pwai^^^ . ;TY OF Z. p. METCALF LIBRARY OF ©85_IQ56 HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES MÊME LIB RAIRIE HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX FLORENT PRÉVOST Aide-naturalislo de zoologie au Muséum d'Iiistcire naturelle Chevalier de la Légion d'iionneui- ET CL. LEMAIRE Docteur en médecine OISEAUX D'EUROPE OISEAUX EXOTIQUES 80 PLANCHES REPRÉSIiNTAM 400 SUJETS | 80 ILANXHES REPRÉSENTANT 400 SUJETS coLoniÉEs d'après nature coloriées d'après natdee cnAVEBS scrn acier par pavqvkt i volume'grand in-8 | 1 volume grand in-8 Cait. en toile anglaise, non rogné. . . BSfr. ' Cnrt. en toile anglaise, non rogné. . iBB fr. Demi-rel.chag., doré en tête, lion rog. SOfr. 1 Demi-reL chag, doré en tête, non rog. 30 tr. De tous les êtres si nombreux et si divers qui composent le régime animal, les oiseaux sont peut-être ceux qui excitent au plus haut degré l'intérêt, l'admiration, et dans lesquels en effet la nature déploie, avec le plus de magnificence, l'éclat de ses richesses et leur inépuisable variété. L'histoire des mœurs et les habitudes de ces oiseaux ne méritent pas moins d'attention que la beauté de leur plumage. Leurs émigrations périodiques à travers de vastes continents, et souvent au delà de l'im- mensité des mers, pour aller chercher une nourriture plus abondante ou fuir un changement de saison, la merveilleuse industrie qu'ils déploient dans la construction de leurs nids, l'instinct qui porte plusieurs d'entre eux à se réunir en troupes noiubreuses et à former une sorte de société, tandis que d'autres vivent par couples ou même entièrement solitaires une foule de particularités enfin, propres à chaque genre, rendent cette histoire aussi attrayante qu'instructive. Coiume pour les Lépidoptères, nous avons consacré lui volume aux Oiseaux d'Europe et un second avec Oiseaux exotiques. IMP SIMON HAÇON ET COMP., RUE d'eIIFUUTH, 1 HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES LEURS MŒURS, LEURS MÉTAMORPHOSES ET LEUR CLASSIFICATION OU ÏHAITÉ ÉLÉMENTAIRE IVEiMOMOLOGIE P AK £. BLANCHARD Membre de l'Iiislilut l'rolesscur-aUmiiiisIratciir au Muséum d'histoire naturelle AVEC 20 PLANCQES REPRÉSENTA^T m FlGCllES ^ TOME SECOND PARIS LIBRAIRIE F. SAVY H, BUE HAUTEFEUILLE HISTOIRE DES INSECTES DIXIEME TRIBU. LES PIMÉLIENS. Les Coléoptères qui composent cette tribu reçurent au- trefois le nom de Mélasomes, pour indiquer qu'ils sont presque toujours de couleur noire. II n'y a en effet qu'un petit nombre d'exceptions. Ces Piméliens offrent quelques ressemblances avec les insectes de la tribu précédente ; mais ils présentent aussi de très-grandes différences : néanmoins il esta peu près évident que les Garabiens n'offrent pas d'af- linités plus manifestes qu'avec les Piméliens, si ce n'est avec les Dyticiens, auxquels ils se lient étroitement. Les Pi- méliens offrent un ensemble parfaitement homogène , mais ils ne fournissent que des caractères bien peu tran- chés pour les distinguer de quelques-unes des tribus sui- vantes, principalement des Diapériens et des Hélopiens ; et cependant il serait difficile de réunir dans la même tribu des insectes qui s'éloignent beaucoup les uns des autres par plusieurs caractères assez importants. Il est à regret- ter que nous ne connaissions encore que très-peu les mé- tamorphoses des espèces de ces diverses tribus ; car il n'est pas douteux qu'on en recueillerait des renseigne- ments propres à fixer les entomologistes sur la valeur des caractères des Piméliens, Diapériens et Hélopiens. Les premiers, pour la plupart, se distinguent des suivants par leurs mâchoires munies d'un onglet. C'est une différence prononcée qui n'existe pas dans plusieurs cas. L'onglet paraît remplacé par des épines roides. Il n'est pas rare, au reste, de voir disparaître les caractères qui paraissent les mieux tranchés : les Carabides et les Cicindélides nous en ont déjà fourni un exemple. Les Piméliens peuvent être encore reconnus à leur tète, qui n'est jamais rétrécie en arrière en forme de cou , à leurs antennes moniliformes ou un peu épaissies à l'extré- mité et insérées sous les prolongements latéraux de la tête, à leurs mandibules courtes à pointe bifide j enfin à leurs yeux oblongs et peu saillants, ainsi qu'à leurs tarses, dont l'avant-dernier article est entier. Les Piméliens recherchent les endroits obscurs et évi- tent la lumière; ce qu'indique déjà leur couleur noire: on les trouve à terre , sous les pierres , dans les cavités des murailles ou du terrain. Leurs mouvements sont lents ; ils paraissent marcher avec quelque difficulté. Ils vivent de détritus ou de matières en décomposition ; plusieurs d'entre eux fréquentent les bouses. Ces insectes sont surtout abondants sur les bords de la mer, dans les terrains im- prégnés de sel ; les bords de la Méditerranée en fournis- sent la plus grande partie : on en retrouve encore sur di- vers autres points du globe, mais principalement au Chili , au Pérou , au Tucuman , dans ces régions désertes et sa- blonneuses. DES INSECTES. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PIMÉLfENS. Fam. I. PIMELUDES. Croupe 1. PIMÉLUTES. Genre 1. pmÉuK. Fabr. (Pachyscelis, etc. Solier Gre. 2. TRÀCHVDERMA. Latv (Prionotheca, etc. Sol.) Gre. 3. diésia. Fisch. Gre. 4. platyope. Fisch. (Trigonoscelis. Sol.) Gre. 5. STERNODES. Fisch. (Capnisia. Dej). Gre. 6. CRïPTOCHiLE. Latr. Palpes à dernier article plus ou moins épais, mais non sécuriforme. Corps privé d'ailes sous les élytres. Écusson très-dislinct. Lèvre supé- rieure sans échancrure sensible. An- tennes ayant leur dernier article très- petit. Jambes antérieures plus ou moins )élargies et inermes, quelquefois ci- liées. Antennes courtes à articles très- grenus, le dernier presque impercep- tible. .Jambes longues, grêles, sans dilata- tion, mais très-hérissées. Antennes longues avec le dernier article pointu. Jambes antérieures très-peu élargies , longues et denticulées. Antennes grê- les, avec les trois derniers articles élargis et le dernier pointu. Jambes antérieures élargies et dente- lées extérieurement. Tarses petits. Antennes ayant leurs derniers articles un peu globuleux. Jambes antérieures simples, ciliées. Antennes grêles ; les deux derniers ar- ticles très-petits. Prosternum prolongé en forme de spatule sur le mésoster- num. Jambes un peu élargies. Antennes ayant leurs neuvième et dixième articles très-gros , le dernier presque imper- ceptible. Groupe 2e. ADESMEITES. Genre 1. épiphysa. * Dcj. Gre; 2. physosterna. Sol. Gie. 3. MÉGAGÉNIE. Sol. Gre. 4. adesmia. Fisch. Gre 5. physogasier. Guer Groupes. PRAOCITES. Genre 1. puaocis. Eschs. (Anthrasomus, etc. Sol Gie. 2. CALYMMAPHOJÎE. Sol Gre. 3. eurygone. Casl- Écusson caché. Pattes postérieures ordinairement très-longues. Tarses courts à articles élargis. Pattes postérieures à peine plus longues que les autres. Corselet très-court. Élytres 01 biculaires. Tarses étroits. Pattes postérieures très-longues. Les cuisses très-épaisses. Corselet très-court et très-large. Pattes postérieures très-longues. Les cuisses peu épaisses. Corselet presque aussi long que large. Labre caché. Bord antérieur de la tète trilobé. Pattes postérieures très-longues ; les cuisses peu épaisses. Corselet médio- crement large. Labre très-apparent. Bord antérieur de la tête droit. An- tennes ayant leurs derniers articles courts et larges. . Pattes postérieures assez longues et assez grêles. Corselet médiocrement large. Labre très-apparent. Antennes ayant leurs derniers articles assez al- longés et presque aussi grêles que les précédents. Écusson distinct. Lèvre supérieure trèséchancrée. Antennes ayant leur dernier article aussi grand que le pre- mier. Jambes antérieures élargies et créne- .) lées extérieurement. Prosternum non saillant. Corps bombé. Corselet à an- gles plus ou moins arrondis. . Jambes antérieures élargies et créne- lées extérieurement. Prosternum for- mant une mentonnière au-devant de la bouche. Corselet capuchoniié. Jambes antérieures épineuses. Corps (Aulacus. Gray). Gre. 4. arctyle. Sol. Gre. 5. coELUs. Eschs. Groupe 4. ÉRODIITES. Genre 1. érodie. Fat/r. {Diodontus, etc. Sol). Gre. 2. LEPTOMYCHE. CAei^. Gre. 3. CALOGNATiiE, Guer. Gre. 4. zophosis. Latr. Groupe 5. MOLURlTfiS. Genre 1 . molcris. Latr. Gre. 2. TRACHÏNOTE. i«^r. DES INSECTES. ft hémisphérique. Ély très prolongées en une petite queue. Jambes peu élargies , fortement den- telées extérieurement. Corselet à an- gles très-aigus. Jambes grêles , les antérieures munies à l'extrémité de trois épines lamel- leuses; les autres de deux. Corps bombé. Écusson non dislinct. Pattes posté- rieures courtes. Mâchoires très-ciliées, sans onglet apparent. Jambes antérieures fortement biden- tées. Antennes épaisses et courtes, ayant leur dernier article presque un- perceptible. Mandibules bidentées. Jambes antérieures fortement biden- tées. Antennes ayant leurs deux der- niers articles soudés, formant une pe- tite massue oblongue. Mandibules bi- dentées. Jambes antérieures grêles, faiblement multidentées. Antennes ayant leur dixième article globuleux , le dernier très-petit. Mandibules plus longues que la tête, crochues à l'extrémité. Jambes grêles, ciliées. Antennes assez longues, à dernier article ovalaire. Écusson caché. Pattes postérieures aussi courtes que les autres. Lèvre supérieure entière. Antennes assez longues, peu renflées à l'extrémité. Antennes grêles, au moins aussi lon- gues que la tête et le corselet réunis. Écusson entièrement caché. Corps plus ou moins convexe. Antennes grêles aussi longues que la I. Gie. 3. LEPTODES. Sol. Gre. 4. sépidie. Fabr. Gre. 5. cyiitodeues. Sol. Groupe 6. AKISITES. Genre I. euiiychora. Fabr. (Pogonobasis. Sol.) Gre. 2. AKis. Fabr. {Morica. Sol.) Gre. 3. ÉLÉNOi'iioRE. Latr. HISTOIRE tête et le corselet réunis, Écusson un peu distinct. Corps allongé, peu con- vexe. Antennes longues, grôlesdans toute leur longueur. Palpes à dernier article cylindrique. Corselet globuleux. Cuis- ses renflées vers l'extrémité. Antennes épaisses et ciliées dans toute leur longueur avec le dernier ar- ticle petit. Corselet prolongé en capu- chon au-dessus de la tête et unilobé de chaque côté. Palpes à dernier ar- ticle court et renflé. Antennes grêles, avec leur dernier article globuleux. Corselet étroit, à peine avancé au-dessus de la tête. Écusson distinct. Labre entier. An- tennes ayant leur dernier article plus petit ou aussi petit que le précédent. Mâchoires munies d'un onglet corné Lien distinct. Antennes épaisses dans toute leur lon- gueur, paraissant n'avoir que dix ai-- ticles, le dernier imperceptible. Men- ton large, très-échancré et relevé sur les côtés. Antennes aussi longues que la tête et le corselet réunis, ayant leurs trois derniers articles très-petits. Menton très-grand, un peu échancré. Corselet échancré en avant et relevé sur les côtés. Antennes plus longues que la tête et le corselet réunis , celui-ci étroit, ar- rondi. Menton grand , un peu échan- cré, offrant nne double gibbosité dans son milieu. Pattes très-longues. DES INSECTES, Gre. 4. CACicus. Soi. Antennes aussi longues que la tête et le corselet réunis. Menton très-large creusé au milieu et relevé en crête. Corselet arrondi très-convexe. Gre. 5, MELAPHORE. Giier. Antennes longues, presque cylindri- ques, à dernier article arrondi. Menton assez large, un peu échancré. Corselet assez étroit, convexe. Gre. 6. EVANYOSOME. Guer. Antennes longues, presque cylindri- ques, à dernier article pointu. Menton assez large, bidenté. Corselet étroit, gibbeux. Gre. 7. tagenu. La(r. Antennes épaisses, grenues, plus cour- tes que la tête et le corselet réunis , à dernier article court et tronqué. Menton étroit, échancré. Corps long et étroit. Gre. 8. adelostoma. Diip. Antennes n'ayant que dix articles dis- tincts , le dixième très-grand , tron- qué , et le onzième caché dans le pré- cédent. Menton large. Corselet pres- que carré. Gre. 9. ammophore. Guer. Antennes assez courtes, grenues , et épaisses dans toute leur longueur, ayant leurs derniers articles un peu plus élargis. Menton très-petit, laissant les mâchoires à découvert. Corselet presque carré. Gre 10- PSAMMÉTiCHL's. Zfl^r. Antennes épaisses, ayant leur dernier article très -court, aussi étroit que les précédents. Menton large. Corse- let un peu cordiforme. Gre. 11. NYT.T0P0R1S. Eschs. Antennes un peu épaissies [de la base à l'extrémité , avec les derniers arti- cles égaux, un peu globuleux. Men- ton peu large, presque carré. Corse- let un peu rétréci postérieurement. Gre. 12 PLATTII0LME. *So/. Antennes fortement élargies de la base HISTOIBE Gre. 13.. sooTOBiE. Germ. Gie. 14. EMALODERA. * Blanch. Groupe 7. SCAURITES. Genre 1. scabre. Fabr. Gre, 2. HERPisciE. Sol. Gre. 3. céphalostène. Sol. Groupe 8. ÏEN'f YRIITKS. Genre 1. mesostena. Eschs. à l'exti émité , avec le dernier artkie, le plus gros de tous. Menton laissant la base des mâchoires à découvert. Corselet un peu atténué antérieure- ment. Antennes courtes et grenues , à peine élargies vers l'extrémité. Menton très- petit, sans échancrure, laissant les mâchoires à découvert. Corselet large rebordé latéralement. Antennes médiocrement larges , et un peu aplaties, très-sensiblement élar- gies vers l'extrémité. Menton très- petit. Corselet plat , un peu échancré en avant, à peine rebordé latéralement Écusson distinct. Labre entier. Anten- nes ayantleur dernier article plus long que le précédent. Mâchoires très-ci- liées, sans onglet bien distinct. Menton très-petit , laissant la lèvre et les mâ- choires à découvert. Antennes à dernier article cylindrique, plus long que les deux précédents réunis. Tête assez courte. Antennes ayant leur dernier article plus long que les deux précédents réunis. Tête assez longue. Dernier ar- ticle des palpes élargi veis le bout. Antennes à dernier aiticle ovale, pointu , moins long que les deux pré- cédents léunis. Tête plus longue que le corselet. Dernier article des palpes à peine élargi. Écnsson distinct. Labre caché. Mâ- choires munies d'un onglet très-sail- lant. Corselet globuleux, très-sensiblement rétréci poslérieuremenl,. DES INSECTES. Gre. 2. TENTYRiA.. Latr. Corselet plus ou moins élargi , arrondi en arrière, formant toujours un étran- glement à la jonction des élytres. Gre. 3. HEGETER. Laf;-. Corselet assez large, presque plan et carré avec les angles postérieurs saillants , se joignant intimement avec les élytres. Groupe 9. NYCTÉLIITES. Écusson peu ou point apparent. La- bre échancré très-distinct. Mâchoires munies d'un onglet très-saillant. Men- ton large, recouvrant les mâchoires. Genre 1. CALLïNTRA. Soi. Jambes antérieures mutiques exté- (Psectrascelis, etc. Sol.) rieurement. Labre étroit, plus long que large. Corps oblong. Gre. 2. NYCTELiA. Latr. Jambes antérieures munies extérieu- rement d'une forte dent. Gre. 3. gyriosoma. Guer. Fam. 2. BLAPSIDES. Groupe 1 . COSSYPHITES. Gre- l.cossïPHE. Fabr. Gre. 2. uEL.i:us. Kirby. Gre. 3. CILIEE. Latr. Groupe 2. ASIDITES. Genre 1 , asida. Latr. Jambes antérieures mutiques extérieu- rement. Labre beaucoup plus large que long. Corps très-large. Palpes maxillaires à dernier article sé- curiforrae. Corps privé d'ailes sous les élytres. Menton assez étroit, laissant à décou- vert la base des mâchoires. Bord an- térieur de la tête droit. Corselet très^ large formant un large rebord cou- vrant souvent la tête. Corselet arrondi antérieurement, re- couvrant totalement la tête. Corselet ayant ses angles antérieurs prolongés, de manière à entourer complètement la tête. Corselet échancré en avant , laissant la tête entièrement dégagée. Menton très-large, cachant la base des mâchoires. Pattes de moyenne longueur, avec les fllSTOIBE Gre. 2. PÉLÉCYPHORE. Sol. Gie. 3. scoTiNE. Kirbtj. Gre. 4. MACHLA. Herbst. Gre. 5. dicérodères. Solier {Prosomenes* DeJ.) Gre. 6. zoiniÈRE. Graij. Gre 7. nosoderma. Solier. Gre. 8. heteroscelis. Latr Groupes. BLAPSITE.V. jambes un peu aplaties. Antennes de la longueur du corselet avec les der- niers articles aplatis , l'avant-dernier très-large. Pattes moyennes , avec le dernier ar- ticle des tarses plus long que les pré- cédents réunis. Antennes un peu élar- gies à l'extrémité. Palpes à dernier ar- ticle très-large. Pattes longues et grêles. Antennes à derniers articles globuleux. Lèvre infé- rieure étroite à la base, très-évasée au sommet. Pattes courtes et épaisses avec les jambes arrondies. Antennes plus cour- tes que le corselet , à articles globu- leux , les trois derniers formant une petite massue. Corselet rebordé. . Pattes moyennes assez grêles. Anten- nes plus longues que la tête et le cor- selet réunis, grêles, avec les trois der- niers articles formant une massue globuleuse. Pattes très-épaisses avec les tarses très-cylindriques. Antennes très-épais- ses, plus courtes que la tête, avec les trois derniers articles larges et tron- qués. Corps long et convexe. Pattes moyennes avec les tarses ci- liés. Antennes une fois plus longues que la tête, avec les deux derniers ar- ticles presque confondus ensemble et formant une petite massue. Corps long, parallèle, plan. .Pattes fortes, les jambes bidentées ex- térieurement, finement crénelées en dedans. Menton étroit, laissant à découvert la DES INSECTES. Genre I. conope. Latr. Gre.2. pétrobie. Brul. (Gnaptor. Dej.) Gre. 3. BLAPS. Fabr. Gre. 4. nyctérope. Klug. Gre. 5. ÉLÉODES. Eschs. Gre. 6. NYCTERiNus. Eschs. Gre. 7. misol\mpe. Latr. Gre. 8. nÉLiOFUGE. Guer. Gre. 9. HÉGÉMON.x. Cast. (Eucamptus. Dej). Gre. 10. spnoEROTE. Lafr. base des mâchoires. Bord antérieur de la tête droit. Cuisses antérieures dentées. Jambes épineuses. Corps large. Jambes prolongées au delà de l'inser- tion des tarses. Corps très-massif. Cuisses canaiiculées en dessus. Jam- bes simples. Antennes asseï courtes, à dernier article globuleux. Corps acu- rainé postérieurement. Pattes simples. Antennes ayant leurs derniers articles fortement élargis. Corselet très-étroit, acuminé posté- rieurement. Corselet cylindrique, très- long. Pattes simples ordinairement. Anten- nes à derniers articles globuleux. Corps étroit, allongé, un peu acuminé. Pattes simples. Antennes à derniers articles très-longs. Corps oblong, ar- rondi à l'extrémité. Pattes simples, longues et grêles. An- tennes assez longues, un peu élargies vers l'extrémité; le dernier article oblong. Corps épais. Corselet presque sphérique. Pattes simples, grêles. Antennes assez fortement aplaties à partir du sixième article. Corselet convexe, un peu dé- primé sur les côtés et beaucoup plus étroit que les élytres. Pattes simples. Antennes presque fdi- formes, plus longues que la moitié du corps. Corselet presque carré. Élytres très-convexes. Pattes longues et grêles avec les jam- bes antérieures un peu anpiées. An- 12 HISTOIBE Gre. 11. CHALCEODEME * Blanch. tennes longues, peu élargies vers le bout. Corselet très-convexe, beaucoup plus étroit que les élytres. Pattes simples, assez longues. Tarses à avant-dernier article très-prolongé en dedans. Antennes un peu épaissies vers le bout , à dernier article ovoïde. Corselet très-large , peu convexe, à an- gles saUlants. Gre. 12. zoPHius. De ^rème.Pattes simples. Antennes un peu élar- gies vers l'extrémité, à articles coni- ques, le dernier arrondi. Corselet ar- rondi. Gre. 13. ACANTHOMÉRA. La^r.Cuisses antérieures munies d'une pointe aiguë. Jambes simples. Anten- nes longues, légèrement épaissies vers l'extrémité. Corselet court , un peu convexe. Cuisses antérieures munies d'une pointe aiguë. Jambes simples. Anten- nes médiocrement longups, un peu épaissies vers le bout. Corselet une fois plus large que long. Pattes simples. Antennes grêles à ar- ticles longs, cylindriques, les trois derniers seuls très-renflés. Élytres ter- minées en pointe aiguë. Menton petit, laissant la base des mâ- choires à découvert. Bord antérieur de la tête échancré. Antennes presque fdiformes. Jambes antérieures élargies et comprimées. Corps convexe. Antennes ayant leurs trois derniers articles un peu plus longs et plus ar- rondis que les précédents. Pattes sim- ples. Corselet très-large. Antennes un peu épaissies vers le Gre. 14. ac.anthope. Latr. Gre. 15. oxura. Klrby. Groupe 3. PÉDINITES. Gre. 1 . isocÊRE. Latr. Gre. 2. EORYNOTE. Kirhy. Gre. 3. PL.ATYNOTE. Fubv. DES INSECTES. 13 (Pseudoblaps, Guér.) Gre. 4. plattscélis. Lafr. Gre. 5. oncote. * Dej. Gre. 6. blacodes. * DeJ. Gre. 7. coEDics. * Dej. Gre. 8. pédine. Latr. Gre. 9. héliophile. Latr. Gre. 10. DENDARE. Latr. Gre. II. PHiLAx. Dej. Gre. 12. EULABis. Eschs. bout, à derniers articles très-courts. Pattes simples. Corps épais. Corselet très-large, rebordé. Antennes grêles, à derniers articles globuleux. Jambes antérieures pro- longées en dent obtuse extérieurement. Corps ovale convexe. Antennes très-grêles, épaissies vers l'extrémité avec les derniers articles globuleux. Jambes antérieures élar- gies , prolongées en dent extérieure- ment. Antennes courtes avec les cinq der- niers articles larges , et comprimées. Jambes très-élargies et crénelées. Corps court et massif. Antennes ayant les cinq derniers arti- cles larges et comprimés. Jambes peu élargies , non crénelées. Corps ovale. Antennes grêles, presque filiformes. Jambes peu élargies. Cuisses renflées. Corselet plan, plus large que les ély- tres. Antennes très-moniliformes. Jambes antérieures très-élargies à lextrémité. Corselet large. Antennes très-moniliformes, nulle- ment épaissies vers le bout. Jambes antérieures à peine élargies , un peu courbées. Corps oblong. Antennes à derniers articles globu- leux. Jambes un peu élargies. Corps plan , parallèle. Antennes très-grenues avec le dernier article le plus gros de tous. Jambes grêles. Corselet écbancré en avant , à bords un peu relevés. 2 HISTOIRE Gre. 13. blapstine. Za^r. Gre. 14. PACHYPTÈRE. * Sol Famille 3. ténkbriomdes. Groupe 1. OPATRITES. Gre. 1. OPATRINTJS. Latr. Genre. 2. crypticus. Latr. Gre 3. EPiLASiuM. * Dej. Gre. 4. ovxTRE.Fabr. {Sclerum , * Dej). Gre. 5. LEiCHENUM. * Dej. Gre. 6. HiCROZocM. * Dej. Groupe 2. HÉTÉROTARSITES Antennes épaissies graduellement vers le bout, avec les derniers articles glo- buleux. Corselet presque carré. Tar- ses antérieurs des mâles dilatés. Antennes très-moniliformes , à peine épaissies vers le bout. Jambes anté- rieures grêles, munies d'une dent extérieurement avant leur extrémité. Corps long épais. Palpes à dernier article sécuriforme. Corps pourvu d'ailes sous les élytres. Antennes à peine élargies vers l'extré- mité. Antennes un peu épaissies graduel- lement vers l'extrémité. Jambes sim- ples. Corps plan. Corselet large, un peu rebordé. Antennes grêles, à articles un peu co- niques. Corps un peu convexe. Antennes un peu épaissies graduelle- ment vers l'extrémité. Corps large ovalaire. Jambes antérieures élargies à l'extrémité. Antennes courtes, à articles très-gre- nus. Corps plan. Jambes antérieures grêles. Antennes terminées en massue, les trois derniers articles étant larges et épais. Jambes antérieures fortement dentées. Antennes fortement épaissies à partir du sixième article. Jambes antérieu- res extrêmement larges , ayant une grande dent au côté externe. .Antennes moniliformes. Tarses anté rieurs et intermédiaires n'ayant que quatre articles bien distincts, et les postérieurs trois. DES INSECTES. 15 Genre 1 . hétérotarse. Latr. Groupe 3. CHIROSCÉLITES. Gre. 1. CHiROSCELis. Lamk Groupe 4. TÉNÉBRIONITES Genre 1 . zopiiobas. * Bej. Gre. 2. N^'CTOBATES. Gîcer. (Iphtlnus, Dej.) Gre. 3. uns. Fabr. Gre. 4. TÉNÉBRiOiN. Lin. Gre. 5. c.\LCAR. Latr. Gre. 6. BOROS. Heri Gre. 7 artiirodactyla. Klug Gre. 8. dolichodère. Klug. Groupes. PYTHITES. Genre 1. pïtho. Fabr. Antennes à articles globuleux, les deux derniers formant une petite massue globuleuse. .Tambes antérieures élargieset dentées. Antennes épaissies vers l'extrémité. Antennes graduellement épaissies vers l'extrémité, le dernier article plus gros que les autres. Corselet arrondi. Ély- tres oblongues. Antennes épaissies à partir du sixième article, tous les suivants lenticulaires. Corps presque carré. Élytres ovales. Antennes assez brusquement élargies à partir du septième article. Corselet plus long que large. Antennes à derniers articles globuleux. Corselet plus large que bug. Corps parallèle, plan. Antennes ayant leurs quatre derniers articles très-globuleux. Corps cylin- drique. Corselet en carré long. Antennes petites, ayant leurs neuvième et dixième articles beaucoup plus élargis que les autres- Corselet ovale. Tête rétrécie en arrière. .Antennes peu épaissies vers l'extré- mité, le dernier article oblong. Corselet en carré allongé. Élytres planes. Antennes ayant leurs quatre derniers articles fortement élargis. Corselet large convexe. Élytres rétrécies posté- rieurement. Menton petit , ne cachant pas la lan- guette. Corps très-aplati. Antennes filiformes ou dentées à l'extrémité. Tête arrondie. Antennes presque fili- 16 HISTOIBE formes, à dernier article ovalaire. Cuis- ses mutiques. Jambes droites. Gre. 2. cATAWESTus. Perty. Tête presque carrée. Antennes com- (Plateia, Cast.; Groupe 6. ÉPITRAGITES. Genre 1 . imatisme. * Dej. Gre. 2. ÉPiTRACUE. Latr. primées , un peu en dents de scie et élargies vers l'extrémité. Cuisses an- térieures uni-épiueuses. Jambes ar- quées. Menton grand , recouvrant en entier la languette. Corselet sans sillons. An- tennes dentées à l'extrémité. Corps oblong. Antennes à articles^y- lindriques jusqu'à l'extrémité. Corps naviculaire. Antennes avec les quatre ou cinq derniers articles élar- Gre. 3. géobore. * Dej. Groupe?. MONOMMITES. Genre 1 . monomma. Kliig. Corps assez large , ovoïde. Antennes avec leurs derniers articles élargis et en dents de scie , le dernier ovoïde. Menton petit. Corps court, un peu naviculaire. Corselet présentant en dessous de profonds sillons semi-cir- culaires, dans lesquels se logent les antennes. Antennes ayant leurs trois dernier articles élargis. Antennes un peu perfoliées. Corps étroit, linéaire. Antennes per- foliées dans toute leur longueur. Corps large, plan. Tête souvent cornue dans les mâles. Antennes dilatées seu- lement à partir du 6* article. Corps cylindrique. Tête bicornue dans les mâles. Antennes grêles avec leurs quatre derniers articles fortement élargis. Groupe 9. PHRÉNAPATITESAntennes moniliformes. Menton ne couvrant pas les mâchoires, presque Groupe Gre. 1 8. ULO MITES. HYPOPHLÉE. Fabr. Gre. 2. ULOMA. Cast. Gre. 3, TOxicuM. Latr. DES INSECTES. 17 carré, trilobé en avant. Galette des mâchoires très-longue, lancéolée. Mandibules dentées, aussi longues que la tète. Genre l.PHRÉNAPATES. iTirôy. Antennes ayant leurs trois derniers articles plus gros que les précédents. Tête cornue- La première famille des Piméliens est celle des Pimé- liides ; elle est composée en général d'insectes d'assez forte taille, dont la couleur est presque toujours noire. Les Pimé- liides habitent les régions chaudes, sablonneuses, arides; ils sont abondants sur les bords de la Méditerranée , princi- palement en Orient ; les parties méridionales de l'Afrique ont aussi des représentants de cette famille, ainsi que les contrées arides de l'Amérique méridionale, comme le Tu- cuman, le Chili , le Pérou. Cette famille peut être subdivisée en plusieurs groupes. Un entomologiste en a même proposé un assez grand nombre (1) ; mais nous ne les adoptons pas tous , quelques- uns d'entre eux nous ayant paru ne pas offrir de carac- tères suffisants. Pour nous les Piméliidessont divisés en neuf groupes. Le premier, celui despiMÉLiiTES, est l'un des plus nombreux ; car le genre Pimelia renferme une quantité d'espèces très- considérable. Tous les Coléoptères de ce genre ont une forme courte, arrondie; ils sont épais et pourvus de pat- tes assez longues. L'espèce que nous considérons comme typique , parce qu'elle est commune dans le midi de la France, est la Pi- mélieà deux points [Pimelia bipunctafa){V\. 9, fig. 7). (I) royez Solier, Essai sur les CoUaptérides. Annales de la société en- tomol. de France. 3. Le genre Trachyderme se compose de quelques espèces africaines [T. hispida. Fab. du Sénégal, etc.) Les Diésies , Platyopes , Sternodes habitent la Russie méridionale, la Sibérie ; ils sont peu nombreux en espèces. LesCryptochilessontde petits Piméliites, souvent d'une couleur grisâtre , avec des côtes sur les élytres : ils parais- sent propres au cap de Bonne-Espérance. Les ADESMiiTEs s'éloigncnt très-pcu des précédents. La longueur des pattes postérieures de la plupart d'entre eux leur donne toutefois un aspect un peu différent. Le genre Épiphysa, remarquable par son corselet très- court, avec ses élytres comme bossues, ne renferme encore qu'une seule espèce du cap de Bonne-Espérance [E. Jla- vicoUis, Fab.) Les Physosternes habitent le même pays. La seule espèce encore décrite du genre Mégagénie [Megagenius Frioli, Sol.) se trouve en Barbarie. Les Adesmies proprement dites sont presque toutes Afri- caines; quelques-unes se trouvent aussi en Orient. Les Physogasters sont d'assez petite taille et propres au, Chili et au Tucuman ; leurs élytres sont très-gibbeuses. Les PBAOciïEs sont tous habitants du Chili et du Tucu- man : leur taille est médiocre ; leur forme est plus ou moins orbiculaire, ou oblongue, plus ou moins convexe, en gé-, néral d'une couleur bronzée: nous ne connaissons pas leurs habitudes, et il n'y arien de particulier à mentionner sur la structure particuhère des divers genres de ce groupe. Les ÉjRODiiTEs, qui forment un quatrième groupe parmi les Piméliides, sont abondants en espèces dans l'Europe méridionale , l'Orient et l'Afrique. Les Erodies [Erodius] sont très-gibbeux ; leursélytres offrent presque toujours des côtes dont l'épaisseur varie DES INSECTES. 19 nou-seulement suivant les espèces , mais aussi suivant les individus; ce qui a jeté de grandes perturbations dans les distinctions spécifiques. L'Érodie bossu {E.gibbiis, Fab.), qui est d'un noir assez brillant avec de faibles côtes sur les élytres, peut être considéré comme le type du genre : il est commun dans le midi de l'Europe et en Barbarie. On a décrit deux espèces de Leptonyche {Leptonychus), l'une et l'autre du Sénégal. Le genre Calognathus a été établi sur une seule espèce ( C. Chevrolatii^ Guér. ) du cap de Bonne-Espérance, espèce fort remarquable par ses mandibules saillantes comme chez les Lucanes, et ses tarses ciliés et munis de crochets extrê- mement longs. Les Zophosis constituent un genre nombreux en espèces, d'assez petite taille en général et de forme elliptique, peu convexe. Les Zophosis habitent l'Europe méridionale et surtout l'Afrique. Les MOLUBiTES renferment des insectes d'aspect assez varié, quoique très-semblables sous le rapport des caractè- res zoologiques. Les Moluris sont tous propres au cap de Bonne-Espé- rance; la plupart sont extrêmement convexes, {type M. ^triata, Fabr. ) ; mais il y a aussi plusieurs espèces qui sont d'une forme oblongue, offrant cependant tout à fait les mêmes caractères. Les Trachynotes habitent le même pays; ils se font remarquer par des rugosités sur le corselet et les élytres. Nous ne connaissons qu'un seul Leptode de la Géorgie. [L. Boisduvalii, Sol.) Les Sépidies ( Sepidium ) se trouvent dans le midi de l'Europe et en Orient; leur corselet présente uneéminence qui s'avance un peu sur la tête en forme de capuchon; 20 HI8T0IBE c'est uu caractère qui les fait reconnaître au prenaier abord. Les Cyrtodères , dont les antennes sont fort grêles , habitent l'Afrique. Le sixième groupe des Piméliites est celui des akisi- TEs ; c'est un des plus étendus de la famille et l'un de ceux chez lesquels ou observe des formes très-différentes. Les Eurychores, tous d'Afrique et d'Orient, paraissent très-singuliers à raison de la forme évasée de leur corse- let. Les Akis constituent un genre assez étendu , composé de Coléoptères d'un noir brillant : le type, l'Akis ponctué {Akis punctata, Thunb.), long de quinze à dix-huit mil- limètres , ayant quelques rides sur les élytres et une ran- gée latérale de points élevés, est commun dans le midi de la France. Le seul Élénophore connu (£". collaris, Fab.) se trouve dans les mêmes localités. Le genre Cacicus est représenté aussi par une seule espèce du Tucuman. (C) Les Mélaphores et les Évanyosomes sont d'élégants pe- tits Coléoptères du Chili (1). Les Tagénies, répandues particulièrement dans le midi de l'Europe , ont un corps grêle et une taille assez minime. {T.filiformis,Ysi\).) Les Adélostomes leur ressemblent; mais leur forme est plus carrée; et ils se font remarquer par des sillons (^, sulcatum, Dup.) Les Ammophores et les Psammétiques sont particuliers au Chili. Les Nyctoporis ont été trouvés seulement en Californie (I) Voy, Guérin, Magasin de Zoologie, 1834. DES INSECTES. 21 et les Plathyolmus dans l'Amérique méridiouale centrale. LesScotobies se trouvent en diverses parties de l'Amé- rique méridionale; leurs élytres sont rugueuses ou sillon- nées. Enfin les Émalodères ont été trouvés dans la Colombie et au Pérou (1). Les scAURiTEs forment un groupe très-limité. Les Scaures [Scaurus] sont communs dans le midi do TEurope et en Barbarie. Le Scaure triste (S. tristis^Fahv. ) est le type du genre. Le genre Herpiscie est établi sur une seule espèce du cap de Bonne-Espérance, et celui de Céphalostène sur deux espèces de la Grèce et de l'Asie Mineure (2). Les TENTVRiiTES sout dcs Coléoptèrcs presque toujours d'un noir brillant, de moyenne taille et étroits. M. So- lier a formé dans ce groupe une longue série de gen- res , que nous regardons comme de simples divisions du genre Tentyria, tant ils reposent sur des caractères peu tranchés. Les Tentyries sont abondants dans le midi de l'Europe et en Orient ; leurs espèces très-multipliées sont fort diffi- ciles à distinguer. Les Mésostènes, très- voisins des précédents, habitent aussi l'Orient. Les Hégéters se trouvent aux îles Canaries ( H. stria- tus, Latr. etc. ) Les NYCTÉLiiTEs peuvcut compter parmi les plus jolis Piméliides ; ils ont des côtes et quelquefois certain duvet qui leur donne un aspect agréable. Ce sont des habitants du Chili, du Tucuman et de laPatagonie. (1) Yoy. Blanchard. Voy. d'Orbigny. Insectes. (2) Voy. Solier, Annales de la Société Entomologique de France, 1 83«. 22 HISTOIKE Les Gyriosomes ont une forme beaucoup plus large que les Nyctélies et les Callyntras. Notre seconde famille des Piméliens, celle des blapsides, est moins étendue que la précédente: nous la divisons seu- lement en quatre groupes : les cossyphites, asidites, BLAPSITES etPÉDlNITES. Les premiers sont des insectes très-singuliers qui offrent des rapports très-marqués avec les insectes sui- vants , mais qui néanmoins ne se placent pas d'une manière heureuse entre les Nyctéliites et les Asidites. Le genre Cossyphe renferme une assez longue série d'es- pèces propres au midi de l'Europe et à l'Afrique. Leur cor- selet très-développé et leurs élytres formant un large re- bord latéral leur donnent un aspect très-particulier. Le type est le C. Hoffmanseggii, Latr., du Portugal. Les Helaeus et Cilibe paraissent propres à la NouvcJle Hollande (1). Les ASIDITES , le plus souvent , courent à terre dans les chemins, dans les endroits poudreux; leur couleur est en général analogue à celle de la poussière. Les Asides forment un genre nombreux en espèces, qui habitent surtout l'Europe méridionale et la Barbarie. Ou trouve aux environs de Paris l'Aside grise ( Asida grisea, Fabr.) , longue de huit à neuf millimètres , grisâtre, avec quatre lignes élevées et sinueuses sur les élytres. Les Machlas, remarquables par les rebords épais de leur corselet, sont du cap de Bonne-Espérance, de même que les Hétéroscélis. Les Pélécyphores, très-voisins des vraies Asides, sont tous mexicains. (I) Voy. pour ce groupe, de Brème, Monographie (k>s Ck)ssvpliides, Pa- ris, 1842. DES INSECTES. ^ 23 Les Scotines habitent le Brésil. Mais les Dicérodères, Zophères et Nosodermes sont du Mexique; les premiers se reconnaissent à leur corselet pourvu de deux cornes dirigées en avant ; les seconds sont d'assez grande tail le et convexes ; les derniers, au contraire, sont très-plats et très-rugueux. Le groupe des blapsites a pour genre principal celui des Blaps proprement dits ; ils sont nombreux en espèces et assez communs en Europe et en Afrique. Ils sont de couleur noire, d'assez grande dimension , exhalant tou- jours une odeur fétide ; ils fréquentent les endroits sombres et humides, comme les caves; ils marchent la nuit et se cachent presque constamment pendant le jour; ils sont regardés par le vulgaire comme un présage de mauvais augure. On a nommé l'espèce la plus commune dans no- tre pays, le Blaps porte-malheur, présage-mort, sor- cière de la mort, etc. ( Blaps mortisaga. Lin. ) C'est un Coléoptère long de vingt millimètres, à élytres très-finement ponctuées, presque lisses et terminées en pointe. On rapporte que quelques individus ont vomi parfois des larves de Blaps ; mais ce sont là des faits très-peu avérés. Au rapport de Fabricius, les femmes en Egypte, afin d'en- graisser, mangent le Blaps sillonné [B. sulcata], qui y est très-commun, cuit avec du beurre. On l'emploie également contre les douleurs d'oreilles, la morsure du scorpion, etc. Le genre Gonope renferme une seule espèce du cap de Bonne-Espérance ; Celui de Pétrobie une seule d'Orient [Petrobius spini- manus , Pal.) Le genre Nyctérope est propre à l'île de Madagascar. 24 . HISTOIRE Les Nyctérines et les Éléodes sont des Blapsités allon- gés ; les premiers du Chili , les autres du Mexique et de la Californie. Les Misolampes ont une forme un peu ramassée. On les trouve en Espagne, en Portugal, en Barbarie (Misolam- pus Hoffmanseggii, Latr. ; Goudotii, Guér. etc.) (1) Les Héliophuges habitent l'Amérique méridionale. Les Sphœrotes, qui par leur couleur métallique ressem- blent aux Hélops, sont également mexicains. M. de Brème en a décrit huit espèces. Les Hégémones habitent le même pays. Le genre Chalcéodème est fondé sur une petite espèce de Madagascar ; Celui de Zophius sur une du cap de Bonne-Espérance. Les Acanthoraères sont du même pays. Le seul Acan- thope connu [Acanthopus caraboides, Germ.) se trouve en Italie et dans les parties méridionales de l'Autriche. On connaît une seule espèce d'Oxura [O. setosa, Kirby), provenant du Cap. Les PÉDiNiTES sont en général d'assez petite taille , et vivent pour la plupart dans les terrains secs et arides. Le genre Isocère ne renferme encore qu'une seule espèce de la Péninsule hispanique et de Barbarie. Les Eury notes se rencontrent seulement dans l'Afrique australe, comme les Oncotus, Blacodes, Cœdius. Les Platynotes en général se trouvent aux Indes orien- tales , tandis que les Pédines sont européens. Le P. fémoral {Pedintis femoraiis, Fabr.) se trouve aux environs de Paris. Les Héliophiles habitent surtout l'Europe méridionale, ainsi que les Dendares et les Philax, (I) Voy. de Bri-me, Monograpliie. Héléromères Blapsides. Paris, 1842. DES INSECTES. 25 Les Blapstines sont au contraire presque tous améri- cains. Les Eulabis ont été trouvés en Californie. La troisième famille des Piméliens, celle des ténébeio- NiDEs, est composée d'insectes pourvus d'ailes sous leurs élytres. Leur nom indique assez qu'ils recherchent les endroits sombres. Plusieurs groupes constituent cette famille. Les OPATRITES ressemblent aux Pédinites à beaucoup d'égards. Les Opatrinus et les Epilasiums sont américains. Le genre Opatre renferme une longue série de petites espèces propres à l'Europe méridionale et à l'Afrique. Le type du genre, l'Opatre des sables ( Opatru^n sabulosum. Lin.) , est très-commun aux environs de Paris et dans toute la France. Les Crypticus se trouvent à peu près dans les mêmes localités. [Crypticus glaber, Fabr. etc.) Les Leichenum {L. pictum , Fabr.) et les Microzoum {M. tibiale , F ahr.) habitent les mêmes localités que les Opatres. Le groupe des hétébotarsttes ne renferme qu'un seul genre, qui diffère de tous les autres Ténébrionides par ses tarses : on n'en connaît que quelques espèces exoti- ques ( Heterotarsus tenehrioides^ Guér. ). Les CHiROScÉLiTES SB fout remarquer par la structure de leurs antennes. Le seul genre Chiroscelis (G. digitatus, Fab., de la côte de Guinée) s'y rattache. LesTÉNÉBRiONiTEs renferment plusicurs genres ; lesZo- phobas sont allongés et amincis aux dpux extrémités. Tous habitent l'Amérique. 26 HISTOIRE Les Nyctobates ont des dimensions assez considérables et des élytres sillonnés. On les rencontre seulement dans les régions les plus chaudes du globe. Les Ténébrions proprement dits sont un peu aplatis , avec le corps long et parallèle. Le Ténébrion meunier (TenebriomoHtor, Lin.) en est letype. C'est un Coléoptère (pi. 9 , fig. 8) long de quinze millimètres , d'un brun noi- râtre, avec les élytres fortement striées. Il est très-com- mun dans notre pays ; et sa larve, qui vit de farine, de bis- cuit de mer, etc., cause souvent des pertes considérables. Elle a reçu le nom de Ver de farine : elle est (pi. 9, fig. 9) longue, cylindrique, d'un fauve clair luisant, avec le dernier anneau du corps muni de deux petites pointes. Les amateurs d'oiseaux insectivores s'en servent pour nour- rir les habitants de leurs volières. Le genre Upis renferme plusieurs espèces exotiques : une seule est européenne; elle habite la Suède [Upis ceramboides, Fabr. ). Le genre Calcar se trouve dans l'Europe méridionale et les Boros dans le Nord. Les Dolichodères et Acthrodactyles sont des habitants de l'île de Madagascar, qui se font remarquer par leur corps allongé et leurs antennes aplaties à l'extrémité. Les PYTHiTEs constituent un groupe très-restreint. Le genre Pytho se compose d'une seule espèce [P. de- pressus, Lin. ) qui se trouve en Suède , en Allemagne, etc. Le genre Catapiestus est établi sur une seule espèce de .lava [C.piceus, Perty). Les Epitragites sont plus nombreux en espèces. Les Imatismes (/maf?5mws) se rencontrent en Afrique et aux Indes orientales. Les Épitragues sont des Ténébrionides de moyenne tail le, DES INSECTES. 27 de couleurs brunâtres ou bronzées, qui sont abondants dans presque toute l'Amérique méridionale. Il en est de même des Géobores (1). Les MONOMMiTES renferment le seul genre Monomma, dont toutes les espèces connues habitent l'île de Madagas- car. Leur aspect général et la plupart de leurs caractères les lient étroitement aux Épitragites ; mais les fossettes du corselet pour recevoir les antennes sont un caractère uni- que parmi tous les Coléoptères hétéromères, et qui sem- ble leur donner quelque affinité avec certains Élatérides ou Eucnémides. Les ULOMITES vivent dans une foule de détritus végé- taux ; beaucoup se trouvent dans des bois pourris , sous des écorces et aussi dans des champignons. C'est ainsi qu'on rencontre les Hypophlées, dont le corps est générale- ment étroit et cylindrique, et les Ulomes, chez lesquels il est assez aplati [U. culinariSy Fabr.). Ces derniers offrent d'assez grandes différences de for- mes, sur lesquelles ou s'est appuyé pour baser des genres ; mais nous ne connaissons pas encore assez la valeur de ces différences pour les adopter. Ces insectes ont une assez grande ressemblance avec les Colydiites. Les PHRÉNAPATiTES constitucut un groupe singulier, qui s'éloigne beaucoup de tous les autres types de la famille des Ténébrionides. Les parties de la bouche ont des caractères tout particuliers. Nous connaissons ac- tuellement deux espèces américaines du genre Phréna- pates (type P. Bennetii , Kirby). (1) Voy. Blanchard, Voyage d'Orbigny, Insectes. 28 HISTOIRE ONZIÈME TRIBU. LES DIAPÉRIENS. Cette tribu se lie étroitement avec la précédente ; mais elle offre des affinités plus grandes encore avec la suivante par la conformation de la bouche. Il y a plus , les Diapériens ont une ressemblance manifeste avec certains Érotyliens. C'est l'impossibilité de prendre en considération à la fois tant d'affinités qui nous a fait conserver cette tribu et les suivantes dans l'ordre admis généralement. Ces Coléoptè- res se reconnaissent surtout à leurs antennes assez courtes, insérées sur les parties latérales de la tête , plus ou moins perfoliées ou très-grenues. Les Diapériens ont un genre de vie assez différent des Piméliens en général. On les trouve souvent tant à l'état de larve qu'à l'état d'insecte parfait dans les champignons, dans les bois pourris ou sous des écorces. Cette tribu telle que nous l'admettons a très-peu d'étendue ; nous la divi- sons en quatre familles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES DIAPÉRIENS. Fam. 1. TRACHYSCÉLIDES, Antennes pi US courtes que la tête, ayant leurs derniers articles renflés. Pattes élargies, dentées. Tarses très- petits, surtout les antérieurs. Gre. 1. ANEMIA. Ca«^ (C^ei-Tête presque aussi large que le corselet, rodes , Dej .) un peu échancrée. Antennes renflées à partir de leur sixième article. Gre. 2. TRACHYscELis. La(r. Tête très-petite. Antennes ayant «ne forte massue ovoïde de six articles. Fam. 2. BOLiTOPHAGIDES. Antennes ayant leurs derniers articles DES INSECTES. 29 en massue. Palpes filiformes. Patles simples. Groupe ORTHOCÉRITES. Corselet plus étroit que les élytres. Genre I . orthocerus. Latr. Antennes très-larges, ciliées, à articles {Sarrotriiim , Illig.) transversaux, formant une massue fu- siforme. Gre. 2. SiRROTRiuin. Ge/-»i. Antennes épaisses, à articles trèsscr- (Corlicus , De].) rés; le dernier grand, formant une pe- tite massue. Gre. 3. coxELus. Ziegl, Antennes assez grêles, avec les trois derniers articles formant une massue ovale. Gre. 4. DioDESMA. Latr. Antennes assez grêles, avec les deux derniers articles seulement, formant une massue. Gpe. 2. BOLITHOPHAGITES.Corselet presque aussi large que les élytres. Genre 1. boutophage. Fabr. Corselet crénelé latéralement. Gre- 2. LiTFioPHJLE. ifl^r. Corselet nullement crénelé. Fam. 3. phalériides. Antennes à articles peu dilatés. Mâ- choires munies d'un onglet. Genre 1. phaleria. Latr. Corps ovale. Jambes antérieures élar- gies à l'extrémité. Fam. 4. PIAPÉBIDBS. Antennes un peu perfoliées. Màchgi- ros sans onglet. Gre. 1. DiAPERis. Fabr. Antennes à premier article épais, les deux suivants courts , très-larges et égaux. Corps presque hémisphérique. Gre. 2. 0PL0CEPHAL.4. Lap et Antennes ayant le premier article Br. épais, les trois suivants très-petits. Corps allongé. Tête bicornue dans les mâles. Gre.3.PL\TYDEMA,Ia/).et5/*.Antenues ayant leurs premiers arti- cles allongés, les suivants un peu élar- gis graduellement , le dernier ovoïde. Corps ovalaire, uu peu plat. 3. 30 Gre. 4. cosjioihota*. De). Antennes ayant leurs premiers arti- cles cylindriques , tous les suivants , à partir du quatrième ou cinquième » très-globuleux. Corps oblong , plan. Corselet aussi large que les élytres. Gre. 3. iiEMicERA Za/>. et ^r.Antennes ayant leurs premiers arti- cles longs et grêles, les suivants élar- gis brusquement. Gre. 6. ÉHLAMPE. Daim. Antennes ayant leurs trois premiers articles courts, les suivants très-élar- gis et aplatis. Gre. 7. cpîodvloiN. Lutr. Antennes fortement élargies à partir du sixième article ; le dernier le plus gTcyid de tous Corps convexe. Corse- let dentelé latéralement. La famille des Tbachyscélides est composée d'inseo- tes à antennes très-courtes et à pattes élargies , propres à fouir le sable. Les Trachyscélides sont bien remarquables par leur aspect général , qui les ferait prendre au premier abord pou r des Aphodies. Ils vivent sur les bords de la mer, et ils creusent dans le sable. On connaît seulementdeuxespècesdeTrachyscélis, qui, l'une et l'autre, se rencontrent sur nos côtes ( T. aphodioi- des^ Lat., et rufus^ Latr. ) Les Anémies sont africaines [A. granulala, Cast.,du Sé- négal). Les PHALÉRiiDES SB composeot du seul genre Phaleria, dont les espèces , peu nombreuses , se rencontrent sur les bords de la mer. La Ph. des cadavres {P. cadaverinu, Fabr.) est très-abondante sur les côtes de la Méditerranée, de la Manche et de l'Océan , où on la trouve par troupes sous les fucus r^^jetés par la marée. DES INSECTES. 31 Les BOLiTOPHAGiDEs, commc l'indique leur nom, vivent eu général dans des bolets. Les Orthocékites sont d'une taille très-exiguë et très- peu nombreux en espèces. Les orthoeères ont des antennes ciliées , considérable- ment épaisses dans toute leur longueur [Orthocerus muti- eus, Fabr,). Les Sarrotrium en ont de très-renflées vers l'extrémité ; mais elles sont plus grêles chez les Goxèles et les Diodes- mes. Les BOLiTOPHAGiTES Ont pour représentant principal le genre Bolitophage. LeB, agaricole [B. agaricola^ Latr.), la seule espèce qu'on trouve en France, est longue de trois millimètres, brunâtre, avec le corselet crénelé la- téralement, les ély très ponctuées, les antennes et les pattes l'un brun rouge. Sa larve, observée par M. Bouché, est allongée, un peu courbée et amincie en arrière ; elle vit dans les bolets. Le genre Lithophile renferme peu d'espèces, toutes d'as- sez petite taille [L. connatus, Fab,, d'Europe). Les DiAPÉRiDES constituent une petite famille de Co- léoptères ornés de couleurs vives et variées, souvent mé- talliques. Le genre Diaperis a pour type le Diapère du bolet (D. boleli. Lin,), long de six millimètre», très-convexe, d'un noir brillant, avec deux grandes taches jaunes sur chaque élytre. Sa larve est blanchâtre , assez épaisse et de consis- tance charnue. Les Cosmonotes sont américaines (l). Les Platydèmes sont tous exotiques [P.fasciata, Fabr., etc.). (I) Voyez Blanchard, Voyage d'Orbigny., Ins., PI. li. Les Opiocéphales se font remarquer par la présence de deux petites cornes sur la tête des mâles (0. violacea, Fabr., etc.). Les Hémicères et Épilampes [Epilampus) sont exoti- ques, de couleurs brillantes. La plupart proviennent des Indes orientales, de Java, etc. Les Cnodalons appartiennent à l'Amérique méridionale, DOUZIÈME TRIBU. i'. Antennes assez longues, ayant leurs six derniers articles en dents de scie , le dernier obbong. Corpç naviculaire. Élytres un peu pointues. Gre. 3. BLAPiDA. Perdj. Antennes assez courtes, élargies gra- duellement vers l'extrémité ; le dernier article le plus grand et arrondi. Corps elliptique allongé. Élytres terminées en pointe. Gre. 4. cymathotes. * Dej. Antennes un peu épaissies de la base à l'extrémité, àarticles presque carrés, le dernier ovale, Élytres oblongues. Corselet convexe. Tête très-inclinée. Gre. 5. sPHENiscE. Kirby. Antennes assez longues, fortement élargies vers l'extrémité , le dernier article arrondi. Corps ovale. Élytres convexes, quelquefois gibbeuses. Gre. 6. POECILESTHÈTE. * Z)f/. Antennes longues, assez grêles, un peu épaissies vers l'extrémité , leurs articles presque cylindriques, le der- nier ovoïde. Corps ovale. Antennes grêles , ayant tous leurs ar- ticles coniques à partir du quatrième ; le dernier oblong. Corps allongé. Antennes grêles, à peine plus lon- gues que la tête et le corselet réunis, avec leurs quatre derniers articles élar- gis. Corselet presque carré. Élytres très-étroites, longues, terminées en pointe aiguë. Antennes assez courtes, presque fili- formes, avec leurs quatre derniers ar- ticles un peu plus larges que les pré- cédents. Corps long. Élytres un peu dilatées latéralement. Gre. 10. STÉNOTRACUÈLF Za.'r.Antcnnes plus longues que la moitié du corps, très-grêles, le 3" article le Gre. 7. stenochia. Kirby. {Sœrangodes, Dej.) Gre. 8. acrosote. Perty. Gre. 9. cyphonote. Guer. HISTOIRE Gre, 11. NEPHQDEs. * Dej. Gre. 12. l^ïna. Latr. Gre. 13. nÉLOPS. Lin. plus longdetous; les autres allant en diminuant de longueur. Antennes assez longues , grêles, avec les huitième, neuvième et dixième ar- ticles plus longs et coniques, le der- nier le plus grand de tons. Corps oblong. Corselet plus étroit que les élytres. Antennes plus longues que la tête et le corselet réunis , à articles oblongs, les neuvième et dixième plus élargis , le dernier le plus grand de tous. Corse- let presque carré, formant un étran- glement à sa jonction avec les élytres. Antennes à peine renllées vers l'extré- mité, à articles nn peu coniques , le dernier oblong. Corps oblong, un peu convexe. Corselet presque carré, aussi large que les élytres. Gre. 14. PSEtJDHELOPS. C«<(^r.Antennes ayant leurs six derniers ar- ticles plus épais que les précédents , courts et grenus. Corps ovale, avec le corselet presque aussi large que les ély- tres. Antennes ayant la longueur des deux tiers du corps , grêles , à articles pres- que cylindriques , le dernier plus long et plus grêle que les précédents. Tête petite. Corselet étroit antérieurement. Antennes grossissant graduellement vers l'extrémité, le dernier article ar- rondi, plus long que le précédent. Corselet deux fois plus large que long. Élytres arrondies. Antennes atteignant la longueur des deux tiers du corps, très grêles, pres- que fdiformes, avec les derniers arti- cles à peine élargis ; le dernier pointu. Gre. 15. PREUGE^\, Caiit. (AdelphnSfDe].) Gre. 16. .amarygme. Daim. Gre. 17. eupezus*. Dej. DES INSECTES. 35 Gre. 18. adf.liim. Kirby. Gre. 19. tropidoptere Blanch. Corps gibbeux. Corselet une fois plus court que large. Antennes un peu plus longues que la tête et le corselet réunis, presque fili- formes, à articles cylindriques, avec le dernier oblong. Corselet cordiforme, échaucré en avant. Élytres ovalaires. Antennes à peine épaissies vers l'ex- trémité, à articles un peu coniques, le dernier ovale. Corselet pourvu d'an- gles très-saillants. Élytres droites, en- veloppant complètement les parties latérales du corps. Gre. 20. GOMADERA. Per/y.Antennes à articles cylindriques, avec le deiniei' en ovale poinln. Corselet uni-denté latéralement. Corps allongé, plan. Antennes filiformes , très-peu épais- sies vers l'extrémité. Mâchoires ayant leur lobe interne très-développé. Corps plan. Corselet très-large et court. Antennes ayant leur troisième article très-long, les cinquième et septième beaucoup plus larges que les autres dans les mâles , les suivants petits , le dernier pointu. Palpes à dernier ar- ticle long, peu sécuriforme. Corps plat. Antennes presque moniliformes, à ar- ticles un peu globuleux, le dernier ovoïde. Tête très-enfoncée dans le cor- selet, celui ci court, très-large, Élytres convexes, très-larges, enveloppant le corps. Crochets des tarses dentelés. LiSTRONYCHE. Z«^?'.Antennes filiformes , grossissant Aers l'extrémité, souvent très élargies. Gre. 21. ANOEDL's.* Dej. Gre. 22. pyrrocis. Cast (A)wrops, Uej ) Gre. 23. MLio. Fabr. Fam. 2 Genre CISTKLIDES. 36 HISTOIRE Grc. 2. ALLECULA. Fttbr. Antennes longues, grêles et filiformes. Tarses garnis en dessous de palettes membraneuses. Gre. 3. MYCETOCUARES. Z«Yr. Antennes filiformes à articles coni- ques. Palpes à dernier article sécuri- forme. Tarses sans palettes. Gre. 4. ciSTELA. Fabr. Antennes grêles un peu amincies à l'ex- trémité. Tarses sans palettes. Mandi- bules bifides. Genre. 5. OMOPm-us. Sol. Antennes un peu épaissies vers Tex- trémité. Palpes à dernier article très- sécuriforme. Tarses sans palettes. Gre. 6. CTÉNiopE. Sol. Antennes filiformes, très-grêles. Tar- ses sans palettes. Mandibules simples. Gre. 7. MEGiscniA. Sol. Antennes un peu épaissies vers l'ex- trémité. Palpes à dernier article à peine élargi. Tarses sans palettes. La famille des hélopiides est la plus nombreuse. Les Carmarias, Campsies, B lapidas, sont de beaux insec- tes de l'Amérique méridionale , dont la forme est plus ou moins navieulaire. Les Cymathotes ont un corselet bombé et une têtetrès- inelinée, qui leur donnent un aspect particulier. Les Sphé- nisces rappellent la forme des Érotyles ; aussi bien que les Pœcilesthètes,Sténochies, Strongilies, Acronotes, ils habitent l'Amérique méridionale. On a découvert un seul Cyphonote au Chili [C. dromedarius, Guér.). Le type du genre Stenotrachelus (S. œneus, Payk.) ha- bite la Suède et la Laponie. On connaît un seul Néphodes habitant le midi de l'Eu- rope (/V. villiger, Hoffm.). Le type du genre Lœna [L. pimelia) habite une grande partie de l'Europe. DES INSECTES. S7 Les Hélops constituent un genre nombreux, dont les espèces, en général européennes, sont de taille médiocre et de couleur bronzée ou bleuâtre. L'espèce la plus commune est l'Hélops caraboïde [Helops caraboides^ Lin.) Nous avons fait connaître la larve d'une espèce très-voisine {Helops lanipes, Fabr. ), qui n'est pas rare sous les mous- ses des arbres deniêmeque sous les écorces : elle est jaunâ- tre, cylindrique, comraecelleduTénébrion de lafarine, mais son dernier anneau supporte deux petits crochets recourbés. Celle de l'Hélops bleu [H. cœrulens) ^ observée par M. Waterhouse , ressemble beaucoup à cette dernière. Un seul Pseudhélops' a été découvert à la Nouvelle-Zé- lande. Les Prœugènes sont répandus dans les régions les plus chaudes de l'Afrique {P. limbata, Fabr. etc.). Le type du genre Eupèze {E. longipes, Fabr.) habite la côte de Guinée. Les Amarygmes sont surtout répandus aux Indes orien- tales et les Adélies à la Nou velle -Hollande ( ( ) , ainsi que les Tropidoptères, dont nous ne connaissons qu'une seule es- pèce (7". carinatiis, Boisd.). Le genre Anœdus (2) est américain comme les Pyrro- cis [P. obliquatus^ Fabr.), comme les Goniadères (3). Les Nilions constituent un genre singulier comprenant plusieurs espèces américaines, qui ont l'aspect des Cocci- nelles (A^. villosus, Fabr.), etc. Les cisTÉLTDEs, quoiquc très-voisines des Hélopiides, s'en distinguent par un caractère très-facile à saisir. (1) Voy. Yf ^[.y\ ooû, Arcana Enlomolog., pour plusieurs genres très- voisins des Adeliums. (2) Nous avons représenté une espèce (Voyage d'Orlîigny, Insectes, PI. U). (3) Voy. Perty, Delect. A.nim. T. Il 4 38 HISTOIRE Les Listronychus sont tous américains et remarquables par leurs formes élégantes et leurs antennes souvent élar- gies et comprimées. Les Allécules sont exotiques pour la plupart (.4. morio, Fab., se trouve en Allemagne). Les Mycétochares sont en général européennes. [M. barbata, Latr. ) Il en est de même des Omophlus (0. lepturoïdes, Fabr., etc. ) et des Cistèles, dont le type du genre, la Cis- tèle soufrée [C.sulfurea, Lin.), entièrement d'une belle couleur jaune soufrée, est fort commune dans notre pays. On trouve leurs larves aux racines des arbres. TREIZIÈME TRIBU. LES CANTHARIDIENS. Cette tribu a une étendue plus considérable que les deux précédentes et présente aussi un plus grand nom- bre de types , qui offrent entre eux des différences assez prononcées. Leur genre de vie est aussi assez varié. Les Cantharidiens ont une tête qui ne s'enfonce pas dans le thorax, comme on l'observe dans les Piméliens, Diapériens et Hélopiens ; elle en est toujours plus ou moins détachée et forme ordinairement par son rétrécissement en arrière une sorte de cou. Les Cantharidiens ont généra- lement une consistance molle, principalement leurs ély très, qui sont très-flexibles. Ces Coléoptères fréquentent les fleurs, quelques-uns aussi se tiennent presque constam- ment sur les arbres ; ils sont pour la plupart très-vifs et très -agi les. On les répartit dans plusieurs familles, dont le tableau suivant présente les diverses divisions : DES INSECTES. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CANTHARIDIENS. Fam. I. LAGRIIDES. Groupe l.STATYRITES. Gre. l. STATVRA. Latr. Gre. 2. isoTOiiA. * Dej. Antennes moniliformes ou légèrement dentelées. Corps droit. Corps long, grêle, à corselet très-cylin- drique. Antennes à dernier article plus long que les précédents. Tête enfon- cée dans le corselet. Antennes longues et très-grèles, pres- que filiformes, amincies vers l'ex- trémité. Antennes guère plus longues que la tête et le corselet réunis, à articles un peu élargis, surtout vers l'extré- mité. Palpes à dernier article sécuri- forme. Antennes guère plus longues que la tête et le corselet réunis, à articles un peu élargis vers l'extrémité. Palpes à dernier article cylindrique. Corps assez épais Antennes (ortes. Antennes un peu épaisses, à dernier article cylindrique terminé eu pointe et plus ou moins épais. Z)e/. Antennes un peu épaissies graduelle- lementvers l'extrémité, à dernier ar- ticle épais. Corselet large , denté la- téralement. Antennes à articles élargis à partir du septième; le dernier gros, ovoïde. Corselet plus large que long, à an- gles aigus. Gre. 4. odontope. Silberm. Antennes larges , comprimées, à der- nier article plus grand que les pré- cédents réunis et recourbé légèrement Gre. 3. eutrapela*. Dej. Groupe 2. LAGRIITES. Gre. 1. LAGRiA. Fabr. Gre. 2. PHYMATHODES.' Gre. 3. phobelius*. Dej. Groupe 3. ANTHICITES. Genre 1. anthicus. Fabr. Gre. 2, CERATODODERA. * HISTOIBE au bout. Corselet assez laige, arrondi latéralement. Tête entièrement dégagée du thorax , portée sur un étranglement en forme de cou. Corselet mutique. Corselet muni d'une corne dirigée en Blanch. (Monocerus />e/.)avant. Fam. 2. PYROCHROIDES. Antennes flabellées, au moins dans les mâles. Corps droit. Genre t. pyrochroa. Geoff. Antennes ayant chaque article, à par- tir du troisième, prolongé en rameau. Gre. 2. DENDRoïDES. Latr. Antennes prolongées en filets très- longs. Fam. 3. mordellides. Antennes simples ou flabellées. Corps très-gibbeux, avec la tôte fortement inclinée. Élytres ne couvrant pas l'ex- trémité de l'abdomen. Groupe 1 . RHIPIPHORITES. Antennes en éventail dans les mâles. Genre. 1. rhipiphore. i^aèr. Antennes peclinées à partir du deuxiè- (Metœcus,De}.) me article. Élytres en pointe, pres- que aussi longues que l'abdomen. Gre. 2. EMENADiA. Cast. Antennes pectinées à partir du troi- sième article. Élytres plus longues que l'abdomen. Gre. 3. MYODiTES. La(r. Antennes pectinées â partir du qua- trième article. Élytres très-rudimen- taires, en forme d'écaillés. Gre. 4. pelecotoma. Fisch. Antermes pectinées à partir du troi- sième article. Élytres longues, pres- que parallèles. Gre. 5. pelecotoides. Cast. Antennes pectinées à partir du cin- quième article. Élytres longues, pa- rallèles, convexes. Groupe 2. MORDELLITES. Antennes simples dans les deux sexes. Genre 1. mordella. Lin. Antennes pectinées. Avant-dernier ar- ticle des tarses entier. DES INSECTES. Gre. 2. ANASPis. Geoff. Fani 4. mélandryides. Genre 1. melanurya. Fabr. Gre. 2. scoTODES. Esch. Gre. 3. conopalpe. Gyll. Gre. 4. SERROPALPE. PrtyA. Gre. 5. HYPULE. Payk. Gre. 6. DiRcoEA.Ifaôr. Gre. 7. hallomène. Prt//A-. Gre. 8. orchesia. Latr. Antennes simples. Avant-dernier arti- cle des tarses bilobé. Crochets des tarses simples. Palpes maxillaires très-grands , à dernier ar- ticle très-sécuriforme. Antennes de onze articles, presque fili- formes, à dernier article ovalaire. Palpes à premiers articles coniques ; le deuxième très-grand. Antennes de onze articles , épaissis- sant graduellement vers l'extrémité. Palpes à premiers articles grêles. Antennes longues, de dix articles , un peu en scie , les trois derniers cylindri- ques. Palpes très-longs, prolongés in- térieurement en forme de dent. Corps allongé. Antennes longues, filiformes, très-gré- les. Palpes très- grands; les deuxième et troisième articles prolongés en de- dans, le dernier très-large. Corps long. Pattes très-grêles. Antennes moniliformes , de onze ar- ticles. Palpes ayant leurs trois derniers articles en massue ovale. Antennes de onze articles, coniques, grossissant peu vers l'extrémité. Pal- pes à premiers articles cylindriques. Pattes grêles. Tarses à avant-dernier article bilobé. Antennes presque filiformes, de douze articles. Palpes médiocres, à dernier article élargi , peu sécuriforme. Antennes de onze articles, terminées en massue. Palpes à dernier article très-sécuriforme. Pattes postérieures propres au saut. 4. 42 Gre. 9. eustrophe. Illig. Gre. 10. scRAPTU. Latr. Fam. 3. OEDÉMÉRIDES. Gre. 1 . CALOPE. Fabr. Gre. 2. SPARÈDRE *. Dej. Gre. 3. kothus. Zieg. Gre. 4. ditvle. Fisch. Gre. 5. nacerdès. Stev. (As clera et Anogcodes, Dej.). Gre. 6. OEDEMERA. Ol'w. Fam. 6. HORIIDES. Genre 1. horia. Fabr. Gre. 2. cissiTES. Irt/r. Antennes un peu élargies vers l'ex' trémité,de onze articles, le dernier un peu pointu. Palpes assez courts , médiocrement élargis à l'extrémité. Corselet large. Antennes filiformes , de onze articles , le dernier conique, un peu pointu. Pal- pes longs, à dernier article sécurilornie. Antennes longues , filil'ormes. Corps long , étroit. Crochets des tarses sim- ples. Antennes en dents de scie, comprimées et presque aussi longues que le corps. Antennes simples, à articles cylindri- ques. Palpes à dernier article renflé. Antennes filiformes très-courtes , ex- trêmement grêles. Corselet beaucoup pluslarge que long, à bords relevés. Antennes filiformes A dernier article plus long que le précédent. Cuisses comprimées. Antennes longues et trèsgréles, à der- nier article plus petit que le précé- dent. Cuisses postérieuiesgrôles dans les deux sexes. Palpes à dernier arti- cle un peu sécurilornie. Antennes longues, très-grêles. Cuisses postérieures très renfléts dans les mâ- les. Palpes à dernier article cylinâri- que. Élytres très-rétrécies vers l'ex- tréuaité. Antennes longues, filiformes. Corps long et assez large. Crochets des tar- ses dentelés. Tête aussi large que le corselet. Tête beaucoup plus étroite que le cor- selet. DES INSECTES. 43 Fatn. 7 caktharioides. Groupe l. MÉLŒITES- Genre 1. méloé. Fabr. Groupe 2. MYLABRITES. Genre 1 . cérocome. Geoff. Gre. 2. mïlabris. Fabi Gre. 3. lyde. Latr. Croupe i. CANTHARIDITES Genre 1 . .cnas. Latr. Gre. 2. c\MH4Ris. Geoff. Gre. 3. LYTTA. Fabr. Gre. 4. zonitis. Faô/-. Gre. à. TETRAONÏX /,«/;-. Gre. 6. apalus. Fabr. Crochets de taises bifides. Palpes fi- liformes. Antennes moniliformes. Corps dé- pourvu d'ailes sous les élytres. Antennes renflées vers l'extrémité. Corps pourvu d'ailes. Antennes de neuf articles ; le deuxiè- me offrant dans les mâles une grande exiMinsion foliacée. Antennes renflées en bouton à l'extré- mité, de onze articles , les deux , trois ou quatre derniers quelquefois soudés ensemble. Antennes longues de onze articles, grossissant un peu vers l'extrémité. . Antennes un peu grenues, sans renfle- ment sensible vers l'extrémité. Mâ- choires sans appendices. Antennes très-courtes, en forme de fuseau. .\ntennes longues, un peu épaissies vers l'extrémité. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, amincies vers l'ex- trémité. Palpes maxillaires à dernier irticle plus gros que les précédents. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, grêles, filiformes. Palpes à dernier article cylindrique. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, filiformes. Tarses à pénultième article bilobé. Antennes aussi longues ((ue le corps , à articles allongés et aplatis. Élytres un peu atténuées de la hase à l'extrL- mité. 44 HISTOIRE Gre. 7. 8it\ris. Latr. Antennes filiformes. Élytres très-ré- trécies vers l'extrémité. Groupe k. NÉMOGNATITES. Mâelioires prolongées eu deux longs appendices fdiformes. Genre 1. nemognata. Latr. Antennes fdiformes. Gre, 2. GNiVTHiuM. Kirby. Antennes renflées vers l'extrémité. La première famille des Caotharidiens est celle des LAGRIIDES. Ces insectes se rapprochent très-notableraent des Hélo- piens, et se reconnaissent facilement à leur tête et à leur corselet , plus étroits que leurs élytres et plus ou moins cylindriques. Nous admettons trois groupes dans cette petite famille. Les STATYBiTEs coustitoent le premier; ce sont des Co- léoptères de l'Amérique méridionale, parés de couleurs brillantes et souvent métalliques, dont l'aspect général rap- pelle beaucoup celui de quelques Dryptites , dans la tribu des Carabiens. Les Statyres ressemblent aux Agras , tant par leur forme allongée que par leurs couleurs ( 1 ), et les Isotomes plutôt aux Cténodactiles. Tous les Eutrapèles ont été trouvés au cap de Bonne- Espérance [E.vittata, Fab.). Le second groupe, celui des laoriites, renferme le genre Lagria, dont les espèces sont dispersées par tout le globe. L'une d'elles est fort commune dans notre pays; c'est la Lagrie velue [Lagria hirta, Fabr.) Sa larve , observée par M. Westwood dans des haies d'aubépine, est d'une forme cylindrique, assez épaisse , et couverte de poils bruns. Toutes les Lagries fréquentent les fleurs ou se tiennent sur les plantes ; elles sont extrêmement agiles. (1) Nous en avons représenté une espèce (Voyage d'Orbiguy, Insec- tes, PI. 16.) DES INSECTES. 45 Les Phymatodes (P. scabra, Fabr.) et les Phobelius (1) sont américains. Le type du genre Odontopus provient du Sénégal [0. eupreus, Fabr.) Les ANTHiciTEs sout de très-petits insectes , dont les mouvements sont très-vifs ; ils ont un corselet assez con- vexe, un peu rétréci en arrière. Le genre Anthicus com- prend une assez longue série d'espèces dont le type est l'A. floral [A.Jloralis, Fabr.) On en a séparé génériquement les espèces dont le corse- let porte une corneen avant [Ceratodera monoceros, etc. ). Une seconde famille parmi les Cantbaridiens, celle des PYjRocHHOiDEs , est très-rcstreinte. Le genre Pyrochroa est facile à distinguer à des anten- nes très-pectinées dans les mâles, à un corps plan, des ély- tres très-larges et arrondies, etc. On en connaît peu d'espè- ces; elles sont généralement d'un rouge vif : telle est l'espèce de notre pays, le Pyrochroa rouge (P. rubens, Fabr.) ; ses premiers états ont été observés par MM. Abrens, West- wood etsurtout par M. Léon Dufour. La larve est allongée, déprimée, d'une couleur brune fauve, brillante, presque glabre, avec la téteorbiculaire, munie de fortes mandibu- les et de petites antennes quadriarticulées. Le dernier anneau du corps est profondément divisé et forme deux fortes pointes. La nymphe est oblongue, d'un blanc jaunâtre, aveo de petites épines disposées régulièrement ; on les trouve sous les écorces d'arbres, principalement des chênes et des peu- pliers. Les Dendroïdes sont de l'Amérique du Nord. Les MOBDELLiDEs coustltucnt une famille particulière. La forme voûtée de leur corps leur donne un aspect très- singulier. En outre, leurs élytres étroites , acuminées et (I) Voy. Blanchard (Voy. D'Orbigny, Insectes). 4C HISTOIRE de consistance assez solide , contribuent encore à les dis- tinguer des familles voisines. Nous séparons les Mordellides en deux groupes. Les BHipiPHOBTTES,dont Ics antenues sont très-pectinées, for- ment le premier. Le genre Rhipiphore a pour type une espèce euro- péenne [R. paradoxus, Fab.). Le genre Éménadie est répandu dans toutes les parties du monde; le type [R.flabellatus, Fabr.) se trouve dans la France méridionale. D'après plusieurs observations, il paraît que les femelles déposent leurs œufs dans les nids de Guêpes, où se déve- loppent aussi leurs larves. M. Farines a observé la larve d'uueautre espèce (/?.6/macM/«?ï«s), qui vivrait dans les ra- cines de XEryngium campestre. M. Westwood regarde comme probable que cette larve fût parasite sur quelque autre larve vivant dans ces tiges de plantes. On trouve une espèce de Myodites dans le midi de la France {M. subdiptems, Fabr.) Les Pélécotomes n'ont encore été observés qu'en Russie. Les Pélécotoïdes sont tous Américains (1). Les MORDELLiTES forment le second groupe de la fa- mille. Le genre Mordelle renferme une quantité d'espèces très-considérable ; elles sont dispersées dans le monde entier et en général d'assez petite taille. Elles volent sur les fleurs et sautent facilement. La Mordelle petite (M. pusilla) est assez commune dans notre pays. Sa larve, observée par plusieurs naturalis- tes (2), est allongée , presque cylindrique, avec les pattes (1) Voy. Lap. de Castelnau, Hist. des Ins., t. 2. (2) Schilling , Beytrage zur Entomolog. Vallot , Acad. des Scienc. et belles Lettr. de Dijon. DES INSECTES. 47 très-courtes, le dernier anneau du corps plus petit que les autres et pointu. Elle vit dans les tiges de diverses plantes. On cite l'Armoise commune, le Marrube vulgaire, etc. Les Anaspis sont très-voisins des Mordelles : on en trouve plusieurs espèces assez communément en Europe ( A. frontalis, Fabr. etc. ). Les MÉLANDRYiDEs coustitucnt une petite famille dont les espèces ne sont pas très-nombreuses. Le genre Melandrya se trouve en Europe et dans l'A- mérique du Nord. L'espèce la plus commune dans notre pays est la M. serrata, Fabr. Sa larve, observée par M. Léon Dufour, vit sous les écorces d'arbres. Le genre Scotodes habite la Russie méridionale. Les Conopalpes et les Serropalpes, insectes en général fort rares , se trouvent aussi sous des écorces ; M. West- wood a découvert ainsi la larve d'un Serropalpe, qui est allongée, blanchâtre et un peu renflée dans le milieu. Les Hypulus se trouvent en Allemagne. Les Dircées sont plus nombreuses en espèces et répandues dans di- verses régions. On en trouve plusieurs en Europe ( D. variegata Fabr. ; discolor, Fabr.). Les Hallomènes en sont très-voisins. Les Orchesies se distinguent de tous les autres genres de cette famille par la conformation de leurs pattes posté- rieures. La larve du type ( Orchesia micana , Fabr. ) a été trouvée dans les bolets ; elle est blanchâtre et de consis- tance charnue (1). Une seule espèce d'Eustrophus est européenne ( E. (krmestoides , Fabr. ) (I) roy. Waterhousc, Entomol. Maga/.., T. 2, p. 37(î. Le genre Scraptia a pour type la S. brune (S. fusca, Latr.), petit insecte brunâtre que l'on trouve quelquefois dans nos environs. La cinquième famille des Cantharidiens est celle des ŒDÉMÉRiDES. Ce sontdes Coléoptères de forme étroite, à élytres flexibles ne couvrant pas toujours l'abdomen en entier. Les Œdémérides ont des antennes longues et grê- les; ce qui ne contribue pas peu à leur donner quelque ressemblance avec les Lepturides ; mais l'examen de leurs caractères ainsi que les larves prouvent qu'ils en sont très- éloignés. On ne connaît qu'une seule espèce de €alope [Calopus serraticomis ) , qui habite le nord de l'Europe. Il en est de même du genre Sparèdre. Les Notlius ne se rencontrent guère que vers la Hongrie. , Les Nacerdès sont répandues dans presque toutes les régions du monde [N. notala, cœrulescens, Fabr. etc.). Les Œdémères sont très-singuliers par leurs cuisses pos- térieures, qui sont extrêmement renflées chez les mâles, ce qui toutefois ne leur permet pas de sauter , leur corps étant trop long, trop linéaire [OE, podagrariœ, cœrulea, Fabr.). Plusieurs espèces sont communes dans notre pays. Leurs larves vivent dans les bois pourris ; elles sont assez molles, de consistance charnue, avec la tête cornée et leur corps aminci vers l'extrémité postérieure. La famille des horiides s'éloigne de toutes les au- tres de la même tribu par les crochets des tarses, q«i sont dentelés comme chez les Cistélides. Deux genres seulement se rattachent à cette famille; ils se trouvent en Amérique et aux Indes orientales; ils sont d'une assez grande taille. i DES INSECTES. 49 Les CANTHARiDiDEs , par les crochets bifides de leurs tarses, se distinguent facilement des familles précédentes. Tous ces Coléoptères ont des propriétés vésicantes plus ou moins énergiques ; on peut les employer presque tous avec succès pour en faire des vésicatoires. On sait que lorsqu'ils sont avalés ils ont des effets très-excitants sur les organes de la génération. Plusieurs travaux ont été faits sur les propriétés épis- pastiques ou vésicantes de ces insectes. Leurs méta- morphoses ne sont pas connues. On a obtenu d'œufs pondus par quelques femelles de petites larves un peu pédiculiformes, qui n'ont pas tardé à mourir faute de nourriture et faute aussi de se trouver dans une localité convenable à leur développement. Cer- tains entomologistes pensent qu'elles vivent dans la terre au pied des arbres, ce qui n'est pas le moins probable; d'autres pensent qu'elles vivent toutes parasites dans des nidsd'Hyménoptères, parce que quelques espèces des der- niers genres de la famille ont été observées dans des nids d'Apieus. Nous séparons les Cantharidesen quatre groupes. Celui des MELŒiTEscomprend le seul genre Méloé, bien singulier par la structure des antennes , par l'absence d'ailes , aussi bien que par la petite dimension des élytres et le volume de l'abdomen. Les Méloés marchent lente- ment et comme avec peine, sur les plantes basses. Le Méloé proscarabée {Meloe proscarabœiis, Lin.) , long de près d'un pouce, entièrement d'un brun foncé et ponctué, est très-commun dans notre pays au printemps. Ses œufs sont jaunes. Sa larve au sortir de l'œuf est blan- châtre, avec deux petits filets caudaux. 60 HISTOIBE Latreille regarde les Méloés comme étant probablement les Buprestes des anciens, regardés comme si nuisibles aux bestiaux. Les MYLABRiTES renferment trois genres essentiels. Celui de Cérocome esttrès-remarquable par des antennes noueuses chez les mâles. Leurs espèces ,peu nombreuses, sont européennes et généralement de cou leur bleuâtre. Les Mylabris forment un genre très-nombreux en espè- ces, qui toutes sont noires, avec des taches jaunes ou rougeâ- tresou jaunes avec des taches noires. Les Mylabres sont répandus dans les parties chaudes de tout l'ancien conti- nent. On ne les trouve point dans le nord de l'Europe , mais le midi en fournit plusieure. Le Mylabre de la Chi- corée (7!/. cichorii, Lin.), long de douze millimètres, noir, avec trois bandes transversales jaunes sur les élytres, est commun dans le midi de la France. On l'emploie avec succès en médecine. Nous réunissons aux Mylabris, comme divisions, des genres basés sur des espèces dont les derniers articles des antennes sont soudés ensemble. Le genre Lydus renferme quelques espèces qui sont employées pour les vécicatoires dans certaines parties de l'Europe (Z^. algiricus, trimaculatua , Fab., etc.). Le groupe des ca.ntharidites renferme plusieurs genres. LesiEnas en formentun très-limité; on les trouve dans le midi de l'Europe et en Barbarie [M. a fer, Fabr.). Le genre Cantharis a pour type la Cantharide des bou- tiques [Cantharis vesicatoria, Lin.) (pi. 9, fig. 11 ), in- secte long de quinze à dix-huit millimètres et entièrement d'un beau vert. Il vit sur les frênes et quelquefois sur les DES INSECTES. 51 lilas ; il exhale une odeur très-pénétrante. Dans la plus grande partie de l'Europe on en fait une très-grande consommation. Les Lyttes sont très-nombreuses et toutes exotiques ; elles diffèrent très-peu de nos vraies cantharides. Les Tétraonix sont tous Américains. Les Zonites se rencontrent en général dans le midi de l'Europe, de même que les Apalus [A. bimaculatus, Fabr.) . Les Sitaris , dont les élytres sont courtes et terminées en pointe, ressemblent à quelques égards aux OEdémères. Ou assure qu'ils n'ont pas de propriétés vésicantes. Leurs larves paraissent vivre dans les nids de certains Apiens du genre Antophore; les petites larves s'accrochent à ces Hyménoptères lorsqu'ils viennent sur les fleurs, et sont ainsi transportées dans leurs nids. La Sitaris humérale (S. humeralis, Fabr.) n'est pas très-rare en France. Les NÉMOGNATHiTEs sout très-sluguliers , par les filets que supportent leurs mâchoires. Ils sont presque tous exotiques ; un seul Némognatha [N. chrijsomelina) habite le raidi de la France. QUATORZIÈME TRIBU. LES LAMPYRIENS. Les insectes de cette tribu se lient bien évidemment avec ceux de la tribu précédente ; et, sans le nombre d'articles des tarses, qui n'est pas le même, il y aurait vraiment bien peu de caractères pour les en distinguer. Les Lampyriens sont également de consistance molle , principalement leurs élytres ; ce qui leur a fait donner le nom de Malacodermes par Latreille. Leurs antennes sont filiformes ou en dents de scie, ou même en panaches. Leur prosternum n'offre aucun prolongement soit en avant, soit 52 HISTOIRE en arrière , comme cela a lieu chez les Élatériens. Ces Co- léoptères n'atteignent pas en général une taille considéra- ble; ils sont dispersés dans le monde entier; à l'état d'in- sectes parfaits, ils fréquentent les fleurs et sont d'une agilité extrême. Leurs larves pour la plupart sont carnivores, et attaquent des vers ou d'autres insectes qu'elles trouvent dans la terre ou dans le bois. Nous admettons deux familles dans cette tribu : le ta- bleau suivant en présente les diverses divisions. Famille 1. LàMPYRiDES. Palpes renflés vers l'extrémité. Man- dibules très-petites. Corps plan, de consistance peu solide. Groupe 1. MALACHITES. Antennes filiformes ou en dents de scie. Corselet large, peu avancé sur la tête. Corps pourvu de vésicules sur le? parties latérales. Genre 1. malachie. Fabr. Antennes à deuxième article très-pe- tit, le troisième beaucoup plus long. Gre. 2. LAïus. Guér. Antennes à deuxième article beaucoup plus grand que le suivant. Gpe. 2. TÉLÉPHORITES. Antennes filiformes ou en dents de scie. Corselet large , plus ou moins avancé sur la tête- Corps dépourvu de vésicu- les. Palpes maxillaires très-couits. Genre 1. téléphore. Geoff. Antennes filiformes, de la longueur de ( Cantharis, Lin. ) la moitié du corps. Tête large. Palpes à dernier article sécuriforme. Gre 2. CAULioGNATHE. Heniz. Antennes fdiformes, presque aussi lon- {Callianthia* , Dej.) gués que le corps. Tête un peu avancée, en forme de museau. Palpes àderniei- article étroit, très-peu sécuriforme. Gre. 3. tylocère. Daim. Antennes aussi longues que le corps, {Xanthesta,liei.) à premier article ovoïde, très-gros; les trois derniers plus longs et plus gros que les précédents. DES INSECTES. 53 Gre, 4. siLis. Latr. Antennes filiformes, aussi longues que le corps. Tête large. Corselet échancré latéralement, près des angles posté- Gre. 5. MALTHiNE. Za^r. Antennes très-grêles, à premier article un peu renflé vers le bout. Palpes à dernier article ovoïde. Élytres plus courtes que le corps. Gre. 6. ENTOCERA * Blanch. Antennes moins longues que le corps, à articles aplatis à partir du troisième; les deux derniers plus grêles que les précédents. Gre. 7. CALOCHROME. Giiér. Antennes plus longues que le corps , à articles aplatis , avec les quatre der- niers grêles. Gre. 8. WMik.Lap. de Cast. Antennes beaucoup plus longues que la tête et le coiselet réunis , presque liliformes, à articles un peu élargis vers le bout; le dernier long, faiblement échancré. Tête un peu en forme de museau. Gre. 9. PRiONOCÈRE. Perty. Gre. 10. CHALOHAS. Gpe 3. DRILITES. Genre 1. drile. Oliv. Dej. Antennes guère plus longues que la tête et le corselet réunis, à articles larges et courts après le troisième et eu dents de scie ; le dernier fortement échan- cré. Tête amincie antérieurement. Antennes plus courtes que la tête et le corselet réunis , épaisses , en dents de scie courtes. Jambes comprimées. Ély- tres très-larges, surtout dans les mâles. Crochets des tarses bifides. Antennes en dents de scie. Corselet large, ne s'avançant pas sur la tête. Corps dépourvu de vésicules. Femel- les aptères. Antennes à dentelures longues, connne panachées. 54 HISTOIBB Gpe. 4. LAMPYRITES. Genre 1. luciola. Cast. (Colophofia, Dej.) Gre. 2. malaoogaster. Bassi. Antennes à dentelures courtes. {Ctenidion, Uej.) Antennes filiformes ou en dents de scie. Corselet en forme de bouclier, cachant presque toujours latôte. Corps dépourvu de vésicules. Palpes maxil- laires beaucoup plus longs que les labiaux. Antennes filiformes. Corselet court, laissant à découvert la partie anté- rieure de la tête. Gre. 2. LAMPYRis. Fa6/\(.'ls- Antennes filiformes, un peu atténuées pisomaei Photinus, Cast. vers l'extrémité , avec leurs premiers Ellychnia *, Dej. ) articles un peu aplatis. Corselet rebor- dé, s'avançant beaucoup au-dessus de la tète. Antennes courtes, à articles serrés. Corselet avancé sur la tôte. Élytres beaucoup plus courtes que l'abdo- men. Antennes presque aussi longues que le corps, ayant chaque article, à partir du troisième, prolongé en lamelle ou en dent plus ou moins longue. Antennes fusiformesde dou^e articles, dentées à partir du troisième. Antennes environ de la longueur de la moitié du corps , ayant chaque ar- ticle, à partir du troisième, prolongé en dent courte et large. 7. cLADOi'HORE. Graij. Antennes ayant chaque article, à par- Gre. 3. piiosph.bne. Cast (Geopyris *, Dej.) Gre. 4. lucidota. Cast. ( Lychnuris *, Doj.) Gre. 5. caledon. Cast. Gre. 0. BERASPis. Blancli (Hyas, Cast ) {Ethra, C-d<.t.) Gre. 8. vesta. Cast. Gre. 9. mégalopiitiialmi; tir du troisième, muni d'un long rameau très-grêle et contourné. Antennes assez longues , ayant des ra- meaux droits assez allongés , àparlirdu troisième article. Antennes munies,;» partir dutroisièmo DES 1^SEGTES. 55 &ray. Gre. 10. LAMPROCERA. Cast. Gre. 1 1 . PHENGODES. Hoffin Gre. 12. AMYDETES. Hoffm Groupe 5. LYCITES. Gre. 1 . OMALisE. Geoff. Gre. 2. DiCTYOPTERA. Ltttr . Gre. 3. calopteron. Cast. (Charactics , * Dej.) Gre. 4. lycus. Latr. 1 am. 2. CÉBRIONIOES. Grou|)e 1. SCIRÏLTES. Genre 1. scirtes. Illig. article, de rameaux comprimés, aussi longs que la tige et s'appliquant tous les uns contre les autres. Antennes offrant à chaque article, à partir du troisième, un double rameau dans les mâles, un seul dans les femel- les. Antennes ayant, à partir du troisième article , un double rameau très-grêle , cilié et contourné. Antennes composées d'un grand nom- bre d'articles (une vingtaine) munis d'un long rameau barbu. Antennes filiformes ou comprimées et en dents de scie , très-rapprochées à leur base. Tête toujours découverte. Antennes filiformes. Corselet presque carré. Tête courte. Antennes comprimées , avec le pre- mier article renflé. Tête prolongée en forme de museau. Antennes larges, comprimées, en dents de scie. Tête courte. Antennes en dents de scie. Tête pro- longée, en forme de museau. Palpes non renflés vers le bout. Man- dibules terminées en pointe simple. Corps plus ou moins convexe, de con- sistance assez solide. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes filiformes ou à peine dentées. Corps hémisphéri- que. Palpes labiaux à deuxième article très-grand et le dernier conique, beau- coup moins large. Cuisses postérieu- res très-renflées. Antennes filiformes. 56 Gre. 2. EUBRiA. Ziegl. Gre. 3. ELODES. Latr. (Cyphon, Payk.) Gre. 4. NYCTËUS. Latr. Groupe 2. ATOPITES. Palpes labiaux à deuxième article très-grand et le dernier plus petit. Cuisses postérieures simples. Antennes à articles aplatis et en dents de scie. Palpes labiaux à deuxième article trois fois plus long que le précédent, et terminé en pointe ; le dernier pe- tit, oblong, un peu élargi au bout. Cuisses simples. Antennes filiformes , peu ou point dentées. Palpes labiaux à deuxième article un peu élargi vers l'extrémité ; le dernier plus épais, ovoïde. Hanches posté- rieures prolongées en lamelles. Lèvre inférieure terminée par plu sieurs prolongements lamelliformes. Antennes filiformes ou en dents de Genre 1. OCTOGLOSSA. Guer. Lèvre inférieure terminée par huit Gre. 2. \wpx. Fabr. Lèvre inférieure terminée par quatre {Dascillus, Lat. Pelalon, lobes. Tarses ayant les quatre pre- Perty.) niiers articles garnis en dessous de lamelles. Gre. 3. cladotoma. Westw. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses ayant le troisième arti- cle seul garni en dessous de deux la- melles. Gre. 4. odontonyx. Guér. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses simples, à crochets den- telés. Gre. 5. BKADYTOMA. Guéf . Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses à deuxième et troisième articles garnis de lamelles en des- sous. Gre. 6. ANCHYTARSE. Giiér. Lèvre inférieure terminée par (pialrc lobes. Tarses simples, à crochels non dentelés. DES INSECTES. 57 Gre. 7. CNEOCLOSSA. Gtier. Lèvre inférieure terminée par deux lobes. Groupe 3. RHIPICÉRITES. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes flabellées. Genre 1. PTiLODACTYLA. //%. Antennes munies à l'extrémité de chaque article, à partir du troisième, d'un petit rameau grêle. Tarses à ar- ticles garnis en dessous d'une palette membiaueuse. Gre. 2. SELASiA. Cast. Antennes à troisième article prolongé en dent, et les huit suivants en ra- meaux. Tarses sans lamelles en des- sous. Gre. 3. callirhipis. Latr. Antennes ayant dans les mâles cliaque article, à partir du troisième, pro- longé en une lamelle grêle , aplatie et aussi longue que la tige ; seulement en peigne dans les femelles. Tarses grêles sans palettes. Gre. 4. sandalus. Knoch. Antennes munies à partir du troisiè- me article, dans les mâles, de rameaux aplatis et larges, plus longs que toute l'antenne; seulement en peigne dans les femelles. Tarses ayant leurs quatre premiers aiticles munis en dessous de lamelles ovalaires. Gre. 5, CHAM^RHiPis. La(r. Antennes munies, à partir du troisième article, de rameaux longs, compi iuiés , élargis graduellement vers le bout et tousappliquéslesuns contre les autres. Tarses ayant leurs 2^, 3' et 4^ articles munis en dessous de deux très-petites palettes. Gre, 6. PTYOCÈRE. Thunb. Antennes munies de rameaux courts et très-épais à partir du troisième ar ticle. Tarses ayant les quatre premiers articles munis en dessous chacun de deux lamelles ovalaires. 58 HISTOIRE Gre. 7. KHiPiCERA. Latr. Antennes en éventail dans les mâles, trèspectinées dans les femelles, ayant toujours beaucoup plus de onze arti- cles. Tarses ayant leurs quatre pre- miers articles munis en dessous de la- melles ovalaires. Groupe 4. CÉBRIONITES. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes simples ou légèrement dentées. Corps obiong. Genre l.PHYSODACTYLE. /"«ÇA. Antennes courtes, un peu dentées.en scie à partir du quatrième article. Cuisses postérieures renflées. Gre. 2. cebrio. Oliv. Antennes filiformes, presqueaussi lon- gues que le corps dans les mâles; courtes, moniliformes et terminées en massue dans les femelles. Gre. 3. BASODONTA. Westw. Antennes épaisses, comprimées, avec le premier article muni en dedans d'une dent recourbée, le deuxième petit , recourbé et élargi vers l'ex- trémité. La première famille de la tribu est celle des lampy- KiDES, que nous divisons en malachiites, téléphorites, LAMPYfilTES et LYCITES. Le groupe des malachiites renferme des insectes qui en général sont d'assez petite taille ; ils composent le genre Maiacliie, dont les espèces sont très-nombreuses. Ces Ma- laclîies ont des pattes et des antennes longues et grêles, des couleurs vives , le plus souvent verdâtres, avec des taches rouges ou jaunes. Plusieurs sont très-communs sur les fleurs pendant toute la belle saison [M. bipustulatus , Fab. ; œneus, Fab. , etc.) ; ils sont extrêmement \ifs et ils volent avec la plus grande facilité. Personne n'a en- core fait connaître leurs larves. Les Malachies se font encore remarquer par des expan- DES INSECTES. 59 sions membraneuses, rétractiies, qu'on observe sur les cô- tés du thorax et de l'abdomen. Dans l'état ordinaire, elles ne sont pas visibles; mais lorsqu'on vient à inquiéter l'in- secte, ou lorsqu'il se croit menacé de quelque danger, il fait sortir aussitôt ces appendices, qui sont de couleur rouge ; ils ont reçu le nom de cocardes. Le genre Laius est établi sur une seule espèce de la Nouvelle-Guinée [L. cyaneus, Guér. ). Les TÉLÉPHORiTES Comprennent un petit nombre de gen- res, dont le principal est celui de Téléphore( 7e/e/?/« orw.ç), qui comprend une nombreuse série d'espèces, tant européennes qu'exotiques. Le tj'pe du genre est le Téléphore brun (T. fuscus, Lin.) (pi. 9, fig. 1 2', long de dix à douze mil- limètres, d'un noir grisâtre, avec le corselet roussâtre, ayant dans son milieu une grande tache noire. En outre, le devant de la tête est roussâtre ainsi que la base des anten- nes, des pattes et l'extrémité de l'abdomen. Cet insecte est des plus communs dans notre pays; sa larve a été observée par Degéer, par nous et quelques autres naturalistes : elle est entièrement d'un noir de velours, avec six pattes écail leuses bien développées; elle vit dans la terre humide, sou- vent sous les pierres, cherchant des insectes et des vers pour sa nourriture. Nous avons fait connaître aussi la larve du Téléphore livide [T. lividus] , qui vit de la même manière ; sa couleur seulement est olivacée. M. Waterhouse a fait connaître les métamorphoses d'une troisième espèce {T. nifus) . Les larves de Téléphore ont été parfois trouvées en quan- tité sur la neige pendant l'hiver. Diverses conjectures ont été faites pour expliquer leur présence dans de semblables conditions. 60 HISTOIRE Les genres Chauliognathe et Tylocère sont établis sui- des espèces américaines. Le genre Silis a pour type le S. à cou épineux (S. spi- nicollis) , que l'on rencontre quelquefois aux environs de Paris. Les Malthins, qui sont aussi très- voisins des Téléphores, sont de plus petite taille et assez nombreux en Europe [Mal- thinusfasciatus, Oliv. S.guttatus^etc.]. Le genre Entocera est établi sur des espèces exotiques inédites. Le type du genre Calochrome est de la Nouvelle- Guinée [C. glaucopterus , Guér.). Les Idgies et Prionocères habitent l'Afrique et les Indes orientales. Les Chalcas sont de Colombie. Le groupe des drilites est moins étendu que le pré- cédent. Les espèces du genre Drile sont fort singulières dans leurs habitudes. Le type est le Drile jaune {Dtilusfla- vescens, Fab.); le mâle, long de sept à huit millimètres, noir, velu, avec les élytres d'un jaune sale , et la femelle longue d'au moins quinze millimètres , entièrement privée d'ailes et d'élytres , d'un brun jaunâtre , avec la base de chaque segment de couleur noire. Pendant longtemps le mâle seul fut connu , jusqu'à ce qu'un naturaliste de Ge- nève, M. Mieizinski, ait observé la larve de cette espèce qui dévore les Colimaçons [Hélix nemoralis). M. Miei- zinski n'en obtint que des femelles; et comme la différence qui existe entre le mâle et la femelle du Drile est énorme , il ne put songer à la rapporter à sa véritable espèce, et se crut même fondé à en former un genre particulier, qu'il désigna sous le nom de Cochleoctonus. Plus tard M. Desmarest ayant recueilli une quantité considérable de ces larves qui dévoraient l'animal des DES INSECTES. 61 Hélix , il obtint en même temps des mâles et des femelles. Il n'y eut bientôt plus de doute ; car on ne tarda pas à ob- server leur accouplement. M. Lucas a observé récemment en Algérie une nouvelle espèce, qu'il nomme mauritani- eus, dont les sexes ne sont pas moins différents, et qui vit à l'état de larve aux dépens de l'animal des coquilles du genre Cyclostome. Le genre 31alacogaster a pour type une espèce de Sicile, de Barbarie, etc. [M. Passer inii, Bassi). Les Lampvrites forment le groupe le plus étendu de cette famille. Des différences très-grandes existent encore entre les sexes de plusieurs autres Lampyrides ; les femelles sont complètement aptères, tandis que les mâles sont pourvus d'ailes et d'él\ très bien développées. Les Lampyres sont connus de tout le monde, à cause de leur propriété lumi- neuse, et sont appelés dans notre pays Vers luisants, et dans les autres contrées d'un nom équivalent. Cette lu- mière phosphorescente est émise entre les anneaux de l'abdomen, principalement sur les côtés et à l'extrémité. On avait supposé que les femelles avaient cette propriété pour attirer les mâles ; mais on a observé que les mâles en étaient pourvus aussi bien que les larves et les nymphes. L'animal peut faire briller sa lumière ou la faire dispa- raître à volonté. Les Lampyres sont allongés et linéaires, Les larves ressemblent presque complètement aux femel- les. Celles-ci déposent leurs œufs dans la terre, ou dans de la mousse, ou sur quelque plante. Les larves comme les insectes parfaits vivent aux dé- pens d'autres insectes et de certains petits mollusques : ils se tiennent souvent au bord des chemins , sur les haies ou sur les plantes basses. 6 62 HISTOIRE Le type du genre est le Lampyre luisant {Lampyris noctiluca, Lin.); le mâle est d'un jaune brunâtre, avec une tache noire sur le corselet; les élytres grisâtres , finement ponctuées, ayant trois côtes longitudinales. Lafemelleest brunâtre , avec chaque anneau bordé de jaune. Cette espèce est très-commune dans nos environs. On en connaît quelques autres espèces, qui sont aussi communes dans le midi de l'Europe. On a décrit un seulPhosphœne [Pliosphœnus hemipte- rus^ Fabr. ), assez rare en France. On a formé plusieurs genres avec les Lampyrites exo- tiques ; la plupart sont propres à l'Amérique méridionale. Les femelles sont ailées comme les mâles, et les deux sexes ont également des propriétés phosphorescentes. Nous ne connaissons rien, au reste, de particulier sur leurs habitu- des (1). Les Pliengodes et Amydètes sont très-remarquables, par leurs antennes plumeuses. Les LYCiTEs ne sont jamais phosphorescents; ils ont en général une tète plus ou moins prolongée en museau , et souvent leurs élytres sont élargies postérieurement; ils ont des couleurs vives en général , et ils recherchent par- ticulièrement les végétaux et les bois en décomposition. Le genre Lycus proprement dit ne renferme que des espèces exotiques, propres à l'ancien continent. Les Galoptérons appartiennent tous au contraire au nouveau monde. Parmi les Dictyoptères il en est quelques espèces euro- péennes, dont la couleur générale est d'un rouge vif (D. aurora, Fab. ; minuta, Fab. ) (I) Voy. Laporle de Casteinau, Annales de la Société Enlomologique, t. 11. DES INSECTES. 63 Le genre Omalise a pour type une espèce assez répan- due dans notre pays (sutumlis, Fabr.). Les cÉBRiONiDES coQstitueut la seconde famille des Lannpyriens; nous la divisons aussi en quatre groupes, les SCIRTITES, les KHIPICÉRITES, ICS ATOPITES Ct IcS CÉBRIONITES. Les premiers se composent de quelques genres peu nombreux eu espèces, toutes de taille assez exiguë, et de forme souvent déprimée et arrondie. Leurs habitudes et surtout leurs métamorphoses ne sont pas connues. On trouve les insectes parfaits sur diverses plantes. Les ATOPITES se font remarquer par les déchirures de leurs mâchoires et de leur lèvre inférieure. Leurs habitu- des sont encore ignorées. Nous avons donné les tableaux des divers genres de ce groupe d'après un travail récent de M. Guérin [Revue ZooL). Le genre Atopa a pour type une espèce que nous trou- vonsen France; c'est VA. cervina, qui est entièrement d'un gris cendré, tirant plus ou moins sur le jaunâtre. Tous les autres Atopites sont exotiques. Les KHIPICÉRITES out dcs antennes pectinées ou fla- bellées, qui sont très-élégantes chez plusieurs d'entre eux. Les panaches sont surtout très développés chez les mâles. Ces Coléoptères sont tous exotiques , très-rares en général dans les collections et encore inconnus dans leurs habitu- des. Les Ptilodactyles se trouvent seulement en Amérique , les Sandalus au Brésil et dans l'Amérique du Nord, les Ptyocèresen Afrique. Les Callirhipis habitent l'Amérique et les Indes orientales. Les Rhipicères se trouvent aussi au Brésil et de plus aux Indes orientales et à la Nouvelle-Hollande. 64 HISTOIBB Le groupe des céerionites établit un lien direct en- tre tous les autres Lampyriens et les Élatériens : comme chez ces derniers, on observe un petit prolongement de leur prosternum, mais ici très peu sensible. Le genre Cebrio est composé d'un petit nombre d'es- pèces; les mâles et les femelles présentent de grandes dif- férences : les premiers ont de longues antennes et des élytres qui couvrent tout l'abdomen ; les secondes ont des antennes courtes et un abdomen très-volumineux, qui n'est pas entièrement caché par les élytres. Les femelles sont beaucoup plus rares que les mâles dans les collections , sans doute à cause de la difficulté de les obtenir : elles sortent rarement de la terre, dans laquelle elles se forment des trous. Au moment de l'accouplement, elles sortent en dehors de leur retraite l'extrémité de leur abdomen, et les mâles, qui sont à la recherche des femel- les , viennent bientôt s" accoupler. Ces insectes se trouvent dans le midi de la France et en Italie. [Cebrio gigas, Fabr. ; xanihomenis ,Ydib.) Le genre Phîjsodactylc est établi sur une espèce de l'A- mérique du Nord. La seule espèce décrite du genre Basodonta [B. nigri- cornis) provient de Colombie. QUINZIÈME TKIBII. LES élatériens; Cette tribu se compose d'insectes d'une texture non-seu- lement solide, mais souvent très-dure : ils sont souvent d'as- sez grande taille, rarement très-petits. Ils se rattachent à trois types principaux, donton forme autantde familles par- ticulières. Les Élatériens ont ordinairement leur proster- DES INSECTES. 66 num prolongé en avant, de manière à avancer sur la bou- che, ou prolongé en pointe postérieurement : leurs antennes sont en scie ; c'est pourquoi ils faisaient partie dans la classification deLatreille de sa grande tribu des Serricor- nes. Les métamorphoses de plusieurs Élatériens nous sont connues ; mais comme leurs premiers états sont assez dif- férents, nous devons les exposer séparément à chaque fa- mille. Le tableau suivant offre les diverses coupes de cette tribu : TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ÉLATÉRIENS. Fam. 1. ÉLATÉRIDES. Prostermim prolongé en une pointe, s'engageant dans une cavité du nié- sosternuni. Groupe l.TÉTRALOBITES. Tarses garnis en dessous de lamel- les membraneuses. oenie 1. tétralobe. Sert;. Antennes de onze aiticles, avec le second très- petit, tous les suivants prolongés en rameau. Tarses ayant leurs quatre premiers articles garnis en dessous de lamelles. Mésosternnm sans prolongement. Gre. 2. EUCAMPTE. Chevr. Antennes en scie de onze articles, le deuxième très-petit. Tarses ayant leurs trois premiers articles garnis de lamelles. Mésosternum avancé en fourchette. Gre. 3. semiote. Eschs. Antennes en dents de peigne dans les (Penca;?<5, Serv.) mâles, en scie dans les femelles, de douze articles, le deuxième très-petit, le dernier presque soudé avec le pré- cédent. Tarses ayant leurs trois pre- c. 66 HISTOIRE raiers articles garnis de lamelles. Mé- sosternum avancé en fourchette. Gre. 4. hémicrépidie. Ge/W-Antennes en scie, de douze articles le deuxième très-petit. Tarses ayant, leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Gre. 5 dicrépidie. jïsc/îs. Antennes en scie de onze articles , le {Dipropus , Germ.) deuxième très -petit. Tarses ayant leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Gre. 6. HLTÉROPE. Germ. Antennes de onze articles, les deuxième et troisième très-petits. Tarses anté- rieurs ayant leurs deuxième et troi- sième articles et les postérieurs seule- ment leur troisième garnis de lamelles. Gre. 7. ATRACTODES. Germ. Antennesdeonzearticles,lesdeuxième et troisième petits. Tarses ayant leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Gre. 8. htpodesis. Latr. Antennes en scie, de onze articles , les deuxième et troisième très-petits. Tar ses ayant leurs quatre premiers arti- cles garnis de !a nielles. Gre. 9. MONOCRÉPiDiE. Ê'scft^. Antennes de douze articles, les (C'ono(lerus,Es>c\\s.). deuxième et troisième petits. Tarses ayant leur quatrième article garni de lamelles. Gre. 10. POMACHiLiE. Eschs. Antennes de onze articles. Tarses ayant leur troisième article seul garni de lamelles. Gre. 11. DiMA. Ziegl. Antennes de onze articles, un peu en scie. Tarses ayant leur quatrième ar- ticle garni de lamelles. Gre. 12. SYNAPTE. Eschs. Antennes de onze articles , un peu en scie. Tarses ayant leur troisième arti- cle garni de lamelles. Crochets den- tés. Groupe 2 ÉLATÉRIÏliS. Tarses sans lamelles en dessous. DES INSECTES. 67 Geurel.cBATOKYCiiDS Ger?H. Antennes en dents de scie, de onze ( Melanotus , Esclis.) articles, avec les deuxième et troisième très-petits. Crochets des tarses den- tés. Gre. 2. ACRYPNE. Eschs. (/lc?e-Antennes en dents de scie , de douze locera, Amaurus, Cast.)arlicles,'le deuxième seul très-petit; le dernier souvent difficile à distin- guer. Crochets des tarses simples. Pios- ternum ayantdeux profondes rainures. Gre. 3. lacon. Cast. Antennes en dents de scie, seulement de onze articles distincts ; les deuxième et troisième très petits. Crochets sim- ples. Prosternum ayant deux profon- des rainures. Gre. 4. iPHis. Cast. Antennes en dents de peigne ou en panache, de douze articles, le deuxième très-petit, le troisième prolongé en dent. Gre. 5. CTEMCERA. Lalr. Antennes en dents de peigne, de onze articles, le deuxième très-petit, le troisième prolongé en dent. Gre. 6- HÉMiRHiPE. Latr. Antennes eu panaciie assez long dans les mâles, de douze articles, avec le dernier très-long; les deuxième et troisième globuleux, le troisième ayant un court rameau. Gre. 7. alaus. Escfis. Antennes en dents de scie , de douze (Calais, Cast.) articles, le deuxième très-petit, le troisième aussi long que le suivant, le dernier très-court. Gre. 8.CHALC0LÉP1DIE. ii'5c/i5. Antennes en dents de scie, de douze articles , le deuxième très-petit , le dernier très-court. Écusson presque en triangle renversé. Mésosternum avancé en fourchette, au-devant du prosternum. Gre. 9. CAMPSOSTERNE. /.a^r.Antenues en dents de scie, de onze articles, le deuxième seul très-petit. Genre 11. ludius. Latr. ( Steatodenis, Esclis. 8 HISTOIBE Écusson cordiforme. Mésosterniini avancé en fourchette au devant du prosternum. Gre. 10. PYROPHORE. lllkj. Antennes courtes, grêles, un peu en dents de scie, le deuxième très-court, le dernier très-petit. Corselet offrant de chaque côté des angles postérieurs, une plaque luminifère. Antennes foitement en dents de scie, de douze articles , les deuxième et troi- sième très-petits , le dernier pointu. Gre. 12. BÉLiopiioRE. Germ. Antennes en dents de scie dans leur milieu , avec leur deuxième article tiès-petit, cupuliforme. Gre. 13. pachyderes. Guér. Antennes fortement en dents de scie, presqu'en peigne; le deuxième arti- cle très-petit, le dernier oblong, ayant un rétrécissement vers Textré- mité, comme un douzième article. Corselet voûté, une fois plus large que lesélytres,avecles angles postérieurs prolongés en longues pointes. Antennes en dents de scie , de onze articles , le deuxième petit , le troi- sième plus long que le suivant , le dernier oblong. Élytres rétrécies de la base à l'extrémité. Antennes en dents de scie , de douze articles, le deuxième très-petit, le troisième plus long que le suivant. Corselet court , gibboux. Élytres bom- bées. Gre. 16, cREPiDOMiiRE, /i/vc/is. Antennes presque filiformes , à peine dentelées, de onze articles, le deuxiè me petit , le troisième plus long que le suivant. Tarses ayant leurs quatre premiers articles élargis et cordifor- Gre. 14.T0MicÉpn.\LE. Latr. (Megacnemius, Eschs. ) Gre. 15. hemiops. Eschs. DES INSECTES. 69 Gre. 17. coRYMBiTES. Latr. Antennes de onze articles, en dents de scie très-prolongées; le deuxième très-petit, le troisième de la dimen- sion du suivant. Gre. 18. ducanthe. Latr. (Pristilophus, Latr.j Gre. 19. c^rdiorhine. Escks Gre. 20. AMPEDUs. * Dej. Gre. 2 1 . MÉLANOXANTHE Eschs. Gre. 22. ELATER. ÀllCt. {Athous , Limonlus, Esch.) Gre. 23. calodère. Steph. ( Cardiophore, Escli. ) Gre. 24. anelastes. Kirbtj. (Silenus, Latr.) Gre. 25. AGRiOTES. Eschs. (Drasterius, Esch.) Antennes très-peu dentées ; le deuxiè- me article très-petit et le troisième presque aussi long que le quatrième ; le onzième paraissant présenter un douzième articlesoudé. Labre arrondi. •Antennes très-peu dentées, de onze ar- ticles ; le deuxième très-petit , le troi- sième aussi long que le quatrième. Labre échancré. Antennes à articles larges et en dents de scie à partir du quatrième ; le deuxième très-petit, le troisième pres- que aussi long que le quatrième et très- grêle. Antennes courtes, à articles larges et en dents de scie, à partir du qua- trième; les deuxième et troisième très-petits. Antennes faiblement dentées, de onze articles distincts, le deuxième tiès- petit, le troisième presque aussi long que le quatrième, le dernier oblong , paraissant offrir une division, comme un douzième article. Tarses simples. Antennes filiformes, le troisième ar- ticle aussi long que le quatrième ; le deuxième guère plus court. Corselet gibbeux. Écusson cordiforme. Antennes filiformes, à articles un peu globuleux ; le dernier très-pointu. Corps voûté. Antennes grêles, filiformes; leurs arti- cles à peine élargis au bout, le dernier ovoïde. 70 Gre. 26. cAMPYLu. Fisch. Fam. 2. EVCNEMIDES. Groupe 1. LISSOMIÏES. Genre 1. ussome. Dcdm. Gre. 2. drapetes. Eschs. Gpe. 2. THROSCITËS. Genre 1. throsqub. Latr. Gpe3. CHELOxNARIlTES. UISTOIBE Antennes presque de la longueur de la moitié du corps , très-grôles , à ar- ticles à peine prolongés en dents; le deuxième très-petit, le troisième plus long que le quatrième. Prosternum peu engagé dans le mé- sosternum. Tarses garnis en dessous de larges lamelles membraneuses. Prolhorax plan , large, offrant en dessous des rai- nures latérales pour recevoir les an- teinies. Ces dernières en dents de scie. Tête petite. Antennes fortement en dents de scie à partir du quatrième article. Corse- let élargi postérieurement. Antennes en dénis de scie à partir du quatrième article, le troisième très- petit. Corselet presque carré, bombé. Tarses simples. Prothorax pourvu de rainures. Antennes ayant leurs trois derniers articles épais , formant une massue. Tarses garnis de lamelles. Corselet si mi circulaire, recouvrant entière- ment la tète; celle-ci complètement engagée dans le prothorax. Antennes contiguës,inséréesau-dessous des yeux et logées dans un sillon entre l'inser- tion des pattes antérieures. Genre 1 cnELOWAiHE lonarium, Fabr.) Gpe. 4. CÉROPHYTITES {Che- Tarses simples. Prothorax sans rai- nures. Tête assez dégagée du corselet. Antennes flabellées. Genre 1. cerophtte. Latr. Antennes ayant chaque article pro- DES INSECTES. 71 Gre. 2. phyllocère. Lalr Gpe. 5. GALBITES. Gre. I. GALBA. Eschs. Gre. 2. PTÉROTAKSE. Eschs. pe. 6. EUCiNÉVIITES. Genre 1. galbodema. Cast Gre. 2. EucxEMis. Sch. Gre. 3. eucalosome. Cast. Gre. 4. fornax. Cast. Gpe. 7. MÉLASITES. Genre 1 . microkhagus. Esch Gre. 2. EMATHION. C«s<. Gre. 3. calyptocère. Gmc'/-. Gre. 4 hylochares. Latr. longé en rameau à partir du troisième article; le dernier simple. Antennes ayant chaque article pro- longé en rameau à partir du quatrième, et un peu en dents du côté opposé ; le dernier double. Tarses garnis de lamelles. Prothorax pourvu de rainures. Tête très-grosse , emboîtée dans le corselet. Antennes dentées. Tarses ayant trois lamelles. Tarses ayant quatre lamelles. Tarses simples. Prothorax pourvu de rainures. Antennes simples ou dentées. Antennes flabellées. Antennes fortement en dents de scie , à partir du quatrième article. Antennes filiformes, avec ciiaqiie arti- cle formant une petite dent à l'extré- mité; le dernier allongé- Antennes filiformes, avec le dernier ar- ticle ovoïde, légèrement recourbé. Tarses simples. Prothorax sans rai- nures. Tète très grosse, très-enfoncée dans le corselet. s.Prosternum offrant une fossette de chaque côté. Prosternum sans fossettes. Antennes simples, avec le troisième article le plus long de tous; le dernier tronqué obliquement. Prosternum sans fossettes. Antennes simples, à articles parfaitement cylin- driques. Tarses élargis à avant-dernier article biiobé. Prosternum sans fossettes. Antennes grêles, faiblement en dents de scie. 72 HISTOIRE Gre. 5. xtlobie. Latr. Gre. 6. NEMATODES. Latr. Gre. 7. tiiarops. Cast. Gre. 8. mela.si9. Oliv. Fam. 3. BUPRESTIDES. Groupe I. AGRILETES. Genre 1. agrile. Eschs. (Pseudagrilus, G. et P. Gre. 2. amorphosomx. Cast. (Eumcnts, Chorœlms, G. et P.) Gre. 3. STENOGXSTEU. Cast. et Gorij. Gre. 4. PjEctLONOTA. Eschs. Gre. 5. ZEMiNA. Gorij. Prosternum sans fossettes. Antennes épaisses, à articles presque carrés , le dernier ovale. Prosternum sans fossettes. Antennes presque filiformes ; le premier article très-long, les derniers un peu élargis au bout , le onzième pointu. Prosternum sans fossettes. Antennes ayant chaque article prolongé en ra- meau à partir du troisième; le pre- mier grand. Jambes grêles. Prosternum sans fossettes. Antennes ayant chaque article prolongé en ra- meau à partir du troisième. Jambes larges, comprimées. Prosteruum nullement engagé dans le mésosternum. Crochets des tarses dentés. Écusson vi- sible. Corps linéaire. Antennes un peu en dents de scie, à ) partir du quatrième article. Tarses simples , à articles cordiformes , l'a- vant-dernier très-élargi. Antennes fortement en dents de scie, à partir du quatrième article. Tarses garnis de lamelles en dessous. Antennes très-courtes, à dents de scie, à partir du quatrième article. Tarses grêles, cylindriques , avec l'avant-der- nier article muni d'une longue palette. Antennes guère plus longues que la tête, avec les quatre premiers articles cylindriques , et les suivants en pei- gne. Tarses à articles cordiformes. Antennes ayant leurs six derniers articles prolongés en dents. Tarses à articles larges et cordiformes. DES INSECTES. 73 Ope. 2. TRACHYSITES. Crochets sans dents. Antennes ayant leur deuxième article très-grand. Tête écliancrée. Genre 1 . APHANiSTicus. Zff^r. Antennes ayant leurs quatre der- niers articles en massue allongée. Corps linéaire. Gre. 2. trachys. Fabr. Antennes libres, ayant les cinq der- (Elfion, etc. G. et P.) niers articles un peu prolongés eu dents. Corps très-large. Gre. 3. eracuys. Sol. Antennes en dents à partir du troi- sième article et reçues dans des rai- nures du prosternum. Gpe. .3. ANTHAXITES. Crochets des tarses bidentés. Écusson visible. Genre 1 . sphexoptera. Sol. Antennes ayant leurs articles faible- ment en dents de scie, à partir du quatrième article. Corps épais, bombé. Gre. 2. ANTHAxiA. Eschs. Antennes à articles élargis , à peine dentées à partir du troisième article. Corps plan. Cuisses simples. Gre. 3. cratomère. Sol. Antennes très-comprimées et dentées à partir du troisième article. Cuisses postérieures très-renflées dans les mâles. Gpe. 4. CHRYSOBOTHRICrochets simples. Écusson visible. TES. Antennes ayant leur troisième article beaucoup plus long que le quatrième. Genre 1. belionota. £'scfe. Tarses à avant-dernier article prolon- gé en deux lobes aigus. Bord posté- rieur du corselet droit. Gre 2. CHRYSOBOTHRis. £"50/^5. Tarses à avant-dernier article pro- longé en deux lobes. Bord postérieur du corselet arrondi. Gre. 3. colobogaster. Sol. Tarsesà avant-dernier article arrondi. Gpe. 5. BUPRESTLTES. Crochets simples. Écusson visible. An- tennes à troisième article de la lon- gueur du suivant. T. I( 7 Genre 1. sTiGMODERA. i'sc/ï. Proslemiim plan. Menton presque aussi long que large. Tarses à articles un peu cordiformes. Gre. 2. coxoGNATHA. Eschs. Prosternum muni d'un long tubercu- les. Menton grand. Tarses élargis. Gre. 3. buprestis. Lin. Prosternum plan. Menton court, ti ès- {Chnjsodema, Gory, etc.) large Tarses élargis. Gre 4. capnodis. Eschs. Prosternum plan. Menton court. Tar- ses très-longs, avec les quatre premiers articles prolongés de chaque côté, le dernier très-large et aplati. Gpe.e.CHRYSOCHROITES.Crocliets simples. Écusson caché. Genre 1. chrysociikoa. Sol. Corps long, un peu déprimé. Anten- nes fortement en dents de scie, à par- tir du troisième article. Gre 2. acmjEODera. Eschs. Corps convexe. Mésosternum non prolongé. Tarses grêles. Antennes un peu en dents de scie à partir du cin. quième article. Gre. 3. juLonis Esclis. Corps très-convexe. Mésosternum non prolongé. Tarses dilatés. Gre. 4. sternocera. Eschs. Corps très-convexe. Mésosternum pro- longé en pointe. La famille des Élatérides a un caractère bien parli- culier, qui est d'avoir le prosternum prolongé en arrière en une pointe comprimée, pouvant pénétrer dans une fos- sette sitHée à la base du mésosternum , entre la base des pattes intermédiaires. (PI. 9 , fig. 14.) L'animal fait en- trer à volonté cette pointe dans cette cavité du mésoster- num, et la fait ressortir au moyen d'un effort brusque qui détermine la projection du corps en l'air. C'est cette par- ticularité qui a valu aux Élatérides les noms de Taupins, Maréchals , etc. Ces Coléoptères ont des pattes assez courtes et un corps généralement allongé , conformation DES INSECTES. 75 qui permet difficilement à l'insecte de se redresser lors- qu'il tombe sur le dos. C'est donc au moyen de sauts qu'il parvient à se remettre sur ses pattes; et quelquefois il est obligé d'en exécuter plusieurs avant d'y réussir. Les Élatérides sont répandus dans le monde entier ; mais c'est surtout l'Amérique méridionale qui fournit les plus grandes et les plus belles espèces. Ils se tiennent sur les plantes , les fleurs , les herbes ; à l'approche du danger, ils contrefont le mort et se laissent choir. Leurs larves sont allongées, cylindriques et ressem- blent beaucoup à celles des Ténébrionides et desHélopii- des ; elles vivent de matières végétales , et se tiennent, soit sous les écorces des plantes, soit aux racines., Nous admettons deux groupes dans cette famille : ce sont les TÉTRALOBITES Ct ICS ÉLA.TÉRITES. Les premiers sont les moins nombreux, et exotiques pour la plupart. Les Tétralobes sont les plus grands Élatérides connus ; ils atteignent une longueur de six à sept centimètres : on les rencontre aux Indes orientales et en Afrique. Les Séraiotes [Semiotus] sont tous américains, et of- frent des couleurs noires et jaunes très-vives. Les Monocrépidies, Dicrépidies, Hypodesis, etc., sont en général propres au même pays. Le genre Dima a pour type une espèce de Hongrie [D. elateroides, Ziegl.). Les Synaptes se trouvent en Eiu-ope. Le Synapte fili- forme [Synaptus fiUformis, Fabr.) n'est pas très-rare dans nos environs. Les ÉLATÉBiTEs sont divisés en un plus grand nombre de genres. Il y a peu d'années ils étaient encore désignés tous sous la simple dénomination générique d'Élatr r; mais 76 HISTOIRE depuis, plusieurs entomologistes ont établi des genres sans prendre en considération ceux qui étaient formés par d'au- tres à la même époque ou peu après ; en sorte que c'est un groupe qui jusqu'ici a été très-embrouillé sous le rapport de ses divisions. C'est ce qui est d'autant moins surprenant, que tous les Élatérides, conformés sur un plan très-analogue, offrent très-peu de caractères tranchés pour donner matière à nombre de coupes assez considérables. Les Cratonyches sont de moyenne dimension, dispersés dans le monde entier. Le C. obscur ( Cratomjchus obs- eurus, Fabr. ), qu'on peut considérer comme le type du genre, se trouve en France, en Angleterre; etc. Les Agrypnus et Laçons sont propres à l'ancien conti- nent. Les Pyrophores sont de grands Élatérites d'Amérique qui répandent une lueur phosphorescente. Ils offrent à la base de leur corselet deux petites taches lisses et brillantes , d'où brille la lumière pendant la nuit ; on l'observe encore entre les élytres, à l'extrémité du méso- thorax. Selon M. Lacordaire, qui a vu les Pyrophores à la Guyane et au Brésil, ils ne se montrent que vers le soir, et leur vol est rapide. Leur lumière est en effet assez vive, dit-Il, pour permettre de lire dans l'obscurité la plus pro- fonde; mais pour cela il faut promener l'insecte de ligne en ligne; les indigènes les nomment Cucuyos ou Coyou- ?/ow. On rapporte qu'un individu amené vivant à Paris, pro- bablement dans quelque morceau de bois, causa une grande frayeur aux habitants du faubourg Saint- Antoine , lors- qu'ils le virent voler le soir. La plus grande espèce est le P. flamme de nuit {Pyrophorus noctUucus, Lin.), qui est très-commun à la Guyane. Les Almis ont une forme parallèle et présentent or- DES INSECTES. 77 dinairementdeux taches ocellées sur leur corselet ; ils sont exotiques , de même que les Hémirhipus: on en trouve une très-belle dans laRussie méridionale {A. Pareijssii, Stev.), Les Iphis et Ctenicères sont de Madagascar ; les Camp- sosternes;, d'éclatants Élatérites des Indes orientales. Les Chalcolepidie s sont de grands insectes américains (C. slriatus, Fabr.). Les Cor3'mbites ont des antennes flabellées, très-élégan- tes : plusieurs espèces sont européennes. Le C. ensanglanté ( C. hœmatodes , Fabr.) , long de dix millimètres, noir, avec le corselet pubescent et les élytres d'un beau rouge, aj'ant deux petites côtes longitudinales et une fine ponctuation, se trouve quelquefois dans nos envi- rons. Les Diacanthes {Diacanfhus) renferment un grand nombre d'espèces européennes [D, latus, Fahr.). (PI. 9, flg. 13.) Les Ludies (L. ferrugineiis) Ampedus , etc., sont euro- péens; les autres genres du groupe sont exotiques. Les Taupins ou Élaters proprement dits sont égale- ment communs dans notre pays. Les Agriotes ne le sont pas moins, et leurs larves occasionnent des dégâts très- considérables ; elles dévorent les racines des céréales et des légumes. Nous avons trouvé bien fréquemment l'Agriote des moissons [Agriotes segetis^ Gyll-) dont la larve cylindrique , d'une couleur jaune, lisse et brillante, avec six pattes écailleuses, est très commune aux racines des végétaux. Les EucNÉMiDEs constituent une petite famille exac- tement intermédiaire entre les Élatérides et les Bupres- tldes ; elle est beaucoup plus limitée; en outre, ces insectes sont généralement assez rares. Cependant les Eucnémides 78 HISTOIRE offrent des formes plus variées que les Elatérides; nous les séparons en plusieurs groupes. Les LissoMiTES ressemblent encore beaucoup aux in- sectes de la famille précédente. On ne connaît pas leurs ha- bitudes ; on les trouve sur les feuilles. Les Lissomes sont tous américains. Le genre Drapètes renferme une seule espèce , qui est européenne [D. equestris^ Fabr. ) : elle estnoire, avec une bande rouge à la base des élytres. Les THROsciTES Constituent un petit groupe très-ano- mal ; il renferme le seul genre Throscus, dont nous trou- vons une espèce en France ; ses caractères peu nets l'ont fait placer tantôt parmi les Dermestiens, tantôt parmi les Élatériens ; il nous paraît mieux placé ici. On assure encore qu'il vit dans le chêne pendant ses premiers états. Le singulier groupe des chelonariites est fondé sur le genre Ghelonaire, dont les espèces sont américaines. Les cérophytites renferment essentiellement le genre Cérophyte, dont la seule espèce connue [Cerophytum ela- teroides) est répandue dans une grande partie de l'Europe Le genre Phyllocère n'a encore été trouvé qu'en Sicile et euDalmatie [Phyllocerus Jlainpennis, Latr.). Celui de Cnjptostoma, qui est assez rare, est particulier à l'Amérique [C. spinicornis, Fabr.). Le groupe des galettes se compose de quelques espè- ces en général américaines. Le groupe des eucnémites renferme peu de genres. Le type du genre Eucnemis ( E. capucinus, Fabr. ) se trouve sous les écorces; il est très-rare en France. Les Galbodèmes, Eiiealosomes , Fornax, sont exoti- ques. DES INSECTES. 79 Les MÉLAsiTES forment le groupe le plus étendu de cette famille. Le genre Melasis renferme une seule espèce indigène (M. flabellicornis). Ses premiers états viennent d'être décrits par M. Guérin(l), Sa larveesttrès-allongée, blan- châtre et un peu aplatie , avec le premier anneau marqué en dessus et en dessous de dix taches brunes transversa- les et deux lignes longitudinales rejoignant les taches. Cette larve, ditM.Guérin,sembleétabIirlepassageentreceIlesdes Élatérides et des Buprestides. C'est là une observation in- téressante, parce qu'elle confirme un rapprochement entre des familles qui, selon nous, ne peuvent être séparées. La larve du Melasis vit dans le bois de bouleau , où elle se creuse des galeries. La nymphe est courte et massive. Le genre Tharops a pour type une espèce européenne qui est très-rare dans notre pays {T. melasoides, Lap. de Cast.). Les Néraatodes se trouvent en Suède et en Allemagne. Le type du genre Xylobie [Xijlobius alni , Fabr.) est rare en France. Les Hypocèles ont été trouvés en Italie, en Autriche, etc. Les Éraathions sont américains, ainsi que les Microrha- gus et Calyptocères (2). La famille des bupsestides renferme les plus splen- dides insectes connus: on les a nommés les Richards, pour donner une idée de l'éclat de leur enveloppe. On trouve chez eux les couleurs métalliques les plus étincelantes. Ces insectes ont pour la plupart un prothorax court et des élytres longues ; ce qui fait que chez la plupart d'en- tre eux les ailes ne sont pas repliées sous les élytres, comme (D'Annal, de la Soc. Eutomolog. de France. (2) Voy. Guér. loc. cil. 80 HISTOIBE on l'observe dans tous les autres Coléoptères. Les liupres- tides ont une démarche lourde; ils ont des ta.rses souvent élargis et garnis en dessous de brosses : ils volent néan- moins avec la plus grande facilité pendant l'ardeur du so- leil , et se jettent alors très-souvent sur les troncs d'ar- bres exposés au soleil, principalement dans notre pays sur ceux du bouleau, dont la couleur blanche les attire davantage. Les Buprestides sont nombreux en espèces : MM. La- porte de Castelnau et Gory en ont décrit et figuré douze à treize cents (1); mais c'est seulement dans les régions les plus chaudes du globe qu'ils sont abondants et où exis- tent les espèces de grande dimension, aux couleurs écla- tantes. En Europe, et surtout dans le Nord, on n'y rencon- tre que des espèces en général d'assez petite taille, et encore sont-elles assez rares. Les larves de ces Coléoptères vivent dans les troncs d'arbres : elles sont allongées , apodes, blanchâtres, de consistance charnue, avec le premier anneau du corps très- élargi: elles ressemblentbeaucoup à celles des Longicornes. On divise les Buprestides en plusieurs groupes. Les AGRiLiTES out pour genre principal les Agriles pro- prement dits [Agrilus] ; ils sont tous d'une taille assez minime, et passent leurs premiers états dans divers arbres selon les espèces. L'Agrile vert (4. viridls) est le type du genre ; c'est le plus commun en France. M. Aube a fait connaître sa larve, qui vit dans les branches du bouleau: elle est allongée, at- ténuée vers l'extrémité et terminée par deux petites pointes. Une espèce voisine [Agrilus pyri, Blanch.) (pi. 9, fig. (i) Hisloire naturelle et Iconograplii(|ue des Insectes Colèoptèi-es. Bu- prestides, DES INSECTES. 81 15, ) passe ses premiers états dans les branches du poirier. Sa larve (pi. 9, fig. 16 ) ressemble complètement à celle l'A. vert, ainsi que la nymphe (pi. 9, fig. 17). M. Ratzeburg a fait connaître encore les métamorpho- ses de quelques autres espèces. Les Amorphosomes sont très-répandus , et présentent souvent des bouquets de poils. Les Pœcilonotes habitent l'Amérique, comme les Zemina. Les TBACHYSiTEs renferment le genre Aphanistique, qui est composé de très-petites espèces, bien remarquables par leur tète profondément échancrée : leurs habitudes sont inconnues; on les trouve sur diverses plantes. Le type est l'A. échancré [ Aphanisticus emo,rginatus , Lin.). Les genres Brachys et Trachys sont dispersés à la sur- face du globe. (Type, T. minuta, Fab.) Les ANTH/VxiiTES forment un troisième groupe parmi les Buprestides. Le genre principal, celui d'Anthaxia, se compose d'une nombreuse suite d'espèces européennes , de petite taille, de forme courte, un peu élargie, toutes pa- rées des plus belles couleurs. L'A. manchote [A. manca^ Lin.) est la plus grande parmi les indigènes; elle est d'un rougecuivreux, avec deux lignes brunes sur le corselet. Les antennes et les pattes sont de cette dernière nuance; on la trouve fréquemment sur les troncs d'orme; ses premiers états sont inconnus. Le genre Cratomère renferme une seule espèce du midi de la France. [A. crassicornis^ Fab. ) Les Sphénoptères sont surtout communs en Afrique. Les CHRYsoBOTHBiTES SB rcconnaisscnt facilement à la forme de leur corselet. LesChrysobothris sont presque tous exotiques; quelques espèces seulement se trouvent en Europe (CA, chrysostig- ma^ Fabr.) Les Bélionotes se trouvent en Afrique et aux Indes orientales, et les Colobogasters en Amérique. Les BUPRESTiTJiS coustitucnt le groupe le plus étendu de la famille. Les Stigmodères sont particuliers à la Nouvelle-Hol- lande, et les Conognathes, qui en sont très-voisins, habitent l'Amérique méridionale. Le genre Bupreste renferme une grande quantité d'espè- ces qu'on peut répartir dans plusieurs divisions regardées comme autant de genres par certains entomologistes. On en trouve en France plusieurs espèces appartenant à la division des Dicerca. Tel est, entre autres , le Dicerca bronzé [D. œnea^ Fabr. ) , qui se trouve dans les grandes forêts; sa larve, observée par M. Audouin, vit dans les troncs du hêtre ; elle est allongée, mince, avec le premier anneau du corps très-large. Le Bupreste géant {Buprestis gigas, Lin.) appartient à la division des Euchroma; il est des plus communs au Brésil et à la Guyane. Les Buprestes de la division des Clwysodèmes ont les couleurs les plus splendides; ils habitent les Indes orien- tales et la Nouvelle-Hollande. Le groupe des chbysochroïtes renferme les plus beaux Buprestides connus. Les Chrysochroas sont propres aux Indes orientales et à la Nouvelle-Hollande; ils ont une dimension assez considérable. Ceux de la division des Stéraspis sont d'Afrique et gé- néralement très -chagrin es. Les autres ont un corps très-épais. Les Sternoeères et les Julodis se trouvent dans les régions chaudes et arides de l'ancien continent ; ils se tiennent en masses sur des buissons. Les Acmaîodères se trouvent dans le raidi de l'Eu- rope. ijES insectes. 83 SEIZIÈME TRIBIT. LES CLÉRIENS. Les Clériens ont des téguments plus solides que les Lampyriens, mais qui ne le sont pas autant à beaucoup près que ceux des Élatériens. Généralement leur corselet est plus étroit que les élytres et assez long. La plupart des espèces ont des couleurs vives et variées ; elles fréquentent les fleurs , où elles se trouvent pendant l'été ; plusieurs espèces y sont communes. Mais cette tribu est d'une très-médiocre étendue. l,es Clériens ont des man- dibules fortes , et plusieurs d'entre eux sont évidemment carnassiers ; on les a remarqués souvent tenant entre leurs mandibules des insectes dont ils venaient de s'emparer. Il en est parmi eux dont les habitudes sont carnassières, mais d'autres sont phytophages. Au reste les mœurs de ces insectes sont extrêmement variées. Nous les divisons en plusieurs familles > dont voici les divisions. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CLÉRIENS. Fam. 1. MÉLYRiDES. Palpes courts, peu saillants. Mandi- bules échancrées. Crochets des tarses unidentés. Groupe l.MÉLYRITES. Antennes épaisses, plus courtes que la tôte et le corselet réunis. Genre l . melyris. Fahr. Antennes à articles élargis insensible- ment à partir du quatrième. Gre. 2. zYcu. Latr. Antennes à articles élargis brusque- ment et en dents de scie à partir du quatrième. 84 HISTOIRE Groupe 2. DASYTITES. Antennes grêles , pins longues que !.i tête et le corselet réunis. Gre. 1. DASVTES Fabr. Antennes longues, grêles, presque fi- liformes. Gre. 2. PÉLixoPiioRE. Latr- Antennes grêles, un peu renflées vers l'extrémité. Palpes maxillaires à der- nier article très-sécuriforme. Fam. 2. CLÉRIDES. Palpes grands; les labiaux ordinai- rement à dernier article très-sécuri- forme. Mandibules dentées. Crochets des tarses simples. Groupe 1. TILLITES. Tarses de cinq articles. Genre 1. cy^dre. Latr. (De- Antennes en dents de scie à partir du nops, Spin.) cinquième article. Mandibules lon- gues, croisées. Palpes labiaux cylin- driques. Gre. 2. PRiocERA. Kirbij. Antennes presque filiformes, légère- ment épaissies vers l'extrémité. Gre. 3. xiELts. OUv. Antennes en dents de scie à partir du quatrième article. Mandibules cour- tes. Gre. 4. eurycr ane. Blnnch. Antennes grêles, avec les trois derniers (^««/•y/Heto^îMjîijBl.olira.) articles formant une massue ovoïde. Tête très-large. Yeux proéminents. Gre. 5. CLAIRON. (Clenis, Antennes filiformes, avec leurs trois Fabr.) derniers articles trèsélargis. Gre. 6. PTVCU0PTÈRE. Aïwp'. Antennes extrêmement épaisses et en dents de scie à partir du troisième ar- ticle, le dernier arrondi. Gre. 7. axina. Kirbij. Antennes en dents de scie. Palpes ma- xillaires à dernier article sécuriforme. Gpe. 2. TRICHODITES. Tarses seulement de quatre articles distincts. Gre. 1. ÉRVMANTHE. Klu^. Antennes ayant leurs trois derniers articles élargis formant une massue. Cuisses renflées. DES INSECTES. Gre. 2. opilo. Latr. Gre. 3. TRiCHODES. Fabr. Gre. 4. é.noplicm. Latr. Gre. 5. NECROBiA. Latr. Fam. 3. ltmextlomdes. Gpe. I. ATRACTOCÉRITES Genre 1 . atractocère. Pall Gpe. 2. LYiMEXYLOMTES Genre 1. lymexylon. Fabr. Gre. 2. hylecoete. Latr. Gpe. 3. CUPITES. Genre 1. ccpes. Fabr. Fam. 4, ptinides. Genre 1. aaobium. Fabr. Gre. 2. DORCATOMA. Herbst Gre. 3. ptilin. Geo//". Antennes en dents de scie. Palpes ma- xillaires à dernier ai ticle sécurifornie. Antennes grêles, avec les trois derniers articles larges formant une massue. Antennes ayant leurs huit premiers articles très- petits , les trois derniers plus grands que tous les précédents réunis. Antennes ayant leurs derniers articles élargis et écartés, formant une mas- sue. Palpes labiaux cylindriques. Palpes courts , terminés par un article assezgrand. Tète entièrement dégagée du thorax. Élytres rudimentaires en forme d'é- cailles. Antennes fusiformes. .Élytres couvrant l'abdomen. Palpes maxillaires ayant dans les mâles leur dernier article terminé en plusieurs lobes élargis. Antennes filiformes. Antennes un peu en dents de scie. Élytres couvrant l'abdomen. Palpes courts et simples dans les deux sexes. Corselet presqu'en carré large. An- tennes cylindriques. Palpes courts, grêles. Tête enfoncée dans le thorax. Antennes presque filiformes avec leurs trois derniers articles grêles , presque aussi longs que les précédents réunis. Antennes ayant leurs trois derniers articles larges et dilates, beaucoup plus longs que le reste de l'antenne. Antennes ayant leur troisième article denté et tons les suivants prolongés en un long rameau. Gre. 4. xylétlne. Latr. Antennes à articles presque égaux, en dents de scie à partir du troisième, avec le deuxième très-court. Gre. 5. ochina. Zlegl. Antennes faiblement en dents de scie à partir du troisième article, le deuxième et le troisième égaux. Gre. 6. TTiNE. Lin. Antennes filiformes, presque aussi longues que le corselet. Corselet étroit. Gie. 7. ciBBiuM. Scop. Antennes filiformes aussi longues que le corps. Corselet court et large, uni avec les élytres. Celles-ci gibbeuses. La famille des Mélyrides est très-limitée; nous la di- visons en deux deux groupes , les mélybites et les da- SYTITES. Les premiers sont presque tous exotiques , et leurs ha- bitudes nous sont inconnues. Les Mélyris sont d'Afrique et d'Orient. La seule espèce connue du genre Zygia ( Z. oblonga , Fabr. ) se trouve dans la France méridionale. Les DASYTiTES composeut essentiellement le genre Dasyte, qui est très-nombreux en espèces répandues dans presque toutes les régions du monde. M. Waterhouse a fait connaître la larve du D-asyte serricorne ( D. serricor- nis): elle est un peu allongée, pubescente, et un peu élargie vers l'extrémité , qui est munie de deux petites pointes ai- guës : elle est blanchâtre, avec des taches obscures; elle vit dans le poirier. Latreille regarde les larves de Dasytes comme carnas- sières. Les Pélécophores ont été découverts à l'Ile de France. DES INSECTES. 87 La famille des clérides peut être divisée en deux groupes : les tillites et les thichodites. Tons ceux-ci paraissent être carnassiers , surtout dans leur premier état. Peu de genres se rattachent au groupe des tillites. Le genre Tille [Tillus] renferme plusieurs espèces indi- gènes et un plus grand nombre d'exotiques : le type du genre , le T. à une bande ( T. unifasciatus]^ noir, avec la base des élytres rousse et une bande blanchâtre vers leur milieu , se trouve dans nos environs. Les Cylidres sont d'Afrique, à l'exception d'une seule espèce ( C. albofasciatus, Gharp, ) qu'on trouve dans le midi de l'Europe. LesPriocères sont américains, de même que les Axines. Le genre Clairon ( Clerus ) est nombreux en espèces exotiques et indigènes. Plusieurs genres, formés à ses dé- pens par divers auteurs, sont regardés par M. Klug, et avec raison selon nous , comme de simples divisions (l). Le genre Clairon a pour type une espèce commune dans la plus grande partie de l'Europe, c'est le Clairon fourmi [Clerus formicarius, Fab.) ; roux, avec la tête , la partie antérieure du corselet, les pattes et les élytres, sauf leur h*ase,decouleurnoire. La larve observée par M. Ratzeburg est d'une couleur brune foncée; elle vit aux dépens des larves de Curculioniens. Le genre Ptychoptère est fondé sur une seule espèce du cap de Bonne-Espérance. Les Eurycranes ( Eunjcranium) sont du Chili (2). Le groupe des trichodites n'est pas plus étendu. Le genre Erymanthe est établi sur une espèce du cap de Bonne-Espérance. (I) Abhandiungen der Akademie des Wissenshaften, zu Berlin I84o. (•2) Voy. Blanchard. Voyage d'Orbigny. Genre Eurymelopum. Les Opilos sont dispersés daus des régions du globe très- éloignées. Le type du genre (0. mollis) se trouve en France, mais il n'y est pas commun. Ces insectes passent les pre- miers états de leur vie dans le bois; et il panait probable qu'ils se nourrissent de larves lignivores. Les Trichodes sont répandus en Europe et en Orient. Le Trichode des abeilles (rncAof/es apiarius^ Lin.) (pi. 9, fig. 18.), qui est blancbâtre, avec les élytres rouges, ayant deux bandes ti-ansversales et leur extrémité d'un noir bleuâtre, est le plus commun en France. Ce Clairieu se trouve sur les fleurs ; il dépose ses œufs dans les nids d'Apiens et peut-être aussi de Vespiens ; les larves qui en naissent dévorent les vers contenus dans les cellules, et passent ainsi de l'un à l'autre jusqu'à ce qu'elles aient at- teint leur entier développement. Au moment de se méta- morphoser elles se filent un petit cocon dans lequel elles subissent leur transformation. Ces larves sont d'un rouge assez vif et munies de six petites pattes écailleuses. Les Énoplies sont presque tous exotiques ; une seule es- pèce [E. serraiicorné) est européenne. Les Nécrobies, dont les espèces de petite taille sont très- cosmopolites , vivent de matières animales, comme de peaux desséchées, d'os, etc. : on les rencontre sur les haies, ou courant dans les chemins, les maisons, etc. : leurs larves ressemblent assez à celles des Clairons et des Trichodes. Une espèce qui a acquis une grande cé- lébrité, à raison d'un incident fort curieux, est la Nécrobie à cou rouge (Necrobia ruficollis, Fabr.); petit insecte d'un noir violacé , avec le corselet et la base des élytres de couleur roussâtre. Cette Nécrobie fut littéralement, à une certaine époque, le sauveur de Latreille , le plus célèbre entomologiste de DES INSECTES. 89 notresiècle. Pendant l'époque révolutionnaire, se trouvant en prison et condamné à la déportation , il ne dut de res- ter en Fi'ance qu'à son petit insecte qu'il envoya à M. Bory de Saint- Vincent, et qui, avec M. Dargelas, put parvenir à lui faire rendre sa liberté. Voici ce que dit La- treille lui-même dans sou Histoire naturelle des Insec- tes. « A l'époque de ces jours affreux que firent éclore en France et l'ambition da quelques hommes et le fa- natisme révolutionnaire, l'insecte que je viens de dé- crire se trouvait à Bordeaux sur les murs de la prison où j'étais détenu. Renfermé dans un bouchon de liège cacheté, et envoyé à M. Bory de Saint- Vincent, cet in- secte devint l'occasion de ma délivrance. » La larve de cette Nécrobie , représentée par M. West- wood, est plus allongée et plus atténuée antérieurement que les autres larves de Clérides. La famille des lymexylonides est bien restreinte, mais elle renferme des insectes très-curieux , qui diffè- rent considérablement de tous les autres Coléoptères, quoiqu'ils aient des affinités bien évidentes avec les Clérides : leur tète est- portée sur une sorte de cou; leur corps est long et linéaire et de consistance mé- diocrement solide. Les mâles ont des palpes qui sup- portent des appendices très-développés dont l'usage est inconnu. Nous séparons cette famille en trois groupes, les ATBACTOCÉRITES , LYMEXYLONITES, Ct CUPITES. f Le premier ne renferme que le genre Atractocère, dont nous ne connaissons que quelques espèces exotiques, bien remarquables par leurs antennes courtes et épaisses et leurs élytres très-rudimentaires. On rattache deux genres aux lymexylonites : ce sont les Lymexylons et les Hylécœtcs. Les premiers ont pour type 90 HISTOIBE une espèce ( L. navale^ Lin. ) Irès-coramuDe dans les fo- rêts de chênes du nord de l'Europe, mais fort rare en France. Elle est très-nuisible aux arbres , mais elle l'est da- vantage encore pour nos consti-uctions navales ; car des bois employés dans de telles constructions, et qui recèlent dans leur intérieur des Lymexylons, sont bientôt complè- tement détériorés. La larve de cet insecte, décrite et figu- rée par M. Ratzeburg , est longue et grêle, avec le premier anneau du corps fortement dilaté , et le dernier prolongé en un lobe obtus. Le genre Hylécœte, très- voisin du précédent , vit dans ses premiers états dans les troncs des chênes ; la larve de l'H. Dermestoide [Hylecœtus dermestoides^ Lin.), décrite et figurée par plusieurs auteurs , ressemble beaucoup à celle du Lymexylon navale, seulement le dernier anneau de son corps supporte une longue corne. Le groupe des cupites se compose du seul genre Cu- pès, dont nous ne connaissons que quelques espèces de l'Amérique du Nord et de Madagascar; ce genre diffère beaucoup des autres Lymexylouides. La famille des ptinides est composée d'insectes de très-petite dimension, mais très-nuisibles aux bois em- ployés dans les constructions ; ils sont la plupart d'une couleur grisâtre ou brunâtre, et leurs larves, qui ressem- blent à de petits vers, vivent dans les bois morts. Ces Pti- nides ont en général d'assez longues antennes filiformes et une tête très-enfoncée dans le thorax; ils contrefont le mort dès qu'on les inquiète, et se laissent choir en contrac- tant toutes leurs pattes : on les trouve très-fréquemment dans les maisons. Il n'est pas rare de voir des chambran- les de fenêtres, de portes, ou de vieilles chaises, ou de vieux meubles , présentant une foule de petits trous circu- DES INSECTES. laires qui annoncent que des Ptinides y ont vécu et en sont sortis : car ces trous sont formés par l'insecte parfait, lorsqu'il quitte la retraite de sa larve et ensuite de sa nymphe. Quelques-uns attaquent aussi des collections de plantes et sont très-nuisibles dans les herbiers ; ils atta- quent également des livres, des biscuits de mer, etc. Les genres qui se rattachent à la famille des Ptinides De sont pas fort nombreux. Il faut mentionner en pre- mière ligne les Anobies ( Anobium), dont les espèces sont assez nombreuses; le type {A. pertinax)^ brunâtre, avec une pubescence plus grise, les antennes et les tarses plus pâles, et le corselet gibbeux, est très-commun dans nos maisons; sa larve, qui vit dans nos boiseries, finit par les détériorer complètement ; elles deviennent, selon l'ex- pression générale, vermoulues. Une autre espèce du même genre {A. paniceum) attaque plus particulièrement les collections de plantes, les biscuits de mer, etc.. Plusieurs Anobies, en frappant avec leurs mandibules sur les boiseries, fontentendreun petit bruit répété, ayant pour but de s'avertir entre les sexes de leur présence mutuelle, ce qui a été regardé par le vulgaire comme un signe de mauvais augure; et de là le nom à! Horloges de la mort qui leur a été appliqué. Les Dorcatomes vivent de la même manière, ainsi que les Ptilins [Ptilinus pectinicornis. Lin.). Le type du genre Ochina (0. hederœ, Germ.) vit dans le lierre, au rapport de plusieurs observateurs. Les Ptines ont des habitudes entièrement analogues à celles des Anobies; leurs larves sont aussi très-semblables. Il existe souvent une différence très-grande entre les mâles et les femelles ; les premiers sont beaucoup plus 32 HISTOIRE élancés que les dernières. Le type du genre a reçu le nom de Ptine voleur [Ptinusfur, Lin.). Les Gibbiums sont de très-singuliers insectes; ils ressem- blent à une petite graine arrondie et luisante plus ou moins brunâtre ou rougeâtre. On rencontre ces insectes as- sez rarement, mais le plus ordinairement parmi de vieux papiers ou de vieux livres. M. Audouin avait obtenu , il y a quelques années , un vase antique découvert à Thèbes contenant une matière résineuse sémifluide, et une quantité innombrable de Gib" biums [Gibbium scotias). On a supposé qu'ils avaient été attirés par la substance résineuse. Un voyageur anglais, M. Wilkinsen, a fait, au rapport de M. Westwood , une découverte semblable en Egypte. DIX-SEPTIÈME TRIBU. LES BOSTRICHIENS. Cette tribu , qui est d'une étendue très-restreinte, offre des caractères particuliers qui ne permettraient pas de la regarder comme dépendant d'une tribu plus importante. C'est avec les Ptinides que les Bostrichiens présentent les plus grandes affinités. Dans la forme des parties de la bouche, dans l'ensemble général du corps , aussi bien que dans les métamorphoses et le genre de vie, il existe de grandes ressemblances. Néanmoins, par la forme particu- lière des antennes et le nombre des articles des tarses, les Bostrichiens se distinguent très-nettement des Clériens eu général , et des Ptinides en particulier. Les Bostrichiens se trouvent dans l'ancien et le nou- veau continent : nous les séparons en deux petites familles. DES INSECTES. 9$ TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES BOSTRICHIENS. Fam. 1. BOSTRICHiDES. Antennes de dix articles. Tête enfon- cée dans le corselet. Groupe 1. CISITES. Jambes mutiques. Genre 1. cis. Antennes ayant leur premier article grand , les suivants très-grèles, et les trois derniers fort grands. Groupe 2. BOSTRICHITES. Jambes épineuses. Genre 1. BosTRicHE. Geoff. Corps cylindrique. Antennes ayant {Apaie, Fabr.) leurs derniers articles très-grands, aussi longs que le reste de l'antenne et en dents. Gre. 2. psoA. Herbst. {He- Corps étroit. Antennes ayant leur terarthon,G\xéï.) trois derniers articles fort grands, ovoïdes , le dernier pointu. Fam. % LYCTITES. Antennes de onze articles. Genre 1. lycte. La Famille des bostrichides est subdivisée en deux groupes : les cisites et les bostkichites. Le premier renferme le seul genre Cis, dont les espèces, toutes de petite taille, assez semblables aux Anobies, quant à la forme , sont répandues dans toute l'Europe. Le Cis du Bolet [Cis Boleti, Fabr.) est le type du genre; il est brunâtre, avec les antennes et les pattes plus claires, et les élytres légèrement rugueuses. Sa larve , trouvée par M. Westwood dans les champignons qui croissent sur les arbres , est molle , blanchâtre , avec la tête écailleuse , comme les mandibules et les pattes , et deux petits cro- chets à l'extrémité du corps. Le groupe des bostrichites renferme les genres Bos- triche (Bostrichus), Psoa et Hétérartron. Le premier renferme une nombreuse suite d'espèces, 94 HISTOIRE qui toutes présentent des rugosités plus ou moins fortes sur le corselet et les élytres ; elles sont dispersées dans toutes les régions. Le type , le Bostriche capucin (B. ca- jmcinuSy Lin.), noir, avec les élytres rouges, est commua dans notre pays : sa larve , qui vit dans le bois^ est de consistance charnue , un peu recourbée comme les larves des Scarabéieus , et munie de très-petites pattes écail- leuses. Le genre Psoa renferme deux espèces du midi de l'Eu- rope [P. viennensis, Fab., eldubia, Rossi). LegenreHétérartron,que nous considérons comme une simple division des Psoas, est composé de quelques espè- ces du Chili. La Famille des lyctides comprend le seul genre Lycte, dont le type, le L, canaliculé [Lyctus canaliculatus, Fabr.), est quelquefois très-commun; il est d'un gris brunâtre, avec un sillon profond sur le corselet ; sa larve, qui est blan- châtre, de consistance charnue et un peu recourbée, vit dans le bois : elle a détérioré considérablement des bois employés pour la construction de la galerie de minéralo- gie au Jardin des Plantes. DIX-IIUITIÉME TRIBU. LES CURCULIOINIENS. Les Curculioniens se reconnaissent aisément entre tous les Coléoptères à leur tête prolongée en museau ou en trompe, à leur bouche toute rudimentaire, à leurs an- tennes souvent coudées après le premier article. Ces insec- tes constituent une des familles les plus naturelles de tout l'ordre des Coléoptères , une de celles dont les limites ne sont sujettes à presque aucune atteinte. Les Curcu- lioniens ont reçu le nom vulgaire de Charançons , et ce- DES INSECTES. 95 lui de Rhyncophores ou de Porte-becs, à raison de la con- formation particulière de leur tête. Ces Coléoptères vivent exclusivement de matières végé- tales ; leurs larves , qui sont privées de pattes, de consis- tance charnue et plus épaisses antérieurement que vers l'extrémité, avec une tête très-petite , vivent dans Tinté- rieur des végétaux , soit des tiges , soit des troncs , soit des graines : elles sont quelquefois très-redoutables. Les Curculioniens, dont on connaît de cinq à six mille espèces, sont répandus dans toutes les régions du globe. Néanmoins tous ces insectes n'offrent entre eux, sous le rapport de l'organisation, que des différences assez légères, qui ne sont pas comparables à ce qu'on observe chez les Scarabéiens et même les Carabiens. Ceci n'a pas empêché de former dans cette tribu des genres aussi multipliés que possible. M. Schœnlierr, l'auteur d'une monographie de cette tribu, en a établi plusieurs centaines (1). Le tableau suivant présente les diverses coupes quenous avons cru devoir admettre parmi ces Curculioniens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CURCULIONIENS. Famille r*^. BRUCHiDES. Antennes à premier article court, non coudées après ce premier article. Rostre court, large. Antennes de onze articles. Groupe l.BRUCHITES. Tarses à troisième article large, pro- fondément bilobé. Genre 1 . brlchus. Lin. Cuisses postérieures peu renflées, uni- dentées. Jambes droites, mutiques. Gre.2. PAcnvMÈRE. Latr. Cuissespostérieurestrès-renflées,mul- (l) Voy. Schœnherr, Species CurcuUonidiim. 96 I Gre. 3. spermopfiage. Schœnh. Gpe. 2. ANTHR1B[TES. Genre t. urodon. Schœnh. Gre. 2. ANTHRiBU. Geoff. (Platyrhinus, Tropideres, Litocerus, etc., Sch.) Gre. 3. xYLiNADEs Lat. Famille 2. attelabides. Groupe 1. ATTELABITES. Genre 1. apodère. Oliv. Gre. 2. ATïELABE. Fabr. {Euscelus, Sch.) Gre. 3. RHYNCHiTES. Herbst Gre. 4. PTÉRocoLE. Schœnh. Gre. 5. diodyrhynche. Gerin tidentées. Jambes arquées. Antennes longues , un peu en scie. Cuisses sans renflement. Jambes pos- térieures terminées par deux épines mobiles. Tarses à troisième article très-petit, souvent peu distinct. Antennes courtes , ayant leurs trois derniers articles grands , un peu per- l'oliés. Antennes assez longues, plus ou moins épaisses, avec leurs trois derniers ar- ticles formant une massue. Antennes épaisses dans toute leur lon- gueur, un peu moniliforraes. Corps presque cylindrique. Antennes à premier article peu al- longé , non coudées api es ce premier article. Rostre long, presque cylin- drique. Antennes de onze ou douze articles. Tarses de quatre articles. Rostre long. Antennes de douze articles, les quatre derniers formant une massue. Antennes de onze articles, les trois derniers perfoliés, formant la massue. Rostre court, élargi à l'extrémité. .Antennes de onze articles , les trois derniers formant la massue. Rostre long , filiforme. Antennes de onze articles, larges, à massue de trois articles, grande et comprimée. Antennes longues, de douze articles , le neuvième et les deux suivants lar- ges et écartés, le dernier petit et pointu. DES INSECTES 97 Gre. 6. AULÈTES. Sch. Gre. 7. EURHiNE. Kirby. Gre. 8. APioN. HerbsL (Cybelus, Sch.) Gre. 9. ramphds, Clairv. Gre. 10. TACHYGONE. Sch. Gre. 11. iTHYCER. Daim. Gre. 12. BÉLus. Sch. Gre. 13. rhinotia. Kirby. {Homalocerus , Sch.) Gre. 14. rhinomacer. faôr Groupe 2. MYCTÉRITES. Genre 1. myctère. Clairv. Gre. 2. SALPiNGLS. Gyll. Gre. 3. rhinosime. Latr. Antennes de onze articles, les der- niers formant une massue allongée, linéaire. Antennes presque moniliformes, avec les quatre derniers articles très-allon- gés , surtout le dernier. Antennes de onze articles, les trois derniers formant une massue ovale et pointue. Rostre droit , recourbé. Antennes courtes et grêles. Rostre li- néaire. Pattes postérieures propres au saut. Les cuisses très-renflées. Antennes très-courtes, les trois der- niers formant une massue ovalaire. Cuisses cylindriques, très-épineuses. Jambes comprimées, munies d'une dent. Tarses laineux. Antennes courtes , à articles coniques diminuant graduellement de longueur. Antennes grêles, peu renflées vers l'extrémité, à dernier article pointu. Élytres prolongées en forme de queue. Antennes très-peu épaissies vers l'ex- trémité, le dernier article oblong, plus long que les deux précédents réunis. Rostre cylindrique. Corps étroit U- néaire. Antennes longues ; les trois derniers articles épais, formant la massue. Rostre dilaté et arrondi à l'extrémité. Antennes courtes. Tarses hétéromèrcs. Antennes filiformes. Antennes terminées par une massue de trois articles. Antennes terminées par une massue de cinq articles. 98 Groupe 3. RHYSODITES. Genre 1. riiysodes. Latr. , Groupe 4. BRENTHITES. Gre. 1. ARRHENODEs. s fer. Gre. 2. BRENTHE. Fabr. (Eutrachelus, etc., Sch Gre. 3. TAPURODÈREs. Sch. Gre. 4. calodrome. Gtiér. Gre. 5. ULOCÈRE. Schœnh. Gpe. 5. CYLITES. Gre. 1 . CYLAS. Latr. Tarses de cinq articles. Antennes cour- tes, moniliforraes. Antennes de onze articles. Rostre assez long. Corps ordinairement linéaire. Tarses de quatre articles. Antennes fortes à articles presque co- niques. Tête ordinairement courte et dilatée. Mandibules saillantes. Antennes longues et grêles. Tête point .) dilatée. Rostre souvent très-long. Antennes très-courtes, grossissant un peu vers l'extrémité. Pattes courtes, les cuisses renflées, les jambes com- primées. Antennes assez courtes, les trois der- niers articles formant un massue apla- tie. Rostre trèî-court. Cuisses courtes, renflées à l'extrémité. Jambes posté- rieures aussi longues que tout le corps, unidentées extérieurement. Antennes courtes et épaisses, très-dila- tées à partir du troisième article , les derniers formant une petite massue. Antennes de dix articles, à massue épaisse. Tarses de quatre articles. Antennes moniliformes , les neuf pre- miers articles très-courts, le dernier très-grand, formant une massue allon- Gpe. 6. BRACHYCERITES. Grfr. I. OXYRHYNCUE. .Sr/^. Antennes de neuf articles. Rostre court et épais. Corps court, très-épais, dépourvu d'ailes sous les élytres. Tar- ses de quatre articles. Antennes assez courtes , ayant le pre- mier article grand , cupuliforme, les suivants coniques, les huitième et DES INSECTES. 99 neuvième formant la massue , le der- nier très-petit Antennes courtes, presque cylindri- ques, les deux derniers articles for- mant une massue petite. Tête allongée. Gre. 3. EnACHvcÈRE. Fabr. Antennes arquées, les deux derniers articles formant une massue solide , obtuse à l'extrémité. Antennes à articles turbines après le premier article. Les quatre derniers formant une massue pointue. Rostre court, peu arqué. Antennes in- sérées yers l'extrémité du rostre à premier article long , coudées après ce premier article. Rostre courbe, guère plus long que la tête, épais, renflé à l'extrémité. Pattes longues. Les jambes antérieu- res souvent arquées, munies à l'extré- mité d'une forte deut. Gre. 2. cuRCULio. Lin., la^r.Pattes fortes, assez longues, avec les Cre. 2. EPisus. Billb. Gre. 4. MiCRocÈRE. Sch. Fam. 3. curculionides. Gpe. 1. CURCULIONITES. Gre. 1. RuiGUS. Daim. (Cyadinerus , Scb.) {Entumis, Germ.) Gre. 3. GOMPTÈRE. Sch. Gre. 4. hipporhine. Billb. (Prypnus, Sch.) Gre. 5. EPiRnYNCUE. Sch. Gpe. 2. PACIIYRUYiNCHI- TliS. cuisses renflées au milieu et lesjambes droites inermes , seulement un peu di- latées à l'extrémité. Antennes à pre- mier article peu long. Pattes fortes, avec lesjambes épais- ses , crénelées en dedans, terminées intérieurement par une petite dent. Pattes longues, à jambes antérieures un peu arquées, terminées intérieure- ment par une petite dent. Antennes assez courtes, le premier article for- mant le tiers de leur longueur. Pattes fortes, inermes. Antennes cour- tes , épaisses , à premiers articles un peu perfoliés. Rostre très-court h peine renflé à l'extrémité. 100 Gre. 1. CHERRus. Daim. Gre. 2. piiORiiiNus. Blanch {Carterus, Sdi.) {Prostomiis ,^c\\.) Gre. 3. ophryastes. Sch. Gre. 4. PACIITRUYNCHE. Germ. Gre. 5. APOCYRTE. Erichs. Gre. 6. PSALiDiE. lllig. Gre. 7. périmachète. Sch. Gre. 8. lithine. Klug. Gre. 9. RYSSOCARPE. ScA. Gre. 10. SYZYGOPS. Sch. HISTOIRE Pattes antérieures plus grandes que les autres. Antennes longues, grêles, à premier article formant presque la moitié de leur longueur. Pattes longues. Les jambes antérieures comprimées, arquées et dentelées en dedans. Antennes longues, à premier article en massue. Pattes assez longues , surtout les an- térieures. Tarses longs. Antennes courtes, assez épaisses, à massue oblongue. Pattes fortes , à cuisses renflées et à jambes courbes. Élytres voûtées, ar- rondies. Antennes courtes , à massue ovalaire. Pattes fortes , à cuisses renHées et à jambes un pou courbées, grêles, à mas- sue oblongue. Élytres voûtées : atté- nuées postérieurement. Pattes fortes , à cuisses renflées et à jambes dilatées à l'extrémité. Mandi- bules saillantes , arquées. Cuisses un peu renflées. Jambes ar- quées , dentelées en dedans. Mandi- bules saillantes , obtuses. Pattes épaisses. Antennes à articles décroissant de longueur vers l'extré- mité, les cinq derniers formant la massue. Cuisses antérieurestrès-renflées. Jam- bes dentelées en dedans. Antennes à premier article très-long. Cuisses renflées. Antennes grêle.s, à premier article en massue , les derniers formant une massue brusque. Yeux situés sur le sommet de lalôtc. DES INSECTES. 101 Cpe. 3. BRACHYDÉRITES. Rostre plus ou moins long , presque horizontal, de la longueur de la fête. Pattes grêles inermes. Antennes à arti- cles lenticulaires , la massue ovale. Gre. l.THYL\ciTE. Genn. {Cneorhinus, Sch.) (Sciaphilus, etc.) Gre. 2. HERPisTiQUE. Genn. Pattes longues, surtout les antérieures. Antennes à articles turbines avec la massue oblongue. Pattes très-longues, à cuisses un peu renflées. Antennes grêles, longues, à massue grêle. Pattes antérieures longues. Les jam- bes courbées. Antennes longues, grê- les, à massue allongée. Pattes fortes , à jambes munies d'uti crochet et à tarses élargis. Antennes courtes, fortes. Pattes fortes, avec les jambes anté- rieures arquées. Antennes à premier article un peu renflé. Pattes fortes, avec les jambes arquées. Rostre dilaté à l'extrémité et profon- dément échancré. Mandibules faisant saillie sur les côtés du rostre. Pattes assez fortes, à jambes anté- rieures arquées et dentelées à l'ex- trémité et à tarses élargis. Pattes assez fortes, avec les jambes droites , presque cylindriques. Anten- nes grêles à premier article en mas- Gre. 3. BRACHYDERES. Scfl. {Eusomus, Germ.) Gre. 4. naupacte. Sch. Gre. 5. lagostohe. Sch. Gre. 6. CYPHE. Germ. (Hadropiis, Oxyder Tropirhïnus, Sch.) Gre. 7. -CTHERiNus. Sch Gre. 8. eustales. Germ. Gre. 9. polvcome. Sch. Gre. 10. DIAPKEPES. .ScA. Pattes fortes, à cuisses renflées, à (Exophthalmus. Prepo- jambesinermes, arquées vers l'extré- des, Sch.) mité. Gre. 11. PTIL0PE. Sch. Pattes longues , les jambes arquées, ciliées, les postérieures ordinairement unidentées près de la base dans les mâles. Antennes grêles. 102 HISTOIRE Gie. 12. EURiLiA. Cast. (Apofomiis, Sch.) Pattes moyennes, avec les cuisses an- térieures un peu renflées et armées en dedans d'une forte épine. Pattes fortes, avec les cuisses anté- rieures très-renflées et dentées. An- tennes longues et grêles. Pattes longues , à jambes antérieures courbes, terminées par un crochet. Pattes fortes, à cuisses renflées. Jam- bes cylindriques, presque droites, les antérieures dentelées vers l'extrémité. Pattes as.sez longues, à cuisses un peu renflées au milieu, et à jambes cy- lindriques, munies d'une épine à l'ex- trémité. Gre. 17. TANYMÈQUE. Germ. Pattes très-longues, à caisses très-ren- flées. Jambes cylindriques, mutiques. Gre. 18. siTON.\ Ge/VH.(4r^i-Pattes simples, mutiques. Antennes pus, Sch.) grêles à premier article en massue. Rostre court, épais. Gre. 19. hadromèrf,. Sch. Pattes antérieures beaucoup plus (Siderodacdjlus, Pandele-granides que les autres , à cuisses très- Gre. 13.cn\T0PE. Daim. Gre. 14. CHI-OROPHANE. Daim. Gre. 1 5. HYPOMÈCES. Sch. Gre. 16. .\N/EMÈRE. Sch. ticus, Sch. ) Gre. 20. POLYDROSE. Sch. Gre. 21. EDGNATE. Sch. Gre. 22. METiiiiTES. Sch. Gre. 23. ENTïiiS. Sch. renflées et à jambes arquées et sou- vent crénelées. Jambes presque droites, un peu com- primées, les postérieures un peu dilatées vers l'extrémité. Antennes grêles à premier article lenflé. Pattes à jambes droites , un peu con- primées. Mandibules saillantes. An- tennes à premier article aussi long que le reste de l'antenne. Pattes à cuisses peu renflées. Jambes arquées et un peu dilatées à l'extré- mité. Antennes courtes et épaisses, à massue ovoïde. Pattts médiocres , à cuisses renflées. DES INSECTES. 103 (Eudius, Sdi.) Gre. 24. phoictes. Sch. Gie. 25. PLiïYTARSus. Sch. Gre. 20. promécops. Sch. Gpe.4.CLÉ0NITES. Gre. 1. CLÉoNis. Sch. ( Pachijcère, Sch., etc. ) Gre. 2. CHRYSOLOPE. Germ, Gre. 3. aterpe. Sch. Gre. 4. gronops. Scft. Gie. 5. HYPSONOTE. Germ. Gre. 6. LORDOPS. Sch. {Eiirylobus, Sch.) Antennes longues et grêles, à massue ovale. Pattes fortes , à cuisses renflées. Jam- bes antérieures arquées et dilatées à l'extrémité. Anteuues courtes, à mas- sue épaisse. Pattes assez grêles, avec les jambes droites. Antennes grêles, à premier ar- ticle long , la massue allongée. Pattes fortes, à cuisses non renflées , à jambes antérieures munies d'une pointe à l'extrémité. Antennes cour- tes , épaisses , à massue forte. Rostre long et épais. Sillons antennai- res placés sous les yeux. Pattes cou rtes, à cuisses anté rieu res u u peu ren fiées et mutiques, à tarses élar- gis. Antennes courtes, à massue ova- laire. Pattes longues , à cuisses renflées et munies d'une dent en dessous, et à jambes un peu dilatées à l'extrémité. Cuisses peu renflées. Jambes droites et cylindriques , un peu élargies et en pointe à l'extrémité. Antemies à mas- sue ovoïde. Jambes droites. Cuisses un peu ren- flées. Antennes courtes, épaisses, à pre- mier article renflé à l'extrémité , à massue épaisse, presque globuleuse. Cuisses renflées. Jambes cylindriques crénelées en dedans. Antennes longues, grêles, avec la massue très petite. Cuisses mutiques, peu renflées. Jam- bes presque droites, très-finement crénelées. Antennes grêles, à massue ovoïde. 104 Gre7. LiSTRODÈRES Sch. Gie. 8- ALOPHE. Sch. Gie. 9. GÉONÈME. Sch. ( Eupholus , Guér. ) Gre. 10. LioPHLÉE. Germ. Gre. 11. BARYNOTE. Sch. Gre. 12. LOPHOTE. Sch. Gre. 13. MiNYOPS. Sch. Gre. 14. sténocorvne. Sch. Gpe. 5. HYLOBIITES. Gre. 1. LÉPYRE. Germ. Gre. 2.^TANYSPHYRE. Gcrm. Gre. 3. hylobie. Germ. Pattes longues, à jambes cylindriques, un peu crénelées. Antennes grêles, à articles turbines. Pattes assez fortes, à jambes cylindri- ques , un peu épaissies à l'extrémité , les antérieures sinueuses. Cuisses mutiques très-peu renflées. Jambes très-finement crénelées. An- tennes longues , plus ou moins grêles , ayant leur massue oblongue, à articles peu distincts. Pattes longues, à cuisses renflées et à jambes dilatées et tronquées à l'extré- mité. Antennes grêles. Pattes fortes , à jambes munies à l'ex- trémité d'un petit crochet. Antennes grêles à massue ovale. Pattes longues, à tarses élargis. An- tennes courtes, à massue un peu pointue. Pattes fortes, simples. Antennes cour- tes, épaisses. Écusson nul. Pattes fortes, à cuisses un peu renflées.. Jambes cylindriques, un peu denti- culées à l'extrémité. Antennes cour- tes. Rostre long-, courbé , presque cylin- drique. Pattes médiocres, mutiques. Antennes courtes à massue oblongue. Écusson triangulaire. Pattes longues, à jambes cylindriques, munies d'une forte épine en dedans. Antennes assez grêles. Pattes longues. Tarses à pénultième article bilobé. Antennes courtes, épaisses . DES INSECTES. 105 Gre. 4. cépure. Sch. Gre. 5. MOLYTES. Sch. (Trysibius, etc., Sch.) Gre. 6. PïiYTONOME. Sch. {Plinthus, Germ.) Gre. 7. coniate. Germ. Groupe 6. BYRSOPSITES. Genre 1. bïrsops. Sc/i. Gre, 2. eupages. Sch. Gre. 3. RHYxmHiNE. Sch. Groupe 7. PHYLLOBIITES. Genre. 1. cyanippée. Cast. (Spartecerus, Sch.) Gre. 2. MYLLOCÈRE. Sch. Gre. 3. MACROCORYNE. Sch. Gre. 4. PHYLLORIE. Sc^. Groupe 8. CYCLOMITES. Pattes à cuisses un peu renflées. Jam- bes un peu arquées. Antennes cour- tes, épaisses, à massue peu sensible. Corselet large. Pattes longues, à jambes un peu comprimées. Antennes courtes , épais- ses. Pattes grêles mutiques. Antennes assez grêles , avec le premier article en mas- sue. Pattes assez fortes, mutiques. Anten- nes moyennes, le premier article al- longé, atteignant les yeux. Rostre court, reçu dans une cavité pec- torale. Antennes courtes et grêles, à premier article n'atteignant pas les yeux. Antennes épaisses, à premier article dilaté et aplati. Antennes assez grêles, à premier arti- cle en massue, atteignant les yeux. Rostre court, presque horizontal. An- tennes à premier article arqué, plus long que la tête. Cuisses non renflées. Jambes droites, un peu crénelées. Cuisses en massue et dentées. Anten- nes longues , grêles , à premier article plus long que la tête. Cuisses renflées et dentelées. Antennes fortes, à premier article assez court. Cuisses renflées, offrant souvent une dent à l'extrémité. Antennes grêles. Rostre court, assez épais. Antennes à premier article droit , moins long que la tête. 106 Gre. AMïCTÈRE. Daim. Gre. 2. ÉPisoME. Sch. Gre. 3. hadkorhine. Sch. (Plochus et Piezo)iolus, Sch. Gre. 4. TRACHYPHi.ÉE. Gcrwi, Gre. 5. omias. Sch. Gre. 6. péritèle. Genn. Gre. 7 cosmorhine. Sch. Gre, 8. pholicodes. Sch. Gre. 9. anome. Cas^. (Aoinus, Sciobius, Sch.) Genre 10. cycxome. Sch. Gpe. 9. OTIORHYiNCHITES. Gre 1 . OTiORHYSQUE. Sch. (Tyloderes, Sch.) Gre. 2. HYPUANTE. Germ. Gre. 3. ÉLYTRODON. ScA. Gre. 4. phytoscapiie. Se/*. Gre. 5. ELYTRURUS. Boisd. Antennes à premier article renflé. Pattes courtes, à tarses étroits, cana- Uculésen dessous. Antennes à premier article renflé. Cuisses renflées. Tarses à avant-der- nier article élargi. Antennes à premier article long , droit. )Écusson nul. Antennes courtes, épaisses, à premier article très-gros. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article long, renflé à l'extrémité. Antennes longues, à premier article cylindrique. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article filiforme. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article long, arqué et renflé au bout. Antennes à premier article long, en massue. Antennes longues et grêles, à premier article conique. Tarses longs, étroits. Rostre court, épais, presque horizon- tal, renflé à l'extrémité. Cuisses renflées. Jambes un peu com- primées, les antérieures crénelées el munies à l'extrémité d'une épine. Cuisses renflées et denticulées. Jam- bes antérieures denticulées, courbées et terminées par une forte pointe. Cuisses renflées et dentelées. Jambes comprimées , mutiques. Jambes antérieures prolongées en de- dans et vers le milieu en une pointe crochue. Cuisses peu renflces. Jambes crénelées , RHTNCHOEMDES. Groupe I.ÉRHIRHINITES. Genre 1 . lixus, Fabr. Gre. 2. LARiNE. Sch. {lleomus , Rhinocyllus , Sch.) Gre. 4. nerthops. Sch. Gre. 5. HEiLJPE. Sch. (Ceralopus , Sch, etc. Gre. 6. STÉREMNIE. Sch. Gre. 7. ORTHORiNE. Sch. Gre. 8. iphipus. Sch. Gre. 9. PARAMÉcops. Sch. Gre. 10. PissoDES. Germ. {Thamnophilus , Sch.) DES INSECTES. 107 sans pointe. Élytres terminées en spa- tule. Antennes insérées vers le milieu du rostre, à premier article long, coudées après ce premier article. Rostre cylin- drique. Pattes antérieures rapprochées à leur naissance. Antennes courtes, grêles, avec les deu.t premiers articles coniques. Pattes grêles. Antennes courtes, avec les deux pre- miers articles longs et coniques. Cuisses renflées . Antennes épaisses, très-courtes. Cuis- ses renllées, les antérieures dentées. Jambes arquées et munies d'une forte pointe Antennes médiocres, avec les deux premiers articles coniques. Cuisses dentelées. Jambes munies d'une forte pointe à l'extrémité. Cuisses renflées et dentelées. Jambes arquées à la base, élargies au miheu , et terminées par une forte pointe. Antennes grêles, à premier article long et linéaire. Pattes antérieures longues, avec les jambes comprimées. Antennes courtes. Jambes élargies à l'extrémité et munies d'une dent. Antennes courtes, un peu perfoliées après le premier article. Jambes mu- nies d'une petite épine à l'extrémité. Cuisses renflées, dentées. Antennes à articles élargis vers l'ex- trémité. Jambes munies à l'extrémité d'une forte dent. 108 HISTOIRE Gre. 10. CNÉMiDOPHORE 5cA.Antennes à articles lenticulaires. Jam- bes antérieures dilatées., compri- mées, dentelées en dedans, et termi- nées par une forte dent. Antennes à articles presque turbines. Cuisses postérieures plus longues que les autres. Antennes grêles, longues. Jambes mu- nies d'une petite épine à l'extrémité. Antennes assez grêles. Jambes anté- rieures courbées à l'extrémité. Antennes assez grêles , à premier ar- ticle épais. Jambes antérieures ar- quées, munies d'une forte dent à l'ex- trémité. Antennes à articles un peu perfoliés. Jambes simples. Antennes ayant leurs deux premiers articles longs, les suivants courts. Cuisses dentées. Gre. 17. ADELOiDÈs. Blanch. Antennes h premier article arqué et Gre. II. PHYTOPHiLE. Sch. Gre. 12. ÉRHiRHiNE. Sch. Gre. 13 pénestes. Sch. Gre. 14. HYDRONOME. Sch. Gre. 15 ANTHOBiE. Sch {Ellescus, Sch.) Gre. 16. MiN\RE. Sch. (Adelus Sch. en massue. Cuisses renflées. Tête pro- longée en arrière. Gre. BRACHONYx Sch. Autcnnes courtes etgrêles, à premier article renflé. Pattes courtes, à jambes mutiques. Gre. 20. BRADYB\TE. Gei'Hi. Antennes à premier article grand, carré. Pattes courtes, à jambes on- guiculées à l'extrémité. Gre. 21. ANTHONOME. Genn. Antennes longues et grêles. Patte.s (Pnono»ienM5, etc., Sch.) longues, surtout les antérieures. Cuisses renflées et dentelées. Gre. 22. RACHiODES. Say. Antennes longues , ayant leurs deux premiers articles coniques, les autres turbines. Corselet prolongé "n avant , sinueux latéralement. DES INSECTES. 109 Gre. 23. ÉRODisci's. Sch. (Lndovix, Cast.) Gre. 24. OTiDOCÉPH\LE. Chev Gre. 25. ANTLIARHINE. Sc/l. Gre. 26. BALAMXE. Germ. Gre. 27. loncophore. Chev. Gre. 28. ama.le. Sch. Gre. 29. TYCHiE. Sch. (Sybhies, Scli.,etc ) Gre. 30. ooRYSSOMÈRE. Sch. Gre. 32. acalypte. Sch. Gre. 33. sedojienia Casi. {Conorhinus , Sch.) Gre. 45. .\.\chylorhynqle .Sch. Gre. 35. acallopiste Sc/<. Gre, 36. piiytobie. Sch. T. II. Antennes longues et grêles, à massue ovalaire. Cuisses grêles à la base, ren- flées à l'extrémité et dentées. , Antennes allongées, mouiliformes. Cuisses rendées au milieu, échaa- crées à l'extrémité et épineuses. Jam- bes arquées. Antennes à massue allongée de trois articles. Rostre très-long. Cuisses comprimées et dilatées au milieu. Antennes grêles, à massue de cinq ar- ticles. Cuisses renflées. Rostre très- long , filiforme. Jambes dentées. Antennes grêles, très-longues. Pattes très-longues, surtout les antérieures. Cuisses renflées et dentées. Antennes longues et grêles, à massue de six articles. Pattes simples. Antennes courtes, avec le premier ar- ticle très-épais. Jambes comprimées. Rostre arqué, assez épais à la base. Antennes grêles , à massue de quatre articles. Corselet écîiancré en avant , prolongé en arrière. Antennes grêles, avec le premier article long et assez épais. Rostre linéaire. Antennes ayant leurs deux premiers articles longs , et la massue de quatre articles. Jambes faiblement dentées. .Antennes longues, à massue de cinq articles. Pattes robustes, avec les cuis- ses très-renflées et munies d'une dent. Antennes courtes, à massue de quatre articles. Cuisses dentelées et munies d'une épine plus forte que les autres. .\ntennes courtes, grêles, à massue de cinq articles. Cuisses mutiques. 10 10 H Gre. 37. enbéï. Se//., Gre. 38. sternechus. Sch. Grc. 39. TYLOME. Sch. Gre. 40. RHiNARrA. Kirby. Gre. 41. oxyops. Daim. Gre. 42. ORCHESTES. Jllig. Gre. 43. anchone. ,Sc^. Gre. 48. trachodes. Schup. Gre. 44. mtorhine. Sch. Gre. 45. arthrosthène. Sch Gre. 46. LYPRus. Sch. Gre. 47. bagous. Gwot. Antennes grêles, avec le premier arti- cle conique j épais, la massue ovale. Jambes comprimées. Antennes courtes, à massue acuminée, de quatre articles. Jambes un peu comprimées. Antennes grêles, avec les premiers articles longs et coniques. Jambes li- néaires et canaliculées. Antennes grêles, à premier article très-court, en massue. Cuisses ren- flées. Tarses dilatés. Jambes mutiques. Antennes longues, à premier article renflé. Jambes un peu comprimées , et crénelées. Sternum avancé. Antennes courtes, grêles, avec le premier article épais. Cuisses posté- rieures renflées et propres au saut. Antennes courtes, à premier article très-court, les suivants un peu perfo- liés ; la massue de trois articles. Pattes simples. Antennes courtes , avec les deux pre- miers articles coniques. Cuisses très- renflées. Jambes comprimées. Antennes grêles, à premier article long, la massue ovale , de tpiatre articles. Cuisses renflées et dentelées. .Antennes longues , à massue de qua- tre articles. Cuisses grêles. Jambes crénelées et dentées. Antennes courtes, avec les deux pre- miers articles longs , coniques. Cuisses renflées. Jambes bisinuées. Antennes courtes, grêles, avec les deux premiers articles longs, coniques. Jambes arquées et terminées par une pointe-. DES INSECTES. 11 Gre. 48. eudèues Sch. Gre. 49. mécopus. Daim. Groupe 2. CHOLITES. Genre 1. rhinaste. Sch. Gre. 2. CHOLus. Germ. (Litomerus, Sch.) Gre. 3. amérhine. Sch. {Solenopus , Sch.) Gre. 4. nettarhine. Sch. Gre. 5. alcides. Germ. Gre. 6. LOEMosAccus. Germ. Gre. 7. BARID1E. Sch. Gre 8. moRYMÈRE. Sch. (Centrimis, etc., Sch.) Gre. Q.CAMPTORUYWCHE. Lalr, (Eurhlmts, Sch.) Groupe 3. CUYPTORKYN- ClIITIiS. Antennes courtes. Cuisses renflées au milieu et dentées à l'extrémité. Jambes presque droites dentées au bout. Antennes très-grôles à massue de cinq articles. Rostre très-long. Pattes grêles, très-longues , à tarses plumeux dans les mâles. Pattes antérieures écartées à leur base. Antennes de onze article,s. Pattes longues et grêles; Cuisses dentées. Jambes postérieures munies d'une dent. Pattes robustes, surtout les antérieu- res. Cuisses renflées et dentées. Jam» bes un peu courbées. Cuisses renflées et dentées. Jamhes un peu arquées, dentées au bout. Cuisses renflées. Jambes courtes, épaisses, ayant un crochet au delà du milieu. Cuisses en massue et dentelées. Jam bes compiimées, munies d'une pointe à l'extrémité. Cuisses renflées. Jambes comprimées et m unies extérieurement d'une pointe arquée. Cuisses un peu renflées. Jambes si- nueuses , munies d'une forte épine à l'extrémité. Cuisses caualiculées en dessous. Jam- bes comprimées et munies d'une dent à l'extrémité et de quelques épiuP/S. Cuisses presque.cylindriques. Jambes comprimées et munies d'une, dent in- térieurement. Pattes écartées à la base. Rostre r-eçu dansun sillon du thorax. Aiitonnes de onze articles. 112 HISTOIBE Genre 1. cryptop.hvnche. Illkj. {Cratosomus , etc. Sch.) Gre. 2. MACROMÈRE. Sch. Gre. 3. scLÉRorTÈuE. Sch. Gre. 4. tylodes. Sch. (Acalles, etc., Sch.) Gre.b.CEUTORHYNCHE. Schup Gre. 6. MONONYCHE. Schiip. Gre. 7. zygops. Sch. {Copttirus, etc., Scli.) Gre. 8. pinare. Sch. Gre. 9. ororitis. Germ. Groupe 4. CIONITES. Genre. 1. cionus. Claïrv. Gre. 2. CYMN.ETRON. .Sc7i. Gre. 3. M£CYNE. Germ. Gre 4. nanophyes. Sch. Fam. 5. CALANDRIDES. Groupe 1. C.XLAiNDRirES. Anteanes courtes et grêles. Pattes robustes avec les cuisses reullées les jambes terminées par une petite pointe. Antennes courtes et grêles, avec les premiers articles longs et coniques. Antennes assez grêles. Écusson nul. Pattes longues à cuisses en massue et à jambes courbées. Antennes assez grêles. Écusson nui. Pattes épaisses à cuisses peu renflées. .Antennes courtes et grêles. Cuisses renflées. Jambes mutiques. Jambes épineuses vers l'extrémité , avec un seul crochet aux larses. Antennes longues et grêles. Cuisses postérieures plus longues que les au< très. Antennes courtes avec le premier article court et conique. Jambes den- tées. Antennes grêles Pattes longues. Cuis- ses canaliculées en dessous. Jambes mutiques. Antennes de neuf articles. Jambes mutiques. Cuissesunidentées Jambes antérieures seules manies d'une petite épine ci l'extrémité. Jambes munies d'une pointe à l'ex- trémité. Jambes et cuisses mutiques. Antennes de septà dix articles, coudées après le premier; la massue uni ou bi- arliculée, spongieuse ti l'extrémité. Antennes n'ayant pas plus de six arti- ticles avant la massue. DKS liNSFXTES. IH Gre. 1. KHKNA. La//'. Abdomen entièreiiient couvert par lesélytres. Cuisses cylindriques, allon- gées. Gre. 2. siPAi.E. Seh. Abdomen entièrement couvert par les élytres. Cuisses un peu renflées. Gre. 3. calandra. Clairv. Abdomen ayant son extrémité à dé- {Sphœnophorus , Silo- couvert. Antennes à massue compri- philiis, Sch.) mée plus ou moins élargie. Groupe 2. COSSONITES. Antennes ayant sept articles avant la massue. Gre. 1 ATHROTOME. Klug. Antennes à massue de trois articles. Cuisses antérieures renflées, dentées. Gre. 2. cossoNE. Clairv. Rostre trèsdilaté à l'extrémité. An- tennes à massue de quatre articles. Gre. 3. rhyncolus. Creulz. Rostre linéaire. Antennes à massue de quatre articles. Gpe. 3. DRYOPHTHORITES. Antennes ayant seulement quatre arti- cles avant la massue. Gre. 1. DRVOPHTORE. Sch. Notre première famille des Curculiouietis, celle des BRUCHiDES , est dlviséc naturellement en deux groupes , les BRUCHiïEs et les anthriiîites. Les premiers sont en gé- néral des insectes d'assez petite taille. Les Bruchus sont assez nombreux en espèces ; ils occasionnent, à leur état de larve, des dégâts considérables dans diverses graines. Les petites larves pénètrent dans le grain et en dévorent l'intérieur ; quand le moment de leur métamorphose est venu, elles se rapprochent de l'enveloppe extérieure et ne laissent qu'une pellicule mince que Tinsecte parfait rompt facilement. Le type du genre, le Bruchus du [wis [Bruchus pisi) (pi. 10, fig. 3), attaque les pois et les perfore ainsi (pi. 10, fig. 4) : d'autres espèces attaquent également les len- tilles, les fèves de marais, etc. Certains Bruchites exotiques, dont les cuisses postérieu- 1 14 HISTOIRE res très-renflées les ont fait placer dans un genre particulier, sous le nom de Pachymères, vivent comme nos Bruchus dans différentes graines de légumineuses, de noix de co- co, etc. Une espèce nouvelle, que nous avons trouvée à ses trois états de larve, de nymphe et d'insecte parfait, vit dans des graines de pandauus. Nous en avons recueilli un cer- tain nombre d'individus dans de ces graines qui furent en- voyées de Madagascar au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Le Pachymère du pandanus [Pachymerus pandani, Blanch.) (pi. 10, fig. 5) est long de cinq à six millimètres fct entièrement grisâtre (pi. 10, fig. 6); sa larve est blan- châtre et n'offre rien departiculier, non plus que la nymphe (pi. 10, fig. 7). Plusieurs individus habitent souvent la même graine. (PI. 10, fig. 8.) Les ANTHBiBiTES sout cu général d'une taille supérieure à celle des Bruchides, et ils ne sont pas à beaucoup près aussi nuisibles que ces derniers, car ils ne vivent guère que de vieux bois ou de champignons. Quelques espèces sont européennes , mais la plupart sont exotiques. Les ATTÉLABiDES renferment un plus grand nombre de types. On peut diviser cette famille en plusieurs groupes : Le premier, celui des attélabites, est surtout répandu en Europe. Le genre Apodère a pour type une espèce assez commune, c'est l'Apodère du coudrier (4. coryli, Lin.), insecte d'un beau rouge vif, avec la tête, l'écusson, la par- tie antérieure du corselet, les pattes et les antennes noires. Comme un grand nombre d'Attélabites, il a une habitude très-singulière pour opérer le dépôt de ses œufs. Ses lar- ves ne peuvent vivre qu'aux dépens des feuilles flétries, mais non totalement desséchées. La femelle fait une en- taille aux pétioles des feuilles sans les couper entièrement ; DES INSECTES. elle dépose en même temps uu œuf sur ce pétiole ; et la feuille, qui vient à jaunir, se contourne sur elle-même. L'Apodère du coudrier agit ainsi sur divers arbres, mais particulièrement surle coudrier ou noisetier: sa larve, figurée par M. Ratzeburg, est gibbeuseà partir du qua- trième anneau ; la nymphe est garnie de petites pointes sur le thorax et de crochets à l'extrémité de l'abdomen. Le genre Attelabe proprement dit est dispersé dans des régions très-éloignées. Ces insectes ont des habitudes analogues aux Apodères [A.curculionoides, Fabr.). Il en est de même encore des Rhynchites. Le R. Bac- chus occasiotine de grands dégâts dans les vignobles , en coupant les feuilles de vignes ( I ). C'est un joli insecte rou- geâtre , très-soyeux. Le Rhynchite du bouleau [R. betuleti), dont la couleur est verte ou bleue, est également très-nuisible à la vigne : il l'est aussi aux pommiers, poiriers , etc. Il est au reste très-facile de détruire ces insectes ; car les brindilles (c'est ainsi que les cultivateurs appellent les feuilles coupées et desséchées) peuvent être enlevées sans peine , et en les brûlant on anéantit ainsi la postérité de nos Attélabites. Les Rhynchites sont connus des cultiva- teurs sous les noms vulgaires de Rèche, de Lisette, etc. Le genre Ptérocole est établi sur un insecte de l'Amé- rique du Nord ; celui de Diodyrhynche, sur quelques espè- ces, dont une seule européenne [D. austriacus , Oliv.). Les Aulètes sont de très-petits Attélabites, dont les mœurs sont inconnues [A. tubicen, Sch.) Les Eurhinus , Relus et Rhinoties sont des insectes de la Nouvelle-Hollande. Ces derniers ont une forme (I) Voy. Audouin, flistohv dus Insectes nuisibles a la figue; U étroite et très-allongée ; quelques uns se trouvent aussi au Brésil. Les Apions constituent un genre extrêmement nom- breux en espèces. On en connaît plus de deux cents , la plupart européennes, et toutes d'une taille très-exiguë, qui ne dépasse guère deux à trois millimètres : ils atta- quent diverses plantes , auxquelles ils sont quelquefois assez nuisibles. M. Westwood en cite deux espèces qui attaquent le trèfle {A. Jlavijhnoratum etjlavipes, Fabr.j. Les Rhamphus sont européens [R.fiavicornis, Clairv.) ; et les Tacbygones et Ithycerus , de l'Amérique du Nord. Le genre Rhinomacer a pour type une espèce assez rare en Europe (/?. attelaboides , Fabr.). Les MvcTÉRiTEs forment un petit groupe qui ne nous paraît pas'pouvoir être éloigné desGurculioniens, auxquels ils ressemblent extrêmement par la configuration de leur tête et de leur bouche. Néanmoins le nombre des articles de leurs tarses les a fait placer par presque tous les autres entomologistes parmi les Canlharidiens. Ils forment trois genres. Les Myctères ressemblent beaucoup aux Rhinomacers. Les Salpingues et les Rhino- simes sont brillants et vivent souvent sous les écorces; ils fréquentent aussi les fleurs. Le groupe des rhysodites est basé sur le seul genre Rhysodes, dont le type se trouve en Europe (/?. euro- ])œus , Latr.). Les BRENTHiTES coustitucnt un groupe d'insectes des plus singuliers; ils ont un corps extrêmement étroit et linéaire, avec une trompe ordinairement d'une longueur démesurée. Tous ces Coléoptères habitent les parties les plus chaudes de l'Amérique, de l'Afrique et de l'Asie; ils vivent sous les écorces et creusent dans les arbres DES INSECTES. I 1 7 morts. Leur démarche est lente, et paraît pénible. Il n'existe qu'un seul représentant européen de ce groupe, c'est l'Arhénode couronné {A. coronatus, Germ.), long de huit millimètres, entièrement d'un brun marron : on le trouve en Italie. Le genre Calodrome est des plus remarquables , par la conformation et surtout le développement des pattes postérieures; il s'éloigne aussi des autres Brenthites par la conformation de sa tête {C. Melhji, Guér.) (1). Les Ulocérus sont en général américains. Le groupe de cylites renferme le seul genre Cylas, propre à l'Amérique et aux Indes orientales. Les BBACHYCÉRiTES sont de gros Curculioniens , dont la forme épaisse leur donne quelque ressemblance avec certains Piméliensdu genre Moluris; ils sont propres à l'ancien continent : on les trouve dans le midi de l'Eu- rope et en Afrique. Beaucoup d'espèces ont un corselet et des élytres sillonnés et rugueux. Les Brachycères et genres voisins marchent souvent à terre dans les endroits poudreux et arides. On ne connaît pas leurs métamor- phoses [B. armafus, algii-us, Fab., etc.). Les Épises se trouvent en Afrique, et les Oxyrhynchus, aux Indes Orientales. Les cuECULiONiDES forment une troisième famille dans cette tribu. Ceux-ci, comme tous les suivants , ont des an- tennes très-distinctement coudées après le premier article. On sépare cette famille en plusieurs groupes. Les cuRCULioNiTES forment le premier : on y range un petit nombre d'insectes qui, pour la plupart, sont exo- tiques, dont les métamorphoses sont ignorées, dont les habitudes sont en général très-peu connues. (I) Foy.Guéna, Magazin de Zoologie ; Bohexûàti , Utdrag. ur. Kon. vet. Akad. Hadlitigar. 118 HISTOIRE Les Charançons proprement dits peuvent compter parmi les plus beaux Curculioniens; leurs couleurs, dues à la présence de petites écailles superposées, sont métalliques et éclatantes ; le Charançon Impérial [Curculio imperialis) est extrêmement commun dans l'Amérique méridionale. Les Rhigus habitent le même pays. Tandis que les Goniptères , Hipporhines . Epirhynchus Bont des insectes sombres , en général rugueux , qui se trouvent à la Nouvelle-Hollande et dans l'Afrique aus- trale. Les PACHYRHYNCHiTES habitent en général les régions intertropicales de l'ancien continent. Les Pachyrhynches et Apocyrtes sont de jolis insectes , ornés de taches de couleurs vives ou métalliques; ils ha- bitent principalement les îles Philippinnes et quelques autres îles de l'Archipel indien (l). On trouve les Lithines et Syzygops dans l'île de Mada* gascar et les îles Mascareignes ; les Cherrus et Prorhinus , à la Nouvelle-Hollande. Le groupe des bha.chydéritfs est plus étendu que les précédents. Les Thylacites sont en général européens et d'assez petite taille. Le Thylacite du coudrier [Th. coryli, Fabr.) est entièrement d'un gris brunâtre, avec les élytres striées ; il est très-nuisible à divers arbres, dont il ronge les feuilles et les pousses. Le genre Brachydère a pour type une espèce [B. inca- mis, Fabr.) quelquefois très-nuisible aux pins dans notre pays et surtout dans l'e Nord. Les Naupactes , très-nombreux en espèces , sont tous américains {N. longimanus, decorus, Fabr. etc.). (I) Toy. Chevrolat, Revue Zool.; Waterliouse, Transact. of the Ento- moL Socichj. DES INSECTES. 1 19 Presque tous les autres genres de Curculionites sont exotiques, et le plus grand nombre appartient à l'Amé- rique. Il faut cependant en excepter quelques-uns qui habitent l'Europe ; ce sont les plus petits. Plusieurs espèces de Sitona se trouvent dans notre pays. M. Ratzeburg cite la Sitona linéolée [Sitona lineatus, Fabr.) comme nuisible au pins sauvages. Les Polydrosus sont également à redouter pour divers arbres [P. undatus, Fab. ; sericeus, Gyll., etc.). Le groupe des cléonites est moins étendu que le pré- cédent. Le genre Cléonis, qui en est le type, renferme beaucoup d'espèces, toutes de l'ancien continent : on en trouve plusieurs espèces dans nos environs; le Cléonis sulcirostre (C. siilciroslris ^ Fab.) n'y est pas rare : ces Coléoptères marchent souvent à terre, dans les endroits chauds el arides. Les Chrysolopes, qui leur ressemblent beaucoup, sont de beaux Coléoptères de la Nouvelle-Hollande. Les Ater- pes proviennent de la même région, tandis que les Hypso- notes, Lordops, Lophotes sont tous américains. Les Barynotes se trouvent surtout dans le nord de l'Eu- rope [Barynotus obscurus, Fabr.). Le groupe des hvlobiites est composé en grande partie d'européens. Le genre Hylobie renferme plusieurs espèces indigènes; l'une d'elles, l'Hyloble des Pins [H.pini, Lin.; abietis, Fabr.) occasionne , dans le nord de l'Europe , les plus grands dégâts dans les forêts de pins, et fait même périr les jeunes arbres; sa larve, représentée par M. Ratzeburg, vit dans le bois même des pins. 120 HISTOIRE Les Molytes sont également assez répandus. Le type du genre {M. coronatus , Latr.) se trouve dans nos envi- rons. Les Phytonomes sont nombreux en espèces ; presque toutes sont européennes et d'assez petite taille. Plusieurs d'entre elles sont assez communes [P. ijolijgoni , Fabr.), Les Cepurus habitent l'Afrique, et les Coniatus, l'Europe méridionale et l'Afrique {C. tamarisci, Fabr.). Les BYRSOPSiTES formciit un petit groupe d'insectes exotiques très-limité. Les Byrsops , Cyannippeus et Eupages se trouvent seu- lement en Afrique. Quelques Rhy tirhines se rencontrent dans l'Europe mé- ridionale [R. nodifrons , impressicollis , Sch.). Les Phyllobiites sont au contraire plus abondants en Europe. Le genre Phyllobie proprement dit {Phyllobhts) ren- ferme quelques espèces extrêmement communes dans notre pays. Le Phyllobie argenté [Ph. arfjentatus^ Fabr.), qui est long de cinq à six millimètres , d'une couleur verte argentine, se trouve par myriades sur les fleurs et les herbes pendant tout l'été. Ces insectes sont souvent très- nuisibles aux végétaux. Les Myllocères se trouvent aux Indes Orientales et au Sénégal [M. isahellinus, Sch., etc.). Les Macrocorynes sont également exotiques. Les CYCLOMITES u'offrcut rien non plus de particulier dans leurs habitudes. Les Amyctères sont tous de la Nou- velle-Hollande. Les Episomes sont en général des Indes orientales. Les ïrachyphlées sont européens [T. scabriculus, Fabr.), ainsi que lesOmias, dont on trouve quelques espèces DES INSFXTES. 121 dons nos environs (0. semimdu)^ Fab.) , ainsi que les Pé- ritelus(P. griseus. Oliv., etc.)- Les oTionHYxcHiTES sont des Curculioniens, le plus souvent de couleurs grisâtres ou obscures, ayant un ab- domen très- volumineux. Le genre Otiorhyuche proprement dit est très-nombreux en espèces : on en a décrit plus de cent cinquante euro- péennes. Il en est une qu'on peut regarder comme le type du genre et qui est extrêmement commune dans nos en- virons, c'est rO. de la Livêche [Otiorhijnchus Ugustici, Lin.), insecte long de dix à douze millimètres, entièrement grisâtre, avec les élytres un peu marbrées. On rencontre ce Charançon sur tous les chemins, dès le commencement du printemps. Les Élytrodon ont été trouvés en Hongrie; les Élytrurus, dans les îles des archipels du grand Océan Pacifique; les Hyphantes, au Brésil ; les Phytoscaphus, aux Indes Orien- tales. La Famille des Rhynchénides, qui diffère peu de la précédente sous le rapport des caractères zoologiques, est subdivisée aussi en plusieurs groupes : celui des éri- EHiRMTES est très-étcudu. Le genre Lixus renferme une centaine d'espèces dis- persées dans le monde entier; ce sont des Coléoptères de forme allongée et un peu cylindrique. Le type est le Lixus paraplectique Lixus paraplecficus, Lin.), qui est entièrement d'un gris jaunâtre. La larve de cet insecte est longue et mince, presque cylindrique, seulement un peu atténuée aux deux extrémités : elle vit dans les tiges de la massette {phellandrium)^ et y subit ses transforma- tions ; on peut même obtenir l'insecte parfait avant sa sortie, en coupant de ces massettes. On assure que lors- II que les chevaux avalent ces Charançons, ils sont hientôt atteints d'une maladie aésignée sous le nom de pura- pîégie. Les Larines sont surtout abondamment répandus dans le raidi de l'Kurope [Larinus cynarœ, YES INSECTES. ques, avec les quatre premiers globu- leux. Mésosternuai rautique. Palpes à avant-dernier article plus grand que le corps. Corps ovale. Gre. 1 2. PODOJNTiA. Da?m. Antennes très-grôles, filiformes. Mé- sosternum prolongé en une pointe courte, reçue dans une échancrure du prosternum. Tarses à premier et troi- sième articles très-grands; le deuxiè- me très-petit. Mâchoires à lobe externe très-grêle, palpiforme. Antennes assez longues, très-rapprochées à leur point d'inser- tion. Palpes à avant-dernier article très- grand. Cuisses postérieures sans renflement , impropres au saut. Antemies à articles légèrement coni- ques, les troisième et quatrième égaux. Mandibules fortes, multiden- tées. Corps ovoïde. Antennes à troisième article très- long; le quatrième moitié plus court; les suivants très-courts, aplatis, assez larges; le dernier assez large. Corselet une fois plus large que long. C/tei;. Antennes longues, cylindriques, lé- gèrement épaissies vers le bout , à troisième article plus court que le quatrième. Corselet large, à angles aigus. Gre. 4. ADiMONiA. Laich. Antennes à articles globuleux, avec le troisième article un peu plus long que le quatrième. Corselet court, très- large, sinueux latéralement. Élytres élargies postérieurement. Gie. j. AGELASTiCA. * Ckcv. Autcnnes grêles, à articles coniques, un peu en dents de scie ; le troisième Fam. 5. GALÉRUCIDES. Groupe t. GALÉRUCITES. Genre 1. adoricm. Fabr. Gre. 2. CELOMERA * Chev. Gre. S.RAPHIDOI'ALPA. 190 HISTOiaE plus court que le quatrième. Corse- let court , très-large , arrondi latéra- lement. Ély très ovales. Gre. 6. GALÉKUQUE. (Gale- Antennes presque filiformes, à arti- ruca, Geoff.) clés très-peu épaissis vers le bout; les troisième et quatrième égaux. Cor- selet large. Ély très oblongues. Gre. 7. schematiza,* Chev. Antennes ayant leurs articles de trois à sept, larges, aplatis, les quatre der- niers moins larges ; le troisième plus long que le quatrième. Élytres un peu élargies postérieurement. Gre. 8. cerophvta. * Chev. Antennes ayant leurs premiers arti- cle épais ; les quatre suivants très-pe- tits, globuleuxj'les sixième et septième très-grands , très-larges ; les derniers allongés, un peu en dents de scie. Corselet carré. Gre. 9. mal\cosoma. * Chev. Antennes longues, un peu en dents de (Malacoptera, Hope.) scie, a articles coniques ; le troisième un peu plus court que les suivants ; le dernier pointu , long. Corselet pres- que carré. Gre. 10. cërotoma. * Chev. Antennes grêles, filiformes, à troi- sième article un peu plus long que le quatrième. Corselet un peu plus large que long. Élytres ovoïdes. Gre. 11. DiABROTiCA. * C/tey.Antennes grêles, presque filiformes, à troisième article presqu'aussi court que le deuxième; le quatrième plus long que le cinquième. Corselet carré. Élytres ovoïdes. Gre. 12.LUPÈRE. Geo//. Antennes grêles, filiformes, guère (Phyllobrodca, Chev.) moins longues que le corps; à troi- sième article un peu plus court que le quatrième. Corselet carré. Élytres peu larges, oblongues. DES INSECTES. 91 Gpe. 2. aLTICITKS. Cuisses postérieures très-renflées, propres au saut. Antennes un peu amincies à l'extré- mité, à articles un peu coniques ; les troisième et quatrième égaux. Cuisses postérieures très -larges. Leurs tarses courts, à dernier article renflé. Antennes très-légèrement en dents de scie , à troisième article à peine aussi long que le quatrième. Cuisses posté- rieures très-épaisses, ovoïdes; leurs tarses courts, à dernier article simple. Antennes grêles, longues, à articles un peu coniques ; le troisième un peu moins long que le quatrième. Cuisses postérieures oblongues, leurs tarses courts, à dernier article simple. Antennes grêles, aussi longues que le corps ; le troisième article aussi petit que le deuxième. Cuisses postérieu- res peu renflées ; leui'S tarses à pre- mier article très-long. Antennes grêles , longues, à deuxième et troisième articles médiocrement courts, égaux; le quatrième beau- coup plus long. Cuisses postérieures très-renflées; leurs tarses grêles, aussi longs que la jambe, à premier article trèsgrand. Gre. 6. psYLLioDES. Latr. Antennes grêles, à deuxième et troi- sième articles presque aussi longs que les suivants. Cuisses postérieures très- renflées; leurs tarses insérés sous un prolongement de la jambe , à pre- mier article long. La première famille est celle des caiocÉRiDÉs , que nous subdivisons en trois groupes. Genre 1. oedionychis. Latr {Ptena, OmophoKa , Cacoscelis, etc., Cliev.) Gre. ?.. DisoNvciiA. * Chev Gre. 3. altica. Linné. (Graptodera, Crepidodera , Chev.) Gre. 4. PHYLLOTRETA. * CIlCV Gre. 5. LONCiTARSE. Latr. 192 HISTOIKE Le premier, celui des donaciites, est composé princi- palement du genre Donacia, dont toutes les espèces vivent au bord des eaux, sur les plantes aquatiques: elles ressem- blent beaucoup aux Lepturides par leur forme allongée et leurs antennes ; leurs larves vivent dans les tiges des plantes aquatiques, mais elles ne sont pas encore très-bien con- nues et n'ont jamais été représentées. On regarde comme le type du genre Donacia , la D. du nénuphar ( D. nijni- pheœ, Lin.) (pi. 12, fig. 4). Nous rattachons encore au groupe des Donaciites le genre Hemonia, dont on connaît seulement deux espèces. Les sAGRiTEs sont tous étrangers à l'Europe et incon- nus dans leurs habitudes. Les Sagras proprement dits ont en général des couleurs d'un éclat éblouissant; on les trouve aux Indes orientales et sur la côte occidentale d'Afrique. Les Mégalopes habitent l'Amérique (1); de même que les Megascelis , bien remarquables par leurs longues an- tennes. Les Orsodacnes ont pour type une espèce assez com- mune dans notre pays (0. Cerasl, Fabr. ). Le groupe des criocérites renferme des insectes dont les larves offrent une particularité très-curieuse; elles sont molles, pourvues de six petites pattes écailleuses : leur ou- verture anale est très-relevée, en sorte que l'animal peut rejeter ses excréments sur son dos ; il s'en recouvre ainsi complètement : ce qui paraît avoir pour but de le protéger des rayons trop ardents du soleil : car il vit à découvert sur les plantes. Si l'on vient à faire tomber ces matières, la larve commence à manger avec une voracité inaccou- tumée pour se couvrir de nouveau de cet abri protec- (1) Foy. Klug, Monofjniph.; tt\,}^fh\xvQhQT,fiir die Entoniologie. DES INSECTES. 193 teur. Le type du genre , le Crioceris du lys ( Crioceris me;-(/<e. b. GRYLLACRITES. Anteiuies insérées au sommet du front. Palpes maxillaires trè.s-grands. Genre 1. iistrosceus. Serv. Sternum niutique. Pattes grêles ; les épines des jambes antérieures et inter- médiaires très-longues, arquées et ai guës ressemblant à un double râteau. Gre. 2. GR\LLAatis. Serv. Sternum mutique. Pattes robustes. Antennes trois fois plus longues que le corps. Gre. 3. ANOSTOSTOMA. Gray. Sternum bidenté. Mandibules très- grandes , arquées et dentées au bout. Nous admettons cinq groupes dans la tribu des Lo- custiens. Le premier renferme le seul genre Prochile [Prochilus] , Orthoptère découvert dans l'île des Kangou- DES I^SECTES. 239 roos, et fort remarquable par son corps extrêmement grêle ; ses ailes très-étroites, sa tète un peu avancée en museau j son aspect général même rappelle beaucoup celui de di- vers Phasmiens. Les PTÉROCHROZiTES constitucnt un groupe auquel on rattache quelques genres entièrement propres aux parties les plus chaudes du globe. Les espèces , du reste peu nombreuses, du genre Ptero- ehroza habitent l'Amérique équatoriale ; ce sont de grands et beaux insectes, ayant des élytres fort larges et des ailes ornées de couleurs vives et variées, portant souvent une tache oculaire à leur extrémité. Tous les Pseudophylles connus proviennent des Indes orientales. Les Platyphylles sont, au contraire, améri- cains. Il en est de même de la plupart des Acanthodis : nous en connaissons cependant aussi quelques-uns des Indes orientales. Le troisième groupe , les locustites , est beaucoup plus étendu que le précédent. Le genre Mécopoda a pour type (M. elongata^ Fabr. ) , une espèce assez commune à l'île de Java. La seule espèce connue du genre Phyllophore se trouve dans les Moluques et dans diverses autres îles de l'Océa- nie. C'est un Orthoptère très-remarquable, par son pro- thorax, qui se prolonge jusqu'à l'extrémité de l'abdomen en se terminant en pointe (P. speciosa, Thunb.). Le genre Aspidonote, découvert dans l'île de Mada- gascar, se compose également d'une seule espèce, dont le prothorax présente la même conformation que chez les Phyllophores; seulement, il est hérissé de pointes et d'épi- nes. En outre, nous ne connaissons pas d'Aspidonotes pourvus d'ailes. 240 HISTOIBE Les Phanéroptères constituent un genre assez nom- breux en espèces, dont il est possible de former quel- ques petites divisions , mais non pas des genres distincts, comme l'ont pensé certains entomologistes ; on les recon- naît, au premier abord, à leurs ailes, qui dépassent sen- siblement les élytres et qui offrent presque la même so- lidité que ces derniers dans la partie où elles ne sont pas recouvertes , tandis qu'elles sont très-membraneuses et très-diaphanes dans le reste de leur étendue. Les Phanéroptères sont tous étrangers à l'Europe ; la plupart habitent l'Amérique méridionale; quelques autres se trouvent aux Indes orientales. La couleur la plus ordinaire de ces Locustiens est d'un vert tendre. Les Scaphures offrent une disposition analogue dans la longueur de leurs ailes, mais les premiers articles de leurs antennes sont très-gros , et dans quelques es- pèces ils sont garnis de poils courts , mais très-serrés. Ces Orthoptères paraissent propres à l'Amérique méri- dionale. Le genre Xiphidion a pour type une petite espèce qui n'est pas très-rare dans notre pays ; c'est le Xiphidion brun [X. fuscum, Fabr.) , qu'on rencontre à la fin de l'été dans les prairies humides, principalement au milieu des grandes herbes. C'est un Orthoptère à peu près long de deux centimètres, d'un vert tendre, avec une ligne noirâtre sur la tête, les élytres d'un vert brunâtre, des antennes brunes, une fois plus longues que le corps. Les Copiophores et les Conocéphales sont des Locustiens exotiques, que l'on reconnaît facilement à leur tête avan- cée entre les antennes. La tarière des femelles est longue et droite. Le genre Sauterelle proprement dit [Locusia] renferme DES INSECTES. 241 seulement quelques espèces . On rencontre le type très- coramunément dans une grande partie de l'Europe; c'est la grande Sauterelle verte [Locusta l'iridisdma. Lin.), dont le corps et les élytres sont entièrement verts; l'ab- domen offre une ligne longitudinale brunâtre; la tarière de la femelle est longue, droite, de couleur verte, avec son extrémité brunâtre (pi. 14,fig. l). Cet insecte est fort commun aux environs de Paris; on le trouve vers l'automne, pendant le jour : il se tient fréquemment sur les arbres ; le soir, au contraire , il est plus ordinaire de le rencontrer dans les champs ; c'est alors que le mâle fait entendre son chant aigu et sonore. Les Dectiques (Decticus) sont presque tous européens ; ils offrent, en général, des couleurs grises, mélangées, et une tête fort large ; tel est, entre autres, le Dectique ver- rucivore {Decticus vermcivorus , Lin.), le type du genre et l'espèce la plus commune dans notre pays ; insecte dont les élytres, roussâti'es, offrent trois séries longitudi- nales de taches brunes , la tête rosée , avec son sommet verdâtre et les pattes également d'un rose tendre pen- dant la vie; car après la mort ces couleurs perdent toute leur vivacité. On trouve ce Dectique, comme tous ses congénères, à la fin de l'été et pendant l'automne, au milieu des prairies un peu humides. Le genre Mécomène est également européen ; nous n'en connaissons qu'une seule espèce, peu commune dans nos environs : c'est la Mécomène variée {}J. varia , Fabr. ). Le genre Acripeza est l'un des plus singuliers de toute la tribu des Locustiens, par la grande dissemblance qui existe entre les deux sexes. Chez cet Orthoptère, qui ne paraît pas rare à la Tasmanie , aux environs de Ho- bart-Town, on trouve des ailes grandes, parfaitement -1 242 HISTOIRE développées, et un corps élancé chez le miile absolument comme dans nos vraies Sauterelles ; au contraire, la fe- melle est toute ramassée, et ses élytres sont courtes, lar- ges, bombées et recourbées latéralement de manière à envelopper l'abdomen; et de plus, il n'existe point d'ailes sous les élytres. Ainsi, dans les Acripeza le mâle seul peut voler; la fe- melle ne peut point évidemment se servir de ses élytres pour cet usage. LesBarbitistes sont de petits Locustiens, que l'on trouve surtout dans le midi de l'Europe, dont les élytres et les ai- les demeurent toujours à l'état rudiraentaire. Le groupe des BRADYPORiTES a peu d'étendue; les gen- res qui s'y rattachent sont peu nombreux, et ils ne ren- ferment que fort peu d'espèces. Le genre Ephippigera est surtout répandu dans le midi de l'Europe. On trouve assez fréquemment dans les en- virons de Paris le type du genre, l'Éphippiger des vi- gnes [Ephippigera vitium, Serv.), qui est verdâtre, avec quatre lignes longitudinales, brunâtres, sur la tète; le corselet très-rugueux. On trouve cet Orthoptère le plus souvent dans les vignes. (PI. 14, fig. 2.) Les Ephippigera sont très-singuliers, vu la conforma- tion des organes du vol , qui chez eux sont trèsrudimen- taires; les élytres même sont totalement nulles, et les ailes sont réduites à de simples écailles voûtées qui, frottant l'une contre l'autre, p-rodulsent une assez forte stridulation. Les femelles présentent la même disposition que les mâles; elles sont également aptes à produire des ^ons. Les Hétrodes habitent l'ancien continent , mais ils sont étrangers à l'Europe; leur corps est tres-massif. DES INSECTES. SJS Il en est de même des Bradypores , dont le nom in- dique qu'ils ne marchent que lentement. Le Bradypore à pattes velues [Bradiporus dasypiis, ■ Illig.) est commun dans tout l'Orient, en Grèce et jusqu'en Hongrie. Les Saga , quoique offrant de grands rapports avec les genres précédents, ont un peu l'aspect des vraies Saute- relles ; mais chez eux les élytres sont toujours plus courtes que le corps et souvent très-rudimentaires. On en trouve une espèce dans la France méridionale {Scuja serrata , Fabr.l Notre cinquième et dernier groupe de la tribu des Lo- custiens, les grvllacrites, ne renferment que trois genres. LesGryllacris, chez lesquels on retrouve déjà un rapport avec certains Gryllons dans l'aspect général, nous offrent aussi des antennes quatre fois aussi longues que le corps. Ce sont des Orthoptères qui proviennent la plupart de l'île de Java. Les Listroscelis ont été trouvés aux Moluques et dans l'Amérique méridionale; les grandes épines de leurs jam- bes leur donnent un aspect particulier. Le genre Anastostome est formé sur quelques espèces d'Afrique et de la Nouvelle-Hollande; elles ont une tète moyenne , des mâchoires et des mandibules d'une très- grande dimension. La plupart des Anostostomes connus sont privés d'ailes; peut-être n'en connaissons-nous pas les insectes parfaits, 244 HISTOIRE SIXIÈME TRIBU. LES GRYLLTENS, Les Gryl liens ont de grands rapports avec les Locus- tiens. L'on ne tarde pas à reconnaître que les ressemblan- ces qui existent entre ces deux tribus sont beaucoup plus grandes que celles que l'on remarque entre toutes les au- tres tribus; mais aussi les différences sont telles, qu'il nous paraîtrait difficile de fondre les deux en une seule. Les Grylliensont, comme les Locustiens, des antennes d'une longueur très-grande, et souvent d'une ténuité ex- trême ^ seulement leur corps est toujours plus court, plus ramassé et plus élargi. La tarière est longue, mais tou- jours beaucoup plus grêle que chez les Locustiens. Les deux filets qui terminent l'abdomen sont longs, épais à leur base et coniques ; ils sont d'une seule pièce. Les mâ- choires et la lèvre inférieure chez les Grylliens sont ter- minées par des dents aiguës. Les Grylliens constituent une des tribus les moins éten- dues de l'ordre des Orthoptères ; et cependant ils offrent, dans leur structure et dans leurs habitudes , plus de diver- sités que l'on n'en remarque dans les autres tribus. C'est ce qui nous engage à rejeter la plupart des faits concernant les mœurs des insectes à chacune des familles que nous admettons dans cette tribu. Les Grylliens sont répandus dans toutes les parties du monde. Les individus sont quelquefois très-abondants, mais les espèces ne paraissent être très-nombreuses en aucune région , quoique les parties chaudes du globe soient un peu plus riches que les pays froids ou même tempérés. Le tableau sui vant présente les diverses coupes admises parmi les Grylliens. DES INSECTES. 245 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES GRYLLIENS. Famille 1. gryllides. Pattes antérieures simples. Groupe 1. SCHIZODACTY- Tous les tarses de quatre articles. LITES. Élytres et ailes très-grandes, ayant leur extrémité enroulée en forme do spirale. Genre 1. schizodactvle. Bntllé. Gpe. 2. PHALANGOPSI- Tous les tarses de trois articles. Pattes TES. postérieures très-longues. (ienrel.PHALA^■G0P3IS. Sery. Tarses ayant leur deuxième article très-petit ; le premier plus long que les autres réunis. Tarière très-longue et recourbée. Gre. 2. VL.KTyDncïYLE. Bridlé. Tarses ayant leur deuxième article très-petit; les premier et troisième des tarses intermédiaires et posté- rieurs égaux entie eux. Tarière très- longue et recourbée. Gre. 3. PouosciRTE. Scrv. Tarses ayant leur deuxième article assez grand. Tarière des femelles courte et droite. Gpe. 3. ŒCANTHITES. Tarses antérieurs et intermédiaires de trois articles ; les postérieurs de quatre articles très-distincts. Genre 1. «canthe. Serv. Gpe. 4. GRYLLITES. Tous les tarses de trois articles. Pat- tes postérieures assez courtes et ro- bustes. Genre 1 . platyblemma. Serv. Face antérieure de la tête aplatie. An- tennes à premier article grand et aplati. Gre. 2. GRILLON (Grj'Wws). Tête très-bombée. Antennes à pre- mier article court et épais. 246 HISTOIRE Gpe. 5. SPHŒRIITES. Corps presque oibiculairc. TtHe ca- chée sous le prothorax. Élytres et ailes nulles dans les deux sexes. Gre. spHOERiuM. (Jfiarp. Famille 2. gryllotalpi- Janibas antérieures élargies, plus ou DES. moins digitées. Groupe 1. GRYLLOTALPI- Pattes postérieures pourvues d'un TKS. tarse. Jambes antérieures terminées par une palette dentée en forme de main. Genre 1. gryllotalpa. Latr. Tarses de trois articles, sans crochets. Gre. 2. cylindrodes. Graij. Tarses de deux articles , sans cro- chets. Gpe 2. TRIDACTYLITES. Pattes postérieyres dépourvues de tarses. Les jambes terminées par des appendices mobiles et digités. Genre I.tridactyle. Lalr. Tarses de trois articles. Gre. 2. RHipiPTERïx. Newm. Tarses de deux articles. La première famille des Grylliens est celle des grylli- DES, qui est de beaucoup la plus nombreuse: ce sont ces insectes que le vulgaire désigne généralement sous le nom de Cri-Cri, à raison du bruit qu'ils font entendre. C'est une stridulation que l'on remarque souvent dans les champs pendant l'été, et quelquefois aussi dans les maisons, prin- cipalement dans les boulangeries et dans les cuisines de campagne. Le vulgaire attache à ce bruit monotone un présage de mauvais augure pour la maison dans laquelle on entend ces Cris-Cris ; et autrefois ce singulier préjugé était beaucoup plus enraciné qu'il ne l'est maintenant. Les Gryllides mâles sont seuls aptes à produire cette stridulation; et, comme chez les Locustiens, c'est parle frottement de leurs élytres l'une contre l'autre ; cependant il existe une différence assez grande : chez les premiers un espace très-limité est affecté pour cet objet ; au con- DES INSECTES. 247 traire, chez les Gryllides c'est presque la totalité des ély- tres qui offre des nervures épaisses et dirigées en sens di- vers. Les Gryllides ne sautent pas tous avec la même faci- lité. On s'en rend compte facilement par le plus ou moins grand renflement de leurs cuisses postérieures et la briè- veté de leurs jambes, qui leur permet difficilement de lan- cer le corps en l'air. Les insectes de cette famille et même de la tribu tout en- tière ont un genre de vie très-différent de celui des autres Orthoptères 5 on ne les rencontre pas, comme ces derniers, au milieu des herbes ou sur des arbustes, sautant d'espace en espace ; les Gryllides vivent solitaires. Chaque indi- vidu se creuse un trou profond, dans lequel il demeure or- dinairement pendant tout le jour; ce n'est guère que la nuit qu'ils quittent cette retraite, et que les mâles et les fe- melles prennent leurs ébats; parfois on les aperçoit au bord de leurs terriers, et là les mâles font entendre leur chant dans le but d'appeler leurs femelles. Tout le monde connaît parfaitement ces trous de Grylliens; les enfants de la campagne savent très-bien les prendre, en mettant un brin de paille dans le terrier ; car alors le Gryllon le sai- sit fortement avec ses mandibules, et on le ramène tou- jours avec le fétu de paille, qu'on retire aussitôt. Nous ne savons pas encore parfaitement quelle est la nourriture habituelle des Gryllides; on assure qu'ils sont carnassiers, et nous avons aussi quelques raisons pour les croire tels, parcequ'ils sejettent sur tout ce qu'on leur pré- sente. Plusieurs auteurs les regardent plutôt comme phy- tophages ; et il n'est pas douteux en effet que certaines es- pèces au moins ne se nourrissent souvent de matières vé- gétales. Le Gryllon domestiqueest dans ce cas ; il mange de 248 HfSTOIBE la farine , mais il est possible aussi qu'il recherche les in- sectes vivant dans la farine. Lorsqu'on place plusieurs Gryllides dans la même boîte, ils s'entre-dévorent bientôt ; mais ceci n'indique pas leur nourriture : il est des espèces phythophages qui, étant ren- fermées, s'entre-détruisent aussi bien que les espèces car- nassières. Les Gryllides paraissent rechercher surtout beaucoup la chaleur; ils établissent leurs terriers dans des exposi- tions méridionales. On assure qu'ils redoutent le froid ; et Degéer nous dit que des individus qu'il exposa au dehors pendant le mois de novembre ne tardèrent pas à périr. Ces Orthoptères sont d'une extrême timidité ; au moin- dre bruit ils cessent de produire leur vibrante stridulation, et quand ils sont au bord de leur terrier, ils y rentrent spontanément dès qu'on approche. Les femelles des Gryllides sont très-fécondes : chacune pond environ trois cents œufs vers le milieu de l'été. Les petites larves qui en naissent bientôt se creusent de petits trous dans la terre ; elles y passent l'hiver. Au printemps suivant elles rechei'chent une exposition convenable; et alors dans un court espace de temps , on les voit devenir nymphes , et ensuite insectes parfaits. Au rapport de Mou ffet, lesGryllides dans certaines par- ties de l'Afrique constituent un objet de commerce ; on les élève dans de petites cages, et on les vend aux habitants, qui se plaisent à entendre leur chant amoureux. Les caractères assez variables dans la famille des Gryl- lides, et surtout le nombre des articles des tarses, nous permettent d'en former plusieurs groupes. Ce sont les SCHIZODACTYLITES , PHALANGOPSITES , ŒGANTHITES , GRYLLITES Ct SPH^RIITES. DES INSECTES 249 Le groupe des schizodactylites renferme le seul genre Schizodactyle [Schizodactylus) , dont nous ne connais- sons non plus qu'une seule espèce; c'est le S. monstrueux {S.monstrosîts^ Drury). Cet Orthoptère se trouve aux Indes orientales ; il est de plus remarquable par ses ély- tres et ses ailes, dont l'extrémité est enroulée en forme de spirale et appliquée sur les appendices terminaux de l'ab- domen. Les tarses de cet insecte ayant tous quatre arti- cles, comme ceux des Locustiens, semblent le rapprocher de ces derniers ; mais l'ensemble de ses caractères le place néanmoins parmi les Grylliens. Les PHALÂNGOPSiTEs sout tous étrangers à l'Europe ; on les reconnaît à leur corps, plus allongé que celui des Gryllites, et surtout à leurs pattes, très-longues. Les Phalangopsites et les Platydactyles renferment quelques espèces de l'Amérique méridionale et des Indes orientales. Une seule espèce de Madagascar constitue actuellement le genre Podoscirte. Le groupe des Œcanthites a pour unique représentant le genre OEcanthe [OEcanthus] ; on en connaît peu d'es- pèces , qui habitent des régions fort diverses : on en a dé- crit jusqu'à présent trois espèces , une de l'Amérique sep- tentrionale , une des Indes orientales et une autre du midi de l'Europe : c'est le type du genre , OEcanthe transparent {Œcanthiis pellucens ^Scop.) (pi. 14, fig. 3). Les Œcan- thes sont des Grylliens d'une délicatesse extrême; leur corselet est long , presque conique et un peu rétréci anté- rieurement. Les élytres sont extrêmement minces et plus larges dans les mâles que dans les femelles; les ailes les dépassent toujours un peu. Chez ces Œcanthes on ne dis- tingue point d'ocelles. 250 HISTOIRE La couleur de ces petits Orthoptères est d'un blanc jau- nâtre uniforme. On les trouve sur les plantes; ils voltigent même sur les fleurs. Un observateur italien, 31. Salvi , nous a transrais les détails suivants sur cet insecte. La femelle, au moyen de sa tarière , perce les fibres les plus tendres ou les sarments encore verts de certains végétaux, et y pratique une ouverture jusqu'à la moelle, où elle dé- pose ses œufs. Le premier dépôt, qui n'est ordinairement que d'un œuf, une fois fait, elle recommence un peu plus loin. Ces œufs n'éclosent que dans le solstice d'été. Après l'éclosion , les jeunes larves se retirent parmi les plantes dans des lieux très-fourrés. Les GRYLLiTEs constituent le groupe le plus nombreux de toute la tribu. Le genre Gryllon {Gryllus , Oliv.) ren- ferme une quantité considérable d'espèces dispersées dans toutes les parties du monde. Quelques-unes sont propres à l'Europe, et y sont fort communes. De ce nombre sont le Gryllon des champs {Gryllus campestris, Lin,), long de près de trois centimètres, ayant une tête grosse, bom- bée, d'un noir brillant, avec l'extrémité de la lèvre supé- rieure rougeâtre, le corselet noir, lesélytres brunes ; ayant à la base une petite tache jaune , mal circonscrite , les ailes plus courtes que les élytres, les pattes noires, avec le côté interne des cuisses postérieures rougeâtre. Ce Gryllon est très-commun dans notre pays; on ren- contre ses terriers dans tous les endroits un peu sablon- neux , et généralement exposés au midi. Une seconde espèce , qui n'est guère plus rare que la précédente , mais qui vit seulement dans les maisons , où elle se tient derrière les plaques de cheminée, dans les crevasses et les interstices des vieilles murailles, est le Gryl- lon domestique [Gryllus domcsticus , Lin.), un peu plus DES INSECTES. 251 petit que le précédent et de couleur jaunâtre, avec deu>c signes sur la tète et une tache carrée sur le corselet de couleur brunâtre ; les élytres d'un jaune brunâtre, etc. Les espèces de Platyblemmes se font remarquer par la forme singulière de leur tête; le type du genre, le Platy- blemme ombragé {Platijblemimisumbraculatus, Lin.l, est surtout commun en Barbarie; il vit sous les pierres, sous les feuilles sèches, etc. Les spHiERiiTEs , ont pour seul représentant le genre Sphœrium , auquel se rattache une seule espèce [S. acervo- rum, Panz.), de très-petile taille, et fort rare partout; on l'a trouvée quelquefois en France, en Allemagne; elle vit dans des fourmilières. La seconde famille des Grylliens, les gryllotalpides, renferme des Orthoptères dont la forme générale est très- particulière et dont les pattes sont disposées de manière à leur permettre de fouir; leurs antennes sont assez courtes, leur corps est allongé. Cette famille peut être divisée en deux groupes, les grvllotalpites et les tbidactylites. Au premier de ces groupes se rattache essentiellement le genre Grijllotalpa , plus connu vulgairement sous celui de de Courtilière; dénomination qui provient du vieux mot courtille, indiquant que ces Orthoptères fréquentaient surtout les courtilles : c'est ainsi qu'où désignait autrefois certains jardins [Gr. vulgaris) (pi. J3, fig. 6). Quoi qu'il en soit à cet égard , les Courtilières , nommées aussi Gryllons-Taupes , Avant-Taupes, etc. , à raison de la forme de leurs pattes antérieures, qui représentent assez bien celles des taupes, ont été observées fort ancienne- ment. Les ravages qu'elles occasionnent dans les lieux culti- vés ont dû en effet attirer l'attention des observateurs. 252 HISTOIBE Les Tanpes-Gryllons ou Courtilières , par la structure de leurs pattes antérieures , ne ressemblent à aucun autre in- secte ; les jambes sont très-élargies et dentées de manière à représenter une sorte de main. Cette conformation sin- gulière était indispensable aux habitudes de ces Orthoptè- res, qui se creusent des galeries souterraines , et élèvent à la surface du sol de petits monticules avec la terre qu'ils en ont retirée. Le corps est gros chez les Courtilières ; leur corselet ou prothorax ressemble assez à une carapace d'écrevisse , et enveloppe presque entièrement le sternum. Ce grand dé- veloppement semble avoir pour but de donner aux pattes antérieures une insertion plus solide, et qui puisse leur permettre de faire des efforts considérables pour creuser la terre. Les pattes postérieures sont courtes et peu renflées, ce qui explique pourquoi les Taupes-Gryllons n'ont pas la faculté de sauter, et cela d'autant plus que leur abdomen est assez volumineux. Les élytres des mâles ont à leur base les nervures plus écartées que chez les femelles et aussi plus fortes, ce qui leur permet de produire une sorte de stridulation , mais qui est bien loin d'être aussi péné- trante que celle des Gryllons. Les ailes sont larges chez ces insectes, et se replient en forme de lanière; leur lon- gueur dépasse beaucoup celle des élytres. On a regardé pendant longtemps les Courtilières comme des insectes phytophages; on supposait qu'elles ne creusaient la terre que pour dévorer les jeunes i-acines des plantes , et certains auteurs qui ont écrit l'histoire de la Courtilière n'ont pas hésité à lui attribuer une pré- voyance et des instincts merveilleux. Un observateur, M. Féburier, le premier qui ait tracé rigoureusement l'histoire de cet Orthoptère , et , depuis , DES INSECTES. 253 quelques nouvelles observations , qui ont confirmé celles de ce naturaliste, ont fait connaître aux entomologistes les mœurs des Taupes-Gryllons. On les rencontre surtout dans les champs cultivés, dans les jardins potagers ; elles demeurent dans un trou prati- qué sous terre , à une profondeur plus ou moins considéra- ble, selon la dureté du terrain , ou l'intensilé du froid , si c'est pendant l'hiver. Une galerie, ordinairement verticale, communique du sol à l'habitation de la Courtilière. En outre, notre insecte se creuse de nouvelles galeries dans toutes les directions , qui aboutissent de différents côtés au trou vertical. Un tel travail exécuté par des insectes d'une fécondité prodigieuse, explique les ravages que le cultiva- teur redoute tant des Taupes-Gryllons; car, bien que l'on ait démontré que cet Orthoptère ne se nourrisse pas de vé- gétaux, tous ceux qui se trouvent sur son passage sont bien- tôt détruits. Enfin M. Féburier s'attache à démontrer que toutes ces galeries sont construites seulement pour pou- voir rechercher les insectes qui doivent servir à la nourri- ture de la Courtilière ; il ajoute qu'elle passe indistincte- ment à côté des plantes ou à travers de leurs racines, et ne les détruit que lorsqu'elles sont tendres et plus faciles à entamer que la terre qui les environne. Plusieurs fois on a vu des Courtilières se dévorer lors que plusieurs se trouvaient ensemble, et de là on en a conclu encore qu'elles étaient carnassières 5 mais, comme nous l'avons déjà dit, ce fait prouve très-médiocrement , parce que des insectes réellement phytophages s'entre dé- vorent lorsqu'ils sont réunis dans un espace resserré. Au reste, malgré les observations consciencieuses de M. Féburier, il ne faut peut-être pas regarder les Taupes- Gryllons comme vivantexclusivemeutd'insectes. Quelques faits recueillis isolément tendraient à prouver que leur T. .t. 2-^ 254 HISTOIBE nourriture consiste plutôt en végétaux. M. Turpin en vit plusieurs individus qui mangeaient avidement des feuilles de romaine. On a remarqué, d'autre part, des racines qui avaient été rongées dans une grande partie de leur lar- geur, et certainement ce n'était pas dans le but de former un passage. Les localités ravagées par les Courtilières n'offrent qu'une végétation jaunie et flétrie ; ensuite çà et là on peut apercevoir, avec un peu d'attention, de petits mon- ticules de la terre qu'elles ont retirée en creusant leur trou et leurs galeries. Plusieurs moyens ont été proposés pour détruire ces dangereux insectes ; mais ils sont d'une exécution bien difficile, sinon impossible, dans des éten- dues considérables. Ils consistent à rechercher leur trou, qu'on emplit d'eau ou d'huile , ce qui ne tarde pas en effet à leur faire éva- cuer leur retraite; ou à placer en terre des vases remplis d'eau dans lesquels il viennent souvent se noyer. C'est vers le milieu de l'été que l'accouplement a lieu chez les Taupes-Gryllons; les mâles, pendant la nuit ou le soir, font entendre leur chant pour appeler leurs femelles. Celles-ci établissent leurs nids ordinairement dans des terres assez fermes; elles creusent d'abord une galerie circulaire, et ensuite une autre retraite un peu éloignée de celle-ci. C'est dans la galerie circulaire, placée à une profondeur variable, suivant les circonstances, que sont déposés les œufs, au nombre de deux ou trois cents. D'a- près M. Féburier, les Courtilières n'arriveraient à leur état parfait qu'au bout de trois ans. Tous les observa- teurs assurent que les femelles prennent le plus grand soin de leurs petits , et vont leur chercher leur nourriture. Le second genre du groupe des Gryllotalpites, celui de DES INSECTES. 255 Cy lindrodes , a été formé sur une seule espèce , de la Nou- velle-Hollande, très-longue, cylindrique comme un tube, et privée d'ailes. Ce singulier Orthoptère vit dans des ti- ges de végétaux. Le deuxième groupe de la famille des Gryllotalpides, les TRiDACTYLiTEs , est surtout représenté par le genre Tridactyle [Tridacty lus )ipvo^remeut dit, dont nous trou- vons une espèce assez communément dans le midi de la France, en Italie, etc.; c'est le Tridactyle varié ( T. varie- gra^MSjLatr.), long de cinq millim.,d'un noir bronzé, avec le tour des yeux, les bords latéraux du corselet, et des cuisses postérieures blanchâtres, ainsi que quelques taches sur les pattes de devant. Les Tridactyles sont les plus petits Orthoptères connus ; ils ont des habitudes assez analogues à celles des Taupes- Gryllons, mais ils sautent avec une agilité remarquable et à une hauteur très- considérable relativement à leur petite taille : aussi leurs cuisses postérieures sont très-ren- flées. Leurs jambes sont grêles, et portent des appendices mobiles allongés et fortement aplatis , la plupart situés à l'extrémité. Cette disposition permet à ces petits Orthop- tères d'exécuter des sauts sur un sol très-peu solide , comme le sable, et de s'élancer de la surface de l'eau avec autant de facilité que sur le sable lui-même. Les Tridactyles ont des habitudes très-semblables à celles des Taupes-Gryllons; comme ces derniers ils creu- sent des galeries dans toutes les directions. Ils forment d" abord un trou vertical , et ensuite des galeries horizon- tales en nombre considérable. Les mandibules de ces insectes , assez fortement den- tées et creusées en dessus, paraissent bien conformées pour entamer le sable; les jambes antérieures, élargies 256 HISTOIBE et munies eu dessous de fortes épines , permettent à l'ani- mal de rejeter en arrière les grains de sable détachés par les mandibules. C'est toujours dans les sables près des rivières , des lacs ou des mares, qu'on trouve les Tridactyles; ils y vivent en très-grande quantité ; ils sont extrêmement abondants sur les bords du Rhône , et en général près de toutes les rivières dans le midi de la France aussi bien qu'en Italie. C'est à M. Fondras, entomologiste de Lyon, que nous de- vons les observations les plus intéressantes sur les habi- tudes de cet Orthoptère. D'après lui , leur nourriture ne consisterait qu'en grains de sable ; il les a vus en manger avec avidité et les rendre dans leurs excréments. Il a re- marqué qu'ils choisissaient leurs grains de sable, et reje- taient ceux qui ne leur convenaient pas. Le travail qu'ils exécutent semble n'avoir d'autre but que de chercher leur nourriture. Il est plus probable, comme on l'a déjà avancé, qu'ils rencontrentdanslesable, soitde petits animaux, soit de pe- tits détritus végétaux, et qu'un peu de sable se trouve ingéré en même temps; car il est certain qu'une telle matière ne peut pas servir à la nourriture d'un animal articulé. C'est dès le commencement du printemps qu'on aperçoit les Tridactyles, dans les lieux bien exposés au soleil ; ils y sont à des états de développement très -différents, quelques-uns, à l'état parfait , ont passé l'hiver dans leur trou , les autres sont à l'état de larve, et sont éclos très- probablement à la fin de l'année précédente. Les œufs des Tridactyles sont arrondis, transparents et jaunâtres ; les femelles les déposent au fond de leur trou, au nombre d'une quarantaine environ. L'éclosion des larves a lieu à des époques différentes , ce qui explique DES INSECTES. 25 7 pourquoi oq rencontre en même temps des individus à tous les degrés de développement. Ces petits Orthoptères entrent toujours dans leur trou la tête la première, et n'eu sortent jamais qu'à reculons ; aussi est-ce également la tête en bas qu'on les découvre blottis dans leur retraite. Le genre Ripipteryx est très-voisin du précédent. INous n'en connaissons que deux ou trois espèces américaines ; elles ne sont pas beaucoup plus grosses que les vrais Tri- dactyles. Le nombre des articles des tarses établit la prin- cipale différence entre ces insectes ; en outre , les ailes des Ripipteryx sont plus grandes et les filets terminaux de l'abdomen leur manquent. SEPTIÈ3IE TRIBU. LES ACRIDIENS. Les Acridiens constituent la dernière tribu de l'ordre des Orthoptères, et en même temps la tribu la plus nom- breuse en espèces. Les Acridiens sont de tous les Orthop- tères ceux qui sont le mieux conformés pour sauter. Leur corps est plus robuste que celui des Locustiens, leurs cuisses postérieures sont en général plus fortes. Les insectes de cette tribu diffèrent des précédents par des caractères faciles à saisir: leurs antennes ne sont jamais longues, grêles et sétacées, comme chez les Sauterelles et les Gryllons; elles sont toujours assez courtes, soit aplaties et ensiformes, soit filiformes et assez épaisses, soit enfin dans quelcjnes cas renflées en massue à leur extré- mité. Les parties de leur bouche n'offrent rien de bien particulier, seulement leurs palpes sont assez courts et cylindriques. On distingue presque constamment sur le 258 HISTOIfiE sommet de la tête des Acridiens trois ocelles disposés en triangle. Chez ces Orthoptères, les femelles manquent totalement de cette longue tarière que nous avons observée dans les deux tribus précédentes; elles sont pourvues de qua- tre pièces cornées plus ou moins acuminées , deux supé- rieures et deux inférieures, qui remplacent cette tarière. Dans les mâles on retrouve à la partie inférieure, au lieu des deux appendices cornés des femelles, une seule plaque ; on remarque en outre deux filets coniques très-courts. Les Acridiens exécutent une stridulation perçante, qui est produite par le frottement des cuisses postérieures con- tre les nervures des élytres. Les cuisses sont garnies in- térieurement de stries élevées trés-rudes, en sorte que ces cuisses, passant rapidement et avec force sur les ner- vures des élytres, produisent le sou à la manière d'un ar- chet frottant sur les cordes d'un violon. De chaque côté du corps, à la base de l'abdomen, on remarque chez les Acridiens une profonde cavité, recouverte par une peau très-mince; plusieurs entomologistes ont pensé que cet appareil devait avoir quelque influence sur la stridulation aussi bien que sur le vol. Un observateur quia beaucoup étudié la production des sons chez les insectes, M. Gou- reau, croit au contraire, et c'est aussi notre avis, que le frottement des cuisses contre les élytres est la seule cause de la stridulation (l). Le chant des Acridiens se fait surtout entendre vers la fin de l'été et pendant les beaux jours d'automne. On l'observe dans les plaines et dans les champs, car ces in- sectes sont si communs, que leur chant domine celui de tous les autres Cl) Voy. ÀiniaL ,Jc la Société Eut DES INSECTES. 2.59 Les Acridiens sont malheureusement très-abondants dans toutes les régions du monde 5 au Nord , ils devien- nent moins nombreux, et Ton n'a plus à redouter de leur part des ravages importants. Mais dans le Midi il n'eu est pas de même; ces Orthop- tères sont un véritable fléau , ils détruisent toute la vé- gétation, et trop souvent ils réduisent à la disette les pays les plus fertiles. Une foule d'auteurs, tant anciens que modernes, nous entretiennent des ravages causés par les Criquets : c'est ainsi qu'on nomme vulgairement les Acridiens, ou au moins les genres les plus nombreux de cette tribu. Ces insectes sont parfois si nombreux, dans certaines lo- calités, qu'ils dévastent très-promptement toute la végéta- tion : c'est alors que, ne trouvant plus de quoi satisfaire leur appétit vorace, ils émigrent tous ensemble comme à un signal donné, et vont s'abattre sur des points encore épar- gnés. Pendant ces émigrations les Criquets volent tous si rapprochés les uns des autres, qu'ils produisent de loin l'effet d'un grosnuageet interceptent réellement les rayons du soleil. La mort de ces insectes, loin d'être un bienfait, devient souvent la cause d'un mal plus grand : leurs corps amon- celés et échauffés par le soleil ne tardent pas à entrer en putréfaction ; c'est alors que leurs exhalaisons occasion- nent des pestes qui sévissent rudement contre les popula- tions. On comprend bien que d'aussi grands malheurs ne sont pas à déplorer chaque année; c'est seulement à des intervalles éloignés qu'ont lieu des ravages aussi épou- vantables. Le plus ordinairement l'année qui suitcelleoù les Criquets se sont montrés en quantité prodigieuse , leurs dégâts sont peu à redouter; car il arrive l'réquemment 260 HISTOIRE qu'après avoir tout ravagé, ils viennent encore à périr de faim avant le naoment de la ponte des œufs. Dans le nord de l'Europe , même dans l'Europe tempé- rée , ces Orthoptères ne sont jamais un fléau redoutable , bien que les champs de luzerne aient parfois à souffrir de leurs ravages. Dans ces contrées leur multiplication pa- raît être moins grande , leur taille est aussi beaucoup moindre. C'est l'Europe, c'est l'Afrique, c'est l'Asie , prin- cipalement rOrient, où, d'intervalle en intervalle, l'on a à déplorer les malheurs causés par ces apparitions d'Acri^ diens. Nous ne rapporterons point tout ce qui est consi- gné à cet égard par les écrivains de tous les temps et de tous les pays ; nous nous contenterons de signaler les faits les plus importants. Le plus ancien qui nous soit connu est écrit dans la Bible, au chapitre 10 de l'Exode. Il y est dit que par la huitième plaie d'Egypte, l'Éternel, par l'entremise de Moïse, fit venir les sauterelles (Acridiens) sur tout le pays d'Egypte, qu'elles couvrirent entièrement parleur nom- bre ce même pays où elles avaient été amenées par un vent d'orient et d'où elles furent enlevées par un vent d'occident lorsque le Pharaon qui régnait alors eut promis de laisser partir le peuple Israélite. Ce fait fut regardé comme un miracle, attribué à la puissance divine par les saintes Écritures. Le nom d'^rie^/i était celui sous lequel les Hé- breux désignaient cesinsectes; chez les Latins, c'était sous ia dénomination de Locusta, qui leur était commune avec les insectes qui composent notre tribu des Locustiens, et avec celle d'Acris ( Axpi;) des Grecs, qui avaient la même étendue. Au rapport de Pline, il existait dans plusieurs partiesde la Grèce une loi qui obligeait les habitants à détruire ces DES INSECTES. 2G1 insectes sous leurs trois états d'œufs, de larves et d'insec- tes parfaits. Dans l'île de Lemnos , chaque citoyen devait fournir tous les ans une certaine quantité de Criquets. Mouffet, naturaliste du dix-septième siècle, énumère longuement les désastres occasionnés par ces insectes. Se- lon cet auteur, l'an 170 avant l'ère chrétienne, d'innom- brables légions de ces Orthoptères auraient dévasté tous les champs des environs de Capoue. Tout le nord de l'Italie et le midi de la Gaule l'auraient été également l'an 181 de notre ère, après avoir été déjà épuisés par des guerres continuelles. Au rapport de saint Augus- tin, quelques siècles plus tard, l'Afrique fut le théâtre de semblables ravages: après avoir détruit toute la végéta- tion, ces insectes, ayant été poussés dans la mer, puis reje- tés sur le rivage, les exhalaisons de leurs corps se répan- dirent au loin , et occasionnèrent une peste qui lit pé- rir dans le royaume de Numidie une partie de la popula- tion évaluée à huit cent mille âmes. Pendant les années 1747 et 1 748 , la Moldavie . la Va- lacbie , la Transylvanie furent envahies par les Acridiens. En 1749 ils causèrent les plus grands dégâts dans cer- taines parties de l'Europe. On rapporte que Charles XII, étant en Bessarabie , pensa être assailli par un ouragan accompagné de grêle , lorsqu'une foule de ces Orthoptères s'abattit sur ses hommes et leurs chevaux. En 1780 ils se montrèrent dans l'empire de Maroc, et y causèrent la famine la plus affreuse. Les pauvres er- raient de tous côtés , déterrant les racines des végétaux , se jetant sur les fientes des chameaux , pour y chercher les grains d'orge qui n'étaient pas en décomposition et dont ils se nourrissaient avidement. Levaillant [Voyage, en Afrique de 17 89 à 1791) dit 262 HISTOIBE que des nues innombrables de sauterelle? passaient au- dessus de sa tête et venaient tomber dans des endroits qui avaient encore été épargnés ou que le soleil n'avait pas complètement brûlés. 11 ajoute qu'à une certaine dis- tance on croyait voir un nuage épais , et que c'est seule- ment lorsqu'ils approchaient que se faisait entendre le bruit de leurs ailes s'entrechoquant les unes contre les autres, ce qui amenait la chute de plusieurs individus, bientôt ramassés par les Hottentots , qui les mangeaient avec plaisir. D'aprèsM.Jakson, en 1799, les Criquets couvrirent toute la surface de la terre de Mogador à Tanger. Toute la région qui confine au Sahara fut ravagée ; tandis que de l'autre côté de la rivière el Kos on ne vit aucun de ces insectes. Un côté offrant le spectacle de la nature la plus riante, l'autre celui de la misère. Quand le vent vint à souffler, ils furent poussés dans la mer, puis rejetés sur la côte, et occasionnèrent par leur infection une peste qui désola la Barbarie. Dans ces temps de malheur, nous dit le même voyageur, les Arabes du désert, qui portent une haine im- placable à tout le reste du genre humain , se réjouissent quand ils voient certaines contrées entièrement ruinées par ces insectes ; ils appellent ces essaims destructeurs : la bénédiction. Ils viennent alors fixer leurs tentes dans les lieux qui ont le plus souffert de la peste et de la famine. Dans la France méridionale , où quelques espèces se montrent quelquefois en nombre immense , et y occasion- nent d'horribles dégâts , des fonds sont alloués pour la chasse de ces insectes dévastateurs, et principalement de leurs œufs. M. Solier (1) nous a donné des détails curieux sur ce sujet. {S) Annales de la Société Entomologique de France, t. I. DES INSECTES. 263 Les apparitions de Criquets furent redoutables pendant les années 1 6 1 3, 1 8 1 5, 1 822 et 1 824. Chaque kilogramme d'œufs était payé cinquante centimes , et celui d'insectes seulement la moitié de ce prix. A la première des époques que nous venons de signaler, la ville de Marseille fit une dépense de vingt mille francs, et la petite ville d'Arles une de vingt-cinq mille pour effectuer cette chasse. Les années suivantes furent moins malheureuses : on ne dépensa que mille deux cent vingt-sept francs en 1 822 ; cinq mille huit cent quarante deux en 1824 , et six mille deux cent en 1825. Mais plus récemment les pertes ne peuvent être comparées à celles des années précédentes ; dans les en- virons d'Arles seulement , ils épuisèrent pour leur nourri- ture quinze cents acres de blé. Les ravages occasionnés par les Acridiens sont des plus redoutables, car la multiplication de ces insectes est très- grande : chaque femelle pond environ quatre-vingt-dix œufs. Les petits qui en naissent, se nourrissant de tous les végétaux quand le besoin l'exige, périssent rarement faute de subsistance. Les œufs sont enfouis dans la terre , et se trouvent ainsi à l'abri des atteintes de beaucoup d'ani- maux qui en feraient leur nourriture. Les femelles enveloppent leurs œufs par une sécrétion de matière agglutinante , en font une masse en forme de cocon, et déposent cette masse dans des trous creusés en terre et refermés par une matière agglutinante. Quelques peuplades, semblant vouloir se venger des torts que leur causent ces insectes, ont cherché à se les rendre utiles en en faisant un aliment. On en vend sur des marchés en Orient et en Afrique. Divers procédés sont employés par leur préparation; on leur arrache ordinai- rement les ailes et les pattes, et on les fait bouillir, soit 2a4 HISTOIBE dans du beurre, soit dans de l'huile. Au Sénégal, de même que parmi les Arabes, on les fait sécher et on les réduit en poudre comme de la farine. Le nom d'Acridophages a été appliqué à ces peuplades qui mangent des Acridiens. 11 ne faudrait pas croire que toutes les espèces de cette tribu soient jamais assez nombreuses pour causer des dé- gâts. On sait parfaitement que la plupart des Acridiens qui sont si nuisibles appartiennent surtout au genre Cri- quet proprement dit ( Acridium ) et au geni-e OEclipoda. Mais, comme parmi les autres genres il en est qui souvent ont contribué à exercer ces ravages, il nous a paru mieux de donner cette histoire aux généralités de la tribu. Nous répartissons tous les Acridiens dans trois familles particulières; toutes les divisions en sont énoncées dans le tableau suivant. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ACRIDIENS. Famille 1. proscopiioes. Antennes très-courtes, de six à sept articles. Corps aptère dans les deux sexes. Face inclinée. Genre 1. PROScopu. Khig. Fana. 2. trdxalioes. Antennes plus ou moins acuminées, plus larges que la tôte et le prothorax réunis. Front plus ou moins avancé. Face inclinée. Genre 1 . truxalis. ïête < levée en pyramide horizontale. Antennes à articles tiiangulaires. Prosternum sans pointe. Élytres étroi- tes. Gre. 2. opsoMALA. Scrv Tête très-médiocrement pyramidale. Antennes à articles plans. Prosternum muni d'une pointe. Corselet ayant une ligne médiane élevée. Élytres étroites. DES INSECTES. 265 Gre. 3. SYSTELLA Westw. Tête Irès-pyramidale. Antennes à ar- ticles tiès-élargis et aplatis après le deuxième ; les derniers plus grêles. Corselet plan en dessus. Élytres larges, folilformes. Gre. 4. xipiiicera. Sei'V. Antennes très-comprimées, ensifor- mes. Corselet relevé eu crête au milieu , avec les bords aigus , Corps ailé dans les deux sexes. Gre. 5. PAMPHAGE. TImnb. Antennes monilii'ormes à l'extrémité. Corselet relevé en crête, avec ses bords arrondis. Corps ailé dans les mâles, presque aptère dans les fe- melles. Gre. 6. RHOMALEA. Serv. Antennes longues, un peu aplaties. Corselet plan, avec une ligne médiane élevée. Gre. 7. DYCTioPHORE. Thunb. Antennes grêles, à articles gobuleux. Tête peu inclinée. Fam. 3. ACRIDIDES. Antennes filiformes ou renflées en massue. Prothorax nullement prolon- gé sur l'abdomen. Groupe 1 . PNEUMORITES. Pattes presque impropres au saut. Cuisses postérieures à peine renflées. Abdomen vésiculeux dans les mâles. Genre l.PNEUMORA. TImnb. Gpe. 2. ACRIDITES. Pattes postérieures très-renflées. Ab- domen nullement vésiculeux. Genre l.TERATODES.BrM/f/^. Prosternum muni d'un tubercule. Mandibules dentées. Prothorax relevé en crête très-élevée. Cuisses posté- rieures robustes, dentées. Gre. 2. MONAcnmiE. Serv. Prosternum muni d'un tubercule. Mandibules dentées. Prothorax relevé en crête élevée. Cuisses postérieures minces, inermes. Gre. 3. criquet. (Acridium.) Prostern(mi muni d'un tubercule. 23 266 HISTOIRE Mandibules dentées. Prothorax ayant une simple ligne élevée au milieu. Cuisses inermes. Gre. 4. OEDipoDA. Za/r. Prosternum mutique. Mandibules sans (Gomphocerus, Lat., etc.) dents. Prothorax ayant une simple li- gne élevée, au milieu. Gre. 5. OMMEXCHA. Serv. Prosternum mutique ou muni d'une très-petite dent, et avancé de manière à entourer la bouche. Tarses pourvus d'une pelote entre leurs crochets. Prolhorax large. Gre. 6. MASTAx. Perty Prosternum mutique.Prothorax court, plan. Antennes courtes, renflées vers l'extrémité. Tarses ayant une pelote entre leurs crochets. Tête très-grosse, élevée, Gre. 7. TETRix. Lair. Prosternum mutique, avancé de ma- nière à entourer la bouche. Tarses sans pelote. Prothorax prolongé jus- qu'à l'extrémi té du corps et recouvrant les organes de vol. La première famille des Acridiens est celle des Pros- copiDES, composée du seul genre Proscopia. Ce sont des insectes aptères fort singuliers , à raison de la conformation de leurs antennes et de la forme longue, grêle et allongée du corps. Leur aspect est extrêmement analogue à celui des Phasmiens, dépourvus d'ailes; mais leurs tarses , le renflement de leurs cuisses postérieures montrent aussitôt que leur place n'est point parmi ces derniers. Les Proscopies ontunetête pyramidale, insérée oblique- ment sur le thorax, avec la bouche tout à fait à sa base. Les insectes de ce genre ne sont pas très-nombreux ; ils habitent l'Amérique méridionale. DES INSECTES. 267 La famille des truxalides renferme plusieurs genres assez nettement caractérisés; celurde Truxale, par la forme de la tète, se rapproche beaucoup des Proscopies; mais leurs antennes ensiformes, leurs ailes bien développées quoique longues et étroites , les en éloignent en même temps d'une manière très-notable. Les Truxales ont généralement des couleurs vives et variées j elles habitent toutes les régions chaudes de l'an- cien continent ; le type , la Truxale à grand nez ( Truxalis nasvtus, Lin.), qui habite le cap de Bonne-Espérance, pa- raît se retrouver dans l'Europe méridionale. Les Opsomales diffèrent peu du genre précédent ; ils sont très-peu nombreux : on les trouve dans l'Amérique méridionale. M. Westwood [Arcana Entomol.) a fait connaître deux espèces singulières du genre Systella, propres à l'Asie aus- trale. Les Xiphicères ont une tête beaucoup moins pyrami- dale que les Truxales; on en connaît seulement quatre ou cinq espèces propres à l'Amérique méridionale. Les Pamphages ont un corps épais et des ailes très-rudi- mentaires chez les femelles ; ils habitent l'ancien conti- nent, principalement l'Afrique. Les Romalea s'éloignent peu des précédents ; leur patrie est l'Amérique. Les Dyctiophores composent un joli genre, dont toutes les espèces ont des couleurs vives et variées; on les trouve seulement en Afrique et aux Indes orientales. Les ACBiDiDES constituent la dernière et la plus nom- breuse famille de la tribu. On peut la diviser en plusieurs groupes. Le premier, celui des Pneumobites , formé seulement 268 HISTOIKE du genre Pneumora, renferme des insectes d'une confor- mation très-singulière. Les mâles ont un abdomen très- gonflé, ressemblant à une vessie remplie d'air; chez les femelles il est de forme ordinaire et un peu conique. Celles-ci ont des élytres et des ailes très-courtes ou même tout à fait rudimentaires. Dans les mâles, elles sont au contraire fort bien développées , mais elles sont d'une très-faible consistance, et ne pourraient pas servir à la stridulation comme chez tous les autres Acridiens. Cependant les Pneumores ont aussi la faculté de faire entendre un chant très-sonore ; un autre appareil existe donc à cet effet. On remarque de chaque côté de l'abdomen une rangée de petits tubercules très-serrés : les cuisses pos- térieures venant à frotter contre ces crénelures produisent des sous d'autant plus pénétrants , qu'ils résonnent sur un abdomen vésiculeux , comme sur la peau d'un tam- bour. Les espèces de Pneumora proviennent toutes de l'Afri- que méridionale; elles ont ordinairement des couleurs variées et des taches brillantes, quelquefois métalli- ques. Le groupe des acridites renferme plusieurs genres ; nous ne connaissons qu'une espèce de Teratodes, prove- nant des Indes orientales. Les Monachidium sont propres à l'Amérique méridionale; on n'en a encore décrit que quelques espèces. Le genre Criquet [Acridium) est l'un des plus nom- breux de toute la tribu. Les espèces sont dispersées dans presque toutes les ré- gions du monde. Plusieurs d'entre elles atteignent une taille très-considé- rable. DES INSECTES. 2G 9 Les Œdipodes, très-voisins des precédents, renferment une fouie d'espèces, dont plusieurs sont très-communes dans toute l'Europe {OE. germafiica, Lin.) (pi. 15 fig. 4). Les Ommexeclia sont remarquables par leur corps large, s'amincissant vers l'extrémité ; on les range dans deux divisions particulières : dans l'une les espèces américaines, dans l'autre les espèces d'Afrique , d'Asie, de la Nouvelle- Hollande. Les Mastax, dont les élytres sont transparentes et l'abdomen grêle, renflé au bout, se trouvent en Amérique et aux Indes orientales (i). Enfin le dernier genre, celui de Tetrix, est bien remar- quable par le prothorax, qui se prolonge en pointe et re- couvre tout le corps. Ce sont des Orthoptères de petite taille, dispersés sur toute la surface du globe. Le type est le Tetrix subulé (7". suhulatus. Fabr.) (pi. 14, fig. 5). (I) Voy. Perty, Delect. Anim. ^r<«c. ; Serville , 1ns. Orthoptères, Suites à Bujfoii; Westwood , Arcaii. Entomol., t. I , p. 99 pi. 26. 270 HISTOIRE QUATRIÈME ORDRE. LES THYSANOPTÈRES. Pendant longtemps les insectes qui composent cet ordre furent compris parmi les Hémiptères; leur petitesse ex- trême n'avait pas permis de les étudier complètement, et leur aspect général , la forme aplatie de leur corps sem- blaient devoir les faire placer avec les Hémiptères. Cepen- dant la structure de leur bouche, qui diffère tellement de celle de ces derniers, n'avait pas échappé complètement aux anciens auteurs. DeGeer observa les palpes maxillaires des Thysanoptères ; M. Strauss reconnut la présence des mandibules. Maigrécela, Latreille, tout en reconnaissant queces insectes pourraientappartenir à Tordre des Orthop- tères, n'osa opérer ce rapprochement, parce que l'en- semble de leur organisation lui paraissait plus en rapport avec celle des Hémiptères homoptères. Dans un ouvrage publié il y a quelques années , nous n'avons pas cru nous-mêrae devoir les en éloigner; mais depuis nous les avons plus complètement étudiés, et les caractères que nous avons observés , parfaitement en rap- port avec ceux déjà signalés par M. Westwood et par d'autres ensuite, nous ont fixé définitivement sur leurs véritables affinités zoologiques. Les Thysanoptères ont certainement des traits de res- semblance avec les Orthoptères ; mais les différences sont telles, que l'ordre établi en Angleterre par M. Haliday pour recevoir ces insectes, ne peut être rejeté. Les Thysanoptères ont des mandibules longues, presque sétiformes, et seulement un peu renflées à leur base. Leurs mâchoires sont aplaties, dépourvues de galette et munies DES INSECTES. 271 d'un palpe articulé. La lèvre inférieure supporte aussi deux petits palpes articulés. Les ai les , au nombre de quatre , sont longues et étroites, entièrement membraneuses, n'offrant ni réticulation ni plis; elles sont garnies sur tous leurs bords de cils longs, très-serrés, et pendant le repos elles sont étendues horizontalement sur le dos. Les tarses sont vésiculeux à l'extrémité, etne présentent que deux articles. Chez les Thysanoptères la tête est oblongue , assez apla- tie; les antennes sont filiformes, toujours plus longues que la tête, et composées de cinq à neuf articles distincts, les derniers étant plus ou moins intimement soudés ensemble. Les yeux sont grands , et occupent les parties latérales de la tête ; sur son sommet on distingue ordiuairement trois ocelles. Ces incectes vivent sur les végétaux, auxquels ils sont parfois très-nuisibles. La plupart se tiennent sur les feuil- les, qu'ils rongent dans toute leur étendue sans jamais les entamer. On voit alors à leur surface des taches plus ou moins grandes, qui ne sont autre chose que les parties ron- gées. Les plantes des serres chaudes sont souvent infestées par des Thysanoptères. Dans le midi de la ^ranct, ainsi qu'en Italie , les oliviers en souffrent beaucoup chaque an- née ; et les céréales, principalement le fromentc i4ont sujet- tes aussi à leurs attaques. Ces insectes, comme les Orthoptères, ont des métamor- phoses incomplètes ; on rencontre les jeunes larves souvent au milieu des insectes parfaits : elles n'en diffèrent guère quant à la forme, mais elles sont toujours d'un jaune pâle. Après quelques mues ou changements de peau suc- cessifs, elles prennent des rudiments d'ailes, et alors leur couleur devient noire ou noirâtre. Après une nouvelle mue , U's ailes paraissent avec tout le développement qu'elles 272 HISTOIBE doivent obtenir; les Thysanoptères sont alors à l'état d'insecte parfait. Tous les Thysanoptères sont de la taille la plus exiguë, courant vite, et volant avec la plus grande facilité. Leurs ailes ont une conformation particulière qui les rend très-différents de tous les autres insectes. Leur bou- che, quoique bien évidemment conformée pour la mastica- tion, offre néanmoins quelques traits de ressemblance avec celle des, insectes suceurs , surtout par les mandi- bules, dont la forme est presque celle d'une soie. Les Thysanoptères doivent être très-nombreux dans la nature ; mais c'est seulement en Europe , en France et en Angleterre , qu'ils ont été un peu sérieusement étudiés. Nous devons à un entomologiste anglais , M. Haliday, la première monographie de ce petit ordre ; il ne comprend qu'une seule tribu , celle des Thripsiens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES THRIPSIENS. Famille 1. phloeothrip- Palpes maxillaires de deux articles. siDES. Ailes nues, complètement sans nervu- res. Dernier anneau de l'abdomen allongé, tubuleux. Genre I . PHLOEOTm^iPS. Halid. Fam. 2. thripsides. Palpes maxillaires de trois articles. Ailes poilues, les supérieures ayant deux nervures parallèles. Femelles munies d'une tarière en forme de valve. Genre 1. thrips. Lalr. Élytres sans nervures transversales. Gre. 2. iELOTHRiPS. Halid. Élytres pourvues de nervures trans- versales. DES INSECTES. 273 La première famille, les phl^otripsides, comprend le seul genre Phlseothrips , auquel se rattache un nombre d'espèces peu considérable. Le type du genre est le Plilseo- thrips de l'orme [Phlœothrips ulmi, Fabr.), long de deux millimètres, noir, avec les antennes à articles gon- flés , leur second article d'un jaune pâle ainsi que la base de tous les suivants ; les pattes noires , avec les genoux;, les tarses et les jambes antérieures, ferrugineux ; les cuis- ses antérieures renflées et bidentées. On trouve très-communément cet insecte sous les écor- ces des ormes. La famille des thripsides renferme d'abord le genre Thrips, dont on a décrit déjà une assez longue série d'espè- ces, queM. Haliday a réparties dans divers nouveaux gen- res, mais qui nous paraissent propres tout au plus à être regardés comme des divisions du genre Thrips. Il est une espèce nommée Thrips des céréales [Thrips ce- realinm , Halid.) , qui cause de grands dommages aux cé- réales; le blé en souffre beaucoup dans certaines localités. M. Kirby a observé ce Thysanoptère entre la valvule in- terne et la graine ; il se place dans les sillons de la graine ; fixant son rostre dans le fond , il appauvrit le grain par son absorption. Ce Thrips est d'un brun ferrugineux , avec les antennes annelées de blanc, à l'exception des premier et sixième ar- ticles; les pattes et l'abdomen également annelés de blane. La femelle est dépourvue d'ailes. Les QElothrips, moins nombreux que lesThrips propre- ment dits, se rencontrent sur diverses plantes. 274 CINQUIEME ORDRE. LES NÉVROPTÈRES, Lin. Les Névroptères se rapprochent, à beaucoup d'égards, des Orthoptères ; mais leurs quatre ailes, ordiiiairemeut assez larges , membraueuses et parcourues par de nom- breuses petites nervures transversales, leur donnent un aspect très-particulier. Quoique cet ordre soit d'une moins grande étendue que la plupart des autres de la classe des Insectes , il offre des modifications de formes très-grandes quand on compare entre elles les diverses tribus qui le composent. On re- marque en même temps une grande diversité dans les ha- bitudes et dans le mode de développement des Névroptères. D'après ces caractères, certains entomologistes n'ont pas hésité à former de nouveaux ordres: mais il est aisé de se convaincre que ces coupes n'ont pas la valeur des ordres: elles sont au-dessus des tribus par l'importance de leurs caractères ; mais c'est un point intermédiaire que nous avons apprécié également dans d'autres circonstan- ces. Ce seront pour nous des sections comprises dans l'or- dre des Névroptères; car, nous le répétons, les modifica- tions de structure sont infiniment trop légères pour élever ces sections au rang d'ordre . Les Névroptères sont généralement très-carnassiers, tant à l'état de larves qu'à l'état d'insectes parfaits. La plupart d'entre eux vivent dans l'eau pendant la durée de leurs premiers états. Tous ces insectes n'ont pas des métamorphoses complè- tement anal(^ues ; et c'est principalement sur cette diffé- DES INSECTES. 275 reoce que quelques auteurs se sont appuyés pour former des ordres particuliers. Les Névroptères en général ont des métamorphoses in- complètes , tandis que les autres ont des métamorphoses complètes. Les nymphes des premiers marchent et vivent absolument comme les larves; seulement, au moment de la transformation en insecte parfait , la peau de la nymphe, très-semblable à la larve, se fend et le Né- vroptère , parvenu à la dernière période de sa vie , ne tarde pas à prendre son essor. Chez les seconds, au contraire, la nymphe est inactive, comme chez les Hyménoptères et les Coléoptères. La grande ressemblance qui existe entre tous ces insectes , malgré un mode de développement si diffé- rent , montre qu'il ne faut pas attacher une trop grande im- portance à cette diversité de transformation chez les insec- tes, ainsi que l'ont fait nombre de zoologistes (1). TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES NÉVROPTÈRES EN HUIT TRIBUS PREMIÈRE SECTION. HYALOPTÈRES. Ailes larges, membraneuses, parcourues par des nervures trans- versales. TER3IIEi\S. Ailesayant leurs nervures transversales, rudimentaires. Tête grosse, portant sur son sommet trois ocelles. Tarses de quatre articles. EMBIE\S Ailes ayant leurs nervures transversales cornées, très-distinctes. (I) Pour la partie descriptive de l'ordre des Névroptères. Foy. Blan- chard, Histoire des Insectes, t. 3; ^uvm^isiex, Handbuch der Entx>mo- logie, t. 2; Rambur, Insectes Névroptères, Suites à Buffon ; Stephens , Bnslish Entomologie, pour les espèces de la Grande-Bretagne , etc. 276 HISTOIRE Tôle grosse, dépourvue d'ocelles. Lèvre inférieure profondément bi- fide. Tarses de trois articles. PSOCIENS. Ailes inégales , ayant un petit nombre de nervures. Tête fort grande, offrant trois ocelles. Antennes sétacees. Corps assez renflé, de con- sistance peu solide. PERLIEXS. Ailes inégales , les postérieures larges et pllssées à leur base. Par- ties de la bouche bien développées et de consistance solide. Tarses de trois articles. Antennes sétacees. £PHÉMÉRIE?kS. Ailes inégales, les postérieures tiès-petites ou totalement rudimen- taires. Parties de la bouclie complètement oblitérées. Tarses de qua- tre ou cinq articles. Abdomen terminé par deux ou trois filets. An- tennes très-courtes, styliformes. LIBELLULIENS. Ailes presque égales , très-réticulées. Parties de la bouche grandes. Palpes rudimentaires. Tarses de trois articles. Tète très-grosse. An- tennes fort courtes, styliformes. PANORPIEIVS. Ailes presque égales, planes. Parties de la bouche solides. Tarses de cinq articles. Antennes filiformes, muUiarticulées. RAPHIDIENS. Ailes presque égales, ayant des nervures transversales peu nom- breuses. Bouche un peu avancée, en forme de bec. Prothorax très- long. Antennes sétacees. Tarses ordinairement de cinq articles. DEUXIÈxlIE SECTION. TRICHOPTÈRES. Ailes membraneuses ; les antérieures poilues , offrant des nervures branchues, sans réticulations transversales. Bouche impropre à la mastication. Mandibules très -rudimentaires. PHRYGAIVIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES TERMIENS. Ces insectes forment par leur genre de vie une anomalie parmi l'ordre des Névroptères, dans lequel ils sont placés. DES INSECTES. 27 7 Les Terraiens, par leurs mœurs, par leurs habitudes, rappellent beaucoup l'histoire des Fourmis. Comme chez ces dernières, ils vivent en réunions très-nombreuses, et construisent des demeures fort étendues. On a observé cinq modifications de l'espèce chez les Termiens : d'abord les mâles et les femelles, qui sont pourvus d'ailes; en- suite des individus nommés neutres par Latreille et quel- ques autres, soldats et nymphes par certains entomologistes. Ceux-ci sont privés d'ailes, ont un corps plus épais et plus robuste que les mâles et les femelles , une tête plus lon- gue, munie de grandes mandibules croisant l'une sur l'au- tre. Ces neutres ou soldats paraissent avoir pour emploi spécial de garder la demeure; ils veillent en sentinelles, ils repoussent les agressions des animaux étrangers , ils excitent les ouvrières au travail. On a nommé ainsi une quatrième sorte d'individus que Latreille, Kirby et d'au- tres encore, regardent comme des larves. Par leur confor- mation générale, ceux-ci ressemblent plus aux mâles et fe- melles que les soldats, malgré l'absence d'ailes; ils sont aussi beaucoup plus petits ; leur corps est plus mou ; leur tête est assez large et arrondie, les yeux et les ocelles pa- raissent manquer. Ces ouvrières constituent la partie la plus nombreuse de l'habitation, et sont les architectes du nid. Elles vont à la recherche de la nourriture, prennent soin des œufs et des jeunes, en un mot elles remplissent toutes les fonctions des neutres ou ouvrières chez les Fourmis. Latreille a signalé les nymphes que nous avons obser- vées nous-même , comme ressemblant extréipement aux larves, dont elles diffèrent surtout par la présence de quatre rudiments d'ailes tuberculiformes. Nous ne savons pas si ces nymphes partagent les travaux avec les ou- vrières. Peu de temps après qu'on les a observées dans 2 78 HISTOIRE les nids , on voit paraître les mâles en grande abondance. Ils s'envolent le soir ou pendant la nuit; c'est alors que s'effectue l'accouplement. Les mâles et les femelles tom- bent ensuite à terre, et, au rapport de plusieurs voya- geurs, les couples sont recueillis par les larves, qui les enferment dans une loge séparée. Du reste, Latreille pense avec assez de raison que les femelles sont seules l'objet de ce soin. Après l'accouplement, ces dernières perdent leurs ailes, soit qu'elles tombent naturellement, soit plutôt que les ouvrières les leur arrachent. Leur abdomen prend alors un développement énorme, et l'on évalue que leur masse au moment de la ponte des œufs est vingt mille fois celle d'une ouvrière. Ces œufs, dont le nombre s'élèverait, assure-t-on, à quatre vingt mille, sont pondus dans l'espace de vingt-quatre heures. Dans ces dernières années , il s'est élevé des doutes sur la nature de ces diverses sortes d'individus qui composent les sociétés de Termiens : on a regardé comme fort peu probable que des larves soient appelées à travailler et à prendre soin d'individus plus anciens, car c'est en oppo- sition avec tout ce qui existe chez les Hyménoptères ; on a supposé qu'il pourrait exister deux modifications parmi les individus neutres. Ceux que l'on désigne sous ce nom dans la plupart des ouvrages, ou sous celui de soldats, se- raient, dans cette hypothèse, des mâles impropres à la re- production, et ce que l'on regarde* comme des larves se- raient des individus femelles également impropres à la reproduction, comme les neutres ou ouvrières chez les Fourmis, les Abeilles, etc. Mais ceci n'est qu'une simple conjecture, qui n'est fon- dée ni sur l'observation directe , ni sur l'anatomie , et qui est évidemment contraire à la vérité; car à l'automne, ou DES INSECTES. 279 aperçoit des individus très-semblables à ces larves et qui présentent des rudiments d'ailes. Les Termiens, habitant seulement les régions chaudes du globe, et particulièrement entre les tropiques, ont été • très-peu observés, et la difficulté que l'on a pour se procurer dans l'alcool les diverses sortes d'individus en assez grande quantité , n'a pas permis encore de faire des investigations anatomiques concluantes. Le corps des Termiens est oblong et assez déprimé -leurs yeux sont situés sur les parties latérales de la tête et assez globuleux ; leurs antennes sont courtes et un peu monili- formes. Ces Névroptères sont connus dans une grande partie du monde sous le nom de Fourmis blanches. Leur cou- leur en général, et leurs réunions considérables, qui rap- pellent celles des Fourmis, leur ont valu cette double déno- mination. Ils constituent des sociétés immenses; ils forment des nids d'une dimension colossale, comparativement à leur taille, mais la forme, l'architecture, varient beaucoup selon les espèces. L'intérieur de ces nids est divisé en une foule de loges , séparées entre elles par des cloisons et comrau- muniquant par des galeries. Toutes ces loges ne sont pas de la même grandeur, car il y en a de particulières pour chaque sorte d'individus. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que jamais les Termiens ne travaillent à découvert; les uns étabhssent leurs demeures dans la terre, dans les arbres, souvent sous les boiseries des habitations ; les autres ont des nids exté- rieurs, mais toujours sans issue apparente. Ces habita- tions sont parfois très-élevées au-dessus de la terre, et ont laforme, soit de pyramides, soitde tourelles recouvertes par 280 HISTOIRE une toiture solide. Ces monticules, ordinairement réunis en grand nombre, ont l'aspect de huttes de sauvage. Quel- ques espèces aussi construisent leurs nids sur les branches d'arbres , et ils ont alors une forme globuleuse. Toutes les fois que les ouvrières ont besoin d'atteindre un endroit plus ou moins éloigné de leur nid, elles cons- truisent aussitôt une galerie communiquant d'un point à l'autre; par ce moyen, elles ne se montrent jamais au dehors. Nous avons eu récemment l'occasion de vérifier ce fait à la Rochelle. Des tubes formés par l'aggrégation de divers matériaux agglutinés étaient suspendus aux voûtes des caves de la Préfecture, et destinés à établir des communications avec le sol. Les neutres ou soldats sont oi'dinairement postés contre les parois internes de la surface extérieure, de manière à paraître les premiers dès qu'on fait une brèche à leur do- micile et à pincer les agresseurs avec leurs fortes mandi- bules. Il paraît que leur fonction spéciale est de veiller à la défense de l'habitation. On a estimé que dans chaque nid lis étaient dans le rapport avec les ouvrières de un sur cent. On assure que les nègres sont très-friands de ces insec- tes. La tribu des Termiensse compose actuellement du seul genre Termite [Termes). On connaît environ de vingt-cinq à trente espèces de ce genre ; mais il n'est pas douteux que le nombre des es- pèces existantes ne soit infiniment plus considérable. Nous devons à quelques voyageurs la description , plus ou moins complète, de r aspect extérieur de quelques-uns de leurs nids. Le nid d'une espèce désignée sous le nom de Bellicosus par Smeathman , et regardée comme le vérita- DES IISSECÏES. 281 hleFatuie, Lin,, par divers auteurs, n'a pas moiusquelque- fois de dix a douze pieds de hauteur ; il est de forme co- nique, ayant sur les côtés de nombreuses tourelles, éga- lement coniques. Cette habitation est construite avec une sorte d'argile, et se trouve bientôt recouverte d'herbes. La dureté de ces nids est telle, que des taureaux sauva- ges peuvent monter dessus sans les ébranler, et Smeathman nous rapporte qu'il put monter une fois à l'extrémité de l'un d'eux avec quatre de ses compagnons pour voir si quelque navire ne pourrait être aperçu (I). D'après les observations du même voyageur, les nids des Termes atrox et mordax consistent en piliers cylin- driques. Le Termite lucifuge [Termes lucifugum, Rossij, petit insecte d'un noir brillant, au moins le mâle, avec les deux derniers articles des antennes d'un roux pâle, les aile5 brunâtres, un peu transparentes, avec leur côte marginale noirâtre, les cuisses noires, les jambes roussâ- tres et les tarses d'un roux clair. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l'Eu- rope méridionale, et depuis elle est assez communément répandue dans les landes de Gascogne. 11 y a déjà plusieurs années, comme nous l'apprend Latreille, qu'elle s'est telle- ment multipliée à Rochefort dans les ateliers et les maga- sins de la marine, qu'on ne peut réussir à la détruire, et qu'elle y fait de grands ravages. Elle n'est pas moins abondante aujourd'hui à la Rochelle, et M. Audouin , qui a observé le Termite lucifuge sur ces deux points , fit dans une des leçons de son cours au Muséum le tableau le plus sombre de l'état dans lequel se trouvaient actuelle- (1) Smeathman, Philosopliical Transactions, t. xxi, I7sl : Some Ac- count of the Termites. 282 HISTOIBE ment Rochefort et la Rochelle, et des craintes que l'on de- vait avoir pour l'avenir. Des maisons, des bâtiments entiers, nous disait-il, sont minés jusquedans leurs fondations ; il n'est pas rare que des planchers s'écroulent, que des rez-de-chaussée s'enfon- cent dans les caves, lorsque les Termites ont ruiné toute la charpente. Et ce qu'il y a de terrible dans les ravages de ces insectes, c'est que jamais on ne s'en aperçoit à l'exté- rieur : ils ménagent toujours la superficie, et c'est seule- ment quand tout l'intérieur est rongé et sillonné de galeries en tous sens , que le bois se rompt. M. Audouin a rap- porté au Muséum de grandes colonnes qui étaient dans une salle à manger à Tonay-Gharente ; elles sont tarau- dées de toutes parts ; mais la superficie était épargnée, ainsi que la couche de peinture qui les recouvrait; seulement l'extrême fragilité de cette mince enveloppe n'a pas permis qu'elle ne fût brisée en plusieurs endroits. Du linge entassé dans des armoires a souvent été mâchuré par les Termites, A la Rochelle l'hôtel de la préfecture est envahi par ces redoutables insectes; une partie des archives a été tota- lement détruite; et aujourd'hui l'on est forcé de les con- server dans des boîtes de zinc. On trouve encore dans le midi de la France, et dans presque toute l'Europe mé- ridionale et l'Algérie, le Termite à cou iaime {Termes Jla- vicollis, Fab.), qui vit dans l'intérieur des arbres. Cette espèce, longuede douze àquinze millimètres, estd'un brun foncé, avec la bouche et les antennes jaunôîtres, ainsi que le corselet et les pattes. Nous ne savons rien de précis sur les habitudes de cet insecte; on assure qu'il nuit beaucoup aux oliviers, sur- tout en Espagne. DES INSECTES. 283 DEUXIÈME TRIBU. LES EMBIBNS. Cette tribu est la plus limitée de tout l'ordre des Né- vroptères ; et cependant elle se compose d'insectes très-sin- guliers , dont nous ne connaissons ni les habitudes ni les métamorphoses. Les Embiens , quoique offrant des rap- ports manifestes avec les Termiens, en diffèrent par des caractères importants : leur corps est plus grêle, leur tête plus grande proportionnellement; ils s'en éloignent encore par leur lèvre bilobée , par leurs pattes , plus ou moins dilatées, et leurs ailes nullement caduques. Les larves ressemblent beaucoup aux insectes parfaits , malgré l'absence des ailes. Les Embiens ne forment pas d'associations, ils vivent isolés ; il n'y a par conséquent parmi eux que des mâles et des femelles. C'est seulement dans ces derniers temps qu'on en a fait connaître quelques espèces , car jusqu'alors aucun auteur ne les avait mentionnées. Une seule espèce, représentée dans le grand ouvrage d'Egypte, et qui est devenu typique, demeura longtemps sans description. Cette petite tribu se compose actuellement du seul genre Embia, dont le type est l'Embia de Saviguy [Embia Sa- vignyi, Westw. ; œgyptiaca, Blanch.), qui a été recueillie en Egypte. On a découvert récemment , aux environs de Marseille, une espèce de ce genre; elle vient d'être décrite par M. Rambur sous le nom d'Embia de Solier [Embia Solieri). On en a encore rencontré en Barbarie, aux Indes orientales, aux îles Mascareignes , à Madagascar et au Brésil. Deux genres que nous croyons devoir être regardés tout au plus comme des divisions du genre Embia, sont les 284 HISTOIRE Olyntha, Gray, qui auraient trente articles aux antennes, et les Oligotoma, Westw., seulement onze ; tandis que les véritables Embies en auraient dix-sept. Quoique ces in- sectes soient très-rares dans les collections, nous avons déjà quelques faits tendant à montrer que le nombre des articles aux antennes est très-variable chez les Embieus. TROISIÈME TRIBU. LES PSOCIENS. Cette tribu comprend les plus petits Névroptères que nous connaissions. Ils se font remarquer principalement par leur tête, fort grande comparativement à la petite dimension de leur corps. Leurs pattes sont d'une ténuité extrême ; leurs antennes fort longues et sétacées, composées d'environ dix à treize articles ; leurs ailes sont en toit pen- dant le repos, très-peu réticulées ou seulement veinées, souvent courtes ou même tout à fait rudimentaires. Leurs pattes sont longues et grêles , avec les tarses très-petits, de deux à trois articles. Les Psociens vivent sur les troncs d'arbres , les vieux murs et les pierres couvertes de mousse et de lichens ; ils sont extrêmement agiles , et courent avec la plus grande vivacité. Ces insectes paraissent en général fuir le jour et rechercher les endroits sombres. Pour la plupart d'entre eux, nous ne savons pas exactement ce qui sert à leur nour- riture; ils vivent probablement de petits fragments de végétaux plus ou moins en décomposition ; mais il serait possible aussi qu'ils recherchassent de petites animal- cules. Les larves et les nymphes ne diffèrent des insectes par- faits , les premières que par l'absence d'ailes , les secon- des que par la présence de simples rudiments. On les DES INSECTES. 285 trouve, du reste, dans les mêmes conditions d'existence, et il n'est pas rare de rencontrer en même temps une es- pèce aux trois états de larve, de nymphe et d'insecte par- fait, surtout vers la fin de l'été et le commencement de 'l'automne. Cette tribu est d une très-petite étendue, et les espèces connues de chaque genre ne sont pas nombreuses. Le ta- bleau suivant offre la division des Psociens en deux fa- milles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PSOCIENS. Famille 1'*. conioptérygi- Tarses de cinq articles. Palpes labiaux DES. sécuriformes , de trois articles. Genre l. comopteryx. Halïd. Faui. V. PSOCIDES. Tarses de deux à trois articles. Palpes labiaux avortés. Genre 1. atropos. Leach. Tarses de trois articles. Ailes nulles. (Trocles ,Jimm.) Gre. 2. psoQUE. Fabric. Tarses seulement de deux articles , le premier une fois plus long que le suivant. Antennes longues, très-grè- les. Gre. 3. thyrsopuore. Burm. Tarses de deux articles , le premier deux fois plus long que le suivant. Antennes renflées et poilues dans leur milieu. La famille des conioptérygi des ne renferme que le seul genre Coniopteryx, très-remarquable par l'aspect gé- i.éral du corps, qui ressemble un peu à celui des Phryga- niens. Ces insectes, qui à beaucoup d'égards ont des affi- nités évidentes avec les Psocides, ont été placés tantôt avec les Phryganiens, tantôt avec les Hémérobiides ;mais dans 286 HISTOIBE ces derniers temps ils ont été rapprochés des Psocides par MM, Burraeister et Rambur. On n'a encore décrit que trois espèces de Coniopteryx ; le type du genre, le Co- niopteryx iineiformis, est long d'environ trois millimètres, avec des ailes presque de la même longueur, couvertes d'une poussière blanchâtre ainsi que la plus grande partie du corps. On a rencontré cet insecte en France, en Allemagne , en Angleterre, etc., où il n'est pas très-rare pendant l'été. Il vole pendant la plus grande chaleur du soleil, et se pose souvent sur les troncs d'arbres. Sa larve est d'un rose rou- geâtre, avec une tache noiresur ledos. M. Haliday présume qu'elle mange les feuilles , ce que M. Burmeister regarde comme douteux, à cause de la petitesse de ses mâchoires. On la trouve sur les troncs d'arbres. Les psociDES ont été observés depuis longtemps. Le genre Atropos a pour type l'A. frappeur [A. pulsato- rius, Lin.), petit insecte long de deux millimètres, d'uu gris jaunâtre tacheté de roux ou de brunâtre, principale- ment sur l'abdomen. Ce Psocide, connu vulgairement sous le nom de Pou, se trouve en abondance dans les collections d'histoire naturelle, dans les Bibliothèques , les vieux pa- piers, etc. ; il ronge surtout le papier, qu'il détériore beau- coup. On a cru qu'il produisait un petit bruit à peu près analogue au battement d'une montre, comme les espèces du genre Vrillette [Anobium] , de l'ordre des Coléoptères; ce qui lui a fait partager le nom d'Horloge de la mort, et donner scientifiquement le nom de Pulsatorius. Le genre Psoque ( P^ocms) renferme une assez longue sé- rie d'espèces, toutes indigènes , car hors de l'Europe on n'a recueilli aucun insecte de ce genre. Du reste, dans notre pays même, il n'est pas douteux DES INSECTES. 287 que beaucoup de Psoques n'aient pas encore été remarqués ; ces Névroptères échappent facilement, à cause de leur petite taille, et d'ailleurs ils sont toujours difficiles à saisir. Ou les trouve sous les écorces, sur -les troncs d'arbres , sur les vieilles murailles, etc. La différence qui existe en- tre les nervures des ailes permet de grouper les espèces dans plusieurs divisions, mais non pas d'en former des genres, comme l'a pensé M. Curtis en établissant le genre Cœcilius. Le type est le Psoque biponctué [Psociis bipunctatus , Lin.), longdequatre à cinq millimètres, varié de noir et de jaune , avec les ailes transparentes , pourvues d'une petite tache vers le bord marginal et d'une autre vers le bord op- posé ; l'une et l'autre noirâtres ainsi que le stigma. On re- marque en outre dans leur étendue quelques nébulosités noirâtres. Ce Psoque est assez commun dans presque toute l'Europe. Le genre Thyrsophore ( Thyrsophonis) se compose ac- tuellement d'espèces de l'Amérique méridionale. MM. Bur- meister et Rambur en ont fait connaître trois. QUATRIÈME TRIBU. LES PERLIENS. Les insectes de cette tribu sont remarquables par la conformation de leur bouche, qui rappelle à un haut degré celle des Orthoptères , les mâchoires présentant, comme chez ces derniers, un lobe externe qui n'existe pas chez les autres Névroptères. Leurs palpes sont longs, grêles et composés de cinq articles, les palpes labiaux n'en présen- tent que trois. Le corps est aplati chez les Perliens et d'é- gale largeur dans toute son étendue. La tête est plane, 288 HISTOIRE souvent plus large que le thorax, et munie de trois ocelles disposés en triangle entre les yeux. Les ailes sont fort larges, surtout les postérieures , qui se replient sur elles-mêmes pendant le repos. L'abdomen est terminé chez plusieurs par deux longs filets articulés. Les Perliens se rencontrent au bord des eaux, où ils se tiennent sur les pierres, sur les bois , les plantes, etc. Les femelles portent leurs œufs, qui sont brillants et de cou- leur noire, suspendus à l'extrémité de leur abdomen, dans une sorte de petit sac. Pendant les premiers temps de leur vie, ces insectes de- meurent constamment dans l'eau. Les larves des Perliens paraissent préférer les eaux courantes aux eaux stagnan- tes : on les rencontre le plus ordinairement dans les ri- vières, surtout dans les endroits où le courant est rapide et où l'eau se brise contre les pierres. Elles marchent très* lentement, en laissant traîner leur ventre sur le sol. Sou- vent on les voit se fixer sur une pierre à l'aide de leurs pattes, et y demeurer longtemps en se balançant, sans que l'on connaisse le but de ce mouvement. Elles sont carnas- sières; mais si on les prive de nourriture, elles peuvent vivre encore pendant plusieurs jours. Les Perliens passent l'hiver à l'état de larve ; c'est seulement au printemps ou en été qu'elles deviennent nymphes après un changement de peau, et que bientôt après elles subissent leur dernière transformation. Alors elles quittent leur retraite aquati- que, et vont sur le rivage se fixer, soit sur une pierre, soit une plante. Leur peau se dessèche bientôt , et se fend en dessus. Après quelques efforts,'rinsecte parfait en sort, et abandonne cette dépouille. Les larves des Perliens ont des mâchoires et des mandi- bules acérées, des antennes sétacées, des tarses de deux liES INSECTES. 289 articles, peu distincts, termines par deux crocnets, et un corps se rétrécissant vers l'extrémité postérieure. Plusieurs d'entre elles offrent trois paires d'organes respiratoires ex- ternes situés par paires sur chaque segment du thorax ; d'autres, au contraire, en sont dépourvues. C'est à M. Pictet que nous devons les premières no- tions exactes sur les larves des Perliens (i). On avait cru, et tous les auteurs avaient répété jusque là, d'après une erreur de Réauraur, que ces Névroptères subissaient des métamorphoses complètes, et que leurs larves vivaient dans l'intérieur de fourreaux , comme les Phryganiens. Cette tribu est peu nombreuse ; on en connaît encore fort peu d'espèces exotiques. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PERLIExXS. Genre 1. perla. Geoffroy. Mandibules et mâclioires membraneu- ses. Abdomen terminé par deux longs filets. Labre peu apparent. Gre. 2. eusthema. Westw. Mandibules cornées et dentées. Abdo- men terminé par deux longs filets. Gre. 3. NEMouRA. Latr. Mandibules et mâchoires cornées. • Abdomen dépourvu de filets. Labre très-apparent. Le genre Perla est le principal de la tribu. Ou en con- naît actuellement une quarantaine d'espèces, presque tou- tes européennes. Parmi les petites différences qui existent entre elles dans la forme de quelques parties, on n'a pas manqué de trouver des caractères propres à faire de nou- veaux genres; mais leur importance, très-secondaire, ne (1) Pictet, Annales des Sciences naturelles, deuxième série, et His- toire natur. des insectes !\'évropléres. 280 HISTOIRE nous permet pas de les adopter ( 1 ). Chez les Perles, la dif- férence qui existe entre les deux sexes est quelquefois très-considérable ; les mâles de plusieurs sont beaucoup plus grêles que leurs femelles, et leurs ailes sont très-cour- tes. L'une des Perles les plus répandues dans notre pays est la Perle bordée ( Perla marginata^ Panz.) , longue de vingt- cinq millimètres, d'un gris fauve, avec la tête d'un fauve rougeâtre, bordée de brun , les ailes transparentes , d'un jaune brunâtre, aveeles nervures noires, La larve de cette espèce vit sous les pierres, dans les ri- vières; elle est d'un jaune citron tacheté de noir, le cor- selet offrant trois lignes longitudinales et une bordure de cette dernière couleur. Le genre Eusthenia a été établi sur une seule espèce de la Nouvelle-Hollande, fort élégam- ment colorée [E, spectabilïs, Westw.). Les Némoures ressemblent beaucoup aux Perles, mais l'absence de filets abdominaux les en fait distinguer au premier abord. Ce qu'il y a de singulier, c'est que leurs larves sont pourvues de ces filets aussi bien que' les larves de Perles. Leurs organes respiratoires externes sont nuls ou cachés sous le thorax. Les Némoures , dans leurs pre- miers états, offrent une grande ressemblance avec les Éphémères ; cependant leurs longues antennes leur donnent un aspect particulier. A l'état parfait, ces Névroptères voltigent au bord des eaux, et se posent sur les plantes, les buissons , les pierres. On en connaît peu d'espèces ; le type, la Némoure nébuleuse [N. nebulosa. Lin.) ,qui est d'un brunnoirâtre, avec les ailes antérieures d'un gris cen- dré , traversées par des bandes blanchâtres, est commune dans la plus grande partie de l'Europe. Les ailes du mâle (l)Isogenus, Chloroperla , Pleronarys , IScwman. DES INSECTES. 291 sont fort courtes, tandis que celles de la femelle sont une fols plus longues que le corps. CINQUIÈME TRIBU. LES EPHÉMÉRIENS. Les Éphémériens ont des caractères particuliers qui les rendent très-distincts de tous les autres Névroptères. Leurs antennes sont d'une brièveté extrême ; les parties de leur bouche sont membraneuses et tout à fait impropres à la mastication; les ailes antérieures sont grandes; tan- dis que les postérieures sont très-petites ou avortent même complètement Le corps est long, grêle, avec l'abdomen terminé par deux ou trois longs filets. Le nom d'Éphémères donné à ces insectes indique assez la courte durée de leur existence : en effet, à certaines époques de l'année, on voit paraître de ces éphémères en très-grande quan- tité. Leur éclosion a lieu au coucher du soleil, et ils ont eu le temps de s'accoupler et de pondre leurs œufs quand le soleil reparaît le lendemain matin. Ils ont alors cessé de vivre, et les bords des rivières, des étangs, des lacs où on les avait vus naître , se trouvent jonchés de leurs corps. Leur nombre est quelquefois si considérable que la terre semble, en certains endroits, couverte de neige, et qu'on les i-ecueille, assure-ton, pour fumer la terre. Les Éphémériens n'arrivent à l'état parfait que pour se reproduire ; la conformation de leur bouche ne leur per- met de prendre aucune nourriture. A peine éclos , ils s'en- volent dans les airs, s'y rassemblent, et les sexes se réu- nissent. Les mâles ont l'abdomen pourvu, à l'extrémité, de deux crochets , qui leur servent à saisir les femelles et à les entraîner sur les arbres ou sur les plantes, où 202 HISTOIRE s'effectue l'accouplement. I-,es Éphémériens volent par myriades dans les lieux aquatiques-, lors de ces appari- tions, leur vol élégant les a fait remarquer souvent dans les campagnes : ils s'élèvent et s'abaissent continuelle- ment ; en agitant leurs ailes ils s'élèvent, mais lorsqu'ils les laissent planer, ainsi que les filets de leur abdomen, ils retombent. Les femelles pondent leurs œufs en une seule masse; voltigeant au-dessus de l'eau, elles laissent tomber leur paquet d'œufs d'un seul coup. Nous avons dit que ces Névroptères ne vivaient pas au delà de quelques heures; ceci est vrai pour la généralité des individus, mais ceux qui n'ont pas trouvé à s'accou- pler peuvent vivre plusieurs jours : c'est ainsi que diver- ses personnes ont pu en conserver de vivants pendant dix ou quinze jours, ou même davantage. Au reste, si la durée de la vie de ces insectes est très-courte à leur état parfait, elle est fort longue à l'état de larve : car, comme Swammer- dam l'a observé dans son intéressant mémoire intitulé : Vita Ephemeri, eUe n'est pas moins de trois ans. Ces larves demeurent constamment dans l'eau, souvent ca- chées sous les pierres ou dans des trous qu'elles se sont pratiqués. Leur agilité est très-grande, et elles nagent avec beaucoup de facilité. Toutes leurs formes retracent celles de l'insecte parfait; et l'on remarque néanmoins des dif- férences assez importantes dans plusieurs de leurs parties. On ne retrouve point chez les larves les ocelles qui exis- tent chez les insectes parfaits. Les antennes, quoique en- core assez courtes, sont plus longues. Il existe chez les larves., en avant de la bouche, deux saillies cornées qui paraissent être les mandibules. Les côtés de l'abdomen sont garnis de tubes respiratoires très-frangés , qui leur servent non- DES INSECTES. 203 seulement pour respirer l'air dissous dans l'eau, mais en- core pour nager. Ces organes sont placés en série longi- tudinale de chaque côté de l'abdomen, qui, à l'extrémité, supporte deux ou trois longs filets, comme dans les insec- tes parfaits. Les tarses sont terminés par un seul cro- chet. On ne sait pas exactement ce qui sert à la nourriture des larves d'Ephémériens; plusieurs auteurs ont avancé qu'elle consistait dans la vase qui les entoure. Swammer- dam a en effet trouvé de la vase dans le canal intesti- nal de ces larves; mais il est probable qu'elle avait été ab- sorbée par l'animal avec des détritus propres à le nourrir. Les larves d'Ephémériens sont souvent dévorées par d'autres insectes aquatiques et par des Salamandres; et comme M. Westwood le fait très-bien observer, on s'étonne qu'il en échappe une si grande quantité, car les eaux sont peuplées de larves carnassières. Les nymphes ne diffèrent des larves que par la présence des rudiments d'ailes. Au moment de leur transformation en insecte parfait, elles sortent de l'eau, et s'attachent après les plantes et les pierres. La peau se fend après s'être desséchée, et les insectes parfaits en sortent. Il leur reste cependant encore à subir une dernière mue, car tout leur corps, et leur ailes sont enveloppées d'une peau mince dont ils ne se dépouillent que quelque temps après, pour être aptes à la reproduction. Avant cette mue les ailes des Ephémériens paraissent opaques; on les désigne dans cet état sous la dénomination de Pseudimago. Leurs ailes deviennent transparentes seulement lorsqu'elles sont dé- barrassées de cette peau. Les Ephémériens se conservent fort mal dans les collec- tions ; la mollesse de leur corps est telle, que par la dessic- 294 HTSTOIKE cation ils perdent leurs formes, et la fraplitéde leurs mem- bres est si grande qu'ils se brisent au moindre choc. Jusqu'à présent les espèces indigènes sont presque les seules qui aient été recueillies; on observe entre elles des différences quelquefois assez grandes, mais très-peu constantes, sur lesquelles néanmoins se sont appuyés plu- sieurs entomologistes pour en former des genres. La posi- tion des ocelles, qui paraît très-variable, a surtout été prise en considération. La tribu des Éphémériens se compose en réalité du seul genre Ephemera (1) ; la plus grande espèce connue est l'Éphémère à longue queue [Eph. hngicanda^ Swara. ; E . swammerdamiana^ Latr. ;Gre. : Palingenia, Burm.), longue d'un pouce, d'un blanc jaunâtre, avec la partie dorsale et les ailes un peu enfumées; les filets abdomi- naux seulement au nombre de deux. Cette espèce se trouve très-abondamment en Belgique, en Hollande et en Allemagne , principalement dans les grandes rivières, comme la Meuse, le Rhin, le Leck, l'Y- sgl ; sa larve a la tète prolongée en forme de corne , le pre- mier anneau de l'abdomen dépourvu d'appendices pro- pres à la respiration, et les jambes courtes et épaisses, avec lesquelles elle creuse dans la vase. Les mâles à l'état de nymphe se distinguent facilement des femelles, par leur tête plus grande et leurs yeux plus développés. (I) Dans les genres Oxycypha, Burm. {Brachycercus , Curt.), et Cloe, Leach, les ailes offrent peu de nervures transversales. En outre, les pre- miers ont les yeux semblables dans les deux sexes, tandis que dans les seconds ils sont bilobés dans les mâles. Chez les Bœtis, Leach, Palinge- nia, Burm., et Ephemera proprement dits, les ailes sont plus distinctement réticulées. Les premiers ont les ocelles rapprochés sur un tubercule frontal ; dans les seconds ils sont écartés et rapprochés des yeux, et le troi- sième est situé au milieu du front. Enfin chez les derniers cet ocelle mé- dian est oblitéré. DES INSECTES. 295 On regarde l'Éphémère vulgaire [E. vulyata. Lin.) {pi. 15, fig. i) comme le type du genre; elle est brunâtre, tachetée de jaune, avec les quatre ailes transparentes, réticulées par des nervures brunes et ornées en outre de quelques taches de cette même couleur ; l'abdomen est ter- miné par trois filets d'un brun foncé. Cet insecte est com- mun dans une grande partie de l'Europe ; sa larve est d'un jaune brunâtre, avec le thorax et l'extrémité de l'abdomen tachetés de noir. SIXIÈME TRIBU. LES LIBELLULIENS. Les Libelluliens se rapprochent des Ephéméi-iens par la petitesse de leurs antennes , qui sont insérées sur le front derrière une élévation vésiculeuse, avec leur dernier arti- cle styliforme; mais c'est la ressemblance la plus grande qui existe entre ces insectes , qu'on a toutefois réunis pen- dant longtemps dans la même famille. Les Libelluliens ont un corps très-long et de consistance assez solide ; des yeux énormes, occupant la plus grande partie de la tète, et offrant un réseau distinct à l'œil nu , ou avec un très- faible grossissement; une bouche composée de pièces très- solides, une lèvre supérieure très-large, des mandibules fortes et dentelées , des mâchoires offrant un seul lobe denté , épineux et cilié au côté interne, avec un palpe très-court, d'un seul article, et une lèvre inférieure très- grande, servant à clore complètement la bouche. Les ailes de ces Névroptères sont grandes, les postérieures presque égales aux antérieures, et les unes et les autres réticulées par de petites nervures transversales extrêmement nom- breuses. Les Libelluliens sont les plus beaux insectes de tout 296 HISTOIRE l'ordre des Mévroptères ; ils sent toujours d'assez grande taille, et plusieurs d'entre eux offrent des couleurs vives et metalliquesquinele cèdentpas en beauté à celle des Lé- pidoptères. Leursaiies, d'une délicatesse extrême, toujours lisseset luisantes, présentent souvent dos couleurs variées; quelquefois elles sont totalement transparentes et agréa- blement irisées. Souvent les mâles et les femelles offrent un mode de coloration fort différent. Pendant la plus grande ardeur du soleil les Libelluliens volent avec une agilité et une rapidité extrême au bord des eaux, et par intervalles rasent le liquide, échappant toujours faci- lement quand on veut les saisir. Rien de plus joli à la vue, que ces Névroptères volant en quantité considérable le longdes étangs et des rivières par un beau jour d'été, alors que le soleil vient donner divers nuances à leurs ailes. Le nom de Demoiselles^ appliqué vulgairement à ces insectes, paraît devoir indiquer l'élégance de leurs formes. C'est dans l'univers entier que sont répandus ces insec- tes, dont les espèces sont extrêmement nombreuses. On a remarqué que la durée de leur existence était assez longue à l'état parfait; ce qui est très-probable, car depuis le commencement de l'été jusqu'à l'automne on ne cesse de voir les mêmes espèces. Il est toutefois à noter que tous les individus n'éclosent pas en même temps, mais a des intervalles plus ou moins éloignés. Chez les Libelluliens mâles, l'orifice des organes de la génération estsituéau second anneau de l'abdomen, ce qui occasionne pour eux un mode d'accouplement un peu différent de ce que l'on observe ailleurs. Le mâle, voltigeant autour de la femelle, la saisit avec les pinces qui terminent son abdomen entre la tête et le corselet. Il la traîne ainsi cap- tive jusqu'à ce quelle se prête à ses désirs en recourbant DES INSECTES. 297 son abdomen pour venir en appliquer l'extrémité contre la base du sien. Quelques zoologistes ont regardé cela comme un prélude, et pensent que l'accouplement s'effec- tue ensuite comme chez les autres insectes. La femelle pond ses œufs dans l'eau, soit en les faisant tomber au fond , soit en les déposant sur des plan- tes immergées. Les larves vivent pendant près d'une année sans quitter l'eau. Elles rappellent un peu la forme de l'insecte; mais leur corps est beaucoup plus ramassé, leur tête est plus aplatie, leurs yeux moins grands et plus écartés. Ce qu'il y a surtout de remarquable chez les larves des Libelluliens , c'est le développement énorme de la lèvre inférieure , qui peut permettre à l'animal de saisir une proie à une assez grande distance. Cette lèvre, articulée sur le menton, qui lui-même, est très-long, forme un coude, et se rabat sous le prothorax, de manière que cette lèvre concave, et terminée par une paire de palpes trian- gulaires, dentés eu scie et articulés aux angles, vient clore complètement la bouche. A la volonté de l'insecte, sa lèvre peut s'étendre, et sa longueur est presque égale alors à celle du corps. Entre ses palpes, la proie se trouve retenue ; en repliant sa lèvre il la porte naturellement à sa bouche. Les nymphes sont plus allongées que les larves , et elles présentent des traces d'ailes. Chez les unes et les autres, les antennes sont fort petites, et l'extrémité de l'abdomen offre ordinairement des épines. La respiration s'effectue d'une singulière ma- nière chez ces Névroptères pendant leurs premiers états : l'abdomen est terminé par cinq appendices, dont trois plus grands que les autres ; l'animal ayant la faculté de rappro- cher et d'écarter ces appendices, il les ouvre par inter- valles, et laisse pénétrer une certaine quantité d'eau; 298 HISTOIBE peu de femps après l'eau est rejetée au dehors, mais l'air qu'elle contenait s'est trouvé absorbé au moyen d'organes communiquant avec les trachées. Les larves et les nymphes des Libelluliens marchent lentement et comme avec peine; elles sont d'une couleur grise plus ou moins brunâtre ou verdâtre; la vase dans laquelle elles se tiennent les faisaat paraître souvent fort sales , leur aspect est peu agréable. La nymphe quitte l'eau pour subir sa métamorphose; elle se fixe sur quelque plante. Le soleil dessèche bientôt sa peau , qui se fend longitudiualement sur le dos. L'in- secte parfait ne tarde pas à en sortir, mais il est encore mou , et quelques heuies lui sont nécessaires par solidifier ses téguments. Tant à l'état parfait qu'à l'état de larve ou de nym- phe, les Libelluliens sont extrêmement carnassiers. Leur vol rapide leur permet de saisir avec facilité les insec- tes plus faibles qu'eux. Dans les premiers temps de leur vie , ils dévorent dans les eaux où ils se trouvent une foule d'autres insectes , et même de petits poissons. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES LIBELLULIENS Groupe 1. LIBELLULITES. Palpes labiaux de deux articles. Corps assez épais. Genre 1. libellula. Lin. Gpe. 2. iESCHNlïES. Palpes labiaux de trois articles. Corps grêJe. Yeux très-gros, peu écartés ou contigus. Genre 1. coiiPHts. Leach. Yeux écartés. Appendices de l'abdo- men très-petits, sétacés. Gre. 2. l'ETALURA. Leach. Yeux écartés. Appendices de l'aldo- DES INSECTES. 299 men très-grands, el foliacés cliez les màles. Gre. 3. jESChna Fabr. Yeux contigus. Gpe. 3. AGRIONITES. Palpes labiaux de trois articles. Yeux petits , très-écartés et comme pédicel- lés. Corps très-grèle. Genre I. calopteryx. Leach. Ailes larges à la base, pourvues de ner- vures basilaires divergentes et de cellules très-petites. Gre. 2. AGRH»'. Fabr. Ailes pétiolées à la base, pourvues de nervures basilaires parallèles et de cellules assez grandes. Les LiBELLULiTES formciit le premier groupe de la tribu des Libellulieus. Pour nous, il se compose du seul genre Libellule, que Ton n'a pas craiut de subdiviser en beau- coup d'autres (1). Il a en effet une étendue très-grande, qui motive la formation de coupes secondaires, mais pas au delà, car leurs caractères sont très-peu saillants. Les Li- bellules sont répandues dans le monde entier. INous en regardons comme le type la Libellule déprimée [Libellula depressa. Lin.), très-commune dans toute lEurope : le mâle, d'un brun roussàtre, avec l'abdomen bleuâtre en dessus, à l'exception du premier et du dernier segment, brunâtres ; la femelle d'un jaune olivâtre, avec les anneaux bordés de jaune latéralement, sauf le premier et le dernier; cet abdomen large et déprimé dans les deux sexes. Les .ESCH.MTEs forment un groupe analogue au précé- dent, reposant principalement sur le genre .Hschne , qui est très-nombreux en espèces, aussi dispersées que les Li- bellules. Leurs larves sont plus courtes que celles de ces dernières , leurs palpes sontmoins grands et leur languette l'est davantage. On trouve plusieurs .'Eschnes très-com- (I) royez Rambur, Insectes I\évroptères, Suites à Bitffon ; Paris, lsi2. 300 HISTOIEE munément daus toute l'Europe; on les distingue facile- ment des Libellules par leur abdomen cylindrique et en baguette. L'.Eschne grande LEsi'hna grandis , Lin.), la plus grande espèce de notre pays , peut être considérée comme typique; elle a environ sept à huit centimètres de longeur; elle est jaunâtre, avec des bandes de chaque côte sur le thorax; ses ailes, diaphanes , ont leur base costale bleuâtre, ainsi que des points latéraux sur les anneaux de l'abdomen, qui manquent sur le premier et les deux der- niers. Le genre Pétalure est établi sur des espèces de la Nou- velle-Hollande; il est très- voisin du précédent. Les Gom- 2ihus, qui ressemblent encore beaucoup aux .^Eschnes, sont en grande partie exotiques ; nous avons toutefois quelques espèces européennes. Le t\ pe du genre est le Gom- phus à pinces [Gomphns forcipatus^ Lin.), commun dans les bois pendant le printemps. Les AGRioxiTEs Ont une forme plus élégante, plus svelte que les autres Libelluliens ; les couleurs de quel- ques-uns d'entre eux les surpassent aussi en éclat. Leurs larves sont très-allongées et minces. Le genre Calopteryx renferme les principaux Agrionites, et c'est à tort qu'on ne lui a pas laissé plutôt qu'a ceux qui en ont été déta- chés son nom primitif d'Agrion. Le type du genre est bien commun dans toute l'Europe; c'est le Calopteryx \itrge (Calopteryx virgo,L]n.), long de six à sept centimè- tres : le mâle, d'un bleu verdâtre métallique très -brillant, avec les ailes diaphanes, ayant une large bande transver- sale d'un bleu verdâtre ; la femelle, d'un vert bronzé, avec les ailes d'un vert métallique ayant une tache marginale d'un jaune blanchâtre. La plupart des Calopteryx ont les aiks colorées. Les DES INSECTES. 30! Agrions proprement dits de quelques auteurs ont des ailes transparentes et une taille en général moins considérable. Ou -en trouve plusieurs espèces très-communément dans tous les endroits marécageux ( Agrion barbara^ Fabr.; puella^ Rossi. etc.). SEPTIÈME TRIBU. LES MYRMÉLÉONIENS. Les Myrméléonlens constituent une tribu beaucoup plus étendue que la précédente, et renferment un nombre de types principaux assez considérable. Ces Névroptères sous plusieurs points de vue , et principalement sous celui de fleur structure générale, se rapprochent très-manifeste- ment des Libelluliens, malgré des différences importantes. Ils sont surtout très-différents dans leurs premiers états ; leurs métamorphoses ne se ressemblent guère. Les Myr- méléonlens, au moins pour ceux dont les transformations ont été bien observées, sont terrestres à l'état de larve, et carnassiers. Leurs larves sont courtes, élargies, avec une large tète supportant de longues mandibules. Elles vivent d'insectes, dont elles s'emparent de diverses ma- nières. Au moment de subir leur transformation en nymphe, elles se forment un petit cocon soyeux, auquel sont ajou- tées souvent des matières étrangères. La taille de ces larves paraît très-minime, comparativement à celle des insectes parfaits ; et en voyant le cocon pilluliforme d'un Fourmilion ou d'un Hémérobe , on s'étonne d'en voir sortir un si grand insecte. Les Myrméléoniens ont des représentants dans pres- que toutes les régions du monde , mais en plus grand nom- bre dans les parties les plus chaudes. Nous admettons la division de cette tribu en quatre 302 HISTOIRE familles, dont le tableau suivant présente les diverses coupes. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES MYRMÉLÉOiMENS. Famille I. myrméléo.mdes. Antennes lenHées à l'extrémité. Groupe 1. MyRMÉLÉONlTES.Anlennes guère plus longues que la tète et le corselet réunis, renflées gra- duellement vei-s l'extrémité Genre I. myrmeleon. Lin. GDe.2. ASCALAPHITES. Genre 1. ascalaphe. Fabr. Gre. 2. haplocénie. Burin. Fam. 2.NÉMOPTÉRI»ES. Genre 1. nemoptera. Latr. Fain. 3. hémérobiides. Groupe 1. NYMPHITES. Genre \ . nymphes. Leach. Gpe.'2. HÉiMÉROBIITES. Genre 1. osmyle. Latr. Gre. 2 iiémérobe. Lin. {Mcgalomus , Ramb.) Antennes presque aussi longues que le corps, renflées subitement en une petite massue. Yeux divisés par un sillon. Yeux entiers. Antennes sétacées. Tête un peu pro- longée en bec. Ailes postérieures pres- que linéaires , souvent dilatées en for- me de spatule vers l'extrémité. Antennes sétacées. Tête non prolon- gée. Ailes postérieures arrondies , de forme ordinaire. Tarses ayant entre leurs crochets une pelote allongée et divisée. Abdo- men très-long. Tarspâ ayant entre leurs crochets une petite pelote, courte, non divisée. Abdomen guère plus long que la tête et le thorax réunis. Tête pourvue de trois ocelles sur le ver te X. Tête sans ocelles. .Ailes antérieures sans dilatation. DES INSECTES. 303 flre. 3. DRCPAHOPTEUYX. Tête sans ocelles. Ailes antérieures Leacfi. dilatées à la base , au bord externe. Fana. 4. PANOBPIDES. Antennes sétacées. Tête fortement prolongée en forme de bec. Ailes pos- térieures arrondies, étroites. Groupe 1. PANORPITES. Ailes bien développées. Tête pourvue d'ocelles sur le verlex. Genre l . bittacus. Latr. Tarses ayant un seul crochet. Gre. 2. pANonPA. Fabr. Tarses ayant deux crochets pectines. Groupe 2. BORÉITES. Ailes totalement rudimentaires. Tête sans ocelles. Gre. 1 . BOR.Eus. Latr. La première famille de cette tribu , les Myrméléonides, est composée d'insectes bien reconnaissables à leurs an- tennes, plus ou moins longues, mais toujours renflées vers l'extrémité. Nous la séparons en deux groupes : les myb- MÉLÉONITES Ct leS ASCALAPHITES. Les premiers ont un corps long et grêle , des antennes plus courtes que la tête et le thorax réunis; des palpes grêles, de cinq articles ; des mandibules fortes, mais cour- tes, unidentées intérieurement; des yeux très-saillants, placés sur les parties latérales de la tète, et des ailes lar- ges et longues, très-réticulées. Le genre Fourmilion (Myrme/eow) est presque le seul genre du croupe. M. Rambur en a formé d'autres à ses dépens, mais nous croyons devoir les considérer comme de simples divisions. Les larves ont une tête et un corselet étroits, avec un ab- domen large, très- volumineux. Les mandibules sont plus longues que la tête, grêles et un peu recourbées , formant une longue paire de pinces propres à saisir fortement une proie. Le type du genre Fourmilion (pi. 15, fig. 2) {Myrme- leo formicariu)n,L\n. ) est long d'environ quatre centime- 304 HISTOIRE très , noirâtre , avec quelques taches jaunâtres , et les ailes diaphanes, offrant quelques points ou taches noirâtres. Cet insecte est commun dans notre pays ; nous trouvons sa larve (pi. 15, fig. 3) en abondance dans les endroits sablonneux les plus exposés à l'ardeur du soleil. Elle est d'un gris rosé un peu sale, avec de petits bouquets de poils noirâtres sur les parties latérales du corps ; ses pattes sont assez longues et grêles , les antérieures dirigées en avant, aussi bien que les intermédiaires, tandis que les postérieu- res, plus robustes que les autres, sont très-serrées contre le corps, et ne peuvent servira l'animal qu'à se diriger en arrière. Ceci est à la vérité le seul mouvement qu'exé- cutent les larves de Fourmilions; les crochets des tarses sont plus forts que ceux des pattes antérieures, et les tar- ses, comme M. Westwood l'a bien observé, sont soudés avec les jambes , tandis qu'ils demeurent libres aux autres paires de pattes. Ces larves se tiennent constamment dans les endroits sablonneux les plus exposés à l'ardeur du soleil; là elles se construisent chacune une sorte d'entonnoir dans le sa- ble mouvant, en marchant à reculons et décrivant des tours de spire dont le diamètre diminue graduellement, à l'aide de leurs pattes. Elles chargent de sable leur tête aplatie, pour le lancer au loin. Ordinairement, dans l'es- pace d'une demi-heure tout le travail est achevé. Elles se placent alors au fond du trou , l'abdomen enfoncé dans le sable (pi. 15,fig. 6), la tête seuleen dehors. Elles attendent ainsi patiemment, et souvent pendant un temps assez con- sidérable , qu'un insecte en passant vienne à se laisser glisser le long des parois de leur entonnoir. Dès qu'elles .s'aperçoivent de sa présence, elles lui jettent aussitôt d« sable avec leur tête pour l'étourdir et le faire tomber au DES INSECTES. 30,S fond du précipice, ce qui ne manque pas de lui arriver au bout de quelques instants. Dès que la larve du Fourmi- lion s'est emparée de sa victime, elle la suce pour absorber toutes les parties liquides qu'elle contient; elle rejette ensuite sa dépouille au loin. Les Fourmis étant très-nombreuses, et ayant plus l'habi- tude de courir à terre que les autres insectes, sont sur- tout exposées à servir de pâture aux Fourmilions, c'est ce qui a valu à ces derniers le nom sous lequel ils sont gé- néralement connus. Quand les larves de Fourmilions ont acquis tout leur développement, vers les mois de juillet ou d'août, elles se forment un petit cocon soyeux mêlé de grains de sable (pi. 15 , fig. 5) et parfaitement rond comme une petite boule, dans lequel elles se métamorphosent en nymphes. Celles-ci (pi. 15, fig. 4), dont la forme rap- pelle déjà beaucoup celle des insectes parfaits , viennent à éclore à la fin d'août et dans le commencement de sep- tembre; il paraît toutefois que certains individus n'éclo- sent qu'au printemps suivant. On assure que diverses espèces de Fourmilions ne forment pas d'entonnoirs, et peuvent se diriger en avant , entre autres le Fourmilion libelluloïde [Mijrmeleon li- bdulloides , Lin.). Les ASCALAPHiTES renferment essentiellement le genre Ascalaphe , aux dépens duquel on en a formé plusieurs au- tres. Les Ascalaphes se font remarquer par leurs longues an- tennes, analogues à celles des Papillons. Ils habitent l'Eu- rope méridionale (Ascalajihus italicus, Fabr., et maca- ronius , Scop.) et en général les régions chaudes du globe. Leurs premiers états sont encore très-mal connus. D'après une figure donnée par M. Westwood, les larves ressem- blent à celles des Fourmilions, seulement elles sont mu- nies d'appendices latérau \ . -'^ 30G HISTOIRE i.es Haplogénies diffèrent a peine des vrais Ascalaphes. La famille des némoptérides renferme le seul genre Némoptère , dont nous ne connaissons qu'un petit nombre d'espèces , plus ou moins répandues dans l'Europe méri- dionale, en Afrique et en Asie. Elles sont très-remarqua- bles , par la forme longue et étroite de leurs ailes postérieu- res; plusieurs ont des couleurs et des taches très-variées (pi. 15 , fig. 7). Leurs premiers états ne sont pas connus ; M. Westwood a figuré une larve, qu'il regarde comme appartenant peut-être à ce genre, mais cela sans certi- tude. La famille des hémérobudes peut être divisée en deux groupes, les nymphites et les hémérobiites. Le premier est établi sur le seul genre Nymphes [N. nujrme- leonides , Leach), qui est particulier à la Nouvelle-Hol- lande. Les hémérobiites sont assez abondamment répandus eu Europe. Le genre Hémérobe renferme plusieurs espè- ces très communes dans notre pays; nous citerons entre autres l'Hémérobe perle {Hemerobius perla, Lin.), d'un vert jaunâtre, avec des ailes diaphanes , ayant leurs ner- vures légèrement verdâtres, et leurs yeux d'un vert doré éclatant pendant la vie. Cette espèce, comme celles du même genre,, exhale une odeur des plus désagréables. Les Hémérobes, auxquels on a donné aussi le nom vulgaire de Demoiselles terrestres^ sont d'une assez pe- tite taille. Les femelles pondent, à la partie inférieure des feuilles ou des tiges, des œufs de forme oblongue, fixés par un pédicule très-lo!:g et très-grêle, formé par une sécré- tion particulière; c'est cette apparence végétale qui les a fait regarder autrefois comme une plante cryptogame. Les larvesdesHémérobesressemblent à celles des Fourmilions; DES I^SECTES. 307 seulemenl leur forme est plus élancée, avec la tète moins aplatie; elles vivent au milieu des Pucerons, qu'elles dé- vorent en quantité considérable, ce qui leur a fait donner par Réaumur le nom de Lions des Pucerons. Elles les sai- sissent avec leurs longues mandibules et les sucent eu peu d'instants. Ces larves attaquent aussi des chenilles. Pour se métamorphoser en nymphes elles se filent un cocon soyeux parfaitement arrondi ; la nymphe n'y reste guère qu'une quinzaine de jours; l'insecte parfait vient àéclore après ce court espace de temps. Le genre Osmyle a pour type une espèce assez répan- due en Europe [Osimjhis maculatus , Fabr.), dont la larve se trouve dans la terre humide, et monte après les tiges des plantes pour se métamorphoser en nymphe. Le genre Drepanoptenjx a pour type une espèce dont les ailes sont anguleuses [D. phalœnoides , Lin.). Les PANORPiDEs constituent une petite famille assez singulière, à raison de la forme de la tête des espèces qui la composent , cette tête étant prolongée en une sorte de bec long et grêle. Les PANORPiTES forment un premier groupe dans cette famille. Deux genres seulement s'y rattachent, le premier, celui de Panorpa, a pour type une espèce très- commune dans toute l'Europe [P. communis, Lin.]. On trouve les Panorpes sur des plantes, sur les haies, sur les buissons ; elles sont très-agiles , et recherchent particulière- ment les endroits humides ; on ne connaît rien encore de bien précis sur leurs premiers états. Le genre Bittacus, quoique très-voisin des Panorpes, renferme des espèces dispersées dans des régions très- éloignées du globe ; elles ressemblent beaucoup par l'aspect général aux Tipules parmi les Diptères. 308 HISTOIRE Les BORÉiTEs, second groupe des Panorpides, sont re- présentés par le seul genre Borée [Borœus). Le type du genre [Borœus hijemalis) habite le nord de l'Europe, on en trouve quelquefois des quantités considérables d'indivi- dus sur la neige. Les Borées sont d'une taille très-exiguë. HUITIÈME TRIBU. LES RAPHIDIENS. Cette tribu renferme encore, eontinne la précédente, des types assez différents entre eux ; seulement ils ont un nombre de représentants bien moins considérable. Quoi qu'il en soit, on trouve les Raphidiens dans toutes les par- ties du monde, mais toujours en assez médiocre quantité. Leurs larves sont infiniment plus allongées que celles des Myrméiéoniens; et leur genre de vie n'est pas du tout le même : elles vivent, soit sous les mousses humides, soit dans l'eau , selon les familles auxquelles elles appartien- nent. Nous admettons trois familles parmi les Raphidiens, dont le tableau suivant présente les diverses coupes. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES RAPHIDIENS. Famille 1 . MANTISPIDES. Pattes antérieures ravisseuses ; les jambes très-renflées et armées d'épines; les tarses pouvant se replier sur la jambe et former une pince préhensile. Genre!, mantispa. Illig. Fam. 2. RAPHIDIIDES. Pattes antérieures simples. Tête très- grande,aplatie.Protliorax cylindrique, aussi long que l'abdomen. Ce dernier DES INSECTES. 309 muni d'une tarière saillante chez les lemelles. Genre I. raphidi\. Lin. Fam. 3. SEMBLIDES, Pattes antérieures simples. Tête courte, convexe. Prothorax très* court. Abdomen sans tarière saillante. Groupe 1. CORYDALITES. Mandibules ordinairement plus lon- gues que la tète et le corselet réunis , étroites, légèrement arquées, plus courtes dans les femelles. Antennes longues, sétacées. Genre 1. corydalis. Latr. Abdomen terminé chez les mâles par des appendices cornés. Gpe. 2. CHAULIODITES. Mandibules peu saillantes Antennes assez courtes, pectinées, au moins dans les mâles. Genre 1. chacliodes. Latr. Antennes à dents de peigne très-serrées. Gre. 1. DiLAR. Ramb. Antennes à dents de peigne écartées. Gpe. 3. SEMBLITES. Antennes sétacées , simples : Mandi- bules très-courtes , non saillantes. Genre J. .semblis. Fabr. {Sialis, Latr.) La première famille de la tribu des Raphidieus, celle des MANTispiDES, 116 Comprend que le genre Mantispa, dont les espèces, dispersées dans des régions du globe très- éloignées entre elles, sont toutefois peu nombreuses. Les Mantispes ont une tête large, avec des antennes courtes, un peu moniliformes ; un protborax allongé et plus étroit que la tête , des ailes diaphanes à réseau assez lâcbe ; des pattes antérieures ravisseuses, comme celles des Mantiens parmi les Orthoptères : ce qui nous montre ces Névroptè- res comme éminemment carnassiers. Leurs premiei-s états ne sont pas connus ; c'est par analogie qu'on a regardé une larve assez semblable à celle des Raphidies, mais plus 310 HISTOIRE large , comme appartenant à une Mantispa. La M. païenne {M.pagana, Fabr.), le type du genre, se trouve en France, principalement dans le midi (pi. 15, fig. 8). La famille des raphidiides n'est pas plus étendue que la précédente. Les Raphidies ressemblent aux Mantis- pes par les ailes, par la longueur du prothorax, mais leur tête est plus grande , plus aplatie ; leurs pattes antérieures sont simples, et seulement propres à la marche, comme les autres; en outre, l'abdomen des femelles supporte une sorte de longue tarière, un peu recourbée. Les métamor- phoses des Raphidies ont été observées par plusieurs ento- mologistes, Latreille, MM. Percheron, Waterhouse, etc. Les larves vivent, sous les écorces d'arbres, de petits in- sectes. Elles sont allongées, avec la tête très- large, aplatie, munie de petites antennes, de trois articles. Leur premier anneau thoracique est écailleux et plus long que les sui- vants, les anneaux de leur abdomen sont très-pubescents. Elles agitent leur corps en tous sens, comme des serpents. Leurs nymphes ne sont pas enfermées dans des cocons comme celles des M^rméléoniens; elles ressemblent déjà beaucoup aux insectes parfaits , mais leurs ailes sont ap- pli({uées contre les parties latérales du corps. Ces nymphes sont susceptibles de mouvements très-prononcés ; cepen- dant elles sont inactives, d'après les observations qui méri- tent le plus de confiance. Le type du genre est la Raphidia ophiopsù. Lin., qu'on trouve en France , aux environs de Paris, mais assez rarement. Les SEMBLiDES forment une troisième famille parmi les Raplîidiens; on les reconnaît facilement à leur thorax, large et plan. Leurs mâchoires offrent deux lobes d'une petitesse extrême; leurs antennes sont longues, filiformes et composées d'un grand nombre d'articles. DES INSECTES. 311 On rencontre les Semblides dans les endroits maréca- geux, au bord des eaux. Nous les divisons en trois groupes, les corydalites, les CHAULTODiTES et lessEMBLiTES. Le premier se compose du seul genre Coiydalis. Le type du genre, dont l'enver- geure des ailes est d'environ douze centimètres, habite la Pensylvanie, la Caroline; les mandibules dans le mâle sont beaucoup plus longues que la tête et le corselet réu- nis. On ne connaît pas les métamorphoses de cet insecte. Nous ne sommes pas plus avancés à cet égard pour les CHAULiODiTEs. Le genre Chauliodes [Ch. pectinicornis) se trouve dans le même pays que les Corydalis (l). Le genre Dilar a été découvert en Andalousie par M. Rambur. (Voy. Faune de l'Andalousie.) Le groupe des semblites ne renferme que le genre Semblis , dont on a seulement décrit deux espèces euro- péennes ; le type , le Sembhs de la boue ( S. lutaria , Lin. ) (pi. 15, fig. 9), est très-commun dans notre pays. Les métamorphoses de ces Névroptères ont été bien ob- servées par M. Pictet. Leurs larves sont aquatiques ; elles ont une tête écail- leuse, pourvue d'yeux et d'antennes courtes, de quatre ar- ticles, dont le dernier sétiforme ; des mandibules arquées, munies d'une ou deux dents au côté interne. Leur abdo- men est pourvu d'organes respiratoires externes, consis- tant en filets articulés , disposés des deux côtés, au nom- bre de deux sur chaque anneau. Ces filets, qui représen- tent ceux que l'on observe chez les Ephémères, sont re- marquables par leurs articulations. Au moment de se métamorphoser en nymphes, ces lar- (I) Nous ne savons pas si les Nevromus de M. Rambur sont suflisam- Kient disUncts des Chauliodes; leurs antennes sont à peine peclinées. 3 12 HISTOIRE ves sortent de l'eau , s'en éloignent quelquetois beaucoup, et vont ordinairement subir leur transformation au pied des arbres, où elles se creusent dans la terre une cavité ovalaire pour s'y loger tant qu'elles demeurent sous la forme de nymphe. Chez cette dernière, toutes les parties du corps sont très-distinctes, et les anneaux de l'abdomen offrent chacun un cercle de poils roides. Lorsque l'insecte parfait sort de la nymphe, il laisse sa dépouille tout à fait intacte. 11 vit pendant quelques jours ; les femelles pondent leurs œufs en plaques sur les plantes aquatiques , les ro- seaux, ou les pierres. , DEUXIÈME SECTION. LES TRICHOPÏÈRES. Nous avons exposé précédemment les motifs qui nous font regarder les Trichoptères comme une section dans l'ordre des Névroptères , et non pas comme un ordre dis- tinct, ainsi qu'ils ont été considérés par quelques natu- ralistes. Les Trichoptères forment un lien entre les autres Névroptères et les Lépidoptères ; ils se rapprochent de ces derniers par les parties rudiraentaires de leur bouche, et par leurs ailes sans réticulations et portant des poils im- plantés comme les petites écailles des ailes de Lépidoptè- res. Une seule tribu se rattache à cette section. NEUVIÈME TRIBU. LES PHRYGANIENS. Ces Névroptères ont presque complètement l'aspect de certains Lépidoptères de la tribu des Phaléniens ; ils ont DES INSECTES. 3I3 en général des couleurs grisâtres, assez sombres; des an- tennes longues, filiformes, souvent beaucoup plus longues que le corps. Les tarses présentent toujours cinq articles , dont le dernier muni de deux crochets. Les parties de la bouche sont impropres à la mastication, aussi bien qu'à la succion. Les Phryganiens, comme certains Lépidoptè- res, ne prennent aucune nourriture à leur état d'insecte parfait. Les mandibules sont totalement rudimentaires ; les mâchoires sont également très-petites, et supportent des palpes ordinairement de quatre articles dans les mâles, et de cinq dans les femelles. Les Phryganiens paraissent répandus dans presque toutes les régions du globe; mais c'est principalement en Europe qu'ils ont été recueillis eu grande quantité. Ces insectes se trouvent dans les endroits marécageux, au bord des eaux. Ils volent le soir en grande quantité pendant les beaux jours d'été. Leurs larves sont aquatiques ; ellesontunetêteécailleuse, les trois premiers anneaux de leur corps également coria- ces, les autres extrêmement mous , le dernier constamment muni de deux crochets. Les parties latérales des anneaux de l'abdomen sont garnies de sacs respiratoires, dont la forme et la disposition varient suivant les genres et les espèces. Ces larves, ayant la plus grande partie de leur corps d'une consistance très-molle, seraient facilement dévorées par les insectes carnassiers si elles ne savaient se proté- ger. Mais elles se construisent des étuis ou fourreaux soyeux, recouverts de corps étrangers, tels que des fragments de bois, de petites pierres, de petits coquillages, etc., ou même de grains de sable. Chaque espèce emploie pres- que toujours les mêmes matériaux , à mtoins qu'elle ne s'en 3!l HISTOIBE trouve privée et ne soit obligée d'avoir recours à d'autres. Ces larves en général traînent leur fourreau en mar- chant ; mais il en est quelques-unes qui se construisent seulement des abris immobiles. Les nymphes sont immobiles; elles subissent leur trans- formation dans le fourreau formé par les larves; leur tête supporte deux crochets à sa partie antérieure; elles sont munies d'appendices respiratoires comme les larves, et sur les anneaux de l'abdomea , excepté le premier et le dernier, elles présentent deux petits espaces garnis de pointes recourbées. Au moment de l'éclosion , leur peau se fend longitudinalement sur le dos, et l'insecte parfait, après s'être un peu raffermi, prend son essor. Les œufs des Phryganiens sonttoujours enveloppés dans des boules d'une espèce de gelée transparente, qui s'accro- chent aux pierres, aux plantes aquatiques jusqu'à ce que les petites larves en sortent. La forme des fourreaux de larves varie beaucoup selon les divers matériaux dont ils sont construits. Lorsqu'ils sont dépouillés de corps étrangers, ils sont toujours ré- guliers et cylindriques chez toutes les espèces; les brins d'herbes, les morceaux de bois, les pierres et les co- quillages seuls, disposés et entrelacés de différentes ma- nières, donnent à ces étuis les formes les plus irrégulières et les plus variées. Les Phryganiens, quoique très- nombreux en espèces, se ressemblent cependant beaucoup; ce qui n'a pas empêché, dans ces derniers temps, les entomologistes d'en forme une quantité de genres très -considérable. Nous avons re- laté tous ceux qui nous paraissent avoir des caractères assez faciles à saisir, quoique peu importants en général ; nous leur rattachons les autres comme de simples divisions. DES INSECTES 315 Le tableau suivant présente les diverses coupes de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PHRYGANIENS. Groupe I. PHRYGANÉITES. Palpes presque glabres, beaucoup plus longs que les labiaux, et àe quatre articles dans les mâles. Ailes pour- vues de nervures transversales. Genre 1. phrygane. Lin. Jambes intermédiaires et postérieures {Oligotricha , Ramb) pourvues de deux paires d"éperons. Gre. 2. LiMNÉPHiLE. Leach. Jambes intermédiaires pourvues d'un (Monocentra, Ramb.) seul éperon, vers le milieu. Gpe. 2. SÉRICOSTOMI- Palpes maxillaires dilatés dans les TES. mâles.de deux à trois articles. Ailes sans nervures transversales; les postérieu- res pliées. Antennes sétacées. Genre 1 . trichostoma. Pic(. Jambes intermédiaires et postérieu- res ayant deux paires d'éperons. An- tennes à premier article très-grand , cylindrique. Gre. 2. SERir.osTOMA. La(r. Jambes intermédiaires et postérieures ayant deux paires d'éperons. Anten- nes à premier article court, globu- leux. Gpe. 3. HYDROPSYCHITES. Palpes maxillaires simples dans les deux sexes. Ailes sans nervures trans- versales. Antennes sétacées. Genre 1. RHYACOPHiLA. Pic^ Jambes antérieures ayant trois épe- rons. Dernier article des palpes ovoïde. Gre. 2. TiNODES. Leach. Jambes antérieures ayant deux épe- (Anticyra, etc., Curt.) rons. Dernier article des palpes ovoïde. Gre. 3. BHiLOPOTAME. Leach. Jambes antérieures ayant deux épe- « rons. Dernier article des palpes fili- forme, très-long. HISTOIRE Gre. 4. hydropsyche. Pict. Gpe. 4. MYSTACIDITES. Leach. Genre 1. mvstacida. Latr. {Setodes, Ramb.) Gre. 2. odontocèiie. Leach. Gpe. 5. CHIMARRITES. Gre. 1. CHiMARR\.-Z,eflc//. Gpe. 6. HYDROPÏIHTES. Genre 1. narycia. Steph. Gre. 2. AGRAYLEA. Cwr^ Gre. 3. hvdroptila. Daim. Jambes antérieures ayant trois épe- rons. Dernier article des palpes fili- forme , long. Palpes maxillaires très longs et poi- lus,(le cinq articles dans les deux sexes. Ailes pourvues de nervures transver- nales. Antennes sétacées. Jambes postérieures ayant deux épe- rons. Jambes postérieures ayant quatre épe rons. Palpes maxillaires glabres , de cinq ar ticles. Ailes postérieures non pliées Antennes sétacées. Jambes antérieures sans éperons. Palpes maxillaires hérissés, de cinq articles. Antennes filiformes ou pec- tinées. Ailes postérieures non pliées. Antennes pectinées. Antennes simples. Jambes intermé- diaires ayant un seul éperon. Antennes simples. Jambes intermé- diaires ayant deux éperons. Les entomologistes anglais (1) ont formé plusieurs grou- pes dans cette tribu; nous en avons admis six. Le premier, celui des phryganéites, renferme les plus grandes espèces de la tribu. Le type du genre Phrygane est la P. grande [Phr//- ganea grandis)^ qui se trouve assez communément dans nos environs. Les sÉRicosTOMiTES out cu général un vol lourd. Leurs larves n'ont ordinairement de corné que la tète et le pro- (DMM. Stephens, Westwood, Curtis. DES IIVSECTF.S. 317 thorax; les deux autres anneaux sont mous comme ceux de l'abdomen. Les principaux genres de ce groupe sont ceux de Se- ri'Jost07?ia et de Trichostoma (i). Le groupe des hydbopsychites est nombreux en es- pèces. Le genre Rhyacophile en renferme une très-grande quantité, et toutes se ressemblent, au point qu'il est très- difficile de les distinguer entre elles. Les Hydropsychées s'en éloignent peu [H. atomaria, Pictet). Les MYSTAciDiTES renferment essentiellement le genre Mystacide, dont les espèces sont communes, pour la plu- part, au bord des eaux. Leurs larves se construisent des fourreaux minces et allongés ; leurs filets respiratoires sont courts et disposés par bouquets. Les cHiMARRiTEs foiTOent le groupe le plus restreint de cette tribu. Il est basé sur le genre Chimarra. Les HYDROPTiLiTES soutde petits Pliryganiens à corps grêle et à ailes étroites. Les larves se forment des étuis aplatis , et ont un ab- domen volumineux par rapport à leur tète et à leur tho- rax; elles ne présentent pas d'organes respiratoires ex- ternes (2). (I) Rambur a établi le genre Pogonostoma, Dasijstoma sur des espèces qui différeraient des autres Séricostomites par le nombre d'éperons. [1] Foy., pour celte tribu, Pictet, Recherches pour servira VHist. et à r. 4 liât, des Phi-yganides; 1834 , Genève. Curtis, London and Edinb. PhU. Mag., 1834; Burmeister, Handhuch der Entomologie, t. 2; Rambur, Insectes ISévroptères, Suites à Buffon, 1H42. 318 HISTOIRE SiXIÈ31i: ORDRE. LES LÉPIDOPTÈRES. Cet ordre renferme les plus beaux insectes; on les con- naît généralement sous le nom de Papillons. Leurs quatre ailes, recouvertes tant en dessus qu'en dessous de petites écailles colorées très-serrées et très-petites , semblables a une fine poussière qui s'enlève au moindre contact, ont des nuances variées souvent trés-vives, très-brillantes, quelquefois métalliques. La bouche des Lépidoptères consiste en une trompe en- roulée pendant le repos, et formée principalement par la lèvre inférieure, qui est très-développée. Les mâchoires se retrouvent de chaque côté sous la forme de filets très-dé- liés, supportant un palpe extrêmement petit. Les palpes labiaux sont ordinairement assez développés, plus ou moins cylindriques et relevés. Les mandibules existent aussi, mais à l'état tout-à-fait rudimentaire et rejetées sur les côtés. La lèvre supérieure est également presque imper- ceptible. Les antennes sont composées toujours d'un assez grand uombred'articles, et ontordinairement une longueur assez considérable. Le thorax estovalaire et les paraptè- res qui existent à la base des ailes antérieures et qu'on nomme aussi pténjgodes ou épaulettes, sont très-grands. Le prothorax supporte aussi deux petits appendices ana- logues. Les écailles qui recouvrent les ailes des Lépidoptères sont de formes très-variables ; les unes sont allongées et les autres, au contraire, courtes et larges, terminées par des dentelures en nombre plus ou moins considérable. C'est seulement au microscope qu'on peut nettement distinguer leur forme. DES INSECTES. 3J9 Les Lépidoptères ont tous des métamorphoses complè- tes. Leurs larves sont connues sous le nom de chenilles; elles vivent presque toutes de matières végétales; beau- coup d'entre elles affectionnent plus particulièrement une espèce de plante, ou seulement les plantes d'un même genre ou d'un même groupe. Quelques-unes cependant , qu'on nomme polyphages, vivent sur des plantes très-va- riées. Les chenilles sont toutes pourvues, aux trois premiers anneaux de leur corps, de six petites pattes écailleuses , qu'on retrouve dans beaucoup de larves, et qui représen- tent les pattes des insectes parfaits; mais elles sont mu- nies en outre de quatre à dix pattes situées aux anneaux postérieurs, que l'on désigne, à raison de leur forme ou de leur consistance, par les mots de pattes membraneuses ou de pattes en couronne. Les nymphes des Lépidoptères, pi us connues sous la dé- nomination de chrysalides, sont nues, suspendues par l'extrémité du corps ou entourées par un fil au milieu même du corps ; ou bien elles sont enfermées dans un co- con soyeux , ou même enfoncées dans la terre. Les Lépidoptères ne vivent que du suc qu'ils pompent dans le nectaire des fleurs. Chez beaucoup d'entre eux cependant la trompe esttrès- rudimentaire et n'est d'aucun usage : ceux-ci ne prennent aucune nourriture; ils arrivent à l'état d'insecte parfajt seulement pour se reproduire. Parmi les Lépidoptères, il en est qui ne volent que pen- dant la plus grande ardeur du soleil , d'autres au contraire qui se tiennent cachés jusqu'à la nuit, et ne se montrent qu'au crépuscule du soir et du matin, quelquefois pendant le jour dans les temps couverts. 320 HISTOIRE Les femelles déposent leurs œufs sur les plantes qui doivent servir de nourriture à leurs chenilles; les œufs sont aglutinés et déposés par plaques. Chez certaines espèces ils sont recouverts d'une matière laineuse^ A peine sont-elles écloses , toutes les petites chenilles se séparent, et vont chacune sur des tiges ou des feuilles dif- férentes; quelques espèces seulement vivent réunies, et marchent en corps, toutes ensemble, ce qui les a fait nom- mer chenilles processionnaires. Les Lépidoptères sont répandus dans toutes les régions du globe \ mais c'est surtout dans les pays chauds et hu- mides qu'on en trouve davantage; c'est aussi dans ces régions qu'habitent les plus belles espèces de Papillons de jour. L'Amérique méridionale fournit les plus belles espèces, avec les îles de la Sonde, les Moluques, etc. L'Europe, jusqu'à présent, surtout l'Europe tempérée, a fourni la plus grande partie des espèces connues parmi les Lépidoptères nocturnes, ceux de notre section des Chalinoptères. A leur état de larves, plusieurs de ces insectes sont fort nuisibles : certains arbres sont quelquefois entièrement dé- pouillés de leurs feuilles en très-peu de temps; la récolte se trouve ainsi perdue pour des arbres fruitiers. On sait qu'il existe une loi qui oblige les cultivateurs a faire l'échenillage dans leur propriété ; mais cette loi est mal exécutée, et d'ailleurs il serait nécessaire qu'elle fixât les époques d'une manière conforme à la nécessité , et indiquât les circonstances les plus convenables pour exécuter ce genre de travail. M. Ratzeburg. a publié des observations intéressantes sur les espèces les plus nuisibles aux arbres forestiers. Un grand nombre de naturalistes se sont occupés de DES INSECTES. 321 l'ordre des Lépidoptères ; et comme ces insectes sont des plus remarquables par leur beauté, ils ont domié matière à une foule d'ouvrages iconographiques. Les Chenilles aussi ont été l'objet de divers travaux(l) ; car les larves des Lépidoptères sont mieux connues que celles des autres ordres ; et cela parce que, leur nourriture étant toute végétale, il est plus facile de les élever en cap- tivité, ensuite parce qu'elles sont très-recherchées par de nombreux Lépidoptérophiles , qui les élèvent pour en ob- tenir des papillons, qui, n'aj-ant pas volé, ont toute leur fraîcheur. La difficulté de trouver des caractères tranchés pour les genres de Lépidoptères a engagé certains entomologistes à classer les insectes de cet ordre d'après leurs larves , au lieu de se servir seulement des métamorphoses et des ca- ractères des chenilles comme moyen propre à marquer la valeur des différences et des ressemblances qui existent entre les insectes parfaits. Les Lépidoptères furent d'abord partagés en trois gran- des coupes , désignées par les noms de Diurnes , de Crépus- culaires et de Nocturnes. Ces dénominations , fausses à quelques égards, sont maintenant rejetées par la plupart des naturalistes. Dans ces derniers temps , M. Boisduval proposa de diviser tout l'ordre seulement en deux sections , sous les noms de Ropalocères et d'Hétérocères. Ces deux dénominations n'exprimant pas une différence réelle, et n'étant pas en rapport avec les noms de sections des autres ordres , nous les avons désignés sous les noms d'Achali- noptères et de Chalinoptères. L'ordre des Lépidoptères est diviséainsi qu'il suit. (I) Voyez l'ouvrage des Chenilles d'Hubiier ; celui de MM. Boisduval, Ramhur et Craslin ; celui de M. Duponchel; elc. 322 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES LÉPIDOPTÈRES EN TRIBUS. 1ère SECTION. ACHALINOPTÈUES. Ailes dépourvues de frein pour les maintenir. Antennes toujours renflées eu massue vers l'extrémité. PAPILIONIRNS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes courts, ne dépas- sant pas les yeux , entièrement garnis d'écaillés. Antennes terminées par une massue allongée. Jambes mutiques. NYMPHALIENS. Pattes antérieures rudinientaires , impropres à la marche. Palpes longs, entièrement garnis d'écaillés. Antennes terminées par une massue allongée. Jambes mutiques. ÉRYCINIENS. Pattes antérieures souvent rudimentaires , quelquefois propres à la marche. Palpes ayant leur dernier article nu , presque dénué d'écail- lés. Antennes terminées par une massue ovale. Jambes mutiques. HESPÉRIENS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes courts, à dernier article très-petit. Antennes ordinairement terminées après la massue |)ar un crochet en forme de hameçon. Jambes postérieures munies de deux paires d'épines, une dans leur milieu et l'autre à l'extrémité. CYDIMONIEISS. Pattes antérieures propres à la marche. Pali)es à dernier article étroit et nu. Antennes d'abord filiformes, s'épaississant ensuite et amincies en forme de soie à l'extrémité. Jambes mutiques. 2* SECTION. CHALINOPTÈRES. Ailes presque toujours munies d'un frein pour les retenir dans une position horizontale. Antennes renllées en massue fusiforme , plus souvent sétacées, quelquefois pectinées dans les mâles. CASTNIE.XS. Antennes simples, plus ou moins épaissies vers le milieu on l'evtié- mité. Trompe très-distincte. Palpes très-saillants , à articles très-dis- tincts. DES INSECTES. 323 SÉSIENS. Antennes en fuseau allongé , et terminées par un petit faisceau de soies ou d'écaillés. Jambes postérieures munies de fortes pointes à leur extrémité. ZYGÉNIENS Antennes épaisses, renflées vers l'extrémité, souvent très-fortement, sans faisceau d'écaillés. Jambes postérieures n'offrant que de très- petites pointes à l'extrémité. SPHINGIENS. Antennes prismatiques, terminées par une très -petite pointe, dentelées en dessous dans les mâles , en manière de râpe. Palpes larges et obtus. Corps extrêmement épais. Abdomen conique. BONBYCIENS. Antennes sétacées , et le plus ordinairement très-fortement pecti- nées dans les mâles. Palpes fort courts, dépassant peu ou point le bord du chaperon. Trompe rudimentaire. Corps robuste. NOCTUÉLIEMS. Antennes sétacées, simples ou légèrement pectinées. Palpes dépas- sant un peu le bord du chaperon. Trompe moyenne , très-distincte Corps robuste. URANIEIÏS. Antennes sétacées, recourbées en dehors, nullement pectinées. Palpes épais, contigus, assez courts, avec le second article presquG nu. Corps médiocre. Ailes très-grandes. PHALÉMENS. Antennes sétacées, smiplesou pectinées. Palpes très-petits , pres- que cylindriques. Trompe très-rudimentaire , souvent membraneuse. Corps grêle. PVRALIENS. Antennes sétacées, simples, quelquefois crénelées dans les mâles. Palpes saillants. Trompe assez longue. Corps grêle. Abbomen cylin- dro-conique. PREMIERE SECTION- LES ACHALINOPTÉRES. La dénomination que nous avons appliquée à ce que les anciens auteurs appellent les Lépidoptères Diurnes ou 324 HISTOIKE les Papilloas de Jour indique un caractère négatif, il est vrai, mais qui est eu opposition avec un caractère qui existe constamment, à très-peu d'exceptions prés, dans les Lépidoptères composant la seconde section. Le mot d'Achaiinoptères indique qu'ils sont privés d'un crin ou soie roide à la partie inférieure des secondes ai- les , passant dans un anneau des premières ailes , pour les maintenir dans la même position. Les Achaliuoptères eut toujours une trompe assez développée , des antennes plus ou moins renflées en massue vers le bout, des ailes très- grandes par rapport à la dimension du corps. Leurs chenilles en général ne se forment pas de coque soyeuse pour se métamorphoser en nymphe; les unes se passent un fil au travers du corps pour s'attacher contre des murailles, des feuilles ou des tiges; d'autres se sus- pendent par l'extrémité postérieure. Les chrysalides des Lépidoptères de cette section ont souvent des couleurs vi- ves, quelquefois métalliques; elles présentent aussi des éminences ou des parties anguleuses plus ou moins nom- breuses. PREMIÈRE TRIBU. LES PAPILIONIENS. Cette tribu renferme de grandes el belles espèces, dont les couleurs, très-variées, sont parfois très-vives. Les Papi- lioniens ont leurs pattes antérieures propres à la marche , aussi bien que les intermédiaires et les postérieures. Leurs chenilles sont allongées, cylindriques, et leurs chrysalides sont attachées en travers du corps par un ou plusieurs fils qui les fixent soit contre des murailles, soit contre des feuilles ou des tiges. Comme chez la plupart des Lépidop- tères de la section des Achalinoptères , l'insecte | arfait DES INSECTES. 325 éclot peu de temps après la métamorphose de !a chenille en nymphe. On sépare généralement cette tribu en deux familles, qui ne devraient peut-être être élevées qu'au rang de groupes. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PAPILIONIENS. Famille 1 . PAPILIONIDES. Ailes postérieures ayant leur bord ab- dominal replié, ne foimant pas de gouttière pour recevoir l'abdomen. Genre 1. ornithoptera. Boïsd. Antennes fort longues, à massue al- longée. Ailes très-grandes, les posté- rieures dentelées. Abdomen long , presque cylindrique, ayant deux val-' ves ovales dans les mâles. Gre. 2. papillon. Antennes assez longues, à massue ar- (Papilio, Lin.) quée. Ailes postérieures non plissées, dentelées ou prolongées en forme de queue. Palpes courts. Gre. 3. leptocircus. Swa/HS Antennes assez longues , à massue ar- quée. Ailes postérieures plissées lon- gitudinalement et terminées insensi- blement en une queue très-longue. Gre. 4. thms. Fabr. Antennes assez courtes , à massue ar- quée. Ailes dentelées. Palpes droits , très-laineux , dépassant la tête. Gre. 5. DORiTis. Fabr. Antennes assez courtes, à massue arquée et allongée. Ailes arrondies. Palpes ne dépassant pas la tête. Gre. 6. EURYCus. Boisd. Antennes longues, à massue droite, ovoïde. Ailes postérieures un peu den- telées. Palpes courts. Gre. 7. parnassien. Latr. Antennes courtes, à massue droite, ovoide. Ailes arrondies. Palpes dépas- 28 326. HISTOIRE sant la tète, et couverts de longs poils. Fatn. 2. PIÉRIDES. Ailes postérieures ayant leur bord abdominal aplati, et formant une gout- tière pour recevoir l'abdomen. Genre 1 . euterpe. Boisd. Antennes assez longues , à massue oblongue, comprimée. Palpes hérissés, à dernier article très-grèle. Ailes larges. Gre. 2. LEPTXus. Boisd. Antennes longues, à massue grêle, allongée. Palpes très-courts , pointus. Ailes étroites, lancéolées. Gre. 3. piEuis. Sc/jronA. Antennes assez longues, à massue comprimée, un peu conique. Palpes assez longs, un peu écartés, très-héris- sés , à dernier article fort grêle. Ailes arrondies. Gre. 4. IDMAI9. Boisd. Antennes à massue comprimée. Pal- pes presque contigus et courts. urc. 5. LEucopiiASiA. Steph. Antennes à massue comprimée. Pal- pes assez longs. Ailes étroites , oblon- gues. Abdomen très-long, et trè.s- grêle. Gre. 6. PONTiA. Fabr. Antennes en massue fusiforme. Palpes assez longs. Ailes arrondies. Abdomen médiocrement allongé. Gre. 7. natualis. Boisd. Antennes courtes , à massue ovalaire , aplatie. Palpes longs et écartés. Gre. 8. TERiAS. Swains. Antennes grêles, à massue conicoova- laire, un peu comprimée. Palpes courts, garnis de poils écailleux; le dernier article très-court, presque nu. Gre. 9. thestias. Boisd. Antennes terminées par une massue presque conique et compiimée. Pal- pes un peu relevés et contigus. Gre. 10. nnoDOCER A. iîoisc?. Antennes assez courtes, arquées et en massue allongée. Ailes antérieures formant à leur extrémité un angle plus ou moins aigu. DES INSECTES. 327 Gre. H . cou\s. Fabr. Antennes assez courtes, grossissant de- puis leur milieu , formant une massue allongée. Ailes arrondies. Gre. 12. IPHUS. Boisd. Antennes très-longues, renflées in- sensiblement en massue et tronquées à l'extrémité. La famille des pâpilionides est assez étendue; elle comprendle genre Papillon proprement dit [Papilio)^ dont les espèces connues s'élèvent déjà à plus dé deux cent cinquante. Tous les insectes de ce genre ont une grande taille; le prolongement qui existe ordinairement à leurs ailes postérieures les a fa4t nommer les Porte-queues. Linné les appelle les Chevaliers. Leurs chenilles sup- portent sur le premier anneau du corps deux tentacules rétractiles. La nourriture de ces chenilles varie beaucoup, suivant les espèces. On trouve assez communément dans notre pays deux espèces bien connues, le Papillon Machaon, jaune avec des taches noires et sur ses ailes postérieures une rangée de ta- ches ocellées bleuâtres; sa chenille, verte avec des taches jaunes, mange surtout les feuilles de la carotte : et le Pa- pilio podalirius , appelé vulgairement le Flambé , à' viu. jaune très-pâle, avec les ailes traversées par des bandes noires, les postérieures ayant des queues très-longues. Les Ornithoptères ont une taille supérieure à celle des Papillons; leurs ailes postérieures ne sont pas prolongées en forme de queue : ils habitent seulement les îles des archipels indiens et australasiens (0, priamus. Lin.). Les deux espèces connues du genre Leptocircus pro- viennent de Java [L. curius, Swains). Les Eurycus se trouvent à la Nouvelle-Hollande. Les 328 HISTOIRE Thais^ remarquables par leurs ailes délicates, ont des ai- les agréablement colorées de rouge et de noir sur un fond d'un blanc jaunâtre; on les trouve dans le midi de l'Eu- rope ( T. Hypsipyle, Fab.; Medesicaste , God.). Le genre Doritis {D. Apollina , Ochs. ) , qui en est très- voisin, se trouve en Orient. Les Parnassiens sont propres aux montagnes; on trouve communément dans les Alpes, l'Apollon {Parnassius Apollo, Lin.); sa chenille est épaisse, d'un noir velouté, avec des points oranges et des mamelons bleuâtres. La famille des piérides se lie étroitement avec la précédente par les Parnassiens. Les Euterpes et les Lep- talis sont des Piérides américaines dont les ailes allongées et les couleurs les font ressembler étonnamment aux Héli- eonies. Les Piérides constituent un genre nombreux; plusieurs espèces sont très-communes dans notre pays. La grande Piéride du chou [Pieris brassicœ, Lin.), dont les ailes sont blanches avec une bordure noire, et en outre trois ta- ches dans les femelles, cause de grands dégâts à l'état de chenille. Celle-ci, très-poilue, jaunâtre, avec trois bandes noires, se trouve par masses sur les choux. Les Ichneu- moniens et Chalcidiens en détruisent heureusement une très-grande quantité. Tout le monde connaît l'Aurore {P/eriscarda7)iines, Lin.) (pi. 16, fig. t), dont les ailes antérieures offrent chez le mâle une grande tache aurore , et dont les ailes postérieures dans les deux sexes sont par- semées de taches vertes. Quelques autres espèces ne sont pas moins communes. Les Idmais sont de petits Lépidoptères jaunâtres habitants de l'Arabie. Le* Leucophasies, également d'assez petite taille, ont des DES INSECTES. 329 ailes blanches d'une délicatesse extrême ; on trouve com- munément dans les bois la L. de la moutarde [Leucopha- sia sinapis, Lin.). Les Ponties, qui en sont très-voisines, se trouvent en Afrique et aux Indes orientales. Les Therias , les Nathalis, les Thestias sont tous exoti- ques et de couleur jaunâtre. Les Rhodocères se font remarquer entre tous par la forme de leurs ailes. Le Citron [Rhodocera rhamni. Lin.), le mâle d'un jaune citron, la femelle d'un blanc jaune verdâtre , est commun dans une grande partie de l'Europe; sa chenille, qui vit sur le nerprun , est verdâtre et atténuée aux deux extrémités. Le genre Colins est nombreux en espèces; on en trouve plusieurs dans notre pays : le Soufre [Colias hyale, Lin.) , le Souci ( Colias edusa ^Lm.). Les Coliasde la divi- sion des Callidryas sont tous exotiques. Les Iphias ont été trouvés en Chine et aux Tndes orientales. DEUXIÈME TRIBU. LES NYMPHALIENS. Cette tribu est beaucoup plus étendue que la précé- dente, et offre en même temps un nombre de types plus considérable. Les espèces exotiques sont extrêmement nombreuses, taudis que les indigènes le sont peu. Les Nymphaliens ont leurs pattes antérieures rudi- mentaires , complètement impropres à la marche. Leurs chenilles, en se transformant en chrysalide, ne s'attachent pas au moyeu d'un lien transversal , comme les Papilio- niens ; elles se fixent seulement par l'extrémité postérieure, et la chrysalide demeure ainsi s;ispendue , la tête en bas. 330 HISTOIRE Les chrysalides où nymphes des Nymphaliens ont sou- vent des taches métalliques qui ressemblent complètement à de petites plaques d'argent ou d'or. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NYMPHALIENS. Famille 1. DANAIDES. , Ailes à cellule discoidale ouverte. Tarses à crochets bifides. Groupe 1 . PÉRIDROMITES. Crochets de tarses bifides. Palpes re- Genre 1. peridromia. Boisd. Gpe. 2. DANAITES. Genre 1. euplea. Fabr. Gre. 2. DANAiDE. Lin. Gre. 3. idea. Fabr. Gpe. 3. HELICONIITES. Genre 1. hélicome. Latr. Gie. 2. NERiAS. Boisd. Crochets des tarses simples. Palpes peu redressés. Ailes larges. Antennes plus longues que la moitié du corps, à massue effilée. Bord interne des ailes antérieures empiétant plus ou moins sur les postérieures. Antennes de moitié moins longues que le corps, à massue ovalaire. Bord interne des ailes antérieures droit. Crochets des tarses longs , à peine re- courbés. Antennes guère moms longues que le corps, à massue très-el'filée. Crochets des tarses courts et lecourbés. Crochets des tarses simples ou bifi- des. Palpes redressés. Ailes oblongues. Abdomen long et grêle. Antennes piesque aussi longues que le corps , à massue grêle. Palpes dé- passant la tête , redressés , à dernier article conique. Antennes un peu moins longues que le corps, ayant une massue un-peu at- ténuée à l'extrémité. Palpes courts, presque droits, à dernier article assez •long. DES INSECTES. 331 Gre. 3. HAM\DRY\s. Boisd. Antennes presque aussi longues que le corps, à massue effilée. Palpes peu redressés, à dernier article long. Antennes plus courtes que le corps, ayant une massue forte. Palpes assex renflés , ayant leur deuxième article très grand , comme vésiculeux , le dernier très-petit. Ailes à cellule discoïdale ouverte. Tarses à crochets ordinairement sim- ples. Palpes assez écartés et redressés. Ailes postérieures ayant leur cellule discoï- dale ouverte. Antennes grêles, presqu'aussi longues que le corps, brusquement renflées en une massue courte. Palpes peu épais. Antennes grêles, à massue courte, élargie, très-aplatie. Palpes un peu renflés. Ailes larges. Antennes grêles, à massue courte, élargie. Palpes assez renflés. Ailes longues, étroites, coupées oblique- ment à l'extrémité. Antennes à massue longue , grêle , non comprimée. Palpes très-écartés et amincis vers le bout. Gre. 5. CLoxniLD.i. Blanch. Antennes à massue arrondie et com- primée. Palpes très-redressés , à der- nier article long et grêle. Antennes à massue assez allongée, aplatie et tronquée obliquement. Pal- pes contigus, à dernier article pointu. Ailes dentelées. Gre. 4. acr.ca. Fabr. Fam. 2. NYMPHALIDES. Groupe 1. ARGYNNITES. Genre 1. mélite.a. Fabr. Gre. 2. ARGYNNE. Fabr. Ore. 3. AGRAULis. Boisd. Gre. 4. CETHOSiA. Fabr. Gre. 6. VANESSA. Fabr. Gre. 7. callithea. * Boisd. Antennes grêles, à massue très-large et comprimée. Ailes larges , les anté- 332 Gpe. 2. BIBLITES. Genre f . melamtis. Fabr. Gte. 2. E^jRYTÈLE. Boïsd. Gre. 3. hypams. Boisd. Gre. 4. biblis. Fabr. Gpe. 3 LYBITHÉIÏES. Genre 1. lvbithea. Latr. Gpe. 4. NYMPHALITES. Genre 1. cyrestis. Boisd. HISTOIRE rieures coupées carrément au bout; les postérieures arrondies. Palpes longs, assez écartés, avec le der- nier article infléciii. Ailes ayant leur cellule discoidale fermée par une très- petite nervure ; les antérieures ayant une nervure costale dilatée et vési- culeuse. Palpes à deuxième article aplati, re- levé ; le dernier long , pointu , droit , formant un coude avec le précédent. Ailes dentelées. Palpes très-longs et pointus. Anten- nes assez fortes, peu arquées. Ailes postérieures très-dentelées. Palpes grêles. Antennes grêles et ar- quées. Ailes arrondies. Palpes ayant leur deuxième article droit et fort long, le dernier très-petit, incliné. Antennes à massue très-pe- tite, courbée en dedans. Ailes oblon- gues, légèrement dentelées. Palpes très-longs , contigus dans toute leur longueur, et en forme de bec. Ailes anguleuses, les postérieures à cellule discoidale ouverte. Palpes quatre fois aussi longs que la tête. Antennes fusiformes. l^alpes contigus, plus ou moins re- dressés. Ailes postérieures à cellule discoidale presque toujours ouverte, leur bord abdominal formant une gout- tière très-prononcée. Antennes pres(|ue aussi longues que le corps, à massue allongée, fusifor- me. Palpes grêles, dépassant la tête DES INSECTES. 333 Gre. 4. phïllophasis. Blanch. Gre. 5. l'APHiA.* Boisd. (le pins (le la moitié de leur longueur, fortânent coudés. Gre. 2. mkgaluka. Blanch. Antennes assez longues, à massue al- longée. Palpes contigus, dépassant peu la tête, assez épais et faiblement coudés. Gre. 3. viCTomiN A. £/a?ic^. Antennes à massue forte, peu allongée. Palpes un peu écartés, très-faiblement coudés. Ailes dentelées, dont l'une un peu prolongée. Antennes épaisses, avec leur massue forte. Palpes dépassant la tête de la moitié de leur longueur; le deuxième article très-long, le dernier très-petit , pointu. Ailes larges, sans dentelures. Antennes longues, à massue oblongue. Palpes grands, élargis, contigus, à dernier article conique. Ailes posté- rieurs prolongées. Gre. 6. ROMALEosoMA. iîtoHc/<..\ntennes presque aussi longues que le corps, renflées insensiblement en une longue massue. Palpes courts et épais, dépassant à peine la tète. Corps très-gros. Gre. GODARTiA. Lucas. Antennes à massue allongée. Palpes assez longs, redressés, écartés, à der- nier article obtus. Ailes très larges, sans dentelures. Gre. 8. aterica. Boisd. Antennes longues, à massue allongée. Palpes contigus, épais, ne dépassant pas le bord du cbaperon. Gre. 9. catagramma. Boisd. Antennes presqu'aussi longues que le corps, à massue large et comprimée. Palpes écartés, dépassant la tête. Ailes arrondies. Antennes à massue grêle. Ailes oblon- gues. Palpes très-écartés , redressés. Gre. 10. NEPTis. Fabr. 334 Gre. 12. DiADEM.\. Boisd. Gre. 13. nymphale. Latr. (Prepona , Heterochroa etc., Boisd.; Apatura.) Gre. 14. charaxes. Boisd. Gre. 11. LiMENiTis. Fabr. Antennes longues, à massue longue, fusifonne. Palpes très-écartés, le- dressés, dépassant un peu la tête. Antennes renflées en massue un peu brusquement. Palpes longs , peu re- dressés. Antennes renflées graduellement en massue fusiforme. Palpes peu écartés, redressés, rapprochés à l'extrémité; à deuxième article linéaire et com- primé. Ailes arrondies. Antennes épaisses, en massue allongée. Palpes assez rapprochés , épais , cin- trés. Ailes antérieures dentelées, avec des dentelures en forme de queue. Gre. 15. AGANisTHos. Boisd. Antennes presqu'aussi longues que le corps, renflées en massue oblongua. Palpes très-grands, formant comme une sorte de bec. Thorax très-gros. Abdomen petit proportionnellement. Gpe. 5. BRASSOLITES. Palpes contigus , redressés , très-com- primés. Ailes grandes, larges et épais- ses, les postérieures à cellule discoï- dale lermée , et à gouttière au bord abdominal. Corps très-épais. Genre l. brassolis Fahr. Gpe. 6. MORPHITES. Genre 1. pavonia. Latr. Gre. 2. MORPHO. Fabr. Gre. 3. amathusia. Pabr. Palpes contigus , redressés. Antennes grêles. Ailes très-grandes, à cellule discoidale ouverte. Corps grêle . Antennes légèrement renflées vers l'extrémité. Palpes dépassant très- notablement la tête. Antennes très-grêles, à peine renflées vers le bout. Palpes courts , dépassant peu la tête. ' Anteimes très-longues, peu renflées et terminées en pointe. Palpes à peine redressés , grêles et comprimés. DES INSECTES. 335 Gre. 4. hyades. Boisd. Antennes à massue fusiforme. Palpes très-redressés, à dernier article comt et obtus. Ailes arrondies. Gre. 5 Tn\uMANTis. Boisd. Antennes à massue fusiforme. Palpes grands, comprimés, terminés en pointe aiguë. Ailes à bord terminal droit. Palpes contigus, redressés. Antennes grêles. Ailes grandes , les antérieure • ayant souvent des nervures dilatées et comme vésiculeuses. Antennes presque filiformes, à peine renJlées vers le bout. Palpes redressés et pointus. Antennes longues, à massue presque fusiforme. Ailes antérieures à première nervure seule vésiculeuse. Antennes à massue ovale. Palpes longs, très-hérissés. Ailes à première nervure seule vésiculeuse. Antennes assez courtes, à massue al- longée. Palpes grêles , presque droits. Antennes grêles, à massue mince, comprimée. Palpes très-redressés, dé- passant la tète de la moitié de leur longueur. Ailes antérieures ayant deux ou trois nervures vésiculeuses. Les DANAÏDES formcTit une des plus belles familles de tout l'ordre des Lépidoptères; mais elles sont toutes exoti- tiques, il n'en existe aucun représentant dans notre pays. Leurs chenilles sont allongées, cylindriques, ayant des pointes ou des éminences charnues. Nous séparons les Danaïdes en trois groupes, les péridromites, les da- NAÏTES, et les HÉLICONITES. Au premier de ces groupes on ne rattache que le genre Peridromia, dont les cinq ou six espèces connues habitent Gpe. 7. SATYRITES. Genre 1. hjetera. Fabr. Gre. 2. arge. Esp- Gre. 3. erebia. Daim. Gre. 4. chionobas. Boisd. Gre. 5. satyre. Latr. 336 HISTOIRE r Amérique méridionale. Le groupe des danaïtes renferme le genre Danaide , dont une espèce habite l'Orient et même, assure-t-on, le royaume de Naples [Dufiais chnjsippus. Lin., et var., Alcippus); sa chenille est jaunâtre, avec quatre tubercules charnus en avant, deux en arrière; sa chrysalide est d'un jaune pâle, avec quelques points dorés. Les Euplœas ont ordinairement des couleurs obscures; on les trouve surtout aux Indes orientales et dans quelques parties de l'Afrique. Les Icleas ont une taille très-considérable; leurs ailes, très-grandes, délicates et blanchâtres, sont tachetées de noir ; on les trouve aux Indes orientales et dans l'Afrique australe. LesHÉLicoNiiTESsontaméricains, pour la plupart; leurs chenilles sont très-épineuses , quelques-unes sont très-ve- lues. Le genre Héliconie [Heliconius) renferme une quantité considérable de belles espèces , aux couleurs vives et va- riées, qui se trouvent dans l'Amérique méridionale. Les Nerias, qui semblent se rapprocher de nos Mélitées, sont également américains. Le genre Hamadryas {H. Zoilus, Fab.) n'a été trouvé qu'à la Nouvelle-Hollande. Les Acrées [Acrœa) , ayant souvent des ailes transpa- rentes et comme gaufrées , avec des taches ou des parties colorées, se trouvent surtout en Afrique, et quelques-unes aux Indes orientales. La chenille d'une espèce de ces dernières régions (Jcrcpa violœ) est couverte d'épines ciliées (i;. La famille des nymphalides est l'une des plus belles (1; f'oy. Boisduval, Faune de l'Ile de Madagascar, Nouvelles Annal, du Muséutn. DES INSECTES. 337 de tout l'ordre des Lépidoptères ; elle est en même temps l'ime des plus nombreuses et des plus difficiles à classer génériquement. Nous répartissons toutes les espèces com- posant cette famille en sept groupes. Le premier est celui des argynnites, dans lequel vien- nent se ranger les Argynnites proprement dites, appelées vulgairement les Nacrés : en effet ces papillons offrent presque tous à la surface inférieure de leurs ailes des taches imitant complètement l'argent. Nous trouvons en France plusieurs Argynnes connues aussi pour la plupart sous des noms vulgaires : telles sont le Collier argenté [Argijnnis Euphrosijne , Lin.); le petit Collier argenté {A. Silène, Fab.); le petit Nacré [A. Lathonia, Lin.) (pi. 16, fig. 4 et 5); ïegrand Nacre [A. Aglaia, Lin.); le Tabac d'Espagne [A. Paphia, Lin., etc.). Les Agraulis , toutes américaines, diffèrent très-peu des vraies Argynnes (4. Vanillœ, Lin.). Les Mélitées, qui en sont encore très-voisines, ont égale- ment en dessus leurs ailes jaunes, ornées de dessins noirs , mais en dessous elles sont privées de taches d'argent. Le type est le Damier [Melitea athalia, Esp. ), très- commun dans notre pays. Les chenilles de tous ces Lépidoptères sont toutes gar- nies d'épines rameuses dans toute leur longueur. Les Vauesses constituent un genre très-nombreux; leurs chenilles sont épineuses, et vivent en société sur certains arbres ; plusieurs espèces vivent exclusivement sur les or- ties. Tout le monde connaît le Paon de Jour ( Vanessa, /o. Lin.) ( pi. 16, fig. 6), dont les ailes, ornées d'une belle tache oculaire, en fout un des plus beaux papillons con- nus : sa chenille (pi. 16, fig. 7) est noire et pointillée de •2'J blanc ; sa chrysalide (pi. 16 , fig. 8 ) est dorée; le Vulcain {V.Atalant a, Lin.), dont les ailes noires sont traversées par une bande d'un rouge éclatant: sa chenille, brunâtre, avec une raie latérale et des épines jaunes, est fort com- mune sur les orties vers la fin de l'été. La Belle Dame ( F. cardui, Lin.), le Morio [V. Antiopa, Lin.), la grande Tortue [V.pohjchloros, Lin.), la petite Tortue ( V. urticœ ,\Àn.), la Carte géographique {V. jjror- sa, Lin.), appartiennent aussi à ce genre. Les genres Cethosia {C. Penthesilea, Cram.), Clothilda (C. briarea, God.), Callithea [C. Saphyra, God.), sont exotiques. Les BiBLiTES forment un groupe très-limité et com- posé entièrement d'espèces exotiques. Le groupe des libythéites est composé du seul genre Libythea, dont le type se trouve dans la France mé- ridionale, la Libythée du micocoulier {L. celtis , Fabr.), dont les ailes antérieures, anguleuses, sont brunes, avec cinq taches fauves; sa chenille, d'un vert jaunâtre, poin- tillée de blanc , vit sur le micocoulier. Les NYMPHALiTES constitucut le groupe le plus étendu de la famille ; mais il a néanmoins bien peu de représen- tants en Europe. Les chenilles de ces Lépidoptères sont en général cylindriques , épineuses sur la tête, ou couver- tes d'éminences charnues ; quelquefois elles sont épineu- ses dans toute leur longueur. Les Cyrestis sont propres à l'Asie, à l'Afrique; les Mé- galures et les Victorines ( V. steneles , Lin.) habitent au contraire l'Amérique; les Phyllophasis, Paphias, Roma- léosomes , Atericas sont propres aux contrées équatoriales du globe; Le genre Godartia est fondé sur une espèce de l'île de DES INSECTES. 339 Madagascar (G. madagascariensis , Lucas, ^«w. de la Soc. Entomol.). Les Catagrammes sont de jolis petits Lépidoptères amé- ricains , dont les secondes ailes offrent en dessous deux ta- dies imitant plus ou moins le chiffre 80 ou 88. Les Neptis ont des ailes noirâtres, tachetées de blanc ou de jaune. Le Neptis lucilla habite l'Europe méridio- nale. Les Limenitis en sont très-voisins. On trouve commu- nément en Europe le petit Sylvain {Limenitis SibyUa, Lin.), dont la chenille, d'un vert tendre et garnie d'épines charnues et rameuses , vit sur le chèvrefeuille des bois (Lonicera penclijmemcm). Le grand Sylvain [L. populi, Lin.) se trouve dans les grandes forêts. Les Diadèmes, très-voisins des précédents, sont tous exo- tiques { D. bolina , Lin.). Le genre Nymphalis compte deux espèces européennes, le Mars et ses variétés, le petit Mars changeant et le petit Mars orangé [M. Ilia, Fabr.), dont les ailes brunes , tachetées de blanc ou de jaune, ont un retlet violet très- vif dans le mâle ; et le grand 3Iars ou le Mars chan- geant [M. Iris, Lin.), qui est plus rare que le précédent. Le type du genre Charaxes habite l'Europe méridio- nale. Le Charaxes Jasius est un des plus beaux Lépidop- tères d'Europe; sa chenille, lisse et verte comme celles des ]Nymphalis, avec sa tête pourvue de quatre cornes à extrémité rougeàtre , vit sur V arbousier {arbutusunedo). Les Aganisthos sont de rAmérique méridionale. {A. Orion, Fabr.) Les BRAssoLiTEs sont représentés par le genre Brasse- 340 HISTOIRK lis, composé lui-même seulement de quelques espèces exotiques {B. sophorœ, Lin.). Le groupe des morphites renferme les plus grands et les plus éclatants papillons de jour. Le genre Morpho compte plusieurs espèces américai- nes de la plus grande beauté. Le Morpho menelaus, dont les ailes sont entièrement d'un beau blanc d'azur métallique, est commun à la Guyane. Le Morphos Laertes, du Brésil, a ses ailes d'un blanc mé- tallique légèrement bleuâtre. LesPavonîes, également américaines, ont des couleurs variées ( P. cassiœ, Lin. ). Les autres genres de ce groupe habitent les Indes orientales, les îles de la Sonde, les Moluques. Les SATYRiTEs sout très-uombreux en espèces et dis- persés dans toutes les régions du monde. Leurs chenilles sont atténuées à l'extrémité, comme pisciformes , avec leur tête arrondie, souvent échanerée; elles vivent sur des plantes basses ; beaucoup d'entre elles vivent sur des gra- minées. Les chrysalides sont cylindriques, peu anguleu- ses. Les espèces du genre Hetera sont toutes exotiques. Les Argés, remarquables par leurs ailes blanches or- nées de dessins noirs, habitent l'Europe; nous trouvons communément le Demi-deuil ( Arge Galathea, Lin.). LesErebias, nommés aussi les Satyres nègres, à cause de leur sombre couleur brune ou noirâtre, relevée seule- ment par quelques taches noires ou rougeâtres, habitent les montagnes. Plusieurs espèces sont communes dans les Alpes et les Pyrénées. Les Chionobas, dont les ailes fauves sont chargées de DES INSECTES. 341 nébulosités, se trouvent surtout dans le nord de l'Europe. Le type du genre (C. Aello, Esp.) n'est pas rare dans les hautes montagnes de la Savoie et du Tyrol. Les Satyres proprement dits sont nombreux dans notre pays; plusieurs sont extrêmement communs. En général, ces Lépidoptères, dont le vol est saccadé et assez lent, se tiennent à la lisière des bois ou dans les clairières. Tels sont entre autres l'Agreste {Satyrus Semele)^ le Mi/rtil [S. Janira , Lin. ), X Amaryllis {S>. Tithonus^ Lin.), le Némusier ou l'Ariane {S. Mœra, Lin.), le Satyre {S. Megœra, Lin.), le Tiixis {S. JLgeria, Lin.), la Baccanlhe [S. Dejanira, Lin.) (pi. 16, fig. 9), le Tristan [S. Hyperanthus, Lin.), le Procris (S. Pamphilits, Lin.), leCéphale [S.Arcanius, Lin.), etc. TROISIÈME TRIBU. LES ÉRYCLMENS. Ces Lépidoptères sont d'une assez petite taille ; il en est un petit nombre parmi eux atteignant même une moyenne dimension. On trouve dans cette tribu les plus petits papillons de jour; néanmoins ils ne sont pas moins bien partagés que les grandes espèces sous le rapport de l'élégance des formes et de la variété des couleurs. Chez la plupart des Éryciniens l'extrémité des ailes postérieu- res est prolongée en une sorte de queue plus ou moins longue, comme nous l'avons déjà remarqué dans les espè- ces du genre Papilio. Les chenilles des Lépidoptères de cette tribu sont len- tes, et se déplacent peu sur les végétaux qui les nourris- sent. En général , elles sont élargies et munies de pattes extrêmement courtes. La plupart des espèces ressemblent beaucoup par l'aplatissement de leur corps et surtout paï leur forme générale à nos Cloportes {Oniscus), d'où leur vient la dénomination de chenilles onisciformes, qu'on leur applique dans les ouvrages d'Entomologie. Elles se transforment en chrysalides sous les tiges ou sous les feuilles, en s' attachant par l'extrémité du corps et par un lien transversal. Le Tableau suivant présente les diverses divisions de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ÉRYCINIENS. Groupe 1 LYCÉNITES. Genre 1. l\coen.\. Fabr. Gie. 2. ïHECLA. Fabr. Gre. 3. arhopala. Boisd. Gre. 4. anops. Boisd- Gre. 5. LoxuRA. Boisd. Palpes dépassant plus ou moins la tète. Ailes à cellule discoïdale fermée par une'petite nervure; le bord abdo- minal grand , embrassant l'abdomen Antennes en massue ovalaire. Palpes avancés , à dernier article long, très- grêle. Ailes arrondies. Antennes en massue forte et oblon- gue. Palpes à dernier article médio- crement épais. Ailes postérieures or- dinairement prolongées en une petite queue. Antennes renflées légèrement depuia leur milieu jusqu'à l'extrémité. Pal- pes à deuxième article court. Antennes épaisses dans toute leur longueur, à peine plus renflées vers l'extrémité. Palpes assez longs, com- primés, à dernier article obtus. Antennes renflées graduellement et vers l'extrémité. Palpes trois fois plus longs que la tète , à dernier arti- cle très-grand et pointu. 1>ES INSECTES. 343 Gre. 0. M\uix\. Fabr Gre 7. zer\tuis. Boisd. Gre. 8. polyommate. Lair. Gi>e. % ERYCIINITES. Genre 1. lymnas. Boisd. Gre. 2. HAMF.ARIS. Hubn. (Nemeobius, Steph.) Gre. 3. mmdla. Boisd. Gre. 4. nïmpiiidie. Boisd. Antennes très-grêles, en petite massue à l'extrémité. Palpes une lois plus longs que la tète; avec le dernier article moins grand que le précédent. Ailes postérieures ayant deux prolonge- ments caudiformes. Antennes en massue fusiforme. Pal- pes courts. Dépassant peu la tète. Ailes un peu dentelées. Antennes grêles , en massue ovalaire à l'extrémité. Palpes une fois aussi longs que la tète , à dernier article très-grêle et pointu. Ailes arrondies. Palpes généralement très-petits. An- tennes longues. Ailes à cellule discoï- dale tantôt fermée , tantôt ouverte. Pattes antérieures rudimentaires dans les mâles, propres à la marche dans les femelles. Antennes de la longueur du corps, à massue allongée. Palpes plus courts que la tète. Ailes antérieures longues, les postérieures baucoup plus courtes. Antennes brusquement renflées en massue. Palpes très-courts, très-ci- liés, à dernier article fort petit. Ailes arrondies. Antennes très-longues, très-grêles, renflées vers l'extrémité en une petite massue (usiforme. Palpes très-courts, à dernier article petit et pointu. Antennes longues, grêles, en petite massue fusiforme. Palpes dépassant le bord du chaperon, à dernier article très-grêle, long et pointu. Ailes ar- rondies. Gre. 5 . l)ESMozo^\. jRoi.srf. Antennes très grêles, très-peu ren- Gre. 6. EMESis. Boisd. (Diophthalma , Bd.) Gre. 7. helicopis. Fabr. Gre. 8. eumenu. Blanch. Gre. 9. ERvaiNE. Latr. liées vers l'extrémité. Palpes dépas- sant la tête. Ailes oblongiies. Antennes assez courtes, en petite massue à l'extrémité. Palpes très- petits, beaucoup moins longs que la tête. Antennes à articles dilatés à l'extré- mité; ceux de la massue plus larges et plus aplatis. Palpes très-courts. Antennes épaisses, en massue f'usifor- me. Palpes assez longs. Ailes arrondies. Anteimes en massue amincie à l'ex- trémité. Palpes une fois plus longs que la tète, presque glabres, à dernier ar- ticle court et obtus. Ailes postérieures prolongées en une longue queue. Corps épais. La tribu des Eryciniens est divisée en deux groupes; les LYcÉNiTES et les erycinites. Les premiers seuls ont un grand nombre de représentants européens. Le genre Lycœna renferme une longue série d'espèces ; elles ont ordinairement, en dessus^, les ailes d'un bleu clair plus ou moins vif; quelques femelles les ont d'une couleur brune, assez foncée; mais dans les deux sexes, il existe toujours à la face inférieure des ailes de nom- breuses taches ocellées. Nous regardons comme type de ce genre l'espèce la plus commune dans notre pays, \t Lycœna Alexis, Fabr. {l'Argus bleu, Geoff. ), petit papillon avec les ailes d'un beau bleu dans le mâle et d'un brun foncé dans la femelle avec leur partie inférieure grisâtre, orné de nombreuses taches noires et d'une bande marginale de taches fauves , et la frange entièrement blanche. Pendant toute la belle saison ce Lycœna vole dans les champs de luzerne , sa DES INSECTES. 345 chenille vivant de cette plante etde quelques autres légu- mineuses. Le genre Thecla renferme également un grand nombre d'espèces, parmi lesquelles on en compte une dizaine d'Européennes. Ces Lépidoptères sont ordinairement brunâtres en des- sus, avec les ailes postérieures terminées par une petite queue. Leurs chenilles vivent particulièrement sur les ar- bres. Nous citerons, entre autres, le Thecla du chêne ( Th. quercus. Lin.), le Th. du bouleau [T. betulœ , Lin.) la plus grande espèce européenne; le Th. delaroace(r. rubi^ Lin.), dont les ailes sont entièrement vertes en dessous. Le T. W. blanc ( T. W. album) dont la chenille vit sur les ormes. M. Horsfield a observé une espèce indienne [T. isocrates, Fabr. ) dont les chenilles vivent en petites sociétés dans l'intérieur d'un fruit. Les genres Arhopalus (A.apidanus, Fahr.),Amps{A.phœdrus,Fsibv. ), Myrina {3I.Jafra, God.) sont indiens. Les Loxures et Zerythis appartiennent au contraire à l'Afrique. Les Polyommates, dont nous connaissons une douzaine d'espèces européennes, ont en général le fond des ailes d'une couleur d'or rougeâtre. L'Argus bronzé de Geoffr. {P. phlœas , Lin.) et le Polyommate de la verge d'or ( P. virgaureœ , Lin. ), etc. Le groupe des érycinites n'a qu'un seul représentant enEurope, c'est le genre Haméaris, dont la seulcespèce con- nue est l'H. Lucine [H. lucina. Lin.), dont les ailes fauves, entrecoupées détaches jaunes, disposées en séries trans- versales , lui donnent l'aspect des Mélitées. Ou trouve ce Lépidoptère dans les forêts de notre pays. Toutes les autres Erycinites habitent l'Amérique méri- 346 HISTOIRE dionale, y compris le Mexique. Leurs chenilles sont pu- bescentes et souvent plus allongées que celles des Lycé- nites. Les Hélicopis ont les ailes postérieures munies de lon- gues queues et ornées en dessous de taches argentées. Le typedu genre, l'H. Cupidon ( H. Cupido , God.), habite la Guyanne; sa chrysalide est abritée dans une feuille roulée. Les Erycines proprement dites ont des ailes ornées de bandes transversales ( Z,\ licarsis, Fabr. ). QUATRIÈME TRIBU. LES HESPKRIENS. Les Hespériens s'éloignent beaucoup des tribus précé- dentes, et se rapprochent déjà très-manifestement de> Lépidoptères de notre seconde section. Ces insectes ont un corps épais, assez lourd, avec des ailes médiocrement dé- veloppées; ce qui rend leur vol lent, saccadé, comme par sauts. Les Hespériens ont leurs six pattes robustes, bien développées dans les deux sexes, et les jambes mu- nies de deux paires d'épines. Les chenilles de ces Lépi- doptères sont cylindriques, amincies aux deux extrémités, avec la tète très-grosse. Elles sont toujours dépourvues d'épines. Quant le moment de leur transformation en nymphe est arrivé, elles plient quelque feuille, et se for- ment une coque soyeuse très-mince, dans laquelle s'ef- fectue leur métamorphose. Les chrysalides sont allongées et un peucylindroïdes. Cette tribu est assez nombreuse en espèces; et cepen- dant elle offre peu de types, car les divers genres établis dans ces dernières années aux dépens du genr€ Hesperia sont peu caractérisés. DES INSECTES. Le tableau suivant présente leurs caractères. 847 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES HESPÉRIENS. re 1 . EUDAMUS. Bolsd. Gre. 2. PAMpeiLA. Fabr. Steropes, Boisd.) Gre. 3.HESPÉRIE. Lin. Gre. 4. stricthus. Boisd. Gre. 5. THVMELE. Fabr. (Thanaos, Boisd.) Antennes en massue ovalaire , allon- gée, formant un coude avec la tige de l'antenne. Palpes épais, hérissés, à dernier article très-petit, pointu. Antennes à massue ovalaire, sans cro- chet. Palpes à dernier article assez long et grêle. Antennes à massue ovalaire, ayant ordinairement un petit crocl.et à l'extrémité. Palpes très-hérissés de poils roides; à dernier article très- petit, pointu. Antennes en massue forte, oblon- gue, obtuse, un peu arquée. Palpes à dernier article plus long que dans le genre Hespérie. Antennes assez grêles, à massue al- longée et arquée en dehors. Les faibles modifications existant entre les divers gen- res de cette tribu ne permettent pas de les rattacher à plusieurs groupes. Les Eudaraus sont les Hespériens de la plus grande taille ; on en connaît un nombre considérable d'espèces toutes exotiques et surtout très-répandues dans le nou- veau monde. Les autres renferment tous plusieurs espèces indigènes. Le type du genre, Pamphila [P. aracinthits , Lin.), désigné vulgairement sous le nom de Miroir, habite les grandes forêts de notre pays. ^ HISTOIRE Les Hespéries proprement dites ont pour la plupart les ailes jaunâtres. L'Hespérie Sylvain (//. Sylvanus, Fabr. ) a les ailes d'un jaune fauve, avec plusieurs taches jaunes pâles, une isolée et les autres en séries transversales. Cet insecte est commun dans toute l'Europe. Le type du genre Syrichte(S. malvœ , Hubn.) est commun dans toute l'Eu- rope, vit sur les mauves dans son premier état; pour se transformer en chrysalide, cette chenille réunit des feuilles en une sorte de paquet ovalaire, au milieu duquel elle subit sa transformatien. Les Tanaos sont très-voisins des précédents ; le type est le Tanaos tages, Lin., très-commun dans toute l'Europe. CINQUIÈME TRIBU. LES CYDIMONIENS. Les insectes de cette tribu, par la forme de leurs ailes e^ par leur grand développement, ressemblent aux Papilio- nldes 5 mais leurs antennes grêles, plus grêles que chez les Hespériens, les rapprochent de ces derniers, et établissent entre eux et les tribus suivantes un lien direct. Les che- nilles des Cydiraoniens sont épaisses et atténuées aux deux extrémités; elles ressemblent considérablement à celles des Hespériens, et, comme celles-ci, elles se filent entre les feuilles une coque à réseau lâche. Ces Lépidoptères ont un petit nombre de représentants , propres à l'Amérique méridionale et aux archipels du grand Océan pacifique. Pendant longtemps on les confondit, sous la dénomination à'Uranies, avec des insectes tres-sembla- bles sous le rapport de l'aspect général, mais très-différents sous celui des caractères ; c'est seulement depuis quelques années que la distinction a été bien établie. DES INSECTES. 34!) TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CYDIMONIENS. Genre 1. cydimon. Daim. Palpes dépassant un peu la lête, assez grêles, comprimés, avec le dernier article cylindrique, de la largeur du précédent. Ailes postérieures très-den- telées et prolongées en une longue queue. Gre. 2. NYCTALÉMON. Da^w. Palpes longs, dépassant beaucoup la tête, à dernier article très-long , grêle et comprimé. Ailes postérieures n'ayant qu'un prolongement très- eourt. Cette tribu n'est actuellement composée que de deux genres: l'un (Cyc?mon),propreà l'Amérique méridionale, ayantpourtypeleCydimon \ei\i\s {Papilio le ilus, Lin.)., de la Guyane ; et l'autre, dont nous connaissons une seule es- pèce habitant les Moluques , les îles de la Sonde, etc. ( N. orontes, Lin. ). DEUX1È3IE SECTION. LES CHALINOPTÈRES. , SÏXIÈ3IE TRIBU. LES CASTNIENS. La tribu desCastniens forme un passage direct entre les tribus précédentes et les suivantes. La forme des antennes, la coupe générale des ailes, participent à la fois, en effet, etdesHespériens etCydimoniens d'unepart, et des Sésiens et Sphingiens d'autre part; seulement les habitudes et les métamorphoses de ces Lépidoptères, tous exotiques, étant presque complètement ignorées, il est impossible d'apprécier toutes leurs affinités. 350 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CASTNIENS. Groupe 1. AGARISTITES. Genre 1. cocytia. Boisd. Gre. 2. agarista. Leach. Gre. 3. coronis. Latr. Gpe. 2. CASTNITES. Genre 1. castma. Fabr. Gre. 2. HECATESiA. Boisd. Gre. 3. «cooera. Latr. Antennes renflées au delà de leur par- tie moyenne et terminées en pointe. Corps très-épais. Antennes terminées en pointe recourbée en dehors. Palpes grands , à deuxième article relevé con- tre la tète , le dernier long, cylind rique. Corps peu épais. Antennes légèrement renflées et recourbées à l'extrémité. Palpes longs, aplatis, avec le dernier article grêle. Ailes arrondies. Corps peu épais. Antennes droites. Ai- les postérieures pourvues d'un petit prolongement caudiforme. Antennes fortement renflées vers l'extrémité et terminées par un petit crochet. Antennes renflées en une grosse mas- sue, et terminées par un petit cro- chet soyeux. Palpes ne dépassant pas le bord du chaperon . Antennes hérissées , en massue fusi- forme très épaisse. Palpes très-velus, ne dépassant pas le bord du chaperon. Ailes antérieures un peu bombées, et comme voûtées près de leur bord an- térieur. Antennes fusiformes. Palpes ayant leur second article garni d'un faisceau de poils , avancé en forme de bec. Les AGABTSTiTES oiit pouf geiire principal les Agaris- tes , dont le nombre d'espèces connues est assez considé- rable. Ce sont des Lépidoptères de taille moyenne, gêné- DES INSECTES. 351 raIementnoirâtres,avecdes taches rouges, jaunes, etc., sur leurs ailes. Ils habitent principalement les Indes orienta- les et rOcéanie; on en trouve aussi quelques-uns dans le sud de l'Afrique. La chenille d'une Agariste de la Nou- velle-Hollande (4. G/ycmœ),observéepar Lewis, est très- velue ; son cocon est allongé et attaché aux tiges comme ceux de nos Zygènes. Le genre Cocytia (C Durvillei, Bd.) est établi sur une belle espèce découverte à la côte de Guinée. Le type du genre Coronis habite le Brésil [C. Leachii, God.). Les CASTNiTEs DC sout guère plus nombreux que les précédents. Les Castnies sont de grands et beaux Lépidoptères qu'on rencontre seulement dans les régions intertropicales du globe. Le type du genre Hecatesia [H. fenestrata, Boisd.) se trouve à la Nouvelle-Hollande. Le type du genre iïgocère [/E. Venulia, Cram.) n'est pas rare dans l'île de Madagascar. SEPTIÈ3IE TRIBU. LES SÉSIENS. Les Sésiens sont de singuliers Lépidoptères, à abdomen allongé, souvent terminé par une brosse de poils, au moins dans les mâles; à ailes étroites, plus ou moins transpa- rentes et dépourvues d'écaillés. Leur ressemblance avec certains Hyménoptères est très-grande ; ce qui a valu à un grand nombre d'espèces des noms qui rappellent cette ressemblance, commeceuxde Vespijormis, Crabronifor- mis , Apiforinis, etc. Les Sésiens ont des antennes épaisses et souvent cré- 352 HISTOIEE nelées; ils volent pendant la plus grande ardeur du so- leil, autour des troncs d'arbres, se posant rarement sur les fleurs. Leurs chenilles vivent dans l'intérieur des arbres; elles ont la forme de vers mous, cylindriques et décolo- rés, comme toutes les larves vivant dans l'obscurité. Di- vers arbres sont attaqués par ces Lépidoptères, selon leurs espèces, et souvent ils sont très -endommagés. Les larves des Sésiens se construisent une coque dans l'intérieur des tiges mêmes, formée de parcelles et de détritus de bois; elles subissent alors dans ce cocon leur transformation en nymphe. Cette dernière est munie sur chaque anneau de l'abdomen d'une rangée de petites épines recourbées, qui l'aident à sortir de son cocon , et même en partie de la tige, au moment de l'éclosion du Papillon. Cette tribu est très-peu considérable , et les espèces européennes sont encore presque les seules connues. Par leurs métamorphoses et leurs habitudes, lesSésiens ont des rapports avec les Hépialides ; mais l'ensemble de leurs caractères ne permet pas de les rapprocher de cette famille. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SÉSIENS. CHIMERIDES. Genre 1. chimère. Fam. 2. SÉSIIDES. Ochs. Antennes courtes, un peu pectinées dans les mâles. Ailes courtes, non transparentes. Tête sans ocelles dis- tincts. Antennes fusiformes. Ailes plus on moins transparentes. Tête pourvue de deux ocelles distincts. Jambes posté- rieures munies de très-fortes épines. DES INSECTES, 353 Genre 1. THyms. IlUy. Ailes courtes, dentelées. Abdomen co- nique. Gre.2.sÉsiE.Zfl5/).(,e. 6. LITIIOSIITES. Genre 1. euciielia. Boisd. (Dejopeia, Steph.) Gre. 2. EMVDiA. Boisd. Gre. 3. LiTiiosiE. Latr. (Gnophria, etc., Steph.) Gre. 4. naclia. Boisd. Gre. 5. mdar(a. Steph. Gre. 6. BAHBicoRNis. Latr. l'um. 2. PSYCHIDES. tincte. Ailes rudimeiitaires chez les femelles. .Antennes pectinées dans les mâles, ciliées dans les femelles. Palpes grands, très-larges, à dernier article court, tronqué. Ailes larges. Antennes longues, pectinées, à ra- meaux très courts. Palpes saillants, assez longs , grêles. Antennes longues , grêles, pectinées, à rameaux très-courts. Ailes grandes. Corps assez grêle. Antennes longues, grêles , à peine ci- liées dans les deux sexes. Ailes gran- des. Corps assez grêle et allongé. Ailes enveloppant le corps pendant le repos; les postérieures plissées. Corps grêle et allongé. Antennes simples, sétacées dans les deux sexes. Ailes larges. Antennes fortement pectinées dans le.% mâles, ciliées dans les femelles. Aile.s étroites. Antennes sétacées, très-grêles. Ailes longues et étroites, surtout les anté' rieures. Antennes sétacées , longues. Ailes an- térieures étroites, lancéolées. Les pos- térieures très-courtes. Antennes longues, légèrement ciliées dans les mâles. Ailes larges, anon- dies. Corps très-grêle. Antennes sétacées et plumeuses. .\iles antérieures assez longues, les posté- rieures terminées i)ar une queue en forme de spatule. Antennes pectinées ou plnmeuiso*. ÎG4 Genre I. psyché. Schrank. Gre. 2. oECÉTiQUE. Gtùld. Fani. 3. PLATYPTERYCI- DES. Groupe I . PLATYPTÉRYCI TES. Genre 1 . platypteryx. Lasp. Gre. 2. ciLix. Leach. Gpe. 2. LIMACODIÏES. Genre 1. limacodes. Latr. Fam. 4. HÉPIALroES. Genre 1. hépialk. Fab. Gre. 2. STYGiA. Drap. Gre. 3. ZEUZÈUE. Latr. Gre. 4. cossus. Lrt^r. Trompe Ircs-nidinientaij e. Ailes (lc/?é- cliies, ayant peu d'écaillés. Corps grêle, très-velu. Palpes aciculés. Antennes courtes, pecliuces ou pln- meuses dans les mâles. Corps court. Ailes assez larges. Antennes pectinées , à rameaux longs dans leur moitié antérieure , beaucoup plus courts ensuite, jusqu'à l'extré- mité. Corps long. Ailes assea étroites. Antennes faiblement pectinées dans les mâles. Palpes très-petits. Trompe très-rudimeutaire. Ailes infléchies. Corps très-grêle. Ailes larges, souvent falquées. Ailes antérieures ayant leur sommet prolongé un peu en forme de faux . Ailes antérieures arrondies. Corps médiocrement épais. Ailes ar- rondies , peu larges. Antennes longues et épaisses dans les mâles , filiformes et ciliées dans les fe- melles. Antennes courtes, faiblement pecti- nées. Trompe très-rudimentaire. Abdo- men long , avec l'oviducte souvent sail- lant chez les femelles. Antennes très-courtes, monilifornies ou faiblement dentelées. Abdomen long, cylindrique. Antennes pectinées, à double rang dans les deux sexes. Antennes pectinées à la base , et séti- formes dans le reste de leur longueur. Antennes faiblement pectinées dans toute leur longueur chez leg mâles, dentées chez les femelles. DES INSECTES. 3G5 Fam. 5. NOTODONTIDES. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Trompe courte, mais plus développée que dans les familles pré- cédentes. Ailes en toit aplati. Groupe 1. NOTODONTITES. Ailes longues, étroites. Corps robuste. Gre. 1. DicR.\NURA. Latr. Antennes un peu contournées , pecti- (Cerura, Schr.) nées dans les deux sexes. Ailes sans prolongement au bord interne. Gre. 2. HARPYiA. Ochs. Antennes pectinées dans les mâles, avec leur extrémité simple et sétacée. Gre. 3. urope. Boisd. Antennes pectinées , avec leur extré- mité entièrement nue. Gre. 4. astérocope. Boisd. Antennes longues, pectinées dans les mâles, crénelées dans les femelles- Ailes allongées. Gre. 5. PTiLODONTis. StepJi. Antennes un peu pectinées. Palpes droits, horizontaux, trèsécailleux , et fort longs. Cre. 6. NOTODONTE. Ochs. Antennes un peu pectinées dans les mâles et dentées dans les femelles. Palpes courts. Ailes antérieures pour- vues à leur bord intérieur d'un petit prolongement en forme de lobe . Gre. 7. GLUPHisiA. Boisd. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Ailes larges, assez courtes, sans prolongement. Gpe. 2. PYGiERlTES. Ailes médiocrement allongées, assez larges. Corps peu épais. Gre. t. mhOïsA.. Boisd. Antennes longues , grêles, pectinées dans les mâles et dentées dans les fe- melles. Ailes assez larges , arrondies. Gre. 2. PYG/KRA. Ochs. Antennes assez fortement pectinées. Ailes assez longues. Abdomen cylin- drique. Gre. 3. CLOSTERA. Steph. Antennes assez fortement pectinées. Ailes courtes. Abdomen grêle , terniiné dans les mâles par une brosse de poils. 366 UISTOIAE La famille des bombycides peut être séparée en plu- sieurs groupes. Celui des endeomites formera le premier. C'est ici que vient se ranger le Papillon du Ver à soie ; on en a formé le genre Séricaire [Sericaria), dont le nom rappelle la nature du produit. Le type, bien connu de tout le monde, est le Papillon du Ver à soie [Sericaria mori^ Lin.) pi. 17, fig. 2), dont les ailes, ayantàpeu près trente millimètres d'envergeure, sont d'un blanc sale, tirant tant soit peu sur le jaunâtre, ornées d'un croissant et de deux bandes transversales brunâtres. La chenille (pi. 17, fig. 3) de cette espèce, ou le Ver à soie proprement dit, rappelle considérablement, par sa forme, les chenilles des Sphingiens : comme ces dernières, elle est épaisse, avec la tête petite, le premier anneau du corps très-renflé, et l'avant-dernier muni d'un tubercule analogue à la corne anale des larves de Sphingiens. La nourriture du Ver à soie, personne ne l'ignore, est le mûrier; les diverses espèces de mûrier paraissent lui convenir également. Depuis des siècles, cet insecte a été importé dans le midi de l'Europe, où on l'élève eu capti- vité. La Chine est la patrie de ce précieux insecte, et il ne paraît pas probable qu'on le trouve dans aucune autre partie de l'Asie. La femelle du Séricaire du mûrier pond ses œufs vers le milieu de l'été. Ceux-ci sont d'abord blancs, ou jaunâ- tres, mais bientôt ils passent au gris ou au brun, même au noirâtre; et ils restent ainsi ses très-courts, extrômemenl ve- lus. Antennes un peu pectinées dans les mâles. Ailes ayant des écailles relevées. Palpes comprimés, dépassant le front, peu hérissés. Antennes assez longues. Palpes courts, très-hérissés. Anten- nes courtes. Palpes très-j^rèles, dépassant le front, à deuxième article long, le dernier court. Ahdomen relevé en crête. Antennes sétacées. Ailes grandes, en toit. Palpes très-redressés , à dernier arti- cle long, presque glabre. Thorax ayant une crête dorsale. , Palpes redressés, à dernier article court et obtus. Thorax sans crête. Palpes contigus , longs et grêles , à dernier article allongé. Thorax sans crête. Palpes dépassant beaucoup le chape- ron , à dernier article très-long , com- primé, un peu dilaté au bout. Antennes épaisses. Ailes larges. Palpes à deuxième article épais, droit. Palpes à deuxième article très-large, aplati, sécuriforme. Antennes grêles. Ailes oblongues. Antennes grêles. Ailes larges. Palpes à dernier article très-long et comprimé. Ailes légèrement feston- nées. Palpes à dernier article en pointe aci- culaire. Ailes presque sans dentelure^i. . Pal|)es à dernier article cylindrique, très-grêle. Ailes dentelées. M 386 HISTOIBE Nous adoptons dans cette tribu deux familles : la pre- mière, celle des Noctuides, comprend une assez grande quantité de groupes. Le premier, celui des cymatophorites, est basé sur le genre Cymatophora, comprenant un certain nombre d'es- pèces indigènes et quelques autres de l'Amérique du Nord. Le type de ce genre est fort commun dans nos bois, au commencement du printemps ( C . flavicornis , Lin. ). Les ACRONYCTiTES sout représentés par quelques gen- res. Le genre Acronycta est assez nombreux. Le type ( A. psi^ Lin. ), dont les ailes sont grisâtres, avec plu- sieurs petites lignes noires dont deux forment deux <\i , est très-cx)mmun dans une grande partie de l'Europe. Sa che- nille se trouve en grande abondance sur les ormes ; elle offre un tubercule , et est ornée de deux bandes jaunes et de taches latérales rouges. Le type du genre Diphtera ( D. Orion , Esp. ) est assez rare dans notre pays; sa chenille vit sur les chênes. Les Bryophiles sont de petits Lépidoptères , remarqua- bles par le genre de vie de leurs chenilles : elles se nour- rissent, les unes des lichens des arbres , les autres des li- chens des pierres. Ces chenilles sont la plupart assez for- tementtuberculées( B. perla, Fabr. ; glandifera, Hubn..). Les AMPiivRiTEs peuvent compter, au moins quelques- uns, parmi les Noctuéliens de la plus grande taille. Les genres composant ce groupe n'offrent rien de particulier dans leurs habitudes; leurs chenilles s'enfoncent en terre pour s'y métamorp-hoser. Les KOCTuiTEs constituent un groupe plus étendu que les précédents. Les Triphènes se font remarquer par l'aspect particu- lier qui est commun aux espèces de ce genre. Leurs ailes DES INSECTES. 387 antérieures sout d'une teinte grise, ou brunâtre uniforme, et leur ailes postérieures jaunes, avec des bandes noires. Deux espèces (T. orboiia, Fabr.; pronuba, Lin.) sont très- communes dans nos environs ; leurs chenilles vivent sur des crucifères. Les Noctuelles proprement dites ( Noctua ) constituent un genre nombreux en espèces , mais très-subdivisé par plusieurs auteurs; nous en considérons comme le type la N. Point d'exclamation ( N. exclamafionis, Lin. ) , très- commune dans une grande partie de l'Europe. Les HABÉNiTES out UD grand nombre de représentants dans notre pays. Les Lupérines, à leur état de chenilles, vivent à la racine des plantes, souvent assez profondément enfoncées dans la terre, où elles subissent leur métamorphose. ( Type., L.polyodon, Lin. ) Le genre Hadena renferme une longue série d'espèces ; le type, l'H. du chou ( H. brassicœ^ Lin. ), appelé vulgairement VOmicron nébuleux, et la Brassi- caire, est fort commun. Sa chenille vit sur les choux, aux- quels elle nuit parfois considérablement; elle est d'un vert foncé, ou brunâtre, avec des lignes ou des marbrures noires. Les Polies offrent pour la plupart sur leurs ailes anté- rieures des dessins très-marqués. La Polie à bordure jaune ( P. Jlavicincta , Fab. ) est commune dans notre pays. Les autres genres de ce groupe renferment peu d'es- pèces. Les OBTHOsiTEs n'offrcut guère plus de particularités que les groupes précédents. Les Leucanies se reconnaissent aisément à leurs ailes veinées longitudiaalement. La Leucanie pâle ( t. pallens. 388 HISTOIRE Lin. ) vit à l'état de chenille sur des oseilles ( riimex acetosa. ) Les Nonagries , très-voisines des précédentes , vivent dans leurs premiers états dans les tiges des graminées et des cypéracées qui croissent dans les endroits marécageux ; on nomme le type du genre la N. de la massette [N. typhœ, Hubn. ) , parce que sa cheville vit dans dans les tiges de cette plante ( typha latifolia ). Les Orthosies sont assez nombreuses ; leurs chenilles, glabres et allongées, vivent sur diverses plantes, et se méta- morphosent dans la terre. Les Gortynes, Xanthies, Hoporhines sont remarquables par le fond de leurs ailes antérieures, qui est d'un jaune plus ou moins vif chez presque toutes les espèces. LesxYLiNiTEs sont de jolies Noctuélides. Les Xylines se reconnaissent dès leur premier abord à leurs ailes veinées imitant certains bois; leurs chenilles, de forme allongée et souvent parées de taches'.de couleurs vives, se nourrissent de diverses plantes. Le type du genre Chariclée ( C, deliihinii, Lin. ), dont les ailes antérieures sont d'un rose violacé, vit à l'état de chenille sur le pied d'alouette des jardins ( Delphinium Ajacis ), Les Cu-ouUies ont des ailes lancéolées et veinées longitu- dinalement. Leurs chenilles sont glabres, quelquefois polies et ornées de couleurs vives et variées ; elles dévorent les feuilles des bouillons blancs, des scrophulaires , etc. Le groupe des calpites est basé sur le genre Calpe, dont on connaît une seule espèce européenne, de la France méridionale ; il en existe quelques-unes de l'Amérique du Nord. Les PLusiiTES sont en général distingués des autres DES liNStCTES. 389 INocluéliens par des ailes sablées d'or ou gaj-nies de ta- ches dorées ou argentées. Le type du genre Abrostola [A. triplasia , Fabr. ) vit à l'état de chenille sur la grande ortie. Les Chrysoptè- res et les Plusies sont de la plus grande beauté, au moins quelques espèces; une Plusie très-commune dans notre pays est grisâtre , avec une tache argentée au milieu des ailes antérieures figurant un y ( Plusia gamma, Lin.). LesHÉLioTHiTEs rcsscmblcnt beaucoup aux précédents, seulement ils sont de plus petite taille et privés de taches métalliques. LES ACONTiTES renferment essentiellement le genre Acontia , dont les ailes en général sont variées de noir et de blanc ( A. luctîwsa, Hubn. ; solaris, Hubn. ). Ces pe- tits Lépidoptères volent quelquefois en grande abondance dans les champs de luzerne. Les EUCLiDiTES sont de petits Lépidoptères ayant comme les Phalènes, des ailes frêles. Ils établissent un pas- sage entre ces dernières et les Noctuéliens ; leurs chenilles n'ont que six pattes membraneuses , et marchent en dé- crivant des courbes comme les serpents. Les Euclidies vivent , dans leur premier état , sur des légumineuses ( £". 7ni, Lin., etc.). Les Anthophiles et Erastries sont de très-petite taille. L'Erastrie soufrée [Erastria sulphurea, Lin.) vole fré- quemment dans les champs de luzerne. Les CATOCALITES sout la plupart d'une grande taille; ils volent fréquemment pendant le jour. Le genre Catocala , désigné vulgairement sous le nom de Lichenée, renferme plusieurs espèces fort belles; leurs ailes postérieures sont bleues, rouges ou jaunes, avec des bandes noires ; leurs ailes antérieures sont toujours gri- 3!. ses, nébuleuses et plus ou moins variées. La Lichenée bleue ^ trouve quelquefois aux environs de Paris ( Ca- tocala fraxini , Lin.). La Lichenée du saule [C. nupta. Lin.) est la plus commune; ses ailes postérieures sont rou<^es. Sa chenille vit sur le saule et le peuplier; comme la plupart des chenilles de ce genre, elle est grise, et se trouve appliquée sur les troncs. LesOphiusessontsouventgrisâtres(O.^M/^am,Fb.ete.). La famille des érébides est très-restreinte. Le groupe des oPHiDÉniTEs ne comprend que deux genres. Les Ophideres et Phyllodères sont de beaux Lépidop- tères exotiques ( 0. iinperator, Boisd. ). Les AGANAJTES soul représentés par le genre Aganaïs, dont toutes les espèces sont exotiques. Le type {A. borbo- ?iica, Boisd.) est commun dans l'île de Madagascar et dans les îles Mascareignes. Les ÉKEBiTEs sont tous exotiques, quelques-uns ont une tailleconsidérable. Le type du genre Erèbe {E. strix, Lin.), dont les ailes, grises, traversées de lignes noires, ontde vingt-quatre à vingt cinq centimètres d'envergure, habite la Guyane. DOUZIÈME TRIBU. LES URAiMENS. INous avons peu de choses à dire sur cette tribu; elle est composée actuellement d'un seul genre, le genre Ura- nie, dont nous ne connaissons assez parfaitement que le type du genre : c'est un Lépidoptère propre à l'île de Ma- dagascar, quisurpasse en éclat tous les insectes du même ordre. L'Uranie riphée {Vraniariphœns^ Cram.) a les ades noires; les antérieures offrent une multitude de pe- DES INSECTES. SUI tites lignes d'un vert doré , et près de la côte une large bande bifide, se prolongeant, ainsi qu'une bande termi- nale verte, sur les secondes ailes; celles-ci présentant plu- sieurs dentelures, dont une plus grande en forme de queue, toutes bordées de cils blancs. Les bandes vertes se per- dent dans un espace d'un pourpre doré, relevé encore par quatre ou cinq taches noires. l,es Uranies ressemblent beaucoup à certains Papilio- niens , et d'une manière beaucoup plus frappante encore avec les Cydimoniens, dont elles ont complètement l'as- pect général. Leur bouche et leurs antennes ont surtout une autre configuration. Dans leurs premiers états, ces insectes diffèrent aussi de ces derniers , et leurs métamorphoses les en éloignent en- core. Les Uranies , sous ce point de vue , se rapprochent beaucoup des Phalcniens , avec lesquels elles ont encore d'autres traits de ressemblance. La chenille de l'Uranie riphée est épineuse et munie de deux tentacules rétractiles sur le premier anneau ; elle vit sur le manguier [Mangifera indica)-^ elle se trans- forme en chrysalide en s'attachant par l'extrémité posté- rieure. TREIZIEME TRIBU. LES PHALÉNIENS. Ceux-ci se distinguent, dès le premier abord, des Noc- tuéliens, avec lesquels ils ont de grands rapports par leur corps- grêle avec des ailes larges et d'une consistance or- dinairement très-délicate. Leurs ailes sont horizontales pendant le repos, trè.s-rarement redressées. Leur trompe est membraneuse et rudimentalre. Les antennes, chez les 392 HISTOIRE mâles au moins, sont généralement pectinées ou crénelées. Les chenilles de ces Lépidoptères ont une démarche singulière; leur corps est long, mince, cylindrique, pourvu seulement de quatre ou six pattes membraneuses. Quand elles veulent avancer , fixant d'abord les pattes écailleuses , elles rapprochent ensuite les pattes posté- rieures, en formant de leur corps une sorte de boucle ; elles détachent alors les pattes antérieures pour les porter en avant, et rapprochent de nouveau les postérieures. Cette singulière manœuvre a valu à ces chenilles les noms de Géomètres eid^Arpenteuses; et en effet elles paraissent en quelques sorte arpenter le sol sur lequel elles marchent. Pendant le repos, ces chenilles demeurent ordinaire- ment fixées par leurs pattes postérieures : leur corps entier se trouve ainsi suspendu , dirigé en ligne droite, et complètement immobile. Pendant des heures entières on les voit ainsi, comme des morceaux de bois, dont leur cou- leur et les inégalités de leur peau leur donnent tout à fait l'aspect. Les muscles, chez ces larves, pour les mainte- nir dans une telle position durant si longtemps ont une puissance qu'on ne retrouve pas chez d'autres animaux. Les Phaléniens sont nombreux en espèces : on en a décrit une quantité d'européens fort considérable ; mais jus- qu'ici les espèces exotiques n'ont pas été récoltées ou l'ont été si peu , que nous n'avons encore aucune idée arrêtée sur les représentants de cette tribu, tant en Amérique qu'en Afrique et en Asie. Les faibles caractères existant entre tous les genres de Phaléniens ne nous permettent pas de les répartir en plu- sieurs groupes. DES INSECTES. " 393 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PHALÉNIENS. Genre 1. ikapteryx. Kirbij. Antennes pectinées. Palpes tièscourts, à dernier article pointu. Ailes angu- leuses, les secondes prolongées en une petite queue. Gre. 2. MÉTuocAMPE. Latr. Antennes pectinées. Palpes grêles, très-courts. Ailes dentelées. Corps mince. Gre. 3. ENNOMOs. Tr. Antennes pectinées ; simples dans les femelles. Palpes dépassant le bord de la tète. Ailes dentelées. Corps assez Gre. 4. iiimera. Diip. Gre. 5. CKOCALis. Treitsch. Gre. 6. scoDONiA. Gre. 7. aventia. Dup. Gie. 8. MACARiA. Curt. {Philobia, Dup.) Gre. 9. PHILOBIA. mip. {Godonella, Boisd.) Antennes plumeuses dans les mâles. Palpes plus courts que la tête. Trompe assez longue. Ailes légèrement dente- lées. Antennes pectinées. Palpes dépassant la tête, à dernier article très-grêle. Trompe presque nulle. Ailes légère- ment dentelées. Antennes longues, peu pectinées. Pal- pes très-courts. Ailes miuc«s, sans échancrures. Thorax velu. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant la tête. Trompe a.s- sez longue. Ailes antérieures fortement échancrées. Antennes pectinées. Palpes ne dépas- sant pas la tête. Trompe assez longue. Ailes antérieures anguleuses; les postérieures échancrées. Antennes simples dans les mâles. Palpes courts. Ailes antérieures .sans érhancrurc. Gre. 10. ii\UA. Dup. Gre. 11. HUiMiA. Dup. Gre. 12. GÉOMÈTRE. Lin. ( Hipparchus , Leach. Gre. 13. cléogène. Diip. Gre. 13. aspil.viès. Tr. {Pcllonia, Dup.) Gre. 14. compsoiteri^. Blanch {Ligia, Dup.) Gre. 15. nlmebia. Dup. {Ploseria, Boisd.) Gre. 16. FiDONiA. Tr. Gre. 17. iiiBEHNiA. Latr. Gre. 18. NYssiA. Dup. Gre. 19. FHALÈNE. Lin. (Amphidasis, Tr.) Gre. 20. EOARMiA. Tr. Antennes pectinées. Palpes plus courts que la lète. Trompe saillante. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes courts, dé- passant à peine la tête. Ailes posté- rieures Ibriîiant un angle obtus dans le milieu de leur bord. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant la tète, à dernier article long , gi êle et nu. Ailes gran- des, légèrement dentelées. Antennes pectinées. Palpes courts, très-velus. Trompe assez longue. Ailes arrondies. Antennes pectinées. Palpes aigus, dépassant la tète. Ailes arrondies. . Antennes plumeuses dans les mâles. Palpes courts. Tête capuchonnée. Ai- les arrondies , les antérieures étroites. Antennes simples. Palpes très-courts. Ailes larges, arrondies. Antennes pectinées, presque plumeu- ses dans les mâles. Palpes grêles, très-courts. Trompe courte. Ailes larg«s, ariondies. Antennes peu i)ectinées. Palpes ex trômement petits. Trompe très-rudi- mentaire. Ailes larges, arrondies. Antennes pectinées. Tète peu enfon- cée dans le thorax. Palpes courts, très- velus. Ailes étroites , presque nulles clie/; les femelles. Antennes pectinées. Tête très-enfon- cée dans le thorax. Ailes étroites. Corps très-épais. Antennes pectinées. Palpes dépassant à peine la tète. Ailes très-larges, lé- DES INSECTES. 39.^ Gre. 21. ELOPiios. Boisd. Gre. 22. CNonios. Tr. Gre. 23. BOLÉTOBiE. Boisd. Gre. 24. EucoLiA. Z)2ES INSECTES. 399 QUATORZIÈME TRIBr. LES PYRALIENS. C'est dans cette tribu que nous trouvons les plus pe- tits Lépidoptères, ces petits papillons qui si fréquemment voltigent le soir autour des lumières. On en connaît déjà un nombre immense d'espèces , récoltées sur plusieurs points de l'Europe par de zélés Lépidoptérophiles ; et quand ou pense, d'après ce que renferment nos collections, à la quantité d'espèces devant exister dans le monde entier, l'en- tomologiste est effrayé devant cette abondance de petits Lépidoptères, si difficiles à classer génériquement et diffi- ciles aussi à distinguer spécifiquement ( 1 ). Les chenilles des Pyraliens, comme celles de la plupart des ISoctuéliens, sont pourvues de dix pattes membraneu- ses. En général, elles sont très-vives; et quand on les in- quiète, elles marchent aussi bien en arrière qu'en avant. Des types assez tranchés existant dans cette tribu et correspondant à autant de familles , nous ne pouvons en traiter à l'histoire généralede la tribu ; c'est dans l'histoire de chaque coupe particulière qu'on trouvera mentionnées les diverses particularités de mœurs et d'organisation. Le tableau suivant offre l'exposé des diverses coupes appar- tenant à la tribu des Phaléniens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PYRALIENS. Famille 1. BOTYDES. Antennes simples ou crénelées dans les mâles. Trompe assez longue. Pal- (I) Foy. Treitschke, Schmetteriinge von Europa ; Stephens, British EnlomoJngij ; Duponchei , Lépidoptères d'Europe; Fischer von Rœs- terslam, elc. 400 ] Groupe J. HEUCYNITES. Genre 1. hercyna. Tr. Gre. 1. NOLA. Leach. Gre. 3. eudorea. Curt. Gpe. 2. CLÉODOBIITES. Genre 1. cléodobie. Sleph. Gpe. 3. AGLOSSITES. Genre 1. aglossa. Lalr Gpe. 4. HERMINITES. Genre 1. madopa. Sleph. Gre. 2. hypena. Schr. Gre. 3. iiERMir«iE. Latr. Gpe. 4. BOTYTES. Genre 1. cyn/I-:da. Hubn. {Odontia, Dup.) Gre. 2. scoi-ula. 5c/ir. pes dépassant toujours le bord cln chaperon. Ailes presque horizontales. Palpes assez longs, très-velus, ne laissant pas voir la division des arti- cles. Corps épais. Palpes dépassant la tête de la moitié de leur longueur. Antennes simples. Palpes ne dépassant pas la tète. An- tennes crénelées dans les mâles. Palpes dépassant un peu la lôte, un peu sécuriformes. Antennes assez lon- gues, simples. Ailes très-étroites. Palpes presque aussi longs que le tho- rax. Antennes pectinées dans les mâ- les. Palpes dépassant peu la tête , médio- crement velus. Antennes ciliées dans les mâles. Trompe rudimeutaire. Palpes ordinairement plus longs que le thorax. Antennes légèrement ciliées dans les mâles. Trompe longue. Ailes larges. Palpes courbes , à deuxième article sécuriforme, le dernier cylindrique. Palpes droits, à dernier article formant un coude avec le précédent. Palpes très-grands, recourbés au- dessus de la tête, à deuxième article fort grand. Palpes courts. Antennes simples. Corps grêle. Palpes dépassant un peu le chaperon Trompe rudimeutaire. Ailes larges. Palpes très-courts. Trompe longue. Ailes médiocrement larges. DES INSECTES. 401 Gre. 3. liOTYS. Latr. Gre. 4. nïmpiiula. Schr. Gre. 5. iiYDROCAMPA. Schr. Gre. 6. ASOPiA. Tr. Gre. 1. PVRAUSTA. Schr. Gre. 8. ennyciiia. Tr. Fam. 2. PYRAUDES. Genre 1. iialias. Trei/s. Gre. 2. sarkoturipa. Z>«, Biwm.) épaisses, garnies d'épines aiguës. Ç Gre. 5. sÉi.ÉNOcÉpnALE. Germ. Tête large, courte , en forme de crois- sant, vue en dessus. Ocelles situés en avant des yeux. 0 Gre. 6. coELiDiA. Germ Tête courte, étroite, uni carénée. Ocel- les placés dans des fossettes en avant des veux. 4 20 0 Gre. 7. acocéphale. Ge/'i HISTOIRE O Gre. 8. EUPELix. Germ. V' O V Gre. 9. paropia. Germ. Gre. 10. GWONA. Germ. Tète aplatie, allongée, un peu trian- gulaire, tricarénée. Ocelles placés dans une fossette , en avant des yeux. Tête large, ayant une avance clypéi- forme. Ocelles situés au bord anté- rieur de la tête. Jambes postérieures munies d'une double rangée d'épines. Tête ayant ses bords tranchants ; le front ayant un enfoncement. Ocelles écartés, placés en avant des yeux. Tête large, aplatie, un peu avancée. Ocelles rapprochés sur le vertex. Jambes postérieures munies d'une double rangée d'épines. Gre. 11. scARis. Lep.etServ. Tête courte, ne formant en dessus qu'un bourrelet circulaire en avant du thorax. Ocelles écartés. Jambes postérieures ayant deux rangées d'épi- nes. Tête large, avancée et arrondie. Ocel- les rapprochés sur le vertex. Jambes postérieures ciliées. ^ Gre. 13. PENTiimiA. Germ. Tête large, arrondie antérieurement. Ocelles très-petits, écartés, placés entre les yeux. Jambes postérieures arquées , très-longues , ciliées et épi- l/ç) Gre. 12. LEDRA. Fab. /'vi Gre. 14. EVACANTHE. Lep. et Tête arrondie antérieurement. Ocelles Serv. situés dans une cavité en avant des yeux. Pattes épineuses. Gre. 15. TETTiGONiA. Geo//. Tête arrondie antérieurement, plus *^G«ccMs, Am. et Serv. ; ou moins triangulaire. Ocelles écar- Rhaphirhinus , Lap. ; tés, situés entre les yeux. Jambes ci- Âulacizes, etc., Am. et Serv.) liées et épineuses. Corps allongé. o Gre. 16. APHROPHORA. Germ. Tête presque aussi large que le cor- O {Lepyronia, Am.elSety.) selet. Jambes postérieures offrant deux fortes épines et une couronne de DES INSECTES. 421 0 plus petites à l'extrémité, ainsi qu'au bout des deux premiers articles des tarses. <^ Gre. 17. CERCopis. Fabr. Tête triangulaire, plus étroite que le ^(Tomaspis ,'^ Rhinaulax , corselet. Ocelles placés dans une ca- 0 Triecphora, Am. et Serv., etc.)vité entre les yeux. Jambes postérieu- res ayant une ou deux épines au mi- lieu et une couronne de très-petites à l'extrémité. Tète plus large que le corselet , écban- crée. Ocelles placés au bord posté- rieur de la tête. Élytres larges, ova- laires , voûtées. Ailes nulles. Antennes très-petites, insérées en avant des yeux. Ocelles au nombre de deux. Corselet dilaté de manière à couvrir le corps, soit en partie, soit en totalité. Protliorax cornu , prolongé postérieu- rement en une pointe très-étroite. Écusson visible. Élytres dégagées du corselet. Prothorax ayant la forme d'une bulle vésiculeuse terminée par trois épines. Élytres offrant des nervures four- chues , parallèles. Prothorax ayant la forme d'une bulle vésiculeuse , terminée par des épines. Élytres à réticulation transversale. Prothorax dilaté en un renflement \6- siculeux, réticulé, couvrant tout le corps. Prothorax sans prolongement posté- rieur, ayant au bord antérieur un pe- tit tube portant plusieurs vésicules arrondies , et en arrière une longue épine. LAMPROPTER.\. Gemi. Prothorax prolongéen arrière et épi- Gre. 18. CL0P\. Fall. 6 (Ortoraphia, Westw.) O ram. 2. MEMBRACIDES. ■Q Genre 1. centrote. Fabr. OGre. 2. HÉTÉRONOTE. Lap. Q Gre. 3. combophora. Gertn. ^Cyphonia, Lap.) Gre. 4. smilia. Burm. j(Œda, Am. etServ.) 0 Gre. 5. BocvDiE. Latr. A Oc. 422 HISTOIRE Gre. 7. darms. Fabr. ç (Tragopa, Biirm.) €' Gre. 8. nEMiPT^cnA. Germ Q (Umbonia, Biirm.; 0 Smilia, Germ.) OGre. 9. POLYGLYPTA. Burm. ' Gre. 10. ENTiLiA. Germ. neux vers la partie moyenne. TiMe élevée, munie d'une épine. Protiiorax lisse, sans épines, envelop- pant presque complètement le corps et cachant les élytres, terminé en pointe. Jambes garnies d'épines. Prothorax muni de pointes en avant et prolongé postérieurement en pointe, de manière à recouvrir tout le corps en dessus. Prothorax avancé en pointe de ma- nière à couvrir la tôle et prolongé en arrière. Prothorax lisse, un peu voûté , pro- longé en arrière de manière à couvrir le corps. Jambes prismatiques, ciliées. Gre. 11. HOPLOpnoRA. Germ. Protiiorax muni de pointes latérales, et prolongé en pointe sur les élytres. Jambes grêles, les postérieures ar- quées. Protiiorax bombé , prolongé en pointe sur les élytres. Jambes un peu dila- tées, surtout les antérieures. Prothorax prolongé en arrière, fort élevé et comprimé latéralement en une sorte de feuillet. Jambes aplaties. "^Gre. 12. oxvRACHis. Germ. tJGre. 13. MEMBRACis. Fabr. 0(Stegaspis, Germ.; Ç)Enchophijlluin , etc., Am etServ.) (i Fam. 3. FUL&ORIDES. Groupe 1. TETTIGOMÉTRI- TE.S. Genre 1 . tf.ttigometra. Latr. ^ /:, Gpe. 2. ISSITES. Antennes insérées au-dessous des yeux. Ocelles au nombre de deux. Corselet nullement prolongé. Front confondu avec les parties latéra- les. Jambes inermes ; les postérieures seu- les ayant une pointe à l'extrémité. Front séparé par un rebord. Protho- rax et mésothorax plus larges que longs. Antennes très-courtes. DES INSECTES ^ Genre 1 . issus. Fabr. y^ (Mycterodes, Spin.; -^ Histeropterum, Am. et Serv. f' 0 Gre. 2 EUK-ïBRACHis. Guér 423 Jambes siiuples. Face sans épines au- dessous des yeu\. Gpe. 3. DERBITES. o Genre 1. derbe. Fabr. 6 Gre. 2. anotia. Kirby. O Gre. 3. otiocèbe. Kirbij. Gpe. 4. DELPHaCITES. Genre 1, deu>hax. Fabr. ^ Gre. 2. uciors. Gucr. 0 Gre. 3. ASiRACA. Lalr. Gpe. 5. CIVIITES. Jambes antérieures et intermédiaires foliacées ainsi que les cuisses. Face ayant une épine au-dessous des yeux. Front séparé par un rebord. Protbo- rax et mésotborax plus longs que lar- ges. Antennes dépassant les joues. Jambes postérieures mutiques. Antennes épaisses, insérées aux angles de la face; le premier article petit , le deuxième beaucoup plus grand. Antennes insérées en arrière des yeux ; le premier article très-court ; le deuxième six fois plus long, compri- mé , élargi au bout. Antennes insérées en arrière des yeux, à premier article épais, offrant deux appendices. Front séparé par un rebord. Pro- thorax et mésotborax plus longs que larges. Antennes dépassant les joues. Jambes postérieures munies d'une forte épine à l'extrémité. Antennes à deuxième article plus long que le premier. Pattes antérieu- res non foliacées. Antennes à premier et deuxième arti- cles égaux. Pattes non foliacées. Antennes à premier article beaucoup plus long que le deuxième. Pattes an- térieures aplaties, foliacées; les jara- bes postérieures ayant une épine ex- terne. Front séparé par un rebord. Protbo- rax plus court que le mésotborax. 1/ 424 G Genre 1 . caloscelis. Lap. C Gre. 2. cixiE. £a/r. '- ^ Gre. 3. PTERoniCTYA. Biirm. / - ^ Gre. 4.CLAD0DIPTEKV. Spm. {Cladijpha, Ani. et Serv.) / o "^ Gre. 5. pseudophana . Buim. ^ ^ (Dictyopterat Genn.; Di- clioptera, Spih.fLappida, Am. et Serv. ) J 0 Gpe. 6. FULGORITES. ^O Genre 1. RiçANiA. Germ. •^ {Nephefa.P'ochazia,km. . et Serv.) "^ ■ Gre. 2. FLATA. Fabr. ^ ■ (Pœciloptera, Latr., etc.) ^/' fc Gre. S'. p.tocERA. Xap. •^ 0 Gre. 4. lystra. Fabr. V ' Gre. 5. PHÉNAx. Germ. yj ^ 0. Penthicodes Blancli. /- i, (.42^^rewaGuer.) HISTOIBE Antennes ne dépassant pas les joues. Jambes postérieures mutiques. Tête grosse , aussi large que le thorax . Jambes antérieures ayant une expan- sion membraneuse. Tête étroite, très-petite. Antennes in- séréesau-dessousdesyeux,àdenxième article très-gros. Tête petite, à front aplati. Antennes à deuxième article très-gros. Tête aussi large que le thorax, arron- die en avant. Antennes à deuxième article épais , rétréci à la base. Tête prolongée en une sorte de tube conique. Antennes à deuxième arti- cle globuleux. Élytres à nervures écartées, ayant une réticulation trans- versale , seulement dans leur moitié postérieure. Front séparé par un rebord. Pro tho- rax aussi long que le mésotliorax. Antennes ne dépassant pas les joues. Front très-étroit. Élytres à réticula- tion assez lâche. Front étroit, à bords latéraux relevés. Élytres et ailes très-larges, opaques. Front large. Élytres grandes, réticu- lées. Jambes garnies d'épines robustes. Front presque carré, creusé dans son milieu. Élytres réticulées. Front arrondi , ayant une dilatation aiguë. Face carénée. Élytres réticu- lées. Front arrondi, à bord relevé. Élytres réticulées. DES INSECTES. 42.S û Gre. 7. i'ïrops. Spinol. Front prolongé en une sorte de Uil)e y O ( Holiniis, Ara. et Serv, ; allongé. Élytres réticulées. v^ Oma?ocp;;/mZa, Spin.,etc.) r Gre. 8. fulgora. Lin. Front prolongé en une sorte de ves- sie aussi large que la tête. Élytres ré- ticulées. Les Typhlocybes sont de petits insectes, vivant spécia- lement sur diverses plantes : le T. de l'orme [T. ulmir, Lin. ) , le T. de rortie'( T. iirticœ , Fabr. ) , etc. ^ Le type du genre Eurymela est de la Nouvelle-Hollande ( C. fenestrata , Lep. et Serv. ). Les ÎEthalions sont américains {.-E. rellçulatum. Lin. ). Les genres Sélénocéphale , Acocéphafe , Paropia, Eupe lix , sont surtout répandus en Europe. Les Célidie^V^yponek^'Scaris, habitent l'Amérique- lié type du genre Ledrayl. aurita. Lin.] (pi 19, fig. h) habite notre pays; il vit sur le chêne, le coudrier, etc. Le type du genre Penthimia fP. atra, Fabr.), petit in- secte noir, plus ou moins varié de rouge, est nuisible à la vigne. Les Tettigonies forment un genre considérable. Ces hé- miptères sont allongés, de forme élégante et de couleurs très-variées; ils sont surtout abondants en Amérique; ce- pendant le type du genre , la Tettigonie verte [T. viridis), se trouve dans notre pays (pi 19, fig. 6). Les Aphrophores ont des nuances grisâtres plus ou moins variées; l'A. écumante'^/i. spiiin ari a, L\n.) vit sur les saules; elle sécrète une sorte d'écume blanche, surtout durant son état de larve. Lcsllercopis proprement dits sont abondants en espè- ces ; le Cercope ensanglante [C. sangiiinolenta, Lin.\ noir, /(2G HtSTOIBE avec trois taches rouges sur chaque élytre , n'est pas rare en Europe. Les MEMBRAciDES SB font remarquer par la forme de leur prothorax , par ses épmes et ses dilatatfons. La plu- part habitent le nouveau monde. Beaucoup d'entre eux ont la faculté de sauter. Le genre Centrote a pour type une espèce commune en Europe ( C. cornuius. Lin. ) , petit insecte d'un gris bru- nâtre, commun sur les plantes dans les endroits humides. Les Combophores et Hétéronotes , tous de l'Amérique méridionale, ont un corselet renflé en vessie, c Chez les Smilies il est plus grand et vésiculeux dans toute son étendue (S. injlata, Fabr. ). LesBocydies (pi. 19, fig. 3) sont bien reconuaissables à leur corselet [B. globiilare, Stoll.). Les Membracides se font remarquer par leur corselet comprimé, très-élevé, foliacé. Ces Hémiptères, tous amé- ricains, sont généralement noirs, tachetés de jaune et de rouge (pi. 19, fig. i) {M.follata, Fabr.). Les FULGORiDES peuveut être divisés en plusieurs grou- pes. ' Celui des tetxigométbites renferme le seul genre - Tettigometra , dont on connaît seulement quelques es- pèces européennes. I '- Les issiTEs sont peu nombreux. Ils se font remarquer par des élytres larges , comme voûtées, i ^ Le type du genre Issus (/. coleoptratus , Fabr. ) n'est pas rare dans notre pays. ^ ^ Les Eurybrachis sont exotiques (£. ^omc/i^o.sa, Fabr.). Les DEBBiTES, cu général fort rares, sont de petite taille et toutes étrangères à l'Europe. o Les PELPHACiTES , également de petite dimension, ont DES INSECTES. 4'21 des représeutauts en Europe. Ils vivent dans les endroits humides, principalement sur des joncées. ^ Les cixiiTES ne sont pas non plus très-abondants. Les espèces, assez petites, du genre"'Cixie ont été re- cueillies surtout en Europe^'C. nermsa, Lin. , etc. "^ Le type du genre Pseudophana, P. europœa, Lin. , en- tièrement d'un vert tendre, habite la France méridionale. ^ Les FULGORiTEs sout tous exotiqucs et les plus grands de la famille. , ^ p/ ^~ Les Ricanies, et surtout (es Fiâtes [F. phalœnodes, Fabr. ), ont des ailes larges, qui les font ressembler à des PapilUjns. ^^ Les Phœnax et les Lystra sécrètent, par la partie posté- rieure de leur corps , une matière blanche cireuse , qu'on emploie aux Indes orientales et en Chine, mêlée avec de l'huile, au lieu et place de la véritable cire. Les Fulgores proprement dits ont la tête prolongée en un renflement vésiculeux très-consiçlérable. Le Fulgore porte- lanterne ( F. laternaria. Lin.), le type du genre, n'est pas rare à la Guyane. Quelques voyageurs assurent que ce prolongement vésiculeux de la tète est le siège d'une lu^ mière phosphorescente très-vive ; mais d'autres nient le fait. QUATRIÈME TRIBU. LES CICADIENS. L'histoire de cette tribu est l'histoire d'un seul genre, car nous regardons seulement comme des coupes division- naires, une série de genres établis récemment aux dépens du grand genre ÇÀs,d\ë\Cicada) (T. l'oy. A.myot et Serville, /«sec/cs Hcmiptèrex. Il faut peut-êlre en excepter le genre Heniidyctia , et quelques autres, que uous u.u connaissons pas suffisamment. 428 HISTOIRE Ces Hémiptères, très-semblables aux Fulgoriens d'après l'ensemble de leurs caractères , en diffèrent bien notable- ment par la présence d'un appareil de stridulation très- compliqué. Cet appareil, situé à la base de l'abdomen, existe seulement chez les mâles; il consiste en deux cavités, recouvertes chacune par une plaque cartilagineuse en forme de volet. A l'intérieur, ces deux loges, séparées par une cloison écailleuse de forme triangulaire, offrent en avant une membrane plissée, et au-dessous une membrane mince et transparente connue sous le nom de miroir. On distingue encore de chaque côté une membrane plissée, qu'on appelle la tymbale. Les muscles, se contractant et se dilatant avec force et rapidité, frappent sur les tymba- les et produisent des sons pénétrants. Le chant des Cigales , regardé comme mélodieux par les poètes grecs, n'est en réalité qu'une stridulation rau- que , monotone , insupportable. Elles se tiennent sur des arbrisseaux exposés à la plus grande ardeur du soleil; on les rencontre seulement dans les parties chaudes du globe; on les trouve dans le midi de l'Europe, mais ja- mais au nord. Les femelles ont une tarière composée de trois pièces écailleuses, qui leur sert à entamer les tiges de bois mort pour y déposer leurs œufs. Les jeunes larves qui en nais- sent quittent bientôt cette première demeure, et vont se réfugier au pied des arbres, où elles croissent et se méta- morphosent en nymphes (pi. 19, fig. 2). L'insecte parfait abandonne la dépouille de la nymphe, qui est assez,solide pour conserver sa forme après que l'insecte s'est échappe. Les Cigales, très-nombreuses en espèces, ont souvent à^ belles couleurs; beaucoup d'entre elles cependant ont les ailes diaphanes ; tel est entre autres le type du genre , la DES INSECTES. 429 Cigale plébéienne ( Cicada plebeia , Scop. i ( pi. 19, fig. i ), commune dans le raidi do la France. DEUXIÈME SECTION LES HÉÏEROPTÈRES. CINQUIÈME TRIBU. LES NÉPIENS. Cette tribu est composée d'insectes aquatiques, habi- tant les mares , les étangs ; tous carnassiers , ayant en général des pattes antérieures conformées de manière à saisir une proie. Les Népiens s'emparent d'autres insectes, dont ils sucent toutes les parties liquides. Ces Hémiptères sont obligés de venir fréquemment à la surface de l'eau pour prendre de nouvelles provisions d'air. Quelques-uns ont l'extrémité du corps munie de deux longs appendices servant à conduire l'air à des stig- mates placés à l'extrémité de l'abdomen. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NÉPIENS. Famille 1. NOTONECTIDES. Tête très-grosse. Pattes antérieures courtes, simples; les postérieures grandes, aplaties en forme de rames. Groupe I. NOTONECTITES. Tarses antérieurs de deux articles dis- tincts. Genre 1. notonecta. Lin. Élytres ayant leur partie postérieure (Anisops, Spin.) membraneuse. Pattes postérieures très longues, leurs tarses sans crochets. Gre. 2. PLOA. Steph. Elytres entièrement coriaces. Pattes postérieures médiocrement longues ; leurs tarses munis de deux crochets. 430 Gpe. 2. CORIXÎTES. Genre 1. corixa. Geoff. Fara. 2. NÉPIDES. Groupe I.NÉPITES. Genre \. ranatra. Fabr. {Cercotmetus, Am. et Serv.) Gre. 2. nèpe. Linné. Gpe. 2. NAUCORITES. Genre 1. belostoma. Latr. {Z ail fia, Xm.elSery.) Gre. 2. DIPLONYCHE. Latr. {Sphœrodema, Lap. de Cast. ) Gre. 2. NAucoRis Geof/r. Fam. 3. GALGULIDES. Genre I. mononyx. Lap. de Cast. Gre. 2. CALCULE. Latr. Tarses antérieurs d'un seul article. Tête médiocre. Pattes antérieures ra- visseuses, conformées en pince, au moyen de la jambe et du tarse , se repliant sur la cuisse. Pattes posté- rieures très-grêles. Antennes de trois articles. Tarses antérieurs sans crochet. Han- ches longues et grêles. Corps linéaire. Tarses antérieurs munis d'un crochet. Hanches courtes, Caisses. Corps as- sez large, aplati. Antennes de quatre articles. Tarses antérieurs n'ayant qu'un seul crochet. Corps large, obtus, eu avant. Tarses antérieurs munis de deux pe- tits crochets. Corps acuminéen avant. Tarses antérieurs d'un seul article , sans crochets. Cuisses très-épaisses; jambes courbes. Corps ovalaire. Tarses antérieurs munis de deux pe- tits crochets. Corps acuminé en avant. Tête médiocre, présentant deux ocel- les. Pattes antérieures ravisseuses; les postérieures assez courtes. Tarses pourvus d'un seul crochet. Yeux médiocrement saillants. Cuis- ses tràs épaisses. Tarses pourvus de deux crochets. Yeux trè&-saillants. Cuisses peu éjiais- La famille des notonectides est très-restreintc ; ce- pendant, on peut la diviser en deux groupes : DES INSECTES, 431 Celui des kotonectites est représenté surtout par le genre Notonecte. Ces insectes ont un corps épais, avec la tête très-inclinée. Leur nom leur vient d'une habitude qui leur est particulière , de nager sur le dos. On les a nommés aussi Punaises à avirons , à cause de leurs lon- gues pattes postérieures, conformées en rames [Not. glauca, Lin.). Le type du genre Ploa n'est pas rare au printemps ( P. miniitisi;ima. Lin. ). Le groupe de corixites est établi sur le genre Corixe , dont les espèces , peu nombreuses, marchent dans la vase ou grimpent après les plantes aquatiques, à l'aide de leurs pattes postérieures ; elles nagent rapidement et par se- cousses. La famille des népides est divisée en deux groupes, les NÉPITES et les NAUCORITES. Le premier renferme les plus grands Hémiptères; ce sont les Bélostomes, insectes aplatis, déforme naviculaire, tous exotiques. Les Nèpes et les Ranatres , dont les pattes sont grêles , ne peuvent guère nager; aussi elles marchent le plus sou- vent dans la vase, au fond des mares, et s'accrochent après les plantes aquatiques , pour venir respirer à la sur- face. La Ranatre linéaire [R. linearis^ Lin.) et la Nèpe cendrée [N. cinerea. Lin. ) sont communes en Europe. Les Naucoris ont un corps large et aplati , qui leur per- met de nager [N. cimicoides, Lin.). La famille des galgulides comprend deux genres dont les espèces sont américaines. 432 HISTOIRE SIXIÈME TRIBU. LES RÉDUVIENS. Cette tribu est fort nombreuse, et nous y rattachons, comme familles, plusieurs types assez tranchés. Les Réduviens sont carnassiers , à peu d'exceptions près; ils vivent en général de rapines ; cependant quelques-uns d'entre eux sont phytophages. Ces insectes ont un bec acéré, souvent très-long ; leurs antennes aussi sont assez longues. On rencontre les Réduviens dans toutes les parties du monde, mais plus particulièrement dans les pays chauds. Le tableau suivant présente les diverses coupes de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES RÉDUVIENS. Famille l. SALDIDES. ïôle n'offrant pas d'étranglement en forme de cou. Yeux gros, très-proé- minents. Genre 1. sald\. Fabr. Bec long, presque droit. Ocelles {Sciodopterus, Am. etServ.) nuls. Pattes antérieures grêles, iner- mes; les postérieures ayant quelques épines. Gre. 2. LEPTOPE. Latr. Bec très-court, épineux. Ocelles au nombre de deux, portés sur une élé- vation. Pattes antérieures munies d'épines. Fam. 2. HIDROMETBIBES.. Tête rétrécie postérieurement, un peu en forme de cou. Yeux peu proémi- nents. Tarses de deux articles. Groupe 1. VÉLIITES. Pattes intermédiaires et postérieures écartées à leur insertion. Cuisses cour- tes , épaisses. Tarses ayant leurs cro- chets insérés dans une échancrure, avant l'extrémité du dernier article. Genre t. veli.v. Latr. Tarses de trois articles. DES INSECTES. 433 Gre. 2 Mior.ovELiv. Wesfw. Gpe. 2. GERRITES. Genre 1. geuris. Fabr. Gre. 2. HALOBATES. Eschs. Gpe. 3. HYDROMÉTRITES Genre 1 hydrometra. Fabr. Fam. 3. RÉDUVIIDES. Groupe l. ÉMÉSITES. Genre 1. emesa. Fabr. Gre. 2. PLOiARiA. Scop. Gpe. 2. ZÉLITES. Genre 1. zelus. Fabr. Gre. 2. NOTOCYRTE. Burm. ( Saccoderes , Spinol. ) Gre. 3. apîomère. Hahn. Gpe. 3. RÉDUVHTES. Tarses de deux articles. Pattes intermédiaires et postérieures très-rapprochées à leu r insertion. Cuis- ses longues, grôies. Tarses ayant leurs crochets insérés dans uneéchancrure avant l'extrémité du dernier article. Corps allongé. Abdomen à segments longs , non relevés. Corps assez ramassé. Abdomen à seg- ments très-courts et relevés. . Toutes les pattes grêles , à peu près d'égale longueur. Tarses munis de crochets insérés à l'extrémité du der- nier article. Tête fortement rétrccie postérieure- ment, enformede cou. Tarses de trois articles. Pattes antérieures ravisseuses. Tarses n'ayant qu'un seul crochet Tarses pourvus de deux crochets. Pattes antérieures simples. Tête avan . cée en pointe triangulaire. Jambes an- térieures sans fossette spongieuse à leur extrémité. Jambes grêles. Ocelles très-rappro- chés. Jambes renflées dans leur milieu. Ocel- les très-rapprochés. Thorax vcsicn- leux. Jambes épaisses, très- velues, ayant une profondecavité. Ocelles très-écar- tés. Pattes antérieures simples. Tête avan- cée en pointe triangulaire. Jambes an- térieures offrant en dessous une pa- lette spongieuse. 37 434 HISTOIRE Genre 1 . macrops. Biirm. Tète courte et large. Yeux globuleux , très-saillants, portés sur un pédicule. Antennes ayant leurs deux derniers articles très-grêles. Gre. 2. RÉDUVE. (iferfwyiMS, Tête ovalaire . Yeux saillants. Antcn- Fabr.) nés à premier article épais ; les deux derniers grêles. Gre. 3. HAMMATocÈRE. .Bzirm. Tête allongée. Antennes à premier arti- cle court, le deuxième cylindrique, offrant un grand nombre de petites di- visions annulaires ; les deux derniers longs , très-grêles. Gre. 4. OPINE. Lap. de Cast. Tête allongée. Antennes à premier ar- (Tapinus, Lap.,Burm.) ticle court; le deuxième sans divi- sions ; les deux derniers longs , très- grêles. Corselet plat. Gre. D. ECTRiCHOBiA. Laj). Tète allongée. Antennes ayant leurs deux derniers articles souvent subdi- visés en plusieurs articulations. Cor- selet mamelonné, Gre. 6. pirates. Serv. Antennes à deuxième article très-long. ( Catamiarus , Corselet plan, ayantsou étranglement Rasachus, Am. et Serv.) près du bord postérieur. Gre. 7. PRosTEMMA. Lap. Antennes à deuxième article court. {Metastemma, Am. et Serv.) Corselet plan, sans étranglement pro- noncé. Cuisses renflées. Gre. 8. NABIS. Latr. Antennes grêles à articles presque égaux. Corselet conique. Cuisses grê- les. Bec très-long. Gre. 9. HOLOTRiCHiE. Bitrm. Antennes à premier article plus long que la tête. Crochets des tarses longs , grêles. Jambes simples. Gre. 10. PÉTALOCHIRE. Pal. Antennes à premier article très-long. Beauv. Crochets des tarses grêles. Jambes antérieures foliacées. Gpe. 4. CONORHINITES. Pattes antérieures simples. Tête pro- longée en cylindre , au delà des yeux. DES INSECTES. 43& Genre I. stenopoda, Lap. Antennes à premier article long; les (Oncocephalus, 13urm. ; deux derniers très-grêles. Corps long, Pygolampis , Germ, etc.) étroit. Gre. 2. coNORHiNE, Lap. Antennes à premier article court ; les deux derniers excessivement grêles. Corps large, aplati. Gre. 3. cimbus. Hahn. Antennes à premier article court; les deux derniers grêles, divisés en plu- sieurs articulations. Gre. 4. LOPuocEPHALA. Lap. Antennes à premier article long; les deux derniers aussi épais que les pré- cédents. Gpe. 5. HOLOPTILITES Tête courte. Antennes poilues, ayant chaque article inséré avant l'extrémité de l'autre. Genre 1. holoptile. Ze/). et Serv. {Pilocnemus, Serv. Maolys, Am. et Serv.), Fam. 4. ARADIDES. Groupe 1. CIMICITES. Tête pointue, avancée. Tarses de trois articles. Boc libre. Antennes à premier article court; les deux derniers grêles. Tête sans rétré- cissement postérieur. Corps aplati, ovalaire. Genre t. punaise. ( Cïmex, Lin. •,AcanllHa, Fab.) Gpe.2. ARADITES. Antennes épaisses, à dernier article ovalaire. Élytres sans réticulations. Tête rétrécie postérieurement. Gre. l.BRAcnvRHYNCHUs. ia^. Bec plus court que la tête. Antennes à premier article globuleux. Corselet déprimé. Gre. 2. akade. Fahr. Bec grêle , plus long que la tête. An- tennes cylindriques. Gre. 3. DYSODius. Lcp. etServ.Bec plus court que la tête. Antennes à premier article long. Corselet semi- lunaire , à angles antérieurs prolongés en lobes arrondis. 436 Gpe. 3. TlNGiDITIiS Genre 1. tincis. Fahr. Gre. 2. EuiiYCLRA. Lap. Grc. 3. PiESMA. Lap. Gpe. 4. PHL^ITES. Genre \ ■ phl-ca. Lep. et Ser Gpe. 5. PHÎMATITES. Antennes à dernier article épaissi. Éljtres réticulées. Corps aplati. Écusson recouvert par le bord posté- rieur du corselet. Antennes à premier articles grêle, le dernier en bouton. Écusson recouvert par le bord posté- rieur du corselet. Antennes ayant leurs deux premiers articles très-gros. Écusson découvert. Antennes courtes, ayant leurs deux premiers articles épaissis. Antennes seulement de trois articles. Corps aplati. Pattes grêles. Corselet et élytres dilatés. Bec très-long. Genre 1. riiv.MATA. Lalr. Antennes à dernier article en massue. Pattes à hanches allongées et à cuisses renflées. Antennes plus longues que la tête, grêles, à premier article très-long, ter- miné en bouton. Écusson petit. Gre. 2. MACROCÉPUALE. Sîved. Antennes courtes, à articles globuleux; le dernier seul ovalaire. Écusson très- grand. La famille des saldides est très-limitée; elle est com- posée de petits insectes, habitants des rivages. Ils se rap- prochent des Réduviides sous beaucoup de rapports, mais en même temps ils offrent des traits d'analogie avec la tribu précédente. Comme les Galgulides, ils ont des yeux gros , très-saillants ; les pattes longues et fort grêles : aussi courent-ils avec rapidité. Les Saldes vivent au bord des eaux douces ou salées {S. saltatoria, Lin.). Les Leptopes n'habitent que les rivages exposés à l'ar- deur du soleil, principalement sur ceux qui sont couverts de caillou.x [L. liltoralis, lanosus , [.. Duf. ). DES INSECTES. 457 La famille des HYDfiOMÉTRiDES est composée d'iasec - tes qui, tous aquatiques , ne s'enfoncent presque jamais dans l'eau. Ils marchent et courent à la surface de l'eau avec une extrême vivacité. Tout leur corps et leurs tar- ses sont garnis de poils très-serrés, qui leur permettent de glisser sur l'eau sans se mouiller. Les vÉLiiTEs sont fort peu nombreux. Le genre Velia renferme deux espèces européennes ( V. rivulomm^ Fab.; currens^ Fab.). Le genre Microvelia a pour type une petite espèce eu- ropéenne ( M. pygmœa, Duf. ). Les GERKiTEs sont plus.abondants. On rencontre très- communément pendant toute la belle saison les Gerris courant à la surface de l'eau des mares, des étangs, des bassins. A leur état de larve, leur corps, outre l'absence des ailes , est plus court que chez les insectes parfaits {G. paludum, Fab.; lacustris, Lin.), Les Halobates , très- voisins des précédents , mais con- nus seulement à l'état aptère, ont été trouvés dans les mers équatoriales. Le groupe des hydrométrites renferme le seul genre Hydromètre, dont la seule espèce connue , H. stagnorum , Lin., n'est pas rare dans notre pays. C'est un insecte extrêmement mince, ayant des pattes d'une excessive té- nuité; il court sur les eaux, et souvent s'accroche aux plantes aquatiques. La famille des eéduviides est composée d'insectes es- sentiellement terrestres. Les ÉMÉsiTEs ont le corps extrêmement grêle. Les Emèses,avec leurs pattes allongées, se traînent avec peine, comme sur des échâsses. n7 438 HISTOIRE Les Ploières vivent dans les habitations, cachées dans la poussière [P. vagabunda, Lin., etc.). Les zÉLiTEs, dont toutes les pattes sont conformées pour la course, sont fort agiles. Ces Hémiptères sont sur- tout abondants dans les pays chauds ; toutefois , nous trouvons en Europe plusieurs Zélus (Z. cruenius, annu- latus, œgyptius, Fab., etc.). Les RÉDUviiTEs constituent une groupe plus étendu. Le genre Réduve a pour type une espèce commune en France, le Réduve masqué (/?. personatus, Lin.). Cet hémi- ptère, long de 18 à 20 millimètres, est entièrement d'un brun noirâtre ;ilvit dans les habitations, et s'attaque prin- cipalement à la punaise des lits. Quand il est à l'état de larve; il se couvre de poussière pour mieux sans doute se cacher à ses ennemis et tromper ses victimes. La piqûre de cet insecte est fort douloureuse. Le type du genre Pirates, P. stridulus^ Fabr,, commun en Europe, se tient ordinairement sur les plantes, pour y chercher sa proie. 11 en est de même des Prostemma (P. guttula^YobY.) , des Nabis (N. subaptera etvagans^ Fab. ). Les autres genres de ce groupe sont exotiques. Le coNORHiNiTES sout cu général exotiques ; on trouve cependant quelques Stéuopodes dans le midi de l'Eu- rope. Les HOLOPTiLiTES u'oiit été rencontrés qu'à la Nou- velle Hollande et au cap de Bonne Espérance. La famille des abadides est composée d'insectes car- nassiers et d'insectes phytophages. Le premier groupe , celui des cimicites, renferme le genre Punaise, ayant pour type la Punaise des lits [Cimex lechilaria , Lin.), On sait que cet insecte suce le sang de DES INSECTES. 4S'J l'homme pendant la nuit; car le jour il se cache dans les boiseries ou sous les tentures. La femelle pond ses œufs dans les angles et les fissures des murailles ; ceux-ci sont blanchâtres, oblongs, un peu courbés à l'une de leurs extrémités et terminés par un petit couvercle ceint d'un petit bourrelet. Les petites larves sont d'abord d'un blanc sale; mais bientôt elles se colorent en rougeâtre, quand elles ont pris de la nourriture. Il paraît que c'est au commencement du seizième siè- cle que ces Hémiptères devinrent abondants en Europe. Quelques auteurs ont prétendu qu'ils avaient été impor- tés d'Amérique; mais les anciens paraissent les avoir bien connus. Le groupe des ARAoïxEsest composé d'insectes de forme aplatie, vivant sous les écorces, où ils recherchent d'au- tres insectes. LcTiNGiDiTEs, au Contraire, vivcnt sur Ics végétaux ; les espèces du genre Tingis ont en général les expansions du corselet réticulées comme les élj^tres. Les PHYMATiTEs vivcut d'inscctcs, qu'ils poursuivent sur les végétaux. Quelques Phymates habitent l'Europe {P. crassipes, monstrosa , Fab. ). Les Macrocéphales sont américains [M. cimicoides , Swed.). SEPTIÈME TRIBU. LES LYCÉENS Les Lygéens constituent une nombreuse tribu , com- posée d'insectes tous essentiellement phytophages. Ces insectes ont un bec plus court que les Réduviens ; toutes leurs pattes sont simples et propres à la course. Les Ly- 440 HISTOIRE géens sont abondants en Europe ; c'est même la tribu de l'ordre des Hémiptères qui a le plus de réprésentants dans cette partie du monde. iNous la divisons en trois familles, dont suit l'exposé. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES LYCÉENS. Famille 1. CORÉIDES. Groupe 1. ANISOSCÉLITES. Genre 1. mekopacuïs. Lap. Gre. 2. sTÉNocÉPUALE. Lutr. Gre. 3. ACTouE. Btirm. Gre. 4. uYi-sÉL0.-«(0TE. Jluhn. Gre. 5, copius. Thunb. Gre. G- ALYfiE. Fabr-. Gre. 7. leptocorise. Latr. Gre. 8. nkmatope. Latr. Antennes insérées à la partie anté- rieure de la lête, sur la même ligne que les yeux. Tarses ayant deux ap- l)endices entre leurs crochets. Antennes à dernier article; plus long que les autres. Tête courte, arrondie. Pattes posté- rieures grandes , les cuisses très-ren- llées ; les jambes arquées. Tête prolongée en pointe. Pattes sim- ples. Les jambes droites. Tête obtuse. Cuisses un peu renflées; jambes grêles. Corps linéaire. Tête courte. Pattes simples, grêles. Antennes à dernier article épais. Tête courte. Pattes grêles. Les jambes postérieures ayant une expansion. Élylres entièrement membraneuses. Tête élargie postérieurement. Cuisse^ postérieures renflées et épineuses. Corps étroit. Tête allongée, terminée en pointe biflde. Pattes très-grêles. Corps étroit, linéaire. Tête courte, arrondie. Pattes posté- rieures tiès-longues; les cnisses ren- flées, garnies dY'pines ainsi que les jambes. DES INSECTES. 441 Gre. 9. PARYPiiES. Bunn. Gre 10. AJSisoscELis. Latr. Gre. ll.PACUYLis. Lep.et Serv. Gre. 12. mcTii. Leach. Gpe. 2. COREITES. Genre 1. spartocère. Bunn Gre. 2, coreocoris. Hahn. Gre. 3. CORÉE. Fabr. Gre. 4. pseudophlée. Biirm Gre. 5. MEROCORIS. Perty. Gre. 6. coRizE. Fa//. Gre. 7. lvgéomorphe. ^/awc^. Gre. 8. MYRMus. Hahn. Gre. 9. NÉIDES. Latr. Tôte très-courte. Pattes grêles, simples. Tète un peu avancée. Pattes longues; les cuisses postérieures ordinaire- ment aplaties et épineuses, et les jam- bes foliacées. Tète courte. Pattes postérieures à cuisses renflées et épineuses, et à jam- bes comprimées. Antennes à troisième article dilaté en feuillet. Tête courte. Pattes postérieures à cuis- ses renflées et épineuses. Antennes simples , à dernier article renflé. Antennes à dernier article plus court et plus gros que le précédent. Tète courte. Antennes assez épaisses, à dernier article fusiforme. Corselet ayant ses angles prolongés en lobes. Tète courte. Antennes grêles, à der- nier article fusiforme. Tète courte. Antennes à premier ar- ticle long ; le dernier ovalaire. Tète ayant une pointe latérale. An- tennes à premier article épineux ; le dernier court, en massue. Tète courte. Antennes à dernier arti- cle en forme de luseau allongé. Tête un peu avancée. Antennes cour- tes, à dernier article en massue. Tête courte. Antennes grêles, à der- nier article pointu. Tête large, peu avancée. Anten.'ies courtes, velues, sans coude, à dernier article en massue. Tète avancée entre les antennes. Cel- les-ci grêles, allongées, formant un coude après le deuxième article, qui est renflé an bout. 442 Fam. "2. I.YGÉïDES Antennes insérées au-dessousdes yeux, à dernier article fusiforme. Tarses sans appendices entre les crochets. Ocelles nuls. Tête courte. Corselet pian. Tête avancée. Corselet rebordé latéra- lement. Ocelles très-distincts. Antennes à articles courts. Pattes éga- les. Antennes à dernier article renflé en bouton. Élytres presque transparentes. Gre. 3. heterogaster. Schill. Anlenaes courtes. Tète aussi large que le corselet. Groupe 1. ASTEMMITES. Genre 1 . larcus. Hahn. Gre. 2. astemma. Lcp. et Serv. Gpe. 2. LYGÉITES. Genre 1. iygée. Fabr. Gre. 2. CYMUS Hahn. Gre. 4. a»hane. Lav. Antennes à premier article court; les suivants égaux. Tête étroite. Corselet Gre. 5. ANTHocoRis. Fall. Antennes à premier article court. Tète avancée. Corselet conique. Gre. 6. oPHTnALMicus. Hahn. Antennes grêles, à dernier article ren- flé. Tête très-large. Yeux gros. Tête étranglée en arrière. Gpe. 3. MYQDOCHTTES. Genre 1. myodociius. La(r. Fam.3.MIRIDES. Genre 1. Mims. Fabr. Gre. 2. PHYTocoRis. Fall. An tenues insérées an-dessous des yeux, à dernier article très- grêle. Tête prolongée en pointe. Antennes longues. Tête courte, arrondie. Antennes grê- Gre. 3. heterotoma. La(r. Tête courte. Antennes à premier et surtoutà deuxième article très larges , comprimés Tête large. Antennes grêles. Cuisses postérieures renflées. EUKYCÉPHALE. Lop. Tête large. Antenuestrès-grêles. Cuis- ses postérieures renflées. Élytres sans partie membraneuse. Gre. 4. strongylocoris Blanc h. Gre. DES INSECTES. 443 Les coRÉiDES constituent une famille très étendue. Les ANisoscÉLTTEs renferment de beaux insectes. Les Sténocéphales ont pour type un insecte très-com- mun dans nos bois , sur les plantes , les arbrisseaux , St. nugax, Fabr. Les Meropachys , Hypsélonotes , Copius sont améri- cains , de même que les Paryphes et les Anisoscelis, sou- vent parés de belles couleurs. Quelques Alydes habitent l'Europe méridionale ( A. Ge- ranii, Fab. ). Les autres Anisoscélites sont exotiques. Le groupe des coréites a plus de représentants dans notre pays. Le genre Corée renferme une grande quantité d'espèces européennes. Le Corée bordé ( C. marginatus , Lin. ) est très-commun sur les plantes ; ses œufs sont d'une couleur dorée. Les Corées de la division des Phyllomorphes sont re- marquables par des dilations membraneuses, foliacées de leur corselet et de leur abdomen (1). On trouve fréquemment sur la jusquiame le type du genre Corize, C. hioscyami^ Lin. La famille desLVGÉioES est encore très-nombreuse en espèces. Le groupe des astemmites est peu étendu ; presque tous ces Hémiptères sont exotiques. Le type du genre As- terama, A. optera, Lin., est des plus communs dans toute l'Europe; il court fréquemment à terre. Le groupe des lygéites est plus considérable ; on con- naît un grand nombre de Lygées , répandus dans toutes les parties du monde. La couleur rouge , relevée par des (I) Foyez Guérin, Revue Zool.; Vïestwood, Arcana Entomol. 41'i HTSTOIRK taches noires, domine chez la plupart des espèces. Les Ly- gées vivent par réunions sur des plantes; ils sont parfois en si grande quantité, qu'ils forment une masse rouge [L. miliiaris ,Fah.\ eguestris, Lin. , etc.). Les Cymes, Anthocores, sont de petits insectes fréquen- tant les fleurs ; ou les trouve souvent aussi sous les écor- ces; de même que les Aphanes, dont les couleurs sont obscures. Les petits Opthalamicus ontdes couleurs brillantes. Les MiRiDES se rencontrent dans les lieux humides , sur les plantes qui les nourrissent. Ils sont très-agiles, tous de petite taille ; sont ornés de couleurs vives et va- riées. Ils sont très-nombreux en espèces; nous ne con- naissons presque que les européennes. HUITIÈME TRIBU. LES SCUTELLÉRIENS. Ceux-ci ont des mœurs analogues aux précédents; comme eux, ils vivent sur les végétaux, souvent en réu- nions nombreuses d'individus. Les Scutellériens ont un corps large, des pattes courtes , un écusson énorme cou- vrant toujours une grande partie du corps etsouvent même la totalité. Ces Hémiptères peuvent compter parmi les plus beaux insectes de l'ordre auquel ils appartiennent : plu- sieurs d'entre eux sont ornés de magnifiques couleurs. Les femelles déposent leurs œufs sur les feuilles, souvent par plaques. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SCUTELLÉRIENS. Groupe 1. PEINTATOMITES. Écusson triangulaire, Découvrant pas tout le corps. Pattes inermes. DES INSECTKS. 446 G«nre 1. mégymène. Gucr. Gre. 2. oNCOMERis. Lap. Gre. 3. tessératome. Lap. Gre. 4. aspongope. Lap. Gre. 5. agapophyte. Gwt^r. Gre. 6. EDESSA. Fabr. Gre. 7. PHYLLOCEpnALE. Lap. Gre. 8. halis. Fabr. Gre. 9. dinidor. Lap. Gre. 10. AnvELius. Spin. Gre. 1 1 . ACANTHosoME. Latr. Gre. 12.PENTAT0ME. Latr. Gre. ta.DRYPTOCÉPHALE. £ff/> Tête presque carrée , échancrée. An- tennes de quatre articles; les trois derniers ayant une expansion li- néaire. Tôte petite. Antennes simples, épais- ses, surtout le troisième article. Ab- domen ayant une pointe à sa base. Tête petite. Antennes épaisses. Abdo- men mutique. Sternum avancé en pointe. Tête petite. Antennes à premier arti- cle long. Thorax et abdomen m utiques. Tête avancée. Antennes de quatre articles ; le premier long. Sternum et abdomen mutiques. Tète petite, triangulaire. Antennes de cinq articles. Abdomen ayant des épines latérales. Tête grosse , bifide. Antennes courtes, épaisses. Tête avancée en forme de museau^ Antennes longues, de cinq articles. Abdomen mutique. Tête en museau Icourt. Antennes de quatre articles. Tête un peu avancée. Antennes de cinq articles , le premier assez court. Tarses de trois articles. Tête un peu avancée. Antennes de cinq articles; le premier long. Tarses de deux articles. Abdomen muni d'une pointe. Tête un peu avancée. Antennes de cinq articles. Abdomen mutique. . Tête bifide, dilatée latéralement. An- tennes de cinq articles; le premier très -court. Gre. 14. sciocoris. Fall. Gre. 15. STIRÈTRE. ZOjP. Gre. 16. /ELiA. Fahr. Gpe. 2. CYDNITES. Genre 1. ctdnus. Fabr. Gre. 2. cÉPHALOCTÉE. L. Duf. Gre. 3. scaptocoris. Perty. Gpe, 3. SCUTELLÉRITES. Genre 1. paciiïcoris. Burin. Gre. 2. tetvra. /?"«&/•. Gre. 3. sPH.EROcoRis. Biirm. Gre. 4. scutellère. Latr. Gre. 5. AUGOcoRis. Burin. Gre. 6.PELTOPH0RA. Burm. Gre. 7. cyptocoris. Burm. Gre. 8. podops. Za^r. ( Oxynotus , Lap. ) HISTOIRE Tôte très-large. Antennes de cinq ai- ticles; le premier très-court. Tète presque carrée. Antennes de cinq articles ; le premier court ; les autres très-grêles. Rostre très-épais. Tête avancée en museau, arquée. An- tennes de cinq articles, grossissant vers le bout. Écusson triangulaire, ne couvrant pas tout le corps . Pattes garnies d'épines. Jambes grêles. Tarses assez forts. Jambes très-épaisses ; les tarses d'une ténuité extrême. Yeux nuls. Corps bombé. Jambes très-épaisses ; les antérieures crochues. Tarses nuls. Écusson très-grand, recouvrant tout le corps. Antennes à deuxième et troisième ar- ticles presque égaux. Corps ovalaire. Antennes à deuxième article beau- coup plus long que le troisième. Corps oblong. Antennes courtes, à deuxième article pi us court que le troisième. Tête large. Antennes longues, de quatre articles; le deuxième très-petit, le troisième long. Tête étroite. Antennes longues , seulement de trois articles. Antennes de cinq articles , le deuxiè- me très-grand. Antennes grêles, à deuxième article plus court <|ue le troisième. Tête courte, inclinée. Antennes courtes, à deuxième et troi- sième article égaux; le dernier renflé, yeux pédicules. CES INSECTES. 4 ^^ Gre. 9. ODONTOSCEUS. Lap. Antennes courtes , insérées à la partie inférieure de la tête; le troisième ar- ticle beaucoup plus court que le deuxième. Corps presque orbiculaire. Jambes épineuses. Gre. 10. CANOPE. Fabr. Antennes fort courtes, de quatre arti- cles. Jambes inermes. Tarses de deux articles. Corps globuleux. Gre. 1 1 . ïHYRÉocoRis. SArancL Antennes fort courtes, de cinq arti- cles. Jambes inermes. Tarses de deux articles. Corps globuleux. Gre. 12. cHL.ENORor.is 5Mr?w. Antennes courtes. Tarses de trois ar- ticles. Jambes inermes. Le s:roiipe des pentatomites est très-considérable. Les Mégymènes , Oncomeris , Tessératomes , Aspongo- pes, Agapophytes, habitent surtout les Indes orientales et l'Australasie. LesÉdesses sont toutes américaines (£'.crwewto, Fabr.). Les Phyllocéphales, Halys, appartiennent à l'ancien continent. Le genre Acanthosome renferme plusieurs espèces eu- ropéennes [A. hœmorrhoidalis , Y dihv.^ etc. ). Celui de Pentatome en renferme un plus grand nombre. Ce sont surtout ces Hémiptères qui sont connus sous le nom de Punaises des bois. ^On trouve communément sur les choux et diverses cru- cifères le Pentatome orné (P. ornatum , Lin.). Les CYUNiTES fréquentent également les végétaux ; ils sont en général de couleur noire. Le genre Cydnus renferme une longue série d'espèces européennes (C. tristis, bicolor;etc.). Le genre Céphaloctée a été découvert en Espagne et en Barbarie [C. scarabœoides , Fabr.l %' 448 HISTOIRE Le genre Seaptocoris habite le Brésil (5. casianeiis , Perty). Les scutellérites vivent comme les Pentato- mites. Plusieurs Pachycoris se trouvent dans l'Europe méridionale ( P. grammicus , Lin. , etc. ). Quelques Tétyres sont communes dans notre pays {T. maura. Lin.; hottentota ^Yabw etc.). Les Sphœrocoris, Scutellères, Augocoris sont exotiques et parés des plus belles couleurs. Les Odontoscelis, remar- quables par leurs jambes épineuses et leur corps orbicu- laire , lisse et brillant , fréquentent les fleurs ( 0. scara- bœoides. Lin.). Les Canopus, Chlœnocoris, qui y ressem- blent par la forme générale du corps , sont généralement exotiques. Le type du genre Canopus est commun dans toute l'Eu- rope ( C.globus, Fabr.). Le type du genre Chlœnocoris habite la Guyane { C. impressus , Fabr.). DES INSECTES. 449 HUITIÈME ORDRE. LES APHANIPTÈRES. L'histoire de cet ordre est l'histoire d'un genre. Les Aphaniptères ne sont autres que ces insectes si connus sous le nom de Puces. Ces singuliers insectes , toujours de très-petite taille , n'ont pas d'yeux composés , mais seule- ment deux petits yeux lisses. Leur bouche est composée d'un suçoir de trois pièces , renfermé entre les deux lames articulées, de manière à constituer une trompe cylindrique. Les Aphaniptères subissent des métamorphoses complè- tes. Les femelles pondent leurs œufs dans des coins remplis de poussière. lien sort de petites larves, de forme allongée, cylindrique privées de pattes, semblables à de petits vers. Ces larves, incapables de se déplacer, sont nourries par les mères, qui leur apportent leur nourriture, consistant en parcelles de sang caillé. Quand elles ont acquis tout leur développement , elles se transforment en nymphes , et les insectes parfaits éclosent au bout de peu de jours. Toutes les Aphaniptères vivent sur les animaux et sur l'homme. Ils composent le genre Puce [Pulex], dont les espèces connues sont peu nombreuses. La Puce de l'homme (P. irritans, Lin.) vit du sang hu- main ; elle n'a d'épines ni au chaperon ni au thorax. La Puce du chien [P. canis, Dug.)est munied'épinesau chaperon et au thorax ; elle vit sur les chiens et les chats, et n'attaque l'homme qu'accidentellement. La Puce pénétrante (P. penetrans, Pohl. et Koll, ) est une petite puce de l'Amérique méridionale, où elle est fort !i boudante. Cette Puce, d'abord fort petite, s'introduit sous l'epiderme ; mais bientôt son abdomen prend un accroisse- ment énorme, et devient aussi gros qn'un petit pois. Sa pré- sence détermine sou\ ent des ulcères difficiles à guérir. NEUVIEME ORDRE. LES STREPSIPIÈRES. Cet ordre est très-limité; on eu connaît actuellement une dizained' espèces. Ces petits insectes sont très-anomaux et très-difficiles à placer dans la série d'une manière réel- lement satisfaisante ; cependant ils ont une grande analo- gie avec les Diptères , tant par leurs caractères que par leurs métamorphoses. Aussi ne croyons-nous pas qu'il soit rationnel de les en éloigner. Les Strepsiptères ont des mandibules ayant la forme de petites lames linéaires , croisées l'une sur l'autre ; des palpes maxillaires de deux articles ; des yeux gros, globu- leux et grenus; des ailes antérieures rudimentaires, ayant la forme de petits balanciers, étroits, courbés au bout et renflés en massue. Leurs ailes postérieures, au contraire, sont grandes , membraneuses et pourvues de nervures lon- gitudinales ; comme les ailes des Orthoptères, elles ont la faculté de se replier en éventail. Leurs pattes sont presque membraneuses , comprimées , avec les tarses dépourvus de crochets. Les larves de ces insectes ont un corps en ovale al- longé , privé de pattes , comme celles des Diptères ; tous leurs téguments sont mous et blanchâtres. Ces petites larves vivent sous les anneaux de certains Hyménoptères, tels que des Guêpes, des Polistes , des An- drènes. On reconnaît leur présence facilement auxgibbosi- tés que présente alors l'abdomen de ces Hyménoptères. Les Strepsiptères ont des antennes d'une forme singu- lière et variée , qui motive leur séparation en quatre gen- res , dont suit l'exposé ( 1 ). (1) Fotj., pour les espèces de cet ordre, Jurine, Mcm. du l'Acad. de lierUn, lom. 23 ; Curtis, Brilish Entomohgy ; West\\ood, Transact. ofthe Entomolofjkal Society , tcra. I; elc ; etc. DES INSECTES. 451 TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES STREPS IPTÈRE5. Genre 1. xenos. EossL Antennes plus courtes que le thorax, ayant un premier article très-court, un deuxième fort long, comprimé, et un ' troisième aussi long, inséré à la base de celui-ci. Tarses de quatre articles. Gre. 2. ELENCncs. Cui't, Antennes grêles, pubescentes, à pre- mier article court, offrant ensuite deux lamelles grêles représentant i.'n deuxième. et un troisième article. Tarses de deux articles. Gre. 3. STYLOPS. Kirhij. Antennes membraneuses, de six ar- ticles; le premier assez grand; le deuxième très-court, le troisième prolongé au côté interne en un lobe allongé; le quatrième épais, le troi- sième plus grêle; le dernier ovalaire, comprimé. Tarses de quatre articles. Gre. 4. ii.\LiCT0PHAGE, Ci»-/;. Antennes très-courtes, ayant leurs premier et deuxième articles presipie carrés; les suivants munis d'un ra- meau allongé. Tarses de trois articles. On a décrit un seul Xenos, trouvé principalement dans le midi de l'Europe, sur des Guêpes et des Polistes {Xenos vesparum ^ Rossi). Les Elenchus ont été pris sur des Andrénites ( £". TFa^- heri, Curt. ; Templeloni^ Westw.), de même que la plu- l)art des Stylops (S. Kirbiji, Leach, etc. ]. Le type du genre Halictophage a été découvert sur une espèce d'Halicte [Halictophagus Curtisii, Curt. ) 4')2 HISTOlllE DIXIÈME ORDRE. LES DIPTÈRES. Les Diptères constituent un des ordres les plus nombreux de la classe des Insectes. Ils paraissent être plus nom- breux encore dans le Nord qu'au Midi ; sur les terres les plus rapprochées des pôles, où l'on ne découvre plus d'in- sectes des autres ordres , on y rencontre encore des Dip- tères , cet ordre qui a pour types principaux les Cousins et les Mouches. Tous ces insectes sont fort reconnaissables, à la présence de deux ailes seulement, leurs ailes postérieu- res sont réduites à deux petits appendices vibratiles qui ont reçu le nom de balanciers. Quelques naturalistes ont voulu voir dans ces balanciers des appendices d'un ordre particulier 5 mais aujourd'hui il est bien constaté que ce ne sont autre chose que la seconde paire d'ailes. Les Diptères ont une bouche, consistant en un suçoir com- posé de mandibules et de mâchoires ayant la forme de lan- cettes écailleuses ; les lèvres viennent former un canal à ce suçoir. Leurs tarses sont toujours de cinq articles. Les yeux sont gros, souventtrès-grands chez les mâles. Ilexiste pres- que toujours des ocelles, au nombre de deux, et plus ordi- nairement de trois. Le thorax de ces insectes est générale- ment robuste ; et les ailes, diaphanes et membraneuses, ont une médiocre étendue proportionnellement. Comme l'indi- que la forme de leur bouche, les Diptères sont des insectes éminemment suceurs. Ils ont des métamorphoses com- plètes; cependant chez certains d'entre eux les nymphes sont actives. La plupart des larves de Diptères sont privées de pattes , blanchâtres , tout à fait comme des vers ; quelques-unes d'entre elles sont nommées vulgairement asticots (1 ). n)/'oj/., pourlaparliedescriplivedecetordre, Me'igen, Eurospaischen Ziceijlii(jel;\yie.ili;mnm\\ Diptera exoik-u ; Macquart, Insectes Diptè- res, Suites à llnjfon; BlanclKira, Histoire des Insectes; etc.; etc. DES INSECTES. 453 TABLEAU DES DIVISIONS Dli L'ORDRE DES DIPTÈRES EN SECTIONS ET TRIBUS. 1" SECTION. — JKÉMOCÈRES. Antennes flliforraes, plus longues que la tête et le lliorax réunis, composées de plus de six articles. Corps grêle, élancé. Trompe grêle, saillante. Palpes de quatre à cinq articles. Ailes longues. TIPULIENS. 2^ SECTION. — BRACHOCÈRES. Antennes courtes , composées de trois articles au plus, dont leder- fiier ordinairement muni d'un style sétiforme. Corps le plus souvent assez large. Palpes d'un ou deux articles. Ailes assez larges. ASILIEiVS. Trompe longue et grêle, terminée par deux très-petites lèvres. An- tennes à dernier article simple. Corps élancé. TABANIEi\S. Trompe saillante , terminée par deux lèvres allongées. Antennes à dernier article offrant plusieurs divisions. Corps généralement large. SYRPHIENS. Trompe courte , terminée par deux lèvres épaisses. Trompe à der- nier article aplati , plus ou moins large. Corps allongé , aplati. DOLICHOPODIENS. Trompe courte , membraneuse. Antennes à dernier article simple , allongé. Corps étroit. Abdomen ordinairement conique. MUSCIENS. Trompe renfermant complètement le suçoir. Antennes à dernier article lenticulaire. ORNITHOMYIENS. Trompe labiale nulle. Suçoir composé de deux soies, insérées sur un même pédicule. Antennes d'un seul article distinct. Ailes rudimen- taircs ou nulles. PREMIERE SECTION. LES NÉMOCÈRES. PREMIÈRE TRIBU. LES TiPULIENS. Les Tipuliens abondent en espèces et en individus dans les endroits marécageux , daus les forêts épaisses et cou- vertes. Vers le soir il n'est pas rare de voir, pendant les belles journées d'été , des espèces qui se réunissent dans les airs par troupes immenses , se balancent pendant des heures entières , et là se livrent à l'accouplement. Les femelles déposent leurs œufs dans l'eau ou dans la terrehumide, selonles espèces ; les larves des premières sont pourvues d'organes respiratoires particuliers et d'organes de locomotion qu'on ne retrouve pas chez les autres espèces. Les différences existant entre les mœurs de chacune des deux familles constituant cette tribu, nous obligent à y renvoyer pour des détails plus précis sur les habitudes de ces divers Diptères. TABLEAU DES DIVISIONS DE L.\ TRIBU DES TIPULEENS. Famille 1. CULICIDES. Trompe grêle, saillante. Palpes fili, formes', de quatre ou cinq articles. Genre 1 .COUSIN. Palpes beaucoup plus longs que la ( Culex , Lin . ) trompe , dans les mâles. Gre. 2. ANOPHFXES. Mc'ig. Palpes de la longueur de la trompe , dans les deux sexes. Gre. 3. iEDES. Hoffm. Palpes beaucoup plus courts que la trompe , dans les deux sexes. Fam. 2. tipulides. Trompe courte, épaisse,terminéepar deux grandes lèvres. Palpes recourbés- Groupe l.CHIRONOMITES. Antennes plumeuses, grêles, ordinai- rement de quatorze articles. Genre I.coretura. Meig. Antennes de quatorze articles, garnies dans les mâles de longs poils verti- cillés. Gre. 1 cniRONOME. Meig. Antennes de treize articles dans les mâles et de six dans les femelles; le dernier très-long, les antres poilus. Gre. 3. TANïPE. Meig. Antennes de quatorze articles dans les DES INSECTES. 4S: Gre. 4. ceratopocon. Meig. (Sphœromyas , Prio- nomyia, etc., Steph.) Gre. 5. MACROPE/A. Meig. Gpe. 2. TIPULITES. Genre 1 . ptychoptère. Meig. Gre, 2. cTÉNOPiiORE. Meig. Gre. 3. TiPULE. Linii. (Pachyrhina, Macq.) Gre. 4. nephrotoma. Meig. Gre. 5. PEDiciA. Lalr. Gre. 6. ozoDicERA. Macq. Gre. 7. riphidia. Meig. Gre. 8. RHAMPHiDiA. 3/e(gi. Gre. 9. limnophis. Meig. {Limnephila, Macq.) Gre. lO.CïLiNDROTOMA. Macq deux sexes; le dernier très-long dans les mâles, les autres globuleux. Antennes de treize articles ; les huit premiers globuleux , les autres séta- cés. Tête prolongée. Antennes de quatorze articles, le deuxième très-long, les suivants courts ; les cinq derniers grêles, longs. Antennes filiformes , de treize à seize articles, pectiuées ou garnies de poils verticillés. Antennes sétacées , de seize articles. Anteimes de treize articles , coniques dans les femelles, garnis de rameaux dans les mâles. Antennes sétacées, de treize articles ; le deuxième très-petit. Antennes de dix-neuf articles dans les mâles, dont les premiers cylindriques et les autres réniformes ; de quinze seulement dans les fenielles. Antennes courtes, filiformes , de seize articles; les sept derniers cylindri- ques, les quatre précédents globu- leux. Antennes de treize articles ; le qua- trième et les cinq suivants munis cha- cun d'une longue dent. Antennes de quatorze articles , pecti- nées dans les mâles. Palpes à dernier article aussi court que le précédent. Antennessimples, de seize articles. Tête prolongée en museau. Antennes généralement de seize ar- ticles ; ces articles globuleux à partir du troisième, les derniers oblongs. .Antennes de treize articles , tous cylin- driques. 456 HISTOIEE Gre. 1 1 . SYMPiiîCTA. Meig. Antennes filiformes , de seize articles. Palpes à premier article court et plus grêle que le suivant ; le dernier oblong. Gre. 12. ERioPTERA. Meig. Antennes de seize articles , oblongs à partir du troisième. Ailes velues, fran- gées, à nervures poilues. Gre. 13. MOLorniLE. Curt. Antennes courtes, moniliformes, de dix-sept articles. Ailes velues. Abdo- men des mâles terminé par deux lar- ges lobes. Gre. 14. POLYMERA. Wied. Antennes de vingt-huit articles; le deuxième allongé, les autres courts, garnis de poils verticillés. Gre. 15 M^GiSTOCERA. Wied. Antennes très-longues, de dix articles, cylindriques. Gre. 16. TRicmcERX. Meig. Antennes grêles, pubescentes, ayant leur premier article long , le deuxième cyathiforme, les suivants oblongs, et les derniers confondus . Gre. 17. doi.ichopeza. Meig. Antennes sétacées, velues, de douze articles. Gre. 18. dixa. Meig. Antennes très-grêles, ayant leur pre- mier article court, les derniers con- fondus. Gre. 19. anisomera. Latr. Antennes de six articles, très-longues dans les mâles. Gre. 20. ciiioNEA. Daim. Antennes de dix articles, les deux premiers longs et cylindriques, le troi- sième court, les autres grêles, allongés. Gpe. 3. MYCÉTOPHILITES. Antennes filiformes, ordinairement de seize articles. Tête pourvue de trois ocelles. Genre 1. boletophila. Hof/m. Antennes moins longues que le cor^^s. Ocelles en ligne droite. Gre. 2. M.^CROCER\. Meig. Antennes plus longues que le corp.s. Ocelles en triangle. DES INSECTES. 457 Gre. 3. mycetophila. Meig. Antennes courtes. Ocelles seulement au nombre de deux. Pattes garnies de deux rangées d'épines. Gre. 4. LEi\. Meig. Antennes courtes. Ocelle médian beaucoup plus petit que les autres. Gre. 5. scioPHiLA. /Tq^m. Antennes courtes, velues, un peu comprimées. Ocelles écartés , le mé- dian plus petit que les autres. Gre. 6. CN0RT6TA. Hof/m. Antennes courtes. Tête prolongée en une sorte de rostre une lois plus long qu'elle-même. Gre. 7. AsiNDULUM. Latr. Antennes un peu comprimées, à ar- ticles peu distincts. Tête un peu avan- Gre. 8. céroplate. Bosc. Gre 9. platyura. Meig. Gre. tO. PAcnypALPE. Macq. Gre. 11. SYNAPHA. Meig. Gre. 12. MYCETOBiA. Meig. Gre. 13. macronevra. Macq, Gre. 14. sciARA. Fabr. Gre. 15. CAMPYLOMYZA. Wied. Gpe. 4. CÉCIDOMYITES. Genre 1. lestremi a. 3/acg'. Antennes comprimées , en forme de fuseau. Ocelles presque en ligne droite. Antennes comprimées. Coï\ts grêle, déprimé, étranglé à la base. Antennes grêles. Palpes de trois ar- ticles; le premier, très-épais, les deux derniers très-grêles. Antennes assez courtes, filiformes. Ocelles presque en ligne droite. Antennes courtes, filiformes. Yeux échancrés. Jambes renflées. Antennes courtes, filiformes. Yeux échancrés. Jambes minces, terminées par de longues épines. Antennes filiformes. Yeux réniformes, très-rapprochés. Antennes seulement de quatorze arti- cles. Ailes velues. Antennes garnies de poils verticillés. Tête spbérique. Trompe peu saillante. Antennes de quinze articles, globu- leux et verticillés dans les mâles, cylindriques dans les femelles. 39 458 Gre. 2. anarete. Hal. Gre. 3. ZYGONEVRA. Meig. Gre. 4. CECiDOMYiA. Lntr. Gre. 5. lasioptera. Latr. {Lasiopteryx, Stepli. ; Dio myza, Meig.) Gre. 6. psychoda. Latr. (Saccopteryx, Sycorax, etc., Halid.) Gpe. 5. BIBIONITES. Genre 1. rhypiius. Latr. (Anisops, Meig.) Gre. 2- GLOcniNA. Meig. Gre. 3. siMULiE. Latr. Gre. 4. penthetria. Meig. Gre. 5. PLEciA. floffm. Gre. 6. DiLOPHE. ilr/ei{7. Cre. 7. BiBio. Geo//. Antennes courtes, de neuf arlitlos. Yeux écliancrés. Antennes veiticillées, de quatorze articles. Ailes à cellule marginale di- visée par une nervure transversale. Antennes longues, de vingt-quatre ar- ticles dans les mâles, et de quatorze dans les femelles. Ailes frangées, ayant trois nervures longitudinales. Antennes longues. Ailes ayant deux ■ nervures longitudinales. Palpes épais. Antennes verticillées, de quatorze à quinze articles. Ailes larges, frangées, ayant de nombreuses nervures longi- tudinales. Antennes plus courtes que la tête et le thorax réunis. Yeux contigus dans les mâles. Antennes de quatorze articles, globu- leux, à partir du troisième. Antennes de quatre articles. Palpes de cinq articles , dont le troisième di- laté. Antennes cylindriques, de onze arti- cles. Palpes de quatre articles , le der- nier grêle. Antennes perfoliées, de onze articles. Palpes de quatre articles. Antennes perfoliées, de onze articles Tête très-petite. Palpes de cinq articles. Antennes cylindriques, de onze ai ti- cles. Palpes de cinq articles, dont le troisième dilaté. Jambes antérieures terminées par une couronne de huit pointes. Antennes perfoliées, de neuf articles. DES INSECTES. 459 Palpes de cinq articles. Yeux occu- pant presque toute la tête dans les mâles. Gre. 8. ASPiTES. Hoffm. Antennes de huit articles, dont le der- nier en massue ovoide. Gre. 9. scathopse. Geoff. Anteimes cylindriques, de onze arti- cles. Palpes très-petits, paraissant n'a- voir qu'un seul article. La famille des culicides a pour type le genre Cousin ( Culex , Lin.). Ces insectes sont bien connus de tout le monde. Us sont extrêmement avides du sang de l'iiomme, et le poursuivent jusque dans ses habitations ; ils percent la peau de leur suçoir, qui est extrêmement délié et garni à l'extrémité de dentelures; en même temps, ils laissent échapper un liquide qui fait gonfler la partie atteinte et détermine ces vives douleurs si tourmentantes pendant l'été. Les espèces de Cousins ne sont pas fort nombreuses : le tj'pe du genre, celui qui, dans notre pays, s'attache à l'homme avec tant de ténacité, est le Cousin piquant [Culex pipiens. Lin.), (pi. 20. fig. 1.) On trouve eu Amérique plusieurs espèces du même genre, appartenant en général à la division des Mégarhi- nes ; on les désigne sous- les noms de Moustigues et de Maragouins. Tous les voyageurs parlent des souffrances que font endurer ces Diptères, surtout dans les premiers temps qu'on habite le pays. Pendant son sommeil on s'en préserve au moyen de gazes connues sous le nom de mous- tiquaires. Le Cousin de notre pays a été bien observé dans ses ha- bitudes , depuis fort longtemps. Les femelles déposent leurs œufs à la surface de l'eau , tous auprès les uns des autres , 460 HISTOIRE de manière à en former une petite masse flottante. Lee petites larves éclosent promptement; aussi celles-ci four- millent-elles dans les eaux stagnantes durant toute la belle saison. On les voit souvent venir à la surface pour respi- rer; leur thorax est à cet effet muni de sortes d'aigrettes. Leur tête est arrondie et pourvue de petites antennes. Ces larves ont une grande agilité : dès qu'on agite l'eau, elles fuient de tous côtés, en faisant de nombreux soubre- sauts. Chez les nymphes, on dislingue des rudiments d'ai- les appliqués sur les parties latérales du corps. Celles-ci sont actives comme les larves ; quand le moment de l'é- closion de l'insecte parfait approche , elles se tiennent à la surface de l'eau ; leur peau ne tarde pas à se dessécher et à se rompre longitudinalement. C'est alors un moment critique pour le Cousin : car cette dépouille va lui servir de nacelle jusqu'à ce que ses ailes aient pris assez de consis- tance pour lui permettre de prendre son essor ; si un coup de vent vient à le faire chavirer, ses ailes se mouillant, il s'en retire rarement. (Voy. Réaumur, Hist. des Insectes.) Les Anophèles et les ^Edes , très-voisins des vrais Cou- sins, sont peu nombreux en espèces. La famille des tipulides est beaucoup plus considé- rable que la précédente ; aussi pouvons-nous la diviser en plusieurs groupes. Tous ces insectes sucent seulement des fluides végétaux , ils n'attaquent jamais ni l'homme ni les animaux. Les cniRONOMiTEs ressemblent considérablement aux Culicides, par l'aspect général ; on les reconnaît aisément à leurs antennes toutes plumeusés. Les Corèthres sont assez abondants ( C. cuUciformis, Degéer), Les Chirouomes ont pour type le Ch. plumeux ( Ch. plu- DES INSECTES. 461 mosus, Liû.)? dont les larves, observées par Rcaumur, sont d'un rouge de sang. Les Tanypes se rapprochent des précédents ; les femel- les, d'après l'observation de Fries, déposent leurs œufs sur les plantes aquatiques. Les Cératopogons sont fort différents dans leurs pre- miers états; leurs larves , observées par MM. Guérin , Bou- ché, etc., sont épaissies antérieurement, avec la tête rétrac- tile. Les TiPULiTEs sont fort nombreuses. Leur corps est très- mince, et leurs pattes d'une longueur et d'une ténuité ex- trêmes. Elles vivent dans les endroits marécageux , dépo- sant leurs œufs dans la terre, au moyen de leur tarière acérée. Les larves vivent sur les racines de certaines plan- tes, et souvent sont ainsi fort nuisibles. Le type du genre Tipule , la T. du chou ( T. oleracea. Lin.) (pi. 20, fig. 2.) est des plus communs. Les Cténophores , bien remarquables par leurs antennes pectinées, ont souvent des couleurs très-variées. La plupart des Limnobies vivent, dans leurs premiers états, dans des champignons. La seule espèce connue du genre Chionea ( C. ara- noides, Daim.,) trouvée fréquemment en Suède, sur la neige pendant l'hiver, est remarquable par l'absence d'ailes. Les MVCÉTOPHiLiTES vivent en général dans les cham- pignons, durant leurs premiers états 5 quelques-unes y vi- vent en société, et se forment un léger tissu soyeux pour se métamorphoser en nymphes. Les cÉcvDOMYiTEs sout dcs Tipulides en général de fort petite taille, vivant, à leur état de larve, comme les Cynipsiens,dansdes excroissances qu'elles déterminent sur 462 HISTOIUE certaines plantes ; les unes pondent leurs œufs sur des tiges, d'autres dans des fleurs ou sur des feuilles. Le genre Psychoda est composé de très-petites espèces , garnies de poils fins , et ressemblant à de très-petites Pha- lènes ; elles se trouvent fréquemment dans les maisons. Leurs larves paraissent vivre en général dans les bouses. Les BiBio MITES, pendant leur état de larves, vivent dans la terre, où elles se creusent des galeries, (pi. 20.fig. 3.) DEUXIÈ3IE SECTION. LES BRACHOCÈRES. Cette section est beaucoup plus nombreuse que la pré- cédente, et renferme plusieurs types tranchés. DEUXIÈME TRIBU. LES ASILIEx>S. Cette tribu renferme des insectes d'assez grande taille, fort agiles dans leurs mouvements, produisant pendant le vol un fort bourdonnement. On les rencontre souvent dans les endroits exposés à la plus grande ardeur du soleil. Ils sont en général très-rapaces , et se jettent sur d'autres in- sectes pour s'en nourrir avec une voracité extrême. Leurs larves, pour la plupart, au moins, vivent dans la terre, aux racines des plantes; elles sont apodes, allongées et dépri- mées , avec une tête écailleuse. Elles se transforment en nymphes sans s'envelopper; elles sont ordmairemeut garnies d'épines. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA ÏRIBU DES ASILIENS FdMiilie 1. MYBASÎDES. Corps robnsie, allongé. Trompe avec DES INSECTES. 463 Genre 1. céphalocère. Latr. Gre. 2. MYDAS. Fabr- Fani. 2. ASILIDES. Groupe 1. ASILITES. Genre i . ceraturgus. ^y^ed. Gre. 2. DiocTKiE. Fabr. Gre 3 RIIOPALOGASTER. Mcico . Gre. 4. LAPiiRiA. JPflSr. Gre. 5. enciiocera. Blancli ( Xiphoct'ia , Macq . ) (ire. G. DASVPOfiON Pabr. (iMcrostalum, Macq.; Lcptarthrus, Stepli.) Gre. 7. doliciiodes. Macq. Gre. 8. mallopiiora. ^Slarq les lèvres terminales tiiangulaires. Ailes ayant toutes leurs cellules fer- mées. Trompe longue et avancée en forme de siphon. Trompe courte , terminée par deux grandes lèvres comprimées. Corps élancé. Trompe courte, diri- gée en avant. Ailes ayant une cellule marginale fermée. Trompe courte. Ailes pourvues de cinq cellules postérieures. Antennes plus longues que la tête, avec les deux premiers articles cylin- driques ; le troisième en massue , sur- monté d'un style épais, bi-annelé. Antennes insérées sur un pédoncule commun; leur style terminal court, de deux articles. Antennes de la longueur du tlioiax. Jambes postérieures terminées par une forte pointe. Abdomen grêle , ter- miné en massue. Antennes à troisième article fusifor- nie , sans style cftstinct. Jambes cour- bes, inermes. Antennes longues , à troisième article très-long , en lame étroite et compri- mée, sans style distinct. Antennes ayant letiis doux premiers articles courts et le troisième long, muni d'un style de deux articles. Antennes ayant leur troisième article long , garni de petites soies roides en dessus. Corps linéaire , très-long. Antennes ayant leurs deux premiers articles courts et le dernier long, tu- 4G4 Gre. 9. ASILE. Limié. (Trupanea, Erax, etc., Macq.) Gre. 10. OMMATius. Wiedem Gre. 11. coNYPE. Latr. {Leptogaster, Meig.) Gpe. S.HYBOTITES. Genre 1. iiybos. Meig. Gre. 2.ocYDROMyiA. Tfo/fn Gre. 3. LEPTOi'EZA. Meig. Gre. 4. OEDALEA. Meig. Gre. 5. OPETIA. Meig Gpe. 3. EMPITES. Genre l. emi-is. Linné. HISTOIRE bulé , muni d'un style d'un seul arti- cle. Corps très-gros. Antennes à premier article assez long, ainsi que le troisième ; celui-ci tubulé, terminé par un style de deux articles. Antennes ayant leur troisième article ovalaire, terminé par un style, garni en dessous de longues barbes; Antennes à troisième article ovale, terminé par un style court, pubescent. Corps long , très-grêle. Trompe courte, horizontale. Ailes ayant une seule cellule marginale, et trois ou quatre postérieures. Thorax élevé. Tête petite , sphérique. Antennes à dernier article court , ter- miné par une longue soie. Cuisses postérieures renflées et épineuses. Antennes à dernier article court , avec le style inséré avant l'extrémité. Cuisses simples. Antennes à troisième article court, terminé par le style. Cuisses simples. Antennes à troisième article grand, fusiforme , terminé par un style court, bi-articulé. Cuisses un peu renflées. Antennes à troisième article long , un peu fusiforme , terminé par une lon- gue soie. Cuisses simples. Trompe perpendiculaire. Thorax élevé. Tête arrondie , presque globu- leuse. Antennes à troisième article conique , comprimé, terminé par un style court , bi-articulé. Pattes postérieures longues , grêles. Ailes ayant deux cel- lules marginales. DES INSF.CTES. 465 Gre. 2. PACHYMEBiNA. 3Iacq. Antennes terminées par un style bi-ar. ticulé. Pattes postérieures courtes, avec les cuisses renflées. Ailes ayant deux cellules marginales. Gre. 3. RAMPHOMYiA. Hoffm. Antennes terminées par un ityle (Enicopieryx , Stepli.) bi-articulé. Ailes ayant une seule cel- lule marginale. Gre. 4. hilara. Meig. Antennes à troisième article subulé , terminé par un style grêle à premier article long. Gre. 5 BRACinfSTOMA. Meig. Antennes à troisième article grêle, terminé par une longue soie arquée. Gre. 6. uloma. Meig. Antennes à deuxième et troisième ar- ticlesformant ensemble une massue sphérique, terminée par un long style. Gre. 7. MiCROPHORE. 3/ac5'. Antennes à troisième article long, conique, comprimé, terminé par uu style court. Gre. 8. nEMER0DR0MYfA.ifq^/«. Antennes n'ayant que deux articles distincts, dont le dernier ovalaire, ter- • miné par uu style. Cuisses renflées , épineuses. Gre. 9. TACHYDROMYiA.Jieigi. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Cuisses très renflées, muti- ques. Gre. 10. PLATïPALPE. Macq. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Cuisses intermédiaires plus renflées que les autres et denticulées, Gre. 11. xiPHiDiocERA. Macq. Antennes à troisième article très-long, cylindrique, terminé par un style très- court. Cuisses postérieures renflées. Gre. 12. DRAPETis. 3Ieig. Antennes à troisième article lenticu- laire , terminé par un long style. Cuis- ses à peine renflées. Gre. 13. ARDOPTERA. Macq. Antennes n'ayant que deux articles distincts, avec un style long. Pattes grêles. Corps grêle. Ailes ayant qua- tre cellules postérieures. Gre. U.ELA.rj!uoPEZA. Macq. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Ailes ayant trois cellules postérieures. Corps grole. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Ailes .sans cellule discoïdale, ayant une seule marginale. Tele fort petite. Antennes à premiet article extrêmement court. Yeux oc- cupant presijue tonte la tète. Abdo- men fort épais, vésicnleux. Antennes insérées près de la bouche, dernier article long, comprimé , sans style. Trompe très-large. Antennes insérées sur le sommet du front, à troisième article long, sans style. Trompe très-longue. Antennes insérées sur le sommet di. front, à dernier article ovale , terminé par un style. Thorax Irès-gibbeux. Gre. 4. iMiiLOi'OTA. U'ù'rfem. Antennes bulbiformes, munies d'un style. Abdomen conique , assez long. Gre. 5. astomf.li.a. L. Du/. Antennes insérées près de la bouche, à troisième article long, aplati, sans style. Abdomen oblong. Antennes très-petites, insérées au bas du front, le style très-long. Gre. 15. CYRTOM\. Meig. Fam. 3. CYRTIDES. Genre 1. panops. /.«hiA. Gre. 2. mesopuysa. jl/or^. Gre. 3.CVUTE. Wiedem. Gre. 6. iienops. llluj. (Ogcodes, Latr.; Oncodes, Blanch.) rc. 7. AciiOCEiiA. Mc'uj. Fam. 4. ANTHRACÏDES Groupe I. BOMBYLITES. Genre I.iîombylie. Linné. Anteimes très-petites , avec un long style, inséiéessur le sommet du front. Trompe grêle, plus ou moins longue. Corps court et large. Ailes écartées, rabattues sur les côtés du corps. Trompe longue. Antennes assez lon- gues, rapprochées à leur base Thorax gibbeux , plus élevé que la tête. Antennes à troisième article très-long, subulé, terminé en imnte. DES INSECTES. 467 Gre. 2. t'su. Latr. Antennes à troisième article tronque au bout et terminé par un style court. Palpes rudimentaires. Gre. 3. ploas. Lfl/r. Antennes à premier article très-épais , le deuxième cyathiforme ; le troisième grêle, allongé. Gre. 4. XESTOMYZA. Wiedem. Antennes à premier article fusiforme ; le deuxième très-court, le troisième grêle, très long. Gre. 5. TOxopHORA. Wiedem. Antennes à premier article plus long que les deux suivants réunis. Trompe arquée. Gre. 6. ctllema. Latr. Antennes courtes, à troisième article conique, terminé par un style peu distinct. Cuisses renflées. Gre. 7. thlipsomyza. Wiedem. Antennes ayant leurs deux premiers articles longs ; le troisième comprimé , à style peu distinct. Abdomen étroit. Gre. 8. apatomyza. Wiedem. Antennes à premier article long; le deuxième court, le troisième com- primé. Gre. 9. AMiCTus. Wiedem. Antennes à premier article fort long ; le troisième subulé, un peu moins long. Gre. 10. SYSTROPHE. Wied. Antennes à premier article long; le deuxième court , le troisième déprimé et lancéolé. Corps long. Pattes posté- rieures très-longues , comme contour- nées. Gre. 1 1. CEP.ox. ^o//'m. Antennes à premier article long; le troisième cylindrique , un peu arqué, à style peu distinct. Pattes simples. Gre. 12. PHTiRiA. Meig. Antennes à troisième article peu long, comprimé. Palpes en massue. Gre. 13. MÉGALOPALPE. Mucq. Antennes à troisième article. Palpes longs , filiformes et velus. Gpe. 2. ANTHRACITES. Trompe courte, dirigée en avant. 468 Thorax non gibbeux. Antennes écar- tées à la base. MULio. Latr. Antennes à troisième article conique , allongé , à style très-court. Trompe plus longue que la tête. Antennes à troisième article long, comprimé , élargi au bout , sans style distinct. Antennes à troisième article très-long, terminé en pointe. Trompe de la longueur de la moitié du corps. Antennes à troisième article court , à base sphérique. Trompe plus courte que la tête. Antennes à troisième article subulé. Tête prolongée en pointe. Antennes à premier article dilaté et tronqué au bout. Yeux réniformes. Gre. 7. mRMONEVRA. Wied. Antennes à articles sphériques, pres- que égaux , terminées par un style as- sez long. Tête très-courte. Gpe. 3. NÉMESTRINITES. Trompe médiocre, dirigée sous le corps. Thorax non gibbeux, moins large que l'abdomen. Antennes courtes, terminées par un style tri-articulé. Ailes ayant cinq cel- lules postérieures. Antennes courtes, terminées par un style tri-articulé. Ailes ayant quatre cellules postérieures. Gre. 2. corsomyza. Wied. Gre. 3. ENicA. Macq. Gre. 4. anthrax. Scop. Gre. .S. TOMOMTZA. Wied. Gre. 6. LOMATiA. Meig. Genre 1. fallenia. Meig. Gre. 2. nemestrina. Latr. LesMYDAsiDESConstituentunepetite famille représentée seulement par deux genres , les Mydas, d'Amérique, et les Céphalocères , de l'Afrique méridionale. Ce sont les plus grands Diptères connus. Les voyageurs DES INSECTES. 469 rapportent qu ils se jettent sur d'autres insectes avec une audace extrême. La famille des asilides est séparée en trois groupes : les AsiLiTEs constituent le premier ; il est nombreux en espèces indigènes. Les vrais Asiles ont une assez grande taille. On rencontre communément en Europe l'Asile cra- broniforme [Asilits crabroniformis. Lin.); il se jette sur des chenilles et d'autres insectes , qu'il suce prompteraent. LesDasypogons,qui en sont très- voisins, sont fort répan- dus dans l'Europe méridionale. Les Laphries, Dioctrics, Gonypes , ont des représentants en Europe. Les autres Asilites sont exotiques. Les Mallophores, d'Amérique, parleurs couleurs ressemblent aux Bourdons. Les HYBOTiTES, formant un groupe très-limité, sont de fort petite dimension, la plupart européens; tous incon- nus dans leurs premiers états. Les EMPiTES sont, au contraire, fort nombreux, très-sem- hînblcs aux Asilites , pour l'aspect général et pour la vo- racité, quoique d'une taille très-inférieure. On connaît très-peu leurs larves; M. Bouché a observé celle d'une Ramphomyia [R. spinlpes), qui a la forme d'un ver apode, avec les anneaux du corps très-contractés ; la nymphe est allongée et épineuse. La famille des cyrtides, si remarquables par leur corps gros et voûté, est composée d'insectes vivant seulement du suc des fleurs. Leur abdomen est comme vésiculeux. On n'a pas observé leurs métamorphoses. Le type du genre Henops [H. (jibbosus, Lin. ) est le seul Cyrtide propre à notre pays. \ La famille des A?rrHRAGiDEs renferme des Diptères vi- vant du suc des fleurs, comme les précédents. Ils ont une trompe longue et grêle, qui leur permet de pomper dans T. II. 40 170 HISTOIBE le nectaire des fleurs tout en volant. Le plus grand nom- bre des espèces connues appartient à l'Europe. Les B0MB\LiTEs out cn général un corps épais, avec une tête fort petite. Beaucoup d'entre eux, entre autres les es- pècesdu genre Bombylie, ont un corps très-velu. Les ANTHBACITES et NÉMESTRINITES SOUt pluS aplatïS. D'après quelques observations peu détaillées, ces Diptè- res vivraient, à leur état de larve, dans les nids d'Hymé- noptères de la tribu des Apiens. TROISIÈME TRIBU LES TABANIENS. Ces Diptères forment une tribu dont les limites sont très-naturelles; mais elle est composée de plusieurs ty- pes chez lesquels nous ne retrouvons pas le même genre de vie. Les larves de tous ces insectes sont privées de pat- tes et très-semblables en général à des vers, mais pour se métamorphoser en nymphes elles se dépouillent de leur peau de larve. Le tableau suivant présente les diverses coupes de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIDU DES TABANIEiNS. Groupe 1. TABANITES. Antennes presque aussi courtes que la tète. Tronape acérée. Corps robuste. Genre 1. vangonia. Latr. Antennes à flernier article offrant hiiit divisions annulaires. Trompe très-longue. Gre. 2. DjPLOcrs. Blanch. Antenncsà dernier article offrant iiuil ( Dicrania, Macq. ) divisions, dontlaprcmièremnnied'iin prolonpoincnt fourchu. DES INSECTES. 471 Antennes à dernier article arqué et iinidenté à la base, à cinq divisions. Trompe longue, redressée. Ocelles distincts. ) Antennes à dernier article dilaté à la base et ensuite échancré, ayant cinq divisions. Trompe inclinée. Ocelles nuls. Antennes longues, à dernier article trois fois aussi long que le premier, ayant cinq divisions. Ocelles nuls. Antennes plus longues que la tête. Corps assez grêle. . Antennes ayant leurs deux premiers articles munis d'une pointe, et le dernier ayant six divisions. Antennes à premier article épais et velu ; le troisième subulé , à quatre divisions. Ocelles nuis. Antennes très-longues, à troisième ar- ticle fort long , ayant quatre divisions. Antennes à premier article beaucoup plus long que le deuxième; le troisiè- me subulé, à cinq divisions. Antennes à premier article à peine plus long que le deuxième ; le troisième subulé, à cinq divisions. Front ayant une callosité latérale. Gre. 6. ACANTHOMEUA. Wied. Antennes courtes, à troisième article un peu comprimé, ayant huit divi- sions. Tète très-grosse. Gre. 7. RAPnioRUïNCiiE. Wied. Antennes courtes, à troisième articl ; un peu comprimé, ayant huit divi- sions. Tète déprimée, moins large que le thorax. Gpe. 3. XYLOPHAGITES. Antennes longues , sans style. Corps allongé. Abdomen étroit. Gre. 3. RHiNOMïitA. Wied. Gre. 4. TAON. {Tabanus, Lin. Gre. 5. diabasis. Macq. Gpe. 1. CHRYSOPSITES. Genre 1. acanthocera. Macq Gre. 2. ti.EHATOPOTE. Meig. Gre. 3. hexatoma. Meig. Gre, 4. sii.vie. Meig. Gre. 5. CHRYSOPS. Fabr. 472 Genre 1. cosnomyia. ia/r. Gre. 2. pachystome. Latr. Gre. 3. hermetia. Latr. Gre. 4. XYLOPHAGE. Fabr. Gre. 5. BEKis. Za^r. {Actina, Meig.) Gpe. 4. STRATIOMYTES. Genre 1. I'tilocèbe. TF/ed. Gre. 2. CYi'HOHïiA. Wicd. Gre. .3. acanthinia. Wk'd. Gre. 4. STRATiOMïS. Geqff. Gre. 5. oBONTaMYXA. La^r. Gre. 6. oxmcera. Meiij. Antennes à troisième article conique , ayant iiuil divisions annulaires. Écus- son muni de deux pointes. Antennes à premier article long et épais ; le troisième plus court , à trois divisions. Trompe épaisse. Antennes à premier article long; le troisième long, comprimé et étranglé au milieu. Écussou mutique. Antennes à troisième article cylindri- que, ayant huit divisions. Écusson mutique. Antennes ayant les deux premiers articles égaux ; le troisième long , su- bulé. Écusson muni de quatre, six, ou huit pointes. Antennes terminées par un style ou une soie. Corps aplati , assez large. Antennes à troisième article ayant huit divisions; la première cylindrique, la deuxième longue, munie de pointes ai- guës. Écusson muni de quatre pointes. Antennes à troisième article très-long , un peu comprimé, à huit divisions. Écusson muni de deux pointes. Antennes à troisième article ayant cinq divisions. Écusson muni de deux pointes. Antennes à troisième article très-long, en massue linéaire, à cinq divisions , sans soie distincte. Antennes grêles , à troisième article presque fusiforme , à cinq divisions , dont la dernière comprimée et re- courbée. Antennes à troisième article ovalaire, ayant sept divisions, dont les deux DES INSECTES. 473 dernières formant un style. Écusson muni de pointes. Gre. 7. cutellxrix. Meig. Antennes à troisième article subulé, {Ephipphitn, hSitv.) ayant sept divisions, dont les deux dernières sétiformes. Écusson muni de pointes. Gre. 8. CYCLOGASTER. Macq. Antennes à troisième article subulé, ayant sept divisions. Écusson muti- que. Gpe. 5. SAUGUITES. Antennes terminées par une soie beaucoup plus longue que le reste de l'antenne. Corps aplati. Genre 1 . némotèle. Geojy. Antennes à troisième article ovalaire , en massue , terminé par le style. Gie. 2. VAi'PO. Latr. Antennes à premier et deuxième arti- cle courts et larges ; le troisième ova- laire, terminé par le style. Gre. 3. SARGUS. Fabr. Antennes à troisième article ovoïde, à {Chrijsomyia, IMacq.) quatre divisions, ayant le style inséré à la base de la quatrième. Écusson mutique. Gre. ^.aiRvsocuLORA. ia^/'. Antennes à troisième article long, comprimé , ayant six divisions. Gre. 0. RAVUiocÈKE. Macq. Antennes à troisième article ovoïde, h. quatre divisions, ayant le style inséré à la base de la quatrième. Écusson muni de deux pointes. Gre. 6. noi'i.iSTEs. Macq. Antennes à troisième article lenticu- laire, à quatre divisions. Écusson muni de deux pointes. Gre. T.nicRAiNOPHORE. Macq. Antennes à troisième article lenticu- laire, à quatre divisions. Écusson por- tant un long appendice fourchu. Cuis- ses postérieures dentées. Gre.8. PAcn^GASTER. Meig. Antennes à troisième article large, surmonté du style. Écu.sson mutiot. Dcsy. Gre. 5. cvjinostylia. Macq. Gpe. 6. MUSCITES. Genre. I. piiiiissopoDA. Macq Gre. 2. SARcopHAGv, Meig. dernier article épaissi au milieu. Anteimes courtes, àtroisiènae article ovalaire; le dernier du style épaissi à la base. Ailes à pétiole long. Antennes courtes, à troisième article ovalaire. Ailes à pétiole de la première cellule postérieurCjCourt. Antennes courtes, avec le style glabre. Abdomen déprimé, dépourvu desoies. Anten. à troisième article lenticulaire. Jambes postérieurfs dilatées et ciliées. Antennes à troisième arSicle aussi court que le deuxième. Jambes posté- rieures dilatées et ciliées. Antennes fort courtes, jambes posté- rieures arquées. Abdomen large, très- aplati. Antennes courtes, avec le style ordi- nairement plumeux. Abdomen garni de soies. Antennes à style plumeux des deux côtés. Trompe lrès-lor>gue. Antennesà style simplement plumeux. Trompe grêle, courte. Abdomen ovale. Antennes assez longues, à style pubes- cent. Abdomen grêle. Antennes courtes, à style pubescent. Abdomen large, arrondi. Antennes à style légèrement laineux. Abdomen déprimé. Antennes longues, surmontées d"un style velu. Abdomen ovalaire. Antennes à troisième article velu. Jambes très-velues, les postérieures arquées. Antennes à troisième article trois fois DES INSECTES. 487 aussi long que le deuxième, à style laineux. Grc. 3. CYNOiMMA. i?o6. Z>f5tJ. Antennes à troisième article quatre fois aussi long que le deuxième, à style garni de longs poils. Abdomen ter- miné par deux longs crochets, Gre. 4. stomoxys. Gcoff. Antennes à troisième article long; le style plumeux en dessus. Trompe grèle. Gre. 5. glossiiW. Wied. Antennes à troisième article très-long, garni de poils en dessus. Trompe très- longue. Gre. 6. iDi\. Me'Kj. Gre. 7. ocukomyia. Macq. Gre. 8. ACHiAS. Bosc. Gre. 9. liciua. Macq. Gre. 10. MUSC A. Lin. (Calliphora Pollenia, Macq. ; Curfonevra , etc. Meig. ) Gpe.7.ANTH0MYZITES. Genre 1. aricia. Macq. Gre. 2. HYDROT.EA. Macq. Gre. 3. opiiyra. Macq. Antennes courtes; le style plumeux en dessus. Trompe courte. Épistome saillant. Antennes courtes; le style plumeux en dessus et en dessous. Épistome non saillant. Antennes courtes. Tête dilatée de cha- que côté en un pédoncule oculifère. Antennes à troisième article long ; le style plumeux. Tête déprimée. Épis- tome non saillant. Antennes à troisième article long; le style plumeux. Tête déprimée. Épis- tome peu saillant. Antennes à troisième article long, avec un style seulement de deux arti- cles distincts. Antennes à style plumeux. Abdomen ovalaire. Antennes assez courtes, à style plu- meux. Cuisses antérieures des mâles échancrées et uni-épineiists. Antennes à style glabre. ,\hdoracn ovalaire. 488 H Gre. 4. lymnopiiora. Macq. Gie. 5. LisPE. Latr. Gre. 6. anthomyia. Meig. Gre. 7. C/Enosia. Meig. Gpe. 8. TÉTANOCÉRITES, Genre 1. sepedon. Latr. Gre. 2. tiiecomïia. Perty. Gre. 3. tetanocera. Diim. Gpe. 9. LOXOCÉRITES. Genre 1. loxocère. Me\g. Gre. 2. PLATYSTYLE. itiac/j'. Gpe. 10. CORDYLURITKS. Genre l.LissoDEMA. Blanch. (Lissa, Meig.) Gre. 2. merodina. ^/ac;/. Gre. 3. tetanura. Meig. Antennes à style cotonneux. Abdomen oblong. Antennes courtes, à style garni de poils longs en dessus. Palpes dilatés. Antennes courtes, à style nu. Abdo- men oblong. Antennes à troisième article compri- mé , à style pubescent. Abdomen long, comprimé , renflé au bout. Anteimes longues, horizontales, à deuxième article velu , aussi long que le troisième. Abdomen long. Antennes à deuxième article grêle ; le troisième épais , tronqué ; le style plu- meux. Antennes à deuxième article long, le troisième épaissi. Bouche prolongée en museau. Antennes à deuxième article large , comprimé; le troisième échancré. Antennes inclinées, à troisième article plus long que le deuxième. Abdomen linéaire. Jambes intermédiaires ter- minées par deux petites pointes. Antennes à troisième article fdiforme. Antennes à troisième article long, comprimé. Antennes à troisième article oblong et comprimé. Abdomen allongé. Antennes à troisième article ovale, comprimé; le style glabre. Cuissts postérieures épineuses. Antennes à troisième article allongé ; le style velu. Cuisses postérieures épaisses, épineuses. Antennes à troisième article nu, com- primé; le style velu. Gre. 4. chylyza. Fall. Gre. 5. coRDïLURA. Fall. Gpe. IJ. SCATOPHAGITES. Genre 1. sca.topha.ga. Meig Gre. 2. DRYOMYZA. Fall. Gre. 3. SAPROMïZA. Fall. Gre. 4, sqomyza. Fall. Gre. 5. HELOMYZA. Meig. {Blephariptcra , Macq.) Gpe. 12. PSILOMYITES. Genre 1. orygma. Meig. Gre. 2. TRiGONOMÉTOPE. Macq. Gre. 3. psylomyia. Latr. Gre. 4. tetanops. Fall. DES INSECTES. 489 Antennes à troisième article obiong, comprimé; le style plumeux. Corps dépourvu de soie. Antennes à troisième article obiong , le style plumeux. Corps garni de lon- gues soies. Antennes à troisième article allongé, avec le style velu. Abdomen ovaiaire. Jambes intermédiaires épineuses à Textrémité. Antennes à troisième article long. Ailes longues. Épistome non saillant. Antennes à troisième article ovale. Ailes longues. Épistome saillant. Antennes à troisième article obiong et comprimé. Épistome non saillant. Tête arrondie. Antennes à troisième article obiong et comprimé. Épistome non saillant. Tête élargie. Antennes à troisième article obiong. Ailes ciliées au bord antérieur. Antennes assez courtes. Jambes in- termédiaires terminées par deux poin- tes. Abdomen allongé. Tête triangulaire , allongée. Antennes à troisième article ovale ; le style gla- bre. Antennes à troisième article com- primé, pointu ; le style nu. Tête al- longée. Antennes à troisième article obiong, comprimé; le style finement plumeux. Tête inclinée. Antennes à troisième article ovaiaire ; le style glabre. Tête conique. Abdo- men terminé dans les femelles par une tarière recourbée. 490 Gre. 5. OTITES. Latr. Gre. 6. DORYCERA. Meig. Gpe. 13. ORTALIDITES. Genre 1 . ortalis. Fall. Gre. 2. oleitamia. Macq. Gre. 3. amethysa. Macq. Gre. 4. platystoma, Latr. Gre. 5. LoxoNEVRA. Macq. Gpe. 14. TÉPHRITITES. Genre 1. dacls. Meig. Gre. 2. tei'Iiritis. Latr. Gpe. 15. SEPSITES. Genre 1 . sepsis. Fall. HISTOIBE Antennes à deuxième article conique, le troisième ovale; le style glabre. Tête grande. Antennes à deuxième article long , comprimé , le troisième écbancré ; le style pubescent. Tête allongée. -Antennes inclinées, à troisième arti- cle long, comprimé. Jambes intermé- diaires terminées par deux pointea. Ailes sans pointe. Antennes à troisième article comprimé, très-long; le style glabre. Antennes à style plumeux. Jambes non écbancrées. Antennes à troisième article oblon g; le style glabre. Face plane. Palpes grê- les. Antennes assez courtes, à troisième article oblong ; le style glabre. Palpes élargis. Antennes assez longues, à style légère- ment plumeux. Jambes écbancrées près de l'extrémité. Abdomen courbé. Antennes inclinées, à troisième article long. Jambes intermédiaires termi- nées par deux pointes. Ailes ayant une pointe au bord extérieur. Antennes atteignant l'épistome en longueur. Antennes n'atteignant pas l'épistome . Antennes à troisième article oblong ; le style glabre. Jambes intermédiaires mutiques. Abdomen ordinairement pédicule. Palpes rudimentaires. Cuisses anté- rieure^ renflées dans les mâles, uni- dentéeô ; leurs jambes écbancrées. DES INSECTES. 49Î Gre. 2. chelic. aster. Macq. Palpes cylindriques, un peu renflés. Abdomen muni d'une touffe de poils. Cuisses renflées, épineuses. Gre. 3. nemopoda. Rob. Desv. Palpes cylindriques. Pattes antérieu- res simples. Palpes déprimés, très-larges. Pattes simples. Tête très-grosse. Palpes cylindriques. Front dilaté de chaque côté en une longue corne, droite , grêle , supportant les yeux à leur extrémité. Ope. 16. MICROPÉZITES. Antennes courtes, à style nu. Corps filiforme. Pattes longues, très-grêlos. Antennes courtes, à troisième article oblong. Palpes dilatés. Antennes à troisième article ovale. Pattes courtes. Tête sphérique. Antennes à troisième article patelli- forme. Tête allongée, cunéiforme. Antennes longues, insérées sur un tubercule; le deuxième article long, terminé par une pointe ; le troisième oblong. Antennes beaucoup plus longues que la tête , à premier article très-long ; le deuxième court, corapiimé, formant avec le dernier une massue fusiforme. Gpe. 17, ULIDITES. Antennes courtes, insérées sous une saillie frontale, à troisième article len- ticulaire ; le style glabre, bi-articulé. Corps long. Genrel-THYREOPHonA. £afr. Antennes à troisième article lenticu- laire. Palpes dilatés. Tête épaisse. Gre. 2. ACTORA. Meig. Antennes avancées, à troisième article lenticulaire. Tête assez grande. Pattes grêles. Gre. 4-. cephaleia. Meig. Gre. 5. Diopsis. Lin. Genre 1. tanïpeza. Fall. Gre. 2. CALOBATA. Meig. Gre. 3. micropeza. Meig. Gre. 4. nerius. Fabr. Gre. 5. LONGiNA. Wied. 492 Gre. 3. coelopa. Mc'tg. Gre. 4. gymnopoda. Macq. Gre. 5. ULiDiA. Me\g. Gpe. 18. LAUXANIITES. Genre 1. lauxania. Lalr. Gre. 2. LONCH.EA. Fall. Gre. 3. cÉLYPiiE. Daim. Gpe. 19. NOTIPHILITES. Genre 1 . ochtera. Latr. Gre. 2, Gre. 3 Gre. 4. Gre. 5. Gre. 6 Gpe. 20 Genre Gre. 2. HISTOIBE Antennes à troisième article lenticu- laire. Tête petite. Pattes épaissies. Antennes à troisième article lenticu- laire. Écusson élevé au-dessus de l'abdomen. Pattes glabres. Antennes à troisième article oblong. Tête large. Pattes glabres. Antennes à troisième article allongé , avec le style nu. Abdomen déprimé. Antennes écartées, à style velu, à troisième article long. Antennes rapprochées, à troisième ar- ticle oblong et à style nu. Antennes écartées, à troisième article long et à style épais et velu à la base. Écusson recouvrant tout l'abdomen. Antennes à troisième article oblong, avec le style garni de soies. Abdomen oblong. Pattes antérieures à cuisses très-épais- ses, épineuses, etàjambes arquées ter- minées par une pointe. Epistome nu. Épistome soyeux. Pattes renflées, à jambes arquées. Épistome presque glabre. Pattes sim- ples. Ant. à 2^. art. term. par une soie. iiYDUELLiA. Bob. Dcs.Épistome soyeux. Antennes courtes, sans soie. Pattes simples. Antennes à deuxième article terminé par une soie. Abdomen orbiculaire. Abdomen déprimé. Front avancé. Ant. à 3" artic. oblong. Abdom. oblong. Jambes interm. term. par 2 pointes. Face avancée en museau obtus. An- tennes à style nu. Face large, nue. Ant à style pubesc. Dicn.ETA. Mcig. NOTiPHiLA. Fall. DYSCOMYZA. Meig. coENiA. Rob. Desv. PIOPHILITES. 1. EPHYDUA Fall. scoTi:nYSA. Macq . DES INSECTES. 493 Gre. 3. pioPHiLA. Fall. Gre. 4. ociitiphylla. Fall. Gre. 5. CAMncHOETA. Macq. Gre. 6. ciTONA. Meig. Gre. 7. DRosoPHiLA. Fall. Gre. 8. stegana. Meig. Gre. 9. DiASTATA. Meig. Gre. 10. OPOMÏZA. Fo?^. Gre. 11. CAMAROTA. Meig. Gpe. 21. SPHEROCERITES. Genre I.ceroptera. Macq. Gre. 2. spnoEROCERA. Zfl/r. {Heteroptera, Olina, etc. Macq. ) Gre. 3. APTERiNA. Macq. Gpe. 22. OSCINITES. Genre 1. diasema. Macq. Gre. 2. AULACiCASTER.3/«C(7. Face inclinée. Antennes à troisième article ovalaire , le style nu. Face plane, glabre. Antennes à troi- sième article oblong, le style nu. Face plane. Antennes à deuxième ar- ticle terminé par une soie; le troi- sième allongé, le style biarticulé. Face carénée. Antennes à troisième article oblong, le style nu. Face carénée. Antennes à troisième article oblong ; le style plumeux. Pal- pes grêles. Face carénée. Antennes à troisième article oblong, le style plnmeux. Pal- pes élargis. Face plane. Antennes à troisième ar- ticle allongé; le style plumeux. Face carénée. Antennes courtes, à troisième article droit; le style sétacé, pubescent. Face déprimée. Antennes à troisième article oblong, le style élargi, pu- bescent. Antennes à troisième article orbicu- laire, et à style long. Pattes robustes. Trompe épaisse. Ailes garnies de soies à leur base. Ailes sans soies à leur base, quel- quefois ciliées au bord externe. _ , Ailes rudimentaires. Antennes à troisième article lenticu- laire, à style ordinairement nu. Pat- tes simples. Face plane, soyeuse. Abdomen oblong. Face arrondie, soyeuse. Abdomen of- 494 fiant une ligne enfoncée sur chaque segment. Gre. 3. LEPTOMYZA. Meig. Gre. 4. leucopis. fileig. Gre. 5. MiLiciHA. Meig. Gre. 6. GYMNOPA. Fall. Gre. 7. siPHONELL\. Macq. Gre. 8. homalura. Meig. Gre. 9. HETERONEVRA. Fall. Gre. 10. THERiNA. Meig. Face Gre. 11. MEROMYZA. Meig. Gre. 12. ciilorops. Meig. Gre. 13. osciNis. Latr. Gre. 14. LEiOMYZA. Macq. déprinaée. Abdomen Face soyeuse, filiforme. Face nue.' Abdomen déprimé , ova- laire. Face déprimée , bordée de soies. Ab- domen large , déprimé. Jambes droi- tes. Face soyeuse, proéminente. Antennes à troisième article ovalaire. Face nue , bombée. Abdomen large , déprimé. Jambes arquées. Antennes à troisième article ovalaire. Face nue. Antennes insérées sous une .saillie du front. Jambes postérieures un peu élargies. Face soyeuse, plane , canaliculée. An- tennes à deuxième article presque carré ; le troisième aussi court. un peu soyeuse. Antennes à troisième article oblong; le style gla- bre, très-long. Cuisses antérieures renflées. Face soyeuse. Front proéminent. An- tennes à troisième article oblong, cuisses postérieures renflées , jambes arquées. Face nue. Antennes à style biarticulé. Abdomen ovalaire. Face glabre. Antennes à troisième ar- ticle oblong , le style pubescent. Pat- tes simples. Face glabre. Antennes à troisième ar- ticle oblong. Pattes simples. Abdo- men allongé. DES INSECTES. 495^ Gre. 15. AGROMvzA. /'«//. Face soyeuse. Antennes à troisième article oblong. Pattes simples. Gre. 16. ODONTOCERA. Macq. Face soyeuse. Antennes à troisième article offrant en dessus une petite pointe, Gre. 17, PHYTTOMYZA. Fall. Faq-q soyeuse. Antennes à troisième article très-grand , le style velu. Ab- domen oblong. Gre 18. ELACHiPTERA. Mttcq. Face courte soyeuse. Antennes à style épais. Ailes courtes dans les mâles , rudimentaires dans les femelles. Gre. 19. myrmecomorpha. Face déprimée. Antennes seulement Du/. de deux articles distincts. Ailes ru- dimentaires, Gpe. 23. PHORITES. Antennes insérées près de l'épistome, à troisième article globuleux, avec un long style. Pattes épaisses , les cuis- ses postérieures dilatées. Genre 1. puora. Za^r. Antennes à troisième article globu- leux. Front soyeux. Ailes ciliées. Gre. 2. GXii^ioPiiORx. Maçq. Antennes à troisième article globu- leux. Front glabre. Ailes non ciliées. Gre. 3, coNiCERA. Mei;/. Antennes à trdsième article long, conique. La famille des platypézides a peu d'étendue. Ces petits insectes établissent un passage entre les Dolichopo- diens et les autres Musciens. Leurs larves vivent dans les champignons et les bois pourris, LescoNOPSiDEs, remarquables parleur grosse tête et leur abdomen cylindrique, vivent, dans leurs premiers états , aux dépens des Bourdons et autres Apiens. Les coNOPSiTEs subissent leurs métamorphoses dans l'abdomen de certains Bourdons. Les MYOPiTES ont des habitudes analogues. ,496 HISTOIRE Les Myopes ( M. /er/'M^'mea) volent souvent dans les endroits sablonneux , et semblent rechercher les nids d"A- piens. Tous ces Conopsides , à l'état d'insectes parfaits, fré- quentent les fleurs. Les œsTRiDES constituent une petite famille bien in- téressante , sous le rapport de leur genre de vie. Ces Dip- tères, très-reconnaissables à leur corps gros et velu, avec de très-petites antennes, voltigent souvent autour des animaux ruminants et des chevaux ; ils déposent leurs œufs, les uns sur le poitrail de ces animaux, qui, venant à se lécher, les avalent, et les larves, venant à eclore, se fixent aux parois de leur estomac. D'autres OEstrides dépo- sent leurs œufs sur différentes parties du corps , lorsque leurs larves doivent vivre sous la peau de ces Mammifères. On assure encore que quelques-unes pénètrent dans le cerveau. Les Curtérèbres sont tous d'Amérique. ( C. Buccala , Fab.) Les Hypodermes, dans leur premier état, vivent sous la peau des bœufs [H. bovis , Clark. ) Le type du genre ^Edémagène, à l'état de larve, vit sous la peau des Rennes en Laponie ( jE. tarandi, Lin.) ; de même que lesCéphénémyes. La larve de la Ccphalémye des brebis [C. ovis. Lin.) dépose ses œufs dans le nez des moutons. Le type du genre OEstre ( OEstrus equi, Lin.) se trouve fréquemment , à l'état de larve , dans l'estomac des che- vaux. Cette larve est ovalaire et garnie d'épines. Elle se dessèche lors de sa transformation en nymphe , et sa peau lui sert de coque. (PI. 20, flg. 12 et 13.) La famille des musgides renferme une quantité im- DES INSECTES. 497 mense d'espèces, très-géuéralement d'une taille fort mi- nime. Ou les a classées dans des genres nombreux, que nous répartissons actuellement dans vingt-trois groupes, qui paraissent être assez naturels. C'est dans cette famille que les naturalistes placent les mouches véritables, la mou- che de nos maisons. Le genre de vie n'est pas le même pour tous ces Diptères , il paraît être au contraire assez varié ; mais trop peu de faits sur leurs métamorphoses sont encore connus , pour qu'on puisse les appliquer à la classification. La plupart des muscides décrites sont européennes. Le groupe des tachinites est composé d'assez grosses mouches , généralement hérissées de soies roides. Pendant leur état de larve, elles vivent dans le corps de certaines chenilles et s'y transforment eu nymphes. C'est ainsi qu'on a nommé les espèces les plus répandues du genre Tachina, T. larvarum, Lin.; bombycivora , Macq. M. L. Dufour a obtenu une Tachina d'une larve vivant dans le corps d'une Cassida viridis. Les Némorées, Myobies, etc., ont des habitudes ana- logues. Les Échinomyies [E.fera, grossa. Lin., etc. ) sont les plus grosses Muscides, hérissées de poils roides. Les ocYPTÉEiTEs offt'cut peu de faits particuliers. Le type du genre Ocyptera ( 0. bicolor, Oliv. ) a été ob- servé vivant dans son premier état aux dépens d'un Hé- miptère, le Pentatoma grisea. Les GYMNOsoMiTEs sout pcu nombrcux. Le type du genre Gymnosoma ( G. rolundalciy Lin. ) ( pi. 20,. fig. 14) est une jolie espèce , commune dans toute l'Europe. Nous n'avons rien de bien particulier à mentionner sur les rnAsiiTEset les DExiiTEs. 498 HISTOIRE Les MusciTES sont plus nombreux. Le genre Mouche proprement dit [Musca] a pour type la mouche domes- tique {M. domestica, Lin.), si désagréable dans nos appartements pendant toute la belle saison. (PI. 20, fig. 16.) Le type du genre Sarcophage {S. caniaria, Lin. ) est nommé vulgairement Mouche de la Viande. On sait que ce Diptère a l'instinct de rechercher la viande pour y déposer ses œufs , d'où sortent des larves ayant la lorme de vers mous, apodes, blanchâtres. Les Lucilies {L. Cœsar, Lin., pi. 20, fig. 15 ) ont les mêmes habitudes. Les ANTOMYZiTEs sout dc pctits Diptères dont les lar- ves en général vivent dans les fientes. M. Bouché a fait connaître les premiers états de beaucoup de ces insectes. L" Anthomyia pluvialis , Lin., d'un gris de perle ponctué de noir, est très-commune dans toute l'Europe. Les TÉTANOGÉaiTES, LOXOCÉKITES , COBDVLUEITES SOUt de petits Diptères dont les habitudes ne sont pas encore pai-faitement connues. Les SGATOPHAGiTEs à Icur état de larve, et même à leur état d'insecte parfait fréquentent , les matières ex- crémentitielles. Le Scatophage du fumier [Scatophaga stercoraria. Lin.,) (pi. 20, fig. 17 ) est des plus communs dans toute l'Europe. Parmi les orxalidites et les téphridites, on en compte beaucoup qui sont nuisibles aux végétaux. La larve de TOrtalis du cerisier [Ortalis cerasi. Lin.), observée par Réaumur, vit de la pulpe des cerises. Le Da- cus de l'olivier ( D. oleœ, Fabr. ) occasionne souvent des dégâts considérables aux oliviers dans le midi de l'Europe. Les Téphritis sont de jolis Diptères dont les ailes trans- DES INSECTES. 499 parentes sont ornées de bandes ou de taches brunes ou noirâtres. ( T. lyclmidis , Fabr. ) On place près de ceux-ci un genre : Ceratitis de Mac- Leay (1). Les sEPsiTEs ont un nombre de représentants peu con- sidérable. Le type du genre Sepsis, observé par M. Bouché pen- dant ses premiers états, vit par myriades dans les excré- ments humains [S. cijnipsea , Lin.). Les Diopsis sont de singuliers insectes , bien remar- quables parleurs yeux pédoncules; tous sont exotiques. { Voyez Westwood, Transact. oj the Linnean Soc. of London.) Vâimi les aiicROPÉziTES, ulidites, notiphi- LiTEs, piOPHiLiTES, ctc, tous dc la plus petite taille, il en est un grand nombre qui vivent dans leurs premiers états, soit dans des champignons en décomposition, soit dans d'autres matières plus ou moins décomposées, soit dans l'eau (2). Le type du genre Piophila, le P. du fromage [P. casei , Lin.), vit dans le fromage. Les osciNiTES déposent généralement leurs œufs sur des plantes herbacées , et leurs larves sont souvent fort nuisibles à ces végétaux. Les Chlorops constituent un genre nombreux , dont les espèces en général sont jaunâtres avec des bandes ou des taches noires. Une espèce de Chlorops est très-nuisible aux céréales [tlh. Cereris, Meig. ; Ch. lineata, Fabr.) (3). (1) Voy. r.uér., Rev. Cuv., I8'i3 p. 197. (2) Voy. L. Dufour, Mém. sur plusieurs larves fongivores appartenant à des Diptères , Ann des Se. nat., deuxième série,t. XII. (3) Voy. Guérin , Mém. de la Soc. roy. et cent. d'Agricult., \b'i%. 500 HISTOIRE Une espèce très-eomraune du genre Oscinis (0. Frit., Fall. ) est fort nuisible aux grains d'orge. Les PHOBiTES sont très-peu nombreux. SEPTIÈME TRIBU. LES ORNITHOMYIENS. Ce sont de singuliers insectes, s'éloignant beaucoup de tous les autres Diptères par l'ensemble de leur organi- sation. Leur bouche, ayant entièrement la forme d'im su- çoir, paraît se rapprocher notablement de celle des Ano- plures. Leurs antennes deviennent complètement rudimen- taires. Leurs pattes sont robustes et armées de crochets dentés, qui permettent à ces insectes de se cramponner so- lidement aux animaux sur lesquels ils vivent. Car les Or- nithomyiens sont des êtres parasites sur des mammifères ou des oiseaux. Chez ces Liptères les ailes s'oblitèrent plus ou moins, et l'on ne retrouve même plus les ba- lanciers. Mais ce qu'il y a de plus singulier, c'est le développe- ment de ces insectes. Les Ornithomyiens ne pondent pas d'œufs ; ils produisent des nymphes , d'où bientôt sortent les insectes parfaits. Ce qui leur a fait donner par Latreille le nom de pupipares. Les femelles ont une sorte de matrice, consistant en une grande poche musculo-membraneuse, et des ovaires remplis d'une pulpe blanche. Là se forment les jeunes, qui atteignent une grosseur considérable, donnant ainsi à l'abdomen de la mère une dimension énorme. Les larves éclosent , grossissent et se transforment en nym- phe dans cette espèce de matrice propre aux femelles des Ornithomyiens. Les nymphes sont expulsées sous la forme d'un œuf mou, blanchâtre ; leur peau ne tarde pas a DES INSECTES. 501 se durcir et à former une coque solide , d'où sort ensuite un insecte parfait. C'est à Réaunaur, à Degéer, et ensuite à M. Léon Dufour (1), qu'on doit les observations les plus intéressantes sur ces curieux Diptères. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ORNITHOMYIENS. Groupe 1 . ORNITHOMYITES. Antennes tuberculiforraes. Ailes ru- dimentaires ou nulles. Tarses à pre- miers articles courts. Le dernier long. Les crochets à deux ou trois pointes. Genre 1. strebl*. Wied. Ailes obtuses, croisées sur le corps. Gre. 2. HippoBOscA. Lin. Ailes obtuses. Antennes à style api - cal nu. Tarses à crochets bilobés. Gre. 3. ORmjHOBiA.Meig. Ailes obtuses. Antennes glabres, Tar. ses à crochets bidentés. Gre. 4. olfersia. Wied. Ailes obtuses. Antennes ciliées. Tar- ses à crochets bidentés. Gre. 5. ORNiTHOMYiA. Latr. Ailes obtuses. Antennes velues. Tar- ses à crochets tridcntés. Gre. 6. oxYPTERUM. Kirby. Ailes courtes, triangulaires. Antennes {Anapera, Meig.) velues. Tarses à crochets tridentés. Gre. 7. stenopteryx. Leach. Ailes très-étroites, arquées et poin- tues. Tête portant des ocelles. Gre. 8. LEPTOTJENA. Nitzch. Ailes très-rudinaentaires. Gre. 9. MÉLOPHAGE. Latr. Ailes nulles. Gpe. 2. NYCTÉRIBIITES. Antennes nullement distinctes. Ailes nulles. Tarses grêles, à premier ar- ticle long et arqué , les autres très- courts ; les crochets simples. Gre 1 . NvcTERiBiA. Latr. (l)Léon Dufour, Ann. des Se. nat., première série, t. X, p. 243; t. XIi p. l ; troisième série, t. III. 502 HISTOIRE Les oBNiTHOMYiTEs coiistitueDt le groupe le plus considérable. Le type du genre Strebla, propre à l'Amérique naéri- diouale, vit sur une chauve-souris [S. vespertilionis , Wied.). Le type du genre Hippobosque ( E. equi, Fabr. ) , la Mou- che araignée de Réaumur, vit sur les chevaux. LesOraithobies, Olfersies, Ornithorayies , Oxyptères, Stenopteryx , vivent sur les oiseaux. Le Stenopteryx hirundinis , Leach , se trouve sur les hirondelles. On trouve sur les cerfs , les daims , etc. , le type du genre Leptotsena [L. cervi , Lin.), et les Mélophages sur les moutons ( M.ovinus , Lin.). Le groupe des nyctékibiites comprend le seul genre Nycteribia dont le type , se rencontre sur des chauves- souris ( iV. vespertilionis , Lin. ); DES INSECTES. 503 ONZIEME ORDRE. LES ANOPLURES. Ces insectes sont bien connus; ce sont ceux que le vulgaire désigne en général sous la dénomination de Poux; ils sont tous parasites, les uns sur l'homme et les mammifères, et les autres sur les oiseaux. Ces Ano- plures pondent des œufs généralement très-gros, compa- rativement à leur petite taille. Il en naît des insectes en- tièrement semblables, à la taille près , à leur mère. On ne trouve plus de trace des ailes chez ces insectes , où il n'existe aucune transition marquée entre l'état de larve et celui d'insecte parfait. Les antennes sont très- courtes. La multiplication chez ces êtres est vraiment prodi- gieuse, ce qui explique pourquoi les individus malpro- pres en sont quelquefois si cruellement infestés. On a dé- crit et représenté beaucoup de cesanimaux(l). Nous les rapportons à deux tribus. PREMIÈRE TRIBU. LES PÉDICULIENS. Ceux-ci vivent seulement sur l'homme et les mammi- fères; leur bouche constitue un suçoir propre à sucer et à pénétrer l'épiderme. (I) Voyez, pour la partie descriptive particulièrement, Nitzsch, Germ. Mag., t. III ; Burmeister, Handb. der Entomôl., t. II ; Denny, Anopliiror. Britannicc Monog. \ Gervais, Insect. aptères, t. III, Suites à Buffon; etc. 504 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PÉDICULIEiNS, Famille i. PHTIRIIDES. Pattes antérieures et intermédiaires propres à la marche ; les postérieures conformées pour s'accrocher. Genre 1. phtirius. Leach. Fam. 2. PÉDICULIDES. Toutes les pattes conformées pour s'accrocher. Cenrel.i'0L'(P^(//cî/w^«7/acwro/)«a , Fabr.; mâle de grandeur naturelle. 9. — Sa femelle. Planche V. 1. — Fourmi NoiR-CENDRÉ mâle, Fonn/ca/«sc«, Fabr. ; grossie. l''— Sa grandeur naturelle. 2. — Fourmi noir-cendré ouvrière, grossie. 2^ — Sa grandeur naturelle. 3. — Fourmi noir-cendré femelle, peu grossie. 4. — Une nymphe de cette espèce vue de profil. 4» — Sa grandeur naturelle. 5.— La coque qui la contient. 5=* — Sa grandeur naturelle. 6. — OEcodome cephalote, OEcodoma ceplia- loies, Latr. ; ouvrière de grandeur natu- relle. 7. — Chrysis dorée, Chrysîs ignita, Lin. 7^ — Sa grandeur naturelle. 8. — Leucospis géant, Leucospis gigas , fe- melle ; de grandeur naturelle. 8^ - Son abdomen vu de profil , pour montrer la tarière recourbée en dessus. 516 HISTOIRE 9. — Chxlcis PETITE, Chakismifiula, Fahv. 9" — Sa grandeur naturelle. 10. — PiMPLA. MÀNiFESTATEUR , Pimpla maiii- festator, Lin. ; femelle de grandeur na- turelle. 11. — La même faisant pénétrer sa tarière dans une tige pour déposer un œuf. 12. — ÉvANiE APPENDiGASTRE, /syanja appen- digaster, Fabr. 12*— Le thorax et l'abdomen vus de profil. Planche VL Figiire 1.— Cynips des baies de chêne, C?//i?p5 9?Fabr. 9. — SEUBhisji^'LA.BOVB, Setnblls tuiaria, 'Lin. Planche XVI. Figure 1. — Piéride aurore, Pieris cardamlnes , Lin. 2. — Sa chenille. 3. — Sa chrysalide. 4. — Argynne petit nacré, Argynnis Laiho- nia , Lin. 5. — Le même. 0. — Vanesse paon de jour , Fanessa lo , Lin. 7. — Sa chenille. 8. — Sa chrysalide. 9. — Satyre BAccANTHE,5a^2/rMsZ)e/awîVa, Lin. Planche XVII. Figure 1. — Zyg.ena de la filipendule, Zigsena fili- petidulx, Lin. 2. — Séricaire du MURIER, 5er/ca/7amo?-J, Lin. 3. — Sa chenille, le versa soie. 4. — Son cocon. 5. — ChemWe de VOrgyiaan/iqîca, Lin. G. — Caloptère ÉLÉGANTE, Ca/opfercr/o;wo5a, Blanch. 7. — Psyché du gramen, Psyché gramineUa, Hubn. 8. — Chenille du Cossus perce-bois , Cossus ligni' perda , Liu DES INSECTES. 523 Planche XVIII. Figure 1. — Bombyx processionnaire, Bombyx pro- cessionea, Lin. 2. — Un nid de ses chenilles. 3. — NYSSiEHÉRissÉE,iVyssîaAî5/?îc/arJa, Fabr.; mâle. 4. — Sa femelle. 5. — Hydrocampe du potamogeton, Hydro- ^ campe potamogalis. Lin. 6. — Yponomeute du fusain, Yponomeute evonymella, Lin. 7. — Le nid de ses chenilles et chrysalides. 8. — Une chrysalide isolée sortie de son cocon. 9. — Ptérophore pentadactyle, Pterophorus pentadactylus, Lin. Planche XIX. Figure \. — Cigale plébéienne , Cicada plebeia, Se. 2. — Sa nymphe. V 3. — BocYDiE globulaire, ^oc?/c;/wmg'/o6w/are, Fabr. . 4. — Membracis foliacé, Membracis foliata , Fabr. V^5. — LÈDRE A oreilles, Ledra axirita, Lin. 9. — Tettigone verte, Tettigonîaviridis , Lin.; un peu grossie. 7. — Notonecte verte, Notonecta glauca, Lin. 8. — Émesse de MADAGASCAR, Emesa mada- gascariensis, Blanch. 9. — Gerris la ustre, Gerris lacustris , Lin. 10. — RÉDUVE Masqué, iîec?MyiM5persowa^MS, Lin. 11. — Punaise DES LITS, Cimea* fec^M/ana, Lin. ; grossie. 12. — ScuTELLÈRE MARQUÉE, 5cw/e//era s/grnafa, Fabr. 524 HISTOIRE DES INSECTES. Planche XX. Figure 1. — Cousin piquant , Culex pipieiis, Lin. 2. — TiPULE DU CHOU, Tipula oleracea, Fahr. 3. — BiBioîi ixvmmiEH, Bibiohortulanus,Fabr.; mâle. 4. — Sa femelle. 5. — Asile crabroniforme, Jsihcs crahroni- formis, Lin. G. — Chrysops aveuglant, Chrysops cœcu- tiens, Lin. 7. — Blepharigaster ventre-roux, Blepha- rigaster rufigaster, Macq. 8. — Sargue DE RÉAUMUR, Sargiis Reaumurii, Fabr. 9. — Stratiome caméléon, Stratiomys diamse- leo. Lin. 1 0. — Volugelle vaine, Folucella inanis, Meig. 11. — Myope ferrugineuse, jî/yopa/errwg'mm, Fabr. 12. — OEsTRE DU cheval, OEstrus equi, Fabr. 13. — Sa larve. 14. — Gymnosome arrondie, Gymnosoma ro- timda, Fabr. 15. — Lucilie César, Lucilia Cxsar, Lin. 16. — Mouche domestique, Musca domestica^ Lin. 17. — SCATOPHAGE DU FUMIER, ^Ca^op/iag'a 5^e2^ coraria, Lin. HlSloilT ,|0S IlISCOt IlisloiiT dos Insocl J'I rj. Histou-e desJusectes ni3. Ilistou'e des Insectes Histou"*' «les luseote." PI.jS. Histoii-e des Insectes ni6. ïïi^tou-e des Insectes PL 17. Histoire des Insectes Pl.18. Histoire