% Æif, nat, Tome VI, HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIERE, Par M. LE COMTE DE BUFFON, InTen- DANT DU JARDIN DU ROI, DE L'ACADÉ= MIE FRANÇOISE ET DE CELLE DES SCIEN- CES, ÔLC. e Tome VE, AUX DEUX-PONTS, CHEz SANSON & COMPAGNIE: M, DCC, LXXXV: Lo HE SE OR E NATURELLE, FSSSSSSSSSSSSIS 4 INTRODUCTION A L'HISTOIRE DES MINÉRAUX. DES ÉLEMENS. PREMIERE PARTIE, De la Lurniere, de la Chaleur & du Feu. W Es puiflances de la Nature , autant qu’elles Lanous font connues, peuvent fe réduire à deux forces primitives , celle qui caufe la pefanteur, & celle qui produit la chaleur. La force d'impulfion leur eft fibordonnée , POLE 6 {ntroauition à L hiffoire elle dépend de la premiere pour fes effets particuliers, & tient à la feconde pour Peffet &enéral; comme l’impulfion ne peut s’exer- cer qu'au moyen du reffort, & que le ref- {ort n’agit qu'en vertu de la force qui rap- proche les parties éloignées. 1l eft clair que limpulfon a befoin, pour opérer, du con- cours de l’attration ; car { la matiere cef- {oit de s’attirer, fi les corps perdoient leur cohérence, tout refort ne feroit-il pas de truit, toute communication de mouvement interceptée, toute impulfion nulle ? puifque dans le fait (z) , le mouvement ne fe com- munique & ne peut fe tranfmettre d’un corps: à un autre que par l'élafticité , qu'enfn on peut démontrer qu'un corps parfaitement: dur, c’eft-à-dire, abfolument inflexible , {e- roit en même temps abfolument immobile .. & tout-à-fait incapable de recevoir lation d'un autre corps (4). L'attraétion étant ur (az) Pour une plus grande intelligence, je. prie mes. Leteurs de revoir la feconde partie de l’artiele de cet Ouvrage, qui a pour titre : De Le naiure, fesondé: File, (&) La communication du mouvement a toujours été- regardée comme une vérité d'expérience ,. & les plus. grands Mathématiciens {e font contentés d’en calculer Îes réfultats dans les différentes circonftances, & nous. ont donné fur cela des règles & des formules.où.ils. ont employé beaucoup d’art ; mais perfonne , ce me- ferable, n’a jufqu'ici confidéré la nature intime du mou- vement,. & n’a taché de fe repréfenter & de. préfen- ter aux autres. la maniere phyfique dont le mouve- ment fe tranfmet & pafle d'un corps à un autre corps, On a prétendu que les corps durs. pouvoient le: rece= des Minéraux, Vre Partie, 7 effet général , conftant & permanent ; l’im- pulfon qui dans la plupart des corps eft par- ticuliere , & n’eft ni conftante ni permanen- te, en dépend donc comme un effet particu- lier dépend d’un effet général ; car au con- traire , fi toute impulfon étoit détruite , l’at- tration fubfifteroit & n’en agiroit pas moins; tandis que celle-ci venant à cefler , lautre feroit non-feulement fans exercice, mais même fans exiftence ; c’eft donc cette diffé- rence eflentielle qui fubordonne l’impulfion à l’attra&tion dans toute matiere brute & pu- rement paihive. Mais cette impulfion qui ne peut ni s'exer- cer ni fe tranfmettre dans les corps bruts qu'au moyen du refort, c'eft-a-dire , du {e- voir comme les corps à reflort ; & fur cette hypos thèfe dénuée de preuves on a fondé des propoñtions & des calculs dont on a tiré «ne infinité de faufles conféquences : car les corps fuppofés durs & parfai- tement inflexibles, ne pourroient recevoir lé mouve= ment, Pour le prouver , foit un globe parfaitement dur, c'eft-a-dire , inflexïble dans toutes fes parties : chacune de ces parties ne pourra par conféquent être rapprochée ou éloignée de la partie voifine, fans quoi cela feroit contre la fuppoñtion ; donc dans un globe parfaitement dur, les parties ne peuvent recevoir au- cun déplacement , aucun changement, aucune aétion ; car fi elles recevoient une ation, elles auroiïent une réaction, les corps ne pouvant réagir qu’en agiflant. Puis donc que toutes les parties prifes féparément ne peuvent recevoir aucune ation , elles ne peuvent en sommuniquer ; la partie poftérieure qui eft frappée la premiere ne pourra pas communiquer le mouvement à la partie antérieure , puifquê cette partie poftérieure qui a été fuppofée inflexible, ne peut pas changer, ew 4 & Introduiion a hifloire cours de la force d’attrattion , dépend en: core plus immédiatement, plus généralement, de la force qui produit la chaleur ; car c’eft principalement par le moyen de la chaleur que l’impulfion pénètre dans les corps orga- nifés, c’eft par la chaleur qu'ils fe forment, croiflent & fe développent. On peut rap- porter à l’attraétion feule tous les effets de ja-matiere brute, &@ à cette même force d’at- trattion jointe à celle de la chaleur, tous les phénomènes de la matiere vive. Jentends par matiere vive non-feulement tous les êtres qui vivent ou végètent, mais encore toutes es molécules organiques vivantes, difperfées & répandues dans les détrimens ou réfidus des corps organifes ; je } égard aux autres parties ; donc il feroit impofñble de communiquer aucun mouvement à un corps inflexible. Mais l'expérience nous apprend qu’on communique le mouvement à tousles corps ; donc tous les corps font a reflort, donc il n’y a point de corps parfaitement durs & inflexibles dans la nature. Un de mes amis { M. Guenezau de Montbeïllard ), homme d’un excellent €fprit , m’a écrit à ce fujet dans les termes fuivans : » De Îa fuppofition de limmobilité abfolue des corps » abfolument durs , il fuit qu'il ne faudroit peut-être » qu'un pied cube de cette matiere pour arrêter tout % le mouvement de l’univers connu : & fi cette im- » mobilité abfolue étoit prouvée , il femble que ce » r’eft point affez de dire qu’il n’exifte point de ces # corps dans la Nature, & qu’on.peut les traiter d’im- » pofibles , & dire que La fuppoñition de leur exiftence » eft abfurde ; car le mouvement provenant du reflort » leur ayant été refufé , ils ne peuvent dès-lors ètre ‘ » capables du mouvement provenant de l’attraétion, » quieft par lhypothèfe la caufe du reffort «. ù des Minéraux. Ire Partie. 9 comprends encore dans la matiere vive » celle de la lumiere , du feu, de la chaleur ; en un mot toute matiere qui nous paroit être aétive par elle-même. Or cette matiere vive tend toujours du centre à la circonfe- rence , au lieu que la matiere brute tend au contraire de la circonférence au centre ; c’eft une force expanfive qui anime la matiere vive , & c’eft une force attraftive à laquelle obéit la matiere brute : quoique les direc- tions de ces deux forces foient diamétrale- ment oppoiées, lation de chacune ne s’en exerce pas moins ; elles fe balancent fans jamais fe détruire, & de la combinaifon de ces deux forces également a@ives , réfultent tous les phénomènes de l’univers. Mais, dira-ton , vous réduifez toutes les puiffances de la Nature à deux forces, l’une attractive & l’autre expanfve, fans donner la caufe ni de l’une ni de l’autre , & vous fubordonnez à toutes deux l’impulfon qui eft la feule force dont la caufe nous foit connue & démontrée par le rapport de nos fens ; n’eft-ce pas abandonner une idée claire & y fubftituer deux hypothèfes ebfcures ? À cela je réponds que, ne connoïiflant rien que par comparai{on , nous n’aurons ja- mais d'idée de ce qui produit un effet gène- ral, parce que cet effet appartenant à tout, on ne peut dès-lors le comparer à rien. De- mander quelle eft la caufe de la force attrac- tive, c’eit exiger qu'on nous dife la raifon pourquoi toute la matiere s’attire : or ne fufit:il pas de favoir que réellement toute la matiere s’atiire, & n'eft-il pas aifé de Yo Introduition à l'hifloire concevoir que cet effet étant général, rious n'avons nul moyen de le comparer, & par conféquent nulle efpérance d’en connoitre jamais la caufe ou la raifon ? Si l'effet, au contraire, étoit particulier comme celui de Pattraction de lPaimant & du fer, on doit efpérer d'en trouver la caufe , parce qu’on peut le comparer à d’autres effets particu- hers, ou le ramener à leffet général. Ceux qui exigent qu’on leur donne la raïfon d'un effet général, ne connoiïffent ni l’étendue de la Nature ni les limites de l’efprit humain: demander pourquoi la matiere eft étendue, pefante , impénétrable, font moins des quef- tions , que des propos mal conçus & aux- quels on ne doit aucune réponfe. Il en eft de même de toute propriété particuliere lorf- qu’elle eft efflentielie à la chofe : demander, par exemple, pourquoi le rouge eft rouge, {eroit une interrogation puérile à Jaquelle on ne doit pas répondre. Le Philofophe eft tout près de l'enfant lorfqu'il fait de femblables demandes ; &r autant on peut les pardonner à la curiofité non réfléchie du dernier . au- tant le premier doit les rejeter & les exciu- re de fes idées. Puis donc que Ia force d’attrafion & Ia force d’expanfion font deux effets généraux, on ne-doit pas nous en demander les caufes; il fufit qu'ils foient généraux & trous deux réels, tous deux bien conftatés, pour que nous devions les prendre eux-mêmes pour caufes des effets particuliers ; & l’impulfon eft un de ces effets qu’on ne doit pas regar- der comme une caufe générale connue ou ) des Minéraux. re Partie, 2 démontrée par le rapport de nos fens , puif- que nous avons prouvé que cette force d'im- pulfion ne peut exifter ni agir qu’au moyen de l’attradion qui ne tombe point fous nos fens. Rien n’eft plus évident , difent certains Philofophes, que la communication du mou- vement par l’impulfon , il fufit qu'un corps. en choque un autre pour que cet effet fui- ve:mais dans ce fens même la caufe de l’attra@tion n'eft - elle pas encore plus évi- dente @& bien plus générale , puifqu'il fuit _ d'abandonner un corps pour qu'il tombe &z prenne du mouvement fans choc? Le mouve- ment appartient donc, dans tous les cas, en- core plus à Pattraétion qu’à l'impulfion. Cette premiere réduétion étant faite, 1l feroit peut-être pofible d'en faire une fe- sonde, & de ramener la puiflance même de Pexpanfñon à celle de lPattraétion, en forte que toutes les forces de la matiere dépen- soient d'une feule force primitive : du moins cette idée me paroïitroit bien digne de fa fublime fimplicité du plan fur lequel opère la Nature. Or ne pouvons-nous pas conce- voir que cette attraction fe change en ré- pulfon toutes les fois que les corps s’appro- chent d’aflez près pour éprouver un frotte- ment ou un choc des uns contre les autres, L'impénétrabilité , qu'on ne doit pas regarder comme une force, mais comme une réfiflan- ce eflentielle à la matiere , ne permettant pas que deux corps puiflent occuper le mèé- me efpace, que doit-il arriver lorfqaue deux molécules qui s’attirent d'autant plus puif- famment qu’elles s’approchent de plus près, 12 Introduëfion à l'hifloire viennent tout-ä-coup à fe heurter? cette re- fiftance invincible de l’impénétrabilité ne devient-elle pas alors une force aétive ou plu- tôt réative qui, dans le conta& , repoufle les corps avec autant de vitefle qu’ils en avoient acquis au moment de {e toucher ? & dès- lors la force expanfive ne fera point une force particuliere oppofée à la force attrac- tive, mais un effet qui en dérive, & qui fe manifefte toutes les fois que les corps fe choquent ou frottent les uns contre les au- tres. J'avoue qu'il faut fuppofer dans chaque molécule de matiere, dans chaque atome quelconque , un reflort parfait , pour con- cevoir clairement comment s'opère ce chan- gement de lattra@ion en répulfion; mais cela même nous eft aflez indiqué\par des faits : plus la matiere s’atténue , & plus eile prend de reflort; la terre & l’eau qui en font les agrégats les plus grofliers , ont moins de reflort que l'air ; & le feu qui eft le plus fubtil des élémens, eft aufhi celui qui a le plus de force expanfive. Les plus pe- tites molécules de la matiere, les plus pe: tits atomes que nous connoiffions, font ceux de la lumiere ; & l’on fait qu'ils font par- faitement élaftiques, puifque lPangle fous le- quel la lumiere fe réfléchit eff toujours égalà celui fous lequel elle arrive : nous pouvons donc eninférer que toutes les parties conf- titutives de la matiere en général font à. refort parfait, & que ce reflort produit tous les effets de Ia force expanñve, tou- tes les fois que les corps fe heurtent ou fe des Minéraux. Îre Partie, 17 frottent en fe rencontrant dans des direétions oppoiées. | L'expérience me paroît parfaitement d’ac- cord avec ces idées ; nous ne connoiflons d’autres moyens, de produire du feu que par le choc ou le frottement des corps ; car le feu que nous produifons par la réunion des rayons de la lumiere, ou par l’application du feu déjà produit à des matieres com- buftibles , n’a-t-il pas néanmoins la même origine à laquelle il faudra toujours remon- ter, puifqu’en fuppofant l’homme fans mi- roirs ardens & fans feu actuel , il n'aura d’autres moyens de produire le feu qu'en frottant ou choquant des corps folides les uns contre les autres (c)? La force expanfñve pourroit donc bien n'être dans le réel que la réa@ion de la for- ce attraétive, réaction qui s'opère toutes les fois que les molécules primitives de la ma- tiere , toujours attirées les unes par les au- tres, arrivent a fe toucher immédiatement ; car dès-lors il eft néceflaire qu’elles foient repouflées avec autant de vitefle qu’elles en avoient acquis en direction contraire au moment du contaét (d), & lorfque ces mo- (c) Le feu que produit quelquefois la fermentation ges herbes entaflées , celui qui fe manifefte dans les effervefcences , ne font pas une exception qu’on puifle m’oppofer , puifque cette produ@tion du feu par la fer- mentation & par l’effervefcence , dépend comme toute autre de l'a@tion du choc des parties de la matiere les anes contre les autres, (4) Left certain, me dia-t-on, que les molécules 14 Introdnilion à l'hifloire lécuies font abfolument libres de toute co- . hérence, & qu'elles n’obéiflent qu’au feul mouvement produit par leur attraétion, cette vitefle acquife eft immenfe dans le point du conta&,. La chaleur, la lumiere , le feu, qui {ont les grands effets de la force expanfi- ve , feront produits toutes les fois qu'ar- tificiellement ou naturellement les corps fe- ront divifés en parties très petites, & qu'ils fe rencontreront dans des direétions oppolées ; & la chaleur fera d'autant plus fenñble , la lumiere d'autant plus vive, le feu d’autant réjaïliront après le contalt, parce que leur vitefe à ce point, & qui leur eft rendue par le reflert , ef la fomme des viteffes acquifes dans tous les momens pré- cédens par l'effet continuel de l’attraétion, & par con- féquent doit l’emporter fur l’effort inftantané de late tration dans le feul moment du contaët. Mais ne fera- t-elle pas continuellement retardée, & enfin détruite lorfqu'il y aura équilibre entre la fomme des efforts de l’attradtion avant le contat , & la fomme des: efforts de j’attraétion après le contaët ? Comme cette queftion pourroit faire naître des doutes. ou laifler quelques nua- ges fur cet objet qui par lui-même eft difficile à faifir, je vais tâcher d'y fatisfaire en m’expliquant encore plus clairement. Je fuppofe deux molécules, ou pour rendre l’image plus fenfble, deux groffes mafles de ma- tiere, telles que la Lune & la Terre , toutes deux douées d’un reflort parfait dans toutes les parties de leur intérieur : qu’arriveroit-il à ces deux mafles ifolées de toute autre matiere , fi tout: leur mouvement pro- grefhf étoit tout-à-coup arrêté ; & qu'il ne reftät à cha- cune d’elles que leur force d’attra@tion réciproque ? Il eft clair que dans cette fuppoñtion , la Lune & la Terre £e précipiteroient l’une vers l’autre avec une vitefle qui augmenteroit à chaque moment, dans la même rai- £on que diminueroit le carré de leur difiance, Les vi- des Minéraux. \re Partie. 15 plus violent, que les molécules fe feront préci- pitées les unes contre les autres avec plus de vitefle par leur force d’attraétion mu- tuelle, De-là on doit conclure que toute matiere peut devenir lumiere, chaleur, feu ; qu'il {uit que les molécules d’une fubftance quel- conque fe trouvent dans un état de liberté, c'eft-àa-dire, dans un état de divifion affez grande & de féparation, telle qu’elles puif- ient obéir fans obftacle à toute la force qui les attire les unes vers les autres; car dès tefles acquifes feront donc immenfes au point de coa- ta, ou fi l’on veut, au moment de leur choc, & des- iors ces deux corps que nous avons fuppofés à reffort parfait, & libres de tous autres empêchemens, c'eft-à- dire, entiérement ifolés, réjailliront chacun , & s’éloi- gneront l’un de l’autre dans la direétion oppofée & avec la même vitefle qu’ils avoient acquife au point du contaét : vitefle qui , quoique diminuée continuelle- ment par leur attraétion réciproque, ne laifferoit pas de les porter d’abord au même lieu d’où ils font partis, mais encore infiniment plus loin, parce que la retar- cation du mouvement ef ici en ordre inverfe de celui de l'accélération, & que la viteffe acquife au point du choc étant immenfe , les efforts de l’attraétion ne pour- ont la réduire à zéro qu’à une diftance dont le carré feroit également immenfe ; en forte que fi le conta& étoit abfolu, & que la diftance des deux corps qui fe choquent fût abfolument nulle , ils s’éloigneroient lun de l’autre jufqu’à une diftance infinie ; & c’eft à peu-prés ce que nous voyons arriver à la lumiere & au feu dans le moment de l’inflammation des matieres combuftibles 5; car dans l'inftant même elles lancent eur lumiere à une très grande diftance , quoique les particules qui fe font converties en lumiere, fuient auparavant très voifñnes les unes des autres, 16 Tntroduilion à L “hifloire qu’elles fe rencontreront ; elles réagiront les unes contre les autres, & fe fuiront en s’éloignant avec autant de viîteffle qu’elles en avoient acquis au moment du contaét , qu'on doit regarder comme un vrai choc; puiique deux molécules qui s'attirent mu- tuellement, ne peuvent fe rencontrer qu’en direétion contraire. Ainf la lumiere , la cha- lcur & le feu, ne font pas des matieres par- ticulieres , des matieres différentes de toute autre matiere ; ce n’eft toujours que la mé- me matiere qui n’a fubi d'autre altération, d'autre modification , qu'une grande divi- fion de parties, & une direétion de mouve- ment en fens contraire par l’effet du choc & de la réaétion. Ce qui prouve affez évidemment que cette matiere du feu & de la lumiere , n’eft pas une fubftance différente de toute autre ma- tiere, c’eft qu’elle conferve toutes les qua- lites eflentielles , & même la plupart des attributs de la matiere commune : 1°. la lu- miere, quoique compofée de particules pref- que infiniment petites , eft néanmoins en- core divifble, puifqu’avec le prifme on fe- pare les uns des autres les rayons, ou, pour parler plus clairement , les atomes difié- remment colorés ; 2°. Ja lumiere , quoique douée en apparence d’une qualité toute op- pofée à celle de la pefanteur, c'eft-a-dire , d’une volatilité qu’on croiroit lui être eflen- tielle, eft néanmoins pefante comme toute autre matiere, puifqu'elle fléchit toutes les fois qu'elle pañle auprès des autres corps, & qu'elle fe trouve à portée de leur fphere d’attraétion des Minéraux. 1re Partie. pe d'attra@ion ; je dois même dire qu’elle eft fort pefante relativement à fon. volume qui eft d'une petitefle extrême , puifque la vi- tefle immenfe avec laquelle la lumiere fe meut en ligne direte, ne l'empêche pas éprouver aflez d’attraétion près des autres corps, pour que fa direétion s'incline & change d’une maniere très fenfble à nos yeux ; 3°. la fubftance de la lumiere n'eft pas plus fimple que celle de toute autre ma- tiere, puifqu'elle eft compofée de parties d'inégale pefanteur ; que le rayon rouge eft beaucoup plus pefant que le rayon violet, & qu'entre ces deux extrêmes élle contient une infinité de rayons intermédiaires qui ap- prochent plus ou moins de la pefanteur du rayon rouge ou de la légereré du rayon vio- let : toutes ces conféquences dérivent nécef- fairement des phénomènes de l’inflexion de la lumiere & de fa réfra@tion (e), qui dans = \ (e) L'attraûtion univerfelle agit fur la lumiere; ilne faut, pour s’en convaincre , qu’examiner les cas ex- trèmes de la réfraétion : lorfqu'un rayon de lumiere pale à travers un cryftal fous un certain angle d’obli- quité, la direétion change tout-ä-coup, & au lieu de continuer fa route, il rentre dans le criftal & fe réflé- chit. Si la lumiere pañle du verre dans le vide, toute la force de cette puiflance s'exerce, & le rayon eft contraint de rentrer , & rentre dans le verre par un effet de fon attraétion que rien ne balance ; fi la lu- miere pafle du criftal dans l’air , l’attra@tion du criflal plus forte que celle de V’air, la ramène encore, mais avêc moins de force , parce que cette attraétion du verre eft en partie détruite par celle de l’air qui agit en fens contraire fur le rayon de lumiere ; fi ce rayon paife du 3 23 Zrtrodattior à Üh rfloire le réel n'eft qu’une inflexion qui s'opère lorfque Ta lumiere pafle à travers les corps: tranfparens ; 4°. on peut démontrer que la lumiere eft maflive & qu'elle agit dans quel- ques cas comme agifient tous les autres corps ; car, indépendamment de fon effet or- dinaire qui eft de briller à nos yeux ,. & de: {on action propre toujours accompagnée criftal dans l'eau, l'effet eft bien moins fenfble , le. rayon rentre à peine, parce que l’attraétion du criftal eft prefque toute détruite par celle de l’eau, qui s’op- pofe à fon aétion ; enfin fi la lumiere pafle du criflal dans le criftal ,.comme les deux attraétions font égales ,, lPeffet s'évanouit, & le rayon continue fa route : d’au- tres expériences démontrent que cette puiffance attrac- tive ou cette force réfringente, eft toujours àtrès-peu- près proportionnelle à la denfité des matieres tranfparen-- tes, à l'exception des corps onftueux & fulfureux , dontia: force refringente eft plus grande, parce que-la lumiere a plus. d’analogie ,. plus de rapport de nature avec les. matieres inflammables qu'avec les autres matieres. Mais s’il refoit quelque doute fur cette attraétion de la lumiere vers les corps ,qu’or jette les yeux. fur les inflexions que fouffre un rayon lorfqu'il pañle fort près de la furface d’un corps; untrait de iumiere ne peut entrer par un très petit trou, dans ure chambre obfcure, fans être puiflamment attiré vers les bords du. trou ; ce petit faifceau de rayons fe divifé , chaque. rayon voifin dela circonférence du trou, fe plie vers: cette circonférence, &. cette inflexion produit des fran- ges colorées , des apparences conftantes, qui font l’ef- fet de lattraétion de la lumiere vers les corps voifns, Il en eft de même des rayons qui pañlent entre deux lames de couteau, les.uns fe plient vers la lame fu- périeure , les autres vers la lame inférieure ; il n’y a gue ceux du milieu. qui fouffrant une égale attraétion ‘es deux côtés. ne font pas détournés, & fuivent leur direŒione. des Minéraux, re Partie, To éclat & fouvent de chaleur , elle agit par fa mafle lorfqu’on la condenfe en la réunit- fant , & elle agit au point de mettre en mouvement des corps affez pefans placés au foyer d’un bon miroir ardent; elle fait tour- ner une aiguille fur un pivot placé à fon foyer ; elle poufle , déplace ; & chafle les feuilles d’or ou d'argent qu’on lui préfente avant de les fondre ; & même avant de Îles échaufer fenfblement. Cette ation produite par fa maffe, eft la premiere, & précède celle de la chaleur ; elle s'opère entre Îa lu- miere condeniée & les feuilles de métal, d2 Ja même façon qu’elle s’opére entre deux autres corps qui deviennent contigus, & par conféquent la lumiere a encore cette propriété commune avec toute autre ma- tiere ; 5°. enfin on fera forcé de convenir que fa lumiere eft un mixte ,c’eft-a-dire , une matiere compofée comme la matiere com- mune, non-feulement de parties plus groffes & plus petites , plus ou moins pelantes, plus ou moins mobiles , mais encore différemment figurées ; quiconque aura réfléchi fur les phénomènes que Newton appelle Xs accès de facile réflexion & de facile tranfiniffion de la li- miere ; & fur les efets de la double réfrac- tion: du criftal de roche ; & du fpath appellé riftal d’flande , ne pourra s'empêcher de reconnoître que les atomes de la lumiere ont plufieurs côtés, plufieurs faces différentes, qui, felon qu’elles fe préfentent , produifent conftamment des effets différens (f). (F) Chaque rayon de lumiere à deux côtés oppofés, B 2 20 Introduilion a l'hifloire En voilà plus qu’il n’en faut pour démon- trer que la lumiere n’eft pas une matiere particuliere ni différente de la matiere com- mune; que fon effence eft la même, fes pro- priètés eflentielles les mêmes; qu’enfin elle n'en diffère que parce qu'elle a fubi dans le point du contaét la répulfion d’où provieat fa volatilité. Et de la même maniere que l’ef- fet de la force d’attraétion s'étend à l'infini, toujours en décroiflant comme l’efpace aug- mente , les effets de la répulfion s'étendent & décroiflent de même , mais en ordre in- verfe ; en forte que l’on peut appliquer à la force expanfive tout ce que l’on fait de la force attra@ive: ce font pour la Nature deux infirumens de même efpéce, ou plutôt ce n’eft que le même inftrument qu'elle manie dans deux fens oppofés. Toute matiere deviendra fumiere , dès que toute cohérence étant détruite, elle fe trou- vera divifée en molécules fufifamment peti- tes, & que ces molécules étant en liberté, feront déterminées par leur attraétion mu- tuelle à 1 précipiter les unes contre les autres; dans l’inftant du choc la force ré- pulñve s’exercera, les molécules fe fuiront doués originairement d’une propriété d'où dépend fa réfraûtion extraordinaire du criftal, & deux autres cô- tés oppofés qui n’ont pas cette propriété ( Oprique de Newton, qu:fion XXVWI, traduëtion de Coffee). Ncta. Cette propriété dont parle ici Newton, ne peut dé- pendre que de l’étendue ou de la figure de chacun des côtés des rayons, c’eft-à-dire, des atômes de lumiere. Voyez cet articie en entier dans Newton, “ des Minéraux. Ire Partie. 21 en tout fens avec une vitefle prefque inf- nie, laquelle néanmoins n’eft qu'égale à leur viteile acquife au moment du contaét : car Ja loi de lattra@ion étant d'augmenter comme lefpace diminue, il eft évident qu’au contact J'efpace toujours proportionnel au carré de la diftance devient nul, & que par conféquent la viteffle acquife en vertu de l’attraction, doit à ce point devenir prefqu'infinie; cette vitefle feroit même infinie fi le contaét étoit immédiat , & par conféquent la diftance en- tre les deux corps akfolument nulle ; mais, comme nous l’avons fouvent répété, il ny a rien d'abfolu, rien de parfait dans la Na- ture, & de même rien d’abfolument grand, rien d'abfolument petit, rien d’entiérement nul, rien de vraiment infini; & tout ce que J'ai dit de la petitefle infinie des atomes qui conftituent [a lumiere, de leur reflort par- fait, de la diftance nulle dans le moment du contact, ne doit s'entendre qu'avec reftric- tion. Si l’on pouvoit douter de cette vérité métaphyfque, il feroit poflible d'en donner une démonftration phyfique, fans même nous écarter de notre fujet. Tout le monde fait que la lumiere emploie environ fept minutes & de- mie de temps a venir du foleil jufqu’à nous; fup- pofant donc le foleil à trente-fix millions de lieues, la Jumiere parcourt cette énorme difince en fept minutes & demie, ou ce qui revient au même ( fuppofant fon mou- vement uniiorme ), quatre - vingt mille lieues en une feconde. Cette vitefle, quoique pro- digieufe, eft néanmoins bien éloignée d’être infinie, puifqu’elle eft déterminable par les 22 Introduëtion à lhifloire sombres ; elle ceffera même de paroitre pro- digieufe , lorfqu’on réfléchira que la Nature femble marcher en grand, prefque auffi vite qu'en petit; il ne faut pour cela que fup- puter la célérité du mouvement des comé- tes à leur périhélie , ou même celle des planètes qui fe meuvent le plus rapidement, & l’on verra que la vitefle de ces mañes immenfes , quoique moindre , fe peut néan- moins comparer d’añlez près avec celle de nos atomes de lumiere. Et de même que toute matiere peut fe écnvertir en lumiere par la diviñon & la répulfion de fes parties exceflivement divi- fées ;- lorfqu’elles éprouvent un choc des unes. contre les autres ; la lumiere peut aufli fe convertir en toute autre matiere par l’ad- dition de fes propres parties, accumulées par l’attraftion des autres corps. Nous ver- rons dans la fuite que tous les éiémens font convertibles ; & fi l’on a douté que la lu- miere qui paroît être l'élément le plus fim- ple, püt fe convertir en fubftance folide, c'eft que, d’une part, on n’a pas fait aflez d'attention à tous les phénomènes, & que d'autre part on étoit dans le préjugé, qu’étant effentiellement volatile, elle ne pouvoit ja- mais devenir fixe. Mais n'avons -nous pas prouvé que la fixité & la volatilité dépen- dent de la même force attra&tive dans le gremier cas, devenue répulfive dans le fe- cond? &c dès-lors ne fommes-nous pas fon- dés à croire que ce changement de la ma: “ere fixe en lumiere, & de la lumiere en des Mirréraux. Îre, Partie 22 matiere fixe, eft une des plus fréquentes opérations de la Nature? | Après avoir montré que l'impulfion dé- pend de l’attraétion ; que la force expanfive eft la même que la force attraftive devenu névative, que la lumiere, & à plus forte raifon la chaleur & le feu ne font que des. manieres d'être de la matiere commune ; qu'il n'’exifte . en un mot , qu'une feule- force & une feule matiere toujours prête & s’attirer ou à fe repoufler fuivant les cir- conftances ;. recherchons comment avec ce feul reffort & ce feuk fujet, la Nature peut varier fes œuvres à linfini. Nous mettrons: de la. méthode dans cette reherche , & nous. en préfenterons les réfultats avec plus de. clarté, en nous abftenant de comparer d’abord: les objets les plus éloignés , les plus oppe-- fs, comme le feu @& l’eau, l'air & la terre. & en nous conduifant au contraire par les: mêmes degrés , par les mêmes nuances dou-- ces que fuit la nature dans toutes {es démar- ches. Comparons donc les choifes les plus: voifines, & tächons d'en faifir les différen- ces, c'eft-a-dire,. les particularités, &@& de: les préfenter avec encore plus d'évidence que leurs généralités. Dans le point de vue: général, la lumiere, la chaleur & Île feu ne: font qu’un feul objet, mais dans le point de: vue particulier , ce font trois objets dif tinéts , trois chofes qui, quoique fe refflem- blant par un grand nombre de propriétés diffèrent néanmoins par un petit nombre d’au- tres propriètés affez effentielles, pour qu’on: puife les regarder comme trois chofes dif. 24 Introduilion & l'hifloire rerentes, & qu'on doive les comparer une à une. Quelles font d’abord les: propriétés com- munes de la lumiere & du feu , quelles font aufli leurs propriétés différentes ? La lumiere, dit-on, & le feu élémentaire ne font qu’une mème chofe, une feule fubftance : cela peut ètre ; mais comme nous n'avons pas encore d'idée nette du feu élémentaire, abftenons- nous de prononcer fur ce premier point. La lumiere & le feu, tel que nous les connoif- fons , ne font-ils pas au contraire deux chofes différentes, deux fubftanees diftinétes & compolées différemment ? le feu eft à la vérité très fouvent lumineux, mais quel- quefois aufi le feu exifte fans aucune appa- rence de lumiere ; le feu, foit lumineux, foit obfcur , n’exifte jamais fans une grande cha- leur, tandis que. Ïa lumiere brille fouvent avec éclat fans la moindre chaleur fenfible. La lumiere paroit être l'ouvrage de la na- ture ; le feu n'eft que le produit de l’induf- trie de l’aomme : la lumiere fubfifte, pour ainfi dire, par elle-même, & fe trouve re- pandue dans les efpaces immenfes de l’uni- vers entier; le feu ne peut fubffter qu'avec des alimens, & ne fe trouve qu’en quelques points de l’efpace où l’homme le conferve, & dans quelques endroits de Ja profondeur de la terre, où il fe trouve également en- tretenu par des alimens convenables. La lu- miere, à la vérité, lorfqu’elle eff conden- fée , réunie par lart de l’homme, peut pro- duire du feu; mais ce n’eft qu’autant qu’elle tombe fur des matières eombuftibles. La lumiere F C #e " de des Minéraux. re Vartie, 25 lumiere n’eft donc tout au plus, & dans ce feul cas, que le principe du feu, & non pas le feu; ce principe même n’eft pas immédiat, ÿl en fuppofe un intermédiaire, & c’eft celui de la chaleur qui paroît tenir encore de plus près que la lumiere à leflence du feu. Or, la chaleur exifte tout auf fouvent fans lu- miere que la lumiere exifte fans chaleur ; ces deux principes ne paroiïfferit donc pas nécef- {airement liés enfembles leurs effets ne {ont ni fimultanés ni contemporains , puifque dans des certaines circondtances on fent de la chaleur long-temps avant que la lumiere paroife , & que dans d’autres circonfiances on voit de la lumiere long-temns avant de fentir de la chaleur, & mème fans en fentir aucune. ur Dès-lors la chaleur n’eft-elle pas une autre maniere d'être, une modification de la ma- tiere., qui difière à la vérité moins que toute autre de celle de la lumiere , mais qu'on peut néanmoins confidérer à part, & qu'on de- vroit concevoir encore plus aifément? Car la facilité plus ou. moins grande que nous avons à concevoir les opérations différentes de la nature, dépend de celle que nous avons d'y appliquer nos fens; lorfgu’un effet de la nature tombe fous deux de nos fens, la vue &c le toucher, nous croyons en avoir une pleine connoiflance ; un efet qui n'afeéte que l'un ou l’autre de ces deux fens, nous paroit plus diicile à connoître; & dans ce cas, la facilité ou la difficulté d'en juger, dépend du degré de fupériorité qui {e trouve Æif. nat, Torg. VE es # 26 Introdu“ion à P hifloire entre nos fens ; la lumiere que nous n'ap- percevons que par le fens de la vue { fens le plus fautif & le plus incomplet ), ne devroit pas nous être auñli-bien connue , que la cha- leur qui frappe le toucher, & affete par conféquent le plus sûr de nos fens. Cepen- dant il'faut avouer qu'avec cet avantage on a fait beaucoup moins de découvertes fur la nature de la chaleur ,que fur celle de Ia lu- miere, foit que l’homme faififle mieux ce qu'il voit que ce qu'il fent, foit que la lu- miere fe préfentant ordinairement comme une fubftance diftinéte & différente de toutes les autres, elle a paru digne d'une confde- ration particuliere ; au lieu que la chaieur dont Feffet eft plus obfcur, fe préfentant comme un objet moins ifolé, moins fimple, n'a pas été regardée comme une fubftance diftinéte , mais comme un attribut de la lu- miere & du. feu. Quand même cette opinion, qui fait de Ja chaleur un pur attribut , une fimple qua- lité, fe trouveroit fondée , 1! feroit toujours utile de confidérer la chaleur en elle-même & par les effets qu'elle produit toute feule; c'eft-àa-dire , lorfqu’elle nous paroît indépen- dante de la lumiere & du feu. La premiere chofe qui me frappe, & qui me paroit bien digne de remarque, c’eft que le fiège de la chaleur eft tout différent de celui de la lu- miere ; celle-ci occupe & parcoure les ef. paces vides de l’univers ; 41 chaleur au con- traire fe trouve généralement répandue dans toute la matiere folide. Le glohe de la terre des Minéraux. Îre Partie. 27 & toutes les matieres dont il eft compoié, ont un degré de chaleur bien plus confide- rable qu'on ne pourroïit l’imaginer. L'eau a fon degre de chaleur qu’elle ne perd qu’en changeant fon état, c’eft-à-dire , en perdant fa fluidité ; l'air a auf fa chaleur, que nous appellons fa température, qui varie beau- coup, mais qu'il ne perd jamais en entier, puifque fon refort fubfifie même dans le plus grand froid; le feu a aufñ fes différens degrés de chaleur, qui paroifflent moins dé- pendre de fa nature propre , que de celle des alimens qui le nourriflent., Ainfi toute la matiere connue eft chaude , & dès-lors la chaleur eft une affe&tion bien plus générale que celle de 11 lumiere. La chaleur pénètre tous les corps qui lui font expofés , & cela fans aucune exception; tandis qu'il n’y a que les corps tran{parens qui laiflent paffer la lumiere , & qu'elle eft arrêtée & en païtie repouflée par tous les. corps opaques. La chaleur femble donc agir d’une maniere bien plus générale & plus palpable que n’agit la lumiere ; & quoique les molécules de la chaleur foient exceñii- vement petites, puifqu’elles pénètrent les : corps les plus compaétes, ii me femble néanmoins que l’on peut démontrer qu’elles font bien plus grofles que celles de ia lu- miere ; car on fait de la chaleur avec la lu- miere, en la réuniflant en grande quantité ; d’ailleurs la chaleur agiffant {ur le fens du toucher, il eft néceffaire que fon a&ion foit proportionnée à la grofliéret£é de ce (ens, comme la délicatefle des PIRE de la vus À 2 23 Introduëfion à lhifloire paroît l'être à l'extrême finefle des parties de la lumiere : celles-ci fe meuvent avec la plus grande vitefle, agiffent dans l'inftant à des diftances immenfes; tandis que celles de la chaleur n'ont qu'un mouvement pro- grefMif aflez lent, qui ne paroît s'étendre qu'à de petits intervalles du corps dont elles emanent. Le principe de toute chaleur paroit être l’attrition des corps; tout frottement, c’eft- à-dire, fout mouvement en fens contraire entre des matieres folides , produit de la chaleur ; & fi ce même effet n'arrive pas dans -les fluides, c’eft parce que leurs parties ne fe touchent pas d’aflez près pour pouvoir être frottées les unes contre les autres , & qu'ayant peu d’adhérence entr’elles , leur réfiftance au choc des autres corps eft trop foible pour que la chaleur puifle naître ou {e manifefter à un degré fenfble ; mais dans ce cas on voit fouvent de la lumiere pro- duite par ce frottement d'un fluide, fans fentir de la chaleur. Tous les corps, foit en petit ou en grand volume, s’échauffent dès qu'ils fe rencontrent en fens contraire : la chaleur eft donc produite par le mouvement de toute matiere palpable & d’un volume quelconque; au lieu que la produétion de la lumiere qui fe fait aufli par le mouvement en fens contraire, fuppofe de plus la divi- fion de la matiere en parties très petites, & comme cette opération de la nature eft la même pour la produétion de la chaleur & celle de la lumiere, que c’eft le mouvement £n fens çoniraire, la rencontre des corps dés Minéraux. te Partie, 29 qui produifent l’un & l’autre, on doit en conclure que les atomes de la lumiere font {olides par eux-mêmes, & qu'ils font chauds au moment de leur naiflance ; mais on ne peut pas également afiurer qu’ils confervent leur chaleur au même degré que leur lu- miere, ni qu'ils ne ceflent pas d’être chauds _avant de ceffer d’être lumineux. Des expe- riences familieres paroifient indiquer que la chaleur de la lumiere du foleil augmente en paflant à travers une glace plane, quoique la quantité de la lumiere foit diminuée con- fidérablement par la réflexion qui fe fait à la furface extérieure de !a glace, & que la matiere même du verre en retienne une cer- taine quantité. D’autres expériences plus recherchées (2) femblent prouver que la lu- (2) Un habile Phyfcien (M. de Sauflure , citoyen de Gerève } a bien voulu me communiquer le réfultat des expériences qu’il a faites dans les, montagnes, fur la é'fférente chaleur des rayons du foleil, & je vais ran- porter ici fes propres expreflions. » J'ai fait faire ; en # Mars 1767, cinq caïffes refangulaires de verre blanc # de Bohème , chacune defquelles eft la moitié d’un # cube coupé parallélement à fa bafe ; la premiere a # un pied de largeur en tout fens, fur fix pouces de »# hauteur; la feconde, dix pouces fur cinq, & ainñ » de fuite jufqu’à la cinquième qui a deux pouces fur » un. Toutes ces caiffes font ouvertes par le bas, & » s’emboitent les unes dans les autres fur une table » fort épaifle de bois de poirier noirci , à laquelle elles » font fixées. J'emploie fept thermomètres à cette ex- » périence, l'un fufpendu en l'air & parfaitement ifolé » à côté des boîtes & à la même diftance du fol , un n autre pofé fur la caiffe extérieure en dehors de cette » cale, & à-peu-près au milieu ; le fuivant pofé de C3 % 5 O {ntroduion à l'hi floire miere augmente de chaleur à mefure qu’elle traverte une plus grande épaifleur de notre atmofpheres ; On fait de tout temps que la chaleur de- vient d'autant moindre, ou le froid d'autant plus grand, qu’on s'élève plus haut dans les montagnes. Îl eft vrai que la chaleur qui provient du globe entier de la terre, doit être moins fenfible fur ces pointes avancées qu’elle ne l’eft dans les plaines; mais cette - eaufe n’eft point du tout proportionnelle à leffet : l'aftion de la chaleur qui émane du globe terreftre ne pouvant diminuer qu’en raifon du quarré de la diffance, il ne pa- \ + # même fur la feconde caïfle , & ainfi des autres juf- qu'au dernier qui eft fous la cinquième caifle, & à demi noyé dans le bois de la table. » Îl faut obferver que tous ces thermomètres font de mercure, & que tous, excepté le dernier, oct la bouie nue, & ne font pas engagés comme les thermomètres ordinaires dans une planche ou dans une boîte dont le plus ou moins d'aptitude à prendre & à conferver la chaleur, fait entiérement varier les réfultats des expériences. » Tout cet appareil expofé au foleil dans un lieu découvert, par exemple, fur le mur de clôture d’une grande terraffe, je trouve que le thermomètre fuf- pendu à l'air libre, monte le moins haut de tous ; que celui qui eft fur la caïfle extérieure, monte un peu plus haut, enfuite celui qui eft fur la (econde caifle, & ainfñ des autres, en obfervant cependant que le thermomètre qui eft pofé fur la cinquième caiffe, monte plus haut, que celui quieft fous elle & à demi noyé dans le bois de la table : j'ai vu celui-là monter à 70 degrés de Reaumur (en plaçant le © à la congélation & le 8ome degré à l'eau bouillante ). des Minéraux, Ire Partie. ou roît pas qu'a la hauteur d’une demi-lieue, ui n'eft que la trois -millième partie du EH Rp du globe, dont le centre doit être pris pour le foyer de la chaleur; il ke paroît pas, dis-je, que cette différence, qui dans cette fuppofñtion n’eft que d’une unité fur neuf millions, puifle produire une dimi- nution de chaleur aufi confidérable , à beau- coup près, que celle qu’on éprouve en s’é- levant a cette hauteur; car le thermomètre y baïfle dans tous les temps de l’année juf- qu’au point de la congélation de l’eau; la neige ou Îa glace fubfftent aufñ fur ces grandes montagnes à-peu-près à cette hau- CEE © \ù » Les fruits expofés à cette chaleur, s’y cuifent & y » resdent leur jus. » Quand cet appareil eft expofé au foleil dès le ma- » tin, on obferve communément la plus grande chaleur » vers les deux heures 87 demi après midi; & lorfqu’on » le retire des rayons du foisil, il emploie plufieurs » heures à fon entier refroidiflement. » J'ai fait porter ce même appareil fur une monta- » gne élevée d'environ cinq cents toifes au-deflus du » lieu-où fe faifoient ordinairement les expériences ; » & j'ai trouvé que le refroidiffement caufé par l’élé- » vation, agifloit beaucoup plus fur les thermomètres » fufpendus à l'air libre , que fur ceux qui étoient en- » fermés dans les caïiffes de verre , quoique j’eufle eu » foin de remplir les caifles de l'air même de la mon- » tagne , par égard pour la fauffe hypothèle de ceux » qui croient que le froid des montagnes tient de Îa » pureté de l’air qu’on y refpire «, Îl feroit à defrer que M. de Sauffure, de la faga- cité duquel nous devons attendre d'excellentes choïfes, fuivit encore plus loin ces expériences , & voulût bien en publier les réfultats, C4 32 ntroduilion a l'hiffoire teur dans toutes les faifons :il n’eft donc pas probable que cette grande différence de chaleur provienne uniquement de la diffé- rênce de la chaleur de la térre : l’on en fera pleinement convaincu, fi l’on fait attention qu'au haut des volcans où la terre eft plus chaude , qu'en aucun autre endroit de la fur- fate du globe, le froid de l'air eft à très peu près le même , que dans les autres montagnes a Ja même hauteur. On pourroit donc penfer que les atomes de la lumiere, quoique très chauds au mo- ment de leur naïflance & au fortir du foleil, fe refroidiffent beaucoup pendant les fept minutes @ demie de temps que dure leur traveriée du foleil à la terre, d'autant que la durée de la chaleur, ou, ce qui revient au même , le temps du refroidifiement des corps étant en raifon de leur diamètre ,ii fembieroit qu'il ne faut qu’un très petit mo- ment pour Île refroidiflement des atomes prefqu'infiniment petits de la lumiere; 6e cela feroit en effet s'ils étoient ifolés: mais comme ils fe fuccédent prefque immédiate- ment, & qu'ils fe propagent en faifceaux d'autant plus ferrès qu'ils font plus près du. lieu de leur origine, la chaleur que chaque atome perd, tombe fur les atomes voifins; 8 cette communication réciproque de la chaleur qui s’'évapore de chaque atome, en- tretient plus long-temps la chaleur générale de la lumiere ; & comme fa direétion conf tante eft toujours en rayons divergens, que leur éloignement l’un de l’autre augmente comme l’efpace qu'is ont parcouru, & qu'en des Minéraux. re Partie, 32 même temps la chaleur qui part de chaque atome, comme centre, diminue auf dans la même raifon;il s’enfuit que l’aé&tion de Ia lumiere des rayons folaires décroiffant en raifon inverfe de quarré de la diftance, celle de leur chaleur décroit en raifon inverfe du quarré-quarré de cette même difiance. Prenant donc pour unité le demi-diamètre du foleil, & fuppoñfant l’aftion de la lumiere comme 1000,à Ja diftance d’un demi-diame- tre de la furface de cet aftre, elle ne fera plus que comme =®® à Îa diftance de deux demi-diamètres, que comme 2 à celle de trois demi-diamètres , comme à la diftan- ce de quatre demi-diaméires ; & enfin en ar- rivant à nous qui fommes éloignés du foleil de trente-fix millions de lieues, c’efta-äire, d'environ deux cents vingt-quatre de fes demi - diamètres, l’aétion de la lumiere ne fera plus que comme 2, c’eft-ä-dire, plus de cinquante mille fois plus foible qu’au for- tir du foleil ; & la chaleur de chaque atome de lumiere étant auffi fuppoiée 1000 au {or- tir du foleil, ne fera plus que comme 2, 2, 5 à là diftance fucceffive de 1,2, demi-diamètres , &c en arrivant à nous, corime = C'eft-a-dire, plus de deux mille cinq cents millions de fois plus foible qu’au fortir du foleil. s ; ii : Quand même on ne voudroit pas admettre cette diminution de la chaleur de la lumiere en raïfon du quarré quarré de la diftance au foleil , quoique cette eftimation me paroïffe fondée fur un raifonnement affez clair, il fera toujours vrai que la chaleur, dans fa 34 Introduition a l'hifloire propagation, diminue beaucoup plus que fa fumiere , au moins quant à l'impreflion qu'elles font l’une & lautre fur nos {éns. Qu'en ex- cite une très forte æhaleur, qu’on allume un grand feu dans un point de l’efpace, on ne le fentira qu'à une diftance médiocre , au lieu qu’on en voit la lumiere a de très gran- des diftances; qu'on approche peu-à-peu la main d’un corps exceflivement chaud, on s’appercevra par la feule fenfation que la chaleur augmente beaucoup plus que l’efpace ne diminue ; Car on fe chauffe fouvent avec plaifir à une diftance qui ne diffère que de quelques pouces de celle où l’on fe brûüle- roit. Tout paroït donc nous indiquer que la chaleur diminue en plus grande raifon que la lumiere , à mefure que toutes deux s'e- loignent du foyer dont elles partent. | _ Ainf l’on peut croire que les atomes de la lumiere font fort refroidis lorfqu'ils ar- rivent à la furface de notre atmofphere ; mais qu'en traverfant la grande épaifleur de cette mafle tranfparente , ils y reprennent par le frottement une nouvelle chaleur. La vitefle infinie avec laquelle les particules de la lumiere frôlent celles de l'air, doit pro- duire une chaleur d'autant plus grande, que le frottement eft plus multiplié; & c’eff pro- bablement par cette raifon que la chaleur des rayons folaires fe trouve, par l’expé- rience, beaucoup plus grande dans les cou- ches inférieures de l’atmofphere , & que le froid de l’air paroit augmenter fi; confidera- blement à mefure qu’on s'élève. Peut - être Lo _ auf que comme la lumiere ne prend de k #\ des Minéraux. Tre Partie. 35 chaleur qu’en fe réuniffant, fl faut un grand nombre d'atomes de lumiere pour conftituer un feul ateme de chaleur, & que c’eft par cette raifon que la lumiere foible de la lune, quoique frôlée dans latmoïfphere comme celle du foleil, ne prend aucun degré de chaleur fenfible. Si, comme le dit M. Bou- guer (4), lintenfité de la lumiere du feleit à la furface de la terre, eft trois cents mille fois plus grande que celle de Ïa lumiere de a lune, celle-ci ne peut qu'être prefqu’ab- {olument infenfible, même en la réuniflant au foyer des plus puiflans nuroirs ardens qui ne peuvent la condenfer qu'environ deux mille fois, dont Ôôtant la moitié pour la perte par la réflexion ou la réfraction, il ne refie qu’une trois-centième partie d'intenfité au foyer du miroir. Or, y a-til des thermoimèe- tres aflez fenfibles pour indiquer le degré de chaleur contenu dans une lumiere trois cents fois plus foible que- celle du foleii, & pourra-t-on faire des miroirs aflez puifans pour la condenfer davantage ? Aïnf l'on ne doit pas inférer de tout ce que j'ai dit, que la lumiere puifle exifter fans aucune chaleur, mais feulement que. les degrés de cette chaleur font très dific- rens, felon les différentes circonftances, & toujours infenfibles lorfque la lumiere ef très foible (:}. La chaleur au contraire paroic (4) Effai d'Optique fur la gradation ce la lumiere. (4) On pourroit même préfumer que la lumiére en elle-même eft compofée de parties plus où moins chuu- 36 Introduëlion à l'hifloire exifter habituellement , & même fe faire fentir vivement fans lumiere ; ce n’eft ordi- nairement que quand elle devient exceflive que Ja lumiere l’accompagne. Mais ce qui mettroit encore une différence bien eflen- tielle entre ces deux modifications de la ma- tiere , c’eft que Ja chaleur qui pénètre tous les corps, ne paroït fe fixer dans aucun, & ne s’y arrêter que peu de temps; au lieu que la lumiere s’incorpore, s’amortit & s’é- teint dans tous ceux qui ne la réfléchiffent pas, Ou qui ne la hïffent pas paffer librement, des; le rayon rouge, dont les atomes font bien plus maffifs & probablement plus gros, que ceux du rayon violet, doit en toutes circonflances conferver beaucoup plus de chaleur, & cette préfomption me paroiît affez fondée pour qu’on doive chercher à la conftater par l’expérience ; il ne faut pour cela que recevoir au for- tir du prifme , une-égale quantité de rayons rouges à de rayons violets, fur deux petits miroirs concives ou deux lentilles réfringentes, & voir au thermomètre _ le réfultat de la chaleur des uns & des autres. Je me rappelle une autre expérience qui femble démontrer que les atomes bleus de la lumiere font plus petits que ceux des autres couleurs ; c’efl qu’en rèce- vantfur une feuille tres mince d'or battu , la lumiere du foleil, elle fe réfléchit toute , à l’exception des rayons bleus qui pañlent à travers la feuille d’or, & peignent d’un beau bleu le papier blanc qu'on met à quelque diflance derriere la feuille d'or. Ces atomes bleus font donc plus petits que les autres , puifqw'ils paffent où les autres ne peuvent pafler : mais je n'in- fifte pas fur les conféquences qu’on doit tirer de cette expérience, parce que cette couleur bleue produite en apparence par la feuille d’or, peut tenir au phénomène des offbres bleues dont je parlerai dans un des, Mémoi- res fuivans, des Minéraux. Yre Partie. 37 Faites chauffer à tous degrés des corps de toute forte, tous perdront en aflez peu de temps la chaleur acquife, tous reviendront au degré de la température générale , & n'auront par conféquent que la même cha- leur qu'ils avoient auparavant. Recevez de même la lumiere en plus ou moins grande . quantité fur des corps noirs où blancs , bruts ou polis, vous reconnoîtrez aifément que Jes uns l’admettent, les autres la repouflent, & qu’au lieu d'être affeétés d’une maniere uniforme, comme ils le font par la chaleur, ils ne le font que d’une maniere relative à leur nature, a leur couleur ;à leur poli ; les noirs abforberont plus la lumiere que les blancs, les bruts plus que les polis. Cette lumiere une fois abforbée , refte fixe & de- meure dans les corps qui l’ont admife , elle ne reparoit plus, elle n’en fort pas comme le fait la chaleur ; d’ôu l’on devroit conclure que les atomes de la lumiere peuvent deve- nir parties conftituantes des corps en s’u- niffant à la matiere qui les compofe; au heu que la chaieur ne fe fixant pas, fembie empècher au contraire l’union de toutes les parties de la matiere, & n’agir que pour les tenir féparées. 4 Cependant il y a des cas où la chaleur fe fixe à demeure dans les corps, & d’autres cas où la lumiere qu’ils ont abforbée repa- roit & en fort comme [a chaleur. Les dia- mans, les autres pierres tranfparentes qui s’imbibent de la lumiere du foleil ; les pierres opaques , comme celle de Bologne, qui, par ja calcination, reçoivent les particules d’un PA 33 Introduition a lhifloire zu brillant; tous les phofphores naturels rendent la lumiere qu'ils ont abforbée; & cette reflirution ou déperdition de lumiere fe fait fucceffivement & avec le temps, à- peu-près comme fe fait celle de la chaleur. Ft peut-être la même chofe arrive dans les corps opaques, en tout ou en partie. Quoi qu'il en foit, il paroïît d’après tout ce qui vient d’être dit, que l’on doit reconnoitre deux fortes de chaleur , l’une lumineufe, dont le foleil eft le foyer immenfe, & l’autre obfcure , dont le grand réfervoir eft le globe terreftre. Notre corps , comme faifant partie du globe, participe à cette chaleur obfcure ; ë&z c’eft par cette raifon qu'étant obfcure par elle-même , c’eft-à-dire, fans lumiere, elle eft encore obicure pour nous, parce que. nous ne nous en appercevons par aucun de #05 fens. Il en eft de cette chaleur du globe comme de fon mouvement, nous y fommes foumis, nous y participons fans le fentir & fans nous en douter. De-là il eft arrivé que les Phyfciens ont porté d’abord toutes leurs vues, toutes leurs recherches fur la chaleur du foleil, fans foupçonner qu’elle ne failoit qu'une très petite partie de celle que nous éprouvons réellement; mais ayant fait des inftrumens pour reconnoître la différence de chaleur immédiate des rayons du foleil en été, a celle de ces mêmes rayons en hiver, ils ont trouvé avec étonnement que cette chaleur folaire eft en éte foixante-fix fois plus grande qw’en hiver dans notre climat, & que néanmoins la plus grande chaleur de notre été ne différoit que d’un feptième dy des Minéraux. re Partie, 39 plus grand froid de notre hiver : d’où 1ls ont conclu , avec grande raifon, qu’indépendam- ment de la chaleur que nous recevons du foleil , il en émane une autre du globe même de la terre, bien plus confidérable, & dont celle du foleil n’eft que le complément; en forte qu’il eft aujourd’hui démontré que cette chaleur qui s'échappe de l’intérieur de Îla terre (&), eft dans notre climat au moins vingt-neuf fois en été, & quatre cents fois en hiver plus grande que la chaleur qui nous vient au foleil ; je dis au moins, car quel- qu'exaétitude que les Phyficiens, & en par- ticulier M. de Mairan, ayent apporté dans ces recherches, quelque précifon qu’ils ayent pu mettre dans leurs obfervations & dans leur calcul; j'ai vu , en les examinant, que le réfuitat pouvoit en être porté plus haut (7). | {k) Voyez l’hiftoire de l'Académie des Sciences , ane née 1702, page 7; & le Mémoire de M. Amontons, page 155 ;-- les Mémoires de M, Mairan , année 1710, ge 104 ; année 1721, page 8 ; année 1765 , p. 142. (2) Les Phyfciens ont pris pour le degré du froid abfoïu mille degrés au - deffous de la congélation, ff falloit plutôt le fuppofer de dix mille que de mille ; car quoique je fois très perfuadé qu’il n’exifte rien &’abfolu dans la Nature, & que peut-être un froid de dix mille degrés n'exifte que dans les efpaces les plus éloignés de tout foleil; cependant comme il s’agit ici de prendre pour unité le plus grand froid pofüble, je Paurois au moins fuppofé plus grand que celui dont nous pouvons produire la moitié ou les trois cinquië- mes , car on a produit artificiellement cinq cent quatre- vingt-douze degrés de froid à Pétersbourg, le 6 Jan- vier 1760, le froid naturel étant de 31 degrés au-def- 40 {ztroduétion à Ê hifloire ette grande chaleur qui réfide dans l'in- térieur du globe , qui fans cefle en émane à l'extérieur, doit entrer comme élément dans la combinaifon de tous les autres élémens., Si le foleil eft le pere de la nature, cette: chaleur de la terre en eft la mere, & toutes deux fe réunifient pour produire, entretenir animer les êtres organifes, & pour travaii- ler, aflimiler, compofer les fubftances ina- nimées. Cette chaleur intérieure du globe fous de la congélation ; & fi l’on eût fait la même ex- périence en Sibérie, où le froid naturel eft quelquefois cle foixante- dix degrés , on eût produit un froid de. plus de mille degrés; car on a obfervé que le froid ar- tificiel fuivoit la même proportion que le froid naturel. Or, 31:592::70:1336 3% ; il feroit donc pofible de produire en Sibérie un froid de treize cent trente-fix degrés au-deffous de la congélation; donc le plus grand degré de froid poffible doit être fuppofé bien au - delà de mille ou même de treize cent trente-fix pour en faire l’unité à laquelle on rapporte les degrés de la cha- leur tant folaire que terreftre, ce qui ne laiffera pas d'en rendre la différence encore plus grande. --- Une autre remarque que j'ai faite en examinant la conf- tru@ion de la table dans laquelle M. de Mairan donne les rapports de la chaleur des émanations du globe ter- reftre à ceux de la chaleur folaire pour tous les cli- mats de la terre, c’eft qu’il n’a pas penfé ou qu'il a né- gligé d’y faire entrer la confdération de l’épaiffeur du globe , plus grande fous l’équateur que fous les. pôles. Cela néanmoins devroit être mis en compte, & aurait un peu changé les rapports qu'il donne pour chaque latitude. Enfin une troifième remarque, & qui tient à la premiere, c'eft qu’il dit (page 160) qu'ayant fait confiruire une machine qui étoit comme uñ extrait de mes miroirs brûülans, & ayant fait tomber la lumiere rétléchie du foleil fur des thérmométres, il avoit tou- qui des Minéraux. Îre Partie, 4 gui tend toujours du centre à la circonfé- rence, & qui s'éloigne perpendiculairement de la furface de da terre , ef, à mon avis, un grand agent dans la naturé; l’on ne peut guere douter qu’elle n'ait la principale in- fluence fur la perpendicularité de la tige des plantes, fur les phénomènes de l’élettricire, dont la principale caufe eft le frottement ou mouvement en fens contraire fur les effets du magnétifme , &c. Mais comme je ne pré- jours trouvé que fi un miroir plan avoit fait monter la liqueur, par exemple, de trois degrés, deux mi- roirs dont on réunifloit la lumiere, la faifoient monter de fix degrés ; & trois miroirs, de neuf degrés. Or il eft aifé de fentir que ceci ne peut pas être générales ment vrai; cer la grandeur des degrés du thiermomé- tre n’eft fondée que fur la divifion en mille parties, & fur la fuppoñtion que mille degrés au-defious de la congélation font le froid abfolu ; & comme il s’en faut bien que ce terme foit celui du plus grand froid pofi- le , il eft néceffaire qu'une augmentation de chaleur double ou triple par la réunion de deux ou trois mi- roirs, élève la liqueur à des hauteurs différentes de celle des degrés du thermomètre , felon que l’expé- sience fera faite dans un temps plus ou moins chaud 3 que celui ou ces hauteurs s’accorderont le mieux ou différeront le moins, fera celui des jours chauds de l'été, & que les expériences ayant été faites fur la fin de Mai, ce n’eft que par hafard qu’elles ont donné le réfultat des augmentations de chaleur par les miroirs, prôportionnelles aux degrés de l’échelle du thermomè. tre. Maïs J’abrège cette critique, en renvoyant à ce que J'ai dit près de vingt ans avant ce Mémoire de M, de Mairan, fur la confiru&tion d’un thermomètre réel, &: fa graduation parle moyen de mes miroirs brûülans, Voyez les Mémoires de l’Académie des Sciences , année 1747: D 41 Introduïhion à Phifloire tends pas faire ici un Traité de Phyfique , ie me bornerai aux effets de cette chaleur fur les autres élémens. Elle fuit feule, elle eft même bien plus grande qu'il ne faut pour maintenir la raréfaétion de l’air au degré que nous refpirons ; elle eft plus que fufhfante pour entretenir l’eau dans fon état de liqui- dité, car on a defcendu des thermomètres juiqu’a cent vingt braffes de profondeur (m7), & les retirafit promptement, on a vu que la température de l’eau y étoit à très peu prés la même que dans l’intérieur de la terre à pareille profondeur, c'’eft-à-dire, de dix de- grés deux tiers. Et comme l’eau la plus chaude monte toujours à la furface, & que le fel l'empêche de geler, on ne doit pas être furpris de ce qu'en général la mer ne gèle pas, & que les eaux douces ne gèlent que d’une certaine épaifieur, l’eau du fond reftant toujours liquide , lors même qu'il fait le plus grand froid, & que les cou- ches fupérieures font en glace de dix pieds d’épaiffeur. Mais la terre eff celui de tous les élémens fur lequel cette chaleur intérieure a dû pro- duire & produit encore les plus grands effets. On ne peut pas douter, après les preuves que j'en ai données (7), que cette chaleur n'ait èté originairement bien plus grande Bee — * (rm) Hiftoire phyfñque de la mer, par M. le Comte Marfgli, page #6. (z) Voyez , dans cet ouvrage, l’article de la for- mation: des planètes; & ci-après, les articles des épe- ques de la Nature. des Minéraux. re Pattie. 43 au’elle ne l’eft aujourd’hui: ainfi on doit lui rappoïter, comme à la caufe premiere, tou- tes les fublimations , précipitations, agréga- tions, féparation$ , en un mot, tous les mou- vemens qui fe font faits & fe font chaque jour dans l’intérieur du globe, & furtout dans la couche extérieure où nous avons énétré , & dont la matiere a été remuée par es agens de la Nature, ou par les mains de l’homme ; car à une ou peut-être deux lieues de profondeur, on ne peut guere préfumer qu'il y ait eu des converfons de matiere, ni quil s’y fafle encore des changemens réels : toute la mafle du globe ayant éré fondue, liquéfiée par le feu, l’intérieur n’eit qu'un verre ou concret ou difcret, dont la fubfiance fimple ne peut recevoir aucune altération par la chaleur feule ; il n’y a dcnc que la couche fupérieure &r fuperf- cielle qui, étant expofée à lation des cau- fes extérieures, aura fubi toutes les modi- fications que ces caufes réunies à celle de la. chaleur intérieure auront pu produire par ieur action combinée, c’eft-à- dire, toutes les modifications , toutes les différences , toutes les formes, en un mot, des fubftances minérales. Le feu qui ne paroit étre, à la pre- miere vue , qu'un compolé de chaleur & de lumiere, ne féroit-il pas encore une modification de la matiere qu’on doive con- fidérer à part, quoiqu'elle ne diffère pas eflentiellement de lune ou de l’autre , & encore moins des deux prifes enfembie? le feu n'exifie jamais fans chalzur, mais il D2 44 Introdu tion à l'héfloire peut exifter fans lumiere, On verre pæ mes expériences, que la chaleur feule & dénuée de toute apparence.de lumiere, peut produire les mêmes effets que le feu le plus violent. On voit auffi que la lumiere feule, lorfqu'elle eft réunie , produit les mêmes effets ; elle femble porter en elle-même une fubftance qui n’a pas befoin d’aliment ; le feu ne peut fubffter au contraire qu’en ab- dorbant de l'air, & il devient d'autant plus violent qu'il en abforbe devantage ; tandis que la lumiere concentrée & reçue dans um vafe purgé d'air , agit comme le feu dans Fair, & que la chaleur reflerrée , retenue dans un efpace clos, fubffte & même au- gmente avec une très petite quantité d'a- Emens. La différence la plus générale entre le feu, la chaleur &r la lumiere , me pa- roit donc confifter dans la quantité, & peut-être dans la qualité de ieurs alimens. L'air eft le premier aliment du feu, les ma- tieres combuftibles ne font que le fecond ; j'entends par premier aliment, celui qui eft toujours néceffaire &r fans lequel le feu ne pourroit faire aucun ufage des autres. Des expériences connues de tous les Phyf- ciens , nous démontrent qu'un petit point de feu, tel que celui d'une bougie placée dans un‘ vafe bien fermé, abforbe en peu de temps une grande quantité d'air, & qu'elle Séteint auflitôt que la quantité ou la qualiré de cet aliment lui manque. D’autres expe- riences bien connues des Chimiftes, prou- vent que les mitieres les plus combufti- bles, teiles que les charbons, ne fe confu- des Minéraux. Tre Partie, 45 ment pas dans des vaifleaux bien clos, quoiqu’expofées à l’aétion du plus grand feu, L'air eft donc ie premier, le véritable ali- ment du feu; &z les matieres combuftibles ne peuvent lui en fournir que par le fe- cours & a médiation de cet elément dont il ef néceïflaire, avant d'aller plus loin, que nous confidérions ici quelques propriétés. | joe Nous avons dit que toute fluidité avoit ‘Ja chaleur pour caufe ; & en comparant quelques fluides enfemble , nous voyons qu'il faut beaucoup plus de chaleur pour tenir le fer en fuñon que For, beaucous plus pour y tenir lor que l’'érain, beau- coup moins pour y tenir la cire, beaucoup moins pour y tenir l’eau , encore beaucoup moins pour y tenir l’efprit-de-vin, & enfin excefhvement moins pour y tenir le mer- cure, puifqu'il ne perd fa fluidité qu'au cent quatre-vingt-feptième degré au-deflous de celui où l’eau perd la fenne. Cette matiere, le mercure , {eroit donc le plus fluide des corps fi l'air ne l’étoit encore plus. Or, que nous indique cette fluidité plus grande dans l'air que dans aucune matiere ? il me femble qu’eile fuppofe le moindre degré pol- fible d’adhérence entre fes parties confti- tuantes , ce qu'on peut concevoir en les fuppofant de figure à ne pouvoir fe toucher qu'en un point. On pourroit croire auf qu’'étant douées de fi peu d'énergie apparente, & de fi peu d'attraction mutuelle des unes vers les autres, elles font, par cette rai- Son , moins maffives & plus légères, que 46 JIntroduition a l'hifloire celles de tous les autres corps : mais cela me paroît démenti par la comparaifon du mer- cure, le plus fluide des corps après l'air, & dont néanmoins les parties conftituantes paroïfient être plus maîlives & plus pefantes que celles de toutes les autres matieres, à l'exception de l'or. La plus ou moins grande fluidigé n'indique donc pas que les parties du fluide foient plus ou moins pefantes, imais feulement que leur adhérence eft d’au- tant moindre , leur union d'autant moins intime, & leur féparation d’aurant plus ai- fée. S'il faut mille degrés de chaleur pour entretenir la fluidité de l’eau, il n’en fau- dra peut-être qu'un pour maintenir celle de Pair. L'air eft donc de toutes les matieres con- nues, ceile que la chaleur divife le plus facilement, celle dont les parties lui obéif- fent avec le moins de réfftance , celle qu’elle met le plus aifément en mouvement expanfif & contraire à celui de la force attrattive. Ain Pair eft tout près de la nature du feu, dont la principale propriété confifte dans ce mou- vement expanfif ; & quoique l'air ne l'ait pas par lui-même, la plus petite particuie de chaleur ou de {eu futhfant pour le lui communiquer , on doit cefler d'être éronné de ce que l’air augmente f fort laétivité du feu, & de ce qu'il ef fi néceflaire à fa fubfftance : car étant de toutes les fubf tances, celle qui prend le plus aifément le mouvement expanfñf, ce fera celle aufh que le feu entrainera , enièvera de préfé- rence à toute autre , ce fera celle- qu'il des Minéraux. Ire Partie. 47 s’appropriera le plus intimement , comme étant de la nature la plus voifine de Ia fienne; & par conféquent l’air doit être du feu Fadminicule le plus puiffant, l’aliment le plus convenable, Fami le plus intime & le plus néceflaire. Les matieres combuftibles que l’on regarde vulgairement comme les vrais alimens du feu, ne lui fervent néanmoins, ne lui pro- fitent en rien dès qu'elles font privées du fecours de l’air; le feu le plus violent ne les confume pas, & même ne leur caufe “aucune altération fenfble ; au lieu qu'avec de l’air, une feule étincelle de feu les eme braïe , & qu'a mefure qu’on fournit de l'air en plus ou moins grande quantité, Île feu devient dans la même proportion plus vif, plus étendu, plus dévorant. De forte qu'on peut mefurer la céiérité ou la len- teur avec laquelle le feu confume les ma- tieres combuftibles par la quantité plus ou moins grande de l’air qu’on lui fournit. Ces matieres ne font Gonc , pour le feu, que des alimens fecondaires , qu'il ne peut s'approprier par lui-même , & dont il ne peut faire uiage qu'autant que l'air s'y mélant, les rapproche de la nature du feu, en les modiñant, & leur feit dintermède pour les y réunir. On pourra ( ce me femble } concevoir clairement cette opération de la Nature, en confidérant que le feu ne réfide pas dans les corps d’une maniere fixe, qu'il n’y fait ordinairement qu’un féjour inflantané . qu'é- tant foujours en mouvement expandif , il 43 Tntroduition à l'hiffoire + ne peut fubfifter dans cet état qu'avec Îes matieres fufceptibles de ce même mouve- _ ment, que l'air s’y prêtant avec toute fa- cilité, la fomme de ce mouvement devient plus grande , l’a&tion du feu plus vive, & que dès-lors les parties les plus volatiles des matieres combuftibles , telles que les molécules aëriennes, huileufes, &c. obéif- fant fans effort à ce mouvement expanfif qui leur ef communiqué , elles s'élèvent en vapeurs ; que ces vapeurs fe convertif- fent en flamme par le même fecours de Pair extérieur; & qu’enfin tant qu'il fubffte dans les corps combuftibles quelques parties ca- pables de recevoir, par ie fecours de l'air, ce mouvement d’expanfñon, elles ne ceffent de s’en féparer pour fuivre l'air & le feu dans leur route, & par conféquent fe con- fumer en s’évaporant avec eux. Il y a de certaines matieres, telles que le phofphore artificiel, le pyrophore, la pou- -dre à canon qui paroiflent à la premiere vue faire une exception à ce que je viens de dire , car eiles n’ont pas befoin pour s’enflammer & fe confumer en entier, du fecours d’un air renouvelé ; leur combuition peut s’opérer dans les vaifleaux les mieux fermés; mais c’eft par la raifon que ces matieres , qu'on doit regarder comme les plus combuftibles de toutes, contiennent dans leur fubftance tout l’air néceflaire à leur combuftion. Leur feu produit d’abord cet air & le confume à l'inflant ; & comme il eft en très grande quantité dans ces ma- tieres , il fufñt à leur pieine cembuftion qui Y des Minéraux. re Partie, 43 qui dèslors n'a pas befoin, comme tou- tes jes autres , du fecours d’un air étranger. - Cela femble nous indiquer que la dife- rence la plus eflentielle qu'il y ait entre les matierés combuftibles & celles qui ne le font pas, c’eft que celles-ci ne contien- ment que peu ou point de ces matieres léoères, aëriennes, huileufes , fufceptibles du mouvément expanfif. ou que fi elles en contiennent, elles s’y trouvent fixées & retenues ; en forte que quoiqüe volatiles en elles-mêmes, elles ne peuvent exercer leur volatilité toutes les fois que la force “du feu n’eft pas aflez grande pour furmon-- ter ja force d'adhéfion qui les retiént unies aux parties fixes de la matiere. On peut même dire que cette indudtion qui fe tire _ ‘immédiatement de mes ‘principes, fe trouve _ confirmée par un ‘grand nombre cd’obferva- tions bien connues des Chimiftes & des Phyfr ciens ; mais ce qui paroit l'être moins, & qui cependant en eft une conféquence nécef- “aire , c’eft que toute matiere pourra des venir volatile dès que l'homme pourra aug- menter afez la force expanfve du feu, pour Îa rendre fupérieure à la force attrac- tive qui tient unie les parties de la ma- xiere, que nous appellons fixes ; car d’ure part, il s’en faut bien que nous aÿons un feu auf fort que nous pourrions l'avoir par “des: miroirs mieux conçus, que ceux dont on s'eit fervi jufqu'a ce jour ; & d'autre côté , nous fommes affurés que la fixité n'eft qu'une quantité relative, & qu'aucune HR, nat. Tom. VA, F - = 6 Introdutfion à Fhifloire matiere n'’eft d’une fixité abfolue ou invin: cible ; puifque la chaleur dilate les corps les plus fixes. Or cette dilatation n’eft-elle pas l’in- dice d’un commencement de féparation qu'on augmente avec le degré de chaleur juf- qu'à la fufion , & qu'avec une chaleur en- core plus grande on augmenteroit juiqu’à la volatilifation ? | La combuftion fuppofe quelque chofe de plus que la volatilifation, il fufit pour celle- çi que les parties de la matiere foient aflez divifées, re féparées les unes des autres pour pouvoir être enlevées par celles de la shaleur ; au lieu que pour là combuftion, il faut encore qu'elles foient d’une nature ana- logue à celle du feu, fans cela le mercure qui eft le plus fluide après l’air , feroit aufli le plus combuftible, tandis que l'expérience nous démontre que quoique très volatil il eft incombuñtible. Or, quel eft donc l’analogie ou plutôt le rapport de nature que peuvent avoir les matieres combuftibles avec le feu? La matiere en général, eft compofée de quatre fubflances principales, qu'on appelle Elémens ; la terre , l’eau, l'air & le feu, en- trent tous quatre en plus ou moins grande quantité dans la compofition de toutes les matieres particulieres ; celles où la terre & l’eau dominent feront fixes , & ne pourront devenir que volatiles par l’a@tion de la cha- leur ; celles au contraire qui contiennent beaucoup d'air & de feu, feront les feules vraiment combuftibles. La grande dificulté qu'il y ait iêi, c'eft de concevoir nettement des Minéraux. Îre Partie. su comment l'air & le feu, tous deux fi vola- «ils, peuvent fe fixer & devenir parties conf- tituantes de tous les corps ; car nous prou- vérons que quoiqu'il y ait une plus grande quantité d'air & de feu fixes dans les ma- tieres combuftibles, & qu'ils y foient com- binés d'une maniere différente que dans les autres matieres, toutes néanmoins Contien- nent une quantité confidérable de ces deux -élémens; &êc que les matieres les plus fixes & les moins combuftibles, font celles qui retiennent ces élémens fugitifs avec le plus de force. Le fameux Phlogifique des Chi- miftes ( être de leur méthode plutôt que de la Nature, nr’eft pas un principe fimple & identique, comme ils nous le préfentent; c'eft un compofé, un produit de Palliage, un réfuitat de la combinaifon des deux ele- mens , de l’air & du feu fixés dans le corps. Sans nous arrêter donc fur les idées obicu- res &r incomplètes que pourroit nous fournir la confidération de cet être précaire, te- nons-nous-en à celle de nos quatre élémens réels, -auxquels les Chimiftes, avec tous leurs nouveaux principes, feront toujours forcés de revenir ultérieurement. Nous voyons clairement que îe feu en ablorbant de l’air en détruit le refort. Or, il n'y a-que deux manieres de détruire un reflort., la premiere en le comprimant aflez pour le rompre, la feconde en l'étendant af- fez pour qu'il foit fans effet. Ce n’eft pas de la premiere maniere dont le feu peut dé- truire le reflort de l'air; puifque le moin- dre degré de chaleur le ue que cette - 2 ç2 Intreduiion à l'hi floire raréfattion augmente avec elle, & que l'ex- périence nous apprend qu'à une très forte chaleur, la raréfaétion de l’air eft f grande, qu'il occupe alors un efpace treize fois plus étendu , que celui de fon volume ordinaire; le reflort dès-lors en eft d'autant plus foible, & c’eft dans cet état qu’il peut prit fixe & s'unir fans réfiftance fous cette nouvelle forme avec les autres corps. On -entend bien que cet air transformé & fixé n'eft point du tout le même que celui qui fe trouve difperfé, difléminé dans la plupart des matieres , & qui conferve dans leurs pores fa nature entière; celui-ci ne leur -eft que mélangé & non pas uni; il ne leur tient que par une très foible adhérence; au lieu que l’autre leur eft fi étroitement atta- ché, fi intimement incorporé, que fouvent on ne peu l’en féparer | Nous voyons de même que la Jumiere, en tombant fur les corps, n'eft pas, à beau- coup près, entièrement réfléchie, qu'il en refte en grande quantité dans la petite épaif- feur de la furface qu’eile frappe : que par conféquenit elle y perd fon mouvement, s’y éteint, s’y fixe & devient dès-lors partie conftituante de tout ce qu’elle pénètre. Ajoutez à cet air, à cette lumiere, trans- formés & fixés dans les corps, & qui peu- vent être en quantité variable; ajoutez-y,, _ dis-je, la quantité conftante du feu que tou- tes matieres, de quelque efpéce que ce foit, poffède également : cette quantité conftante de feu ou de chaleur a&tuelle du globe de la terre, dont la fomme eft bien plus grande des Minéraux. Ire Partie, 53 que celle de la chaleur qui nous vient du foleil , me paroît être non-feulement un des grands reflorts du mécanifme de la Nature, mais en même temps un élément dont toute la matiere du globe eft pénétrée ; c’eft le feu élémentaire qui, quoique toujours en mou- vement expanfñf, doit par fa longue réfidence dans la matiere, & par fon choc contre fes parties fixes, s'unir, s’incorporer avec elles, & s'éteindre par parties comme le fait la lu- _miere (o). ri à Si nous confidérons plus particuliérement la nature des matieres combuftibles , nous verrons que toutes proviennent originaire- ment des végétaux, des animaux, des êtres en un mot, qui font placés à la furface du globe que le foleil éclaire, échauffe & vi- vifie; les bois, les charbons, les tourbes, les bitumes, les réfines , les huiles, les graif- fes, les fuifs qui font les vraies matières combuftibles, puifque toutes les autres ne le font qu’autant qu’elles en contiennent, ne proviennent-ils pas tous des corps orga- nilès ou de leurs détrimens ? le bois & même (o) Ceci même pourroit fe prouver par une expé- rience qui méritetoit d’être pouflée plus loin. J’ai re- cueilh fur un miroir ardent par réflexion , une affez forte chaleur fans aucune lumiere, au moyen d’une plaque de tôie mife entre le brafñer & le miroir ; une partie de }a chaleur s’eft réfléchie au foyer du miroir, tandis que ” tout le refte de la chaleur l’a pénétré ; mais je n'ai pu m'aflurer fi l’augmentation de chaleur dans la matiere du miroir, n’étoit pas auf grande que s’il n’en eûs pas séfléchi, ré ti E 3 s4 Introduction à: l'hifloire le charbon ordinaire, les eraifles, les huiles par expreflion , la cire & le fuif, ne font que des fubflänces extraites immédiatement des végétaux & des animaux; les tourbes, les’ charbons foffiles, les fuccins, les bitumes Hiquides ou concrets, font des produits de: leur mélange & de leur décompoñtion, dont les détrimens ultérieurs forment les foufres. & les parties combuftibles du fer, du zinc. des pyrites & de tous les minéraux que l’on peut enflammer. Je fens que cette derniere: aflertion ne fera pas admife , & pourra même être rejetée, furtout par ceux quin’ont étudié la Nature que par kR voie de la chi- mie ; mais. je les prie de confidérer que leur méthode n’eft pas celle de la Nature, qu’elle: ne pourra le devenir ou même s’en appro- cher qu'autant qu’elle s’accordera avec la faine phyfque , autant qu'on en bannira,. mon.-feulement les expreffions obfcures & techniques, mais {urtoutles principes précai- res, les êtres fiétifs auxqueis on fait jouer le plus grand rôle, fans néanmoins les con- noitre. Le foufre. en chimie, meft que le compofé de l'acide vitriolique & du phlo- giftique ; quelle apparence y a-t-il donc qu’il puifle ,.-comme les autres matieres combuf- tibles , tirer {on origine du détriment des: végétaux ‘ou des animaux? À cela je re- ponds , même en admettant cette définition chimique, que l'acide vitriolique , & en ge- néral tous les acides, tous les alkalis font: moins des fubftances de fa Nature que des, produits de l’art, La Nature forme des. fels, & du foufre, elle emploie à leur compot= des Minéraux. Ire Partie, 55 ton, comme à celle de toutes les autres fubftances , les quatre élémens ; beaucoup de terre & d’eau, un peu d'air & de feu entrent en quantité variable dans chaque différente fubfance faline ; moins de terre & d’eau, & beaucoup plus d'air &c de feu , femblent en- trer dans la compofition du foufre. Les fels & les foufres doivent donc être regardés comme des êtres de la Nature dont on ex- trait, par le fecours de l'art de la chimie, & par le moyen du feu, les différens acides qu'ils contiennent ; &c puifque nous avons employé le feu, & par conféquent de Pair &t des matieres combuftibles pour extraire ces acides , pouvons - nous douter qu'ils mayent retenu, & qu'ils ne contiennent réel- lement des parties de matiere combuftible qui y feront entrées pendant l’extraétion? Le phlogiftique eft encore bien moins que l'acide, un être naturel, ce ne feroit même qu'un être de raifon, fi on ne le regardoit pas comme un compofé d'air & de feu de- venu fixe & inhérent aux autres corps. Le foufre peut en effet contenir beaucoup de ce pe , beaucoup aufh d'acide vitrio- ique ; mais ila, comme toute autre matie- re , @c fa terre & fon eau; d’ailleurs fon rigine indique qu'il faut une grande con- fommation de matieres combuftibles pour fa production; 1l fe trouve dans les volcans, G 1l femble que la Nature ne le produife que par effort & par le moyen du plus grand feu; tout concourt donc à nous prouver qu'il eft de la même nature que les aurres saatieres combuftibles , &c que par conféquent Là 56 Intodutfion à Ll'hifioire il tire, comme elles, fa premiere origine dé détriment des êtres organifés. | Mais je vais plus loin : les acides eux- mêmes viennent en grande partie de la dé- eompofition des. fubflances animales ou vé- gétales, & contiennent en. conféquence des principes de la combuftion. Prenons. pour: exemple le falpêtre, ne doit-il pas fon ori- gine à ces matieres? n'eft-il pas formé par: la putréfattion des végétaux, ainf. que des urines & des excrémens des animaux ? il me femble que l'expérience le démontre, puif- qu'on ne cherche , on ne trouve le falpêtre: que dans les habitations où l’homme & les. animaux ont long-temps réfidé; & puifquik eft immediatement formé du détriment des fubflances animales & végétales, ne doit-il pas contenir une prodigieufe quantité d'air & de feu fixes? auf en contienr-il beau- çoup, & même beaucoup plus que le fou- fre, le charbon, l'huile, &c Toutes ces: matieres. combuftibles ont befoin . comme: nous l'avons dit, du fecours de l’air pour brüler, & fe confument d'autant plus vite. qu'elles en reçoivent en plus grande quan- tité; le falpêtre n’en a pas beloin dès qu'il eft mêlé avec quelques-unes de ces matieres. combuftibles, il femble porter en lui-même le réfervoir de tout l'air néceflaire à-fa eombuftion : ea le faifant détonner lentement. on le voit foufler fon propre feu, comme le feroit un foufflet étranger; en le renfer- mant le plus étroitement, fon feu, loin de: s’éteindre, n’en prend que plus de force & produitles explofions terribles, fur lefquelles. des Minéraux. Yre Partie. 57 font fondés nos arts meurtriers. Cette com- buftion f. prompte eft en même temps fi complète, qu’il ne refte prefque rien après linflammation ; tandis que toutes les autres matieres enflammées laiflent des cendres ou d’autres réfidus qui démontrent que leur com- buftion n’eft pas entière, ou, ce qui revient au même , qu’elles contiennent un aflez grand: nombre de parties fixes qui ne peuvent nt fe brûler ni même fe volatilifer. On peut de même démontrer que l’acide vitriotique contient auf beaucoup d'air & de feu fixes, quoiqu'en moindre quantité, que l’acide ni- treux ; & déès-lors il tire, comme celui-ci, fon origine de la même fource; & le foufre dans la compoñtion duquel cet acide entre fiabondamment, tire des animaux & des ve- gétaux, tous les principes de fa combufti- bilité. | se Le phofpore artificiel , qui eft le premier dans l’ordre des matieres combuftibles , & dont l'acide eft différent de l’acide nitreux & de l'acide vitriolique , ne'fe tire auff que du règne animal, ou fi l’on veut ; en partie du règne végétal élaboré dans les animaux, c'eft-a dire, des deux fources de toute ma- _ tiere combufüble. Le phofphore s’enflamme de lui-même ,.c’eft-à-dire, fans communica- tion de matiere ignée , fans frottement, fans. autre addition que celle du contaét de l'air: autre preuve de fa néceflité de cet élément pour la combuftion même d’une matiere qui ne paroit être compofée que du feu. Nous démontrerons dans Îa fuite que l'air eft contenu daus. l’eau. fous une forme moyen Lt: Introduëtion à l'hifloire ne, entre l’état d’élafticité & celui de fixité; le feu paroït être dans le phofphore à-peu- près dans ce même état moyen; car de même que Fair fe dégage de l’eau dès que lon diminue la preffion de l’atmofphère , le feu fe dégage du phofphore lorqu’on fait ceffer la preffion de l’eau, où l’on eft obligé: de le tenir fubmergé pour pouvoir le garder & empêcher fon feu de s’exalter. Ee phof- hore femble contenir cet élément fous une orme obfcure & condenfée, & il paroit être pour le feu obfcur ce qu’eft le miroit ardent pour le feu lumineux, c’eft-à-dire un moyen de condenfation. Mais fans nous foutenir plus long-temps à la hauteur de ces confdérations générales, auxquelles je pourrai revenir loriqu'il fera néceffaire, fuivons d’une maniere plus di- recte & plus particuliere l'examen du feu; tâchons de faïfir fes effets, & de les pre- fenter fous un point de vue plus fixe, qu’on ne l’a fait jufqu'icis L'aftion du feu, fur les différentes fubftan- ces, dépend beaucoup de la maniere dont. on lPepplique ; & le produit de fon a&ion fur une même fubftance paroïtra différent, felon la façon dont il eft adminiftré. Jai penfé qu'on devoit confidérer ke feu dans trois états différens , le premier relatif à fa itefle , le fecond à fon volume, & le troi- fième à fa mañle ; fous chacun de ces points. de vue, cet élément fi. fmple, fi uniforme en apparence, paroîtra pour ainfi dire, un élément différent. On augmente la vitefle du feu {ans en augmenter le volume apparent, f des Minéraux. Xre Partie, 59 : toutes les fois que dans un efpace donné & rempli de matieres combuftibles, on prefle lPa@tion & le développement du feu en aug- mentant la vitefle de l’air par des fouflets, des trompes, des ventilateurs, des tuyaux d’afpiration, &cc. qui tous accélèrent plus ou moins la rapidité de l’air dirigé fur le feu; ce qui comprend , comme l’on voit, tous les inftrumens , tous les fourneaux à vent, de- puis les grands fourneaux de forges jufqu’à Ja lampe des émaiileurs. / . On augmente l’a&tion du feu par fon vo- - Jume toutes les fois qu’on accumule une _ grande quantité de matieres combuftibles, & qu’on en fait rouler la chaleur & la flamme dans des fourneaux de réverbère ; ce qui comprend, comme l’on fait, les fourneaux de nos manufaétures de glaces, de criftal, de verre , de porcelaine, de poterie, & aufh ceux où l’on fond tous les métaux & les minéraux à l'exception du fer ; Le feu agit ici par fon volume, & n'a que fa propre viteffe puifqu’on n’en augmente pas la rapidité, par des fouffiets ou d’autres inftrumens qui por- tent l'air fur le feu. Il eft vrai que la forme des #ifards, c’eft-à-dire des ouvertures prin- cipales, par où ces fourneaux tirent Pair,- . contribue à l’attirer plus puifamment qu'il ne le feroit en efpace libre; mais certe aug- mentation de vitefle eft très peu confdérable en comparaifon de la grande rapidité que lui donnent les fouffiets ; par ce dernier procédé on accélère l’ation du feu qu'on aiguife par Pair autant qu'il eft poffible; par l’autre pro- Co Introduition a L. hiflorre cédé on l’augmente en concentrant fa flamme en grand volume. | ya, comme l’on voit, pluñeurs moyens d'augmenter l’a@ion du feu, foit qu’on veuille le faire agir par fa vitefle ou par fon volume; mais il n’y en a qu’un feul par lequel on puifle augmenter fa mañle, c'eft de le réunir au foyer d’un miroir ar- dent. Lorfqu’on reçoit fur un miroir re- fringent ou réflexif les rayons du foleil , ou même ceux d'un feu bien allume, on les réunit dans un efpace d'autant moindre, que le miroir eft plus grand & le foyer plus court. Par exemple, avec un miroir de quatre pieds de diamètre & d’un pouce de foyer, il eft clair que la quantité de lumiere ou de feu qui tombe fur le miroir de quatre pieds fe trouvant réunie dans Pefpace d'un pouce, feroit deux mille trois cent quatre fois plus denfe qu’elle ne Pé- toit, f1 toute la matiere incidente arrivoit fans perte à ce foyer. Nous verrons ail- jeurs ce qui s’en perd effettivement ; mais il nous fuffit ici de faire fentir que quand même cette perte feroit des deux tiers ou des trois quarts, la mafle du feu concentré au foyer de ce muroir, fera toujours fix ou fept cent fois plus denfe qu'elle ne le- toit à la füurface du miroir. Ici, comme dans tous les autres cas, la maffe accroir par la contra&tion du volume; & le feu dont on augmente ainfi la denfité, a toutes les propriétés d’une mañfle de matiere; car in- _&épendamment de l’aétion de la chaleur par laquelle il pénètre les corps, il ies poufle ér des Minéraux. Îre Partie, 61 les déplace, comme le féroit. un corps foli- de en mouvement qui en choqueroit un au- tre. On pourra donc augmenter par ce moyen la denfité ou la mafle du feu, d'autant plus qu'on perfeétionnera davantage la conftruétion d2s miroirs ardens. Or, chacune de ces trois manieres d’ad- miniftrer le feu & d'en augmenter ou la vitefle, ou le volume , ou la mañle , produit fur les mêmes fubftances des effets fouvent très différens ; on calcine par l’un de ces moyens ce que l’on fond par l’autre, on volatilife par le dernier ce qui paroît ré- fra@taire au premier ; en forte que ia même matiere donne des réfultats fi peu fembla- bles, qu'on ne peut compter fur rien, à . moins qu'on ne la travaille en même temps ou fucceflivement par ces trois moyens ou procédés que nous venons d'indiquer ; ce. qui eft une route plus longue, mais Ia feule qui puifle nous conduire à la connoif- fance exaûte de tous les rapports que les diverfes fubfiances peuvent avoir avec l’e- lément du feu. Et de la même maniere que je divife en trois procédés généraux l’ad- miniftration de cet élément, je divife de même en trois clafles toutes les matieres que l’on peut foumettre à fon a&tion. Je mets à part , pour un moment, celles qui font purement combuftibles & qui provien- nent immédiatement. des animaux & des végétaux ; & je divife toutes les matieres minérales en trois claffes relativement à l’ac- tion du feu: la premiere eft celle des matie- res, que cette action long-temps continuée 62 Introduttion à l'hifloire rend plus légeres, comme le fer; la fecon- de, celle des matieres que cette même ac- tion du feu rend plus pefantes, comme le plomb ; & la troïfième clafle eft celle des matieres fur lefquelles, comme fur l’or, cette action du feu ne paroit produire au- cun effet fenfible, puifqu'elle n’altère point leur pefanteur ; toutes les matieres exif- tantes & poñibles, c’eft-à-dire , toutes les fubftances fimpies & compofées, feront né- ceflairement comprifes dans l’une de ces trois clafles. Ces expériences par les trois pro- cédés, qui ne font pas difficiles à faire, & qui ne demandent que de l’exaétitude & du temps, pourroient nous découvrir plufieurs chofes utiles, & feroient très néceflaires pour fonder fur des principes réels la rhée- rie de la Chimie ; cette belle fcience juf- qu’à nos jours n’a porté que fur une nomen- clature précaire , & fur des mots d'autant plus vagues. qu'ils font plus généraux. Le feu étant, pour ainf dire, le feulinfirument de cet art, & fa nature n'étant point con- nue , non plus que fes rapports avec les au- tres corps, on ne fait ni ce qu'il y met ni ce qu'il en Ôte ; on travaille donc à l’aveugle, & l'on ne peut arriver qu'à des réfultats obfcurs, que l’on rend encore plus obfcurs en les érigeant en principes. Le phlogifti- que, le minéralifateur, l’acide, l’akali, &c. ne font que des termes créés par la mé- thode, dont les définitions font adoptées ar convention, & ne répondent à aucune idée claire & précife, ni même à aucun être réel. Tant que nous ne connoitrons pas mieux des Minéraux. re Partie, 6% Ja nature du feu, tant que nous ignorerons ce qu'il Ôte ou donne aux matieres qu’on foumet à fon ation, il ne fera pas poffi- ble de prononcer fur la nature de ces mé- mes- matieres d’après les opérations de la . chimie; puifque chaque matiere à laquelle le feu Ôte ou donne quelque chofe, n’eft plus la fubftance fimple que l’on voudroit connoître, mais une matiere compoiée & mélangée, ou dénaturée par laddition ou la fouftrattion d’autres matieres que le feu en enlève ou y fait entrer. Prenons pour exemple de cette addition &r de cette foufira@tion ,le plomb &r le mar- bre ; par la fimple calcination l’on augmente le poids du plomb de près d’un quart, & l'on diminue celui du marbre de près de moitié ; il y a donc un quart de matiere inconnue que le feu donne au premier, & une moitié d'autre matiere également in- connue qu'il enlève au fecond. Tous les raifonnemens de la chimie ne nous ont pas démontré jufqu'ici, ce que c’eft que cette matiere donnée ou enlevée par le feu; & il eft évident que lorfqu'on travaille fur le _plomb & fur le marbre après leur calcination, ce ne font plus ces matieres fimples que l’on traite, mais d’autres matieres dénaturées &r compofées par l’aëétion du feu. Ne feroit-il donc pas néceflaire avant tout, de procé- der d’après les vues que je viens d’indi- quer, de voir d’abord fous un même coup- d'œil toutes les matieres que le feu ne chan- ge ni naltere, enfuite celles que le feu _æétruit ou diminue , & enfin celles qu'il au- 64 Introduëlion à hifioire gmente & compofe en s’incorporant avec elles ? Mais examinons de plus près la nature du feu confidéré en lui-même. Puifque c’eft une fubftance matérielle , il doit être fujet à la loi générale à laquelle route matiere & le coëfñicient m doit être négatif pour faire avancer l'apogée de la Lune ; parecon- I 1 féquent le cas particulier --- #+ --- ne peut 4x LE jamais repréfenter la loi de la pefanteur : & fi on fe permet une fois d'exprimer cette loi par une fonéion de deux termes, pour- quoi le fecond de ces termes feroit-il nécef- fairement poñtif? 11 y a, comme l’on voit, beaucoup de raifons pour que cela ne foit pas, & aucune raifon pour que cela foit. Dès le temps que M. Clairaut propofa pour la premiere fois de changer la loi de l’attraétion & d'y-ajouter un terme, J'avois fenti l’abfurdité qui réfultoit de cette fuppo- fition, & j'avois fait mes eflorts pour !a faire fentir aux autres; mais j'ai depus trouvé. une nouvelle maniere de la démos- trer, qui ne laiffera, à ce que j’efpère, au- cun doute fur ce fujet important : voici mon raifonnement que j'ai abrégé autant qu'il m'a été pofhble. Si la loi de l’attration, ou telle autre Ici phyfque que l’on voudra, pouvoit être ex- primée par deux ou plufeurs termes, le Ÿ I premier terme étant, par exemple , ---, il. - WIN feroit néceffaire que le fecond terme eût un coëfficient indéterminée, & qu'il füt, par ù | exemple, ---; & de même fi cette loi étoit m1 % * Le LAS a | LI 154 Introduition à l'histoire : exprimée par trois termes, il y auroit deux coëfficiens indéterminés, l’un au fecond, &c Fautre au troïfième terme, &c: dès-lors cette loi d’attraétion qui feroit exprimée par I I deux termes --- ‘* ---, renfermeroiïit donc XX, mx une quantité » qui entreroit néceflairement dans la mefure de la force. | Or je demande ce que c’eft que ce coëfh- cient 1: il eft clair qu’il ne dépend ni de la mañle ni de la diftance; que ni l’une ni l’au- tre ne peuvent jamais donner fa valeur; comment peut -on donc-fuppofer qu'il y ait en effet une telle quantité phyfique? exifte- t-il dans la Nature un coéfñicient comme un 4, un 5, un 6, &c. & n'y a-t-1l pas de J'abfurdité à fuppofer qu'un nombre puifle exifter réellement ou qu'un coëflicient puifle être une qualité effentielle à la matiere? il faudroit pour cela qu'il y eût dans la Na. ture des phénomènes purement numériques & du même genre que ce coëfiicient ; fans cela 1l eft impofhible d’en déterminer la va- leur. puifqu'une quantité quelconque ne peut jamais être melurée que par une autre quantité de même genre ; il faut donc que M. Clairaut commence par nous prouver que les nombres font des êtres réels aétuel- lement exiftans dans la Nature, ou que les coëfficiens font des qualités phyfiques, sil veut que nous convenions avec lui que Ja loi d'attraétion, ou toute autre loi phyf- que, puifie être exprimée par deux ou plus fieurs termes. “ des Minéraux. le Partie: 165 Si l’on veut une démonftration plus par- ticuliere, je crois qu’on peut en donner une qui fera à la portée de tout le monde, c'eft que la loi de la raifon inverfe du quarré de la diftance convient également à une fphère &c à toutes les particules de ma- tiere dont cette fphère eft compofée. Le globe de la Terre exerce fon attraétion dans la raifon inverfe du quarré de la dif-, tance ; & toutes les particules de matiere dont ce globe eft compolé, exercent auff leur attraftion dans cette même raifon, comme Newton l’a démontré : mais f l’on ‘exprime cette loi de l’attraétion d’une fphère par deux termes, la loi de lattraétion des particules qui compofent cette fphére, ne fera point la même que celle de ia fphère ; par conféquent cette loi compoiée de deux termes, ne fera pas générale, ou plutôt ne fera jamais la loi de la Nature. Les raifons métaphyfiques, mathématiques & phyfques s'accordent donc toutes à prouver que\la loi de l’attraûion ne peut être exprimée que par un feul terme, & jamais par deux ou plufieurs termes : c’eft la propofñtion que j'ai avancée & que j'avois à démontrer. 156 Fntrodulion à Phifloire EEE psg À 0e Moncs À Rae M ee M a SR gra ge » RSS Sr INTRODUCTION À L'HISTOIRE DES MINÉRAUX, PARTIE EXPÉRIMENTALE. DD vingt-cinq ans que j'ai jeté fur le papier mes idées fur la théorie de la Terre, & fur la nature des matieres minée- rales dont le globe eft principalement com- pofé, j'ai eu la fatisfaétion de voir cette théorie confirmée par le témoignage una- nine des Navigateurs, & par de nouvelles obfervations que j'ai eu foin de recueillir; il m'eft auffi venu dans ce long efpace de temps quelques penfées neuves , dont fai cherché à conftater la valeur & la réalité par des expériences : de nouveaux faits ac- quis par ces expériences ; des rapports plus ou moins éloignés tirés de ces mêmes faits; des réflexions en conféquence, le tout lié à mon fyftème général, & dirigé par une vue confiante vers les grands objets de la Nature, voilà ce que je crois devoir pré- fenter aujourd'hui a mes Lecteurs; furtout à ceux qui m'ayant honoré de leur fuffrage, aiment afez l’Hifioire naturelle, pour cher- des Minéraux. Me Partie. 1 s7 cher avec moi les moyens de l’étendre & de l’approfondir. Je commencerai par la partie expérimen- tale de mon travail, parce que c’eft fur les réfultats de mes expériences que j'ai fondé tous mes raifonnemens, & que les idées même les plus conjeëturales & qui pour- roient paroitre trop hafardées , ne laiffent pas d'y tenir par des rapports qui feront plus ou moins fenfibles à des yeux plus ou moins attentifs , plus ou moins exercés , mais qui n'échapperont pas à l’efprit de ceux qui favent évaluer la force des induc- tions, & apprécier la valeur des analogies. Et comme il s'eft écoulé bien des années depuis que j'ai commencé de publier mon ouvrage fur l’Hiftoire naturelle, & que le nombre des volumes s’eft beaucoup aug- menté, j'ai cru que pour ne pas rendre mon livre trop à charge au public, je devois m'interdire ia liberté d’en donner une nouvelle édition corrigée & augmen- tée; auf dans le grand nombre de réim- preflions qui fe font faites de cet ouvrage, il n’y a pas eu un feul mot de changé. Pour ne pas rendre aujourd'hui toutes ces édi- tions fuperflues , j'ai pris le parti de mettre en deux ou trois volumes de fupplément, les corre&tions , additions , développemens & explications que j'ai jugé néceïflaires à l’intelligence des fujets que j'ai traités. Ces fupplémens contiendront beaucoup de cho- fes nouvelles & d’autres plus anciennes, dont quelques-unes ont été imprimées, 158 Introduütion a l'hiffoire {oit dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, foit ailleurs ; je lès ai divifés par arties relatives aux différens objets de ‘hiftoire de la Nature, & j'en ai formé plufñeurs Mémoires qui peuvent être lIûs indépendamment les uns des autres, mais que j'ai feulement rapprochés felon Pordre des matieres. = Dore RSS US KE *— ‘ RSR TEE à SE à à des Minéraux. Partie Exp. 159 ESSSSSSSSSSSSS A M EMIER MÉMOIRE. à. Experiences fur les progrès de la chaleur dans les corps. Eu i J'AI fait faire dix boulets de fer forgé & battu : pouces, Le premier d’un demi-pouce de diamètre. l He fécond d'un pouce. #42..." Le troifième d’un pouce & demi . .... : Le quatrième de deux pouces. . .-. ... Le cinquième de deux pouces & demi. . . Le fixième de trois pouces. . .. ..., Le feptiéme de trois pouces & demi... , Le huitième de quatre pouces ...... _Le neuvième de quatre pouces & démi. 4 Le; dxiènie de end: pouces 42.7, 05 À Lo LD pp OR ny 1e BJ R] bi & [es Ce fer venoit de la forge de Chamecçon près Châtillon-fur-Seine ; & comme tous les boulets ont été faits du fer de cette même forge , leurs poids fe font trouvés à très peu près proportionnels aux volumes. - Le boulet d’un demi-pouce pefoit 190 grains, ou 2 gros 46 grains, Le boulet d'un pouce peloit 1522 grains , ou 2 onces $ gros 10 grains 160 Introduëfion a l'hifloire Le boulet d’un pouce : pefoit 5136 grains ; ou 8 onces7gros24 grains Le boulet de deux pouces pefoit 12173 grains, ou 1 livre $ onces 1 gros $ grains. Le boulet de deux pouces : pefoit 23781 grains, ou 2 livies 9 onces 2 gros 21 grains. Le boulet de trois pouces pefoit 41085 grains, ou 4 livres 7 onces 2 gros 45 grains. Le boulet de trois pouces ; pefoit6s254 grains, ou 7 livres 1 once 2 gros 22 grains. Le boulet de 4 pouces pefoit 97388 grains , ou 10 livres 9 onces 44 grains. Le boulet de 4 pouces: pefoit 138179 grains, — ou 14 livres 1$ onces 7 gros 11 grains. Le boulet de $ pouces pefoit 190211: grains, ou 20 livres 10 onces 1 gros 59 grains. Tous ces poids ont été pris jufte avec de très bonnes balances , en faifant limer peu-à-peu ceux des boulets qui fe font trouvés un peu trop forts. Avant de rapporter les expériences j’ob- ferverai: 1°. Que pendant tout le temps qu’on les a faites , le thermomètre expofé à l'air libre étoit à la congélation ou à quelques degrés au-defflous (4); mais qu’on a laiffé refroidir les boulets dans une cave où le therinomètre étoit à-peu-près à dix degrés au-deflus de la congélation , c'’eft-à-dire , au degré de la température des caves de l'Ob- (2) Divifion dé Reaumur. fervatoire , des Minéraux, Partie, Exp. 161 fervatoire; & c’eft ce degré que je prends ici pour celui de la température aétuelle de la Terre. 2°. J'ai cherché à faifir deux inftans dans le refroidiflement, le premier où les bou- lets cefloient de brüler, c’eft-à-dire, le mo- ment où on pouvoit les toucher & les te- nir avec la main pendant une feconde , fans fe brüler ; le fecond temps de ce re- froidiflement étoit celui où les boulets fe font trouvés refroidis jufqu’au point de la température aétuelle, c’eft-à-dire , à 10 de- grés au-deffus de la congélation. Et pour connoiître le moment de ce refroidiflement juiqu’àa la température aétuelle , on s’eft fervi d'autres boulets de comparaifon de même matiere & de mêmes diamètres qui n'avoient pas été chauffés, & que lon tou— choit en même temps que ceux qui avoient été chauflés. Par cet attouchement immeé- diat & fimuiltané de la main ou des deux mains fur les deux boulets, on pouvoit juger afñez bien du moment où ces boulets étoient également froids; cette maniere fimple eft non-feulement plus aifée que le thermomèe- tre qu'il eût été difhcile d'appliquer ici , mais elle eft encore plus précile, parce qu'il ne s’agit que de juger de l'égalité &. non pas de la proportion de la chaleur , ê que nos fens font meilleurs juges que es inftrumens de tout ce qui eft abfolu- ment égal ou parfaitement femblable. Au refte , il eft plus aïifé de reconnoiître l'inf- tant où les boulets ceflent de brüler que celui où ils fe font refroidis à la tempéra- “2 1 362 Introduilion à l'hifloire ture actuelle, parce qu’une fenfation vive eft toujours plus précife qu’une fenfation tempérée , attendu que la premiere nous af- fete d'une maniere plus forte. 3°. Comme le plus ou le moins de poli ou de brut fur le même corps fait beaucoup a la fenfation du toucher , & qu'un corps poli femble être plus froid s’il eft froid & plus chaud sil eft chaud, qu'un ‘corps brut de même matiere, quoiqu'ils le foient tous deux également , j'ai eu foin que les boulets froids fuffent bruts & femblables à ceux qui avoient été chauffés dont la fur- face étoit femée de petites éminences pro- duites par l’aétion du feu. EXPÉRIENCES. X, Ÿe Le boulet d’un demi-pouce a été chauffé à blanc en 2 minutes. Hseft refroidi au point de le tenir dans la main: en #2 minutes. Refroïdi au point de la température a@uelle en 49 minutes. ET. - Le boulet d’un pouce a été chaufié à blanc er ÿ minutes >. À s'eft refroidi au point de le tenir dans la main ‘en 35 minutes =. Refroidi au point de la température a@uelle en ” à heure 33 minuies,: | : des Minéraux. Partie Ex. 163 USE Le boulet d’un pouce & demi a été chauffé à blanc en 9 minutes. 11 s’eft refroidi au point de le tenir dans la maia en 56 minutes. Refroidi au point de la température aétuelle en 2 héures 25 minutes. LM. Le boulet de deux pouces a été chauffé à blanc en 13 minutes. 1] s’eft refroidi au point de le tenir dans la main en 1 heure 20 minutes. Refroidi au point de la température aëtuelle en 3 heures 16 minutes. V. Le boulet de deux pouces & demi a été chauffé à blanc en 16 minutes. 1l:s'eft refroidi au point de le tenir dans la main en une heure 42 minutes. Refroidi au point de la température a@uelle en 4 heures 30 minutes. VE Le boulet de'trois pouces a été chauffé à blanc en 19 minutes =. _Îl s'eft refroidi au point de le tenir dans la main en 2 heures” minutes, Refroïdi au point de la température aûuelle en s heures 8 minutes. : UE 8 O 2 164 Întroduëtion à l'hiffoire VIL Le boulet de trois pouces & demi a été chauffé à blanc en 23 minutes £. El s’eft refroidi au point de le tenir dans la main en 2 heures 36 minutes. Refroïdi au point de la température aftuelle en s heures 56 minutes. VILE Le boulet de quatre pouces a été chauffé à blanc en 27 minutes =. I! s’eft refroidi au point de le tenir dans la main en 3 heures 2 minutes. Refroidi au point de la température aftuelle en 6 heures 5$ minutes. I X. Le boulet de 4 pouces & demia été chauffé à blanc en 31 minutes. kl s’eft refroidi au point de le tenir dans la main en trois heures 25 minutes. Refroïdi au point de la température a@uelle en 7 heures 46 minutes. X. Le boulet de $ pouces a été chauffé à blanc en 34 minutes. Il s'eft refroidi au point de le tenir dans la main en 3 heures 52 minutes. Refraïdi au point de la températüre a@uelle en 8 heures 42 rainutes, des Mineraux. Partie Exp. 16 La difference la plus conftante que l’on puifle prendre entre chacun des termes qui expriment le temps du refroidiffement, de- puis l’inftant où l’on tire les boulets du feu, juiqu’à celui où on peut les toucher fans fe brûler, fe trouve être de vingt-quatre minutes; car en fuppofant chaque terme augmenté de vingt-quatre , on aura 150200! 84) 1089/7925) 16613 180; 204-229: 4 Et la fuite des temps réels de ces refroi- diflemens trouvés par les expériences pré- cédentes, ef M2. 59,80, 102 ; 127 ,\150/,:182 , 205"; 232 au Ce qui approche de la premiere autant que lexpérience peut approcher du calcul. De même la différence la plus conftante que l’on puifle prendre entre chacun des termes du refroidiflement jufqu’à la tempé- rature aétuelle , fe trouve être de 54 mi- nutes ; car en fuppofant chaque terme aug- -mente de 54, On aura 39 » 93 > 147» 201 » 255» 309 » 363; 417» 471'; 525: Et la fuite des temps réels de ce refroi- diffement, trouvés par les expériences pré- cédentes, eft 39! ; 93! 145» 196 , 248, 308', 356, 415; 466, 522. Ce aui approche aufh beaucoup de la pre- miere fuite fuppofée. J'ai fait une feconde & une troifième fois les mêmes expériences fur les mêmes boulets ; Mais j'ai VU que je ne pouvois compter que 166 Introdüition à L'hiflorre fur les premieres, parce que je me fuis ap- perçu qu'à chaque fois’ qu’on chauffoit les: boulets, ils perdoient confidérablement de léur poids; car Le boulet d'un demi-pouce après avoir été chauffé trois fois , avoit perdu environ la dix- huitième partie de fon poids. Le boulet d’un pouce après avoir été chauffé trois fois, avoit perdu environ la feizième partie de fon poids. Le boulet d'un pouce & demi après avoir été chauffé trois fois, avoit perdu la quinzième par- tie de fon poids. Le boulet de deux pouces à res avoir été chauffé trois fois , avoit perdu à-Peu-près la qua- torzième partie de fon poids. Le boulet de deux pouces & demi après avoir été chauffé trois fois, avoit perdu ee près la treizième partie de fon poids. Le boulet de trois pouces après avoir été chaufié trois fois, avoit perdu à -peu- près la treizième partie de fon poids. Le boulet de trois pouces & demi après avoir été chauffé trois fois, avoit perdu encore un peu plus de la treizième partie de fon poids. Le boulet de quatre pouces après avoir été chauffé trois fois, avoit perdu la douzième par- tie & demie de fon poids. Le boulet de quatre pouces. & dt après avoir été chauffé trois fois, avoit perdu un peu plus de la douzième partie & d£mie de fon poids. Le boulet de cinq pouces après avoir été 1 chauffé trois fois » avoit perdu à très peu près la des. Minéraux. Partie Exp. 167 douzième partie de fon poids; car il pefoit, avant d’avoir été chauffé, 20 livres 10 -onces 1 gros 59 grains (4). On voit que cette perte fur. chacun des boulets eft extrêmement confidérable , & qu’elle paroit aller en augmentant à mefure que les boulets font plus gros; ce qui vient, réel que je prefume; de ce que l'on eit obligé d'appliquer le feu violent d'autant plus Jong-temps que les corps font plus grands; mais en tout, cette perte de poids non feu- lement eft occafionnée par le détachement des parties de la furface qui fe réduifent en fcories & qui tombent dans le féu, mais en- core par une efpèce de defféchement ow de calcination intérieure qui diminue la pe- fanteur des parties conftituantes du fer ; en forte qu’il paroït que le feu violent rend le fer fpécifiquement plus léger à chaque fois ’ : à (a) Je n'ai pas eu occafñon de faire les mêmes expé- riences fur. des boulets de fonte de fer ; mais M. de Montbeiliard Lieutenant- Colonel du régiment Royal- Ârtillerie, m'a communiqué la note fuivante qui y fup- plée parfaitement. On a pefé plufñieurs boulets avant de les chauffer , qui fe font trouvés du poids de vingt-fept livres & plus. Après l'opération ils ont été réduits à vingt-quatre livres & un auart & vingt-quatre livres & demie. On a vérifié fur une grande quantité de bou- lets, que plus on Îles à chauffés , & plus ils ont au- gmenté de volume & diminué de poids ; enfin fur qua- rante mille boulets chauffés & rapés pour les réduire au calibre des canons, on a perdu dix mille, c'eft-à- ire, un quart ; en forte qu'à tous égards cette pra- tique eft mauvaife, 16 9 Introduiélion à Phifloire qu'on le chauffe. Au refte , j'ai trouvé par des expériences ultérieurés , que cette di- minution de pefanteur varie beaucoup, felon : la différente qualité du fer. Ayant donc fait faire fix nouveaux bou- lets depuis un demi-pouce jufqu’à trois pou- ces de diamètre ;: & du même poids que les premiers; j'ai trouvé les mêmes pro- greffons tant pour l'entrée que pour la fortie de la chaleur, & je me fuis afluré que le fer s'échauffe & {e refroidit en effet comme je viens de l’expofer. Un pañlage de Newton (2) a donné naif- fance à ces expériences. Globus ferricandentis , digitum unum latus , ca- lorem fuurn omnem fpatio horæ unius in aëre con- fifiens , vix amitteret. Globus autem major calo- rem diutiùs confervaret in ratione diametri, prop- terea quod fuperficies (ad cujus menfuram per con- tatlum aëris ambientis refrigeratur ) in 1lla ratione minor ef pro quantitate materiæ fuæ calide in- clufæ. Idedque globus ferri candentis huic terræ æqualis , 1h ef? pedes plus minus 40000000 latus, diebus totidem € idcirco annis $oooo , vix refri- gefceret. Sufpicor tamen qudd duratio caloris ob caufas latentes augeatur in minori ratione quäm eé diametri ; € optarim rationem veram per experi- menta invehigart. j Newton defiroit donc qu’on fît les expe- riences que je viens d'expofer, & je me fuis déterminé à les tenter non-feulement par- ce que j'en avois befoin pour des vues fem- (b) Princip, mathém, Lond. 1726, pag. 509. blables des Minératix. Partie Exp. 168 biables aux fiennes, mais encore parce que » j'ai cru m'appercevoir que ce grand homme pouvoit s'être trompé en difant que la du- rée de la chaleur devoit n’augmenter, par l'effet des caufes cachées , qu'en moiïdre raifon que celle du diamètre ; ïl m'a paru au ur a env réfléchiflant , que ces çaufes cachées ne pouvoient que rendre cette raifon plus grande au lieu de la faire plus petite. RE Il eft certain, comme Île dit Newton ; qu'un globe plus grand conferveroit fa cha- : leur plus iong-temps au “un plus petit en raifon du diamètre , fi on fuppoloit ces globes compotés d'une matiere parfaitement perméable a la chaleur ; en forte que la fortie de la chaleur fàt abfolument libre , & que les particules ignées ne trouvaflent aucun cbftacle qui püt les arrêter ni chan- ger le cours de leur diretfion : ce n’eft que dans cette fuppoñtion mathématique, que la durée de la chaleur feroit eneffet en raifon du diamètre : mais Îles cCaufes cachées dont parle Newton , & dont les principales font les obftacles qui réfultent de la perméabilité non abfolue, imparfaite &r inégale de toute matiere folide, au fieu de diminuer le temps de Ia durée de la chaleur ; doivent au contraire savane cela m'a paru fi clair, même nt d'avoir tenté mes expériences , que # ferois porté à croire que Newton, qui voyoit clair auf jufque dans les chofes mé- me qu'il ne faifoit que, foupçonner, n’eft pas sombe dans cette erreur, & que le mot xi- Fit. rar, Tor. VL 170 Irtroduëtion & l'hifloire de” nor ratione au lieu de majori , n’eft qu’une faute de fa main ou de celle d'un copiite , qui s’eft gliflée dans toutes les éditions de {on j’ uvrage, du moins dans toutes celles que at pu confulter : ma conje@ture eft d'autant -mieux fondée, que Newton paroit dire ail- leurs précifément le contraire de ce qu'il dit ici; c'eft dans la onzième queftion de fon Traité d'Optique (d); » les corps d’un grand 3 2? volume, dit-il, ne confervent-ils pas plus long- temps ( Nota. Ce mot PLUS Lonc- TEMPS ne peut fignifier ici qu'en raifon plus gran- de que celle du diamètre ) n leur. chaleur, parce > E) » » » » » 5 » 5 » que leurs parties s’échaufent réciproque- ment ? & un corps vafte , denfe & fixe étant une fois échautfté au-delà d’un cer- tain degré, ne peut-il pas jeter de la lu- miere en telle abondance, que par lémif- fion & la réaftion de fa lumiere , par les réflexions & les réfraétions de fes rayons au-dedans de fes pores , il devienne toujours plus chaud jufqu'à ce qu’il par- vienne à un certain degré de chaleur qui égale la chaleur du Soleil ? & le Soleil & les Etoiles fixes, ne font-ce pas de vaftes terres violemment échaufiées dont la chaleur fe conferve par la groffeur de ces corps , & par l’attion & la réaction réci- proque entr'eux Gr la lumiere qu'ils jettent, leurs parties étant d'ailleurs empêchées de _s'évaporer en fumée non-feulement par leur (4) Tradudion de Cofte, ’ des Minéraux, Partie Exp. 17: » fixité , mais encore par le vafte poidSs ». & la grande denfité des atmofpheres qui » pefant de tous côtés, les compriment très » fortement & condenient les vapeurs &r les » exhalaifons aui s'élèvent de ces corps- » Ja ? » Par ce pañlage, on voït que Newton , non-feulement eft ici de mon avis fur la durée de la chaleur qu’il fuppefe en raifon plus grande que celle du diamètre , mais encore qu'il renchérit beaucoup fur cette augmentation , en difant qu'un grand corps, par cela même qu'il eff grand, peut aug- menter fa chaleur. Quoi qu'il en foit, lexperience a pleine- ment confirmé ma penfée. La durée de Ïla chaleur, ou, fi l’on veut, le temps employé au refroidifement du fer, n’eft point enplus petite, mais en plus-grande raïifon que celle du diamètre : il n’y a, pour s’en aflurer, qu'à comparer les progrefions fuivantes. DIAMETRES. LT, 25: 3543 s 36 702 Che deri- pouces. Temps du premier refroidiflement, fup- pofés en raïfon du diamètre. ne, 24°; 36: , 48', 60, 72, 84, 96,108", 120 minutes. cie Temps réels de ce refroidifflement , trou- vés par l’expérience. | 22139-31301 00 O2 1291; DSC LOS RES 28 2e P 2 172 Jntrodufion a l'hifloire Temps du fecond refroidiflement , fuppo- fs en taifon du diamètre. 39°» 78 117 » 156', 195 , 234,273 312) 351 390. | Temps réels de ce fecand refroidiflement, trouvés par l'expérience. 39 > 93°» 145 » 196,248 ,308 , 556, 415', 466% 522 | On voit, en comparant ces progreffions terme à terme, que dans tous les cas la du- rée de la chaleur non - feulement n’eft pas en raifon plus petite que celle du diamètre { comme il eït écrit dans Newton), mais qu'au contraire cette durée eft en raifon con- fidérablement plus grande, Le doéteur Martine , qui a fait un bon ouvrage fur les thermomètres, rapporte ce pañage de Newton, & il dit qu'il avoit com- mencé de faire quelques expériences qu’il fe propoloit de poufler plus loin ; qu'il croit que l’opinion de Newton eft conforme à la vérité , & que les corps femblables confer- vent en effet la chaleur dans la proportion de leurs diamètres; mais que quant au doute que Newton forme, fi: dans les grands corps cette proportion n'eit pas moindre quecelle des diamètres, il ne ie croit pas fufifam- ment fondé. Le dofteur Martine avoit raifon a cet égard; mais en même temps il avoit tort de croire d’après Newton, que tous les corps femblables, folides ou fluides , con- fervent leur chaleur en railon de leurs dia- mètres ; il rapporte à la vérité des expe- riences faites avec de l’eau dans des vaies des Minéraux. Partie Exp, 173 de porcelaine, par lefquelles il trouve que les temps du refroidiflement de l’eau font prefque proportionnels aux diamètres des va- fes qui la contiennent ; mais nous venons de voir que c’eft par cette raifon même que dans les corps folides la chofe fe pañle dif- féfemment , car l’eau doit être regardée comme une matiere prefque entiérement perméable à la chaleur , puifque c’eft un fluide homogène, & qu’aucunes de fes par- ties ne peuvent faire obftacle à la circula- tion de la chaleur : ainfi, quoique les expé- riences du doë@teur Martine donnent à-peu- près la raifon du diamètre pour le refroi- diflement de l’eau , on ne doit en rien con- clure pour le refroidiflement des corps {o- dides. Maintenant fi l’on vouloit chercher avec Newton cofbien il faudroit de temps à un globe gros comme la terre pour fe refroiair, on trouveroit d’après Îles expériences précé- dentes qu'au lieu de cinquante mille ans qu'il afhigne pour le temps du refroidiflement de la Terre jufqu’à la température a@uelle , il ‘faudroit déja quarante-deux mille neuf cent foixante-quatre ans &c deux cent vingt-un jours pour la refroidir feulement jufqu’au point où elle cefleroit de brüler , & quatre- vingt-feize mille fix cent foixante-dix ans & cent trente-deux jours pour la refroidir à Ia température aétuelle. je Car la fuite des diamètres des globes étant 1, 25,35 4, 5.42... .:N' den pouces, celle des temps du refroidiflement jufqu'à pouvoir toucher les globes fans fe Fe , {era 3 174 fntroduëtion a l'hifloire * 12, 36, 60, 84 ; 105... 24 N--- 12 minutes. Et le diamètre de la Terre étant :de 2865 heues , de 25 au degré, ou de 6537930 toifes de 6 pieds : En faifant [a lieue de 2282 toifes, ou-de.... 39227580 pieds, ou de ... 9041461920 demi-pouces, Nous avons N—041461920 demi-pouces, Et 24 N-- 12 — 225605086068 min. c’eft-a- dire, quarante-deux mille neuf cent foixante- quatre ans & deux cent vingt-un jours pour le temps néceflaire au refroidiflement d’un globe gros comme la terre, feulement juf- qu’au point de pouvoir le toucher fans fe bruler: Et de même la fuite des temps du refroi- diffement jufqu’à la température a@uelle , deta es : 29: 03) 147, 201,255... RAM 19 Et comme AN eft toujours — 9414619209 demi-pouces , nous aurons 54 N — 15 — 108389043662 minutes, c’eft-3-dire , quatre- vingt-feize mille fix cent foixante-dix ans & cent trente-deux jours pour le temps nécef- faire au réfroidiffement d’un globe gros come me la terre, au point de la température ac- tuelle. TA Seulement on pourroït croire que celui du refroidiflement de la terre devroit encore être confidérablement augmenté, parce que l’on imagine que le refroidiflement ne s’o- père que par le contaët de l'air, & qu'il y a une grande différence entre le temps du refroidiffement dans l’air & le temps du re- froidiflement dans le vide; & comme l’on des Minéraux. Partie Exp. 175$ doit fuppofer que la terre & l’air fe feroient en même temps refroidis dans le vide , on dira qu'il faut faire état de ce furplus de temps : mais il eff aifé de faire voir que cetre différence eft très peu confidérable; car quoique la denfité du milieu dans lequel un corps le refroidit , fafle quelque choïe fur la durée du refroidiflement, cet eitet eit bien moindre qu'on ne pourroit l’imaginer, uifque dans Îè mercure, qui eft onze mille ois plus denfe que l’air, il ne faut pour re- froidir les corps qu’on y plonge, qu'environ neuf fois autant de remps qu'il en faut poit produire le même refroidifiement dans air. La principale caufe du refroidiflement n’eft donc pas le contaét du milieu ambiant, mais la force expanfive qui anime Îles parties de la chaleur & du feu , qui les chafie hors des corps où elles réfident, & les poule direétement du centre à la circonférence. En comparant , dans les expériences pré- cédentes, les temps employés à chauffer ies globes de fer , avec les temps néceflaires pour Îes refroidir, on verra qu'il faut envi- ron la fixième partie & demie du’temps pour les chauffer à blanc, de ce qu'il en faut pour ‘les refroidir au point de pouvoir les tenir à la main , & environ la quinzième partie & demie du temps qu’il faut pour les refroidir au point de la température a@uelle (e); en (e) Nota. Le boulet d’un pouce & celui d’un demi-pou- ce furtout, ont été chauffés en bien moins de temps, & ge fuivent point cette proportion de quinze & demi à P 4 176 Întrodutfion à Zhifloire | jorte qu'il y a encore une très grande cor« reétion à faire dans le texte de Newton , {ur Le time qu'il fait de la chaleur que le So- Keil a communiquée à la comète de 1680 ; car çette comète n'ayant été expofee à la violente chaleur du Soleil que pendant un petit temps, elle na pu la recevoir qu’en proportion de ce temps, & non pasen en-. ier, comme Newton paroit-le fuppofer dans le pafage que je vais rapporter, EJE calor Solis ur radiorum denfitas, hoc dE reciprocé U? quadratuin diflantiæ locorum à Sole. ideôque cm diflantia cometæ à centro Solis De- Dora 8, ubi in perihelio verfabatur , effet ad &f- ‘ raniiaim terræ à centro Sols ut 6 ad 1000 circiter , calor Sols apud cometam eo tempore erat ad cales rem Sols œfhvi apud nos ut 1000000 4d 36, feu 28000 ad 1. Sed calor aquæ ebullieniis efEquafè triplà major quam calor quem terra arida concipit. sû œfiivune Solem , ut expertus [um > &c. Calor ferri candentis( Ji re&lè conjeétor ) quai trip vel quadrupld major, quam calor aquæ ebullientis ; | idedque calor qguern terra arida apud comete ir perihelio verfantem ex. radis folaribus concipere polfet, quaft 2000 vicibus major quam calor ferré candentis.. Tanto autem calore vapores 6 exhala+ tiones , omnifque materia volatilis flatim confur ac diff pari debuiffent, un ; & c’eit par la raifon q u'étant très petits & placés dans un grand feu, la he les pénétroit, pour ainf dire, re à- COUR, ; mais à commencer par les boulets. d'un pouce & demi de diamètre, la proportion gue: Pétablis i ici fe trouve aez exade pour qu'on puifle y compter des Minéraux. Partie Exp. 277 Cometa igitur in perihelio [uo calorem immen- fum ad folem concepit ; 6 calorem illum diutiffiné confervare potefl. Je remarquerai d’abord que Newton fait ici la chaleur du fer rougi beaucoup moindre qu’elle n’eft en effet, & qu'il le dit lui-même dans un Mémoire qui a pour titre, Echelle de La chaleur, & qu'il a publié dans les Tranfac- tions philofophiques de 1701, c’eft-à-dire, plufeurs années après la publication de fon Livre des Principes. On voit dans ce Mémoire qui eft excellent, & qui renferme le germe de toutes les idées fur lefquelles on a depuis conftruit les thermomètres ; on y voit, dis- je, que Newton, après des expériences très exactes, fait la chaleur de l’eau bouillante trois fois plus grande que celle du Soleil d'été, celle de l’étain fondant fix fois plus grande, celle du plomb fondant huit fois plus grande, celle du régule fondant douze fois plus grande, & celle d’un feu de cheminée rdinaire, feize ou dix-fept fois plus grande que celle du Soleil d'été; & de-là on ne peut s'empêcher de conclure que la chaleur du fer rougi à blanc ne foit encore bien plus grande , puifqu'il faut un feu conftamment animé par le foufflet pour chauffer le fer à ce point. Newton paroit lui-même le fentir, & donner à entendre que cetre chaleur du fer rougi paroiît être fept ou huit fois plus grande que celle de l’eau bouillante ; ainf il faut, fuivant Newton lui-même , changer trois mots au paflage précédent, & lire, calor ferri candentis eft quafi triplè (feptupld ) vel quadruplo ( oétuplo) major quèm calor aqueæ cbul- 78 Introduition à Fhifloire Gentis; idedque calor apud Cometam in periheke verfantem quafi 2000 ( 1000 ) vicibus major quèm calor ferri candentis.. Cela diminue de moitié la chaleur de cette Comète, comparée à celle du fer rougi à blanc. | Mais cette diminution qui n’eft que rela- tive , n'efi rien en elle-mênie , ni rien en. comparaifon de la diminution réelle & très grande qui réfulte de notre premiere confi- dération ; il faudroit pour que fa Cométe eüt reçu cette chaleur mille fois plus grande que ceile du fer rougi, qu’elle eût féjourné pendant un temps très long dans le voifinage du Soleil, au lieu qu’elle n’a fait que pañier très rapidement, furtout à la plus petite dif- tance , fur laquelle feule néanmoins Newton établit fon calcul de comparaïfon. Elle étoit lé 8 Décembre 1680 à —< de la diftance de la Terre au centre du Soleil; mais la veille ou le lendemain, c’eft-à-dire, vingt-quatre heures avant & ving - quatre heures après, elle étoit déja à une diftance fix fois plus grande, & où la chaleur étoit par conféquent trente-fix fois moindre. Si l’on vouloit donc connoïître la quantité de cette chaleur communiquée à la Comète par le Soleil, voici comment on pourroit faire cette eftimation aflez jufte, & en faire en même temps la comparaifon avec celle du fer ardent, au moyen de mes expé- riences. | Nous fuppoferons comme un fait que cette Comète a employé fix cent foixante- fix heures à defcendre du point où elle étoir encore éloignée du Soleil d’une difiance éga- des Minéraux. Partie Exp. 197 le à celle de la Terre à cet aftre, auquel point la Comète recevoit par conféquent une chaleur égale à celle que ja Terre reçoit du Soleil, & que je prends ici pour l'unité; nous {uppoferons de même que la Comète a employé fix cent foixante-fix autres heures à remonter du point le plus bas de fon pe- rihélie à cette même diftance ; & fuppofant auf fon mouvement uniforme, on verra que la Comète étantau point le plus bas de ion périhélie, c'eft-à-dire, à —{ de diftance de ja Terre au foleil, la chaleur qu’elle a reçue dans ce moment étoit vingt-{ept mille fept cent foixante-feize fois plus grande que celle que reçoit la Terre : en donnant à ce mo- ment une durée de 8o minutes, favoir, 40 minutes en defcendant , & 40 minutes en montant, On aura: À 6 de diftance, 27776 de chaleur pen- dant 80 minutes. | À 7 de diftance, 20408 de chakeur auf pendant 80 minutes. A 8 de diftance , 1562$ de chaleur toujours pendant 80 minutes , & ainfi de fuite jufqu’à la _diffance 1000 où la chaleur eft 1. En fom- mant toutes les chaleurs à chaque diftance, on trouvera 363410 pour le total de la cha- leur que ia Comète a reçue du Soleil, tant en defcendant qu’en remontant , qu'il faut multiplier par le temps, c’eft-à-dire , par d'heure; on aura donc 484547 qu’on divi- fera par 2000 qui repréfente la chaleur to- tale que la Terre a reçue dans ce même temps de 1332 heures, puifque la diftance efi toujours 1000, & la chaleur toujours — 1; 180 Introduülion à lhifloire ainfi l’on aura 242 #2 pour la chaleur que 2000 Ja Comète a reçue de plus que la Terre pen- dant tout le temps de fon périhélie, au lieu de 28000 comme Newton le fuppofe, parce qu'il ne prend que le point extrême, & ne fait nulle attention à la très petite durée du temps. Et encore faudroit-il diminuer cette cha- S 47 Jeur 242 7, parce que la Comète parcou- roit, par fon accélération, d'autant plus de chemin dans le mème temps qu’eile étroit plus près du Soleil. Mais en négligeant cette diminution, & en admettant que la Comèête a en effet reçu une chaleur à-peu-près deux cent quarante- deux fois plus grande que celle de notre So- leil d'été, & par conféquent 17 5 fois plus grande que celle du fer ardent , fuivant lef- time de Newton, ou feulement dix fois plus grande fuivant la corre&tion qu'il faut faire a cette eftime: on doit fuppôfer que pour donner une chaleur dix fois plus grande que celle du fer rougi, il faudroit dix fois plus de temps, c’eft-à-dire , 13320 heures au lieu de 1332. Par conféquent on peut comparer à la Comète un globe de fer qu’on auroit chauffé à un feu de forge pendant 13320 heures pour pouvoir le rougir à blanc. Or, on voit par mes expériences que la fuite des temps néceflaires pour chauffer des globes dont les diamètres croiflent, comme | | 19 25 35 45 Syvossee n demi-pouces, eff à trés peu près s e e +! © des Minéraux. Partie Exp. 187 TA IA TERRE APN Etre; PE 2 7n-3 On aura donc -_—_— 799200 min. 2 D'où l’on tirera n — 228342 demi-pouces. Ainfr avec le feu de forge on ne pourroit chauffer à blanc en 799200 min. où 13320 heures, qu'un globe dont le diamètre feroit de 228342 demi-pouces, & par conféquent il faudroïit pour que toute la mañfle de la Comète foit échauffée au point du fer rougi a blanc, pendant le peu de: temps qu’elle a été expofée aux ardeurs du Soleil, qu’eile n’eût eu que 228342 demi-pouces de diamè- tre, & fuppofer encore qu’elle eût été frap- jee de tous côtés & en même temps par la lumiere du Soleil. D'où il réfulte que fi on la fuppofe plus grande, il faut néce'aire- ment fuppoñer plus de temps dans la même == raifon de z à nr op en forte , par exemple, 2 que f: l’on veut fuppoñer la Comète égale à la Terre, on aura 7 — 9941461920; demi- 7n-3 au pouces, 8 _— 3295116718 minutes, 2 c’eft-à-dire, qu’au lieu de 13320 heures, il en faudroit 54918612, ou fi l’on veut, äu heu d’un an 190 jours, il faudroit 6269 ans pour chauffer à blanc un globe gros comme la Terre; & par la mème raifon il faudroit- que la Comète, au lieu de n'avoir féjourné que 1332 heures ou 55 jours 12 heures dans y 82 Introduttion a lhiflorre tout fon périhélie, y eüt demeuré pendant 302 ans. Ainfi les Comètes, lorfqu’eiles ap- prochent du foleil, ne reçoivent pas une chaleur immenfe, ni très long-temps dura- ble, comme le dit Newton, & comme on feroit porté à le croire à la premiere vue; leur féjour eft fi court dans le voifinage de cetaftre, que leur mafle n’a pas le temps de s’échauffer , & qu'il n’y a guere que la par- tie de la furface expoiée au foleil qui foit brüiée par ces inftans de chaleur extrème , laquelle en calcinant & volatilifant la ma- tiere de cette furface, la chafe au-dehors en vapeurs & en poufliere du côté oppofé au Soleil ; & ce qu’on appelle /4 queue d’une Co- mète, n’eft aurre chofe que la lumiere même du Soleil rendue fenfibie , comme dans une chambre obfcure , par ces atomes que Ia chaleur poufle d'autant plus loin qu’elle eft plus violente. Mais une autre confidération bien diffé- rente de celle-ci & encore plus importante, c'eft que pour appliquer le réfuitat de nos expériences & de notre calcul à la Comète & à la Terre , il faut les fuppofer compolées de matieres qui demanderoient autant de temps que le fer pour fe refroidir ; tandis que dans le réel les matieres principales dont le globe terreftre eft compofé , telles que les glaifes, les grès, les pierres, &xc. doivent fe refroidir en bien moins de temps que fe fer. Pour me fatisfaire fur cet objet, j'ai fait faire des globes de glaife &c de grès, & les ayant fait chaufler à la même forge juiqu'a des Minéraux. Partie Exp. 183 les faire rougir à blanc, j'ai trouvé que les boulets de glaife de deux pouces fe font re- froidis au point de pouvoir les tenir dans la . main en trente-huit minutes, ceux de deux pouces & demi en quarante-huit minutes, &c ceux de trois pouces en foixante aninutes ; ce qui étant comparé avec le temps du re- froidiflement des boulets de fer de ces mé- mes diamètres de deux pouces, deux pouces & demi & trois pouces, donne les rapports de 38 à 80 pour deux pouces, 48 à 102 pour deux pouces & demi, & 60 à 127 pour trois “pouces, ce qui fait un peu moins de ra 2; . en forte que pour le refroidiflement de la glaife, il ne faut pas la moitie du temps qu’il faut pour celui du fer. fe Hu J'ai trouvé de même que les globes de grès de ceux pouces fe font refroïdis au point de is tenir dans la main en quarante- cinq minutes, ceux de deux pouces & demi en cinquante-huit minutes, & ceux de trois _ pouces en foixante-quinze minutes ; ce qui étant comparé avec le temps du refroidifle- ment des boulets de fer de ces mêmes dia- mètres, donne les rapports de 46 à 80 pour deux pouces, de 58 à 102 pour deux pouces & demi, & de 75 à 127 pour trois pouces, ce qui fait à très peu près la raifon de 9 a s ; en forte que pour le refroidifflement du rès , il faus plus de la moitié du temps qu'il Ent pour celui du fer. . J’obferverai au fujet de ces expériences, - que les glohes de glaife chauffés à feu blanc, ont perdu de leurpefanteur encore plus que les boulets de fer, & jufqu’à la neuvième ou , 184 Introduition a l'hifloire dixième partie de leur poids; au lieu que Île grès chauffé au même feu, ne perd prefque rien du tout de fon poids, quoique route la furface fe couvre d’émail & fe réduife en verre. Comme ce petit fait n’a paru fingu- lier, j'ai répétée l'expérience pluñeurs fois, en faifant même poufler le feu & le conti- nuer plus long-temps que pour le fer; & quoiqu'il ne failüt guere que le tiers du temps pour roupir le grès, de ce qu'il en falloit pour rougir le fer, je l’ai tenu à ce feu le double & le triple du temps, pour voir s'il perdroit davantage , & je n'ai trou- vé que de très légeres diminutions ; car le globe de deux pouces, chauffé pendant huit minutes , qui peloit fept onces deux gros trente grains avant d'être mis au feu, n’a perdu que quarante-un grains , ce qui ne fait pas la centième partie de fon poids; celui de deux pouces & demi, qui pefoit quatorze: onces deux gros huit grains , ayant été chauf-. fé pendant douze minutes, n’a perdu que ia: cent cinquante - quatrième partie de fon poids ; & celui de trois’ pouces qui peloit vingt-quatre onces cinq gros treize grains, ayant été chauffé pendant dix-huit minutes, c'eft-a-dire , a-peu-près autant que le fer, n’a perdu que foixante-dix-huit grains, ce quine fait que la cent quatre-vingt-unième partie de fon poids. Ces pertes font f petites qu'on pourroit les regarder comme nulles, : & aflurer en général que le grès pur ne perd rien de fa pefanteur au feu; car il m'a paru que ces petites diminutions que je viens de» rapporter , ont été occafonnees par les par. ties des Minéraux. Partie Exp, +rè$ ties ferrugineufes qui fe font trouvées dans: ces grès, & qui ont été en partie détruites par le feu. Une chofe plus générale & qui mérite bien d’être remarquée ; c’eft que lies durées de la chaleur dans différentes matieres ex- pofées au même feu pendant un temps égal, font toujours dans la même proportion, foit que le degré de chaleur foit plus grand ou plus petit; en forte, par exemple, que fi on chauffe le fer, le grès & la glaile à un feu violent, & tel qu’il faille quatre-vingt minutes pour refroidir le fer au point de pouvoir le toucher, quarante - fix minutes pour refroidir le grès au même point, .& trente-huit pour refroidir la glaife; & qu'à une chaleur moindre il ne faille, par exem- ple, que dix-huit minutes pour refroidir le fer à ce même point de pouvoir le toucher avec la main, il se faudra proportionnelie- ment qu’un peu plus de dix minutes pour refroidir le grès ; & environ huit minutes & demie pour refroidir la glaife à ce même oint. J'ai fait de femblables expériences fur des globes de marbre, de pierre, de plomb & d'étain, à une chaleur telle feulement que Fétain commencçcoit à fondre , & j'ai trouvé que le fer fe refroïdiffant en dix-huit minutes au point de pouvoir le tenir à la main, le marbre fe refroidit au même point en douze minutes , la pierre en onze, le plomb en neuf, & l'étain en huit minutes. Ce n’eft donc pas proportionnellement à leur denfité, comme on le croit vulgaire- — - 186 Introduilion à l'hifloire ment (f), que les corps reçoivent & pers “dent plus ou moins vite la chaleur; mais dans un rapport bien différent & qui eft en raifon inverfe de leur folidité, c’eft-à-dire, de leur plus ou moins grande on fluidité ; en forte qu'avec la même chaleur il faut moins de temps pour échauffter ou refroidir le fluide le plus denfe, qu'il n’en faut pour échauffer ou refroidir au même degré le folide le moins denfe. Je donnerai dans les mémoires fuivans le développement entier de ce prin- cipe duquel dépend toute la théorie du pro- grès de la chaleur: mais pour que mon af- fertion ne paroïfle pas vaine, voici en peu de mots le fondement de cette théorie. J'ai trouvé par la vue de l’efprit que les corps qui s'échaufferoient en raïfon de leurs diamètres, ne pourroient être que ceux qui {eroïent parfaitement perméables à la cha- leur, & que ce feroient en même temps ceux qui s'échaufferoient ou fe refroidiroient en moins de temps. Dès-lors j’ai penié que les fluides dont toutes les parties ne fe tien- nent que par un foible lien, approchoient plus de cette perméabilité parfaite que les. {olides dont les parties ont beaucoup plus de cohéfon que celles des fluides. En conféquence j'ai fait des expériences. par lefquelles j'ai trouvé qu'avec la même chaleur tous les fluides , quelque denfes qu’its. (f) Voyez la Chimie de Boërrhave,. Partie À, pages 266 & 276, & auffi 160 , 2646 267. -- Mufichenbroek., Æffais de phyfique , pages 94 & 969 , Ge. a LL des Minéraux. Partie Exp. 187 foient, s’échauffent & fe refroidiflent plus promptement qu'aucun folide , queique léger qu'il foit; en forte, par exemple, que Île mercure comparé avec le bois, s’échauite beaucoup plus promptement que le bois, quoiqu'il foit quinze ou feize fois plus denfe. : Cela m'a fait reconnoître que ie progrès de la chaleur dans les corps ne devoit en aucun cas fe faire relativement à leur den- fité; & en effet, j'ai trouvé par l'expé- rience que, tant dans les folides que dans les fluides, ce progrès fe fait plutôt en ‘raifon . de leur fluidité, ou fi l’on veut, en raifon inverfe de leur ‘olidité. Comme ce mot /olidisé a plufeurs accep- tions , il faut voir nettement le {ens dans lequel je Pemplovye ici: folide & fohidité {e di- fent en géométrie relativement à la gran- deur, & fe prennent pour le volume du corps ; folidiré {e dit fouvent en phyfique re- lativement à la denfité, c'eft-a-dire, à la safle contenue fous un volume donné; fo- lidise le dit quelquefois encore relativement à la dureté, c'eft-a-dire, à la réfiftance que font les corps lorfque nous voulons les en- tamer ; or ce n’eft dans aucun de ces fens que j’employe ici ce mot, mais dans une acception qui devroit être la premiere parce qu'elle eft la plus propre, J'entends unique- ment par folidité la qualité oppofée à la flui- dité , & je dis que c’eft en raifon inverfe de cette qualité que fe fait le progrès de la cha- leur dans la plupart des corps, & qu'ils s'é- chauffent ou fe refrgidiflent d'autant plus ï en 183 Introduition à Phiffôire. vite qu’ils font plus fluides, & d'autant plus lentement qu'ils font plus folides ; toutes les autres circonftances étant égales d’ail- leurs. : Et pour prouver que la folidité prife dans: ce fens eft tout- à - fait indépendante de la denfité, j'ai trouvé par expérience que des. matieres plus denfés ou moins denfes s'e- chauffent & fe refroidiflent plus prompte- ment que d’autres matieres plus ou moins denfes;, que, par exemple, l’or & le plomb: qui font beaucoup plus denfes que le fer & le cuivre, néanmoins s’échauffent & fe re- froidiflent beaucoup plus vite, & que l'étain & le marbre qui font au contraire moins denfes, s’échaufient & fe refroidiflent auf. beaucoup plus: vite que le fer & le cuivre; & qu'il en eft de même de plufeurs autres. matieres qui, quoique plus ou moins denfes,, s’échautffent & fe refroidiflent plus promp- tement que d'autres qui {ont beaucoup moins: dentes ou plus denfes; en forte que la den- fré n'eft nullement relative à l'échelle du: progrés de la chaleur dans les corps folides.. Et pour le prouver de même dans les flui- des , j'ai vu que le mercure qui eft treize ou quatorze fois plus denfe que l’eau, néan- moins s'échauñle @& fe refroidit en moins: de temps que l’eau ; & que l'efprit-de-. vin :qui:eff moins denfe que l’eau , Ss'e- chauffe & fe refrcidit auf plus vite:que leau : en forte que généralement le pro- grès de la chaleur dans les corps, tant pour l’entrée que pour la fortie, n’a: aucun rapport à leur denfiré , & fe fait prinçcipale- des Minéraux. Partie Exp. 109 ment en raifon de leur fluidité, en étendant la fluidité jufqu’au folide , c’eft-à-dire , en regardant la folidité comme une on fluidité plus ou moins grande. De-là jai cru devoir conclure que l’on connoiïtroit en effet le de- ré réel de fluidité dans les corps, en les faifant chauffer à la même chaleur; car leur fluidité fera dans la même raïfon que celle du temps pendant lequel ils recevront & perdront cette chaleur ; & il en fera de mé- me des corps folides, ils feront d’autant plus folides , c'ett-à-dire , d'autant plus non fluides , qu’il leur faudra plus de temps pour rece- voir cette même chaleur & la perdre, & cela prefque généralement , à ce que je préfume; car j'ai déja tenté ces expériences fur ur grand nombre de matieres différentes, & j'en ai fait une table que j'ai tâäché de rendre aufñ complète & auf exacte qu'il m'a été pofñible , & qu’on trouvera dans le Mémoire fuivant. 100 Introduction a l'hifloire FSSSSSSSSSSSSS + SECOND MEMOIRE. Suite des expériences fur Le progrès de la Chaleur dans les différentes fubllances minérales. } "A1 fait faire un grand nombre de globes, tous d’un pouce de diamètre , le plus pre- cifément qu'il a été pofible, des matieres fuivantes , qui peuvent repréfenter ici à- peu-près le règne minéral. Or le plus pur , affiné par les foins de M. Til- let, de l’Académie des Sciences, qui a fait tra- vailler ce globe à ma priere , onces. gros. grains, Élei à Ha ee 2 VE7 Plomb; pète sisi) ie Rs snes Argent le plus pur , travaillé de méme sipele ruine Le) ae nNer Bifmuth; pète. |.421). tetes Cuivre rouge, pèle . . 2) UNS Fer, pèfe RSS AR EUR ARR SR RS NES Etaun.pele à 0 eos ne Antimoine fondu , & qui avoit de petites cavités à fa furface, pèfe Zinc, pèle SA ARS Emenl peter ins Aus Marbre blanc, pele hate res pur pole.) het Marbre commun de Montbard , pèle el raie Pie ile e Se ls ee) 34 2 I x 2 243 Di fau 7 FA O = jm D D 24 20 des Minéraux. Partie Exp. 191 Pierre calcaire dure & grife de Montbard, pee. 0 47, "0 _ Gyps blanc, improprement Frais Albâtre, pèfe 1154016736 Pierre calcaire blanche , flatuai- re, de la carriere d'Anieres ns de Dijon , pèfe : 0 6 36 Criftal de Roche, il étoit un peu trop petit, & il y avoit plufieurs défauts & quelques petites fêlures à fa furface ; je préfume que fans cela il auroit pefé plus d’un gros de NI Q pins pee NT NOM oO V6 "ax Mérre comamn, pefe 1.1/0 :6 #23 Terre glaife pure non cuite , mais fresifeehe pete 10 UN Oo 676 Ocre, pèle AU dis 4 Porcelaine de M. le Comte de de aa Ne AS Us Craie blanche , péfe : . . . © 4: 49 Pierre-ponce avec plufeurs peti- tes cavités à fa furface , pèfe . . o 1 69 Bois de cerifier qui , quoique plus léger que le chêne & la plupart des autres bois , eft celui de tous qui | s’altère le moins au feu, pèfe . . Oo x 55 Je dois avertir qu'il ne faut pas compter aflez fur les poids rapportés dans cette ta- ble, HET conclure la pefanteur fpécif- que exaéte de chaque matiere ; Car quelque précaution que j'aye prife pour rendre les globes égaux , comme il a failu employer des ouvriers de différens métiers, les uns me les ont rendus trop gros & les autres 192 Introduilion à l'histoire trop petits. On a diminué ceux qui avoient plus d’un pouce de diamètre ; mais quelques+ uns qui étotent un tant foit peu trop petits, comme ceux de criftal-de-roche , de verre & de porcelaine , font demeurés tels qu'ils: étoient : j'ai feulement rejeté ceux d’agate, de jafpe, de porphyre & de jade qui étoient fenfiblement trop petits. Néanmoins ce de- gré de precifñion de groffeur, très difficile à {aifir, n’étoit pas abfolument néceffaire , car il ne pouvoit changer que très peu le ré- fultat de mes expériences. Avant d'avoir commande tous ces glo- bes d’un pouce de diamètre , j’avois expo- fé à un mème degré de feu, une mafle quarrée de fer, & une autre de plomb, de deux pouces dans toutes ieurs dimenfons , & J'avois trouvé par des eflais réitérés ; que le plomb s’échaufoit plus vite & fe refroidifioit en beaucoup moins de temps que le fer. Je fis la même épreuve fur le cuivre rouge; il faut aufi plus de temps pour l’échauffer & pour le refroidir qu'il n’en faut pour le plomb, & moins que pour le fer. En forte que de ces trois matieres. le fer me parut celle qui eft la moins ac- ceffible à la chaleur, & en même temps celle qui la retient le plus long-temps. Ceci. me fit connoitre que la loi du progrés de la chaleur , c’eft-à-dire ; de fon entrée & de fa fortie dans les corps, n'étoit point du tout proportionnelle à leur denfite , puifque le plomb qui eft plus denfe que le fer & le cuivre, s’échauffe néanmoins & fe reïfroidit en moins de temps eux des Minéraux. Partie Exp. 195 deux autres métaux. Comme cet cbhjet me parut important , je fis faire mes petits globes , pour m'aflurer plus exaftement , fur un grand nombre de différentes matie- res, du progrès de la chaleur dans chacune. J'ai toujours placé les globes à un pouce de diflance les uns des autres devant ile même feu ou dans le même four, deux ou trois, quatre ou cinq, 6cc. enfemble pen- dant le même temps avec un globe d’etain eu milieu des autres. Bans la plupart des expériences, je les laïflois expofès à la même ation du feu, jufqu’à ce que le globe d'é- tain commencoit a fondre; & dans ce mo- ment on les enlevoittous enfemble, & on les pofoit fur une table dans de petites ca- {es préparées pour les recevoir ; je les y fuifiois refroidir fans les bouger , en effayant afez fouvent de les toucher ; & au mo- ment qu'ils commençoient à ne plus brüler es + = + eo 16 Plomb L] en e e e L] 8 En e e e ° e e L2 e L2 17 Grès L] en e ° e e 0] 9 En e «= ee e ç e . e I 9 Marbre communen 10 |En ..:....:.. 2€ Cuivre en A e ee e. « 11; ; Fa ®e e Fe e e . . ee 39 Fer, em 020008 VEN ER des Minéraux, Partie Exp. 195 ar | Par une feconde expérience à un feu ER CNE plus ardent & au point d’avoir fondu le beu- let d'étain , les cinq autres boulets fe font refroidis dans les proportions fuivantes : Refroidis & Les tenir pendant \ Refroidis à la température, une demi-feconde. minutes, minutes. 1 LN Plombien "Ni." ro En . .h0/. 042 Green (fiv En eee 2e Marbrecommun;en 12:| En 22... #6 Cuivre, en ....19:|En .........5: Hem . Nan lEn AN ne 4 I Y. Par une troifième expérience , a un de- gré de feu moindre que le précédent , les mêmes boulets avec un nouveau boulet d'é- tain {e font refroidis dans l’ordre fuivant: Refroïdis à les tenir pendant} Refroidis à la température. une demi-leconte. minutes. . minutes, Fram. en. 7lER 0 he ce Plomb, en. S0 En er Crise Cine 0 En Re Marbrecommuin,en 12 En... CENT 4e Cuiesen 4. 14 En nm 0e ad en eme 17 Den Re US o De ces expériences que j'ai faites avec au- tant de précifion qu'il m'a été pofible , on peut conclure : R 2 196 Introdutfion à l'hifloire 1°, Que le temps du refroidifflement du fer, et à celm du refroidiflement du cuivre au point de les tenir: ; 53 ::45, & au point de la température : : 142: 125. LUN ee 2%. Que le temps du Rp en du fer, eft à celui du premier refroidiflement du marbre commun::53:;:352, @ au point de leur refroidifflement entier :: 142 : 110. 3". Que le temps du refroidiflement du fer , eft à celui du refroidiflement du grès au point de pouvoir les-tenir::"3 2:32, & :: 142 : 1022 pour leur entier refroidiflement. 4°. Que le temps du refroidiflement du fer, eft à celui du refroidiflement du plomb aucpoint deldes 'temr::,59 27. @i: 1142! 94: pour leur entier refroidiffement. | AV. | COMME il n'y avoit que deux expériences pour la comparaifon du fer à Pétain, j'ai voulu en faire une troifième dans laquelle l'étain s’eft refroidi à le tenir dans la main en 8 minutes:;v& en entier, c’eft-a-dire à la température , en 32 minutes ; & le fer s’eft refroidi à le tenir fur la main en 18 minutes, & refroidi en entier en 45 minutes ; au moyen de quoi la proportion trouvée par trois ex- ériences, et : + LA 19°. Pour le premier refroidiflement du fer comparé à celui de l’étain : : 48: 22 , & :: 136 : 73 pour leur entier refroidiflement. 29. Que les temps du refroidiflement du cuivre, font à ceux du refroidiflement du marbre commun::45 : 35: pour le premier refroidiflement , & ::125 : 110 pour le re froidiffement à la température, r des Mineraux. Partie Exp. 107 39. Que les temps du refroidiflement du cuivre , font à ceux du refroidiflement du grès :: 45 :33 pour le premier refroidiffe- ment, & :: 125 :102 pour le.refroïdiffemient à la température aétuelle. 4°. Que les temps du refroidiflement du cuivre font à ceux du refroidifiement du plomb:: 45:27 pour le premier refroidifie- . ment, &::125:94: pour le refroidiflemerit entier. | NOT, COMME il n'y avoit, pour la comparai- fon du cuivre & de l’étain, que deux ex- périences, j'en ai fait une troifième, dans laquelle je cuivre s’eft refroidi à:le tenir dans la main en 18 minutes, & en entier en 49 minutes ; & létain s’eft. refroidi au : ‘premier point'en 8: minutes, & au dernier en 30 minutes; d'où l’on peut conclure: 1°. Que le temps du refroidiffiement du cuivre , eft à celui du refroidiflement de létain, au point de pouvoir les tenir::431 :222, @::123:71 pour leur entier refroidif- fement. S 2°. On peut de mêmé conclure des expé- riences précédentes, que le temps du re- froidifflement du marbre commun, eft à ce- lui du refroidiflement du grès , au point de de pouvoir les tenir::362:32..&: r10:102 pour leur entier refroidiflement. : 3°. Que le temps du refroidiflement du marbre commun, eft à celui du refroidifle- ment du plomb, au point de pouvoir les te- 7 30-20, .0%:: 110: 04. pOur, le Fer froidiffement entier. 198 Introdutfion a lhiftoire VII COMME il n’y avoit pour la comparaifost du marbre commun & de l’étain, que deux expériences, j'en ai fait une troifième dans laquelle l'érain s'eft refroidi, à le tenir dans la main, en 9 minutes , & le marbre en 14 minutes ; & l'étain s’eft refroidi en entier en 22, minutes , & le marbre en 33 minutes. Ainf les cemps du refroidiflement du marbre font à ceux du refroidifiement de l’étain comme 33 efta 24: pour le premier refroi- diffement , & :: 93 : 64 pour le fecond re- froidiflement. | VIIL. _ COMME il n’y avoit que deux expériences pour Ja comparaïfon du grès & du plomb avec l’étain , j'en ai fait une troifième en faifant chauffer enfemble ces trois boulets, ce grès, de plomb & d’étain, qui fe font re- froidis dans l’ordre fuivant : | ane demi. feconde. \ minutes. minutes. Fran, env 1. #72En8 eee Plomb ,én. 2: 6)En 0 2 Grès, en... 24 10-1En 1, Re Refroidis à Les | Refroidis a La LEMPÉTAIUTEs Ainñ on peut en conclure: 1°. Que le temps du refroidiflement du plomb eft à celui du refroïdiflement de l’e- tain, au point de pouvoir les tenir::252 :211, &::791:64 pour le refroidifflement entier. des Minéraux. Partie Exp. 199 2°, Que le temps du refroidiffiement du grès eft a celui du refroidiflement de l’étain, au point de pouvoir les tenir ::30:21, ,&@c ::84 : 64 pour leur entier refrcidiflement. 3% De même on peut conclure par les quatre expériences précédentes ,que le temps du refroidifement du grès eft à celui du re- froidiffement du plomb, au point de pou- Volt les, tenit 4270952, @'°130:12r8 pour leur entier refroidiifement. I X. Dans un four chauffé au point de fondre l'étain, quoique toute la braife & les cen- dres en euflènt été retirées, j'ai fait placer fur un fupport de fer-blanc traverfé de fil-de- fer, cinq boulets éloignés les uns des autres d'environ 9 lignes, après quoi on a fermé le four, & les ayant retirés au bout de 15 minutes , ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant | Refroidis à les tenir pendant| Refroidis à la température, une demi-feconde. ; minutes, À minutes, Etain fondu par fa L'parte den bas en LEn ins Arsent, en... 4m En 40 Ouen: ...1is En ne "26 Gumelien ro) En 0... 0 Fer, En ur En ele ab e die SUR X. Daxs le même four, mais à un moindre de- R 4 200 Frtroduëfion à hrffoire gré de chaleur, les mêmes boulets avec un autre boulet d'érain, fe font tefroïdis dans l'ordre fuivant. Refroidis à Les tenir pendant] Refroidis & la température, une demi-feconde. minutes. minutes, Etain en. MER TRES Aroent, En. ts.)#r l'E. 1 EEE OT ent see de En > es... 0e à 4Q Cuivre, en .... 14 En Tiers Fer, en... Na lENt, 0 0 ERNS ) XL. Dans le même four & à un degré de cha- leur encore moindre, les mêmes boulets fe font refroidis dans les proportions fui- vantes : Refroidis à Les tenir pendant} Refroidis à la température une demi-feconde. | ï minutes. minutes. Étansien.t341 6 ]En, 4. Von Bi Un VE Ors'en sde LL CO RER: AS INR Cuivre, en. . PIE | En. Nes Éèrs en eh n aIER 0 NNRSEe On doit conclure de ces expériences : ae Que le temps du refroïdiflement du fer eft à celui du refroidiflement du cuivre, ‘au’ point de les tenir: Tr ROME : 10 + 14 + 16, Ou: : 45 à * 40 > par les trois ‘expériences préfentes ; & comme ce op été trouvé par les expériences précedentes , ( aticle IV \: : 53 5: 45, om sie D es Minéraux. Partie Exp. 201 aura, en ajoutant ces temps, 99 à 85 à pour le rapport encore plus précis du pre- mier refroidiflement du fer & du cuivre; & pour le fecond , c'eft-à-dire , pour le re- froidiflement entier, le rapport donné par les préfentes expériences étant :: 35 + 47 iii 49460, OU: 139 2%, 000: 142 : 125. Par les experiences précédentes { art. IV), on aura, en ajoutant ces temps , 280 à 249 pour le rapport encore pius pré- cis du refroidiflement entier du fer & du cuivre. | 22, Que le temps du refroidiffement du fer eft à celui du refroidifflement de l'or, au point de pouvoir les tenir : : 45 +:37, & au point de la température : : 138 : 114. 3°. Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidifflement de l'argent, au point de pouvoir les tenir : : 45 + :34, & au point de la température : : 138 : 97. 4% Que le temps du refroidifiement du fer eft à celui du refroidiflement de l’étain, au point de pouvoir les tenir : : 45 ? : 21 par les préfentes expériences , & :: 24:11 par les expériences précédentes ( az W ); ainf l’on aura, en ajoutant ces temps, 69 = à 32 pour le rapport encore plus précis de leur, refroidiflement ; & pour le"fecond, le rapport donné par les expériences préfentes étant : : 138 : 61, & par les expériences précédentes ( az VW): :136 : 73; on aura, en ajoutant ces temps , 274 à 134 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroi- diflement du fer & de l’étain. 5% Que le temps du refroidiflement du 202 Introduütion a Phifloire - cuivre eft à celui de For, au point de pou- voir lés'tenir,:\:40 21? 370 60 EEE pour leur entier refroidiflement. 62. Que le temps du refroidiffement du cui- vre eft à celui du refroidiflement de l’argent, au point de pouvoir les tenir :: 40 : : 34, & : : 124: 97 pour leur entier refroïdif- fement. : 7°. Que le temps du refroidiffement du cuivre eft à celui du refroidifflement de Pétain, au point de pouvoir les tenir : : AO ; : 21 par les préfentes expériences, & : : 43 5: : 22 >; par les expériences préce- dentes ( rt, VI); ainf on aura. en ajoutant ces temps, 84 à 43 ; pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidifflement; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences étant : : 124 : 61, & :: 123 : 71 par les expériences précéden- tes ( arr. VI ); on aura, en ajoutant ces temps, 247 à 132 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du cuivre & de Pétain. 8°. Que le temps du refroidiflement de l'or eft à celui du refroidiflement de l’argent, au point de pouvoir les tenir : : 37 : 34, & : : 114 : 97 pour leur entier refroidif- fement. . 9°. Que le temps du refroidiflement de l'or eft à celui du refroidiflement de l’érain, au point de pouvoir les ten: :57-12n, & : : 114 : 61 pour leur entier refroidif- fement. : 10°. Que le temps du refroidiflement de l'argent eft à celui du refroidiflement de { des Minéraux. Partie Exp. 203 1 Pétain, au point de pouvoir les tenir : : sé: 07 -)01 pour leur entier re= froidiflement. XII. AYANTY#mis dans le même four cinq bou- lets, places de même & féparés les uns des autres, leur refroidiflement s’eft fait dans les proportions fuivantes. Refroidis à les tenir pendant la températures une demi-feconde. Refroidis à minutes. minutes, Anftmome, en. GlEn:, 4. Btmth ren. 7)En 0... , 06 Plon een 0eme. «ar Finebhen 4. 10 )En ed... 30 en iemt.. ni IEn sus XIII, AYANT répété cette expérience avec un degré de chaleur plus fort, & auquel l’étain & le bifmuth fe font fondus, les autres boulets fe font refroidis dans la progreflion fuivante, Refroidis à Les tenir pendant\ Refroidis a la température. une demi-feconde . , minutes. minutes. Antoine, en. 7-|EnR 4.04: 18 Élôbé en. #10 Ent. norme Pine end rain NN 0 ua Enionisen 10 [Em 0 io XIV. ON a placé dans le même four & de la 504 Introdutlion a l'hifioire même maniere un autre boulet de bifmuth; avec fix autres boulets qui fe font refroidis dans la progreflion fuivante. Refroidis à Les tenir pendant Î Refroidis une demi feconde. Antimoine, en Bifmuth, en Plomb, en Oren re Argent, en ,. e + inutes. bo teEn NO EN +. 72 En . 9:-En tot En DT En Emeril, en ..,. 132 En X V. 24 AYANT répété cette expérience fept mêmes boulets , il dans l’ordre fuivant. Refroidis à Les tenir pendant une demi-feconde. £ minutes. Antimoine, en Bifmuth, en. Plomb, en Argent, en . 9 0 e Zinc, en Cr D] en LU e e Emeril,en.. e + s je font température, minutes. avec les refroidis Refroidis à La température, minutes, Notes AAA 7e) so 2 + ENT + + 44 Toutes ces expériences ont été faites avec foin & en préfence de deux ou trois perfon- nes qui ont jugé comme moi par le tatt, & en ferrant dans la main pendant une demi- feconde les différens bouiets ; ainfñ l’on doit en conclure : des Minéraux. Partie Epx. 205 1°. Que Île temps du refroidifflement, de Jémeril eft à celui du refroidifiement de for, au point de pouvoir les tenir : : 28 : 25, & : : 83 : 73 pour leur entier refroi- diflement. : | 2°. Que le temps du refroidiflement de Pémeril eft.à celui du refroidiflement du zinc, au point. de pouvoir les toucher : : M 400 171 : 144 pOur leur enter refroidiflement. - . 3% Que le temps du refroidiffement de lémeril ef à celui du refroidiflement de l’ar- gent, au point de pouvoir les tenir : : 28 ::. 21, & : : 83: 62 pour leur entier refroi- diflement. | 4% Que le temps du refroidiflement de l'émeril eft à celui du refroidiement du plomb, au point de les tenir: : 56:32 =, & : : 171 : 123 pour leur.entier refroidif- {ément. | - _ 5° Que le temps du refroidiflement de lémeril ft à cefui du refroidiflement du bif- Muth, au point de Îes tenir :: 40 : 20 À, êr : : 121 : do pour leur entier refroidif- fement. | 6°. Que le temps du refroidiflement de lémeril eft à celui du refroidiflement de l’an- timoine , au point de pouvoir les tenir :: 56 : 26 =, & à la température :: 175 : 09. 7°. Que le temps du refroidifflement. de l'or eft à celui du refroidifiement du zinc, au goint de.les tenir 25 :+24, &:: 73 : 70 pour leur entier refroidiflement. 8°. Que le temps du refroidiflement de l'or cft à celui du refroidiflement de lar- 306 Introduction à lhifloire gent, au point de pouvoir les tenir : : 25 : 21 par les préfentes expériences, &::37:34 par les expériences précédentes ( arr. XI }; ainfi lon aura, en ajoutant ces temps, 62 à $s pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences étant : ::792/02, 6: : 114 om) patieien périences précédentes (article XI); on aura, en ajoutant ces temps, 187 : 159 pour le rapport plus précis de leur entier refroidif- fement. 9°. Que le temps du refroidiflement de l'or eft à celui du refroidiflement du plomb, au point de pouvoir les tenir = : 25 : 16, : 73 : $7 pour leur entier refroidif- fement. 10°. Que le temps du refroidiflement de l'or eft à celui du refroidiflement du bif muth, au point de pouvoir les tenir : : 25 : 13 2, & : : 73 : 56 pour leur entier refroi- diffement. A 11°, Que le temps du frefroïidifflement de l'or eft à celui du refroidiflement de l’anti- moine, au point de les tenir : : 25 : 12 >, &:2 73:46 pour leur. entier refroidié fement. 122, Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiflement de l’ar- gent, au point de pouvoir les tenir : : 24 : 21, OC 2: 701: C2 pour. leur) entier reMOI diflement. 13°. Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroïdiflement du plomb, au point de pouvoir les ténir : : 48 =: 32. des Minéraux. Part. Exp. 207 & : : 144 : 123 pour Îeur entier refroidif- fement. 142. Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiflement du bif- . muth, au point de pouvoir les tenir:: 34 <: 20 ee : 100: 80 pour leur entier re- froidiffement. 15°. Que le temps du refroidifflement du zinc eft à celui du refroidiflement de l’anti- moine , au point de les tenir : : 48 5 : 26 ;, & à la température : : 144 : 99. 162, Que Île temps du refroidiflement de l'argent eft à celui du refroidifiement du bif- -muth, au point de pouvoir les tenir : : 21 : 33 3, & : : 62 : 56 pour leur entier refroi- _diffement. 17°. Que le temps du refroidifflement de : l'argent eft à celui du refroidiflement de l’an- timoine, au point de les tenir : : 21 :12+, & : : 62 : 46 pour leur entier refroidif- fement. 182. Que le temps du refroidiflement du plomb eft à celui du refroidiflement du bif muth , au point de les tenir : : 23 : 20.5, & : : 84 : 80 pour leur entier refroidif- fement. . 19°. Que le temps du refroidiflement du plomb eft à celui du refroidiflement de lan- timoine , au point de les toucher : :32 +: 26 =, & à la température : : 123 : 99. 20°. Que le temps du refroidiflement du bifmuth eft à celui du refroidifiement de Jantimoine , au point de pouvoir les tenir :: 20 7:19 ,,@& :: 80 : 7x pour leur entier re froidifiement. LE “ L0$ Introduction à Phifloire Je dois obferver qu’en général dans tou- tes ces expériences, les premiers rappoïtsu font bien plus juites que les derniers, parce auw’il eft tifhiciile de juger du refroidifflement jufqu’à la température aétuelle , & que cette température étant variable, les réfultats doivent varier aufh; au lieu que le point du premier refroidifflement peut être faiñ affez ° jufte par la fenfation que produit fur la même main la chaleur du boulet, lorfqu'on peut le tenir ou le toucher pendant une demi- feconde. X VI Comme il n’y avoit que deux expériences pour la comparaifon de l'or avec lémeril, le zinc, le plomb, le bifmuth & l’antimoine; que le bifmuth s’étoit fondu en entier, & que le plomb & fantimoire étoient fort en- fommagés , je me fuis fervi d’autres boulets de bifmuth, d’antimoine & de plomb, & j'ai fait une troifième expérience, en mettant ‘enfemble dans le même four bien c'aufté ces deux boulets; ils fe font refroïdis dans Pordre fuivant. . Refroidis à les tenir pendant! Refroidis à la temipérature. une deni-feconde. minutes. minutes. Antimoine,en... 7 ln. unt en Nes Bilouth ] en ° » »o | En e e e 0 e 2 F1 | En UN Zinc net Enr Seite AIR res | e de En] 1 Or, en e e e o e ee l Fineul den: 40 15 F1 Er =) IN Lee) 5 Plomben 1,10 3 ) des Minéraux. Partie Exp. 209 D'où l’on doit conclure , ainfi que des expériences XIV & XV. 19. Que le temps du tefroidiflement de l’émeril eft à celui du _refroidiflement de l'or, au point de pouvoir les tenir : : 44: 36 , & au point de la tem- Ihératute: T9 115. 29. Que le temps du refroidiflement de l’'émeril eft à celui du refroidiflement du zinc au point de pouvoir les tenir: : 153: 12 ; mais le rapport trouvé par les expée- riences précédentes ( arr. XV) étant: : 56: A8 :, On aura, en ajoutant ces temps, 71 > a 60 ; pour leur premier refroidiflement;, &c pour le fecond, le rapport trouvé par l’ex- pour prélente , éfant::48:97,16 pat es expériences précédentes { article XV } COMME 17I à 144; ainfi en ajoutant cés temps, on aura 239 à 181 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiffement de l’émeril & du zinc. - 3°. Que le temps du refroidiffement de lémeril eft à celui du refroidiflement du plomb , au point de pouvoir les tenir: : 15 + :9; mais Îe rapport trouvé par les expe- riences précédentes (article XV) étant : : $6: 32; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 715 à 41; pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement; & pour le fe- cond, le rapport donné par l'expérience pré- fente , étant: :48: 333 & par les'expé- riences précédentes ( arficle XP ):: 171 :1235 on aura, en ajoutant ces temps, 239 à 156 pour le rapport encore plus.précis de len- tier refroidiflement de l’émeril & du plomb. 4°, Que le temps du refroidiflement de 3 210 Introduétion à L hiflorre l'émeril eft à celui du refroidiflement du hif- muth,au point de pouvoir les tenir : : #5 2 8 ; & par les experiences précédentes ( ar- ticle XV) :: 40: 20:; ainf.on aura, en ajoutant ces temps, $$: à 28 2, pour le rapport plus précis de leur premier refroi- difement;, & pour le fecond , le rapport donné par lexpérience préfente, étant : :48: 20 CL ENST2 TR pue es expériences’ pré- cédentes (article XF); on aura, en &outant ces temps, 169 à 109 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiffement de l'émeril & du bifmuth. 5%. Que le ternps du refroïidiflement de l’émeril eft à celui du refroidiflement de Pantimoine au point de pouvoir les tenir: : 55 -:7, mais le rapport trouvé par les ex: périences précédentes ( aricle XV) étant: : £6 : 26 :; on aura, en ajoutant ces temps, 71 ja 33 ; pour lé rapport encore plus pré- cis de leur premier refroidiflement; & pour Îe fecond , le rapport donné par expérience prelente / étant: :48:27,.@: ‘17100 par les expériences précédentes ( eric XV); on aura, en ajoutant Ces temps, 219 à 126 pour le rapport encore plus précis de l’en- tier refroidiflement de l'émeril & de lanti- rnoine. | 6°, Que le temps du refroidiffement de Por eft à celui au refroidifflement du zinc au point de pouvoir les tenir : : 38: 36, &: : 116 : 107 pour leur entier refroidiflement. 7°. Que le temps du refroidiffement de. Ver eft à celui du refroidilement du plomb des Minéraux. Partie Exp. 2r1 au point de les toucher: : 38: 24, & à la température :: 115: OO. 8°. Que le temps du refroidiflement de l’ox eft à celui du refroidiflement du bifmuth au oint de pouvoir les tenir :.: 38: 2x >, & da température : : 115 : 85. 9°. Que le temps du refroidiflement de l'or eft à celui du refroidiflement de lanti- moine , au point de les toucher : : 38 : 197, éd la fempérature : 11500 1 10°, Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiffement du plomb au point de pouvoir les tenir : : 12: 9. Mais le rapport trouvé par Îles expériences pré- cédentes ( article XV) étant : : 48 2 : 325, on aura, en ajoutant ces temps, 60 ; à 41 pour le rapport plus précis de leur premier efroidiflement ; & pour le feconû , le rapport donné par l'expérience préfente étant : : 37 : 33 , & par les expériences précédentes Canrle XF): 144: 412%; ON aura, en ajoutant ces temps, 181 à 156 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidif- ‘ement du zinc & du plomb. 11°. Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiflement du bif- muth , au point de les toucher : : 12: 8 par la préfente expérience ; mais le rapport trou- vé par les expériences précédentes (arz XF) étant : : 34,: 20 :; en ajoutant ces temps, on aura 46: à 28 ; pour le rapport plus précis de leur premier refroidiffement ; & pour le fecond, le rapport donné par l'expé- rience préfente étant : : 37 : 20 & par les 2 212 Zritroduëtion a l'histoire expériences précédentes ( article XV }:: 1ao : 80; on aura, en ajoutant ces temps, 137 à 109 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du zinc & du bifmuth. 12°. Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiflement de l’anti- moine pour pouvoir les renir : : 12:7 par. la préfente expérience; mais comme le rap- port trouvé par les expériences précédentes { article XV) ef : : 48 + : 26 =; on aura, en ajoutant ces temps , 60 x à 33.+ pour le rap: port encore plus précis de leur premier re- froidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par l'expérience préfente étant : : 37 S 1275 @ 7 1 14% 7 00 parles EXPÉTERCES DIE: cédentes (artice XF); on aura, en ajoutant ces temps, 181 à 126 pour Îe rapport plus précis de l’entier refroidifflement du zinc & de l'antimoine. 13°. Que Île temps du refroidiflement du plomb eft à celui du refroidiflement du bif- muth au point de pouvoir les tenir : :9:8 par l’expérience préfente, & : : 23: 20 : par les expériences précédentes ( article XV); ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 32 d 28 ; pour le rapport plus précis de leur premier refroidflement ; & pour le fecond., ie rapport donné par la préfente expérience étant: :33:20,@;: 84: 8o par les expe- riences précédentes ( article XF); on aura, en ajoutant ces temps, 117 à 109 pour le . rapport encore plus précis de l’entier refroi- diflement du plomb & du bifmuth. 149, Que Île temps du refroidifement du des Minéranx. Partie. Exp. 213 plomb eft à celui du refroidifflement de lan- timoine au point de les tenir : : 9 : 7 par la . préfente expérience , & : : 32: : 26 >; par les expériences précédentes € article XV };; ainfi On aura , en ajoutant Ces temps, 41 ; à 33 - pour lé rapport plus précis de leur pre- mier. refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donne par lexpérience préfente étant HO 273 CH iT123 "00 par les expérien- ces precédentes ( article XV ); on aura, en ajoutant ces temps, 156 à 126 pour le rap- port encore plus précis de l'entier refroi- diflement du plomb & de l’antimoine. 15°. Que le temps du refroidiflement du bifmuth eft à celui du refroidiflement de l’an- timoine au point de pouvoir Îles tenir: :8 : 7 par l'expérience prélente, & : :102: 10 par les expériences précédentes ( article XV); “ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 26 ; a 26 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par l'expérience préfente étant 29:27:05: 00: 71 par les expériences précédentes { article XV) ; on aura, en ajou- tant ces temps , 109 a 98 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiffement du bifmuth & de larntimoine. XVIE Q ._ Commil n'y avoit de méme que deux expériences pour la comparaifon de l’argent avec l’émeril , le zinc, le plomb, le bifmurh & l’antimoine, j'en ai fait une troifième , en mettant dans le même four, qui s'étoit un 214 Introduëtion ‘a Lhifloire peu refroidi, les fix boulets enfemble; & après les en avoir tirés tous en mème temps, comme on l’a toujours fait, ils fe font re- froidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à les tenir perdant| Refroidis à la température. une dermi-feconde. . minutes. minutes, Antimoine, en... 16|En MONS Bifouth en... 7 Ent PNR Plomb:,.en 4 NS tEQ Ne Argent, en: 11, DEN 0 CORAN Zinc, en Lt 10 EN ON Emerl. en... 162 En CPR On doit conclure de cette expérience & de celles des articles XIV & XV. 19. Que le temps du refroidiffement de l’émeril eft à celui du refroidifflement du zinc au point de les tenir, par l’expérience pre- fente *F 18 2:12, 71 2:00) Dates expériences précédentes ( article XVI); ainû On aura, en ajoutant ces temps, 83 à 73 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, ie rap- port donné par l'expérience préfente étant : 30, & par les expériences prècé- dentes ( article XVI): :239 : 181; on aura, en ajoutant ces temps , 286 à 220 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroi- diflement de l’émeril & du zinc. 2°. Que le temps du refroidiflement de l’émeril eft a celui du refroidiflemént de Ï % z (= argent : : 44: 32 ; au point de les tenir, & :: 130: 98 pour leur entier refroidifls- ment, des Minéraux. Partie Exp. 215 3°. Que le temps du refroidiflement de lémeril eft à celui du refroidifflement du plomb au point de les tenir: : 155: 8 : par par l'expérience préfente, & : : 71 =: 41 2 par les expériences précédentes ( art. ZVI), ainfi on aura, en ajoutant ces temps], 87 a 49 à pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par l'expérience préfente étant :: 47 : 34, & : : 239: 156 par les expérien- ces précédentes ( article XVI); on aura, en ajoutant ces temps , 286 à 190 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidif- fement de l’émeril & du plomb. 4%. Que le temps du refroidiflement de l’émeril eft à celui du refroidiflement du bif- muth au point de pouvoir les tenir: :15 :: 7 par lexpérience préfente, &::55 1:28: par les expériences précédentes ( arr. XVI); ainfi On aura, en ajoutant ces temps, 71 a 3s : pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par l'expérience préfente étant HH7- 310: 100 4 109 par les expe- riences précédentes ( article XVI); on aura, er ajoutant ces temps, 216 à 140 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidiflement de l’émeril & du bifmuth. 5°. Que le temps du refroidiflement de l’émeril eft à celui du refroïdifflement de lantimoine au point de les tenir : : 15 :: 6 par l'expérience préfente, &::71 7:33 2 par Îes expériences précédentes (ar. XVI); ainfi, en ajoutant ces temps, on aura 87 à 39 ; pour le rapport plus précis de leur pre- #: 216 Introdutfion à lhifloire ïÉ nier refroidiffement ; & pour le fecond, Ie rapport donné par l’expérience préfente étants : : 47: 29, & par Îles expériences preéce dentes ( article XVI): : 219: 126; on aura, enajoutant ces temps, 266 à 155 pour le rapport encore plus précis de l’entier re froidiflement de l’émeril & de l’antimoine. 6°. Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiflement de l'argent au point de les tenir: : 36 10003 ES 109 : 98 pour leur entier refroidifflement. : 7°. Que le temps du refroidifflement du zinc eft à celui du refroidiflement du plomb au point de pouvoir les tenir: 12,2 :8 2% par l'expérience préfente, &::60 41% par les expériences précédentes ( arr. XWI}; ainfi On. aura, en ajoutant ces temps, 73 à 43 à pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par l'expérience préfente étant : : 359: 33, & par les expériences précédentes ( article XVI): : 181 : 156, on aura, en ajoutant ces femps, 220 à 199 pour Îe rapport encore plus précis de Pen- “tier refroidiflement du zinc & du plomb. .. 8° Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiflement du bit muth au point de pouvoir les tenir : : 122% x 7:par là préfente expérience 267% 46€ : 28} par les expériences précédentes ( a. XVT);ainf on aura, en ajoutant ces temps, s9 à 35 : pour le rapport plus précis de leur: premier refroidiiement; & pour le fecond,. le rapport donné par l'expérience préiente: étant: : 39: 31, @c: : 137 : 109 par les ex- périences D: des Minéraux. PattieExp. 217 périences précédentes { artiéle XVI); on aura , en ajoutant ces temps, 176 à 140 pouf le rapport encore plus précis de l’entier re- froidifement du zinc & du bifmuth. 9°. Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiffement de l’anti- moine. au point de les tenir :: 12 ; : 6 par Pprelente experience ; @ :: 60 ; 3552 pat Îles expériences précédentes ( article XVI )3 ainfi On aura, en ajoutant Ces temps, 73 à 39 : pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport trouvé par l'expérience préfente Étant : : 29 20, OC: : 101: 126 pat les ex- périences précédentes ( #4 XVI); on aura, en ajoutant ces temps, 220.4 155 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidiflement du zinc & de l’antimoine. 10°. Que le temps du refroidiflement de l'argent eft à celui du refroidifflement du plomb au point de pouvoir les tenir : : 32 : 232, &::98:90 pour leur entier refroi- diflement. | 119. Que le temps du refroidiflement de l'argent eft à celui du refroidiflement du bifmuth au point de les tenir : : 32: 20%, - 8 : : 98 : 87 pour leur entier refroidif- fement. | : 12°. Que le temps du refroidifflement de Vargent eft à celui du refroidiflement de l'antimoine au point de pouvoir les tenir Nan 5 -, OL: V6: 7S POUT Jcur em sier refroidiflement. 139. Que le temps du refroïdiflement du AH. nat Ton. WL T &= { Se # 218 Zatroduttion a L hifloire | D: plomb eft à cel du refroidiflement du bic muth au point de les tenir : : 8 ; : 7 par la préfente Expériéace , & : : 32: 28 : pariles expériences précédentes ( ærticle XVI); on aura, en ajoutant çes temps 40 +: à 35 = pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rap- port donné par lexpérience préfente étanf 1934231, GG: ; 117: 100 par les expertien. ces précédentes ( article XVI ); on aura, en ajoutant çes temps, 141 à 140 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroiï- _ diffement du plomb & du bifmuth. 14°, Que le temps du refroidiflement du plomb eit à celui du refroidiflement de l’an- timoine au point de pouvoir les tenir: : 82 : 6 par l’expérience préfente, & par les ex- périénçes précédentes ( article XWI):: 41: : 33 3; ainfi On aura, en ajoutant ces temps, 49 À à 39 : pour le rapport plus précis de leur premier refroïdiflement; & pour le fe- cond , le rapport donné par la préfente ex- périencé étant: : 34:29, @°: 140 120 par les expériences précédentes( ar. XWT); on aura, en ajoutant ces temps , 190 à 155 pour le rapport ençore plus précis de Pen- tier refroidiflement du plomb & de Panti- moine. | 15°. Que le temps du refroidifflement du bifmuth eft à celui du refroidifflement de l'antimoine au point de pouvoir les tenir : : 7: 6 par la préfente expérience. 6. 28 =: 26 par les expériences précédentes ( article XVI ); ainf on aura, en ajoutant là | | fe des Minéraux, Partie Exp. 219 + ces temps, 35 2:32 pour le rapport plug “ précis de leur premier refroidifiement ; & pour le fecond, le rapport donné par la pré- nté Expérience étant: ? 31 : 20 ,/@: ; 109 : 08 par les expériences précédentes { zrricle SP, on aura, eñ ajoutant Ces temps, 140 à 127 pour ie rappoît encore plus précis de l’entier refroidiliement du bifmuth & de l'antimoine. ; X VIIT : ON a mis dans le même four un boulet de verre, un nouveau boulet d’étain, un de Cuivre & un de fet pour en. faire une pre- muere comparaifon, & ils e, font refroidis dans l’ordre fuivant, Refroidis à les tenir pendant} Refroidis à la température. une deri-feconde. sa minutes. minutes, PAR ed 2 2 0 EN © e ce eo ee MÉtre, en. 42,2 DIE . +122 ve en, AA ER 0e 0 204 Her) CH Le --. 10 MEN none de Se :* XEX La même expérience répétée, les bou lets fe font refroidis dans l’ordre fuivant: Refroidis.à les tenir pendant] Refroïdis à la température. une dersi-feconke, ; à minutes, rainutes: Hésngs en us, méme ot kr 40h Mere on su En. 4. ie nn te D Ouivresien & 4 ur0 HER LE de 36 Monts. rs ER: siuur os 00 220 Iniroduilion à lhifloire X X. _ Par une troifième expérience , les boulets chauffés pendant un plus long temps , mais à une chaleur un peu moindre , fe font refroi- dis dans l’ordre fuivant : Refroidis à Les tenir pendant} Refroïdis à la température une demi-feconde. minutes. minutes, Etain en 5:25 SlEn a Ness Verre, env}. #00 En), Es Cnvre, en Mi sll sr En ee NN Her sent sua 20e A7 MENU NET een XXL Par une quatrième expérience répétée ; les mêmes boulets chaufés à un feu plus rdent , fe font refroidis dans l’ordre fui- vant: Refroidis a les tenir pendant, Refroidis à la température une dermi-feconde. minutes. minutes, Etain. en, 4 En 0 Verre en: .2." 0/19 Cuivreen:.1. 2, En NT Fer sens 2. 4/44 EN 909 MENU Il réfulte de ces expériences répétées quatre fois : ve 1°. Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiflement du cuivre au point de les tenir: : 62: $2; par les préfentes expériences, & : : 99; 85 + par des Minéraux, Partie Exp. 221 les expériences précédentes ( article XI ) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 161 à 138 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par Îles préfentes expe- riences étant: : 186: 156, & par les expe- riences précédentes ( article XI\:: 280: 249; on aura, en ajoutant ces temps, 466 à 40$ pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du fer & du cuivre. 2°. Que lé temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiflement du verre au point de les tenir : : 62 : 341, & :: 186 .: 97 pour leur entier refroidiffement. | 3°. Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidifement de l’étain au point de pouvoir les tenir:: 62: 32; par les préfentes expériences ; & : : 69 5: 32 par les expériences précédentes ( article XI }; ainfi on aura, en ajoutant ces temps , 131= à 64 ; pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond , le rapport donné par les expériences pré- lentes étant: ‘180 5 02./@ 274: 134D4E les expériences précédentes( article XI); on aura, en ajoutant ces temps, 460 à 226 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froiaiffement du fer & de l’étain. 4°. Que le temps du refroidifflement du cuivre eft a celui du refroidiflement du verre au point de les 1émr NT: 340. Gin 157 : 97 pour leur entier refroidifement. 5°. Que le temps du refroidiflement du cuivre, eft # celui du refroidifiement de l’e- tain , au point de pouvoir les tenir ::52,£ 43 L14 222 Éntroduë&ion à l'hifloire < | 32.4 par les expériences préfentes ; &::84% :.43 , par les expériences précédentes ( arm” XI) ;ainf on aura en ajoutant ces temps; " 136: à 76 pour le rapport précis de leur premier refroidifflement ; & pour le fecond, ké rapport donné par les expériences préfen- M tes, étant::157:92, @& par les expériences précédentes ( as. XI )::247:192 ; on aura, en ajoutant ces temps, 304 à 224 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroi- diflement du cuivre & de Pétain, | 6® Que le temps du refroidifflement du verre , eft à celui du refroidiflement de le- tain, au.point de les tenir. ::2424% 92! , & +07 :.92 pour leur entier refroidiflement. XXIT On a fait chauffer enfemble. les boulets d'or. de verre, de porcelaine ,: de gyps & de grès, ils fe font refroidis dans l'ordre fui- vants. à Refroidis à, les tenir perdant Ë Refroidis à La. températures une démi-feconde. minutes. à minutes. Gyps remit 208 EP 0 ANUS ne Porcelaine, "en. 192 CEn7; UNE Lee Verre, en 4.401 ENT QUO Grès, en... /, 201 fEn 40,7 ORNE QF,"en 0 rar bEn US ANR ANPRErS XXIIE LA même experience répétée fur les:mé- mes boulets, ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant: y à des Minéraux. Partie Exp. 2273 Refroidis à les tenir pendant] Refroidis & La température une demi.feconde. minutes. runutes. cn du hu, Parcchnme, en 7 LEn 4 if" 022 NÉE en: UOTE 412) ut 24 RES ER. sg VEn 2, Le "3 Creme UE PE + 2 #42 48 XXI V. La même expérience répétée , les boulets fe {ont refroidis dans l’ordre fuivant: Refroidis à lestenir pendant} Refroidis 4 la température, une dersi-féconde. ; minutes, _ minutes, Cp ne. An a Parechinenens.. End 0). 7 Mette es. 40 Em ts ne Betsen ss olEn , 2 24,2 @r,en..4.,., 10 En”, ae Il réfulte de ces trois expériences : 1°, Que le temps du refroidiflement de l'or, eft à celui du refroidifiement du grès, au point de les tenir::38:28, &::118- 90 pour leur entier refroidiflement. . 2°, Que le temps du refroidifflement de l'or, eft à celui du refroidiflement du verre, au point de les tenir::38:27,@:i118: 70 pour leur entier refroidiflement. 3°. Que le temps du refroidifement de Por , eft à celui du refroïdiflement de la por- celaine , au point de les tenir::28:21,@ :5 118 : 66 pour déur entier refroidifiement, T4 224 Introduétion à l'histoire | 4°. Que le temps du refroidiflement de Por, eft à celui du refroidiflement du gyps, au point de les tenir:: 58:12}, & :: 118; 39 pour leur entier refroidifflement. 5°. Que k temps du refroidifflement du grès, eft à celui du refroidiflement du ver- 16, au point de les tenir :: 291 02-1808 go : 70 pour leur entier refroidiflement. 6°. Que le temps du refroidifflement du grès , eft à celui du refroidifflement de la por- celaine, au point de pouvoir les tenir :: 287 :21, &::90 : 66 pour leur entier refroidit- fement. : : 7°, “Que le temps du refroidiflement du grès, eft à celui du refroidiflement du gyps . au point de les tenir::28;:12;, & ::90:39 pour leur entier refroidiflement. 8°. Que le temps du refroidiflement dx verre, eft à celui du refroidiflement de la porcelaine, au point de Îles tenir ::27:27, & : : 70 : 66 pour leur entier refroidiflement. 9°. Que le temps du refroidiflement du verre , eft à celui du refroidiffement dugyps. au point de les tenir ::27:12:, &::70:39 pour leur entier refroidifflement. 10°, Que le temps du refroidiffement de Ja porcelaine , eft à celui du refroidifflement du gyps , au point de Îles tenir ::92#;:712!,, & : : 66 : 39 pour leur entier refroidiflement, X X V. Ox a fait chauffer de même les boulers 1 | À des Minérawx. Partie Exp, 225 d'argent , de marbre commun, de pierre du- re, de marbre blanc & de pierre calcaire tendre d’Anieres près de Dijon. Refroidis à les tenir pendannf une demi-feconds, Refroidis & la température, minutes, Pierre calcaire tendre, minutes, SR Re à or D TE ee a2S Pierre dure, en. 10 l'En 40, 400044 Marbrecommun,en 11 | En . 4 . . . 35 Riasbre blancs env 12 ER 7 4046 Peche ten à. 13. En 7 Fev XXVI. LA même expérience répétée , les boulets fe font refroidis dans l’ordre fuivant: Refroidis à les tenir perdent une demi-féconde, Refroidis à la température, minutes, Pierre calcaire tendre minutes, ER NN ESS EN ON PER ET TIR LT or Pierre calcaire dure, BR OS 2 AUDE MEN 0 v9 Nat Mae Marbrecommun,en #3 En. ,1N°) 46 Marbre blañe en ra PEnié es (y Hire Apent, entai0i L6 Ent re en re XXVII. La même expérience répétée , fes boulets fe font refroidis dans l’ordre fuivant : pa 226 Fntroduifion à l'histoire. Refroïdis à Les tenir pendant (RU ‘RE une demi-fecende. Refreidis à la températures nn minutes. WA Pierre calcaire tendre, minutes. VER EU À te 9 OPEL) ANNEES Pierre caleaire dure, | en Re LR TO En e ONNERETR Marbre commun.en 12! [En : , 064 as Marbre blanc, en 13NEnR SU Arsent, en .c.:16 FER: A0 RS Ii réfulte de ces trois expériences: | 19, Que le temps du refroidifiement de l'argent ,’eft à celui du refroidiflement âu marbre blanc , au point de les tenir :: 45: 39: &::1256:115 pour leur entier refroi- diffement. Von AN 2°. Que le temps du refroidiflement de l'argent , eft à cel du refroidifflement du marbre commun , au point de les tenir :: 452::36, 8&::12$ : 113 pour leur entier refroidiflement. | 3°. Que le temps du refroidiffement de Pargent , eft à celui du refroidiflement de la pierre dure, au point de les tenir ::4521 5811, &:: 12% :107 pourJleur entier refteie difement. | 4%. Que le temps du refroidiflement de Vargent, eft à celui du refroidifflement dela pierre tendre , au point de les tenir :: 45, : 26, &:: 125 : 78 pour leur entier refroidif- fement. PAU 5°. Que le temps du refroidifflement, du marbre blanc, eft à celui du refroidiflement cu marbre commun ., au point de les termir, / des Minéraux. Partie Exp. 227 30:20..6 :; 1152: 113 POUR QU ENMEr » refroidifflement. 4 6°. Que le temps du refroidifflement du marbre blanc, eft à cel du refroidifiement de [a pierre dure , au point de les tenir 2230523911 0: : 116: 107, pouE leurentier refroidiflement, 7°, Que le temps du refroidiflenrent du marbre blanc , eft à celui du refroidiflement de la pièrre tendre, au point de les tenir :: 391:26, & ::115*78 pour leur entier re- froidifiement, 8°. Que le temps du refroidifflement du marbre commun, eft à celui du refroïdifie- ment de la pierre dure, au point de les te- nr ::36: 31: & ::.113 :, 109 pour leur en- tier refroidifiement. 9°. Que le temps, du :refroidiflement du marbre commun , eït à celui du refroidiffe- ment de la pierre tendre , au point de les tenir :: 36: 26 ,&:: 113 : 78 pour leurentier: refroidiflement, R 10°, Que le temps du refroidiflement de la pierre dure , eft à celui du refroidifflement de la pierre tendre, au point de les tenir A 2E re Don 107 2 70 DQUE, eut énHer se ffoidiflement. XXVILE ON a mis. dans le même four bien chauffé, des boulets d’or , de marbre blanc , de mar- bre. commun , de pierre dure & de pierre ten- dre , ils fe {ont refraidis dans l'ordre fuivant: 228 Introduttion a L'hifioire Refroidis à Les tenir pendant une demi-feconde. Refroidis à La température, minutes. Pierre calcaire tendre, minutes, Sn ist 1, L LONPEN. F0 ORNE Marbre commun,en 11:[En 4 . . . : 3 Pierfe-dures en 4. ic Ent, LL RU ANR Marbre blanc ; en 13 |En ‘. HONOR Or,sen is En 16 PO PAR ENS XX 1 LA même expérience répétée à une moin- dre chaleur , les boulets fe font refroidis dans Fordre fuivarx : kRefroidis à Les tenir pendant : OT une demi-feconde, © Refroidis à la température, minutes. Pierre calcaire tendre, minutes. ER de à 6. NET ce St Piérretdures en, G« 421: : pour le rapport plus précis de leur premier refroidiffement ; & pour le fecond., le rap- port donné par l'expérience préfente étant: #S4 4.39 ».:CL)pat ne expériences précé-. dentes Cars XXIV) :::,66-:.30 ; on aura. en ajoutant ces temps, 120 à 78 pour le. rapport encore plus précis. de l'entier re-. froidiflement de la porcelaine & du SyPS- | KXXIV. On amis dans Île même four les. boulets: d'or, de craie blanche, d'ocre & de glaife, Hs fe font refroidis dans. l’ordre fuivant : } des Minéraux. Partie EXD: 2355 Kefroidis à Les-renir pendant { Refroïdis à la rempérature. une demi-feconde H minutes. E minutess rent en ms n0 LÉ GG PPT AS Scan et deu Os bn Es ON TE Maleneno ess cn ANR, Ai. M 2.138 Désentes see em se ON e46 XX X V. LA méme expérience répétée avec Îles mêmes boulets & un boulet de plomb, leur refroidifiement s'eft fait dans l'ordre) fui- vant: Sad à les tenir pendanty Refroidis . la température, ‘une demi-feconde. cr minutes. } - - minutes. Craie & en æ e ®# © »* À En eo o o >» , » æ » 1% -Ocre, e > + > » $ En ° Ë 2 ,° + 0] s , 13 ‘Glaife Ci n > + + eo pe En 9% e: sidai 3 1 es en € 15; Plomb 3 ef e = = ‘Ka attente) eee ® + » 18 Or, en æ <»9 +» © ° Es Ses eee ie re Ne 2 WEI réfalre de ces deux expériences: IS, Que le temps du refroidi lement de For eft à celui du refroidifflement du ne au point de pouvoir les tenir : : 9: : 7 par J'expérience préfente , & : : 38 : 24 par les expériences ‘précédentes ( ar. XWI ) 3 ainfi On aura, en ajoutant ces temps, 47 :431 pour le rapport plus prècis de leur premier reftoidiflement ; & pour le { fecond, le, rapport donné par l’expérience préfente , étant 29: 19200. 119 : 00 pariles experien: ces précédentes" ( article XY1 : on aura, ‘en. ajoutant ces temps, 144 à I10$ pour le rap- V 2 o 236 Introduëfion a l'hifloire port encore plus précis de l’entier refroidifh= fement de l'or & du plomb. 2°. Que le temps du refroidiflement de Por eft à celui du refroidiffement de la glaife , au: point de les tenir: 211100 2200680008 65 : 33 pour leur entier refroidiflement. 37. Que le temps du refroidiflement de l’or eftà celui du refroidifflement de l’o- cre au paint de les tenir: 2? 25 20:10 & : : 65 : 29 pour leur entier refroidif- fement. ; NA 4% Que le temps du refroidiflement de Poreft à celui du refroidifflement de la craie, au point de les tenir: :\2r 1 Sa 1t8e :: 67 : 26: pour leur entier Lrefroïdifle- ment. 59. Que le temps du refroidiflement du plomb eft à celui du refroidiflement de la glaife, au point de pouvoir les tenir :: 7 = s 1, & :: 16: 1; pour leur entier refrois diffement. | - 6°. Que le temps du refroidiflement du: plomb eft à celui du refroidiflement de de lo- cre , au point de pouvoir les tenir: : 7 = g.- @ : : 16: r3 pour leur entier refrois diflement. 7%. Que le temps du refroidiflement du plomb eft à celui du refroidiflement de Îæ craie ,au point de les tenir : : 7: 4, @: : 18: z 11 pour leur entier refroidiffement. 8°. Que le temps du refroidifflement de: le glaife eft à celui du refroidiflement de: ocre , au point de pouvoir les tenir : = ù ! 1: 1712, &:: 33 : 29 pour leur entiée xefroidifiement.e. des Minéraux. Partie Exp. 237 ®. Que le temps du refroidiffement de la glaife eft à celui du refroidiflement de la craie , au point de pouvoir les tenir Mine 10; 60 283: 26 pouf Eng entier refroidiflement. 10°. Que le temps du refroidiflement de l’o- cre eft a celui du refroidiflement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 114 : 10, & : : 29 : 26 pour leur entier refroidiflement, XXXVI. ON a mis dans le même four. les boulets de fer, d'argent, de gyps, de pierre ponce & de bois, mais à un degré de chaleur moim- dre, pour ne point faire brûler le bois, &c ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroïdis & Les renir pendant { Refroidis à La température, une demi-feconde. minutes, minutes, Piesre-peneé: em. 240 En; es si Doiss end er En io he te 6 7 1 Gyps enaiss mREmR: M Le Le Araent en he KO En 2 ra lu do Mers en + +: 13 En utvis s ele 4 XXXVIE LA même expérience répétée à ure moin- dre chaleur, les houlets fe font refoidis dans ordre fuivant : 238 Tntroduffion à l'histoire Refroidis à Les tenir pendant} Refroïdis à La sempératère… une demi-feconde. altuelle, +0 minutes. minutes. Pigrre-ponces en .: 11 En 067. UPPER Bois, nue eee 2 Ed ANNE CYR EN ie à 2 DEN TS Aroent, (end. 17 MER AS PISE Pen, 0 Se à erconOelENiDe LOUER RTE Hi refulte de ces expériences : 19, Que le temps du refroidiflement du er eift à celui du refroidiflement de l’ar- gent, au point de pouvoir les tenir : : 212: 17 par les préfentes expériences , & : : 45z : 34 par les expériences précédentes ( article XI ) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 67à 51 pour le rapport plus précis de Îeur premier refroidifflement; & pour le fecond, le rapport donné par les expérien- ces-préfentes’, étant. © #72 509, évr a3@r 97 par les expériences précédentes ( arricle XI) on aura, en joutant ces temps, 209 à. 156 pour Îe rapport encore plus précis de lentier refroïdiflement du fer & de l’argent. . 29, Que le. temps du refroidifement du fer eft à. celui du refroidiflement du gyps , au point de pouvoir les tenir : : 212 : $, & : : 71 : 20 pour leur entier refroïdif- fement, 3°. Que le temps du refroidifflement du fer eft à celui du refroidiffement du bois, au point de pouvoir les tenir : : 215: 4, êL:: 71 : 1 pour leur entier refroïdiflement. 4°. Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiffement de ia pierre des Minéraux. Partie Exp. 39 ponce , au point de les tenir : : 215 : 3 & :: 71 : 9 pour leurentier refroidiflement. 5°. Que le temps du refroidiflement de Pargent eft à cel du refroidiflement du #yps, au point de rles tenir: : #7 : 5, &c : : ç9 : 30 pour leur entier refroidiffement. 6°. Que le temps du refroidiflement de: largent eft à celui du refroidiflement du bois, au point de pouvoir les tenir : : 17 : 4. & : : 9 : 1x pourleur entier refroidiffe- ment. 7°. Que le temps du refroidiffement de: . Pargent eft à celui du refroiïdifflement de la pierre ponce, au point de pouvoir les tenir sÉE7 suce :$9 "9 pour leur entier refroidiflement. : 8°. Que le temps du refroidiffement du gyps eft à celui du refroidifflement du bois, au point de pouvoirles tenir : 75 : 4,& : : 20: E1 pour leur entier refroidiflement. 99. Que le temps du refroidifement dw gyps eft à celui du refroidifiement de la: pierre ponce , au point de pouvoir les tenir: LS en: 20 : 9 pour JeurLenfier refroidiffiement. | 107. Que le temps du refroidifflement du: bois eft à celui du refroidifflement de la pierre ponce ,au point de les tenir : :°4 : 32, & 2:12 11 : 9 pour leur entier refroidiffement, ? XXKEVETE AvanT fair chauffer enfemble les boulets d'or, d'argent de pierre tendre & de gyps.: ils fe font refroidis dans l’ordre. fuivant: 240 Introdution à l'hifloire Refroïdis à les tenir pendant! Refroidis à La températures ane demi-feconde. : minutes. minutess Gps: en die 4H En) tes ER TS Pierre: tendre ; en. 12 En}. MON Argent en Lt ar. "216 En PNG RE Of) iens his ra8) En MT Il réfulte de cette expérience : 1°. Que le temps du refroidiffement de l’or eft à celui du refroidiflement de l’argent., au point de pouvoir les tenir : : 18 : 16 par l'expérience préfente, & : : 62 : 55 par les expériences précédentes ( arücle XF ) ainfi on aura, en ajoutant ces temps , 98 à 71 pour le rapportplus précis de leur pre- mier refroidiflement; & pour le fecond, le rapport donné par l’expérience préfente étant: 25 95 42, "60: » 167 1 Ov par lestexpee riences précédentes ( er. XF); onaura, en ajoutant ces temps , 234 à 201 pour Le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement de l'or & de largent. 2°. Que le temps du refroidiffement de Por eft à celui du refroidiflement de la pierre tendre , au point de les tenir : : 18 : 12, & : : 39 : 23 par les expériences précédentes (articl XXX ); ainfi on aura, en ajoutant, ces temps, 57+ à 3; pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par l’ex- périence prélente étant: 47 < 27e Cons les expériences précédentes (ar. XXX ):; 117 : 68; on aura, en ajoutant ces temps, 164 a 95 pour le rapport encore plus ss ie des Minéraux. Partie Exp. 241 de l’entier refroidiflement de l’or & de la pierre tendre. 3°. Que le temps du refroidiffement de l'or eft à celui du refroidiflement du gyps, au point de les tenir : : 18 : 41, & : : 38 : 12, pat les expériences précédentes {article XXIV ) ;ainfion aura, en ajoutant ces temps, 56 à 17 pour le rapport plus précis de ieur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par la préfente expérience, Stan die rr 4 ÈS LEO DO PAT Gies expériences précédentes ( a. XXI \ on aura , en ajoutant ces temps, 165 à 53 pour le rapport encore plus précis de leur entier refroidiflement. 4%, Que le temps du refroidiflement de l'argent eit à celui du refroidiflement de la pistre tendre , au point de les tenir : : 16 dau par le, -preiente expérience. Ou A I 45 :; : 26 par les expériences précédentes 2 { arr XXVII );, ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 61 ; à 38 pour le rapport plus précis de leur premier refroïdiflement ; & pour le fecond, le rapport done par ia pré- ientesexpérience étant 42 € 27 (O0 2 125 : 78 par des expériences. précédentes { cruicle XXVII ) ; on aura , en ajoutant ces temps , 167 à 105 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroïdiflement de lar- gent & de’ la pierre tendre. s°. Que le temps du refroidiffement de lar: gent eft à colui du refroidiflement du gyps, au point de pouvoir les tenir : : 16 : 4- par Aa prefente expérience, 6c :.: 17 :,5 par je Hifi. nar. Tom. PT. RUE : PTS 242 Introduétion a Phifloire Te expériences précédentes (arr. XXXVI) ; ainft on aura, en ajoutant ces temps, 33 à 9% pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement; & pour le fecond , le rap- port donné par l'expérience préfente étaat 1: 42% 14, CL : :! 9 * 20 par les eXpetiEn- ces précédentes arr. ( XXXVI); on aura, en ajoutant ces temps, 101 à 34 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroiïdif- fement de largent & du gyps. 62. Que le temps durefroidiflement de la pierre tendre eft à celui du refroidiflement du gyps, au point de les tenir : : 12 : 47, & :: 72 : 14 pour leur entier refroidifle- ment, XXXIX. AYANT fait chaufferpendant vingt minutes, c’eft-à-dire , pendant un temps à-peu-près double de celui qu’on tenoit ordinairement les boulets au feu, qui étoit communément de dix minutes, les boulets de fer, de cui- vre , de verre de plomb & d’étain, ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à Les tenir pendant | Refroidis à la température.” rune demi-feconde. minutes. minutes, Hiain sens ns 10 JE ta NP Plomb. en... (Melle el IR AE MÉTTE Elie le the EM 2 ee = 0 Cuire Eine» MO LE. Ra ON Her. On. Le «tou 20 He, RL CS Il réfulte de cette expérience qui a été faite avec la plus grande précaution: des Minéraux. Pattie Exp. 243 1%, Que le temps du refroidifflement du fer eft à celui du refroidiflement du cuivre, au point de pouvoir des tenir : : 20? : 16: pat dla préfente expérience, & : : 161 : 138 par les expériences précédentes ( article XXI); ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 181: à 154% pour Je rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par l’expérience préfente, étant : : 50 : 44» cc :: 406 : 405 par les expériences précédentes ( article XXI) ; on ‘ aura, en ajoutant ces temps, 516 à 449 pour de rapport encore plus précis de lentier re- froidiflement du fer & du cuivre. 29. Que de temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiflement du verre, au “ de pouvoir les tenir : : 20 5 : 12 par d'expérience préfentes. 60, : OR.) par: les expériences précédentes (ar: XXI) ; ainf on aura, en ajoutant ces temps, 82 : 4 46 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidiflement ; & peur le fe- cond, le rapport donné par l'expérience pré- fente étant 5 50 © 136 48: : 100 : 07 par les expériences précédentes ( arr, XXT); on aura, en ajoutañt Ces temps , 236 à 132. pour le rapport encore plus précis de l’entien refroidiflement du fer & du verre. 3%. Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiflement du plomb , au point de pouvoir les tenir : : 205 : 1 1 par Ja préfente expérience ,& :: 53 + :272 par les expériences précédentes ( article IV ) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 74 à 38 pour le rapport plus PER de leur pre- “er CT 244 Introduélion a l'hifloire mier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par la préfente expérience, étant : : 50: 30,16: 142): 041 NPA expériences précédentes (ærticle IF); onaura, en ajoutant ces temps, 192 à 124 + pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidifiement du fer & du plomb. 4°. Que le temps du ho Eee du fer eft à celui du refroidiflement de l’étain, -au point de pouvoir les tenir : : 20 : 10, & : : 131: 64; par les expériences précé- , dentes ( article XXI); aïinfi on aura, en ajoutant ces temps , 152 à 74: pour le rapport plus précis de leur premier refroidif- fement ; & pour le fecond, le rapport donné par l'expérience préfente, étant: : so: 25 ,& : : 460:226 par les expériences précédentes { art. XXI ) ; on aura, en ajoutant ces temps, $10 à 251 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidifiement du fer &x de létaim 52. Que le temps du refroidiffement du cuivre eft à celui du refroidiflement du verre, au point de fes: tenir : : 16 2: 12 pan la préiente expérience, & : ;: 52: : 34+ par les expériences précédentes ( ar, XXI ); ainfi on aura, en ajoutant ces Re 69 à 46 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donne par la préfente expérience, Étant s 2,44 : 95.0 GC rt #57) 107 marie expériences précédentes ( articlk XXI ); on aura ; en ajoutant Ces temps , 201 4 132 our le rapport encore plus précis de l’en- tier refroïdiflement du cuivre & du verre, des Minéraux. Partie Exp. 245$ 6°. Que le temps àäu refroidifflement du cuivre eft à celui du refroidifflement du plomb, au point de les tenir : : 162: 11 par la preiente expérience, @ :/:"45 #27 par les €xpériences précédentes ( article F ) ; aïnfi on aura, en ajoutant ces temps, 617 à 38 pour le rapport plus précis de leur prmier refroidifementr; & pour le fecond, le rap- port donné par la préfente expérience, étant 1444) 330% 00: : T2 7104 par. lesiexe périences précédentes (ariclk V) ; on aura, en ajoutant ces temps, 169 à 124 : pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidifiement du cuivre &c du plomb. 7 Que le temps du refroidiflement du cuivre eft à celui du refroidiflement de l’é- tain, au point de les tenir : : 16 = : 10 par l'expérience préfente, & : : 136 : : 76 par les expériences précédentes (ar. XXI );ainfi on aura, en ajoutant ces tempsf 153 à 86 pour Île rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, ie rappor donné par Îa préfente expérience, étant : : 44:29, GS : 304 © 224 par lessexperien ces précédentes ( article XXI ) ; on aura, en ajoutant ces temps, 3484 249 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidiflement du cuivre © de l’étain. 3°. Que le temps du refroidifflement du verre eft à celui du refroidiflement du plomb , au point de pouvoir les tenir : : 12) FEV: 4319230 pour leur entier refroidifflement. 9°. Que Îe temps du refroidiflement du verre eft à celui du refroidiflement de l'étain, X 3 rt 246 Introduition à l'hifloire au\ point de les tenir : : 12 : 10 par la pré- fente expérience , 8 : :34 2 : 32; par les expériences précédentes ( ærr. XXI); ainfx on aura, en ajoutant ces temps, 46 à 42 > pour le rapport os précis de leur premier refroidifflement ; & pour le fecond , le rap- gort donné par Pexpérience prélente, étant : : 35:25, & :: 97 : 92 par les expériences préce- dentes (arr. XXI } on aura, en ajoutant ces temps, 132 à 117 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidifement du verre ëz de Pétain. 109, Que le temps du refroidiffément du plomb eft à celui du refroidifflement de Fétain , au point de les tenir : : 11: 10 par la préfente expérience , & : : 255: 21 + par les expériences précédentes ( article VIII ) 3 ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 36: à 31 + pour Le rapport plus pre- cis de leur premier refroidifiement ; & pour le fecond, le rapport donné par la pre- fénte expérience , étant : : 30 : 25 » êc : : 70, 1: 64 par les expériences précédentes { article VIII); on aura, en ajoutant ces temps , 109; à 89 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroïidifement du plomb & de létain. XL, AYANT mis chauffer enfemble les boulets de cuivre, de zinc, de bifmuth, d’étain & d'antimoine . ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant : des Minèraux. Pantie Ep. - 5247 Refroïdis à les tenir pendant] Refroidis à La températures une demi: feconde,. * minutés. minutes: AUtiMOINt, En )d4e0 ER Lune moe scie (24 Pau ent 2 ol Em ul ee: 424 TA Gale ON à ne da es 28 Ame eneos 1a DER en dote 4,30 yen EN. une 14 LEA ee 20 4 40 XLT LA mème expérience répétée, les boulets fe font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à les tenir pendant | Refroidis à La température, une demi-feconde, minutes, | minutes, Antimoine,. en. S lEn. 54. 4,929 qe | Biénuth sens, 4: 8. En: HN ob das Etain 3 en 9 4 © « CE En o L] e e eo 25 Ain en hPa 4 Dh EM, ci 4/43 Fa 5@ Give env ne Em Givi 580.40 I] réfulte de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidiflement du cuivre eit à celui du refroidiflement du zinc, au point de les tenir : : 28 : 24, &c : : 50 : 68 pour leur entier refroidiflement. 2°. Que le temps du refroidiflement du cuivre eft à celui du refroidifflement de létain, au point de les tenir ; : 28 : 18 par les préfentes expérierces, & : : 153 : 86 par les expériences précédentes (arr. FE ainfi On aura, en ajoutant ces temps, 184 à 104 pour le rapport plus précis de leur premier refreidiflement; & pour le fecond, « X 4 É. 248 Irtroduëtion à Phifloire le rapport donné par la préfente expérience» étant : : 80 : 47, & par les expériences précédentes ( article XXXIX ) : : 348 : 249; on aura, en ajoutant ces temps, 428 à 206 _poûr Île rapport plus précis de l’entier re- froidiffement du cuivre & de l’étain. 3%. Que le temps du refroidiflement du cuivre eft à celui du refroidiflement de l’an- timoine , au point de pouvoir les tenir : : 28: 16, 6: : 80 : 47 pour leurlentienites froidifiement. A°. Que le temps du refroidiflement du -cuivre eft à celui du refroidiflement du bit muth, au point de les tenir : : 28% 16, &2: 80 : 47 pour leur entier refroidiffement. 5% Que le temps’ du refroidiflement du zinc-eft a celui du refroidifflement de Pétain, au point de les teñir : : 24: 18 6e 6007 47 pour leur entier refroidiffement. 6%, Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidifflement de l’anti- moine, au point de les tenir :-: 24 : 16 par les préfentes expériences, & : : 30 À par les expériences précédentes (art: XP 11) ; ainfñ en ajoutant ces temps, on aura 97 à 53 - pour le rapport plus precis de leur premier refroidiflement; & pour le fecond, le rapport donné par Îles expériences pre- fentes-/étant 5:66 : 47,167: : 220" 11e ipaE les expériences précédentes ( article XWH ); on aura, en ajoutant ces temps, 298 à 292 pour le rapport encore plus précis de len- tier refroidifflement du zinc & de l’antimoine. 7 Que le temps du refroidifflement du zinc eft à celui du refroidiflement du hif des Minéraux. Partie Exp. 249 muth, au point de pouvoir les tenir : : 24 : t6, &: : 59 : 35 + parles expériences pré- cédentes ( article XVII ) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 83 à $1 + pour le rap- port encore plus précis de leur premier re- froidifflement; & pour le fecond, le rapport donné par la préfente expérience, étant : : OS 47: 170.140 par. fes expériences précédentes ( article XVII ); on aura, en ajoutant ces temps, 244 à 187 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidif- fement du zinc & du bifmuth. 8°. Que le temps du refroidiflement de Pétain eft à celui du refroidifflement de lan- timoine, au.point:de les tenir :,:,r84:, 1061, & : : so : 47 pour leur entier refroidif- {ement. Le 9°. Que le temps du refroidiflement de Pétain eit à celui du refroidiflement du bif muth , au point de les tenir : : 18 : 16, & : : 50 : 47 pour leur entier refroidiflement. 10%. Que le temps du refroidiflement du bifmuth eft à celui du refroidifiement de l'antimoine , au point de pouvoir les tenir :': 16 .: 16 par la préfente expérience, & : : 35 ï: 32 par les expériences ‘précédentes ( aricle XVII ); ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 51 >: à 48 pour le rapport plus prècis de leur premier refroidiffement ; & pour le fecond, le rapport donné par l'ex- pénience prélente, étant: ::47 > 47..@\par les expériences précédentes ( art. XWII ) : : 140 : 127; On aura, en ajoutant ces temps, 187 à 174 pour le rapport encore plus précis | 250 Introdutlion a l'hifloire de l’entier refroidiflement du bifmuth & dé l’antimoine. | M'ETL AYANT fait chauffer enfemble les boulets d'or, d'argent, de fer, d'émeril & dé pierre dure, 1ls fe font refroidis dans l’ordre fuivant: Refroïdis à les tenir pendan: une demi feconde, Refroidis à la cempérature, minutes, è Pierre calcaire dure, à minutes, en SN au Hoi EM SAONE Aipert, OM... 890 Em, 110 ONE Fo CR 660 14 En sie [le Never Émentien vue! End MR Fersen. den sn 27) PER et à AS Il réfulte de cette expérience : | . 1$,. Que le temps du refroidiflement du fer efr à celui du refroidiflement de l’émerik, au point de pouvoir les tenir : : 17 : 19 :, & :: 51: 46 pour leur entier refroidiflement, 2°, Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiffement de l'or, au point de pouvoir les tenir : : #7 : 14 par la préfente expérience, & : : 45 + : 37 par les expériences précédentes ( article XI ); ainft on aura, En ajoutant ces temps, 62 ; 4 51 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiffement ; & pour le fecond, le rap- port donne par la préfente expérience, étant:: $1: 40, & :: 138 : 114 par les expériences précédentes ( arricle XI ); on aura, en ajou- tant ces temps, 189 à 154 pour le rapport des Minéraux, Partie Exp. 251 encore plus précis de l’entier refroidiffement du fer & de l'or. 3°. Que le temps du refroidiffement du fer eft à celui du refroidiflement de largent, au point de les tenir : : 7 : 13 par la pré- fente expérience, & : : 67 : $r par les ex- périences précédentes ( er. XXXVII) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 84 à 64 pour le rapport plus précis de leur prenrier refroidiflement, & pour le fecond, ke rap- port donné par la prélente expérience, étant:: sr : 37, & : : 209: 156 par les expériences précédentes ( arn XXXVII ); on aura, en ajoutant ces temps, 260 à 193 pour le rap- ort encore plus précis de l’entier refroidif- ement du fer & de l'argent. 4°. Que le temps du refroidifflement du fer eft à celui du refroidiffement de la pierre ufe, au point de les tenir : : 17 :7IL Le &c : : sr : 52 pour leur entier refroidif- fement. 5°. Que le temps du refroidiflement de Pémeril eft à celui du refroiäflement de For, au point de pouvoir les tenir : : 35 3: 14 par. 4 préfente expérience, & :: 44: 38 par les expériences précédentes (arr. XVI); ainf on aura, en ajoutant ces temps, 59 + a 52 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fe- cond, le rapport donné par la préfente ex- périence,.étant : 5 46 “40, & 2: RE par les expériences précédentes (ar XVI); on aura, en ajoutant ces temps, 177 à 11% pour le rapport encore plus précis de l’entier sefroidiflement de l’émeril & de l'or. ñ 1 FF 252 Introduëtion a L'hifloire S 6°. Que le temps du refroidiflement de Pémeril eft à celui du refroidiflement de Pargent, au point de pouvoir les tenir : : 15 : : 13 par la préfente expérience , &+# 43 : 32 ; par les expériences précédentes ( article XPIT \ ; ainf on aura, en ajoutant Ces temps, 58 + à 45 + pour le rapport plus - précis du premier refroidiflement de l’émeril &c de largent ; & pour le fécond, le rapport donné par la préfente expérience, étant : : 46 : 37, &:: 125 : 98 par les expériences précédentes ( ar. XVII ) : on aura , en ajou- tant ces temps, 171 à “135 pour le rapport encore plus précis de leur entier refroidif- fement. | 7% Que le temps du refroidiflement de Fémeril eft à celui du refroidiflement de la -pierre dure, au point de les tenir:: 15: : 12, @&:: 46 : 32 pour leur entier refroidif- fement. | : 8°. Que le temps du refroidifflement de l'or eft à celui du refroidifflement de FPar- gent, au point de les tenir : : 14: 13 par la _préfeñte expérience, & : : 80 : 71 par les expériences précédentes ( ar. XXXVIII ); ainfi On aura, en ajoutant ces temps, 94 à 84 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidiflement; &c pour le fe- cond, le rapport donné par la préfente ex- érience, étant::140 :375 62: 1: 254:20r71par es expériences précédentes ( arr. XXXVIII ) ; on aura, en ajoutant ces temps , 274 à 238 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement de l’or & de l'argent. 9%. Que le temps du refroidifflement de =" des Minéraux. Partie Exp. 253 Vor eft à celui du refroidiflement de la pierre dure, au point de les tenir :: 14 : 12 par la prélente expériences 1 2092): 27/4 D4E les expériences précédentes ( ar. XXX }); ainfi On aura, en ajoutant ces temps, 53 à 39 +pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; &c pour le fecond, Je rapport donné par la préfente expérience, étant: 40 -\ 32060: - R17 280! par leshex périences précédentes ( articl XXX ); on aura, en ajoutant ces temps, 157 à 118 pour le rapport encore plus précis de l’en- tier refroidffement de l’or & de la pierre dure. 10°. Que le temps du refroidifflement de l'argent eft à celui du refroidiflement de la pierre dure , au point de pouvoir les tenir :: 15: 12 par Îà prelente |expérience, ai 3: 45: : 31: par les expériences précédentes ( art. XXVII ); ainfi en ajoutant ces temps, on aura, 58, à 43; pour le Pau encore plus précis de leur premier refroidiflement; & pour ke fecond, le rapport donné par l'expérience préfente , étant: 37/32 de: 125 : 107 par les expériences précédentes { article XXVIII ) ; on aura, en ajoutant ces temps , 162 à 139 pour Île rapport encore plus précis de l'entier refroidiflement de l'argent & de la pierre dure, XLIIT. _ AYANT fait chauffer enfemble les boulets de plomb, de fer, de marbre blanc , de grès, 1 4 254 Fntroduction a l'histoire de pierre tendre, ïls {e font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à les tenir pendant une demi-feconae. Refroidis & Lx température, minutes. Pierre calcaire tendre, minutes. en IQ LL GPO AT AS VON NE Plon. "en 1:10 1026: Mar CNRS ONE 29 Grès’ ‘en 40/82 Ent) NN ENENRSES Marbre blénc ; en 10: En 000) en Per, en) 144 ts En VO RES X LI V. La même expérience répétée, les boulets fe font refroidis dans l'ordre fuivant : Refroïdis à les tenir pendant une demi-feconde. Refroidis à La température, minutes. Pierre calcaire tendre, : minutes. En et ac 7 TEEN à) SU MONA dlomp, en.) 9 dm 4 0 ON AUTER Ares ET als NO En ee 0 NMPANR ee Marbre blanc, en 102)En) 4 | es Her en pie. Lt 16 [En ie ns Il réfulte de ces deux expériences : 1°, Que le temps du refroidifflement du fer eft à celui du refroidifflement du marbre blanc, au point de les ténir "27:27, 0002188 ;: so pour leur entier refroidiflement. . 2°, Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiflement du grès, au point de les tenir : : 31: 17 par la pré- des Minéraux. Partie Exp. 255 eue xpérience,) @n 4,522: 921RDex 1e expériences précédentes ( #r, IF \; ainfñ on aura , en ajoutant ces temps , 84 : à 49 pour Île rapport plus précis de leur premier refroidiflement; & pour le fecond, le rap- port donné par la préfente expérience, étant Dre 075 dc: 142): 102 : par les périences précédentes ( article IV ); on aura, en ajoutant ces temps , 230 à 159 ; pourle rapport encore plus précis de l’entier refroi- diflement du fer & du gres. ‘39. Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiflement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 51 : 16 par les expériences préfentes , & : : 74 : 38 par les expériences précédentes ( article XXXIX ) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 105 à 54 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond , le rapport donné par les expériences préfentes, étant : : 98 : $7, & : : 192 : 124; par les expériences précéden- tes ( arricle XXXIX ); on aura en ajoutant ces temps, 260 à 181; pour le rapport en- core plus précis de l’entier refroidiffement du fer & du plomb. 4%. Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiffement de la pierre tendre, au point de pouvoir les tenir : : 21:13: 00. 4l DOUrT lelr entitr re froidiflement. 5°. Que le temps du refroidifflement du marbre blanc eft à celui du refroidifflement fupress Au point de les fehir :': 51 1%, 256 Introduttion a lhifloire s & :: $9 : 57 pour leur entier refroidifles ment. 6°. Que le temps du refroidiflement du marbre blanc eft à celui du refroidiflement du plomb au point de lestenir : : 21 : 16, & :: 59: $7 pour leur entier -refroidifle- ment. 7°. Que le temps du refroidiflement du marbre blanc eft à celui du refroidiflement de la pierre calcaire tendre, au point de les tenir : : 21 : 13, par les prefentes expérien- ces , & : : 32 : 23 par les expériences pré- cédentes ( ar. XXX \; ainfi en ajoutant ces temps, on aura 53 à 36; pour le rapport plus précis de leur premier refroïdiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les expériences préfentes, étant : : 59 : 41, & : : 92 : 68 par les expériences précédentes ( article XXX ); on aura, en ajoutant ces temps, 151 à 159 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du marbre blanc & de a pierre calcaire tendre, 3°. Que le temps du refroidiflement du grès eft a celui du refroidifflement du plomb, au point de les tenir : : 17 : 16 par les ex- periences, préfentes, Ô2.: : 422 2,35 44 D46 les expériences précédentes ( ar. WII); ainfi On aura, en ajoutant çes temps, 59 à s1, pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expé- riences. étant: 57: 0730: T0 Pere par les expériences précédentes (arr. WII) ; on nn" des Minéraux. Partie Exp. 257 on aura, en ajoutant ces temps , 187 à 178 pour le rapport encore plus précis de l’en-- tier refroidifflement du grès & du plomb. 0°. Que le temps du refroidiflement du _grès eft à celui du refroidiflement de la pierre tendre, au point de pouvoir les tenir enr ue: 867. 41 pour leurentier refroidiflement. 10%, Que le temps du refroidiflement du plomb eîft à celui du refroidifflement de la pierre tendre, au point de les tenir : : 16 : 1323000: 4957: 41 pour leur entier refrot- diflement. XL V. On a fait chauffer enfemble les boulets de gyps, d'ocre, de craie , de glaife & de ver- re, & voici l'ordre dans lequel ils fe font refroidis. Refroidis à les tenir pendant] Refroidis à La température une demi.feconde, minutes. minutes, Gyps, en L2 12 C2 ° : En L è e s e 15 Ocre 9 en e e CCE = En DES 20 o ° ° 16 Gaer ne... lbn one Giulren 2 AB 0e re Verne, en... "S2hEN 4. nie 22 XLVI. LA même expérience répétée , les boulets Le font refroidis dans l’ordre fuivant : Ÿ 25 8 Introdntfion à l'hifloire Refroidis à les tenir pendanty Refroidis & la sempérarnres ure demi-feconde. minutes. minutes, Gyps 3 en ee + « 3> En œ 0: 6 0°», © © © 14 Ocre, en et ue Let ete de En de 4e. 4e dir Lee 16: Craie C; en 6 . L2 L 2 L2 sé En . L L2 L2 ° LE L] L] L2 16. Glaile 3 en L LC L] L 6= En & . ” L] L] . LA 18. Mètre lens. 14 6 En NSP PPRRSSS Il réfuite de ces deux expériences : 1°. Que le temps du refroidiffement du verre ,eit a celui du refroidiflement de la glaife ; au point de les tenir: : 165: 132, 6 :: 46:36 pour leur entier refroïdiflement. 4 2°, Que le temps du refroidiflement du verre , eft à celui du refroidiflement de la craie , au point de pouvoir Îes tenir :: 16% = LL, & :: 46 : 32 pour leur entier refroidifie- ment. 3% Que le temps du refroidiflement du verre cit à celui du refroidiffement de locre au point de les tenir : : #6 :: rr, GU#:146 : 32 pour leur entier refroidiflement. 4%. Que le temps au refroidiflement du verre eft à celui du refroidifement du gyns.. au point de pouvoir les tenir : : 167 : 7 par la préfente expériénce, &::52:24 par les expériences précédentes (arr. xxXx111),; ainf On aura en ajoutant ces temps, 68: à 28; pour ie rapport plus précis de leur pre- muer refroidiflement ;. & pour le fecond , le rapport donné par les expériences préfentés. étant : : 46.: 29, & :: 32: 76 par les expérien- ces, précédentes ( zrfcle XXxXTIL); on aura en ajoutant ces temps , 178 à 107 pour l& des Minéraux. Partie Exp. 259 rapport encore plus précis de l'entier re- froidiflement du verre &. du gyps. 5°. Que le temps du refroidiflement de la glaife eft à celui du réfroidiflement de la craie, au point de les tenir :: f3:: 11 par la préfente expérience , & :: 125: 10 par les expériences précédentes ( article xxxv ); ainft on aura en ajoutant ces temps , 26 à 21 pour le rapport plus précis de leur premier re- froidiflement ; & pour ie fecond, le rapport donné par les préfentes expériences, étant 0602 CE 2.98 120 parles. expériences précédentes ( article xxxv ) ; on aura , en ajoutant ces temps, 69 à 58 pour Îe rapport encore plus précis de l’entier refroidiffement de la glaife & de la craie. 6°. Que le temps du refroidifflement de Ta glaife eft à celui du refroidifflement de lo- ere , au point de les tenit::13:: F1 parles préfentes expériences, &::122: 11; par les expériences précédentes ( article xxxr ); ainfi on aura , en ajoutant ces temps, 26 à 22; pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes experieñces, État 7: 50: 32, @œ133:u09 par les expe riences précédentes (artcle xxxr ); on aux ra, en ajoutant ces temps, 69 à 61 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroi- dilement de la glaife & de l'ocre. 7°. Que le temps du refroidiflement de la glaite eff à celui du refroidifement. du #yps, au point de, les tegir:: 132 : 17, & :: 36 : 29 pour leur entier refroidifiement. 8°. Que le temps du refroidiflement de gi < — 260 Introduëtion & l'hifloire la craie eft à celui du refroidiflement de l’o- cre ,au point de les tenir:: 11 : 1x par les, préfentes expériences , & : : 10 : 11; par les précédentes expériences (article xxxv ) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps , 21 à 22; pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiffement ; & pour le fecond, le rapport donné par les expériences pré- feñtes, étant ::32:32 , &:: 202 20)pariles expériences précèdentes ( article xxxw); of aura, en ajoutant ces temps, 58 à 61 pour FA e rapport encore plus précis de l’entier re- froidiflement de la craie & de l’ocre. 9°. Que le temps du refroidiflement de la craie eft à celui du refroidiflement du S&YpS .: au point de Îles Enr "Er : : 32 : 20 pour leur entier refroidifie- ment. 10%. Que le temps du refroidifflement de Vocre eft à celui du refroidiflement du ‘#yps . au point deles tent: 10:70 00e 32 : 29 pour leur entier refroidiflement. X EVIL. AYANT fait chauffer enfemble les boulets ge zinc, d'étain, d’antimoine , de grès & de marbre blanc, ils fe font refroidis dans l’er- dre fuivant. Refroidis a lestenir pendant} Refroidis à La température: une de:i-feconde. è Ù minutes. minutes. Anüamoines en... 30: [Ent aneertarnse Etainp'en 2 ot OM En ti) Re Nes Grés'en 211108 Emi TAN OrES Marbre blanc ;en :-/97 |} En SAR ee ici en. 0r ai HEntt, VS SUR PRE des Minéraux. Partie Exp. 261 XV LEE LA même expérience répétée , les boulets {e font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à Les tenir pendant} Refroidis à la température. une demi-feconde minutes. minutes, Aneimioine) en 2: tente se ner Brandon te: Di O6 Em Nroue: MTS Green CS En AT Ne Mrbre blanc; ent: 8hEm'RNIL EU LE A6 PEN entr NE lEN 272 00e 0 Il réfulte de ces deux expériences: 19. Que le temps du refroidiflement du zinc , eft à celui du refroïdiflement du mar- bre‘blanc:; au point de les tenir ::2#: 17;, & ::65 : 53 pour leur entier refroidiffement. 2°, Que le temps du refroidiflement du zinc, eft à celui du refroidifflement du grès , au point’ de les: tenip:: 2m 51e "ê: 7661 47 pour leur entier refroidifflement. < 3°. Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiffement de l’étain, dx pome de: les::tenir 12161422 parles préfentes expériences , & : : 24 : 18 parles expériences précédentes ( article XLI ) ; ainfl , en ajoutant ces temps , On aura 45 à 30 ; pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, Îe rapport donné par les ex- périences préfentes , étant: :-65 : 56, & par les expériences précédentes ( art. XLI) ;: 68 :473 on aura, en ajoutant ces temps , 133 263 pour ie rapport encore plus précis de L 262 Fntrodutfion a l'irflorre Pentier refroidiflement du zinc & de l’étairr. 4°. Que le temps du refroidifflement du zinc eft a celui du refroidiflement de Pan- timoine , au point de les tenir : : 21 : 1 par les préfentes expériences , &: : 73: 39 par les expériences précédentes ( article XVII) ; ainfi en ajoutant ces temps , on aura 94 à so; pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences , étant : : 69: 297nê :f: 220 RS SUPBRRIIeS expériences précédentes ( art. XVII); onau- Fa , en ajoutant ces temps, 28s à 184 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidifiement du zinc & de l’antimoine. . 5°. Que le temps du refroidiffement du marbre blanc eft à ceiut du refroiïdiflement du grès , au point de pouvoir les tenir à : 17: : 15 par les expériences préfeites , & : : 21 : 17 par les ‘expériences précedentes (arr. XLIV ); ainf on aura , en ajoutant ces temps, 38; à 32 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences , étant : : 53:47, & 5: 59 : 57 par:lés expériences précédentes ( arnicle XEIV ) ; on aura, en ajoutant ces » temps, 112 4 104 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du mar- bre blanc & du grés. 69. Que le temps du refroidiffement du matbre blanc eft à celui du refroidiffement de l’étain, au point de les temir :: #7; 212. & :: ;3 : 36 pour leur entier refroiifle- HIER des Minéraux. Partie Exp. 263 7°. Que le temps du refroidifflement du marbre blanc eft à celui du refroidiflement de l'antimoine au point de les tenir: : 772 Her OoC "53 : 30 pour leur entier\ rer ue 9°. Que le temps du refroidiffement du grès eft à celui du refroidifflement de l’étain, au point de les tenir : : 45 « 125 par les préfentes expériences , & :: 30 : 2r;parles expériences précédentes. { art. VIT); ainfi on aura , en ajoutant ces temps, 45 à ÿ4 pour ke rapport plus précis de leur premier refroi- diffement ; & pour le fecond, le rapport don- né par les’ préléntes expériences étant : : 47 : 36, & : : 84 : 64 par les expériences pré- cédentes { art. VIII) ;,0n aura , en ajoutant ÉnlNpS, 197 à 100 pour le rapport en- coré plus précis de l’eñtier refroidiffement du gres & de l’étain. 9°. Que le temps du refroidiffement du grès eft à celui du rERpAISemens de lan- timoine , au point de Îes tenir : ; 15:11. éz A7 :z 29 pour leur entier out ment. - 10°. Que le temps du refroidiflement de Pétain ett à celui du refroidiffement de l’an- timoine au point de pouvoir les tenir : : 122 La1 par les préfentes expériences, & : : 18 :16 par les expériences précédentes ( aricle XL ); dinfi on aura, en ajoutant ces temps. 30, à 27 pour le rapport plus précis de leur premier refroidifflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les éxpériences préfen- tes, étant : : 36: 29 , &L:: 47 : 47 par les expérie ences précédentes (art. XL );on aura LA À - 74 k : \S 264 Introduëtion à l’'hifloire en ajoutant ces temps, 83 a 76 pour le rap: port encore plus précis de l’entier refroi- diflement de l’étain & de l’antimoine. XLIX. . ON a fait chauffer enfemble les boulets de cuivre, d'émeril , de bifmuth, de glaife & d'ocre, & ils ie font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidi$ à les tenir pendant | Refroidis 4 La température. une demi-feconde. ; ) minutes. 7 minutes. Ocre en 6 |En 2e D, Bilinuth, em. . 7 Ion UE Ghie en 7 VER si ee Cuivre. en"... 15 En 2 APE Ements en... [En ee L. LA même expérience répétée , les boulets fe font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à Les tenir pendant | Refroidis à la tempérarwre une demi-feéconde. a@uelle. minutes. minutes. Ocre jen mi LRSlEN. a Re ta Bifauth en 6eme ne rer Glaite en... O0 jEn, 4 Lo Civre , En: 4e 10./ED., - 4 Res Emeril en ....4::|En,..,. ee . Il réfulte de ces deux expértences : 1°. Que le temps du refroidiflement de l’émeril eft à celui du refroidiflement du cuivre, des Minéraux. Partie Exp. 26$ £uivre, au point deles tenir:: 27:23, & "81:66 pour leut entier refroidiflement, 2°. Que le temps du refroidiflement de l’émeril eft à celui du refroidifflement de la laïfe , au point de les tenir : : 27 : 13 , &:: ES :42 pour ieur entier refroidiflement. _ 5°. Que ke temps du refroidiflement de l’émeril eft à celui du refroidiflement du bif- inuth au point de les tenir : : 27: 13 par les préfentes expériences , & :: 71:3$+ par les expériences précédertes { article XVII ); ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 98 à 38, pour le rapport encore pius précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fe- cond, le rapport donné par les expériences préfentes étant: : Sr : 40, & par les expe- riences précédentes (article XVID::216: 1405 on aura, en ajoutant ces temps , 297 à 130 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiffement de l'émeril & éu bifmuth. . 4°. Que le temps du refroidiflement de émerti eft à celui du refroidiflement de l’o- tre ; au point de les tenir’ ::27 : 111, &t 81:21 pour leur entier refroidiflement. 6% Que le temps du refroidiflement du cuivre eft à celui du reffoidilement de la glaife, au point de les tenir : : 23 : 13, & : : 66 : 42 pour leur entier refroïdiflement. 6°, Que le temps du refroidiflement du cuivre eft a celui du refroidiflement du bi£- muth , äu point de pouvoir les tenir : : 23 : 13 par des préfentes expériences ; &: : 28 : 16 par les expériences précédentes { article XE£I ) ; ainf onaura, en ajoutant ces temps, Hifl, nat, Tor, WT. 4 : à FTP LA 1€ 266 - Introduition à l'hifloire s1ä.39 pour le rapport plus précis de leur Pense refroidiflement; & pour le fecond, e rapport donné par les préfentes expé- riences étant : : 66 : 40, & : : 80: 47 par les expériences précédentes ( article XLI);on aura, en ajoutant ces temps , 146 à 87 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidiflement du cuivre & du bifmuth. 7 Que le temps du refroidiflement du cuivre eft à celui du refroidiflement de l’o- cré ; au/point de ,-les tenir, 33m bi : : 66 : 31 pour leur entier refroidiflement. 8°. Que le temps du refroidifflement de la glaife eft à celui du refroidiflement du bif- muth, au point.de pouvoir les tenir ::13 :13, &::42:41 pour leur entier refroidifle- ment. 9°. Que le temps du refroidifflement de la glaife eft à celui du refroidiflement de l’o- cre , au point de les tenir: :-13 : 112 par les expériences préfentes , & : : 26:22; par les expériences précédentes (article XLVI ); “inf on aura, tn ajoutant ces temps, 394 à 34 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement; & pour le fecond , le rapport donné par les expériences préfen- tes.-étant : : 42:31. & : :,69.: Gr par les expériences précédentes (article XLVI), on aura , en joutant Ces temps, 111 à 92 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement de la glaife & de l’ocre. 109. Que le temps du refroidiffement du bifmuth eft à celui du refroidiffement de l’o- çre ;, pour pouvoir les tenir : : #3 : 11 ;, des Minéraux. Partie Exp. 267 & :.: 32 : 31 pour leur entier refroïdif. fement. LL. AYANT fait chauffer enfemble les boulets de fer, de zinc, de bifmuth, de glaife & de craie, ils {e {ont refroidis dans l’ordre {ui- vant : Refroidis à Lin pendant Refroidis à La température, une demi-féconde. minutes. | minutes. res jen 2 , 01 ET, à +. 18 manien. dt. 9 lEn .. + + 719 CES D ER 2.1.0 INC, ER Se, © ES D 25 Fer, en AUS PM 0e à oc ed ‘LIT. La même expérience répétée , les boulets {e font refroidis dans l'ordre RUE Refroïdis à les tenir pendant Refroidis à la température, une démi-feconde. Ë $ minutes. minutese Craie, en. .... Fi En anse ie cite: 26 mb En cos LD in ae 2 es eh dd pese CS. enr TO) Bin es db ele n 34 PERD ouenuNi2i ER (fb iblac si c)e +100 On peut.conclure de ces deux expérien- | <ÇeSs : L > 3% Que le temps du refroidiflement du fes eft à celui du refroidiflement du zinc, FA 368 Introduttion a l'hifloire au point de'les ténir 7: 4oët:'arn) ler 98: 59 pour leur entier refroidiffement. 2°, Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiflement du bifmuth, au point de les tenir : © 402: :1147, & : : 98 : 40 pour leur entier refroidiflement. 3°. Que le temps du refroidiflement du fer eft à celui du refroidiflement de la glaife, au point. de les tenir: : 4077 0e que 44 pour leur entier refroidifflement. 4°. Que le temps du refroidifflement du fer eft à celui du refroidifiement de la craie, au point de, les tenir 40 22 122008 2 28 : 38 pour léur entier refroidiffement. 5% Que le temps du refroidiflement du zinc eft a celui du refroidiffement du bifmuth, au point de les tenir :: 31: 14 parles pré- fentes expériences ; 1607: 7 947 1S6EMIparR les expériences précédentes ( ar. XW ); ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 65: à 35 pour le LAPROTS plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les expériences préfentes , étant: : $9 : 40, &c : : 100 : 80 par les ex- périences précédentes ( article XF) ; on au- ra, en ajoutant ceé temps, 159 à 120 pour le rapport encore plus precis de l’entier re- froidiflement du zinc & du bifmuth. 6€, Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiflement de la glai- fe au point de les tenir, 3:17. 59 : 44 pour leur entier refroidiflement. 7°. Que le temps du refroidiffement du zinc eft à celui du refroidiflement de la craie, » VE é s 4 des Minéraux, Pattie Exp. 269 au point de les tenir : :31 :12: , & : : 59 : 38 pour leur entier’ refroidiflement. 8°, Que le temps du refroidiflement du bifmuth eft à celui du refroidiflement de la rs , au point de les tenir :: 14 1 : 17 par es préfentes expériences ; & :: 13 : 13 par les expériences précédentes ( ar. L') ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps , 27, à 30 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond , le rapport donné par les expériences préfentes , étant 14044, @ :: 41:42 par les experiences précédentes ( arr. L'\; on.aura, en ajoutant ces temps, 81 à 806 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du bif- muth & de la glaife. 9°. Que le temps du refroidiflement du bifmuth eft à celui du: refroidiflement de la éraiè, au pot de les tenir : - 14 : 1932, &,:,:40:: 59: pour .leur entier refroigif- fement. 10°. Que le temps du refroidiflement de la glaife ef à celui du refroidiflement de craie, au point de les ténir:s 17 4 49 par les expériences préfentes , & : : 26 : 2x par les expériences précédentes (art. XLVD ; ainfi on aura ,enajoutant ces temps , 43 à 34} pour. le rapport plus précis de leur premier refroidifflement ; & pour le fecond , le rap- port donné par les préfentes expériences, étant 1442198 5: 2: 09 ::50 par, les expe- riences précédentes (arr XLVIY;on aura, en ajoutant ces temps, 113 à 96 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidifiement de la glaife & de la craie. Z 3 2 SY o hi a L Hiffoire | LIÉE AYANT fait chau#er enfemble les boulets d'émeril , de verre , de pierre calcaire dure & de. bois ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant: la: température; Kefroidis à les tenir pendant | Refroidis à une demi. feconde, Fr minu'es, Bois e eix e © © e 2 En à Q a 0 Q 1% Verre, en 3 e e ©. e (GE En e L2 a L . 28 ieS, Enisla. ET En) Le NAS Pierre calcaire dure, Éd aa. de EM ee CR Emeril, CR ne soiis ER de LI V. &A même expérience répétée , Îes boulets fe font refroidis dans l’ordre fuivant : : Refroidis à à les tenir haine) | Refroïdis à la température, une demi-feconde. . minutes. minutes, DOI, ON 22412 a) PA: inmiiurea ap Verré., en 142 217 lBn dus, ARNO Éress en Li à 0:00 081 Ont 0 (ie) Doiuos Pierre dure, en « SÈcEn. : 1041000026 Emetilas en: de dv pe) ban Il rélulte de ces deux expériences : 1%, Que le temps du refroïidifement de Vémeril eft à celui du refroidifflement de la pierre dure , au point de les tenir : : 21 à ht des Minéraux. Partie Exp. 271 202 par les préfentes expériences, &c :: 152 : 12 par les expériences précédentes ( article XLII) ; ainfi en ajoutant ces temps, on aura _4423 à 32: pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fe- cond , le rapport donné par les préfentes ex- Périenees ; étant : : 80:62 , @': : 461: 182 par les expériences précédentes ( article XLII) ; on aura, en ajoutant ces temps , 135 à 94 pour le rapport encore plus précis de l'entier refroidiflement de l’émeril & dela pierre dure. su 2° Que le temps du refroidifflement de lémeril, eft à celui du refroidifflement du sres au poiñt de ‘Iles ter: 20 HOUSE :: 89 : 58 pour leur entier refroidiffement. 3°. Que le temps du refroidiffement de Pémeril eft à celui du refroidiflement du verre au point de les tenir: :29:17 , & : : 69: 49 pour leur entier refroidiffement. _ 4%. Que le remps du refroidiflement de Fémeril ef à celui du refroidiflement du bois au point de les tenir: : 29 : 42, &:: 89 : 28 pour leur entier refroidiffement. 5°. Que le temps du refroidiflement de ja pierre dure eft à celui du refroidiflement du grés au point de les tenir: : 20 1:19, & : :62: 58 pour leur entier refroidifle- ment. 6°. Que le temps du refroidiflement de la pierre dure eft à celui du refroidiffe- ment du verre au point de les tenir: : 20 £ ? 17, & : : 62 : 49 pour leur entier refroi- diflement. | 7°. Que le temps du refroidiffement de . 24 Ds,» 2 l Lx. 272 Întroduëtion à Phifioire _ Ka pierre dure eft à celui du refroïdiffemert du bois ,; au point de les tenir ::20!:4;, & :: 62 : 28 pour leur entier refroidiflement. 8°. Que le temps du refroidiflement du grès eft à celui du refroidiffement du verre au point de les tenir : : 19 : 17 par les préfentes expériences , &c : :.55:,52 par les expériences précédentes ( ar XXXIII ); ainf on aura, en ajoutant ces temps, 74 à 69 pour le rapport plus précis de leur pre- nier refroidifiement ; & pour le fecond,, le rapport donné par les préfentes expériences Étant : 5 58 49, & ::: 1701: (12 Dale expériences précédentes ( #r. XXXIII) ; on aura, enajoutant ces temps, 228 à 181 pour le rapport encore plus précis de lentier xefroidiflement du grès & du verre. 9°. Que le temps du refroidifiement du grès eft à celui du refroidifflement du bois au point de pouvoir les tenir: :15: 4:,& : : 58 : 28 pour leur entier refroidifle- ment, 10°. Que le temps du refroidiflement du verre eft à celui du refroidiflement du bois au point de les tenir : : 17: 47, & : : 49 : 28 pour leur-entier refroidiffement. E Y. AYANT fait chauffer enfemble Îles boulets d’or, d’étain, d'émeril, de #gyps & de craie, ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant : Lun des Minéraux, Partie Exp. 273 Refroidis à Les tenir pendant} Refroidis à la température, une demi-feconde minutes. minutes, voeu SclEn en nst irS Craie , en œier asile 7 En see es MAN em Ve 21 I Een ns dlln id sr 130 OR en ae ve 1O AD EM Ne de tes AE Énenhsen. so En she mao LV I. L'A même expérience répétée, les boulets fe font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à les tenir pendant Refroidis a La température, une demi: feconde. minutes. | ÉVPS EN he: 44 Hedhs-en Loue VO Éteuds en. | 554% TO) Mn ren. unes ns Emeril, en ... 18 minutes, On peut conclure de ces expériences: 1%, Que le temps du refroidiflement de l’émeril eft à celui du refroidiflement de l’or, au. point de les tenir: : 38: 31 par les expériences prélentes , & :: 50r : 52 parles expériences précédentes ( ar. XLII); ainfi on aura , en ajoutant ces temps, 07: à 83 pour ke rapport plus précis de leur premier refroidifflement ; & pour Le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences étant : : $ : 81: & : : 166 : 155 par les expériences précédentes ( art. XLII\; on aura, en ajou- tant ces temps, 261 à 236 pour le rapport 274 Introduëlion a lhifloire encore plus précis de l’entier, refroidiflez ment de l’émeril & de l’or. 29, Que le temps du refroidifflement de l’émeril , eft à celui du refroidifflement de Pétain, au point de les tenir::38:21:, & ::05:57 pour leur entier refroidiflement. 3%. Que le temps du refroidiflement de lémeril eft à celui du refroïdiflement de la craie au point de les tenir :- 29 #48 ::95 : 39 pour leur entier refroidifflement. cie One le. temps du refroidiflement de lémeril eft à celui du refroidiflement du gyps, au point de les tenir : : 38 : 9, & : : 95 : 28 pour leur entier refroidifiement. 5% Que le temps du refroidifflement de l'or eft à celui du refroidifflement de l'é- tain, au point de les tenir : :31:22 par les préfentes expériences, & :: 37:21 par les expériences précédentes ( arf. x1); ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 68 à 43 pour le rapport plus précis de leur premier refroi- diflement ; & pour le fecond , le rapport donné par les préfentes expériences , étant 2:01: 57, @:: 114: 61 par les experiences précédentes ( article xr)) ; on aura , en ajou- tant ces temps , 195 à 118 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement de l’or & de l’étain. . 6°. Que le temps du refroidiffement de l’or eft à celui du refroidiffement de la craie, au point de les tenir : : 31 : 14 par les pre- fentes expériences, &::.2r;:: ro par les- expériences précédentes ( article xxx ) 3 ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 52: à 24 pour le rapport plus précis de leur pre- des Minéraux. Partie, Exp. ‘275 Mier refroidiflement ; & pour le fecond, le . rapport donné par les préfentes expériences, CNT 01-106: 0: 26 parles Em périences précédentes ( art. xxXXV ); on aura, en ajoutant ces temps, 146 à 65 pour le rap- . port encore plus précis de l’entier refrot- diffement de l'or & de la craie. 7°. Que le temps du refroidiffement de Por eft à celui du refroïdiflement du gyps, au point de pouvoir les tenir : : 31 : 9 par les préfentes expériences , &: : 56 : 17 par les expériences précédentes(arr.xxxXVI11); ainfi, on aura, en ajoutant ces temps , 87 à 26 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidifiement ; & pour le fecond, ie rapport donné par les préfentes expériences, ÉfAnt © OL 2 28,18 » 2 OS Sa par Îles expériences précédentes ( ar XXXVIII ); on aura , en ajoutant ces temps, 246 à 81 pour le rapport encore plus précis de l’entier res froidiflement de l'or & du gyps. re .. 8% Que le temps du refroidifflement de létain eft à celui du refroidifement de la craie , au point de les tenir ::22 : 14, & :: 57 : 39 pour leur entier refroidiflement. 9°. Que le temps du refroidiflement de Pétain , eft à celui du refroidiflement du Syps,-.au:point de ‘les tenir :: 22 : 9 , & :: 57 : 28 pour leur ‘entier refroidiflement, _ 10°. Que le temps du refroidifflement de la craie eft à celui du refroidifflement du gyps ; au point de les tenir : : 14 : 9 par les préfentes expériences ; &: : #1 : 7 par les expériences précedentes { arr. XILWVI ); ainf on aura , en ajoutant ces temps , 24 =. 276 Introduifion à lhifloire à 16 pour. le rapport plus précis de .leur : premier refroidifiement ; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expé- fiences. étant. 19014 20.1 eut par les expériences précédentes ( ar. XLW1I); on aura, en ajoutant ces temps, 71° à 57 pour le rapport encore plus précis de l’en- tier refroidiffement de la craie & du gyps. | LvVit AYANT fait chauffer enfemble les boulets de marbre blanc, de marbre commun, de glaife, d'ocre & de bois, ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à les tenirpendant : Refroidis à La température une demi.feconde. minutes. minutes, Bois en te. . OI Ci 0 AICre s ee. 2 OO. TER 2 00 ee 0 Che en site. 2 TER 0" MM ZT Marbrecommun,en 10: [En ./. . "5". 20 Marbre blanc, en x2 En. "Na LVIIL LA même expérience répétée, les boulets fe {ont refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à Les tenir pendant} Refroidis à La vempérature une demi-feconde. aütuelle, : minutes. minutes, Hoi En uiede JA Énese due de RE ere eme à era che ES Ne IEE Glhaie j'eg |: L£. en Marbrecommun,en 125|En ...,..... 32 Marbre blanc. ‘en 33, [En ...…. 2328 Nr des Minéraux. Partie Exp. 277 .On peut conclure de ces deux expérien- ces: | 1°. Que Île temps du refroidiflement du marbre blanc eft à celui du refroidifiement du marbre commun au point de pouvoir les tenir :: 25 : 22 par les préfentes expérien- ces, @& : : 39: : 36 par les expériences pré cédentes ( ar. XXVÏIT); ainh on aura, en ajoutant ces temps, 647 à 58 pour le rap- port plus précis de leur premier refroidiffe- ment; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences, étant : 70:61, TT :: 113 113 par les expériences-précé- dentes ( arr. XXVII ) ; on aura, en ajou- tant ces temps, 185 à 174 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidifilement du marbre blanc & du marbre commun. _ 29. Que le temps du refroidiflement du marbre blanc eft à celui du refroidiflement de la glaife , au point de pouvoir les tenir : : 25 10, & : 70 : 44 pour léut entier refroidiflement. 3°. Que Île temps du refroidiffement du marbre blanc eft à celui du refroïdiflement dé’ Vocre),.air point deles tenir: cs “r32 & : : 70 :.39 pour leur entier refroidifle- ment. : 4°. Que le temps du refroidiflement du marbre blanc, eft à celui du refroidiflement du bois , au point de les tenir :: 25: 5+, & ::70 : 20 pour leur entier refroidiffement. 5°. Que le temps du refroidiflement du marbre commun , eft a celui du refroidifle- ment de la glaife, au point de les tenir:: 278 Întroduéhon à lhifloire 22 : 16, & : : 61 : 44 pour leur entier re: froidiflement, + US 6®, Que le temps du refroidiflement du marbre commun eft à celui du refroidifle- ment de l’ocre, au point de les tenir : : 22 + 132, &:: 61: 39 pour leur entier refroi- diflement. Pts 7°. Que le temps du refroidiflement du marbre commun eft à celui du refroidifie- ment du bois , au point de les tenir : : 22: 51, &: : 61 : 20 pour leur entier refroidifle- ment. 82. Que le temps du refroidifement de la glaife eft à celui du refroidiflement de ocre, au point de les tenir : : 16 : 13; par les préfentes expériences, & ::12; : 112 par les expériences précédentes (arr. XX XV ); ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 28 = à 20 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expé- riencés , étant : : 44:39, @ :,::.935\20)par les expériences précédentes ( ar. XXXFW ) ; on aura , en ajoutant ces temps, 77 à 68 pour le rapport encore pius précis de l’éntier refroidiflement de la glaife & de l’ocre. 9°. Que le temps du refroidiflement de la glaife eft à celui du refroidiflement du bois, .au.point, de les témr "16702206 : : 44 : 20 pour leur entier refroidiflement. _ 10°. Que le temps du refroidifflement de locre eft à celui du refroidiflement du bois, ‘au point de les tenir ::,13::52..8&:%,39 20 pour leur entier refroidiflement, des Minéraux. Partie Exp. 299 LI X. AYANT mis chauffer enfemble les boulets d'argent, de verre, de glaife, d’ocre & de craie , ils fe font refroidis dans l’ordre fui- vant. Refroidis à les tenir pendant \ Refroidis à la température, une demi-feconde, s minutes. minutes, Cie en Le SEM D Lee eV tre en. «40 ENS 40.) 20 | 1e Che, eme. 06 En 2 Pom Mere en ©. olEn, 1. 29 PACE Ce - 2 NES, ed 23 L X. LA même expérience répétée , les boulets chauffés plus long-temps {e font refroidis dans l’ordre fuivant : | | Refroidis à les tenir pendant! Refroidis à La température, une deri-feconde. minutes. minutes, Vie En :. 7olER 10e 0 EN 2 dcien en 40 Dal 0 US AU 25 Cale 0m 10. Ole it UPS ete Verre, ep. 0 ant UP. AUS Aipent en 22. . 10-Pen 2 LR OV On peut conclure de ces deux expérien- Ces : | 1%. Que le temps du refroidiflement de l'argent eft à celui du refroidiflement du 2$o Introduition a P hifloire verre, au point de Îes tenir :: 29 : 22 par les préfentes expériences , & : : 36 : 25 par les expériences précédentes ( art. xXxX111); nf on aura, en ajoutant ces temps , 65 à 47 pour le rapport plus précis de leur premier re- froidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les prélentes expériences, étant s 1765 07 ÿ & :2 103 : 6aipar les expériences: précédentes ( article xxxII1) ; on aura , en ajoutant ces temps, 179 à 129 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiffement de l'argent & du verre. 22, Que le temps du refroidiflement de l'argent eft à celui du reéfroidiflement de la planes "au point de lés' terme 124 x7:, & : : 76 : 51 pour leur entier refroi- difflement. | 3°. Que le remps du refroidifflement de Vargent eft à celui du refroidifflement de lo. cre, ou pot de les tenir:: 29:147, @&:: 76:43 pour leur entier réfroidfieen 4°. Que le temps du refroidiflement de l'argent eft à celui du refroidiflement de lascraie , au pointdeles tenir: 20° 127,6 ::76 :,38 pour leur entier refroidiflement, 52. Que le temps du refroidiffement du verre eft à celui du refroidiflement de la elaife , au point de pouvoir les tenir :: 22: 17; .par les expériences préfentes, &r :: 16: : 13: par les expériences précédentes ( article XLVI ) ; ainfi on aura , en ajoutant ces temps, 38; à 31 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond , le rapport donné par les préfentes expériences, étant : : 07: 51, 6: 40-198 par des Minéraux. Partie Exp, 28# par les expériences précédentes ( art. Æ1zvi); on aura, en ajoutant ces temps ; 113 à 07 pour le rapport encore plus précis de lentier refroidiflement du verre & de la glaife. 6°. Que le temps du refroidiflement du verre eft à celui du refroidiflement de l’o- cre., au point de pouvoir. les tenir : : 22 : 14 : par les préfentes expériences, &: : 165: 1: par les expériences précédentes ( article XLVI); ainh on aura , en ajoutant ces temps ,. 38: à 25 + pour le rapport plus précis de . leur premier refroidiflement ; &c pour le. fecond, le rapport donné par les préfentes expériences, étant : : 67 : 43, &c : : 46 : 32 par les expériences précédentes (article XLVI)\; on aura, en ajoutant ces temps, 113 à 75 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du verre &c de l’ocre. 7°. Que le temps du refroidiflement du verre eft à celui du refroidiflement de la craie ; au point de pouvoir les tenir : : 22 : 12: par les préfentes. expériences , & : : 16; : 11 par les expériences. précédentes (art. XLVI) ; ainfi on aura , en ajoutant ces temps, 38 ; 423; pour le rapport en- core plus précis de leur premier refroidif- fement ; & pour le fecond, le rapport don- né par les préfentes expériences , étant : : 67 538-362, 46.,::32.pat.:les |En ls te inc ent. 106 as ln ose 43 On peut conclure de ces deux expérien- ges :: 19. Que le temps du refroidiflement du zinc eft à celui du refroidiflement du mar- bre blanc , au point de pouvoir les tenir : : 38 : 31: par les préfentes expériences, & “: 21:17: par les expériences précèden- tes (ar. xLv117 ) ; ainfi en ajoutant ces temps, on aura 59 à 49 pour le rapport encore plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond , le rapport donné par l’expé- rience préfente | étant: :t100: 66e 65 : 53 par les expériences précédentes Ça. XLVIII ), On aura, en ajoutant ces: temps , 165 à 139 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du zinc & du marbre blanc. 29, Que le temps du refroidiflèment du zinc eft à celui du HÉFOIAIE menE du grès, au: point de les tenir : : 38: 26 par les” préfen- tes expériences, &::a1 : 113 par les ex-. périences précédentes ( article xivirr); ainfi en aura, en ajoutant ces temps, 59 4 47 pour le rapport plus précis de leur premier refroïdiffement ; & pour le fecond, le rap- Rort donné per les préfentes expériences, étant des’ Minéranx. Partie Exp. 285$ LATOO: 74, OL M6: d47apar les exXpériens ces précédentes ( article xXIVIII) ; On aura, en ajoutant ces temps, 16$ à 121 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroi- diflement du zinc & du grès. 3°. Que le temps du refroidiffement du zinc eft à celui du refroidifflement du plomb, au point de pouvoir les tenir : : 15 : 9; par Ja prefente expérience ,&::\73.: 49 %:par les expériences précédentes ( arr. XWII ) à ainfi on aura , en ajoutant ces temps, 89 a 53 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement; & pour le fecond, le rapport donne pat la préfente expérience, étant AD 20 6 5: 7220: /100 par. les expériences précédentes ( article XVII ); or aura, en ajoutant ces temps , 263 à 200 pour | le rapport encore plus précis de lPentier re- froidiflement du zinc & du plomb. 4 Que le temps du refroïdiflement du zinc eft à celui du refroidiflement du gyps, au.point de les tenir ::38: 15 2, & :: 100 : 44 pour leur entier refroidifflement. 5°. Que le temps du refroidifflement du marbre blanc eft à celui du refroidiflement du grès , au point de les tenir : : 311: 26: par les préfentes expériences ,. & : : 38 = : 32 par les expériences précédentes ( art. XLVWIII }; ainfi on aura , en ajoutant ces temps, 70 à ;8 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le {econd, le rapport donné par les préfen- tés experiences ,, étant: : 80 : 74, Gin 112 : 104 par Îles expériences précédentes, (article XLV'III ) ; on aura, en ajoutant ces. 286 Introdutfion à l'hiffoire temps , 198 à 178 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du mar- bre blanc & du grès. 6°. Que le temps du refroidiffement du marbre blanc eft à celui du refroidiflement du plomb, au point de les tenir: : 12: : 9;, &r : : 36 : 20 pour leur entier refroïdiffe- ment. 7%. Que le temps du refroidiflement d marbre blanc eft à celui du refroidiflement du gyps , au point de pouvoir les tenir : :- 31:16, & : : 60 : 44 pour leur entier refroidiffement. 8°. Que le temps du refroidiffement du grès eft à celui du refroidiflement du plomb, - au point de les tenir : : 18 : 92 par la pre- fente expérience » & : 50. ST 2 Hities expériences précédentes ( article XLIV ) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 69 ; à 61 pour le rapport plus précis de leur remier refroidiffement; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expe- FienCes, étant: - 32: 20, à: - Lt 70 par les expériences précédentes (arr. xzIV)3 on aura, en ajoutant ces temps, 211 à 96 pour le rapport plus précis de l’entier re- froidiflement du grès & du plomb. 9°. Que le temps du refroidiflement du grès eft a celui du refroidiflement du gyps au point de pouvoir les tenir : : 26: 15: par fes préfentes expériences, &:: $5:21 ; par les expériences précédentes (article XXXIIT) ; ainfi On aura, er ajoutant ces ee , 8t à 37 pour le rapport plus précis de leur pre- -mier refroidiflement; & pour le fecond, le des Minéraux. Partie Exp. 287 rapport donné par les préfentes expériences, étant #74 : 443 GC :L'E7O : 7euDaLyIes Ex périences précédentes ( articlk XXXIII ) ; on aura, en ajoutant ces temps, 244 à 122 pour le rapport encore plus précis de l’en- tier refroidiflement du grès & du gyps. 109. Que le temps du refroidiflement du plomb eft à celui du refroidilement du gyps, au point de pouvoir les tenir : :95: 4, 8 :: 28 : 16 pour leur entier refroidifle- ment, LXITIT. AYANT fait chauffer enfemble Îles bou- lets de cuivre, d’antimoine, de marbre com- mun , de pierre calcaire tendre & de craie, ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis à les tenir pendant} Refroidis & la température, une demi-feconde. minutes.} minutes, Creer En she 6 lEn Ai LR ro Anumome,en.. "#ilEn!., M'iLi 2) 6 Pierre tendre. en . 7 Enfants 26 Marbre Communente Em 4e. Leur Cuivre, en 2-10 he 0 ei 20 EXE V. LA même expérience répétée , les boulets fe {ont refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis a les tenir pendant } Refroidis à la température, une demi-feconde. Al minutes, minutes. Vue en. Sun 0: dt Putuoine , eh. 6 lEn . . }'AtLiis 288 Introduclion à Phifloire Refroidis à les tenir pendantY Refroidis & La température. une demi-féconde. À minutes. | minutes. Pierré tendreruen BE Get Marbrécommun,en!104En,; 241, AP Man) Cuivre, én . ... 3:/En Lu co On peut conclure de ces deux expériences: 1. Que le temps du refroidiflement du cuivre eft à celui du refroidiflement du mar- bre commun , au point de pouvoir les tenir 2: 205: 2+r- par les prefentes expériences, : : 45 : 35 : par les expériences précé- dentes (art. F) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 745 à 57 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences , étant : : 87 : 6o, & =: 125 : 111 par les expériences précédentes ( article V); on aura , en ajoutant ces temps. 212 à 170 pour. le rapport encore plus pré- cis de lentier refroidiflement du cuivre & du marbre commun. 2°, Que le temps du refroidiflement du cui- : vre eft à celui du refroidiffement de la pierre tendre , au point de pouvoir les tenir :: 29+ : 197, & : : 87 : 49 pour'leur entier refroi- diflement. 3%. Que le temps du refroidiflement du cuivre eft à celui du refroidiffement de l’an- timoine au point de les tenir : : 29 ; : 13% par les préfentes expériences , & :: 28: 16 par les expériences précédentes ( art. XLI) ;, ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 57 à 29, pour le rapport plus précis de leur premier des Minéraux. Partie Exp. 289 emier refroidiflement ; & pour le fecond, Ron donné par les expériences pré- fentes. étant: : 87 : S0,:@ : : 80 : 47par les expériences précédentes arr. ( XLI); on aura, en ajoutant ces temps, 167 à 97 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidiflement du cuivre & de l’antimoine. 4°. Que le temps du refroidiflement du cuivre eft a celui du refroidiffement de la craie au point de pouvoir les tenir::29-7: 12,& : : 87: 38 pour leur entier refroidiflemenr. 5% Que le temps du refroidiflement du marbre commun eft à celui du refroidifle- ment de la pierre tendre , au point de les tenir : : 212: 14 par les expériences pre- fentes , & : : 291 : 23 par les expériences précédentes (arricle xxx ) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps , 50; à 37 pour le rap- port plus précis de leur premier refroidifle- ment ; & pour Île fecond, le rapport donne par les préfentes expériences , étant :: 60 : 49 , & :: 87 : 68 par les expériences pre- cédentes ( article xx); on aura, en ajoutant ces temps, 147 à 117 pour le rapport en- core plus précis de l’entier refroidiflement du marbre commun & de la pierre tendre, 6°.Que le temps du refroidiflement du mar- bre commun eft à celui du refroidiflement de l’antimoine , au point de les tenir ::21::13+, & :: 60 : 50 pour leur entier refroidiflement. 7°, Que le temps du refroidiflement du marbre commun eit à celui du refroidiffe- ment de la craie, au point de pouvoir les tenir 212-:12, &:: 00: 39 pour leur en- tier refroidifflement. Hifi, nat, Tom. V1. Bb 290 Introdu&ion a L hifloire 8°, Que le temps du refroidiflement de la pierre tendre eft à celui du refroidifle- ment de lantimoine , au point de pouvoir les tenir : 414: 15, @ 7° 49: 60 DORFIeUr entier refroidiflement. | 9°. Que le temps du refroidiflement de la pierre tendre eft a celui du refroidiflement de la craie, au point de pouvoir les tenir 2: 14:12, & : : 49:30 pour leur entier re- roidifflement. 10°. Que le temps du refroidiffement de l'antimoine eft à celui du refroidiflement de la craie , au point de pouvoir les tenir :: 132: 12, &.: : $0: 38 pour leur entier re- froidifflement. LX V. AYANT fait chauffer enfemble les boulets de plomb, d'étain, de verre , depierre cal- caire dure, d’ocre & de glaife, ils fe font refroidis dans l’ordre fuivant : Refroidis a les tenir pendant Refroidis @ la température. are demi-feconde. OGe sente ul st Emi oo). etes Glen ii OAIER 1. Less Fran en iii 204 MéCiER) 10e Plomb, ren! 29214 02 En. l 2, OURS Verres en ie 9 m0) Enr Ge Pierre dure, en…105 En . . .).) . 29 Il réfulte de cette expérience : 1°. Que le temps du refroïdiflement de la pierre dure eft à celui du refroidiflement du verre, au point de les tenir:: 107: 1e des Minéraux. Partie Exp. 201 …. la préfente expérience , & : :207:17 pat es expériences précédentes ( atticle LIV DE ainfi on aura, ên ajoutant ces temps, 91 à 37 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement ; & pour le fecond, le ne donné par la préfente expérience étant : :29 : 27, 6: : 62 : 49 par les expé= riences précédentes ( article XLIV. ); on aura, en ajoutant ces temps, 92 à 76 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroidif- fiement de la pierre dure &c- du verre. 2°, Que le: ne du refroidiflement du verre eft a celui du refroidiffement du pl lomb, au point de pouvoir Les tenir: :10:9+ par Ja préfente expérience, & : : 12: 17 par les expériences précédentes ( article xx XIX )5 ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 22 à 20 + = pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidi flement; & pour Île fecond, le rapport donné par l'expérience préfente étant 27188 50% 289$ 7 30 par lesvex- périences précédentes ( arñicle XXXIX\; on aura,enajoutant ces temps , 62 à 55 pour le” rapport eñcore plus précis de l’entiér refroi- diflement du verre & du plomb. je Que le temps du refroïdiflement du ré eft à celui-du refroidiflement de mes au point de pouvoir les tenir :-: AE par da préfente expérience, & : : # : 422 par les expériences précédentes (ar. XX KXIX); ainf on âura , en ajoutant ces temps , $6 à $t pour le rapport plus précis de leur refroidifement ; & pour le fecond , e rapport donné par les expériences préfen- tes étant: : 27 : 21, @ par les expériences BD 2 202 Întroduétion à lhifloire précédentes (article XX XIX ) : : 132: 1175 on aura, en ajoutant ces temps, 159 à 138 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidifflement du verre & de l’étain. 4°. Que le temps du refroidiflement du verre eft à celui du refroidiflement de la olaife, au point de pouvoir les tenir: : 10: 7 =, &::38-: 31 par les expériences pré- cédentes ( article LX ) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 48 + à 38 + pour le rap- port plus précis de leur premier refroidiffe- ment ; & pour le fecond, le rapport donné par la préfente expérience étant: : 27: 20, & : : 113 : 87 par les expériences précéden- ‘tes ( article LX\N\ ; on aura, en ajoutant ces temps ; 140 à 107 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement du verre & de la glaife. | 5°. Que le temps du refroidiflement du verre eft a celui du refroidiflement de l’ocre, au point de pouvoir les tenir: : 10 : $ par les préfentes expériences, & : : 38 =: 25 + par les expériences précédentes ( article zx) ; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 48% à 30 pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidifiement ; & pour le fecond, le rapport donné par la préfente expérience, : étant: : 27 : 16, &c par les expériences pré- cédentes (article Lx): : 113 : 7$ ; ON aura, en ajoutant ces temps, 140 à 91 pour le rap- port encore plus précis de lentier refroi- diflement du verre & de l’ocre. | 62. Que le temps du refroidiflement de la des Minéraux. Partie Exp. 203 pierre dure eft à celui du refroidiflement du plomb , au point de pouvoir les tenir : :10 > : 9%, &: : 29 : 23 pour leur entier refroi- diflement. 7°. Que le temps du refroidiflement de la pierre dure eft à celui du refroidifflement de Fétaid, au point de lesrtenir :::"10 2: 81, & :: 29: 21 pour leur entier refroi- _ diffement. . 8°. Que le temps du refroidifflement de la pierre dure eft à celui du refroidiflement déhelaife, au point de les fenir 2: 10: 77, & : : 29 : 20 pour leur entier refrol- diflement. 9°. Que le temps du refroïidilement de la pierré dure eft à celui du refroidifflement de l’ocre, au point de les tenir : : 105::5, & : : 29 : 16 pour leur entier refroidif- fement.: 10°. Que le temps du refroidiflement du plomb eft à celui du refroidiffement de l’é- tain , au point de les tenir : : 9 :: 8 : par la préfente expérience , &: : 367 :31+ par les expériences précédentes ( arr. XXXIX ); ainf on aura, en ajoutant ces temps, 46 à 40 pour lé rapport plus précis de leur pre- mier refroidifiement; & pour le fecond, le rapport donné par la préfente expérience, étant: 502942 24300: 2209:: 809 par les'rex- périences précédentes ( article XXXIX); on aura , en ajoutant ces temps, 132 à IIO pour 3 à 294 Introduthion a Fhffoëre où le rapport encore plus précis de l’entier re froidiffement du plomb & de l’étain. 11°. Que le temps du refroidiflement du plomb eft à celui du refroidiflement de læ glaire, au point de pouvoir les tenir: : 9 + :7 2 par la prélenté expérience 48 7 à js + par les expériences pce article XV); ;ainf on auræ, emajoutant cestrefhps, 16+ a ra pour le ra apport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par la préfente expérience ;, étant: : 23 : 20, &c: : 18:15 par les ex- périences précédentes. { artick XXXV. } 1 om aura , efl ajoutant ces temps, 47 à 35 POUF ke rapport encore plus précis. de Pentier res froicifement du plomb & de la glaifen Lo 129. Que le temps du refroidiflement du plomb eft à célui du refroidfement de Pocre , au point de pouvoir les teñis : : 94: 5 par la préfente expérience , & : : 7 : ç par les expériences précédentes ( ariicle XXXV ) ; $ ainfi On aura, enajoutant ces temps, 16 + & ro pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement ; & pour le fecond, le ue donné par la préiente expérience , étant : ::29 :: F6, & : : 16: xç par les expét rien ces précédentes ( article XXXF ÿ; on aura , en ajoutant ces temps, 41 4 29 POUF le rapport encore plus précis de l’entier re: froidiflement du plomb & de Pocre. 13°. Que le temps du refroidifement de: étain eft à celui du refroi D Nu de læ laifes, ‘au point de les tenir : Li pb éuc': 21 5 29 pour. leur: entier a ée, Lei Ja des Minéraux. Partie Exp. 295 14%. Que le temps du refroidifflement de l’étain eft à celui du refroidiffement de l’ocre, aupoint de les tenir : : 82: 5, &::21:16 pour leur entier refroidiflement.- 15°. Que le temps du refroidiflement de la glaife eft à celui du refroidiflement de l’ocre , au point de pouvoir les tenir : : 7 >: 5 par la préfente expérience , & : : 43:37 par les expériences précédentes ( art. zx ); ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 50 à 42 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond , le rap- port donné par la préfente expérience, etant 2: 20 : 16, @°: : F20: 104 par les :expe- riences précédentes ( article zx ); on aura, én ajoutant ces temps, 140 à 120 pour le rapport encore plus précis de Pentier refroi- difiement de la glaite & de l'ocre. LXVI AYANT fait chauffer enfemble les boulets de zinc , d’antimoine , de pierre calcaire tendre, de craie & de gyps , ils fe font re-_ froidis dans l’ordre fuivant. &R- Refroidis à les tenir pendant | Refroïdis une demi-feconde, minutes, minutes, Sypsi, en: 4 MTS Enr, S' EULRE Mae, en ui dEn Gi ait ilaG Anémoine,, entré Ensi$s His: 5 tel Pierséitendre, en: 72 En 500,15 42 Mine Prend 14 En 0 4, la température, 1 296 latroduiion à l'hifloire LXVIIL LA même expérience répétée les boulets fe font refroidis dans l’ordre {uivant : Refroïdis à Les tenir pendant} Refroidis à la température. une demi-feconde. minutes. minutes, GypSS en rt SR PEn en ES 2 Craie en 4 2 2 4En en te Antimoinesens,. 2: LENS co Se Pierre tendre jen 8 En . . . .!,. Ur Æinci, @n Lo .s410 En) 0, COOP? On peut conclure de ces deux expé- riences : 1°. Que le temps du refroidiffement du zinc eft à eclui du refroidiflement de la pierre tendre, au point de pouvoir Îles tenir 4201 10 ms OLE LS7: 44 DOUC JeUFENFEE refroidiflement. 2°, Que le temps du refroidifflement du zinc eft à celui du refroidiflement de lanti- moine, au point de pouvoir les tenir : : 28 : 12 par les préfentes expériences, & : : 04: 52 par les expériences précédentes ( article XLVIII); ainfi en ajoutant ces temps, on aura 122 à 64 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le {e- cond, le rapport donné par les préfentes ex- périences, étant : : 57: 42, & ::1286 0482 par les expériences précédentes (art. XLW117) ; on aura, en ajoutant ces temps, 342 à 226 des Mineraux. Partie Exp, 297 pour le rapport encore plus précis de l’en- tier refroidiflement du zinc & de l’anti- moine. 3°. Que le temps du refroidiflement du zinc eft eft à celui du refroidiffement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 28 : g+ par les préfentes expériences , &: : 31: 12 + par les expériences précédentes ( ærticle LII ); ainfi on aura, en ajoutant ces temps, so a22 pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les experiences pré- fentes; etant ‘2: 7 : 30, 2: 59 : 30 Dur les expériences précédentes ( article zrr ); on aura , en ajoutant ces temps, 116 a 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier re- froidifflement du zinc & de la craie. 4°. Que le temps du refroidiffement du zinc eft à celui du refroidiflement du gyps, au point de pouvoir les tenir : : 28 : 7 par les préfentes expériences , &: :38 : 15 + par les expériences précédentes ( article LxXI1)35 ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 66 à 22 + pour le rapport plus précis de leur pre- mier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences, étant: 57: 23380: : 100 s44!par les exe périences précédentes { art. LXII ); On aura, en ajoutant ces temps, 157 à 67 pour le rap- port encore plus précis de l’entier refroi- diflement du zinc & du gyps. 5%. Que le temps du refroidiflement de l’antimoine eft à celui du refroidiflement de 298 Introduühion à l'hiffoire a pierre calcaire tendre , au point de Îes tenis : : Ba © +5 Œi: ::42: 44 pour leur entier refroidiflement. 6. Que le temps du refroidiflement de lantimoine eft à celui du refroidiffement de la craie, au point de pouvoir les tenir : : 12 : 9 + par les préfentes expériences, & : : 13 +: 12 par les expériences précédentes article LxIv }; ainfi on aura, en ajoutant ces temps, 25 + a 2: : pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences , étant : : 42 : 30, & 2: : SO: 38 par les expériences précédentes Carticle zLxIV ) ; on aura, en ajoûtant ces temps , 92 à 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidifiement de l’anti- moine & de la craie. 7. Que le temps du refroidiflement de Vantimoine eft à celui du refroidiflement du gyps , au point de pouvoir les tenir : : 12: 7, &:: 42:23 pour leur entier refroidifie- ment. 8°. Que le temps du refroidiffement de la pierre tendre eft à celui du refroidiflement de la craie, au point de pouvoir les tenir : 15 +: 9 + par les préfentes expériences, & : : 14: 12 par les expériences précéden- tes ( article zx1v }; ainfi on aura ,en ajoutant ces temps, 29+ à 21+ pour le rapport plus précis de leur premier refroidiflement, & pour le fecond , le rapport donné par les des Minéraux. Partie Exp. 259 préfentes éxpériences , étant : : 44 : 30 , Êc : : 49 : 38 par les expériences précédentes { arricle 2 on aura, en ajoutant ces temps, 93 à 68 pour le rapport encore plus précis de l’entier refroidiflement de la pierre tendre & de la craie. . 99. Que le temps du refroidifflement de fa pierre calcaire tendre eft à celui du refroi- diffement du gyps,au point de les tenir : : 15+:7 par les préfentes expériences. &: : 12: 47 par les expériences précédentes (arz XXXVIII); einf on aura , en ajoutant ces temps, 27+ à #1 + pour ke rapport plus pré- cis de leur premier refroidiflement ; & pour le fecond, le rappoït donné par les expe- riences préfentes étant : : 44: 29, 8 : #27 :.14 par les, expériences précédentes { articée XXX VIII) ; on aura, en ajoutant ces temps, 71 à 37 pour le rapport encore plus precis de l’entier refroidifiement de la pierre tendre & du gyps, 10°. Que le temps du refroidiflement de la craie eft à celui du refroidiflement dusyps, au point de les tenir : : 9+:7 par les pre- fentes expériences, &c : : 25: 16 par les ex- périences précédentes ( article zvr ); ainf on aura, en ajoutant ces temps, 34 + à 23 pOur le rapport plus précis de leur premier re- froidiffement ; & pour le fecond, le rapport donné par les préfentes expériences, étant 3 2600 23, GC: : #71: N7 parles experien- ces précédentes ( article EVI ); On aura, en ajoutant ces temps, 101 à .80 pour le rap- €: 1 300 Antroduition a Phifloire ; port encore plus précis de l'entier refroidif- fement de la craie & du gyps. Je borne ici cette fuite d'expériences affez fongues à faire & fort ennuyeufes à lire ; j’ai cru devoir les donner telles que je les aï faites à plufieurs reprifes dans l’efpace de hx ans:fi je m'étois contenté d’en addition- per les réfultats, j’aurois à la vérité fort abrégé ce Mémoire ; mais on n’auroit pas été en état de les répérer.; Or ele Ceste confidération qui m'a fait préférer de donner l’énumération & le détail des expériences mêmes, au lieu d’une table abrégée que j'au- ‘rois pu farre de leurs réfultats accumulés. Je vais néanmoins donner par forme de récapi- tulation , la Table générale de ces rapports tous comparés à 10000, afin que d'un coup- d'œil on puifle en faïfir les différences. des Minéraux. Partie Exp. 301 TAB LE Des rapports du refroidiffement des différen= Les Jubstances minérales, FER Premier Entier refroidiflement. refroidiflement, Émenl.::. 100004 dEI17 = goo GUEVES, + + + 10000,4 812. 8702 On. 10000 à 8160 — 8148 ZnC : 3. : 10000 47454 6079 6804 ATSent. : + 10000 4 7019 — 742% Marbre blanc 10000 à 6774 — 6704 Marbre com- mun . . . . 10000 à 6636 — 6746 Pierre calcai- : 1Ù re dure . - 10000 4 6647 == 6274 FER & Grès . . .. 100004 5706 -— 6926 Nerre |... : Id000: 4 5570, 15600 Plomb :.... 10000 4 $143 = 6492 Etain ', . « .« 10000 à 4898 — 4921 iPierre calcai- HA re tendre. 10000 à 4194 — 4659 ÉGlaife . .. 10000 à 4198 __ 4490 ABifmuth. . . 10000 à 3580 _— 4084 - HCraie . . , . 10000 à 3086 — 38738 PGYPS. 4 0000 4 2925 — 2817 Bois ,... 10000 à 1860 — 1549 Pierre-ponce. 19000 à 1627 — 1268 % 302 Introduélion à l'hifloire ÉMERIL. Premier Entier refroidiflement rerofements fCuivre -. . 10000 à 8s19 — 8144) [Or ..,... 10000 à 8513 = 650 A Zinc, . ,: . , 10000 à ne ee. 7698 745 ‘Argent + +. 10000 4 7778 —— 790) ' 4 Pierre calcai- N re dure : à roo00 à 7304 -— 606% IGTÉS : : : + 10000 4 6552 66412 (Verre. . . . 10000 à 5862 = 5508 Emeril & /Plomb. . . . rovoo à $718 — 6643 Etain . . . . 10000 à 5658 — 6000 5185 — 518$ 4949 — GCoba 4540 — 5827 4259 — 3829 3684 — A10$ 2408 = 204% 15$2 + 3140 IGlaife ... 10000 iBifmuth .. . 10000 BAntimoine 10000 HOcre . . . . 10000 Craie ., : 10000 PGyps. ... 10000 Bois. 2 : ., 10000 CEUIVRE. P- h)- > fy- pie hr A AI pie pj- pi- pie Or. ii. 'roveu + 906 ao Fint ? : : < 10000 à Om 0260 7619 a : + «10000 à 639; — 7623 arbre com- | Cuivre ip mUn . . + « 100004 7638 — 8019 Grès +: : 100061817393 — 8169 Verre .., 10000 à 6067 — 6567 Plomb ..:. 10000 4 6870 = 7567 (Etain . .,. 10000 à 5746 — 6916 des Minéraux. Partie Exp. 303 Premier Fntier refroidiflement. refroidiffement, : Pierre ‘calcai- re tendre.. 10000 à 5168 —— 5633: Ge. . 100604 5652 2 6363 Cuivre & ; Bifmuth. . . 10000 à 5686 —_ 5059 Ho . 10000 à 5130 — 5808 I a lOcre su - 100904 5000 = 4697 Craie ..: 10000 à 4068 __ 4368 OR. Zinc : . : : 10000 à U474 0504 ; 8422 | Argent . . . 10000 à 8936 _— 8686 à Marbre blanc 10000 à 8105 — 786; A Marbre com- BU; » 10000 à 7942 — 743$ ÉPierre calcai- re dure: . 10000 18,ÿ283 — 7c16 a IGEÉS 6 10000 4 7308 = 7627 [Verre :6 : 20000 47103 = 5972 Gr & Plomb. . . : 10000 à 6$20 — 7s00 Etain .'. . : 10000 à 6324 — 6051 Pierre calcai- : re tendre. 10000 à 6087 — 5817 ÉGkife ... 10000 à 5814 — 5077 ÉBifmuth .. 10000 à 5658 — 7043 Porcelaine . 10000 à 5526 — 5593 { Antimoine . 10000 à 5395 — 6348 j Ocre . . . . 10000 à 5349 — 446% \Craie .. . . 10000 4 4571 — 4452 Gyps ... « 10000 à 2989 —— 3203 304 Introduëlion à l'hifloire Premier Entier refroididement. refroidiflement/ LAN C Argent . .. 10000 à 8904 — 8990 4 10015 5 Marbre blanc 10000 à 830$ — 8424 a AL 7194 AGres .... 10000 à 6949 — 7333 ke 5538 MPlomb ... 10000 à 60ÿ1 — 7947 É 4940 Etain 10000 à 6777 — 6240 5666 Pierre calcai- Zinc &...| re rendre . 10000 à 5536 — 7719 4425 iGlaife. . . . 10000 à 5484 — 7458 _ 4373 ABifmuth. . . 10000 à 5343 — 7547 : 4132 # Antimoine . 10000 à 5246 — 6608 - 4135 [Craie 4 10000 473720 2 FS967 2618 Gyps . . . « 10000 à 3409 — 4268 2298 ARGENT. . ” Marbre blanc 10000 à 8681 — 9209 Marbre com- Argent &..ÿ mun .... 10000 à 7912 — 9040 Pierre ealcai- re dure. ,. 10000 à 7436 — 8580 Grès >: . . 10000 à 60e m7 des Minéraux, Part, Exp. 305 Premier Entier refroidiflement. refroidifflement, Verre ... 10000 à 7230 — 7212 Plomb. +. 10000 417854 "91% Etain #56. 0100001 #160170 — 6289 Pierre calcai- | re tendre. . 10000 à 6178 —— 6287 Glaife ..: . 10000 à 6034 -— 6710 Argent & |Bifmuth . . 10000 à 6308 _.8877 Porcelaine 10000 à 5556 -_ 5242 Antimoine 10000 à 5602 — 7653 lOcre:.. «410000415000 5658 Grue; .12 . rocooat4s ro =" 000 Gps: 2. 1co00 402079 3366 Bois: ., 10009, 442389. 1804 Pierre-ponce 10000 à 2059 —— 1525 MARBRE BLANC. Marbre com- muni. :, 10000 48992 + 9406. Pierre dure. 10000 à 8594 — 9130 Grès: .«.. 10000 à,8286 __ 8990 | | Plémb:,.5.. 10000 27604 555 Marbre ch Etain 3x. 1000047443 — 6792 blanc &....\ Pierre calcai- : re tendre. : 10000 à 6792 _— 7218 Glaife . . . 10000 à 6400 -— 6286 Antimoine. 10000 à 6286 .-— 6792 Ocre. ,æ . . 10000 à $400 — 5571 À Gyps. . ... 10000 à 4920 — 5116 Bois ..,.. .:10000.4 2200 —— 2857 ec 306 Marbre commun ê Pierre dure x. f Verre NA ANEOUOQ Grès & à FCcre UE TOC Pierre tentre r0c00 "à Eatroduchon à l luffoire Premier refroidiflement. Pierre dure. r0000 IGFÈS.... .. + 10000 Plomb: . xo0vo: “ÉtaiM 07. )F0000 Pierre tendre.10000 rGléfessor … 1060 | Antimoine . £c000 l'Ocre...... 10000 Craie. re 10006 (Bois MÈUE 2 ia PGrES LL, . . ro000!: Verre .. …. I0C00: Plomb... .:: 10005: taime l d 10006 Pierre tendre.10n00: Glaife- à: … 10000: 8) À- Ai- na pe. pi- ne Vois ..2 2 « +0009! Plomb . . .: 10000 Po Porcelaine. r00caQ)4 ! gi - fi- Pi DJ- nje AD A Q- AD- CA 12 CARRE: Entier refroidiflement:, MARBRE COMMU N. 9483 8707 7671 TALA. 7327 7272: 6279 6136 35 = 9655 F9 272 26070 _— 6666: nd 2h LE = ANS": — 8333 1160393 St 2h02 net — 3279; ACC E. 0268 8710 857I 8095 8000 : 6190: 4702 À, 9 $: 0724 ; gas a TÉAT à 7364 Ee000 eh mo 0 Le — 793% — 809$ — 6897 nn — 45:10) À À des Minéraux, Partie Exp. 307 Premier Entier refroidifement, refroidifement, Antimoine . 10090 à 7333 —— 6170 Grés & dGyps . . . 10000 à 4568 ;— 5000 , Bois . ... 10000 à 2368 — 4828 / VERRE. Plomb . . . 10000 à 9318 — 8548 Etain ,60.%. 10000 4910712 667 Glaife . . . 10000 à 7038 — -7643 L HU 9 \ le) Verre & JPorcelaine .- 10000 à 7602 — 8863 Ocre . .. . 100060 à 6289 — 6500 Craie, © I6oo0 à Gros 620% Gyps . . . Fooco à 4#60 —— 60O1# Bois. . . . 10070 à 2647 — 5514 SEL O MB: at Etain / . , «20000 4 000$ -— 8933 Pierretendre.1co00:à 8437 — 719% Glaife otre 10000 a 78 8 —— 8536 Silmuth . . 10000 a 8693 — 5750 F4 à ë ; ‘ rlomb Antimoine . 10000 à 8241 — 6204 Ocre ..... 10000 à 6060 — 7073 Craie ... . 10006,4 9784 = 00 | Gypsr 4 à. 0090744736 = 5714 FAIM laife L . 10000 à 8823 -— 9514 PS n ra OPA] ‘ , Etain & 10000 à 510a Glaife &..\ Craie .. . . 10000 à 7701 [Gyrs …. TO000 4° 10) HOis . . : : 10000 4 9447 BISMUT BE. Antimoine . 10000 à 0349 Bifmuth 8€ Ocre .... roooo à 8846 Craie 2". “10000 2 8020 PORCELAINE. Porcelaine & Gyps . .. 10000 à 5308 ANTIMOINE. Antimoine { Craie ss. 10000 à 8431 &z 4 Gyps "9 9 710 100909 à 5833 —— Ti — 9$45 7512 S212 7392 5476 des Minéraux. Partie Exp. 309 Premier Entier refroidiflement refroidiffement, OCR E. Craie .... 10000 à 8654 — 3889 Ocre &...)Gyps .. .. 10000 à 6364 — 9062 Boisson A10060 414074 75810 CRAIE. Craie & Gyps... . 10000 à 6667 — 7920 GPS. Bois . . . . 10000 à 8000 — 5250 Gyps & {Pierre-ponce. 10000 à 7000 — 4500 B:0 TS: Bois & Pierre-ponce 10000 à 8750 — 8182 Quelque attention que j’aye donnée à mes expériences ; quelque foin que j'aye pris pour en rendre les rapports plus exaéts , ‘j'avoue qu’il y a encore quelques imperfec- tions dans cette Table qui les contient tous; mais ces défauts font légers & n'influent pas beaucoup fur les réluitats généraux ; par exemple, on s’appercevra aifément que le rapport du zinc au plomb, étant de 10000 à 6051, celui du zinc à Pétain devroit être moindre de 6000, tandis qu’il fe trou- ve dans la Tabie de 6777. Il en ef de même de celui de l'argent au bifmuth, qui &- 310 Introduilion à Vhiftoire vroit être moindre que 6308; & ericore de celui du plomb à la glaile , qui devroit être de pius de 8000, & qui ne fe trouve être dans la Table que de 7878 ; mais cela pro- vient de ce que les boulets de plomb & de bifmuth n'ont pas toujours été les mèe- mes, ils fe font fondus aufh-bien que ceux d'étain & d'antimoine, ce qui ra pu man- quer de produire des variations, dont lés plus grandes {ont les trois que je viens de remarquer. El ne m'a pas été poffble de faire mieux : les différens boulets de plomb, d'étain, de bifmuth & d’antimoine dont je me fuis fucceflivement fervi, étoient faits. à la vérité, fur le même calibre, mais la matiere de chacun pouvoit étre un peu dif- férente , felon la quantité d’alliage du plomb & de létain; car je n'ai eu de Pétain pur que pour les deux premiers boulets : d'ail- leurs il refte aflez fouvent une petite ca- vité- dans ces boulets fondus, & ces peti- tes caufes fufifent pour produire les peti- tes différences qu'on pourra remarquer dans ma Table. Il en eft de même du rapport de l’étain a l’ocre, qui devroit étre de plus de 6000, & qui ne fe trouve dans la Table que de +882; parce que l’ocre étant une matiere friable qui diminue par Île frottement, j'ai été obligé de changer trois ou quatre fois fes boulets d’ocre. J'avoue qu’en donnant a ces expériences le double du très long temps que J’y ai employé, j'aurois pu par- venir à un plus grand degré de précihon ; “mais je. me flate qu'il y en a futhfamment, dés Minéraux. Partie Exp. que pour qu'on foit convaincu de la vérité des réfultats que lon peut en tirer. Il n’y & guere que les perfonnes accoutumées à faire: des expériences, qui fachent combien ik eft difficile de conftater un feui fait de la Na- ture Les tous les moyens que l'art peut nous fournir, il faut joindre la patience au génie , & fouvent cela ne fufit pas enco- xe, il faut quelquefois renoncer malgré foi au degré de précifñion que lon defireroit parce que cette précifion en exigeroit une toute aufi grande dans toutes les mains dont on fe fert, &@: demanderoit en même temps une parfaite égalité dans toutes les matieres que l’on emploie ; aufhi tout ce que Yon peut faire en Phyfque expérimentale ., ne peut pas nous donner des réfultats ri- soureufement exa@ts, & ne peut aboutir qu'à des approximations plus ou moins gran- des ; & quand l’ordre général de