve une seconde enveloppe de la même nature , qui adhère eutieremeiU à la pre- mière, et qui est divisée en une multitude de facettes hexagonales. 11 est probable que cette première cornée sans division, soit qu'elle recouvre un groupe d'yeux lis- ses, soit qu'elle recouvre des yeux com- posés, est une portion de l'enveloppe gé- nérale, qui se montre ici plus distincte qu'à l'ordinaire. Quoi qu'il en soit, les yeux com- posés, à facettes distinctes, ne sont pas tous organisés de la même manière. Ainsi, dans l'espèce que nous venons de citer, il existe derrière chaque facette ou cornée, un cris- tallin convexe à la base, et prolongé posté- rieurement en un cône à sommet obtus, à la suite duquel vient un petit cylindre de substance gélatineuse, qui aboutit au lilet du nerf optique. Celle structuie forme évidemment le passage des yeux simples aux yeux composés. Le corps vitré lenticu- laire des premiers s'est ici transformé en une colonne cylindrique, el il ne leur manque que de perdre le cristallin el d'ac- quérir du pigment pour devenir des yeux composés tels que nous les avons décrits. Ces derniers existent dans la plupart des Crustacés, et ressemblent à ceux des In- sectes. M. Milne Edwards regarde la mem- brane qui les tapisse en arriére, et qui traverse le nerf optique, comme un prolon- gement de la membrane moyenne destégu- mens. Suivant cet anatomisie, les filets qui, du nerf optique, se rendent aux cristallins, ne seraient pas desnerfs; il aurait cherché en vain sur le bulbe terminal du nerf optique des traces de sa division. M. de Bli.iuville, qui avait décrit bien antérieurement l'œil de la Langouste, n'a pas reconnu non plus celle division du nerf optique, et regarde les deux corps qui composent chaque œil partiel comme les analogues du cristal- lin et du corps vitré, (^es observations jet- tent du doute sur l'existence de filets ner- veux dans les yeux composés des In'^ectes, où tout d'ailleurs se montre semblable aux yeux composés des Crustacés. M. Mdne Edwards décrit une autre mo- dification des yeux composés, toutà-fait re- marquable. Elle consiste dans la présence d'un petit renflement lenticulaire qui se- rait enchâssé dans la substance même des facettes ou cornées. Cette modification se montrerait surtout dans les yeux des Cal- lianasses : mais on la trouve aussi dans un grand nombre de Crustacés Décapodes Brachyoures. Quelquefois le renflement lenticulaire est aussi grand que la cornée ou facette, et se confond avec elle, ftlais ce qu'il y aurait de plus remarquable, c'est que ces renflemens lenticulaires ne fê- laient pas toujours partie de la coinée même, et formeraient une couche distincte au-dessous d'elle : c'est du moins ce que M. Edwards dit avoir remarqué dans le Crabe maculé. C'est une observation qui demanderait a être répétée, car elle tend à faire admettre dans l'œil des Crustacés une partie nouvelle, qui n'aurait son analogue que dans l'humeur aqueuse des animaux vertébrés. Ici se termine l'histoire des sens chez les animaux articulés. Nous ne parlerons pas d'un sens particulier que quelques auteurs ont voulu reconnaître aux Insectes , et par lequel certaines espèces prévoient les clian- geniens qui doivent survenir dans l'almos- phére. Celle disposition se retrouve plus ou moins dans tous les animaux, el paraît tenir à la seusibihté générale. N ous ne parlerons pas non plus des sens que l'on a supposé avoir leur siège dans certains appendices du corps, tels que les palpes et les filets abdo- minaux, et dont rien ne prouve l'existence. En géiiéral , si ces animaux ont d'autres sens que les nôtres, il est fort difficile de nous en faire une idée. L\x%}y INTRODUCTION. AUTIGLE SIXOND. DE LA LOCOMOTÏOIV. Celle fonciion consiste dans la propriété qu'oui les animaux de se déplacer, ou au luuins d'exécuter des mouvemens volon- taires, lorsqu'ils sont fixés pour toujours à la même place, comme cela arrive aux ani- maux les plus inférieurs. On voit par cette définition que le mot de locomotion ne s'applique pas également bien à toutes les espèces animales; aussi a-t-il été remplacé avec avantage par celui de moiUitc , qui Indique seulement la propriété qu'ont les animaux d'exécuter des mouvemens. Dans les animaux articulés, la locomotion est complète, c'est à-dire que ces êtres peu- vent se déplacer, comme les animaux des classes supérieures. Mais ils différent de ces derniers en ce que les parties solides qui servent de point d'appui aux muscles destinés à les faire mouvoir, sont attachées à la partie intérieure de la peau , et non pas à un système de parties solides, que l'on a nommé les os. Afin de pouvoir servir ainsi de point d'appui, la peau devait offrir une plus grande consistance que dans les animaux vertébrés; aussi est elle générale- ment encroûtée de substances solides de nature diverse, qui sont sécrétées et dépo- ^ées entre les diverses couches dont elle est formée. Il résulte encore de cette dis- position que la peau devait être divisée en plusieurs parties, afin de permettre les mouvemens du corps en différens sens. C'est en effet ce qui est arrivé. La peau qui icvêt toutes les parties du coi ps des ani- maux articulés se montre partagée en un grand nombre de pièces ou d'articles, dis- posés en anneaux plus ou moins comploiortent vers l'anus pour se fixer au cercle de consistance cornée qui entoure les filiè- res de l'anus lui-même. La première moitié de ces muscles est d'apparence cartilagi- neuse ; l'autre moitié seule est formée de fibres musculaires. La portion cartilagi- neuse donne attache à deux muscles qui sont réunis à une membrane située dans le pédicule de l'abdomen. Il part en outre de cette membrane deux autres muscles qui vont se rendre sur les côtés des ouvertures de la respiration. On peut distinguer les différens muscles de l'abdomen en exten- seurs et en fléchisseurs, suivant qu'ils ont pour objet de raccourcir l'envek-ppe abda- IJNTIIOD miiiale à sa partie dorsale ou à sa partie ventrale. Les appendices de la locomotion des Arachnides sont au nombre de ([uatre pai- res dans toutes les espèces, et la présence seule de ces appendices permet de recon- naître le thorax proprement dit. C'est la présence de ces quatre paires d'appendices qui permet de distinguer au premier coup- d'œil les Arachni les des Insectes, dans les- quels il n'y a jamais que trois paires de pattes. Les Scorpions ont en outre, derriei e les dernières pattes, deux organes appelés peignes, qui sont situés auprès des ouver- tures de la génération, et dont on ignore l'usage. Ce sont deux appendices d'une seule pièce, et garnis d'un coté de petites pièces articulées et nombreuses, qui sont disposées comme les dents d'un peigne. 11 nous resterait à faire connaître la com- position de la peau dans les Arachnides ; mais cette enveloppe du corps étant analo- gue à celles des Insectes, nous en présen- terons la description en traitant de la lo- comotion dans les Insectes. Ce que nous en dirons pourra s'appliquer également aux Myriapodes, qui offrent sous ce rapport la même structure de l'enveloppe que les In- sectes et les Arachnides. En général, la substance qui doime à celte enveloppe sa solidité, est une matière particulière que nous avons déjà mentionnée sous le nom de chitine, et que l'on a appelée aussi cntomo- leine, parce que elle a été observée pour la première fois daos les Insectes. y. De la locomotion dans les Myriapodes. Les Myriapodes présentent une dispo- sition uniforme dans le développement des anneaux de leur corps, à l'exception des anneaux céphaliques, qui sont réunis et supportent un nombre assez grand d'ap- pendices que nous avons fait connaître en traitant des organes de la digestion. Le nombre des anneaux du corps est très- grand dans les Myriapodes, et comme tous ces anneaux supportent des appendi- ces destinés à la locomotion, la forme con- stante de ces appendices a fait dire que les Myriapodes n'ont point d'abdomen, et qu'ils eut seulement une tête et un thorax. En- visagé à l'intérieur, le coips des Myriapo- des semble, à la vérité, forme de cette ma- nière; mais si l'on considère que les viscè- res sont renfermés dans toute l'étendue de UCTION. xci leur corps, on en concluera qu'ils ont un thorax et un abdomen pourvus d'appendi- ces semblables, ce que nécessitait la lon- gueur de leur abdomen. Nous avons déjà vu que la position des organes de la géné- ration, dans certains Myriapodes, tendait à faire admettre chez eux l'existence d'une portion abdominale distincte. Quelques Myriapodes, tels que les Jules, semblent avoir deux paires de pattes atta- chées au même anneau du corps ; mais on regarde les anneaux ainsi pourvus de qua- tre appendices, comme étant formésde doux anneaux distincts, qui sont soudés par leur partie dorsaleou tergum.Engénéral, cesan- neaux ne semblent formés que de deux par- ties, l'une sternale et l'autre dorsale, dont les difî'érentcs pièces, dans chaque segment, sont réunis entre elles d'une manière in- time. Dans les Jules, tous les anneaux du coips ne sont pas pourvus d'une double paire d'appendices, et les derniers en sont même tonl à-fait privés. La disposition des muscles dans le corps des Myriapodes a beaucoup de rapport avec celle des muscles dans les Chenilles. Les fibres musculaires sont disposés en plu- sieurs séries longitudinales, qui se rendent d'un segment à l'autre, tant à la partie su- périeure qu'à la partie inférieure de chaque anneau du corps. 5. De la locomotion d.aks les Insectes. L'enveloppe extérieure des Insectes est tantôt dure et tantôt flexible. La plupart du temps elle est dure dans les Insectes par- faits et molle au contraire dans les larves. Quelquefois elle ofl're une consistance in- termédiaire à ces deux étals. Cette enve- loppe se compose de trois parties, dont l'in- térieure est le derme, et l'extérieure forme l'épiderme; la couche intermédiaire porte le nom de couche muqueuse. Ces trois couches ne correspondent pas exactement à celles que présente l'enveloppe des Crustacés, car on n'y retrouve pas celte membrane analogue à la membrane séreuse qui revêt les orga- nes de l'intérieur du corps; elle paraît man- quer tout-à-fait dans la peau des Insectes. La couche muqueuse, au contraire, est plus développée dans ces animaux que dans les Crustacés, et l'on peut cependant supposer qu'elle existe à la surface du derme. L'é- piderme de beaucoup d'Insectes, et des Coléoptères en particulier , est recouvert INTItODUCTlON. par une portion de la couche muqueuse. Celte couche peut être regardée comme l'analogue du pigment coloré de Crustacés; c'est elle également qui renferme la ma- tière colorante de la peau des Insectes. Elle se compose de deux parties, dont l'une est soluble dans l'alcool, cl l'autre ne l'est pas. C'est la première de ces deux parties qui se montre à l'intérieur et y forme une cou- che très mince, étendue sur le corps comme une espèce de vernis; elle ne se détache pas de l'épiderme, auquel elle est intime- ment unie, mais s'en distingue par sa cou- leur, qui est quelquefois très- brillante. Dans les I nsectes qui ont l'enveloppe moins solide que les Coléoptères, la matière mu- queuse ne se montre pas à l'extérieur ; elle est al ors située entre l'épiderme elle derme, ou à la face externe de ce dernier. Alors, au lieu d'être sèche, elle forme une sorte de bouillie liquide, et donne lieu aussi à ces couleurs plus ou moins brillantes que l'on remarque dans certaines espèces, telles que les Orthoptères. La partie de cette matière muqueuse qui n'est pas soluble dans l'alcool est dépour- vue de couleurs vives, et reste généralement noire ou d'un brun foncé. L'épiderme de la peau des Insectes est dur, cassant, plus épais que la couche de matière colorante qui se trouve au-dessus dans les Coléo- ptères, et dépourvue de libres. Quelquefois on peut le séparer assez facilement du der- me. Sa couleur est généralement obscure ; mais dans quelques cas, il est incolore et laisse voir, à cause de sa transparence , la matière colorante liquide située au-dessus de lui. 11 est percé d'une infinité de pores d'où sortent des poils. Le derme se recon- naît à sa couleur moins obscure , et quel- quefois blanche. 11 se compose ordinaire- ment de plusieurs couches très minces, que l'on peut reconnaître en coupant oblique- ment une portion de la peau. Ces couches sont composées de fibres pi us apparentes à la partie intérieure qu'à la partie extérieure du derme , et ces fibres s'entrecroisent dans tous les sens. Dans les parties plus minces de la peau qui réunit les dillérentes articulations du corps, on retrouve les trois couches dont elle se compose. L'épiderme .se sépare plus facilement du derme que dans les parties solides, et les couches du derme sont plus minces, plus molles et pourvues de fibres moins apparentes. La matière muqueuse ne s'y trouve qu'en pe- tite quantité. On dit généralement que l'enveloppe extérieure des Insectes est cornée . mai» cela doit signifier seuleiiiciit ([u'i-lli' a l'ap- parence de la corne. V.n elTet, lois^iu'on brûle cette dernière substance , elle se boursoufle, se déforme et répand une odeur bien connue. Au contraire , l'enveloppe solide des Insectes brûle sans se déformer ctsans répandre l'odeur de la corne brûlée. Examinée sous le rapport de sa composition chimique, elle se compose d'une matière insoluble dans la potasse, soluble, au con- traire, dans l'acide sulfurique chaud, et qui ne jaunit pas sous l'influence de l'acide nitrique. C'est cette substance que M. Las- saigne a nommée entomuléine, et M. Odier chitine. L'enveloppe des Insectes en ren- ferme ZiO pour 400, en poids, suivant le premier de ces deux chimistes , et 25 seule- ment suivant le second. Les ailes en se- raient même entièrement composées suivant M. Odier. On trouve, outre celle chitine, une autre substance animale de couleur bru- ne, qui se dissout dans la potasse, mais non dans l'alcool, d'après M. Odier, et qui, suivant M . Lassaigne , est précipitée par les acides. Enfin . il existe encore dans la peau des Insectes une huile colorée qui se dissout dans l'alcool et dans l'éther, et qui est un des principes colorans de la matière mu- queuse.Cette huile, que l'on croitanalogue à celle qui colore les poils des mammifères, of- fre des teintes variées suivant les espèces; elle est ordinairement brune {Hanneton, etc.), et quelquefois rouge [Criocére). 11 se trouve encore dans la peau des Insectes quelques traces de sous-carbonate de potasse et de phosphate de chaux , mais point de carbo- nate de chaux , comme dans les Crustacés. Les poils que présente souvent la peau des Insectes traversent les pores de l'épi- derme que nous avons déjà mentionnés, et sont par conséquent implantés dans le der- me. Ils naissent quelquefois d'un bulbe comme dans les Mammifères. Ces bulbes sont formés , suivant M. Straus, de deux renflemens situés l'un au-dessus de l'autre ; le premier est hémisphérique, et le second lenticulaire; c'est du centre de ce der- nier que sort chaaue poil. D'autres poils paraissent appartenir à l'épiderme, et tom- bent avec lui pendant la mue. Enfin, les, écailles de certaines parties du corps, et des ailes de Lépidoptères en particulier, pa- raissent analogues aux poils , mais elles sont insérées sur un pédicule et renferment plus de matière muqueuse ; car pendant l'état de nymphe et de chrysalide, elles sont dans un étal de fluidité semblable à celui que INTHODUCTIOIV. présente celle matière muqueuse. Du reste, les poils passent à la forme d'écaillés par des nuances insensibles. Après avoir examiné l'enveloppe exté- rieure sous le rapport de sa composition nnatomique et chimique, il nous reste à voir comment elle se comporte comme or- gane de locomotion. Dans l'état normal , le corps des Insectes est partagé en douze an- neaux, sans y comprendre la tèle ; trois de 1 ces anneaux appartiennent an thorax , et les neuf autres à l'abdomen. De son côté, la tête est formée d'un certain nombre d'an- neaux réunis entre eux , et qui portent plusieurs paires d'appendices, savoir, les pièces de la bouche et les antennes. Le ca- ractère des anneaux du thorax est de don- ner naissance à une paire d'appendices, ap parlenant à l'arceau inférieur (les patle.s), et quelquefois à une autre paire d'appendices appartenant à l'arceau supérieur (le» ailes). Il n'y a jamais plus de trois paires de pattes dans les Insectes, et jamais plus de deux pai- res d'ailes; des trois anneaux thoraciques, c'est le premier qui ne porte point d'ailes. Quanta l'abdomen, il est dépourvud'appen- dices, si ce n'est à l'extrémité, où se trouvent ceux de la génération et quelques au très dont l*usage n'est pas connu ; dans les larves de certains Insectes (Lépidoptères), on trouve cependant des appendices pairs que l'on appelle fausses pattes, et qui se distinguent des pattes véritables en ce qu'elles ne sont point articulées. Dans certaines larves d'In- sectes aquatiques (Ephémères) , les anneaux de l'abdomen présentent, sur les côtés, des appendices qui servent à la respiration ; nous lesavons décrits précédemment sous le nom de branchies. Examinons comment se présentent les anneaux de ces trois grandes parties du corps dans les différens ordres d'Insectes. 1", Latéte, que l'on considère d'une ma- nière théorique commeformée deplusieurs anneaux , n'est pas divisée d'une manière constante par des lignes ou dessillons qui indiqueraient la soudure de ces divers an- neaux. Lorsqu'il existe de semblables li- gnes, elles sont même beaucoup moins nombreuses qu'elles ne devraient l'ôlre, si elles répondaient aux points de réunion des anneaux. On distingue généralement, dans cette partie du corps, la face ou partie anté- rieure, le front situé au-dessus de la face, le vertex ou la partie la plus élevée de la tète, l'occiput ou sa partie postérieure; enfin, les côtés sont désignés quelquefois sous les deux noms de joues cl de tempes. Il s'en faut que toutes ces parties soient bien distinctes les unes des autres ; on ne les reconnaît que par analogie de position avec la tcle des animaux vertébrés et pour faciliter la description des espèces. On ap- pelle chaperon ou cpistome le bord plus ou moins évasé de la tête au-dessous des pièces de la bouche; ce chaperon n'est pas tou- jours distinct du reste de la tête, mais quel- quefois aussi il est arrêté en arriére par une sutuie ou ligne transversale. Outre les appendices de la bouche, la tête des Insectes porte toujours une autre paire d'appendices situés dans le voisinage des yeux et que l'on nomme antennes. Ces antennes ne sont jamais qu'au nombre de deux, tandis qu'il y en a généralement quatre dans les Crustacés. Leur forme est extrêmement variable ainsi que le nombre des articles dont elles se composent. Dans l'état normal, on compte onze articles aux antennes, dans l'ordre des Coléoptères ; dou- ze ou treize,suivant les sexes,dansles Ilymé- noplères.ct quelquefois plus (Ichneumons): un nombre illimité dans les Orthoptères, les Névroptères et les Lépidoptères, etc. On reconnaît généralement dans les anten- nes trois parties principales , qui sont l'flr- ticle basilaireou scapus , la tige et la mat- sue. L'article basilaire est ordinairement le plus grand de tous, et s'articule avec la tête au moyen d'un renflement particulier. La tige se compose de tous les autres arti- cles, quand il n'y a pas de massue, c'est-à- dire lorsque ces derniers ne sont pas ren- flés en bouton ou élargis en feuillets. Quand il existe une massue, le nombre des articles de la tige varie avec les espèces. Quelque- fois la tige forme un coude avec l'article basilaire, comme cela se voit dans beaucoup d'Insectes {Charansons, Abeilles, etc. ). Enfin , la massue varie beaucoup sous le rapport de la forme et du nombre des arti- cles dont elle se compose . et l'on ne peut pas toujours indiquer précisément où finit la tige et où commence la massue. Le nom- bre des articles de la massue varie de un à plusieurs articles (quelquefois dix ou onze). On donne des èpithêtes différentes aut antennes d'après leur forme ; c'est ainsi qu'il y a des antennes pec^incés, feuilletées en bouton , etc. Nous avons vu que les fonctions de ces organes sont de servir aa toucher, et qu'elles seraient le siège du sens de l'ouïe selon quelques anatomistes. 2". Le thorax a pour caractère de suppor- ter les organes du mouvement , c'est-à-dire les pattes et les ailes. Il se compose de Irai» INTRODUCTlOxN. annt-aux qui prcsenlent dans leur dcvelop- pemenl cl dans le nombre de leurs pièces de grandes variations. L'étude de ces pièces est assez compliquée, mais elle est devenue plus facile depuis les travaux de MM. Au- douin, Mac-Leay, etc. Nous avons déjà vu dans le thorax des Crustacés, les difl'éi entes pièces dont se composent les segmens du thorax ; elles sont les mêmes dans les In- sectes, mais leur grandeur relative n'est pas égale dans les dillérens ordres de celte classe d'animaux. Le thorax des Insectes, de même que celui des Crustacés-, ne ré- pond point à la partie du corps qui porte le même nom dans les animaux vertèbres, car il ne renferme point exclusivement les or- ganes de la respiration et le cœur; ces deux espèces d'organes sont plu tôt contenues dans l'abdomen que dans le thorax. Celte partie du corps est presque entièrement consacrée à renfermer les muscles qui mettent en mouvement les appendices locomoteurs, et elle livre seulement passage au tube intes- tinal, dont elle ne renferme que la première partie ou l'œsophage. Les trois anneaux dont se compose le thorax étant destinés a des usages diû'érens et présentant, par suite de celte destination, un développement iné- gal, on les a distingués par des noms qui indiquent leur position à partir de la tète. On a nommé prothorax l'anneau le plus voisin de la tête, mcsothorax l'anneau sui- vant, et mctathorax le troisième anneau. D'après les recherches de M. Audouin sur cette partie du corps des Insectes, chaque anneau du thorax se compose de deux seg- mens dont le supérieur est formé par le tergum, et l'inférieur se compose du ster- num et des flancs. Le lergum résulte de la réunion de quatre pièces, plus ou moins visibles, qui sont d'avant en arrière : le pro- scutiitn , le scutum , le scutcllum et le posi-scutcUum. Le sternum se compose d'une pièce médiane unique, et les flancs sont formés de chaque côté par la réunion de trois pièces appelées d'après leur posi- tion cpistcrnum ( située sur le sternum ) , épimcrc (situés sur la hanche), elparaptéres (auprès de l'aile). Ou donne généralement le nom de poitrine à l'ensemble du sternum et des flancs, pour distinguer le segment inférieur du segment supérieur ou tergum. 11 existe en outre dans l'intérieur du thorax une pièce impaire, de forme variable , atta- chée à la paroi interne de la poitrine, sur la ligne médiane ; c'est Ventothorax, qui sem- ble avoir pour usage de soutenir la chaîne ganglionnaire du système nerveux. D'autres pièces semblables se trouvent quelquefois aussi dans la tcle, oii elles portent le nom à'cntoccphalc , et dans l'abdomen, où elles sont appelées cntotjaslre. Il existe en outre dans l'intérieur du thorax des lames sutu-- raies destinées à opérer la réunion de deux pièces; nous les avons mentionnées dans les Crustacés sous le nom d'apodèmes. Le premier anneau du thorax, ou le pro- thorax, a reçu originairement le nom de cor- selet dans les Coléoptères, où il se montre seul au premier abord , les autres anneaux étant cachés par les ailes dans l'étal de re- pos. Il en est de même des Orthoptères et des Hémiptères; mais dans les autres or- dres d'Insectes, on a aussi donné par exten- sion le nom de corselet au thorax entier, ce qui devient nuisible en ce qu'il n'y a plus d'uniformité dans la nomenclature. Aussi dans les ouvrages récens publiés sur l'Entomologie, a-t-on renoncé à cette dénomination, pour prendre la no- menclature plus rationnelle de prôtho- rax. C'est ce même segment qui a été nommé cou ou collier par un grand nom- bre d'auteurs qui ont traité des Hyméno- ptères, parce que dans ces Insectes le pro- thorax est petit, et situé entre la tête et le reste du thorax, comme serait une espèce de collier. Les pièces dont le prothorax de- vrait se composer dans l'état normal sont au au nombre de douze, savoir, quatre à la partie dorsale, et huit à la poitrine. 11 s'en faut cependant que ces pièces soient visibles, et généralement la partie dorsale ou le tergum du proihorax forme une sorte de bouclier dans lequel les quatre parties élémentaires sont confondues entre elles : c'est le cas de tous les Coléoptères. Dans quelques Orthoptères {Criquets^ Sauterel- les, etc.), on dislingue quatre sutures trans- versales qui semblent indiquer l'existence des pièces tergales; on voit deux semblables sutures dans quelques Hémiptères (les lic- ditves). La séparation des deux segmens ou arceaux du prolhorax est indiquée par une suture, et quelquefois même par une simple dépiession. Quant aux pièces du segment inférieur, elles ne sont guère plus distinctes que celles du segment supérieur; le sternum, qui est saillant dans beaucoup de Coléoptères, n'est quelquefois séparé des autres parties par aucune suture. La forme de ce sternum est assez variable, et présente des caractères commodes pour la distinction des espèces. Dans les Hyméno- ptères, le prothorax semble quelquefois dou- ble {Guêpes) ; cela vient de ce que le ter- INTRODUCTION. g'iim s'est séparù du segment inférieur pour s'appliquer en arrière sur le mésollioiax, tandis que le segment inférieur étant libre, remonte vers le haut, et les deux côtés se soudent pour former un anneau complet. C'est une particularité d'organisation coni- parable à ce qui a lieu dans les Araignées, dont les anneaux tlioraciques sont dépour- vus de partie dorsale. Le deuxième anneau du thorax des In- sectes, ou le mésothorax, se reconnaît aisé- ment parce qu'il porte la première paire d'ailes au segment supérieur, et la deuxième paire de pattes au segment inférieur. Il est plus intimement uni avec le troisième an- neau du thorax qu'avec le premier, excepté dans l'ordre des Diptères, où les trois an- neaux sont presque confondus en un seul. C'est le mésotiiorax qui présente ordinaire- ment le plus grand nombre de pièces élé- mentaires. La première pièce tergale , ou le proscutum, est une petite lame ou partie membraneuse, placée ordinairement dans une position verticale ; on la retrouve sur- tout dans les Coléoptères et les Hémipléi es Héléroptéres; mais dans les autres ordres d'Insectes elle ne se reconnaît pas toujours. La deuxième paire ou le scutum est la plus développée, et se trouve cachée dans les Coléoptères, les Orthoptères et les Hémi- ptères Hétéroptéres, sous la portion posté- rieure et dorsale du premier anneau thora- cique; on la voit à découvert dans les au- tres ordres d'Insectes, ainsi que dans les Ilémipiéres Ilomoptéres. La troisième pièce ou le scutellum est celle que l'on trouve mentionnée sous le nom d'écusson dans les ouvrages d'Entomologie, et qui se montre à l'extérieur dans beaucoup de Co- léoptères, entre l'origine des premières ai- les (clyti-es) lorsqu'elles sont fermées. Sa forme et sa grandeur varient beaucoup et servent à distinguer certains genres dans l'ordre des Coléoptères. Dans quelques Hémiptères Ilomoptéres {Cigales) il n'est pas toujours distinct du scutum, ainsi que dans certains Névroptéres {Libellules). En- fin, le postscutellum, ou la quatrième pièce lergale, contribue à former l'articulation des ailes avec le scutum. Il est presque toujours caché dans le thorax, tantôt se sou- dant avec la pièce voisine et tantôt restant libre. — Le sternum du mésothorax pré- sente dans les Coléoptères des formes très- variées. Il se soude avec les épisternums et les épiméres, et sa partie antérieuic est quelquefois croiiscc d'un sillon pour lece- voir le Mcrnum de l'anneau précédent ; quelquefois celle paitie s'avance et consti- tue une sorte de pointe ou une saillie de forme variable. Les épisternums occupent la partie antéiieure et inférieure du méso- thorax, et les épiméres sont situés sur les côtés de cet anneau. Ils sont en rapport par leur partie supérieure avec les para- plères, petites pièces qui ne paraissent exis- ter qu'au deuxième anneau du thorax, et ne se reconnaissent pas facilement dans les Coléoptères, les Orthoptères ni les Hémi- ptères. Elles s'appuient sur l'épisternum, et remontent jusqu'à la base de l'aile. Ces mê- mes pièces se placent même au-dessus de l'aile, dans les Hyménoptères et les Lépi- doptères, et sontdésignées dans les ouvrages d'Entomologie sous les noms d'écaillés, d'c- paillettes, de ptérygodes , etc. Elles sont moins développées dans le premier de ces ordres que dans le second, où elles recou- vrent quelquefois presque en entier la par- tie dorsale du mésothorax. Elles sont alors couvertes de longs poils qui les cachent au premier abord. On ignore quel est leur usage. Enfin, le troisième anneau du thorax ou le métathorax supporte, comme le précédent, une paire d'ailes et une paire de pattes. Il est fort peu développé dans les Hémiptères Homoptères, dans les Hyménoptères, dans les Lépidoptères et dans les Diptères; mais il acquiert de grandes dimensions dans les autres ordres d'Insectes, ainsi que dans les Hémiptères Hétéroptéres. Le proscutum, parmi les pièces tergales, est trés-peu dis- tinct, tandis que le scutum forme la plus grande partie du tergum. Ce scutum est re- couvert, dans les Coléoptères, par le méso- thorax , qui est très-developpé; ses côtés fourni.ssent des points d'attache aux secon- des ailes, ce qui permet de le reconnnaî- tre. Le scutellum et le postscutellum sont soudés ensemble dans les Coléoptères, et se portent à l'intérieur dans les Hyménoptè- res. Dans ce dernier ordre d'Iusectes, on prendrait pour ces deux pièces une portion de l'enveloppe extérieure, de forme demi- circulaire, qui se trouve aussi dans les Di- ptères; mais, ainsi que l'a prouvé INI. Mac- Leay, cette pièce n'est autre chose que le premier anneau de l'abdomen, qui se soude avec le thorax, et se reconnaît à ses deux stigmates. Les pièces du segment infé- rieur, si l'on en excepte le sternum, ne se reconnaissent que dans les Coléoptères. les Orthoptères et les Névroptéres, et les pa- raptéres ne se retrouvent pas du tout. Telles sont les parties dont se compose le INTRODUCTION. thorax des Insectes. On ne peut pas, comme nous l'avons dit, les reconnaître toutes dans la même espèce, mais il y en a toujours un certain nombre que l'on peut distinguer. Il n'en est pas de même dans l'ordre des Di- ptères, où elles semblent toutesconfondues, et ne sont indiquées que par des inégalités ou saillies de la surface du thorax, ainsi que les trois anneaur thoraciques. Les appendices des arceaux supérieurs du thorax sont les ailes, qui présentent , comme tous les autres organes, des formps très-variables. Elles n'existent pas dans ions les ordres d'Insectes, ni même dans toutes les espèces des ordres pourvus d'ailes. Tantôt ces ailes sont au nombre de quatre, et tantôt il n'y en a que deux. Dans le premier cas, le deuxième et le troisième anneau du tho- rax supportent chacun une paire d'ailes; dans le second, elles sont situées le plus or- dinairement sur le deuxième anneau ( Di- ptères), et quelquefois seulement, comme dans certains Orthoptères (Per/amorpAcs), sur le troisième. Trois ordres d'Insectes sont toujours privés d'ailes ; ce sont : les Thysanoures, les Parasites et les Sypho- naptères. Dans les autres ordres, il y a des espèces qui en sont dépourvues; tantôt ce sont les femelles seulement (Lampyres), tantôt les individus neutres {Fourmis); quelquefois les ailes de la seconde paire sont rudimenlaires (Cacafces), ou manquent tout-à-fait, par suite de la soudure des deux premières qui recouvrent le corps [Gib- bium). D'autres Insectes, enfin, qui sont d'abord pourvus d'ailes, les perdent après l'accouplement {Termites femelles). On nomme ailes antérieures, celles du deuxiè- me anneau thoracique, et postérieures, cel- les de l'anneau suivant, à cause de leur po- sition à l'égard de la tête; on les distingue aussi quelquefois par les épithétes de supé- rieures et d'inférieures, parce que dans le repos les premières recouvrent plus ou moins les secondes; les ailes n'existent ja- mais dans les larves d'Insectes, et se mon- trent déjà en rudiment dans les nymphes. La nature des ailes varie beaucoup. Ainsi dans la plupart des Insectes, elles sont trans- parentes et membraneuses, tandis que dans les Coléoptères, les ailes antérieures sont de la même consistance que le corps, et forment, par leur réunion, une sorte d'é- tui qui cache l'abdomen et la base du tho- rax, ce qui leur a valu le nom à'clytrcs. Dans les Lépidoptères, les quatre ailes sont ordiunirement revêtues de petites écailles disposées eu séries régulières, et ornées de couleurs très-variées; dans les Orihoptê» res et la plupart des Hémiptères, les ailes antérieures sont plus solidps que les autres» et ont presque toujours la même consis- tance que les tégumens du corps, soit dans toute leur étendue, soit dans une partie seulement. Ces ailes ont reçu, à cause de celte disposition, le nom d'hémélylrcs dans les Hémiptères. La membrane qui forme les ailes, qu'elle soit ou non encroûtée de substances soli- des, est double, c'est-à-dire composée de deux feuillets appliqués l'un contre l'autre, et entre lesquels se ramifient des canaux appelés nervures, qui sont des vaisseaux aériens renfermant des trachées qui com- muniquent avec l'intérieur du corps. C'est au moyen de ces trachées que l'air pénétre dans les ailes au moment où l'Insecte passe à l'état parfait, et ces ailes, jusqu'alors peti- tes et plissées ou chiffonnées, se distendent et acquièrent loulleur développement. On a nommé cellules la portion de la surface des ailes comprises entre les intersections des tra- chées. La forme et le nombre de ces cellules sont extrêmement variables, et serventà dis- tinguer les genres dans certains ordrtsd'In- secles. C'est au moyen de plusieurs petites pièces articulaires, situées entre les deux arceaux de chaque anneau du thorax, que les ailes se fixent au thorax. Les membra- nes tégumentaires du corps s'étendent des anneaux du thorax aux ailes, en envelop- pant ces différentes pièces, dont le nombre varie dans les divers ordres d'Insectes, et même d'une paire d'ailes à l'autre. On a donné des noms à ces petites pièces, que M. Audouin désigne d'une manière géné- rale sous le nom d'cpidèmes d'articulation, et qui ont été décrites avec soin par Jurine, par M. Chabrier et par M. Straus. Les ailes de la première paire sont quel- quefois accompagnées à leur origine et en arriére d'un appendice appelé cuilleron, à cause de sa forme voûtée. C'est une sorte de petite corbeille membraneuse qui paraît être une dépendance des ailes. Elle existe dans la plupart des Diptères, et on la re- trouve à l'état rudimentaire à la face infé- rieure des élytres de quelques Coléoptères {Hydrophile), immédiatement à la base de ces élytres. La partie supérieure des anneaux thora- ciques présente encore dans les Diptères une paire d'appendices appelés balanciers. Ces appendices sont formés d'une petite tige cylindrique terminée par un renfle- ment appelé capitule. Les balanciers sont INTRODUCTION. de longueur ranabie, suivant les espèces, et se trouvent placés en arriére des ailes, et en apparence sur le troisième anneau thoracique. Aussi quelques anatomistes, et M. Audouin en particulier, les regardent- ils comme les rudimens de la seconde paire d'ailes; M. Audouin assure même avoir trouvé à la hi^se de ces balanciers de petites pièces analogues à celles qui se trouvent à l'origine des secondes ailes dans les autres Insectes, ou ce qu'il appelle des cpidànes d'arlicuialion. D'autres auteurs, au con- traire, Latreille el M. Macquart (1) regar- dent les balanciers comme des appendices vcsiculeux dépendant dos deux trachées postérieures du thorax, et comparablos aux valves ou petites pièces qui accompagnent les stigmates de quelques larves d'Insectes aquatiques {Ephémères, Gyrins) ou de cel- les qui vivent dans des matières en putré- faction {^Musca cavnaria, etc.). Suivant M. Macquart, les balanciers ne naissent même pas sur le mélalhorax, ce qui devrait avoir lieu s'ils représentaient la seconde paire d'ailes, mais bien sur le premier seg- ment qui se soude intimement avec le tho- rax, comme dans certains Hyménoptères. Quoi qu'il en soit, on ignore l'usage de ces organes, qui sont quelquefois dans un mou- vement continuel lorsque l'insecte est en repos. On les a regardés comme servant a maintenir l'Insecte en équilibre , et l'on a cru remarquer que lorsqu'on enlevait un des balanciers, l'animal tourbillonne et fi- nit par tomber, et que si on les coupe tous les deux, il ne peut plus voler ; mais d'au- tres auteurs nient le fait. 11 faut donc at- tendre de nouvelles expériences pour se prononcer à cet égard. Enfin le premier anneau du thorax pré- sente aussi dans certains Insectes (Rhipi- ptères) , une paire d'appendices que l'on a nommés prcbctLancievs. Ce sont deux petits organes étroits, allongés, élargis au bout, arqués et plissés en éventail , que certains auteurs regardent comme des élytres , tandis que d'autres, parmi lesquels il faut citer Latreille, les prennent pour les ana- logues des ■ptèrygodcs ou paraptères. Quel que soit celui des deux organes auquel on les rapporte, ils n'en constituent pas moins un fait exceptionnel dans la série des In- sectes, dont on ne trouve d'analogues que dans les petits appendices du prothorax de certains Diptères {Psychodes , Sceno' pinus). Dans tous les autres Insectes con- (1) Ilist, des Diptites, t. 1, p. 9. Ins. I. nus, le prolhorasnc présente, comme nous l'avons dît , aucun appendice à l'arceau supérieur. Il faut cependant en excepter encore un Coléoptére de la tribu des Lon- gicornes [Acrocinus longimanus), dont les côtés dti prolhorax supportent une forte épine mobile et qui touilie dans une cavité spéciale. Les appendices dos arceaux inférieurs du thorax sont Icspattes, qui s'articulent avec le sternum et les pièces dos flancs. Le nombre de ces pattes est toujours de trois paires; c'est le caractère invariable de lo-us les Insectes. Chacun des trois an- neaux du thorax porte une paire de pattes; mais ces organes no sflrvont pas toujours exclusivement à la Jocomolion; ceux de la première paire sont quelquefois employés à la pièhonsion, comme nous l'avons dit ailleurs. Ou distingue les pattes, d'après leuï position , en antérieures, intermédiai- res et postérieures, et chaque patte se com- pose d'articles variables dans leur forme et leur dimension, que l'on désigne par les noms de hanche, detrochanler, de cuisse, de jambe et de tarse. Cette dernière partie seule est composée de plusieurs ar- ticles , au nombre de cinq dans l'clat le plus complet de développement, mais quel- quefois aussi au nombre de quatre , de trois et même de deux , soit que plusieurs de ces articles ou un seul soient rudimen- taires, soit qu'ils manquent tout-à-fait. — La hanche est la pièce la plus voisine du corps, et celle à l'aide de laquelle la patte s'articule avec le thorax. Elle est ordinaire- ment fort courte, et le plus souvent de forme globuleuse ou conique , mais quelquefois aussi, elle s'élargit et semble faire partie du thorax. Enfin , elle est quelquefois armée de pointes ou d'épines. — Le trochanîer est un article très-court aussi, qui est plus intimement uni avec la cuisse qu'avec la hanche. Il prend quelquefois un dévelop- pement remarquable et forme , en dehors de la caisse , un appendice qui caractérise toute une tribu de Coléoptères (les Ca- rabifjues), mais qui existe aussi dans quel- ques autres Insectes du même ordre , et se termine quelquefois en épine [NécrojÀore), ou en pointe bifide (Onitis). — La cuisse est ordinairement la plus longue et la plus grosse de toutes les pièces de la patte ; elle est souvent armée d'épines sur toute la lon- gueur de son bord inférieur ou interne ; sa forme est extrêmement variable , et quelquefois elle est renflée d'une manière remarquable,, ce qui caractérise surtout les xcviii Insectes sauteurs. Dans cerlainos espèces, la cuisse est reulloe dans le inàle et ré- duite à ses pi iiportions ordinaires dans la femelle. Eu général, ce sont les pâlies pos- térieures seulement dont les cuisses sont ainsi renflées. — La jambe est ordinaire- ment un peu plus courte et plus grêle que la cuisse, et dans les pattes antérieures et in- termédiaires, elle est presque toujours moins longue que dans les pattes postérieures. Elle prend des formes diverses, tant sous le rap- port de la courbure, que sous celui de la grosseur. Son bord extérieur est quelque- fois crénelé ou denté dans toute sa lon- gueur {Scarabcidcs) ,elson extrémité donne attache à des épines mobiles et en nombre variable , que l'on nomme cpcrons. Dans certains Hyménoptères, la jambe des pattes postérieures est garnie de poils qui servent à recucilirle pollen des fleurs. La jambe est quelquefois, comme la cuisse, diiïérente dans les deux sexes: ainsi elle se montre trés-arquée dans les mâles de certaines espèces {Onitis , Scarabcs et autres), du moins a la première paire de pattes, et leur sert à saisir le corps de la femelle. Elle ollVe dans d'autres Insectes {Crabrons] , un appendice en forme de bouclier, dont on ignore l'usage et qui ne se trouve point dans la femelle , ni même dans tous les mâles du même genre. — Enfin, le tarse se compose de plusieurs articles placés boula bout et très-mobiles, que l'on ap- pelle aussi plialiingcs. On voit que la déno- mination de toutes les pièces dont se com- posent les pattes est empruntée aux mem- bres des animaux vertébrés. On s'est servi avec avantage du nombre d'articles que présentent les tarses pour classer les in- sectes. Ces articles varient beaucoup sous le rapport de leur dimension, étant surtout grêles et allongés cliez les Insectes cou- reurs , et se montrant , dans beaucoup de cas, très-élargis chez les mâles, et gar- nis de poils nombreux et de divers ap- pendices. Dans les Jbeilles , le premier article des tarses de la dernière paire de pattes est très-large, et contribue en même temps que la jambe à la récolte du pol- len. Le dernier article des tarses sup- porte ordinairement deux crochets ou on- gles, qui sont situés sur un support commun que mettent en mouvement les muscles de la patte. Le support pénètre, à cet eU'el , dans l'intérieur du dernier article. Ces crochets servent aux Insectes à se cram- donner à dilférens objets ou à retenir leur proie. Ils aflerleut dr^ formestrés-vaiiécs. INTRODUCTION. et se montrent quelquefois développés d'une manière inégale. Les appendices que présentent les articles des tarses à leur face inférieure, tantôt leur permettent de mar- cher sur les surfaces les plus lisses, tantôt servent à les retenir, comme le feraient des crochets. Ces appendices sont appelés brosses , peloites ou ventouses , suivant leur structure. Les brosses sont formées de poils qui ont quelquefois l'apparence du velours et garnissent la face inférieure de tous les articles ou de quelques-uns seulement. Elles se trouvent tantôt dans les mâles seulement, tantôt dans les deux sexes à la fois. Certains Insectes ( Ilar- palcs) onl, au lieu de poils, des espèces de petites lames disposées en travers sous les tarses des mâles, et qui semblent rem- plir les mêmes usages que les poils. Les pelotes sont des espèces de vésicules membraneuses, de forme variable, qui sont situées à la partie inférieure et centrale des articles des tarses; elles paraissent suscrp- tibles de certains mouvemcns de contrac- tion et de dilatation. Quelquefois, au lieu de pelotes , le dessous des articles du tarse présente une peau membraneuse et molle à laquelle on donne le nom désole. Enfin, les ventouses sont des organes destinés à faire le vide, ce qui leur permet d'adhérer aux COI ps sur lesquels ils s'appliquent. Ce sont de petites cupules, qui peuvent se dilater et se contracter. El es sont garnies de poils en dedans, et se fixent au tarse par un canal étroit, (l'est à l'aide de ces organes que les Mouches peuvent se tenir dans une situation renversée sur le plafond de nos appartemons. On les trouve dans d'autres espèces de Diptères, dans quelques Hémiptères {ScJitcUères, Pentatomes), dans quelques llyménoptcres {Guêpes, Abeil- les)., mais surtout dans les mâles de certains Coléoptères {iJ7/(/(/Hfs), où ils sont placés, au nombre de plusieurs, sous une espèce de bouclier formé par une dilatation considé- rable de plusieurs articles des tarses. 3". L'abdomen se distingue du thorax, dans les Insectes parfaits, parce qu'il ne supporte pas d'apoendices, si ce n'est tout au plus à l'extrémité. C'est dans la ca\ité formée par l'enveloppe abdominale que sont renfermés presque tous les viscères et la plupart des trachées. L'abdomen fait suite au thorax sans présenter d'étrangle- ment distinct dans la plupart des Insectes, mais beaucoup d'Hyménoptères et de Di- ptères ont à la base de l'abdomen un étran- glement en forme de pédicule, qui est formé psr le deuxième el même le troisième an- neau de celle partie du corps, le premier, ou au moius son arceau supérieur, étant appliqué immédiatement sur le troisième anneau du thorax, dont il cache, comme nous l'avons vu, les deux dernières pièces. On voit en outre, chez quelques IJymé- noptéies, une sorte de ligament membra- neux, attaché d'une part à ce premier seg- ment alidoniinal devenu thoracique et de l'autre au pédoncule de l'abdomen; ce ligament est destiné à produire les mouve- mens d'élévation et d'al)aissement de l'ab- domen. Ce ligament est quelquefois logé dans un sillon du thorax. Les Hymé- iioplères qui ollVent cette organisation, ne peuvent faiie mouvoir la base de leur ab- domen que de haut en bas, et non latéra- lement. Les anneaux dont se compose l'abdomen sont plus simples que ceux du thorax , et sont formés de deux arceaux que réunit ordinairement une peau plus mince que celle des arceaux eux-mêmes, el dans laquelle s'ouvrent les stigmates. Les arceaux des premiers anneaux sont géné- ralement plus écartés entre eux que ceux des derniers, el l'on n'aperçoit plus de membrane destinée à les réunir. On ad- met, d'une manière théorique, que les anneaux de l'abdomen sont formés d'au- tant de pièces que ceux du thorax , mais que ces pièces sont soudées et confondues entre elles , parce que l'abdomen n'a pas de membres à supporter. Quelques pièces situées sur les côtés des arceaux supérieurs , dans quelques Coléoptéies (Slaphyliiis, Hydrupliiles), viennent con- firmer cette manière de voir. Tantôt les anneaux de l'abdomen s'articulent entre eux de manière que l'arceau supérieur d'un anneau recouvre celui de l'anneau suivant, et les arceaux inférieurs -ont sou- dés par le milieu ; tantôt chaque anneau est emboîté danstoutsou contour par l'an- neau précédent. Ce dernier mode d'arli- culalion. qui est cplui des Slaphylins et de tous les Hyménoptères, peimeià l'ab- domen d'exécuter des mouvemens dans tous les sens, au lieu que dans !e premier cas 'Otthoptéres, Hémiptères et presque tous les Coléoptères), les mouvemens de l'abdomen sont bornes. Quelquefois enfin, comme dans beaucoup de Lépidoptétes et de Névroptéres, lesaniieanx sont appli(|uès par leurs bords, el n'ont qu'une mobilité peu étendue. Du reste, les deux arceaux de chaque anneau ne sont pas toujours éga- lement développés ; quelquefois l'arceau INTRODUCTION. xcix inférieur remonte jusque sur les côtés de la partie dorsale de l'insecie, et forme même une carène saillante le long de l'ab- domen {Rcdttves, etc.); quelquefois, au contraire, l'arceau inférieur est le moins développé, comme dans les Sauterelles parmi les Orthoptères, dans les Lépido- ptères el un giand nombre d'Hyménoptè- res. La consislauce des anneaux do l'abdo- meu est très-variable ; les annenux infé- rieurs sont souvent plus durs que les supé- rieurs, surtout dans les espèces dont les ailes supérieuressoni solides el forment un organe protecteur. Quant au nombre ap- parent des anneaux de l'abdomen, il est très-variable ; mais nousavons vu plus haut, en parlant des organes de la génération, que les anneaux qui semblent manquer se trou- vent transformés en appendices de la géné- ration. En théorie, le nombre des anneaux de l'abdomen est de neuf, à en juger par ce qu'on voit dans les larves, où ces anneaux se présentent au complet. Le nombre ap- parent des anneaux de l'abdomen n'est pas toujours le même dans les deux sexes d'une même espèce ; il n'est pas non plus le même en dessus qu'en dessous dans tous les Insecies , à cause des transformations que peuvent subir, non seulement les an- neaux entiers, mais même la partie supé- rieure ou la partie inférieure seule d'un anneau. Les appendices que présente quelquefois l'abdomen sont situés, connue nous l'avons dit, à son extrémité. Ce sont ou des filets grêles el très-longs, au nombre de deux ou de Irois {Ephémères), ou d'autres filets plus courts et plus épais [l'erles], au nombre de deux ou de quatre, ou des sortes de pinces plus ou moins longues et de forme diffé- rente selon le sexe [Forficules) , ou bien un appendice fourchu (forfi/rf*), replié sous le ventre pendant le repos, et se redressant lorsque l'Insecte veut sauter. Dans le seul ordre des Thysanoures, on trouve en outre des appendices latéraux qui dépendent des arceaux ii>férieurs de l'abdomen. Ainsi les iWrtc/;i7f.s présentent de chaque côté, à l'ar- ceau inférieur de neuf des premiers an- neaux, une lame ou feuillet membraneux qui s'applique sur l'arceau. Chaque lame, à l'exception des deux premières, est gar- nie en arriére d'un petit appendice articulé et mobile, de forme cylindrique, qui res- semble aux quatre pattes postérieures des mêmes Insecies. "Voilà donc des pattes à l'abdomen, comme dans les Crustacés. Les Lcpismes n'ont que deux paires de ces ap- J INTRODUCTION. pendices , attacîiées ou hultiâme et au neu- vième anneau ; iJs ne sont pas aplatis comme dans les Machiles, mais bien de forme cy- lindrique. Quant à l'appendice terminal des Podurcs mentionné plus haut, il est fixé à l'arceau inférieur d»' l'avant-dernier an- neau, et se compose d'une lige flexible, qui se bifurque, et dont les deux branches sont amincies vers le bout et susceptibles de mouvemens varies. On le regarde comme formé par la réunion de deux appendices latéraux du segment inféiieur. Au con- traire, les filets qui terminent l'abàouien des Lépismes et des Machiles sont i egardés comme des appendices du segment supé- rieur de l'un des anneaux, à cause de leur position sur le dernier arceau dorsal. 11 en est de même de ceux des Ephcmcres, des Phryfjancs, etc. Dans les Blattes, qui ont quatre appendices au bout du ventre, deux de ces appendices appartiennent à l'arceau supérieur, et les autres à l'arceau inférieur. Quelquefois, cependant, il n'est pas facile de déterminer a quel arceau appartiennent certains appendices, tels que ceux des For- ficulcs et quelques autres, qui sont au nom- bre de deux, et situés entre les deux ar- ceaux du dernier anneau de l'abdomen. Les muscles des Insectes sont composés de fibres qui ne sont pas romsies en fais- ceaux comme dans les animaux vertébrés; on peut les isoler facilement après l'immer- sion dans l'alcool, qui leur donne de la consistance; mais à Tctat fiais leur forme est assez difficile à reconnaître. Suivant M. Straus, il y a des muscles formés de fibres isolées et distinctement articulées; d'autres, au contraire, composées de colon- nes prismatiques, non articulées et parallè- les : cependant ces derniers se réduisent également à des fiijres articulées. Les mus- cles qui ont leurs points d'attache sur l'en- veloppe solide elle-même, sont cylindri- ques ou prismatiques, et partout d'une épaisseur uniforme, tandis que les muscles qui se fixent au moyen de tendons (apode- mes) fsonl de forme variable. Ces tendons ne sont pas regardés par M. Straus comme de simples prolongemens de l'enveloppe solide ; ils en différent par l'absence d'épi- derme, et parce qu'ils ne renferment que fort peu de matière colorante. Ils sont d'ail- leurs formés de fibres rayonnantes , et non pas de feuillets superposés comme l'enve- loppe extérieure. Les musiies de la tête sont au nombre de quatre paires principales dans les Insectes qui ont la tète engagée dans le prothorax. tels que les Coléopt.'^rcs ; savoir : uno paire de muscles extenseurs en dessus, une paire de fléchisseurs en dessous, une troisième paire plus faible que la dernière, et qui fait exécuter les mêmes mouvemens à la tête; enfin, une quatrième paire de muscles la- téraux dont le jeu simultané fait rentrer la tête dans le prothorax, et dont le jeu aller- natif la porte de l'un ou de l'autre côté. Dans les Insectes qui ont la tète dégagée du prothorax, comme les Hyménoptères, ces muscles sont réduits à l'état de rudimens. OuUe les muscles déjà nommés, chaque ap- pendice de la tète a les siens. Ainsi, dans les CiOléopléres, les mandibules ont un muscle extenseur et un fléchisseur; les mâ- choires ont un grand nombre de muscles, à cause des dilTcrentes pièces dont elles sont formées et des palpes qu'elles supportent; le labre n'a qu'un muscle destiné à lui faire exécuter des mouvemens peu étendus d'a- vant en arriére; la lèvre inférieure a qua- tre muscles, deux pour le menton et deux pour la languette ; les palpes labiaux ont en outre leurs muscles propres comme les maxillaires; enfin, les antennes ont trois muscles : un extérieur, un fléchisseur et un élévateur, sans compter les petits muscles de chacun des articles, qui sont étendus d'un de ces articles à l'autre. Dans les In- sectes suceurs, les muscles de la tête sont moins nombreux que dans les Insectes broyeurs, à cause de la modification des pièces de leur bouche. Les muscles du thorax sont les plus vo- lumineux de tout le corps ; les uns ont pour usage de maintenir en place les trois an- neaux thoraciques, et les autres mettent en mouvement les pattes et les ailes. Quand le prothorax est libre, comme dans les Co- léoptères, les principales masses musculai- res sont situées dans le mésolhorax; lesmus- cles du prothorax sont bien développés, et au nombre de quatre poires, qui sont at- tachées, par une de leurs extréinitès, dans le mésolhorax. Ce dernier anneau, ou ce mé- sothorax, a trois poires de muscles plus fai- bles que ceux du prothorax, et qui concou- rent en partie aux mouvemens des ailes. Enfin, le métathorax renferme aussi trois paires principales de muscles destinées eu partie à faire mouvoir les ailes postérieu- res. La paire la plus volumineuse sert à abaisser ces organes; la deuxième les ra- mène en arriére, et la troisième sert à les élever. Dans les insectes dont le prothorax n'est pas détaché des deux autres anneaux, les mubdcs sont tous concentrés dans la mé- INTRODUCTION, sotliniax, qui est alors l'anneau le plus dé- veloppé. Indépendamment de ces muscles du thorax qui agissent sur les ailes en di- minuant ou en dilatant la cavité thoraci- qiie, il y en a d'autres qui agissent immé- diatement sur ces organes. Ainsi les ailes ont cbacune deux extenseurs et un fléchis- seur unique. Quant aux muscles des pattes, ils sont plus nombreux que ceux des ailes, è cause de leur mobilité et du nombre des articles dont ces pattes se composent. C'est la hanche qui en reçoit le plus grand nom- bre, surtout lorsqu'elle est globuleuse et destinée à se mouvoir dans diilerens sens. Les muscles du trochanter sont insérés dans la hanche. Ceux de la cuisse s'atta- chent d'une part à la jambe et de l'autre au trochanter, et ainsi de suite jusqu'aux tarses, dont les articles sont mis en mouve- ment par des muscles qui s'attachent a cha- que article au moyen d'un tendon. Les muscles de fabdomen sont plus sim- ples que ceux des autres parties du corps, à cause de la simplicité des anneaux dont ils se composent et de l'absence d'appendices. (]e sont de simples bandelettes larges, min- ces et dépourvues de tendons. L'abdomen renferme en outre quelques muscles parti- culiers qui se rendent aux difTérens viscè- res. Quand l'abdomen est sessile, c'est-à- dire sans pédoncule , sa réunion avec le thorax se fait au moyen de quatre. muscles qui se rendent du bord postérieur du mé- tathorax au bord antérieur du premier an- neau de l'abdomen. Ces muscles sont situés l'un en haut, l'autre en bas, et les deux au- tres sur les côtés. Dans le cas où l'abdomen est pétiole, ces quatre muscles se réduisent à un seul. Les muscles des anneaux de l'ab- domen forment deux larges bandes, l'une dorsale, l'autre ventrale, qui s'étendent d'une extrémité de l'abdomen à l'autre, et se divisent en bandes ou faisceaux plus pe- tits, qui réunissent les anneaux entre eux. Quand les segmens de l'abdomen viennent à se souder^ comme dans certains Coléo- ptères, les muscles sont alors rudimentaires. 11 existe en outre des muscles qui se ren- dent des segmens du dos aux segmens du ventre en ti aversant l'abdomen , dans les Insectes chez lesquels l'abdomen se dilate et se contracte pendant la respiration (5fJ7ifc- rcUca). Enfin, les deux arceaux qui forment le dernieranneau de l'abdomen ont des mus- cles propres, situés sur l'anneau précédent. Telle est la disposition générale des mus- clos dans les Insectes parfaits; voyons coin- mwi! elle se présente dans les larves. Les muscles des larves, dans les Insectes à métamorphose incomplète, ne dilTéreut pas essentiellement de ce qu'ils sont dans les Insectes parfaits, si ce n'est que les mus- cles des ailes sont aussi peu développés que les organes eux-mêmes. La même chose no peut avoir lieu dans les larves des Insectes à métamorphose complète , parce qu'elles dilTérent beaucoup trop de ce qu'elles se- ront à l'état parfait. Les muscles de la tôle et des pièces de la Louche ne diffèrent pas beaucoup dans ces larves, des mêmes muscles dans les In- sectes parfaits, sauf le développement, qui est moins considérable. Ceux qui unisseijt la tête à l'anneau suivant sont en nombre moins considérable que dans l'Insecte par- fait; mais au lieu d'être simples, ils sont partagés en plusieurs couches superposées; la couche la plus mince de la peau est la continuation des muscles qui s'étendent dans le reste du corps. Tous les autres an- neaux ayant une structure uniforme, les muscles qui les unissent sont disposés comme dans l'abdomen des Insectes par- faits; seulement ils sont plus compliqués, à cause de la mollesse de l'enveloppe et des mouvemens plus variés qu'elle exécute. Ces muscles sont partagés en couches dont les fibres sont droites dans les uns et obli- ques dans les autres. Quelques fibres se por- tent obliquement de l'arceau inférieur des anneaux vers l'arceau supérieur des an- neaux voisins. Dans les larves pourvues de pattes, il y a nécessairement des muscles pour les mouvoir, ce qui complique le sys- tème musculaire dont nous venons de par- ler. Ces muscles, qui correspondent à ceux que présente l'Insecte parfait, ne semblent pas cependant être ceux qui se montrent après la dernière métamorphose ; c'est du moins ce qui résulte des observations de M. Pictet, au sujet d'une nymphe do Pkrygane. On n'a pas suivi, d'ailleurs, les transformations du système musculaire pendant la durée des métamorphoses que subisssent les Insectes. Dans certai- nes larves, telles que celles des Lépi- doptères, l'abdomen snpjiorte des faiisses pattes, appelées aussi pattes membraneu- ses,-qui disparaissent avec l'état de larve ou de chenille. Ces fausses pattes sont mi- ses en mouvement par trois muscles : l'un antérieur, l'autre postérieur et le dernier central. Les deux premieis jiartenl des bords latéraux du segm.ent auquel appar- tient la patte. Le dernier naît un peu plus haut que les prccédcns et s'amiucit peu à INTRODUCTION p«a, pour aller aboutir au fond de l'espèce d'entonnoir formé par la patte. Les muscles des Insectes sont capables de très grands efforts, ce qui est en rapport ■TCC la respiration de ces animaux. On sait, en effet, que plus la respiration est déve- loppée, plus est grande la force musculaire. De même que dans les animaux vertébrés, il y a des muscles soumis à l'empire de la Tolonté, et d'autres qui n'y sont pas soumis; mais ils sont tous sous l'intluence immé- diate du système nerveux. L'élcctricitépeut remplacer pour un temps cette influence, comme dans les animaux vertébrés. Col agent physique agit diversement sur les In- sectes vivans. Ainsi, suivant M. Straus, des Chenillesse sont à peine montrées sensibles à des commotions électriques qui auraient suffi pour renverser un homme ; et des Hannetons, soumis à la même expérience, ont été d'abord comme étourdis, mais ont repris leurs mouvemens au bout de quel- ques instans. Des expériences faites par d'autres observateurs, sur des Diptéieset des Lépidoptères, ont fait voir que l'élec- tricité agit diversement, sui\anl la partie du corps à laquelle on l'applique. Ainsi , la décharge électrique causerait la mort lors- qu'elle passe par le thorax et qu'elle se rend de la tête à l'abdomen, tandis que cela n'aurait pas lieu quand elle traverse seulement la tête. Les divers modes de locomotion des In- sectes sont: la marche, qui est le mode le plus ordinaire, le saut, le vol et la nage. Ces animaux exécutent, en outre, des mou- vemens irés-variésdans les différentes pha- ses de leur existence. La marche varie beaucoup sous le rap- port de la vitesse. Dans le cas le plus simple, elle n'est qu'une suite de mouvemens de reptation analogue à celledesserpens.Ellea 3ieu sans l'aide d'aucun membre, par la seule contraction desanneaux du corps. Quelque- : fois la marche est facilitée par les mandibu- les, qui se fixent sur le plan de position, et permettent à l'insecte d'amener en avant le reste du corps. C'est le mode de locomotion de certaines larves de Diptères, dont quel- ques-unes sont pourvuesde soies ou de poils épineux, qui facilitent la progression. Dans les Chenilles, qui sont pourvues de pattes assez nombreuses, la rapidité de la marche n'est pas en rapport avec le nombre des pattes. Quelques-unes, nommées arpen- tcuses , ont les pattes abdominales trés- éloignées des pattes thoraciques, et mar- chent plus rapidement qu« les autrss, en portant successivement les premières contre les dernières, et en étendant ensuite brus- quement leur corps. Il y a des Chenilles qui marchent à reculons avec autant de vi- tesse qu'en avant; mais ce mode de pro- gression n'est pas le plus ordinaire : elles ne l'emploient que pour échapper à quel- que danger. En général, dans les Insectes pourvus de pattes, on trouve tous les de- grés possibles de vitesse, depuis la marche la plus lente jusqu'à la plus agile. Le saut, ou le deuxième mode de loco- motion des Insectes, s'exécute de trois ma- nières différentes, soit par un mouvement général du corps, soit à l'aide des pattes postérieures, soit enfin par des organes par- ticuliers. Le premier cas s'observe dans certaines larves qui courbent leur corps en arc et le détendent subitement, de manière que, les deux extrémités venant frapper le plan de position , le corps s'élève plus ou moins haut. Le deuxième cas est plus fré- quent que les deux autres : les diverses piè- ces des pattes postérieures étant repliées d'abord l'une sur l'autre , leur distension subite porte le corps en l'air avec une force variable en raison de la force musculaire et de la longueur des leviers que forment les différentes parties de la patte. C'est surtout dans ce mode de locomotion que les In- sectes font preuve d'une grande force mus- culaire. Quelquefois le saut s'exécute à l'aide d'autres organes que les pattes; c'est ce qui a lieu dans les Podures, dont nous avons décrit plus haut l'organe du saut, et dans les Taitjnns. Ces derniers In.sectes ont les pattes foit courtes, et lorsquijls sont renversés sur le dos, ils ne pourraient se relever. C'est alors qu'ils sautent pour se remettre sur leurs pattes, à l'aide d'un mé- canisme tout particulier. Le sternum de leur mésothorax est creusé d'une cavité pro- fonde dans laquelle est reçue une saillie du sternum de leur prothorax. Quand ils sont couchés sur le dos, ils relèvent la partie moyenne de leur corps de façon à décrire un arc dont les extrémités posent sur le sol , et par un mouvement subit , ils ramènent leur corps contre le plan de position et se trou- vent élevés en l'air. Il est surtout remarqua- ble que le choc n'ayant pas lieu dans le cen- tre de gravité du corps, mais bien enavant, à cause de la position du point d'inflexion, ce choc agit avec plus d'intensité sur la partie antérieure du coips, et l'animal se retourne sur lui-même pendant le saut. Il retombe alors sur ses pattes et se cramponne à l'aide des crochets de ses tarses. La saillie ster- INTRODUCTION. ciir nale a pour usage de régulariser les mou- vemens du saut en enlrant dans la cavilé destinée à la recevoir, et n'en est pas, comme on l'a cru d'abord , un instrument essentiel; c'est la contraction musculaire qui est l'ageat immédiat de ce mode de locomotion. La nage, ou le troisième mode de loco- motion des Insectes, s'exécute soit par les mou\emens du corps entier, soit à l'aide de quelques organes spéciaux, soit enfin au moyen de leurs pattes de derrière. Les espèces qui nagent par le premier de ces moyens, sont les larves des Coîtsùis, parmi les Diptères, et de quelques Libellulines {^grions), parmi les ÎNèvroptères. D'autres larves (Phryganes) se servent pour nager des branchies qu'elles ont sur les côtés du corps, tandis que celui ci n'exécute que de faibles mouvemens. D'autres enfin , telles que les larves des Libellules proprement dites, s'avancent par saccades au moyen de l'eau qu'elles introduisent par l'ouverture anale dans leur abdomen et qu'ellesen chas- sent ensuite avec force. Les autres Insectes nageurs se dirigent au moyen de leurs pattes postérieures qui sont élargies en espèce de rames. Ils sont peu nombreux et ne se trou- vent que dans les deux ordres de Coléoptè- res ( llydrocaniliares clHydrophiliens), et d'Hémiptères {Nutonectes, Naucores). Les Hémiptères nageurs ont la singulière habi- tude de nager sur le dos. Il y a d'autres In- sectes qui vivent dans l'eau, mais ils ne nagent pas et se servent du mode contraire de locomotion (la marche) pour s'y dépla- cer. Quelques-uns même, plus légers que l'eau , sont obligés de s'attacher à quelque plante ou à tout autre objet, pour ne pas remonter a la surface. Enfin le vol , ou le dernier mode de lo- coinotiiMi des Insectes, s'cxécule au moyen des ailes par les mouvemens alternatifs d'é- lévation et d'abaissement de ces organes. Ces mouvemens n'ont pas lieu dans un plan vertical, à cause de la résistance de l'air, mais dans un plan oblique ; ils résultent du jeu alternatif des muscles du thorax qui entrent en exercice. La respiration devient plus active dans le thorax pendant le vol , et cesse au contraire , dans l'abdomen , comme si toute l'énergie vitale devait se porter alors sur les organes du vol. Les pattes et l'abdomen atfectent alors des po- sitions variées, suivant les espèces, et qui doivent être en rapport avec la position du centre de gravité du corps. La force et la rapidité du vol dépendent d'un concours de ciiconstances qui varient avec les espèces, en raison de la grandeur et de la position des organes du vol, de l'énergie musculaire et de la consistance même des ailes. Ainsi, dans les Coléoptères, le vol est nécessai- rement moins facile que dans les Hymé- noptères , à cause de l'épaisseur des ailes de la première paire, qui sont devenues des élytres. La force musculaire que déploient certaines espèces doit être prodigieuse , si l'on en juge par les voyages qu'exécutent certains Orthoptères {Criquets), et par la distance à laquelle on les rencontre quel- quefois en mer. Ces Insectes ont sur les autres l'avantage de pouvoir s'élever en l'air avec leurs longues pattes de derrière avant de prendre le vol, tandis que les au- tres Insectes sont obligés de se placer sur un lieu élevé. Il y a cependant un grand nombre d'espèces dont les ailes sont assez petites pour leur permettre de s'élever im- médiatement en l'air lorsqu'elles sont pla- cées sur le sol. ARTICLE TROISIEME. DE LA PH0Î\AT10\ OU PKODUCTIOIV DES SO^S. La phonation est la faculté que pos- sèdent les animaux de produire des sons. Dans les animaux vertébrés , les sons se forment à l'entrée du canal qui sert à faire pénétrer l'air dans la cavité respiratoire , toujours de même dans les Insectes , qui seuls, parmi les animaux articulés, font entendre des sons. Les sons produits par les Insectes sont de trois sortes : 1" ou le résultat du frottement mécanique de quel- c'est-n dite dans le larynx. Il n'en est pas ques parties du corps les unes contre les INTRODUCTION. autres, ou contre des corps étrangers; 2" ou bien ils sont occasionnés par le pas- sage de l'air au travers des organes respi- ratoires pendant l'action du vol, ce qui pro- duit le bourdonnement ; 3° ou bien, enfin, ils sont produits par des organes spéciaux. Les sons de la première espèce appar- tiennent à certaines espèces de Coléo- ptères et d'Orthoptères. Les uns sont dus au frottement des cuisses ou des jambes postérieures contre le bord des ailes supé- rieures pendant le repos ; d'autres, ce qui est le cas le plus fréquent résultent du frottement des derniers arceaux supérieurs de l'abdomen contre les éJytres: à cet effet, les arceaux sont couverts de stries trans- versales très fines et très-serrées; d'autres, enfin, sont dus au frottement du pédon- cule ou do la portion antérieure du méso- ihoraï contre la partie interne du prolhorax dans lequel il est reçu. Dans ce cas, le pé- doncule du mésothorax est couvert égale- ment de stries ou rides transversales. Le premier cas s'observe dans certaines Clcin- délètes {Me(jacej)haUi, Euprosopus, Oxy- cheilu) , et quelques Hétéroméres mélaso- mes parmi les Coléoptères et dans les CH- quels, parmi les Orthoptères. Le deuxième cas est celui des Trox, des Nccroplior€S,'AT().MIK. 1)1'. S I.NSKCTl l)n/ii/ii'.s ,/r /il i/i,/,:\/ii)/i . l.iMis aiioiistalii> <\.llifli.Mn ISai.ilu 4. Coc-iiicll,. 7-i)uiicl,il, I /..icamis Pai'allclopnu 1\TR01)VCTI0X rm,-/arr.r, .h, ?lomo oiroulatoiro . INTKODKTION -Arac/iniWe^: ^Ina/omù' . HVTRODUCTION CircTilalioii. respiraticai et orôanea des Ai-aneides- irVïRODrCTlON /fiserft's, ^t/ififo//tfe . '^mm^ (Eufs et larves . ENTRODICTIOIV ///,tvr/r*r . . //m/(>//t{f rNTRODirrioiv //i.n-t ■/<'.! , . //itiAiz/HP ■ Pièces du Système toôumontairo . INTRODUCTION Inspcfp.i- , .4naft>nii'e . PI. y. 3 Prolho ^7 ^ i6 T Metathorax Pièces du thorax . ENTRODUCTION /nsf'f/p.r , .inafo/ni ^vstcnio niusoula J/ijer/e,r, .f/ia/ri/ii, î?vslcn\o musoulairc. iNTRoorrrroiN //i.r,;/<;r, 1ii,tf.>. rii.M.ill.- cKi ('..«su- liÔiiipot-da . EVTROUrCTFO. lri,rry!slonic rcspirfltoïre . //i,ri'C/c/r/ff Sv»t<"in«« Hcorôtoii- ^stème ôéuéraloire. ï^vsteme ôonéraloire. 1\ 1 UOOL (TIOX /n.m/,v, .1,„i/t>f/ IXTKODVTTION //hftt'/f'.p . .-f/tet/ifi /y. .4. Système nerveux . Oi-gailes de la vi.-i PROPERTY OF ;2. P î ^" — ^^ " 'F ' INSECTES. Le mot Insecte signifie coupe ^arsec/io/is. On l'a appliqué à des animaux articulés qui se distinguent des Annelides par la pré- sence des pattes, des Crustacés, des Âra- clinides et des Myriapodes par ces mêmes appendices, toujours au nombre de six, et des il/owojno/Tj/ics par l'existence des mé- tamorphoses, L'Insecte peut se définir de la manière suivante : Animal articulé , composé de segmens réunis de manière à former une tète , un tronc et un abdomen ; le tronc portant six pattes ; éprouvant des métamorphoses ; tète munie d'antennes et de palpes; bouche composée de pièces qui, par les modifica- tions qu'elles éprouvent , sont tantôt pro- presd la mastication, et tantôt ci lasuccion. Les Insectesnousapparaissent, aux diffé- rentes époques de leur \ie , sous quatre formes différentes : celle d'œuf , de larve , de nymphe, et enfin d'insecte parfait. La forme , le volume , la couleur et la consistance des œufs sont variables ; la cha- leur seule de l'atmosphère les fait éclore. L es lai-ves qui naissent de cesœufssont com- posées de 12 ou de 13 segmens annulaires distincts; quelquefois elles sont apodes, le plus souvent elles ont 6 pattes assez petites et attachées non loin de la tête aux trois premiers segmens : de chaque côté neuf stigmates destinés à introduire dans les tra- chées l'air nécessaire à la vie : la plupart de ces larves portent de très-courtes antennes fort différentes de celles que doit avoir l'in- secte parfait. Elles n'ont pas d'yeux, ou du moins ils sont cachés sous plusieurs enve- loppes qui ne permettent pas à l'insecte d'en faire usage. C'est à l'état de larve seulement que les Insectes croissent et grandissent : sa durée est beaucoup plus longue que celle de l'in- secte parfait. Elle varie suivant les genres de l'abondance de la nourriture et l'élé- vation de la température. En général, les larves qui se nourrissent de feuilles ne res- tent guère plus d'un mois dans cet état ; celles au contraire qui vivent de bois ou de racines des plantes y demeurent deux ou trois ans et même plus. Dans les pays froids ou tempérés les Insectes passent sou- Insectes. I. vent l'hiver sous l'une de leurs trois pre- mières formes d'œuf, de larve et de nymphe. Les larves se dépouillent plusieurs fois avant de se transformer en nymphes ; leur peau se fend dans sa longueur sur le dos, et la larve dégage peu à peu chacune de ses parties de leur vieille enveloppe. Elle se prépare, par un jeûneplus oumoinslong, à ces divers changemens, et ne reprend quelque nourriture qu'après l'opération en- tièrement achevée. On donne à ce chan- gement de peau le nom de mue. Les larves sont généralement très-TO- races, surtout après leurs changemens de peau , et leur bouche est armée d'instru- mens analogues à leur manière de vivre. Celles qui se nourrissent de matières ani- males sécrètent par leur bouche une liqueur propre à ramollir ces matières ou à hâter leur décomposition ; on observe le même fait pour les larves qui vivent dans les bois. Lesnymphes des Coléoptères neprennent aucune nourriture et ne peuvent changer de place ; une mince pellicule blanchâtre recouvre et tient comme emmaillotées toutes les parties de l'insecte parfait. Sou- vent la nymphe est enfermée dans une coque construite par la larve , soit avec une sorte de soie qu'elle tire de son corps, soit avec différentes matières collées ensemble par une liqueur gluante sécrétée par elle. La durée de l'état de nymphe varie beaucoup selon les circonstances, les temps et les lieux ; mais elle est en général beaucoup plus courte que celle de l'état de larve dans les Insectes dits à métamornhoses in- complètes, les Hémiptères , Orthoptères. La nymphe ne diffère généralement de l'in- secte parfait que par l'absence des ailesj Dégagés de cette dernière forme, les In- ■ sectes jouissent enfin de tout le développe- ment dont ils sont susceptibles. C'est alors qu'ils pourvoient à la reproduction de leur espèce avec un soin tout parliculier,et quel- quefois avec une patience et une adresse merveilleuses. On distingue dans les Insectes parvenus à l'état d'insecte parfait trois parties prin- cipales : la tète , le thorax et l'abdomen. A ces diverses parties il faut joindre les ap- pendices ou membres. 1 INSECTES. Nous allons parcourir rapidement ces di- verses parties , examiner les principales pièces dont elles se composent, en les con- sidérant sous le rapport zoologique. La tête porte les parties de la bouche dont l'étude sert de base à la classificnlion des Insectes. La bouche de ces animaux se compose de deux lèvres, du menton, de la lan- guette, des mâchoires, des mandibules et des palpes. La lèvre inférieure est une petite pièce mobile de forme et de consistance varia- bles ; elle termine la bouche en dessus. La lèvre supérieure , ou labre, est une pièce mobile et souvent transversale, placée au coté supérieur de la tête. Le menton est une pièce en forme de bouclier, de consistance coriace ou cornée, que recouvre en grande partie la lèvre. La languette est membraneuse et com- posée de deux pièces mobiles ; elle se lie à la lèvre. Les mâchoires, placées entre les mandi- bules et la lèvre, ont la faculté de se mou- voir latéralement ; elles varient beaucoup pour la forme et la consistance. Les mandibules ont le même mouve- ment latéral que les mâchoires , mais elles recouvrent celles-ci et ont ordinairement un développement beaucoup plus grand. Les palpes , nommés aussi antennulcs par les anciens auteurs, sont au nombre de quatre dans la plupart des Insectes; deux sont placés sur la partie dorsale des mâchoires , et les deux autres au côté in- terne et supérieur de la lèvre. Les pre- miers sont appelés palpes maxillaires et sont composés de trois ou quatre articles. Les seconds, nommés palpes labiaux , sont généralement composés d'un article de moins que les précédeus. Sous le rapport du nombre des palpes, les Coléoptères car- nassiers font seuls exception, et ont six pal- pes, dont quatre maxillaires. La bouche , telle que nous venons de la décrire, est telle que nous la présentent les Insectes broyeurs, tels que les Coléop- tères, Orthoptères, etc. Chez les espèces destinées à sucer les liquides tirés du règne végétal , ces diverses parties sont modifiées de manière à former un tube ou suçoii-, telle est la trompe du papillon, celle de la mouche, etc. Nous examinerons ces diverses modifi- cations en Imitant en particulier de chacun des ordres d'Insectes suceurs. La léle poi le aussi d'autres pièces qu'il est aussi utile d'indiquer ici : ce sont d'a- bord deux longs filets que l'on nomme vul- gairement cornes, et dont le nom véritable est antennes. Ces parties sont composées d'articles plus ou moins nombreux, etdont la forme et la grosseur, variant beaucoup, sert aussi de caractère pour reconnoître entre eux les genres si nombreux de ces animaux. Ces organes sont généralement in- sérés sur les côtés de la tête. Le chaperon est la partie antérieure de la tête ; il recouvre souvent plus ou moins les diverses parties de la bouche. Les yeux des insectes sont de deux sor- tes : les premiers, que l'on nomme yeux composés , sont formés d'un très-grand nombre de ces organes réunis; les autres, que l'on nomme yeux lisses ou simples ou encore stemmates, ont le plus grand rap- port avec l'œil de l'homme. Ce sont les èlémens des yeux composés dont nons ve- nons de parler. Beaucoup de larves n'ont que des yeux lisses. Le thorax, que les anciens entomologistes appelaient dos , se divise en trois segmens qui ont reçu les noms de prothorax , mé- sothorax et métathorax. Chacun supporte une des paires de pattes de ces parties. Le premier de ces segmens est le seul qui soit généralement visible. En dessus il ac- quiert un grand développement et porte le nom de corselet. Il est suivi d'une pièce de forme plus ou moins triangulaire, mais qui n'est pas toujours visible à l'extérieur; c'est Vcciisson. Le thorax porte aussi les fl?7c5 , qui, le plus souvent , sont au nombre de quatre dans les Coléoptères; les deux supérieures sont de nature coriace et ont reçu le nom d'éiytres. Lorsqu'un Insecte ne vole pas , l'aile inférieure est entièrement cachée sous l'élytre , se repliant cinq ou six fois sur elle-même. Danslcs Papillons, ou Lépidop- tères, les quatre ailes sont recouvertes d'é- cailles d'une grande ténuité. Dans les Dip- tères, ou Mouches, l'on ne trouve plus que les deux ailes supérieures, et dans les Stré- siptéres, que les deux inférieures. Uabdomen est la troisième partie dont se compose le coi-ps de l'Insecte. Il est gé- néralement d'une étendue plus grande que la tète et le thorax, et présente constam- ment la division en segmens transversaux, dont le nombre varie souvent , même entre les deux sexes d'une même espèce. Ainsi que nous l'avons déjà vu, les pattes sont constamment au nombie de six. Elles présentent quatre principales pièces, qui INSECTES. S sont la hanche, qui joint la patte au corps ; elle est géuéialemenl allongée et d'une di- mension assez considérable ; la cuisse, qui est souvent renOée ; la jambe , plus mince que la précédente, se termine le plus sou- vent par une ou plusieurs épines; elle est sui> ie immédiatement du tarse, qui se com- pose lui-même de plusieurs articles, dont le dernier est le plus souvent bilobé, et qui sont souvent garnis en dessous de toufles de poils, de brosses, de pelottes, etc. Les tarses manquent quelquefois entièrement aux jambes extérieures de certains insectes fouisseurs. Leur dernier article est presque constamment terminé par deux crochets mobiles. Nous venons de parcourir les principales pièces que l'Insecte oiTre extérieurement aux regardsde l'observateur. Nous ne cher- cherons pas ici à en décrire les parties in- ternes , renvoyant pour ces détails à cha- cune des principales familles de ces ani- maux où nous avons exposé les principaux traits de leur organisation intérieure. Nous dirons seulement ici qu'ils n'ont pas de cir- culation proprement dite, et que ce que l'on nomme chez eux cœur est un vaisseau sans branche , occupant en dessus toute la lon- gueur du corps. La respiration s'opère chez eux au moyen de filets très - nombreux re- pliés en spirales et que l'on nomme tra- chées. Elles pénètrent dans toutes les par- ties du corps et viennent aboutir à des ou- vertures placées extérieurement sur les côtés et qui ont reçu le nom de stigmates. Leur système nerveux est composé d'un cerveau transversal d'où s'étendent deux grands filets nerveux qui , après avoir en- touré l'estomac , se réunissent plusieurs fois à des intervalles ordinairement régu- liers pour former des nœuds ou ganglions. L'on a aussi découvert dans ces derniers temps chez ces animaux un système ner- veux supérieur. Le tube alimentaire des Insectes est formé de l'œsophage , du jabot ou estomac , du jésier, du ventricule chylifique et de l'in- testin. Leurs organes sécréteurs sont : 1» des vaisseaux biliaires qui sont des organes flottans, contournés, souvent très-longs, et 2° des vaisseaux salivaires qui manquent à la plupart des Insetes masticateurs. Quant à ces sécrétions elles-mêmes, plusieurs ren- dent aux arts les plus grands services. Telle est la soie, la cire, etc. L'intérieur du corps est rempli d'un corps graisseux, composé de petits globules. On lui a donné le nom de tissu adipeux. Les organes de la génération sont tou- jours séparés, c'est-à-dire que tout Insecte est mâle ou femelle, et ne réunit jamais les organes propres aux deux sexes. Ceux du mâle sont composés de pièces propres à la copulation, et qui sortent au moment de l'accouplement, et d'organes intérieurs, qui sont les testicules, le canal déférent et les vésicules séminales. Les organes femelles sont composés d'ovaires, d'organes éduca- teurs et d'organes copulateurs. Les parties destinées à la génération sont presque tou- jours placées à l'extrémité de l'anus. Chez les mâles des libellules seuls, ils sont situés à la base de l'abdomen. La classe des Insectes étant ainsi définie, nous allons indiquer les principaux ordres que l'on y a établis. Us sont au nombre de huit. L'étude approfondie de ces animaux, que l'on a faite dansées dernières années, a engagé plusieurs naturalistes à en établir un nombre plus considérable ; mais, dans un ouvrage aussi élémentaire que celui-ci , nous avons préféré, pour plus de clarté, n'adopter que ceux établis par le célèbre Linnée , en y ajoutant celui des Strèsip- tères, établi depuis peu d'années et reconnu par tous les naturalistes. Il faut d'abord partager les Insectes : 1° en ceux qui broyent leur nourriture, et 2» en ceux qui se nourrissent de liquides qu'ils aspirent au moyen d'un suçoir ou d'une trompe. Les premiers forment cinq ordres , qui sont : Les Coléoptères, dont la première paire d'ailes est de consistance solide et en forme d'étui; ils subissent une métamorphose com- plète; Les Orthoptères, qui différent princi- palement des précédens en ce qu'ils ne subissent que des métamorphoses incom- plètes ; Les Névroptères, dont les quatre ailes sont réticulées; Les Hyménoptères, qui ont quatre ailes membraneuses et nues; Les Strésiptères, qui diffèrent de tous les précédens en ce qu'ils n'ont que deux ailes plissées en éventail. Les Insectes suceurs renferment trois ordres: Les Hémiptères, qui ont quatre ailes, dont les deux supérieures sont divisées trans- versalement en deux parties, dont la supé- rieure est dure et coriace et l'inférieure membraneuse; Les Lépidoptères , qui ont aussi quatre 1. ÏKSEGTES. ailes, mois onlièremcnt membraneuses et recouvertes de peliles écailles, et enfin les DipiKRKs, qui n'ont que deux ailes mem- braneuses. Dans la plupart de ces ordres il se trouve quelques esi>éces qui semblent faire ex- ception aux caractères que nous venons d'énumérer , mais que l'analogie force d'y placer. C'est ainsi que plusieurs femelles de Lépidoptères ou Papillons sont entière- ment sans ailes; que quelques Hémiptères, tels que la punaise deslils, eslle plus son- vent dans ce cas. Parmi les Coléoptères, la femelle du Lampyre ou ver-luisant est un exemple semblable. INous réunissons aussi la Puce aux Diptères, bien qu'elle soit ex- térieurement Aptère. D'autres animaux, bien connus par le dégoût qu'ils nous ins- pirent, tels que le pou , difl'érent des vrais insectes par l'absence des métamorphoses et se rangent parmi nos Monomorphcs. PREMIER ORDRE. COLEOPTERES. Dans la classe immense des Insectes, les Coléoptères occupent, dans la plupart des méthodes, le premier rang. Ils le doi- vent non -seulement au nombre vraiment prodigieux des espèces . à la solidité de leurs tégumens, au volume de leur corps, àla variété et souvent à la bizarrerie de leurs formes , mais plus encore à la perfection de leur organisation et au développement de toutes les facultés dont la Providence lésa doués. Le nom qu'ils portent leur a été donné par l'immortel Linnée; ils le doivent à la présence de deux étuis plus ou moins durs et coriaces nommés élytres, jointes l'une à l'autre dans la longueur par une ligne ou suture droite, et recouvrant ordi- nairement deux ailes membraneuses plus longues qu'elles, et plissées. Fabricius leur a donné le nom (VEleutkerates. Si le philosophe,dans ses méditations, ad- mire leur industrie et les ressources de leur instinct, l'habitant des campagnes tremble devant leurs ravages, tandis que l'enfance se fait un amusement des maux endurés par les victimes qu'elle va chercher dans cet ordre. A la tète des Coléoptères se placent les Carnassiers, dont l'appétit vorace nous rend d'immenses services en arrêtant la trop grande multiplication des espèces. Phyto- phages, sentinelles vigilantes, ils apparais- sent dès les premiers jours du printemps, et ne nous quittent qu'aux derniers jours de l'automne . lorsque l'approche de l'hiver \ient ôter le mouvement et la vie aux In- sectes dont nous redoutons les ravages : ils ne nous abandonnent pas même entière- ment à cette époque. Plusieurs d'entre eux hivernent et semblent former une arrière- garde, pour assurer notre tranquillité lors- que la température adoucie pourroit faire apparoîlre de nouveau les Insectes engour- dis par la rigueur du froid. La Nature s'est plu à les multiplieren proportion desavan- tages qu'ils nous procurent ; ils forment la famille la plus nombreuse de l'ordre des Coléoptères, et sont abondamment répandus dans les contrées septentrionales et tempé- rées de l'Europe, et dans les portions les plus occidentales de l'Asie , partout où la vigueur et l'abondance de la végéta- tion , suites d'une température élevée , ne sont pas en rapport avec les dévastations des Insectes phytophages. Leurs larves vi- vent en terre, échappent aux recherches des oiseaux et des animaux qui font leur nourriture de celles des autres Insectes, et la facilité avec laquelle elles peuvent pé- nétrer à d'assez grandes profondeurs les ga- rantit des changemens de température si redoutables pour celles qui ne peuvent trouver d'al)ri que sous les écorces des ar- bres, sous les mousses, ou dans les fentes de quelques pierres. Immédiatement après les Carnassiers viennent les Hydrocanthares , aussi agiles, aussi voraces que les premiers, mais moins répandus; ils habitent les eaux douces, font continuellement la chasse aux autres petits animaux , dont la multiplication , peu redoutable pour l'homme, se trouve déjà presque suffisamment arrêtée par l'appétit des poissons : ceux-ci contribuent à empê- cher la reproduction des Hydrocanthares en dévorant leurs larves ; la consistance des étuis et les épines dont les pattes sont ar- INSECTES. niées, la rapidité avec laquelle il peut fuir et se déroberaux poursuites de son ennemi, met l'insecte parfait à l'abri des dangers dont il seroil menacé, et assure la conser- vation de l'espèce. Celle-ci venge quelque- fois sa postérité, et il n'est pas rare de pou- voir observer quelques petits poissons vic- times d'une attaque combinée de plusieurs Ilydrocanlhares. Les lîrachélytres, si reconnaissables à la beauté de leurs élytres, se trouvent en abon- dance dans les mêmes localités que les Car- nassiers; comme eux ils attaquent les au- tres Insectes pour les dévorer; ils nous ren- dent encore des services non moins ini- portans en se nourrissant de matières ani- males et végétales en décomposition; leurs larves , presque semblables à l'insecte par- fait, sont encore plus utiles que lui parleur extrême voracité. On les rencontre souvent tellement gorgées de nourriture , que les segmens de leur abdomen, fortement dis- tendus, ne leur laissent plus de possibilité de faire aucun mouvement. Si les Sternoxesne se présentent pas à nous sous le même aspect que les familles pré- cédentes, la beauté et l'éclat de leurs cou- leurs, la richesse de leur parure, l'élé- gance et la variété de leurs formes, leur fe- ront trouver giàce. L'entomologiste, dont ils ornent le cabinet, regrette que leurs es- pèces ne soient pas plus nombreuses en Eu- rope, et l'agriculteur en voyant leur beauté est tenté de leur pardonner le tort que quelques-unes de leurs larves font à nos bois. Ils sont presque également répandus sur la surface du globe; mais les espèces les plus brillantes et les plus remarquables parleur taille appartiennent aux contrées cliaudes de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. Les Malacodermcs ne sont pas entière- ment dépourvus de ces couleurs éclatanles que tout le monde admire dans la famille précédente ; ils y joignent souvent des ap- pendices insolites dont nous ignorons l'u- sage ; les dommages que nous pouvons re- reprocher à quelques-unes des tribus de ces Insectes sont bien balancés parles services que nous rendent les autres, soit à l'état de larve, soit à celui d'insecte parfait. LesNécrophages, à tontes les époques de leur existence, scmblentdcsllnésà nouspré- ser\er des miasmes funestes que les ma- tières animales en décomposition peuvent répandre autour de nous. Organisés pour remplir ce but, ils sELA DILACERATA, Dej. , Spec. — Long. 5 lig. {. Larg. 2 lig. — llessemblc beaucoup à la Cir- cumdata, mais s'en distingue par la bor- dure latérale des élytres, qui est tiés- large, la lunule de la base étroite; la tache en forme d'S beaucoup plus large, plus irrégulière sur ses bords, etimitaht des petits rameaux fort nombreux. — Iles Ioniennes. 27, CICIWDELA COUDOTII. Dej., Spec, t. V, supp. , p. 236. — Icon., 1 , p. 40, a" 26, t. V, fig. 2. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. ~. — Se distin- gue de la Circumdata par la bordure de ses élytres, qui est large, et par la tache en forme d'S qui est très-étroite et très- nette sur ses bords, ce qui l'éloigné aussi de la Dilacerata. — lîarbarie. Nota. Les antennes de cette espèce sont fort longues. 28. CICIÎSDEI.A LITTORAMS. (PI. 1, fig. 9.) Fabr. , 1, p. 235, n° 11.— Icon., 1, p. 42, no 3, t. III, fig. 4 et 5. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. {. — Bronzé cuivreux à tein- tes variables , élytres avec une lunule 2 ■18 CIC1NDT5LA. huméiale ciroile , quatre points blancs, situés vers le milieu , dont deux sur le bord externe , et tine lunule terminale semblal)le à celle de la base ; suture, pattes et côtés de la poitrine d'un cuivreux écla- tant; abdomen d'un bleu brillant. — Midi de la France. 29. CICIIVDEI.A BARBARA. Long. C lig. {. Larg. 2 lig-. }. — DilTére de la Littoralis, dont elle n'est peut-être qu'une variété, par sa taille plus grande, sa couleur plus noirâtre ; les lunules des élytres son! plus fortes; les deux premiers points étant réunis forment une bande tranversale assez large, qui n'atteint pas la suiure ; dessous du corps noirâtre ; pattes trés-velues et sans reflets bleus. — Bar- barie. 30. CICINDELA TRÎFASCIATA. Fabr., i, p. 2A2, n° 54. — Ol,, 2, 33, p. 28, n" 30, pi. 2, fig. 18.— Long, h lig. Larg. 1 lig. \. — Allongé ; d'un cuivreux ver- dâtre ; élytres avec le bord latéral blanc, une lunule humérale , une autre à l'extré- mité, et une bande étroite en forme d'S sur l'élytre, de même couleur. — Cayenne. 31. CICIIN'DELA LATREILLEI. (PI. 2, fig. 1.) Dej., Spec, 1, t. Y, suppl., p. 2G1. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — D'un brun bronzé ; élytres finement granuleuses, avec une ta- che latérale d'un blanc jaunâtre , offrant en arrière une dent dirigée en haut ; elles of- frent aussi un point très-petit de même cou- leur vers l.e milieu de chacune, et rapproché de la suture ; tout du long de celle-ci l'on voit une rangée de points enfoncés ; base des élytres un peu plissée longitudinale- ment ; dessous du corps pubescent; pattes cuivreuses. — Barbarie. 32. CIC11VDEI,A DIMOIJNI. Dej. , Species, t. V, sup. , p. 233. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. \. — D'un vert cuivreux; élytres d'un vert mat, avec une large bordure d'un blanc jaunâtre, formant une sorte de lunule a la base , et imitant vers le milieu une bande large et transversale qui n'atteint pas la suture ; vers les deux tiers postérieurs, un point de même couleur, prés de la suture. — Sé- négal. 33. CICWOEI.A MEXICAXA. Kluc., — Long. 4 lig. i. Larg. 1 lig. |. — D'un brun obscur ; élytres avec une lunule humérale bleuâtre , interrompue dans son milieu ; une tache légèrement transverse un peu avant le milieu , sur le bord extérieur ; une autre petite et ar- rondie plus en arriére, rapprochée de la suture , et enfin une aufre prés de l'extré- mité ; dessous du corps pubescent ; abdo- men brun ; pattes verdâtres. — Mexique. 34. CICISDEI.A QUADRILISEATA. Fabr., 1, p. 239, n» 39 ; Oliv., 2 , 33, p. 25, n» 25, t. I, fig. 4 et 8. — Long. 6 lig. {. Larg. 2 lig. i. — Allongé, bron- zé, cuivreux ; bordure des élytres et une bande longitudinale vers le milieu , un peu plus prés de la suture, d'un blanc jau- nâtre. — Indes Orientales. 35. CICISiDEIA FLEXUOSA. (PI. 2, fig. 2.) Fabr., 1, p. 237, n" 27; Ol., 2, 33, p. 18, n» 17, pi. 1, fig. 10. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. 7. — D'un brun cuivreux obscur ; élytres avec une large lunule humérale, une autre eu arriére, dont l'extrémité latérale forme un point sou- vent séparé ; une ligne vers le milieu , qui se recourbe ; une et souvent deux petites taches sur chaque élytre , à la base, prés de la suture, et une autre plus en ar- riére. — Midi de la France. Nota. Le Cicindela Sardea , Dej., n'est peut-être qu'une variété de cette espèce ; elle se trouve aussi a Toulon. 36. CI(:I\DELA IPSILOS. Mac Leay, Dej., Spec. , t. I, p. 126, n" 107. — Long. 5 lig. '-. Larg. 2 lig. — Bronzé ; élytres blanches , avec la su- ture bronzée et dilatée à la base, for- mant une sorte de \ de chaque côté ; et une ligne courbe très-étroite de même couleur vers le milieu, et assez rapprochée de la suture. — Nouvelle - Hollande. 37. CICITVDEEA ÎVIVEA. Kir.BY, Ccniuvy of insects,^. 376, n" 2. — Long. 5 lig. ]. Larg. 2 lig. \, — Bron- zé, couvert d'un duvet blanc ; élytres d'un blanc jaunâtre lisse. — Brésil. 38. CICI\DELA BIRAMOSA. Fabr., 1, p. 240 , n» 42. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. \. — Allongé, d'un cuivreux otscur ; élytres avec une bordure latérale, formant à l'extrémité une sorte de lunule plus large , et imitant vers le milieu une tache transversale. ~- Indes Orientales. 39. CICIÎVDELA ZHCIKII. Fischer, Entomographie de la Russie , t. I, p. Î94, W 8, pi. 17, fig. 10. —Long. In.weU'.,- PI . X ririivl<-la l.atrc-ilk-i , ncMK.sn. . l'alu.losa 5 rii-iiulela nitidliollis. (>. IVoccplialii.s .la.-.|iii. Ent. , t. II, p. 36. — Long. 9 hg. Larg. 2. — D'un cuivreux verdàtre ; élytres parsemées de très -gros points enfoncés; parties de la bouche, antennes et pattes, brunâtres; celles-ci of- frant, ainsi que la tête et les élytres, quel- ques poils assez longs et raides. — Cayenue. 2. PP.OCEPHAI,«S JACQCIERI. (PI. 2, fig. 6.) Bej., Species, Siippl., t, 5, p. 27 — Long. 5 lig. j. Larg. 1 lig. j. — D'un bi un obscur ; élytres très-fortement ponctuées, presque rugueuses, surtout à la base, presque lisses en arrière, avec une tache jaune en forme de V sur le milieu de chacune ; base des cuisses plus claire. — Cayenne. 3. PnOCEPHALKS succiscTrs. Laporte, Rcv. Eni., t. 2, p. 36. — Long. 5 lig. '. Larg. 1 {. — Ressemble au précédent, mais plus obscur; élytres beau- coup moins rugueuses, avec une tache jaune transversale , un peu arquée , si- tuée avant le milieu; pattes noirâtres. — Cayenne. ÏSota. Il faut ajouter à ce genre le Ca- ris trinotata, de Fischer; Entomographie de la Russie, t. I, pi. li, fig /j- PSILOCERA, Brullé; Sienoccra, Brullé, Olim. Ce genre se distingue de tous les autres de la tribu des Cicindeleles ,[tar]a grande longueur des antennes , qui sont très-grèles et qui atteignent et même quelquefois dé- passent l'extrémité du corps, et par l'absence de l'onglet des mâchoires. La tète de ces in- sectes est assez grosse, rétrécie en arriére ; les yeux sont grands, arrondis et globu- leux; le corselet est long, cylindrique, étranglé en avant et en arriére, en forme de bourrelet ; l'écusson à peine visible ; les élylres allongées, parallèles, épineuses à l'extrémité ; les pattes sont très-longues et grêles. Les espèces de ce genre sont nombreuses et propres jusqu'ici à l'île de Madagar.car ; elles courent avec rapidité sur les feuilles des arbres, et volent avec facilité. Cette coupe avoit été créée par M. Brullé, sous le nom de Stenocera, qu'il changea depuis en celui sous lequel nous la désignons ici. J'en ai donné la monogra- phie dans mon Histoire naturelle des In- sectes coléoptères, faite conjoialement avec RL Gory. 1. PSILOCEHA C.CRUrEA. GoRY et Lap., Hist. nat. des Ins. col. , liv. 3, p. 40 pi. 2, fig. 1. — Long. 9 lig, Larg. 2 {. — Bleu; tête impressionnée en avant; corselet globuleux, un peu raccour- ci ; élytres un peu élevées à la base, et très- épineuses à l'extrémité. — Madagascar- 2. PSILOCERA VIRIDIS. GoRY et Lap. , Hist. des Coléopt., p. S, ni. 2, fig. 2.— Long. 8 lig. Larg. 2 lig. — Vert; tête un peu déprimée, ponctuée; corselet allongé ; élytres fortement ponc- tuées et terminées par trois épines. — Madagascar. 3. PSILOCEP.A ATRA. GoRY et Lap., ///,s^ nai.,p. 4, pL 2. fig". 3. — Long. 2 lig. Larg. 2 lig. — D'un noir brillant; corselet un peu raccourci; élytres très-épineuses à l'extrémité; pattes à reflet bleuâtre. — Madagascar. 4. PSHOCERA GOIDOTII. GoRY et Lap., Hist. tint., p. 5, pi. 2, fig. 4. Long. 6 lig. {. Larg. 1 lig. ]. — D'un noir bleuâtre ; corselet presque cy- lindrique; èlyU-es fortement ponctuées, presque carrées à l'extrémité. — Madagas- car. 5. PSILOCERA PUEESCESS. GoRY et Lap., Hist. nat., p. 6, pi. 2, fig. 5. — Long. 7 lig. Larg. 1 lig. {. — D'un bleu obscur; parsemé d'une pubes- cence blanchâtre; corselet avec une ligne longitudinale enfoncée au milieu; élytres fortement tri - épineuses à l'extrémité. — Madagascar. 6. PSILOCERA SPraiPENNIS. GoRY et Lap., Hist. nat., p. 6, pL 2, fig. 6. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. S — D'un noir bleu ; tête rugueuse transwcrsa- lement; corselet allongé, cylindrique; ély- tres fortement ponctuées, tri-épineuses à l'extrémité. — Madagascar. 7. PSIIiOCERA ELEGANS. Brullé, Hist. nat. des Ins. , t. I, p. 110, pi. 3, fig. 3. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. i. — D'un bleu verdàtre ; coi selet globuleux, strié transversalement ; élytres ponctuées et tri-épineuses à l'extiémitc. — Mada- gascar. 24 COLLIURIS. 8. PSILOCERA BRULLEI. Gonï et Lap. , Hist. nat. Coléop. p. 8, pi. 2, fig. 8. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. — D'un bleu obscur ; corselet cylindrique , ru- gueux en travers; clytres parallèles, avec des points réguliers formant des stries; ex- tiémité écliancrée. — Madagascar. 9. psii.ocERA a:«thuaci:«a. Gor.Y et Lap.. Ilist. nat. Coléop., p. 9, pi. 3, (Ig. 9. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. — Très-cylindrique ; d'un noir violet; corse let cylindrique ; clylres très-finement ponc- tuées. — Madagascar. 10. PSILOCERA BRVUKIPES. GoRY et Lap. , Hist. Coléop., p. 9, pi. 3, fig. 19. — Long. 3 lig. Larg. \ lig. D'un brun noir ; corselet court, globuleux; ély- Ires très-finement ponctuées; palpes, an- tennes et pattes d'un brun jaune ; cuisses noires. — Madagascar. 11. PSILOCERA PUSILLA. GoRY et Lap., Histoire nat. Coléop., p. 9, pi. 3, fig. 11. — Long. 3 lig. i. Larg. { lig. — Allonge ; d'un noir opaque ; corselet pourpre, cylindrique , rugueux; élytres ponctuées, carrées à l'extrémité ; palpes, antennes et pattes d'un brun obs- cur. — Madagascar. COLLIURIS, Latbeille; CoUyris, F.\b., Brullé; Cicindela, Ouv. Antennes courtes, grossissant plus ou moins vers l'extrémité. — Palpes courts; avant-dernier article des labiaux dilaté. — Tarses à quatrième article prolongé en de- dans. — Forme très-allongée. — Tète assez grande , rétrécie en arrière. — Echancrure du menton, sans dents. — Corselet presque cylindrique , plus étroit en avant qu'en arrière. — Elylres très-allongées. — Pattes longues.— Jolis insectes de taille moyenne, revêtus de couleurs ordinairement bleues. — Ils sont propres à Java et aux îles voisi- nes. J'ai donné, dans le Magasin de M. Sil- bermann, une liste complète des espèces de ce genre décrites dans les auteurs; elles se montent actuellement à quinze : j'ai tâché d'y éclaircir quelques points assez em- brouillés de leur synonymie. 1. COLLIURIS AUDOUmi. Laporte , lier. Entomologiqtie de M. Sil- bermann. — C. Longicollis. Dej. , Spe- cics, 1, 163, n° 1. — Long. 7 lig. Larg. 1 lig. [. — D'un bleu un peu violet; ély- tres couvertes de points, formant sur le milieu des sortes de rides transversales ar- rondies h l'extrémité; cuisses et tarses postérieurs ferrugineux ; antennes lon- gues, obscures, avec les quatre premiers articles bleus , et une petite tache jaune sur le troisième et le quatrième. — Java. 2. COLLIURIS LONGICOLLIS. Fab., t. I, p. 226, fig. 1. — Latreiixe, Gênera, t. I, p. 17A, pi. 6, fig. 8. — Oli- vier, Entom., t. II, 33, p. 7, n" 2, lab. 2, fig. 17. — Emarginata. Dej., Spec. , 1, 165, n° 2. — Long. 5 lig. {. Larg. 1 lig, —Bleu ; èîytres fortement ponctuées, avec l'extrémité tronquée et échancrée du côté de la suture ; cuisses ferrugineuses ; an- tennes de la longueur de la tète, allant fort peu en grossissant. — Indes Orientales. 3. COLLIURIS CRASSICORMS. Dej., Spec, t. I , p. 166, n" 3. — Long. 6 lig, ;. Larg. 1 lig. \. — Bleu ; élytres fortement ponctuées, extréniités arrondies, un peu émarginées; cuisses, fer- rugineuses; antennes de la longueur de la tête et grossissant très-sensiblement vers l'extrémité. — Java. 4. COLLIURIS HORSFIELDII. Mac Leay , Annulosa Juranica , 1. p. 11, n° 5. — Long. 7 lig. l. Larg. 1 lig. \. — Bleu foncé ; lèvre à sept den- telures , troisième article des antennes très- long et courbé en S; élytres presque li- néaires, très-fortement ponctuées, un peu échancrées à l'extrémité; vers le milieu une petite bande transversale rouge peu mar(|uèe ; cuisses rougeâtros à la base ; jambes postérieures de même couleur, avec leur extrémité blanche, de même que les tarses. — Java. 5. COLLIURIS MODESTA. Dej. , Spec. , t. V, Suppl. , p. 275. — Icon. , 1 , p. 88 , t. 6 , fig. 8. — Long. 5 \. Larg. 1. lig. —Tète et corselet violets; élytres d'un vert bronzé obscur, iirofondé- ment ponctuées, avec l'extrémité lisse, tron- quée et émarginée ; cuisses et tarses posté- rieurs ferrugineux ; antennes plus lon- gues que la tête, avec les cinquième, sixième et septième articles presque en en- tier d'un jaune testacé. — Java. 6. COLLIURIS ROBYNSII. Vandsr-Lyndcn, Ins. de Java, 1. p. 24, n° 6. — Long. 6 lig. -,. Larg. 1 ^. — D'un bleu violet obscur ; lèvre à huit dentelures ; anleones filiformes ; élytres THERATES. 25 fortemeni ponctuées, surtout au milieu, coupées carrément à l'extrémité ; dessous (lu milieu des deux premières paires de cuisses, dessus et dessous du milieu des cuisses postérieures, rouges; extrémité des jambes et tarses postérieurs blancs. — Java. 7. COLLIURIS LUGCDRIS. Vander-Lynden , Insectes de Java, 1, p, 22, n» /j. — Long. 6 lig. '-. Larg. 1 lig. j. — D'un bleu noirâtre ; anten- nes grêles et filiformes; lèvre à sept dente- lures; corselet comprimé en avant; ély- tres fortement ponctuées à points arron- nlisjusqu'aux deux tiers de la longueur, et à points allongés en arriére; extrémité des jambes postérieures et tarses blancs. — Mo- luques. 8. COLLIDRIS ELEGANS. Vander-Lynden , Insectes de Java, 1, p. 23, n" 9. — Long. 5 lig. Larg. { lig. — D'un beau vert ; corps étroit; lèvre à huit dentelures r antennes grêles et filifor- mes; élytres très-fortement ponctuées à rextrémité blanche; base des cuisses de la dernière paire blanchâtre; le reste des cuisses et la dernière moitié des jambes et des tarses blancs. — Java. Nota. Il faut ajouter à ce genre les espè- ces suivantes : 9. Col. Àjytera. Fab., 1, p. 226. 2. — Major, Latr. , Icon. , 1, 66, pi. 11, fig. Ix et 5. 10. C. Diardi, Lat., Icon., 1, 67. 11. C. Arnoldi, Mac Leay, Ann. Jar., 1, 10, 4. 12. C. Bonellii , Guérin , Voyage de M. Bellanger , -part, ent., p. 481, pi. 11, fig. 1. (Nous avons figuré cette espèce dans notre pi. 2 , fig. 7. ) 13. C. Tuberculata, Mac Leay, Annal., Jav. (édit. Lequin), 105, 5. 14. Mac- Leay , Brullé, Ilist. nat. des Ins., t. 4, p. 102, n» 5 {C, Diardi, Mac- Leay). .15. C. Obscara, Lap. , Études Entom., p. 40, pi. 1, fig. 7. TRICONDYLA, Latreille; Collyris, Fabkicius, Schcknherb; Cicindela, Oliv. Antennes filiformes et assez longues. — Tarses antérieurs à trois premiers articles dilatés dans les mâles ; le troisième prolongé en deaans. — Palpes petits, l'avant-dernier des labiaux dilatés. — Tête assez grande. — Lèvre supérieure recouvrant entièrement les mandibules. — L'échancrure du menton sans dent.— Corselet formant une sorte de bourrelet en avant et en arriére. — Elytres élevées et bossues en arriére. — Pattes lon- gues.— On connoît peu d'espèces de ce genre; elles sont d'assez grande taille, et se trouvent à Java, à la Nouvelle-Guinée, et dans les îles voisines. Le Tricondyla Ap- tcra habite les troncs des arbres, et mar- che avec agilité ; le frottement du corselet rend un petit bruit; il a été trouvé en août et septembre (Guérin, partie ent. du voyage de Duperrey). 1. TRICONDYLA APTERA. Oliv. , 2 , 33, p. 7, n« 1 , pi. 1 , fig. !. — Guérin, Icon. rég. animal. Ins., pi. 3, fig. 3. — Long. 10. Larg. 2 lig. {. — D'un noir un peu bleuâtre ; élytres couvertes dans leurs deux tiers antérieurs de rugo- sités transversales, elles sont bossues posté- rieurement et presque lisses; cuisses bru- nâtres. — Nouvelle-Guinée^ 2. TRICONDYLA CHEVROLATII. Lap., Kev. ent., t. 2. p. 38. — Long. 10 lig. Larg. 2 lig. — Noir ; tète , côtés et dessous du corps un peu bronzés; cuisses d'un rouge obscur. — Java. 3. TRICONDYLA CYANEA. Dej., Spec. , 1. 1, p. 161, n° 1. — Long. 8 lig. '. Larg. 1 lig. {. — D'un bleu violet; élytres profondément ponctuées, presque rugueuses dans leur moitié antérieure; cuisses d'un rouge ferrugineux ; jambes et tarses noirâtres. — Java. Nota. Il faut aussi rapporter à ce genre le Tricondyla Cyanipes, qu'Eschscholtz dé- crit et figure dans la partie entomologique du voyage autour du moude du capitaine Kotzebue, Zool. Atlas, Fasc. 1, p. 6, pi. 6, fig. 4, et Icon., l,p. 57, t. VI, fig. 7, ainsi que le Tricondyla At rat a, Brullé, Hisf. nat. des Ins., 1. 1, p. 106, n» 5. THERATES, Latr.; Cicindela, Fab. ; Etirychiles, Bonelli. Antennes assez courtes. — Palpes maxil- lairrs internes, petits, et d'un seul article. — Tarses à troisième article, un peu échan- cré à l'extrémité, et plus court que les pré- cédents; le dernier cordiforme; ils ne dif- fèrent pas sensiblement dans les deux sexes, — Tête forte. — Yeuxtrès-saillan*. — Lèvre 26 TIIERATES. supérieure grande, tiés-avancée , et recou- vrant presque entièrement les mandibules; menton n'ayant pas de dents dans son échan- crure.— Corselet globuleux. — Elylres éle- vées à la base, échancrées ou pointues à L'extrémité. Ce sont des insectes de taille moyenne, qui semblent propres aux îles situées au nord de la Nouvelle-Hollande. Le Tkerates Labiata se trouve au mois d'août, etrépand une odeur de rose analogue à celle du cerambix muschatns. ( P'oij. de Duperrey.) 1. THERATES LABIATA. Fab.. i , p. 232, n» 3. — Long. 91ig. {. Larg. 2 lig. ~. — D'un bleu brillant ; par- ties de la bouche, premier article des an- tennes, abdomen et les cuisses d'un rouge ferrugineux. — Nouvelle-Guinée et Nou- velle-Irlande. 2. THERATES DIMIDIATA. Dej., Species, t. I, p. 159, n" 2. — Long. 5 lig. Larg. i lig. 4- — Bleu et bril- lant ; base des élytres, parties de la bouche, pattes et abdomen jaunes ; les trois premiers articles des antennes jaunes, les suivants obscurs. — Java. 3. THERATES BASALIS. Dej., Species, t. II, SuppL, p. A37. — GuÉRiN, Voyag. Duperrey, Ins. Atlas, pi. 1, fig. 6. — Long. 5 lig. |. Larg, 1 lig. f. D'un beau bleu brillant ; élytres avec une nuance violette, presque tron- quées à l'extrémité ; lèvre supérieure , )3ase des élytres, pattes et abdomen, d'un jaune ferrugineux. — Nouvelle-Guinée. k. THERATES PAYESI. Vander Lynden, lus, de Java, n» 1, p. 17. —Long. U lig. 7. Larg. 1 lig. j. — D'un vert cuivreux obscur; élytres avec la base et l'extrémité jaunes ; sur la première de ces parties une tubérosité assez forte; elles sont échancrées à l'extrémité ; pattes jau- nes ; derniers articles des tarses bruns. — Java. 5. THERATES HUMERALIS. Mac-Leay, Annulosa Javanica, 1, 11, 6. — Long. A lig. î- Larg. 1 lig. {. — Au rapport de M. "Vander Lynden {Ins. de Java, pi. 18), cette espèce dilTércroit de la précédente par lesmandibules qui seroicnt noires, la dent latérale du labre plus forte que les autres; il paroît aussi que le bout des élyties n'est pas jaune. — Java. G. THERATES ACUTIPENSIS. Vandeh- Lynden, Ins. de Java, 1, p. 13, n° 4. — Long. 6. Larg. 1 lig. \. — Tète et corselet d'un violet bronzé ; élytres d'un noirviolâtre avec une tache humérale jaune et bilobée, et terminées par une légère épine ; pattes noires ; base et dessous des cuisses blancs. — Java, 7. THERATES CYA!«EA. Latr., Icon. Col. d'Europe, 1, 64, pi. 1, f)g. 3. — Javanica. Gory, Mag. d'Entom., pi. 39. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. {. — D'un bleu verdàtre ; lèvre jaune, trans- versale, avec six dentelures en avant et une de chaque côté ; antennes noires, avec le premier article jaune; élytres ponctuées; pattes et abdomen jaunâtres. — Java. 8. THERATES SPIINTPESRIIS. . Late. et Dej., Icon. des Col. d'Europe , t. I, pi. 1, fig. 3. — Long. 5 lig. 7. Larg. 1 lig. |. - D'un bleu violet ; corselet à reflet vert ; lèvre jaune ; élytres terminées par une forte épine; pattes d'un bruu jaune. — Java. DEUXIÈME TRIBU. CARABIQUES, latreille. Caractères. Mâchoires sans onglet arti- culé à leur extrémité, qui est plus ou moins pointue ou crochue. — Mandibules point ou peu dentées. — Languette ordinai- rement saillante hors de l'échancrure du menton. Les Carabiqnes forment une des plus nombreuses tribus de l'ordre des Coléop- tères. Beaucoup d'entre eux n'ont point d'ailes sous leurs élytres. Ils répandent sou- vent une odeur fétide , et quand on les sai- sit, ils dégorgent par la bouche et lancent quelquefois par l'anus une liqueur acre et caustique qui, introduite dans l'œil, y cause momentanément une douleur très- vive , semblable à celle que produit l'action du feu. Plusieurs auteurs ont pensé que les Buprestes des anciens, regardés par eux comme un poison très-dangereux, surtout pour les bœufs, n'étaient autres que les Caiabiques. Ils se trouvent sous les pierres, les écorces des arbres, et se cachent même dans la terre , sous le sable, dans les racines des plantes. L'étude des espèces est quel- quefois trt>s-difricile ; celle des genres nom- breux parmi lesquels on les a classés pré- sente aussi de nombreuses difficultés. Us CASNONIA. 27 sont très-répandus en Europe, surlout dans le Nord. Les Carabiques ont un tube alimentaire . dont la longueur ne dépasse pas deux fois celle du corps ; il offre souvent moins d'é- tendue; un œsophage court, ordinairement rugueux , un jabot ou un estomac muscu- leux, et qui ne paraît être qu'un renfle- ment de l'œsophage; un gésier, ou second estomac obloug ou sphérique , lisse , glabre, et distinct du jabot et de l'estomac par un étranglement; les parois internes sont ar- més de pièces cornées, pointus et den- tées, propres à la trituration. Le ventricule chylifique, de forme et de volume varia- bles, aune consistance molle et délicate; il est renflé à son orifice, plus ou moins long, et terminé postérieurement par un bourrelet autour duquel s'implantent , par quatre insertions isolées, les vaisseaux hépa- tiques au nombre de deux ; ils sont simples, grêles, très-longs, et repliés sur eux-mê- mes. L'intestin prend son origine après le bourrelet ; il varie de longueur suivant les genres ; il est renflé à sa partie postérieure et forme un cœcum, sillonné et plissé inté- rieurement. Le rectum est très-court. Les organes de la génération se compo- sent, dans les mâles, de deux testicules et de deux vésicules séminales formant chacune une bourse filiforme un peu plus longue que l'abdomen. Les femelles présentent, le long des côtés de l'abdomen , un faisceau de gaines ovigéres enveloppées dans une membrane commune très-fine et diaphane. L'oviducte est musculo-mem- brancux, tantôt droit, tantôt courbé ou flé- chi. L'extrémité de l'abdomen présente, dans toutes les femelles, deux appendices pulpiformes, l'un à droite, l'autre à gauche de la vulve ; ce sont des crochets qui sor- tent dans l'acte de la copulation, et qui pa- roissent favoriser l'entrée de la verge dans la vulve. Les larves des Carabiques sont en géné- ral allongées, molles; leur corps est formé de douze anneaux ; la tête ofl're deux cour- tes antennes et une bouche armée de for- tes mandibules. Le premier anneau est re- couvert en dessous d'une pièce écailleuse; le dernier présente deux appendices coni- ques de forme et de consistance variables. Ces larves vivent en terre pour la plupart ; leur étude est peu avancée. Peemière cohorte. TRONCATIPEN- T^ES. Palpes extérieurs non subulés. — Côté interne de» Jambe» antérieures fortement échancré. — Elytres plus ou moins tron- quées en arriére. Cette cohorte est très -nombreuse en genres ; l'on est obligé , pour suivre l'ordre naturel , d'y placer des insectes qui , sous le rapport de la forme des élytres, sem- blent s'en éloigner; tel est le genre Ciéno- dactyla. Elle comprenl quatre gsoupes. ODACANTllITES. Tête très-rétrécie en arrière, et formant un col étroit. — Crochets des tarses non dentelés. — Dernier article des palpes non sécuriforme. Genres: Casnonia, Casnoidea, Lasio- cera, Laptoirachelus, lîhagocrepis , Ste- nidia, Stenoeheila, Odacaniha, Cordistes, Trigonodactyla, Misceliis. G\S'NOmA;Attelabus, Linnée; Odacantha, Fabr. ; Ophionca, Klug. Antennes composées d'articles presque égaux, le premier toujours plus court que la tête. — Palpes à dernier article ovalaire et presque pointu. — Tarses filiformes. — Tête prolongée et rétrécie en arrière en forme de col. — Corselet très-allongé, étroit, surtout en avant. — Elytres presque carrées. — Pattes moyennes. Insectes de petite taille, revêtus de cou- leurs variées. 1. CASNONIA PENSyiAAKICA. Fabiî. , Maiit. , 1, p. I2l\, n° 3. — Herbst. Koefer, X, p. 221, n" 2, pi. 173, fig. 12. — Long. 3 lig. Larg. >. — Noir ; élytres d'un rouge ferrugineux , avec une tache noire au milieu, une autre plus grande sur la suture et l'extrémité, de même couleur ; pattes d'un jaune ferrugi- neux ; extrémité des cuisses d'un brun noirâtre. — Amérique Septentrionale. 2. CASNOMIA RUGICOM-IS. Dej. , Species, t. I, p. 173, n° 3. — Long. 3 lig. '. Larg. 1 lig. — D'un noir bronzé ; corselet avec des rugosités trans- versales; élytres striées, avec une tache jaune, peu distincte en arrière ; anten- nes et pattes d'un brun rougeâtre, varié de blanc. — Cayenne. 3. CASNONIA P.UFIPES. Dej., Species, t. 1 , p. 172, n» 2. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. — - Noir, presque bronzé ; élytres un peu brunâtres à l'ex- 28 CASXOIDEA. Irémifé, avec une petite élévation à la base et une autre en arrière; pattes d'un rouge ferrugineux ; extrémité des cuisses obscure. — Amérique boréale. h. CASNONIA IN.EQUALIS. i)ej., Spec, t. V, p. 280. — Icon. , 1, p. 62, t. VII , fig. 1. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Noir un peu pubescent ; corselet strié transversalement; élytres échancrées obliquement à l'extrémité , avec des stries longitudinales un peu irréguliéres et iné- gales, et une petite tache jaunâtre vers le milieu sur le bord externe ; troisième et quatrième articles des antennes ainsi que leur extrémité, base des cuisses et milieu des jambes, d'un blanc jaunâtre. — Brésil. 5. CASNOSIA SESEGALENSIS. Lepeltier et Servil., Encyclop., t. X, part. 2, p. 726. — Long. 4 li?- Larg. 1 lig. — Testacé ; tète noire ; élytres striées avec une bande large, transversale, noire, un peu après le milieu. — Sénégal. Nota. M. le comte Dejean, dans son Species, t. V, donne le nom de Senega- lensis à une espèce de ce genre, qui ne me semble pasdiflérer decelle-ci; et c'est sans doute par erreur que cette espèce est dé- crite comme nouvelle. 6. CASNOMIA TRANSVERSALIS. Laporte, Jii. Soc. Elit., t. I,p. 388, n° 3. — Long. 2 lig. 7. Larg. {. — Noir velouté ; élytres avec des stries longitudi- nales très-faibles, et présentant une petite ligne transversale à la base ; deux petites lignes longitudinales en arriére, prés de la suture, et le bord postérieur d'un jaune pâle ; antennes , à l'exception des trois derniers articles et base des cuisses , de même couleur, — Sénégal. 7. CASSOÎVIA 4-SIG5ATA. (PI. 2, flg. 8.) Laporte, yin. Soc. Eut. , t. I , p. 387, n» 2. — Long. 4 lig. {. Larg. 1 lig. {. — Noir ettrés-luisant ; élytres avec des stries longitudinales formées de gros points en- foncés et écartés; elles ont chacune deux taches rouges peu apparentes , l'une vers la base, et l'autre en arriére; elles sont échancrées à l'extrémité et offrent au côté externe une dent assez forte ; base des an- tennes et pâlies d'un brun rougeâtre; ex- trémité des cuisses noire. — Cayenne. 8. CASNONIA QUADRI-MACULATA. GoRY, An. Soc. Eut. , t. II , p. 179. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — D'un noir vio- let; corselet lisse ; élytres elriées, avec des points assez profonds el serrés ; sur cha* cune l'on voit deux taches allongées et jau- nes; mandibules, an(ennes et pattes, d'un fauve clair. — Cayenne. 9. CASNOMA MACrtlCORNIS. GoRY, An. Soc. Eut., t. II, p. 180. — Long. 4 iig. Larg. 1 lig. — D'un brun noir ; corselet allongé, presque cylindri- que; élytres striées, ponctuées, parallèles, très-échancrées à l'extrémité , avec deux épines, l'une extérieure, l'autre suturale, couvertes de petites élévations qui se con- fondent ; pattes ferrugineuses, avec la base des cuisses d'un bleu sale ; antennes avec le troisième article ferrugineux ; les sep- tième, huitième et neuvième, d'un blanc sale. — Cayenne, 10. CASNONIA GEMICULATA. GoRY, Jn. Soc. Eut. , t. II , p. 180, — Long. 4 lig. Larg. llig. — D'un IJrun noir, parsemé de quelques poils 1 oussâtres ; corse- let cylindrique, otfraut quelques petites rides à peine visibles; élytres légèrement tron- quées à leur extrémité, olïrant quelques petites côtes à la base et à l'extrémité ; sur la dernière l'on voit deux petites taches al- longées et blanchâtres ; antennes et pat- tes fauves ; genoux noirs. — Brésil. 11. CASNONIA VARICORNIS. Perty, Voyage de Spix et Martiiis, Ins., p, 2, pi. 1, flg. 1. — Long. 4 lig- î- Larg. 1 lig. ^. — D'un brun bronzé ; an- tennes variées de brun, de blanc et de roux ; élytres striées, avec ime taclie transversale jaune en arrière; pâlies brunes, avec la base des cuisses plus claire. — Brésil. Nota. Cette espèce , que je n'ai pas vue, me semble èlre voisine de la précédente; mais la couleur des antennes et la forme de la tache des élytres l'en distinguent, CASNOIDEA, Lap. ; Camonia, Dej. ; Opliionea, Klug; Odacantlia, Fabr. Ce genre, que nous relirons des Casno- nia, a le faciès de ces derniers, mais s'en éloigne par ses tarses, dont le pénultième article est très-fortement bifide et presque bilobé. Le type de ce genre est la Casnonia Cya- nocephuie de Fabr. 1. CASNOIDEA CYAHOCEPHALA. Fabb., 1, p. 229, n« 3. — Icon., 2. p, 130, pL 8, Cg. 6. — Long. 3 lig. ;. STENIDIA. 29 Larg. i lig. — Hoiiijeâtre ; lète d'un bleu noir, à l'exception des parties de la bou- che ; clytres olïrant deux bandes transver- sales de même couleur, avec deux peti- tes taches blanchâtres ; avant-dernier article des tarses bifide. — Indes Orientales. LASIOCERA, Dej. Antennes hérissées de poils, beaucoup plus courtes que le corps , à articles presque égaux; le premier moins long que la tête. — Palpes ù dernier article de forme ova- laire et pointu à l'extrémité. — Tarses à ar- ticles allongés, presque cylindriques; cro- chets non dentelés en dessous. — Menton avec une forte dent au milieu de son échancrure. — Tète presque triangulaire , rétrécie en arriére. — Yeux trés-saillans. — Corselet presque globuleux, un peu pro longé postérieurement. — Elytres larges, presque parallèles , tronquées en arriére. — Pattes moyennes ; jambes antérieures échancrées. i. LASIOCERA NITIDULA. (PI. 2, fig, 9.) Dej. , Spec. , t. V. Siippl. , p. 284. — Long. 2 lig. {. Larg. 1 lig. — Bronzé ; tète et corselet couverts de gros points tres- serrés; élytres avec des stries ponctuées, et olfrant une bande longitudinale d'un jaune pâle, dentelée intérieurement; an- tennes et jambes jaunes; tarses bruns. — Sénégal. LEPTOTRACHELUS, Latr., Dej.; Odacantha , Fabr. ; Spkeracra , Sat. Antennes à articles presque égaux entre eux, le premier plus court que la tête. — Palpes à dernier article ovalaire et presque pointu à l'extrémité. — Tarses presque cy- lindriques, le pénultième article très-forte- ment bilobé. — Tête ovale, rétrécie en ar- rière, mais non prolongée. — Corselet al- longé, presque cylindrique. — Elytres très- allongées, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes de longueur moyenne. — Jambes antérieures échancrées. Ces insectes sont propres à l'Amérique. 1. LEPTOTRACHELUS DORSALIS Fabr., 1, p. 229, n° 6. — Long. 3 lig. \. Larg. i lig. — Brun; antennes, pattes et élytres jaunes , ces dernières avec une suture brune, étroite jusqu'au milieu, où elle s'élargit pour former une grande tache oblongue. — Amérique du Nord. 2. LEPTOTRACHELUS StTt'RALIS. Laporte, Jnn. Soc. Eut., t. I, p. S89. Long. 3 lîg. -. Larg. 1 lig. — D'un jaune un peu brunâtre ; tète noire ; corselet d'un rouge obscur; élytres avec des stries lon- gitudinales ponctuées; suture d'un brun noirâtre ; dessous du corps brun. — Cayenne. 3. LEPTOTRACHELUS BRASILIENSIS. Dej., Species, t. V, p. 287. — Long. 3 lig. i. Larg. llig. — Brun; antennes, pattes et élytres jaunes. — Brésil. h. LEPTOTRACHELUS TESTACEUS. Dej., Species, t. V, p. 287. — Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. — Jaune ; élytres, an- tennes et pattes plus claires.— Colombie. 5. LEPTOTRACHELUS BASALIS. Perty, J'orjiige de Spix et Marti us {In- sectis), p. 2, pi. 1 fig. 5. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. i. — D'un brun jaune ; tête et une tache autour de l'écusson plus obscu- res; élytres avec des stries ponctuées. — Brésil. Nota. II faut ajoutera ce genre une au- tre espèce du Brésil, décrite par M.Brullé {Hist. nat. des Ins. , t. 4, p. 150 et 151). RHAGOCREPIS, Eschscholtz. Crochets simples. — Palpes pointus. — Pénultième article des tarses bilobé. — Elytres arrondies à l'extrémité. 1. RHAGOCREPIS RIEDELII. EscH. , Gray., Jn. King. Lis. , pag. 271, t. I , pi. 19 , fig. 3. — Ferrugineux ; tête brune ; base des antennes et cuisses jaunes ; reste des antennes et tarses noirs; èlyti-es avec des stries crénelées.— Brésil. Nota. Ce n'est qu'avec doute que nous séparons ce genre des Lcptofrachelus, avec lesquels il est réuni dans le régne animal anglais; le caractère le plus important de ce genre nous semble consister dans la forme du corselet, qui, chez les Rhagocre- pis, est très-allongé et trésrétréci en avant. M. Brullé réunit ces deux genres dans son Histoire naturelle des Insectes. STENIDIA, Brullé. Le créateur de ce genre le différencie des Rhagocrepis , dont il a le corselet , par ses tarses à pénultième article bilobé ; la lèvre supérieure est courte et trans- versale ; la tête est moins brusquement rétrécie en arrière , et le corselet est beaucoup plus grand relativement aux ély- tres; ces dernières sont plus larges, moins OQ CORDISTES. allongées et moins parallèles; leur extré- d'un brun noir, avec la base des caisses et mité est tronquée obliquement. leslrochanters, jaunes.— Cayenne. 1. STEIHDIA UNICOLOR. BncixÉ, Hist. nat. Itis. , t. IV, p. 152 , pi. A , fig. 7.— Long. 4 lig. T- Larg. 1 lig. ]. — D'un brun rouge ; parties de la bouche et antennes plus claires; coi-selet ponctué; élytres striées; dessous du corps obscur. — Sénégal. STENOCIIEILA, Laporte. Antennes à premier article un peu ren- flé, le deuxième court, les deux suivans assez longs et grêles, les suivans assez courts, un peu élargis. — Palpes assez longs, à dernier article ovalaire, un peu renflé au milieu, pointu à l'extrémité, — Mandibules assez longues , avancées , assez fortes, droi- tes, légèrement arquées à l'extrémité et échancrées intérieurement dans cette par- tie.—Labre transversal un peu relevé anté- rieurement. — Tarses longs , surtout les postérieurs ; le premier article long. — Mâ- choires très-épineuses. — Tête assez forte , rétrécie enarrière. — Yeux gros, ronds. — Corselet pentagonal à côtés presque paral- lèles, un peu élargi en avant , convexe ; il est légèrement rebordé latéralement. — Ecusson très-petit, presque triangulaire. — Elytres allongées , convexes, fortement échancrées à l'extrémité. — Pattes et sur- tout les cuisses postérieures, longues. Ce genre se rapproche par son fascies de celui des Casnonia, mais il en diffère essentiellement par, 1° la forme des mandi- bules; 2° la tête non étranglée en arriére ; 3° la forme des antennes ; 4° celle du cor- selet. 1. STENOCHEII.A LACORDAIREI. Laporte, Mag. ZooL, t. IX, pi. d2. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. \. — D'un beau noir velouté ; tête granuleuse ; parties de la bouche brunâtres ; antennes à premier article obscur ; les trois suivans jaunes , les autres noirs; corselet avec un léger sillon longitudinal au milieu ; élytres assez forte- ment striées, avec des taches d'un gris ar- doisé qui forment des bandes transversales, irrégulières , sinueuses ; ces lignes sont d'un beau velouté changeant ; l'une est si- tuée vers la base, une autre vers le milieu ; et la troisième, rapprochée de la suture, occupe l'extrémité de l'élytre ; cette der- rnièe est peu visible ; dessous du corps d'un noir peu luisant , mais non velouté j pattes ODACANTIIA , Fabricius. AttelabuSf Liii.;Car(tbiis, Oliv. Antennes cylindriques à articles à peu prés égaux. — Palpes à dernier article ova- laire et un peu pointu à l'exlréuiité. — Tar- ses filiformes, l'avant-dernier article faible- ment bilobé , les antérieurs très-légèrement dilatés dans les mâles. — Tète ovalaire. — Corselet formant un ovale très-allongé. — Elytres allongées, parallèles, tronquées à l'extrémité. —Pattes moyennes. 1. ODACANTHA MELAWURA. Fabb. , 1 , p. 228. n" 1. — Angastatus , Ouv., 3, 35, p. 113, n° 159, pi. 1. fig. 7. — Long. 2 lig. i. Larg. i lig.— D'un bleu verdâtre brillant ; élytres d'un jaune testacé, avec l'extrémité d'un bleu noirâtre; base des anteunes, poitrine et pattes, jaunes ; abdomen bleu. — Paris et Nord de la France. 2. ODACANTH.V SENEGALEWSIS. Laporte, An. Soc. Eut., t. I, p. 388, n° 4. — Long. 3 lig. {. Larg. 1 lig. ^. — Noir; base des antennes, poitrine, pattes et élytres, d'un jaune testacé ; ces dernières avec de fortes stries longitudinales de points, et une tache d'un noir un peu bleuâ- tre, arrondie en avant et couvrant le bord posléiieur ; une grande tache noire à l'ex- trémité des cuisses. — Sénégal '. CORDISTES , Latr. ; Odacantha ; Fabr. ; Calopliœna , Klug. Ce genre diffère du précédent par ses antennes très-longues, dont le premier arti- cle est presque aussi long que la tête , le suivant très-court ; les tarses ont leur qua- tre premiers articles élargis en forme de triangle renversé et munis en dessous d'un duvet assez long. — Forme générale assez aplatie. — Tête assez grande, très-rétrécie en arriére. — Corselet presque en cœur. — Elytres planes, assez longues. — Pattes assez longues. Ce genre est peu nombreux en espèces ; 1. Je ne connais pas les Trichit de M. Klug [SymbotaPhysica.n'l, pi. 21, fig. 9). Il est pro- bable qu'ils ne doivenl pas être placés dans ce groupe, leur tète n'étant pas rétrécie en arrière. Cependant ce savant les dit voisins des Odacan- thci. Il en décrit deux espèce» : l'une d'Arabie et l'autre d'Egypte. Tomp i V j '"" farde [nserte.f l'I. 3. 1. CorclisU'S acimiiiialus . 2. 't'iôonodaclyla IVoxiiiia 3. Zuplilun, niov,.,latW 4. (■vmiiiili> Bisionala. 5. Plooliionus Œueipei.ms . 6. Dcmelvias uiii|>Uiiolaliis -. I.ebia Tu.cica. . ». IWliu. Bi.nao.iJalus. () . HoUuoruorpha hei'o MISCELUS. celles que l'on connolt sont propres à l'A- méiique méridionale; elles ne vivent que sur les feuilles ; leur vol est tellement prompt et rapide , qu'il est difficile de les saisir autrement qu'avec un lilel. Le C. Bi- fasdatiis est commun à Cayenne. 1. rORDISTES ACUMINATUS. (PI. 3, Rg. 1.) Oliv. , 3, 35, p. 66, n» 83, pi. 1, fig. 8. — Iconographie , 2, p. 127, pi. 7, fig. 4. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. i. — Noir bril- lant ; é] ytres tronquées obliquement en ar- riére et terminées par une petite dent , si- tuée extérieurement; elles sont d'un beau bleu et oIT'rent chacune deux taches jau- nes arrondies. — Cayenne, 2. COr.DISTES BIFASCUTUS. Fabr. , l,229,n» 2. —Oliv., 3, 35, p. 88, n- 119, pi. 7, fig. 80. — Long. 3 iig. Larg. 1 lig. — Jaunâtre ; deux bandes transversales d'un noir un peu bleuâtre sur les élytres. — Cayenne. 3. CORDISTES MACULATKS. Dej., Species, t. I, p. 180 , n» 2. — Iconogv., 2, p. 127, pi. 7, fig. 5. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. \. — Jaunâtre pâle ; ély- tres noires avec l'extrémité et une laige base de jaune interrompue à la suture. — Cayenne. k. CORDISTES QUADRIMACCLATUS. GoRY , Mag. cCEniom. , pi. 4- — Long. 10 lig. Larg. 2 lig. ^. — D'un jaune ferru- gineux ; sur la tète une tache noire de cha- que côté, en arrière des yeux; corselet avec son disque noir; élytres noires, avec deux taches ferrugineuses et arrondies sur chacune , l'une placée un peu avant le mi- lieu et l'autre en arrière ; bord extérieur de même couleur. — Cayenne. 5. CORDISTES CINCTIJS. Grav, Aniin. King. , p. 272, pi. 13 , fig. 2. — Long. 8 lig. — Noir ; tête et cor- selet rouges, élytres fortement sillonnées et recouvertes d'une légère pubescence grise. — Brésil. 6. CORDISTES .BICrVCTUS. Dej., Species, t. î', Suppl. , p. 291. — Bifasciatiis, Latreille , Foyag. HuM- BOLDï, p. 175, n» 24, t. 17, f. 1. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. \. — D'un jaune pâle ; élytres avec de légères stries ponc- tuées et terminées chacune par une petite épine suturale ; elles offrent deux bandes transversales et noires. — Elle se trouve sur les bords du fleuve des Amazones, et res- semble beaucoup à la Bifasciota. TRIGONODACTYLA , Dbj. Antennes courtes, à premier article assez grand, le second court, les suivansâ peu près égaux, serrés, pubesccns, un peu compri- mes. — Palpes grêles ; le pénultième article assez court, le dernier Long et presque pointu à l'extrémité. — Tarses à trois pi e- miers articles larges, triangulaires; le pénul- tième très-fortement bilobé. — Tête aplatie, presque carrée. — Corselet cordiforme et plane.— Ely 1res très-allongées, parallèles. — Pattes courtes et fortes. De tous les ca- ractères que présente ce genre , il en est un bien remarquable, c'est que leurs mâchoi- res sont terminées par un crochet sembla- ble à celui qu'offrent les Cicindelètes. 1. TRIGOWODACTYLA TERMINATA. Dej., Spec, t. V,p. 289.— Long. 4 lig. i. Long. llig. ^.—Fortement ponctuée; tête noire ; corselet brunâtre ; les trois premiers articles des antennes et palpes de cette mê- me couleur , ainsi que le dessous du corps; le reste des antennes noirâtre et un peu pu- bescent; élytres d'un jaune ferrugineux, avec de fortes stries ponctuées ; une large tache noire sur l'extrémité , qui remonte un peu obliquement sur la suture ; pattes d'un brun clair. — Sénégal. 2. TRIGONODACTYLA PROXIMA. (PI. 3, fig. 2. ) Lap. , Eludes Entom. , p. 56, — Long. 4 lig. {. Larg. 1 lig. |. — Ressemble beau- coup au T. Terminaia, mais un peu plus large ; corselet plus en cœur et noirâtre , ainsi que la tête et les antennes ; une tache de même couleur à l'extrémité des élytres; cette tache s'étendant un peu plus sur les bords qu'au milieu. — Sénégal. 3. TRIGONODACTYLA CEPHALOTES. Dej., Spec, t. II, p. 439, n" 3. — Long. 3 lig. y. Larg. i \. — Aplati , brun ; cor- selet en cœur ; élytres testacées , avec une tache grande et oblongue sur la suture, de couleur obscure; pattes d'un jaune ferru- gineux.— Indes Orientales. MISCELUS, Klug; Leptodactyla, Brullé. Antennes assez longues, à premier ar- ticle épais, le second court, les deux sui- vans coniques, les autres presque cylindri- ques, les derniers plus grêles, le terminal allonge et pointu. — Palpes terminés par un article long, cylindrique, très-légère- ment tronqué à l'eitrémilé. — Tarses anté- 32 rieiiis à quatre premiers articles courts , égaux, le dernier assez long:; ceux des au- tres paires à premier et dernier article longs; les trois intermédiaires ogtiux.— Mâchoires trts-arquées, terminées par un crochet sou- dé avec l'autrepartie.— Lèvre supérieure al- longée et ovalaire. — Tète en ovale long. — Yeux globuleux. —Chaperon échancré. — Corselet en cœur, rebordé latéralement. — Ecusson très-petit. — Elytres un peu al- longées, presque parallèles, tronquées à l'extrémité, ne recouvrant pas le bout de l'abdomen. — Pattes assez longues. 1. MISCELIS JAVANCS. Klcg , Annales. — Leptodaclyla api- calis. Brillé, Hist. nat. , t. IV, p. 130, pi. 4. fig. ■!. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. {. — D'un brun noir ; parties de la bouche rougeâtres-, élytres striées, avec une tache assez grande et d'un brun rouge, de forme arrondie, et placée sur la suture prés de l'extrémité. — Java. DRIPTITES. Tête très-rétrécie en arrière et formant un col étroit ; crochets des tarses non den- telés ; dernier article des palpes sécuri- fomie. Genres : Zuphium, Polistickiis, Diapho- rus, Drypta.Trichognatha, Eunostus, Ga- lerita, Schidonychus. ZUPHIUM, Latr.; Galcriia, Fabr.-, Carabus, Oliv. Antennes filiformes, longues; le premier article aussi long que la tête , le second couit. — Palpes à dernier article assez al- longé et sécuriforme. — Tarses à articles cylindriques, très - foiblement dilatés dans les mâles. — Tète de forme triangulaire, ré- trécie en arriére, en forme de col. — Corse- Jet aplati et en forme de cœur. — Elytres allongées , planes. — Pattes moyennes. Ce genre est peu nombreux en espèces; elles sont toutes de ptlite taille et rares dans les Collections. J'ai donné une note monographique sur ce genre dans la Revue Entomologiqtte de M. Silberman. Ces insectes sont de taille assez petite, se trouvent sous les pierres, et répandent une odeur assez forte; ils sont généralement rares. POLISTICUUS. 4 lig. Larg. 1 lig. ^.— D'un ronge ferrugi- neux ;têlenoire,avcclespartiesdelabouche et les palpes de la couleur générale ; élytres unpeu pubescenlcs. d'un brun obscur, avec une tache arrondie et rouge à la base de chacune, et une autre commune sur la su- ture.—Midi de la France, Italie. 1. ZCPHIL'M OLENS. Fabh. , p. 215, n» 4. — Oliv. . S, 35 , 94, n» 129, pi. 13, , f, 156. — Long. 2. ZL'PHIIM CHEVr.OI.ATn. (PI. 3, fig. A.) Lap., Rev. Ent., t. 1, p. 251. — Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. — D'un jaune tcstacé ; tète obscure, avec une petite ligne arquée et plus claire en arriére ; élytres très-grèles, arrondies et un peu sinuées à l'extrémité , ofl'rant quelques slrics longitudinales à pei- ne marquées. — Midi de la France . Bor- deaux. Nota. L'on a derniéi ement rapporté de Sicile des insectes qui ne paraissent pas différer de cette espèce ; cependant leur taille est sensiblement plus petite. Ils ont été trouvés sous les écorces des oliviers. 3. ZUPHIl'M FUSCIM. GoRY , Mag. d'Ent. , n» 25. — Long. Ix lig. Larg. 1 lig. 4. — D'un brun rouge ; tête noire; élytres de même couleur, avec une large tache ferrugineuse prés de la base, qui d'un côté s'étend jusqu'à la suture, et de l'autre suit le bord extérieur dans toute sa longueur; l'on voit de foibles côtes lon- gitudinales ; dessous du corps et pattes d'un brun jaune. — Sénégal. h. ZUPHIl'M TESTACEUM. Klig et Ehrenberg, Symb. Phil., 1. pi. — Lap., Rev. Eut., t. l,"p. 251. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. i. — Très-légèrement pu- bescent ; d'un brun clair et un peu jaunâtre ; élytres légèrement grisâtres , sans aucune espèce de stries. — Sénégal etlNubie. 5. ZCPHICM AMERICASIM. Dej. , Species, t. V, p. 298. — Long. 2 lig. 7. — Larg. 1 lig. — Rougeâtre ; tète et disque des élytres bruns ; pattes d'un testacé clair. — Amérique du Sud. 6. ZCPHIUM FLECRIASI. GoRY. Jn. Soc. Eut., t. II , p. 184. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Rouge ferrugi- neux ; sur chaque èly tre une grande tache à l'extrémité plus obscure. — Sénégal. POLISTICHUS, Bonelli; Galerita , Fabk. ; Zuphium , Latr. Antennes longues , presque monilifor- mes; le premier article moins long que la tète.— Palpes à dernier article fortement bée urif orme. — Tarses à articles courts|'et DRYPTA. bifides; ceux de devant des mâles légère- ment dilatés. — Tête triangulaire, légère- ment ré Irécic en arriére. — Corselet en cœur et aplati. — Elytres allongées, parallèles. — Insectes de taille moyenne ou assez petite. 33 rétrécic en arrière, et prolongée en un col assez étroit. — Corselet cordiforme et al- longé. — Elytres presque parallèles, tion- quées à l'extrémité. 1. POLISTICHUS VITTATKS. Brullé, Hist. nat., t. IV, p. 178; Ca- rabus Fasciolatus, Oliv., Dej. — Long. 3 lig. ;. Larg. 1 lig. — Brun ; antennes et palpes d'un rouge ferrugineux; elytres avec une bande longitudinale racourcie et ferrugineuse ; poitrine, abdomen et pat- tes, de même couleur. — Midi de la France. 2. POMSTICHUS FASCI0LAT15S. Rossi , Faun. Etrusca , t. I , p. 223 , pi. 2, lig. 18; Discoideits , Dej., Spec. , t. I , p. 196. — Long. 3 lig ^. Larg. 1 lig. — Ne dillère du précédent que par le ven- tre, les antennes, les pattes et les palpes , qui sont rouges, et la bande des elytres, qui est d'un rouge pâle ; l'on voit aussi sur la suture une large bande noire. — Italie. 3. POLISTICHUS DISCOIDEUS. Steven. , Latr. et Dej. , Icon, , t. II , p. 125, n- 2, pi. 10, fjg. 5. - Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. ^. -^ D'un rouge IciTugincux ; tête et corselet d'un brun obscur; extrémité des elytres de cette der- nière couleur, ainsi qu'une tache située sur la base , et qui descend le long de la suture jusqu'à leur moitié. —Caucase, Italie, li. POLISTICHUS BP.UNEUS. Dej., Species, t. V, p. 298. — Long. 3 lig. \. Larg. 1 lig. {. — Corps aptère , brun, pubescent, trés-finement ponctué; elytres avec des stries ponctuées ; anten- nes et pattes d'un jaune roussâtre. — Brésil. Nota. M. Brullé a décrit une espèce de ce genre des îles Canaries , dans son Hist. nat. des Jus., t. 4, p. 179. DIAPHORUS, Dej.; Pseudaptiniis, Lap. Antennes assez fortes, presque monili- formes, le premier article plus grand que les trois suivants réunis. — Palpes maxil- laires allongés ; le dernier article assez for- tement sécuriforme, — Palpes labiaux à articles plus petits et plus grêles, le dernier pres149, t. XL, f. 10 et ii.—AjJinis, Dej., Spec, t. V, p. 296.— Long. 7 lig. Larg. 2 lig. j. — Noir; corselet rougeâtre ; élytres assez courtes, avec de foibles côtes dont les intervalles offrent deux lignes élevées; ex- Iréinité des antennes d'un rouge teslacé ob- scur ; la base d'un brun noirâtre.— Parties équatoriales de l'Aménque du Sud. 15. GALERITA RRACHIÎVOIDES. Perty, Voyage de Spix etMartius. Ins., p. 5, pi. 1, t. 14— Long. lOlig. Larg. 3lig. — Tète noire ; corselet et palpes d'un rou- ge fauve ; antennes et pattes jaunes; tarses plus obscurs ; élytres noires, avec des côtes, dont les intervalles montrent deux lignes élevées ; dessous du corps obscur. — Brésil. Nota. L'on trouvera dans mes Etudes entomologiqiies la description de plusieurs espèces nouvelles de ce genre. SCHIDONYCHUS, Kiug. Nous pensons que c'est ici que doit ve- nirce genre, qui ne diffère de celui de Cte- nodactyle que par les crochets des tarses, qui ne sont pas dentelés, mais divisés en deux dans la moitié de leur longueur. 1. SCHIDOKYCHUS BRASILIENSIS. Klhg, An. d'Ent. — Jaune; tète et cor- selet bruns ; élytres striées, bordées de brun , avec la suture de même couleur jus- qu'aux deux tiers, où cette tache va re- joindre le bord. — Brésil. CTEA'ODACTYLITES. Tête rétrécie en arrière et formant un col étroit. —Crochets des tarses dentelés en des- sous. Genres: Ctenodactyla, Agva, CTENODACTYLA , Dej. Antennes filiformes. — Palpes termines par un article ovalaire et un peu pointu. — Tarses à trois premiers articles élargis , triangulaires , l'avant - dernier fortement bilobé. — Tête arrondie, rétrécie en arrière et formant une sorte de col. — Corselet plane. — Elytres allongées, un peu élargies vers l'extrémité , où elles sont arrondies. M. Lacordaire nous donne [An. Soc, Ent. , t. I, p. 357) les détails suivans sur ce genre : « La Clievrolali se trouve dans les bois, courant parmi les herbes; les deux autres (A/ac/z/rt/a et Trisiis) vivent sur les fleurs d'une plante aquatique de la famille des Pontédériées, et je ne les ai jamais ren- contrées que dans les savanes noyées de l'Affronaque, au mois d'avril, pendant la saison des pluies; leur vol est très-agile, et le moindre mouvement imprimé à la fleur suffit pour les faire envoler. Ce sont les seuls Carabiques, à ce que je crois, qui fréquentent les fleurs. » AGRA. 1. CTENODACTYLA CHEVROI.ATI. Dej., Spec, t. I, p. 227.— Long. 5 lig. Larg. 1 lig. |. — D'un noir un peu bleuâ- tre ; corselet d'un rouge ferrugineux ; des- sous du corps brunâtre ; antennes et pattes d'un jaune testacé. — Cayenne. 2. CTENODACTYI-A MACCLATA. GoRY, ^n. Soc. Elit., t. II, p. 182.— Long. 5 lig. ~. Larg. 1 lig. {, — Tête et élytres noires ; corselet , quatre taches sur lesélytres et une petite bande margi- nale sur le bord externe de celles-ci, les trois premiers articles des antennes et pattes fauves. — Cayenne. 3. CTENODACTYLA TRISTIS. GoRY, An. Soc. Ent., t. II , p. 183. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — D'un noir bronzé ; antennes, cuisses, pattes et tarses, d'un jaune pâle. — Cayenne. 4. CTENODACTYLA DUAPIEZII, GoRY, An. Soc. Ent., t. II, p. 181. — Long. 5 lig. 7. Larg. 2 lig. — D'un brun rouge obscur; élytres avec des stries ponc- tuées ; leur couleur offre des reflets verdâ- tres ; antennes , à l'exception des deux premiers articles, qui sont d'un brun rouge, et pattes, fauve clair. — Cayenne. AGRA, Fabr.; Carabus, Ouv. Antennes filiformes. — Palpes à dernier article sécuriforme. — Tarses à crochets dentelés en dessous ; les trois premiers ar- ticles élargis, cordiformes, l'avant-dernier bilobé. — Tête ovalaire , rétrécie en arriére et formant un cou. — Corselet cylindrique, allongé, rétréci en avant. — Elytres longues. — Pattes assez fortes. PREMIERE DIVISION. Espèces à élytres unidentées à l'extré- mité. 1. AGRA CATENL'EATA. Klug, Mon., Agra, p. 29, n" 12, pi. 11, fig. 3. — Long. 5 lig. ~. — Rougeàtre cui- vreux, brillant ; tête lisse; corselet forte- ment ponctué, presque rugueux; élytres avec des points encavés. — Brésil. 2. AGKA ERYTHROPUS. Dej., Spec, t. I, p. 199.— Long. 9 lig. Larg. 2 lig. j. — Ressemble à Y^nea, mais plus petit et proportionnellement plus large ; d'un noir bronzé ; tête ovale ; corselet foiblement ponctué ; élytres avec des lignes ponctuées, presque tronquées à l'extrémité ; antennes et pattes rougeâtres. - Brésil. 3. AGRA BRUKIPEIXIVIS. GoRY, An. Soc. Ent., t. Il, p. 183. — —Long. 7 lig. Larg. 2 lig.— D'un brun fer- rugineux; tête ovale, lisse; corselet lisse, avec un sillon de chaque côté , dans lequel on aperçoit quelques gros points enfoncés; élytres avec des lignes de points; an- tennes et pattes ferrugineuses. — Cayenne. DEUXIEME DIVISION. Espèces à élytres bidentées à l'extrémité. k. AGRA *;nea. Fabr., 1, p. 224 , n" 1. — Klug, Mon,, Agra, p. 12, pi. 1, fig. 1. — Long. 11 lig, Larg. 2 lig. |. — Bronzé ; tête allongée , brillante; parties de la bouche bmnâtres; corselet allongé aussi et offrant des points enfoncés; élytres parsemées de points en- foncés et presque rugueuses. — Brésil. 5. AGRA RUFESCENS. Klug, Mon., Agra, p. 14, n'S, pi. 1, fig. 2. — Dej., Spec, t. II, p. M5. — Long. 10 lig. — D'un brun bronzé ; an- tennes et pattes d'un brun de poix ; tête ovale et lisse; corselet allongé, ponctué, presque rugueux ; élytres parsemées de points en- foncés. — Brésil. 6. AGRA INFUSCATA. Klug , Mon. , Agra , p. 15 , n° 3 , pi. 1 , fig. 3. — Long. 9 lig. — Tète allongée et lisse; corselet d'un noir bronzé, ponctué; élytres bronzées et ponctuées. — Brésil. 7. AGRA ATERRIMA. Klug, Mon., Agra, p. 17, n" l\. — Tris- tis, Dej., Spec, t. V, p. 302. — Long. 7 lig. — Noir ; tête très-étroite et lisse ; cor- selet allongé, ponctué; élytres avec des stries ponctuées. — Bahia. 8. AGRA VARIOLOSA. Klug, Mon., Agra, 1. p. 18, n''.5, pi. 1, fig. 5. — Long. 6 lig. — D'un brun bronzé, pubescent; tête ovale; base excavée; cor- selet allongé , ponctué ; élytres avec des stries ponctuées; elles sont plissées et pres- que rugueuses. — Bahia. 9. AGRA EXCAVATA. Klug, Mon., Agra, p. 21, n° 6, pi. 1, fig. 6. — Long. 5 lig. — D'un noir bronzé ; tête ovale , excavée à la base ; corselet al- longé, ponctué; élytres avec des stries AGRA. ponctuées ; dessous du corps etpaltesbiuns. — Para. 10. AGRA niMERSA. Klug, Mon., Jgra, p. 21, n° 7, pi. 1, fig. 7. — Lon^. /( lig. — Tête ovale, lisse, avec occiput excavé; elle est d'un biun noirâtre ainsi que le corselet, qui est al- longé, ponctué, et un peu pubescent; ély- tres un peu cuivreuses, avec des stries ponc- tuées. — Para. 11. AGRA CHALCOPTERA. Klug, Mon., Jgra, p. 23, n" 8, pi. 1 , fig. 8. — Long. 5 lig. {. — Tête noire , excavée à la base ; corselet allongé, ponctué d'un noir bronzé un peu pubescent; ély- tres d'un vert bronzé et métallique, avec des stries ponctuées et des impressions ir- réguliéres. — Para. 12. AGRA BRETICOIXIS. Klijg, Mon., Agra, p. 25, n" 9, pi. 1, fig. 9. — Long. 5 y. — Tète allongée, exca- vée à la base; corselet allongé et ponctué d'un noir bronzé; élytres avec des stries ponctuées; bordure latérale des élytres à reflet violet. — Para. 13. AGRA ATTE!«UATA. Klug, Mon., Agra, p. 2G , pi. 2, fig. 1. — Aqra Puiiclicollis, Dej. , Spec. , t. I, p. 204, n° 4. — Long. 6 lig. — Tète ponctuée en arriére, noire; corselet de même couleur, allongé, presque cylindrique ; élytres cui- vreuses, avec des stries ponctuées. — Brésil. 14- AGRA GEMMATA. Klug, Mon., Agra, p. 28, n" 11, pi. 2, fig. 2. — Agra Breuloides, Dej., Spec, 1. 1, p. 200, n" 3. — Long. 1 \. — Tète rétré- cie et lisse; corselet excavé et ponctué d'un brun roussâtre ; élytres d'un brun jaune ponctué, avec de petites taches noi- res entre les points, et disposées en stries; pattes rougeâtres. — Brésil. 15. AGRA FILIFORMIS. Dej., Spec, t. V, p. 308. — Long. 5 lig. v- Larg. 1 Jig. — Cylindrique, rou- geâlre; lète très- étroite, lisse; corselet avec des points disposés en lignes longitu- dinales ; élytres avec des stries qui parois- senl crénelées. — Brésil. 16. AGRA BÏJQUETI. GoRY, An. Soc. Ent., t. II , p. 184. — Long. 9 lig. Larg. 2 lig. — D'un vert bleuâtre obscur; tête étroite, lisse, parse- mée en arriére de points; corselet avec des lignes longitudinales de points; élytres avec des stries ponctuées; antennes et pattes d'un rouge ferrugineux. — Cayennc. TROISIEME niVlSIOIV. Élytres tridentées à l'extrémité. 17. AGRA GESICrLATA. Klug. Mon., Agra, p. 30. pi. 2, fig. 4- — Long. 6 ~. — Brun noirâtie ; tèteretré- cie et lisse ; corselet allongé , ponctué ; ély- tres avec de gros points cuivreux disposés en stries ; pattes jaunes ; extrémité des cuis- ses brune. — Para. 18. AGRA RUFIPES. Fabr., p. 225, n° 2.— Long. 6 lig. ■!.— Brun ; tête lisse ; corselet variole ; élytres avec des stries ponctuées; antennes et pat- tes rougeâtres ; extrémité des cuisses noire. — Amérique Méridionale. 19. AGRA RUFICORNIS. Klvc. Monogr., Agra, p. 33 , n''15, pi. 2, f. 6. — Long 6 lig. j. — Noir bronzé; tète allongée, lisse; corselet étroit, avec des points rugueux; élytresavec des stries ponc- tuées; abdomen un peu brunâtre; parties de la bouche, antennes et pattes d'un brun rouge. — Para. 20. AGRA ATTELABOIDES. Fabr., 1, p. 225, n" 3.— Long. 7 lig.— D'un brun noir; tète impressionnée en ar- riére; corselet ponctué, presque rugueux et légèrement plissé transversalement ; an- tenues et pattes rougeâtres. — Indes Orien- tales ? Nota. M. le comte Dejean croit que celte espèce est américaine ainsi que toutes les autres de ce genre. 21. AGRA FEMORATA. Klug, Mon., p. 36, n° 17. — Long 7 lig. — Noir bronzé ; tête ovale, lisse; corselet allongé, ponctué, presque rugueux; cuisses Ués -élargies ; jambes et tarses brunâtres. —Para. 22. AGRA EXCAVATA. Klug, Mon., Jgra , p. 38, w" 18, pi. 2, f. 9. — Long. 8 lig. — Noir bronzé ; tèle ovale, lisse, très -légèrement impression- née en arriére; corselet allongé, ponctué, presque rugueux ; élytres avec des stries ponctuées; pattes un peu bleuâtres ; tarses bruns. — Para. 23. AGRA MULTIPMCATA. Klug, Mon., Agra, p. 39, n"19, pi. 3, f. 1. — Long. 6 lig. i. — Noir bronzé; tète CYM1^'D1S. lisse, avec une très -légère impression en arriére; corselet allongé, ponctué; élytres d'un brun cuivreux, avec des stries ponc- tuées.— Para. 24. AGRA CCPREA. Klug, Mon., Jgra , p. 41, n» 20. — Long. 7 lig. — Tête lisse, impressionnée en arriére ; corselet allongé , d'un noir vio- làtre , ponctué; élylres cuivreuses, avec des stries ponctuées; pattes brunâtres. 25. AGRA SPLEBIDIDA. Latr., Icoh., i, p. 76, t. VIII, f. 2.— Dej., Spec.,t. \, p. 303.— Long. 9 lig. i. Larg. 2 lig. i. — Noir; tête assez étroite, lisse ; corselet avec de profondes lignes de points ; élytres d'un beau vert cuivreux , avec des reflets d'un rouge métallique trés- brillant ; elles présentent des stries ponc- tuées. — Du Pérou. 26. AGRA CANCELLATA. Dej., Spec.,t. V, p. 304.— Long. 7 lig. ^ Larg. 2 lig. — Cylindrique ; d'un ferru- gineux bronzé ; têle étroite , lisse ; corselet avec de profondes lignes de points ; élytres d'un jaune testacé , un peu roussâtre, avec un reflet d'un vert bronzé, assez brillant ; elles présentent des stries ponctuées ; les intervalles sont un peu relevés ; les deuxiè- me , quatrième et l'extrémité du sixième , sont interrompus par de gros points enfon- cés qui en occupent toute la largeur ; an- tennes et pattes d'un testacé un peu rous- sâtre.— Brésil. 27. AGRA CUPRIPENKIS. Dej. , Spec. , t. V , p. 305. — Long. 7 lig. i. Larg. 1 lig. \. — Cylindrique ; d'un noir bronzé ; tète étroite , lisse ; cor- selet avec des lignes de points; élytres d'un rouge cuivreux, avec des stries ponctuées; on voit sur le troisième, prés de la deuxième série , sur le cinquième près de la qua- trième , et sur le septième près de la sixiè- me, une rangée de points enfoncés et assez marqués; pattes un peu verdàtres. — Brésil. QUATRIÈME DIVISION. Elytres n'ayant pas sensiblement de dents à l'extrémité. 28. AGRA CHEVROLATI. GoRY, Jn. Soc. Elit., t. II, p. ISC.— Long. 5 lig. '. Larg. 1 lig. l. —Cylindri- que; d'un vert cuivreux; tête ovale, brune, lisse; corselet avec de profondes lignes de points ; élytres d'un rouge cuivreux, tron- quées carrément à l'extrémité ; sur leur base de petites lignes enfoncées avec des points; sur le reste, des taches irrégulières, placées avec des points dans leur enfonce- ment; parties de la bouche, antennes, ab- domen et pattes, d'un brun rouge. — Brésil. CYMIIMDITES. Tète peu ou point réirécie en arriére, ne formant pas un col. — Crochets des tarses denlelés en dessous. — Palpes labiaux à der- nier article sécuriforme. Genres: Cymindis, Calleida, Plochio- nus , Cryptobatis. CYMINDIS, Latr.; Car abus, Fabr. ; Lebia, Duft.; Taras, Clairv., Steph. Antennes assez courtes , filiformes. — Palpes labiaux à dernier article sécurifor- me, élargi dans les mâles. — Tarses à cro- chets dentés en dessous; les antérieurs un peu dilatés dans les mâles. — Tète ovale, très-légèrement réirécie en arrière. — Cor- selet en cœur. — Élytres ovales , planes , tronquées au bout. Insectes de taille moyenne , se trouvant sous les pierres. On en connoît environ cinquante espèces. 1. CYMIWDIS nUMERAUS. Fabr. , 1, 181 , n» 63.— Oliv. , 3 , 35 , p. 95, n° 131, pi. 13, f. 154.— Steph., IU. Brit. Elit. , 1, p. 33, pi. 2, f. 4- — Long. 4 lig. 7. Larg. 1 lig. \. — Noir ponctué ; élytres striées, avec les bords latéraux et une tache humérale un peu oblique qui se confond avec le bord extérieur, d'un jaune ferrugineux ; parties de la bouche , anten- nes et pattes de cette dernière couleur. — France. 2. CYMINDIS LISEATA. ScHŒN. , Syn., Ins. , 1 , p. 179. n» 61, pi. 3, f. 5. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. {. — Brun; ponctué ; parties de la bouche, anten- nes et corselet rougeâtres; élytres avec des stries profondes , dont les intervalles sont ponctués; latache humérale, se prolongeant jusqu'à l'extrémité de l'élytre et formant une ligne un peu arquée , d'un jaune fer- rugineux, ainsi que le bord externe et les pattes. — Midi de la France. 3. CYMIlVniS MELANOCEPHALA. Dej., Spec, t. I, p. 210, n" 10.— Long. 3 lig. {. Larg. 1 1/g. i — Noir ; entièrement fto CALLEIDA. couvert de points très serrés ; un peu pu- bescent ; corselet rougeàlre ; bordure des élylres. et une tache humérale qui s'y réu- nit, d'un jaune ferrugineux ; parties de la bouche et antennes d'un ferrugineux un peu foncé; pattes plus claires. — Far. Sans tache humérale. — Pyrénées. 4. CYMIMDIS AXILLARIS. Fabr., Syst. EL, p. 182, n" 66.— Long. A. lig. Larg. 1 lig. {.—Brun ; un peu pu- bescent ; couvert de points très-serrés; cor- selet rougeàtre; bordure desélytreset une ligne humérale d'un jaune ferrugineux ; parties de la bouche et antennes de même couleur; pattes plus claires. — Midi delà France. 5. CYMUSDIS MILIABIS. Fabr. , 1, p. 182, n" 65.— Long. /» lig. 7. Larg. 1 lig. \. — Fortcmentponctué; pubes- cent ; d'un brun obscur ; élytres d'un bleu Tiolâtre, striées, avec les intervalles des stries finement ponctués ; antennes, parties de la bouche et pattes, d'un rouge ferrugi- neux. — Autriche , et quelques parties de la Normandie. 6. CYMISDIS VARIEGATA. Dej., Spec, t. I, p. 217, n" 18.— Long. A lig. Larg. 1 lig. i. Brun ; un peu pubes- cent ; élylres avec des stries ponctuées ; bordure des élytres et plusieurs taches par- semées peu distinctes , d'un jaune ferrugi- neux ; parties de la bouche , antennes et palpes de même couleur. — Antilles. 7. CYMIWDIS CINGl'LATA. Dej., Spec, p. 209, n° 8, — Long. 3 lig. î. Larg. 1 lig. 7. — Noir ; ponctué , surtout sur la base des élytres ; bords laté- raux des élytres et une tache humérale qui s'y joint, parties de la bouche, antennes et pattes ferrugineuses. — Styrie. 8. CYMIHDIS COADUNATA. Dej., Spcc, t. I, p. 210, n" 9. —Long. 3 lign. 7. Larg. 1 lig. i. — Ponctué , noir; corselet d'un rouge ferrugineux ; base des élytres profondément ponctuée ; bords laté- raux et une tache humérale se joignant au bord , d'un jaune ferrugineux ; pattes plus pâles. — Pyrénées. 9. CYMINDIS BISIGNATA. (PI. 3, flg. 4.) Dej. , Spec. , t. V, p. 322. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. |. — Couvert de points Irt's-serrés, noir ; corselet élargi et rebordé ; élytres avec de faibles stries longitudinales et une petite tache sur chaque élytre, den- telée sur ses bords et située à la base ; elle est de couleur orange ; cuisses de même couleur avec leur extrémité et les jambes brunâtres. — Sénégal. Nota. Les tarses de cette espèce ne m'ayant pas paru dentelés , et sa forme dif- férant de celle des autres Cymindis, j'avois établi sur elle une nouvelle conque généri- que, sous le nom de Cymindolda : mais le premier de ces caractères ayant été mal observé , ce genre ne peut être maintenu. 10. CYMmDIS HOHAGRIGA. DuFT., 2, p. 2A0, n° 4. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. 7. — Noir, ponctué; corselet, bordure des élytres, et une ligne humé- rale, d'un jaune ferrugineux; antennes et parties de la bouche de même couleur. — Midi de la France. Nota. M. Stephens a décrit une espèce de ce genre qui lui paioît nouvelle ; C. Lee- vigatus, Ulust. Brit. Ent., 1, p. 32, pi. 2, Cg. 2. Elle habite l'Angleterre. CALLEIDA. Antennes filiformes. — Palpes labiaux à dernier article fortement sécuriforme. — Tarses à trois premiers articles triangu- laires, l'avant-dernier bilobé ; les crochets dentelés en dessous. — Tête ovale , peu ré- trécie en arrière. — Corselet allongé, cordi- forme. — Élytres longues, parallèles, tron- quées à l'extrémité. Ce genre est formé sur de jolis petits in- sectes tous exotiques : M. le comte Dejean en énumère vingt-une espèces ; M. Gory en a décrit deux nouvelles {Rufiila et Spten- dida) dans sa centurie de Carabiques, An. de la Soc. Ent., t. IL 1. CALLEIDA MARGIHATA. Dej., Spec, 1. 1 , p. 222, n° 2. — Long. 4 lig. 7. Larg. 1 lig. \. — Vert bronzé ; tète en partie brunâtre ; bordure des ély- tres d'un beau rouge cuivreux ; dessous du corps et cuisses d'un noir un peu ver- dâtre; pattes d'un brun noir. — Amérique Boréale. 2. CALLEIDA DECORA. Fabr. , 1 , p. 181 , n" 60. — Icon. , 2, p. 132, t. YII, lig. 7. — Long. 3 lig. l. Larg. 1 lig. {. — Vert brillant ; tête d'un brun noir; base des antennes, poitrine et pattes, d'un rouge ferrugineux; extrémité des cuisses d'un noir bleuâtre ; tarses ob- scurs. — Amérique Septentrionale. 3. CALLEIDA ANGIISTATA. Dej., Spcc, t. V, p. 338. — Long. ONYPTERYGIA. 41 5 %• Larg. 1 liç. — Rouge ; téie noire, excepté en arrière; antennes brunâtres, à l'exception de la base ; élytres d'un bleu métallique , avec des stries longitudinales; extrémité des cuisses noirâtre ; abdomen de même couleur; extrémité rouge. — Sé- négal. 4. CALLEIDA RUFICOLLIS. Fabb., 1, p. 185, n» 80. — Long. 5 lig. Larg. llig. {. — Diffère du précédent par sa forme plus large ; abdomen d'un noir luisant. — Sénégal. 5. CALLEIDA FASCIATA. Dej., Spec. , t. V, p. 337. — Icon., 1, p. 99, t. II, fig. 1. — Long. 4 lig. 4. Larg. 1 lig. ^. — D'un brun rouge ; tête noirâ- tre ; base des élytres et leur extrémité d'un bleu métallique ; extrémité des cuisses noi- râtre. — Sénégal. 6. CALLEIOA CYANIPEBiNIS. Perty, Voyage de Spix et Martitis, Ins., p. 5, pi. 1. tabl. 1, fig. 13.— Long. 4 lig. i. Larg. 1 lig. {, — Tète , antennes, corselet et rebords des élytres d'un ferrugineux ob- scur; élytres bleues, sillonnées; dessous du corps et pattes d'un noir sanguin. — Brésil. PLOCHIONUS, Dej.; Carabus , Fabr. ; Lebia , Latr. Antennes un peu moniliformes et assez courtes; les sept derniers articles un peu plus gros que ceux qui les précédent. — Palpes labiaux à dernier article sécuri- forme. — Tarses à articles courts, élargis, cordiformes, l'avant-dernier bilobé; cro- chets dentelés en dessous. — Tête triangu- laire , peu rétrécie en arriére. — Corselet presque carré, coupé carrément en arriére. — Élyties planes en carré un peu allongé. — Pattes courtes. L'on ne connoît encore que deux espè- ces de ce genre ; elles se trouvent sous les écorces. 1. PLOCHIOÎIDS BONFILSII. Dej., Spec, t. II, p. SSlin-'l. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. |. — D'un jaune testacé sans aucune tache ; élytres assez fortement striées , avec deux petits points enfoncés entre la deuxième et Ja troisième strie. Nota. Cet insecte paroît habiter les quatre parties du monde ; -M. le comte Dejean le cite du Midi de la France, de l'Amérique du Nord et de l'Ile-de-France, et nous en avons vu un individu venant de l'Inde. 2. rLOCHIOSUS BinOTATUS. Dej., Spec, t. I, p. 252, n" 2. — Long. 3 lig. {. Larg. 1 lig. i. — Distinct du pré- cédent par une grande tache plus claire que le fond, située plus près de la base que de l'extrémité. — Iles Mariannes. 3. PLOCfflONUS iENEIPENSIS. (PI. 3. fig. 5.) Dej. , Spec. , t. V, p. 362. — Long. 4 lig. 7. Larg. 1 lig. i. — D'un brun rouge ; élytres d'un vert bronzé, avec des stries profondes; cuisses d'un testacé un peu rougeâtre. — Sénégal. 4. PLOCHIOSUS BOroCVALII. GoRY, Jn.de la Soc. Eut., t. II, p. 189. — Long. 3 hg. f. Larg. 2 lig. — Entièrement d'un rouge ferrugineux ; tête plus obscure ; élytres striées. — Sénégal. Nota. Cet insecte ressemble au Plo- chionus BonfUsii, mais en diffère par sa taille plus petite, et ses élytres tronquées plus obliquement à l'extrémité. CRYPTOBATIS, Esch.; Aspasia , Dej. ; Lebia, Dej., Spec, t. I. Antennes filiformes. — Palpes maxil- laires à dernier article cylindrique et tron- qué à son extrémité; crochets des tarses dentelés en dessous; les articles légère- ment triangulaires ou cordiformes, le pé- nultième fortement bilobé. — Corps court et aplati. — Tête ovale , peu rétrécie pos- térieurement.— Corselet transversal, plus large que la tête , légèrement prolongé pos- térieurement dans son milieu. — Élytres lar- ges, presque carrées. 1. CRYPTOBATIS CYANOPTERA. Dej., t. I, p. 258.— Lebia Fiard, Go^y, An.SocEnt.,i. II, p. 190. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. \. — Jaune; élytres bleues; antennes, jambes et tarses noirs. — Bré- sil. LE BUTES. Tête non rétrécie en arriére , en forme de col. — Crochets des tarses dentelés en dessous. — Palpes labiaux à dernier article non sécuriforme. Genres : Onypterygia, Demetrias, Dro- mius , Lebia, Coptodera, Orthogouiiis, Hexagonia. ONYPTERYGIA, Dej. Antennes filiformes , assez longues. — Palpes à dernier article allongé , presque DROMIUS. cylindrique, un peuovalaire.— Lé vreplane, transversale, très -légèrement écliancrée en avant. — Menton avec une dentsimple au milieu de son échancrure. — Tarses à trois premiers articles assez allongés, pres- que triangulaires, et garnis de poils en des- sus; le pénultième fortement bifide et presque bilobé.— Tête ovale, rétrécie der- rière les yeux.— Corselet assez court, pres- que carré.très-arrondisurles côtés.— Ely- tres allongées, ordinairement terminées par une pointe sur la suture. Insectes d'Amérique : toutes les espèces connues jusqu'ici sont du Mexique. 1. OIVYPTERYGIA HOPFSERI. Dej., Spec, t. V, p. 347. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. |. D'un vert bronzé brillant ; élytres d'un rouge cuivreux ; antennes, jambes et tarses noirs ; extrémité des ély- tres tronquée. — Mexique. 2. ONYPTERYGIA FULGESS. Dej., Spec, t. V, p. 348. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — D'un vert écla- tant; élytres avec les côtés d'un rouge bronzé ; dessous du corps et pattes d'un vert plus obscur; antennes, à l'exception des premiers articles, jambes et tarses, noirs. — Mexique. 3. ONYPTERYGIA TRICOLOR. BEI. , Spec, t. V, p. 349. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. i- — ï^'"" ^^^^ ^^°- let et brillant; élytres d'un brun rou- geâtre à la base , et violettes dans le reste de leur étendue; antennes, parties de la bouche, jambes et tarses, noirs. —Mexi- que. 4. OWYPTERYGIA FULGIPENSIS. Long. 4 lig. 7- Larg. 2 lig. — Tête olivâtre , avec les palpes et les antennes de couleur brune ; mandibules et lèvre supérieure noires; corselet assez court, un peu rétréci en arrière , d'un vert ob- scur, avec quelques légères rides ondu- lées et transversales à peine visibles; il offre de chaque côlc, en arriére, une im- pression qui se réunit, l'une avec l'autre, par une ligne 'transversale ; écusson obcur ; élytres d'un cuivreux brillant, à reflets verts et rouges ; elles sont striées et arrondies en arriére ; l'intervalle de la troisième strie présente deux points enfoncés ; dessous du corps d'un brun bronzé ; pattes de même couleur, à reflets verdàtres.— Mexi- que. DEMETRIAS, Bonelu; Lebia , Dcft. ; Carabtis, Linn. , Fabr., Oliv. Ce genre, qui n'est qu'un démembre- ment de celui de Dromius, s'en éloigne par les tarses, dont les les trois premiers articles sont presque tiiaiigulaires, et dont le pé- nultième est très-fortement bilobé. Leur forme est très -allongée : on les trouve sur les broussailles. 1. DEMETRIAS IMPERIAtlS. Germar, Col., Sp. Nov., p. i, n" i. —Long. 2 lig. :;. Larg. i lig. — D'un jaune pâle ; tète noire ., avec les parties de la bouche et les antennes pâles; corselet ferrugineux , rétréci en arrière ; élytres avec des stries ponctuées très-faibles. 2. DEMETRIAS lSIPi;?iCTATlJS. (PI. 3, fig. 6.) Germar, Col., Sp. Nov., p. 1, n» 2. — Long. 2 lig. Larg. i lig. — Pâle ; tête noire ; corselet ferrugineux , un peu rétréci en arriére ; élytres avec de faibles stries ponctuées et une suture d'un brun noirâtre , qui est trés-étroile à la base , et va en s'élargissant vers l'extrémité , où elle forme unegiande tache arrondie. — France. 3. DEMETRUS ATRICAPILLUS. Linné, Syst. nat., 2, p. 673, n» 42. — DuFT. , 2 , p. 256 , n" 25. — Pâle ; tête noire ; corselet un peu ferrugineux, légè- rement rétréci en arrière; élytres avec de très-faibles stries dont les intervalles sont ponctués; poitrine et base de l'abdomen d'un brun noir. — France. 4. DEMETRIAS EI-ONGATBLUS. DiiFT. , p. 257 , n" 26. -- Le Bupreste fauve à tête noire, Geoffroy, Hist. des Ins.. 1, p. 153, n» 25. — C. Airicapillus, Oliv. . 3 . pi. 9 . fig. 1 06.— Long. 2 lig. i. Larg. i lig. — Pâle ; tête noire; corselet ferrugineux , un peu rétréci en arriére , à angles postérieurs avancés; élytres faible- ment striées avec les intervalles ponctués ; poitrine et base de l'abdomen d'un brun noir. — France. Nota. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, mais s'en dislingue par son corselet, dont les angles postérieurs sont relevés et un peu saillants. DROMIUS, BoNNELti, Dej.; Canibus , Fab. ; Lebia. , Latr. Antennes assez courtes , filiformes. — Palpes à dernier article cylindrique. — Tarses à crocliels dentés en dessous.— Tèic ovale. — Coiselcl en cœur.— Élytres assez planes. — Pafles assez longues. Ce sont (le petits insectes très-agiles que l'on trouve sous les écorces et au pied des arbres. d. DROMIUS LUSEARIS. Oliv. , 3, 35, p. m, n° 156, pi. 14 , fig. 167. — Long. 2 lig. Larg. { lig.— Al- longé; ferrugineux; élytres d'un jaune pâle, avec l'extrémité ol)scure et des stries ponctuées ; pattes et antennes d'un jaune pâle. — France. 2. DROMIUS MELAIV'OCEPHALUS, Dej. , Spec, t. I, p. 23Zi , n° 2.— Long. 1 lig. i. Larg. \ lig. — Tête noire ; corse- let carré, d'un rouge ferrugineux ; élytres faiblement striées ; dessous du corps bru- nâtre ; pattes et antennes d'un jaune pâle. — France. 3. DROMIUS 4-SIGNATUS. Dej. , Spec. , t. 1, p. 236 , n° A. — Long. 1 lig. i. Larg. f lig. — Tète noire; corse- let carré, rougeâtre ; élytres faiblement striées, brunes, avec deux taches grandes et pâles, l'une à la base et l'autre terminale ; antennes et pattes plus claires ; dessous du corps brun. — Paris. ^. DROMIUS BIFASCIATUS. Dej., Spec, t. I , p. 237, n" 5. — Long. 1 lig. {. Larg. ~ lig. — DifTÉre du À-signatus par sa taille plus petite ; le corselet un peu plus rouge ; la bande des élytres est dentée au milieu sur ses deux bords ; la tache postérieure des élylres n'est pas terminale ; elle est en forme de lunu- le. — Paris. 5. DROMIUS QUADRDiOTATUS. Dlft. , 2, p. 253, n° 23. — Steph. , W lustr. Brit.-eniom. , t. I, p. 21, pi. 1, lig. A. — Long. 2 lig. ~. Larg. \ lig. — Allongé ; tête noire ; corselet couleur de poix , assez allongé , rétréci en arriére , à angles posté- rieurs relevés et un peu saillans ; élytres brunes, avec de foibles stries longitudinales et deux taches jaunes; dessous du corps couleur de poix ; antennes et pattes d'un jaune pâle. — Paris. 6. DROMIUS QUADRIMACULAÏUS. FâBR. . 1 , p. 207 , n° 203. — Long. 2 lig. {. Larg. 1 lig. — Oblong ; tête noire ; corselet presque carré, rougeâtre, angles postérieurs arrondis ; élytres faiblement striées, bnines, avec deux taches jaunes ; DROMIUS. dessous d corps noirâtre ; antennes et pattes jaunes. — Paris. 7. DROmUS AGIMS. Fab., 1, p. 185, n" 83.— Long. 2 lig. 1. Larg. 1 lig. — Oblong ; tête et corselet rougeâtre; ce dernier carré ; élytres bru- nes, avec des stries longitudinales, et deux lignes formées de sept ou huit points en- foncés assez gros ; antennes et pattes d'un jaune un peu ferrugineux. — Paris. 8. DROMIUS FENESTRATUS. Fab., 1, p. 209 , n" 210.— Long. 2 lig. ^'. Larg. 1 lig. — Diffère de l'Agilis par une tache assez grande située vers le milieu des élytres, et qui se prolonge vers la base. L'on voit souvent vers l'extrémité des ély- tres une petite tache peu marquée. Nota. M. le comte Dejean ne regarde cet insecte que comme une variété A\xDromîus agilis: mais les individus que nous en avons vus avaient des caractères bien tranchés qui ne nous ont pas permis de les réunir. 9. DROMIUS GLABRATUS. DuFT. , 2, p. 2/|8 , n" 16. — Long. 2 lig. }. Larg. 1 lig. — D'un noir bronzé ; corps allongé ; corselet carré ; élytres à peine striées; jambes et tarses brunâtres. — France. 10. DROMIUS CORTICALIS. DuFOUR, Ann. des Se. physiques, 6, 18'= cah., p. 322, n" 10. — Long. 1 lig. \. Larg. ilig. — Diffère du Dromius Glabraliis par les antennes, dont les deux premiers ar- ticles sont d'un brun rougeâtre , et ses ély- tres qui offrent chacune une tache grande et blanchâtre. — Espagne. 11. DROMIUS PALLIPES. Dej., Spec., t. I, p. 246, n" 15. — Long. 1 lig. i. Larg. \ lig. — Oblong ; bronzé obscur; élytres presque lisses, trés- faiblement striées ; dessous du corps noir ; pattes d'un jaune pâle. — Autriche. 12. DROMIUS PUBICTATELLUS. DuFT., 2, p. 248, n° 15.— Long. 1 lig. j. Larg. ^ lig. — Bronzé obscur ; un peu élargi ; élytres très-faiblement striées, avec deux points enfoncés sur la troisième strie ; dessous du corps et pattes noirs; tarses brunâtres. — Paris. 13. DROMIUS TRUNCATELLUS. FABK.,l,p. 210, n" 222.— Long. 1 lig. {. Larg. \ lig. — Diflfôre du Piinctatellus par sa taille un peu plus petite, sa couleur 44 LEDIA. beaucoup plus noire ; les élytres n'ont pas dépeints enfoncés. — Midi de la France. 14. DROMIIÎS QUADRILLCM. DuFT., 2, p. 246, n" 12.— Long. 1 lig. }. Laig. l lig. — Noir un peu bronzé ; corse- let court; élytres striées, avec de petits points enfoncés entre les stries et deux ta- ches blanchâtres sur chacune ; dessous du corps et pattes noirs. — Midi de la France. LEBIA, Latr. ; Carabus , Fabr. ; Lebia et Lamj)rias,'Boti., Mac-Leay. Antennes filiformes et assez courtes. — Palpes à dernier article un peu ovalaire. — Tarses à avant dernier article bifide. — Tète assez petite, ovale, rétrécie en arriére. — Corselet court et prolongé dans son milieu, au bord postérieur, — Élytres larges. — Pattes moyennes. Insectes de taille assez petite, revêtus de jolies couleurs. — Ce genre est très- nombreux en espèces. Il y eti a près de quatre-vingts de décrites f^ans 'is auteurs. 1. LEBIA PICTA. Dej., Spec, t. I, p. 254, n» 1. — Long. 5 lig. {. Larg. 2 lig. \. — D'un rouge fer- rugineux, ponctué ; corselet avec deux ta- ches noires; antennes de même couleur, avec la base du premier article rouge; ély- tres jaunes; suture et deux taches noires, dont l'une à la base; l'autre, plus grande, proche de la suture. — Sénégal. 2. LEBIA PL'BIPEIVNIS. DuFOUR , Ann. S. Pfiys., t. VI, p. 321. — L. FuUncoUis, Dej., Spec, t. I, p. 255. — Long. A lig. {• Larg. 2 lig. — D'un bleu noirâtre ; corselet, dessus de la poitrine et cuisses rouges; élytres bleues, avec des stries profondes et ponctuées, dont les in- tervalles le sont assez fortement ; jambes et tarses noirâtres. — Midi de la France. 3. LEBIA FCLVICOLLIS. Fabr. , t. I , p. 193 , w" 127. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. {. — Ressemble beaucoup au précédent, avec lequel il est confondu dans beaucoup de collections; mais s'en dis- tingue aisément par le dessous du corps, qui est entièrement bleu ; les points des élytres sont plus petits et placés de chaque côté des stries. — Alger. k- LEBIA CYANOCEPHALA. Fabh., 1, p. 200; n» 167.— Steph.,///. Bi-il. EnU,i, 29, pL 11, f. 1.— Long. 3 lig. Larg. 1 lig. :;. — Tert ; corselet et pattes rougeâtres; extrémité des cuisses noirâtre; écusson noirâtre ; élytres avec des stries ponctuées ; les intervalles le sont aussi. —Far. Elytres d'un beau bleu. — Paris. 5. LEBIA CHLOROCEPHALA. Gyi,. , 2 , p. 180 , n° 2.— Long. 3 lig. Larg. 1 lig. {. — Bleu violet ; corselet, poi- trine et pattes rougeâtres; élytres d'un vert brillant, avec des stries ponctuées; les in- tervalles le sont très-finement. — Paris. 6. LEBIA RUFIPES. Dej. , Spec. , t. 1 , p. 258. — Long. 2 lig. ;. Larg. 1 lig. {. — D'un noir violet ; poitrineetpattesrougeâtres; élytres bleues, avec des stries très -finement ponctuées; les intervalles le sont aussi. — Brésil. 7. LEBIA SELLATA. Dej., Spec, t. I, p. 259.— Long. 5 lig. Larg. 2 lig. {. — Rouge ferrugineux ; ély- tres d'un jaune brunâtre, avec deux taches dorsales et communes , l'une à la base , l'autre grande, en arrière; et de plus une petite tache noire allongée, en forme de virgule renversée, sur l'angle humerai. — Cayenne. 8. LEBIA CYATHIGERA. Rossi, Faime Etrusque, p. 222, n» 549, pi. 7, f. 3. Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. |. — Noir ; corselet et élytres rougeâtres; sur ces dernières, trois taches noires, dont l'une sur la suture, est double; elles sont striées; fattes rougeàtre*. — Midi de la France , talie. 9. LEBIA CRCX MINOR. Fabr., 1, p.202, n» 177.— Long. 2 lig. |. Larg. 1 lig. j. — Noir ; corselet et élytres rougeâtres; ces dernières avec des taches, offrant par leur réunion une croix noiie ; pattes rouges ; extrémité des cuisses et tarses noirs. — Midi de la France ; très- rare à Paris. 10. LEBIA NIGRIPES. Dej., Spec, 1, p. 262, n" 10.— Long. 2 lig. j. Larg. 1 lig. j. — Noir ; corselet et élytres d'un rouge ferrugineux ; élytres avec une croix noire; pattes noires; deux premiers articles des antennes et une par- tie du troisième rouges. — Midi de laFrance. 11. LEBIA TURCICA. (PI. 3, fig. 7.) Fabr., 1, p. 203, n° 181.- Long 2 lig. Larg. 1 lig. — Noir; corselet d'un rouge ferrugineux ; élytres striées, noires, avec COPTODERA. mie grande tache humèrale jaune ; pattes de même couleur. — Midi de la France. 12. LEBIA 4-M4CUIiATA. Dej., Spec, t. 1, p. 264.— Long, 2 lig. Larg, 1 lig. — Difl'ére de la Turcica par une tache arrondie , d'un jaune testacé , si- tuée prés de la suture, vers l'extrémité de l'élytre.— Midi do la France. 13. LEBIA. BVIIERALIS. Sturm, Dej., Spec, 1, p. 264, n" 13. — Long. 1 lig. i. Larg. ^ lig. — Noir ; cor- selet rouge ; élytres avec des stries ponc- tuées ; une tache humérale petite et ter- minale ; milieu et extrémité de l'abdomen et pattes, d'un rouge ferrugineux. — Au- triche. 14. LEBIA IKKMORRHOIDALIS. Fabb., 1, p. 203, n» 182.— Long. 2 lig. Larg. 1 lig. — D'un rouge un peu ferrugi- neux ; élytres noires, avec leur extrémité couleur du corps. — Paris. 15. LEBIA BIFASCIATA. Dej., Spec, t. I, p. 267, n" 16.— Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. i. — Rouge ferrugi- neux; tète, élytres, extrémité de l'abdo- men etpattes, vertes; les premières offrent deux bandes rougeâtres , l'une un peu avant le milieu , l'autre terminale. — Cayenne. 16. LEBIA VITTATA. Fabr., 1, p. 202, n° 178.— Oliv., 3, 35, p. 97, n» 134, pl- 6, f. 69.— Long. 2 lig. {. Larg. 1 lig. i. — D'un rouge ferrugineux ; élytres d'un jaune testacé, avec la suture et une bande raccourcie, noires; antennes et pattes de cette couleur. — Amérique Sep- tentrionale. 17. LEBIA MELANURA. Dej., Spec, t. T, p. 370.— Long. 3 lig. Larg. 2 lig. {. — Jaune ; tête et extrémité des élytres noires; ces dernières avec de fortes stries ; bande de l'abdomen jaune ; le reste noir. — Sénégal. L'on i)eut réunir aux Lebia le genre que j'ai établi dans mes Etudes entomologi- ques , sous le nom de Chelonodema. Il s'en distingue par ses tarses , très - for- tement dentelés, et la forme élargie et très- con^exe de son corps. 11 semble se rappro- cher beaucoup de celui de Cryptobatis ^ * Eschscholtr a séparé des Lebia les trois genres suivans : 1° Loxocrepis, qai renire dans les S«n/)^inn COPTODERA, Dej.; Carabua , F ABR. ; Lebia, Latreille. Antennes moniliformes. — Palpes à der- nier article cylindrique. — Tarses à avant- dernier article bifide ; les antérieurs à ar- ticles cordiformes; les autres filiformes; crochets dentelés en dessous. — Tête ova- laire. — Corselet court et transversal. — Élytres presque carrées, un peu allongées , planes. Ce genre est composé d'espèces revê- tues généralement de jolies couleurs. 1. COPTODERA FESTIVA. Dej., Spec, t. I, p. 274, n" 1. — Long. 3lig.^. Long. llig. |. — D'un jaune ferrugi- neux ; corselet avec deux taches d'un vert bronzé; élytres d'un vert bronzé, striées, avec deux bandes ondées et interrompues jaunes; extrémité des cuisses et des jambes brunâtre. — Cuba. 2. COPTODERA SICNATA. Dej., Spec, t. 1, p. 275, n° 2.— Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. — Tète noire ; corselet d'un jaune ferrugineux , avec une tache noire dans son milieu ; élytres striées d'un noir bronzé , avec une bande transversale interrompue , située avant le milieu, et jaune; bandule étroite des élytres et une tache assez grande à l'extrémité, de même couleur. — Amérique Septentrionale. 3. COPTODERA EMARGINATA. Dej., 5pec., 1. 1, p. 276.— Long. 4 lig- i- Larg. 2 lig. — Bronzé cuivreux ; élylres striées , avec trois points enfoncés à peine visibles. Elles offrent chacune à l'extrémité presque pointus, pénultième article des tarses bilobé ; élytres larges , tronquées un peu obli- quement , bord postérieur du corselet un peu prolongé au milieu. Ces insectes correspondent aux Lamprias de Bonelli. 1. Lebia Vorsalls, Dej. , Spec. , t. II , p. 465. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. 7. — D'un jaune ferrugineux ; élytres plus piles , avec deux gran- des taches communes sur la suture. — Anten- nes, jambes et tarses, noirs. — Brésil. Z°Physodera. — Palpes labiaux comprimés, dilatés , tronqués ; corselet élargi latéralement; élytres larges , tronquées ; pénultième article des tarses bilobé. 1. Physodera Dejeanii, Esch. —Long. 4 bg. — Manille. — Nota. Ces genres sont figurés dans V Animal Kingdom, pl. 29. Nous n avons pu encore eiamincr suflisanimenl ces genres; mais si ces caractères sont réels, le premier, au 2° Lia, crochets dentelés. — Palpes filiformes moins , ne doit plm rester dans ce groupe. 46 HEXAGONIA. une dent assez forte, située au côté exté- lieur. Dessous du corps ferrugineux ; par- ties de la bouhe , antennes et pattes jau- nes. — Brésil. k. COPTODERA iERATA. Knoch , Dej. , Spec. , t. I , p. 277. — Long. 2 lig. ~. Larg. 1 lig. {. — Vert bron- zé ; élytres très - légèrement striées , avec deux points enfoncés; elles sont tronquées obliquement à l'extrémité; dessous du corps obscur; antennes et pattes brunes. Amé- rique Septentrionale. 5. COPTODERV UNDCLATA. Perty, Voyage de S-pix etMartius,Ins., p. 5, pi. 1. f. 12. — Long. 4 lig- \- Larg. llig. |. — Tète, corselet et élytres d'un vert bronzé ; ces dernières avec deux ban- des transversales d'un brun jaune, sinueu- ses et peu régulières; dessous du corps , pattes et antennes brunes. — Brésil. Nota. La Coptodera depressa , Dej. , Spec, t. V, p. 393 , doit peut-être être rap- portée à celle espèce , dont elle nous pa- roît très-voisine. de petits points enfoncés, peu marqués et un peu écartés les uns des autres. — Sénégal. 3. ORTHOGORiHJS ACROGOSUS. WiEDEMANN, Zool. Mag., 1 , 3, p. 167 , n° 15. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. — D'un brun obscur et luisant; avec les côlés du corselet et les élytres d'un brun clair et testacé ; ces dernières avec de fortes stries ponctuées ; leur bord latéral est obscur ; dessous de la poitrine d'un brun clair ; ab- domen et pattes d'un brun obscur et lui- sant; bords latéraux des segmens de l'ab- domen et cuisses d'un brun jaune. — Java. 4. ORTnOGOKIUS IIOPEI. Gray, Jnn. Kiiujdom., pag. 273, pi. 13, fig. k- — Malabai-ieiisis, Gory, Ànn. Soc. Élit., t. II, p. 196. — Long. 8 lig. Larg. l\ lig. ^—Elytres d'un brun rouge, avec des stries ponctuées ; tète noire, corselet noir, avec les bords latéraux et les cuisses d'un brun rouge ; antennes , jambes et tarses, d'un brun de poix. — Indes. HEXAGONIA, Kirby. ORTHOGONIUS, Mac-Leay, Dej.; Carabus , Schoenher, Wiedemann. Antennes assez courtes , un peu compri- mées, plus fortes à la base que vers l'extré- mité. — Palpes à dernier article cylindri- que.— Tarses à articles triangulaires ; l'a- vant-dernier bilobé; les crochets dentelés en-dessous. — Tête ovalaire ; corselet court, transversal, tronqué carrément en arrière; élytres larges, très -légèrement convexes. Toutes ces espèces connues sont de l'an- cien continent ; on en connoît huit ou neuf. M. Mac-Leay a le premier décrii les ca- ractères de ce genre {Annal. Javan,). 11 en décrit trois espèces: 1" Picilabris. 2" Brun- nilabris. 3" Alternans. 1. ORTHOGOMIUS DUPLICATUS. WiED., Zool. Mag., 1, 3, p. 166, n» lA. — Long. 7 lig. }. Larg. 3 lig. — D'un noir assez luisant ; élytres avec des stries légè- rement ponctuées ; les intervalles offrent alternativement quelques points épars. — Indes Orientales. 2. ORTIIOGOMIUS SEniEGALENSIS. Dej. , Spec. , t. V , p. 399. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. ~. — Noir; corselet trans- versal, un peu rétréci en arriére , avec les angles postérieurs droits; élytres avec des stries ponctuées, dont les intervalles offrent Labre transversal cilié en avant. — Man- dibules sans dents, aiguës. — Lèvre trilobée. — Palpes labiaux à dernier article gros et arqué. — Palpes maxillaires à article ter- minal semblable aux au très. — Corps très-dé- primé.— Tête presque aussi grande que le corselet, en forme de cou en arriére. — Cor- selet rétréci en arriére , avec un angle ob- tus de chaque côté, de manière à figurer uns sorte d'hexagone. — Jambes antérieui es échaucrées. — Élytres non raccourcies, pres- que échancrées à l'extrémité et extérieure- ment. Nota. Je n'ai pas vu ce genre en nature, et ne le place ici que sur l'opinion de M. Latreille ( Règ. anim. ). M. Kirby le place entre les Lebia et les Galerites. 1. QEXAGOXIA TERMINATA. Kirby , Trans. of the Linn. Soc. of London, t. XIV. — Long. 4 lig. — Tète semblable à celle des forficules, et noire, avec les parties de la bouche elles anten- nes roussâtres; élytres rousses, avec des stries ponctuées; leur extrémité est noire; pattes testacées. — Indes Orientales. BïlACnmiTES. Tête non étranglée en arrière, en forme de col. — Crochets et tarses non dentelés; la plupart jettent, lorsqu'on les inquiète, ilELLUOMORPHA. 47 une liqueur caustique qui souvent produit uno explosion. Cernes : Hellito, Helliiomorpha, Pleu- rncantliiis , Goîiiotropis , Ozccna , Icti- nits, Nomiits , Physia, jptinus, Brachi lias, Corsyra, Aploa, Drepanus, Dy scolus,Arsinoe.,Promecoplera,Catascopiis, Eurydera, Thyreopterus , Nycteis, Eu- clieyla, Pericalus, Colpodes,Grapliipterus, Piezia, Anthia. HELLUO, BoNELLi; Galerita , Fabr. ; Lebia, Latr. Antennes moniliformes. — Palpes à pé- nultième article un peu conique , le der- nier élargi et tronqué. — Tarses à articles courts, cordifonnes; crochets non dente- lés.— Menton oCTrantune forte dent au mi- lieu de son échancrure. — Tête rélrécie en arriére. — Corselet cordiforme plane, tron- qué en arriére. — Elytres presque carrées , un peu allongées. — Pattes assez fortes. Insectes de taille assez grande : toutes les espèces sont exotiques'. 1. HELMJO r.OSTATUS. Latr., Règ?i. anini., t. II, pi. 2, fig. 6, (Lebie à côtes). — Long. 10 lig. Larg. 3 lig. 7. Noir ; revêtu d'un duvet un peu grisâtre ; tète parsemée dépeints ; corselet en cœur, court, couvert de points trés- serrés ; élytrcs laiges, avec trois côtes trés- fortes, entre cliacune desquelles l'on en voit une autre plus foible; dessous du corps, pattes, antennes et parties de la bouche, un peu brunâtres et légèrement velus. — Port-Jakson. 2. HELMJO HIUTUS. Fabu.. f , p. 21A, n° 3. — IcoiK, 2, p. 95, pi. 7, lig. 1. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. ^. — Noir ; parsemé de poils assez courts et hérissés ; lèvre supérieure ponc- tuée, transversale , et presque échancrée ; élytres striées, oblongues et ovales. — In- des Orientales. 1. Je ne connois pas le genre Planètes de Mac-Lcay. Il semble ne différer essentielleaieiil des Hetluo que par son labre non terminé en pointe. Planctes Bimaculatus, Mac-Leay, Ann. Javan. (édit. Lequien), p. 131, 56. — Noir; labre, palpes, antennes, pattes et une tache au milieu des élytres, ferrugineux ; ces dernières striées. — Java. Mac-Leay sujjpose aussi que l'on doit rap- porter à ce genre le Hetluo distactus d'Escholli décrit dans le J/a^as, de zoologie de Wiedemann. 3. HELLUO TR1PUSTIJL4TCS. Fabr., 1, p. 218, n» 6. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. ~. — Brun noirâtre; légère- ment pubescent, très-fortement ponctué; lèvre supérieure arrondie, lisse; deux ta- ches sur les élytres, et cuisses jaunes ; par- ties de la bouche , antennes , jambes et tarses, ferrugineux. — Java. 4. HELLUO BIMACULATUS. (PI. 3, fig. 8.) Dej., Spec, t. V, p. 402, n» 10. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Noir ; for- tement ponctué; corselet court; élytres très-finement ponctuées, avec des stries as- sez fortes, et une tache ronde assez grande sur chaque élytre , prés de la suture , avant le milieu ; dessous du corps un peu bru- nâtre. — Sénégal. 5. HELLUO IMPICTUS. WiED., Zool. Magas., 2, 1, p. 49, n" 70. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Trés- ponctué ; brun ; labre arrondi, lisse ; par- ties de la bouche, antennes, pattes et ab- domen, ferrugineux, — Java. Nota. M. le comte Dejean décrit, dans le Species des Coléoptères de sa collection, plusieurs autres Helluo, dont quelques-uns appartiennent peut-être au genre suivant. Nota. M. Brullé réunit à ce genre : 1° Les Pleuracanthiis de M. Gray, qui ont la lèvre en forme de dent aiguë. 2" Les Planètes de M. Mac-Leay, dont les palpes labiaux sont plus élargis que les maxillaires ; et enfin, 3" Le genre suivant, qui me semble de- voir en être séparé. HELLUOMORPHA; Helluo, Dej., Brullé. Antennes comprimées , s'élargissant beaucoup vers l'extrémité, à dernier ar- ticle cylindrique ; les deux suivans coni- ques, tous les autres comprimés et larges. — Palpes maxillaires à dernier article grand et tronqué ; le même des labiaux allongé, un peu arqué et légèrement tronqué. — Men- ton offrant une forte dent au milieu de son échancrure. — Tarses à articles un peu allongés, ceux des pattes antérieurs, plus élargis; les crochets non dentelés en dessous. — Tête rétrécie en arrière. — Cor- selet cordiforme, tronqué postérieurement. — Élytres très allongées, parallèles, un peu arrondies en arrière. — Pattes fortes. Insectes d'Amérique. 48 s. (P1.3, fig. t. 11. p. 197 1. HEMX'OMORVHA HEROS, GoHY, Jmi. Soe. Eut Long. 1 lig. \. Larg. 3 lig. J. — Forte- ment ponctué ; noir, un peu pubescent ; ély très très-longues, parallèles, avec des stries ponctuées; dessous de l'abdomen, pattes et antennes, d'un brun rougeâlre. — Brésil. 2. HELLUOMORPHA BELLICOSA. Long. 9 lig. Larg. 3 lig. — Ressemble au précédent, plus petit, mais corselet plus large en avant, plus eu cœur; élylres moins longues à proportion , avec des cô- tes plus écartées, et deux rangées de points entre chacune ; dessous du corps et pattes rougeâtres. — Brésil. 3. HELLKOMORPHA PR^^DSTA. Dej. , Spec. , t. 1 , p. 289. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. — Ferrugineux, trés- pouclué ; labre arrondi ; élytres rougeâtres à la base, noires dans le reste de leur éten- due ; elles offrent de foibles côtes longitu- dinales, et sont très-pubescentes; dessous de l'abdomen obscur. — Amérique du Nord. Nota. Il faut aussi rapporter à ce genre les espèces suivantes du Species des Co- léoptères de la collection de M. Dejean : Clairvillei , Laticoniis , Nigripeimis, Pyg- mœus; elles sont du Nord de l'Amérique. OZiENA,OLiv. ; Ictinus, Lap., Olim. Antennes fortes, assez longues, à pre- mier article renflé ; le deuxième court, les troisième et quatrième presque carrés, les autres moniliformes ; le dernier renflé, plus large que tous les autres, tronqué à l'ex- trémité , qui est amincie de chaque côté en forme de lame. — Chaperon transversal un peu échancré en avant. — Labre transver- sal étroit, à angles antérieurs arrondis. — Mâchoires assez grandes , recourbées et pointues à l'extrémité , ciliées intérieure- ment.— Galette à dernier article très-long, arqué. — Palpes maxillaires à dernier ar- ticle grand , un peu arqué , tronqué à l'ex- trémité; les deux précédens épais, égaux et courts ; les labiaux à dernier article long , un peu arqué et légèrement ova- laire. — Menton avec une forte dent au milieu de son échancrure. — Tarses a qua- tre premiers articles égaux , courts, un peu transversaux ; le dernier assez long. — Tète assez grande. — Yeux saillans. — Mandibu- les assez fortes, larges, saillantes, aiguës. —Corselet court, en cœur, largement re- OZ^NA. 9.) bordé latéralement, tronqué carrément en . — arriére. — Élytres parallèles, étroites, du double aussi longues que la tête et le cor- selet réunis. — Pattes fortes. — Cuisses lon- gues, non renflées. — Jambes antérieures foiblement échancrées. 1. OZ.EXA DENTIPES. Encyclop. méthodique, t. VIII, p. 613. — Ictinus Tenebrioldes , Lap., Etud. eut., p. 54, pi. 2, fig. 3. — Long, la lig. Larg. 2 lig. {. — D'un brun noir, finement ponc- tué ; tête avec deux petites impressions lon- gitudinales entre les yeux ; corselet avec une ligne longitudinale au milieu, et une trans- versale en arriére ; élytres offrant, prés de l'extrémité et sur le bord latéral, une pe- tite carène tronquée en avant; elles ont des stries longitudinales assez nombreuses j parties de la bouche un peu rougeâtres. — Cayenne. ICTINUS, Lap.; Ozœna, Dej. Antennes courtes, à articles serrés, gros- sissant vers l'extrémité. — Palpes courts, assez gros; les labiaux à dernier article élargi et tronqué. — Menton avec une dent. — Tarses filiformes.— Tête assez allongée. — Lèvre échancrée. — Yeux saillans. — Mandibules courtes, pointues. — Labre étroit, un peu échancré. — Corselet presque carré. — Élytres allongées. — Pattes moyennes. Les insectes de ce genre sont exotiques, Nota.Ce genre avoit été jusqu'ici placé parmi les Scavitides : il nous semble se rapprocher davantage des Brachiiiites ; nous nous croyons d'autant plus fondé dans ce changement , que les observa- tions de M. Lacordaire nous font savoir (J7i. Soc. Elit., t. 1, p. 357) qu'il a, comme les Brachines, la faculté d'émettre par l'anus une fumée caustique accom- pagnée d'explosion ; deux espèces surtout lui ont donné un nombre considérable d'ex- plosions; et la vapeur qu'elles émettent a, suivant cet entomologiste, les mêmes pro- priétés que celles des Brachines ; elle exhale la même odeur , et brûle les corps qui y sont exposés. 1. ICTISUS ROGERI. Dej., Spcc, 1, 434, 1. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. i. — D'un brun obscur, plus clair en dessous ; abdomen noirâtre ; base des antennes d'un brun rougeâtre ; corselet avec une ligne longitudinale enfoncée, ot une autre transversale près du bord anlé- PIIYSEA rieur, peu marquée; élylres avec de for- tes stries, dont les intervalles sont très-lé- gèrement ponctués. — Cayenne. 2. ICTINUS BnUSlBIEUS. Dej., Spec, t\, 435, 2. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. |. — D'un brun obscur, un peu ferrugineux, plus clair en dessous; les quatre premiers articles des antennes un peu rougeâtres ; corselet avec une ligne enfoncée au milieu, et deux impressions transversales, l'une à la base, l'autre au bord antérieur; élytres avec des stries dont les intervalles sont très-légèrement ponc- tués. — Cayenne. 3. ICTIHIIS PR^USTUS. Long. Ix lig. Larg. 1 lig. J. — D'un brun rougeâire ; devant de la tête, bords laté- raux du coi-selet et suture, plus clairs ; cor- selet en cœur ; élytres avec des stries à peine marquées ; bord inférieur des élytres, le pi emier article des antennes etles pattes, d'uu brun jaune; antennes épaisses. — Cayenne. — Nota. 11 faut ajouter à ce genre : les Ozwna Lcccigata , Castanea , Gyllenhalliie\.Granulaia,Dcj.,Spec., t. H et t. V supplément , ainsi que plusieurs autres décrites dans mes Etudes Entomo- Logiqiies, dans V Histoire Nat. des Insectes de M. Biullé, les^w/ifl/esdeM. Klug, etc.; suivant ce dernier, les Pachyteles de M. Perty ne seraient que des Ozcvnes, c'est-à-dire nos Ictines '. Le genre Gonio- tropis de M. Gray (Animal Kingdom) dif- fère de nos Ictinus par la lèvre, qui est en- tière et non échancrée. L'espèce vient du 49 Brésil, et se trouve magnifiquement figurée dans l'ouvrage que nous venons de citer. NOMIUS, Lap. '1. Pachyteles, Perly. — Antennes presque mo- niliformes allant en grossissant vers l'extrémité ; labre presque carré , un peu transversal ; mandibules courtes, cornées; menton court, transversal , trilobé. — Palpes maxillaires ex- ternes de trois articles , le premier court, le deuxième un peu renflé et courbe, le troisième ovule, cylindrique, plus long que les autres; les inlemcsde deux articles filiformes. — Palpes labiaux de trois articles , le premier très-pe- tit, le deuxième déprimé, le troisième cylin- drique et tronqué a l'extrémité. — Tarses à arti- cles à peu près égaux; les quatre premiers articles courts, obconiques; le cinquième plus long: crochets non dentelés en dessous. Tète assez grande. Corselet en cœur, très-échancré er avant , tronqué en arrière. Ecusson petit, trian- gulaire. Elytres presque parallèles, arrondies à l'extrémité. — Nota. Ce n'est qu'avec beaucoup de doute que nous plaçons ici ce genre , que nous n'avons pas vu en nature. 2. Pachyteles Lcevis , Perty, Voyag, Spix et Martius ( Ins. ) , p. 4 > p'- 1 i fig- 9- — Long. Insectes. î. Antennes fortes , à premier article assez épais, le deuxième court, le troisième le plus long , tous les autres arrondis , assez serrés et allant un peu en grossissant vers l'extrémité ; le dernier ovalaire et pointu. — Palpes grêles, à dernier article long et un peu ovalaire. — Menton un peu con- vexe et sans dents. — Tarses un peu allon- gés, à premier et cinquième articles les plus longs ; les autres épais et triangulaires. — Corps allongé.— Tête assez grande. — Yeux ronds. — Corselet court, en cœur. — Ecus- son petit, triangulaire.— Elytres allongées, parallèles. — Pattes moyennes. — Cuisses un peu renflées. — Jambes antérieures forte- ment échancrées. 1. NOMIUS GRjECUS. Lap. , Etudes Eniom. , p. 145. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Corps d'un brun-châ- tain brillant, offrant quelques longs poils; corselet fortement rebordé , avec une strie longitudinale au milieu ; élytres offrant des stries ponctuées; dessous du corps rougeâ- tre. — Orient? PHYSEA, Brullé; Traclielizus , Brullé. Olim. Czœna, Klug. Ce genre diffère, suivant M. Brullé, des Ozœnes (Ictinus), par la forme du corselet, qui est très-large , très-échancré au bord antérieur, arrondi sur les côtés, et un peu prolongé au milieu en arriére ; les élytres sont renflées et offrent une saillie vers l'ex- trémité ; la lèvre supérieure est échancrée; les cuisses antérieures ne sont pas dentées, mais offrent une forte échancrure. 3 lig. i. Larg. 1 lig. j. — D'un brun de poix , brillant; corselet en cœur rebordé, élytres striées. — Brésil. 3. Pachyteles Striola, Perty , Voyng. Spix et Martius [Ins. ) , p. 4 , pi. 1 , fig. 10. — Long, 3 lig. Larg. 1 lig. 7. — D'un brun de poix ; corselet presque en cœur; élytres avec des côtes élevés, dont les intervalles sont rugueux. — Brésil. 4. Pachyteles Tuhercalalas, Perty , Voyag. Spix et Martius [Ins.), Cg. 5. — Long. 3 lig. ~. Larg. 1 lig. ~. — D'un brun de poix ; corselet , dessous du corps et pattes rougeâtres; élytres avec trois rangées de petits tubercules. — Brésil. 4 se 1. PHYSEA TESTCDISEA. Klug, Ann. d'Ent. ( Jarbucher. ) — Traclielizns th/'us , Brullé. Hist. des Ins., t. IV , p. 259. —Long. 7 lig. Larg. 3 lig. — Brun ; corselet légèrement ridé ; élytres très-faiblement striées. — Brésil. APTINUS, BoNELLi; Bracliinits, Fabr. Antennes filiformes. — Palpes à dernier article un peu renflé , surtout à l'extrémité. — Tarses antérieurs des mâles fortement dilatés. — Tête ovale. — Lèvre supérieure courte.— Mandibules découvertes. —Cor- selet cordiforme. — Elytres plus larges en arriére qu'à la base. Insectes aptères de taille moyenne, pro- pres, jusqu'ici , à l'ancien continent , et se trouvant sous les pierres. M. Léon Dufour a fait connaître {Méni. du Mus. d'Hist. nat.) les mœurs de l'espèce qu'il nomme Displosor. Elle a, comme les Brachinus, la faculté de produire une forte explosion ; la fumée a une odeur forte qui ressemble à celle de l'acide nitrique ; elle change en rouge le papier bleu, et produit sur la peau l'effet d'une brûlure dont on se ressent pendant plusieurs jours. 1, APTISUS BAIXISTA. Germar , Coleop. Spec. nov. , p. 2 , 11° ■à.'^Icon., 2, p. 100, n» l,pl. 8, fig. 1. — Br. Displosor, Dufour, loc. cit. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. f . — Noir; élytres tron- quées un peu obliquement à l'extrémité , avec des stries assez fortes; corselet d'un rouge un peu ferrugineux ; dessous du corps et pattes un peu brunâtres. — Pyrénées. 2. APTISUS NIGRIPENNIS. Fabr. , 1, p. 218, n" b. — Fastigiatus, Oliv. , 3 , 35 , p. 63 , n» 73 , pi. 8 , f. 93. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. '. — Ressem- ble beaucoup au BulUsta, mais en dillére par sa taille plus petite ; la tête, les antennes, le corselet et les pattes sont d'un brun un peu noirâtre. — Cap de Bonne-Espérance. 3. APTINUS MUTILATUS. Fab. , 1, p. 218, n» 7. — kon. , 2, p. 101, n» 2, pi. 8, f. 2. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. ,'. — Noir ; élytres striées ; an- tennes et pattes d'un jaune ferrugineux ; corselet avec une impression transversale en arriére. — Autriche. 4. APTINUS ATRATUS. Dej. , Spec, t. I , p. 294, n° 4. — Long. 5 lig. -;. Larg. 2 lig. {. — Ressemble beaucoup au Mutilaius, mais en diffère BRACHINUS. par la couleur des antennes et des pattes d'un brun noirâtre obscur, et par sa couleur générale plus foncée. — Autriche. 5. APTINUS PYRENEUS. Icon. , 2, p. 102, n» 3, pi. 8, fig. 3. — Long. 3 lig. 7. Larg. 1 lig. {. — Noir ; élytres striées ; antennes ferrugineuses ; pattes d'un jaune testacé. — Pyrénées. 6. APTINUS JACULANS. Illig. , Icotu , 2 , p. 103 , n» A , pl- 8 , f. l\. — Long. A lig. Larg. 1 lig. {.— Briui ; tète, antennes et corselet, d'un rouge fer- rugineux ; élytres légèrement pubesceulcs, striées ; pattes jaunes. — Espagne. 7. APTINUS ALPINUS. Dej, , Spec. , 1. V, p. 409 , n» 10. — Icoti., 1, p. 155, n° 4, pl. 16, f. 6. — Long. 4 lig. 7. Larg. 1 lig. ^. — Noir ; ély- tres avec des côtes ; extrémité des antennes et tarses d'un brun un peu roussàtre. Res- semble à YAtratiis, et se trouve dans le dé- parlement des Basses- Alpes. BRACHINUS, Fabr. Car abus, Oliv. Antennes assez courtes , fortes , filifor- mes. — Palpes à dernier article plus fort que les autres, et allant en grossissant jus- qu'à Pexlrémilé. — Tarses antérieurs des mâles, non sensiblement dilatés. — Tête ovale. —Mandibules découvertes. — Point de dent sensible au milieu de l'échancrure du menton. — Corselet en cœur. — Elytres presque carrées, assez allongées, un peu plus larges en arrière qu'à la base. — Pattes assez fortes. Insectes de taille moyenne ou assez grande, produisant, lorsqu'on veut les sai- sir, une détonation par l'anus. M. Kirby, qui a observé l'espèce la plus commune en Europe (Crepitaus), l'a vue échapper, par ce moyen , à son ennemi acharné le Calo- soma Inqiiisifor. Ces détonations peuvent se répéter une vingtaine de fois de suite. Le Brachinus Complanatus produit aussi une détonation très-forte, et l'action de la vapeur est si puissante qu'elle occasione une douleur forte et prolongée. [Jtin. Ring. Ins., t. 1, p. 268.) Les Braclûnes se trouvent ordinaire- ment sous les pierres. Plusieurs espèces de l'Inde {Bimaculatus, Fabr.; Longipalpis, Wied.) habitent sousl'écorce des palmiers. (/ o«/.Wpsterm., flec. Ent. de Silbermann.) M. Sollier a, dans ces derniers temps (Ànn. Soc. Ent.), partagé ce genre en Tome 1 ''■'' 3 *■""■ f'tir/ie 1. Braehiinis C'auslicus. 2. CaUscopus V,leâ.ans . - Ouadiniiiaculalus i. (Wapliiptei-us Baillu-l<-ii :,, Graphiptcrus Minutus , C , Kcaixii . -. Antbia VoimU'V . t>,. la {niUala. y . Aiillùa SrpU-nuuillala ■ BnACTIIIVUS. plusieurs cotipps. Les caraclères sur lesquels elles sont établies ne nous ayant pas paru d'une grande valeur, nous renvoyons le lecleur au niémoiie de ce savant, car nous n'avons adopté le genre Jptiniis, lui-même, que pour nous conformer à l'usage général. PREMIERE DIVISION. Elytres à côtes élevées ; presque toutes les espèces sont de grande taille et exoti- ques, une seule est européenne. 1. BR/VCIIINUS Jl'RINEI. Dej. , Spec. , t. 1 , p. 299 , n» 1. — Long. 9 lig. [. Larg. 3 lig. i. — D'un jaune leslacé ; élytres noires avec les jjords laté- raux et postérieurs jaunes ; le premier for- me , sur l'angle humerai , une tache assez grande de même couleur. — Sénégal. 2. BRACHINUS BIMACULATUS. Ouv. , 3 , 35 , p. 65 , ïi" 81 , pi. 2, f. a, b, c. — Long. 7 lig. '. Larg. 3 lig. — Tête et antennes jaunâtres; une tache allongée et brunâtre au sommet du premier; corselet d'un brun noirâtre, avec une tache jaune et oblongue de chaque côté; élytres striées, noires , avec une tache ronde et jaune à la base, une autre large et dentelée latérale- ment au milieu, et l'extrémité de même couleur. — Indes Orientales. 3. BRACHmUS HISPANICUS. Dej., Icon., 2, p. 104, n" 1, pi. 8, f. 5.— Long. 7 lig. Larg. 2 lig. i.— Tête , antennes et corselet, d'un rouge ferrugi- neux ; élytres striées, noires, avec une grande tache jaune et un peu dentelée sur la base ; la bande du milieu assez large et fortement dentelée , le milieu du bord latéral jaunâtre; pattes jaunes avec une tache brunâtre au bout des cuisses. — Es- pagne (Algesiras). k. BRACHr«US SEWEGALEMSIS. Dej. , Spec. , t. I , p. 308 , n" 14. — Long. 6 ^. Larg. 2 lig. ~. — Jaune ; ély- tres striées , noires , élargies en arriére , avec un point humerai jaune ; le bord latéral et la bande médiane dentelée et raccourcie , de même couleur. — Sénégal. 5. BRACHISIUS PARALLELUS. Dej. , Spec, t. I. , p. 309, n° 15. ~ Long. 7 lig. Larg. 2 lig. ~. — Diffère du Se- negalensis par les élytres plus larges à la base , presque parallèles ; la tache humé- raie est plus allongée , la bande du milieu esiplus étroite, et celle du milieu plus large que duns cette espèce. — Sénégal. 6. RRACniIS'l'S CATOIUEI. Dej. , Spec. , t. I , p. 301 , n" 4. — Long. 7 lig. i. Larg. 3 lig. —Tête et cor- selet d'un rouge ferrugineux; élytres allon- gées et un peu étroites, striées, noires, avec une tache humérale , une bande mé- diale abrégée sinueuse et jaune; extrémité de même couleur, ainsi que les antennes et les pattes. — Bengale. 7. BRACHINUS AFRICANUS. Dej. , Spec. , t. I , p. 303 , n" 7. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. \. — Tête, anten- nes et corselet, d'un rouge ferrugineux , ce dernier sans points enfoncés ; élytres striées, noires, avec une bande médiane raccourcie et sinueuse ; extrémité , antennes et pattes, rouges ; dessous du corps pi csque entière- ment de cette couleur. — Barbarie (Tripoli). 8. BRACHIRiUS COMPI.ANATUS. Fabr. , 1, p. 217, n» 2.—Planus, Ouv.. 3, 35, p. 62, n» 76, pi. 6, f. 63. — Long. 7 lig. ~. Larg. 3 lig. — Jaune ; angles pos- térieurs du corselet aigus; élytres striées, noires , avec une tache humérale ; le bord extérieur, une bande au milieu raccourcie et sinueuse, et l'extrémité, d'un jaune tes- tacé. — Cayenne. 9. BRACHINUS SEXMACULATUS. Dej. , Spec. , t. I , p. 313. — Long, h lig. i. Larg. 1 lig. |. — Ferrugi- neux ; élytres striées, d'un brun noirâtre , avec la bordure extérieure d'un jaune testacé; trois taches sur chacune, et les pattes de même couleur. — Indes Orien- tales. DEUXIEME DIVISION. Elytres striées , mais n'offrant pas de cô- tés élevés comme dans la première division ; espèces de taille généralement assez petite. 10. BRACHMUS CAUSTICUS. (PI. 4, fig. 1.) Latr. , Jcon., 2, p. 114, n» 12, pl. 9', fig. 8. — Long. 5 lig. Larg. 2 iig. i. — D'un jaune ferrugineux; élytres très-faiblement striées ; une large suture, et une grande ta- che en arriére, brunes. — Midi de la France (Montpellier). 11. BRACHINUS RCFICEPS. Fabr. , 1 , p. 219, n" 10.— Long. 5 lig. ~. Larg. 2 lig. ~. — Brun ; un peu pubescent; tête d'un jlaune ferrugineux ; antennes et pâlies de même couleur. — Cap de Bonne- Espéiancc. Îi2 tORSYSA, 12. DRAf.IlIStS CnEPlTANS. Fabr. , l.p. 219, n° 12. — Ou V., 3,35, p. 64, n-SO, pi. Ix, fig. 35. — STEru., lllastr. Bril. Ins. , t. I , p. 34, pi. H. f. 6. — Lon^. 4 lig. Laig. 1 lig. }. — D'un rouge l'criugiiieux ; aniennes un peu pu- bescentes, avec une tache obscure el assez grande sur les troisième et quatrième arti- cles; élytres d'un bleu quelquefois verdâtre. 13. lîRACmWfS EXPLODESS. DtiFT. , 2, p. 234, »" 3. — /ton. , 2, p. 107 , n» 3 , pi. 8 , fig. 7.— Long. 2 lig. ^. Larg. 1 lig. ^. — U'iin rouge ferrugineux ; élytres bleues avec de faibles stries; abdo- men obscur, ainsi que les troisième et qua- trième articles des antennes. — Paris. 44. BRACHISUS GliABRATUS. Dej., Icon., 2, p. 108, a" 4,pl. 8, f. 3.— Long. 3 lig. 7. Larg. 1 lig. i.— Ne diffère de l'Explodcns que par sa taille plus grande et ses antennes sans taches. — Midi de la France. 15. BRACHINCS PSOPHU. Dej. et Latr. , Ico7i. , 2, p. 108 , n» 5, pi. 9. f. 1. — Long. 3 lig. Larg. llig. i. — D'un rouge ferrugineux; corselet un peu rétréci en avant ; élytres d'un bleu verdâtre avec des côtesassez faibles. — Midi. 16. BRACHINIS BOMBARDA. Illig., in. IVied. ZooL Arch., 2, p. 112, D" 9. — Dej. et Latr., Icon., 2, p. 109, n" 6, pi. 9, f. 2. — Long. 3 lig. j. 1 lig. {.—D'un rouge ferrugineux ; Larg. Hy très faiblement striées, d'un bleu verdâtre, avec une tache rouge et triangulaire autour de l'écusson. — Midi de la France. 17. BRACBIWUS SCXOPETA. Fabr., 1, p. 220, n° 13. — Steph. , lUustr. Biit. Ins. , t. I , p. 36 , pi. 2 , f. 5. — Long. 2 lig. 4. Larg. 1 lig, {. — D'un rouge ferrugineux ; élytres faiblement striées, d'un beau bleu, avec la suture rouge dans toute sa moitié antérieure. — Paris. 18. BRACHINUS EXHALANS. Rossi, Mant., 1, p. 84, n" 192, pi. 1, f. B. — Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. j. — D'un rouge ferrugineux ; élytres d'un bleu obscur, avec deux taches jaunes, l'une au- dessous de l'angle de la base, la deuxième en arriére ; elles offrent des côtes assez fai- bles. — Midi de la France. 19. BRACHINUS CRUCIATCS. Latr. el Dej. , Icon., 2 , p. 112 , n° 10 , pi. 9, fig. G.— Long. 2 lig. \. Larg.l lig. i. — D'un noir peu brillant ; antennes et pattes d'un jaune ferrugineux; élytres un peu pubescentcs, avec deux grandes taches de la couleur des antennes ; l'une à l'angle de la base , l'autre arrondie un peu au-delà du milieu; pattes jaunes, avec une tache brune sur tes cuisses. — Caucase. 20. BRACHIMJS NIGRICORNIS. Dej. , Spec. , 5 , p. 429. — Icon. , 1 , p. 60 , n» 3 , tab. 17 , f . 3. — Long. 4 lig. Larg, 1 lig. {. — Rouge ; élytres d'un bleu obscur, avec de fortes côtes lon- gitudinales; antennes noires, à l'exception des deux premiers articles et de la base du troisième ; abdomen noir. — France Méri- dionale. 21. BRACHIlVrS ETSEAMS. Dej., Spec. , t. V, p. 430. — Icon., 1, p. 163, n" 6, t. 17, f. 6. — Long. 3 lig. \. Larg. 1 lig. {. — Ressemble au Crepitans. mais plus allongé ; ferru- gineux; corselet oblong presque en cœur; élytres d'un bleu un peu violet, avec de faibles côtes longitudinales; le reste comme dans le Crepilans. — Espagne et Barbarie. 22. BRACHIM'S GR.ECUS. Dej. , Spec. , t. V, p. 430. — Brui.lé . Expéd. Se. de Murée, Ins. , pi. 33, f. 2. — Long. 4 lig. ~. Larg. 1 lig. i. — Res- sonii)le à VImmaciilatiis: ferrug,neux ; ély- tres d'un bleu verdâtre, avec de faibles côtes longitudinales; abdomen obscur. — Morée el Sicile. 23. BRACmSUS DORSALIS. Dej. . Spec. , t. V, p. 423. — Long. 4 lig. Lai g. 2 lig. — D'un jaune clair ; ély- tres avec de fai])les côtes ; suture noire s'c- largissant en arriére pour former une large tache carrée. — Sénégal. CORSYRA, Stéven: Cymindis , Fischer. Antennes filiformes el assez courtes. — Palpes à dernier article cylindrique. — Tarses cylindriques, les antérieurs dilatés légèrement dans les mâles. — Tête pres- que triangulaire. — Mandibules découver- tes.— Une dent faible el peu avancée dans l'échancrure du menton. — Corselet large et convexe. — Elytres planes, larges, ova- laires. — Pattes moyennes. 1. CORSYRA FUSIL A. Fischer, Eniomogr. de la Russie, 1, p. 123, n" 4, pl. 12, f. 3. — Long. 3 lig. ARSIXOE. 9» Larg, 1 ]ig. '-. — Trés-ponctué ; brun ; bordure des élytres, une grande lâche hu- inérale qui se confond avec elle, et une bande transversale en arrière , d'un jaune un peu roussâtre ; dessous du corps brun ; pattes et antennes plus claires. — Sibérie. APLOA, IIoPE. Antennes de onze articles, le premier épais , le deuxième petit, le lioisième long, les autres égaux. — Palpes maxillaires à dernier article cylindrique, le même des la- biaux tronqué à l'extrémité. — Labre trans- versal un peu émarginé, cilié. — Menton transversal à angles avancés, mais sans dent au milieu. — Tarses à premier ariiclo le plus grand , les deux suivants égaux , le quatrième petit, le cinquième de la lon- gueurdu premier; crochets simples. — Corps déprimé. — Tète ovale. — Corselet un peu en cœuj-. — Elytres tronquées, assez larges. 1. APIiOA PIf.TA. HoPE, Transac. ofihe Zuol. Soc. , t. I, p. 91 , pi. 13 , fig. 1. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig |. — Jaune ; élytres striées avec deux taches sur la base et une bande irrégulière en arriére, noires. — Indes Orientales. DREPANUS, Illig. ; Pseiidomoiphus , lleteromorphus , Kirbv ; Axinophorus, Latu. , Dej. , Gray. Antennes courtes et filiformes. — Palpes maxillaires à dernier article presque cy- lindrique. — Le même des labiaux très- fortement sécurifornie. — Lèvre courte. — Menton avec une très-forte dent au milieu de son échancrure. — Tarses presque cy- lindriques.— Tète assez grande. — Corselet presque transversal, un peu rétréci en avant. — Elytres en carré long. — Pattes très-courtes. 1. DREPA^ÏUS EXCRUCIANS. KiRBY, Linn., Transacf. , 14, p. 101. — Lccontei, Dej. , Spec, t. V, p. 435.— Icon. 1 , p. 176 , n" 1 , t. 19, f. 2. — Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. i, — D'un brun noi- râtre ; corselet d'un rouge ferrugineux ; palpes , antennes et pattes d'un testacé roussâtre. — Amérique du Nord. 2. DREPANUS I.ACORDAIREÏ. Icon., 1, p. 176, n» 2. — Dej., Spec, 5, p. 437. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. î. — D'un brun noir ; palpes, antennes et pattes, d'un brun roussâtre ; élytres striées. — Brésil. 3. DREPANUS BRASII.IENSIS. Cray, Anim. Ring. Ins., t. I, p. 27 J, pi. 13, f. 5. — Long. 8 lig. — D'un brun de poix obscur, luisant ; corselet avec un grand rebord latéral ; élytres offrant six for- tes stries longitudinales, dont les plus rap- prochées de la suture n'atteignent pas la base; palpes, pattes, antennes, côté du corse- let et élytres, d'un brun rougeùtre. — Brésil. DY8C0LUS, Dej. Antennes filiformes. — Palpes à dernier article allongé , un peu cylindrique , légè- rement pointu à l'extrémité. — Lèvre plane, transversale.— Menton avec une forte dent au milieu de son échancruie. — Tarses al- longés , assez grêles , les antérieurs trian- gulaires et garnis en dessous de quelques poils. — Tête un peu triangulaire. — Corse- let en cœur, tronqué en arrière. — Elytres ovalaires, allongées. 1. DYSCOLUS 1WEM1S0WIUS. Dej., Spec, t. V, p. 439.— Long. 7 lig. Larg. 2 lig. j. — Noir ; tête offrant entre les antennes deux impressions longitudina- les et une transversale ; élytres avec de profondes stries; l'intervalle de la troisième offre trois points enfoncés; palpes et an- tennes d'un brun roussâtre. — Guadeloupe. 2. DYSCOLUS BRUNNEUS. Dej. , Spec. , t. V, p. 440. — Long. 4 lig- j. Larg. 1 lig. i. — D'un brun rous- sâtre ; tête offrant entre les antennes deux impressions longitudinales; élytres oblon- guesetovales, striées, avec deux points en- foncés sur le troisième intervalle ; antennes et pattes d'un jaune testacé. — Guadeloupe. 3. DYSCOLUS OENEIPENMS. Dej., 5;5cc.,t. V,p. 441. — Long. 5 lig. \. Larg. 1 lig. i. — Noir ; tête offrant entre les antennes deux faibles impressions et deux gros points enfoncés; élytres presque parallèles, d'un bronze obscur, striées, avec trois points enfoncés sur le troisième inter- valle. — Java. ARSINOE, Lap. Antennes de longueur moyenne , à pre- mier article grand, le deuxième très-court, les autres à peu près égaux. — Palpes à dernier article fort, allant en groiisissant et tronqué à l'extrémité. ^ — Labre assez grand, transversal, couvrant en partie les mandi- bules,—ftlenton avec une forte dent au mi • 54 CATASCOPUS. lieu de son échancrure. — Tarses anté- rieurs à deux premiers articles égaux et un peu allougés, les deux suivants très-courts, triangulaires , le cinquième assez long; ceux des autres paires de pattes plus allou- gés , de même forme , garnis en dessous de poils très-serrés. — Tète grande. — Yeux saillants. — Corselet transversal, court, un peu en cœur, tronqué en arrière ; lar- gement rebordé sur les côtés. — Elytres al- longées , plus courtes que l'abdomen ; pattes fortes. Insectes de forme aplatie. 1. ARSraOE QUADRIGUTTATA. Lap. , Etudes Entom. , p. 58 , pi. 2 , fig. 6. — Long, k lig. \. Larg. 1 lig. i. — Noir; partie postérieure de la tète , corse- let, deux taches rondes sur chaque élytre, base et milieu de l'abdomen, d'un brun rouge ; base des cuisses rougeâtre. — Ma- dagascar. PROMECOPTERA, Dej. ; Lebia, Wiedmann. Antennes filiformes. — Palpes à dernier article allongé, un peu ovalaire et légére- mentpointu. — Lèvre plane, transversale. — Menton avec une forte dent au milieu de son échancrure. — Tarses presque cylin- driques.— Tête triangulaire. — Corselet lé- gèrement cordiforme. — Elytres allongées, parallèles , sinuées obliquement à l'extré- mité. 1. PROMECOPTERA MARGniALIS. WiED. , Zoolgischcr Magazin, t. II , 1, p. 61 , n" 89. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — D'un jaune testacé ; elytres striées, avec une bande qui suit le bord extérieur, d'un vert bronzé assez brillant, qui com- mence au-dessous de l'angle humerai et ne va pas tout-à-fait jusqu'à l'extrémité ; an- tennes et pattes d'un jaune testacé très- pâle. — Bengale. CATASCOPUS, Kirby; Carabus , Wied. Antennes courtes , filiformes. — Pal- pes à dernier article cylindrique. — Tarses à articles cylindriques; crochets simples. — Tête forte. — Lèvre recou- vrant presque entièrement les mandibu- les. — Une dent arrondie dans l'échan- crure du menton. — Corselet en cœur, court. — Elytres assez larges, planes, en carré , fortement échancrées à l'extrémité. Insectes revêtus de jolies couleurs, pro- pres, jusqu'ici, aux Indes et à la côte oc- cidentale de l'Afrique. M. Westermann , qui a observé ces in- sectes aux Indes, a trouvé le Catascopus Elegans , Fab. (Fascialis , "Wied) , sous l'écorce des palmiers. (Voy. Hev. Ent, de M. Silbermann , n" 1 , p. 105. ) 1. CATASCOPUS ELEGANS. (PI. 4, fig. 2.) Fabr. , 1, p. ISA , n" 76. — Mac-Leay, y4n. Javan. , 1 , p. 15 , n° 22. — Fascialis, Wied. , ZooL Magazin , 1 , 3 , p. 165 , n" 12.— Dej. , Spec, t. I, p. 329.- Icoiu, 2, p. 116, pi. 7, f. 8. — Long. 6 lig. \. Larg. 2 lig. j. — D'un beau vert ; elytres offrant une teinte bleue, striées, avec des points dans les stries; dessous du corps et pattes d'un bleu obscur. — Indes Orientales. ISota. Le Catascopus Hardivickii, de Kirby ( Trans. of the Linncan Soc. of Loudon, 14, p. 98, t, 3, fig. 1), quoique très-voisin de cet insecte, me semble de- voir former une espèce distincte. 2. CATASCOPUS ^QUATUS. Dej. , Spec. , t. V, p. 452. — Long. 6 lig. i. Larg. 2 lig. i. — Vert ; elytres striées, les stries assez faiblement ponc- tuées , avec les intervalles presque planes ; bordure latérale dorée ; dessous du corps et pattes d'un bleu verdàtre obscur.— Iles Philippines. 3. CATASCOPUS SEISEGALESSIS. Dej. , Spec. , t. V. p. 453. — Long. 4 lig. f. Larg. 1 lig. {. — D'un vert mé- tallique ; corselet anguleux; elytres d'un bleu violet, avecdes stries ponctuées; bor- dure verte ; dessous du corps et pattes bru- nâtres — Sénégal. 4. CATASCOPUS SMARAGDULUS. Dej. , Spec. , t. I , p. 331 , n" 2. — Long. 3 lig. ~. Larg. 1 lig. {. — Vert ; stries latérales seules visiblement ponc- tuées ; bordure des elytres d'un rouge dore brillant; poitrine, abdomen et pattes, bruns. — Java. 5. CATASCOPUS BRASILIENSIS. Dej. , Spec. , t. V, p. 454, n" 5.—Icon., 1, p. 179, t. 19, f. 4.— Long. P hg. Larg. 2 lig. — D'un vert bronzé obscur ; elytres avec des stries foiblement ponctuées dont lesintervalles sont égaux, et presque planes ; pattes et dessous du corps d'un brun noi- râtre, avec l'abdomen rougeâtre. — Brésil. THYREOrTERUS. 55. 6. CATASCOPUS KUFIPES. GonY, ^/in. Soc. Eut. , t. II , p. 20/». — Long, l^ lig. \. Larg. 1 lig. j. — D'un vert bleuâtre ; élyties presque parallè- les, striées et fortement ponctuées, avec trois points enfoncés entre la troisième strie ; antennes , abdomen et pattes ferru gineux. — Sénégal. 7. CATASCOPUS QDADRIMALATCS. (PI. 4, fig. 3.) Mac-Leay , Aiin. Javan , p. 112. — C. U-Signatus, Lap. , Ann. Soc. Ent. , t. I, p. 392, n» 9. — Long. 3 lig. {. Larg. 1 lig. ~. — D'un vert cuivreux très-brillant; corselet étroit; élytres échancrées à l'ex- trémité , et offrant de fortes stries longitu- dinales ; elles ont chacune deux larges ta- ches jaunes dont la postérieure est bilobée ; dessous du corps obscur ; pattes jaunes, an- tennes brunes. — Java. Nota. Ajoutez à ce genre : 8. C. Beauvoisi, Lap., Etudes Entom., p. 60 , d'Ovvare. 9. C. Niiidiiius , Lap. , id. , de Java. 10. C. Laferalis , Brullé , Hist. nat. des Ins., t. IV, p. 233 , de la INouvelle- Hollande. 11. C. Splendidus , Fabr. , Syst. El. , t. I , p. 184, du Bengale. EURYDERA, Lap, Antennes de onze articles, grêles, le premier un peu plus fort et le deuxième plus court que les autres , les sept derniers un peu pubescents. — Palpes assez longs , le dernier article ovalaire , allongé. — Une petite dent au milieu de l'échancrure du menton. — Mandibules fortes, arquées. — Labre un peu allongé, échancré en avant.— Tarses allongés, grêles, les premier et cinquième articles longs. — Tête assez large, rétrécie en arriére en forme de cou. — Corselet cordiforme. tronqué postérieu- rement. — Elytres presque planes, ovalai- res, rebordées, larges, tronquées en avant. — Ecusson petit , triangulaire. — Pattes moyennes. Toutes les espèces connues sont de Ma- dagascar. On les trouve sous les pierres et sous les troncs d'arbres abattus. 1. EURYDERA ARMATA, Lap., Mag. d'Ent., pi. 36. — Flavîcornis, GoRY, Ann. Soc. Ent., t. II, p. 203.— Long. 6 lig. i. Larg. 3 lig. — D'un brun noirâtre ; élytres terminées, chacune en arriére, par une épine assez longue ; elles sont striées longitudinalement et oll'rcnt chacune deux taches de couleur orange ; toutes les deux placéessurlasuture, l'une, grande, derrière i'écusson, l'autre, transversale, un peu en arriére ; le bord latéral offre aussi quelque- fois une nuance orangée ; dessous du corps, antennes et pattes ferrugineuses. — Mada- gascar. 2. EURYDERA STRIATA. GuÉRiN , Mag. Zool. , cl. IX , pi. 22. — Long. 10 lig. Larg. 4 lig. — D'un noir un peu brillant; derniers articles des an- tennes brunâtres; élytres striées, armées chacune , à l'extrémité , d'une faible dent ; dessous du corps noir avec quelques teintes rougeâtres aux bords des segments de l'ab- domen. — Madagascar. 3. EURYDERA SPINOSA. . GoRY , Ann. Soc. Ent., t. II, p. 202. — Long. 9 lig. Larg. 4 lig. — D'un brun noir; élytres striées, épineuses à l'extré- mité; sur la suture, une rangée de gros points enfoncés sur les bords , qui sont rele- vés. — Madagascar. A. EITKYDERA SUBL.EVIS. Lap. et Gory. Hist. nat. des Coléop. , Mon. des Eitvydera, p. 3, pi. 1, fig. 3. — Long. 8 lig. i. Larg. 4 lig. — Noir; élytres grandes, à peine striées, terminées par une forte épine , et olTrant vers les deux tiers postérieurs une tache rouge, grande, trans- versale et bilobée. — Madagascar. Nota. Le genre Eurydera est voisin de celui de Thyreopterus ,- mais il s'en dislin- gue par plusieurs caractéies des parties de la bouche ; le corselet, dans les Eurydera, est en cœur, et presque carré dans les Thryreopieriis; ces derniers, enfin, ont leurs élytres tronquées presque carrément en arriére , tandis qu'elles vont en se rétré- cissant pour former une pointe dans les Eurydera. J'ai décrit un grand nombre d'espèces de ce genre dans mes Etudes En- tomologiques, et en ai donné une mono graphie complète dans mon Histoire nata relie des Coléoptères. THYREOPTERUS, Dej. Antennes filiformes. — Palpes à dernier article allongé et cylindrique. — Labre re couvrant presque entièrement les mandibu les, presque carré, arrondi antérieuremen sur les côtés, et échancré dans son milieu. - Menton avec une très forte dent simple au milieu de son échancrure. — Tarses à arli- PEHICALUS. S6 clés presque cylindriques. — Tèie triangu- laire.— Corselet cordiformeunpeu carré ; élytres assez courtes et assez larges , échan- crées obliquement à l'extrémité. 4. THYREOPTEKUS FLAVOSIGIVATUS. Dej. , Spec. , t. Y, p. 440.— Long. 4 lig- Laig. 2 lig. — D'un brun noirâtre, un peu pubescent; corselet presque carré; élytres faiblement striées, ponctuées, avec trois ta- ches jaunes, dont la dernière sur la suture et commune ; cuisses jaunes ; jambesmires ; tarses bruns. — Sénégal. 2. THYREOPTERUS TETRASIMUS. Dalman, Dej., Spec, t. Y, p. 448. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. \. — D'un brun noir ; élytres striées, avec chacune deux ta- ches jaunes et arrondies, la première vers l'angle de la base, et la deuxième vers l'extrémité ; sur l'intervalle de la troisième strie l'on voit trois points enfoncés.— Java. 3. THYREOPTERUS IJNDULATUS. Dej. , Spec. , t. V, p. 449. — Long. 2 lig. 7. Larg. 1 lig. — D'un brun noir ; élytres striées , avec deux points enfoncés sur le troisième intervalle ; elles offrent deux bandes annelées et interrompues d'un jaune îestacé ; antennes et pattes de cette couleur. — Sénégal. Nota. Ajoutez à ce genre : Le Thyreopterus subappendiculatiis, Dej,, Spec, et le T. Ater, Laporte, Etud. Ent. , p. 149. NYCTEIS , Lap. ; Catascopus, Gory. Antennes filiformes, assez courtes, à pre- mier article grand, le deuxième assez court, les autres égaux. — Palpes à pénultième ar- ticle triangulaire , le dernier long, presque cylindrique, un peu arrondi à l'extrémité — Menton sans dent. — Lèvre supérieure avancée , non échancrée en avant. — Tarses presque cylindriques. — Crochets dentelés en dedans. — Tète U-ès-grande, presque triangulaire, très-peu rélrécie en arrière. — Yeux grands , assez saillants. — Mandi- bules fortes, arquées et aiguës. — Corselet court, à peine plus large que la tête, ré- tréci en arriére , rebordé sur les côtés. — Ecusson très-petit. — Elytres larges, très- fortement échancrées en arriére. — Pattes moyennes. Nota. La lèvre très-avancée de ce genre le place auprès des Catascopus, mais il en diirère , ainsi que des Thyvcoptcrus et des Eurydera, par l'absence de la dent du menton ; il se distingue aussi des Pericalus par sa lèvre non échancrée en avant. 1. KYCTEIS MADAGASCARIEWSIS. GoRY, Jnn. Soc. Ent.. t. II, p. 205. - Long. 4 lig. Larg. 2 lig.— Bouche, antennes, bords du corselet et pattes, ferrugineux; tête, disque du corselet et élytres d'un noir verdâtre; ces dernières avec des côtes éle- vées, échancrées à l'extrémité , offrant une épine de chaque côté de l'échancrure, un point sur la troisième côte, et une rangée de gros le long du bord externe. — Mada- gascar. 2. WYCTEIS BREVICOLLIS. Lap. , Éttid. Ent. , p. 148. — Hist. nat. desCol./i-hy., pi. 1, fig. 2.— Long. 4l>g- t- Larg. 2 lig. \. — D'un noir luisant ; parties de la bouche et antennes brunes; élytres fortement striées , avec une grande tache arrondie et rouge sur chacune , en arriére ; pattes un peu brunes. — Madagascar EUCHEYLA, Dej. et Boisn. Antennes filiformes. —Palpes maxillai- res à dernier article cylindrique. — Les mêmes des labiaux presque sécuriformes. — Lèvre grande, avancée, arrondie en avant, et recouvrant entièrement les man- dibules. — Menton sans dent au milieu de son échancrure. — Tète allongée , un peu triangulaire. — Corselet légèrement cor- diforme.— Elytres en carré long, fortement échancrées à l'extrémité. 1. El'CHEYLA FLAVILABRIS. Icon., i, p. l'ÎS, t. VIII, f. 3.— Long. 3 lig. {. Larg. 1 lig. {. — D'un vert cui- vreux et bronzé, ponctué; élytres avec chacune deux points enfoncés ; labre . pal- pes , antennes et pattes , jaunes. — Brésil. PERICALUS, Mac-Leay. Tête large , presque plane , rétrécie en arrière. — Chaperon tronqué en avant. — Labre allongé , incisé antérieurement. — Mandibules avancées, presque parallèles, un peu arquées à l'extrémité. — Palpes à peine aussi longs que les mandibales. — Tête large. —Corselet carré, tronqué en arriére. — Elytres tronquées à la base , presque planes. — Pattes grêles. — Abdo- men armé de poils épineux. GRAPHIPTERUS. 57 1. PERICAI.VS CICWDELOIDES. Mac-Leay, ^HH. Javan., 1, 2. — Gray, Jnti. King. Ins.. pi. 15, fig. 2 — Long. 6 lig. Laig. 3 lig. — Bleu; élytres striées, antennes et pattes noires. — Java, 2. PERICALUS GUTTATUS. Chevkolat, Miig. Zool. , cl. IX, pi. 46. — Long. 6 lig. Larg. 3 lig. — D'un noir un peu bleuâtre ; corselet avec une ligne longitudinale au milieu ; élytres striées , avec dix petits points rouges sur chacune ; corps d'un noir mat en dessous. — Java. COLPODES. Mac-Leay. Tarses antérieurs des mâles à quatre pre- miersarticleslarges, le pénultième bilobé.— Labre en carré transversal et entier. — L'é- chancrure du menton sans dent. — Tète de la longueur du corselet, celui-ci en cône tronqué, échancré en avant, arrondi et un peu rebordé sur les côtés. — Elytres lé- gèrement échancrées. 1. COLPODES BRUNIXEUS. Mac-Leay, ^?in. Javan. {éàxl. Lequien), p. 115, pi. 4, f- 3. — Geay, Ann. King. /?îs.,pl. 15, f. 3. — Long. 6 lig. — Entière- ment brun ; corselet rebordé latéralement ; élytres striées. — Java. 2. COLPODES HAP.DWICHn. Gray, Zool. Miscellany , n" 1, p. 21. — Long. 6 lig. i. Larg. 2 lig. {. — D'un brun verdâtre, brillant; parties de la bouche fer- rugineuses; trois premiers articles des an- tennes rouges , les autres bruns et pubes- cens. — iSépaul. Indes Orientales. 3. COLPODES BUCHANNANI. Gray, Zool. Miscellany, n° 1, p. 21. — Long. 4 lig. T- Larg. 1 lig. 4- — D'un vert bronzé , brillant ; parties de la bouche ferrugineuses; antennes velues et rougeâ- tres. — Népaul. Indes Orientales. GRAPHIPTERUS, Latr. ; Anthia, Fabk. ; Carabus, Oliv. Antennes fdiformes. — Languette en par- tie membraneuse. — Palpes à dernier arti- cle cylindrique. — Tarses de devant dila- tés dans les mâles. — Lèvre supérieure avancée. — Mandibules en grande partie cachées par la lèvre. — Tète ovale. — Cor- selet cordiforme. — Elytres planes, cylin- driques, larges, arrondies. Insectes de taille moyefine , aptères, ha- bitant les contrées les plus chaudes de l'A- sie et de l'Afrique. M. Lefebvre a donné {Ann. Soc. Eut., t. 1, p. 311) quelques renseignemens sur le Graphipti rits Variegatiis, qu'il a eu oc- casion d'examiner en Egypte. Cet insecte, loin d'être nocturne, comme la plupart des naturalistes le croient, a été trouvé par lui, les premiers jours de mars , au plus fort de la chaleur du jour, à six journées de mar- che du ]\il, dans le désert Lybique, à l'oasis de Bahruch , sur les gros monticules de sable qui, à l'ouest, dominent le village de Zabou , ainsi qu'à la petite oasis d'Har- rarah, qui en est peu distante. Ce Cara- biquenes'y tient jamais dans les parties cul- tivées, mais seulement à leur jonction avec le sol inculte du désert; toujours plus vo- lontiers sur les mamelons ombragés de Ta- maris rabougris^ seule végétation qui y paraisse, et aux pieds desquels il semble habiter. On l'entend plutôt qu'on ne le voit, à cause d'un striduîus assez distinct sem- blable au mot xéxé continuellement répété, et qui provient du frottement de la partie? interne de la cuisse , des pattes postérieurei contre le bord des élytres qui débordent l'abdomen. Renfennés plusieurs ensemble dans une boîte, quelque spacieuse qu'elle soit, ils s'y mutilent de toute manière , avec une promptitude et une rage plus grande encore que chez les autres Carabiques. Il est fort abondant là où il se trouve ; mais , la nuit, M. Lefebvre n'a jamais pu venir à bout de le rencontrer, malgré le soin qu'il y mit. 1. GRAPHIPTERUS TARIEGATUS. Fabr. , 1, p. 223, n" 13.— Long. 9 lig. Larg. 1 lig. {. — Noir; bordure du corse- let, des élytres, et six taches sur chacune de celles-ci , d'un gris blanc formé d'un du- vet très-court. La bordure des élytres oifre deux fortes dents intérieures. — Egypte. 2. GRAPHIPTERUS MULTIGUTTATUS. Latr. Gen. Criist. et Ins., 1, p. 186, n" 1, pi. 6. fig. 11. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. 7. — Noir; bordure du corselet, des élytres et huit taches, d'un duvet blanchâ- tre ; celle des élytres avec deux dents. — Egypte. 3, GRAPHIPTERUS LUCTUOSUS. Dej. , Spec. , t. I . p. 334, n" 3.— Long. 7 lig. Larg. 3 lig. j. — Noir; bords du cor- selet, quinze à dix-huit taches sur les ély- tres et leur»; bordnrp'un 64 vcrl obscur; corselet presque cordiforme avec les bords i)liis clairs; antennes, pattes et mandibules noires. — Mexique. A'n/fl. Il faut aussi rapporter à ce genre le Scaritcs sublavis, Palissot Bauv. , 7, p. 107, tab. 15, fig. 4 , ainsi que le P. siib- sidcatus de Say., Trans. of the am. Pliil. Trans. , new. série , p. 19 . n" 2. SCAPTERUS. Dej. Antennes courtes , moniliformes.— Pal- pes labiaux à dernier article allongé , pres- que cylindrique. — Tarses filiformes. — Tête presque carrée. — Labre court , tri- denté. — Mandibules peu avancées, assez, fortement dentées à la base. — Corselet convexe, presque cylindrique. — Ecusson cordiforme. — Elytres cylindriques paral- lèles. — Pattes irés-courtes. — Jambes an- téiieures fortement palmées , les intermé- diaires bidentées à l'extrémité. 1. SCAPTERL'S GlERIM, Dej. , Spec. , 2, 472, 1. — Guérin, Icon. Rèff. Ann. Ins. , pi. 5 , fig. 3. — Long. 7 iig. ~. Larg. 2 lig. — D'un noir assez brillant; tête chagrinée antérieurement, avec un tubercule assez fort sur le front ; élytres avec des stries fortement ponctuées; jambes antérieures 4-denlées. — Indes Orientales. AGANTHOSCELIS,Latr.,Dej.,Lepel., Serv. ; Scarites, Fabr. Antennes moniliformes , le premier ar- ticle très-grand. — Palpes labiaux à dernier article presque cylindrique. — Tarses fili- formes. — Tête assez grande. — Labre très-court, tridenté. — Mandibules gran- des, fortement dentées intérieurement. — Corselet convexe , presque carré. — Ecus- son cordiforme. — Elytres courtes, très- convexes. — Pattes courtes. — Cuisses grosses ; les quatre jambes postérieures lé- gèrement arquées, concaves au côté in- terne, convexes et chargées de petites épi- nes au côté externe ; les trochanlers très- grands, renflés. — Jambes antérieures for- tement palmées. 1. ACANTHOSCELIS nUFÏCORSIS. Farr.,1, 124, 11. — Guérin, Icon. Rég. anim. Ins., pi, 5, fig. 8. — Long. 8 lig. 7. Long. 3, lig. j. — D'un noir assez brillant; antennes, palpes, tarses et épines des jam- bes ferrugineux ; jambes d'un brun noirâ- SG. Mil TES. une faible dent de chaque côté à la base, fortement striées vers l'extrémité, granu- leuses latéralement ; l'extrémité ridée transversalement. — Cap de Bonne-Espé- rance. tie ; les antérieures tridentées ; élytres avec foncés. — Brésil. SCARITES, Fabr. Antennes à premier article beaucoup plus grand que les autres, ceux-cipresque monili- formes. — Palpes labiaux à dernier article cylindrique. — Tarses filiformes. — Menton trilobé, concave et articulé. — Mandibules grandes , dentelées en dedans. — Tête grande , corselet en forme de demi-cercle, échancré en avant. — Elytres assez aplaties, arrondies en arrière. — Pattes fortes, les jambes antérieures palmées. Ce sont des insectes d'assez grande taille, de couleur noire. PREMikRE DIVISION. Deux épines aux jambes intermédiaires. 1. SCARITES PYRACMON. Rossi, Faune Etrus., 1, p. 227, 567. — 5c. Gigas, Ouv., 3, 36 , 3 , pi. 4, fig. 1.— Long. i5 lig. Larg. 5 lig. — I\oir et luisant ; élylres élargies en arriére, presque lisses, avec quelques stries peu marqués formées de points; jambes antérieures avec trois dentelures. — Midi de la France. 2. SCARITES BUCIDA. Pallas, Iter. 5, p. 493, n» 50 bis.— Long. 15 lig. x- Larg. 5 lig. j. — Ressemble beaucoup au précédent, et n'en diffère pres- que que par ses jambes antérieures, qui ont quatre dentelures, et les élytres un peu plus fortement striées. — Bords de la mer Caspienne. 3. SCARITES EXARATL'S. Dej., Spec, 1, 372, 7.— Long. 13 lig. Larg. 4 bg- — Noir; jambes antérieu- res à trois dentelures, les autres en ayant deux; élytres assez fortement striées, ces stries se réunissant deux à deux vers l'ex- trémité.— Cap de Bonne-Espérance. 4. SCARITES EXCAVATUS. KiRBY, Cent, of Insects, 377, 3. — Long. 16 lig. Larg. 4 lig- {• ■- Allongé ; noir ; jambes antérieures à trois dentelures; ély- tres offrant chacune sept stries profondes, dans lesquelles l'on voit de gros points en- CAHENUM. 5. SCARITES CAYENNENSIS. Dej,, Spec, 1, 385, 18.— Long. U lig. Fiarg. A lig. — INoir ; jambes antérieures à trois dentelures , les postérieures qnatie ; élylres allongées, présentant de profondes stries, et trois points enfoncés prés de la troisième strie sur chacune. — Cayenne. 6. SCARITES SESEGALEKSIS. Dej., Spec, t. I, 386, 20.— Long. 16 lig. }. Larg. 4 lig. j. — Noir ; jambes anté- rieures à Irois dentelures, antennes dcn- ticulées ; élylres assez allongées, avec d'as- sez fortes stries ; prés de l'extrémité de la troisième , il y a un point enfoncé. — Sé- négal. 7. SCAUITES GLYPTICCS. Pektx, Foyage de Spix et Martius , Ins. , p. 8, pi. 2,f. 4. — Long. 16lig. Larg.^lig. — Noir; jambes antérieures tridentées et bié- pineuses ; corselet transversal ; côtés droits, les angles postérieurs tronqués oblique- ment, avec une très-forte ligne longitudi- nale au milieu ; élylres avec des sillons im- pressionnés comme dans le Scariles exca- vatus, Kirb. ; le corps est plus petit et plus déprimé que dans cette espèce, dont il n'est peut-être cependant qu'un des sexes. — Brésil. 8. SCARITES GOl^DOTII. GuÉRiN , Mag. Zool. , cl. IX ,*'pl. 5.— Long. 15 lig. Larg. 6 lig. — Noir peu lui- sant ; jambes antérieures tridentées, les au- tres denticulées; tète carrée; corselet en croissant ; élytres ovales, déprimées, offrant des ligt>es assez larges , peu marquées , lis- ses , entre lesquelles l'on observe de petits points peu élevés. — Madagascar. 9. SCARITES HEROS. Latr., Ins., Caillaiid, n° 5, pi. 1, fig. 5. — Ailé; noir; allongé; convexe; trois dentelures aux pattes antérieures; mandi- bule gauche unidentée, la droite bidentée ; élytres striées sans points enfoncés sur les stries du milieu , et sans aucuns gros points dispersés sur leur surface; devant de la tète lisse. — Nubie. 10. SCARITES SlIBTERRA^EUS. Fabr.,1, 124,n'>8;OLiv., 3, 36, 7, pi. 1, fig. 10.— Long. 8 lig. Larg. 2 lig. {. Noir; jambes de devant ayant trois épines, les au- tres denticulées; élytres assez allongées, très-faiblement ponctuées, mais avec d'assez fortes stries , près de la troisième desquel- les il y a trois points enfoncés. — Cayenne. Insectes. ]. DliUXliiME DIVISION. Une seule épine aux jambes inlcrmédiai 11. SCARITES ROTrmDIPENNIS. Dej. , Spcc. , 1 , p. 401 . n'= 35. — Long. 15 lig. Larg. 5 lig, '-. — Noir ; jambes anté- rieures ayant trois dentelures; élytres ova- les, presque arrondies, faiblement striées, avec les intervalles des stries très-finement réticulés. — Cap de Bonne-Espérance. Nota. Une variété de celte espèce est fi- gurée par M. Boisduval, f'oyage de V As- trolabe, Ins. Col., pi. 6, f. 2. 12. SCARITES PEARIUS. Bon., Obscrv., 1, p. 38, n° 13.— Long, 1 lig. \. Larg. 2 lig. — Noir; jambes anté- rieures ayant trois dentelures, les suivantes deux ; le sommet de la tète fortement ponc- tué; élytres avec des stries ponctuées, sur la troisième desquelles on voit trois points enfoncés. — Egypte. Midi de la France. 13. SCARITES ARENARIL'S. Bon., Observ., 2, l\0, 25.— Long. 8 lig. Larg. 2 lig. |. — Noir; jambes antérieures ayant trois dentelures, les deux autres pai- res deux ; tête présentant des stries longitu- dinales ondulées, assez serrées; élytres as- sez allongées, avec des stries ponctuées ; deux points enfoncés et distincts prés de la troisième strie. — Midi delà France. lA. SCARITES TERRICOLA. Bon., Obs., 2, p. 39, n" 14. — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. ^. — Noir; trois petites den- telures aux jambes de devant, trois aux deux autres paires ; tête avec des stries lon- gitudinales ; élytres avec des stries ponc- tuées ; dans les intervalles de ces stries il y a des rides transversales assez peu mar- quées.—Midi de la France. Nota. Les Scariles ne s'écartent pas, vers le Nord , des bords de la Méditerra- née. C'est avec étonnement que nous en retrouvons une espèce en Angleterre, Sca- riles neckwithii, Steph..lUust. Brit. Ent., 1 , p. 37, pi. 3 , f. 1. Cet insecte, qui n'a été trouvé que trois fois en Angleterre, semble être très-voisin du Subterraneus. On avoit aussi cru, mais par erreur, que le Scarites lœvigaius se trouvoit en ce pays . CABENUM, Bon. ,Latb. ; Scariles , Fabk. ; Arnidius , Leach. Antennes moniliformes. — Palpes maxil 5 CAMPTODONTUS. laires extérieurs à dernier article rcnflt- , une fois plus long que le précédent; les la- biaux terminés par un article grand, trian- gulaire. — 1 arses filiformes. — Tète assez grande. — Menton mobile, laissant à décou- vert une partie de la bouche. — Labre denté. — Mâchoires droites . obtuses. — Mandibules grandes. — Corselet cordifor- me. — Elytres un peu déprimées. — Pattes assez fortes. — Jambes antérieures dentées au côté externe. 1. CAREÎIUM CYANEIM. Faer. , 1 , 125 , 13. — Long. 6 iig. Larg. 2 Iig. — D'un bleu lisse, brillant; an- tennes et pattes noires. — Nouvelle-Hol- lande. 2. CAREKl'M MARCIIVATIIM. iBoisD. , Voyage de l'Astrolabe , lus. , 2« part. , p. 23. — Long. 12 Iig. Larg. li Iig. — D'un noir bleuâtre, luisant ; avec les côtés du corps verdâtres; dessous du corps noir. — Nouvelle-Hollande. OXYGNATHUS.Dej. Antennes moniliformes; le premier ar- ticle très-long, les deuxième et troisième presqne coniques, un peu allongés; les au- tres an ondis. — Palpes assez allongés, les labiaux plus courts, le dernier article al- longé, presque cylindrique. — Mandibules grandes, arquées, trés-aiguës. — Tète assez grande , presque carrée. — Corselet pres- que caiTé. — Elytres allongées, parallèles, cylindriques, arrondies à l'extrémité. — Jambes antérieures palmées. OXYGl«ATHL'S ELOKGATUS. Dej. , Spcc. , 2, 474, 1. — Long. 5 Iig. J^arg. 1 Iig. ^. — D'un noir plus brillant m dessus qu'en dessous ; antennes et palpes d'un brun ferrugineux rougcâtre ; elytres 'avec des sillons profonds et ponctués; les intervalles relevés, arrondis et lisses ; pattes d'un brun noirâtre ; jambes intermédiaires avec une assez forte épine près de l'extré- mité.— Indes-Orientales. OXYSTOMUS, Latr. Antennes moniliformes. le premier arti- cle très-grand. — Palpes labiaux presque aussi longs que les maxillaires externes, re- courbés avec le premier article, saillant, cylindrique ; le deuxième assez court ; le dernier fusiforme, long, pointu. — Tarses tiliformes. — Tète allongée, assez grande. — Menton trilobé, concave. — Labre court, tridenté. — Mandibules giandes, avancées, aiguës, souples. — Corselet presque carré. — Elytres trés-allongées, parallèles.— Pat- tes courtes, jambes antérieures assez forte- ment palmées; les intermédiaires épineuses ou dentées extérieurement. 1. OXYSTOMUS CYMKDRICCS. Dej., Spcc, 1, 410, 1.— Long. 9 Iig. ^. Larg. 2 Iig. — D'un noir assez brillant; cor- selet avec une ligne longitudinale au mi- lieu, et une autre parallèle au bord anté- rieur ; elytres fortement stiiées, pubescen- tes a l'extrémité; les intervalles assez étroits, relevés; jambes antérieures den- tées.—Brésil. 2. OXYSTOMUS GRAKDIS. Perty, Foy. de Spix et Martius, Ins. , pi. 2, f. 7.— Long. 16 Iig. Larg. 3lig. j.— Noir, lisse , cylindrique ; mandibules très-avan- cées, arquées et pointues ; jambes antérieu- res ayant cinq dentelures; elytres sillon- nées.— Brésil. CAMPTODONTUS, Dej., Latr. Antennes filiformes; le premier article plus gios et aussi long que les deux sui- vans; les autres allongés, presque cylindri- ques.— Palpes allongés; les labiaux plus courts; le dernier article allongé, un peu ovalaire, presque cylindrique. — Mandibu- les grandes, arquées , trés-aiguës. — Tète assez grande, ovale, un peu rétrécie posté- rieurement.— Corselet un peu cordiformo, assez plan. — Elytres un peu déprimées, allongées, presque parallèles. — Jambes an- térieures palmées. 1. CAMPTODOSTl'S CAYENSE5ISIS. Dej., Spec.,2, 477, 1. — Perty. J'oy. de Spix et Martius, Jiis., p. 9, pi. 11, f. 8.- • Long. 6 Iig. Larg. 1 Iig. '-. — Noir, assez brillant ; antennes et palpes d'un rouge fer- rugineux; élytresassez planes, avec dessil- lons larges dans lesquels on voit une ran- gée de très-gros points enfoncés; les iiiler- valles minces et assez relevés; jambes in- termédiaires avec une petite épine à l'ex- trémité.— Cayenne. 2. CAMPTODONTUS CUVINOIDES. Lap., âiiii. de la Soc. Eut., t. I, p. 393, n° 12. — Long. 8 Iig. Larg. 1 Iig. \. — D'un noir luisant; corselet avec une ligne longi- tudinale au milieu, et deux petites impres- sions de chaque côté, l'une en arriére, l'au- DISCriYRlUS. G7 tre près du milieu ; élyires ovales, avec des stries lisses; pattes aulérieurcs bidentécs. — Cayenne. CLIVINA, Latr., Bon. Scarites, Fabr. ; Carabus, Dej.; Hehest. Antenms moniliformes, le premier arti- cle très-long. — Palpes labiaux à dernier article presque cylindrique ; le même des palpes extérieurs ovalaire , pointu. — Tarses fdiformes. — Tête assez petite , presque triangulaire. — Mandibules cour- tes. — Labre entier. — Languette glabre. — Paraglosses saillantes et membraneuses. — Corselet carré. — Elytres allongées , parallèles, convexes. — Pattes assez fortes. — Jambes antérieures palmées, tridentées extérieurement; les intermédiaires acci- dentées au côté externe. Petits insectes ailés, propres surtout aux régions septentrionales; les lieux humides et sablonneux , le bord des rivières et des eaux, sont leurs demeures de prédilection. 1. CMVINA AREKARIA. Fabr. , 1 , 125 , 15. — Oliv. , 3, 36 , pi. 1 , fig. 6. — Long. 3 lig. Larg. \ lig. — D'un brun noirâtre , plus clair en des- sous ; élytres avec des stries ponctuées et quatie points enfoncés, distincts , sur la troisième strie ; pattes d'un rouge ferrugi- neux. — Paris. Var. CoUaris, lÏERnsT. , ^rc/i., 5, IZil , 56, pi. 29, fig. 15. —Tète et corselet d'un brun noirâtre ; élyties plus pâles. — Paris. Var. Discipennis, Még. — Semblable à la précédente, avec une tache commune sur les élytres , de la couleur du corselet. — Paris. Var. Sanguinea , Leach, — D'un brun ferrugineux rougeâtre. — Paris. Var. GibbicoUis, Még. — D'un jaune testacé très-pâle. — Paris. 2. CMVIJIA YPSILON. Dej. , Spec. , t. V, p. 502. — Icon. , 1, p. 217, n» 2, t. XXIll , fig. 2. — Long. 2 lig. f. Larg. ; lig. — DifTèrc de la CL Arcnaria par son corselet impres- sionné latéralement, et offrant une ligne enfoncée au milieu, qui, ]iar sa réunion avec deux petites lignes transversales au bord antérieur, forme une espèce d'ypsi- laire. — Caucase. 3. cMviiA ronATA. HoN. , Obs. dit., 2, /|9, 2. — Long. S lig. Larg. ; lig. — Plus étroite et plus cylindrique que la C. Arcnaria ; d'un bi un fenugineux; antennes et pattes un peu plus pâles. — Indes-Orientales. 4. CLIVIÎMA PIC.IPES. Bon., Obs. eut., 2, A9, 3. — Long. 3 lig. \. Larg. 1 lig. — Plus grande que la C. Arcnaria; d'un noir assez luisant; stries des élytres trés-marquées, fortement ponc- tuées sous les quatre points enfoncés , dis- tincts sur la troisième strie; dessous du corps noirâtre; antennes et pattes d'ua rouge ferrugineux. — Amérique. 5. CLIVISIA BIPCSTL'LATA. Fabr., 1, 125, IZi. — k-Maculafay Pall. Bauv., 7, 107, pi. 15, fig. 6. — Long. 3 lig. Larg. | lig. — D'un noir assez luisant, plus clair en dessous; élytres avec des stries de points enfoncés; la base, une tache à l'extrémité , les antennes et les pattes, rouges. — Amérique-Boréale. 6. CLIVWA CRENATA. Dej. , Spec. , J , ZjlS , 8. — Long. 3 lig. ~. Laig. 1 lig. — D'un brun noir ; devant de la tête beaucoup plus clair ; an- tennes d'un rouge ferrugineux ; élytres d'un vert bronzé, avec des stries fortement ponctuées ; cinq ou six points enfoncés sur les troisième et cinquième intervalles , et une petite tache jaune prés de l'extrémité ; pattes ferrugineuses. — Cayenne. 7. CMVINA MA1\DIBULARIS. •Dej. , Spec, t. V, p. 498, n° 26. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. — D'un brun rouge ; devant de la tête un peu rugueux ; corselet avec une ligne longitudinale au milieu ; élytres striées ; jambes antérieures Zi -dentées. — Sénégal. DISCHYRIUS, Bon., Latr.; Clivina , Dej. ; Scarites , Fabr. ; Misodcra , Eschsch. Les Discliyriiis se distinguent des Cli- vina par le dernier article des palpes la- biaux, |iroporlionnellement plus gros que dans celles-ci, et presque en massue sécuri- fornie ; par le corselet globuleux , par les dentelures ou petites épines très-peu dis- tinctes qui remplacent les dents du côté externe des jambes antérieures. — Le côté se prolonge en une longue pointe, opposée à un fort éperon du côté intcruc. m MO RIO. Les petits insectes de ce genre ont les mêmes mœurs que les Ctivines. 1. DISCHYRIUS ARCTICUS. Gyll. , 2 , 168 , 1 . — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. X- — D'une couleur bronzée, un peu cuivreuse , lisse , brillante ; labre , mandi- bules, palpes, antennes et pattes, d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps d'un brun noirâtre ; élytres très-lisses, avec quel- ques stries ponctuées , peu marquées près de la suture, elTacées vers l'extrémité et sur les bords latéraux. — Suède, Fin- lande. Nota. Cet insecte forme le genre Miso- dera d'Eschscholtz. — Nova gênera Coleop- teroritm Fauiiœ Enropea-, dans le Bulletin de la Soc. imp. des Naturalistes de Mos- cou, an. 1830. M. Curtis en a formé une coupe sous le nom de Leiocliitoii. 2. DfSCHYRIl'S MTIDUS. Dej. , Spcc. , 1 , Z|21 , 9. — Long. 2 lig. Larg. \ lig. — D'une couleur bronzée assez brillante , d'un brun noirâtre un peu bronzé en dessous; élytres avec des stries assez fortement ponctuées, et trois points enfon- cés, peu distincts, près de la troisième strie du côté de la suture; pattes, anten- nes , mandibules et palpes, d'un brun un peu ferrugineux. — Paris. Rare. 3. DISCHYRllS CYLl.\Dr,ICl]S, Dej., Spcc, 1, 423, 11.— Long. 2 lig. Larg. -j lig. —Plus étroite et jilus cylin- drique que la C. ISilida , plus foncée , moins brillante ; corselet moins globuleux ; élytres plus allongées, presque parallèles. — Perpignan. Nota. M. Stepbens {Illusl. Brit. Eut., 1 , p. 42 , n" 5) décrit, sous le nom d'y/cc- nosus, une espèce très-voisine de la précé- dente , dont elle diflere par son corps plus élargi , le corselet moins globuleux , et les stries des élytres plus profondément ponc- tuées. — Celte espèce se trouve en Angle- terre. k. DISCHYRllS .«MOIS. Dej. , Spec. , 1 , 423 , 12. — • Long. 1 lig. \. Larg. \ lig. — Sa taille et sa cou- leur plus foncée, moins brillante, la distin- guent de la C. Nitida. — 'France. Nota. La C. Tris/is de M. Stcphons (Illustr., t. 1, p. 43, 8) ne me semble être qu'une variété de cette espèce. 5. DISCHYRIUS TIIORACICUS. Dej. , Spec, t. 1 , 115, 16. — Long. 1 lig. f . Larg. f lig. — Bronzé , assez bril- lant; élytres avec des stries légèrement ponctuées, et trois points enfoncés, peu distincts, près de la troisième strie; patlCb et antennes d'un jaune brunâtie. — Paris. 6. DISCHYRIUS SEHISTRIATUS. Dej., Spec, 1, 427, 19. — Long. llig. ;. Larg. i lig. — D'un bronzé obscur ; élytres avec des stries assez fortement ponctuées depuis la base jusque vers le milieu; toute l'extrémité et les bords extérieurs lisses. — Normandie. 7. DISCHYRIUS RUFIPES. Dej., Spcc, 1, 428, 20. —Long. 1 lig. |. Larg. \ lig. — D'un brun bronzé ; élytres avec des stries profondes, forte- ment ponctuées ; leur extrémité lisse ; des- sous du corps d'un brun noirâtre ; pattes et antennes d'un rouge ferrugineux. — Au- triche. 8. DISCHYRIUS GIBBUS. Fabk., 1, 126, 17. — Oliv., 3, 36, 19. pi. 2 , (ig. 16.— Long. 1 lig. ^. Larg. \ lig. — D'un noir bronzé . brunâtre en dessous; élytres presque globuleuses, avec des stries ponctuées, presque effacées vers l'extrémité et les bords latéraux. — Paris. DITOHIIÏES. Caractères. Palpes d'égale grosseur par- tout, ou amincis a l'extrémité ; les labiaux à dernier article en forme de cône renversé et allongé , ou presque cylindrique et aminci à la base. — Menton articulé , lais- sant toujours à découvert une grande par- tie de la bouche. — Jambes antérieures ni ))aluiées ni dentées extérieurement. — Labre court, transversal. — Deuxième arti de des antennes sensiblement plus court que les suivans. Genres : Morio , Hyperion , Catapiesis, Ilemiteles , Homalomorpha , Perigona, Ditomus , Aristus, Carterus, Glyptus , Scaplerus, Jpoiomus, Coscinia , Melœnus. Les Ditomitcs sont, le plus souvent, de moyenne taille, revêtus de couleurs som- bres ; leins mœurs sont à peu près celles des Scarilidcs. — On les trouve à terre , sous les pierres. MORIO, Latr. Antennes moniliformes. — Palpes labiaux à dernier article presque cylindrique, tron- qué à l'extrémité. — Menton présentant une profonde échancrure au milieu de h- /'diix' j "' -' '""' finiiir ciM j h. Ilai-palus Ai.xliis . Il.wpalus l'u.li.oini.s . G. Oplionus C.r.laius , lla.fj.il.is l);stM,o>ii-iuln5. 7. Ophouiis l'iin.-lioolli.s Ilarpalus Kiil.rip.-s . ' 8. Opiiol.u.s Ma.-.illro.nlt .). (;vnanrpluis l'.lriis.iis . CATAPIESIS. 69 quelle il y a une petite dent presque bifide. — Labre échancré profondément. — Tête un peu rétrécie en arriére. — Corselet ré- tréci aussi en arriére. — Elyt-res assez al- longées, presque parallèles. — Pattes assez fortes. — Jambes antérieures terminées par deux épines et fortement écbancrées en de- dans, mais non palmées en dehors. 1. MORIO MONIMCORIVIS. Latr. , Gen. Criist. et Jtis. , 1 , p. 206, n» 12, — Long. 7 lig. ~. Larg. 2 lig. i. — Noir brillant ;élylres profondément striées, les stries de la base un peu ponctuées ; pre- mier article des antennes brun. — Etats- Unis, Antilles, Caïenne. 2. MORIO BRASIMENSrS. Dej., Spcc, 1 , li32, 2.— Long. 7 lig. j. Larg. 2 lig. {. — INoir brillant , plus large que le précédent ; élylres avec des stries profondes qui paraissent lisses, et ofTrant un point enfoncé un peu au delà du milieu, prés de la seconde strie du côté extérieur, et une impression assf z forte sur le bord extérieur, prés de l'extrémité. — Brésil. 3. MORIO ORIENTAMS. Dej. , Spec, 1 , 432 , 3. — Long. 6 lig. Larg. i lig. i. — Noir brillant; pâlies rou- geâtres; élytres un peu déprimées, presque parallèles, et plus courtes que dans les pré- cédents. — Java. Nota. Un A/orio du Sénégal, qui ne diffère peut-être pas essentiellement de celle espèce, est décrit par M. Gory sous le nom de Parallelus {Ann. de la Soc. Eut.). k. MORIO PYGM.ECS. Dej., Spec, t. V, Suppl., p. 512. — Long. 2 lig. \. Larg. { lig. — Brun ; élytres allongées , presque parallèles , avec des stries ponctuées ; pattes d'un rouge ferrugi- neux. — Amérique-Septentrionale. HYPERION, Lap.; Scarîtes, Schreb. ; Heteroscelis , Boisd. Antennes courtes , à premier article grand ; le deuxième court ; les deux suivans coniques ; les autres à peu prés égaux ; le dernier ovalaire. — Palpes filiformes; le premier article des extérieurs court; le deuxième long, arqué ; le quatrième plus long que le troisième, allongé, et un peu arrondi à l'extrémité ; palpes internes plus grêles, à deuxième article le plus long. — Mâchoires fortement arquées, très-velues intérieurement. — Menton large, transver- sal, très-fortement échancré au milieu, et offrant une très forte dent bifide. — Labre carré, fortement échancré au milieu, avec les bords latéraux arrondis. — Mandibules grandes, arquées, pointues à l'extrémité, offrant une très-forte dent prés de la base. — Tarse» antérieurs un peu courts ; les qua- tre premiers articles triangulaires; tarses des autres paires plus allongés; le premier article le plus grand. — Crochets assez grê- les et arques. — Corps filiforme et très-al- longé. — Tète grande, plane, presque car- rée, rétrécie derrière les yeux. — Ceux-ci assez petits, globuleux, suivis en arriére d'un gros tubercule. — Corselet assez sem- blable à celui des Scnrites, allongé, allant en se rétrécissant en arriére, tronqué au bord postérieur. — Élylres très-allongées, parallèles, arrondies à l'extrémité, et trés- îégéremenl sinuécs. — Pattes assez courtes. — Cuisses moyennes; les postérieures assez longues, dépassant notablement l'extrémité de l'abdomen. — Jambes terminées par trois épines; les antérieures un peu compri- mées, offrant une trés-légére échancrure en dessous ; celle échancrure munie à sa par- tie supérieure d'un aiguillon coudé ; jam- bes intermédiaires droites; les postérieu- res fortement arquées. 1. HYPERION SCIIROTERI. (PI. 5, fig. 1.) ScHKEB., Trans. de laSoc. Linn. — Long. 28 lig. Larg. G lig. — Entièrement d'un noir luisant ; éiylrcs fortement striées ; des- sous des tarses garni de poils un peu btu- nàtres. — Nouvelle-Hollande. CATAPIESIS, Brullé;. Aoùinophorus , Gray; Basoleia, Westw. Antennes de onze articles comprimés et presque carrés ; le premier gros, le deuxiè- me court, le troisième plus long que les suivans , le dernier pointu. — Palpes à der- nier article en ovale trés-allongé. — Menton à dent tronquée et plus courte que les côtés. — Labre à peine échancré au milieu. — Tarses antérieurs des mâles à quatre pre- miers articles élargis ; celui de la base presque en carré ; les deuxième et troisième triangulaires, transversaux; le quatrième cordjforrae. — Tète ovale. — Corselet trans- versal, échancré en avant, un peu rétréci en arriére, rebordé sur les côtés. — Elytres grandes , un peu tronquées à l'extrémité. — Pattes assez fortes. — Jambes antérieu» res garnies d'une rangée de cils courts. 70 DITOMUS. CATAPIESIS NITIDA. Bbullé, Uisi. mil. des Ins., t. V, p. i3, pi. 2, f. 2. — Âxinophovus Brasiliensis? Gray, y^nim. Kitigdom. — Long. 8 lig. Larg. 3 lig. — D'un noir luisant ; élytres lisses en avant, ayant en arrière des stries longitudinales; celles placées sur les côtés s'étendant seules jusqu'à la base; dessous du corps brun ; paties et antennes d'un rouge obscur. — Brésil. l\ota. C'est peut-être ici que doit venir le genre Meiisodcra de M. Westwood (Magas. de Zoot., 1835). H ne lui donne pour caractères que d'avoir les bords des élylres entiers, les jambes antérieures échancréesversle milieu, le corselet trés- rétréci en arriére , les lobes du menton ai- gus. D'après la planche qui accompagne ce mémoire, le menton serait unideuté ; le la- bre un peu échancré. 11 n'y rapporte qu'une seule espèce : le M. Picipcnnis, qui est long do sept lignes et demi, d'un brun obscur, et a les élytres fortement ponctuées.— 11 vient delà Nou- velle-Hollande. IIEMITELES, Brullé. Ce genre diffère de celui de Catapiesis par ses antennes, dont les articles sont grê- les, cylindriques, et un peu amincis à la base. — La lèvre supérieure moins longue que large. — La dent du menton simple et obtuse. — Les palpes filiformes. — Leur forme est moins aplatie. — Le corselet est moins long que large, un peu rétréci en ar- riére. — Les élytres sont ovalaires. — Les Jambes antérieures offrent quelques petites épines sur les côtés, et les tarses de la même paire, à articles triangulaires et pres- que semblables dans les deux sexes, offrent, dans les mâles, une double série de petites écailles. HEMITEI-ES ISiTERRlPTL'S. Bruilé, Uisi. nat. des Ins., t. V, p. 44. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — D'un noir un peu soyeux; élytres striées en arrière ; celles de ces stries placées sur les côtés at- teignant seules la base ; pattes brunes. — Madagascar. HOMALOMORPHA, Brullé. Antennes très-courtes, à articles presque carrés. — Lèvre supérieure très-courte, avec une écbancrure profonde et triangulaire. '— Maodibulcs presque droites. — Palpes presque cylindriques. — Menton ayant une dent courte et bifide. — Tarses à deuxième et Uoisièmc article élargis , triangulaires , garnis en dessous de petites écailles en forme de houppe. — Corps très aplati, en carré long. — Corselet aussi long que large . échancrèen avant. — Pattes moyennes. - Jambes antérieures légèrement crénelées en dehors. HOMALOMORPHA CASTASEA. Brullé , Hist. nat. des Ins., t. V, p. 46. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. '. — D'un châ- tain clair et luisant , un peu plus foncé sur la tête et le corselet ; élytres avec des stries qui n'atteignent pas tout-à-fait la base. — Caïenne. PERIGONA, Lap. Antennes courtes, allant en grossissant vers l'extrémité ; le premier article grand les deux suivans triangulaires; tous les au très grands ; le dernier un peu ovalaire. — Palpes longs, à dernier article pointu , en^ clavé à sa base dans le pénultième.— Men- ton avec une dent assez saillante et pointue — Lèvre transversale tronquée en avant, très-légèrement écbancrée. — Tarses anté rieurs à trois premiers articles fortement élargis ; le quaUième moins sensiblement — Corps plan. — Tête assez grande. — Mandibules fortes et aiguës.— Yeux globu leux. — Corselet élargi en avant , à angles antérieurs avancés, à côtés arrondis, rétréci en arrière , tronqué au bord postérieur. — • Écusson triangulaire, assez grand, tronqué un peu obliquement à l'extrémité. — Pattes fortes. — Jambes antérieures arquées et for tement échancrées au côté interne.— Cuis- ses oflVant une excavation qui occupe plus de la moitié de leur longueur. PERIGONA PALLIDA. Lap., Étud. entom. , p. 152. — Long. 1 lig. i. Larg. | lig. — D'un jaune rougeâ- tre ; tête et corselet un peu plus obscurs ; ce dernier rebordé latéralement, sillonné au milieu, et offrant une impression allon- gée de chaque côté.— Sénégal. DITOMUS, Bon., Latr. Carabns, Calosoma, Scauriis, Fabr.; Scarites, Oliv., Rossi. Antennes filiformes, à articles allongés, presque cylindriques. — Palpes filiformes, terminés par un arUcle ovale ; les labiaux ARISTUS. 71 plus courts que les max.illaires extérieurs. — Tarses filiformes. — Tète assez petite ; celle de plusieurs (^ portant une corne dans son milieu, et une autre sur chaque mandibule. — Labre assez avancé , trcs- ocliancré. — Yeux Iros-saillans. — Corse- Jet plus ou moins cordiforme. — Ecusson très-petit. — Élytres déprimées. — Pattes moyennes. — Jambes antérieures assez for- tement échancrèes au côté interne. — Corps assez allongé. Les Ditomus sont de moyenne taille , pourvus d'ailes. Ils ne sont point revêtus de couleurs brillantes, et recherchent les endroits chauds et sablonneux, y creusent des trous assez profonds, et s'y tiennent ca- chés. Leurs larves ont beaucoup de ressem- blance avec celles des Cicindèles, et vivent de la même manière. 1. DlTOMtS CALYDOSICS. Fabr. , 1, 188, 97. — Hossi , Faun. Efnisca, 1 , 228, 571 , pi. 8, fig. 8 , 9. - Long. 7 lig. Larg. 2 lig. \. — Légèrement pubes- cent, trés-ponclué, d'un noir obscur, plus clair en dessous; corselet avec une ligne longitudinale peu marquée ; sa base et ses angles postérieurs coupés carrément; ély- ties avec des stries assez fortement ponc- tuées; pattes d'un brun roussàtre ; tèle du (^ avec une corne avancée, échancrée ; mandibules cornues; tête de la $ avec une très- petite corne aiguë. — Midi de la France. 2. DITOMUS COnKt'TUS. Dej. , Spcc. , 1. 440, 2. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Il dillère du Ditomus Caly- donius par sa taille , la corne de l»tête plus avancée, moins relevée dans le (^ , avec son extrémité un peu dilatée, pointue et dentée latéralement ; le corselet moins large, et ses angles postérieurs plus arron- dis ; les stries des élytres plus marquées et plus ponctuées ; antennes et pattes plus rouges. — Espagn*. 3. DITOMUS DAMA. ScHCENN. , Syn. Ins., 1, 192, 438.— Rossi, Fait». Ètrusca, M., i, 92, 206, pi. 2, fig. H, h. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. | . — Pubescent, d'an brun noir, plus clair en devant ; élytres avec des stries ponc- tuées; les intervalles avec des points trés- scrrés ; pattes , palpes et antennes d'un rouge ferrugineux ; tète du ç^ offrant de chaque côté , au-dessus des yeux , une pe- tite élévation, et à la base de chaque man- dibule une assez longue corne pointue et recourbée, concave intérieurement, avec une dent extérieure; tête de 1« Ç muli- que ; la base des mandibules un peu rele- vée.— Italie. Rare. II. DITOMUS FUI.VIPES. Dej. , Spec. , 1 , 444 , 6. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. |.— D'un brun noir, très- ponctué; élytres avec des stries ponctuées; les intei\ ailes le sont très-fortement; an- tennes et pattes rouges. — Paris. On le trouve ordinairement sur la tige des Gra- minées. 5. DITOMUS SIAGOHOIDES. Brullé, Expéd. de Morce , Ins., p. 118, n" 116.— Long. 3 lig. {. Larg. 1 lig. i. — Très-déprimé , noir , profondément ponc- tué ; élytres avec des stries ponctuées ; pal- pes et pattes ferrugineux ; antennes plus obscures; mandibules des mâles armées d'une corne recourbée , celles des femelles n'ayant qu'une petite dent.— Morée. AIUSTUS, ZiÉc. ; Diloyniis, Latr. ; deuxième division. Dej* Les Aristus différent des Ditomus par la tèle très-grosse , mutique dans les deux sexes , aussi bien que les mandibules. — Le labre peu avancé, très peu échancré. — Les yeux peu saillans. — Le corselet court, presque en croissant, très-échancré antérieurement ; ses angles antérieurs poin- tus. — Corps assez court. — Mêmes mœurs que les Ditomus. 1. AIUSTUS rOlVGICORNIS. Farr. , t. I, p. 214, n" 10. — Dito- mus liubustus, Dej., Spec, 5, part. 2, p. 522, n° n.—IcOH., pi. 27, f. 1. — Bkullé, Expéd. de Morée , Ins. , pi. 34 , f. 3. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. {. — D'un noir un peu brunâtre , très-fortement ponc- tué ; tête très-grosse ; corselet en cœur trés-élargi ; élytres ovalaires, avec les stries ponctuées, dont les intervalles sont cou- verts de points; antennes et pattes d'un brun rouge. Var. Pattes ferrugineuses, un peu obscu- res. — Assez commun en Morée , au mois, d'août. Nota. L'examen de la collection de M. de la Ballardiérc m'a convaincu que cet insecte est bien le Calosoma Longi- cornis de Fabricius, car un individu de cette espèce y porte encore ce nom , et l'étiquette est de l'écriture de ce célèbre entomologiste lui-même. 72 GLYPTUS. 2. ARISTUS CYANEUS. Oliv. , Coléopt. , 3, 36, p. 11 , n» 10, pi. 2 , fig. 17. — Dej. , Spec. , 5 , part. 2 , p. 523, n" 18. — Icou. , pi. 27, fig. 2. — Long. 9 lig. Larg. 3 lig. |. — D'un bleu violet , très-fortement ponctué ; corselet un peu arrondi ; antennes, jambes et tarses d'nn noir un peu brunâtre. — Se trouve, au prin- temps, en Moréé et dans l'Asie-Mineure. 3. ARISTl'S C.CRUI.El'S. Brullé, Expéd. de Morce, his. ,i>. 116, n° 109.— Long. 8 lig. Larg. 3 lig. — Res- semble beaucoup au D. Cyaneus , Oliv., mais s'en éloigne par : 1» dans le Cyaneus, le corselet est plus carré, plus large que long; dans l'aiilrc, c'est le contraire; 2° chez le premier, les élytres sont à peine slriées, tandis que dans le CœnUeus elles sont marquées de stries profondes; 3" les élytres sont plus étroites, ovalaires, tandis qu'elles sont larges et presque carrées dans l'espèce d'Olivier. I-ln général, l'insecte est beaucoup plus cylindrique. — Morée. tx. AniSTUS CAPITO. Illig. , Drj. , Spec. , 1 . 4^4. 7. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. |. — Noir, plus foncé en dessous, Irès-ponclué , pubescenl; ély- tres larges, avec des sti ies iinement ponc- tuées ; les intervalles couverts de points en- foncés, très-serrés; tarses et épines des jambes d'un brun obscur. — Espague , Midi de la Fiance. 5. ARISTUS OBSCURUS. Stev. , Dej. , Spec. , 1 . Zi45, 8. — Long. 5 lig. l. Larg. 2 lig.— ISoir, trés-j)onctué ; élytres un peu bleuâtres, avec des stiics ponctuées; les intervalles couverts de points assez serrés ; antennes et tarses d'un brun rougeâtre. — Giimée. 6. ARISTUS SLI.CATUS. Fabr. . 1 , 122, 3. — Bucephalus, Oliv., 3, 36, 14, pl. 1, fig. 3-5. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — D'un noir assez brillant, un peu brunâtre en dessous; palpes, antennes, tarses et épines des jambes, d'un brun rous- sàtre trésponctué ; corselet avec une ligne longitudinale peu marquée au milieu et une impression transversale; les anglps )>ostérieurs trés-aigus ; élytres avec des •-tries ponctuées; les intervalles le sont peu et quelquefois même ils sont lisse;.. — Midi de la France. 7. ABISrii» RUTIDl'I.lS. Srev. , Dej. . Spec. . 1 . 447, 11. -Long 4 lig. {. Larg. 1 lig. \. — Noir, obscur en dessous, trésponctué; élytres allongées, avec des stries ponctuées , les intervalle* ponctués; antennes, tarses et épines des jambes, brunâtres. — Hussie-Méridionale. 8. ARISTUS 8PH.ER0CEPIIAI.US. Ouv. , 3, 36, 15 . pi. 1 , W^.. 4.— Long. 3 lig. ;. Larg. 1 lig. |. — D'un noir bru- nâtre en dessous, un peu plus brillant en dessus; palpes, antennes,d'un rouge ferru- gineux obscur ; pattes d'un brun roussâlre ; élytres avec des stries ponctuées; les inter- valles ont des points enfoncés peu serrés. — Espagne , Midi de la France, Sicile. CARTERUS, Icon. Antennes filiformes, à articles allongés et presque cylindriques. — Menton concave et trilobé. — Palpes labiaux peu allongés , le dernier article presque cylindrique. — Tarses antérieurs des mâles à quatre pre- miers articles dilatés. — Tète assez grande, surtout dans les mâles. — Corselet cordi- forme. — Elytres peu convexes. — Jambes antérieures non palmées. CARTEKUS I\TERRUPTUS. Icon. , 1, p. 233, n" 1, t. XXTI, f. 1. — Dej. , Spec. , 5, p. 516, n° 1. — Long. 6 lig. ;. Larg. 2 lig. — D'un noir un peu brunâtre , très finement ponctué; corselet large, en cœur ; élytres avec des stries ponc- tuées , dont les intervalles sont un peu re- levés et entièrement couverts de points ; antennes et pattes d'un brun rougeâtre. — Portugal. GLYPTUS, Rrullé. Ainsi que les Carterus, ces insectes ont les quatre premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles élargis ; leur surface infé- rieure est garnie de deux rangées de papil- les nombreuses. — Les antennes sont très- courtes, moniliformes, élargies au milieu. — Labre court, faiblement écliancré. — Mandibules très-arquées, saillantes, pen épaisses , sar.s dents et assez aiguCs. — Menton avec une dent courte et divisée en deux par une petite suture. — Palpes maxillaires à dernier article court et o\ale; le même des labiaux plus long et cylindroï de. — Corps largo et aplati. —Corselet en carré, plus large ([ue long, à angles arron dis. — Jambes élargies à l'extrémité ; les an téiieures aplaties en dehors et ciliées sur COSCINIA. 73 Ses côtés. — Les cuisses anléiieurcs renflées, mais bien moins que les postérieures, qui sont très-grosses, avec les trochanters très- développés. GI.YPTUS SfX'I.PTII.IS. Brullé, Hist. nat. des Ins. , t. V, p. 84, !>». /i, fig. A- — Long. ;ESTUS. DuFFT. , 2, 85, 93. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. \. — Ovale-oblong; d'un vert bronzé, quelquefois d'un bleu violet ou d'unnoirplus ou moins brillanl ; corseletun peu rétréci en arrière , avec deux impres. sions ; les angles postérieurs droits ; élytres striées, légèrement sinuées à l'extrémité; le troisième intervalle avec un point en- foncé ; le septième en oflrant ordinaire- ment plusieurs en arriére ; palpes, premier article des antennes , tarses et épines des jambes d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps d'un brun noirâtre ; jambes d'un brun roussâtre. — Paris. 18. HARPALUS IMPRESSIPESSIS. Dej. ,5pec., A, 301, 89.— Long. 4 lig. Larg. 1 lig. f. — Diffère de l'H. Honestus par sa couleur noire assez brillante ; tarses d'un rouge ferrugineux, — Espagne. 19. H.4KPALUS SULPHURIPES. Germ. , Spec Ins. nov., 1, 24, 39. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. y. — Diffère de VH. Honestus par l'absence de points enfoncés sur le septième intervalle ; les jambes et les tarses d'un rouge ferrugineux ; il est, en dessus, d'un noir bleuâtre , d'un brun noirâtre en dessous; il est aptère. — France. 20. HARPALUS CONSENTAMEUS. Dej., Spec, 4. 302, 91.— Long. 3 lig. \. Larg. 1 lig.{. — Une forme plus allongée, l'absence de reflet bleuâtre, et la présence d'ailes sous les élytres, distinguent celte es- pèce de VIL Stilpharipes. — Espagne. France méridionale. 21. HARPALUS PYGMEUS. Dej., Spec, 4, 303, 92. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Oblong; d'un brun noir; corselet ponctué en arrière, avec une im- pression de chaque côté ; les angles posté- rieurs presque droits; élytres striées, légè- rement sinuées à l'extrémité ; le troisième intervalle avec un point enfoncé; palpes, antennes, jambes et tarses d'un brun ferru- gineux ; dessous du corps et cuisses d'un brun noirâtre. — France méridionale. 22. HARPALUS PUMILUS. Dej., Apec, 4, 305, 94-— Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. {.—Oblong; d'un noir obscur ; corselet avec deux impressions peu mar- quées ; les angles postérieurs presque droits; élytres striées et sinuées poslérieu- remcnl; le troisième intervalle avec un point enfoncé ; palpes, antennes, base des jambes et tarses, d'un rouge ferrugineux un peu obscur ; dessous du corps et pattes d'un brun noirâtre. — Allemagne. 23. HARPALUS PIGER. Gyll.. 4. 438. 33-34. — Long. 3 lig. {. IIARPALUS. 79 Larg. 1 lig. -;. — Aptère; ovale -oblong; noir assez brillant dans les ^^ ; corselet avec une impression de chaque côté, en arriére; ses angles postérieurs obtus; ély- trcs assez courtes, striées, sinuécs posté- rieurement ; le troisième intervalle avec un point enfoncé ; base des antennes, tar- ses et épines des jambes, d'un rouge fcrru- pinoux ; dessous du corps et pattes d'un brun obscur. — France. 2ll. HAnPAM'S l'ERPLEXUS. Gïix. , 4 , liSli, Sl-Sa. — GlabcrcUiis , Stii:m, li, 57, pi. 86, fi";. 6, 15. — Long. Il hg. î. Larg. 1 lig. {. — Oblonp; d'un brun noiiàtre; d'un vert un peu bronzé plus brillant dans les ^ ; corselet ponctué en arriére, avec une impression de chaque côté; les angles postérieurs droits; élytrcs striées, sinuécs obliquement en arrière ; un point enfoncé sur le troisième intervalle; palpes, antennes et pattes d'un rouge fer- rugineux. — France. 25. HARPALUS SICCLUS. Dej. , Spcc, li, 316, lO/j. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Oblong; tête et cor- selet d'un noir obscur légéifcment bronzé ; le dernier ponctué postérieurement, avec deux petites impressions ; les angles posté- rieurs droits ; élytres d'un vert bleuâtre obscur, striées, légèrement sinuécs à l'ex- trémité; le troisième intervalle avec un point enfoncé; palpes, premier article des antennes, base des jambes et tarses d'un rouge ferrugineux; dessous du corps et cuisses noirs. — Sicile. 26. HARPALUS PUNCTATO-STRIATUS. Dej., Spcc, A, 319, 106. —Long. A lig. i. Larg. 1 lig. \. — Oblong ; d'un brun noirâtre ; corselet très-légère- ment ponctué, plus fortement ponctué en arrière, avec deux impressions; les angles postérieurs droits; élytres d'un vert bronzé obscur, avec des stries ponctuées, sinuées à l'extrémité ; un point enfoncé sur le troisième intervalle ; base des antennes, jambes et tarses d'un rouge ferrugineux. — Midi de la France. 27. HARPALUS CALCEATCS. Creutz, Stcrm., 4, 23, 11 , pi. 81, fig. a, A. — Long, 5 lig. }. Laig. 2 lig. i. — Ovale-oblong ; noir; corselet ponctué en arrière, avec deux légères impressions et quelques rides transversales ondulées ; angles postérieurs droits; élytres profon- dément stiiées , légèrement sinuées à l'ex- trémité; palpes, antennes et tarses d'un rouge fer) ugineux ; dessous du corps et pattes d'un brun noirâtre. — Paris. 28. HARPALUS FERRUGINEUS. Fabr., 1 , 197, 150. — Long. 5 lig. f. Larç. 2 lig. J. —Ovale-oblong; ferrugi- neux; avec les élytres plus pâles; corselet avec une impression ponctuée do chaque côté, en arrière ; les angles postérieurs droits; élytres profondément striées, un peu sinuées à l'extrémité; palpes, antennes, d'un jaune ferrugineux pâle. — Allemagne. 29. HARPALUS nOTTEIMTOTA. DuFT., 2, 80, 85. — Stev., A, 25, 12, pi. 8i, fig. c, C. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. -^Ovale-oblong; noir; assez brillant en dessus; corselet sjnué de chaque côté, en arrière, avec deux impressions légèi ement ponctuées; les angles postérieurs droits; élytres avec des siries lisses assez mar- quées, un peu sinuées à l'extrémité; un point sur le troisième intervalle; palpes , antennes, jambes et tarses d'un rouge ferru- gineux ; cuisses d'un brun noirâtre. — France. 30. HARPALUS LIMBATUS, Gyll., 4, M3 , 32-33, Stev., A, 50, 27, pi. 85, fig.n A. — Oblong, noir; assez brillant dans lesj*; corselet bordé latéralement de roux , ponctué en ar- rière, avec deux légères impressions ; an- gles postérieurs obtus , élytres comtes , striées; légèrement sinuées en arrière ; un point enfoncé sur le troisième intervalle; palpes, antennes et pattes d'un rouge ferru- gineux; dessous du corps d'un brun noi- râtre. — France. 31. HARPALUS /t-PUNCTATUS. Dej., Spec, 4, 326, 111. — Long. 4 lig. {. Larg. 1 lig. ^. — Difiere de \'H. Limbatus par sa forme plus allongée, le corselet moins ponctué en arrière; sans bor- dure roussâtre; deux points enfoncés sur le troisième intervalle — France. 32. HARPALUS MAVILLOSUS. Stev. , Dej., Spec, Ix, 329, 113. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. |. — Oblong, noir; corselet avec deux impressions ponctuées ; les angles postérieurs droits ; élytres striées, légèrement sinuées à l'extrémité ; un point enfonce sur le troisième intervalle ; antennes , pattes et palpes d'un rouge fer- rugineux. — France méridionale. 33. HARPALUS LUTEICORNIS. Sturm. , 4 , 60 , 33 , pi. 87, fig. a , A.— 80 HARPALUS. Long. 3 lig. j. Larg. 1 lig. |._Difrére de VH. Limbattis par sa forme plus raccour- cie, sa couleur d'un brun noirâtre, le cor- selet à peine ponctué à la base, les angles postérieurs moins obtus et coupés plus car- rément. — Allemagne. 34- HARPALUS SATyUUS. Sturm , 4 , 122 , 70, pi. 96, fig. c, C, — Oblong, d'un brun noirâtre plus ou moins foncé ; corselet légèrement en cœur, avec quelques rides transversales ondulées ; ses bords ponctués ; deux impressions ; ses angles postérieurs droits; élytres striées, légèrement sinuées à l'extrémité; un point enfoncé sur le troisième intervalle ; palpes, base des mandibules, les deux premiers articles des antennes et les pattes d'un rouge ferrugineux ou quelquefois d'un brun roussâtre. — France. 35. HARPALUS HERBIVAGUS. S AT, Trans. oftheAmeric. PhiL. Society, new série, 11, 29, 6. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. {. — Oblong, d'un brun noirâtre, quequefois trés-foncé ; corselet avec deux impressions et ses angles postérieurs obtus ; élytres finement striées , légèrement si- nuées a l'extrémité; un point enfoncé sur Je troisième intervalle ; dessous du corps d'un brun noirâtre; palpes, antennes et pat- tes d'un jaune testacé. — Amérique-Septen- trionale. 36. HARPALUS SOLITARIS. Dej. , Spec. , 4, 337, 120. — Long. 4 lig. |. Larg. 1 lig. i.— Oblong, noir; corselet ponctué postérieurement , avec deux légères impressions; ses angles pos- térieurs obtus; élytres finement striées, légèrement sinuées en arrière ; un point enfoncé sur le troisième intervalle ; palpes, antennes, jambes et tarses d'un rouge fer- rugineux ; dessous du corps et cuisses d'un brun noirâtre. — Kamlschatka. 37. HARPALUS MARGINELLUS. Dej. , Spec. , 4 , 388, 121. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig.— Dillére de 1'//. Limba- iiis par son corselet, coupé plus cai renient a sa partie postérieure , et quatre ou cinq j)oints enfoncés à l'extrémité du septième intervalle. — Styrie. 38. HARPALUS RUBRIPES. (PI. 5, flg. 4.) SrtUM, 4, 55, 30, pi. 86, fig. a, A. — Long. 4 lig. J. Larg. 2 lig. — Ovale , oblong; corselet ponctué latérale- ment, ridé en arriére, avec deux impi es- sions; ses angles postérieurs droits; quel- ques rides transversales ondulées ; élytres avec des stries lisses , l'extrémité légère- ment sinuée ; le troisième intervalle avec un point, le septième avec plusieurs points en arriére; palpes, antennes et pattes d'un rouge ferrugineux ; (^ luisant, d'un violet bleuâ- tre ou d'un vert bronzé; Ç noire opaque, avec la tête et le corselet d'un noir légère- ment violet. — France. 39. HARPALUS SOBRISUS. Dej., Spec., 4, 341, 123.— Long. 4 lig. i. Larg. 1 lig. \. — Diflére de 1'//. Hubripes par sa forme plus étroite, le dessous du corps , les cuisses d'un brun noirâtre. — Pyrénées-Orientales. 40. HARPALUS ZABROIDES. Dej., Spec, 4, 343, 125.— Long. 6 lig. {. Larg. 2 lig. ^.— Ovale, oblong, large, d'un noir assez brillant ; corselet rétréci légèrement en avant, légèrement sinué de chaque côté en arriére , avec deux petites iniprcssions; ses angles postérieurs droits, assez aigus; troisième intervalle avec un point enfoncé; tarses d'un rouge ferrugi- neux. — Moscou. 41. HARPALUS HIRTIPES. Gyll. , 2 , 123 , 35 , t. IV, 441 , 35. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. \. — Ovale, assez large , noir, assez brillant dans les f^ ; cor- selet assez court, avec deux petites impres- sions en arriére; les angles postérieurs droits ; des rides transversales ondulées peu distinctes; élytres avec des stries lisses, sinuées en arrière , avec un point sur le troisième intervalle ; tarses d'un rouge fer- rugineux ; jambes d'un brun noirâtre. — Allemagne. 42. HARPALUS SEMIVIOLACEUS. Dej., Spec, t. IV, p. 346. n» 128. Melapsus et Depressits , Sturm , 4 . pi. 80, flg. A, B. —Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Ovale , d'un noir assez bril- lant, un peu bleuâtre en dessous; corselet d'un vert bleuâtre, violet, noir, etc., un peu rétréci et ponctué en arrière, avec deux lé gères impressions; ses angles posléiieurs pies pie droits; élytres stiiécs, légèrement sinuées; le troisième intervalle avec un point ; le septième avec plusieurs points en- foncés en arriére; extrémité des articles des palpes , premier article des antennes, d'un rouge ferrugineux ;»tarses d'uh brun noiiâtrc.— Paris. 43. HARPALUS OPTABILIS. Dej. , Spec , 4 , 350 , 130. — Long. IIAIiPALUS 5 lig. î- Larg. 2 lig. '. Ovale-oblong; noir assez brillant; corselet rétréci anté- rieurement, légèrement ponctué de cha- que côté en arrière , avec deux faibles im- pressions ; les angles postérieurs droits ; élytrcs striées , légèrement sinuées ; le troi- sième intervalle avec un point enfoncé ; le septième et le cinquième avec plusieurs point enfoncés en arrière ; palpes, anten - nos et tarses d'un rouge ferrugineux, jam- bes d'un brun noirâtre — Sibérie. 44. HARPALUS IMPIGEH. DuFT., Fauu. Aiistr., 2, 103, 121.— Stl'rm, 4 , 30, 16 pi. 82, fig. 6, B.— Long. ; 4 lig- Larg. 1 lig. |. — Ovale; d'un brun noirâtre; corselet assez court, un peu ré- tréci en avant, avec deux petites impressions en aiTière; les angles postérieurs droits; élytres avec des stries fines ; le troisième in- tervalle avec «eux ou trois points; le sep- tième avec plusieurs points en arrière ; pal- pes, antennes et pattes d'un rouge ferrugi- neux. — France. A5. HAUPALUS TENEBROSUS. Dej., Spec, h , 358, 135. — Long. l\ lig. i. Larg. 1 lig. \. — Oblong, noir, un peu bleuâtre en dessus ; corselet ponc- tué, un peu rétréci en avant, avec deux peti- tes impressions en arrière ; les angles pos- térieurs presque droits; élytres avec des stries plus marquées à l'extrémilé , un point enfoncé sur le troisième intervalle, et un autre assez gros sur le septième, vers l'ex- trémité ; dessous du corps, cuisses et jam- bes d'un brun noirâtre ; les palpes, les deux premiers articles des antennes et les tarses d'un rouge ferrugineux. — France. 46. HARPALUS MALENCHOLICUS. Dej., Spec, 4, 359, 136. — Long. 4 lig. 7. Larg. 2 lig. — Ovale-oblong, noir; corselet un peu rétréci en avant, avec une impression finement ponctuée de chaque côté en arrière ; lesanglespostérieurs droits ; élytres avec des stries à peine ponctuées, sinuées en arriére ; un point sur le troisiè- me intervalle , plusieurs autres sur le hui- tième ; palpes , antennes et tarses d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps d'un brun noirâtre. — Paris. 47. HARPALUS TARDUS. Gyll. , 2 , 120 , 33. — Fuliginosits , Sturm.4, 91, 52,pl. 92, fig. rf, D. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. {. — Ovale, noir; corselet un peu rétréci en avant, avec une impression de chaque côté en ar- Insectes. I. rière, et quelques rides transversales ondu- lées à peine distinctes; ses angles postérieurs droits; élytres avec des stries lisses ; l'ex- trémité légèrement sinuée ; un point sur le troisième intervalle ; palpes , anten- nes, base des jambes et tarses d'un rouge ferrugineux ; cuisses et extrémité des jambes d'un brun noirâtre. — Paris. 48. HARPALUS FLAVICORNIS. Dej., Spec, 4, 366, I41. — Long. 3 lig. \. Larg. 1 lig. {• — Plus court que VH. Tardas; les angles postérieurs du corselet plus arrondis ; un point sur le troi- sième intervalle ; un autre assez gros sur le septième ; jambes et tarses entièrement d'un rouge ferrugineux. — Dalmalie. 49. HARPALUS CAUTUS. Dej., Spec, 4 , 367 , 143. — Long. 4 lig. 4. Larg. 1 lig. f. — Ovale-oblong, d'un noir assez brillant ; corselet avec deux impressions en arriére, ses angles postérieurs légèrement arrondis ; ély- tres avec des stries lisses, légèrement sinuées; un point sur le troisième inter- valle; palpes, le premier article des an- tennes et tarses d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps d'un brun noirâtre. — Californie. 50. HARPALUS SERRIPES. Sturm,4,26, 13 pi. 81. fig. b, B, — Long. 4 lig. i. Larg. 2 lig. — Ovale , légèrement convexe , noir; corselet rétré- ci en avant, avec une impression de cha- que côté en arrière et quelques rides trans- versales ondulées; ses angles postérieurs presque droits ; élytres avec des stries lis- ses, assez fines, légèrement sinuées ; un point sur le troisième intervalle; palpes, premier article des antennes et tarses d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps d'un noir bleuâtre. — Paris. 51. HARPALUS FUSCIPALPIS. Dej, , Spec , 4 , 373 , 148. — Long. 3 lig. |. Larg. 1 lig. {. — Ovale- oblong, noir; corselet rétréci en avant; avec deux légères impressions en arrière ; ses angles postérieurs droits; élytres striées, sinuées postérieurement ; un point enfoncé sur le troisième intervalle ; palpes et des- sous du corps d'un brun noirâtre ; premier article des antennes d'un rouge ferrugi- neux. — Autriche. 52. HARPALUS ANXIUS. (PI. 5, f. 5.) Sturm, 4, 72, 41, pi. 89, fig. b,B. - 82 Long. 4lig. ;.Larg.2lig.- Ovale-oblong;, noir ; corselet rétréci antérieurement , avec deux petites impressions en arriére ; ses angles postérieurs droits ; quelques ri- des transversales ondulées sur la surface ; élytres avec des stries fuies, sinuées à l'ex- trémité ; un point enfoncé sur le troisième intervalle; palpes, les trois premiers arti- cles des antennes et tarses, d'un rouge fer- rugineux.— Paris. 53. HARPALUS SERVUS. GïLL. , /i, 437, 33, 34. —Long., 4 lig. Larg. 1 lig. i. — Ovale , d'un brun noir; corselet rétréci en avant , avec deux légères impresions en arriére; angles postérieurs droits; élytres quelque- fois d'un brun rouge, striées et sinuées à l'extrémité; un point sur le troiséme in- tervalle ; palpes , antennes et tarses d'un rouge ferrugineux. — Paris. 5ll. lURPALCS FLAVITARSIS. Dej., Spcc, 4, 378, 152. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. -■ — Ressemble à VH. Jrtxiiis, mais il est plus court; les pal- pes , les antennes et les tarses sont d'un jaune testacé un peu roussâtre; angles postérieursdu corselet obtus. — Allemagne. 55. HARPAM'S riCIPE!\:«IS, DuFT., Faun. Austr. , 2, 102, 118. — Sturm, à, 75, 43. pi. 90. fig. a. A,— Long. 2 lig. |. Larg. 1 lig. ^. — Court, d'un brun noirâtre ; corselet court, large , avec deux impressionsen arriére, quelques rides trans- versales ondulées, ses angles postérieurs ar- rondis; élytres assez convexes, striées, lé- gèrement sinuées; palpes, antennes et pat- tes d'un rouge ferrugineux. — Paris. 56. HARPAI.VS /EREUS. Dej. , Spec. , 4 , 384 , 156. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. [. — Un peu ovale, court , d'un bronzé obscur , presque noir en dessous; corselet large, court, un peu rétréci en arriére , avec deux légères im- pressions ponctuées, ses angles postérieurs droits; élytres courtes, striées, légèrement sinuées ; un point sur le troisième interval- le ; extrémité des articles des palpes , les deux premiers articles des antennes , base desjambeset tarses d'un jaune-brun rous- sâtre. — Nouvelle-Hollande. 57. HARPALIIS EPHIPPIUM. Dej., S-pec, 4, 389, 160. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. -'. — Ovale, d'un jaune testacé assez pâle ; corselet rétréci en IIARPALUS. ■ avant, avec doux légères impressions en '„ arriére , ses angles postér-icurs droits , lé- gèrement aigus; élytres striées, légèrement sinuées en arriére ; les stries sont très fine- ment ponctuées, un pont sur le troisième intervalle ; suture brune. — Sénégal. 58. HARPAI-US XANTHORHAPHTS. WiED., Zool. Mag., 2, 1, 55, 80. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. ~. — Ovale- oblong, d'un jaune testacé obscur; la tête, deux taches sur le corselet et trois bandes peu marquées sur les élytres, brunes; cor- selet large , rétréci postérieurement , pres- que cordiforme , avec deux impressions en arrière, ses angles postérieurs droits; ély- tres striées, légèrement sinuées, un point sur le troisième intervalle ; dessous du corps d'un brun noirâtre; palpes, antennes et pat- tes d'un jaune testacé asse? pâle. — Cap de Bonne-Espérance. DEUXIEME DIVISION. {IlypolUhus, Dej.) Les quatre tarses antérieurs aussi longs que larges, légèrement triangulaires et bi- fides à l'extrémité. — Elytres peu con vexes. 59. HARPALrS TOME!«TOSlIS. Dej,, Spec, 4, 168, 1.— Long. 6 lig. i Larg. 2 lig. f. — D'un brun noirâtre, pu bescent, très-légèrement rugueux ; corsele» avec ses angles postérieurs arrondis , légè- rement rétréci en avant ; élytres sinuées à l'extrémité . striées; palpes, les deux pre- miers articles des antennes et les pattes d'un jaune assez pâle. — Sénégal. 60. HARPALLS SAPONARIUS. Ouv., 3, 35, 87, pi. 3, lig. 26.— Long. 5 lig. Larg. 2 lig. ^. — D'un brun noirâtre, pubesccnt, très-légèrement rugueux; cor- selet d'un brun ferrugineux, avec une ta- che noirâtre au milieu, ses angles posté- rieurs obtus; élytres striées, avec le bord extérieur et de nombreuses taches ferrugi- neuses peu mai qucs ; antennes testacées ; pattes d'un jaune pâle. — Sénégal. 61. HARPAIXS ACKXLATUS. Dej., Spcc, 4. 178 , 9.— Long. 3 lig. 4- Larg. 1 lig. {. — Oblong, d'un brun noirâ- tre; tète et corselet très-finement ponc- tués, le dernier avec deux légères impres- sions ponctuées en arrière , ses angles pos- térieurs obtus, arrondis; élytres très-line- ment ponctuées, striées, les intervalles cf. OPIIONUS. 83 frant alternaliTcmcnt une liffnc de points enfoncés; palpes et antennes ferrugineux ; pattes teslacées. — Sénégal. C2. UARPAMIS Ft'SCUS. Dej. , Spec. , 4 , 173 , 5. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. 7. — D'un brun noirâtre; tète et corselet trés-faiblcment ponctués , celui-ci avec de légères impressions ; ély- tres trés-ponctuées , légèrement striées ; antennes et pattes d'un jaune tcstacé pâle. — Sénégal. 63. HARPAMJS PUrCHELLlIS. Dej. , Spec. , 4 , 181 , 12.— Long. 3 lig. Larg. 1 lig. {. — Trés-fincment ponctué, testacé ; tète, disque du corselet , une large suture raccourcie et deux taches en arrière d'un bleu verdâtre obscur ; palpes et pattes plus pâles. — Sénégal. 64. HAUPAMJS RUFILABRIS. Dej., Spec, l\ , 185. 15. — Long. 4 lig- Larg. 1 lig. |. — D'un bleu noirâtic , légè- rement pubescent ; tète et corselet irés-fi- nement ponctués , ce dernier avec deux lé- gères impressions ponctuées en arriére ; ses angles postérieurs presque droits; éiytres très-légèrement rugueuses, striées; labre ferrugineux ; antennes , palpes et pattes d'un jaune testacé assez pâle. — Cayenne. Nota. 11 faut particulièrement consulter, pour les Harpaliis, les ouvrages de Duftch- midt, Sturm, Dejean et Stephens, où un grand nombre d'espèces sont décrites et fi- gurées. OPHONUS , ZiEG., Latr. ; Harpalus, Dej. Antennes filiformes. — Palpes à dernier article assez allongé , légèrement ovalaire , ou presque cylindrique et tronqué. — Les quatre tarses antérieurs des (^ fortement dilatés et garnis en dessous de poils serrés. — Tête arrondie , rôtrécie postérieure- ment.— Corselet plus cordiforme ou tra- pézoïde. —Eiytres allongées, presque pa- rallèles.—Pattes assez fortes. — Jambes an- térieures fortement échancrécs. Les Ophonus sont des insectes agréables à l'œil par leurs couleurs veloutées et soyeuses. Toutes les espèces sont ailées très- finement, et fortement ponctuées, pubes- centes; elles habitent les champs, et se tien- nent cachées sous les pierres, les mottes de terres, etc. Nota. Quoique ces insectes n'offrent pas rigoureusement de caractères généri- ques, ils présentent cependant un fasciès si dilTérent de celui des Harpalus, que nous avons cru devoir les en séparer. 1. OPHONUS COI-lMBmCS. Geemar, lîciseitach Uubnaiien , p. 197, n" 84.— Long. 7 lig. Larg. 2 lig. ^— Tête et corselet fortement ponctués, d'un brun noirâtre légèrement bleu; angles posté- rieurs du corselet obtus ; éiytres d'un bleu violet , très-finement ponctuées , striées ; palpes, antennes et pattesd'un rouge ferru- gineux.—Paris. Rare. 2. OPHONUS SABULICOLA. Stïïrm, 4,87, 51, pi. 92, fig. B. — Aznreiis, Oliv., 3, 35, 99, pi. 12, fig. 135. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. \. — L'absence de teinte bleuâtre sur la tête et le corselet des éiytres, ordinairement d'un bleu verdâ- tre ; le corselet moins large en avant , et moins arrondi sur les côtés : tels sont les ca- ractères qui distinguent cette espèce de VO. Colitmbinus. Elle est plus petite.— Paris. Rare. 3. OPHONUS MOaiTICOI.A. Dej. , Spec. , 4 , 195 , 3. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. i. — D'un vert bronzé plus ou moins clair ou obscur ; il ressemble beau- coup à VO. Sabtdicola , mais il est plus al- longé , plus finement et plus fortement ponctué, avec les palpes, les antennes et les pattes moins rouges. — France Orien- tale. 4. OPHONUS DIFFIIVIS. Dej., Spec, 4, 196, 4- — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. |. — Ressemble beaucoup à VO. Monticola, dont il diflére par sa taille, la couleur d'un brun noirâtre sur la tète et le corselet, lesélytres d'un bleu verdâtre, et son corselet plus convexe ; palpes, antennes et pattes covnmc dans VO. Sabidicola. — France Méridionale. 5. OPHONUS OBSCURUS. Herest, 192, 120.- Sturm, 4, 85,49, pi. 92, fig. a. A. — Long. 5 lig. Larg. 1 Ijg, ^. — Oblong, légèrement pubescent; tête et corselet d'un brun noirâtre légère- ment violet ; corselet court, légèrement ar- rondi; éiytres d'un bleu violet, très-fine- ment ponctuées et striées; palpes, anten- nes et pattes d'un rouge ferrugineux; des- sous du corps brun. — France Méridio- nale. 6. OPHONUS OBLOXCIUSCUUUS. Dej., Spec, 4, 198, 6.— Long. 5 lig. î» OPHONLS. Larg. 2 lig.— Ovale -allongé , légèrement pubescenl, d'un brun noirâtre, Irés-fine- nienl ponctué ; corselet rétréci postérieure- ment, un peu convexe , arrondi sur les cô- tés; élylres striées; palpes, antennes et pattes d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps et bord inférieur des élytres d'un brun rougeâlre.— Paris. Rare. 7. OPHONLS DITOMOIDES. Dej., Spec, A, 199, 7. — Long. 5 lig. {. Larg. 1 lig. \. — DiHére de YO. Oblongius- ciàti's par son corselet cordiforme, très- large en avant , fort rétréci en amére ; les stries des élytres plus marquées, et le du- vet dont il est couvert beaucoup moias serré. — France Méridionale. 8. OPHONUS INCISCS. Dej., Sikc, A, 201, 8 —Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Oblong, légèrement pubes- cent, d'un brun noir; tête et corselet ponctués ; le dernier presque cordiforme , ses angles postérieurs droits ; élytres très- finement ponctuées, avec des stries très- profondes en arriére , légèrement dentées ; palpes , antennes et pattes d'un rouge fer- rugineux ; dessous du corps d'un brun rou- geâtre. — France Méridionale. 9. OPHONIS PL'NCTULATUS. Stubm, a, 101, 58, pi. 93, fig. ri, D. — Long, k lig. Larg. 1 lig. |.— Ovale-oblong, légèrement pubescent; d'un vert bronzé un peu bleuâtre en dessus , d'un brun rougeâ- lre en dessous ; têle et corselet ponctués, celui-ci légèrement cordiforme , ses angles postérieurs droits; élytres très- finement ponctuées, striées; palpes, antennes et pat- tes d'un rouge ferrugineux. — France Orientale. 10. OPHOKIIS CHLOROPHANUS. Stlrm . 4, 108, 62. —Panz., FflHH. Germ., 73, 3.— Long. 3 lig. Larg. 1 lig. ~. — Ovale-oblong , légèrement pubes- cent, d'un vert bronzé quelquefois un peu bleuâtre , un peu plus obscur sur la lête et le corselet: ces deux parties ponc- tuées, la dernière presque carrée, rétrécie en arrière, avec ses angles postérieurs presque droits ; élytres très-finement ponc- tuées, striées; palpes, anteinies et pattes d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps brun, un peu rougeâlre. — Paris. 11. OPnONUS LATICOI-MS. Dej., Spec, A, 203. 10. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. ;. — DiQère de VO. Ckloro- phanus par sa couleur bleue un peu vio- lette,son corselet plus large et plus rétréci en arriére , ses angles postérieurs droits.— Sibérie. 12. OPHONUS AZCREtS. Illic, Mag., 1 , 51 , 36-37. — Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. \. — Se distingue de VO. Chlorophanus par sa couleur d'un bleu violet, rarement un peu verdâtre, et son corselet plus arrondi et plus rétréci en arrière. — Midi de la France. 13. OPHONUS CORDICOLLIS. Dej., Spec, l\, 209, 15.— Long. S lig. \. Larg. 1 lig. {. — Ovale-oblong, légère- ment pubescent, d'un brun noirâtre; tête et corselet très-fortement, quoique fine- ment, ponctués; le dernier court, cordi- forme , ses angles postérieurs droits ; ély- tres très - finement ponctuées , stiiées ; palpes, antennes et pattes d'un rouge ferrugineux; dessous du corps d'un brun un peu roussâtre. — Russie Méridionale. 14. OPHONCS MERIDIOSALIS. DEJ.,5?7ec.,4, 210, 17.— Long. 3lig.j. Larg. 1 lig. \. — Oblong , légèrement pu- bescent, d'un brun noirâtre ; tète et corse- let ponctués, celui-cipresque carré, rétréci en arrière , avec ses angles postérieurs ob- tus ; élytres très-finement ponctuées, striées; palpes, antennes et pattes d'un rouge fer- rugineux ; dessous du corps d'un brun rou- geâtre.— France Méridionale. 15. OPHONUS ROTL'XDàTUS. Dej., Spec, 4, 212, 19.— Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. — Diffère de VO. Meridiona- lis par sa taille , son corselet plus allongé, plus rétréci en arrière, avec ses angles pos- térieurs arrondis, et ses élytres plus étroi- tes. — France Méridionale. 16. OPHO!VUS VELUTIiVCS. , Dej., Spec, 4, 213, 20.— Long. 3 lig. i. Larg. llig. i.— Ovale-oblong, légèrement pubescent , d'un brun noirâtre ; tête et cor- selet ponctués, le dernier court, presque carré, rétréci en arrière , ses angles posté- rieurs obtus; élytres très-finement ponc- tuées, striées; pulpes, antennes et pattes d'un rouge ferrugineux; dessous du corps d'un brun noirâtre. — Sénégal. 17. OPHONCS COEDATUS. (PI. 5, f. 6.) Sturm. 4, 106, 61, pi. 94, fig. c, E. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. i.— Ovale-oblong, lp 'èrement pubescent , brun plus ou moins OPHONUS. roussàtre; lêle et corselet ponctués , celui- ci cordiforme, légèrement rétréci en ar- riére, ses angles postérieurs droits; élytres trés-fincment ponctuées, striées; palpes, antennes et pattes d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps d'un brun rougeâtre. — France Méridionale. 18. OPHONUS PUSCTICOLMS. (D. 5, f. 7.) Gyll., Ihs. Suce, 2, 108, 25.— Long. 8 lig. 7. Larg. i lig. {. — Ovale-oblong, légè- rement pubescent, brun; têle et corselet ponctués, ce dernier légèrement en cœur , ses angles postérieurs droits ; élytres très- linemcnt ponctuées, striées; palpes, anten- nes et pattes d'un rouge ferrugineux; des- sous du corps et bord inférieur des élytres d'un brun rougeâtre. — France, toute l'Europe. 19. OPHOIMUS BREVICOLLIS. Dej. . Spec, II, 218, 24. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig, \. — Plus petit, plus court que VO. P uHcticollis , brun ; léle et corselet un peu rougeàtres, corselet plus large, plus court; élytres plus ovales, plus finement ponctuées , moins fortement striées. — France. 20. OPHOîtUS MACULICORNIS. (PI. 5, f. S.) DuFT. , Faiin. Austr. , 2, 90, 101.— Sturm, a. 110, 63, pi. 9A, fig. rf, U. — Long. 2 lig. ^. Larg. 1 lig. — Ovale- oblong, légèrement pubescent , d'un brun noir; tète faiblement ponctuée; corselet presque carré , un peu rétréci en arriére , très-ponctué ; ses angles postérieurs droits ; élytres très -finement ponctuées, striées; palpes et pattes d'un rouge ferrugineux ; antennes d'un brun obscur un peu roussâ- tre, avec la base d'un jaune testacé; des- sous du corps d'un brun noirâtre.— France. 21. OPHONUS COMPLANATUS. Dej., Spec, l\, 220, 26. — Long. 3 lig. Larg. i lig. i. — Diffère de VO. Maculi- cornis par ses antennes entièrement d'un rouge ferrugineux, et son corselet un peu plus large. — Styrie. 22. OPHONUS SIGNATICORNIS. DuFT. , Faiin. Austr. , 2, 91 , 102. — Sturm, 4, 118, 68, pi. 96, fig. 6, B.— Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. i. — Ovale-oblong, lé- gèrement pubescent , d'un noir obscur ; tète lisse ; corselet court , presque carré , ponctué; ses bords, ses angles postérieurs presque droits; élytres assez courtes, très- Unemeut ponctuées, striées; palpes, jambes et tarses d'un rouge feri'ugineux ; et anten* nés de cette couleur , avec une tache obs- cure sur les troisième et quatrième articles ; dessous du corps d'un brun noirâtre. — Pa- ris. Rare. 23. OPHONUS HIRSULUTUS. Dej., Spcc, 4, 226, 30 Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. i.— Ovale-oblong, légèrement pubescent, d'un brun noirâtre; têle lisse; corselet court, presque carré, ponctué laté- ralement ; le disque presque lisse ; ses an- gles postérieurs droits; élytres trés-fine- nient ponctuées, striées; palpes, antennes pattes, d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps d'un brun noirâtre.-— I lalie. 24. OPHONUS FLATICOLMS. Dej., Spec, Ix, 2T1, 31. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Ovale allongé , légèrement pubescent, d'un brun noirâtre ; tête faible- ment ponctuée ; corselet presque cordifor- me, ponctué ; ses angles postérieurs obtus, arrondis ; élytres très-finement ponctuées , striées ; palpes , antennes et pattes d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps d'un brun noirâtre. — Italie, Espagne. 25. OPHONUS MENDAX. Rossi, Faun. Etruscn, 1, 223, 552 pi. 2, fig. 10. —Long. 3 lig. i. Larg 1 lig. y. — Ovale-oblong, légèrement pu- bescent, d'un bran noirâtre; tête et corse let ponctués, ce dernier presque carré ses angles postérieurs obtus, arrondis ; ély. très d'un rouge ferrugineux obscur, très fiuemeiit /lonctuées, striées; palpes, anten- nes et pattes d'un rouge ferrugineux. — France Méridionale. 26. OPHONUS GERMANUS. Fabr., 1, 204, 187.— Oliv., 3, 35, 139, pi. 5, fig. 56. — Long. 4 l'g. Larg. 1 lig. \. — Ovale, légèrement pubescent, trés-finé- ment ponctué; tête, élytres, palpes, an- tennes et pattes d'un rouge ferrugineux jaunâtre ; corselet cordiforme , d'un bleu violet bordé de brun roussâtre ; une grande tache commune d'un bleu violet sur la par- tie postérieure des élytres ; dessous du corps souvent d'un noir bleuâtre. — France. 27. OPHONUS 0BS0LETU8. Dej. , Spec , 4 , 232 , 34- — Long. 3 lig. ;;. Larg. 1 lig. ',. — Ovale-oblong, légèrement pubescent, ponctué, d'unjaune testacé ; corselet légèrement cordiforme , avec deux impressions latérales en arriére ; élytres striées, avec une grande tache 86 ACUPALPUS. oblongue, noirâtre, sur chaque élytre ; pal- pes, antennes cl pattes d'un jaune teslacé pâle. — Midi de la 28. OPHOSUS PAIXIDCS. Dej. , Spec. , 4 , 234 , 37. — Long. 2 lig. \. Larg. 1 lig. — Oblong, légère- ment pubescent, très -finement ponctué, d'un jaune testacé ; corselet cordiforme, avec deux impressions latérales en arrière ; élytres striées, avec une grande tache oblon- gue, noirâlre, sur chacune; pattes assez pâles. — Espagne , France Méridionale. 29. OPHONUS PUBESCENS. Gyll., 2, 109, 26. — Jr liens Faun. Ins. Eur., 9, pi. 3. — Long. 2 lig. '. Larg. 1 lig. — Oblong, légèrement pubescent, ponctue , brun ou testacé ; corselet cordi- forme, avec deux impressions latérales en arriére; élytres avec des stries finement ponctuées ; palpes antennes et pattes , un peu roussâtres. — Nord de la France. GEO&QEÎSUS, Dej.; Carabus, Illig. ; Calaihus, Eschsch. Antennes filiformes. — Palpes assez sail- lans, à dernier article assez allongé, légère- ment ovalaire et tronqué. — Les quatre premiers articles tarses des antérieurs assez fortement dilates dans les mâles et cor- diformes ; les quatre premiers articles des intermédiaires légèrement dilatés, presque cylindriques. — Tète presque triangulaire, rétrécie en arriére. — Mandibules assez ar- quées et aiguës. — Corselet presque carré. — Elytres un peu ovales, assez allongées. — Pattes assez allongées. — Jambes anté- rieures assez fortement échancrées. GEOBOESIIIS LATEKALIS. Dej., Spcc. , t. IV , p. 403. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. |. — Ovale-oblong , d'un brun noirâtre légèrement bronzé; élytres faiblement striées, trois points enfoncés sur le troisième intervalle ; bord du corselet et des élytres , palpes , antennes et pattes d'un jaune teslacé plus ou moins pâle. —Cap de lionne-Espérance. GYNANDROMORPHUS, Dej.; Carabus, Schcenn ; Harpalus, Sturm. Antennes filiformes Le premier arti- cle long, renflé. — Palpes assez saillans, à dernier irticle allongé, légèrement ova- }aije, presque cylindrique et tronqué. — Les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs fortement dilatés dans, les (j*; les deuxième, troisième et qualrième cordiformes; le premier aiticle des tarses antérieurs fortement dilaté dans les Ç . — Tète presque triangulaire , rétrécie eu arriére. — Mandibules assez arquées et aiguës — Corselet trés-légèremeni cor- diforme. — Elytres allongées, presque parallèles. — Pattes assez fortes. — Jam- bes antérieures fortement échancrées, Gï51A]\DR0M0r.PnUS ETRUSCLS. Sturm , 4. 97, 56, pi. 93.fig. c, C. — Long. 4 lig. {. Larg. 1 lig. -[. — Ponctué, légèrement pubescent; tête d'un brun noir; corselet d'un bleu noirâtre ; élytres d'un louge ferrugineux, avec une grande tache postérieure d'un bleu noirâtre; pal- pes , antennes et pattes ferrugineux. — Midi de la France. ACUPALPUS, LàTK. ; Harpalus, Gïll. ; Trechus , Sturm; Stenoloplius, Trechus, Carabus, Fabb. Antennes longues, filiformes; le pre- mier article gros , long; le deuxième très-court ; le troisième un peu plus long que les suivants ; ceux-ci légèrement com- primés, le dernier ovalaire. — Palpes à dernier article allongé, légèrement ovalaire, et terminé en pointe. — Les quatre pre- miers articles des quatre tarses antérieurs dilatés dans les mâles, et triangulaires ou cordiformes. — Mandibules courtes ar- quées, aiguës. — Tête rétrécie postérieu- rement. — Corselet plus ou moins caiTé, cordiforme ou arrondi. — Elytres allon- gées, presque parallèles, légèrement ova- les. — Pattes peu allongées. — Les in- sectes de ce genre sont tous de petite taille, bruns ou noirâtres ; ils vivent sous les pierres et les débris des végétaux , dans les endroits humides et sur le bord dea rivières. 1. ACUPALPUS DISCICOLMS. Dej., Spec, l\. 436,1. — Long.2lig. |. Larg. 1 lig. — Ovale-oblong, légèrement pubescent ; jaune testacé, roussâtre, avec le labre , une grande tache oblongue sur la tète, une autre très-petite à la base du dernier article des palpes, une presque arrondie sur le milieu du corselet, une oblongue sur chaque élytre vers la suture , et le dessous du corps, d'un brun noirâtre ; tcle cl corselet avec d'assez gros points en- ACUPALPUS. 87 (onces; élylies légèrement sinuées à l'cx- irémilé, toutes couvertes de petits points enfoncés ; les stries sont lisses. — Russie Méridionale. 2. ACUPALPCS RUFITHORAV. Sahlbf.rg, Diss.Enf.Ins.Fciniica. p. 260, n" 80.— Long. 2lig. Larg. \ lig.— Trés-lé- gérement pubescenl; d'un jaune Icstacéun peu rougeàtre, avec la tête, l'extrémité des mandibules, une grande tache oblongue sur les élylres vers la suture, et le dessous du corps, d'un brun noirâtre; palpes et premier article des antennes d'un jaune testacé assez pâle ; tête et corselet avec des points enfoncés assez gros ; élylres couvertes de petits points cafoncés; stries lines. — Fin- lande. 3. ACltPAr.PlJS COCNATl'S. Gyll., d, 455, 70-71. — Long. 1 lig.|. Larg. -, lig. — Légèrement pubescent; d'un brun noirâtre , avec la base des an- tennes , l'extrémité du dernier article des palpes, les pattes elles élylres d'un jaune lestacé un pou rougeàtre ;les élytres striées, avec les bords latéraux et l'extrémité couverts de très-petits points enfoncés. — Suède. h. ACUPALPUS PLACIDUS. Gyll., 4, A53, 69. — Long. 2 lig. Larg, ^- lig. — Oblong, d'un jaune tes- tacé, avec la tête, les mandibules, le labre, une tache à la base du dernier article des pal- pes , les antennes ( la base exceptée ) , une grande tache au milieu du corselet , l'écus- son; une grande tache oblongue sur les élylres vers la suture, et le dessous du corps , d'un brun noirâtre ; tête lisse ; ély- lres à stries lisses , avec les bords latéianx et l'extrémité couverts de très-petits points enfoncés. — Suède, Allemagne. 5. ACrPALPUS COWSPUTUS. DuFT., 2, p. 148, n" 194-— Stlrm, 6. 71, pi. 149, fig. '0I.OPHCS VAP0RABIORl"M. Fabk., 1. 206, 198.— Oliv., 3, 35, 177, pi. 5, fig. 57.— Long. 3 lig. Larg. 1 lig. |. — Tête, poiliinc, abdomen, extrémité des mandibules, noirs; corselet et élytres d'un rowge ferrugineux, les dernières à stries lisses, avec une grande tache commune, d'un noir légèrement bleuâtre, allant de- puis le tiers jusqu'à l'extrémité de l'èlytre ; deux points enfoncés sur chaque élytre : l'un prés de la deuxième slrie , vers les deux tiers de sa longueur ; l'autre près de la septième, vers l'extrémité; palpes, les deux premiers articles des antennes et les pattes d'un jaune testacépàle. — Paris. 2. STKNOLOPHUS DISCOPHORUS. FiscH., Entom. de la Russie, 11, 141, 1, pi. 26, fig. 9.— Long. 3 lig. Larg. 1 lig. i. — Plus allongé que le 5. Faporariorum, auquel il ressemble beaucoup; palpes, les trois premiers articles des antennes et les pattes d'un jaune tesladé pâle ; élytres moins rouges, plus jaunes ; la tache moins grande, presque ovale, et placée presque au milieu ; stries des élytres plus profon- des. — Autriche , Espagne. 3. STENOLOPHUS UNICOtOR. Dej. , S-pcc. , A , 411 • 4. — Long. 2 lig. j. Larg. 1 lig. — D'un brun noirâ- tre ; corselet et élytres d'un rouge ferrugi- neux; palpes, les deux premiers articles des antennes et les pattes d'un jaune tes- tacé assez pâle. — Californie. li. STENOLOPHUS ELEGANS. Dej., Spec, l\, 412 , 5. — Long. 2 lig. Larg. i lig. — Tète, poitrine et abdomen noirs; corselet et élytres d'un rouge tes- tacé ; les dernières striées , légèrement si- nuées à l'extrémité, avec une grande tache noire un peu bleuâtre , du tiers aux trois quarts de la longueur; les contours sont assez incertains; palpes, les deux premiers articles des antennes et pattes d'un jaune testacé assez pâle. — France Méridionale. 5. STENOLOPHUS VESPERTINUS. Illig. , Kcefev Preus., 1, 197, 81. — Long. 2 lig. |. Larg. 1 lig. — D'un brun noirâtre , avec un léger reflet bleuâtre sur le milieu des élytres; corselet avec une bordure latérale d'un jaune testacé pâle ; élytres à stries lisses ; leurs bords latéraux d'un brun roussâtre ; pattes d'un jaune tes- tacé assez pâle ; premier article des anten- nes de cette couleur. — Paris. 6. STENOLOPHUS FUGAS. Dej., Spec, 4. 429, 17.— Long. 2 lig. i. Larg. l lig. — D'un brun noirâtre, avec les élytres d'un vert bronzé obscur ; labre d'un rouge ferrugineux; palpes, les deux premiers articles des antennes et pattes d'un jaune testacé pâle ; bords latéraux du corselet et des élytres, écusson et bords de la suture roussâtres. — Sénégal. 7. STENOLOPHUS CONCINNUS. Dej.. Spec, 4, 430, 18.— Long. 2 lig. \. Larg. 1 lig. — D'un brun noirâtre , avec un léger reflet bleuâtre , plus marqué sur les élytres; labre d'un rouge ferrugineux; palpes , antennes et pattes d'un jaune tes- tacé assez pâle ; base des mandibules, écus- son , extrémité des élytres et de la suture , dessous du corps , d'un brun roussâtre. — Ile-de-France. DEUXIEME DIVISION. Corselet ovalaire ou presque arrondi. 8. STENOLOPHUS VELOX. Dej., Spec, 4, 416, 7.— Long. 4 lig- |. Larg. 1 lig. y. — D'un brun noirâtre légè- rement bronzé sur les élytres; celles-ci avec des stries lisses ; leur bord latéral , le labre, les palpes et les pattes, les deux ou trois premiers articles des antennes , et quelques petites lignes entre les stries, à l'extrémité des élytres, d'un jaune testacé plus ou moins pâle. — Sénégal. 9. STENOLOPHUS SMARAGDULUS. Fabb., 1 , 209 , 211. — Long. 2 IJg. !♦ EUCEPHALUS. 91 Larg. 1 lig. — D'un brun noirâtre , avec un reflet bleuâtre ; palpes , les deux premiers articles des antennes, les bords latéraux du corselet et des élylres, trois petites ta- ches vers leur extrémité et les pattes d'un jaune testacé; élytres striées assez forte- ment. — Indes. 10. STENOLOPHUS MARGINATIS. Dej., Spcc, h- 427, 16.— Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. — D'un vert bronzé plus ou moins obscur, noiiâlre en dessous; palpes, premier article des antennes, bords latéraux du corselet et des élytres, extrémité de la suture et pattes d'un jaune testacé plus ou pâle. — Espagne. AGONODERUS, Dej.; Feconia, Say; Car abus, Fabr. Les Jgonodevus difTérent des Stenolo- pktis par les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs, trés-légèrement di- latés dans les ^, leurs mandibules assez ai- guës, la tète non rélrécie postérieurement, et Je corps légèrement cylindrique. 1. AGO!\ODERl'S LnEOÏ.A. Fabr., 1 , 197 , 149 ; Ouv. , 3 , 35, 103, pi. 7. fig. 75.— Long. 3 lig. {. Larg. 1 lig.J. — D'un jaune testacé; une tache noirâ- tre entre les yeux; corselet avec quelques rides transversales et deux taches latérales noirâtres; élytres avec une fascie noire, raccourcie , fourchue antérieurement ; an- teimes, pattes et palpes pâles. — Amérique Septentrionale. 2. ago\oderlis tallipes. Fabr. , 1 , 200, 165 ; Oliv., 3, 35, 121, pi. 9. fig. 99.— Long. 3 lig. Larg 1 lig. ;. — D'un jaune tcslacé; tête, disque du cor- selet et une grande tache commune sur les élylres noirs. — Amérique Septentrionale. 3. AGONODERUS ISiFlISCATUS. Dej. , Spec, 4, 54, 3. —Long. 2 lig. ^. Larg. 1 lig. \. — D'un bronzé obscur en dessus, noirâtre en dessous; élytres avec une large bordure et la suture d'un jaune obscur; palpes et pattes d'un jaune testacé assez pâle. — Amérique Septentrionale. AMBLYGNATIIUS, Dej. Antennes assez courtes , filiformes. — Palpes peu saillans. à dernier article assez allongé, un peu ovalairc, presque pointu, quoique tionqué. — Les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs légère- ment dilatés dans les cf. — Tête assez grande, arrondie, rélrécie postérieurement. — Yeux nullement saillans. — Mandibules assez fortes. — Labre plan. —Corselet plus ou moins carré et rétréci postérieurement. — Elytres légèrement ovales, presque pa- rallèles.— Pattes moyennes. Insectes de moyenne taille, de couleur noire ou métallique, ayant le fasciès des Harpalus. 1. AMBLYGNATHUS JANTHIXUS. Dej., Spec. 4, p. 67, n» 4.-- -Long. 5 lig. Larg. 1 lig. i. — D'un bleu brillant; corse- let presque carré , rétréci en arrière ; ély- ties striées ; les intervalles oflrant alternati- vement une ligne de points très-faibles; antennes et pattes brunes. — Cayenne. 2. AMBLYCIVATIIUS CORVIBiUS. Dej., Spec.,k, p. 65, u» 2.— Long. 5 lig. Larg. 1 lig. \. — D'un noir brillant; corse- let carré, un peu rétréci en avant ; élytres striées; les intervalles offrant alternative- ment une ligne de points; antennes et pat- tes brunes. — Brésil. 3. AMBLYGNATHUS CEPHALOTUS. Dej., Spec, t. IV, p. 62, n° 1. — Long. 5 lig. i. Larg. 2 lig.— D'un noir brillant; corselet carré, un peu rétréci en arrière; élytres striées; les intervalles offrent alter- nativement des lignes très-faibles de points enfoncés ; antennes et pattes brunes. — Cayenne. EUCEPHALUS. Antennes courtes, filiformes, à dernier article un peu fort , les autres à peu près égaux. — Palpes à dernier article allant un peu en pointe et tronqué à l'extrémité. — Quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs des mâles triangulaires et dilatés. — Labre transversal. — Mandi- bules courtes. — Menton sans dent dans son échancrure. — Corps court, épais. — Tète très-grande dans le mâle. — Corse- let arrondi sur les côtés, tres-peu rétréci en arriére. — A angles un peu arrondis. — Ecusson très-petit. — Elylres assez courtes , convexes. — Pattes antérieures fortes , un peu élargies , armées dans les deux sexes, au côté interne, de trois den- telures, et fortement échancrées en dedans. 1. EUCEPIIALtS CAPESiSIS. Lap., Eludes Entom., p. 66, pi. 2, f. 5. 9S — Long. S lig. Larg. 1 lig. brun obscur; aulennes et parties de la bouche rougeâtres; corselet rebordé, avec un léger sillon longitudinal au milieu ; élytres avec des côtes longitudinales serrées les unes contre les autres; pattes d'un jaune rougeâtre. — Cap de Boune-Espé- rance. PLATYMETOPUS, Dej. ; Carabus, Schoenn. ; Ophonus , Eschsch. Antennes filiformes, assez courtes. — Palpes assezsaillans, à dernier article ova- laire , un peu renflé, presque aminci vers l'extrémité, et tronqué. — Les quatre pre- miers articles des quatre tarses antérieurs assez fortement dilatés dans les ç^. — Tète arrondie, rétrécie en arriére. — Yeux plus ou moins saillans. — Mandibules peu avan- cées. — Labre un peu arrondi. — Corselet plus ou moins carré, rétréci en arriére. — Élytres allongées, légèrement ovales, presque parallèles. — Pattes moyennes. — Le corps peu convexe. — Jambes anté- rieures assez fortement échancrées. 1. PLATYMETOPUS TESSELLATUS. Dej,, 4, p. 78, n" 8. — Long. 3 lig. |. Larg. 1 lig. |. — Brun obscur, finement ponctué; tête d'un vertbronzé;corseletd'un jaune à reflets bronzés ; élytres jaunes, avec des stries faiblement ponctuées : chacune ofl're , en arrière, quatre taches d'un vert métallique dont l'une est très-allongée ; «miennes et pattes jaunes. — Sénégal. 2. PLATYMETOPUS VESTITUS. Dej., Spec, !\, p. 76, n" 6. — Long. li lig. Larg. 1 lig. \. — Noiruu peu bronzé, pubcscent , très-finement ponctué ; élytres avec des stries finement ponctuées ; inter- valles des stries alternativement un peu élev es ; base des antennes et pattes jaunes. — Sénégal. 3. PLATYMETOPUS OUADRIMACX'LATUS. Dej., Spec, li. p. 70, n" 1. — Long. 3 lig. l. Larg. llig. ',. — D'un bronzé obs- cur, ponctué ; élytres avec des stries ponc- tuées et deux taches jaunes sur chacune : l'une à la base , formée de deux ; l'au- transversale , en arrière ; pattes el base des antennes jaunes; l'extrémité de celles-ci noirâties. — Cochinchine. GYNANDROPUS , Dej. Antennes filiformes. — Palpes maxil- laires à dernier article assez allongé, uu peu SELEN0PH0RU5. — D'un ovalaire el tronqué à l'extrémité. Les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs dilatés dans les mâles : le pre- mier des antérieurs très-légèrement trian- gulaire ; les trois suivans beaucoup plus petits, triangulaires et presque cordi- formes ; le premier des tarses antérieurs de la femelle fortement dilaté et très-légè- rement triangulaire. — Tête ovale. — Mandibules courtes, arquées et assez ai- guës. — Corselet presque carré , arrondi sur les côtés. — Elytres allongées, presque parallèles. 1. GYNANDROPUS AMERICANUS. Dej., Spec, t. Y, p. 818. — Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. {. — Noir; corselet impressionné de chaque côté en arriére; élytres striées , avec les intervalles. offrant alternativement une rangée de points enfoncés; antennes et pattes jaunes. — Amérique du Nord. SELENOPHORUS, Dej. Havpalus, Sturm, Gyll. ; Carabus, Fabr,; Sclenophorus et Anysodaciyliis, Dej. Antennes assez courtes, filiformes. — Palpes à dernier article légèrement ova- laire , presque cylindrique et tronqué. — Les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs dilatés dans les ^. — Tête plus ou moins arrondie , rétrécie en arriére. — Mandibules peu avancées. — Corsele^t plus ou moins carré ou trapé- zoïde. — Elytres plus ou moins allongées. — Pattes assez fortes. — Jambes anté- rieures assez fortement échancrées. Insectes de taille raoyeime ou petites , de couleurs sombres ou plus ou moins métalliques;leursmœurssontcellesde tous les genres voisins. PREMIERE DIVISION. Sclenophorus, Dej. Palpes peu saillans. — Les quatre pre- miers articles des quatre tarses antérieurs assez fortement dilatés dans les ^ ; les trois premiers aussi longs que larges, légère- ment cordiformes ; le quatrième avec cette forme assez prononcée. 1. SELENOPHORUS SCARITIDES. Sturm, k , p. 81 , A7 , pi. 91. fig. c, C. — Long, k lig. Larg. 1 lig. f. — Ovale, noir; corselet presque arrondi, un peu rétréci en arrière , bi-impressionné SELENOPHORUS. 93 en arriére ; élytres courtes, avec des stries lisses , antennes et tarses ferrugineux. — Autriche. 2. SELEJIOPHORUS -ERUCnXOSUS. Dej., Spec, t. IV. p. 125, n" 38. — Long. 5 lig. \. Larg, 2 lig. i. — Noir brillant; corselet presque carré, bi- im- pressionné en arrière; élytres bronzées, avec des stries longitudinales dans les troisième et cinquième intervalles, oITrant de petits points disposés en lignes ; antennes et pat- tes jaunes. — Cayeune. 3. SELENOPHORCS OCHROPUS. Dej., Spec, t. IV, p. 122, n» 123. — Long. 5 lig. |. Larg. 2 lig. ;. — Noir brillant ; corselet presque en cœur , im- pressionné de chaque côté en arriére ; ély- tres avec des stries dont le troisième inter- valle présente des points peu marqués et disposés en stries; palpes, antennes et pattes jaunes. — Sénégal. k. SELENOPHORUS SEKEGALENSIS. Dej., Spec, t. IV, p. 120, n° 3/i. — Long. 6 lig. {. Larg. 2 lig. {. — Noir brillant ; corselet carré , arrondi sur les côtés ; élytres presque parallèles , verdâ- Ires, avec des stries ponctuées, dont les intervalles offrent d'assez gros points dissé- minés çà et là; palpes brunâtres, avec leur extrémité presque rouge, ainsi que le premier article des antennes. — Sénégal. 5. SELENOPHORUS TRICOLOR. GcÉRiN, Icon. Reg. Anim.. pi. — Specio- sus, BEJ.,Spec., t. n',p. 117, n<'32.— Z)e- jeanii, Perty, Voyage de Spix. et Mart., p. 12 , pi. 3, f. k. — l'Ong. 8 jlig. {. Larg. 3 lig. \. — Noir, assez fortement ponctué; et tète corselet d'un beau rouge cuivreux; élytres ovales, fortes, un peu rougeâtres vers l'extrémité, avec des stiies dont les inter- valles sont ponctués ; extrémité des palpes et premier article des antennes jaunes. — Brésil. 6. SELENOPHORCS CALIGINOSCS. Fabr., 1, p. 188, n» 98. — Ouv.,3, 35, p. 4Ô, n" 5A, pi. 6, fig. 64. — Long. 11 lig. Larg. 4 lig. \. — Très -grand, oblong, noir; corselet presque carré, Irés-faiblement ponctué ; angles postérieurs droits ; élytres avec des stries profondes ; parties de la bouche, antennes et taises brunâtres. — Amérique Boréale. 7. SELENOPHORIS CHALYBEUS. Dej,, Spec. , t. IV. p. HO, n» 26. — Long, tx lig. Larg. 1 lig. {. — Noir brillant , à reflets bleus ; corselet carré, avec deux impressions un peu ponc- tuées en arriére ; angles postérieurs obtus; élytres striées , très-faiblement ponctuées ; intervalles des stries offrant alternative- ment des points très-petits et disposés en lignes; caisses et jambes brunes; antennes et tarses jaunes. — Antilles. 8. SELENOPHORL'S PCIXUS. Dej., Spec, t. IV, p. 94, n» 11. — Long. 2 lig. \. Larg. 1 i. — Oblong, bronze obscur; corselet presque carré, ponctué etbiimpressionné en arriére; ély- tres avec des stries dont les intervalles offrent alternativement des points peu marqués, rangés eu stries ; base des anten- nes et pattes jaunes. — Brésil. 9. SELENOPHORUS MULTIPUIVCTATIIS. Dej., Spec, 4, p- 87, n" 6. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. ~. — D'un bronzé obs- cur; corselet carré assez plan, biimpres- sionné en arrière ; élytres avec des stries dont les intervalles offrent alternativemenl de gros points rangés, en lignes; base des antennes , palpes et pattes jaunes. — Cayenne. 10. SELENOPHORUS LinrEATOPCNCTATlS. Dej., Spec, t. IV , p. 87. n° 5. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. \. — Bronzé; corselet carré , un peu rétréci en avant , à angles postérieurs droits; il est biimpressionné en arrière, bordé latéralement d'une couleur roussâtre ; intervalle des stries offrant alter- nativement une rangée de gros points en- foncés ; base des antennes et pattes jaunes. — Cayenne. 11. SELEKOPHORl'S STIGMOSUS. Germar, Sp. Nov., p. 25, n° 41- — Tnt- pressas, Dej., Spec, t. IV, 82, n" 1. — Long. 4 lig. ;• Larg. 1 lig. ~. — Bronzé ; corselet un peu transversal , presque carré, à angles postérieurs obtus, et impression- nés de chaque côté en arrière ; il a une bordure latérale étroite et jaunâtre ; ély- tres avec des stries dont les intervalles offrent alternativement des lignes formées de points enfoncés; base des antennes, palpes et pattes jaunes. — Amérique du Nord. DEUXIÈME DIVISION. Anysodactylus, Dej. Palpes assez saillans; les deuxième, troi- sième et quatrième articles des quatre n tarses antérieurs Irès-fortcment dilates dans les (^ ; les deuxième et troisième moins longs que larges, légèrement cordi- formes; le quatrième presque bilobé, très- fortement cordiforme. 12. SELENOPHOr.rS HEROS. Fabr., 1, p. 204, n» 188. - Long. Alig. I- Laig. 1 lig. ~. — D'un jaune tcbtacé ; corse- let, partie postérieure des ély 1res et des- sous de la poitrine noirs. — Espagne, Bar- barie. 13. SELEi^OPHORt'S MRENS. Dej., Spec, k, P- 135, n» 2. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — D'un vert bronzé; corse- let carré, avec une impression ponctuée de chaque côté en arrière ; angles postérieurs arrondis ; élytrcs striées ; intervalles de la troisième strie avec deux ou trois points enfoncés en arrière ; base des antennes rougeâtre. — IMidi de la France. 14. SELENOPHORCS SIGNATES. Illig., Kcefer Preus, 1, p. 174, n" A4. — Long. 5 lig. 7. Larg. 2 lig. ^. — Noir, assez large ; corselet carré , faiblement ponctué en avant, fortement en arriére, impressionné de chaque côté; èlytres striées, d'un bronzé obtcur ; antennes brunes. — France. 15. SELENOPHORKS BliXOTATCS. Late., 1, p. 193, n" 126. •— Long. 5 lig. -. Larg. 2 lig. — Noir; corselet carré, ponctué en arrière, où il est impres- sionné de chaque côté ; élylres striées, avec un point enfoncé sur le troisième intervalle; premier article des antennes, quelquefois le deuxième, et les tarses, rougeâtres. — Paris. 16. SELENOPHORUS IWTERMEDIIÎS. Dej., Spec, t. IV, p. 139. — Long. 6 lig. ^. Larg. 2 lig. |. — Noir; corselet carré, un peu rétréci en arrière, où il est impressionné de chaque côté ; élytres striées, avec un point enfoncé sur le troi- sième intervalle des stries ; le dessous du premier article des antennes et les tarses rougeâtres. — Midi de la France. 17. SELENOPHORUS SPI'RCATICORNIS. Dej., Spec, t. IV, p. 142, Carabiis Bi- notatiis, Var. d. Duft., 2, p. 78, n" 83.— Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Noir ; corselet carré , ponctué , et faiblement biimpres- sionné en arrière; élytres striées, avec un point impressionné sur le troisième inter- valle; premier article des antennes brun, ainsi que les pattes.— Pari? BARYSOMUS. 18. SELEXOPHORUS CIUTPES. Dej., Spec, t. IV, p. 143, n" 8. — Long. 4 lig. 4^. Larg. 1 lig. '. — Plus al- longé que le précédent ; noir ; corselet car- ré, ponctué et faiblement biirapressionne en arriére ; élytres assez courtes, avec des stries faibles; un point sur le troisième intervalle ; premier article des antennes et pattes jaunes. — Midi de la France. 19. SEi.Ei\opnoRi:s nigricrus. Drj. , Spec , t. IV, p. 144 , n" 9. — Long. 5 lig. \. Larg. 2 lig. —Noir; corselet carré, court, ponctué en arriére, où il est biimpressionné ; angles postérieurs obtus ; élytres avec des stries faiblement ponctuées : six petits points sur le troi- sième intervalle ; premier article desanlen- nes et cuisses jaunes; jambes et tarses bruns. — Sénégal. 20. SELEIXOPHORUS XABiTHOPrS. Dej., Spec, t. IV, p. 145, n» 10.— Long. 5 lig. X- Larg. 2 lig. i. — Noir brillant; corselet carré, avec deux impressions ponc- tuées en arrière ; angles postérieurs un peu arrondis ; élytres avec des stries faiblement ponctuées ; sur le troisième et le quatrième intervalle l'on voit cinq ou six petits point» enfoncés; pattes et antennes jaunes. — Sé- négal. 21. SEI.ENOPHORUS AGRICOLA. Say, Tramact. of ike mnerican pliil. Soc, 7iew séries, 2, p. 33, n" 15. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. |^. — Noir ; corselet carré, avec deux impressions ponctuées en arriè- re ; élytres très-finement ponctuées, striées, avec un point sur le troisième intervalle des stries; premier article des antennes brun. — Amérique Boréale. BARYSOMUS; Barysomus cXBradybccnus, Dej. ; Carabus, Fabk., Oliv. Antennes courtes . filiformes. — Palpes assez courts, a dernier article très-légère- ment ovalaire , presque cylindrique et tronqué. — Les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs très-légèrement dilatés, courts, serrés, plus ou moins cordi- formes. — Tète assez forte. — Mandibules courtes, peu aiguës ou obtuses. — Labre très-court.— Corselet presque carré, moins long que large. —Elytres assez courtes, presque parallèles. — Pattes assez fortes. — Jambes antérieures assez fortement, échancrées. Ces insectes ont le faciès des Àmava. IIYPPOLŒTIS. 95 PREMli;nE DIVISION. (Barysomiis, Dej. ) Tèlc courte, large, point rctrccie posté- rieurement; corps court, assez épais; pat- tes très-courtes. 1, BAUYSOMUS SEMI-VITTATDS. Fabr., 1, p. 201, n" 172. — Longf. 2 lig. j. Larg. 1 hg. {. — Tète et corselet d'un bronzé obscur ; élytres d'un brun noir plus clair prés de la suture, avec une bande longitudinale sur chacune, placée prés de la suture : elle est interrompue et blanche; antennes et pattes brunes. — In- des OricD taies. 2. BARYSOMUS GYLLEWHALII. Dej., Spcc, t. IV, p. 59, n" 2. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. {. — Bronzé; corselet avec quatre poinlsenfoncés ; élytres striées; antennes et pattes ferrugineuses. — Indes Orientales. 3. BARYSOMUS HOPFNERI. Dej., Spec, 4, p. 57, n" 1. — Long. li lig. }. Larg. 2 lig. — Bronzé obscur ; élytres striées, avec deux points plus gros sur chacune ; antennes et pattes brunes. — Mexique. DEUXlîiME DIVISION, Bradybœntts, Dej. Tête presque arrondie, très-légèrement rétréci e eu arriire ; corps comt, peu con- vexe ; pattes assez courtes. 4. BARYSOMUS CAYE!V!VENSIS. LAP.,Aiin. de la Soc. Eut., 1, p. 395. — Long. 4 lig. ~. Larg. 2 lig. ~. — Noir peu brillant ; tête transversale, avec un petit sillon transversal en avant ; lèvre supérieure jaune ; corselet transversal, presque carré, avec deux petites rides transversales au milieu, un petit sillon au milieu, qui ne se prolonge pas jusqu'aux bords, et deux pe- tites impressions en arriére; écusson petit; élytres non ponctuées, avec des stries lon- gitudinales lisses ; jambes, palpes et anten- nes brunes. — Cayenne. 5. BARYSOMUS SCALARIS. Oliv., 3.3, 35, p. 78. n" 105, t. X, f. lU. — Long. 4 lig. ^. Larg. 2 lig. — Brun ; corselet avec deux bandes longitudinales courtes, d'au vert bronzé ; élytres striées. avec une bande longitudinale d'un cuivreux obscur sur chacune, prés de la suture; elle s'arrête ava.ît l'extrémité , et s'élargit un peu après le milieu. — Sénégal. 6. BARYSOMUS FESTIVUS. Dej., Spec, t. IV, p. 163, n" 2. — Long. 3 lig. |. Larg. 1 lig. |. — Vert bronzé ; cor- selet avec une large bordure latérale d'un jaune testacé ; une bande longitudinale do même couleur, un peu sinueuse , sur cha- que élytre; pattes et antennes jaunes. — Sénégal. IIIPPOLŒTIS, Lap. Antennes courtes, très-grêles, filiformes , à premier article assez gros , le deuxième très-court, le troisième le plus long, tous les autres linéaires, filiformes. — Palpes à dernier article long, cylindrique, et très- légèrement arrondi à l'extrémité. — Lèvre supérieure courte , arrondie. — Menton échancré, n'ayant pas de dent au milieu de son échancrure. — Tarses des deux pre- mières paires de pattes à quatre premiers articles un peu dilatés dans les mâles; les antérieurs à articles courts et serrés. — Tête très-grande, arrondie , très-légèrement ré- trécie en arrière. — Mandibules fortes , arquées, un peu aiguës. — Yeux ronds. — Corselet très-large, en demi-lune, à angles antérieurs très-aigus, arrondi sur les côtés. — Ecusson petit, triangulaire. — Elytres assez grandes, convexes, anguleuses à l'an- gle humerai, fortement échancrées a l'ex- trémité. — Pattes fortes. — Cuisses un peu renflées. 1. niPPOLOETIS RUFA. Lap., Etitd. entom., p. 153. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. -,. — D'un brun rouge clair et luisant; corselet fortement rebordé; élytres lisses, avec quelques lignes longitu- dinales à peine visibles. — Sénégal. CYCLOSOMITES. Caractères. Echancrure du menton bi- dentéo. — Labre échancré. — Corps ar- rondi ou allongé. Genres : Cyclosomus, Promecodcrus. Les deux genres qui viennent prendre place ici semblent, au premier coup d'œil, appartenir aux Simplicimanes ; mais la forme des tarses antérieurs ne permet pas (Je les placer dans colle cohorte. CRATOGNATHUS. CYCLOSOMUS, Latr. ; Scolytus, Fabr. Antennes filiformes. — Palpes à dernier ai'ticle presque cylindrique, tronqué à l'ex- trémité. — Tarses à articles triangulaires, à quatre premiers articles dilatés dans les mâles. — Menton offrant une dent bifide au milieu de son échancrure. — Corps aplati et presque arrondi. — Tête triangu- laire. — Corselet trapézoïdal. — Elytrcs en demi ovale et recouvrant des ailes. — Pattes courtes. —Jambes antérieures échan- crées. 1. CYCLOSOMUS FLEXDOSl'S. Fabr., 1, 247, 1. — Long. 4 lig. Larg. 2 lig. ^. — Brun presque noir; éiytres d'un jaune ferrugineux , avec la base , la suture, une bandeau milieu sinuce, rac- courcie, et enfin l'extrémité noires, ainsi qu'un point sur chaque élylre et neuf stries; antennes et pieds ferrugineux. — Indes- Orientales. 2. CYCLOSOMUS BUCQUETI. Dej. , Spec. , t. V, p. 812. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. ~. — Couleur de poix ; corselet d'un vert bronzé , avec les bords latéraux jaunes ; élytrcs de celte dernière couleur, avec la suture , la base et une bande au milieu, sinuée et raccourcie, d'un vert bronzé ; antennes et pattes jaunes. — Sénégal. PROMECODERUS , Dej. Antennes filiformes. — Palpes à dernier article presque cylindrique et tronqué à l'extrémité. — Tarses antérieurs à quatre premiers articles triangulaires et dilatés dans les mâles. — Menlon offrant une dent un peu bifide au milieu de son écliancrure. — Corps allongé. — Tète un peu renflée en arrière. — Corselet ovalaire. — Eiytres trés-allongées, et ne recouvrant pas d'ailes, à ce qu'il paraît. — Pattes fortes: antérieu- res échancrées assez fortement. PROMECODERUS BRUXNICORIVIS. Dej. , Spcc. , 4, 28, 1. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. i. — D'un vert presque noir , à reflets un peu violets; parties de la bou- che, antennes et tarses bruns ; corselet très- lisse ; clytres faiblement striées ; les jambes noires, un peu brunâtres. — Nouvelle- Hollande. CRATOG^AXniTES. Caractères. Echancrure du menlon sans aucime dent. — Labre échancré. Genre : Cratognathus. Cette coupe ne renferme qu'un seul genre ; nous n'avons pu le faire entrer dans aucune autre. CRATOGNATHUS, Dej. Antennes assez courtes, filiformes. — Palpes assez saillans, â dernier article assez allongé, très-légèrement ovalaire , presque cylindiique et tronqué. — Les qtialre pre- miers articles des quatre tarses antérieurs trés-iégérement dilatés, assez courts, cordi- formes. — Tète assez grosse, presque car- rée. — Mandibules fortes , assez avancées. — Corselet presque cordiforme. — Eiytres peu allongées, presque parallèles. — Pattes courtes. — Jambes antérieures assez forte- ment échancrées. 1. CRATOGNATHUS MANDIBULARIS. Dej., Spcc, 4, 48, 1. — Long. 4 lig. i. Larg. 1 lig. }. — D'un brun noir assez brillant; corselet presque en cœur, avec deux impressions latérales en arrière ; eiy- tres avec des stries lisses , un point enfoncé sur le troisième intervalle ; palpes, anten- nes et pattes d'un rouge ferrugineux. — Buénos-Ayres. 2. CRATOGNATHUS SCARITIDES. Pekty , Voyage de Spix et Martius , p. 13, pi. 3, f. 7. — Long. 6 lig. \. Larg. 2 lig. }. — D'un noir de poix brillant; la- bre, antennes et pattes ferrugineux ; corse- let transversal , presque en cœur ; éiytres striées, avec un point peu visible en arrière, sur la troisième strie. — Brésil. Quatrième cohorte. — SIMPLICIMA- NES, Latr.; Feroniens , Dej. Caractères. Les deux tarses antérieurs seuls ayant deux ou trois de leurs articles dilatés dans les (^. Ces tarses, ainsi élar- gis, ne forment cependant pas de palette carrée ou orbiculaire : ils sont garnis en des- sous de poils peu serrés. Les Simplicimaiics forment une cohorte très-nombreuse , dans laquelle viennent se ranger beaucoup de genres fort diffèrens entre eux, quant aux faciès, mais présen- poGorre 2. Ciladuis C Islcloidi-.-^ . .". . Calrtlliu.- Oc-lu-dplcrus. 'j,. CalaUius Mii-i-opU-i-us . :>. Abax Sli-iol.i . C. Aliav Ovalls. - Abax Pai-allelus. 8. Su-ropii» Madi.lu.s . CTENIPUS. 101 assez abondamment dans le Dauphiné, au pied desaiontagnes, sous les pierres. 2. DOMCnt'S BADIUS. Germ., M,ig., der Ent.,ti, 114, 13. — Long. 6 lig. |. Larg. 2 lig. 7. — D'un brun noirâtre , avec le devant de la tête et le labre d'un brun ferrugineux ; palpes et antennes plus clairs ; élvtres siiiuces et presque tronquées à l'extréniitc, d'un rouge ferrugineux : l'extrémité plus ou moins obscure ; poitrine et base des cuisses d'un rouge ferrugineux. — Cap de Bonne-Es- pérance. 3. DOMCHtS STniSTI. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. [. Noir , palpes et antennes d'un brun rouge; pre- mier article de ces dernières et labre d'un brun obscur; corselet étroit: élytres étroi- tes à la base , élargies en arriére , issez for- tement stiiées; tarses d'un brun rouge. — Gap de Bonne-Espéiance. DEUXifeME DIVISION. Espèces privées d'ailes. 4. DOMCHUS RUFIPES. Dej., Spec, 3, 41. — Long. 6 lig. |, Larg. 2 lig. i. — D'un brun noirâtre ; bord du labre, palpes, antennes et pattes d'un rouge ferrugineux. — Cap de Bonne- Espérance. 5. DOLICHIS SULCATCS. Dej., Spec, 3, 41, 5. — Long. 9 lig. Larg. 2 lig. i. — Allongé, noir; élytres d'un rouge ferrugineux ; stries des élytres formant des sillons profonds; huit points enfoncés entre la deuxième et la troisième strie ; pattes très-grandes. — Cap de Bonne- Espérance. 6. DOMCHUS RUFIPESNIS. Dej., Spec, t. V, p. 706. — Long. G lig. i. Larg. 2 lig. f. — Noir; corselet oblong, presque en cœur; élylres striées et ferrugineuses. — Cap de Bonne-Espé- rance. CTENIPUS, Latr.; Pristonichits , Dej.,- Lœynostenus , Bon.; Sphodrus, Stuem; Harpalus, Gill. ; Carabus , Fabr , Oliv. Antennes filiformes ; le deuxième arti- cle plus court, le troisième plus long que les autres. — Palpes assez grands, le der- nier article presque cylindrique et tronqué à l'extrémité. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans Ick mâles; crochets des tarses dentelés en dessous. — Mandibules un peu arquées et aiguës. — Tête presque ovale. — Yeux petits. — Corselet cordifornie, allongé, rétréci en arriére. — Elytres plus larges que le corselet, allongées, ovales, un peu sinuécs à l'extrémité. — Pattes allongées, assez fortes. Insectes d'assez grande taille, de cou- leur foncée, habitant les endroits humides, sous les pierres ou dans les troncs des vieux arbres, et paraissant propres à l'ancien Gon,- linent. PREMIÈRE DIVISION. Espèces privées d'ailes. 4. CTERIIPUS TERRICOI-A. Oliv. , 3 , 35 , 68 . pi, 11 , fig. 1 24. — D'un brun noirâtre ; palpes d'un brun rous- sàtre ; labre et antennes d'un brun un peu ferrugineux , quelquefois rougeâtre ; ély- tres noires, bleuâtres ou d'un brun noirâ- tre, ou d'un brun violet, avec neuf stries très-légèrement ponctuées: les troisième et quatrième , cinquième et sixième, se ré- unissant souvent deux à deux ; pattes quel- quefois d'un rouge presque ferrugineux; jambes intermédiaires arquées. — France. 2. CTENIPUS OIÎI.ONGUS. Dej., Spec, 3, 50, 6. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. \. — Ressemble au P. Terri- cola, mais plus allongé; corselet plus étroit; élytres plus ovales et plus convexes, d'un noir assez brillant ; les stries sont lisses , et les jambes intermédiaires trés-légérement arquées, — France méridionale. 3. CTENIPUS ANGUSTATUS. Dej., Spec, 3, 50, 7. — Long. 7 lig. i. Larg. 2 lig, \. — Ressemble au P. Terri- cola, m3is il est plus allongé, plus étroit, plus déprimé; élytres noires, sans reflet violet, à stries très-légèrement ponctuées; pattes longues et grêles; les jambes inter- médiaires droites. — France méridionale. 4. CTENIPUS C,EP>UI,EUS. Dej. , Spec. , 3, 53 , 10. — Long. 6 lig. \. Larg. 2 lig. i. — Plus allongé, plus ■étroit et plus déprimé que le P. Terricola ; d'(m bleu obscur un peu violet, bleu noi- râtre en dessus; pattes plus courtes, d'un brun noirâtre , avec un léger reflet vio- let sur les cuisses ; jambes intermédiaires droites. — Piémont. 102 CALATHUS. 5. CTENH'IS ALPISiCS, Dej., Spec, 3, 56, 13. — Long. 8 lig. Larg. 3 lig. \. — D'un bleu obscur pres- que noir; élytres à stries fines et légèrement ponctuées; intervalles presque plans; pattes d'un noir obscur; jambes intermédiaires droites. France méridionale. 6. CTEÎIIPUS ELEG/VIVS. Dej., Spec, 3, 59 , 17. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. f . — Etroit , allongé ; d'un brun ferrugineux un peu roussâtre plus clair en dessous; pattes très-longues , d'un rouge ferrugineux ; jambes intermédiaires droites. — Carniole. 7. CTEMIPUS VENASTCS. Clairv., Dej., Spec, 3, p. 60, 18, 7. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. {. D'un bleu plus ou moins foncé, plus obscur en dessous; élytres à stries fortement ponctuées , pres- que crénelées : Icsinlcrvalles un peu relevés; pattes assez courtes, d'un brun noirâtre; jambes intermédiaires droites. — France méridionale. DEUXIÈME DIVISION. Espèces ailées. 8. CTENrPUS COMPLANATUS. Dej., Spec, 3, 58, 16. — Long. 6 lig. 4. Larg. 2 lig. \. — La présence des ailes et les jambes intermédiaires droites, feront distinguer sur-le-champ cet insecte du P. TerricoLa, auquel il ressemble beaucoup. — France méridionale. CALATHUS, Bonn.; Harpalus, Gyll ; Carabus, Fabr., Oliv. Antennes filiformes, à articles allongés, cylindriques, un peu comprimés. — Palpes grands, à dernier article allongé, presque cylindrique et tronqué à l'extrémité. — Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés dans les mâles ; crochets des tarses fortement dentelés en dessous. — Mandibules peu avancées, légèrement arquées et aiguës. — Tète ovale. — Cor- selet trapézoïde. — Elytres légèrement ovales, peu rétrécics antérieurement et arrondies à l'extrémité. Insectes de moyenne taille, ordinaire- ment de couleur sombre , très - vifs , habitant sous les pierres , aux pieds des ar- Ves, dans les champs, au bord des eaux, et ?araissant propres à l'Europe, au Nord de Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. PREMIÈRE DIVISION. Espèces privées d'ailes. 1. CAEATHITS CISTELOIDES. (PI. 6, flg. 2.) Ilug., Kcrf. Preiiss., 1, 163, 21.— Fia- vipes, Oliv., 3, 35, 100, pi. 8, fig. 86. — Long. 5 lig. 7. Larg. 2 lig. j. — D'un noir brunâtre plus brillant dans le mâle que dans la femelle ; la tète, le corselet et le dessous du corps le sont dans les deux sexes ; élytres avec neuf stries peu pi of ondes et très-légèrement ponctuées ; à l'extrémité de la seconde, à la base et au milieu de la troisième et de la cinquième , au milieu de la huitième, quelques points enfoncés, dont le nombre et la grosseur varient ; antennes d'un brun roussâtre ; le premier article plus clair; bords antérieurs et latéraux du labre roussâtres; palpes d'un ferrugineux obscur ; pattes d'un rouge ferrugineux. — Paris. Quelquefois des individus un peu plus grands ont les antennes plus obscures, les pattes d'un brun noirâtre, les stries encore plus légèrement ponctuées, et les points sur les troisième et cinquième stries très rares, un peu plus courts et un peu plus longs, ou nuls. Ces insectes sont le C. Frigidus, Dej., que ce même auteur a réuni depuis, comme simple variété, au C. Cisteloides. 2. CALATHUS LATUS. Dej., Spec, 3, 65, 2. — Long. 6 lig, Larg. 2 lig. ^. — Plus grand et plus large que le C. Cisteloides ; base du corselet en- tièrement et plus fortement ponctuée ; ély- tres à stries plus profondes ; leur ponctua- tion plus distincte ; pattes d'un brun noirâ' tre. — France. 3. CALATHUS GLABRICOLLIS. Dej. , Spec, 3, 68, 4- — Long. 5 lig. ~. Larg. 2 lig. \. — Ressemble beaucoup au C. Cisteloides ; mais il est un peu plus court cl plus large, et s'en distin- gue aisément par la base du corselet pres- que lisse, ayant seulement, près des angles postérieurs, deux ou trois points enfoncés peu marqués. — Trieste. Ix. CALATHUS FUL\1PES. Gyll. , 2. p. 128, n" 39, et p. 4 , p. 441, n» o9. —C. Flavipes, Stukm, 5 . 112. 3, pi. 122 , fig. a, A. — D'un noirâtre plus brillant dans les mâles que dans les femel- les; palpes, antet.nes et pattes d'un rouge ferrugineux ; une étroite bordure de même PRISTODACTYLA. 10." couleur sur les côtés du corselet , qui est presque lisse à sa base ; ély très à stries lisses, avec deux points enfoncés entre la deuxième et la troisième , et quelques autres sur la huitième , près de l'extrémité ; bord infé- rieur des élytres d'un brun ferrugineux obscur. — France. 5. CALATHUS COMPLANATUS. Dej., Spcc. , 3, 73, 9. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. ^. — D'un brun obscur; devant de la tète roussâtre; palpes, anten- nes et pattes d'un jaune testacé roussâtre ; élytres avec des stries profondes, lisses; entre la troisième et la quatrième strie , quatre points enfoncés, et une rangée de points enfoncés près de la huitième. — Ile de Madère. 6. CALATHUS METALLICUS. Dej., Spec, 3, 74, 10. — Long. 4 lig. {. Larg. 1 lig. i. — D'un bronzé vert et bril- lant dans les mâles; antennes d'un brun roussâtre , avec le premier article rouge ferrugineux; dessous du corps et cuisses d'un brun noirâtre ; jambes et tarses rous- sâtres. — Hongrie. 7. CALATHDS ROTUWDICOLMS. Dej. , Spec. , 3 , 75 , 11. — Long. 4 lig. 7. Larg. 1 lig. i. — Brun ; angles pos- térieurs du corselet arrondis ; élytres à stries lisses et peu profondes, avec cinq points enfoncés entre la deuxième et la troisième strie ; pattes d'un brun roussâtre. — France, 8. CALATHUS GKEGARIUS. Say, Traus. ofthe American Phil. Soc, 7iew séries, 2, p. A7, n° 21. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. i. — Ressemble au C. Mela- nocepfialus ; d'un noir obscur ; corselet plus allongé ; bords latéraux d'un brun ferrugi- neux ; quelques points enfoncés entre les deuxième et troisième stries; antennes et pattes d'un jaune testacé pâle. — Améri- que-Septentrionale. 9. calathus melanocephalus. Fabr., 1, 190, 112.— Oliv., 3, 35, 124, pi. 2, fig. 14. — Long. 3 lig. 7. Larg. 1 lig. ~. — D'un brun noirâtre; tète noire; palpes, antennes et pattes d'un jaune tes- tacé pâle ; corselet presque lisse, d'un rouge fenugineux tant en dessus qw'en dessous; élytres à stries lisses : trois points enfoncés entre la deuxième et la troisième, une ligne de points enfoncés près de la hui- tième, vers l'extrémité ; bords extérieur et inférieur des élytres un peu roussâlres. ~ Paris. 10. CALATHUS OCHROPTERCS. (PI. C, fig. 3.j Sturm, 5, 115, 5, pi. 123, fig. a. A.— Long. 3 lig. j. Larg. \ lig. i. _ Ressem- ble au C. Melanoccphalus ; d'un brun ob- scur; tête et élytres presque noires; corse- let d'un brun rougeâtre, avec les bords la- téraux roussâtres; élytres, pattes et antennes comme dans le C. Melanoccphalus. — France. 11. CALATHUS MICROPTERUS. (PI. 6, fig. 4.) Sturm, 5, 113, pi. 122, fig. 6, B. — Long. Larg. 3 lig. \. 1 lig. i. — Ressemble au C. Melanocephaliis ; d'un noir obscur un peu brunâtre ;anglcsducorselctun peu arrondis postérieurement ; ses bords latéraux d'un brun ferrugineux; élytres, pattes et antennes comme dans le C. Melanoccphalus. — France, Allemagne. Nota. Le Calaihus Mollis de Marsch. et de Stephens, dont M. Walker m'a en- voyé plusieurs individus, ne me semble pas différer de l'espèce précédente. DEUXIÎiME DIVISION. Espèces ailées. 12. CALATHUS FUSCUS. Fabr., 1, 191, 113.— Oliv., 3, 35, 101, pi. 12, fig. 147. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Brun ; corselet roussâtre sur les côtés, presque lisse ; ses angles postérieurs aigus; élylçes presque ovales, à stries peu profon- des, avec deux points enfoncés entre la deuxième et la troisième strie ; antennes, palpes et pattes d'un jaune testacé assez pâle. — France, Allemagne. 13. CALATHUS CIRCUMSEPTUS. Germ., Ins. Spec, 15, n° 23. — Limba- tus, Dej., Spec, 3, 72, 8. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — D'un brun noirâtre, avec les bords latéraux du corselet et des élytres d'un jaune testacé brun ; angles postérieurs du corselet obtus ; élytres à stries peu pro- fondes, avec deux points enfoncés entre la deuxième et la troisième ; palpes, antennes et pattes d'un jaune testacé assez pâle. — France méridionale. PRISTODACTYLA, Dej. Antennes filiformes, à articles presque cylindriques, allongés. — Palpes allongés, avec le dernier article presque cylindrique et tronqué. — I^es trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. —Mandibules un peu arquées, assez aiguës. 104 PŒCILUS. — Corselet ovalaire, arrondi postérieure- ment, — Elytres ovales-allongées , un peu convexes. PRISTODACTYLA AMERICAISA. Dej., S-pec, 3, 83. — Long, k lig- î- Larg. 2 lig. — D'un brun noir ; élytres pro- fondément striées, avec deux points enfon- cés entre la deuxième et la troisième strie ; antennes et pattes d'un rouge ferrugineux. — Amérique-Septentrionale. TAPIIRIA, Bon.; Synuchus, Gyll. ; Agonum, 5tdrm. Antennes filiformes , à articles allongés , cylindriques. — Palpes assez grands ; le dernier article des maxillaires allongé , presque cylindrique et tronqué ; le dernier des labiaux fortement sécuriforme. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Tète rétrécie en arrière, presque triangulaire. — Yeux sail- lans. — Mandibules un peu arquées, assez aiguës. — Corselet ovalaire, arrondi pos- térieurement.— Elytres en ovale-allongé uu peu convexe. — Pattes assez courtes et assez fortes. TAPHRIA VIVALIS. Gyll., 2 , 77, 1 , et 4. 424, 1.— Long. 3 lig. 7. Larg. 1 lig. {. — D'un brun plus ou moins' foncé; bords du labre ferrugineux; palpes, antennes et pattes d'un rouge ferru- gineux ; élytres à stries lisses, avec deux ou trois points enfoncés entre la deuxième et la troisième strie ; poitrine et dessous du corselet d'un brun noirâtre ; abdomen d'un brun ferrugineux. — France , dans les bois et les montagnes, sous les pierres, les mous- ses, etc. FÉRONITES. Caractères. Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés dans les ç^. — Tarses bifides à l'exlréinité , leurs crochets sans dentelures. Genres : PaTiZ/fS, Argnior , Omaseus , Platrjsma, Pterostichus , Abax, Perçus, Omalosoma, Molops, Stcropiis, Cophosits, Camptoscelis, Cnemacantkns, Cephnlntes, Sfomis , Zabriis , Mawrcits , Disirigits , Abacetus , Drimostomn, Abaris, Pelor , Polysifus, Acoviiis, Eutroctes, llathy- miis, Strigia, Ileteracantlia. Les Féronilcs sont des insectes de raoyeime taille, ou au-dessous; leurs cou» leurs varient selon les espèces, depuis le noir le plus foncé jusqu'au vert cuivreux le plus brillant. Les diderences sur les- quelles nous établissons les coupes généri- ques où nous rangeons les nombreuses es- pèces de Féronites, étant généralement difficiles à saisir, et de peu d'importance, permettront aux personnes qui ne partage- ront pas notre manière de voir, de réunir toutes ces espèces dans le grand genre Fero- nia , Latr., Dej. , dont tous ces genres se- ront regardés alors comme de simples sub- divisions propres à faciliter la recherche des espèces. PŒCILUS, Bon.; Feronia, Latr., Dej. ; Car abus, Oliv., Fabr. ; Pacilus et Sogiiies\ Leach, Steph. Antennes légèrement comprimées, assez courtes, renflées extérieurement, le troisiè- me article anguleux, le quatrième arti- cle des palpes maxillaires de la longueur du précédent. — Languette courte, légèrement tronquée , les deux soies terminales éloignées. — Mandibules légèrement den- tées à la base. — Corselet rétréci à sa base, avec deux stries latérales, l'extérieure très- petite ou cITacée par des points enfoncés.— Espèces généralement ailées ; on en trouve cependant quelques-unes qui sont aptè- res ou du moins dont les ailes raccourcies ne sont pas propres au vol. Ce sont des in- sectes de moyenne taille , de couleur verte ou métallique, quelquefois noire. — Leur corps est assez allongé. — Les palpes sont assez minces. PREMIERE DIVISION- Espèces ailées. 1. PœClI-CS PUNCTULATUS. Fabr.. 1, 191, n" 115. — Long. 5 lig. J-. Larg. 2 lig. ^1. — Aoir; corselet assez court, avec un sillon transversal en arrière et de deux petites impressions très-peu mar- quées ; élytres faiblement striées, avec trois points enfoncés distincts sur la troisième strie.— France, Rare, ' Le penre Sogines des entomologistes anglais est établi sur le Pœciliis PanduUUus. 11 ne difTère de ses coiigcnèi es que par son corps plus aplati. POECILUS. 105 2. POEClbllS CUPREUS. Fabb. ,1, 195,134. — Ouv., 3, pi. 3, fig. 25. — D'un bronzé un peu verdâtie; im- pressions postérieures du corselet assez for- tement marquées ; élytres assez fortement striées, avec trois points enfoncés sur la troisième, à sa partie postérieure; les deux premiers articles des antennes rougeàtres ; dessous du corps et pattes noirs. — Paris. Très-commun. 3. POECILUS CCRSORIUS. Dej., Spec, 3, p. 210.— Long. 5 lig. Larg. 2 lig. 7. — Ressemble beaucoup au précédent, et n'en diflëre que par les points de la troisième strie, qui ne sont qu'au nombre de deux, et par sa couleur qui est violette.— Midi de la France. 4. POECILUS DIMIDIATUS. Fabb., 1 , 194, 129.— Oliv., 3, 35, 94, pi. 2, fig. 121.— Long. 6 lig. Larg. 2 lig. \. Tête et corselet d'un cuivreux rougeàtre ; élytres vertes, fortement striées, avec qua- tre points enfoncés prés de la troisième strie ; dessous du corps et pattes noirs. — Paris. Rare. 5. POECILUS STRIATO-PUNCTATUS. Stcrm, 5, p. 101, n° 38, pi. 119, fig. b, B.— Long. 6 lig. Larg. 2 lig.— Ressemble au Citpreus, d'un vert bronzé ou bleuâtre ; corselet un peu en forme de cœur ; élytres avec des stries ponctuées, et des points en- foncés et distincts. — Lyon. 6. PCœClLUS INFUSCATUS. Dej. , Spec, t. III, 224, 17. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. {. — Assez allon- gé , d'un vert bronzé , quelquefois pres- que noir; corselet un peu en forme de cœur, lisse, avec les enfoncemcns posté- rieurs peu marqués ; élytres assez fortement striées, avec deux points enfoncés. — Midi de la France. 7. POECILUS PUNCTICOLLIS. Dej„ Spec.,\. III, p. 228. 21.— Long. 5 lig. Larg. llig. ^. — D'un bronzé obscur etverdâtre ; corselet arrondi latéralement, ponctué au milieu; élylres assez allongées, striées, avec deux points enfoncés sur cha- cune.— Midi de la France. 8. PfœCII.US PEKUVIANUS. Dej., Spec, t. III, p. 232/25.— Long. 4 lig. ~. Larg. 1 lig. \. — D'un bronzé ob- scur ; corselet presque carré; élytres dépri- mées sur la suture, légèrement sinuées vers l'extrémité, les deuxième, troisième et qua trième stries, beaucoup moins marquées que les autres ; antennes et tarses un peu rougeàtres. — Pérou. 9. PCœCILUS SEMIPLICATUS. Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Ressemble beaucoup au Pertivianus; d'un bronzé ob- scur, avec les parties de la bouche et les antennes brunes; corselet bi-impressionné en arriére ; élytres très-faiblement striées à la base et au milieu , plus fortement sur les côtés et plissées en arriére ; elles pré- sentent trois points sur la deuxième strie ; tarses bruns. — Nouvelle-Hollande. Col- lection de M. Gory. 10. POECILUS MARGINATUS. Long. 6 lig. \. Larg. 2 lig. — D'un noir luisant; antennes un peu brunâtres; corse- let très-arrondi sur les bords latéraux, avec une belle nuance rouge sur les côtés, une ligne longitudinale au milieu, et deux fortes impressions en arriére ; élytres ovales, d'rm noir lisse , assez faiblement striées , présentant deux points enfoncés sur le troisième intervalle en arrière ; bords d'un rouge de feu , offrant une nuance verte aux angles huméraux ; pattes brunes. — Nou- velle-Hollande. Cet insecte fait partie de la collection de M. Gory. Il est voisin du P. Kingii, Mac- Leay , Ins. du Voyage de Ring , p. 438 , n- 2. 11. POECILUS NITIDUS. Dej., Spec, 4, 227, 20.— Long. 4 Hg- î- Larg. 1 lig. |.— Tête et corselet d'un beau rouge cuivreux brillant; le dernier légère- ment arrondi, avec deux impressions laté- rales en aiTiére ; élytres d'un vert bronzé, brillantes, avec des stries de points enfon- cés, et deux points enfoncés en arriére, sur le troisième intervalle ; labre . mandibules , palpes et dessous du corps noirs ; antennes d'un brun obscur, les trois premiers articles noirs. — Espagne. DEUXIÈME DIVISION. Espèces non ailées. 12. PCffiCILUS VIATICUS. Germ. , Ins. Sp. Nov. , p. 16 , n» 26. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. 7. — Violet ; élytres fortement striées, avec trois poinif enfoncés; pattes noires. —Midi de la France, Grèce. 13. PœCILUS LEPIDUS. Fabr., 1, 189, 107.- Long. 6 lig. Larg. 106 ARGUTOH. 2. Kg. — Plus allongé que le précédent, d'un vert foncé ; élytres assez fortement striées , avec trois points enfoncés ; dessous du corps vert obscur; pattes noires. — Pa- ris. Far. Entièrement noire. — Pyrénées. 14. POECILCS GP.ESSORICS. Dej., Spec, 3, 220. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. i.— Allongé, d'un bleu violet ; corse- let presque en forme de cœur ; élytres fai- blement ponctuées, avec trois points enfon- cés.— Département des Basses- Alpes. ARGUTOR, MÉG. ; Pœcilus, Bon. ; Feronia, Late. , Dej. ; Platysma, Stukm. ; Carabus, Oliv., Fabr. ; Hai-palus, Gyll. Mêmes caractères que les Pœcilus, dont les Argutor se distinguent par leurs anten- nes, plus longues, trés-légèrement compri- mées, dont le troisième article n'est pas an- guleux. Ce sont de petits insectes, souvent aptères , de couleurs sombres , très-rare- ment métalliques; on les rencontre sous les pierres ; leur corps est assez allongé , quelquefois large et déprimé. Ces insectes ressemblent généralement à de petits Calathus. PREMIERE DIVISION. Espèces ailées. 1. ARGUTOR VERNALIS. Fabr.. 1, 20, 202.— Long. 3 lig. Larg. \ lig. — Noir; antennes et pieds d'un brun obscur; le corselet est fortement ponctué de chaque côté en arrière ; élytres assez fortement ponctuées et offrant chacune trois points enfoncés. — Paris. Commun. 2. ARGUTOR RUBr.IPES. Dej., Spec, 3, 248, 39. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. {. — D'un bleu brillant; anten- nes et pieds rougeàtres; corselet un peu en forme de cœur, ponctué en arriére de chaque côté ; élytres striées, et n'offrant chacune, qu'un seul point enfoncé. — Midi de la France. 3. ARGUTOR I.UCIDULUS. Dej., Spec, 4, 239, 30.— Long. 5 lig. Larg. 1 lig. '. — D'un noir brillant, en des- sus, avec un léger reflet bleuâtre sous les élytres, d'un noir obscur en dessous; cor- selet carré, ses angles postérieurs arrondis; élytres ovales -oblongues, avec des stries faiblement ponctuées, et un point enfoncé sur le troisième intervalle; palpes, anten- nes et pattes d'un rouge ferrugineux. — Amérique-Boréale. 4. ARGUTOR ERYTHROPIS. Dej., Spec, 4 , 243, 33. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. 7. — D'un noir assez brillant en dessus, d'un brun noirâtre en dessous; corselet presque carré , ses angles posté- rieurs arrondis; élytres ovales -oblongues, avec des stries lisses et trois points enfon- cés sur le troisième intervalle ; palpes d'un brun ronssâtre; antennes d'un brun ob- SCU4-, avec le premier article d'un rouge fer- rugineux ; pattes de cette couleur. — Amé» rique-Borèale. DEUXIÈME DIVISION, Espèces aptères. 5. ARGUTOR STRENUUS. Panz, Faiin. Germ., 38, n" 6.— Sturm, 5 ,p. 71 , n" 19. — Long. 2 lig. 7. Larg. i lig. i. — Plus allongé que le V'ernalis: an- tennes et pieds plus rouges ; corselet plus en forme de cœur, et ponctué dans toute sa partie postérieure , trois points enfon- cés sur chaque éiytre. — Paris. 6. ARGUTOR raTERSTISCTUS. Sturm, 5, pi. 116, fig. b. B. — Long. 3 lig. Lai g. 1 lig. |. — Ne diffère du précé- dent que par son corselet, qui oflVe , près de l'angle postérieur, une seconde impres- sion longitudinale très-courte. — Allema- gne. 7. ARGUTOR AM«NUS. Dej., Spec, t. III, p. 255, 47. — Long. 2 lig|. Larg. llig. — D'unnoir un peu fer- rugineux ; antennes tout entières; palpes et pieds rougeàtres; extrémité de l'abdomen un peu roussâtre ; les élytres avec trois points enfoncés, comme dans les espèces précédentes. — Pyrénées. 8. ARGUTOR PUMIIJO. Dej., Spec, 3, 256, 48.— Long. 3 lig. Larg. ^. — Ressemble au Piisillus, mais en diffère en ce qu'il est moins allongé, que son corselet est carré , et qu'il n'a que deux points enfoncés sur les élytres. 9. ARGUTOR DEPRESSUS. Dej., Spec, t. III, p. 257, 50.— Long. OMASEUS. 107 S lig. 7. Larg. 1 lig. 7. — D'un brun noirâ- tre ; antennes et pâlies rougeâtres; corselet presque carré, déprimé ainsi que les ély- trcs, celles-ci striées, avec trois points en- foncés.— France. 10. ARGUTOR SPADICEUS. Dej., Spcc, t. III, p. 263, 56.— Long. 2 lig. y. Larg. 1 lig. — D'un brun presque noir; anlenneset pieds rougeàlres; corselet presque carré , un peu sinué latéralement prés de la base; élytres assez courtes, striées, avec les intervalles des stries ponctués et deux points enfoncés sur chaque élytre. — Lyon. 11. ARGUTOn AMAROIDES. Dej., Spec, t. III, p. 266, 59. — Long. 3 lig. |. Larg. 1 lig. {. — D'un noir un peu ferrugineux; antennes et pattes rougeàlres; corselet presque carré, bistrié en arriére ; élytres avec des stries finement ponctuées et deux points enfoncés sur chacune. — Py- rénées Orientales. 12. ARGUTOR ABAXOIDES. Dej., Spec, t. III, p. 267, 60. — Long. d lig. i. Larg. 1 lig. \. — Ressemble beau- coup au précédent, mais il est plus large; les pattes d'un rouge brunâtre. — Hautes- Pyrénées. 13. ARGUTOR PUM.US. Gyll. , 4, p. 429, n» 17-18. —Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. i.— Plus étroit que le Strenuiis ; article basilaire des antennes seul ferrugineux. — France. 14. ARGUTOR PUSILLUS. Dej., Spec, 3, 225, 46.— Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. ~. — Noir; antennes, pieds et palpes rouges, une grande tache obscure sur les derniers ; deux premiers arliclcs des antennes rougeàlres ; corselet assez aplati. — Pyrénées. R. 225. 15. ARGUTOR LOSGICGLLIS. DuFT., 2. p. 180, n" 243. — Sturm, 5, p. 80, n" 25, pi. 116, f. d, D. — Negligens, Dej. Spec.,i. III, p. 249, 40. — Long. 2 lig. {. Larg.l lig. — D'un brun noirâtre, dé- primé ; corselet presque carré , légèrement rétréci, elponctué en arriére ; élytres légère- ment déprimées, ovales-oblongues, avec des striesponctuées et un point enfoncé sur le troisième intervalle , palpes , antennes et pattes d'un rouge ferrugineux ; dessous du corps Uès-ponctué. — Paris. Très-rare. DCFT. ARGUTOR Rl'FUS. p. 105 , n" 124. -Sturm 5, 76, 22, pi. 116, fig. a, A. — Long. 3 lig. Larg. ; lig. — D'un rouge ferrugineux obscur, avec les élytres plus foncées, celles-ci assez courtes, avec des stries lisses , trois points enfoncés sur le troisième intervalle ; corselet presque car- ré ; palpes, antennes et pattes d'un rouge ferrugineux. — Autriche et France. Nofa. Je crois que c'est sur cet insecte que M. Stephens a formé son genre Platy- dénis , qu'il distingue des Calathus par les tarses, dont les crochets sont simples. Cet insecte seroit alors le Carabus Rufi- cullis de Marsham. Ce genre pourroit peut être être adopté. Sa forme plus apla- tie, son corselet non rétréci en arriére, lui donnent un fasciés particulier. Il faudroit alors prendre pour type du genre Argutor, les espèces nommées f'ernalis, Streniius, Eruditiis , etc., et rapporter au genre Pla- tyderus celles que l'on a appelées Rufus , Calathoides, Jbaxoides, Baibarus, etc. 17. ARGUTOR EARBARUS. Dej., Spec, 4, 26 J, 54. — Long. 4 lig. 7. Larg. 1 lig. |. D'un brun noir, obscur, et quelquefois un peu roussàtre en dessous ; corselet rétréci en avant, presque carré, légèrement convexe , avec quelques rides transversales ondulées à peine distinctes; élytres allongées , parallèles, un peu con- vexes, striées , avec deux points enfoncés sur le troisième intervalle ; palpes, antennes et pattes d'un rouge ferrugineux.— Midi de la France, Espagne, Egypte, Barbarie, etc. 18. ARGUTOR UniCTULATUS. DuFT., 104, n" 123, Sturm, 6, 22, 8, pi. 140,fig. d, D. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. f. — D'un brun noir, plus ou moins roussàtre en dessous; corselet presque carré, ponctué de chaque côté en arriére, avec quelques rides transversales ondulées à peine dis- tinctes; élytres assez courtes, rétréciesen arrière, avec des stries finement ponctuées et deux points enfoncés à peine marqués sur le troisième intervalle; palpes, an- tennes et pattes d'un rouge ferrugineux. — Autriche. OMASEUS, ZiEGL. ; Melanius, Bon.; Feronia, Latr. , Dej. ; Carabus, Fabr., Oliv. ; Harpalus, Sahl., GYLh.;PlatysTna, Stukm. Antennes assez fortes, filiformes. — Pal. pes grêles, le quatrième article transparent à son extrémité, de la longiieur du Iroi. 108 OMASEUS, sième; languette tronquée. — Anus des (^ avec une fosbctte ou un point élevé. — Elylres entières très-légérement ovales, presque parallèles. — Corps allongé. — Pattes assez fortes- Les Omaseiis sont d'assez jifrands insectes ordinairement aptères et de couleur noire : c'est sous les pierres qu'on les rencontre ; leur corselet est presque carré et tronqué postérieurement. PREMIÈRE DIVISION Espèces aptères. 1. OMASEUS LEUCOPHTHALMKS. Fabr., p. 177, n° Zil. — Mclanarius, lu.iG., Kaf. Preiis., 1, p. 163, n» 28. — Long. 6 lig. Larg 2 lig. j. — Noir ; parties de la bouche brunâtres ; corselet presque carré, avec quelques rides transversales, et, de chaque côté, une assez grande impres- sion fortement ponctuée , et dans laquelle on distingue deux impressions longitudi- nales; élytres allongées, profondément striées, avec deux points enfoncés sur cha- cune. — Paris, 2. OMASELS MELAS. Creutz., Ent., Fers., 1. p. 114, n° 6, pi. 2,fig. iS. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. \. — Ressemble au précédent, mais il est plus grand ; son corselet est plus arrondi ; les élytres sont un peu moins allongées, et moins fortement striées. — Midi de la France. Nota. Les Omaseiis Italiens de Bonelli. et Dcpressus de Ziégler, ne sont peut-être que des variétés de cette espèce. 3. OMASEUS COPHOSIOIDES. Dej. , Spec. , 4 , 269 , 62 , — Long. 9 lig. Larg. 3 lig. — Assez allongé et assez étroit; d'un noir assez brillant en dessus; corselet légèrement rétréci en arrière , avec deux impressions un peu rugueuses ; élytres presque parallèles, avec des stries lisses bien marquées et deux points enfon- cés sur le troisième intervalle ; anus des (^ avec une impression assez large , un peu arrondie. — Hongrie. h. OMASEUS MAGUS. HuMMEL , Essaii Entomol. , 4 , 23 , 6. — Long. 5 lig. ~. Larg. 2 lig. ;-. — D'un noir assez brillant ; corselet an-ondi latéralement, avec deux petites stries en arriére ; élytresassez courtes, ovales-oblon- gues, presque parallèles, avec des stries lisses, et quatre points enfoncés sur le troi- sième intervalle. — Sibérie. 5. OMASEUS STYGICUS. Saï, Traits, of the Am. Pkil. Soc, 7tew. séries. 2, 41, 11. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig {• — D'un noir assez brillant ; corselet légèrement rétréci en arriére, ses angles postérieurs arrondis ; élytres ovales- obiongiies, avec des fortes stries lisses et deux points enfoncés sur le troisième inter- valle ; palpes et jambes d'un brun rous- sâtre ou noirâtre ; tarses d'un brun ferra gineux. — Amérique du Nord. PREMIÈRE DIVISION. Espèces ailées. 6. OMASEUS ATERRIMUS. Fabr., 1, ï>. 198, n" 155. — Oliv., 3, 35, 69, pi. 12> fig. lAl. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. {. — 11 ressemble beaucoup au Mclanaria; mais il en dilTére en ce qu'il est plus petit, d'un noir plus brillant, par son corselet presque carré et par la pré- sence des ailes sous les élytres. — Paris. 7. OMASEUS ?IIGERRIMUS. Dej., Spec, 3. 291, 85. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. \. — Ne diflére de VAtcrrimus que par son corselet un peu plus étroit en arrière qu'en avant, et par les stries des élytres, un peu plus marquées. — Pyrénées. 8. OMASEUS PENSATUS. Dej., Spec. 3, 270, 63. — Long. 8 lig. Larg. 3 lig. Ne diflére du Lcitcophtlialmits que par sa forme un peu plus allongée et par ses élytres recouvrant des ailes ; ce n'eik est peut être qu'une variété. — Paris. Très-rare. 9. OMASEUS NIGRITA. Fabr., 1, 200, n" 16Zi. — Sturm, 5, p. 64, n" 15. — Long. 4 lig- i- Larg. 1 lig. -}. — Noir ; diffère du Mclanaria par ses ailes et ses élytres, qui ollrent chacune trois, points enfoncés ; les angles postérieurs de son corselet un peu anguleux. — Paris. 10. OMASEUS ANTHRACINUS. Illig., Kœf. Prenss., 1, p. 181, n" 55. — Long. 4 lig ;. Larg. 1 lig. \. — lia les plus grands lapports avec le Nigrita, mais son corselet est un peu plus long, un peu sinué sur les côtés près de la base , etn'otl're pas de dents en arrière. Paris. 11. OMASEUS MI>;OR. Saul., Uissert. Entom., Ins. Fennica, PTEROSTiCHUS S lig. 7. Larg-. Larg. 2. p. 221. n" 8 — Long, 1 lig. -f. — Noir ; anlennes et paltcs d'un brun roussâlre ; coi-selct un peu en forme de cœur, ponctue de chaque côte, avec deux impressions longitudinales distinctes ; clytres allongées, slriées, ses stries presque lisses ; trois points enfoncés sur chaque clytre. — France. Rare. Nota. Le Platysma Gracilis de Sturm (Dej., Spec, t. III, p. 287) ne nous paraît être qu'une variété un peu plus grande de celle espèce. 12. OMASELS MERIDIOKALIS. Dej., Spec, t. III, p. 289. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Noir; corselet court, en forme de cœur, à angles postérieurs aiTondis ; élytres allongées , parallèles , slriées, avec trois ou quatre points enfon- cés sur les élytres. — Midi de la France. Très-rare. PLATYSMA, Bon., Sturm; Feronia, Latr., Dej. ; Carabus, Fabr., Oliv. ; Molops , Gebmar. Antennes légèrement comprimées, plus grêles extérieurement. — Languette tron- quée ; quatrième article des palpes aminci à sa base ; le même des maxillaires plus court que le précédent. — Tête large. — Corselet cordiforme, avec deux stries de chaque côté à la base, l'extérieure très-pe- tite , les angles postérieurs droits. — Corps déprimé. Insectes de taille généralement moyenne, de couleur sombre; ils fréquentent les lieux frais, humides et sablonneux des bois. DEUXIÈME DIVISION. Espèces ailées. 1. PLATYSMA CORINTHIA. Germar, Ins. Spcc. Nov., 2!, 33. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. \. — D'un noir bronzé ; corselet en forme de cœur , arrondi anté- rieurement, trés-rétréci en arriére, avec une petite impression longitudinale de cha- que côté près du bord postérieur; élytres assez allongées, couvertes de stries dont les trois extérieures presque effacées ; trois points enfoncés sur chaque élytre. — Brésil. DUFT., l. Il 2. PLATYSMA PICIMANA. 1.5'). i; — Sturm, 5, p. 48, n" 6, pi. 3, fig. 6, B. — Long. 6 lig.' 109 D'un noir brunâtre ; pattes rou- ges ; corselet cordiforme, ridé transversale- ment, avecune impression longitudinale de chaque côté de la base et en arriére; élytres assez aplaties, oblongucs, slriées, avec trois points enfoncés sur chacune.— Paris. Rare. DEUXIÈME DIVISION. Espèces aptères. 3. PLATYSMA GRAJA. Dej., Spec. , t. III, p. 311, 104.— Long. 5 lig. Larg. 1 lig. i.— Ressemble au ■Picimana; mais le corselet est plus court, et seulement deux points enfoncés sur cha- que élytre. — Piémont. 4. PLATYSMA IMPETRÏCOLA. Dej., Spec., t. III, p. 331, 122.— Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. f.— D'un .noir bronzé, base des antennes et pieds rougcà- tres ; corselet cordiforme ; élytres avec des stries assez peu marquées , faiblement ponctuées , et offrant sur chaque élytre quatre points enfoncés et distincts. — Kamschatka. 5. PLATYSMA LUCZOTII. DEJ.,5^ec.,t. III, p. 321,112.— Noir; corselet presque carré , anguleux en ar- rière ; élytres assez courtes, ovales, striées, avec chacune cinq points enfoncés. —Terre- Neuve. PTEROSTICHUS, Bon., Sturm; Feronia, Latr. , Dej. ; Carabus, Fabk., Ouv. ; Harpalus, Gyll. ; Platysma, Germar. Antennes filiformes, assez fortes, compo- sées d'articles assez allongés, presque obco- niques. — Quatrième article des palpes aminci à la base, de la longueur du précé- dent. — Languette arrondie. — Corselet presque cordiforme, tcrn)iné, en arrière, par deux angles aigus. — Elytres le plus souvent tronquées obliquement, et comme échancréesà l'extrémité, avec deux séiies, au moins, de trois ou plusieurs points en- foncés, f^ présentant toujours, sur le der- nier segment abdominal, une crête longitu- dinale. C'est dans les pays montagneux que ces insectes se plaisent, c'est là qu'on les trouve ordinairement sous les pierres ; ils sont de taille moyenne ou au-dessus ; leur 110 PTEROSTICIIUS. corps est le plus souvent allongé et dépri- mé, et les paltes sont assez fortes et assez al- longées ; presque toutes les espèces sont pri- vées d'ailes. 1. PTEROSTICHCS NIGER. Fabr. , 1 , 178 , 46. — Sturm ,5,5,1. — Long. 7 lig. {. Larg. 2 lig. f.— Ailé, Doir; corselet un peu carré, avec deux stries de chaque côté; élytres allongées, profondément striées, et trois points enfon- cés sur chaque élytre. — France. 2. pterostichus fasciato - punctatiis. Fabr.. 1 , 178 , 42.— Sturm, 5,7,2,— Long. 7 lig. Larg. 2 lig. j.— Noir; cor- selet en forme de cœur , impressionné transversalement en avant ; l'impression transversale de sa partie postérieure forte- ment marquée, et ayant de chaque côté une ligne longitudinale enfoncée ; élytres ovales, assez planes, fortement striées, avec des rangées de points enfoncés sur les iroi- siéme, cinquième et septième stries; les bords latéraux des élytres sont relevés presque eu forme de caiène. — Autriche. 3. PTEROSTICHUS PARtM-Pl'NCTATCS. Germar , Coléopt. Spec. Nov. , p. 19, n» 31. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. ~. — TSoir; les antennes, à l'exception de leur base, d'un brun foncé; corselet en for- me de cœur, impressionné comme dans le précédent; élytres obtuses, striées, avec trois points enfoncés. — France, Paris. 4. PTEROSTICHUS HONSORATII. Dej., Spec, t. m, p. 343, 132.— Long. 7 lig. Larg. 2 lig. {. — Noir; pattes bru- nes; corselet cordiforme, avec une petite ligne longitudinale de chaque côté en ar- riére; élytres planes, oblongues, striées, trois ou quatre points enfoncés sur les ély- tres.— Midi de la France. 5. PTEROSTICHUS FEMORATUS. Dej. , Spec, 3 , p. 345, 134. —Long. 6 lig. \. Larg. 2 lig. i. — Noir; cuisses rouges ; corselet cordiforme , avec une petite strie longitudinale de chaque côté en arrièie ; élytres planes, oblongues, striées profondément, avec quatre points enfoncés sur chaque élytre. — Auvergne. 6. PTEROSTICHUS RUFIPES. Dej,, Spec, t. III, p. 345, 133.— Long. 7 lig. Larg. 2 lig. {. — lîessemble beau- CoupauFemoî-a^Hs; mais les élytres son t plus allongées et les stries moins fortes ; les jam- bes et les tarses d'un brun rougeâtre. — Midi de la France. 7. PTEROSTICHUS DUFOURII. Dej., Spec, 3, p. 346;, 135.— Long. 7 lig. i. Larg. 2 lig. }. — Diffère du Pa- rum-Punctatus par ses élytres moins striées, et par ses points enfoncés qui sont au nom- bre de cinq sur chaque élytre ; il est entiè- rement noir. — Pyrénées. 8. PTEROSTICHUS TRUXCATCS. Dej,, Spec , 3 , 347 , 136. — Long. 6 lig. i, Larg. 2 lig. i. — Noir; jambes et tarses rougeàtres; corselet cordiforme, bi- strié de chaque côté eu arriére ; élytres pla- nes et carrées, allongées, presque tron- quées en arrière ; élytres avec des stries profondes et trois ou cinq points enfoncés sur chacune. — Basses- Alpes. 9. PTEROSTICHUS PREVOSTII. Dej. , Spec , 3 , p. 364 , 15. — Long. 6 lig. |. Larg. 2 lig. {. — D'un cuivreux ver- dâtre; antennes et pattes noires; corselet un peu cordiforme, avec une strie de chaque côté en arrière ; stries assez faibles et très- légèrement ponctuées; les points enfoncés moins marqués sur les troisième, cinquiè- me et septième stries. — Suisse. M. Dejean rapporte à cette espèce, com- me variété, le Pterostichus Duvalii, des collections; celui-ci est d'une couleur pres- que noire. 10. PTEROSTICHUS XATARTII. Dej., Spec, 3, p. 366, 151. — Long. 5 lig. {. Larg. 1 lig. — Noir ; corselet cor- diforme , bistrié en arriére ; élytres bron- zées, assez planes, faiblement striées; les points enfoncés du troisième intervalle sont petits et peu marqués. — Pyrénées-Orien- tales. 11. PTEROSTICHUS EXTERME-PUMCTATCS. Dej. , Spec , 3 , 369 , 153. — Long. 5 lig. \. Larg. 2 lig. i.— Cuivreux, un peu verdâlre ; antennes et pieds noirs; corselet presque carré, arrondi latéralement, bistrié de chaque côté en arriére; élytres assez planes, faiblerae:it striées, avec des lan- gées de petits points enfoncés sur les troi- sième, cinquième et septième intervalle, de ces stries, et une rangée de points sur le bord. — Basses- Alpes. 12. PTEROSTICHUS ÏVANII. Dej. , Spec , 3 , 372 , 156. — Long. k lig. \. Larg. 1 lig. ^.— Noir- extrémité PTEROSTICHUS. 111 des antennes brunâtre ; corselet presque carré, un peu arrondi sur les côtés, bistrié de chaque côte en arrière; élytres un peu bronzées, oblongues, striées, une rangée de quatre à sept points enfoncés sur la troisième , et une autre de trois à cinq sur la cinquième ; quelquefois il en exisie une troisième rangée sur la septième. — Basses- Alpes. 13. PTEr.OSTICHUS METALLICUS. Fabr., 1, 189, 102. — Stdrm, 5, p. 15, n" 6. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. f. — D'un cuivreux un peu bronzé; corselet en carré, court, avec deux petites stries de chaque côté, en arrière ; élytres assez courtes, très- faiblement striées, avec deux points enfon- cés sur chacune ; dessous du corps noir ; pattes un peu brunâtres. — Partie orientale de la France. 14. PTEROSTICHUS PANZERI. MÉG., CataL, his. f'ien., 1802, u" 200. — Panz , Faun. Germ. , 82 , 8. — Long. 6 lig. 7. Larg. 2 lig. |. — Noir; cor- selet assez légèrement rétréci en arrière , avec des rides transversales ondulées assez distinctes; élytres ovales-oblongues, avec de faibles stries à peine ponctuées, et qua- tre ou cinq points enfoncés sur le troisième intervalle ; palper d'un brun noirâtre. — Autriche, Piémont, etc. 15. PTEROSTICHUS FLAVOFEMORATUS. Dej., Spec, 4, 352, I40.— Long.6 lig. f. Larg. 2 lig. ~. — D'un noir assez bril- lant en dessus ; corselet légèrement rétréci en arrière, avec des rides transversales on- dulées assez distinctes ; élytres ovales-oblon- gues, légèrement convexes, avec d'assez fortes stries lisses et deux ou trois points enfoncés sur le troisième intervalle ; les trois premiers articles des antennes noirs ; les suivans et les palpes d'un brun obscur; cuisses d'un jaune testacé. — Piémont. 16. PTEROSTICHUS CRIBRATUS. DEJ.,5pec., 4,354, 142.— Long.6 lig. f Larg. 2 lig. |. — D'un noir assez bril- lant en dessus; corselet légèrement rétréci en arriére, avec des rides transversales on dulées assez distinctes; élytres presque ar rondies à l'extrémité , ovales-oblongues avec des lignes longitudinales de points, fortement marqués, et séparés par des lignes un peu élevées ; palpes d'un brun noirâtre antennes de celte couleur, avec les trois premiers articles noirs. — Piémont. 17. PTEROSTICHUS RUTILANS. Dej. , Spec. , 4 , 356 , 144- — Long. 5 lig. \. Larg. 2 lig. '-. — D'un vert-bronzé brillant, un peu cuivreux sur la tête et le corselet ; celui-ci fortement rétréci en ar- riére, avec des rides transversales ondulées assez distinctes ; élytres ovales oblongues , avec des stries à peine ponctuées et quatre gros points enfoncés qui occupent toute la largeur du troisième intervalle ; labre , mandibules, palpes, antennes, à l'exception des trois premiers articles, et abdomen d'un brun noirâtre. — Piémont, Auvergne. 18. PTEROSTICHUS SELMANNI. DuFT., 2,154, 202. —Long. 7 lig. {. Larg. 2 lig. {. — D'un bronzé cuivreux plus ou moins obscur ; corselet légèrement cordiforme sans rides transversales; élytres ovales-oblongues, avec des stries lisses, les intervalles offrant alternativement des fos- settes souvent peu marquées; dessous du corps d'un noir verdâtre ; antennes et pat- tes noires ; jambes et tarses bruns. — Au- triche. 19. PTEROSTICHUS JURI.\EI. ScHCENH., Syn. Ins., 1, 186, 94. — Long. 5 lig. 7. Larg. 1 lig. i. — D'un bronzé obscur plus ou moins noirâtre, surtout sur la tête et le corselet ; élytres ordinairement plus claires ; corselet presque rugueux à sa base ; élytres presque arrondies à l'extré- mité, avec des stries très-légèrement ponc- tuées et quatre ou cinq gros points enfon- cés sur le troisième intervalle; antennes brunes; les trois premiers articles et les pattes noirs. — Autriche , Suisse. 20. PTEROSTICHUS TRANSVERSA LIS. DuFT., 2, 65, 65. — Sturm, 5, 26, 12, pi. 107, fig. D. — Long. 6 lig. f. Larg. 2 lig- 1. — Noir, assez brillant en dessous; corselet légèrement rétréci en arrière ; ély- tres assez courtes, avec d'assez fortes stries lisses et trois points enfoncés sur le troi- sième intervalle; les bords des élytres sont légèrement relevés en carène; antennes brunes, à l'exception des trois premiers ar- ticles. — Autriche. 21. PTEROSTICHUS OBLONGO-PUKCTATUS, Fabr., 1, 183, 70. — Ouv., 3, 35, 111, pi. 12, fig. 140. — Long. 4 lig. ï. I^arg. 1 lig. |. — Ailé ; d'un bronzé plus ou moins obscur ; corselet légèrement en cœur, avec quelques légères rides transversales ondu- lées ; élytres assez courtes, ovales-oblon- gues, avec des stries à peine ponctuées, eî 412 PERÇUS. cinq ou six points enfoncés sur le troisième intervalle ; dessous du corps et cuisses noirs; parties de Ja bouche, jambes et tar- ses d'un brun plus ou moins roussâtre. — France , Paris ; rare. ABAX, Bon., Sturm; Feronia , Latr. , Dej. ; Carabus, Fabr., Ouv. ; Harpalus, Gïll.; Antennes assez fortes, filiformes. — Lan- guette tronquée, courtes.— Corseletgrand, subisométrique , presque carré , à angles postérieurs droits, avec deux stries de cha- que côté à la base. — Elytres peu allon- gées, presque parallèles, avec un pli ou re- bord transversal à la base des élytres, de- puis l'angle humerai jusqu'à la suture. — Corps large. — Pattes assez fortes, assez allongées. Les Abax sont tous aptères, d'une taille assez grande, de couleur noire et luisante; on les rencontre sous les pierres, où ils ne paraissent pas faire beaucoup de mouve- mens. 1. ABAX STF.IOLA. (PI. 6. flg. 5.) Fabr., 1, 188, 99. — Sturm, 4, p. 147, n" 1, pl. 100.— Long. 8 lig. Larg. 3 lig. |- — Noir, large, aplati; corselet bistrié en arrière ; élytres striées ; les troisième, qua- trième, cinquième et sixième stries se réu- nissant deux à deux à l'extrémité ; la septiè- me strie est élevée , et forme une sorte de petite carène ; une rangée de points sur le bord des élytres. — Paris. 2. ABAX PYKENEUS. Dej., Spec. , 3, 380, 161. — Long. 7 lig. i. Larg. 3 lig. — Diffère principale- ment du précédent en ce qu'il est un peu plus allongé , et que les bords latéraux des élytres n'offrent que quelques points à la base et à l'extrémité. — Pyrénées-Orien- tales. S. ABAX CARINATUS. DuFT., 2, p. 66, n» 66. — Sturm, pl. 101, flg. a A. — Long. 6 lig. i. Larg. 2 lig. |. — Se distingue des autres espèces par ses élytres, dont les intervalles des stries for- ment ordinairement des côtes élevées et oresque carénées. — Autriche. U. ABAX OVALIS. (Pl, 6, flg. 6.) DuFT., t. II, p. 64, n» 63, Sturm. 4, p.l50, n" 2, pl. 102, fig. A.— Long. 6 lig. \. Larg. 2 lig. f . Noir , très-large ; corselet presque carré ; angles antérieurs avancés , bislriés de chaque côté en arriére; élytres courtes, avec une rangée de points enfoncés le long du bord extérieur ; tarses un peu bruns. — Nord de la France, Allemagne. 5. ABAX EXARATCS. Dej, , Spec. , 4 , 381 , 162. — Long. 6 lig, i. Larg. 2 lig. \. — Noir, plus étroit et plus petit que 1'./. Sf viola ; corselet un peu rétréci en arriére ; stries des élytres lisses ; tarses d'un brun roussâtre. — Pié- mont. 6. ABAX PARALLELUS. (Pl. 6, Cg, 7.) DuFT., 2, p. 64, n'>64.— Stukm, pl. 102, flg, 6. — Long. 7 hg. Larg, 2 lig. -i. — Allongé, noir ; corselet presque carré ; bi- strié. en arrière de chaque côté ; élytres presque parallèles, striées; ces stries fai- blement ponctuées; une rangée de points enfoncés sur les bords latéraux. — Rouen. 7. ABAX AMEUICASUS. Dej., 5pec.,3, p. 392, 172. — Long. 9 lig. Larg. 3 lig. }. — Noir ; corselet pres- que carré, arrondi latéralement, bistrié de chaque côté en arriére, où il offre aussi un enfoncement transversal; élytres oblongues, avec des suies légèrement ponctuées, un point enfoncé sur chaque élylre. — Amé- rique -Septentrionale. 8. ABAX SCHUPPELII. Palliardi, Bcschreibung. etc, p. 43, pl. 4, Cg. 20, 21. — Long, 11 lig. Larg. 4 lig. \. ■ — Noir ; corselet un peu en forme de cœur, arrondi sur les côtés, bistrié en arriére; élytres un peu allongées, avec des stries ponctuées, et les intervalles des stries for- mant alternativement des sortes de côtes élevées. — Bannat. PERÇUS, Bon.; Abax , Sturm; Feronia, Latr. , Dej.; Carabus , Fabr. , Ouv. Antennes filiformes, assez fortes. — Pal- pes assez forts; le quatrième article des maxillaires plus court que le précédent. — Languette tronquée et comme échan- crée. — Corselet presque toujours cordi- forine. — Elytres entières , sans pli trans- versal à la base des élytres, avec deux points souvent oblitérés, l'un au-dessous de l'autre. — Mandibules inégales, celle de droite plus courte. Les Perçus , propres au Midi de la Fran- OMALOSOMA. M.-î ce, à ITspagnc et aux cotes de la Méditer- ranée, sont des insectes de grande taille, toujours aptères, de couleur noire et lui- sante : on les trouve sous les pierres. 1. PERÇUS LORICATUS. Dej., Spcc, t. 3, p. A03, 180. — Longr. 13 lig. j. Larg. 4 lig. 7. — Noir; corselet presque carré, un peu rétréci en arriére, avec une strie de chaque côté, et crénelé sur ses côtés ; élytres un peu élargies en arriére, presque lisses, très-légèrement ré- ticulées, avec une ligne longitudinale un peu élevée prés du bord extérieur. — Corse. 2. PERÇUS PATRUEMS. DuF., Aiin. Se. Pliys., t. VI, p. 313. — Navaricus, Dej., Spec, t. 3, p. 408, 185, — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. \. — Noir; corselet concave en forme de cœur; élytres ovales, entièrement lisses, convexes, avec une rangée de points écartés aux bords latéraux. — Pyrénées-Orientales. 3. PERÇUS RAMBURI. LAP.,Jnn.delaSoc.Ent.,U2, p.394.— Long. 11 lig. Larg. 3 lig. |. — D'un noir assez brillant ; extrémité des palpes un peu rougeâtre ; corselet court un peu triangu- laire, tronqué en arriére ; élytres ovales presque lisses, avec un assez grand nombre de petites lignes longitudinales, un peu si- nueuses , et dont plusieurs sont formées de petits points enfoncés. Cette espèce ressemble au P. Loricatus, et se trouve en Corse. 4. PERÇUS NEPALEWSIS. Gray, Zool. Miscellany , n° 1, p. 21. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. j. — D'un noir bronzé ; élytres avec des lignes impresion- nées de points. — Népal, Indes-Orientales. 5. PERÇUS LIIVEATUS. Soi.mn., Jnn.delaSoc. Eiit.,x. I, p. 119. — Long. 7 lig. |. Larg. 2 lig. |. — D'un noir luisant, avec deux fortes impressions longitudinales entre les yeux ; corselet un peu cordiforme, échancré au milieu en ar- riére, rebordé latéralement, avec un sillon longitudinal, au milieu, et une forte im- pression de chaque côté sur le bord posté- rieur; il présente des rides longitudinales, surtout visibles en arriére; élytres ovalaires, courtes, d'unnoir terne, avec trois côtes lon- gitudinales, dont l'extérieure, plus forte, at- teint seule l'extrémité; entre chacune de ces côtes l'on en voit une autre beaucoup plus faible ; elles sont séparées par des Insf.ctes. I. stries longitudinales, très-peu marquées et formées de petits points enfoncés; dessous du corps et pattes d'un noir assez brillant ; tarses brunâtres ; antennes noires à la base, avec quelques poils ; le reste un peu velu et un peu cendré. — Bône, côte septentrio nale d'Afrique. OMALOSOMA, Vigors ; Feronia, Brullé. Antennes longues, à premier article gros, le deuxième un peu plus court, le troi- sième allongé, tous les suivans un peu com- primés, le dernier ovalaire. — Palpes longs, le dernier article élargi et tronqué à l'ex- trémité.— Labre transversal, arrondi sur les côtés, légèrement trilobé en avant.— Tarses assez forts, les quatre premiers arti- cles des antérieurs dilatés. — Tête grande. — Mandibules longues , fortes et arquées. — Yeux petits. — Corselet en cœur, écus- son très-petit. — Elytres ovales , planes. — Pattes fortes. Ce genre est composé de très-grands in- sectes, propres aux parties chaudes de l'an- cien Continent. 1. OMALOSOMA CYAWEA. Long. 13 lig. Larg. 4 lig. — D'un beau bleu luisant; élytres avec des côtes, dont l'une plus forte placée prés du bord externe. — Nouvelle-Hollande. Nota. Il faut rapporter à ce genre VO- vudosoma Figorsi, Gory, Ami. de la Soc. £n^,dela Nouvelle-Hollande, et les Fe- ronia StriatocoUis et LevicoLlis , Brullé , Hisi. nat. des Ins. , grands et magnifiques insectes de Madagascar , ayant vingt lignes de long. MOLOPS, Bon.; Feronia , Latr. , Dej. ; Carabus , Fabr. , Oliv. Antennes grenues , presque monilifor- mes. — Palpes assez minces ; le quatrième article égal en longueur au précédent ou un peu plus long. — Languette petite , lé- gèrement échancrée. — Mandibules moyen- nes, celle de droite dentée à la base et au milieu. — Corselet rétréci en arrière, ter- miné par deux angles aigus en forme de pe- tites dents , avec une strie de chaque côté à la base. — Corps court , assez épais. — Pattes fortes, assez courtes. 114 CNEMACAMHUS. lusectes de taille moyenne ou au-dessus, toujours aptères, de couleur noire luisante ou tirant sur le brun. Ou les trouve sous les pierres. MOÎ.OPS TF.Rt'.lCOl.A. Fabb., 1, 178, A3.— Stirm. 4 , pl- 103, lig. a. A. — Long. 6 lig. l.arg. 2 lig. 7.— Woir, un pou brunâtre; anleimes et pieds de cette deinicre couleur; corselet coidi- forme, avec deux impressions longitudina- les de chaque côté; élytres assez courtes, striées.— France. M. le comte Dejean rapporte à cette es- pèce, comme variétés, les MUops Puncia- ius de Dahl, Mclas de Ziéglei et Bruuni- pes de Mégerle. STEROPUS, Mec; Pterostichus, Bon., Sturh; Feroiiia, Latr., Dej. ; Carabus, Fabe., Oliv. Mêmes caractères que les Molops , mais lesanlennessontpluslongnes. — Le corselet est arrondi à ses angles postérieurs. — L'ab- domen est ovalaire, l'angle extérieur de la base des élytres obtus. Cesinsectes.de taille moyenne, tou- jours aptères, de couleur noire et luisante, rarement brune ou mé!allique,ont le corps assez convexe, plus allongé que les Molops. Ils se trouvent sous les pierres. 1. STEnOPCS COIXCISIIXUS. Stutîm, 4, p. 175, n» 7, pl. 104, fig. C. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. j. — ^oir; corselet airondi; élytres ovales, striées, avec un point enfoncé sur chacune. — Paris. 2. STEROPUS MADIDUS. (Pl. 6, fig. 8.) Fabr., 1, p. 181. n" 59. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. \. — Dill'ére du précédent par ses cuisses rouges. — Paris. COPHOSUS, ZiÉG.; Pterostichus , Stijrm ; Feronia, Latr., Dej. ; Carabus , Fabr., Oliv. Un pli ou rebord transversal à la base des élytres. — Corselet court et presque carré , très-légèrement rétréci en arriére. — Corps en quadrilatère allongé ou cylin- drique. — Antennes assez courtes. — Pal- pes assez forts. Insectes d'assez grande taille, aptères, noirs et luisans. 1. COPHOStS MAGi\US. Dej.,A>c. , t. III, p. 334. — Trés- allongé, noir; corselet carré ; élytres paral- lèles, fortement striées, avec deux ou quatre points enfoncés. — Hongrie. 2. COPIIOSUS CYMSDP.ICnS. Herbst, Archiv. , p. 132 , n° 17, pl. 29, f. 2. — Sturm,5, p. 33, n» 16, pl. 108, f. c. — Un peu pins petit, plus allongé et plus cylindrique que le précédent; élytres proportionnellement un peu plus longues. — Hongiie. Nota. Nous croyons que cette espèce n'est qu'une variété de la précédente, de même que la Filiformis; car, ainsi que l'ob- seive !NI. le comte Dejean, les dillerences que l'on indique entre elles ne sont pas bien constantes. CAMPTOSGELIS, Dej.; Molops, Gekmar ; Scarites , Ouv. ; Carabus, Fabr. Antennes courtes , à articles presque cy- lindriques légèrement comprimés , le premier gros, le second court, le troisième un peu plus long que les autres. — Palpes courts, à dernier article presque cylindrique et tronqué. — Les trois piemiers articles des tarses antérieui s dilatés dans les mâles. — Mandibules courtes, Irés-arquées, pres- que obtuses. — Tête gi osse, prescpie carrée, un peu renflée postérieurement. — Corse- let tronqué par- devant, arrondi par-der- rière.— Elytres légéremennt convexes et ovales, presque parallèles. — Pattes cour- tes et assez fortes. — Jambes intermédiaires fortement arquées. — Point d'ailes sous les élytres. 1. CAMPTOSCEMS HOTTE!>iTOTA. ' Oliv., 3, ûô, 9, pl. 2, fig. 19. — Long. Slig. Laig. 2 lig. \. — D'un noir assez bril- lant en dessus; labres, palpes, antennes d'un brun roussâtre ; élytres à stries lisses, beaucoup plus profondes dans le ^ que dans la $ . — Cap de Bonne-Espérance. CNEMACANTHUS, Cray. Antennes mnniliformes , de longueur moyenne. — Mandibules saillantes , fai- blement dentelées. — Labre court, trans- versal , presque bilobé. — Palpes maxil- laires à dernier article fus! forme tronqué. — Palpes labiaux terminés par un article ovalaire et tronqué. — Menton avec une dent simple et aiguë. — Tète ovale. — Cor- STOMIS. 115 solet globuleux. — Elvlres ovalaires, con- vexes.— Jambes anloricures dilatées, avec deux fortes épines au côté interne. 1. CNEMACASTHUS GIBBOSUS. Gray, ^-inii. Kingduni, Ins. , t. 1, p. 276, pi. 15. fig. 1.— Long. 7 lig.i. Larg. 3, lig. — Noir, nuancé de \ert bronzé; élylres striées; pattes noires ; antennes et tarses bruns. — Afrique. 2. CÎVEMAC ANTHUS CYANEUS. BiiULLi!, Hist. JSat. des Ins., t. IV, p. 376, pi. 15, lig. A. — Long. 10 lig. Larg. d lig. — D'un bleu obscur ; élytres Irés-faible- ment striées ; sur les bords on voit deux rangés de gros points enfoncés ; sur chaque segment de l'abdomen il y a une série transversale de points semblables. — Ce bel insecte est assez commun au Chili. 3. CMEMACANTHUS DESMARESTII. Long. 11 lig. Larg. 5 lig. — D'un brun obscur tirant quelquefois sur le vert; tête ayant quelques lignes longitudinales entre les yeux ; parties de la bouche et antennes d'un brun rouge; corselet transversal, Irés-arrondi et légèrement rebordé sur les côtés, rétréci en arriére; élytres trés-con- vexes, grandes, oflrant quelques lignes lon- gitudinales trés-élevées; dessous du corps et pattes d'un brun rouge ; jambes anté- rieures ayant une seule dent terminale à l'extrémité, au côté externe, et deux épines intérieurement. — Cordova. Nota. M. Brullé décrit une quatrième espèce du même genre, sous le nomd'Oô- sairus ; elle vient aussi du Chili. CEPHALOTES, Bon. ; Broscus, Pakzer ; Harpalus, Gyll. ; Carabus, Fabr. ; Scarites, Oliv. Antennes minces, à articles presque cy- L'espéce que l'on trouve en France s'y rencontre dans les endroits sablonneux, sous les pierres. PREMIÈnE DIVISION. Espèces ailées. 1. CEPHALOTES VULGARIS. ï)r.j.,Spcc., t. III, p. 428. —C. Ceplia- loies, Fabr., 1, 187,94-— Oliv., 3, 36, 6, pi. 1, fig. 9.— Long. 11 lig. Larg. 3 lig. {. — INoir, avec le labie et les palpes d'm» brun noirâtre; élytres striées, très-peu mar- qués, sinuées par de très-petits points en- foncés.— Paris. 2. CEPHALOTES 9I0BILIS. Dej., Spcc, 3, 422, 5. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. {. — D'un vert bronzé assez clair et brillant; antennes d'un jaune ferrugi- neux; élytres à stries assez marquées et lé- gèrement ponctuées; abdomen brun rous- sâlre. — Asie Mineure , Smyrne. DEUXIEME DIVISION, Espèces privées d'ailes. 3. CEPHALOTES t^VIGATUS, Dej., Spcc, 3, p. 431, 3. — Long. 10 lig. Larg. 3 lig. f. Il est un peu plus petit et moins allongé que le C. f'ulf/aris, avec lequel on pourroit le confondre s'il n'étoit pas privé d'ailes. — Egypte, Syrie. STOMIS, Clairv. ; Carabus, Duft. Antennes à articlespresque cylindriques; le premier gros, long, le deuxième court, le troisième un peu plus court que les sui- vans.— Palpes longs; le dernier article des lindriques ou obconiques : le premier plus maxillaires presque cylindrique et tronqii gros, le deuxième plus court, le troisième --> j- ■'• un peu plus long que les autres. — Palpes assez courts, le dernier article des maxil- laires allongé , presque cylindrique et troncjué; celui des labiaux un peu sécuri- forme. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules assez courtes, un peu arquées et assez aiguës, — Tète assez grande, presque ovale. — Corselet convexe, cor- diforme, très-rétréci postérieurement. — Elytres légèrement ovales ou presque jia- rallèles. — Pattes assez grandes et assez fortes. celui des labiaux un peu sécuriforme. ~ Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles.- Mandibules gran- des, étroites, un peu arquées, assez aiguës. — Tête presque triangulaire, allongée, — Corselet allongé, un peu cordiiormeet convexe, — Elytres un peu convexes, en ovale très-allongé, — Point d'ailes sous les élytres. — Pattes longues, assez fortes. Insectes de petite taille, propres à l'Eu- rope, et se trouvant presque toujours réunis, en petite société, sous les pierres et les débris de végétaux, au bords des eaux et dans les endroits humides. i>. 416 PELOR. STOMIS PliMICAÏUS. €i,AiRv. , lùttom. HcU:, 2, pi. 48, fi|?. 6. — Loiifj. 3 lig. ;. Laig. 1 lig. {. — D'un brun noir, a\ec les palpes, les antennes et les pattes d'un rouge ferrugineux ; labre, mandibules et dessous du corps d'un brun un peu roussâtre ; élytresà stries bien mar- quées et assez fortement ponctuées. — France, ÂHcmagne. ZABRUS, Clairv. ; Harpalus, Gyll. ; CarabuselBlaps, Fabr» ; Carabus , Dcft. Antennes minces, à articles presque cylin- driques; le premier gios.le second court , le troisième un pOu pluslongquelcsautres. — Palpes assez courts, le dernier article pres- que cylindrique et tronqué. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs di- latés dans les mâles. — Menton avec une dent simple. — Mandibules assez courtes, arquées, presque obtuses. — Tête assez gros- se, presque triangulaire, — Corselet con- vexe, transversal, carré, trapézoïde ou arroiv di sur les côtés, — Pattes courtes et fortes. Insectes de moyenne taille, peu agiles, vivant sous les pierres. PREMIÈRE DIVISION. Espèces privées d'ailes. 1. ZABRUS FEUMORATUS. Dej,, Spec, 3, khi, 1.— Long. 10 lig. \. Larg. 4 lig- {• — Ressemble beaucoup au Z. Blaptoïdes, mais il est plus grand, plus allongé; le corselet moins large; les ély- tres moins parallèles, plus ovales; les stries plus distinctes; (^ avec les cuisses posté- rieures légèrement renflées; les jambes postérieures un peu dilatées à l'extrémité. — Iles de la Grèce. 2. ZABRUS CURTUS. Dej., Spec, 3, 445, 5. — Zimm. , Mo- nogr., 40, 4. — Long. G lig. Larg. 3 lig. — Noir assez brillant dans les ^ , plus terne dans les Ç ; labre , palpes et tarses d'un brun roussâtre ; élytressinuéesprésde l'extrémité , à stries assez marquées et très-légèrement ponctuées. — Paris. 3. ZABRUS INFLATUS. DEj.,5pec.,3, 446,6. — Zimm., Mono^r., p. 38. Long. 6 lig. {. Larg. 3 lig. \. — D'un noir brillant dans les (3* , plus terne dans les '^ ; labre et tarses d'un brun un peu roussâtre; palpes d'un jaune testacé rous- sàiie ; élytres a stries peu marquées, fines et lisses. — Départements de la Gironde et des Landes, sur le bord de la mer. 4. ZABRUS OBESUS. Dej. , Spec. , 3 , 448 , 7. — Zimm. , Monogr., p. 33. — Long. 7 lig. Larg. ;> lig. ;. Noir; palpes el tarses d'un brun roussâtre ; labre d'un brun noirâtre ; cor- selet légèrement bronzé par-devant , d'un bronzé verdàtre par-derrière et sur les côtés, brillant dans les mâles , obscur dans les femelles ; élytres d'un vert bronzé , souvent un peu cuivreuses, plus terne dans les J ; elles ont des stries assez marquées, presque lisses. — Hautes-Pyrénées, 5. ZABRUS FONTE!«AYI. Dej., Spec, t. ^, p. 786. — Robus- tus , Zimm. , Monogr. der Carabiden , p. 52. — Long. 8 lig. \. Larg. 4 lig. — Noir ; corselet court, presque caiTé, ponc- tué en avant et en arriére ; élytres assez courtes, convexes, avec de îrès-faibles stries ponctuées; antennes et tarses d'un brun rougeàtre. — Morée. DEUXIÈME DIVISION, Espèces ailées. 6. ZABRUS GIBBUS. (PI. 7, fig. 1.) FâBR., 1, 189, 11. 105. —Madidus, Oliv., 3, 35, 73. pi. 5, fig. 61. — Le Bu- preste Paresseux,GEOFFROY, 1, 159,34- — D'un noir assez brillant, souvent un peu bru- nâtre en dessous; labre, palpes jambes et tarses d'un brun un peu roussâtre ; élytres quelquefois légèrement bronzées; antennes peu verdàtres, sinuées à l'extrémité, avec des stries assez marquées et assez fortement ponctuées. — Paris. Nota. Il faut ajouter à ce genre les Z. Pingtiis , PuncticoUis et Orsinii, de Dej. {Spec, t. V), ainsi que le Z. Punc- iicollis , Brullé ( Expéd. se. de Morée ) (ce dernier est différent de celui de M. De- jean), et beaucoup d'autres espèces décri- tes par M. Zimmermann [Monogr. der Carabiden); enfin M. Gory a décrit deux espèces de ce genre dans sa Centurie de Carabiques (.-/«;(. de la Soc. Ent., t. II.) PELOR, Bo\., Zimm.; Carabus , Fabr. ; Pclobatus , Stev. Antennes filiformes assez courtes. — lome I ■ 2 . fiarlu- /„.r,rl,.., /'/. 7 M ê> W M '^ I . /abriis GiLbas./-,ir rZ/e i/a/ui- /n /i-rri'. j-r. iii/mp/ie . g IVior IJlaploidcs. j. ilomiolvcc rhvUodos. +. ^^pho(lr^ls l'iamis.ô. Aiilarclia Œiica-G. Aèpmini Moili-stuTn . 7.,Callialu9 I.unalus . -;-n. inai/ioi/r ,■/ />ii//>r /ii, lèvre i'( pn//>i\r /ij/)îtii/.i- ■--<'. /,i/fri' . P>. l.oncora l'iliiormw . //-/, iiinr/iiiiri- <•/ pn/pr inti.ri7/,',m.r . A\l /air,' . DISTRIGUS. 117 Palpes à dernier article peu allongé et tronqué à l'extrf^mité. — Tarses antérieurs des mâles dilatés et cordiformes. L'absence de dents aux tibias postérieur des ç^; éloigne ces insectes des Eutrocies et les trois premiers articles des tarses anté- rieurs cordiformes les distinguent des Po- li/situs et des Acorius ; enfm la dent du mi- lieu de l'échancrure du menton bifide ne permet pas de les confondre avec les Za- brus. 1. PELOR SPISIPES. (PI. 7, fig. 2.) Fabr. , 1, p. 142,n" 5. — Blaptoides. — ZiMM. , Monogr. , p. 66. — Sturmi , Fiscn. Mém. Soc. Nat. Moscou, t. V, p. 467. — Long. 8 lig. \. Larg. 4 Hg. — D'un noir assez brillant dans les (-^ . p'us terne dans les Ç ; labre et palpes d'un brun rougeâtre ; élytres à stries peu marquées, formées par une suite de très-petits points enfoncés. — Autriche. POLYSlTUS,ZiMM. Le mâle sans dent aux quatre jambes postérieures. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs triangulaii es. — Une dent simple au milieu de l'échancritfe du menton. i. POLYSITUS FARCTUS. ZiMM. , Monogr. , p. 71. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. j. — INoir; tête faiblement ponctuée. — Alger. 2. POLYSITUS VENTRICOSUS. ZiMM. , Monogr. , p. 72. — Long. 4 lig. Larg. 2 lig. — Diffère du précédent en ce qu'il est entièrement lisse. — Orient. ACORIUS, ZniM. Ce genre diffère de celui de Zaortis par les caractères. — Le mâle sans dent aux quatre jambes postérieures. — Les ti ois pre- miers articles des tarses antérieurs triangu- laires. — Une dent bifide au milieu de l'é- chancru:e du menton. 4C0RIUS METALLESCENS. ZiMsi., Monogr., p. 75.— Long. 3 lig. j. Larg. 1 lig. |. — Métallique ; corselet ré- tréci en arrière ; élytres avec des stries ponctuées. — Egypte. EUTROCTES, Zimm. ; Pelobatus, Fisch. ; Blaps , Adams. Le (j* a une dent aux quatre jambes pos lérieures. 1. EDTROCTES AURICUAIXEUS. Adams, Mém. de la Soc. imp. nat. Mos- cou, 5, p. 307, n" 24.— Zimm., Monogr., p. 18. — Pelobatus Adamsii, Fisch., Mém. Soc. imp. nat. Moscou, 5, p. 468. 2. EBTROCTES COWGEIV'ER. Zimm. , Monogr. der Carabiden , p. 19. — Diffère du précédent par les stries des élytres, qui sont presque effacées et rac- courcies. Ces deux espèces viennent de la Russie-Méridionale. MAZOREUS , ZiÉG, ; Badister, Creutzer; Trechus, Sturm. Antennes minces, à articles allongés, presque cylindriques ; le premier plus long et plus gros, le deuxième plus court, le troisième de la longueur des suivans, qui sont légèrement comprimés. — Palpes assez courts, le dernier article assez al- longé, presque cylindriciue et tronqué. — Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules assez arquées et aiguës. — Tête presque triangulaire. — Yeux assez saillans. — Cor- selet très-court, transversal, arrondi laté- ralement, un peu prolongé postérieure- ment dans son milieu, séparé des élytres par un étranglement. — Ecusson atteignant à peine la base des élytres. — Celles ci presque ovales allongées , arrondies , pres- que tronquées à l'extrémité. Insectes de petite taille , vivant sous les pierres, dans les endroits humides. MAZOREUS WETERHALLII. Gyll. , 3 , p. 698 , n" 68-69 , et 4 , p. 455 , n" 68-69. —LM.rrt/Ms, Dej., Spec, t. III, p. 337.— T. /.afùo//!S, Sturm, 6, 103,22, 150, fig. d,D. — Allongé, d'un brun plus ou moins foncé , plus ou moins roussâtre ; base des élytres, antennes, palpes et pattes d'un jaune ferrugineux un peu roussâtre ; labres, mandibules et dessous du corps d'un brun roussâtre. — Paris. DISTRIGUS, Dej. Antennes à articles allongés, légèrement comprimées; le premier assez gros, le se- cond court, les autres égaux. — Palpes assez longs, à dernier article presque cylindii- que et tronqué. — Les trois premiers arti- cles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules courtes, un peu ar- quées, assez aiguës. — Tète presque trian- gulaire. - Corselet presque carré, arrondi IIETERACANTHA. sur les côtés. — Elytres assez convexes, ovales, allongées. — Pâlies courtes, assez fortes. DISTRIGUS IMPRESSICOLLIS. Dej., Spcc, 3, 193, 1.— Long, h lig. \. Larg. 1 lig. |. — D'un noir assez brillant, avec quelques reflets changeans sur les ely- tres, un peu brunâtre en dessous ; labre, pat- tes el taises d'un brun roussàtre ; élytresà stries légèrement ponctuées. — Indes. ABACETUS, Dej. Antennes à articles légèrement compri- més, presque en carrés allongés ; le premier gros, le second court, le troisième un peu plus long que les aulres. — Palpes assez courts, à dernier article allongé , presque cylindrique el tronqué. — Les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules courtes, un peu arquées , assez aiguës. — Tête presque triangulaire. — Corselet trapézoïde, pres- que de la largeur des élylres à sa base. — Elytres diminuant de la base vers l'extré- mité ; celle-ci arrondie. — Pattes courtes. ABACETUS GAGATES. Dej. ,5pec., 3, p. 197, 1, 5. —Larg. 2 lig. — D'un brun noirâtre . noir assez brillant eu dessus; labre, palpes et tarses d'un brun roussàtre; elytres à stries peu profondes. — Sénégal. DRIMOSTOMA, Dej. Antennes assez courtes, presque monili- formes. — Palpes maxillaires à dernier article terminé presque en pointe ; palpes lalMaux à dernier article tronqué à l'extré- mité. — Menton trilobé. — Lobe intermé- diaire en pointe assez aiguë. — Tarses an- térieurs des mâles a trois premiers articles dilatés, aussi longs que larges, un peu cor- diformes. — Tète triangulaire , un peu pointue en avant. — ^Mandibules assez sail- lantes, légèrement arquées et très-aiguës. — Corselet presque carré. — Elytres ova- laires, un peu allongées, assez convexes. DRIMOSTOMA SCHOSHERRI, Dej. , Spec. , t. V, p. 747. — Long. 3 lig. \. Larg. 1 lig. ^. — Brun ; corselet à angles postérieurs droits; elytres ovales, avec de profondes stries ponctuées ; anten- nes et pattes jaunes. — Sierra-Léone. ABARIS, Dej. et presque filiformes. — Palpes à dernier article presque cylindrique et tronqué à l'exti émité. — ■ Menton avec une dent sim- ple et presque obtuse au milieu de son échancrure. — Tarses antérieurs des mâles à trois premiers articles dilatés et triangu- laires. — Tête triangulaire. — Yeux assez gros. — Corselet carré. — Elytres ovalai- res, allongées. ABARIS iENEA. Dej. , Spcc. , t. V, p. 781. — Long. 2 lig. i. Larg, 1 lig. i. — Bronzé ; elytres avec des stries profondes et un point en- foncé sur le troisième intervalle , un peu au delà du milieu ; antennes, jambes et tarses d'un jaune rougeâtre. — Colombie. RATHYMUS , Dej. Ce genre diffère des Abacetus par le dernier article des tarses allongé, large, un peu dilaté a l'extrémité et tronqué. — Les mandibules sont très-fortes, élargies à la base , obtuses. — La tête large , presque carrée. — Les antennes ont leurs premiers articles cylindriques , les derniers presque moniliformes. — Le corselet est presque carré^ransversal. — Les elytres légèrement bombées. — Les pattes assez fortes. BATHYMUS CARBONARIUS. Dej., Spec, t. V, p. 784, 1. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. |. — Noir, très-finement granuleux ; corselet avec une ligne longi- tudinale au milieu ; élylres avec des stries longitudinales, au fond desquelles on voit des stries très-serrées; antennes un peu ve- lues ; palpes et tarses brunâtres. — Sénégal. STRIGIA, Bf.ullé. Ressemble aux Bathymiis , mais s'en distingue par le labre très-court et entier. — La dent du menton bifide. — Les mandi- bules grandes, épaisses, arquées et striées. — Les palpes terminés par un article un peu élargi. — Les antennes comprimées, et un peu plus grandes vers le bout. Ils ont la forme des Haihymus. STRIGIA MAXltXARIS. Brullé, Hist. nat. des Ins., t. IV. p. 383, pi. 15, f. 6. - Long. 6 lig. L.irg. 2 lig. |. — Noir ponctué ; côtés du protho- rax verdâlrcs; elytres avec des stries ponc- tuées. — Indes-Oiienlales. HETERACANTHA, Brullé. Auleuues courtes, un peu comprimées Très-voisins des précédons, mais remai SPHODRUS. lia quabicspar leurs jambes aniérieures, dont l'une des grandes épines est située à l'ex- trémité, et élargie de manière à pouvoir creuser la (erre. — Les mandibules sont avancées et fortes. — Les palpes grêles. — Le labre court et bilobé. — Corps plat. — Corselet cordiforme. — Elytres larges et courtes. Insectes de forme remarquable. HETERACANTHA DEPRESSA. Brullé, Ilisi. nat. des Ins., t. IV, p. 384, pi. 16, fig. 1.- -Long. 7 lig. Larg. 3 j. — D'un brun obscur; antennes, pattes et dessous du corps ferrugineux; élytres à peine striées. — Egypte. SPHODRITES. Caractères. Tous les articles des tarses entiers dans les deux sexes. — Leurs cro- chets sans dentelures. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs, dilates dans les ^. — Dernier article des palpes allongé, presque cylindrique et tronqué. — Troisiè- me article des antennes très-long. Genres : Monnolyce, Sphodrus. Les Sphodriles sont encore peu connus; le premier genre de ce petit groupe a été placé, parquelquesauteurs, parmi les 7Von- chatipennes. Nous croyons que c'est à tort, et nous pensons, avec M. Latreille, qu'il doit être rangé ici. MORMOLYCE , Hagene. Antennes filiformes , très-longues , de douze articles ; le premier épais, le deuxiè- me très-court , les suivans, à l'exception du troisième, presque égaux entre eux. — Palpes maxillaires internes grêles , de deux articles, les externes de quatre, le dernier arrondi, ol)tns, les labiaux à arti- cles arrondis. — Tarses linéaires, le premier article grand, les suivans égaux entre eux, — Les crochets menus, recourl)és. — Tète longue, déprimée. — Mandibules fortes, arquées , dentées au milieu , inléiieure- ment. — Mâchoires lobées, pointues, ci- liées.— Yeux saillans. — Corselet longs, di- laté sur les bords. — Ecusson long, pointu, en partie caché. — Elytres presque mem- braneuses , leurs bords latéraux irès-dila- tés, et fortement échancréesen arriére, pro- longées au-delà du corps, enveloppant, en dessous, l'abdomen, par l'extension de la dilatation latérale. —Abdomen déprimé , ovale, cylindrique.— Pattes longues, grê- les.—Cuisses comprimées, presque linéai- res. — Jambes comprimées, presque droi- tes, les antérieures fortement échancrées, avant leur extrémité, celle-ci dilatée. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre ; elle est pourvue d'aile ; elle a été l'objet d'un mémoire pariiculier, où ce sin- gulier insecte de forme tout-à-fait insolite, a été représenté. MORMOLYCE PHYM.ODES. (PI. 7, fig. 8.) Hagenb., Nov. Cul. Geitus. Nuremberg, 1825, fig. a, 6.— Long. 35 lig. Larg. 15 lig, — D'un brun de poix luisant, a\ ec les boras extérieurs des élytres plus clairs , neuf lignes longitudinales enfoncées sur le mi- lieu des élytres , avec des tubercules sur la troisième dilatation latérale articulée.— Java. Nota. Une larve très-remarquable, figu- rée par Hcrbst et par Perly ( Insectes de l'Inde) ne serait-elle pas celle de cet insecte? SPHODRUS, Clairv.; Harpalus, GyLh.; Carabus, Fabr.; Antennes filiformes, à articles allongés ; le deuxième très-court, le troisième très- long, les autres égaux entre eux. — Palpes longs, à articles allongés, le dernier presque cylindrique et tronqué. — Les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules avancées, fortes, un peu aiquèes. — Tête allongée, — Corselet cordiforme. — Elytres ovales- allongées. — Pattes grandes, assez fortes, — Insectes d'assez grande taille , de cou- leur noire, propres à l'Europe et à l'Asie ; l'espèce de France vit dans les caves, les souterrains, les endroits humides et som- bres. PREMIÈRE DIVISION. Espèces ailées. 1. SPHODRUS PLANUS. (PI, 7, fig. 4.) Clairv., Entom. Ileltet. , 2, p. 86, fig. 12. — Fabr., !, 179. 47.— D'un noir un peu brillant; les élytres plus teines, un peu sinuées à l'extrémité et à striesfines très-lé- gèrement ponctuées , troisième et qua- trième, cinquième et sixième, se réunissant deux à deux; palpes d'un brun roussâlre. — Paris, DEUXIEME DIVISION Espèces privées d'ailes. 120 TRIGONOTOMA. 2. SPHODRl'S LATICOLMS. Dej., Spec, 3, 90, 2.— Long. 10 lig. \. Lai g. 4 lig- — rius court et plus large que le Sp. Planus, auquel il ressemble; tète plus grosse; corselet plus grand; élytres moins sinuées; l'absence des ailes jointe à ces caractères comparatifs le fait aisé- ment distinguer. — Sibérie. TmGO!\OTOi\IÏTES. Caractères. Les trois premiers articles des tarses anlérieuis dilatés dans les ^ ; crochets des tarses sans dentelures. — Der- nier article des palpes labiaux sécurifoiine. Genres : Myas, Lesticus, Trigonotoma , Catadrornus. Les Trigonotomifcs sont en général de grands insectes. Quelques-uns présentent des couleurs métalliques; on ne sait rien de leurs mœurs. MYAS , ZiÉG. ; Abax , Palliardi. Antennes à articles courts , en carré, dont les angles sont arrondis; le premier et le deuxième très-courts, le troisième un peu plus long. — Palpes courts, à dernier arti- cle sécuriforme. — Les trois premiers ar- ticles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules courtes , un peu ar- quées, assez aiguës. — • Tête presque trian- gulaire, avancée. — Corselet presque carré. — Elytres ovales ou parallèles. — Pattes courtes et fortes. — Point d'ailes sous les élytres. 1. MYAS CHALYBEUS. Palliardi , Beschreibung zweycr de- caden neucr und ivenig bekannter cara- bicinen , 41 , pi. 4 , fig. 19. — Long. 7 lig. '-. Larg. 3 lig. f. — ISoir, avec les élytres d'un beau bleu d'acier quelquefois un peu violet , et un léger reflet de cette dernière couleur sur les côtés du corselet ; élytres à stries très-peu profondes et fort légèrement ponctuées; labre et jambes d'un noir un peu brunâtre ; palpes, antennes, à l'exception de la base , et tarses d'un brun un peu roussâ- tre. — Hongrie. 2. MYAS RUGOSICOLMS. Brullé, Expcd. de Morée, Ins., p. 122, n" 133, pi. 33, f. 9. —Long. 7 \. Larg. 3 lig. \. — Ressemble au Chalybeus, mais plus étroit ; la couleur des élytres est d'un \iolct plus éclatant ; le corselet est mar- qué de rides transversales profondes. — Morée. C'est peut-être une variété du pré- cédent. LESTICUS, Dej. ; Antennes à articles allongés, légèrement comprimées; le premier gros, le second court, le troisième plus long que les autres. — Palpes assez grands, le dernier article des maxillaires presque cylindrique et tronqué, le dernier des labiaux un peu sé- curiforme. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — ^ Mandibules peu avancées, arquées, très- aiguës. — Tête arrondie.— Corselet cordi- forme, trèsréiréci en arrière. — Elytres allongées , un peu ovales , presque pa- rallèles, sinuées à l'extrémité. — Pattes assez fortes. — Point d'ailes sous les ély- tres. LESTICUS JASTHIISIIS. Dej., Spec, 3. 190, 1.— Long. 8 lig. Larg. 3 lig. — Noir, brillant; tète, cor- selet et élytres d'un violet pourpre; ély- tres striées et ponctuées, avec quelques points enfoncés entre la deuxième et la troisième strie. — Java. TRIGONOTOMA, Dej.; Omaseus, Mac-Leay. Antennes courtes , à articles cylindri ques : le premier gros, le deuxième court, les autres peu allongés. — Palpes assez grands, le dernier article des maxillaires allongé , presque cylindrique et tronqué ; celui des labiaux grand , beaucoup plus fortement sécuriforme dans les mâles que dans les femelles. — Les trois premiers ar- ticles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules arquées et aiguës. — Tète ovale. — Corselet presque carré ou cordiforme. — Elytres allongées, presque paialléles. — Pattes grandes et fortes. 1. TRIGONOTOMA VIRIDICOI.LIS. Mac-Leay, Annulosajavamca,!, 17,28. — Long. 10 lig. Larg. 3 lig. {. — Tête et corselet d'un vert bronzé , tant en dessus qu'en dessous; labre, mandibules, base des antennes , poitrine , abdomen , cuisses et jambes noirs ; tarses d'un brun roussâtre ; élytres violettes, à stries profondes, légère- ment ponctuées, les intervalles lisses. — Indes. 2. TRIGONOTOMA AUSTRAMS. Long. 9 lig. Larg. 3 lig. — D'un noir AMARA. 12i luisant ; tèle un peu bronzée , avec deux impressions entre les yeux; corselet en cœur, rebordé latéralement, avec une ligne longitudinale au milieu, et deux traits au bord postérieur, d'un vert brillant, un peu bronzé au milieu ; élytres bronzées, ovales, striées, avec trois points sur la troisième strie ; le bord extérieur d'un vert éclatant ; dessous du corps et pattes noirs. — Nou- velle-Hollande. Collection de M. Gory. CATADROMUS, Mac-Leay; Carabus, Oliv. Antennes courtes , à articles cylindri- ques ; le premier gros, le second court, le troisième plus long, les autres égaux entre eux. — Dernier articles des palpes maxil- laires presque cylindrique et tronqué, celui des labiaux un peu sécuriforme. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules gros- ses, grandes, un peu arquées, assez aiguës. — Tète presque ovale. — Yeux saillans. — Corselet presque carré, ses côtés arrondis. — Elytres allongées, jiresque parallèles. — Pattes courtes et trés-fortes. CATADnOMUS TENEBRIOIDES. Oliv., 3, 35, 18, pi. 6, fig. 67.— Long. 28 lig. Larg. 8 lig. \. — D'unnoirassez bril- lant ; bords latéraux du corselet et des ély- tres d'un beau vert métallique ; élytres lisses et striées , avec deux points enfoncés prés de la deuxième strie , et deux ou trois près de l'écusson. — Java. Nota. J'ai déciit, dans mes Etudes Ento- mologiques , une seconde espèce de ce genre propre à la Nouvelle-Hollande {Ca- tad. Australis) ; elle est sensiblement plus petite que la précédente. M. Boisduval en a depuis décrit une troisième sous le nom de C. Lacordairei, Voy. de l'Astro- labe, Ent., 2= part. , p. 34. Celte dernière n'a pas deux pouces de long; son corselet est en cœur ; elle vient du nord de la Nou- velle-Hollande. AMARITES. Caractères. Les trois premiers articles (les tarses antérieurs dilatés dans les ç^. — Crochets des tarses sans dentelures. — Der- nier article des palpes labiaux allongé, lé- gèrement ovalaire et tronqué. Genres : Amara, Antarctia, Lophidius. Les Amnrites sont des insectes de moyenne taille, presque toujours ailés, de couleurs brunes ou métalliques, très-répan- dus dans nos contrées. Ils vivent sous les pierres, et aiment les endroits sablonneux, les bords des eaux, etc. AMARA, Bon.; Harpalus, Gyll. ; Carabus, Fabr., Oliv.; Amara , Bradytus , et Curtonotus , Stéphens. Antennes assez minces, filiformes; le premier article gros , le second court , le troisième un peu plus long que les suivans. — Palpes assez courts , à dernier article assez allongé, un peu ovalaire et tronqué. — Les trois premers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Man- dibules assez courtes, arquées, peu aiguës. — Tète presque triangulaire. — Corselet transversal , le plus souvent trapézoïde , quelquefois carré ou rétréci postérieure- ment et presque cordiforme , légèrement rebordé sur ses bords latéraux. — Elytres un peu convexes, assez courtes , légère- ment ovalaires; leur extrémité arrondie. Insectes de petite ou de moyenne taille, de couleur métallique ou brune, vivant sous les pierres, et recherchant les endioits arides, secs et sablonneux. L'Europe, le nord de l'Afrique et de l'Asie, et l'Amé- rique-Septentrionale, sont, jusqu'à présent, les seules parties du monde où l'on ait trouvé des insectes de ce genre, fort nom- breux en espèces ayant toutes un faciès bien prononcé, et faciles à confondre en- tre elles. PREMIERE DIVISION. Corselet trapézoïde, de la largeur des élytres à sa base, se rétrécissant un peu vers la tète ; base du corselet marquée d'impressions assez profondes, 1. AMARA VULGARIS. Fabr., 1, 195, 137. — Long. 3 lig. ^ Larg. 1 lig. {. — On ne confondra pas cette espèce avec VA. Trivialis, dont elle a le faciès et les couleurs, si l'on fait attention que le premier article des antt-nnes seule- ment est d'un rouge ferrugineux ou brun roussâlre, que les deux impressions de la base du corselet sont peu marquées et pres- que toujours lisses, et que les pattes sont entièrement ou noires ou d'un brun noi- râtre. — France , Allemagne. 2. AMARA SIMII-ATA. Stukm, 6, 40, 21, pi. 144, fig. a, A. — AMARA. Long, 4 lig. Larg. 2 lig. — Deux impres- bious de chaque côté de la base du corselet, couveiles de petits points enfoncés; ses stries plus marquées et moins profondes à labasequeversl'extrémité, lesjambesetles tarses d'un brun roussâtre , une tache un l)eu plus grande, distinguent cette espèce de l'y/, fulgaris, dont elle a le faciès et les couleurs. 3. AMAIîA FAMILIARIS. Stlrm, 6, 59,34, pi. 147, fig. a. A.— Ressemble beaucoup a VA. Commiutis, par la forme , la grandeur et la couleur ; les pattes sont entièrement d'un rouge ferrugi- neux un peu jaunâtre. — Paris. 4. AMAUA STRIATO-PtNCTATA. Dej. , Spec, 3, p. 480, 22.— Long. 4 lig. {. Larg. 2 lig. — Bronzé , obscur , les trois premiers articles des antennes, les jambes et les taises d'un rouge ferru- gineux un peu obscur; impressions de la base du corselet bien marquées et ponc- tuées; stries des élytres plus ou moins for- tement ponctuées, moins profondes à la base qu'à l'extrémité. — France. 5. AMARA BRl^A'EA. GyLL., 2, 143. 52, et 4, 446, 52.— Long. 3 lig. '• l^-arg- 1 li?- v- — ^'"^ '''"" noirâ- tre, souvent un peu roussâtre; palpes, an- tennes et pattes d'un rouge ferrugineux ; im- pressions de la base du corselet assez forte- ment ponctuées; stries des élytres assez pro- fondes et ponctuées. — France Méridionale. DEUXIEME DIVISION'. Corselet plus ou moins rétréci postérieu- rement. 6. AMARA EXIIkUA. Dej. . Spec, 3 , 493, 37. — Long. 3 lig. ;. Larg. 1 lig. \. — D'un brun noi- râtre, roussâtre en dessous ;palpes, antennes et pattes d'un rouge ferugineux; les deux impressions de la base du corselet bien marquées, et toute la base couverte de points enfoncés assez gros; élytres avec neuf stries ponctuées, les troisième et quatrième , cinquième et sixième, se réunissant deux a deux avant l'extrémité. — France. 7. AMARA FUSCA. Dej., Spec, 3, 497, 40. — Long. 4 lig. Larg. 2 lig. — Moins large , plus brun et moins bronzé quel'./, higemin : palpes an- tennes et paîtcs d'un ronge ferrugineux plus clair que dans Vlngenua; dessous du corps brun, plus ou moins roussâtre; cor- selet un peu plus long, un peu moins ar- rondi sur les côtés. — France Méridionale. 8. AMARA PATRICIA. DuFT, 2, 110, 132 — A. Mancipum, Sturm, 6, pi. 141, fig. c. C. — Long. 4 lig. \. Larg. 2 lig. \. — D'un brun noi- râtre, plus ou moins roussâtre en dessous; palpes antennes et pattes d'un rouge fer- rugineux ; corselet assez convexe, légère- ment arrondi sur les côtés; impressions de la base du corselet couvertes de points en- foncés ; angles antérieurs presque arrondis, les postérieurs coupés presque carrément ; élytres légèrement ovales , assez convexes , à stries assez fortement marquées et ponc- tuées ; bord inférieur des élytres et labre d'un brun roussâtre. — Paris. 9. AMARA APRICARIA. Fabr., 1, 205, 193. — Long. 3 lig. j. Larg. 1 lig. {. — D'un brun noirâtre lé- gèrement bronzé ; palpes antennes et pat- tes d'un rouge ferrugineux ; labre , bord inférieur des élylres et dessous du corps d'un brun roussâtre ; corselet peu convexe, presque carré ; la base couverte de points enfoncés assez gros; angles antérieurs ar- rondis, les postéi leurs avec une très-petite dent; élytres à stries assez, profondes et plus fortement ponctuées vers la base qu'à l'extrémité. — Paris. 10. AMARA SPniPES. Oliv., 3, 35. 74, pi. 12, fig. 142.— .^u- lica, Illic, Krrf. Preus, 1. p. 174, n° 43. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. i. — D'un brun noirâtie, avec le labre, le bord inférieur des élylres et le dessous du corps d'un brun rougeâtre ; palpes antennes et pattes d'un rouge ferrugineux; base du corselet marquée de points enfoncés, excejilésur les bords ; élylres assez convexes, à stries assez marquéeset ponctuées, surtoulvers la base ; les troisième et qualrième, cinquième et sixième, se réunissant deux à deux avant l'extrémité. — Paris. On le trouve, comme les autres espèces, sous les pierres, mais aussi quelquefois dans les têtes de char- dons , au moment de la maturité des graines. Nota. Je n'ai pas cru devoir adopter plusieurs genres formés aux dépens de ce- lui-ci par les naturalistes anglais, et qui ne sont établis que sur la foime du corselet; ce sont les suivans : Bradyiits, formé sur VA. Consularis et Ciirfo»otus, tlonl VA. ANTARCTIA. ytulicaesl le type. Voici, du reste, les ca- ractères que leur assigne M. Sléphens. Corps réirèci en 123 H. il.Uips «Cll»^*.» vil arrière i. Curions ou Corselet iransTer- Siil >. Brailytiis. '■ M. Mac-Leay ne faisant de tous les genres suivans que des sous-genres des Amara, je les place ici, en prévenant cependant que je ne les connais pas en nature. CCELOSTOMUS , Mac Leaï. Antennes à articles presque égaux , le deuxiè- me plus court. — Labre transversal, plus large à la base, à bord antérieur velu , éclian- cré, muni de six soies distinctes, et à lobes ar- rondis. — Mandibules un peu inéjrales, fortes, arquées , obtuses , crénelées , cachées sous le labre. — Palpes Irès-courls; le dernier article des maxillaires longs et subulés. — Lèvre très- petite. — Paraglosses près de deux fois plus lon- gues qu'elle , formant une membrane presque carrée , bilobée en avant, plus étroite à la base, — Menton à dent très-petite, aiguè. — Corselet échancré, bordé, convexe, presque orbiculaire , tronqué au bord antérieur. — Elytres un peu sinuées à l'extrémité , striées. Cœr.OSTOMUS PICIPES. Mac-Leay, ^>m. Jav. (édit. Lequien),123, 43. — Long. 2 lig. 7. — Noir brillant; antennes obscures, avec les deux premiers articles pâles; pattes brunes ; élytres un peu couleur de poix vers l'extrémité. — Java. ŒPHIDIUS, Mac-Leay. Antennes deux fois plus longues que la tête , plus grosses à l'extrémité, moniliformes, à deuxième et troisième articles égaux. — Labre en carré, transversal, à peine échancré en avant. — Mandibules larges, triangulaire*, courbées au côté externe. — Palpes maxillaires à dernier article allongé, plus grêle, subulé. — Menton à dent simple. — Tète triangulaire. — Corselet bordé, deux fois plus large que long , échancré en avant, presque sinué, lobé en arrière. — Corps oblong , un peu déprimé. — Elytres un peu échancrées, striées. — Deux dernières paires de pattes un peu épineuses. CKPUIDIUS ADELIOIDES. Mac-Leaï, Ann. Jav. (édit. Lequieii), 123, 42. — Long. 2 lig. i. — Noir brillant ; labre et pattes un peu brunâtres; antennes et palpes ferrugineux ; élytres soyeuses. — Java. ANAULACUS, Mac-Leav. Antennes moniliforr longues que la tète , es, épaisses, à peitîe plus dcuvicme et troisième ANTARCTIA , Dej. ; Harpalus, Gebm. ; Carabus, Fabr, Antennes à articles allongés, presque cy- lindriques ; le premier article gros , le articles presque égaux. — Labre court, large, en carré transversal , à angles obtus , presque échancré à l'extrémité. — Mandibules larges , triangulaires , courbées au côté externe. — Palpes maxillaires à dernier article court , cy- lindrique , à peine plus grêles h l'extrémité. — Paraglosses distinctes, membraneuses, minces et cylindriques. — Jlenton trilobé. — Tète trian- gulaire. — Corselet deux fois plus large que long , échancré en avant , à peine convexe en arrière. — Corps un peu déprimé , large. — Ecusson non distinct. — Elytres un peu échan- crées. — Quatre pattes postérieures un peu épineuses. ARIAULACUS SFRICIPENlilS. Mac-Leay, Ann. /an. (édit. Lequien), 122, !\\. — Long, 2 lig. i. — D'un noir brillant ; bouche , antennes et pattes ferrugineuses ; élytres très-lisses et soyeuses, avec deux taches rouges. — Java. HYPHARPAX, MAc-LEAr. Antennes de la lon^eur du corselet , plus grosses à l'extrémité , à deuxième et troisième articles égaux. — Labre carré. — Mandibules un peu allongées et pointues. — Palpes maxillaires à troisième article allongé , grêle , un peu conique. — Palpes labiaux à dernier article court, subulé. — Menton tridenté. — Tète trian- {çnlaire, marquée de deux fossettes entre les yeux. — Corselet court, uu peu convexe, en carré transversal arrondi sur les côtés. — Elytres striées. HYPHARPAX I.ATERAr.IS. Mac-Leay, Ann. Jav., 121, /|0 (édit. Lequien). — Long. 2 lig. \. — D'un noir brillant; bouche, antennes et pattts ferrugineuses ; élytres à ex- trémités ferrugineuses et à stries latérales criblées de points. — Java. DIORICHE, Mac-Leay. Antennes linéaires, pubescentes, à troisième article plus court que les deux précé.lens pris ensemble. — Lèvre en carré transversal, avec les angles arrondis. — IMaiidibules courtes. — Palpes maxillaires à quatrième article subulé, le précédent plus court, presque conique; palpes labiaut à dernier article aigu , presque subulé. — Menton ayant une dent .simple et grêle. — Corselet large, ponctué, borde, en cœur un peu carré , échancré en avant. — Elytres striées, sinuées à l'extrémité et k peine échan- crées. DIORICHE TORT\ Mvi.-Leay, .4nn.J et le corselet; premicrarticle des antennes, base des cuisses, jambes, bords extérieur et inférieur des élytres d'un jaune tcstacé pâ- le; labre , mandibules, palpes, tarses, extré- mité des jambes et cuisses d'un brun noirâ- tre; la dernière un peu bronzée ; suture des élytres cuivreuse. — Paris. 2. AGOmUM MODESTUM. (PI. 7, fig. 6.) Sturm, 5, 205, 6. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. f. — Vert cuivreux et brillant sur la tête, le corselet et l'écusson; suture des élytres d'un violet cuivreux; six points en- foncés entre la deuxième et la troisième strie; dessous du corps vert-bronzé; pattes noires, avec un léger reflet verdâtre; an- tennes obscures. — Paris. 3. AGONUM SEXPINCTATIM. Fabr., 1, 199, 159.— Oi,iv., 3, 35, 11/i, pi. 5, fig. 50. — Le Bupreste d étuis tv;î- l'ceztx-, Germ., 1, 149, n" 14. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. |. — Tête et corselet d'un vert bronzé clair et brillant; élytres d'un rouge cuivreux brillant, avec les bords d'un vert clair ; six points enfoncés entre la deuxième et la troisième strie; base des antennes, labre , dessous du corps etcuisses d'un vert bronzé obscur ; antennes , mandibules, palpes, jambes et tarses d'un brun noirâtie. — Paris. On rencontre quelquefois des individus moins brillans, et presque obscurs. 4- AGONUM PARUM PDIXCTATUM. Fabr., 1, 199, 153.— Long. 4 lig. Larg. 1 lig. l. — Tête et corselet vert-bronzé, clair ou obscur, quelquefois un peu bleuâ- tre; élytres d'un bronzé cuivreux, quel- quefois bleuâtre, quelquefois trés-obscui- , avec trois points enfoncés entre la deuxiè- me et la troisième strie; labre, mandibu- les, palpes et antennes d'un noir obscur ; dessous du corps d'un vert bronzé obscur ; cuissesobscures, un peu bronzées ; jambes et tarses d'un brun roussàtre obscur ; les jambes souvent plus claires au milieu. — Paris. 5. AGOniUM VERSUTUM. Gyll., 4, 451,61, 62. Lœve, Dej., Spcc, t. 111. — Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig. {. — Bronzé obscur, presque noiiâtre ; premier article des antennes un peu roussàtre ; cor- selet un peu plus court; élytres un peu moins larges, et stries moins profondes que dans l'J. Viduum , auquel il ressemble beaucoiq). — Suède, Allemagne. 126 ANCIIOMENUS. 6. AGOXLM i.UGt'nr.E. Dej., Spcc, 3, 15Z|, 23.— Long. Slig. ^ Largr. 1 lig. t- — L'abseuce de reflet mé- tallique, une couleur noire assez brillante, le corselet plus étroit et plus arrondi, des élytres moins larges, des stries moins pro- fondes, sont les seuls caractères qui distin- guent cette espèce de VJ. Vidumn. — Paris. 7. AGONUM SORDIDUM. Dej., Spec. , 3 , 155 , 2l\. — Icon. , pi. 120, f. 5. — Brullé, Movée, pi. 34, f. 7. —Long. 3 lig. :. Larg. 1 lig. J. — Tète et corselet noirs, assez biillans, un peu métalliques; mandibules, palpes et an- tennes d'un brun roussâtre ; élyti es d'un jaune obscur brunâtre, à stries ponctuées, avec trois points enfoncés entre la deuxiè- me et la troisième; dessous du corps bruti obscur; pattes d'un jaune îestacé pâle. — lies Ioniennes et Morée. 8. AGOJiCM ATRATIM. Stukm, 5, 189, 6 , pi. 135, lig. a, A. Ni- grum, Dej.,5/;cc., t. IIL — D'un noir plus obscur que 1'.^. Lugubre; corselet plus étroit moins arrondi ; élytres moins con- vexes, àstiics moins marquées; pattes et antennes d'un brun noirâtre. — France. 9. AGONUM PELIDIXUM. Sturm, 5, 194, 9, pi. 135, fig. b, B. — Bronzé obscur un peu verdâtre, noir obscur en dessous; stries des élytres assez pro- fondes; pattes d'un brun roussâtre ; il res- semble beaucoup à VA. Picip s: le corse- let est plus large, plus arrondi, les élytres plus convexes, moins allongées. — France. OLISTHOPUS, Dej.; Agonum , Bon., Sturm; Harpalus , Gyll. Antennes filiformes, à articles allongés. — Palpes à dernier article allongé , ova- laire , terminé en pointe. — Les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules un peu ar- quées, assez aiguës. — Tète presque trian- gulaire. — Corselet presque orbiculaire , fortement échancré par devant. — Elytres presque planes , ovales-allongées , forte- ment sinuées à l'extrémité. Insectes de petite taille, assez agiles et vivant sous les pierres. OMSTHOPIS ROTUNDATUS. Sturm, 5, 213, 21. — Long. 3 lig. ;. Larg. 1 lig. \. — Brun obscur, brunâtre en dessus, roussâtre et quelquefois un peu bronzé en dessous; palpes, pattes et base des antennes d'un jaune test;icé pâle; cor- selet un peu roussâtre; élytres à stries très-légèrement ponctuées ; les intervalles lisses, avec trois points enfoncés entre le deuxième et le troisième. — France, Alle- magne. Nota. Ajoutez aux espèces décrites par M. Dejean, VOlislhopus Grevais, BruUé ; Expcdit. scientifique de Moréc. , Ins. , p. 124, pi. 54, L 5. LOXOCREPIS, EscHscH. Lamprias, Mac-Leay. Palpes filiformes, presque tronquées à l'extrémité. — Tarses prolongés au côté ex- terne, avec les crochets des tarses simples, — Elytres sinuées et pointues en arriére. LOXOCREPIS RDFICEPS. Mac-Leay, Ann. Tav., éd. Leg.,p. 126. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. \. — Rouge; ély- tres bleues. — Java. EULEPTUS, Klug. Ce genre se dislingue par l'absence to- tale de la dent du menton; le corps est un peu allongé; la tête ovale; les antennes lon- gues; le corselet en cœur long; les élytres ovales et les pattes grêles. EULEPTUS GENICULATUS. Klug., .'/. des lus. de Madagascar, p. 43, pi. 1, t. VIII. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. ;. — D'imnoir un peu soyeux; élytres striées; pal les jaunes, avec le bout des cuisses noir. — Madagascar. ANCHOMENUS, Bon. Harpalus, Gyll.; Carabus, Fab. Antennes filiformes à articles allongés, presque cylindriques; le premier plus gros, le deuxième le plus court. — Palpes assez grands, le dernier presque cylindrique, ovalaire et tronqué. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules un peu arquées, assez aiguës. — Tête ovale, rélrécie postérieure- ment. — Corselet cordiformc : les angles postérieurs toujours marqués. — Elytres lé- gèrement convexes , en ovale allongé : an- gles antérieurs arrondis, mais toujours mar- qués; l'extrémité légèrement sinuée. — Pattes peu allongées. LORICERA. Insectes au-dessous de la laille moyenne, de couleurs sombres ; vivant sous les pier- res, au bord des eaux et dans les lieux hu- mides, queliiuefois sous les écorces d'ar- bres; propres à l'Europe, au nord de l'Asie et au INouveau-Continent. Espèces ailées. 1, ANCnOMENUS ANGDSTICOLLIS. Fabr. , 1, 182, 6^. —T. V, pi. 130. — D'un noir assez brillant; labre et man- dibules d'un brun noirâtre; palpes d'un brun roussâtre; antennes et dessous du corps d'un brun noirâtre; cuisses et jambes brimes; tarses plus clairs. — France, Alle- magne, Italie. 2. ASCHOMF.NUS PRASINUS. Fabr., 1, 206, 195.— Oliv., 3, 35, 1/|6, pi. 13 , fig. 152. — Long-. 3 Vig. {. Larg. 1 lig. 7. — ïèie et corselet d'un vert bionzé assez clair; labre et mandibules d'un brun obscur; palpes, base des antennes et pattes d'un jaune pâle un peu roussâtre ; élytres ferrugineuses, avec une grande tache com- mune, arrondie, d'un vert clair ou bleuâ- U-e , occupant toute la moitié postérieure, sans se confondre avec le bord , et se pro- longeant sur la suture jusque prés de l'é- cusson ; dessous du corps et éctisson d'un noir obscur un peu verdâtre. — Paris. Espèces privées d'ailes. 3. ANCHOHEiVlJS 0BI,01VGUS. Fabr., 1, 186, 90. — Long. 2 lig. ^ Larg. 1 lig. i. — Tèle et corselet d'un brun noirâtre; labre, mandibules plus clairs; an- tennes, palpes et pattes d'un jaune ferrugi- neux assez pâle ; élytres d'un brun obscur, plus clair sur les bords et vers l'extrémité ; dessous du corps d'un brun roussâtre. — France, Allemagne. arbres, sous les pierres, au bord des eaux, dans les terrains humides. CALLISTUS, Bon., Latr. Carabus , Fabr. , Oliv. y4 H chôme nus , Sturm. Dej. Antennes filiformes, légèrement compri- mées ; les deuxième et troisième articles presque cylindriques. — l'alpes peu sail- lans , le dernier article allongé , presque ovalaire, ponctué. — Les trois premiers ar- ticles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles, et garnis d'une brosse en dessous. — Mandil)ules peu avancées, légèrement ar- quées, étroites et aiguës. — Tète presque triangulaire. — Corselet presque en cœur. — Elytres assez allongées, presque paral- lèles.— Pattes de grandeur moyenne. La seule espèce connue de ce genre ; ha- bite sous les pierres, presque toujours en société de quatre à six individus. CALUSTL'S LUKATUS. (PI. 7,flg. 7.) Fabr., 1, 205, 194. — Oliv. , 3. 35, 145, pi, 3, fig. 27. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. J. — Tète et abdomen noir-bleuâtre ; base des antennes, bouche et palpes d'un rouge ferrugineux; écusson enlièrement de cette couleur; élytres jaunes, avec trois taches noires, arrondies, l'une à l'an- gle de la base, la deuxième presque trans- versale, au milieu, et la troisième pres- que à l'extrémité des élytres; pattes d'un jaune blanchâtre , avec les genoux et l'ex- trémité des jambes noirs. — France-, Alle- magne. l\o(a. Il faut ajouter aux espèces connues de ce genre, le CaUislus quadii-pusiulaius, (iory, Ann. Soc. Eut., t. 11, p. 215. IIALLISTHITES. Caractères. Tête rétrécie insensiblement à sa base. — Mandibules pointues. — Palette des tarses antérieurs étroite, allongée, for- mée de trois articles, et garnie en dessous d'une brosse de poils serrés et continus. — une dent souvent bifide au milieu de l'é- chancrure du menton. — Labre entier ou sans échancrure notable. Genre : Callistus , Loricera, Veriagus , Oodes, CIdœnius, Epomis, Dinodes. De jolies couleurs et des taches souvent brillantes parent les Callisiites; ce sont des insectes de moyenne taille , générale- ment veloutés; ils se trouvent au pied des LORICERA, Latr.; Carabus, Fabr., Oliv. Antennes filiformes, les quatre premiers articles plus gros que les suivaus, tous nus les six premiers garnis de longs poilsroides, les autres pubescens Palpes filiformes, avec le dernier article allongé, presque ovalaire et tronqué. — Les trois premiers articles de tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules courtes et arquées. — Tète ovale, petite. — Yeux trés-saillans. — Cor- selet arrondi, rebordé. — Elytres assez al- longées, presque parallèles. — Pattes de longueur moyenne. Les seules espèces connues de ce genre ^-'8 GllL.ENlUS. habitenl les boitls des eaux et les lieux hu- mides de l'Europe. i,okk;era pilicorkis. (PI, 7, f. 8.) Fabr., 1, 193, 128.— Ouv., 3, 35, 85, pi. 2, fig. 119.— Long.. 3 lig. ^. Larg. 1 lig. i. — D'un vert bronzé un peu obscur, noir en dessous; palpes, base et extrémités du premier article des antennes, jambes et tarses d'un jaune ferrugineux plus ou moins brun. — Paris. l'ar. — DifTére de l'espèce parles bords et l'extrémité desélytres d'un jaune ferru- gineux obscur. — Suéde. VERTAGUS, Dej. Antennes filiformes. — Palpes maxillaires très-fortement sécuriformes. — Menton avec une dent simple au milieu de son échan- crure. — Tarses antérieurs des mâles à trois premiers articles dilatés. — Tète presque en losange. — Corselet très -allongé, un peu ovahiire. — Élylres allongées, un peu plus larges vers l'extrémité. VERTAGUS BKQUETI. Dej. , Spec. , t. V, p. 609. — Long. 4 lig. j. Larg. llig. |. — D'un vert bronzé, ponctué ; clytres avec la partie postérieure d'un bleu violet ou obscur, qui se fond avec la couleur verte; elles offrent aussi chacune, vers les deux tiers de la longueur, une grande tache jaune presque carrée et com- posée de plusieurs taches allongées; bouche, antennes et pattes noires. — Sénégal. OODES, Bon., Latr., Dej.; Harpalus, Gyll.; Carabus, Fabr. Antennes filiformes. — Palpes peu avan- cés, à articles allongés, à peu prés égaux: le dernier presque ovalaire et tronqué. — Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés dans les mâles, et garnis de brosses. — Mandibules peu avancées, un peu arquées, assez aiguës. — Tète presque triangulaire. — Corselet trapézoïdal, de la largeur des élytres à la base. — EJytres as- sez allongées, presque paraliétes, avec deux petits points enfoncés entre la deuxième et la troisième strie. Ces insectes, de moyenne grandeur et de couleur noire ou métallique, fréquentent les bords des eaux, où ils se tiennent sous îes pierres et les débris des végétaux. 1. OODES HELOPIOIDES. Fabr., 1, 196, li!iA. — Long. 3 lig. ',. Larg. 1 lig. {. —D'un noir assez brillant ; palpes et antennes d'un brun obscur, noi- râtre, striées et finement ponctuées. — France. Nota. Ajoutez à ce genre les espèces décrites par M. le comte Dejean , dans le cinquième volume du Specics, et trois es- pèces que M. Gory a fait connaître dans le deuxième volume des Jn, de la Soc. Ento- 'mologique, quelques-unes que j'ai décri- tes dans mes Etudes Enlomologiques, et plusieurs autres que M. Buqueta fait con- naître dans les Annales de la Société d'En- tomologie. CHL^NIUS, Bon., Lair., Dej.; Harpalus, Gyll. ; Carabus, Fabr., Oliv. Antennes filiformes, le deuxième article court, le troisième de la longueur des au- tres, tous grêles, cylindriques. — Palpes filiformes, allongés, le dernier article un peu ovalaire et tronqué. — Les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles et garnis en dessous d'une brosse. — Mandibules peu avancées, assez aiguës. — Tête presque triangulaire. -p Cor- selet cordiforme ou trapézoïdal. — Élytres en ovale plus ou moins allongé. — Pattes assez allongées. Jolis insectes, généralement de grandeur moyenne, parés de couleurs métalliques, répandus dans les deux Continens, et vivant aux bords des eaux et dans les endroits hu- mides, sous les pierres et les débris des vé- gétaux. PREMIÈRE DIVISION. Elytres ornées de taches jaunâtres. CHL^SIUS /(-NOTATUS. Dej., Spec, t. II, p. 299. — Long. 10 lig. Larg. AUg. — Tête et corselet d'un vert bronzé brillant; lèvre supérieure, palpes, antennes, bords des élytres et de l'abdomen, deux taches, l'une vers le mi- lieu, transversale, ondulée, l'autre petite, presqu'à l'extrémité ; cuisses, jambes et tarses d'un jaune pâle ou ferrugineux; ély- tres d'un vert obscur avec un duvet jaunâ- tre, court et serré; dessous du corps noirâ- tre. — Sénégal. DEUXIÈME DIVISION. Elytres avec une bordure jaune, ou seu- lement une tache de cette couleur à l'ex- tiémité. I onic i . 2 'partie /ii.rrr/f.r l'I. S- 1. Chlonius Schranlcii . la. mâchoire cl palf>e ma.iiffiu'iv . //>, /cure cf pa^e.f /ahùaia:. j c. Epomis Crccsus . .". Oinodcs Aziirou» . ^ c?, nmc/uiirc et /m/pe- ma.nV/ai'rc .3 (>, /ètt/r et pu 4.Badislcr Pellalus. ."> Batlisfor Ihunoralis.C. rîadistor C<-|.li,«J.>l<-s. -. l.ioiiius /)<-pix-«si Silphoidps . ,1 „. nuu/wirc et pulpe nm.rM,ire . // />. /„/„;■ . i, . Lirinn» I .atreillol . labre ■ Ipe lii/'M 129 2. Cni./EKIDS VEMITINliS. DuFT. , 2, p. 168, 11" 222. — Ciiulus, Oliv., 3, 35.118, pi. 3, fig. 28. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. — ïéle cl corselet d'un vert bronzé brillant; éljtres d'un vert obscur, couvei tes d'un duvet serré un peu jaunâtre ; labre, palpes, antennes, bords supérieur et inférieur des élytres, bord de l'abdomen et pattes d'un jaune ferrugineux plus ou moins pâle ; dessous du corps d'un brun noirâtre. — Paris. 3. CHI.KKIl'S FESTIVUS. Fabr. , 1, 184, 74. — Long. 6 lig. i. Larg. 2 lig. i. — Tète et corselet d'un vert métallique un peu cuivreux doré et bril- lant ; élytres d'un vert bronzé, avec un du- vet peu serré; lèvre supérieure, palpes, antennes, bord des élytres et de l'abdomen et pattes d'un jaune ferrugineux un peu foncé. — France Méridionale. li. CHL^KICS Bonci.E. Dej. , Spec. , t. II , 311 , 13. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. — ïète et cor- selet d'un vert bronzé brillant; élytres d'un vert bronzé , couvertes d'un duvet peu serré; leur bord extérieur, le labre, les palpes, les antennes, les jambes et les tarses d'un jaune un peu ferrugineux et foncé ; dessous du corps et cuisses d'un brun noi- râtre. — Sicile. 5. CHL^Cl^IUS SPOMATUS. Fabr.,1, 183, 72. — Long. 6 lig. {. Larg. 3 lig. — D'un beau vert bronzé ; élytres glabres; lèvre supérieure, palpes, anîennes et pattes d'un jaune un peu foncé el ferrugineux ; bordure des élytres d'un jaime presque blanchâtre. — France Mé- ridionale. 6. CHLiENIUS AGRORUM. Ouv., 3, 35, 117, pi. 12, fig. 14/|. — Long. 5 lig. |. Larg. 2 lig. \. — D'un beau vert; tète brillante; corselet el ély- tres avec un duvet un peu jaunâtre ; an- tennes brunâtres; leur base, le labre, les palpes, les bords supérieur el inférieur des élytres, le bord de l'abdomen et les pattes d'un jaune ferrugineux ; poitrine et des- sous du corselet d'un noir verdâtre un peu bronzé; abdomen brun -noirâtre. — Paris. 7. CHL^NlllS VESTITUS. Fabr., 1, 200, 163, 3, 35, 116, pi. 5, fig. 49. — Long. 4 lig- i- Larg. 2 lig. — Tète et corselet d'un beau vert brillant; élytres vertes assez brillantes , avec un duvet serré jaunâtre; labre, palpes, antennes. Insectes. I. CHLyENIUS. bord inférieur dts élytres el pattes d'un jaune ferrugineux ; les élytres ont une bor- rge, un peu dure de cette couleur plus sinuée, el dentelée à l'extrémité; dessous du corps d'un brun noirâtre. — Paris. TROISIÈME DIVISION. Elytres sans taches ni bordures. 8. CHL^BIICS ^RATUS. ScHOENN., Syst. Ins., i, 177, 50. — Algennus, Gory, Ann. Soc. Ent., t. IL — Long. 6 lig. \. Larg. 2 lig. \. — Tète et corselet cuivreux ; élytres d'un vert bron- zé, couvertes d'un duvet serré roussâlre ; lèvre supérieure et palpes d'un brun noijà- tre ; dessous du corps et pattes noires. — Barbarie. 9. CHL.GNIUS SCHRANKII. fPl. 8, fig. 1.) Sturm , 5, 138, 9, pi. 124. — Tête et corselet d'un vert bronzé un peu cuivreux; élytres vertes, légèrement bleuâtres; labre, palpes, les trois premiers articles des an- tenneset lesjMttes d'un rouge ferrugineux; dessous du corps d'un noir obscur, verdâ- tre en certaines par lies. — Paris. 10. CHL^NIUS MEI.ASOCORNIS. Dej. , 2, 350 , 50. — Long. 4 lig. i. Larg. 2 lig. — Tête et corselet d'un verlbron- zé un peu cuivreux et brillant;élytres vertes, un peu bleuâtres , avec un duvet serré jau- nâtre; labre brun-roussâtre ; palpes brunâ- tres, avec la base de chaque article d'un rouge ferrugineux ; antennes ol)scures , avec le premier article el la base des deux suivans un peu ferrugineux ; dessous du corps noir-obscur, verdâtre en certaines parties; pattes ferrugineuses; tarses avec l'extrémité de chaque article d'un brun noirâtre , ou entièrement de celte couleur. — Paris. 11. CHL.«NIUS NIGRICORNIS. Fabr., 1, 198 150. — Long. 4 lig. i. Larg. 2 lig.— Diffère du CM. MeLmocornis par le labre et les palpes d'un brun noi- râtre ; le premier article des antennes brun- noirâtre ou légèrement ferrugineux, elles pattes entièrement d'un brun noirâtre. — Paris. 12. CHL^NIUS TIBIALIS. Dej. , Sjjec. , 2 , p. 352 , 52. — Long. 4 lig. \. Larg. 2 lig. — Tête et corselet d'un vert bronzé ; élytres vertes , pnbes- centes; labre, palpes et les trois premiers articles des antennes d'un rouge ferrugi- 130 neux ; cuisses d'un brun très-foncé ; jambes d'un jaune blanchâtre ; leur extiémilé et les tarses d'un brun un peu roussâtre. — France. 13. CHLiENILS MGRIPES. Dej., Spec, 2, 353, 53. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. k- — Tête et corselet d'un vert bronzé cuivreux; élylres vertes, pu- bescentes; labre, palpes et antennes noi- râtres ; les deux premiers articles de celles- ci d'un rouge ferrugineux obscur ; dessous du corps et pattes noirs. Cette espèce varie un peu pour les couleurs. — France Méri- dionale. 14. CHL.«NICS HOI-OSERICEUS. Sturm, 5, 134, 7. — Oliv., 3, 35, 72, pi. 11, fig. 422. —Long. 5 lig. l- Larg. 2 lig. |. _ Tète et écusson d'une couleur bronzée obscure ; corselet et élytres d'un noir obscur, avec un duvet très-serré, brun, un peu jaunâtre ; labie, palpes, anteniies, dessous du corps et pattes noirs. — Paris. 15. CHLENIUS SULCICOLLIS. Sturm, 5, 144, 12, pi. 125, fig. B. — Entièrement noir plus ou moins obscur; corselet et élytres avec un duvet très-serré d'un brun un peu jaunâtre, et quelques poils blanchâtres; le corselet a trois im- pressions assez profondes a sa partie pos- térieure. — Paris. 16. CHL^NIUS QUADUISULCATUS. Sturm, 5, 142, 11, pi. 126. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. \. — D'un vert bronzé un peu cuivreux ; élytres pubescenles, avec trois côtes et la suture élevées d'une cou- leur cuivreuse brillante ; labre, palpes, an- tennes, dessous du corps et pattes noirs. — Allemagne. 17. CHL^NIIIS CHRYSOCEPHALUS. Rossi, 1, 220. 544, pi. 2, fig. 9.— Long, 4 lig. Larg. 1 lig. f- — Tête , corselet et écusson d'une belle couleur cuivreuse un peu dorée; élytres bleues, un peu verdâ- tres, avec un duvet court, serré , jaunâtre ; labre, dessous du corps et antennes d'un noir obscur; base des antennes, palpes et pattes d'un rouge ferrugineux. — France Méridionale. 18. CHL.ÏMIIJS C^RL'LEUS. Stev. , Mem. de la Soc. Imp. des Nat. de Moscou, 2, 37, 7.— Long. 6 lig. Larg. 2 lig. -.— D'un beau bleu violet; corselet cordiformc ; élyliesavec des stries profon- des; dessous du corps, antennes et pattes noirs. — Russie Mériiliori;i!c. EPOMIS. IS'oia. C. lit quatorze espèces de ce genre sont décriles dans le Species de M. le comte Dejeau. 11 faut y joindre une douzaine d'autres, décrites par ^L Gory , Jnn. Soc.Eni., t. II. D'autres espèces, en- fin, ont été décrites parWiedman, Gray [ZooL MiscL), etc. Le ChUvnius Cocsus. Dej., Spec, me pa- raît être YAnalis d'Oliv. EPOMIS, Bo.n.,Dej. Carabus, Duft,. Chlœnitis, Sturm; Kossi, Fabk. Antennes filiformes. — Dernier article des pal[)es allongé, fortement sécuriforme, plus dilate dans les mâles.— Les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. —Mandibules courtes, un peu arquées.— Tête presque triangulaire. — Corselet presque carré ou très-légère- ment en cœur. Ces insectes ressemblent beaucoup aux ChLcilius , dont ils ont sans doute les mœurs. 1. EPOMIS CIUCOMSCRIPTUS. Sturm, 5, 124, i.— C. Cincius , Rossi, 1 , pi. 4, fig. 9. -Long. 10 lig. Larg. /i lig-, i._ Tête et corselet d'un vert bronzé oliscur ; élytres d'un vert obscur très-foncé ; laine , palpes , antennes , bord extérieur des élytres, bords de l'abdomen et pattes d'un jaune feiTUgineux ; dessous du corps û'un hrun obscur. — France Méridionale et quelquefois aux environs de Paris, où il a été trouvé par M. le professeur Desmarest. M. Stephensle cite aussi comme un insecte d'Angleterre. 2, EPOMIS CR^gll.% (PI. 8 , fig. 2.) Faef.., 1, 183, 71. — Long. 13 lig. Larg. 5 lig. 1. —Diffère de VE. Circumscrivtus par sa taille, la bordure marginale desély très, plus large en arrière ; les stries moins profondes, et ?es intervalles ponctués et ve- lus.— Sénégal. 3. EPOMIS CARBONARIUS. Dej., Spec, t. V, p. 669.— Long. 8 lig, Larg. 3 lig.— Large, bombé, noir, fine- ment ponctué ; corselet de la largeur des élytres, en arriére; celles-ci avec des côtes longitudinales; les stries ponctuées; extré- mité des palpes rougeâtre.— Sénégal. 4. EPOMIS DUVAUCELII. Dej., Spec, t. V, p. 668.— Long. 9 lig. Larg. 4 lig. — Large , fortement ponctué , d'un violet un peu velouté et obscur; ély- tres avec des stries formées dépeints serrés; labre, palpps, anlennes , hoids lali ram (Us olyties et pattesd'un jaune clair, — Bengale. 5. EPOMIS DEJEANII. SoLfEB, Dkj. , Spcc. , t. y, p. 069.— HaiLLÉ, Expéd. se. de Morec,liis.,\^]. Sli, f. 2. — Long;. 7 lig. {. Larg. 3 lig. — Res- semble à ÏE. Dnvniicclii ; il en difiéie par sa foi me plus allongée, et par sa couleur d'un beau bleu violet éclatant ; abdomen cutiéi ement noir. — Morée. ?iota. 11 faui ajouter à ce genre : ■1" UEjxnnis Gonji, Gray. Jnim. Kiiig- dom,Ins., t. I, p. 276, pi. 15. f. 5. Cette espèce, qui vient du Sénégal , est très-voi- sine du Casus, Fabk., mais beaucoup plus allongée; 2" Capensis , Gory, Ceiil, Carab., Ann. Soc. Ent., t. II, p. 228; 3° Senegalcnsis . Gory , Cent. Carab., Ann. Soc. Ent., t. II , p. 229. » DINODES, Bon.; Chlanius, Sturm, Latr. ; Carabus , Duft. Antennes filiformes, avec les huit der- niers articles un peu plus gros et légère- ment comprimés. — Palpes avec le der- nier article court et légèrement sécuri- fônne. — Les trois premieis articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules peu avancées, assez aiguës et arquées. — Tête presque triangulaire. — Corselet presque carré ou arrondi. — Les insectes de ce genre ont les plus grands rajiporls avec les Chlanius. 1. DINODES AZUREUS. (PI. 8, fig. Z.) Duft. 2, p. 232, n" 19.— Sturm, 5, 140, ' Je ne connais pas le genre LUsauchenus^Mkc- Le\y, Ann. Jav., t. I. M. Latreille le place après les Epomis, tandis que le savant qui a crié celte coupe n'en fait qu'un sous-genre des Pmmgœus. La figure qu'il en donne semble cependant confirmer l'opinion du savant entomologiste français. Voici les caractères que M. Mac-Leay assigne a ce genre. Labre transversal non échancré en avant. — Mandibules aiguës , la gauche la plus grande. — Palpes maxillaires allongés, à quatrième article j^ri.'sque conique et tronqué à l'extrémilc ; palpes labiaux à dernier- article grand et sécuri- îorme. — Menton ayant une dent simple dans son •'•(■liancrure. MSSAUCHENUS RUFIFEMORATUS. M\c-I.EAY, ^»m. /an. (édit. Lcquien), 109, 16, ]il. /|, r. 1. — Long. 6 lig. — Noir ; tête et cor- selet d'un vert bronié : élytres striées, avec une tache jaune située un peu en arrière. — Java. 10, pi. 127. —D'une belle couleur bleue, quelquefois un peu verdâtre, pubescent ; labre , dessous du corps d'un brun obscur ; palpes de celte couleur, avec l'extrémité de chaque article un peu ferrugineuse ; anten- nes d'un brun obscur : leur base et les pattes d'un rouge ferrugineux. — France Méridionale. 3. DINODES MAII,I.i:i. Dej., 5pec., t. V, p.661,n» 3.— Brullé, Exped.sc. de Morée, pi. 34, t. VI. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — D'un bleu violet tiés- éclatant. très -fortement ponctué; élytres avec des côtes longitudinales ; premier arti- cle des antennes, leur extrémité et crochets des tarses d'un brun roux ; antennes , pal- pes, dessous du corps et pattes noirs. — Morée ; sous les pierres, surtout en hiver. Cette espèce n'est peut-être qu'une va- riété du Rufipes. DïCOELITES. Caractères. Tête rétrécie insensible- ment à sa base. — Mandibules le plus souvent obtuses, comme tronquées, et bi- denlées ou fourchues à l'extrémité. — Pa- h'tte des tarses de plusieurs espèces formée seulement de deux articles , et souvetit large et orbiculaire. — Point de dent au mi- lieu de l'échancrure du menton. — Labre distinctement échancré ou bilobé. Genres : Badister , Liciniis, Rembus , Dicœlus. Les Dicœlitcs sont des insectes de taille moyenne, quelquefois au-dessous, et leurs couleurs sont généralement sombres. BADISTER, Clairv.; Amblychus, Gyll. ; Carabus, Fabr., Oliv.; Badister et Trimorphus, Stephens. Antennes fdiformes, à articles cylindri- ques. — Palpes maxillaires allongés, les labiaux courts; dernier article allongé, ova- laire et pointu. — Les premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles . garnis en dessous d'une brosse. — Mandi- bules courtes, arrondies, obtuses. — Tête arrondie, déprimée et échancrée anté- rieurement. — Yeux plus saillans. — Cor- selet cordiforme, échancré antérieure- ment. — Elytres en ovale -allongé, en- tières. — Corps ailé. Insectes de petite taille, de couleurs mé- langées ; on les rencontre sous les pierres et les débris de végétaux ; toutes les espèce.» connues sont européennes. 9. M. Stpphens a formé un genre particu- lier du Badister Peltatus sous le nom de Trimorphus ; il diffère de ses congénères par la longueur proportionnelle des arti- cles des palpes maxillaires externes. Dans cette espèce le dernier article est beaucoup plus long que les précédens. taudis qu'il est plus court que le troisième chez les Ba- dister. Ce dernier genre est encore très- peu nombreux en espèces. 1. BADISTER BIPUSTULATCS. Fabr., 1, 203, 18A. — Car. crux minor. Oliv., 3, 35, 137, pi. 8, fig. 96. —Long. 2 lig. {. Larg. 1 lig. — D'un jaune ferru- gineux, rougeâtre, avec la tète, l'écusson, la poitrine et l'aljdomen d'un noir un peu bleuâtre; à l'extrémité de chaque èlytre une tache de même couleur en fer à che- val dont les deux extrémités se rapprochent vers la suture, et laissent au milieu une tache arrondie de la couleur des élylres. — France. 2. BADISTER LACERTOSUS. Sturm, 3, 188, 2, pi. 75, fig. 11.— Long. 2 lig, '-. Larg. 1 i. — La tête plus grosse, le coiseletplus court et plus convexe, l'é- cusson d'un rouge-obscur, et la tache rou- geâtre plus grande et presque transversale au milieu des deux taches noires; l'exlré- mitédesélytres, distinguent cette espèce du B. Bipustulatus. — France. 3. BADISTER PELTATUS. (PI. 8, fig. 4-) Sturm, 3, 189, 3, pL 76, fig. a, A. — Long. 2 lig. 7. Larg. 1 lig. — D'un brun foncé, un peu bronzé, avec un reflet bleuâtre ou métallique; derniers articles des palpes blanchâtres; antennes obscures avec le pre- mier article plus pâle ; bords latéraux du corselet et des élylres avec une étroite bor- dure brunâtre très-claire et un peu jaunâtre; stries des élytres lisses; pattes d'un brun- clair un peu jaunâtre. — France. l\. BADISTER HUMERALIS. (PI. 8 , fig. 5.) Bon., Obs. Elit., 2, 11,2.— B. Sodalis, Sturm. pi. 76, fig. B. — Long. 2 lig. Larg. 1 lig. — Noirâtre brillant ; base et extrémité des palpes d'un jaune pâle ; an- tennes jaunâtres avec les deuxièmes, troi- sièmes et quatrièmes articles, brunâtre ; bords latéraux du corselet, ceux des élytres, une grande tache à l'angle humerai, quel- quefois la suture, jaunâtres; pattes d'un jaune pâle. — France. Nota. Nous figurons ici , pi. 8 , fig. 6, le Baaisler cephaloies . de M. Dejean , que l'on trouve aussi en France. LICINUS, Latr., Dej. ; Carabus, Fabr. , Oliv. Antennes filiformes, à articles gièlcs, cy- lindriques.— Palpes allongés, les labiaux plus courts, le dernier article fortement sé- curiforme. — Les deux premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés, avec une brosse en dessous. — Mandibules cour- tes, arrondies, trés-obtuses, avec une dent assez forte près de l'extrémité. — Tête ar- rondie , déprimée et échancrée antérieure- ment, — Yeux peu saillans. — Corselet plus ou moins arrondi , quelquefois presque carré, échancré antérieurement. — Elytres planes, en ovale plus ou moins allongé, si- nuées à leur extrémité, — Pattes assez grandes. Insectes de couleur sombre , affection- nant les terrains calcaires et élevés de l'Eu- rope et du INord de l'Afrique. Leurs larves ont, dit-on, de grands rapports avec celles des Harpalus. PREMIERE DIVISION. Espèces privées d'ailes. 1. LICINUS AGRICOLA. Oliv., 3, 35, 64, pi. 5, fig. 53.— Long. 7 lig. Larg. 3 lig. — Cet insecte ressemble beaucoup au L. Sitphoïdcs , dont il diffère par sa taille, sa couleur plus terne , les stries des élytres moins fortement ponctuées, et leurs intervalles couverts de points plus pe- tits et plus serrés. — Rive gauche du Rhône, Italie, etc. 2, LICINUS HOFFMANSEGGII. Sturm, 3, 181, 4- — Long. 5 lig. J. Larg, 2 lig. j.— D'un noir assez brillant; labre et palpes d'un brun noirâtre , avec l'extré- mité de chaque article ferrugineux- brun; corselet presque en cœur , légèrement ponctué; élytres rétrécies à la base, élar- gies au milieu, rétrécies et arrondies à l'ex- trémité, avec des stries lisses ; intervalles un peu relevés et légèrement ponctués. — France, Allemagne. Cet insecte varie beaucoup pour la taille, même pour la forme ; Sturm et Dahl ont fait deux espèces, L. Ncbrioïdes, Sturm, L. Scparatus, Dalh, de deux de ces princi- pales variétés. 3. LICINUS CASSIDEUS. Fabr,, 1, 190. lOS.—Marginatus, Oliv., 35 , 65 , pi. 13, fig. 150. — Long.6 lig. Ç. Larg. 2 lig. }. — D'un noir mat, plus brU. RKM Jant en dessons; corselet presque carré, un peu arrondi sur les côtés, trés-ponctué , presque de la longueur des élylres; celles- ci coupées presque carrément à l'extré- mue, striées et ponctuées, avec les inter- valles plans, couverts de points enfoncés et peu marqués.— France. 4. I.ICISIUS DEPRESSUS. (PI. 8. flg. 7.) Payk. FauTia Suecica, 1 , p. 110, n" 18. — Cossiphoiilcs , Sturm , pi. 7/1 , fig. o , O. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Ressemble beaucoup au L. Cassideus ; la tète est plus petite ; son corselet plus arrondi, plus petit, un peu convexe, et au milieu plus fortement ponctué; ses élytres sont moins planes.— France. DEUXIÈME DIVISION. Espèces ailées. 6. LICINIS SILPHOIDES. (PL 8, flg. 8.) Fabr., 1, 190, 109. — Sturm, 3, pi. 74, fig. A. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. i. — D'un noir peu brillant, plus opaque^Ians la femelle; palpes d'un brun noirâtre; ély- tres avec des stries assez fortement ponc- tuées; leurs intervalles relevés et couverts de points enfoncés assez gros , peu serrés ; dessous du corps et pattes d'un noir plus brillant que le dessus. — Paris, etc. Les espèces nommées par M. le comte Dejcan, L. Granulatus , L. Siculus , L. BrevicoLlis, Spec, 2, p. 396 et 397, ne sont peut-être que de simples variétés lo- cales du L. Silpkoidcs, 8. LICINUS iEQUATUS. Dej., Spec, 2, 399, 8. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. j. — Ressemble beaucoup au L. Pcltoïdes, dont il se distingue par la tête et le corselet plus petits, les slries des élytres moins enfoncées, et leurs intervalles point relevés, mais couverts de points enfoncés assez serrés et assez marqués. — France. 9. LICISIUS OBLOSGUS. Dej., Spec, 2, p. A04 . 12. — Long. 5 lig. i. Larg. 2 lig. — D'un noir plus bril- lant en dessous qu'en dessus; corselet cor- diforme , légèrement ponctué ; élytres étroites, allongées, assez planes , avec des slries plus enfoncées cl finement ponc- tées ; intervalles plans et légèrement ponctués. — Fiance Méridionale. Nous figurons ici , pi. 8, fig. 9 , le Licinus Latreillei, de nos Eludes Entomologiqucs, BUS. 133 HEMBUS, Latr.,Dej.; Carabus, Fabr. Antennes filiformes. — Palpes maxil- laires allongés, les labiaux plus courts îder- nier article presque ovalaire et tronqué.— Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés dans les mâles et garnis d'une brosse en dessous. — Mandibules courtes, un peu arquées, assez aiguës. — Tète presque triangulaire. — Corselet trés-légé- rement convexe, plus étroit que les ély- tres. — Celles-ci assez allongées, presque parallèles. Le faciès des insectes de ce genre sem- ble les rapprocher des Omaseus et des Pte- rostickus dont leurs caractères essentiols les en éloignent beaucoup. 1. REMBUS POUTUS. Fabr., 1, 189, 116. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. — D'un noir assez brillant , plus obscur en dessons ; élytres avec des stries lisses , très-légèrement ponctuées ; palpes d'un brun obscur; antennes d'un brun roussâtre avec la base noirâtre. — Indes Orientales. 2'. REMBUS ORIENTALIS. Long. 6 lig. i. Larg. 21ig. i. — D'un noir luisant, lisse; élytres aplaties, faiblement striées; corselet transversal très-cour, avec une impression de chaque côté et une faible ligne au milieu ; pattes et antennes rour geâtres. — Java. Nota. On connaît huit ou neuf espèces de ce genre; la plupart viennent de l'Inde : l'une se trouve en Egypte (Egyptiacus) Dej.), et une autre {ImpressicoUis Dej.), vient de l'Amérique du Nord. * ' M. Mac-Leay place ici son genre Dirotus , dont il ne fait qu'un sous -genre de celui de Rcmhtis. Nous ne connoissons pas cet insecte. DIROTUS, Mac-Leaï. Antennes à premier article obconique et plus gros que les autres, de la longueur du Iroisiéine, et deux fois plus long que le deuxième ; les derniers articles égaux, filiformes, le onzième subulé. Labre carré, muni antérieurement de six scies, h peine échancré, à angles aigus. — Mandibules très-pointues , avancées , étroites , arquées à l'extrémité, et munies au plus d'une dent à la base. — Mâchoires longues , minces, comprimées en forme de faux , armées au côté interne d'épines courtes et pointues. — Palpes maxillaires internes h premier article long et très-mince , le deuxième presque trois fois plu» iU ERYPUS. DICŒLUS. Bon.,Dej., Latk. Antennes filiformes. — Palpes allonges , avec le dernier article sécuriforme. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles, garnis de brosse. — Mandibules peu avancées un peu ar- quéesel aiguës. —Tête arrondie en ovale. ,- Corselet carré ou trapézoïdal , échancre pour recevoir la tète. — Elytres peu al- longées, larges. - Pattes assez fortes. — Insectes propres à l'Amérique du ^ord et de couleur noire ou violette. DICOELl'S PURPUKATl'S. Bon., Obs. Eut., 2, p. 15, n" 1. — Chahjbœus, Dej., Spec. , 2, p. 385. — Long. 11 lig. \. Larg. A lig- ï- — Noir vio- let, à reflets pourprés; devant de la tête , labre, mandibules, palpes, base des an- tennes et pattes noirs ; dessous du corps d'un noir un peu violet. — Amérique Sep- tentrionale. Nota. Les collections renferment une quinzaine d'espèces de ce genre. PAKAGEITES. Caractères. Tête rélrécie brusquement à sa base. Genres : Pelecium , Erypus, Cynthia, Asporina, Encliroa, Microcheila , Brachy- gnathus , Panagœus , Coptia , Dercyhts , Geobius, Les PanageUes sont de jolis insectes assez rares dans les collections, et dont court et cylindrique ; les maxillaires exlernei à premier article très-petit , le deuxième gros et ovalaire, le troisième très-mince, un peu conique, pins long que les deux précédens réunis, le qua- trième plus court, un peu conique; palpes labiaux à premier article gros, court et presque cylindrique, le deuxième trèS'COurt et globu- leux, le troisième grêle , un peu conique, près de deux fois plus long que les précédens réunis; le dernier plus court , légèrement obconique , obtus à l'extrémité. — Lèvre presque carrée, tronquée à l'extrémité , avec deux soies termi- nales. — Paraglosses minces, membraneuses de cbaque côté , cylindriques ou plutôt subulées , beaucoup plus longues que la lèvre. — Menton tridenté; la dent du milieu simple. — Corselet plus long que large, convexe, bordé. DIROTUS Sl'BIRIDESCENS. Mic-LF.Aï,^.i. Jai'.(édit. Lequicn),114,26.— Long. 4 lig. — D'un noir brillant; palpes, an- tennes et tarses rougcàlrcs ; corselet Irès court ; élvlrcs striées et irisées. — J.iva. quelques espèces sembliMil, par leur faciès, appartenir à la cohorte suivante. PELECIUM, KiRBY. Latk., Dej. Antennes filiformes. — Palpes à dernier article fortement sécuriforme. — Menton trilobé. — Tarses antérieurs dilatés dans leurs quatre premiers articles, au moins, dans les mâles. — Tèle ovale. — Mandi- bules fortes, assez avancées. — Corselet un peu en cœur. — Elytres ovales, un peu allongées. — Pattes assez fortes; les anté- rieures écliancrées. 1. PELECIUM CY4NIPES. KiRBY, Century ofins., 378, 4, P'. 21, fig. 1. — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. ;. — D'un bleu noirâtre ; palpes brunâtres, ainsi que rexlrémilé des antennes ; corselet avec un enfoncement longitudinal de chaque côté ; elytres striées ; pattes d'un bleu un peu plus clair que le reste du corps. — Brésil. 2. PELECIl'M REFt'I.GENS. (PI. 9, fig. 1.) Glérin, Mag. d'Ent., n" 23. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. — D'un brun obscur ; palpes plus clairs; antennes velues; tête avec deux sillons longitudinaux de chaque côté; corselet ovale, à angles antérieurs non proéminens , avec un sillon au milieu et une impression large de chaque côté en arrière; il est bronzé, avec son bord postérieur vert; elytres ovales, bombées, d'un heau vert cuivreux à reflets métalli- ques , avec de fortes stries longitudinales lisses; extrémité des jambes et tarses trcs- velus. — Brésil. ERYPUS, Dej. Antennes moniliformes. — Palpes à der- nier article très-faiblement sécuriforme.— Menton trilobé. — Tarses antérieurs dila- tés dans leurs quatre premiers articles, au moins, dans les mâles.— Tête oblongue.— Corselet assez allongé, un peu cordiforme. — Elytres ovales , un peu allongées. — Pattes assez fortes ; les antérieures échan- crées. ERYPUS SCYDM-ENOIDES. Dej. . Spec. , t. IV, 10, 1. — Long. 2 lig. ;. Larg. 1 lig. — D'un noir brillanl ; parties de la bouche , antennes et tarses brunâtres; corselet avec un enfoncement longitudinal de chaque côté en arrière ; écusson petit; élytrcs lisses; le dessous du roi ps moins brillant. — Mexique. s :, l)<-r.^l„s Ator C> CwKi-us Kostralu ilni.-. l.,io7...l,i ,„ Cnrnl.u!. Aui-aUi.-. O.N..Ir.,.us.„lat„sa l^ BitACIIYGNATilLS. \-àa CYNTHIA, Latk. ; Microcephatun, Dfj., Latu., Omv. ; Plaiysma? I'kktï. Antenues à articles légèrement compri- més, presque cylindriques : le premier gros, le deuxième court, le troisième un peu plus long que les suivans. — Paljjcs assez courts; leur dernier article sécuri- formc. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules assez courtes, un peu arquées, assez aiguës. — Tête presque ovale. — Corselet prescfue carré , de la largeur des élytres à sa base. — Elytres presque paral- lèles, légèrement ovales. — Pattes assez courtes. CÏXTHIA DEPP.ESSICOLLIS. Dej., Spec, 3, 199, 1. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. \, — Noir assez brillant ; tète, corselet et élytres d'r.n bleu obscur un peu \iolet ou \erdâtre; palpes, antennes, ex- cepté la hase, tarses, d'un brun roussâtrr ; labre , mandibules , base des antennes . cuisses et jambes d'un noir un peu bru- nâtie; élytres profondément striées. — Brésil. ^ota. Ce genre renferme cinq ou six es péces, la plupart inédiles. 11 faut peut-être y rapporter le l'ialysma Licinoides, Pehty, l'oyage de Spix ei Mariiiis , Ins.. pi. 3^ f. 1 ; mais je crois plutôt qu'il rentre dans le genre suivant. ASPORINA, Lap. Antennes fdiformes . de longueur moyenne, à premier article le plus grand, le deuxième court, le troisième long, tous les suivans a peu près égaux et pubescens. — Palpes maxillaires à premier article très- court, le deuxième le plus long, les troi- sième et quatiiéuie à peu prés égaux, non renflés, le dernier un peu écliancré à l'ex- trémité. — Les labiaux à premier article très-court, le deuxième long, le dernier très-légèrement élargi et tronqué oblique- ment à l'extrémité ; labre transversal den- telé sur son bord antérieur, fortement ponctué en avant, cl garni de poils assez longs; mandibules courtes; menton offrant inic dent bifide au milieu de son écliancrnre. — Tarses de la femelle à premier article long, les autres à peu prés égaux; tous of- frant des poils épineux en assez giand nom- bre; crochets assez grêles; les taises anté ncurs soiU un peu plus courts et a articles triangulaires. — Tète assez grande , ova- laire. — Yeux petits et globuleux. — Cor- selet grand, presque carré, arrondi sur les côtés, écliancré en avant et un peu en ar- rière. — Elytres grandes, ovalaires, con- vexes. — Pattes moyennes. ASPOr.lW GIGANTEA. Lap., Eiud. Entom.. p. 85, pi. 2, fig. d . — Long. 13 lig. Larg. 5 lig. 7. —Noir; élytres très-fortement striées. — Brésil. EUCHROA, Bklllé. Très-voisins des Cynthia, mais s'en dis- tinguent par leurs palpes maxillaires cylin- driques et leur lèvre supérieure carrée, un peu plus large que longue, et divisée en deux par une ligne longitudinale. EUCHKOA NITIDICOLLIS. Brlllé, Ilist. Nat. des Ins., t. H , p. 336, pi. 15, t. IL— Long. 7 lig. Larg. 2 lig. ;. — Noir; tète etcorselel d'un cuivreux doré; élytres bleues, striées. — Brésil. MICROCHEILA, Bblllé. Très-voisins des précédens. — Labic court, transverse, laissant à découveii la presque totalité des mandibules. — ]\If!i ton avec une dent aiguë. — Palpes labiaux terminés par un article triangulaire. — Tête ovalaire. — Corselet plus large que long, avec un bord assez large et un peu anguleux en arriére. — Elytres oblongues. MICROCHEILA PICEA. Brullé, Hist. I\'af. des Ins. t. H , p. 337, pi. 13, t. in. —Long. 5 lig. Lar;;. 2 lig. — Brun ; élytres finement striées. — Madagascar. BRACHYGNATHUS, PEarv. Eurysoma, Da.; Panagaus, Latr. Antennes filiformes. — Palpes maxillaires à dernier article trés-fortemenl sécuri- forme. — -Menton avec une dent simple au milieu de son échancrurc. — Tête assiz petite, oblongue ; corselet ovalaire, quel- quefois un peu allongé; élytres courtes, ovales, et plus ou moins convexes. Grands insectes de l'Amérique du Sud, à corps glabre el brillant. 1. BRACHVG\ATIHS FII.GIDIPEiVJilS. Latr.. (iiÉni?.', Iran., licg. Ànim. Ins.. 136 PANAG/EUS. pi. 6, fig. 14- — Oxygonus, Perty, Voyage deSpivetMart., Ins., t.VII, pi. 11, f. 3.— Fulgidui , Dej. , Spec, t. V, p. 595. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. 7. — Noir ; corse- let d'un bleu violet, avec des points enfon- cés épars , très-légèrement échancré en avant , arrondi latéralement , élargi en arrière ; les angles postérieurs relevés, pro- longés en pointe aiguë ; il offre en des- sus trois sillons longitudinaux; élylres larges, bombées, d'uu brun vert cuivreux, à reflets rouges et dorés, avec des stries crénelées. — Brésil. 2. BRACHYGNATHUS MUTICUS. Peut Y , Voyage de Spix et Mart. , Ins. , p. 7, pi. 11, f. 1.— Dej., Spec, t. Y, p. 597. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. y. — Noir ; corselet ovale , élargi au milieu, rétréci et arrondi en arriére, avec une forte ligne lon- gitudinale au milieu et une autre de cha- que côté en arriére ; élytres d'un beau vert métallique cuivreux, avec des stries lisses ; bord inférieur des élytres violet. — Brésil. 3. BRACHYGSATHUS FESTIVUS. Dej., Spec, t. V, p. 596. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. i. — D'un bleu violet presque noir; corselet d'un violet éclatant, sans points enfoncés, de même forme que dans le B. Fulgidipennis; ses angles posléiieurs sont prolongés a\ec un sillon longitudinal au milieu, et un autre très-large de chaque côté sur la moitié postérieure ; élytres bombées, moins larges, d'un beau rouge cuivreux trés-éclatant, avec les bords laté- raux d'un bleu violet et des stries longitu- nales lisses. — Paraguay, l\. BRACHVGSATHUS MINUTUS. Perty, Voyage de Spix et Mart. ( Ins.), p. 7. — Long. 7 lig. \. Larg. 2 lig. '-. — Noir; tète et corselet d'un bleu noir; ce dernier étroit, allongé, faiblement ponctué, avec de fortes impressions longitudinales , ses angles postérieurs très-aigus; élylres d'un bronzé doré, avec des stries ponctuées. — Brésil. 5. BRACHYGNATUS IIVTERMEDICS. Perty, Voyage de Spix et Mart., p. 8. — Long. 9 lig. i. Larg. 3 lig. i . — Noir; corse- let un peu arrondi, rétréci en avant, muti- que en arriére; élytres dorées, avec des stries ponctuées. — Brésil. PA^AG^US, Latr. Carabus, Linn., Oliv. Dej.; Fabr. Antennes fdiformes, à articles cylindii- ques : le premier et le Iroisième plus larges, le second court, les autres égaux entre eux. — Palpes allongés, avec le dernier ar- ticle fortement sécuriforme. — Les huit premiers articles des tarses antérieurs di- latés da'ns les mâles et garnis en dessous de longs poils. — Mandibules courtes, arquées et pointues. — Tête petite. — Yeux sail- lans, globuleux. — Corselet orbiculaire. — Elytres assez allongées, un peu con- vexes et presque parallèles. — Pattes de longueur moyenne. — Insectes peu com- muns, vivant au pied des arbres et y pas- sant l'hiver en société, selon quelques awteurs. 1. PANAGEUS CRUXMAJOR. (PI. 9, flg. 2.) Fabr., 1, 202, 176. — B. Bijnistulatus, Oliv., 3,35,143, pi. 8, fig. 95. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig.{. — Noir, velu, avec le bord extérieur des élytres et deux fascies transversales d'un rouge ferrugi- neux , interrompues par la suture : l'anté- rieure plus large et découpée sur les bords. — France et Allemagne. 2. PABiAG.EUS TRIMACUI.ATUS. Dej., Spec, t. II, p. 288, 5. — Long. 3 lig. 7. Larg. 1 lig. i. — Ne diffère du P. Cruxmajur que par le bord extérieur des élytres noirs et par la bande transversale du milieu , remplacée par trois taches, l'une presque cordiforme sur la suture, les deux autres arrondies, prés du bord extérieur des élytres. — France. Cet insecte ne me paraît être qu'une va- riété du précédent. 3. PANAG-EUS 4-PUTULATCS. (PI. 9 , flg. 3.) Sturm, 3, 172, 2, pi. 73, (ig. P. — Res- semble au P. Cruxmajor ; mais le bord extérieur des élytres est noir et la bande transversale du milieu est remplacé par une tache de même couleur, arrondie, isolée, sur chaque élytre.— France et Allemagne. 5. PANAG.ECS VICINt'S. GoRY, Ann. Soc Eut., t. II. p. 214. Long. 3 lig. |. Larg. 1 lig. ;. — Noir, pu- bescent ; corselet rétréci et prolongé en ar- riére ; élytres d'un rouge ferrugineux, avec une tache commune à la base, une bande transversale vers le milieu et une autre ta- che à l'exlréinité , noirâtres ; celte der- nière est commune. Nota. (]ette espèce, qui ressemble au P. Cruxmajor, se trouve au Brésil. Nota. Il faut aussi placer ici les espèces suivantes: Fasciafiis, Say; Atistratis, Cm- ciatus, Lœtus et Amabilis, Dejean ; quant aux suivantes, qui sont toutes de grande taille, elles nous seniblcnt devoir constituer un genre nouveau , car leur forme (litTérc de celle des vrais Panagœiis et les rappioche des Cyclivus. 11 parait aussi certain que les tarses antérieurs ne sont pas dilatés dans les mâles; n'ayant pu vérifier ce dernier carac- tère sur un assez gr;iud nombre d'individus, nous nous contentons, en ce moment, d'in- diquer ces diflerences. Si l'on partage notre opinion et que ces espèces soient par la suite érigées en un genre particulier, nous proposonsde lui donnerle nom de Eudema: ce sont tous des insectes des parties les plus chaudes do l'Afrique et de l'Asie. Fabricius en avait fait des Cychrus. 6. PASIAG-EIS REGAMS. GoBY, Ami. Suc. Eut., t. II, p. 213. — liong. 10 lig. Larg. 4 lig. f. — Allongé, noir, très-fortement ponctué , presque gra- nuleux; corselet trés-rebordé , presque rond ; élytres striées , une large tache trans- versale jaune vers le tiers, et une autre vers les deux tiers postérieurs de chaque élytre. — Sénégal. 7. PANAC.EUS REFLEXUS. Lin., Syst. ^V^^,— Gmelin, 1, 4, P- 1962, n" 56. -- Fabr., 1, p. 166, n" 3. - Olit., 5, 36, p. 37, n" 36, t.Vll,fig77.— iVoWis, Dej. , Spec, t. II, p. 285. — Long. 7 lig. j. Larg. 3 lig. {. — Noir; élytres ovales, convexes, fortement striées, avec deux taches d'un jaune citron : l'une trans- versale , placée en avant; et l'autre sinueuse, située en arriére ; elles sont formées de pe- tits traits longitudinaux, — Cap de Bonne- Espérance. Nous figurons ici, pi. 9, fig. 4, le Pana- gœus Festivus , décrit par M. Gory , dans les Ann. de la Soc. Ent. COPTIA, Brullé. Panagœus, Lap. Ces insectes différent des précédens par la forme grêle et ovalaire du dernier ar- ticle des palpes maxillaires, qui est tronqué Irés-obliqucment a l'extrémité, et semble se terminer en pointe. — Le dernier article des palpes labiaux est plus large, et coupé presque transversalement. — Labre couit et peu sensiblement échancré. — Tai ses an- térieurs des mâles à trois premiers articles élargis. COPTIA ARMATA. Lap., Ann. Soc. Ent., t. I, p. 391.-- lus. 137 Long. 4 lig. Larg. 1 lig. |. — Un peu velu, noir, trés-forlcmcnt ponctué, surtout le corselet: celui-ci élargi vers le milieu et échancré sur les côtés postérieurs, et offrant deux trés-foi tes dents de chaque côté; une ligne longitudinale au milieu; élytres avec des stries longitudinales ponctuées; les inter- valles ponctués; antennes et tarses brunâtres. — Cayenne. DERCYLUS, Laf. Ce genre diffère des Panagœus par le premier article des palpes renflé, le der- nier très-court, légèrement dilaté, en hache. — Les deuxième et troisième articles des tarses antérieurs très-dilatés, et carrés dans les cinq. Nous n'avons vu de ce genre que deux individus en mauvais état. DERCYLUS ATER. (PI. 9, fig. 5.) Lap., A7in. Soc. Ent., t. I, p. 392.— Long. 6 lig. i. Larg. 3 lig. j. — Large, noir, assez luisant, lisse; coi selet très-large, coupé carrément eu arriére, avec une ligne au milieu, et une impression longitudinale de chaque côté en arriére; élytres avec des pattes striées, lisses; angle humerai saillant. — Brésil. GEOBIUS, Dej. Antennes filiformes. — Palpes maxillaires à dernier article allongé, très-légèrement ovalaire et terminé presque en pointe. — Palpes labiaux à dernier article très-forte- ment sécuriforme. — Menton offrant une dent simple et un peu aiTondie au milieu de son échancrure. — Articles des tarses très-légèrement triangulaires, le premier un peu plus long que les autres; les crochets des tarses dentelés en dessous. — Tète assez petite, allongée. — Corselet ovalaire. — Ely- tres un peu allongées, presque parallèles. GEOBIUS PUBESCEIVS. Dej., Spec, t. V, p. 606. — Long. 3 lig. {. Larg. 1 lig. j. — Noir, pubescent; corselet ovale, ponctué, avec une strie de chaque côté en arrière; élytres d'un violet oliscur, avec des stries ponctuées dont les intervalles sont ponctués; palpes d'un jaune testacé; antennes et pattes d'un brunrous- sâtre. — Buenos- Ayres, Sixième cohorte. — GRANDIPALPES, Latr.; Simplicipèdcs, Dej. Caraàcrcs. .Ïambes antérieures sans Io8 CVCHHUS. écliancrure, au côté interne ou en oflVant une qui forme simplement un canaJ oblique et linéaire prés de l'extrémité, sans avan- cer sur la face antérieure. — Mandibules robustes. — Yeux saillans. — Elytres en- tières ou simplement sinuécs. Les Grandipalpes renferment les insectes les plus grands et les plus remarquables parmi tous les carabiques; ils sont souvent ornés de couleurs brillantes et métalliques; leur agilité est remarquable. CYCHRITES. Ctiraclères. Côté interne dfs mandibules entièrement ou presque entièrement denté dans toute sa longueur; point de dents au milieu de l'échancrure du menton; corps épais, sans ailes. Genres: Pamborus. Cychrus, Scaplii- uotus, Sphœroderus. Les Cyckrites sont des insectes rares et recherchés; ils habitent les bois : on les y rencontre sous les pierres et la mousse. PAMBORUS, Latr., Dej. Antennes fdiformes. — Palpes très-sail- lans, avec le dernier article sécuriforme, un peu ovale. — Tarses semblables dans les deux sexes. ^ — Mandibules courtes, très- courbées et dentées intérieurement. — Yeux gros. — Corselet presque cordiforme, assez grand. — Elytres un peu convexes et allongées. Ce genre remplace les Carabes à la Nou- velle-Hollande. 1. PAMBORUS ALTERNAIS. LATR.,£nct/c. méth., 8, 678, 1.— Long. 43 lig. Larg. 4 lig. i. — Noir ; corselet d'un noir bleuâtre ; elytres sillonnées et granu- lées, avec sept côtes élevées, non compris la suture et le bord extérieur; ces côtes inter- rompues vers l'extrémité. — Nouvelle-Hol lande. 2. PAMBORUS MORBII.LOSUS. BoisD., Voyage de l'Jstvol. , lus. , t. II. p.27. — Long. 13 lig. Larg. Ix lig. ;. — Noir; corselet d'un bleu obscur; elytres d'un rouge cuivreux, avec des sillons granuleux dont les intervalles sont trésélevés et in- terrompus en arriére. — Nouvelle-Hol- lande. 3. PAMBORUS VIRIDIS. GoRv, Magas. de Zovl. — Long, ih lig- Larg. 4 lig- i. — D'un noir luisant; côtés du corselet cl èjvtres d'un veil ahsc/ l>ril- lanl: ces dernières avec des cotes non in- terrompues, a l'exception de l'avanl-dcr- niére vers le bord extérieur. Ce bel in- secte vient des bords de la rivière Hunter. Ile Maquarie. — Nouvelle-Hollande. 4. PAMBORUS EUONGATUS. GoRY, Magas. de Zool. — Long. Î3 lig. Larg. 4 lig- — Noir; corps un peu allong;^; corselet plus étroit que dans les précédeiis, avec les côtés verts; elytres d'un noir terne un peu bronzé, oll'rant de fortes côtes Ion gitudinalesinterroinpues en arriére; l'avant - dernière vers le bord extérieur, interm-n- pue dans toute sa longueur. — Même loca- lité que le précédent. 5. PAMBORUS GUERINI. GoRY, Mag. d'Enlom., pi. 26. — Long. 10 lig. Larg. 3 lig. |. — Noir ; elytres avec des côtes parmi lesquelles lioisplus élevées que les autres, et interrompues; leur cou- leur est d'un vert obscur, avec les côtés dorés. — Nouvelle-Hollande. Nota. Ainsi que je l'ai dit dans mes Études Entomologiqucs, cet insecte doit probablement former un genre nouveau ( Callinwsonui ). Le corselet est très- grand , arrondi sur les côtés, échancré en avant et en arriére ; les elytres sont comtes, ovales, convexes. CYCHRUS, Fabr.; Carabus , Oliv. ; Tenebrio , Linn. Antennes sétacées, insérées dans une fossette , à articles allongés, cylindriques, le premier fort long, renflé à l'extrémité. — Palpes longs ; le dernier article des maxillaires extérieurs et le dernier des la- biaux sécuriformes, plus dilaté dans les mâles. — Tarses semblables dans les deux sexes. — Mandibules étroites, avancées, dentées intérieurement. — Tète étroite. — Yeux petits. — Corselet cordiforme . plus large que la tète. — Elytres soudées, avec une carène latérale, et embrassant une partie de l'abdomen ; celui-ci ovoïde. — Pattes assez longues et minces. Insectes de moyenne taille, de couleur sombre, et paroissant avoir pour liabilalions les parties froides de l'Europe , de la Russie Asiatique et de l'Amérique Septentrionale, où on les rencontre sous les mousses, aux pieds des arljres, sous les pierres, surtout dans les montagnes. 1. {ràcii'.ii's liAi.icus. i..v. , Obi. lui., 2, 47, 2. ~ llor,- SPIIJ';i{ODERUS fig ■Io9 tratits , Pétacna, Ins. ccl. , p. 25 21. — Loug. 10 lig. -,. Larg. 4 l'g. {■ — Noir; tète avec une impression transver- sale entre les yeux ; corselet avec les angles postérieurs presque droits, et une impres- sion transversale en arriére; élylres forle- menl ponctuées , avec trois lignes longilu- nales élevées, assez saillantes. — Italie. 2. CYCHRUS ELONGATUS. Dej. , Spcc. , t. îl, 7, 3. — IIopPE, Nov. Ad. AcacL, C. L. C, ISat. Cur., 12, p. 479, 2, pi. 4, fig. 3.— Long. 7 lig. ',. Larg. 3 lig. -4- — Noir; tète lisse ; corselet légèrement échancré postérieurement , avec les angles postérieurs un peu arrondis et relevés , et une impression profonde prés de la base; élylres ponctuées, avec trois lignes longitudinales élevées, peu marquées. — France , Allemagne , etc. 3. CYCHRUS ROSTRATl'S. (PI, 9 , fig. 5.) Fabr., 1, 165, i.— Oliv., 3, 35, 46, pl. 4. fig. 37. — Long. 6 lig. { à y lig. \. Larg. 2 lig. l à 3 lig. {. — Tète lisse; noir peu bril- lant ; corselet avec une impression trans- versale en arriére , et les angles postérieurs arrondis et peu relevés ; élytres fortement ponctuées, avec trois lignes longitudinales élevées, trés-peu marquées; dessous du corps plusbrillant que le dessus.— France, Allemagne. 4. CYCHUUS ATTENUATES. Fabr. , 1, 166, 2.—Pubescedens, Ouv., 3 , 35 , 47, pl. , 2 , Cg. 128.— Long. G à 7 lig. Y. Larg. 2 lig. \ à 3 lig. \. — INoir; fêle avec une impressioi et quelques rides transversales; corselcl ovale, ridé transver- salement, avec un enfoncement prés de la base et une ligne longitudinale enfoncée , bien marquée, au milieu; élylres un peu cuivreuses, ponctuées, avec trois lignrs élevées bien marquées; jambes testacées; tarses brunâtres. — France , Allema- gne, etc. SCAPHINOTUS, Latr.; Cychrus, Fabr.; Carabus , Oliv. Antennes sétacées. — Palpes avec le dernier article sécuriforme plus dilaté dans les mâles. — Les U ois premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés dans les mâles.— Mandibules étroites, avancées, dentées intérieurement. — Tète pelile. Corselet assez grand, à colés déprimés, lelevés r-l jMolongrs iiOstéiicuiTment. }, pl. Élylres soudées, fortement carénées sur le» côtés, cl embrassant une partie de l'ab- domen. SCAPHISOTUS EI.EVATUS. Fabr., 166, 4- — Oliv., 35, 7, fig. 82. — Long. 9 lig. Larg. 4 lig. Noir; tète avec quelques rides transversales; corselet d'un noir violet, avec une ligne longitudinale enfoncée au milieu; élytres striées et ponctuées, violettes, un peu cui- vreuses. — Amérique Septentrionale. SPHJÎRODERUS, Dej., Latr. Antennes filiformes. — Palpes avec leur dernier article fortement sécuriforme plus dilaté dans les mâles. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Les deux premiers très-forte- ment.— Mandibules étroites, a^ancées, dentées intérieurement. — Corselet con- vexe , ovale ou orbiculé. — Ély ti es soudées sur les côtés et embrassant une partie de l'abdomen. Insecles de moyenne taille, dont les espèces connues appartieiinciit à l'Amé- rique Septentrionale. 1. SPH.ERODERUS LECOIMTEI. Dej. , Spcc , 2 , 15 , 1. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. |. — Noir; corselet ovale, bleu, avec une impression transversale et deux lignes longitudinales enfoncées; ély- tres ovales, allongées, un peu cuivreuses, bordées de bleu , ponctuées à la base , ru- gueuses à l'extrémité ; poitrine bleue ; ab- domen et pattes noirs. — Amérique Sep- tentiionole. 2. SPH.ERODERUS STENOSTOMUS. Weber, Obs. Ent. , li3, si. — Long. 5 lig. 7. Larg. 2 lig. |. — Noir ; tète avec un enfoncement transversal derrière les yeux ; corselet noir- bleuâtre, avec une li- gne longitudinale enfoncée au milieu et deux impressions latérales ra<"couicies; ély- tres d'un noir bronzé un peu cuivreux, striées et fortement ponctuées. — Amé- rique Septentrionale. 3. SPH.ERODEr.LS BII.OBUS. Dej., Spec, t. II, 10, 3. — Noir ; cor- selet violet, un peu cuivreux , avec une li- gne longitudinale fortement marquée au milieu, et deux impressions transvei sales au bord antérieur et prés de la l)ase ; élytres ovales, violettes, fortement ponctuées et striées; tarses un peu roussâtres. — Amé- I ique Septentrionale. UO PROCEULW, Il faut aussi rapporter à ce genre : Zj. Spluiroderus NilidicoUis , nia^i- fique insecte , figuré par M. Guérin dans son Icon. du Reg. Anim.; il se trouve à Terre-Neuve. 5. Niagarensis de mes Etudes Entomo- logiques. PROCERITES. Caractères. Mandibules armées au plus d'une ou deux dents situées à leur base. — Une dent enliére ou bifide au milieu de l'échancrure du menton. — Corps épais , le plus souvent privé d'ailes. Genres: Tefflus, Procerus, Procrustes, Carabus, Catosoma. Les Procerites sont de grande taille , souvent trés-brillans ; les espèces en sont nombreuses; elles fréquentent les bois, les champs ; plusieurs ne se plaisent que sur les montagnes : c'est au printemps et à l'automne qu'on les rencontre en plus grand nombre. TEFFLUS, Leach; Carabus, Fabr. Antennes filiformes. — Palpes trés-sail- lans, avec leur dernier article fortement sécurifovme, presque ovale, allongé. — Tarses semblables dans les deux sexes. — Mandibules un peu arquées, aiguës. — Corselet presque hexagonal. — Elylrcs grandes, convexes, en ovale-allongé. — Feint d'ailes. — Pattes grandes et fortes. TEFFLUS MEGERLEI. Fabr., 1, 169, 5. —Long. 23 lig. Larg. 8 lig. \. — Noir assez luisant ; lèle avec plu- sieurs enfoncemens irréguliers entre les antennes; corselet avec une ligne longitudi- nale enfoncée au milieu , et les bords laté- raux et postérieurs un peu relevés; ély- Ires avec sept côtes lisses élevées, non com- pris la suture et le bord extérieur ; l'inter- valle des côtes avec une ligne de petits tubercules élevés. — Guinée et Sénégal , dans les marais. PROCERUS, Meg. ; Carabus, Fabr. Antennes filiformes. — Palpes avec le dernier article fortement sécuriforme et plus dilaté dans les mâles. — Tarses sem- blables dans les deux sexes. — Mandibules peu arquées, aiguës, avec une dent à leur bi-se. — Corselet presque coidiforme. — Ecusson large. — Elytrcs en ovale-allongé. — Pattes grandes et fortes. Insectes de très-grande taille. 1. PROCERUS SCABROSUS. Fab., Elit. Syst., 1, p. 16. — Carabus Gir gas, Crel'tzer, Entotn. , Versuche, pi. 2, fig. 13.— Long. 20-24 lig. Larg. 8-10 lig.— Noir assez luisant; tête ridée ; corselet cha- griné,avec les bords latéraux un peu relevés, une ligne longitudinale peu enfoncé au mi- lieu, et une impression transversale prés de la base ; élytres couvertes de gros points élevés, irés-nombieux. — Carniole. 2. PROCERUS OMVIERI. Dej., Spec, 2, 24, 22. — Scabrosiis, Oliv., 3, 35, 7, pi. 7, fig. 83. — Long. 19-22 lig. Larg. 8-9 lig. — D'un blanc violet en dessus , rtoir en dessous ; corselet oblong , tronqué, légèrement en cœur, avec les bords latéraux un peu relevés ; élytres couvertes de gros points élevés, sans ordre. — Constantinople. 3. PROCERUS TAURICUS. Adam , Mcin. de la Soc. Imp. des Nat. de Moscou, 5, pi. 10, fig. 1, 2, 4, 5. — Long. 21 lig. Larg. 8 lig. — D'un beau bleu, noir en dessous; corselet rugueux, tronqué, coidiforuie; élytres couvertes de gros points élevés placés en ligne droite : dessous du corselet, bords de la poitrine et de l'abdomen bleuâtres. — Crimée. II. PROCERUS CAUCASICUS. Dkj., Spec, t. II, p. 25, 4.— Adams, Mém. de la Soc. Imp. des Nat. de Moscou, 5, pi. 10, fig. 3, 6. — Long. 18. lig. Larg. 7 lig. 7. — Noir, d'un beau bleu verdàtre en dessus; corselet rugueux, tronqué, cordiforme; élytres avec de gros points élevés, plus serrés, et placés irrégu- lièrement. — Montagne du Caucase. 5. PROCERUS DUPOSiCHELII. Dej., Spec, t. V. — Brullé, Mag. Zool., et 9, pi. 9.—Expéd. de Morce.lns., ;>. 126, pi. 33, t. IV. — Long. 22 lig. Larg. 8 lig. ". — IVoir, rugueux; corselet allongé, étroit; élytres couvertes de gros points allongés, disposés en séries presque régulières. Cette espèce, que M. Hrullé a prise a^i pied du mont Ilhome (Morée). au mois de mai, ressemble au Scabrosu!t,\nnK s'en dis- tingue aisément par lu forme de sou cor- CARAIÎUS. 141 FROCRUSTES, Bon.; Carabus, Fabr. Antennes filiformes : deuxième et qua- trième arlicles les plus courts, les autres égaux entre eux. — Palpes avec le dernier ;u ticle fortement sccuriforme et plus di- laté dans les mules. — Les quatre premiers arlicles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Mandibules légèrement ar- quées, très-aiguës, avec une dent a leur base. — Lèvre supérieure trilobée. — Une forte dent bifide au milieu de l'écbancrure du menton. — Corselet continu cordiforme. — Elytresen ovale-allongé. Insectes d'assez grande taille, de couleur noire, luisante en dessous; vivant sons les pierres, dans les bois, les champs et les jardins. 1. PROCRUSTES CORIACEUS. (PI. 9. flg. 7.) Fabr. , 1 , 168. — Oliv. , 3 , 35 . jil. 1 , flg. 1. — Long. 15-17 lig. Larg. 6-7 lig. — INoir; tête avec deux impressions longi- tudinales entre les antennes; corselet avec des rides transversales et des points enfon- cés peu marqués; élylres couvertes de points irréguliers serrés, qui les font pa- raître chagrinées. — France. Nous rapportons à cette espèce, comme variétés? les : Procrustes Sprœtus et Hu- gosiis, Dej. , Spec, , t. II , p. 29, qui n'en différent que par de légères difl'érences de taille, de couleur, et qui se trouvent tous deux en Dalmatie, 2. PROCRUSTES CERYSII. Dej. , Spec. , 2 , 30 , A- — Long. 12 lig. Larg. 4 l'g. \- — Noir, ovale-oblong; élytres avec des points enfoncés , petits , presque rangés en stries. — Asie Mineure, 3. PROCRUSTES FOUDRASII. Dej. , Spec. , t. Y , p. 529. — Ico- iwgr., 1, p. 280, n° h, pi. 32, fig. 4- — Long. 14 lig- Larg. 5 lig. {. — Noir, ovale, allongé; élytres ponctuées, avec une triple série longitudinale de points enfon- cés.— Iles Ioniennes et Morée; dans les plaines au mois de mai. 4. PROCRUSTES GRACES. Dej., Spec, t. V, p. 530. — Icoiu, 1, p. 281 , n° 5 , pi. 33 , f. 1. — Long. 12 lig. \. Larg. 4 l'g. j. — Noir, oblong- allongé ; élylres avec des points entremêlés et un peu rugueux. — lies Ioniennes et Morée. 0. pnocr.usTEs ra:vo>'ii. Dej.,. Spec, t. V, p. 530. — Icon. , 1 , p. 282 , n" pi. 33 , f. 3. — - Long. 12 lig. Larg. 5 lig. —Noir, ovale-oblong; corselet rebordé, un peu arrondi; élytres très-faiblement rugueuses. —Morée et Iles Ioniennes. CARABUS, LiNN. ; Tachypns , Weber ; Plectes, Cechenus, Fisch. Antennes filiformes, à articles cylindri- ques oblongs, le deuxième et le quatrième les plus courts. — Palpes assez grands, le dernier article plus ou moins sécuriforme. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. — Man- dibules fortes, aiguës, pointues, avec une petile dent à leur base. -Tête grande. — Yeux arrondis, saiilans. — Corselet plus ou moinsallongé, plus ou moins cordifonne, échancré antérieurement et postérieure- ment. — Ecusson très-petit. — Elytres en ovale allongé Corps aptère. — Pattes fortes. Ce genre renferme de nombreuses es- pèces de grande taille et fort souvent re- marquables par leurs couleurs brillantes et métalliques; elles semblent propres à l'an- cien Continent et spécialement a l'Europe; l'Amérique Septentrionale en possède quel- ques-unes. Les montagnes et les grandes fo- rêts sont l'habitation de prédilection des insectes de ce genre; on les y trouve sous la mousse, les pierres, les feuilles sèches et dans les vieux troncs d'arbres; les champs et les jardins même aux environs de nos villes, en fournissent aussi quelques es- pèces, PREMIÈRE DIVISION. Elytres couvertes de points irréguliers, sans stries distinctes. 1. CARABUS CQELATUS. Fabr., 1, 169, 3. — Long. 10 lig. Larg. 7 lig. — D'un noir assez brillant ; corselet forlemenlponclué et comme chagriné , noir quelquefois bleuâtre : angles postérieurs ; prolongés; élylres plus larges que le corse- let, d'un noir bleuâtre, surtout au bord. — Carniole. DEUXIEME DIVISION. Elylres à stries élevées plus ou moins interrompues. 1A2 CAR A BUS. 2. CARABUS AI.YSSIDOTt'S. Illig., hnfcr Prcuss., 1, 147. — Long. 9 lig. V- Larg. A Hg- — Corselel bronzé- obscur, cuivreux vers la base; clytrcs plus bronzées que le corselet, souvent un peu cuivreuses; bords latéraux violets: elles ont des lignes de poinls élevés de dillerenles grandeurs; les quatrième, hui- tième et douzième sont formées de points plus gros; iulervalles ponctués; dessous du corps et pattes noirs. — France , Italie. TROISIÈME DIVISION. Elytres avec trois rangées de points oblongs élevés et des stries élevées entre elles. 3. CAKABUS CATESULATIS. (PI. 9, fig. 8.) Fabr., 1, 170. 9.-6'. liiiiicatiis, Oliv,, 3, 35, 11, pi. 1, lig. 11. — Long. 10 lig. Larg. 4 lig- j- — D'un bleu foncé , bords latéraux du corselet et des élytres d'un bleu violet ; élytres assez convexes et avec des stries de poinls enfoncés; les intervalles presque interrompus, avec trois lignes de points enfoncés sur les quatrième, huitième et douzième ; dessous du corps et pattes d'un noir brillant. — France. {^et insecte varie beaucoup pour la taille, la couleur, la forme el même le dessin des élytres. Deux de sesnombreusesvariétésont été décrites sous les noms de C. Harcyniœ et Cyaneacens, Sturm. li. CARABVS MONILIS. Fabr., 1, 171, 1, 15. — C. Catenutatus, Oliv., 3, 35, U, pi- 3, fig. 29. — Long. 12 lig. Larg. 4 lig. |. — Varie beaucoup pour la couleur, depuis le vert métallique clair jusqu'au noir; élytres avec des lignes élevées, lisses : les quatrième, huitième et douzième interrompues; des points oblongs élevés, les intervalles ponctués, quelque- fois presque lisses; dessous du corps et pattes d'un noir brillant. — France. Les Carabiis afjlnis et Consitus Panzcr, au dernier desquels il faut rapporter les C. Granulatits, Oliv., ne sont que des variétés de cette espèce , selon l'observation de M. le comte Dejean qui, dans les nombreux individus qu'il possède, a trouvé tous les passages intermédiaires des uns aux autres. 5. CARABL'S ARVEIfSIS. Fabr., 1, 174, 25. — Long. 7 lig. f. Larg. 3 lig. ^. — Vert-bronzé , ou bronzé- obscur, ou violet- cuivreux ; élytres avec des lignes élevées plus ou moins interrom- pus par de petites lignes transversales : les quatrième, huitième eldouzièmeinterrom- j)ucs i)ar dcspoinlsoblongsélcvés; dessous du coijjs el pattes noirs; cuisses ([uelqur- fois d'un rouge ferrugineux. — France et Allemagne. 6. CARABIS VAGAMS. Oliv., 3, 35, 39, ]). 3. fig. 28. —Long. 9 lig. i. Larg. 4 lig. — D'un bronzé obscur, quelquefois verdàtre sur les bords du cor- selet et des élytres, celles-ci couvertes de lignes élevées : les impaires peu marquées, les quatrième, huitième el douzième, inter- rompues et formant trois lignes de points oblongs élevés ; les intervalles avec quel- ques petits points; dessous du corps et pat- tes noirs. — France Méridionale. QUATRIEME DIVISION. Elytres avec trois rangées de point? oblongs élevés, et des stries élevées entre elles ; tète très-grosse et renflée en arriére. 7. CARABUS LISITASICCS. Fabr., 21. 171, 16. — Long. 11 lig. Larg. 4 lig. {. — Corselet et élytres d'une couleur bronzée , a\ec les bords ordinaire- ment un peu verdâtres; élytres couvertes de stries élevées; les deuxième, sixième et dixième formées par une suite de petits points oblongs ; les quatrième, huitième et douzième plus gros et plus élevés; les in- tervalles marqués de petits points alterna- tivement enfoncés et élevés; dessous du corps et pattes noirs. — Portugal. Le Cdrctbus Luczofii de nos Eludes En- lomologiques rentre dans cette division ; nous le figurons ici, pi. 9, lig. 9. CINQUIÈME DIVISION. Elytres avec trois rangées de point'! oblongsélevés et une côte élevée entre elles. 8. CARABUS ALTERNAIS. Palliardi Bcschreibung Zweycr 21 , pi. 2 fig. 10. — Long. 13 lig. Larg. 5 lig. — Bronze, un peu cuivreux, quelquefois un peu verdàtre , avec les bords du corse- let et des élytres cuivreux , plus ou moins brillans ; élytres en ovale très- allongé , avec trois lignes longitudinales élevées , entre lesquelles une rangée de points oblongs élevés ; intervalles assez larges , a\ec une ou deux rangées de pe- tits points enfoncés ; dessous du corps et pattes d'un noir brillant. — Corse et Si- cile. CARABUS, 9. CAKAEtJS CA'ÏCEI.I.ATHS. Illig., Kirf. Pvcus.. 1, p. 154, n° 18. — C. Granulatiis, Fabb. , 1, 176, 36. — Long. 10 lig. Laig. 4 lig. — D'une couleur l)ronzée, plus ou moins verdàtre, quelquefois obscure , souveut un peu cui- vreuse; premier article des antennes louge- feiTugineux; élylres avec le bord extérieur sinué j)rès de la suture, et formant dans la femelle une espèce de dent: elles ont trois lignes élc\ écs, lisses; entre elles une rangée de gros points oblougs élevés; les inter- valles sont assez grands, plus ou nioiiis granulés; dessous du corps et pattes noirs; les cuisses souvent d'un rouge ferrugineux. — France. 10. CAr.ABUS GRANULATUS. LiNN.. Syst. nat.. 1, 668, 2. — C. Can- cellatiis. Fabb., 1 . 176, 37. — Long. 9 lig. Larg. 3 lig. '-. — Ressemble au C. Cancel- latus, plus étroit et plus allongé; bronzé- obscur quelquefois verdàtre ; élytres allon- gées, un peu déprimées: leur bord exté- rieur sinué vers l'extrémité; sur chaque élytre, trois lignes élevées; entre elles une rangée de points oblongs élevés; les inter- valles légèrement chagrinés ; dessous du corps et pattes noirs ; quelquefois les cuisses d'un rouge ferrugineux, — France, Alle- magne. SLXlîiMK DIVISION. Elytres à côtes élevées et à larges fos- soties entre elles. 11. CARABUS CLATIIRATUS. Fabr., 1, 176, 38.— Oliv., 3,35,33,pl. 5, lig. 59; et pi. 11 , fig. 59 6.— Long. 12 lig. Larg. 5 lig. — Bronzé-obscur quelquefois un peu verdàtre ; élytres en ovale trés-al- longé, avec trois lignes longitudinales éle- vées, et entre elles une rangée de ti es gros points enfoncés, séparés par un point oblong élevé ; intervallns un peu chagrinés; bord extérieur un peu sinué vers l'extrémité ; dessous du corps et pattes noirs. — France Méridionale. SEPTlfeME DIVISION. Elytres à côtes élevées. 12. CARABUS AUKATUS. (PI. 9 , flg. 10.) Fabr., 1, 175, 30. — Ouv., 3, 35, SO , pl. 5, Cig. 5i. — Le Bupreste do7-é et sillonné a larges bandes, Geoff. , 1 , p. 142. Long. 11 lig. Larg. 4 lig. — D'une belle couleur veitc dorée; labre, mandibules, palpes, base des antennes, cuisses et jambes d'un rouge ferrugineux; élytres avec trois côtes longitudinales, obtuses, de la couleur des élylres; intervalles très-légèrement gra- nulés ; bord extérieur sinué sur l'extrémité, et formant une dent dans la femelle ; des- sous du thorax verdàtre; le reste du corps est noir. — Paris ; très-commun. 13. CARABUS PUIVCTATO-AURATUS. Dej.. Spec, 2, 113. 61 Long. 10 lig. Larg. 4 lig. — Ressemble beaucoup au T. Jurât us ; mais il est plus petit et plus con- vexe ; bronzé plus ou moins vert; labre, mandibules, palpes, écusson, dessous du corps, cuisses et tarses d'un brun noirâtre ou obscur ; base des antennes noire ; ély- tres avec trois lignes longitudinales élevées, noirâtres ; intervalles légèrement ponctués ; leur bord extérieur n'est point sinué à l'ex- trémité. — France. 14. CARABUS LOTHARINGUS. Dej., Spec, 2, 488, 129.— Long. 10 lig. Larg. 4 lig. — Ressemble au C. Auratus: il est un peu moins allongé ; le corselet un peu plus court, plus réiréci par-derrière, plus large par-devant ; les élytres un peu plus courtes, plus anondies; les trois côtes élevées et la suture sont un peu bronzées et cuivreuses; cuisses et tarses d'un brun noirâtre ; base des antennes rougeâtre ; jambes ferrugineux rougeâtre. — Cet in- secte se trouve aux environs de Montpel- lier et en Bourgogne. 15. CARABUS AURO-NITENS. Fabr., 1. 175, 32.— r. Jurattis, Oliv.. 3, 35, 3, pl. 11 , fig. 51. — Long. 10 lig. Larg. 4 lig. — D'un beau vert doré Irès- brillant; labre, mandibules, palpes, écus- son et tarses d'un brun noirâtie; premier article des antennes et cuisses d'un rouge ferrugineux ; jambes d'un brun rougeâtre; élytres avec trois côtes élevées noires . lisses ; les intervalles trés-légéremcnt cha- grinés; dessous du corps noir. — France, Allemagne. 16. CARABUS FESTIVUS. DR}.,Spec., 2, 115, 63.— Long. 10 lig. Larg. 3 lig. j. — Corselet d'un rouge cui- vreux; élytres d'un beau vert, avec trois lignes longitudinales noirâtres élevées; les intervalles très légèrement ponctués, sans rangées de points enfoncés; dessous du corps noir; cuisses d'un rouge ferrugineux; jam- bes et tarses d'un brun noirâtre. — France. m CAR ABUS. 17. CARABUS FARINESI. Dej., Sp€C..2, H5, 62,-Long. 10 lig. Larg. 3Hg. \. —Corselet d'un vert doré, moins brillant que celui du C. Festivus; élytres vertes , un peu dorées : les trois li- gnes longitudinales élevées, peu marquées, d'un rouge cuivreux ainsi que la suture ; intervalles très-finement ponctués ; dessous du corps noir ; cuisses et tarses d'un brun noirâtre ; jambes d'un rouge ferrugineux. — France. 18. CARABUS SOLIERI. Dej. , Spec. , 2, 119 , 67. — Long. 11 lig. j. Larg. 4 lig. j- — D'un beau vert doré; bords latéraux du corselet et des élytres d'un rouge cuivreux; mandibules et palpes d'un noir bleuâtre ; élytres avec les lignes élevées, noires, assez larges; les intervalles assez fortement chagrinés; des- sous du corps et pattes noirs. — France. 19. CARABUS NITENS. Fabr., 1, 177, 10. — Oliv., 3, 35, 38, pi. 2, fig. 18. — Long. 7 lig. j. Larg. 3 ]ig. i. — Tète et corselet d'un vert doré cuivreux ; labre , mandibules et palpes brun-noirâtre; élytres d'un beau vert, avec une bordure d'un rouge doré un peu cui- vreux ; suture noire , aussi bien que trois côtes élevées, lisses, trés-marquées ; les intervalles ridés transversalement; dessous du corps et pattes noirs. — France , Alle- magne. 20. CARABUS MELANCHOLICCS. Fabr., 1, 177, 39. — Long. 11 lig. Larg. A lig. — Bronzé-obscur, un peu cuivreux; suture des élytres un peu relevée : elles ont trois côtes relevées assez tran- chantes; les intervalles trés-finemenl ponc- tués , avec quelques points plus gros qui forment trois lignes longitudinales; dessous du corps et pattes noirs. —Midi de laFrance et Espagne. HUITlkME DI/'ISION. Elytres à stries fines et crénelées. 21. CARABUS PURPURASCENS. Fabr. , 1 , 170 , 8.— Oliv., 3, 35 , 12 , pi. 4, fig. 40, et pi. 5, lig. 48.— Le Bupreste azuré de Geoff. — Long. 12 lig. >;. Larg. 4 lig. \. — Assez allongé; noir, légèrement bleuâtre, avec les bords latéraux du corselet et des élytres violets; élytres couvertes de stries serrées . forte- ment ponctuées , intervalles minces et relevés, avec trois rangées de points en- foncés sur les troisième , septième et on- zième intervalles ; dessous du corps et pattes d'un noir luisant. — France, Paris. NEL'VlkME DIVISION. Elytres presque lisses , finement gra- nulées ou ponctuées , sans stries distinctes. 22. CARABUS VIOI-ACEUS. Fabr., 1, 170, 7. — Oliv., 3, 35, 10, pi. 4, fig. 39. — Long. 11 lig. 7. Larg. 4 lig.— D'un noir bleuâtre, avec les bords latéraux du corselet et des élytres d'un bleu violet, souvent verdàlre , quelquefois cui- vreux ; élytres couvertes de très-petits points élevés, serrés, sans ordre; dessous du corps et pattes d'un noir brillant. — Allemagne. 23 CARABUS EXASPERATUS. Sturm, 3, 88, 34, pi. 63, fig. a A. — Long. 12 lig. Larg. 4 lig- i- — Ressemble au C. VioLaceus ; plus allongé que lui , noir en dessus, avec les bords latéraux du corselet et des élytres d'un violet moins brillant ; ponctuation des élytres plus forte et plus irrégulière; sous chaque élytre on aperçoit trois lignes longitudinales élevées, assez marquées dans certains individus, peu apparentes dans les autres , interrom- pues par des points enfoncés peu marqués. — France , Allemagne. 24. CARABUS GLABRATUS. Fabr., 170, 6. — Oliv., 3, 35, 32, pi. 10, fig. 112.— Long. 12 lig. Larg. 5 lig. —Noir brillant, un peu bleuâtre en dessus; élytres assez convexes , lisses à la vues, simples, mais à la loupe on les aperçoit couvertes de très-petits points élevés , placés en longueur. —Allemagne. DIXliiME DIVISION. Elytres plus ou moins ponctuées, sans stries distinctes, avec trois rangées de points enfoncés . plus ou moins marqués. 25. CARABUS CARCEII. GoRY , Ce7it. Carab. Ànn. Soc. Eni. , t. Il, p. 211.— Long. 12 lig. Larg. 4 lig- 7- — Ovale, noir, corselet court, large; ély- tres ovales, convexes, granulées, avec trois stries longitudinales de points enfoncés et peu marqués. Cette espèce, qui se trouve à Smyrne, a de grands rapports avec le C. Grœcus, mais elle en diffère par son cor- CARABUS. •elet plus court, plus large, par les élytres plus longues, plus convexes et plus rétré- cies vers l'eitrémilé. ONZIÈME DIVISION. Elytres presque striées, et avec trois rangées de points enfoncés plus ou moins marqués. 26. CAKABUS HORTENSIS. f ABR. , 1 , 172 , 18. — Oliv. , 3, 35 , 22, pi. 4, fig. 33. — Long. 11 lig. Larg. 5 lig. — Bronzé, verdàtre ou cuivreux, quelque- fois noir ou bleuâtre ; élytres assez con- vexes, couvertes de petits points élevés un peu allongés, avec trois rangées de points enfoncés peu marqués; dessous du corps et pattes d'un noir assez brillant ; femelle plus large et plus convexe que le mâle. — France. 27. CARABUS MONTICOLA. Dej., Spcc,, 2. 157, 98. —Long. S lig. Larg. 3 lig. j. — Ressemble au C. Horten- sis, est plus large, plus court, plus convexe, bronzé très-obscur ; bords latéraux du corselet et des élytres un peu bleuâtres; les élytres paraissent plus lisses que dans YHortensis et leurs points élevés forment presque des stries distinctes. — France. 28. CARABUS COSIVEXUS. Fabr., 1, 175, 29.— Le Bupreste azuré var. C. Geoff. , 1 , p. 144. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. — Court, assez convexe; noir assez luisant, quelquefois bleuâtre, avccles bords latéraux du corselet et des élytres d'un bleu un peu violet ; élytres couvertes de stries crénelées, serrées, peu marquées; les intervalles légèrement interrompus, avec trois rangées de points enfoncés peu marqués. — Paris. DOUZlîiME DIVISION. Elytres striées et avec trois rangées de points enfoncés très-marqués. 29. CARABUS GEMMATUS. Fabr., 1, 172, 17. — Oliv., 3, 35, 21, pi. 3, fig. 30. — Long. dS lig. Larg. 4 lig. |. — Noir ; un peu bronzé en dessus, avec les bords latéraux du corselet et des élytres quelquefois un peu cuivreux; ély- tres couvertes de stries trés-serrées, bien marquées, dans lesquelles on voit une rangée de petits points enfoncés ; de plus, elles ont chacune trois rangées de points L\SECTES. i. enfoncés , magne. 145 cordiformes, dorés. — Alle- 30. CARABUS SYLVESTRIS. Fabr, 1, p. 173, 19. — Long. 9 lig, i. Larg. 4 lig. — D'un noir-bronzé, un peu cui- vreux en dessus; élytres légèrement si- nuées et déprimées vers l'extrémité, cou- vertes de stries fort serrées , avec une rangée de points enfoncés dans chacune ; les intervalles un peu crénelés, et, de plus, trois rangées de points enfoncés bien mar- qués. — France. SI. CARABUS LATREILLEI. Dej. , Spcc. , 2 , 168 , 108. — Long. 6 lig. i, Larg. 3 lig. — Plus déprimé que le C. Sylvestris ; d'un bronzé-obscur pres- que noir, un peu verdàtre en dessus; élytres couvertes de lignes peu élevées, leurs inter- valles avec des points élevés irréguliers; trois rangées de gros points enfoncés pres- que cordiformes, éloignés les uns des au- tres.—Piémont. THEIZIJÊME DIVISION. Elytres lisses ou avec trois rangées de points enfoncés. 32. CARABUS SPLENDENS. Fabr., 1, 175, 2. — Oliv., 3, 35, 15, pi. 1, fig. 2. — Long. 12 lig. Larg, 5 lig. — D'un beau vert doré, avec des reflelv plus ou moins cuivreux ; écusson noirâtre; élytres avec quelques petits points élevésle long du bord extérieur ; dessous du corps et pattes noirs. — Vallées et prairies des Pyrénées. 33 CARABUS RUTILANS. Dej., Spcc. , 2, 173, 112. — Long. 14 lig. Larg. 5 lig. — D'un vert doré trés-brillant , avec des reflets d'un rou- ge cuivreux ; écusson noirâtre ; élytres ré- trécics à la base, du double plus larges que le corselet dans le milieu, très-lisses, avec trois rangées loiigitudinalesdepointsenfon- cés joints par une ligne d'un rouge cui- vreux ; dessous du corps et pattes tréa-al- longées , noirs. — France , Pyrénées. QUATORZiliME DIVISION. Elytres presque planes et un peu ru- gueuses. 34. carabus iiispanus. Fabb., 1, 171, 13. —Oliv., 3, 35, 14, pi. 1, lig. 9. — Long. 13 lig. Larg. 4 lig. •. — 10 m CALOSOMA. Tête d'un bleu-\iolet, noire antérieure- ment; corselet d'un bleu un peu violet ; presque cordiforme ; écusson noirâtre ; ély très dorées, brillantes, les bords exté- rieurs d'un violet cuivreux , couvertes de points enfoncés presque rangés en stries, qui les font paraître un peu inégales, avec trois rangées de points enfoncés peu dis- tincts ; dessous du corps et pattes noirs. France Méridionale. 35. CARABCS CYANEUS. Fabr., 1, 171, 11. — Oliv., 3, 35, 13, pi. 5, fig. 47.— Long. 12 lig. ~. Lai g. A lig. }. — D'un noir brillant en dessous , d'un bleu assez foncé en dessus, avec les bords du corselet et des élytres violets; élytres un peu déprimées , rétrécies antérieure- ment, prés du double plus large que le corselet du milieu, couvertes de gros points enfoncés , presque rangés en stries, et sé- parés par des points élevés formant des li- gnes interrompues, dont trois plus mar- quées que les autres. — Paris, France. QUINZIEME DIVISION. Elytres planes, plus ou moins striées, avec trois rangées de points enfoncés. — Corselet cordiforme. — Tête non renflée. 36. CARABUS DEI>KESSl]S. Ahreus, Faun. 1ns. Eut., 3, pi, 3. — Long. 10 lig. Larg. 4 lig. — D'un noir-bronzé en dessus , avec des reflets cuivreux ; ély- tres couvertes de stries peu marquées, avec trois rangées de gros points enfoncés sur un fond cuivreux. — Suisse et Piémont. SEIZIEME DIVISION. Elytres planes , plus ou moins striées, avec trois rangées de points enfoncés , plus ou moins marqués. — Corselet presque transverse. — Tête renflée. 37. CARABUS IRREGULARIS. Fabr., 1, 173, 21. — Oliv., 3, 35, 25, pi. 11, f. 131. — Long. 11 lig. Larg. 4 lig. — Noir, d'un bronzé cuivreux en dessus ; corselet transversal ; écusson noirâtre ; ély- tres assez planes, avec des stries peu régu- lières de petits points élevés , et trois ran- gées de gros points enfoncés sur un fond cuivreux. — France et Allemagne. 38. CARABUS PYREM.«US. DuFOUR, Dej., Spec, 2, 188, 17/i.— Long. 9 lig. Larg. 3 lig. i. — Noir , d'un bron- zé obscur en dessus, quelquefois vert ou d'un bleu-violet, avec les bords latéraux du corselet et des élytres d'un rouge cui- vreux , souvent d'un violet-purpurin; cor- selet transversal ; élytres larges à la base, presque parallèles, striées irrégulièrement, avec trois rangées de points enfoncés peu marqués; les intervalles entre ces points quelquefois relevés. — Pyrénées. Noia. Nous figurons pi. 10 , fig. 1, le D. Dalmatiiius. CALOSOMA, Weber, Fabr. Carabus, Oliv.; Callisthcnes, Fischer. Antennes filiformes, le troisième article plus long, un peu comprimé et tranchant sur le côté extérieur. — Palpes à dernier ar- ticle un peu sécurifonne. — Les quatre premiers articles des tarses antérieursdilalés dans les mâles. — Mandibules fortes, un peu arquées, sans dents sensibles intérieu- rement. — Tête grande. — Yeux proémi- nens. — Corselet presque orbiculaire. — Ecusson très-petit. — Elytres grandes, pres- que carrées. — Pattes grandes et fortes. — Co.'-ps déprimé, oblong. Insectes d'assez grande taille, de couleurs brillantes, exhalant une odeur forte, et vi- vant de chenilles à leurs différens états. l.CALOSOM-ASYCOPHANTA. (Pi. 10, fig. 2.) Fabr., 1, 212, 5.— Oliv., 3, 35, 43, pi. 3, fig. 31. —Long. 11 lig. j à 13 lig. {. Larg. 5 lig. 7 à 6 lig. 7. — D'un bleu violet-noirâ- tre ; antennes et pattes noires; élytres d'un vert doré ou cuivreux, brillantes, avec des stries poinlillées et trois lignes longitudina- les de petits points enfoncés; jambes inter- médiaires arquées dans le mâle. — Paris, se tiouvc dans les bois, où il se nourrit à l'étal de larve et d'insecte parfait des chenilles du Bombyx processionea, Fabr. 2. CALOSOMA INQUISITOR. Fabr., 1. 212, 7. — Oliv., 3, 35, 40, pi. 1, fig. 3. — D'un bronzé plus ou moins cuivreux, quelquefois obscur, même noir ou un peu violet; élytres striées et ponc- tuées, avec des rides transversales bien dis- tinctes, et trois rangées longitudinales de points enfoncés; dessous du corps d'un vert- métalliqueplus ou moins obscur,quelquefois d'un noir violet ; base des antennes , man- dibules, palpes et pattes noirs; jambesinter- médiaires du mâle légèrement arquées. — France. 3. CALOSOMA AURO-PUNCTATUM. Dej., Spec, 2,203, 10. — Long. 9 lig. j- là21ig. Larg. 4 lig. à 5 lig. i.— D'une cou- '/htitr l'''' y'""' />rirtl'c /,>..;; /,:r /'/ LEISTUS Jeur bronzée, verlc ou noirâtre; élylrescou- vertes de stries transversalcsondulées, dont les intervalles semblent former des stries longitudinales; trois rangées de points en- foncés cuivreux; dessous du corps et pattes noirs; jambes intermédiaires et postérieures arquées fortement dans le mâle, légère- ment dans la femelle. — Suéde et Alle- magne. 4. CALOSOMA IWDAGATOR. Fabr., 211, 4.— Oliv., 3, 35, 4A, pi. 8, fig. 88.— Long. 12 lig. Larg. 5 lig.— D'un noir-bronzé ; élytres très-finement striées dans leur longueur, avec de petites stries transvei-sales ondulées, et trois rangées lon- gitudinales de points enfoncés de couleur cuivreuse ou verdàtre, — France, Italie. Noia. Le Calosoma Latérale de Kirby a été figuré par Perty, Insectes du Voyage Ae Spix et Martius, pi. 11, t. IX, sous le nom de Calosoma Granulaium. Cette espèce est du Brésil. Noia. Nous avons figuré ici , pi. 10 , Gg. 3, le Calosoma Sericeum, et pi. 10, fig. 4, le Maderœ. IVÈBRÎITES. Caractères. Mandibules sans dents nota- bles ; une dent bifide au milieu de l'échan- crure du menton. — Labre entier. — Corps très-peu épais, le plus souvent ailé. — Lan- guette s'élevant en pointe dans sonmilieu. Genres: Leistus, Pteroloma, Nebria , Metrius , Elaphus , Pelophila , Bletkisa , Notiophilus, Omopliron. Les Ncbriites fréquentent les lieux hu- mides et aquatiques ; les tarses antérieurs sont toujours dilates dans les ^ ; les palpes extérieurs sont un peii dilatés à leur extré- mité, avec le dernier article en forme de cône renversé et allongé ; les jambes anté- rieures d'un grand nombre ont une courte échancrure au côté interne, ou l'un des éperons inséré plus haut que l'autre ; ils sont fort agiles, et souvent revêtus de cou- leurs métalliques. LEISTUS, Frœhlich; Pogonophorus , Latr. ; Car abus , Fabr. ; Maniicora, Jurine, Panzer. Antennes minces, sétacées, le premier article allongé. — Palpes très-longs, minces, à articles cylindriques ; le dernier des maxillairesun peu dilaté vers l'extrémité, le dernier des labiaux presque triangulaire. — Les trois premiers articles des tarses anté- 147 rieurs dilatés dans les mâles.— Mandibules courtes, dilatées à la base. — Mâchoires garnies extérieurement de soies roides, très-fortes. — Tête rétrécie en arriére , avec des soies roides presque épineuses à la base. — Yeux assez gros. ~ Corselet cordiforme. — Elytres entières, allongées. — Pattes allongées. — Insectes de petite taille, vivant sous les pierres et les écorces dans les lieux humides, et paroissanl ex- clusivement propres à l'Europe tempérée. 1. LEISTUS SPISIBARBIS. Fabr., 1, 181, 61. — Oliv., 3, 35, 84, pi. 3, fig. 22. — Long. 3 lig. i à 4 lig. J. Larg. 1 lig. i à 1 lig. ^.— D'un beau bleu en dessus ; dessous du corps d'une couleur obscure-bleuâtre ; bouche, antennes et pat- tes d'un brun roussâtre , quelquefois plus claires; mandibules et palpes d'un rouge ferrugineux; élytres striées et ponctuées.— France. Far. Lèvre supérieure , les antennes et les palpes d'un rouge fernigineuxclair. 2. LEISTUS TERMIIXATUS. Dej., Spcc, 2, 218, 6.— Long. 3 lig. à 3 lig. i. Larg. 1 lig. i à 1 lig. {.—Diffère du L. Spinilabris par le vertex, l'extré- trémité des élytres et celle de l'abdomen d'un brun noirâtre ; les bords latéraux du corselet forment avec sa base un angle ob- tus ; il est droit dans le Spinilabris. — France, Allemagne. 3. LEISTUS FULVIBARBIS. Dej., Spec, 21, 215, 2. — Long. 3 lig. 7 à 3 lig;. Larg. 1 lig. -'à 1 lig. f , — D'un brun noirâtre un peu bleuâtre; bouche, aniennes et palpes d'un rouge fer- rugineux; élytres ponctuées et striées. — France. 4. LEISTUS NITIDUS. Sturm, 3, 157, 3, pi. 71, fig. B. —Tête et corselet d'un brun noirâtre brillant, un peu bronzé ; élytres d'un verdâtre-bronzé ; dessous du corps d'un brun-noirâtre, avec Pextrémilé de l'abdomen, la bouche, lesan- tennes et les pattes rougeâtres. — France Méridionale. 5. LEISTUS SPINILABRIS. Fabr., 1, 204, 189. — Long. 3 lig. à 3 lig. i. Larg. 1 lig. {à 1 lig. j. — Ferrugi- neux plus ou moins obscur, avec le dessous du corps, surtout les côtés , la bouche, les antennes et les palpes d'un jaune ferrugi- neux assez clair. — Paris. Nota. M. Newmann [Entom. Magazine, 10. l/»8 n° 1, p. 286) décrit trois nouvelles espèces de ce genre, dont voici les phrases caraclc- I istiques. — Elles sont d'Angleterre. 6. LEISTUS KIGKICASS. Newmann. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. \. — Noirâtre , à reflets un peu irisés ; bou- che, antennes et tarses couleur de poix. 7. I.EISTUS JANUS. Newmann. — Long. A lig- Larg. 1 Hg- t- — Rougeàtre ; prolhorai et tête d'un bleu presque noir, avec une belle bordure rou- geâtre ; élylres de cette dernière couleur, avec une teinte irisée. 8. LEISTUS INDENTATUS. Newmann. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — D'un noir pourpre ; bouche , antennes et patles ferrugineuses; élytres avec une strie transversale et commune sur la base. Il faut aussi rapporter à ce genre le Leistus Monianus, Stephens, lllust. Brit. Entom.., qui est trés-voisin du L. Janus. Nota. Nous avons figuré ici , pi. 10 , fig. 5, le L. Riifo-marginattts. PTEROLOMA , Du. Antennes allongées et allant un peu en grossissant vers l'extrémité. — Palpes à dernier article presque pointu, un peu ova- laire. — Menton sans dent au milieu de son échancrure. — Labre court, un peu échancré en avant. — Tète ovalaire. — Mandibules peu saillantes. — Corselet presque en cœur. — Elytres ovalaires. 1. l'TEROLOMA FORSTROMIl. Gyll. ,4,418,1. — EscHSCH. , Zool. Atlas, Fasc. J , p. 7 , pi. 4 , f. 3.— Dej., Spec, 5, p. 570. — D'un brun-noir; cor- selet rebordé , parsemé , et offrant en ar- riére trois impressions; élylres oblongues, ovales, avec des stries ponctuées; anten- nes et pattes rougeâtres. — Suède et Kamts- chatka ; très-rare. 2. PTEROLOMA PALI.IDl'M. EscHscH. , Zool. Atlas, Fasc. 1, p. 7, pi. 8, f. 8. — D'un jaunâtre pâle ; corselet faiblement rebordé ; élytres avec des stries ponctuées. — Kamtschatka. NEBRIA, Latr., Bon.; Carabus, Fabr. ; Jlpœus, Bon. Antennes liliformes, à articles allongés, cylindriques. — Palpes filiformes, avec le dernier article allongé , un peu sécurifor- ines. — Les trois premiers articles des NEBRIA. tarses antérieurs dilatés dans les mâles, triangulaires ou cordiformes. — Mandibules peu saillantes, un peu arquées, édentées intérieurement. — Tête assez grande, presque triangulaire. — Yeux saillans. — Corselet court, cordiforme. — Elytres allongées, entières. — Pattes longues.— Corps déprimé. — Insectes de moyenne taille , offrant des espèces ailées et d'autres aptères, dont Bonelli avait composé son genre Alpaus, qui n'a pas été adopté ; ils paraissent habiter exclusivement les mon- tagnes , les bords de la mer, les eaux douces courantes. Un petit nombre d'espèces sont étrangères à l'Europe. PREMlliUE DIVISION. Espèces ailées. 1. SEBRIA AREISARIA. Fabr., 1, 179 , 49.— Oliv. , 3, 35, 62, pi. 5, fig. 54. — Long. 7 lig. i à 8 lig. |. Larg. 3 lig. \iiZ lig. '. — D'un jaune testacé, avec les yeux noii-s , la suture et plusieurs lignes ou taches oblongues plus ou moins mar- quées de cette couleur, formant deux ban- des noires inéguliéres, inégales, quelque- fois réunies, quelquefois séparées sur le disque des élylres, mais n'atleignant point leurs bords latéraux ni leur extrémité ; su- ture des élylres noire. — Bords de la Mé- diterranée et de l'Océan, depuis l'Espagno jusqu'en Bretagne et en Angleterre. 2. NEBRIA SABLXOSA. Fabr., 1, 179, 50. — Livida, Oliv. , 3 , 35 , 82, pi. 6, fig. 6. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. J. — D'un jaune-brunâtre, avec la tête, les bords antérieurs ei pos- térieurs et le dessous du corselet, une grande tache , la base au milieu des élytres, la poitrine et l'abdomen, excepté l'exlré- milé, de couleur noire. — Allemagne. 3. NEBRIA BREVICOLLIS. (PI. 10 , fig. 6.) Fabr., 1, 191, 114.— Stlrm, 3, pi. 57. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — D'un noir- luisant , avec les antennes, les palpes, les mandibules, les jambes et les tarses d'un brun-rougcâtre ; élytres à stries poin- tillées , avec quatre gros points enfoncés sur le bord de la troisième strie. — Paris. 4. NEBRIA GYIEENHAMI. (Pi. 10 , fig. 7.) Stlrm, 3, 142, 3, pi. 68. fig. A. — Long. 4 lig. ;. Larg. 2 lig. — D'un noir- luisant surtout en dessus; élylres à stries finement poiutillées, avec trois gros points EL A PII RUS. ih9- enfoncés cnlre la deuxième el la troisième sirie ; tarses d'un brun-rougeàti-c. — Au- vergne. !Sota. M. Newmann ( Entom. Maga- zine, n" 1, p. 285 ) pense que l'on doit réunir, comme n'éUnt que des variétés les unesdes autres, les espèces suivantes: Gyl- lenhalii, Nii'a[is,yircfica, Dojean, et Mar- shatldua, Slephens. Le même auteur dé- crit, dans le même endioit, trois nouvelles espèces de ce genre , trouvées en Angle- terre ou dans les montagnes de l'Ecosse ; il les nomme Lata, fai-icortiis et Impressa; la première est voisine de la BrevicoUis, et la deuxième est à peine distinctes de YHe- geri, Dejean. 5. NEBRIA PSAMMODES. Rossi , Mant. Ins. . 1 , 85 , 193, pi. 5, fig. M. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. {. — D'un noir-luisant, avec la tête, les antennes, le corselet, le bord extérieur et inférieur des élytres et les pattes testacés. — Midi de la France. 6. NEBRIA PICICORNIS. Fabr., 1, 180, 55. — Long. 6 lig. |. Larg. 2 lig. {.—D'un noir-luisant, avec la tête, les antennes, les pattes et l'extrémité de l'abdomen d'un jaune rougcâlre ou ferrugineux. — Midi de la France. DEUXllîME DIVISION. JlpœttS BONELLl. Espèces privées d'ailes. 7. NEBRIA RUBRIPES. Dej. , Spec, t. II, 241, 18. — Long. 5 lig. V I^rg. 2 lig. — D'un noir assez brillant , avec les palpes, le premier article des antennes, la base et l'extrémité des deuxième , troisième et quatrième, et les suivans roussâtres; cuisses rougeâtres; jambes et tarses un peu plus foncés. — Auvergne. 8. NEBRIA FOUDRASII. Dej., Spec, 2 , p. 246, 23. — Long. 5 lig. j. Larg. 2 lig. — Ne diffère de la A'. Lafresnayi que par sa taille plus étroite et la couleur rougeâtre des antennes et des pattes. — Lyon. 9. KEBRIA CASTENEA. Dej., Spcc. 2, 250, 29.— Long. 4 lig. i. Larg. 1 lig. ;. — Brune, plus ou moins foncée; palpes, antennes, jambes, tarses et extrémités des cuisses d'un roui^e ferru- gineux. — Alpes de la Suisse et du Pié- mont. Bonelli avait établi deux espèces nom- mées Jljxvus Concolor et Ferrugineiis sur des individus dont la couleur devient de plus en plus pâle à mesure que l'Qn appro- che du sonvmet des montagnes. 10. NEBRIA ASIGUSTICOMJS. Bon., Obs. Ent. , 1 , 57, 5. — Long. 3 lig. \. Larg. 1 lig. \. — Etroite, allongée, d'un brun noir ou ferrugineux ; palpes , antennes et pattes d'im rouge fernigineux; dessous du corps plus clair que le dessus. — Alpes de la Suisse et du Piémont. Nota. Nous figurons, pi. 10, fig. 8, la N. Niiida, espèce de Sibérie. M ET RI US, EscHscH. Antennes un peu plus courtes que la moitié du corps , allant en grossissant vers l'extrémité. — Palpes à dernier arti- cle assez .fortement sécuriforme. — Tar- ses à articles cordiformes : le premier dei. antérieurs un peu plus grand qne les au- tres. — Menton avec une dent bifide au milieu de son échancrure. — Tête oblon- gue. — Mandibules peu saillantes, non. dentelées intérieurement. — Corselet carré. — Elytres ovales, assez convexes. — Pattes moyennes. METRIUS CONTRACTUS. EscHSCH., ZooL Atlas, p. 8, pi. 4, f- 4- — Long. 5 lig. i. Larg. 2 lig. \. — Noir; corselet carré ; élytres ovales, convexes, avec de faibles stries ponctuées; pattes d'un brun noir. — Californie. ELAPHRUS, Fabr., Latr. Antennes courtes, un peu plus grosses vers l'extrémité, composées d'articles en. forme de cône renversé. — Palpes filifor- mes, à dernier article cylindrique allongé. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs un peu dilatés dans les mâles. — Mandibules peu saillantes, arquées, édentées. — Tête grosse, rétrécie posté- rieurement.— Yeux globuleux el très sail- lans. — Corselet un peu plus étroit que la tête , arrondi et rétréci à ses deux extré- mités. — Ecusson très-petit. — Elylresar- rondies postérieurement, parallèles, un peu convexes, et couvertes cle grandes taches rondes enfoncées. — Pattes de longueur moyenne. Insectes de petite taille , courant avec 150 BLETllISA. vitesse, el habitant les endroits vaseux et humides des marais, où ils se cachent dans les herbes et près des racines. 1. ELAPHRUS IILIGISOSIS. Fabr., 1, 2/i5, 1. — Long. 3 lig. |. Larg. 1 lig. i. — D'un bronzé plus ou moins obscur; mandibules, palpes, eitiéniité des antennes noirs ou noirâtres : les quatre premiers articles des antérieures d'un bleu verdâtre ; élytres finement ponctuées , avec qualre rangs de taches rondes d'un bleu violet ; leurs bords un peu cuivreux , pres- que lisses; dessous du corps et cuisses d'un beau vert bronzé; jambes et tarses d'un bleu-noirâtre. — France et Allemagne. 2. ELAPHUUS CUPRECS. Dej. , Spec. , 2 , 275 , 2. — Long. 8 lig. î. Larg. 1 lig. \. — On le distingue de l'E. Lliginosus à ses jambes et à la base des cuisses, d'un jaune testacé un peu rous- sâtre ; tarses d'un bleu noir ; les autres dif- férences sont légères. — France et Al- lemagne. 3, ELAPHRUS BIPARIUS. Fabr., 24,5, 2.—Paludosus, Oliv., 2, 34, 2, pi. 4, fig. li. — Le Bupreste à ma- melons, Geoff., p. 156. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. \. — Bronze, plus ou moins verdâtre; élytres couvertes de points en- foncés très nombreux , avec quatre rangs de grandes taches rondes, violettes et cui. vieusesau milieu, d'un vert bronzé sur les bords ; dessous du corps, palpes, base des antennes et pattesd'un vert bronzé bril- lant ; base des cuisses et milieu des jambes d'un jaune testacé. — Paris. 4. ELAPHRUS LITTORALIS. Dej. , Spec. , 2 , 275 , 6. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. i. — ■ D'un bronzé assez clair; dessous du corps d'un vert bronzé cuivreux ; cuisses à base testacée-, jambes de même couleur, avec les extrémités et les tarses d'un vert bronzé. — Autriche, Hongrie. 5. ELAPHRUS SPLENDIDUS. FiscH. , Entom. Buss., 3 , p. 267, n» 6 , t. XI \, f. 9. — Dej. , Icon. , t. Il, p. 139, pi. 86, f. 1.— Clrtis, Entom. Magaz., n° 1, p. 38. — Long. 3 lig. j. Larg. 1 lig. i. — D'un vert bronzé . trés- ponctué ; corselet et front impressionné ; élytres avec des côtes interrompues, d'un bronzé brillant; quatre séries de taches ocellées d'un bleu - verdâtre ; jambes el tarses d'un noir-bleuâtre. — Kamtschatka; trouvé aussi en Ecosse. 6. ELAPHRUS LAPPOWICUS. Gyll., t. II, p. 8, n" 2.— Dej., Icon., t. II, p. 131. pi. 86, t. IL— CuRTisL'nï. Entom., pi. 295. — Curtis Entom. Magai., n" 1, p. 38.-~Etongaius. Eschsch., Fisch., Entom. Buss., 3, p. 266, n" 5, t. XIV, f. 8. — Long. 4 lig. {. Larg. 1 lig. ^. — Oblong, d'un cuivreux bronzé; tête et corselet irés-ponctués ; élytres parsemées de points, avec quatre séries de taches ocellées et bleues peu marquées. — Lapo- nie et Ecosse, PELOPHILA, Dej.; Blethisa, Bon. ; Ncbria, Gyll. ; Carabus, Fabr., Oliv. Antennes filiformes , courtes. — Palpes avec leur dernier article allongé , presque ovalaire. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés en cœur, Ires-Jarges et très-courts. — Corselet court, presque carré et rétréci postérieurement. Elytres allongées, presque ovales. — Pattes assez courtes el fortes. Les insectes de ce genre habitent les con- trées les plus froides du IVord. PELOPHILA BOREALIS. Fabu., 1, 182, 69. —Oliv., 3, 39, 110, pi. 12, fig. 39. — Long. 4 lig. i. Larg. 2 lig. — D'un bronzé obscur plus ou moins fon- cé ; paljies et antennes d'un bleu noirâtre , avec la hase des premiers articles un peu plus claire; corselet ridé transversalement^ élytres avec des stries lisses, les troisième et cinquième avec quatre ou cinq gros points enfoncés; dessous du corps noir; pattes brunes, rougeâtres ou noires. — Suède, Si- béiie. M. de Mannerh. a distingué dans ce genre cinq espèces, sur des différences qui, selon M. le comte Dcjean, ne constituent que de simples variétés. Nous ne déciderons pas la question ; mais il semble que les individus danslesqi els les stries des élytres sont ponc- tuées offrent sous ce rapport un caractère d'une assez giande importance. BLETHISA, Boxelli ; Nebna, Gill. ; Cai-abus , Fabu., Oliv. Antennes grossissant un peu vers le boi:t, avecles deuxième et troisième articles aussi gros que les autres — Palpes avec le der- OMOPHRON. 151 nier article allongé , presque ovalairc. — Les quatre premiers articles des tarses an- térieurs dilatés dans les mâles. — Mandi- bules assez saillantes. —Yeux assez gros et as- sez saillans.— Corselet, rebordé, plan, pres- que carré, plus large que la tète. — Elytres assez allongées, presque parallèles, un peu convexes. L'espèce la plus connue de ce genre ressemble beaucoup aux Elaphrus, tant par la tournure que par les caractères plus es- sentiels. BLETHISA MULTIPUNCTATA. Fadr., 182, 68; Oliv. 3, 35,109, pi. 12, fig. 138. — Bronzée, plus ou moins obscure, bords du corselet et des élytres d'un vert légèrement cuivreux ; antennes brunâtres , avec le premier article d'un vert-bronzé , et les trois suivants d'un noir bleuâtre ; ély- tres stries avec de petits points enfoncés et brillans au fond des stries ; les intervalles assez relevés , le deuxième entrecoupé par quatre ou cinq , et le quatrième par trois ou quatre gros points enfoncés ; dessous du corps d'un bronzé-cuivreux, assez brillant ; I)atles noires, à icdel d'un vert-métallique. — France, Allemagne. NOTIOPIIILUS, Duméril; Elaphrus, Fabr. Antennes grossissant un peu vers l'extré- mité. — Palpes filiformes, avec le dernier article allongé, un peu renflé, presque ova- laire et tronqué. — Tarses édcntés, sembla- bles dans les deux sexes. — Mandibules presque cachées. — Tète large. ■ — Yeux très-grands, point saillans. — Corselet pres- que plane et carré, aussi large que la tête. — Elytres un peu convexes, allongées, pa- rallèles, striées, avec un intervalle lisse entre la première et la deuxième strie. — Ce genre, peu nombreux, renferme de petites espèces européennes fort agiles, et vivant dans les endroits humides^ sous les pierres, et au pied des arjjres. 1. NOTIOPIIILUS AQUATICIS. Fabr. i, 246,7; Oliv, 2, 34, 5 , pi. 1 , — Long. 2 lig. |. Larg. 1 lig. — Bronzé , un peu cuivreux, plus ou moins foncé ; pal- pes et antennes noirâtres ; élytres avec uu point enfoncé assez marqué sur l'élytre , entre la troisième etla quatrième strie; des- sous du corps et pattes d'un noir bronzé. — Paris. 2. NOTIOPHILUS CIGUTTATDS. . Fabr., 1,247, 10,— Ouv., 2, 3.'!, 6. pî. 1, fig. 3.— Long. 2 lig. {. Larg. 1 lig.— D'un bronzé brillant ; base des antennes et milieu des jambes d'un jaune testacé ; deux points enfoncés, l'un vers le tiers, l'autre moins marqué vers le bout des élytres ; rextrémité de celles-ci d'un jaune testacé. — Paris. 3. NOTIOPHILUS, 4-PUIMCTATUS. Dej., 5pcc.,2, 280, 3. —Long. 2 lig. ^. Larg. 1 lig. — DilTère du N. liigiittatus par deux points enfoncés bien marqués, placés l'un au dessus de l'autie , un peu avant le milieu, entre la troisième et la quatrième strie des élytres. — Paris. OMOPHRON, Latr. ; Scolyttis, Fabr. ; Carabus, Oliv. Antennes filiformes, à articles allongés, cylindriqties. — Palpes allongés^ filifor- mes, leur dernier article presque ovalaire. — Tarses filiformes, le premier article des antérieurs dilaté dans les mâles en forme do carré allongé. — Mandibules un peu sail- lantes, arquées, édentées intérieurement. — Tète assez large, enfoncée dans le cor- selet.— Yeux peu saillans, quoique grands. — Corselet court , transversal , à peu prés de la largeur des élytres; point d'écusson dessous et extrémité des jambes antérieures d'un brun rougeâtre pâle. — Paris. 1. omophrow limbatim. Fabr. , 1, 247, 2. — Oliv., 3,35,122, pi. 4, fig. 43. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig, — D'un jaune ferrugineux, plus foncé en dessous, avec une grande tache échancrée dans son milieu , au bord postérieur de la tête ; une autre sur la base du corselet n'at- teignant ni les côtés ni le bord antérieur, et trois bandes transversales inégales, si- nuées irrégulièrement et réunies par la su- ture, d'une bel le couleur verte et bronzée. — Bords de la Seine, dans les endroits où crois- sent la potentilla americana et le polygoneus persicaria ; nous l'avons souvent trouvé oc- cupé à manger de petits coquillages fluvia- tiles jetés sur le sable par le mouvement des eaux. 2. OMOPHRON CAPE5ISE. GoRY, Jnn.de la Soc. Ent., t. II, p. 212. Long. 2 lig. Larg. 1 lig. i. — D'un jaune lîâle; bords latéraux du corselet argentés, ainsi qu'une ligne qui borde extérieurement les élytres; le reste de la tête et du cor- selet d'un vert doré; sur les élylres une grande tache irrégulière brune. — Cap de Bonne-Espérance. 452 Nota. Cette espèce est peut-être VOmo- phron suturalis , que M. Guérin a figuré dans sou magnifique ouvrage, Iconographie du Règne animai. 3. OMOPHRON lECONTEI. Dej., Spec, t. y, p. 582 — Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. \.— D'un brun-jaune ; bord postérieur de la tète , une tache transver- sale sur le corselet ; suture et trois bandes ondées sur les élytres d'un vert bronzé. — Amérique du Nord. Noia. Il faut encore rapporter à ce genre i« Omopfiron Jmericanum, De]. ; 2" Mi- mitum, du même : ce dernier est du Séné- gal; 3° Tesselatum, Dej., Egypte; 4" La- biafum, Fabr., Amérique Boréale ; 5° f^a- riegaium, Oliv., d'Espagne. Septième cobo^te.— SUBULIPJLPES. Caractères. Jambes antérieures échan- crées au côté interne; pénultième article des palpes maxillaires en forme de cône renversé, se réunissant avec le dernier, et par leur réunion offrant un ensemble ova- laire. Les Subulipalpes comprennent les Cara- biques de la plus petite taille; il» sont très- agiles. BEMBIDIOIVITES. Palpes extérieurs à pénultième article grand et en forme de toupie; le dernier plus petit et conique ; le premier article des tarses antérieurs dilatés dans les mâles. Genres: Tackypus, Bembidium, Phi- lochthes, Peryphus. Ces insectes fréquentent les bords des eaux, et se trouvent sur le sable ou à la ra- cine des plantes; ils courent vite ; par leur forme singulière , ils font le passage natu- rel des carnassiers terrestres aux carnassiers aquatiques. La larve de l'espèce que l'on ren- contre à Paris, et dont la découverte est due aux observations de M. Desmarest, est al- longée, déprimée, conique, composée de douze anneaux ; sa tête est trapézoïdale , avec deux courtes antennes de cinq articles ; cette larve a deux mandibules dentelées, deux mâchoires et six palpes ; elle relève rextiémilé de son corps comme les5/a- phylius. TACHYPUS, Mec; Elaphrus, Duft., Fabr., Oliv.; Cicindcla, Linn. Anleunes filiformes ; le premier article BEMBIDIUM. assez gros. — Tarses à premier et dernier article plus longs que les intermédiaires. — Tête transversale, plus large que le cor- selet. — Yeux très-gros. — Corselet peu déprimé , rétréci en arriére et un peu en avant, tronqué postérieurement. — Pattes assez grêles. Ce genre est composé de quel- ques petites espèces qui ressemblent assez aux Èlaphrus. 1, TACHYPUS PALLIPES. Duft., yinn. Austr., 2, 197, 8.— Long, 3 lig. 7. Larg. 1 lig. \. — D'un cuivreux bronzé, un peu pubescent; antennes et pat- tes d'un jaune pâle; corselet de la largeur de la tête; élytres presque lisses, d'un vert un peu irisé. — Paris. 2. TACHYPl'S FLAVIPES. Fabr., 1, 246, 6. — Oliv., Ent., 2, 34. 8, 7, pi. 1, t. II. — Long. 2 lig. \. Larg. llig. — D'un bronzé-brunâtre un peu pu- bescent; élytres d'un gris nébuleux, vague- ment ponctuées; base des antennes, palpes et pattes jaunes. —France. BEMBIDIUN, Meg.; Cicindela, Linn. ; Elaphrus, Duft.; Carabus, Fabr.; Bembidion et Lopha, Meg. et Dej. Diffèrent des Tachypiis par leurs yeux moins saillans, et leur tête moins large que le corselet. PREMlîiRE DIVISION ( Bembidium, Meg. ) Corselet non rebordé postérieurement. Insectes de couleurs généralement métal- liques. 1. BEMBIDIUM PALUDOSUM. Gyll., t. I, part. 2, p. 34, n" 20. — Long. 2 }. Larg. 1 lig. — D'un verl-mélal- lique foncé très-brillant en dessous,cuivreux- verdàtre presque mat en dessus, avec quel- ques reflets rougeâlres ; corselet large, un peu bombé, avec une ligne enfoncée au mi- lieu: les angles postérieurs arrondis; élytres avec des stries de très-petits points verts enfoncés et deux plaques presque carrées de même couleur sur l'intervalle de la deuxième à la troisième strie, vers le mi- lieu et les deux tiers postérieurs; premier article des antennes, base des cuisses jau. nâtrc. -Elytres courtes , convexes, près, que en demi - ovale. — Pattes allongées. PERYPHUS. 153 — Corps presque hémisphérique, convexe en dessus et en dessous. Quelques individus ont le bord des an- tennes et le milieu des jambes jaunâtres ; appartiennent-ils à une autre espèce ? 2. BEMBIDIUM STRIATBM. DuFT., 2, p. 198, n" 10. — Panz., Fabr., VI, pi. 186, n°50,t. CIII,f. 6, /?.— Long. 2 lig. Larg. i lig. — D'un vert métallique foncé, brillant, cuivreux en dessus; tête et corselet ponctués, ce dernier cordiforme, avec une ligne enfoncée au milieu; élytres avec des stries de points enfoncés; antennes brunâtres : leur premier article et les pattes rougeàlres. — Paris. 3. BEMBIDIUM IMPRESSt'M. Fabr. 1, 188, 100. — Long. 2 lig. {. Larg. 1 lig. — D'un vert métallique foncé, brillant en dessous, cuivreux, un peu ver- dâtre et mat en dessus; corselet large, avec une ligne enfoncée au milieu ; ses angles postérieurs un peu en pointe; élytres avec des stries de trés-petitg points enfoncés, les intervalles larges et aplatis, deux impres- sions presque carrées, d'un vert métallique, sur l'intervalle entre la deuxième et la troi- sième strie, vers la moitié et les deux tiers postérieurs de chaque élytre; antennes bru- nâtres, le premier article, labase despalpes, les cuisses et les jambes d'un jaune pâle, avec quelques reflets métalliques. — Dau- phiné. DEUXIEME DIVISION. {Lopha, Meg.) Corselet rebordé postérieurement, sur- tout aux angles. Insectes généralement de couleurs obscures, avec des taches jaunessur les élytres. h. BEMBIDIUM ll-GVTTVM. Fabr., 1, 207, 204. — Oliv., Ent., 3, 35, 108, 151, pi. 13, t. CLX. — D'un noir bronzé très-brillant; corselet rétréci en arriére; élytres avec des stries ponctuées à la base et deux taches blanches; pattes jaunes. — Paris. 5. BIMBIDIDM QUADRIMACULATCM. Li:«N. , S.Nat., 2, p. 658, n° 13. — Long. 1 lig. {. Larg. -, lig. — D'un noir un peu verdâtre, brillant ; jambes et tarses jau- nes ; corselet rétréci en arrière; élytres avec des stries poncluécssur la base et une tache huméralc sur chaque élytre , d'un jaune pâle. — Fiance. 6. BEMBIDIUM ARTICULATUM. Panz. , Fan. ,30, t. XXL — Long. 1 lig. |. Larg. |. — D'un noir bleuâtre, brillant; antennes et pattes jaunes; corselet en cœur un peu allongé; élytres jaunes, avec deux bandes transversales et brunes placées en arrière. — Paris. PHILOGHTHES, Stephens; Lcja , Méc, T>EJ.;Carabtis, Fabr., Oliv., Elapkrus, Duft. Antennes grossissant un peu vers l'ex- trémité ; le premier article assez grand , les autres courts et épais; corselet très- court, en forme de cœur très-évasé. 1. PHILOGHTHES GUTTULA. Fabr., 1, 208, 209.— G yll., /ns. 5uec., t. I, part. 2, p. 27. — Long. 1 lig. i. Larg. I lig. — D'un noir, un peu verdâtre, brillant ; corselet avec les angles arrondis; élytres avec des stries ponctuées et une tache api- cale ; pattes roussâtres. — France. 2. PHILOCHTHES DORIS. Illig. , Col. Bor. , 1, 232, 16. — Elaph. minutiis, Duft., Faun.,2, 220, 38. — Long. 1 lig. ~. Larg. | de lig. — D'un noir un peu bleuâtre et brillant ; corselet avec quatre impressions en arriére ; élytres avec des stries ponctuées et une tache apicale jaune, ainsi que les pattes. — Paris. 3. PHILOGHTHES CELER. Fabr., 1, 210, 217. — Rufipes, Oliv., Eut., 3, 35, 112, 158, pi. ili, fig. 164.— Long. 1 lig. i. Larg. ^. — D'un bronzé bril- lant ; corselet coun, lisse , arrondi sur les côtés ; élytres avec des stries longitudinales profondes et ponctuées; antennes et pattes d'un brun-jaune. — Paris. 4. PHILOGHTHES PUSILLA. Gyll., I)is. Suce, t. I, part. 4, p. 405. — Long. 1 lig. :;. Larg. { lig. — D'un noir- brillant ; antennes, pattes et extrémité des élytres couleur de poix; disque du corselet très-lisse ; stries des élytres n'atteignant pas l'extrémité. — France, Suède, PERYPHUS; Peryphus et Notaphus, Még, ; Carabus et Elapkrus , Fabr. Les Peryphus diffèrent des deux genres précédents par leur forme aplatie, leurs an- 154 TRECIIUS. tenncs longues, grêles, filiformes; le pre- mier article grand , le deuxième court , les antres de longueur égale; corselet eu forme de cœur tronqué , un peu plus long que lai'ge. PREMIÈRE DIVISION. ( Peryphus , Még.) Corselet trèsrétréci en arrière. 1. PERVPHUS EQUES. Sturm, 6, p. 114, n" A, t. CLV, fig. a. A.— Long. 4 lig. Larg. 1 lig. i.— D'un bleu brillant; corselet avec une faible ligne longitudinale au milieu et une large laciie tranversale noire sur son dis- que ; élytres avec des stries finement ponc- tuées qui ne s'étendent pas jusqu'à l'extré- mité ; la base des élytres est d'un brun- rouge; la suture et leur partie postérieure de la couleur générale; jambes et tarses bruns; antennes noirâtres. — Allemagne et département de Basse- Alpes. 2. PERYPHUS TRICOI.OR. Fabr. , 1 , 185, 81. — Varicûlor , Sch. Syn. Jus. , 1 , p. 189 , n" 110. — Long, 2 lig. Larg. ~. — Ressemble à VEques, mais en diffère par sa taille plus petite ^ sa cou- leur d'un vert éclatant, les cuisses et le premier article des antennes jaunes. — Midi de la France. 3. PERYPHUS DELITUS. Dej. , Sjjec. , t. V, p. 122. — Long. 2 lig. Larg. i. — D'un vert éclatant; cor- selet avec un sillon au milieu ; base des antennesel pattes d'un brun rouge ; élytres avec de fortes stries longitudinales ponc- tuées, et deux taches jaunes sur chacune: l'une grande sur l'angle humerai, l'autre transversale et ovale vers l'extrémité. — Paris. ^ /j. PERYPHUS CRUCIATUS. Dej. , Spec. , t. V, p. 114 . — Long. 2 lig. f. Larg. 1 lig. — Diflëre des deux pré- cédents par ses élytres, dont la tache jaune de la base est fort grande , touche le bord externe et atteint presque la suture ; celle de l'extrémité touche aussi au bord latéral, ce qui forme, par la réunion des élytres , une sorte de croix au milieu ; les élytres offrent des stries faiblement ponc- tuées. — Midi de la France. 5. PERYPHUS COERULEUS. Dw. , Spec. t. V. p. 133. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig i. — Aplati , d'un vert blcuàire métallique foncé; élytres avec des stries de très-petits points enfoncés, et deux autres plus gros surla troisième strie, vers le milieu et les trois quarts posté- rieurs de l'élytie; antennes brunâtres, le premier article et les tarses un peu rou- geàlres. — Paris. 6. PERYPHUS DECOnCS. Panzer, Failli, Germ. , 73, n" 4. — Long. 2 lig. Larg. \. — D'un vert foncé , métallique , brillant , noirâtre en dessous ; élytres avec des stries de points enfoncés, et deux autres plus gros sur la troisième strie, vers le milieu et les deux tiers pos- térieurs; antennes, palpes cl pattes d'un jaune testacé. — Paris. DEUXIÈME DIVISION. ( Notapkus , MÉG.) Corselet peu rétréci en arriére. 7. PERYPHUS USTULATUS. DuFT,, Failli. Aitstr., 2, 202, 15. — Long. 2 lig. Larg. \. lig. — Noir, glabre; tête et corselet d'un vert bronzé; élytres livides, avec des taches et des stries d'un brun clair; parties de la bouche, base des antennes et pattes tachetées de jaune. — Paris. TRECHITES. Palpes extérieurs à dernier article au moins de la longueur du précédent. Genres: Trechus , Epapliius, Lachno- pfiorus, Ega, Chalybe , Blemus, Aëpus , Cilleniim '• TRECHUS , Clairv., Stephens. Antennes filiformes : le premier article plus gros. — Palpes à dernier article aussi long ou plus long que le précédent , min- ce et pointu. — Tarses antérieurs à deux premiers articles dilatés. — Tète ovale. — Corselet presque carré , très-peu rétréci en arriére. — Ecusson triangulaire. — Elytres assez larges, aplaties. — PatKs 'Ne connoissant pas le genre suivant, je le place ici sur le témoignage de l'auteur. GNATIIAPHAMJS, Mac-Lban. Antennes h articles presque égaux : le deuxiè- me plus court. — Labre transversal presque BLEMUS. 155 moyennes, — Insectes de petite taille , habitant les lieux humides. 1. TRECIIUS RUBEîVS. Fabr., 1, p. 187, n» 92. — Lonçr. 2 lig:. Largr. 1 lig. — D'un brun rouge ; corselet carré ; élytres oblongues , avec des stries lisses. — Paris. 2, TRECHUS COLLARIS. Payk, Faiin., i, 146, 6!^. — D'un brun noir brillant ; corselet roux ; élytres con- vexes et rougeâtres sur leurs bords la- téraux et postérieurs : elles offrent des stries profondes et lisses ; pattes jaunes. — France , Allemagne. 3. TRECHUS RIVULARIS GïLL., Ins. Suce. t. 1, part. 2, p. 33, n" 18. — D'un brun noir-brillant; anten- nes et pattes jaunes ; corselet en cœur ; élytres bleuâtres , avec quelques stries lon- gitudinales , fortes et sans points, qui ne s'étendent 'pas jusqu'à l'extrémité, à l'ex- ception de la suturale. — Suède. EPAPHIUS. Leach, Stepheks; Trechus des Auteurs; Carabus, Oliv. Antennes à premier article assez grand. — Palpes maxillaires avec le dernier arli«le plus grand que les précédenjr tonique et pointu. — Les labiaux ayant leurs deux der- iiiers articles à peu près égaux. — Labre court, transversal, arqué. — Menton offrant carré, avec les angles antérieurs arrondis. — Mandibules presque cachées sous le chaperon ; celle de gauche visible seulement à la base. — Palpes maxillaires h dernier article presque su- bulé ; le troisième plus court, obconique ; palpes labiaux à dernier article plus court que le pré- cédent, aigu. — Menton court, transversal, avec une dent très-petite et simple. — Tête trans- versale, presque carrée , plus large que longue , tronquée en avant, avec la face très-courte. — Corselet comme dans les Harpalus, mais marqué de chaque côté, en arrière, d'une petite fossette linéaire courte. — Corps oblong. — Elytres échan- crées ou découpées à l'extrémité, striées irrégu- lièrement, avec quelques points sur le centre. GNATHAPHANUS VULaiERIRENSIIS. MaC-Leay, Ann. Jav., édit. Lequien, 118, 32. — Long. 5 lig. 7. — Noir; élytres avec six stries; la deuxième courte, et l'espace entre les septième et huitième offrant des points enfon- cés.— Java. M. Mac-Leaï soupçonne que VHarpalus Tum- bergl de Schœnnher pourrait rentrer dans ce genre. une seule dent au milieu de son échancrure. — Tarses antérieurs des mâles à deux pre- miers articles dilatés. — Tête grande, trian- gulaire.— Mandibules un peuallongées, ar- quées et pointues. — Yeux petits. — Cor- selet transversal, en cœur, convexe, arrondi en arriére. — Elytres as. ez larges, ovalaires, ne recouvrant pas d'ailes. EPAPHIUS SECALIS. Ou\., Ent.,3, 35,114,162, pi. 14, t. CLXL — Long. 2 lig. Larg. 1 lig. — Fer- rugineux, brillant; corselet convexe, ar- rondi en arriére ; élytres avec des stries ponctuées; pattes pâles. — Paris. LACHNOPHORUS, Dej. Antennes filiformes. — Palpes extérieurs assez allongés, un peu renflés vers la base, diminuant insensiblement de grosseur et ter- miné en pointe ; le pénultième des maxil- laires moins long que le dernier , aussi gros que lui à son extrémité, assez mince à sa base, et presque en triangle allongé, — Menton avec une dent simple au milieu de son échancrure. — Tète presque triangu- laire. — Mandibules peu avancées, arquées et assez aiguës. — Corselet cordiforme. — Corps oblong. — Elytres presque paral- lèles. Ce genre paraît nombreux en petites es- pèces exotiques. 1, LACHNOPHORUS PILOSUS., Dej, , Spec. , t. V , p. 25. — Long, 1 lig, i. Larg. i lig. — Noir, pubescent ; élytres avec de profondes stries ponctuées, lisses en arriére, offrant une tache jaune à la partie postérieure ; base des antennes et pattes un peu plus claires. — Brésil. 2. LACHNOPHORUS PUBESCENS, Dej. , Spec. , t, V , p. 30, — Long, 2 lig. Larg. ^ lig. — Noir, pubescent; ély- tres avec de fortes stries ponctuées en avant, lisses en arriére; base des antennes, jambes et tarses plus clairs. — Amérique du Nord. BLEMUS, Ziég.,Meg, Ces insectes différent des Trechus par leur forme allongée , leurs mandibules grandes et leur corselet très-retréci en ar- rière. Ce sont de très-petits insectes qui habi- tent les bot ds de la mer. 156 CIIALYBE. BLEIHUS AREOMTUS. Creutz., Entom., Fers, p. 115, n" 71, tab. 2, t. XIX, a. — Long. 1 lig. |. Larg. I lig. — D'uu brun foncé ; corselet avec un sillon long au milieu; élytres avec des strit s longitudinales assez fortes, avec une grande tache ovale et d'un brun clair oc- cupant tout le milieu; pattes et antennes rou- geâlres. — Allemagne,, France. EGA, Lap. Antennes assez longues : le premier article un peu plus fort, le deuxième court, les autres à peu prés égaux et allant un peu en grossissant ; le dernier pointu. — Palpes fort épais, à pénultième article large, un peu dilaté et anguleux intérieurement : le dernier très-petit et pointu. — Labre très-court , transversal , un peu échancré au milieu. — Mandibules assez longues, grêles , arquées. — Tarses grêles, filiformes, à premier article plus long que les autres; crochets très-grêles. — Tète grande, ova- laire. — Yeux petits et ronds.— Corselet très-petit, beaucoup moins large que la tête , globuleux, rebordé en arriére. — Elytres en carré long , élevées à la base et en arriére. — Pattes assez grêles. EGA FORMICAniA. Lap., Etudes Entom., p. 93. — Long. 2 lig. Larg. ~. — D'un brun rouge , pu- bescent ; élytres striées , obscures en ar- riére ; dessous du corps d'un brun jaunâ- tre ; pattes et base des antennes jaunes : les quatre derniers articles de celles-ci noirs. — Cayenne. AEPUS, Leach, Stephens ; Blemus, Dej. Antennes avec le premier article assez grand et découvert. — Palpes maxillaires avec le dernier article plus court que les précédents : les internes avec le dernier ar- ticle plus grêle ; le troisième des externes le plus gros, en massue; le dernier pointu. — Palpes labiaux à deux derniers articles à peu prés égaux. — Labre bilobé. — Menton faiblement échancré et offrant trois dentelures. — Tarses très-velus, les antérieurs avec une épine courbée sous le pénultième article. — Têle grande, ovale. — Yeux petits. — Mandibules avancées, avec de fortes dentelures en dedans. — Corselet presque en cœur, tronqué. — Elytres déprimées , ne recouvrant pas d'ailes. AEPUS FULVESCEMS. Stepbens, Brit. Eut. , 1 , 174 , 1. — CuRTis, 5, pi. 203. — Dej., Spec, t. V, p. 27. — Long. 1 lig. {. Larg. y. lig.— D'un jaune-ocracé, plus clair en dessous; an- tennes et 'lêle plus obscures. — Angleterre. CIIALYBE, Lap. Antennes assez longues, filiformes, à premier article assez long : le deuxième un peu plus court, les suivants à peu près égaux, le dernier pointu a l'extrémité. — Palpes externes à premier article long : le deuxième plus court, le troisième grand, renflé etovalaire, le quatrième très-court, à peine visible , pointu ; les autres palpes grêles et fibformes. — Mandibules lon- gues , presque droites et pointues. — La- bre carré, inégal. — Tarses filiformes, à premier article plus long que les autres. — Tête ovalaire. — Yeux très-gros. — Corselet étroit, beaucoup moins large que la tête, un peu en cœur, trcs-allongé. — Elytres en carré long. — Pattes moyennes. CHALYBE LEPKIELIII. L/lp., Etudes Entom.. p. 92. — Long. 21ig.Larg. j. lig. — Très-fortement ponctué, d'un vert métallique obscur; base des an- tennes jaunes; élytres élevées en arrière, très-fortement striées, avec deux taches jaunes sur chacune : la plus grande prés de la base , l'autre eu arrière ; dessous du corps d'un vert presque noir ; pattes jaunes. — Cayenne. DEuxikME FAMILLE. — HYDROCANTIIAllES , Latreilli:. Caractères, Six palpes dans la plupart. — Pattes propres à la natation ; la dernière paire éloignée des autres. — Mandibules presque cachées et arquées. — Corps ovale ou ovoïde. — Corselet transversal. Les Uydrocanihares habitent les eaux douces, à la surface desquelles ils s'élèvent souvent pour respirer ; ils se nourrissent de proie ; leurs larves , longues , étroites et pourvues de fortes mandibules, sont aussi carnassières , et se métamorphosent en terrç, sur les bords des eaux. 7o,m' / r 2 '■':•'■/'. /ii.—Areolatus, DuFT.,Fn. 1, 274. — Long. 2 lig. Larg. 1 lig. — An- tennes, tête, corselet et pattes rougeàtres; bord postérieur de la tête et du corselet noir, ce dernier avec deux taches irrégu- liéres raccourcies , longitudinales noires ; élytres d'un jaune pâle, avec la base, la su- ture et plusieurs lignes longitudinales noi- res; on voit aussi sur le disque et vers l'ex- trémité plusieurs points noirs qui réunis- sent souvent entre elles les lignes longitu- dinales; dessous du corps noir. — France. 9. HYDROPORUS PICIPES. Faer., 1, 269, 61.— PANZ.,FaMrt. Germ.y 14, 3. —Long. 2 lig. Larg. 1 lig. — For- tement ponctué, noirâtre, avec le devant de la tête, la partie antérieure du corselet, les pattes, plusieurs lignes longitudinales suç 166 IIYDROPORUS. les ély 1res, lesbords externes et inférieurs de celles-ci en grande partie d'un jaune-fer- rugineux, rougeâtre. — Paris. 10. HYDnOPOr.lTS LI.\EATi;S. Fabr., 1, 272, 73. — Oliv., 3, 40, pi. 5, f. 43.— Long. 1 lig. ^. Laig. ^ lig. — Lé- gèrement pubescent, jaunâtie, avec l'ex- trémité des antennes, le milieu du bord anlérieur. le bord postérieur du corselet noirâtres; élytresde cette couleur, avec le bord extérieur et quatre lignes longitudi- nales jaunâtres. — Paris. 11. HYDROPORl'S LEPIDUS. ScHcENN. , Syn. Ins., 2, 30, 8. — Oliv., 3, 40, 37, pi. 5, fig. 51. — Long. 1 lig. f Larg. 1 lig. — Finement ponctué, noir; base des antennes et pattes ferrugineuses; bords latéraux du corselet jaunes; ceux des élytres jaunes, dilatés près de la base et se réunissant par un petit trait transversal à une tache allongée de même couleur située prés de la suture; vers le milieu de l'élylre une petite tache jaune, en croissant, se réu- nit extérieurement par une ligne longitudi- nale au bord extérieur, qui se dilate prés de l'extrémilé et forme une tache allongée qui ne touche pas cependant à la suture. — Midi de la France. 12. HYDr.OPORCS 6 PIJSTULATUS. FâBR., 1, 269, 58. — Oliv., 3, 40, 36, pi. 4, lig- 35. — Long. 1 lig. \. Larg. 1 lig. — Légèrement pubescent et ponctué ; noir, avec la base des antennes, la tète (excepté le tour des yeux), les bords latéraux du cor- selet, une tache en croissant à la base, deux autres à l'extrémité prés du bord extérieur et réunies ensemble, les bords inférieur et extérieur de l'élytre et les pattes, ferrugi- neux.— Paris. 13. HYDROPORIS TRISTIS. Payk., Fauii. Suce, 1, 232, 44- — Illig., Mag., 4, 2dl, — Long. 2 lig. y. Larg. | lig. — Fortement ponctué, brun en dessus, avec le devant de la tète, le milieu du corselet, le dessous du corps et les pattes ferrugineux. — Paris. 14. HYDROPORUS FI.AVIPES. Fabr., 1, 273, 82. — Long. 1 lig. Larg. i lig. — Noir, avec la base des anten- nes, les bords latéraux du corselet, ceux des élytres, et quelques lignes longitudi- nales à leur base et à leur extrémité jaunes; pattes rougeâtrcs. — Paris. 15. HYDROPORUS GEMINOS. Facr. , 1, 272, 75. — Paivz., Faun. Genn.,26, pi. 2. — Long. 1 lig. Larg. j lig. — iNoir, avec la base des antennes, une tache dentée inférieurement à la hase des élytres, une autre vers le milieu près du bord, une troisième prés de l'extrémité et le bord ex- térieur jaunes; pattes rougeàtres; la base du corselet oH're deux petits cnfoncemens longitudinaux qui se prolongent sur l'élytre, et la suture a de chaque côté dans toute sa longueur une ligne enfoncée. — Paris. 16. HYDROPORUS AM-CNUS. Long. 1 lig. Larg. i lig. — Noir ; base des antennes jaunes; élytres noires, avec une très-large bordure sinuée jaune, ren- fermant deux lignes longitudinales isolées raccourcies à leurs extrémités, noires; pattes ferrugineuses. — France. 17. HYDROPORUS GRA^iCLARIS. Fabr., 1, 270, 67.— Oliv., 3, 40, pi. 2, fig. 13. — Long. 1 lig. Larg. \ lig. — Noir, avec le bord des antennes, deux lignes longitudinales sur le disque des ély- tres, leur bord extérieur et les pattes, d'un jaune rougeâtre obscur ; les deux lignes des élytres paraissent dorées lorsque l'in- secte nage. — Paris. 18. HYDROPORl'S MINUTISSIMCS. Germar, Spec. Ins. Nov., 1, 31, 51. — Long, y de lig. Larg. | de ligne. — Noir ; corselet jaune ; élytres avec quelques fortes stries longitudinales et trois bandes trans- versales jaunes, ne joignant pas la suture, en forme de fer à cheval ; dessous du corps, pattes et antennes rougeàtres. — Midi de la France. DEUXIÈME DIVISION. Corps court, bombé, épais (genre Hy- grotus, Stephens). 19. HYDROPORUS US^QUALIS. Fabr., 1,272, 77. —Oliv., 3, 40, 44, pi. 3, lig. 29. — Long. 1 lig. \. Larg. \ de lig. — Ponctué, ferrugineux; bord des yeux et base du corselet noirs; élytres de cette couleur, avec les bords extérieur et in- férieur ferrugineux ; une tache irrégulière ferrugineuse prés de l'angle humerai, qui émet une ligne de même couleur qui va re- joindre , vers les deux tiers de l'élytre , le bord extérieur; on voit aussi, près de l'ex- trémité, plusieurs petites lignes de même couleur, qui se réunissent et encadrent les parties noires du disque de l'élytre. — Paris. AMSOMERA. 20. UYDROPORLS FLUVIATIMS. Leach, Jssimilis, vav. B. Kuaze, Eut. Frag., Qt\. — Long. 1 lig. {. Laig. 1 lig.— Large; antennes jaunes, avec les derniers articles noirâtres; tête jaune, avec le bord postérieur noirâtre; corseletrougeâtre, avec le disque noirâtre et les bords latéraux jaunes; impression profonde prés de ces bords; élytrcs noires, avec quelques petites stries très-peu marquées ; une grande tache s'arrondissant à la base; deux petits traits prés de la suture, vers le milieu; une tache irréguliére près du bord extéiieur, vers les deux tiers, réunie à celle de la base par une petite ligne longitudinale ; une autre tache à l'extrémité des clytres, prés la suture; bord extérieur et inférieur des élytres jaune ; dessous du corps noir ; pattes rougeâlres. — France. 21. HYDROPORUS RETICULATUS. Fabr. , 1, 273, 80. — CoUaris, Pa\z. , Faun. Germ., 26, 4- — Long. 1 lig. \. Larg. 1 lig'. — Ponctué , ferrugineux ; élytres noires, avec le bord extérieur sinué et j)lu?ieurs lignes longitudinales réunies à leur sommet prés de la base, et à leur extrémité prés du bord postérieur, d'un jaune ferrugineux. — Paris. 22. HYDROPORUS PICTUS. Fabr. , 1 , 273 , 83. — Illig. , Mag. h , 211. — Long. 1 lig. Larg. \ lig. — Ponc- tué, noir, avec la base de antennes, la lête, les bords latéraux du corselet et les pattes, rougeâlres; -élytres, avec une tache irréguliére à la base , et une autre crochue vers l'extrémité, jaunes, réunies ensemble par une ligne de même couleur ; bord infé- rieur des élytres jaune. — Paris. Var. La ligne qui réunit les deux taches des élytres manque tout-à-fait. 23. HYDROPORCS COAFLUEiVS. Fabk., 1, 270, 68. — Oliv., 3. 40, 41, pi. 5, fig. 44- — Long. llig. \. Larg. 1 lig. — Têle ferrugineuse, avec le vcrtex noir; corselet ferrugineux ; élytres d'un jaune pâle, avec quatre lignes longitudinales noi- rcssur le disque, réunies avant l'extrémité ; élytres terminées par une pointe aiguë ; des- sous du corpsnoir; pattes ferrugineuses.— Paris. postérieuresélargis, mais très-longs, écartés et non réunis en forme de palette; les élytres sont ovalaires. LEUCOREA TARSATA. Lap., Etud. Eut., p. 106, n" 3.— Long. 2 lig. Lai-g. 1 lig. — Noir, eniiérement granuleux; corselet presque carré, un peu transversal , beaucoup plus étroit que les élytres ; pattes obscures , milieu des cuisses des deux premières paires, tarses etantennes rougeâtres. — Cayenne. HYPHYDRUS, Lath. ; Dytiscus, LiNN. ; Hydrachna, Fabb. Quoique peu différens des vrais Hydro- por'iis, les insectes de ce genre s'en distin- guent facilement par leur corps court , épais, ovale, très-bombé, presque glo- buleux.— Le cinquième article des quatre tarses antérieurs est très-petit et peu saillant au delà du précédent. 1. HYPHYDRUS OVATliS. LiNN. , Syst. liât., 2,667. — Gibba, Fabr. , 1, 256, 2, Ç .—Hi/d. Ovalis, Fabr., 1, 256. —Oliv., 3, 40, 39, pi. 3, fig. 28. — Long. 2 lig. 7. 3, J*. Larg. 1 lig. y. — Ponctué, fer- rugineux, assez luisant, avec les élytres bru- nes ; leur bord ferrugineux. (^ moins dis- tinctement ponctué, presquclisse, peu bril- lant, avec un reflet soyeux ; la base et le bord des elytresd'unjaune ferrugineux obscur 5 . far. Bord postérieur du corselet légè- rement noirâtre. 2. HYPHYDRUS VARIEGATUS. Knoch , New Beytrage, Insekienkunde, — Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. \. — Ponctué, ferrugineux ; bord postérieur de la têle et base du corselet noirs; élytres de cette couleur, avec une tache jaune à l'an- gle humerai , une autre sur la même ligne, près de la sutuie, une bande transversale dentelée , raccourcie au delà du milieu de l'élytre, une autre près de l'extrémité, et les bords sinués , jaunes. — France Méri- dionale. ANISOMERA, Brullé. LEUCOREA, Lap. (le genre s'éloigne de celui d'Hydro- porus par sa tête beaucoup plus petite, son corselet étroit , les tarses des quatre paltcs Ce genre diffère du précédent par ses palpes, dont le dernier article est ovalaire, avec le bout tronqué, et ses tarses, dont les quatre premiers articles courts, et le der- nier de la longueur de tous les autres réu- 168 IIALIPLUS. uis ; les crochets sont égaux. — Du reste , les parties de la bouche sont comme dans les Hygrobia, et son écusson est apparent. A!«ISOMERA BISTRIATA. Brullé, Uist. Nat. des Ins., t. V, p. 205. — D'un brun foncé, avec la bouche, les antennes et les pattes d'un jaune roux ; ély- tres un peu nuancées de roussàtre prés de l'écusson, avec deux stries de points enfon- cés, d'où sortent des poils soyeux. — Chili. HYGROBIA, Latr. ; Hydrachna , Fabr., Clairv. ; Pœlobius, ScHOENN., Ebicrson. Antennes assez courtes; le premier ar- ticle grand, cylindrique, renflé; lessuivans courts et coniques. — Palpes extérieurs renflés à l'extrémité ; les antérieurs peuvent se replier sousla hanche. — Tarses allongés, composés de cinq articles distincts. — Tète avancée, grande. — Yeux gros. — Mandi- bules saillantes et fortement échancrées. — Corselet étroit, transversal. — Ecusson triangulaire. — Elyires très - convexes. — Corps ovoïde, très épais. — Pattes grandes. — Jambes et tarses garnis de longs poils. — Palette des (^ formée des quatre pre- miers articles, en carré long. Insectes de moyenne taille , ailés, et vi- vant quelquefois en grande abondance dans les eaux stagnantes. HYGROBIA HERMA!V!MI. (PI. 11, flg. 6.) Fabr., 1, 255, 1. — Oliv., 3, AO. 24, pi. 2, flg. 14. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. f. — D'un brun, rougcàtre fortement ponctué; antennes, parties de la bouche et pattes plus claires, presque ferrugineuses; milieu du bord antérieur du corselet, son bord postérieur, une grande tache commune sinuée latéralement et antérieurement , une tache autour des yeux, poitrine et ex- trémité de l'abdomen, noirs. — Paris. HALIPLUS, Lat.; Dytiscus, Fabr., Oliv. Antennes de dix articles. — Palpes fili- formes, le dernier subulé et très-petit. — Tarses filiformes, presque semblables dans les deux sexes. — Tête avancée. — Point d'écusson visible. — Corps bombé. — Pattes postérieures armées, longues : leurs cuisses recouvertes par une double lame en forme de bouclier. — Insectes de très- petite taille, nageant et volant facilement, et se trouvant quelquefois sur lessommités de plantes ; toutes les espèces connues sont propres à l'Europe. 1. HAMPI.CS ELEVATUS. Gyl., Ins. Suec. , 1 , p. 545. ~ Fanz. Faun., 14, fig. 9. — Long. 2 lig. Larg. 1 lig. — Corps ovalc-alIongé ; d'un jaune pâle; corselet avec deux sillons longitudi- naux ; élytres striées ayant chacune une ca- rène longitudinale vers le milieu, et plu- sieurs lignes noires. — Nord de la France. 2. HAMPLUS OBLIQCUS. Fabr. ,1,270,69.— Amccnus , Ouv. , 3, 40, 38, pi. 5, fig. 50.— Long. 1 lig. \. Larg. '- de lig. — Jaune ; élytres striées , noires, avec deux bandes ondées interrom- pues et l'extrémité jaunes. l'nr. Plus foncé ; élytres noires, avec le bord, une tache près de l'extrémité, et plusieurs lignes sur le disque, pâles. — Paris. 3. HALIPLUS FERRUGINECS. LiNN., Syst. Nat., 2, 2G6, 16.— Fulviis, Fabr., Far., 61, 271 , 70. — Long. 1 i. Larg. 1 lig. — Ovale , convexe , ferrugi- neux ; élytres profondément ponctuées et striées, légèrement olivâtres; corselet ponc- tué. — Paris. Far. Stries des élytres rembrunies, avec des taches éparses, oblongues, d'un brun noir. — Paris. 4- HALIPLUS BISTRIOLATUS. DuFT. , Fauna. — Lineatocollis , Gyll. , Ins. Suce, 1, 549.— Ovale, convexe; tète noire ; corselet pâle, ponctué, avec deux impressions longitudinales courtes à l'ex- trémité, et une petite tache noire au milieu; élytres olivâtres, fortement ponctuées, avec des stries longitudinales et quelques petites taches noires; dessous du corps et pattes jaunes. — Paris. 5. HALIPLUS IMPRESSUS. Fabr. , 1 , p. 27 , 71. — Ouv., 3 , 40 . 42 , pi. 4 , fig- 40. — Long. 1 lig. \. Larg. f de lig. — D'un jaune-ferrugineux ; élytres avec des stries noires, profondément ponc- tuées, et quelques petites taches foncées. — Paris. Nota. Nous ne connoissons pas le genre Hydrocantliusàe M. Say, formé sur deux espèces de l'Amérique du Nord (Transac. Am. Soc. . t. II). Il le caractérise par des palpes labiaux à dernier article entier , GYRINUS. élargi et comprimé. Il a la forme des iVo- terits, mais les hanches conformées comme celles des Haliplus. CNEMIDOTUS , Illig., Erich. Différent des Haliplus par le dernier article des palpes maxillaires, qui est grand et conique. Ce genre a été établi par Illiger, dans son Magasin , 1, p. 373. CNEMIDOTUS C7ESUS. DuFT., Fatiii. — Long. 1 lig. f. Larg. 1 lig. — Tête et corselet jaunes, ce dernier avec quelques gros points enfoncés en arriére; éJytres olivâtres, très-forte- ment ponctuées; dessous du corps et pattes jaimes. — Paris. DEUXIÈME TRIBU. GYRINITES. Caractères. Antennes courtes en massue, le deuxième article prolongé extérieure- ment en forme d'oreillette; pattes anté- rieures beaucoup plus longues que les au- tres, avancées en forme de bras, les quatre postérieures dilatées en forme de lames membraneuses.-Les tarses des mêmes éga- lement dilatés et disposés en falbalas. — Yeux partagés en deux par les bords latéraux de la tète. — Extrémité de l'abdomen dé- passant les élytrcs. Les Gyrinites sont des insectes pourvus d'ailes; leurs élytrcs un peu métalliques reflètent à la surface des eaux la lumière du soleil, de manière à les faire paraître comme autant de points animés et saillans; l'ex- trême agilité de leurs mouvcmens dans toutes les directions leur a fait donner le nom de To(;rn!qfMef. On les voit presque tou- jours en grand nombre à la surface des eaux, où ils plongent avec une célérité remar» quable dès qu'ils sont menacés du moindre danger. Les Gyrinites ont le tube alimentaire quatre fois aussi long que le corps; l'œso- phage gros, le jabot très-lisse, membraneux, le gésier ovale oblong, garni intérieurement de pièces propres à la suturation; le ventri- rule chylifique est court, hérissé de pupil- les conoïdes; l'intestin grêle est filiforme, deux fois aussi long que le corps, séparé par une légère contracture du cœcum, ce- lui-ci est un peu renflé, avec des plissures transversales; les vaisseaux biliaires resseip- blent à ceux des Dytiscetes; les ovaires sont composés d'une vingtaine de gaines, les crochets vulvairessont très-ciliés. Les larves des Gyrinites ont le corps li- néaire, mince, de 13 anneaux, les trois pre- miers portant une paire de pattes, et les six suivans ont de chaque côté de longs fi- lets flexibles, le dernier est très-petit et ter- miné par quatre crochets; les pattes sont fort longues. Ceslatves, pour se métamor- phoser, filent une coque de soie de forme ovale, pointue à ses deux extrémités. Genres: Gyrinus , Porrorhynchus, En- hydrus, Dyneutes, Adelotojms. Nota. L'on a établi dans ces derniers temps quelques autres genres parmi les Gyrinites, mais leur adoption ne nous a pas paru nécessaire dans un ouvrage élé- mentaire, tels sont ceux : 1» d'Oreciochilus, Esch., formé sur des espèces à écusson ap- parent , à labre avancé et à palpes labiaux tronqués, et 2" de Gyretes, Brullé, à écus- son caché, à labre arrondi et à languette échancrée. GYRINUS, Fabr., Oliv., Latr. , Palpes filiformes au nombre de six. — Ecusson visible , triangulaire. — Corps ovale. — Espèces d'assez petite taille en général, luisant et décrivant sur l'eau des cercles nombreux. 1. GYRimUS NATATOR. Fabr., 1, 27Zi, 1. — Oliv. , 3, Al,l, pi. 1, fig. 1. — Long. 2 lig. {. Larg. 1 lig. ^. — D'un noir bronzé brillant; ély très striées; leur bord inférieur , le devant de la poi- trine et les pattes rougeâtres. — Paris. 2. GYRINUS MARINUS. Gyll. , Ins. Siiec. , 1 , 143 , It. — Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. |. — D'un noir bronzé; élytres striées; dessous du corps cuivreux; pattes rougeâtres. — Paris; on le trouve quelquefois dans les eaux salées. 3. GYRINUS STRIATUS. Fabr., 1, 275, 9. — Oliv., 3, hi, 2, p. 1, fig. 2.— D'un vert-bronzé brillant; ély- tres fortement striées , avec leurs bords et les pattes d'un jaune clair. — France. 4. GYRINUS LINEATUS. HoFF., Urinator. Germ. — Long. 3lig.^. Larg. 1 lig. \. — D'un noir-bronzé, à reflets irisés sur les élytres ; celles-ci striées ; bord inférieur des élytres, dessous du corps el pattes rougeâtres ; poitrine noirâtre. — France. DYNEUTES. 5. «YKINUS MISUTCS. (PI. H, f. 7.) Fabr. , 1, 216, iO. —Bicolor, Oliv. , 3, lil, 8, pi. 1, fig. 8. — Long. 1 lig. \. Larg.ylig. — D'un noir un peu veidâlre; ély- tres striées; bord inférieur des élytres, des- sous du corps et pattes rougeâtres. — Paris. 6. GYRINCS BICOLOR. (PI. H, fig. 8.) Payk., Faun. Suce, i, 239, 2.— Fabr., 1, 274, 2. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — D'un vert-olivâtre luisant, trés-allongé ; ély- tres striées, leur suture et leur bord d'un \ert métallique; bouche et pattes rougeâ- tres.— France. 7. GVP.i'«rs dejea:«i. Brullé, Expéd. se. de Morée, Ins., p. i28, n» 161, pi. 3'u t. X. —Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — INoir; dessus du coips d'un verdâtre obscur et lisse; élytres avec des stries ponctuées qui diminuent de profon- deur en s'approchant de la suture; antennes vertes; pattes et palpes rougeâtres; (j* beau- coup plus allongé, plus étroit que les Ç ; les élytres sont presque parallèles. — Laconie, Morée. 8. GYRIXLS VILLOSt'S. Fabr., 1,276, 14.— iLUc.Krtf.prCHSS., 1, 271, 2. — Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. i. — Olivâtre , couvert en dessus d'un léger duvet gris; élytres entières; bord inférieur des élytres ; dessous du corps et pattes rou- geâtres. — Paris. Noia. Cette espèce est le type du genre Oreciickilus, d'Éschs. 9. GYRIMCS ^SEUS. Brullé, Hist. nat. des Ins.,\. II, p. 241. — Long. 4 lig- Larg. 2 lig. — Cuivreux ; élytres lisses, échancrées à leur extrémité , avec une forte épine au bord extérieur; bord inférieur des élytres et dessous du corps noirs; pattes rouges, les antérieures plus foncées. — Cayenne. Cet insecte est le typeduGï/ce^es. PORRORHYNCHUS, Lap. Antennes courtes, insérées dans une ca- vité devant les yeux , à articles très-serrés , le dernier grand et tronqué obliquement à son extrémité. — Labre très-grand , très- avancé en pointe, cilié. — Palpes maxillaires à trois premiers articles courts, le dernier plus grand et tronqué à son extrémité. — Mandibules arquées et aiguës. — Tarses an- térieurs courts, avec deux poils épineux sous chaque article. — Tète grande , avancée en pointe en avant. — Corselet transver- sal, à bords latéraux droits , allant en ar- riére en s'élargissant. — Bord antérieur très-avancé au milieu, à angles très-mar- qués; bords postérieurs presque droits, un peu arrondis au milieu. — Elytres larges, convexes au milieu. — Pattes antérieures très-longues, dépassant de beaucoup le corps ; les autres courtes et semblables à celles des Gyrinus. POr.RORHYNCHUS MARGOATUS. Lap., Eludes Entom., p. 108. — Long. 7 lig. Larg. 3 lig. j. — CuivTCux , un peu bronzé ; bords latéraux du corselet et ceux des élylrcs jaunes, ces derniers avec un point noir vers le tiers de leur longueur; les élytres sont dentelées en arrière sur les bords latéraux, et l'extrémité présente trois épines: celle prèsde la suture très-peu mar- quée , et les deux autres très-fortes et très-aigues; dessous du corps d'un jaune clair; pattes de même couleur, lesantérieu- rcs plus brunes , finement dentelées au côté interne, avec l'extrémité des cuisses et la base des jambes noires. — Java. ENHYDRUS, Lap.; Gyrinus, Wiedm., Gué.iin, Perty. Ce genre diffère des Gyrinus par ses jam- bes antérieures dilatées à l'extrémité. — Les tarses des mêmes pattes très-élargis, aplatis, spongieux en dessous, avec deux rangées de dents assez fortes au côté interne. ■ — Les deux crochets du dernier article sont forts. ENHYDRUS SLI.CATUS. WiEDM.; Germ., Ma//. Entom., k, p. 119. — GiÉRiN, Icon.Reg.Jnim..\i\.8, t. Vlll. — Perty, Ins. f'oy. deSpix. et Marf., p. 16, pi. 3, t. XVI. — Long. 8 lig. Larg. 5 lig. — D'un bronzé obscur, à beaux reflets vio- lets ; élytres avec des stries longitudinales fortes et nombreuses; dessous du corps et pattes noirs. — Brésil. DYNEUTES, Mac-Leay ; Gyrinus, Fabr,, Oliv., etc. Palpes au nombre de quatie : les labiaux filiformes, les maxillaires un peu en mas- sue. — Point d'écusson visible. — Corps ovale , un peu aplati , légèrement élargi postérieurement. Espèces généralement de grande taille et exotiques. ADELOÏOPUS. 17i i. DYNEUTES POLITUS. M ac-Leay, Ann.Jav. , édit. Leq. , p. 133. — Long. 8 lig. ~. Larg. 5 lig. — D'un noir verdâtre cuivreux; élytres lisses, arrondies vers l'extrémité, avec un léger sinus ; bord inférieur des élytres, dessous du corps et pattes rougeâtres. — Java. 2. DVIVEDTES SraOOSIPENSIIS. Long. 6 lig. \. Larg. 3 lig. \. — Un peu allongé, noir peu brillant; élytres lisses, oITrant au bord extérieur et près de l'extré- mité une petite sinuosité, et terminées par une petite pointe obtuse, arrondie ; dessous du corps et pattes d'un brun rougeâtre. — Thibet. 3. DYNEUTES AMERICANUS. Fabr., 1, 275. 4.— Oliv., 3, 41, 5, p. 1, fig. 5. —Long. 4 lig. \. Larg. 2 lig. ;.— Noir peu luisant; élytres lisses, arrondies au bord extérieur, un peu tronquées à l'extrémité, avec une légère dépression; dessous du corps et pattes d'un brun-rougeâtre. — Amérique du Nord. 4. DYNEUTES VARIARIS. Long. 8 lig. Larg. 5 lig. — Noir; ély- tres avec quelques côles assez faibles vers le bord extérieur et à l'extrémité; pattes d'un brun noir. — Dongola. ADELOTOPUS, Hope. Antennes de onze articles, dont le pre- mier grand, le deuxième petit et arrondi, le troisième petit , menu , tous les autres formant une massue renflée. — Labre trans- versal. — Mâchoires à lobe interne , aigu , garni intérieurement de cils ; le lobe in- terne ovalaire. — Palpes maxillaires courts, de quatre articles, le dernier ovale et tron- qué. — Les labiaux à article terminal grand et tronqué — Menton grand , corné , émarginé , avec une dent obtuse. — Tarses simples, de la longueur des jambes ; cro- chets droits. — Corps oblong. — Tête en- foncée dans le corselet. — Mâchoires fortes et cornées, armées intérieurement de deux dents obtuses. — Corselet conique , tronqué en avant, aussi large que les élytres en ar- riére. — Prosternum pointu, prolongé entre les pattes antérieures. — Pattes courtes , les cuisses dilatées en avant. — Les jambes dans les fossettes. 1. ADEI.OTOPUS GYRINOIDES. IIoPE, Traits. Soc, Ent. ofLondon, n' l, p. 12, pi. 1. — Long. 2 lig. {. Larg. 1 lig. — D'un noir brillant; côtés du corselet et pattes couleur de poix. — Ce singulier in- secte vient des établissements anglais de la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hollande. TROISIEME FAMILLE. — BRACHELYTRES , Cuv. Caractères. Quatre palpes. — Antennes ordinairement composées d'arcicles lenticu- laires. — Presque tous ces insectes ont les élytres beaucoup plus courtes que l'abdo- men. PREMIÈRE SOUS-FAMILLE. — MICROPTÈRES, GrAV. Tarses ayant le plus souvent cinq articles visibles extérieurement. — Ils ont le faciès àes Forficules. — Lsi tète est généralement grande. — Les mandibules fortes. — Les antennes courtes. — Le corselet assez large. — Les élytres très-courtes, recouvrant des ailes. — Abdomen dépassant notablement les élytres. — L'anus garni de deux vési- cules, que l'insecte fait sortir à sa volonté, et d'où il s'échappe une vapeur subtile qui souvent a l'odeur de l'acide sulfurique. — Les pattes sont fortes. — Les tarses anté- rieurs sont souvent dilatés. Ils sont trés-cainassiers, courent avec vi- tesse , et alors relèvent leur abdomen. Us vivent dans la terre, sous les pierres , etc. La larve est carnassière et ressemble a l'insecte parfait ; sa forme est conique ; le dernier segment est muni de deux appen- dices coniques et velus. Nous empruntons au travail de M. Léon Dufour {Jn. Se. nat. , 1824, octobre) le passage suivant sur les organes de la diges- tion de ces insectes. « Dans les S ta phylinus proprement dits . le canal alimentaire a tout au plus deux fois la longueur de l'insecte. Il n'offre de dif- férence essentielle avec celui des carnassiers 172 OXYPORUS. précédens (Carabiques et Hydrocaniha- res), que l'absence d'un jabot. L'œsophage, qui est presque capillaire, conserve un dia- mètre uniforme jusqu'à son embouchure dans le gésier. Celui-ci, logé dans le méso- thorax, est ellipsoïde ou oblong , roussâ- tre, et ses parois ont une consistance élas- tique. Il est garni en dedans de quatre arêtes brunes , allongées , faiblement cor- nées , composées d'une imbrication de dents trés-acérées, sétiformcs, dont les pointes, disposées en brosse, sont dirigées vers l'axe de l'organe. Ces nrèles sont creusées en gouttière et effilées en avant, où elles con- \crgent pour la formation d'une valvule. Chacune d'elles m'a paru, dans les quatre Staphylius que j'ai désignés , divisible en plusieurs lanières garnies de soies. Cette même organisation existe aussi dans le Sta- pkylinus Polit us, dont Ramdohr a figuré le canal digestif. Le ventricule chylifique estallongé, hérissé de papilles un peu moins prononcées que celles des Dytiques; elles sont plus longues et |)]us uniformes dans le 5. Olens et le S. Potitus, que dans VE- ryiropterus, où vers la fin de l'organe elles ressemblent à des granulations. Dans le S. Punctatissimus , les papilles se présentent sous la forme de granulations arrondies, ter- minées par un petit bec que la loupe seule rend sensible dans les contours de l'organe. Vers la partie postérieure de celui-ci, elles sont plus rares, plus grêles, plus saillantes. Ces papilles , surtout les granuleuses , qui sont très-apparentes dans l'insecte vivant ou tout récemment mort, s'effacent presque tout-à-fait après une demi-heure de macé- ration. L'intestin grêle est filiforme, plus ou moins flexueux. Le cœcum forme, dans le S. Oleiis elle Punctalissimus, une dilata- tion très-distincte, ovale, arrondie. Il est allongé et moins ample dans les deux es- pèces. Le tube digestif des Pederes a la même longueur respective que dans les Staphy- lins. On serait tenté de prendre pour un jabot la dilatation allongée qui précède le ventricule chylifique ; mais un œil attentif, aidé de la loupe, distingue à travers les pa- rois de celte dilatation quelques traits d'un brun pâle, que l'analogie, malgré toute ma sobriété pour l'invoquer , doit faire regar- der comme l'indice des écailles intérieures qui caractérisent le gésier des Siaplûlins. Le ventricule du chyle est fort long. Il forme à peu prés les deux tiers de tout le canal, et est tout chagriné par des points ppillaires rendus à peine sensibles par le microscope, et qui s'effacent même vers la partie postérieure du ventricule. L'intes- tm grêle est fort court , et le eœcum ob- long et peu distinct. » PREMIÈRE TRIBC. SAPHYLINIDES, Mannerh. Fiss'Uabres , Latr. Labre échancré. — Tête nue et séparée du corselet par un cou ou un étranglement visible. Cette tribu comprend les plus grandes espèces connues parmi les Brachélytres; ils répandent presque tous une odeur plus ou moins désagréable lorsqu'on les saisit, et rejettent une liqueur contenue dans deux vésicules rétractiles placées près de l'anus. — Les hanches des deux palpes an- téiieurs sont très-grandes. — Les mandi- bules sont fortes. — Ils courent avec vitesse, et alors relèvent leur abdomen. — Les tar- ses antérieurs sont généralement dilatés, surtout dans les mâles. — Ces insectes ha- bitent les endroits les plus sales, tels que les matières excrémentielles, les champi- gnons pourris, les matières en putréfaction, les charognes; quelques-uns se trouvent sous les pieries et les écorces des arbres; leur larve est conique et allongée; le der- nier anneau se prolonge en forme de tube : il est muni de deux appendices velus. OCYPORITES. Palpes labiaux sécuriformes. Genres: Oxyporus, Astra-pœus. OXYPORUS, Fabr.; Siaphylinus, Linné. Antennes courtes, épaissies vers l'extré- mité; le premier article allongé et renflé, le deuxième très-petit, les troisième et quatrième presque orbiculaires, les suivans transversaux. — Palpes maxillaires filifor- mes, les labiaux terminés par un article transversal et en demi-cercle. — Tarses grêles, le deuxième article un peu plus long que les autres, les antérieurs non dilatés. — Tête grande. — Mandibules longues, très-avancées.- — Corselet arrondi, convexe, tronqué en avant. — Ecussbn très petit. — '.'"' f>ii/iif /„.,:;lr.y P/ . OXVI.OIMIS 11 Xcllcïu.s Dil.Ualii.- ; lapin limi.s Uirolor. Stcrculia X'Iolacra . v|.,-oso,..,s Kall.v^. „-ol>in,„ KI.H.Ùalun, CREOPHILUS. 173 Elylres carrées. — Abdomen épais, large, court, rcbordc. — Faites assez fortes. Insectes de taille moyenne, propres aux contrées tempérées des deux mondes: on les trouve dans les bolets. 1. OXYPORUS RUFUS. (PI. 12, flg. 1.) LiNN., Fabr., 2, 604, 1.— Oliv., 3, pi. 1, t. I. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. ;. — Rouge; tète, les deux derniers segmens de l'abdomen, dessous de la poitrine et partie postérieure des élytres, noirs, la base de celles-ci jaunes. — Paris. 2. OW'PORrS MAXILLOSITS. Fabr., Ent. Syst., O., n" 2.— Panz., Faim. Germ., II. 10, t. XX. — Grav., Microp., p. 152. — Long. 3 lig. — D'un brun-jaunâtre; tête, corselet et angles posté- rieurs plus obscurs. — Allemagne. 3. OXVPORKS SCHOEBIHERRII. Sahlberg, lus. Fciiiiica. — Mannerheim, Stapk., p. 19, W 3. — Long. 3 lig. ',. Larg. 1 lig. \. — Noir, glabre ; antennes, jambes, tarses et élytres jaunes; les angles posté- rieurs externes de celles-ci noires. — Fin- lande. ASTRAPŒUS, Grav.; Staphyliniis, Rossi. Diffère du genre O.vyporiis par ses pal- pes, qui sont tous terminés par un article grand et presque en triangle, et par les tarses, dont les antérieurs sont dilatés. — Les mandibules sont beaucoup moins avan- cées.— Tète assez petite. — Corselet ar- rondi en arriére, tronqué en avant. — Ely- tres moins courtes que dans les Oxyporus ; la forme générale est plus allongée. — Us habitent sous les écorces. ASTRAPCKUS IILMINEUS. (PI. 12, flg. 2.) Fabr., 2, 595. — Ulmi, Rossi. — Oliv., Ent., t. III, n" 42, p. 17. — Long. 4 lig. i. Larg. 1 1. — D'un noir luisant ; élytres, par- tie de la bouche, antennes et extrémité de l'avant-dernier segment de l'abdomen rou- ges; abdomen un peu irisé. — Europe et Nord de l'Asie. Sous les écorces de l'oi-me. Nota. L^JstrapausRufipes, Latr., Gêne- ra, t. I, p. 285, forme, pour les entomo- logistes anglais, le genre Tasgius, Leach; voyez l'exellent catalogue des insectes d'Angleterre de M. Stephens, ouvrage qui s'éloigne tellement de tous les catalogues de collections, que, sous le rapport de la synonymie , il peut être comparé à l'admi- rable travail de Schœnherr. STAPHYLINITES. Palpes labiaux filiformes , de même que les maxillaires. — Antennes insérées de- vant les yeux. — Corps ordinairement un peu renflé. Genres : Velleius, CreopkUus, LeistrO' phus, Emus, Smila.v , Hematodes, Sta- phylinus, Cafiiis, Physetops , Gyrohypnits. VELLEIUS, Leach, Mannerheim; Staphylinus, Fabr., Gyll.,Payk., Marsh. Antennes longues, le premier article long, le deuxième court, le troisième long, tous ceux de quatre à dix prolongés inté- rieurement en dents de scie . le dernier ovale et pointu. — Palpes filiformes. — Corselet presque orbiculaire, tronqué en avant, beaucoup plus large que les élytres. La seule espèce connue habite les nids de frelons ; elle est rare. VELLEIUS DILATATDS. (PI. 12, fig. 3.) ' Fabr., 2, 592, 14. — Gyll.,/?îs. Suec, t. II, p. 299. — Noir; corselet presque orbiculaire, dilaté sur les côtés; ceux-ci d'un bronzé luisant ; antennes à dernier ar- ticle brunâtre; élytres velues, l'angle hu- merai brunâtre. — France, CREOPHILUS, Kirby, Mannerheim, Steph. ; Staphylinus, Linné, Fabr., Degeer, Gyll., Marsh. Antennes courtes , les cinq derniers arti- cles élargis, transversaux ; le dernier tron- qué obliquement. — Palpes filiformes. — Tête et corselet glabres. — Corselet élargi en avant, à angles antérieurs saillans; la surface est glabre. Ces insectes se trouvent dans les bouses. 1. creophilus maxillosus. Linné, Fabr., 2, 592, 11. — Oliv., 3, 42, 9, pi. 1, fig. 5. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. ,-. — D'un noir brillant ; une bande transversale sinuée, grise sur les élytres; une autre sur l'abdomen , interrompue dans son milieu; celui-ci gris en dessous, à l'ex- ception des deux derniers segmens. — Paris. 2. CREOPHILUS VARIEGATUS. Mannerheim, Staph., p. 20, u° 2. ■— «74 EMUS, Long. 6 lig. Larjf. 2 lig. — Tète et corselet noir, brillant; ély très et abdomen, avec des bandes irréguliéres, velues et cendrées, bords postérieurs des élytres jaunes, leur angle humerai est d'un noir luisant ; des- sous du corps noir , varié de cendré ^ avec le rebord inférieur de» élytres brun. — Brésil. LEISTROPHUS, Pertv ; SchyzocliUus, Ghay. Antennes assez courtes, grêles; le pre- mier article très-long, trés-grêie ; le deuxiè- me couil , le troisième long, le quatriè- me de la longueur du deuxième, le cin- quième un peu plus court ; tous ces articles sont très grêles; le sixième est court, pres- que grenu; les suivans sont semblalilcs; le dernier est long et pointu. — Palpes fili- formes , à dernier article court , gréJo, pointu ; les maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux. — Labre très-forte- ment bifide. — Tarses dilatés dans les deux spxes, à quatre premiers articles larges, transversaux, ciliés, et garnis en dessous de fortes pelotlcs membraneuses. — Les crochets antérieurs sont longs. — Tête large, très-grande, transversale, presque concave en avant. — Mandibules des mâles très-grandes , très-avancées, très-arquées, grêles et aiguës , ayant dans leur milieu une avance anguleuse et un peu dentelée ; celles des femelles cachées sous le labre. — Corselet beaucoup plus petit que la tête , presque triangulaire , élargi en avant , à angles antérieurs très - avan- cés, arrondis en arrière. — Elytres beau- coup plus larges que le corselet, presque carrées. — Ecusson grand , arrondi en ar- rière. — Pattes assez longues. Nota. Cfe genre a été établi vcrslamème époque, par MM. Perty et Gray ; mais ces deux entomologistes n'ont connu qu'un seul des sexes. LEISTROPHUS GRAVESHORSTI. fPl. 12 , fig. 4.) Perty, Voyage de Spix et Mart., Ins., p. 32, pi. 7, fig. 6. — Brasiliensis, Gray ; Anim. Kingclow , Ins. , p. 304, pi. 32, fig. 3. — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. \. — Dessus du corps verdàtre, varié de jaune et de fauve, velu ; abdomen avec les deux premiers scgmens jaunes, les cinquième et quatrième bruns , les derniers fauves. — Brésil. EMUS, Leach, Mannerheim; Siapliyliniis, Linn., Fabr., Grav., GyLL. , KiRBY. Antennes courtes , assez fortes , à pre- mier article long, fort ; le deuxième court, le troisième plus long, les deux suivans a peu près égaux, les sixième, septième, huitième, neuvième et dixième transver- saux , le dernier ovalaire et pointu. — Palpes filiformes, à dernier article grêle et pointu. — Tarses antérieurs trés-dilatés, formant une sorte de palette. — Corps gé- néralement velu. — Tète grande. — Man- dibules fortes, aiguës. — Corselet de la largeur de la têle , presque triangulaire, arrondi eu arrière. — Elyti es presque car- rées. — Pattes fortes. 1. EMIS HIRTL'S. Fabr., 2, 589, 2.— Oliv., 3, 42, 7, pi. 1, fig. 6. — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. {. — Noir, légèreuicnt velu ; têlc , presque tout le corselet et les trois derniers segmens de l'abdomen couverts de poils d'un jaune doré; une large bande transversale grise occupe la partie postérieure des élytres. — Paris. Rare. 2. EMUS NEBULOSUS, Fabr., 2, 590, 3. ~ Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — D'un gris jaunâtre varié de brun, pubescent; écussonnoir, avec une petite li- gne jaune au milieu ; les quatre premiers articles des antennes, les genoux et les jam- bes d'un brun clair ; côtés du corselet com- primés et échancrés postérieurement. — Paris. Rare. 3. EMUS MURINUS. Fabr. , 2, 590, 4. — Oliv. , 3 , 42 , 15 , pi. 6 , fig. 51, a , b. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. '. — Diflëre du S. Nebulosus par sa forme plus allongée, sa couleur légère- ment cuivreuse, ses pattes noires et les côtés du corselet entiers. — Paris. 4. EMUS PUBESCENS. Fabr., 2, 590, 6. — Oliv., 42, pi. 2, fig. 15. — Long. 4 lig. {• Larg. 1 lig. ~. — D'un brun nébuleux , velu ; tête couverte de poils d'un jaune un peu doré ; base des antennes et pattes rougeâtres; dessous du corps couvert d'un duvet argenté. — Paris. Nota. Ajoutez à ce genre les Emus Speciostis et Inauratns , Mannerheim (Staph.), ainsi que \csSt. Ckrysocepkalus ct^Chloropteriis de Grav. STAPIIYLINUS. 175 SMILAX, Lap. Antennes de onze articles, courtes, très- velues, allant en diminuant de grosseur de la base à l'extrémité; premier article gros, un peu triangulaire ; deuxième i)lus gièle, court ; le troisième un peu plus long et plus élargi que les suivans; tous ceux-ci à peu prés égaux, courts; le dernier échancré transversalement à l'extrémité. — Palpes maxillaires assez longs, à premier article court, le deuxième long, les deux derniers plus giêles, le pénultième allongé, le quatrième pointu. — Leslabiauxàpremier article court, le deuxième grand , renflé , offranlplusieurs poils épineux; le troisième asssczlong, grêle et pointu. — Lèvre presque carrée, un peu élargie en avant, ayant une faible dent au milieu de son bord anté- rieur, munie de paroglosses. — Menton carré. — Mâchoires courtes, un peu ciliées en dedans; labre très- court, transversal. — Mandibules fortes, peu arquées, très- pointues à l'extrémité. — Tarses antérieurs trés-dilatés; les quatre premiers articles formant une sorte de palette trés-élargie ; ceux des autres parties des pattes com- posés d'articles presque canés, un peu allongés. — Tête assez arrondie, plus étroite que le corselet; celui-ci un peu transversal , écbancré en avant, légèrement arrondi sur les côtés et au bord postérieur, convexe en dessous. — Elytres presque carrées, courtes, tronquées un peu obli- quement en arriére, — Abdomen déprimé; les articles de la base assez larges , et allant en se rétrécissant jusqu'à l'extrémité. — Pattes moyennes, un peu comprimées. — Jambes garnies d'épines. SMILA\ AMEP.ICASUS. Lap., Etiid: Entoni., p. 117. — Long. 6 lig. Larg. 2 lîg. ~. — Très velu; tête et corselet d'un bleu brillant; antennes et palpes un peu rougeàtres ; élytres fine- ment granuleuses , entièrement couver- tes de longs poils bruns, et parsemées de petits tubercules; abdomen noirâtre, velu, avec l'anus rouge ; pattes d'un brun rouge. — Cayenne et Brésil. HEMATODES, Lap. Antennes très-courtes, pas plus longues que la tête : le premier article grand, le deuxième moyen, tous les suivans très- courts, trés-serrès, larges, allant en giossis- sant, et formant une sorte de massue; le dernier écbancré au bout. — Palpes assez forts, velus, presque filiformes, le dernier article un peu pointu. — Tarses très-courts, surtout les antérieurs : ceux-ci à articles transversaux très-élargis ; le cinquième presque carré ; ceux des autres paires de pattes, courts, presque filiformes. — Tète assez grande, de la largeur du corselet, — Chaperon transversal. — Labre arrondi en avant. — Mandibules assez fortes, arcjuées. — Corselet un peu avancé au milieu , en avant, presque droit latéralement, arrondi en arrière. — Ecusson très-petit. — Elytres courtes. — Abdomen assez long. — Pattes larges , comprimées. — Jambes très-élar- gies, HEMATODES CICOLOR. Lap., Etud. Ent., p. 113, pi. 3, f. 6.— Long. 7 lig. Larg. 2 lig. \. — D'un rouge luisant, garni de poils noirs assez longs, placés surtout latéralement; dessous de la tête et côtés du corselet noirs; élytres ponc- tuées, garnies de poils grisâtres; abdomen noir, velu, avec les deux derniers segmens rouges; dessous du corps, pattes et anten- nes noirs, ces dernières couvertes de poils un peu brunâtres, de même que les parties de la bouche ; chaperon jaune ; pattes anté- rieures dentelées au côté externe , les au- tres munies de poils épineux. — Cette es- pèce se trouve à Buenos- Ayres ; on la prend volant dans les broussailles. STAPHYLINUS, Linn., Fabr. Antennes insérées entre les yeux , de onze articles moniliformes , dont le pre- mier le plus long, le dernier échancré à l'extrémité. — Palpes filiformes. — Tarses antérieurs dilatés fortement, surtout dans les mâles; le premier arlicle le plus long, — Tête convexe. — Ecusson petit, triangu- laire.— Corselet arrondi en arrière, droit sur les côtés et tronqué en avant. — Ely- tres assez courtes. — Abdomen élargi , presque toujours rebordé. — Pattes moyen- nes. Ce genre, très-nombreux en espèces , semble habiter les cinq parties du monde ; on en a trouvé au Groenland et l'on en con- naît des contiées équinoxiales ; elles sont d'une taille assez grande, moyenne ou pe- tite ; quelques espèces habitent les bouses ; on en trouve d'autres sous les pierres. La larve du Staphylinus Tristis est décrite par M. Waterhouse, Traits. Enf., Suc. of London, n» 1, p. 32, pi. 3, f. 2; 176 STAPHYLINUS. elle est longue de six lignes ; la tête et le prothoiax. sont coriaces et d'un noir de poix ; le mésothorax et le métalhorax un peu moins durs , d'un blanc jaune ; l'ab- domen très-mou et de même couleur. Elle se change en nymphe vers la fin de mars , et l'insecte parfait appparaîl au milieu du mois de mai. PREMIER SOUS-GENRE. Staphylinus proprement dits. Ocypus , KiRBY ; Ocypus et Georius , Leach. Corselet peu élargi en avant, tronqué antérieurement, avec des points nombreux et irréguliers. — Corps presque glabre, fi- nement pubescent. 1. staphylinus olens. Fabr. ,2, 591, 8. — Oliv. , 3,42,9, pi. 1, fig. 1, a. b, c. — Long. 10 lig. Larg. 3 lig. — Trés-légérement pubescent, trés- ponctué, d'un noir mat. — Paris. 2. STAPHYLISUS ERYPTHROPTERUS. Fabr., 2, 593, 16. —Oliv., 3, 41, 12, pi. 2, fig. 14- —Long. 8 lig. Larg. 2 lig. — D'un noir mat, pubescent^ très finement ponctué ; base des antennes, élytres et paites rouges; tout le bord du corselet d'un jaune doré ; écusson noir, velouté ; le bord inférieur du premier segment et une tache oblique sur les quatre suivans, d'un jaune doré. — Paris. 3. STAPHYLINUS CARINTHIACUS. Dahl. , in C'oUect. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. \. — Noir, pubescent; tète et corselet recouverts d'un léger duvet jaune; élylres d'un brun-rouge; cuisses noires ; jambes d'un brun-rouge. — Paris. Très-rare. 4. STAPHYLINUS STERCORARIUS. Grav., Coleop. Micr., 11, 12. — Oliv., 3, 42, 18, pi. o, fig. 23. — Long. 6 lig. Larg. llig. 7. — D'un noir mat, pubescent ; antennes, élytres et pattes d'un brun clair; abdomen taché de jaune — Ecusson noir. — Paris. 5. STAPHYLINUS FOSSOR. Fabr., 2, 593, 18.— Panz., Faun. Germ., 27, pi. 6.— Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Noir, pubescent; partie postérieure de la tête , corselet, base des élytres, d'un brun violet; extrémité des élytres et jambes jaunes ; antennes et dessous du corps noirâtres. — Paris. Rare. 6. STAPHYLINUS BRUNNIPES. Fabr., 2, 595, 26. — Oliv., 3, 42, 13, pi. 1, fig. 7, a, b. — Larg. 6 lig. Long. 1 lig. i. — Noir , très-ponctué ; base , der- nier article des antennes et pattes d'un brun très-clair. — Paris. 7. STAPHYLINUS CYANEUS. Fabr., 2, 592, 13. — Oliv. , 3, 42, 14, tab. 1, fig. 4- — Long. 8 lig. \. Larg. 1 lig. f. — Noir; tête, corselet et élytres trésponctués , légèrement bleuâtres. — Brésil. 8. STAPHYLINUS POSTICALIS. Long. 6 lig. Laig. 2 lig. — D'un noir lui- sant; tête très fortement ponctuée , verdâ- tre ; parties de la bouche, élytres, et deux derniers segmens de l'abdomen rougeà- tres ; pattes et antennes brunâtres. — Brésil. Nota. Cette espèce me semble voisine du Bufipenuis de Fabricius ; mais elle s'en dis- tingue surtout par la couleur de l'abdomen. 9. STAPHYLINUS TERMINALIS. Long. 5 lig. Larg. 1 lig. ^. — D'un noir obscur ; deux derniers segmens de l'abdo- men oranges ; antennes et parties de la bouche rougeâtres. — Brésil? 10. STAPHYLINl'S MORIO. Grav., Coleop. Mio:, 6, 4- — Monngr., 112, i'2\. — Similis, Oliv. , Ent. , pi. 5, 48. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. \. — D'un noir obscur ; tête et corselet brillans; ce dernier très finement ponctué et ofîïant une carène longitudinale faibe; tarses brunâ- tres.— Paris. 11. STAPHYLINUS ^NEOCEPHALUS. Grav., Moiiogr.,8, 8. — Cyll. Faim. I, part. 2, p. 292, n° 12.— Long. 6 lig. Larg. 1 lig. \. — Noir, pubescent ; tête et corselet d'un bronzé brillant , très-finement ponc- tués ; élytres et tarses d'un brun-jaune ; ab- domen avec des lignes longitudinales cen- drées. — Paris. Rare. 12. STAPHYLINUS LCTARIUS. Grav. , Monogr. Micropt. — Long. 6 lig. Laig. 2 lig. — Noir, légèrement \ élu; tête et corselet couverts d'un duvet jaune; élytres d'un brun clair; jambes de même couleur; cuisses noires; antennes brunes; le premier article noir ; abdomen taché de jaune. — Paris. Rare. STAPHYLINUS. 177 13. STAPHYM^US FUSCATUS. Grav., Monogr. Micropt. — Long. 6 lig. brç. 4 lig. 7. — INoir, très-fortement ponc- tué ; corselet avec une carène longitudinale; pattes un peu brunes. — Paris. 14. STAPHYLINCS SIMILIS. Fabr., 2, 591, 9. — Oliv., A2, pi. 5, fig. A2. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. i. — Noir mat , très-ponctué ; élylres un peu brunes ; tète et corselet avec une petite ca- rène longitudinale au milieu ; corselet lui- sant. — Paris. 15. STAPHYLimJS RUFIPES. Fabr., 2, 600, 61.— Oliv., A2, pi. 4, flg. 35. — Long. 7 lig. Larg. 1 lig. ~. — D'un noir brillant , fortement ponctué ; élytres avec une teinte bleuâtre; pattes d'un brun noirâtre. — Paris. DEUXIÈME SOUS-GENRE. Philonthus, Phitontus, Quedius, Raphirus, Bisnius, Gabrius, Leach, Stephens. Corselet presque rond , avec des séries de points sur les côtés. — Corps générale- ment brillant et de couleur métallique. PREMIÈRE DIVISION. Faciès du premier sous-genre, mais une série de points nombreux de chaque côté. 16. STAPHYLINUS BICOLOR. (PI. 12, flg. 6.) Lap. , Etud. Elit. , p. 115 , 6. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. j. — D'un beau bleu clair ; tête fortement ponctuée ; corselet lisse au milieu, avec quatre stries longitudinales de points : les deux du milieu droites, les la- térales arquées ; quelques points sur les côtés; élytres très-fortement ponctuées , pubescentes , d'un jaune-châtain ; parties de la bouche, antennes, pattes et abdomen d'un brun clair; ce dernier avec une bande transversale noire. — Cayenne. DEUXIÈME DIVISION. Sect. IV, Subd. i, Gyll. ; partie du genre Philonthus, Leach. Corselet presque rond, tronqué en avant, lisse en dessus, avec quelques gros points sur les bords latéraux , et de chaque côté une série de deux ou trois très-gros, 17. STAPHYLINUS SPLERIDENS. Farr.. 2, 594, 21. —Long. 6 lig. Larg. Iasectes. 1. 1 ^'S- 7-— ^^oir et brillant ; élytres d'un voit bronzé ; tète un peu plus large que le cor- selet ; celui ci légèrement sinué sur les bords ; son disque très lisse. — Paris. 18. STAPHVLINUS LAMIIVATUS. Grav., Monogr., 16, n" 17. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. |.— Noir; tête assez étroite, arrondie, d'un vert-cuivreux, ainsi que le corselet ; élytres d'un cuivreux un peu bleuâtre ; côtés du corselet arrondis ; son disque très-lisse. — France, Allemagne. TROISIÈME DIVISION. Sect. IV, Subdiv. ii, Gyll. ; genre Quedius et partie des Philonthus, Leach. Séries dorsales de deux ou trois points. 19. STAPHYLINUS MOLOCHIWUS. Grav., Micropt., 46, 6.— Long. 3 lig. ;. Larg. 1 lig.— Noir et brillant; front lisse'; écusson ponctué ; élytres courtes , d'un brun-châtain ; antennes et pattes d'un brun- ferrugineux. — Paris. 20. STAPHYLiaiUS IMPRESSUS. GRAV.,Mono5rr.,35, 51.— PANZ.,Frt?<;!., 36, flg. 21.— Long. 3 lig. ]. Larg. 1 lig.— Noir et brillant ; élytres avec trois rangées longitudinales de points enfoncés ; leurs bords latéraux postérieurs et la suture d'un brun-rouge; abdomen irisé ; bord des segmens brunâtres. — Paris. 21. STAPHYLINKS PR^XOX. Grav. , Monogr. , 172 , 27. — Long. 22 lig. 7. Larg. i lig.— D'un brun-ferrugi- neux brillant ; tète d'un brun noir : ély- tres finement ponctuées ; dessous du corps plus clair, — Paris. 22. STAPHYLISUS ATTENCATUS. Grav., Monogr., 27 38, — Long. 2 lig. i. Larg. I lig. — Allongé ; d'un brun noir , brillant; antennes et pattes jaunâtres. — Paris. Rare. QUATRIÈME DIVISION. Sect. III, Subdiv. iv, Gyll. ; genres Phi- lonthus, Confius et Bisnius, Leach. Séries dorsales de quatie points. 23. STAPHYLISIS CYAKIPENNIS. Fabr., 2, 597, 31.—Amœnus, Oliv., 42, pi. 4, fig. 36. — Long. 5 lig. Larg. llig-^. — D'un noir luisant; ély très d'un bleu écla» tant, passant quelquefois au vert. — Paris, dans les champignons. Très-rare. 12 178 STAI'llYLIINUS. Nota. Une espèce très-voisine, mais que je crois distincte, se trouve dans l'Améri- que du Nord. 24. STAPHYLINUS iENEUS. lîossi, Faun. Etr. , n» 613. — Long. l^ lig. Larg. Uig.— Noir et luisant; élytres d'un vert bronzé ; tète petite, carrée ; cor- selet sinué sur les bords, avec un petit en- foncement de chaque côté. — Paris. Très- commun. 25. STAPHYLIHCS POLITUS. Fabr., 2, 594, 22. — Oliv., 3, 42, 25, pi. 2, fig. 10.— Long. 4 lig. Larg. 1 lig.— Noir et brillant, légèrement verdâtre en des- sus ; premier article des antennes rougeâtre en dessous; tête ovale, plus étroite que le corselet. — Paris. 26. STAPHYLISUS MARGINATUS. Fabr., 2, 597, 38. — Ouv., 3, 42, 33, pi. 3, fig. 29.— Long. 3 lig. \. Larg. llig. — Noir et brillant ; bords latéraux du cor- selet et pattes d'un jaune testacé; tête ovale; élytres un peu velues ; d'un cuivreux-bleuà- Ire.— Angleterre, Paris. Très-rare. 27. STAPHYMNUS ALBIPES. Gr&\., Monogr., 28, 40. — Long. 3 lig. Larg. i lig. — Noir et brillant; tête ovale ; ély- tres brunâtres; pattes etsegmensde l'abdo- men en dessous, jaunes. — Allemagne, Pa- ris. Rare. 28. STAPHYLIWDS CEPHALOTES. Grav., Mtniogr., 22, 27. —D'un noir brillant ; pattes, extrémité de l'abdomen et bords de ses segmens d'un brun-ferrugi- neux ; tête grande et orbiculaire. — Paris. Nota. Cette espèce forme le genre Bis- 7iius de Leach. CINQUIÈME DIVISION. Sect. IV, Subdiv. iv, Gyll. ; genre Phi- lonthus, Leach. Séries dorsales de cinq points. 29. STAPHYLINUS VERNALIS. Grav. , Micropt. , 75, 67. — D'un noir brillant ; tête ovale ; parties de la bouche , base des antennes et pattes d'un brun jaune. — Paris. 30. STAPHYMNUS OCHROPVS. Grav., Monogr., 39, 57. Long. 3 lig. J. Larg. 1 lig. — Court , d'un noir brillant ; élytres d'un brun un peu verdâtre; pattes brmies ; antennes un peu velues. — Paris, Suéde. 31. STAPHYLINUS EBENINDS. GKAV.,Mono^r., 170, 21. — Long.3lig.4. Larg. {lig. — Allongé, noir, brillant; têle orbiculaire; élytres d'un cuivreux- verdâtre ; pattes d'un brun clair. — Paris. 32. STAPHYLINUS SAISGUINOLENTIIS. Grav., Monogr., 36, 53. — Long. 3 lig. Larg. i lig. — D'un noir brillant ; tête orbi- culaire ; élytres avec la suture et une ligne sur l'angle humerai rouges ; extrémité des cuisses antérieures et quelquefois des in- termédiaires jaunes. — Paris. 33. STAPHYLINDS BIPUSTCLATUS. Grav., Monogr., 37, 54- Long. 3 lig. \. Larg. i lig. — D'un noir brillant ; élytres avec une tache oblique et rouge sur chacune, en arriére ; pattes noires. — Paris. SIXIÈME DIVISION. Sect. IV, Subdiv. v, Gyll., genre Phi- lonthus, Leach. Séries dorsales de six points. 34. STAPHYLINUS FULTIPES. Grav., Monogr., p. 24, n" 33. — Cruen- tatus, Oliv., n" 34, pi. V, fig. 49. — Long. 3 lig. Larg. i lig. — Noir, brillant ; base des antennes et élytres d'un brun-jaune ; ces dernières un peu velues; tête arrondie.— Paris, Suède, Allemagne. 35. STAPHYLINUS MICANS. Grav., Monogr., 76, 69. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. — Noir, brillant , légèrement recouvert d'un duvet soyeux ; élytres for- tement ponctuées; pattes jaunes; tète ovale. — Paris, Suède. 36. STAPHYLISUS VIRGO. Grav., Monogr., 69, 45. — Long. 3 lig. Larg. i lig. — Noir, brillant; parties de la bouche et tarses d'un brun ferrugineux; élytres très-finement ponctuées ; tête pres- que ovale. — Paris. SEPTIÈME DIVISION. Sect. IV, Subdiv. vi, Gyll. Séries doisales composées d'un grand nombre de points (une dizaine). — Espèces de petite taille. 37. STAPHYLINUS PUNCTUS. Panz., Faun. Germ., 2 , 27, t. VII. — Long. 3 lig. }. Larg. 1 lig. — D'un noir brillant ; côtés du corselet avec un grand nombre de points; élytres cuivreuses; pattes brunâtres. — Paris. Rare. CYROIIYI'KUS. 179 nUlTlkME DI/ISION. Sect. V, Gyll. ; genre Gabrius, Leach. Corselet ovale-oblong. — Corps linéaire et allongé. 38. STAPHYLISCS CINERACEUS. Gra\., Monogr., 49, 74. — Long. 4 lig. — D'un brun presque opaque ; parties de la bouche, base des antennes et pattes d'un jaune obscur ; tête carrée; côtés du corselet très-fortement ponctués; élytres un peu pu- bescenles. — Allemagne. Nota. Pour les espèces de ce genre , comme pour tous les Brachélytres, il faut consulter les ouvrages de Gravenhorst, de Gyllenhal , de Mannerheim, etc. M. Arra- gona en a aussi décrit plusieurs espèces dans un petit travail intitulé : De quibus- dam Coleopteris Italiœ. CAFIUS, Leach, Mannerheim. Ce genre ne diffère du précédent que par les antennes, dontle dernier article n'est pas échancré à l'extrémité. Ce sont des insectes de petite taille. 1. CAFIUS NANUS. Grav., Micropt., 56, 93. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Noir et brillant ; base des an- tennes et pattes d'un brun-jaune; élytres brunes ; corselet un peu rétréci en arriére , avec des séries dorsales de cinq points. — Paris. 2. CAFIUS XANTHOLOHUS. Grav,, Micropt., 41, 3.— Long. 31ig. '. Larg. 1 lig. — Noir, un peu brillant ; ély- tres bordées de jaune; abdomen avec des lignes longitudinales grises ; pattes jaunâ- tres. — Allemagne , Angleterre. 3. CAFIUS ATERRIMUS. Grav., Monogr., 41, 62. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Noir et brillant; base des an- tennes brune ; pattes d'un brun-jaune; tète oblongue; corselet avec des séries dorsales de six points. — Paris. PHYSETOPS, Mannerheim; Staphylinus , Pallas, Sturm. Antennes plus courtes que la tête, à pre- mier article un peu allongé, presque en massue : les autres à peu prés égaux , les deuxième et troisième presque coniques, les suivans moniliformes . le dernier pointu.— Palpes presque égaux, filiformes, à dernier article un peu plus court que le précédent, tronqué ; le même des labiaux élargi. — Tarses antérieurs des mâles élar- gis. — Corps linéaire allongé. — Tête ua peu renflée, tenant au corselet par un col peu distinct. — Corselet élargi en avant. — Elytres carrées, un peu déprimées. PHYSETOPS TARTARICUS. Pallas, Iter., t. II, Àpp., p. 30. — Sturm, CataL, p. 61, pi. 1, f. 9. — Tar- tariciis , Mannerheim , Préc. Brach. , p. 33. — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. — Corps allongé, entièrement noir.— De la Grande- Tartarie. GYROHYPNUS, Kikby, Mannerheim; XanthoUnus, Dahl. ; Staphylinus., Fabr., Grav., Gyll.; XanthoUnus et Gyrohypnus , Kirby. Différent des Staphylinus par leurs tar- ses antérieurs non sensiblement dilatés. — Leurs antennes un peu cendrées, compo- sées d'articles plus grenus ; le dernier est ovalaire et pointu. — Le labre est très-pe- tit.— Jambes antérieures épineuses en de- dans.— Forme générale allongée. Les espèces de ce genre sont de taille moyenne. Elles se trouvent particulière- ment sous les pierres, dans les lieux hu- mides. 1. GYROHYPNUS ELONGATUS. Grav., Microp. Bruns., p. 46, n"* 66. — Long. 2 lig. f . Larg. | lig. — Noir et bril- lant ; élytres avec des points formant des sortes de stries peu régulières ; pattes bru- nâtres. — Paris. 2. GYROHYPNUS FULGIDUS. Grav., Monogr., p. 48, n"> 71. — Long. 6 lig. Larg 1 lig. ~. — Noir, avec quelques poils assez longs ; élytres ponctuées, rouges. — Paris. 3. GYROHYPNUS PYROPTERUS. Grav., Monogr. Micropt. — Long. 3 lig. Larg. I lig. — D'un noir luisant ; élytres d'un rouge brillant, avec des points disposés en stries longitudinales; la rangée de gros points de chaque côté du corselet formant presque une strie. — Paris. 4. GYROHYPNUS ELEGANS. Grav., Micropt. Bruns., p. 46, n" 68. — Long. 5 lig. Larg. } lig. — Noir ; cor- selet, élytres et pattes d'un brun rouge ; 12. STERCULIA. dessous de ral)domen et aiitpiincs brunâ- tres; élytres fortement ponctuées. — Paris. 5. GYROHYPMUS GODETI. Long. 3 lig. i. Larg. \ lig. — Noir ; cor- selet, extrémité de l'abdomen et pattes d'i:n brun-rouge ; anternes et élytres un peu brunâtres; celles-ci fortement ponctuées, avec une petite tache jaune à leur extré- mité. — Volhynie. G. GVnOHYPNUS BATYCHnUS. Knock , Gyll., Lis. Suec, t. 1, pars 4, p. A80. — Long. 2 \}g. \. Larg. \ lig. — Noir; élytres fortement ponctuées, d'un brunolivâtre;antennesetpattesrougeâtres. — Paris. 7. GYROHYPSIUS AMERNAIN'S. Grav. , Monogr. , p. A8 , n" 72. — Long. 3 lig. Larg. \ lig. — D'un brun brillant ; tète , élytres et extrémité de l'abdomen noires; tèle carrée. — Midi de la France. Var. Elytres noires. 8. GYROHYPINUS OCHRAOEUS. Grav., Monogr., p. 48, n° (ôk. — Long. 2 lig. ;. Larg. { lig. — D'un brunâtre bril- lant et variable; corseiel oblong. — Sous tes écorces des arbres ; Allemagne , Paris. Rare. LATimOBÏTES. Tous les palpes fdiformes. — Antennes insérées devant les yeux, à la base des mandibules. — Corps généralement li- néaire. Genres Eulissus , Sfercidia, Platypro- sopus, Lathrobium , Achenium, Crypte- blum, Dolicaon. EULISSUS. Mannerheim: Staphylinus, Pebty. Antennes insérées devant les yeux, à la base des mandibules, plus courtes que la tête, avec le premier article très-grand, trés- lông ; le deuxième court , presque conique; le troisième grand , en massue ; les autres courts, lenticulaires; le dernier à peine pointu. — Palpes filiformes. — Tarses à articles bifides, avec le dernier un peu plus long.— Corps allongé. — Tête grande, rétré'cie en avant. — Corselet trapézoïde, élargi en avant. — Elytres presque carrées. — Pattes courtes. Ce sont généralement de beaux insectes, de taille assez grande ; tous sont exotiques ; on les trouve dans les bouses. EUI.ISSUS CHALYBEUS. Mannebh. , Précis d'un Arrang. des Brachélytres , p. 35. n» 1.— Long. 10 lig. Larg. 2 lig.— D'un beau bleutrès-éclatant; corselet avec quelques poils; élytres forte- ment ponctuées, d'un beau violet ; pattes d'un brun - rouge ; antennes noires. — BrésiK Nota. Rapportez aussi à ce genre le Si. Fulgeiis, Fabr., Saphyreus et Rutilus , Perty {Ins. du Foyage de Spix et Mar- tius). STERCULIA, Lap.; Staphylinus, Oliv. Antennes de onze articles , courtes , épaisses, soudées avec le premier ; celui-ci très-long, le deuxième court, le troisième presque de la longueur du premier, les suivant très courts, transversaux, allant en grossissant; le dernier fortement échancré latéralement. — Palpes maxillaires à pre- mier article court, le deuxième le plus long, le troisième renflé, le quatrième court, arrondi à l'extrémité; les labiaux à premier article court, les deux autres à peu près égaux; le troisième renflé , ova- laire, comprimé. — Menton court, trans- versal, fortement échancré au milieu, à angles arrondis. — Mandibules fortes, avan- cées, arrondies. — Tête grande, plus ou moins ovalaire. — Corselet assez long, ar- rondi en arriére, Irés-rélréci en avant. — Ecusson triangulaire, arrondi en arrière. — Elytres plus longues que larges, tron- quées obliquement en arrière. — Tarses à articles à peu près égaux , ceux dos anté- rieurs un peu triangulaires, les autres fdi- formes. 1. STERCULIA VIOLACEA. (PI. 12, fig. 7.) Oliv., t. III, n» 42, n° 3, pl. 1, flg. 8. — Long. 12 lig. Larg. 1 lig. |.— D'un beau bleu violet, pubescent; mandibules avan- cées, avec une forte dent au coté interne. — Cayenne. 2. STERCULIA LEPRIEURI. Lap., Etud.Efit., p. 118.— Long. 12 lig. Larg. 1 lig. {. — D'un beau bleu mé- t;il]ique très éclatant et pubescent ; tête très-fortement ponctuée; antennes noires, à l'exception des trois premiers articles, qui sont de la couleur générale; corselet avec un léger sillon longitudinal au milieu, DOLIGAON. et une large dépression de chaque côlé ; élytres un peu violettes. — Cayeime. 3. STERCULIA FORMICARIA. Lap., Etud. Ent., p. 119, pi. 3, fig. 3. — Long. 12 lig. Larg. 1 lig. ;. — Noir, pubescent, tète couverte de très-petites élévations irrègulières; corselet avec une ligne longitudinale au milieu ; tarses un peu rougeàtres. — Cayenne. PLATYPROSOPUS, Mannerh.; Metopius, Stev. Antennes plus longues que la lête, fili- formes, insérées devant les yeux, compo- sées d'articles presque coniques ; le premier grand, le deuxième ovalaire oblong. — Palpes courts, filiformes, à dernier article cylindrique et tronqué. — Labre cilié. — Menton profondément échancré. — Lan- guette bifide. — Tarses antérieurs dilatés (peut-être seulement dans les mâles). — Corps linéaire , déprimé. — Tète ovale, tenant au corselet par un cou à peine dis- tinct. PLATYPROSOPUS ELONGATCS. (PI. 12 , fig. 8.) Mannekheim, Pfccis Brach. , p. 36. — Long. 6 lig. — D'un brun un peu rou- geâtre; élytres et pattes châtaines; tète opa- que; corselet glabre; élytres finement ru- gueuses. — Du Caucase, de la Crimée et de l'Arménie. LATHROBIUM, Grav.; Pœderus, Fabr. Antennes insérées devant les yeux, fili- formes; premier et troisième articles grands, le deuxième court, les autres presque or- biculaires; le dernier ovale et pointu. — Pal- pes à dernier article plus petit que le pénul- tième et pointu; les maxilhires très-sensi- blement plus longs que les labiaux. — Tarses courts, à dernier article très-grand , les an- térieurs très-dilatés dans les deux sexes. — Forme générale allongée. 1. 1.ATHROBIlMELONGATUM.(Pl. 12, fig. 9.) LiNN., Fabr., 2, 609, 3.— Panz., Faun. Germ., 9, 12. — Long. 3 lig. |. Larg. | de lig. — Allongé, fortement ponctué , noir; élytres brunes ; pattes et antennes rougeà- tres. — Paris. 2. LATHROBIUM FLT.VIPESSE. Fabr., 2, 609, Z|. — Long. 3 lig. '. Larg. i lig.. _ 1\es%cnih\e À Y Etongaium , mais en diffère par ses élytres, dont la base est noire, et la partio postérieure d'un rouge éclatant ; une très-faible carène longitudi- nale sur le corselet. — Paris. 3. LATHROBIUM TERMINATUM. Grav. , Monog. , 55 , 7. — Quadra- tum, Var., Gyll., Faun., t. I, part. 2, p. 367. - Long. 3 lig. Larg. f. de lig. — D'un brun-noir; une tache arrondieet jaune à l'extrémité de chaque élytre ; abdomen noir. — Paris. Rare. ACHENIUM.Leach; Lathrobium, Grav. Ce genre diffère de celui de Lathvo- bium par son corps très-déprimé et son corselet eu forme de trapèze. ACHESIUM DEPRESSl'M. Grav, Micropt. , 812, 6.— Long. 3 lig. Larg. i. lig. — Très-aplati, noir, un peu pu- bescent ; partie postérieure des élytres , pattes et antennes rougeàtres. — Paris. Nota. J'ai décrit, dans mes Etudes En- tomologiques , une deuxième espèce de ce genre venant du Caucase. CRYPTOBIUM, Mannerh.; Lathrobium , Grav., Gyll.; Pœderus, Pavk. ; Ochthephitum , Stephens. Antennes coudées , à premier article très-long; les autres à peu près égaux; les deuxième et troisième presque coniques; ceux de quatre à dix lenticulaires; le der- nier arrondi. — Palpes inégaux : les maxil- laires de beaucoup ; le plus long avec le dernier article petit et conique, et l'avant- dernier grand et en massue. — Tarses à premier article long. — Corps linéaire, al- longé. — Corselet en carré long. — Abdo- men assez long. CRYPTOBIUM FRACTICOR!«E. Grav, Monogr. , 130, 3. — Gyll., Itis. Suec, t. II , p. 369. — Long. 1 lig. Larg. {. lig.— Noir, brillant; tête et corselet al- longés ; premier article des antennes for- mant une massue très-longue ; pieds d'un brun-jaune. — Autriche, Suède, Russie. DOLICAON, Lap. Antennes assez longues , grêles, non coudées; le premier article de la longueur 182 PINOPHILUS. du troisième; le deuxième très-court; les audes à peu prés égaux. — Les palpes maxillaires à premier article assez court; le deuxième long ; le troisième un peu co- nique ; le quatrième peiit et arrondi. — Palpes labiaux courts , grêles, à deuxième article le plus long; le dernier court. — Lèvre assez courte, un peu arrondie en avant. — Labre court , transversal , un peu échancré en avant. — Tarses antérieurs à quatre premiers articles élargis et tri- angulaires ; ceux des autres pattes allon- gés et filiformes; le premier article un peu plus long que les suivans. — Corps al- longé. — Tête grande, ovalaire, plus large que le corselet, non étranglée en arriére. — Mandibules très-arquées, aiguës. — Cor- selet allongé , presque droit sur les côtés, — Elytres très-courtes. Ce genre a de grands rapports avec celui de Lathrobium, mais s'en distingue par ses palpes maxillaires, dont le dernier ar- ticle est arrondi au lieu d'être pointu; la tête est à peine rétrécie en arriére. ; DOLICAON LATHROBIOIDES. Lap. , Etud. Elit., p. 120, pi. A,f. 1. — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. — Fortement ponctué, noir; une ligne lisse et longitu- dinale au milieu de la tète et du corselet; élytres très-courtes; parties de la bouche, antennes et pattes d'un brun-rouge. — Cap de Bonne-Espérance. DEUXIÈME TRIBV. STENIDES , Mannerheim. Longipalpes, Latr. Labre entier.— Tarses de l'article appa- rens. — Dernier article des palpes à peine visible; le troisième article renflé. — Tête dégagée , entièrement nue , et séparée du corselet. PœDERITES. Antennes insérées devant les yeux. Genres: Tctnodema, Pinophilus, Pœ- derus, Stilicus, Procirrus, Erisihetus. TŒNODEMA, Lap.; Paderus, Perty. Antennes insérées au-dessous des yeux , très-grêles , longues , de onze articles : le premier long, le deuxième court, les au- tres filiformes, le dernier ovalaire. — Pal- pes très-longs , très-avancés ; le dernier article grand , aplati, ovale. — Tarses très - larges, velus; le pénultième article bi lobé , les antérieurs tièsélargis. — Tête triangulaire. — Mandibules courtes.— Cor- selet un peu plus large que la tête , en demi-cercle en arriére. — Ecusson petit, triangulaire , allongé. — Elytres presque carrées, un peu allongées. — Abdomen très-long, grêle; pattes moyennes. — In- sectes de forme allongée ; ils sont ailés. TOERiODEMASEMI-CYASEA. (P1.12, flg. 10.) Perty, Voyage de Spix et Martius, p. 33, pi. 7, fig. 8.— Long. 8 lig. Larg. 1 lig. \. — Très-fortement ponctué; d'un bleu-violet ; pattes , dessous du corps et ab- domen noirs; bords postérieurs des seg- mens du dernier, jaunes. — Brésil. PINOPHILUS, Grav. ; Lycidus , Leach. Antennes assez longues, grêles , insérées devant les yeux, de onze ariicles: le pre- mier assez grand, le deuxième conique, les trois suivans plus allongés, les autres formant un petit renflement à leur extré- mité, le dernier renflé et pointu. — Palpes à pénultième article triangulaire ; le der- nier plus giêle et pointu. — Tarses anté- rieurs très-dilatés dans leurs quatre pre- miers articles, et garnis en dessous de gran- des membranes; ceux des autres paires de pattes plus grêles; le premier et le dernier article longs, lesautres courts. — Tète de la largeur du corselet. — Yeux moyens , ar- rondis. — Chaperon et labre transversaux ; ce dernier velu. — Mandibules grandes, avancées, trés-arquées, n'oflrantpasdedent au côté interne. — Corselet en carré-long, un peu rétréci en arriére , à angles anté- rieurs bien marqués. — Elytres en carré- long. — Abdomen tiés-long, presque fili- forme. — Pattes assez longues ; les cuisses et les jambes antérieures dilatées; les jam- bes postérieures anguleuses au-dessous de leur insertion avec les tarses. PINOPHILUS LATIPES. Grav. , Monogr. , p. 202 , n° 2. — Ly- cidus Xanthopus , Leach. — Long. 9 lig. Larg. 1 lig. i.— Noir, pubescent, très- fortement ponctué, surtout sur la tête el le corselet; une ligne un peu élevée et longitudinale au milieu de ce dernier; STILICUS. élytres à points plus petits et plus serrés; abdomen offrant des poils roussàlres assez serrés ; mandibules et labre d'un brun-jaune ; pattes et antennes de cette dernière couleur; l'extrémité de chaque article des antennes est obscure. — Amé- rique du Nord. 183 5. POëDEBUS BREVfPENNIS. Dahl., Collect. — Long. 2 lig, f. Larg. i lig.— S'éloigne des deux précédens par ses élytres trés-courles ; son corselet est un peu globuleux. — Paris. PŒDERUS, Fabr., Oliv., Grav., Gyli., MlNNERHEIU; Staphylinus, Linné, Geoff.; Pœderus et Sunius , Leach, Stephens. Antennes insérées devant les yeux , al- lant en grossissant d'une manière insen- sible vers l'extrémité ; le premier article renflé; le dernier ovale et pointu. — Pal- pes maxillaires à pénultième article grand; le dernier très petit et pointu. — Tarses grêles ; avant -dernier article bifide. — Forme générale allongée. — Tête assez grande. — Corselet arrondi , globuleux. — Elytres convexes, de la longueur du cor- selet. — Abdomen allongé. — Pattes assez longues. Insectes de taille assez petite, de forme élégante; on les trouve dans les lieux hu- mides ; leurs mouvemenssont trés-vifs. 1. POEDERUS RIPARIUS. Fabr., 2,608, 1. — Oliv., 3, pi. 1, f. J. — Long. 2 lig. i. Larg. { lig. — D'un rouge clair; élytres d'un bleu-violet; tête, deux derniers segmens de l'abdomen et ge- noux noirs ; corselet allongé. — Paris. Use retrouve sur une grande partie du globe. 2. PœDERCS GOUDOTI. Long. 1 lig. j. Larg. ^. lig. — Diffère du Riparius par sa taille beaucoup plus pe- tite , son corselet plus globuleux, sa tête plus petite, ses élyties plus grenues, ses antennes, dont les quatre derniers articles seuls sont noirs. — Madagascar. 3. PŒDERUS LITTORAMS. Grav. — Long. 3 lig. Larg. | lig. — Dif- fère du Riparius par sa taille plus grande el son corselet globuleux. — Paris. 4. POEDERUS AUSTRALIS. GuÉHiN, Voyag. Duperrey, Zool., p. 63. — Atlas, Ins. pi. 1, f. 23.— Long. 2 lig. |. Larg. 7 lig. — Cette espèce ressemble beaucoup au P. Riparius; sa taille est la même, ainsi que la disposition de ses cou- leurs; mais les pattes sont entièrement noires.— Port Jackson. 6. POEDERUS OCHRACEVS. Grav., Monogr., 59, 1. — Long. 2 lig. Larg. j. lig. — Rougeâlre ; tête noire; ab- domen d'un brun - noirâtre ; pattes jau- nâtres. — Paris. Nota. Cet insecte forme le genre Suniut de MM. Leach et Stephens. 7. POEDERUS KLUGII. Long. A lig. Larg. ^ lig. — Noir ; tête et corselet violets; la première ponctuée; élytres bleues et pubescentes. — Mada- gascar , où il est assez commun. 8. POEDERUS BERIVIERI. Long. 2 lig. f . Larg. '- lig. — Ne dif- fère du précédent que par sa taille, moitié plus petite, et ses élytres plus fortement granuleuses, et à reflets verdâtres. — Ma- dagascar. 9. POEDERUS RUFICOLLIS. Fabr., 2, 608 2.— Oliv., t. III, pL 1, f. 1. — Long. 3 lig. Larg. | lig. — Noir; élytres violettes ; corselet et base des palpes rouges. — Paris. Nota. M. Arragona a décrit une espèce de ce genre ( P. Melamirus ) dans son travail sur les insectes d'Italie : De quibus- dam Coleopteris Italicr, p. 10 ; et M. Guérin en a fait connaître plusieurs dans sa Partie Entomologique du Voyage de Duperrey. STILICUS, Latr.; Rugilus, Leach, Mannerheim; Pœderus, Fabr., Grav., Gyll. Ce genre diffère de celui des Paderui par ses tarses entiers, -r- Les dernier arti- cles des antennes sont globuleux. — La tète est beaucoup plus grande. — Le cor- selet est presque ovalaire, rétréci Cn avant et en arrière. 1. STILICUS ORBICUI.ATUS. Fabr., 2, 609, 9. — Oliv., t. 3, pi. 1, fig. 7. — Long. 2 lig. i. Larg. } lig. — Noir, très-fortement ponctué; corselet avec une très-faible carène longitudinale; parties de la bouche, antennes et pattrs d'un jaune-rougeâtre; tête grande, cancc. — Paris. 18} STE.^US. 2. STII.ICUS A5IGLSTATIS. Fabk., 2, 599, 50. — Oliv., t. III pi. 2, 18. — Long. 21ig. Larg. i lig. — Noir, allongé ; paities de la bouche, an- tennes , bords postérieurs des élytres et pattes jaunes. — Paris. 3. STILICUS BICOLOR. Oliv., 3, 447, pi. 1, f. 4. — Long. 1 lig. |. Larg. l lig. — Tète noire ; cor- selet rouge; élytres d'un brun - châtain ; abdomen noir, un peu pubescent; pattes jaunes ; antennes brunes. — Paris. 4. STIMCl'S FORiVnCARIlIS. Long. 4 lig. Larg. \ lig. — Noir; tête grande,oval;iirc, granuleuse; base despalpes et an tennes,àrexception du premier article, jaunes; corselet très étroit, lisse, tenant à la tète parun long pédoncule; élytres courtes, couvertes de Irés-gros points enfoncés, avec le bord postérieur jaune; extrémité de l'ab- domen brunâtre ; pattes d'un jaune clair, ; avec la seconde moitié des cuisses noire. — Colombie. Nota.U faut ajouter à ce genre les P. Rubricollis Cl Lœrigatus, Gïll.; Fusculiis, Manneeheim; Frogilis, Grav. ; Immunis et Punctipennis, Curtis. 5. STILICUS CASTANEUS, Gbav., Monogr., p. 60, n° 3. —Long, h lig. Larg. i lig. — D'un brun un peu bril- lant ; tète et milieu de l'abdomen noirâtres ; tête carrée; antennes et parties de la bouche rougeâtres, — Allemagne, Paris. Très-rare. PROCIRRUS, Latr. Ce genre diffère des Paderus par le quatrième article des palpes maxillaires tres-distmct , et se terminant en massue; dernier arUcle des antennes ovoïdo-coni- fjue , plus grand que le précédent. — Tête jointe au corselet par un pédicule allongé. —Corselet étroit , allongé. — Les deux tarses extérieurs très-dilatés ; premier ar- ticle des autres tarses très-long. — Le pé- nultième bifide. PROCIRRUS LEFEBURI. (PI. 13, fjg. 1.) Latr. , Régn. aiiim. , 2« édit. , t. I , p. 436. — GuÉRiN, Icon. Bég. anhn., f. 9^ h^'. 6.— Long. 3 lig. Larg. f — l'onc- tuL-, d'un brun jaunâtre ; corselet en qua- drilatère allongé Sicile. ERISTHETUS, Kkoch, Manaerh. ; Evœsthettts , Grav. , Gyll. Antennes insérées devant les yeux , de onze articles, dont les deuxième, qua- trième, cinquième, sixième, septième et huitième, très-petits; le dernier plus gros que tous les autres, ovale et pointu à l'ex- trémité.—Palpes maxillaires à dernier ar- ticle plus épais que les autres. — Tarses petits , semblables dans les deux sexes.— Tête arrondie , de la largeurdu corselet.- Celui-ci arrondi , un peu rétréci posté- rieurement.—Elytres assez larges, pres- que carrées. — Abdomen assez élargi. — Pattes moyennes. Les espèces de ce genre sont de Ués-pe- tite taille. 1. ERISTHETUS SCABER. Grav. , Micropt. , 202, 1. — Gyll. Ins. .Suec.,l,part. 2,p. 461. —Long, f lig. Larg. ^ lig. — D'un brun noirâtre, un peu brillant, très-finement ponctué ; parties de la bou- che, devant de la tète, antennes et pat- tes , d'un brun-jaune ; corselet presque en cœur, avec deux impressions en arriére et une strie suturale sur chaque élytre. — Paris. Très-rare. 2. ERISTHETUS RUFICAPILLUS. Collect. Von Winttiiem. — Long, f lig. Larg. 4 lig.— Noir, obscur; tête d'un brun rouge ; corselet et élytres brillans et fine- ment ponctués ; le premier offre à son nnlieu une ligne longitudinale ; antennes et pattes d'un jaune clair. — Versailles ; trouvé par M. Blondel. STEMITES. Antennes insérées entre les yeux. Genres : Stenus, Dianous. STEINUS, Latr., Grav,, Gyll., Leach; Stapkylinus, Lim. , Payk.; Pœderus, Oliv. Antennes insérées vers les bords inter- nes des yeux ; de onze articles : le pre- mier et surtout le troisième longs : les trois derniers formant la massue. — Palpes maxillaires longs; le pénultième article grand , et cachant presque le dernier. — Les labiaux courts, l'avant -dernier ajticlc grand et globuleux. — Tarses assez grêles; le premier article plus long que les autres. — Languette très-extensible. — Forme générale allongée et rétrécie. — Tête transversale.- - Veux très-gros. — Mandi- bules grêles, assez avancées et fourchues. — Lèvres très-extensibles. —Corselet ovoïde. l'oiiie / '■'' j ''""' na/-/if //,.>;; ■/,:,■ /Y, /,7 STENUS — Elytres courtes.— Abdomen linéaiie. Pattes grêles et longues 185 Les espèces de ce genre sont nombreu- ses, de taille assez petite. Elles habitent les lieux humides. M. Slophcns, dans son Catalogue des in- sectes d'.liigtctcrre , énumére soixante- cinq espèces de ce pays. Un assez grand nombre d'autres sont décrites dans les ou- vrages de MM. Cravenhorst , Gyllenhal, Mannerheim, Curlis. Espèces à taches jaunes sur les élytres. 1. STEMUS BIGUTTATl'S. (PI. 13, flg. 2.) Fabk., 2, 662, t.— Oliv., pi. 1, f. 3.— Long. 2 lig. Larg. j lig. — Noir, forte- ment ponctué, avec des poils courts un peu argentés ; élytres avec un point jaune en arrière ; devant de la tète excavé et presque caréné. — Paris. 2. STESUS BIMACLLATUS. GïLi. , Ins. Suec. , t. I., pars 1, p. A66, n" 3. — Juno, Grav. , Monogr., 15/il. — Long. 2 lig. Larg. 4 lig. — INoir, fortement ponctué, avec un duvet argenté; élytres avec un point jaune en arrière; patles jaunes; genoux noirs; devant de la tète bicanaliculé. — Paris. Espèces sans iacliesjaunes. 3. STENUS JUNO. F.ABR. , 2 , 602 , 2. — Boops , Grav. , Miciopt. , 226 , i. — Long. 2 lig. Larg, \ lig. — Noir, profondément ponctué; base des palpes jaime ; cuiselet allongé ; abdomen rebordé ; devant de la tète bica naliculé. — Paris. A. STENUS MAURU5. Mannerb., Précis d'un Arrang. des Bra- cliélytres, p. 41, n" 2.— Long. 2 lig. Larg. 1 lig. j. — Ressemble au précédent; d'un noir opaque, très-profondément ponctué , presque rugueux; coi selet allongé, impres- sionné ainsi que les élytres ; front bicana- liculé ; abdomen rebordé. — Allemagne. 5. STENUS BOOPS. Grav., Micropt., 226, li,Far. 1.— Long. 2 lig. |. Larg. i lig. — Noir, fortement ponctué ; palpes jaunes; pattes testacées, avec les genoux noirs; abdomen rebordé. — Paris. 6. STENUS CICINDELOIDES. Grav., Monogr.. 155, 4. — Long. 2 lig. Larg. { lig. — Noir, un peu brillant . forte- ment ponctué ; palpes el antennes jaunes ; pattes de cette couleur, avec les genoux noirs; abdomen non rebordé. — Paris. 7. STENUS OCULATUS. Grav., Monogr., 155,3.— Similis, Herbst. , Jrch. , 1 , 1 , 65 , 5. — Long. 2 lig. Larg. -;.— Noir, avec des poils courts et blancs, finement ponctué; antennes jaunâtres, avec le premier article noir; pattes jaunes; genoux noirs, abdomen non re- bordé. — Paris. 8. STENUS BINOTATUS. GïLL., Monogr., p. 474. n° 9. — Long. 2 lig. Larg. 4 lig. — Allonge, noir, fine- ment ponctué , avec des poils courts el ar- gentés; milieu des antennes et base des palpes ferrugineux ; corselet allongé ; ab- domen faiblement rebordé. — Paris. 9. STENUS BUPHTAEMUS. Gbav. , Monogr. , -1 56 , 6. — Long. 1 lig. {. Larg. j de lig. — Noir, très-fine- ment ponctué, avec des poils un peu ar- gentés; corselet oblong, faiblement canali- culé ; abdomen rebordé ; antennes courtes. — Paris. 10. STENUS PROBOSCIDEUS. Oliv., Ent. , 3 , 44 , 5 , pi. 1 , fig. 5.— Long. 1 lig. ;. Larg. ', de lig. — Noir, un peu brillant; palpes, antennes et patles jaunes ; genoux brunâtres ; front canali- culé ; abdomen rebordé. — Paris. 11. STENUS PAM.IPES. Grav., il7o/(o^r., 157, 7.— Long. 1 lig. f. Larg. j de lig. — D'un noir-brunâtre , velu, fortement ponctué; milieu des antennes, palpes et pattes jaunes ; corselet court ; ab- domen non rebordé. — Paris. 12. STENUS FUSCIPES. Grav., Monogr., 157, 8. — Long. 1 lig. 4. Larg. I de lig. — Noir, un peu brillant, fortement ponctué; palpes, partie posté- rieure des antennes et pattes d'un brun ferrugineux; corselet oblong; abdomea rebordé. — Paris. 13. STENUS CIRCULARIS. Gb.\v., Monogr., 157, 9. — Long. 1 lig, Larg. l. — Noir, presque opaque ; parties cLe la bouche et pattes d'un brun-ferrugi- neux; corselet court, arrondi ; abdomen rebordé ; antennes un peu plus longues que la tôle. — Paris. Rare. ELEUSIS. DIANOUS, Lkach, Mannerh. Stenus, GïLL. Diffèrent des Stenus par la languette , qui est cachée , et l'absence des filets de l'abdomen. Celte coupe ne devrait pro- bablement former qu'une simple division du genre Stenus, dont elle a tant le faciès. DIANODS C.«R«LESCE!«S. (PI. 13, flg. 3.) Gyll., Ins. Suce, t. I. part. 2, p. Zi63, n" 1. — Long. 2 lig. \. Larg. f . — D'un noir-bleuâtre, finement ponctué; élytres avec un point en arrière brun ; antennes noires, un peu velues. — Suéde, Paris. Tiés-rare. TROISIÈME TRIBU. OX YTELIDES , Mannerh. Denticrures, Latr. Labre entier. — Tarses n'ayant , le plus souvent, que trois ou quatre articles, visi- bles, non dilatés. — Antennes moniliformes ou à articles ovalaiies. — Tète dégagée, souvent armée de cornes dans les mâles. — Jambes ordinairement dentelées au côté externe. — Le corps est souvent déprimé. — Mandibules ordinairement avancées et triangulaires. Cette tribu ne comprend qu'un seul groupe , celui des Oxytelites ; ses genres sont : Leptochirus, Eleusis, Piestus, Sia- gonium, Bledius, Osorius , Oxytelus , Pla- tystethus , Tragophlœus , Coprophilus, Ckasolium. LEPTOCHIRUS, Germ.; Irineus, Leach; Oxytelus, Oliv. Antennes assez courtes, filiformes : le premier article renflé ; les autres grenus. — Palpes courts et filiformes. — Tarses assez longs. — Tête transversale. — Mandibules grandes, avancées, aussi longues au moins que la tête, dentelées à l'extrémité. — Cor- selet carré , à angles postérieurs échancrés. — Elytres assez courtes. — Forme générale allongée et trés-aplatie. — Jambes anté- rieures élargies et dentelées au côté ex- terne. Ce genre est composé d'un petit nom- bre d'espèces de taille assez grande , et propres à l'Amérique et aux Indes Orien- tales. On les trouve sous les écorces en dé- composition , qu'ils fouillent en tous sens; ils sont souvent réunis en très-grande quan- tité. (Lacordaire , Ann. Se. .'Va^, t. XXII, p. 54.) 1. LEPTOCHIRUS SCORIACEUS. Germ. , Spec. 1ns. Nov., p. 35, n» 58, p. 1, f. 1.— Long. 9 lig. Larg. 2 lig. i.— D'un noir lisse et très luisant; antennes et pattes velues; une ligne longitudinale en- foncée sur le milieu du corselet ; une strie suturale sur les élytres. — Brésil et Mexique, 2. LEPTOCHIRUS L;EVIS. Long. 6 lig. Larg. 1 lig. \. — Entière- ment d'un noir luisant ; tête lisse , avec une petite ligne impressionnée et oblique de chaque côté du bord antérieur, non sur- montée de cornes; corselet avec un fort sillon longitudinal au milieu ; élytres avec une stries suturale ; antennes parsemées de poils un peu cendrés. — Java. Collection de M. Gory. 3. LEPTOCHIRUS MINUTUS. Long. 4 lig. Larg. f. lig. — Noir; tête al- longée, surmontée de deux cornes dirigées en avant ; mandibules très-avancées ; parties delà bouche et antennes brunâtres; corse- let en carré un peu long, sillonné au milieu et garni de poils sur les côtés; élytres pu- bescenles latéralement, offrant une strie su- turale ; abdomen pubescent ; jambes et tarses brunâtres. — Java. Collection de M. Gory. ELEUSIS, Lap. Ce genre doit être placé entre les Lepto- chirus et les Piestus. — Les antennes sont de la longueur de celles du premier de ces genres , mais vont en grossissant jusqu'à l'extrémité.— Les palpes sont terminés par un article court, grêle et pointu. — Le corps est déprimé. — La tête très-grande et carrée. — Les mandibules avancées et ar- quées. — Le corselet très-court , moins grand que la tête, tronqué en avant, pres- que en demi-cercle en arrière. — Elytres carrées. — Abdomen très-déprimé. ELEUSIS TIBIALIS. (PI. 13 , fig. A.) Lap., Etudes Entom., p. 131. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Entièrement noir; tête très - fortement ponctuée ; corselet lisse , avec quatre impressions punctifor mes; clylres et abdomen lisses; jambes et BLEDIUS. 187 parties de la bouche rougeâlres.— Cet in- secte vient de Madagascar. PIESTUS, Grav., Perty, Lepel., Serv.; Zirophorus, Dalm. ; Oxytelus, Oliv. ; Tricoryna, Gray. Le genre Piestus a été établi par Graven- horst , dans sa Monogr. Coleopt. Micropt. Olivier avoit auparavant décrit, sous le nom d'Oxylcliis Bicornis {Encycl. Mclh.), un insecte qui présente le même ensemble de caractères génériques; depuis lors, ce genre est tombé en oubli, ou a été confondu avec celui de Lcptochirus , de Germar ; on a aussi mal à propos réuni à ce dernier les Zirophorus de Dalman {Analccta Entoni.), qui sont les véritables Pîes/Ms. Nous devons au dernier des entomologistes que nous venons de citer , d'avoir le premier rap- porté à ce genre le Cucujus Spinosus , de Fabricius. [Syst. Eleuth.). Antennes Irés-longues , à premier article assez gros; les deux suivans allongés; les quatrième, cinquième et sixième presque carrés; les autres triangulaires; les deux derniers plus courts.— Palpes sensiblement plus longs que les mandibules , à dernier article conique. — Tarses courts, assez forts, à dernier article long. — Tête triangulaire. — Chaperon arrondi en avant. — Corselet plan, presque carré, à angles postérieurs échancrés obliquement. — Ecusson très- petit, triangulaire. — Elytres planes, car- rées, fortement striées. — Abdomen large. — Pattes moyennes. — Jambes antérieures élargies et dentelées. Ce genre a de grands rapports avec celui de Leptochirus ; mais il en diffère par la longueur de ses antennes et par la forme de son abdomen , qui est large et proportion- nellement court. PIESTUS BICORNIS. Olfv., Encycl. Métk. , t. VIII, part. 2 , p. 615. — Fronticornis , Dalman , Ann. Ent., 1828. — Striata, Gray, Anim. King- dom Ins., 1. 1, p. 306, pi. 32, f. 5.— Long. 4 lig. Larg. 1 lig. — D'un noir luisant ; par- ties de la bouche et antennes d'un brun- rouge ; tête armée de deux cornes ; man- dibules avancées, longues, arquées à l'ex- trémité ; corselet carré, avec une forte ligne enfoncée et longitudinale au milieu; élytres avec des stries nombreuses et tiès-serrées; abdomen a deux derniers segmens jaunes et couverts de poils roux; tarses brunâtres. — Colombie. Nota. J'ai donné une monographie de ce genre dans mes Etudes Entomologiques. SIAGONIUM, KiRBY, Westwood, Stephens; Siagonum, Curtis ; Prognaiha , Latr., Blondel. Mandibules trés-étroites , très-arquées ou lunulées, plus grandes, et avec un ap- pendice dcntiforme à leur bord interne dans les mâles. — Dernier article des pal- pes cylindrique ; ceux des antennes pres- que obconiques , et dont les derniers à peine plus épais. — Antennes longues. — Tête presque carrée. — Corselet arrondi en arriére. — Elytres presque carrées. — Abdomen assez long. SIAGONIUM QUADRICORNIS. (PI. 13, fig. 5.) KiRBY et Spence, 1, £,1 , pl. 1, f. 3, 315. — CcRTis, 1, pi. 23. -Westw., Zool, Joum., 3, 61. — liufipennis, Guérin, Icon. du Hcgn. Anini., /7is.,pl. 10, f. 1.— Long. 2 lig. Larg. '- lig. — Noir, ponctué ; disque des élytres rouge ; antennes pubescentes, rouges, ainsi que les pattes et l'anus; le ^ a deux cornes arquées sur la tête et dirigées en avant. — Nord de la France et Angle- terre. Var. Brunâtre. Nota. L'on doit aussi rapporter à cette espèce le Prognaiha, trouvé par M. Blon- del autour de Versailles, et décrit par lui dans les Ann. des Se. Nat., avril 1827. BLEDIUS, Leach, Mannerheim, Curtis; Oxytelus, Grav. , Gyll. ; Staphylinus, Payk. Antennes coudées , allant un peu en grossissant ; le premier article très-long , un peu courbe. — Palpes maxillaires longs , à premier article presque conique ; le deuxième de même forme, plus épais; le troisième un peu élargi ; le dernier acicu- laire ; les labiaux à premier article petit ; le deuxième allongé et presque conique; le dernier plus court et pointu. — Labre trans- versal.— Mâchoires cornées, courbes, ob- tuses. — Tarses triarticulés. — Corps li- néaire, cylindrique. — Tête armée de cor- nes dans les mâles. — Mandibules dentelées intérieurement. — Corselet armé, dans les mâles, de cornes.— Jambes sans échancru- res ; les quatre antérieures comprimées et dentelées eu dehors. 188 OXYTELUS. Nota. C'est à tort que M. le comle de Mannerheim, dans son Précis d'un nouvel arrangement des Brackélytres, travail du reste si remarquable, donne ce genre com- me synonyme de celui de Siagonium, Kirby, ou Prognatha de Latreille. 1. BLEDIUS TRICORSIS. Païk., Faun., 3. 396, 38.— Oliv,, 3, 41, A2 , pi. 6, f. 56. —Long. 3 lig. |. Larg. 1 lig. — Noir, un peu brillant, fortement ponctué; élytres rougeâtres , avec la base et la suture noires ; tête avec deux cornes ; corselet prolongé au milieu en une corne assez longue; pattes brunâtres; Ç tête et corselet mutiques. — Midi de la France. 2. BLEDIIJS FRACTICORNIS. Patk., Faun., 3, 382, 19. — Long. 1 lig. \. Larg. \. — Noir, brillant, parties de la bouche, antennes et pattes rougeâtres ; corselet fortement ponctué, avec un sillon au milieu. — Paris. Nota. Le genre Esperophilus, de Leach, est formé sur cette espèce, en y joignant la Talpa, Gyll. 3. BLEDIUS GYI.LESiHAMI. Arenarias, var., GyLU, Ins. Suec, t. 1, part. 2, p. Z|49. — Long. \ lig. Larg. i lig. — Diffère du précédent par ses élytres d'un jaune livide, avec la base et la suture noirâtres. — Suéde. Nota. Il faut ajouter à ce genre les : Blcdius Taurus , Germ. , Fauna Insccto- rum Europœ, 12, 2. — Unicornis, id., 12, 3. — Elongatus , Mannerheini. — Z?/erfiMs5/e- pliensii, Zool. Journ., Westwood, 3, p. 61, 301 et 509, pi. 11, f. 4. Gette espèce est le Blcdius Skrimshirii, Curtis, 3, pi. 143, et peut-être , selon Stephens, le Taurus de Germar que nous venons de citer. OSORIUS, Leach, Latr. Différent des Oxytclus par leurs tarses, dont quatre articles sont bien distincts. — Leurs mandibules sont courtes et très-poin- tues à l'extrémité. — Le corps est cylin- drique.— Tête presque carrée. — Antennes grenues et courtes.— Corselet presque cor- diforme, tronqué en arrière. — Forme gé- nérale cylindrique. — Jambes élargies et dentelées. Ce genre ne' se compose que de fort peu d'espèces, toutes exotiques. 1. OSORIUS ATER. (PI. 13, flg. 6.) Perty, Ins. f'oy. Spxx et Martin», p. 30, tab. 7, f.l. — Cornutus, Lap., Ann. de ta Soc. Ent., t. 1 p. 395. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. 1. — Cylindrique, noir; têtea\ec deux cornes courtes dirigées en avant ; élytres un peu élevées prés de la suture— Antennes et pattes rougeâtres. — Brésil. 2. OSORIUS I!\CISICRURUS. Latr. , Nouv. Ann. du Mus., t. 1, p. 85, n- 1.— Lap., Etud. Ent., pi. 4, f. 2— Long. 5 lig. |. Larg. 1 lig. j. — D'un noir très- luisant, avec les tarses roussâtres ; mandi- bules dentées le long du bord interne ; une dent plus forte à l'une des deux ; trois au bord antérieur de la tête, dont une au mi- lieu et les autres latérales; corselet point rebordé à son extrémité postérieure , va- guement ponctué sur .les côtés, avec deux lignes enfoncées, courtes, interrompues, et rapprochées parallèlement au milieu du dos; une impression à chaque angle postérieur; les deux jambes postérieures fortement et longuement retrécies supérieurement , n'ayant au côté extérieur que des poils, et trois petites épines, dont les deux inférieures réunies à leur base. — Madagascar. OXYTELUS, Grav., Gyll.; Staphylinus,ljiNii., Panz., Oliv. Antennes assez longues, insérées devant les yeux, à premier article grand, le deuxiè- me pftit et grêle, les suivans grenus, allant en grossissant jusqu'à l'exlrèmitè; le dernier ovale et pointu. — Palpes maxil- laires un peu plus longs que les labiaux, à dernier article en forme d'alêne. — Tarses de trois articles distincts. — Mâchoires membraneuses , obtuses. — Menton tron- qué. — Corps allongé , déprimé. — Tête sans cornes. — Labre presque carré. — Man dibiiles presque droites, bidentées au côté interne. — Corselet sillonné longitudinale - ment. Ce sont des insectes de taille moyenne. i. OXYTELUS CARWATUS. GRK\.,Monogr., 106,6. — Panz., Faun.. 57 , flg. 24. — Piccus , Oliv. , 3, 42 , 23, pi. 3, flg. 30.— Long. 2 lig. {. Larg. 1 lig. — Noir, peu luisant ; parties de la bouche et pattes d'un brun-rougeâtre ; corselet élargi en avant , crénelé sur les côtés, avec trois sillons longitudinaux et raccourcis eu dessus. — Paris. 2. OXYTELUS PICECS. GKk\.,Monogr., 105, 5.— Long. 1 lig. ]. Larg. i. lig. — Noir, peu brillant ; corselet COPROPHILUS. 139 transversal, arrondi sur ses bords, avec trois sillons ]ong;iludiiiaiix égaux; parties de la bouche, base desaiitenucs, élytresct pattes jaunes. — Paris. 3. OXYTELUS DEPRESSIJS. GnAV., Monogr., 103, 3. — Long-. 1 ligi. Larg. ^. — Noir , opaque , très-finement ponctué ; corselet avec des carènes dont les intervalles sont sillonnés ; élytrcs brunâtres; ]iarlies de la bouche et pattes d'un brun- lOiige. — Paris, Suéde. 4. OXYTEM'S NITIDUMîS. Grav., Monogr., 107, 8. — Long. * de li^. Larg. *. lig.— Noir, peu brillant, forte- ment ponctué ; corselet avec trois sillons longitudinaux presque linéaires ; parties de la bouche et pattes jaunes. — Paris. 5. OXYTELUS CœLVTL'S. Gyl., his. Suce, 1. 1, pari. 1,2, p. ^59, n° 13. — Grav., Monogi:, 103, 4, />/;•. 2. — Long. 1 lig. \. Larg. { de lig. — D'un brun-noir assez brillant; corselet très-court, l'aiblemcnt rebordé, avec deux li^jnes arquées en dessus; parties de la bouche , pattes et extrémité de l'abdomen brunes. — Paris. 6. OXYTELL'S FULIGINOSUS. Grav., Monogr., 102, 1. — Long. 1 lig. Larg. i. — Noirâtre, un peu brillant, fine- ment ponctué; pattes jaunes; antennes et élytres brunâtres; corselet presque en cœur, très-faiblement bisillonné. — Paris. PLATYSTETHUS, Manneuh. Antennes un peu coudées, courtes, allant en grossissant vers l'extrémité ; le premier article est grand , les deuxième et troi- sième égaux. — Palpes inégaux; les maxil- laires à premier article très court , le deuxième en massue allongée , le troisième de même longueur et presque cylindrique, le dernier légèrement subulé ; les labiaux très-courts, à articles à peu près égaux, le premier et le deuxième presque cylindri- ques, le dernier pointu. — Labre étroit, transversal. — Mâchoires presque mem- braneuses, avancées, obtuses. — Menton presque carré. — Tarses de trois articles distincis, le dernier très-long. — Corps court , déprimé. — Tète et corselet élargis; la première de la longueurdu corselet dans la Ç et plus large dans le j". 1. Grav. PLATYSTETHUS MORSITAMS. , Monogr. , 108 , 9. — Long. llig. v-I'ai"?. T-— I>'iin noir brillant, forle- incut ponctué ; parties de la bouche , jambes et tarses jaunos; tète inégale et sans cornes ; corselet court et avec un sillon. ISoia. Dans son Catalogue, M. le comte Dejean indique cette espèce comme la Ç du Corntitus; nous croyons que c'est à tort, car, outre plusieurs différences qui ne sont pas sexuelles, telles que la ponctuation etla couleur des jambes, l'habitation de ces deux espèces nous semble décider la question: le MorsUans étant commim autour de Paris, et le Cornuius ne s'y trouvant pas à notre connaissance. 2. PLATYSTETHUS CORNUTUS. Grav. , Monogr. , 109 , 10. — Long. 1 lig. ;. Larg. j. lig.— Noir, brillant, faible» ment ponctué ; tète avec deux curnes droi- tes; corselet très-court, avec un profond sillon au milieu ; parties de la boiiclic et tarses rougeâtres. — Suéde , Allemagne , Nord de la France. TRAGOPHLŒUS, Mannerh.; Oxytelus, Grav., Gtll. Antennes coudées, à premier article long et presque cylindrique ; les suivans à peu près égaux, obconiques,lronqués, allant un un peu en grossissant; le dernier grand, ovale. — Palpes maxillaires longs, à pénul- tième article globuleux, renflé; le dernier très -petit, aciculaire ; les labiaux à arti- cles égaux, à dernier article pointu. — La- bre transversal tronqué. — Mâchoires ob- tuses et membraneuses. — Tarses de trois articles, le dernier long. — Corps linéaire, déprimé. — Tête et corselet sans cornes. — Jambes grêles, droites, sans dentelures. TROGOPHLfœUS CORTICINUS. Grav., Gyll., lus. Siiec. t. II, p. 645. — De Suède et de Finlande. COPROPHILUS, Latr; Omalium, Grav., Gyll. , Stapkylinus, Oliv. ; Elonium, Leach. Antennes beaucoup plus longues que la tête, grenues-, et grossissant d'une manière insensible jusqu'à l'extrémité. — Palpes fili- f uines, à dernier article conique — Man- dibules arquées, point lunulées, et sans dents dans les deux sexes. — Corps aplati. — Jambes dentées au côté externe. — Ely- tres courtes. Os iiisccles ressemblent sous tous les 190 CILLŒLS. autres rapports aux Omaliam, avec lesquels ils ont été confondus. GOPROPHILUS RVGOSUS. Oliv., 3, 42, 30, 42, pi. 5, f. 43.— GvÉH. ,Icon. lîég. anim., Ins., pi. 10, fig. 2. — Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. i.— Allongé, linéaire, d'un noir brillant; parties de la bouche et pattes d'un brun ferrugineux ; corselet ponctué , avec trois impressions ; élylres avec des stries crénelées. — Paris. CIIASOLIUM, Lap. Antennes à articles grenus, allant un peu en grossissant jusqu'à l'extrémité; le der- nier ovalaire est pointu. — Palpes termi- nés par un petit article grêle et pointu. — Tarses grêles.— Corps déprimé. — Tête très-grande, trés-déprimée. — Yeux petits, situés sur les côtés. — Mandibules grêles et assez saillantes. — Corselet en cœur, creusé au milieu, très-élevé sur les côtés. — Ecusson petit. —Elytres très-courtes et carrées. — Pattes moyennes. — Jambes an- térieures offrant vers le milieu un angle as- sez fort, et dans la moitié inférieure , des dentelures à peine sensibles le long du bord externe. CH4SOLIUM ERNESTINI. Lap., Etud.Ent., 11,132.— Long. 2 lig. Larg. i lig. — D'un brun obscur ou lui- sant ; élytres jaunes, avec la base, la suture et l'extrémité obscures ; les parties «le la bouche , les antennes et les pattes rouges. — Cet insecte vient de Madagascar. QUATniÈME TRIBU. ! O M ALIDES, MàNNERH.; Aplatis, Latr. Labre entier. — Tarses de cinq articles distincts. — Tous les articles des palpes vi- sibles.— Antennes insérées devant les yeux. — Pattes non épineuses. — Corps plus ou moins aplati. — Tète dégagée. Cette tribu comprend un seul groupe : celui des Omalites. Les genres sont Pklœo- charis , Tœnosoma , CUlœiis , Omalium , ^inthobium, Acidota, Antkophagus, Ino, Proteinus, Micropeplus. FHL^OCHARIS, Mannehreim. Antennes à premier article globuleux, le deuxième de même longueur; ceux de trois à six presque coniques ; de sepl d neuf glo- buleux, un peu plus forts et lenticulaires; le dixième et le onzième beaucoup plus grands; le dernier globuleux. — Palpes maxillaires à pénultième article grand, renflé, orbicu- laire, ledernier très-petit et aciculaire. — La- bre transversal un peu arrondi en avant. — Tarses antérieurs dilatés et garnis de pe- lottes ; ceux des autres pattes simples. — Corps petit, presque linéaire. —Tète triangulaire. Pattes courtes. PHL^OCHARIS SUBTII.ISSIMA. Mannerheim, Précis Brach. , p. 50. — Larg. 1 lig. — D'un brun obscur , pubes- cent; parties de la bouche, antennes et bord des segmens de l'abdomen rougeâtres, — Sous l'écorce des pins, en Finlande. TŒNOSOMA, Maisuerheim; Aleochara, Grav., Gyll. Antennes à premier article épais , le se- cond plus court et conique , ceux de 3 à 8 petits et arrondis, les neuvième, dixième et onzième un peu plus grands et presque orbiculaires. — Palpes maxillaires à pénul- tième article grand et dilaté ; le dernier pe- tit et subulé. — Tarses à premier article très- long. — Corps linéaire, allongé. TŒNOSOMA GRACILE. Mannerheim, Précis Brach., p. 51, n° 1. — D'un noir brillant, très-finement ponc- tué ; base des antennes et palpes jaunes ; coiselei convexe , profondément impres- sionné en arriére ; antennes longues et noi- res vers l'extrémité. — Russie. Nota. Ajoutez ? Tœnosoma Pusillum , Gyll., Ins. Suec, t. II, p. 409. CILLOEUS. (PI. 13. 7.) Antennes courtes , de douze articles : le premier grand, le deuxième plus long que les suivants , ceux-ci courts , les quatre der- niers forment une massue renflée. — Man- dibules fortes , arquées, presque entière- ment recouvertes par le chaperon. — Palpes maxillaires terminés par un article grand cl conique. — Labre fortement échancré, à côtés très-avancés et offrant au milieu deux faibles dents. — Tarses à quatre premiers articles de toutes les pattes trèsélargis et formant une pelotte spongieuse. — Corps déprimé, très-allongé, à côtés presque pa- rallèles.— Tête grande, unpeuretrécie der- rière les yeux. — Corselet presque carré , ANTHOBIUM dOl un peu arrondi latéralement. — Ecusson large et triangulaire. — Elytres en carré- long.— Abdomen déprimé.— Pattes fortes. — Cuisses larges. Toutes les espèces de ce genre sont de Madagascar. A l'état de repos, les antennes se couchent sous le thorax. 1. CILLQEUS CASTANECS. Lap., Etud. Ent., p. 133. Long. 4 lig. Larg. i lig. — D'un brun-châtain, finement ponctué; élytres avec de fortes stries ponc- tuées. 2. CILLœUS SKTCRAMS. Lap.. Etud. Eut., p. 133.— Long. 2 lig. Larg. I lig. — Noir, ponctué ; élytres avec de fines stries ponctuées, jaunes, avec la suture et le bord postérieur d'un brun-noir; bords postérieurs des segmens de l'abdo- men et pattes d'un brun jaune. OMALIUM, Grav. ; Megarthrus, Kirby ; Anthobium et Etonium, Leach. Antennes allant en grossissant vers l'extré- mité; le premier article grand, le deuxième petit, le troisième assez long, le dernier pointu. — Palpes filiformes. — Tarses grêles, avec tous leurs articles bien distincts, sim- ples ; le premier article beaucoup plus long que les autres. — Coips court , assez petit et dégagé. — Corselet transversal, presque carré, à angles arrondis. — Elytres un peu plus longues que larges, assez aplaties. — Pattes moyennes. Ce genre est composé d'un assez grand nombre d'espèces de taille assez petite; leur couleur est généralement brunâtre. PREMIERE DIVISION. Corps court, arrondi. — Elytres longues, couvrant presque tout l'abdomen. 1. OMALIUM PICEUM. Gyll., t. 1, pars 2, p. 200, n" 3. — Long. 2 lig. Larg. 1 lig. j. — D'un brun- rougeâtre , brillant; antennes épaisses à l'extrémité ; pattes d'un jaune clair; corselet avec de larges points enfoncés; côtés ar- rondis. — Suéde, France. 2. OMALIUM ASSIMILE. Payk., Faun.,3, 509, 53.— Long. llig. Larg. 7 lig. — D'un brun-jaune , brillant ; pattes plus claires; corselet avec de larges points enfoncés, un peu rétréci en arriére ; côtés arrondis. — Suéde, Paris. 3. OMALIUM TECTUM. Payk., Faun., 3, 41, 56. — Oliv., 3, 42, 36, 52, pi., 3,f. 21.— Long. 1 lig. Larg. -|lig. — D'un noir brillant, finement ponctué; côtés du corselet faiblement canalicnlés ; base des antennes, élytres et pattes d'un jaune obscur ; ces dernières sont grandes. — Paris. 4. OMALICUM OPHTHALMIUM. Payk., Faun., 3, 409, 54.— Long. 1 lig. {. Larg. 7 lig. — D'un brun-jaune un peu bril- lant, très- finement ponctué; élytres et pattes plus claires; antennes longues, avec leur ex- trémité obscure. — Paris, Allemagne 5. OMALIUM DEPHESSUM. Payk., Fami.,3, 412, 58.— Oliv., 3, 42, 36, 51, pi. 3, fig. 26. —Long. 1 lig i. Larg. ~ lig. — D'unnoirobscur, déprimé, très-fine- ment ponctué ; pattes ferrugineuses ; cor- selet profondément canaliculé ; angles pos- térieurs émarginés. — Angleterre, Paris, Suède. Nota. Le genre Megarthrus de M. Kirby est formé sur cette espèce. DEUXIÈME DIVISION. Corps oblong. — Elytres courtes. 6. OMALIUM CRENATUM. Fabr., 2, 596, 34. —Long. 2 iig. Larg. 1 lig. — D'un brun ferrugineux brillant, fortement ponctué ; antennes et pattes d'un brun-jaune ; corselet arrondi ; ély- tres avec des stries ponctuées. — Paris. ANTHOBIUM, Leach, Mannerh. , Steph. ; Omalium , Grav., Gyll. ; Staphytinus , Payk., Oliv.; Partie des Silpha, Marsham. Les Jiitkobium différent principalement des Omalium par leur corps court , et leurs élytres longues et recouvrant presque tout l'abdomen. 1. ARITHOBIUM OXYACANTHUM. Gyll. , /«s. Suec, t. I , pars 2, p. 217, n" 16.— Long. 1 lig. f . Larg. ^ lig.— Noir- obscur , finement ponctué , antennes d'un brun ferrugineux, avec la base noire; pat- tes brunâtres ; corselet avec trois im,prcs- sions, et rétréci en arrière. — France. 192 1X0. 2. ASÎTnOBUM r.IVCLARE. Payilull , Fauii. , 3 , 407 , 50. — Oliv. , Ettt., 3, 42, 35, 49, pi. A f. 27. — Long. 1 lig. j^. Larg. \ lig. — Noir , ponctué, peu brillant ; base des an- tennes et pattes rougeâties ; élytres d'un brun- jaune; corselet avec deux impres- sions longitudinales arquées. — France. 3. AWTHOBIIM VIEl'RIVI. Grav., Monogr., 117. — Long. 1 lig. \. Larg. \ lig. — Un peu déprimé, d'un noir brillant; parties delà bouche et pattes d'un brun-rougeâtre ; corselet légèrement im- pressionné ; élytres avec des stries longitu- dinales faibles. — France. 4. ANTHOBIUM SALICIS. Gyll., 1ns. Suce, t. I, pars 2 , p. 227, n" 24. — Long. 1 lig. {. Larg. | lig. — Un peu déprimé, d'un noir brillant, très- fortement ponctué ; antennes et pattes d'un brun-jaune ; corselet biimpressionné ; ély- tres avec des stries ponctuées. — France. 5. ANTHOBILIH BRL'SSEIM. PAYK../'aM«., 3, 404, 47.— Long. ^ lig. Larg. } lig. — D'un brun-rougeâtre brillant, ponctué; tête et extrémité de l'abdomen noirâtres ; élytres a\ec des stries ponctuées et une tache noire en arrière .'^ur chacune ; corselet transversal faiblement impression- né. — France. 6. AniTHOBItM STRIATIM. * Grav., Monogr., 119, 13. — Minutum, Oliv., 3, 42,38, 56, pi. 6, f. 53.— Long.ilig. Larg. -^ lig. — Dépiimé , d'un noir bril- lant, très fortement ponctué; base des an- tennes et pattes jaunes ; corselet transver- sal, faiblement canaliculè; élytres avec des stries ponctuées. — Paris. ACIDOTA, Kir.BY, Mannerh., Steph. ; Omalium, Grav., Gyll. ; Staphylinus , Fabr. Antennes filiformes. — Palpes maxillaires à dernier article conique. — Tarses simples, à dernier article beaucoup plus long que les autres. ACIDOTA RUFA. Grav. , Monogr. , 115 , 6. — Long. 2 lig. i. Larg. 1 lig. — Déprimé , d'un brun-jaune brillant, profondément ponc- tué ; pattes plus claires; corselet quadran- gulaire, faiblement canaliculè, et impres- sionné de chaque côté en arriére ; éiytres avec des stries ponctuées. —Suède, Al- lemagne, Nord de la France. AATHOPHAGUS, Grav., Gyll.; Lesteva, Latr., Mannekh., Steph. , Samouel. Staphylinus, Linné, Payk.; Staphylinus et Carabus, Fabr.; Carabus , Marsham. Antennes filiformes. — Palpes maxil- laires à dernier article conique. — Tarses à premier article de la longueur des sui- vans. Insectes de taille moyenne ou assez pe- tits; ils ressemblent aux Omalium 1. ANTHOPHAGUS OBSCURUS. Grav., Monogr. , 122, t\.~St. Bicolor, Fabr., 2, 600, 60? — Long. 1 lig. ^. Larg. i lig. — Pubescent. d'un brun-noir, fortement ponctué ; antennes et pattes d'un brun-jaune; corselet en cœur ; tète sans impresssion. — Paris. 2. AIVTHOPHAGUS CARABOIDES. Linné, Syst., 2, 685, 20. — Oliv., 3, 42, 26, pi. 2, 17. — yibbreiiatus, Fabr., 1, 209, 215. — Long. 1 lig. \. Larg. {lig. — D'un brun-rougeâtre, fortementponctué; élytres et pattes plus claires; tête et extré- mité de l'abdomen noirâtres. — Paris. INO, Lap. Antennes longues, à premier article gros; tous les autres grenus, le dernier ovalaire. — Palpes maxillaires à dernier article long et pointu. — Tarses très-grêles, à dernier article beaucoup plus grand que les autres. — Corps déprimé. — Tête très-grande , plus large que le corselet, non rétrécie en ar- rière. — Yeux petits. — Corselet plan, arrondi en avant et en arriére, sinueux la- téralement. — Ecusson petit , arrondi pos- térieurement. — Elytres assez longues , planes , arrondies en arrière. — Abdomen court et large. — Pattes moyennes. — Cuisses larges, comprimées. — Jambes mutiques. Ce genre ressemble à celui d^Jnthopka- gus, mais s'en distingue particulièrement parla forme très-déprimée du corps, celle des articles des antennes, la tête non ré- trécie en arriére , la forme du corselet, etc. IMO PICTA. Lap.. FAud. Ent., p. 135.— Long. 2 lig. HYPOCVPIITUS Larg. i lig. — Noir, finement ponctuée ; élytres avec de faibles lignes longitudinales élevées, jaunes, avec la base, la sature et une bande transversale sur la partie posté- rieure noires ; dessous du corps brun; par- ties de la bouche, antennes et pattes lou- geâtres, — Madagascar. PROTEINUS, Latr., Leach, Stephens; Dermcsies, Fabr. ; Omatium, Grav., Gyli.. ; Cavtercies , Schoemaher. Antennes insérées devant les yeux, épaissies à l'extrémité, un peu perfoliées, à articles grenus, ne se logeant pas dans des fossettes du corselet. — Palpes teinii- nés en alêne. — Tarses assez grêles, à pre- mier article de la longueur des suivants. — Corselet court. — Elytres couvrant presque tout l'abdomen. Ce sont de très-petits insectes, ressem- blant pour !es faciès aux Omalium. 1. PROTEIMUS MACROPTEP.US. Grav., Micropt., 215, 21. — Long. 1 lig. Larg. i lig.— Noir, un peu pubescent; an- tennes avec la massue brune, leur hase d'un brun-jaune ainsi que les pattes ; palpes bruns ; corselet très-court , légèrement ponctué. — Paris. 2. PROTEI\US BRACHYPTEr.US. Fabr,, 1, 320, 45. — Long. 2 lig. Larg. i de lig. — Noir, un peu pubescent ; an- tennes en massue, avec le premier article, les palpes et les pattes d'un brun-jaune, corselet très-court et lisse. — Paris. Rare. MICROPEPLUS, Latr., Mannerh.; Staphylinus, Fabb. , Payk , Ouv.; Nitidula, Herbst. , Mannerh. ; Omalium, Gyll. Antennes se logeant dans des cavitée , sous les bords latéraux du corselet, termi- nées par un article plus grand, globuleux, formant à lui seul une massue solide. — Palpes maxillaires trèspelits au milieu, acuininés à l'extrémité ; les labiaux point appaiens.— Tarses très-courts, tous les arti- cles égaux.— Têle assez forte.— Mâchoires bifides.— Lèvre presque carrée.— Menton transversal.— Elytresbeaucoup plus courtes que l'abdomen. 1. MICROPEPLUS PORCATUS. Fabr., 2, 602, 68. — Ouv., 3 , 6 , 50 , Insectes. L pi. 4, fig. 33. -Long. 1 lig. Larg. \ de lig, — Ovale, d'un brun-noir, ponctué; cor- selet rebordô. avec plusieurs gros poinis enfoncés, arrondis, dont les bords sont relevés ; elytrcs avec la suture et trois côtes longitudinales lisses; abdomen avec plu- sieurs gros points presque carrés, fortement enfoncés; base des antennes, pattes et une petite tache sur les bords latéraux du cor- selet d'un brun-rougeàtre. — Paris. Rare. 2. MICROPEPMJS M.\n,I,EI. Long. \ lig.Larg. {de lig.— Dilfère du pré- cédent par sa forme plus élargie, son corselet qui est arrondi latéralement, ses élytres comprimées, et sa couleur qui cstenliOre- ment d'un gris clair; avec les côtés du cor- selet et les pattes jaunâtres ; les stries des élytres sont aussi un peu plus fortes que dans l'espèce précédente.— Trouvé autour de Rouen par M. Lebas, qui lui a assigné le nom qu'elle porte. 3. MICROPEPMIS STAPHII.YIVOIDES. Marsh. , Ent. , fig. 1 , 237, 25. — Long. 1 lig. 7. Larg. \ lig. — Noir, un peu bril- lant; corselet inégal; antennes, dessous de la tête et pattes d'un brun ferrugineux. — Angleterre, Sicile. CINQUIÈME TRIBU. TACEÏINIDES, MA.N.NERH. Microcéphales, Latr. Diiïérent des Omatidcs par leurs pattes épineuses. — Tête en partie cachée dans le corselet. Ces espèces ont, pour la plupart, la fa- culté de tourner vivement sur elles mêmes lorsqu'on les saisit. Ici se placent deux groupes. HYPOCYPHTITES. Corps globuleux. Genre Hypoci/pkius. IIYPOCYPHTUS, ScHUPPEL, Mannfrh.; Cypha , KiRBY , Stephens ; Tachyporus, Grav.; Scaphidium, Payk., Gyll.; Scaphidium et Silpha , Marsham. Ces petits insectes se distinguent facile- ment de tous les autres Rrachélytres , par leur corps globuleux rétréci en arrière ; j.'3 lOA TACllYl'OHUS. leurs élyires assez longues, qui icconvrent presque tout l'abdomen ; ils ont le faciès de quelques Scaphidium; leurs palpes sont filiformes et acumiués. 1. HYPOCYPHTUS LO\GICORSIS. Payk., Gïll. , lus. Suec, t. I , p. 191. — Ovale, noir, pubescent, ponctué; an- tennes et pattes ferrugineuses ; élytres tron- quées en arriére. — Suède , France. 2. IIVPOCÏPIITUS L;EVIUSCIJL«S. Maniverh. , Précis , p. 58 , n" 2. — Longicorne, Far. Gïll., Ins. Suec, t. I , p_ 191. — D'un noir brillant, lisse; an- tennes et pattes de la couleur générale. — Suéde et Finlande. Nota. On trouve plusieurs autres es- pèces de ce genre autour de Paris. 11 faut aussi rapporter à ce genre le St. Agaricina de Linné , qui est peut-être celui de Marsham, Ins. d'Jnglet., 1, 129, ainsi que le T. Granulum, Grav., Monogr., qui, selon M. Stephens. est le 5c. Acuminatum, Marsh. 1, 231, et que M. le comte de Man- nerlieim confond à tort avec \e Longicorne de Payk. TACHYPORITES. Corps non globuleux, plus ou moins al- longé. Genres : Tachinus, Tachyporus. TACHINUS, Grav.; Slaphylinus, Linné , Ouv. ; Oxrjporus, Fabr. Antennes de onze articles : le premier gros, les suivans grêles , les autres plus gros, en cône renversé; le dernier ova- laire. — Palpes filiformes. — Tarses grêles, a articles bien distincts. — Tête petite, engagée en partie dans le corselet. — Cor- selet convexe, à bordslatéraux rabattus. — FJylres un peu plus longues que le corse- let, et convexes. — Abdomen conique. — Pattesmoyennes. — Jambes ciliées et épi- neuses. Ce genre est composé d'espèces de taille assez petite , qui habitent les bouses et les champignons ; leurs mouvemens sont très- agiles. PREMIERE DIVISION. {Tachinus , Mannerh, ) Corps élargi, entièrement el finement ,)onctup. 1. T.\CIIi:. , Mannerh. ; Aleocliara, Geav., Gïll.; Siuplnjlimis, Payk. Antennes très gi-êleset longues. — Palpes à quatrième article presque caché. — Tar- ses grêles. — Bouche avancée. — ïèle en partie cachée dans le corselet; celui-ci très- petit , court cl convexe, rétréci en avant. — Elytres carrées. — Pattes grêles. — Jambes antérieures épineuses. GYMSUSA BnEVICOMJS. Payk., FawH. , 3, 398 , 40.— Long. 2 lig. -|. Larg. \ de lig. — Noir, peu bril- lant; antennes filiformes; leur base et les tarses jaunes; disque du corselet bombé en avant ; élytres finement granuleuses. — Suéde. ALEOCHARA, Knock, Grav., Gtll., MANKEnHEIM ; Lomeckusa, Latr., Staphyhnus, Payk, Antennes courtes, épaisses, à deuxième article deux fois plus court que le troisième; tète cachée en purtie dans le corselet, plus large que le corselet. — Celui ci convexe, court, rétréci et échancré en avant, à bords latéraux rabattus. — Elytres très-courtes, transversales , arrondies à l'extrémité. — Pattes non épineuses. — Corps très-forte- ment ponctué. ISous croyons que l'on peut réunir à ce genre celui ti'Encephalus de M. Kirby {Stephens , lllust. Brit. Ent., Coleopt. , t. 3, p. 163). M. Westwood en a figuré une espèce, Complicans [Magns. de Zoolo- gie), Cet insecte se roule en boule. 1. AI.EOCHARA FCMATA. Grav., Mo?io^r., 172, 64. — Long. 1 lig. i. Larg. \ de lig. — Linéaire, noir, peu bril- lant , très fortement ponctué ; antennes d'un brun-ferrugineux à base plus claire ; élytres, pattes, extrémité de l'abdomen et bords des segmens du ventre d'un brun jaune. — Paris. 2. ALEOCHARA NITIDA. Oliv., Ent., 3, 42,43, pi. 5, fig. 44- — Long. 1 lig. Larg. -\. de lig. — Linéaire , noir, trés-brillant ; èlvtres avec une tache tei niinale rougeâtrc; pattes d'un brun ferrti- gineux;corselet parsemé de quelques points^ avec un espace lisse au milieu , et de cha- que côté une rangée de points. — Paris. SPiIE\OMA, Mannerheim. Antennes coudées , allant un peu en grossissant, à articles a peu prés égaux, à l'exception du dernier , qui est oblong , ovale et presque pointu. — Palpes maxil- laires à pénultième article en massue , le dernier subulé. — Tarses grêles à ailicles égaux. — Corps allongé. — Tète cachée. — Corselet convexe, presque tronqué en avant, arrondi sur les côtés. —Abdomen très-long. SPMEIVOMA ACDOMIKAI-E. Mannerheim, Précis Brucli. , p. 69, n" 1. — Long. 2 lig. Larg. j lig. — Li- néaire ; d"un brun jaune, brillant; abdo- men obscur; corselet convexe, égal, pres- que tronqué en avant. — Suède et Finlande. OXIPODA, Mannerhelm; Aleochara, Grav., Gyll. Antennes coudées, allant légèrement en grossissant. — Palpes maxillaires à der- nier article subulé. — Tarses grêles. — Tête en partie cachée dans le coiselet. — Celui-ci court , convexe, rétréci en avant. — Elytres presque carrées. — Abdomen conique, grêle et assez long. 1. O.MPODA RUFICORNIS. Grav., Monogr., 91. 34. — Long. 2 lig. Laig. I lig. — D'un brun assez brillant, pu- bescent ; base des antennes, élytres, pattes , bords des segmens de l'abdomen et extré- mité de celui ci , jaunes; corselet avec une impression en arriére. — Allemagne. 2. OMPODA OPACA. Grav., Monogr., 89 , 31. — Long. 2 lig. Larg. {lig. — D'un brun-noir, opaque, pu- bescent ; base des antennes, pattes , extré- mité de l'abdomen et bords des segmens en dessous ferrugineux ; élytres brunes ; corselet convexe et très -légèrement im- pressionné. — Allemagne, Paris. 3. OXIPODA UMBRATA. Grav., Monogr., 90, 32. —Long. 1 lig. Larg. { lig. — Allongé , linéaire , noir, presque opaque , pubescent ; pattes jaunes, base des antennes et élytres brunes ; ces dernières sont longues; corselet un peu rétréci en avant. — Allemagne , France. GYROPH^NA. 197 h. OXIPODA ALTERNANS. Grav., Monogr., 85, 26. —Long. 2 lig. Larg. ; lig. — Allongé , d'un brun-jaune brillant, très-finemenl ponctué; tête noire; angles huméraux , poitrine et une bande sur l'abdomen en arriére, d'un brun foncé. — Paris, Suéde. MICROCERA, Mannerheim. Antennes courtes, coudées, à premie'r article assez long et presque cylindrique ; le deuxième grand , globuleux ; ceux de trois à six petits , de sept à dix plus épais, transversaux, formant avec le dernier, qui est globuleux, une sorte de massue. — Palpes maxillaires allongés ; pénultième ar- ticle oblong et ovale , le dernier acicu- laire. — Tarses à premier article un peu plus long que les suivans. — Corps con- vexe, rétréci en avant, pluslarge en arriére. — Corselet court, arrondi , convexe , beaucoup plus étroit que les élytres; cel- Jcs-ci convexes. MICROCERA OIFLATA. Mannerheim, Précis Brach., p. 72, n"> 1. — Brun, très-finement ponctué et un peu pubescent ; abdomen plus obscur; base des antennes et pattes jaunes. — Russie. OLICOTA , Mannerheim ; Aleochara, Grav., Gyll. Antennes presque coudées, à premier article long , épais, cylindrique ; le deuxiè- me globuleux ; ceux de trois à six très- petits, globuleux; les autres subitement plus épais, comprimés, et formant une mas- sue avec le dernier, qui est grand et ar- rondi. — Palpes maxillaires à pénultième article renflé ; le dernier ociculaire. — Tarses a articles à peu près égaux. — Corps presque linéaire , déprimé. — Tête cachée sous le corselet. — Corselet court , trans- versal , un peu convexe. — Pattes courtes. OLIGOTA PUSILLIMA. Grav., Gyll., Ins. Suec, t. IV, p. 491. — De Suéde et d'Allemagne. TRICHOPH Y A , Mannerheim ; Aleochara, Gyll. Antennes à premier article grand , épais, renflé; le deuxième court, globuleux ; les autres à peu prés égaux, trèsgréics. garnis de poils. — Palpes maxillaires à dernier article pointu. — Tarses à article» à peu prés égauT. — Corps uu peu dépri- mé.— Tête arrondie, renfoncée sous le cor- selet. — Celui-ci court, transversal, ar- rondi sur les côtés et en arriére. — Pattes longues. TRICHOPHVA PILICORNIS. Gyll., Ins. Suec, t. II, p. 417. — Noir, un peu brillant, Cnemcnl ponctué ; pattes d'un brun jaune. — Suéde. HOMALOTA, Mannerheim; Aleochara, Gyll. Antennes courtes, moniliformes , cou- dées, à premier article grand, renflé; le deuxième court, globuleux; ceux de trois à dix un peu plus grands, allant en gros- sissant et presque globuleux ; le dernier ovalaire. — Palpes maxillaires à dernier article très -petit, aciculaire ; le pénul- tième conique. — Tarses à dernier article très-long. — Corps linéaire, plan. — Cor- selet un peu plus étroit que les élytres , presque tronqué à la base et à l'extrémité , arrondi sur les côtés. — Pattes courtes. HOMAI.OTA PLANA. Gyll.,/hs. Suec, 2, p. 402, n» 24. — Long. 1 lig. Larg. ;f lig. — Allongé, li- néaire, déprimé, d'un noirpresque opaque, ponctué; antennes, pattes et anus d'un brun ferrugineux; corselet faiblement ca- naliculé; élytres carrées et brunes. — Suède. GYROPHiENA, Mannerheim; Aleochara, Grav., Gyll. ; Slaphylinus, Payk. Antennes longues, à premier article al- longé, renflé; le deuxième court, presque conique ; troisième et quatrième petits et très-courts; ceux de cinq à dix courts, transversaux , épais ; le dernier ovale. — Palpes maxillaires très -courts, à pénul- tième article presque conique; le dernier pointu à l'extrémité. — Tarses à articles égaux. — Corps court, déprimé, sç repliant en boule.— Corselet très-court, transver- sal, arrondi sur les côtés et en arrière. 1. GYROPH^ENA IMITIDULA. Gyll., 1ns. Suec, t. I , pars 2, p. 413, n* 35. — Long. 1 lig. Larg. { lig.— Court, d'un noir brillant; base des antennes, pattes et disque des élytres d'un jauue-rou- 498 BOLITOCHARA. geâtre ; corselel tiès-couri , parsemé de poinis, rebordé à la base. — Allemagne, France. 2. GYROPH^ENA aiA^A. Payk., /via?!., 3, 408, 52. — Long-. 1 lig. Larg. I Jlg. — Couit, d'un brun-noir lui- sant; corselet court, parsemé de points, rebordé en arriére ; antennes, pattes, bords du corselet , élyires et base de l'abdomen jaunes. — Suéde, Finlande et France. Nofa. La variété B de Gyllenhal, Ins. Siiec, t. II, p. 414, a été érigée en espèce par M. le comte de Mannerheim sous le nom A'AlJlnis {Précis Brach., p. 74, n" 3). 3. GVROPII^iSA POMTA. Grav., Moiwgr., 99, 48. — Long. \ lig. Larg. I lig. — Court, d'un noir brillant; antennes et pattes d'un jaune pâle ; ély- tres et extrémité de l'abdomen d'un brun de poix ; tête oralaire ; corselet très-court , lisse , rebordé en arriére. — France. BOLITOCHARA, Mannerheim; Aleockara , Knock, Grav., Gyll., Stephens ; Staphylwus, Linn. , Payk. Antennes coudées, à premier article plus long, renflé; le deuxième et troisième al- longés ; les autres allant en grossissant, élar- gis, un peu perfoliés; le dernier oblong et pointu à l'extrémité. — Tarses à premier ar- ticle le plus long; les autres égaux. — Coips un peu déprimé , presque linéaire en arriére. — Corselet large, arrondi sur les côtés. Insectes de taille assez petite; ils courent avec rapidité ; ils sont très-nombreux en es- oèces. PREMIERE DIVISION. Tète enfoncée dans le corselet. — Cor- selet presque carré, peu rétréci en arrière, Irés-convexe. 1. BOLITOCHARA COLLARIS. Gkav., Monogr., 72, 6.— Oliv., Jùit., 3, pi. 2, lig. 13. — Long. 2 lig. Larg. - lig. — D'un brun jaunâtre, brillant, fortement ponctué ; tête, base des antennes, élylres, poitrine et extrémité de l'abdomen noirs; ime impression sur le corselel, en arriére.— - Paris. 2. BOLITOCHARA ANALIit. Grav., Monogr., 76, 14.— Long. 1 lig. Larg. I lig. — Noir, peu brillant, très-forte- ment ponctué; parties de la bouche, base des antennes, élytrcs, pattes et extrémité de l'abdomen jaunes; corselet impres- sionné transversalement en arriére. — Pa- ris, Suède. 3. BOLITOCHARA LINEARIS. Gj{Av., Monogr. , 69, 2. — Long. 1 lig. Larg. j. — D'un brun-noir, un peu brillant; base des antennes et pattes jaunes ; front sans impressions; côtés du corselet avec une impression large, mais courte.— Paris. 4. BOLITOCHARA ASGI'STIXA. Gyll,, Ins. Siiec, t. I, part. 2, p. 393, n" 16. — Long. 1 lig. Larg. f— Noir, un peu brillant ; parties de la bouche, base des antennes, élytrcs et pattes jaunes; front impressionné ; corselet faiblement canali- culé. — Paris. 5. BOLITOCHARA ELOl^GATULA. Grav., Monogr., 79, 18. — Long. 1 lig. Larg. i lig. — i\oir, presque opaque ; anten- nes longues, brunes, ainsi que les élytres; pattes et abdomen jaunâtres; corselet pres- que carré, avec une impression transver- sale en arrière. — Paris, Suéde. 6. BOLITOCHARA TERMI!\ALIS, GKAv.,Mi(ropt., I60, 29.— Long. 2 lig. Larg. j hg. — D'un noir brillant, un peu pu- besrent; palpes et antennes ferrugineuses; élytres brunes; pattes et extrémité de l'ab- domen jaunes. — Paris. DEUXIEME DIVISION. Diffère de la première par le corselet court et transveisal ; il est déprimé et ordi nairement impressionné et canaliculé. 7. BOLITOCHARA DEPRESSA. Grav. , Monogr. , 100 , 49- — Long. 1 lig. \. Larg. j lig. — D'un brun-jau- nâtre, brillant; tête, extrémité, des antenne."^ et bords de l'abdomen d'un brun noii- ; corselet impressionné et arrondi en ar- riére ; pattes jaunâtres. — Fiance. 8. BOLITOCHARA SERRICAWS. Grav. , Micropt. , 159 , 28. — Long. 1 lig. ;. Larg. { lig. — Noir el brillant, très- fortement ponctué, pubescent; corselet faiblement sillonné au milieu ; antennes et élytres d'un brun feirugineux ; extrémité de l'abdomen et pattes jaunes. — France. 9. BOLITOCHARA SOCIALIS. V.\^K.,Faitn.. 3 , 407, 51. — Oliv., 3 FALAGRIA. 42,53,pl.3. r.25.— Long. ;iig. harg.^Us. — Noir el brillant, faiblement ponctue ; élylres presque cariées, jaunes, avec ks angles postérieurs bruns; écusson de même couleur ; pattes d'un brun-jaune ; corselet déprimé et arrondi en arrière. — France. 10. BOMTOCHARA NIGRITULA. Crav., Monogr., 85, 25. — Long. \ lig. Larg.ilig.—Noiretbriliant; corselet court; élytres d'un brun-jaune , bordées d'une couleur plus obscure ; antennes el pattes d'un jaune clair. — France. IL BOMTOCHARA FCNGI. Grav., Micvopt., 157, 24.— Long. \ lig. Larg. ^ lig. — Court, d'un noir brillant, très-fortement ponctué , un peu pubescent; antennes assez longues, jaunes, ainsi que les pattes. — Paris. 12. BOMTOCHARA Pt'Mir.IO. Grav. , Monogr. , t)8. /i6. — Long. \ lig. Larg. \ lig. — Court , élargi, d'un noir peu brillant, très-fortement ponctué; an- tennes courtes, brunes, ainsi que les élytres; pattes jaunes; corselet court, sinué en ar- riére. — France. 13. BOMTOCHARA CINIVAMOMEA. Grav., Monogr., 88, 30.— Long. llig.^. Larg. I lig. — Court , élargi , d'un brun opaque , trés-finement ponctué; corselet court; élytres déprimées, couleur de ca- nelle ; base des antennes et pattes jaunes. — France. 14. BOMTOCHARA BOLETI. Linné, Syst. , 2, 686, 26. — Degéer , Ins., 4, 26.13, pi. 1 , f. 13-17.— Long. \ lig. Larg. l lig. — Court, d'un brun-noir, bril- lant, finement ponctué ; antennes et pattes plus pâles; élytres brunes; corselet court , rebordé. — Paris. DRUSILLA, Leach, Mannerheim; Aleochara, Grav., Gyll. ; Sfaphylinus, Payk. Ne dilTèrent des Bolitochara que par- leur corselet allongé, à peine arrondi sur les côtés, et canaliculé, 1. DRISII.LA CA!«AMCULATA. (PI. 13, fig. 9.) Fabr.. 2, 599, 52. — Oliv. , 3, 42,25, pi. 3, f. 31. — Long. 2 lig. Larg. j lig. — D'un brun clair, fortement ponctué; tète et milieu de l'abdomen noirâtres; ce der- nier plus clair à la base el jaune à l'cxlrc- milé ; corselet canaliculé el impressionné. — Paris. Très-commun. 2. DRUSIM.A EXARATA. Mannerheim, Précis Bracli., p. 85. — Long. 1 lig. \. Larg. | lig. — D'un jaune- roussâlre, Irés-finement ponctué , couvert d'une pubescence soyeuse ; tète el milieu de l'abdomen noirs; corselet court, très-fai- blement canaliculé. — Finlande. FALAGRIA; Aleochara, Knoch, Grav., Gïll. ; Staphylinus, Payk. ; Falagria et Antalia , Leach; Falagria, Antalia et Calodera , Mannerh. Antennes épaisses, à premier article long, épais et cylindrique ; deuxième plus petit et épais ; troisième grêle et presque conique; ceux de quatre à dix courts, transversaux, assez épais; le dernier ova- laire et obtus. — Palpes maxillaires à pé- nultième article allongé, presque cylindri- que; le dernier ti es petit, pointu. — Tète dégagée et arrondie, plus large que la base du corselet. — Celui-ci presque en cœui-, — Elytres plus larges que le corselet. PREMlliRE DIVISION. {Falagria, Leach, Mannerheim.) Elytres non plissées à la base. — Premier article des tarses un peu plus long que les 1. FALAGRIA SULCATA. Grav. , Monogr. , 73 , 9. — Oliv. , 3, pi. 6, f. 52. — Long. 1 lig. Larg. { lig. — D'un noir brillant, un peu pubescent; pat- tes d'un jaune pâle ; antennes d'un brun ferrugineux; corselet en forme de cœur, profondément enfoncé au milieu dans sa longueur. Var. Base des antennes jaune. — Paris. 2. FALAGRIA MIGRA. Grav. , Monogr., 75, 12.— Long. 1 lig. Larg. i lig. — D'un noir brillant, fine- ment ponctué ; antennes et pattes d'un brun jaune; corselet un peu en cœur, faible- ment strié au milieu. Var. Elytres jaunes. — Allemagne. DEUXIEME DIVISION. {Calodera , Mannerheim.) Elytres non plissées à la base. — Tous les articles des tarses égaux. 200 MARNAX. 3. FALAGRIA NIGRITA. MA^^ERHEIM, Précis, p. 86, n" 1. — ^l. /Ethiops , far. Grav. , Monogr. , p. 153. — Long. 2 lig:. Larg. {lig. — D'un noir obscur, pubesccnt ; corselet canali- culé. — Suéde el France. Ajoutez à celte division les Calod. Pro- tensa cl Tcstacea, Mannerlieim(o;j. «7.). TROISliiMli DIVISION. ( v^;i^ï//a ,Leacu,Mani\erheim. ) Elytres plissées à la hase. 4. FAI.AGniA IMPRESSA. Oliv., 3,42, 28, pi. 5, f. 41. — Lojig. 2 lig. Larg. f lig. — D'un brun-jaune, brillant; tête et deux derniers anneaux de l'abdomen noirs; corselet un peu cordi- forme , avec une strie en avant et quatre impressions oblongues en arrière. — Paris. 5. FALAGRIA RIVULARIS. Grav. , Monogr., 73, 8. — Long. ~ lig. Larg. :|^ lig. — Noirbiillant; antennes et paltes d'un brun feirugineux; corselet un peu en cœur, avec une sirie en avant, et quatre impressions oblongues en an ière ; élylres un peu plissées à la base. — Alle- magne. DEUXIÈME SOLS-FAJIILLE. — PSEL VPHlEiVS , LaïR. ; Pselaphii, Latr. ; Pselaphidea, Leach ; Pselaphidœ, Denny ; Pselap/d, Reich. Yeux ordinairement visibles. — Palpes au nombre de quatre, inégaux ; les maxil- laires de quatie articles. — Labre corné, ronqué ou échancré en a\ant. — Labre en cœur, corné. — Languette petite, membraneuse , munie de chaque côié d'un appendice membraneux. — Mandibules cornées, avancées, ordinairement dentées. — Mâchoires membraneuses. — Antennes composées d'articles au nombre d'un à six. — Corselet en cœur ou cylindrique, cl allongé. — Elytres tronquées à l'extrémité, plus courtes que l'abdomen , recouvrant des ailes. — Ecusson à peine visible. — Abdo- men grand , obtus. — Pattes allongées. — Cuisses en massue. — Jambes arquées. — Tarses ayant trois articles visibles exté- rieurement: le premier petit, le deuxième allongé , le troisième filiforme. Insectes de très-petite laillc, que l'on trouve dans les ])rés, sous l'écorce des ar- bres et sous les pierres. Ils marchent avec rapidité , surtout le soir ; et ils courent alors avec vitesse sur les tiges des grami- nées. Ils sont carnassiers. L'un de nos meilleurs observateurs, M. Aube, étudie depuis long-temps celle famille , et nous en a donné une mono- graphie aussi complète que possible, ac- compagnée de chaimantes figures. Quoi- que venant après les travaux, du reste irés- recommandables, de MM. Reichenbach, Leach, Denny, etc., cet ouvrage n'en est pas moins d'un très grand intérêt, tant par la connaissance parfaite des espèces des auteurs, que parcelle d'un très grand nom- bre d'objets nouveaux. Pour noire part, nous devons déclarer que M. Aube nous a donné beaucoup de renseignemens qui nous ont été très-utiles pour cette partie de notre travail , el a même biea voulu nous permettre de consulter sa monographie, lorsqu'elle était manuscrite encore, lis ne forment qu'un seul groupe naturel, celui des PSELAPHITES. Genres : Marnax , Tyriis , Chennium , Cteiiistes, Pselaphus, Bryaxis, Bythinus, Tychus , Trimium , Batrisus, Euplcctus, Claviger, Artkerus. MARNAX, Lap.; Metopias, Gory, Antennes aussi longues que le corps, de onze articles, le premier aussi long que les sept suivans , les trois derniers formant une massue. — Tarses terminés par deux crochets in^aux. — 'I ête oilrant une avance frontale tiés-prononcée , el sur la- quelle sont insérées les antennes. — Cor- selet globuleux, presque en cœur, tronqué. — Elytres assez longues. MARNAX CURCLLIKOIDES. (PI. 14 , fîg. î.) GoRY, Mag. de Zool., cl. 9, pi. 42. — Long. 2 lig. Larg. i lig. — Pubescent , ferrugineux ; elytres finement ponctuées. — Cayenne. Nota. M. Gory avoit donné à ce genre le nom deMetojrias; mais il ne pou voit être conservé, étant trop voisin de celui de 7.,,.- r- .'■""■/..;.• //M-rt-/.'.r /y. // ^ 1 . .Miirn.i\ ('iirTiili'oni)iHo; 2 . Clcnislcs l'alpalis . ô. Ijati'isus Forniiciunus , (') . Cl.iviôer Testaceus . 7. Masiiûiis Palpali's , 8. S.-v,lm..-i,us )ll,-i;,.„/l,s PSELAPIIUS. 201 Metopius (Hyménoptères). Je lui ai , en conséquence , substitué celui de Marnax {Etudes Entomologiques). TYRUS, AuBÉ; Pselapkus, GïLL., Reich. Antennes de onze articles. — Palpes à premier article presque conique. — Cro- chets des tarses égaux. — Corselet presque sphérique. TYRUS MUCROBiATUS. Gyll., Ins. Suec, t. 1\ , 231, 9. — Insi- gnis, Rek:h., Monogr., 60 , pi. 2, f. 16.— Crassicornis? Fabb., 5. EL, 2, 601, 64- — Pubescent, noir; antennes, élylres et pattes rougeâtres; corselet avec une trés-petite ligue demi-circulaire, et placée en arriére. — Suède , Allemagne. CHENNIUM,Latr.,Lepelt., Serv. Antennes presque perfoliées, de onze articles; le dernier presque globuleux; les autres lenticulaires et à peu prés égaux. — Palpes a deuxième article grand et sphé- rique, simples. — Tarses très-courts ; le dernier article portant deux crochets égaux. — Tète dégagée. — Mandibules cornées. — Corselet presque cylindrique. — Ely très recouvrant des ailes, et tronquées à l'extrémité. — Pattes moyennes. — Han- ches allongées et pédiculées. 1. CnENMlUM BITUBERCULATUM. Latr., Gen.Crusl.et Ins., t. 111, p. 77, n° 1. — Long, i lig. Larg. i lig. — D'un brun-chàtain; tête bituberculée en avant; corselet bordé en avant, avec une ligne enfoncée et arquée de côté, en arriére; éiytres lisses, avec deux stries longitudi- nales, l'une sur la suture, l'autre le long du bord externe. — Midi de la France. CTEXISTES, Reich.; Dionyx, Lepel. et Serv. Antennes de onze articles, assez épaisses. — Palpes avec les trois derniers articles portant un prolongement pointu extérieu- rement. — Tarses ayant deux crochets égaux. 1. CTEMSTES PALPALIS. (PI. ili, flg. 2.J Reich. , Monogr. , pi. 1. fig. A , — Long. 1 lig. ;.— Corps pubescent, rou- grâlic; corsclci allongé. — Allemagne. 2. CTESISTES DEJEARIII. Lepel. et Ser\., Encyclop., t. X.p. 221. — Long. 1 lig. Larg. | lig. — Teslacé, granuleux, pubescent; corselet avec un petit sillon transversal ; éiytres avec une strie suturale et une au bord externe, suture brunâtre. — Midi de la France et Paris. Nota. Cet insecte forme le genre Dio- nyx de MM. Lepeltier et Serville. PSELAPHUS, Herbst, Denny, Reich., Pselapkus et Kunzea, Leach * ; Anthicus, Panz. Antennes de onze articles moniliformes, les trois derniers renflés , le terminal ovale. — Palpes maxillaires plus longs que la 1 Quoique nous n'ayons pas adopté les gen- res de Leach , nous avons pensé que le lecteur serait peut-être bien aise de connaître les ca- ractères qu'il leur assigne, et nous avons cru de- voir les donner ici. PSELAPHUS, Leach. Antennes k premier et deuxiènae article aU longés, légèrement cylindracés; les troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième el hui- tième un peu globuleux, égaux ; les neuvième et dixième presque égaux, légèrement globu- leux, un peu renflés, plus gros que les autres ; le onzième allongé , ovale , un peu renflé. — Palpes maxillaires très-longs, à premier article filiforme, dilaté subitement en massue k l'extré- mité ; le deuxième un peu globuleux; le troi- sième filiforme , grossissant peu à peu vers l'ex- trémité. — Corps court, convexe. BRYAXIS, Le A en. Antennes avec les deux premiers articles lé- gèrement cylindracés, plus épais que les autres; les troisième, quatrième, sixième et septième al- longés, cylindracés; le cinquième pluslong; le hui- tième légèrement globuleux, plus petit ; les neu- vicme.dixièmeet onzième allô gés, formant une massue; le dernier pointu à l'extrémité.— Palpes maxillaires a premier article en massue, très-ré- tréci à la base; le deuxième un peu globuleux; le troisième conique. — Corps court, convexe. — Corselet avec deux fossettes réunies par un sillon. REICHENBACHIA, Leach. Antennes à premier et deuxième article plus épais que les autres; les troisième, quatrième, cinquième , sixième et septième égaux, courts; le huitième un peu plus long ; le neuvième lé- gèrement globuleux ; le dixième lenticulaire ; lu onzième un peu obtus à l'extrémité. — Palpes maxillaires ii premier article en massue , très- 302 BHIAXYS. tête et le corselet réunis, coudés; le der- nier article ovale, allongé, muni d'une pointe à rextrémité. — Palpes labiaux courts et filiformes. — Tarses a premier article court, les deuxième et troisième longs, le dernier muni d'un seul crochet. — Tète dégagée. — Corselet tronqué. — Ecusson petit. — Elytres courtes, con- vexes. — Pattes assez fortes. PREMikRE DIVISION. Corselet sans impression transversale. (Aube.) rétréci h la base; le deuxième un peu globuleux ; le troisième conique. — Corps court, convexe. — Corselet, avec des fossettes distinctes. BYTHINUS, LEAcn. Antennes de onze articles ; le premier épais , cylindracé; le deuii(;me plus épais que le pre- mier, avancé en pointe au côté interne dans le (^; les troisième, quatrième, cinquième, sixième septième et huitième articles égaux, lenticulaires; le onzième ovale, très-ponctué à l'exticmilé. — Palpes maxillaires h premier article filiforme , renflé peu h peu; le deuxième ovale; le troisième très-grand, ovale, très-étroit à la base. — Corps court et convexe. ARCOPAGUS, Leach. Antennes à premier et deuxième article plus épais que les aulres : le premier allongé , le deuxième presque globuleux ; les troisième, qua- trième, cinquième, sixième, septième et huitième égaux , presque globuleux ; le neuvième plus épais , lenticulaire ; le dixième de même forme, plus grand ; le onzième plus épais, ovale, pointu. — Palpes maxillaires à premier article filiforme, un peu en massue ; le deuxième ovale, allongé; le troisième ovale, très-étroit h la base, KUNZEA, Leach. Antennes à premier et deuxième articles plus épais que les aulres ; premier article allongé , cjlindracé, dilaté intérieurement ; le deuxième un peu globuleux ; les troisième , quatrième , cinquième, sixième, septième et huitième un peu globuleux, égaux ; le neuvième épais , len- ticulaire ; le dixième globuleux , lenticulaire ; In onzième plus épais , ovale , pointu. — Palpes maxillaires h premier article filiforme, un peu en massue ; le deuxième ovale, allongé ; le troi- sième ovale, très-étroit à la base. — Corps court, convexe. KUNZEA NIGKir.EPS. l.hACH, Zool. Journal, n° 8, 4 V-'- -l'errugineui; antennes, pattes et palpes plus |iales; tête iioirc. — Italie, forêts de pins. Très-rare. 26. PSKI.APHUS HEISEL Herbst, t. IV, p. 109, n. 1, tab. 39, fig. a. — Reichemb., il/o"o/7,-.,p. 28,pl. 1, f. 2.— Denny, Monogr., pi. 9, f. I.— Eu- rygaster, Dech. Bcgb. 2, pi. 2, t. Vlll.— Long. 1 lig. — D'un châtain presque noir, lisse ; corselet élargi au milieu, rétréci en avant et en arriére ; cuisses un peu ren- flées, — Paris. 2. PSELAPHIS HEP.BSTH. Reich. , Monogr., p. 25, tab. 1, f. 1. — Heisci, Ueubsi, Culcop., lY , p. 140. Ial>. 39, f. 10, a. — Denny, Monogr., pi, 19, fig. 1, — Brevivaipis , Schr*nk , B , 1 , A38. — Long. 1 lig. — D'un châtain presque noir, un peu pubescent; corselet allongé, pres- que cylindrique , lisse , brillant ; abdomen triangulaire, — Paris, DEUXIEME DIVISION. Corselet avec une impression transver- sale (Aube), à- PSEI.APHl'S DRESDESISIS, Herbst, t. lY , 110, — Leach., Zool. , Mys. 87. — Denny, Monogr., kl, pi- 10, f. 2. — Heisei, PAYK.,f. 3, 364. — Long. 1 lig. — Noir, pubescent; corselet angu- leux. — Paris. BRIAXYS, Knoch , Denny; Pselaphtis, Panz, , Illig. , Payk,, Reich., Gyll.; .Intichus, Fabr, ; Stapliylinas, Linn, ; Briaxyset Beiclienbachia, Leach. Antennes composées de onze articles , les derniers renflés, le terminal pointu. — Palpes maxillaires avancés , mais plus courts que la tête et le corselet; le dernier article en forme de cône , un peu dilaté extérieurement, — Palpes labiaux courts et filiformes. — Tarses terminés par un seul crochet, — Tête dégagée.— Corseleteu cœur , avec trois impressions. — Elytres co(Mtes. — Pattes moyennes, A, Trois impressions presque égales sur le corselet ; la médiane quelquefois plus grande que les autres. (Aube.) PREMIÈRE DIVISION. Impressions réiniies par un sillon traiis- versai, (Aube.) BYTINUS. 1. BRIAXYS SANGVniEA. Fabr. , 1 , p. 293, 11° 22. — Iîeich. , Monogr., p. À9, pL 2, f. 11. — Denny, Monogr. , 3/» , pi- 7 , f. 3. — D'un rouge sanguin; antennes, palpes et pattes plus pâles ; tète , corselet et élytres glabres, lui- sants , ponctués. — Europe. Paris. 2. BRIAXYS LOSGICOIiNIS. Leach, Zool. Journ., 8, 451. — Denny, Monogr. , 34, pi. 7 , f. 3. — Ferrugienx ; antennes , palpes et pattes plus pâles ; tête , corselet et élytres très glabres, bril- lants; avec de nombreux points enfoncés. — Londres, Paris. DKUXliiME niVISION. (Reichenbachia, Leach, ) Impression non réunies par un sillon transveisal ; hanches antérieures dépour- vues d'épines. (Aube.) 3. BRIAXYS FOSSAI.ATA. Reich. , Monogr. , 54 , 13 , pi. 2, f. 43. — Hekky, Monogr. , SI , p]. 8, f. 1. — Long. 1 lig. — Châtain, un peu pubescenl; palpes, antennes et pattes ferrugineux; corselet presque en cœur, un peu gloi)u- leux, avec trois impressions fortes et égales. — France. 4. BRIAXYS H^MATICA. Reich., Monogr., p. 52, pi. 2, f. 12.— Leach, Zool. Mag., 3, 86. — Denny, Monogr.. 38, pi. 8, f. 2. — Long. 1 lig. {. — Rougeàtre, brillant; corselet presque en cœur, avec trois impressions, dont celle du milieu la plus petite. — Paris. TROISiliME PIVISION. (Reichenbachia, Leach.) Impressions non réunies par un sillon transversal ; hanches antérieures dépour- vues d'épines. (Aube.) 5. BRIAXYS XAMTHOPTERA. Reich., Monogr., p. 56, tab. 2 , fig. 14. — Long. 1 lig. |. — Noir ; élytres rouges ; corselet avec une grande impression au milieu et une petite de chaque côté. — Paris, Allemagne. R. Trois impressions inégales sur le cor- selet ; la médiane la plus petite. (Aube.) Panz. b. BRIAXYS IMPRESSA. Faiin. Germ., 89, 10. - Leach. Zool. Mag., 3,86.— DEmy, Monogr., 36 . pi. 7, f. 4. — Leach,££, IX, 117.— Long. 1 lig. — Noir ; élytres d'un ronge obscur; corselet d'un noir luisant; an- tennes obtuses à l'extrémité. — Paris. 7. BRYAXIS JUiXCORUM. Leach, Zool. Journ., 452. — Denny, Monogr., 40, pi. 8, f. 3. — Long. 1 lig, — D'un brun marron, couvert d'un léger duvet cendré; antennes et pattes plus claires; cor- selet un peu globuleux ; les fossettes laté- rales plus grandes ; les postérieures très-pe- tites. — Londres, Paris. BYTHINUS, Leach, Lam., Denny, Latr,; Psclaphiis, Panz., Payk. , Reich., Gyix. ; Arcopagus, Leach, Denny, Latr,; Kunzea, Leach. Antennes de onze articles. — Palpes maxillaires à dernier article très-grand, long , sécuriforme. ■ — Tarses terminés par un seul crochet. — Corps convexe. — Cor- selet en cœur, avec une impression arquée sur la base. 1. BYTHINUS CL'RTISIANUS. Leach. Zool. Journ. , 4, 8, 446. — Cur- lisii, Leach, Zool. Miscell.,-}!!, 81. — D'un brun varié; bouche, antennes et pattes d'un brun marron ; corselet plus large que la tète ; élytres ponctuées. — Angleterre, Paris. 2, BYTHISCS BURELLII, Denny, Monogr., 22, pi. 4. L 1- — Long-, ilig. — Noir, ponctué, un peu bril- lant; deuxième article de l'antenne du (^ très-grand, aplati et un peu en lunule; antennes et pattes d'un fenugineiix pâle. — Londres. 3. BYTHISUS SECURIGER. Reich., Mowo^rr., 45, pi. 1, f. 45- — Leach , Zool. Mag. , 3 , 83. — Denny , Monogr., 21, pi. 3, f. 2. — Long. ^lig. — Brun ; corselet ponctué et brillant ; deuxiè- me article de l'antenne sécurifoime dans les mâles; antennes et pattes d'un ferrugi- neux brillant. — Angleterre, Paris. B. Deuxième article des antennes non prolongé en dedans {Arcopagus , Leach). 4. BYTHISCS BULBIFEB. Reich., Monogr. , 37 , pi. 37, f. 1. — TiEACH , Zoul. Mag. ,3, 84- — Dennv , Monogr.. 24. pi. 5, f. 1. — Long, l lig.— ELPLECTUS. D'un noir luisant , pubesceni ; antennes en massue ; palpes d'un ferrugineux pâle ; paites d'un châtain obscur; éiylres forte- ment ponctuées. — Paris. 5. BYTHINUS GLABP.ICOLMS. Reich., Monogr., l^S, 8, pi. 1, f. 8. — Long. 1 lig. — D'un brun de poix, pubes- cent; antennes, palpes et pattes testaccs; corselet globuleux et glai)re ; éiylres ponc- tuées; devant de la tète biimpressionné. — Paris. 6. BYTHISUS P.UFICOLLIS. Leach, Zool. Journ., n" 8, 448. — D'un brun marron; antennes, palpes et pattes plus pâles; têle finement ponctuée; cor- selet légèrement rugueux; éiylres trés- ponctuées, brillantes. — Italie, dans les foiéts. 7. BYTHmCS PUNCTICOLMS. Denny, Monogr., 26, pi. 5, f. 3. — Long. 5^ lig. — Ferrugineux obscur, ponc- tué et brillant ; coi selet très-large , dilaté en avant, et fortement ponctué; cuisses très-renflées dans la J . — Angleterre. Nota. Ajoutez à cette division le 8. Byttiinus Clavicornis. Panz. ., Faiin. Germ., 99. 3. — Les Kunzea de Leach ne sont aussi, probablement que des Bythinus. TYCHUS, Leach, Steph. ; Pselaphus , Reich. , Payk. Antennes à premier et deuxième article les plus épais, un peu cylindriques ; le pre- mier plus long que le deuxième ; les troi- sième, quatrième, cinquième, sixième, septième et huitième subglobuleux ; les premier, troisième et quatrième plus épais, surtout dans les (^ ; les neuvième et dixième globuleux, lenticulaires; le dixième plus grand; le onzième ovale, plus épais, pointu. — Palpes maxillaires à dernier article sé- curiforme. — Tarses terminés par un seul crochet. — Corps court, convexe. — Cor- selet anguleux latéralement, sans impres- sion en dessus. Nota. Ce genre devroit peut-être être ré- uni avec celui de Bythinus. TYCHUS MIGEP.. (PI. 14, fig. 3.) Payk., Faun.,5, 365, 4-— Reicu., Mo- nogr., 35, 5, pi. 1, fig. 5. — Long. \ lig. — Noir , un peu pubescent ; pattes jaunâtres ; corselet lisse ; élytres finement ponc- tuées; antennes brunâlres. l'ar. Disque des élytres d'un brun mar- ron. — France, Angleterre, Suède. Nota. LePselap. Niger, Payk., Faun. 8, 365, n" 4, est le ^ de cette espèce; de même que le Pselap. Nodicornis, Reich., Beyt., 12, pi. 2, f. 10. TRIMIUM, AuBÉ; Pselaphus, Reich. , Gyll. ; Eupleclus, Denny, Steph. Antennes de onze articles, à dernier ar- ticle très-grand. — Palpes maxillaires à dernier article unique, très-légèrement di lalè en dedans. — Tarses terminés- par un seul crochet. — Corps allongé, cylindri- que. — Corselet ovale, avec un sillon transversal en arrière. 1. Tr.IMIUM BP.EVICOP.KE. fPl. 14, fig. 4-) Reich., Monogr., p. 47, tab. 1, f. 10. — Denny, Monogr., 18, pi. 2, f. 4- — Long. 7 lig. — D'un châtain- brillant, un peu pubescent ; antennes de la longueur du corselet ; le dernier article très grand. — Angleterre. BATRISUS, AuBÉ; Pselaphus, Reich. ; Bryaxis, Dennt. Antennes de onze articles, inséi ées dans une fossette latérale. — Palpes maxillaires à dernier article ovalaire. — Tarses termi- nés par un seul crochet. — Corps allongé, un peu cylindrique. — Corseletavec trois sillons longitudinaux. Ces insectes, qui, parmi ceux de cette fa- mille, sont de la plus grande taille, se trou- vent dans les fourmilières. 1. BATniSUS FOnMICAP.IUS. (PI. 14, fig. 5.) Long. 1 lig. y. Larg. j lig. — D'un rou-. geàtre brillant; tête très-fortement ponc- tuée et inégale; corselet presque lisse, of- frant un lobe de chaque côté; élytres avec un petit pli longitudinal à la base. — Paris. 2. BATRISUS VEMUSTUS. Reich., Monogr. , p. 65, pi. 2, f. 18. — Nigriventris , Denny, Monogr., p. 41, pi. 7, f. 1.— Long. 1 lig. {. — D'un ferru- gineux brillant ; abdomen noir ; corselet globuleux et canaliculé; élytres avec une strie. — Paris. EUPLECTUS, KiRBY, Leach, Stephens; Pselaphus, Illig., Payk., Gyll., Reich.; Staphylinus , Panz. , Marsh. ; Anthicus, Fabr. ; Bryaxis, Curtis. Antennes de onze articles. — Palpes maxillaires à dernier article conique. — Tar- CLAVICER. SOS ses terminés par un seul crochet. — Corps déprimé , très-allongé. — Corselet ayant souvent une impression en forme de croix. A. Une impression sur le vertex. 1. ECPI.ECTUS SULCICOLMS. Reich., Monogr.,62. lab. 2, f. 17.- Cur- Tis, Brit. Eut., t. VII, n" 315.- Ps. Dres- densis, Illig, Koc/f- Preuss.. 1 , p. 290,1. — Pavk., Faun., 2, 365. — Fabk., s,E, 1, p. 293, n° 22.— Long. 1 lig:. {.—Déprimé, rouge, pubescent ; élytres incisées vers l'an- gle externe. — Allemagne. 2. EUPLECTUS NAKUS. REtCH. , Mottoyr. , 69 , 20 . pi. 2, f. 20. — Rekhcnbachn . Leach , Zool. Mise. , 3, 32. — Denny, Moiiogi:, 9, pi. 1, t. 1.— Long. i. lig. — Allongé, un peu déprimé, d'im châtain brillant , légèrement pubes- cent , antennes assez épaisses , jaunes , ainsi que les pattes; devant de la tète avec une élévation triangulaire; corselet en cœur, avec une impression profonde en forme de croix.— Allemagne, Anglelerie. B. Vertex non-impressionné. 3. EWPLECTUS KIRBII. Denny , Mono^r., 44, pi. 2, f. 1. — Long. 1 lig. — D'un châtain obscur, trés- allongé, déprimé; corselet rétréci en avant et en arriére. — Angleterre. h. EUPI.ECTL'S SASGl'IIXEUS. Denny, Monogr., p. 10, pi. 1, f. 2. — Long. {. - Allongé , d'un brun marron , pubescent; tête avec deux dépressions con- vergentes qui se joignent en avant. — An- gleterre. 5. ECPLECTUS KARSTERIII. Reich. , Monogr. , 71, 21, pi. 2 , f. 21. — Sanguineus , Panz. . Faun., 11, f. 9. — Long. I lig. — Trés-alJongé , li- néaire, un peu déprimé, d'un brun testacé brillant, un peu pubescent; pattes plus pâ- les; corselet en cœur, avec une légère im- pression un peu en croix ; devant de la tête avec deux légers sillons. — Paris, Alle- magne. 6. EUPLECTUS SIGNITUS. Reich., Monogr. ,1S, 22, pi. 2. f. 22. — Denxy, Monogr., 13, pi. 1, f. 4. — Long. ~ lig. —Linéaire, allongé, un peu déprimé, pubescent. d'un brun jaunâtre; patles plus pâles; devant de la tète avec deux impres- sions et un sjîlon transversal ; corselet en cœur, avec un«^ légère impression un peu en croix. — Allemagne. Suéde, France. 7. EUPLECTUS BICOLOR. Denny, Monogr., 17, pi. 2, f. 3.^- Gla- briitscutus, Gyll. , Faun., Siiec. , t. IV, 236 , 13. — Long. ^ lig. — Noir ; corselet large et arrondi , rétréci en arrière , avec trois impressions, dont celle du milieu un peu plus grande que les autres. — Angle- terre, Suéde. 8. EUPLECTUS AMBIGUUS. Reich., Monogr., 67, 19, pi. 2, fig. 19. — Gyll., 1ns. Suec, t. I, pars 4, p. 235, n" 12. — Long, i lig. — Allongé, un peu déprimé, châtain, glabre ; antennes et pattes jaunes ; corselet un peu en cœur, avec trois impressions en arriére. — Allemagne , Suéde. 9. EUPLECTUS PUSILLUS. Denny, Monogr. , p. 15 , p. 2, f. 2. — Long. ^lig. — D'un noir brillant, finement ponctué el pubescent ; corselet arrondi et un peu déprimé ; la paitie postérieure avec trois impressions réunies par une ligne de- mi - circulaire ; antennes grandes. — An- gleterre. 10. EUPLECTUS LESTERBROOKIANUS. Leach , Zool. Journal, 2, 445. — D'un brun ferrugineux foncé ; antennes , palpes et patles plus pâles ; corselet légèrement rugueux; élytres finement ponctuées. — Dauemarck , dans les bois ; très-rare ; et Angleterre. CLAVIGER, MuLLER, Panz., Latr. Antennes de six aiticles : les premier et deuxième plus petits , légèrement globu- leux , les derniers en massue. — Palpes maxillaires très-courts, filiformes, armés de deux ongles à l'extrémité. — Tarses mu- nis d'un seul crochet. — Tète dégagée. — Yeux non apparens. — Corselet rètiéci en avantet en arriére. — Elytres très-courtes. — Pattes fortes. Insectes vivant dans les fourmilières. PREMIÈRE DIVISION. Clavigéres proprement dits. Antennes grossissant d'une manière in- sensible jusqu'à l'extrémité ; les deux pre- miers articles petits, globuleux; les troi- sième , quatrième et cinquième lenticu- laires, perfoliés; le sixième plus grand que les autres, allongé et cylindrique. 1. CLAVIGER TESTACEUS. (PJ. 14, fig. 6.) Latr., Gen., Cntst. clins., t. III, p. 7», 206 MASTICUS. u"l ; Eiicycl. , pi. 372 bis, f. 33. — Long, i lig. Larg. i lig.— D'unbrun-leslacé ; cor- selet avec une fossette en arrièi e ; élyties finement striées. — Allemagne, Suède, et Nord de la France. DEUXIEME DIVISION. Clavifer, Mihi. Antennes terminées brusquement en massue;premierarticleassezgr;ind, deuxiè- me très-petit, globuleux; troisième et qua- trième allongés, presque cylindriques, cin- quième court ; sixième très grand, formant seul une massue globuleuse. 2. fXAVIGER LOIVOICORNIS. Germ. , Mag. mit. . 1818 , p. 85. pi. 2, fig. 16. — Long. 1 lig. Larg. {. — Tes- tacé un peu roussâtre et pubescent en des- sus ; abdomen fonnant en dessus deux pe- tits sillons longitudinaux. — Elytres très- courtes. — Odenbach. ARTICERUS, Dalm. Antennes d'un seul article terminé par une massue , tronqué à son extrémité. — Yeux distincts , latéraux et saillans. — Forme du Claviger., ARTICERUS ARMATUS. Dalm. , Eus. du Copal, p. 23, pi. V, f. 12. — Ferrugineux, massue des anten- nes cylindrique ; tronqué de la largeur de la tête; cuisses intermédiaires bidenlées ; toutes les jambes munies d'une seule dent. — Trouvé dans le copal. TROISIÈME SOUS-FAMILLE. — PALPEURS , LaTR. Scydmenides , Leach , Denny , Stephens. Quatre palpes inégaux ; les maxillaires longs , de quatre articles, dont le dernier souvent plus petit que les autres. — Lèvre cartilagineuse, presque carrée, tronquée à la base. — Languette membraneuse, presque carrée, trilobée à l'extrémité. — Labie tranversal coiné , les angles antérieurs arrondis. — Mâchoires coinées , arquées, aiguës. — Mandibules cornées, arquées, avancées en pointe , unidentées à la base. — Antennes longues et grêles. — Yeux grands , globuleux , proéminens. — Tête dégagée. — Front plus ou moins convexe. — Corselet de forme variable. — Elytres oblongues, ovalaires, recouvrant des ailes et s'étendant sur tout l'abdomen. — Ecusson très-petit, triangulaire. — Pattes assez grêles et sans épines; cuisses renflées. — Tarses de cinq articles distincts. — On ne connaît pas les mœurs de ces petits in- sectes ; mais ils sont probablement carnas- siers ;ils se tiennent à terre, sous des pierres et sous les écoices des arbres ; on les prend aussi quelquefois dans les fourmilières. Ces insectes ne constituent qu'un seul groupe. SCYDMŒKITES. Genres : Mastigus , Scydmœnus , Eu- tnicrus, Mitrodema, Clidicus. MASTIGUS, Illig., Hoff. , Latr. , Hellw. , KuNZ. , Denny; Ptinus, Fabr., Oliv. ; Noioxus , Thunb. Antennes de onze articles nresque fili- formes , coudées après le premier article ; les deux premiers les plus longs ; les autres presque cylindriques, allant un peu en grossissant ; le onzième ovalaire. — Pal- pes maxillaires grands, avancés; le der- nier article formant avec le précèdent une massue ovale ; les labiaux terminés par un article très-petit. — Tarses à articles cylin- driques , entiers : les quatre premiers égaux ; le dernier plus long. — Tête ovale. — Corselet presque en cœur, tronqué en arrière. — Elytres ovalaires, 1. MASTIGUS PALPALIS. (PI. 1/», fig. 7.) Latr., Hist. nat. des Crust. et Ins.. 71. 186.— GeH. Crust. et Ins., 1, 281, pj. 8. fig. 5. — Long. 3 lig. j. Larg. 1 lig 7. — AI longé , noirâtre , avec de petit poils gris tête et corselet plus distinctement ponc tués que les elytres; celles-ci plus brunes terminées en pointe dans les j , arrondies dans les J*; verlex avec une impression presque triangulaire ; extrémité des an- tennes rougeâtre ; patte d'un brun clair. — Portugal, Sicile. 2. MASTIGUS GLABRATUS. Kli'g, Elit. Monog., 166,2. — Long. 2 lig. l. Larg. 1 lig. — Diffère du M. Palpa- lis par sa taille plus courte, son corselet plus étroit et comprimé , ses elytres tron- quées ; tête très-finement ponctuée, apla- tie en dessus et impressionnée; milieu des antennes rougeâtre; palpes noirâtres; cor- selet à peine ponctué; elytres testacées, tronquées , avec de très - légères sli ies SCYDM^^NUS. transversales el des stries longiludinalcs poncluéos ; paltes noiiàiies. — Cap de Bonne- Espéj ancc. 3. MASTIGUS FUSCUS. Klig, Eut. Monog. , 167, 3.— Long. 2 lig. i- Larg. 1 lig. — Ressemble au M. Glabratus. — Noir , soyeux ; tète trés- linenient ponctuée ; vertex aplati, sillonné; base des antennes légèrement velue ; corselet fortement ponctué, un peu éle- vé ; elylres un peu plus courtes que l'ab- domen, ovales, avec de très-petites stries transversales et des stries Jongiludinales à peine ponctuées ; pattes d'un brun foncé. — Cap de Bonne-Espérance. Les auteurs rapportent encore à ce genre les insectes suivans : li. PTISUS SPISICORSIS. Fabk., Syst. El.; Oliv., Ins., 2, 10, 11, pi. l,f. 5.—Mastig. Deustus, Schoenh., S y II. Ins., t. Il, p. 59, n" 2. 5. MASTIGUS FLAVrS. ScHCENH., Syn. Ins., t. 11, p. 59, n» 3. — Notoxus Flavus , Thumb. , Nov. Ins. Spec. , p. 101. SCYDM^NUS, Latr. ,Gyll. , KuNZE, Denny ; Pselaphus , IIerbst. , Payk. , Illig. ; Anthicus , Fabr. ; Notoxus, Panz. ; Lytia , Maksh. Antennes de onze articles, insérées au- devant des yeux : les sept ou huit pre- miers articles ovales , globuleux , les trois ou quatre derniers subitement plus gros , formant une massue. — Palpes maxil- laires légèrement en massue , de quatre articles : le quatrième petit, conique, su- bulé ; les labiaux (rés-courts. — Tarses al- longés, quelquefois dilatés, à articles cy- lindriques, le premier et le dernier très- longs.— Tète globuleuse.— Yeux assez sail- lans.— Corselet petit, allongé, de formes di- verses. — Ecusson triangulaire , petit , quelquefois caché. — Elytres ovales ou oblongues , soudées; l'angle humerai sail- lant. — Patles grêles , en massue. — Jambes linéaires, un peu arquées. Insectes de très-petite taille ; on les ren- contre ordinairement au pied des arbres , sous les pierres, et souvent en société avec les. Pselaphus; mœurs et transformations ignorées ; les antennes et les pattes des mâles sont plus fortes que celles des fe- melles. MM. Kunze et Denny nous ont donné d'excellentes monographies de ce genre PREMIERE DIVISION. Les trois derniers articles des antennes subitement élargis. SCYDMyEKUS QUADRATUS. Klnze, Monog. der Jmeivenkœfev, 13, 5 , lig. 5. — Jf'ettcrludis , Gyll. ? — Long. \ lig. — Noir , brillant , pubescent : corselet presque carré , convexe , velu , avec qua- tre petits enfoncemens à la base; plus étroit antérieurement ; écusson très-petit ; élytres courtes, ovales, ponctuées, avec quatre légers sillons à leur base. — Alle- magne. Dl'UXliîME DIVISION. Les quatre derniers arlicles des antennes subitement plus grands. 2. SCYDMEIVUS CLAVIGER. KuNZE , iU , G , fig. 6. — Ilclwigii , ScBmo ,Mag. , 580, 2. — Long, i lig. — D'un brun - noir, brillant; anten- nes, palpes et paltes d'un brun - rou- gcâlre clair; antennes courtes, les premiers articles petits, minces , serrés; les derniers écartés , très-grands ; corselet presque car- ré , tronqué postérieurement, velu latéra- lement, avec une impression transversale profonde à la base; écusson petit; èlylres ovales, très-lisses, avec un enfoncement de chaque côté de la base. — Allemagne. 3. SCYDM.ENUSHIRTIC0LMS.(P1. l/j, fig. 8.) Illig., /va/Pm/ss., l,p. 292.— Payk., Fatal., 3, p. 367. — Gyll. , Ins. Suec., 1, p. 286. — KcpiZE, Monogr., p. 16, Sp., 7, f. 7.— Denny, Monogr. , p. 62 , pi. 12 , f. 1. — Long. 7 lig. — D'un brun noir, brillant; palpes, jambes et tarses un peu plus clairs; antennes grêles, pluslongues que la tête elle corselet pris ensemble, d'unbrunplusclairà leur base ; point d'écusson apparent ; cor- selet presque carré, velu, plus étroit an- térieurement, avec un enfoncement à sa base; élytres ovales, avec une impression profonde de chaque côté. — Suède; bords- des lacs. Ix. SCVDM^NUS RCTILIPENNIS. KuNZE, Monogr. , p. 17, Sp., 8, f. 8. — Denny, Monogr., pi. 12, f. 2. — Long. 4 lig. — D'un noir luisant; corselet noir, pubescent ; antennes longues , pubescentc^ 208 SCYDM/ENUS. rougeâtres : les quatre derniers articles noirs; élytres d'un rouge -marron très- brillant, avec l'extrémilé noirâtre; pattes rougeâtres. — Angleterre , Allemagne. 5. SCYDIUEMUS AiVGf LATl'S. KuNZE, Monogr dev Ameirenkœfer, 18 , 9 , fig. 9. — Long. 1 lig. — D'un brun- noir, légèrement déprimé, brillant , avecles palpes, les antennes et les pattes rougeâ- tres; antennes de moyenne longueur; cor- selet presque carré, velu; les angles anté- rieurs tronqués, sa base carénée, avec qua- tre petites impressions; ccusson trés-petil; élytres ovales-oblongues, légèrement ve- lues, avec quatre enfoncemens à leur base et la suture un peu élevée. — Allemagne. 6. SCYDM^SiUS ELONGATUS. KuNZE, Monogr. der Ameirenkœfer , 19, JO, fig. 10.— Denny, Monogr., p. 65, pi. 13, f. 2. — Long, i lig. — Allongé , brun, pubescent; antennes, palpes et pat- tes rougeâtres; antennes courtes; corselet allongé, ponctué; ses angles postérieurs arrondis, courbés; sa base carénée; avec quatre impressions; écusson arrondi; ély- tres ovales-oblongues, ponctuées. — Alle- magne. 7. SCYDM.«BIUS SPARSHALM. Denny , Monogr., p. 66, pi. 13, f. 3. — Long. ilig. — Ferrugineux, pubescent et brillant ; tête un peu rétrécie ; corselet avec une impression à la base qui remonte un peu sur les côtés, — Angleterre. 8. SCYDMvEM'S DEIVTICORNIS. KuNZE, Monogr. der Ameirenkœfer, 20, 11, fig. 11,— Denny, Monogr., p, 6^, pi. 13, f- 1. — Long, i lig. — Très-lisse, pubescent, presque velu, d'un brun-noir, avec les an- tennes, les palpes, les jambes et les tarses rougeâtres; les derniers articles des an- tennes inégaux , le huitième et le neuvième denticulès; corselet presque carré, plus étroit à sa partie antérieure, avec deux im- pressions à sa base ; son bord postérieur renflé ; écusson très-petit; élytres ovales- oblongues, avec six petites impressions a leur base. — Allemagne, 9. SCYDMEBirS PUBICOLMS. KuNZE, Monogr. der Ameisenkafer, 21, 12, fig. 12. — Long. 1 lig.— D'un brun-noir, brillant, pubescent; avec les antennes, les palpes et les pattes rougeâtres; antennes et pattes fortes ; les quatre derniers articles des premières globuleux, rapprochés; cor- selet oblong, cordiforme, tronqué posté- rieurement, avec deux impressions, velu; point d'écusson apparent; élytres ovales, ellijitiques, avec deux sillons à la base. — Allemagne. 10. SCYDM.ESiUS GIBCOSICOLIS. Long. 1 lig. j. — D'un brun obscur ; cinq derniers articles des antennes élargis ; corselet très-convexe et velu ; élytres lisses, velues en arriére ; pattes pubescentes. — Madagascar. 11. SCYDM.EWrS DEFLEXICOt.LIS. Long. 1 lig. — D'un brun luisant; quatre derniers articles des antennes élargis ; cor- selet étroit, comprimé latéralement; ély- tres rouges, lisses, un peu pubescentes en arriére. — Madagascar. Ces deux insectes ont été rapportés par M. Goudot. TROISlkMK DIVISION. Articles des antennes grossissant peu à peu. 12, SCYDM/ENIIS GODARTI, Latr., Gen. Crust. et Ins.. 282, pi. 13, fig. 6 (la figure est au moins médiocre ) Long.llig. — Ovale, d'un brun-rougeâtre as- sez brillant, pubescent; palpes jaunâtres;cor- selet un peu allongé , carré, rétréci posté- rieurement, avec une impression a sa base; écusson petit; èlytresovales un peu courtes, ponctuées, avec quatre petites impressions à leur base, — Paris. 13. SCYDM.ENUS SCL'TELI.ARIS. Ki'NZE, Monogr. des Ameirenkafer , 23 , ili , fig. 14. — Denny, Monog., p. 67, pi. 12. f. 8.— Long, j lig.— Ovale, pubes- cent,d'un noir foncé; antennes et tarses d'un beau rouge; tarses rougeâtres; corselet presque carré , convexe, rétréci postérieu- rement; la base marquée transversalement de points enfoncés, ses angles antérieurs arrondis, courbé; écusson très-petit; èly- tresovales, ponctuées, avec quatre petites impressions à la base ; base de la suture et écusson élevés. — Allemagne et Angleterre. T ar. Cuisses antérieures dilatées à leur extrémité, en triangle comprimé. il[. SCYDM.^îNllS BICOLOR. Denny, Monogr.. p. 68, pi. XIII, f. 4. — Long. I lig. — Allongé, d'un manon foncé, brillant et pubescent; corselet ru- gueux en arriére ; le huitième article des antennes plus petit que le précédent. — Angleterre. 15. SCYDMKSUS PL'SIM.US. KuNZE, p. 25, f. 15. — De>ny , p. 70, pi. 14 , f. 1. — Long. ~ lig. — Noir , ob- long, un peu pubescent, brillant ; corselet uu peu allongé , rétréci en arriére , avec une double rangée de points; élylres ponc- tuées ollVanl quatre sillons à la base. — France, Allemagne, Angleterre. 16. SCYDM.EISUS COLLARIS. KtJNZE, Moiiogr., p. 26; Spcc.iG, f. 16. — Denmy, Moiwgi:., p. 69, pi. XIV, f. 2. — S. Minutus , GvLL, /?îs. Suce. , l. I, p. 285. — Long, i lig. — Oblong, noir, ponc- tué ; corselet un peu élargi en avant , ré- tréci en arriére, et offrant dans cette partie une double rangée de points; suture et ècusson un peu élevés. — France, Angle- terre, Allemagne, Suède. 17. SCYDM^IVUS VVIGHAMII. Denny, Moitogr., p. 71, pi, XIV, f. 3. — Long. 1 lig. — Brun, brillant, un peu pubescent; corselet tronqué à la base, avec trois impressions ; tête avec deux points sur le front; antennes et pattes rougeâlres; élylres avec quatre dépressions à la base. — Angleterre. EUMICRUS, Lap.; Scydmœnus, 1° divis., Kunze, Denny; Pselaphus, Payk. ; Noioxus, Panz. ; Lytta, Marsham. Palpes maxillaires à quatrième article à peine visible. — Corselet beaucoup plus étroit que les élytres , et rétréci en avant. — Antennes à articles un peu carrés. 1. EUMICRUS TARSATUS. KuNZE, Monogr., p. 11, sp. 3, f. 3. — Denny , Monogr. , p. 57 , pi. 11 , f. 1. — HelUvigii, Latr., Payk. — Minutus, Panz., — Piceus, Marsham. —Long. 1 lig. i. — Brun , pubescent et brillant ; corselet ova- laire, avec quatre impressions a la base ; élytres ovales, avec deux lignes enfoncées à la base ; tarses antérieurs dilatés. — Paris. 2. EUMICRUS RUFICORNIS. Denny , Monogr. , p. 59, pi. XI , f. 2. — Long. 1 lig. ~. — D'un brun noir ; cor- selet allongé, trés-pubescenl; antennes et pattes d'un ferrugineux obscur et velues ; élytres très-larges. — Angleterre. 3. EUMICRUS RUFUS. Kt'NZE , Monogr. der Ameisenkœfer, 19, 2, fig. 2. — Long. ; lig.— Point d'écusson; Insectes. I. n-,u.^. 209 d'un brun-rougcâtre , brillant, légèrement pubescent ; corselet légèrement globuleux, ponctué ; la ponctuation de la base pins serrée, élylres ovales, un peu convexes, soudées, ponctuées, tronquées à l'extré- mité. — Allemagne, Caucase. 4. EUMICRUS HELI.WIGII. Faer. , 1, 292, 21 ; Herbst., Coléop. , pi. 3 ; Fabr , 39, fig. 12. — Long. 1 lig. — Point d'écusson ; d'un teslacè rougeâtre, brillant, légèrement pubescent; corselet ponctué, ovale, renflé, avec deux petites impressions postérieures peu marquées; élytres ovale», ohlongues, soudées, tron- quées à l'extrémité. — Sous l'écorce des arbres. Allemagne. La forme du corselet varie dans cette es- pèce ; il est plus ou moins convexe , plus ou moins déprimé et enfoncé au milieu; quelquefois il est lisse. MICRODEMA, Lap. Scydmœnus, Kunze, Denky. Palpes maxillaires à quatrième article à peine visible. — Corselet beaucoup plus large que les élytres, élargi en avant. — Antennes à articles granuleux. MICRODEMA THORACICA. Kunze, Monogr., p. 12, f. 4. — Denny, p. 61, pi. XI, f. 5.— Long. { lig.— Brun- noir, pubescent ; tête petite, penchée ; an- tennes et pattes d'un jaune ferrugineux et velues. — Paris. ïrés-rare. Se trouve sous la mousse, au pied des arbres. Nota. Cet insecte me semble être le Cephemium Truncormn de Muller. CLIDICUS, Lap. Antennes insérées entre les yeux de onze articles : le premier très-long , le deuxième assez petit , les suivans presque coniques et égaux entre eux. — Palpes maxillaires très-longs, le pénultième infudibiiliforme, échancré, recevant le dernier ; celui-ci co- nique et pointu. — Tarses filiformes, à ar- ticles à peu près égaux. — Télé presque tri- angulaire. — Yeux très-petits , placés sur de gros tubercules. — Corselet très -con- vexe. — Pattes très-longues, surtout les postérieures. — Cuisses un peu renflées à l'extrémité. CLIDICUS GRANDIS. Lap. j Ann. de la Société Ent., 1. 1, p. 397, 14 210 n-- L^Etud. Elit., p 3 lig \. Lais:. 1 lis presque 130 Très-ponclué élu, d'un brun rouge ; élytres STERNOCERA. n» 1.- Long, avec des slries formées d'assez gros points enfoncés. — Java. TROISIEME FAMILLE. — STERNOXES. Caractères. Corps de consistance tou- iours ferme et solide, droit.-Presternum allongé dilaté antérieurement, en forme de mentonnière, jusque sous la bouche, cl prolongé postérieurement en une pomte re- çue dans unenfoncemement de l'extrémité antérieure du mésosternum. — Tète verti- cale. — Antennes se logeant pendant le re- pos dans une rainure , sur les côtés infé- rieurs du corselet, prés du sternum. — Pattes en partie contractiles; les antérieures éloi- gnées de l'extrémité antérieure du corselet. Les Stenwxes sont une des plus belles familles des Coléoptères pentamcres. Tous les insectes qui la composent sont pourvus d'ailes ; les uns atteignent une taille très- grande ; les autres sont extrêmement petits. PREMIÈRE TRIBU. BLPRESTIDES, Latreille. Caractères. Corps non propre à sauter. — Saillie postérieure du presternum ne s'en- fonçant point dans une cavité antérieure du mésoternum. — Mandibules entières. — Palpes terminés généralement par un article ou presque cylindrique ou ovoïde, quelquefois globuleux. — Yeux ovales. — Corps le plus souvent ovalaire. Les Biiprestides se présentent à nous avec l'éclat des plus belles couleurs ; ils marchent lentement, mais volent avec beaucoup d'agilité dans les temps secs et chauds. Pour éviter d'être pris, ils se lais- sent toml)er à terre quand on veut les sai- sir. Les Ç sont pourvues d'une tarière cor- née composée de trois pièces, au moyen de laquelle elles déposent leurs œufs dans le bois dont leurs larves doivent se nourrir. Celles-ci ont été décrites dans ces derniers temps par MM. Audouin et Aube; elles ressemblent beaucoup à celles des Loxgi- cornes. Le tube alimentaire des Bnpres- tides a trois fois environ la longueur du corps; leur œsophage est grêle; le ventri- cule chylifique distinct du jabot par un étranglement brusque ; le jabot est allongé, lubuleux, flexueux ou replié, parfaitement glabre ; l'intestin grêle est court , presque droit ; le cœcum s'en distingue par une con- tracture, et se fait remarquer par sa forme allongée et cylindroïde; le rectum est droit et court; les vaisseaux biliaires ne paraissent pas différer de ceux des Carabiques. Nous avons publié, M. Gory et moi, une monographie de ces insectes dans notre Hist. nul. des lus. Coléopt. CHUYSOCimOlTES. Caractères. Pas d'écusson visible. Genres. Sternocera, Julodis, Acmœodera, Chrysochroa. STERNOCERA, Esch., Soueb; Bupresiis, Fabr., Oliv. Ecusson non apparent. — Menton presque triangulaire , avancé en pointe vers la lan- guette.— Dernier article des palpes maxil- laires court, arrondi à son extrémité. — Cor- selet trilobé en arriére. — Mésosternum avancé en pointe extérieurement. — Tarses larges , aplatis, à dernier article presque carré et armé de deux petits crochets re- courbés en dessous et peu visibles. — Corps très-bombé, ovalaire. — Corselet et tête trés-inclinés en avant. — Troisième article des antennes plus long que les suivans. Insectes de grande taille, très-èclatans ; leur corps est lisse; ils sont propres aux contrées les plus chaudes de l'ancien con- tinent. d. STEKSOCERA. CASTANEA. Fabr., 2, 191.— Oliv., 2, 32, 28, pi. 2, fig. 8. — Long. 23 lig. Lar. 8 lig. j. — Noir un peu \erdàtre ; corselet avec des enfoncemens longitudinaux , irréguliers , profonds, garnis de poils serrés, formant des taches rougeâtres ; élytres finement ponctuées, d'un brun-fauve, avec une tache londe, soyeuse, et plus claire à la base sur chacune , et trois ou quatre autres le long du bord extérieur en arriére ; on en voit plusieurs autres petites et irrégulières le long de la suture ; le dessous du corps pré- JULODIS. 211 sente plusieurs taches fauves; les antennes longs poils. — Espèces grénéialement du et les pattes entièrement de celle couleur, cap de Bonne-Espérance. 1. julodis fascicularis. Fabr. , 2, 201, 88. — Oliv. , 2, 32, 70, pi. 4, fig. 38. — Long. 14 ]ig. Larg, " lig. — Allongé, d'un vert-cuivreux, bril- ert-cuivreux éclatant ; corselet lanl ; tête rugueuse , avec quelques poils — Sénégal. 2. STERNOCERA CHRYSIS. (PI. 15, flg. 6.) Fabk., 2, 194, 44. — Oliv., 2, 32, 24, pi. 2, fig. 8. — Long. 21 lig. Larg. 8 lig. — D' très-fortement ponctué; élytres lisses, d'un brun-marron un peu violet ; pattes de même couleur; antennes noires. — Indes Orien- tales. 3. STERSOC.ERA STERSICORi^IS. Fabr., 2, 193,43.— Oliv., 2, 32.29, pi. 6, flg. 52. — Long. 15 lig. Larg. 7 lig. — Entièrement d'un beau vert-cuivreux très- cclatanl ; antennes noires ; corselet très-for- tement ponctué ; élytres presque lisses, avec un enfoncement arrondi à la base de cha- cune, et un grandnombre d'autres plus pe- tits et moius marqués sur toute l'élytre; tarses d'un brun-noirâtre. — Indes Orien- tales. 4. STERNOCERA I1«TERRIIPTA. Fabr. , 2 , 193 , 42. — Oliv. 32 , 2 , 30 , pi. 4, fig. 28. — Long. 13 lig. Larg. 6 lig. — Tète et coi-selet d'un vert-cuivreux ob- scur ; le dernier avec une ligne longitudi- nale au milieu, et de gros points enfoncés garnis de poils grisâtres courts et serrés ; élytres couvertesde peints d'un noir violet, avec trois enfoncemens longitudinaux à la base, l'un au bord externe, l'autre vers le milieu , le troisième prés de l'écusson, en forme de point; tous trois garnis de poils blanchâtres, courts et serrés; a la partie postérieure de l'élytre, une ligne longitu- dinale presque toujours interrompue Gt garnie de poils blanchâtres, plus prés du bord extérieur que de la suture ; dessous du corps et pattes cuivreux, couverts de poils grisâtres. — Sénégal. JULODIS, EscHscH. , Solier; Buprestis, Fabr., Oliv. Ecusson non apparent. — Menton échan- cré en avant. — Tarses fortement dilatés et comprimés ; le dernier article à peu prés de la longueur du quatrième. — Corps court, très-convexe en dessus, couvert de poils. — Mésosternum non prolongé en pointe. PREMlkKE DIVISION. Espèces à corps orné de faisceaux de jaunes; corselet inégal, parsemé de très- gros points serrés, et offrant des faisceaux de poils jaunes disposés longitudinalcment; élytres un peu rugueuses, trés-ponctuées, avec de nombreux fascicules de poils jau- nes assez petits, et formant des séries lon- gitudinales; dessous du corps d'un cui- vreux obscur, un peu pubescent, avec trois faisceaux de poils de chaque côté du thorax, et un autre plus petit à chaque ex- trémité des segmens de l'abdomen; pattes de la couleur de ce dernier; antennes noires. — Cap de-Bonne-Espérance. DEUXlkME DIVISION. Espèces à corps pubescent , mais non recouvert de longs faisceaux do poils. — Espèces de grande taille, généralement propres à l'Orient et aux bords de la Médi- terranée. 2. JULODIS VARIOLAPIS. LiNN., Se. Nat., 4, p. 1934, 81. — Fabr. , 2 , p. 202 , 90. — Oliv. , Ins. , 2 , p. 53 , tab. 8 , flg. 85. — Herbst , Coléop. . p. 63, t. D, f. 2. — Long. 14 lig. Larg. 7 lig. — Un peu allongé , d'un vert obscur, un peu bleuâtre sur la tête et le corselet ; tout le corps revêtu ( dans les in- dividus bien frais) d'une petite pubes- cence jaune ; tête couverte de petites rides longitudinales; corselet couvert de points enfoncés, avec une petite tache formée de duvet blanc, située en arriére, au milieu ; une autre de chaque chaque côté , et les bords latéraux de même couleur; élytres couvertes de points enfoncés, et offrant quatre séries longitudinales de larges ta- ches blanches, formées d'un duvet très- court; le long du bord extérieur, on voit une autre ligne de points semhI?blos, mais très-petits ; dessous du corps à reflets un peu bleuâtres, et couvert de petits points blancs; pattes couvertes de poils cendrés; antennes noires. — Bagdad. Nota. Celte espèce ressemble beaucoup, d'après la description d'Olivier, à son B. Syriaca: mais il lui indique des côtes éle^ vées sur les élytres, qui manquent entière- ment à mon es^)èce. 44. 212 CIIRYSOCHROA. TROISlkME DIVISION. Espèces de petite taille, généralement propres à l'Afiique australe. 3. JUT.ODIS IIIP.TA. Fabr., 2, 202, 93. — Ouv., 2, 32 , 75 , pi. 3, fig. 18. — Long. 8 lig. Larg. Ix lig. — Velu, trèspoiiclué, d'un vert métal- lique , avec les bords latéraux de l'abdo- men et le bord inférieur des segmens cui- vreuxrougeâtres ; élytres d'un brun-jau- nâtre, avec la suture et trois côtes longi- tudinalesraccourcies, d'un vert-métallique; celle du bord plus large ; antennesnoires; pattes d'un brun clair. — Cap de Bonne- Espérance. ACMiEODERA, Eschsch. Antennes de onze articles : le premier un peu allongé , les autres courts et un peu en scie depuis le cinquième. — Palpes maxil- laires à dernier article ovalaire. — Tar- ses étroits , à articles simples : le premier court, le quatrième long. — Tète arron- die. — Yeux grands et ovalaires. — Cor- selet tronqué en arrière. — Elytres con- vexes, allant en se rétrécissant jusqu'en ar- rière. — Mésosternum non prolongé en pointe. Insectes généralement de taille assez petite. ACM.EODERA T^SIATA. Fabr., 2, p. 199, n» 76. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. ~. — D'un noir cuivreux ; ély- tresavec desligneslongitudinales de points , et offrant chacune un point jaune veis la base, et deux bandes transversales de même couleur en arrière. — Allemagne. CHRYSOCHROA, Carcel et Lap. ; Catoxantha , Steraspis , Cyria; Chrysochroa, Solier; Buprestis, Fabr,, Klug. Ecusson non apparent. — Menton tron- qué ou échancré en avant. — Tarses non sensiblement dilatés ; dernier article deux fois plus long au moins que le quatrième. — Corselet aplati, bisinué en arrière. — Corps déprimé en dessus. Ces insectes nous semblent propres aux contrées chaudes de l'ancien continent. PREMIÈRE DIVISION. { Catoxantha , Dej. , Serv. ) Palpes maxillaires à dernier article pe- tit , cylindrique , plus court que le pénul- tième ; dernier article des labiaux cylin- drique , et notablement plus grand que le premier. — Menton corné à sa base , mem- braneux vers la languette. — Labre bilobè ; lobes atteignant presque la base. — Corps déprimé en dessus, peu convexe. — Yeux allongés. — Corselet subitement rétréci en avant. — Elytres longues, à angles hu- mèraux un peu saillans, élargis vers le mi- lieu.—Abdomen large. 1. CHRYSOCHROA OPl'LENTA. (PI. 15, fig. 5.) GoRY,Mr(^. Zool., cl. 9, pi. 17. — Long. 23 lig. Larg. 8 lig.— D'un beau vert doré; élytres otlrant de fortes côtes longitudinales et une tache transversale jaunesurchacune, situées vers les deux tiers postérieurs ; en dessous, une grande partie de la poitrine et de l'abdomen jaunâtre ; sur chaque seg- ment de ce dernier , deux taches latérales noires. — Java. 2. CHRYSOCHROA BICOLOR. Fabr. , 2 , 186 , 2. — Guérin, Icon. — Long. 30 lig. Larg. 10 lig.— Très-allongé, finement ponctué ;, d'un vert assez foncé, très-brillant ; une tache rougeâtre de cha- que côté du corselet, sur les angles posté- rieurs; une large tache transversale d'un jaune-rougeâtre sur les élytres, en arriére ; dessous du corps d'un jaune brun; antennes noires. — Java. DEUXIÈME DIVISION. {Steraspis, Dej., Solier.) Antennes courtes, larges, de onze ar- ticles: le premier assez gros, le deuxième très-court, les trois suivans triangulaires, les autres triangulaires, fortement élargis au côté interne; le dernier tronqué à l'extré- mité. — Tarses munis en dessous de fortei palettes membraneuses. — Menton très- court, corné. — Corps allongé, peu con- vexe , non velu. — Ecusson non apparent. Cette division a de grands rapports avec la précédente ; mais elle s'en éloigne par la forme de ses antennes, qui sont beau- coup plus courtes, plus fortes et très den- telées. Ces insectes semblent être propres à l'Afrique. Ils sont de grande taille, et re- STIGMODERA. 2ia vêtus de couleurs belles , mais non très- éclatantes. 3. CHRYSOCHROASPECIOSA. Klug et Ehrenbf.rg, Symb. Phys. liv. 1, Bupr.. n" 1, Zool., 2, Ins., pi. 1, fig. 11. — iScabra, Latr., Foyag. CaiUiaud,l. IV, p. 279, n° 9, f. 9. — Long. 18 lig. Larg. 6 lig. — D'un vert assez éclatant et cui- reux ; rugueux; corselet avec un sillon longitudinal et violet au milieu; bords la- téraux de même couleur; il offre aussi une impression allongée de chaque côté, en ar- rière ; élytres couvertes de rugosités et de stries longitudinales très-serrées et irré- guliéres; dessous du corps d'un beau rou- ge-cuivreux, recouvert d'un duvet épais el jaunâtre ; pattes cuivreuses ; antennes noi- res. — Nubie. TROISIÈME DIVISION. {Cyria, Solier, Serv.) Dernier article des palpes maxillaires obconique ou sécurifonne, aussi long que le pénultième; article terminal sécuriforme. — Menton corné à sa base , membraneux vers la languette ; articles des antennes peu dilatés. 4. CHRYSOCHROA IMPERrALIS. Fabr., 2. 204, 98.— Hekest, Coléop., 9, 32.pl. 146, fig. 3. — Long. 13 lig. Larg. 4 lig. — Noir; côté du corselet jaune; élytres de celte couleur, avec une tache Uansversale noire à la base, une bande transversale irréguliére et dentelée sur les bords, vers le tiers de l'élytre; une autre vers le milieu ; enfin une large tache ir- réguliére vers l'extrémité , vers la suture ; celle-ci noire ; dessous du corps et pattes couverts d'un duvet gris, avec le milieu de l'abdomen, et une tache arrondie aux bords latéraux de chaque segment, lisses ; ex- trémité des élytres arrondie. — Nouvelle- Hollande. QUATRIÈME DIVISION. {Ckrysochroa , Solier, Dej.) Diffère de la division précédente par le dernier article des palpes maxillaires obco- nique.— Menton échancré ou tronqué , entièrement corné. — Articles de la massue des antennes dilatés. 5. CHRYSICHROA FCLGIDA. Fabr., 2, 197, 60. — Illig., Mag., 4, 89, 6.- Long. 18 lig. Larg. 5 lig. }. — D'un vert très-éclatant ; corselet très-forte- ment ponctué sur les côtés , offrant deux bandes longitudinales d'un rouge éclatant, deux petites impressions sur son milieu, eu avant; élytres avec une bande longitudi- nale semblable à celle du corselet , sur chacune ; abdomen à reflets cuivreux et rouges Irés-éclatans. — Chine. 6. CHRYSOCHROA VITTATA. Fabr. , 2 , 187 , 7.— Ouv. , 2 , 32 , 4 , pi. 3, fig. 17. — Long. 11 lig. Larg. 5 lig. — D'un vert éclatant; une bande longitudi- nale dorée sur chaque èlytre ; celles-ci bi- dentées à l'extrémité des côtes longitudi- nales ; leurs intervalles très-fortement ponctués ; dessous du corps cuivreux, trés- éclalant. — Chine. 7. CHRYSOCHROA OCELLATA. Fabr. , 2 , 193 , 38.— Oliv. , 2 , 32 , 31, pi. 1, fig. 3. — Long. 11 lig. Larg. 5 lig. — D'un vert éclatant; bords latéraux du cor- selet avec une large tache à la base de chaque élytre et une autre ovale vers l'ex- trémité, d'un rouge-cuivreux très-brillant; sur le milieu de chaque élytre , une large tache arrondie , d'un blanc jaunâtre , avec une bordure noire; dessous du corps d'un jaune cuivreux ; pattes d'un vert clair ; ély- tres presque tronquées, trés-légérement bi- dentées. — C handernagor. 8. CHRYSOCHROA FULMTOANS. Fabr. , 2, 195, 53. — Herbst, Coléopt., 9, 68, pi. 1^2, fig. 2.— Long. 15 lig. Larg. 4 lig. — Ponctué, d'un beau vert trés-écla- taut ; antennes noires ; élytres avec de fai- bles stries longitudinales de points enfon- cés , leur cxlrémité d'un beau rouge-cui- vreux , avec un grand nombre de petites dentelures au bord extérieur; dessous du corps trés-éclatant. — Java. BLPRESTITES. Caractères. Ecusson visible, petit, «ub- orbiculaire, souvent ponctiforme. — Corse- let coupé presque droit en arriére. Genres : Stigmodera, Capnodis, Bupres- tîs. STIGMODERA, Eschsch. ; Stigmodera et Conognatha, Eschsch. ; Themognalha, Solier. Labre très-avancé, très-pointu, souvent bifide à son extrémité. — Palpes maxillai- 214 CAPNODIS. les à premier article assez long, le deuxiè- me très-court, le troisième moyen. — Men- ton grand, corné à la base, membraneux et tronqué en avant. — Mâchoires longues, dé- passant l'extrémité des mandibules. — An- tennes grêles : le premier article assez long, les deux suivans moyens,tous les autres à peu près égaux. — Tarses grêles, le qua- trième article le plus court. — Tèle assez petite.— Corselet court , transversal, aussi large à sa base que les élytres, se rétrécit en avant.— Ecusson grand, allongé.— Ely- tres aplaties, presque parallèles et dentéçs en scie à leur extrémité.— Préslernum tan- tôt gibbeux et renflé, tantôt déprimé. PBEMlkRE DIVISIOK. {Stigmodera , Eschsch.) Menton corné à sa base et membraneux antérieurement. — Labre sillonné longilu- dinalement au milieu. — Préslernum dé- primé. Insectes de la Nouvelle-Hollande. 1. STIGMODERA GR/VNDIS. DoNOVAN , Epit. of the Ins. of Neiv.- HoU.— Long. 18 lig. Larg. 9 lig. — INoir, un peu cuivreux, et velu en dessous ; corse- let rugueux; élytres ponctuées, avec des côtes élevées, arrondies; bords latéraux du corselet et des élytres d'un brun-rougeâ- . tre ; élytres avec une petite dent prés de l'extréfliité. — Nouvelle-Hollande. DEUXIÈME DIVISION. {Conognatha, Eschsch.) Menton corné à sa base et membraneux antérieurement. — Labre bifide. — Préster- num gibbeux et renflé. Insectes d'Amérique. 2. STIGMODERA AM^NA. KiRBY ,Trans. Liiui. — Long, lllig. Larg. /j lig. i. — Aplatie en dessus; devant de la tête prolongé en pointe, d'un bleu trés-écla- tanl ; élytres avec des stries longitudinales peu distinctes à la base, très-fortes vers l'extrémité, dentelées à l'extrémité jusque passé le tiers de l'élytre; une large bande transverale jaune, en arrière. — Brésil. TROISIÈME DIVISION. ( Themognatha , Solier. ) Menton entièrement corné. 3. STIGMODERA VARIARIIJS. DoiNOVAN, Epit. Ins. Nciv.-IIoll.- hon?. 15 lig. Larg. 6 lig.— D'un vert bronzé ; cô- tés du corselet fauves ; élytres striées, d'un brun-rouge , avec la suture et des bandes transversales souvent interrompues, d'un vert cuivreux. — Cette espèce se trouve à la Nouvelle-Hollande, où elle est fort com mune ; elle varie beaucoup pour les cou- leurs. CAPNODIS, Eschsch., Solier; Buprestis, Fabr., Oliv., Klug., Ehrenbekg. Antennes de onze articles, assez courtes: le premier article un peu renflé , les deux suivans très-courts , le quatrième assez long, conique; les autres transversaux. — Palpes maxillaires à premier article al- longé ; les deux derniers courts et ovoïdes. — Tarses à articles larges , aplatis ; les quatre premiers en forme de croissant , à angles trés-prolongés et très-pointus ; le cinquième élargi, en carré long. — Menton grand , transversal, tronqué en avant , avec trois petites dents peu sensibles. — Labre presque carré, échancré en avant. — Ecus- son très-petit. — Elytres grandes, un peu at- ténuées en arriére. Ces insectes paraissent ne pas s'éloigner beaucoup des bords de la Méditerranée; ils sont généralement de grande taille et 1. capnodis cariosa. Fabh.,2, 205, 108.— Oliv., 2, 32,80, pi. 7, fig. 68. — Long. 15 lig. Larg. 6 lig.— Noir ; corselet d'un blanc de neige , avec six plaques noires, et deux plus petites en avant; élytres rétrécies en carène, faible- ment striées, parsemées ainsi que le dessous du corps de taches blanches. — Italie et Morée. 2. CAPNODIS TENERRIOMIS. Fabr., 2, 206, 113.— Oliv., 2,52, 81; Oliv., 5, fig. 27.— Long. 91ig. Larg. 3 lig. i. — D'un noir foncé peu brillant, avec des points allongés, enfoncés , disposés en li- gnes longitudinales sur les élytres; corse- let dilaté et arrondi latéralement, très-for- tement ponctué , avec plusieurs élévations irrégulières, lisses, d'un noir brillant ; une forte impression au dessus de l'écusson; élytres rétrécies vers l'extrémité , tron- quées, avec de petites stries transversales. — France méridionale. Cette espèce se trouve aussi sur les côtes de la Vendée ; mais les individus qui l'itllli- l'.'^ I"' f),lllù' lliJ-eclt'.r l'I ■ /. liu|.ro.slis g.ôanloa .. Id ,x-iu-a . 4. Anu.r,.l,«.s<..na penlolll. .'i. ('I)P\ Kociipoa ufxilciila (;. SU'inoi-cr-a .-l.i-vsis . proviennent de celle localité sont géné- ralement beaucoup plus petits que ceux du Midi. 3. CAPWODIS TEWEBUICOSA. Fabr., 2, 206, 112.— Oliv., 2,32, 82, pi. 5, fig. 48. — Long. 8 lig. Larg. 3 lig.— D'un brun-noir un peu cuivreux ; corselet avec un enfoncement en arrière et quatre impressions lisses et noires; élylres avec des stries longitudinales de points enfon- cés et de petites taches nombreuses, d'un cuivreux un peu brillant ; dessous du corps et pattes noirs. — Midi de la France. BUPRESTIS, LiNN., Fabï Richards, Gecffr. BUPRIÎSTIS. 215 frant, au bord postérieur des cinq segmens, une échancrure large et anguleuse dans les ç^, et profonde et étroite dans les Ç. — Tarses garnis de pelolies beaucoup plus fortes chez les ^^ que chez les Ç . Très-grands insectes, des parties les plus chaudes de l'Amérique, revêtus de couleurs métalliques très brillantes. 1. BUPRESTIS GIGANTEA. (PI. 15, fig. 1.) Fabr., 2, 187, 6.— Oliv., 2, 32, 3, pi. 1, fig. 1. — Long. 26 lig. Larg. 11 lig. — D'un vert cuivreux à reflets rouges tréséclatans ; élytres rugueuses, bidenlées à l'extrémité, et offrant des stries longitudinales assez ir- régulières.— Cayenne et Biésil. Oliv., Antennes courtes, dentées en scie, et semblables dans les deux sexes, à dernier article non échancré. — Labre non avancé en pointe. — Palpes filiformes, afec leur dernier un peu plus gros et ovoïde. — Tar- ses ayant leurs articles en forme de cœur renversé , avec l'avant-dcrnier bifide , le dernier grand et terminé par deux forts crochets. — Tête presque verticale , avec les mandibules épaisses , courtes. — Les mâchoires bilobées. — Corselet transversal. — Ecusson petit, — Elytres assez aplaties, assez allongées. — Pattes généralement fortes. — Arrière -sternum non prolongé ei) pointe. Les insectes de ce genre sont remarqua- bles par leurs couleurs, souvent brillantes et métalliques ; ils sont en général de for- me ovale, allongée; on les trouve sur le bois; ils volent avec une grande facilité, et se laissent tomber quand on veut les sai- sir. PREMIÈRE DIVISION. {Euchroma, Serv., Solier.) (Buprestis, Fabr. , Oliv.) Antennes de onze articles : le premier fort, renflé; le deuxième court; le troisiè- me conique ; les suivans dilatés en scie ; le dernier échancré à l'extrémité. — Palpes maxillaires à deux premiers articles pres- que égaux ; le troisième sécuriforme. — Mandibules fortes, aiguës, dentelées: — Menton court, transversal. — Lah «rand, carré. — Yeux très-grands, ovale ppro- chés vers le sommet de la tête. — Corselet convexe, sinué en arrière. — Ecusson très- petit.— Elytres grandes.— Abdomen of- DEUXlîiME DIVISION. (Chalcophora , Serv.) Elytres non rétrécies subitement en ar- rière. — Menton transversal. — Dernier article des palpes maxillaires cylindrique. 2. BUPRESTIS MARIANA. Fabr., 2, 195 , l\9. — Oliv. , 2, 32 , 41, pl.l, fig. 4- — D'un brun bronzé, ponctué; corselet inégal, avec plusieurs lignes éle- vées, latérales, irréguliéres, et une droite au milieu ; élytres très-légérement rugueuses , avec la suture , le bord extérieur et quatre côtes élevées, lisses, sur chacune; celles du milieu irréguliéres et raccourcies; on voit de plus, sur chaque élytre, deux impressions irrégulières, cuivreuses, l'une derrière l'au- tre ; dessous du corps d'un cuivreux doré; anus échancré; pattes cuivreuses; tarses bruns. — Allemagne. TROISIÈME DIVISION. Buprestis , Solier ; Ancylocheira , Eschsc. Elytres non rétrécies subitement en ar- rière. — Menton transversal. — Dernier ar- ticle des palpes maxillaires un peu scîcu- riforme. 3. BUPRESTIS RUSTICA. Fabr., 2, 204, 101. — Oliv., 2, 2,190, pi. 3, fig. 22.— Verdâtre, d'un vert bronzé toujours brillante, très ponctuée, surtout vers les côtés; corselet rétréci et fortement échancré en avant, bisinué postérieurement; élylres avec des stries régulières de points enfoncés, tronquées et bidentées à l'extré- mité. — Midi de la France, 4 . buprestis pcnctata. Fabb. 2, 191, 27. —Oliv., 2, 32, 14, BUPRESTIS. Long.7lig.Larg. 3lig. QUATBifeME DIVISION. {Psiloptera, Serv. ) Elytres souvent rétrécies un peu subi- tement en arriére, et prolongées à leur ex- trémité, qui est échancrée et épineuse. — Présternum avancé en pointe vers la bou- che. — Palpes à dernier article presque carré. 216 pi. 10, fig. 114. — Diffère du £. Kustica par une tache lon- gitudinale d'un jaune orangé sur le bord latéral du corselet , en avant ; cinq autres taches aux côtés de l'abdoinen, et une au- tre sur le front. — France Méridionale. Jur. D'un beau bleu-violet. Celle espèce n'est peut-être que le (3* du B. Rustica. 5. BUPRESTIS MICAIVS. Fabr., 2, 189, 18. — Ouv. , 2 , 32 , 89 , pi. 5, fig. 51. — Long. 9 lig. Larg. 3 lig. — D'un vert trés-éclatant ; côtés des ely- tres et leur partie postérieure d'un rouge cuivreux brillant. — Midi de la France. 6. BUPRESTIS ACSTRIACA. Fabr.,2, 263, 96. — Oliv., 2,32, 20, pL 10, lig. 113.— Long. 9 lig. Larg. 3 lig. — Ne diffère du B. Micans que par son écusson plus large, enfoncé au milieu, d'un rouge cuivreux; deux petitspoints enfoncés 5ur le corselet ; dessous du corps cuivreux- rougeâtre. — France. 7. BUPRESTIS FLAVO-MACULATA. Fabr., 2, 193, lii. — 8-Guttata, Var. Major, Ouv., 2, 32, 36, pi. A, H- 36. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. \. — Ponctuée, d'un brun noir bronzé , avec la bouche et plusieurs taches sur la tête , jaunes; l'une d'elles, ordinairement plus grande et de forme carrée , présente deux points noirs ; élylres avec des stries de points enfoncés et quatre taches jaunes de forme et de taille •variables sur chacune ; dessous du corps ta- ché de jaune; cuisses antérieures renflées, arquées ; les jambes antérieures courbées et armées dans le mâle d'une forte épine. — France Méridionale, TROISIÈME DIVISION. (Polycesta, Serv). Elytres gaufrées,non rétrécies subitement en arriére. — Menton presque cordiforme. Corps trés-aplati, large. 8. BUPRESTIS PORCATA. Fabr. , Syst. Eleut. — Long. 7 lig. {. Larg. 3 lig. — Entièrement couverte de gros points enfoncés , d'un vert mélallique obscur; corselet plus large que les élyues, arrondi sur les côtés ; elytres avec des côtes longitudinales fortes , qui n'atteignent pas l'extrémité, et dont lacouleurestbronzée ; les intervalles sont couverts de très-gros points enfoncés; dessous du corps cuivreux. — Antilles. 9. BUPRESTIS COLLARIS. Fabr.,2, 188,10. — Ouv. , 2, 32, 6, pi. 2 , fig. 9. — Long. 18 lig. Larg. 7lig. i. — Vert; elytres fortement striées ; corselet avec une large bande transver- sale noire au mileu ; dessous du corps brillant ; milieu de la poitrine et de l'ab- domen d'un rouge-cuivreux éclatant; ely- tres rétrécies et bidentées à l'extrémité. — Cayenne. «INQUlliME DIVISION. ( Pelecopselaphus , Serv). Elytres allant en se rétrécissant vers l'extrémité, qui est dentée en scie. — Pré- sternum non avancé. — Labre rectangu- laire. — Quatrième article des tarses à peine visible. 10. BUPRESTIS AKGULARIS. ScHŒNN., Syii. Ins., 3, 232, 102. — Long. 9 lig. Larg. 4 lig. — D'un brun- verdâtre, à reflets d'un rouge cuivreux, et vert éclatant en dessus ; corselet avec un enfoncement longitudinal au milieu ; ely- tres rétrécies vers l'extrémité et dentelées au bord extérieur, avec quatre côtes très- élevées; leurs intervalles assez finement ponctués. — Brésil. SIXIEME DIVISION. Dicera, Esch.; (Laiipalpis , Solier ). Diffèrent desprécédenspar le quatrième article des tarses, qui est de grandeur moyenne. 11. BUPRESTIS JESE\. (PI. 15, fig. 2.) hmji., Sysf., 2, 662, 19. — Camelica, Fabr , 2, 189, 16. — Subrugosa. Herbst, Coléop., 9, 92, 49, pi. 143. 2.— D'un brun- bronzé , cuivreux en dessous ; tète et cor- selet trés-rugiieux ; elytres rugueuses , striées , bidentées a l'extrémité ; quelques taches lisses et noirâtres sur les elytres. .— France Méridionale, CHRYSOBOTRIS 12. BUPRESTIS BEROLINENSIS. FâBR. , 2, 188, 14. — Herbst, Colcop., 9, 90, Z|8, pi. 143, fig. 1. — D'un bronzé- verdâtre , cuivreux en dessous ; corselet ponctué, légèrement canaliculé; élytres trésponcluécs, avec des tul)crcules noii-s, bidentées à l'extrémité. — Allemagne. doré ; corselet avec deiix grandes impres- sions d'un cuivreux doré très brillant ; ély- tres avec huit ou dix côtes longitudinales dont les intervalles sontgranuleux et dorés; pattes d'un vert doré trés-brillant, — Nou- velle-Irlande. d3. BL'PRESTIS nUTILANS. Fabr. , 2 , 192 , 35. - Ouv. ,2, 32 , 54 , pi. 5, fig. 45.— Long. 6 lig. Larg. 2 lig. |. — D'un vcrt-bleuâire, granuleux; élytres avec des stries longitudinales; leurs bords latéraux et ceux du corselet d'un cuivreux- rougeâtre; des poinis noirs plus ou moins nombreux sur le corselet et les élytres ; dessous du corps et pattes d'un vert bril- lant. — Midi de la France. SEPTIEME DIVISION. {Chrysesthes, Serv.) Elytres en scie à leur extrémité. — Pré- sternum non avancé, — Labre bilobé. 14. BUPRESTIS TRIPUIVCTATA, Fabr. , 2, 197, 62.— Oliv., 2, 32, 53, pi. 2, fig. 10,— Long. 9 lig. Larg. 3 lig. — Ponc- tuée, d'un vert foncé; élytres dentelées à l'extrémité, le long du bord extérieur, jus- qu'au tiers des stries longitudinales, et assez irrégulièrement, avec troispointsen- foncés sur chacune ; dessous du corps et pattes d'un vert éclatant. — Cayenne, HUITIEME DIVISION. (Chrysodema.) Antennes de longueur moyenne ,à pre- mier article allongé, deuxième court, les suivansàpeu près égaux. — Tarses à trois premiers articles triangulaires; le quatriè- me très-fortement cordiforme, garnis en des- sous de palettes. — Corselet presque droit sur les côtés. — Elytres dentelées le long du bord externe , en arrière. — Espèces revêtues de couleurs brillantes, offrant or- dinairement des impressions plus ou moins marquées, surtout sur le corselet. — La tète est fortement avancée en avant. — Ces insectes se trouvent aux Indes Orientales et surtout dans les îles de l'Archipel In- dien. 15. BUPRESTIS RADIA!VS. GuÉRiN, Voyage d'Urville, ZooL, p. 63. — Long. 10 lig. Larg. 4 lig. — D'un vert CHRY SOBOTHRITES. Ecusson visible. —Antennes à troisième article au moins deux fois de la longueur du quatrième.— Corps déprimé.— Corse- let bisinué en arriére. Genres : Belionota, Colobogaster, Chry- sobotlins, BELIONOTA, Eschscholtz. Ecusson en triangle très-allongé, pro- longé et pointu en arrière. — Pattes inter- médiaires peu écartées à leur insertion. — Palpes maxillaires à troisième article nota- blemenl plus long que le troisième. — An- tennes à deuxième article très-court, coni- que; le cinquième très-allongé, les suivans triangulaires. —Tarses à troisième article fortement divisé en deux lobes aigus, em- brassant le quatrième abdomen bicarénè. Ces insectes paraissent propres à l'ancien Continent. BELIOWOTA SCUTELLARIS. Fabr., 2, 203, 9li. —Pyrolis, Herbst, Coléop., 9, 59, pi. 141, fig. 7.— Long. 41 lig. Larg. 4 lig. — Trés-ponctuée , d'un vert foncé peu brillant, plus clair et cuivreux en dessous ; angles postérieurs du corselet avec une tache d'un rouge cuivreux trés- brillant; élytres avec quatre-vingt-dix- neuf lignes élevées, irréguliéres ; milieu de l'abdomen avec un large sillon ; bord infé- rieur des segmens bleuâtre. — Ile - de- France. COLOBOGASTER, Solier ; Buprestis, Fabr. S'éloignent des£e/io?iofes parle troisième article des tarses, qui est à peine èchancré. — Ecusson de grandeur moyenne. — Man- dibules courtes. Le type de ce genre est le Buprestis t\-Denlata de Fabricius. CHRYSOBOTHRIS, Eschsc. Ecusson petit, triangulaire. — Pattesinler- médiaires peu écartées à leur insertion. — 2L8 GRATOMERUS. Antennes à premier article allongé, deuxiè- me très-court , obconique ; le troisième beaucoup plus long que le quatrième , les suivaus courts, épais, peu dilatés, allant en diminuant de largeur jusqu'au dernier. — Palpes a dernier article presque cylindri- que. — Menton court, transversal, à peine écliancré en avant. — Tarses à quatrième article très-petit. — Tète grande. — Corse- let transversal , ordinairement prolongé carrément en arriére au-dessus de l'écus- son. — Elytres grandes, offrant souvent des impressions. — Cuisses antérieures offrant une dent assez forte. — Présternum dé- primé. CHRYSOBOTHRIS AFFINIS. Fabr., 2 , 199 , 71. — Clirysosfigma , Herbst, Jrch., 5, 117, pi. 2», fig. 6. — — Diffère du B. Chrysostigma par la ponc- tuation générale beaucoup plus faible ; les rides transversales du corselet bien moms fortes, et les élytres entièrement de même couleur, avec des rudimens de côtes éle- vées à peine distincts. — Paris. ANTHAXIA, EscHsc. Ils différent des Cratomerus par les an- tennes, dont les neuf derniers articles sont très-peu dilatés et seulement au dehors. — Cuisses des mâlesnon renflées. — Les cou- leurs sont à peu prés semblables entre les deux sexes. 1. AMTOAXIA SALICIS. Fabr., 2, 216, 163. —Ouv., 2, 32, 108, pi. 2, fig. 13. —Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Granuleuse, d'un bleu éclatant; deux taches noires presque carrées sur le corse- let ; élytres impressionnées ; d'un rouge- cuivreux, avec la base bleue. ; dessous du corps et pattes d'un vert métallique. —Paris. 2. ANTHAXIA SEPULCHRALIS. Fabr., 2, 188.— Long. 3 iig. {. Larg. 1 lig. |. — D'un noir un peu bronzé, finement rugeux ; corselet avec une impression de chaque côté; élytreslégérement impression- nées ; dessous du corps d'un vert obscur. — Autriche, Paris. Rare. 3. AWTHAXIA VIMIKAMâ. Long. 2 lig. -'. Larg. ', lig. — Tête un peu pubescente, ponctuée, d'un vert- cuivreux ; corselet d'un vert-bleuâtre , avec une très-large tache carrée de cha- que côté, d'un bleu-violet obscur; ély- tres d'un rouge métallique, avec une tache triangulaire verte à la base , autour de l'é- cusson; dessous du corps ponctué, d'un vert brillant; abdomen un peu bronzé; antennes et tarses obscurs. — Italie et Midi de la France. /i. ANTHAXIA MANOA. (PI. 15, fig. 3.) Fabr., 2, 211, 137. — Oliv., 2, 32, 97. pi. 2, fig. 12.— Long. 4 lig. Larg, 1 lig. ;. — Très-finement granuleux , un peu pu- bescent, d'un rouge-cuivreux éclatant, avec deux bandes longitudinales sur le corselet ; les élytres et les antennes d'un brun foncé trés-légérement cuivreux. — Paris. 5. ANTHAXIA ISITIDA. Rossi, Faun.'Etriis. Mant., 1, 63, 154. —Long. 2 lig. |. Larg. i lig. — Vert, très- finement ponctué ; élytres avec de petites stries longitudinales; corselet avec un grand enfoncement noir de chaque côté. — Midi de la France. far. Bord des élytres et leur partie pos- térieure d'un rouge-cuivreux éclatant. Il est sans doute le (^ 6. ANTHAXIA 9IITIDULA. Fabr., 2, 215, 160.— Oliv., 2, 32, 109, pi. 11, fig. 419. —Long. 2 lig. i. Larg. î lig. — Ovale, déprimé, d'un vert doré as- sez brillant ; corselet légèrement rugueux, avec une impression transversale de chaque côté au delà du milieu; élytres légèrement rugueuses, arrondies à l'extrémité ; dessous du corps très-brillant. — Paris. 7, AXTHAXIA CICHORII. Oliv,, 2, 32, 91, 129, pi. 12, fig. 131. — Long. 2 lig. 7. Larg. | lig. — Finement ponctué, d'un vert clair métallique; tête pubescent ; abdomen éclatant ; l'un des sexes a les élytres d'un rouge-cuivreux. — France Méridionale. 8. ASTHAMA l'MBELLATARlIM. Fabr., 2. 201, 13J.— Oliv., 2, 32, 112, pi. 3, fig. 23.— Long. 2 lig. ;.— Larg. 1 lig. — Diffère du B. Sepulchialis par la taille, la couleur générale plus verdâtre, et l'ab- sence desimpressions latérales du corselet. — Paris. CRATOMERUS, Solier ; Buprcstis, Fabr., Oliv. Ecusson apparent, presque triangulaire. — Pattes intermédiaires peu écartées à leur insertion, — Antennes à deuxième article assez petit, presque conique ; les neuf der- AGHILUS. 319 nîers comprimés et dilatés des deux côtés. — Tête verticale. — Corselet presque carré , tronqué en arriéie. — Elytres tronquées à la base. — Cuisses postérieures reiitlées dans les mâles. Les deux sex«s différent beaucoup sous le rapport des couleurs. CRATOMERl'S CTABIICORNIS. Fabr., 2, 207, 119. — Oliv., 2, 32, 96, pi. 2, fig. 11.— Long. 5 lig. Larg. 1 lig. f. — (^ d'un rouge cuivreux tréséclatant, mi- lieu du corselet et élytres d'un beau vert ; deux bandes longitudinales sur le corselet et bords latéraux des élytres d'un bleu-noi- râtre ; antennes et pattes d'un bleu métal- lique ; Ç entièrement d'un vert brillant ; deux bandes noires sur le corselet. — Midi de la France, Italie. AGRILITES. Ecussou visible, plus ou moins triangu- laire. — Corselet prolongé en arriére au- dessus de l'écusson. — Antennes à troisième article au plus de la longueur du quatrième. — Pattes intermédiaires peu écartées à leur insertion. — Deuxième article des palpes maxillaires sensiblement plus long que le troisième. Genres : Spkenoptera , Pœcilonota , Stenogaster,Agrilus, Pseudagritus, Amor- ■pliosoma. SPHENOPTERA, Soliek. Écusson apparent, transversal à la base, pointu en arriére. — Pattes intermédiaires peu écartées à leur insertion. — Antennes à deuxième article obconique , les sept der- niers courts , un peu dilatés. — Tarses à crochets simples. — Palpes maxillaires gros et courts, à deuxième article peu allongé. — Menton non tronqué en avant. Insectes de taille moyenne ou assez pe- tite , généralement de couleur métallique ; la tête est large ; le corselet est bisinué en arriére. SPHENOPTERA LAPIDARIA. Brillé, Expéd. scient, de Morée. Ent. . p. 134, n. 178, pi. 35, f. 1.— Long. Slig.i. Larg. 1 lig. '-. — Ressemble au Geminaia , mais plus grand, plus allongé; corselet avec trois très-fortes impressions longitudi- nales en dessus ; dessous du corps d'un cui- vreux un peu rougeâtrCj brillant. — Sous les pierres en Morée, et très-commun à Smyrne. Nota. Il faut aussi rapporter à ce genre les B. Ântiqua, lllig.; Metallica, Fabr.; Tricuspidata , Schœnn. ; Pulverulenta , Herbst; Corrugata, Ambigua, Trispinosa, Tamaricis, Dongolensis et Ardens de Klug et Ehrenberg, Symb.Pkys., etc. POECILONOTA, EscHSCH. Diffère du Spkenoptera par le menton tronqué en avant, et les palpes maxillaires dont les articles sont giêles. — Corps étroit, peu convexe. — Abdomen très-long, presque parallèle. PCECII-OaiOTA INTERROGATIONIS. Klug, Biip. EntomoL BrasU., 424, n. 6, pi. 40, fig. 4- — Long. 8 lig. Larg. 3 lig. — Très -allongé, noir; corselet un peu cuivreux , avec ses bords latéraux jau- nes; une ligne jaune un peu courbe sur chaque élytre , partant de l'angle humerai et s'élendant jusqu'à moitié de la lon- gueur; elle est suivie d'un point de même couleur; une large bande transversale rouge près de l'extrémité ; celle-ci tron- quée obliquement, avec une pointe près de la suture et une autre au bord externe ; milieu de la poitrine et une large tache sur les trois premiers segmens de l'abdo- men , jaunes ; antennes très - courtes ; corselet prolongé au milieu, en avant; angles antérieurs pointus. — Brésil. STENOG ASTER, Solier; Buprcitis, Fabr. Ressemblent aux Agrilus par leur forme très-allongée; mais s'en éloignent par leurs tarses, dont le quatrième article seulement est muni en dessous d'une pelolte. STENOGASTER ATOMARIUS. Fabr. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. 7. — Noir, ponctué, couvert de taches dorées ; dessous du corps d'un cuivreux luisant. — Cayenne et Brésil. Nota. Je crois que dans les collections il y a plusieurs espèces de confondues sous ce nom. AGRILUS, EscHscH., Solier, Curt. Ecusson très petit, paraissant divisé en deux parties, l'antérieure transversale, la postérieure aiguë; dernier article des palpes maxillaires o\alaire. — Tarses avec des pe- lotlcs sous les quatre premiers articles ; les 220 TRAC crochetsarmés d'une dent,— Corps allongé, linéaire. — Petites espèces que l'on trouve sur le bois. d. AGRIMIS UKDATUS. Fabr.,2, 206, 109.— Herbst, Colcop. 9, 208, pi. 15A, fig. 12. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — D'un vert cuivreux ; la partie postérieure des élytres d'un noir un peu violet, avec trois bandes transversales en zig-zag bleuàtr-s; près de la base, derrière l'écusson, de chaque côté, une petite élé- vation noirâtre. — Paris. Rare. 2. AGP.ILUS BIFASCIATUS. Oliv., 2, 32, 58, pi. 11, fig. 123.— Long. 6 lig. {. Larg. 2 lig. ^ — D'un vert un peu cuivreux; partie postérieure des élytres d'un vert trés-foncé, avec deux bandes transversales sinueuses et blanchâ- tres. — Midi de la France. 3. AGRILUS BIGDTTATUS. Fabr., 2, 212, 144; — Oliv., 2, 32, lOA, pi. 5, fig. 75.— Long, h lig. |. Larg. 1 lig. i. — Vert-obscur ; une petite tache blanche sur la suture en arrière , et quelques autres sur les segmens abdominaux. — Paris. II. AGRILUS VIRIDIS. Fabr., 2, 212, 143; Oliv., 2, 32, 116, pi. 11, fig. 127. — Long. 3 lig. Larg. :f lig.— D'un vert bronzé, ponctué; front convexe; corselet très-court, avec des rugosités et des impressions transversales, et une autre lon- gitudinale au milieu ; élytres très légère- ment dentées à l'extrémité; tarses noirâ- tres; dessous du corps brillant. — Paris. Far. Tête et corselet dorés. — Paris. Far, Corselet et élytres d'un vert-violet. — Paris. 5. AGRILIIS OLIV ACEUS. Gyll. , Ins. Suec, 1, 454, 14- — Long. 3 lig. Larg. ' lig. — D'un vert olivâtre, ponc- tué; corselet presque rugueux, sans rides ni impressions transversales, avec une licfne longitudinale à peine distincte ; élytres lé- gèrement crénelées; l'extrémité un peu tronquée. — Paris. Var. D'un-vert bleuâtre. — Paris. 6. AGRILUS 6-GCTTATlIS. Herbst, Coléop. , 9, 265, 183, pi. 153, fig, 3 ab. — Long. 4 lig- t- Larg. 1 lig. — D'un vert obscur ; élytres avec trois taches blanches sur chacune, cl quelques petits points blancs sur les bords des segmeus abdominaux. — Paris. 7. AGRn.US HYPERICI. CREUTZ.,//iS., 122, 14, pi. 3, fig. 26.— Long. 2 lig. J. Larg. 1 lig. — Ponctué, d'un cuivreux assez éclatant, légèrement cylindrique ; corselet avec une petite strie transversale en arriére. — France. AMORPHOSOMA, Lap.; Bupresiis, Klug. Antennes de onze articles: le premier gros, renflé; les trois suivans de même forme, mais un peu plus petits; tous les suivans dentés en peigne. — Tarses larges, dilatés, garnis en dessous de membranes. — Crochets larges et courts. — Corps tu- berculeux, épais. — Tête assez grande. — Corselet transversal, anguleux sur les côtés. — Écusson assez grand, triangulaire. — Élytres moins larges que le corselet. — Pattes très-courtes. — Cuisses un peu ren- flées. Insectes remarquables, à corps offrant ordinairement des tubercules et deshouppes de poil. AMORPHOSOMA PEKICILLATA. (PI. 15, fig. 4-) Klug, Eut. BrasiL, p. 429, pi. 40, fig. 12. — Long. 4 lig. î- Larg. 1 lig. |. — Cuivreux, marbré de taches noires; tête avec deux cornes courtes, velues et noi- res; corselet plus long que les élytres, et arrondi latéralement; élytres avec chacune une côte longitudinale élevée , et plusieurs faisceaux de poils noirs. — Brésil. TRACIIISITES. Pattes intermédiaires irés-écarlées à leur insertion. — Deuxième article des antennes gros, ovalaiie, aussi renflé que le pre- mier. Genres : Trachys , Brachys , Jphanis- iicits. TRACHYS, Fabr.; Buprestis , Linn. Antenne? courtes, moniliformes, de onze articles, les cinq derniers en scie, formant une petite massue. — Tarses très-courts, avec les pelottes larges; le dernier article terminé par deux crochets recourbes. — Tète perpendiculaire, enfoncée au milieu. — Mandibules fortes. —Corselet transver- sal, prolongé. da;;s son milieu postérieur, en un lobe triangulaire. — Écusson en forme de pointe. — Élytres aplaties, triangulaires, courtes. — Pattes assez longues. APHAMSTICUS. Insectes de petite taille, pourvus d'aiJes, et fiéqucnlanl les arbres et les fleurs. 1. TRACHYS IVANA. Fabr., 2, 220, 11. — IIerbst, Coléop.9, 273, 191, pi. 156, fis. 4.— Long. 1 lig. Larg. I lig. — Glabre, d'un noir légèrement bronzé; élytres avec de légères stries de points enfoncés et une ligne latérale éle- vée. — Anjou. 2. TRACHYS PYGM^A. Fabr., 2, 219, 3. — Oliv., 2, 32, 119, pi. l\, lig. 34. — Long. 1 lig. Laig. |. lig. — Télé et corselet lisses, bronzés; élytres bleues, fortement ponctuées; corps et pattes d'un noir bronzé. — Paris. Très-rare. 3. trachys mindta. Fabr., 2, 219, 5.— IIerbst, CoL, 9, 272, pi. 156, fig. 3. — Long. 1 lig. {. Larg. ~ lig. — D'un noir bronzé assez brillant, un peu velu ; élytres inégales , plus claires , avec quatre fascies ondulées de poils blanchâ- tres. — Paris. BRACHYS, Dej.; Brackys , Pachyscelus et Taphrocerus , SonER ; Trachys, Fabr. Ces insectes diflerent des Trachys, dont ils ont le faciès, par leurs antennes, qui sont reçues dans un sillon profond, creusé dans le présternum. PREMIÎÎRE DIVISION. {Brachys , Solier.) Massue des antennes de six articles. 1. BRACHYS TESSELLATA. Fabr. — Long. 2 lig. Larg. 1 lig. — D'un bronzé obscur, parsemé de poils d'un rouge de brique , et de quelques lignes ondées , transversales et blanchâtres; dessous du corps obscur. — Amérique du Nord. DEUXIEME DIVISION. (Pachyschelus , Solier.) Massue des antennes de cinq articles. — Jambes élargies. 2. BRACHYS SCUTELLATA. Pachyschelus Scntellatus, Solier, Jnn. Soc.£«f.,t. II,p. 314.— D'unnoirbrillant; rorseletet écusson d'un cuivré doré; élytres vertes, ponctuées; bords et partie posté- rieure de la suture d'un cuivré-rougeâtre; une impression latérale de chaque côté, un peu au-dessous de l'angle humerai. — Brésil. TROISlkME DIVISION. {Taphrocerus, Solier.) Massue des antennes de cinq articles. — Jambes étroites , linéaires. 3. BRACHYS ALBOGUTTATA. Long. 2 lig. |. Larg. 1 lig. {. — Noir; corselet avec quelques rides transversales sur les côtés ; élytres fortement ponctuées, avec une côte élevée sur chacune à partir de l'angle humerai jusqu'à l'extrémité ; une autre côte plus prés de la suture, visible seulement à la base; plusieurs taches tians- versales ondées , formées de petits poils blancs. — Géorgie d'Amérique. APHANISTICUS, Latr.; Buprestis, Fabr., Germaer, Oliv. Antennes logées dans un canal parallèle à l'épistome, terminées par une massue oblongue , comprimée , formée de quatre articles un peu en scie. — Palpes un peu renflés à leur extrémité. — Tarses filifor- mes ; les crochets unidentés vers la base. — Tèteexcavée au milieu. — Corselet presque carré. — Élytres très-allongées. — Pattes moyennes. — Insectes ailés, de petite taille; on les trouve dans les clairières des bois sur les bruyères. 1. APHANISTICUS EMARGUSATCS. Fabr., 2, 213, 151.— Ouv., 9, 32, 117, pi. 10, fig. 116. — Long. 1 lig. i. Larg. ^. lig. — Noir ; corselet avec deux rides trans- versales; élytres fortement ponctuées, sur- tout à la base. — Paris. 2. APHANISTICUS PUSILLUS. Oliv., 2, 32, 91, 131, pi. 12, fig. 133.— Long. 1 lig. Larg. i lig. — Noir; corselet avec une ride transversale en avant; ély- tres fortement ponctuées. — Paris. Rare. DEUXIÈME TRIBU. EUCNEMIDES. Caractères. Corps non apte à sauter. — Tête verticale. — Mandibules souvent ter- minées en une pointe simple.— Palpes ter- 222 NEMATODES. miués laulôt en ovale , tanlôt en hache. — Yeux ronds. — Corps oixlinairement cylin- drique. Insectes peu brillans , qui , pour la plu- part , se trouvent dans les bois. EUCNEMITES. Caractères. Antennes ordinairement re- çues dans des sillons du thorax , quelque- fois libres, le plus souvent peclinées. — Pattes contractiles. — Corps plus ou moins cylindrique. Genres: Xylobius, Nemalodes, Eiicalo- soma. Silenus, Melasis, Tharops, Scyihon, Dirhagtts , Cephatodendron , Emaihion , Fornax, Galba, Eucnemis, Pierotarsus , Galbodema , Epiphanis. XYLOBIUS, Latr., Xylophilus, Manher., Eschsch.; Elater, Fabr. , Oliv. , /Emidius, Latb. Les antennes des Xylobius sont assez lon- gues, renflées, composées d'articles pres- que caiTés; les deuxième et troisième plus petits, le dernier ovale, allongé. — Le front est convexe. — Le chaperon élargi, échancré, presque quadridenté. — Le corse- let transversal. — Les élylres sont dilatées derrière la base, allongées, rélrécies à l'extrémité. — Leurs tarses n'ont pas de lames. — Le corselet est entier en dessous, et les lames pectorales étroites. — Le qua- trième article des tarses est entier. 1. XYLOBIIS ALM. Fabr., 2, 2A6, 127.— .//«let Testaceus, Hekbst, Coll. 10, pi. 167, fig. 8. — Long. 2 lig. 7. Larg. 1 lig. — Noir , lisse , assez brillant, ponctué; élytres avec des stries ponctuées, d'un rouge-brun, avec une grande tache oblongue au delà du milieu ; antennes et pattes d'un brun-rouge. — Suède. 2. XVLOBIDS Cr.f EÎ^TATUS. Gtix., 1, 435, 64, ^nn. Se. /laf., pi. 27, fig. 3 et 4. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. 5. — Convexe, d'un brun obscur; corselet fine- ment ponctué, avec une fossette trans- versale, oblongue, au milieu , et une autr.i moins marquée vers la base ; élytres avec des stries crénelées, leurs bords latéraux , la suture vers l'extrémité, les angles posté- rieurs du corselet, les pattes, les anten- nes, le bord de l'abdomen, et une ligne oblique sur chaque segment , d'un rouge sanguin. — Finlande. Très-rare. 3. XYLOBIUS GIGAS. MA^NEKH., Jnn. des Se. nat., 3, 429, 1, pi. 27, fig. 1-2. — Long. 11 lig. Larg.Slig. — Ohlong, ponctué, noirâtre, pubescenf ; élytres brunes, avec des stries longitudi- nales ponctuées; dessous du corps d'un brun foncé ; antennes, parties de la bou- che et pattes plus claires.— Cap de Bonne- Espérance. Nota. Celte espèce est le type du genre /Emidius de Lalreille. NEMATODES, Latr. ; Elater, Fabr., Herbst. ; Eucnemis, Mannerheim ; (iypoeœlus et Nematodes, Eschsch. Antennes écartées à leur naissance, ayant le premier article allongé , le second très- court , les quatre suivans égaux , en cône renversé ; les cinq derniers plus épais , très-légérement pcrfoliés; le dernier cy- lindrique et pointu. — Palpes courts. — Tarses filiformes, composés d'articles cy- lindriques entiers. — Tète enfoncée jus- qu'aux yeux dans le corselet. — Labre et mandibules cachés. — Corselet allongé. — Elytres allongées, parallèles. — Corps li- néaire et très-étroit. — Palpes moyens. — Les deux hatiches postérieures fortement prolongées en arrière. PREMIERE DIVISION. Un sillon au milieu du corselet, en des- sous, pour la réception des antennes. 1. NEMATODES PROCERtl-US. Mannerheim, Ann. Se. Nat., 3, 432, 9, pi. 27, fig. 17, 18, 19.— Long. 1 lig. ^. Larg. - lig. — Allongé, noir, cou\ert de poils gris ; antennes pci foliées en dehors ; jam- bes et tarses rougeâtres; corselet sans fos- settes ; élytres striées. — Suède. 2. NEMATODES SAHI.BERGI. Mannerheim, Ann. Se. Nat., 3, 431, 7, pi. 27, fig. 12 et 13.— Long. 3 lig. ~. Larg. 1 lig. — Allongé , ferrugineux; corselet très-bombé en avant ; élytres presque ru- gueuses , légèrement striées ; antennes épaisses et en scie dans les deux sexes. — Finlande. Très-rare. DKUXlkMU nVISION. [Hypoecvlns, Esch.) Corselet sans sillon pour la réception des antennes. MELASIS. 223 3. NEMATODES FIMJM. Fai!R. . 2 , 240 , 97. — Mannerheim , Ami. Sec. Nat. , pi. 27, f. 20 et 21. — Long. 3 lig. Larg. { lig. — Noir; anlonnes et pattes testacées ; corselet à peine sillonné au milieu ; élytres striée?. — Autriche. . EUCALOSOMA. Antennes écartées à leur naissance , assez longues, simples, de onze articles :1c premier très-gros, le deuxième très-petit, les autres allongés, compi imés ; le dernier long et cy- lindrique—Tarses longs, grêles ; les anté- rieurs plus élargis, à premier article assez long, les'deux sui\ ans triangulaires; le troi- sième bilobé et prolongé en dessous ; ceux des autres paires à premier article aussi long que tous les autres réunis ; les deuxième et troisième allongés, simples, mais offrant un petite pointe de chaque côté à leurs an- gles inférieurs ; le pénultième bilobé, pro- longe en dessous eu palette ; tous les cro- chets forts, renflés à la base. — Tête ronde. — Yeux globuleux. — Corselet convexe. — Ecusson un peu oblong. — Elytres o\a- laires , allongées , formant sur la suture un angle un peu aigu. — Hanches de la dernière paire de pattes prolongées en an- gle au-dessus de leur insertion. — Pattes moyennes. — Cuisses un peu renflées et comprimées. — Jambes grêles et simples. Les antennes libres de ce genre ne permettent de le confondre qu'avec les Xylobius, les Nematodes, les Hiiochares elles Silenus, Il se distingue du premier par ses an- tennes écartées à la base, et dont le troisiè- me article est pluslong que louslessuivans. Le dernier article de ces mêmes parties, long, cylindrique et pointu, le dislingue des Hiiochares et des Silenus , qui l'ont ovoïde ; il ne pourroit donc être confondu qu'avec les Nematodes ; mais il s'en distin- gue par ses antennes sensiblement plus longues que la tête et le corselet réunis, et dont tous les articles, à partir du troisième, sont égaux , presque cylindriques, compri- més; le corps est beaucoup moins allongé. EUCALOSOSIA VERSICOLOR. Long. 6 lig. Larg. 2 lig. {.— Noir, fine- ment ponctué, pubescent; corselet d'un jaune-rougeâtre , avec trois taches noires, l'une très-grande, placée au milieu, et une autre allongée, de chaque côté ; écusson et élytres noirs , ces dernières trés-faible- ment striées, avec une bande longitudi- nale Sur chacune, large et n'atteignant pas l'extrémité; dessous du corps, jambes et tarses d'un noir cendré; prothorax, partie du rebord inférieur des élytres située sous l'angle humerai et cuisses jaunes ; antennes noires, avec l'extrémité du dixième article et tout le onzième jaunes. — Ce joli insecte vient du Brésil. SILENUS , Latr. Antennes de onze articles : le premier renflé , le deuxième très court, les suivans égaux entre eux. — Palpes à dernier article presque globuleux. — Tai-ses courts, grêles, entiers, avec trois articles garnis en dessous de palettes en forme de lames, — Tête en- foncée dans le corselet. — Mandibules sim- ples, ponctuées, — Mâchoires unilobécs. — Corselet convexe , dilaté à ses angles pos- térieurs, avec deux rainures latérales pour loger les antennes. —Ecusson arrondi. — Elytres bombées. — Pattes courtes, — Jam- bes élargies à l'extrémité. — Corps presque cylindrique. SILEmUS BRCRNEUS. Latk. , Ann. Soc. Ent. , t. III , p. 129. — Long. 4 lig, Larg. 1 lig. |. — Trés- ponctué , couvert d'un duvet gris-cendré ; antennes , à l'exception du premier article, et tarses jaunes. — Amérique du Nord. Nota. J'ai décrit (Rev. Ent., t. III) une espèce de Java, qui me semble se rap- porter à ce genre. MELASIS, Oliv., Fabk. , Latb. Antennes de onze articles : Je premier grand, renflé, les suivans grenus et ponc- tués a partir du troisième. — Palpes courts, menus, renflés à l'extrémité,— Tarses en- tiers, presque cylindiiques, terminés par deux crochets assez courts. — Têle penchée en avant, grande. — Mandibules courtes. — Mâchoires petites. — Corselet presque carré, bombé, un peu plus large antérieu- rement, ses angles postérieurs prolongés en pointe. — Ecusson petit, arrondi. — Ely- ties plus étroites que le corselet, allon- gées. — Pattes et jambes Irés-larges, com- primées. Les insectes de ce genre sont pourvus d'ailes; ils sont de taille moyenne, de for- me très-allongée, et vivent sur le bois, où ils percent des trous cylindriques. MELASIS FLABELLICORNIS. (PI. 16, fig. 5.) Fabr., 1, 331,1.~Herbst, <7o/e'o;j^, 5, 224 49 , 1 , pi. hk , fig. !• —Long. 7 lig. Larg. 1 lig. — Ponctué, très-légérement pubes- cent, noir; élylres finement striées; jam- bes et antennes brunâtres. — Paris. THAROPS.Lap. ; Isorhipis ,iL\coiiD. elBoisDUVAL. Antennes à premier article grand, le se- cond très-petit, les deux suivans coniques; les autres émettent chacun un rameau court. — Palpes maxillaires assez épais ; le pre- mier article court, le deuxième long, le troisième très-court, le dernier ovalaire. Tarses grêles: le premier article beau- coup plus long que les autres, les deux tarses postérieurs très-longs. — Corps al- longé. — Tête assez grande. — Corselet long, un peu rétréci en avant , arrondi sur les côtés, bisinué au bord postérieur, un peu échancré au-dessus de l'écusson , à an- gles postérieurs très pointus. — Ecusson arrondi, un peu allongé. — Elylres très- longues, étroites, un peu arrondies à l'ex- trémité. — Pattes longues, très-grêles. — Jambes nullement comprimées. THAROPS MEI.ASOIDES. Lap., Revue Eidom. , t. 111, p. 469. — Lepaigei, Lacobd. etBoisD., Faun. Entom., Paris, t. I, p. 623. — Long. Ix lig. ;. Larg. 1 lig. _ Très-finement ponctué, d'un brun clair, recouvert d'un duvet jaunâtre; par- ties de la bouche rougeâtres ; antennes et tarses bruns ; corselet avec un fort sillon longitudinal au milieu ; élytres très- faible- ment striées. Ce bel insecte habite les Vosges, et a été retrouvé dans la forêt de Fontainebleau. SCHYTON, Lap.; Cryptochile , Boisddval. Antennes à premier article grand, le second très court, le troisième long , trian- gulaire ; tous les autres égaux, fortement en scie ; le dernier ovalaire. — Palpes forts, épais ; les maxillaires à premier article court, le deuxième gros; le troisième court, le dernier grand , fortement sécuriforme , les labiaux courts, épais, à articles gros; le dernier sécuriforme, un peu arrondi. — Tarses detouteslespairesàpeu prés égaux, n'offrant pas de palettes dans leurs articles; les antérieurs à premier article assez long , les deux suivans triangulaires, le quatrième liilobé ; dans les deux autres paires , le pre- mier le plus grand; le second plus lo-ip- DIRHAGUS. que les deux suivans réunis , le quatrième bilobé. — Crochets grêles, arques. — Corps cylindrique, assez épais. — Tête grande, ronde. — Yeux un peu transver- saux. — Corselet très-convexe , arrondi en avant, à angles postérieurs prolongés et pointus. — Ecusson carré. — Elytres assez longues, un peu arrondies à l'extrémité. — Pattes moyennes. SCHVTON BICOLOB. Lap., Revue Entom., t. 111, p. 170. — C. Melanoptera, Koisdbval, l'oyag. de d'Urville, lits., 2' part. , p. 102. — Long. A lig. 7. Larg. jlig. — Finement ponctué, pubescent, d'un brun-rouge; élytres noi- res, avec des stries ponctuées. — Nouvelle- Guinée. DIRHAGUS, EscHS.; Elater, Fabr. , Ouv. , Latr. Antennes de la longueur du corselet dan» les Ç , plus grandes dans les (^ , assez épaisses , fortement dentées en scie , pres- que pectinées dans les ç^ ; le deuxième article nodiforme. — Tarses sans lames, avec le quatrième article bilobé. — Des sillons au-dessous du corselet, sur les bords latéraux. — Ecusson déprimé. Tels sont les caractères les plus apparens qui distinguent des autres genres voisins les petits insectes qui rentrent dans celui-ci. 1. DIRHAGUS MIIVUTUS. Fabr., 2, 242, 106. — Angustus, Herbst, Coll., 10, 98, pi. 167, fig. 4. — Long. 2 lig. j. Larg. i lig. — Allongé , noir, pu- bescent, ponctué, assez brillant sur le cor- selet; celui-ci allongé, avec ses angles pos- térieurs obtus, convexe ; élytres déprimées, avec des stries de points enfoncés; les in- tervalles plans; la strie suturale plus mar- quée que les autres, surtout en arrière; tarses bruns. — Allemagne. 2. DIRHAGUS PYGM.EUS. Fabr., 2, 246, 129. — Herbst, Coléop., 10, 96, pi. 167, fig. 2. — Long. 2 lig. \. Larg. i lig. — Oblong, presque cylindri- que, noir, légèrement pubescent; jambes et tarses d'un teslacé pâle; corselet presque aussi long que large ; ses angles postérieurs allongés, aigus; élylres assez convexes, fortement et irrégulièrement ponciuées, presque rugueuses, avec une seule strie suturale assez bien marquée , et des rudi- mens de stries vers l'extrémité ; anus les- tacé. — Allemagne. FORNAX. 225 3. DIRHAGUS ORNATUS. Lonç. 2 lig. |. Larg. { lig. — Pubescent, têle et antennes noires; corselet rouge; avec la partie antérieure et le milieu noirs; écusson de cette dernière couleur ; élytres striées, ponctuées, jaunes, avec la suture et une bordure marginale noires; abdomen brun , avec le bord postérieur des segmens roug.-'âtres ; pattes jaunes. Ce joli insecte vient de la Colombie, et fait partie de la collection de M. Cory. CEPHALODENDRON, Latr. Antennes grêles, à premier article très- gros, le deuxième très-court, les autres allongés, émettant chacun un rameau très- long. — Palpes maxillaires à premier ar- ticle court, le deuxième gros, le troisième assez grand, triangulaire; le quatrième grand , arrondi à l'extrémité, arqué exté- rieurement ; les labiaux à dernier article grand, arrondi à l'extrémité. — Tarses longs, grêles, à premier et dernier article les plus longs; les tarses des pattes antérieu- res un peu élargis. — Corps ovalaire. — Tête arrondie. — Yeux ronds. — Corselet arrondi en avant et sur les côtés , élargi en arrière, à angles postérieurs aigus, un peu convexe en dessus. — Ecusson petit, ar- rondi en arrière. — Elytres allongées. — Pattes moyennes. CEPHALODESDROai RAMICORXE. Lap. , Revue Eut. , t. III , p. 170. — Long. 5 lig. j. Larg. 2 lig. — Entière- ment et fortement ponctué, pubescent, d'un noir-olivâtre; antennes un [.eu brunes, à l'exception du premier article ; élytres striées ; pattes d'un brun-noir. — Cap de Bonne-Espérance. EMATHION, Lap. Antennes à premier article très-long, grêle; le deuxième très-court, le troi- sième long , les deux suivans égaux, courts; les autres allant tous en s'élargissant ; le dernier long, conique, pointu, se logeant de chaque côté dans des rainures préster- nales. — Tarses n'offrant pas de pelolles sous leurs articles ; les antérieurs courts, à premier article assez long ; les deux suivans triangulaires, le pénultième en cœur ; ceux des deux autres paires de pattes, longs, grêles , à premier article plus long que tous les autres réunis ; les deux suivans égaux , lepénultièmetrès-court.— Crochets petits. Insectes. I. grêles, arqués. — Corps cylindrique, trés- allongé. — Tête assez grande. — Yeus ronds. — Corselet recouvrant la têle, con- vexe en dessus, arrondi en avant, droit sur les côtés, bisinué en arriére, échancré au-dessus de l'écusson , à angles postérieurs très-pointus. — Ecusson petit et arrondi. — Elytres très-longues, très-étroiles, pres- que parallèles, terminées en pointe. Pattes assez longues. — Cuisses un peu comprimées. — Jambes grêles. EMATmON CYMNDRICUM. h.\p., liei'iie Eut. , t. III, p. 171. Long. 6 lig. Larg. 1 lig. i. _ Noir, fine- ment ponctué , recouvert d'un duvet doré; élytres oflrant quelques très-faibles lignes longitudinales. — Cayenne. FORNAX, Lap. Antennes longues, grêles, presque fili- formes, à premier article gros, épais; le deuxième très-court, le troisième plus long que les suivans, ceux-ci à peu prés égaux et allant en s'amincissant jusqu'à l'extré- mité : le dernier est cylindrique et pointu ; elles se logent de chaque côté dans un sil- lon longitudinal et profond , situé immédia- tement sous les bords latéraux du corselet. — Palpes maxillaires à premier article court , le deuxième grand , renflé ; le troi- sième assez grêle, court et triangulaire ; le dernier un peu sécuriforme , à angles ar- rondis; les labiaux terminés par un article gros et un peu arrondi à l'exlrémilé. — Mandibules offrant une Irès-forle dent au côté interne. — Chaperon présentant un petit angle au milieu de son bord antérieur. — Tarses antérieurs assez gros: le premier article le plus long, les trois suivans garnis en dessous de peloites membraneuses, le pénultième un peucordiforme.— Tarsesdes deux paires postérieures longs, grêles: pre- mierarticle plus long que les autres réunis, le deuxième moins long, le troisième encore plus court, le quatrième large , court, en cœur. — Crochets petits, se rétrécissant vers le milieu, et pointus à l'extrémité. — Corps à côtes parallèles.— Tête grande. — Yeux ronds. —Corselet convexe en dessus, échancré en avant, arrondi sur les côtés, bisinué en arriére , trés-légérement échan- cré au-dessus de l'écusson, à angles posté- rieurs très-pointus.— Ecusson grand, large, et un peu arrondi. — Elytres assez longues, un peu élargies vers les deux tiers posté- rieurs, et pointues à l'extrémité, — Pjiiics 2S6 longues. — Cuisses comprimées, bes assez grêles. PTEROTARSUS. Jam- 172. — Tiés-fine- FORWAX RUFICOLLIS. Lap., Revue Ent., t. III, p. Long. 6 lig. Larg. 1 li? ^ , ,,,^ ment ponctué, un peu pubescent; tête noire; antennes, parties delà bouche et corselet d'uiv brun-rouge un peu obscur ; élytres d'un brun un peu violet , fortement striées, avec les intervalles des stries forte- ment ponctués ; dessous du corps et pattes d'un rouge obscur. — Cayenne. GALBA, Latr.; Eucnemis , Eschsch. Antennes pectinées, reçues pendant le repos dans une rainure latérale en dessous du corselet. — Palpes à dernier article ovoïde. — Tarses filiformes, à articles cy- lindriques entiers, avec des pelottes en des- sous. — Tête arrondie.— Mandibules poin- tues. — Mâchoires unilobées. — Corselet convexe , bombé antérieurement ; ses an- gles postérieurs dilatés en triangle.— Ecus- son arrondi en arriére. — Elytres un peu bombées, de la largeur du corselet à la base, se rétrécissant insensiblement vers l'ex- trémité. — Pattes assez courtes. — Corps presque cylindrique. 1. GALBA ORIENTALIS. Lap., Rei'ue Eut., t. 111, p. 173, n» 3. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. {. — Très- ponclué, couvert d'un duvet gris-doré; élytres striées ; antennes et pattes brunes. — Java. 2. GALBA GRANDIS. Long. 7 lig. ;. Larg. 2 lig. '. — Cette espèce est l'une des plus grandes du genre; elle est finement ponctuée , entièrement couverte d'un duvet doré ; le corselet est très-convexe, avec deux petites impres- sions ponctiformes en dessus ; les élytres striées; les antennes, à l'exception de l'arti- cle de la base, et les pattes d'un brun-jaune; les antennes sont simples. — Brésil. EUCiNEMIS, ScHOE^H., Ahrens, Mannerh. Antennes filiformes, avec le premier ar- ticle grand , renflé ; le deuxième très-court, le dernier ovale. — Palpes cachés, avec le dernier article presque sécuriforme. — Tarses entiers, filiformes, courts; le pre- mier article plus long.— Mandibules fortes. courtes, bifides, arquées. —Tête arrondie en avant, inclinée. — Corselet bombé, plus large que la tète et que les élytres.— Ecus- son arrondi. — Elytres allongées, bombées. — Corps elliptique. Insectes de moyenne taille , vivant dans les bois, à l'état de larve. 1. EUCNEMIS CAI'L'CIIVUS. Ahrens, Faut». — Mannerh. , Jnn. Se. nat., 3, p. 31,5, pi. 27, f. 9 et 10.— Long. 3 lig. I.arg. 1 lig. — Très-ponctué , légère- ment pubescent, noir, luisant; tête avec une ligne élevée dans son milieu ; élytres avec des stries peu marquées ; jambes anté- rieures et tarses d'un brun-rougeâlre. — Paris. Rare. 2. EliCNEMIS SERICATCS. Mankerh., .inn. Se. nat. , 3, A30 , 4. pi. 27 , fig. 7 et 8. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig.— Brun, pubescent, soyeux; antennes comprimées, presque en scie ; corselet avec deux fossettes à sa partie postérieure; ély- tres avec des stries lisses. — Brésil. 3. EUCNEMIS MONILICORSIS. Mannerh. , Jnn. Se. nat. , 3, 431, 6, pi. 27, fig. 11. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Noir, légèrement pubescent; antennes moniliformes: le premier article et les pattes ferrugineux ; élytres avec de lé- gères stries finement ponctuées. — Amé- rique du Nord. Nota. Je n'ai pas vu en nature le genre Piestocera de M. Perty ; mais il me sem- ble peu différer de celui d'Euenemis. Il lui donne pour caractères essentiels d'avoir onze articles aux antennes , lesarticles com- primés, les tarses antérieurs plus courts que les jambes , à deuxième et quatrième article triangulaires ; le quatrième cordi- forme ; les postérieurs de la longueur des jambes, a premier , deuxième et troisième article filiformes ; le quatrième trigone. Il n'en décrit qu'une espèce. Je crois, du reste, que ce genre est le même que celui de Galba. PIESTOCERA DIRC^OIDES. Perty, / oy. Spix et Mariiits, /ns. , p. 23, pi. 5, f. 11.— Long. 5 lig. i. Larg. 1 lig. \. — Soyeux, jaune; élytres brunes, presque striées; dessous du corps brun. — Brésil. PTEROTARSUS, Eschscb. ; Melasîs, Dalm. Antennes reçues dans des rainures pré- sternales, de onze articles : le premier long. CRYPTOSTOMA. 227 gros, arqué; les deux suivatis renflés, courts; les autres petits, flabellcs, émettant chacun un long rameau. — Palpes très-pe- lils, à dernier article presque globuleux. — Tarses grêles, leurs premiers articles Irés- couris, le dernier très long; les premiers sont garnis en dessous de longs appendices allongés, triangulaires et pendans. — Tête perpendiculaire rentrant presque entière- ment dans le corselet. — Mandibules cour- tes, fortes, arquées, pointues. — Corselet convexe , dilaté laléralcnienl ; ses angles postérieurs prolongés.— Ecusson enfoncé, grand , arrondi à ses deux extrémités. — Elylres convexes , cylindriques. — Pattes courtes, fortes. — Jambes comprimées. Les insectes de ce genre ont des ailes; ils sont propres à l'Amérique ; une tarière articulée, souvent externe, indique qu'ils déposent leurs œufs dans le bois. 1. PTEROTARSUS TUBERCULATUS. Daui., Ami. Elit., p. 54-— Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Très-fortement ponctué, pu- bescent , noir; corselet très-inégal ; élytres brunâtres, avec des tubercules noirs; an- tennes jaunes, à l'exception delà base ; pat- tes fauves. — Brésil. 2. PTEROTARSUS HISTRIO. GiÉRiN,/c.-ii;. (5. MliipicoPA alxlomliiali.-^ 7 . Cluiiiurrrhipi» Si-noô.i 8. l'ilocoinis Bi'asiliiMisis . i). Galba lla^olibncliii . (> . lolpalobiis ôigas . aJrirollis. PYROPHORUS. 235 fig. h- — Long. 42 lig. Larg. 3 lig. \. — Très fortement ponctué, couvert de poils jaunes couchés ; d'un brun-jaunâtre; mi- lieu du corselet avec une tache sinuée sur les côtés et plusieurs autres latérales noirâ- tres ; suture et bord extérieur des élylres de celte couleur; antennes et dessous du corps noirs ; corselet prolongé dans son mi- lieu postérieur vers les deux tiers de sa lon- gueur en une pointe obtuse relevée. — Cayenne. Ajoutez à ce genre VJdelocera Caligi- nosn, Guérin, Voy.de Diiperrey., pi. 11, f. 7, et suivant M. Latreille (Ann. Soc. /sH^, t. III, p. l/(4) , les Elater Fuscus et Marmoratus de Fabricius. PYROPHORUS, EscHSCH.; Elater, Fabr., Latr., Oliv. Antennes à premier article grand, arqué, très-renflé à l'extrémité ; les deux suivans plus courts que le quatrième ; les autres aplatis, allongés et disposés en scie infé- rieurement ; le dernier allongé , obtus à l'extrémité. — Palpes peu saillans, à der- nier article sécuriforme. — Tarses filifor- mes; le quatrième article plus petit que tous les autres; les quatre premiers garnis en dessous d'une brosse épaisse de poils serrés. — Carène du front aiguë. — Corselet presque carré, bombé au milieu, avec deux vésicules phosphorescentes au-dessus des angles du corselet, — Ceux-ci prolongés en pointe et embrassant l'angle humerai. — Point de sillons en dessous pour loger les antennes : deux vésicules phosphores- centes au-dessus de l'angle antérieur. — Elytres assez bombées, diminuant insensi- blement de largeur et terminées en une pe- tite pointe à lasuture. — Crochets des tarses simples. Insectesphosphorescens nocturnes, étran- gers à notre Europe. Ils vivent de cannes a sucre ; ils broient les parties ligneuses avec leurs mandibules et parviennent ainsi jusqu'à la matière sucrée. — La lumière qu'ils répandent dépend d'eux; mais elle continue si les vésicules sont séparées de l'a- nimal immédialementaprès sa mort. (Voyez Curtis, Zooi. Jouni.) M. Lacordaire, dans son excellent mé- moire sur les insectes du Rrésil ( Ann. Se. Naf., t. XXII), donne les détails sui- vans sur ces insectes. Il est rare de rencontrer pendant le jour les espèces lumineuses, mais dés que la nuit vient, elles paraissent en assez grande quantité. Leur vol est plus rapide que celui des Elater ordinaires et se soutient plus long-temps. Les espèces en sont assez nom- breuses, et l'on en rencontre jusqu'à Rué- nos- Ayres et au Chili. Le plus grand de tous et le plus com- mun est VE. ISodiluens, Linné, dont il est parlé dans les plus anciennes relations de voyages, et sur lequel cependant on n'a pas encore donné de renseignemens exacts; l'insecte entier n'est pas lumineux, ainsi que l'ont dit quelques auteurs , et entr'au- trcs Brown, cité dans le dernier ouvrage de M. Latreille. Ses réservoirs phosphoriques sont au nombre de trois , dont deux en for- me de taches arrondies prés des angles pos- térieurs du corselet et sans communication l'un avec l'autre ; le troisième est situé à la partie postérieure du mésothorax , dans une cavité triangulaire, aplatie et tapissée d'une membrane extrêmement fine et lé- géremenlcornée à l'ouverture. On peut, en s'y prenant avec adresse , après avoir passé l'insecte à l'eau bouillante, détacher cette membrane, et alors elle ressemble à une po- che contenant la matière phosphorique. Lorsque l'insecte vole , le mésothorax se sépare du métathorax, et il jette par là une lumière moins vive que celle des taches du corselet , mais qui paraît plus considérable de loin ; elle s'aflbiblit et disparoît même entièrement au gré de l'animal. Après sa mort la matière phosphorique perd peu à peu son éclat, ei finit par s'éteindre tout-à- fait ; on peut la lui rendre au moyen de l'eau bouillante ; il est possible , comme on l'a dit, de lire dans l'obscurité la plus profonde, au moyen de cette lumière; mais il faut pour cela promener l'insecte de ligne en ligne , et je doute beaucoup de ce que l'on a rapporté sur le parti qu'en ti- raient les Indiens pour s'éclairer dans leurs voyages de nuit, ou pour travailler. Sui- vant le même naturaliste {Ann. Soc. Etit., t. I, p. 359), ces insectes, ainsi que les Sampyres, sont moins nombreux à Cayenne qu'au Brésil et y produisent une illumina- tion moins brillante. PREMikRE DIVISION. Pyrophorus proprement dits. Corselet presque aussi large que long, arrondi sur les côtés. — Tête large , pres- que perpendiculaire, enfoncée au milieu. — Antennes plus courtes que le corselet, 1. PYROPHORUS NOCTILL'CUS. Fabr., 2, 223, 13. — Oliv., 2, 31, 13, 236 AL.\US. pi. 2, fig. 14. — Long. 15 lig. Larg. 5 lig. — Tiés-ponctué,noir, entièrement couveit d'un duvet épais, court, jaunâtre; élytres terminées par une petite pointe, avec quel- ques stries de points enfoncés irés-peu mar- quées sur le disque, plus fortes sur les cô- tés ; les deux taches du corselet lisses, d'un jaune pâle, arrondies. — Cayenne. — 11 varie pour la taille. 2. PYROPHORUS PHOSPHOREUS. Fabb,, 2, 223, 14. — Oliv. ,2, 31, 14, pi. 2, fig. 14. — Long. 12 lig. Larg. 4 lig. — Ressemble beaucoup au P. Noclilucus, dont il se distingue a peine par sa taille plus petite, un peu plus rétrécie vers l'extrémité des élytres, et surtout par un tubercule au- dessus du corselet, sur l'écusson beaucoup plus élevé que dans le Nocfiliicus, où il est souvent à peine sensible. — Cayenne. — Il varie pour la taille. 3. PYROPHORUS PHOSPHORESCENS. Long. 18 lig. Larg. 6 lig. — Trés-ponc- tué , noir-brunâtre , couvert d'un duvet jauâtre; élytres avec des stries longitudi- nales bien distinctes de points enfoncés; les deux taches du corselet lisses , d'un jaune pâle, arrondies, ovales; élytres ter- minées par une pointe courte, obtuse, à peine sensible. — Guyane Française. An- tilles. — Varie pour la taille. DEUXli;ME DIVISION. (Stilpnus. ) Corselet plus long que large , ses côtés presque droits et parallèles. — Tête moins large, avancée, presque horizontale, un peu enfoncée au milieu. — Elytres allon- gées. — Antennes aussi longues ou plus longues que le corselet. 4. PYROPHORUS ACUTIPESMIS. Long. 12 lig. Larg. 4 l'g. — Ponctué, brun ; corselet plus foncé ; élytres avec des stries de points enfoncés, terminées en pointe : tout l'insecte est couvert d'un assez long duvet gris-cendré, qui cache en par- tie les deux taches du corselet; celles ci sont d'un jaune pâle, arrondies, avec quel- ques points enfoncés. — Guyane Fran- çaise. 5. PYROPHORUS HAVASIENSIS. Long. 9 lig. Larg. 2 lig. ^. — Brun , ponctué, couvert d'un assez long duvet gris- cendré; taches du corselet touchant ■'u bord extérieur, jaunes, avec quelque pointsenfoncés; élytres terminées enpoiute» avec des stries de points enfoncés; dessous du corps noir. — La Havane. TROISifeME DIVISION. (Bclania.) Corselet presque aussi large que long, iocliné a ses bords antérieurs. — "Tète très- large , très-enfoncée au milieu. — Bouche avancée, perpendiculaire. — Yeux glo- buleux. 6. PYROPHORUS BUPHTHALMUS. Klug.— Long. 8 lig. Larg. 2 lig. — Finement ponctué, pubescent, brun; léte et corselet plus foncés, élytres avec des stries fortement ponctuées; antennes et pattes jaunâtres; dessous du corps d'un brun foncé , avec les bords de l'abdomen et l'extrémité d'un brun-jaunâtre. — Brésil. ALAUS, EscHSCH. ; Elater, Fabr., Oliv., Hope. Antennes plus courtes que le corselet ; le premier article est renflé , le deuxième très-court, les autres égaux entre eux. et le dernier allongé , appendice. — Tarses gar- nis en dessous de poils couchés, peu épais, ne formant point une brosse et occupant toute la surface inférieure , sans être dispo- sés en rangées comme dans les Payphus.— Tête inclinée , avancée. — Front enfoncé en dessus, avec la carène frontale aiguë. — Corselet plus long que large, presque carré, un peu arrondi aux côtés antérieurs, ses an- gles postérieurs peu prolongés, embrassant l'angle humerai ; dessous du corselet sans sillon pour loger les antennes. — L'écusson ovale. — Elytres un peu courbées, presque parallèles, arronaies sur les côtés posté- rieurs et un peu tronquées, avec des ta- ches ovalaires, formées de poils serrés et ordinairement entourées de poils d'une au- tre couleur. — Ecusson ovale.— Elytres un peu bombées, presque parallèles, arrondies sur les côtés postérieurs et un peu tron- quées.— Crochets des tarses simples. Insectes de grande taille, propres à l'A- mérique. 1. ALAUS OCULATUS. Fabr., 2, 222, 9.— Oliv., 2. 31, pi. 3, fig. 34. — Long. 15 lig. Larg. 4 lig- {■ — Très-ponctué , noir assez brillant; corselet "vec deux taclaes latérales, ovales, ocellées, CHALCOLEPIDIUS. 237 formées par un duvet soyeux, noir, enca- drées de poils d'un noir-cendré ; tête, bords latéraux du corselet, tant en dessus qu'en dessous, partie antérieure et côtés de la poitrine couverts de poils d'un gris-cendré, une foule de petites touffes de ces mêmes poils sont répandues en forme de petites lâ- ches sur les élylres; celles-ci arrondies à l'extrémité. — Amérique du Nord. 2. ALAUS MJSCIOSUS. HoPE, Anim. Kingdom , Ins., t. I , p. 363, pi. 31, fig. 5.— Long. 17 lig.— 11 ressemble beaucoup à VOcidahis , mais il est plus large, plus convexe ; il est noir, avec des taches ocellées, d'un noir velouté sur le corselet. — Mexico. 3. ALAUS MYOPS. Fabr. , 2 , 222 , 8. — Ouv. , 2 , 31 , 7 ; pi. 6, fig. 64. — Long. 17 lig. Larg. 5 lig. — Très-ponctué , noir, assez brillant; corselet avec deux taches latérales, ovales, allongées, étroites (le côté intérieur de l'o- vale presque droit) , formées d'un duvet soyeux, noir; tout le corps couvert en des- sus d'un duvet gris et brunâtre , qui forme une marqueterie irréguliére de taches bru- nes et cendrées; dessous du corselet, bords de la poitrine et de l'abdomen couverts d'un duvel gris-cendré; élytres arrondies à l'ex- trémité, terminées en une petite pointe à la suture. — Caroline. Nota. Il faut rapporter à ce genre YE- laier 6oi yi , Gory , Mag, Zool. , t. XI , f.30. AMAURUS. Elaier, Fabr., Antennes presque aussi longues que le corielet, contourées d'ailleurs comme dans les Pyrofhorus, leurs articles un peu plus allonges. — Tarses comme dans les Pyro- phorus , mais les articles garnis en dessous de poils peu serrés, formant une espèce de petite brosse. — Corselet plus long que large , bombé , arrondi à ses angles anté- rieurs, les postérieurs allongés en pointe et embrassant l'angle humerai, point de ta- ches sur le corselet. — Elytres bombées, diminuant de largeur vers l'extrémité et arrondies en pointe. — Ecusson grand , ovale, allongé. Insectes de couleurs sombres et tous exo • tiques. 1. AMAIIP.US SESEGAIENSIS. Long. 14. Larg. /i lig. — D'un brun-noi- râtre ; tête et corselet avec de gros points enfoncés; les stries ponctuées; antennes, partie de la bouche et pattes lestacées. — Sénégal. 2. AMAURUS TOMEMTOSUS. Fabr., 1, 222.— Long. 15 lig. Larg. 5 lig. — Ponctué , noir, couvert d'un duvet jaunâtre ; élytres avec des stries ponctuées ; antennes et pattes brunes. — Manilles. 3. AMAURUS FUSCIPES. Fabr. , 2 , 224 , 17.— Oliv., 2 , 31 , 20, pi. 3, fig. 21. — Long. 15 lig. Larg. 5 lig. Très-fortement ponctué, d'un brun-noir trés-brillant et comme vernissé ; antennes, parties de la bouche et pattes brunes. — Bengale. CHALCOLEPIDIUS, Eschsc. ; Elater, Fabr., Latr. Antennes plus courtes que le corselet; le premier article grand, renflé ; le deuxième très-court; les suivans égaux entre eux, aplatis, formant lascie inférieurement ; der- nier article allongé, ovalaire.— Tarses fili- formes , légèrement carénés en dessus; le dernier aiticle le plus court ; les quatre premiers garnis en dessous de rangées de poils serrés formant une brosse. — Tête avancée, inclinée. — Caréné frontale aiguë. — Corselet plus long que large, rebordé , arrondilatéralementenavant, et plus étroit, — Les angles postérieurs très-peu prolongés, presque droits ; il est prolongé au milieu à sa base, et ce prolongement est fortement échancré au milieu pour recevoir la partie antérieure de l'écusson ; point de sillons en- dessous pour loger les antennes. — Ecus- sonen forme de triangle cordiforme, échan- cré au milieu antérieurement et postérieu- rement.— Elytres bombées, diminuant peu vers l'extrémité , où elles sont légèrement arrondies sur les bords et coupées presque carrément. — Crochets des tarses simples. Insectes de grande taille, avec des stries généralement garnies d'un duvet de couleur différente de celui qui recouvre les élytres; ce qui forme des raies longitudinales. 1. CHALCOLEPIDIUS STRIATUS. Fabr., 2, 226. 28.— Ouv., 2, 31, 11, pl.l, fig. 2.— Long. 15 lig. Larg. 4 lig, 7.— Noir, assez brillant , entièrement couvert d'un duvet d'un gris-rougeâtre un peu doré ; les stries garnies d'un duvet bleu. — Cayenne, 2. CHALCOLEPIDIUS VIRENS. Fabr., 2, 226, 29.— Ouv., 2, 12. pi. 2, CTENICERA. fig. 19. — Long^. 17 lig. Larg. 5 lig. — Noir, luisant, entièrement couvert d'é- cailles couleur lie de vin, légèrement do- rées en-dessous; le fond des élytres avec une rangée étroite, peu marquée, de poils grisâtres. — Amérique. 3. CHALCOLEPIDIUS SULCATUS. Fabh., 2, 226, 27.— Oliv. , 2, 31, 9, pi. 2, fig. 10. —Long. 19 lig. Larg. 6 lig. — Noir, assez brillant, couvert en-dessous d'écaillés d'un brun-rougeâtre foncé , tête, écusson et corselet couverts des mêmes écailles, avec les deux tiers du bord exté- rieur du corselet couverts d'un duvet blan- châtre s'élargissant vers la base ; élytres avec un duvet d'un blanc-gi isâtre ; la suture et trois côtes élevées n'atteignant ni la base ni l'extrémité, noires. — Brésil. l\. CHALCOLEPIDICS PORCATUS. Fabr., 2, 225, 26. — Oliv., 2, 31, 10, pi. 7, fig. 74- — Long. 15 lig. Larg. 5 lig. — Noir, assez brillant ; corselet noir, avec quelques points enfoncés irréguliers et quelques facettes longitudinales peu pro- fondes sur la surface ; le milieu, les bords externes des élytres et le fond des stries couverts de poils épaisd'un gris-blanchâtre, accompagnés sur les côtés de quelques écailles jaunâtres-dorées assez brillantes; dessous du corps couvert d'écaillés d'un brun-rougeâtre. — Brésil. 5. CHALCOLEPIDRIS OBSCLT.l'S. Long. 17 lig. Larg. 0 lig. — Très- fine- ment ponctué, d'un noir assez brillant, un peu violet, avec de petites écailles d'un gris-violet; élytres avec cinq côtes élevées, lissses ; trois d'entre elles atteignent l'ex- trémité ; les deux autres très courtes sont placées alternativement entre les deux pre- mières du côté de la suture. — Guadeloupe. Nota. Je crois que l'on peut réunir à ce genre, comme division, les Campsoster- nus, Latr. {Ann. Soc. Eut., t. 111, p. il^i). L'extrémité antérieure du présternum est impressionnée ; ce sont de beaux insectes, à couleurs métalliques vertes et dorées, qui viennent des Indes-Orientales. Le type est VElater Fulgens de Fabr.; l'on doit aussi y rapporter les espèces suivantes : 5. CHALCOI-EPIDIDS AUREOLATUS. Ghay, Anim. King. Ins., t. I, p. 363, pi. 31 , f. 6. — Long. 15. — Ressemble beaucoup à VAuratus; antennes noires, comprimées; corselet large, déprimé, d'un vert à reflets pourpres, avec les bords rele- vés et verts; élytres pointues à l'extrémité, d'un beau vcrl-bronzé très éclatant ; elles ont des stries ponctuées. — Indes, côtes de Tanasserine. 6. CHAI.COLEPIDItlS AllRATUS. Drury. — Long. 13 lig. Larg. 4 lig. — Finementponctué, d'un beau vert métalli- que,'à reflets bleuâtres, cuivreux en dessous; tête et antennes noires. — Cochinchine. CTENICERA, Latr. ; Elatcr, Fabr., Otrv.; Agrypnus, Ludius, Eschscholxz ; Corymbites, Latr. Antennes longues , pectinées dans toute leur longueur, plus fortement dans les ^^ que dans les Ç . — Palpes terminés par im article sécuriforme. — Tarses fili- formes, soyeux, composés d'articles à peu prés d'égale longueur, et terminés par deux crochets simples. — Tète avancée. — Corselet assez allongé, ses angles posté- rieurs prolongés, divergens, embrassant l'angle humerai. — Point de sillon en des- sous pour loger les antennes. — Ecusson assez petit. — Élytres allongées, un peu aplaties. — Pattes moyennes. Insectes de taille moyenne , revêtus gé- néralement de jolies couleurs. 1. cteivicera pectiisicornis. Fabr., 2, 231, 49. —Oliv., 2, 31, 26, pi. 1, fig. 4- — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. — Ponctuée; légèrement pubesceute; d'un beau vert-cuivreux très-brillant , souvent avec quelques reflets rougeâtres et bleuâ- tres; antennes et palpes noirs; pattes mé- talliques; tarses noirâtres; élytres avec des stries de points enfoncés. — Paris. 2. CTENICERA SIGMATA. Panzer, Faun, Germ., 77, 5. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. — Ponctuée; pubescente, principalement sur le corselet; d'un vert métallique assez brillant; antennes et pal- pes noirâtres; élytres jaunes, avec des stries de points enfoncés; une tache oblongue d'un vert métallique foncé à leur extré- mité, sur chaque élytre ;bord extérieur de celles-ci de la même couleur. — France. 3. CTENICERA AULICA. Panzer , Faun. Germ., 77, 6. — Ressem- ble beaucoup à la Cteniceva Signata, dont elle ne difi'ère que par ses élytres entière- ment jaunes. — France. LOB.EDERUS. 259 4. CTEISICERA CUPREA. Fabr., 2, 231, 54. — Oliv., 2, 31, 50, p. 5, fig. 50.— Long. 5 Hg. \- Larg. 1 lig.j. — Ponctuée; pubescente, principalement sur le corselet ; d'un vert métallique assez brillant, avec quelques reflets cuivreux et violets; élytres avec des stries de points enfoncés verdâtres ; la première partie des élytres jaune, avec la suture et une partie du bord d'un vert métallique; la seconde moitié de cette couleur; antennes, palpes et pattes noirs , légèrement métalliques. — France. 5. CTENICERA ^RUGINOSA. Fabr., 2, 231. 50. — Panzek, Faun. Genn. , 87, 3.— Long. 5 lig. {. Larg. 1 lig. {. — Ponctuée, légèrement pubescente, d'un vert métallique brillant, avec des reflots cuivreux et violets; élytres avec des stries de points enfoncés; antennes, palpes et pattes noirs. — France. 6. CTENICERA H.^MATODES. Fabr., 2, 237, 81. — Ouv., 2, 31, 52, pi. 1, fig. 6. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. J. — Légèrement pubescente, noire, assez brillante ; corselet couvert d'un épais du- vet rougeâtre; élytres d'un beau rouge, avec des stries de points enfoncés et deux côtes élevées. — Paris. Rare. Sa larve vit dans le bois des poiriers et des pommiers. 7. CTENICERA CASTANEA. Fabr., 2, 232, 57. — Oliv. , 2, 31, 51, pi. 5, fig. 5.— Long. 5 \. Larg. 2 lig.— Lé- gèrement pubescente, noire, assez luisante; corselet couvert d'un duvet épais jaune; élytres jaunes , avec des stries de points enfoncés bruns, et leur extrémité noire.- Paris. 8. CTESICERA AfFINIS. Long. 5 lig. Larg. 1 lig. 7. — Diffère de a Cten. Caslanea par son corselet noir, assez brillant, à peine pubescent, et ses élytres plus foncées, presque rougeâtres, un peu élargies au delà du milieu. — Italie et Pyrénées. 6. CTENICERABŒBERI. r.EBMAR , Spec. Ins. Nou. 1,51, 82. — Long. Ix lig. Larg. 1 lig. — Très-fine- ment ponctuée, pubescente, d'un noir métallique un peu verdâtre ; élytres jau- nes, avec deux taches allongées sur cha- cune, l'une vers le milieu, l'autre vers les trois-cinquièmes postérieurs : elles offrent des stries ponctuées, et dans la Ç les deux taches réunies forment une bande longitu- dinale raccourcie. — Sibérie. PACIIYDERES, Guérin. Antennes de onze articles, fortement en scie , presque flabellées ; les deux pre- mieis articles et le dernier simples. — Pal- pes larges, à dernier article fortement sé- curiforme. — Tarses allongés, le pénul- tième article bilobé. — Tête petite. — Corselet arrondi antérieurement, avec ses angles présternaux trés-prolongés oblique- ment en arrière. — Élytres plus étroites que le corselet, rètrécies vers l'extrémité. — Pattes assez longues. PACHYDERES R€FICOEMS. GtÉRiN, Icon. lièg. Anim. Ins., pi. 12, fig. 5. — Long. 7 lig. Larg. du corselet 3 lig., des élytres 1 lig. f- — Noirâtre; corselet rouge, avec un léger sillon au mi- lieu ; élytres striées et bidenlées à l'extré- mité. — Brésil. MEGACNEMIUS, Eschsch.; Tomiccphalus, Latr. Antennes fortes, à trois premiers articles épais, le deuxième très-court, les autres comprimes, triangulaires, un peu en scie, — Labre échancré. — Palpes longs : les maxillairesà deuxième article long,'le troi- sième assez court, le dernier assez élargi, ■ tronqué à l'extrémité, le même deslabiaux plus sécuriforme. — Tarses filiformes: les antérieurs à quatre premiers articles courts; le premier des autres paires long. — Tè- te petite. — Corselet long, à côtés presque droits, à angles postérieurs pointus. — Écusson presque rond., — Elytres longues, étroites, presque pointues à l'exlrémilé. Quoique les caractères de ce genre diffé- rent essentiellement de ceux du précèdent, je ne puis m'empècher de croire qu'il n'est peut-être établi que sur la Ç des Pachy- dères. MEGACNEMIUS SANGUINICOLMS. Latr., Ann. Soc. Ent., t. 3, p. 146. — Long. 6 lig. Lai g. 2 lig. — Ponctué; d'un nok assez brillant; corselet d'un rouge sanguin ;, dessous du prothorax noir au mi'- lieu. — Brésil. LOByEDERUS, Guérin; Elater, Pertt. Antennes moniliformes, insérées sous 1» 240 LUDIUS. saillie du chaperon, de onze articles, dont le premier est le plus grand et le dernier Je plus petit, ovoïdes, -^ Labre très-petit, caché parla saillie du chaperon. — Mandi- bules fortes, crochues, ayant une dent sous la pointe. — Mâchoires terminées par un lobe membraneux arrondi, formant un peu la pointe intérieurement ; trés-velues. -- Palpes maxillaires courts , de quatre ar- ticles : le premier très-petit, le deuxième le plus grand , le troisième aussi long que le premier, plus étroit , et le dernier de la même longueur, élargi au bout, et tronqué obliquement pour former la figure d'une hache. — Lèvre inférieure transverse. — Palpes labiaux très-courts, de trois articles, dont le premier petit, le deuxième trois fois plus long, et le troisième aussi grand que les précédens réunis, un peu élargi et tronqué. —Menton très-avancé, cachant presque entièrement la bouche. — Tarses à articles cylindriques, — Tète petite. — Corselet ayant un lobe corné, courbé en dehors et arrondi au bout, sous chaque angle postérieur.— Élytres allongées,— Pattes assez longues, LOB,EDERl'S MONILICORIVIS. GuÉKiN, Mag. d'Entom., n" 9, pi. 9. _ El. Jppendiculatus , Perty, Ins. Foy. Spixet Martius, pi. 5, f. 13, — Long, 9 lig. Larg. 2 lig. i. — Pubescent, d'un niarron-roiigeâtre ; élytres striées , garnies d'un duvet jaunâtre plus foncé que celui du corselet; dessous du corps et pattes d'un rouge-marron,recouverts d'un duvet jaunâ- tre. — Brésil. LUDIUS, Latr, ; Elater, Fabr., Ouv., Gray; Sleatoderus, Ludius , Beleopkorus, Car- diorhinus et Limonius, Esch, ; Selatosomus, Steph, Les Ludius diffèrent des Elater par l'ab- sence de la carène frontale; ils sont d'une forme généiaiement plus large et de taille assez grande. Nota. Le genre Diamnthusde Latreille (^nii. de la Soc. Ent. , t. II I ) correspond €n grande partie à celui-ci. Il y place les Elater yEneus,Latus, Cruciatus. Legen- l'e Limonius d'Esch. est formé sur les Ela- ter Holosericeus, BipustuUitu.i, etc. La- treille a changé ce nom en celui de Pros- (ernon {Ann. Soc. Ent.). 1. MIDIIS RIBIDUS, Long. 10 lig. Larg. 3 lig. ~ Trés-ponc- tué, surtout sur le corselet; d'un rouge- brun , avec les pattes plus pâles ; élytres avec des stries de points bruns enfoncés — Brésil. G. Sleatoderus, Eschschollz. 2. LUDIUS FUSCUS. Long. 9 lig. Larg. 2 lig. {. — Très-fine- ment et fortement ponctué, pubescent, d'un brun-noir ; corselet et abdomen rou- geâtres. — Amérique Boréale. G. Sleatoderus, Eschsc. 3. LUDIUS FERRUGIWEUS, Fabr., 2, 225, 25. — Ouv., 2, 31 , 29 pi. 3, fig. 35. — Long. 7 lig. \. Larg. 2 l'g- 7- — Trés-ponctué, pubescent; cor- selet ferrugineux, avec ses bords latéraux et postérieurs et ses angles noirs; écusson noir ; élytres ferrugineuses , avec des stries ponctuées; tète, antennes et dessous du corps noirs; pattes brunes, surtout les tar- ses. — Paris. Bare. G, Steatoderus, Eschsc. 4, LUDIUS TESSFXLATUS. Fabr., 2, 229, /jl. — Ouv., 2, 31, 30 pi. 3, fig, 22. — Long. 6 lig. {. Larg. 1^ l'o- ï- — Ponctué, d'un vert-cuivreux, assez brillant , recouvert en dessous d'un duvet gris-cendré , assez serré, et en des- sus de ce même duvet, qui par son mélange avec un autre brun et légèrement métalli- que, forme sur les élytres et le corselet des taches cendrées peu marquées ; pattes d'un noir métallique, avec les crochets des tarses roussàires; antenneseï palpes noirs; élytres striées, — Paris, 5. LUDIUS CRUCIATUS. Fabr, , 2, 232, 55. — Oliv, , 2, 31 , 41 , pi. 4, fig. 40. — Long. 4 lig. i. Larg. 1 bg. ;. — Ponctué, trés-légérement pu- bescent, assez brillant; tête noire; antennes noirâtres, la base un peu brune; corselet rouge, avec les bords latéraux, le bord et les angles postérieurs et une large tache au milieu noirs; élytres avec des stries de points jaunes enfoncés; suture, une large bande transversale au delà du milieu, le bord extérieur depuis cette bande jus- qu'à l'extrémité, une grande tache allon- gée a l'angle humerai, noirs; dessous du corps noir, avec les bords latéraux de 1 abdomen et ranusrougeàtres;paltesbru- nâtres, avec l'extrémité des cuisses et les tarses noirâtres, — Paris. Très-rare Gel insecte rentre dans le genre Selato- somus de Stephens. LUDIUS. 6. LCDIUS METALMCU8. Gyll., Jus. Suec, 1, 392, 19. —Nigri- cornis, Pani., Fatin. Germ., 61, 5. — Long. 4 lig. 7. Larg. 1 lig. j. — Ponctué, trés- pubescent , d'un noir - bronzé - verdâtre assez brillant; élytres striées; pattes et crochets des tarses testacés ; ceux-ci noirâ- tres. — Paris. 7. MJDIUS LATDS. Fabr., 2, 232, 58. — Germanus, Ouv., 2, 31, 27, pi. 2, fig. 12. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. {. — Très-bombé, ponctué, pubesccnt, assez brillant, vert-bronzé, un peu cuivreux -rougeâtre sur les élytres ; celles-ci avec des stries de points enfoncés; les intervalles larges, un peu aiTondis; an- tennes et palpes noirs; pattes brunes; tar- ses un peu rougeâtres. — Paris. rar. Pattes rougeâtres. — Paris, 8. LUDIUS ^NEUS. Fabb., 2, 230, A7. — Ouv., 2, 31, 28, pi. 8, fig. 83. —Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Ponctué, moins bombé que le L. Latus, auquel il ressemble; légèrement pubescent en dessous , très-brilllant , d'un vert métal- lique quelquefois éclatant , ayant aussi quelquefois des parties cuivreuses sur les élytres; d'un vert métallique en dessous, quelquefois noir; antennes, et parties de la bouche noires; pattes métalliques; crochets des tarses rougeâtres. — France. Cet insecte fait partie du genre Selatoso- mtis de Stephens. 9. LUDIUS MELANCHOLICUS. Fabr., 2. 241, 100. — Panz., Faun. Germ., 95, il. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. \. — Plus étroit, moins bombé que le L. /Eïieus, auquel il ressemble beaucoup par la couleur; la tête et le corselet sont tou- jours d'un noir-bleuâtre ; les pattes quel- quefois rouges. — Laponie. 10. LUDIUS RUGOSUS. Long. 6 lig. Larg. 2 lig. ^. — Ponc- tué, légèrement pubescent, d'un noir un peu bleuâtre; élytres avec des stries lon- gitudinales et des plissures tiansverses qui les rendent comme rugueuses; leur cou- leur est d'un rouge cuivreux un peu violet. — Suisse. 11. LUDIUS PYRE!«.«US. Long. 7 lig. Larg. 2 lig. \. — D'un noir métallique verdâtre, très-ponctué ; élytres d'un noir-bleuâtre, assez brillant, avec des stries de points enfoncés et de très-petites Insf-ctes. l. stries transversales inégulières entre les in- lervalles. — Pyrénées. 12. LUDIUS IHPRESSUS. Fabr., 1, 230, 48. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. |. — Finement ponctué , pubescent, d'un brun obscur bronzé ; élytres avec des stries de petits points enfoncés, assez bril- lantes; dessous du corps un peu violet, assez brillant ; corselet légèrement canali- culé au milieu. — Suède, Allemagne. 13. LUDIUS HOLOSERICEUS. Fabr., 2, 228, 39. — Ouv., 2, 31 , pi. 3, fig. 33. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig.i. — Noir, peu brillant, entièrement couvert d'un duvet soyeux gris-jaunâtre ou blanchâ- tre, avec quelques nébulosités; pattes bru- nes; jambes et tarses rougeâtres; les cuis- ses ont quelquefois aussi cette couleur; ély- tres avec des sries de très-petits points en- foncés.— Paris. 14. LUDIUS NIGRANS. Long. 7 lig. i. Larg. 2 lig. '. — D'un noir foncé brillant, légèrement pubescent, ponctué ; élytres avec des stries de points enfoncés ; antennes et tarses bruns. — Amé- rique Boréale. 15. LUDIUS INCINCTIIS. Panz. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. \. — Très-ponctué , très-légèrement pubescent, très-brillant et comme vernissé, d'un noir brunâtre, avec les bords inférieur et exté- rieur des élytres rougeâtres; jambes bru- nes, avec les tarses et quelquefois même les jambes et une partie des cuisses cou- leur de brique. — Paris. 16. LUDIUS BRASILIEKSIS. Long. 6 lig. i. Larg-. 1 lig. '. — Pubes- cent, noir; tête et corselet très-ponctués; le dernier très-bombé, avec ses bords la- téraux largement jaunes; élytres lisses, de cette couleur, avec des stries de points enfoncés, les intervalles élevés, arrondis; la suture , l'écusson et le bord extérieur raccourci en avant, noirs. — Brésil. G. Cardiorhinus. EscH. 17. LUDIUS HUHERALIS. Long. 6 lig. Larg. 1 lig. \. — Noir , pu- bescent, assez brillant; tête et corselet très- ponctués ; bords latéraux de celui-ci rou- geâtres; élytres d'un noir-verdâtre, avec une large tache jaune occupant tout le bord, depuis l'angle humerai jusque vers le milieu de l'élytre. — Brésil. G. Cardiorhinus, Escn. 16 ELATER. 18. LIDIUS PLACIVTl'S. Germ., Spec. 1ns. Nov., i, 51. 83. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. |. — Noir; bou- che avancée ; corselet bombé, testacé, avec une tache noire au miheu; élytres ponc- tuées, avec des stries de points enfoncés, testacées, avec la suture et le bord exté- rieur noirs; dessous du corps noir; pattes brunes. — Brésil. Cet insecte a le labre incisé, et rentre dans le genre Cardioïkinus, Esch. ELATEU, Fabr., Oliv. ; Limonius , Alhous , Aphanobius , Elater, Dresterius , Cryptohypnus , Oophorus , Dolopius, Ectinus , AcoLus, Esch. Antennes assez courtes , en scie, de onze articles. — Palpes assez courts, terminés par un article sécuriforme. — Tarses fili- formes, garnis en dessous de poils, et ter- minés par deux crochets simples. — Tête assez petite , avec une caréné transversale sur le front. — Mandibules découvertes en dessus. — Mâchoires courtes. — Cor- selet en cari é allongé^ avec ses angles anté- rieurs plus ou moins prolongés. — Point de sillons en dessous pour loger les an- tennes. — Ecusson court, arrondi ou ova- laire. — El y 1res allongées, un peu bom- bées. — Pattes moyennes. Ces insectes sont de taille moyenne et de couleurs généralement sombres; ilssau- lentavec facilité et volent, surtout le soir; on les trouve dans les champs, sur les végé- taux et même sous les pierres. PREMIÈRE DIVISION. {G. Limonius, Esch.) Lames pectorales lancéolées, très étroi- tes, point dilatées subitement au côté inter- ne.— Tarses soyeux. — Sternum aplati. — Premier article des tarses un peu plus long que le suivant. 1. ELATER MITIDICOLMS. Long. 3 lig. i. Larg. 1 lig.— Ponctué, duvet gris, noir-verdâtre. un peu métallique, avec le corselet vert-noirâtre métallique , trés- brillant; pattes d'un noir-brunâtre; élylres avec des stries de gros points enfoncés. — Paris. 2. El.ATER MUS. Illic. — Long. 3 lig. {. Larg, 1 li^-. •— Ponctué, couvert d'un duvet gris-jaunâ trc , vert , noirâtre , métallique, brillant; élylres avec des stries de points enfoncés! la base des antennes, celles des cuisses et leur extiémilé, les jambes et les tarses, fer- rugineux. — Paris. 3. eeateu bipustulatcs. Fabr., 2, 247, 134. —Oliv., 2, 31, 69, pi. 2, fig. 13. — Long. 3 lig. Larg. 1 ig. — Ponctué, noir, brillant; élylres avec des stries de points enfoncés et un point hume- rai rouge; pattes brunes ; tarses ferrugineux; les jambes participent quelquefois de celte couleur. — Paris. 4. ELATER CYLiniDRICUS. Payk., Faun. Suec, 3, 54, 28.— Gyll., I?is. Suec, 1, S94, 22. — Long. 4 lig. ?• Larg. 1 lig. i. — Confondu par plusieurs auteurs avec le Rufipes , dont quelques uns le regardent comme le ç^; le Cylindricus en diffère par ses antennes plus longues, sa forme plus étroite, plus bombée, ses élylres plus parallèles, moins rétrécies vers l'extrémité , et couvertes d'un duvet plus épais, surtout sur le corselet ; une par- tie du bord inférieur de l'élytre rougcàlre vers le milieu. — Paiis. 5. ELATER MIGRIPES. Gyll., Ins. Suec. , 1. 395, 23. — Long. 4 lig. {. Larg. 1 lig. 7. — Très -ponctué, très-pubcsceiit , d'un noir un peu verdâlre et métallique, peu brillant; antennes, par- ties de la bouche et cuisses noires; jambes et tarses moins foncés ; crochets des tarses rougeâtres. — Paris. 6. ELATER MINLTUS, Fabr., 2, 242, i06. — Anguslus, IIerbst. Coléop., 10, 98, pi. 167, fig. 4-— Long. 2 lig. Larg. | lig. — Trés-finemenl ponc- tué, pubescent, noir; corselet assez bril- lant ; élytres opaques , avec des stries for- mées de points oblongs ; la strie suturale offre des points plus marqués, surtout en arriére. — France. 7. ELATER BRUCTERI. Fabr, , 2 , 243, 111. — Herbst , Coléop. , 10, 91, pi. 16G, (ig. 6.— Long. 3 lig. Larg. î lig. — D'un brun-bronzé , ponctué ; antennes noires ; corselet brillant ; élytres très-fortement ponctuées, avec des stries légèrement enfoncées, peu brillantes, fine- ment pubescentes; cuisses brunes ; jambes et tarses plus pâles. — Allemagne. ELATEH. 343 DEUXIEME DIVISION. {Ànaihrotus, Dili.wyn , Stephens ; Athous, EscH.) DilTi^re de la première division par l'ar- ticle basilaire des tarses, égal en longueur aux deux suivans. 8. ELATER CRASSICOLLIS. Dej., Coll. — Long. 4 lig. Laig. 1 lig. \. — ïrès-ponctuc, pubescent, bombé ; tête et coiselet noirs ; deux taches sur le devant de la tête, au-dessous des yeux, et tous les bords du corselet d'un jaune-rougeâtre , élytres testacées, avec des stries de points enfonces, la base de la suture brunâtre et deux longues bandes longitudinales rac- courcies, noires, le loiigdubord extérieur; antennes, parties de la bouche et pattes jaunes; dessous du corps testacé ; poitrine brunâtre. — Paris. 9. ELATER RIFUS. Fabr., 2, 225, 24.— Herbst, Coléop. , 10, 24, pi. 100 , fig. 6. — Long. 12 lig. Larg. 3 lig. |. — Ponctué, d'un rouge-fer- rugineux; tète et disque du corselet plus foncés; yeux noirs; élytres avec des stries ponctuées ; dessous du corps plus pâle ; pat- tes courtes. — Allemagne. 10. ELATER USDL'LATUS. Payk., Fau?i. Suce, 3, 8,10. — Bifas- ciafus , Panz., Faun. Germ., 3, 14. — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. — Très- ponctué, noir, couvert d'un duvet gris cendré qui occupe la base etl'extrémilé des élytres, et forme vers leur surface deux fascies ondulées. — Autriche. 11. ELATER SCRUTATOR. Gyll., Ins. Suec, 1, 418, 42. — Hebbst, Coléop. , 10 , 73, pi. 164, Cg. 8. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. \. — Pubescent, noir, brillant; tête et corselet trés-ponctués; ély- tres jaunâtres , avec des stries de points en- foncés. — Volhynic. 12. ELATER HIRTUS. Herbst, Jrck. , 5, 114, 30. — Niger, Oliv., 2, Si, 34, pi. 6, fig. 65. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Ponctué, noir, lui- sant, comme vernissé, recouvert d'un du- vet gris-cendré; élytres avec des stries de points enfoncés ; écusson trés-bo'mbé ; tar- ses brunâtres. — Paris. 13. ELATER LOKGICOLLIS. Fabr., 2, 241, 101. — Ouv., 2, 31, 49, pi. 8, fig. 81. — Long. 4 lig. Larg. 1 Ijg. — Ponctué , pubescent ; corselet en caiTÔ long, d'un jaune livide, plus clair en des- sous; tête et corselet avec ses bords infé- rieurs plus foncés, souvent d'un brun-rou- geâtre ; élytres avec des stries de points en- foncés, et une ligne longitudinale noirâtre le long du bord extérieur, à partir de la base jusqu'aux deux tiers; cette ligne dis- paraît quelquefois. — Paris. Far. D'un brun noir, avec le bord anté- rieur du corselet, une partie du bord la- téral et ses angles postérieurs roussâtres; élytres d'un jaune pâle , avec la suture un peu plus obscure et une grande ligne longitudinale noire le long du bord exté- rieur; cuisses brunâtres; jambes et tarses presque jaunes. Quelques entomologistes regardent cette variété comme l'un des sexes. Far. Un peu plus petite, brune, avec une bande étroite longitudinale jaunâtre au milieu de chaque élytre. 14. ELATER VITTATUS. Fabr., 2, 231, bS.—Marginatus, Oliv., 2, 31, 43, pi. 3, fig. 29. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. — Ponctué, pubescent, bril- lant, noir; parties de la bouche, deux ta- ches latérales sur le devant de la tète au- dessous des yeux , tous les bords du corselet et ses angles, ferrugineux; élytres avec des stries de points enfoncés , d'un jaune un peu rougeâtre , avec la suture un pen plus foncée , surtout à la base, et une ligne longi- tudinale noire prés du bord extérieur, n'at- teignant pas l'extrémité de l'élytre ; an- tennes, pattes et abdomen, celui-ci en tout ou en partie , ferrugineux. — Paris, Il ressemble à Y FAatar LongieoUis. Far.', mais il est plus brillant, et beaucoup plus bombé. 15. ELATER H^MORRHOIDALIS. Fabr., 2, 235, li. — Riificaudis, Gyll., 11, 409, 38. — Long. 5 lig. Larg. i lig. f — Ponctué , couvert d'un duvet gris-cen- dré, peu brillant; tête et corselet foncés ; élytres d'un brun de poix, avec des stries do points enfoncés ; abdomen brun, avec les bords latéraux et inférieur des segmens ferrugineux; bord inférieur des élytres rougeâtre ; pattes noirâtres. — Paris. Cette espèce varie beaucoup ; les élytres sont quelquefois presque noires, d'autres fois brunes, avec les bords plus foncés; souvent plus claires, avec le point hume- rai jaune ; le dessous du corps est souvent testacé, d'autres fois noir, etc. IG. 244 ELATER. 16. EI.ATER CERVIHUS. Long. 7 lig. Larg. 2 lig. — Allongé , ponctué , pubescent , d'un brun-rougeà- tre ; corselet plus foncé; antennes, jam- bes et tarses pins pâles; élytres avec des stries de points enfoncés. — Nord de la France. 17. ELATER DEJEANII. YvAN., Collection. — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. 7. — Assez bombé , ponctué , pubes- cent, noir ; élytres d'un brun - rouge , avec des stries de points enfoncés. — France Mé- ridionale. TROISIEME DIVISION. ( Afhanobius, Esch. ) Lames pectorales dilatées subitement en dedans. — Quatrième article des tarses en- tier.— Poils du dessous des tarses très-ser- rés. 18. ELATER HEPATICUS. Germ. , Sp. Nov., 1, 43, 70.— Oblong, trés-ponctué, brun, garni de poils roussâtres; antennes et pattes ferrugineuses ; corselet convexe , avec une impression profonde en arrière. — Brésil. 19. ELATER SIMPLEX. Germ., Spec. Nov., 1,42, 69.— Oblong, trés-ponctué, brun, garni de poils gris; an- tennes et pattes ferrugineuses; corselet convexe canaliculé ; élytres déprimées. — Brésil. QUATRlkME DIVISION. ( Elater, Esch. ) Tarses soyeux. — Lame pectorale avec une grande dent au coté interne. 20. ELATER MEGEKLEI. Long. 4 lig. \- Larg. 1 lig. J. — Très - ponctué , pubescent , d'un brun- marron assez biillant ; dessous du corps d'un brun rougeâtre ; antennes et pattes un peu moins foncées, presque ferrugineuses ; élytres avec des stries de points enfoncés. — Paris. Rare. Sa larve vit dans le bois du saule-marceau. 21. ELATER EPHIPPIUM. Fabr., 2, 238. 84. — Oliv., 2, 31. 54, pi. 5, fig 48. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. {. — Ponctué, pubescent, noir, asseï brillant ; élytres avec des suies de gros points bruns, enfoncés, rouges, avec une grande tache noire , commune , ovale, sur le milieu du disque ; tarses brunnâtres. — Paris. 22. ELATER SAAGIWEUS. Fabr., 2, 238, 83.— Oliv. . 2, 31. 53, pi. 1, (ig. 7, p. 5, fig. 48. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Pondue, pubcscenl, noir, trés-brillant en dessus sur le corselet ; ce- lui - ci sillonné au milieu ol couvert d'un duvet d'un rouge sanguin ; élylies avec des stries de gros points enfoncés; ex- trémité des jambes et tarses rougeâtres. — Paris. 23. ELATER CROCATIIS. ZiEGL. — Long. 5 lig. \. Larg. 1 lig. {• — Ponctué, pubescent, noir , plus ou moins clair; corselet trés-brillanl en-dessus; ély- tresd'un jaune-marron plusoumoinsfoncé, avec des stries de gros points enfoncés; tarses rougeâtres. Varie un peu pour la taille. — Paris. 24. ELATER FERRl'GATUS. ZiEG. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Res- semble beaucoup à YE. Saiiguinciis , dont il diffère par le duvet du corselet , qui est noir au lieu d'être jaunâtre. — Paris. 25. ELATER BALTEATUS. Fabr., 2, 239, 88. —Oliv., 2, 31, 56, pi. 8, fig. 77. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. \. — Ponctué, pubescent, noir, assez brillant; élytres avec des stiios de points enfoncés , les deux tiers antérieurs d'un rouge-brun, le tiers postérieur noir ; antennes rougeâ- tres ; pattes brunes; tarses rougeâtres. — Allemagne. 26. elater elongatllus. Fabr., 2, 239 , 90. — Oliv. , 2, 31 , 57 , pi. 6, fig. 58. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Très ponctué, pubescent, brillant, noir; élytres d'un rouge jaunâtre , avec des stries de points enfoncés ; leur extrémité noire; tarses rougeâtres. — Paris. 27. elater tristis. Fabr. , 2 . 236 , 75. — Oliv, 2 . 31, 64, pi. 4, fig- 39. — Long. 4 lig- Larg 1 lig. l. — Trés-ponctué, très légèrement pubes- cent, noir, avec une tache à l'angle hume- rai ; le bord externe des élytres et les tarses jaunâtres ; élylresavec desstries ponctuées. Finlande. 28. EI;ATER ACSTRIACUS. ZiEGLER. — Long. 4 lig Larg. 1 lig. ^. — Finement ponctué, pubescent, noir, as- sez brillant ; élytres jaunes , avec des stries ponctuées, une tache noire, ovale, àl'extrè mité de chacune d'elles. — Allemagne. ELATER, 2A5 29. ELATER PRTX'STl'S. Fabr.. 2, 238, 85. IIf.rbst., Coléop., 10,60,pl.l63,fig:.A— Long. Slig. ',. Larç. 1 hg. — DilTére de l'E. Sungiiincus i)ar sa taille, son corselet moins convexe, sans sil- lon longitudinal au milieu ; élylres d'un rouge plus clair, avec l'extrémité plus ou moins noire ; larses d'un brun ferrugineux assez clair. — Allemagne. 30. EIATEIl NIGRIICS. Gyu,., lus. Siiec, i. fin, 51.— PUosu- lus, Hr.RBST., C'oleop. . 1 0. 69, pi. lO/j, fig. 2. — Long. 3 lig. Larg. { lig.— Légèrement pubescenl , finement ponctué, assez bril- lant ; antennes et pattes brunes ; tarses plus clairs ; élytres avec des stries ponctuées ; les intervalles rugueux ; anus brun. — Al- lemagne. CINQUlkME DIVISION. {Drasicrius, Eschsc.) Lames pectorales dilatées subitement et arrondies en-dedans ; tarses avec le qua- trième article entier, soyeux; palpes très- peu sécuriformes, presque acuminés . 31. ELATEU AMPLICOLMS. Gyll. , ScHCEN. , Syii. Lis. , 5, Suppl., 441 , 194.— Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — D'un brun de poix, légèrement pubescent; antennes et pattes pâles ; corselet grand , déprimé , inégal ; élylres avec des stries profondes de points enfoncés. — Amérique Méridionale. 32. EI.ATER BIMACULATUS. Fabk., 2, 233, 79. — Oliv., 2, 31,70, pi. 5 , fig. 45. — Long. 2 lig. Larg. 1 lig. — Ponctué, pubescent, noir, assez brillant; antennes et pattes d'un biun-rougeâtre ; cuisses brunes ; élytres avec des stries de points enfoncés; les deux premiers tiers d'un rouge-brun, avec une tache latérale ou même une petite fascie transversale rac- courcie, noire; le tiers postérieur noir, avec une tache arrondie, rougeâtre ou tes- tacée au milieu. — France. f^ar. Plus petit; élytres noires, avec quelques points à la base ; une fascie trans- versale oblique, et une tache arrondie à l'extrémité, rougeâtres. — France. SIXIÈME DIVISION. {Hypneidus, Steph.; Cryptohyponus , EscB.; Hypolithus, Esch.) Diffère de la cinquième division par les palpes plus fortement sécuriformes, et l'é- cusson large et tronqué à la base. 33. EI.ATER RtVUI.ARIS. Gyll., 1, 4Q3, 32. —Riparius , PikNZ. , Faun. Germ., 34, fig. 12. — Long. 2 lip. Larg. î lig. — Ponctué, noir, un peu bronzé en dessus; antennes, pattes, angles posté- rieurs du corselet et bord extérieur des élytres d'un brun-ferrugineux ; la suture participe quelquefois de cette couleur ; ély- très avec des stries de points enfoncés as- sez profonds; les intervallea , arrondis. — Suède. 34- EI.ATER PUrCHEM.US. Fabr., 2, 243, 114. Oliv., 2, 31,73, pi. 4, fig. 38.— Long. 1 lig. \. Larg. \ lig. Ponctué, pubescent, noir, un peu bril- lant; une ligne élevée vers le milieu du corselet; celui-ci assez bombé ; les angles postérieurs un peu rougeâtres ; base des antennes, palpes et pattes testacés; une fas- cie oblique de cette couleur, échancrée en- dedans, depuis l'angle humerai jusqu'à la suture ; une petite tache ronde vers le tiers de l'élytre, et une autre allongée à l'extré- mité ; bord inférieur jaunâtre dans sa par- tie postérieure ; élytres avec des stries pro- fondes de points enfoncés. — France Mé- ridionale. 35. ELATER 4-PC9TULATUS. Fabr., t. II, 248, 137. — Long. 1 lig. i. Larg. i lig. — Ponctué , pu- bescent, noir, avec la tête et le corselet brillans; élytres avec des stries assez pro- fondes de points enfoncés , et deux taches testacées sur chacune , l'une à l'angle hu- merai , l'autre à l'extrémité , toutes deux un peu allongées; antennesbrunâtres, pattes et angles postérieurs du corselet testacés. — Paris. 36. ELATER 4-GUTTATUS. Long. 1 lig. {. Larg. } lig. — Trés-finc- ment ponctué, pubescent, noir: tête et cor- selet point brillans ; les angles postérieurs de ce dernier noirs; élytres avec des stries de points enfoncés , et deux taches testa- cées sur chaque élytre, l'une à l'angle hu- merai , l'autre arrondie en forme de point vers l'extrémité ; base desantenneset pattes testacées ; cuisses avec un peu plus ou moins de brun ; extrémité des antennes noi- râtre ; confondu avec VE. k-Pustulatas, il en diffère par son corselet beaucoup moins bombé, plus allongé, rétréci en avant, point arrondi sur les côtés, avec une ligne longi- 246 ELATER. tudinalc élevée, quelquefois peu distincte dans son milieu ; sa couleur moins brillante, d'un noir mat obscur, et par la forme des ta- ches, qui sont aussi un peu plus pâles, sur- tout celles de l'extrémité. — Daupbiné. f^ar. Point de tache à l'angle humerai. Var. Aucune tache sur les élytres. 37. ELATER MERIDIONALIS. Long. llig. Larg. J^lig. — Trés-finement ponctué, pubescent, noir, point brillant; pattes et antennes noirâtres; corselet avec une ligne longitudinale élevée au milieu. — Daupbiné. 38. ELATER RIPARIUS. Fabr., 2, 243, iid.—Litioreus, Herbst, Coleop., 10, 86, pi. 165, fig. 12.— Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — D'un noir métallique '.'crdâtre, un peu pubescent; élytres avec des stries longitudinales; premier article des antennes et pattes jaunes. — Suéde. 39. ELATER MISIUTISSIMUS. Peyrol. — Long. 1 lig. Larg. i lig. — Pubescent, d'un noir un peu brillant.— France. SEPTIEME DIVISION. {Oopkorus, EscHSCH.) Mêmes caractères que la sixième , avec l'écusson ovale. 40. ELATER SEMICÏJLUS. Long. 3 lig. Larg. 1 lig.— Pubescent, fi- nement ponctué , brun ; élytres un peu plus claires ; pattes et antennes jaunâtres. — Sénégal, 41. ELATER DORSALIS. Say.— Long. 3lig. ^. Larg. llig,— Très- finement ponctué, jaune ; tète, une ligne au milieu du corselet et deux taches sur cha- que élytre, noires ; élytres striées ; poitrine noire ; abdomen brunâtre. — Amérique du Nord. lIUlTlîiME DIVISION. {Scricus, EscnscH.) Front convexe, perpendiculaire. — Bou- che située en dessous. — Lames pectorales larges, presque égales. 42. ELATER FLGAX. Fabe., 2, 237, 80,— Gyll., Ins. Suec, 1, 428, 57.-~ Long. 4 lig. Larg. 1 lig. {.— Très finement ponctué, soyeux, noir; ély- tres d'un brun-rougâtre , avec des stries de points enfoncés. — Pai is, 43. ELATER BR€K!\EUS, Fasr., 2, 237, 79.— Oliv., 2, 31, 58, pi. 3, Cg. 30. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. ~. — Assez bombé, très-ponctué. soyeux, d'un brun-rouge, avec les antennes, la tête, la poitrine, et une ligne au milieu du corselet et ses angles postérieurs, noirs ; élytres avec des stries de points enfoncés. — Alle- magne. NEUVIEME DiVISJON. {Dolopius, EscHscH.) Diffère de la huitième par 'es lames pec- torales rétrécies au côté externe, dilatées subitement en dedans. 44. ELATER MARGISiATUS. Fabr., 2, 236, 16. — Lateralis, Oliv., 2, 31, 71, pi. 8, fig. 80. — Long. 2 lig. i. Larg. ^ lig. — Très-ponctné, pubescent, brun, avec les bords du corselet, les an- tennes, les pattes et les élytres testacés; celles-ci avec des stries de points enfon- cés, et le bord extérieur brun ou noir. — Paris. Far. Elytres entièrement testacées ; ab- domen jaunâtre. — Paris. DIXlkME DIVISION. {Eciinus , EscHSCH.) Diffère de la neuvième, par les lames pectorales dilatées peu à peu en dedans. 45, ELATER VOLHYNIENSIS. ZiEG. — Long. 5 lig. J. Larg. 1 lig. '. — D'un brun-rouge, fortement ponctué; tète et le disque du corselet noirs ; élytres avec des stries longitudinales assez fortes; des- sous du corps un peu velu, noirâtre ; mi- lieu de l'abdomen, pattes et extrémité des antennes rougeâtres. — Volhynie. 46, ELATER ATERRLMUS. Fabr. , 2 , 227 , 34.— Obscurus , Oliv., 2, 31, 35, pi. 8, fig. 76. —Long. 5 lig. Larg. 1 lig. |. — Assez finement ponctué, d'un noir un peu violet et légèrement mé- tallique, très-légèrement pubescent; an- tennes et pattes d'un brun obscur.— Paris. 47. ELATER FLAVES<;E!\IS. Dej. , CuUcit. — Long. 5 lig. Larg. AGRVPNUS. 247 1 lig. -|. — Bombé, très-ponctué, peu bril- lant, pubescent, jaunâtre, livide; tète et corselet plus foncés, un peu rouf^eâtrcs, presque bruns; bords des élytres avec une ligne longitudinale noirâtre raccourcie. — Paris. ONZltME DIVISION. (^rf;-as/cs, EscHscrt.) Diffère de la précédente par ses anten- nes fdiformes, point en scie. l\8. ELATER MMBVTUS. Fabr. ,2, 2A2, 109.— Oliv.,2, 31 , 75. pi. 7, fig. 73. — Long. 2 lig. Larg. J lig.— Légèrement ponctué, pubescent, noir ; an- tennes et pattes d'un brun-ferrugineux , pâle; élytres assez bombées, testacécs, avec des stries poncUiées; la suture et le bord extérieur d'un brun noir. — Paris. rar. Elytres teslacées, avec la suture et le bord extérieur à peine plus foncés. E, Pallens, Fahr., 2, 242, 108. Far. Elytres noires , avec une tache hu- mérale oblongue , testacée. E. Lateralis , Ileibst, Coleop., 10, 101, pi. 167, «g. 9. Minutus, Ouv. , 2, 31, 31, 7G, pi. 6, 11g. 02. DOUZIEME DIVISION. {Mollis, ESCHSCH.) Quatrième article des tarses bilobé ; ce caractère sépare cette division de toutes les précédentes. 49. ELATER SCRIPTUS. Fabr., 2, 244- 116.— Herbst, Coleop., 10, 136,174.— ^mrt6?7!s,DEj., Collect.— Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Noir ; coi'selet rouge, ponctué de noir , avec le bord laté- ral très-étroit , et une large ligne au mi- lieu, de couleur noire ; antennes et élytres ferrugineuses ; ces dernières striées , avec trois fascies, noires , les deux antérieures ondulées, la dernière située à l'extrémité. — Amérique Méridionale. 50. ELATER MACULATl'S. Fabr. , 2 , 235 , 69.— Ouv. , 2 , 31 , 18 , pi. 2, fig. 18.— Long. 10 lig. Larg. 3 lig. \. — Ferrugineux, plus foncé en dessous ; an- tennes noires ; tête tachée de noire ; corse- let ferrugineux, avec une large tache noire au milieu , un point de même couleur de chatjue côté ; élytres d'un rouge sanguin , lisses , avec trois ou quatre taches foncées disposées dans le senffle la longueur; elles sont terminées par deux dents, l'antérieure plus longue. — Amérique du Sud. 51. ELATER CRUCIKER. Rossi, Failli. Etriis., 1, 183, 454, pi. 5, fig. 9, édit. IlcUwig, 1, 210. 454, pi. 5, iig. 9.— Long. 2 lig. {. Larg. l lier.— Ponc- tué, jaune ; bords latéraux du corselet, une ligne longitudinale au milieu , base et côtés des élytres, écusson, suture et une bande transversale vers les deux tiers postérieurs, noirs; poitrine et abdomen de cette cou- leur.—Italie. Nota. Voyez pour des espèces de plu- sieurs de ces divisions, le bel ouvrage de M. Brullé sur les Insectes de Morée ; le premier, et sur les notes que je lui avais communiquées, il a rapporté, dans un ouvrage imprimé, les Elatcridcs aux gen- res d'Éschscholtz. AGRYPNUS, EscHscH.; Elater, Fabr. Ouv. Les Àgrypnus différent des Elater par deux sillons profondément creusés sous le thorax , pour loger les antennes dans le repos. 1. AGRVPSIIS CONSPERSUS. GvLt. , 1ns. Snec, 1, 377, 3. —Long. 8 lig. Larg. 2 lig. }. — D'un brun noir, très-ponctué, couvert d'écaillés pâles; cor- selet inégal, ses angles postérieurs et ses côtés, surtout en dessous, d'un brun ferru- gineux; élytres brunes, variées d'écaillés brunes et pâles. — Suède. 2. AGRYPNUS ATOMARIUS. Fabr., 2, 229,42.— 6'ac6o)irtrms, Ouv., 2, 31, 24, pi. 2, fig. 11.— Long. 8 lig. Larg. 2 lig. {. — Fortement chagriné, noir foncé, peu brillant, avec un grand nombre de pe- tites taches blanches foimées de poils do cette couleur ; corselet avec une large dé- pression au milieu. — France. 3. AGRYPNUS FASCIATUS. Fabr., 2, 229, 43.— Ouv., 2, 31. 39, pi. 5, fig. 46, etpl.l, fig. 5. — Long. 8 lig. Larg. 2 lig. {. — Trés-poactué, légèrement rugueux, d'un noir foncé; corselet canal i- culé au.milieu, couvert d'écaillés d'un gris- jaunâtre assez brillant, qui laissent à nu quelques places noires ; ces mêmes écailles forment sur les élytres différentes petites taches et une fascie ondulée vers les deux ACltlOTES. tiers postérieurs ; elles recouvrent aussi le dessous du corps, — mitriche. A. AGRYPNUS MUP.INUS. FâBB. 2, 228, 37.— Oliv., 2, 31, 29, pi. 2, fig. 9.— Long. 6. lig. Larg. 2lig. {.— Ponctué, noir, recouvert tant en dessus qu'en dessous d'un duvet serré gris-cendré et brun , qui, par le mélange de ces deux couleurs, forme une espèce de marqueterie irrégulière ; un tubercule peu élevé vers le milieu du corselet; antennes (à l'exception du premier article) et taches rougcàlres. — Paris. 5. AGRYPNUS VARIUS. Fauk., 2, 229, 44. - Oliv., 2, 31 , 40, pi. 3, fig. 26. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. \. — Chagriné, noir, couvert de poils courts bruns, avec le dessus de la tôle, les bords latéraux du corselet, la base des élytres et une fascie transversale vers les deux tiers postérieurs , couverts de poils d'un jaune- doré brillant ; dessous du corps , antennes et pattes d'un brun testacé, avec des poils dorés ; ils s'enlèvent très - facilement. — Paris. 6. AGRYPNUS ORNATICOI.LTS. Long. 5. lig. Larg. 1 lig. ^. — Trés-ponc- tué, presque rugueux , d'un noir foncé mat; bords latéraux du corselet et devant de la tête couverts de poils d'un jaune-rougeàtie doré. — Brésil. AGRIOTES, EscHSCH. ; Elater, Fabr., Oliv., Latr. ; CAenonychus, Steph. Les Agriotes différent des Elater par leurs antennes point en scie, filiformes, composées d'articles cylindriques un peu renflés à l'extrémité. — Leur front est con- vexe , perpendiculaire, et la bouche située tout àfail en dessous. Ces insectes vivent à terre. La larve d'une espèce (Segelis) cause en Suéde de grands ravages en rongeant les racines des céréales. PREMIÈRE DIVISION. Agnotes, Eschsch. Lames pecloralesgrandes, presque égales. d. AGRIOTES SEGETIS. Gyll. , Striatus, Fabb. 2, 241, 103. — Lincalus, Oliv. , 2 , 31 , 63 , pi. 3 , fig. 32. — Long. 4 lig. T» Larg. 1 lig. j. — Trés- ponctué, pubescent, noir, avec le corselet et les élytres bruns; celles-ci avec des stries de points enfoncés ; les intervalles alternativement bruns et jaunâtres; an- tennes jaunes ; pattes d'un brun-jaunâtre. — Paris. 2. AGRIOTES GILVEI.MJS. ZiEG. — Blandus , Germ. —Long. 4 lig. Larg. 1 lig. |. — Ponctué, pubescent, peu brillant; tête et corselet noirs ; dessous du corps brun ; premier article des antennes noir, les autres rougcàlres et ferrugineux; l'extrémité et le dessus des cuisses , les jambes, les tarses et les élytres d'un jaune ferrugineux ; cuisses brunâtres. — Paris. J\tr. Entièrement d'un brun-noir, avec les antennes rougeàtres ; cuisses brunes ; jambes et tarses ferrugineux. El. Fusculus, Még.— Paris. Far. Elytres d'un jaune ferrugineux, avec l'extrémité brunâtre.— Paris. 3. AGRIOTES SPUTATOR. Fabb., 2, 240, 94.— ranaWùs, Hebbst, Coléop. 10, 75, pi. 164, fig. 11. —Long. 4 lig. Larg. 1 lig. {. — Obscur, ponctué, couvert d'un duvet cendré-gris; élytres un peu soyeuses, avec des stries de points en- foncés; antennes et pattes d'un brunrougeâ- tre obscur. — Paris. 4. AGRIOTES VARIABIUS. Fabb., 2, 241, 98. — Degéer, 7ns., 4, 147, tab. 5, fig. 19. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. ~. — Ponctué , brun, assez brillant , couvert d'un duvet assez long, cendré; élytres avec des stries de points enfoncés; antennes et pattes teslacées. — Paris. Far. Entièrement d'un brun -testacé clair, avec la tête et le dessous du corps plus foncé. — Paris. Far. Elytres entièrement jaunâtres, avec la tète et l'écusson bruns. — Paris. Far. Brun, avec les élytres jaunâtres. — Paris. On trouve une foule de nuances et de passages entre toutes ces variétés. 5. AGRIOTES TIBIAMS. MÉG. — Long. 3 lig. ~. Larg. 1 lig. — Très-ponclué , pubescent, noir, brillant sur le corselet; antennes et cuisses noi- râtres; parties de la bouche, bord inférieur des élylies, extrémité du segment anal, base et extrémité des cuisses, jambes el tarses testacés; élytres avec des stries de points enfonces. — Paris. CALODERUS. 249 6. AcniOTES GALiiicrs. (Nouvelle espèce.) Long. 3 \ig. Lar^. 1 lig. — Brun plus ou moins foncé, ponctué, couvert d'un duvet grisâtre, avec les antennes (à l'exception du premier article) et les jambes ferrugineuses; cuisses un peu plus foncées. — Paris. 7. AGRIOTES PILOSUS. Fabr., 2, 241, 99. — Leach, Itin.yX. II, 1, pi. A, fig. 1. — Long. 6 lig. Larg. 1 lig. ^. — Finement ponctué, peu brillant, d'un brun noir, entièrement recouvert d'un du- vet gris-cendré ; élytres avec des stries de points enfoncés ; pattes brunes ; antennes et tarses d'un brun rougeâtre. — Paris. Cette espèce forme le genre Ctenony- ckiis de Stephens. DEUXIÈME DIVISION. (Jdrastes, Eschsch.) Lames pectorales rétrécies au côté ex- terne. Nota. Nous ne connaissons pas les es- pèces qui rentrent dans cette division. CALODERUS, Stepu. ; Cardiophorus, Eschsch. ; Elater, Fabr. , Oliv. , Latr. Les Cardiophores se distinguent des Elater par leur écusson en forme de cœur, et leur corselet plus bombé, presque glo- buleux. Ces insectes se tiennent sous les écorces et sur les feuilles des arbres ; ils sont de petite taille. 1. CALODERUS BIGUTTATUS. Fabr., 2, 244, 118. — Oliv., 2, 31, 66, pi. 6, fig. 59. — Long. 3 lig. f. Larg. 1 lig. |, — Très-légèrement ponctué, pubescent, noir, peu brillant ; élytres avec des stries de points enfoncés, et une tache arrondie, rouge, vers le milieu de chaque élytre, près du bord extérieur; tarses brunâtres. — France. 2. CALODERUS THORACICUS. Fabr. , 2, 236, 77. — Ouv., 2,31, 59, pi. 3, fig. 24. — Long. 3 lig. ^. Lai g. 1 lig. i. — Pubescent en dessous, noir, très-brillant ; élytres striées et ponctuées; thorax rouge, avec le bord postérieur en dessus, et une large ligne au milieu, en dessous, noirs. — Paris. 3. CALODERUS RUFICOLLIS. Fabr. , 2 , 237, 78. — Oliv. , 2 , 31 , 60, pi. 6, fig. 61.— Long. 3. lig. Larg. 1 lig.— Très-finement ponctué, pubescent, noir, brillant, surtout sur le corselet ; celui-ci avec la moitié postérieure rouge; élytres avec des stries de points enfoncés. — France Méridionale. ('ar. Tout le coi-selet noir, à l'exception d'une bande transversale assez étroite qui en occupe la base. — France Méridionale. 4. CALODERUS RUFIPES. Fabr., 2, 242, 105. — Oliv., 2, SI, 62, pi. 7, fig. 72. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Pubescent, surtout en dessous, noir, assez brillant ; élytres striées et ponctuées ; pattes rouges; tarses bruns. — Paris ; il passe l'hi- ver sous les écorces des ormes. 5. CALODERUS piCTUS. (Nouvelle espèce.) Loug. 3 lig. ^. Larg. i. — Très-finement ponctué, pubescent, assez brillant, noir; cor- selet rouge, avec une large ligne au milieu en dessous, elle bord postérieur noir; élytres avec des stries de points enfoncés et une tache transversale isolée, rouge vers le mi- lieu de l'élylre prés du bord extérieur; tarses bruns. — France Méridionale. Nota. Cette espèce est , je crois, 1 Ll. Ornatus de la collection de M. Dejeau . 6. CALOOERUS DISCICOLLIS. Herbst, Coléop., 10, d06, pi. 166, fig. 8. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Diffère du C. Ruflcollis parla tache du corselet, qui, au lieu d'être transversale, a une forme allon- gée et laisse libres les angles antérieurs du corselet. — Allemagne. 7. CALODERUS SUBMACULATUS. (Nouvelle espèce.) Long. 4 lig. Laig. 1 lig. i. — Diffère du C. Tkoracicus par le duvet gris -cendré dont il est recouvert, son corselet plus foncé, avec ses angles postérieurs larges, obtus, arrondis.— France Méridionale. 8. CALODERUS 2-PUSCTATUS. Fabr., 2, 245, 120. — Illig., Mag., Q, 11, 16.— Long. 3 lig. y. Larg. 1 lig.— Très- fortement ponctué, pubesceitt, noir; élytres rouges, avec deux grandes taches noires al- longées sur chacune ; elles ont des stries de points enfoncés. — Espagne. 9. CALODERUS STRiATO-PUNCTATUS. (Nou- velle espèce. ) Long. 5 lig. Larg. 1 lig. }. — D'un beau noir, couvert d'un duvet cendré; élytres avec des stries de points enfoncés. — Sé- négal. 250 CAMl'YLUS. iO. CALODERUS sOBRisius. (Nouvelle es- pèce. ) Long. 5 lig. 7. Larg. 1 lig. \. — D'un brunrouge , pubescent ; élytres avec des stries de points enfoncés ; pattes et an- tennes d'un jaune -rougeâtre. — Indes- Orientales. Nota. Celte espèce etla suivante portent, dans la Collect. de M. Dejean, les noms que nous leur avons conservés. 11. CALODERUS EXARATUS (Nouvelle es- pèce. ) Long. 2 lig. \. Larg. {. lig.-— Très- légèrement pubescent, noir; élytres avec des stries assez profondes de points enfon- cés; elles sont brunes aussi bien que les pattes. — Midi de la France. 12. CALODERUS EQUISETI. Herbst., Coléop., 10, 67, 74, pi. 163, fig. 12.— Long. 4 lig. Larg. 1 lig. i,— Noir, avec un léger duvet cendré, très-finement ponctué, presque lisse, assez brillant; cor- selet avec un sillon très-léger au milieu ; élytres avec des stries ponctuées ; les inter- valles lisses ; pattes brunes ; base des cuisses, genoux et tarses souvent testacés. — Paiis. 13. CALODERUS EBESIWUS. Zenker. , Germ. , Collect. Spec. Nov. , i, 58, 94.— Larg. 3 lig. j. Larg. 1 |.lig.— D'un noir lisse, brillant ; élytres avec des stries ponctuées; dessous du corps recou- vert d'un très-léger duvet gris; genoux bruns. — Allemagne. 14. CALODERUS 6-PUlVCTAÏUS. Illig., ilfa^.,6, 9, 15. — Signatus, Oliv., 2 , 31 , 68 , pi. 7 , Cg. 71. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Ponctué , d'un brun-noir ; corselet avec une bande transversale rouge à sa partie postérieure ; élytres striées , avec un point gris à la base, une tache rac- courcie prés du bord extérieur, vers le mi- lieu dei'élylre, et l'extrémité de celle-ci d'un gris-jaune ; pattes rougeâtres, — Es- pagne. 15. CALODERUS ADVENA. Fabr., 2, 243, 112. — Herbst, Coleop., 10, l/i3, 188. — Long. 3 lig. Larg. 1 lig. — Noir, peu brillant ; élytres sliiées, ponc- tuées, d'un gris -cendré foncé; pattes de cette couleur; poitrine noire. — Espagne. CAMPYLUS, Fiscu.; Exophtkalmus, Latr.; Ilammiomis, Muhlfei.d; Etaler, Fabr., Latr., etc. Antennes dentées comme dans les véri- tables Elater, ayant leurs articles beaucoup plus allongés, insérées sous les bords d'une saillie frontale qui est déprimée et arquée antérieurement. — La tête ne s'en- fonce pas postéiieurement dans le corselet jusqu'aux yeux. — Ceux-ci sont globuleux et saillans. — Le corselet est presque car- ré, long, un peu élargi postérieurement. — Les élytres sont très allongées , linéaires, parallèles, arrondies à l'extrémité. — Le menton laisse à découvert toutes les parties de la bouche. — Le dernier article des pal- pes est plus allongé que dans les Elater. — Les tarses sont aussi plus allongés. Ces insectes ne paraissent pas avoir à un aussi haut degré que les Elater la fa- culté de sauter. 1. campylus linearis. Fabr., 2, 233, 62. — Oliv. , 2, 31, pi. 7, fig. 67.— Long. 4 lig. ^. Larg. 1 lig. — Ponctué, pubescent , noir ; antennes brunâtres r devant de la tète , élytres, par- ties de la bouche et pattes testacés; corselet rougeâtre, avec une ligne enfoncée au mi- lieu et deux impressions obliques assez profondes à sa base, près des angles posté- rieurs ; dessous du corps noirâtre , avec un duvet gris , les bords latéraux des seg- mens de l'abdomen et l'anus ferrugineux; élytres avec des stries de gros points en- foncés. — Paris. Far. Antennes noirâtres; cuisses obs- cures. — Paris. 2. CAMPYLUS DE!\ITICOLLIS. Fabr.. 2, 233, 31. — Pyrrhopterus, Fabr., 2, 237, 82. — Oliv., 2, 31, 45, pi. 7, fig. 66. —Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Ressemble beaucoup au C. Liuearis ; il est plus grand, noir, brillant; corselet rouge, avec son bord postérieur noir , un enfon- cement longitudinal au milieu et ses angles postérieurs très-pointus ; élytres d'un rou- ge sanguin, avec des stries fortement ponc- tuées. — France, Allemagne. S. CAMPYLUS BOREALIS. Payk., Faun. Suce, 3, 6, 7. — Gyll., Ins. Suec, 1, 385, 12. — Ponctué, noir, glabre ; corselet avec de gros points con- fluens, légèrement canaliculé au milieu , avec une impression transversale de chaque côté au delà du milieu; élytres avec des stries crénelées, les intervalles carénés; dessous du corps un peu bleuâtre ; extré- mité des jambes et tarses bruns. — Suède. Nota. Il faut aussi rapporter à ce genre V Elater Mesomelas , Fabr. CYLINDRODERUS. 251 Je crois que c'est ici que doit se placer le genre Macromaloccra de IIopp, Triuts. Soc. Eut. of Londoii, remarquable sur- tout par ses antennes, qui dépassent la lon- gucui' du corps, et sonltrès-coiniiriniers. 11 en déciil deux espèces propres a la Nou- velle Hollande. PRIOPUS ; Etaler, Fabr. , Oliv. , Latr. ; Aptopus, Melanotus , Perothops , Esch. ; Perimecus, Dillwyn, Stf.ph. Les Priopus se distinguent essentielle- ment des Elaier parleurs crochets des tar- ses dentelés en dessous. — Toutes les es- pèces que nous avons vues appartiennent au genre Melanolus, Eschschoitz; nous y réunissons le genre Aptopus du même au- teur, qui se dislingue du Melanotus par les angles du thorax très-courts ; et les Pero- tfiops, dont les yeux sont ovales, tandis que dans le Melanotus ils sont globuleux. 1. PRIOPUS FRONTALis. (Nouvelle espèce.) Long. 6 lig. Larg. 1 lig. \. — Ponctué, d'un brun-rouge ; front très-avancé ; yeux grands ; corselet sillonné au milieu ; ély- tres avec des stries de points enfoncés. — Java. 2. PRIOPUS OBSCURUS. Fabr., 2, 233, 63. — Oliv,, 2, 1, pi. 8, fig. 76. — Long. 5 lig. \. Larg. 1 lig. ^.— Ponctué, pubescent, assez brillant ; élytres avec des stries de gros points enfoncés ; an- tennes, palpes et pattes d'un brun testacé. — Paris. 3. PRIOPUS NIGER. Fabr., 2, 227, 35. — Aterrimus, Oliv., 2, 31, 33, pi. 5, fig. 53. — Long. 6 lig. i. Larg. 2 lig. — Trés-ponctué, pubescent, noir, peu luisant ; élytres avec d€s stries de points enfoncés ; jambes et tarses d'un brun-noirâtre; corselet avec une ligne un peu élevée, noire, brillante dans sou mi- lieu, souvent peu distincte dans les (^ , d'une forme moins bombée et moins large que celle des J . — Paris. A. PRIOPUS BRUSNIPES. Még. , Germ. , Spcc. Ins. nov., 1,67, lil. — Long. 6 lig. Larg. 2 lig. — Très- ponclué, trés-pubcscent, noir, peu bril- lant; élytres avec dos stries de gros points enfoncés; il diffère du Niger, auquel il res- semble , par sa forme plus rélrécie posté rieurement, et surtout par les derniers ar- ticles des antennes plus allongés ; le der- nier plus grand que le précédent. — Paris. 5. PRIOPUS FUSCUS. Fabb., 2, 228, hO. — IIeudst , Colcop. , 10, 425, 153. — Hiriicornis , Herbst, Co- léop., 10, 47, pi. 102, fig. 4. — Orienta- Us, Dej., Collect. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. ^. — Noir, ponctué; antennes brunes, fortement velues au côté interne ; côtés du corselet et bords latéraux des élytres garnis de poils jaunes: ces dernières avec des stries ponctuées à la base, qui disparais- sent avant le milieu ; pattes d'un brun-mar- ron, — Bengale. M. Latreille a rapporté cette espèce au genre Adeloccra, G. Melanutus, Escusch, DICRONYCIIUS , EscHscH. Les Dicronychus différent de tous les autres genres des Elaterides par les cro- chets de leurs tarses, qui sont bifides. — Les palpes sont assez longs. — Le front enfoncé au milieu. — Les antennes longues. — L'é- cusson allongé, ovalaire, et de forme très- allongée et assez bombée. — Les espèces de ce genre que nous connaissons sont pro- pres au Sénégal. 1. DICRONYCHUS SERRATICORNIS. Dej., Collect. — Long. 8 lig, Larg. 2 lig. i. — Très-ponctué, pubescent, d'un brun-noir; élytres avec des stries ponctuées; antennes et pattes d'un brun-jaunâtre , les premières fortement en scie , avec le der- nier article fort long, relevé au milieu. — Sénégal. 2. DICRONYCHUS SENEGAI.ENSIS. Long. 7 lig. 7. Larg. 2 lig. j. — Très- ponctué, pubescent, noir; antennes en scie, avec le dernier article ovale-ollongé ; ély- tres avec des stries ponctuées. — Sénégal. CYLINDRODERUS, Eschsch.; Cebrio, Gebm. Antennes presque aussi longues que le corps : le premier article renflé , les deux suivans très-courts , globuleux , les autres allongés, comprimés. — Palpes filiformes. — Tarses longs, à articles en- tiers, garnis en dessous d'une très petite pièce occupant l'extrémité des quatre pre- miers articles. — Tête inclinée. — Man- dibules fortes à l'extrémité. — Yeux peu saillans. — Corselet allongé , un peu plua 252 CEJiRlO. large en avant qu'en arrière , avec ses an- gles postérieurs prolongés et divergens. — Ecusson arrondi en arriére. — Elytres Irés- allongios, presque cylindriques. — Patles assez grêles. — Port des Elatcr. Nota. Ce genre est généralement placé parmi les Cébrionites ; mais il nous semble venir d'une manière plus naturelle avec les Elaterides. CYMIVDRODERUS FEMOP.ATUS. Germ., Spcc. 710V., 1, 61, 98. — Long. 61ig. Largllig. J. — Ponctué, d'un noir bronzé, très légèrement pubescenl; bascdes élytres et cuisses d'un jaune-rougeâtre ; élytres finement striées. — BrésiU DEUXIEME FAMILLE. — MALACODERMES. Caractères. Corps presque toujours de consistance plus ou moins molle, incliné en avant. — Présternum point dilaté ni avancé antérieurement, en forme de men- tonnière, et très -rarement prolongé en pointe reçue dans une cavité ou l'exiré- mité antérieure du mésosternum. — Tète inclinée en avant. — Antennes ne se logeant pas dans une fossette sous le corselet. Les Malacodermes composent une fa- mille nombreuse d'insectes peu remaïqua- bles par leur taille , mais souvent ornés de couleurs brillantes et métalliques. Ils fré- quentent généralement les fleuves, les bois; quelques espèces vivent à terre ; d'au- tres nous sont nuisibles par leurs ravages; presque toutes sont pourvues d'ailes. Le tube alimentaire des Malacodermes est toujours plus long que le corps. — Le jabot court. — Le ventricule chylifique al- longé.— L'intestin grêle presque toujours filiforme.— Le rectum allongé. PREMIÈRE TRIBU. CÊBR lONITES , Latr. Caractères. Mandibules pointues, sans échancrure ni dent. —Palpes filiformes ou plus grêles à l'extrémité. — Corps arqué ou bombé en dessus.— Tête sans étranglement à sa partie postérieure. Nous connaissons peu de chose des mœurs des Cébrionites. Les espèces les plus communes de nos contrées se tiennent sur les plantes et recherchent les lieux aquatiques ou humides, les prairies, etc.; toutes sont ailées. On ne sait rien de leurs larves ni de leurs Iransfonnalions , qui ont lieu probablement en terre. Leur anatomie n'a pas encore été faite. CEBRIOIVITES. ' Caractères. Corps oblong. — Présternum terminé en pointe. Genres : Cebrio, Hemiops, Physodacty- lus, PhlegoH. CEBRIO, Oliv., Fabr., Latr. ; Sclcnodon, Latr.; Cebrio, Boscia,Tibesia, Dumerilia, Brongniartia, Leach. Antennes de onze articles , longues , filiformes , un peu en scie dans les ^^ , courtes, serrées, moniliformes, et termi- nées en massue dans les $ . — Palpes allon- gés , filiformes : le dernier article cylin- drique.—Tarses filiformes, sans pelottes. — Tète courte. — Yeux grands.— Mandi- bules fortes, avancées. —Corselet presque trapézoïdal; les angles postérieurs pro- longés. — Ecusson petit.— Elytres assez écartées postérieurement , et plus courtes que l'abdomen dans les Ç : celles-ci aptères. — Pattes longues. — Cuisses posté- rieures appendiculécs a leur base. Ces insectes volent et s'accouplent par les temps d'orage. M. Leach a donné une Iconographie de ce genre dans le Zoological Journal. PItEMliîRE DIVISION {Analestesa, Leach.) Corselet carré, presque anguleux anté- rieurement.— Sternum prolongé en avant. —Deuxième article des antennes plus court que le troisième, le dernier brusquement terminé en pointe.— Deuxième article des palpes maxillaires plus long que le troi- sième; le dernier article de tous les palpes tronqué obliquement à l'exlrémilé. Fabr. 1. CERnio BicoLon. 2, 14, 3, Palis. deBeauv.. Ins., CEBRIO. 253 Àfr. et Amer., 1, 9, pi. 1, fig. 2. — Long, 8 lig. Lai-g. 2 lig. \. — Allongé, brun en dessus; tête et corselet presque noirs , le dernier presque cane ; élytres faiblement striées ; dessous du corps, pattes, parties de la bouche d'un brun-jaune. — Colombie. ISota. M. Latreille a formé sur celte es- pèce son genre Sclenodon. {Jnn. Soc. Eut., t. III, p. 164.) 2. CEBr.IO TESTACEUS. Long. 7 lig. Larg. 2 7. lig. — Un peu al- longé , d'un brun clair, très Icgéiement pti- bescent ; tète noire; élytres avec de faibles côtes longitudinales. — Espagne. Nota. C'est prés de cette espèce que doit se placer le Ccbrio Nigricollis , Laportc (lîer. Elit., t. IV). Il est d'Orient. 3. CEBRIO FUSCUS. Fadr., 2, pi. 14, n" 2. — GuÉRiN, Icon., pt. -13,1.1 1. —Long. 8 lig. |. Larg. 3 lig. — D'un brun-noir; corselet rétréci en avant; dessous du corps velu ; élytres avec do faibles côtes longitudinales. — Cap de lionne-Espérance. DEUXlliME DIVISION. {Boscia, Leach.) Diffère de la première par les deuxième et troisième articles des antennes égaux entre eux, les autres plus courts, le dernier graduellement atténué. — Deuxième et troisième article des palpes maxillaires égaux : le dernier acuminé , celui des la- biaux tronqué a l'extrémité. l^. CEBRIO PICEUS. Leach, Zool. Jauni., 1, 36. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. i. — Allongé , entière- ment brun ; corselet très-fortement ponc- tué, presque carré; élytres finement striées; antennes, palpes et pattes d'un jaune tes- tacé. — Amérique du Nord. 5. CEBRIO PUNCTATl'S. Leach. , Zool. Joiirn., 1, 37. — Long. 10 lig. Larg. 3 lig. — D'un noir foncé ; cor- selet presque rugueux; élytres ponctuées; antennes, palpes et pattes bruns; dessous du corps et pattes fortement ponctués. — Amérique Boréale. 6. CEBBIO OLrVACEUS. Leach, Zool. Jonrn., 1, 37. — Long. 6 lig. \. Larg. 2 lig. ^. — Olivâtre; an- tennes, palpes et pattes vcrdâlres; corselet et élytres légèrement ponctués ; dessous du corps glabre, avec quelques très - petits points.— Amérique Boréale. 7. CEBRIO GLABER. Leach, ZooL. Joiirn., 36. — Long. 4 lig. Larg. 1 lig. j, — Noirâtre, glabre; tète, corselet, élytres, dessous du corps, avec de très-petits points disséminés. — Amérique Boréale. 8. CEBRIO MISUTUS. Leach, Zool. Jouni. , 1, 28. Long. 2 lig. Larg. i lig.— Glabre, d'un brun-rou- geâtre; antennes, palpes et pattes d'un rouge-ferrugineux ; tète et corselet a\ec de gros points enfoncés; élytres légèrement striées; les intervalles ponctués; dessous du corps avec de très-petits points.— Amé- rique Boréale. TBOISlkME DIVISION. {Cebrio, Leach.) Corselet transversal, arrondi en avant.— Sternum concave. — Premier et troisième article des antennes plus courts que les autres; le dernier subitement acuminé. — Palpes maxillaires de la longueur de la têie ; les troisième et quatrième articles égaux en longueur, légèrement en massue ; dernier article des labiaux en massue. 9. CEBRIO GIGA9. Fabr. , 2 , 14 , 1. — Lo7\gicorms, Oirv. , 2, 30 bis, 1, pi. 1, f.g. 1. -^Brevkornis, Oliv., 2, 30 bis, 2, pi. 1, fig. 2. — Preme- lus, Leach, 1, 39.— Long. 121ig.Larg.3lig. — Pubescent , très finement ponctué, d'un brun leslacé; tête, corselet et antenne» noirâtres; élytres avec des stries longitudi- nales asseï faibles et nombreuses; Ç en- tièrement jaunâtre. — France Méridionale. 10. CEBRIO ABDOMINAMS. Long. 10 lig. Larg. 2 lig. f. — Noir, pu- bescent ; élytres striées; abdomen rouge. — Alger. 41. CEBRIO RUFICOLLIS. Fabr., t. II, p. 15, n» i. — Fabvicii , Leach, Zool. Journ., l, 40. —Xanthomc- rus, HoFFM. — Long. 8 lig. Larg. 3 lig. — Velu, noir; élytres avec des stries longitu- dinales; dessous du corps et cuisses d'un jaune-brun ; jambes et tarses brunâtres. — Espagne, Pyrénées. Le Hatnmonia Melanocephala, Leach, Zool. Journ. , est, selon M. Dejean, la Ç de cette espèce. 354 l'IlLEGOiN. 12. CEBRIO MOr.IO. LEAcn, Zool. Journ. , 1 , 40. — Long. A lig. ; . Laig. 1 lig. '. — D'un noir fonce ; cuisses avec une ligne lestacée de chaque côté; les quatre hanches antérieures testa- cées ; tète, corselet el dessus du corps cou- verts de longs poils noirs; antennes garnies de poils noirs en dessus, de poils ferrugi- Tieux en dessous; poitrine, abdomen et pattes couverts de poils d'un brun-ferrugi- neux; antennes avec de petites lignes éle- vées.— Espagne, Portugal. ^ota. 11 faut aussi rapporter à ce genre le Ccbrio Rubripennis décrit par M. Gué- rin dans la partie entomologique du J'oyage autour du Monde de M. Ihirvitle; le C. SutHiidis, Boisduv. , Foyage de DurvUlc: et une autre espèce du Mexique décrite par M. Chevrolat {Insectes du Mexique '). HEMIOPS, EscH. Antennes courtes, de onze articles : le premier assez grand, le deuxième très- petit, le troisième le plus long de tous, les autres triangulaires, le dernier ovalaire, terminé par un faux article très-petit. — Palpes forts, épais, terminés par un article un peu arrondi. — Tarses forts, à premier et quatrième article les plus grands.— Têle arrondie. — Corselet convexe. — Ecusson allongé et arrondi en arriére. — Elytres cylindriques. — Pattes moyennes. — Corps épais. L'on connoit de ce genre deux espèces qui, toutes les deux, habitent l'Asie Orien- tale. LesgenTesDameriliaeiBrongniartia, Leach, sont probablement fondés sur des individus l'enielles du penre Ccbrio. Voici les caractères qu'il leur as- signe. Elytres écartées postérieurement, antennes et tarse» courts. Duvurilia. Troisième arliclodes antennes beau- coup plus gros que les autres, le dernier terminé graduellement en pointe. Brongniartia. Antennes moniliformes , le der- nier article pointu. DUMEniLIA PULCHRA. Leacb, Zool. Joarn. — Têle noire , corselet et elytres d'un rouge sanguin ; pattes brunâtres ; abdomen d'un noir bleuâtre brillant. — Afrique Australe. RROKGNIARTIA ATRA. Leach, Zoo/. Journ. — D'un noir foncé; corselet (oi lement pondue ; elytres avec des stries ponc- (U(:cs. — Baibarip. HEMIOPS PrANA. Long. 7 lig. j. Larg. 2 lig. f. — Jaune , pubcscent; antennes el tarses noirs. — Chine. PHYSODACTYLUS, Fisch., Latr.; Drepanius? Perty. Antennes de onze articles : le premier épais, les deux suivans moniliformes, les autres dentés en scie. — Palpes labiaux filiformes ; les maxillaires plus longs , avec les deux premiers articles sécuriformes ; le dernier cylindrique. — Tarses, leurs trois articles intermédiaires présentant , en des- sons, une pelotte membraneuse, orbiculaire. — Tète arrondie. — Mandibules fortes. — Mâchoires ciliées. — Corselet bombé, trans- versal.— Ecusson grand , ovale. — Elytres allongées, ovales. — Corps oblong. — Pat- tes fortes. — Cuisses postérieures renflées. PHYSODACTYLIIS HE!VSISGII. FiscH., Jnn. des Se. ISat., 3, /i50 , pi. 27. — Long. 7 lig. |. Larg. 2 lig. i. — Noir, ponctué, pubescent ; tête brune ; cor- selet rouge; elytres avec des stries ponc- tuées, un peu brunâtres. — Amérique Mé- ridionale. Nota. Je crois que cet insecte est le Dre- panius Clavipes, Perty, Voyage de Spix et Mnrtiiis, Ins., p. 25, pi. 5, t. XV. PHLEGON. Antennes assez longues, dépassant nota- blement la tête et le corselet réunis ; le pre- mier article gros, le deuxième très-petit, les six suivans courts, presque grenus, le troi- sième un peu plus long que les autres, les trois derniers Irés-longs, prolongés chacun au côté externe en un long rameau ; les trois articles réunis presque aussi longs que tous les autres pris ensemble. — Labre transversal très-court. — Lèvre arrondie. — Tarses à quatre premiers articles garnis en dessous de brosses velues ; ceux des pattes antérieures presque égaux ; le pre- mier seulement un peu plus long que les autres, ceux-ci triangulaires; aux autres paires de pattes ils sont grêles , avec le premier article presque aussi long que les autres réunis; le pénultième un peu cordi- forine ; les crochets grêles et arqués. Ce genre remarquable est établi sur un insecte ayant le port et le corselet du Cc- brio; la tête et les elytres ont la même forme; les pattes sont grêles; les jambes antérieures n'ont aucune épine à leur ex- trémité ; los palpes manquent au seul indi- vidu que j'ai vu, et qui fait partie de la col- lection de M. Buquet. PHLEGON BUQl'ETI. Long:. 8 iig. Larg. 2 lig. ~. — Entière- ment brun, finement ponctué, et couvert d'une pubescence jaunâtre ; élytres striées. Cet insecte vient probablement du Brésil. Nola. C'est peut être auprès de ce genre que devrait être placé celui d'Epipkanis d'Eschscholtz, que nous avons placé provi- soirement parmi les Eiioiemites. lUIlPICÉRITES. Caractères. Corps oblong. — Présternum non avancé en pointe. — Antennes à articles munis de rameaux , au moins dans l'un des sexes. — Un appendice garni de poils entre les crochets des tarses. Genres : Khipicera, Callirhipis, PtiocC' rus, Chamœrliipes , Sandalus , Anelastcs, Heliotis, Selasia. RHIPICERA, Latk. , Kirby; Polytomus , Dalman ; Ptiocerus , Hoff. ; Piilinus , Fabk. , IIerbst , Schoenh, ; Hispa, Fabr., Gmel., Drury. Antennes de vingt articles au moins dans les (^ ; d'environ quarante cinq à cinquante dans les Ç ; le premier gros, les suivants courts, émettant chacun dans les (^ un ra- meau linéaire très-court dansles premiers ar- ticles, très longs dans les intermédiaires et moyens dan» ceux de l'extrémité. — Palpes presque égaux , le dernier article renflé. — Tarses avec les quatre premiers articles courts.encœur.garnisendessousdepelottes, le dernier allongé, cylindrique, terminé par deux forts crochets. — Tête avancée, rétrécie avant la bouche. — Mandibules fortes, trés- arquées. — Corselet court, convexe. — Ecus- son presque rond ; la partie antérieure re- çue dans une petite excavation du corselet. — Elytres allongées, bombées, recouvrant l'abdomen. — Pattes assez longues. — Corps ovale, allongé. J'ai donné une monographie du groupe des Rhipiccrites dans le troisième volume des Annales de la Société d'Entomologie. 1. RHIPIOEHA MARGINATA. . Dalm., Ann. Soc. Ent.,p. 22, n" 2, pi. ti. — Kuinv, Linn. Trans., t. XVIII. — Long. CALLIRHIPIS. 256 6 lig. à 4 ;. Larg. 2 lig. ; à 12.— Pubesccnf, d'un noir-verclàlro, suturé ; bords antérieur et latéraux des élytres jaunes ; pattes rou- geâtres; une tache bronzée sur les cuisses ; antennes et tarses noirs,— Brésil. 2. RHIPICERA CYANEA. GuÉRiN, Icon. heg. aiiim., Ins., pi, 13, lig. 7. —Long. 10 lig. Larg. 3 lig. ^.— Très- ponctuée, d'un bleu-noirâtre , avec le des- sous du corps et les élytres un peu plus clairs ; ces dernières avec des lignes longi- tudinales élevées; base des cuisses rou- geâtre.— Brésil, 3, RHIPICERA MYSTACINA. Fabr., 1 , p, 328. — Drury, Ins. t, II, pi. 48, f. 7,— Long. 7 lig, Larg. 2 lig. ^. — Fortementponctuée, noir, peubrillant, avec une foule de taches blanches formées d'un du\et court et serré; base des cuisses rouge, — Nouvelle-Hollande. Nota. Je crois qu'il faut rapporter à cette espèce le lihipicera Femorata , Kirby ; Descrip. ofthe Ins.Collected by R. Brown, n» 9; Boisduval, Voyage deDurvillc, Ins., 2«part., p. 111, 4. RHIPICERA ABDOMINALIS, Klug, £?i/. Bras. Spec, p. 12, n» 17. — Long. 9 lig. Larg. 3 lig, i, — DilTére de la Rh. (Jyanca par l'absence de lignes éle- vées sur les élytres, et par la couleur rouge de son abdomen. — Brésil. Nota. 11 faut rapporter à ce genre : 1° R. Fidva, Lap., Monogr. Ann. Soc, Ent., t. III, p. 236, 3, — Espèce peu con- nue, et de rÀmérique du Nord; 2° R. Femorata , Dalm. ; Act. , Hoff. , 1, 120; Analect. Ent., 1822, p, 21.— Des parties méridionales du Brésil. CALLIRHIPIS, Latr. Antennes très-rapprochées à la base, de onze articles : le premier grand, arqué, renflé ; le deuxième très-petit ; les suivans émettant chacun un anneau long, un peu aplati, — Palpes courts, filiformes, à der- nier article ovale , un peu renflé, — Tarses filiformes, sans pelottes, à dernier article très-long et terminé par deux forts cro- chets.— Tête avancée. — Mandibules cour- tes, fortes. — Corselet presque triangulaire, élargi postérieurement. — Ecusson rond. — Elytres allongées. — Pattes moyennes. Insectes d'assez grande taille, ailés. Ils se distinguent des Rkipiccres par les anten- nes droites, non insérées sur un tubercule. 256 CHAM^RIPIIIS. 1. CALLIRHIPIâ GORYI. GcÉRiN, Icon. Bég. anim, , Ins., pi. 13, fig. 5. — Long. 9 lig. Larg. 2 lig. ^. — Ponctué , d'un brun-noir ; corselet avec un enfoncement longitudinal au milieu, et un autre arrondi de chaque côté en arriére; élyfrcs avec trois côtes élevées sur chacune; dessous du corps un peu velu ; abdomen , pattes et antennes un peu rougeâtres. — Brésil, CoUect., Gory. 2. CALLIRHIPIS INSULARIS. Long. 7 lig. Larg. 2 lig. }.— Ressemble beaucoup au Goryi, mais en diffère par sa taille plus petite, et son corselet avec un sillon au milieu, mais sans impressions la- térales ; les cuisses sont noires. — Guade- loupe. 3. CALLIRHIPIS SCAPULARIS. Lap., Monogr., Ann. Soc. Eut., t. III^ p. 256, n° 13.— Long. 8 lig. Larg. 2 lig. {. — D'un jaune-rougeâtre ; corselet avec une tache assez grande, noire, en arriére; ély- très de cette couleur, avec trois côtes éle- vées, et une tache jaune qui couvre l'angle humerai et s'étend obliquement sur l'élytre jusque prés de la suture ; tarses et antennes noirs, excepté l'article de la base. — Brésil. Nota. Cette espèce ainsi que la suivante sont remarquables par une petite pointe que présente de chaque côté le bord anté- rieur du dessous du corselet. M. Saunders a décrit, dans le troisième numéro des Tra?is- actions de la Société Entojnologique de Londres, une troisième espèce présentant le même caractère et la même bigarrure de couleurs. Il émet l'opinion que ces in- sectes pourraient former un groupe parti- culier; si cette manière de voir était par- tagée , je proposerais de donner à cette coupe le nom de Celadonxa. k. CALLIRHIPIS BICOLOR. Lap., Monogr., Ann. Soc. Ent., t. III, p. 255, n» 12. —Long. 7 lig. Larg. 3 lig. — D'un jaune rougeâtre ; coi-selet avec deux petits enfoncemens au milieu ; élytres d'un noir un peu violet, avec des côtes éle- vées et longitudinales; abdomen brunâtre ; antennes, à l'exception de l'article basilalre, extrémité des jambes et tarses , noirs. — Cayenne. Nota. Ce genre comprend dix-sept espè- ces, toutes fort rares dans les collections. PTIOGERUS, Thumb.; Microrhipis, Guer.; Melanis, Fabr. Antennes de onze articles, insérées sur un oudeux tubercules fortement prononcés: le premiergrand, le deuxième très petit, les neuf suivans émettant de longues feuilles aplaties, de même dimension entre elles. — Palpes terminés par un article ovalaire, renflé. — Tarses à quatre premiers aiticles élargis. — Tête inclinée , grande. — Yeux très-gros. — Mandibules fortes, arquées, pointues, — Corselet un peu rétréci anté- rieurement. — Ecusson arrondi. — Elytres convexes. — Pattes assez fortes. Insectes ailés dont on connoît peu d'es- pèces, qui ont de l'analogie avec les Rftipi- cera, dont ils se distinguent au premier coup d'œil par leurs antennes de onze articles. 1. PTIOCERUS MYSTACISCS. Thumb., Mém. Acad. Stock., f. 27, p. i. —Fabr., t. I, p. SSi.—Dumerilii, Guér., Mag. d'Ent., pi. 4. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. |. — D'un noir bleuâtre ; corselet avec une ligne longitudinale au milieu ; élytres ponctuées, avec trois lignes longitudinales élevées. — Cap de Bonne-Espérance. 2. PTIOCERUS BRUMNEUS. Lap. , Ann. Soc. Ent. , t. 111 , p. 265 , n° 4.— Long. 9 lig. Larg. 3 lig. f.— Très- ponclué , pubescent , d'un brun-jaunâtre ; avec le corselet, la tête et le dessous du corps noirâtres. — Brésil. 3. PTIOCERUS VESTITUS. GoRY, CoH. — Long. 6 lig. J. Larg. 3 lig. — Corps ovale, élargi, d'un brun-rouge, recouvert d'une pubescence cendrée ; cor- selet très-convexe , avec une très-légère ligne enfoncée au milieu ; écusson arrondi, blanchâtre; élytres élargies, convexes, granuleuses, avec des lignes longitudinales assez fortes ; elles sont marbrées de brun et de cendré ; dessous du corps et pattes d'un brun cendré. — Nouvelle-Hollande. Cette espèce est voisine de la Goryi {Monogr., Ann. Soc. Ent., t. III, p. 264, n" 3 ) , mais s'en distingue par son corps beaucoup plus élargi. CHAM.^RHIPIS, Latr. ; Ein-hipis, Lap. Antennes insérées sur des tubercules , entre les yeux , formées de onze articles , dont le premier assez renflé , le second en coupe , et les suivans émettant chacun un long rameau, qui, par leur léunion, foi- ment un éventail — INIandibules avancées , arquées, pointues, — Palpesà dernier ai ticlc ovalaire. — T;ii ses gicles, filiformes, mu-" SELASIA. nis chacun . en dessous , de deux peloties membraneuses peu ^isib^es. — Tète grande, ronde. — Yeux liés gros et globuleux. — Coisclct presque carré , pas plus large que la léle en avant. — Elylrcs sensible- ment plus larges , a angles huméraux saU- Jans. — Pattes assez grêles. CII.VM KRIIIPIS SEXEGALENSIS. LiP., ./n;i. Soc. Eut., t. Ili, p. 259. — Cendré, pubescent ; élytrcs acuniiuées, odrant de fortes côles longitudinales ; an- t-cnnes rougeâtres, à l'exception de la base. — Sénégal. 257 SANDALUS, Knoch. Antennes courtes, de onze articles en scie, les quatre derniers grands et formant une massue. — Palpes à deinier article ovale et velu. — Tarses avec des peloties sons les quatre premiers articles. Je n'ai pas vu ce genre en nature. 1. S.WDAMJS KIGEK. Kkoch, N. Beytragc. p. JZ|0. — Long. 9 lig. Larg. 3 lig:.— Entièrement noir; ély- tres impressionnées, et oflVant trois nervu- res. — Du Brésil. ANELASTES, Kirby. Antennes filiformes, à articles monilifor- mes ; le dernier lunule. — Palpes tiés- courls, filiformes ; les maxillaires à dernier article un peu plus grand, oblique et tron- qué.— Labre petit et arrondi en avant. Lèvre caiTée etbifide. — Mâchoires courtes, à lobe grand, corné, glabre , et arrondi à ^extrémité. — Menton transversal. — Tète arrondie. — Mandibules avancées, courbes et pointues.— Corselet convexe, trilobé en arrière , à angles postérieurs pointus. — Elytres ovalaires. 1. ANELASTES DRIT.II. KiRBY. Cent. (édit. Lequien) , p. H , n" 15, pi. 1, f. 2. — Long. 6 lig.— D'un brun obscur ; élytres avec des stries ponc- tuées.— Patrie inconnue. HELIOTIS, L4P. Antennes moins longues que le corps, filiformes , à premier article grand , mais plus courts que tous les suivans; ceux-ci à peu prés égaux; le dernier plus long, cy- lindrique, pointu à l'extrémité. — Labïe grand, arrondi en avant, recouvrant toutes Insectes. I. les parties de la bouche. — Palpes frés- courts, filiformes. — Mandibules trés-ar- quéos et pointues à l'extrémité. —Tarses greles, sans pelottes, à premier article plus grand que les autres, surtout aux tarses des deux dernières paires. — Crochets giêles, non munis entre eux de faisceaux de poils! — Coips allongé.— Tète inclinée.— Yeux ronds. —Corselet un peu convexe, échan- cré au bord antérieur, arrondi sur les côtés, élargi en arriére, à angles postérieurs très'- aigus, à bord 'postérieur avancé dans son milieu. — Ecusson petit, ponctiforme. Elytres allongées, parallèles. — Pattes as- sez grêles. HELIOTIS HOPEI. Lap., Rev. Elit., t. lY. —Long. 4 lig, Larg. 1 lig. {. _ Entièrement d'un brun- châtain, finement rugueux, un peu pubes- cent ; élyties striées ; dessous du corps ponctué; pattes et antennes un peu plus claires. —Cet insecte m'a été communi- qué par le révérend M. llope, qui l'a reçu des élablissemens de la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hollande. SELASIA, Lap. Antennes de onze articles ; le premier très-gros, le second très court, cupuliforme, tous les suivans portant un rameau, qui, par leur réunion, forment un panache com- me dans les mâles Aes R/iipicéres. — Palpes forts, épais; lesmaxillairesà dernier article tronqué. — Tarses assez grêles ; ceux des pattes antérieures plus courts que les au- tres ; le premier article le plus long, les deux suivans é8:aux, le quatrième très- court. — Tête découverte, grande, trans- versale, à yeux très-saillans.— Mandibules fortes, arquées, bidentéesà l'extrémité. — Corselet un peu plus étroit que la tête, presque carré , transversal , un peu arrondi au bord postérieur. — Ecusson triangulaire. — Elytres molles, allongées, arrondies à l'extrémité, — Pattes assez fortes. SELASIA RHIPICEROIDES. Lap., Rev. Eut., t. IV. —Long. 3 lig. Larg. i lig. — Pubescent, ponctué, jaune ; corselet et antennes un peu rougeâtres; ély- tres avec une large bande longitudinale, ob- scure et un peu oblique, qui part de l'angle humerai et va rejoindre la suture un peu avant l'extrémité. — Sénégal. ATOPITES. Caractères. Corps oblong. — Préster- Î58 l'KTALON. num non avancé en pointe. Antennes non munies de rameaux. — Tarses sans appen- dices, velus entre les crochets. Genres : Ptilodaclyla , Lairus , Atopa , Petalon. PTILODACTYLA, Illig., Latr.; Pyrochroa, Degeeh. Les Ptilodaclyla diffèrent des Àtopa par leurs antennes fortement en scie ou demi- pectinées dans les (^. Les espèces connues sont auées et pro- pres à l'Amérique. 1. PTirODACTVI.A THORACICA. Long. 6 lig. Larg. 3 lig. — Finement ponctuée, pubescente , d'un noir opaque , avec le corselet, les cuisses et les parties de la bouche d'un gris-jaunâtre sale ; corselet bombé en avant, avec un enfoncement trans- versal en arrière.— Cayenne. 2. PTILODACTYLA ELATEHISA. GuÉR., Icon. du Rég. anim., pi. 13 , fig. 9.— Long. 4 lig. Larg. 1 lig. j.— D'un brun obscur; pattes et dessous du corps plus foncés. — Amérique du Nord. LAIRUS. Antennes filiformes, longues, de onze articles : le premier globuleux, les deuxiè- me et troisième très-petits, les autres longs, un peu coniques, à peu près égaux.— Palpes à dernier article sécuriforme. — Tarses à premier article un peu allongé ; les trois suivans triangulaires , munis chacun en dessous de prolongemens membraneux. — Le corps est arrondi, convexe, globuleux. — La tête est enfoncée dans le corselet.— Les yeux globuleux.— Le corselet convexe, échancré en avant , bisinué en arriére. — Ecusson petit, triangulaire.— Elytres gran- des , embrassant le ventre , convexes. -- Pattes fortes. — Cuisses et jambes compri- mées; les dernières ciliées au côté externe. Cegenre, composé d'espécesdetailleafsez petite, semble être propre à l'Amérique du Sud ; il se rapproche de celui de Ptilodac- lyla ; mais s'en distingue aisément par sa forme globuleuse et ses tarses prolongés en dessous. 1. LAIRUS SULCATCS. Long. 3 lig. Larg. 2 lig. — D'un brun obscur, luisant , finement ponctué , pubes- cent ; élytres fortement striées, ponctuées; dessous du corps et pattes rougeâtres. — Brésil. 2. LAIRUS MARMORATUS. Long. 3 lig. Larg. 1 lig. {.—D'un brun- rouge, finement ponctué, pubcscent ; ecus- son noir; élytres striées, ponctuées, d'un rouge clair, iiiarbrées de petites taches noi- res ; dessous du corps, pattes et antennes d'un brun-rouge. — Cayenne. 3. LAIRUS AFFMIS. Long. 2 lig. Larg. 1 lig. {.—Ressemble beaucoup au précédent, mais s'en distingue par sa taille plus petite, sa couleur un peu plus obscure; le dessous du corps noir, avec les pattes d'un brun foncé. —Cayenne. ATOPA, Fabe.; DasciUus, Lath. Antennes de onze articles : les deux pre- miers courts, les suivans égaux entre eux , allongés. — Paipes filiformes; le dernier article plus grand, presque cylindrique, ob- tus. — Tarses avec leurs trois premiers ar- ticles cordiformes, le quatrième profondé- ment bilobé, le dernier très-allongé, terminé par deux forts crochets. — Tête avancée. — Mandibules fortes. — Mâchoires bifides.— Corselet court, transversal. — Ecusson se- mi-circulaire.— Elytres bombées, ovales. — Pattes moyennes. — Corps ovale, allongé. —Insectes ailés, de taille moyenne, propres à l'Europe. On ignore leurs mœurs. 1. ATOPA CERVISA. Fabr., 2, 15, 1. — DoNOV., Br. Ins., pi. 78, fig. 3. — Long. ^ lig. Larg. 2 lig. — D'un brun - noirâtre, avec les antennes, les élytres, les pattes et le dernier segment de l'abdomen d'un jaune lestacé ; tout l'in- secte est couvert d'un épais duvet cendré. — France. 2. ATOPA CINEREA. Fabr., 2, 15, 2. —Cervina, Ouv. , 3, 54, 1, pi. 1, fig. 2. — Long. 4 lig. Larg. 2 lig. — Brune, avec un léger duvet serré d'un jaune pâle ; anus et crochets des tarses testacés; pattes pubcscentes , d'un brun noir. — Fiance. PETALON, Perty. Antennes fortes, de onze articles : le pre- mier grand, le second très petit, les suivans un peu en scie. — Palpes à dernier article ovale , un peu renflé. — Tarses à articles très-larges, très-velus, bilobés; les quatre premiers portant en dessous des palettes ; l>iii-li< /„..::l,:,. l'I . •_. , l'iilodachia lliorarlca , 3. I.aiiipvris splondldiila 4.. l.vriis aiipora . 6. Di-ilus -, ('v()l\on pallidus . 8. Iaous sniiûiiiin'us o <). Omalitsiis suliirali 1 10. lolophoi-us M.-la., latfpalis . CYPHOiV. 259 crochets des tarses très recourbés en des- sous. — Tête arrondie. — Mandibules for- tes, surmontées chacune à leur base d'une sorte de disque arrondi et creusé au mi- lieu. — Forme générale des Jtopa. 1. PETALOiS FULVllMJM. WiEDM.— Long. 3 lig. Larg. 1 lig. |.— Couvert d'un duvet très-serré , court et jaune ; élytrcs avec des stries longitudinales de points serrés ; dessous du corps et pattes jaunâties. — Java. CYPnONITES. Caractères. Corps hémisphérique ou en ovale court et bombé. Genres: Cyphon, Scyries, Nyctetis, Eti- bria. Les mandibules sont peu ou point appa- rentes , les palpes maxillaires terminés en pointe. Ce sont de petits insectes fort agiles. Ils fréquentent les prairies humides, et se trou- vent sur les plantes au bord des eaux; quelques espèces peuvent sauter. CYPHON, Fabr., Payk. ; Elodes, Latr. Antennes assez longues, filiformes; le premier article renflé , les deux suivans plus courts et plus petits; les autres égaux entre eux , presque cylindriques. — Palpes assez courts; les maxillaires plus longs, à dernier article subulé ; les labiaux à dernier article un peu renflé , fourchu. — Tarses assez courts; le premier article long; le pénultième bilobé. — Tète petite, inclinée. — Yeux gros. — Mandibules allongées, min- ces, aiguës. — Corselet transversal, légére- mentbombé, arrondi sur les côtés. — Ecus- son assez grand, presque triangulaire. — Elytres légèrement bombées, arrondies à l'extrémité, molles. — Pattes assez longues. Ce genre ne renferme que des insectes de très-petite taille, de couleur sombre ou livide. Toutes les espèces connues sont propres à l'Europe ; on les trouve sur les plantes, principalement dans les prairies et les lieux humides des bois; ils sont très- agiles et échappent facilement. On les voit rarement faire usage de leurs ailes. 1. CYPnON PAIXIDL'S. Fabr., i, 501, 1, 3, 547, pi. 1, f. 10.— Melanuras , Schoen. , Far. 6. — Long. 2 lig. |. Larg. 1 lig. — Allongé, ponctué, pubescent, jaune, avec le dessous du corps noirâtre ; corselet très-arrondi el rebordè en avant et sur les côtés , coupé carrément par derrière, et prolongé en carré dans son milieu , avec une petite impression à l'ex- trémité de chaque élytre un peu obscure de chaque de ce prolongement; antennes très-longues, noirâtres, avec les deux pre- miers articles jaunâtres. — Paris. far. Abdomen , suture et moitié posté- rieure de chaque élytre, noirâtres. — Paris. 2. CYPHON MMBATUS. Long. 2 lig. Larg. 1 lig. }. — Très-ponc- lué , pubescent , d'un brun-gris , avec les bords latéraux du corselet, le devant de la tête , la base des antennes , les pattes et le dessous du corps d'un jaune pâle ; corse- let très-large.— Paris. 3. CYPHON GRISEUS. Fabr., 1, 502, 3.— Pa\z., Ent. Germ., 1, 171, 6. — Long. 1 lig. {. Larg. 1 lig. — Très-ponctué, pubescent, assez brillant, brun-noirâtre, avec la tête et le corselet plus foncés; les parties de la bouche, la base des antennes et les pattes d'un jaune livide ; extrémité des antennes brune. — Paris. 4. CYPHON PUBESCENS. Fabr., 1, 502, 4-— Gyll., Ins. Suec, 1, 370, 5. — Long. 1 lig. '-. Larg. 1 lig. — Très-ponctué, pubescent, livide, assez bril- lant , avec le corselet , la tête , et le des- sous du corps un peu plus foncés ; pattes et base des antennes plus pâles ; l'exlrèmilé de ces dernières brunes. — Paris. 5. CYPHON OVALIS. Say.— Long. 1 lig. Larg. \ lig. — Trés- fmement ponctué, d'un jaune testacé ; cor- selet un peu brunâtre. — Amérique Bo- réale. 6. CYPHON PADI. Gyix., 7ns. , Suec. , 1 , 371, 6. — Long. \ lig. Larg. \ lig. — Ponctué, ,pubescent, assez brillant, jaunâtre ; corselet brunâtre, avec les bords latéraux jaunâtres ; tête , extrémité des antennes, une tache sur la su- ture à la base, uue autre vers le milieu et dessous du corps un peu noirâtres. — Paris. J'av. Presque entièrement d'un brun- gris.— Paris. 7. CYPHON SCRIPTUS. Long. 1 lig. \ Larg^ 1 lig. — Très-fine- ment ponctué , d'un jaune clair ; quelques petites taches sur le corselet brunes ; élytres avec deux bandes transversales très-irrégu- 17. ?co EUHfUA, lières, sinueuses et intciTompues, et une pe- tite tache à l'extrémité d'un brun foncé ; ex- trémité des antennes et des cuisses noirâ- tre.— Sénégal. 8. CYPHON AFRIC/VMJS. Long. 2 lig. J. Larg. 1 lig. |. — Fine- ment ponctué, d'un gris-jaune; élylrcs avec quatre côtes élevées sur chacune ; base des anle!;nes et patles jaunes ; extrémité des antennes noires. — Sénégal. SCYRTES, Latr.; Cyphon, Fabr. Ce genre ne formait dans Fabricius qu'ime division du^enre Cyphon ■ M. La- treille l'a convertie en genre. En elTetj les dillérences sont assez notables. — Les cuisses sont grosses, et les postérieures trés- renflées. — Les jambes sont lerminées par deux forts éperons dont l'un est très-long. — Le premier article des tarses est long et celui des tarses postérieuis de la longueur des autres pris ensemble. — Le corps est plus o\ale et plus large. — La tête moins avancée. Insectes de très-petite taille ; on les ren- contre sur les plantes aquatiques; à les \oir sauter on les prendrait pour des AUises. — Leurs larves sont inconnues. 1. SCYRTES HLMISPH EHICrS. Panz., Faun. Germ., 96, fig. 7. — Long. 1 lig. \. Larg. d. lig. — Très-ponctué , pubescent, noir, brillant; base des anten- nes pâle ; pattes noirâtres, avec les jambes et les tarses d'un jaune pâle. — Paris. 2. SCYRTES ORBICILARIS. Panz., Faun. Ucrm., 8,6. — Long. 1 lig. |. Larg. 1 lig. ^. — Orbiculaire, très-finement ponctué, pubescent, d'un brun jaune. — France Méridionale. NYCTEUS, Latr.; Hamaxobius , Ziegl. ; Eucyneius, Schlppel. Ce genre, à cause de ses tarses entiers, ne pourrait être confondu qu'avec les Eu- bria. Mais il en diffère par ses antennes, dont le troisième article est beaucoup plus petit que les autres; ceux de l'extrémité sont presque grenus; toutes les jambes sont lerminées par deux éperons assez forts. NYCTEUS h.*:morrhoiis. ZiEGi.. — Long. 1 lig. ;. Larg. i lig. — Trés-fiuement ponctué, pubescent; d'un brun-noir avec l'extrémité des élytres et les pattes rougeâlres; élytres trésfaible- ment striées. — Autriche. 2. NIYCTEUS MEr.IDIOS.VLI<;. Long, i lig. |. Larg. 1 lig. — Diffère du N. Hamorrhous par sa forme plus bombée et ses élytres entièrement d'un brun-noir. — Espagne. EUBRIA, Ziegl., Latr.; Cyphon, Geemar. Ce genre diffère des Cyphons par ses antennes un peu dentées en scie, le deuxiè- me article très-pelit, les deux suivans grands, celui de l'extrémité pointu et échancré. — Les articles des tarses sont entiers. — Les éperons des jambes sont presque nuls. EUBF.IA PAI.l-STRIS. Germar, Faun. Ins. Eiir..li, 3. — Long. 1 lig. Larg. ^ lig. — Très-finement ponctué, d'un beau noir; élytres un peu olivâtres, avec des stries longitudinales assez fortes; dessous du corjjs , pattes et antennes noirs; base de celks-ci jaunâtre. — Paris. DEUXIÈME TI\lBr. LAM PYRIDES, Latr. Caractères. Mandibules entières ou uni- dentées. — Palpes plus gios à l'extrémité. — Coi-ps aplati. — Tête sans étranglement à sa partie postérieure. Les Lampyrides composent une tribu nombreuse où l'éclat des couleurs vient se joindre quelquefois à la bizarrerie des for- mes. Lorsqu'ils se croient menacés de quelque danger ou qu'on les saisit, ils re- plient aussitôt leurs antennes et leurs pieds contre le corps, et restent immobiles dans cet état. Plusieurs espèces recourbent alors l'abdomen en dessous. Les unes se tiennent à terre , les autres fréquentent les arbres et les fleurs; toutes paraissent carnassières; quelques-unes même attaquent les indi- vidus de leur espèce. L'anatomie de ces insectes a présent é plusieurs différences notables dans les in- sectes soumis aux investigations. Le tube digestif ou intestinal a une fois et demie la longueur du corps; il est revêtu de tu- niques minces et diaphanes; l'œsophage se renfle en un jabot obloug séparé par une GALOPTERON. 261 \alvule annulaire du ventricule cliylifique. Celui ci lisse, droit cl membraneux. L'in- Icsiiii grêle est filiforme, flexueux, avec quelques rides transversales près du cœ- cum ; ce dernier allongé ; le rectum est jieu niar(|nc. Los vr.isscaux biliaires, au nombre de quatre , deux en avant et deux en arrière ; chaque ovaire est composé d'une vingtaine de glandes très courtes. L'oviducte s'en- fonce avec le rectum dans un étui commun, et il est terminé par deux appendices courts et biarticulés. Dans le Lampyris Splendidula , le canal alimentaire a deux fois la longueur du corps. L'œsopliage est d'une telle brièveté qu'il devient inaperçu , il se dilate subite- ment en un sabot court , et il est séparé par un étranglement du ventricule chylifiqiie; celui-ci est très-long; l'intestin grêle est foil court, flexueux eloliVe un renflement qui représente le cœcum et qui se termine par un rectum allongé. Il n'y a que deux vaisseaux biliaires, insérés comme dans les carnassiers; les ovaires sont composés d'une trentaine de gaines biloculaires. Les Cantliaris ont un canal digestif sans aucune inflexion. — L'œsophage est renflé à son issue de la tête. — Le ventricule chy- lifique est allongé. — L'intestin grêle fi- liforme. — Le cœcum peu dislinct. — Les vaisseaux biliaires ne dilTèrent pas de ceux des Lycus. LYCUSITES. Caractères. Antennes trèsrapprochées à leur base. — Tète découverte, souvent pro- longée en museau. — Yeux petits. — Point de segmens abdominaux phosphorescens, Genres : Dictyoplera, Caloptcron , Ly- cus , Omalisus. Les Lycusites sont de beaux insectes de couleurs ternes, mais variées, et souvent de formes bizarres; les plus belles espèces sont étrangères à l'Euiope. M. Guérin a introduit dans le genre Ly- cus un grand nombre de subdivisions; mais son ouvrage étant encore inédit ( Foynge à'UrviUe, par-iie entomologique), nous ne pouvons en publier ici les caractères. DIGTYOPTERA, Latr.; Lycus, Fabr., Latr. Antennes comprimées, avec le premier article renflé à l'extrémité , le deuxième plus court , les autres égaux entre eux. — Palpes courts; les maxillaires plus longs que les labiaux, terminés en massue. — Tarses courts , avec les troisième et qua- trième articles cordiformes. — Tête avan- cée en une espèce de museau court, in- cliné. — Corselet presque carré , rebordé ; ses angles arrondis. — Ecusson grand, triangulaire. — Elytres aplaties, très-lé- gérement élargies à l'extrémité. — Pattes assez glandes, aplaties. — Les jambes ar- quées. — Segment anal échancrc dans les Ç. Insectes propres à l'Europe , de moyenne taille , vivant du sue des fleurs et fiéquentant les bois. La larve de la pre- mière es|K'ce est linéaire, aplatie, noire, avec le dernier anneau en forme de plaque rouge , terminée par deux cornes cylin- driques comme articulées et arquées. Elle a six pattes, ot vit sous les écorces du chêne. 1. mCTYOPTEP.A ACRORA. Fabr., 2, 116, 30. — Panz., Faun. Germ., 41, pi. 10. — Long. 5 lig. Larg. 1 \ lig.— Noir, avec les bords latéraux du corselet ei les élytres rouges ; celles-ci ar- ticulées et striées. — France Méridionale. 2. DICTYOPTERA SANGVINEA. Fabr.,2,110,29.— Oliv.,29, 1, pl.l,fig. 1. — Long. 3 lig j. Larg. 1 iig. \. — D'un noir très-foncé, luisant, avec les bords la- téraux du corselet et les élytres d'un rouge sanguin; celles-ci soyeuses, avec de lé- gères stries longitudinales, et des points en- foncés. — Paris. 3. dictyoptera minuta. Fabr., 2, 117, 3^. — Oltv., 2, 29, 13, pi. 1 , fig. 13. — Long. 2 lig, ^-. Larg. 1 lig. \. — Antennes à articles plus allon- gés que dans le D. Sanguinca , noires, avec le dernier article roussâtre ; tout l'in- secte est d'un brun-noir luisant , à l'excep- tion des élytres, d'mi rouge sanguin. Celles- ci ont la suture et quatre côtes élevées, entre chacune desquelles une double strie de points enfoncés ; dessus de la tête avancé en forme d'écaillé relevée ; corselet avec deux légers enfoncemens au milieu du bord antérieur. — France. GALOPTERON, Nobis ; Lycus, Fabr., Oliv. , Dictyoptera, Latr. Les Calopteron différent des Dictyoptera par leur tête non prolongée en museau. — 2C2 Les antennes larges , comprimées, dente- lées en scie. — Les angles postérieurs du corselet prolongés latéralement et les ély- tres étroites à la base et s'élargissant beau- coup en forme de triangle jusqu'à l'extré- mité; elles ont des côtes élevées, longitu- dinales, et de nombreuses petites sinuosités transversales. Ces insectes sont revêtus de couleurs brillantes, et propres au ]Nouveau-Moude. 1. CAI.OPTEROSi BRASILIENSE. Dej., ColLect. — Long. 8 lig. \. Larg. à la base des élytres, 1 lig. \ ; à leur extré- mité 6 lig. — Noir, avec les côtés du cor- selet, une large tache à la base de l'ély- Ire et une bande transversale vers le mi- lieu, jaunes. — Brésil. 2. CALOPTERON LIMBATUM. Fabb., 2, 115, 25. —Long. 8 lig. {. Larg. 1 lig. | à la base, 5 à l'extrémité. — Diflére du C. Brasiliense par les élytres entièrement noires, à l'exception de la base transversale du milieu et d'une très petite tache sur l'angle humerai ; le milieu des segmens de l'abdomen est ordinairement taché de jaune — Brésil. 3. CALOPTERON FASCIATUM. Fabb., 2,111, 8;0liv., 2,29, pi. 1, fig. 8. — Long. 6 lig. f. Larg. 1 lig. l à la base, 6 à l'extrémité. — D'un brun-noir, avec les côtés du corselet, l'angle humerai et la base des cuisses jaunes ; une bande blanche transversale, sinueuse sur les bords, vers le milieu des élytres. — Cayenne. A. CALOPTEROS BICOI.OR. Fabb., 2, 113, 16 ; Oliv., 2, 29, 9, pi. 1 , fig. 9. — Long. 5 lig. Larg. 1 lig. j à la base, 3 j à l'extrémité. — Rouge, avec la moitié postérieure des élytres d'un vert éclatant à reflets bleus ; antennes et tarses noirs: élytres avec une élévation vers l'ex- trémité. — Saint-Domingue. Cuba. 5. CALOPTEROW TRICOLOR. Fabr., 2, 112, 15, Oliv., 2,29, 10, pi. 1, fig. 10. — Long. Il lig. Larg. 1 lig. [ à la base, 2 i à l'extrémité. — D'un jaune- brun; élytres avec leur moitié antérieure brune , suivie d'une bande plus claire, et le tiers postérieur noirâtre ; antennes noi- râtres. — Cayenne. Les Calopleron Àtratum, Cinctum, Ru- fipeiuie, Fabr. , nous paraissent devoir constituer un nouveau genre à cause de leurs antennes flabellces dans les ç^ , de YCUS. leur tête prolongée en muteau très-long et de leurs élytres parallèles. Toutes les es- pèces sont de la Nouvelle-Hollande; n'ayant pu voir qu'une J en mauvais état, nous nous contentons de les signaler ici en les dési- gnant sous le nom générique de Porros- toma. LYCUS, Latb., Fabb., Oliv. Les Lyctis diffèrent des Dictyoptera par la tète prolongée en un très-long museau, portant les palpes à son extrémité. — Les antennes en scie, avec le deuxième article remarquablement petit et le troisième très- allongé. — Les élytres trés-dilatées,en forme de feuille dans les f^. — Les cuisses très- grosses, très-renflées, arquées. Ce sont des insectes d'assez grande taille ; nous les croyons propres à l'Afrique. Ils sont ailés ; leurs mœurs sont inconnues. 1. lACUS FI-AVICANS. Long. 1 2 lig. Larg. 11 lig. ^ ; Ix lig. \ $ . — D'un jaune orangé , avec l'écusson et une tache de chaque côté noirâtres; une autre tache très-grande occupe toute la partie postérieure des élytres; elles se ré- trécissent subitement en arriére dans les ç^ ; antennes ( à l'exception des trois premiers articles), jambes et tarses noirs. La Ç pré- sente sur les élytres trois côtesélevées qu'on ne voit pas dans les^; ceux-ci n'offrent que deux lignes longitudinales sinuées. — Sé- négal. 2. LYCrS AFRICABIUS, Long. 12 lig. Larg. 11 lig. Ç ._ Dif- fère du Lyais Scutellans par sa forme plus aplatie, sa couleur généralement plus noirâtre, son écusson jaune, et l'aljsence des taches noires qui accompagnent celui- ci dans le ScuteLlaris. — Sénégal. 3. I.YCUS SESEGALEMSIS. Long. 10 lig. Larg. 9 lig. i 2- — I*'un jaune orangé ; élytres avec une élévation très-marquée à la base et une autre dans le milieu sur la suture; leur partie posté- rieure offre une très-large tache noire qui suit le bord latéral jusque vers le milieu de l'élytre; antennes (5 l'exception des trois premiers articles) , jambes et tarses noirs. — Sénégal. A. LYCUS ROSTRATt'S. Fabr., 2, 110, .•5.— Oliv. 2, 29, 7, pi. 1, fig. li. — Long. 8 lig-. Larg. 5 lig. $ . — D'un jaune orangé, avec le disque du corse- AMYDETKS. 203 lel , une très-large tache sur la base de l'é- lytre couvranU'écusson, et une autre cou- vrant la partie postérieure, noirs; dessous du corps, pattes et antennes de même cou- leur, ainsi que le milieu des scgmens ab- dominaux. — Cap de Bonne-Espérance. 5. LYCUS TERMIKATUS. Dalman, ScnœNN., Syn. Ins., li, pi. i, fig. 9. — Long. 7 lig. Larg. 2 lig. ^ ? . — Jaune ;une tache allongée, noire, au milieu du corselet; tout le tour postérieur des élytres de même couleur, ainsi que les an- tennes; pattes brunes. — Sénégal. Nota. Cette espèce est dans plusieurs collections sous le nom de FasUditus. 6. MCUS MIRABILIS. Long. 10 lig. Larg. 6 lig. 7. — Noir, un peu pubescent ; tête triangulaire , ter- minée en pointe ; corselet grand, presque carré, coupé droit en avant; côtés obli- ques , allant en s'élargissant en arriére ; bord postérieur arqué et prolongé au-des- sus de l'écusson ; élytres très - grandes , rondes, très-convexes, embrassant très-lar- gement l'abdomen, rouges, avec une bande transversale sur la base , Ja suture qui s'é- largit en croix vers son milieu, une grande tache plus prés du bord externe et l'ex- trémité noires; jambes très-comprimées; antennes fortes, très peu comprimées, den- telées. — Colombie. Nota. Cet insecife devrait probablement former une coupe particulière. {Ceiiasis, mihi.) La Ç a les antennes assez courtes et grêles; les élytres sont à côtés parallèles, et les deux taches du milieu sont rempla- cées par une bande transversale, arquée, et qui n'atteint pas le bord externe. OMALISUS, Geoffroy, Oliv., Fabr., Latu. Antennes filiformes. — Le premier ar- ticle renflé; les deux suivans très-courts; les autres presque cylindriques, et à peu près égaux entre eux. — Palpes courts ; les labiaux filiformes; les maxillaires plus longs, presque en massue. — Tarses as- sez courts, filiformes; le quatrième ar- ticle très-petit. — Tête point avancée en museau, en partie découverte. — Mandi- bules minces, très arquées, assez longues, I ointues. — Corselet presque carré , ter- miné postérieurement de chaque côté en pointe aiguë. — Ecusson assez grand , triangulaire. —Elytres noires, aplaties, ar- rondies à l'extrémité. — Corps allongé, déprimé. Insectes de petite taille, faisant rarement usage de leurs ailes. On les rencontre sur différentes plantes, sur les charmes et les cliênes. Dès qu'ils s'aperçoivent qu'on veut les saisir, ils se laissent tomber, et rare- ment on les retrouve. La larve et les mœurs de ces insectes n'ont pas encore été décou- vertes. 1. 0M4LISIJS SOT€RALIS. Fabr., 2, 108, n» 1. — Oliv., 2, 24, 1, pi. 1, fig. 1. — Long. 2 lig. \. Larg. 1 lig. — Ponctué , noir ; élytres avec des stries longitudinales de gros points enfoncés; leurs bords largement d'un rouge obscur, plus étendu vers l'extrémité; parties de la bouche et pattes teslacées ; celles-ci , sur- tout les cuisses, souvent noires. — Paris. 2. OMALISUS SAMGCISIIPESISIS. Long. 3 lig. |. Larg. f lig. — Noir; ély- tres rouges , avec des stries fortement ponc- tuées. — Dalmatie. 2. OMAI-ISUS CRENATUS. Germar, Sp. NoiK, 1, 61, 99. — Long. 8 lig. Larg. 1 lig. ^. — Brun; corselet jau- nâtre ; élytres avec des stries crénelées et trois côtes élevées ; dessous du corps plus foneé ; pattes plus claires. — Etats-Unis. LAMPYRITES. Caractères. Antennes très-rapprochées à leur base. — Tête cachée en tout ou en partie , obtuse ou arrondie. — Yeux très- grands dans les (5*. — Des segmens abdo- minaux phosphorescens. Genres : Jmydctes . Phengodcs, Dryp- telytra, Lamprocera, Calyptocepkaius, Me- galophtalmits, Festa, Eihra, Hyas, Alec- lon, Lucio, Lucidota, Phosphœntis, Lam- pyris, Plwtinus, Aspisoma, Liiciola. Les Lampyris sont souvent aussi remar- quables par i'élégance de leurs formes que par la singulière propriété de répandre au- tour d'eux une lumière assez vive dont ils peuvent varier l'action à volonté. On les trouve à terre, dans les endroits humides des bois et des prairies. AMYDETES, Hoffmansegg, Germar. Antennes insérées au-dessous des yeux, composées d'un très -grand nombre d'ar- ticles (une vingtaine au moins) , émettant 264 LAMPROCERA. chacun, dans les $ , à partir du troisième, un long rameau en barbe de plume. — Palpes courts, à dernier article un peu sé- cnriforme ; les maxillaires terminés par nn article ovale-pointu. — Tarses filiformes; le quatrième article très -court, bilobé. — Tète à peine cachée par le corselet. — Celui-ci transversal, semi-circulaire, re- bordé et arrondi en avant ; ses angles pos- térieurs prolongés. — Ecusson court. — Elytres très-allongées, étroites. — Pattes assez longues. Ce genre, propre à l'Amérique du Sud , renferme peu d'espèces ; 'elles ont les trois derniers segmens de l'abdomen phospho- resceus et sont pourvues d'ailes. 1. AMYDETES APICAMS. Germar, Sec. Nov., 67, t. III, Zoolog. Jonrn., 17, pi. supp. ^1 , fig. 1. — Long. 3 lig. |. Larg. 1 lig. \. — D'un jaune tes- tacé ; corselet un peu sinueux de chaque côté, en avant; extrémité des élytres, an- tennes et dessous du corps noirâtres; pattes un peu jaunâtres; tète noire. — Brésil. 2. AMYDETES PLUMICORSilS. Latr., f'oyage Humboldt, ZooL, t. XVI, p. 4. — Long. Il lig. Larg. 1 lig. f. — D'un brun-jaune-clair : corselet avec deux taches carrées brunes ; bords et suture des élytres jaunes. — Brésil. 3. AMYDETES VIGORSII. Leach, ZooL Jouni., il , 6A, pi. supp. Zil, fig. 2. — Long. 5 lig. Larg. 2 lig. — Fortement ponctué, pubescent, brun ; bords latéraux du corselet et des élytres el "écusson d'un jaune testacé ; antennes et pattes brunâtres ; quatre ligues élevées sur les élytres. — Pérou. Noia. Ajoutez à ces espèces V Amydetcs Fastigiata, Illig., Mag., t. VI, p. 342. PIIENGODES, Hoffmansegg, Latr. , Leach ; Lampyris, Fabr,, Ouv. Antennes de onze articles , émettant , à partir du troisième article , deux longs fi- lets ciliés, roulés sur eux-mêmes. — Tarses filiformes; le pénultième article très-court, à peine bilobé. — Palpes maxillaires très- saillans, presque filiformes. — Tête pres- que entièrement découverte. — Elytres ré- trécics brusquement en pointe. — Ailes étendues et plissées longitudinalement. — Corselet transversal. — Corps étroit, al- longé. 1. phengodes plumosa. Fabr., 2, 105, 32. — Oliv., 2, 28, 17, pi. 5, fig. 17. — Testacea, Latr., Lkach, Zool. Juurii., t. I, p. 45. — Long. 3 lig. |. Larg. 1 lig. — Glabre, d'un jaune testacé; extrémité des élytres et antennes d'un brun obscur; milieu des segmens abdominaux brunâtre ; leur extrémité inférieure pâle. — Amérique du Nord. 2. PHENGODES FEAVICOLMS. Latr., Leach , Zovl. Journ., t. I, p. 45- — Long. 2 lig. 7. Larg. \. lig. — Brune; tête noirâtre en dessus ; palpes brunâtres; ailes pâles; dessus de l'abdomen jaune à la base ; extrémité des segmens abdominaux jau- nâtre; les deux derniers avec une tache jaune. — Pérou. DRYPTELYTRA, Laporte. Antennes de onze articles; le premier assez grand, le deuxième court, tous les suivans munis cliacun d'un rameau long et comprimé. — Tarses à premier article presque aussi long que les trois suivans réunis; crochets assez forts. — Tête cachée sous le corselet. — Yeux assez petits. — Corselet transversal , plus laige que les élytres, arrondi et largement rebordè sur les côtés, et un peu anguleux en avant. — Ecusson triangulaire. — Elytres presque de la longueur de l'abdomen , se rétrécis- sant presque en pointe en arrière, bâil- lantes et comme échancrées du côté de la suture. — Pattes moyennes. — Jambes non comprimées. 1. DP.YPTELVTRA CAYENÎÏEWSIS. Lap., Aim. Soc. Eut., t. II, p. 129. — Long. 5 lig. \. Larg. 1 lig. i. — Jaune; extrémité des antennes el disque des ély- tres noirâtres; ces dernières bordées à la base, sur la suture et à l'extrémité, de jaune ; extrémité des jambes et tarses un peu obscure. — Cayenne. LAMPROCERA, Laporte; Omalisas, Sturm. Antennes de onze articles, insérées entre les yeux; les articles, à partir du troisième, émettant chacun, dans les mâles, deux dou- bles rameaux aplatis, longs, divcrgens; et dans les $ , un petit rameau très-court; le dernier article long. — Palpes labiaux très- courts , terminés par un article sécuri- forme échancrc au milieu : les maxillaircr ETIIRA. plus longs, terminés par un article ovale et renflé. — Tarses filiformes. — Tête ca- chée sous le corselet. — Celui-ci rebordé, semi-circulaire, anguleux antérieurement. — Ecusson triangulaire. — Elytres larges, planes, réirécies peu à peu vers les extré- mités. — Pattes moyennes. Insectes de grande taille, et de l'Amé- rique. LAIWPROCERA GRANDIS. Sturm , Catalogue. — Latr. , Kirby , Centuria (édit. Lequienj, p. 12, n° 17, pi. 1, f. l\. — Long. 12 lig. Larg. 5 lig. i. — Corselet bisinué en arrière, avec un en- foncement longitudinal de chaque côté du disque, d'un jaune lougeâtre, avec une tache allongée, noire au milieu, et une au- tre large de chaque côté en arriére ; ecus- son et élytres noirs; celles ci avec la su- ture , une large tache couvrant l'angle hu- merai et se prolongeant longitudinalement jusqu'aux deux tiers de l'élytre, et deux petites lignes longitudinales raccourcies sur le disque, de la couleur du corselet; dessous du corps, antennes et pattes noires. Dans les Ç la tache humérale s'étend transversalement jusqu'à la suture, vers le milieu de l'élytre. — Brésil. CALYPTOCEPHALUS, Gray , Lap. Ne diffère du genre précédent que par le corps allongé ; les élytres parallèles ; le corselet formant au milieu, en avant, un an^^'î avancé quelquefois aigu; les ra- meaux des antennes plus grêles et plus longs. 1. CALYPTOCEPHALUS FISCIATUS. Gray, An. l\iniid,anu-.Min, . -. /.M. .•xvloi nrsu -, T,-i.-lK,s blanches ; antennes et pattes testacèes. — Paris. 7. PTINUS RUFIPES. Fabr. 1, 325, 3. — Oliv., 2, 17, 7, pi. 2, lig, 8. (^ $. — Elegans, Fabr., 1, 325, 5. — Pubescent ; corselet avec qua- tre tubercules et une ligne enfoncée au mi^ lieu; tète, corselet, antennes, pattes et dessous du corps d'un jaune rougeâtre . couverts de poils d'un gris jaunâtre ; élytres noires, avec des stries de points enfoncés; l'écusson , deux fascies sur les élytres, et un point à l'extrémité de celles-ci, bleus. Far. (^. D'un brun noir, pubescent, avec les antennes et les pattes rouges. — Paris. f^ar. Ç . Antennes, corselet, dessous du corps, pattes, bord inférieur des élytres, rougeâtres. — Paris. HEDOBIA, ZiÉGLER, Latr. ; Ptinus, Fabh. Les Hedobia différent des Ptinus par leurs antennes, un peu dentées en scie et plus écartées à leur base ; par leurs tarses courts, larges, aplatis, composés d'articles cordiformes; les crochets du dernier petits et cachés. Ces insectes vivent dans le bois, comme les Ptinus ; la larve s'y construit une coque oblongue, soyeuse, revêtue en dessu» d'une «Miveloppe sétacée. Les Ç sont ailées, aussi bien que les ^. 1. HEDOBIA IMPERIALIS. Fabr. , 1 , 316 , 7. — Ouv. ,2,17,2, pi. 1, fig, 4- — Long. 2 lig. \. Larg. 1 lig. j, Trés-ponctuée , pubcscente , brune ; cor^ GIBBIUM. 297 sclet relevé poslérieurenicnt en carène ar- rondie ; les côtés et le devant de la tète , J'exiréniilé des élytres, le dessous du corps et les pâlies couverts d'un duvet asîez épais , blanchâtre , qui forme également sur les élytres une tache irrégulièrement bilobée, séparée quelquefois en plusieurs petites taches isolées; écusson blanc; an- tennes, parties de la bouche et pattes fer- rugineuses. — Paris. 2. HEDOBIA PCBESCESiS. FAnn.. 1, 324, 1. — Oliv., 2, 17, 5, pi. 1, fis. 7. — Long. 31ig. ;. Larg. i lig. ';. — Trés-ponctuée, pul)escente. noire; ély- tres tcstacées, avec des stries couvertes de points enfoncés. — Paris. GIBBIUM, ScopoLt; Ptiniis, Fabr, , Oliv.; liruchus, Geoffroy. Antennes insérées au-devant des yeux, sétacées, composées d'articles cylindriques irés-légérement comprimés : les deuxième, troisième et quatrième plus épais; le der- nier allongé, terminé en pointe. — Palpes filiformes; les maxillaires plus longs. — Tarses courts. — Tète inclinée. — Yeux très -petits et aplatis. — Corselet court, transversal, cylindrique, prolongé au mi- lieu de son bord postérieur. — Point d'é- cusson visible. — Elytres trés-convexcs , soudées, embrassant l'abdomen. — Celui-ci très-grand, renflé, comprimé latéralement. — Pattes assez grandes et fortes; les posté- rieures longues. — Les cuisses terminées en massue. — Les jambes postérieures lé- gèrement arquées. Insectes de très petite taille, ayant le faciès d'une araignée, le corps transparent, et vivant dans les endroits peu fréquentés des maisons, dans les débris de végétaux , les vieux papiers, dans les herbiers et les collections d'animaux. 1. gibdil'm scotias. Fabk., 1 , 327, 1/|. —Oliv., 2, 17, 9, pi. 1. IJg. 2. — Long. 1 lig. |. Larg. 1 lig. — D'un brun-marron très- luisant, lisse; antennes et pattes pubescente». — Paris. 2. GIBBIUM AMERICASIIM. Long. 1 lig. Larg. ~ lig. — Finement pubescent; d'un gris clair; élytres seules d'un brun foncé luisant; corselet avec deux élévations longitudinales. — Pérou. 3. GIBBIUM Hir.TICOM.E. Latr. — Long. 1 lig. ;. Larg. i lig. — D'un brun presque noir, avec le corselet couvert d'un épais duvet gris jaunâtre, for- mant quatre tubercules ; dernier article des antennes plus court que dans le G. Scotias. — Paris. Très-rare. m FIN DU PREMIER VOLUME. TABLE DES MATIERES CONTENUES DAI\S CE VOLUME. INTRODUCTION. Anatomie et Physiologie. Pages. I — Dans les Insectes. Images. XXXVI Fonction de la vie végétale. II Des sécrétions qui n'ont pas De la nutritian. Id. rapport à la nutrition. XXXIX De la digestion. III De la génération. XLV Organes extérieurs de la digestion. id. — Dans les Crustacés, XLVI — Dans les Crustacés. IV — Dans les Arachnides. XLIX — Dans les Arachnides. V — Dans les Myriapodes. LI — Dans les Myriapodes. VI — Dans les Insectes. LU — Dans les Insectes. id. Organes de la génération dans Appendices de la bouche des In- les mâles. LV sectes Broyeurs. vu — Dans les femelles. Lvm — Dans les Insectes Suceurs. u Fonction de la vie de relation. LXIV Orgines intérieurs de la digestion. XII De la sensibilité. id. — Dans les Crustacés. XIII De l'appareil nerveux. LXV — Dans les Arachnides. XIV Appareil nerveux dans les — Dans les Myriapodes. XV Arachnides. LXX — Dans les Insectes. id. — Dans les Myriapodes. id. De la circulation. XX — Dans les Insectes. id. — Dans les Crustacés. id. Système nerveux sous-intestinal. id. — Dans les Arachnides. XXII Système nerveux sympathique. EXXIV — Dans les Myriapodes. id. D'es organes des sens. LXXV — Dans les Insectes. XXIII Du loucher. LXXVI De la respiration. XXV Du goût. LXXVII — Dans les Crustacés. id. De l'odorat. LXXVIII — Dans les Arachnides. XXVII De l'ouïe. LXXIX — Dans les Myriapodes. id. De la vue. hXX\ — Dans les Insectes. id. De la locomotion. LXXXIV Respiration aérienne des Insectes. id. De la locomotion dans les Crus- Des sécrétions. XXXIII tacés. ' - id. Organes des sécrétions dans les — Dans les Arachnides. XC Crustacés. XXXIV — Dans les Myriapodes. XCI — Dans les Arachnides. XXXV — Dans les Insectes. id. — Dans les Myriapodes. id. Explication des planches. CVIÏ TABLE ALPÏÏABETIOUE DES MATIERES. Àbacetus (genre), Abacele. — Calâtes. A. jais. Abar's (genre) Abaride. — /Enea, bronzée. Abax (genre), Abax. — Americanus, A. américain. — Carinalus, A. caréné. — Eocaralus, A. sillonné. — Oiatis, A. ovale. — Parai telus, A. parallèle — Pyreneiis, A. des Pyrénées. — Schuppelu, A. de Scbuppel. — Striola, A. à ligne. Acanthoscdis (genre), Acanlhocèle — Riificornis, A. a antennes rousses. Acmœodcra (genre), Acmœodére. — Tœninla, A. tœnia. Acoriits (genre), Acorie. — Melallesccm, A. métallique. Aciienium (genre), Achénie. — Dcpressinn, A. déprimé. Acidoia (genre), Acidote. — liufa, A. rousse. Acinopus (genre), Acinope. — Ambigtiiis, A. ambigu. — Bitceplialus, A. Bucéphale. — Megaccphaltis, A. à grosse tC'te. — Minutus, A. petit. — QuadricoUis, A. à cou carré. AciNOPiTEs (groupe de ia tribu des Ca rabiques). Adeloccra (genre), AdéJocére. — BrasUlensis, A. du Brésil. — Chabanti, A. de Chabanne. — Ovalis, \. ovale. Aciipalpus (genre), Acupalpe. — Bruntiipcs, A. à. pattes brunes. — Cognatus, A. parent. — Collaris, A. à collier. — Consputiis, A. sale. — DtscicolUs, A. discicoUe. — Distinctus, A. distinct. — Dor salis, A. dorsal. — Elongatus, A. allongé. — Exiguus, A. exigu. — Flavlcollis, A. à cou jaune. — Fuli'iis, A. fauve. — Melallescens, A. métallique. — Meridianus, A. du Midi. — Nigriceps, A. à tèle noire. — Placidus, A. paisible. — Ptistulattis, A. pustule. — lîufîlhorax, A. à corselet roux, ] us id. Jlb id. 112 Id. id. id. id. id. id. id. id. C/i id. 212 id. 417 id. 181 id. 102 id. 74 id. id. id. id. id. 74 234 id. id. id. 86 87 id. 88 87 Pag.,. — Rufuliis, A. roussâtre. 88 Agabits (genre), Agabe. 163 — Serricarvis, A. a antennes en scie. 164 Agonoderus (genre), Agonodére. 91 — Inftiscatiis, A. enfume. id. — Lirieola, A. iinéolé. id. — Paltipes, A. à pattes pâles. id. Agoniim, (genre), Agone. 125 — Atralum, A. noir. 126 — Lugubre, A. lugubre. id. — Murginalum, A. bordé. 125 — Modeslum, A. modeste. id. — Parum-'punclulum, A. peu ponc- tué. 125 — Pelidnum, A. pelidne. 126 — Sexpi'.nclatinn, A. à six points. 425 — Sordidum, A. sale. 126 — Versuium, A. adroit. 125 Agra (genre), Agre. 37 — /Enea, A. bronzée. id. — Aterrima, A. trés-noire. id. — Attclaboldes, A. atlelabe. 38 — Allenuatii, A. atténuée. id, — BrevicolUs, A. à cou court. id. — Brunipennis, A. à ailes brunes. 37 — Buqueti, A. de Buquet. 38 — Cancellala, A. cancellee. 36 — Catenutala, A. à chaînettes. 37 — Chalclwptcra, A. à ailes bronzées. 38 — Chevrolali, A. de Chevrolat. 39 — Cuprea, A. cuivreuse. id. — Cupripennis, A. à ailes cuivreuses, id. — Erytliropus, A. pattes rouges. 37 — Exarala, A. sillonnée. 38 — Excavafa, A. excavée. 37 — Femoruta, A. fémorale. 38 — FiUformis, A. filiforme. id. — Gemniata, A. perlée. id. — Geniculala, A. génieulé, id. — Inftiscata, A. enfumée. 37 — Iinmersa, A. immergée, 38 — Multiplicaln, A. multipliée. id. — Rufescens, A. roussâtre. 37 — ««/<•< A. à antennes rousses. ï8 — Rufipes, A. à pieds roux. id. — Splcndida, A. éclalantf. 39 — Fariolosa, A. variolée. 37 AcRiLiTF.s (groupe de la tribu des Bu- prestides). 219 Agrilus (genre). Agrile 219 — Bifascialus, A. à deux bandes. 220 — Bigullatus. A. à (iciix gouites. id. — Scx GuHalus, A. a MX gouttes. id. TABLE. 3D1 Pages. ■^ Hyperici, A. du milperluis. 220 — Olivaeeus, A. olivâtre, id. — yiridis. A. vert. id. — Undaliis, A. onde. id. Agriotites (groupe de la tribu des Ela- térides). 233 ^S^rw/es (genre), Agriote. 2^8 — Gal/icus, A. français, 2^9 — Gilveltus, A. d'un gris jaunâtre. 248 — Pilosus. A. velu. 2A9 — Segolis, A. des moissons. 248 — Spiilalor,A. crache ur. 248 — Tibialis, A. tibi'al. id. — ^nriati'/i.ï, A. variable. id. Agrypiniis (genre), Agrypnc. 247 — Jtomariiis, \. à alàme. id. — ConspersHS, A. arrosé. id. — Fascialiis, A. à bandes transver- sales, id. — Miirinus, A. souris. 248 — Ornnticoltis, A. à cou orné. id. — Darius, A. varié. ((/. Alaus (genre), Alaude. 236 — Ltisciosus, A. borgne. 237 — Miops, A. Kïiope. id. — Oculatus, A. oculé. 230 Aleochara (genre), Aleochare. 496 — Fi(wa1 id. — 7'arsalis, D. tarsal. 282 id. — Trivittis, D. à trois bandos. 281 id. — Varicgatus, D. varié. 280 id. Demelrias (genre), Démétriade. 1x2 ;59 — Jtricapillus, D. à poils unirs. id. id. — Elongatuliis, D. allongé. id. id. — Impcrialis, D. impérial. id. ào — Unipunctatus, D. uniponclué. id. id. Dcnops (genre), Denope. 287 135 — Loiigicollis, D. à long cou. id. id. Dercytus (genre), Dercyls. 137 — Àlcr, D. noir. id. 259 Dianous (genre), Dianoude. 186 259 — Cœrulesccns, D. bleuâtre. id. 260 Diaphorus (genre), Diaphore. 33 TABLE. !>,. — L&contel, D. (le Lecanîe. 33 Dicœi.iTE» (groupe de la tribu des Ca- rabiques). 131 Dicce/»* (genre), Dicœle. ^'M^ — Purpuratas, 1). pourpré. iV/. Dicronycliits (genre), Dicronyque, 2,M — Senef^aknsis, D. du Sénégal. id. — • Serraticornis, D. à antennes en scie. iti. Dictyoptera (genre), Dirtyoptere. 2()l — Aiirora, D. aurore. id. — Minuta, D. petite. iil. — Sanguinea, D. rouge de sang. ié. — Limhattts, T. limbe. — Lon{;icollls, T. à long cou. — Mue II lu lus, T. tacheté. j^es. I 'agcj. . o3 — Marginatus, T. bordé. 246 — Mcgcrlei, T. de Mégerle. 244 l.-)? — Mcridionalis, T. méridional. 246 Id. — Mitiiitissimtts, T. Irés-petit. id. JÔN — Minulus, T. petit. 242 id. — Mus, T. souris. id. id. — Nigrinus, T. noir. 245 id. — Nigripes, T. à pattes noires. 242 d59 — Nilidicollis, T. à cou brillant. id. 168 — Prœiistus. T. brûlé. 245 157 — Pulchellus, T. gentil. id. 158 — 4 Pui/H/aff/.ç, T. à quatre pustule! 5. id. id. — Biparius, T. riverain. 246' 159 — Rivularis, T. littoral. 245 id. — Rufus, T. roux. 243 . id. — Sanguineus, T. rouge de sang. 244 158 — Seniculus, T. errant. 246 150 — Simptex, T, simple. 244 id. — Script us, T. écrit. 247 4/,9 — Scrutalor, T. scrutateur. 243 150 — Tristis, T. triste. 244 DuocAiNTHARES (famille de la section des Peniaméres). 156 Hyhoporus (genre), Hydropore. 164 — Amœnus, II. agréable. 166 — Conpitens, H. confluent. 167 — Dalilii, H. de Dabi. 165 — Depressus, H. déprimé. id. — Dorsalis, H. dorsal. id. — Erylhroceplialu.';, H. à tète rouge, id. — ' Flavipes, H. à pattes jaunes. 166 — FluvialiUs, H. (luvialile. 167 — Gentiiius, H. double. 166 — Granularis, H. granulé. id. — Griseoslriatus, H. gfis-strié. 165 — lnœ(iualis, i\. inégal. I6(i — Lineatiis, II. linéé. ij, — Lepidus, H. joli. icl\ — Minutissimus, II. trés-petit. id. — Opalrinus, il. Opaire. j65 — Picipes, H, à pattes brunes. id. — Pictus, H. peint. ig? — Planus, H. lisse. ^55 — 6-Pustulatus. H. à six taches. l(j6 — Pu.<:tulatiis, H. taché. 155 — lieticulatus, H. réticulé. 167 — Tristis, H. triste. log Hygrobia (genre), Ilygrobie. j68 — Hermanni, d'Hermano. id. Ilytccœtus (genre j. Hylecœle. 291 — Brasiliensis, H. du IJrésil. id. — Dcrmcstoides, H. dermestoide. id. Ilyperion (genre), Hypérion. bi) — Schroteri , H. de Schroter. id. Hypharpax (genre), Ilypharpace. 123 — Laleratisj II. latéral. ((/. Ilyppolœtis (genre), Hyjipolétide. 95 — Un fa. II. roussi. id. Uypliydrus (genre), Hyphydre. 167 — Oualus, H. ovale. id. — Variegatus, II. varié. id. HypocYPHTiTEs (groupe de la ti ibu des Tachinides). 193 Hypocypiitus (genre), Ilypocyphte. 19a — Lceviuscuhis, H, lisse. 194 —Longicornis, H. àlonguesantennes. id. Ictinus (genre), Icline. 48 — Brunneus, 1. brun. ^9 — Prœuslus, l. brûlé. id. — Rogeri, I. de Roger. ^8 Idgia (genres, Idgie. 275 — Tcrminata, I. terminée. id. Ino (genre), Ino. 192 — Picla, I. peinte. id. Insectes (classe). 1 Ircsia (^genre), Irésie. 14 — Lacordairei, I. de Lacordairc. id. Julodis (genre), lulode. 211 — Fascicitlaris, 1. à pinceaux. id, — Variolaris, I. variolée. id. — /fiXti, I. hérissée. 212 Lachnoplwriis (genre), Lachnopliore. 155 — Pilosus, L. velu. id. — Puboicens, L. pubescent. id. Laccophilus (genre), Laccophiie. I64 — Minulus, L. petit. id. — Variegatus, L. varié. id. Luiras (genre), Laire. 258 — Affinis, L. parent. iti. — Marmoratits, L. marbré. id. — Sulcaliis, L. sillonné. 261 Lampïbides (tribu de la famille des Malacodermes). id. su TABLE Pagfis. Lampy RITES (groupe de la Iribu des Lampyrides). 263 hampyris (genre), Lampyre. 267 — Uyluntia, L. Diluatie. id. — NociUuca, L. flamme de nuit. id. — Splendidula, L. splendide. Id. — Zenkerl, L. de Zenker. id. Lamprocera (genre), Lamprocére. 264 — Grandis, L. grand. 265 Lophidius (genre), Lophidie. 124 — Testaceus, L. testacé. Id. Lasiocera (genre), Lasiocère. 29 — Nitidula, L. brillante. id. LàTHROBrrEs (groupe de la tribu des Slaphylinides). 180 Latlirobiiim (genre), Lathrobie. 181 — Elongatiim, L. allongé. id. — Fulvipenne, L. à ailes rousses. id. — Terminal um, L. terminé. id. Lebia (genre), Lébie. 44 — Bifasciala, L, à deux bandes. 45 — Clilorocepliala, L. à tête dorée. 44 — Crux-minor, D. petite croix. id. — Cyanocephala, L. à tête bleuâtre, id. — Cyalhif^era, L. porte-coupe. id. — FulvicoUis, L. à cou roux. id. — /^umerfl/(s, L. humérale. 45 — Hœmorrhoidalis, L. hémorrhoï- dale, id. — k-Macnlala, L. à quatre taches, id. — Melanura, L. à bout noir. id. — Nigripes, L. à pattes noires. 44 — Picla, L. peinte. id. — Pubipennis, L. à ailes velues. id. — Rufipes, L. à pattes rousses. id. — Sellata, L. sellée. id. — Turcica, L. turque. id. — Fillata, L. à bandes. 45 Lebiites (groupe de la tribu des Cara- biques). 4l Lcislus (genre), Léiste. 147 — Fulvibarbis, L. à poils roux. id. — Indentalus, L. édenlé. 148 — Janus, L. Janus. id. — Ni^'ricans, L. noirâtre. id. — Nilidus, L. brillant. 147 — Spinibarbis, L. à barbe épineuse. 147 — Spinilabris, L. à lèvre épineuse, id. — Terminalus, L. terminé. iil. Lcislrophus (genre). Leistrophe. 174 — Gravenhorsli, L. de Gravenhorst. id. Lcpiochirus (genre), Leplochire. 186 — Lœvis, L. lisse. id. — Minutas, L. petit. tV. — ScoriaccuSj L, à scories. id. Lcpiolrachelus (genre), Leptolrachèle. 20 — Basalis, L. basai. id. — Urasiticnsis, L. du Brésil. id. Fages. — Dorsulis, L. dorsal. 29 — Sulura/is, L. suturai. id. — Testaceus, L. testacé. id. Lcsticus (genre), Lesiique. 120 — Janlhitius, L. violet. id. Leucorea (genre), Leucorée. 167 — Tar. — Fasciatus, M. a bandes. id. — Flavtis, M. jaune. id, — Lalipennis. M. a ailes larges. id. — Marginaliis. M. bordé. id, — Maiirus, M. maure. id. — Sanguinicollis, M. 3 COU ensan- glanté, id. Manticorites (groupe de la tribu des Cjrabiques). 9 Maitlicora (genre), Manticore. id, — l\JaxiUosa , M. à grandes mâ- choires, id. Marnax (genre). Marnace. 200 — Curctdionidcs, M. Charançon. id. Mastigus (genre), Mastige. 206 — Flavtis, M. jaune. 207 — Fuscus, M. brun. id, — Glabraius, M. glabre. 206 — Palpatis, RI. à gros palpes. id. — Spinicornis, M. à antennes épineu- ses. 207 Masoreus (genre), Masorée. 117 — TVeterhallii, M. de Weterhall. id, Megaccplta/a (genre) , Mégacéphale. 10 — Âcutipennis, M. à ailes pointues. 42 — y^rftinis, M. adonis. 13 — /Er/uinoclialis, M. œquinoxiale. id. — Affinis, M. voisin. 12 — Brasiliensis, M. du Brésil. id. — Carolina. M. Caroline. Il — CIntensis, M. du Chili. id. — Dislinguenda, M. variée. 42 — Ettphraticu, M. de l'Euphrale. 11 — Femoralis, .M. fémorale. 12 — Gcniculata, M. géniculée. 41 — miarii, M. de Hilaire. 43 — Lacordairei, M. de Lacordaire. 12 — Laminata, RI. laminée. 43 — Latreillei, RI. de Latreille. 12 — Lebasii, M. de Lebas. id. — MacuUcornis, M. à antennes tache- tées. 41 — Marlii, M. de Rlartius. 13 — Mexicana, RI. mexicaine. 12 — Punctata, RI. ponctuée. 13 — Quadrisignala, RI. à quatre ta- ches. 11 — Senegafensis, M. du Sénégal. id. — Scpulchralis, RI. sépulchrale. iZ — Sobrina, RI. cousine. 12 — Firgiidca, M. de Virginie. id. Mégacéfhalites (groupe de la tribu des Carabiques). 40 M I (jucnemius (genre), Rlégacnémie. 239 — Sanguinicollis, RI. à cou ensan- glanté, «/nfl/m/)/ireHi (genre), Omphrée. 100 — Morto. O. bouffon. id. Omophron (genre), Omophron. 151 — Capense, O. du Cap. id. — Leconlei, O. de Leconte. 152 — Limbatum, O. bordé. 151 Omaseus (genre), Omase. 107 — ^nï/i)-aea/eMS(i, P. de Népal. 113 — Patrtietis, P. parent. id. — Ramburi, P. de Bambur. id. Pericalus (genre), Péricale. 56 — Cycindeloides, P. cycindeloïde. 57 — Gutiatus, P. moucheté. id. Perigona (genre), Périgone. 70 —Patlida, P. pâle. id. Peryphus (genre), Péryphus. 153 — Cœruleiis, P. bleu. 154 — Crudatus, P. ea croix. id. — Dccorus, P. orné. id. — Delctus, P. usé. id. — Eqiics, p. chevalier. id. — Tricolor, P. tricoior. «/. Petalon (genre\ Pétalon. 258 — Fiilvulum,P.TO\ix. 259 Phlœocharis (genre), Phlaeocharis. 190 — Siibtilissinia, P. trés-subtile. id. Phcngodes (genre), Phengode. 264 — FlavicoUis, P. à cou jaune. id. — Plumosa, P. plumeuse. id. Phtegon (genre), Phlcgon. 254 — Buqiieti, p. [de Buquet. 255 Phitocktes [geme), Philochtés. 153 — Celer, P. prompte. id. — Doris, P. Doris. id. — Gultula, P. à gouttes. id. — Piisilta, P. petile. id. Photinus (genre), Photine. 267 — Albicinctus, P. ceint de blanc. 268 — Albomarginatus , P. bordé de blanc. id. — Cotlaris, P. à cou marqué. id. — Decoratus, P. orné. 269 — Diaphanus, P. transparent. 268 — Fabricii, P. Fabricius. id. — Fenestratus. P. fenestré. id. — Inftiscatus, P. brunâtre. id. — Lalicornis, P. à larges antennes, id. — Ix-Macalatus, P. à quatre taches. 269 — d-Notatus, P. à cinq taches. id. — Penny (vaniciis, P. de Pensylva- nie. 268 — Pyrnlls, P. pyrale. id. Phosphœnus (genre), Phosphœne. 267 — Hcmipterus. P. hémiptére. id. Pliyllocerus (genre), Phyllocère. 228 — Flavipennis, P. à ailes jaunes. id. Physca (genre), Physe. 49 — Testudinea, P. voûtée. 50 Physodactyliis (genre), Physodactyle. 254 — JleriHcngii, P. de Henning. id. Picstus (genre), Pieste. 187 — Bicornis, P. à deux cornes. îd. Piezia (genre), Piezie. 59 — Axillaris, P. axillaire. id. Pinophilus (genre), Pinophiie. 182 TABLE. 319 Pages. — Latipcs, P. à patles élargies. 182 PtalyiheÙe (genre). 9 — fatllda, P. pâle. 10 Pl.ifynus (genre), Platyne. 124 — Comp/anatiis, P. aplani. 124 — Scrobiciilaitis, P. fossoyeur. iV. Plalysma (genre), Platysme. 109 — Corinllita, P. de Corinlhe. id. — Grnja, P. grecque. id. — Itupctricota, P. des pierres. id. — Liiczolii, P. de Luczot. id. — l'icitnana, P. à tarses bruns. id. Plalynieiopits (genre), Piatymélope. 92 — Quadrimaculattis, P. à quatre ta- ches, id. — Tcssellatus, P. marqueté. id. — ycstitus, p. fourré. id. Plulynoplcra (geme), Platynoplére. 290 — Liciformis, P. forme de Licus. id. Vhityprosopus (genre), Platyprosope. 181 — Elongaliis, P. allongé. id. Platysictinis (genre), Platystélhe. 180 — Coniiilus, P. cornu. id. — 31orsilan.i, P. mordant. id. P/crolnrsus (genre), Plerotarse. 226 — Tubercu/alu.-i, P. tubercule. 227 — Hisirio, P. histrion. id. Plochionus (genre), Plochione. 41 — .^Eneipennis, P. à ailes bronzées, id. — llinotatus, P. à deux taches. id. — lhisduvalil,V. de Boisduval. id. — Ronfilsii, P. de Bonfils. id. Phyactops (genre), Pbyselops, 179 — l'arlaricus, P. tarlare. id. Pacitonota (genre), Psecilonote. 219 — Iitterrogalionis, P. point d'inter- rogation, id. Pœciltis (genre), Pœcile. 104 — Ccipreit.o, P. cuivré. 105 — Cursorius, P. coureur. id. — Dimidiattts, P. divisé. id. — Grc.isoriits, P. marcheur. 106 — In fuscatu s, 'P. enfumé. 105 — Lcpidii.i, P. joli. ('/. — Marginatiis, P. bordé. id. — Nilidus. P. brillant. id. — Peruvlamis, P. péruvien. id. — PundicoUis, P. à COu ponctué. id. — PuncluUilus, P. ponctué. 104 — Semiplicaius, A. domi-plié. \ 05 — Slritiio-punclaLus, P. à siries ponc- tuées. ''/• — Vialicus, P. voyageur. id. PœDEniTEs (groupe de la tribu des Slaphylinides). 182 Pœdcriis (genre), Pédére. 183 — ytiistralia, P. austral. id. — Bcrniiri, P. de Bernier. id. Pages. — Brcvipennis, II. à ailes courtes. 183 — Goudoti, P. de Goudot. id. — Klugii, P. de Klug. id. — Litloralls, P. des rivages. id. — Ochraceus, P. couleur d'orre. id. — Hiparius, P. des ruisseaux. id. — Buficollis, P. à cou roux. id, | PoGONiTEs ( groupe de la tribu des Carabiques). 9*7 Pogonits (genre), Pogone. 97 — Filiformis, P. filiforme. 98 — Gilvipes, P. à paites cendrées. id. — Gracilis, P. grêle. id. — Halopliilus, P. halophile. 97 — T^i'/^ora/w, P. littoral. id. — Luridipennis, P. à ailes jaunâtres, id. — Meridionalis, P. méridional. 98 — Pallidipennis, P. à ailes pâles. 97 — Ripariiis, P. des ruisseaux. 98 — Testaceus, P. teslacé. id. Polislicluis (genre), Polistique. 52 — Brttneiis, P. brun. 33 — Discoidcus, P. discoide. id. — Fasciolaliis, P. à bandes longitu- dinales, id. — Fittatus,V. à bandes transversa- les, id. Polycaon (genre), Polycaon. 282 — Chilicnsis, P. du Chili. id. Polysittis (genre), Polysite. 117 — Farctus, P. engraissé. id. — Fentricosus, P. ventru. id. Pomachilius (genre), Pomachile. 232 — Siibfasciatus, P. à bandes. id. Porrorliynchus (genre), Porrorhynque. 170 — Marginatiis, P. bordé. id. Prioccra (genre), Priocére. 285 — Variegata, P. variée. id. Prionocerites (groupe de la tribu des Clairones). 285 Prionoccrus (genre), Prionocère. 275 — Sencgalcnsis, P. du Sénégal. id. Prioptis (genre), Vriope. 251 — Brunnipes, P. à pattes brunes. id. — Fron/a/(5, P. frontal. id. — Fuscus, P. brun. id. — Niger, P. noir. id. — Obsciiriis, P. obscur. id. Pristodaclyla (genre), Pristodoclyle. 103 — Americana, P. américaine. 104 Proceplialus (genre), Procépliale. 22 — Jacquieri, P. de Jacquier. 23 — Mclallicits, P. métallique. id. — Succi7ic(iis, P. entouré. id. Procerites (groupe de la tiibu des Carabiques). 140 Proccrus (genre), Procèrc. 140 — Caucasiens, P, du Caucase. id. 320 TAiîLE. rages. — Duponchclii, P. de Duponcbel. 440 — OUvieri, P. d'Olivier. id. — Scabrosus, P. rude. iil. — Taiiricus, P. du Taurus. id. Proc(V«i- (genre) , Procire. iiOi — Lcfeburi, P. de Lefébure. ut. Procrusles (genre), Procrusles. M\V — Banonii, P. de Banon. id. — Cerysii, P. de Ceryse. uL — Coriaceus, P. coriace. id, — Foiidrasii, P. de Foudras. id. — Grœcus, P. grec. id. Protein'is (genre), Protéine. 193 — Brachyplerus, V. à ailes courtes, id. — Macroptcrus, P. à ailes longues, id. J'romecoderus (genre), Promécodére. 96 — Briniicornis, P. àantennes brunes, id. Promecoptera (genre), Promécoplére. 54 — Marf^lnalis, P. marginale. id, PsELAPHiENS (sous-famille). 200 PsELAPHiTEs (groupe de la famille des Pselaphiens). id. Pselaphiis (genre), Pselaphus. 201 — Heisci, P. de Heise. 202 — Herbslii, P. de Herbst. 203 PsHocera (genre), Psilocére. 23 — Anlhraeina, P. lugubre. 24 — AIra, P. noire. 23 — Brullsi, P. de BruUé. 24 — Brunnipcs, P. à pattes brunes. id. — Cœrutea, P. bleuâtre. 23 — Elegans, P. élégante. id. — Ooiidotii, P. de Goudot. id. — Pubexcens, P. pubescenle. id. — Fusilla, P. petite. 24 — Spinipennis, P. à ailes épineuses. 23 — Viridis, P. verte. id. Plerostichus (genre), Ptérostique. 109 — Cribratus, P. criblé. 111 — Dufourii, P. de Dufour. 110 — Fasciato-punctatus, P. à bandes ponctuées. id. — Femoratus, P. fémoral. id. — Flavo-femoratus, P. à cuisses jau- nes. 111 — Honnomtii, P. HO — Jiirinei, P. de Jurine. 4 11 — Metalliciti;, P. métallique. id. — Niger, P. noir. 110 — Oblongo-punclalus , P. oblong- ponctué. 111 — Panzeri, P. de Panzer. id. — Parum-punctatus, P. peu. ponc- tué. 110 — Prevostii, P. de Prévost. id. — Bufipes, P. à pattes rousses. id. — Rutilayis, P. rutilant. 111 — Selmanni, P. de Selmann. id. l\.rr — Transversaux, P. transversal, 1 i 1 — Trtiriratus, P. tronqué. 110 — Xatarlii, P. de Xatart. id. — Externe-piincliiliis. P. Cïterno- ponctué. id. — Yvanii. P. d'Yvan. id. Pteroloma (genre), Ptérolonie. l'iS — Forstromii, P. de Forstrome. id. — Patlidiim, P. pâle. id. Pliliniis (genre), Ptilin, 294 — Denticovnis, P. à antennes dente- lées. 295 — Flavescens, P. jaunâtre. id. — Peciinicornis, P. a antennes pec- tinées. iJ. Plilodaclyla (genre), Ptilodactyle. 258 — TItor/icica, P. thoracique. id. — Etiilerina, P. Elater. id. Pliocerus (genre), Ptiocére. 2.î6 — Brunnciis, P. brun. id. — Mystacinus, P. moustache. /(/. — Vosiitus, P. fourré. id. Ptiniores (tribu de la famille des Ma- lacodeimesj. 2'J2 Punîtes (groupe de la tribu des Pti- niores). 292 Pliniis (genre), Pline. 295 — Crenatus, P. crénelé. 29G — Fur, P. voleur. id. — Minulus, P. très-petit. id. — Ornatus, P. orné. id. — Punclatus, H. ponctué. id. — Bufipes, P. à pattes rousses, id. — Testaceus, P. testacé. id. Pyophorus (geme), Pyrophore. 235 ' — Acutipennis, P. à ailes aiguës. 236 — Buphihalmus, P. grands yeux. id. — Havaniensis, P. de la Havane. id. — Noctilucus, P. flamme de nuit. 235 — Pho.tplwrcscens, P. pliosphores- cent. 236 — Plwsplwrcus, P. lumineux. id. lîathymus (genre), Rathyme. 118 — 'Carbonarius, R. charbonnier. id. Rembus (genre), Rembe. 133 — Oricntalis, R. oriental. id. — fo/t<(/s, R. poli. id. Bhagocrepis (genre), Rhagocrépe. 29 — Biedclii, R. de Riédel. id. Bhipicera (genre), Rhipicére. 255 — Abdominalis, R. abdominale. id. — Cyanea, R. bleuâtre. id. — Marginala, R. bordée. id, — Mystacina, R. à moustaclies. id. Bhysodes (genre), Rhysode. 291 — Exaratus, K. sillonné. id. RnysoDiTES (groupe de la tribu des Clairones;. 291 Sandalus (genre), Sandale. 257 — Mgcr, S. noir. id. Saph-ïlinides (tribu). 172 Scaphinotus (genre), Scaphiiioto. 139 — ^/fivj/Hs, S. élevé. id. Scaptcriis fgenre), Scaptêre. 64 — G«cnH(, S. de Guérin. id. 5cart id. 94 id. 231. id. id. id. id. 62 63 62 63 id. 62 63 id. 62 62 187 id. 223 id. 276 id. 175 id. 75 76 1.39 id. id. . id. 196 id. 219 id. 119 119 12() 119 171 tai;lI':. STAPUYi.iMTEs(groiipc (fp la tiibii dps Stapliylinides). 173 St Tpliylinus{genre), Stajiliyliii. 475 — Mncocephalus, S. à,tèle hronzêe. 176 — ^nctts, S. bronzé. i 78 — Albipes, S. à pattes blanches. ifl. — Atleniiatus, S. ailéiiué. 177 — Bico/or, S. bicolore. iti. — Dipiislnlatus, S, à deux laclies. 178 — Bmnnipesy S. à patles brunes. iHi — Carlnllnaciis, S. de Garintliie. id. — Cephalotex, S. à grosse le le. 178 — Cincraceiis, S. cendré. 179 — Cyaneus, S. bleuâtre. 176 — Cyanipcnnis, S. à ailes bleues. 477 — EbcnintiSf S. ébéiie. 478 — Erypthropicrits, S. à ailes rouges. 176 — Fossor, S. fossoyeur. i(f. — Fulvipcs, S. à pattes rousses. 478 — Fiiscaius^ S. brun. 177 — Impressus, S. imprimé. i'L — Laminatus, S. laminé. ((}. — Lutarius , S. terreux. 1 76 — Marginatiis, S. bordé. 178 — Micuns, S. brillant. id. — MolochiHits, S. \eit. 177 — Morio, S. bouffon, 176 — Ochropus, S. à pattes jaunâtres. 178 _ Olens^ S. odorant. 176 — PolUus, S. poli. 178 — Posticatts, S. postérieur. 476 ; — Prœcox, S. précoce. 477 — P«ncui.i (genre), Tachin. 494 — JiHi/ls. T. anal. ((/. TABLE. 3S3 Pages. — Jlricapillus, T. à poils noirs. 194 — Marg'mellus, ï. bordé. id. — Marginatns, T. marginé. id, — liufipcs, T. à paltcs rousses. Id. — Subterraneiis, T. souterrain. id. Tachyporiis (genre), Tacliypore. 194 — hipiisiulaius, T. à deux taches. 195 — Chry.iomelids, T. clirysoméle. id. — Lcpidiis, T. agréable' id. — MarginatiLi, T. marginé. id. Tacliypus (genre), Tachype. 152 — Flavipcs, T. à pattes jaunes. id. — Pallipes, T. à pattes pâles. id. Taup'in, voy. Etaler. Trachys (genre), Trachyde. 221 — Alùogiitlala, B. à gouttes blan- ches, id. — Sciite.lliUa, B. scutellée. id. — Tcssellala, B. marquetée. id. Tapliria (genre), Taphrie. 104 — I^ivittis, T. vivace. id. 7c//Z«5 (genre), Teffle. 140 — ISIcgcrlei, T. de Mégerle. id. Telephorites (groupe de la tribu des Lampyrides). 270 Tclcphortis (genre), Téléphore. 271 — ^b domina lis, T. abdominal. 272 — AduUus, T. adulte. 271 — Jlpinus, T. des Alpes. 273 — Jntictix, T. antérieur. 271 — Jto; T. noir. 273 — Bicolor, T. bicolor. 274 — Chalybeiis, T. bleuâtre. 271 — Cinctiis. T. ceint. 271 —Clypealus, T. à bouclier. 274 — Cyanomelai, T. d'un bleu noir. id. — Dladema, T. diadcmal. 273 — Discicollis, T. à cou à disque. 272 — Dispar, T. disparate. id. — Elongattts, T. allongé. 274 — Fallax, T. trompeur. 272 — Fenwra/is, T. fémoral. 273 — FlavUabris, T. à lèvre jaune. 274 — FulvicoUis, T. à cou fauve. 274 — Fulvipcnnis, T. à ailes fauves. 273 — Fuscicornis, T. à antennes bru- nes. 274 — Fu^cii.1, T. brun. 272 — Gandicliaiidii, T. de Caudicliaud. 275 — Immaculicollis, T. a cou sans la- id. ches. 272 - Interriiptits, T. inlerrompu. 271 — Latérales, T. latéral. 272 — Lœtiis, T. gai. 275 — Lividus, T. livide. 273 — 2-Maculalus, T. à deux lâches. 275 — MarginiUit.i , T. bordé. id, — MargiiiicçUis, T. à cou bordé. 271 -^ MarginipcnnisjT, àailesbordccs.275 — Mclanurus, T. à bout noir. 274 Page», — Ncpalensis,T, du Népaul. 275 — Nigricatis, ï. noirâtre. 273 — IS'igriconiis, T. à antennes noires. 274 — Mvatis, T. nival. 273 — A'Jt)6i/s, T. de neige. id. — Obacurus, T. obscur, 272 — Opactis, T. opaque. id. — Oratix , T. oral. 274 — l^aliidosun. T. des marais. id. — Pallidus, T. pâle. 274 — Pallipes, T. à pattes pâles. id. — Pellucidiis, T. pellucide. 273 — Piclus, T. peint. 275 — Paticarius ,'ï. très-petit. 274 — Pulchellus, T. joli. 272 — Ruùro-signaltis , T. tacheté de roux. 275 — Bufas, T. roux. 274 — Etigifrons, T. à front ridé. 271 — Scripliis, T. écrit. 273 — Senegatensis, T. du Sénégal. id, — Terminalis, T. terminal. 274 — Tcstaceiis, T. testacé. ! 273 — Ttwracicus, T. ihoracique. 272 — Transluçidns, T. transparent. 275 — ]Tricnlor, T. Iricolor. id. — Trislls, T. triste. 272 — Violaceus, T. violet. id. Tetragonodcrus (genre), Télragonodè- re. 88 drcitatus, T. voûté. «9 — Biguttatus. T. à deux gouttes. 89 — Interriipitts, T. interrompu. id, — Lecontei, T. de Leconte. id. — h-Notatus, T. à quatre taches. id. — Çuadriim, T. carré. id. — Variegatus, T. varié. id. — Firidicollis, T. à cou verl. id. Tetralobites (groupe de la tribu des Elalérides). 230 Teiralobus (genre), Tétralobe. 230 — Cinereiis, T. cendré. id. — Flabetlicornis, T. à antennes fla- bellées. id. — Gigns, T. géant. 231 Tharops (genre), Tharope. 224 — Blelasoidcs, T. Meîa.sis. id. Thevotcs (genre), Thérale. 25 — Aciilipennis. T. à ailes aiguës. 29 — Basalis, T. basai. id. — Cyanea, T. bleue. id, — Dimidiala, T. mi-partie. id. — Humcralis, T. humciale. id. — Labiata, T. Labiée. id, — Payeni, T. de Payen. id. — Spinipennis, T. à ailes épineuses, id. Thuoscites (groupe de la tribu des Eucnémides). 228 TlnoscKK (genre), Throsqne. 229 — Jditrictor, T. étranglé. id. 324 TABLE. P; IRO.S. P^ ipe* Thyreopleriis (genre), Tliyrcoplére. .Sfi — Cephalotes, T. à grosse t^te. 31 — Flavosiifnatiis,!!. tachelc tfe jaune . id. — Proxima, T. prochaine. id. — Teirasiwns, T. carré. là. — Tcrminata, T. terminée. id. — Undutatus, T. ondulé. id. Tricondy /a {genre), Tricondyle. 25 TUloiàes (-genre), Tilloï.le. ?85 — Aptera, T. aptère. id. ■ — Scnegaknsh, T. du Sénégal, id. — Chevrolatii, T. de Chevrolat. id. — Unifnscialiis, T. a une bande. id. — Cyanea, T. bleuâtre. id. TiLUTES (groupe de h irihu des Clai- Trigonotomites (groupe de la tribu des rones). m Carabiques). 120 Tt7//« (genre). Tille. 284 T)imium (genre). Trimie. 204 — Ambulans, T. ambulant. id. — Brevicorne, T. à antennes courtes . id. — Bifasciattts; T. à deux bandes. id. Troncatipennes (cohorte de la tribu — Elongatus, T. allongé. id. des Carabiques). 27 — Lincaticollis, T. à cou linéé. id. T\c/i«.s (genre), Tyche. 204 — Tcrminatits, T. terminé. id. — Niger, T. noir. id. Tœnosoma (genre). Tcenosome. 160 Tyloccrus (genre), Tylocére. 275 — Gracile, T. giêle. zd. — A(rlcorni.<;, T. à antennes noires. 276 Tœnodema (genre), Tœnodéme. 4 82 — Cra.'isicornis , T. à antennes épais — Lemi-cyanea, T. bleuâtre. id. ses. id. Trachisilcs (genre), Tiachisile. 220 Tyrus (genre), Tyre. 201 — Minuta, T. petite. 221 — Mucroriatiis, T. mucroné. id. — Nana, T. naine. id. Vellcins (genre), Yelleie 173 — Pygmcea, T. Fygmée. id. — Ddatalun, V. dilaté. id. Tragophlœus (genre), Tragoplilée. 189 Vesla (genre), A^esta. 265 — Coi-licinus, T. des écorces. id. — Chevrnladi, V. de Chevrolat. id. Trechites (groupe de la tribu des (la- Vcrla^ux (genre), Vertage. 128 rabiquesj. 154 — lîtiqiieli, Y. de Buquet. id. Trechus (genre), Trecbns. 154 — TFighamii, \. de Wigham. 209 — Coltaris, T. à collier. 155 Xylctinus (genre), Xyleiin. 295 — Rivutaris, . des ruisseaux. 155 — Aler, X. noir. ici. — Hubens, T. ronge. id. — Casianeus, X, marron. id. Triclwgnatlitts (genre), Trichognalhe. 34 — Flavipes, X, à pattesjaunes. id. — Marginipennis, T. à ailes enlou — PalliduK, X, pâle. id. rées. id. — Peclinatii.1, X, pectine. id. Trichodcs (genre), clairon. 287 — Fillosus, X. velu. id. — Alvearius. T. des alvéoles. 288 Xylotrogues (tribu). 290 — Ammios, T. ammios. id. Xylobiu.i (genre), Xviobe. 222 — Apivoriis, T. mangeur d'abeilles . id. — Alni, X. de l'aulne. id. — Apiarius, T. des abeilles. id. — Cr lient al us , X. ensanglanté. id. — Crabronifontits, T. forme de Cra — Gigas, X. géant. id. bro. id. Zabriis (genre), Zabre. 116 — Fva ritis, T. du miel. id. — Curlus, Z. court. id. — Insignis, T. lemarquable. id. — Femoratiis, Z. fémoral. id. — Lepidus, T. gracieux. id. — Fontenayi, Z.de Fonteiiay. id. — Leiicop.iidciis, T. Leucopside. id. — Gibbits, Z. bossu. id. — Pundatiis, T. ponctué. id. — Infiai us, Z. enflé. id. — Çtiadrigutlatus^T. à quatre goût — Obestis, Z. posant. id. tes. id. Zuphium (genre). Zuphic. 23 — Sipytiis, T. sipyle. id. — Americanum, Z. américain. id. Triclwphya (genre). Tiichophye. 197 — Chevrolali, Z. de Chevrolat. id. — l'ilicorni.i, T. à antennes velues, . id. —Fleuriasl, Z. de Fleury. id. Wrigonotonia (genre), Trigonotome. 120 — Fuscum, Z. brun. id. — Australis,T. austral. id. — Olens, odorant. id. — Firidicollis, T. à cou verdâtre. id. — Tcstacciim, Z. jaunâtre. id. Trigonodactyla (genre), Trigonodac Zygia (genre), Zygie. 283 tyle. — Oblonga, Z." oblong. id. IN LF. r.A TAUI.E TABLEAU DU PLACEMEi\T DES PLANCHES DU DEUXIÈME VOLUME DE L'IUSTOIRE NATURELLE DES ARTICULÉS (tome premier de l'histoire des insectes). L'introduction à l'histoire des insectes, paginée en cliiffres arabes, commencera ce volume, et les 24 planches d'aiiatomie se- ront mises ensemble à la suite de celte intro- duclion. Les planches du tome premier des insectes devront ensuite être placées dans l'ordre suivant : COLÉOPTÈHES. Planches. Pag^,. 1 . . . . • . 9 2 18 3 31 4 51 P..g«. 69 100 116 129 ■nii 157 173 184 200 215 234 250 278 284 NoT4. On a placé chaque planche vis-à-vis de la description de la premi," re Ogure ; m;iis la manière la plus prompte pour trouver l'article relatif à chaque espèce est de recourir à îa table, où tous les noms Jatins sont rangés par ordre alphabétique, avec la traduction française en regard. •^ 'a ^::^: -^^mi' w^-. ■'m.^L ■»' -s, r; »»7^. A^ :W l . <^ '^""^'fiA i^i^ ^-' ^k--^5^