SMITESONIAN INSTITUTION LIBRARIES Bequest of S. STILLMAN BERRY f£ HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. TOME DEUXIÈME. ss. HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTEBRES, LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES AN IMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA GITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S’Y RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉE D'UNE INTRODUGTION . Offrant la Détermination des caractères essentiels de l’Animal, sa Distinction du végétal et des autres corps naturels; eufin, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. y nl PAR J. B. P.'A. DE LAMARCK, LEMBAS DE L'INSTITUT DE FRANCE, PROFESSEUR AU MUSÈUM D'HISTOIRE NATURELLHe Nihil exträ naturam observatione notum. DEUXIÈME ÉDITION. BEVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE S'EST ENRICHIE JUSQU'A CE JOUR; Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME DEUXIÈME. HISTOIRE DES POLYPES. PARIS, J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, N° 13 Bis. A LONDRES, MÊME MAISON, 210, REGENT STREET. 1 1856. an ‘, HISTOIRE NATURELLE DES. ANIMAUX SANS VERTÈBRES. CLASSE SECONDE: LES POLYPFES. (Polypi.) Animaux gélatineux, à corps allongé, contracule, n'ayant aucun autre viscère intérieur qu'un canal ahi- mentaire , à une seule ouverture. (1) Bouche distincte, terminale, soit munie de cils mou- vans, soit entourée de tentacules. ou de lobes en rayons. Aucun crgane particulier connu pour le sentiment, la respiration, la fécondation. | Reproduction par des gemmes tantôt extérieurs, tantôt internes , quelquefois nHOHELtES, La biopurt adhèrent les uns aux autres, communi- quent ensemble, et forment des animaux st oc Animalia gelatinosa , oblonga ; corpore contractili ; in- teraneis nullis extra canalem alimentarium uniforum. Os distinctum , terminale, vel ciliis motatoriis prædi- tum, vel tentaculis aut lobis radiantibus cinctum. Organa specialia sensus, respirationis , fecundationisque: nulla aut ignota. EE © © | (1) Voyez la note page 13. Tome 11, 4 HISTOIRE DES POLYPES. Reproductio gemmis modd externis, modd internis, in- terdum acervatis. Pleraque, ex individuis pluribus smul cohœærentibus, ani- malia comvosita sistunt. OsservaTions. — Les polypes, circonscrits d’après les carac- tères qui viennent d'être exposés, paraissent nous offrir une des plus grandes classes du règne-animal; c’est: du moins l’une des plus curieuses dans l’état d'organisation et les produits Sin- guliers des animaux qui la composent; l’une des plus nom- breuses et des plus diversifiées en espèces ; enfin, c’est, après les infusoires, celle qui comprend les animaux les plus simples en organisation et par.suite-les plus imparfaïits. En effet, en suivant l'ordre indiqué par la connexion des rap- ports qu'offrent entre eux les animaux, et remontant l'échelle animale depuis ceux de ces êtres qui sont les plus imparfaits, après les infuscires, on arrive nécessairement aux polypes, c'est- à-dire, à cette belle et grande classe du règne animal, qui forme la seconde division FAR animaux apathiques. On à vu dans les infusoires des animalcules infiniment petits, frèles, presque sans consistance, sans forme particulière à leur classe, sans organe spécial intérieur, constant et déterminable, enfin, sans boselis et,par suite sans orgaüe particulier paur Ja digestion. Ici, dans les polypes, l’imperfection et la simplicité de l'or ganisation, quoique très éminentes encore, sont moins grandes que dans les infusoires; l’organisation a fait évidemment.quel= ques progrès dans sa composition; et déjà la nature. a,obtenu une forme constamment régulière pour les animaux de cette classe, ainsi qu’un organe particulier intérieur et très détermi- nable, qui est FRE nécessaire à leur existence. Tous les polypes effectivement, sont munis d’un organe; spé: eial pour la digestion, c'est-à-dire, d’un sac alimentaire propre à recevoir, contenir et digérer matières. dont ils se nour-, rissent, et d’une bouche qui est l'entrée ou l'ouverture de cessac êt qui sert à-la-fois d’anus. Or, cet organe digestif, ici encore fort imparfait, ne manque nulle part dans: fes polypes , et, dorénavant,_onle-retrouvera-dans-tous les animaux des classes suivantes, avec plus ou moins de complication éude perfection- nement, selon le système d'organisation dont il fera partie. 7 ” «ri 7h À | HISTOIRT D#5 POLYPES. 3 Que lon se représente uu petit corps allongé, gélatineux, . transparent, ayant à son extrémité supérieure une ouverture ( une bouche ) g garnie, soit de «ils mouvans, soit d’un organe cilié et rotatoire, soit de tentacules ou lobes en rayons, cette ouverture étant l'unique orifice au dehors d’un tube intérieur; que l’on se figure ensuite que, sauf les gemmes qui sont quel- quefois ramassés et contenus dans une poche ou dans une vessie séparable, entre ce tube destiné à la digestion des alimens et la peau même de l’animal , il n’y a, dans toute la longueur de ce corps, aucun organe spécial distinct, soit pour le sentiment, soit pour la respiration, soit pour la fécondation, mais seule- ment un tissu cellulaire dans lequel se meuvent avec lenteur tes fluides nourriciers; et alors en aura l’idée d’un polype. Cette idée que nous nous ssimes formée du polype, a pris sa source dans la connaïssance que nous avons des kydres; or, ceux-ci sont des polypes dont l’organisation, bien des fois exa- minée, ne laisse aucun doute su: son caractère. Depuis, un grand nombre des animaux qui habitent ce corps particulier au- quel on a donné le nom de polypier, ayant paru analogues aux hydres , on les a généralement cousidérés comme des polrpes. ‘Qué, par méprise et par des apparences externes, l’on ait rangé, parmi les polypes, des animaux dont l’organisation inté- rieure s’éloignerait par une composition plus se de celle que je viens d'indiquer; on sent assez que cela est possible, et qu’alors il suffira de reconnaïtre et de bien constater cette or ganisation, pour reporter ces animaux au rang qu'ils doivent ôccuper dans l’échelle. Là, sas doute, des rapports avec les avoisinans confirmeront le raug qui leur appartient. Cela a déjà eu lieu à l'égard de Men des animaux que l'on rapportait les uns aux énfusoires, les autres aux polypes, les autres aux radïaires, les autre: encore aux vers, et il est pro- bable qu'à ces PTE tous les recressemens nécessaires ne sont pas terminés, À l'aide de ces moyeu:, tout rentrera dans l’ ordre, et notre distribution des animäux se perfectionnera de plus en plus. A la vérité, quoique les efforts pour opérer de nonvelles rec- tifications dans la méthode wature!le soient fort avantageux à là science, ils sont à craindre lorsqu'ils sont exécutés sur des animaux très petits, gélatineux. {-2nsparens, et dans lesquels 1 êst très difficile de distinguer ‘l1irement ce qui s'y trouve, I.  HISTOIRE DES POLYPES. à La raison de ce danger pr ovient de ce que bien des s naturalistes, s'étant persuadés qu'il n’y à aucun ordre graduel de compo- sition parmi les différentes organisations Le animaux, crolent pouvoir retrouver à-peu-prés partout li même composition or- ganique. Or, les petits animaux dont je viens de parler peuvent leur offrir, He des linéoles, des points plus obscurs, en un mot, dans qe parties à peine distinctes, un champ favorable à des déterminations hasardées, à des attributions de fonctions qui ne s’élaient que sur des suppositions d’analogie, Il est donc prudent de ne point admettre précipitamment, comme posi- tives, les déterminations qu’ils peuvent alors présenter. Après avoir exposé ce qui paraît caractériser essenticllement les polypes, je crois devoir ajouter encore les considérations suivantes, parce qu’elles sent propres à les faire entièrement connaitre. Effectivement, si, pour compléter l’idée que l’on doit se for- mer d’un polype , l’on se représente en outre, que le petit corps vivant dont j'ai parlé est, en général, tellement régénératif dans ses parties que, coupé en diverses portions, chacune d'elles pourra continuer de vivre en restant dans l’eau, reprendra la forme et la taille de l’individu dont elle provient , et en con- stituera un particulier; on sentira que ce fait observé montre que tous les points du corps en question jouissent d’une vie tndé- pendante, et que conséquemment l’organisation de ce corps doit être extrêmement simple. En effet, le sac alimentaire, constituant une seconde surface absorbante, n'est ici qu'’auxiliaire pour fournir la nutrition à tous les points vivans, les polypes avoisinant de très près des animaux ( les icfusoires ) qui ne vivent que par l’absorption de leur surface extérieure. Ainsi, la portion séparée de leur corps pourra vivre d'abord à la manière des infusoires, et rétablir, en se développant, la seconde surface absorbante qui apparbent à leur nature. Une organisation plus compliqué ne saurait cer- tainement remplir ces conditions. " Enfin, une dernière considération achevera de el connaitre les animaux dont ii s'agit : elle consiste dans un fait singulier dont on ne trouve guère d'exemple dans le règne animal, que parmi eux, et qui s’observe effectivement dans le PME grand nombre de ces animaux. Plusieurs polrpes de la même espèce, adhèrent les uns ‘aux C4 C}} HISTOIRE DES POLYPES. 5 autres, soit par des appendices latéraux, soit par leur extrémité postérieure; communiquent entre eux par ces moyens ; digèrent en commun les matières nutritives dont chacun d’eux s’est em. paré; en un mot, participent à une vie commune, sans cesser de jouir d’une vie indépendante dans tous les points de ieur corps. Ils forment donc véritablement des animaux composés | Voyez l'introduction, p. 62 |. Lorsque je traiterai des polypes à po- lypier, je donnerai quelques détails sur certains de ces animaux composés. Dee Ainsi, quoique les polrpes soient, après les infusoires les ani- maux les plus simples et les plus imparfaits de la nature, ils ont déjà des organes particuliers et des facultés dont les infusoires, en général, ne jouissent pas, puisqu'ils peuvent digérer des ali- mens, qu'ils ont un organe spécial pour cette fonction, et qu'ils peuvent former des animaux composés. Quelles que soient les variations de grandeur, de forme, de proportion de parties, de nudité ou d’appendices externes, que l’on puisse observer parmi les polypes, il n’en est pas moins vrai pour moi, que le corps gélatineux, allongé, et presque tou- jours régulier des vrais polypes, n'offre intérieurement aucun autre organe, pour une fonction particulière, qu’un canal ali- mentaire simple ou composé, n’ayant qu'une seule ouverture au-dehors, qui est la bouche. On pourra supposer dans ce corps tout ce que l’on voudr2, et comme je l’ai dit, les attributions arbitraires seront alors d’autant plus à l’abri des contestations que les parties qui en sont le sujet seront moins dans le cas de pouvoir être reconnues pour ce qu’elles sont réellement. À ceS égards, je me guide par l’observation de la nature, qui m'apprend que tous les animaux ne sont point organisés de la mème manière; qu'il y a entre l’organisation des uns et celle des autres une énorme disparité; qu'elle les a produits successive- ment et non tous à-la-fois; et qu’enfin, dans cette production, elle n’a pu compliquer leur organisation que graduellement, en commençant par la plus simple, et Lerminant par la plus com- posée et la plus perfectionnée sous tous les rapports. La connais- sance de cette vérité me suffit; je reconnais le véritable rang des polypes , comme celui des infusoires; j’aperçois les rapports qui les lient les uns aux autres, ainsi que ceux qui lient les familles entre elles; enfin, je conçois les limites que la nature n'a pu fracchir dans la composition de l'organisation de ces ani- 6. HISTOIRE OS VOLYPES. maux, d’après celles que je découvre dans céux des classes su- périeures. Je puis donc dire positivement, à l'égard des polypes, comme à celui de bien d’autres , ce que la nature n’a pas pu faire. Tous les polypes sont gemmipares; ils n’ont point d’organe fécondateur dont la fonction soit susceptible d’être constatée par aucune observation directe. Tous les individus » SABS €Xr ception, produisent des gemmes qui varient dans leur situation et leur nombre selon Îles familles. Dans Îles vorticelles, les hy- dres , les corynes, etc., ces gemmes naissent à l’extérieur et à nu; 4 les sertulaires et autres genres voisins, ils naissent en- £ore à l’extérieur, et sont enfermés dans des sacs vésiculeux; dans d’autres ensuite, ces gemmes se forment à l'intérieur, dans Je canal alimentaire, soit isolés et susceptibles d’être rejetés par la bouche après leur séparation, soit amoncelés dans un sac vésiculeux, et peuvent s’évacuer par la même issue. Dans ce dernier cas, on peut prendre le sac qui les contient ainsi que ces corpuscules reproductifs, pour un ovaire; mais alors il faut que l’on constate “UE chaque HAN renferme sous une en- veloppe qui doit s'ouvrir, un ertbryon que la fécondation seule, peut rendre propre à posséder la vie. Tant que l’on n’aura point constaté ce fait ) je regarderai ces CHU comme des gem- mes et non comme LE œufs. Les polypes ne sont plus réduits, comme les infusoires, à se nourrir uniquement par les absorptions qu’exécutent leurs pores extérieurs, puisqu'ils ont un organe particulier pour recevoir et digérer des alimens concrets; mais leur tissu cellulaire ab- sorbe autour de leur tube alimentaire les matières qui sont digé- rées. Effectivement, ce tissu cellulaire est composé de vésicules qui communiquent entre elles, et dans lesquelles les fluides nour- riciers se meuvent continuellement et avec lenteur, ces vesicules ouutricules ayant Ja faculté de pomper ét de transpirer. C’est donc daus les polypes, que nous voyons, pour la pre- mière fois, deux surfaces absorbautes dans le corps animal, : l’une extérieure et qui sert encore; l’autre intérieure, comme dans le reste des animaux connus : mais celle-ci dans les po- lypes, parait n'être qu'auxiliaire et non indispensable, puisque des portions séparées de leur corps peuvent vivre sans elle, jusqu’à ce qu’elles Paient rétablie; ce qui n’a plus lieu.à l’égard des animaux des classes supérieures. Aïnsi, le corps des polypes, très RSARE dans toutes. 588 HISTOIRE DES POLYPES, 7 parties, eb possédant une vie indépendante dans chaque portion de sa masse, tient encore de très près aux infusoires par sa na- ture, et néanmoins possède, pour les progrès de son animalisa- tion ; un moyen nouveau qui les lui assure. L'on peut doc dire que les polypes sont des aniinaux moins imparfaits, moins simples en organisation, et plus avancés en animalisation que les infusoires. Cependant ces animaux sont encore beaucoup plus imparfaits que ceux des classes qui vont suivre; car, non-seulement ils m'ont point de tête, point d’yeux, point de sens quelconque; mais en outre, on ne trouve en eux ni circulation, ni organes - particuliers, soit pour la respiration, soit pour la fécondation, soit pour le mouvement des parties; en un mot, on ne Îeur connaît ni cerveau, ni nerfs quelconques. La substance de leur corps est en quelque sorte homogène; et comme eile est con- süituée par un tissu cellulaire gélatineux et irritable, dans lequel les fluides essentiels à la vie ne se meuvent qu'avec lenteur, le mouvement lent de ces fluides n’y saurait encore tracer des ca- maux, et y favoriser la formation de nouveaux organes parti- culiers. Philos. zaol. vol. 2, p. 46. J'ai assez montré, dans mes lecons et dans ma Philosophie zoologique | vol. 1, p. 203 |, que ce serait très gratuitement, contre toutes les apparences, et contre la raison, qu'on sup- poserait aux animaux dont il est question, la possession, quoiqu’en petit, de tous les organes specianx un composent l'organisation des animaux les pliis parfaits; et qu'on. le ferait dans l'intention de leur attribuer surtout la faculté de sentir, et celle de se mouvoir volontairement. Ces facultés ne leur sont nullement nécessaires, ils vivent très bien sans les posséder, n'en ont aucun besoin, et dans l’état de faiblesse où se trouvent leur organisation et es parties de leur corps, tout autre or- gane particulier que le digestif ne leur serait d’aucun usage, et ne saurait exister. D'après ce que je viens us a il est évident que les po- lypes ne jouissent pas plus du sentiment que les infusoires, puisque les uns et les autres sont véritablement dépourvus de nerfs, et qu'après eux, les animaux qui offrent les premiers vestiges de nerfs, n’en obtiennent pas encore la faculté de sentir, mais seulement celle des mouvemens musçulairés: Phil. zool, vol, 2, p. 213 et Suiv. 8 HISTOIRE DES POLYPES. Les polypes ne possèdent donc aucun sens quelconqueset conséquemment ils n’ont pas même le sens général du toucher, dont les actes ne s’opèrent que par la voie des nerfs. Maïs - comme ces animaux sont extrêmement irritables, les corps ex= térieurs, en agissant sur eux, excitent en eux des mouvemens que, par erreur, l’on a pris pour des indices de sensations éprouvées. Ainsi, lorsque la lumière les frappe, ou que le bruit fait parvenir jusqu’à eux les ébranlemens de la matière envi- ronnante qui le cause, leur corps recoit des impressions que suivent des monvemens qui Îles désignent; mais il n’en est pas moins très vrai que ces animaux ne sentent, ni ne voient, ni n’entendent. | Parmi les impressions diverses que les polypes peuvent éprou- ver de la part des corps extérieurs qui agissent sur eux, celles qu'ils recoivent de la lumière, favorisent singulièrement leurs mouvemers vitaux, leur transpiration, et leur sont très avanta- geuses. Aussi ces animaux se dirigent-ils alors, sans mouvemens subits, mais lentement, vers les lieux, ou vers le côté d’où vient la lumière; et ils le font sans choix, sans volonté, mais par une nécessité, c’est-à-dire, par une cause physique qui les y en= traîne. La même chose arrive aux végétaux, quoique plus lente- ment encore. Philos. zool. vol. 1, pag. 206. J'ai établi dans ma Philosophie zoologique [ vol. 1, p. 207 |; démontré dans mes lecons depuis bien des années, et je prou- verai en traitant des polypes à polypier, qu'il n’est point du tout convenable de donner aux polypes le nom de zocphytes, qui veut dire animaux-plantes; parce que ce sont uniquement et complètement des animaux; que leur corps n’est pas plus végétatif que celui de l’insecte ou de tout autre animal; qu'ils ont des facultés généralement exclusives aux plantes, comme celle d’être véritablement irritables, c’est-à-dire, d'exécuter des mouvemens subits à toutes les excitations qui les provo- quent, et celle de digérer; et qu’enfin leur nature est parfaite- ment distincte de celle de la plante. Outre les facultés qui sont généralement le propre de la vis et qui sont communes à tous les corps vivans, si l’on trouve dans des animaux des facultés particulières tout-à-fait ana- logues aux facultés particulières de certaines plantes, ou n’en doit puint inférer que ces animaux soient des plantes, ou que ces plantes soient des animaux; de part et d'autre, la nature \ HISTOIRE DES POLYPES. 9 animale et la nature végétale sont toujours distinctes. Aïnsi, quantité d'änimaux se régénèrent par les suites d’un acte de fécondation que des organes sexuels produisent, et quautité de végétaux se reproduisent aussi par cette voie : les premiers n'ei sont pas moins d’une nature très différente de celle des seconds. De méme, quantité d'animaux ne se régénèrent que par des bourgeons; quantité de végétaux sont encore“lans le même cas ? in y a pas de raïson pour tirer de ce second fait une autre conséquence que du premier. Les polypes sont les premiers animaux qui aient la faculté de se former des enveloppes fixées, plus ou moins solides, ét dans lesquelles ils habitent. Or, ces enveloppes, que je nomme leur polypier, résultent évidemment d’une trarssudation de leur corps: en un mot, d’une excrétion, par certains pores de leur peau de matières assez composées pour former , par leur rapproche ment, le corps concret, plus ou moins dés et tout-à-faik inorganique, qui constitue leur polyper. ( x } Qu’annonce cette faculté du plus grand nombre des polÿpes, si ce n’est qu’en eux l’animalisation est bien plus avancée qu’elle ne l'est dans les infusoires ; puisque ceux-ci ne sauraient opérer une transsudation capable d’un pareil produit? Siceux qui tet- minent la classe, comme les polypes flottans, perdent cette fa- culté, c’est parce que, plus avancés encore en animalisation, le mode de leur organisation commence à changer , et prépare celui des Radiaires. L'histoire particulière des polypes est une des parties des sciences naturelles les plus curieuses et qui offrent les considé- rations les plus intéressantes, C'est surtout celle des polypes à polypier qui doit le plus nous intéresser, tant par la singulière diversité de cette enve- loppe, partout inorganique, que par la matière dont !a naturé l'a progressivement solidifiée, et par celle pareillement progres- sive dont elle s’est ensuite servie pour la faire disparaître. Mais l’histoire particulière de ces polypes est encore peu avancée, { (1) Dans beaucoup de cas le polypier n’est autre chose que les tégumens de la partie basilaire du corps des polypes dans les quels se sont déposés des cristaux ou des spicules de carbonate de chaux; d’autres fois le polypier est extérieur et se moule érk quelque sorte sur le corps de l'animal. | 5 on # ‘10 HISTOIRE, DES, POLYPES.. parce que l'on a trop négligé l'étude du polypier, et, que,. ne présumant pas qu’il füt lui-même capable de nouséclairer sur la forme des polypes qui y ont donné lieu, on n’a cherché en lui que des distinctions à établir. Les polypes à polypier, improprement et obstinément.appelés zoophytes, autrefois pris pour des végétaux, regardés ensuite comme les points de réunion entre le règne animal et le règne végétal, et également méconnus sous ces deux points de vue différens, se rencontrent dans presque tous les climats. Ils sont néanmoins beaucoup plus abondans dans les mers de la zone torride que dans les eaux glacées des pôles, Si ce ne sont pas eux qui génèrent ou produisent la plus grande partie de la matière calcaire qui existe, ce sont eux du. moins qui la recucillent principalement, la rassemblent et en font des dépôtsimmenses. Ils contribuent, dans les climats chauds, plus puissamment qu'ailleurs, aux changemens des côtes, à ac= croître les inégalités du fond des mers, et à modifier sans cesse l'état de la surface du globe. Tantôt, en effet, ils bouchent Venitrée d’une rade en y élevant des récifs, c’est-à-dire, des digues impénétrables aux vaisseaux ; tantôt ils achèvent la clô- ture d’un port; et tantôt enfin ils élevent au milieu des vastes plaines de l'Océan, des îles dont ils étendent continuellement la circonference et la grandeur. 4 Ces frèles animaux se multiplient avec une facilité, -une promptitude et une abondance si grandes, que la place qu'ils tiennent dans la nature par leur nombre, est en quelque sorte immense, et vraisemblabiement de beaucoup supérieure à celle de tous les autres animaux réunis. L'histoire naturelle des polypes est donc. véritablement liée à l'histoire physique de noire globe. Aussi jai prouvé dans diffé rens de mes ouvrages et dans mes lecons, qu’outre les influences, à cet égard des mollusques et des annelides testacés, c’est prin- cipalement aux générations successivement entassées des por lypes à polypier pierreux, que sont dus ces bancs énormes de craie et ces montagnes calcaires qu’on trouve, en si grande quantité sur tonte la surface du globe; c’est du moins,aux abon; dans produits de ces polypes, qu'il faut attribuer la plus grande partie du calcaire marin, qui se trouve dans les régions sèches ou découvertes de la terre, et que quelques naturalistes dis- HISTOIRE DES POLYPES, II tinguent de celui qu'ils nomment calcaire d'eau douce qu'ils y trouvent aussi. .* Ainsi, ces animaux, quaique des plus imparfaits, sont des plus nombreux dans la nature ; et si leur nombre ne l’emporte pas en diversité d'espèce sur celui de tous les autres animaux réunis, il l'emporte probablement par la quantité des individus, leur multiplicité dans les mers, surtout des climats chauds, étant immense, inconvenable. Sauf peut-être la classe des ér- sectes , qui est aussi très nombreuse, toutes les autres classes du règne animal sont petites comparativement à celle qui comprend les polypes. D’après ce qui vient d’être exposé, on peut donc dire que ce sont les polypes qui, de tous les animaux, ont le plus d’in- fluence pour constituer la croûte extérieure du globe dans l’état où nous la voyons. Après les érfusoires, les polypes sont les animaux les plus an- ciens de la nature; car, dans cette branche, elle n’a pu donner l’existence à une organisalion plus composée, qu'après avoir amené celle qui constitue leur nature, en un mot, qu'après avoir préparé en eux les moyens d'arriver à la formation des Radiaires, et à celle des Ascidiens. Que de monumens, en effet, attestent l’ancienneté d’exis- tence des polynes sur presque tous les points de la surface du globe, et la continuité de leurs travaux dans les mers depuis les premiers temps! On peut juger, d’après ces considérations, combien l’étude des animaux de cette classe est intéressante sous le rapport de l’histoire naturelle, et sous celui de la philosophie. J'aurais pu diviser ja ciasse des polypes en deux ordres, ren- fermant dans le premier ceux qui ont à la bouche des cils, soit vibratiles , soit rotatoires, et dans le second tous les polypes tentaculés; mais les deux coupes que je viens de citer sont fFOp inégales. Ainsi, je partage la classe des polypes en quatre ordres très distincts, dont le premier offre des animaux non tentaculés, mais qui ont la bouche munie de cils vibratiles ou d’organes ciliés et rotatoires qui agitent ou font tourbillonner l’eau. Les trois autres ordres émbrassent des animaux tentaculés, c'est-à- dire, qui ont autour de la bouche des tentacules disposées en \ 19 HISTOIRE DES POLYPES. rayons; téntacules qui, en général, peuvent arrêter Ja proie, mais qui ve font point tourbillonne®l’&u. Voici le tableau et les caractères des quatre ordres qui di- visent les polypes. / DIVISION DES POLYPES. OrDrE l°. PoLypEs ciriés. (Polypi ciliatt.) . Poiypes non tentaculés, mais ayant près de leur bouche ou à son orifice, des cils vibratiles, ou des organes ciliés et rotatoires qui agitent ou font tourbillonner l'eau. Jre Secrron.—Les Vibratüles. Is ont près de la bouche des cils qui se meuvent en vibrations inter- rompucs. | 11° Secrrow.—Les Rotifeères. Ils ont un ou deux organes ciliés et rotatoires à l'entrée de leur bouche. ORDRE Ile. Pozypes nus. (Polypé denudati.) Polypes tentaculés, ne se formant point d'enveloppe ou _de polypier, et fixés, soit constamment, soit spontanément. One I[l. PoryPes À PoLYPIER. (Polypr vasinati.) Polypes tentaculés, constamment fixés dans un polypier inorganique qui les enveloppe, et formant, en général, des animaux composés. EL Drvisio. Polypiers ou fourreaux d'une seule sub- stance. 19 Polypiers fluviatiles ; 2° Polypiers vaginiformes ; 3° Polypiers à réseau ; 4° Polypiers foraminés ; >° Polypiers lamellifères. DIVISION DES POLYPES. : 183 ile Division. Polypiers de deux substances séparées, très distinctes. 6° Polypiers corticifères ; 7° Polypiers empâtés. ORDRE 1V°. Poryess FLorrans. (Polypi natantes.) Polypes tentaculés, ne formant point de polypier, et réunis à un corps libre, commun, charnu, vivant et axi- gère. Le corps commun de Ja plupart flotte et semble na- ger dans les eaux. [ Les animaux réunis par: Lamarck, dans la classe des poly- pes, sont loin d’avoir tous le mode d'organisation qu'illeur suppose. La plupart d’entreeuxse distinguent, il est vrai, par l'existence d’une seule ouverture digestive communiquant avecune grande cavité abdominale, par la forme allongée de leur corps et par la manière dont ils se fixent au sol, soit pour toujours, soit temporairement; mais chez d’autres, la cavité digestive prend la forme d’un canal ouvert à ses deux extrémités , et il en est où l’on trouve non-seulement des organes spéciaux de reproduction, mais aussi des muscles distincts, et même un système nerveux; enfin, chez d’autres encore l’animalité est douteuse et il n'existe rien qui ressemble au corps d'un polype ordinaire. Si l’on fait abstraction des êtres qui vraisemblablement appartiennent au règne végétäl plutôt qu’au règne animal {les corallines par exemple ) et que l’on sépare aussi des polypes de Lamarck les épenges, les spongilles et un grand nombre de ses alcyons, on voit que la plupart, des animaux rangés dans cette classe, se rapportent à trois types principaux d'organisation. L'une de ces formes ap- partient évidemment au grand embranchement des ani- maux arliculés et se rencontre chez les furculaires, les brachions, etc.; un autre mode de structure, quise recon- nait déjà chez certains polypes voisins des vorticilles et qui se voit chez les animaux des polypières à à réseau , conduit par des gradations successives, vers la structure propre 14 HISTOIRE DES POLYPES, aux tuniciers et aux mollusques ; enfin , le troisième type qui nous est offert par la grande majorité des polypes, conduit par des complications successives depuis les hydres jusqu'aux radiaires. | C'est à ce dernier groupe seulement que peut s'appli- “quer avec justesse'la plupart des remarques de notrevau- teur , et 1l serait peut-être mieux de rejeter de la classe des me tous les arimaux dont la structure ne peut se rap- porter à ce type. Cette division serait encore trés nom- breuse et se partagerait naturellement en deux sections principales, suivant que le corps de l’animal ne présente qu'une cavité simple, s’ouvrant directement au dehors par la bouche , comme chez les hydres, les sertulaires, etc., ou bien qu'entre l'ouverture buccale et cette cavité abdominale ,ilexiste un tube alimentaire distinct, entouré de canaux verticaux et donnant insertion à des organes intestiniformes particuliers, comme chez les gorgones, le corail , les lobulaires, etc. Fin aux ordres Suis par Lamarck dans cette.classe, il nous paraissent nécessiter également des modifications importantes , ainsi que nous le verrons par la suite,} , Æ. ORDRE PREMIER. POLYPES CILIÉS.. . ; 1vloq Bouche munie de cils mouvans ou d’ organes ve es et BIT, foires, qui agitent ou font tourbillonner Le eau, mais qui. n'arrélent Jamais la proie. 1 14501 "\] Les polypes iliés: sont: si petits, que: Muller ne les a point séparés de sa division des infusoires ; mais!; ayant une bouche distinete, jé crois qu’il convient de’les' rap- porter à la classeides. polypes, dont'ils formérontle pre mier ordre. Cette opération ne change queila ligne de dé:! (SPOLYPES CILIÉS, | 15 marcation classique , et n'intérvertit point le rang de ces animaux dans la série des rapports. ù Quoique très petits , gélatineux et transparens, ces ani- maux néanmoins offrent en eux le produit d'une animali- sation plus avancée que celle des infusoires appendiculés, et un nouvel état de choses qui les en distingue. En effet , outre leur analogie générale avec les infu= soires du second ordre, tous sont munis d’un organe di- gestif, au moins ébauché ; tous ont une bouche distincte, qui ne laisse aucune incertitude sur son usage; enfin, presque tous ont près de la bouche, ou à son orifice, soit des cils qui se meuvent en vibrations interrompues ; soit un ou deux organes ciliés, formés en cercle ou en portion de cercle, qu'ils font rentrer ou saillir comme spontanément, et tourner avec ue grande vitesse. De part et d'autre, les mouvemens de ces organes agi« tent l’eau ou la font tourbillonner, et pressent son entrée dans la bouche. Voilà denc déjà l'établissement d'organes particuliers qui exécutent une fonction utile à la diges- tion; puisque, par le moyen de ces cils mouvans, ces ammaux excitent dans l’eau un tourbillonnement ou une agitation qui attire dans leur bouche les corpuscules ou les animalcules dont ils se nourrissent. Ainsi, la nature n’ayant encore pu denner à ces po- lypes les moyens de saisir leur proie, elle les a munis de ceux qui peuvent l’attirer et l'amener dans leur organe digestif ; et voilà une première action particulière dont aucun infusoire n'offre d’exemple. | Parmi les polypes ciliés, les premiers genres compren- nent des animaux vagabonds, non fixés , et qui ne diffé- rent des infusoires appendiculés , que parce que leur bouche est distincte. Mais les autres cilifères, tels que les vorticelles, ete. sont encore plus avancés en animalisation ; car, outre qu'ils sont plus gros, puisqu'en général on les aperçoit à lavue simple, la plupart sont fixés, soit spontanément, 16 “HISTOIRE DES POLYPES. soit constamment, et die un grand nombre, ils sont ra- mifiés comme des plantes, formant dejà des animaux composés. Îls se lient évidemment, par ce fait remarquable à divers polypes nus, et aux po/ypes à polypier, sa éme sinombreux dans la nature. Les polypes ciliés font donc réellement le passage entre les infusoires et les polypes à rayons : ils tiennent aux premiers par les rapports des furculaires, des tricocerques et des ratules, avec les furcocerques ei les cercaires; et ils se lient avec les seconds, par les rapports que les vorti- celles et les tubicolaires ont, d'une part avec les Aydres, et de l’autre avec les cristatelles, les plumatelles, etc. Malgré ces considérations, les polypes cilies sont émi- nmemment distingués des imfusoires : 1° par leur bouche distincte et terminale ; 8e par les cils mouvans , ou les or- ganes ciliés et rotatoires qui accompagnent cette boucle; 3° par l’analogie de leur forme générale, malgré la diver- sité de celles de leurs races ; 4° enfin, parce qu'ils sont les premiers qui offrent parmi eux des animaux véritable- ment composés, tels que la plupart des vorticelles. Réunis aux polypes par les rapports les plus prochains et par le caractère de la classe, iles polypes ciliés forment un ordre particulier très distinct, puisqu'ils sont les seuls polypes qui n’aient point autour de la bouche des tenta- cules disposées en rayons et propres à saisir la proie. Ces pelypes se multiplient, pendant les temps de cha- leur, par des scissions naturelles de leur corps, et aussi par des gemmes qui souvent restent adhérens et rami- Sent l'animal. Mais, lorsque les temps froids arrivent, ils produisent des gemmes ou bourgeons oviformes qui se détachent,:se conservent dans l'eau pendant l'hiver ; et qui; au printemps , donnent naissance à de nouvelles igé- nérationss ce qui prouve que la geñmation n ‘est que le système de scission modifié. ré tue : Les polypes ciliés vivent, les uns dans les eaux douces eb,stagnantes, et c’est le plus grand nombre; les autres = POLYPES CILIÉS. 17 habitent dans les eaux marines qui sont mélangées avec de l'eau douce. On a observé et bien constaté que des polypes de cet ordre, étant desséchés promptement, et couséquemment sans vie active, pouvaient être conservés pendant long- temps dans cet état de dessiccation, et néanmoins qu'ils reprenaient ensuite les mouvemens de la vie, lorsqu'on les remettait dans l'eau. Le rotifère de Spallanzani, qui est une furculaire (fur- cularia rediviva, N.), est célèbre par la propriété qu’il a fait voir le premier, de pouvoir rester desséché et sans mouvement pendant des années entières, et de reprendre la vie aussitôt quil est de nouveau humecte. | Il est probable que les autres urcéolaires, les autres ratifères, et même tous les infusoires, jouissent de cette mêine faculté. | Quoique l’on connaisse déjà un assez grand nombre de polypes cilies, on n’a encore étabhi parmi eux qu’un petit nombre de genres. Je crois cependant devoir partager cet ordre en 2 sections, qui comprennent 8 genres ; et je pense que des observations ultérieures feront sentir la nécessité d'y en ajouter encore quelques autres. DIVISION DES POLYPES CILIÉS. Fe Secriox. Les Vibratiles. . Des cils près de la bouche, qui se meuvent en vibrations interrompues. Ratule. Tricocerque. Vaginicole. Il° Secriox. Les Rotifères. + Un ou deux organes ciliés et rotatoires à l’orifice de la bouche. Folliculine, Brachion, TOME Il, 2 18 HISTOIRE DES POLYPES. Fa Furculaire. Urcéolaire. Vortucelle. Tubicolaire. | ps. [ La classe des polypes ciliés de Lamarck renferme quelques espèces qui établissent le passage entre les in- fusoires polygastriques et les flustres; plusieurs de ses vorticelles sont dans ce cas; mais la grande majorité des animalcules dont se compose cette division constituent un groupe naturel qui conduit vers la grande série des animaux articulés, et correspond à-peu-près à la classe des PHYTOZOAIRES ROTATEURS de M. Ehrenberg. Les recher- ches récentes de cet habile observateurnous ontapprisque la structure de.ces petits êtres est bien plus compliquée qu'on ne le pensait. Il a constaté qu'ils sont pourvus d’un canal intestinal droit et terminé par deux orifices distincts; la partie antérieure de ce tube est ordinairement simple, et constitue un pharynx plus où moins globuleux, armé de mâchoires latérales; souvent on distingue aussi un estomac, et quelquefois une sorte de cloaquüu.r ès de la bouche se trouvent des organes ciliés particuliers, dont la disposition varie, et dont lé mouvemens sont rotatoires. Ce savant a découvert aussi chez plusieurs d’entre eux, un vaisseau dorsal donnant naissance à des branches la- térales, des points oculiformes colorés par un pigment rouge, des organes qui paraissent être des ganglions ner- veux, aiusi qu'un appareil de la génération d’une struc- ture très compliquée; enfin ces animalcules ne sont.pas fissipares comme les polygastriques, mais se reproduisent par des œufs. - M. Ehrenberg divise cette classe, comme celle des phy- tozoaires polygagtriques, en deux séries parallèles, suivant que le corps est nu, ou renfermé dans une espèce de co- que en gaîne (Lorica), et il établit dans chacun de ces. or- dres quatre sections fondées sur la disposition des cils qui entourent la bouche. Pour donner une idée com- Li : POLYPES CILIÉS. 19 plète de l’ensemble de cette classification, nous repro- duirons ici le tableau synoptique que l'auteur en a donné; mais, dans un manuel du genre de celui-ci, nous ne pou- ‘vons exposer, toutes les observations intéressantes que ce savant a faites sur les petits êtres qui nous occupent, et nous nous bornerons à renvoyer, pour plus de détails, aux mémoires qu'il a publiés dans le recueil de l'académie de Berlin, et qui ont été traduits en français dans nos annales des sciences naturelles (2° série, tomes E et If). PHYTOZOAIRES ROTATEURS (P. rotatoria). # ; : r' 1°" ordre. RorTaTeuRs Nus, 2° ordre. RoTATEURS cut- Nuda. RASSÉs. Loricata. | r à 1° section. Monorroowss. Âonotrocha. Couronne de cils simple et entière, point variable. Moxorroques nus. Vuda MonoTRoQUEs GUIRASSÉS. monotrocha. Loricata monotrochu. 17° FAMILLE. ICATHYDYNA, 17€ FAMILLZ. OECISTINA. A. Pcint d’'yeux. À. Enveloppe de chaque individu sé- a. Corps glabre, parée (urcéolée). Deux yeux fron- a* Queue non bifurquée, tron- taux transitoires. quée et flexible. G. Œcistes. G. Ptygura. B, Une enveloppe commune pour a** Queue bifurquée et très plusieurs individus; deux yeux courte, persistans, placés sur l’occiput. G. Ichthydium. | G. Conochilus. aa, Face dorsale du corps garnie de soies. G. Chætonotus. B. Deux yeux (queue non bifur- | quée). G. Glenophore. # 2% 20 He »DES POLYPES, 2 section. ScHizoTROQUEs. Schizotrocha. - Couronne de cils shnple, divisée par lambeaux d’une manière variable.’ SCHIZOTROQUES NUs. /Vuda SCHIZOTROQUES CUIRASSÉS. schizotrocha. Loricata schizotrocha. * AGE FAMILÈE, MEGALOTROCHA, “re FAMILLE. FLOSCULARIA, À, Un œil unique (queue simple). A. Point d'yeux (enveloppe du corps G. Microcodon. gélatineuse). x a. Organe rotateur bilobé ou qua- drilobé. / _ G. Lacinularia. aa. Organe rotateur multifide. aa* Organe rotateur à 5 divi- sions; mandibules dentées. G. Stephanoceros. aa** Organe rotateur à 6 ou à 8 divisions; mandibules non dentées. G. Floscularia. . A : , % Fe B. Deux yeux qui s'effacent awecl'âäge B. Deux yeux, s'effaçant avec l'âge G. Megalotracha. (enveloppe du corps membra- neusg et granuleuse; organe rotateur bilobé ou quadrilobé). G. Melicerta. 3° section. Porvrroques. Polytrocha. Plusieurs petites couronnes de cils, Poryrroques nus. Vuda PoLYTROQUES CUIRASSÉS, Polyirocha. Loricata Polytrocha. 1"€ FAMILLE. HYDATINA. 1° FAMILLE, EUCHLANIDOTA. A. Point deux. A. Point d'yeux, . æ«. Mandibules dentées. a. Cuirasse déprimée (queue bifur- G. Hydatina. quée). | aa. Mandibules non dentées. G. Lepadella. aa* Bouche droite terminale. aa, Cuirasse comprimée, | G. Enteroplea. aa* Queue simple. ca** Bouche oblique, inférieure. G. Monura, G. Plurotrocha. aa** Queue bifurquée. B. Un œil unique. G Colurus. b. OEil frontal, queue bifurquée. B. Un seul œil, G. Furcularia. ‘b, Cuirasse déprimée, POLYPES CILIÉS. dT bb. OEil dorsal. bb" Queue simple, garnie desoies. G. Monocerca. bb** Queue bifurquée. bb**f Cils frontaux similaires, G. Notommata. &b**tt Cils frontaux non simi- laires. Bb**ff Des cils avec desstyles. G. Syncheta. bte > Des cils et des crochets. | G. Scaridium. bbb. OEil placé sur l’occiput; point de queue ; des cils de chaque côté du menton. G. Polyarthra. C. Deux yeux. €. Yeux frontaux. c* Queue bifurquée. G. Diglena. c** Queue simple (front garni de deux cirrhes). G. Thri arthra. es, Yeux dorsaux. ce” Queue simple, " G. Rattulus. cc** Queue bifurquée. G. Distemma. D. Trois yeux. d. Un œil dorsal et deux frontaux. G. Eosphora. dd. Les trois yeux dorsaux. G. Norops. FE. Plusieurs yeux. 2, Yeux disposés en un cercle uni- que sur le cou, ' G. Cycloglena, ee, Yeux réunis en deux groupes cervicaux, G, Theorus, b* Mg simple, ÿ G. Monostyla. pe Queue bifurquée. G. Euehlanis. Bb. Cuirasse gonflée ou anguleuse, bb* Queue soyeuse et simple, G. Mastigocerce, bb** Queue bifurgéée < ou trifur- quée. Le Point de cornicule. G. Salpina. bb**ÿf Corniculée. G. Dinocharis. 4 * C. Deux yeux (frontaux). c, Tête nue. # G. Metopidia. ce. Tête encapuchonnée. ‘ G. Stephanops. D, Quatre Fou PT G. Squamelia 32 4° section. Zycorroques. Zycotrocha. LA HISTOIRE DES POLYPES. PL Deux petites couronnes de cils. ZYGOTROQUES Nus. /Vuda Zygotrocha. 1'°° FAMILLE. PHILODINÆA, À. Point d'yeux. ZYGOTROQUES CUIRASSÉS. Loricata Zygotrocha. 1re FAMILLE. BRACHION ÆA: À. Point d'yeux. a. Queue bifurquée et corniculée G. Noteus. (une trompe frontale). B. Un seul œil. G. Callidina. 3, Point de queue. ‘aa. Queue bifurquée; non cornicu- G. Anuræa. lée. bb. Queue bifurquée, flexible. aa” Roues céphaliques portéessur à G. Brachionusi des bras frontaux très longs (point de prolongement froutal en forme de trompe). G. Hydrias. aa** Roues céphaliques sessiles et latérales (point de prolonge- ment frontal). G. Typllina. G, Deux yeux (frontaux). G. Pterodina, . B. Deux yeux. &, Yeux frontaux. b* Queue bifurquée et portant deux paires de cornes {d’où il- résulte que la queue présente six pointes); un prolongemen t proboscidien frontal. G. Rotifer. b** Queue trifide et garnie d’une seule paire decornicules (ayant par conséquent 5 pointes); un proionseinent frontal. G. Actinurus. b** Queue bifurquée et sans cor- nicules (simplement fourchue); point de prolongement frontal G. Monolalis. bb. Yeux dorsaux. (Queue bifurquée et portant deux paires de eornicules; un prolongement frontal.) G. Philodina. RATULE. 23 Première Section. ————— Des cis pres de la bouche, qui se meuvent en vibrations interrompues. LES VIBRATILES. - Les petits animaux qui composent cette section, sont les plus imparfaits de tous les polypes, ceux qui avOISsI— nent le plus les infusoires appendiculés, et qui s'en dis- tinguent le moins par leur forme générale, maïs que leur bouche reconnue autorise à en séparer. Ces animalcules, gélatineux et transparens, sont tous hbres, et ont le corps allongé. Aucun d'eux n'offre à l'orifice de la bouche des organes rotatoires, comme ceux de la 2e section, mais seulement des cils qui se meuvent en vibrations interrompues, et qui agitent l'eau. Je les ai partagés en 3 genres, qui sont les suivans. RATULE, (Rattulus.) Corps très petit, oblong, tronqué ou obtus antérieu- rement; bouche distincte ; queue très simple. Corpus minimum, oblongum, antice obtusum vel trunca- tum; os distinctum; cauda simplicissima. [ Les caractères assignés au genre Ratule par M. Eh- renberg sont Îles suivans : Phytozoaires rotateurs nus, polytroques, ayant deux yeux placés sur le dos, et une queue simple, terminée par une petite ventouse. E.] OBSERVATIONS. — Je n’tablis ce genre, sur deux espèces déià déterminées, que parce qu'il doit être préparé pour recevoir, soit de nouvelles espèces encore inconnues, soit certaines Cer- caires en qui des chservations ultérieures feraient convaître positivement une bouche. 24 HISTOIRE DES POLYPES. ESPÈCES. 1. Ratule cariné. Rattulus carinatus.. R. oblongus, carinatus, anticè crinitus ; caudé setiformi longissimé. 4 Tsichoda rattus. Mull. inf, t. 29. f, b—"7. Encyel. pl. 15. f. 15-19. * Monocerca raitus. Ehrenberg, Mémoire sur les infusoires, inséré dans le recueil des Mem. de Berlin, 1831, p. 130; ejusdem Sÿmb. phys. phytoz. tab. 11, fig. 16. (1) H. dans l’eau des fossés. 2. Ratule clou. Rattulus clavus. : R. anticè rotundatus, crinitus, posticè acuminato-caudatus Trichoda clavus. Mull. inf. t. 29. f. 16—18. Encyel. pl. 155 f. 23. * Rattulus cercarioïdes. Bory. Encyclop. Zoophytes. p. 667. H. dans les marécages. Dans cet animalcule, l’existence de la bouche n’est encore que supposée, TRICOCERQUE. (Trichocerca.) Corps très peüt, ovale ou oblong, tronqué antériey- rement; bouche rétractile, subciliée; queue fourchue, quelquefois articulée. Corpus minimum, oblongum, antice truncatum; os re- tractile, subciliatum; cauda furcata, interdum articulata. OBSERVATIONS. — Les tricocerques ressemblent aux furcocer- ques par la queue dont leur corps est terminé; mais leur bouche. est manifeste, et leur cavité alimentaire paraît ébauchée. Aïnsi, j'ai du les séparer des crfusoires, et les réunir aux polypes ci- liés. Ils se rapprochent en effet beaucoup des rotifères, puis- qu'ils ont avec les furculaires des rapports très marqués; ce (1) Dans la méthode de M. Ehrenberg, le genre MONOGERCA, se compose des Phytozoaires rotateurs qui ont à l’extrémité an- térieure du corps plusieurs petits organes ciliés, rotateurs, qui ne sont pas enveloppés dans une gaîne, qui ont sur le dos un point oculiforme et dont la queue est longue, sétacée et indivise. On ne connaît pas bien l’organisation de la Ratule clou, mais d’après sa forme générale, il est probable qu’elle ne devra pas être placée dans Ja même division générique que la Ratule carinée. E. TRICOCERQUE. 25 sont donc, avec les ratules, les plus imparfaits des polypes ciliés. [Les tricocerques de Lamarck présentent tous le mode d'orga - nisation caractéristique de la division des Rotateurs polytroques de M: Ehrenberg, mais diffèrent beaucoup entre eux; les uns sont cuirassés, les autres nus, et tes recherches de ce natura- liste ainsi que ceiles de MM. Bory Saint-Vincent et Morren,les ont fait diviser en plusieurs genres. M. Bory ne conserve le nom de Tricocerques, qu’aux espèces dont le corps est renfermé dans un fourreau très musculeux, et dont la queue est articulée et mu- nie de cinq appendices, savoir, deux latéraux et un terminal. E.] Les animalcules dont il s’agit vivent dans l’eau des marais. On n’en connait qu’un petit nombre d’espèces. ESPÈCES. * Queue non articulee. À Tricocerque vermiculaire. Trichocerca vermicularis. T. cylindrica, annulata ; proboscide exsertili ; caudd spina duplici. Cercaria vermicularis. Mull, inf. t. 20. f. 18—20. Encyclop. pl. 9. Î. 30— 32. / * Leiodine vermicularis. Bory. op: cit. p.484. (r) * Dekiria vermicularis. Morren. Annales des se. nat. t. 21. p. 14r. pl. 3. fig. 6. H. dans les ruisseaux où croit la lenticule. Point de cils apparens à la bouche. | | 2. Tricocerque porte-pince. Trichocerca forcipata. T, cylindrica, rugosa ; proboscide Jorcipata exsertili ; caudä bicu-. spidatä L (zx) Le genre reropiwa fondé par M. Bory Saint-Vincent pour recevoir des tricocerques et des furcocerques dont le corps est renfermé dans nne gaine musculeuse, la bouche dépourvue de cilset la queue bifide, a été réformé par M. Morren, mais nécessite- raitencore une nouvelle révision, car la structure des espèces que l’on y range n’est pas suffisamment connue pour que l’on puisse déterminer les rapports naturels de ces petits êtres. Le genre nz- xiniA de M. Morren diffère principalement de ses Leiodina par l'existence de cils vibratils bien distincts autour de l’ouverture orale. On y remarque aussi une espècé de trompe protractile armée de deux pinces mobiles. a6 HISTOIRE DES POLYPES. Cercaria forcipata. Mull. inf. t. 20. f, 21—23. Encycl. pl. LOL 33 —35. * Leiodina forcipata. Bory. ot: cit. p. 484. * Dekinia un Morren. Annales des se. natur.t. a1. p. 136. pl. 3. fig. 3 * Distemma fé cipata. Ehrenb. 2° mém. p. 139.(1) H. dans l’eau des marais. * Queue longue, art 'culce. 3. Tricocerque longue-queue. Trichocerca long CHA JT. cylindrica, anticè truncata et crinita; caudd long: oû biar ticulatà, biseta. Trichoda longicauda. Mull. inf. t. 31. f. S—ro. Encyclop. pl. 16. f, g—rtr. * Furcularia longicauda. Bory. Op. cil. p. 427. * Scaridium longicaude. Ehrenb. 2*mém. sur les infusoires, p. 136. (2) H. dans les marais. 4. Tricocerque gobelet. Trichocerca pocillium. T. oblonga, aniicè truncata, crinita ; caud& quinque articulatä, biseta. Trichoda pocillum. Mull. inf. t. 29. f. 9—12. Encyclop. pl. 15. f, 19—922. * Dinocharis pocillum. Ehrenb. 2° mém. p. 135. (3) H, dans les marais. « VAGINICOLE. (Vaginicola.) os, cilé antérieure- ment, muni d'une queue, et renfermé daus un fourreau transparent, non fixe. Corps très petit, ovale ou oblons (1) M. Ehrenberg donne le nom de nisremma aux Rotateurs nolytroques nus qui sont pourvus de deux points oculiformes dorsaux et d'une queue bifurquée. {a) Le genre scarinium de M. Ehrenberg diffère du précédent par l’existence d’un seul œil dorsal; le front est garni de cals.et. de deux crochets qui tiennent lieu de lèvre supérieure. (3) Les nixocmaris ont comme les précédens plusieurs peli- tes couronnes de cils, un seul œil, et la queue bifurquée ou tri- furquée, mais leur corps, au lieu d'être nu, est renfermé dans une enveloppe renflée, flexible sur les bords. VAGINICOLE. 27 Corpus minimum, ovatum vel oblongum, anticè cilia- tum, postice caudatum , folliculo hyalino inclusum. OBSERVATIONS. — Bruguière avait déjà pensé que les animal- cules dont 1l s’agit ici, et que A/uller a placés parmi ses trico- des, devaient foriner un g£en'e particulier. Effectivement, dans la supposition que ces animaïcules soient des infusoires, ils sont néanmoins très aistingués des autres et surtout des tricodes par le fourreau mince et transparent qui les enveloppe; mais il pa- raît qu’ils ont réellement une bouche, et même elle n’est point . douteuse dans la première espèce. Les vagsinicoles forment une transition des UT aux rO= tifères, par les folliculines. | [ Les vaginicoles sont loin d’avoir une organisation analogue à ä celle de la plupart des autres animalcules rangés par Lamarck dans sa division des vibratiles; ils appartiennent à la classe des poiygastriques (V. t 1, p. 365), et sont pourvus d’un intestin recourbé, entouré de vésicules stomaca'es, et se terminent par une bouche et un anus distincts, mais contigus. M. Ehrenberg ne range dans ce genre que les espèces dont la gaine est mem- braneuse et dont le corps n’est pas pédicellé. E.| ESPÈCES. 1. Vaginicole locataire. Vaginicola inquilina. F. folliculo cylindrico hyalino; pedicello intra foiliculum retortili. Trichoda inquilina. Mull. zool. dan. +. x. t. 9, f. 2. Eucyclop. pl. 16, f, 14— 17. * Bory. Encyelop. Zooph. p. 568. H. daus l’eau de mer. / 2, Vaginicole propriétaire. Faginicola ingenita. F. folliculo depresso, basi latiore ; animalculo, subinfundibuliformi, poslice in caudam non exsertam atlenuato, Trichoda ingenita. Mull. inf, t. 31. f, 13—15, Encyclop. pl. 16, FPS 20. * Bory. Op. cit. p. 568. H. dans l’eau de mer. 2: Vaginicole : inné, Va ginicola innala. F.. folliculo cylindrico; caudà extra folliculum exsertd. Trichoda innata. Mull. inf. t 31, f. 16—19. Encyclop. pl. 16, f. 21—24. H. dans Peau de la mer. 28 HISTOIRE DES POLYPES. ! Deuxième Section. Un ou plusieurs organes en forme de cercle, ciliés et rotatoires à l’entree de la bouche. LES ROTIFÈRES. En arrivant à cette deuxième section , les progrès dans l'animalisation sont si marqués, que tous les doutes sur le caractère classique cessent complètement à l'égard de ces animaux. Effectivement, tous les rotifères ont une bou- che éminemment distincte, quoique contractile; elle est même tellement ample, qu'il semble que la nature ait fait de grands efforts pour commencer l'organe digestif par cette ouverture essentielle à l'introduction d’alimens. Cette bouche n’est pont munie de cils simplement vi- bratiles, comme dans les polypes de la première section; mais elle offre à son orifice un organe en forme de roue, cilié et rotatoire, qui parait souvent double, qui présente quelquefois trois ou quatre portions de cerelé es qui tourne ou oscille avec une grande vitesse. C'est cet organe singulier qui caractérise les rotifères dont il est ques- tion.(1) (x) C’est une illusion d’optique cui donne à cet organe l’ap- parence d’une roue qui tourne; il n’exécute dans la réalité au- cun mouvement semblable, mais les cils vibratiles dont ses bords sont garnis, décrivent chacun, avec une rapidité extrême des cercles dans le même sens ; lorsque ces petits appendices sont posés sur une longue ligne droite comine sur les tentacules des flustres, ils produisent alors l'effet d’une rangée de perles qui roulerait de la base de l'organe vers son extrémité, et lors- qu'ils forment un cercle, ils ressemblent à une roue qui tourne. Quelques naturalistes ont pensé que les mouvemens vibratoires que l’on aperc coit si souvent à la surface de divers animalcu- les aquatiques, ne dépendent d'aucun appendice filiforme, ROTIFÈRES. -29 En effet, beaucoup de rotifères semblent avoir à l’en- trée de leur bouche une paire de roues dentées qu'ils font tourner rapidement ; mais en observant plus attenti- vement, on s'aperçoit, selon les observations de M. Du. trochet, que ce que l’on prenait pour deux roues, n'est réellement qu'un seul organe plié de manière à présenter la figure du chiffre 8 aimsi renversé co. Quelquefois, ou selon les espèces, la roue totale se plie en trois au quatre roues partielles. Il y a donc lieu de croire que dens tous les rotifères, il n'y à qu’un seul organe rotatoire. Cette roue elle-même n'est quun cordon circulaire qui, par des zigzags fréquens forme une multitude d'an- gles saïllans et aigus, qui imitent des dents ciliformes. Un axe très fin, ramifié supérieurement en autant de branches que la roue peut présenter de lobes, soutient cette roue et lui communique ses mouvemens. L'organe très contractile rentre au fond de la bouche, ou en sort comme au gré de l'animal. La bouche très ample de’ces polypes présente un pa- villon tantôt campanulé, tantôt infundibuliforme, qui est très contractile, mais qui ne participe nullement : aux mou- vemens de son organe rotatoire. { Aujourd hui que la structure intime de ces animaux est mieux connue, cette division ne peut guère être conser- vée, du moins avec les limites que notre auteur y assigne; car, ainsi que nous l'avons déjà dit, il faudra en retirer la plupart des vorticelles. RE FOZLLICULINE. (Foliiculiua.) Corps contractile, oblong, renfermé dans un fourreau mais tiennent seulement à des courans déterminés dans l’eau ambiante par les membranes vivantes; mais dans les cas dont nous vencns de parler, cette dernière opinion ne peut élre sou- tenue, car on voit souvent les cils en question droits et immo- biles, puis tout-à-coup se mettre en action et produire l’appa- rence singulière dont nous venons de parler. E. 30 HISTOIRE DES POLYPES. transparent. Bouche terminale, ample, munie d'organes ciliés et rotatoires. Corpus contractile, eblongum , folliculo pellucido nel sum. Os terminale, amplum , ciliis rotatoriis instructam. OBSERVATIONS. — Les folliculines sont aux urcéolaires ce que les vaginicoles sont aux tricocerques et aux tricodes : de part et d'autre, ce sont des animaleules renfermés dans un fourreau transparent, et qui rarement sont fixés sur des corps étrangers; mais les folliculines sont des rotifères, tandis que fes vaginico- # x . . « . CRUE les, d'après ce qu’on en sait, paraissent à peine distinctes des g : \ infusoires. D'après ces considérations, l’on sent que les foZliculines doiï- vent venir immédiatement après les vaginicoles ; qu'elles doi- vent commencer les rotifères, et qu alles conduisent aux bra- chions qui eux-mêmes, se lient évidemment aux furculaires. ESPECES. Folliculine ampoule. Folliculina ampulla. F. fol'iculo ampullaceo, pellucido, capite bilobo. Vorticella ampulla. Maull. inf, t 4o. f, 4—7. Encyclop. pl. 25. f. 5—8. * Borÿ. Encyclop. Zooph. p. 417. H, dans l’eau de mer, 2. Folliculine engainée. Folliculina vaginata. F. folliculo subeylindrico, prælongo, hyalino ; animalculo brevi, eau- dato, anticè truncato. Vorticella vaginata. Mull. inf, t. 44. f. 12—13, Encyel, pl, a. 32 * Faginicola vorticella. Bory. Op. cit. p. 768. H, dans l’eau de mer. 3. Folliculine adhérente. Folliculina folliculata. F. folliculo cylindraceo hjalino adhærente ; animalculo close, Porticella folliculata. Brug. n° 33, Trourée attachée à la queue du eyclope pygmée. BRACHION. (Brachionus.) Corps hbre, contractile, presqueovale, couvert, au moins en partie, par une gaine transparente, raide, clypéacée ou ! BRACHION. 31 capsulaire, et muni antérieurement d'un ou deux organes ciliés et rotatoires. | Corpus liberum, contractile, subovatum, vaginä capsu- lari pellucidä rigidulâque vestitum, vel squamä clpei- formi partim obtectum ; organo le rotaiorio unico vel gemino ad orem. oservarioNs. — Si l’on ne s’est point fait illusion par des attributions arbitraires à l'égard des parties des brachions , l'or- ganisation de ces animaux serait beaucoup plus avancée en composition que ne l’est ceile des polypes et des vrais rotifères, Dans ce cas, l’on serait fondé à les regarder comme des crusta- cés microscopiques qui, sous certains rapports, avoisineralent les daphnies. Eu effet, on a attribué une tête aux brachions , et, à leur bou- che, mise mâchoires longitudinales, qui s'ouvrent et se ferment, quoiqu’à des intervalles peu réglés. On assure qu’ils sont ovipares; que leurs œufs, après que l’a- nimai les a évacués, restent suspenque entre la base du test ou de l'écaille qui les couvre, et l’origine de la queue, ce qui leur donne un nouveau rapport avec les crustacés. Ces considérations s’opposeraient donc à ce qu’on puisse re- garder les brachions comme des polypes, si elles étaient fondées; car, malgré leurs organes rotatoires, on ne pourrait considérer ces animaux comme étant du même ordre que les urcéolaires, les vorticelies, etc.; mais probablement ces mêmes considéra- tious ne portent que sur des illusions produites par la petitesse des parties, qui ne permet pas de les examiner suflisimment, et à-la-fois par l'opinion qui suppose inconsidérément que, dans les animaux, il n’y a point de limites essentielles à l’exis- tence des différens organes connus. li me paraît vraisemblable que si, malgré l’imperfection de l'organisation des polypes aies la nature a pu, dans les ani- maux de cet ordre, former la gaîne transparente des vaginicoles, et ensuite donner lieu à celle des folliculines, elle a pu aussi, sans avoir besoin d’une orgauisation beaucoup plns composée, former l’écaille transparente, soit capsulaire, soit clypéacée, des brachions. Pourquoi, d’ailleurs, trouve-t-on des rapports si remarquables entre les brachions munis d’une queue et les fur- culaires ? 32 HISTOIRE DES POLYPES, Quant à rs tête attribuée aux brachions, c’est à-peu-près la même chose que celle parlaient attribuée aux vers. D’ après ces exemples, on voit qu ‘on ne s’est nullément rendu compte de l’idée que l’on doit attacher à la partie d’un arimal qui mé- rite le nom de tête. , On sait que des mâchoires exigent l’existence d’un système musculaire pour pouvoir agir, et que ce système ne peut lui- méme exister sans les nerfs propres à mettre en action les mus- cles qui le composent. Que de conditions à remplir avant de pouvoir donner le nom de méchoires à des parties observées dans la bouche d’un animal! (1) Il en est de même des œufs : on sait en effet que chacun d'eux contient un embryon qui ne peut vivre ou recevoir la vie qu’a- prés avoir été fécondé, et qui exige conséquemment, dans les animaux qui produisent ces œufs, l'existence d’organes sexuels, soit réunis, soit séparés, pour que , par le concours de ces orga- nes, Sa fécondation puisse Ctre cpérée. Enfin, on sait que ce même embryon ne peut acquérir les développemens qui doivent (1) M. Ehrenberg a constaté l'existence de mâchoires chez tous les Rotateurs, à l'exception des genres Zchthydium , Chæ- tonotus , et Enteroplea. existe dans la disposition de ces organes deux modifications principales: tantôt les mâchoires ont la for- me d’une simple tige cornée, coudée, implantée dans l'une des masses musculaires du pharynx par sa base, et terminée par une ou plusieurs dents dirigées contre celles du côté opposé; d’autres fois chaque mâchoire, enclavée dans la masse muscu- laire, a la forme d’un étrier ou d’un arc tendu sur lequel les dents sont disposées comme le seraient des flèclres prêtes à par- tir. M M. Ehrenberg donne le nom de Gymnogomphia aux Rota- teurs qui présentent le premier de ces modes d'organisation, etles divise en Monogomphia (lorsqu'il n’y a pour Ra mâchoire qu’une seule dent), et en Polygomphia (lorsque ces orgaties sont terminés par plusieurs dents). Les rotateurs, qui sont pourvus des mâchoires compliquées et en grande partie cachées, dont nous avons parlé en second lieu, sont appelés Desmog colle et divisés en Zygogomphia ou rotateurs à deux dents, et en Zocho- gomphia où rotateurs à plusieurs dents. £ es brachions présentent ce dernier mode d'organisation. E. BRACHION. 33 le transformer en individu semblable à ceux de son espèce, sans sortir des enveloppes qui le retiennent; et qu’il ne peut en sortir et s'en débarrasser, qu'après les avoir déchirées et rom- pues. Que de conditions encore à remplir avant de pouvoir donner le nom d’æufs à des corpuscules reproductifs obser- vés (2)! Probablement cn ne s’est nullement occupé de ces con- sidérations , lorsque, dans des animaux très imparfaits, l’on a déterminé , d’après de simples apparences, les fonctions de par- ties dort on ignorait la nature. Les botanistes ont fait, à l'égard des plantes cryptogames, ce que les zoologistes ont fait à l'égard des infusoires et des polypes. | Si les brachions appartiennent à l’ordre des polypes rotiféres , ce que ‘je présume fortement, ils n’ont point de tête, point de sens particuliers, point de mâchoires véritables, point de mus- cles, et ne se régénèfent point par des œufs, mais par des gemmes oviformes qui peuvent être amoncelés dans un lieu particulier, et même renfermés dans une bourse commune, comme on en voit dans les sertulaires, etc. Les brachions sont très variés dans leur forme; et ils la rendent souvent bizarre par les suites des contractions qu'ils font subir, comme à leur gré, à certaines parties de leurs corps. Quelques-uns sont dépourvus de queue, et paraissent devoir constituer un genre particulier; mais la plupart ont postérieu- rement une queue simple, ou qui est fourchue, comme dans les furculaires. La gaïne transparente et plus ou moins complète qui enve- loppe les Drachions, a été, à cause de sa raideur, comparée assez improprement à un test; et alors on a distingué ce test en univalve, bivalve et capsulaire, selon sa forme dans les espèces. Le test qu'on nomme urivalve, ne couvre que le dos de la- nimal, et n'offre qu’une seule pièce. Celui qu’on dit être brvalre, est composé de deux pièces jointes ensemble sur toute la lon- (1) Comme nous l'avons déjà dit, un grand nombre de ro- tateurs se reproduisent au moyen de véritables œufs, ainsi que s’en sont assurés MM. Ehrenberg, Wagner, etc. E. Tone II. 3 34 HISTOIRE DES. POLYPES. gueur du dos. Enfin, le test qu'on nomme capsulaire. est d'une seule pièce comme le test univalve; mais cette pièce enveloppe tout le. carps de l'animal à l'exception de sa partie antérieure où se trouve une ouverture pour le passage de l'organe ro- tatoire. | Les brachions vivent dans les eaux douces et dans l’eau de mer: une seul espèce (le Br. crochet) vit indifféremment dans l’eau salée.et dans celle des marais. [ Dans la méthode de M. Ehrenberg, la famille des BRAcæIO- NIENS.se compose de.tous les rotateurs cuirassés, pourvus de deux couronnes de cils vibratiles, et elle se divise en quatre genres, savoir : les Brachions, les Anures, les Notés et les Ptérodines, Le genre 8racæon renferme les espèces pourvues. d’un œil unique (rouge) et d’une queue bifurquée et flexible. Il en résuite que les espèces rangéeshar Lamarck dans les deux premières sections de son genre Brachion s’en trouvent aujourd’hui exclues , et que même la plupart de celles citées par cet auteur dans sa troisième division, se trouvent réparties dans d’autres. groupes génériques. Les brathions proprement dits, ont le test déprimé et enveloppant la partie moyenne du corps sans engainer ni la tête ni la queue; leur front est:garni de trois lobes bérdés de styles immobiles qu’au premier abord on pour- rait prendre pour des divisions des organes rotateurs; leur bou- che est armée de deux mâchoires terminées par plusieurs dents libres; le pharynx est gros et suivi d’un. court œsophage qui s'ouvre dans un estomac très long; à cette dernière: cavité suc- cède un gros intestin qui est dilaté en forme de vessie.ou. de cloaque, et qui s'ouvre sur la ligne médiane du corps, au-dessus de la racine de la, queue; de chaque côté de l'estomac on re- marque, deux organes pédiculés et d'apparence glandulaire; en fin on distingue aussi à travers les tégumens l'appareil de la gé- nération dont la structure est assez compliquée, des fibres mus- culaires, etc. M. Ehrenbersg a figuré avec soin toutes ces parties chezde.Bra- chions urceolaris(V. son troisième Mém. sur lesinfusoires, pl. 1x, fig. 2. et Annales desscien. nat. 2°série zool. t. 3. pl. 13. fig. 6.) E. BRACHION: 35 ‘ESPÈCES. $. Point de queue. 1, Brachion strie. Brachionus striatus. L. univalis, testa ovala, striata, ae sesdentates basi integra | ecaudata. Mull. inf. t, 47. f.1—5. Pr pl 27. f 13. * Anourella lyra. Bory. Encyclop. zooph: p. 540. *Anuræa striata. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 144. (1) *Brachionus striatus. Blainville. Manuel Pal pl. o. fig. 3. H. dans l’eau de mer. 2. Brachion écaille. Brachionus squamula. B. univalvis, testa orbicxlari, apice truncata quadridentata, basi in tegra ecaudata. Muil. inf. t. 47. f. 4—7. Encycl. pl. 27. f. gg} * Anourelle luth. Bory. Op: cit. p. 540. * Anuræa squamula. Ehrenb. loc, cit. H. dans l’eau des-marais. 1 3. Brachion bèche. Brachionus bipalium. B. univalvis, testa oblonga inflexa, apice pe diaieniher basi integra chéblèag Mull. inf. t. 48. f. 3—5. Encycl. pl. 27. f: 10—12.. * Anourella pandurina. Bory. Op. cit. p. 540. 2 H. dans l’eau de mer. 4. Brachion pèle. Brachionus pala. B, univalvis, testa oblohad infernè excavata Rate basi in. tegra ecaudata. Mull. inf. t. 48. f. 1—2. Encycl. pl. 27. f. 8—0. (5) ) M. Bory Saint-Vincent a donné le nom d'Anourella aux animaux microscopiques dont le corps est protégé par umvéri: table test capsulaife dénté en avant, dépourvus dé queue ou d’appendice postérieur et munis antérieurement d’un à trois fais- céaux de’cils vibratiles. Dans la méthode dé M. Ehrenberg, le genre Anuræa comprendiles rotateurs cuirassés, pourvus de déux couronnes de cils, d’un seul œil et dépourvus de queue; c’est ce dernier caractèré qui les distingue des brachions ; la disposition du front et des mâchoires est la même que chez ces derniers. E, 3, 36 HISTOIRE. DES POLYPES. * Anourella cithara. Bory- Op: cit. p. FRe., H. dans l’eau des marais. 5. Brachion carré. Brachionus quadratus. B. capsularis, testa quadrangula, apice bidentata, basi bicorni, eaw da nulla. Mull. inf. t. 49. f. 12—13. Encycl. pl. 28. f. 17—18. *Keratella quadrata. Bory. Op. cit. p. 469. (t) H. dans l’eau des marais. 6. | Queue simple et nue. 6. Brachion cornet. Brachionus passus. B. capsularis, testa cylindracea ; frontis cirris binis pendulis, setäque caudali unica. Mull, inf, 49. f, 14—16. Encycl. pl. 28. f. 14—16. (* N’appartient certainement pas à cette division.) H. dans les bourbiers les plus sales. 7. Brachion gibecière. PBrachionus impressus. .B. capsularis, testa quadrangula, apice integra, basi obtus emargi- nata, cauda flexuosa. Mull. inf, t. 5o. f. 12—14. Encycl. pl. 28. f. 19—21. *Siliquella bursa patoris. Bory. Op. cit. p. 684. (2) H. dans les eaux stagnantes. 8. Brachion patène. Brahionus patina. B. univalyis ; testa orbiculari integrä; cauda mutica. Mull. inf. t. 48. f. 6—10. Encycl. pl. 27. f. 13—19. *Proboskidia patina. Bory. Op. cit. p. 657. (1), C’est seulement d’après la forme du test, dont l'extrémité postépieure est armée d’appendices prolongés el COrnes Op- posées, que M. Borv caractérise son genre KERATELLA. E. (2) Le genre siriQuezra, de M. Bory Saint-Vincent, a pour. caractères : corps muni antérieurement de deux couronnes; de cils vibratiles, garni d’un test capsulaire, urcéolé muliqués avte- rieurement, arrondi et sub-bilobé postérieurement.oùiléstper- foré pour donner passage à une queue subulée et parhsisemnt simple. | es sh 10 RRNt 118 BRAGHION. 10 1° 111 37 * Pterodina patina. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 149. (1) H. dans les eaux stagnantes. 9. Brachion bouclier. Brachionus noie B. univalvis, testa z oblonga, apice emarginala, basi integra, cauda mutica. Mull. inf. t. 48. f. pass! Encycl. pl. 27. f. Dr * Testudinella clypeata. Bory. Op. cit. p. 738. *Pterodina clypeata. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 147. H. dans l’eau de mer. SSS. Queue terminée par deux pointes ou deux soies. 10. Brachion lamellé. Brachionus lamellaris. B. univalvis ; testa productä, apice integrd, basi tricorni; cauda bipil. Mull. inf. t, 47.f. 8—11. Encycl. pl. 29. f. 22—25. “Lepadella lamellaris. Mory. Op. cit. p. 484. *Stephanops lamellaris. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 137. (2) H. dans l’eau des marais. 11. Brachion patelle. Brachionds patella. B. univalpis; testa ovata, apice bidentata, basi emarginata, cauda bisela. Mull. inf. t, 48. . 15—10. Encycl. pl. 27. Ê. 26—30, * Lepadelia patella. Bory. Op. cit. p. 38 et 485. *Brachionus patella. Blainv. op. cit. p. 164. pl. 9. fig. 5 H. dans l’eau des marais. (x) Le genre PrErODINA, de M. Ehrenberg, se compose des Brachionides pourvus de deux yeux frontaux; le test de ces animalcules est déprimé et flexible sur les bords, la queue pré- sente à Son extrémité une fossette en forme de ventouse; enfin les mâchoire sont armées de deux dents enclavées, FT on qui se rencontre’chez les rotifères, etc., mais qui n’existe chez aucun autre rotateur à deux roues dont le corps est cuirassé. E. (2) Legéñresrsrmanors, E Ehrenb., diffère considérablement des précédens, ainsi que des biachtoé proprement dits; car ici, les cils vibratiles, au lieu de former deux couronnes distinctes, - sont divisés en plusieurs groupes, disposition qui est caracté- ristique de la section des Polytroques. Il existe dans ce genre deux yeux frontaux, et la tête est encapuchonnée. E. 38 HISTOIRE DES (POLYPES. 12. Brachion bractée. Brachionusbractea. B. univalvis; testä suborbiculari, us lunat, basi integré ; cauda spinà duplici. rod, @ Mull. inf. t. 40. f. 6—7. Encycl. pl. 27. f. dr ne. *Squamella limulina. Bory. Op. cit. p. 697. *Squamella bractea. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. P: Eur {: 1) *Brachionus bractea. Blainv. op. cit. gl. 9. fige. born HE # 13. Brachion sit Dire pe 1 01 PÈ La LA B. univalvis; testa oblonga, apice crenulata, basi FRET ; saudà longé bicuspi. Mall. inf. t..5o. f. 1—8. Encycl. pl. 27. £ 3340, laut * Tricalama plicatilis, Bory. Op. cit. p. 536. *Brachionus plicatilis. Blainv. op. cit. p. 164. pl. 9. fs. a. H. dans l’eau de mer. Lg 14. Brachion ovale. Brachionus ovalis. | B, bivalois ; testa depressa, apice emarginate, basi à incisa ; cauda cirro duplici. Mall. inf. t. 40. f. 1—3. Encycl. pe 28. f: 1 —3. *Mytilina lepidura. Bory. Op. cit. P- 539 et 56. *Lepadella ovalis. Ehrenb. 1°* mém. (Acad. de Berlin, 1830). pl. 7. fig. 4. (2) , H. parmi les conferves des marais. (x) Dans la méthode de M. Ehrenberg, le genre SQUAMELLA, établi par M. Bory Saint-Vincent, prend place à côté des Ste- phanops et se compose des rotateurs cuirassés se «25 ayant quatre yeux frontaux. at re teto 456 (2) M. Bory Saint-Vincent a désné vi. A de LEPADELLE AUX microscopiques dont le corps, pourvu de cils vibratiles, disposés en faisceaux et de deux roues distinctes, est protégé, par un test en forme de carapace subovalaire et dentée-ou. échancrée, en avant ou en arrière, enfin dont la queue est bifide; mais ce, naturaliste a lui-même reconnu! queice groupe. étaitun. peu ar- tificiel, et M. Ebrenberg, en l’adoptant,en.a.modifié les carac- tères. Dan sa méthode les Lepadelles sont:des rotateurs cuiras- sés polytroques, dépourvus d'yeux, dont la cuirasse, est. déprimée et la queue bifurquée. La bouche. de ces animalcules est armée de, deux mâchoires terminées chacune .par,,une. seule,dent}, BRAGHION. 39 15. Brachion tricorne. Brachionus tripos. B. bivalvis ; testa penren, apice mutica, basi HE cauda spind duplici. Mull.ünf. t. 49. f. 4—5. Encycl. pl. 28. f. 4—5. *Mytilina lymnadia. Bory. Op. cit.:p. 539 et 561. H. dans l’eau des marais. | 16. Brachion denté. Brachionus dentatus. B. bivalvis ; testa arcuata, apice et basi utrinque dentata ; cauda spinä duplici. Mull. inf. t. 49. f. ro—711. Encycl. pl. 28. f. 6—5, *Mrytilina cytherea. Borÿ. Op. cit. p. 539 et 56. H. dans les eaux stagnantes, les mares, 17. Brachion armé. Brachionus mucronutus. B. bivalvis ; testa subquadrata, apice et basi utrinque mucronata, cauda spin duplici. Mull. inf. t. 49. f. 8—0. Encyci. pl. 28. f. 8—0. *Mytilina cypridina. Bory. Op. cit. p. 567. *Salpina mucronata. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 133. (1) H. dans les marais. _ EE hbre et allongée, disposition Li est rare chez les rotateurs cuiï- rassés. Les genres monocerca et courus, de M. Ehrenberg, se rap- prochent beauceup des Lepadelles ; ce sont aussi des rotateurs cuirassés polytroques dépourvus d’yeux; mais leur test, au lieu d'être déprimé de haut én bas, est comprimé latéralement, ce qui à fait croire, mais à tort, à Muller et à quelques autres na- turalistes, qu’il était réellement conformé comme une petite co- quille bivalve. Chez les Monocères la queue est simple, allongée et terminée par une fossette remplissant les fonctions de ven- touse, ainsi que nous layons déjà vu chez les Ptérodines, tan- dis que dans le genre Colurus la queue est bifurquée. E. (1) M: Bory Saint-Vincent a donné le nom de myTiLines à des microscopiques cuirassés dont les cils vibratiles, disposés en faisceaux, ne forment jamais deux couronnes distinctes, ét dont le test'est bivaltes: Le genre saLriNa, de M. Elrènberg, comprend les rotateurs cuirassés polytroques pourvus d’un seul œil, d’une cüirasse 40 HISTOIRE DES POLYPES. FURCULAIRE. (Furcularia.) Corps libre, contractile, oblong, muni d'une queue courte ou allongée, terminée par deux pointes ou par deux soies. Bouche pourvue d’un ou deux organes ciliés et rotatoires. | Corpus contractile, liberum, oblongum, posticé caudatum; caudä brevi vel elongatä, bicuspidatä aut diphyllé. Or- ganum unricum vel geminum, ciliatum et rotatorium ad orem. OBSERVATIONS. — Les furculaires rappellent, par leur forme et leur aspect, les furcocerques et les tricocerques , et ne tiennent aux vorticelles que par les organes ciliés et rotatoires dont leur bouche est munie. Il est donc convenable de ne point les con- fondre dans le même genre avec les vorticelles, celles-ci n’é- tant pas uniquement caractérisées par leurs organes rotatoires ; sans quoi les brachions devraient y étre pareillement réunis. Si l'on considère l'extrémité postérieure bicuspidée ou di- phylle des furculaires, on ne les confondra point non plus avec les urcéolaires, puisque ces dernières ont le corps simple posté- rieurement. Elles ont même, par leur queue, plus de rapports avec ceux des brachions qui en sont munis, que les urcéolaires et les vorticelles. [Cette division correspond à-peu-près à l’ordre des rotateurs nus de M. Ehrenberg, muis dans l’état actuel de 14 science ne peut plus être conservée; nous y trouverons en effet des animal- cules qui non-seulement appartiendront à des genres bien dis- tincts, mais qui devront même être rapportés à des familles différentes. , en ss quadrangulaire, d’une queue bifurquée et dépourvue de corni- cules. Le nombre des dents, dont les mâchoires de ces animal- cules sont armées, varie suivant les espèces, mais leur disposi- tion est du reste la même que chez les Brachions proprement dits, etc. attelo ds FURGULAIRE. 4x M. Ehrenberg réserve le nom de Furcularia pour les rota- teurs nus polytroques ayant un seul œil situé sur le front, et une queue bifurquée. E. ESPÈCES. 1. Furculaire larve. Furcularia larva. F. cylindrica, apertura lunata, spinis caudalibus binis. Forticella larva. Mull. inf. t. 40. f. 1-3. Encycl. pl. 21. f. g—11. * Bory. Op. cit. p. 425. * Cette espèce appartient probablement à la famille des Hydatines de M. Ehrenberg. H. dans l’eau de mer. 2. Furculaire capitée. Furcularia succolata. F. inversè conica, apertura lunata, trunco posticè bidentato, cauda elongata diphylla. * Bory. Op. cit. p. 426. Vorticella succolata. Mull. inf. t. 40. f. dr” Encyclop. pl. 21. f. 12—16, H. dans l’eau de mer. 3. Furculaire oriculée. Furcularia aurita . F. cylindrico-vertrosa ; apertura mutica, ciliis utrinque rotantibus, cauda articulata diphylla. Bory. Op. cit. p. 426. Vorticella aurita. Muil. inf. t. 41. f, 1—3. Encycl. pl. 21. f. 17. —19. Notommata aurita, Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 131. (1) H. dans les eaux stagnantes où croit la lenticule. (1) Le genre notTommara, de M. Ehrenberg, se compose des rotateurs nus ayant un seul œil situé sur le dos , la queue bifur- quée et les cils frontaux similaires. On doit à cet habile natura- liste des observations du plus haut intérêt sur le mode d’organi- sation de plusieurs espèces de ce genre. Leur corps, de forme ovalaire, se termine antérieurement par une couronne circulaire de cils vibratiles disposés ordinairement en huit groupes, et por- tés sur autant de petites masses arrondies, d'apparence muscu- laire; l'ouverture buccale, située vers le milieu de ce cercle, conduit à un pharynx gros et arrondi qui est armé de deux 42 HISTOÏRE ‘DES POLYPES. 4. Furculaire hérissée. Furcularia senta. F\ inversè conica; apertura spinosa integra; cauda brevi bicuspi. Vorticella senta. Mull. inf. t. 41. f. 8—14. Encycl. pl. 22.f 1%, *Hydatina senta. Ehrenb, 1°° Mém. pl. 8, Ana. des sc. nat. 2e série. mâchoires latérales, formées chacune d’une pièce cornée, coù- dée et terminée par un nombre variable de dents. Au pharynx succède un œsophage long et rétréci qui s’ouvre dans un esto- mac très large et garni latéralement d’appendices dont la dis- position varie suivant les espèces. Le canal digestif se rétrécit ensuite plus ou moins brusquement, et va se terminer au dehors au-dessus de l’origine de la queue. L'appareil de la génération est également assez compliqué, et présente à-peu-près la même disposition que dans le genre Hydatine, si ce n’est que l'ovaire ne porte pas deux cornes. On distingue aussi des vaisseaux trans- versaux, des faisceaux musculaires en assez grand nombre, et un appareil particulier qui paraît être composé d’espèces de branchies intérieures; enfin M. Ehrenberg a constaté aussi l'existence d’un système nerveux composé de plusieurs ganglions et de filets très déliés dont l’un va se terminer au poînt oculi- forme, de couleur rouge, qui se voit sur la partie antérieure de Ja face dorsale du corps. M. Ehrenberg a donné aussi d’excel- lentes figures de plusieurs espèces anne de ce Éenre, savoir : 1° Notommata centrura, Ehrenb. 3° Mém., pl. 9, fig. 1; et An- nales des sciences naturelles, 2e série zoologique, t. 3, pl. 13, fig. à. 2° Notommata colluris, Ehrenb., op. cit., pl. 9, fig. 2. 3° Notommata clavulata, SA op. cit., pl. 10, fig. 1. et ann. desscien. nat. t.3. pl. 13. fig. 3 et 4. Le genre syxcuæra, Ehrenb., a beaucoup d'analogie avec le genre Notommata ; il se compose aussi d'Hydatiniens ayant un œil dorsal médian et une queue bifurquée , maïs la disposition des appéndices est différente; il existe-des styles (espèces de soles très mobiles, mais ne pouvant exécuter des mouyemens rotatoires), aussi bien que des cils vibratiles au front, et les or _ ganes rotateurs ne: forment pas un cercle complet autour de la bouche. L’intestin est simple et les mâchoires nues. Exemple. Syrchœta pectinata, Ehrenb., 3° og eu 10: fig. 3. | E. _“FURCULAIRE, 43 Zool. t. az. pl. t. fig, 16—20 et Symb. Phys. pl. 6. fig: 1. (1) H. dans les eaux stagnantes où croît la lenticule. LA (x) Le genre myparina, de M. Ehrenberg, est très voisin du précédent, mais s’en distingue par l’absence du point oculiforme caractère qui existe aussi dans les genres Enteroplea et Pleu- rotrocha, mais chez ceux-ci les mandibules ne sont pas den- tées comme chez les Hydatines. C’est sur l’Aydatina senta que M. Ehrenbers a fait ses premières observations relatives à l’or- ganisation: intérieure des.-infusoires, et il a donné dans les Mé- moires de l’Académie de Berlin (1830), une anatomie complète de cet animalcule, travail qui a été pubié aussi, par traduction, dans les Annales des sciences naturelles, 2° série, t. 1. Le corps de l’Aydatina senta est formé par une membrane double et diaphane dont l’extérieure est nue, moile et simple, et dont l’intérieure donne attache à 4 paires de muscles qui se dirigent en rayonnant de la partie moyenne du dos et du ventre vers les deux extrémités du corps; à l’extrémité antérieure on voit aussiun ombre considérable (17) d'espèces de gaînes musculaires qui servent à mettre en mouvement les cils vibratiles placés en cercle autour de la bouche. On distingue aussi neufs lignes trans- versales qui semblent diviser le corps en autant d’anneaux, et qui; au premier abord, pourraient être pris pour des muscles, mais M. Ehrenberg a constaté que ce sont des vaisseaux qui communiquent avee un canal délié étendu le long de la ligne médiane du dos; il ajoute aussi que la circulation et les pulsa- tions d’un cœur, que Corti croyait avoir observé chez les roti- fères, n’ont rien de commun avec l'appareil vasculaire, etappar- tiennent au canal digestif; ils sont produits soit par le pharynx, soit par le canal conduisant de la bouche à cet organe. L’orifice, bucal se trouve à la partie antérieure du corps, au centre des or- ganes rotateurs, et dirigé un peu vers le ventre; il est armé de deux mâchoïres terminées par six dents nues. Le pharynx est: gros et globuleux, et se continue avec un œsophage court et étroit qui s’ouvre dans un estomac dilaté, lequel se rétrécit peu- à-peu, et se, termine! par un intestin s'ouvrant postérieurement dans une espèce de cloaque.dont lorifice extérieur se voit sur Je dos de l'animal a une distance assez considérable-deson;extré- 44 HISTOIRE DES POLYPES. 5. Furculaire frangée. Furcularia lacinulata. F. inversè conica; apertura quadrilobata; setis binis caudalibus. Porticella lacinulata. Mull. inf. t, 42. f. 1—5. Encycl. pl. 22. f. 8— 712. * Furcularia lobata. Bory. Op. cit. p- 425. * Notommata lacinulata, Ehrenb. Mém. de Berlin. 1831. p. 134. IL. dans les eaux les plus pures. 1! 6. Furculaire étranglée. Furcularia constricta. F. elliptico-ventricosa; apertura integra; cauda annulata diphylla. Vorticella constricta. Muil. inf. t. 42. f. 6—17. Encycl. pl. 22. f. a 19—14. N H. dans les eaux stagnantes. mité postérieure. De chaque côté du pharynx il existe aussi un corps blanchâtre, d'apparence glandulaire, qui paraît apparte- nir aussi à l’appareil digestif. Tous ces animalcules sont évidem- ment hermaphrodites. Avant la fécondation l’ovaire est condi- forme, mais lorsque les œufs se développent, il se partage en deux grosses cornes; il entoure le milieu du tube digestif et se ter- mine par un conduit mince et diaphane qui débouche avec le tube intestinal dans le cloaque. L'appareil mâle consiste en deux organes testiculaires qui commencent près de l’extrémité cépha- lique, et qui parcourent en serpentant les deux côtés du corps pour se terminer devant l’orifice de l’oviducte dans le col d’une poche musculaire qui semble remplir les fonctions d'un réser- voir spermatique. Les œufs de l’ydatina senta sont elliptiques et leur enveloppe se fend après la ponte pour laisser échapper le petit. Enfin M. Ebrenberg décrit aussi chez ces animalcules des organes qu’il considère comme étant des ganglions nerveux. Le genre Esopxora, de M. Ehrenberg, a la plus grande analo= gie avec les Hydatines, seulement ces animalcules, au lieu d’a- voir un seul point oculiforme situé au-dessus du ba érn. en ont trois, deux autres étant situés sur le Lise du front. : Exemple : ÆEsophora najas, Ehrenb., 1°° mém., pl. 7, fig” ril. Le genre EnTEroPLEA, Ehr., se rapproche au contraire des Hydatines par labsence de tout point oculiforme; et s'en dis- tingue par des mâchoires nou dentées. sed dit: FURCULAIRE. 45 Furculaire robin. Furcularia togata.. F. subquadrata ; apertura integra; spinis caudalibus binis plerumque unilis. Porticella togata. Mull. inf. t.42.f. 8. Encycl. pe 22.f. 15. H. dans les eaux stagnantes. 8. F urculaire. longue soie. Furcularia longiseta. F. elongata, compressa ; setis caudalibus binis longissimis. * Bory. Op. cit. p. 425. Vorticella longiseta. Mull. inf. t. 42. f. 9-10. cr pl. 22. f. 16-17. * Notommata bneiera. Ehrenb. Mém. de Berlin. 1837. p. 134. H. dans les eaux. 9. Furculaire révivifiable. Furcularia rediviva. F. cylindrica ; spiculo collari ; cauda longa quadricuspi. Vorticella rotatoria. Mull. inf. t. 42. f. 11-16. Encycl. L 22.f, 18- 23. Spallanz. op. 2. t. 4. f. 3-5. * Esechielina mulleri. Borÿ. Op. cit. p. 536. * Rotifer vulgaris. Ehrenb. 1°* mém. Acad. de Berl. 1830. pl, 7. fig. à. : * Furuclaria rediviva, Blainville. Manuei d'actin, "0 0. fig. 6. H. dans les eaux douces, dans l’eau de mer et dans les gouttières des toits où l’eau séjourne de temps à autre. C’est le rotifére que Spallanzani a rendu célèbre par ses observations. (1) Dans la classification de M. Ehrenberg, le genre ROTIFÈRE se compose des rotateurs nus ayant deux couronues de cils, deux yeux frontaux et la queue bifurqueée, et pourvus de deux paires de cornes, d’où il résulte que cette partie présente six pointes. Ces animalcules ont le corps allongé et portent sur le front un prolongement proboscidien, la bouche est située entre les or- ganes rotateurs près d’un bord antérieur et inférieur, les mâ- choires se composent d'une portion basilaire, ayant la forme d’un étrier, et deux dents logées dans son intérieur, enfin le canal digestif se rétrécit beauconp en arrière du pharynx. Les petits naissent vivans. Dans le genre PmiLonina, Ehrenb., les yeux, au lieu d’être placés près du bord frontal, sont situés assez loin en arrière, sur le dos ; la queue est aussi bifurquée et pourvue de deux pai- res de cornicules, et le front armé d’une trompe, 46 HISTOYRE DES POLYPES. 10. Furculaire fourchue. Furcularia furcata. F. cylindrica'; apertura integra:; cauda longiuscula bifida. Fonsisèlle jurcisis Mull. inf. L 299- Encycl. pl. 22. f. 24-27, è Ledermullero. H. communément dans l’eau. 11. Furculaire chauve. Furcularia canicula. F. cylindracea, apertura mutica, cauda brevi articulata bicuspi. Vorticella canicula. Mull. inf. t. 42. f. 21. Encycl F pl. 22. f. 28. H. lieu natalinconnu. 12. Furculaire plicatile. Furcularia catulus. F. cylindracer, plicata ; apertura mutica ; cauda perbrevi reflexa bicuspi. * Borv. Op. cit. p. 426. Vorticella catulus. Mull. inf. t. 42. f. 17-20. Encycl. p. 22. f. 29-32. H. dans les eaux marécageuses. 13. Furculaire chatte. Furcularia felis. F. cylindracea ; apertura mutica, anticè angulata ; spinis caudali- bus binis. Vorticella felis. Mull. inf. t. 43. f, 1-5. Encyel. pl. 23. f, 1-5, MNotommata felis. Ehrenb, Mém. de Berlin. 1831. P. 133. H. dans l’eau où eroît la lenticule. Exemple : Philodina Erythrophthalma , Ehrenb., prem. mém. (acad. de Berlin 1830), pl. vri, fig. 2. Dans le genre monozasis du même auteur, les yeux:sont pla- cés comme chez les Rotifères, et la queue est bifurquée mais; simplement fourchue, et ne porte pas de cornicules; il n’y a pas non plus de prolongement frontal. Enfin dans le genre rayrazina, Ehrenb., il n’y a point d’yeux.et les organes rotateurs ne sont pas portés sur des prolongemens. Rs Exemple : Typhlina séxiélés Hemp. et Ehrenb. Syrhe phys: Phytozoa. pl. 1, fig. 17 a. Tous ces infusoires sont :très: voisins du. genre, Rotifères et présentent aussi deux couronnes de cils rotateurs. E.. URCÉOTAIRE, 47 < URCÉOLAIRE, (Urceolaria.) Corps libre contractile, urcéolé, quelquefois allongé, sans queue et sans pédoncule. Bouche terminale, dilatée, garnie de cils rotatoires. Corpus liberum , contractile, urceolatum, interdüm elon- gatum, absque cauda et pedunculo. Os terminale, dilata- tum, ciliüis rotatoriis donatum. oBsERvATIONS. — Les urcéolaires tiennent plus des vorticelles que les furculaires, et néanmoins il est facile de les en distin- guer, puisqu'ils n’ont ni queue ni pédoncule, et que la plupart sont obtus postérieurement et en général fort courts. Ce sont les plus petits des rotifères, et ils semblent n'être en quelque sorte que des tricodes plus animalisés qui ont obtenu une bou- che et des cils tournans. | Ces animaux microscopiques sont vagabonds, se fixent rare- ment par leur extrémité postérieure. On les voit en général na- ger dans l’eau, souvent avec beaucoup de célérité et en tournant. Ils font rentrer intérieurement ou sortir, comme à leur gré, les organes ciliés et rotatoires qu’ils ont antérieurement; et lorsque ces organes sont sortis, 1l5 les font tourner avec une grande vitesse. | Non-seulement les urcéolaires sont distingués des vorticelles par leur défaut de queue ou de pédoncule; maïs ils en diffèrent en outre en ce que leur partie supérieure n'offre point un ren- flement subit et capituliforme, comme on l’observe dans pres- que toutes les vorticelles. Les furculaires, qui ont une queue diphylle ou bicuspidée, et les folliculines, qui ont une gaine enveloppante, ne sau- raient se confondre avec les urcéolaires ; aussi Muller nous paraît avoir eu tort. de réunir tous ces animaux dans le même genre. [M. Bory Saint-Vincent a cru devoir diviser ce groupe en plu- sieurs genres, savoir : les Myrthines, les Rinelles, les Urcéolai- res , les Stentorines; Lamarck y avait effectivement rassemblé des espèces très dissemblables, mais d’après les:obseryations 48 HISTOIRE DES POLYPES. récentes de M. Ehrenberg, il paraïtrait que plusieurs de ces di- visions ne peuvent être conservées, car suivant ce naturaliste, elles ne correspondraient qu’à des états transitoires des jeunes Vorticelles. Il a étudié et figuré avec soin les transformations que la 7. convullaria éprouve pendant son développement, soit qu’elle naïsse par un bourgeon, soit qu’elle se forme par la divi- sion du corps d’un individu adulte, et il a fait voir qu’en effet les jeunes présentent alors successivement diverses formes que l’on regardait comme propres aux Urcéolaires, aux Kerobalanes, aux Rinelles , aux Criterines et au genre Ecclissa. (V. le premier mémoire de M. Ehrenberg sur les infusoires, académie de Ber- lin 1830, pl. 5.) | E. ESPÈCES. 1. Urcéolaire verte. Ürceolaria viridis. U. cylindracea, uniformis, opaca, viridis. Vorticella viridis.Mull, inf. t.35.f. r. Encycl. pl, 19, f. 1-3. * Plagiotricha viridis. Bory. Op. cit. p. 623. H. dans les eaux les plus pures. 2. Urcéolaire spéroide. Urceolaria sphæroidea. U. cylindrico-globosa , uniformis, opaca. Vorticella bu M Fi Mull. inf. t. 35. f. »- he Encycl, pl. 19. f. 4-5. * Trichoda sphæroidea. Bory. Op. cit. p. 747. H Dans l’eau gardée avec de la lenticule. 3. Uurcéolaire ceinte. Urceolaria cincta. + U. trapeziformis, nigro-viridis, opaca. Vorticella cincta. Mull. inf. t. 35. f. 5-6. a, b. Encycl. pl. 19: f. 6-9. H. dans les eaux marécageuses. 4. Urcéolaire lunulée. Urceolaria lunifera. U. viridis, lunata ; medio margine postico mucronato. Vorticella lunifera. Mull. inf. t. 35. f. 9-8. Encycl. pl. 10. f. 10-11. . * Plagiotricha Phœbe. Bory. Op. cit. p. 625. H. dans l'eau de mer. 5: Urcéolaire bourse. sas 17 bursata. U. viridis, apertura truncata, in centro papillata. URCÉOLAIRE. 49 Torticella FA Muil. inf, to: f! 9-12. Encycl. pl. 19. Fe 12-15, “ H. dans l’eau de mer. 6. Urcéolaire variable. Urceolaria varia. U. cylindrica , truncata, variabilis, opaca, nigricans. Vorticella varia. Mull. inf. 1. 35.f. 12-15. Encycl. pl. 19. f, 16-16 * Urceolaria nigrina. Bory. Op. cit. p. 565. H. dans les eaux où croit la lenticule. à Ürceolaire crachoir. Urceolaria sputarium. U. ventrosa ; apertura orbiculari dilatata, cliis longis raris excentri- cis munita. * Bory. Op. cit. p. à Porticella sputarium. Mull. inf. t. 35. f. 16-17. Encycl. pl. 19 f. 19-20. H. Dans l’eau où croit la lenticule. 8. Urcéolaire polymorphe. Urceolaria polymorpha. U. viridis opaca varia ; pustulis seriatis. Vorticella polymorpha. Muil. inf. t. 36. £. 1-13, Encycl. pl: f. 21-33. + Stentorina polymorpha. Bory. Op. cit. p. 698. * Stentor polymorphus. Ehrenb. 2° mém, p. 90. (1) H. Dans l’eau de rivière. (1) M. Bory Saint-Vincent, dans son grand travail sur les microcospiques, à établi sous le nom de STENTORINA UN genre particulier pour les animalcules non cuirassés dont le corps évidé antérieurement, atténué eu pointe postérieurement, prend la forme d'un entonnoir ou d’un cornet à bouquin, et dont l’ou- verture buccale est garnie de cils vibratiles qui ne sont pas disposés en roue. D’après les recherchés plus récentes de M. Eh- reuberg, 1l paraïîtrait que les Stentorines ou Stentors présentent le même mode d'organisation de l’appareil digestif que les Vor- ticelles ; aussi les a- nés également DE Ja division des Polygastriques nus, anopisthes, famille des vorticellines, carac- térisés par la contiguité de la bouche et de l'anus; ils se distin- guent de la NO des vorticellaires en ce qu’ils ne sont point portés sur un pédoncule et sont aussi caratérisés par la dispo- sition des cils dont leur bord antérieur est garni, Car ces appen- dices au lieu de former un cercle simple, sont disposés en une spirale conduisant à la bouche. E. Tome Il. 4 Bo HISTOIRE DES POLYPES. 9. Urcéolaire multiforme. Urceolaria multifornus. U, viridis opaca variabilis ; vesiculis sparsis. Vorticella multiformis Mull. inf. t. 36. £ 14-23. Éneyel. pl. 19. f. 34-43. * Stentorina multiformis. Bory. Op. cit. p. 698. H. dans la mer, sur les rivages. 10, Uurcéolaire noire. Urceolaria TUSTA U. trochiformis, nigra. Vorticella nigra. Mujl. inf. t. 37. f. 1-4. Encycl. pl. 19. f. 44-47. * Stentorina infundibulum. Bory. Op. cit. p. 697. * Stentor riger ! Ehrenb. 2° mém. p- 100, H, Dans l’eau des fossés où croît la lenticule, 11. Urcéolaire coqueluchon. Urceolaria cucullus. U. elongata, teres ; aperturé obliquè truncatd. Vorticella cucullus. Mull. inf. t. 37. f. 5-8. Encycl. pl. 20. f. 1-4. * Stentorina cucullus. Bory. Op. cit. p. 698. H. Dans l’eau de mer. 12, Urcéolaire utriculée. Urceolaria utriculata. U. viridis , ventricosa, productilis, anticè truncata. * Bory. Op. cit. p. 765. Vorticella utriculata. Mull. inf. t. 37. f. 9-10. Encycl. pl. 20. f. 5-6. H. dans l’eau de mer. 13. Urcéolaire boitine. Urceolaria ocreata. U. subcubica , infra angulum obtusum producta. * Bory. Op. cit. p. 766. Vorticella ocreata. Mull, inf, t. 3%, f. 11. Encycl. pl. 20. f. 7, H. dans l’eau de rivière, 14. Urcéolaire jambarde. Urceolaria valsa. U. cubica, infra divaricata. * Bory. Op. cit. p. 766. pu Vorticella valga. Mull. inf. 1. 37. f. oo. pl. 20, f. 8. H, dans les eaux des marais. 15, Urcéolaire mamelonnée. Urceolaria papillaris. U. ventricosa, anticè truncata ; papilla postica et laterali hyalina. * Bory. Op. cit. p. 766. Porticella papillaris. Mull, inf. t. 27. f. 13. Encycl, pl. 20. £ 9. H. dans les marais où croit la conferve luisante, val FR nr . URCÉOLAIRE, Dr 16, Urcéolaire sac. Urceolaria sacculus. U. cylindracea, apertura patula, margine reflexo. Bory. Op. cit. p. 763. Vorticella sacculus. Mull. inf. t. 39. f. 14-197. Encycl pl. 20. f. 10-13. » H. dans les eaux marécageuses. 17. Urcéolaire cirreuse. Urceolaria cirrata. U. ventricosa, apertura sinuata ; cèrro utrinque ventrali. Porticella cirrata. Mull. inf. t. 37 f. 18-19. Encycl. pl. 20.f. 14-15. * Kerobalana Mulleri. Bory. Encyclop. p. 469- Se H. dans l’eau des fossés. 18. Urcéolaire appendiculée. Urceolaria nasuta. * U. cylindracea, crateris medio mucrone prominente. Vorticella nasuta, Mull. inf. t. 39. f, 20-24. Encycl. pl. 20. f. 16-20. H. dans les eaux douces, parmi les lenticules. 18. Urcéolaire étoile. Urceolaria stellina. U. orbicularis, disco moleculari, periphæria ciliata. Vorticella stellina. Mull. inf. t. 38. f. 1-2. Encycl. pl. 20. f. 21-292. Trichodina stellina. Ehrenb. 2°mém. p. 98. (2) #. lieu incertain, 20. Urcéolaire tasse. Urceolaria discina. U. orbicularis; margine ciliato ; subtus convexo-ansatd. Bory. Op. cit. p. 764. Vorticella discina. Mull. inf, t. 38. f. 3-5. Encyel. pl. 20. f. 23-25, H, dans l’eau de mer. 21. Urcéolaire gobelet. Urceolaria scyphina. _U. crateriformis, crystallina, medio sphærula opaca. * Pory. Op. cit. p. 763. Vorticella scyphina. Mull. inf. t. 38. f. 6-8. Encycl. pl. 20. F. 26-28. H. dans les eaux où croît la lenticule. (1) D’après M. Ehrenberg, cette espèce ne serait que l’un des états transitoires des jeunes vorticelles. (V. son prem. mém.) (2) Le genre recmopixa, Ehr., appartient à la famille des Vorticellines, et, de même que le$ Stentors, n’a pas le corps pé- diculé; on le distingue de ces derniers par la disposition des cils qui forment une couronne simple, au lieu d’être placée sur une ligne contournée en spirale. | E. 4. 5a HISTOIRE DES POLYPES. 22. Urcéolaire cornet. Urceolaria fritillina. U. cylindrica, vacua, apice truncata ; ciliis prælongis. * Bory. op. cit. p.763. Porticella fritillina. Mull. inf. t. 38. f. 11-13. Encyÿcl. pl. 20. f. 31-33. H. dans l’eau de mer gardée. | 23. Urcéolaire troncaielle. Urceolaria truncatella. U. cylindrica, differta, apice truncata ; ciliis breviusculis. * Bory. op. cit. p. 765. Forticella truncatella. Mall. inf. t. 38. f. 14-15. Encycl. pl. 20. f'34-28 H. dans les eaux où croit la lenticule. ‘ T4 24. Urcéolaire armée. Urceolaria hamata. U, Tubæformis, cava; margine aperturæ aculeis rigidis cincto. * Bory. op. cit. p. 764. C2 ’orticella hamata. Mull. inf. t. 39. f. 1-6. Encycl. pl. 20. £. 39-44. H. lieu inconnu. 25, Urcéolaire godet. Ürceolaria crateriformis. U. Subquadrata ; + ciliorum fascieulis binis, altero postice. * Bory. op. cit. p. 764. Vorticella crateriformis. Mull. inf. t. 39. f, 7-15. Encycl. ji 20. f. 45-57. H. dans les eaux marécageuses. x 26. Urcéolaire versatile. Urceolaria versatilis. U. elcngata, spiculiformis, mox urceolaris. Vorticella versatilis. Mull. inf. t. 39. f. 14-17. Encycl. Je f, 1-4. * Ophrydia nasuta. Bory. Encyclop. p. 583. * Ophydium versatile. Ehrenb. 2° mém, p. gr. (1) H. dans les eaux marécageuses. (1) Le genre oParypre a été établi par M. Bory Saint-Vin- cent, pour recevoir quelques MICEOSÉONIQUES dont le corps ar- rondis cylindracé ou turbiné, porte à sa partie antérieure deux faisceaux de cils opposés, comme chez les urcéolaires, mais qui ne sont pas creusés en forme de godets. M. Ehrenbergien a fait le type de sa famille des ophrydines qui comprend les po - lygastriques cuirassés, entérodélés, dont Ja bouche et l'anus r YORTICELLE. | 53 sont contigus; il range dans cette division les Vaginicoles dont il a déjà été question (page 26), et les genres Tintinnus, Cothur- nia et Ophrydium. Ce dernier est caractérisé de la manière sui- vante: Corps entouré de gélatine et point pédicellé. D’après M. Ehrenberg, les autres espèces, rangées dans ce genre par M. Bory, ne seraient que de jeunes vorticelles. Dans le genre Tinrinnus, le‘corps est pédicellé et pourvu d’une gaine membraneuse, sessile et ouverte à une seule extré- mité, et dans laquelle il peut se retirer en entier. Dans le genre coraurnia, la gaine est également membra- neuse, mais est pédicellée, | E. Se VORTICELLE, (Vorticella.) Corps nu, pédonculé, contractile, se fixant spontané- ment ou constamment par sa base, et ayant l'extrémité LT renflée, terminée par une bouche ample, gar- nie de ciis rotatoires. | Corpus CRE à pedunculatum, contractile, c corporibus alients basi ve vel constanter adhærens ; extremitate superiore turgidä, capitulum truncatum , simuiante. Aper- tura terminalis, ampla, crateriformis, ciliis rotatoriis 1n- sirucia. OBSERVATIONS. — Comparativement aux parties diverses que lon observe dans les brachions, les vorticelles paraissent avoir une organisation bien plus simple; et cependant, c'est parmi elles que lon trouve les premiers exemples d'animaux composés d'animaux constamment fixés par leur base , enfin, d'animaux très voisins des polypes par leurs rapports. Les vorticelles ressemblent aux hydres, à peaeonp d’égards ; mais au lieu d’avoir autour de leur bouche des tentacules dis- posés en rayons, doués de mouvemens lents, et qui ne font ja- mais tourbillonner l’eau, elles ont sur les bords de leur bouche des cils ou deux touffes de cils opposées l’une à lPautre, et aux- _quelleselles communiquent unmouvement d’oscillationrotatoire, qui s'exécute avec une vitesse inexprimable. 54 HISTOIRE DES POLYPES. Ces petits animaux nous présentent des corps nus, extrême- ment contractiles, la plupart très transparens, pédoneulés, fixés constamment ou spontanément par leur pédoncule sur différens corps solides; et par leur extrémité supérieure, ressemblase; en quelque sorte, à des fleurs monopétales. Ces polypes sont si petits, qu un amas entier ne paraît à l'œil nu que comme une tache de moisissure. À Les vorticelles les plus grandes sont rameuses, c'est-à-dire, ont leur pédoncule diversement divisé, et constituent des ami- maux composés d'individus réunis, qui participent à une vie commune. Elles sont constamment fixées sur les corps où elles vivent, et Tremblay leur donnait le nom de polypes à panaches ou de polypes à bouquet. Ces vorticelles paraissent d’une sensi- bilité exquise , tant elles sontirritables, etse contractent dès que l’on touche l’eau qui les contient. Les vorticelles solitaires ou à pédoncules. simples sont en général plus petites que les premières, et la plupart ne sont fixées que spontanément, c’est-à-dire, ont la faculté de se dé- placer. nn Quelques sbttdelies sont presque sessiles; d’autres ont leur pédoncule filiforme, assez long; et toutes sont remarquables par l'extrémité supérieure de leur corps qui est renflée, tron- quée, terminée par une ouverture ample, qui ressemble SAS en à une fleur de muguet. {Convallaria.) : La plupart des vorticelles se multiplient par sections ou scis- sions naturelles : on les voit se séparer en deux portions, dont une reste en place, et l’autre va constituer un nouvel animal à peu de distance. S’il fait chaud , la nouvelle vorticelle se divise elle-même en deux, au bout de peu d'heures, et donne ainsi naissance à un nouvel individu; en sorte que dans les temps. chauds, l’on conçoit avec quelle rapidité se fait la multiplica- tion de ces animaux. | Il n’en n’est pas de même lorsque les froids commencent à se faire sentir ; alors les vorticelles produisent des bourgeons ovi- formes, qu'on a effectivement pris pour des œufs, qui se con- servent dans l’eau pendant l'hiver, et qui, au printemps, don- nent naissance à de nouvelles générations. Les vorticelles vivent dans les eaux douces et stagnantes; on VORTICELLE. 55 prétend néanmoins qu’il y en a quelques espèces qui vivent dans la mer (2) Il faut les chercher, dans nos climats, depuis le mois de mai jusqu’en août , sur les racines des biitioules (Lemma), sur les tiges des plantes mortes, sur le test des co- quillages, etc. On en connaît un assez grand nombre d’espèces qu’il faut _—— ainsi qu'il suit : 1° Les vorticelles simples, qui ne se fixent que spontanément, ou Dr remets 2° Les vorticelles composées, _ dont le pédicule se ramifie, et qui sont constamment fixées. [ En étudiant, conjointement avec M. Audouin, les polypes qui se trouvent sur les côtes de la Manche, nous avons con- staté que, dans plusieurs vorticelles, il existe au fond d’une pre- mière cavité, plus ou moins profonde, un canal intestinal recourbé sur lui-même et communiquant au dehors par deux ouvertures, dont l’une remplit les fonctions de bouche, l’autre celles d’un anus. (Voy. Résumé des recherches des. animaux sans vertebres faites en 1828 aux îles Chaussay, par MM. Audouin et Milne Edwards, Ann. des sciences nat., t. 1, p. b). Quelque temps après M. Ehrenberg est arrivé à un résultat analogue en poursuivant, sur les vorticelles d’eau douce, ses belles observa- tions sur la structure intérieure des infusoires; il a vu que chez toutes les Vorticellines, il existe un canal digestif recourbé sur lui-même, s’ouvrant au dehors par une bouche et un anus distincts, mais contigus et communiquant avec un grand nombre de vésicules cœcales. Ce mode d'organisation diffère peu de ce lui de quelques autres polypes, et nous paraît conduire vers celui qui est propre aux flustres, aux eschares, etc., lesquels, à leur tour, établissent le passage entreles précédens et les ascidies com- posés. Nous sommes par éonsé quent portés à croire que tous ces animaux devraient être rassemblés en une seule série et être considérés comme la dégradation du type des mollusques. Quoi qu'il en soit le genre Vorticelle, tel que Lamarck l'avait (x) Plusieurs espèces sont asssez communes sur les côtes de la Manche; on les trouve d'ordinaire fixées sur des plantes marines. E. 56 HISTOIRE DES POLYPES. déjà circonscrit, renferme encore des espèces très dissembla- bles entre elles, et a été subdivisé par les aüteurs plus récens. M. Ehrenberg réserve ce nom aux infusoires polygastriques nus qui présentent le mode d'organisation que nous venons d’indi- quer, et qui ont Île corps porté sur un pédoncule mince, solide et susceptible de se contracter en spirale. E.] ESPÈCES. x $. J’orticelles simples. Vorticelle trompette. l’orticella stentorea. V. caudata, elongata, tubæformis ; limbo anticè ciliato. Mull. inf, t. 43. f. 6-12. Encycl. pl. 23, f. 6, 12. * Stentorina stentorea. Bory. Encyclop. p. 690. * Stentor Mulleri. Ehrenb. 2° mém. sur les infusoires. p. 99. -_ H. dans ies eaux siagnantes. 2, Vorticelle sociale. V’orticella socialis. F. caudata, azgregata, clavata ; disco obliquo. Mull. inf. t, 43. £ 13-15. Encycl. pl. 23. f. 13-15. [*Suivant M. Ehrenberg, cette espèce ne serait que le jeune äge de Ja suivante.] H. dans les marais. 3. Vorücelle flosculeuse. Jorticella flosculosa. V.. caudata, aggregata, oblongo-ovata; disco dilatato pellucido. Mull. inf, t. 43, £ 16-20. Encycel. pl. 23. f. 16-20. * Megalotrocha socialis, Bory. Encyclop. p. 536. (1) H. dans les marais, sur les plantes aquatiques. (1) Les polypes, dont se compose le genre MEGALOTROQUE (Bory), appartiennent à la classe des Rotateurs, etont beaucoup d’analogie avec les Tubicolaires dont il sera question bientôt, seulement leur corps est toujours nu; de même que ces derniers, ils sont pourvus d’une couronne simple de cils vibratils divisée en lobes et leur corps se termine par un pédoncule ou queue simple et annelé; dans le jenne âge ils ont deux points oculi- formes qui disparaissent par la suite; enfin leur bouchesest ar- mée de dents nombreuses et serrées. M. Ehreuberg a donné une belle figure d’une espèce nouvelle 4. 5. 8. 9: VORTICELLE. b7 Vorticelle citrine. V’orticella citrina. V. simplex, mulliformis ; orificio contractili ; pedunculo brevi. Mull. inf. t. 44. f. 1-5. Encycl. pl. 23. f. 21-27. *Bory op. cit. p. 784. *khrenb. 1° mém. (acad, de Berlin 1830) pl. 5. fig. r. et 2° mem. P- 91. H. dans les eaux stagnantes. Vorticelle tuberculeusé. Vorticellatuberosa. F. simplex, turbinata, apice bituberculata. Mull inf.t. 44. 8-9. Encycl. pl. 23. f. 28-20. * Volverella astoma. Bory. op. cit. p. 782. H. dans les eaux marécageuses. Vorticelle calice. J’orticellu Tingens. * F. simplex, obovata; pedunculo minimo; orificie eontractili. Muil. inf. t. 44. f 10 Encycl. pl. 23. f 30. *Bory. op. cit. p. 784, H. sur les nayades. Vorücelle inclinée. J’orticella inclinans. F. simplex, deflexa ; pedunculo brevi; capitulo retractili. Mull. inf, t. 44. f. sr. Encycl. pl, 23. f. 3r. *Convallarina nicotianina. Bory. op. cit.’p. 207. H. sur les naÿades. Vorticelle urnule. Vorticella cyathina. V. simplex, crateriformis ; pedunculo retortili. Mull. inf. n°. 334. zool. dan. t. 35. f. r. Encycl. pl. 24. f, 1-5. *Bory. op. cit. p. 785. H. dans l’eau de mer long-temps gardée. Vorticelle globulaire. orticella globularia. V.simplex, sphærica ; pedunculo retortili. Mull. inf. t. #4. f. 14. Encvycel. pl. 24.f. 6. *Convallarina globularis. Bory. op. cit, p. 207. H. sur des animaux aquatiques. 16. Vortcelle puante. orticella putrina. F. simplex, apice retractili; pedunculo rigido. Mull. Zool. dan. t. 35. f. 2. Eneycl. pl. 24. f. 9-11. de ce genre, le Megalotrocha alba, dans ses Symbolæ physicæ, (Phytozoa, tab. vi, fig. 5.) E. +, 58 HISTOIRE DES POLYPES. *Convallarina putrina. Bory./op. cit. n° 207. H. dans l’eau de mer corrompue. 11, Vorticelle parasol. Vorticella patellina. V. simplex, patinæformis ; pedunculo retortili. Mall. Zool. dan. t. 35. f. 3. Encycl. pl. 24.f. 12 "UE *Bory. op. cit. p. 785. F H. dans l’eau de mer long-temps gardée. \ 12. Vorticelle hémisphérique. Vorticella lunaris. F. simplex, hemisphærica ; pedunculo retortili. Mull. inf. t. 44. f. 15. Encyel. pl. 24. f. 15. * Bory. op. cit. p. 785. H. dans les eaux stagnantes avec la lenticule. 13. Vorticelle muguet. Vorticella convallaria. V, simplex, campanulata; pedunculo retortilr, Mall. inf. t. 44. f. 16. Encycl. pl. 24.f. 19. *Convallarina Convallaria. Bory.op. cit. p. 208. *ÿ.. convallaria. Ehrenb. 1°" mém.(acad. de Berlin.) pl. 5.et 2. mém. P- 92. À H. dans les eaux douces et salées. 14. Vorticelle nutante. ’orticella nutans. F. simplex, turbinata, nutans ; pedunculo retortile. Mull. inf. t. 44. f. 7. Encycl. pl, 24. f. 20. *Convallarina nutans. Borÿ. op. cit. p. 207. * Epistylis nutans. Ehrenb. 2° mém. p. 96.(r) H. dans les eaux douces et salées. 15. Vorticelle nébuleuse V’orticella nebulifera. V. simplex, ovata; pedonculo cirea medium reflexili. sand inf. t. 45. f. r, Encycl. pl. 24. f. 21. *Bory op. cit. p.785. * Carchesium nebuliferum. Ehrenb. 2° mém. p. pé (2) H. lo mer Baltique, sur la conferve polymorphe. (x) Le genre Erisryzis, Ehrenb., comprend les Vorticellines dont le pédoncule est rigide, sans tuyau intérieur, et ne se con- tracte pas.en spirale comme chez les vorticelles, etc. E. (2) M. Ehrenberg a donné le nom de carcxesrum à une division de la famille des Vorticellines qui diffère de celle des vorticelles proprement dites, en ce que le pédoncule est tubulaire, pré- VORTICELLE. 5g 16. Vorticelle annelée. J’orticella annularis. F.. simplex, truncata ; pedunculo rigido, apice retortili. Mull. inf. t.45. f. 2-5. Encycl. pl. 24, f. 23-024. *Convellarina annularis. Bory. op. cit. p. 208. H. sur les coquilles fluviatiles. 17. Vorticelle baie. V’orticella acinosa. F.. simplex, globosa ; granis nigricantibus ; pedunculo rigido. Mull. inf. t. 45. f. 4. Encyel. pl. 24. f. 22. « *Bory. op. cit.'p. 784. H. dans les eaux stagnantes. 18. Vorticelle pelotonnée. Vorticella fasciculata. V. simplex, viridis, campanulata; margine reflexo; pedunculo retortil, À Mull. inf. t. 45. f. b-6. Encycl. pl. 24. f. 25-26. Convellana viridis. Bory. op. cit. p. 208. = *Carchesium fasciculalum. Elrenb. 2. mém. p. 95. H. sur les conferves des rivières, au printemps. 19. Vorticelle citriforme. V’orticella hians. F. simplex;citriformis ; pedunculo brevi retortili. Mull. inf. t. 45.f 7. Encyel. pl. 24. £. 29. *Convallarina bilobota. Bory. op. cit. p. 207. H. dans le résidu de diverses infusions. $$. J’orticelles composees. 20. Vorticelle conjugale. Vorticella pyraria. V. composita, inversè conica; pedunculo ramoso. Mull, inf. t. 46. f. 1-4. Encycl. pl. 25. f. 1-4. sente souvent un muscle intérieur distinct et devient arbores- cent par les divisions spontanées de animal. Cette disposition est communes aux genres Carchesium et Zoocladium; mais chez les premiers, tous les individus, réunis sur un même pied, sont _sembiables entre eux, tandis que chez les derniers, on trouve sur le même arbuscule des animaux dissemblables; chez Île Z. niveum, par exemple, les polypes réunis à l'extrémité des ra- meaux, sont allongés et plus petits que ceux fixés à la tige, lesquels sont globuleux. (Voy. Symbolæ physicæ , Phytozoa, tab. 3. fig. 6.) E. 60 HISTOIRE :DES POLYPES. *Dendrella geminelle, Bory op: cit. p. 243. H. souvent sur les tiges du cératophylle. Vorticelle rose de Jéricho. Vorticella anastatica. F. composita, oblonga, obliquè truncata ; os cie squamose rigido. Mull. inf. t. 46. f. 5. Encycl. pl 25. f. 5, “Digitalina anastatica. Bory. op. cit. p. 253. *Epistylis arastatica, Khrenb. 2° mém. p. 96. H. fixée sur les animaux et sur les plantes fluviatiles. 22, Vorticelle digitale. Vorticella digitalis. F.. composite, cylindrica, cristallina, apice truncata et fissa; pedun- culo fistuloso ramoso. Mall. inf. t 46. f. 6. Encycl. pl. 25. f. 6. *Digitalina simplex. Bory. op. cit. p. 252. * Epistylis digitalis. Ehrenb. 2° mém. p.96. H. sur le Cyclope à quatre cornes. { 23. Vorticelle polypine. Vorticella Polypina. PV. composita, ovato-truncata ; pedunculo se r'amosissimo. Muil. inf. t. 46. f. 7-9. Encycl. pl. 25. f. 5 *Bory. op. cit. p. 787. *Carchesiurm polypinum. Ekirenb. 2° mém. p. 94. H. dans la mer Baltique, sur le fucus noduleux. 24. Vorticelle œuvée. V’orticella ovifera. V. composita, truncata inversè conica; pedunculo rigido fi “tuloso r'A= mn0s0 ; r'amulis oviferis conglomerantibus. Brug. Encycl. pl. 25. f. 10-15. à Spallanzanio. *Zoothamnia ovifera. Bory. op. cit. p. 817. H. dans les eaux douces, stagnantes. Le 25. Vorticelle en grappe. Vorticella racemosa. ? V. composita, pedunculo rigido ; pedicellis ramosissimis longis. Mull. inf, t. 46. f. ro-1r1. Encyci. pl. 25. f. 16-17. db. * Dendrella mullerii. Bory. op. cit. p.245. | | H. dans leseaux stagnantes et dans les ruisseaux. 26. Vorticelle en ombelle. V’orticella umbellaria. V.. composita, globosa; pedunculo subumbellato. Roës. ins. 3. t. 100. Encyel. pl. 26: f, 1-7. *Bory.op. cit. p. 587. H, dansles eaux stagnantes, | * VORTICELLE. Gr 27. Vorticelle operculaire. V’orticella opercularia. F. composita; pedunculo suberticulato ramosissimo: capitulis ob- longo-ovatis operculum ciliatum exserentibus. Roës. ins. 3. t. 98. f. 5-6.Encyci. pl, 26.f. 8-9. *Operculina Roëselii, Bory. op. cit. p. B37.(1) H. dans les étangs. 28. Vorticelle berberine. Y’orticella berberina. F. composita, oblongo-ovata ; pedicellis superné dilatatis. Roës. ins. 3. t. 99. f. 3-10. Encyel. pl. 26. f. 10-17. *Dendrella berberina. Bory. op. cit, p.244. H. dans les ruisseaux et les fontaines. [Parmi les Vorticelles marines que nous àvons eu l’occa- sion d'étudier sur nos côtes, il en est une qui, sans diffé- rer par sa forme générale des autres polypes de cette fa- mille nous parait devoir constituer.un genre distinct à ceuse de la manière dont sa pédicule est engainée, tan- dis que les branches polypifères restent toujours à décou- vert. Nous le désisnerons sous le nom de VorrTicÈLuDE, et nous y assignerons les caractères suivans : + Genre. Vorricezzine,. V’orticellidu. Vorticellaires pédiculées, réunies en arbuscules et por- tées sur une tige commune, dont la portion supérieure se contracte en spirale, et dont la base rentre dans une gaine cylindrique, rigide, droite, un peu évasée au sommet, et fixée par sa base. OBSERVATIONS. — Le corps de ces polypes est allongé et pres- LA qu'en forme de cornet; leur extrémité antérieure est tronquée ei très contractile, mais ses bords ne serenversent pas en dehors comme chez un grand nombre de vorticellines; leur pédoncule est fillforme et donne naissance, par ses divisions, à des ra- (x) Cette Vorticellaire est renfermée dans une coque pédicu- lée, et me paraît devoir se rapprocher du genre Cothurnia de M. Ebrenberg. 1 E: 62 HISTOIRE DES POLYPES. meaux plus ou moins nombreux qui semblent partir d'uae tige principale cont la base se continue avec la gaïne basilaire ; dans les momens d'extension, cette tige etfées diverses branches sont presque droites, mais souvert on la voit se recourber en spirale etse contracter au point de ramener tous les polypes les uns contre les autres en une seule masse sphérique qui surmonte la gaine, comme le ferait la pomme d’une canne. Quant à cette gaine, elle ne reçoit que la portion inférieure de la tige com- mune ; les polypes eux-mêmes n’y rentrent jamais, et par con- séquent, ce genre établit, à certains égards, le passage entre les Vorticellaires et certains polygastriques cuirassés, dont la structure est analogue. Ce polype, que nous avons observé de concert avec M. Au- douin, se trouve aux îles Chausay. ” E. TUBICOLAIRE, (Tubicolaria.) Corps contractile, oblong , contenu dans un tube fixé sur des corps aquatiques. | Bouche terminale infundibuliforme, munie d'un organe rétractile, cilié et rotatoire. Corpus oblongum, contractile, tubo corporibus aquaticis affixo inclusum. Os terminale, infundibuliforme , organo ciliato retractili rotatorioque insiructurn. OBSERVATIONS. — Les éubicolaires sont des rotifères qui habi- tent dans des tubes fixés sur des corps étrangers. Elles vivent dans les eaux douces et stagnantes. On les distingue des vagini- coles qui, quoique fixées dans leur fourreau, emportent leur en- veloppes avec elles et sont errantes dans le sein des eaux. Sous certains rapports, les tubicolaires semblent se rappro- cher des tubulaires d'eau douce, que j'ai nommées plumatelles; mais les premières sont des rotifères, tandis que les plumatelles sont des polypes à rayons. | L'enveloppe fixée des fubicolaires paraît le résultat d’une trans- sudation de l’animal, laquelle souvent agglutine et incorpore p TUBICOLAIRE, 63 des corpuscules étrangers, comme des grains de sable ou des parcelles de plantes. Shæffer, par son polype à fleur, avait fait connaître la prin- cipale espèce de ce genre. Depuis, des détails intéressans sur la même espèce ont été fournis par M. Dutrochet, méde- cin à Château-Renaud; et il a observé, comme Schæffer, deux filets opposés et tentaculaires sous l'organe rotatoire, ainsi que deux corpuscules saillans et rapprochés plus bas. (Voyez les Annales du Mus., vol. 19, pag. 355 ct suiv.) Les tubicolatres nous paraissent devoir terminer les rogiferes, et offrir la première ébauche d’un polypièr; mais l'animal, au lieu d’être adhérent au fond de son tube, paraît s’y fixer lui-mé- me à l’aide de deux petites pointes qui terminent son corps postérieurement. M. Dutrochet attribuent à ces rotifères des yeux pédonculés, un anus, etc., et prétend qu'il faut les ranger dans le voisinage des mollusques (x). Ces attributions nous paraissent analogues à celles qui ont été faites à l'égard des brachions. Le vrai, selon nous, est que la nature et l'usage des parties observées, ne sont ici déterminés que par des suppositions dans lesquelles les lois et les moyens de la nature n’ont été nullement considérés. On peut manquer de moyens pour déterminer la nature et l'usage de certaines parties de l’organisation dans certains corps vivans, et en avoir assez, néanmoins, pour savoir positivement ce que ces parties ne sont pas. F [Le genre Tubicolaire, de Lamarck, paraît correspondre à- peu-près au genre mMELICERTA de M. Ehrenberg. Ce #roupe se compcse des rotateurs cuirassés dont l’organe vibratile est for- mé d’une couronne simple de cils, et est divisé en deux ou en (x) Les organes que M. Dutrochet a considérés comme étant des yeux pédonculés, paraissent être de simples appendices contractiles n’ayant aucun rapport avec la vision; M. Ehrenberg les désigne sous le nom d’éperon {calcar) , et en a rencontré de semblables chez plusieurs Rotateurs; quant à l’existence d’un anus et d’une organisation assez compliquée , M. Dutrochet avait entièrement raison de les signaler, car ces animaux ont à-peu- près la même structure | que les Rotifères. E. 2. * 64 HISTOIRE DES POLYPES. quatre lobes, dont la gaîne est membraneuse ct granuleuse et dont les jeunes sont pourvus de deux points oculiformes rouges qui disparaissent par les progrès de là âge. E.. : ESPÈCES. Tubicolaire quadrilobée. Tubicolaria quadriloba. T.tubo spadiceo; organo rotatorio quadrilobo ; lobis inæqualibus. Rotifère quadricirculaire, Dutrochet, Annales, vol. ro, pl. 18. f. 1-8. Polype à fleur. Shœff. insect. 1. p. 333, tab. 1. f. 1-10. H. dans l’eau douce, sur les racines de la renoncule aquatique. l'ubicolaire blanche. T'ubicolaria alba. T. tubo albido; orzano rotatorio latere inclinato, subsinuato. Rotiferce à tube biane. Dutroch. ann. vol. 19. pl. 18. f. 9 et ro. H, dans les eaux douces. Là 3. Tubicolaire confervicole. Tubicolaria confervicola. T', tubo frustulis confervarum obtecto; organo rotatorio indiviso. Rotifère confervicole. Dutroch. ann. vol. 19. pl. 18. f. 11. H. dans l’eau douce, sur les conferves. Obser. Les rotifères suivans sont peut-être de très petites espèces de tubico- laires; sinon, ils appartiennent à un genre particulier que Pon a négligé d'établir. ‘ Vorticella limacina. Mull, inf. p.295.t. 38. f. 16. Vorticella fraxinina. Mull. inf. p. 256, t. 38. f. 19. Vorticella cratægaria. Muli. inf. p. 299. t.38.f 16. l Genre Lacrnurarre. Lacinularia. Ocken. Animaux rotateurs, pourvus d'une couronne simple de cils divisés en deux ou en quatre lobes; point d'yeux, le corps renfermé dans une masse gélatineuse.: OBSERVATIONS. — Ces polypes ont beaucoup d’analogie avec les Tubicolaires, mais, par leur forme générale, ils se rappro- chent davantage des Vorticelles, car leur corps ovalaire et dilaté” antérieurement, est porté sur un long pédoncule ou queue sim- ple et annelce qui s'enfonce dans une masse gélatinense d'où sortent un grand nombre de ces animaux; ils peuvent aussi s’y retirer en entier, et c’esi dans sa substance que s’y déposent les = FLOSCULAIRE. 65 œufs pondus par les polypes adultes. Le bord antérieur du corps est profondément échancré de manière à former 2 ou 4 grands lobes, et est garni, dans toute sa longueur, d’une ran- gée de cils vibratiles. Exemple : LACINULAIRE SOCIALE. L. socialis. Hemp. et Ehrenb. Symb. phys. Phytgzoa. tab. 6. fig. 4. + Genre Froscuraire. Foscularia. Animaux rotateurs, pourvus d'une couronne simple de cils profondément divisée en six ou huit lobules ; ren- fermés dans une gaine cylindrique, dépourvus d'yeux, et armée de mâchoires dentées. | OBSERVATIONS. — Les flosculaires ont le corps ovalaire etter- miné par un long pédoncule ou queue annelée qui les fixe au fond d’une gaine cylindrique de consistance gélatineuse ; l’extré- mité antérieure de leur corps est évasée et bordée par 6 ou 8 faisceaux de longs cils disposés en couronne et séparés entre eux par de grandes échancrures. On ne leur voit pas d’yeux, mais chez les jeunes, encore renfermés dans l’œuf, on distingue deux points oculiformes rouges. Exemple le FLOScuLARIA ORNATA. Ehrenberg (3° mémoire sur les infusoires, pl. 8, fig. 2). Genre SrÉPHANOCÈRE Sfephanoceros. Ehrenb. Animaux rotaieurs, logés dans une gaîne cylindrique, et portant à l’extrémite antérieure de leur corps une cou- ronne formée de cinq appendices ou tentacules ciliés. : OBSERVATIONS. — Ces polypes sont extrêmement remarqua- bles, car par la forme générale de leur corps, leur pédoncule articulé, leur gaîne cylindrique, et leur structure interne, ils ressemblent beaucoup aux précédens, mais ils se distinguent du premier coup-d’œil par les cinq appendices tentaculiformes qui bordent l’extrémité antérieure de leurs corps, qui portent des faisceaux de petits cils dans toute leur longueur, et qui ressemblent; par leur forme et par leurs mouvemens, aux ten- tacules des Sertulaires, des Flustres, ete. Exemple : Stephanocerces Eïchorni. Ehrenberg (3° mémoire sur les Infusoires. tab. xt, fig: 1). | "EE Tome II, 5) f 66. HISTOIRE DES. POLYPES, | ORDRE DEUXIÈME. POLYEFES NUS. (Polypi denudati.) Polypes tentacules, ne formant point de polypier, tres diversifiés dans la forme, le nombre et la situation de leurs tentacules : ils sont fixés, soit constamment, soit spontané- ment. OBSERVATIONS. — Je ne rapporte à cette division qu’un petit nombre de polypes connus, desquels même j'écarte considéra- blement les acténies, que je regarde comme de véritables. re- diaires ; €t je me trouve forcé de former un ordre particulier. avec ces polypes nus, parce qu'ils ne sauraient être conyena- blement placés dans aucun des trois autres ordres de la classe. Leurs tentacules n’agitent point et ne font point tourbillon- ner l’eau; elles servent,.en général, à arrêter la proie età l’a- mener à la bouche. | On ne peut confondre ces animaux avec les polypes à poly- pier, puisqu'ils sont nus; et on ne les confondra pas non plus avec les polypes flottans, parce qu'ils sont fixés, soit constam- ment, soit spontanément par leur base, et que leur sac alimen- taire est toujours simple. Ici, le volume des animaux est augmenté : : on.les voit assez tent à à la vue simple; et, quoique la considération du vo- lume ne soit d'aucune valeur pour juger du perfectionnement des animaux, an peut remarquer néanmoius qu'à l'avenir l’e- chelle n’en présentera qu'un petit nombre que nous ne puis- sions voir qu'avec l'œil armé. Ici encore, commence la série des polypes tentaculés, de ceux dont les tentacules, presque toujours disposées : en rayons autour de la bouche, peuvent se mouvoir indépendamment les. unes des autres, c di die ne sont plus bornées à des mou- vemens communs. Ici enfin, les animaux mous offrent un progrès remarquable dans le perfectionnement des parties, puisque les tentacules ne sont plus restreintes à faire mouvoir l’eau, et qu’elles exécu- POLYPES NUS. 67 tent une fonction nouvelle. En effet, elles ont, en général, la facuité d'arrêter la proie, de la saisir, et même de l’amener à la bouche. j | Ainsi, dorénavant, tous les polypes ne nous offriront autour de la bouche que des tentacules en rayons, plus ou moins pré- hensiles, et diversifiées dans leur nombre, leur forme, leur gran- deur, etc. Les polypes nus vivent les uns dans la mer, les autres dans les eaux douces et stagnantes, -On prétend en avair observé en Italie une espèce qui vit dans les champignons voisins des eaux. Ce fait, pour moi, est diffi- cile ‘à croire. Les polypes de cet ordre sont tous fixés par leur base sur des corps aquatiques; plusieurs néanmoins peuvent se déplacer, changer de lieu et aller se fixer ailleurs. Lorsque ces animaux se déplacent ou se meuvernt, ce ne peut être par le résultat d’aucun acte de volonté, suite d’un jugement qui discerne, choisit et se détermine; mais c’est toujours par des excitations sur leurs parties irritables, et par des impres- sions reçues qui les forcent de se diriger vers les lieux les plus favorables à l’entretien de leur vitalité. Ainsi, la lumière, ani- mant leurs mouvemens, vitaux, leur est avantageuse; et l’on voit ceux qui peuvent se déplacer, se diriger constamment vers les lieux où ils en reçoivent les impressions. Comme nous ne connaissons encore que fort peu les polypes marins , il n'y à que quatre genres de polypes nus, dont nous ayons connaissance; les actinies, d’après ce qu’on a dit de leur organisation, devant être séparées des polypes. Ces polypes nus nous paraissent former une brancheisolée, qui naît à la suite des vorticelles; tandis qu’une autre branche, naissant pareïllement pres des vorticelles, commence et continue la nombreuse serie des polypes à polypier. Voici les quatre genres qui constituent l’ordre des poly- pes nus: * Hydre.. ; Corinne. | Pédicellaire. Zoarthe. 68 HISTOIRE DES POLYPES. [ Cette division est tout-à-fait artificielle : les zoanthes sont, pour ainsi dire, des actinies, tandis que les hydres ont la plus grande analogie avec les sertulaires; dans une classification na- : turelle, il faudrait placer celles-ci à l'extrémité dela série formée par ces derniers polypes, par les gorgones, etc., et ranger les zoanthes à la tête de cette longue chaîne, après les caryophy- lées, les astrées, etc. Quant aux pédicellaires, on ignore leur mode d’organisation et, par conséquent , on ne peut se former une opinion sur leurs rapports naturels. ] E. HYDRE. (Hydra.) Corps oblong, linéaire ou en cône renversé, se rétré- cissantinférieurement, se fixant spontanément par sa base, gélatineux et transparent. Bouche terminale, garnie d'un rang de tentacules eir- rheuses. Corpus oblongum , lineare S. obverse conicum , inferne attenuatum , basi sponte se affigens, gelatinosum et hya- linum. Os terminale, tentaculis cirrhatis et uniseriatis cinctum. OBSERVATIONS. — De tous les polypes, les Lydres sont à-peu- près les mieux connus, ceux qui ont été le plus observés, et qui nous ont éclairés positivement sur la nature particulière des polypes en général. Ce sont, en effet, des animaux très singu - liers et très curieux par leur manière d’être, par les facultés éminemment régénératives de toutes les portions de leur corps, enfin, par leur mode de reproduction. ; On les connaît vulgairement sous le nom de polypes à bras ou de polypes d’eau douce. La plupart des Aydres, en effet, vivent dans l'eau douce, et ce sont ces polypes singuliers que Tremblay a découverts, et à si bien fait connaître. Leur découverte fit dans le temps beau- coup de sensation, parce qu’elle procura la connaissance des faits relatifs à la reproduction de ces animaux, et aux facultes régénératives de toutes les portions de leur corps ; faits qu'on HYDRE. 69 ne soupçonnait nuliement pouvoir exister dans aucun animal. Cés faits nous apprirent qu'il n’est point vrai que tout ani- mal provienne d’un œuf, et conséquemment d’une génération sexuelle; car tout œuf contient un embryon qui a exigé une fé- condation sexuelle pour être capable de donner naissance à un nouvel individu , et cet embryon est forcé de rompre les enve- loppes qui le renferment pour opérer tous ses développemens. On saït assez maintenant que rien de tout cela n’a lieu à l'égard du bourgeon d'une kydre. Le corps des Aydres est gélatineux, diaphane, linéaire-cylin- drique ou en cône renversé et atténué en pointe inférieurement. Il se fixe spontanément par sa base sur différens corps. Son ex- trémité supérieure présente une bouche évasée, servant à-la- fois d’anus, et qui est entourée de six à douze tentacules fili- formes ou sétacés, cirrheux, quelquefois très longs. Ce corps n’est qu’une espèce de sac allongé, dont les parois sont formées d’un tissu cellulaire ou utriculaire, gélatineux et absorbant. En effet, tonte sa substance, étant vue au micros- cope, n'offre qu’une multitude de petits grainss qui ne sont au- tre chose que les utricules qui la composent, et non des organes particuliers, comme on l’a supposé. On sait que les kydres se multiplient par bourgeons à la ma- nière de la plupart des végétaux, et que ces bourgeons, pour acquérir leur développement, n’ont aucune enveloppe particu- lière à rompre, et qu'ils ne font que s'étendre pour prendre graduellement la forme de l’hydre dont ils proviennent. Ils naissent latéralement sur le corps de l’zydre comme une branche sur un tronc; et s’en séparent promptement ou tardi- vement, selon l’époque de la saison où ils se sont formés. Ceux qui naissent en automne se détachent bientôt sans se développer ‘en hydre, tombent et se conservent dans l’eau pendant l'hiver; mais ceux qui naissent auparavant ne se séparent que tardive- ment, en poussent eux-mêmes d’autres de la même manière après s'être développés, et alors l’animal se ramifie comme un végétal. Tous ces polypes encore adhérens à leur mère et les uns aux autres, se nourrissent en commun; en sorte que la proie que chacun d’eux saisit et avale, se digère et profite à tous les polypes. UMA \ 70 = HISTOIRE DES POLYPES. Quant à la formation de ces bourgeons, et ensuite à leur dé- veloppement, voici ce que l’on observe. On voit paraître d’abord sur le corps de l’Lydre une petite excroissance latérale qui bientôt prend la forme d’un bouton. Si la saison n’est pas trop avancée, ce bouton, au lieu de se dé- tacher et de tomber sans développement, s’ailonge peu-à-peu, s’amincit ou se rétrécit vers sa base, enfin, s'ouvre et pousse des bras en rayons à son extrémité. Il est connu que si l’on retranche une partie quelconque d’une hydre, elle repousse bientôt. Si l’on coupe l’hydre en deux dans quelque sens que ce soit, chaque moitié redevient une hydre entière. Il en sera de même des plus petites parties du corps de ces polypes que l’on pourra couper: en deux jours, chacune d'elles formera une hydre complète. T'rembluy dit avoir retourné un de ces polypes, comme on retourne un gant, sans qu’il ait cessé de vivre et de faire ses fonctions animales. Ces polypes vivent de naïdes, de monocles, et d’autres petits animaux aquatiques qu’ils saisissentavec leurs tentacules. Ils sont sensibles au bruit, et recherchent les impressions de la lumière qui est favorable à l’activité de leurs mouvemens - vitaux; mais si tous les points de leur corps sont susceptibles d’être affectés par ces impressions, ils n’en recoivent pas des sensations réelles. | | [ Ainsi que l'observe M. de Blainville, la distinction des espè-- ces de ce genre est assez difficile et ne paraït pas être encore suffisamment assurée; nous craindrions par conséquent d’aug- menter la confusion qui règne déjà dans cette partie de l’acti- nologie, en rapportant aux espèces, mentionnées par l’auteur, les anciennes figures que lui-même a négligé de citer, et nous nous bornerons à renvoyer nos lecteurs, pour plus de détails relativement à la synonymie, à l’article Polype, publié par M. Bory Saint-Vincent, dans F Encyclopédie méthodique (Hist. nat. des Zoophytes.) E. ESPÈCES. 1, Hydre verte. Hydra viridis. l. Hviridissima; tentaculis subdenis corpore brevioribus. - HYDRE, jx Trembl. polyp. r.t. 1. f. x. Roës. ins. 5. Pare t. 88-89. Encycl. pl.66.f.7à8. *Polype vert. Cuvier. Rég. anim. 2° édit. t. 3.p. " * Bory. Encyclep. vers. p. 633. * Hydra viridis, Blainville Manuel, d’actinologie. p. 496 pl. A+ fig. rs. Ehrenb. Mém.ser les polypes de la Mer-Rouge (in 4° rs + Ha05- H. les eaux douces, sous les feuilles des Hôtes aquatiques, Elle est petite, a 8 ou 10 tentacules. 2, Hydre commune. Hydra grisea. l. H. tentaculis longioribus subseptenis; corpore lutescente. Ellis. act. angl. 57. t. 19. Trembl, pol. 1. t, 1. f 2. Encyl. pl. 67. * Polypus briareus. Bory. op. cit. p. 634. H. les eaux douces, Ses tentacules varient dans leur nombre et leur longueur. 3. Hydre brune, Hydra fusca. L. EH. tentaculis suboctonis longissimis albidis. Trembl. pol. 1.t. 1.f. 3. 4. Eilis. coral, pl. 28. fig. C. Roës. ins. 3. t. 84-85-85. Encycl. pl. 69.f. 1 à S. * Polypus megalochirus. Bory. op. cit. p. 635. H. les eaux douces. Elle est d'un brun grisâtre, et a ses tentacules ca- piilacées et extrèmement longues. 4. Hydre pale. Xydra pallens. H. tentaculis subsenis mediocribus. Roës. ins. t. 56-77. Encyel. pl. 68. * Polypus Isochirus. Bory."op. cit. p. 634. H. les eaux stagnantes, et est rare. >. Hydre gélatineuse. Hydra gelatinosa. - Æ. minuta cylindrisa, lactea; tentaculis duodecim corpere brevioribus. Mull, zool. dan. 3. p. 25. t. 95. f. 1-2. * M. Ebrenberg pense que ce polype n'appartient pas à ce genre, . mais devrait être rapproché desalvconelles. E. larmér du Nord et se trouve attachée sous les fucus. 6. Hydre jaune. Hy -dra lutea. H. lutea: capitulo magno, tentaculis subtri genis br epissimis CirCUTR» cincto. Bosc. hist. nat. des vers, vol. 2. p. 236. pl. 22. f. 2. H. l'Océan atlantique. Attachée au fucus natans. L 72 HISTOIRE DES POLYPES, * Ce polype n’est certainement pas une hydre, etme paraît devoir être rapporté à un genre nouveau, que je proposerais d'établir sous le nom de ZLusie. (1) 7. Hydre corynaire. Hydra corynaria. H.alba ; capitulo magno, tentaculis senis brevibus ct glandulosis Das cincto. Bosc. hist. des vers, t. 2. p. 236. pl. 22. f. 3. H. l'Océan atlant. sur les fucus. * Ce polype n’est certainement pas une hydre, mais il n’est pas suf- fisamment connu pour qu’on puisse lui assigner une place dans une classification naturelle. | COKRINE. (Coryne.) + Corps charnu, pédiculé, terminé au sommet par un ren-_ flement en massue vésiculeuse. | Massue garnie de tentacules éparses. Bouche terminale. Corpus carnosum , pediculatum, apice clavato-vesiculo- sum. Clava tentaculis sparsis. Os terminale. (1) Je désigne sous le nom de zusre (Lusia), des polypes nus, pédiculés, qui, par leur forme générale, se rapprochent un peu de certaines vorticelles, mais qui ont le bord antérieur du corps garni d’une couronne de tentacules ciliées, et qui, par leur orga- nisation intérieure, se rapprochent beaucoup des flustres. L’es- pèce qui m'a servi de type pour l'établissement de ce genre, se trouve fixée sur les plantes marines aux iles Chausay, où M. Au- douin et moi l’avons observé. En 1828, nous l’avons fait con- naître à l’Académie des sciences, et depuis lors un observateur, très habile, M. Lister, a eu l’occasion d’étudier sur les côtes de l'Angleterre, un autre polype très voisin du nôtre; il l’a figuré, mais sans y attacher aucun nom (Trans. of the phil., soc. 1834, tab. xur, fig. 6). C’est probablement à ce groupe qu'il faudrait aussi rapporter le polype représenté par Ellis, dans son ouvrage .sur les corallines, pl. 38, fig. E, F. Dans un des prochains ca- hiers des Annales des sciences naturelles, je donnerai une des- cription détaillée de ces polypes. E. CORINE. 73 OBSERVATIONS. — Quoique très rapprochées des hydres par leurs rapports, les corires en sont fortement distinguées par la massue vésiculeuse qui les termine, et par leurs tentacules épar- ses sur cette massue. Elles n’ont pas dans leur pédicule la raï- deur particulière qu’on observe dans celui des pédicellaires. Leur bouche, qui est très apparente et terminale, a un mouvement de contraction et de dilatation remarquable. Ces polypes sont souvent composés et par suite. plus ou moins rameux. Ils produisent des bourgeons graniformes qui restent quelque temps attachés au bas de la vésicule qui les termine. On connait six espèces de corines, que l’on trouve fixées sur différens corps marins. M. Bosc en a découvert trois espèces nouvelles, sur des fucus dans la haute mer. Hist. nat. des vers, vol. à pl. 22. [{ Tous les polypes, désignés par Lamarck et ses prédé- cesseurs, sous le nom de Corines, n’ont pas le corps et le pé- doncule nus et mous comme chez la Coryne écailleuse qui est le type du genre; il en est qui sont pourvus d’une gaîne mem- braneuse, «rameuse et en forme de tube; cette disposition, qui avait déjà été entrevue par Gaertner et par M. de Blainville, a été constatée récemment par M. Sars, et ce dernier naturaliste a établi, sous le nom de Stpula, une nouvelle division générique pour recevoir les polypes qui la présentent. M. Ehrenberg a adopté ce genre en le désignant sous le nom nouveau de $y#- coryna. E. ] ESPECES. 1. Corine écailleuse. Coryne squamata. C, pedunculis simplicibus, clava ovata-oblonsd, basi gemmifera ; ten- taculis setaceis. Hydra squamata. Mull. zool. dan. t. 4. Encycel. pl. 69.f 10-114 H. l'océan Boréal. , 7 2. Corine hérissée. Coryne aculcata. C. priori simillima, trilincaris , flavicans, papilloso-aculcata. Wagner. Isis. 1833. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge. p. 70. PL... 7 À HISTOIRE DES POLYPES. ue” 3. Corine multicorne. Coryne multicornis. C. pedunculis simplicibus brevibus clavä oblongä terminatis ; PRE lis numer OS mL à "alis. Encyel. pl. 69. Ê. 12-13. Forsk.anim. p. 131 et Ice. t. 26. fig. B. b. * M. Ehrenberg pense a cette espèce ne differe pas de la CG. écailleuse. H. au fond de la mer, entre des fucus. T 4. Corine rameuse. Coryne ramosa. C. pallio tubuloso, ramuloso ; clavä cylindrica filamentis apice no» diferis obsita , basi gemmifera; nigricans ; semipollicaris. Chamisso et Eysenhardt. Acta phys. med. nat cur. v. x. tab. xxxrtr. fig. 3. Syncoryna chamissonis. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge. p. 71. . Cette espèce, très voisine de la précédente, ne paraît pas devoir être confondue avec celle décrite par Sars sous le même nom spé- cifique. (r) H. la Manche. 5. Corine glanduleuse. Coryne glandulosa. C. filiformis subramosa ; clavé ovalé ; tentaculis brepibus \apice globosis. Tubularia Coryna. Gmel. n°, 13. Pall. Spicileg. zool. 10. t. 4. f. 8, Encycl. pl. 69. f. 15-16. * Coryna glandulosa. Blain. Manuel. d’actinol. p.47. pl. 85. fig. 3. * Syncoryna pusilla. Ehrenberg. Mémoire sur les polypes de la mer Rouge p. 70. H. l'Océan, sur les fucus, les sertulaires. 6. Corine amphore. Coryne amphora. C. pediculo brevissimo ; clav& oblongo-turbinatä maximd ; tentaculis numerosis apice globosis. Bosc. hist. des vers, 2. p. 240. pl. 22. f. 6. * Ce polype diffère beaucoup des corynes, et me parait devoir se à porter à un autre genre. P s H. l'Océan atiant. sur les fucus. (x) La Synchoryna ramosa. Eh. (Stipula ramosa. S.) a deux pouces de long et est hyalin ; ses branches sont contractées à leur base et ses capitules sont peu allongées avec les germes éparses à leur surface. Elle habite la mer de ia Norvège. PÉDICELLAIRE. 7D 7. Corine sétifère. Coryne setifera. C. calvis oblongis sessilibus fuscis; tentaculis setaceis erectis. Bosc. hist. de vers, 2. p. 240. pl. 22. f. 7. * Cette espèce n’est connue que par une très mauvaise figure de Bose, et 1 serait difficile de se former une opinion sur sa nature, mais il est fort douteux que ce soit une Corine, et il faudrait peut-être le rapprocher du genre Acrochordium de M. Maÿen. H. sur les fucus natans. 8. Corine prolifique. Coryne prolifica. C. pedynculis subsimpüicibus prælongis ; capitulis elongatis ; tentaculis brevibus 2lobuliferis ; globis inæqualibus. Bose, hist. des vers, 2. p. 239. pl. 22. f. 8. H. l'Océan ailant. sur les fucus. (Vo;ez Clava parasitica. Gmel. syst: pat. 5. p. 3131.) * Cette espèce pourrait bien être la même que la C. glandulosa, ob- servée à une époque de l’année où des bourgeons reproducteurs se développent sur le renflement céphalique; du reste la figure d’a- _ À près laquelle nous en parlons, est trop mauvaise pour que nous puissions avoir une opinion arrêtée à cel égard. 44 PÉDICÉÈLELAIRE, (Pedicellaria.) Corps fixé, constitué par un pédicule raide, qui se ter- mine au sommet par un renflement en massue ou en tête. Massue garnie d'écailles ou de barbes rayonnantes. Bou- che terminale. Corpus pediculo rigido fixum, apice clavato-capitatum ; clavä squamis aut aristis radiantibus terminatä. Os ter- minale. ‘ OBSERVATIONS. — Ce genre laisse en quelque sorte de l'in- certitude sur son caractère de polype nu, et sur sa véritable famille. ; En effet, les pédicellaires ont le corps grèle, raide, un peu dur et nullement contractile; ce qui est très singulier, et semble indiquer que ce que lon prend pour leur corps n’est réellement qu’un fourreau qui contient le polype : c’est au moins une peau durcie par des particules calcaires qui s’y sont déposées, 76 HISTOIRE DES POLYPES. Ce corps est terminé au sommet par un renflement en massue ou en tête, ce qui fait paraître le polype pédiculé. Selon les espèces, le renflement terminal est tantôt presque nu, tantôt garni de lobes aristés, ou d’écailles rayonnantes ; et dans le milieu se trouve une ouverture terminale, qui est la bouche du polype, ou peut-être seulement l’orifice de’ son fourreau. " [La plupart des naturalistes ne partagent pas l’opinion de l’au- teur sur les pédicellaires de Muller, et doutent de leur anima-— lité; c’est un point à éclaircir par de nouvelles observations. | 0 E. ESPECES. 1. Pédicellaire globifère. Pedicellaria globifera. P. capitulo sphærico, pedunculo nudo sextuplo longiore. Mull. zool. dan. t. tab. 16. f. 1-5. Encycl. pl. 66. f, r. Se trouve sur un oursin dans la mer du Nord. 2. Pédicellaire triphylle. Pedicellaria triphylla. P. rubens ; collo flexuoso, p.dicellato, capitulum trilobum terminato ; _ dobis brevibus subovatis. L Muil. zool. dan. 1. t. 16. f. 6 à 9. Encycl. pl. 66. f. à. m Se trouve sur un oursin dans la mer du Nord. 3. Pédicellaire trident. Pedicellaria tridens. P. capitulo trilobo; lobis aristatis, collo tereti longioribus. Mull. zool. dan. 1.t. 16. f. 10 à 15. Encycel. pl. 66. f.5. * M. de Blainville, dict. dess. nat, actinozoaires, pl. 5. fig. 4. Habite sur un oursin dans la mer du Nord. 4. Pédicellaire rotifère. Pedicellaria rotifera. P. capitulo peltato quadrilobo, rotam dentatam de. pedicello nudo. Je l’ai observé sur un oursin de nos mers; il s’en trouvait plusieurs entre ses AE Le pédicule, long de trois lignes, raide etun peu dur, soutient, à’ son extrémité, un plateau orbiculaire, horizontal, dentelé, divisé en quatre lobes, ayant une ouverture au centre. * M. de Blainville pense que le pédicellaire rotifère de Lamarck, n'est autre chose que les cirrhes tentaculaires de l’oursin , sur lequel ce naturaliste l'avait observé. (Dict. des scien. nat. t, 38. p. 207.) La y ZOANTHE, 79 1 ZOANTHE, (Zoantha.) Corps charnu, subcylindrique, grèle inférieurement, épaissi en massue à son sommet, et fixé constamment par sa base, le long d’un tube charnu et rampant, qui lui donne naissance. Bouche terminale, entourée de tentacules en rayons et retractiles, Corpora carnosa , subcylindrica, inferne gracilia, apice elavata ; basi tubo repenti carnoso et prolifero adhærentia. Os terminale, tentaculis radiatis retractilibus cinctum. OBSERVATION. — On doit séparer des actinies, non les es- pèces qui ont le corps aminci inférieurement, comme le dit M. Cuvier de ses zoanthes [ tableau des animaux, p. 653 |; mais seulement celles dont les individus sont constamment fixés par leur base, le long d’un tube rampant qui les produits, et par lequel ils communiquent les uns avec les autres. Ce ca- ractère indique, pour les animaux qui sont dans ce cas, un mode particulier d'existence, et probablement des particula- rités d'organisation que ne possèdent point les actinies. Les zoanthes paraissent avoisiner les actinies par leurs rap- ports; car leur bouche, leurs tentacules et leurs corps charnu sont à-peu- près les mêmes. Cependant les zoanthes : consti- tuent des animaux composés qui participent à une vie com- mune, et ne sauraient se déplacer : ini ie ne seralent-ils pas des polypes? [Ces animaux ont la ressemblance le plus grandé avec les ac- times, et ne peuvent en être éloignés dans une méthode natu- relle ; leur structure intérieure a été étudiée par M. Lesueur. E.]| ESPÈCES. Zoanthe d’Ellis. Zoantha Ellisüi. Bosc. Z. corporibus tubæformibus e tubo pendulis. (* tentaculis fliformibus.) Actinia sociata, Ellis, act. angl. 57, t. 19. Î. 1-2. Soland. el ElL. tab. r.f, 1-2. Encyel. pl. 70. f. 1. Hydra sociate, Gmel. * Lamoroux. Expos, méthod. des polypiers, pl. r. fig. r et 2. * Z, sociata? Lesueur. acad.de Philadelphie, t 1. p. 176. ( 78 HISTOIRE DES POLYPES. \ * Ehrenberg, Mém.sur les polypes de ia Mer-Rouge, p. 45. Habite dans les mers d'Amérique. Les individus attachés à leur tube, pendent aux voûtes des cavités des rochers. Ne connaissant point leur organisation intérieure , leur rang est encore um problème pour moi. 17 2, Zoanthe de Solander.Z. Solanderi. Lesueur. Z. corporibus clavatibus, flavis rubidis, disco fusco, tentaculis 60, brevibus. Lesueur, loc. cit, p. 177. tab. 8 fig. 1. Blainville Manuel d’actinologie, p. 329. pl. 5o. fig. 2. Habite les côtes d'Amérique. + 3. Zoanths de Bertholet. Z. Bertholetii. Ehrenih Z, corporis subeylindrici, tentaculis clavatis, stotonibus reticulati. Savigny. Egypte. Polypes, pl. rr.fig. 3 Polythoa Bertholetii. Audouin, explication des planches de M. Sa- vigny, dans le grand ouvrage sur l'Égypte. Zoanthe Bertholeti. Ehrenb. Polype de la Mer-Rouge. p. 46 Habite la Mer-Rouge. * Ajoutez Z. dubia, Lesueur, loc. cit. p. 177. * M. Cuvier place dans ce genre d’autres polypes charnus qui, au lieu de s'élever d’une tige rampante naissent d’une expansion lamielli- forme et qui constituent le genre Mamilifére de Lesueur; cesani- maux se rapprochent encore plus que les précédens des actinies, et par conséquent , nous renverrons au volume suivant ce que . nous aurons à en dire; c’est aussi à côté des actinies que doivent prendre place les genres Polythoa, Corticifera,, etc. ORDRE TROISIÈME. POLYPES A POLYPIER. (Polypi vaginal.) Polypes tentaculés, constamment fixés dans un polypier inorganique qui les enveloppe, et formant, en général, des animaux composés. Les polypes à polypier présentent la plus grande des coupes que l’on puisse former parmi les polypes, coupe que l'on peut considérer comme un ordre particulier, très naturel dans l’ensemble des objets qu'il embrasse, parce que ces objets sont évidemment liés les uns aux POLYPES A POLYPIER. 79 autres par les plus grands rapports. Cette coupe néan- moins comprend une énorme quantité d'animaux divers, dont nous, n'avons encore observé qu'un petit nombre, les autres ne nous étant connus que par le polypier i inor- ganique et infiniment diversifié qui les enveloppe. Mais ce polypier, varié comme les races qui le produisent, nous montre lui-même les rapports que ces races ont en- tre elles, et il suffit pour nous faire connaître combien il est convenable de les comprendre toutes dans le même ordre, quoique cet ordre soit divisible en section et famil- les nombreuses. { Ici, nosétudes desanimauxcommencentà sortir de l'obscu- rité qui enveloppe encore les connaissances que nousavons pu nous procurer sur les énfusoires, et mèmesur les premiers genres des polypes cilies ; car la plupart des polypes à po- lypier que nous avons pu observer, nous ont appris que ces animaux sont très voisins des 2ydres, par la simplicité deleur organisation, et que l’organisation est en eux si clairement déterminable, qu'elle. prête moins à l’arbi- traire des suppositions et de l'opinion que celle même des infusoires, Ainsi, les difficultés qui retardent tant nos connaissances à l'égard des polypes de cet ordre, pro- viennent principalement du peu d'occasion que nous avons de les observer, la plupart vivant dans les mers des climats chauds ; elles proviennent encore de la nécessité où l’on est de les étudier dans le lieu même qu'ils ha- bitent, c’est-à-dire dans le sein même du liquide dans le- quel ils vivent; enfin, elles proviennent du peu d'atten- tion que nous avons donnée à la nature du polypier, ne l'ayant considéré que pour en obtenir des moyens de dis- tinction, Les polypes à polypier sont des animaux en général analogues aux hydres, sous le rapport de leur forme principale et de la simplicité de leur organisation. Ils sont délicats, gélatineux , transparens, très contractiles, et tous. 80 HISTOIRE DES POLYPES. généralement fixés dans le polypier que les enveloppe, et qu'ils forment par une transsudation de leurs corps (x). Ils en augmentent sans cesse l'étendue et la masse à me- sure qu'ils se multiplient, c’est-à-dire par les générations des individus qui se succèdent continuellement. ‘. Ces polypes, en général, groupés ou agglomérés plu- sieurs ensemble, communiquent entre eux par leur base, participent à une vie commune, à l'entretien de laquelle chaque polype contribue de son côté, et constituent véri- tablement des animaux composés. Quoique ces animaux aient presque tous des tentacu- les non articulés, disposés en rayons autour de leur bou- che, et le plus souvent sur une seule rangée, ils n’offrent aucune partie rayonnante dans leur intérieur; ils ÿ sont probablement aussi simples en organisation que les hydres, et n'y présentent guère d'autre organe que leur sac alimentaire, qui les traverse longitudinalement, ce qui les distingue des radiaires. (2) - Leurs tentacules, tantôt simples, tantôt dentés ou ci- liés, au nombre de 5, de 8, ou plus nombreux encore, leur servent comme des espèces de bras, à arrêter et même à amener la proie ou leurs corpuscules qui en tien- nent lieu. Ces bras saisissent indistinctement et sans choix tous les corps qu'ils rencontrent, et les polypes, (1) Souvent le polypier n’est pas une simple transsudation de matière calcaire ou cornée qui semouleà la surface extérieure ou intérieure de l'animal, maisbienl’enveloppe tégumentaire de ces êtres qui se durcit par le dépôt de carbonate de chaux dans la profondeur de la substance. E, 0 0) (2) Cette simplicité d'organisation se rencontre effectivement dans toute la grande famille qui a pour type les sertulaires, et qui se lie aux hydres et aux corines; mais chez les autres polypes, la structure intérieure est plus compliquée ainsi que que nous le verrons en traitant des flustres, des lobulaires (E.). POLYPES A POLYPIER. 81 après avoir avalé ces corps, les rejettent s'ils n’ont pu les digérer, ou ils en rejettent.les débris qui n'ont pu servie à leur nutrition commune. La nature ayant produit les polypes ciliés, dont les plus composés sont les rotifères, a pu facilement, à l’aide de ces derniers, amener l'existence des polypes eue. où à rayons (1). En effet, quoique Îles rotifères soient tres distincts des polypes tentaculés, les rapports qui les lient les uns aux autres sont tellement remarquables, qu'on sent qu'il n’y avait qu’un pas à faire pour changer les cils rotatoires de la bouche en tentacules, dont les mouve- mens ne font plus tourbillonner l'eau, mais deviennent propres à arrêter la proie et à l’'amener dans l'organe di- gestif. LR Les polypes à polypier sont contenus dans les loges ou ellules du polypier, presque toujours commun, qu'ils ont formé ; et quoiqu'ls adhèrent les uns aux autres pos- iérieurement, chaque polype est presque toujours isolé antérieurement dans sa cellule particulière. Leur poly- pier, tantôt simplement membraneux, tantôt corné et encore flexible, et tantôt en partie ou tout-à-fait pierreux, est sans cesse augmenté en étendue et en masse par les générations successives des individus. diversement, selon Îes races, sur les bords de leurs cellu- les, soit à nu, soit à des vésicules particulières, ou qu’ils laissent tomber sur les corps voisins. Très souvent, les gemmes dont il s’agit ne se séparent point du polype qui les a produits, et ne font, en se développant, qu’augmen- ter lenombre des animaux particuliers agelomérés, et ad- hérens, qui vivent en commun. Îlen, AAA que le po- lypier qui les contient s’'augmente peu-à-peu, s ’étendant, (1) On sait aujourd’hui que les Rotifères ont au contraire une organisation plus compliquée que les polypestentaculés. E,. Tome II. VO 6 Ces polypes produisent des gemmes qu'ils déposent 8%, HISTOIRE DES POLYPES, tantôt en croûte qui recouvre les corps marins sur les. quels il est fixé, et tantôt en masse relevée, diversement lobée, ramifiée ou dendroïde, selon les espèces. Le polypier dont il s’agit offre, soit à sa surface, soit le long de ses lobes ou de ses rameaux, soit enfin à leur extrémité, des cellules très distinctes, dans chacune des- quelles se trouve la partie antérieure d’un polype que termine une bouche entourée de tentacules en rayons. Quant aux polypiers [polyparia], j'ai établi dans mes démonstrations, et d'après l'examen des pièces, que ce sont des corps non organisés, non vivans, et qui ne font nullement partie du corps des animaux qu'ils contien- nent (1). Îls sont constitués par la réunion ou l’amon- ne varié des cellules des polypes. Les uns sont de substance entièrement ou partiellement pierreuse et cal- caire: les autres sont de matière cornée; et d’autres en- core sont simplement membraneux, quelquefois même presque uniquement gélatineux. Ils présentent, comme je l'ai dit, des masses diversement ramifiées ou dendroïde, quelquefois simplement crusta- cées ou foliacees, ou seulement réticulaire. La plupart de ces polypiers sont fixés sur des corps so- lides et marins, et souvent les uns sur les autres. Ceux qui sont libres et simplement gisant sur le sable, sont, comparativement aux premiers, en très petit nombre. Les cellules de ces polypiers sont tantôt courtes, tantôt plus ou moins longues, tubuleuses, à orifice régulier ou irréculier, ou à parois intérieures, soit simples, soit striées longitudinalement, soit enfin lamellées en étoile. Nous sommes réduits à ne posséder que ces polypiers dans nos collections, pour les étudier comparativement, . (x) Cette opinion nous paraît inadmissible pour un grand nombre de polypes tels que les kit les cornulaires les lobulaires, etc... ; | 2 POLYPES À POLYPIER. 83 afin de nous former une idée de la diversité des genres et des espèces des polypes qui les ont formés ; parce quil est impossible de conserver les animaux qui les ha- bitent, ‘ces animaux périssant, séchant et disparaissant dès que leur polypier est hors de l’eau (1). Mais il en est de ces polypiers comme des coquilles à l'égard des mol- Jusques qui les ont formées; des polypes parfaitement semblables, c’est-à-dire, de la même espèce, ne peuvent former des polypiers qui diffèrent de leur caractère es- sentiel; et des polypes d'espèces différentes ne peuvent habiter des polypiers parfaitement semblables. (2} Pendant long- temps, les naturalistes prirent pour des plantes marines les diverses masses polypifèr es et plus ou moins rameuses qui appartiennent aux animaux de cet ordre. Tournefort même y fut trompe comme les autres, et en fit mention parmi ses genres de plantes, dans ses élémens de botanique, et dans ses /nstitutiones rei, herba- riæ; ce qui lui donna lieu de former les neuf derniers genres de sa 17, classe. [ Acetabulum, Corullina, Corallum, Madrepora, Lithophyton, Tubularia, Spongia, Eschera, Alcyonium.] | Ce ne fut qu'en 1727 que Peyssonnel découvrit que les coraux constituaient les habitations d'un grand nombre de Fe (1) En plaçant les polypes dans de l'alcool 1l est souvent possible de les conserver de manière à ce qu'ils restent tout- àä-fair reconnaissables , et il serait à desirer que les naturalistes voyageurs bent bien enrichir nos musées de prépara- tions semblables ; MM. Quoy et Gaimard en ont rapporté beaucoup qu'ils ont recueillis pendant leur voyage à bord de l'Astrolabe. E. (2) Cela est incontestable, mais des différences en appa- rence légères dans la forme des pol vpiers paraît coïncider quelque- fois avec des différences très grandes dans le mode d’organisa- tion des animaux, et par conséquent la considération du polypier seul peut conduire à des rapprochemens “très erronés, E, 6. ; à ” - 04 HISTOIRE DES POLYPES. petits animaux qui ne pouvaient vivre ailleurs, FEES étendit en quelque sorte cette découverte, en faisant con- _ naître les polypesd’eau douce, tels que les vorticelles, plu- sieurs hydres, etc.; et Ellis, excité par les observations très curieuses de Tremblay, découvrit enfin les animaux ana- logues qui habitentles Sertulaires, les Escares , les Go: rgo- nes, etc.; ce qui conduisit bientôt à la connaissance de ceux qui habitent les Madrepores, les Millépores, etc. Ainsi jusqu'à T'ournefort inclusivément, ‘les polypiers ayant été pris pour des plantes marines, la découverte de Peyssonnel fit changer totalement l'opinion des natura- listes; et Reaumur, Bernard de Jussieu, Donati, Ellis, etc., reconnurent et prouvèrent que, malgré la configuration rameuse de la plupart, tous les polypiers n'étaient géné- ralement que des habitations d’une multitude de petits animaux vivant ensemble, et que ces polypiers avaient éte formés par ces PR animaux , qui en M re sans cesse l'étendue en s’y multipliant. $ On était enfin parvenu à connaître la vérité relative- ment à la nature de ces objets intéressans, lorsque Linne, et ensuite Pallas, considérant de nouveau la configura- tion rameuse de la plupart des polypiers, la gemmation des polypes à la manière des plantes, et croyant recon- naître dans différens polypiersune écorce et dés racines, in- troduisirent une nouvelle erreur à leur égard. En effet, Linné et Pallas, prenant un terme moyen en: tre l'opinion ancienne qui considérait les polypiers comme des productions purement végétales, et l'opinion nouvelle de leur temps, qui placait ces objets parmi les productions uniquement animales; se persuadèrent que les objets dont il s'agit, participaient de la nature de l'animal et de celle de la plante. En conséquence, ils donnèrent à ces mêmes ob- jets le nom de z0ophytes, qui veut dire animaux-plantes, etils les regardèrent effectivement comme des animaux végétant, fleurissant, croissant sous les formes et à-peu- POLYPES À POLYPIER. 85 près par les mêmes voies que les plantes, en un mot comme des êtres dont la nature ca à en partie de celle de la plante et de celle de l’animal. Comme il s'agit ici d’ une erreur importante pour les progrès de la zoologie et de l'histoire naturelle ; comme ensuite nos connaissances actuelles sur la séntable nature des” animaux et sur celle des végétaux, nous mettent mäintenant en état de reconnaitre cette Hu et par con- séquent de la détruire; enfin, comme je puis présenter des observations qui sont décisives à cet égard , j'invite mes lecteurs à donner à cette discusssion toute l’atten- üon possible, afin qu'ils puissent savoir positivement à quoi s'en tenir sur cet objet. ï Je puis assurer et prouver qu'il n’y a rien, dans les pré- tendus zoophytes les mieux ramifiés, qui tiennent de la configuration extérieure. Tout y est animale ou gen tion dll à Le polypier est tout-à-fait distinct des animaux qu'il contient, comme le guépier l’est des "guêpes qui l'habi- tent ; il (us est de même toujours et tout-à-fait extérieur, ce queje vais prouver dans l'instant; et quelles que soient la configuration de ce polypier et sa consistance, il n'offre, dans sa nature, qu'une production véritablement animale, ” - 34 4 : (1) I est cependant un grand nombre de ces êtres dont l’a- nimalité est si douteuse que les naturalistes ne savent réelle- - ment dans quel règne il faudrait les placer; ces êtres ambigus semblent même établir le passage entre les animaux les plus simples et des végétaux inférieurs, et la ligne naturelle de dé- marcation est bien difficile à ét tablir, Mais, du reste, en em- ployant le mot Zoophyte pour désigner les animaux AE es, les auteurs modernes n’entendent pas établir que ces animaux sont analogues aux plantes par leur nature intime, mais bien qu'ils leur ressemblent*souvent par leur forme et par certaines particularités dans leur manière de vivre E.). | 86 HISTOIRE DES POLYPES. ce que l'analyse atteste, et ce que , constate sa structure, qui n'offre aucune trace d’ organisation. : Quant aux polypes qui Ébiatn ce polypier, ce sont ‘évidemment et uniquement des animaux , puisqu'ils Jouis- sent de la faculté d'exécuter des mouvemens subits aux provocations des causes extérieures, c qu'ils sont éminera- ment irritables, et qu'ils ont une Puce et un sac ali- mentaire très dia Par le moyen de leurs espèces de bras, ils arrêtent la nourriture qui leur est nécessaire, Ja saisissent, la retiennent ,l'avalent, en digèrent les par- ties qui en sont susceptibles, et rejettent ensuite tout ce qui ne leur convient pas. Ces facultés et ces caractères sont assurément propres et exclusifs aux animaux. Les polypes dont il s'agit sont renfermés chacun dans une petite cellule du polypier qu'ils ont formé par une transsudation de leur corps; et, quoiqu’ils soient indivi- duellement isolés dans leurs cellules, il communiquent ensemble par leur partie postérieure, au moins dans la plupart des races. * Jamais ces polypes ne sortent de leurs cellules; mais, étant très contractiles, tantôt il font saillir l'extrémité an- térieure de leur corps où est leur bouche, et tantôt ils les font rentrer dans leurs cellules. Puisque le polypier est un objet si important pour l'é- tude et la connaissance des polypes qui le forment, et surtout pour décider la question de savoir si ce corps est organisé ou non, examinons sa formation et sa structure. Structure et formation du polypier. # Selon les faits que je citerai dans l'instant, l'on verra que c’est par des dépôts successifs de matières qui t trans- sudent du corps des polypes, que se forme, toujours à l'extérieur de ces animaux, le polypier qui les enveloppe, et que c'est par des autos pareillement successives des + [l POLYPES A POLYPIER. 87 nouvelles générations de ces mêmes polypes, qu'ils en augmentent presque sans cesse le volume. Lorsque le polypier est simplement membraneux ou corné;, il est alors éminemment flexible. Dans ce cas, il présente, soit des expansions allongées, grèles, simples ou rameuses, et qui ressemblent à des plantes, soit des expansions crüstacées, lobées ou folliiformes. Sa configu- ration extérieuré, entièrement ec, a dû facilement tromper sur sa nature. S'il forme des tiges grèles et phytoides, ce polypier flexible est alors, soit fistuleux, soit constitué par un axe plein et central, avec une pulpe ou une croûte envelop- pante. On distingue donc deux sortes de ces polypiers phytoides et flexibles : savoir; le polypier fistuleux, dont le centre vide est occupé par les corps des polypes, et le polypier axifere, dont les polypes ne se trouvent que dans la pulpe corticiforme qui recouvre l'axe plein et cen- tral. Voyons ce qui a lieu dans l’un et l’autre cas. Lorsque le polypier est fistuleux, il renferme alors, dans sa cavité centrale, les corps des polypes qui, quoique distincts les uns des autres, communiquent réellement entre eux; et chaque polype a néanmoins une issue par- ticulière pour faire saillir au dehors sa partie antérieure, c'est-à-dire sa bouche et ses tentacules rayonnantes. Ainsi, le polypier fistuleux est une enveloppe tout-à- fait extérieure, dans laquelle les. polypes sont renfermés, Let l'examen de cette enveloppe montre qu'elle est entiè- rement imorganique. Ilya,par conséquent ; sur ce polypier, autant d’issues ou d'ouvertures particulières, qu'il ya de polypes qui vi- vent dans s son intérieur. Toutes ces issues sont les entrées des. loges ‘ou. cellules que l'on observe effectivement, tantôt sur le côté de ces tiges fistuleuses et de leurs ra- meaux , et tantôt seulement aux extrémités de ces parties. La nombreuse famille des sertulaires présente des exem- 88 HISTOIRE DES POLYPES. à ples de ces polypiers fistuleux , et l’on peut s'assurer, en les examinant, que les polypes qu'ils contiennent Len tout-à-fait intérieurs; qu’ils n’y adhèrent pas plus qu’une amphitrite n'adhère au fourreau qu'elle s'est formé (t); qu'il n'y a aucune communication immédiate entre.ces polypes et leur polypier , et qu'enfin Ja substance de ce-. Jui-ci, membraneuse ou cornée et transparente, ! est parfai sétmet continue dans ses parties, et n'offre point le moin- dre vestige d'organisation, ‘pas. plus que le tube d?une serpule, le fourreau d'un taret, ou la coquille d'une ni lice. ; En outre, on peut encore assurer, d'après l'examen des objets, que tout polypier quelconque est toujours exté- rieur à l'animal, toujours inorganique, toujours sans communication intime avec lui, quoiqu'il y adhère ; que tantôt le polypier forme, autour du corps des polypes, une enveloppe simple [les polypiers vagiriformes, à ré- seau, foraminé, etc.], et tantôt une enveloppe compliquée ou divisée latéralement [les polypiers lamellifères. | Considérons maintenant les polypiers corticifères, et voyons si, lorsque ces polypiers rameux et phytuïdes sont pleins, au lieu d'être fistuleux , et présentent un axe cen- tral avec un encroûtement qui enveloppe cet axe, VOYONS, dis-je, si ces polvpiers sont plus organisés que les précé- dens, s'ils communiquent plus avec les polypes, et s'ils fournissent aux partisans des animaux-plantes, un seul motif raisonnable pour persister dans leur opinion. »= # En examinant ce polypier, on voit d'abord quil est : L2 2< a L (1) Les sertulaires adhèrent d’une manière intime au fond de chaque cellule, et il y a lieu de croire que, même chez ces po- iypes, la gaine n’ést pas un simple dépôt de matière transsudée comme cl que forment les coquilles, mais un état particulier de la membrane tégumentaire générale, analogue à ce qui se voit chez les crustacés et les insectes. E. POLYPES À POLYPIER. 89 constitué par deux sortes de matières, dont l’une, assez homogène, occupe le centre, y forme un axe longitudi- nal; et l’autre, plus hétérogène, se trouve à la circonfé- rence, et Fr. forme un encroûtement corticiforme, qui en- veloppe l'axe de toutes parts. Si nous examinons l'axe séparément, nous observons d'abord qu’il est tantôt tout-à-fait corné, tantôt en partie corné et en partie pierreux, et tantôt tout-à-fait pierreux. Nous voyons ensuite que cet sxe, toujours strié longitu- dinalement à sa surface, n’est nullement organisé; que sa substance est continue, n’a aucune cavité, aucun pore quelconque; et nous avons des moyens de nous assurer, non-seulement qu'il ne contient jamais les polypes, mais, en outre, qu'aucune de leur partie ne saurait pénétrer dans sa masse, en un mot, dans son intérieur. Cependant, comme la nature varie partout ses moyens pour les approprier aux plus petites différences des orga- nisations, considérons la nature et l'état de plusieurs de ces axes, Dans le Corail, où l'axe du polypier est tout-à-fait pierreux, cet axe est tellement plein, solide, sans cavité quelconque, que sa cassure présente partout la même continuité de partie que celle d'un bâton de cire d'Es- pagne, Dans les polypiers dont l'axe central est en partie pier- reux et en partie corné, comme dans l’Jsis hippuris, es portions cornées de l'axe présentent encore une sub- stance continue sans cavité quelconque. - Dans les Antipates, où l'axe central est tout-à-fait corné, la substance homogène de cet axe est encore pleine, solide, et serait partout continue, si elle n'offrait quelquefois des couches concentriques résultantes des dépôts postérieu- rernent formés par les nouvelles générations de polypes qui ontaccru son diamètre. Mais, de l'extérieur de cet axe, l'observation constate qu'il n’y a aucun point de 90 HISTOIRE DES POLYPES. Ü communication à son intérieur, à celui d'aucune cou- che, pas même par les extrémités du polypier. Enfin, dans les Gorgones, où l'axe central du polypier est encore corné, mais très flexible, parce que les dépôts de matière transsudée, qui ont donné lieu à cet axe, étaient plus mélangés de matière gélatineuse que dans les Anti- pates; outre les couches concentriques, on voit souvent au centre de l'axe même, l'apparence d'un vide, en un mot, d'une espèce de canal longitudinal. C’en est assez pour que les partisans des arimaux-plantes se persuadent trouver ici des preuves de quelque organisation dans le polypier. Mais nous allons voir que rien à cet égard n'est fondé, qu'il n’y a réellement point de vide, point de cavité, point de canal dans le centre de l'axe; qu’en outre de l'extérieur de cet axe, où se trouvent les polypes, il n'y a: aucun point de communication pour eux avec sa préten- due cavité centrale. 7 En effet, si l’on choisit une de ces Gorgones.desséchées qui offrent alors, dans le centre de leur axe, l’apparence d’une cavité longitudinale, et qu’on examine d'abord son empâtement sur la pierre ou sur d’autres corps solides, on se convaincra que cet empâtement n'offre aucune issue au prétendu canal de l'axe. Si, ensuite, on exa- mine les extrémités bien entières des rameaux de la gor- gone, on verra, après avoir enlevé, avec précaution , l'en; croûtement qui termine ces rameaux, qu'il n y a encore aucune issue pour le canal de l'axe, et que ce nest qu’en rompant cet axe que l'on peut trouver l'apparence dont il s'agit. Fi. À quoi donc tient cette apparence ? le voici : Les polypes des Gorgones déposent par leur transsu- dation un mélange de matière cornée et de matière géla- tineuse ; ce dont on ne saurait douter, puisquaÿl axe -est corné, 4 que l’encroûtement qui l enveloppé se compose 4 POLYPES À POLYPIER. 91 de matière gélatineuse et de matière comme terreuse mé- langées, dont les parties cornées sont exclues. Or, à mesure que les particules cornées se rapprochent, pour former, par leur aggrégation, la masse solide qui constitue l'axe, une portion de la matière gélatineuse transsudée| et c'est la moindre]se trouveenveloppée et re- tenue au centre de l'axe, tandis que le reste est repoussé au dehors, et y concourt à la formation de l'encroûte- ment. Il y a donc alors dans l'axe une ligne centrale et longitudinale de matière gélatineuse, qui complète le plein de cet axe, mais qui n’est point cornée, ou qui ne’ l'est que partiellement. Ainsi, il n’y a point là de vide, ni de véritable canal; mais dans ces polypiers desséchés, le retrait qu'a subi la matière gélatineuse du centre de l'axe, par sa dessiccation, doit offrir alors dans lintérieur de l'axe, l'apparence d’une cavité, d’un canal, mais sans is- sue au dehors; ce qui a lieu effectivement. Maintenant que nous avons considéré la structure et la formation del’axedanslespolypiersàencroûtement,exami- nons l’encroûtement lui-même qui enveloppe cet axe. D'abord, nous voyons que ce même encroûtement est la seule partie du polypier qui nous présente, dans son épaisseur, les cellules des polypes. (1) - LA (1) Les “expériences de Cavolini s'accordent très bien avec l'opinion de Lamarck, touchant la nature de l’axe central des polypiérs corticifères ; c’est évidemment dans la plupart des cas, sinon toujours un simple dépôt de matières, sécrétées par la surface interne de la portion corticale du polypier; mais des observations récentes prouvent qu’il en est teut autrement pour cette deruière partie. La couche corticale du corail, des gor- gones, etc., est réellement la membrane tégumentaire des po- lypes qui ici devienttrès épaisse et commune à tous les individus d’un même pied; loin d’être inorganique comme le pensait Lamarck, elle est lesiège de la reproduction gem mipare, à l’aide 02 HISTOIRE DES POLYPES. Bientôt après, l'observation nous montre que les po- lypes de ce polypier, se trouvent uniquement contenus dans cette croûte corticiforme ; car, devant communiquer les uns avec les autres, au moins par leur partie posté- rieure, et leur corps ne pouvant pénétrer dans l'axe cen- tral, puisque sa surface extérieure n’est nullement per- forée, ce corps, après avoir traversé sa cellule, se courbe nécessairement en arrivant à l’axe, et se prolonge ensuite le long de sa surface jusqu'à ce qu'il se soit réuni à celui d'un autre polype. Or, la partie du corps de chaque po- lype, qui se trouve placée entre l'axe et la croûte du po- lypier, et qui y fait ses mouvemens d'allongement et de contraction presque continuels, a dü laisser à la superfi- cie de l’axe des traces de sa présence; et c'est effective- ment ce que les stries longitudinales de cette superficie attestent. (1) Quant à la substance de l’encroûtement, qui contient les cellules et les polypes, on voit que c’est un mélange de matière gélatineuse et de matière comme terreuse, qui de laquelle le polypier s'accroît. Quant à sa nature intime, et à son mode d'organisation, la croûte corticale de ces polypes ne diffère pas de la masse charnue qui constitue les lo- bulaires, etc. ; E. (1 Dans les polypiers corticifères, le mode d’union entre les polypes reunis en une seule masse , n’est pas celui que suppose Pauteur; ces petits animaux ne se joignent point par l’extré- mité postérieure de leur corps, et ne se retirent pas entre l’axe et la couche corticale. La cavité abdominale de chaque polype se dirige perpendiculairement à l’axe solide, et se termine en cul- de-sac avant que d'arriver à sa surface, et sa portion tégumen- taire seule s’élargit latéralement de manière à se continuer avec le tissu des polypes voisins. Quant aux stries que l’on re- marque à la surface de l’axe du polypier , ils correspondent à des lignes saillantes , et à des canaux creusés dans la portion corticale. F ko À POLYPES À POLYPIER. 93 forme une masse encroûtante, en quelque sorte charnue dans l’état frais, et qui, dans l'état sec, devient plus ou moins friable. : Au lieu d'attribuer au x polype dfentes sortes d’ex- erétions séparées qui exigeraient des organes particuliers, il est probable que la matière excrétée par ce polype, et qui sert à la formation de son polypier, est alors un mé- Jange liquide de matière cornée, de matière gélatineuse, et de particules terreuses. Aussitôt aprés, son évacuation, les parties de ce mélange tendent à se rapprocher et à se concréter; l’affinité, réunissant les matières de même nature, anéantit le mélange ; et, comme plus dense, la ma- tière cornée est rejetée au centre, tandis que la matière gélatino-terreuse est fixée à la circonférence. Ainsi, à l'égard des polypiers qui ont un axe solide ou plein, et un encroûtement comme pulpeux et moins dense qui l'enveloppe, ces deux sortes de parties du polypier ne sont devenues distinctes et séparées que parce que l’affi- uité a opéré leur séparation, et a fixé le lieu qu'elles devaient occuper à l'instant ou les matières se rappro- chaient pour se concréter. L’axe solide qui occupe le centre de ces polypiers : est évidemment constitué par une substance continue, sans organisation quelconque , sans cellulosités, et dont les cas- sures sont lisses et comme vitreuses, ce que constate sur- toutl'examen du Corail, On y voit clairement quele corps des polypes n’y à jamais pénétré; et comme le corps de chaque polype s'est étendu seulement sur la surface exté- rieure de cer axe et y a laissé son HenS cette surface est striée longitudinalement sous sa croûte. Ce même axe est donc le résultat de matières déposées, aggrégées suc- cessivement après leur dépuration, et ne s’est point for- ce par infus-susception, puisque aucune trace de vais- seaux n'interrompt la continuité de sa substance. De même, la croûte gélatino-terreuse qui recouvre l’axe | - 94 HISTOIRE DES POLYPES. dont il vient d’être question est encore lerrés tières excrétées et déposées, mais d’une autre sorte que celles de l'axe : elle ne tient rien de l'organisation, soit vasculaire, soit cellulaire; (r) car ce n’est que dans son état de deb) qu’elle est poreuse, et,sous aucune -considération, elle ne peut être comparée à une écorce végétale. C'est uniquement dans cette croûte enveloppante que se trouvent les, polypes, et qu'ils communiquent entre eux par leur partie postérieure; aussi conserve -t-elle dans son dessèchement les cellules qui contenaient les in- dividus. Les polypes de ces polypiers ont le corps très simple, sans appendices latéraux, et s'ils adhèrent les uns aux autres, ce n'est que par ro extrémité postérieure. L’axe de leur polypier, ainsi que la croûte qui le recouvre, sont donc tout-à-fait extérieurs aux polypes ; or, nous verrons dans l'instant qu’il en est de même à l'égard des polypiers pierreux. Loin que les polypes à polypier soient des animaux assez imparfaits pour pouvoir être considérés comme‘in- termédiaires entre les animaux et les végétaux, ils sont, au contraire, bien plus avancés en animalisation que les infusotres , puisqu'ils sont capables de transsuder une ma- tière assez composée pour pouvoir donner lieu à l'axe (1) La couche corticale se compose d’un tissu gélatineux dans les mailles duquel se sont déposés des cristaux irréguliers, et plus ou moins granuleux de carbonate de chaux; mais elle est organisée et vivante, et on y trouve même un lacis très compli- qué de vaisseaux à l’aide desquels les divers polypes d’un même pied communiquent entre eux. (Voyez mes recherches sur les polypes, présentées à l'Académie des sciences, le 6 février 1835 ; ce travail paraîtra daris un des prochains cahiers des An- nales des sciences naturelles). \ BOLYPES A POLYPIER. : corné du polypier et à la croûte gélatino-terreuse qui en- veloppe cet axe. Or, ils n’ont pas pris probablement une telle m jtière toute formée dans les alimens dont ils font Ce ss PE, ei L1 Rélativement aux polypiers tout-à-fait pierreur, qui n’ont ni axe central ni croûte recouvrante, et qui, con- séquemment, n’offrent qu'une seule substance solide, sans flexibilité remarquable, ces polypiers sont souvent très poreux, et souvent encore leurs cellules sont cohérentes les unes aux autres; en sorte que beaucoup parmi eux semblent ne présenter chacun qu'une masse dans laquelle le polypier et les polypes sont confondus. Le polypier lui- même , dans les masses agglomérées, recouvert au-dehors par une chair animale, vivante et irritable, semble alors intérieur aux animaux, et s'être formé comme eux par la voie de l’organisation. Il n’en est cependant rien; ce po- lypier, comme les autres, est réellement extérieur aux ani- maux qui l'ont produit, et toutes ses parties, attentive- ment examinées , sont parfaitement inorganiques. Son état et l'apparence qu’il a d'être intérieur aux polypes dans les races citées, tiennent à la forme particulière de ces po- lypes ; ce que je vais ici simplement exposer, et ce que j'espère démontrer en traitant des polypiers lamellifères. Les polypes qui forment ces polypiers lamellifères, quoique aussi simples en organisation interne que les au- tres polypes à polypier, n’ont point le corps 1solé et sim- ple au dehors, comme ceux dont je viens de faire mention. | En effet, l'étude de leur polypier montre, d’une manière évidente, que ces polypes ont des appendices latéraux et lacuneux : en sorte que, s'ils adhèrent les uns aux autres par eur extrémité postérieure, on est forcé de recon- naître qu'ils adhèrent aussi entre eux par ces appendices latéraux de leur corps. On conçoit de là qu'en adhérant ainsi les uns aux autres par tant de points, tous les po- lypes d’un de ces polypiers ne forment qu’une masse com- 96 HISTOIRE DES POLYPES. mune partout très lacuneuse. Or, comme, entre les COrps de chacun d'eux et les appendices ré par | lesquels ils se tiennent latéralement, il existe une multitu: d vides qui communiquent tous entre eux, Ces animaux de posent dans ces vides les matières de ee polypier. Dès- lors, ces matières déposées se rapprochent, s'aggrègent, se concrètent, se solidifient, et constituent les parties et Jes lames pierreuses du sos solide dont il est question. Ainsi, quoique les nombreux polypes d'un Madrépore, d'une Astrée, d'urie Méandrine, etc., adhèrent ensemble, et même enveloppent leur polypier, remplissant de leur chair gélatineuse les interstices de ses parties, le polypier néanmoins leur est véritablement extérieur, et toutes ses parties quelconques sont les résultats de matières excré- tées, déposgés hors du corps de chacun de ces animaux : le polypier n’a donc pas été formé par énlus-susception. La même chose arrive à la coquille des balanites, des coronules et des tubicinelles, dont les parties remplissent les lacunes du corps de lieal, sans qu on puisse dire que cette coquille soit une partie végétante, comme on l'a dit des polypiers. + Un naturaliste des plus distingués, qui a fait faire à la zoologie de grands progrès par ses recheiphtes s'exprime ainsi dans l’un de ses ouvrages : | « La partie dure, ou du moins la croûte qui revêt les polypes, paraît faire partie de leur corps, et croître avec eux par intus-suscéplion; en sorte que les branches qui naissent cà et là du tronc, dans les espèces qui re restent pas simples, sont de val végétations, et non des additions que les habitans ren contre celles qui existaient déjà. C'est donc assez justement que les ani- maux dont il est question ont été nommés Zoophytes ou aninaux-plantes. La partie solide a pris, par une expres- : sion figurée, le nom de tige, et la tête des polÿpes, ou plutôt leur partie mobile, pourvue de tentacules, celui de A ! POLYPES À POLYPIER. 97 fleur.» —(Cuvier, Tableau elementaire d’Hist. nat., p.663.) Rien de tout cela n’est fondé; ce dont il est facile de se convaincre en examinant attentivement la structure des polypiers (1). Les faits bien constatés attestent que les Polypes à polypier sont aux Hydres ce que Îles Mollusques testacés sont aux Mollusques nus. De part et d'autre, ceux qui ont des enveloppes solides les forment par des excré- tions de leur corps, et ces enveloppes ne croissent pas comme eux par én{us-SuscepliOR ; elles sont inorganiques et toujours complètement extérieures aux animaux qu'elles contiennent. Mais le savant que je viens de citer, n’ayant pas eu le temps sans doute d'examiner lui-même les ob- jets, s’en est rapporté à l'opinion de Linne et de Pallas : achevons cette discussion. ù Ce qu'on a pris pour des racines dans certains po/y- piers n’a, de cet organe des végétaux, que la simple ap- parence. Ces fausses racines ne sont point organisées, ne sont nullement perforées, et ne pompent aucun suc pour les transmettre dans l'intérieur du polypier. Ce ne sont que les premiers dépôts de matières excrétées par des Polypes, nouvellement tombées sur des corps étrangers; dépôts d'abord étalés en expansions crustacées qui se fixent, mais qui, bientôt après, par le rapprochement et la rencontre des nouveaux Polypes générés par les pre- (x) En étudiant sur le vivant, et non sur la dépouille desséchée la manière dont les polypiers croissent, on voit que pour un grand nombre de ces animaux, sinon pour tous, l’opinion de Cuvier est préférable à celle de Lamarck; lors de la formation des bourgeons reproducteurs, c’est même dans la portion tégumen- taire des polypes que le développement du jeune individu commence; on voit son tissu s’accroître dans un point déter- miné par extension et non par additions de couches nouvelles ; ce n’est que plus tard que le petit polype se montre; or, pour s’accroitre de la sorte, il faut nécessairement que ce tissu soit vivant et se nourrisse. TE Tome II, 7 98 HISTOIRE DES POLYPES. miers, se réunissent en un ou plusieurs troncs sur lesquels ces Polypes vivent en commun, se multipliant les unssur les autres, Chaque Polype néanmoins à sa partie antérieure enfer- mée dans sa pr opre cellule. Ces expansions en empâtement, rarement divisées en ra- mifications radiciformes, se trouvent appliquées latérale- ment sur les corps étrangers sur lesquels elles ont été for- mées ; elles sont, comme le polypier, sans organisation dans leur intérieur, ne servent qu’à fixer ce polypier, ét me sont nullement propres à pomper aucun suc pour la nour- riture de l'animal. Le Polype, en effet, reçoit ses dre uniquement par la bouche, et ne les réel jamais par son polypier : il n'avait donc pas besoin de racines, et n'en a réellement pas. Ce qu'il y a de bien remarquable dans les Polypes à po- lypier, c'est que tous, ou au moins la plupart, constituent des animaux composés, qui vivent et se nourrissent en commun, adhérant les uns aux autres, et communiquant tous ensemble. Le premier exemple de ce singulier état de choses parmi les animaux s'est montré dans les F’orticelles rameuses qui appartiennent au premier ordre des Polypes. Nous avons ensuite retrouvé le même état de choses parmi les Palypes du second ordre, dans les Hydres et les Corines; enfin, nous le rencontrons encore, et pius fortement employé, dans tous ou presque tous les Polypes à polypier, ainsi que dans tous les Polypes flottans. A l'égard de l'hypothèse par laquelle on prétend qu'un embryon contient en raccourci toutes les parties que doit avoir l'individu, et même tous les individus qui peuvent en provenir, il est évident que cette hypothèse, si elle était fondée, ne serait applicable qu’aux êtres vivans sim- ples, et non à ceux qui sont composés d'individus réunis, qui se multiplient par des régénérations successives. POLYPES A POLYPIER. 99 Ainsi, il n’est pas vrai que le gemma d'une Astrée, d'une Méandrine, contienne en raccourci tous les’individus qui doivent se générer successivement à la suite du premier individu que ce gemma tout-à-fait développé a produit, Il ne l’est pas non plus que l'embryon d’un gland de chêne puisse contenir en raccourci toutes les parties d'un gland de chêne, parce que cés parties ne se sont formées qu'à la suite des générations successives des individus annuels qui ent vécu sur le corps commun, constitué par le tronc et les branches de cet arbre, Voy. l'{ntroduction, p. 69 et suiv. (1) De da forme particulière de chaque polypier. La flexibilité ou la solidité d'un polypier quelconque est sans doute le résultat de la nature de sa substance, soit membraneuse, soit cornée, soit pierreuse ; mais, quant à sa forme générale, il est évident qu'elle tient, dans le plus grand nombre, au mode particulier dont les gemmes de chaque race sont produits ou sont déposés. En effet, tous les Polypes à à polypier produisent. des gemmes ou bourgeons, qui tantôt naissent et se déve- loppent sans se séparer de leur mére. et tantôt sont dé- posés sur les bords des cellules ou sont rejetés au-dehors et tombent sur les corps voisins, On sait qu’en se dévelop- pant ces gemmes deviennent des Polypes semblables à ceux dont ils proviennent. Or, on peut faire voir que, selon le mode dont les gemmes sont disposés en naissant, et selon celui dont ils sont déposés, la forme ou la figure générale du polypier en résulte nécessairement. (1) Les nombreux travaux sur lembryogénie, publiés en France et en Allemagne depuis l’époque à laquelle Lamarck écrivait, tendent tous à renverser la théorie de la préexistence des ger- mes que notre auteur combat ici : aujourd’hui la théorie de Vépigénèse est généralement adoptée. E, Te 100 HISTOIRE DES POLYPES. Les gemmes reproductifs et oviformes des Polypes qui out un polypier tubuleux au lieu d'être à nu , comme dans les Hydres , sont enfermés dans une espèce de vessie on- verte à son sommet ou d'un côté. Cette vessie se détache et tombe avec eux, dans ceux qui ne doivent point con- server leur adhérence. (1) Cette même vessie n'est point une enveloppe complète qui doit se rompre pour laisser sortir un embryon que la fécondation a rendu propre à posséder la vie; mais c’est un jeune fourreau, soit particulier à un bourgeon, soit commun à plusieurs. Lorsqu'il est commun à plusieurs, il se détache et tombe, à une certaine époque, avec les bourgeons qu'il contient, et ces bourgeons qui ont cha- cun leur fourreau particulier, se développent en nouveaux individus. Ces vessies gemmifères, que l’on a observées dans les Plumatelles et dans les T'ubulaires, naissent de l'intérieur, s'en détachent et sont rejetées au dehors. Dans les Sertulaires, etc., elles se forment à l'extérieur, et restent assez long-temps adhérentes au polypier commun. On les a prises pour des ovaires, parce qu'on a supposé incon- sidérément quelles renfermaient des œufs. La forme même du Polype contribue de son côté à la confisuration générale du polypier ; car les Polypes fort allongés donnent nécessairement lieu à des cellules tu- buleuses, proportionnellement longues. Mais ce qui influe principalement sur ia forme générale du plus grand nom- bre des polypiers, c'est la manière particulière aux races, dont les gemmes sont disposés, lorsqu'ils conservent leur adhérence, ou sont déposés lorsqu'ils se détachent. (1) D’après les travaux récens de M. Lister sur le dévelop- pement des Sertulariées, et d’après quelques obsérvations que nous avons eu l’occasion de faire sur le même sujet, nous som- mes porté à croire que la vésicule dont il est ici question ne tombe pas, maïs laisse sortir les gemmes contenus dans son in- térieur, puis se flétrit et est absorbée. E. POLYPES A POLYPIER, IOI En effet, les gemmes non accumulés sur les cellules, mais toujours disposés à côté d’elles au dehors et dans tous les sens, sur le support commun, donnent lieu à la configuration des polypiers crustacés, c'est-à-dire, étalés en croûte, qui couvre les corps voisins. Si les gemmes sont jetés régulièrement sur deux points opposés du bord des cellules, ils donneront au polypier, en pullulant succesivement, une forme aplatie, soit fla- bellifoïme s'il y a isolement dans les gemmes, soit fo- liforme s’il y a contiguité dans ces gemmes. Si, au con- traire, les gemmes sont disposés sans régularité sur le bord des cellules, tantôt d’un côté et tantôt de l'autre, ils donneront lieu par leur pullulation successive, à un polypier composé de ramifications éparses. On conçoit de là, tous les cas qui peuvent avoir lieu à raison du nombre et de la situation des gemmes dispo- sés, à raison de la régularité ou de l’irrégularité de leur dis- position , soit sur le bord des anciennes cellules, soit sur leur côté, soit sur leur support commun, enfin à raison de la forme même des polypes qui se développent de ii que gemme. Ces considérations pour faire apercevoir la cause de la diversité infinie des formes des polypiers; celle de la disposition régulière ou vague de leurs ramifications; celle de leur épaisseur, leur finesse, leur élégance, leur multiplicité; celle, enfin, de leur cohérence ou de leur continuité plus ou moins interrompue. Les Polypes à polypiers ont, comme les Mollusques testacés, des pores excrétoires par le moyen desquels ils rejettent et filtrent des sucs superflus ou excrémentitiels, et qui, hors de l'animal, prennent une consistance quel- conque, relative à leur nature. Ces sucs, en effet, par le rapprochement, l'agelutination ou l'agrégation de leurs par ticules les plus solides, se transforment, après leur sor- üe de l'animal, en une matière a peEnt gélatineuse ou 102 HISTOIRE DES POLYPES, membraneusé dans les uns, cornée dans les autres, et tout- à-fait pierreuse dans d'autres encore. C'est tantôt tout-à fait à l'extérieur des Polypes à à corps simples, que se forment ces dépôts de matières excré- toires qui bientôt après, se concrètent ou se solidifient ; et tantôt ces dépôts s effectuent dans les lacunes qui existent entre les corps de beaucoup de Polypes agglo- mérés, et les appendices extérieurs de ces corps, cn: va dans les polypiers lamellifères. La nature, qui ne fait rien que graduellement, a formé d'abord les polypiers les plus frèles, les plus éminemment flexibles ; mais d’une seule substance presque entièrement animale, et y a admis peu-à-peu des particules étrangères, sans en former un corps séparé. Ainsi , elle produisit, dans cet ordre, les polypiers gélatineux, ensuite les polypiers membraneux, enfin, les polypiers cornés ; et y ajoutant de plus en plus des particules crétacées, elle a ensuite progressivement solidifié les polypiers qu’elle continuait de produire, et les a amenés à l’état tout-à-fait pierreux, Jusque-là chacun de ces polypiers n’offrit qu’une seule sorte de substance, soit uniquement animale, soit consti- tuée par un mélange de matière animale et de matière crétacée (1); mais à mesure que l’animalisation fit des pro- grès parmi les Polypes de cet ordre, la nature composa le polypier de deux substances distinctes et séparées. Alors elle ramollit graduellement cette enveloppe, en faisant dominer de plus en plus la matière animale sur la matière (1) Nous ne pouvons partager en tous points QUE 2 de notre auteur à ce sujet; dans les Sertulariées aussi bien que dans les Gorgones, le polypier se compose de deux substances dont June est phil où moins cornée, l’autre plus ou moins pulpeuse; seulement, chez les premiers la substance molle se trouve ca- chée dans l’intérieur du tube formé par la substance dure, tan- dis que, dans les polypiers corticifères, c’est lecontraire. E, POLYPES A POLYPIER. 103 crétacée, fit disparaître celle-ci, et termina insensiblement l'existence du polypier, après lavoir amenée à l'état géla- tineux le plus fugace. Le polypier ne se montra plus en- suite nulle part; les Polypes du dernier ordre de la classe n'offrirent qu'un corps commun à nu à l'extérieur, et dans les classes suivantes la nature passa à des animaux isolés, dont ies organes devinrent de plus en plus nombreux et composés eux-mêmes. Cet ordre de choses me paraît être celui qu'a nécessaï- rement suivi la nature, et c'est aussi celui que je pré- sente dans le rang que j'assigne aux sept sections qui partagent les Polypes à polypiers. Ainsi, je divise les Poiypes à polypiers en sept sections ou familles, de la manière suivante : $. Polypiers d'une seule substance. re Sectiox. — Polypiers fluviales. + He ‘Section. — Polypiers vaginiformes, Ille Section. — Polypiers à réseau. IVe Section. — Polypiers foraminés. Ve Secrion. — Polypiers lamellifères. $$. Polypiers de deux ane separees. VIe Secrion. — Polypiers RE VIT Section. — Polypiers empatés. [Lorsque Lamarck adopta cette classification des Polypes, lasciencene possédait que des notions trèsincomplètes sur le mode d'organisation de ces petits êtres, etaujourd’hui, que leur structure est mieux connue, on a vu la nécessité de les ranger d'une manière différente dans le catalogue méthodique du règne animal. Les observations intéres- santes de M.Grant sur les Éponges, dont nous avons vérifié Vexactituce , ont prouvé que ces êtres ne sont pas, comnie 104 HISTOIRE DES POLYPES. on le disait, la demeure de Polypes semblables à ceux des Alcyons, et que même ils ne présentent rien qui puisse être comparé au corps d'un Polype;on ne pouvait donc:les laisser dans la même classe, et aujourd’hui la plupart des naturalistes s'accordent à les séparer. Du reste, M.'de Blainville l'avait déjà fait depuis long-temps, car dans sa Méthode, les Spongiaires prennent pe dans Ja division des Amorphozoaires. En 1828 (dans un travail fait en commun avec M. Au- douin), nous avons constaté que chez les Flustres le canal alimentaire, au lieu d’être droit, et à une seule ouver- ture, comme chez les Sertulaires, les Lobulaires, etc., estre- courbé sur lui-même, et se termine par une bouche et. un anus distincts, mais rapprochés l’un de l’autre à l’ex- trémité antérieure du corps; nous avons par conséquent proposé aux zoologistes de séparer ces animaux pour en former une famille distincte. (Résumé des recherches fai- tes aux iles Chaussay, Ann. des sciences naturelles r'° sé- rie, t. 15.) Cette innovation ne fut pas adoptée par Cuvier dans la seconde édition de son Règne animal, ni par M. de Blainville dans son Munuel d'actinclogie. Mais M. Eh- renberg (sans avoir connaissance, à ce qu'il paraît, de no- tre travail) vient de suivre une marche analogue. Il divise la classe des Polypes en deux groupes principaux qu'il dé- signe sous les noms de Antozoa et de Bryozoa:les premiers sont ceux dont la cavité digestive ne présente qu'une seule ouverture, et dont le corps. est (en général) garni intérieu- rement de lamelles radiées; les seconds, ceux dont le canal digestif est complet, et s'ouvre au dehors par une bouche et un anus distincts. Les Bryozoaires s’éloignent beaucoup par leur organi- sation du type propre aux animaux radiés en général, et établissent le passage vers les Tuniciers. On doit rapporter à ce groupe les Vorticelles, les Alcyonelles, probablement les Cristatelles, les Cellaires, les Sérialaires et les Polypes à POLYPES A POLYPIER. 105 réseau de Lamarck. En traitant de ces divers genres, nous reviendrons sur l’organisation de ces animaux. La division des ANTozoAIREs comprend non-seulement touslesPolypesàpolypier deLamarck,moinsles Spongiaires, les Corallines, etc.,les polypes à réseau,les Alcyonelles, etc.; mais aussi les Zoanthes, les Actinies et les autres animaux voisins de ces derniers. Chez tous ces Polypes, le corps est terminé antérieurement par une couronne de tentacules au milieu de laquelle se trouve l'ouverture unique de la cavité digestive; mais la structure de cette cavité et la dis- position de ces tentacules varient beaucoup, et pour que cette partie de la classification du règne animal soit na- turelle, c’est-à-dire, soit la représentation des principales modifications de structure que présentent ces êtres, il nous paraît convenable de les diviser en trois familles, sa- voir : 1° Les SERTULAIRIENS, dont la bouche s'ouvre di- reciement dans la grande cavité abdominale tubiforme, sur la paroi interne de laquelle on ne distingue pas de la- melles longitudinales saillantes (remplissant les fonctions d’ . ER ni de corps intestiniformes (organes biliaires ?). - Dans ce groupe, les tentacules sont nombreux, en géné- ral longs, et très irrégulièrement ciliés; nous y rangeons les Hydres, les Corynes , les Campanulaires, les Sertulaires, les Plumulaires, etc. 2° Les Azcvonrens, dont la bouche s'ouvre dans un tube vertical à parois distinctes, communiquant avec la grande cavité abdominale sur la paroi interne de la- quelle se trouvent huit lamelles saillantes (qui remplissent les fonctions d'ovaires) et le même nombre de corps in- testiniformes, d'apparence glandulaire. Dans cette famille, les tentacules sont en général au nombre de huit, et sont garnis de chaque côté d’une rangée de cils gros et courts; elle se compose des Polypes corticifères, des Polypes tu- bifères et des Polypes flottans de Lamarck. 106 HISTOIRE DES POLYPES. 3° Les Zoanraïrrs, dont la bouche est également sé. parée de la cavité abdominale par un canal plus ou moins long, dont cette cavité est garnie intérieurement d'un très grand nombre de lamelles ou dereplis longitudinaux, etdont les tentacules sont simples et très nombreux. Dans cette famille, déjà établie par M. de Blainville, prennent place les Actinies, les Zoanthes et les Polypes lamellifères de La- marck. E. Prermère Section. POLYPIERS FLUVIATILES. Polypiers, soit libres, isolés et flottans dans les eaux, soit fixes et glomérulés en masses celluleuses sur les corps aquatiques ; composes d’une seule sorte de substance. Polypes à tentacules nombreux, ne completant point le cercle autour de la bouche. OBSERVATIONS. — La connaissance de plusieurs polypiers très singuliers, et celle des rapports qui se trouvent entre les Polypes de plusieurs de ces polypiers, m'ont forcé de les réunir en un groupe séparé pour en former une section particulière. Les Polypes qui forment ces polypiers n'habitent que dans les eaux douces, et principalement dans celles qui sont vives, fluviatiles. Des quatre genres que je rapporte à cette section , le premier seul est encore trop imparfaitement connu pour assurer soit la famille, soit même la classe à laquelle il appartient. Il semble néanmoins tenir au second par l'habitude qu'ont les animaleules des deux genres d’errer dans les eaux. Les deux derniers genres offrant un polypier glomérulé et fixé sur les corps aquatiques, ont été associés avec des polypiers marins de la section des empâtés. Cependant la nature de ces polypiers , étudiée avec soin, et ceux de leurs Polypes qui ont été observés, m'ont paru s'opposer à cette association; c’est pourquoi je les en ai distin- DIFFLUGIE:. 107 gués, et même considérablement éloignés. Yoici les quatre genres, qui composent cette section. [1] Polypiers libres, flottans dans les eaux : Difflugie. Cristatelle. [2] Polypiers fixés sur les corps aquatiques : Spongille. Alcionelle. DIFF£LUGIE. (Difflugia.) Corps très petit, gélatineux, contractile, enfermé dans un fourreau testacéiforme. Partie antérieure sortant hors du fourreau, et étendant irrégulièrement 1 à 10 bras ten- taculaires, inégaux et nor Fourreau ovale ou subspiral, tronqué et ouvert à sa base, agglutinant souvent des grains de sable à sa surface externe. Corpus minimum, gelatinosum, contractile, vagina testa- ceiformi inclusum. Corporis pars antica extra vaginam exiliens, et brachia plura [1 —10] tentacularia in qualia rélractiliaque varie porrigens. Vagina obovata vel subspiralis, basi truncata et aperta, externa superficie arenulosa sæpè agglutinans.- OBSERVATIONS. — D’après les observations que M. Leclerc à récemment présentées à l’Institut, la Difflugie est un animal mi- croscopique encore très imparfaitement counu, et dejà très singulier par ceux de ses caractères qu’on a pu aper cevoir. Cet animalcule, dont les plus grandes dimensions n’excè- dent pas un din de ligne, parait contenu dans un fourreau, probablement membraneux, mais qui a la forme d’un test, étant un peu en spirale supérieurement, et tronqué à sa base. Lorsque ce fourreau s’est recouvert de grains de sable agglu- tinés, sa forme spirale ne paraît plus, ec alors il présente une \ + 108 HISTOIRE DES POLYPES. masse ovoide, dont l'ouverture est à l'extrémité tronquée. C'est de cette ouverture que l’on voit sortir, avec une diffluence sin- gulière, des bras tentaculaires, inégaux, d'un blanc de lait, variant irrégulièrement depuis un jusqu’à dix. La bouche de cet animalcule n’a pas été observée. Il est pro- bable néanmoins qu’elle existe, et qu’elle se trouve à la partie antérieure du corps, au centre des points d’où les bras tenta- culaires se déploient. Connaïssant encore trop peu les caractères de ce petit animal, on ne peut prononcer sur la classe à laquelle il appartient ré- ellement. Je remarquerai seulement que sen mode d’être , n’est point du tout celui des infusoires. Il ne paraît guère s’en rap- procher que par sa taille; maïs bien d’autres sont dans le même cas. On sait qu’à l'égard de l’état de l’organisation, la taille est d’une médicore importance ; elle l’est moins encore qne la con- sistance des parties. Comme la Difflugie mérite d’être signalée et proposée aux nouvelles recherches des observateurs, je la range provisoire- ment parmi les Polypes, et je considère son fourreau comme son polypier. [Ce Polype n’est que très imparfaitement connu et ne serait suivant M. Raspail, qu’un jeune Alcyonelle encore imparfaite- ment développé, état dans lequel cet animal aurait aussi été dé- crit et figuré par Müller, sousle nom de ZLeucophra hétéoroclite. (Voy.Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. t. 4. p. 98.) M. Eh- renberg range ce genre parmi les Polygastriques anenthérés. ] (Por. t. 1, p. 363). E. ESPÈCE. 1. Difflugie protéiforme. Difflugia protæiformis. Difflugia. Leclerc, mém. mss. (“Mémoires du Muséum, t. 2. p. 474 pl. 17, et Isis 1819. p. 980. pl. 7. C. fig. 1-5). * Encyclopédie méthodique. Atlas des vers, mollusques, etc. pl. 472. fig. 1. ‘ * Schweigger Handbuch der Naturgeschichte. p. 404. * Blainville. Manuel d'actinologie, p. 492. pl. 85. fig.'5, et Atlas du Dict. des sciences nat. Zoophytes, pl. 57. fig. 5. * Ehrenberg, 2e Mém. sur les Infusoires (in-fol). p. 90. Habite en Europe, dans les eaux douces, peuplées de plantes aqua- tiques, entre lesqueiles l'animal se meut avec lenteur. €ERISTATELLE. 109 * Ajoutez Difflugia oblonga, Ehrenberg, loc. cit.; et Difflugia ac- cuminata, ejusdem loc. cit., espèces dont on n’a pas encore publié de figures. CRISTATELLE. (Cristatella.) Polypiers globuliformes, gélatineux, libres, à superfi- cie chargée de tubercules courts, épars, polypifères. Du sommet de chaque tubercule sort un Polype, dont l'extrémité se divise en deux branches rétractiles, arquées, garnies de tentacules disposées en dents de peigne. Bouche située au point de réunion des deux branches tentaculaires. Polyparü globuliformes, gelatinosi, non affixi, vagantes; tuberculis brevibus separatis sparsis polypiferis. Ex apice cujusque tuberculi polypum exseritur extrerite divisum in duos ramos retractiles, arcuatos, tentaculis uni- lateralibus pectinatos. _ Os in axillé ramorum. OBSERVATIONS. — Les Polypes que Rozsez nous a fait con- naître, et dont le genre Cristatelle a été foriné, sondes Polypes composés très singuliers et qui semblent à peine appartenir à l'ordre des Polypes à polypier. DT Ils nous présentent un très petit corps globuleux, gélatineux, jaunâtre et muni de quelques tubercales courts et épars. Ces petits corps sont libres, nagent ou se dépiacent dans les eaux, et semblent ainsi se mouvoir à l’aide des deux branches tenta- culaires de chacun de leurs Polypes. Ces Polypes avoisinent considérablement les vorticelles , et ce- pendant ne sont plus réellement des Rotifères. Effectivement, sans posséder un organe uniquement rota- toire à leur bouche, les Cristutelles y en présentent un qui est moyen entre celui des Rotifères et les tentacules en rayons des autres Polypes, et surtout des Plumatelles , avec lesquelles on sent qu'elles ont déjà des rapports. Ce qui appuie cette consi- dération, c’est que, si les deux branches pectinées des Cristatel- les représentent les deux demi-cercles ciliés des Rotifères, elles 110 HISTOIRE DES POLYPES. ne se bornent point aux mêmes fonctions ; car ces parties peu- vent se contracter et se mouvoir indépendamment les unes des autres, et n'ont que des mouvemens semi-rotatoires. | Le corps globuleux et commun des Cristatelles a une enve- loppe mince, submembraneuse ct transparente qui en forme le Polypier, et qui fournit à chaque tubercule de ce corps un tube très court qui est la cellule de chaque Polype. Cette considéra- tion indique les rapports des Cristatelles avec les Plumatelles, dont le Polypier tubuleux est bien connu. Elle montre que les Cristatelles, ainsi que la Difflugie, offrent réellement les ébau- ches ou les plus imparfaits des Polypiers, et en même temps la singulière particularité d’avoir un Polypier libre, qui nage avec elles. Mais une observation qui me fut communiquée par le docteur Fall, célèbre professeur de botanique à Copenhague, m’ap- prit que, d’après un naturaliste allemand nommé Zichtenstein , les Polypes de Roësel, qui constituent nos Cristatelles , sortaient de ces productions particulières connues sous le nom d” FER Jluviatiles, qu'ils avaient probablement formées. Ne connaissant pas l'ouvrage de Lichtenstein, et trouvant dans le fait singulier qu'il énonce de grandes difficultés que je ne puis réäudre, je m’en tiens pour les Cristatelles à ce que nous apprend Roësel. On ne connait encore qu’une seule espèce de Cristatelles, qui est celle que Roësel a observée. [ D’après les observations de M. Raspail, il paraïtrait que les Cristatelles, de même que les Difflugies, etc., ne sontque de jeunes Alcyonelles; en traitant de ce genre, nous indiquerons les faits sur lesquels cette opinion est fondée. | E. ESPÈCE, 1. Cristatelle vagabonde. Cristatella vagans, Roës. Ins. 3. p. 559. tab. 91. * Cristatellamucedo. Cuvier.Règne anim, z'® éd. t, 4. p. et ac éd. t. 3. p- 296. * C. Vagans Schweigger, Handbuch der naturgeschichte, p. 423. * Lamouroux. Encycl. métbod. Zowph. p. 226. * Blainville. Man. d’actinologie, p. 489. pl. 85, fig. 7, et Atlas du SPONGILLE. 111 Dict. des sc. nat. pl. 57. fig. 7 Habite dans les eaux douces soit vives , soit stagnantes. SPONGILLE. (Spongilla.) Polypier fixé, polymorphe, d'une seule sorte de sub- stance, à masse irrégulière, lacuneuse et celluleuse, con- stituée par des lames membraneuses, subpilifères, for- mant des cellules inégales, diffuses et sans ordre. Des grains libres et gélatineux dans les cellules. Po- lypes inconnus. à Polyparium fizum, homogeneum, poly morphum ; mass& irregulari lacunosä et cellulosä constitutum, Cellulæ inæ- quales imperfectæ diffusæ inordinatæ, laminis membra- naceis, subpiliferis compositæ. Granula plurima gelatinosa non affixa in cellulis. Po- lypt ignoti. [Masses polymorphes, fixes , spongieuses, dépourvues de polypes et composées de globules vertes empâtant des faisceaux de spicules réunis de manière à former des cel- lules irrégulières et incomplètes dans lesquelles se trou- vent des grains sphériques, libres et remplis de gra- nules. | ON OBSERVATIONS. — Sous le nom de Spongille, ie comprendsces corps singuliers, spongiformes, celluleux, p'lifères et verdâtres, que l’on trouve fixés dans les eaux deuces et vives, sur les pierres et autres corps solides, et que l’on connait depuis long- temps sousles noms de Spongia fluviatilis, Spongia lacustris, etc. Ces corps ne me paraissent point appartenir au genre des Éponges marines, malgré l’analogie apparente que leur donne leur forme avec les Éponges. Effectivement , ces mêmes corps, mollasses dans l’état frais, et très fragiles dans l’état sec, ne se composent point de deux substances distinctes, savoir: de fibres cornées, enlacées ou croisées , tenaces et plus ou moins empâtées d’une pulpe géla- tino-terreuse, comme les Éponges marines; d’ailleurs, tous con- 112 HISTOIRE DES POLYPES. tiennent dans leurs cavernosités ou cellules une multitude de petits grains gélatineux, jaunâtres, et qui m'ont paru libres, tandis que rien de semblable n’a encore été observé dans les véri- tables E Éponges. | Les petits grains observés dans les Spongilles seraïent-ils des gemmes propres à produire les Cristatelles, comme l’observation de Lichtenstein semble l'indiquer ? On a cherché à constater en France l’observation de Zichten- stein, et Von n’a point réussi (1). En effet l’on m’a assuré n’avoir vu aucune Cristatelle sortir des Spongilles ou y rentrer; et ce- pendant l’on a observé des Cristatelles nageant dans les eaux qui contenaient les Spongilles. Ainsi, les Polypes des Spongilles ne sont pas encore connus. Malgré l’analogie des formes des Spongilles avec les Éponges, il n'est pas encore constaté que ces corps fluviatiles soient des productions animales; on peut néanmoins les présumer telles d’après les apparences et d’après les grains gélatineux qu’ils contiennent, Comme ces Spongilles constituent un genre très distinct, je les rapporte ici provisoirement, étant persuadé que si ce sont des productions d'animaux, elles appartiennent à des Polypes et probablement à des Polypes de cette section. On en trouve quelquefois qui sont adhérentes à des fu CH nelles, et mélangées avec elles. [ C'est à tort que notre auteur regarde les Spongilles comme étant formées d'une seule substance; lorsqu'on étudie leur tissu au microscope, on voit qu’il se compose d’une masse molle et celluleuse, formée de globules et soutenue par un grand nom- bre de spicules solides, qui s’entrecroisent par faisceaux et rem- plissent les fonctions d’une espèce de charpente intérieure. M. Raspail a constaté que ces spicules sont des cristaux de silice. Sous ce rapport, comme sans beaucoup d’autres, les Spongilles ont la plus grande analogie avec diverses Éponges. À certaines époques, on trouve aussi dans leur intérieur des corps sphé- riques jaunâtres, et assez consistans, dont la surface ne paraît (1) C’est accidentellement que des Cristatelles se trouvent quelquefois dans des Spongilles. E. + SPONGILLE. | 113 pas adhérer avec les parties voisines, et dont l’intérieur estrempli de globules d’une petitesse extrême. Suivant MM. Raspail, Linck, etc., ces corps seraient des ovules ou gemmes ; M. Du- trochet les regarde comme étant des espèces de réservoirs de matière nutritive destinée à servir au. développement de la Spongille et à sa reproduction; mais M. Grant pense que ces singuliers êtres se multiplient par de petits globules hyalins et blancs, doués de mouvemens spontanés. Ces deux derniers naturalistes ont observé aussi l'existence de courans PR : échappent de la,surface de la Spongille par des oscules , de la même manière que cela se voit chez les Éponges.. D’après ce que nous venons de dire de la structure et des fonctions des Spongilles, on voit que nos connaissances à cet égard sont encore bien incomplètes. On peut affirmer que ces êtres ne présentent pas de véritables Polypes, comme Lamarck paraît le supposer ; maïs il est plus difficile de se prononcer sur leur nature, et plusieurs auteurs récens, parmi lesquels nous citerons MM. Gray, Dutrochet et Link les rangent dans le règne , Mégétal. Ce genre a été primitivement établi par Oken sous le nonr de Tupha, et a été désigné par Lamouroux sous celui d'Ephy- datie, antérieurement à la publication de l’ouvrage de Lamarck; mais le nom de Spongille, employé par ce dernier naturaliste, est généralement adopté. !] E. } . ESPÈCES. 1. Spongille pulvinée. Spongilla pulvinata. k Sp. subincrustans, sessilis, crassa, convexa, sublobata; osculis majus- culis, sparsis. Mus. n° Habite dans les rivières, près des moulins, sur les pierres, aux envi rons de MÉÉGneatin. (M. de Vieuville. ) Elle forme des masses sessiles, irrégulières; épaisses, convexes, un peu lobées, et ne se ramifie point. Elle est très poreuse, Jacuneuse, verdätre dans J'état fr ais, et n’a de fibres qu'a sa surface. Cé peut être le Spongia fluviatilis de Pallas , Zooph. n.° 231; mais je nai vu aucun individu se ramifier. * MM. Eudes Délonchamps et de Blainville, réunissent cette espèce à la suivante, TOME II. | 1" / 114 HISTOIRE DES. POLYPES. 2. Spongille friable. Se gIE friabilis. Sp. sessilis, convexa, oësolelé: lobulata, intus . AL A fibris longitudt- nalibus, ramuloso-cancellatis. Spongia friabilis. Esper. Suppl. tab. 62. * Ephydatia friabilis. Lamouroux. Hist. des polypiers flexibles. Fe 6, et Exposition méthod. des genres de polypiers, p. 28%" * Delonchamps. Encycl, méthod. Zoophytes, p- 324. l * Spongilla friabilis. Schweigger. Handbuchydér Naturgeschichte, P 421; ! 4: * Grant. Edinb. Phil. Journ. Vol. 14. p. 270. * Blainville, Man. d’actinologie. p.534. * Halichondria fluviatilis. Fleming. Brit. anim. p. 524. Habite dans les étangs. Elle est granifère, et n’a presque point de» parenchyme entre ses fibres, 3. Spongille rameuse. Spongilla ramosa. Sp. sessilis, ramis elongatis subteretibus inæqualibus, lobulatis. Spongia lacustris. Esper. 2. tab. 23. (1) -B. Eadem, massis digitatis rgmulosis. Spongia. Pluk. Alm. t, 112. f. 3. an Esper. 2. t. 23 4. V. Eadem, ramis gracilibus ramulosis. - * Ephydatia fluviatilis, Lamouroux. Hist. né polypiers. p.6.., * Delonchamps. op. cit: p. 324. Le x Spongilla ramosa. Dutrochet. Annales des sc. nat, première série t. 15. p. 205. * Raspail. Expériences de chimie ME, *. Meém. de la soc. . d'hist. nat. de Paris. t. 4. p. 205. pl. ar. * Spongilla fluvatilis. Blainville. op. cit. p. 534. pl. 92. fig. 6. “Habite dans les étangs, les lacs d’eau douce. Elle n’est point rare, se ramifie constamment, et paraît distincte des deux précédentes. ALCYONELLE. (Alcionella.) Polypier fixé, encroûtant ; à masse épaisse, convexe et irrégulière ; constitué par une seule sorte de uhyenees et composé de l'agrégation de tubes verticaux : 2 supp gones, ouverts à leur sommet. _ Polypes à corps allongé, cylindrique, mp à leur ex- (1) Lamouroux et M. de Blainville, regardent la sant la custris comme formant une espèce distincte, » : ALCYONELLE. 115 trémité supérieure: quinze à vingt tentaceules droits, dis- posés, autour de la bouche, en un cercle incomplet d’un côté. à Polyparium fixum, incrustans, in massam homogeneam, crassamÿConvexam el irregularem extensumn, tubis vertica- libus aggregatis membranaceis apice hiantibus et subpen- tagonis composttum. / Polypi elongati, cylindrici ; tentaculis; circà orem, 15 ad 20; erectis, fasciculum turbinatum vel infundibuli iformem, uno latere ci vis componentibus. Onrmrilsrons: — L’Alcyonelle est un polypier qui ne tient de lAlcyon qu’une apparence de masse, mais qui n’offre nulle- ment daus sa composition deux sortes de substances distinctes, comme des fibres cornées et empâtées par une pulpe qui les enveloppe ou les recouvre; ce qui est le propre ie vrais Alcyons. Ici le Polypier n’est qu'une masse de tubes serrés les uns con- tre les autres, et dont la substance paraît identique. Ces tubes - sont un peu irréguliers, à cavité cylindrique, obscurément pentagones à l’ouverture. Les Polypes font sortir à l’entrée des tubes leurs tentacules, qui se montrent par faisceaux un peu ouverts en entonnoir. Ces tentacules n mellent point, paraissent immobiles, mais rentrent dans le tube dès qu on les touche. | Je ne connais qu'une seule espèce de ce genre, et que Bru- guière avait déjà décrite. Elle m’a été communiquée, dans l'état frais, par 47. de Beauvois , membre de l’Institut, qui l’a recueil- he as l'étang de ai -Piquet, près de Dans. (On doit à M. Raspail des observations très intéressantes sur la structure et la physiologie de l’Alcyonelle. Il a constaté que ces Polypes ont une bouche et un anus distincts, situés à l’ex- trémite antérieure du corps, et communiquant avec une ca- vité digestive enfermée dans une espèce de gaine formée par la membrane tégumentaire de l'animal. Sous çe ra pport, les Alcyonelles paraissent se rapprocher des Flustres; mais ils en diffèrent par leur mode de reproduction, car les bourgeons 8. 116 HISTOIRE DES POLYPES. peuvent se développer sur toutes les parties libres de !a surface externe du corps, et il en résulte des agrégats de Polypes dont les gaînes communiquent par leur base. Les ovules ou gemmes se forment dans la partie inférieure de l’espèce de tube que con- stitue cette gaïîne. En suivant le développement de l'Alcyonelle, M. Raspail ET observé des états dans lesquels ce Polype ressemble exac- tement aux.infusoires décrits par Muller, sous les noms de Leucophra heteroclita , et de Trichoda floccus, à la Difflugie de - Leclerc, au Polype à pannache de Trembley, au Plurnatelle de Lamarck, à la Tubulaire rampante de Muller, et à la Crista- telle ; aussi, d’ aprés ce naturaliste, toutes ces espèces ne seraient elles que de jeunes Alcyonnelles. Il nous paraît en effet pro- bable que ces Polypes, observés à des périodes diverses de leur développement , ont été pris pour des animaux différens et décrits sous des noms particuliers. Mais il serait possible aussi que les formes transitoires de l Alcyonelle décrites par M: Ras- pail se rencontrassent &’une manière permanente chez ‘d’autres Polypes, et par conséquent, on ne peut encore rayer des cata- Jlogues zoologiques la longue suite d'espèces mentionnées ci- dessus. ] hd E. ESPÈCE. | 1. Alcyonelle des étangs. Alcyonella stagnarum. Alcyonium fluviatile. Brug. Dict. p. 24. n° 10. * Lamouroux. Hist. des polypiers flex. p. 354.% # * Alcyonclla stagnarum., Lamouroux. Expos. méth. des Polyp. 71 et - Encycl. méthod. de Zooph. p. 38. * Schweigger. Handbuch der Naturgeschichte. p. 423. * Alcyonella fluviatilis. Raspail. Mém. de Ja soc. d'hist, nat. de ts t. 4. p.75. pl, 12 à 15. * Blainville. Manuel d'actinologie. p. 491. pl. 85. fig. 8. . Habite dans les élaugs et dans les eaux de fontaine, a aux environs de Paris. “4%, HISTOIRE DES POLYPES. 117 4 Deuxième Section. Een VAGINIFORMES, Age Polypier d’une ie substance, à à tiges grêles, fistuleu- ses, membraneuses ou cornees, flexibles, phytoides; conte- nant les Polypes dans leur intérieur. La section des polypiers vaginiformes est très naturelle; elle peut être considérée comme une grande et belle fa- mille de Polypes PE l’on ne saurait écarter les uns des autres. Les polypiers dont il s’agit LEA ent, en général, des pro- ductions allongées, DE cauliformes, flexibles, trans- parentes , rarement simples, le plus souvent ramifiées très finement, et qui représentent des plantes très délicates. ces productions sont fistuleuses, ainsi que leurs rameaux, inorganiques, d'ane substance presque toujours cornée, et contiennent les Polypes ou le cor ps commun auquel les Polypes se réunissent par leur partie postérieure ; mais la partie antérieure de chaque Polype rentre et sort, soit par l'extrémité ouverte des tigés et des rameaux M po- Jypier, soit par des ouvertures latérales qui présentent comme autant de cellules particulières. Ces ouvertures latérales, sont, le plus souvent, saillautes au dehors , et imitent de petits calices, plus ou moins en saillie, le os des tiges et des rameaux de ces polypiers. Ces mêines polypiers ne sont plus grêles et plus délicats que les polypiers glomérulés, que parce qu'ils ne sont point ramassés, et que leurs parties ne sont point res- serrées en paquet dense; maisils sont plus animalisés dans leur substance, puisque cette substance «est évidemment cornée dans la plupart, tandis que rene des FAP glomérulés ne l’est nullement. ÿ h 118 HISTOIRE DES POLYPES. Les Polypes contenus dans les polypiers vaginiformes communiquant les uns aux autres par leur partie posté- rieure, donnent probablement lieu à l'existence d'un corps commun , vivant, tres frêle, et dont la vie est indé- pendante de celle des individus qu’elle anime. On est, en. effet, autorisé à croire que les tubes. de? Fcesi polypiers- sont remplis par. un corps gélatineux (x ) vivant, plus durable que les individus qu il produit, périssant peu-à- peu par une extrémité, et s'accroissant en ‘même temp par l’autre. Or, c'est à ce corps comman que chaque Polype est adhérent par son extrémité postérieure. A mesure que les Polypes qui adhèrent se multiplient par des gemmations qui nese séparent point, le corps y commun soblitère et se dessèche progressivement dans sa partie inférieure; mais il continue de vivre dans le rèsie | de son étendue, s’accroissant même dans sa partie supé- rieure, en développant sans cesse de nouYeaux individus. Ainsi, nourrissant tous les Polypes et en produisant continuellement de nouveaux, ce corps vivant et médul- laire accroît ou agrandit successivement le polypier, mul- tiplie ses ramifications, et produit périodiquement, outre les gemmes isolés non ‘séparables, ces boursestou vessies particulières qui en contiennent d'autres, et qui, en se détachant ettombant sur les corps voisins, sou t multiplier le polypier. ! dé Il résulte de cet ordre de choses, qu'à mésure que le polypier vieillit par la continuité denouvelles génér rations de Polypes qui s'y succèdent, les tiges ‘de certains d’ en- tre eux se remplissent d “bbtd fée ah de matière cornée, et ensuite s'épaississent presque entièrement, de- (x) Il existe effectivement dans l'intérieur du tube un pa- renchyme vivant dont le centre est occupé par un canal qui . communique avec la bouche de ces Polypes et qui est le siège” de courans plus ou moins rapides. * " | * LAS HISTOIRE DES POLYPES. 119 viennent comme frutiqueuses, plus raides et plus dures; | mais leurs sommités et surtout leurs ramifications restent fistuleuses. N. : ” s: J'ai dit que le corps c! commun des Polypés de ces poly- piers produisait successivement deux sortes de gemmes : les uns non séparables , et qui multiplient les Polypes du même polypier ; les autres qui doivent s'en séparer et donner" heu à d'autres polypiers de la même espèce. Ces derniers naissent ordinairement ramassés plusieurs ensem- ble, comme en paquet ou en petite grappe, ei sont ren- foie dans des bourses ou vessies particulières que l'on observe en certain temps sur les tiges, les rameaux ou dans les aisselles de ces polypiers. pi bourses gsemmifères se détachent et tombent au temps de leur perfectionnement complet, et donnent lieu à de nouveaux polypiers fixés sur les corps marirs du voisinage, à mesure que les Polypes se développent et se multiplient, [ Pour rendre cette famille parfaitement naturelle, il suffirait d'en retirer un pétit nombre de genres sur l’or- ganisation de plusieurs desquels on n’est pas fixé, mais que l’on sait n'avoir que peu de rapports avec la plupart des Polypes dont il esticiquestion ; ainsi réformée elle cor- respondrait à-peu-près à la famille des polypiers membra- neux; phytoides ou Sartulariees, de M. de Blainville, et prendrait place dans l’ordre naturel des SERTULARIENS. (For. p. 100.) ne ‘ F L'organisation de ces animaux a la plus grande analogie avec celie des Hydres et des Corynes, dont ils ne Mi aisaent guère différer que par l'existence d’une gaîne de consis- tence cornée, formée par une membrane tésumentaire vivante 1 mais "plus ou moins durcie. Ils se composent es sentiellement d' une cavité tubiforme dont Ja tunique in terne, d'une texture molle et délicate, se termine antérieu- rement par une espèce de trompe protractile percée par l'ouverture buccale et entourée d’ un cercle dé tentacules 120 Ë | HISTOIRE DES POLYPES. . » garnis de petits cils très courts, épars et non vibratiles; la tunique externe, ordinairement de consistance semi-. cornée et articulée, s’élargit en général à son extrémité antérieure, pour former une sorte de cellule dans la- quelle se retire la portion terminale et contractile du Po- lype. La disposition des tentacules dont nous venons de parler varie un peu suivant les genres, et leur nombre varie avec l’âge. La bouche communique avec la cavité tubulaire qui occupe l’axe de la portion mobile du Polype, et qui règne aussi dans toute ja longueur de l'espèce de pédoncule formée par la portion immobile et tubiforme de son corps. Cette cavité est le siège de courans irrégu- liers, et se continue dans les branches latérales formées par le développement de nouveaux Polypes sur la tige mère. ÿ La famille des SERTULARIÉES ainsi circonscrite com- prendrait les genres Sertulaire, Campanulaire, Plumulaire, Antennulaire, etc. Les Cornulaires , que Lamarck place dans cette division appartiennent à la famille des .Alcyo- niens, etil en est probablement de même des Tubulaires; les Cellaires, les Anguinaires, et probablement les'Séria- laires et les Plumatelles sont des Bryzoaires ; et quant aux Acétabules, aux Dichotomaires, etc., ils nous paraissent devoir être exclus de la classe des Polypes.] : E..:: Comme les polypiers vaginiformes, d’abord très frèles et presque membraneux dans les premiers genres , de- viennent ensuite cornés dans les suivans, et bientôt après acquièrent un enduit calcaire qui augmente leur consis- tance et les rend un peu fragiles, ces considérations nous L' « éh . | 168 autorisent à les ranger et les diviser de, la: 3 suivante. LA -PLUMATELLE. 1217 DIVISION DES POLYPIERS VAGINIF ORMES. . Polypiers nus, non vernissés nt encroütés a extérieur. [1] Cellules terminales. RE * Plumatelle. Tubulaire. Cornulaire. Campanulaire. [2] Cellules latérales. | Sertulaire. Antennulaire. Plumulaire. Sérialaire. : » ** Polypiers vernissés ou légèrement encroûtés à l'exterieur. Tulipaire. Cellaire. Anguinaire. oran 6 _Tibiane. 1 ä __ Acétabule. È _ Polyphyse. PLUMATELLE, (Plumatella.) «Polypier fixé par sa base, grêle, tubuleux, rameux, submembraneux, ayant les extrémités des tiges et des rameaux terminées chacun par un Polype. ‘ Polypes à bouche rétractile, munie de tentacules ciliés, disposés sur un seul rang, et dépourvus de bourrelet à leur origine. | Polyparium basiaffizum, gracile, tübulosum, r'amosum submembranaceum, caulium ramulorumque ex apicibus singularilus polypum exserens. 122 HISTOIRE DES POLYPES. Polypi ocre retractili ; 5 tentaculis ciliatis | annulo destitutis. “: OBSERVATIONS. — Depuis Roësel et Schoffer, qui ont aObatre et fait connaître des Tubulaires d’eau douce, M. Vaucher a ob- servé avec beaucoup de détails, dans les eaux du Rhôneret dans quelques eaux stagnantes et douces, deux espèces de Tubulaires. d’eau douce, dont une parait nouvelle. Il résulte de toutes es observations qui font connaître ces Tu- bulaires d’eau douce, que ces Polypes doivent être distingués, comme genre, des Tubulaires marines. GP Ces Pipes paraissent très voisins des Crésfaielles par leurs tentacules, et ils le sont aussi des Alcyonelles, qui n’en différent que parce que les tubes de chaque Poly pe sont agrégés et réu- nis en masse. j En considérant le panache plumeux que forment les tentacu= les de ces Polypes, nous leur avons assigné lenom de, Plumatelle pour désigner leur genre. Dans Le Plumatelles, il n’y a point de bourrelet visible à l’o- rigine des tentacules, et ces tentacules sont,/en général, pour- vus de cils, soit verticillés, soit disposés en plume; caractères que n'offrent point les Polypes des Tubulaires. D'ailleurs, les Plu- matelles peuvent rentrer dans leur tube, etyretirer entièrement leurs tentacules : faculté que n’ont point les Tubulaires. (Voyez le Bulletin des sciences, n° 8x, p. 157.) + Les gemmes reproductifs et oviformes des Plumatelles sont, enveloppes chacun dans une-membrane en forme de vessie, qui s'ouvre sans se déchirer. Ils naissent de l’intérieur, et sortent en- tre les tentacules par la bouche du Polype. : Les tubes, plus ou moins , rameux, qui constituent le: po= lypier des Plumatelles, sont membraneux, frèles et très dé- licats. [ La science réclame de nouvelles.observations sur ces Poly- pes; ainsi que nous l’avons déjà dit, M. Raspail les considère | comme des A Icyonelles. ] AR clin à, * ESPÈCES. 1. Plumatelle à panache. Plumatella cristata. PLUMATELLE. / 123 PL. stirpe brevi, ramosd, subpalmata ; tentaculorum serie campanula- td, lunaid. é Polype à panache. Trembley. Polyp. 3. pl. ro. f. 8-9. Tubularia reptans. Blumenb. Natur. p. 440. n.° * VYaucher. Bulletin de la Soc. philomatique. n vs an X1T. * Naïsa reptans. Lamouroux. Hist. des Polypes flex. p. 223 , et Expos. méthod. des Polyp. p. 16. pl. 68-fig. 3 et 4. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 562. * Plumatella cristata. Schweigger. Handbuch. p. 424. * Blainville. Dict. des scienc. nat. t. 42. p. 12; et Manuel. d’actin, | p. 490. | Se trouve dans l’eau dés : et 2. Piumaitelle campanulée. Plumatella campanulata. Pl. stirpe alternatim ramosd ; tentaculorum serie campanulatä, lunat, . cristatd,. Roësel. Ins. 3. p. 447. t. 78. 75. Encycl. pl. 472. fig. 4. Tubularia campanulata. Gel. Syst. mat. VI. p. 3834. * Cuvier. Règ. anim. 1° éd, t. 4. p. 7a,et ae éd. t. 3. p. 299. * Naïsa campanulata. Lamouroux. Hist. des Polyp. p. 224. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 562. * Plumatella campanulata. Schweg. op. cit. p. 424. * Blainville. Dict. des scienc. nat. t. 42. p. 123 et Manuel. d’actin. à p- 490. pl. 85, fig. 6 Se trouve dans les eaux douces et stagnantes, fixée sous la lenticule, Elle est très voisine de la précédente par ses rapports. 3. Plumatelle rampante. Plumatella repens. PL. stirpe ramosä, filiformi, repentè ; tentaculis subfasciculatis, ati lato ciliatis ; gemmarum vesiculis elongatis. Tubularia repens. Gmel. Syst. mat. VI. p. 3835. Schæff, Armop. 1756. t.1. Ê 1.2. Vaucher. Bullet. : des sc. an x11. 3. pl. XIX. f. 1. 5. * Plumatella repens. Bosc. Vers. t. 3. p.80. * Guvier. Règne animal. 2° éd. t.-3. p. 299. * Naisa repens. Lamouroux. Polyp. flex. p. 223 et Expos. EN Lo des Polÿp. p. 16. pl. 68. fig. 2. * Delonchamps., Encyclop. p. 567. Plumatella reptans. Blainville. Dict. des scienc. mat. t. 42, pe 12; -et man, d’Actin. p. 490. * Fleming. British animals. p.552. * Se trouve dans leseaux douces, sous les feuilles du néuuphar. \ 124 | HISTOIRE DES POLYPES. 4. Plumatelle lucifuge. Plumatella lucifuga. Pl. stirpe ramosd, fi liformi repente ; tentaculis subfasciculatis, verticile lato-ciliatis, aquam agitantibus ; g'emmarum vesiculis suborbiculatis complanatis. Tubularia lucifüga. Vauch. Bullet. des « sc. 3. pl. 19. f. 6.10. * Cuvier. Reg. anim. 1° éd, t. 4 p. 72, et 2° éd. t. 3. p. 290. * Naïsa lucifuga. Lamouroux. Polypes flex. p. 224. pl. 6. fig. 5. * Delonchamps. Encyclop. p. 562. * Plumatella licifuga. Blainville. Dict. des scienc. nat. t. 42. p.12; et Manuel. d’actin. p. 490. Se trouve dans les eaux douces, sous les pierres. TUBULAIRE. (Tubularia.) Polypier fixé par sa base, grêle, tubuleux, simple ou rameux , Corné; ayant les extrémités des tiges et des rameaux terminées chacune par un Polype. | Polypes à bouche munie de deux rangs de tentacules nus, non rétractiles, et pourvus d’un bourrelet à leur origine. Pol) parium basi affixum , gracile, tubulosum , corneum , simplex vel ramosum, caulium ramulorumque Arabes sin- gularibus polypum exserens. Polypi ore tentaculis nudis, biseriatis, non retractilibus - subtus annulo instructis. OBSERVATIONS —Les Tubulaires sont des Polypes marins, très voisins, par leurs rapports, des Plumatelles, mais qui en sont bien distincts, et qui forment évidemment le passage des Plu- matelles aux Sertulaires. Leur polypier, constamment fixé par sa base, consiste en tubes grêles, simples ou rameux, cornés, flexibles, lisses, réunis plusieurs ensemble, et dont l’extrémité supérieure de chaque tige et de chaque rameau se termine par un Polype. Ce polypier diffère de celui des Sertulaires en ce qu’il n’est point denté sur les côtés par des cellules saillantes et calyciformes. | Ainsi, les Polypes des Tubulaires ont ne ER, TUBULAIRE. 125 et ils se distinguent de ceux des Plumatelles en ce que leurs ten- tacules, nus et disposés sur deux rangs, ne peuvent point ren- trer entièrement dans le tube ou Re du Polype, et qu’ils ont à leur origine une espèce de collet. Les tentacules des Tubulaires sont ordinairement nombreux et l’on remarque que ceux du rang extérieur ou inférieur sont ouverts et rayonnans, tandis que ceux du rang intérieur ou su périeur sont relevés en faisceau, et représentent en quelque sorte le pistil d’une fleur. Les gemmes reproductifs et oviformes des Tubulaires sont en- veloppés chacun dans une membrane en forme de vessie, nais- sent de l’intérieur, et sortent entre les tentacules inférieurs et le tube. ' On prétend que les Polypes Fa Tubulaires sont peu. contrac- tiles. Il se peut que lintensité de leur irritabilité soit dans un degré inférieur à celui des autres Polypes ; mais 1ls sont irritables ou ont des partiesirritables, sans quoi ces êtres ne seraient point des animaux. Il ne peut y avoir d’exception à cet égard. [D'après quelques observations récentes faites par M. Lister, il paraîtrait probable que la structure intérieure de ces Polypes se rapproche beaucoup de celle des Cornulaires, des Lobulai- res, etc.; ce naturaliste a en effet aperçu dans la cavité abdo- minale tubiforme de la Tubularia indivisa, des stries longitu- dinales qui semblent être analogues aux replis ovifères des Alcyoniens, parties qui n’existent pas chez les Polypes de la famille des Sertulairiées. M. Ehrenberg divise ce petit groupe en deux genres : le premier, ge br il conserve le nom de _Tubularia, comprend les espèces à tubes simples; le second, qu’il nomme ÆEudendrium, se compose des espèces rameuses. JE. … ESPÈCES. 1. Tubulaire chalumeau. T'ubularia indivisa. T. tubulis aggregatis, simplicibus, sursüm leviter dilatatis, basi at- tenualis implexis, Ellis. Corall. p. 31. t. 16. fiz. C. et Act. angl. 48. t. 17. fig: D. Tubularia indivisa. Lin. * Tubularia calamaris. Pallas. Elen. zooph. p. 2. n° 38. * Tubularia indivisa. Lamouroux. Polÿp. flex. p. 230; ét Expos. méth. des polyp. p. 17. re \ 126 HISTOIRE .DES. EOLYPES. * Delonchamps. Encycl. zooph, p. 557. dal. * Fleming. British animals. p, 5T2. AVI # Tubulaire chalumeau. Blainv. Man. d’actin. p. tr et Dict. des sc. pat. t. 56. p. 28. . M4 LE %4 * Tubularia indivisa. Lister. “Trans. philos. 183%. P. 366. Le 8. fig. 1. * Tubularia calamaris: Burn Mém. sur les que ri de la mer Rouge. p.71. Se trouve dans l'Océan SATepÉ ER et dass la Méditenrantée. + 12. Tubulaire couronnée. Tubularia coronata. T., sesqui pollicaris rosea, tubulis erectis, simplicibus tortuosis 1/3 lin. crassa, prole fæconda racemosa, intus læte rubra. Abildgaard. Muller Zool. danica. vol. 4. p. 25. tab, 141. Ehrenberg. Mém. sur les Polvp. de la mer Rouge. p. 71. Habite les mers du Nord. F 2, Tubulaire trachée. Tubularia larynx. Sol. T. tubulis simplicibus aggregatis, hince indè annuloso rugosis, infer- nè attenuatis. Soland. au Ellis. Corall. p. 37. Ellis. Corall. t. 16. fig. B. et Act. angl. 48.t. 19. fig. C. Tubularia muscoides. Lin. Esper. Tub. suppl. t. 4 et 4. A. * Lamaroux. Polyp. flex, p. 230. * Fleming. Brit. anim. p, 552. * Blainville. Man. d'actin. p. 470; et Dict. des scienc. nat. t. 56 p. 29. * Eudendrium bryoides. Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. 72. - Se trouve dans l'Océan européen. Ses tubes sont vermiformes. 3. Tubulaire rameuse. Tubularirx ramoÿa. T. tubulis ramosis, asillis ramulorum contortis. Sol, Ellis. Corall. tab. 16, fig. a. et tab. 17. fig.a 4. -Soland. cet Fllis, n° 3. Tub. ramosa. Lin. *Lamouroux.Poly. flex. p.23 1.Ce naturaliste distingue de la T.ramosa. one par Ellis, pl. 7, l’espèce représentée par le même auteur L 16./Ig. a, et mentionnée. par Pallas (Elec. Zooph. p. 34)%* ï désigne cette dernière sous le nom de T. trichoides.) * Fleming. Brit. anim. p. 552. , * Blainville. Man. d’act. p. 470; et Dict. des scienc. nat. t. 56. p. 29. * Eudendrium ramosum. Bhrenbers. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge. p. 72. Se trouve dans l'Océan européen. | L PU 4. Tubulaire splachne. Tubularia splachnea, . “ CORNULAIRE. 127 T. culmis, capillaribus simplicissimisz pellé terminali lævi mem- branacea. » Esper. Suppl. tubul t. 8. À + 5. _ Habite la Méditerranée. Elle semble du même genre que l’Acétabule ; mais son plateau membraneux n’est point composé de cellules tu- bulcuses et raÿonnantes. Polypes incofnus. * Suivant M. de Blainville, ce prétendu Tubulaire ne su qu’un byssus de moule. Tubulaire à anneaux. T'ubularia annulata. T. tubulis simplicibus , annulatis, pennæ corvinæ crassitie. Lamour. Polyp: flex. p. 229. n° 366. pl. 7. fig. 4. Delonch. Encycl. zooph. p. 57. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 56. p. 20. Trouvé sur les côtes de la Catalogne. D’après M. de Blainville, ce prétendu polypier ne serait qu’un tube d’Annélide (Voy. son Ma- nuel d’actinologie, p. 240.) | Tubuiarre pygmée. Tubularia pygmeæea. T. tubis solitariis annulatis, paululum flexuosis, pariem r'amOSiS ; ; l'An mis brevibus. Lamour. Polyp. flex. p: 232. n° 372. _ Delonch. Encyel. zooph. p. 758. n° 8. + Ajs Blainx. Man. d’Act. p. 471. et Dict. des sc. nat. t. 576, p. 29 utez : L'Eudendrium splendidum. Ehrenb. (Mém. sur les Polyp. de hu. mer Rouge). p. 72; et peut-être le Tubularia hyalina et le T. calycu- lata de M. Risso (Hist. nat. de l’Europe mérid. t. 5. p. 308); mais ces deux dernières espèces sont trop imparfaitement connues pour qu’on puisse se former une opinion sur leur nature. Observ, La tubularia magnifica ( Act. soc. Linn. vol. 5.) est, dans notre Sys= tème, rangée parmi les Amphitrites. * Les Tubularia fistulosa (Esper. tub. pl. 11), 7. subulata ( Esper. pl. 12). T. angulosa (Esp. pl. 13), T. compressa ( Esp. pl. 14), T. bullata (Esp. pl. 15), T. clalhratra (Esp. pl. 16), T. triquetra (Esp. pl. 18), T. clavata (Esp. 22), T. cochleærformis (pl. 28), etc., sont des amas d'œufs de Mollusques. L£ CORNULAIRE. (Cornularia.) Polypier fixé par sa base, corné; à tiges simples, 128 HISTOIRE DES POLYPES. infundibuliformes , redressées , contenant chacune un Polype. | es Polypes solitaires, terminaux ; à net munie de‘huit tentacules pinnés, Fine sur un seulrang. Polyparium basi affixum, corneum;: route sémplicibus, infundibuliformibus, erectiusculis, polrpum unicum singulis continentibus. Polypi solitariü, terminales ; ore tentaculis octo dentato- pinnalis, éser dal Er OBSERVATIONS. — Les Polypes de ce genre ne peuvent être associés aux Tubulaires dont la bouche estenvironnée de tenta- cules nombreux, disposés sur deux rangs. La rangée unique et _ le petit nombre de leurs tentacules les rapprochent de ceux des Sertulaires et des genres avoisinans. Les Cornulaires ne sontpas probablement des Polypes simples, car il parait que leurs jets communiquent ensemble à leur base par un tube rampant dont Cavolini représente une portion. Ces jets, dans l'espèce connue, sont cornés, jaunâtres, ridés transversalement et comme par anneaux, et vont en s’élargis- sant insensiblement vers leur sommet, d’où sort le Polype qu’ils contiennent. | | . [ La structure des Cornulaires a la plus grande analogie avec celle des Lobulaires, et, dans une classification naturelle, il faudrait nécessairement les rapprocher. La bouche dé ces Polypes communique avec un canal vertical qui est ouvert à ses deux extrémités et qui est suspendu à la partie supérieure de la cavité abdominale. Huit cloisons verticales s'étendent des parois de ce tube à celles de la cavité où il est logé, et consti- tuent ainsi huit canaux qui se rendent de cette dernière cavité ‘ dans les tentacules; inférieurement ces cloisons se continuent, sous la forme de replis membraneux, sur les paroïs de la cavité abdominale, et Icgent, dans leur épaisseur, huit corps filiformes et très flexueux qui naissent du tube alimentaire; la portion cornée ou basilaire ‘du Polype est traversée par un lacis vascu- laireet doit principalement sa consistance à des spicules cal- caires dont sa substance est hérissée ; c’est cette partiespongieuse : 4 CAMPANULAIRE. 129 qui se continue avec les prolongemens radiciformes, et y donne naissance aux germes reproducteurs. ] E. ESPÈCE. 1. Cornulaire ridée: Cornularia rugosa. Tubularia cornucopiæ. Pallas El, zooph. p. 80, n° 37. Cavol. Pol. mar. p.250. t. 9. f. dr tas Esper. Suppl. tab. XX VIL. f. 3. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 229. pl. 7. fig. 5. Très mauvaise fig. * Cornularia rugosa. Lamouroux: Exp. méth, des Polÿp. p. 17. pl. 58. fis. 4; et Encycl. Zooph. p. 219. * Cornularia cornucopiæ. Cuvier. Règne anim. 2° éd. t. 3. p. 300 * Schwecigger. Handbuch der naturgeschichte. p. 425. * Cornularia rugosa. Plainv. Man. d’actin. p. 499. pl. 82. fig. 4; et Tubularia cornucopiæ. Ejusdem op. cit. p. 470. Se trouve dans la Méditerranée. Ÿ Le Polype décrit par M. Lessôn, sous le nom de Zoanrne pes Mor- LUSQUES ( Zoantha thalasanthos. Less. Voy. de la Coquille. Zooph. pl. r. fig. 2), paraît devoir se placer dans le genre Cornulaire; la portion basilaire des Polypes est claviforme, striée longitudinalement , et fixée sur une tige commune grèle et rampante; enfin, la portion molle se termine par huit tentacules filiformes et pennées. * MM. Quoy et Gaimard, ont donné le nom de Cornulaires à plusieurs Polypes qui ne peuvent être rangés dans ce genre, et dont nous aurons occasion de parler en traitant des Polypes tubifères. | E: CAMPANULAIRE. (Campanular'a.) Polypier phytoide, filiforme, sarmenteux, corné; à tiges fistuleuses, simples ou rameuses. Calyces campapulés, dentés sur les bords, soutenns par des pédoncules | longs et tortillés. Polyparium phytoideum , filiforme, sarmentosum, corneun; surculis tubulosis,'simplicibus aut ramosis. Calyces campanulati, margine dentati, pedunculis elon- galis contortisque elevat. [Polypes de la famille des Sertulariens terminés par une couronne simple de tentacules irrégulièrement subcilices , en- Tome II. | 0 130 HISTOIRE. DES POLYPES. tourant une bouche proboscidiforme simple, et se rétirant dans des cellules eampanuliformes portées sur des pédoncules longs et grèles qui naissent directement d’une souche rampante où d'une tige dressée dont ils né diffèrent pas sensiblement, et dont ils semblent être de simples prolongemens ou branches. : E.]: OBSERVATIONS. — Les Campanulaires ont sans doute de grands rapports avec les Sertularia de Linné; ce qui faitqu’on les a con- fondues parmi les espèces rapportés en ce genres mais elles s’en distinguent éminemment, n’ayant point leur tige ni ses rameaux dentés latéralement par des calyces sessiles et en saillies. Les calyces ou cellules des Cumpanulaires sont, au éontraire ,.soute- nus par des pédoncules latéraux, souvent assez longs, etitortil- lés, surtout vers leur base. Les calyces de ces Polypiers sont, d’ailleurs , un peu grands, campanulés, dentelés en leur bord, ét ls Btfèrée, Enfin, on voit naître sur ces Pébypibré dés vésicules gemmi- fères, axillaires , ovales-tubuleuses, plus ou moins tronquées à leur sommet. | [ Ce genre, établi à-peu-près à la même époque par Lamarck sous le nom de Campanulaire, et par Lamouroux sous le nom de Clythie, se lie d’une manière intime avec les Sertulaires, dont ce dernier naturaliste a formé son genre Laomedée ; chez tous, les cellules sont pédicellées et la tige est ordinairement rameuse ; la longueur du pédicelle, comparativement à celle de la cellule, ne suffit pas toujours pour les distinguer; il en est de même de la nature rampante ou non volubile dela tige, et, dans l’état actuel des choses, la limite entre ces deux groupes nous paraît un peu arbitraire , au point que nous ne pouvons trouver aucune raison suffisante pour éloigner des Campanulaires certaines Laome- dées de Lamouroux de L. Lairü, par exemple) ; ; mais cependant nous sommes loin de penser qu’il soit opportun de réunir dans un seul genre tous ces Polypes, car ils offrent deux types d'or- ganisation bien distincts. Ce qui nous paraît caractériser sur- tout les Campanulaires; est la manière dont le pédicelle de leurs cellules, s’unit à la tige commune; ces pédicelles, ordinaire- ment très longs, se continuent sans interruption avec la tige qui les porte, et semblent en être de simples. prolongemens plutôt que des appendices. Chez les Laomedées, au contrair CAMPANULAIRE, 131 la tige commune présente, de distance à distance, une espèce de nn dentelure ou de tronçon de branche, de la surface supé- rieure de laquelle naît le pédonceule de. la cellule correspon- dante; ce pédoncule, grèle et en général très court, paraît comme implanté sur la tige, et ne peut être considéré comme en étant un simple prolougement; enfin la tige, au fieu d’être tubulaire etsimple ou annelée, comme-chez les premiers, présente des traces plus ou moins distinctes d’une articulation au-dessus et au-dessous de l’origine de chaque pédoncule polypifère. Il est aussi à noter que les dentelures du bord de la cellule, indiquées par Lamarck comme nes n'existent pas dans toutes les espèces. Les Polypes de ce genre ont la plus grande analogie avec ceux des Sertulaires ; ils portent antérieurement une couronne simple de longs téntacules, irréguñièrement ciliés tont autour et en nombre variable; au milieu de l'espèce d’entonnoir lisse qui supporté ces tentacules, se trouvé une saillie considérable per- forée à son sommet par la bouche; la forme de cette partie change beaucoup. En général, elle ressemble à une boule pé- donculée, mais d’autres fois elle s’avance comme une trompe cylindrique, ou s’évase en furme d’entonnoir sans jamais être garni d'appendice téntaculiformes. Le corps du Polype sé- largit un peu vers ke fond dela cellule qui le loge et y adhère, mais se continue au-delà dans l’axe de son pédoncule et dans la tige commune où il se confond'avec la portion analogue des autres Polypes du mème Polypier. Cette portion inférieure du Polype est creusée dans toute sa longueur d’un canal central dans lequel se voit une liqueur en mouvement, et ce canal com- munique supérieurement avec l'estomac (ou cavité posthuccale) de l'animal; mais il pavaîtrait cependant que l'ouverture par la- quelle cette communication s’établitest ordinairement contractée, car, en général, le liquide qui monte et descend alternativement dans la tige, s’arrête au-dessous de la cellule terminale. E.]| ESPÈCES. 1, Campanulaire verticillée. Campanularia verticillata. ::3 C. stirpe altern& ramosa; ramis summitatibusque pedunculferis ; pedunculis verticillatis cellul& unicä (* dénticulat@) terminatis ; (X ovarits ovatis). 9: 132 HISTOIRE DES POLYPES. Ellis. Corall, p. 23. tab. 19/07 a A Sertularia verticillata. Linn. * Clythia verticillata. Tamouroux Bolfoi flex. P.: 202. ar. Zooph. p. 201. * Laomedea verticillata. Blainville. Man, d’actin, p. ns. pl. 84. fig. 3. Habite dans l'Océan AA us à à 2, Campanrulaire grimpante. Campanularia volubilis. " C. stirpe volubili subramost; pedunculis alternis longis cellulé unicä (* denticulatä ) terminatis; vesiculis ovatis subrugosis. Ellis. Corall. tab. 14. f. 21. a. 4. Soland. et Ellis, tab. 4. fig. c, f.E,F. Sertularia volubilis. Lin. * Esper. Zooph. Sert. pl. 30. * Sertularia uniflora. Pallas. Elen. Zooph. p. sn * Clythia volubilis, Lamouroux Pol. flex. p. 202. Expos. méthod. des Polyp. p. 13. pl. 4. fig. e, f. Æ, F, et Encyclop. Zooph. p. 205. * Campanularia volubilis, Schweigger. op. cit. p. 426. * Blainv. man. d’actinol. p. 472. pl. 84. fig. 2. Habite dans l'Océan, autour des fucus, etc. 3, Campanulaire oblique. Campanularia syrinca. P q p y) C. stirpe volubili; pedunculis alternis brevibus, cellul& oblongué et obliquè truncatä terminatis. Ellis. Corall. t. 14. fig, b. B. Sterularia syringa. Lin. * Clythia syringa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 202; Encycl. p. 202. * Campanularia syringa. Blainv. op. cit. p. 472. Habite dans l'Océan européen. 4. Campanulaire dichotome. Campanularia dichotoma. C. stirpe filiformi longa {simplici), ramosd, subdichotomd ; pedunculis annulosis, calyce campanulato terminalis ; vesiculis obovâtis axil- leribus. ’ Ellis. Corall. p. 37. & 12. n° 18. fs. ae. À, C. ('etplasts fig. A,B, C.) "Pr Sertularia dichotome. Lin. * Madrepora plantæformis ; Loœfling. Mém. de l’Acad. de Stok- holm. 1752. pl. 3. fig. 5. xo. * Sertularia iongissima. Pallas, Elenchus Zoophytorum, p. 119. = 4 CAMPANULAIRE. : 133 * Boddardt Lyst der Plant-dieren. pl. 5. fig. 2. * Sertularia geniculata. Muller. Zool, Danica. t, 3, p. 6r. pl. 117. fig. 1. 4. * Laomedea dichotoma. Touroux Polyp. flex. p. 207. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 482. * Blainville. Manuel d’actinol, p. 374. * Campanularia dichotoma, Lister. Transactions of Philosoph. society, 1834. tab./IX, et X. * Meyen. Nov. act. Acad. naluræ curiosum. V. 17, sup. p. ne tab. XXX. * Monopyxis geniculata. Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. dela mer Rouge. p. 75. Habite dans l'Océan septentrional et la Méditerranée. * La Sertulaire, décrit et figurée sous le nom de S. dichotoma par Cavolini (Mém. per servire alla Stor. d’é Polipi. marini. p. 194. : tab. 7. fig. 5. 8), et par M. Delle Chiaje (animali senza vertebre del regno di Napoli, t. 4. p. 126 et 146. pl. 63. fig. 7, 18, 19), me parait être une espèce distincte de la précédénte ; elle y ressemble par le port, par la disposition de la tige et la forme des cellules polypifères, mais les vesicules gemmifères, au lieu d’être allongées et assez semblables à une de nos bouteilles ordinaires qui serait ren- versée, sont beaucoup plus courtes, plus grosses, et ont presque la forme d’une boule largement tronquéeau sommet. Cette espèce se trouve aussi sur les côtes de la Manche. 10! + 5. Campanulaire de Cavolini. Campanularia Cavolinii. C. stirpe longiusculo simplici, flexuoso, ad ramos annuloso, ramosd, subdichotomä ; pedunculis annulosis calÿce campanulato termina- tis ; calycis margine integro ; vesiculis axillaribus ovatis collo trun- cato terminalis. Sertularia. geniculata, Cavolini. Polyp. mar. p. 205. tab. 8. fig. 1. 4 Delle Chiaje. op. cit. p. 143. pl. 64. fig. 22. 24 et 28. Habite la baie de Naples et les côtes de la Provence. Cette espèce est très voisine de la C. dichotome, dont elle se distingue principale- ment par la forme des vésicules gemmifères qui ressemblent un peu à des vases antiques. + 6. Campanulaire de Fleming. Campanularia Flemingir. C. stirpe crasso, explurimis tubulis facto, ad ramos subnodoso; pe- dunculis annulosis brevibus calyce campanulato terminatis ; calycis margine integro ; vesiculis obovatis axillaribus. 134 HISTOIRE DES POLYPES. Sert, gelatinosa, Fleming. Edinb. philos. journal. vol. 2. P- fe et Philos. of zool. t. 1. pl. 5. fig. 3. Campanularia gelatinosa. Flem. Brit. anim, P- 549. Habite les côtes d'Angleterre. M. Fleming pense que cette espèce est la même que lé Sert. gelatinosa de Pallas; mais cela ne nous paraît pas probable, ear il faudrait admettre que Pallas aurait pris les extrémités des tentacules pour des dentelures marginales de la cellule polypifère. 14 | T 7. Campanulaire gélatineuse. Campanularia gelatinosa. C«stirpe ex plurimis tubulis facto, ramasissimé , ramis decompositis divaricatis, sparsis ; calycialis carqgarulatiss margine eleganter crenati. Pallas. Elen. Zooph. p. 116. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3851. n° 51. Laomedea gelatinosa. Lamour. Polyp. flex. p. pon: ° Delonch., Encycl. zooph. p. 482. Habite les côtes de la Belgique. Espèce très voisine dela C. dichoto- me, dont elle diffère cependant par sa tige composée et ses cellules dentelées. T 8 Campanulaire à grappes. Campanularia racémosa. C. stirpe recta, tereti, ramosa; pedunculis calcyum longis ; calyci- bus campanulatis, margine dentato ; vesiculis racemosis, ramis subarcuatis. Sert. racemosa. Cavolini Polypi marini. p.160. pl.6. fig..1.4. Lamouroux Polyp. flex. p. 196. Delonchamps Encyel. p. 683. Blainv. Manuel d’actinol, p. 480. Delle Chiaje. Anim. sanza vert. di Napoli. t. 4, p- 142. pl. 63. fig. 4. et 26. * Eudendrium racémosum. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la mer Rouge. p. 72. Habite la Méditerranée. Celte espèce et les äeux précédentes établis- sent le passage entre les Campanulaires et les Laomedées. Ÿ% Campanulaire olivâtre. Campanularia olivacea. C. ramosa ; cellulis margine integro, dessiccatione eroso; pedicellis prælongis , uritis mphails » rarè aontortis,: narè. contractis ; orariis aculis. Clytia olivacea. Tamour. Expos. métb. des Polyp. p. 15. pl. 67. fig. 1. et 2. et Encycl. méth. Zooph. p. 202. ’ Laomedea olivacea. Blainv, Manuel d’actinolagie. p. 475- CAMPANULAIRE. | 135 Cette espèce est très voisine de la C. verticillée, et présente, comme elle, un caractère remarquable dans sa fige complexe. Habite le banc de Terre-Neuve. + 8. Campanulaire urnigère, Campanularia urnIgeTa. C.. caule flexuoso, stolonifero ; 1cellulis longè pedunculatis, globosis truncatis ; ovariis opoideis,; ol'e minulo prælongo tr'uncato, Clytia urnigera. Lamour. Polyp. flex. p. 203. pl. 5. fig. 6. et Encycl, Z00ph. p. 202. | Campanularia urnigera. Blainv. op. cit. p. 493. Habite sur les Hydrophytes de PAustralasie. T 9. Campanulaire ondulée. Campanularia undulata. C. ramosissima , stolonifera; cellulis margine integro, longè peduncus latis ; pedunculis undulatis ; ovariis ovato-lanceolatis. Clytia undulata. Lamour. Encyel. zooph. p. 202. Quoy et Gaymard. Voy. de l'Uranie. pl. 94. fig. 5. Voisine de l’espèce précédente. Habite sur les plantes marines du port Jackson. + 10. Campanulaire à grandes CEMReS. Campanulara ma- { erocythra. C. reptans; caule simplici; cellulis magnis campanulatis , solitariis” raris, ore marginato quadridentato ; pedunculo tortili. Clytia macrocythara. Lamour. Encycl. Zooph. p. 202. Quoy et Gaymard@Voyage de l'Uranie, pl. 03. fig. 4 et 5. Camp. macrocythara. Blainv. op. cit. p. 473. Habite sur le Zostera antarctica, sur les côtes de l’Australasie. + 112. Campanulaire de Laiïr. Campanularia Laëriü, C. cellulis sparsis, divaricatis , longè pedonculatis , margine integro. Laodicea Lairii. Lamour. Polyp. flex. p. 207; Expos. méth. des Pos Iyp. p. 14. pl. 65. fig. 3. Delonch. Encÿcel. Zooph. p. 482. : Habite les mers d’Australasie. f- Ajoutez : * La Tubularia cycloides. Quoy et Gaymard. Voyage de l’Uranie, pl: 95: fig. 6. 8; espèce très voisine de la Campanulaire dichotome; mais qui, si ia figure qu’on en.a donnée est exacte, serait remar« quable par l’extréme brièveté des tentacules de ses Polypes; * La Campanularia major. Meyen. Nov. act. acad. naturæ curioso- rum. Vol. 16. Suppl. p. 196. pl. 32, fig. 1. 4. Espèce qui se rapproche aussi de la C. dichotome, mais s’en distingue faci« 136 HISTOIRE DES POLYPES. lement par la ‘grandeur des cellules et leur forme plus évasée, par la brièveté desspédoncules qui sont divisés, dans toute leur lon- gueur, en un petit nombre d’anneaux, et par M'absace de divisions annulaires sur la tige. Elle habite les côtes du Brésil ; * La Campanularia brasiliensis ejusdem: op. cit. pl. 32. fig. 5, qui ne paraît différer de la C. dichotome que par la forme des Jésioohes gemmifères et la brièveté des tentacules. L [ M. Meyen vient de fonder, sous le nom de Siicurarta un genre de Sertulariées comprenant deux espèces nouvelles qui ont beaucoup de rapports avec les Campanulaires à tige rampante, dont il ne faudrait peut-- être pas les distinguer; du reste ces Polypes sont remarquables par la grandeur et la forme de leurs vésicules gemmifères. (Voy. le Sélicularia rosea, Meyen, op. cit. pl. 35, fig. 1-113 ét le S. gracilis, M. op. cit. pl. 39, fig. 12 et 13.) | E.]| SERTULAIRE,. (Sertularia.) Polypier phytoïde, corné: à tiges grèles, fistuleuses, simples ou rameuses, et garnies, ainsi que leurs rameaux, de cellules dentiformes, séparées et latérales. Cellules saillantes eomme des dents, ses- siles ou subpédiculées, et disposées sur deux rangs op- posés, ou éparses. Vésicules gemmifères, plus grosses que les calyces. Polyparium phytoïdeum, corneum : surculis gracilibus, tubulosis, simplicibus aut ramosis, ad latera dentatim cel- luliferis. Cellulæ calyciformes; distinctæ, dentatim prominuleæ, sessiles vel subpedicellatce, bifariæ vel sparsæ. V'esiculæ gemmiferæ, calcibus majores. { Polypes de la famille des Sertulariens, terminées par une couronne simple de tentacules irrégulièrement subci- liés, entourant une bouche proboscidiforme, simple et se retirant dans des cellules plus ou moins évasées,non pédicu- SERTULAIRE. I 37 lées et disposées sur deux rangs, sur ie irone ou les bran- ches d'une tige commune, fistuleuse, grèle, simple ou ra- meuse. | E.] oëservarôns. — Les Sertulaires constituent un très beau genre parmi les Polypiers flexibles, non pierreux. Ce genre est n ombreux en espèces, malgré les réductions qu'il a été conve- n able de lui faire subir. Ces Polypiers ressemblent, en général, à de petites plantes fort jolies et très délicates, qui seraient dépourvues de feuilles, ou dont les feuilles seraient extrêmement petites, et dentiformes. Leur substance est d’une nature cornée ; plongée dans le vinai- gre, elle n’y offre aucune effervescence. Les tiges des Sertulaires, sont en général, transparentes, fis- tuleuses, très menues, et la plupart finement ramifiées à la ma- nière des plantes. Elles paraissent dentées dans leur longueur, ou au moins dans celle de leurs rameaux, par les cellules saïl- lantes, calyciformés , séparées et latérales dont elles sont gar- mies. Ces cellules sont petites, nombreuses, tantôt opposées les unes aux autres, et tantôt alternes; elles sont disposées, soit sur deux rangs opposés, soit d’une manière éparse. Elles varient _ dans leur forme, selon les espèces, et de chacune d’elles sort un Polype presque semblable à une Hydre. | Outre les cellules en forme de dents dont les tiges et les ra- meaux des Sertulaires sont garnis, on trouve encore, dans cer- taines saisons de l’année , sur les ramifications de ces Polypiers, des vésicules particulières qui servent à la multiplication de leurs Polvypes. Ces vésicules contiennent des bourgeons qui pa- raissent disposés en petites grappes, et que l’on prend pour des œufs. On trouve les Sertulaires adhérentes aux rochers, aux co- quilles, aux fucus et autres corps marins sur lesquels elles for- ment ordinairement des touffes d’une extrême finesse, et souvent très éléfantes. : [La conformation des Polypes est essentiellement la même dans les Sertulaires et les Campanulaires, et sous le rapport du mode de groupement de ces animaux et de la disposition dés cellules, 1l existe entre ces deux genres un passage presque in- 138 HISTOIRE DES POLYPES. sensible; aussi les limites qu’on leur assigne sont-elles néces- sairement un peu arbitraires. Nous pensons qu’il faudrait con- server le nom de Sertulaires seulement aux espèces dont les cellules sont sessiles et réunies dans une division intermédiaire entre ce genre et les Campanulaires, celles dont les cellules po- lypifères tiennent à leur tige commune par un court pédoncule, ou du moins ne s’y implantent que par un prolongement étroit de leur base qui simule un pédoncule; cetté dernière division correspondrait à-peu-près au genre LaAoMEDÉE de Lamouroux et il pourra en conserver le nom. Elle se distingue des Campanu- laires non-seulement par la brièveté du pédoncule des cellules, mais par leur mode d’union avee Ja tige dont ils naissent ; chez les Campanulaires, ces pédoncules semblent être un simple pro- longement de cette tige, dont ils ne diffèrent pas sensiblement, tandis que chez les Laomedées ces parties sont bien distinctes, et le pédoncule semble s'être implanté sur une troncature latérale de la tige. Lamouroux a circonscrit encore davantage le genre Sertulaire, car il en sépare, sous le nom DynAmèxE, les espèces dont les cellules sont disposées par paires régulièrement opposées, et il ne conserve lenom de Sertulaire qu’à celles dont les cellules sont alternes. La plupart des auteurs ont adopté cette classifi- cation, mais il est essentiel de noter que les caractères d’après lesquels on a fondé ces deux genres peuvent varier dans les diverses parties d’un même Polypier; il existe en effet plusieurs espèces dont certaines branchesaffrent la disposition propre aux Dynamènes de Lamouroux , et d’autres celle de ses Sertulaires proprement dites, *E] ESPECES. $. Cellules subpédicellees. (1) 1. Sertulaire antipate. Sertularia antipathes. S. stirpe duré, rigidé, ramoso-paniculatd ; ramis pinnatis ; pinnulis subcetaceis celluliferisy cellulis pedicellatis. 4 (r) Cette division correspond à-peu- près au genre LAOMEDÉE (Laomedea) de Lamouroux, circonscrit, comme nous l'avons indiqué ci-dessus, et comprenant les Polypes de la famille des Sertulariées terminées par une couronne simple de Wentacules - SERTULAIRE. 139 * Laomedea antipathes. pan PUlyp flex. p. 206. pl. 6, fig. 1. a. B. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 48r. * Blainville, Manuel d’actinologie, p. 474. Mus. n°. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur. Aspect dendroïde, d’un gris-noirâtre, et ressemblant presque à un antipate. Haujeur, douze à quinze centimètres. 2. Sertulaire lâche. Sertularia laxa. S. alternè ramosa; ramis simplicibus ; calycibus alternis, remotis ÿ tubulosis truncatis pedicellatis. Sertularia fruticosa. Esper, Suppl. 2. (* Sertularia) tab. Sn * Laomedea Sauvagü. Lamouroux. Polyÿp. flex. p. 206. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 481. * Laomedea frutieosa. Blain. op: eit. p. 474. Habite... Ma collection. Sès tiges sont transparentes, jaunûtres, munies de rameaux alternes, simples, filiformes. Hauteur, deux décimètres et De 1 Ajoutez: “ La SERTULAIRE RAMPANTE. Sertularia reptans. (Leomedea reptans, Lamouroux. Expos. méthod.-des Polyp. p. 14. pl. 67. fig. 4.—De“ lonchamps, Encyelop. p. 483; Campanularia reptans, Blainville op. cit. p. 473), dont la tige est rampante, très grele, et divisée par une articulation au-dessus de l’origine de chaque prolonge- ment latéral, donnant naissance aux pédoncules polypifères ; ces prolongemens ressemblent à un tronçon de cylindre très courts ‘les pédoneules qui en partent sont très petits, coniques et com posés d'un seul article; enfin les capsules sont semi-elliptiques et à bords entiers. Cette, espèce habite les côtes de l’Australasie. La SERTULAIRE ARTICULÉE. Sert. articulata (Laomedea articulatas Quoy et Gaymard. Voy, de l’'Uranie, pl. 91. fig. 5), dont la tige subgéniculée porte à chaque coudure un petit pédoncule con« tourné , d’où naît une grande cellule allongée, presque cylindrique et terminée par un bord entier, + L L L La SerTULATRE PROLIFÈRE. Sert. prolifera. (Campanularia proliferas trréguliérement subciliés, entourant une botche proboscidiforme, semple, et rentrant dans des cellules campanuliformes portées sur des pédoncules très courts, qui, à leur tour, s’insérent sur des tron- catures situées de chaque côté des branches ou du tronc d’une tige commune dressée. te | 140 HISTOIRE DES POLYPES, Meyen. op. cit. p. 198. pl. 33), dont la tige présente de chaque côté de grandes dentelures triangulaires, qui’ alteruent entre elles sans laisser d'intervalle, et portent à leur bord supérieur, un . pédoncule gros, cylindrique et articulé, terminé par une cellule campanuliforme ; cette espèce, très remarquable , habite les côtes du Chili. C'est aussi à ce groupe que doivent se rapporter la Sertulaire géni- culée dont il sera question plus bas. (Voyez n° 19.) Et plusieurs espèces nouvelles que je me propose de publier incessamment dans les Annales des sciences naturelles, $S. Cellules sessiles. (1) 3. Sertulaire pectinée. Sertularia pectinata. $. pinnalä; pinnulis crebris .alternis filiformibus ; denticulis subop- positis tubulosis ærcuatis; vesiculis angulatis, es quadri- dentatis. B. eadem; pinnulis brepioribus. Sert. pinaster. Soland. et Ellis. p. 55. tab. 6. fig. &. 2. * Dynamena pinaster. Lamour. Polyp. flex. p. 177; Expos. méth. des Polyÿp. p. 12. pl. 6. fig. b. B. et Encycl. p. 288. * Blainv. op. cit. p. 483. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Sonnerat, Ma collection. Elle est d’un noir rougeàtre, à jets simples, largement JS et pectinés. Hauteur, 12 centimètres. * Dans cette espèce, les cellules ne sont pas régulièrement opposées partout; sur les branches supérieures, elles sont presque alternes; de Ééon que des portions différentes du même polypier présen- (1) Cette division se compose principalement des Sertulaires proprement dites et des Dynamènes de Lamouroux, et si l'on ne conserve pas ces groupes comme des genres, on pourra au moins se servir avec avantage des caractères que fournit la dis- position alterne ou opposée des cellules pour établir, parmi les Sertulaires, des divisions propres à en faciliter les détermina- tions spécifiques. é Les Sert. à cellules.alternes sont la $. sapinette (no 4), la S. mille-feuille (n° 5), la S. polyzone (n,7), la S. divergente (n° 8), la S. cupressine (n° 10), la S. filicule (ne 15), la S. dis- tante (no 24), la S. tridentée (n° 25), la S. luisante ne 26), la S. arbrisseau (n° 27), la S. de Gay (n° 28), la S. de Gaudi- Fy SERTULAIRE. I4I À tent les caractères des deux genres Sertulaire et Dynämène établis par Lamouroux, dans cette division des Sert. de Lamarck. 4. Sertulaire sapinette.Sertularia abietina. S. alternatim pinnata; denticulis suboppositis, ovato-tubulosis; ve. siculis ovalibus. Sertularia abietina, Lin. Soland. et Ellis. p. 36. Ellis Corall. t. r. n° 2. fig. à. B, Esper. Suppl. 2. tab. 1. * Pallas. Elen. Zooph. p. 133. * Lamour. Polyp. flex. p. 186. et Expos. méth. des Polyp. p. 12. Delonch, op. cit. p. 680. Cuvier. Règ. anim. 2° éd. t. 3. p. 301. Schweigger. op. cit p. 427. Blainv. op. cit. p. 480. Dynamena abictina. Fleming. Brit. anim. p. 543. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Espèce très connue; elle est souvent chargée de la Spirorbe-perle. Ÿ D + * 2. Sertulaire millefeuille. Sertularia millefolium. S. surculis eleganter pinnatis; pinnulis brevibus distichis; denticulis subalternis tubulosis; vesiculis bicornibus. Mus. n°. * Seriularia scandens ? Lamour. Polyp. flex. p. 180. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 681. * Blainville, op. cit. p. 481. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur, Cette espèce semble être arborescente, ses jets nombreux ge (n° 29), la S. unilatérale (n° 30), la S. de Templeton (n 31). Les Sert. à cellules subalternes sont la S. pectinée (n° 9. Ja S. lycopode (n° 6), la S. argentée (n° 9). La Dynamène sertu- laroide de Lamouroux (Polyp. flex. p. 299. et Encycl. p. 280.) devra probablement se rapporter aussi à cette division. Les Sert. à cellules opposées sont : la S. opercülée (ne 11), la S. scie (n°12), la S: rosacte (n° 13), la S. naine (no 14), la S. ciliée (n° 23), et la S. tubiforme (ne 33), la S. Pelagique (n° 3%), la S. tamarisque (n° 36), la S. divergente (no 36), la S. de Lamarck (n° 35), la S. turbinée (no 38), la S. distique (n° 39), la S. à courtes cellules ( n° 40), la S. d’Evans (n° 41),etlaS. oblique (n° 43), et les espèces suites. 142 HISTOIRE DES POLYPES. étant disposés alternativement lelong d'une tige raïde et dure, qui paraît lui appartgaits et qui lui est éurangère. Ces.mèmes jets sont élégamment pinnés, comme dans la Sert. filicula de Solander »P-.9 7» et ressemblent à des rameaux latéraux ‘ét onverts. 6Sertulaire lycopode. Serfalarta b'copodiurn. S£, surculis numerosis filiformibus elongatis in plano pinnatis ; pinnis angustis proli iferis; pinaulis creberrimis brevibus; dentibus suboppo- siis ; vesiculis ovatis bidentatis. * Sertularia clongata. Lamour. Polyp. flex. p. 289. pl'5 fig. 3. * Delonch. Encycl. Zooph. :p. 68x. * Blainv. op. cit. p. 481. Mus. n°. | Habite les mers de la Nouvelle-Ho'lande. Péronet, Lesteur. C'est une espèce très remarquable, et qui ressemble à certains Lycopo- des par son aspect. Ses jets filiformes ressemblent à des plumes étroites, ailongées, planes ,,prolifères vers-leur sommet. Les caly- ces dentiformes sont-très petits. Longueur, douze à quinze cer- timètres, * Cette espèce est très remarquable aussi par la forme des vésicules gemmifères et les épines qui garnissent le bord et l'ouverture des . cellules. De même que la Sertulaire pectinée, elle établit le pas- sage entre Les 1); namènes et les Sertulaires de Lamouroux ; car les cellules sont disposées pat paires plutôt qu’alternes ; celles d’un côté n'étant que de fort peu plus élevées qne celles de l'autre côlé. 7, Sertulaire polyzone. Sertularia poly zonias. (1) S. purila, sparsè ramosa ; ramis subflexuosis ; denticulis alternis ova- to-conricis ; vesiculis FAT transpersè rugosis. Sertularia M2 zonias, Lin. Soland, et Ell'p. 37. (1) On a confondu sous ce nom deux espèces de Sertulaires bien distinctes, figurées l’une.et l’autre sur la même planche et sous le même numéro dans l'ouvrage d'Ellis-sur les Corallines. Celle à laquelle nou; croyons déc conserver le nom de S. po- an est représentée par-cet auteur, fig. a, À, pl. 2,.et fig; le A, pl. 38; et par Cavolini \ OP: cit. pl..8, fig. 12 et 13). La seconde espèce, que Je désigner ai sous le nom de SERTU- zatRE D'Eruis, 5. Ellisu (Ellis, op. cit. pl. 2, fig: B,6), sen dis- tingue de la précédente par sa tige geuiculée, ses cellules un peu yentrues, mais À peine rétrécies vers le bout, à large ouverts SERTULAIRE, 143 Ellis coralt. t. 2. no 3. /ig. a. b, À. B. Esper. suppl. 2. tab. 6. * Sertularia ericoides, Pallas. Elen. Zooph.: p. 129. * Sertularia Polyzonias. Xamour. Polyp. flex. P- 190. * Delonch. op. cit. p. 681. * Fleming. Brit. anim. p. 542. : * Blainv. op. cit. p. 480. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Taille petite ou moyen- ne; rameaux alternes, rares; cellules dentiformes , alternes; dis- tantes. 8. Sertulaire divergente. Sertulariu divaricata. S. humilis, fuscata, ramoso-divaricata ; cellulis campanulatis | al- ternis, remotiusculis. : * Sertularia rigida? Lamour. Polyp. flex, p. rgo: * Delonch. Encycl. Zooph. p. 681. * Blainv. op. cit. p. 481. Mus. n°. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur, Elle forme un petit buisson lâche, d’un brun noirâtre; à ramifeations divergentes, rigidules. Hauteur, 3 centimètres. 9. Sertulaire argentée. Sertularia argentea. S. ramis compositis elongato-caudatis ; ramulis allernis confertis panñiculatis ; denticulis suboppositis appressis mucronalis ; vesiculis ovalibus. , et à bords bien distinctemeni quadridentées ; enfin par ses vé- sicules dont l’ouverture, au Heu d’avoir un bord entier, est qua- dridentée. La Sertularia polyzonias d Esper (Sertul., tab. 6) me paraît appartenir à la première de ces espèces à raison de la forme de ses cellules; mais cependant les vésicules gemmifères semblent avoir l'ouverture dentelée, comme dans la seconde. Cet auteur y rapporte avec raison comme synonyme le S. Ericoides de Pallas; mais cependant il figure plus loin (pl. xxi), sous ce même nom et avec cette même citation, une autre és- pèce de Sertulaire qui a également les vésicules gemmifères, annelées, et qui, par la forme des cellules , se rapproche de la Sertuluria Ellisi. E.] -144 | HISTOIRE DES POLYPES. Sertularia argentea. Lin. Soland. et Ell. p. 38. EIl. coral. t. 2. n° 4. Esper. suppl. 2. t. 27. fig. mala. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 192. * Delonchamps. op. cit. p. 682. * Cuvier. Règne anim. 2° ed, t. 3. p. 307. * Blainville. op. cit. p. 480. * Dynamena argentea. Flem, Brit, anim. p. 544. .. Mus. no. Habite les mers d'Enrope et d'Amérique. Ma collection. Elle se di- vise, dès sa base, en branches allongées, caudiformes, atténuées en pointe à leur extrémité, et garnies latéralement de rameaux pa- niculés, serrés les uns contre les autres. Les cellules dentiformes sont oblongues, presque opposées, brillantes, resserrées contre leurs rameaux, mucronées à leur angle extérieur. Longueur, 18 à 20 centimètres. ro. Sertulaire cupressine. Sertularia cupressina. S. ramis compositis, elongatis ; ramulis alternis divisis\, denticu- lis suboppositis, obliquè truncatis subdivaricatis ; vesiculis obo- vatis. Sertularia cupressina. Lin, Soland, et Ell. p. 38. Ellis corall, t: 3. n° 5. fig. a. À. Esper. suppl. 2.1, 5. . * Pallas. Elenc. Zooph. p. 14r. ; * Lamour. Polyp. flex. p. 192. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 682. * Cuvier. Règne anim. 2e ed, t. 3. p. 301. * Blainville. op. cit. p. 480. * Dynamena cupressina, Flem. Brit. anim. p. 545. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Cette Sertulaire se distingue plus de la précédente par son aspect que par des caractères essen- tiels. Elle est moins grande. 11. Sertulaire operculée. Sertularia operculata. S. capillacea ; ramosissima ; surculis capillaribus prælongis alternè- ramosis; denticulis oppositis angulo mucronatis ; vesiculis oboya- tis operculatis, ’ Sertularia operculata. Tin. Soland. et El. p. 39. ” Ellis corall. t. 3. n° 6. Esper. suppl. 2. t, 4. * Sertularia usneoides. Pallas. op. cit. p. 132. Li SERTULAIRE, 145 * Dynamena operculata. Lamour Polyp. flex. p. 176. Exp. méth. + des PolÿP. P. 12. et Encycl. Zooph. p. 288. * Cuvier. Règne anim. 2° éd. ct 3. p. 307. 2 op. cit. p.544. *+ Blainville. op. cit. p. 483. pl. 83. fs. Di JUN Mus. n°. Habite les mers d'Europe et d'Amérique. Ma collection, Espèce très distincte et bien connue. Ses touffes capillacées et très fines, sont fort amples. Longueur, 2 décimètres et plus. Sertulaire scie. Sean Serra. S. humilis, capillacea, subfastigiata; surculis capillaribus dicho- tomo-ramosis, acutè serratis ; cellulis oppositis, mucronatis. * Dynamena serra, Blainv. op: cit. p. 484. Habite l’Océan, sur l’Anatife lisse. Ma collection. Elle se rapproche de la Sertulaire naine, n° 14; mais elle est plus fine, à jets capil- lacés et dichotomes, et à cellules petites, très aiguës. Hauteur, 4 centimètres. 13, Sertulaire rosacée.. Sertularia rosacea. S, alternè ramosa ; denticulis oppositis tubulosis truncatis ; vesiculis coronato-spinos: Se Sertularia rosacea. Lin. Soland. et Ell. b.:30: Ellis. Act. angl. vol. 48. t. 23, f 5. et Corall. t. 4. Sert. nigellastrum. Pall, Zooph. p. 120. Esper. Suppl, 2. t. 20. * Dynamena rosacea. Lamour. Polÿp. flex. p. 178. et Encycl. p- 289. * Cuvier. Règn, anim. 2° éd. t. 3. p- 307. * Fleming. op. cit. p. 544. * Blainville, op. cit. p. 484. Habite l'Océan Européen, la Méditerranée. Ma collection. Elle est grèle, rameuse, et n’a que 6 ou 7 centimètres de longueur. 14. Sertulaire naine. Sertularia pumila. S, sur FE tenellis, simplicibus et ramosis ; denticulis op- positis ronalis recur vatis ; vesiculis ovatis. Sertularia pumila, Lin. Soland. et Ell. p- 40. Ellis act. angl. vol. 48. t. 23. f. 6. et vol, 57.t, 19. f. sr. et corall. t. 5. n° 8. fig. a. À. Espér. suppl: 2: 1, 10.01), 44 + (1) Si la figure donnée par Esper est exacte, elle me paraît devoir se rapporter à à une espèce distincte de la Sertularia pamila Tome IL, 10 146 HISTOIRE DES POLYPES. * Dynamena pumila. Tamouroux. Polyp. flex. p. 79. et Encycl. Mere d.. Jne + p. 290. k * Cuvier. Règne anim. 2€ éd.t. 5, p. 30r. Fa a * Fleming. op. cit. p.544 !. ER * Blainville. op. cit. p. 484 % he © * Sertularia pumila. Lister. Trans. of the phil. soc. 1834, tab. 8. fig. 3. PT | Habite l'Océan européen, sur des fueus. Ma collection, Ses jets sont à & nombreux, délicats, les uns simples, les auires un peu rameux. > KE l'os Longueur, 3 centimetres. 15. Sertulaire filicule. Sertularia filicula. - v S. surculis flezuosis , ramoso=pinnatis; pinnis ex angulis alternis ; denticulis subalternis ovato-acutis; vesiculis obovatis, Sertularia filicula. Soland. et Ell.p. 57. tab. 6. fig. c. et C. I. * Lamour. Polyp. flex. p. 188. et Expos. méth. des Polyp. p. 12: pl. 6. fig. c. C. * Delonchamps. op. cit. p. 680. * Cuvier. Règn. anim. 2€ éd. t, 8. p. 301. * Fleming. op. cit. p. 544. Habite sur les côtes d'Angleterre. Ma colleetion. Cette Sertulaire est frèle, délicate, à jets filiformes, fléchis en zigzag, pinnés, un peu rameux. Longueur, 4 à 6 centimètres. 16. Sertulaire halécine. Sertularia halecina. S. ramoso-pinnata, rigidula ; ramulisnalternis subulato-setaceis ; denticulis alternis remotis tubulosis articulatis; vesiculis ova= libus. à en Sert. halecina. Lin. Soland. et EI, p. 46. Ellis corall. t. ro. et act. angl, vol. 48. t. 17. fig. E. F.G. Esper. suppl. 2. t. 21. d'Ellis et de Lamarck. Dans cette dernière , chaque segment de tige, portant une paire de cellules, est simple et sans articula- tions ; enfin les vésicules gemmifères sont lisses, comme on peut 21 le voir dans les figures d’Ellis et de M. Lister "ét conne je m’en suis assuré par l’examen des échantillons conservés dans la col- lection de Lamarck au Muséum d'Histoire naturelle. Dans la fi- gure d’Esper, il existe entre chaque sezment polypifère de la tige un petit anneau distinct; chaque segment est divisé infé- rieurement en trois lobes, et les vésicules gemmifères sont annelées. | à 8 C2 di. |A D sl SERTULAIRE. 147 * Halecium halecirum. Oken; Schweigger Handbuch der naturgese chichte. p. 426. * Thoa halecina. Lamour. Polyp. flex. p. 211; Expos. méthod, p. 14. (1) « * Delonch. Encyel. As P- 742. * Blainv. op. cit. p.488. pl. 84. fig. 4. * Sert. halecina. Flem. Brit: anim. p. 542. -Mus. n°. u Ê ‘Habite les mers ES ce Ma collection. Elle est rameuse, pinnée ; F L2 {x) Le genre Tuoée { Thoa), établi par Lamouroux et adopté par M. de Blainville, se compose de Sertulariées qui ont beau- coup d’analogie avec certaines Campanulaires , mais qui parais- sent manquer de cellules pour loger les Polypes; ceux-ci sont saillans à l'extrémité des ramuscules analogues aux pédicelles des cellules des Campanulaires, et ne semblent pas pouvoir se retirer dans le dernier article de leur pédoncule, qui west pas plus grand ni plus évasé que les précédens. Mais il serait bien possible que cette particularité apparente ne füt pas réelle, et que la cellule polypifère , petite et transparente, eût échappé à l'observation. La disposition des ovaires est la même que chez les Sertulaires proprement-dites et les Campanulaires. Voici, du reste, les caractères que Lamouroux assigne à ce genre : « Polypier phythoïde, rameux ; tige formée de tubes nom- » breux , entrelacés ; cellules presque nulles; ovaires irréguliè- » rement ovoïdes; polypes saillans. » Lamouroux rapporte à cette division générique une seconde espèce, sous le:nom Thoa Savignyi ( Tubularia ramea, Pallas; Eclen., p. 83; Thoa Savignyi; Lamouroux, Polyp. flex. pl. 6, fig, 2, et Expos. méthod. pl. 67, fig. b et 6); mais, into Mob serve avec raison M. de Blainville, ce Polype est trop impar- faitementconnu, et les figures qu’on en a données sont trop mau- vaises pour il soit possible de se former une opinion arrêtée k sur ses rapports naturels. C'est probablement i ici que devra prendre place la Sertularia muricata (Ellis et Sol. Zooph. 59, pl. 7, fig. 3; Esper. Sert, pl. 31. Laomedea muricata, Lamouroux ; Expos. méthod. p. 14, pl. 7, fig. 3 et 4), qui semble établir un passage entre les Thoées et les Tubulzires. E. 10. 148 HISTOIRE DES POLYPES. eta un peu de raideur dans ses tiges et ses rameaux. Inférieure- ment, ses tiges sont composées de tubes réunis, entortillés et en- L tremélés. Longueur, 8 à 10 centimètres. F 17. Sertulaire épineuse. Sertularia Spinosa. S. surculis filiformibus elon gatis r'amosis ; r'amis lateralibus panicue latis, subflexuosis, ad apices spirulosis ; ; denticulis alternis obso= letis distantibus. Sert, spinosa. Lin. Soland. et EIl. p. 48. Ellis corall, t. XL n° 17. fig. b. B. C. D.» Esper, suppl. 2. t. 28. | * Sert, sericea. Pallas. Elench. Zooph. p. 114. * Laomedea spinosa. Lamour. Polyp. flex. p. 208. * Delonch. op. cit, p, 48a. Blainv. op. cit. p. 474. Sert. spinosa. Schweigger. op. cit. p.427. , Valkeria spinosa, Fleming. Brit. anim. p. 55r.(1) © —— 2 —_—_—_—_——_— + ER (1) M. Fleming a établi, sous le nom de VazkeRte, Valke- ria, une nouvelle division générique pour recevoir cette espèce et quelques autres Polypes dont les celiules sont oviformes et fixées par une base étroite sur une tige mince, et dont les tenta- cules, au nombre de huit, sont régulièrement ciliées. Ce genre nous parait devoir être adoptés en modifiant légèrement les s x * * caractères qu'on y a assignés. Ces Polypes se rapprochent beau- coup des Sérialaires, t tant par leur forme générale que par leur organisation intérieure, aussi ne doivetir ile pas rester entiers dans la famille des Sutulariées. Le naturaliste que nous venons de citer range dans le genre Valkerie la Sertulaire épineuse, n° 17 , qui se distingue par sa structure de la tige principale du Polypier, laquelle est com posée de plusieurs tubes agglutinés ; la Sertulaire ovifére (Grape coralline Ellis, Corol. p. 43, ol 1b, fig. C. D.; Sert. acinaria, Pal- las, op. cit., p. 123; Sert. uva, Gmelin, p. 3854; Clythi uvay La- mouroux, Polyp. Le p.203,et Encyclop. p.203; Valkeriauva, Fleming, op. cit. p. 551), dont la tige est simple et rampanteët les ovaires ovalaires rétrécis supérieurement; et la Sertuleria cus® cuta (Ellis, pl. 14, fig. C; Muller, Zool. danica, t.3.p. 60. pl: 117, gr 1-3; 7 alkeriaciseltel Fleming, Wern. mem. t. L pl. 1b, fig. APTE, la tige donne naissance à des branches subverticellées, et ile pluies sont en général disposées par paires opposées. E. “à PA SERTULAIRE. 149 Habite les mers d'Europe. Ma collection. Celle-ci est frele, allongée, quelquefois volubile, à ramifications latérales, courtes, divisées, paniculées , subépineuses, Longueur, 18 centimètres. 18. Sertulaire confervoide. Sertularia confervæformis. S. surculis gracilibus elongatis alternè ramosis ; ramis divisis subpa- niculatis setaceis: denticulis obsoletis ; vesiculis ventricosis. Sert. confervæformis. Esper. suppl. 2.t. 33. Habite l'Océan européen. Ma collection. Elle est assez fine, très ra- « œ « \ . meuse , à denticules rares. Longueur, 10 à 12 centimetres. 19. Sertulaire géniculée. Serfularia geniculaia. S. pumila; surculis tenellis flexuosis geniculatis; denticulis alternis calyciformibus; vesiculis axillaribus » ovalis, collo truncato ter+ minatis. Sert. geniculata, Lin. Soland. et Ell. p. 49. Ellis act. ang. vol. 48. t. 22. f. r etcorall. t. 12. no 10. 0. B. * Pallas. Elench. Zooph. p. 117. * Laomedea geniculata. Lamour. Polyp. flex. p. 208. * Delonch. Encycl. zooph. p. 482. * Blainv. op. cit. p. 474. * Campanularia geniculata. Flem. Brit. anim. p. 548. * Le nom de Sertulaire géniculée a été donné à plusieurs espèces dis- tinctes de la famille des Sertulariées, aussi règne-t-il beaucoup de confusion dans la synonymie de ces Polypiers. L'espèce d'Elli, (pl. 11. n° 19. b. B.), à laquelle on doit conserver ce nom, me paraîl appartenir au genre Laomédée; mais du reste, elle n’est qu'imparfaitement connue ; car dans l'individu figuré par Ellis, à les cellules polypifères n’existaient pas ; on voit seulement la tige, les pédoncules des cellules, et les vésicules gemmifères.] Habite les mers d'Europe. Macollection. Ses jets, très frèles, filifor- mes, la plupart simples, tantôt rampent sur les fucus, et tantôt ÿ sont en saillie. Sertulaire ridée. Sertularia rUSOSA. S, minima ; denticulis alternis subclavatis transversè rUgOSIS ; Vesiclie lis ovato-ventricosis, rugosissimis , tridentatis. | Sert. rugosa. Lin. Soland. et Ell. p. 52. Ellis corall. t. 15. n° 23. fs. a. A. Esper. suppl. 2. t. XI. * Pallas. Elench. Zooph. p. 126. * Clrthia rugosa. Polÿp. flex. p. 204. et Encycl. zooph. p. 203, * Sert. rugosa, Flem. Brit. anim. p. 542. 150 HISTOIRE DES POLYPES. ” Campanularia rugosa. Blainv. op. cit. p. 473. FAR * Cette espèce n’est que très imparfaitement connue, mais doit probablement être rapportée au genre Laomedée ou Campanulaire. Les parties qu'Ellis. considère comme les cellules polypiferes, me paraissent être seulement des vésicules gemmifères dont le déve loppement n’est pas; terminé. ] Habite les mers d'Europe. Ma collection. Les ile en saillie sont sont un peu en fuseau ou presque en massue; les vésicules , plus renflées , semblent en provenir. de 21, Sertulaire quadridentée, Sertularia quadr. identata. à $. minima, repens ; surculis simplicibus ar ticulatis, nodosis.; denti= culis quatei "TS opposilis ventricosis : ar ticulis ind contortis, Sert. quatridentata. Soland. et Ell, p. 59. t. 5. fig. ge G.. Esper. suppl. 2. t. 32. * Pasythea quadridentata (x). Lamour. Polyp. flex. p. 156. . pl 3. fig. 8; Expos. méth. des Polyp. p. 9. PI. 5. fig. g. G. * Delonch. Encycl, Zooph, p. 603. * Tuliparia quadridentata. Blainv. op. cit, p. 485. « Habite l'Océan d’Afrique, et près de l'ile de l’Ascension, sur des fucus. Ma collection. Sertulaire bicuspidée, Sertularia bicuspidata. S. minima, ramosa, nodulifera ; denticulis oppositis acutis. Habite... ma collection, sur un fucus. Espèce extremement petite, comme nodulifère, rameuse. Les petits nœuds, bieu séparés , sont formés de deux cellules opposées , à pointes divergentes en dehors. Longueur, 12 millimètres. , (x) Le genre Pasyrnée ( Pasythea) de Lamouroux comprend les Tulipaires de Lamarck et l’espèce de Sertulaire dont'l est ici question, Polypes qui paraissent différer beaucoup entreeux; aussi . 1e peut-on l’adopter tel que le premier de ces naturalistes l'avait établi, mais nous croyons qu’il ne faudrait pas le rejeter com- plètement, et qu’il serait convenable de conserver sous ce nom une division générique qui comprendrait les Sertulariées dont les cellules, sessiles et régulièremennt opposées, sont disposées par groupes de deux paires le long d’une tige articulée. Ainsi cir- conscrit, le genre Pasythée ne comprendrait qu'unesseule es- pèce connue (le P, quadridenté ), et prendrait place à côté du genre Dynamène. VE; . SERTULAIRE. 151 ‘23, Sertulaire ciliée. Sertularie ciliata. de s. minima, Te ramosa : denticulis crebris , Sparsis, turbinatis, calyciformibus margine ciliatis. * Dynamena barbata. Lamour. Polyp. flex. p. 1 78: et Encycl. zooph. p. 289. * Blainv. op. cit. p. 484. Habite... Ma collection. Cetle espèce et la précédente m'ont été com- muniquées par M. Lamouroux. Longueur, 2 centimètres. L: + + 24. Sertulaire distante. Sertularia distans. S. cellulis campanulatis, “ gibbosis ; margine dentato; ore stricto: Lamour. Polyp. flex. p. 191 Deloneh. Encycl. p. 681. Habite l’Australasie. + 25. Sertulaire tridentée. Sertularia tridentata. S. cellulis ad marginèm tridentatis. Lamour. Polyp.flex. pl. 187. Delonch. Encycl. p. 680. » Habite l’Australasie. Tige droite, simple, innée ; pinnules diver- gentes. + 26. Sertulaire luisante. Sertularia splendens. S. caule ramoso, articulato; cellulis tridentatis; ovariis subtere- tibus. , Lamour. Polyp. flex. p. 191. Delonch. Encÿl. p. 681. Habite la baïe de Cadix, Grandeur, 2 à 4 centimetres; deux cellules presque alternes à chaque articulation de la tige; ceilules presque cylindriques; la dent de leur bord éxtér ieur est beaucoup plus lon- gue que les latérales. ÿ + 27. Sertulaire MR: Sertularia arbuscula. La: cLARE minutis, campanulatis, gibbosis ; ore integro. Lamour. Poly. P. 191. Delonch. Encycl. p. 681. Blainv. Manuel d’Actinol. p. 481. Habite les mers de l’Australasie. Tige grosse, courte, rameuse dès sa base; rameaux et ramuscules courts et épars; ovaires ovoïdes allon- gées, avec une petite ouverture au sommet, 192 HISTOIRE DES POLYPES. F 28. Sertulaire de Gay. Sertularia Gay1. MN ke © S. caule tereti, scabro, parüm ramoso S'ramis sparsis divergentibus, subpinnatis ; ramulis subsimplicibus, alternis, inæqualiter elonga- : RE 10 : : : ; Li 9 tis; cellulis gibbosis, subinflexis, margine quadridentato. Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 2. pl. 66. fig. 8. 9. Delonch. Encycl. zooph. p:#682. Habite les côtes de la Manche. + 29. Sertulaire de Gaudichaud. Sertularia chu: S. crbailhe ramis ramulisque capillaceis gracilibus, alternis: cel- lulis distantibus; ore quadridentato; ovaris subpedicellatis trans- ‘ 4% verse TULOSis. Quoy et Gaymard. Voyage de l’Uranie. pl. 90. fig. 5. Delonch. Encycl. zooph. p. 682. Habite les côtes des îles Malouines. Cette espèce paraît être très vois: sine de la Sert. ericoïdes d'Esper (Sert. pl. r2.), dont elle se dis- tingue cependant par l’espace considérable qui sépare les cellules, et par quelque différence dans la forme des vésicules. 30. Sertulaire unilaterale. Sertularia unilateralis. $, pumila, flexuosa, inæqualiter teres, parm ramosa ; articulis lon- giusculis ; cellulis ad unam faciem conversis ; ovariis ovatis, pedi- cellatis. Quoy et Gaym. Voyage de l’Uranie. pl. go. fig. 2, 3. Delonch. Encycl. p. 682. Habite les côtes des îles Malouines. 9r. Sertulaire de Templeton. Sertularia Templetoni. S. pumila, subramosa, cellulis productis tubulatis ; avariis pedicella- tis ovatis summitati aculcatis. Flem. Edinb. Phil. journ. t. 2. p. 88. et Brit. anim. p. 543. Habite les côtes d'Angleterre. + 32. Sertulaire crésioïde. Sertularia cresioide. $. pumila, cornea; ramulis articulatis tränsflucentibus ; cellulis ore dentato elongatis, ad caulem alternis, suboppositis ad ramos. Dynamena crisioides. Quoy et Gaym. Voyage de l’Urauie, wpl. 90. fig. 12. Lamour. Encycl. zooph. p. 29r. Habite les côtes desiles Molluques. Cette espèce est remarquable en ce que, par la position des cellules, elle établit un passage entre les Sert. à cellules alternes et les Sert. dynamènes , et, par leur for- me, elle se rapproche un peu des Crisies. SERTULAIRE. 153 + 33. Sertulairetubiforme. Sertula ria tubiformis. $, pinnata ; pinnis simplicibus alternis ; cellulis tubiformibus paulu= Run arcuatis, ore integro ; articulis conoideis elongatis. Dynamena tubiformis. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 12. pl. 66. fig. 6. et 7. et Encyl. zooph. p. 289. Blainv. op. cit. p. 885. Habite sur les hydrophytes de l’Australasie. - 34. Sertulaire pélagique. Sertularia pelagica. S. ramosa, flexuosa ; ramis alternis ; cellulis tubulosis, margine horie zontali. Bosc. vers. t. 3. p. 102. pl. 20. fig. a Dynamena pelagica. Lamour. Polyp. flex. p. 181. di à p.291. Blainv. vers. p. 484. Habite sur le fucus natans. + 35. Sertulaire tamarisque. Sertularia tamarisca. S. alternatim ramosa; cellulis tubulosis, longis proeminentibus, cre- natis; ovarüs ovato truncatis bidentatis, ore tubuloso. Ellis. corall. p. 27. pl. 1. fig. 1. a. 4. Ellis et Soland. p. 36. Pallas, Elench. Zooph. p. 120. Lamour. Polyp. flex. p. 188. Delonch. Encycl. p. 680. Dynamena tamarisca. Blainv. op. cit. p. 483. Flem. Brit. anim, p. 543. Habite les mers d'Europe. + 36. Sertulaire divergente. Sertularia devergens. S, forte flexuosa; ramis divaricatis alternis; cellulis ovatis, margine subdentato, Dynamena divergens. Lair. Polyp. flex. p. 180. pl. 5. fig. ».; En- cycl. zooph. p. 2go. Blainv. op. cit. p. 484. Habite les côtes de l’Australasie, + 37. Sertulaire Lamouroux. Sertularia lamourousi. S. pygmæa, diaphana; cellulis distantibus, ore integro. Dynamena distans, Lamour. Polyp. flex. p. 180. pl. 5. fig. r, Encycl. p- 290. Savigny. Egypte, Polyp. pl. 14, fig. 2. Blainv. op. cit. p. 484. Habite sur les fucus de l'Océan atlantique, ete. M. Audouin a rap- 154 HISTOIRE DES POLYPES. LA : 20 ; porté, avec un point de doute, à la Dynamena distans de Lamow= roux , l'espèce figurée par M. Savigny, dans le grand ouvrage sur Égypte (Polyp. pl. 14. fig. 1). Elle paraît effectivement s’en rap- procher pe” la distance qui sépare les cellules et le rétrécissement de la tige cellulifère à la base de chaque article; mais, si lacarac- téristique donnée par Lamouroux est exacte, elle se distingue de la D. distans par la forme de l'ouverture des cellules qui, au lieu d’être entière, est bidentée. à ‘ 38. Sertulaire turbinée, Sertularia turbinata. jé S. surculosa, pumila ; cellulis is elongatis, ore dilatato, mar- gine inlegro. Dynamena turbinata. Lamour. Polyp. flex. p. 180. et Encycl.p. 290. Habite l’Australasie.. # | 39. Sertulaire distique. Sertularia disticha. S. pumila, caule simplici, cellulis subtriangularibus, extremitate in- curvatdà. Sertulaire distique. Bose. vers. t. 3. p. ror. pl. 29. fig. 2. Dynamena disticha. Lamour. is flex. p. 181. et Encycl. zooph. P- 200. Dysamea.…. Savigny. Egypte. Polyp. pl. 14. fig. 2. (Dynamena dis- ticha. Audouin. Expl. des pl. de M. Savigny.) Dynamena disticha. Bleinv. op. cit. p. 484. Habite sur les fucus de l’Atlantique et des côtes d'Egypte. + 40. Sertulaire à courtes cellules. Sertularia brevicella. "JE parèm ramosa, dichotoma, capillacea rigida, cellulis distantibus, vix exsertis, oculo nudo invistbilibus, ore bidentato. Lamour. Encyel. zooph. p. 288. Habite les iles Malouines. + 41. Seriulaire d'Evans. Sertularia Evansii. $. ramosa ; ramis cellulisque brevibus oppositis ; ovarits ramosts, lo= batis oppositis, ex tubulo reptanti enascentibus. 8ol. et Ellis. p. 58. Dyramene Evansii. Lamour. Polÿp. flex. P- PRESS p. 289 Flem. Brit, anim. p. 545. Blainv. op. cit. p. 484. Habite les côtes de l'Angleterre. Le ? + 42. Sertulaire oblique. Sertularia obliqua. L of S. simplex, erecta, cellulis ovatis, paululum arcuatis, oré'subverticali. ANTENNULAIRE, 155 Dynamena obliqua. Lamour. Polyp. flex. p. 179. Encyel. p. ago. Blainv. op. cit. p. 484. Habite l’Australasie, Ressemble à la D. nacre par son port. * Ajoutez : la Sertularia picta (Sertulaire proprement dite) et la Sertularia indivisa (Dynamène), espèces nouvellement décrites, par M. Meyen, dans les Mémoires des Curieux de la Nature de Bonn. (T. 16. suppl. 1. pl. 34.); la Sertularia nigra d. Pallas (Elen. Zooph. p. 135; Lamouroux. Polyp. flex. p. 196; Delon- champs. Encyclop. p. 683. ) qui est imparfaitement connue et ne paraît pas être confondue avec le Dynamena nigra de MM. Ja- meson ( Wern. mém.) et Fleming (Brit. anim. p. 545.), et plu- sieurs autres espèces incomplètement décrites ou mal figurées par Baster (opus. subs.), Pallas, M. Risso, etc. ANTENNULAIRE, (Antennularia.) Polypier phytoïde, corné ; à tiges fistuleuses, simples ou rameuses, articulées, et munies de ramuscules pilifor- mes. Les ramuscules verticillés, garnis d’un seul côté de dents saillantes, , Calyciformes et polypifères. Polypariun phytoideum, corneum ; surculis tubulosis Stmplicibus aut ramoris, articulatis, Re piliformibus circumvallatis. Ramusculis verticillatis ,dentibus prominulis, secundis calyciformibus etpolypiferis instructis. OBSERVATIONS. — Les Antennulatres sont très remarquables en ce qu’elles portent des filets ou ramuscules verticillés, qui sont les seules parties de ces Polypiers sur lesquelles se trou- vent les cellules ou dents calyciformes d’où sortent les Polypes. Elles sont en cela très distinguées des Sertulaires, puisque leurs calyces polypifères ne se trouvent que sur ces filets piliformes, et que ces mêmes filets sont verticillés aux articulations du Polypier, tandis que dans les Sertulaires, les cellules saillantes et calyciformes viennent le long des b£es mêmes et de leurs rameaux. ï Les cellules dentiformes des Anternulaires sont fort petites ; et comme elles sont disposées d’un seul côté sur les filets verti- cillés qui les portent, elles offrent , par cette disposition, un TS port avec les Plumulaires. 156 HISTOIRE DES POLYPES. Aux aisselles des verticilles naissent des vésicules gemmi- fères , ovales, pédicellées, qu’on n’observe que dans la saison favorable à leur développement. ESPÈCES. 1. Antennulaire simple. -Antennularia indivisa. A. surculis fasciculatis, simplicibus, prælongis ; setulis verticillorum brevibus. Sertularia antennina. Lin. Ellis corall. t. 9. fig. a. Pluk. t. 48. f, 6. * Pallas Élen. Zooph. p. 146. * Nemertesia antennina. Lamoüroux. Polyp. flex. 163 ; Expos. méth. des Polÿp. p. 10. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 566. * Antennularia indivisa. Schweigger. op. cit. p. 42. * Blainv. Manuel d’Actinol. p. 486. pl. 83. fig. 3 } * Antennularia antennina. Fleming. Brit. anim. p. 546. Habite dans l'Océan. a. Antennulaire rameuse. Antennularia ramosa. À. surculis ramosis; setulis verticillorum longis capilliformibus. Sertularia antennina. B. Ellis corall. t. 9. n° 14. b. act. angl. 48. t. 22. ® * Nemertesia ramosa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 164. * Delonchamps. op. cit. p. 566. * Blainville, op. cit. p. 486. Habite dans l'Océan. ée 3. Antennulaire de Janin. Antennularia Janin. A. Caulibus parum ramosis , verticillis distantibus, seticulis lon— gissimis. Nemertesia Janini. Lamouroux. Polyp. flex. p. 163. pl. 4. fig. 3. Expos. méthod. des Polyp. p. 11. pl. 66. fig. 2. 5. Delonchamps. op. cit. p. 566. | Blainville. op. cit. p. 486. Habite la Baie de Cadix. CP Ca A [Lamouroux a But sous le nom de CxmopocéE (Grmo- docea) un genre voisin des Antennulaires, mais qui nous. ANTENNULAIRE. 157 paraît être trop peu connu pour être adopté dans l'état actuel de la science. Cette division comprend, dans le sys- tème de ce naturaliste : « les Polypiers phytoïdes à cellules cylindriques plus où moins longues, filiformes, alternes | ou opposées, portées surunetige fistuleuse anneléeinférieu- rement, unie dans la partie supérieure dans la majeure partie des espèces et sans cloison intérieure.» Nous n'avons pas eu l’occasion d'étudier ces Polypiers par nous-mêmes; mais, à en juger par les figures que Lamouroux en a pu- bliées, nous sommes porté à croire qu'il a rassemblé dans ce genre, des espèces très dissemblables, et qu'il a pris pour des particularités caractéristiques des dispositions dépendantes seulement de la mutilation des échantillons qu'il avait observés. En effet les cellules cylindriques filifor- mes dont il parle nous paraissent être non pas des cellules polypifères, mais simplement le pédoncule de ces cellules, lesquelles auraient été détruites ou détachées par quelque accident, état dans lequel on rencontre souvent diverses Sertulariées.Lamouroux décrit quatre espèces de ce genre. 1° La CYMODOGÉE cHEVELUE (cymodocea comata. Lamou- roux Expos. méthod. des Polyp. p. 15, pl. 67 fig. 12,13,14, Encyclop. p. 236; — Blainville op. cit. p. 487), qui se trouve dans la Manche et ressemble assez à une Antennu- laire par sa tige drvite et garnie de ramifications verticillées et articulées; mais chacune de ces articulations, au lieu de porter une cellule sessile, comme chez ces derniers, donne naissance à un prolongement cylindrique qui, suivant Larmouroux, serait une cellule polypifère, mais qui res- semble davantage à un pédoncule de cellule semblable à ceux de certaines Campanulaires. ‘ 2° La Cymonocée RaAMEuSE (Cymodocearamoa Lamou- roux. Polyp. flex. p. 216, pl. 7, fig. 1; Blainv. op. cit. p. 487), dont la tige annelée dans presque toute sa lon- gueur, porte à chaque anneau deux appendices qui alter- nent d'anneau en anneau, et qui, suivant Lamouroux, 158 HISTOIRE DES POLYPES. | sont des cellules polypifères. Cette espèce habite la mer des Antilles. | 3° La CyMODOCÉE ANNELÉE ( { Cymodocea annulata Lan roux, Expos. méthod. des Polyp. p. 15, pl. 67, fig. ro, rx, et Encyclop. p. 236 ), dont la tige, égale en grosseur à une plume de corbeau, est simple, raide et articulée ; chaque article est séroé. et porte deux petits appendices Oppo- sés, qui, suivant Lamouroux lui-même, ne sont t'peutié -être que des débris de cellules. 4° La Cymopocée simpue (Cymodocea EE Lamou- roux Polyp. flex. p. 216, pl. 7, fig: 2 et Encyclop. p+ 257; — Blainville op. cit. P- 487, pl. 8x, Hg. 4), qui, d’après M. Fleming, né serait autre chose que la Campanulaire dichotome mutilée {brit. anim. p. 548) , mais nous paraît être plutôt une espèce de Laomédée dont les cellules cam- panuliformes seraient tombées. Nr | LI PLUMULAIRE, (Plumularia.) Polypier phytoide et cornée; à tiges grèles, fistuleuses, simples ou rameuses, garnies de ramilles caïycifères. Ca- lices saillans, dentiformes, subaxillaires, disposés d’un seul côté sur les ramilles- Vésicules gemmifères, subpédiculées. : | Polyparium phytoïdeum, corneum; surculis tubulosis gracihbus, simplicibus aut ramosis, ramulis calyciferis in- structis. Calyces prominuli, secundi, dentiformes, subaæil- lares. “ Vesicule gemmiferæ subpedunculatæ. l.4 OBSERVATIONS. — Les ?lumulaires sont tele voisines, par leurs rapports, des Sertulaires, que si ces dernières n’étaient pas aussi nombreuses en espèces qu elles le sont, il ne serait peut-être pas convenable de les en séparer. Quoi qu’il en soît, les Polypiers dont il s’agit se distinguent facilement des Sertulaires par la disposition des cellules ou dents calyciformesqui toutes * :PLUMULAIRE. 159 sont rangées d’un seul côté le long des ramilles. On reconnaît même , au premier aspect, la plupart des Plumulaires, en ce que leurs ramilles sont, en général, disposées corame les barbes d’une plume. D'ailleurs, plusieurs espèces se réunissant d’une manière évidente sous le caractère cité, indiquent l’existence d’un groupe particulier, qu’il est utile de considérer comme un genre, puis- | qu'il est très distinct. ” Chaque calice naît dans Paisselle d’un appendice étroit, bractéiforme , tantôt plus court, tantôt plus long que le calice même. [L'organisation des Plumulaires est essentiellement la même que celle des Sertulaïres, mais on à rangé parmi ces polypes quelques espèces d’une structure très différente dont il,devieut nécessaire de les séparer. Ce genre ne doit se composer que des Sertulariées dont l’ouverture buccale est entourée d’une cou- . ronne simple de tentacules et dont l’aggrégation des individus donne naissance à un polypier présentant les caractères indi- qués par Lamarck.] | | E. “Voici les principales espèces de ce genre : ESPÈCES. { 1. Plumaire myriophylle. Plumularia myriophyllum. PL, surculis inarticulatis pinnatis ; pinnulis alternis, longis , arcuatis ; conferus, secunais; celuus truncats, basi shpulatis, unilatera- libus. Sert. myriophyllum. Lin. Soland. et Ell. p. 44. Esper. suppl. 2. t. 5. Ellis corall. t, 8. Ê * Aglaophenia myriophylla. Lamouroux. Polyp. flex. p. 168. et Encyci. zooph. p. 17. * Cuvier. Règne anim. 2° éd. t. 3. p. 301. * Plumularia myriophylla, Blainville, Manuel d’Actinologie. p. 4975 * Fleming. British anim. p. 547. Habite l'Océan européen et la Méditerranée. Ma collection. Ses jets, nus inférieurement, striés et pinnés, s'élèvent à quinze ou dix huit centimètres. Les pinnules sont longues, filiformes, arquées, sur deux rangées ,unilatérales. Je n’ai pas encore vu ses vessies gemmifères, à *“ 1l existe beaucoup de confusion dans la synonymie de cette Plu- 160 HISTOIRE DES POLYPES. mulaire ; la figure, qu'Esper en a donnée, appartient évidemment à une espèce différente de celle observée antérieurement par El- lis, et se rapproche davantage de la Plum. brachiée; car les cel lules sont courtes et à bords crénelés, tandis que dans la figure d'Ellis, elles sont très allongées et terminées par un borddroit. Enfin le Sert. myriophyllum, de, M. Belle chiaje (op. cit. t. 4 pl. 63. fig. 2. et 13.), me paraît être une espèce distincte des . précédentes ; car les cellules, au lieu d’être sessiles et adhérentes dans toute ieur longueur à la branche ‘qui les porte, sont fixées par leur base seulement et libres latéralement. Enfin la figure donné par M. Savigny dans l'ouvrage sur l'Egypte (Polypes pl. 14. fig. 3), et rapporté avec doute par M. Audouin à la Plumnalaria Myriophylla, en est encore une espèce distincte, ] 2, Plumulaire à godet. Plumularia urceolifera. Pl, surculis simplicibus articulatis pinnatis ; pinnis bifariis secundis; vesiculis urceolatis truncatis brevibus sessilibus. Habite... l'Océan indien. Ma collection. Son aspect la rapproche de la précédente; mais ses tiges, cylindriques et d’un brun noïrä- tre, sont articulées ; ses vessies courtes, urcéolées et nombreuses, sont sessiles sur le rachis ; entre les _pinnules. Longueur, 2 dé- cimètres. * Les cellules polypifères sont très courtes, leur bord présente en dehors deux petites dents, et leur dent basilaire est obtuse et à peine saillante, 3, Plumulaire en faux. Plumularia falcata. PL, surculis ramosis flexuosis ; ramis alternis pinnatis ; cellulis tubue losis truncatis secundis subimbricatis. * rt Sert. falcata. Lin. Soland. et Ell. p. 42. Esper. suppl. 2. t. 2. Ellis corall, t. 9. n° 11. fig.a. A. * Pallas, op. cit. p. 144. * Aglaophenia falcata. Lamour. Ve: L flex. p. 174. et Encycl. p- 20. * Sert. falcata. Schweigger. op. cit. p. 427. * Plumul. ‘falcata. Flem. op. cit. p. 546. * Blainv. op. cit. p. 477. Habite les mers d'Europe. Ma collection, Outre que ses jets sont plus grèles et bien plus rameux que dans les deux précédentes, ses pinnules sont plus courtes, et leurs cellules sont plus serrees. * Cette espece ne doit pas appartenir au genre Plumulaire, mais se rapproche des Sérialaires. PLUMULAIRE. 161: + 4. Plumulaire à crête. Plumularia cristata. PI. laxè ramosa, subdichotoma ; ramis pinnatis recliusculis ; rachi lævigata ; cellulis campanulatis secundis ; vesiculis cristatis. Sert. pluma. Lin. Soland. etEll. p. 43. Esper. Suppl: 2.t. 7. Ellis. Corall, t. 7. n° #2. Îg- bn B. * Pallas. Elen. Zooph. p. 149. md * Cavolini. Polypi marini.p. 210. pl. 8ufig. 5. 6. (IL serait possible que cette figure se rapportât à l’espècé suivante). * Aglaophenia pluma. Lamour. Polÿp. flex. p. 169. Expos. méth. des Polyp. p. 11, et Encycl. p. 17. { * Plumul. pluma. Fleming. Brit. anim. p. 546. * Blainv. Man. d’Actin. p. 477. : * Sert. pluma ? Delle Chiaje. Anim.'senza vert. di Napoli. t. 4.p. 145. pl. 63. fig. r. et 12. Habite les mers d'Europe. Ma collection. ,Ceite espèce ne tient à la suivante que par ses vésicules en crêtes; mais elle en est très distincte. * La Plumul. pennatüla, Flemm, (Brit. anim. p. 546.), me parai être un double emploi de l’espèce précente; on ne peut la rap- porter à la P. pennatula de Lamarck, ni à la P. myriophyllum comme l’a fait Lamouroux. (Encyel. p. r7.) * Lamouroux réunit à cette espèce la Sertularia echinata de Pallas. (Elen. Zooph. p.152. n° 94.) >. Plumulaire crochue. Plumularia uncinata. PI, volubilis, ramosa, subpaniculata ; ramis pinnatis falcato-unci- natis ÿrachi denticulis scabra; pinnulis scabra; vesiculis cristatis, Sert. pennaria, Esper. Suppl. 2. t, 25. * Aglaophenia pennaria. Lamour. Polyp. flex. p. 163. et Encycl. p. 16. Ù Habite... la Méditerranée. Ma collection. Elle est volubile, s’entor- tille autour des fucus, et a ses rameaux plus peuniformes et plus élégans que dans l’espèce qui précède. La Sert. pennaria de Gme- lin, figurée dans Cavolini, tab. 5. fig. 1. 6, paraît différer de celle-ci. (1) nn, nt ni (1) Le Sertularia pennata de Cavolini (Polypi marini, p.134, pl. 5, fig. 1-5) diffère en effet beaucoup de l’espèce de Plumu- Jaire dont il est ici question, et forme le type d’un genre par- ticulier, établi par M. Goldfuss sous le nom de PEnxarra les Polypes se terminent par une couronne de tentacules semblables TOME II, + II 162 HISTOIRE DES POLYPES. * Cette espèce diffère aussi de la précédente par le nombre des den= telures marginales des cellules , elle a été très bien figurée par M. Savigny daps le grand Du os sur l'Egypte. (Ralypes pl. 14. fig. 4.) ’ 6. Plumulaire échinulée. Durs echinulata. PL nana; surculis subsimplicibus pinnatis ; pinnis alternis ; denticu- ‘lis secundis hispidulis ; vesiculis c1 islato-serratis. * Blainv. op. cit. P- 477. : Habite l'Océan prés? Ma collection, Je la dois à M. Deschamps. Elle est petite comme la Plum. sétacée ; mais elle en est très dis- tincte. 7. Plumulaire bipinnée. pie LEURS PI, surculis ramosis bipinnatis ; pinnis pinnulisque bifariis confertis; vesiculis tereti-ovatis, subscabris. F. *“ Aglaophenia cupressina. Lamour. Polÿp. flex. p. 169. et Encycl. p. 1x6. * Plumul. cupressina, Pb op. cit. p. 478. et Plumul, bipinnata. ejusdem loc. cit. Habite l'Océan indien. Sonnerat. Ma collection. Cette espèce à l’'as- pect d’un Lycopode ou d’une Fougère. Ses jets soutiennent quel- ques rameaux alternes, courbés, bipinnés, et à pinnules serrées / à ceux des Sertulaires ; mais la trompe qu'ils entourent, au lieu d’être simple, est garnie de petites tentaciles éparses, et le pé- doncule polypifère est à peine évasé à'son extrémité, de façon que les tentacules ne peuvent pas rentrer dans la cellule incom- plète dont ils naissent. On voit que, sous ces rapports, ces Po- lypes se rapprochent-un peu des Tubulaires, maïs on ne peut les confondre avec ces derniers, à cause de leur disposition en série régulière sur le bord supérieur de rameaux simples qui, à leur tour, naissent d’une tige commune, dressée et simple, M. Delle Chiaje a également figuré ce Sertularié, mais moins - bien que son prédécesseur Cavolini, et en le confondant avec le Plumularia uncinata (Voyez Memorie vsu la, storiare notomia degli animali senza vertebre del regno di Napoli, vol” 1v, p.145, pi. 63, fig. 3.) M. Ehrenberg mentionne cette espèce sous le nom de Pennaria Cavalinie. (Mém. sur les Puippes de la ous 5o 70.) … . PLUMUÉAIRE. ” 163 les unes contre les autres. Celles qui portent les cellules sont très courtes. Les vésicules sont nombreuses, cerclées , échinulées. Cou: leur brune ; longueur, 15 à 20 centimètres. 8. Plumulaire anguleuse. Plumularia angulosa. PI stirpe flezuosé, basi nuda ; ramis alternis, subcompressis, pinnatis; pinnis bifariis secundis appressis. Mus. n°. B. var. a longissima. Mus. n°. * Aglaophenia hd. Lamour. Polyp. flex. p. 166. et Encre Zooph. p. 15. * Plumul. angulosa. Blainv. op. cit. p. 478. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Cette. Plumulaire est remarquable par sa tige droite, fléchie en zigzags fréquens, non divisée, mais munie de rameaux alternes, ouverts ou ascendans, pinnés et quelquefois presque bipinnés. Les pinnules sont courtes et serrées. Leurs cellules sont unilatérales et ont une petite épine à leur base. La variété B. offre dans ce genre la tige la plus allongée que l’on con- naisse; cette tige a environ six décimètres de longueur. Ses ra meaux latéraux sont d’une longueur médiocre, 9. Plumulaire brachiée. Plumularia brachiata. PI, stirpe rectà, basi nudä ; ramis opposito-geminatis, longis pinnas tis patentibus ; pifnulis tenuibus breviusculis pe ils ou "eSSISS vesiculis cylindraceis. * Aglaophenia crucialis. Lamour. Polyp. flex. p. 165, et Encyel. P- 17- * Plumularia brachiata. et Plumul. crucialis. Blainville. op. cit; p- 478. Mus. no, Habite les mers Australes. Peron et Lesueur, La singularité frappante de cette espèce est d’avoir les rameaux opposés, non sur les côtés de la tige, mais sur des points communs de cette tige; en sorte que ces rameaux sont véritablement géminés. Ces mêmes rameaux sont très ouverts, viennent par paires écartées, et cé sont les in« férieurs qui sont les plus longs. Les vésicules sont allongées, cy= lindracées, cerclées, hérissées sur leurs cercles, Hauteur, 25 à 30 centimètres. 10, Plumulaire frangée. Plumularia fimbriata. WU 164 HISTOIRE DES POLYPES. # Pl: stirpe ramisque pinnato fimbriatis ; ramis alternis b rit paten- tibus ; pinnulis cr eberrimis ciliiformibus. RE PA * Blainv. op. cit. p.478. Ga‘ | Mus. no. ® Lu Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Elle ést moins grande que celle qui précède, et a ses rameaux alternes plus fréquens , et ses pinnules ciliiformes plus ouvertes. Ses vésicules sont à-peu- . près les mêmes, Plumulaire scabre. Plumularia scabra. PI, surculis infernè nudis muricato-scabris ; supernè r'amoso-cymo= sis ; remis divisis pinnatis ascendentibus : ; cellulis minutissimis. * Blainv. op. cit. p. 478. ; Mus. n°. \ Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Le port particulier de cette espèce la distingue éminemment. Ses tiges nues, scabres, ra- mifiées en cime vers leur sommet; ses pinnules très fines, serrées ». e \ A e et ascendantes ; enfin, ses cellules mutiques et extrêmement petites, la caractérisent. Hauteur, 12 centimètres. 12. Plumulaire pianée, Plumularia pinnata. PI. humilis, surculis simplicibus pinnatis sabarticulatis ; pinnis alter- nis laxiusculis; denticulis semi-campanulatis secundis ; vesiculis ovatis ore coronalis. Sert. pinnata. Soland. et El. p. 46. Ellis. Corall. tab, XE. f. 16. a. A. * Sert, setacea. Pallas. Elen. Zooph. p. 148. * _Aglaophenia pinnata. Lamour. Polyp. flex. p. 172. Encyel. p. 19. * Plumul. pinnata. Blainv. op. cit. p. 477. Habite les côtes de France et d’ Rd dans la Menche, Ma col- lection. Elle s'élève à peine à 4 ou 5 5 centimètres. 13, Plumulaire sillonnée. Plumularia sulcata. Pl, stirpe ramoso sulcato ; ramis erectis ; ramulis lateralibus distanti. bus subpinnatis; uno latere celluliferis. * Blainv. op. cit. p. 478 Mus. n°. tlabite les mers Australes. Péron et Lesueur, Cette espèce est mai- gre, lâche dans toutes ses parties. Sa tige et ses branches ‘offrent des sillons ascendans et ondés. Hauteur, 15 ou 16 centimeélress 14. Plumulaire filamenteuse. Plumularia filamentosa PL, surculis numerosis, filiformibus ,ereetis, ramosis ; l'amis apice pin natis spieæformibus ; pirnulis secundis brevibus. Fée as 7 d PLUMULAIRE. 16) Mus. n,. B. var. surculis filamentosis longissimis. Mus. n°. À #* Blainv. op. cit. p. 478. y Habite les mers Australes, Péron et Lesueur. Elle forme une touffe de jets filiformes, noirâtre ou brune, comme spicifère, et haute d'environ 12 centimètres. La variété B. offre des jets beaucoup plus longs et plus frèles. Les pinnules des épis sont courtes, serrées. 15, Plumulaire pennatule. Plumularia pennatula. PI. filiformis, tenella, pinnata ; pinnis crebris, ascendentibus, apprese sis ; articulatis ; cellulis secundis, campanulatis, stipulé corniformi suffultis, purpureis, Mus. n°. Sert. pennatuia. Soland. et Ell. p. 56. t. 9.f. 1. 2. * Aglaophenia pennatula. Lamour. Polyp. flex. p. 168. Expos. méth. des Polÿp. p. 11. pl. 5. fig. r. et 2. Encycl. Zooph. p. x7. ** Plumul, pennatula. Blainville. ep. cit. p.478. Habite l'Océan indien, la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Espèce petite, délicate, fort jolie, et comme sanguinolente ou teinte de pourpre. Ses jets naissent sur des filets tubuleux , rampans, entortillés et radiciformes. Ils sont nus infé- rieurement , et portent deux rangées de pinnules articulées, ascen- dantes, courbées, resserrées. Les cellules sont unilatérales, cam- panulées, subdentées, et sessiles dans l’aisselle d'une stipule, Hauteur, 5 à 8 centimètres. : 16. Plumulaire élégante. Plumularia elegans. ” PI. ramosa; surculis ramisque pinnatis; pinnuls alternis, distichis setaceis patentibus; denticulis secundis campanulatis spinulä, suf. fulis, Mus. n°. Habite... Elle semble se rapprocher de la Sert. frutescens. Soland,. et El. p. 55. t. 6. 2. a. A.; mais ses pinnules sont plus longues, plus lâches, plus ouvertes, et offrent, toutes ensemble, la forme élégante d’une plume à barbes séparées. Ma collection. 17. Plumulaire sétacée. Plumularia setacea. PI, simplez, pinnata ; pinnis alternis subincurvatis ; denticulis obsoies tis remotissimis secundis ; vesiculis oblongis azillaribus Sert. selacea. Soland. et El, p. 47. Ellis, corall, t, 38, f. 4. 166 HISTOIRE DES POLYPES. Shaw Miscellan, 2. 1. 91: * Aglaophenia setacea. Lamour. Polyp..flex. p. 171. ne. p.18. * Plumul, setacea. Blainv. op. cit. p. 477. * Flem, op. cit. p. 547. Habite les mers d'Europe. Ma collection. C'est la plus petite.des es- pèces de ce genre. Ses jets pinnés et à pinnules lâches, très ouver- tes, n’ont guère plus de 2 centim. de longueur, + 18. Plumulaire frutescente. Plumularia frutescens. PI. ramosa, tubulosa, pirnata ; pirnulis setaceis, alternis, arrectis ; cellulis cylindrico campanulatis, Sert. fructescens, Soland. et Ell. p. 55, pl. 6. fig. z..et pl. g- fig. 12. Aglaophenia frutescens. Lamour. Polyp. flex. p. 173. Expos. méth: des Polyp. p. 11. tab. 6. fig. a. et pl. 9. fig. 1,2. Encycl. p. 19- Flem. op. cit. p. 547. Plumul. frutescens. Blainv. op. cit. p. 477. Habite les côtes de l’Angleterre, + 19. Plumulaire en épi. Plumularia spicata, PI, caule erecto, paululüm cretaceo ; ramis alternis, rectis, numerosis, spicatis. Aglaophenia spicata, Lamour. Polyp. flex. p. 166. et Encycl. Zooph. p. 25. Plumul. spicata. Blainv. op. cit. p. 478. Habite l'Océan indien. Les cellules campanulées, dit Lamouroux, semblent renfermées dans un calice, à cause de la forme de l’oppendice inférieur. + 20. Plumulaire flexueuse. P/umularia flexuosa. PI. caule flexuoso et ramoso ; ramis pinnulisque recurvatis ;\cellulis dentatis. Aglaophenia flexuosa. Lamour. Polyp. flex. p. 167. et sipeyel p. 16. Plumul. flexuosa. Blainv. op. cit. p. 458. Habite la mer des Indes. 21. Plumulaire arquée. Plumularia arcuata. f PI. ramosä, dichotomä; ramis pe um numerosis, arcuatis ÿ Buts caliculatis. . Aglaophenia ar:uata. Lamour. Polyp. flex. p. 167. pl. 4. fig. 4. et Encycl, p. 16. Habite la mer des Antilles. Les éellules sont placées entre deux ap- pendices; l’inférieur forme un coude”avec deux dents opposées placées dans l’angle de la courbure ; le supérieurtest très court, D PLUMULAIRE. 167 + 22. Plumulaire pélagique. Plumularia pelag'ica. PL. ‘caille simplici; cellulis ovatis; ore minuto; ovartis ovatis, læ- vibus. Aglaophenia pelagica. Lamour. Pop. flex. p. 150. et Encycl. p- 18. Se trouve sur les feuilles du Fucus natans. 5 rs beaucoup à la Plumul. plume. _+ 23. Plumulaire de Gaymard. Plumularia Gaymardi. PL. pennata, articulata; pinnulis forte articulatis ; cellulis brevibus campanulatis ; ore lato ; ovariis elongatis, lævibus acutis. Aglaophenia Gaymardi, Lamour. Eneyel. Zooph. p. 18. Quoy et Gaymard. Voyage de l’Uranie, pl. 95. fig. 9. et ro. Se trouve sur les grandes Hydrophytes du cap de Bonue-EÉspérance, Les cellules ont une large ouverture ronde avec un appendice court et aigu à leur base, + 24. Plumulaire spécieuse. Plumularia speciosa. PL, pinnata, rigida ; pinnis subsecundis incurvis, cellulis campanu- lato-effusis, dentatis, stipulaceis. Sert. speciosa. Pallas. Elen. Zooph. p. 152. Bosc. Vers, t. 3. p. 94. Aglaophenia speciosa: Lamour. Polype flex. p. 170. en Encycl. P. 18. | Plumul. speciosa. Blainv. op. cit. p. 478. Habi iteges côtes de l’ile Ceylan. + 25, Plumulaire sehisEns Plumularia gelatinosa. PI. pinnulis approzimatis, alternis ; cellulis minutis inappendicu "latis. Ablaopleñta glutinosa. Lamour. Polyp. flex. p. 171. et MAR p. 18. Plumul. gelatinosa. Blainv. op: cit. p. 478. Se trouve dans les mers des Indes et de l’Australasie. + 26. Plumulaire délicate. P/umularia gracilis. PI. simplez, pinrata ; cellulis minulissimis, distantibus, inappendi. culatis. Aglaophenia gracilis. Lamour. Polyp. flex. p. 171. et Encycl, p.18. ! , Plumul, gracilis. Blainv. op. eit. p. 470. _Se trouve dans l'Océan indien. 27, mnlre secondaire. Plumularia secundaria. 163 HISTOIRE DES POLYPES. * .# Pl. minima, alba; ; stirpe incurvd ; uks campanulatis ; ovarlis pa laribus, ” il x Sert. secundaria. Cavol. Polypi mar. p. 226. pl. 8. fig. 15. et 16. SE secundlari ‘ia. Lamour. Polyp. flex. p. 291. et Encycl, P. 19- Plumul. secundaria. Blainv. op. cit. P. 477. Sert. secundaria. Delle Chiaje. Anim, senza vert. di Napoli. t. 4: pl. 63. fig. 8.fet 20. Habiie les côtes de Naplese + 28. Plumulaire hypnoïde. Plumularia hypnoides. PL. ramosa, ramis pinnatis ; pinnulis creberrimis ; cellulis campanu- latis, dentatis, rostratis. Sert, hypnoides. Pallas. Elen. Zooph. p. 155. Aglaoph. hypnoides. Lamour. Polyp. flex. p. 173; Encyclop. pe sg. Plumul. hypnoides. Blainv. op. cit. p. 479. Se trouve sur les côtes de l’ile Ceylan, + 29. Plumulaire amathioïde, Plumularia amathioides. PI, caule ramoso ; cellulis simplicibus ovato-elongatis, 3-6 ag olome- ratis, sed distinctis ; ovariis pyriformibus. Aglaophenia amathioides. Lamour, Polyp. flex. p. 173. et Encycl. 20. Plumul, amathioides. Blainv. op. cit. p. 478. Se trouve dans la baie de Cadix. M. Fleming a décrit, sous le nom de Plumularia bullata (Mém. de la Soc. Wernerienne de Londres. t. 5. pl. g), une espèce nouvellétqui a été trouvée par le capitaine Parry, dans le détroit de Hudson, et qui est très remarquable par ses grosses vésicules, d’où naissent des filamens radici- formes et des branches dentelées qui, à leur tour, portent d’autres svési- cules; les dentelures des branches et de la tige sont disposées sur un seul rang et portent chacune un article qui parait être une cellule polypifère, urcéolée. SÉRIALAIRE, (Sérialaria.) Polypier phytoïde et corné; à tiges grèles, fistuleuses, rameuses, garnies de loges cylindracées , saillantes , pa- rallèles, cohérentes sérialement, disposées ‘soit par masses séparées, soit en spirale continue, re phyrtoïdeum, corneum ; surculis gracilibus ,. SERIALAIRE. 169 fistulosis, ramosis, calyciferis. Calyces cy‘indracei, promi- nuli, paralleli, seriatim cohærentes ; in massas distinctas _ vel in spiram continuam dispositi. Osservarions. — Les Sérialaires, quoique voisines des Ser- tulaires par leurs rapports, constituent un genre particulier bien distinct, et facile à reconnaître par la De des cel- lules des Polypes. Dans ce genre, les cellules, au lieu d’être séparées les unes des autres, et de représenter, le long des jets et des rameaux, des dents, soit opposées, soit alternes, sont tubuleuses, sont parallèles et cohérentes plusieurs ensemble, tantôt par rangées séparées et diverses, dans certaines espèces, et tantôt ne formant qu'une rangée non interrompue, qui tourne en spirale autour des tiges et des raméaux dans d’autres espèces. Dans les espèces dont les rangées de cellules forment des masses séparées, on est tenté de prendre chaque rangée pour des vésicules gemmifères propres à reproduire ces Polypes. [Ces Polypes diffèrent beaucoup des Sertulaires , des Cam- panulaires et des Plumulaires, et me paraissent avoir le même mode d’organisation que les Cellaires et les Flustres. Les ten- tacules sont garnies de chaque côté d’une série linéaire de pe- üts cils vibratiles, et la bouche s’ouvre dans un tube alimentaire qui se recourbe sur lui-même, et revient se terminer sur le côté externe de l’espèce de vestibule qui porte les tentacules. Les Sérialaires appartiennent, par copquent, à la division desBryo- zoaires. | E.]| s # ESPÈCES. $- Cellules cohérentes par masses séparées. 1. Sérialaire lendigère. Serialaria lendigera. S. ramosissima , diffusa; ramis filiformibus articulatis subdichotomis ; cellularum seriis distinctis ; calycibus sensim brevioribus. Sert. lendigera, Lin Esper. Suppl. 2. t. 9. Ellis. Corall. t. 15: n° 24. fig. b. B. * Pallas. Elen. Zooph. p. 124. * Sert, lendinosa, Cavol, Polÿpi mars p. 229. pl. 9. fig. : 1, 2. - 170 HISTOIRE DES POLYPES. # Amathia Tendigera. Lamour, Polyp. flèx. p. 159 Expos. métal, p- 10 et Encycl. méth. Zooph. p. 43. ? * Serialaria lendie gera. Due Handbuch der mm arçuia p- 426. " Cha Règne anim. ae éd.t, 3. p. 307. Aa * Fleming. Brit. anim.p. 547. + A, * Sert, lendigera. DelleChiaje, Anim. senza vert. di Napoli..t. 4. p. 146. pl. 63. fig. 6. et 16. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est très fine, très ra- : _meuse, à ramifications presque capillacées. 2, Sérialaire cornue. Serialaria cornuta. . S, ramosissima, articulata, subcrispa, ramis' alternis ; ramulis Sc= cundis incur pis ; Dlulkr serits ia de ultimis extermitate bisetis, * Amathia cornuta. Lamour. Polyp. flex. p. 159. pl. 4. fig. 2. ét En- cycl. Zooph. p. 43. Mus. n°, Habite... l'Océan asiatique. Je la crois du voyage de MM. ZLesueur _et Péron. Elle est un peu plus forte et moins capillacée que la : précédente, à extrémités courbées et comme frisées. + 2a, Sérialaire unilatérale. Serialaria unilateralis. S. ramosissima ; ramis eleganter arcuatis ; conglomerationibus cellu- ” larum approximatis alavriditäs: " Amathia unilateralis. Lamour. Polyp. flex. p. 160. Expos. méthod! des Polyp. p. 10.pl. 66. fig. r. et 2. Encycl, méthod. Zooph. p.43. : ) Habite les côtes de la Méditerranée. M. de Blainville pense du cette espècékest une véritable Plumulaire (Manuel p. 476). Mais cette opinion nous parait tout-à fait inadmissible, » + 2b. Sérialaire alterne. Serialaria alternata. S, ramosissima ; conglomerationibus cellularum alternatis, approxi- matissimis , pe “qu cellulis numerosis subæqualibus. Amathia alternata, Lamour. Polÿp. flex. p. . 160, Expos. méth. des Polyp. p. 10. pl. 65. fig. 18. et 19. Encycl. p. 44. si id \ Habite la mer des Antilles. | | + 20. Sérialaire entassée. Serialaria ges ns D F, # ÿ, pumila, parum ramosa, subdichotoma ; ramis capillaceiss tenuis- simis ; cellulis subsejunctis > in massam distinctam distantemque congregalis, SÉRIALAIRE. 172 Amathia acervata. Lamour. Encycl. p. 45. Serial. acervata. Blainv. op. cit, p. 476. … Habite la mer du Japon. Les groupes de cellules, éloignés les uns des autres d’un millimètre au moins, sont composés de près de vingt cellules entassées sans ordre autour des tiges, et isolées dans la majeure partie de leur longueur. « 24. Sérialaire chapelet. Serialaria precatoria. S. cespitosa, ramosissima ; ramis elongatis, remosis, tenuissimis; con- glomerationibus cellularum ovalibus, distinctis, precatoriis; cellu. lis subsejunctis, aliquoties unilateralibus. Amathia precatoria. Lamour. Encycl. P. 45. Serial, precatoria. Blainv. op. cit. p. 476. Trouvée sur les côtes de Bretagne. + 2e. Sérialaire à demi contournée. Serialaria semi-con- voluta. S. ramosa, capillacea ; ramis sparsis ; conglomerationious cellularum longissimis, distinctis, convolutis vel semi-convolutis. Amathia semi-convoluta. Lamour. Encycl. Zooph. p. 44. Habite la Méditerranée. Cette espèce établit le passage entre les deux divisions du genre Sérialaire ; les tiges et les ramifications sont fi- liformes ou capillacées, et les groupes de cellules sont très dis- tincts quoique rapprochés; les cellules sont toutes de la même longueur. $$. Cellules cohcrentes par masses continues, spirales. 3, Sérialaire convolute. Serzalaria convoluta. S, stirpe alternatim ramosé ; ramis simplicibus filiformibus ; cel- lulis cohærentibus in spiram continuam , angustam , ramos invol- ventem. d * Amathia spiralis, Lamour. Polyp. flex. p. 161. pl. 4. fig. 2. Ex- pos. méth. des Polyp. p. 10. pl. 65. fig. 16. et 17. et Encycl. P. 44. * Serial, convoluta. Schweigger. op. cit. p. 426. # Serial, spiralis. Blainv. op. cit. p. 456. Mus. n°. | Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur, Ma collection. Sa tige, longue de quinze à dix-huit centimètres, sou tient des rameaux alternes, simples, filiformes, entourés d’une spirale étroite et grimpante que forment les cellules cohérentes en série continue, 172 HISTOIRE DES POLYPES, 4. Sérialaire crépue. Serialaria crispa. | CR: __&. stirpe ramoso-paniculaté; cellulis cohærentibus in spiram pli cato- crispam, subfimbriatam. * Amathia convoluta. Lamour. Polyp. lex. p. 160. et Encycl. P-. 44. * Serial. convoluta. Blainv. op. cit. p.476. Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Ma collection. Celle-ci est un peu moins grande que celle qui pré- cède; elle est rameuse, paniculée, et a sa spirale moïns régu- lière, moins étroite, plissée, presque frangée, et” quelquefois interrompue. Les Polypes dont MM. Quoy et Gaymard ont formé le genre DÉnare, Dedalæa ont beaucoup d’analogie avec les Sérialaires , ils naissent par groupes distinctes d’une tige rampante qui se ramifie et s’anastomose; chaque groupe se compose de deux rangées latérales, de Polypes entassés les uns sur les autres; ces Polypes ont une enveloppe tégumentaire assez consistante, mais membra- neuse et transparente qui constitue une espèce de cellule oviforme fixée par sa base etlivrant passage par son extré- mité opposé aux tentacules et à la portion antérieure du canal digestif, lequel se recourbesur lui-même pour former une anse, et s'ouvre au bout par un anus distinct si- tué près de la base du prolongement tentaculifère. Ces Polypes sont, comme on le voit, des Bryozoaires, et ils se rapprochent beaucoup des Valkeries de M, Fleming. L'espèce qui a servi à l'établissement de ce genre a été désignée sous le nom de Débaze DE MAURICE Dedalæa mauritiana, Quoy et Gaymard (Poyage de l'Uranie t.. 4p. 290. Zooph. pl. 26 fig. 1 et 2. Blainville Man. d'actin. P- 493). Les pataraltehes. qui l'nnt découvert en ayant déposé un nombre considérable dans les collections du muséum, j'ai pu, grâce à l'obligeance de M. Valenciennes, en faire l’anatomie. TULIPAIRE. | 173 | $S. Polypiers vernissés ou légèrement encroûtés à : l'extérieur. Ces Polypiers sont enduits d'un encroûtement extrême- ment mince, le plus souvent luisant comme un vernis, et qui les rend en quelque sorte lapidescens. Le peu d’épais- seur de leur encroûtement ne permet pas qu'il contienne seul les cellules des Polypes, comme cela arrive aux Polyp- piers corticifères. Certains d'entre eux sont même si sin- guliers, qu als noffrent extérieurement aucune cellule apparente. j Voici des principaux genres qui se rapportent à cette 2° division des Polypiers ones ŒULIPAIRE. (Liriozoa.) Polypier phytoïde, lapidescent; à tige s tubuleuses , articulées, adhérentes à un tube rarnpant, Cellules allon- gées, pédicellées fasciculées trois à trois; à faisceaux opposés, situés au sommet des articulations. Polyparium phytoïdeum , lapideum ; caulibus tubulosis , articulatis, tubo repenté adhærentibus. Cellulæ oblonse, pedicellatæ , fasciculatim ternæ; fasciculis ex apicibus articulorum. ; OBSERVATIONS. — Le Polypier singulier et assez élégant dont il s’agit ici ne peut appartenir au genre des Sertulaires, étant lapidescent, et ayant ses cellules fasciculées trois à trois; l’on ne saurait non plus le réunir convenablement à celui des Cellulaires, puisque ses cellules ne sont ni adnées ou décurrentes par leur partie inférieure, ni incrustées à la surface des tiges. 11 faut donc en former un genre particulier, comme la déjà fait M. Zamouroux, dans un mémoire qui n'est pas encore publié. {On ne connaît pas les Polypes dont la gaine tégumentaire a servi pour l'établissement de ce genre, mais d’après la forme des cellules nous sommes porté à croire que ces animau 174 HISTOIRE DES OEYPEE doivent se rapprocher des Sérialaires et des Cellairés plutôt que des Sertulariées. :* KO - Voici la citation de la seule espèce connue qui: eee à ce genre. ESPÈCE. 1. Tuhpaire des Antilles. Ziriozoa caribæa. T', lapidea , subdiaphana, articulis clavatis: cellularum fascieuls oppositis > et ter minalibus. Cellaria tulipifera. Soland. et Ell. n° 75. tab! 5, fig. a. A. * Pasythea tulipifera. Lamour. Polyp. flex. le 155. pl. 3. fig. 7 Expos. méth. des Polyp. p. 9. ph 5..fg. a. 4. 0h * Tulipaire tulipifère. Blainv. Manuel d'acinol p. 485. BH 83. fig. t Habite l” Oeéan des Antilles. CELLAIRE, (Cellaria.) Polypier phytoïde, à tiges tubuleuses, rameuses, sub- articulées, cornées, luisantes, lapidescentes. Cellules sériales, soit concaténées, soitadnées ou incrus- tées à la surface Ai polypier. Vessies gemmifères nulles, ou constituées par des bulles qui se trouvent sur entturnes espèces. Polyparium phytoideum ; surculis ramosis, tubulosis, sub- articulatis, corneis, nitidis, lapidescentibus. Cellulæ seriales, vel concatenat®æ, vel adnatæ, plus r mi- nusve incrustatc ad superficiem polyparir. Vesiculæ gemmiferæ nullæ , nisi bulle que innonnullis speciebus extant. | + 1 OBSERVATIONS. — C’est avec raison que l’on a séparé les Cel- | laires des Sertulaires que Linné confondait dans le méme genre. | Ces jolis Polypiers en sont éminemment distingués , non-seule- ment par leur aspect luisant ainsi que par l’enduit particulier qui les couvre, et qui, comme ferait un vernis, les fait paraître { CELLAIRE. 19 5 brillans et lapidescens ; mais ils en diffèrent en outre par leurs cellules non entièrement libres sur les côtés des tiges, comme celles des Sertulaires. En effet , les cellules des 7, 8 sont, tantôt incrustées et presque sans saillie à la surface des tiges .et des rameaux, et tantôtadnées au Polypier; elles sont décurrentes par leur base, quoique leur partie supérieure soit rejetée en dehors et plus ou moins saillante. Ces Polypiers ressemblent à de petites plantes extrêmement . déliées , à ramifications subarticulées , souvent très fines. Ils présentent de petites touffes brillantes et fort jolies. On distingue aisément les Cellaires des Corallines, en:ce que, dans TR les cellules des Polypes ne s’aperçoivent point au simple aspect, tandis que celles des Cellaires sont toujours perceptibles. On peut partager les Char en deux groupes, soit comme section d’un même genre, soit comme formant deux genres particuhers, en distinguant celles dont les cellules sont incrustées et presque sans saillie, de celles dont la partie supérieure des cellules est saillante au dehors. [ Les Polypes dont cette division générique se compose diffèrent beaucoup:des Sertulaires, des Plumulaires, etc., et sont très voisins des Flustres et des autres Polypiers à réseaux. La cellule dans laquelle chacun de ces petits animaux est en quelque sorte logé, n’est: pas une simple exsudation calcaire comparable à la coquilie d’un Mollusque, mais l'enveloppe tégumentaire du Polype encroûté de: carbonate de chaux et se continuant avec l'appareil digestif. Cet appareil se compose d’une première cavité, analogue jusqu’à un certain point au sac respiratoire des Ascidies, dont l’ouverture extérieure est garnie d’une couronne simple de longs tentacules bordés latéralement d’une rangée de cils vibratils; d’un tube alimentaire qui commu- nique avec le fond de cette cavité et présente bientôt un renflement stomacal; enfin, d’unintestin faisant suite à l'estomac, se recourbant Sur lui-même et se terminant par une ouverture anale, distincte, située près de la surface externe de la première cavité dont il a déjà été question ; on remarque aussi au bas de lanse, formé par l'intestin, un organe particulier qui pourrait bien être un ovaire destiné à produire des gemmes reproducteurs, 176 | HISTOIRE DES POLYPES. Des faisceaux musculaires entourent aussi la portion Ve canal digestif et vont se fixer sur la face interne de l'enveloppe tégumentaire, dans laquelle ils font rentrer par leur contraction la partie tentaculifère de l'animal. Quant à la conformation de cette enveloppe ou cellule et au mode d’ agrégation des, Polypes entre eux, on trouve dans cette division des différences très grandes, et on s’en est servi pour subdiviser les Cellaires de notre auteur en plusieurs genres distincts. Dans la méthode de Lamouroux, le genre Cellaire ne or que les espèces dont les cellules polypifères sont éparses Sur toute la surface d’un Polypier cartilagino-pierreux; cylindri ique , articulé et rameux ; on y range les trois premières espèces dé- crites par TARA, ce sont, de tous les animaux de cette fa- mille, ceux qui se “ppt de le plus des Flustres et des Eschares. Les autres Cellaires de Lamarck ont été réparlis en plusieurs genres sur les limites desquelles les auteurs ne s’accordent pas, et pour les classer d’une manière naturelle, il est nécessaire d’en faire l’objet d’une étude approfondie. Nous nous proposons de. publier sous peu, dans les Annales des Sciences naturelles, les observations que nous aurons faites sur leur organ'sation et leurs affinités. - | NE Li ESPÈCES. 1. Cellaire salicorne. Cellaria salicornia. C. dichotoma , articulata ; ; articulis cylindricis; cellulis ROBE obtectis. Cellaria farciminoides. Soland. et Ell, p. 26. Tubularia fistulosa, Lin. 2. fl Ellis. Corall. t. 23. Esper. Suppl. 2. t. 2. * Cellaria salicornia. Pallas. Elen. Zooph. p. 6r. n° 2x4 Boddaert. Lyst der plant-dieren, etc. p. 76. pl. 3: fig. 1: Salicornaria salicornia. Cuv. Règ, anim. 1.éd. t. 4. p. 75. Salicornia dichotoma. Schweigger. Handbuch der nee ECS p. 428, Cellaria salicornia. Lamour. Polyp. flex. p. 129. Expos: méthod. des Polÿp. p. 5. et Encycl. Zooph. p. 278. Farcimia fistulosa. Flem. Brit, anim. p. 534. * + * % Æ CELLAIRE. | 197 * Cellaria salicornia. Blainv. Man. d'Act. p. 455. pl. 77. fig. 1. - * Savigny, Egypte. Polypes. pl. 6. fig. 7. Mus. n°. Habite l'Océan européen et la Méditerranée. Ma colEetun. Espèce bien connue; ses articulations sont un peu fusiformes. 2. Cellaire céréoïde. Cellaria cereoides. C. ramosa, articulata; articulis subcylindricis; cellulis apice obli- quatis: subprominulis. Cellaria cereoides. Soland. et Ell. p. 26. t. 5. fig. d. B. C. D. E. *. Cellularia opuntioides. Pallas. Elin. Zooph. p. 61. * Sert. cereoides et S. opuntioides. Gmel. Lin. Syst. nat. p. 3862. et 3863. * Cellaria cereoides. Lamour. Polyp. flex. p. 127. Expos. méthod. des Polyp. p. 5. pl. 5. fig. 6. et Encycl. Zooph. p. 178. * Delle Chiaje, Anim. senza vertebre di Napoli. t. 3. p. 45. pl. 48. fig. 83. 85. * Blainv. op. cit. p. 455. pl. 75. fig. 7. ‘ Habite la Méditerranée, sur les côtes de Barbarie. Ma collection. à * Suivant M. Delle Chiaje, le Polype de la Cellaire céréoïde est pourvu d’une couronne de douze tentacules, du centre de laquelle s'élève une trompe rétractile. Dans les autres espèces de ce genre, et même de cette famille, nous n’avons vu rien de semblable, et nous doutous de l’exactitude de l'observation. E. 3, Cellaire délicate. Cellaria tenella. C. dichotomo-ramosissima, diffusa, articulata; articulis filiformibus ; apicibus cellularum subprominulis. Mus. n°. Habite. les mers Australes? du voyage de MM. Péron et Lesueur. Elle est frèle, délicate, très fine, à ramifications dichotomes , et tient à la précédente par ses rapports. 4. Gellaire filifère. Cellaria filifera. C. ramosissima, dichotoma, flabellata ; ramulis subscabris , ad la- tera filiferis; cellulis minimis distichis imbricatis subprominulis. B. var. ramulis depressis, nudiusculis. * Canda arachnoides. Lamour. ie flex. p. 132. pl. 2. fig. 6. Expos. méth. des Polyp. p. 5. pl. 64. fig. 19. 22. et Encycl. p. 164. (1) * à (1) Le genre Canda de Lamouroux se compose des Cellariées dont les cellules, non saillantes , réunies et alternes, sont pla- cées sur une seule face de rameaux réunis par de petites fibres Tome II. 12 178 HISTOIRE DES POLYPES. * Blainv. Man. d’Aet. p- 457. pl. 79. fig. 2. Mus, n°. Habite l'Océan asiatique, austral. Péron et Lesueur. Ma Eee Ses jets, très divisés et flabelliformes, n'ont que 3 centimètres de longueur. La variété B. n’est presque point filifère. 5. Cellaire barbue. Cellaria barbata. C. dichotoma, erecta, setis articulatis barbata; ramulis teretibus subsquarrosis; cellulis subprominulis unisetis. Caberea dichotoma? Lamour. Expos. méthod, des ms pl. 64. fig. 17,18 . et Encyclop. p. 163. (x) Là latérales et horizontales, et formant par leur ensemble un Poiypier frondescent , flabelliforme, dichotome. Cette division a été adoptée par M. de Blainville, qui a eu l’occasion d'observer Jindividu décrit par Lamouroux et conservé dans le musée de Caen ; mais cet échantillon était probablement altéré par la dessiccation, car ni l’un ni l’autre de ces naturalistes n’indiquent Ja conformation de l’ouverture des cellules; on ignore également la disposition des vésicules gemmifères ; dn reste les Canda sont évidemment très voisins des Acamarchis. E. (x) Les caractères assignés par Lamouroux à son genre CaBerÉE Caberea sont les suivans : « Polypier frondescent cylin- drique ou peu comprimé; cellules sur une seule face, face opposée sillonnée ; sillon longitudinal droit et penné. » M. de Blainville, qui a examiné les espèces décrites par cet auteur, assure que ce sillon n’est qu’une disposition de ces tubes radici- formes, mais que ces petits Polypes sont remarquables par la manière dont les cellules sont empilées obliquement sur une face seulement du Polypier qu’elles forment, et par la manière dont : eiles sont soutenues par un faisceau de tubes radiciformes occu- pant la face opposte ou dorsale du Polÿpier. Lamouroux a décrit deux espèces de ce genre; 1° la Caberea dichotoma La- mouroux (Polype flex. p. 130 pl. 2. fig. b; expos. méthod. des Polyp. p..b. pl. 64. fig. 17 et 18, et Pepe p. 162; Blainville pi à de actin. p. FER pl. 97. fig. 4). 2° La Caboricaillliless ÆLamouroux (Polyp. plex. p. 130, et Encyclop. p. 162; Blainv. loc. cit.), M. de Blainville assure aussi que la figure donnée par Lamouroux de la Cabrée dichotome est tout-à-fait inexacte, CELLAIRE, 179 * Blainv. op. cit. p. 457. pl. 77. fig. 4. Mus. no. Habite l'Océan asiatique? du voyage de MM. Péron et Lesueur. Ma collection. Elie est très fragile, à barbes longues, ascendantes. * Cette espèce diffère beaucoup des précédentes : Les loges polypifères sont tubiformes et réunies en quatre stries longitudinales qui sont intimement unies entre elles, et constituent un cylindre sur la surface duquel les ou * ertures des cellules sont un peu saillantes et sont disposées d’une manière alterné: immédiatement au-dessous de chacune de ces ouvertures, il naît une soie très longue, et chaque cylindre porte à son extrémité deux cy- lindres semblables. M. de Blainville a réuni, avec un point de doute, cette espèce avec la Caberea dichotoma de Lamouroux ; mais d’après les carac- tères qu'il assigne à cette division, ce rapprochement ne nous parait pas motivé. ; 6. Cellaire loriculée. Cellaria loriculata. C. articulata, ramosissima; cellulis oppositis , subeuneatis , adnatis, oblique truncatis, Ellis corall. t. 21. n° 7. fig. d. B. Sert. loriculata. Lin. Esper. suppl. 2. t. 24. * Cellularia loriculata. Pallas. Elen. Zooph. p. 64. * Crisia loriculata. Lamour. Polyp. flex. p. 140. * Loricaria europæa. ejusdem. Expos. méth. des Polyp. p. 7. * Lorieula loricata, Cuvier, Règ. Anim.2e éd.t, 3, p. 303. * Notamia loriculata. Fleming. op. cit. p. 541. * Gemicelleria loriculata. Blainv. op. cit. p. 461.pl. 78. fig. 4. ( 1) « et que la Caberea pinnata de la collection de Lamouroux, est toute différente de la C. idchotome (manuel p. 458). E. (1) La division générique établie par Lamouroux sous le nom de Zoricaria , et appelée ensuite MNotamia par M. Fleming, et Gemicellaria par M. de Blainville (son nom primitif ayant déjà été employé en ichtyologie) se distingue facilement par la disposi- tion des cellules Polypifères , qui sont ovales, à ouverture oblique subterminale, réunies deux à deux par le dos, et formant ainsi -les articulations d’un Polypier phytoïde dichotome adhérant par des fibrilles radicifoymes. M. de Blainville pense que ce genre passe aux Sertulaires de la division des Dynamènes, et mérite à peine d’être conservé (Manuel d’actin. p. 461). Nous | 12. 180 HISTOIRE DES POLYPES. Habite l'Océan européen, Ma collection. Longueur, sept à huit cen- timètres. Les oscules des cellules sont latérales un peu au-dessous de leur sommet. de 7. Cellaire caténulée. Cellaria catenulata. A C. ramosissima, subcespitosa, crispa; ramulis articulatis concatena- tis, apice convolutis: cellulis ovalibus nitidis superimpositis , hinc depressis. Mus. n°. B. var. fusca; ramulis rectioribus. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Espèce remarquable, très élégante, offrant des touffes très rameuses, luisantes, argentées, blondes, roussâtres et comme frisées par l’enroulement de ses petites ramifications. Les cellules sont ovoiï- des, subturbinées, comme dentées à l’ouveriure, convexes d’un côté, un peu déprimées de l’autre. Insérées les unes au dessus des autres, elles donnent aux rameaux l’aspect de petites chaînes. La variété B est rembr unie, et n'est point frisée, Hauteur, 6 à 9 centimètres. * Cette espèce, très remarquable, présente les mêmes caractères génériques ne partageons pas cette opinion, et nous sommes porté à croire que lesPolypes dont il est ici question, au lieu de ressembler aux Sertulaires doivent avoir une structure analogue à celle des Flustres; du reste, ces animaux n’ont pas encore été décrits. Lamouroux a fait connaître une seconde espèce de Gemicel- laire très voisine de la précédente, mais qui s’en distingue par l'absence du bourlet, qui, chez celle-ci, entoure l’ouvérture des cellules; c’estle ZLoricaria americana, Lamotte méthod. des Polyp. p. 7. pl. 65. fig. 8 et 9). Le Polypier figuré par M. Savigny, sous le nom générique de Gemellaire Egypte. Polyp. pl. 13. fig. 4), et désigné par M. Au- douin sous le nom de Loricaria Egyptiaca (Aud. explic. des pl. de M. Savigny), paraît être aussi une espèce distincte pré- cédentes. Le Gemicellaire boursette de M. de Blainville (op. cit. p. 461) 14} est une véritable Sertulaire de la division de Dynamènes. (Voy. P: 190, n° 10.) E. CELLAIRE. 181 que les Polypiers figurés par M. Savigny sous le nom de Catenaires, que M. de Blainville a changé en celui de Catenicelle, (1) (1) Les caractères que M. de Blainville assigne au genre Ca- TENICELLE sOnt les suivans : « Cellules cornées, ovales, à orifice non terminal, marginé, naissant l’une de l’autre et bout à bout ou transversalement, et forment une sorte de réseau ou de chaine appliquée ou adhérente à la surface des corps marins; » mais cette définition, qui est exactement la même que celle du genre Hippothoé de Lamouroux, ne convient pas à toutes les espèces que le premier de ces naturalistes y range ; car l’une d’elles, la Catenicelle de Savigny, Blainv., loin d’être appliquée ou adhé- rente à la surface des corps marins, s'élève en forme de petit arbrisseau touffu, tandis que la Catenicelle divergente, Blainv., qui est le type du gerre Hippothoé, est un Polypier encroûtant,. -Nous pensons donc qu’il conviendrait de modifier les caractères assignés au genre Catenicelle de manière à les distinguer des Hippothoés, et à y faire entrer seulement les Polypiers fixés par deurs bases, et dont les cellules, de forme plus ou moins ovalaire et & ouverture étroite et latérale, naissent les unes des autres et for- ment des séries linéaires isolées et dressées, qui se divisent en bran- ches et simulent ainsi un arbuscule plus ou moins rameux.Ce genre, ainsi circonscript , comprendra : 1° le Cellaria catenulata de La- marck (n° 7); 2° le Cellaria vesiculosa du même (n° 20); 3° le Catenicelle de Savigny (Catenaria Savigny, Egypte Polyp. pl. 13. fig. 1; Eucratea contei, Audouin, Expl. des pl. de l'Egypte; Ca- tenicella Savigny, Blainv. Man. d’actin. p. 462. pl. 58. fig. 1); et 4° la Menipea hyalea, Lamouroux (Polyp. flex. p. 146. pl. 3. fig. 1; Blainv. op. cit. p. 463. pl. 79. fig. 1). On pourrait peut-être y rapporter aussi l'Eucratea cordieriü, Audouin, figuré par M. Sa- vigny dans l’ouvrage de l'Egypte (Polyp. pl. 13. fig. 3). Mais cependant ce Polype présente ur caractère très particulier dans sa tige, formée d’articles sans ouverture qui semblent être des cellules avortées. Les Catenicelles sont très voisins des Eucratées et des Gemi- cellaires. | Les Hirroruokes de Lamouroux diffèrent des Catenicelles en ce qu'elles sont rampantes et adhérentes aux corps sous-ma- 182 HISTOIRE DES POLYPES. 8. Cellaire en scie. Cellaria serrat.. C. ramosissima, subcrispa; ramis dichotomis, apice digitato-palma- tis, ramulis serratis; ar ticulis compressis , acutangulis hinc con- capis. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur. Cette sn se rapproche tellement de la précédente par ses rapports, qu’à son aspect je la prenais d’abord pour une de ses variétés. Ce- pendant ses articulations, tout-à-fait aplaties, minces, concaves d’un côté, convexes de l’autre, et ses ramuscules éminemment en scie des deux côtés, l’en distinguent fortement. Elle forme des touffes très garnies , un peu crépues, grisâtres ou blondes, hautes de 5 à 6 centimètres. Les cellules paraissent adnées dans le côté concave des ramuscules. 4 | 9. Cellaire dentelée. Cellaria denticulata. C. tenella, ramosa, dichotoma, albo-nitida; sureulis ramisque filifor- mibus, ad latera denticulatis; cellulis bifariam imbricatis, apice prominulis. Habite l'Océan d'Europe, sur les côtes de France. Ma collection, Elle parait avoir des rapports avec la cellaire céréoïde; mais elle est très frele, et éminemment dentelée sur les côtés par les pointes saillantes des cellules. Hauteur, deux à trois centi- mètres. * Cette espèce a beaucoup de rapports avec les Cerisies de M. de Blainville. Les cellules tubulaires sont dirigées à droite et à gauche des branches du rins par la face postérieure des cellules, qui sont fusiformes. L'espèce type de ce genre est l’'HiPPoTHOE DIVERGENTE ( Hip- pothoa divergens, Lamouroux, Expos. Méthod. des Polyp. p. 82. pL 80. fig. 12 et 16 ; et Encyclop. p. 455), dont les cellules, en forme de fuseau ou de navette, présentent sur leur face supé- rieure, près de leur sommet, une ouverture ronde, très petite. M. Fleming donne le nom d’'Hippothoa catenularia ( Brit. anim. p. b34),à une espèce des côtes d'Angleterre qu’il croit être le T'ubipora catenularia de M. Jameson (Wern. Mém. t. 1. p.61), et qui diffère de l'A. divergens de Lamouroux par la forme des cellules qui sont plus grosses et plus larges à leur extrémité antérieure; leur ouverture est ovale ei un peu épaissie et élevée sur les bords. E- CELLAIRE. 183 Polypier, et anticipent beaucoup les unes sur les autres, de façon à donner à ces branches une largeur assez considérable. ro. Cellaire pectinifère. Cellaria pectinrfera. C. minima, ramosa; ramis ramulisque pinnatis; pinnis. uno lateré pectinatis brevissimis. Habite... Ma collection, communiquée par M. Lamouroux. Son aspect singulier et étranger me fait présumer qu’elle provient du voyage de MM. Péron et Lesueur. r1. Cellaire pictenée, Cellaria pectinata. C, surculis ramosis, pinnato-pectinatis ; pinnis alternis, linearibus, distantibus, patentissimis, bifartam dentatis ; vesiculis ovato-trure catis, plicatis, costatis. * Jdia pristis. Lamour. Polyp. flex. p. 199. pl. 5. fig. 5. et Expos- méth. des Polyp. p. 1r. pl. 66. fig. 10, 13. * Sert. pristis. Schweigger. op. cit. p. 426. * Idia pristis. Blainv. op. cit. p. 453. pl. 84. fig. 1. Mus. n°. Habite l'Océan asiatique, austral. Péron et Lesueur. Cette cellaire 4 un aspect toul-à-fait particulier qui peut aisément la faire recon- paître.. Ses jets, tantôt simpies et élégamment pectinés, tantôt soutenant quantité de rameaux alternes, pareillement pectinés, sont remarquables ar leurs ramilles où pinnules linéaires, très ouvertes, écartées entre elles, et dentées des deux côtés comme los terminal du prestis ou poisson-scie. Les dents de ces pinnules paraissent être l’extrémité saïllante et pointue des cellules tubu- leuses et décurrentes de ce polypier. Les vessies gemmifères sont ovales-tronquées, plissées et striées sur les côtés. Longueur, 5 à 8 centimètres. Ma collection. (r) ———_—_———@ À (x) Dans une note fixée à un échantillon de la Cellaria pecti- nata dans la collection de Lamarck, ce savant l'indique comme synouyrmuie de lZdia pritis, et Yexamen que j'en ai fait confirme cette opinion en tant qu’on peutjuger du Polypier de Lamouroux par la mauvaise figure que cetauteur en a donnée. M. de Blain- ville avait déjà reconnu que la description et la figure de l’Zdia pristisétaient l’une et l’autre incomplètes et fautives, et il regardait ce Polypier comme une véritable Sertulaire à cellules plus serréess plus saillantes sur les côtés, et alternes ainsi que les rameaux. Ne connaissant pas la structure des Polypes nous ne pouvons 184 HISTOIRE DES POLYPES. 12. Cellaire operculée. Cellaria operculata. : FA 3 "# C. ramosissima, striata ; ramis pinnatospectinatis; pinnis alternis.li- nearibus distantibuf patentissimis , bifariam denticulatis ; vesiculis lævibus ; ovatis truncatis operculatis. Mus. n°. Habite... Je la crois du voyage de MM. Péron et Lesueur. Cette Cellaire n’est peut-être qu’une variété de la précédente : cepen- dant ses vessies gemmifères sont si différentes; et, d’ailleurs, moins élégante et plus diffuse, les dents latérales de ses pinnules étant très petites, il paraît convenable de la distinguer. | 13, Cellaïre ivoire. Cellaria eburnea. C. ramis articulatis patulis ; cellulis alternis, tubulosis , decurrentibus, supernè obliquis , prominulis, truncatis. Sertularia. eburnea. Lin. Esper. suppl. 2. t. 18. Ellis Corall. t. 21. n° 6. fig. a.A. * Cellulaire ivoire. Brug. Encycl. méth. vers. p, 452. * Cellaria eburnea. Pallas. op. cit. p. 75. * Sert, d'ivoria. Gavol. Polyp. mar. p. 240. pl. 9. fig. 5. 6. 9. * Crisia eburnea, Lamour. Polyp. flex. p. 138. et Encycl. p. 224.(1) nous prononcer sur la place que ces animaux doivent occuper dans la méthode naturelle, mais nous croyons qu’on devra les rapprocher des Biseriaires ; la Cellaria pectinata de la collec- tion de Lamarck a en effet la plus grande analogie avec la Ser- tularia lichenatrum figurée par Esper.(Voy. p.186.n.15). E. (1) Le genre CrisiE, tel qu'il a été fondé par Lamouroux , comprenait tous les Cellariées dont les cellules sont à peine saillantes et ont l'ouverture sur la même face du Polypier phytoïde et dichotome ou rameux qu’elles forment par leur réunion ; mais les limites en ont été beaucoup resserrées par MM. Fleming et de Blainville. Ces naturalistes n’y laissent que les espèces dont les cellules terminées par une ouverture tubulaire et saillante; sont disposées sur deux rangs alternes ; ainsi circonscrit ce genre a beaucoup d’affinité avec les Tubalipares de Lamarck; il est à ce genre ce que les Cellaires proprement dites sont aux Escarhes. On range dans le petit groupe des Chrisies la Cellaria eburnea (n. 13), et une espèce nouvelle Le à été décrite par M. Fleming souslenom de Crisia luxata (British CELLAIRE. 185 * Blainv. op. cit, p. 460. pl. 78. fig. 3. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est très délicate, et n’a que 2 à 3 centimètres de longueur. 14. Cellaire thuia. Cellaria thuia. A PRE C. stirpe rigidä, flexuosd, supernè paniculatä; ramulis alternis di- chotomis; denticulis distichis adpressis alternis. Sert. thuia, Soland. et Ell. p. 41. Esper. suppl. 2. t. 23. Ellis corall. t. 5. n° 0. f2. 8. B. * Othon Fabricius, Fauna Groen. p. 444. * Sert, thuia. Pallas. Elen. Zooph. p. 140. Boddært. Syst. der Plant-dieren. pl. 5. fig. 3. Lamour. Polyp. flex. p. 193. Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 682, Thuiaria thuia. Fleming. Brit. anim, p. 545. Biseriaria thuia. Blainv. Man. d’actinol. p. 482. (1) Habite les mers d'Europe. Ma collection. Sa tige est dure, opaque, flexueuse. Ses rameaux sont transparens , moins pinnés que dans la Cellaire lonchite. ; + + + Li + animals, p. 540), et qui ne diffère guère de la précédente que par un peu plus de largeur et d'épaisseur des branches, par ses cellules plus courtes, plus rapprochées et à ouvertures moins élevées, par la couleur noire des articulations et par les anneaux de même couleur qui se remarquent sur les racines iubiformes. Le Cellaria denticulata de Lamarck, devrait aussi prendre place dans ce genre. Enfin le Polype figuré par M. Lister sous le nom de 7ibiane (Philos. Trans. 1834. pl. 12, fig. b) me paraît devoir se rapprocher des Crisies. E. (1) Le genre Tuaurarra de M. Fleming ou Bisertaire de M. de Blainville a pour caractères : des cellules sessiles, non saillantes, appliquées et placées à sa file, sur deux rangs, le long des rameaux et ramuscules d’un Polypier phytoïde corné, fixé par des filamens radiciformes. On ne connaît pas le mode de conformation des Polypes, par conséquent il serait difficile d'indiquer avec précision leurs affinités naturelles, mais il est - probable qu’ils se rapprochent des Sertulaires plutôt que des Cellariées. Les naturalistes que nous venons de citer rangent aussi dans ce genre la Cellaire lonchite {n. 15). AU 01 186 _ HISTOIRE. DES POLYPES. . , . . | .,e 15. Gellaire lonchite. Cellaria lonchitis. he C. pinnata , articulata ; tenticulis a es distiohis: Gppressis ; VESi= culis oyatis operculatis. JU CORP ds out y ‘ Sert. lonchitis. Soland. et Ell. p. on. * Ellis corall. pl. 6. n 10. Sert. lichenastrum. Lin. Esper. suppl 2. t. 35. * Pallas. Elen. Zooph. p. 138. * Lamour. Polyÿp. flex. P: 194. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 683. * Thuiaria articulata. Flem. Brit. anim. p. 545. * Biseriaria articulata. Blainv. op. cit. p. 482. Habite la mer des Indes, etc. Je n’ai point vu.cette espèce. Voyez Sert. articulata. Esper. suppl. 2, tab, 8. On a probablement eonfondu ici deux espèces; celle figurée par Ellis, sous le nom de Zonclhutis, paraît être le S. articulata, de Pallas et d’Esper, le S. Zichenastrum de Lamouroux, et habite les côtes de l'Angleterre, Le S. lÜchenastrum, de Pallas. et d'Esper, en diffère notablement. Du reste, on ne connaît les Polypes ni de lune ni de l’autre. * 16. Cellaire ciliée. Cellaria ciliata. C. ramosissima, dichotoma , subserrata ; cellulis alternis , infernè ad- natis, supernè obliquis et prominulis | ore patulo ciliato. Cellaria ciliata. Soland. et Ell. pe 24. Sert. ciliata. Lin. Esper. suppl. 2. t. 14. * Othon Fabricius, Fauna Groen. p. 446, Ellis corall. t, 20. no 5. fs. d. D. * Pallas, Elen. Zooph. p. 74. * Crisia ciliata, Lamour. Polÿp. flex. p. 139. et Encyel. Zooph. p'225. * Cellularia reptans. Flem. op. cit. p. 540. * Bicellaria ciliata, Blainv. op. cit. p. 459. (1) (1) Le genre Cecruraria de M. Fleming ou BicezcantA de Blainville se compose des Cellariées dont les cellules, peu ou point saillantes,sont disposées sur deux rangs alternes, s'ouvrent du même côté et constituent par leur réunivn un Polypier crétacé phytoide, dichotome, fixé par des filamens, radiciformes. Ge qui le distingue principalement des Crisies est le mode de terminaison de cellules, qui, au lieu de se prolonger en formé de tube, ne sont libres que par une petite portion:du bordde leuxs La CELLATRE. | 187 Habite les mers d'Europe. Ma collection. Élle est très rameuse, ver- dâtre presque comme un Aypnum, à ramifications grèles, en scie spiuuleuse.. Longueur. 3 à 4 centimètres. r7.Cellaire cornue. Cellaria cornuta. C. ramosa, articulata; cellulis tubulosis curvatis, altera supra alte. ram; setà ad osculum longissimd. Sert. cornuta. Lin. Esper. suppl. 2. t. 19. Ellis corall, t. 21. n° 10. fig. c. C. % * Esper. pl. 19.f. 1. ; * Cellularia falcata. Pallas. op. cit. p. 76. La ouvertures, qui est très oblique d’arrière en avant. On range dans ce genre la Cellaria Ciliata(n. 16), la C. plumosa (n. 21), la C. scruposa (n. 25), la C. reptans (n. 24), et plusieurs Polypiers figurés par M. Savigny, dans le grand ouvrage sur l'Egypte, mais encore non décrites (Voy. Polyp. pl. 11). Cependant il est à noter que ces divers Polypiers diffèrent beaucoup entre eux et pourraient étre reportés endeux divisions génériques distinctes. Nous pensons qu'il conviendrait de réserver le nom de Bicel- laires aux espèces dont les cellules sont très évasées comme dans la C. Ciliata. Les Polypes des Bicellaires ont la méme structure interne que celle des Cellaires proprement dites, de Flustres, etc. Celles dont les cellules ont la forme d’un carré long se rappro- des Acamarchis. : C'est probablement dans le voisinage des Bicellaires que doit être rangé un petit genre établi par M. Fleming aux dépens du genre Crisia de Lamouroux, et nomme TricezLainx Tyicel= laria; À se compose de Cellariées dont les cellules, à ouverture ovale et terminale, sont disposées sur trois rangs pour former les articulations d’un Polypier phytoide dichotome fixé par des fibules radiculaires ; on y range : - 1° Cellaria ternata, Ellis et Sol. p. 30. ( Crisia ternata. Lamouroux, Polyp. flex. p. 242. Tricellaria ternata, Fleming. Brit. anim. p. 450. Blainville. op. cit. p. 458.) 2° La Tricellaria tricythra | Blainville. op. cit. p. 458, Crisia tricythra, Eamouroux: Polyp. flex. p. r4a. pl. 3. fig. 3. E. 188 | HISTOIRE DES. POLYPES, * Eucratea cornuta; Lamour. Polyp. flex. p. rhg. HXbes- pod. des Polyp. p. 8. et Eneyel. p. 378. (1) ta xl (1) M. Lamouroux a désigné sous le nom d’Eucratea, une division générique comprenant les Polypiers phytoïdes articulés, dont chaque articulation est formée d’une seule cellule ‘simple, arquée, à ouverture oblique et dont chacune de ces cellules, en forme de cornet, donne naissance près de son extrémité supérieure à une autre cellule à base très étroite. Ce genre, très remarquable, a beaucoup d’analogie avec les Bicellaires, dont il se distingue du reste très facilement par la disposition des cellules en séries simples. Mais ils avaient surtout legenre Cate- nicelle dont il ne diffère que par la disposition de l’ouverture des cellules. Legenre Eucratie comprend, outre l'espèce indiquée ci-dessus (n. 17). Le Cellaria chelata (n. 18). Le Cellaria appen- diculata (n. 18 a), etune espèce nouvellefigurée par M. Savigny dans l'ouvrage de l'Egypte ({ Polypes pl. 13. fig. 2), et désigné par M. Audouin, sous le nom d’Eucratea Lafontir. M. de Blainville réunit dans son genre UNicezLatrE les Eucratées de Lamouroux et le genre Larora du même auteur mais les caractères qu’il y assigne ne nous paraissent pas être applicables à ce dernier, car on voit dans la figure du Zafæa cornuta {Lamouroux, Expos. méthod. des Polyp. pl. 65. fig. 12 etr4),que les cellules sont éparses tout autour d’une tige commune cylindrique. Lamouroux caractérise son genre Zafæa de la manière suivante : Polypier phytoïde rameux ; tige fistuleuse, cylindrique, cellules éparses, allongées, en forme de cornet à bouquin. Il n’en décrit qu'une espèce, la Z. cornuta (op. cit. p. 6. pl. 65. fig. 12-14; Encyclop. p. 480. Unicellaria lafoyi, Blain- ville, manuel d’Actin. p. 462. pl. 58. fig. 7), qui a été trouvée sur le banc de Terre-Neuve. Le genre Arecro de Lamouroux est également très voisin des Eucratées, mais les cellules, au lieu d’être très atténuées inférieu- rement, sont d’un diamètre presque égal dans toute leur longueur et séparées entre elles par une cloison. Il a été établi d’aprèsun Polypier fossile adhérent et rampant qui se M. - le calcaire Jurassique supérieur de Caen, et qui a.été nommé Alecto dichotome (Lamouroux, Expos. mêthod. des Polyp. p. 84. CELLAIRE. 189 * Flem, op. cit. p. 541. * Unicellaria cornuta. Blainv. op. cit. p. 46. Habite les mers d'Europe. 18: Cellaire multicorne. Cellaria chelata. C. ramosa ; cellulis corgiformibus, uno latere ramulorum adnatis ; ore marginato. Sert. loricata. Lin. Esper. suppl. 2. t. 29. Ellis corall. t. 22. fig. 9. à. B. * Cellaria chelata, Pallas Elen. Zooph. p. 77. * Eucratea chelata. Lamour. Polyp. flex. p. 149. pl. 3. fig. 5. Expos. méthod, des Polyp. p. 8. pl. 65. fig. 10. et Encycl. p. 376. * Eucratea loricata Flem. op. cit. p. 541. * Unicellaria chelata. Blainv. op. cit. p. 461. pl. 77. fig. 2. Habite les côtes d'Angleterre, sur les fucus. bis. Cellaire appendiculée. Cellaria appendiculata. C. ramosa, articulata; cellulis tubulosis curvatis, altera supra alte- ram; setd juxta cellulam adhærente et longiore. \ Eucratea appendiculata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 8 pl. 65. fig. 11. et Encyci. Zooph. p. 378. Unicellaria appendiculata. Blainv. op. cit. p. 462. Trouvée sur le banc de Terre-Neuve. Cette espèce, très voisine des deux precédentes, mais surtout de la C. cornue, se distingue par ses cellules en forme de cornet à bouquin, et par l’appendice fili- forme qui part de la base de la cellule, y adhère dans toute sa longueur et la dépasse de beaucoup. 19. Cellaire bursifère. Cellaria bursaria. C. ramosa, articulata; cellulis oppositis pellucidis carinatis, tubulo adnato subclaveto anctis. Soland. et El, p. 25. Sert. bursaria. Lin. Ellis corall. t. 22. n° 8. fig. a. À, * Dynamena bursaria. Lamour. Polyp. flex, p. 179. Encycl. p. 289. * Gemicellaria bursaria. Blainv. op. cit. p. 461. et Dynamena bur- saria. ejusdem. loc. cit. p. 483. (Double emploi.) Habiie les côtes d'Angleterre. (* Cette espèce paraît être une Ser- tulaire de la division des Dynamènes.) pl. 81. fig. 12, 13 et 14; et Encyclop. p. 41. Fleming, Brit. anim. p: 234. — Blainville, Manuel d’actin. P- 464. pl. 65. fig. 2.) M. de Blainville à donné le nom d’4ecto ramea (Man. d’actin. p- 464. pl. 58. fig. 6), à une seconde espèce qui se trouve à l’état fossile dans la craie de Meudon. | E. 190 : HISTOIRE DES POLYPES. 20, Cellaire vésiculeuse Cellaria wesiculosa. … : C. tenclla, ramosa, articulataz articulis:subylobosis, vesiculosis, sub- bicarinatis, pellucidis, purpurco-punetatis. | Vorticella polypin«? Esper.ssuppl.2. 1. 4. x Mus. n°. ÿ Habite …. Elle paraît avoir beaucoup de rapport avec l'espèce pré- cédente; cependant ses articulations, qui semblent formées de deux cellules réunies, sont enflées, vésiculeuses, et non aplaties comme dans la cellaire bursifère. Ses ramifications ressemblent à des portions de chapelet. Longueur , quatre centimètres ou en- viron. \ La figure, citée d'Esper, ne présente point la Vortcella polypina de | Linné, mais un polypier presque semblable à notre Cellaire vési- culeuse, (* Cette espèce appartient à la division des Catenicelles. Voy. p. 181). 21. Cellaire plumeuse. Cellaria plumosa. C. cellulis unilateralibus alternis extrorshm acutis; ramis dichotomis crectis fastigiatis. Soland. et Ell. n° x. Ellis corall. t. x8. 1 Sert. fas!igiata. Lin. * Cellularia plumosa. Pallas. op.eit. p. 66. * Sert. fastigiata? Cavol. op. cit. p. 237. pl. o. fig. 3. 4. * Crisia plumosa.‘Lamour. Polyp. flex. p. 143, et Encycl. p. 226. * Cellularia fastigiata. Flem. op. cit. p. 539. * Bicellaria fastigiata. Blainv. op. cit. p. 459. Habite les mers d'Angleterre. * Ceite espèce se rapproche des Acamarchis de Lamouroux. 29, Cellaure néritine. Cellaria neritina. C. ramusa, dichotoma, ferruginea ; ramis uno latere cellulosis ; cel- lulis extrorsim mucronatis ; vesiculis heliciformibus cellulis in- terpectis. Ellis corali, & ro. S bu Sert. neritina. Lin. * Cellaria neritiwa. PaMlas, Elen. Zocph. p.63. * Cellularia neritina. Brug. Encyel. vers. p. 440. *-Fsper.tab. 13..fig, 1.2. 3. * Acamarchis neritina. Lamour. Polyp. flex. p. 135. pl. 3.ig: 2. Expos. méthod. des Polyp. p. 6. et Encyclop. Zooph. p: 2: (1) — (x) Le genre Acamarcris de Lamouroux comprend les Cellariées dont les cellules ayant toutes leurs ouvertures dirigées \ | CELLAIRE. 191 * Cellularia neritina, Flem. Brit. anim. p. 539. * Acamarchis neritina. Blainv. op. cit. p. 459. pl. 79. fig. 3. B. eadem, minor, ramosissima, flabellata 3 plumbea. * Acamarchis dentata. Lamour, Pelyp. flex. p. 135. pl. 3. fig. 3. Expos. méth.'p. 6. pl. 65. fig. 1. 8.et Encycl. p. 2. * Blainv. op. ait. p. 459. Habite sur les côtes d'Amérique. La variété B. vient des Re de la Nouvelle-Hollande. Péron. . 23, Cellaire aviculaire. Cellaria are C. ramosa, articulata, des cellulis alternis bisetis ; ore avium ca- pitum instar galeato. j Ellis corall. t. 20, fig. a. À. Sert. avicularia. Lin. * Cellularia ETES a. Pallas. Elen. Zooph. p.68. * Boddaert. Syst, der Plant’ dieren p. 84. qi. 3. fig. ,5. * Crisia \avicularia. Lamour. Polyp. flex. p. x4r. et Encycl.'Zooph. p. 225. * Flustra avicularis. Fleming Brit. anim. p. 536. * Blainville, Man. d’aetin. p. 455. Habite dans les mers d'Europe, où elle est commune. : * Cette espèce, très voisine de la précédente, est remarquable par les organes singuliers qui sont fixés à la partie latérale de la plupart des cellules, et qui ressemblent un peu à une tête d’oiseau ; pendant la vie, ces organes exécutent continuellement des mouvemens de flexion et d'extension; on rencontre des PRIOR semblables sur plusieurs autres Cellariées. à 24. Cellaire rampante. Cellaria reptans. C. repens, dichotoma articulata ; cellulis alternis unilateralibus ; os- culis bisetis. Soland. et EM. n° 4. du même côté, sont unies entre elles, disposées sur deux rangs alternes , terminées par une ou deux pointes latérales, et ._ surmontées d’une vésicule gemmifère en forme de coque ou de coquille. Ces Polypes , comme one voit, ne diffèrent que fort peu-des Bicellaires (p. 186, note). Ils sont aussi très voisins du genre Canda (Lamouroux), dont il a déjà été question page 177, note; leur structureintérieure est la même que celle des Flustres. M. Savigny a figuré plusieurs espèces qui n’ont pas encore été décrites (voyez le grand ANR sur l'Egypte, Polypes pl. 12). E. « 192 HISTOIRE DES POLYPES. Ellis corall. t. 20. n° 3, fig. 6. B. | | ” 4j Sert, reptans. Lin. "* * Cellularia reptans. Pallas, op. cit. p. 73. } Te * Flem. Brit. anim. p. 540, | * Crisia reptans. Lamour. Polyp. flex, p. 140. .* Bicellaria reptans. Blainv. op. cit. p. 459. Habite les mers d'Europe. 25. Cellaire raboteuse. Cellaria scruposa. C. repens, ramosa, uno latere cellulosa ; cellulis alternis extrorsum angulatis. , Ellis corall, t. 20. n° 4. fig. c. C. oi Sert. scruposa. Lin. * Cellularia scruposa. Pallas. op. cit. p. 72. * Esper. Zooph. p. 13. fig. 1. 2. 3. * Bosc. vers. t. 3. p. 110. pl. 29. fig. 7. * Crisia scruposa. Lamour. Polÿp. flex. p. 139. et Encycl. p. 225. * Bicellaria scruposa. Blainv. op. cit. p. 459. Habite dans les mers d'Europe. 26. Cellaire nattée. cellaria teata. C. surculis semi-teretibus, erectis, dichotomis, rariter pilosis, uno latere bifariam textis ; altero celluloso. Ma collection. Han dans l'Océan asiatique, austral. Péron et Lesueur. * Cette espèce se rapproche beaucoup des Acamarchis, mais elle présentent plusieurs rangées de cellules sur la même branche. 27, Cellaire cirreuse. Cellaria cirrata. C, articulata, ramosa, de ù RARE articulis subciliatiïs ovato-truncatis , uno latere planis, celluliferis. * Cellularia crispa. Pallas op. cit. p. 71. * Sert, crispa et S. cirrata. Gmel. Syst. nat. p. 3860. n° 68. eb 3862. no 74. | # * Tubularia crispa. Esper. pl. 7. fig. 1. 3. * Menipea cirrata, Lamour. mous. flex. p. 145. et Expos. méhod. des Polyp. p. 7. pl. 4. fig: d. D. (x) (1) Le genre Mexxrée Menipea, Lamouroux, est un démem- brement des Cellaires, remarquable par la disposition des cellules polvpifères, qui onttoutes leurs ouvertures dirigées du même côté, et sont (à ce que l’on assure) réunies plusieurs ensemble en CELLAIRE. | | 193 * Delonch. Encycl. Zooph. p. 514. -.* Blainv. op. cit. p. 460. | Habite dans les mers de l'Inde. Elle varie; à articulations non ciliées. Ma collection. 28. Cellaire éventail. Cellaria flabellum. €. ramosa, dichotoma, articulata; articulis subcuneiformibus , uno latere cellulosis. Soland. et Ell. p. 28. n° 16. tab. 4. fig. c. C. * Sert. flabellum. Gel. Lin. Syst. nat. p. 3862. n° 75. * Menipea flabellum. amour. Polyp. flex. p. 146. et Expos. méth, des Polyp. p. 7. pl. 4. fig: c.. * Delonch. Encycl. op. cit. p. 519. * Blainv. op. cit. p. 463. Habite dans l'Océan. [Le genre Vincuzarre Vincularia de M. Defrance, qui correspond au genre Glauconome de M. Goldfuss, a ja plus grande analogie avec les Cellaires proprement dites, ou Salicornaires ( Cuv. ). La composition de ces polypiers fossiles est essentiellement la même, mais comme on n'en masses concatenées qui à leur tour forment un Polypier rameux, articulé. Outre les deux espèces mentionnées ci-dessus {n° 27 et 28.). Lamouroux rapporte à ce genre : 1° La MENIPÉE PELOTONNÉE (M. floccosu , Lamouroux, Polyp. flex. p. 146; et Encyclop. p. 515 ; Cellularia floccosa, Pallas Elen. p. 70), dont les articulations subcunéiformes sont légère- ment dentelées sur les bords, et les cellules ovales et ue sur deux rangs. Elle habite l’Océan Indien, 2° La Menrrée nyae { Menipea hyalæa, Lamouroux, Polyp. flex. p- 146. pl. 3. fig. 1; Blainville, op. cit. p. 463. pl. 79. fig. 4), quine nous paraît pas avoir les caractères assignés par Lamou- roux à son genre Ménipée, car chaque articulation ne semble être formée que d’une seule cellule, comme chez les Catenicelles dispositions qui du reste a été indiquée par M. de Blainville comme étant propre à tous ces Polypes. E, Tome IL, 13 194 HISTOIRE DES POLYPES. trouve que des fragmens très petits on ne sait pas silles cylindres résultant de la soudure d’un certain nombre de rangées longitudinales de cellules sont articulés ou non ; dans ce de:inier cas, on deyra conserver cette . ph générique; mais nous pensons que, dans le cas contraire, il n'y aurait aucune raison suffisante pour la distinguer des Cellaires proprement dites. On connaît quatre espèces de Vinculaires , savoir : 10 La ViINCULAIRE FRAGILE ( Véncularia pur oilis De- france. Dict. des Sc. Nat. t. 58, p. 214, pl. 45, fig. 3; Blainville, Manuel, p. A54 ; Glauconome tetragora Min. ster, Codes) Petref. p. 100, pl. 36, fig. 7)quia quatre faces formées chacune par une rangée de cellules hexago- nales , et qui à été trouvée dans le calcaire grossier de la Westphalie avec les espèces suivantes. 2, La VINCULAIRE HEXAGONE ( Glauconome hexasona. Munster, Goldfuss op. cit. p. 1or, pl. 36, fig.8; Yincularia hexagona, Blainv. loc. cit.) qui présente six faces éga- lement formées chacune d’une rangée de cellules ovalaires et alternées. 30 La Vincurairt RHOMBIFÈRE ( Ÿ’incul. rhombifera , Glauconome rhombifera. Munster, Goldfuss Petref. p.100, pl. 56, fig. 6; Wincularia rhombifera , Blainv. loc. 'eit.) qui est subcylindrique et présente un nombre considérable de rangées alternées de cellules elliptiques. 4° La ViNCULAIRE MARGINÉE Glauconome re Munster, Goldfuss, Petref. pag. ro0, pl. 36, fig. 5. Vincularia marginata. Blainv. loc. cit.) qui diffère de là précédente par des cellules hexagonales et quelquefois aussilarg es que longues, Le polypier fossile dont M. Defrance a formé Île genre Îvrs cAIRE, /ntricaria paraît également se rapprocher des Latéres proprement dites, surtout de Ja C. Salicorne. ANGUINAIRE, 195 Mais il a aussi des rapports avec certains Rétépores. Il se compose de cellules hexagonales à bords relevés qui cou- vrent toute la surface d’un polypier assez solide , fistuleux intérieurement, et composé d'un nombre cotes Téva He de rameaux cylindriques , non articulés et anastomosés irré- gulhérement. On: n’en a décrit qu'une seule espece : l'ix- TRICAIRE DE BAYEUX, Jntricaria Bajacencis (Defr. Dict. des Sc. Nat. t. 23, p. 546 et pl. 46, fig.r, sous le nom d'Intri- caire d'Ellis ; Lamouroux, Encyclop. p. 463; Blainville , Man. d'Actin. p. 456) qui a été découvert par M. de Gerville dans le département de la Manche. E. ANGUINAIRE., (Anguinaria.) Polypier phytoide , rampant, grèle, fistuleux. Cellules droites, filiformes, tubuleuses, distantes, un peu en mas- sue, à ouvertures placées latéralement au-dessous de leur sommet. Polyparium phythoideum , repens, gracile, fistulosum, Celluleæ erectæ, distantes, filiformes, subclavatæ, tubulosæ, lateraliter infra apicem aperteæ. [Polypes dent l'ouverture buccale est terminée par une couronne de longs tentacules régulièrement ciliés sur les bords, dont la structure intérieure paraît être analogue à celle des Cellaires et dont la portion terminale se retire dans une gaîne tubiforme, subclaviforme, fendue au som- met et fixée par sa base sur une souche rampante. E.] OBSERVATIONS, — Il n’est pas possible de ranger convenable- ment l'Anguinaire , ni parmi les Sertulaires, ni parmi les Cellaires, tant elle en diffère par le caractère de ses cellules. En conséquence, après l'avoir examinée moi-même, j'ai pensé qu'il était nécessaire d’en former un genre particulier, quoiqu'il n’ait encore qu’une espèce, si le Polype de Cavolini [Cav. pol. 3. p. 221. tab. 8. f. 11.] n’en est pas une seconde. 13. 196 HISTOIRE DES POLYPES. L’Anguinaire présente des jets très grèles , filiformes, un peu dilatés par espaces, fistuleux, sublapidescens, ram- pans ou grimpans, et attachés le long des rameaux de ce rtains ÆFucus. Il s'élève de ces jets des cellules distantes, éparses , filiformes, un peu en massue et spatulées au sommet, au-dessous duquel est une ouverture elliptique et latérale. Ces cellules fontparaître les jets comme pinnés irrégulièrement , et ont l'aspect de rameaux simples ou un peu courts. [Jusqu'en ces derniers temps on ne connaissait que la gaîne tégumentaire de ces Polypes, mais un observateur habile pe nous avons déjà eu l’occasion de citer les travaux, M. Lister, vient d'en publier une bonne figure dessinée d’après le vivant, et de constater l’analoyie de structure qui existe entre ces animaux et les Cellaires, les Flustres, etc. Guidé par la forme extérieure des Anguinaires, et ignorant encore leur véritable nature, M. Meyen à cru pouvoir rapprocher ces Polypes de son genre Acrocordium (x) et les placer avec ce groupe dans une classe qu'il propose d'établir sous le nom de Polypozoa agastrica ; mais les observations récentes de M. Lister prouvent que la structure des Anguinaires n'est pas du tout telle que M. Meyen la supposait. 'E,] ESPECE, Anguinaire spatulée. Aguinaria spatulata. Ellis. Corall. t. 22. n° rt. fig. c. C. D. Sertularia anguina. Lin. er (1) M. Méyen a donné le nom d’Acrocorpium à des animaux polypiformes qui consistent en un tube rampant, d’apparence cornée, ramifiés latéralement, terminés par un corps en massue dont la surface est couverte de courts tentacules renflés et arrondis au bout ; ces corps ne présentent, suivant lui , aucune trace de bouche ni de cavité digestive, proprement dite; mais dans leur intérieur on distingue un liquide en mouvement.On n’en connaît qu’une espèce trouvée par M. Meyen surde tiges de fucus natans et appelée par ce voyageur Acrocordium album (Nov. act. Acad. Cæsareæ Léopod. Carol. naturæ curiosorum, vol. xvr. supplém. tab, xxvur. fig. 8). | E. DICHOTOMAIRE. 197 Cellaria anguina. Soland. et Ell. no 12. Esper. suppl. t. 16. * Cellularia anguinea. Pallas. Elen. Zooph. p. 78. * Ætea anguina. Lamour. Polyp. flex. p. 153. pl. 3. f, 6. Expos. méth. des Polyp. p. 9. pl. 65. f. 15. et Encycl. p. 12. * Anguinaria spalutata. Schweigger Handbuch. p. 425. * Anguinaria anguina. Fleming. Brit. anim. p. 542. * Cuvier. Règne anim, 2° éd. t. 3. p. 30. * Blainville. Man. d’actinol. p. 467. * Lister Trans. of. th. Philos. Soc. 1834. pl. 12. f, 4. Habite dans les mers d'Europe. Ma collection. mn DICHOTOMAIRIE. (Dichotomaria.) Polypier phytoide, à tiges tubuleuses, subartic ulées, dichotomes , enduites d’un encroûtement calcaire. Cellules des Polypes non apparentes. Polyparium phytoïdeum; caulibus tubulosis subarticulatis dichotomis, crustâ calcareä indutis. Cellulæ polyporum aullæ. OBSERVATIONS. —Les Dichotomaires ont beaucoup embarrassé les zoologistes qui ont essayé de les rapporter à des genres connus; aussi les uns en ont fait des Tubulaires, et d’autres les ont rangées parmi les Corallines. Quoique les Polypes de ces Polypiers ne soient nullement connus, leur encroütement calcaire les distingue éminemment des Tubulaires, et leurs tiges fistuleuses les éloignent évidemment des Corallines ; il est donc nécessaire de les considérer comme constituant un genre particulier que nous croyons convenablement placé dans cette division. | ' Les Dichotomaires de la première section sont éminemment tubuleuses, et articulées ou subarticulées. On remarque qu’il n’y a point d'ouverture à l'extrémité des rameaux, sauf les fractures; que, conséquemment, les Polypes ne sortent point par ces extrémités. Cette particularité les distingue de tous les autres ‘ yaginicoles. | Quant aux Dichotomaires de la deuxième section, et dont M. Lamouroux forme ses liagores, je crois qu’on peut, en effet, û 198 HISTOIRE DES POLYPES. | les distinguer , n'étant point articulées, et paraïssant souvent non tubuleuses. Je présume néanmoins qu’elles sont fistuleuses, et que la compression a pu rendre aïnsi leurs tiges et leurs rameaux comme aplatis. Ces Dichotomaires inarticulées ont été regardées comme des Fucus lichénoïdes. Je pense, malgré cela, que ce sont des Polypiers, et comme elles paraissent avoir beaucoup dérapports avec celles de la première section, je ne les en séparerai pas provisoirement. [ Il existe encore une grande incertitude sur la nature des Dichotomaires, des Corallines , ete.; on ne découvre chez ces êtres aucune trace de Polypes, et tout porte à croire qu’ils n'appartiennent même pas au règne animal, mais devront prendre place parmi les végétaux; car lorsque, par l’action de l'acide hydrochlorique on les dépouille du dépôt calcaire dent ils sont encroütés, on voit que leur tissu se compose de vésicules analogues aux cellules du parenchyme des plantes et ne res- semblant à rien de ce qui se rencontre chez les animaux. Cavolini, Spallanzani, Ohvi et plusieurs autres naturalistes avaient déjà émis l’opinion que ces corps étaient réellement des végétaux plutôt que de véritables Polypiers ; Schweigger, dans un travail plus récent, a apporté de nouveaux argumens à l’appui de cette manière de voir, et dernièrement encore, un botaniste habile de Berlin, M. Link , a publié de nouvelles observations tendant toutes à prouver que les Dichotomaires, de même que les Corallines, etc., sont des Algues. Les Dichotomaires de la première section, celles dont Lamouroux a formé son genre Galaxaura ; sont très ramifiées et dans l’état frais, elles ont, d’après M. Link, les articulations rondes, tandis que par la dessiccation ces parties se présentent apläties, creuses et traversées par des membranes irrégulières ; leurs deux faces, l’externe et linterne, sont recouvertes d’une couche calcaire qui n'existe pas dans les premiers temps de la vie; vues sous la loupe, on y remarque des trous disséminées irrégulièrement, souvent très rapprochés les uns desautres qu, selon le naturaliste que nous citons ici, servent peut-étremà la sortie de la semence, comme, dans les Fucus. ; PONS DICHOTOMAIRE. 199 Lorsque le dépôt calcaire est enlevé au moyen de l'acide hydro- chlorique, on volt distinctement, avec un fort grossissement, que tout le corps du végétal est composé de lamelles entrelacées sur lesquelles se trouvent de grandes cellules vésiculeuses; enfin ces la- melles elles-mémes paraissent se terminer par des cellules vési- culeuses, et lorsqu'on n’enlève pas complètement la matière cal- caireon voit que les cellules en sont presque entièrement remplies. Le genre Liagore, de Lamouroux, établi aux dépens des Dichotomaires de la seconde section, se distingue des précédens . par l'absence d’articulations. Le tronc de ces êtres est ramifié et recouvert de chaux ; le Z. complanata, la seule espèce observée par M. Link, est comprimé et à branches vertes d'un côté, calcaires de l’autre; lorsqu'on met ces branches dans l'acide hydrochlorique pendant plusieurs jours on parvient à diviser toute la subtance en grandes cellules vesiculeuses qu, sous Île microscope, paraissent être lâchement réunies entre elles par une membrane. Si on n’enlève qu’une partie du dépôt calcaire et qu on examine aussitôt la branche , on trouve une membrane dont le bord est recouvert de vésicules et dont la surface est parsemée de pélits amas de carbonate de chaux.{Voy. Schweig- ger Beobachtungen auf naturhistorischen Reiser, $ 19, et Link, Mémoires de | Acad. de Berlin 1831, et Annales des Sciences naturelles, 2° série, Botanique, t. tr. p. 321.) E. ESPECES. $. Dichotomaires tubuleuses, subarticulees. (1) 1, Dichotomaire fragile. Dichotomaria fragilis. D,ramosissima, dichotoma , subfastisiala ; articulis eylindricis : li mis apice subcompressis. (x) Cette division, comme nous l’avons déjà dit, correspond au genre Galaraura dé Lamouroux, rangé par cet auteur dans l'ordre des Corallinées, division des Polypiers flexibles (ou non entiérement, pierreux ; à substance calcaire mélée avec la substance animale ou la recouvrant et toujours apparente}, et caractériséde lamanièrésuivante:«Polypier phytoïde,dichotome, articulé, quelquefois biarticulé; cellules toujours invisibles. » E.] 200 HISTOIRE DES POLYPES. Tubularia fragilis? Gmel. p. 3832. Ts Corallina tubulosa ? Pall. Zooph. p.430. Tubularia umbellata? Ksper. suppl. 2. t. r7. Mus. n° Habite les mers d'Amérique. Ma collection. Elle présente des touffes extrémement garnies, très rameuses, dichotomes, en cime corym- biforme, blanches ou d’un vert blanchâtre. Longueur, six à neuf décimètres. (* Suivant Lamouroux, cette espèce ne devrait pas être distinguée de la Die. ridée, n° 3.) Dichotomaire obtuse. Dichotomaria obtusata. D. corymboso-ramosa, dichotoma, articulata; articulrs NT our subvesiculosis, exsiccatione compressis. Corallina obtusata. Soland. et Ell. p. 113.t, 22. f, 2. Tubularia obtusata. Esper. suppl. 2. tab. 5. * Galaxaura obtusata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 21. pl. 22. f. 2. Et Encycl. Zooph. p. 428. * Cuvier. Règne anim. 2° éd. t. 3. p. 307. * Blainville. Man. d’Actnologie. p. 154. Habite sur les côtes des iles Bahama. Ma collection. Elle est blanchä- tre, très rameuse, dichotome , et en cime corymbiforme, comme la précédente; mais ses ramifications sont plus grosses, à artieula- tions renflées, comme vésiculeuses. 3. Dichotomaire ridée. Dichotomaria rugosa. D. ramosa, dichotomo-cymosa ; articulis cylindricis annulato-rugulo- sis, subcontinuis , apicibus compressis. Corallina rugosa. Soland. et Ell. 1. 115.t. 22. f. 3. Tubularia fragilis. Esper. suppl. 2. t. 3. Tubularia dichetoma. Esper. suppl. 2. t, 6. (1) * Galaxaura rugosa. Lamour, Expos. méth. ue Polyp. p. 21. pl. 22. f. 3. Et Encycl. p. 429. * Blainv. op. cit. p. 554. Habite les mers d'Amérique , les côtes de la Jamaïque. Ma collection. L'on a pris ses synonymes pour ceux de la dich. fragile, dont il parait qu’on n’a pas encore donné de bonnes figures. ‘" (1) Lamouroux fait remarquer que le Tubularia dichotoma d'Esper, est une variété de la D. rugosa dontl a fait, à tort, une espèce distincte sous le nom de Galaxaura annulata. Voy. Encyclop. Zooph. p. 429. BE. DICHOTOMAIRE. 20E 4. Dichotomaire lapidescente. Dichotomaria lapidescens. D. ramosa, dichotomo-fastigiata, subarticulata, fusco-virens; articulis cylindricis , induratis | tomentoso-hispidis. Corallina lapidescens. Soland. et Ell. p.112. t. 21. fig. g. ettab. 22. f. 9. Mus. no * Galaxaura lapidescers. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 21. pl. 2. f. get 22. Encycl. p. 429. * Blaïnv. op. cit. p. 555. Habite les côtes de Ténériffe. Le Dru. Ma collection. Celle-ci forme des touffes d’un brun verdâtre , avec des places blanchâtres, et semble lapidescente par la raideur de ses ramifications. Un duvet tomenteux, presque hispide, recouvre ses parties et les colore. Là où le duvet manque, les parties sont blanches. Longueur, six centimètres, T 4a. Dichotomaire oblongue. Dichotomaria oblongata. D. dichotoma, articulis oblongis , teretibus, dessiccatione compressis ; cortice rubido. | Corallina oblongata. Sol. et Ellis, p. 114. pl 22. fig. 1. Galaxaura oblongata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 262; Expos. méthod. des Polyp. p. 20. pl. 22. fig. 1; et Encyclop. Zooph. P- 428. Blainville. op. cit. p. 554. Habite les Antilles. + 40. Dichotomaire ombellée, Dichotomaria umbellata, D. dichotoma, ramis corymbosis ; articulis longissimis. Tubularia umbellata. Esper. Zooph. Tubul. tab. 17. Galaxaura umbellata. Lamouroux. Polyp. flex, p. 262; et Encyclop. P. 426. Blainville. op. cit, p. 554. Habite les Antilles, + 4c. Dichotomaire cylindrique. Dichotomaria cylindrica. D. dichotoma, articulis cylindricis, subæqualibus, lævibus. Corallina cylindrica. Sol. et Ellis, p. 114. tab. 22. fig. 4. Galaxaura cylindrica. Yamouroux. Expos. méthod. des Polyp. p. 22: pl. 22. fig. 4; et Encyclop. p. 429. 2 Habite les mers des Antilles. + 4d. Dichotomaire endurcie. Dichotomaria indurata. D. dichotoma, ramis subcontinuis, teretibus, lævibus, divaricatis, apice bifurcatis. 202 HISTOIRE DES POLYPES. Corallina indurata. So. et Ellis. p. 116. tab. 22. fig, 7. Galaxaura indurata. Lamouroux. Expos. méthod. des Polÿp. p. 22. pl. 22. fig. 7; Encyclop. p. 430. Blainville. op. cit. p. 555. Habite les côtes des iles de Bahama. ‘ 4e. Dichotomaire janioïde. Dichotomaria janioides. D. dichotoma caulibus cespitosis, ramis filiformibus, paululum articulatis. Galaxaura janioides, Lamouroux, Polyp. flex, P. 265; Encyclop. p. 430. Blainville. op. cit. p. 555. Habite les mers de l’Australasie, + 4. Dichotomaire lichenoïde, Dichotomaria lichenoides. D. dic'otoma, intricata , ramis continuis, rugosiusculis teretibus , dessiccatione supernè complanatis. Corallina lichenoides. Sol. et Ellis, p. 116. tab. 29. fig. 8. Lin. Gmelin. p. 33845. Galaxaura lichenoides. Lamouroux. Expos. méthod. des Polyp. p.22. pl. 22. fig. 8. Blainville. op. cit. p. 555. Habite les côtes des iles de Bahama. $$. Dichotomaires lichenoïdes , non articulées. 5, Dichotomaire alterne. Dichotomaria alterna. D ramosa, canescens; ramis ramulisque cylindricis : ramulis alternis sensim brevioribus. Liagora canescens. Lamouroux. mss. * Jiagora albicans. Lamouroux. Polyp. flex, p. 240. pl. 7. fig. 7 * Schweisger. Handbuch. p. 438. * Delonchamps. Encyclop. p. 490. * Blainville, Manuel d’Actinol. p. 560. Habite les mers des climats chauds (* des Indes). Ma collection. D'après un morceau communiqué par M. Lamouroux. 6. Dichotomaire bordée. Dichotomaria marginate. D. dichotoma-ramosa , coryÿymbosa, albida; ramis, complanatis , margine involutis : rs brevissimis obtusis. ? Corallin mañginata. Soland: et EI. p: #15: tab. 226. * Galaxaura marginata. Lamouroux. Expos, méthod: des EPP. P- 21. pl. 22. fig, 6; et Encyclop. p. 429. Ps DICHOTOMAIRE. 203 * Blainville. op. cit. p. 555. Habite sur les côtes de Bahama. Ma collection. Ses ramifications sont aplaties, et leurs bords sont relevées, presque roulés en dedans, ce qui les fait paraître canaliculés. 7. Dichotomaire fruticuleuse. Dichotomaria fruticulosa. D. ramosa, dichotomo-corÿmbosa ; ramis teretibus rigidulis : uliimis brevissimis subacutis. | Corallina fruticulosa. Soland. et Ell. p. 116. tab. 22. f. 5. * Galaxaura fruticulosa , Lamouroux. Expos. méthod. des Polyp. p. 22. pl. 22. fig. 5; et Encyclp. P- 430. * Dichotomaria fruticulosa. Blainville. op. cit. p. 558. B. var. ramis gracilioribus; ramulis ultimis subulatis. Habite, sur les côtes des ües Balhama , l'Océan atlantique. Ses ramifications sont grèles, cylindriques, rigidules, blanches, rembrunies aux extrémilés. Longueur, six ou sept centimètres. Ma collection. 8. Dichotomaire usréale. Dichotomaria usnealis. D. ramosissima, dichofoma, diffusa, incana; ramis filiformibus peran- gustis complanatis; apicibus atlenuatis. Ma collection. * Blainville. op. cit. p. 559. Habite... .. elle offre des touffes très fines, très rameuses, diffuses, à ramifications aplaties, fort étroites et blanchätres. Longueur, six à huit centimètres. | 9. Dichotomaire féniculacée. Dichotomaria fæniculacea. D, ramosissima, diffusa, viridula; ramis plano-concavis ; ramulif brevibus subalternis, apice acutis. * Liagora fæniculacea. Blainville. Manuel d’Actin. p: 559. Ma collection. Habite... .. elle est petite, verdâtre ou grisâtre, et semble avoir des rapports avec la Corallina lichenoides de Soland et Ell., p.116. t. 22. f,8 (* Voy. p. 202. n° 4 f.). Longueur, quatre ou cinq, centimètres. 10, Dichotomaire divariquée. Dichotomaria divaricata. D, ramosissima, dichotomo: corymbosa, incano-viridula; ramis di- saricatis, continuis, partim teretibus, partim compressis et canali- culatis; apicibus acutis. * Blainville, Manuel d’Actin. p. 558. Mus. n° 3 204 HISTOIRE DES POLYPES. Habite...,.. la Méditerranée ? Ma collection. Elle est d'un blanc verdâtre, lichénoïde ou féniculacée, à ramifications divergentes, » en partie cylindracées, et en partie aplaties et en canal. Le Muséum en possède une variété qui provient de l’herbier de Vaillant, dont presque toules les ramifications sont comprimées. x1. Dichotomaire corniculée. Dichotomaria corniculata. D. ramosissima, diffusa, implexa, incano -viridula ; ramis tenuibus, teretibus, subcontinuis; apicibus furcatis, corniculatis. Corallina mollior albida, cortice gypseo, corniculata ; Lippi. n° 83. ex herb. Vaillant. Mus. n° Liagora versicoler, Lamouroux. mss. (*Polyp. flex. p. 237 ; et Exp. méthod. des Polyp. p. 18. ) * Lamouroux distingue deux variétés de cette espèce, savoir : * Var. À. Ramis sparsis. * Fucus lichenoides. Desfontaines. Flora. atlant. t. 2. p. 427. * Turner. Hist, Fuc. n° 118. * Fucus viscidus. Forskael. Flor. Egypt. Arab. p. 193. * Var. B Ramis compressis dichotomis, flexibilibus. * Fucus lichenoides. Esper. Icones. Fucor. p. 102. tab. 50. * Gmelin. Hist. Fucor. p. 120. tab. 8. f, 1 et 2. *“ Liagora complanata. Agard. * Link. Annales des sc. nat. 2, série botanique. t. 2. p- 324. * Liagora versicolor. Blainville. Manuel d’Actin. ol. p. 559. Habite la Méditerranée; les côtes du levant, de l'Egypte. Ma collee- tion. Elle se rapproche, par la forme de ses parties, de la dichot. fruticuleuse; mais elle est plus molle, à ramifications plus fines, très rameuses, mêlées, diffuses, et forme des touffes très garnies, vertes et blanchätres. 12. Dichotomaire de Madagascar. Dichotomaria ramo- spongia. D. alba, ramoso-dichotoma; ramis subcarnosis, compressis, apice obtusis. * Blainville, op. cit. p. 559. Mus. n° Habite les côtes de Madagascar. Elle était dans l’herbier de Vaillant, sous le nom de Ramo-spongia de Madagascar. Longueur, cinq centimètres. + 13. Dichotomaire céranoïde. Dichotomaria ceranoïdes. D. caule ‘dichotomo ; dichotomiis numerosis approximatis ; extremi- tatibus bifurcatis. M$ DICHOTOMAIRE. 209 Liagora cerenoides. Lamouroux.Polyo. flex, p. 239. Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 490. Dichotomaria ceramoides. Blainville. Manuel d’Actin, p. 559. Habite sur les côtes de l’ile St-Thomas. Rameuse de la grosseur d'an poil de sanglier. Grandeur, deux pouces. + 14. Dichotomaire orangée. Dichotomaria aurantiaca. * D. ramosa, ramis numerosis, sparsis, leviter spinosis; color aurantio. Liagora aurentiaca. Lamouroux. Polyp. flex. p. 239. Delonchamps. op. cit. p. 490. Blainville. Manuel d’Actin. p. 560. Habite la Méditerranée. 15. Dichotomaire Physcioide. Dichotomaire P hyscioides. D. ramosa, lœvis; ramis sparsis, parum numerosis; colore bruneo. Liagora physcioides. Lamouroux. Polyp. flex. p. 239. Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 490. Blainville. Manuel d’Actinol. p. 559. Habite la Méditerranée. 16. Dichotomaire farineuse. Dichotomaria farinosa. D. caule ramoso, subspinoso; colore olivaceo pulverulento. Liagora farinosa. Lamouroux. Polyp. flex. p. 240. Delonchamps. op. cit. p. 490. Blainville. Manuel d’Actinol. p. 560. Habite la mer Rouge. 17. Dichotomaire étaiée, Dichotomaria distenta. D. caule teretiusculo , filiformi , æquali, gelatinoso , ramosissimo ; ramis ramulisque distentis, apicibus furcatis. Liagora distenta. Tamouroux. Polyp. flex. p. 240; et Expos. méthod. des Polyp. p. 18. Delonchamps. Encyclop. p. 490. Blainville. Manuel d’Actinol. p. 560. Habite la baie de Cadix. 19. Dichotomaire articulée, Dichotomaria artculata. D. caule ramisque leretibus, sparsis ; cortice crasso , dessiccatione diversè articulato. Liagora articulata. Lamouroux. Expos. méthod. des Polyp. p. 19 tab. 68. fig. o. Delonchamps. Encyclop, p. 490. Habite l'ile de Bourbon. 206 HISTOIRE DES POLYPES. “ie = 2 / 4170 47 : TIBIANE. (Tibiana ) Polypier fixé, tubuleux, membraneux ou corné, légère- ment encroûté à l'extérieur, perforé sur les côtés, à ouver- tures alternes, amples, un peu saillantes. Polyparium fixum, tubulosum, membranaceum aut corneum, extus crustula calcarea vel furfuracea indutum , ad latera perforatum ; osculis alternis amplis , subpromi- nulis. OBSERVATIONS. — Ce nouveau genre , auquel j'avais d’abord donné le nom de Sacculine, ne connaissant alors que lespèce singulière à tube rameux, paraît avoir des rapports avec les Tubulaires. Mais ces tubes sont perforés latéralement comme certaines flûtes. Leurs ouvertures sont alternes, terminent tantôt des angles, tantôt des saillies turbinées, sacciformes, et ressem- blent à des cellules sans fond. | Ainsi, quoique nous ne connaissions pas encore les Polypes de la Tibiane, nous savons qu'ils communiquent ensemble dans le tube membraneux on un peu corné qui les contient. [On ignore encore la structure des Polypes qui paraissent , devoir habiter l'intérieur de ces tubes; M. de Blainviile pense que chaque coude est formé par une ceilule, mais il n’a pas eu l’occasion de s'assurer s’il existe effectivement des cloisons intérieures qui diviseraient la cavité de ces tubes en autant de loges particulières. L’extrémité inférieure du Polypier est fixée par des radicules. ME, | ESPÈCES. Tibiare rameuse. Zibiana ramosa. T. tubo membranacec subflexuoso , supernè ramoso albo; cellulis prominulis sacciformibus. * Lamouroux, Polyp flex, p: 219. * Schweigger. Beobachtungen auf naturhistorischen Reisen. pl. 6. fig. 56; Handbuch. p. 425, * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 943. * Blainville. Manuel d'Actinologie, p. 469. ACÉTABULE. 207 Mus. no Habite les mers de Va Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Tibiane fasciculée. Tibiana fasciculata, T. tubis plurimis, infernè coalitis, supernè distinctis, flexuoso-angu- latis; osculis ad basim angulorum. * Lamouroux. Polyp. flex. p. 210. pl. 7. fig. 5; et Expos. méthod. des Polyp. p. 16. pl. 68. fig. 1. * Schweiïgger. Beobachtungen. pl 6. fig. 55; et Handbuch, P. 425. * Delonchamps. Encyclop. p. 743. * Blainville. Manuel d’Actinologie. p. 469. pl. 8r. fig. 2. Mus. no Habite... .. de la Collect. stathoudérienne. Elle est plus petite que Ja précédente. Er - ACÉTABULE. (Acctabulum.) Polypier fungoide, enduit d’un encroûtement calcaire; à tige simple, filiforme, fistuleuse, terminée par un plateau RTE enfoncé au centre. Plateau ayant des stries rayonnantes en dessus et en dessous, perforé! dans le bord (1), et composé de tubes réunis orbiculairement. Polyparium fungoides, crustä calcare& indutum ; stipite simplici, filiformi, fistuloso; pelt& terminali orbiculatä, cen- troque superne excavato. Tubuli numerosi, orbiculatim coaliti, peltam utrinquè radiatim striatam, et margine perforatan constituunt. Les Acétabules appartiennent évidemment à la division des Polypiers vaginiformes , et constituent un genre er” singulièremeut distinct. Ces Polypiers ressemblent à de petits +: MAEENE blanchätres, dont le pédicule, filiforme, très grèle, long et tubuleux, soutient un petit plateau orbiculaire , presque eyathiforme. Ce plateau (x) Aïnsi que l’observe Cuvier, il n'existe pas d'ouverture à l'extrémité de ces tubes. E. Lr &! 208 HISTOIRE DES POLYPES. # est formé par une rangée de tubes réunis, dont les ouvertures se trouvent dans le bord. Ces tubes sont-ils les loges de différens individus qui commu- niqueraient entre eux dans le tube du pédicule; ou, selon ce que l'on peut présumer des observations de Donati, n’y a-t-il qu'un seul animal dans le Polypier, dont es tentacules, nombreux et d’une extrême finesse, ont des issues dans l’excavation centrale du plateau ? [On n’est pas encore fixé sur la nature des Acétabules ; M. Scwheigger pense que ces êtres singuliers appartiennent au règne végétal, et M. Link les range parmi les Algues; cette opinion paraît en effet très probable, mais pour l’établir complètement il faudrait faire de nouvelles observations sur la structure et le mode de reproduction des Acétabules: Quoi qu'il en soit, il est bien certain que ces êtres ne ressemblent en rien aux Sertulariées ou aux Cellaires avec lesquels äils sont associés ici. \ E.| ESPÈCES. 1. Acétabule méditerranéen. Acetabulum mediterraneum. A. peltarum margine regulari recto; culmis erectis. Acetabulum marinum. Tournef. Inst. R. herb. t, 318. Callopilophorum. Donat. Adr. p. 28. t 3. Tubularia acetabulum. Gel. * Corallina androsace. Pallas Elen. Zooph. p. 430. * Corallina acetabulo. Caolini. Polyp. mar. p. 254. * Olivia androsacea. Bertholoni, Variorum Italiæ plantarum Dec. 5. P. 117. Acetabularia mediterranea. Yamouroux. Polyp. flex. p. 249. Acetabularia integra. ejusdem. Expos méthod. des Polyp. p. 19; et Encyclop. Zooph. p. 6. Acetabulum mediterraneum. Schweigger. Handbuch. p. 438. Delle Chiaje. Anim. senza vertebre di Napoli. t. 1.p. 64. fig. 16 et 18. * Cuvier, Règne animal. 2° édit. t. 3. p. 308. * Blainville. Manue! d'Actinol. p. 556. pl. 66. fig. 3. Link. Annales des Sciences naturelles. 2° série. Botanique. t. 2. p- 325. Habite dans la Motpenante: sur les pierres, etc. Di à 209 3, Acétabule des Antilles. Acetabulum caribæum. _ #4. peltar um margine subcrispo, replicato; culmis sic Brown. Jam. 94. t. 40. f19. À. | Tubularia acetabulum. Esper. Tubul. pl. 1. * Acetabulum crenulata. Lamouroux. Polyp. flex. p. 249. pl. 8.fig 1; Expos. méthod. RTE flex. p. 20. pl. 69. fig. 1; etÉncyclop. P- 6. Gus * Acetabulum caribæum. Blainville. op. cit. p. 556. Habite dans l'Océan des Antilles. Ma collection.sElle est un peu plus grande que celle qui précède; le bord de l’ombrelle est presque crénelé. TS Acétabule à petit godet. Acetabulum Caliculus. A. punila, pellä caliculiforme, margine crexato. Lamouroux. Éncyclop. Zooph. p. 7. … Quoy et Gaymard. Voyage de l’Uranie. Zool. pl. go. fig. 6 et 7. + Blainville. op. cit. p. 556. "2 Trouvée dans la baie des Chiens-Marins par MM. Quoy et Gaymard. . POLYPHYSE. {Polyphysa.) Polypier fungoïde, enduit d'un encroûtement calcaire ; à tige simple, filiforme \fistuleuse, terminée par un amas de cellules builoïdes. Cellules vésiculeuses, inégales, ramassées en tête. Polyparium fungoides, crustä calcareä indutum ; stipile simplici, filiformé; Jtugo cellulis pneus ternui- ‘nato. Cellule vesiculares, inæquales , in capitulum congesiæ. OBSERVATIONS. — La Polyphyse dé il s’agit ressemble telle- ment aux Acétabules par son port, que j'ai été tenté delaréunir à leur genre. Mais.aw%lieu d’un plateau orbiculaire, rayonné en dessus et en dessous, lon voit au sommet de Me tige de la Polyphyse un amas de petites vessies subglobuleuses, bien séparées en tête terminale. Cette forme et cette disposition des cellules de la Polyphyse me paraissent si par ticulières, que je crois devoir distinguer cé Polypier comme formant un genre séparé mais voisin dé Acétabules. Towe Il, | 14 210 À K, à HISTOIRE DES POLYPES. Le # [ Les Polyphyses devront pro] ablement suivre les Acétabules et étre rangées avec les Corallines dans le règne végétal. E] L cat ESPÈCES. Lubit ei . “ LS L / 1. Polyphyse australe. BbbybEye ne re _P."culmis numerosis erectis tis fasciculatiss, capitulis inæqualibus termi- nalibus. * Fucus,peniculus. Dawson-Turner. Fuci i icones Deserip. eic. t. &. P- 77. pl. 228. fig. a. c. ù * Polyphyse Res Lamouroux. Polyp. flex. Ps Le .pl, 8. fig. et Expos. méthod. des Polyp. p. 20.pl: 60. fig, * Cuvier. Règne animal. 2° édit. t. 8. p. 300. Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 649. Polyphyse australis. Schweigser. Handbueh. p. 438. * Blainville. Manuel d’Actin, p. 557. Mus. n°9. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, sur une 7enus. Péron et Lesueur, Elle est blanche comme les Acétabules. Ses tiges , fili- formes et fistuleuses, n’ont que quatre centimètres de lonsueur. %* # Les vessies paraissent turbinées, rétrécies vers leur base, arrondies s æ à leur sommet. , Polyphyse rougeâtre. Polyphysa rubescens. P. vesiculis globosis rubescentibus, solitariis, pedunculatis. Physidrum rubescens. Raffinesque Schamaltz. Car. di alcunemow. gen. e sp. di Anim. Sic. p: 97. plu2o. fig. 11. ï Polyphysa rubescens. Delle L Anim. senza vert, di Nap. t& 1. p.71. Blainville. Manuel d’Actin. D. 557. Habite les côtes de Sicile : fixée sur dés coquillés! Troisième Section. POLYPIERS À RÉSEAU. # Polypiers lapidescens , sulpierreux, à expansionsgcrus- lacees ou frondescentes, sans compacité intérieure. + Cellules petites, courtes ou peu profondes, "tantôt sériales, P de: ‘ 6 POLYPES A. RÉSEAU. 21 tantôt confuses , et, en général, disposées en réseau à la surface des, expansions, ou sur les corps marins. OBSET ATIONS, — Les Polypiers à réseau appartiennent à une te de Polypes très voisine de celle qui précède, per ses rapports, et qui se lie HALO tn ent avec la suivante sous les mêmes considérations. Elle est, malgré cela, bien distinguée de l’une et de l’autre par la forme et par la consistance des Polypiers qui s k: rapportent , ét sans doute par les LE ‘' eux- mêmes. A Ici, le Polypier ne forme plus de tige fistuleuse, comme ceux de la section précédente. Ce Polypier, lapidescent ou sub- pierreux , tantôt offre des expansions crustacées, c'est-à-dire qui 5 étgndent en forme de croûte mince sur les corps marins; tantôt constitue des expansions aplaties, frondescentes, sim- ples, ou se divisant en lobes ou en lanières; et tantôt ses expansions aplaties | sont portées sur une tige Hd comme articulée. Li Dans tous les cas les cellules sont petites, sessiles , rare- ment diffuses, le plus souvent sériales: ou disposées.en réseau à la surface des expansions ; soit sur une seule de leurs faces, soit sur les deux faces opposées. Ces cellules sont courtes ,subiu- buleuses, droites ou obliques, tantôt contiguës et db es par rangées régulières ou d’une manière diffuse , et tantôt sont iso- ki ou écartées les unes des autres, Leur ouverture terminale est un orificice tantôt orbiculäire, régulier, simple, et tantôt “elipsoïde, subtrigone et irrégulier, à bord souvent denté où cilié. Quelquefois cet orifice est en partie fermé par un tympan ou diaphragme operculaire. Malgré tant de particularités diverses, on reconnait que la section des Polypiers à réseau embrasse une famille très natu- relle, qui conduit aux Polypiers foraminés. C’est surtout parmi les différens genres de cette section que lon voit en qüelquè 5orte s’accroitre à la con- sistance du Polypier, lequel devient de plus en plus solide et presque tout-à-fait pierreux à mesure que l'on avance dans Ja section. Aussi, les. premiers genres de cette famille n’offrent-ils que des Polypiers minces, délicats, Re et flexibles ; tandis que les derniers en présentent de plus solides etde plus 14. at ÉREE pe 272 HISTOIRE DES POLYPES. pierreux, quoique sans compacité intérieure. En examinant la substance de ces différens Polypiers, on voit’ que la matière crétacée l'emporte progressivement en abondance sur la matière membraneuse ou animale; et, quoique encore flexiblesfsurtout au moment où on les sort à l’eau, ils deviennent ensuite, de plus en plus raides, cassans, et même > plusieurs sont déjà en grande LA partie pierreux. ME él, Assez souvent il arte ji expansions ue ces s Polypiers sont divisées en ramifications ou en Janières qui s’anastomosent entre elles avec des répétitions fréquentes. Il en résulte que le Polypier offre lui-même une véritable réticulation, ou qu'il.est percé à jour par une multitude d'ouvertures semblables et en forme de fenêtres. | Il paraît que les Polypes de ces Polypiers ne communiquent point les uns avec les autres, n’ont point de corps commun, distinct de celui des individus, et ne constituent point des ani- maux composés. Ils ont le corps court ou peu allongé, puisque. leurs cellules sont peu profondes, et que les expansions de leur Polypier ont, en général, peu d'épaisseur. [Les Polypiers à réseau se lient de la manière la plus étroite avec les Cellaires de Lamarck, et c’est avec raïson que M. de Blainville les réunit dans une même famille. La structure des Polypes est tout-à-fait la même que chez les Cellaires propre- ment dites, les Acamarchis, etc., comme nous le verrons en parlant des Flustres. | | E.] ‘ Voici les genres que je rapporte à cette section, parmi lesquels les derniers font évidemment une transition aux Polypiers fo- raminés. [Eamarck divise ses Polypiers à‘réseau en dix genres, savolr : - Les Flustres. Les Tubulipores. LA * Les Discopores, Les Cellepores. Les Eschares. …., 7. Les À deones. #08 Page 8 Les Rétépores:. Les Alvéolités. FLUSTRE, 213 Les Otellaires. . $ "a Les Re + “bte a" FLUSTRE. (Flustra. ÿ4 à Polypier submembraneux, flexible, lapidescent, fron- descent ou en croûte mince; constitué par des cellules contiguës, adhérens, disposées par rangées nombreuses , soit sur un seul sp soit sur deux plans opposés. br: Cellules sessiles , courtes, obliques; à ouverture terminale , irrégulière, souvent dentée ou ciliée sur le bord. (1) # Polyparium submembranaceum > flexile, lapidescens , frondescens aut in crustam tenuem expansum , cellularum seriebus numerosis uno vel utroque latere dispositis quasi contextum. ” Cellulæ sessiles contigue, adhærentes, breves, obli- quatæ; ore terminali subringente , in non nullis dentato vel À ciliato. he. ki "4. " orservarions. — Les Flustres, auxquelles on donnait autre- FT le nom d'Eschares, viennent tantôt en croûte mince, à la surface de différens corps marins, sur lesquels elles forment un réseau délicat et alvéolaire, et tantôt leurs cellules, s’ap- puyant les unes contre les autres, soit sur deux plans opposés, soit sur un seul plan, forment des expansions aplaties, foliacées, constituées, tanlôt par le support membraneux et septifère des cloisons, et tantôt par.la cohérence seule’ des cellules. Ainsi, les cellules des Flustres ne s’amoncèlent point confu- sément les unes sur les autres; muis, disposées par séries régu- lières et subquinconciales, elles forment des croûtés minces et (1) Notre auteur paraît avoir confondu ici Mspèce de sadre entourant une portion plus ou moins considérable de la paroi antérieure dé la cellule, avec louverture par laqueiie saillent les tentacules du Poliyé; “celle-ci est d’une forme très régu- lière, semi-circulaire, et ne présente jamais de dentelures, tandis que le cadre dont nous venons de parler en offre souvent, x 214 | HISTOIRE DES POLYPES. 4 tr ansparentes, quelquefois des verticilles, et plus souvent des es- pèces de feuilles plus ou moins Iobées ou découpées. Bllés sont ‘rarement perpendiculaires au plan de position. . Chaque cellule contient un Polype hydriforme, mais qui a nécessairement le. corps court. * On a observé sur les ce li les des Flustres, de petites bulles qui paraissent étre les vé icules gemmifères de ces Polypes. Ces bulles, après »s'étré détachées, tombent sans doute sur le plan de position à côté des autres Seules car, dans ce genre, les cel- lules ne s'amoncèlent point les unes sur les autres. Il est même probable que chaque Polype ne produit qu’une seule fois sa bulletsemmifère, etqu’il périt ensuite. De là, on peut penser qu’il n'y a que les Pelfpé voisins des bor ge d’une expansion qui soient vivans. | Les Flustres n'étant point des Polypiers fistuleux, sont, en cela, très distinguées d'es Polypiers vaginiformes. Elles commen cent la forme particulière des Polypiers à réseau, qui devien- nent graduellement plus pierreux. [{ Les Polypes dont il est ici question n étaient que très impar- faitement connus lorsque Lamarck publia cet ouvrage, et on ignorait combien est grande la similitude qui se remarque entre ces animaux et les Cellaires. En 1828, M. Audouin.et A avons coustaté l’existence d’une ouverture añale située près d l'extrémité orale du corps des Flustres, et nous avons signalé l’analogie qui existe entre leur structure et celle des Ascidies composées ; vers la même époque M. Grant a décritraussi la disposition génerale de leur cavité intestinale , mai5,s sans parler du point qui nous semble être le plus important, savoir : la double ouverture de ce canal enfin, l’année dernière, M. Lister a pleinem ent confirmétnos premières observations, et nous avons uous-même constaté quelques, faits nouveaux touchant le mode d'organisation de ces animaux. La cellule que lon comgidère" généralement comme une sorte de coque extérieure et In0rga- uique, n’est autre chose qu’une portion des tégumens dé Tani- mal, qui, dans la majeure partie de son étendue ; est engroûté de carbonate de chaux, mais qui se continue sans initor#upti | avec la membrane externe de la portion molle et rétractil des Polypes. On peut comparer cette tunique externe, ou man- : FLUSTRE. 215 teau, à un doigt de gant dont la base tronquée serait entourée par des nfnaculié et pourrait rentrer dans la portion terminale, qui serait devenue inflexible par le dépôt de quelque substance dure dans les mailles de son tissu; le point de jonction de la portion rétractile et de la portion inflexible constitue, lorsque lanimal est contracté, une ouverture appelée dire la bouche de la cellule, et présente une sorte de lèvre mobile, ou plutôt un petit repli valvulaire, de consistance cornée que l’on nomme opercule; deux faisceaux von ! se fixent à la face interne de cette valvule, et l’abaissentllorsque l'animal rentre en entier dans la portion inférieure de son sac tégumen- taire, à laquelle les muscles en question s’insèrent par leur extrémité inférieure. Le.canal digestif est suspendu dans Îa ca- vité formée par ce sac; son ouverture orale est très évasée et entourée d’un certain nombre de longs tentacules garnies laté- ralement d’unerangée de cils vibratiles. Au-dessous de cette cou- ronne tentaculaire , le canal alimentaire a la forme d’une espèce de poche cylindrique à à parois ordinairement froncées, et compa- rable au sac branchial des Ascidies ; du fond de cette cavité, que l’on peut appeler phary ngienné, , descend un intestin étroit, qui bientôt se renfle pour former un estomac souvent globu- leux, puis forme une anse à laquelle’est comme Re un appendice cœcal gros et court #puis se difige vers l'extrémité orale de Fanimal, et se termine par une ouverture étroite sur le côté dela gaine tentaculaire derrière le sac pharyngien. Cesmode d'organisation se retrouve, du reste, chez les Cel- #les Eschares, les Rétépores, etc., et ce n’est guère que d’après | à conformation des cellules et leur mode d’agrégation que l'on peut établir des distinctions entre ces divers genres. Notre auteur, comme on l’a vu, prend pour base principale de sa division entreles Flustres et les Escarhes la consistance mem: braneuse, ou la texture pierreuse du Polypier; mais, comme on passe par des degrés intermédiaires de l’un de ces états à l’autre, la limite, ne peut être qu’arbitraire, ét ce caractère, du reste , nous ble d’une médiocre importance; il nous pa- raîtrait préférable d'avoir plutôt égard à la structure des cel- lules, marche qui a été suivie par M. de Blainville. Ce natura- liste a été conduit ainsi à modifier les limites des genres Flustre 0 216 HISTOIRE DES POLYPES. et Eschare, et à établir sous le nom de Membranipore une troi- sième division générique; mais les caractères qu’il y assigneme nous paraissent pas avoir toute la précision desirable; voici com- ment il s'exprime à cet égard: Genre Flustre « loges complètes, distinctes, très plates, formées par un rebord plus épais , plus résistant, sertissant une partie membraneuse dans laquelle est percée l’ouverture subterminale et transverse, se disposant ré- gulièrement et en quinconce , de manière à former un Polypier membraneux, flexible, étalé en croûte , non limité owrelevé en expansions fron@ Dcntes, fixées par de fibules radiculaires. » Genre Membranipore « cellules distinctes dans leur bord, non saillantes, fermées à leur face supérieure par une delta fort mince, très fugace dans laquelle est percée l'ouverture, formant par leur réunion une sorte de Folypiers membraneux non circonscrit, s’étalant en lame à la surface des Corps ma- rins. » Genre Eschare.« Cellules non saïllantes, non distinetes à l'extérieur, à ouverture circulaire enfoncée, poriforme, oper- | cuiée, formant par leur réunion régulière en quinconce ‘un Polypier calcaire, chartacé, friable, porreux, diversifo me. ? D'après ces définitions on "voit que le caractère principal Eschares consistérait dans la forme arrondie de l'ouverture des ; cellules et dans l'absence de traces extérieures indicatives des li- mites respectives des cellules ;gor, comme je me propose de le montrer plus an loug dans une autre occasion, cette .disposi- 1 j ninaux, et ne se voit pas dans les jeunes rameaux du Polypier Quani distinction des Flustres et des Membrane F ils sul it de.com- parer les deux définitions rapportées ci-dessui ur ve K bien elle reposesur des différences difficiles : àbien saisir. 1 nous paraît donc nécessaire de chercher d’autres caractères pour nous servir de guide dansla distribution méthodique de ces êtres. e2 Dans un travail que nous-préparons sur la classification dest Polypes basée sur l'anatomie, nous avons pris pour type du genre Flustre proprement dite la Flustre foliacée qui est une des espèces les plus anciennement connues et la premiere dont on a observé les animaux : les cellules de cette espèce sont der taposées et ne se recouvrent pas; leur périph e par une espèce de cadre ou de reberd souvent saillant,, qui | Là FLUSTRE. 217 s’unit ivtinfément à celui des cellules voisines; leur paroi an- térieure est formée par une lame mince, de consistance semi- cornée dans laquelle est percée l'ouverture destinée à livrer passage aux tentacuies de l’animal; cette ouverture est semi- Munaire, un peu épaissie vers les bords ; enfin sa lèvre infé- rieure qui s’avance en demi-cercle, et qui est mise en mouve- ment par des muscles particuliers se continue avec la portion de la paroi de la cellule située au-dessous, sans qu’on observe dans ce pointaucun changement de texture. Un assez grand nombre d’autres espèces présentent aussi tous ces caractères et devront se grouper autour de la Flustre foliacée pour former le genre Flustre proprement dite. D’autres espèces auxquels on pourra conserver le nom géné- rique de Wembranipore déjà employé par M. de Blainville, dif- fèrent des Flustres proprement dites par l’ossification complète de Ia portion marginale des cellules, tandis qu'une partie plus ou moins considérable de leur se antérieure, est tout-à- fait membraneuse ; ; chez nos Flustres au contraire la portion marginale et saillante de celluies ne diffère guère de la partie centrale que par son épaisseur , mais non par sa texture. Du reste la disposition de l’ouverture est la mème etle bord adhé- rent de sa lèvre inférieure ne se distingue pas des parties voi- sines de la paroi antérieure de la salué: Ce mode d’organisa- tion nous dk. offert par une espèce bien connue sur nos côtes rangée jusq ici parmi les Flustres par tous les nâturalistes sous _ le nom de Flustr e dentée. Elle se retrouve aussi dans la Flustre pileuse, la lustre : à dents épaisses, le Discopore petits-rets, etc. Une troisième modification nous est présentée par les espèces dont les parois des cellules deviennent calcaires jusqu’au pour= tour de l’ouverture servant au passage des tentacules. Ici on ne voit pas d’élévation marginale autour de ces loges ; leur surface antérieure, est bombée; et la différence de texture qui se re- marque entre la lèvre inférieure et semi-circulaire de l’ouver- ture et les parties situées immédiatement au-dessous, donnent à cette lèvre l apparence d'un opercule qui serait enchässé dans un trou plus où moins rond et masque, pour ainsi dire, la dis- position véritable de cette ouverture; celle-ci conserve bien dans la réalité sa forme semi-lunaire et ne consiste que dans la V4 L 218 HISTOIRE DES POLYPES. fente comprise entre les deux lèvres, mais elle semle occuper tout l’espace rempli par la lèvre inférieure et encadrer cette valvule mobile. Du reste cette ouveriure est toujours beaucoup plus étroite que la cellule et les cellules , couchées parallèle. e ment à la surface du Polypier, sont simplement juxtaposéedii} où ne se recouvrent qu'à peine, et ne sont libres dans aucun point de leur contour, L’Eschara vulgaris de Moll peut étre prise pour type de cette division générique que nous désigne- rons sous le nom d’Æscharine. 8 Le passage entre nos Escharines et les Cellépores de Lamarck, est établi par d’autres espèces de la même famille, qui consti- tuent le genre Cellepore tel que Lamouroux l’admettait, et qui pourront être désignées sous le nom d'Escharoïdes. Ces Poly- piers ne diffèrent guère” des Escharines par leur conformation individuelle, si ce n'est que leur ouverture est plus terminale et en général beaucoup plus grande ; mais ce qui les en distin- gue c’est leur position et leur mode d’agrégation; en effet les cellules disposées avec peu de régularité, sont très obliques, par rapport à la surface du Polypier, se recouvrent en partie les unes les autres, et sont libres sur Îes bords vers leur extré- mité antérieure. Cependant elles ne forment qu’une seule cou- che et ne croissent pas les unes au-dessus des autres comme cela a lieu chez les Cellépores de Lamarck. Les Di scopores se rapprochent aussi beaucoup des Escharines ; mais les parois des cellules s'épaisissent au point d'effacer les races extérieures de leur union et de transformer le Polypier en une lame continue dont la surface est à peine sillonnée. Enfin les Eschares, avec cette même tendance à l’épaissis- sement dans les parois des cellules, présentent toujours deux plans de loges adossées les unes aux autres, et se correspondant exactement, tandis que lorsque chez les Flustres où les Mem- branipores, il se forme une double couche semblable, les tel- lules, ainsi adossées, n’ont entre elles aucun rappoït constant et déterminé. | Il y aurait encore quelques autres divisions génériques à éta- blir parmi les Polspes rangés jusqu'ici sous les noms de Flustre, d’Eschare ou de Discopore; dans quelques espèces les cellules présentent dans leur intérieur une cloison transversale incom- nr A FLUSTRE. $ 219 plète qui n'existe pas d'ordinaire, et qui correspond probable- j quelquemodification a la structure des parties mol- les; mais ne connaissant pas.encore les animaux de ces Es- chaïiens, ce serait peut être prématuré que d’en former un genre nouyeau. Du reste nous nous contenterons d'éliduer : ici les réformes dont il vient d’être question, sans chercher à y plier la mé- thode de Lamarck; nous ne pourrions le faire sâns bouleverser toute cette partie de l'ouvrage que nous devons nous borner à annoter. E. ESPÈCES. $. Expansions foliacces, relevées, non encroütantes. 1. Flusire foliacée. Flustra foliacea. F1, foliacea, ramosa, inciso-lobata, utrinquè cellulosa; dobis cunel- " formibus, apice rotundatis, * Porus Cervinus. De Jussieu. Le de PAcad. des Sciences. 1542. pl. x. fig. 3 F1, foliacea. Lin. Ébpèr, suppl. 2. tr Ellis corall. t. 29. fig. a. 4. B. C.E. Æschara foliacea. Pall, Zooph. p. 52. Fes * Othon Fabricius. Fauna Groenlandica. p. 436. EA De Moll..t. 2. e à : * F1, foliacea. Lamour, Expos. nÉth. des Polyp. p. 3. pl. 2. fig. 8, F Schweigger. Handbuch. p. 430. * Grant. Edinburgh philos. Journal. v. 3. p. 107 * Fleming British. Anim, p.835. * Cuvier. Règne anim. 2° éd. t. 3. p- 304. * Blainv, Mau. d’Actnologie. p. 460. pl. 95. fig. 1. Mus,. n° Habite les mers d'Europe. Espèce grande, commune et bien connue, Le bord des que est muni de Quatre ou cinq épines courtes. Ma collection. * Voyez ce qui a été dit ci-dessus relativement à la structure de cette espèce , qui est le type du genre des Flusires proprement dites (p. 126). 2. Flustre tronquée. Flustra truncata. 220 HISTOIRE DES POLYPES. ; FI foliacea, dichotoma; lacinüs linearibus truncatis ; ; basi tubulis ra- diciformibus. ” FI, truncata. Lin. Esper. suppl. t. 2. f. Fu (* Cette figure, qui est très mauvaise, pour rait bien ne passe rappor- ter à l'espèce représentée No Ellis, car les cellules, au lieu d’être en quinconce, sont disposées par rangées transversales alternes.) Ellis corall. t. 28. fig. a. 4. B. F Eschara securifrons. Pall. Zooph. p. 56. , * Lamour. Polyp. flex. p. 103; et Encyel. p. 4og. * Risso. Hist. nat. de l’Eur. mérid.t. 5, p. 334. * Grant, loc, cit, * Fleming. Brit. anim. p. 535. * Cuvier. Loc. cit. * Blainv. Op. cit. p. 450. Ma collection. Habite les mers d'Europe. Elle est plus petite et à découpures plus étroites que celle qui précède. Les deux côtés sont cellulifères: * Cette espèce, qui a évidemment beaucoup d’analogie avec la sui- vante , se rapporte aussi à la division des Flustres proprement dites; mais devra être rangée dans une section différente de celle comprenant la Flustre foliacée, à raison de la forme des cellules, 3. Flustre bombycine. Flustra bombycina. FI, frondescens; frondibus obtusis, dichotomis et trichotomis, cori- Jertis, radicantibus, uno tantüm strato cellulosis. Soland. et Ell. d p..x4. tab!\4. fe. b\B;Bxe Ellis. Corall. tab. 38. f. 8. bona® ÆEschara papyracea. Pall. Zooph. P- 56. Flustra papyracea. Esper. Suppl. 2. t. 2. (Suivant Lamouroux, cette figure se rapporterait plutôt à la F. fr ondiculeuse. ) Ma collection. . Habite les mers d'Europe et celles d'Amérique. Elle vient en touffe diffuse, et n’est guère plus grande que celle qui précède. Les cel- lules sont mutiques ; à ouvertures étroites en croissant. * Lamouroux remarque avec raison que notre auteur çonfond ici deux espèces bien aiétinles : savoir : où” 10 Le Flustra bombycina, ayant les caractères indiqués ci-dessus, (Ellis et Soland. pl. 4. fig. b. B. Br, — Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3828. n° 9. Lamonroux. Expos. méth, des Polyp. ê B-pl 4. fig. à. B. B1, et Encyclop: p. 410.) 2° Le Flustra papyracea, dont les cellules ont la forme d’un carré long et sont disposées sur Ceux rangs. (F/. papyracea, Sol. et FLUSTRE. 2921 EI, p. 13. —Ellis. Corall. pl. 38. fig. 8 P.O.—F1. chartacea. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3828, n° 7.—Lamouroux Polyÿp. flex. p. 104. et Encyel. p. 410. Risso.— Hist. nat de l’Eur. mérid. 1. p. 533. Fl. papyracca. Fleming. Brit. anim. p. 535. — Blainville. Manuel d’ac. p. 45r.— Lister Phil. Trans. 1834. pl. 12. fig. 3.) Du reste ces deux espèces appartiennent au genre Flustre propre- ment dite, tel que nous avons proposé de restreindre ce groupe. j 94 Flustre frondiculeuse. Flustra frondiculosa. F1. frondescens; frondibus obtusis trichotomis confertis uno tantum strato cellulosis. j Seba. Thes. t. 3. p. 96. fig. 6 Eschara frondiculosa. Pallas. Elen. zooph. p. 55. 0,17. Flustra frondiculosa. Lamour. Polÿp. flex. 105. n, 200. et Encyclop. p- 411. ne 26. Habite la mer des Indes. Les cellules sont oblongues, presque rhom- boïdales. * Lamouroux pense que cette espèce pourrait bien appartenir à son genre Pheruse, et il fait remarquer que la F. Papyracea d’'Esper (Flustra, tab. 2) y ressemble beaucoup, tandis qu’elle diffère con- sidérablement de celle figurée par Ellis. Cette espèce n’est que très imparfaitement connue, mais parait devoir appartenir à la division des Flustres proprement dites. + 30. Flustre pyriforme. Flustra pyriformis. F. foliacea, dichotoma, apicibus truncatis, cellulis pyriformibus, in- fernè acutis. Lamour. Polÿp. flex. p. 103. pl. 1. fig. 4. et Encycl. p. 409. Blainv, Man. d’actin. p. 451. Habite les mers de l’Australasie ; les cellules forment de lames appliquées l’une contre l’autre, et ont, suivant Lamouroux , une ouverture ronde à leur sommet. 4. Flusire voile. Flustra carbassea. FI. foliacea, dichotoma , cespitosa ; laciniis lineari-cuneatis, obtusis; cellulis uno strato dispositis. Flustra carbassea.Solan1. et Ell. p: 14.t. 3. 6-7. * Lamouroux. Polÿp. flex. p. 104. Ur met. des Polyp. pl. 4, p- 3. fig. 6. et 7. el Encyclopf p. gro. * Fleming. Brit anim. p. 505. B. var, lacinüs lon is bus truncatis, Ma collection, 222 HISTOIRE DES POLYPES, * Habite sur les côtes de l’Ecosse. Cette espèce vient:aussi en touffe et offre des expansions foliacées, allongées dichotomes, étroites, quelquefois en forme de cornes de daim, comme dans la variété B, Les cellules sont oblongues-ovales, àonverturespetitesynon en croissant. (* Lamarck se trompe lorsqu'il dit que Vcuverture des cellules n’est pas en croissant, elle a cette forme et ne pré- sente rien de remarquable ; à la base de chaque cellule on voit un gros tubercule saïllant et pyramidal. Du reste cette espèce se rapproche de la vi + 4a. Flustre comprimée. Flustra impressa. F1. lapidescens, membranacea ; lamellis simplicibus cumulatis ; cellulis seriatis subrhombæis, longiusculis , oblique impressis. e Mo!l. Eschara. p. 5c. n° 7. pl 2. fig. 0. Lamour. Polyp. flex. p. 107. n° 205. et Eucycl. p. 412 n° 30. Habite..... Les cellules, Fee sur un seul plan, sont,ceuvertes de granulations à la surface supérieure, et entourées d’une bor- dure élevée et filiforme, formant un réseau général simple; la bou- che est semi-circulaire; et, au-dessus, on remarque de chaque côté un trou arrondi. Nous ne connaissons cette espèce que par la fig. que Moli en a donnée; mais nous n'hésitons pas à la ranger dans la division des Flustres proprement dites. 5, Fiustre lobes-étroits. Flustra angustiloba. FI. foliacca; frondibus dichotomis perangustis linearibus, unoïatere. cellulosis ; cellulis graniferis. Ellis. corall. tab. 38. fig. pd * Crisea flustroides. Lamour, Polyp. flex. Pe T4. Habite les mers d'Europe. Ma collection. Elle est petite, délicate, dichotome, à découpures très étrcites et linéaires. Les cellules, sur un seul côté de ses expansions, sont éminemment granifères. [* La plupart des auteurs regardent cette espèce comme étant une sim- ple variété de la Cellaria avicularia, mais c'est avec raison que Lamarek l’en distingue ; elle en est très voisine, et présente, comme cette dernière, des appendices latéraux en forme de tête d'oiseau, mais en diffère par la forme des cellules. Du reste, on doitinéces- sairement les ranger dans Ta même division génériqueet par la structure des (FÉMuISSR elles se distinguent des Flustres proprement dites. 6. Flustre spongifos o, | Flustra spong FRE FI. ramosa, , pongiosa; lobis ur ciformibus oblusis; ee ob 215, cruslä porosa is ds apice } rtusis, / FLUSTRE. 223 Flustra frondosa ? Esper. suppl. 2. t. 8, Habite. Ma collection. Cette espèce s'éloigne de toutes les autres par son#tissu; et cependant elle appartient évidemment au genre des Flustres. lle se rainifie et offre des lobes aplatis, cunéiformes, obtus, spongieux , et moins minces que dans les Pre qui précè- dent. Hauteur, 4 ou 5 céntimètres. + Ga. Flustre céranoïde. Flustra ceranoides. F1. ee. dichotome, apicibus bifidis ; extremitatibus obtusis ; cellulis elongatis, ore sublineari, marginibus contortis. Lamour. ER "Ne p. 103. et Enceycl. p. k1os Habite les mers de l'Australasie. + 6b. Flustre pierreuse. Flustra petræa. ï F1. foliacea, flabelliformis, prolifera ; apicibus rotundis; cellulis al- ternis papilliferis. Lamour. Polyp. flex. p.105. et Encycl. p. 410. Habite sur les hydrophytes de la Nouvelle-Hollande. Cette espète, dit Lamouroux , est trés voisine des Eschares de Lamar ck. $$. Expansions encroütañtes ou EURE D rarement libres. « 7, Flustre toile de mer. F'ustra telacea. F1. incrustans, telam araneosam æmulans ; cellulis filis decussantibus conditis, oblongo-quadrangulis; ore subnudo. AR D me Lin. Mus. n Habite r Océan d'Europe, sur des ulva, des fucus à 1 ges feuilles Elle s'étend, comme une toile mince, sur Îles feuilles des plantes marines, et n'offre, dans ses restes, a un réseau fin, à mailles oblongues, quadrangulaires, Cette espèce appartient au groupe des Flustres proprement dites. F7a. Flustre déprimée. Flustra depressa. F. crustacea, lapidescens, mdr - cellulis ovalibus, alternis, Éhhnt subtilissimè punctatis, flavis, transverse, œquali- ter divisis ; ns semilunari, valyula fuscescente clauso. Eschara depressa. Moll, Eschara. p. 69. no 18. pl. 4. fig, ar. Flustra depressa. Lamour. Polyp. flex. p. 115. n,228; Encycl. p. 415. n° 48, Habite la mer Adriatique, Chaque cellule est entourée d’une bordure O4 Tr LA UE Lea pe” \ 1 ” à e h. CR + D scee , .. * % { k is ‘ - { 224 HISTOIRE DES POLYPES. : mince et distincte de celle des cellules voisines, Cette espèce pa- raît devoir appartenir à la division des flustres proprement dites. ! w, | T 70. Flustre mamillaire. Flustra mamillaris. F1, incrustans ; cellulis subplanis; ore bimammeato ; mamillis obtusis, lateralibus ; colore bruneo. Lamour. Polyp. flex. p. 110. pl. 1. fig. 6. Encyel. p. pr Trouvée sur des zostères de l’Australasie. Cellule carrée, formée par une membrane très mince, et à ouverture arrondie @. Appartient au genre Flustre proprement dite. 8. Flustre dentée. Flustra dentata. k] F1, incrustahs, interdum subfrondescens, lapidescens nitida; cellulis ore elliptico multidentato , raro pilifero. Flustra dentata. Soland. et Ell. p. 15. Ellis. corall. t. 20. fig. D. D. r. Act. angl. 48. tab. 22. f, 4. D. An Flustra lineata ? Esper. suppl. 2. t. 6. * Muller Zool. Dan. t. 3. p. 24. pl. 95. fig. 1 et 2. B. * Lamour. Polyp. flex. p. 109. et SR ns zooph. p. 406. Mus. n,. u Habite les mers d'Europe, MA ja , ou enveloppant leurs tiges. Elle n’est pas rare. Ma collection. (*M. Fleming pense que le F. den- tata n’est autre chose que le F. pilosa, dont le long poil médian manque. Ces deux espèces se ressemblent en effet beaucoup, mais elles nous paraissent cependant être distinctes.) L'une et l’autre appartiennent à la ee des Membranipores. 9. Flustre dents épaisses. Flustra crassidentata. FI, crustacea, lapidescens, glabra ; cellulis ovalibus : margine Ürevi crasso paucidentato. Mon cabinet. Habite la mer de la Guyanne, sur un fucus. Cette espèce est très dis- tincte de la précédente. Les cellules ont le bord épais, muni de deux ou quatre dents courtes, épaisses et obtuses (* Elle appar= tient au genre Membranipore.) 10. Flustre pileuse. Flustra pilosa. FL incrustans aut subfrondescens, varie divisa ; cellularum ore den- tato pilifero. | Flustra pilosa. Lin. Soland. et Ell. p. 13. Ellis corail. t. 31. Esper. suppl, 2. t. 4. œe #. à : FLUSTRE. . 225 Eschara Pr (* Var. munie Li et Ellisiana.) de Mol, Monogr. P- 37. Lir1é à: \ * Flustra pilosa. Lamour, Polyp. flex. p. 105. et Encycl. p. 4vr. * Fleming. Brit, anim. p. 537. * Blainv. Manuel d’actinol. p. 450. * Lister. Phil. trans. 1834. pl. 12. fig. 2. Mus. n°. Habite les mers d'Europe, sur les fucus, etc. Cette espèce est quelque- fois très velue, presque tomenteuse. Parmi les cellules, on en aper- coit dont l'ouverture est en partie fermée par un diaphragme mince. Les bords de cette ouverture ont de très petites dents, dont une ou deux se terminent en poil fort long (Voy. le n°8.) +104. Flustre membraneuse. Flustra membranacea. + 10 à. Flustre ériophore. Flustra eriophora. FI. plano foliacea, indivisa, adnata ; cellulis quadrangulis oblongis, membranä hyalind tectis, margine calcareo cinctis. Muller. Zool. Dan. Prod. n° 3054. et Zoologia Danic. t, 3. p. 63. pl. 117. fig. x et 2. Othon Fabricius Fauna Groenlandica. p. 435. Lamour. Polyp. flex. p. 107. et Encycl. p. 412. Flustra unicornis. Fleming. Brit. anim. p. 536. Membranipora unicornis. Blainv. Man. d’actinol. p. 447. et Flustre membranacea ejusdem. Op. cit. p- 450. (Double emploi.) Habite sur les hydrophytes de la mer Baltique. On remarque, au milieu du bord inférieur de l’espèce de cadre crétacé qui sépare les cellules, une petite dent dirigée en avant. Celte espèce paraît devoir rentrer dans la division des Membranipores. \ F. incrustans, celluiis minutis , imbricatis, alternis, piliferis; pilis densis inæqualibus, cum longioribus raris. Lamour. Polyp. flex, p. 110. re 1, fig. 5. et Encycl. p. 407. Trouvée sur les côtes de la Nouvelle-Hollande. Les cellules de cette espèce de Flustre sont petites et presque semi-cylindriques; La- mouroux dit qu’elles sont termintes par une grande cuverture ronde, berdée de poils ; mais d’après l'inspection de la figure qu'il en a donnée, nous sommes porté à croire que l’espace vide en question est plutôt la portion occupée par la membrane dans la- quelle l'ouverture, livrant passage aux tentacules du Polype, se trouve percée. Dans ce cas elle prendra place dans le genre Mem- branipore. Tome VII. | { 15 Le hi 226 HISTOIRE, DES POLYPES. + 10c. Flusire à seize dents. Flustra sertie F1. crustacea, sublapidescens ( pu spongiosa ?) unilamellata: eellus lis subturbinatis, sive obversè conicis, subaliernis , parum elevatis ; osculo marginato patulo, longitudinaliter ovali OP. : sedecies dentato, id arule clauso. Eschara sedecimdentata. Moll.Esc. p. 62. n° 13. pl. 3. fig. Cellepora sedecimdentata. Lamour. Polyp. flex. p. 93. no 5% ef = Encycl. p. 183. n° r7. Habite la Méditerranée; ce que Moll appelle l'ouverture des chiites est l'espèce de cadre formée par la portion calcaire de la paroi antérieure, qui s’avance plus que chez la plupart des Membrani- pores dont on ne doit cependant pas éloigner cette espèce; les cellules sort granuleuses. T'10 Flustre bispide. Flustra hispida. F. frondescens, spongiosa ; frondibus ramosis , line muricatis, ligu- lis hispidissimis, Eschara hispida. Pallas. Elen. zooph. p. 4g. n° 72 Flustra hispida. Lin. Gmel. p. 38 29. no 15. Lamour. Polyp. flex. p. 105. n° 20r. et Encycl. p. 4r1. n° 27. Habite la Méditerranée: Cette espèce n’est celluleuse que d’un côté. Elle ne paraît pas devoir être confondue avec le Flustra hispida de MM. Jameson et Fleming (Jameson Wern. mem. tx. . 565. Fleming. Brit. anim. p. 537). Cette dernière espèce qui appartient au genre Flustre proprement dite, est incrustante et de consis- tance charnue; les cellules sont terminées par une espèce de bordure anguleuse, sertissant une portion centrale saillante et ovoide; leur cuverture est resserrée et semi-lunaire; leur sommet est armé de deux appendices spiniformes; enfin les Polypes ont de 20 à 30 tentacules. + ioe. Flustre triacantha. F lustre triacantha. F. incrustans, cellulis ovato rotundatis , 2-spinis superne late pluie d 1-inferne. Lamour. Poly. flex. p. 109. et Encycl. p. 407. Treuvée sur les Hydrophytes, de la Nouvelle-Hollande. Nous ne pouvons juger d’après cette courte description si la F. triacanthe appartient au genre Flustre proprement dite ou à quelque autre division de la même famille. } nn” + 10 /. Flustre épineuse. Flustra acanthina. F. cellulis planis, concavis, lined prominente ciliatä, limitatis; ci- liis seu aculeis radiantibus rigiais gracilibus free " FLUSTRE. 227 Quoy et Caymard. Voy. de V'Uranie. pl. 89.£ t et 2. Lamouroux. Encycl. Zooph. p. 414. Trouvée aux îles Malouines, sur des coquilles. Cette espèce nous paraît appartenir au genre Membranipore. | II. 7 verticillée. Flustra verticillata. Fl. adnata, sæpè frondescens ; frondibus linearibus subcompressis ; cellulis turbinatis dentato-ciliatis, annulatim digestis. Flustra verticillata Soland. et El. p. 15. t. 4. fig. a. 4. Sertularia werticillata. Esper. up 2. t. 26. De Moll. Monogr. tab. auf. 6.( * Ed pilosa , * varietas Reaumu- riana.) * Electra vwerticillata. Lamour, Polyp. flex. p. tar. pl. 2. fig. 2. Expos. méth® des Polyp. p. 4. pl. 4. fig. a. 4. et Encycl. zooph. p- 316. (1) * Schweigger Handbuch. p. 427. * Cuvier. Règne animal. at édit. t, 3. p. 303. * Risso. Hist. nat. de l'Eur, mérid. t. 5. p. 316. * Blainv. Manuel d’actinol. p. 449. et Flustra ver ticillata ejusdem op. cit. p.450. Mus. no. . Habite les mers d'Europe, Celle-ci, quoique voisine de la précédente (n° 10) par ses rapports, en est très distincte, surtout par la dis- position et la forme de ses cellules, Elle n’est point rare. La Flustra tomentosa , Muller, (Zool. Dan. t. 3. p. 24. pl. 95 fig: 1 et 2 ; Lamour. Polyp. flex. p p. 106. et Encycl. p. 411.) es t trop imparfaitement connue pour que lon puisse avoir une opi= (1) Le genre Ezecrre de Lamouroux se distingne des véri- “tables Flustres et des autres groupes génériques dont il a été question ci-dessus. (Voy. 217) par la disposition des cellules, qui sont placées par rangées transversales sur deux plans op- posés , de facon à composer un Polypier phythoïde subrameux verticillé. Ces cellules sont composées de deux substances d’une portion périphérique qui a la forme d’un large cornet tronqué etgarni de longs cils sur le bord , et d’une portion membraneuse qui occupe l’espace vide laissée par la portion cornée et décrite ordinairement comme étant l’ouverture de la cellule. C’est dans cette portion membraneuse que se trouve l'ouverture semi-cir- culaire par laquelle passent les tentacules du Polype; la lèvre inférieure de cette ouverture constitue une espèce d’opercule. E. 15. 228 HISTOIRE DES POLYPES. nion arrètée sur ses véritables caractères ; suivant Muller, ses cel- lules sont à peine visibles et sa consistance est molle. Lamouroux demande si ce ne serait pas une variété de la F. nsc di ne nous parait guère probable. : E Espèces fossiles dont le genre parait douteux. hu > — Flustre mosaique. astra tessellata. FI. incrustans, septis anticè rotundatis ; cellulis. supernè depressis ; ore subr otundo exiguo. F1. mosaique. Desmarets et Lesueur, Bull. des sc, 18 14. p. 53. pl. 2. f. 2. * Lamour. Polyp. flex. p. 133. Eneyel, P. 412. * Blainv. Man. d’act ap. 451. Habite... . .sur les corps fossiles, tels que Je Oursins, les Bélemnites, des environs de Paris. (“Trouvé aussi dans la craie de Boulogne.) — lustre en réseau. Fnstra reticulata. F1. frondescens crassiuscula ; frondibus utrinque. CA feris ; cellulis ovato-elons oatis : septis prominulis ; ; ore subtransverso. F1. en réseau. Desmarets &t Lesueur, Pl des sc. 1814. p. 53. pl. 2, f. 4. * Lamour. Polyp. flex. p. 113. et Encycl. p. 413. * Blainv. op. cit. p. 452. Habite.... les sables des environs de Valognes, avec les Baculites, les Bélemnites, etc. — Flustre carrée. Flustra quadrata. F1. incrustans, radiata; cellulis quadratis vel parallelogrammibus. F1. à cellules carrées. Desmarets et Lesueur, Bull, des sc. 1814. p. 53; pL 2. f, 10. Ô * Lamour. Polyp. flex. p. 100. et Encycl. api p. 408. * Blainv. op. cit. p. 451. Habite... sur un moule int. de coquille bivalve (* Lamouroux a fait connaître une variété récente qui, suivant ce naturaliste, ne paraît différer en rien de celle qu’on trouve à l’état fossile. ) — Flustre épaisse. Flustra crassa. FI. incrustans, crassa; septis prominulis supernè depressis ; cellulis brevibus ; ore amplo lunato. | FI. épaisse. Desmarels et Lesueur. Bull, dés se, 1814. p. 53. pl. 2. a à * Lamour. Polyp. flex. p. 112. el Encycl. P- éch * Blainv. op. cit. p. 452, Habite... sur une Huitre fossile de Grignon, etc. FLUSTRE. 229 — Flustre crétacée. Flustra cretacea. F1. incrustans ; crassa; cellulis ovato- oblongis. F1. crétacée. Desmarets et Lesueur. Bull. des sc. nous p. 53,n° 6; Ml. à: f. 3. ‘ * Lamour. Polyp. flex. p. 113. et Encycl. p. 408. Habite... sur un murex fossile des environs de Plaisance. — Flusire utriculaire. Flustra utricularis. » { F1. incrustans; cellulis obovatis depressiusculis, posticè latioribus ; ore parvulo anteriori.w FI. utriculaire, Pesmarets et Lesueur. Bull. des sc. 1814. P. 54. PRET * Lamour. pélyp. flex p. 114.et Encyel P. 413. À * Blainv. cp. cit. p. 452. . * Habite... sur les Oursins fossiles de la craie. (*, Env. de. he ) + Flustre bifurquée. Flustra bi ifurcata. F. foliacea; fronde dichotomä , apicibus bifurcatis truncatis ; cellulis hexagonalibus, ore rotundato. Desmarest et L&ueur. Bull. de la soc. Philom: 18 14. t. 4. p. 53, pis fs. 6 Lamour. Polyp. flex. p. 114; et Encycl. p. 409. Trouvé dans le calcaire à Cérithes de Grignon. f Flustre mince. Flustra gracilis. F. incrustans, cellulis planis hexagonaltbas latere marginatis quincun- cialibus; ostiolis semicircularibus. "Ji Cellepora gracilis. Goldfuss petrefacta. p. 102. n° 13. pl 36. f, 13. Trouvé dans les amas de fragmens de coquilles et de Polypiers dans la craie et le calcaire grossier près de Nantes. T Flustre tissée. Flustra contexta. F. incrustans, cellulis ore ovali inermi. Goldfuss petref. p. 32. pl. 2. fig. 10. Fossile du Brabant. + Flustre lancéolée. Flustra lanceolata. F. Crustaceo- frondeséens, fronde lineari-lanceolata obtusa ; cellus larum vealium serièbus divergentibus vel rectis. Goldfuss petref. p. 104. pl. 37. fig. 2. Fossile du calcaire compacte CG transition ?); trouvé dans le Gro- nipge, pu 230 / HISTOIRE DES POLYPES. T Flustre mince. Flustra gracilis, { #3 F. incruStans s cellulis planis hevagonalibus latere marginalis ; quincuncialibus ; ostiolis semicircularibus, Cellepora gracilis. Goldfuss petref. p. 102. pl. 36. fig. 13. Fossile de la formation créladée et du calcaire grossier des environs e fe Nantes. se ar a be [Les Polybiètl à réseau dont nous ayons proposé cI- dessus de former le genre ÉSCHARINE (voy. p- 217), éta- blissent en quelque sorte le passage entre les Flustres de Lamarck et ses Discopores, tandis que d’un autre côté ils se lient aux Escharoïdes et par l'intermédiaire de ceux-ci aux Cellipores. Ce groupe peut être caractérisé de la ma- nière suivante : jé : + GENRE ESCHARINE; Escharina. Polypier lamelleux, plus ou moins lapidescent, ordi- nairement adhérent, composé de cellules couchées ho- rizontalement sur un même plan , ne se recouvrant que peu ou point et disposées régulièrement. Cellules bom- bées, distinctes entre elles, sans rebord marginal, ayant les parois crustacées sertissant immédiatement la lèvre inférieure de l'ouverture de manière à donner à cette lèvre l'aspect d'un opercule. Les espèces quenous rassemblons dans cette don ont été jusqu'ici dispersées, à-peu-près arbitrairement, dans les genres Flustres et Cellepore, mais elles ont entre elles une ressemblance très srande et forment un groupe très natu- rel. La conformation des cellules ne permet pas de les con- fondre avec les Flustres proprement dites, les Membrani- pores, et les Electres chez lesquels la lee inférieure se continuant parsa base avec la portion membraneuse de la paroi autour de la cellule, ne s gn distingue pas, et ne constitue pas un véritable opercule comme ts a lieu chez Jes Escharines , les Eschares ; les Discopores etc. La dis- position de ces loges dont se limites respectives restent ESCHARINE, 28 toujours reconnaissables à l'extérieur, distingue aussi les Escharines des Discopores et même des Eschares. Ce genre est. moins nettement séparé du groupe que nous désizsnons sous le nom d'Escharoïde, mais nous parait néanmoins en être distingué à raison de la direction des cellules, de leur forme et ke leurs rapports qui ne sont pas les mêmes dans ces deux divisions; dans les Escharines ces loges sont couchées nlictement à la surface géné- rale du Polypier, et ne sont que peu ou point imbriquées; leur ouverture est ctroite et latérale plutôt que terminale et elles forment des séries linéaires rayonnantes très régu- lières , tandis que chez les Escharoïdes les cellules sont ice très obliquement, empilées les unes. sur les au- tres et disposées d'une manière très irrégulière ; enfin leur ouverture est plutôt terminale et dirigée dans la direction de leuraxe que latérale comme sr, les Flustres propre- ment dites , les Eschares , les Escharines, etc. ESPÈCES. | ! / "1. Escharine vulgaire. Escharina vulgaris. £. crustacea, lapidescens, unilamellate ; cellulis ovalibus conVexis , sublævibus, alternis ; osculo, semi-orbiculari , labio inferiori fisso ; foraminibus duobus secondariis. Eschara vulgaris. Moil. Esc. p- 55. no 8. pl. 3. fig. 10. Cellepora vulgaris. Lamour. Polyp. flex. p. 94. n° 183. et Eneycl. p. 184.n° 19. j Flustre...… Savigny. Egypte. Polÿpes. pl. 0. fig. 2. Flustra Dutertrei. Audouin. Explication des planches de M. Savigny. Habite la Méditerranée; souvent les deux trous latéraux livrent pas- sage à un appeudice piliforme, et quelquefois il existe quatre ou six dents sur le bord supérieur de l'ouverture. Cette espèce que Lamouroux range parmi les Gellépores se rapproche des Flustres de Lamarck plus que de ses Cellépores et peut être prise pour, type de la nouvelle division générique que nous proposons d’é a- blir sous le nom d’Escarine. 2, Escharine pallasienre. Escharina pallasiana. TA Ÿ Encrustacea, lapidescens ,'unilamellata ; cellulis ovelibus parum con D ee ue © 232 HISTOIRE DES POLYPES. vexis, punctatis; osculo supra orbiculari et infra transverse oblongo ad ulrumque latus coarctato, * Eschara pallasiana: Moll. Esc. p. 57. n° ro. pl. 3. fig. 13. Cellepora pelle: Lamour. Polÿp. flex. p. 94. n° 189. Encyclop. P. 184.n° 21., Se trouve dans la Méditerranée. On remarque au-dessous de la lèvre inférieure une-ouverture médiane et plus bas, sur le côté, .un appendice piliforme dirigé obliquement en bas. 3. Escharine à bouche arrondie. Escharina cyclostoma. E. crustacea ;. lapidescens , unilamellata , cellulis ovalibus, convexis, alternis minutim punctatis ; osculo orbiculari, integro et (mox- uno, mox duobus) foraminibus secundariis.. Plsiré cyclostoma. Moll. Esc. p. 54. n° 9. pl. 3. fig. 12. Cetlepora cyclostoma. Lamour. PIRE flex. p. 94. n° 108. et pal. P. 184. Habite sur les productions marines; dans la Miditerninée. 4. Escharine percée. Escharina pertusa. fi E. incrustans ; cellulis globosis, ore minuto rotundeto. à: Esper. op. cit. Cellep. pl. 10. CT n: Lamour. Polyp. flex. p. 89. n° 173. et Encycl. p. r82.n°6. Recouvre de ses plaques rondes et éparses les Hydrophyÿtes des mers d'Europe. Paraît être très voisine de la £. cyclostomas 5, Escharine radiée. Escharina radiata. E. crustacea, lapidescens, unilamellata ; cellulis subovalibus, sub- radiatis, granulatis, subconvexis ; osculo semi-orbiculari sæpè 4 vel 6 dentata. À Eschara radiata. Moll. Esch. p. 63. pl. 4. fig. 15. Cellepora radiata. Lamour. Polyp. flex. p. g2. n. 183. et 2 Eyclop: p. 183. Se trouve en plaques arrondies, dans la Méditerranée, La Flustre, figurée par M. Savigny dans la neuvième pl. des Polypes de V'E- gypte, sous le n° i2, et nommé Flustra Pouilletii par M. Audouin, me parait se rapporter à cette espèce. 6. Escharine bornienne. Æscharina borniana. ù E. crustacea, lapidescens, lamellis simplicibus , hinc indè accu- mulatis, crispato undulatis ; cellulis ovalibus, convexis, alternis ; majusculis, tr ansparentibus, rotundis emimentiis , osculo sub- quadrato, ovali, utr inque coarctato, membranuldrs iliter punc- tatä clausos - AL ! | ESCHARINE. 233 Moll. op. cit. p. 58. n° rr. pl. 3. fig. 14. Lamour. Polyp. flex. p. 95. ne 190. el Encycl. p.184.n0 22. Habite la Méditerranée. 7 Escharine otto - mullérienne. Æscharina otto-mulle- 71ana, M Æ. crustacea, lapidescens, unilamellata plana ; cellulis ovalibus alter: nis, parum convexis, eminentis majusculis convexis, confertis, non transparentibus ; osculo longiusculo, supra laxiore, membra- nula lævi clauso. Eschara ctto-mulleriana. Moll. Ese. p. 60. n, 12. pl. 3. fig. 15. Cellepora otto-mulleriana. Lamour. Encyel, p. 184. n° 23. Habite la Méditerranée. Lamouroux pense que cette espèce et la pr É= cédente devront former un genre distinct. 8. Escharine à diadème. Escharina diademata. E. incrustans, cellulis ovalibus ; ore superne rotundato, longe cilia- de ‘10: 7 ad 8 radiantibus. “Ho nigrescentibus, rare in= tegris. Quoy et Gaym. Voy. de l’Ur. pl. 89. f. 3. 6. Lamour. Encycl. p- 407. Trouvée aux îles uce Les cellules sont cour les, renflées etcou- vertes de très pelites granulations. Sauvent l'on voit sur un de leurs côtés, un trou ou un petit tube dirigé en avant; mais, sui- vant Lamouroux, cette disposition n’existerait que là où il n’y a point de vésicules gemmiféres. 9: Escharine marparitifère. Etre margartitifera. E. cellulis approximalis , tuberculosis ; tuberculo prominente, obtuso, . vitreo seu mar gar itaceo, infernè radiato. Quoy et EE masi Voy. de l’Uranie, pl. 92. fig. 7 et 8. | Trouvée aux îles Malouines. Cellules très saillantes, portant à leur partie inférieure un tubercule très saillant du pourtour duquel partent des siries rayonnantes; ouverture ovalaire ou trans- verse. 10. Escharine granuleuse. Escharina granuiosa. … E, incrustans, cellulis ovato-elongatis, ore minuto; ovariis ovato- rotundatis sublobosis, acutè granulosis. Lamour. Encycl. p. 407. Trouvée en plaques arrondies sur des plantes marines aux îles Malouines et au cap de FM ER par MM. Quoy et Gaymard, ‘+ 234 HISTOIRE DES POLYPES. . 11, Escharine globifère. Escharina globifera. ÆE, incr ustans , cellulis minutis, ovato-elongatis, lœvibus ; ovariis sphæricis, À eincatis, : Quoy et Gaym. Voy. de l’Uranie. di 89. fig. 9 etr10. Lamour. Encycl. p. 408. Trouvée aux iles Malouines. 2, Escharine gentille. Escharina pulchella. E. incrustans, cellulis minutis, regularibus, subsparsis,ovato-elongatis, subteretibus; ore rotundo, margine crasso. Quoy et Gaym. Voy. de l’Uranie. pl. 92. fig. 5 et 6. Lamour. Encycl. p. 414. - Trouvée sur des coquilles aux îles Malouines. Cette espèce parait être très voisine du £. globifera, seulement les vésicules gemmifères (ou ovaires) sont beaucoup moins dévelop pées, moins larges et moins saillantes. La surface des cellules est lisse et entièrement crétacée. 13. Escharine à petits sillons. Escharina sulcata. Æ, incrustans, cellulis ovato-elongatis, transversè sulculatis; ovariis globulosis, inæquaübus, lucidis. Quoy et Gaym. Voy. de l’Uranie. pl. 92. fig. 3 et 4. . Lamour. Encycl. p. 408. Trouvé aux iles Malouines. Les cellules, sans ovaires, dit Lamouroux, semblent différer de celles qui en sont pourvues; les premières placées à la circonférence sont aplaties ou peu saillante;/leur forme est un ovale allongé un peu pointu inférieurement; leur ouverture est ronde et moyenne et leur surface marquée de légers sillons transverses et réguliers. Les cellules à ovaires presque entièrement cachées par des vésicules , sont globuleuses, très saillantes et in- égales; leur ouvertuve est plus grande, et leur surface unie et luisante, 14. Escharine à collier. Escharina torquata. E. orbicularis, radians, cellulis subdistantibus, longè ovalibus; super, ficie granulosa; ore rotundato, margine lœvi. Quoy et Gaym. Voy. de l’Uranie. pl. 89. fig. 7 et 8. Lamour. Encycl. p. 407. ” Trouvé aux iles Malouines. LL s. 110 ru” . 15. Escharine perlée. Éscharina perlacea. Æ. incrustans, cellulis subcylindraceis, ore orbiculato marginato, tuberculato-perlaceis, ESCHARINE. 235 Cellepora perlacea. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. t. 3. p. 37. pl. 34. fig. 4 et 6. Blainville. Man. d’actinol. p. 444. Habite la Méditerranée. / 16. Escharine de Macry. Escharina Macry. + Æ. incrustans, lamellata, cellulis subcompressis, tuberculatis, apertura semilunari, operculo corneo communitis. Cellepora Macry. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. t. 3.. p- 36. pl. 34. fig. 9 et 10. Habite la Méditerranée. 17. Escharine imbrique. Escharina imbricata. E. incrustans lapidea, 1 lamellata, cellulis romboideo-squamosis im- Pricatis, aperturd- -denticu a'o- cyathiformi. Cellepora imbricata. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. t. 3. p. 37-pl. 34. fig, 11 et 12. Blainv. Man. d’actinol. p. 444. Habite la Méditerranée. 18. Escharine de Ronchi. FRE ina Ronchi. £, incrustans, 2 lamellata; cellulis ovatis subcompressis apice incur- \ vatis, imbricatisve; aperturd denticulato- cyathifor mi, Cellepora Ronchi. Delle Chiaje, Anim. senza vert. di Nap.t. 3. p. 38. pl. 34. fig. 19 et 20. labite la Méditerranée, C’est avec beaucoup de doute que nous rapportons cette espèce à noire genre Escharine. 19. Escharine ondulée. Escharina ondulata. Æ; incrustans, cellulis elongatis, supernè undulatis; ore ntinimo rotun- dato: ovaris globulosis, lævibus, ore arcuato. Lamour, Encycl. p. 413. | : Trouvée sur des plantes marines aux iles Malouines par MM. Quoy s et Gaymard. 20. Escharine peräfère. Escharina baccata. Æ. incrustans, cellulis elongatis gibbosis; ore parvulo. Lamour. Polyp. flex. p. 108. Trouvée sur des Hydrophytes à la Nouvelle - Hollande et aux Antilles. 21, Escharine à gibecière. Escharina marsupiata. _ Æ. incrustans, cellulis disiantibus quineuncialibus , eminentibus , ! 36 HISTOIRE DES POLYPES. L © labiatis' vel marsupéifor mibus; superficie “pôtésé lucid& inter ‘cellulas: ; poris irregularibus, marginatis. Quoy et Gaym. Voy. der Crenel pl. 95. fig. 1 et ». 2 Lamour, Encycl. p. 414. , Trouvée près des iles Malouines. N'ayant pas eu l'occasion d'observer cette espèce nous-même, nous avons dû rapporter textuellement les caractères que Lac oux y a assignés ; mais d’après l'ifispection des figures citées ci-dessus nous sommes persuadé que les parties décrites par ce naturaliste comme étant les cellules polypifères sont les vésicules gemmifères, et la partie poreuse qu'il croit placée : entre ces cellules est formée par la paroi de ces cellules elles- mêmes. 4 22, Escharine à petit nid. £schartna nidulata. E. incrustans, cellulis sportæformibus vel nidulatis, distantibus à superficie, lævi. 1 Quoy. et Gaym. Voy. de l’'Uranie. pl. se fig. 4 et:5. Lamour. Encycl. p. 414. Trouvée près des îles Malouines. Ici encore nous croyons que La- mOouroux à pris les vésicules pour les cellules polypifères, et que l’espace granulé qu’il décrit comme les séparant, est formé par les parois antérieures des véritables cellules. 23. Escharine à petit vase. Escharina vasculata. E, cellulis paululim distantibus , simplicibus, vasculiformibus ; super= LA C] Jicie tuberculosä ; ore rotundato magno. » Quoy et Gaym. Voy. de l'Uranie. D g1.f. 6.etr. Lamour. Encycl. p. 414. Trouvée près des îles Malouines. Lamouroux dit que l'intervalle entre les cellules est lisse et uni, et qu’il y a au-dessous de chaque cellule un petit trou allongé dont on ignore la destination ; mais il se pourrait que les parties saillantes considérées par ce natu- raliste comme des cellules, ne fussent que les vésicules développées au point de couvrir presque en entier la cellule voisine, et que le trou dont il vient d’être question fût placé à la paroi externe de la cellule véritable, comme on en voit dans plusieurs espèces. w 24. Escharine à masque. Eschariga PERAIESS E. cellulis palato depresso, Mutro pertuso ; aperturé ringente. Flustra personata, Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Map. 2 p- 39.n° 17. pl. 34. fig. 18 et 10. Habite la Méditerranée. ESCHARINE. 237 25. Escharine concentrique. Escharina concentrica. E. incrustans, cellulis in lineas flexuosas concentricas ; ore minuto irregulariter rotundato. Lamour. Polyp. flex. p. 108. et Encycl. p. 406. Trouyée sur les fucus de l’Australasie. 26. Escharine (?) tubuleuse. Escharina tubulosa. E. incrustans, cellilis simplicibus ; ovalibus, eminentibus; are marginato subpentagono. Flustra tubulosa. Bosc. vers 3. p. 118. pl. 3. fig. 2. Lamouroux. Polyp. Flex. p. r08. et Encycl. p. 406. Trouvée sur le fucus natans entre les deux tropiques. 27. Escharine à plusieurs dents. Æscharina multidentata. E. incrustans, cellulis latis ovato-r otundatis ; ore multidentato; ; den- tibus longis inæqualibus. Lamour. Polyp. flex. p. rro. et Encycl. p. 407. Trouvée sur des Hydrophytes de la Nouvelle-Holiande, 28. Escharine à une dent. Æscharina une : E. incrustans , cellulis imbricatis , terctibus, seriatis; ore magno, uni- dentato. | Lamour. Polyp. flex. p. 111; et Encycl. p. 407. Trouvée sur des Hydrophytes de la Nouvelle-Hollande. Les cellules sont cylindriques , longues et larges, avec une ouverture (ou es- pace membraneux) qui en occupe toute la largeur. Parmi les Polypiers figurés par M. Savigry dans le grand ouvrage sur l'Egypte, mais dont la description n'a pas été publiée, il s'en trouve un assez grand nombre qui appartiennent à notre genre Escharine. Ces espèces ont été désignées sous les noms suivans dans l'explication sommaire que M. Audouin a donné des planches de M. Savigny. ‘Céllepora Jacotini. Aud. Sav. Egypt. Polyp. pl. 7. fig. 8. Cellepora Persevalii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 7. fig. 9 Cellepora Raïgii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 7. fig. 10. Flustra Cecilii, Aud. Sav. Op. cit. pl. 8. fig. 3. Flustra Duboïsii, Aud. Sav. Op. cit. pl. 8. fig. 4. Cellepora Malusü. Aud. Say. Op. cit. pl. 8. fig. 8 \ 238 __ HISTOIRE DES POLYPES. | Flustra Legentili. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9. . Kj Flustra Leperei. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 3 Flustra Marcelii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 0. fig. 4. Flustra Genisii. Aud. Sav. Op. cit. pl. o. fig. 5. Flustra Coronata. Bory. Sav. Op. cit. pl. o. fig. 6. Flustra Ombracula. Bory. Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 7. % Flustra Balzaci. Aud, Sav. Op. cit. pl. o. fig. 8. Flustra Jaubertiü. Aud. Sav. Op. cit. pl. 0. fig. 9. Flustra Nouetii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9. fig. 10. Flustra Bouchardiü. Aud. Sav. Op. cit. pl. 0. fig. tr. Flustra Pouilleti, Aud. Sav. Op. cit. pl, 9. fig. 12. Flustra Becquereli. Aud. Sau. Op. cit. pl. 9. flg. 13. Flustra Montferandii. Aud. Sav. Op. cit. pl. 9, fig. 14. Flustra Gayü. Aud. Sav. Op. cit. pl. ro. fig. 2. Flustra Poissonii. Aud, Sav, Op. cit. pl. 10. fig. 5. Flustra….… Sav. Op. cit. pl. 10. fig. 7. « [Lamouroux a proposé d'établir sous le nom de Morxte une nouvelle division générique comprenant deux Poly- pes très remarquables , décrits par Moll. comme ‘des Eschares, et qui nous paraissent établir le passage entre les Flustres et les Eucratées, les cellules dont ils sont formés étant presque libres ou pédoncellées, etréunies les unes aux autres par un seul point de leur bord. La première de ces espèces est le Flustre patellaire (Eschara patellaria. Moll. Esch. p. 68. pl. 4. fig. 20); elle est encroûtante, pierreuse et composée de cellules ovales, horizontales, planes et légèrement granulées su- périeurement, convexes inférieurement, entourées d'une petite bordure unie qui, dans cinq ou six points de sa circonférence se soude directement ou par l'intermédiaire d’un prolongement avec la cellule voisine, et dont l’ou- verture est semi-circulaire et fermée par une membrare. La seconde espèce est la Flustre aplatie (Eschara planula. Moll. op. cit. p. 67. pl. 4. fig. 9) qui est égale- ment encroûtante et celluleuse, mais aplatie, à borde coniournés et fermés par une membrane. Ces cellules . \# ELZÉRINE. 239 sont surmontées d'une vésicule gemmifère, globuleuse et lisse; enfin, elles laissent entre elles de grands espaces vides. | Le Polypier figuré par M. Savigny dans le grand ouvrage sur l'Égypte { Polyp. pl. 10. fig. 6) est Ar par M. Audouin sous le nom de Flastra Pronntet offre | aussi le caractère distinctif des Mollies, car les cellules ovoides et horizontales ne se touchent pas et ne sont unies entre elles que par une espèce de réseau; du reste cette espèce diffère des précédentes aussi par la forme des cellules dont la face supérieure est "lisse et bombée et par la disposition de leur ouverture dont la lèvre inférieure se prolonge en une sorte de corne médiane. Enfin on devra probablement y rapporter aussi le Cellepora, Folineæ de M. Delle Chiaje (Anim. senza vert. di Nap. 1.5. P- 39. fig. 29 et 30) dont les cellules urcéolées et terminées par une ouverture elliptique, armée d’une . dent médiane et de six épines, présentent de chaque côté un long prolongement triangulaire et sont très éloignées entre elles. [C'est aussi à la suite du genre Flustre que paraissent devoir prendre place les genres Elzérine et Phéruse de Lamouroux dont les Polypes sont, du reste, encore in- connus et dont même les cellules n’ont été décrites et figurées que d’une manière très incomplète. + Genre Erzeriwe. Elzerina. Cellules grandes, éparses, presque point RL ouverture ovale, formant par leur réunion un Polypier frondescent, hot ae cylindrique, non articulé. OBSERVATIONS. — M. de Blainville a constaté que les cellules des Elzérines sont très molles, ovales allongées, subhexago- nales, rebordées, avec un tympan membraneux dans lequel L 240 HISTOIRE DES POLYPES. est percée l'ouverture, qui est sigmoïde; elles se réunissent ‘cir-- culairement en quinconce, et ne “diffèrent que très peu des | Flustres. ESPÈCES. Elzérine de Blainville. E/zerina Blainvillic. E,. frondescens, dichotoma, teres ; cellulis subexsertis, sparsis. Lamour. Polyp. flex: p. 123. n° 233. pl. 2. fig. 3; Expos. méth. des Polyp. p. 3. pl. 64. f. 15 et 16; Encÿcl. 260ph. p- 317. Schweigser Handbuch. p. 430. Blainv, Man. d’Act. p. 453. be 80. f. 2. Habite l’Australasie. % M. Risso a décrit sous les noms de Elscrina venusta (Hist. nat. de l'Europe mérid. t. 5. p. 319. n° 35) et de Elzerina mutabilis (Op. cit. t. 5. p. 320. n° 36), deux polypiers qu’il croit nouveaux et qu’il regarde comme appartenant à ce genre. Mais à moins d’avoir eu l’occasion de les observer, il serait difficile de les distinguer ou de se former une opinion arrêtée sur leur place naturelle. Il en est du reste le même pour la plupart des Zoophytes mentionnés par ce naturaliste, ce qui nous a empêché d’en parler ici. + Genre Puénuse. Pherusa. Polypes i inconnus, contenus dans des cellules ovales, terminées par une ouverture irrégulière , saillante et tubuleuse , réunies par séries obliques sur un seul plan, et formant ainsi un Polypier frondescent, membraneux. et très flexible. OBSERVATIONS. — Cette petite division générique établie par | Lamouroux, paraît établir le passage entre les Flustres et les Tubipores. Les cellules sont en effet tubuleuses et saillantes dans leur partie supérieure comme chez ces derniers, tandis que dans leur partie inférieure elles sont comprimées, larges et soudées entre elles, comme chez les Flustres. La face dorsale du Poly- pier est plane, luisante et marquée de nervures correspondantes aux cloisons intercellulaires, 0] TUBULIPORE. 241 * ESPÈCES. Phéruse tubuleuse. Pherusa tubulosa. P. adnatä&, membranaced ; cellulis simplicibus, ovato oblongis ; oscu i lis tubulosis erectis. Le Flustra tubulosa. El. et Soland. p. 17. Ro 11. Esper. op. cit. Flustre. pl. 9 Pherusa tubulosa. Lamour. Fay p. flex. p. 119. n° 23. pl. 2. fig. r. et Expos. méth. des Polyp. p. 3. pl. 64. f. 12. 14. Delonch. Encyel. Zooph. p. 616. Blainv. Man. d’Actin. p. 453. pl. 80. fig. Trouvé dans les mers de l'Amérique, de la Chine, etc. M. Risso men- tionne cette espèce comme se trouvant sur les côtes de Nice (Hist. de l’Europe mérid. t. 5. p. 316); mais ce qu’il en dit est insuffi- sant pour le faire reconnaître, et comme il indique en synonymie la fig. 10. pl. 9, de Cavolini, qui se rapporte à la Ælustra papy- racea, je pense qu'il s’est mépris dans sa détermination. E. TUBULIPORE. (Tubulipora.) Polypier parasite ou encroûtant; à cellules submem- braneuses, ramassées, fasciculées ou sériales, et en grande partie libres. Cellules allongées, tubuleuses; à ouverture orbiculée , régulière, rarement dentée. Polyparium parasiticum, vel incrustans; cellulis submem- branaceis., confertis, fasciculatis vel serialibus , ad latera disjunctis. Cellulæ oblongæ, tubulosæ; ore orbiculato, regulari, rard dentato. OBSERVATIONS. — Les Tubulipores sont de très petits Poly- piers qui semblent se rapprocher des Cellépores, mais qui sont beaucoup plus frèles, et qu’il en faut distinguer, parce que leurs cellules sont allongées, tubuleuses, libres, c’est-à-dire sont dés- unies et n'ont entre elles aucune adhérence sur les côtés, et que leur ouverture est ronde, régulière. Les cellules des Tubulipores, quoique en grande partie libres, Tome VII. ‘} 10 242 HISTOIRE DES POLYPES. s sont ramassés fasciculées, verticillées, et quelquéfois dispo- sées par rangées lâches. Elles forment sur les fucus, les coral- lines, etc., des amas divers et fort petits ; elles sont soutenues par une base en croûte très mince et qui a peu d’étendué. Leur ou- verture est rarement resserrée. On ne peut ranger ces petits Polypiers parmi les Fustres, qui ont toujours leurs cellules adhérentes, avec un orifice à bords inégaux, plus ou moins ringent, et qui, par leur dis- position, présentent ordinairement un réseau régulier. Ce ne sont point non plus des Cellépores, puisque ces Polypiers sont à peine lapidescens, et que leurs cellules sont libres, allongées, peu ou presque point ventrues. Enfin, ce sont encore moins des Millépores, ceux-ci étant des Polypiers tout-à-fait pierreux. [On ne connaît pas encore la structure des Polypes qui ap- partiennent à ce genre, mais d’après la disposition du Polypier, il est probable qu’elle doit se rapprocher de celle des Cellaires, des Sérialaires, et surtout de la Cellaria eburnea, dont on a fait le genre Crisie.| E. ESPÈCES. 1. Tubulipore transverse. T! ubulipora transversa. T. cellulis tubulosis, serialiter coalitis ; seriebus transversis; crusié repentes Billepora tulubosa. Soland. et Ell, p. 136. Ellis corail. t. 27./g. e. E. Planch. Conch. chap. 26. tab. 18. fig. n. NN. Mus. no À * Millepora liliacea. Pallas, Elen. Zooph: p. 248. * Tubulipora serpens, Lin. Syst, nat. n° 3. p. 3754. * Lamouroux. Expos. méth. des Polyp. p. 1. pl. 64. fig. &. * Delonchamps. Encycl. Zooph. p. 759. * Tubulipora serpens. Fleming. Brit. anim. p. 529. * Tubulipora transversa. Blainville. Dict. des sc. nat. t. 56. p. 33. Manu. d’actinol. p. 424. Hébite la Méditerranée, sur des fucus, ete. Ma collection. Ce Polypier très petit, rampe et se ramifie un peu sur les corps marins, eta sa face supérieure tubulifère, Ses tubes sont droits, courts, disposés par, rangées transverses, el réunis entre eux dans leur pertie inférieure. TUBULIPORE. 243 2. Tubulipore frangé. T'ubulipora fimbria. T. cellulis tubulosis, longis , distinctis, longitudinaliter seriatis ; crus= té repente ; subramosd. Cellepora ramulosa. Gmel. p. 379. Esper. vol. 1. (* Cellepora) t. 5. * Delonch. Encycl. p. 759. * Blainv. Dict. des Sc. nat.t, 56: p° 35: Mus. n°, J Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe et de l'Inde, sur dos fu- eus, ete. Ma collection. Il tient beaucoup à l’espèce précédente par ses rapports; mais ses tubes sont plus longs, plus libres, et forment plutôt des franges longitudinales que des rangées transverses. 3. Tubulipore orbiculé. Tubulipora orbiculus. T.: subincrustans; cellulis tubulosis in orbiculum hemisphæricum aggregatis ; osculo subdentato. Orbieulus Seba. mus. 3. t. 100. f, 7. Madrep. verrucaria. Esper. vol, 1.t. 17. fig. B. €. * Tubulipora orbiculus. Delonch. Encycel. p. 759. * Blainv. Dict. des Sc. nat. t. 56. p. 33; et Man. d’Act. p. 424. Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe, sur des fucus. Ma collec , tion. Gette espèce offre des amas orbiculaires et convexes de tubes droits, libres et distincts dans leur moitié supérieure, et dont l'o- rifice est tantôt muni d’une à trois dents, et tantôt n’en présente aucune." (A en juger par la figure d’Esper, cette espèce se rappor= terait à notre genre Escharoïde.) 4. Tubulipore foraminulé. Tubulipora foraminulata. T. incrustans ; tubulis creberrimis coalitis, radiatim inclinatis, ad latera foraminulosis ; ore mutico. * Delonch. Op. cit. p. 75b9. * Blainv. Dict, des Sc. nat. t. 56. p. 33. pl. 40. f, 3. Van. d'Act. p. 425. pl. 62. fig: 3. Mus. no, Habite la Méditerranée, etc., sur le Retepora cellulora. Espèce voi- sine de la précédente, par sa disposition en plaques suborbiculaires et encroütantes; mais très singulière en ce que ses tubes, cohérens les uns aux autres, inclinés et divergens de tous côtés comme des rayons, sont foraminulés latéralement, et offrent quelquefois des côtes transverses et latérales, ou des cils lorsque les tubes sont usés latéralement, | 16. 244 HISTOIRE. DES POLYPES. À 5. Tubulipore patène. Tubulipora patina. T. crusté tenui, suborbiculatä ; concavd, indivisa, supernè striaté ; disco tubulis aggregatis ct inferne coalitis obtecto. Millepora verrucaria. Soland. et Ell p. 137. Madrep. verrucaria. Esper, vol. 1. t. ki bi A. Lin. Pall, zooph. p. 280. * Tubulipora patina. Delonch.: op. cit. p. 759. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 56. p. 33; et Man. d’Actin. p. 425. Habite la Méditerranée, etc., sur des fucus. Ma collection, Il pré- sente une expansion crustacée, mince, presque orbiculaire, con- cave en dessus comme une soucoupe, et dont le disque est occupé par une masse de tubes réunis inférieurement. Cette patène est de la largeur de l’ongle du petit doigt. Ses bords sont ondés, sou- vent irréguliers, à limbe intérieur, strié. * Ce polypier ne présente pas la disposition qui semble devoir être liée d’une manière nécessaire à la structure des Polypes de la fa- mille qui nous occupe ici. Dans les très jeunes individus, il a la forme d’une petite capsule évasée dont le fond est occupé par une sorte de réseau calcaire dont les mailles constituent des cellules peu régulières , et dont la surface présente des élévations rayonnantes. Dans les individus plus développés, cette masse centrale s'élève davantage, et les interstices, dont nous venons de parler, devien- nent des tubes qui descendent jusqu'au fond du polypier, mais sont toujours dépassés de beaucoup par la bordure de la capsule; celle-ci est striée longitudinalement, et nous ne comprenons pas comment elle pourrait exister, si le polypier n’était constitué que par des Polypes semblables à ceux des Flustres, etc. (1) (1) Le petit Polspier figuré par M. Savigny dans l'ouvrage sur l'Egypte (Polypes. pl. 6. fig. 3) et désigné par M. Andouin, sous le nom de Mclobesia radiata (Explic. des pl. de M. Savi- gny), à la plus grande analogie avec l’espèce dont il vient d’être question. Quant «ux Melobésies de Lamouroux leur nature nous paraît problématique et il est à présumer que cet auteur a ras- semblé sous le même nom générique de corps n’ayant de com- mun que l'aspect général. L'Obclic rayonnante de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de J'Uranie. pl. 89. fig. 12) est aussi trés voisine des deux espèces. dont il vient d’être question. TUBULIPORE. 245 6. Tubulipore patellé. Tubulipora patellata. r Tr: turbinato-explanata, orbiculata ; margine laciniis fimbriato ; disco tubulis confertis, contortis, clausis difformibus. * Delonch. op. cit. p. 759. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 56. p. 34; et Man. d’Act. p. 425. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Ce polÿpier n’est pas plus large que celui qui précède, et semble s’en rapprocher à plusieurs égards. Il est cependant si singulier, que l’on peut encore douter de son véritable genre. Les tubes de son disque ressemblent aux serpens d’une tête de Méduse Il est lapidescent. * Les tubes, dont Lamarck parle ici, ne méritent pas ce nom, car ils ne sont pas ouverts à leur extrémité; ce sont de simples prolon- gemens irrégulièrement rayonnans ; et nous sommes persuadé que lorsque l’animal de ce polÿpier sera connu, on trouvera que ce n’est pas ici la place qu'il doit occuper dans une méthode na- turelle. | j. Tubulipore annulaire. Tubulipora annularis. T. incrustans; cellulis subclavato-cylindricis, annulatim digesiis; osculo biverrucoso. : Eschara annularis. Pall. zooph. p. 48. n° 13. De Moll. Mono. de Eschara. p. 36. tab. 1. f, 4. * Dlainv. Dict. des sc. nat. t. 56. p. 34. Habite la mer de l’Inde et du cap de Bonne-Éspérance, sur des fu- cus. Je ne lesconnais que par les ouvrages cités. + C’est au genre Tubulipore de Lamarck que nous paraissent devoir se rapporter les polÿpiers dont M. Savigny a donné de très belles figures dans le grand ouvrage de l’Egypie (Polypes, pl. 6.fig. 4. 5. et 6.) , et dont M. Audouin a proposé de former un genre nouveau sous le nom de Proboscina, (Explication des planches de l'Egypte.) [Le genre Osezre de Limouroux ne diffère que fort peu , des Tubulipores ; il ne paraît s’en distinguer que par la disposition pyriforme du polypier résultant de l'aggluti- nation des cellules, Voici, du reste, les caractères qui y assigne. . ù T Gexre Onérre, Obelie: L2 à A à. L] L] 12 L1 L2 Polypier encroûtant, subpiriforme, presque demi cylin 246 HISTOIRE DES. POLYPES. driqué; surface couverte dé petits points et de tubes redressés, presque épars au sommet, ensuite rapprochés en lignes transversales, régulières ou irrégulières; un sillon longitudinal semblé les partager en deux parties égales. | Il est à noter que le nom d’Obélie a été employé aussi par Percnet Lesueur, pour désigner l'un des genres établi par ces deux naturalistes dans la famille des Médusaires et adoptés par Lamarck. | ESPÈCES. Obélie tubulifère. Obelia tubulifera. O. incrustans , tubulifera ; tubulis erectis ad extremitatem subsparsis, deinde in lineas transversales approximatis. Lamour. Expos. méth, des Polyp, p. 81. pl. So. fig. 7 et 8. De- lonch. Encyel. p. 578. Blainville. Man. d’actin. p. 424. Habite la Méditerranée. PROPIETEE VE Le genre Rusuze, établi par M. Defrance pour rece- voir un petit fossile trouvé dans le calcaire de Heuteville , parait devoir se rapprocher des Tubulipgres, dont il ne faudrait peut-être pas le séparer. Ce naturaliste a donné, à la seule espèce connue, le nom de Rubula Soldani (Def. Dict. des sc. nat. t. 46. p. 396. pl. 44. fig. 2. Blain. Man. d Act. P. AÂ26. pl. 66. fig. De) \ E, RE DISCOPORE, (Discopora.) Polypier subcrustacé , aplati, étendu en lame discoïde, ondée, lapidescente; à surface supérieure cellulifère. Cellules nombreuses, petites, courtes, contiguës, favéo- “laires, régulièrement disposées par rangées subquinconr ciales ; à ouverture non resserrée. | Polyparium subcrustaceum, complanateum, ir laminam go. PORT DISCOPORE. 247 discoideam , undatam et lapidescentem extensum ; supernä superficie Ms ferd. Cellulæ numerosæ, parvæ, breves, favosæ, contiguæ , seriebus regularibus vel in quincunces dispositæ ; ore non constricto. OBSERVATIONS. — Les Discopores, moins flexibles, plus lapi- descens et plus fragiles que les Flusires, à cellules plus immer- gées et moins libres que dans les Tubulipores, sont des Polypiers qui avoisinent les Cellépores, et avec lesquels néanmoins on ne doit pas les confondre. Plus disciformes que les Cellépores, et n’offrant presque ja- mais comme eux des expansions lobées, convolutes et diverse- ment rameuses, les Déscopores s’en distinguent en ce que leurs cellules ne sont jamais confuses, mais sont rangées régulière- ment en quinconces ou par séries, imitant, en quelque sorte, celles d’un gâteau d’abeilies. _ [Notre auteur a rangé dans son genre Discopore des Polypiers qui &iffèrent beaucoup entre eux, et qui ne paraissent se res- sembler que lorsqu'on les examine très superficiellement. Les uns ne peuvent évidemment être séparés de ses Flustres, et d’au- tres se rapprochent du genre Eschare; mais il en est d’autres encore qui se distinguent assez de tous les types voisins pour pouvoir constituer une division générique. Ces espèces, aux- quelles on devra conserver le nom de Discopore, n’ont pas les cellules distinctes extérieurement comme chez les Flusires, mais “tellement encroûtées de matière calcaire, que la surface libre du Polypier ne présente que de faibles ondulations dans les li- gnes correspondantes à leur soudure, et que la position de ces loges n’est guère indiquée que par leur ouverture. Ces o uver- tures, qui sont percées directement dansl’espèce de disque pier- reux formé par les cellules ainsi confondues, sont du reste dis- posées régulièrement enquinconce, et occupent toutes la même surface du Polypier; du reste, elles sont garnies d’un opercule semi-corné, semblable à celui des Eschares, et leur forme varie avec l’âge. Il est également essentiel de noter que les celluies ne sont rangées que sur un seul plan, disposition qui les distingue des Cellépores de Lamarck. On ne connaît pas 248 HISTOIRE DES POLYPES. ‘ les Polypes des Discopores , mais il est probable que leur struc- ture est analogue à celle des Flustres, etc.] E. 12 Discopore verruqueux. Discopora verrucosa. ESPÈC ES. / D. crustacea, lamelliformis, suborbiculata, ‘undata cellulis obliquis Mere Aa fauce hinc subdentato. Cellepora verrucosa. Lin. Esper. vol. 1. t, 2. * Discopora verrucosa. Lamour, Expos. méth. des Polyp. p. 42. et Encycl. zooph. p. 254. * Schweigger Handbuch. p. 431. * Blainv. Man. d’actino]. p. 446. B. var. cellulis fauce edentulo. (* Ce Polype que Lamarck regarde comme une simple variété nous parait constituer une espèce distincte, facile à reconnaître par la forme de l’ouverture des cellules et par les pores dont leur sur- face supérieure est criblée. Mus. n°. Habite la Méditerranée, l'Océan européen et indien. Mon cabinet. Il forme des lames suborbiculaires, crustacées, ondées, assez minces, cassantes, et en partie fixées sur des corps marins. Les cellules s'ouvrent uniquement à la surface supérieure de ces lames; elles sont quinconciales, inclinées obliquement, à ouverture peu resserrée, et leur bord en devant offre une dent conique, quel- quefois accompagnée de deux autres plus petites. Larg., 3 à 4 cen- timêtres ; couleur fauve ou blanchâtre, * Le Polypier que Lamarck décrit ici, et que l’on voit dans la collec- tion du Muséum , ne me parait pas être l’espèce figurée par Esper (t r. Cellul. tab. 2) sous le nom de Cellepora verrucosa. L’ouver- ture des cellules présente en dessous une grosse dent, ou plutôt ane espèce de lèvre inférieure très saillante, qui en eg on toute la largeur, et qui se termine par deux tubercules inégaux; dans les cellules nouvellement formées, cette grosse dent n’existe pas eucore , et l'ouverture, au lieu d’être très enfoncée, est à fleur de la surface du Polype ; on y remarque alors sur le bord antérieur de petites granulations qui disparaissent par la suite, et en arrière une série de petites dentelures qui, pour la plupart, se-perdent dans les progrès de l’âge, ou, du moins, sont cachées par le pro- lougement labial dont il a déjà été question. Dans cet état, les cel- lules ressemblent davantage à celles figurées par Esper, mais elles DISCOPORE, 249 sont bien moins distinctes, etne présentent pas inférieurement les stries rayonnantes qu’on remarque dans la planche de cet auteur. 2, Discopore réticulaire. Déscopora reticularis. D, crustacedlamelliformis, tenuis, undata, subconvoluta ; cellulis superficialibus , faveolatis , contiguis , in retem dispositis ; ore mu- tico, subovali. * Lamour. Encycl. p. 254. ; Mus. n°. Habite. ... Cette espèce constitue, comme la précédente, une ex- pansion en lame mince, suborbiculaire, ondée, quelquefois con- . tournée. Cette lame, très fragile, présente à sa surface supérieure un réseau régulier , formé par des cellules en fossettes arrondies et superficielles. Elle est en grande partie libre, et n’est fixée que par une portion de sa surface inférieure. : (* Cette espèce ne paraît pas devoir rester dans le genre Discopore; elle se rapproche davantage des Membranipores, mais s’en distin- gue par l'existence d’une cloison transversale qui divise intérieu- rement chaque cellule en deux parties.) 3, Discopore fornicin. Discopora fornicina. ÿ D, crustacea lamelliformis, adnata; cellulis seriatis, contiguis sub- orbiculatis ; labio superiori fornicato, prominulo. * Lamour. Encycl. p. 254. * Blainv. Man. d’actin. p. 446. Mus. n°. ..... conf. cum Escharé forniculosd. Pallas, zooph. F. 47. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Celui-ci présente encore une lame crustacée, suborbiculaire, en partie fixée sur des corps marins; et cellulifères à sa face supérieure. Mais il est très distinct par ses cellules dont le bord supérieur est le seul apparent, et s’avance en voûte ou en arcade saillante. L'ensemble de toutes ces arcades a un aspect singulier. | * Ce joli Polypier ne présente presque aucun des caractères les plus essentiels du genre Discopore tel que nous les avons indiqués. Les cellules sont formées : 1° par une sorte de cadre calcaire, qui en haut, au-dessus de la bouche, est saillant et arrondi, tandis qu’en bas il devient à peine distinct ; 2° par une membrane mince et po- reuse qui remplit cette espèce de cadre, et qui présente en avant une ouverture semi-lunaire pour laisser passer les tentacules de l'animal. Le Polypier figuré par M. Savigny dans l'ouvrage d’'E- gypte (Polyp. pl. zo. fig. 8), et désigné par M. Audouin sous le nom de Flustra Latreilli se rapproche beaucoup de cette espèce. _2bo HISTOIRE DES POLYPES. 4. Discopore crible. Discopora cribrum. D. crustacea lamelliformis, alba ; supernä EE foraminibus dis- tantibus pertust. * Laniour. Encycl. p. 454. | * Blainv. Man. d’act, p. 446. * Mus. n°, ..... an Flustra arenosa ? Soland. et Ell. p. 17. Habite... .. Cette espèce fait, en quelque sorte, douter de son genre lorsqu'on la regarde en dessus; mais, en dessous, l’on distingue _ facilement, par la transparence de la lame, les cellules contiguës et sériales de ce Discopore , dont il n’y a qu’une partie qui s'ouvre DE. à sa superficie. Les ouvertures de ces cellules ne sont que destron- : catures qui les coupent obliquement, et ne laissent aucun bord en saillie. Il en résulte que la face supérieure de la lame est perforée comme un crible. Largeur de la lame, 4 à 5 cent. * Le Flustr arenaria que Lamarck croit pouvoir rapporter à cette espèce n'est pas un Polypier, mais un amas d'œufs de Mollusques qui, suivant M. Hogg, appartiennent à la MWeretina glaucina (Voy. les Mén. de la soc. Linn. de Londres. t. 14. pl. 9. fig. x. 2.) 5, Dyscopore râpe, Discopora scobinata. D. lamelliformis, undata, convolutu-tubulosa, extus nie - cel- lulis prominulis quincuncialibus distantibus. * Lamour. Encyel, p. 255. * Blainv. Man. d’act. p. 446. Mus. n.. Habite... .... Je crois qu'il provient, ainsi que le précédent, du voyage de Baudin. La surface extérieure de celui-ci ressemble à celle d’une petite râpe par la petite saillie des cellules, qui sont tubuleuses, distantes les unes des autres et quinconciales. La lame que ferme cette espèce est contournée ou roulée en cornet, et, d’ailleurs, elle est mince et fragile comme dans les espèces pré- cédentes. * Ce Polÿpier, qui est un véritable Discopore, est très remarquable par l’appendice en forme de corne située à peu de distance de l'ouverture de chaque cellule, et laissant dans son point d'inser- tion, lorsqu'il s’est détaché, une ouverture triangulaire. 6. Discopore petits-rets. Discopora reticulum. D. incrustans, alba; filis calcariis cancellatim anastomosantibus, Millepora reticulum. Gmel. p. 3788. Esper. vol. 1, p. 205. tab. 11. DISCOPORE. oÿI % Discopora reticulum, Lamour. Encyel. p. 255. * Membranipora reticulum. Blainv. Man. d’act. p. 447. Mus. no. Habite la Méditerranée, l’Océan atlantique, sur des fucus, des co- quilles. Cette espèce forme rarement une lame libre ou en partie libre, comme celles qui précèdent; mais elle s'étend et s’applique comme une croûte à la surface des corps marins. Elle est fort pe tite, blanche, tout-à-fait rétiforme, et les mailles de son réseau sont de véritables cellules dont le fond, très mince et membra- neux, ne parait point dans le Polypier jeune, mais ensuile devient très apparent. Les côtes de ces mailles ou cellules prennent aussi une certaine épaisseur dans le Polypier complètement formé. Eten- due , 3 à 6 millim. Mon cabinet. (* Ce Polypier, qui ne peut évidemment rester dans le genre Disco- pore, a la plus grande analogie avec le Flustra crassidentata de Lamarck; ilnes’en distingue guère que par le peu d'épaisseur du cadre des cellules et des tubereules dont leur pourtour est hérissé.) 7. Discopore coriace. Discopora coriacea. D. lamelliformis, rotundato-lobata , tenuissima, pellucida ; cellulis seriatis prostratis apice pertusis. Flustra coriacea. Esper. supp. 2. tab. 7. * Discopora coriacea. Lamour. Encÿel. p.255. * Blainv. Man. d’act. p. #46. Habite... .. Il est mince et transparent comme une pelure d’ognon, et n'est fixé qu’en partie sur les corps marins, Ce qui le rend très remarquable, c’est que la lame qu’il constitue est composée de cellules tubuleuses, sériales, couchées, «et qui s'ouvrent à leur sommet par un pore, (* M. de Blainville pense que cette espèce appartient au genre Flustre.) 8, Discopore arénulé. Discopora arenulata. D. lamelliformis, undata, subpellucida ; cellulis parvulis seriatis obli- quis apice semi-clausis ; ore semi-rotundo. * Discopora arenulata, Lamour. Encyÿcl. p. 258. * Blainv. Man. d’act. p. 446. Mon cabinet. Habite... .… Il présente une lame libre , arrondie, ondée, assez trans- parente, dont la surface supérieure est ornée de cellules quincon- ciales, mutiques. Ces cellules sont inclinées, comme enfoncées obli- quement , et se terminent par une ouverture demi-ronde. (* Suivant M. de Blainville, ceite espèce serait aussi un Flustre.) 252 HISTOIRE DES POLYPES. 9.. Discopore rude. Déiscopora scabra. D. lameiliformis, urdata, cellulosa, tuberculis apice foratis asperata à cellulis ovalibus, quincuncialibus. * Lamour, Encycl. p. 255. * Blainv. Man. d’act. p. 446. Mon cabinet. Habite... .. Cette espèce est distincte du Discopore verruqueux par ses cellules plus petites, ovales, dont les bords ou les interstices portent de petits tubercules élevés, écartés et , Reree au sommet comme des tubes. , : 8 10, Discopore muriqué. Discopora muricata. D. cellularum superficie continuaté, echinato-spinulosä ; aperturé semi-lunari. Cellepora rruricata. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. t. 3. p. 38. pl. 35. fig. to. Se trouve sur des fucus dans la Méditerranée. +511. Discopore à rostre. Discopora rostrata. D. cellulis continuis complanatis, ore dentibus quatuor quarum supem rior, longe rostratus. Cellepora rostrata. Delle Chiaje, Anim. senza vert, di Nap. t. 5. p. 39. pl. 34. fig. 21 et 22. Habite la Méditerranée. + Æspeces fossiles. +:12. Discopore crustulent. Déscopora crustulenta. D. incrustans, explanata; cellulis immersis; ostiolis subquincuncialibus ovalibus diformibus minimis. Cellepora crustulenta. Goldfuss. op. cit. t. 1. p. 27. pl. o. fig. 6. Eschara crustulenta. Blainy. Man. d’actinol. p. 429. Même localité. 7 13. Discopore hippocrepse. Discopora hippocrepsis. D. incrustans; cellulis superficie planis, margine semicireulari cinclis ; ostiolis terminalibus transversis semilunaribus. di Cellepora hippocrepsis. Goldfuss. op. cit,'t. 1. p. 26. pl. 9. fig. 3. Montagne Saint-Pierre, CT CN vi x DISCOPORE. 253 + 14. Discopore orné. Discopora ornata. D. explanata, simplex, crassa; cellulis oblique subdivergentibus quin= cuncialibus ; ostiolis semi-circularibus, labio superiori annulo , inferiori asterisco dimidiato prominulis cinctis. Cellepora orrata. Goldfuss. Petrefacta. t. 1, p. 26. pl. 9. fig. 1. Montagne Saint-Pierre. + 1). Discopore annelé. Discopora annulata. D. incrustans; cellulis quincuncialibus immersis; ostiolis subovalibus prominulis. \ Cellepo ra annulata. Goldfuss. Petref. p. 1or. pl. 36. fig. 11. Trouvé dans les couches marneuses de Ja formation du calcaire grossier dans la Westphalie. Se rapproche de la Berenicea diluviana de Lamouroux. 7 16. Discopore voile. Discopora velamen. D. incrustans, explanata ; cellulis contiguis, ostiolis apertis subova- libus margine tumidulo annulari cinctis. Cellepora velamen. Goldfuss. op. cit. t. r. p. 26. pl. o. fig. 4. Montagne Saint-Pierre. Il est probable que cette espèce se rappro- chait par sa structure du Discopore petits-rets ; aussi le rappor- tons-nous à ce genre plutôt qu’à aucune autre division établie par Lamarck, mais nous pensons que ce n'est pas ici sa place natu- relle, et qu’elle devra rentrer dans le genre Membranipore. + 17. Discopore denté. Discopora dentata. D. explanata, incrustans; cellulis verticalibus contiguis apertis hexa- gonis ; ostiolis non constrictis, quadridentatis. Cellepora dentata. Goldfuss. op. cit. t. 1. p. 27. pl. 9. fig. 5. Membranipora dentata. Blainy. Man. d’actinol. p. 447. Mèéme localité, + 18. Discopore bipunctué. Discopora bipunctata. D. explanata , incrustans ; cellulis ovalis contiguis verticalibus apertis basi apiceque transversim bipunctatis ; ostiolis ovalibus marginatis, Cellepora bipunctata. Goldfuss. op. cit. t.1. p. 27. pl. 9. fig. 7. Membranipora bipunctata. Blainv. Man. d’actinol. p. 447- Même localité. - + 19. Discopore antique. Discopora antiqu@. D. incrustans, erplanata; cellulis ovatis contiguis verticalibus apertis longitudinaliter impresso-bipunctatis ; ostiolis ovalibus. / 254 HISTOIRE DES POLYPES. Cellepora antiqua. Goldfuss. op. cit. t. 19 p. 29. pl. 9. fig. 8. Membranipora antiqua. Blainv. op. cit. P' 447 | Calcaire de transition de l’Eifel. * + 20. Discopore hexagonale, Discopora hexagonalis. D. RErUSARE cellulis superficie planis margine hexagono eleyato cinclis, ostiolis orbicularibus centralis. Cellepora hexagonalis. Goldfuss. op. cit. p. 102. pl. 36. fig. 16. Trouvé dans le sable ferrugineux de la formation du calcaire grossier des montagnes de la Bavière orientale, Ce fossile, à en juger par la figure et la description que M. Goldfuss en a donné, diffère beaucoup des Discopores ordinaires, des Cellépores, des Escha- res ou des Flustres, et nous parait devoir en être séparé. CEZLLÉPORE. (Cellepora.) Polypier presque pierreux, poreux intérieurement, étendu en croûte ou relevé et frondescent ; à expansions aplaties, lobées ou rameuses, subconvolutes, non flexibles ; à surface externe, cellulifère. Cellules urcéolées, submembraneuses, ventrues, un peu _saillantes, contigués, confuses; à ouverture resserrée. Polyparium sublapideum , intus porosum , in crustam expansum, aut surrectum et frondescens; frondibus compla- natis, lobatis vel ramosis, subconvolutis ; externd superficie ex cellulis uno strato coalitis contexta. Cellulæ urceolatæ, ventricosæ , submembranaceæ , exse- rentes, confusæ; ore constricto. OBSERVATIONS, — Les Cellépores ont été confondus par quel- ques naturalistes avec les Millépores, et par d’autres avec les Flustres. Ils sont cependant réellement distincts des uns et, des autres. Ces Polypiers sont moins pierreux et surtout moins com- pactes intérieurement que les Millépores , et leurs cellules sont toujours saillantes, quoique plus ou moins. Ils ne sont point. flexibles comme les Flustres, mais raides et cassans; et leurs cellules, en général, confuses, urcéolées, à orifice resserré, les en distinguent. x CELLÉPORE. 255 C'est des Discopores que les CeZlépores se rapprochent le plus; et c’est ensuite avec les Eschares et les Rétépcres qu’ils ont des rapports les plus prochains. On sent qu'ils tiennent déjà de très près aux Polypiers tout-à-fait pierreux. En effet , les expansions des Cellépores sont pierreuses, mais avec un mélange de matière animale qui les rend assez molles et flexibles dans les eaux. Néanmoins elles deviennent raides et très fragiles lorsqu'elles sont exposées à l’air, et elles sont très poreuses dans leur épaisseur. Les Cellépores encroûtent ou enveloppent différens corps ma“ rins sur lesquels ils sont fixés. Quelques-uns néanmoins forment des expansions relevées, aplaties, frondescentes, contournées ou convolutes, sinueuses, plus ou moins rameuses. [Les Polypiers que Lamarck rassemble ici sous le nom de Cel- lépores, sont très remarquables par le mode d’agrégation de leurs cellules ; ces ceilules, plus ou moins ellipsoïdes et presque verticales, sont à peine distinctes extérieurement, et s’amoncè- lent les unes sur les autres sans suivre aucun ordre régulier. Il en résulte que la surface du Polypier est très inégale, et que ce corps, au lieu d’être formé d’une seule couche de cellules comme dans les Discopores, ou de deux couches adossées comme les Eschares, en présente plusieurs qui, toutes dirigées dans le même sens , se recouvrent et peuvent acquérir ainsi une épais- seur considérable. | La plupart des auteurs qui ont écrit sur ce sujet, depuis La- marck, ne paraissent pas avoir bien connu les Polypiers dont il parle ici, et ont rangé dans le genre Cellépore un grand nom- bre d'espèces qui en diffèrent notablement et qui semblent éta- blir le passage entre ces Polypiers, les Discopores et les Flus- tres. Ces Polypiers ont en effet les cellules ordinairement ovoiï- des et à ouverture plus ou moins resserrée, mais elles sont _ parfaitement distinctes à l'extérieur simplement imbriquées et disposées sur un seul plan comme chez la plupart des Flustres, seulement avec moins de régularité. On devra en former par la suite un groupe distinct que nous proposerons de désigner sous le nom d’Escharoïdes (1) ; mais afin de ne pas multiplier (1) Voy. p. 217. 256 | CELLÉPORE. sans nécessite absolue les innovations, nous rous bornerons ïei à les ranger dans une division particulière du genre Cellépore. Quant à la structure intérieure de tous ces Polypes, elle sem- ble ne différer en rien d’essentiel de ce que nous avons déjà vu chez les Flustres. E.] ESPÈCES. *$. Espèces dont les cellules sont très confuses et amonce- lees sur plusieurs couches superposees. (x) 1. Cellépore ponce. Cellepora pumicosa. C. incrustans, aut explanatione conpoluta , tubulosa , ramosa; externd superficie cellulis confusis, ventricosis et mucronatis scabr&. Millepora pumicosa. Soland et EI. p. 135. Ellis corall. tab. 29. fig. f. F. (tab. 30. fig. D.) Borlas. Cornwall, t. 24. f. 7. 8. * Pallas Elenc, Zooph, p. 254. no 157. * Cellepora pumicosa. Lamour. Polyp. flex. p. gr. n° 180, et Encycl. p- 153. * Blainv, Man. d’actinologie. p. 443. Mus. n°. | Habite l'Océan européen, la Méditerranée. Mon cabinet. Espèce commune , polymorphe, rarement épaisse, très fragile, à _ surface hérissée par les cellules. On la rencontre dans différentes mers, 2. Cellépore épais. Cellepora incrassata. C. ramosa lobata, intüs cellulosa; ramis crassis teretibus fractis ; cellulis confusis, ovatis, muticis. Marsil. hist. t. 32. f. 150. 151. An Cellepora leprosa. Ksper. vol, 1. t. 4. * Blainv. Man. d’actinol. p. 443. \ Mus. n° Habite la Méditerranée. Mon cabinet. It forme des expansions épaisses, pleines, comme pierreuses, mais celluleuses intérieurement, cylin- (1) Cette division correspond au genre Cellépore tel que La- marck l'a établi. 2 CELLÉPORE. 297 dracées, lobées ou rameuses. Les cellules de la superficie sont les seules polypifères; elles sont confuses, très inégales, mais mutiques à leur orifice. MM. Peror et Lesueur en ont rapporté de Timor une variété qui s'étale en plaque irrégulière, bosselée et ondée en dessus, | 3. Gellépore olive. Cellepora oliva. C. simplex, cylindraceo - turbinata ; extremitate crassiore truncaté, foved terminatä; cellulis confusis muticis. * Blainv. Man. d’actinol, p. 443, ‘Mus. no. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péror et Lesueur. Celui-ci est remarquable par sa forme presque régulière ; car il ressemble à une olive ou à un gland hors de sa cupule. Il est un peu cerclé transversalement , et son gros bout offre une fossette orbiculaire. Longueur, 3 centimètres. | 4. Cellépore oculé. Cellepora oculata. C. incrustans, ramosissima , subcespitosa ; ramis sparsim oculatis ; cellulis confusis echunatis. * Blainv. Man. d’actinol. p. 443. Mus. n°. Habite l'Océan austral, Péron et Lesueur. Ce polypier enveloppe des tiges de gorgone, de fucus, etc., et de sa croûte s'élèvent des rami- fications cylindriques, subdichotomes, qui forment de petites touffes arrondies et assez élégantes. Toutes ces ramifications sont . percées cà et là de trous ronds, comme dans certaines éponges. Etendue, quatre à cinq centimètres. Bb, Cellépore endive. Cellepora endivia. C. complanata, lobato-foliacea, subplicata , varië contorta ; cellulis confusis subgylobosis; ore mulico. Mus. n°. Habite l’Océan ,ausiral. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Celui-ci forme des expansions un peu épaisses, comme pierreuses, aplaties, . lubées, foliacées, plissées, et diversement contournées. Les cellules sont confuses, mutiques,comme entremèlées de duvet pulvériforme Etendue, quatre à sept centimètres, 6. Ceillépore à crêtes. Celle o:a cristata. C. incrustans , mulliloba; lobi; verticalibus rotundatis, compressis, carinatis, subspiralibus, utroque latere echinatis. * Blainv. Man. d’actinol, p. 443. Tome VII, 17 258: HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n°. ) Habite l'Océan austral. Péronet Lesueur.Cetteespèce. semble perfoliée par les tiges des plantes marines qu’elle enveloppe; et, comme ses lobes sont verticaux, arrondis, comprimés, carénés et en crêtes, il ressemblent presque aux pas d’une vis de pressoir, Ses crêtes sont hérissées des deux côtés, et n’ont que quelques millimètres de hauteur. 7, Cellépore spongite. Cellepora spongites. C. basi incrustans ; explanationibus à crusta surgentibus tubuloso- turbinatis, ramosis , variè coalescentibus ; cellulis seriatis ; osculo suborbiculari. Millepora spongites. Soland, et Ell. p. 132. Porus anguinus, etc. Gualt. Ind. post. tab. 50. ÆEschara sporgites. Pall. zooph. p. 45. De Mall. t. r.f, 3. Cellepora spongites. Lin. Esper. vol. 1. t& 3. B. eadem ? humilior, tenuior, subcrispa. Seba. mus. 3. tab. 100. f. 12. : Soland. et Ell. tab. 4r. f. 5. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 2. pl. 4r. Îg- 3. * Schweigser Handbuch. p. 431. * Eschara spongites. Blainv. Man. d’actinol. p. 429. * Cellepora spongites. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di 2e t. 3. p. 37. pl. 35. fig. Mus. n°, | Habite la Méditerranée, et sa variété, la mer des Indes. Ma collection. Sa base est une plaque qui recouvre les pierres , etc. Il s’en élève des expansions tubuleuses, turbinées, irrégulières, diversement divisées et coalescentes. Les cellules sont sériales, toujours un peu ventrues, et ont leur ouverture le plus souvent orbiculaire , quel- quefois semi-orbiculaire. Cette espèce devient assez grande. Elle est mollasse ou un peu flexible sous l’eau, pendant la vie des Polypes. + 8. Cellépore rameuse. Cellepora no C.dichotoma, fasciculata; ramulis teretibus, obtusis; tubisconfertissimis cylindricis. Muller, Prod. n° 3049. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3791, n° 1. Lamour. Polyp. flex, p. 88. n° 169* | Blainv. Dict, des Se. nat. t. 7. p.554. ' CELLÉPORE. 259 Se trouve dans les mers du Nord ; cette espèce n’est connue que par le peu de mots que Muller en a dit, et pourrait bien ne pas de- voir prendre place ici. $$. * Espèces dont les cellules sont rangées sur ur seul plan et sont libres ou du moins bien distinctes dans une grande - partie de leur longueur. (Genre Escharoïde E. Voyez p. 216.) e + 9. Cellépore avoiïde. Cellepora ovoidea. C. incrustans ; cellulis ovatis, ore pumilo rotundo. Lamour. Polyp. flex. p. 89. n° 192. pl. r. fig. r. Expos. méth. des * Polvp. p.2. pl. 64. fig. 4. 5. et Encycl. p. 182. Blain, Man. d’actin. p. 444. Delle Chiaie. Anim. senza vert, di Nap. t. 3. p. 38. pl. 34. fig. 33 (?). Originaire de la Nouvelle-Hollande. Surface des cellules lisses, + 10. Cellépore tuberculée. Cellepora tuberculata. C. cellulis ventricosis, pone apicem tuberculo 4 quetro ; aperturd cya- thyformt. Delle Chiaje. Anim. senza vert, di Napoli. t, 3. p. 38. pl. 34. fig. 23.24. ; Habite la Méditerranée. + 11. Cellépore rouge. Cellepora coccinea. C. incrustata, coccinea ; cellulis urceolatis punctatis, ore dente unico brevi supero. Abilgard-Muller. Zoologia Danica. t. 4. p.30. pl. 146. fig. 1 et 2. Lamour. Polyp. flex: p. 92. n° 18r. et Encycl. p. 183. Berenicea coccinea. Johnston. Edinb. Phil, journ. t. 13. p. 222. Fleming. Brit. anim. p. 533. Blainv. Man. d’actin. p. 445. Habite les mers du Nord. + 12. Cellépore brillante. Cellepora nitida. C. cellulis subeylindricis, pellucidis annulatis; ore simplici termi- nalr, Othon Fabricius., Fauna Groenlendica. p. 435. n° 443. Lin. Gmel. Syst. nat, p. 3792. no 7. | Lamour. Polÿp. flex. p. 88. n° 170. Encycl. p. 181. Blainville. Dict. des sc. nat. t. 7. p. 355. Berenicea nitida. Flem. Brit. auim. p, 533. Blainville. Man. d’actin, p. 445. 260 HISTOIRE DES POLYPES. Habite les mers du Nord. + 14. Cellépore labiée. Cellepora labiata. C. subverticillata ; cellulis ovoideis, radiatis seu vera imbri- catis ; ore labiato: All Lamour. Polÿp. flex. p. 89. n, 174. pl. 1. fig. 2; Expos. méth. des -Polyp. p. 2. pl. 64. fig. 6. 9; Encycl. p. 182. n° 7. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Napoli. t. 3. p. 39. pl. 34. fig. 13. 14. (Nous doutons beaucoup de cette espèce, qui habite la Méditerranée, soitla même que celle de l’Australasie décrite par Lamouroux.) Trouvée sur des Sertulariées de l'Australasie. Les cellules Pat dispo- sées de manière à rayonner ou à s’imbriquer, suivant le corps auquel elles adhèrent, et forment des petites roses ou des verti- cilles ; leur ouverture est grande, latérale et a deux lèvres dont la supérieure est en voûte, l'inférieure courte et redressée. + 19. Cellépore de Mangneville. Cellepora mangnevillana. C. incrustans, subverticillata ;cellulis ovatis, surperficie ver rucosé ; ore magno. Êe Lamour. Polyp. flex. p. 89. n° 1975. pl. r. fig. 3; Expos. méth. des Polyp. p. 2. pl. 64. f. 2. 3; et Encycl. p. 182. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Napoli. t. 3. p. 38. pl. 24.f. 34 et 35. Cuvier. Règne anim, 2e édil, t, 3. p. 304. Blainv. Man. d’Actin. p. 444. Habite la Méditerranée. + 16. Cellépore caliciforme. Cellepora caliciforinis. C. cellulis ovoideis ; superficie paululum niet, ore magno supero dentato. Lamour. Polyp. flex. p. 92. n, 182; et Encyel. p. 183. n° 14. Tabite la baie de Cadix; par son facies, dit Lamouroux, cette espèce ressemble au bilépore de Mangneville. 17. Cellépore sillonnée. Cellepora sulcata. C. cellulis recurvatis, eminentibus | sulcatis; ore rotundo. Lamour. Polyp. flex. p. 88. n° Ps Encycl. Zooph. D. 182. Trouve à la Nouvelle-Holiande. T 19. Cellépore bipointue. Cellepora bimucronata. C, crustacea lapidescens , unilamellata ; cellulis oblongo suboralibus, CELLÉPORE, 265 punctatis transverse ruditer seriatis; osculo in apice suborliculari, opposite bimucronato. ÆEschara bimucronata. Moll. p.65. no 15. pl. 3. f. 18. Cellepora bimucronata. Lamour. Polyp. flex. p. 93.n De et Encycl, p. 184. Blainv. Dict. des Sc. nat. t. 7. p. 356. / Habite la Méditerranée. Remarquable par la forme utriculaire des cellules; + 19. Cellépore ailée. Cellepora alata. C. verticellata; cellulis verticillatis , ventricosis, lateraliter alatis ; ore rotundo tuberculoso. ‘Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 2: pl. 64. fig. ro. 115 Encydl. p. 193. A °%F2. Habite l’Australasie. Cellules gibbeuses ; ouverture ronde avec un tubercule très gros et moniliforme de chaque côté. Ÿ Ajoutez un assez grand nombre d'espèces qui ont été représentées d’une manière admirable dans les planches de l’ouvrage de l’E- gypte par M. Savigny, mais qui n’ont pas encore été décrites. Voy. Polyp. pl. 7. fig. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 etrx.pl. 8. fig. x, 5,7, et 9; et pl. ro. fig. 3 et 4. | Espèces que Je n'ai point vues. — Cellépore transparente. Cellepora hyalna. C. reptans, subincrustans , cellulis seriatis ovato-oblongis diaphanis; cre obliquo simplict. Cavol. Pol, p. 242. t, g.f. 8. 9. , Esper. vol. 1. tab. r.(*Ce polypier diffère beaucoup de celui figuré par Cavolini,et ne paraïît pas devoir appartenir à la même espèce.) * Lamour, Polyp. flex. p. 8 7 et Encycl. p. 18r. * Cuvier, Règne anim. 2€ édit. t. 3. p- 304. Habite l’Océan.... sur des fucus. Il faudra peut-être le ranger par- mi les Tubulipores. (* Nous n'avons pas eu l’occasion d'observer celte espèce ; mais d’après ce que les auteurs en disent , elle nous parait appartenir au genre Escharine plutôt que de se rapporter au genre Cellépore.) Espèces fossiles. ; 1/ , — Cellépore mégastome. Cellepora megastoma. C, incrustans, cellulis tiregulariler acervatis, obovatis, distinctissi= mis; ore amplo. 262 HISTOIRE DES POLYPES. Cellép. Mégastome, Desmarets et Lesueur. Bull, des Sc. n. 54. pl. 2; 1.5. | ré" * Lamour, Polyp. flex. p. 90. n° 973 et Encycl. p.182. ne 0. * Cuvier. Règne anim. 2° édit. t. 3. p. 304. Habite.... sur les corps fossiles de la craie des environs de Paris. — Cellépore globuleuse. Cellepora globulosa. C. incrustans; cellulis globulosis distinctis ; ore transverso. Cellép. globuleux. Desmarests et Lesueur. Bull. des Sc, p. 54. pl. 2. F5 io nr * Lamour. Polyp. flex. p. 90. n° 178; et Encycl. p. 182. n° ro. Cuvier. loc. cit. Habite..., sur les fossiles de la craie. : + Cellépore orbiculaire. Cellepora orbiculata. C. incrustans; orbicularis; cellulis e centro radiantibus; ostiolis, obl- quis, prominulis ovalibus. Goldfuss. Petrefacta: t. £. p. 28. pl. 12. f. 2. : Caïcaire jurassique, à Streitberg. + Cellépore escharoïde. Cellepora escharoïdes. C. incrustans seu lamellosa; cellulis irregularibus crebris immersis ; ostiolis annularibus , prominulis. Goldf. op. cit.t. r. p.28. pl.x2. f. 3. De la Marne argileuse de la Westphalie. + Céllépore urcéolée. Cellepora urceolaris. C. incrustans ; cellulis seriatis imbricatis, contiguis ovato-oblongis ; ore infra-apicali orbiculari mutico, Celleporæ hyalinæ similis, differt autem magnitudire duplo.maiori et cellularum ore mu- {1Co, Cellepora urceolata, Goldf. op. cit, p. 26. pl. 9. f. 2. # Même gisement que l'espèce précédente. à + Cellépore tristome. Cellepora tristoma. C. incrustans; cellulis ovalibus , radiantibus imbricatis ; ostiolo termi- “ali orbiculari; binis (vel singulo) minoribus lateralibus. Goldf. op. cit. p. 102. pl. 36.f. 12. Se trouve avec la précédente. + Cellépore pustuleuse. Cellepora pustulosa. je C. incrustans ; cellulis ovato-oblongis, quincuncialibus imbricatis hinc inde vesicula clausa vel ostiola notatis; ore orbiculari. BÉRÉNICE. 563 Goldf. op. cit. p. 102. pl. 35. f. #5. Setrouve avec les précédentes. Cette espèce nous paraît devair appar= tenir à la division des Escharines. + Cellépore hérissée. Cellepora echinata. C. repens, ramosa; cellulis tubulosis, ostiolis orbicularibus erectis. Goldf. op. cit. p. 102. n° 14. pl. 36. f. 14. Trouvé dans le sable marneux, à Astrupp. P) [ Lamouroux a donné le nom de Bérénice à des Poly- piers qui ressemblent beaucoup à ses Cellépores, mais qui s'en distinguent par des cellules distantes les unes des au- ires, particularité qui les rapproche de ses Moilies (Voy. P- 238). M. Fleming a modifié les caractères de ce genre, de manière a devoir en exciure les espèces pour lesquelles on l'avait primitivement établi, et à rendre les limites qui les séparent des Discopores très vagues; enfin, M. de Blainville, tout en adoptant à- peu-près les caractères assi- gnés par Lamouroux, y range les espèces que M. Fleming y avait rapportées, et qui Ébhehdant ne présentent pas les particularités d'organisation en question. Voici du reste ce que Lamouroux en dit : + BÉRENICE. (Berenicea.) Polypier encroûtant, irès mince, formant des taches arrondies, composé d'une membrane crétacée couverte de très edit points et de celluies saillantes , ovoides o pyriformes , séparées et distantes les unes des autres , + éparses ou presque rayonnantes; ouverture petite, ronde, située près de l'extrémité de la cellule. ESPÈCES. 1, Bérénice saillante. Berenicea proeminens. B. cellulis in parte supra pr roerninentious. Lamour. Expos. méth. des Polyp. Suppl. D: 80, pl. 80. f. 1 et 2; FIFA Zooph. p. 140, n° 2. 264 HISTOIRE DES POLYPES. Blainv. Man. d’Actin. p. 44b. pl. 71.f.6. Habite la Méditerranée; forme des taches blanches prie rondes sur des Hydrophytes. 2. Bérénice annelée. Berenicea annulata. B. cellulis ovalibus annulatis. Lamour, Expos. méth. des Polyp. Suppl. p. 8r. pl. 80. f. 5 et 6; Encycl. p. 140. n° 3. Blainv. Man. d’Act. p. 445. Habite la Méditerranée, sur les mêmes Hydrophytes que la précé- dente ; plus épaisse. 3. Bérénice urcéolée. Berentcea urceolata. » B. cellulis ovato-ventricosis punctatis distinctis ; aperturé lineari. Cellepora urceolata. Delle Chiaje. Anim. senza vert, di Napoli. t. 3. p- 30. pl. 33. f, 8 et 9. Habite la Méditerranée. Espèce fossile. 4. Bérénice du déluge. Berenicea diluviana. B. fossilis; cellulis piriformibus ; ore polyposo, grandiuseulo. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 8r. pl. 80. f. 3 et 4; Encycl. P. 140. n° t. Blainv. Man. d’Act. p. 445. pl, 65. f, 4. Trouvée sur les Tubercules et autres productions marines du calcaire polypier des environs de Caen, Le genre SPIROPHORE Spirophora de M. de Blainville paraît être aussi très voisin des Cellépores; il comprend qnelques Polypiers fossiles diversiformes et adhérens, composés de couches superposées de cellules, et hérissés, en dessus de tubercules épineux entre lesquels se trou- vent les cellules poriformes. M. Blainville y rapporte le Ceriopora mitra Goldf. (petref. p. 39. pl. 30. fig. 13; Blainville Manuel p. 416. pl. 70. fig. 3)et deux espèces encore inédites, ESCHARE. 265 ESCHARE. (Eschara.) Polypier presque pierreux, non flexible, à expansions aplaties, lamelliformes, minces, fragiles, très poreuses inté- rieurement, entières ou divisées. Cellules des Polypes disposées en quinconces sur les deux faces du polypier. | Polyparium sublapideum ; explanationibus rigidulis, lamelliformibus , tenuibus , fragilibus, intus porosissimis , integris aut divisis. Polyporum cellulæ quincunciales , in uträque superficie polypari. | OBSERVATIONS. — Les Æschares sont distingués des Cellépores et des Rétépores, parce que les deux surfaces de leurs expan- sions sont également garnies de cellules; tandis que dans les Cellépores et les Rétépores, les cellules ne se trouvent que sur une de leurs surfaces. Ces Polypiers présentent des expansions aplaties, minces, la- melliformes, non flexibles, mais fragiles , très poreuses intérieu- rement, c'est-à-dire dans leur épaisseur, tantôt entières, diver- sement contournées ou anastomosées, et tantôt divisées en la- nières rameuses. Les cellules dont les deux surfaces de ces expansions sont garnies, sont petites, presque superfcielles et régulièrement dis- posées en quinconces, Les Eschares, bien moins pierreux que les Millépores, puis- que leur substance est partout très poreuse intérieurement, ont dü en être séparés, ainsi que les Cellépores , les Rétépores, etc., pour former autant de genres particuliers. Pallas et M. le baron de Moll les ont mal-à-propos, confondus avec les Flustres, qui sont des Polypiers flexibles, dont les cellules ont une forme très différente. | [L'organisation de ces Polypes est essentiellement la même que celle des Flustres, des Escharines, etc., et ils ne sont carac- térisés que par leur disposition sur deux plans régulièrement adossées et le mode de croissance des parois de leurs cellules, qui, d’abord distinctes des cellules voisines ethombées, ne tar- 266 HISTOIRE DES POLYPES, dent pas à devenir plates et à se confondre entièrement avec les parties voisines; les bords de l’ouverture de ces loges s épaissis- sent en même temps ct par les progrès de l’âge, celle-c change de forme , et au lieu d’être saillante, devient tout-à-fait en- foncée au-dessous de la surface générale du Polypier. E. ESPÈCES. * 1. Eschare bouffant. Æschara foliacea. E. lamellosa, conglomerata ; laminis plurimis variè flexuosis et coalescentibus; poris quincuncialibus interstitio separatis. Dillepora foliacea. Soland. et EL. p. 133. n° 6. Ellis corall. t. 30. fig. a. 4. B, C. ÆEschara fascialis, Pall. Zooph. p. 42. De Mall, t. r. f, 2. Cellepora lamellosa. Esper. vol, 1. t.6. * Eschara foliacea. Yamouroux. Expos. méth. des Polyp. p. 40. Encÿclop. Zooph. p. 374. * Schweigger. Handbuch de naturgeschichte. p. 431. * Cuvier. Règn. anim. 2° édit. t.. 3. p. 316. * Blainv. Man. d’Actin. p. 428. pl. 75. fig. 3. * Eschara retiformis. Fleming. Brit. anim. p. 531. Mus, n°. Habite l'Océan européen. Mon cabinet. Ce polypier forme de grosses masses comme enflées, caverneuses , légères et fragiles. Ses pores sont fort petits, arrondis, séparés. 2. Eschare cartacé. Eschara chartacea. ’ E. complanata, subsimplex; laminis perpaucis, magris, undato= flexuosis, coalescentibus ; poris conliguis, quadratis. | * Lamouroux. Encyclop. p. 374. no 2. * Blainv. Man. d’Actin. p. 429. Mus. no. f . Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Ses ex- pansions présentent un petit nombre de lames, grandes, ondées, coalescentes , légères , fragiles, et qui ressemblent à des pièces de carton réunies angulairement. Pores très grands. : * Cette espèce me paraît se rapprocher des Flustres: plutôt que des Eschares; les cellules sont à peine caleaires et les deux plans dont le Polÿpier est formé, sont simplement juxtaposés, sans | ESCHARE. 267 être soudés entre eux, et sans qu’il y ait aucun rapport constant entre les celiules adossées. 3. Eschare croisé. Eschara decussata. £, complanata , lamellosa ; laminis tenuibus, integris, undatis, va- riè decussartibus ; poris minutis subprominulis, * Lamouroux. Encyclop. p. 374. * Blainv. Man. d’Actin. p. 429. Mus. n°. Habite l'Océan austral, Péror et Lesueur. Ses cellules sont un peu saillantes, presque comme celles des Cellépores. Sa taille et sa forme sont à-peu-près les mêmes que celles du. Millepora agari= ciformis. 1 * Cette espèce se rapproche de l’Eschare foliacé par son aspect gé= néral , mais s’en distingue par la forme des cellules, 4. Eschare à bandeleites.. Æschara fascialis. £E. plano-compresg@, r«mosissima; ramis tænialibus, angustis, flexuo- sis, varié coalitis, subclathratis ; poris impressis. Millepora fascialis, Lin, Eschara fascialis. de Moll.t. 1.f, 17. Millepora tœnialis. Soland, et Ell. p. 133. Ellis. corall. t, 30. fg. à. Bonan-mus. Besl. t. 286. f. 13. Marsil. hist, t. 33. f. 160. n° 1-3. * Eschara fascialis. Pallas. Elen. Zooph. p. 42. n° 9. var. À. * Lamouroux. Encyclop. p. 375. n° 4. * Blainv. Man. &’Acün. p. 428. * Fleming. Brit. anim, p. 531. Mus. n°. He Habite la Méditerranée. Il forme des touffes larges, élégantes, très divisées et subcancellées par l’anastomose des Landelsites et de leurs divisions. Pores non saillans. Mon cabinet. 5, Eschare cervicorne, Eschara cervicornis. Æ£. ramosissima, subcompressa; ramis perangustis; poris prominu« lis, subtubulosis. Millepora cervicornis. Soland. et Ell. p. 134. no 8. Marsil. hist. t. 32. f. 152, An Millepora aspera? Lin. * Eschara cerpicornis. Lamouroux. Encyclop. p. 374. * Blainv, Man. d’Actin. p. 428. * Cellepora cervicornis. Fleming. Brit. anim. p. 532. | 268 HISTOIRE DES POLYPES. Mon cabinet. Habite la Méditerranée. Il forme des touffes assez fines, très divisées, fort jolies, Le Millepora aspera, Esper. suppl. 1. t. 18, n'appar- tient point à cette espèce, * Lamouroux a trouvé dans le calcaire à polypiers des environs de Caen, un Eschare fossile qui a la plus grande analogie avec celui- ci, et doit être considéré, d’après ce naturaliste, comme apparte- nant à la même espèce. 4 6. Eschare grèle. Eschara gracilis. E. ramosa, subdichotoma, gracilis, cylindracea; ramis obsoletè com= pressis ; poris vix prominulis Millepora tenella, Esper. suppl. 1. t. 20. * Eschara gracilis. Lamouroux. Encyclop. p. 375. * Blainv. Man, d’Actin. p. 428. Mon cabinet. Habite... Quoique très voisin du précédent par ses rapports, il constitue une espèce distincte. Sa tig@Net ses rameaux sont cylin- dracés , obscurément comprimés, et offrent des pores tantôt super- ficiels, tantôt un peu saillans, plus rapprochés entre eux vers le sommet que ceux de la base de ce polypier. | (* Lamouroux est d’opinion que cette espèce devrait appartenir au genre Millepore; mais elle ne diffère que très peu de la précé- dente, tant par son port que par la structure de ses cellules.) 7. Eschare lichénoïde. Eschara lichenoides.* £. cespitosa, ramosissima ; ramulis complanatis lobatis obtusis ; poris superficialibus asperulatis. Seba. mus. 3. t. 100. f, 10. * Lamouroux. Encyclop. p. 375. * Cuvier. Règne anim, 2° ad, t. 3. p. 316. * Blainv. Man. d’Actin. p. 428. Mus. n°, Habite l'Océan indien Péron et Lesueur. Il constitue de très petites: touffes lichéniformes, élésamment découpées et lobées; ses rami- fications sont tortueuses. Il s’en trouve à ramifications coalescentes. C'est une espèce différente de celle qui suit. Couleur, blanchätre. 8, Eschare lobulé. Eschura lobulata. E. nana, subramosa, compressa, palmato-lobata; lobis aspice dila= tatis, obtusis ; superficiebus utrisque granulato-asperatis. * Lamouroux, Encyclop. p. 375, | in ESCHARE, 269 * Blainv. Man. d'Actin. p. 428. Mus. n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péror et Lesueur. Sa base enveloppe et encroûte les tiges des plantes marines, etc., et il s’en élève des expansions aplaties, subrameuses, lobées, palmées, élar- gies et obtuses à leur sommet. Ces expansions n’ont qu’un à quatre centimètres de hauteur. Leur couleur est d’un’ cendré violâtre ou bleuâtre. 9. Eschare petite râpe. Eschara scobinula. E. lamelliformis | ovato-rotundata, undata, sublobata ; cellulis cre- berrimis , obliquè prominulis. * Lamouroux. Encyclop. p. 375. no 9. * Mesenteripora scobinula. Blainv. Man. d’Actin. p. 432. Mus. n°. Habite... D'une base encroûtante et médiocre s’élève un lobe lamel- liforme, ovoide, arrondi, ondé, et dont les deux surfaces sont hé- rissées par la saillie des cellules. Ces cellules sont très petites, serrées , quinconciales. Elles ressemblent un peu à celles des cel- lépores. 10, Eschare porite. Eschara porites. £. lamellosa, undato-lobata; lobis roturdatis ; cellulis superficialibus - in reticulum dispositis; margine denticulato. * Lamouroux. Encyclop. p. 376. n° 10. Mus. n°. Habite... Il est petit, et offre des lames assez minces, ondées, con- tournées diversement, arrondies en crête. Les deux surfaces de ces lames sont garnies de cellules en réseau comme dans le cellepora reticularis , et l’on voit de petites dents sur le bord des cellules. 11. Eschare encroütant. Æschara incrustans. E, incrustans, deformis, raro lobata; poris IMPTESSES y distincts ; quincuncialibus. * Lamouroux. Encyclop. p. 376. n° 11. Mus. no. Habite... Cetle espèce provient du voyage de Baudin. Elle encroûte les tiges et branches des plantes marines, et leur donne l'aspect d’incrustaticns calcaires. 12, Eschare lobé. Eschara lobata. E. lobata, incrustans ; lamellis simplicibus, marginibus undatis vei 270" \ HISTOIRE DES POLYPES., h.. lobatis; cellulis subradiatis, subpyriformibus, parhaltin Prominen- tibus : ore infer rè emar ginato. * Lamouroux. Expos, métli des Polyp. p. 4oi pl. 72. fig. 9-12. * Cuvier, Règne anim, 29 édit. t. 3. p: 316. Trouvé sur le Fucus nodosus à Terre-Neuve. Les cellulessont sépa- rées par des lignes profondes et ponctuées.. + Ajoutez : Le Cellepora palmata de M. Fleming (Brit. anim. p: 532), dont les cellules sont armées d’une dent et le polype arrondi, mais s’élar- gissant et devenant comprimé presque immédiatement. Le Cellepora ramulosa, du même (op. cit. p. 582}, dont les bran- ches sont dichotomes, rondes et confluentes, et les cellules sail- lantes et armées d’une dent, Le Cellepora levis, du même (op. cit. p.532), dont les branclies sont dichotomes et evldtiqes et l'ouverture des cellules lisse et dé- primé. * $. Espèces fossiles. + 13. Eschare eyclostome. Eschara cyclostoma. E. explanata; simplex; laminis tenuibus integris; ostiolis quineun- cialibus orbiculatis; interstitiis angustis longitudinalibus elevatiort- ribus costæformibus. Goldfuss. Petrefacta Germaniæ, t. 1, p. 23. pl. 8: fig. 94: Bancs crétacéo-sablonneux de la montagne Saint-Pierre... + 14. Eschare pyriforme. Eschara piriformis. me explanata; simplex ; cellulis piriformibus quincuncidlibus ; semi- clausis; ostiolis semicircularibus ; interstitiis angustis, decussanti- bus carinatis. Faujas. Mout. Saint-Pierre. p. 202. pl. 39. fig. 6. ? Goldfuss. Petrefacta. t. r. p. 24. pl. 9. fig. ro. Montagne Saint-Pierre, + 12. Eschare stiomatophore. Eschara stigmatophora. | E. explanata, simplez , cellulis quincuncialibus , in superficie ovato- truncatis, semiciausis, sulcocinctis, osculis semicircularibus. Goldfuss. Petrefacta. t. 1. p. 24. pl. 9. fig. 11. Mème localité. + 16. Eschare sexangulaire. Eschara sexangularis. £. lamellosa, explanata, simplex; cellulis suborbiculatis, margine tenui hexagono cinctis semiclausis; ostiolis semicireularibass- * ESCHARE.. 27YX Faujas. Montagne Saint-Pierre. p. 201. pl. . fig. 4. Goldfuss. Petrefracta. p. 24. pl. "1 fig. 12. Même localité. + 197. Eschare à grillage. Eschara cancellata. E. flabelliformis, simplex, crassiuscula, cellulis obovatis imbricatis seriatis lineis elevatis cancellatim cinctis, osculis excentricis: orbi- culatis minutis. Goldfuss. Petrefacta. p. 24. pl. 8. fig. 13. Même localité. T 18. Eschare arachnoïde. Eschara arachnoïdea. E. flabelliformis, simplex; cellulis ovatis He gitudinaliter seriatis reté lineolarum elevatarum inductis , osculis Lateraibus orbiculatis mar- ginatis alternatim retis lineolis impositis.. Faujas. Op. cit. p. 203. pl. 30. fig. 8. Goldfuss. Petrefacta. p. 24. pl. 8. fig. 14." Même localité, 7 19. Eschare dichotome. Eschara dichotoma. Y E. ramosa , dichotoma, compressa , ramis angustis ; cellulis quineun- cialibus suborbiculatis in ambitu subhexagonis sulco cinctis semi- clausis, ostiolis semicircularibus.. Goldfuss. Gp. cit. p. 25. pl. 8. fig. 15. Même localité, + 20. Eschare strié. FR striata. E. ramosa, furcata compressa subtilissime striata; ramis angustis; cellulis quincuncialibus ambitu superficiali oBsolelo, ostiolis purce tiformibus.. : Goldfuss. Op. cit. p. 25. pl. 8. fig. 16. Même localité. + 21. Eschare filograne. Eschara flograna.. Æ,. ramosa, dichotoma, compressa; ramis angustis; cellulis distiche: divergentibus orbiculatis, punctorum minimorum coronä rhomboë- dali cinctis, ostiolis punctiformibus. Goldfuss. Op. cit. p. 25. pl. 8. fig. 17. Même localité. + 22, Eschare distique. Æschara disticha. E. ramosa, dichotoma compressa; cellulis verracoso=prominulis dis= tiche. divergentibus, orificiis punctiformilus subduplicatis.. 272 HISTOIRE DES POLYPES. Goldfuss. Op. cit. p. 25. pl. 30. fig. 8. Craie de Meudon. + 23, Eschare substrié. Eschara substriata. E. ramosa, furcata, compressa ; cellulis gui cit orificiis orbicularibus armulo appendiculato cinclis, L] Goldfuss. Op. cit. p. zor.pl. 36. fig. 9 Ce » Couches marneuses de la formation ue éaleaité gro de la West phalie, + 24. Eschare celléporacé. Celleporacea. E. ramosa , furcata , compressa ; cellulis ovatis sine ordine dispositis; orificiis orbiculari! US. Goldfuss. Op. cit. p. ror. pl. 36. fig. 10. Se trouve avec la précédente. ADECNE. (Adeona.) Polypier presque pierreux, caulescent , frondescent ou flabelliforme. À : Tige subarticulée , à articulations comme encroütées , NE granuleuses; à expansions foliacées ou flabel- lées, couvertes de éélailés sur les deux faces. Cellules très petites, serrées, sériales ou en quinconces; à oscule rond. Polyparium sublapideum, caulescens, frondescens aut flabelliforme. PA Caulis subarticulatus; articulis crustà superficiali indutis, obsolete granulosis; explangtionibus folüiformibus vel flabel- latis, in uträque superficie celluliferis. Cellule minimæ, contigue, seriales, quincunciales, oseulo rotundo pertusæ. OBSERVATIONS, — Les Adéones sont des Polypiers tellement : voisins des Eschares par leurs rapports, qu’on serait autorisé à les réunir dans le même genre, si la tige très singulière des Adéones ne les distinguait pas considérablement des Eschares. ADÉONE. | 273 Les 4déones tiennent aussi beaucoup des Rétépores, et même Y'Adéone crible est fenestrée comme le Rétépore manchette de mer (Reteporæ cellulosa); mais les. ‘expansions des Adéones of- frent des cellules sur les deux faces, ce qui n’a pas lieu dans les Rétépores. tort le nom générique 4deona , donné par M. Lamou- roux & l’une des espèces de ce genre; maïs je ne puis partager son opinion en plaçant l’Ædeona dans la famille des Isis, qui sont de véritables corticifères. Il s’en est, sans doute, laissé im- poser par la tige singulière des Adéones, ne cédé ne pas que leurs expansions et leurs celluies sont parfaitement analogues à celles des Eschares. Ces cellules ne sont point immergées dans un encroütement partout distinct de l’axe qu’il enveloppe comme dans les Isis. C’est seulement sur la tige de l’Ædéone que des cellules anciennes et presque effacées, forment, par leur contiguité, l'espèce de croûte annulaire et granuleuse, qui fait paraître la tige articulée. Cette tige semble se perdre dans l’expansion aplatie qui la termine, ou dans celles qui en émanent latéralement. Elle y forme quelques nervures peu sail- lantes. ESPÈCES. 1, Adéone folüifère. Adeona folüfera. A. caule subramoso, frondifero ; frondibus laciniato- -palmatis ÿ lobis oblongis, subacutis, inæqualibus. Frondiculina. Ext. du C. de zool. p. 25. * Adeona foliana. Lamour. Polyp. flex. p. 482.n, 624 ; Expos. méth. des Polÿp. p. 40; Encycl. p. 11. * Adeona follicolina. Cuv. Règ. anim. 2° éd. t. 3. p. 317. * Adeona folüfera. Schweig. Beobachtungen auf naturhistorischen Reisen. pl. 2. f. 5.— Handbuch. p. 433. * Blainv. Man, d’Act. p. 431. pl. 76. f. 2. Mus. n°. à Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péror et Lesueur. Ce beau polypiér ressemble entièrement à un arbuste , portant des feuilles alternes, découpées à-peu-près comme celles du Cratægus aze- rola. Ses expansions foliifermes conservent en partie l'apparence d’une nervure qui n’est que l'extrémité couverte d’une ramifica- tion de la tige. Elles ont d’ailleurs Ja structure de celles des Es- chares. Tome I, 18 274 | HISTOIRE DES :POLYPES. 24 SAR Adeona-cribriformis. "= ©) A. caulé subsimplici, supérnè in Fanitaa flabèllatars ; 1 PE |. vel fenestratam-explanato. 7 "1 pe “Adeona. Lamour. Nouv, bull.:des Sc.sn° 63.:p. 88 maso *“ Adeona grisea. Lamour. Polyÿp. flex. p. 48r. n° 622. plu Expos. Fan des Polyp: p.40. pl. 70. f.:5;. Encyel. p. * Cuv. Règ. anim. 2° éd. t. n. p.317. és ; Adeena cribriformis. Schweigger Beobachtungen. pl 2. fig. De * Blainv, Man. d'Act. P- 437. à Mus: n°. Habite les mers de la Nouvelle-Hôllahde, côte du sudeest. Péron ét Lesueur. ; ; Au premier: aspect, ce polypier paraît devoir éandicueah précédent, commneconstiluant un. genre particulier, tant il en diffère par la forme de ses expañsions. Effectivement sa tige soutient une; lameiflabelliforme ;.ob- roude, assez grande , bordée, de crénelures tronquées,,et.percée,à jour dans son disque, à la manière G'unsrible, par,quantité de. trous ronds, sassez lar- ges. Cette lame est protifère , en ce que,,souvent, il s’en élève gages sem blables de son disque mème. Malgré cette forme singulière des expansions de cette Adéone, et do on a un exemple dans le Retepora eellulosa, les cellules de ce polypier sont CR à-fait du même ordre que celles de la première espèce. Au reste, cette forme de crible-ou: de réseau à jour, n'est qe le résultat de bandelettes régulièrement anastomosées. e \ 6 ] } + 3. Adéone allongée. Adeona Dre . A, caule tortuoso, longissimo, a mur r'amos0 ; Jr Gun coyato-elon- gato ; osculis ovoideis. ï Lamour. Polyp. flex. p.481. me: 623.. Blainv. Man. d’Act. p. 431. Habite la, Nouvelle-Hollande. RÉTÉPORE. (Hetépéri) Polypier pierreux , poreux intérieurement , à. _expan- sions aplaties, minces, fragiles, .composéeside «rameaux quelquefois libres, le plus souvent anastomosés en réseau ou en filet. NÉ &e | Cellules des polypes disposées d’un seul côté, à o surface supérieure ou interne du polypier. EN | L Sete RÉTÉPORE. 275 Polyparium lapideum , intus porosum ; explanationibus tenuiusculis , fragilibus, vel in ramos liberos , ni in retic::= lum preæstantib us. Celluiæ polyporum unilaterales, ad supernam vel inter- nam superficiem poly paru D ebrie … OBSERVATIONS. — Quoique pierreux, les Rééheles ont leut substance bien moins solide que celle des Millépores; carelle est celluleuse ou poreuse intérieurement , et d’une structure analo- gue à celle des Eschares, des Adéones, des Cellépores, etc. Ces polypiers présentent des expansions en général aplaties ; minces, fragiles, tantôt frondiculées, tantôt réticulées Ou per= cées en crible, enfin, diversement contournées et unies entre elles. Celles qui sont ne paraissent composées de rameaux anastomosés sous cette forme. En général, ces Polypiers sont délicats, fragiles , assez élé- gans et ne présentent que des masses peu considérables. On a observé à leur égard, comme à celui des Eschares et des Cellépores, que tant qu’ils.sont dans l’eau avec leurs Poly- pes vivans, leur partie supérieure est mollasse et flexible; mais en les sortant de l’eau , tout le Polypier s’affermit, se solidife et devient cassant. Les Rétépores se distinguent des Adéones et des Eschares, en ce qu'ils n’ont leurs cellules polypifères que sur une seule des faces de leurs expansions. Ils ne sont point encroûtans comme les Cellépores. [Lamarek a réuni ici des Polypiers a cellules semblables à celles des Eschares et d’autres composés de tubes. Les premiers, qui forment le genre Rétépore proprement dit, ont la plus grande analogie avec les Eschares tant par la structure des parties molles que par celle de leurs cellules, dont l’ouverture est éga- lement garnie d’un opercule. E.] ESPÈCES. 1, Rétépore réticulé. Retepora reticulata. R. explanationibus clathratis undato-convolutis; internä superficie verTucosä porosissimd. j Millepora reticulata. Lin. Soland, et Ell, p. 138. 18. 276 HISTOIRE DES POLYPES. | LAN Esp. vol r. Millep. tab. 2. Marsil. hist. t. 34. f. 165. 166. * Cuvier. Règn. anim. 2° éd. t. 3. p. 316. *_Krusensternia verrucosa. Lamour. Expos. méth. des Polyp, P- &r. pl. 26.f. 5. et pl. 74. f. ro. 13; Encycl. p. 478. #* Frondipora verrucosa. Blainv. Man. d’Act. p. 406. (r) Mus. n Habite la Méditerranée. Mon cabinet, Ce Rétépore présente des ex pansions grossièrement treillissées, irrégulièrement contournées. en cornet ou en coupe, et qui ont une de leurs surfaces lisse, tan dis que l’autre est très poreuse et verruqueuse. s * M. de Blainville pense que l'espèce figurée par Lamouroux et pro-- venant des mers du Kamtchatka , est distincte de celle de la Mé-- diterranée. Rétépore dévrelié de mer. Retepora cellulosa. R. erplanationibus submembranaceis, tenuibus, reticulatim fenestra- tis, turbinalis, a Le basi subtubulosis ; internä super- he porosd. Millepora cellulosa. Lin. Esp. vol. 1. t.r. Retepora. Ellis. Corall. t. 25. f. d. D. F. Rumph. Amb. 6.r. 87. f. 5. Soland. et Ell. t. 26. f. 2. Kaorr. Delic. tab. A.IIL f. 3. Manchette de Neptune. Daubent. ic. t. 23. * Millepora cellulosa. Cavolini. Polypi marini. p. 64. pl. 3. f. 12 et 13. * Millepora retepora. Pallas. Elen, Zooph. p. 243. | * Retcpora cellulosa, Lamouroux. Expos. méth. des Polyp. p. 4r. pl. 26. f, 2. * Delanchamps. Encycl. Zooph. p. 669. Cuvier. Règn. anim. 2° éd. t. 3. p. 316. Schweigger. Handb. p. 431. Blainville. Man. d’Actin. p. 433. pl. 76. f. 1. L * LA - LES ER LS (x) Le genre FronniporE Frondipora, Blaimv. a été établi par Lamouroux sous le nom de Xrusensternia, en l'honneur du À voyas eur Kr usenéfern ; son principal caractère consistant à avoir les cellules contiguës, alvéoliformes, groupées à la face interne, ou vers l'extrémité des rameaux anastomosés , flabel- liformes et striés en travers à la face non cellulifere. # LÀ RÉTÉPORE. 277 * Johnston, London’s. Mag. of. nat. hist. vol. 9. p. 639. fig. 69. : Mus. no. | Habite la Méditerranée et l'Océan indien. Mon cabinet. Ce Rétéyore est é:égant, délicat, presque membraneux , et remarquable par les ‘trous-elliptiques dont ses expansions sont régulièrement percées. MM. Péron et Lesueur en ont rapporté des mers de l'Inde, des va- riétés fort jelies. 11 y en a de couleur pourpre; parmi celles qui sont d’un blanc fauve, les unes sont en entonnoir simple; d’autres sont turbinées et prolifères intérieurement; d’autres plus petites, sont tubuleuses, et même à tubes rameux et dichotomes. ( * Ces Rétépores doivent constituer des espèces distinctes. La fig. de Rumpbh, citée par Lamarck, parait devoir se rapporter à l’une d’elles.) 3. Rétépore frondiculé. Retepora frondiculata. R. ramosissima; ramis polychotomis, subflabellatis ; internä superft- cie poris prominulis scabré ; externä levi, fissuris lineata. Millepora lichenoïides. Lin. Soland. et El. t. 26. f. 1. * Pallas. Elen. Zooph. p. 145. Millepora tubipora. Soland. et Ell. p. 139. Esper. vol. 1. tab. 3. Millep. Ell. Corall. t. 35. fig. 6. B. ; Seba. Mus. 3. t. 100. f. 4. 5. 6. * Hornera frondiculata. Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 4t. pl. 74. f. 7. 9. et pl. 26. f. 1; Encycl. Zooph. p. 460. Atl. pl. 480. Fe 4206) * Blainville. Man. d’Actin. p. 419. Mus. n°. 2 Sn CET ST TES AT TS TEE GOT LULU TEE (x) Lamouroux a établi, sous le nom de HornÈre, Hornera, une nouvelle division générique pour ce Polypier qui, en effet, diffère considérablement des Rétépores, et se rapproche même davantage des Tubulipores, car il se compose d’une multitude de cellules tubiformes à ouverture terminale et arrondie; mais ces tubes, au lieu d’être agglutinés par leur base seulement, et de n’affecter entre eux aucun ordre régulier, sont intimement soudés ensemble dans toute leur longueur, et sont tous dirigés du même côté de facon à former un polypier très rameux dont une seule surface est garnie de cellules. Sur les bords des bran- 278 HISTOIRE DES POLYPES. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Ce Rétépore est dendroïde, finement ramifé, très délicat et fort joli. Ses ramifications sont flabelliformes, irrégulièrement contournées, scabres, et sub-épi- neuses en leur face interne; lisses en leur face extérieure avec des linéoles qui ressemblent à des fist issures. Hauteur, cinq à sept centi= mètres. : ches, l'extrémité de ces cellules tubiformes est beaucoup plus Met que sur le plein, et il en résulte que le Polypier paraît denticulé latéralement. | On connaît aussi des Polypiers fossiles qui présentent la disposition CAFACTETISEIQUE des Hornères, et qui ont été trouvés sur des coquilles dans des couches du Maire coquillier gros- sier, Tels sont : | La HorNÈRE HIPPOLYTE. Hornera hippolyta, Defr. (Dict. des Sc. nat, t. 21. p. 432. pl. 46. fig. 3. Blainv. Man. d’Act. p. 419. pl. 66. fig. 3 ) dont la tige, poreuse et arrondie, n’a que la gros- seur d’un fil moyen, et se subdivise‘en 15 ou 16 rameaux; l’une des surfaces du Polypier est garnie de cellules rondes et proé- minentes; l’autre est sillonnée longitudinalement. Trouvée à Grignon (dép. de Seine-et-Oise) et à Hauteville (Manche). La H. crépus. Hornera crispa, Defr. (loc. cit.) qui ne paraît différer de la précédente que par la saillie des cellules tubifor- mes, et qui a été trouvée à Orglandes (Manche). La H, ÉLEGaNTE. Hornera Mu gans, Defr. (loc. cit.), dont l’une des surfaces de la tige arrondie est couverte de cellules grandes, serrées et disposées par rangées obliques, l’autre lisse et garnie de quelques légères carènes obliques. Trouvée à Hauteville. La H. opunria. Hornera opuntia, Defr. (loc. cit.), dont la tige est aplatie, la face postérieure lisse, et antérieure garnie de cellules rondes, proéminentes et disposées en lignes parallèles: (Même localité.) ji La H. nayowwawre. Hornera radians, Defr. (loc: cit.), dont la tige s’étaie en une étoile divisée en 15 ou 16 rameaux inépaux, et dont la surface externe présente des cellules arrondies de‘ deux grandeurs, et dont la surface opposée est légérement striée en VO Trouvée dans la falunière de Laugnan, près de Bordeaux. !RETÉPORE. 279 4. Rétépore versipalme. Retepora versipalma. R; nana, ramosissima ; T@mis ramuloso-pabratis; palmis brevibus variè versis; interné super fee Par prominulis Sr externd sublævigatd. * Delonch. Encycl. Zooph. p..6fo. * Hornera ve FE ae Blainv. Man. d’Act. Pe 4T9: Mus: n°. Habite les mers Australes. Pérom et Lesueur. Gette:espèce, beatnis plus-petite que la précédente; estinéanmoins-plus grande que celle qui suit, et semble tenir à l’une et: àlautre parses rapports, sans cesser d’en être distinete réciproquement. Le dos de ses rami- fications n’offre point de linéoles:en forme de fissures comme dans le Rétépore.frondiculé. Etendue, 3 à 4 centim. * Noussommes porté: à croire que.ce Polype ne doit pas être rangé dans le genre Hornère , ainsi que le veut M..de Blainville ; il nous parait se rapprocher davantage des vrais Rétépores. >. Rétépare rayonnant. Retepora radians. R° pumila ; ramis à basi radiatim divaricatis patentissimis, dichoto- mo-ramulosis ; latere superiore spinis serialibus muricato. * Hornera radiata, Blainv. Man. d’Act. p. 419. Müs. n z Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Cette espèce, tres-petite el fort jolie, tient à la précédente, par ses rap- ports; mais au lieu de s'élever en ramifications droites, elle s'étale élégamment en une-étoile rameuse, épineuse et celluleuse en sa surface supérieure. Diamètre, 2 à 1 centimètres; eu rougei- tre ou bleuätre. * Ce joli petit polypier se rapproche des Hornères de Lamouroux; ses branches prismatiques paraissent formées de longs tubes sou- dés entre eux, et portent, sur leur bord antérieur, une série de cellules tubiformes très saillantes et dirigées .altérnativement à droite et à gauche, 6. Rétépore fesse ta Retepora frustulata. R, frustulis explanatis, fenestratis uno läterer poriferis. * Defrance. Dict. des Sc, nat. t,.45. p. 282. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 669. * Blainv. Man. d’Act. p. 434. Habite... Fossile des environs d'Angers, communiqué par M. Ae- nard, Mon cabinet, On ne le trouve qu’en petits morceaux. 280 HISTOIRE. DES POLYPES. 7. Rétépore ambigu. Retepora ambigua. R. membranacea, concava, irregularis, reticulatim fenestratä; in- ternà super vas pars magnis quincuncialibus ; externè gibbosulé, | enuissimè porosä. d DORE Encycl. ds p. 669. Mus. n babe. Provient du voyage de MM. Péron et Lesueur. Ce Rété- pore est percé en crible comme l’espèce précédente, et comme la deuxième espèce d’Adéone, et il paraît qu’il n’a point de tige. Ses ouvertures en crible sont beaucoup plus grandes et plus arrondies que celles du Rétépore dentelle de mer. Ce qui lerend très remar- quable, c’est que le côté extérieur de ses expansions est bosselé, et très finement poreux. Des grains oviformes se trouvent en grand nombre sur sa surface intérieure, en certains temps, et contiennent probablement les gemmes reproducteurs des Polypes. + 8. Rétépore fendillé. Reteposa vibicata. R. subcyathiformis , reticulata , maculis rhombeis; ramificationibus éd susterne poris sparsis impressis , infernè vibicibus transversis Goldfuss. Petref. p. 103. pl. 36. fig. 18. Fossile des couches marneuses de la formation des calcaires gros- siers de la Westphalie. Cette espèce se rapproche beaucoup 7 la Retepora cellulosa. + 9. Rétépore à fenêtre. Retepora fenestrata. R. membranacea, infundibuliformis , reticulatim fenestrata, externa superficie glabrä, internd undique porosd. Goldf. Petref. p. 30. pt. 30. f. 9. Fossile des couches crétacées supérieures, à Cléom, près Nantes. Cette espèce appartient bien certainement à Ja division des Rété- pores proprement dits. + 10. Rétépore cyathiforme. Retepora crathiformis. R. cyathiformis, crassiuscula, reticulato-fenestrata , maculis irregu- laribus ovalibus. | Goldf. Petref, p. 28. pl. 9. f. tr. Blainville, Man. d’Act. p. 434. Fossile trouvé près d’Arles. + 11. Rétépore antique. Retepora antiqua. R. explanata, tenuis, reticulatim fenestrata, maculis ovalibus oblique quincuncialibus. L2 RÉTÉPORE. 281 Goldf. Petref. p. 28. pl. 9. f. ro. Blainv. Man. d’Act. p. 434. Fossile du calcaire de transition d’Eifel. + 12. Rétépore distique. Retepora disticha. R. ramosa (?), ramulis subdichotomis ; poris alternis lateris oblique vel transversim seriatis distichis tubulosis. Goldf. Petref. p. 29. pl. 9. f. 15. Idmonea disticha. Blainv. Man. d’Actin. p. 420. (x) L (1) Le genre InmoxéEe, Zdmonea, de Lamouroux, a beaucoup d’analogie avec les Hornères, dont il ne parait même différer que par la disposition des cellules tubiformes, lesquelles, au lieu d’être disposées par stries longitudinales, alternes (ou en quin- conce), sont placées par rangées transversales; elles n’occupent aussi qu’une seule face du Polypier dont la face opposée est lé- gèrement cannelée. "4 M. de Blainville mentionne une espèce de ce genre, l’I v- rescens, De Haan, qui est vivante et a été rapportée du Japon par M. Siebold, mais on n’en a publié jusqu'ici, ni la descrip- tion ni la figure. Toutes Ée autres Idmonées sont fossiles. L'espèce qui a servi de type pour l'établissement de ce genre, est : L’In. TRIQUÈTRE 14. triquetra, Lamour. (Expos. méth. des Po- lyp. p. 80. pl. 79. fig. 13, 15. — Defr. Dict. des Sc. nat. t. 22. p- 564. pl. 46. fig. 2.—Blainv. Man. d’Act. p. 420.); c’est un Po- lypier divisé en rameaux contournés et courbés, et a trois faces, dont deux de ces côtés sont couverts de celluies saillantes, co- niques et disposées en lignes transversales, parallèles, et dont l'autre face est légèrement canaliculée. Elle a été trouvée dans le calcaire à Polypier des environs de Caën. L'In. À EGHELONS /d. gradata, Defr. (Dict. des Sc. nat. t. 22. p. 565. pl. 46. fig. b.), est très voisine de l’espèce précédente dont elle ne paraît guère différer que par moins de longueur dans ses branches ( ce qui ne semble pas devoir être considéré comme un caractère spécifique), et la position un peu oblique des rangées transversales de cellules qui forment un peu le V. Elle a été trouvée à Hauteville (Manche). L’In. coRNE DE cerr, Id. coronopus, Defr. (op. cit. t. 22. & - 282 HISTOIRE" DES! POLYPES. Fossile de la craie de la montagne Saint-Pierre: Cétte espèce paraît appartenir au genre Idmonea; mais parmi les fragmens figurés par M. Goldfuss, il s’en trouve qui ont un caractère"différent; ceux désignés par les lettres a et 8 se rapprochent beaucoup dela Rè- tepora radians de Lamarck (n° 5.) + 13. Rétépore grillé. Retepora cancellata. R. clathrata ; ramificationibus transversis: terethibus ; longitudinibus subtus compresso- subcarinatis, pororum seriebus transversis ad latera interiora dispositis. Goldsfuss. Petref. p. 103. pl. 36. fig. 17. | où Fossile dela craie de Maëstricht, Cette espèce paraît appartenir au genre Idmonea de Lamouroux. À 14. Rétépore ancien. Keteposa prisca. R, exptanata, latere superiore reticulatim fenestrata maculis subquin- cuneialibus, inferiore longitudinaliter costata. Goldfuss. Petref, p. r03. sil 36. fig. 19. : Fossile du calcaire de transition d’Eifel. Cette espèce est: trés. vététe- quable et paraît se rapprocher des Hornères plus que: des Rété- pores proprement dits, mais. pourra bien n’appartenir ni àl’un ni à l’autre de ces genres. Les espaces situées entre les mailles dans le sens du grand diamètre de celles-ci, sont très larges, mais n'offrent pas de cellules apparentes, tandis que les cotes flexueu- ses longitudinales en présentent une double série. Tr, Rétépore treillissé. Retepora clathrata. R, clathrata, cyathyformis, ramificationibus interne: carinatis perts- que Press minutis ad carinæ latera.impressis , #aëmlis rhom- beis. Goldf. Petref, p. 29. pl. 9.f. 12. Fossiie de la montagne Saint-Pierre, près Maëstricht. Nous doutons beaucoup que cette espèce soit un Rétépore. | p. 265) ales cellules rhomboïdales et disposées en rangéeslop- posées sur une des surfaces du Polypier , où la réunion‘de ces rangées forme une sorte de crête. » Du calcaire tertiaire des en- virons de Paris. Le genre Cricorore, de M. de Blainville, doit prondrémlése à côté des Idmonées; mais comme c’est un démembrement du genre Sériatopore de Lamarck, nous n’en parlerons” qu'en trai- tant de ce dernier groupe: du: de ne "à RÉTÉPORE. 283 [Le Retepora lichenoides Goldfuss (Petref. p. 29. pl. 9. fig. 13) ne nous paraît pas appartenir à ce genre, mais devra peut-être prendre place dans une nouvelle division générique ; car les ouvertures très petites, circulaires , sans rebords saillans, et disposées par séries transver- sales que l'on y remarque, n ‘occupent que les parties latérales de l’une des faces des rameaux gros et trapus du Polypier. Le Retepora truncata du même auteur (op. cit. p. 29. pl. 9. fig. 14), que M. de Blainville range dans le genre Idmonée, nous semble tout-à-fait différent des Polypiers dont’ Hiébére vient de nous occuper. Le fragment de bran- che, d'après lequel la description et la figure citées ont été faites, présente, il est vrai, de chaque côté une série de prolongemens cylindriques ; mais ces D au lieu de se composer d’une série transversale de petites cellules tubiformes, paraissent seulement criblés de pores irréguliers. | Ces deux espèces se trouvent à l’état fossile dans les carriéres de la montagne St. -Pierre, près de Maëstricht. M. Defrance rapporte aussi au genre Rétépore, muis avec un point de doute , plusieurs autres Polypiers fos- siles; savoir: le Retepora Ellisium (op. cit. p. 283), trouvé à Orglandes dans le département de la Manche, dans un terrain analogue à à celui de la montagne Saint- Pierre. Il présente, dit cet auteur, une expansion plate, percée de trous arrondis , anastomosés en réseau, et qui diffèrent de ceux du À. frustulata; les pores sont très peu apparens sur la surface qui en est couverte, et celle de dessous en est dépourvue. Le Retepora ameliana Defr. ! loc. cit. ), qui a des rap- ports avec .celui représenté pla: Faujas de Saint-Fond. (Hist. nat. de la montagne de Saint-Pierre , pl. 39. fig. 3.) Le Retepora ? Antiquissima Defr. (loc. cit.), qui, trou- vé dans le marbre ancien de Valognes, est très remar- 284 HISTOIRE DES POLYPES. quable, dit M. Defrance, en ce que l’une des surfacesest anastomosée en réseau à petites mailles, tandis que l’au- tre, qui est celle qui paraît dépourvue de pores, est divi- sée en rameaux bifurqués. Le Retopora ? Ramosa. Defr. (op. cit. p. 283.— Faujas de St.-Fond. mont. St.-Pierre , pl. 35. fig. 5 et 6), dont les tiges sont garnies latéralement d'une dentelure com- posée de rameaux courts. (D’après la figure citée, ce fos- sile ne paraît avoir aucune analogie avec les Rétépores.) Le Retepora ? Solanderi Defr. (op. cit. p. 284). Poly- pier rameux et un peu aplati, dont la surface non cellu- leuse est couverte de petites lignes longitudinales. M. Risso a également Jude les noms de etepora so- Zlanderi et R. E 'lisia à à deux espèces vivantes, qu'il a obser- vées dans la Méditerranée , et qu’ il croit nouvelles ( Voy. Hist. nat. de l'Europe Mérid. t. 5.p. 344). Cet auteur a décrit plusieurs autres espèces de Rétépores ; mais d'une manière trop succincte et trop vague pour suppléer au défaut de bonnes figures. / M. de Blainville s’est assuré que les LicméNopores de M. Defrance sont des Polypes très voisins des Rétépores, et il pense même que ce ne sont peut-être que des jeunes individus du Retepora reticulata. I a observé une espèce qui vit dans la Méditerranée, mais ne l'a pas encore dé- crite. Voici les caractères qu ] assione à Ce genre. + Genre Licménorone. Lichenopora. Animaux inconnus, contenus dans des cellules pori- formes assez grandes, quelquefois subglobuleuses, subpo- lygones, serrées et irrégulièrement éparses à la surface interne seulement d’un Polypier calcaire fixé, orbiculaire, cupuliforme, et tout-à-fait lisse en dehors. | Ad LICHÉNOPORE. 285 M. Defrance a décrit trois espèces de Lichénopores fos- siles, savoir : r° Le LiICHENOPORE TURBINÉ , Lichenopora turbinata (Defr. Dict. des sc. nat. t. 26. p. 257. pl. 4. fig. 46 ), qui a la forme d'un verre à patte , est lisse extérieure- ment et sur les bords, et présente des pores larges et rapprochés. 2° Le LicHénorore cRÉPÉ. Lichenopora crispa (Ejusdemr. loc. cit.), qui s'attache par toute sa surface inférieure, et a sa surface supérieure couverte de petites aspérités for- mées par le prolongement des pores. Ces deux espèces ont été trouvées dans les falunières de Hauteville et d'Orglandes (Manche). | 3” Le Licuévorore pes cratEs. Le Cretacea Defr. (loc. cit.), qui forme de jolies rosaces sur les corps qu'on ren- contre dans la craie , et qui ne présente pas de pores sur les petites crêtes Fe il est garni. . de Meudon et de Maëstricht. E, ALVÉOLITE. (Alvéolites.) ‘ Polypier pierreux, soit encroûtant, soit en masse libre, formé de couches nombreuses, congentriques , qui se re- couvrent les unes les autres. Couches composées chacune d’une réunion de cellules tubuleuses , alvéolaires, prismatiques , un peu. courtes, contigués et parallèles, et offrant un réseau à l'extérieur. Poly parium lapideum , vel incrustans , vel in massam li- beram, e tabulis plurimis concentricis invicém sese invol- ventibus compositum. Tabulæ ex cellulis tubulosis, alveolatis, prismalicis , bre- viusculis, contiguis et par allelis formatæ, extus reticulatim concalenatæ, 286 | HISTOIRE DES POLYPES. OBSERVATIONS. — Les Polypes, qui forment les Alpéolites, pa- raissent avoir le corps moins allongé que ceux qui i produisent les Tubipores, et même que ceux des Favosites, puisqu ils don- nent lieu à des loges un peu courtes, dont la réunion forme des couches enveloppantes qui, souvent, se recouvrent les unes les autres. Ces loges constituent des iibies prismatiques , courts, paral- lèles, contigus les uns aux autres; et les couches qu'elles#or- ment par leur réunion sont enveloppantes ou recouvrantes, et coustituent des masses, soit allongées, soit subglobuleuses.ou hémisphériques, plus ou moins considérables. Les Alvéolites ont beaucoup de rapports avec les Fayosites; ce sont, de part.et d'autre, des Polypiers pierreux ; néanmoins les. Alvéolites , ayant leur substance bien moins compacie, ou plus poreuse intérieurement que celle des Favosites, doivent encore faire partie des Polypiers à réseau. La plupart des Alvéolites ne sont encore connues que! dans l'état fossile. ESPÈCES. Alvéolite escharoïde. Ælveolites escharoïdes. A. subglobosa; superficie cellulis rhombeis reticulatä; cellularum mar- gine biporoso. Fa * Lamour. Eneyel. Zoopb. p. 42. * Blainv. Man. d’Act. p. 404. Habite... Fossile des environs.de Dusseldorf. Mon eabinet. Masse subglobuleuse, irrégulière , de la grosseur d’une pomme moyenne, composée de couches assez minces, nombreuses, qui.s’enveloppent les unes les autres. Alvéolite suborbiculaire. A/veolites suborbicularis. A, hemispheriee: superficie cellulis obliquis subimbricatis perfo- rata. * Lamour. Encycl. p. 42. - * Escharites spongites. Schlot. p. 345. * Calamopora spongites. Var.tuberosa Gojdf.Petref.p.80o.pl. 28. £ %. * Alpeolites suborbicularis. Blainv. Man. d’Act. p. 404. Habite... Fossile desenvirons de Dusseldorf. Mon cabinet: Les masses de celle-ci sont assez grandes, convexes et presque turbi: nées d’un côté, aplaties et même un peu concaves de l’autre, he- À - ABVÉOLITES 287 misphériques,. irrégulières et composées de, différentes couches assez épaisses, dont les intérieures sont les moins grandes. Les tubes qui, par leur réunion , forment ces couches, sont très in- clinés: 3. Alvéolite madréporacée. Æ/veolites madreporacea. À. teretisoblonga, subramosa , superficie reliculatim alveolata. .tGuett. Mém. 3. pl. 56. Fa. “_ * Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 46. pl. 9r.f. 6. 8. * Madreporites cornigerus. Schlotheim. Petrefactenkunde. p. 363. *:Calamopora: polymorpha. Var. Tuberosa-ramosa. Goldf. op. cit, p-79-pl. 29. F3. * Alveolites madreporacea. Plainv. Man. d’Act. p. 405. pl. 65, fige2. Habite... Fossile des environs de Dax. Mon cabinet. Cette alvéolite a l'aspect d'un. Madrépore aliongé, roulé, fossile , à cellules non saillantes comme dans le Madrep. porites; mais l'examen de son intérieur présente de grandes différences, et montre que sa masse _«m’estqu'un composé deceilules tubuleuses, pentagones et hexa- gones, par couches superposées. * MaiGoldifuss:regarde ce polypier comme une simple variété de son Calamoporc polymorpha, espèce à laquelle il rapporte quatre autres variétés , savoir : — Var. Tuberosa, tubis 'majoribus et elong tis. Goldf. loc. cit..pl. 27. f. 2 ; —#ar. Ramoso-divaricata, tubis obconicis. Goldf. loc. cit. pl. 27. f. 4 (Fongite infundibuliforme. Guet. t. 2. pl. o.f. r2; Milleporites celleporatus. Schlot. loc. cit. p. 365 ; Escharit. et Cellularit. Tilesius Naturhist abhand. Cassel. tab. 6. f. r'et 2)— Par. gracilis, ramis gracilibus elongatis. Goldf. loc. cit. pl. ‘27%. 5.(Aiadreporites. Schrôter. Einleitung. 3. p.472, pl. 8.7 6; Milleporites polyforatus. Schrôt. p. 365.) “M. de Blainville pense, au contraire, que ces prétendues variétés doïvent constituer autant d’espèces distinctes. 4. Alvéolite encroûtante. 4lveolites inscrustans. A. corpora marina incrustans ; superficie reticulatim alveolata; cel- lulis verticalibus inæqualibus, prismaticis confertis. * Lamour. Eneycl. p. 42. Mus. n°. Habite... Elle enveloppe et encroûte des’corps marins , tels que des Madrépores, des Gorgones, etc. ; et son encroütement se compose d’une seule couche de tubes’serrés, A l'extérieur, sa surface pré- sente un réseau assez fin de mailles petites, inégales, pentagones ou hexagones. 288 + 5. Alvéolite tubiporacée. 4/veolites tubiporacea. î - 48 6 e HISTOIRE DES POLYPES. A. tuberoso-subcylindracea , ostiolis majusculis orbiculato:subhexa- gonis æqualibus inordinatis approximatis, ; Ceriopora tubiporacea. Goldf. Petref. p. 35. pl. 1o. f. 13. Alveolites tubiporacea. Blainv. Man. d’Act. p. Fossile de la montagne Saint-Pierre, près Maëstricht. Alvéolite infundibuliforme, A infundibuli- formis. A. tuberosa , tubis extus prismaticis intus cylindraceis , dissepimentis infundibuliformibus, e siphone proliferis poris communicantibus sertatis alternis. Calamopora infundibulifera. Goldf, Petref. p. 78. pl. 27. f. r. Alveolites infundibuliformis. Blainv. Man. d’Act. p. 404. Calcaire de transition de l’Eiffel et du voisinage de Bensberg. T 7. Alvéolite milleporacée. 4lveolites milleporacea. A. cylindrica, ramoso-furcata, truncata, ostiolis quincuncialibus ma- Jusculis orbiculatis approximatis. Ceriopora milleporacea. Goldf. Petref. p. 34. pl. ro. f. 10. Alveolites milleporacea. Blainv. Man d’Act. p. 405. Fossile de la montagne Saint-Pierre, + 8. Alvéolite en massue. A/veolites clavata. A. clavata, poris inordinatis subangulatis subæqualibus parvis con- Jertis. Ceriopora clavata. Goldf. Petref. p. 36. pl. 10, f, 15. Alveolites clavata. Blainv. Man. d'Act. p. 404. Fussile des montagnes calcaires des environs de Thurn. + M. de Blainville rapporte aussi à ce genre le Ceriopora gracilis de M. Goldfuss (Petref, p. 35. pl. 10. f. 11.), et le Ceriopora ma- dreporacea, du même, (loc. cit. pl. 10. f. 12.); mais ces deux espè- ces nous paraissent différer beaucoup des véritables Alvéolites, et M. de Blainville lui-même mentionne une seconde fois l’une | d’ellescommedevant rentrer dans son genre Pustulopore(V.p.418). M. Goldfuss rapproche aussi des Alvéolites de Lamarck, dans son genre Cériopora, plusieurs autres fossiles dont la strncture est tout—à-fait différente. F Enfin, M. Risso a mentionné, sous le nom d’Æléolite cellulaire, un polypier qui vit dans la Méditerranée et qui, d’après cet auteur, serait une nouvelle espèce vivante d’Alvéolite. (Hist. nat. de l’Eur. mérid, t. 5.) ALVÉOLITE. 289 [Le genre Péraers, établi par Lamouroux, paraît, d'après les observations de M. de Blainville, avoir beaucoup d'a- nalogie avec les Alvéolites dont il diffère, en ce que le Polypier est libre, et a les cellules placées sur les bords de’ lames disposées radiatrement à sa face supérieure. Ce naturaliste s’est assuré que les caractères assignés à ce genre, par son fondateur, sont inexacts, et il le défi- nit de la manière suivante. + Genre PÉLaAGIE. Pelagia. « Animaux inconnus, contenus dans des cellules sub« polygonales, serrées, irrégulières , occupant le bord con- vexe de lames ou crêtes verticales, non:breuses, disposées radiairement, et constituant un Polypier calcaire, libre, fongiforme, excavé, et lamellifère en dessus, convexe, pédicellé et radié circulairement en dessous. » On ne connaît qu'une espèce de ce genre : c'est la Péracie Boucrter. P. Clrpeata Lamouroux. (Expos. Méthod. des Polyp. p. 78. pl. 70. fig. 5.7; Defrance. Dict. des sc. nat. t. 38. p. 270. pl. 41. fig. 3; Delonchamps, Encyclop. p. 606; Blainville. Man. d'Actin. p. 410. pl. 63. fig. 3 et 69. tig. 3.) Comme l’observe avec raison M. de Blainville, le genre ÂAPSENDESIE, Apsendesia de Lamouroux, a été fort mal caraciérisé et figuré par cet auteur ; et au lieu de se rap- procher des Méandrines, il est réellement fort voisin des Alvéolites, M. de Blainville définit ainsi ce groupe : « Cel- lules subpoïygonales, petites, fusiformes, irrégulièrement disposées, et occupant le bord supérieur et externe de crêtes ondulées, sinueuses, lisses d’un côté, plissées de Yautre, constituant un Polypier calcaire, globuleux ou hémisphérique, divergent de la base à la circonférence. (Man. d’Actinol. p. 408.) Tome VII. 19 299 HISTOIRE ES POLYPES. Outre l Æpsendesia crustata Lamouroux ( PES Méth. des Polyp. p. 82, pl. 80. fig. 12-14), qui est le type du genre, M. de Blainville mentionne deux espèces , savoir : l’Apsendesia dianthus Blainv. (op. cit. p.409. pl. 59. fig. 2) et l'AÆpsendesia cerebriformis Ejusdem (loc cit.). Un échan: tillon de cette dernière espèce est conservé dans la Collec- tion du Muséum, et se compose d’une multitude de petits tubes parallèles naissant les unes des autres, et soudés entre eux , de facon à former d’épaisses lames ou cloisons verticales, contournées sinueusement, et unies de ma- nière à simuler grossièrement les circonvolutions des. hémiphères du cerveau. L'Apsendesia cristata et VA. dianthus sont des fossiles du calcaire à Polypiers des environs de Caen; V4. cere- briformis provient du calcaire tertiaire de l'Anjou. E. OCELLAIRE. (Oceilaria.) Polypier pierreux, aplati en membrane, diversement contourné, subinfundibuliforme , à superficie arénacée , muni de pores sur les deux faces. | Pores disposés en quinconces, ayant le centre élevé en un axe solide. Polyparium lapideum , explanato-membranaceum , varié convolutum , subinfundibuliforme 5 ve arenaceû , utroque latere porosä. Pori quincunciales, cylindrici; centro in axem solidume elévato. OBSERVATIONS. — On ne connaît de ce genre de Polypiér que deux espèces, l’une et l’autre dans l’état fosdili Elles offrent l’aspect d’un Eschare ou d’un ‘Rétépore; mais ces Polypiers s’en distinguent particulièrement en ce quils'é- lève de chacun de leurs pores, un axe central, solide, qui atteint jusqu’à l’orifice du pore, et qui y forme une espèce de papille, DACTYLOPORE. ._ 2OE [M. Delonchamps, qui a eu l’occasion d'étudier plusieurs es- pèces de ce genre conservées dans.le Musée de Caen, s’est assuré que l'axe solide, qui remplit assez ordinairement les trous et qui a été pris pour une partie du Polypier lui-même, n’est que la gangue qui s’est moulée dans ces trous et qui s’est cassée au niveau de la surface du Polypier, lorsque celui-ci a été détaché de la masse qui le renfermait. EA ESPECES, 1. Ocellaire nue. Ocellaria nuda. O. infundibuliformis , variè expansa et ramosa. Ramond. Voyage au mont Perdu, p. 128. pl. 2. f r. et p. 345. Bullet. des sc. p. 177. n° 47. * Lamour, Expos. méth. des Polyp. p. 45. pl. 72. f. 4 et 5. * Schweiger Beobachtungen. pl. 6. f. 59; et Éndbuch, P- 431. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 573. * Blainv. Man. d’Act.p. 430. pl. 76. f. 4. Habite... Se trouve dans la pierre calcaire du mont Perdu, aux Pr- rénées. 2, Ocellaire enveloppée. Ocellaria inclusa. ©. conica, siliceobvallata. Guett. Mém. 3. pl. 47. Ramond. Voyage au mont Perdu. pl. 2. f. 2. Bullet. des sc, 0, 177. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 45. DL. mal EU: * Delonch. op. cit. p. 574. * Blainv. loc, cit. Habiteæ.., Trouvée en Artois, renfermée dans un étui siliceux, moulé sur sa superficie. | DACTYLOFORE. (Dactylopore. Polypier pierreux, libre, cylindracé, un peu en massue et obtus à une extrémité, plus étroit et percé à l'autre. Surface extérieure réticulée, à mailles rhomboïdales, à réseau poreux en dehors. Pores très petits. 292 HISTOIRE DES POLYPES. Potyparium lapideum , liberum, eylindraceo-clavatum extremitate angustiore perforatum. Externa superficies reticulato - scrobiculata ; scrobiculis rhombæis ; rete extrorsim poroso. Pori minimi. OBSERVATIONS. — Le Dactylopore, par son réseau porifère , et par ses mailles distinctes des cellules, semble se rapprocher beaucoup des Rétépores. Ce n'est, malgré cela, qu’une appa- rence ou qu’un rapport assez éloigné ; car le Dactylopore est un Polypier libre, simple, sans lobe, sans ramifications, sans fron- descence, et qui a une conformation très particulière; tandis que les Rétépores sont des Polypiers fixés, frondescens, lobés où rameux, et qui n’ont pas, comme le Dactylopore, une ouver- ture unique et essentielle au Polypier. - Le réseau, dont se compose le Dactylopore, est double, l’un mtérieur et l’autre extérieur, et c’est près de l'ouverture de ce Polypier que ces deux réseaux s’unissent. Il était donc nécessaire qu’une entrée particulière donnût issue à l’eau qui va porter la nourriture aux Polypes du réseau intérieur. {La structure de ce singulier fossile n’est pas exactement celle que notre auteur indique ici. Les Dactylopores n’ont pas deux réseaux, mais les parois du cylindre, constituant le Polypier, sont traversées perpendiculairement à son axe, par un grand mombre de trous infundibuliformes, lesquels forment en dehors une sorte de réseau à mailles hexagonales, et, à l’intérieur, sont disposées par rangées transversales ; les branches qui séparent ces trous, présentent , à leur surface extérieure, quelques pores arrondis et très petits, que M. de Blainville considère comme pouvant étre les cellules polypifères. Si cette opinion est exacte, les Dactylopores auraient beaucoup d’analogie avec les Rétépo- res, mais si ces petits trous sont de simples pores ne servänt pas à loger les Polypes, on ne saurait pas trop à ques Polypier vivant comparer ces fossiles. E.] DACTYLOPORE, 29 ESPÈCES. Dactylopore cylindracé. Dactylopora cylindracea. Af, | | MES Rétéporite. Bosc. Journ. de phys. juin 1806. * Reteporites digitata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 4- pl. 72. f. 6. 8. . * Delonch. Encycl. Zooph. p. 670. Dactylopora cylindracea. Schweigg. FcobacheR pl:.6.£. 575 et Handbuch. p. 428. * Def. Dict. des sc. nat. t.12.p. 443. pl. f. * Cuv. Règn. anim. 2° éd. t, 3. p. 320. * Goldf. Petref. p. 40. pl. 12. fie # * Blainv. Man. d’Act. p. 437. pl. 72. f. 4. Habite... Fossile dans le calcaire tertiaire de Grignon. [Le genre Por yrripe établi par M. Defrance, d’après ur petit fossile des terrains tertiaires, paraît devoir prendre place à côté des Dactylopores ; il peut être caractérisé de la manière suivante : 7 Genre Pozyrrtrs. Polytripa. Polypier crétacé, subcylindrique, creux, ouvert aux deux extrémités, et criblé de pores arrondis, disposés par rangées transversales, peu régulières à la surface “externe, mais très régulières à la face interne. OBSERVATIONS. —= Lorsqu'on examine à la loupe une coupe longitudinale de ce polypier, on voit que chaque pore de la sur- face intérieure du cylindre, correspond à deux sillons diver- gens qui se dirigent vers la face extérieure, et semblent circon- scrire des cellules coniques dont le pore correspondant à la surface extérieure, serait l’ouverture, et dont l’intérieure aurait été remplie par un dépôt calcaire. On ne connait qu’une espèce de ce genre, c’est le PoLYTRIPE A LONGÉ. P. elongata. Defrance. (Dict. des sc, nat. t. 42. p. 453. pl. 48. f. 1; Blainv. Man, d’Act. p. 440. Pl. 73. f. 1.) quise trouve dans le calcaire tertiaire de Valognes, 594 HISTOYRE DES POLYPES. Le même naturaliste a donné le nom de Vacrnorore à un autre genre de Polypiers fossiles, qui se rapproche.des précédens, mais qui présente de grandes : singularités. M. de Blainville, qui l'a également observé ; le caractérise de la manière suivante * : de Genre VagrNorores, Faginopora. « Animaux inconnus, contenus dans dés éeltales assez régulières, Me borialéss alvéoliformes, à ouverture très petite , arrondie, subcentrale, réunies en quinconces, de manière à former un encroûtement cylindrique autour d’un axe également cylindrique, tubuleux, et formé lui- même de cellules oblongues, disposées en anneaux ar- ticulés. » OBSERVATIONS. — Le tube intérieur de ce singulier polypier est libre et flottant dans l’intérieur du tube extérieur ; ses cellu- les sont aussi toutes différentes, par leur forme et leur dimen- sion, de celles de la portion superficielle; chacune des premières est assez longue pour correspondre à l'ouverture intefrie de 2 ou 3 cellules extérieures. On ne connait aussi qu’une > espèce de ce genre, c’est le VAGINOPORE FraciLe. V. fragilis. Defrance. (Diet. des se. nat: t. 56, pl: 47, fig. 3; Blainv. Man. d’Act. pl: 72. Î. 3.) , dont ona trouvé des 2 he dans le calcaire grossier de Paris. C'est encore dans le voisinage des Dactylopores que parait devoir prendre place le ons dont M. de Munster a formé le genre ConuzinA , nom auquel M. de Blainville a substitué celui de ms Ce dernier naturaliste, qui a examiné le fossile en question dans la Collection de Bonn ; caractérise ce genre de la manière suivante : : ; + K ". + Genre Conirore. Conipora. | # « Animaux i inconnus, formant un corps crétacé, obco- nique pyriforme, creux, composé d'une croûte mince, percée de irous poriformes disposés en quinconces. » ET POLYPIERS FORAMINÉS. ‘39h osservarions. — Ce fossile , dit M. de Blainville, ressemble à une figue un peu allongée et cotelée sans qu'il y ait d'ouverture terminale; il est probable qu'il était fixé par son extrémité al- ternée. Les parois sont entièrement composées de cellules qua- drangulaires assez distinctes , assez régulièrement disposées par séries alternes, transpercées, a vec une onverture extérieure, el général transverse. On n’a découvert jusqu'ici qu’une seule espèce de ce genre; c’est le ComiP0Re srRié. Conipora striata. (Conodictyum striatum. Goldf, Petref. p. 104. pl. 37. f, 1; Blainv. op. cit. p. 458. pl. 7x. fig. 4.) M. de Biainville rapproche aussi des Dh dEnt. sous le nom générique de VerTicizrorore, un autre fossile de nature problématique, décrit par M. Defrance, sous le nom de Verti- cellite d'Ellis (Dict. des Se. nat. t. 58. p. 5. pl. 44. lig. 1. Verti- cillipora cretacea. Blainv. Man. d’At. p. 436), qui paraît être composée de lames infundibuliformes réticulées à leur sur- face supérieure, empilées les unes dans les autres et laissant au centre un axe creux rempli par le moule du Polypier. Ces natu- ralistes rapportent également à ce genre le Porite grand cha- peau de Guettard (Mem. 1. 3. pl. 11. fig. 1 et 2.) Quatrième Section. POLYPIERS FORAMINÉS. Polypiers pierreux, solides, compactes intérieurement, Cel- lules perforées ou tubuleuses , non garnies de lames. En arrivant à cette quatrième section, nous trouvons les Polypiers tout-à-fait pierreux, solides, et dont la substance entre les cellules est, en général, pleine ou compacte, Quelle énorme différence entre ces Polypiers et ceux des premières sections dans lesquels la matière membra= neuse ou cornée était la seule dominante, et même d’abord la seule existante! En effet, on a vu dans les Polypiers fluviatiles une substance uniquement membraneuse, et 296 HISTOIRE DES POLYPES. dans les Polypiers vaginiformes des tubes simplement membraneux ou cornés. Ensuite, les Polypiers à reseau ont offert une substance encore cornée, mais mélangée de particules pierreuses ; en sorte que ces derniers Poly- piers, quoique encore flexibles, étaient lapidescens , et offraient, de genre en genre, plus de consistance, et une substance de plus en plus pierreuse. Ici, les Polypiers sont des masses solides , non flexibles, . tout-à-fait pierreuses, dans lesquelles la matière membra- neuse ou cornée, loin d'être dominante, est tellement réduite, qu’elle ne paraît même plus. Ta compacité de la substance de la plupart des Poly- piers foramines ne permet pas de croire que tous les po- lypes vivans qu'ils contiennent, puissent communiquer ensemble. Ainsi, il paraît certain que tous les Polypes à Polypier ne sont pas généralement des animaux com- posés. | Dans la section suivante, tous les Polypiers sont encore tout-à-fait pierreux; mais, outre que leur substance est lacuneuse et poreuse entre les cellules, ils sont bien dis- tincts de ceux-ci par les lames Me Là dont leurs cellules sont garnies. Assurément les Polypes qui transsudent une matière capable de former autour d’eux une enveloppe aussi so- lide, sont plus avancés en animalisation que ceux des trois sections précédentes. Dans les Polypiers foramines , les cellules sont, en gé- néral, fort petites, et ne paraissent que des pores à leur ouverture. Elles ne sont point garnies de lames à l’inté- rieur, et semblent simplement perforées , n'offrant que des trous subcylindriques, à parois lisses ou quelquefois Striées. Par ce caractère des cellules, les Polypiers dont ils 'agit se rapprochent des Polypiers à réseau ; et si, par leur substance tout-à-fait picrreuse ils tiennent aux “Polypiers POLYPIERS FORAMINÉS, 297 lamellifères, ils en sont bien distingués par leurs cellules non lamelleuses. | | Il n'est pas possible d'assigner aucune forme générale aux Polypiers foraminés, parce que ces Polypiers, vérita- blement multiformes, se présentent presque sous autant de formes particulières qu’on en connaît d’espèces. Tan- tôt ils recouvrent ou encroûtent simplement des corps marins, tantôt ils constituent des masses irrégulièrement lobées, plus ou moins finement divisées, et tantôt ils pré- sentent des expansions rameuses ou frondescentes comime des plantes pierreuses. Puisque les cellules des Polypiers foramines ne sont point garnies de lames, on en peut conclure que les Po- lypes qui ont habité ces cellules n’ont point leur corps muni d'appendices extérieurs , comme doit l'être celui des Polypes qui forment les Polypiers lamellifères ; car il est évident que la forme des cellules résulte de celle des Po- lypes qu'elles contenaient. On ne connaît que huit genres qui appartiennent à cette section; ce sont les suivans : Ovulite, Lunulite. Orbulite. Distichopore. Millépore. Favosite. Caténipore. Tubipore. Cette décision est tout-à-fait aruficielle ; par leur or- ganisation les Millépores se rapprochent extrêmement des Eschares, tandis que les Tubipores et probablement aussi les Favosites et les Caténipores appartiennent à la fanille des Zoanthaires. E.] 298 HISTOIRE DES POLYPES. OVUXLITE. (Ovulites.) Polypier pierreux, libre, ovuliforme ou cylindracé, creux intérieurement, souvent percé aux deux bouts. Pores très petits, régulièrement disposés à la surface. Polyparium lapideum, liberum, ovuliforme aut cy- lindraceum | intus cavum ; extremitatibus sæpius perfo- ralumn. Pori minutissimi, ad superficiem examussim dispositi. OBSERVATIONS. — Les Opulites sont de petits corps ovoïdes ; plus où moins allongés, quelquefois cylindracés, bien régu- liers, creux intérieurement, et le plus souvent ouverts ou per- cés aux deux extrémités. Ces petits corps n’ont que deux à six millimètres de longueur. On les prendrait d’abord pour des coquilles; mais en les examinant attentivement, on s'aperçoit que leur surface est chargée d’une multitude de pores extrêmement petits, réguliè- rement disposés les uns à côté des autres : ainsi ce sont des po- lypiers. Les Ovulites ne sont connues que dans l’état fossile ; elles sont blanches, fragiles, et se trouvent à Grignon. Tous lé individus ne sont Le percés, et l’on a lieu de croire que ceux qui le sont ne le doivent qu’à des cassures. [M. Schweigger pense que ces petits fossiles pourraient bien être des articulations de Cellaires, mais cette opinion n'est pas étayée de preuves suffisantes, et on est incertain sur leur nature. E.] ESPÈCES. 1. Ovulita perle. Ovulites marsaritula, O. ovalis; poris minutissimis. * Encycl. p. 479. fig. 7. * Lamour.’ Expos. méth. des Polyp. p. 43. pl 71. fig. get 10, Schweigg. Peobachtungen. pl. 6. fig. 58. Delonch. Encycel. Zcoph. p. 593. Defrance. Dict. des sc, nat. t. 37. p. 135. pl. 48. " ME Goldf. Petref. p. 40. pl. 12. fig. 5. it is * Blainv. Man. d’Act. p. 439. pl. 73. fig. 3. 4 * M * * LUNULITE. 209 Mus. n°. Velin. n° 48. f. 8. Habite. Fossile de Grignon. Ovulite allongée. Ovulites elongäta. ©. cylindracea ; alterä éxtremitaté truncata. Velin. n° 48, fig. ro. Mus. n°. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 43. pl. 7r. fig. 11 et 12. * Defrance. Dict. dessc. nat. t. 57, p. af pl: 48. fig. 3. * Delonch. Encycl. p. 593. * Blainv. Man. d'Act. p. 439. pl. 73. fe. 3: EE . Fossile de Grignon. PET V'Ovulites #lobora Defrance (loc. cit.) petit fossile de la grosseur d’un grain “. moutarde dont les deux trous sont à peine visibles ; trouvé à Grignon et dans quelques autres localités. LUNULITE. (Lunulites.) Polypier pierreux, libre, orbiculaire, aplati, convexe d’un côté, concave de l’autre. Surface convexe, ornée de stries rayonnantes et de pores entre les stries; des rides ou des sillons divergens à la sur- face concave. Polyparium lapideum, liberum, orbiculare, uno latere convexum , altero concavum. Convexa superficies radiatim striata ; poris interstitiali- bus ; concava rugis aut sulcis divergentibus radiata. ogsenvarions. — Les Lunulites sont de véritables Polypiers, et paraissent avoir des rapports assez considérables avec les Orbulites. Elles sont, en effet, libres, orbiculaires, et d’un petit volume comme lesOrbalites; mais on lesen distingue:1° par les tries rayonnantes et les sillons divergens de leurs surfaces; 2° parce que leurs pores ou cellules polypifères ne paraissent que sur leur face convexe. On ne conail ces Polypiers que dans l’état fossile. [Les Eunulites paraissent avoir beaucoup de rapport avec les Discopores et les autres Polypiers à réseau; aussi M. de Blain- ville les range-t-1l à côté des Flustres. M. Gray en a décrite une espèce récente. E.] At Dis cs 30a HISTOIRE DES POLYPES. j ESPÈCES. | ; 1. Lunulite rayonnée. Lunulites radiata. > L. latere concavo, striis radiata, superne porosa. Velin. n° 40. f. ro. * Lamour Expos. méth. des Polyp. p. 44. pl. 73. fig. 5. 8. * Defrance. Dict. des se. nat. t. 27, p. 360. Atlas. pl. 50. fig. 5. * Delonch. Encyel. Zooph. p. 5or. * ‘Goldf. Petref, p. 41. pl. 12. fig. 6. * Blainv. Man. d’Act. p. 449. pl. 75. fig. 5. Habite... Fossile de Grignon et des environs de Masnitt. Mon cabinet. 2, Lunulite urcéolée. Lunulites urceolata. L. cupulæformis ; latere convexo clathrato porosissimo, * Cuvier et Brongniart, Descript. géolog. des environs de Paris. pl. 8. fig. 9. Defrance. Dict. des sc. nat. t. 27. p. 360. * Lamour. op. cit. pl. 73. fig. 9. 12. * Delonch. Encycl. p. 56r. * Goldf. op. cit. p. 4r. pl. 72. fig. 7. * Blainv. Man. d’Act. p. 449. Habite... Fossile de Parnes et de Liancour, communiqué par M. Beudant. I\ ressemble à une cupule de gland ou à un dé à coudre. + 3. Lunulite d'Owen. Lunulites Owent. à L. suborbiculata, margine denticulata; supra convexa, clathrato , porosissima infra concava, radiatim substriata, centro rugoso. Gray. Spicil. Zool. p. 18. pl. 6. fig. à. Habite les côtes d'Afrique. + 4 Lunulite perforée. Lunulites perforatus. L. cupulæformis , utrinque sulcis perosis interistitialibus radiatus ; cellulis ordicularibus , inferne omnino apertis , superne orificü cen = tralibus pertusis, Goldfuss. Petref. p. 106. pl. Ga: fig. 8. | Fossile des sables ferrugineux de la formation du call aire grossier des environs de Cassel. + 5. Lunulite rhomboïdale. Lunulites rhomboidalts. L. suborbicularis, explanatus , inferne suleis ramosis radiantibus . ORBULITE, 301 exaratus ; cellulis subrhomboidalibus contisuis margialis ; ort- ficüs ovalibus terminalibus. Goldfuss. Petref, p. 105. pl. 37. fig. 7. Fossile de la Meuse locatile.Cette espèce diffère beaucoup des précé- dentes par la disposition des cellules, qui ressemblent extrême- ment à celles des Flustres et des Membranipores; elle a aussi beaucoup d’analogie avec la Lunulite en parasol de M. Defrance. (Dict. de se. nat. t. 27. p. 364. pl. 47. fig. 1.) + Ajoutez les espèces suivantes décrites par M. Defrance, mais non figurées. Lunulites cretacea. Defrance. loc. cit. Fossile trouvé au Péhore (Départ. de la Manche et dans la montagne Saint-Pierre). Lunulites pinea. Defrance (loc. cit.). Fossile du Piémont. Lunulites Cuvieri Defrance ( loc. cit.) Fossile trouvé à Thoringer (Départ. de Maine-et-Loire). Lunulites conica. Defr. (op. cit.) Fossile dont le gisement est in- connu. , + ORBULITE. (Orbulites.) Polypier pierreux, libre, orbiculaire, plane ou un peu concave, poreux des deux côtés ou dans le bord, res- semblant à une Nummulite. Pores très petits, régulièrement disposés, très rappro- chés , quelquefois à peine apparens. Polyparium lapideurn, liberum , orbiculare, planum s. concavum , utrinque vel margine porosum, nummulitern referens. Pori minimi, adamussim disposi t conferti, interdumn VIT CONSPICUT OBSERVATIONS. — Les Orbulites sont de petits Polypiers pier- reux ; non adhérens, orbiculaires, aplatis comme des pièces de monnaie, quelquefois concaÿes d’un côté et convexes de l’au- tre, et poreux, soit à la superficie des deux côtés, soit scule- ment dans leur bord. Leurs pores sont très petits, régulière- ment disposés, et chacun d’eux semble occuper la maille d’un treillis très fin. Ils sont souvent encioîtés de particules calcaires qui les rendent à peine perceptibless NT Pl ANT FR 302 HISTOIRE DES POLYPES. | On distingue ces Polypiers des Nummulites par leurs pores ouverts à l'extérieur, et parce que ces petites cavités ou cellules ne forment point une rangée spirale. 1108) Sauf une seule espèce, découverte par M. Sionest, de Lyon, les autres Orbulites ne sont connues que dans l’état tobsile, [M. de Blainville pense que lès petits corps crétacées que l’on trouve dans la Méditerranée, et que l’onrapporteà ce genre, pour- raient bien ne pas être de véritables Polypiers, mais seulememé quelque pièce intérieure qui s'accroît par la circonférence ; sui- vant ce naturaliste, il n’y aurait pas de cellules pronrement di- tes, à moins de regarder, comme telles, les deux plans de locules qui occupent le bord et qui n’offrent rien de régulier ; tout le reste est couvert d une légère couche crétacée qui ferme les . an- ciens pores. Le nom d’Orbulite étant des consacré à un genre de Mol- lusques, on y a substitué celui d’OreiTorTE où d'ORBITULITE que Lamarck avait d’abord employé. E.] ESPÈCE. Orbulite marginale. Orbulites inarginalis. O. utrinque plana; margine poroso. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 44. * Delonch. Encycl. Zooph. p. 584. * Blainv. Man. d’Act: p. 41r. Habite les mers d’Eurape, sur les corallines, fucus, etc. Sonesr. Cette espèce est la seule connue vivante; elle n’a que 2 millime- tres de largeur. Mon cabinet. Orbulite plane. Orbulites complanata. O. tenuis, fragilis , utrinquè plane et porosa. Guett. Mém. 3. p. 434. t. 13. f, 30. 32. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 45. pl. 53. fig. 13. 16. * Delonch. Encycl. p. 584. * Schweigger. Beob. pl. 6. fig. 60. re Orbitulites complanata, Defrance. Dict. dessc. nat. t, 36. P- 294, p!. 47e . 2 * Plainv. Man, d'Act. p. 411. pl, 72. se +: Häâbite..…. and de Griguon où Gus est très cemmune. Mon L binet. ; ORBULITE. 303 3. Orbulite lenticulée. Orbulites lenticulata. 0. lentiformis, supernè convexe , subis planiuscult. * Lamour. loc. cit. pl. 72. fig. 13. 16. * Delonch. Encycl. p. 584. * Def. op. cit. p. 295. * Blainv. Man. d’Act. p. 41:. Habite... Se trouve fussile à la perte du Rhône, près du fort de l'Ecluse, à huit lieues de Genève. Elle y forme se masses CONSI-- dérables. M. Brard. Mon cabinet. 4, Orbulite soucoupe. Orbulites concava. O, uno latere convexa, subantiquata ; aie concave. * Delonch. Eacycl. p. 585. - * Orbitolites concava. Defrance. Loc. cit. Habite... Fossile de la commune de Ballon, département de la Sar- the, à quatre lieues N. E. du Mans. Communiquée par MM. He- nard et Desportés. Sa surface convexe offre souvent des cercles concentriques d’accroissement. 5, Orbulite macropore. Orbulites macropora. O. complanata, centro depressa ; ports utroque latere majusculis. * Delonch. Encycl. p. 585. À * Orbitolites macropora, Defrance. Dict. des se. nat, t. 36. p. 295. * Goldf. Petref. p. 4r. pl. 12. fig. 8. * Blanv. Man. d’Act. p. 411. ÿ Habite. Fossile de la montagne Saint-Pierre, d’après M. Defrance et de Grignon, suivant M. Goldfuss. Mon par 6. Orbulite calotte. Orbulites pileolus. O. uno latere convexa , altero concava ; margine sulco exarato. * Delcnch. Encycl. p. 585. .* * Orbitolites pileolus Def, loc. cit. * Blainv. loc. cit. Habite... Fossile de. .. Mon cabinet. Ses pores ne sont point ap- parens. M. Goldfuss à donné le nom de Sromarorore, Séomu- topora, a un genre nouveau comprenant ur corps fossile sur la nature duquel il s’est élevé beaucoup de doutes. D'après cet auteur, ce serait un Polypier calcaire, hémi- sphérique ou subglobuleux, composée de couches concen- * 904 HISTOIRE DES POLYPES. triques d’une substance compacte, et d’un amas fongi- forme de petits pores ag glomérés; mais suivant M. de Blainville , ce pourrait bien ne pas étreun véritable Poly- pier. M. Golifass n’en décrit qu'une espèce, le Sromaro- PORE CONCENTRIQUE. S. concentrica Goldf. (op. cit. p. 22. pl. 8. fig. 5; Bourguet, Petref. pl. 6. fig. 32. 33 et pl. 8. fig. 38. 39 ? Knor. Petref. 1. pi. F. 2. fig. 4. 5. et F. rv. fig. 5 ? Blainv. Op. cit. p. 413). Si ce fossile est réellement un Polypier, il devrait se placer parmi les Foraminés de Lamarck. a En DISTICHOPORE. (Distichopora.) Polypier pierreux, solide, fixé, rameux , un peu com- primé. | Pores inégaux , Mmareinaut ; ‘disposés sur deux bords opposés , en séries longitudinales et en forme de sutures. Des verrues oi ramassées par places, à la surface des rameaux. Polyparium lapideum, solidulum, ramosum, fixum , compressiusculum. Pori inæquales, marginales , longitudinaliter seriati, suturam disticham mentientes. Verrucæ stellatæ , ad superficiem ramorum passim ccagaie. OBSERVATIONS. — Je ne puis résister à la nécessité de séparer des Millépores, le Millepora violacea de Pallas, et d'en former un genre particulier. Ce Polypier offre ces caractères si singu- NL dans la forme et la disposition de ses pores polypifères, que, quoiqu'il soit encore la seule espèce connue dans ce cas, il est probable qu’on en découvrira d’autres qui appartiendront au même genre. Par ses caractères, il s’éloigne autant des vrais Millépores que les Rétépores et les Eschares; mais sa substance est plus solide, on ne peut convenabl ement le rapporter à aucun des genres copnus parmi les Polypiers pierreux. \ MILLÉPORE. 305 [On ne sait encore rien de positif sur la nature de cette singu- lière production. | E.] ESPÈCE. 1. Distichopore violet. Distichopora violacea. D. ramosa ; ramulis ascendentibus flexuosis, tereticompressis, Millepora violacea. Pall. Zooph. p. 258. Soland. et Ell. p. 140. * Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 46. pl. 26. fig. 3 et RER cycl. zooph. p. 256. * Schweigg. PSRSPRAREE pl. 6. fig. 61; Handbuch. p. 4135. * Cuv. Règn. anim. 2° éd. t. 3. p. 316. * Blainv. Man. d’Act. p. 416. pl. 55, fig. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes et austral. Mon cabinet. + M. Michelin a découvert récemment une seconde espèce de Disti- chopore qui se trouve à Vétat fossile, dans le calcaire grossier in- férieur des environs de Chaumont ‘dép. de l'Oise). MILLÉPORE. (Millepora.) Polypier pierreux, solide intérieurement, polymorphe, rameux ou frondescent, muni de PRES lens non lamelleux. Pores cylindriques, en général très petits, quelquefois non apparens, perpendiculaires à l'axe ou aux expansious du Polypier. Polypariun lapideum, intus solidum, polymorphum , ramosum aut frondescens , poris simplicibus non lamellosis terebratum. Pori-cylindrici, ut plurimum minimi, interdium non perspicui , axi vel explanationibus polypariü perpendi- ulares. | OBSERVATIONS. — Avant Linné, presque tous Îles Polypiers pierreux portaient le nom de Madrépores; mais cet habile natu- raliste, commencant, ici comme ailleurs, à introduire un ordre convenable dans les distinctions, sépars, sous le nom de Willé- pores, les Polypiers pierreux, non tubuleux, qui n'offrent, pour cellules des Polypes, que des pores simples non lamelleux. Toue Il, R 20 2 306 | HISTOIRE DES POLYPES. Néanmoins , cette coupe, déjà utile, n’était pas suffisante, sur- | tout depuis que Îles découvertes des voyageurs naturalistesrse sont plus étendues , et que nos collections se sont plus enrichies. Aussi, de même que j'ai cru convenable de diviser en plusieurs genres Îles Madrépores de Linné, il m’a paru pareillement ‘né- cessaire de partager ses WMillépores en plusieurs genres particu- liers. Maintenant, les Millépores réduits et distingués des Rétépores, des Eschares, etc., sont des Polypiers pierreux assez solides, dont les rameaux ou les expansions frondescentes sont garnis de pores perpendiculaires à l’axe des rameaux ou au plan des expansions; et ces pores sont, en général, épars vers les som- mités du polypier. Ces mêmes pores sont cylindriques ou turbi- nés, très petits, quelquefois même peu remarquables et à peine apparens. Ils constituent des cellules qui indiquent que le corps des Polypes qu’elles contenaient est allongé, cylindrique et ex- trêmement grèle. Les Millépores nous présentent des masses pierreuses très variées dans leur forme selon les espèces. Ce sont tantôt des. ex- ansions assez simples, presque crustacées ; tantôt des expansions aplaties, frondescentes et comme foliacées: tantôt enfin, et plus souvent, ce sont des ramificaticns phytoides ou dendroïdés; en sorte que le caractère de ce genre de Polypier n’emprünte rien de la forme des masses. [La réforme que Lamarck a sibien commencée dans le genre Millépore a été poussée plus loin par ses successeurs : aujour- d'hui tous les naturalistes en rejettent les espèces, que notre au- teur range dans sa seconde division sous le nom de Wullipores, et M. de Blainville a été même jusqu’à former deux genres.aux dépens des Millépores de la première section. On ne connaît pas . encore le mode d'organisation de ces divers polypes, mais d'après la disposition de leur dépouille solide on doit croire en effet que leur structure esttrès différente; les uns, auxquels M: de Blainville donne le uom de Myriapores, ont la plus grande ressemblance avec les Eschares, etc.; ce sont des animaux pourvus de tenta- cules longs et ciliés, logés dans des cellules dont l’ouvertureest garnie d’un opercule ; et ce sont ces cellules qui constituent es- sentiellement le Polypier; les autres, doni ce sayant a; formé: le MILLÉPORE,. 307 genre Pazmpore, semblent devoir se rapprocher au contraire des Madrépores; les cellules polypifères, très petites et éloignées les unes des autres, sont complètement immergées dans la sub- stance pierreuse commune du Polypier; leur ouverture montre des traces de la disposition rayonnée , ei la majeure partie du Polypier est composée d’un tissu lacuneux qui semble avoir de lanalogie avec celle de la tige de certains Madrépores; aussi est-ce à côté de ces derniers que M. de Blainville range cette nouvelle division générique, qui correspond à-peu-près au genre Millépore, tel que M. Ehrenberg le définit. E.] ESPÈCES. $ Pores polypifères toujours apparens. 1. Millépore squarreux. Millepora squarrosa. M. compressa, subfoliacea ; frondibus erectis, basi verrucosis , utra- que superficie lamellosis; lamellis longitudinalibus, verticalibus distantibus. * Delonch. Eneycl. Zooph. p. 545. * Palmipora squarrosa, Biainv. Man. d’'Act. p. 391. Mus. n°. TE : Habite... Je le crois des mers de l'Amérique, Ce Millépore se rap- proche du suivant par ses rapports, et en est extrêmement dis- tiuct. Ses expansions aplaties et subfoliacées sont :contournées et ont sur les deux faces des lames longitudinales élevéesiet un peu distantes. . 2. Millépore aplati. Millepora complanata. Ë. M. compressa, latissima , lævis ; lobis erectis, planis, apice divisis, subplicatis, rotundato-truncatis; poris sparsis ; obsoletis. M An Moris. hist. 3. sect. 15.t. 10. f. 26. non bene. Sloan. jam. hist. 1, t: 19. f, tr. Frustulum. Knorr, delic, t, A: XIE, £ 4. Millep. alcicornis. var. F. Pall, zooph. p. 26r. B. eadem lobis angustis , elongatis. Esper. vol. 1.1.8, * Delonch. Encyel. p. 544. * Palmipora complanata, Blainv. Man, d’Act, p. 397. : * Millepora complanata. Khrenb, Mém. sur les Polypes de la mer Rouge, p. 124. ÿ Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet, C’est le plus grand des Millépores connus. 11 est élevé, très large, 308 HISTOIRE DES POLYPES. aplati, composé de lobes foliacés, droits, plissés et légèrement divisés à leur sommet qui est comme tronqué. Quoique ayant des rapports avec le suivant, il en est fortement distinct. Je n’en con- nais aucune bonne figure. * Cette espèce diffère très peu de la suivante; en général cependant, les pores sont plus nombreux et plns rapprochés. 3. Millépore corne d’élan. Millepora alcicornis. M, lævis, multifrons ; frondibus laciniato- palmatis, subramosis ; laci- nuits acutis ; poris sparsis minimis. d Millep. alcicornis. Lin. Pall. zooph. p. 260. Esper. vol, 1. t. 5. 7. et Suppl. tr. t. 26. B. eadem frondibus tenuiler divisis, rarwosissimis. * Millep. dichotoma? Forskal. Descrip. anim. p. 138. * Delonch. Encycl. p. 545. * Schweigg. Handb. p. 413. * Cuv. Règ. anim. 2€ éd. t. 3. p. 316. : PAR alicornis. Blainv. Man. d’Act. p. 391. pl. 58. fig. 2. * Millep. alcicornis. Ehrenb. Mém. sur les Polyves de la Mer Rouge. pl. 126. Mus. n°. Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet. Ce Millépcre forme des toufles très élégantes, lâches, à foliations palmées, multifides, écartées, quelquefois divergentes, un peu piquantes aux extré- mités. La figure d’Esper, vol. 1.t. 9, paraît appartenir à quelque race par- ticulière, qui ne m'est pas encore connue. 4. Millépore rude. Millepora aspera. M. ramosissima , subcompressa; ramulis brevibus , tuberculosis et mu- ricatis ; poris hinc fissis prominulis. Esper. Suppl. 1. 1. 18. Gualt. ind. t. 55. in verso. | | * Delonch. Encycl. p. 546. # * Cuv. Règ. anim. 2° éd. t. 3.1p. 316. © Madrepora aspera. Ehrenb. op. cit. p. 126. % Mus. n°. Habite la Mer Méditerranée. Il est blanc, à ramifications‘un peu fla- bellées, mais sur PRESS plans. Sa hauteur est d'environ un dé- cimètre. >. Millépore tronqué. Millepora truncata. M. ramosa, dichotoma ramis teretibus truncatis; poris quicunciali- bus operculatis, Soland. et Ell.t, 23. f. 1. 8. l MILLÉPORE. 309 Millep. truncata. Lin. Espér. vol. 1. t: 4, Marsil. hist. p. 145.t. 32. £ 154. 156. Cavol. Pol. 1. t. 3. f. 9. 11.21. ett, 9. f. 7. * Pall. Elen. Zooph. p. 249. * Boddaert. Syst. der Plant dicr. en. pl. $. fig. 4. (très mauvaise.) ; * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p.45. pl. 23. fig. 1. * Delonch. Encycl. p. 546. * Cuv. Règ. anim. 2° éd. t. 3. p. 316. * Myriozoon truncatum. Ehrenb. op. cit, p. 154. * Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Napoli. t.3. p. 40. pl. 33. fig. 16 et 17. | * Myriapora truncata. Blainv. Man. d’Actin. p. 427. pl. 471. f, 2. Mus. no. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Il est commun et vient en petits buissons lâches, de trois à cinq pouces de hauteur. Dans l'eau , et pendant la vie des Polypes, il parait rouge; alors les po- res sont operculés. 6. Millépore tubulifère. Millepora tubulifera. M. ramosa, solida ; poris tubulosis sparsis ; ramis confluentibus ex tremo attenuatis , scabris. Pall. Zooph. p. 250. Marsill. hist. t. 31. f. 147. 148. * Delonch. Encycl. p. 546. Habite la Méditerranée. Il est blanc, solide, haut de 4 à 5 pouces, Ses rameaux sont coniques , courbés, scabres. 7. Millépore pinné. Millepora pinnata. M. dichotoma erecta; poris tubulosis, pinnulatim digestis. Pal!. Zooph. p. 247. * Delonch. Encycl. p. 546. Marsill. Hist. t. 34. £. 1679. n° 1. 3. 5. et f. 168. n° r. 3. Habite la Méditerranée. Il est fort petit, et ne s'élève qu’à environ un pouce de hauteur. | 8. Millépore rouge. WMillepora rubra. M. minima, sublobata; poris crebris minutis Fu Soland, 19 Ell, p. 137. * Pall, Elin. Zooph. p. 251. Millep. miniacea. Gmel. Esper. vol. 1. t. 17. * Delonch. Encycl. p. 546. * Polytrema corallina; Risso. Hist. nat, de l'Europe mérid, t, 5. p- 340 * Polytrema miniacca, Blain, Man, d'Act, p. 410. pl. 69. fis. 16. Le { 310 HISTOIRE DES POLYPES. Habite l'Océan américain, indien, etc., sur les coraux. Ma col- lection. ". * Les Polypes de cette espèce ne sont pas connus, mais on peut néanmoins être certain qu’elle ne pourra rester dans le genre Mil- lépore. Elle est très connue dans la Méditerranée, + Ajoutez le Millepora platyphyila; le M. porulosa, le M. cavaria et le M, cancellata de M. Ehrenberg, espèces dont on n’a pas en- core de figures et qui paraissent devoir se rapporter au genre Pal- mipore de M. de Blainville. * Le Millepore ovata de M. Delle Chiaje (Anim. Senza vert. di Nap. t.5. p.44. pl. 33. fig. 18 et 19 ) me paraît appartenir au genre Escharine. * Especes fossiles. T 8 a. Millépore comprimée. WMillepora compressa. M. ramosa, dichotoma subcompressa, ramis truncatis, ostiolis inæ- _ qualibus sparsis. Goldf. Petref. p. 21. pl. 8. fig. 3 Fossile trouvé à Maëstricht. + 8 6. Millépore madréporacée. Millepora madreporacea. M. ramosa, compressa ; ramis truncatis , ostiolis in superficie minu- tis sparsis in summitate truncata majoribus biseriatis contiguis. Goldf. Petref, p.21. pl. 8. fig. 4. Méme localité. T 8 c. Millépore à grosse tige. Millepora macrocaule. 1. fossilis, dendroidea, ramosa; ramis crassissimis, terelibus, sca- bris; poris inæqualibus, spérsis, sæpe glomeratis. Lamour. Expos. méth. des Polyp. suppl. p. 86. pl. 85, fig. 4. Defr. Dict. des se. nat. t. #z. . p- 83. Calcaire à Polypier des environs de Caen. + 8 d. Millépore en corymbe. Millepore corymbosa. M. fossilis, dendroïidea, caulescens, ramosa ; ramis nrumerosissimis lævibus, teretibus , sparsis, corymbosis ; poris oculo armato visi- bilibus, angulosis, subæqualibus tubulosis ; tubulis radiantibus. Lamour, Expos. méth. des Polyp. p. 87. pl. 83. fig. 8. 9. Deir. Dict. des sc. nat. t. 31. p. 83. 4 Même localité, : + Ajoutez plusieurs autres espèces décrites par M. Defrance , sous les noms de Z. dispar, Hi. Spissa, M, elegans et A. antiqua, mais dont on n’a pas encore donné de figures, (Voy. Dict. Le ‘ nat, LA MILLÉPORE. 311 t. 31. p. 84). Le Millepora gibbertii Mantell. (Gevi. of Sussex, p. 106) et plusieurs espèces décrites, mais non figurées par Wah lenberg. (Peëtrificata telluris suecanæ, Nova acta Upsaliensis. t, 4. P- 95.) | & , $S Pores polypifères peu ou point apparens. Nullipores. (1) 9. Millépore informe. Millepora informis. M. irregularis, glomerata, solida; ramulis grossis, brevibus, obtus sis, subnodosis. * Ellis, Corall. t. 25. fe. C. Millep. polymorpha, var, Lin. * Nullipora informis, Delonch. Encyel. p. 591. * Pocillopora polymorpha. Ehrenb. op. cit. p. 129. Habite différentes mers. Mon cabinet. Sous le nom de Milep. poly- morpha, on a confondu différentes races que je crois devoir dis tinguer. Celui-ci présente un polypier informe, à rameaux grossiers, courts, comme moueux, irrrégulièrement ramassés. À Millépore grappe. Millepora rACemuUSs. 1. cespitosa, racemum compositum et densissimum simulans ; ramu- lis inæqualibus apice globiferis. ” Nullip. racemus. Delonch. Encyc!. p. 571. Mon cabinet. Habite. les mers de la Guiane? Il vient de la collection de M. Turgot, Il ferme une grappe dense, très composée, à rameaux terminés par des tubercules globuleux. PLIS Millépore fasciculé. Millepora fasciculata. L M. glomerata, densè cymosa ; ramis erectis, fasciculatis, confertis, apice incrassatis, obtusis. À. fasciculus densissimus ; ramis obsoletè divisis. Mus. n°, | B. fasciculus, cymosus, laxiusculus ; ramis polychotomis. * MNullipora fasciculata. Delonch. op. cit. p. 572. Mus. n°. _ Habite différentes mers. Ce Millépore est très distinct de l'espèce (1) Suivant M. Fhrenberg certains Nuilipores seraient pour- vus de polypes sans tentacules et se rapprocheraient beaucoup des Pocillopores de Lamarck; mais il est probable qh’on a sou- vent confondu avec ces polypiers des Alves robes de carbo- nate de chaux. ( Voyez Ehrenberg. Beitrage zur Kenn:niss der corallenthiere des rothen Meeres, P- 129.) E. _ 3r2 HISTOIRE DES POLYPES, précédente. Toutes ses ramifications, serrées en faisceau plus ou moins dense, sont régulièrement nivelées au sommet, en cimeou en masse convexe. 12. Millépore byssoïde. Willepora byssoides. M. glomerata, cespitoso-pulvinata, tenuissimè divisa ; ramulis bre- vissimis compressis , apice lobatis , subverrucosis. A. fasciculus globosus , ramulis minüs compressis. Esper vol. 1.t. 13. Hillepora. Seba. thes. 3.t. 116. f, ». B. fasciculus pubrinatus ovatus vel oblongus i incrustanss ramulis mi= nimis compressis, * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 47. pl. 23. Gg. 10, 12. * Delonch. loc. cit. * Fleming. Brit. anim. p. 528. An millepora lichenoïdes ? Soland. et Ell. n° 4. tab. 23. f. ro. 12. Habite, la variété A dans la Méditerranée, la variété B sur les côtes de la Manche. Mon cabinet. Cette espèce est extrêmement dis- $ tincte des précédentes. Elle est finement divisée à sa surface, sur- - tout la variété B qui est très délicate. 12: Millépore cervicorne. Millepora calcaren. 11. laxè ramosa, polychotoma , solida ; ramulis gracilibus, LIN coalescentibus , apice obtusis. Millep. calcarea, Solaudy et Ell. no r.t. 23, f. 13. An Seba. mus, 3.t. 108. f. 7. 8. * Mullipora calcarea, Delonch. Encycl. p. 5 ho Aus, no, Habite l'Océan européen , la Méditerranée. Mon cabinet. 14. Millépore agariciforme. Millepora agariciformis. M. lamellata ; laminis sessilibus semicircularibus, variè congestis, Millep. agriciformis. Pall. Zooph. p. 263. * JMillep. decussata. Soland. et Ell.t. 23. f. 9. * JMillep. agariciformis. Delonch. Encycl, p. 572. * Millep. foliacea? Risso. op. cit t. 5. p. * Pocillopora agariciformis. Ehrenb, op. cit. p. 129. Mus. n°. Habite l’Océan atlantique, etc. Mon cabinet. + 25. Millépore palmé. Millepora palmata. N. complanata, ramosa , ramis palmalis, superficie nodulosa lævi Nullipora palmata. Goldf. Petref. p. 20. pl. 8. fig: r. _ Fossile du midi de la France, CÉRIOPORE. 313 + 16. Millépore à grappes. Willepora racemosa. N. cespitosa, ramulis inæqualibus apice incrassato nodulosis super- ficie lævi. Nullipora racemosa. Goldf. Petref, p. 2r. pl. 8. fig. 3. Fossiie de Maëstrich. + Ajoutez le Willepora ramosa Fleming (Brit. anim. p. 529), fossile du calcaire de montagne, dont Parkinson a donné une figure (Organic. remains, vol. 2. pl. 8. fis. 3 et 11). Le genre CériororEe de M. Goldfuss, tel qu'il a été cir- conscrit par M. de Blainville, se compose de Polypiers voisins des Millépores dont les cellules rondes forment des couches concentriques et enveloppantes. Ce dernier naturaliste y assigne les caractères suivans : T Genre CEriopore. Ceriopora. «Cellules poriformes, rondes, serrées, irrégulièrement éparses, et formant par leur réunion et leur aggloméra- tion en couches concentriques un Poiypier calcaire poly- morphe, mais le plus souvent globuleux ou lamelleux. » Cette définition exclut du genre Cériopore plusieurs po- lypiers que M. Goldfuss y avait rangés, et qui se rappor- tent aux genres Alvéolite, Chrysaore, etc. Toutes les es- pèces connues sont fossiles. R R ESPÈCES. 4 Céricpore micropore. Ceriopora micropora. C. tuberosa, poris minimis æqualibus conspicuis. Gold. Petref, p. 33. pl. ro. fig. 4. Blainv. Man. d’Act. p. 413, pl. 70. fig. 2. Craie de Maëéstricht, etc. 2, Cériopore verruqueux. Ceriopora VeEITUCOSA. C. subglobosa, verrucosa, vertice impresso , poris minimis æqualibus subinconspicuis. Goldf, Petref, p. 33. pl. 10. fig. 6. Blainv. Man. d’Act. p. 413. Calcaire de transition de Banberg. 11 nous paraît bien douteux que ce fossileappartiense au genre dans lequel les zoulogistes le placent, 314 HISTOIRE DES POLYPES. 3. Cériopore polymorphe. Ceriopora polymorpha. C. polymorpha, verrucoso-ramulosa ; poris minimis subinconspicuis, verrucis apice perforatis. Goldf, Petref. p. 34. pl. ro. fig. 7. et pl. 30. fig. 2. Blainv. Man. d’Act. P. 413. Fossile des couches marneuses des montagnes Anthracifère de la Westphalie. [ Les Polypiers fossiles décrits par M. Üoldtuss sous le nom générique de Cér1oPoRA , et remis par M. de Biain- ville dansson genre PusruLoPorE, ont de l’analogie avec les Millépores proprement dits, et établissent à certains égards le passage entre ceux-ci et les Cériopores et les Alvéolites. Ce petit groupe ne nous paraît pas bien natu- rel, et rous doutons beaucoup que le Pustulopora Madre- poracea par exemple ait une structure semblable au Pus- tulopora radiciformis : voici du reste les caractères qui ont été assionés. + Genre Pusruropore, Pustulopora. Cellules peu saillantes , pustuleuses ou mamelonnées, à ouverture ronde, distantes, régulièrement disposées par couches enveloppantes, et constituant par leur reunion intime un Polypier calcaire, cylindrique digiuforme peu rameux et fixe ». 1. Pustulopore radiciformes. Pustulopora radiciformis. T. subcylindrica (radiciformis), simplex vel ramosa , transversim ru= gosa, poris lateralibus sparsis, terminaübus in discum confertis. Ceriopora radiciformis, Goldf. Petref, p. 34. pl. 1o. fig. S. Pustulopora radiciformis. Blainv. Man. d’actin. p. 418. Fossile du calcaire jurassique de 2. Pustulopore pustuleux. Pustulopora pustulosa. | Ceriopora pustulosa. Goldf. Petref. p. 37. pl. 11. fig. 3. Pustulopora pustulosa. Blainy. Man. d’actin. p. 418, Fossile de la montagne Saint-Pierre près de Maëstricht. 3. Pustuiopore madreporacé. Pustulopora madreporacea. CHRYSAORE, 315 P. cylindrica, gracilis, dichotoma ; ostiolis quincuncialibus, verru= cosa-prominulis, remotis orbiculatis. Cereopora madraporacea. Goldf. Petref. p. 35. pl. to. fig. 12. Pustuloporamadreporacea. Blainv. Man. d’Actin. p. 418. pf. 50.f.5. Fossile de la montagne Saint-Pierre. 4. Pustulopore verticillé. Pustulopora verticellata. P. elongata subclavata ; verticillis pororum elevatis approximalis aie nulata. Cerioporo verticellata. Goldi. Petref. p. 36. pl. rr. fig. 2. Pustulopora verticellata. Blainv. Man. d’Actin. p. 418. Fossile de la montagne Saint-Pierre. Cette En parait se rappro- ” cher extrêmement des Cériopores. Le Ceriopara spiralis (Goldf. Petref, p. 36. pl. 11. fig. 2) parait avoir une structure analogue aux deux premières espèces men— tiannées ci-dessus, seulement les bords des ouvertures ne sont pas saillans. [C'est aussi à côté des Millépores que se placent les genres Chrysaore, Hétéropore, Théonée , Térébellaire, etc. + Genre Caærysaore. Chrysaorn. Polypier rameux, couvert de côtes ou lignes saïillantes très fines, se croisant dans tous les sens; cellules pori- formes très petites, rondes, éparses, et situées dans les intervailes des lignes saillantes, jamais sur leur surface. Os. Ce genre, établi par Lamouroux et confondu par M. Goldfuss dans son genre Ceriopore , est très voisin des My- riopores, dont il se distingue par les côtes saillantes et non cel- lulifères , dont la surface du polypier est garnie. Toutes les es- pèces connues ont été trouvées à l’état fossile dans le calcaire jurassique. r. Chrysaore épineuse. Chrysaora spinosa. -C. simplex, subteres ; spinis conicis acutis, numerosis, brevi’us ali quoties subramosis; costis flexuosis diverse directis irregulariter reticulatis ; poris subinconspicuis. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 83. pl. 8r. f. 6 et 7; et Ency- clop. p. 193. Def. Dict. des sc. nat, t. 42. p. 392. Ceriopora crispa. Goldf, Petref., p. 38. pl. 11. f. 0. Chrysaora spinosa ? Blainv. Mau. d’Actin, p. 414. pl.81.f. 6et 7 Trouvé aux environs -de Caen. 316 . HISTOIRE DES POLYPES. . Chrysaore corne de daim. Chrysaora damicornis. C. ramis numerosis, compressis, subpalmatis, inferne coalescenti- bus ; costis generaliter longitudinalibus paululum flexuosis. Lamour. Expos. méth. des rai p- 83. pl. 8r. f. 8. 9. Defr. Dict. des sc. nat.t. 42. p: 392.pl., f. Ceriopora angulosa ? Goldf. op. cit. p. 38. pl. zx. fig. 7. Chrysaora damicornis, Blainv. Man. d’Act. p. 414, pl. 64. à 2. Environs de Caen, etc. 3, Chrysaore trigone. Chrysaora trigona. C. ramosa, ramis trigonis, angulis carinatis lævibus , lateribus po- rosis; poris inæqualibus parvis. Ceriopora trigona. Goldf. op. cit. p. 37. pl. ri, fig. 6. Chrysaora trigona. Blainv. Man. d’Act. p. 414. Des couches de sable marneux du terrain authraxifère de la West- phalie. 4. Chrysaore striée. Chrysaora striata. C. simplex vel ramosa; costis plurimis, longitudinalibus sulcisque punctatis. Ceriopora striata. Goldf. op. cit. p. 37. pl. 11. fig. 5. Chrysaora striata. Blainv. loc. cit. Ù Du calcaire jurassique des montagnes de Bayreuth. » 5. Chrysaore faveuse. Chrysaora favosa. C. obovato-clavata, intùs excavata, extùs profunde alveolata ; alveo- lis irregularibus ; poris subinconspicuis. Ceriopora favosa. Goldf. op. cit, p. 38. pl. 11. fig. ro. Chrysaora favosa. Blains. op. cit. Mème gisement. D'après la description très incomplète que Lamouroux a donnée de son genre Tirisre, Tilesia, cette petite divi- sion ‘générique paraît être voisine des Millépores et des Chrysaores; il le caractérise de la manière suivante: Po- lypier pierreux , cylindrique, rameux, verruqueux.; pores ou cellules petites, réunies en paquets ou en groupes polymorphes, saillans et couvrant en grande partie le Polypier; intervalle entre ces groupes lisse et sans pores. La seule espèce connue est la Tilesia distorta, Lamour. (Exp. méth, des Polyp. p. 42. pl. 74. fig. 5 et 6); elle a HÉTÉROPORE. 3 17 2 a LP les ouvertures des cellules parfaitement rondes , eta été trouvée dans le calcaire à Polypiers des environs de Caen. + Genre HéTÉPoRE. Heteropora. Pelypier calcaire, lobé ou branchu, présentant des cellules rondes, poriformes » complètement emargées, assez régulièrement éparses, et de deux SOrlLes : les unes étaient bien plus grandes que les autres. Ozs. Ce genre a été fondé récemment par M. de Blainville aux dépens des Cercopores de M. Goldfuss ; son principal ca- ractère consiste dans la grandeur inégale des ouvertures, dont la surface du polypier est parsemée; mais il serait bien possible que cette disposition n’ait pas autant d'importance qu’on serait au premier abord porté à le croire, car les petits trous ne sont peut-être pas les ouvertures d'autant de cellules, mais seule- ment des pores pratiqués dans les parois des cellules, dont les grands trous seraient les ouvertures ovales, structure dont on voit beaucoup d'exemples parmi les Eschares, les Flustres, etc. ESPÈCES. 1. Hétéropore cryptopore. Heteropora cryptopora. H. polymorpha, tuberoso-ramosa ; poris minimis subinconspicuis inæ- qualibus. Ceriopora cryptopora. Goldf. Petref. p. 33. pl. ro. fig. 3 Heteropora cryptopora. Blainv. Man. d’Act. p. 417. Dh 7o. fig. 4. Fossile de la craie de Maëstricht, 2, Hétéropore anomalopore. Heteropora anomalopora. H. polÿmorpha; poris majoribus subseriatis, minoribus subinconspi- cuis interspersis, Ceriopora anomalopora. Goldf. Petref. p. 33. pl. 10. fig. 5. Heteropora anomalopora. Blainv. loc. cit. Mème gisement. Je Hétéropore dichotome. Heteropora dichotoma. H. ramoso dichotoma ; ramis gracilibus truncatis ; poris æqualibus quincuncialibus remotiusculis punctisque minimis interspersis, Ceriopora dichotoma. Goldf. Petref. p. 34. pl. 10. fig. 9. Heteropora dichotoma. Biainv. loc. cit. Même gisement. + 4. Hétéropore en buisson. Heteropora dumetosa. ’ 318 HISTOIRE DES POLYPES. 1, fossilis, acaulis ; ramis dumetosis subæqualibus numerosis, tereti- bus ; extremitatibus subcompressis rotundatis bifidis, vel sublobatis vel emarginalis ; poris oculo nudo invisibilibus, inæqualibus, Millep. dumetosa. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p- 87. Li 82. fig. 7. 8 | BDelonch. Encycl. p. 547. Calcaire à polypier de Caen. + Hétéropore conifère. Heteropora conifera. EF. fossilis dendroïdea, ramosa ; ramis parüm numerosis, subsimplii- bus, crassis, teretibus, bifurcatis; extremitatibus conoïdeis inæ- qualibus, obtusatis, divergentibus ; poris oculo bene armalo visi- bilibus, rotundatis inæqualibusque. Millep. conifera. Lamour. op. cit. p. 87. pl. 83. fig. 6..7. Delonch. Op. cit, p. 547. Méme gisement, [ Lamouroux a fondé sous le nom de Tæéonés (T'heone) une nouvelle division générique, pour un fossile qui rait être très voisin des Millépores, mais dont les cellules à ouverture presque anguleuse sont rassemblées par grou- pes irréguliers sur les parties saillantes d'un Polypier, onduié ou lobé, mais jamais dans les enfoncemens qui sont simplementlacuneux.On n’en connaît qu'uneespèce: Ja THÉONÉE CHALATRÉE, Lamouroux (Exp. méth. des Polyp. p. 82. pl. 80. fig. 17 et 18; Delonch. Encycl. p. 742; Blainv. Man. p. 408), trouvée dans le calcaire à Polypiers des environs de Caen. * Le mêine naturaliste place aussi à la suite des Millépo- res son genre TÉRÉBELLAIRE, T'erebellaria, dont les cel- lules ris ormés et débat cé en quinconce, forment par leur réunion un Polypier calcaire dendroïde à rameaux cylindriques et contournés en spirale. Lamouroux en a décrit deux espèces qui se trouvent à l'état fossile dans le calcaire à Polypiers de Caen, savoir: la Terebellaria ra- mosissima, Lamouroux (Expos. méth. des Polyp. p. 84. pl. 82. fig. r; Delonch. Encycl. p. 738; Blainv. Man. d'act. p. 409. pl. 67. fig. 95), et le Terebellaria antilope, Lamour. (Loc. cit. pl. 82. fig. 2 et 3; Delonch. loc. cit, ; - + PAVOSITE ‘319 Blainv. loc. cit.); mais M. Delonchamps, quia eu l’occa- sion d'étudier les mêmes échan tillons , pense qu elles pourraient bien être de simples variétés d'une même espèce. 198 FAVOSITE. (Favosites.) Polypier pierreux, simple , de forme variable; et com- posé de tubes parallèles, og Vie axbade en fais- ceau. Tubes contigus, pentagones ou Es pius ou moins réguliers, rarement articulés. Polÿparium lapideum ; simplex , formä varium , e tubu- lis parallelis, prismaticis et fasciculatis Dirinaiee Tubuli contigur, 5.s.6.goni, su lares aut irregulares ; raro ns. OBSERVATIONS. — Malgré les rapports qui paraïssent exister entre les Fayosites dont il s’agit ici et les Tubipores, les pre- mières néanmoins en sont tellement distinguées, qu’on est forcé d’en constituer un genre particulier. Dans les Favosites, les tubes qui constituent les cellules des Polypes, sont contigus les uns aux autres, et non réunis par des diaphragmes transverses , comme dans les Tubipores. Ces tubès sont prismatiques, réguliers selon les espèces, plus ou moins longs, et composent, par leur réunion, une masse simple, pier- reuse, alvéolée comme les gâteaux de cire que forment les abeilles. Les Tavosites connues sont dans l’état fossile; on les distingue des alvéolites, parce que leur masse n’est point composée de couches concentriques, qui s’enveloppent mutuellement , et que leur substance est tout-à-fait compacte. [Les tubes des favositesont des parois communes qui, d’après observation de M. Goldfuss, sont percées de pores. E.] ESPECES. 1, Favosite alvéolée. Favosites alveolata. F. turbinata, irregularis, extüs transversè sue ata; tubulis MAJ US CH lis APR pariete internd striata, 1 320 HISTOIRE DES POLYPES. Mac epora truncata. Esper. suppl. 24. ti 451.119 2901 * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 66. et Éncycl. Zooph, p. 358. * Cyathophyllum quadrigeminum. ? Goldf. Petref. p. 59. pl. 19. fig, 1. Mon cabinet. Habite. Fossile de... Ce polypier présente une masse turbinée et comme tronquée au sommet. Sa surface, tronquée ou supérieure, offre un plan de cellules pentagones et hexagones, inégales, pres- que contiguës, et qui la font paraitre réticulée, * Cette espèce n'est que très imparfaitement connue, et si l’on en juge par la figure d’Esper, elle ne devrait pas être placée ici. M. Schweig- ger la rapporte à son genre Acervularia. Cup P. 418. et 421.) 2, Favosite de &othland. Faposites Gothlandica. F. prismis solidis, hexaedris, parallelis, contiguis. Corailium gothlandicum. Tin. Amæn. Acad. 1. p. 106. tab. 4. fig. 27. * Astroite hémisphérique. Guettard. t. 2. pl. 16. fig. 2. et pl. 45. fig. 1. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 66; et Encyel. Zooph. p. 388." *Schweigg. Handb. p. 421. * Goldf. Petref. p. 78. pl. 26.f. 3. * Blainv. Man. d’Act. p. 402. Mon cabinet, et celui de M. Defrance, Habite... Se trouve fossile dans l’ile de Gothland, Les prismes petits, parallèles et réunis comme des prismes de basalte, paraissent, dans des parties cassées de leur masse, offrir des cubes anguleux ,rem- | plis de matière pierreuse, et divisés par des cloisons transverses. Est-ce un polypier ? 3, Favosite alvéolaire. Favosites alveolaris. F. tuberosa, tubis utrinque prismaticis subæqualibus rectis, dissépi= mentis planis confertis ad marginem punctis imp 'ESSUS poris com- municantibus in angulis dispositis. Calamopora alveolaris. Goldf, p. 77. pl. 26. fig. 1. Favosites alveolaris. Blainv. Man. d’Act. p. 402. sFossile du calcaire de transition de l'Eifel, fi A 4. Favosite basaltique. Favosites. Baleà à F. tuberosa, tulis utrinque prismaticis divergentibusyæqualibus vel CATÉNIPORE, 327: minoribus interpositis, dissepimentis planis confertis ; poris com . municantibus uniserialibus ad'latera dispositis. Calamopora Basaltica. Goldf. Petref. p. 78. pl. 26. fig. 4. Favosites basaltica. Blainv. Man. d’Act. P. 402. Fossile trouvé dans le calcaire de transition du Gothland, de l’Eifel et de TAmérique septentrionale. | + 5. Favosite commune. Favosites communis. F. prismis irregularibus, rariter regularibus, hexagonis vel pentes gonis. ‘Lamour. Expos. méth. des Pare p. 66. pl. 75. fig. 1 et 2; et En- cycl. p.388. Fischer. Oryctog. de Mu: À. 35. fig. 3 et 4. NA Fossile dans les derniers terrains de transition et les premiers ter rains secondaires; le diamètre des tubes varie de r millimètre à. - x millim. 5/4. | ÈS Ajoutez le Favosites placenta. Mivcher, (op-icit: pl. 35, fig. 1, 2.) et le F. excentrica. Fischer. (op. cit. pl. 55. fig. 5. 6.) * M. Defrance a décrit d’une manière succincte trois autres espèces de Favosites, sous le nom de F. Alcyon. Def. (Dict. des Sc. nat. t. 16. p. 208. pl. 42. fig. 5), F. striata, Def. (loc. cit.) et de F. Pa, loniensis. Def. (loc. cit.). M. Fleming en mentionne deux autres kF. septosus et le F. depressus. Flem. (Brit. anim. p. 529). En- fin M. de Blainville rapporte aussi à ce genre l’Eunomia radictz de Lamouroux. (Expos. méth. des Polyp. p. 83. pl: 81. fig.10.1r. Def. Dict. des Sc. nat. pl. 42. fig. 4; Blainv. Man. d’Act. p. 403.) CATÉNIPORE. (Catenipora.) Polypier pierreux, composé de tubes parallèles, insé- - rés dans l'épaisseur de lames verticales anastomosées en réseau. Polyparium D, à tubulis parallelis, in laminas verticales insertis , compositum ; ; laminis in reticulum anas- tomosantibus. OBsERVATIONS. — Les Polypiers dont il s’agit sont trop par- ticuliers par leurs caractères, pour que je ne les sépare point des Tubipores avec lesquels on les a réunis. On ne les connaît que dans l’état fossile, et même, des deux espèces qi $e rap— pere à ce genre, je n’ai su que É première, qui m’a suffi pour m'assurer de la distinction de cette coupe. Les tubes, insérés. dans l'épaisseur des lames, sont les cellules de ces Polypiers. Tome II, 21 322 HISTOIRE DES POLYPES. [Notre auteur réunit ici deux Polypiers PART coup entre eux, et dont:un seulement peut Me 5 À le Eee Caténipore. Les Caténipores s ont beaucoup d'analogie avec! ri RUE potes et appartenaient probablement à des animaux de la même fa- mille, c’ést-à-dire des Alcyoniens; leur principal caractère con- siste en ce que les tubes dont ils sont formés, au lieu d’étre réunis en masses confme chez les Favosites, sont disposés en séries isolées constituant des espèces de cloisons verticales. E] ESPECES. “” E. Caténipore escharoïde. Catenipora escharoïdes. C, tubulis longis , par allelis, seriatis , subdepressis, à in daminas anas- tomosantes connexis ; osculis opalibus. | Millep, Tin. Amæn. acad. 1. p. 103. tab. 4. f. 20. Knorr. Petr. 2. tab. F, 1X. fig: 4. (V. fig. x. 3) Tube catenulata. Gmel. p. 3753. * Schroter. Einl. 3. pL 7. fig. 7. 8. et pl. 9. fig. 8. * Millep. catenulata. Esper. Zooph. foss. pl. 5. fig. 1. * Chain corall. Parkinson. Organic remains. t. 2. p. 20. pl, 3.f, 4. 6. * Tubiporites catenularis, Schloth. Petref. p. "366; s * Catenip. escharoïdes. Lamour. x EM rméth, des Polyp. p- 65; et Encycl. p. 177. Goldf. Petref. p. 95. pl. 25. fig. 4. Blainv. Man. d’Act. p.352. pl. 62. f. 1. * Tubiporites caterularia. Wahlenberg. nov, ac. Upsal. t. 8. p. 99. : A 500 jacowickii ? Fischer. Oryctog. de Moscou. pl. 38. fig. 3. Habite... Fossile des rivages de la mer Baltique. Du cabinet du cé- lèbre artiste M. F'alenciennes. + 1 a. Caténipore labyrinthique. Cateñipora labyrinthica. C, lamiuis tubi Er contortis plicato-anostomosantibus, maculis laby- rinthiformibus, tuborum ostiolis ovalibus. Knorr. Petref. 11, pl. XI”. fig. 4. Esp. Zcoph. foss. pl. 5, fig. 2. # Goldfuss. op. cit. p. 75. pl. 25. fig. 5. Blainv. Man. d’Actin. pl. 352. Halysites dichotoma. Fischer. op. cit. pl. 38. fig. 2. Fossile du calcaire de transition de l'Amérique septentrionale. 2. Caténipore axillaire, Catenipora axillaris.. C. tubulis cylindricis, erechiss brevissimis, distantibus subazillaribus. \ + * | AULOPORE. - 323 . Millepora. L in. AMmæD, Acad. T. p. 105. tab. 4. f. 26. . Knorr. Petr. 2. tab. F. IX. fig. 1.2. 3? (pl. VI". fig. 1). * Millep. liliacea. Pal. Elen. Zooph. p. 248. * Schrot. Einl. 3. p. 18. fig. 8. Tr ubiporites serpens. Schloth. Petref. p. 367. * Catenip. axillaris. Lamour. Encycl. p. 177. * Aulopora serpens. Gold. Betref. p. 82. pl. 20. fig. r. * Blainv. Man. d’Act. p. 468. pl. Br. fig. . * Alecto serpens. Brongniart. tabl, des ter. p. 430. Habite... Fossile des rives dela mer Baltique. Il semble que, d’a= près son état fossile, il n°y site le bord supérieur des lames qui soit en saillie, sous la forme d’une réticulation rampante sur ià masse pierreuse du polypier. * Le Halysites attenuata et le H. macrostoma de Fischer. (op. cit. pl. 38. fig. 3 et 4) ne paraissent différer que fort peu de cette espèce. | . Le genre Avzorore de M. Goldfuss auquel appartient l'espèce précédente, est très voisin du genre Alecto de La- mouroux, et semble tenir des Tubulipores plus que des Caténipores..Il est caractérisé de la manière suivante : + Genre AurororE. Aulopora. Tubes caicaires, à ouverture arrondie, et plus ou moins saillante ou relevée, naissant latéralement les unes des autres, et formant par leur réunion un Polypier rampant et réticulé, ou relevé en masse tubuleuse.. OzservaTions. — Les tubes qui naissent les uns des autres communiquent librement de manière à constituer une espèce de canal ramifié, maïs lorsqu'ils se réunissent en quelque sorte accidentellement, comme cela arrive souvent dans les portions réticulaires de ces Polypes, ils sont simplement soudés entre eux. On ne peut doncconfondre les Aulopores avec Les Polypiers composés de cellules tubiformes naissant les unes des autres, mais non anastomosées, lesquels se rapprochent des Eucratées, et il est par conséquent probable que ces fossiles diffèrent des Alecto et appartenaient à des Alcyoniens plutôt qu’à des Bryozoaires. Outre l’espèce dont il vient d’être question (le Caténiporeaxil- laire, Lamarck), M. Goldfuss rapporte à ce genre les fossiles sUIVans : - 21° 324 . HISTOIRE DES POLYPES, 1. Aulopore tubiforme, Aulopora tubæformis. | A. incrustans, tubulis incurvis allernantibus, e lateré medio roro fe ris; ostiolis obliquis. ampliatis, x Goldf. Petref. p. 3. pl. 29. fig, 2. s À me 7 Blainv. Man. d’Actin. p. 468... M “à Fossile trouvé dans le calcaire, de transition de l’Eifel, 2, Aulopore en épi. Aulopora spicata. ; A. tubulis striatis, strictis e basi proliferis in spicam ramosam conna tis; ostiolis en là obliquis. Goldf. Petref. p. 83, pl. 20. fig. 3. , * Blanv. loc. cit. Méme localité. % 3. Aulopore conglomérée. Aulopora conslomerata. A. tubulis, elongatis, flexuosis, subcylindricis, varie, proliferis üre -glomerulum cespitosum connatis ; ostiolis erectis conformibus. Gvldf. Petref, p. 85. pl. 29. fig. 4. Blainv. loc. cit. x | Trouvé dans le calcaire polypier de Bamberg, 4. Aulopore comprimée, Aulopora compressa. . A. crustacea, repens; tubulis contisuis, elon galis rectiusculis ) di=- chotomo-proliferis ; ostiolis en a Lsndentibus, Goldf, Petref. p. 84. pl. 38. fig. 17. Blainv. loc. cit. Calcaire oolityque de Bahreuth. Sn — TUBIPORE, (Tubipora.) | Polypier pierreux, composé de tubes cylindriques , droits , parallèles, séparés entre eux, mais réunis les uns. aux autres par des cloisons externes et transverses. Tubes articulés, communiquant entre eux par les cloi- sons rayonnantes et ie qui les réunissent. | Polyparium lapideum, & tubulis cylindricis ereclis, pa- rallelis et separatis compositum ; dissepimentis externis et transversis tubulos connectentibus. Tubuli articulati, ad genicula diss-pimentis mn et perds inpicem communicantes, ? | C TUBIPORE, 325 {Polypes pourvus de huit tentaomies régulièrement pin- nés sur les bord , etlentourant un disque au milieu duquel se trouve la bouche, n ayant point d'ouverture anale, et logés dans dé tubes calcaires parallèles, etc. ] OsservarTions. — Le Tubipore constitue un genre de Polypiér si remarquable par son caractère particulier, que l’espèce même qui'a servi à l’établir, me parait He seule connue qu’on puisse y rapporter. Il forme une masse arrondie, uelquefois fort grosse , et ayant plus d’un pied de diamètre. Cêtte masse est composée d’une multitude énorme de iubes cylindriques, parallèles, perpendi- culaires au centre de la masse, séparés les uns des autres, mais réünis entre eux par des diaphragmes ou cloisons transverses, poreuses, de même nature que les tubes et qui leur sont exté- rieures. Ces cloisons résultent d’une expansion horizontale et rayonnante , qui se forme au'sommet des tubes et autour de leur bord, quiles unit les uns aux autres, et qui se change en cloi- son lorsque ces tubes se sont allongés au-dessus. Les différens allongemens de ces mêmes tubes constituent leurs articulations, et à chaque station, ils forment tous une expansion nouvelle , rayonnante et horizontale autour du bord de leur ouverture. .Toute la masse du Polypier, c’est-à-dire, de ses tubes et des diaphragmes qui les réunissent, est d’un rouge vif et tant [Quelques auteurs avaient pensé que cesamas'de tubes caïcaires w’appartenaient pas à des Polypes, etservaient d'habitation à des Annélides; mais Lamarck ne partagea pas cette opinion erronée. Aujourd’hui, non-seulement on sait que cesont bien véritablement des Polypiers, mais aussi on connait le mode d'organisation des Polypes, et on. a pu déterminer avec précision leurs rapports naturels. Lamouroux , dans un mémoire inséré dans la partie zoologique du voyage de Z’Uranie, a décrit ces Polypés, d’après quelques échantillons conservés dans l'alcool , et rapportés par MM. Quoy et Gaymard. Enfin, ces derniers naturalistes les ont .étudiés de nouveau pendant leur voyage à bord de /’Astrolabe L'organisation de ces animaux a la plus grande analogie avec celle des Cornulaires et des Lobulaires. E.| 326 HISTOIRE DES FOLYPES. Voici la citation de la seule espèce qui so't connue, et qui puisse être ra te tée à (hace "#" PAP 2 Li # L LA ESPÈCES. de 4. 1. (Tubipore pourpre. Du ar A T. tubis cylindricis distinctis ; dissepimentis distantibus. Soland. et Ell. t. 27. Pall. zooph. p. 337. Tubularia. Tournef. inst. 1. 342. Seba. mus. 3.t. 110. f. 8..9. D'Argenv. t. 4. fig. A Mus. no Eat ais Habite l’Océan des Indes 1 la mer Rouge, etc. On le nomme vulgairement l'Orgue de mer. Mon cabinet. Péron, qui a observé les Polypesde ce beau Polypier, nous:a dit, sans détails, qu’ils ont des tentacules frangés et d’un beau vert. Ces Po- lypes, a-t-il ajouté, forment, au-dessus des flots, de grandes masses. semi-globuleuses, d’un très beau vert, et qui semblent autant de % pelouses de verdure, reposant sur une roche de corail. Il paraitrait qu’on a confondu , sous le nom de Tubipora musica plusieurs espèces distinctes qui diffèrent, Soit par l’ arrangement des tubes, soit par la conformation des Polypes. M. Ehrenberg vient d’en décrire trois espèces, et MM.Quoy et Gaymard une qua- trième, Voici les caractères que ces naturalistes y assignent.. T Tubipore musique. Tubipora musica. R | n sf, T. tripollicaris, lacte purpurea , tubis 172 teniam #0 ezplentibus dentissime confertis, dissepimentis creberrimis (animali ignoto. E Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. 4 56, Habite... T Tubipore de Chamisso. Tubipora Chamissonis. T. semipedalis, laete rubra, tubis 374 """latis, densius confertis, disse- pimentis crebrioribus; animalis tentaculis dupliciter * pinnatis. Tubipora musica. Chamisso et Eysenhardt. Mém. de l’Acad. des Cu- rieux de la Nat. de Bonn. t. X. pl. 33. fig..3. Quoy et Gaÿm. Voy. de l’Ur. Zool. pl. 88, ” Tubipora chamessonis. Ehrenb. Mém. sur les Polypes dé la mer Rouge. : - dt Po Habite l'Océan indien, Tubipore de Hemprich. Tubipora HR T. subpedalis, semiglobosa, laete purpurea} tubis 45! HU crassis laxioribus, dissepimentis late (3-4! “4? rdistantibus ; animalis ten= taculis Roi pinnatis , cærileisieut viridibus. y | SYRINGOPORE. 327 ORAN Ebrenb. op. cit, p. 35. Habite la er Rouge. + Tubipore rouge. Tubipora rubeola. T. Pubs eylindricis , longis, Pre rubies sepimentis separatis, Po- lypis subrubris, Lib: radiatis, pectinails (dupliciter pin» natis.) \ Quoy et Gaÿm. Vays *:: l'Astr, t.'4. p. 257. Zoophytes. pl 21. fig. 1. 8. Habite la Nouvelle-Hollande. | à + Genre Srnrveorônr, Syri ingopora. ee Polypiers composés fe tubes verticaux longs, à ouver- ture ronde et terminale ; éloignés entre eux, mais réunis et communiquant par des prolongemens tubulaires transvergales. 9 * Les fossiles dont ce groupeïñse compose, ont beaucoup d'analogie avec les Tubipores jet ont été désignés, par la plupart.des auteurs, sous le nom de Tubiporites. Ils nous paraissent devoir être rapportés à la famille des Alcyo- niens plutôt qu'à celle des Zoanthaires, dans laquelle M. de Blainville les range, 1. Syringopore verticillé. Srringopora vertieillata. S. tubis rectis remotis ; tubulis on tchl as suoperticillatis. Goldf. Petref. p. 76. pl. 25. fig. 6. Blainv. Man. d’Act. p. 353. pl. 53. fig. 9. Fossile de l'Amérique septentrionale. 2. Syringapore ramuleux. Syringapora ramulosa. 8. tubis subdichotomis, tubulis connectentibus sparsis. Tubipora. Knorr. op. cit. 3. p. 193. tab. st ppl. VLfig.r. & Tubiporites. Parkinson. Organic remains, {. 2. p. 18. di 3. fig. 1. Syringopora ramulosa. Goldf.. loc. cit. pl. 25. fig. Blainv. Man. d’Act, _P 353. Fossile du calcaire de transition. de la Beigique. Le Harmodites distans de Fischer, (Oryctog. de Moscou. pl. 37. i . fig. z et 2) ne paraît pas différer de cette espèce, ‘328 HISTOIRE DES POLYPES. 3. Syrin gapore réticule. Syringapora reticulata. S. tubis dos, parallelis , vel divergentibus tubulis connec= tentibus subalterantibus. | Tubipora strues. Park. op. cit. p. 16. pl: 2. fig. 1. M, « Harmodites parallelc. Fischer. Oryctog. pl. 397. fig. 6 Syringapora reticulata. Goldf. loc. cit. pl. 25. fig. 8. Blainv. loc, cit. : Mème gisement. . 4. Syringapore en buisson. Syringapora cæspitosa. S. cæspitosa, tubis a di subflexuosis ; tubulis connectenti= bus, minimis sparsis. Clnict globulaire. Guet. op. pt. t. 3. p, 32. & à. pl 66. fig. 4. Syringapora cespitosa. Goldf. Te, cit. pl. 25. fig. 9. lainv. loc. cit. Calcaire de transition de la Prusse rhénane. ‘W “ 5. Syringapore filiforme. Syringapora filé li fort $. tuvis rutis remotis , fil: iformibus ; ; tubulis connectentibus raris sparsis. PAPER Goldf. Petref. p. 113. pl. 38. fig. 16. Calcaire de Grignon. “à Le genre MicrosozëÈNE, Microsolena, de Lamouroux paraît se rapprocher des Syringopores. Ce naturaliste le définit de la sorte : « Polypier fossile, pierreux, en masse informe, composée de tubes capillaires , cylindriques, ra- rement comprimés, parallèles et rapprochés, communi- quant entre eux par des ouvertures latérales, situées à des distances égales les unes des autres, et presque du même diamètre que les tubes ». On n'en connaît qu'une espèce, le Microsolena porosa, Lamouroux. ( Expos. méth.. des Polyp. p. 65. pl. 74. fig. 24-26). Le Polypier figuré sous ce nom par M. Mdauce das TAUS du Dictionnaire des Sciences naturelles (Zoph: pl. 49. fig. 5 ), n'appartient pas à cette espèce, et paraît être, d'après M. de Blainville, une véritable Astrée, (Man. d'ah p. 423.) E. 9 POLYPIERS LAMELLIFÈRES. 329 Cinquième Section. D. bug 4 POLYPIERS LAMELLIFÈRES. Polypiers pierreux , offrant des etoiles lamelleuses ; ou des. sillons ondes, garnis de ne. . OBSERVATIONS. — ee Polypiers lamelliféres sont encore des Polypiers tout-à-fait pierreux; ce sont même ceux de cette na- ture qui forment les masses les plus considérables, qui ont le plus d'influence’ sur l’état de la surface de notre JÉ.- enfin ce” sont ceux qui sont les plus nombreux et Les plus diversifiés en espèces. Ces Polypiers solides sont très remarquables en ce de les cellules qui contenaient les Polypes, présentent tantôt des étoiles lamelleuses, et tantôt des sillons ondés, irréguliers, pro- longés comme des . FA APR et garnis de ls latérales. Dans ceux qui ont leurs dote: en étoiles, les lames de ces cellules sont disposées comme des rayons autour du corps du Polype et en dehors (1); d’où ilrésulte que les Polypes qui forment les’étoiles ont leur corps isolé, petit et paraissant fort court. Dans ceux, au centraire, qui offrent des sillons ondés, les lames de ces sillons sont parallèles entre elles, situées sur deux côtés opposés, et semblent pinnées. Or, les Polypes qui ont produit ces sillons allongés et ondés, sont, sans doute, soit très élargis latéralement, soit cohérens les uns aux autres par rangées oblongues et tortueuses. Dans les uns comme dans les autres, le corps des Polypes est garni en dehors de lames charnues, entre lesquelles se forment des lames pierreuses qui remplissent les intervalles que laissent les premières. (:x)Cesrayonsne paraissent pas être extérieurs à l’animal comme le pense notre auteur; maïs sont situés dans des replis intérieurs analogues aux replis longitudinaux qu’on voit dans la cavité abdominale des Polypes de la famille des Alcyoniens. E. + "+ # " 1, 330 HISTOIRE DES POLYPES. Ainsi, il est évident que les Polypes qui.ont formé ces Poly- piers pierreux et lamellifères, ont le corps à Textérieur garni d’appendiceslatéraux etlamelliformes (r): probablementle corps de chaque Polype occupe le centre ou le milieu. de l'étoile; et comme les sillons ondés que séparent les collines, ne sont eux- mêmes que des étoiles allongées, ou des rangées d étoiles cohé- rentes et confluentes, les Polÿpes de-ces polypiers occupent le milieu de ces sillons. | On peut donc assurer que les Polypes des Polypiers lamelli- Jères ont à l'extérieur, des parties que ne possèdent point ceux des Polypiers foraminés, et qu’ils sont en quelque chose plus avancés en animalisation. SEEN Or, si non-seulement le corps de chaque Polype, mais en outre ses appendices latéraux, ses franges lacuneuses, en un mot, ses lames en étoile, transsudent la matière du Polypier, on sent que les iuterstices des corps et des appendices des Po- lypes devront se remplir de matière qui, après sa sécrétion , se concrétera et deviendra pierreuse. On sent aussi que toute la porosité du Polypier, que tous les vides conservés dans son in- térieur, ainsi que ceux qui se trouvent entre les lames des étoi- les et des sillons, enfin que les enfoncemens qui se montrent au centre des éllnies ou dans le milieu dessillons, AE sont que les résultats de la place, qu’occupaient les pipe et leurs _appen- dices latéraux. Ainsi, du vivant de ces animaux, il ne se trouve aucun vide entre les parties du Polypier; lui-même n’estnulle part à nu ou à découvert, et cependant aucune portion quelconque du Polypier ne se trouve nullement dans l’intérieur des Poe ce que je vais prouver Les Polypes dont il s’agit sont des êtres vétitablenentiiiets et séparés les uns des autres dans une portion de leux longueur, và en un mot, dans celle qui leur est antérieure, quoiqu'ils puis- sent communiquer ensemble postérieurement et adhérer les uns aux autres par leurs appendices latéraux et supérieurs. Or, . le Polypier remplissant par ses parties les interstices des corps rs Fe (1) Le corps de ces Polypes ne présente jamais d'appendices sernblables, | E, 0 POLYPIERS LAMELUIFÈRES. 33z des Polypes, et tous les vides que laissent entre eux les appen- dices de ces corps se trouvant même recouverts à l'extérieur pas la chair mince‘que fournit l'extrémité antérieure de chaque Po- lype ; ce Polypier, dis-je, n’est intérieur qu’à la masse commune que forment les 2e sans cesser d’être positivement exté- rieur à chacun d'eux; ce qui est de la plus grande évidence. J’ ajoute qu’il est facile de concevoir, d’après cet exposé, que la masse commune des Polypes, considérée abstraction faite du Polypier, est une mase TUE de vides ou d’insterstices diffé- rens qui communiquent entre eux; que de même la masse com- mune que forme un de ces Polypiers, considérée sans les Po- lypes, est aussi une masse remplie de vides ou d’interstices diffé- rens qui communiquent pareillement entre eux. Ainsi, la con- naissance d’un de ces Polypiers peut donner une idée des Polypes qui l'ont formé; et si l’on pouvait se procurer celle d’une masse de ces Polypes, on pourrait se faire une idée du Polypier qu’ils peuvent produire. Enfin, l'examen du Polypier et de chacune de ses parties, constate qu’il est lui-même un corps parfaitement inorganique, étranger aux animaux qui l’ont fait exister, et qu’il résulte de matière successivement déposée , qui s’est ensuite concrétée et solidifiée. Si l’on examine, en effet, une lame séparée d'une étoile au d’un ambulacre, à la transparence, on est bientôt convaincu que cette lame, d’une substance continue comme un morceau de verre, est tout-à- fait inorganique. Il est donc aisé de reconnaître que, quoique les nombreux Polypes d’un Madrépore, d’une Méandrine, d’une Astrée, etc., adhèrent ensemble et enveloppent leur Po. s'ils laissent. entre eux des vides, et si leurs appendices latéraux ont des la- cunes, ils rempliront de matière pierreuse tous les vides qui existent entre eux, formeront ainsi toutes les parties de leur Po- lypier, n'en laisseront aucune à nu, en recouvriront même la surface supérieure, et néanmoins ce Polypier leur sera vérita- blement extérieur, ne sera nullement organisé, et aura été réellement fermé par juxta-position : voilà ce qu’il s'agissait de démontrer. Ainsi, ce Polypiér ne peut étre comparé en rien aux végétaux qui se développent et s’accroissent par une organisa- tion intérieure, et par résultats de fonctions vitales. 332. HISTOIRE DES POLYPES. \ Les Polypiers pierreux dont il s’agit nous offrent des masses très diversifiées dans leur forme, et contenant, outre leur po- rosité, une multitude de cas diversement amoncelées et disposées selon les genres et les espèces. Ces Polypiers semblent croître , et augmen tent, en effet » COn- tinuellement en volume, tant qu ‘ls sont À AP de du niveau de la mer, par les générations des Polypes qui se succèdent ra- pidement et perpétuellement, . Chaque Polype ne fait par lui-même qu'une très petite addi- tion au Polypier commun; mais l'énorme multiplication des Polypes dans les mers des climats favorables, et conséquemment les nouvelles générations qui succèdent promptement aux pré- cédentes, font que ces Polypiers augmentent sans cesse leur volume, forment des bancs sous-marins d’une étendue illimitée, et ne rencontrent de borne à leur accroissement que lorsqu'en dessus ils atteignent la surface des eaux, et latéralement qu'ils arrivent à des climats défavorables aux animaux qui les pro- duisent. Que de considérations importantes ne pourrais-je pas pré- senter, si je voulais m’arrêter à montrer toute la puissance de cette cause pour modifier et changer perpétuellement les îles, les continens,, en un mot, la srARe du globe que nous habitons. Je reviens aux Polypiers , puisque c’est leur considération qui nous aide à déterminer l'ordre des rapports parmi les Polypes qui en produisent. + Jusqu'à présent tous les Polypiers que nous avons examinés se sont trouvés composés chacun d’une seule sorte de matière; mais nous avons vu ces corps se solidifier progressivement, passer de l’état membraneux à l’état corné, devenir ensuite la-. pidescens, et enfin se terminer par être solides et tout-à-fait pierreux, C’est en effet dans ce dernier état que nous avons trouvé les Polypiers Joraminés et surtout les Polypiers lamelli- Jéres dont il est ici question. Ceux-ci offrent réellement le maximum de la solidité que des Polypiers puissent obtenir. Pt Très diversifiés néanmoins dans leur épaisseur et leurforme, plus poreux même queles Polypiers nu | les uns présen« de - POLYPIERS LAMELLIFÈRES. 333 tent des n masses tantôt peu divisées, qui recouvrent ou enve- loppent les corps marins, tantôt plus isolées, formant des expan- sions aplaties, lobées ou comme foliacées, et tantôt très divisées, ramifiées comme des plantes où des arbustes. Soit qué les Polypes des Polypiers pierreux composent eux- mêmes la matière calcaire ou la perfectionnent par les actes de leur organisation ; soit seulement qu’ils la recueillent dans les eaux marines , il est évident que ces Polypes ont une faculté que ‘ne possèdent pas ceux des deux premières sections de cet ordre, . puisqu'ils produisent des Polypiers tout-à-fait pierreux. (1) Mais, en avançant de plus en plus l’animalisation, la nature doit D dérner le Polypier ; et comme elle ne passe jamais brusquement d’un ordre de choses à un autre, nous verrons nn cette enveloppe des Polypes changer de nature et ‘état dans les deux sections suivantes, perdre par degrés sa solidité, finir par devenir charnue et par se confondre avec le corps commun des animaux qui l’ont produite, en un mot, se (1) Je doute fort que la matière calcaire que l’on trouve en analysant les eaux marines ou les sels qu’elles tiennent en disso- lution , y soit dans un état propre à former directement des dépôts pierreux. Aucune observation ne me paraît constater un pareil fait; tandis que la matiére calcaire provenue des animaux, donne lieu, d’une manière bien connue, à des terrains calcaires, ainsi qu’à des masses énormes de pierres calcaires qui s’obser- vent, presque partout à la surface de notre globe; et l’on sait que la portion de ces masses qui provient des Polypes, n’est pas la moins considérable. La véritable origine de ces masses calcaires est reconnais- sable lorsqu’elle est encore assez récente pour que les corps qui, par leur amoncélement ou leur entassement, les ont for- mées, y soient conservés entièrement ou en partie. Mais cette origine cesse d’être reconnaissable, lorsque ces mêmes corps ont été détruits, et que leurs molteules séparées et déplacées par les eaux, ont été déposées et aggrégtes en masses compac- tes. Alors on leur a donné inconsid'rablement le nom de calcaire primitif: celui de calcaire ancien eût été, sans contredit, pré- férable. (Note de L'imarck.) / 334 “HISTOIRE DES POLYPES. terminer avec l’ordre des Polypes qui en sont munis. es Poly piers mous et flexibles doivent donc se trouver les uns à com- mencement de l'ordre , et les autres à la fin. : Les Polypes des Polypiers pierreux , et surtout ne Æ. Polypiers lamelliféres sont les moins connus des animaux de cette classe, et ceux quiontété lemoins observés. On n ’aencore presque rien écrit, d'après l observation , sur ces singuliers anmi- maux , si l’on en excepte ceux du Millèpora truncata, et ceux du . Madrepora arborea dont je fais une Caryophyllie. M Lais, par des observations générales que m'ont communiquées des voyageurs naturalistes, je sais que les Polypes des Polypiers lamelliféres sont analogues aux autres Polypes dans tout ce qu'il y a d’es- sentiel à leur organisation, et que la plupart offrent cela de particulier, qu'ils adhèrent latéralement les uns aux autres, enveloppant totalement le Polypier de leur chair, comme s'il leur était intérieur. . J'ai déjà fait voir que les Polypes des Polypiers dont il est ici question, adhèrent les uns aux autres, dans leur partie anté- rieure , par des appendices latéraux de leur corps, appendices qui sont lamelliformes; que la transsudation de ces appendices remplit leurs interstices de matière qui, en se concrétant, y forme les lames et autres parties pierreuses du Polypier ; qu'enfin l'appendice le plus antérieur du corps de chaque Polype se réunissant horizontalement à ceux des Polypes voisins, 1l en résulte une couche ou membrane gélatineuse qui recouvre en- tièrement le Polypier au-dehors. Or, les. observations qui m'ont été communiquées confirment ce fait. x On a effectivement observé que, dans la mer, les Aa glomérulés dont il s’agit, étaient reconverts d’une chair géla- tineuse peu épaisse, sur laquelle, dans les temps de calme, on apercevait des rosettes de tentacules parsemées à sa surface. Quelquefois ces rosettes, toujours à huit rayons, paraissaient sessiles sur la chair commune; et d’autres fois, la partie anté- rieure et exsertile de ces es s'élançant sous la forme d’un ‘globule pédiculé, s’épanouissait ensuite en une étoile à huit rayons. Le pédicule, strié longitudinalement, offraiges indices des lames latérales de ces Polypes. mA Imperato, auteur italien, est, à ce qu'il paraït, le premier di POLYPIERS LAMELLIFÈRES. . 4385 qui ait dit que les Madrépores, que tout le monde regardait alors comme des végétaux marins, étaient au moins une pro- duction moyenne entre les plantes et les animaux. En effet, il observa que leurs cellules , dont la nature est vé- ritablement pierreuse, étaient chargées ou couvertes d’une substance membraneuse, animale et vivante. Par la suite, Donati et Ellis confirmèrent son opinion, mais donnèrent très peu déxdétails sur les animaux mêmes qui pro- duisent et habitent les Madrépores. Ce qui résulte de leurs observations, c’est que le corps des Polypes des Madrépores , qu'ils ont vu ae l'état frais ou vivant, est beaucoup plus court que celui des autres Polypes. Un naturaliste qui a eu occasion d'observer les animaux vi- vans de plusieurs Madrépores, dans ses voyages aux Antilles et à Cayenne, m’a assuré que. dans les Madrépores glomérulés, les Astroïtes, les Méandrites , etc., toute la masse du Madrépore lui a paru couverte d’une matière animale et gélatineuse sans discontinuité, comme si c'était un seul animal, et que la super- ficie de cette masse de matière était parsemée de rosettes de tentacules correspondantes aux cavités en étoiles du Madrépore. Il a ajouté que la substance animale dont il vient d’être ques- ‘tion ne s'élevait dans son entier épanouissement que d’une ligne,.ou un peu plus, au-dessus de la superficie du Madrépore, et qu'au moindre bruit, mouvement où attouchement, cette substance animale vivante s’affaissait subitement en s’enfon- çant dans les porosités de ce Polypier; que néanmoins, dans son état daf ment, toute la surface du Madrépore n’en était pas moins couverte d’une substance membraneuse, quoi- queayant peu d'épaisseur. H est clair, d’aprèsecette observation, que tous les Polypes d’un Madrépore, sont véritablement cohérens entre eux, et que leur corps, pénétrant jusqu’à une certaine profondeur du Po- lypier, remplit, par ses appendices divers , les interstices et la porosité qu'on y observe. Cette cohérence, néanmoins, n’em- pêche pas que chaque étoile n’indique le centre d'habitation d’un Polype particulier; en sorte que les nombreux Polypes d’un Madrépore , d'un Astroïte , ete. , ne doivent pas être con- sidérés comme un seul et même animal, mais comme de nom-— 336 . HISTOIRE DES POLYPES. * breux individus d’une même espèce, vivans et adhérens ensem- ble dans le même Polypier. Les nouveaux gemmes quäils multi- plient ne se séparent Jamais, mais produisent de nouveaux. Polypes qui restent adhérens aux autres. 4 Si, malgré ce que ÿ ai exposé à cet égard, l’on NE consi- dérer les Polypes réunis d’un Madrépore, d’une Astrée , etc. comme un seul animal à plusieurs bouches, cet animal aurait des qualités qui répugnent à la nature de tout corps vivant; car il posséderait la faculté de ne jamais mourir, et celle de n'avoir point de bornes à ses développemens. Une masse d’Astrées ou de Méandrines, quoique mourant peu-à-peu dans: sa base, continue de vivre en dessus et sans terme, tant que l’eau ne lui manque pas. Cette observation, très fondée relati- vement à la partie commune et vivante des Polypiers dont ik s’agit, décide la question d’une manière qui me paraît sans réplique. [Les animaux dont se compose cette grande division de la classe des Polypes ont la plus grande analogie avec les Actinies et les Zoanthes. Ceux dont on connaît la conformation générale ont tous un corps plus ou moins cylindrique ou aplati, ouvert à l’une des extrémités de son axe par une bouche contractile, creusée d'une grande cavité digestive, terminée en cul-de:sac, et garnie latéralement de nombreux replis longitudinaux qui paraissent être le siège principal du travail reproducteur. En général, sinon toujours, l'espèce de disque qui entoure la bouche est garni d’appendices tentaculiformes, et la portion inférieure du corps sécrète une matière calcaire qui, é déposant à sa surface ou dans le tissu de replis formés par les tuniqués de la ca- vité abdominale, constituent des loges dans lesquelles la portion terminale du Polypeseretire, ou bien une espèce de noyau solide qui lui sert de support. C’est dans les écrits de Cavolini et de MM. Lesueur, de Blainville, Quoy et Gaymard, Ehrenberg, et quelques autres zoologistes de nos jours qu’on trouve lé plus de faits nouveaux concernant la forme de ces êtres singuliers qui, du reste, présentent entre eux des différences très grandes comme nous le verrons par la suite : tantôt ils sont isolés, d’autres fois aggrégés en grand nombre de manière à former une wéritable- communauté. E. | POLYPIERS LAMELLIFÈRES, 337 Passons maintenant à la distribution des Polypiers lamellife- res, et aux divisions qu’il est nécessaire d'établir parmi eux. Fr DIVISION DES POLYPIERS LAMELLIFÈRES. « $ Ætoiles terminales. Pr Gide: ag ede panallolés. Styline. Sarcinule. (2) Cellules soit cylindriques, soit pote soit épatces, non parallèles. Caryophyllie. Turbinolie. Cyclolite. Fongie. $$ Etoiles laterales ou répandues à la surface. | (x) Cellules non FR ape comme, Éschéte) imparfaites ou confluentes. Pavone. Agarice. Méandrine. Monticulaire. (2):Cellules circonscrites. (a) Expansion seulement stellifère à la surface supérieure. : , Echinopore. Explanaire. Astrée. (b) Expansions partout stellifères, c'est-à-dire sur toute s rface libre. Porite. Pocillipore. Tome Il, | 22 338 HISTOIRE DES POLYPES, Madrépore. * » « ar ” 210 Sériatopore. " Oculine. : L [2 STYLINE. (Stylina.) (Fascicularia, Extrait du Cours, etc.) Polypier pierreux, formant des masses simples, héris- sées en-dessus. Tubes nombreux, cylindriques, fasciculés, réunis, Con- tenant des lames rayonnantes et un axe solide: les axes styliformes, saillans hors des tubes. Polyparium lapideum , massas simplices , ee su- erne echinatas sistens. - Tubuli plurimi cylindricr, fasciculatim aggregati, la- mellis radiantibus et axe solido farcti : axibus styliformi- bus extra tubos prominentibus. Osservations. — Rien assurément n’est plus singulier que la structure de ce Polypier; en sorte que l’on ne sauraitrse dis- : penser de le considérer comme le type d’un genre particulier parmi les Polypiers lamellifères. Les Stylines constituent des masses pierreuses, épaisses , com- posées de tubes verticaux, cylindriques et réunis. Chacun de ces tubes est sans doute la cellule d’un Polype; et néanmoins leur intérieur est rempli de lames rayonnantes autour d’un axe central, plein, solide et cylindrique, qui laisse aux lames très peu d'espace entre lui et la paroi interne du tube. Cet axe, strié longitudinalement à l'extérieur ; fait une assez grande saillie hors du tube; ce qui est cause que la surface supérieure du Po- iypier paraît Métis d’une multitude de cylindres séparés, tronqués et styliformes. Je ne connais encore qu’ une ‘pi cusee de ce genre: [Les Stylines et les Sarcinules de FA nous paraissent différer très peu; en comparant la Stylina echinulata, la S. mi- crophthalma et la Sarcinula érganum de la collection de M. Mi- - 4. "UE Ï STYLINE. | 339 chelin, nous avons même cru reconnaitre dans tous ces Polypiers une structure semblable et pouyoir attribuer à des différences d'âge les variations que les auteurs signalent dans leur confor- mation®En effet les colonnes dont le polypier se compose sem- blent croître par pousses et changent de caractère au commen- cement et à la fin de chacune de ces espèces d’étages. Elles sont d'abord tubiformes et lamelleuses comme des Astrées, mais bien- tôt elles se remplissent, s’étalent, et forment ainsi une cloison transversale surmontée d’un mamelon central, et dont la forme ressemble un peu à celle, d'un. chapeau de cardinal; de cette cloison horizontale s'élève un nouveau tube qui, à son tour éprouve des modifications analogues et ainsi de suite, de façon que le même Polypier présente tantôt les caractères d’un, Sty- line tantôt ceux d'une Sarcinule. ; E.]| ESPÈCE. 1. Stylineéchinulée. Stylina echinulata. S, crassa , fasciculata, sessilis, supernè stylis truncatis echinata. * Schweigger Beobachtungen, pl. 7. fig. 63.— Handbuch , p. 420. * Delonchamps. Encyclop. Zooph. p. 708. * Blainville, Dict. des sc, nat.t. 51. p. 182. pl. 40. fig. $. — Man. d'Act. p. 351. pl. 62. fig. 5. Mus. n°. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. Elle forme une masse épaisse, dense, composée de tubes verticaux et parallèles, comme v. dans le Tubipore, la Fayosite et la Sarcinule. + 2. Stylineconoïde, Séylina conoidea. 8. tubis obconicis subdivergentibus rectis costatis ; ostiolis prominu - lis, limbo interstitiali radiato; lamellis connectentibus planis. Sarcinula conoidea. Goldfuss Petref. p. 74. pl. 25. fig. 3. Fossile calcaire dont le gisement est inconnu. | M. de Blainville réunit cette espèce à la précédente. (Voy. Man. d’Act, p. 351.) Si la 8: échinulée habite l'Océan austral, comme le dit Lamarck , il nous semble cependant peu probable qu'elle ne soit pas distincte de l’espèce fossile. > + 3. Styline à petits yeux. S{yZna microphthalma. S, tubis rectis divergentibus remotis costatis radiis verticalibus senis bisdichotomis et centro tubis radiantibus ; lamellis connectentibus remotiusculis, 22e “ . À 340 HISTOIRE DES POLYPES. Sarcinula microphthalma. Goldfuss. Petrefaclà p; # _ 25. fig. 1. Stylina microphthalma. AR Man. d'Agtin. P- 351. Fossile calcaire de l’Eifel. Æ SARCINULE, (Sarcinula.) Polypier pierreux , libre, formant une masse pla et épaisse, composée de tubes réunis. : Tubes nombreux, cylindriques, parallèles, verticaux , réunis en faisceau par des cloisons intermédiaires et trans- verses. Des lames rayonnantes dans l'intérieur des tubes. : Polyparium lapideum, liberum; ‘massam simplicem , crassam , é tubis coadunatis constitutam , sistens. Tubuli plurimi cylindrici paralleli verticales | fascicula- lim aggrégati; septisque intermediis et transversis coactr. Lamellæ stellatim radiantes intra tubos. Osservarions. — La Sarcinule serait un Tubipore si l’inté- rieur des tubes n’était garni de lames rayonnantes en étoile ; elle se distingue de la Styline, en ce que les lames rayonnantes de l’intérieur des tubes ne sont point traversées par un axe central et solide. Ce singulier Polypier présente une masse pierreuse qui imite un gâteau d’abeilles, paraît n’avoir pas été fixé, et se compose d’une multitude de tubes droits parallèles, séparés les uns des autres, mais réunis ensemble, soit par des cloisons intermé- dires transverses et nombreuses, soit par une masse non interrompue et celluleuse. Ges tubes sont, en quelque sorte, disposés comme des tuyaux d'orgue. Ce genre avoisine les Caryophyllies; mais le Poiypier libre, et le nornliiless de ses tubes, l’en distinguent suffisamment. Je n’en connais encore que deux espèces. ESPÈCE. hf 4 I, dci perforée. Sarcinula perforata. S. tubis in massam planulatam aggregatis , creékis, utrinque perfo- ratis; internd pariete lamelloso-striatä. + # Lu 2 LE " # { - * Delonch. Encycl. Zooph. p. 6.73%. * Blainv. Diet.des Se. nats't. 47° D: 351. pl. 40. fig. 6 ; Man. d’Act. p-348: pl. 62. - fig. 6 un: ñ L #7 + à Mus. n°. : | d s HP Habite l'Océan dl Péron et Lesueur. Cette espèce ne paraît pas \ fossile. Elle forme d'assez grandes masses pierreuses, aplaties, un peu épaisses, et qui ressemblent à des gâteaux d’abeilles. Ces mas ses résultent de l’aggrégation de quantité de tubes droits, paral- lèles, presque contigus ou à interstices pleins, sans interruption. . Ces tubes sont percés à jour, par suite ouverts aux deux bouts et semblent vides; mais leur paroi interne est striée par des lames longitudinales, rayonnantes et étroites. On en voit néanmoins qui formeni l'étoile, et qui sont sur le point de se réunir. Mon cabinet. 2. Sarcinule orgue. Sarcinula organum. S, tubis cylindricis erectis, separatis ir massam crassam aggregatis ; septis externis transversisque tubos connectentibus. Madrep. organum. Lin. Amæn. acad. 1. t. 4, f. 6. + * Schweïg. Beobacht. pl: 9. fig. 66. Handb. p. 410. Delonch. Encycel. p. 673. Cuv. Règne anim. 2e édit.'t. 3. p. 515. Blainv..Man. d’Actin. p. 348. Gold, Petref, p. 73. pl. 24. fig. 10. Mus. n°. Habite dans la Mer Rouge. Mon cabinet. On la trouve fossile sur les côtes de la mer Baltique. Ses tubes, verticaux et rangés comme des tuyaux d’ergue, sont séparés, mais réunis en masses larges et épaisses, par une matière celluleuse, disposée en cloisons trans- verses. Ces mêmes tubes’ ne sont point perforés, c’est-à-dire en partie vides, comme dans la première espèce; mais des lames longitudinales, rayonnantes, remplissent leur cavité, et présen- tent, aux deux extrémités de ces tubes, des étoiles lamelleuses, complètes. + Li Li * * M. de Blänville distingue avec raison les Sarcinules viventes et * fossiles , réunies ici sous le nom de $. orsanum. I] donne à l’espèce vivante le nom de Sarcinula pauci radiata. + 3, Sarcinule côtelée. Sarcinula costata. S, tubis rectis, divérgentibus, longitudinaliter granulato-costatis; la- mellis connectentibus convexo Lite Goldf. Petref. p. 73.pl. 24, fig. 11. Blainv. Man. d’Actin. p. 349. 342, HISTOIRE DES POLYPES. | Fossile dont l'origine est inconnue. . ; x à T M. de Blainville rapporte aussi à ce genre le Madrepora berge et le M. chalcidicum de Forskal (Fauna. arab.-p. 136), a ainsi que les Caryophyllies astréenne et musicale de Lamarck et "ets, ‘espèces nouvelles , mentionnées sous les noms de S. Bougainvilii et &. dubia (Blaïinv. Man. d’Actin. p. 349). Quant à la: Sréhula ailec- ton et 8. astroïdes de M. Goldfuss (Petref. pl. 2r.fig. r2. et pl. 23. fig. 2), elles paraissent apparténir plutôt à la division des Astrées qu'à celle-ci. | sh à À [En suivant le mode de classification adopté'par La- marck, c'est dans le voisinage des Sarcinules que parais- sent devoir être rangés les fossiles désignés par Lhwyd et Parkinson , sous le nom de Lichostrotion, et éompris däns le genre Columnaire de Goldfuss ; leur structure est la- melleuse à l’intérieur, mais, du reste, leur conformation générale les rapproche davantage des Favositéss ils ont aussi des rapports de structure avec les Astrées. Cette di- vision générique est caractérisée de la manière suivante : + Genre CoLumnarrs, Columnaria. Polypier pierreux, composé de tubes prismatiques ag- grégés, contigus, plus ou moins parallèles, sans CoMMu- nications ral ons lamelleux à l'intérieur, et terminés par une loge horse peu profonde et nf? . Osservarrons.— Ces Polypiers n’ont encore été trouvés qu’à l'état fossile, et sont très remarquables par la ressémblance qu'ils présentent avec des masses de colonnes basaltiques. Ils paraissent être propres aux calcaires anciens. Le genre Zichos- trotion de M. Fleming est le même que celui établi précé- demment par M. Goldfuss sous le nom généralement adcpté aujourd’hui. M. de Blainville divise les Colrinhaites en deux groupes, suivant qu’elles présentent un axe central ou en sont dépourvues. r F” ESPÈCES. LS 1. Columnaire alvéolée. Columnaria alveolate. C. hemispherica, tubis e basi rabianiibts inæqualibus HE udinali- LA . COLUMNAIRE. 343 ter striatis; lamellis stellarum remotis. e centro radiantibus et mars ginalibus alternis.… ‘Goldfuss. Petref. P+ 72. pl. 24. El 7. \ Blainville. Man. ‘d'Actin. p- 351. .Fossile du calcaire de transition de l'Amérique septentrionale. 2. Columnaire Set Columnaria sulcata. C. tubis parallelis rectis vel curvis longitudinaliterisulcatis transver- . sim substriatis; lamellis stellarum e centro radiantibus et marginae . libus alternis. Tubularia tubis hexagonis. Schroter. Einl. 111. p. 494. tab. o. fig. 5. Columnaria sulcata. Goldfuss. Petref. p. 72. pl. 24. fig. 9. Blainville. loc. cit, Fossile des environs de Bamberg. Dans l’Addenda du premier vo- . lume de.son ouvragesur les fossiles, M: Goldfuss rapporte cette espèce à son Cyathophyllum quadrigeminium , mais il nous pa- raît confondre sous ce dernier nom des espèces très distinctes. 3. Columnaire lisse. Columnaria lævis. €, tubis inæqualibus lævibus parallelis, lamellis stellarum e centro radiantibus et marginalibus allernis. Goidfus. Petref. p. 72. pl. 24. lg. 8 Blainville. loc. cit. Fossile.….. Des environs de Naples ? -Le fossile figuré par Parkinson (Org. remains. vol, 2. pl.6. 12 et 13) ” et désigné par Fleming sous le nom de Lithostrotion oblorgum (Brit. anim. p. 508) paraît avoir beaucoup d’analogie avec l’es- pèce précédente, mais n’est qu’imparfaitement connu. 4. Columnaire striée. Columnaria striata. «C.tubis rectis , longitudinaliter striatis, transversim substriatis ; la- mellisstellarum axe centrali solido radiantibus. ghastroriegg Ehwyd. Lithophylaci Britannici iconographia. Epist. V.tab. 25. Parkinson. Org. remains. vol. 2. p.-42. pl. 54 fig. 3 et.6. Lithostrotion striatum. Fleming. Brit, Anim. p. 508. Columnaria striata, Blainville, Man. d’ Actin. p. 350. pl. 52. fie 3. E. e du calcaire houiller d'Angleterre. La cbahéehi sl ferriés, Blainv. (Martin. Derb. pl. 43. fig. 44; Lithostrotion floriforme, Flem. loc. cit.), paraît être très voisine de l'espèce précédente, dont elle diffère, dit M. Fleming, par sa grandeur, la grosseur plus considé- 344 HISTOIRE DES POLYPES. rable de l'axe solide des cellules, et la manière dont celui- ci est froncé. Elle se trouve également dans le calcaire. houiller de l'Angleterre. ? rip Ajoutez le Zithostrotion marginatum Flem. ( Brit. an. ù p. 508); fossile du même terrain que les précédens, et qui n'est conu que par quelques mots que cet auteur en a dits dans son Synopsis des animaux del Angleterre. * re \ CARYOPEHVYLLIE. (Caryophyllia.) Polypier pierreux, fixé, simple ou rameux; à tiger. et rameaux subturbinés, striés longitudinalement, et termi- nés chacun par une es lamellée en étoile. Polyparium lapideum, fixum, simplex vel ramosum ; caule ramisque subturbinatis ; long citudinaliter SITiuts ; cellulä unicä, lamelloso-stellatä , terminatis. Orservarions. — Les Caryophyllies forment un genre bien circonscrit dans ses caractères, et qui m'a paru tellement distingué des Madrépores, que je n’ai nullement balancé à É établir. Ainsi que les Madrépores , ces Polypiers pierreux ne forment jamais de masses uniquement crustacées ou glomérulées en : boule, mais ils s'élèvent en tige,, soit simple, soit rameuse, où forment des touffes. Ce qui les distingue essentiellement des Madrépores, c’est que leurs cellules polypifères sont véritable- ment terminales, en sorte que l'extrémité della tige et celle de chaque rameau se trouvent terminées par une seule étoile la-. melleuse. Dans quelques Éjpecrs, la tige est'simple, isolée, et n'offre : conséquemment qu'une seule FAIR “erminale. Dans d autres , elle est fasciculée, c’est-à-dire, qu'il naît un grand nombre de ces tiges escale UP vnées ct comme agglomérées enfais- ceau , et chacune d elles est encore terminée par une seule étoile lamelles Enfin, dans beaucoup d’autres, la tige se ! divise en rameaux, et FRE rameuu offre toujours une | étoile ter- minale. | Û Lam. LP CARYOPHYLLIE. 345 Les Oculines se distinguent des Caryophyllies, parce qu’elles ne sont point striées longitudinalement , et parce que beaucoup de leurs étoiles sont sessiles et latérales. La tige et les rameaux des Carÿophyllies sont cylindracés, quelquefois turbinés, toujours striés longitudinalement en de- hors, eë leur étoile terminale les fait paraître généralement tronqués à leur extrémité, ce qui les a fait comparer à des Ie. ;' : La base de ces Polypiers est toujours Éxuee et adhérente à des corps marins, même dans les espèces à tige simple, ce qui dis- tingue ces D - des Turbinolies. . Les Poly pes qui forment les Caryophyllies ont le corps al- longé , muni d’un fourreau appendiculé antérieurement, et sont terminés chacun par huit tentacules plumeux, disposés en rayons. Donat ,. qui a observé et décrit le Polype de la Caryophyllie en arbre, n° 11, nous à fait connaitre dans ce Polype des par- ticolarité ion remarquables, et qui montrent que les Caryo- phyllies constituent un genre non-seulement très distinct par le Polypier, mais encore très singulier par ses Polypes. Ils ont la bouche polygonale , entourée A'ano Eniliote qui se terminent en pince de Crabe, et à l'orifice, un corps à huit rayons oscillatoi- res que Donati nomme leur tête. La bouche polygonale paraît n étre que l'ouverture terminale d’un fourreau membraneux, bordée d’appendices rayonnans et en pince. Quant au corps à huit rayons oscillatoires, aperçu à l'orifice de cette ouverture, c’est, selon moi, celui même du Polype ; les rayons sont ses eee [Les animaux réunis par Lamarck, dans son genre Caryo- phylhe, présentent dans leur mode de conformation des diffé- renceslassez grandes ; aussi les auteurs plus récens ont-ils senti la nécessité de le subdiviser. M. de Blainville a commencé cette réforme, en prenant pour bäse de sa classification ce que l’on savait de l’organisation de ces êtres et les caractères four- nis,par la considération de la structure des loges du Polypier, plutôt que par la disposition de la masse résultant dela réunion des individus aggrégés. Cette marche a conduit à de très bons résultats; mais les faits ont souvent manqué à ee savant pour donner à'ses définitions l’exactitude desirable. Ainsi, il nous 346 HISTOIRE. DES POLYPES. | e apprend lui-même que les caractères qu’il assigne à. son genre Caryophyllie sont tirés de la description que Cavolini a donnée de la Madrepora calycularis (Man. d’'Actin.p. 347), espèce qui cependant, pour M. de Blainville, n’est pas une Caryo- phyllie, et appartient au genre Astrée ( Op. cit. p. 367);tet ce qu'il dit de l’animal deses Dendrophyllies, l’un des démembre- mens du genre Caryophyllie de Lamarck , est tiré de la descrip- tion donnée par Donati qui S est évfémient laissé induire en érreur par quelque circonstance fortuite. ‘Mais,néanmoins les in- novätions introduites par ce zoologiste nous paraissent devoir être adoptées en grande partie, et nous pensons qu'il convien- drait de restreindre, comme il le fait, lasdivision générique des Carvormyzrres aux animaux actiniformes et subcylindriques , pourous d’une couronne simple ou double de tentacules éntourant la bouche , et saillans à la surface d'étoiles ou de loges peu pro- fondes garnies cn dedans de lames rayonnantes , striéesen dehors, et formant un Polypier solide , conique ‘fixé par sa base et sim- ple, ou à peine aggrégé. Le genre Caryophyllie; ainsi circonscrit, a pour type la C. Cyathus , et quelques espèces nouvelles décrites et figurées par MM. Quoy et Gaymard, dans le voyage de ’Astrolabe. Les espèces mentionnées ci-dessous qui né présentent pas cés carac- tères constituent les genres Dendrophyllie, ete. Quant auxlimites qui séparent les Caryophyllies des Astrées, elles sont encore vagues et arbitraires, mais pour réformer cettewpartie de la classification naturelle , il serait nécessaire de connaître la struc- ture des Polypes eux-mêmes, connaissance dont on manque presque entièrement. ; DL ESPÈCES. FA $ Tiges simples, soit solitaires , soit fish 1. Garyophyllie gobelet. Car) ophyllia cyathus. C. stirpe solitaria, clavato-tur binata; stellä concavä; “centro pa pilloso. | Len Madrep. cyathus. Soland.'et Ell. t. 28. f.7. Madrep. anthophyllum. Esper. 1. 1.124. Planc, t, 18. 9. M, Marsil. hist.t. 28,f. 258. n°11. # CARYOPHYLLIE. … * “Anthophÿllum cyathus. Schweig. Handbuch. p. 417. (1) * Carÿoph. cyathus. Lamour. Exp. méth. des polyp. p. 48. pl. 28: fig. 7; Encycl. p. 167. . * Cuvier. Règne anim. 2, éd. t, 3. p.313. * Fleming. Brit. anim. p. 508. ‘ LA (1) Le genre ‘Axrnornyzium de Schweigger a été adopté . par la plupart des auteurs qui l'ont suivi, mais en y assignant des limites et des caractères très différens. M. de Blainville ie définit de la manière suivante: «Polypier conique ou pyriforme, fixe à sa partie inférieure, élargi, aplati, excavé, et multila- melileux à la supérieure ». Il y range seulement les espèces fos- tu dont les noms suivent: ° Anñthophyilum truncatum, Goldfuss (Pen. p..A6 pl. 13. fig. 0; Blainv. Op. cit. p. 340. pl. b2. fig, 2), qui est en forme de toupie, avec Tétoile orbiculaire plane et réticulée’au centre, et les lamelles latérales rudes, et qui se trouve dans le calcaire grossier du Valmondois. 20 L’Anthophyllum dentieulatum , Goldfuss (op. cit. p. 46, pl. 13.fig. 11; Blainv. loc. cit.}, qui est subcylindrique, droit, avec lesilamelles latérales libres, dentelées dans toute leur lon- gueur ,wet alternativement grosses et minces, et qui se trouve dans le calcaire de transition de l'Amérique septentrionale, 3° L'Anthophyllum bicostatum , Goldfuss (léc. ‘cit. pl. 13. fig. 193 Blainv. loc. cit.), qui est subcylindrique, subannelé transversalement, et garni de lames perpendiculaires gemmi- nées , du calcaire de transition de l’Eifel. ke L’Anthophyllim Guettardi , Defrance ( Guettard. Mém. pl. 26.-fig. 4 et b; Defr. Dict. des sc. nat.) BL’Anthophyllum proliferum , Goldfuss (Petref. p. 46. pl. 13. fig.13; Blainv. Loc. cit.), ne ressemble en rien aux autres espè- ces de ce genre'et ne peut y rester. Comme l'observeavec raison M. de Blainville, il ne paraît y avoir aucune raison pour'séparer des Turbinolies, les fossiles décrits par M.Goldfuss sous les noms d’Anthophyllwm obconicum, Munster (Goldf. Petref. p. 107. pl. 37. fig. 45 ),et d’Antho- phyllum ‘sessile, Munster ,( Goldfuss, Petref. ip. :109.:pl.:37. fig:bxb°). du 348 HISTOIRE DES POLYPES. * Blainv. Man. d’Actinol. p. 344. pl. 55. fig. 6. ; * Cyathina cyathus. Ehrenb. Mém. sur les ROHhE de la Mer- Rouge. p. 76. Mus. n°. "ON. di Habite la Méditerranée. Mon cabinet. ns « * . v 2. Caryophyllie caliculaire. be caly cularis. C. cylindris à crustä fixä surrectis , brevibus, fuscis ; stellis excava- tis, centro prominulo. … : ” Madrep. calycularis. Lin. Esper. 1. t. 16. 2 * Pallas Elenc. Zooph. p. 314, Cavolin. Pol. mar. r1.t. 3. f. 1-5. * Anthophyllum calycularis. Schw. Hanbd. p. 417. *_ Caryophyllia calycularis. Lamour. Encycl. p. 169. * Cladocora calycularis. Ehrenb. Op. cit. p. 86. PT Delle Chiaje. Anim, senza. vert. di Nap. t. 2. pl. 17. fig, * Aster ie) ni Quoy et Gaymard. Ann. des sc. nat, t. ro. pl. 9.B. * Astrea calycularis, Blainv. Man. d’Actin. p. 367. * Quoy et Gaymard. Voy..de l’Astrol. t. 4, p. 200. pl. 15. fig. 16. 23. > Mus. n° | Habite la Méditerranée. Mon cabinet. * Lamarck paraît foir con- fondu ici deux espèces qui, du reste, n’appartiennent nil une ni l’autre au genre Carophyllie. Le Madrepora calycularis de Pallas dont le Muséum du jardin du roi possède un échantillon, provenant du cabinet de Vienne, est une véritable Astrée, commune dans la Méditerranée et présentant au centre de chaque cellule une colonne très saillante; ces loges ont aussi chacune une bordure mince qui est d’abord cireulaire et qui, par les progrès de l’âge devient hexagonale, à cause de la pression qu’elles exercent les unes contre les autres. Dans ce Polypier, décrit par Lamarck et conservé également dans la collection du Muséum, la colonne spongieuse qui occupe l’axe est à peine saillante au fond de la loge et on ne distingue pas la bordure mince dont il vientd'étre question; les cellules restent toujours isolées et. saillantes. Cette L. dernière espèce pourrait bien être la même que celle décrite ré- cemment par M. Lesson, sous le nom de Tubastrée écarlate. (1), gi - + { ( (1) Tubastræa coccinea. Lesson. Voy. aux Indes orientales ; par M. Bélanger, Zooph. pl. 1. Les Polypes de cette espèce dif- y CARYOPHYLLIE. 349 Les Polvpes de la Caryophyllie calyculaire de la Méditerranée sont de couleur jaune orangé ; leur corps est cylindriqueæt leur bou- che est transversale et entourée d’une double couronne de tenta- cules courts et nombreux, disposés à-peu-près comme ceux des Actinies. % 3. Caryophyllie tronculaire. cvs yllia truncularts. C. aggregula; cylindris crassis , extus reticulatis, crusté lamellosä connexis ; stellis mar rgine La striato. * Lamour. Encycl. p. 169. et * Blainv. Man. d’Actin. p. 345. ' Mus. n°. Habite... Mon cabinet. Ses cylindres sont des billots courts, épais, fasciculés , munis en dehors de stries longitudinales lamelleuses, dont les interstices sont occupés par des stries transverses plus petites. 4. Caryophylliefasciculée, Caryophyllia fasciculata. C. crlindris clavato-tur binatis , longiusculis, à crusté | surrectis, diver- gentibus; stellarum Each, 2 exsertis. Rumph.amb. 6.t. 87. f. 3. ÉPRE: ie. is 28. * Madrep. caryophyllites. Pallas Elenc. Zooph. p. 313. Madrep. fascicularis. Lin. Soland. et Ell. t. 30. * Caryoph. fasciculata. amour. Exp. méth. des Polyp. p. 48. pl 30. fig. 1; Encycl. p. 160. * Blainv. Man. d'Actin. p. 345. .* Anthophyllum fasciculatum. Schweig. Handb. p. 417. * Caryophyllia “ec Quoy et Gaymard. Voy. de l’Astrol. t. 4. p- 190. pl. 13, fig. 3 * Anthophyllum Fa Ehrenb, Op. cit. p. 89. Mus. n°. Vulg, lœillet. Habite l'Océan des grandes Indes, Mon cabinet. On la trouve fos- sile en Europe. Ses cylindres vont en réa sissant vers leur sommet. RH fèrent beaucoup de ceux des Astrées ordinaires, par le nombre et la grandeur des tentacules, dont on ne compte que huit comme chez ies Alcyoniens, mais ici ces appendices sont très allongés et ne présentent aucune trace de franges marginales. E. 3 HISTOIRE DES POLYPES. _ * Les Polypes de cette espèce de Caryophyllie, chiatiée par MM. Quoy et Gaymard, ont le cor ps rougeâtre avec des stries longitudinales , 3 a bouche verte et les tentacules lungs, flexibles, cylindriques, , obtus, veris à la pointe et rougeâtres dans le reste de. leur étendue. Trouvée à Vanikoro. # 5. Caryophyllie astréenne.. Car: aphorlia astreata. C. incrustans, convexa, glomerato-g globosa ; cylirdri 15 Pier: truncalis , è crustà surrectis ; lamellis stellarum margine. eminen- tioribus, | An madrep. musicalis ? Esper. vol. 1. t. 30.f, x. * Lamour. Encycel. p. 170- * Sarcinula astreata. Blainv. Man, d’Actin. p- 348. . Anthophyllum astreatum. Ehrenb. Op: cit. P- 8g. Mus. n°. Habite... l’Océan indien ? Mon cabinet. Quoique voisine de la sui- vante par ses rapports, cette Caryophyllie en est très distincte. Ses cylindres, extrémement courts au-déssus de la croûte com- mune, ne sont point turbinés comme dans l'espèce no 4, et ne sont point unis ensemble par des cloisons lamelleuses transverses, comme dans l’espèce qui suit, mais par un empâtement utricu F laire, partout égal. ! 6. Caryophyllie musicale. Caryophyllia musicalis.. C. cylindris truncatis, distinctis ; Suprä crustam prominulis, el infrè per membranas transversas ct REA contextis. Madrep. musicalis. Lin. Madrep. organum. Pall. Zooph. p. 317. Madrep. musicalis. Esper. 1. t. 30. f. 2. En Guett. Mém. 3.tab. 33. Shaw. Miscell, vol. xr. tab. 414. "4 * Caryoph. musicalis. Lamour. Encycl. p. 170. * Sarcinula musicalis. Blainv. Man. d’actin. p. 348. * Anthophyllum musicalis. Ehrenb. Op. cit. p. 89: Habite l’Océan indien. On la trouve fossile sur les. côtes-de l’Irlande, Mon cabinet. + 6 a Caryophyllie solitaire. Caryophyllia solitaria. C. solitaria, teres, brevis truncata ; stellà orbiculatä, 15:16 lamellis moisi denticulatis. " Lesueur. Mém. de l'Acad. de Philadelphie. t. 1. p. :79:ph 10, et Mém. du Mus..t. 6. p. 273. pl. 15. fig. 2. Lamour. Encycl, p. 168. Ge CARYOPHYÉLIE, 35x Blainy. Man. d'Actin. p. 344 ; Habite les côtes de la Guadeloupe. L' animal est: diaphane et pourvu de vingt-deux tentacules courts, épais, et parsemés- de taches blanches ; douze de ces appendices sont annelés de rouge à leur exir te: l'ouverture buccale est linéaire, et marquée de chaque côté de trois bandes noires. “ < , it à k + 6 b. Caryophyllie géante. Caryophyllia gigantea. / C. fossilis, arcuatim cônica, Pr striata, transversim sulcata. Lesueur. Mém. du Mus. t. 6. p. 296. Lamour. Encycl. p. 167. Blainy. Man. d’Actin. p- 343. Fossile trouvée à Waren aux États-Unis d'Amérique. + 6 c. Caryophyllie cornicule. Caryophyllia cornicula. C, fossilis simplex , corniculata, striata, transversim urdulata, ad apicem dilatata ; stellä concavä; lamellis dentatis. Lesueur. Mém. du Mus. t. 6. p. 297. Lamour. Encyel. p. 167. Blainv. Man. d'Actin.p. 345. Trouvée sur les bords du lac Erié. + 6 d. Caryophyllie tronquée. Caryophyllia truncata. C. fossilis, simplex , teres, supernè plana, fere truncata, longitudi- - naliter forte striata | præcipuè in parte supera, Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 85. pl. 78. fig. 5; va p.169. Blainv. Mao. d’Actin. p- 346. Calcaire à Polypiers de Caen. + 6e. Caryophyllie allongée. Caryophyllia elongata. C. fossilis, simplexz; teres subfusiformis, truncata, transversa, striato-annulosa , lamellis 52 mamelluliferis. Guett. t. 3. p. 467. pl. 26. fig. 6. Defr. Dict. des sc. nat.t/ 7. p. 193. Lamour. Encycl. p. 168. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. Calcaire jurassique de la Lorraine, + 6 f. Caryophyllie striée. Caryophylla striata. C. fossilis, simplez, elongato conica, tenuiter striata; substantié spongiosd. Defr, Dict. des sc. nat, t, 7. p 192. 3b2 HISTOIRE DES POLYPES. Lamour, Encycl. p. 168. “ | 4 Blainv. Man. d'Actin. p.346. # ei # x 9 k sd Si Ye LÉ Calcaire grossier du Plaisantin. + 62. Caryophyllie de Hautevi!le. Caryophyllia Altavil- + RARE lensis. C. fossilis, conica; arcuata, lævis ; stell& amplissimas, 60 ferè lamellis. s Defr. Dict. des se. nat. t.7. p. 192. Lamour. Encycl. p.169. Blainv. Man. d’Actin. p.346. Des falunières de Hauteville, département de la Manche. + 6 À. Caryophyllie de Chaumont. Cariophyllia calvi- montit. k. M | | C. fossilis, simplex , elongato-conica, stricta ; stella læviter umbi- licatä , 2 pollicem latä, 60 ferè lamellis alternatim majoribus. Guet. Mém. t. 3. p. 463. pl. 25. fig. 1.5. . Caryophyllia troncata. Def. Dict.des sc. nat. t:7 p. 193. Caryophyllia calvimontii. Van. Encycl. p. 168. Q Fossile des carrières de Chaumont, près de Verdun. S$S Tiges divisées ou rameuses. “# 7. Caryophyllie en touffe. Caryophy llia flezuosa. C. cylindris ramosis , flexuosis, subcoalescentibus , in fasciculum ro- tundatum aggregatis. Madrep. flexuosa. Lin. Amæn. acad. 1. p. 96.1. 4.f. 13. Soland. et Ellis. t. 32.f. 1. optima, sed absque descript. Gualt. ind.t. 106. fig. G. Esper. Suppl. 2. petrief. t. 6. , * Lamour. Exp. méth. des Polyp. P. 4g. pl. 32. fig. 1; Encycl. P- 170. * Blainv. Man. d'Actin. p. 345. * Cladocora flexuosa. Ehrenh. Op. cit. p. 86. Mon cabinet. Habite... l'Océan indien ? Elle est tres disti 8. Caryophyllie en gerbe. Caryophy llia cespitosa. nsciculum erectum | ncte de la suivante. # C. cylindris rectis, furcatis , distinctis, in agsregati S. CARYOPHYLLIE. 353 Madrep. cespitosa. Lin. Gualt. ind. t. 61. in verso. Madrep. fletuosa. Soland. et Ell. t. 31. f. 5. 6. Madrep. fascicularis. Esper. 1. t. 29. * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 40. pl. 3r. fig. 5. 6; Encycl. p.171. * Blainv. Man. d’actin. p. 345. * Anthophyllum cespitosum. Schw. Handb. p. 417. * Cladocora cespitosa. Ehrenb. Op. ait. p. 86. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. * M. Goldfuss rapporte à cette espèce la Car yophyllie fussile figurée par Guettard, sous le nom de Coralloïde branchue (op. cit. t, 2. pl. 58. fig. 39 et t. 3. pl. 60. fig. 4). C’est le Lithodendron ces- pitosum de Goldfuss (Petref. p.44. pl. 13. fig. 4). Carrophe. ces= _pitosa. (Blainv. Man. p. 346.) , 9: Caryophyllie anthophylle. Caryophytlia anthophy llum. C. fasciculata ; ramis elengatis, infundibuli pi infernè atte- nuatis , erectis ; stellarum lamellis inclusis. Madrep: anthophylites. Soland. et El. t. 29. Esper. Suppl, 1. t. 72. Anthophyllum Saxum. Ruphm. Amb. 6.t. ie f. 4? * Lamour, Exp. méth. des Polyp. p. 49. pl. 29; Encycl. p. 152. _* Blainv.Man. d’Ackin. p. 344. * Cladocora? nb ln ÆEhrenb. Op. cit. p. 85. Habite... l'Océan gragges Indes, Mon cabinet. + 9.2. Caryophyllie dichotome. Caryophyllia dichotoma. C. cespitosa erecta, subflexuosa, ramis cylindricis, dense striatis dichotomis, stellis orbiculatis excavatis. Calomite très branchu. Guett. Mém. t. 3. p.490. pl. 30. fig. . Lithodendron dichotomum. Goldf. Petref. p. 44. pl. 13. fig. 3. Caryophyllia dichotoma. Blainv. Man. d’Actin, p. 446. Calcaire jurassique des Alpes suisses. Caryophyllie cornigère. Caryophytllia cornigera. C. laxè ramosa; ramulis lateralibus elongatis, arcuatis, infundibu- liformibus, ascendentibus. Madrep. ramea. var. Esper, 1. tab. 10. * Lamour. Encycl, p. 172. * Dendrophyllia cornigera, Blainv. Op. cit. p. 354. . Mus. n°. | Habite... l'Océan indien? Cette espèce bien distincte ne doit pas Toue II, 23 354 + 11 a. Caryophyllie oran 1 HISTOIRE DES POLYPES. être confoncue avec la suivante, Elle tient beoucaupi de la C. an- F thophylle pr ses rameaux. vi ( M. Ebrenberg l’a réunie à Pespice précédonté)) jte : Car;ophyllie en arbre. Caryophyllia ramea. C. dendroides ,ramosa ; ramulis ere inæqualibus , cylindricis. k ’ Madrep. ramea. Lin.Soland. et El. t. 38. pt ANT Tournef, Inst. t. 340. Esper. 5. t.9.ett. 10 A. * Caryophyllia arborea, Lamour. Exp. méth, des Polyp. P- re pl. 38 ; Eucyel. p. 174, " ones rametm. SChweis. Haudb, p. 416. * Dendrophyllia ramea. Bain. Man. d’Actin, p. 354. pl. 53. fe-2: * Oculina ramea. Ehrenb. Op.cit, p. 80. Mus. D, Habite Ja Méditerrante, le golfe de Venise. Commune dans les coilections. Voy, Donati, hist. nat. de la mer Adr. -p. 50. pl. 7 * Cet animal que j'ai eu l’occasion d'observer sur la côte d'Afri ERP ne présente rien de semblable aux appendices en forme de cro- chets figurées par Donati. + gée. C C. rarvis brevibus ovatis, aut compr FA o 4 | ophyllia -aurantiaca. “extrinsecus striatis , aureis ; stellis excoriatis; polypis é mu brevitentaculatis. fisrlnie: aurea. + @pez et Gaym, Voy. de Urauie, + 4 p.95. pl. 15. fig. 7- zaberhalie au AP Blainv, Man. d'Aet. p. 355. ; Habite... la Nouveile-Hollande. Cette Caryophyllie, que MM. de Blainville, Quoy et Gaymard rangent dans le genre Lobophyllie du premier , ne présente pas les caractères assignés à eette division, etse rapproche évidemment des Dendrophylies du même. + 11 0. Caryophyllie arbuste. Caryophyllia arbuscula. C. ramosa ; ramis terelibus flexuosis, striatis, stellis: margine denti- culatis, 30-32 lamellis alternatim majoribus.. Lesueur. Mém, du Muséum. t. 6. p. 293..pl. FA Lamour. Ercycl. méth. zooph. p.175, Habite les côtes de l’île Saiut-Thomas. Pelype discoïle, actniforme, à bords garnis de 30 à 32. tentacules coniques aussi longs que le … diamètre de l’étoile du Polypier, roux et verts diffinnE tache bianche à l'extrémité et tubercuteux: ie Su 'i CARYOPHYLLIE. 355 12. Caryophyllie en cyme. Caryoply Ilia fastigiata. C. erecta, dichotoma, fastigiatas ramis crassis, striato-angulatis ; ; stellis margine plicatis. Madrep. Data Lin. pail.zooph. p. 301. Soland. et Ell. t. 33. * Lithodendron fastisiatum. Schweïg. Handb, p. 416. * Lamour. Expos. méth. des Pulyp. p. 50. pl. 33; Encycl. p. 172. * Lobophyllia fastigiata. Blaïnv. Man. d’Act. p. 356. Mus. n,. ; 2. Madrép. capilata. Esper. Suppl. 2. t. 81. Seb. Mus. 3. t. 100. f. 1. Esper. Suppl. 1. t. 8. 2. € * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. 92. Habite les mers de l'Amérique méridiouale.' 13. Caryophyllie anguleuse. Caryophyllia angulosa. C. cespitosa ; ramis brevibus, erectis, creberrimis ; stellis orbicula to sinuâtis, irregularibus. __ “Seba. Mus. 3. t. ro9. f.6.. . Esper. Vol. 1.t. 8. Mus. no. 2. Var. stellis margine patulis, echinatis. Seba. Mus. 3. t. 109. f. 2-3. Esper. 1. t. 7? 3. Var. limbo stellarum explanato, sinuato. Esper, 7. t. 25. Seba. Mus. 3. t. 109. f. 4. Knorr. delic. tab. A.TIL. f, tr. * Caryoph. angulosa. Lamour. Encycl. p. 173. * Quoy et Gaÿm. Voy. de l’Uranie. pl. 96. fig. 9. * Zithodendron angulosum. Schweis. Habd. p. 416. * Lobophylic angulosa. Blainv. Man. d'Actin. p. 355 (x). (1) M. de Blaimvi le sépare des Caryophyllies, sous le nom de LosorxyLiries, les espèces dont les celluies polÿpifères sont partagées en un grand 2ombre de sillons par des lamelles tran- chantes, laciniées, et dont les animaux sont pourvus de beau- coup de longs tentacules cylindriques. Ce naturaliste range aussi dans cette division quelques Poly- piers fossiles; savoir : la Æeañndrina Leucasiana, Defrance (Dict. des se. nat.t, 29,p. 377); la Lobophyllia lobata, Blainv., espèce 29. 356 HISTOIRE DES TOLYPES. * Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrolabe. t. 4. p. 193. pl. 15: fig. 12. * Caryophyllia angulosa. Elreub. Mém. ie les He, de la mer Rouge. p. 91. us. n°. Habite les mers d'Amérique. | * Il est probabie que plusieurs espèces ont été confondues ici sous le même nom. Celle qu’on connait le mieux , et quia été décrite par MM. Quoy et Gaymard, a été trouvée sur les côtestde la Nou— velle-Hollande. L'animal est d’un brun-verdâtre avec Pextrémité des tentacules d’un vert vif; ces appendices. sont si longs chez les grands individus, disent les naturalistes que nous ve- nons de citer, qu’on peut les saisir à pleines mains sans crainte. de les voir se contracter et disparaitre; ils adherent à.la den comme ceux des Actinies. #, LES + 13 a. Caryophyllie Arme me Caryophyllia 8 glabres- cens, C. bipollicaris, ramis crassitie semipollicaribus, dichotomis, . aût trichotomis , extus glabriusculis, stelle angulosæ pollicaris centro profundissimo, amellis margine integerrimis vel'obsolete dentatis. Chamisso et Eysenh. Nov. act. nat, curios. t, x. Lobophyllia glabrescens. Blainv. Manger P905.pl. 53. he Caryophyllia glabrescens. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. 92. Trouyée à l'ile de Raddak. L'animal est jaune avec de Îengs tenta- cules claviformes. + 13 b. Caryophyllie en corymbe. Caryophylla corymbosa. C. pedalis erecta, dichotoma, fastigiata, stellis. terminalibus, inæ- qualibus , 1-2 112 pollices latis, subturbinatis, sæpe, compressis et angulosis, lamellis validè dentatis, . Madrepora corymbosa. Forsk. Descript. anim. Egypt. p. 137. Lobophyllia corymbosa. Blainv. Man. d’Actin, p. 356. Caryopkhytllia corymbosa. Ehrenb. Mém.. we les LE Fe lat mer Rouge. p. gt. Habite... la mer Rouge, L 'animal est Brute avec le flaine ist et entouré de papilles. nédite de la collection de M. Michelin, et Lobophyllia Jouve: ) censis , Blainv., figurée par Guettard. ( Mém. t. 3. pl: 126.fig.r, J CARYOPHYLLIE. 357 14, Caryophyllie sinueuse, Cairbbhrilia sinuosa. é cespilosa ; ramis Brevibus, supernè dilatato- -compressis SinUOSiS ÿ stellis elongaiis , compressis, flexuosis ; echinatissimis, Madrep. 7 Soland. et E!l. t. 34. Madrep. cristata. Esper. 2: 1.20. * Caryophyllia sinuosa. Lamour. Exp. des Polyp. p. 50. pl 34; Encycl. p. 173. * Lobophyllia sinuosa. Blainv. Op. cit. p. 356. * Caryophyllia cristata. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge. p. gr. Mus. n°. + Habite les mers d'Amérique, Quoique voisine de la précédente, cette espèce en parait constamment distincte, 195. Caryophyllie piquante. Caryophyllia carduus. C. cymosa; ramis crassissimis ; suleato-muricatis ; stellis maximis orbiculatis ; lamellis serrato-dentatis. Madrep. carduus. Soland. et El. t. 35. Esper. 1. t. 25. f. 2. (et fortè t. 7.) Seba. Mus. 3. t. 108. f. 4. t. 109.f.5. t. 110. f. 4. et f. 6. litt. A. * Caryophyllia carduus. Lamour. sb méth. p. 50. pl. 35 ; Encycl. P- 175. ÿ * Madrep. Savigny. Egypt. pl. 4. fig. 2. * Lobophyllia carduus. Blainv. op. cit. p. 356. 4 Carpphrife lacera. Ehrenb. Op. cit. p. 92. Mus. n°. Habite les mers d'Amérique. Mon cbineL + 16. Caryophyllie grèle. Caryophyllia gracilis. C. fossilis cespitosa, erecta ; fastigiata; ramis cylindricis gracihbus dichotomis œqualibus confertim striatis. Lithodendron gracile. Goldf. Petref. p. 44. pl. 13. fig. 2 Caryoph ryllia 3 FRA Blainv. Man. d’Actin. p. 346. Fossile calcaire de la Glauconie sablonneuse (Renan) des environs de Quedlinbourg. + 17. Caryophyllie dichotome. Caryophyllia dichotoma. C. fossilis, cespitosa, erecta, subfleruosa ; ramis cylindricis densè striatis dichotomiss stellis orbiculatis excavatis. Calamite très branchue. Guet. Mém. t. 3. p. 490. pl. 39. fig. 1. Lithodendron dichotomum. Goldf. Petref. p. 44. pl. 13. 8. 3. Caryophytllia dichotoma. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. Fossile du calcaire jurassique &e la Souabe. 358 HISTOIRE DES POLYPES. : , . à : 18. Caryophyllie plissée. Caryophyllia pl ca C. ramosa, cespitosa ; ramis erectis compressis densi glatis bi vel trifidis ; stellis Fe plicatis. Knorr. Petref, tab. G. n. 26. fig. 1. n Lithodendron plicatum. Goldf. abs Ÿ 45. pL 13. fig. 3. Caryophytlia plicata. Blainv. Man. d’Actin. p- 346. , Fossile des montagnes de Wurtemberg. T 19. Caryophyllie trichotome. Caryophy Ulia trichotoma. C. fossilis, trichotoma, crassa, dense sulcata; ramis FES: (Me larum lamellis subtilissime denticulatis. Lithodendron dichotomum. Goldf. Petref. p. 45. pl. 13. fig. 6: Caryophyllia trichotoma. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. : Fossile de la même localité que le précédent. | striatis fasti= ‘ 20. Caryophyliée cariée. Caryophyllia cariosa. C. crassa, humile deliquescens, striato-cariosa ; ramis truncatis ; stel- larum lamellis irregularibus. Lithodendron cariosum. Goldf. Petref. p. 45. pl. 13. fig. 7. Caryoplyllia carivsa. Blainv. Man. d’Actin. p. 346. Fossile des couches inférieures du calcaire grossier des environs de Paris. + 21. Caryophyilie œillet, Caryophyllia dianthus. C. fasciculata; ramis abbreviatis obconicis fastisiatis transversim re- gulosis ; stellis orbiculatis excavetis nonnullis contiouis. Lithodendron dianthus. Goldf. Petref. p. 45. pl. 13. fig. 8. Caryoplyllia dianthus. Blainv. Mao. d’Actin. p. 346. Fossile des montagnes de Wurtemberg. T Ajoutez le Caryophyllia fasciculata. Flem. (Parkinson. org. rem. t. 3. pl: 6. fig. 8); le C. duplicata (Martin. Petr. Derb. t. 30); le C. affinis (Mar- tin. op. cit. pl. 31), fossile du calcaire houiller d'Angleterre; le C. centralis (Park. t. 3. pl, 4. fig. 15.16.; Mantell, Geolog. of Sussexe pl. 16. fig. 2. 4. et Fleming. Brit. an. p. og); Pate de la craie CA le C. apr Lesueur (Mém. du Muséum. t. 6. p. 91). M. Risso a décrit aussi plusieurs Caryophyllées, qu'il considère.comme étant des, espèces nouvelles (Voyez Hist, nat. de l'Europes méridion. t. 5. p. 852). ee Ye 5 ‘DUR BINOLIE. 359 = % TURBINOLIE. (Turb'nolia.) Polypier pierreux, libre (1), simple, turbiné ou cunéi- forme, pointu à sa base, strié longitudinalement en de- hors, et terminé par une celluie lamellée en étoile, quel- quefois oblongue. Polyparium lapideun , liberum , simplex, turbinatum vel cuneiforme , extus longitudinaliter striatum , basi acuium. Cellula unica, terminalis, lamelloso-stellata , énterdum oblonga. OssERvATIONS. — Par leurs rapports, les Turbinolies tien- nent , d'une part, aux Carÿophyllies simples et de l’autre, aux Fongies. Elles ne sont point fixées comme les Caryophyllies, et leur base se rétrécissant en pointe, les.distingue suffisamment des Fongies. # Ce sont des Polypiers og libres, peu Voluminenx , tur- binés ou cunéiformes, striés longitudinalement en dehors, et qui n’ont chacun qu'une seule étoile terminale, dont, les lames sont rayonnantes. Comme ces Polypiers n’ont qu'une seule étoile, qui est termi- nale et à lames en rayons, on ne saurait douter que chacun d’eux n'ait été formé par un seul animal. Je ne connais encore. que huit espèces de ce: ‘genre, et toutes se trouvent, dans Yétat fossile. [Les Turbinolies ont la plus grande analogie avec les Caryo- phyllies; mais elles sont solitaires, et leut Polypier, enveloppé de toutes parts dans le corps du Polype, est libre ou du moins le devient par les progrès de l’âge. MM. Quoy et Gaymard, qui ont observé une espèce vivante, ont constaté que l'animal est . actiniforme , et présente 2 de la bouche des tentacules assez nombreux. E.] ” \ (1) Is ne paraissent pas toujours être libres. E. HISTOIRE DES POLYPES. ESPÈCES. + 1 a. Turbinolie rouge. Turbinolia rubra. T. triangularis, compressa; cuneiformis ; stellä oblonga, sublutea et. rubra ; lamellis regularibus inæqualibus. Animale rubro ; tentaculis longis albis, verrucosis. Caryoph. compressa. Blaïinv. Man. d'Actin. p. 344. Turbin. rubra. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 4. p. 188. pl. 14. fig. 5-0. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. 1, Turbinolie patellée. Turbinolia patellata. T. brevis, turbinato-truncata;: stellé orbiculari glano-concava ; la- mellis radiantibus tenuissimis. * Delonch. Encycel. zooph. p. 760. * Defr. Dict. des sc. nat. t. 56. p. gr. * Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Mon cabinet. Habite... fossile des environs du Mans. Menard. 2. Turbinolie turbinée. Turbénolia turbinata. T. turbinato-concava, extus substriata; stelle margine recto; centro discoideo. | 4 Madrepora turbinata. Lin. Amæn. acad. 1.t. 4. f. 2. "a 7. * Turbin. turbinata. Lamour. Exp. méth, des Polyp. p. 51. - * Schw. Handb. p. 417. * Delonch. Encycl. p. 760. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56, p. gt. * Cuvier. Règ. anim. 2° édit, t. 3. p. 313. * Cyarthophyllum turbinatum. Goldf. Petref. p. 56. pl. 16. fig. 8. - Mon cabinet. Habite... fossile de... (‘du calcaire de transition de P'Eifel.) 3. Turbinolie cyathoïde. Turbinolia cyathoïdes. : T. brevis ; stelld maximä ; margine expanso; centro discoideo. Madrep. turbinata. Tin. Amæn. acad. 1.t, 4. f, 1. à di Esper, Suppl. 2. Petref. t. 2. F ue Habite. # 4. Turbinolie comprimée. Turbinolia compressa.. « T. brevis, turbinata, compressa ; stellé oblonga ; lamellis inæqua- libus dentelle. TURBINOLIE. 361 * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 51. pl 74. Lee 2a et 23. * Delonch. Encyel. p. 760. * Cuvier. Règ. anim. 2e édit. t. 3. p, 313. *, Blainv. Mn. d’Actin. p.342. . * Turbin. delphina. Defr. Dict. des sc. nat. t. 56. p. 92. Mon cabinet. * Habite... fossile de... + 44. Turbinolie aplatie. Turbinolia complanata. T. cyathiformi-complanata , submarginata, lamellis lateralibus con- fertis crenulatis, stellæ linearis flexuosis. Goldf. Petref. p. 53. pl. 15. fig. 10. Fossile…. du Midi de la France. M. de Blainville réunit cette espèce à la précédente. (Man. p. 342.) 5. Turbinolie crêpue. Turbinolia crispa. T. cuneata, extùs sulcis longitudinalibus crispis exarata; stellä oblongä ; lamellis latere asperis. Mon cabinet. * Lamour. Exp. méth. des Polÿp. p. 51. pl. 74. fs. 14-17. * Delonch. Encycl. p. 76r. * Cuvier. Règ. anim. 2e édit. t. 3. p. 313. * Cuv. et Brongniart. Ossem. foss, éd. in-8o, t. 4. p. 67. pl. P. fig. 4 » * Goldf. Petref. p. 53. pl. 15. fig. 7. * Defr. Dict. des sc. nat. t, 56. p. 92. * Blainv. Man. d’Actin. p. 34. Habite... fossile de Grignon. + 5 a. Turbinolie intermédiaire. Turbinolia intermedia. T. cuneato-compressa, lamellis lateralibus, raris crassis, lævibus, in stellä oblong singulis alternatim dimidiatis. Munster. Ap. Goldf. Goldf. Petref. p. 108. pl. 37. fig. 19. Fossile des couches arénacées de la formation du calcaire grossier des environs de Cassel. Cette espèce est intermédiaire entre la précédente et la suivante. 6. Turbinolie sillonnée. T'urbinolia sulcata. E Sp me reine CE ; sulcis long gitudinalibus elevatis ad in- terstilia transversè striatis. * Lamour, Exp. méth, des Polyp. p. 51. pl. 74. fig. 18. ar. * Cuv. et Brongn. Ossem, foss, éd. in-8°. t. 4. p.67. pl. P. fig. 3. * Delonch. Encycl. p. 561. Li 362 HISTOIRE DES POLYPES. * Goldf. Petref. p. 51. pl.15..fig. 3 * Schw. Handb. p. 417. * Flem. Brit. anim,.p. 5104 * Defr, Dict. des sc. nat. t. 56..p. bia ®. ju à * Blainv. Man. d’Actin. P- 34t. Mon cabinet. Habite... fossile de Grignon. 7. Turbinolie clou. Furbinolia clavus. T. turbinato-clavata, recta,.basi acuta ;striis longitudinalibus, gra- nulatis, subdentatis. * Delonch. Encycl. p. 761. .* Defr. Dict. des sc. aa) t. 56. p.92. Mon cabinet. Habite... fossile des environs d'Agen. se trouve abs près d’ Aix- la-Chapelle. 8. Turbinolie girofle. Turbinolia caryophyllus. T. tereti-turbinata; striis externis , simplicibus. | * Delonch. Encycl. p.76. * Defr. Dict. des se. nat. t. 56, p.92. * Turbinolie giraffe. Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Mon cabinet. Habite... fossile d'Angleterre: Ilest cylindrique-turbiné,,de-la, lon : gueur d’un clou de girofle ouun, peu plus. Ÿ 10. Turbinolie celtique. Turbinolia celtica. T. fossilis, subcylindrica, longitudinaliter undulata; lamellis octo- decim disjunctis , marginibus partim: disjunctis. Lamour. Exp. méth. des Polÿp. p. 85, pl. 78. fig. 7 et 8. Delonch. Encyel. p. 761. Fossile trouvé dans un schiste argileux detransition du Finistère. + 11. Turbinolie courbée. Turbinolia cernua.… T. compresso-infundibuliformis, cernua; lamellis lsaralibaremots stellæque oblongæ undulatis. Goldf. Petref: p. 53. pl. 15. fig. 8 Blainv. Man. d’Actin. p. 342. Fossile du Midi de la France. ) + 12, Turbinolie en coin. T'urbinolia cuneata.. T. obconico-compressa , lamellis lateralibus obsoletis’, stellæ oblongæ remotis inæqualibus, septo: medio longitudinali ‘cancellato con- Junctis. 1 # TURBINOLIE. 363 Goldf. Petref. p. 53. pl 15. fig. o. Blainv. Man. d’Actin. p. 342. . Fossile des Pyrénées. © A. var anceps, sedecimcostata. Goldf, p. 108. pl. ae fig. à Fossile du Vicentin. 13. Turbinolie granulée. Turbinolia granulata. T. obconica, basi incurva , lamellis lateralibus granulatis in stellä orbiculari, singulis mhereafire brevissimis. Munster. Goldf. Petref. p. 108. pl. 37. fig. 20. Fossile des couches arénacées de là formation du calcaire grossier des environs de Cassel. 24. Tuürbiuolie didyme. Turbinolia didyma. T. cineata, sulco medio didyma, lateralibus rugosis , lamellis tenui- bus mhsntis. stellæ oblongæ in angulum flexæ inæqualibus rectiusculis. Goldf. Petref. p. 54. pl. 15. fig. 11. Blainv. Man, d’Actin. p. 342. Fossile de la Provence. + 15. Turbinolie mitre. Turbinolia mitrata. T. subcompr essa,. obconica, basi incurvata; lamellis crassiusculis superficie subconnatis papillosis s stelle ovatæ inæqualibus den- ticulatis, Goldf. Petref. p.52. pl. 15. fig. 5. Blainv. Man. d'Actin. p. 342. Fossile des environs d’Aix-la-Chapelle. + 16. Turbinolie à douze côtes. Turbinolia duodecim cos- laia. T. cuneata, duodecimcostata; lamellis stellæ ellipticæ duodecim ma- Jjoribus septenis minoribus interpositis. Goldf, Petref, p. b2. pl. 15. fig. 6. T. à dix côtes. Blainv. Mau. d’Actin. p. 342. Fossile du calcaire subappennin du Plaisantin, + 27. Turbinolie à lignes. Turbinolia lineata. T. obconica, basi incurva, subcompressa superficie striata granulata, stellà ellipticä, lamellis majoribus prominulis singulis alternatim minoribus, - 364 Goldf. Petref, p. 108. pl, 37. fig. 18. Fossile du calcaire grosbier du £alzherg. L HISTOIRE DES POLYPES. * | , #, + 18. Turbinolie de Konig. Turbinolia Konigi. F T. cylindraceo-turbinata ; suleis longitudinalibus 25 vel 30 elevalis ; stellà orbiculari , margine cr enulatd. Mantell. Geol. sussep. p. 85. pl. ï0. fig. 22.26. Fleming. Brit. anim. p. 510, Blainv. Man. d’Act. p. 340. Fossile de la marne calcaire bleue de l’Angléterre. + 19. Turbinolie elliptique. Turbinolia elliptica. T. oëconica, subcompressa ; lamellis lateralibus densis granulatis, stellæ inæqualibus. di Cuvier et Brongniart, Ossem. foss. édit. in-8. t. 4..p. 67. pl. P.fig.a. Goldfuss. Petref. p. 52. pl. 5. fig. 4. Defrance. Dict. des se. nat: t. 56. p- 92. Blainville. Man. d’Actinol. p. 342. Fossile du calcaire grossier inférieur des environs de Paris. L e. “ = LJ . La [4 La 4 9, an T Plusieurs autres espèces de Turbinolies ont été décrites d’une ma nière succincte par M. Defrance, mais n’ont pas été figurées, et ne sont connues que d’une manière imparfaite. Telles sont la Turbz- nolia dispar, Defrance (loc. cit.), qui a des rapports avec le Tur- b'nolia sulcata; la Turbinolia Millesiana, Def. (loc. cit.), qui à été trouvée aux environs d’ Angers, et qui est comprimée, cunéiforme, et marquée de a4 stries longitudinales lisses ; la Turbinolia granu- losa, Def. (loc. cit.), qui a été trouvée dans le calcaire grossier du département de la Manche, et qui présente tantôt des traces de stries longitudinales granuleuses, tantôt une surface toute granu- Jeuse ; la Turbinolia Basochesii, Def. (loc. cit.), fossile des environs de Fréjus, qui paraît avoir beaucoup d’analogie avec la Turbino- lia complanata de Goldfuss ! Voyez ne 4 a. p.361 ). Ajoutez aussi la Turbinolia dubia, Defr. (Dict. des sc. nat. t. 56. P-92; Parkinson. Organic remains. pl. 4.fig. 11). La Turbinolia Jungitis. (Flem. Brit. anim. p. 510, Fungitis Ure Ruth. pl. 20. fig. 6); la T. conica et quelques autres espèces fossiles figurées par Fischer (Oryctog. de Moscou. pl. 3. fig. 4. 5 et 6). Enfin on trouve aussi dans l’histoire naturelle de l'Europe méridio- pale, par M. Risso Ja description de huit Polypiers que cet auteur rapporte au genre Tur Ai et considère comme étant nonvelles. M. Goldfuss a établi sous le nom de pIPLOCTENIUM une” / TURBINOLIE. 365 division générique qui est la même que celle nommée plus récemment #labellum par M. Lesson, et qui se rapproche extrêmement des Turbinolies, auxquelles M. de Blain- ville la réunit. Ces Polypiers ont en effet une structure semblable er le caractère distinctif des Diploctinies, necon- siste guère que dans leur compression extrême qui leur donne une forme d’éventail et dans leur pédoncule étroit. La Flabelline pavonine (Flabellum pavoninum , Lesson. Illust. de zool. 5e liv. pl. 14.) est une espèce récente qui habite les mers de l'Océanie. Le Diploctenium cordatum és pl. 35. fig. 3 et 4; Goldfuss. Petref. p. 5r et 107. pl. 15. fig. 1. et pl. 37. fig. 16 ); et le Diploctenium pluma (Goldf. Petref. p. 51. pl, 15. fig. 25), sont les fossiles de la craie de Mastreicht. [On range à la suite des Turbinolies une petite divi- sion générique établie par Lamouroux, sous le nom de TurBINOLOPSE, Furbinoropsts. M. de Blainville pense qu’en pourrait même la réunir aux Turbinolies ouaux An- thophylles ; maïs si la figure que Läimouroux en a donnée est exacte, ces Polypiers : auraient un caractère très remar- éuable ; leur ne générale est la même que celle des Turbinolies ; mais les lames rayonnantes qui les forment sont Cr flées de trous, etréunies, de distance en distance, par de petites traverses, de façon à former un grand nom. bre de tubes verticaux qui communiquent tous entre eux par des ouvertures latérales. Voici, du reste, les caractères assignés à Ce genre par PSone. | « à 1er fossile, en forme de cône renversé, et sans point d'attache Eee surface supérieure plane, mar- quée de lames rayonnantes réunies ensemble à des inter- valles courts et égaux; ces lames produisent latéralement des stries longitudinales très flexueuses , dont les angles saillans, en opposition entre eux et très souvent réunis, x 366 HISTOIRE DES POLYPES. forment des trous rayonnans, irréguliers, et situés ei quinconces. Ces trous ou lacunes comniuniquent ensemble par une grande quantité de pores de grandeur inégale. » On ne connaît qu’une espèce de re genre: la Turbino- lopsis ochracea.(Lamouroux. Exp. méth. des polyp. p. 85. pl. 82. fig. 4.6; Delonch. Encycl. p. 76t; Guv. Règ. anime 2° éd, t. p.313; Blainv. Man. d’Actin. p.344. pl. 63. fig 6.) L ñ L L2 / CECLOLITE., (Cyclolites.) Polypier pierreux, libre, orbiculaire ou elliptique, con- vexe et lamelleux en dessus, sublacuneux au centre, aplati en dessous avec des lignes circulaïres concentri- ques. Uue seule étoile lamelieuse , occupant la surface supé- rieure. Les lames très fines , entières, non hérissées. Polyparium lapideum , liberum, orbiculatum vel ellipti- cum, superné convexzum et lamellosum, centro sublacu- noso; infern@ superficie pland , lineis circularibus concen- tricis exaratd, Stella unica lamellosa, superném superfieiem occupans : lamellis tenuissimis, integris, glabris. Orservarions. — Les Cyclolites , que l’on ne connaît encore que dans l’état fossile, ont les plus grands rapports avec les Fongies; mais elles s’en distinguent éminemmient par les dignes circulaires concentriques de leur surface inférieure, et par les lames glabres de leur étoile. L’enfoncement du centre de leut étoile est plus ou moius oblong, et manque dans une espèce. Tout ce que l’on peut présumer relativémént aux Polypes dont elles proviennent, c’est que les Cyclolites sont chacune le Polypier d’un seul animal, comme dans les Fongies, puisqu'elles ne présentent qu'une seule étoile lamelleuse. | [M. Goldfuss réunit ies Cyclolites aux Fongies avec lesquelles elles ont en effet beaucoup d’analogie. El +CXCLOLITE. 367 ESPÈCES. 1. Cyclolite num'smale. Cyclolites numismalis. … :C, orbiculata ; supernè stellä lamellosä, convexd; lacunà centrali roturdatä, Madrep. porpita. Lin. Esper. suppl. Petref. t. 1. f. r. 3. Guet. mém. 3. pl. 23. f. 4. 5. * Fungia numismalis. Goldf. Petref. p. 48. pl. 14. fig. 3. * Cryclolites numismalis. Schweig. Hand. p. 414. * Blainv. Mao. d’Act. p. 335. pl. 5r. fig. x. Habite l'Océan indie». Fossile.…. (* du Wurtemberg)}, Mon cabinet, Orbiculaire comme une pièce de monnaie, les lignes concentriques de sa face inférieure sont traversées par d’autres lisnes rayonnantes. 2, Cyclolite hémisphérique, Cyclolites hemisphærica. C. orbiculata, supernè convexa ; lacunä central oblonga; .stell& 1e= nuissimè lamellosa, Scheuchz. herb. diluv. t, 13. f. r. * Fungia polymorpha. Goldf. Petref, p. 48. pl. 14. fig. 6. * Cyclolites hemisphærica. Blainv. op. eit. p. 335. Habite... Fossile du Dauphiné. Mon cabinet. Elle est presqu’une fois plus grande que celle qui précède, et plus fortement convexe en dessus. ; 3. Cyclolite à crêtes. Cyclolites cristata. C. orbiculata, supernè convexa, lamellosa; carinis variis, cristatis; subdecussantilusz laciun& nullü. * Blainv. op. cit. p. 335. Habite... Fossile..… de... Mon cabinet, Espèce extrémement dis- tincte par les crêtes diverses de sa surface supérieure. À. Cyclolite elliptique. Cyclolites elliptica. C. elliptica, supernè convexa, lamellis obsoletis stellata ; lacunä cen- trali elongatà. Guett. mém. vol. 3. tab. 25. f. 17. 18. * Cuv. Règ. anim. 2° éd. t. 3. p. 313. * Flem. Brit. anim. p. 510. * Blainv. loc. cit. Mus. no. Vulg. la Cunolite. Habite…. Fossile des environs de DO Mon cabinet. C’est la plus grande des espèces connues de ce genre, Sa forme ovale ou elliptique lui est partieulière. 368 HISTOIRE DES POLYPES, * M. Goldfuss réunit cette espèce à la C. hémisphérique so sous 1 le nom de Fungia polymorpha. + 5. Cyclolite discoïde. Cyclolites discoïdea." C. utrinque convexa, lacunä central: orbiculari, lamellis cribrosis æqualibus crassiusculis denticulatis trabeculis transversalibus cons- picuis, basi concentrice ;rugoso-sulcatà. À Furgia discoidea. Goldfus. Petref. p. 50. pl, 14. ES 9: Crclolites discoidea. Blainv. Man. d’Act. p. 338. Fossile du pays de Saltzhbourg. + 6. Cyclolite cancellée. Cyrclolites cancellata. C. hemisphærica, lacuné transversal, lamellis æqualibus subremo- tiusculis trabeculis conspicuis transversalibus connexis ; basi con- cavä concentrice striatdà,. Faujas de Saint-Fond. Hist. nat. de la mont. Saint-Pierre. pl. 38. fig. 8. 9. Fungia cancellata. Goldf. op. cit. p. 48. pl. 14. fig. 5. Crélolites cancellata. Blainv. loc. cit. Fossile des couches arénocrétacées de la montagne Éoabine T 9: Cyclolite semi-radiée. Cyclolites semi-radiata. C. conico-hemisphærica, lacuna centrali oblongé ; lamellis granula- tis, majoribus geminis vel ternis minoribus interstinctis; basi con centrice sulcatd. Fungia radiata. Goldf. Petref, p. 49. pl. 14. Fr 8. (Par une erreur typographique , M. Goldfuss donne ce nom à deux espèces.) Cyclolites semiradiata. Blainv. Man. d’Act. p. 335. Fossile de l’oolite inférieure de l'Angleterre. + 8. Cyclolite ondulée. Cyclolites undulata. GC. conico-hemisphærica, lacuna centrali oblonga; lamellis crassius- culis, undulatis subæqualibus granulatis ; basi plana radiato- striatä et concentrice sulcatd. Fungia undulata. Goldf. Petref, p. 49. pl. 14. fig. 7. Cyclolites undulata. Blainv. man. d’Act, p. 335. Fossile du pays de Saltzbourg. + g. Cyclolite radiée. Cyclolites radiata, C. hemisphærica, undique radiatim striata, laeund centrali orbiculatä; lamellis majoribus geminatim in stellam conniventibus minoribus tenuissimis interstinctis ; basi pland radiatim et concentric estriald- Fungia radiata. Goldf, Petref, p. 47. pl. 14. fig. 14 ag FONGIE.. | 369 Cyclolites radiata. Blaïnv. Man. d’Act, p. 335. Fossile des couches aréno-crétacées d’Aix-la-Chapelle. [Suivant M. de Blamville, il faudrait rapprocher des Cyclolites le Polypier fossile dont Lamouroux a formé son genre Monrrivazrre, Montlivaltia. Les caractères de cette petite division générique sont un polypier pyriforme, ridé transversalement en dessous, élargi ; excavé et Ja- mello-radié en dessus. Le Moxrzivazrre CaryoPnyLLie M. Caryophyllata (La- mouroux. Exp. méth. p. 78. pl. 50. fig. 8-10 ; Blainv. Man. d'Actin. p. 336. pl. 63. fig. 4; Anthophyllum pyriforme Goldf. Petref. p. 46. pl. 13. fig. 10) se trouve dans le calcaire de Caën. M. Defrance en distingue l'espèce figurée par Guettard (Mém. t. 3. pl. 26. fig. 4, ET et M. de F ville donne à cette dernière le nom de Montlivaltie de Guettard. (Blainv. Man. d'Actin. p. 336.), mais c'est un double emploi, car un peu plus loin il cite la même figure comme appartenant, au genre Anthophyllum (Antho. Guetfardiï, Blainv. op. cit. p.340.) Le Zoophyte auquel M. Lesson vient de donner le nom de Lirmacrinie DE LA Nouverre-Horranne Lithactinia novæ Hibernicæ, Less. Illust. de Zooi. pl. 6), paraît tenir à-la-fois des Cyclolites et des Fongies. Le Polype, dit ce voyageur, se compose d'une membrane enveloppant un disque calcaire, ayant à son milieu une grande ouverture orale et portant un grand nombre de gros appendices tentaculiformes perforés au sommet et correspondant par, leur base à de petites lames crénelées dont toutela surface du Polypier est hérissée. E.] FOWGIE. (Fongia.) | Polypier pierreux, libre, simple, orbicuiaire ou oblong, Tome Il. ME 370 : MISTOIRE DES POLYPES, : x. +4 convexe et lamelleux en dessus, avec un enfoncément oblong au centre , concave et raboteux en dessous, Une seule éroie lamelleuse , subprolifère, occupant la surface supérieure ; à lames dentées ou ‘hérissées laté- ralement. k: SET Polyparium lapideum, liberum , simplex , orbiculatum vel oblongum, superne convexum et lamellosum cum. la- cunä centrali oblongä, inferne concavum et scabrum.. Stella unica lamellosa, subprolifera, supernam superfi- ciem occupans : lamellis dentatis aut latero asperis. | Osservarions. — Presque toutes les espèces de Fongies sont connues dans l’état frais ou marin; etcomme chacune d'elles ne présente réellement qu'une seule étoile complète , laquelle oc- cupe toute la surface supérieure du Polypier, il y a lieu de croire que chacun de ces Polypiers a été formé par un seul ani- mal, comme les Turbinolies et les Cyclolites, [Les prévisions de Lamarck-ont été pleinement confirmées par les observations récentes de MM. Quoy et Gaymard. Ces infa- tigables voyageurs ont eu l’occasion d'étudier l'animal qui forme les Fongies, et ils ont constaté que chacun de ces Polypiers lamelleux appartient à un seul Polype , dont la struc- ture a beaucoup d'analogie avec celle des Actinies. Il paraït que dans certaines espèces la surface du corps de ces êtres. singuliers ne présente pas de tentacules bien apparens ; mais chez d’autres, elle est toute hérissée de longs et gros tentacules disposés sans ordre, et ne formant pas une couronne comme chez la plupart des Zoanthaires. Au milieu de l’espèce de disque oscupé par ces appendices, se trouve l'ouverture buccale quivest grande et transversale. Le Polypier est enveloppé par l'animal au-dessous comme en dessus, et au moindre attouchement les tentiquie se retirent entre ses lamelles. | | M. Stutchbury a constaté que dans le jeune âge les Fongies sont fixées aux rochers ou à d’autres corps sous-marins par un pédoncule assez long, dont le diamètre est d’abord presque égal à celui de l'étoile lamelleuse’terminale; dans cet état le Po- lypier ressemble assez à une Caryophyllie. E.] PONGIE. 37 L ï ESPÈCES. k, Fongie croissant, Fungia semilunata. F. lateribus compresse , extus striata; limbo arcuato, suleo longitu+ nali exarato: ; pediculo Brevi. * Def, Dict. des se. uat.t..17. p. 217: * Lamour. Encycl. Zooph. p. 418. * Blainv. Man. d'Act.p. 337... . « Mu. n DTA à Habite. Fossile de... Cette Fongie singulière ressemble à un crois- sant dont-le bord arqué ou arrondi serait en haut, et qui aurait un pédicule court, inséré dans l’échancrure de sa base, L'étoile oc— cupe toute la logépènr du limbe, et se trouve partagéé par un sillon. a: ‘ Fongie comprimée. Fungia compressa. F. cuneata, compressa, lœvis, infernè papillosa ; ; stellà dlongaté, an- gusiä, sulco divisé ; lumiéllis inæqualibus. * Lamour. Encyel. p. 418, hobhoidree à * Blainv. Diet. des se. nat, t, x7. p. 216; Man, d'Aet. p. 337. pl. 67. f. 4. Mon cabinet. ‘ "in Habite l'Océan indien, Celle-ci est, comme la précédente, ‘compri- mée sur les côtés, cunéiforme, presque flabelliforme, à bord su= périeur arrondi ; offrant une étoile allongée, lamelleuse, partagée par un sillon. Ses lames sont inégales, dentelées, échinulées sur leurs faces. Cette: Fongie est fort jolie, non fossile, et a sa surface externe légèrement striée en rayons. Elle confirme, par ses rap- ports, le rang de la-première espèce. Hauteur, vingt-neuf milli= mètres. 3. Fongie cyelolite. Fungia cyclolites. F. orbicularis , subelliptica, subtüs concava, tenuissimè radiata ; stellà convezd ; lamellis inæqualibus , crenulatis, ad latera asperis. * Lamour. Encycl. p. 418. * Blainv. Dict, des se. nat, t. 17. p. 216; et Man, d'Act. p. 337. pl. 5r. fig. 2. Mus. no. Habite les mers Australes. Péron et Lesteur. Nouelle espèce fort jolie, l’une des plus petites du genre, et qui serait-une Cyclolite si sa face inférieure offrait des cercles concentriques. Elle ressem- ble, en petit, par son aspect, à la Fongie agariciforme, dont elle 24. 372 HISTOIRE DES POLYPES. est néanmoins très distincte. Elle est orbiculaire ou un peu ellip- tique, légèrement concave en dessous avec dessstries fines, rayon- nantes. En dessus , elle offre une étoile élevée, très convexe, la melleuse , ayant au sommet un sinus oblong. é 4. Fongie patellaire. Fungi A patellaris. ras PAT EL ! F. orbicularis, subtùs mutica, radiatim striata; stellé planulata; la- mellis inæqualibus, latere muricatis. Madrepora patella. Soland. et Ell. p. 48.t, 38. f. 1. 4. Esper. Suppl. 1. tab. 62. f. 1. 6. Rumph. Amb. 6. tab. 88. f, 1. ven P * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. Re pl. à8. fig. Le 6 Encycl. P- 419. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 19. p.216; et Man. d’Act. p. 337. pl. 5r. fig. a ñ * Monomyces pareil: Ehrenb. op. cit. p. 97. Mus. ne. Habite les mers de l'Inde et de la Méditerranée, Mon cabinet, Elle a quelquefois un pédicule court en dessous. 5. Fongie agariciforme. Fungia agariciformis. F. orbicularis, subtüs scabra; stellä convexdä; lamellis inæqualibus denticulatis ; majoribus radiorum longitudine, Madrep. fungites. Lin. Forsk, Ic.t.42. : Soland. et Ell. p. 149.1. 28.f. 5.6. Seba. Mus. 3.t. 111. f. 1. Madrep. Esper, 1.t. 1. f. 1. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 52. pl. 28. fig. 5, He Encycl. *p. #19. * Schweig. Handb. p. 414. * Blainv. Dict. des sc. nat.t, 17. p. 216, et Man. d'Act. p. 337. * Stutchbury Trans. of the Linnean Society. v. 16. pl. 52. fig. 1. 5, 2. Var. lamellis elatioribus, acutè serratis. Mus. no. Habite la Mer-Rouge et celle de l'Inde. Mon cabinet. Cette espèce n'est point rare, 6. Fongie bouclier. Fungia scutaria. F. oblongo-elliptica, utrinque planulata; lamellis inæqualibus, un- dulatis, subintegris; majoribus radiorum longitudine.. Rumph. Amb. 6.t. 88.f, 4. ii Seba. Mus. 3.t. 112. f. 28. a9. 30. AE * Lamour. Encycl p. 419. | * Blainville, Man. d’Actin. p. 337. FONGIE. - jo 373 Mus. no. Habite les mers de l’Inde; Mon cabinet? Cette espèce fait une sorte de transition à la suivante par ses lames presque entières, inégales et ondées. 7. Fongie limace. Fungia limacina. F. oblonga, convexa, subtüs concava et ent stellé elongatd; la- mellis inæqualibus: Madrep. pileus. Lin. Soland, et Ell. p. 159. t. 45: Seba. Mus. 5. t. 111. f. 3. 5, Esper. Suppl, x. t. 63. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 52. pl. 45. * Blainville. Man. d’Act. p. 337. pl. 51..fig. 3. 2. Var. lobata, subfurcata. Esper. Sr. 1.t. 13. Mus. n°. . Habite l'Océan des Indes orientales, Mon cabinet. Cette espèce qu on nomme vulgairement la Limace de mer, devient très grande. Elle n’est point rare, ‘A | 8. Fongie taupe. Fungia pa F. oblonga, subtüs concava et echinata, lamellis dorsalibus, subseria- libus, brevissimis, scabris. Seba. Mus. 3.t. r11.f. 6;ett.r12.f, 31. * Polyphyllia talpa. Blainv. op. cit. p, 339. (1) * Lamour. Encyclop. p. 419. * Agaricia talpa. Schweïg. Hapdb. p.415. Mus. n°. Habite l'Océan des Indes orientales. Mon cabinet, On la nomme - Taupe de mer. Elle est bien distincte de la précédente, et toujours beaucoup plus petite. (1) Le genre Porxrnyzuia de MM. Quoy et Gaymard est très remarquable, et s'éloigne beaucoup des Fongies par la confor- mation des animaux. Les Polypes réunis en Sa nombre , et complètement confluens par leur circonférence, n'ont pas de tentacules autour de la bouche; mais présentent sur la masse commune un prolongement baractlifotue, court et conique, qui correspond à l’extrémité des replis élevés, sous lesquels se trouvent les crêtes du Polypier. Ces appendices ont tous la même direction, et ne rayonnent pas autour de plusieurs centres ; ls bouches ne sont pas disposées en série régulière, mais souvent 374 HISTOIRE DES POLYPES. g+ Fongie bonnet. Fungia pileus. ° F. hemisphærico-conica, subiüs concava ; lamellis eue bof ife- ris ; rimd subnulld, , Mitra polonica. Rumph. Amb, 6. t,88, f, 3 * JLamour. Éncyclop. p. ie Mus. n°. ‘ Me à” L 2. Var. oblonga. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mori cabinet, Cette Fonaié se nomme vulgairément lé Ponriet de Neptune; elle n’est ñullement dans le cas de. se confondie avec {a F. limhciné , mème sa variété oblongue, Seë lames amoncelées par places, forment dés étoiles imparfaites et éparses. Par ses étoiles nombreuses ; quoiqu’à peine ébauchées, cette dernière espèce commence Ja transition aux Pavones. + 10, Fongie actiniforme. Fungia actiniformis. F. lutescens, viridi radiata; tentaculis longis confluentibus, cylindrè d cis, fuscis, apice subluteis. Testa GREEN 15, convexra, in medic elevata , subtus planiuscula ; regulariter striata ; : lamellis subæqua- libus HA Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrol. t. 4. p. 180. Zooph. pl. 14, RS 142. Habite la sat ES + sr. Fongie à gros tentacules. Fungia AS 0 PTE F. lutescens , radiata; tentaculis numerosis " concis, Crassis apice.. çà et là au fond des dentelures; enfin, le Polypier recouvert par cette aggrégation d’animaux, est libre, allongé emplaque, un peu convexe en dessus, où il est garni de petites crêtes la- melleuses , mincés; denticulées, saillantes, transverses et sans disposition stelliforme, un peu concave et hérissé de tubercules en dessous. | L’ espèce dont MM. Quoyet Gaymard ontobservé lesanimaux, # a été décrit par" ces naturalistes sous le nom de Poryrayize BASSIN, Polyphyllia peWwis (Voy. de l’Astrdlabe. t. &: p 18, pl. 20. fig. 8-10); ils le rapportent avec doute à la É ungia ki a de Laïmarck ; mais M. de Blainville, qui a comparé . ces Poly- piers, pense que ce sont deux espèces distinctes. MM. Quoy ct Gaÿmard citent aussi en synonymie la Lithactinie de la Nou- velle- Hollande de M. Lesson(Voy. p. 369); mais la conformation des Polypes paraît être très différente. E. FONGIE. 37) duteo=virescentibus. Testa orbicularis planulata, subtus Ar striata; lamellis profundis inæqualibus , valdè lobatis. Quoy et Gaymard. id de lAstrol. t. 4. Pe 182. ki pl. 14. fig. 3-4. Habite l'ile Vanikoro. *. + 12. Fongie coronule. Fungia coronula. | F. Orbiculata, supra convexo plana, lacuné centraliinfundibuliformi; lamellis remotis majoribus minoribusque alternis tubereulis trans- versalibus connexis in basi planä confertis bis dichotomis. Goldfuss. Petref. p. 50. pl. 14. fig. 16. Blainv. Man. d’Actin. p. 338. | Fossile du calcaire houiller de la Westphalie. + 23. Fongie lisse. Fungra lævis. F. placentiformis,undique subtilissime striate, utrinque umbilicata; la- mellis æqualibus tenuissimis confertis. Schroter. Einl. 3. p. 506. pl. 9. fig. 7. Goldfuss. Petref, p. 47. pl. 14. fig, 24 Cyclolites lævis. Blainv. Man. d’Actin: p. 335. Fessile du calcaire jurassique de la Suisse. + 14. Fongie aplatie. Fungia complanata. F. hemisphærica, lamellis tenuissimis; stelld oblongä; basi concava. Knorr. Mém. t, 8. tab. E. 3. fig. 6-7. Defrance. Dic. des Sc. nat. t. 17. p. 217. Blainv. Man. d’Actin. p. 338. Gisement ? Ÿ Ajoutez la Fungia titiculata; Def. (loc. cit.) qui, suivant M. De- france, ne diffère de la précédente que parce que les lames, au lieu de se terminer au bord, se continuent jusqu’au centre infé- . rieur qui n’est pas concave. é La Fungia paumotensis , Stutchbury (Trans. of the. Lin, soc. v. 16. pl. 32. fig. 6.), etc. Suivant M. de Blainville, il faudrait aussi rapporier à ce genre la Cyathophylla mactra, Goldf. (Petref. p- 56. pl. 716. fig. 6). Enfin M. Risso décrit sous les noms de Fungia Ada (Ris. Hist nat. de VEur. mérid. 1.3. p. 558. pl. 9. f. 53) et de Fungia agari, coïdes (Risso. loc. cit. pl. 9. fig. 52), deux Polypiers fossiles qu'il regarde comme étant des espèces nouvelles de Fongies. | 376 | HISTOIRE)DES POLYPES. PAVONE. (Pavonia.) Polypier pierreux, fixé, frondescent ; à lobes aplatis, subfoliacés , droits ou dv ayant des deux surfaces garnies de Obs ou de rides stellifères, Étoiles lamelleuses , sériales, sessiles , plus ou moins imparfaites. Polyparium lapideum , fixum , frondescens ; lobis com- planatis, sub/oliaceis , erectis vel ascendentibus ; utroque latere sulcis aut rugis stelliferts. | Stellæ lamellosæ , seriales, sessiles , subimpe fectæ. - OBSERVATIONS. — Les Pavones et les Agarices ont entre elles de très grands rapports: ce sont des Polypiers munis de rides .ou de slots stellifères, qui commencent à donner l’idée des méan- drines. Mais ces Polypiers sont frondescens, et leurs étoiles, quoique irrégulières ou imparfaites, sont encore distinctes. Malgré les rapports qui se trouvent entre les Pavones et les Agarices, ces deux genres néanmoins sont bien distingués. En effet, dans les Pavones, les deux surfaces des expansions folia- cées sont constamment munies de rides ou sillons stellifères; tandis que, dans les Agarices, il n’y a qu une seule surface qui ait de semblables sillons. À Les étoiles des Pavones , quoique lamelleuses, ne sont point circonscrites et sont souvent tellement imparfaites qu’elles ne présentent que des trous ou des enfoncemens lamelleux , et un peu irréguliers. Elles sont toutes sessiles et placées dans les sillons. ESPÈCES. 1. Pavone agaricite. Pavonia agaricites. ei P. frondibus brevibus, crassis, semi=rotundis , diffusis ; rugis se feris, acutis, transversis, flexzuosis. 7 à Cu + Madrep. agaricites, Lin. “à Pall. Zooph. p. 287. Soland. et Ell. t. 63. ne: Esper. vol, 1.1, 20. . *. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 57. pl, 63. ni PAVONE. . 377 * Delonchamps, Encycl. p. 604. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 58. p. 167. … Mus. n°, Habite les mers d'Amérique. Mon cabinei. Ses expansions foliacées sont diffuses et ne s’allongent jamais comme dans l’espèce qui suit. 2. Pavone à crêtes. Pavonia cristata. P. frondibus oblongis, erectis lobatis; lobis rotundatis, cristatis; ru gis transversis, inuosis, obtusis, stelliferis. * Delonchamps. Encycl. p. 604. : " ___ Mém. sur les Polypes de la Mer- Nu P- 104. Mus. n An Knorr. Delic, p. 25. tab. À. X. f. 1. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet, Cette espèce, qui parait jusqu’à présent non décrite, devient grande et forme de belles touffes foliacées , à crêtes nombreuses. 3. Pavonelaitue. Pavonia lactuca. 2. frondibus tenuissimis, subplicatis, laciniosis, lamelloso-striatis ; stellis magnis irregularibus. Madrep. lactuca. Pall. ‘Zooph. P- 280. Soland. et Kil. tab. 44. Esper. Suppl. 1. t. 33. A. B. Seba. Mus. 3. t. 89. f. ro. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 604. * Delonchamps. Encycl. p. 604. * Schweïig. Hand. p. 414. * Tridacophyllia lactuca. Blainville, Man. d'Actin. p. 362, pl. 56. fig. 1. (x) F Quoy et Gaymard, Voy. de l’Astrol. t. 4. p.221. pl. 18. fig. 1. (1) M. de Blaïnville a séparé avec raison des Pavones de Lamarck l’espèce décrite ci-dessus : c’est le type de son genre TrinacoPHYLLiE, Tridacophyllia ; ces animaux, d’une taille con- sidérable, ressemblent beaucoup à des Actinies, mais leur bou- che est légèrement tuberculée et ne présente pas de trace de tentacules; ils sont confluens, très déprimés, élargis et épa- nouis sur les bords, finement déchiquetés à la circonférence et logés chacun dans une espèce de cellule profonde, irrégulière, foiiacée sur les bords et seulement réunie aux cellules voisines sans se confondre avec elles. E. 378 HISTOIRE DES POLYPES. | ® Manicium lactuca. Ehrenberg. op. cit. p. 103.: Habite l'Océan américain? (* l'Océanie) Mon cabinet. Espèce très belle, très curieuse et bien connue. k \$ 4 LA | 4. Pavone bolétiforme. Pavonia boleti forms, P, frondibus erectis, planulatis, undatis, cristatis; stellis serialibus imperfectis, centro impressis, Madrep. cristata. Soland et Ell. p. 158.t:31. f. 3. 4. Madrep. boletiformis. Esper. Suppl. 1.t. 56. "FA Mus. no, * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 53. pl 5r. Gi 3 et 4. * Delonchamps. Encycl. p. 604. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 38: p. 168 ; et Man: d'Actin: P. 355. * Ehrenberg. op. cit. p. 105. 2. eadem ? fronde unicé, indivisd, flabellatd. Mus. no. Habite l'Océan indien et austral. Moh cabinet, Ses lames longitudi- nales sont élevées et bien apparentes. F 4 a. Pavone cactus. Payonia cactus. P. quadripollicaris et semipedalis erecta, lobata, lobis foliaceis, criss patis, marginè rotundatis, crenulatis, sæpe excisis, collibus non omnino obsoletis, stellularumsemilincarium seriebus sulco levi con- . Junctis, subconcentricis, lamellis subtilioribus, quarñ in ph ares noso asperis, obsoletè denticulatis. Madrepora cactus. Forskal. Descrip. anim. p. 134. Pavonia cactus. Ebrenbgrg. Mém, sur les Polypes de la Mer-Rouge. p- 105. Habite la Mer-Rouge. L'animal est de couleur verdâtre et dépourvu de tentacules. 5. Pavone divergente. Pavonia divaricata. P. frondibus erectis, lobatis, flexuoso-divaricatis, angularibus; las mellis laxis ; stellis difformibus. * Delonchamps. Encycl. p. 605. * Blainville. Man. d’Actin. p. 365. Mus. n°. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Quoique voisine de la préce- dente par ses rapports, cette Pavoné en est fortement et con$tartit ment distincte, Elle forme des touffes arrondies, à foliations co fuses, multangulaires, divergentes ayant le bord aigu. 6. Pavone plissée. Pavonia plicata. # 7: Pavone obtusangle. Pavonia obtusangula. PAVOXNE, 379 P. frondibus erectis, lobatis, flemuoso-plicatis ; lamellis minimis, are- nulosis, confertis; stellis minutis. Madrep. coñtigua. Esper. Suppl. 1. &. 66, * Delonchamps. Encycl. p. 605. * Blainville. op. cit. p. 365. Mus. n°. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Elle est très différente des deux espèces, qui précèdent, par ses lames presque imperceptibles, ser rées, arénacées. Ses étoiles sont petites, presque analogues à celles des Porites, et semblent par rangées läches et longitudinales. Elle vient aussi en touffe. P. frondibus erectis, flexuoso-plicaiis, multilobatis, obtusis; lamellis © perparvis extremitatibus coalescentibus; stellis superficialibus. * Delonch. Encyel. p. 605. | * Blainv. op. cit. p. 365. * ?Ehrenb. op. cit. p. 105. v Mus. n°. Habite... probablement l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. C’est une espèce tranchée, un peu plus petite que les trois précé- dentes, et-aui forme des touffes arrondies et denses, Ses foliations plissées, multilobées et très obtuses, sont très remarquables. Leurs James sont petites, réunies à leurs extrémités. 8, Pavone frondifère. Pavonia frondifera. T 9: P,erecta, divisa, ramoso-lobata ; lobis explanatis, foliiformibus, ova- tis, undato-plicatis, acutè striatis. * Delonch. Encycl. p. 605. * Blainv. Man. d'Actin. p. 365. Mus. no: Habite les mers australes. Peronm et Lesueur. Cette Pavone semble avoir des rapports avec l’Agarice flabelline ; maïs elle est divisée en expansions foliacées , multicarinées ét stellifères sar les deux faces. Ses frondicules sont droits, diversement contournés, à stries caririformes longitudinales, échinés, très rudes. Hauteur, quinze centimètres. Pavone tubéreuse. Pavonia tuberosa. P. frordibus in massam tuberosam coalitis, rugis Stelli iferis longitudi- nalibus ramificantibus , lamellis crassiusculis. Goldfuss: Petref, p. 42. pl. 12 fig. 9, * 380 _ HISTOIRE DES POLYPES, - Blainv: Man. d'Actin; p. 366. Li. à Fossile de l’Eifel. AGARICE . (Agaricia.) Polypier pierreux, fixé; à expansions aplaties, subfo- liacées, ayant une seule : ins garnie de sillons ou de rides stellifères. Étoiles lamelleuses, sériales ; sessiles, souvent impar— faites et peu “pesée Polyparium lapideum, Jexum ; massam explanätam , sub- foliaceam constituens : ; supernä superficie tantümmodo sul- cis stelliferis exaratä. | " Stellæ lamellosæ , seriales , sessiles, sœæpius imperfectæ , vix distinctæ. OBSERVATIONS. — On ne peut disconvenir que les A4garices n'aient les plus grands rapports avec les Pavones ; car quelque- fois leurs expansions se plient de manière que les surfaces infé- rieures des deux duplicatures se trouvent appliquées l’une contre l’autre, et alors il en résulte des productions foliacées ascendantes, qui ont les deux surfaces garnies de sillons stelli- fères. Néanmoins ou retrouve toujours dans ces Polypiers quelques portions qui ne sont point doublées ou pliées en deux, et qui ont alors un côté nu, non stellifère. Ainsi , les 4garices sont les Polypiers à expansions dilatées, aplaties, lobées, subfoliacées, qui ressemblent à celles des Pavones, mais qui s’en distinguent en ce qu’elles n’ont de sillons stellifères que sur leur surface supérieure. | ESPÈCES. 1. Agarice contournée. Agaricia cucullata. À, cæplanata ; frondibus basi coaltis, cristatis, subconvolutis ; rugis transversis, flexuosis, carinatis ; stellis profi ündis i irregula- ribas Madrepora cucullata. Soland. et EIl. p. ide tab. 42. Esper. Suppl. r, tab. 67. AGARICE. 381 * Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 54. et Encycl. p. 12. * Blainv. Man. d’Actin. p. 860. pl. 56. fig. 5. Mus.n,. Habite. Ses expansions sont nues et finement striées en dessous. Elle devient assez grande; ce n’est qu’alors que $es expansions s’enroulent. 2, Agarice ondée. Agaricia undata. A. frondibus latissimis ; rugarum carinis crassis, rotundatis, Do versis ; interstitiis stellarum elevatis. Madrepora undata. Soland. et Ell. p. 153. tab. 40. Esper. Suppl.æ. t. 78. FR? * Agaricia undata. Lamour. Exp. méth. des Polypes, p. Es do 40. et Encycl p. 15. * Agaricia undata et Pavonia undata, Blainv. Mau. d’Actin: p. 36x et 365. (Double emploi.) Habite... “ 3. Agarice ridée. Agaricia rugosa. A, frondibus brevibus, undato-contortis, rugosissimis; rugis confertis, elevatis, irregularibus, lamelloso-striatis. * Lamour. Encycl. p. 13. * Blainv. op. cit. p. 361. Mus. n°. Habite les mers australes, Péron et Lesueur. Elle est singulièrement ridée en dessus, el ses rides sont élevées, serrées les unes contre les autres, inégales, contournées, et transversalement striées par de petites lames. Le dessous de ses expansions est nu, avec des stries fines vers les bords ; mais ces expansions se contournent et souvent se replient de bière que leur surface supérieure est Ja seule apparente. Les étoiles ne paraissent point, 4. Agarice flabelline. 4garicia ampliata. A. frondibus subflabellatis, longitudinaliter rugosis ; rugarum carinis, lamelloso-serratis, asperrimis; stellis rariusculis, imperfectis. Madrepora ampliata. Soland, et Ell. p. 157.t.41. f, 1-2. Mon cabinet. * Agaricia ampliata. Lamour. Encycel. p. 13. * Schweig. Handb. p. 485. * Agaricia ampliata et Pavonia ampliata. Blainv. op. cit. p. 36£ et 365 (double emploi). * Merulina ampliata, Ehren. op. cit. p. 104. 2 var. Madrep. elephantopus, Pall. Zooph. p. 2go. 908 | | HISTOIRE DES POLYPES. | ! M, Ed | ® Agaricia elephantopus. Ehren. op. cit. p. 105. De ; 1, Esper. x, tab. 18. + % L Habite les mers des Indes. D’ après le morceau que je possède et que j'y rapporte , cette espèce est tout-à-fait distincte de la Pavone frondifère. : 5. Agarice papilleuse. Agaricia , papillosa. * A frondibus subflabellatis, supernè papillosis ; ; pepills $ obtusis, aspe- riusculis, longitudinalier seriatis, * Lamour. Encycl. p. 13. * Montipora papillosa. Blainv. Man. d'Actin. P. 380. pl. ér.f. .( Mus. n°. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. Les papilles sont par rangées serrées et souvent se réunissent plusieurs ensemble. Les étoiles.sont de petits trous rariuscules , cachés entre les rides ou les rangées de papilles. 6. Agarice lime. Agaricia lima. À. frondibus flabellatis, subcucullahs ; supernd superficie rugis lon- gitudinalibus, angustis, papillosis asperatd; papillis exilibus. * Lamour. Encycl. p. 14. * Montipora lima, Blainv. op. eit. p. 389. Mus, n°. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. Dans cette espèce, les papilles sont très fines, forment des rangées étroites 3 ser rées et rudes au ioucher. Les étoiles sont à peine apparentes. La surface inférieure, quoique nue, offre quelques bosselettes éparses, rares. (1) Le genre Moxniporz établi par MM. Quoy et Gaymard, et adopté par M. de Blainville, se compose de plusieurs espèces de Porites de Lamarck et de quelques Agaricies du méme au- teur. Ces naturalistes y assignent les caractères suivans : ani- maux actiniformes courts à 12 tentacuies, contenus dans des loges arrondies, enfoncées, régulières, paucicannelées, éparses à la surface d’un Polypier encroûtant ou glomérulé, et garni de mamelons ou monticules rugueux. L'espèce qui a servi de type à cette division Ps est le’ Montipora verrucosa. (Quoy et Gaymard. Voy. de PAser, € 4. p. 247. pl. 20. fig. 11; Blainv. Man. d’Actin. p. 388. pl. Gr. fig. 1.) AGARICE 383 7. Agarice explanulée. Aguricia explanulata. . À. explanata, partim incrustans; stellis confertis, inter se implexis ; . lamellis medio latioribus et crassioribus. Madrep. pileus. Esper. vol. 1:t. 6. synonymis exclusis. * Lamour. Encycl. p. 14. * Schweig. Handb. p. 415. * Blainv. op. cit, p. 361. Mon cabinet. Habite... probablement l’Océan indien. Ce polypier n’a aucun rap- port avec le Madrep, pileus de Linné, qui est une Fomgie. Il tient un peu des Explanaires; mais ses étoiles non circonscrites lui donnent plus de rapport avec les Agarices. Sa. surface inférieure est nue, légèrement striée. + 8 Agarice. pourpre. 4garicia purpurea. . A. foliacea , incrustans ; frondibus undulatis, marginibus acutis ; stellis profundis ; rugis lamellosis ; lamellis integris, denticutatis , alternatim magnis et minutts. Lesueur. Mem. du Muséum. t. 6. p. 276. pl. 15. fig. 2. Lamour. Encyclop. méth. Zooph. p. 14. Biainv. Man. d’Actin. p. 36r. Habite les côtes del'île Saint-Thomas, Animal à expansions'sélatineuses, sans tentacules apparens; ouverture centrale allongée, plissée inté- rieurement, bordée d’un cercle jaune et un peu plusloin par 8 points jaunes desquels naissent des lignes également d’un jaune pâle, se prolongeant jusqu’au rebord. Il ÿ en a d’autres, plus légères inter- _ médiaires, qui se divisent en 2 ou 3. A chacun de leurs points de divisions est une tâche jaune. La couleur générale est d’un beau pourpre au centre, qui passe à une teinte foncée de terre de Sienne vers les bords de l’animal. + 9. Agarice lobée, Agaricia lobata. A. lobato complicata , inferne striis concentricis sulcata stellis regula- ribus contiguis impressis lamelloso papillosis. Goldfuss. Petref. p. 42. pl. 12. fig, zr. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel. T 10. Agarice bolétiforme. Agaricia boletiformis. A. tuberoso-subcontorta, inferne gyrosoplicata, stellis irregularibus confluentibus. | Grand agaric. Bourg. Petref. pl. 8, fig. 30. 3r. Knorr. Petref, 11, tab, F, V. M. n° 55. fig, 1. pa 384 HISTOIRE DES POLYPES. Agaricia boletiformis. Goldf. Petref, p. 43. pl. ra. fig. 12. Fossile des environs de Soissons. + 11. Agarice de Swinderen. Agaricia Swinderniana. - A. frondium striatis, cucullatis, pluribus sibiuncumbentibus , stellu- lis angulosis scabris minutis confertis contiguis centro excavalis. Goldfuss. Petref. p. 109. pl. 38. fig, 3. ; * Fossile de Groningue. LR L2 + 12. Agarice granulée. Agaricia granulata. A. explanata , infernè concentrice, undato-rugosa, stellis sparsis su- perficialibus ; lamellis granulosis reticulatis concurrentibus. Goldf. Petref. p. 109. pl. 38. fig. 4. N Fossile du calcaire jurassique de Wurtembourg. 1 L'Agaracia crassa de M. Goldfuss. (Bourguet 1, e. pl. 9. f. 34.-37; Goldf. p. 43 pl. 12. fig. 13) paraît appartenir au genre Astrée. Il en est probablement de même de l’Agaricia «rotata du même ( Goldf. p. 42. pl, 12. fig. 10 ) ; l’un et l’autre de ces fossiles pro- viennent du calcaire jurassique de la Suisse. MÉANDRINE. (Meandrina.) Polypier pierreux, fixé, formant une masse simple, convexe, hémisphérique ou ramassée en boule. Surface convexe, partout occupée par des ambulacres plus ou moins creux, sinueux, garnis de chaque côté de lames transverses, parallèles, qui adhèrent à des crêtes collinaires. Polyparium lapideum , fixum , in massam simplicem he- misphæricam vel sphæroideam glomeratum. Convexa superficies ambulacris subexcavaiis, repandis , sinuosis, utroque latere lamellosis obtecta. Lamellæ trans- versæ et parallelæ , cristis collinaribus adnateæ. OssenvaTions. — Les Méandrines forment évidemment un genre particulier, bien remarquable et facile à distinguer au premier aspect. En effet, au lieu d'étoiles isolées owcircon- scrites, on ne voit à la surface de ces Polypiers, que de longs , MÉANDRINE. j 385 sillons sinueux, plus ou moins creux, irréguliers, et qui ont ieurs côtés garnis de lames transverses et parallèles, qui 2bou- tissent à des crêtes collinaires. Ces ambulacres peuvent être comparés à des vallons tortueux, séparés par des collines pa- reillement tortueuses. Les sillons ou vallons de ces Polypiers ne sont que des étoi- les allongées, confluentes latéralément; et c’est dans ces vallons que se trouvent les Polypes qui adhèrent les uns aux autres. Les collines lamelleuses, au contraire, occupent les interstices de ces rangées tortueuses de Polypes , et les séparent. Ici , les valgis ainsi que les collines re sont point véritable- ment circonscrits, quoiqu’ils offrent des interruptions diverses. Mais, dans les Monkticutaires : les cônes saillans et les monti- cules sont généralement circonscrits. Les lames qui, de chaque côté, garnissent les collines, sont perpendiculaires à la direction de ces collines et de leurs val- lons. Ces lames, le plus souvent, sont inégales entre elles, quoi- que parallèles et dentées en leur bord. Ces Polypiers forment des masses simples, convexes, hémi- sphériques, souvent glomérulées en tête ou en boule, dont le volume est quelquefois considérable. Lorsqu'ils commencent à se former, ils ne constituent qu’un corps turbiné, calyciforme, fixé inférieurement par un pédicule central très court. Alors on voit que leur surface supérieure offre seule des sillons sinueux et lamelleux, tandis que leur surface inférieure est nue, à-peu-près lisse. Les Méandrines vivent dans les mers des climats chauds des Deux-Indes. [Suivant Lesueur, les Polypes des Méandrines (du moins de la M. labyrinthiforme) seraient des animaux actiniformes, ayant chacun une grande ouverture buccale, à bords froncés, et une vingtaine detentacules disposées, comme chez la plupart des Po- lypes, en couronne autour du disque orale. Mais d’après les obser- vations plus récentes de MM. Quoy et Gaymard, il paraîtrait que «dans d’autres espèces la disposition des tentacules cst différente, ce qui pourrait faire douter de l'exactitude de la description don- née par leur prédécesseur. Ces naturalistes ont trouvé queles ani- maux des Méandrines sont réunis par rangées sinueuses au fond Tone II. 25 386 HISTOIRE DES. POLYPES. des vallons du Polypier, et ne présentent de tentacules quesur les côtés de l’espèce de bande charnue résultant de leur aggréga- tion; les bouches saillantes et lisses sont placées au milieu. de ces bandes. Dans l’espace qui sépare ces. ouvertures, ik n'y a point d’appendices tentaculaires ; enfin, l'union des animaux qui vivent dans le même vallon du Polypier est si intime qu’on ne voit aucune trace de leur soudure. Enfin M. Ehrenberg n’a pas. vu de tentacules du tout à l'espèce qu’il a observée dans la Mer- Rouge, et qu’il rapporte également à la M. labyrinthiforme. Du réste il est probable que l’on 4 souvent confondu sous le même nom des espèces très différentes quant à la structure.des animaux, mais ayant de la ressemblance sous le rapport du Polypier.] E. ESPÈCES. 1. Meandrina labyrinthiforme. Meandrina labyrinthica. M. hemisphærica ; anfractibus longis, tortuosis, basi dilatatis; collis bus simplicibus, subacutis. ° Madrep. labyrinthica. Lin. Soland. et El. t. 46. £, 3.4. SRE vol. 1. tab. 3. * Madrepora meandrites. Pallas. Elen. p. 292. * Meandrina labyrinthica. Lamour. Expos. méthod. des nt à p.54. pl. 46. fig. 3 et 4. | * Lesueur. Mém, de l’acad. de Philadelphie. t 1. p. 180. rl 8. fig. 11. } He, * Delonch. Eneyel. p- 507. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 29. p. 376; et Man. d'Actin, p. 357. pl. 56. fig. 4. * Madrepore. Savig. Descr. de l'Egypte, Polyp. pl. 5. fig. 4. * Meandrina platygera labyrinthica. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la a ms P: 99- Mus. n°. (5 2. var. à masses sublobées. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet, Les lames des'sillons. sont. étroites. * Suivaut M. Ehrenbersg, les Polypes seraient. dépourvus. de tentacules. PT 3, Méandrine cérébriforme. Meandrina cerebriformis. le M. subsphærica; anfractibus tortuosis, prælongis;: lamellis Bast'dilæ- tatis, denticulatis ; NN SE PET eu ambulacri= formibus.. Lo 1 rte if eos KO ” 55 DT: ; MÉANDRINE. « 387 * Delonch. Encycl. p. 508. * Quoy et Gaym. Voy. de l'Ur. pl. 96. fig. 8. * Blainv. Mau. d’Actin. p. 257. Seba. mus. 3. tab. 112. fig. 1-5-6. Gualt. ind, t. ro ett, 29. Verso. Solan. jam. hist, 1.t.18,f. 5. Shaw. miscell, 4. t. 118. Meandrina platygere cerebriformis. Ehren. op. cit, p. 100. Meandrina cerebriformis. Quoy et Gaym. Voy. de l’Astrol. t. 4. P- 224. Zooph. pl, 18. fig. 2 et 3. Mus. no. Habite les mers d'Amérique. Ce polypier acquiert un très grand vo- lume. Mon cabinet.(* La bouche des Polypes et la portion de leur corps qui l’entoure immédiatement est bleu-ardoisé, tandis que la portion charnue qui remonte sur les flancs des collines du Po- lypier est brun-chocolat. C’est sur la ligne de séparation de ces deux couleurs que se trouvent les tentacules , dont la forme est co- nique et la teinte rougeâtre. L’individu observé par MM. Quoy et Gaymard a été trouvé à l’ile Tonga et pourrait bien ne pas ‘appartenir à la même espèce que le Polypier de la mer des An- tilles, désigné par Les auteurs sous le même nom,) 3. Méandrine dédale. Meandrina dædalea. M. hemisphærica; anfractibus profundis, brevibus; lamellis dentatis, basi laceris; collibus perpendicularibus. . Madrep. dœdalea. Soland et Ell. tab. 46. f. 1. Esper. suppl. 1.t. 57. f. 1.3. * Lameur. Expos. méth. des Polyp. p. 55. pl. 46. fig. Let.2. * Lesueur loc. cit. pl. :6. fig. 10. * Delonch. Encycl. p. 508. * Blainv. Man. d’Actin. p. 357. Mus. n°. . Habite les mers des Indes orientales. Mon cabinet. 4. Méandrine pectinée. Meandrina pectinata. M subhemisphærica; anfractibus profundis, angustis; colis pec- tinatis; lamellis latis remotis subintegris. Madrep. meandrites. Lin. Soland. et El. t. 48. f, 1. Gualt. Ind. t..5r. ir verso. Seba. 3. t. 111. f, 8. Knorr. delic. tab. A. XI. f. 1.2. * Pallas. Elen. Zooph. p. 297. | Le * eandrina pectinata. Lamour. Expos. méth. des Pme 55, .. E-484fig. 1. etpl.5r. fig. 1. * Delonch. Encycl. p. 508. pl, 485, fig. 1. 388 : HISTOIRE DES POLYPES. * Blainv. Man. d’Actin. p. 357. É* Manicina pectinata. Ehren. op. cit. p. 102. * Schweig. Hand, p. 420. Mus.n°. : : Habite les mers d'Amérique, Mon cabinet. 5. Méandrine aréolée. Meandrina areolata. D. turbinalo-hemisphærica ; anfractibus latis, ad extrema dilatatis ; lamellis angustis, denticulatis; collibus passim duplicatis. Madrep. arcolata. Lin. Soland. et Ell. t. 47. £. 4.5. Specimina juniora. Pall, zooph. n° 172, Esper. vol. r. Madr. t. 5. Rumph. Amb. 6.t. 85. f.r. Seba.3.t. 111. f. 5. * Lamour. Expos. méth. p. 55. p. 47. f. 4 et 5. * Lesueur. op. cit. pl. 16. fig, 11. * Delonch. Encycl. p. 508. * Blainv. Man. d’Actin. p. 357. * Manicina areolata. Ehren. up. cit. p. 103. Habite l'Océan des Deux-!ndes. Mon cabinet. Ce Pulypier est caly- ciforme dans ses premiers développemens. 6. Méandrire crêpue. Meandrina crispa. M. turdbinato-hemisphærica; anfractibus latis, ad extrema dilatatis, 1 lamelloso-crispis, lamellis serrato-spinulosis. 3 Seba, mus. 3.tab. 108. f. 3 et 5. * Delonch. Encycl. p. 508. F * Blainv. Man. d’Actin. p. 357. . Mus n°. Habite l'Océan indien ? Il ne faut pas la confondre avec la M. aréolée; les dents des lames étant fort différentes. Mon cabinet. . 7. Méandrine ondoyante. Meandrina gyrosa. M. hemisphærica, anfractibus longis, latiusculis; lamellis foliaceis, basi latioribus, muticis; coilibus truncatis, Madrep. gyrosa. Soland. et Ell. t. 5r. f. 2. Esper. suppl. 1. Madr, t, 80. f. 1. Seba. mus.-3, t. rog. f. g. 10. * Lamour. Exp. méth. des Polyp. p. 55. pl. 55. f. 2. * Delonch. Eucycl. p. 508. * Blainv. Man. d’Actin. p. 355. * Manicina gyrosa. Ehren. Op. cit. p. 103. Habite... Ce Polypier devient grand et fortlarge. Mon cabinet. EE — * MÉANDRINE. 339 8. Méandrine ondes-étroites. Meandrina phrygia. M. subhemisphærica; anfractibus perangustis, longis, nunc rectis, nunc tortuosis ; lamellis parvis, remotiusculi ïs :» collibus perpendi- cularibus. Madrep. phrygia. Soland et Ell. t. 48. f. 2. Madrep. filograne. Esper. 1.t. 22. Seba. mus. 3. t. 112. f. 4. * Lamour. Expos. méth, p. 56. pl. 48. fig. 2. * Delonch. Encycl. p. 5og. pl. 485. fig. 2. * Blainv. Man. d’Actin. p. 357. * Meandrina platygera phryrgia. Ehrenb. op. cit. p. 100. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes et la Mer-Pacifique. Elle n'est point rare dans les collections. Mon cabinet. Elle a in à rapports avec la M. labyrinthiforme. 9. Méandrine filograne. Meandrina filograna. M. globosa, subgibbosa ; anfractibus superficialibus ; angustissimis, tortuosis; lamellis parvis, remotis ; collibus filiformibus. Madrep. filograna. Gmel. n°. 114. Gualt. ind. t, 97. ir verso. * Delonch. Encycl. p. 509. * Plainv. Man. d’Actin, p. 358. Mus. n°. Habite les mers de l’Inde. Espèce très distincte, et qui varie, à masses gibbeuses, sublobées. Mon cabinet. + 10. Méandrine sinueuse. Meandrina sinuosa. M. subhemisphærica aut planiuscula, cressa; anfractibus latis, si. nuosis; lamellis inæqualibus, spaciosis, spinosis. Polypis margine Juscius, intus virescentibus ; ore ovali plicato , albido; tentaculis brevissimis. . Ellis. et Soland. Zoopb. p. 60. ? Lesueur. Mém. du Mus, t. 6. p- 281. 4 var. Quoy et Gaym. Voy. de l'Astrol. t. 4. p. 227. ts pl. 18. fig. 4 > Ÿ OP Habite la Nouvelle-Hollande, + 11. Méandrine lamelline. Weandrina lamellina. D. quadripollicaris, subglobosa, lamellis dentieulatis, dilatatis, crisa tis obtusis, 2-4 //1 distantibus, 3/4! altis. Ebren. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p. 99. } 390 . HISTOIRE DES POLYPES. Habite la Mer-Rouge; les Polypes sont semblables à ceux de la M. labyrinth. 7 12. Méandrine mince. Weandrina tenella. M. subglobosa, anfractibus perangustis longis, nunc ‘rectis, nunc tortuosis, costis angustis, lamellis mode DS geminis, : Goldfuss. Petref. p. 63. pl. 21. fig. 4. Biainv. Man. d’Actin. p. 358. Fossile du calcaire jurassique de Souabe. T 13. Méandrine de Sœmmering. Meandrina Soemmerinau. M. explanata, anfractibus superficialibus latis longis, nunc -rectis nunc flexuosis et ramosis , collibus simplicibus acutis ; Tamellis con- Jertis e stellarum serie rt ® Goldfuss. Petref. p. 109. pl. 38. fig. r. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. 7 14. Méandrine agaricite. Meandrina agaricites. M. explanata, anfractibus angustis rectis reticulatim conriventibus z collibus simplicibus acutis, duel parvis confertis Goldfuss. Petref. p. 109. pl. 38. fig. 2. Fossile du calcaire grossier du Salzbourg. + Ajoutez la Meandrina viridis, la M. rubra et quelques autres es- pêces décrites par Lesueur. ( Mém. du mns.t. 6 pl. 16), et la 2 orbicularis, la M. antiqua, la M. Lucasiana, et la M. as- teroides, espèces fossiles décrites, mais non figurées par M. De- france (Dict. des sc. nat. t. 29. p. 357). Le M. Deluci, Defr. (loc. cit.), paraît être la même que l'espèce figurée par Bourguet. (pl. 9. fig. 4) / [ M. de Blainville a donné le nom générique de Drcruo- PHYLLIE, Dictuophyllia , à quelques Polypiers fossiles con- fondus jusqu'alors avec les Méandrines et présentant les caractères suivans : « Loges assez grandes, polygonales, un peu irrégulières, séparées par des cloisons denticu- lées des deux côtés et formant par leur réunion, un polypier calcaire encroûtant, fixé et profondément ré- ticulé à sa surface. » Ce savant y range : _ No 1. La DicruornycererÉéricoLée tceDtuophyllia reticulata, B], ( Faujas, mont St-Pierre, p. 190. pl. 35. &g. x. 2% # Je 7, MONTICULAIRE. 391 Meandrina reticulata ( Goldfuss, P- (Gpl tr. hé 5; Dictuophy Îlia reticulata, Blainv. op.cit.p. ns pl. 53 fig. 4), fossile de la craie de Mastricht. | 2. La DICTUOPHYLLIE HÉMISPHÉRIQUE, D). hemisphærica Blainv. ( Manuel, p. 360 ), fossile du calcaire jurassique de la Bourgogne, qui n'est pas encore décrite et se voit dans la collectior de M. Michelin. E, ] MCONTICULAIRE. (Monticularia.) Polypier fixé, pierreux, encroûtant les corps marins, ou se réunissant, soit en masse subglobuleuse, gibbeuse ou lobée, soit en expansions subfoliacées ; à surface supé- rieure hérissée d'étoiles élevées, pyramidales ou colli- naires. Etoiles élevées en cône ou en colline; ayant un axe cen- tral solide, soit simple, soit dilaté, autour duquel adhèrent des lames rayonnantes. Polyparium lapideum , fixum, strata incrustans , vel ire massam subglobosam; gibbosam aut lobatam conglomera- tum , vel in lobos subfoliaceos explanatum ; supernä super- ficie stellis elevatis, pyramidatis aut-collinaribus echinatä. Stellæ prominule , conicæ aut colliniformes ; axe solido centrali, simplici vel dilatato, lamellis radiantibus hinc adnatis circumvallato. OBSERVATIONS. — Dans les Monticulaires, comme dans les Méandrines , les cônes élevés et les monticules sont des parties qui occupent les interstices que les Polypes laissent entre eux, en sorte que c’est dans les vallons mêmes que se trouvent les Polypes , Où ils paraissent adhérer les uns aux autres par une espèce de confluence. Cette considération, que confite l'examen des Polypiers, a fait sentir les grands rapports qui existent entre les Monticu- laires et les Méandrines; mais, dans les monticulaires, les cônes, ainsi que les monticules ; sont isolés, circonscrits ; tandis que, flans les Méandrines, les collines ne le sont pas. 392 HISTOIRE DES POLYPES.. Ainsi, les Monticulaires constituent un genre particulier très distinct des Méandrines, et qui l’est davantage encore des autres genres qui appartiennent aux Polypiers Pisppens la- mellfères. Depuis que j'ai établi ce genre dans mes Cours, M. Fischer, demeurant à Moscow , l’a reconnu de son côté , ‘et l’a institué sous le nom d’Hydnrophora. Il y a rapporté plusieurs espèces qui ne me sont pas connues. [Ainsi que l’observe M. Defrance, il est probable qu'on a pris très souvent pour des Monticulaires fossiles des moules d’Astrées. E.]| ESPÈCES. 1. Monticulaire feuille. WMonticularia folium. I, explanato Joliacea, orbiculato-lobata, subconcava; conulis inæ- qualibus, in disco minoribus; ad PR détleomer essis ÿ infern superficie radiatt. An hydnophora Demidovii? Fisch. rech. no 1. * Oryctographie de Moscou, pl. 32. D * Delonch. Encycl. zooph. p. 556. | * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 32. p. 498. et Man. d’Actin. p. 363 pl. 59. f."1, ù Mus. n°. Habite... probablement l'Océan des Grandes-Indes. Très belle es- . pèce non fossile, formant une expansion foliacée, ondée, large , subtrilobée, un peu concave en dessus, à surface inférieure libre, lisse, avec des stries rayonnantes et légères. 2, Monticulaire lobée. Monticularia lobata. I. conglomerata, supernè gibboso-lobata; conulis confertis, dilatato, compr essis : lamellis laxis. . dre - * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 56. * Delonch. Encycl. p. 556. de * Blainv. Dict. des sc, nat.t. 32. p. 498.et Man:d’Aci. p. 363 Mor cabinet. Fe Habite... probablement l'Océan des Granfestädes. Cette Mobticue laire, non fossile, ne le cède nullement à a précédente en beauté et en conservation. Elle forme une assez grande masse glomérulée, gibbeuse, fortement lobée, fixéepar,sa base, et qui ne laisse aper- cevoir nulle part la face inférieure de ses expansions. Ses cônes sont * i MONTICULAIRE. 393 des monticules élargis, comprimés, serrés, inégaux, à lames lâches, subserrulées.. 3. Monticulaire polygonée. Monticularia polygonata. M. glomerato- lobata, subramosa; conulis confertis, compr du inæ- qualibus ; lamellis serrullatis. * Delonch. Encycl. p. 556. * Blainv. Dict. des se. nat. t. 32. p, 498. et Man. d’Act. p. 363. Mon cabinet. Habite... Cette Monticulaire, que m'a communiquée M. Desvaux , est singulièrement différente de l’espèce ci-dessus par sa forme gé- nérale, et me paraît mériter d’en être distinguée. 4. Monticulaire petits cônes. Monticularia microconos. M. incrustans; conulis parvis; sr LS obsoletè comp "essis; lamellis serrulatis. Madrep. exesa. Pail. zooph. p. 290. Soland et Ell. t. 40. fig. 3 Esper. vol. 2.t. 31. f. j. * La variété figurée sous ce nom par Esper, a été appelée Hydnopüora Esperipar Fischer. (Oryet. de Moscou. pl, 34. fig. 4.) Hydnoplora Pal'asi. Fisch. rech, n° 2. An Guett. mem. 5. pl. 15.f. 6. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 56. pl. 40. f. 3. * Delonch. Encycl. p. 556. * Blaiav. Man. d’Actin. p. 363. * Ehrenb, op. cit. p. 107. * Monticularia exesa. Schweig. Hand. p. 420. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Péron et Lesueur. Cette espèce couvre et encroûte des corps marins : elle offre à sa surface des cônes petits, serrés, peu élargis, presque égaux. * M. Goldfuss rapporte le Monticularia microconos Lam. au genre Astrée, mais en excluant les synonymes donnés par notre auteur (Voy. Petref:p. 63). Ce Polypier est cependant très distinct de toules les Astrées et se rapproche davantage par sa structure des Stylines que de tout autre genre; il n’en diffère guère que parce que les colonnes centrales sont moins compactes, et queles espèces de traverses horizontales qui s’en détachent d’espace en espace et qui vont se réunir aux parties voisines sont beaucoup plus rappro- chées. Quant au fossile décrit sous ce nom, par M. Goldfuss (pl. CT fig- 6), c’est bien probablement un moule d’Astrée, 594 HISTOIRE DES POLYPES. 5. Monticulaire méandrine. Monticularia meandrina. M. incrustans ; colliculis compressis, clongatis, fleuosis, inoqualius; lamellis snbserratis. Madrep. exesa. Esper. vol. 1. t. 3x.f. 1.2. An hydnophora Esperi? Fisch, rech. n° 3. * Delonch. Encycl. p. 557. * Blainv. Man. d’Actin. p. 363. Habite... Je ne connais cette espèce que d’après la figuretitée d'Es- per. Elle paraît plus que les autres serapprocher des Méandrines . 6. Monticulaire de Cuvier. Monticularia Cuviert. M. stellis allissimis; lamellis me tenuibus, subserratis, pa= rüm incuryis. È Hydnophora Cuvieri, Fisch. rech. n° 4. t. 1,f, 2. * Oryctôgraphie de Moscou, pl. 34. fig. 2. An. Guett. mém. 3, t. 40. f, 1. * Defr. Dict. des se. nat. t. 32. p. 5oo. Astrea Faujasü. Blainv. Man. d’Actin. p. 370. Habite... fossile de Russie. £. * Ce polypier fossile ne paraît être qu’un moule d’Astrée. M. Gold- fuss le rapporte à son Astrea geometrica (Petref, p. 67. pl. 22. fig. 11). Mais dans un autre passage de son ouvrage, ibeite l’Æyd- nophora Cuvieri de Fischer, comme étant probablement synonyme de son Astrea escharoides (Op. cit. p. 245. pl. 23. fig. 2). Espèce qui paraît bien distincte de la précédente. ge Monticulaire de Moll, Monticularia Mollir. M. stellis, parum elevatis; lamellis grossis, superius obtusis. Hydnophora Mollii. Fisch. rech. n° 5.t. 1.f. 1. * Oryctographie de Moscou, pl. 34. fig. 1. * Defr. Dict. des sc. nat. t. 32. p. 5or. * Blainy. Man. d'Actin. p. 363. Habite... fossiie de Russie. Elle se trouve en masse arrondie ou dolor: * A en juger d’après la figure de Fischer, ce fossile ut être aussi un moule d’Astrée, 8. Monticulaire de Knorr. Monticularia Knoru, JM. stellis apphozimatis; lamellis incurvatis, brevibus. Hydnophora Knorrii, Fisch. rech. n° 6. Guett. mém. 3. pl. 27. f. 2. 4. Knorr. vers. t, 111.p. 191. pl. suppl, VI. d.%. i, Habite... Fossile de. ÉCHINOPORE. 395 * Ce fossile paraît être un moule d’Astrée. M. de Blainville le rap- porteà l’Astrea flexuosa de Goldfuss. (Petref, p. 67. pl. 22. f. 10: . * Blainv. Man. d’Actin. p. 364. 9: Monticulaire de Guettard. Monticularia Guettardi. M. stellis elevatis, magnis, elongatis; lamellis incurvatis formam $. œmulantibus. : Hydnophora Guettardi, Fisch. rech. n° 5. Guett.mém. 3. pl. 64. f. 1.4. 5. Habite... Fossile des environs de l’abbaye de Molème. 10. Monticulaire de Bourguet. Monticularia Bourguetii. Di. stellis elevatis, conicis; lamellis basi bifurcatis. Hydnophora Bourguetii. Fisch. rech. n° 8. Guett. mém. 3. pl. 44. f. 5. 7. 8 * Blainv. Man. d’Actin. p. 364. Habite.... Fossile du même endroit que le précédent. * Ce fossile nous parait être un moule supérieur d'Astrée plutôt qu’une Monticulaire. Nota. Appartiennent à ce genre, les fossiles figurés dans Bourguet, PL ls. 19,24, 22 .0t 23. PI. VIII. f, 40. PI. IX. f. 41. PL X. £ 46. * M. Defrance fait observer que les trois premières figures citées ci- dessus, paraissant appartenir à des moules extérieurs d’Astrées ; * celles n° 40 et 4r à des Méandrines et celle n° 46 à une Astrée ou uné Caryophyllie. * Fischer a donné à des fossiles dont la uature parait douteuse les noms de Æydnophora Henningui. (Op. cit. pl. 34.f, 8.) de A. Stern- bergii. (Orytographie de Moscou, pl. 34. fig. 3 et 5). M. Goldfuss rapporte à cette dernière espèce son Astea ec rntee (pl. 23. fig. 4). Es ÉCHINOPORE. (Echinopora.) Polypier pierreux, fixé, aplati et étendu en membrane libre, arrondie, foliiforme, finement siriée des deux cô- tés. La surface supérieure chargée de petites papilles, et, en outre, d'orbicules rosacés, convexes, très hérissés de Lu ‘us id 396 HISTOIRE DES POLYPES. papilles, percés d’un ou deux trous, recouvrant chacun une étoile lamelleuse. FA. Etoiles éparses, orbiculaires, couvertes ; à lames inéga- les, presque confuses, saillantes des parois et du fond , et obstruant en partie la cavité. hs # Polyparium lapideum , fixum, complanatum > in mem- branam rotundatam , liberam et foliüformam expansum ; utroque latere che striatum. Superna superficies pa- pêllis parvulis echinulata, prætereà orbiculis rosaceis , con- vexis, echinatissimis, poro uno alterove pertusis , stellas obtegentibus prædita. Stelle sparsæ, orbiculares, obtectæ : lamellis inæquali- bus, subconfusis, e fundo ji prominentibus , ca- vitatem partim obturantibus. OsservaTIoNs. — Les Echinopores sont des Polypiers si Sin- guliers, que j'ai eu beaucoup de peine à reconnaître qu’ils ap- partiennent aux Polypiers lamellifères. Leurs cellules cepen- . dant sont véritablement lamellifères et en étoile; mais ces cel- lules, remplies delamesinégales, en parpé coalescentes, presque confuses, constituent des Hole singulières, tout-à-fait cou- vertes, et par là méconnaissables. La lame superficielle qui les recouvre, forme sur chaque étoile une bosselette orbiculaire, convexe, trés hérissée, percée d’un ou deux petits trous inégaux. J'eusse rapporté ce Polypier au genre des Explanaïres, sans l'extrême singularité de ses étoiles : je n’en connais encore qu’une espèce. [D’après les observations faites par M. de Blainville sur le Polypier qui a servi à l'établissement de ce genre, il paraït que Lamarck s’est laissé imposer par des circonstances accidentelles, et que la lame superficielle que cet auteur décrit comme cou- vrant les cellules, n’était autre chose qu’une couche de matière animale desséchée; en nettoyant convenablement l'échantillon qui avait servi pour l'établissement de ce genre, M. de Blainville s’estconvaincu qu’on devaitle rangeriparmi les Explanaires. Æ.] PE 4 SQ EXPLANAIRE, se, 397 … ESPÈCE. a. Échinopore à rosettes. Echinopora rosularia. E. explanato - foliacea, suborbiculata; supernä superficie striis asperis et orbiculis echinatis obtectà ; infernä mutica, striatd. * Schw. Beobacht. p. 7. fig. 64, et Handb. p. 415, * Echinastrea rostularia. Blainv. Dict. des sc. nat, zooph. pl. 36. fig. 2 et Man. d’Actin. pe 379. pl. 56: fig. s. Mus. n°. | Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, fixé sur les corps marins. Peron et Lesueur. Mon cabinet. Ses expansions sont ondées , lar-- ges d'environ un pied. Elles ne paraissent attachées que vers le: centre de leur disque inférieur. ! EXPLANAIRE. (Explanaria.) Polypier pierreux, fixé, développé en membrane libre, foliacée, contournée ou onduleuse, sublobée; à une seule face stellifère. Etoiles éparses, sessiles, plus ou moins séparées. Polyparium lapideum , fixum, in membranam liberam , foliaceam , undatam aut convolutam et sublobatam expan- sum : un@ superficie stelliferä. Stellæ sparsæ , sessiles, subdistinctæ. OssenvaTions. —La constance de ces Polypiers à offrir, dans tous les âges , des expansions foliacées, qui laissent une grande partie de leur surface inférieure libre et à découvert, me pa- raît indiquer en eux une coupe particulière qu’il faut distinguer des Astrées. | Effectivement, toutes les Astrées, formant des masses encroü- tantes, ou se réunissant en masse, soit hémisphérique, soit glo- buleuse, et ne laissant voir leur surface inférieure que dans le Polypier très jeune , sont très distinctes des £xplanaires ; celles : ci ne se glomérulant jamais en boule ou en masse hémisphéri- que, et montrant tou'ours leur face inférieure. Ainsi, les Explanaires présentent, à tout âge, des expan- 398 HISTOIRE DES POLYPES. sions comme foliacées, développées en membrane pierreuse, et fixées inférieurement par une base colle. en général peu élargie. Ces expansions sont entières où sublobées,,, ordi naire= ment contournées ou onduleuses , et ne sont stellifères qu’en leur face supérieure. _ On ne confondra point ces Polypiers avec les Agarices » puis- que leurs étoiles sont circonstrites , et ne sont pas immergées dans des rides ou des sillons. [M. de Blainville, ayant pris pour base de la classification des Polypes la structure des cellules des Polypes, plutôt que la forme générale des Polypiers, a dù modifier les limites et la dé- finition de ce genre; il y assigne les caractères suivans : « ani- maux inconnus contenus dans des loges mamelonnées, en forme d'étoiles fortement lamelleuses, assez peu régulières, échinulées, et n’occupant que la face supérieure d’un Puis calcaire li- bre ou fixé, en forme de grande plaque lobée ou relevée sur les bords, fortement échinulée en dedans etstriée, mais non poreuse -en dehors. » Ce naturaliste a substitué au nom d’£Zxplanaire celui d’Echinastrée. | E | ESPÈCES. e z. Explanaire entonnoir. Explenaria Fo E. turbinata, infundibuliformis, interius pr Madrepora crater. Pall. zooph. p. 332. . EAper, suppl. 2. t. 86. f, 1. et suppl. 1.t. 74. * Explanaria crater. Sehw. et Handb. p. 419. * Lamour. Encycl. zooph. p.385. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 16. p. 81. * Gemmipora crater (1). Blainv, Man. d’Actin. p. 387. pl. 36... fig. 6 (sous le nom d'Explanaire entonnoir).. (x) Le yenre Gemmipore, Gemmipora (Blainville), s se rappro= che beaucoup des Madrépores du même auteur, eta pour carac- tères : « loges pr ofondes, cylindriques, ‘cannelées et presque la- melleuses à l’intérieur, saillantes en forme de bouton, et. éparses assez régulièrement à la surface d’un Polypier calcaïre, fixé, poreux, arborescent ou développé en grande lame, plus où moins ondée et pédiculée. M. de Blamville L rangé les Expla= OT Ta Pr nairesn 1et 2 de Lamarck, l'Astrea palifera à du LCR sad cé ri et quelques aûtres espèces. js EXPLANAIRE, 309 Mus. n°. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Ce Polypier n’est point strié en dehors , mais finement poreux... 2. Explanaire mésentérine. Explanaria mesenterina. E, variè cenvoluta , contorta et sinuasa ; stellarum interstitits poro= sis, arenoso-scabris. : Madreporacinerascens. Soland, et Ell. n° 26. t. 43. Esper. Suppl. 1. t. 68. Gualt. ind. t, 50. * Explanaria cinerascens. Schweig. Handb. p. 419. * Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 57. pl. 43 ;et Encycl. p, 385. * Gemmipora mesenterina. Blainv. Man. d’actin. p. 387. * Explanaria cinerascens. Ehrenb. Op. cit. p. 82. Mus. n°. $ Habite l'Océan indien. J’en possède un exemplaire orbiculaire, ondé et contourné dans ses replis nombreux, mésentériforme , ayant plus d’un demi-mètre de largeur (près de deux pieds) et très bien conservé. Ses étoiles sont creuses, à lames très étroites et nombreuses. 3. Explanaire boutonnée. Explanaria gemmaceu. E. variè expansa, gibbosula , asperrima ; stellis obliquè prominuls acervalis, extüs et ad interstitias lamellosis ; lamellis dentato- laceris. An madrep. scabrosa ? Soland.. et Ell. p. 156. Madrep. lamellosa ? Esper. Suppl. 1. t. 58. * Lamour. Encycl. p. 385. Mus. n°. 2. Var. stellis comosis. Mus. n°. Habite... l'Océan indien ? Mon cabinet. Cette espèce a ses expan- sions singulièrement tourmentées, ondées, comme bossues: leur surface supérieure est couverte de cellules saillantes , la plupart obliquement inclinées et renflées comme des boutons, surtout dans la variété 2 où elles sont fortement hérissées en dehors. Les interstices sont striés par des lames très dentées. * Le Polypier conservé sous ce nom dans la collection du Muséum, et étiqueté de la main de Lamarck, est indubitablement une Astrée, EC A 4. Explanaire piquante. Explanaria aspetas HISTOIRE DES POLYPES. E. irregulariter explanata, asperrima ; stellis magnis, extüs et ad intersiilias lamelloso- dentatis ; infernd superficie re Madrepora aspera. Soland. et EIL t 39. * Lamour. Expos. méth, des Polyÿp. p. 57. pl. 39; et Encyel P. 385. ER RE di ‘llia aspera. SIATRE, Man. d’actin. p. 362. Mus. n°. Habite. … l'Océan des Indes orientales. Mon cabinet. Cette espèce avoisine évidemment la précédente par ses rapports ; mais elle en est très distincte; ses étoiles sont plus grandes, moins saillentes . plus séparées. Elle est très rude et même piquante au toucher. L 5. Explanaire grimacante. Explanaria ringens. 6. Explanaire à crêtes. Explanaria cristata. T 7: Æ. subturbinata, lobata; cellulis irregularibus., subconfluentibus e sinuosis , contiguis ; margine crassO CONVero, * Lamour. Encycl. p. 386. * Elhinastrea ringens. Blainv. Man. dectin, p. 378. Mus. n°. Habite... Je la crois des mers d'Amériqué Elle est bien remar- quable par l’irrégularité de ses cellules, par les lames nombreuses, serrées et dentelées qui en tapissent les parois, et par le bord épais , convexe et lamelleux de ces mêmes cellules. Sa surface in— férieure est striée. * E. partim incrustans , plicato-cristata; stellis minimis, sparsis, non prominulis. An Madrep. acerosa ? Soland: et ElL. no 30. . * Lamour. Encycl. p. 386. Mus. no. Habite... l'Océan austral. Péron et Lesueur. Cette explanaire forme des expansions en partie appliquées sur les rochers,-et en partie relevées et repliées en crêtes saillantes. Leur surface inférieure est finement arénacée, mais sans stries. | Explanaire de Hemprich. £xplanaria Hemprichü. £. octopollicaris , membranacea, caplanata, semi-orbicularis, libre, centro affiza, nec stipitata, margine sublobata, stellis 3” latis, tumidis margine involuto, apertura lineam, rarius sesquilineam lata, cum interstiis medius denticulato-asperis et dre ve is sulcis lamellisque 12-24. Animal tentacilis destitutum, disco læte xiridi ; ge | pellio Juseo. » ASTRÉE. 4ot Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Merise p. 82. Habite la Mer-Rouge. + 8. Explanaire alvéolée. Explanaria alveolata, E. dimidiato-infundibuliformis, incrustata, cellulis obliquis subdi= . midiatis remotiusculis margine acuto prominulis, lamellis raris. Goldf, Petref. p. 110. pl. 38 fig. 6 Echinastrea alveolata. Blainv. Man. d’Actin. p. 3709. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg, + 9. Explanaire lobée. Ezxplanaria lobata. E. irregulariter explanata et lobata ; cellulis excavatis orbicularibus remotis prominulis, ambitu radiato striatis lamellis decem, sin- gulis allernatis dimidiatis. Goldf. Petref. p. 110. pl. 38. fig. 5. Astrea lobata. Blainv. Man. d’Actin. p. 368. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. M. de Blainville fait. remarquer que cite espèce est une Astrée plutôt qu’ … naire. + M. Fleming rapporteaussi à ce genre un Polypier fossile de l’oolite inférieure de l’Angleterre décrit par Parkinson (Organ. rem. 3. pl. 5. fig. 11; Explanaria flexuosa. Flem. Br. an. p. 510). vw | ASTRÉE, (Astrea.) Pelypier pierreux, fixé, encroûtant les corps marins, ou se réunissant en masse hémisphérique ou globuleuse, rarement lobée. 2 Surface supérieure chargée d'étoiles orbiculaires ou PAL. anguleuses, lamelleuses, sessiles. Polyparium lapideum, fixum , conglomeratum , strata incrustans, vel in massam subglobosam raro lobatam ag- gregatum. F _… Superna superficies stellis orbiculatis aut subangulatis, lamellosis, sessilibus obtecta. Orsenvarions. — Les Astrées, comme les Explanaires, n’ont qu’une seule surface stellifère , et, de part et d'autre, les étoiles sont circonscrites. Maïs les Astrées sont en général des Poly- piers appliqués, encroûtant les corps marins, ou conformés en _Toxez II. | 26 402 | HISTOIRE DES POLYPES. masse subglobuleuse qui ne laisse voir que sa surface supé- rieure Ai , les Polypiers dont il s’agit maintenant ne matt point des expansions relevées et développées en feuilles libres, comme les Explanaires, et ne présentent point des tiges rameuses , phy- toïdes ou dendroïdes, comme les Madrépores, etc. Ils consti- tuent donc un genre particulier bien distinct, assez nombreux en espèces , et facile à reconnaître au premier aspect. On les connaït en général sous le nom d’ Astroîtes ; mais l’u- sage ayant consacré cette terminaison pour les objets dans l'état fossile, nous avons changé cette dénomination en celle ‘d’'Astrées. La surface supérieure des 4strées est parsemée assez régu- lièrement d'étoiles circonscrites, orbiculaires on subanguleuses, lamelleuses et sessiles , quoique dans certaines espèces, ces étoi- Jeskéôient un peu saillanien Tantôt ces étoiles sont séparées les unes des autres, laissant entre elles des interstices; ettantôt elles sont contigués les unes. aux autres, ce qui fournit un moyen de diviser le genre. MM. Quoy et Gaymard, qui ont eu l’occasion d'observer plu- sieurs espèces d’Astrées à l’état vivant, ont remarqué dans la conformation des parties moiles de ces Polypes des différences assez grandes; les uns ont un corps cylindrique et tubu- lire qui fait saillie au dehors de la loge pierreuse correspon- dante ou y rentre à volonté, et qui se termine par un disque percé au centre par la bouche et bordé tout autour de tenta- cules bien distincts; les autres ont le corps plane et point pro- tractile et ne présentent d'ordinaire que des tentacules rudi- mentaires. Il existe aussi dans la conformation du Polypier de ces animaux des différences très grandes, et nous ne doutons pas que lorsqu'on les aura mieux étudiés, on ne sente la nécessité de les répartir dans plusieurs divisions génériques distinctes. Mais comnie on ne connaît pas encore la valeur des caractères tirés de ces dernières différences, qu’on n’a pas constaté de re- lations entre elles et les différences déjà signalées dans le mode d'organisation des parties molles, on ne peut, dans l’état actuel de la science, réformer cette partie de la classification des Po- lypes. Pour saisir les rapports naturels qui existent entre les ASTRÉE. 403 Astrées, il faudrait aussi avoir étudié la structure, de leur Poly- pier à ses différens âges, cr les loges dont il se compose sont loin d’offrir t toujours la même Éosilions mais ces observations restent encore à faire. Le manque de données suffisantes pour l'établissement d'ébrs classification réellement naturelle de ces zoophytes dont le mom- bre est très considérable, a été très bien senti par M. de Blain- ville ; aussi ce naturaliste s’est-il borné à répartir d'une manière provisoire les espèces du genre Astrée en plusieurs petites séc- tions basées uniquement sur la conformation des Polypiers. Voici comment il les divise. A. Astrées à étoiles rondes et souvent disjointes où non contiguës (44e roides). B. Astrées à étoiles distinctes, inégales, oblongues et plus. ou moins dif- fluentes, formant des masses encroütantes ou se sos (Astrées meandé- niformes). G: Astrées à étoiles drcilatrés, fort distinctes, saillantes en iamélons et formant des masses encroûtantes (Gemmastrées). D. Astrées à loges tubuleuses, verticales plus ou moins distinctes, à ou- verture arrondie, à bords peu ou point saillans et radiées par un nombre médiocre de lamelles complètes (Tubastrées). * Æ. Astrées encroûtantes ou se glomérulant, à loges rondes quoique assez serrées, quelquefois un peu déformées, assez peu profondes, à lamelles bien distinctes, tranchantes, complètes, se prolongeant sur les sa Lk sont ar- rondies en bourrelet. Æ. Astrées à loges superficielles ou peu profondes, non marginées , à lae melles nombreuses, très fines, peu saillantes, partant d’un centre excavé et se p@htant jusqu’à celle d’une autre étoile avec laquelle elles se continuent (Siderastrées). G. Astrées plus ou moins globuleuces, formées de loges profondes, infun- dibuliformes, subpolygonales, à paroïs communes, à bords élevés , RU Icnnés et échinulés (Dipsæsirées). H. Astrées en masses éparses, composée; de cellules tubuleuses, assez ser rées pour être polygonales, à bords non saillans, à cavité assez profonde , garnie de lamelles nombreuses, remontant le long d’un axe solide plus ou moins saillant (Montastrées), I. Astrée en masse turbinoïde ou hémisphérique, composée de loges grandes, polygones, évasées, plus où moins faviformes, multistriées, avec un enfoncemient au milieu et plus ou moins évasées à la circonférence (Favas= trées)). 26. 404 HISTOIRE DES POLYPES. Æ. Astrées en‘masses corticiformes, composées de loges infundibuliformes polygonales, radio-lamelleuses, prolifères, ou se succédant l'un à l’autre ver- ticalement (Strombastrées). L. Astrées en masses globuliformes ou étalées, composées de loges plus ou moins coniques et divergentes, serrées, potygonales, irrégulières , à ouver- ture anguleuse, tranchante sur les bords, plus ou moins saïllans, échinulés et pourvus à l’intérieur assez profondément de lamelles stelliformes peu nom- breuses (Cellastrées). * Plusieurs de ces grorpes paraïssent être naturels et devront probablement, lorsqu'on connaïitra la structure des Polypes qui y appartiennent, constituer des genres distincts ; ainsi les Sidé- rastrées ne peuvent être confondues avec la Elupare des autres espèces de ce grand genre : maïs il en est d’autres qui nous pa- raissent basés sur des caractères moins heureusement choisis; les Astrées méandriniformes, par exemple, nous semblent être dans la réalité extrêmement voisines des Sidérastrées; nous ne voyons pas aussi qu’il y ait des raisons suffisantes pour séparer les Gemmastrées, des Tubastrées, etc. E. | ESPÈCES. ‘ $ Étoiles séparées , même des leur base. Astrée rayonnante. Astrea radiata. A, stellis orbiculatis, concavis, marginè elevatis; lamcllis peran- gustis ; interstitiis sulcato-radiatis. pt Madrepora radiata. Soland. et Ell. tab. 47.f, 8. | * Madrepora astroites var. Pallas. Elen. Zooph. p. 320. «“ * Astrea radiata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 57. pl. 47. fig. 8 ; et Encycl.p. 132. î KR a Pere (Tubastrea) radiata. Blainv. Man, d'Actin. p. 368, * Explanaria radiata. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. dé la Mer- Rouge: p- 83. Mus. n°. : Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses étoiles sont grandes, très concaves, à lames étroites, et à bords élevés. Elles sont rayonnantes à l'extérieur. ÿ Astrée argus. Astrea argus. L A. stellis magnis, orbiculatis, multiradiatis ; margine elevato obtuso, extus lamellis denticulatis radiato. La ASTRÉE, 405 Madrepora cavernosa. Esper. Supp'. 1. t. 37. An madrepora astroites ? Pall. Zooph. p-. 320. * Astrea argus. Lamour. Encycl. p. 132. | * Astrea (Tubastrea\ cavernosa. Blainv. Man. d’Actin. p. 368. Mus. n°. Habite... les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses étoiles ne sont pas *_ creuses et presque vides, comme celles de la précédente. Elles sont fort grandes, largement rayonnées à l'extérieur, en sorte que leurs interstices sont remplis par ces rayons externes. On la. s nomme vulgairement le grandVästroite, 3. Astree annulaire. Astrea annularis. A. stellis orbiculatis , remotiusculis, margine elevatis extüs subra- diantibus ; interstitiis plano-concavis, radiatis. Madrepora annularis. Soland. et Ell. p. 169. t. 53.f, 1-2. An Seba. mus. 3. tab. 1r2.f. 19. * Astrea annularis. Lamour. Expos. méth. p. 58. pl. b3. fig. 1-2; et Encycl, p. :31. * Astrea (Tubastrea) annularis, Blainv. Man. d’Actin. p. 368. * Quoy et Gaym. Voy.de l’Astr.t, 4. p. 209. pl. 17: fig. 17-18. * Ezxplanaria annularis. Ehrenb. op. cit. p. 84. 2. Var. stellarum fundo tuberculis annulato. Mus. n°. ( Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses élailes sont une fois plus petites que celles de VA. argus, cannelées en dehors et moins écartées entre elles, La variété 2 vient de la Nouvelle-Hollande. * Les animaux n’offrent dans leur forme rien de particulier ; leuf couleur est jaune-verdâtre parsemée de petits points d'un vert . métallique. 4. Astrée rotuleuse. Astrea rotulosa. A. stellis orbiculatis, prominulis, pauci-radiatis ; lamellis circà mar- ginemerectis acutis ; radiis basi spinula erecta auctis. Madrepora rotulosa. Soland. et Ell. p. 166. t. 56. fig. 1-3. Sloan. jam. hist. r.t,21.f. 4. | An müdrep. acropora ? Esper. Suppl. 1.t. 38, * Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 58. pl. 55. fig. 1-3; et Encycl. p. 138. * Favia rotulosa. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. P. 05. Mus. no , Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet, Jolie espèce, parfaite- ment rendue dans les figures citées de l'ouvrage de Solander et 406 | HISTOIRE DES POLYPES. Ellis. Elle forme des masses subglobuleuses , à étoiles assez pe tites , peu écartées entre elles, et un peu saillantes. 5. Astrée ananas. Astrea ananas. A. stellis subungulatis, inæqualibus, multiradiatis ; marginibus convezis , lamellosis ; lamellis denticulatis , interstüiis concavis. Madrepora ananas. Lin. Soland. et EIL. t. 47. £. 6. * Pallas. Elen. Zooph. p. 32r, Madrep. ananas. Esper. x. tab. ÿ Pa ananas, Lamour, SM DEA des Fe p. 59. pl. 47. fig. ñ ; LR Mém. du mus. t, 6. p, 286. pl, 6. fis, 12 * Schweig. Handb,. p. 419 Le * Blainv. Man. d’Actin, p. 369. * Favia usa. Elhrenb. Op. cit. p. 94. * Quoy et Gaym. Voy. de lAstr. t, 4, p.207. Zooph, pl. 16. fig. 6-7. 2, Madrepora uva. Esper. Suppl, 1, t. 43, Far? stellis amplioribus. Mus. n°, Habite lés mers d'Amérique. Les étoiles sont lamellées en dehors et en dedans, et ont leurs lames dentelées. * Suivant Lesueur , l’animal de cette espèce d’Astrée est dépourvu de tentacules ; sa bouche , ronde et petite . est portée sur un disque charnu élevé en cône , et son corps s'étend sous la forme d’une membrane gélatineuse dans les intervalles que les lamelles du Po— lypier laissent entre elles. Sa couleur est d’un bleu-rouge, nuancé de violet. MM. Quoy et Gaymard décrivent, sous, le même nom, une espèce qui difière de celle observée par Lesueur, et qui parait être l’Astrea ananas de Lamarck; Vanimalÿ disent ces voyageurs, est janne-verdâtre vers la circonférence, et brunâtre au milieu; sa bouche est ovalaire et ses tentacules ne sont que de \ petits tubercules arrondis. 6. Astrée usée. “strea detrita. A. stellis oblongis, inæqualibus , irregularibus, immersis ; intersti- tits lævibus subdetritis. Madrepora detrita. Esper. Suppl. 1.p. 26.t. 41. * Astrea detrita. Lamour. Encycl. p. 132, : " * Astrea (meandrina) detrita, Blainv, Man. d'Actin. p. 367. Mus.n° . Mon cabinet. Habite... VE Astrée crevassée. Asirea porcata. ASTRÉE. 407 A. subglobosa ;istellis inæqualibus , irregularibus , oblongis, margine elevatis, interstitiis granulatis. * Madrepora porcata. Esper. Suppl? 1. t. 71. * Astrea porcata. Lamour. Encycl. p. 132. * Astrea (Meandriniforma) porcata. Blainv. Man. d’Actin. p. 567. * Favia porcata. Ehrenb, Op. cit. p. 94. Mus. n°. Mon cabinet. Habite... \ s 8. Astrée punctifère. Astrea punctifera. A. globosa; stellis suborbiculatis, inæqualibus, cavis, exiguis ; interstitiis lævibus , poroso-punctatis. * Lamour. Encycl. p. 132. * Astreopora punctifera. Blainv. Man. d’Actin. p. 383. (1) Mon cabinet. « Habite la mer de l'Inde. Cette espèce est tout-à-fait globuleuse, ou sphérique comme un petit boulet de canon, et ne montre aucun point de sa surface qui eût été adhérent. Ses étoiles sont petites, inégales, non saillantes au-dessus des interstices. 9. Astrée mille-yeux. Astrea myriophthalma. À. incrustans ; stellis orbiculatis prominulis, cavis, extus echinalis ; lamellis internis vix conspicuis ; interstiliis porosissimis. An madrep. muricata. var ? Esper. Suppl. 1. p. 59. tab. 54. B, da * Asteropora myrioputhalma. Blainv. Man. d'Actin. ç. 383. Mon cabinet, Habite... Espèce rare, très remarquable , et qui n’a rien de commun ; q s€tq \ (x) Suivant M. de Blainville, les Polypiers dont il a formé son genre ASTRÉOPORE, se rapprochent des Madrépores plus que des Astrées ; il définit ce groupe de la manière suivante : « Ani- maux AE mais très probablement pourvus d’une seule couronne de âouze tentacules contenues dans des loges sail- lantes, mamelonnées, cannelées ou subradiées intérieurement et irrégulièrement éparses à la surface d’un Polypier calcaire, extrêmement poreux et éChinulé, élargi en membrane, fixée ou glomérulée ». Ce naturaliste ajoute qu’on pourrait sars incon- vénient réunir les Astréopores à son genre Gemmipora. Il y range l’Astrea punctifera (n° 8); V4. myriophthalma {ne 9); V4. stellulata (n° 12); et V4. pulvinaria n° 15) de Léo ct "4 408 à HISTOIRE DES POLYPES. avec celles que Linné a réunies sous son madrepora muricäta. Elle forme de larges plaques encroûtantes, très rudes , inégales et gib- beuses à leur surface. Les’ cellules sont creuses, sans étoiles, mais à paroisstriées.. | . Astrée petits- yeux. Astrea microphthalma. A. stellis exiguis, orbite , prominulis , Margine dentatis, extüs strialis ; interstitiis granulats. * Lamour, Encycl. p. 130. * Blainv. Man. d'Aclin.p. 370. * Favia microphthalma ? Ehrenb. Mém. : sur les Polypes de la Mer- Rouge. p. 93. Mus. n°. Habiïte les mers de la Nouvelle-Hollande. Pérur et Lesueur. Joli petit Polypier glomérulé ; qui semble tenir de l’Astrée annulaire, mais à étoiles plus petites et à interstices différens. . . Astrée pleiades. Astrea pleiades. A, stellis orbiculatis; marginibus elevatis, subacutes ; interstitis concavis , læviusculis ; hinc cavernosis. Madrepora pleiades. Soland. et EI. p. 160. t. 53. f. 7-8. * Asteria pleiades. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 58. pl. 57% fig. 7 et 8; et Encvcl. zooph. p. 131. * Astrea (Tubastrea} pleiades. Blainv. Man. d'Actin. p. 368. Habite les mers de l’Inde. Elle est glomérulée, à étoiles petites, élégantes. 12. ÂAstrée vermoulue. A4strea stellulata. A, stellis orbiculatis, margine elevatis, intus cavis, ad parietes striatis, distantibus ; interstitiis planiusculis , arenoso-scabris. Madrepora interstincta» Esper. Suppl. 1. p. 10. tab. 34. An madrep. stellulata ? Soland. et Ell. p. 165. t. 53. f. 3-4. * Astrea stellulata. Lamour. Expos. méth. des Polyp, he: 58. pl. 53. fig, 304 NEncycL'p. 131. * Astcroporastellulata. Blainv. Man. d'Actin. p. 383. pl. 6o. fig. 4. Mon cabinet. Habite... les mers d'Amérique? Ses cellules sont distantes , D ë, L que analogues à celles de notre Pocillipore bleu. Elles sont pr fondes, à peine. étoilées, et leurs parois ont des lames étroites ! qui les font paraitre striées. Mais les interstices des étoiles : sont ici fort différens de ceux du Pocillipore bleu. ( Hadrepora « interstincta, Lin.) cr 13. Astrée oblique, Astrea obliqua. ASTRÉE, 409 . ‘A. explanata, subincrustans; stellis tubulosis, obliquis, extùs sca- bris, striatis ; änterstitiis inæqualiter porosis , subexesis. * Lamour. Encÿcl. p. 130. Mon cabinet. , Habite les mers de la Guiane. Elle forme des masses aplaties, comme encroûtantes , à surface presque arénacée , parsemée de cellnles un peu saillantes , subtubuleuses , inclinées obliquement, Ces cellules n’ont que cinq ou six lames en étoiles. 14. Astrée palifère. 4strea palifera. A. glomerata, subglobosa, mamillata ; stellis cylindricis, promi- nulis, crassis , arenulosis ; osculo parvo, intùs dentibus per paucis radiato. * Gemmipora palifera, Blainv. Op. cit. p. 387. * Lamour. Encyel. p. 180. Mon cabinet. Habite les mers Australes. Ses masses sont subglobuleuses, gibbeuses, à surface mamelonnée ou tuberculée par la saillie d’une multi- tude de petits cylindres, courts et épais, serrés, mais séparés, et perforés au sammet. 15. Asirée pulvinaire. 4strea pulvinaria. A. incrustans, undosa, pulvinata ; stellis prominulis, conoideis, extüs echinatis , cavis , intüs striatis ; interstitits subnullis. * Lamour, Encycl. p. 135. * Astreopora pulvinaria. Blainv. Man. d'Actin.p. 383. Mus, n°. Habite les mers Australes, Péron et Lesueur. Cette Astrée semble presque une variété de l'A. Mille-yeux : mais ses cellules en dehors sont arrondies , conoïdes, bien séparées à leurs bords, et presque sans interstices à leur base. Elles sont d’ailleurs pareille- ment hérissées et perforées. 7 19 a. Astrée tubuleuse. 4strea tubulosa. A. semiglobosa, stellis orbiculatis, margiêe tubuloso-prominulis exca- vatis, ambitu radiato-striatis, centro columnari lamellis raris, sin- gulis alternatim minoribus. Gold. Petref. p. 112. pl: 38. fig. 15. Astrea (gemmastræa) tubulosa. Blainv. Man. d’Actin. p. 368. Fossile du calcaire jurassique du Wurtemberg. + 15 0. Astrée striée. Astrea striata. A. bullosa, stellis remotis orbicularibus superficialibus circa inter- 410 HISTOIRE DES PÔLYPES. stitia radiato-striatis, centro tuberculato, lamellis singulis alterna- tim dimidiatis. Gold. Petref. p. 111. pl. 38. fig. r1. Astrea (gemmastræc) striata. Blainv. Man. d’Actin. p. 568. Fossile du calcaire grossier de Hallstadt. + 15 c. Astrée bordée. 4strea limbata. A. tuberosa vel ramosa, stellis orbicularis margine tubuloso promi- nulis , ambitu radiato striatis lamellis M singulis alterna- tim A NRA Madrepora limbata. Goldf. Petref. p. 22. pl. 18. En Te Astrea limbata, ejusdem p. ro. pl. 38. fis. 5. Astrea ( tubastrea) limbata. Blainv. Man. d'Actin: p. 360. et Branch- astrea limbata, ejusdem op. cit. p. 331. Fossile de la craie jurassique du Wurtemberg.' * + 15 d, Astrée caryophylloïde. 4strea caryophylloides. A. subhemisphærica, Stellis inæqualibus ovalibus vel oblongis con- cavis, margine acuto prominulis segregatis, centro papilloso; la- mellis denticulatis, per interstitia concurrentious. Gold. Petref. p. 66. pl. 22. fig. 7 Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. 15 e. Astree à six rayons. Astrea sexradiata. A, disciformis ; stellis seriatis, remotis, campanulato-excavatis, la- mellis majoribus sex, centro glabro subprominulo columnari. Goldf. Petref. p. 71. pl. 24. fig. 5. Fossile du calcaire jurassique de la Souabe. . + 19 j. Astrée géminée. Astrea geminata. A. stellis æqualibus segregatis orbiculatis, lamellis raris majoribus minoribusque alternis ( ectypigemenis ) centro columnari, interstitits radiatis et punclatis. Guettard. Mem, t. 2. pl. 40 fig. 2. et t. 3. p. 491. Faujas de St. Fond. fist. nat. de Ja. mont. St.Pierre. pl. 30. fig. r. et 2. Knoor. Petref. tab. 6. e. n° 197. fig. 5. 6. Astroites mamillaris. Schzot. Eial. 111. p. 417. pl. 6. Gg. 3. Astrea geminata. Goldfuss. Petref. p. de pl. 23 fig. 6. Fossile de la montagne St. Pierre, près Maestricht. +15 g. Astrée favéolée. Astrea faveolata. À. aggregata ; stellis subangulatis, multiradiatis ; ; parietibus 1 hinc in- dè subdnphiénlts : ASTRÉE. AXI Madrep. faveolata. Lamouroux. Expos. méthode. des polÿp. p. 58. pl. 53. fig. 5. et6. Encyclop. p. 129. Fossile. + 15 À. Astrée astroïte. Astrea astroîtes. A. tubis divergentibus vetis vel curvatis approximatis, costato-stria— tis, ostiolis prominulis radiis sex majoribus stellatis, limbo inters— titiali striato ; lamellis connectentibus planis, Sarcinula astroites. Goïdf, Petref. p.73. pl. 24. fig, 11. Astrea (Tubastrea) astroïtes. Blainv. Man. dActn p- 369. Fossile de la France. + 192, fétrée auletique. thé auleticon. “ . {ubis subdivergentibus approximalis ; ostiolis pr “ominulls ampliatisz ambitu interstitiali lævi ; radis stellarum raris e centro fistuloso radiantibus ; lamellis connectentibus confertis fornicatis. Sarcinula auleiicon. Goïldf. Petref. p. 74. pl. 25. fig. 2. Astrea (tubastrea) auleticon. Blainv. Man. d’Actin. p. 369. Fossile calcaire de la province de Juliers. + 19 Æ. Astrée élégante. Astrea elegans. A, stellis inæqualibus ovul'bus segregatis, lamellis majoribus e centro columnari radiantibus minoribus marpinalibus alternis, interstitiis porosis. Goldf, p. 69. pl. 23. fig. 6, #* Heliopora elesans. Blainv. Man, d’Actir, p. 303. Fossile de la montagne Saint-Pierre de Maëstricht. Cette espèce a de grands rapports avec plusieurs des Pocillipores de Lamarck. _$ Etoiles contiguës. | « 16, Astrée cardère. Astrea dipsacea. Ù A. conglomerata ; stellis magnis, inæqualibus, engulatis; mar- gine lato echinato ; parietibus multilamellosis lamellis serrato= dentalis. Madrep. favosa. Soland. et El; p. 167, t. 5o.f. 1. Seba. thes. 3.t. 112. f. 8, * Asteria dipsacea. Lamour. Expos, méthod. des Polypes. p. 59- pl. 50. fig. 1. * Quoy et Gaym. Voy. de l’Astr. t. 4. p. 210.pl. 17. fig. 1-2. * Ebrenb. Op. cit. * Astrea (Dipsastrea) dipsacea, Blainv. Man. p. 373. 412 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n°. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Cette Astrée, plus rare que la suivante, s’en rapproche beaucoup, et néanmoins en est très distincte. Sa masse convexe ou hémisphérique, offre de grandes étoiles irrégulières , anguleuses, à bord large, hérissé de äents aiguës, et à parois garnies de beaucoup de lames déntelées en scie. Les Polypes de cette Astrée sont d'une couleur brun-jaunâtre ou grisâtre, avec le disque oral vert; le bord du disque est garni de petits tentacules, et la surface du manteau tuberculeuse. + 16. a. Astrée pectinée. Astrea pectinata. : À tripollicaris , subglobosa , stellis 3-6 linearibus ; oblons gts flexuo- sis, contiguis, profundis lamellis recta er, Le , Vasi dentatis , suprà interstitio subtilissimo disjunctis, apice truncatis , asperis. Ebrenb. Op. cit. p. 96. Habite la Mer-Rouge. L’animal est hair et semblable à celui de l’espèce précédente. * 7 16. b. Astrée de Hemprich. 4strea Herpiiohis à ke A, quadripollicaris , stellulis minus profundis , 5 linear ss : inæqua— libus, pentagonis aut hexagonis ; interstitiis acutè cristatis, la- mellis validis denticulatis. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 96. Habite la Mer-Rouge. Les atimaux sont d'une couleur brun foncé, et semblable à une des espèces précédentes. 7 16.c. Astrée halicore. Astrea halicora. 1 A subpedalis, globosa, stellulis minus profundis, 3 172 lin. latis, sæpe pentagonis, lamellis stellarum contiguarum continus , in- terdum alternis , interstitio nullo. Madrepora monile. Forsk. Descrip. anim. p. 133. Astrea halicora. Ehrenb.Mém. sur lés Polypes de la Mer-Rouge.p. 97. Habite la Mer-Rouge. Les animaux sont d’une couleur brun noirâtre, et semblables à ceux de l’Astrée cardère. + 16. d. Astrée pentagone. Astrea pentagone. A. semi-globosa, 4 172 pollicaris stellis pentagonis et kexagonis , majoribus & 192” latis, contiguis, inæqualibus, ore dividuo , lamellis basi appendiculatis , appendice columnari , interstitis angustis reticulatis. ; Madrepora pentagona. Esper. pl. 39. *ASTRÉE, 418 Astrea pentagona. Ehrenb. Mém. sur les Polÿp. de la Mer-Rouge, P- 96. Habite ? 16.e. Astrée planulée. Astrea planulata. A. octopollicaris, 2” crassa, clavata aut subramosa , lovata et sub- globosa, stellulis suborbicularibus, contiguis, planis nec prominulis sesquilinearibus et bilinearibus, lamellis alternis , in crista obtu- siore discretis. ” Savig. Descript. de l'Egypte. Polyp. pl. 5.fig. 2? Ebrenb. Mém. sur les Polÿp. de la Mer-Rouge, p. 95. Habite la Mer-Rouge. L'animal est de couleur brune avec le disque oral violacé, et des tentacules filiformes et verdätres disposées sur Ceux rangs. 17. ÂAstrée alvéolaire. Astrea favosa. A. subglobosa; stellis RE), inœqualibus, ‘angulatis; margine É subacuto; parietibus multilamellosis; lamellis ératiss ‘An Madrép. favites. Pall. Zooph. p. 327. Madrep. favosa. Esper. suppl. 1.t. 45. { 1. Gualt, Ind. t. 19. 2 verso. * Schweig. Hand. p. 419. * Astrea enr 2 favosa. Blainv. Man. d'Act. p. 375. Mus. n°. : Habite l’Océan , Grandes-Indes. Mon cabinet. Elle forme de grosses masses hémisphériques ou subglobuleuses à étoiles grandes, quoi- que un péu moins que dans l’espèce ci-dessus. Ces étoiles sont inégales , très ansuleuses, multilamellées, fort excavées , et don- nent à la masse l’aspect d’un gâteau alvéolaire. Leur‘bord est un peu aigu, et n’est point hérissé. Elles sont, en général, penta- gonés. On la trouve fossile en France, près de Givet. . 18. Astrée denticulée. Asirea denticulatu. A. stellis inæqualibus; lamellis margine elevatis; majoribus basi pro- cessu auctis; marginorum interstitiis sulco tenui exaratis. Madrepora Hlierlite. Soland. et Ell. p. 166. tab. 49. f. 1. 2. eadem ? slellis minoribus. * Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 39. pl. 49. fig, 1; Encyclop. p- 130. * Astrea (dipsastrea) denticulata, Blainv. Man. d’Act. p. 373. * Favia denticulata, Ehren. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. Â14 HISTOIRE DES POLYPES. Habite l'Océan indien. Dans cette Astrée, Jes cellules sont véritable- ment contiguës, sans interstices à leur base; mais Jeur bord ofre un léger sillon qui les sépare. Les lames rayonnantes sont plus élevées que le bord des cellules; elles sont alter nativement grandes et petites. 19. Astrée versipore. Astrea versipora. A. incrustans, convexa; stellis inœqualibus, profundis; marginibus ®* sulco separatis; lamellis supra mar ginem” elevatis. * Madr epora cavernosa i > Forskal. Anim. Egyp. P-132. * Favia ersipora, Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la Mer OCULINE. 459 1. Coscinopore infundibuliforme. FOERere infundi- buliformis. C. infündibuliformis, furdo perforata, ostiolis quadratis conformi- bus. Goldf. Petref. p. 30. pl. 0. fig. 16, et pl. 30. fig. 10: Blainv. Man. d’Actin. p. 583. pl. 60. fig. 3. Fossile de la Westphalie. 2. Coscinopore placenta. Coscinopora placenta. C. discoidea, poris orbiculatis æqualibus, interstitiis levibus. Goldf, Petref. p. 31. pl. 0. fig. 18. ‘ Plainv. Man. d’Actin. p. 386. Fossile du calcaire de transition de l’Eifel ? + Coscinopore sillonné. Coscinopora sulcata. C. ventricosa, porarum aperturis interioribus rhomboideis exterioribus orbicularibus sulcis ongitudinalibus immersis. Goldf, Petref. p. 3r. pl. 9. fig. 19. Blainv. Man. d’Actin. p. 386. Du calcaire jurassique de la Suisse ? Le Coscinopora madrepora de M. Goldfuss (p. 31. pl. 9. f.17) parait avoir une structure très différente et constituer une cou- che encroûtante dont la surface est hérissée de gros tubercules verruqueux, perforés zu sommet, et de granulations occupant l'espace que les tubereules laissent entre eux. Le genre Cracrires de M. Fischer paraît être très voisin des Coscinopores ; il se compose de quelques corps fossiles composés d’une multitude de tubes très fins, filiformes, parallèles et ter- minés par une ouverture ronde. Ce naturaliste en décrit quatre espèces sous les noms de C. cylindrica. Fisch. Bic de Moscou. pl. 36. fig. 1. C. dilatata, Fisch. op. cit. pl. 36. fig. 2. C. radians. op. cit. pl. 36. fig. 3. C. jubata. Fisch. op. cit. pl. 36. fis. 4. A6a HISTOIRE DES POLYPES. ii Sixième Section. POLYPIERS CORTICIFÈRES. Polypiers phytoides ou dendroïdes, composes de deux sortes de parties distinctes, savoir: d’un axe central, solide, et d'un encroütement charnu qui le recouvre et contient les Polypes. Axe plein, inorganique, soit corne , soit en partie ou tout-a-fait pierreux. Encroütement polypifere, constituant , lorsqu'il subsiste aprés la sortie de leau, une enveloppe corticiforme , poreuse, plus vu moins friable, cellulifere. OssEervarions. En arrivant aux Polypiers corticiféres , on ob- serve un nouvel ordre de choses à l'égard du Polypier, et pro- bablement un nouvel ordre de choses existe pareillement dans l'organisation des Polypes qui ont donné lieu à cette enveloppe de leur corps. Ici, en effet, on trouve un changement singulier dans la structure du Polypier, et l’on ne saurait douter qu'il ne s’en soit opéré un aussi dans l’organisation même des Polypes. A la vérité, ce changement n’est point brusque, et la nature n’en fait Jamais de cette sorte dans ses opérations; mais, quoique s'exécutant peu-à-peu et comme par nuances, ce changement devient bientôt très remarquable, parce qu’il est effectivement fort grand, et qu'il s’en est sans doute opéré un aussi très grand dans l’organisation dés Polypes qui ont formé ce Polypier. \ En effet, tous les Polypiers jusqu'ici mentionnés , quoique très variés et progressivement solidifiés jusqu’à parvenir à être entièrement pierreux, ne nous ont offert, dans leur composi- tion, qu’une seule sorte de substance plus ou moins mélangée de particules hétérogènes ; et, dans ces Polypiers, aucun corps intérieur ne s’est trouvé étranger à l'enveloppe des Polypes. Il n’en est pas de même des Polypiers de cette sixième sec- tion, ainsi que de ceux de la suivante; car ils vont nous mon- trer, dans leur structure, deux sortes de parties et de substan- ces bien séparées, très distinctes, et dont une est constamment POLYPIERS CORTICIFÉRES, 4ôt étrangère à l’enveloppe des Polypes. De ces deux sortes de par- ties, l’une intérieure, constitue l'axe du Polypier, tandis que l’autre, nécessairement externe, forme lencroûtement cor- ticiforme qui enveloppe cet axe. Or, l’une et l’autre de ces parties sont constamment distinctes, et de nature toujours différente. Quant à l’axe dont je viens de parier, il constitue cette partie étrangère à l’enveloppe des Polypes; car jamais le corps des Polypes ne pénètre dans son intérieur. : Puisque les Polypiers corticiféres ont une autre structure, et sont plus composés dans leurs parties que cenx des cinq pre- mières sections, on est fondé à penser que leurs Polypes sont aussi moins simples dans leur organisation que ceux qui for- ment ces premiers Polypiers. Ainsi, le rang que nous assignons aux Polypiers corticiféres est conforme à nos principes, et ces Polypiers attestent effectivement les progrès de la nature dans la composition de l’organisation des animaux, et dans leurs produits. Nous verrons que c’est en établissant ce nouvel ordre de choses à l'égard du Polypier; que la nature amène graduelle- ment l’anéantissement de celte enveloppe des Polypes. _ Si les premiers Polypiers se sont progressivement sclidifiés jusqu’à devenir tout-à-fait picrreux, ceux dont nous allons faire mention perdent graduellement leur solidité, deviennent a mesure plus flexibles, plus frèles, et enfin disparaissent et s’anéanussent réellement avant la fin de la classe. Anciennement, je pensais, comme tous les zoclogsistes, que les Polypiers flexibles, non pierreux, et que l’on connaît en général sous ie nom de cératophytes , devaient être rapprochés ies uns des autres. En conséquence, plaçant d’abord les Poly- piers membraneux ou cornés des deux premières sections, je les faisais suivre immédiatement par les Polypiers, la plupart eacore flexibles, qui constituent les Cortécifères et les Empdtés, et je terminais par les Polypiers solides, tout-à-fait pierreux. C'est ainsi qu'on voit ces Polvpiers distributs dans ma PAëlo- sophie zoologique, vol. 1, p. 288. Ayant depuis considéré plus attentivement la nature des Po- lypiers corticiféres , je me suis convaincu qu’ils s'élcignaient beaucoup des Polypiers vaginiformes et des Polypiers à réseau ; que même les Polypiers tout-à-fait pierreux se rapprechaicnt 462 HISTOIRE DES POLYPES, davantage de ces derniers, malgré leur solidité et la nature de leur substance. Bientôt, ensuite, me rappelant l'observation qui nous ap- prend que la nature ne fait jamais une transition brusque d'un objet à un autre qui en cst très différent, j'ai senti que, ne devant pas toujours conserver le Polypier, elle avait du le for- mer graduellement, l’amener à son maximum de masse et de so- lidité, et ensuite laffaiblir progressivement jusqu’au point de le faire disparaître. | Ainsi, la nature, parvenue à la formation des Polypiers la- wellifères, quisont les plus solides et tout-à-fait pierreux, à commencé, dans les Polypiers corticiféres qui les suivent et s’y lient parfaitement, le nouvel ordre de choses qui devait ame- ner l’anéantissement du Polypier. On remarque ici, en effet, qu’elle commence à préparer Fa- néantissement de cette enveloppe des Polypes, en l’amollissant graduellement, diminuant pour cela de plus en plus la matière crélacée qui est si abondante dans les Polypiers pierreux, et faisant au contraire dominer progressivement la matière pure- ment animale; en sorte qu’à la fin de la section suivante [des Polypiers empâtés], le Polypier tout-à-fait gélatineux finit par se confondre avec la chair même du corps conimun des Polypes. Si les Polypiers des cinq premières sections n’offrent réelle- ment qu'une seule sorte de substance par l'effet du mélange intime des particules plus où moins diverses qui entrent dans leur composition, tandis que les Polypiers des sixième et sep- tième sections [les Polypiers corticifères et les Polypiers empä- tés] présentent évidemment deux sortes de parties bien séparées et trés distinctes , il devient évident que, dams les Polypiers cor- ticiféres, la palure a commencé un nouvel ordre de choses aui amène peu-à-peu lancantissement complet du Polypier. Suivons en effet ce quise passe, et nous obtiendrons bientôt les preuves du fondement de ce que je viens d'exposer. La nature devant abandonner le Polypier, puisqu'elle dut changer même l’organisation des Polypes, afin d'amener l’exis- tence de celle des Radiaires , et étant parvenue, dass les Poly- piers des quatrième et cinquième sections, à former les plus solides ct Jes plus pierreuses de ces enveloppes, ne pouvait 2 : . er Fe POLYPIERS CORTICIFÈRES. 463 alors les anéantir brusquement sans contrevenir à ses propres lois. Il lui a donc fallu eommencer ici les changemens propres à s’en défaire. Aussi, allons-nous voir ces Polypiers à deux sub- stances, d’abord très solides dans leur axe, perdre progressive- ment de leur solidité, s’amollir de plus en plus, surabonder sraduellement en matière animale, et finh par se confondre avec la chair gélatineuse du corps commun des Polypes. Si, effectivement, nous suivons cet ordre d’affaiblissement du Polypier, qui conduit à son aneantissement complet, nous le verrons commencer et faire des progrès dans ceux de cette sixième section, sans néanmoins offrir nulle part aucun doute sur son existence, aucun embarras pour le reconnaître. Mais dans les Polypiers empâtés de la septième ct dernière section, les pro- grès vers l’anéantissement du Polypier deviennent tels que, dans les derniers genres, cette enveloppe n’est plus qu'hypo- thetique, ce qui est vraiment admirable. On sait, par exemple, que les Polypiers corticifères présen- tent généralement un axe central et longitudinal; ot, l'on voit d'abord cet axe tout-à-fait pierreux et inflexible dans le corail qui commence le nouvel ordre de choses, ct lencroûtement charau qui le recouvre n’a encore que peu d'épaisseur. Bientôt après, l’axe central du Polypier se montre, dans les Zsés, en partie pierreux et en partie corné; ee qui le fait paraître arti- culé, et commence à rendre le Polypier flexible. Enfin, dans les Antipates et les Gorgones, ce même axe est devenu entière - ment corné, n’a plus rien de pierreux, et la flexibilité du Po- lypier s’accroît ensuite d'autant plus que laxe, uniquement corné , diminue lui-même de plus en plus d'épaisseur à mesure que les races se diversifient. L’axe dont je viens de parier ést plein, inorganique, et ne contient jamais les Polypes. Il est partout recouvert par une en- veloppe charnue, gélatineuse, plus ou moins remplie ou mé- langée de particules terreuses, et qui, dans son dessèchement , devient ferme, poreuse, friable, et constitue une croûte corti- ciforme, qui est toujours distincte de l’axe. M L'espèce de chair qui enveloppe l’axe de ces Polypiers est la seule partie qui contienne les Polypes. Aucun d’eux n’a pénétré dans cet axe; et comme, en se desséchant , cette chair forme 464 HISTOIRE DES POLYPES. autour de l’axe un encroûtement distinct, elle conserve encore les cellules qu'habitaient les Polypes. Ainsi, voilà, pour les Polypiers corticiféres , deux parties très différentes, qui ont leur usage propre, qui tiennent à une formation particulière, et dont nous 1’avons pas trouvé d’exem- ple dans les Polypiers précédens. L'observation constate que l’axe central de ces Polypiers, quoique offrant quelquefois des couches concentriques, ne fut jamais organisé, n'a contenu ni vaisseaux quelconques, ni au- -cune portion du corps-des Polypes; qu'il est le résultat de ma- tières excrétées par ces Polypes , matières qui $e sont épaissies, condensées, épurées par l’affinité, réunies, juxta-posées succes - sivement , et ont formé, par leur réunion, l'axe central et lon- gitudinal dont il s’agit. Aussi cet axe est-il d’une substance con- tinue, non poreuse. Il n’en est pas de même del encroûtement charnu qui couvre ce même axe. Dans l’état frais, cet encroutement consiste en une matière charnue , polypifère, dans laquelle les Polypes communiquent entre eux sans la pénétrer, se développent et se régénèrent. Souvent la partie supérieure de leur corps forme, à la surface extérieure de l'axe, des empreintes qui la rendent striée longitudinalement. En général, les Polypiers corticiféres s'élèvent en tige, se ra- mifient commes des plantes ou des arbustes, etleur Le dilatée forme un empâtement fixé sur les corps marins; mais ils ne tiennent du végétal qu'une apparence dans leur forme; ce que j'ai déjà prouvé. Quoique fort nombreux en espèces, les Polypiers corticilé- res connus ne nous présentent qu'un petit nombre de genres, et ce sont les suivans : Corail. Mélite. Isis. Antipate. Gorgone. Coraliine. [Cette famille, si l’on en retire les Corallines, est très natu- POLYPIERS CORTICIFÉRES. . 465 relle et se compose de Polypes qui ont la plus grande analogie de structure avec ceux dont notre auteur a formé son quatrième ordre (les Polypes tubifères). Tous ces animaux, qui dans notre méthode, constituent l’onDRE DES ALGyoONIENS (Voy. p. 10b), ont la portion supérieure du corps libre, cylindrique et termi- née par une bouche centrale qu'environnent huit tentacules, larges, aplatis, subulés et garnis sur les côtés d’une rangée de petits appendices cœcaux courts et assez gros. Cette por- tion cylindrique du corps de l’animal est d’une délicatesse ex-- trême, etse compose de deux tuniques membraneuses très minces et intimement unies entre elles ; à sa partie inférieure, l'une de ces tuniques se continue sans changer d’aspect, l’autre, l’externe, prend au contraire une épaisseur. considé- rable et en s’unissant avec celle des Polypes voisins, consti- tueune portion commune dans laquelle chaque animaï enrentrant en lui-même comme un doigt de gant, se retire. Chez la plupart des Alcyoniens, toute cette portion commune sécrète du car- bonate de chaux qui se dépose dans les mailles de son tissu sous la forme de granules et de spicules, et y donne plus ou moins de consistance. L'intérieur du corps de chaque Polype est creux et occupé par une grande cavité que nous avons désignée sous le nom de cavité abdominale. Cette cavité se prolonge plus où moins loin dans la masse commune, formée par la portion basi- laire des Polypes et loge dans sa partie supérieure un tube ali- mentaire, qui naît de la bouche et occupe l’axe du corps; l’ex- trémité inférieure de ce tube se trouve d’ordinaire vers la moitié de la portion libre du Polype et présente une ouverture qui la fait communiquer avec la cavité abdominale, et qui paraît être entourée d’un sphincter. Huit cloisons membraneuses, qui naissent du disque oral entre la. base des tentacules, descendent autour du canal alimentaire et le fixent dans toute sa longueur aux parois de la cavité abdominale dans laquelle il est sus- pendu; ces cloisons adhèrent effectivement par leur bord ex- terne aux parois de cette cavité et par leur bord interne à la paroi du tube alimentaire, et elles circonscrivent ainsi huit canaux longitudinaux qui entourent ce méme tube et se conticuent su- périeurement avec l’intérieur des tentacules, tandis que par leur extrémité inférieure ils communiquent librement avec Ja Tome IL, EE go 466 HISTOIRE DES POLYPES, portion de la cavité abdominale , située après. Après la terminaison du tube alimentaire ces cloisons se conti- nuent, mais deviennent libres par leur bord interne, et forment sous la paroi de la cavité abdominale de simples replis longitu- dinaux plus ou moins saillans. Dans leur épaisseur on remarque autour de l’ouverture inférieure du tube alimentaire des orga- nes opaques, de couleur jaunâtre, cylindriques et contournés sur eux-mêmes comme les intestins; ces organes, que l’on a con- sidérés à tort commes des ovaires, adhèrent par leur extrémité supérieure au canal alimentaire et paraissent se perdre à peu de distance au-dessous; ils ont beaucoup d’analogie avec les vaisseaux biliaires des Insectes et servent probablement à quel- que sécrétion. Enfin il existe aussi sur les parois de la cavité abdominale un nombre plus ou moins considérable de petites ouvertures qui communiquent avec des canaux, lesquels se ré- pandent dans toute la portion commune de la société, et y forment par leurs anastomoses fréquentes un réseau très compli- qué. La tunique membraneuse qui tapisse la cavité abdominale du Polype se continue dans ces vaisseaux et en constitue les parois. | Tel est le mode général d'organisation des Alcyoniens. Mais ces Polypes diffèrent entre eux par leur mode de connexion et par la disposition de la partie commune. Tous se reproduisent par deux modes de génération, par des gemmes et par des bourgeons. Les gemmes se forment dans l’é- paisseur de la tunique interne qui tapisse la cavité abdominale, et en général leur développement n’a lieu que sur le trajet des replis longitudinaux dont nous avons déjà signalé l'existence; ces gemmes en grossissant font saillie dans cette cavité, devien- nent pédiculés et finissent par se détacher et tomber dans son intérieur; ils ont alors une forme plus ou moins sphérique et sont doués de mouvement; ils nagent dans l’eau qui remplit la cavité abdominale et finissent par s’engager dans le canal ali- meniaire et s'échapper au-dehors par la bouche de leur mère de la même manière que cela a lieu pour les Actinies. Les bourgeons reproducteurs se forment en général dans la portion tégumentaire commune et paraissent naître des prolon- gemens de la tunique interne des Polypes que tapisse le réseau POLYPIERS CORTICIFÈRES. 467 vasculaire dont-cette portion commune est creusée. En se déve« loppant, ces bourgeons font saillie à la surface de cette même partie commune et constituent bientôt de nouveaux membres de ces singulières communautés. Quelquefois ces bourgeons naissent immédiatement des paroïs de la cavité abdominale, et alors celle-ci se continue directe- ment avec celle du jeune Polype et se ramifie en quelque sorte par la formation de nouveaux bourgeons. Mais en général les choses se passent comme nous l’avons dit plus haut, et alors les cavités abdominales des divers Polypes, ne communiquententre elles que par l'intermédiaire du système vasculaire commun, lequel paraît communiquer aussi avec le dehors par des pores situés à la surface de la portion basilaire et commune des Poly- pes. | Chez un grand nombre d’Alcyoniens les Polypes sont très allongés, et leur portion basilaire descend très loin dans la masse commune , parallèlement à celle des Polypes voisins; par leur réunion ils forment alors une masse compacte dont la surface est ornée par la portion libre des Polypes et dont l’intérieur n’est occupé que par la portion basilaire de ces petits animaux; c'est le cas des Polypes charnus dont il sera question par la suite. D’autres fois la cavité abdominale des Polypes se termine en cul-de-sac à peu de distance de la surface de la portion épaissie et commune des tégumens des Polypiers.Cette portion commune s’é- tend alors en longueur etforme tantôtune soucherampante (chez les Cornulaires), tantôt une expansion membraneuse encroûtante qui adhère aux corps etrangers par sa surface inférieure, tandis que sa surface supérieure se hérisse de nouveaux Polypes (comme chez les Anthélies), tantôt une lame qui s’enroule en cylindre et sécrète par sa surface inférieure devenue interne, une matière cornée ou calcaire laquelle, en se solidifiant, con- stitue un axe dendriforme et plus ou moins dur. Quel- quefois cet axe solide ne commence à se former que lorsque le Polypier a déjà acquis sa forme cylindrique, alors il n’adhère pas aux corps sous-marins et le Polypier est libre ; mais d'or- dinaire l'expansion lamelleuse qui le sécrète s'étale d’abord sur le corps étranger ayant que de s'élever en tubes rameux; etalorsla 30, 463 __ HISTOIRE DES POLYPES. matière sécrétée s'attache sur ce même corps et constitue la basé par laquelle le tronc de l’axe du Polypier st trouve fixé au sol. Ce dernier mode de développement est celui du Corail, des Gorgones et des autres Alcyoniens que notre auteur a réunis ici dans la section des Polypiers corticifères et caractérise essen- tiellement ce groupe, E; CGRAIL. {Corallium.) Polypier fixé, dendroïde, non articulé, raide, cor- ticifère. j Axe caulescent, rameux , pierreux , plein, solide, strié à la surface. Encroutement cortical constitué par une chair molle et polypifère dans l'état frais, et formant, dans son des- sèchement, une croûte peu épaise, poreuse, rougetre, parsemée de cellules. Huit tentacules ciliés et en rayons à la bouche des Polypes. Ç Polypariun fixum, dendroideum, inarticulatum , rigi- dum. Axis caulescens, ramosus, lapideus, solidus, ad su- perficiem striatus. Crusta corlicalis in vivo mollis, carnosa , polypifera ; in sicco indurata, porosa ; cellulis sparsis octo valvibus. Tentacula 8 ciliata et radiantia ad orem Polyporum. Osservarions, Le premier genre de cette section présente un Polypier réellement corticifére, et qui cependant est très voisin des Polypiers lamellifères et surtout du genre des Oculines per ses rapports, (1) En effet, sauf l’encroutement cortical qui enveloppe l'axe du corail, et qui contient exclusivement les Polypes, ce Polypier SE HS Gale dde (r) Cette analogie est bien moins Frans que notre auteur n’avaitété porté à le supposer par l'étude du Polypier dépouillé des animaux. E. . CORAIL, 469 est tout-à-fait solide et pierreux, comme ceux de la section précédente; mais sa chair corticiforme et polypifère l’en dis- tingue fortement. Comme la nature ne fait ici que commencer le nouvel ordre de choses à l’égard des Polypiers, qu’elle le commence par un genre qui suit immédiatement les Polypiers pierreux ‘par ses rapports, l’axe du Corail est solide et tout-à-fait pierreux, et la chair qui le recouvre n’a encore que peu d'épaisseur. Cette chair néanmoins suffit pour les cellules qui contiennent la par- tie antérieure des Polypes; car leur partie postérieure se pro- longe à la surface de l'axe , sous son enveloppe charnue. fr) Le Corail n’est point articulé comme les Isis avec lesquelles LinnéYa confondu ; et ia nature pierreuse de son axe ne permet point de le ranger, avec Solander, parmi les Gorgones. Lorsqu'on examine attentivement le Corail, on a les preuves les plus évidentes que les Polypes de ce Polypier n’habitent ou ne sont contenues que dans la chair qui recouvre son axe pier- reux, et qu'aucune portion de leurs corps ne pénètre dans cet a —————————— ——————— — (1) [C’est à tort que l’auteur suppose que ie corps de chaque Polype se prolonge entre la partie corticale du Polypier et l’axe pierreux, et produirait les stries longitudinales qui se re- marquent sur la surface de celui-ci. La partie individuelle des Polypes est perpendiculaires à l’axe, et leur cavité abdominale se termine en cul-de-sac près de la surface interne de la portion commune qui constitue l'enveloppe corticale du Polypier. C’estla portion de cette cavité ainsi renfermée dans la portion tégumen- taire commune qui constitue ce que l’on nomme ordinairement la cellule ou la loge du Polype. Les stries en question n’ont au- cun rapport avec ces cavités et correspondent aux troncs prin- cipaux du système vasculaire, quise ramifie dans la portion commune ou corticale, et qui établit une communication entre les divers individus du même Polypier. À la surface de cette portion corticale on remarque de petites ouvertures qui conduisent de ces canaux au dehors. Dans un des prochains cahiers des Annales des Sciences naturelles, je me propose de publier les recherches anatomiques que j'ai faites sur le Corail pendant mon voyage à Oran. E| 470 HISTOIRE DES POLYPES. axe. Eneffet, l’'exainen de cet axe n’offre qu’une substance par tout continue, solide, pierreuse, et dont la cassure, même dans les individus les plus frais, est lisse, comme vitreuse, et ressemble à celle d’un bâton de cire d’Espagne, à cause de sa couleur rouge. Mais sous l’encroûtement corticiforme de ce: Polypier, la surface extérieure de l'axe dent il s’agit est fine- ment striée dans sa longueur par les impressions que les pro- longemens postérieurs des Polypes y ont formées. Aussi ces stries: sont onduleuses comme les corps délicats qui y ont donné heu. Le Corail se trouvé fixé par sa base et comme appliqué ow collé sur différens corps marins et immergés. On le trouve com- munément sous les avances des rochers ou autres corps solides : qui lui servent de base, et toujours Ft une situation renver— sée, et comme pendante. ESPÈCE, « 1, Corail rouge. Corallium rubrum. Isis nobilis. Lin. * Pall. Elench. Zooph. p. Gorgonia nobilis. Soland, et Ell, t. 15. 2. var. d’un rouge clair et rose. C. var. d'un blanc légèrement teint de rose. * C. rubrum Cavolini. Memorie per servire alla storia de Polipi ma rini. p. 32. pl. 2. * Lamour. Polyp. flex. p. 456; Expos. méth. des rh p. 37. pl. 13. fig. 3 et 4 ; et Encycl. UE: P- 218. Schweig. Handb, p. 434. Cuv. Règn. anim. 2° édit. t. 3. p. 311. * Blainv. Man. d’Actin. p. 502. pl. 86. fig: 2. Delle Chiaje. Anim. senza vert. di Nap. v. p. 22. pl, 33. fig. 3 d + * * Corallium nobile: Ehrenb. Mém, sur les Polyp. de la Mer-Rouge. i P: 130. Habite la Méditerranée, l'Océan des climats chauds. ÉNe parait pas exister ailleurs que dans la Méditerranée.) _ MÉLITE. (Melitæa,) Polypier fixé, dendroïde, composé d'un axe ati “2 :- MÉLITE. 475 _cülé, noueux, et d’un encroûtement corticiforme per- sistant. Axe central, caulescent, rameux , formé d’articula- tions pierreusés, substriées, à entre-nœuds spongieux et renflés. Encrouütement cortical, contenant les Polypes dans. l'état frais, mince, cellulifère, et persistant dans l’état sec. Polyparium fixum , dendroideum , axe articulato , lapi- deo, nodoso, crustäque corticiformi persistente compo- situ. Axis centralis caulescens, ramosus ; articulis lapideis substriatis ; internodiis spongiosis , turgidis. Crusta corticalis in vivo carnosa, polypifera ; in sicco tenuis cellulosa persistens. . OsservarTions. J’emprunte à M. Lamouroux le nom de Mélite pour un genre qui n’est pas tout-à-fait le même que le sien, puisqu'il y rapporte une espèce (M. verticillaris) qui appartient évidemment aux Isis, et qu'il ne cite point le principal caractère des Mélites , celui d’avoir les entre-nœuds renflés ou noueux. Néanmoins M. Lamouroux a senti la nécessité de séparer les Mélites des Isis, et en cela mon sentiment se trouve conforme au sien. Les Mélites ont un port particulier qui les fait reconnaître au premier aspect; elles ne sont qu’imparfaitement articulées ; car leur axe est composé de portions pierreuses plus étroites et plus solides, qui sont jointes les unes aux autres par des entre- nœuds encore pierreux, mais plus poreux, comme spongieux , et renflés ou nodiformes. Toutes ces parties néanmoins sont unies entre elles presque sans discontinuité. Ii n’en est pas de même de nos Zsis : les articulations pier- reuses de l’axe de ces Polypiers étant jointes entreelles par des entre-nœuds ressérrés, jamais nodiformes, et d’une substance principalement cornée. Dans toutes les espèces, la chair enveloppante qui contenait les Polypes se conserve sur l'axe dans son dessèchement , et y 472 HISTOIRE DES POLYPES. forme une croûte corticiforme, mince, poreuse et cellulifère. Cette croûte est en général vivement colorée, mais sa couleur varie tellement qu’on n’en saurait obtenir aucun caractère dis- tinctif des espèces. | L'axe presque entièrement pierreux des Mélites semble indi-- quer que ces Polypiers doivent faire la transition du Corail à la Cymosuire et aux Isis, comme ces on la font aux Anti- pates et aux Gorgones. Ces Polypiers , ainsi que les Isis, étant fixés par leur base, ayant une forme dendroiïde et des ramifications sans ordre, sont très distingués des Encrines qui constituent des corps li- bres et flottans. ESPÈCES. 1. Melite ochracée. Melitæa ochracea. M. subdichotoma, ramosissima, explanata , geniculis nodosis; ramis ramulisque erectis, flexuosis liberis, Isis ochracea. Lin. Soland. et Ell. p. 105. * Pall. Elench, Zooph. p. 230. Esper. r. tab. 4. et 4 a. Suppl. tab. XI. f, 1, 3. (a) var. purpurea ; ramulis numerosissimis. (b) var. albido-lutea; ramulis subrarioribus. (c) var. lutea; osculis purpureis, ad latera seriatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 462. Delonch. Encycl. zooph. p. 512. Schweig. Hand. p. 434. Cuv. Règn. anim. 2° éd. t. 3. p. 312. * Blainv. Man. d’Actin. p. 504. p. 86. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 131. * Meyen. Nov. act. acad. C. L, C. nat, curios. v. XVI. suppl. p. 168. pl. 29. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 1. p. 41r. Habite l'Océan indien, Ce Polypier, commun dans les collections, varie dans ses couleurs et un peu dans ses divisions. + + + * 2, Mélite rétifère. Melitæa retifera. M. caule crasso, ramoso ad genicula nodoso ; ramis in plano ramu- losis; ramulis divaricatis, flexuosis, subreticulatis, creberrimé Verrucoss. Isis aurantia. Esper. suppl, 2, tab. 9. ISIS. A73 2.eademlpurpurea. 3. éadem lutea, osculis purpureis $ Lamour. Polyp. flex. p. 463. * Delonch. Encycl. p. 512. *g.Blainv. Man. d’Actin. p. 504: * Ehrenb. Méw. sur les Polyp. de la Mer-Rouge.p. 15r. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 412. n° 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Péron et Lesueur. Mon cabinet. Cette espèce est fort remarquable par ses palmes rétiformes, ses nombreuses variétés et ses vives couleurs, 3, Mélite textiforme. Weliræa textiformis. PE M. caule brevi ; nodoso, in flabellum tenuissimum explanato; ramulis numerosis, filiformibus, reticulatim coalescentibus ; catenarum an- nuls elongatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 465 ; et Expos. méth. des Polypes. p. 38. pl. 71. fig. 5. * Delonch, Encycl. p. 513. * Blainv. Man. d’Actin. p. 504. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 135. Mus. n°, Mém. du Mus.ëp. 412. n° 5. Habite les mers australes. Péron et Lesueur. 4. Mélite écarlate. Melitwa coccinea. M. pumila, variè ramosa ; ramis gracilibus, tortuosis, divaricatis ; in- ternodiis obsoletis; verrucis subsparsis, osculiferis. Isis coccinea. Soland. et Ell, p, 107.t.12.f. 5. Esper. vol. 1. tab. 3. A: f. 5. et suppl. 2. tab. X. 2, eadem albida. * Melitæa Rissoïi, Lamour. Polyp. flex. p. 463; et Expos. méth, des Polyp. p. 58. pl. 12. fig. 5. * Delonch. Encycl. p. 512. * Melitæa coccinea, Cuv. Règn. anim. 2° éd. t, 3. p.312. * Blainv. Man. d’Actin. p. 504. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 131. Mus, n°. Mém. du Mus. p. 413. n° 4. Habite l’Océan indien, les côtes'de l’Ile-de-France. | ISIS. ( Isis.) Polypier fixé, dendroïde, composé d’un axe articulé A74 HISTOIRE DES POLYPES. et d'un encroûtement corticiforme non adhérent, caduc. Axe central, caulescent, rameux, formé d’articulations pierreuses, striées, à entre-nœuds cornés, resserrés, Encroûtement cortical, contenant les Polypes dans l'état frais, caduc en totalité ou en partie dans le POI pier retiré de l'eau. Polyparium fixum, dendroideum , axe articulato crus- 1äque corticiformi non adhærente compositum. Axis centralis caulescens , ramosus; articulis lapideïs , striatis ; internodiis corneis co ta tie Crusta corticalis in vivo. carnosa polypifera ; in Polypa- rio ex aqu& emerso non adhærens, plane vel partim decidua. Osservarions. Les Zsis sont éminemment distinctes des Mé- lites, avec lesquelles Zinné les réunissait, par la nature et la forme de leur axe, et parce que leur chair corticiforme est tellement caduque, qu’on ne voit guère dans les collections que l'axe à nu de ces Polypiers. On peut dire que l’axe des sis est en quelque sorte composé de deux substances distinctes; car ses articulations pierreuses et striées, sont réunies entre elles par des entre-nœuds de ma- tière cornée et noirâtre, qui se distinguent des articulations. Ces mêmes entre-nœuds sont toujours resserrés et forment des isthmes plus étroits que les articulations; tandis que, dans Îles Mélites, ils sont renflés et nodiformes. Par les parties cornées de leur axe, les sis annoncent le voisinage des Antipates et des Gorgones, dans lesquelles l’axe n’a plus rien de pierreux , mais est tout-à-fait corné. Dans la première espèce seule , les Polypes de l’Isis ont été observés, et l'on sait qu’ils ont huit tentacules; mais il est fort rare de voir ce Polypier muni de son écorce. Nous savons seu- lement par Ellis que cette écorce est épaisse, et que les oscules des cellules ne font point de saillies. à sa surface. ISIS, 47 ESPECES. | 1. Isis queue de cheval. sis hippuris. I, sparsim ramosa; cortice lævi, crasso, osculifero; axe articulis lapideis, sulcatis, irregularibus : ultimis compressis ; internodiis corneis. Isis hippuris, Lin. Soland. et Ell. p. 105. t. 3. f. 1. 5. Pall. Zooph. p. 233. Esper. 1. tab. 1, 2, 3, 5A. Rumph. Amb. 6. tab. 84. * Lamour. Polyp. flex. p. 476 ; Expos. méth. des daN os p.30. pl. 5. fig. 1-3; et Encycl. zooph. p. 466. * Schweig. Handb. der natur. p. 434. * Cuv. Règn. anim. 2° éd, t. 3. p. 312: * Blainv. Man. d'Actin. p. 503. pl. 86. fig. r. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 132. Mus. n°. Mém.du Mus. vol. 1. p. 415. n° 1. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. 2, Isis allongée. Isis elongata. I. laxè ramosa ; ramis teretibus, elongatis, articulatis, lapideis striatis; internodiis peranguslis; curtice ignoto, Isis elongata, Esper. 1. tab. 6. Seba. Mus. 3. tab. 106. f. 4. * Lamour. Polyp. flex. p. 4773 et Encycl. p. 466. * Cuv. Règn. anim. 2° éd. t, 3. p. 312. * Blainv. Man. d’Actin. p. 303. Mus, n°. Mém. du Mus. p. 415. n° 2. Habite... probablement l'Océan indien. 3. Isis dichotome. /sis dichotoma. 1. ramosa, filiformis, articulata, diffusa ; articulis lapideis, sublævi- bus: internodiis perangustis. Isis dichotoma. Pall, Zooph. p. 229. Esper. 1. tab, 5. Petiv. Gaz. tab, 3. fig. 10. a * Mopsea dichgtoma (1). Lamour. Polyp. flex. p- FU et Expos. méth. des Polyp. p. 38. (1) Le genre Morske de Lamouroux ne diffère guère des Isis, proprement dits, qu’en ce que la portion corticale est plus mince et persistante. M. Ebrenberg, en adoptant cette divi- L ! 476 HISTOIRE DES POLYPES. * Isis dichotoma. Schweig. Handb. p. 434. * Delonch, Encycl. p. 558. * Cuv. Règn. anim, 2° éd. t. 3. p, 312. * Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. 13r. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 415. n, 3. Habite l'Océan indien. Espèce très petite, ne s’élevant qu’à dix ou douze centimètres. 4. Isis encrinule. sis encrinula. 1. ramosa ; ramis pinnatis et subbipinnatis ; ramulis filiformibus , pa- pilliferis ; papillis sparsis; ascendentibus. ; * Mopsea verticillata. Lamour. Polÿp. flex. p. 467. pl. 18. fig. 2; et Expos. méth. des Polyp. p. 39. Delonch. Encycl, p. 557. Cuv. Règn. anim. 2° éd. t. 3. p. 312. * sis dichotoma. Schweig. Handb. p. 434. * Mopsea encrinula. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. per13r. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 415.n0 4. Habite les mers de la Nourvelle-Hollande. Péron et Lesueur. * * 5, Isis coralloide. 1sis coralloides. I. ramosa, disticho-ramulosa, rubens ; ramul is remotis, breviusculis; cortice papillis, raris, ascendentibus. Mus. n°, Mém. du Mus. p. 416. no 5. Habite les mers australes, Péron et Lesuceur. Nota. Le genre Cymosaire (Mém. du Mus. vol. 1. p, 467) doit être supprimé. Je le fondai , par erreur, sur la vue d’une portion d’axe à nu, d'une Isis, dont la base offre un empâtement rameux et en cime ombelliforme. + 6. Isis grèle. Isis gracillis. 1. basi explanata, laciniata ; articulis calcareis caulium parum cras- sis, ramorum elongatis, translucidis, lævibus, albis. Lamour. Polyp. flex. p. 477. pl 18. fig. 1; et Encycl. zooph. p.466. Blainv. Man. d’Actin. p. 503. sion, l’a modifiée et l’a basée sur un caractère plus important, savoir : la structure de l’axe du Polypier. Dans ses masses les articles de la tige (compris entre les nœuds), sont calcaires et non ramifères et les nœuds sont cornés et donnent naissance aux rameaux. Dans les Isis au contraire les articles sont cornés et les nœuds que portent encore les rameaux sont calcaires. ; E, : ANTIPATE. 477 Habite la mer des Antilles. + 7. Isis écarlate. 1sis erythracea. FA bipollicaris dichotoma, fruticulosa, verrucosa coccinea; articulis cortice obductis, geniculo vix angustioribus, ramis in geniculis flexilibus, axis fe rubri articulis lapideis tereliusculis, lon-. gitudinaliter sulcatis, geniculis parumper tumidis, cartilagine te- nui flexili distentis. Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 131. Habite la Mer-Rouge. Les Polypes ont 8 tentacules ramuleux et blancs, et présentent, autour du col, des particules calcaires écarlates, + 8. Isis de Malte. Jsis melitensts. I. articulis lapideis cylindricis striatis, geniculis incrassatis, junctur& conicä, axi tubuloso. Golf. Petref, p. 20, pl. 7. fig. 17. Scilla de corp. marin. tab. 21. fig. 1. Baster. Opus. subs. 1. tab. 6. fig. 9. Knorr. Petref. 111. p. 194. tab. suppl. VI. fig, 6. 7. Scheuchz. Herb. Diluv. tab. 14. fig. 1. Blainv. Man. d’Actin, p. 503. Fossile du calcaire tertiaire de la Sicile. Le fossile décrit par M. Goldfuss sous le nom d’Zsis reteporacea. (op. cit. p. 99. pl. 36. fig. 4) ne me parait pas devoir être rapporté à ce genre; s’il appartient réellement à cette famille il faudrait le. rapprocher du corail, mais sa texture simple est trop poreuse pour que l’on puisse regarder cette détermination comme certaine. ANTIPATE, (Antipathes.) Polypier fixé, subdendroïde, composé d'un axe cen- tral et d’un encroûtement corticiforme très fugace, caduc. Axe épaté et fixé à sa base, caulescent, simple ou ra- meux, cornée, plein, flexible, un peu cassant, ordinaire- ment PT de petites épines. Encroûtement corticiforme, gélatineux, polypifère,. recouvrant l'axe et ses rameaux pendant la vie des Poly- pes, mais qui tombe et Ssparañs lorsque le Polypier est retiré de J'eau, 478 HISTOIRE DES POLYPES. Polypes inconnus. Polyparium fixum, subdendroideum, axe central crastäque corticiformi evanid& et deciduä compositum. Axis basi explanatus et fixus, caulescens , subramosus, corneus , solidus, flexilis , subfragilis, spinis exiguis ut plurimum obsitus. Crusta corticalis gelatinosa, polypifera, in vivo axem ramosque vesliens, in speciminibus ex aqu& emersis evanida. Polypi ignoti. Osservarions. — Les Antipates sont aux Gorgones, ce queles Eponges sont aux Alcyons.Dansles Eponges, la croûte qui recou- vre ou empâte les fibres cornées de l’intérieur, n’est qu'une chair gélatineuse, fugace et qui disparaïîten grande partie après l’extrac- tion del’Eponge hors dela mer ; tandis que dans les Alcyons la croûte qui empâte les fibres cornées, est une chair persistante, qui devient ferme et même dure ou coriace en se desséchant. De même, dans les Antipates, la chaïr qui enveloppe l’axe et ses rameaux, est gélatineuse, très fugace, et disparait presque entièrement sur le Polypier retiré de la mer, tandis que dans les Gorgones, cette chair persiste et forme sur le Polypier des- séché, une croûte ferme, poreuse, et souvent d’une assez grande épaisseur. La cause qui a empêché de connaître les Polypes des Eponges, est donc la même que celle qui ne nous a pas permis de connaître les Polypes des Antipates. De part et d’autre, les Polypes ne peuvent être observés que dans la mer même. Ainsi, la principale différence qui distingue les Antipates des Gorgones consiste en ce que, dans les Antipates, la chair qui contient les Polypes et qui enveloppe l’axe corné du Poly- pier, est gélatineuse et tellement caduque, que les Antipates retirés de la mer sont entièrement ou presque entièrement dé- pouillés de cette chair corticale, et n’offrent plus que l’axe corné, nu et toujours noir de ces Polypiers; au lieu que les Gorgones conservent leür chair polypifère; et dans son dessèchement cette chair forme autour de l'axe une croûte poreuse, à la surface dé laquelle on aperçoit les cellules des Polÿypes. | La substance de l’axe des Antipates est cornée comme celle 7 ANTIPATE, 479 qui forme l'axe des Gorgones; mais, engénéral, elle est plus com- pacte, plus dure; elle est même un peu cassante et comme vi- treuse. On voit distinctement que cette substance est le produit d’un dépôt graduellement opéré, qu’elle fut formée par juxta- position, et que l’axe qu’elle constitue ne fut jamais organisé et n’a nullement contenu les Polypes. Les petites épines qu'offre cet axe dans plusieurs espèces , ne sont que Ge trés pelits rameaux que les Polypes ont cessé d’allonger. Il importe de ne pas confondre parmi les 4ntipates, de véri- tables Gorgones dont l’axe mis à nu, tantôt par la chute acciden- telle de l'écôree: et tantôt par l’art, n'offre plus d’encroûtement: -Le défaut complet des petites pointes spiniformes de l'axe des Antipates, peut servir à faire reconnaitre cette supercherie, ou cet accident. HR ESPÈCES. 1. Antipate spiral. Antipathes spiralis. A. simplicissima, scabra, subspiralis. ’ Antipathes spiralis. Soland. et EL. p. 99. t. 19. f. 1.6. Pall. Zooph. p. 217. Esper. 2. t. 8. Rumph. Amb. 6. tab. 78. fig. C. * Lamour. Polyp. flex. p.373; Expos. méth. des Polyp. p. El ‘pl. T9. fig. 1. 6; et Encycl. p. 68. * Schweig. Handb. p. 432. *_Cuv. Règn. anim. 2€ éd. t. 3. p. 310. | * Corrhipates spiralis. Blainv. Man. d’Actin. p. 512. pl. 88.f. 2. Mus. n°. 2. var. longissima, undato-flexuosa. Rumph. amb. 6. tab. 78. fig. À. B. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 1, p. 471. no 1. Habite l'Océan indien, les mers de l'Ile-de-France, 2, Antipate lisse, Æntipathes glaberrima. A, parcè ramosa, incurvato-fleæuosa; superficie lævigatä; spinis raris, validis, ramis interdüum anastomosantibus. Antipathes glaberrima, Esper. 2. p.160. tab. 9. Knorr. Delic, tab, A 7, fig. 1. Mus, n°, Mém, du Mus. p.47x, n° 2. 480 HISTOIRE DES POLYPES. Habite.... Cet Antipate, dont on voit des portions frustes dans les. collections, constitue une espèce particulière très distincte. 3. Antipate à écorce. Antipathes corticata. A. caule parcè ramoso, corticato, spinis numerosis echinato; cortice poris nullis. * Lamour. Polyp. flex. p. 354; et Encycl. p. No Mus. n°. Mém. du Mus. p. 472. n° 3. Habite..... l'Océan indien, d’après l’espèce d’huitre dont il est chargé, 4. Antipate déchiré. Antipathes lacerata. A. caule ramoso, spinis echinato ; ramis sarmentosis, tortuosis, sen= sim attenuatis ; ramulis lateralibus, tenuibus, sublaceris. * Lamour. Polyp. flex. p. 377; et Encycl. p. 70. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 472. n° 4. Habite... probablement l'Océan indien. 5. Antipate pyramidal. Antipathes pyramidata. A. olivaceo-lutescens, nitidula ; caule rigido indiviso; ramulis late- ralibus creberrimis, quaquaversum sparsis, in pyramidam dispo- sitis, dichotomis. * Lamour. Polÿp. flex. p. 375 ; et Encycl. p. 69. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 472. n° 5, Habite... probablement l’Océan des Grandes-Indes. 6. Antipate pectiné. Antipathes pectinata. A. in plano ramosa, flabellata; ramis compressis, pinnato-pectinatis ; ramulis filiformi-subulatis, subdivisis ; spinis raris, Mus. n°. Mém. du Mus. p. 473. n° 6. Habite... C’est encore une espèce très remarquable, bien distincte, et que je crois inédite. 7. Antipate en balais. Antipathes scoparia. A. ramosa , supernè pariculato-corymbosa ; ramis ramulisque tere- tibus, asperis; ramulis ultimis, longis, filiformibus, hispidulis, scabris. | An Antipathes virgata, Esper. suppl. 2. tab. 14. Antipathes dichotoma? Pall, Zooph. p. 216. (* Lamour, en fait une espèce distincte, v. Polyp. flex. p. 374.) * Lamour. Polyp. flex. p. 356 ; et Encycl. DS: * Blainv. Man, d’Actin, p. 5 10. Marsil, Hist. de la Mer; tab, 27. f. 101. et tab, 40. f. 179. ANTIPATE. AS1 Mus. n,. Mém. du Mus. p. 4793. no 7. Habite la Méditerranée, 8. Antipate mimoselle. ÆAntipathes mimosella. A. ramosissima, paniculata, expansa; ramis patentibus; allérnis de. cormposito-pinnatis; pinnulis setaceis, distichis, lispidis. An Antipaihes ulex ? Soland. et Eli. p. 100. t. 19. Fig. 7. 8. (* Sui- vant Lamouroux celle-ci est une espèce distincte. Petit. Gaz. tab. 35. f. 12, (* Lamouroux rapporte cette figure à l'A. myriophylle.) * Lamour. Encycl. p. 71. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 473. n° 8. Habite l'Océan des Grandes-Indes, la mer des Fhilippines, près de l'ile-de-Luson, 7 S a. Antipate pinnatifide. Antipathes pinnatifida. A. ramosa, pinnatifida ; ramis patentibus, alternis, pinnatifidis ; ramulis ramusculisque echinatis, rectis, rigidis, anticè projectis, distichis vel subsparsis. Lamour. Po'yp. flex. p.377. pl. 14. fig. 4; et Encycl. p. 70. Habite la mer ces Indes, Cette espèce parait être très voisine de la précédente, à laquelle Lamouroux lavait d'abord réunie. 9. Antipate myriophylle. Antipathes myriophrlla. À. incurva, ramosissima , in plano paniculata, subtripinnala; pin- nulis setaceis, brevibus, creberrimis, scabris. Antipathes myriophylla. Soland. et Ell. t. 19.f. 11. 12. Esper. suppl. 1. tab. To. * Lamour. Polyp. flex. p. 378; Expos. méth. des Polyp. p. 32. pl. 10. fig. tret 12. #* Blainv. Man. d’Actin.p. 510. pl. 87. fig. 2. Mus. no. Mém. du Mus. p. 473. n° 9. 2. var, minus incurva; ramulis pluribus uno latere peclinatis. Mus. n°. Habite l'Océan indien. 10. Antipate cyprès. Antipathes CUPreSSUS, À, scabra, caudiformis; ramulis lateratbus, brevibus, sparsis, recur- vatis, bipinnatis. Antipathes cupressus. Soland. et EÏl. p. 103. Gorgonta abies. Lin, syst. nat. éd. 12. p. 1290. Antipalhes cupressina. Pall. Zcoph. p. 213, Esper. 2. tab. 3. fig. mala, et forte suppl. 1, tab. 12. Seba. 3. t. 106. f. r. Tome II. 31 Â82 HISTOIRE DES FOLYPES. * Lamour. Polyp. flex. p. 380; et Encycl. p. 72. 2, var. caule supernè diviso. Rumph, Amb. 6. t. 80. f. 2, Mus. n°. Mém. du Mus. p. 474. n° 10. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. 11, Antipate mélèse. Antipathes larix. A. stirpe simplici, prælongé; ramulis lateralibus, setaceis, longissi-- mis, quaquaversüm sparsis, patentibus. Antipathes larix. Esper. 2. tab. 4. * Lamour. Polyp. flex. p. 376; et Encycl. zooph, p. 70. * Rlainv. Man, d’Actin. p. 511. Mus. n°. Mém. du Mus. p.474. no 11. Habite la Méditerranée, dans le golfe de Venise, Mon cabinet. 12: Antupate fenouil. Antipathes fæniculum. A. ramosissima, laxa ; ramis infernè spinosis, subcompressis, ramu- loso-paniculatis ; ramulis ultimis setaceis, lævigatis. An Antipathes fwniculacea ? Pall. Zooph. p. 207. Rumph. Amb, G. t. 88. fig. 3? * Lamour. Encyel. p. 71. * Blainv. Man. d’Actin. p. 5rr. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475.n0 12. Habite. ... probablement les mers de l'Inde. Cette espèce n’est pas fort grande, et se présente sous la forme d’un petit arbuste en buis- son lâche, très rameux et paniculé. 13. Antipate ericoide Antipathes ericoides. A, ramosissima, diffusa, subclathrata ; ramis ramulisque filiformibus.. laspidulis, intertextis, sæpius anastomosantibus. An Antipathes ericoides ? Pall, Zooph. p. 208. Esper. 2. t. 6. * Lamour. Polyp. flex. p. 381 ; et Encycl. p. 72. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475. n° 13. Habite... probablement l'Océan indien. 14. Antipate rayonnant. Antipathes radians. A, humilis, in plano ramosissima, subspinosa ; ramis divaricato-ra- diantibus, hinc ramulosis. Antipathes fæniculacea. Esper. 2. tab. 7. * Pall. Elen. Zooph. p. 207. * Lamour, Polyp. flex. p. 380; Eucycl. p. 52. * Blainv. Man. d’Actin. p. 511. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475, n° 14. Habite, , . la Méditerranée ? | ANTIPATE. 4383 15, Antipate treillissé. Antipathes clathrata. A. ramosissima, in latum expansa, intricata; ramulis coalescentibus, junioribus subselacets, An Antipathes clathkrata ? Pall. Zooph. p. 272. Esper. 2. tab. 2. * Lamour. Polyp. flex. p. 382 ; et Encycl. p.72. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 475. n° 15. Habite... l'Océan indien? 16. Antipate éventail. Antipathes flabellum. A. explanata, ramosissima; ramis striatis, ad latera compressis ; ra- mulis lateralibus reticulatim anastomosantibus, subspinosis. An flabellum marinum planum > Rumph. Amb. 6.p. 205. tab. 89. Antipathes flabellum. Pall. Zooph. p. 211. Esper. 2. t. 1. * Lamour. Polyp. flex. p. 382; et Encycl. p. 73. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 476. n° 16. | Habite l’Ccéan indien. Grande et belle espèce, tout-à-fait flabelli- forme et réticulée. sé 17. Antipate ligulé. Antipathes ligulata. A. flabelliformis elathrata ; ramis compressis ; ramulis'ligulatis, re- ticulatim coalescentibus. Antipathes ligulata. Esper, 2. p. 149. t. 5. * Lamour. Polyp. flex. p. 381 ; et Encyel. p. 72. Mou cabinet. Mém. du Mus. p. 496. n° 17. Habite.... Cet Antipate est moins grand et plus finement réticulé que celui qui précède, + 18. Antipate plumeux. #ztipathes pennacea. A. ramosa , subincurva ; pinnulis setaceis, creberrimis, hispidis. Pall. Elench. Zooph. p. 269. Rumph. Herb, Amb, Vi. p. 209. Bosc. vers. t. 3, p. 40. Lamour. Polyp. flex. p. 379 ; et Encycl. p. 71. Habite l'Océan indien. | 19. ÂAntipate grande plume. Antipathes eupteridea. A. simplicissima, pinnata ; caule subtriquetro ; pinnulis setaceis sim plicibus, elezanter incurvis. Lamour. Encycl. p. :1. Habite les côtes de la Martinique. SI. AS4 HISTOIRE DES POLYPES.. 20. Antipate subpinné. Antipathes subpinnata. A, remosa, pinnata, hispida; pinnulis, setaceis, allernis; pinnulis aliis, sed raris, transversè exeuntibus. Sol. et Ellis. Zooph. p. ror. pl. 19. fig. o et 10. Lamour. Polyp. flex. p. 370; Expos. méth. des Polyp. p. 32. pl. 19. fig. g ei ro; et Encycl. p. 72. Fiainv. Man, d’Actin. p. 511. Habite la Méditerranée. + 21. Antipaie de Bosc. Antipathes Bosc. A. flexuosa , ramosa ; ramis divaricatis; apicibus setaceis. Lamour. Polyp. flex. p. 395. pl. 14. fig. 5; et Encycl. p. 69. Habite les côtes de la Caroline. + 22, Antipate alopécuroïide. Antipathes alopecuroïides. A. ramosa; ramis arctè pariculaiis, hispidis, setaceis. Soland. et EIl. Zooph. p. 102. Lamour. Polyp. flex. p. 375 ; et Encycl. p. Go. Habite les côtes de la Caroline du sud. GORGONE, (Gorgonia.) Polypier fixé et dendroïde, composé d’un axe central et d'un encroûtement corticiforme, Axe épaté et fixé à sa base, caulescent, rameux, substrié en dehors, plein, corné, flexible. Encroutement recouvrant l'axe et ses rameaux; mou, charnu, et contenant les Polypes dans l'état frais; spon- gieux, poreux, friable dans son dessèchement, et par- semé de cellules superficielles ou saillantes. luit tentacules en rayons à la bouche des Polypes. Polyparium fixum, dendroideum, axe centrali crustä- que corticiforméi compositum. Axis, basi explanatä fixäque, caulescens, ramosus , substriatus, solidus, corneus, flexilis. Crusta corticalis axem rumosque vestiens; in vivo mollis, carnosa ; polypifera; in sieco Spongiosa, porosa, friabiles , GORGONE. 435 oscula cellularum ad superfciem inseulpta ; vel promi- nula. Tentacula 8 ad os Polyporum. Osservarions. — Si l'on se représente un axe entièrement corné , flexible, épaté et fixé à sa base, s’élevant comme une tige, se ramifiant ensuite comme un arbuste, s’'amincissant gra- duellement vers son sommet, el recouvert, sur le tronc et sur les branches, d’une chaïr corticiforme assez épaisse, moile et olypifère dans l’état frais; spongieuse, poreuse, friable , mais JE D 5 ; ; , persistante dans son état de dessèchement; offrant alors à sa superficie des cellules éparses ou sériales, on aura une juste idée d'une Gorgone. Les Polypiers dont il s’agit sont donc essentieilement compo- UE re) ses de deux sortes de substances bien distinctes, savoir : 1° D'un axe qui occupe le centre de la tige et de ses ra- meaux ; 2° D'une chair enveloppante ou encroûtante qui recouvre l'axe dass toute sa longueur. L’axe central des Gorgones est un corps homogène, d'une nature cornée, parfaitement plein, non organisé, et qui n’a Ja- mais contenu les Polypes ni aucune portion de leurs corps. Il est le résultat d’une sécrétion de leur corps, d'un dépôt qui s’est épuré par le rapprochement vers le centre de partis d’une nature tout-à- fait cornce, et qui s’est opéré par jutta- position , postérieurement aux animaux qui y ont donné lieu. La cassure de cet axe est lisse , comme vitreuse ; et si elle offre quelquefois différentes couches sunerposécs à l'extérieur, c'est parce qu’il s’est accru en épaisseur par de nouveaux dépôts ex- térieurs provenus des nouvelles générations de Polypes qui se sont succédées pendant la formation du Polypier. Souvent la surface exterieure de cet axe conserve les impressions du corps des Polypes qui se prolonge le long de cette surface, et alors Vaxe est strié en dehors. La chair qui enveloppe l’axe des Gorgones cest d’une nature et dans une circonstance bieu différentes de celles de l'axe; car cette chair est la seule partie du Polypier qui contienne les Po- i Jypes, et sa nature est évidemment hitérogène. En effet, cette A86 HISTOIRE DES POLYPES. même chair est composée d’un mélange de particules terreuses et de matière animale gélatineuse secrétées ou exsudées, for- mant un tout très distinct du corps même des Polypes. S'il est probable que les Polypes, immergés dans cette chair, adhèrent les uns aux autres par leur partie postérieure, il l’est aussi qu'ils n’adhèrent nullement à cette chair; car on n’en voit au- cune trace, et eile ne peut étre autre chose que le résultat d’une exsudation de ces animaux. En se desséchant, cette chair forme sur l’axe qu’elle enve- loppe, une croûte corticiforme, plus où moins épaisse selon les espèces, poreuse, comme terreuse, et plus ou moins friable. Sa surface présente les ouvertures des cellules qui contenaient les Polypes : elles sont tantôt éparses et tantôt disposées par rangées plus où moins régulières. La face interne de cette croûte corticiforme montre aussi, comme la surface de l'axe, des stries longitudinales plus ou moins marquées, qui ne sont que les impressions du corps des Polypes qui se prolongent entre l'axe et la chair enveloppante; etil est facile de s'assurer par l'observation, que le corps d’au- cua Polype n’a pénétré dans l’intérieur de l’axe. - Ainsi, l'observation constate qu’il n’y a absolument rien de végétal dans les Gorgones, que non-seulement la croûte po- reuse de ces Polypiers, mais encore l'axe plein et corné qui la supporte, sont des matières étrangères aux corps des animaux de ce genre, et que ces matières bien séparées de ces corps, en sont des productions immédiates. [ Les Gorgones, dont on a étudié l’organisation, ont une structure tout-à-fait semblable À celle des Polypes du Corail. La consistance et l’épaisseur de la portion corticale des Polypes et la disposition des espèces de cellules creusées dans son épais- seur varient, et en se fondant sur ces considérations, Lamouroux a séparé du genre Gorgene un assez grand nombre d’espèces dont il a formé les genres Plexaure, Eunicée, Primnoa et Muni- cée. Ce naturaliste réserve le nom de Gorcone aux espèces dont l’axe est cylindrique et la portion corticale crétacée par la dessiccation mince et unie ou tuverculeuse ; ses PLEXAURES Ont l'axe comprimé et la portion corticale subéreuse, à surface unie; / GORGONE. 487 ses Euwrcées (1) ont l’axe comprimé et la portion corticale su- béreuse comme les Plexaures; mais la surface de celle-ci, au lieu d’être unie, est garnie de mamelons polypeux, saillans et épars; ses Muricées ont l'axe cylindrique où comprimé à l’aisselle des rameaux, la portion corticale d'épaisseur moyenne et les cellules en forme de mamelons très saillans, épais, squammeux et percés d’une ouverture étoilée à huit rayons; enfin ses Primnoas Gnt les mamelons allongés, pyriformes, pen- dans et squammeux. Ces divisions génériques ont été adoptées par M. de Blünville dans son Manuel dActinologte et par M. Ehrenberg dans son travail sur les Polypes de la Mer-Rouge, mais ce dernier auteur en modifie Îles caractères: dans sa mé- thode le genre Primnoa comprend les Gorgoniens dont les Po- lypes sont squammeux extérieurement, et le genre Muricea, ceux dont les Polypes sont hérissés de spicules à leur surface externe; Jes Eunicées n’ont ni écailies ni spicules sallantes à leur surface, et leurs Poiypes verruqueux pendant la contraction, sont épars et point disposés par séries latérales. Les Plexaures ont égale- ment les Polypes épars, mais complètement rétractiles et point en forme de verrues pendant la contraction. Enfin les Gorgones proprement dites ont pour caractère d’avoir les Polypes dispo- sés non en séries, mais par bandes latérales séparées par une ligne ou sillon médian. M. Ebrenberg distingue encore parmi les Gorgones de Lamarck un sixième genre qu'il nomme Pterogor- gta, et qui se distingue par la disposition sériale régulière des Polypes. E.| Les espèces de Gorgones déjà observées sont très nombreu- ses; mais ieurs caractères distinctifs sont encore si imparfaite- ment déterminés, qu'il est souvent difficile de les reconnaître, surtout les bonnes figures n'étant encore qu’en petit nombre. {2} En conséquence, je vais me borner à la citation de celles que | (x) Il est à noter que le nom d'Eunice avait déjà été employé par M. Cuvier, pour désigner un genre d’Annelides. (2) IL est même bien probable qu'il existe dans cette longue liste d'espèces un grand nombre de doubles emplois, et ce genre de Polypes est un de ceux dont la révision approfondie serait la plus nécessaire. E. 438 HISTOIRE DES FOLYPES. j'ai pu voir, et sur lesquelles je ne donnerai que quelques notes essenticiles. ESPÈCE. $ Cellules, soit superficielles , soit en saillies granuleuses ou tuberculeuses. 1. Gorgone éventail. Gorgonia flabellum. G. ramosissima, flabellatim complanate, reticulata; ramulis creber: rimis, subcompressis, coalescentibus ; osculis minimis sparsis. Gorgonia flabellum. Lin. Soland. et EI. p. 92. n° 18. Flabellum Veneris. Ellis. corall. t. 26. fig. A. Esper. 2. tab, 2, 3. et 3 A. * Gorgonia flabellum. Lamour. Polyp. flex. p. 403; et Encyclop. D Are * Flem. Pritish, anim. p. 5rr. * Blainv. Man. d’Actin. p. 50. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. p. 70. n° r. Habite l'Océan indien, américain, et la Méditerranée. * Les rameaux de cette Gorgone sont fertement comprimés latéra- fement et tubereuleux ; les oicules ne font aucune saillie à la sur- face de la couche corticale ; elles sont creusées perpendiculaire- ment à cette surface, et sont éparses sans laisser d'espace médian lisse, et sans affecter aucune disposition régulière. 2. Gorgone réseau. Gorgonia reticulum. G. ramosissima, flabcllatim complanata, reticulata, indivisa; ra mulis teretiusculis, decussatim, coalitis, obsoletè granulosis ; cor- tice rubro. G. reticulum. Pall, Zooph. p. 167: et G. clathrus. p. 168. (*Lamour, distingue cette dernière espèce de la précédente.) An. G, ventalina ? Esner. 2. tab. +. * Lamour. Polvp. flex. p. 405 ; et Eucscl. p. 442. Habite l’'Occan indien. Mon cabinet. Mém. du Mus. vol. 2. p. 59. nie. Oscules petits, épars partout, mais montrant cependant une ten- dance à former des rangées longitudinales; point d’espace médian lisse, si ce n’est sur quelques grosses branches dont les Polypes ont commencé à disparaître; sur la tige point d’oscules et des sillons; un ou deux sillons médians sur quelques-unes des premières bran- ches ; mais il n’y a à cet égard rien de régulier. CORGONE. 489 3. Gorgone à filets. Gorgonia verriculata. G, ramosa, .flabellata, amplissima; ramulis divaricatis, reticulatim coalescentibus: cortice albido; poris verrucæ Jormibus, sparsis. Gorzonia reticulata. Soland. et HI. t. 17. Gorgonia verriculata. Esper. 2. tab. 35, * Lamour. Polyp. flex. p. 404; Expos. mëth. des Polyp. p. 33. pl. 17; et Encycl. p. 442. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. p. 80. no 8. Habite les mers de l'Ile-de-France, l'Océan indien. C’est une des plus grandes espèces de ce genre. 4. Gorgone umbracule. Gorgonia umbraculum. G. ramosissima, flabelliformis, subreticulata ; rumis teretibus, granu-— latis, rubris, creberrimis. Gorgonia umbraculum. Soland et Ell. p. 80. tab 10. Seba. Mus. 3. t. ro7. n° 6. An Gorgonia granulata ? Esper. 2, tab. 4, Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. p. 80. n° 4. Habite l'Océan des Grandes -Indes, les mers de la Chine. Cossiony fils. ; * Les rameaux de cette espèce sont un peu aplatis et lésèrement verruqueux : les oscules sent peu distincies et éparses ; enfin, sur les grosses branches on remarque quelques sillons obliques qui semblent diviser la couche corticale en bandes assez larges, mais sur Îles ramuscules on ne distingue ni sillons ni espace médian nu, 5. Gorgone raquette. Gorgontia retellum. G. ir plano ramosissima, subreticulata; ramulis latcralibus, brevilus, subtransversis; cortice albido, granuloso. An Gorgonia furfuracea ? Esper. 1.t. 41. * Gorgonia retellum. Lamour. Polyp. flex. p. 406; et Encyel. p. 442. * Muricea furfuracea. Ehrenb. op. cit. p. 135. Mus. n°. mem. du Mus. 2.p. 80. n° 5. Habite... l'Océan indien ? 6. Gorgone serrée. Gorgonia stricta. G. ramosissima, flalellata, subreticulata, rubra ; ram's crebris, stric- lis ; ramulis lateralibus, Ürevibus, pa:entioribus; sranulis, minimis, creberrimis. An Gorgonia sasappo? Esper. 2. p. 46, lab, g. Srronymis exclusis, Mus. n°. Mém. du Mus.p.$r. no 6, * Lamour, Polyp. flex.p 408 ; et Enc;c!, p. 413. 490 HISTOIRE DES POLYPES. * Blainv. Habite, .. Elle a des rapports avec la précédente. 7. (rorgone lâche. Gorgonia luxa. G. laxè ramosa, flabellatim explanata ; ramis subdepressis, lævibus ; … ramulis crebris, curvulis; poris seriatis, submarginalibus. * Lamour, Polyp. flex. p. 08; et Encycl. p. 440. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 8r. n° 7. Habite... Celle-ci semble tenir quelque chose de la Gorgonia pa- tula. Soland, et Eil. p. 88. tab. 15. f. 5. * Les rameaux sont un peu aplatis et ne présentent d’oscules que sur les parties latérales; ces ouvertures n'y forment pas de saillie et constituent de chaque côté de l’axe plusieurs séries irrégulières, séparées par un espace médian, non perforé, qui ne présente du reste aucun sillon médian ; il n'existe aussi point de sillons lon-- gitudinaux dans la portion corticale de la tige principale du Poly- pier. 3, Gorgone flexueuse. Gorgonia flexuosa. G, ramosissima, flabellata ; ramis ramulisque dichotomo-divaricatis, Jlexuosis, reticulatim expansis; nodulosis ; carne aurantid, cras- siusculé. ? An Gorgonia reticulum? Pall. Zocph. p. 163. Esper. suppl. 1. p. 16r. tab. 44. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 81. n° 8. * Lamour. Polyp. flex. p. 398 ; et Encycl. p. 440. Habite... l'Océan indien ? * Couche corticale très friable; oscules peu distincts, situés au som- met de tubercules verruqueux épars. 9. Gorgone écarlate. Gorgonia flammea. G. ramosa, complanata-flabellata , pinnata , coecinea ; caule ramis- que compressis ; osculis parvis, sparsis, superficialibus. Gorgonia flammea. Soland. et Eli. p. 80. tab. tr. Gorgonia palma. Esper. 2. tab. 5. 1 à Pall. Zooph. p. 180. * Lamour. Polyp. flex. p: 399; Expos. méth., des Polyp. p.33. f. xr; et Encycl. p. 440. * Gorgonia palma. Ehrenb. op. cit. p. 143. 2. eadem ramulis obsoletè p ranulatis. / Mus. n°. Mém. du Mus. p. 8r. n° 9. Habite les mers du cap de Ponne-Espérance, l’Océan indien. * Les oscules sont éparses et ne décèlent aucune tendance à une dis- GORGONE. . A9L position bilatérale; ils ne font pas saillie à la surface de l’enve- loppe corticale, et sont souvent un peu rebordés; il n’y a point de sillon sur la surface de la couche corticale, enfin l'axe corné est un peu comprimé. 10. Gorgone piquetée. Gorgonia petechizans. G. ramosa, flabellata ; ramis compressis, pinnatis ; cortice flavo ; os- culis purpureis, seriatis, submaroinalibus. Gorgonia petechizans. Pall. Zooph. p. 196. Gmel. p. 5808. Esper. 2. tab. 55. p. 13. Gorgonia abietina.Soland. et Ell. p. 9. t. 16. * Gorgonia ceratophyta. Forsk. Desc. anim. p. . * Gorgonia petechizans. Lamour. Polyp. flex. p. 398 ; Expos. méth. des Polyp. p. 33. pl. 16; et Encyc!. p. 440. * Blainv. Man. d’Actin. p. 505. -* Ehrenb. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 144. Mus. n,. Mém. du Mus. p. 82. no 10. Habite l'Océan atlantique et les côtes d'Afrique. Mon cabinet. 11. Gorgone tuberculée. Gorgonia tubercu/ata. G. arborescens, rdmosa, flabellata, subreticulata; ramulis tortuosts, sæpe coalescentibus; tuberculis sparsis; inæqualibus. © Gorgonia tuberculata. Esper. 2. tab. 37. f. 2. et forte fio. 1. * Lamour. Polyp. flex. p. 409; et Encycl. p. 443. * Blainv. Man. d’Actin.p. 05. Mus. no. Mém. du Mus. p. $2.n 11. Habite la Méditerranée, sur les côtes de l’ile de Corse. * On voit dans la collection du Muséum un échantillon gigantesque de cette espèce de Gorgone, dont le tronc égale la grosseur du bras. Les cellules polypifères ont la forme de verrues grandes, déprimées, en général un peu creusées en fossette au milieu, de grosseur très inégale et éparses. 12, Gorgone vérruqueuse. Gorgonia VETTUCOSA. G. laxè ramosa, flabellata ; ramis teretibus, flexuosis, proliferis, ver- rucosis ; carne albidä, Gorgonia verrucosa. Lin. Soland. et EIL p. 89. Seba. Mus. 3.t. 106. no 3. Esper. 5.1. 16. fig. mala. * Cavolini, Polypi marini, p. 9. pl, £. * Schweïg. Handb. p. 433. * Flem. Brit. anim, p.512. / HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Polvp. flex. p. 41 ; ét Encycl. p. 444. * Flem. Brit. anim. p. re. * Delle Chiaje. An. senza vert. di Nap. t. 35. p. 27. pl. 33. £. 4.7.1 Mus. n°. Mém. du Mus. p. 82. n° 12. Habite la Méditerranée, l'Océan américain. Mon cabinet. (* M. Fleming a constaté que la Gorgone figurée par Sowerby sous le nom de G. viminalis (Brit. Mis. pl. 40) appartient à cette es— pèce.) en . ° 13. Gorgone granifère, Gorsonia grantifera. G. in plano ramosissima, flabellata( ramis ramulisque tenuibus, Jiexuosis, proliféris, subeoalescentibus ; graniferis ; cortice albido. * Lamour. Polyp. flex. p. 407; et Encycl. p. 442. Habite l'Océan indien. Envoi de Commerson et de M. Mathieu. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 83. n° 13. * La Gorgone granifère de Lamarck me paraît être la même que Ja Gorgone couronnte de Pallas, figurée par Esner. (G. placomus. pl. 33). Les tubercules prolifères sont saillans et ont la forme de grains arrondis terminés supérieurement par un cercle dont lin- térieur est occupé par 8 languettes triangulaires, réunies par la pointe. La couche corticale est très mince, granuleuse et sans sil- lons distincts. Les branches sont très rameuses et se soudent fré- quemment entre elles. 14. Gorgore couronnée. Gorsonia placomus. G. ramosa, flabcllatim explanate, rigidula ; ramis teretibus, granu- loso-verrucosis; verrucis creberrimis, sparsis, subcoronatis. Gorgenia placomus. Pall. Zooph. p. 201. Scland. et Eil. p. 86. Ellis. Corail. tab. 27. fo. a. 4. A. 1,2, 3. Esper. 2. sab. 33,34. 34. A. Gmel. p. 3709. * Lamour. Polyp. flex. p. 409 ; et Encrxcel. pe449e.. * Flem,p. 512. * Blamv. Man. d’'Actin. p. 505. 2. var, remis subcompressis. * Muricea placomus. Ehrenb. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p.194: Mus. n°. Mém. du Mus. P93. D, 14) Habite la Méditerranée. ” La Gorgone couronnée de Lamarck ne paraît pas différer 'spécif- quement de la verruqueuse. 19, GORGONE. 493 Gorgone amaranthoïide. Gorgonia amaranthoides. G. ramosa, laxa, flabellata ; ramis raris, crassis, teretibus, obtusis ; verraucis creberrimis subimbricatis. Mus. n°. Mém. du Mus. n° 55. * Lamour. Polyp. flex. p. 410; et Encycel. p. 4444 Habite... Celle-ci n'est peut-être qu'une variété de la précédente; mais elle en diffère singulièrement par son aspect. Gorgone fourchue. Gorgonia furcata. G. laxè ramose, dichotoma, humilis; ramis teretibus, raris, variè cur- vis ; cortice albo, obsoleiè verrucoso. : An Knorr. Delic. tab. A. 5. f. rs. * Lamour. Polÿp. flex. p. 410; et Encycl. p. 444. * Blainv. Man. d’Aclin. p. 205. Mus. n°. Mém. du Mus. p. 83. no 16. Habite la Méditerranée ? sur un Hilepora polymorpha. 17. Gorgone pinnee. Gorgonia pinnata. / G. ramosa, pinnata; pinnulis linearibus, distichis, creberrimis ; osculis in marginibus seriatim dispositis ; axibus pinnularum setosis. (a) Cortice purpurascente. Gorgonia setasa. Lin. Esper. 2. tab. 17. Gorgonia acerosa. Pall. Zocph. p. 172. (b) Cortice albido-flavescente. Gorgonia pinnata. Soland. et Ell. p. 87. tab. 14.f. 3. * Pall. Elenck. p. 174. Gorgonia acerosa. Esper. 2. tab. 31. * Pall. Elench. p. 172. Gorzonia americana. Gmel. p. 3:99. (c) Sanguinolenta ; pinnuïs longissimis ; Polÿpis elonvatis atro purpureis. * Gorgonia sanguinolenta? Pall. Elench. p. 175, Mus. n°. Mém. du Mus, p. 84. n° 17. * Gorgonia pinnata. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 32. pl. 12. fig. 3; et Encycl. p. 440. * Blainv. Man. d’Actin. p. 505, Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. * Ge Polypier se compose d’une tige principale, des deux côtés de laquelle naissent un grand nombre de branches, L'axe est arrondi et la couche corlicale se compose d’un certain nombre de colonnes longitudinales, droites, parallèles et intimement unies entre eiles: 494 HISTOIRE DES POLYPES. à la partie inférieure de la tige principale ces côtes sont an nom bre de 15 à 16 et ne présentent pas d’oscules; mais sur les bran- ches et les ramuscules, on n’en compte ordinairement que 2, qui offrent chacune une série longitudinale d’oscules. Il en résulte que là où il existe des oscules ces ouvertures n’uccupent que les côtes parties ou latérales de axe et forment de chaque côté une seule rangée séparee de sou congénère par un sillon médian bien. distinct. à . RAM 19. Gorgone gladiee. Gorgonia anceps. G. ramosa, subdichotoma ; ramis cortice complanato gladiatis; mer- ginibus osculiferis. Gorgonia anceps. Lin. Soland. et Ell, p. 89. n° 15. Pall. Zooph. P- 183. Esper. 2. tab. * Lamour. se flex. p. 395; et et Ebevel. P- 437. * Klem.p#072, * Blainv. Man. d'Actin. p. 505. * Pterogorgia anceps. Ehrenb. op. cit. p. 145, Mus. n°. Mém. du Mus. p. 84. n° 18. Habite les mers d'Amérique, l'Océan atlantique près des côtes d’An. gleterre. * Cette espèce, très remarquable, diffère beaucoup de toutes les autres. L’axe corné est très grèle, mais la partie. corticale forte, épaisse , très comprimée ; elle ne présente pas de sillon médian, n’est pourvu d’oscules que sur les bords latéraux, qui sont tran- chans. Ces ouvertures y forment une série simple, et leur contour n’est pas du tout saillant, 1 19. Gorgone citrine. Gorsonia citrina. G. humilis, ramosissima; ramulis cylindraceis, obsoletè depressis, gra- nulatis ; cortice bia -flavescente ; osculis prominulis. PE citrina. Esper. 2.t. 38. Mus. n°, Mém. du Mus. p. 84. n° 19. # Lamour, Polyp. flex. p. 412; et Encycl. p. 444. Habite... l'Océan américain ? * Couche corticale d’épaisseur moyenne, hérissée de tubercules po- lypifères arrondis, assez saillans et percée d’un oscule dirigé très cbliquement en haut. Cette espèce établit à quelques égards le passage entre la G. verruqueuse et la G. faux-antipate, Gorgnne rose. Gorgonia rosea. G. dichotomo-ramosa , in plano expansa ; ramës subpinnatis ; ramulis GORGONE. 499 teretibus , inæqualibus , ascendent:bus ; carne roseä ; poris subse- riatis, oblongis. # An Gorgonia ceratophyta. Lin. Pall. Zooph. p. 185. Gorgonia miniacea. Esper. 2.t. 36. * Lamour. Polyp. flex. p. {or ; et Encycl. p. 44r. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. p. 157. n° 20. Habite la Méditerranée , l'Océan atlantique. * Cette espèce se rappreche beaucoup par sa structure de la Gor- gone pinnée; mais la porlion corticale est plus épaisse et plus spon- gieuse et n’est guère distinctement cannelée que sur les plus grosses branches. Les oscules sont latéraux mais disposés en séries moins régulières, et l’espace médian qui les sépare ne présente sur les rameaux aucun sillon médian distinct, 21. Gorgone à verges. Gorgonia virgulata. G. ramosa, laxissima ; ramis teretibus, gracilibus, subsimplicibus ” virgatis ; osculis subseriatis. = Seba. Mus. 3. t. ro7.n° 3? An Gorgonia ceratophyta ? Esper. 2. t. T9. * Lamour, Polyp. flex. p. {12 ; et Encycl. p. 444. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. p. 157. n° 2r. Habite l'Océan Atlantique américair. Mon cabinet. * Les oscules prennent par la dessiccation la forme de petites fentes longitudinales non saillantes; ils sont disposés par séries longitu- dinales assez régulières, mais non pas sur les côtes des branches seulement, comme dans l'espèce précédente; chaque branche en porte plusieurs rangées non symétriques, il n'existe par consé— quent pas de sillon médian. 22, Gorgone sanguine. Gorgonia sanguinea. G. ramosa ; ramis erectis gracilibus, tereti-setaceis ; carre purpurék ; osculis oblonzis, subseriatis. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. n° 22. * Lamour. Polyp. flex. p. 400; et Encycl. p. 441. * Ehrenb. op. cit. p. 143. Habite... * La structure de cette espèce est très analogue à celle de la G. rosée {no 21). La disposition des oscules est encore latérale mais moins régulièrement sériale; l’espace non perforé qui occupe le milieu des branches et sépare les oscules, ne présente de sillon médian bien distinct que dans les rameaux de moyenne grosseur, 4906 HISTOIRE D£S POLYPES. 23. Gorgone graminée. Gorgonia graininea. G. ramis erectis, subfasciculatis, oracilibus, teretibus, junceis; carne albidä; poris, oblongis sparsis. * Gorgonia viminalis, Pall. Elench. De To * Lamour. Polÿp. flex, p. 414; Expos. méth. des Polyp. p. 34. pl. 12, fig. 1; et Encycl. p.449. * Plexaura viminalis, Ehrenb. op. cit. p. r4r. Mes. n°. -2. var. subtuberculosa. Gorsonia viminalis. var. Fsper. 2. tab. XL. A. * Gorgonia Bertholoni. Lamour. Polyp. flex. p. 414; et Encyclop. p.445. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2, no23. Habite la Méditerranée. | 24, Gorgone moniliforme. Gorsonia moniliformis. G. simplex, filiformis, erecta ; cellulis prominulis, turbinatis, apice umbilicatis, subsparsis ; carne albidä, membranacea. Aus. no. Mém. du Mus. 2. no 24. * Lamour. Polÿp. flex. p. 420 : et Encycl. p. 447. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur.. * Couche corticale fort mince mais hérissée de tubercules polypifères, épars, très gros et très saiilans , ayant à leur sommet un oscule. 25. Gorgone rodulifère. Gorgonia nodulifera. G. ramoso-paniculata, planulata ; ramis ramulisque alternis, nodu- lifers : carne aurantiä , squammulosd ; nodulis alternis, albis, sub- spongiosis. Mus. no. Méim. du Mus. 2. n, 25. * Lamour. Polyp.flex. p. 416 ; et Encyel. p.446. Hubite..., les mers de la Nouvelle-Hollande? Péron et Lesueur. 26. Gorgone blonde. Gorgonia flavida. G. ramosa, subpinnata, conferto-cespitosa ; ramulis teretibus, nume- rosis ; carne flavidä ; poris crebris sparsis. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n° 26. Seba. Mus. 3. t. 107. f. 8. * Lamour. Polyp. flex. p. 402 ; et Encycl. p. 44r. Habite l'Océan des Antilles. Hauger. * Couche corticale très épaisse; oscules un peu ovalaires. très Léans, à bords perpendiculaires, point saillans et épars sur la sur- _ face des branches. # he TL GORGONE. ÀÂ97 27. Gorgone violette. Gorgonia violacea. G. in plano ramosa, pinnata, depressiuscula ; ramulis crebris, cylin- draceis, su>granulatis; carne violacet, Gorgonia violacea. Pail. Zooph. p.176. Esper. 2. tab. 12. Mus. no. Mém, du Mus. 2. no 25. * Pterogordia violacea. Ehrenb. op. cit. p. 146. * Lamour. Polyp. flex. p. 408 ; et Encycl, p. 443. Habite les mers d'Amérique. 28. Gorgone perchée. Gorsonia homomalla. G. ramosissima; ramis teretibus, dichotomis, ascendentibus et sub- cernuis; cortice crasso; osculis sparsis. Gorgonia homomalla. Esper. 4, t. 29. (a) Cortice fusco-nisrescente. {b) Cortice cinereo-rubente. {c) Cortice cinereo. Mus. n°. Mém, du Mus, 2.n° 2. * Plexaura homomalla, Lamour. Polyp. flex. p. 430, * Delonch. Encycl. p. 629. * Blainv. Man. d’Actin. p. 609. Habite les mers d'Amérique. 20. Gorgone vermoulue. Gorgonia vermiculata. G. ramosa, dichotoma ; ramis erectis, longis, terelibus ; cortice crasso; osculis superficialibus, rotondatis, creberrimis, sparsis. An Gorgonia suberosa? Soland. et El. p. 93. Mon cabinet. 2, eadem humilior et debilior. Gorgonia porosa, Esper. 2. tab. 10. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n° 29. * Plexaura friabilis? Lamour. Polyp. flex. p, 430 ; et Expos. méth. des Polyp. p. 35. pl. 18. fig. 3. * Delonch, Encycl. p. 628, * Blaiav. Man. d'Actin. p. 509. Habite... l'Océan indien ? * Les oscules sont irrégulièrement épars sur toutes les parties du Polypier, et ne font aucune saillie, Gette espèce a la plus grande analogie avec la G. multicaude, les oscules sont cependant plus rapprochés et plus ronds et la couche corticale parait être d’une texture plus subéreuse, 30, (Gorgone porte-sillon. Go:zonia sulcifera. G. in plano ramosa, laxa, altissima; ramulis sæpius secundis, ascen + Tome II, 32 498 ” HISTOIRE DES POLYPES. dentibus; cortice tenui luteo-rubente, obsoletè verrucoso; sulce ad caulem ramosque decurrente. An Gorgonia suberosa. Esper. Suppl. 1. & 49. | Mus. n°. Meém. du Mus. 2. n°. 30: * Lamour. Polyp. flex. p. #12. et Encycl, P- 444. Habite l'Océan indien. 31. Gorgone pectinée. Gorsonia pectinata. G. ramis obliquè erectis, pectinalis ; ramulis crebris secundis, ascer- dentibus, suboranulosis ; carne rubra. Seba. Mus. 3.t. 105. f. 7. a. Gorgonia pectinata. Gmel. p. 3808. Pall. Elench. Zooph. p. 179. Solaud. et Ell. p. 85. Mus. n°. Mém. du Mus. 2. n° 31. * Lamour. Polyp. flex. p. 416, et Encycl. p. 446. Habite l'Océan des Moluques. * Oscules occupant le sommet des mamelons ou verrues, médiocre- ment saillans, disposés tout autour des branches et ne montrant qu'une faible tendance à un arrangement sérial. / * Gette espèce se rapproche par sa structure de la Gorgone rosée. La substance corticale est finement cannelée et semble composée d’un certain nombre de colonnes longitudinales comme dans la G. pinnée, mais dont chacune présente ici, même sur le bas de la tige principale, une série linéaire d’oscules; les sillons qui sépa- rent ces diverses rangées de cellules sont plus distincts que dans aucune autre espèce dont nous ayons eu l’occasion d’examiner la structure, À la naissance de chaque branche latérale les colonnes corticales, sur le trajet desquelles celle-ci est placée, se recour- bent en dehors et remontent le long de la face externe, tandis que d'autres colonnes semblables, qui naissent dans l'aisselle de ce même rameau, remontent le long de la tige comme le faisaient pri- mitivement ceux dont nous venons de parler ou bien suivent la face supérieure de la nouvelle branche. Sur les rameaux terminaux il y a seulement 2 rangées de cellules, une de chaque côté, mais on ne distingue pas de sillon médian. 32. Gorgone sarmenteuse. Gor£onia sarmentosa. G. ramosa; paniculata ; ramis tenuibus, teretibus, sulcatis ; carne te- nui rubescente ; osculis subseriatis. Mus. no. Mém. du Mus. n° 32. 2. eadem cortice lutescente. Gorgonia sarmentosa, Esper. 2, tab. 21.et Suppl. 1.1. 45. _ GORGONE. 499 * Lamour. Polyp. #ex. p. 415; et Encycl, p. 445: * Blainv. Man. d’Actin. p. 506. Habite Ja Méditerranée? Cette espèce se rapproche de la G. porte sillon par ses rapports. 33. Gorgone blanche. Gorgonia alba. G. ramosa, subcompressa ; ramis subpinnatis, ereeti: ; ramulis tere- tibus; carne candidä ; osculis sparsis. Mus. n°0. Mém. du Mus. 2. n° 33. * Lamour. Encycl. p. 445. Habite... Cette Gorgone est petite, et ne parait s'élever qu’à deux décimètres de hauteur. 34. Gorgone jonc. Gorgonia juncea, G. simplicissima, longissima, teres; carne ochraced, subminieté ; o:- culis crebris, sparsis, subgranulatis. An Gorgora juncea. Soland. et EIl. p. 8x. Esper. Suppl. 2. tab. b2. Mus. no. Mén. du Mus. 2. n° 34. * Lamour Polyp. flex. p. 419; et Encycl. p. 447. Habite l'Océan américain. * Oscules ovales, perpendiculaires à l'axe du Polypier, serrés et épars, à la partie supérieure de la tige; ils sont situés à l'extrémité de petites élévations verruqueuses, saillantes, mais vers le bas, ils ne dépassent guère la surface de la couche corticale, les verrues quiles portent devenant comme immergées dans celles-ci. L’axe est cylindrique, très dur et composé de couches concentriques bier distinctes, 35. Gorgone allongée. Gorsonia elongata. G. longissima, dichotoma ; ramis junceis; cortice rubescente ; celluiis papillaribus, erectis laxissimè, imbricatis. Gorgonia elongata. Pall. Zooph. p. 179. Soland. et El]. p. 96. Esper. Suppl. 2. t. 55. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. n° 35. * Lamour. Polyp. flex. p. 410; et Encycel. p. 446. Habite l'Océan Atlantique. Elle est aussi longuc que la précédente , et à-peu-près de la même couleur. -+ 35 a. Gorgone étalée. Gorgonia patula. G, compressa, tortuosè ramosa subpinnata, ruberrima ; osculis dis- 324 500 HISTOIRE DES POLYPES. tichis, subrotundis, halone subalbido inclusis ; osse subfusco corneo. Sol..et El, p. 88. pl. 15. fiscl3tetié. Lamour. Polyp. flex. p. 399; Expos. méth. des Polyp. p. 33. pl. 15. y. 3 et 4; et Encycl. p. 440. Habite la Méditerranée. b. Gorgone d'Olivier. Gorgonia Olivierr. G. parum ramosa, teres ; ramis paululum flexuosis ; cellulis minutis linearibus. Gorgonia juncea. Bose. Vers. t. 3, p. 30. pl. 25. fig. 1. 3. Gorgonia Olivieri, Lamour. Polyp. flex. p. 400; et Encycl. p. 441. Habite les mers de Amérique septentrionale. c. Gorgone rhizomorphe. Gorgonia rhizomorpha. G. ramosa, ramis sparsis, elongatis, rhisomorphis ; cortice bruneo > osse subcorneo. Lamour. Polvp. flex. p. 4o1; et Encycl. p. 447. Blainv., Man. d’Actin. p. 505. Habite les côtes de Biaïitz, près Bayonne. d. Gorgone sasappo. Gorgonia sasappo. G.dichotoma, teres; ramis divaricatis virgatis ; cortice rubro; cellulis undique piloso-muricatis. Pall. Elench. Zooph. p. 188. Esper. t. 2. p. 49. pl. 9. Lawour, lolyp. flex. p. 402; et Encycl, p. 447. Habite l'Occan indien. F 35 7. Gorgone ventilabre. Gorgonia ventilabrum. + 35 G. reticulata ; remis compressis ; cortice ruberrimo, verrucoso. Pall, Flen, Zooph. p. 165. KGorgonia ventalina. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3808. Lamour. Polyp. flex. p. 404. Gorgonia ventilabrum ejusdem. Enevyel, p. 442. Habite l'Océan indien. g. Gorgone parasol, Gorgonia umbraculum. G. flebelliformis, subreticulata ; ramis creberrimis, teretibus, diver- gentibus, earne rubré verrucosd abductis. Soland. et El. p. 80. nl. 10. Lamour. Polyp. flex. p. 405; Expos. méth. des Po'yp. p. 34. pl. 16; et Encycl. p. 442. G. granulata ? Esper. 2. p. 30. pl. 44 Habite lOctar indien, GORGONE. Sas + 35 2. Gorgore clathre. Gorgonia clathrus. G. reticulata, lignosa ; ramulis teretibus ; cortice lævi; poris simplis cibus. Pall. Elen. p. 168. Lamour. Polyp. flex. p. 405 ; et Encycel. p. 442. Patrie inconnue. + 35 &. Gorgone de Richard. Gorsonia Richardi. G. ramosissima, ramis sparsis vel sublateralibus, paululim flabellatis; Polypis exsertis octo tentaculatis conoïdeis. Lamour. Polyp. flex. p. 407; et Encycl. P: 443. Habite la mer des Antilles. 357. Gorgone saillante. Gorgonia exserta. G.teres, sparsè ramosa ; ramulis alternis ; oscuiis octovalvulis alternis; Polypis octotentaculatis exsertis; carne sgammulis albis vestitd ; osse subfusco corneo. Soland. et Ell. p. 8%. pl. 15. fig. 1 et 2. Lamour. Polyp. flex. p. 408; Expos. méth. des Polyÿp. p. 54.pl. 15. fig. 1 et 2; et Encycl. p. 443. Habite les mers d'Amérique, 35 À. Gorgone cérathophyie. Gorgonia ceratophyta G. dichotoma; axillis divaricatis ; ramis virpatis ascendentibus, bisulcatis ; carne purpure& , Polypis niveis octotentaculatis, disti- chè sparsis, osse etro corneo suffulta. Soland. et'Ell. p. 8r.pl. 12. fig, 2. 3. Pall. Elen. Zooph. p. 185. Lamour. Polyp. flex. p. 413; Expos. méth. des Polsp. pl. 34.p. 12. fig. 2 et 3; Encycl. p. 445. lainv. Man. d'Actin. p. 305. Häbite la Méditerranée et la mer des Antilles. 35 Z. Gorgone pustuleuse. Gorgonia pustulosa. G. ramis sparsis ; cellulis pustulosis in duas series sublaterales dispos silis ; cortice miniaceo. Lamour. Polyp. flex. p. 415. pl. 15; et Encycl. p. 445. Patrie inconnue. 39 mn. Gorgone pourpre. Gorsonia purmurea. G, subdichotoma ; ramis divericatis, virgatis; cortice violaceo sub verrucoso. Pall. Élen. p, 187. L 502 HISTOIRE DES POLYPES. Lamour. Polÿp. flex. p. 416; et Encycl. p. 446. Habite les mers d'Amérique. 35 n. Gorgone sétacée. Gorgonia setacea. G: simplex, rigida ; cortice calcareo ee subverrucoso, Pall. Eten. p. CS Lamour. Polyp. flex. p. 427; et Encycl.p. 4417. Habite les mers d'Amérique. + 35 o. Gorgone briarée. Gorgonia briareus. G, subramosa, teres, crassa, basi supra rupes latè explanata ; carre internè subalbidä, externè cinereä ; Polÿpis majoribus octotenta- culatis, seriatis; osse ex aciculis vitreis purpureis inordinatè sed longitudinaliter compactis composito. Soland, et Ell. p. 93. pl. 14. fig. 1. 2. Lamour. Polyp. flex. p. 421; Expos. méth. des Polyp. p. 354 pl. 14: fig. x et2 ; et Encycl. p. 447. Habite les mers d'Amérique. —}+ © CT . Gorgone écarlate. Gorsonia coccinea. 8 s G. ramosa ; ramis brevibus sparsis, cladoniæformibus; cortice coc- cinecs Lamour. Polyp. flex. p. 423 ; et Encycl. p. 447. Habite les mers d’Australasie. T 35 qg. Gorgone coralloïde. Gorgonia caralloides. G. lignea, erecta, subdichotoma, difformis ; cortice roseo tuberoso ; poris verruciformibus stellatis. M Pall, Elen. Zooph. p. 193. ’ Esper. t.:2. pl. 52. Lamour. Polyp. flex. p. 423 ; et Encycl. p. 445. Habite la Méditerranée. 36. Gorgone antipate. Gorgonia antipathes. G. paniculato ramosa, axe nigro, striato, ramorum ultimorum se- taceo subcapillaceo, cortice lævi; poris magnis sparsis. Accabaar, S. corallium nigrum. Rumph. Amb. 6. tab, 97. Seba, mus. 3. t. 104. f, 2, Gorgvnia antipathes. Ksper, 2 tab. 23. 24. Gorgonia antipathes. Pall. z:oph. p. 193. Mus. no Mém. du Mus. 2. n° 36. * Eunicea antipathes, Lamouroux. Polyp. flex. p. 434. et Encyclop. p. 380. * Ebrenberg. op. cit. p. 135. Habite.….,, l'Océan indien. Mon cabinet. GORGONE, 303 37. Gorgone dichotome. Gorgonia dichotoma. G. ramis ascendentibus, dichotomis; axillis lunatis ; cortice crasso, lævi; poris sparsis. Gorgonia dichotoma. Esper. 2 tab. 14. Mus. n° Mém. du Mus. 2. n° 57. Habite... l'Océan américain. Mon cabinet, * Je n’ai eu l’occasion d'examiner qu’un individu en mauvais état de cette Gorgone, qui m'a paru avoir beaucoup d’aualogie avec l’es- pèce suivante ; les oscules prennent , par la contraction, la forme de fentes lamellces , nullement saillantes. L’axe corné est sillonné et comme tordu, sans être flexueux, disposition que je n'ai pas remarquée chez l'héléropore, 38. Gorgone multicaude. Gorgonia multicauda. G. ramosa, dichotoma, crassa; ramis teretibus, apice obtusis ; cor- lice crasso; osculis prominulis, margine crenatis, æquidistan- tibus. An Gorgonia crassa. Solard, et El. p. gr. * Plexaura crassa ? Lamouroux. Polyp. flex. p. 429. Delonchamp. Encyÿcel, p. 628. Mus. n° Mém. du Mus. 2. n, 38. Habite l'Océan américain. 39. Gorgone hétéropore. Gorgonia heteropora. G. ramosa, dichotoma, crassa ; ramis cylindricis, raris ; cortice crasse poris oblongis, variè silis pertuso. Mon cabinet. Mus. n° 2. var. poris angustatis, subobturatis. Mon cabinet. Mém. du Mus. 2. no 30. * Plexaura heteropora. Lamour. Polÿp. flex. p. 429. * Delonch2mps. Escyciop. p. 628. * Blainv. Man. d'Actinol. p. 509. Habite... Elle à quelques rapports avec la Gorgone vermoulue, n° 29. *Les différences signalées par Lamarck entre cette espèce et la précé- dente me paraissent être accidentelles et dépendre en majeure partie de la dessiccation; car dans un échantillon conservé dans J’alcoo! j'ai pu étudier les oscules dans leurs divers degrés de con- tiction, et voir alors sur a même branche’des parties semblables en tout à la Gorgone multicaude, ct d’autres où ces oscules n’é- taient pas du tout saillans et ne ressemblaient à des fentes fusi- 504 HISTOIRE DES POLYPES. formes, comme dans l'échantillon desséché de la Gorgone hété- ropore. + 39 a. Gorgone liège. Gorgonia suberosa. + 99 G. ramosa, subdichotoma; ramis longioribus, crassis, teretibus, as= cendentibus carne miniaceä, spongiosa, osculis substillatis , ür quincuncis ferè dispositis; osse pallidè rubro suberoso. Selaud. et Ell. p. 93. Pallas. Elench. p. 19r. Esper. t. 2. pl. 30. Plexaura suberosa. Lamouroux. Polyÿp. flex. p. 430, et Encyclop. pag. 628. Blainv. Man. d'Actin. pag. bog. pl. 87. fig. 5. Habite les mers des Hh de; et d'Afrique. b. Gorgone olivâtre. Gorgcnia olvacea. G. ramosissima ; ramis sparsis vel subpinnatis, cortice olivaceo; cellulis sparsis, distantibus. Plexaura olivacea. Lamour. Polyp. flex. p. 43 r. et Encyclop. p. 629. Blainv. Man. d’Actin. p. 509. Habite les mers d'Amérique. c. Gorgone flexueuse. Gorgonia flexuosa.. G. ramis sparsis, brevioribus, flexuosis ; cellulis sparsis, distantibus; cortice transverse sulcato. Plexaura flexuosa. Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 35. pl. 70. fig. 1. 2. Blainv. Man. d’Actin. p. 509. Habite les côtes de Cub:. **_ Cellules cylindriques ou turbinées, tres saillantes. ( Les papillaires. ; 40. Gorgone faux antipate. Gorgonia pseudo-antipathes. G. ramosa, dichotoma; ramis ascendentibus; axe ad axillas com- presso ; cortice crasso ; papillis echinato. An Gorgonia muricata ? var. Esper. 2 tab. 39. * Lamouroux rapporte cette figure à sa Xuricea spicifera ( mais nous pensons que c’est à tort). * Eunicea pseudo-antipathes. Lamour. Polyp. flex. p. 437; et En- cyclop. p. 38r. Mu, n° Mém. du Mus, n° 40. Habite... les mers d'Amérique, x GORCONE. 5o *Lestubercules polspifères sont cylindriques et médiocrement saillans; Jes oscules sont Girigés très obliquement en haut et en dehors, et dépassés par la lèvre externe, qui est très saillante, et se recourbe en dedans; la texture de la couche corticale se rappro- che un peu de celle de la G. hétéropore. 41. Gorgone épi de plantain. Gorgonia plantaginea. G. ramosa, crassa, erecta; ramis teretibus, echinulatis; corlice spongioso, fusco; cellulis conicis, erectis, creberrimis. An.Gorgonia succinea ? Esper. suppl. r, t, 46. An Soland. et Ell. tab, 18.f, 2. Mon cabinet. Mém. du Mus. no 4r. Habite... l'Océan américain ? Cette espèce est très distincte de la Gorgone muriquée. ( * Elle en a l'aspect, la structure, mais som axe corné est plat.) 42. Gorgone lime. Gorgonia lima. G. ramosa, dichotoma, albida; papillis exiguis densissimè confertis, axe ad axillas compresso. * Tournefort, Mém. de l’Acad. des sciences. 1700. p. 34. pl. 1... Gorgonia muricata. Esper. 2. tab. 8. * Eunicea limiformis. Lamour. Polyp. flex. p. 436; Expos. méthod, des Polyp. p. 36. pl. 18. fig. 1 ,et Encyclop, p. 380. Mus. n° Mem. du Elus. n° 42, Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet. * Cette espèce a aussi le port de la précédente; mais elle s’en distin- gue facilement par la disposition des oscules. * Lamouroux observe que la Gorzonia mollis d'Olivi (Zoo!. aérial; p- 233; Bertoloni. Rar. plant. ital, Dec. 3. p. 96; Eunicea mol- lis. Lamour. pol. flex. p. 436, et Eucyclop. p. 38r)la Gorgonia succinea d’Esper (Zooph. pl. 46. Eunicea succinea Yamour. Po- lyp. flex. p. 437. et Encyelop. p. 382. Blainv. Man. p. 507), et lx G. limiformis paraissent être tres rapprochées et re sont peut- être que des simples variétés de la même espèce. + 42 a. Gorgone clavaire. Gorgonia clavaria. G. ramosa, crassissima; ramis teretibus parüm numerosis, clarato- clongatis ; mamellis inæqualibus, ore magno. Soland. et Eil, Zoogh. pl. 18. fig. 2 (Absq. desc.) ÆEunicea clavaria. Lamour. Polyp. flex. p. 437; Expos. méth. des Polyp. p. 36. pl. 18. fig. 2;et Encscl. p. 381. Bloiav. Man. d’Actin. p. 507. 506 HISTOIRE DES POLYPES. Habite la mer des Antilles, + 42 b. Gorgone à gros mamelons. Gorgonia mammosa. G. ramosa, subdichotoma ; mamillis teretibus, 2-5 millimetres longis , ore sublobato. Eunicea mammosa. Lamour. Polyp. flex. p. 438 ; Expos. méth. des Polyp. p. 36. pl. 70. fig. 3; et Encycl. p. 38r. à Blainv. Man. d’Actin. p. 507. pl. 87. fig. 4. Habite la mer des Antilles. + 42 c. Gorgone calycifère. Gorgonia calyculata. G. dichotoma ; ramulis crassis, arrectis ; papillis truncatis ; carne cinerascente, intus purpured ; osculis majoribus, calyciformibus ; confertis, sursum expectantibus ; Polypis octotentaculatis, cirratis ; osse subfusco , corneo. Soland. et Ell. Zooph. p. 95. ÆEunicea calyculata. Lamouroux. Polyp. flex, p. 438 ; et Encyclop. p. 381. : Blainv. Man. d’Actin, p. 507. Patrie incounue. 43. Gorgone muriquée. Gorgonia muricata. G. ramosa, subdigitata, humilis, ramis spicæformibus ; cortice pa- pillis cylindricis, confertis et arrectis muricalo. Gorgonia muricata? Pall. zooph. p. 198. Lithophyton americanum minus album, tuberculis sursum spectanti- bus obsitum. Tournef. inst. p. 574. An Gorgonia muricata ? Esper. suppl. 1. tab. 39. A. Mon cabinet. Mém. du Mus. n° 43. * Schwegger. Hand. p. 433. * Muricea spicifera ? Lamour. Expos. méthod. des Polyp. p. 36. pl 71. fig. 1 et 2 ; et Encyclop. p. 558. * Blainv. Man. d’actin. p. 500. pl. 88. fig. r. * Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 134. Habite l'Océan des Antilles, *Les cellules constituent des mamelons cylindriques saillans dont la longueur dépasse de beaucoup l'épaisseur de l’écorce qui la porte; ils sont serrés les uns contre les autres, et par la contraction leur ouverture devient oblique et presque bilabiale; enfin leurs parois sont formées de spicules. G. ramis sparsis, elongatis seu virgatis, paululum flexibilibus ï; cel- dulis ovoto-elongatis, arrectis, ad basim contractis. LL &: GORGONE. | 5or Muricea elongata. Lamour. Expos. méthod, des Polyp. p. 37 pl.71. fig. 3, 4. Et Encyclop. p. 559. Blainv. Mar. d’Actin. p. 500. | Habite les côtes de Cuba. Le nom de Gorgonia elongata étant déjà employé pour une autre espèce, j'ai cru devoir le changer ici. A4. Gorgone épis lâches. Gorgonia laxispica. G. ramosa ; ramis spicæformibus, longiusculis, laxè muricatis ; pas * pillis cylindricis, arrectis. Mém. du Mus. 2. n° 44. * Lamour. Encyclop. p. 446. Mus. no Habite... l'Océan américain ? * Cette espèce, extrêmement voisine, de la G. muriquée, s’en distin- gue par ses mamelons beaucoup plus allongés, à parois plus minces et moins abondamment pourvue de spicules; leur ouverture de- vient, par sa contraction, encore plus dislinctement bilabiée. A4 , LOFESEE ° . ik 45. Gorgone lépadifère. Gorgonia lepadifera. G, ramosa, dichotoma; papillis confertis, reflexis, campanulatis, squamosis, subimbricatis. Gorgonia lepadifera. Lin. Soland. et Ell. p. 84. tab. 13. f, 1. 2. * Baster. op. sub. p. 130. pl. 13. fig. x. Gorgonia reseda. Pall. Zoo ph. p. 204. * Primnoa lepadifera. Lamour. Polÿp. flex. p. 442. Expos. méthod. des Polyp. * Dp. 37. pl.13. fig. t 2° * Delonchamps. Encyclop. p. 656. * Fleming. Brit. p. 513. * Blainv. Man. d’actin. p. 410. pl. 87. fig. 6. Mus. n° Mém. du Mus. no 45. Habite la mer du Nord, sur les côtes dela Norwège. Ses papilles'sont toutes réfléchies, et comme imbriquées d’écailles. * C'est avec raison que Lamouroux a séparé cette espèce des Gor- gones ordinaires, pour en former un genre distinct. 46. Gorgone verticillaire. Gorgonia verticillaris. G. ramosa; ramis pinratis, flabellatis ; osculis papillaribus, ascen- dentibus, incurvalis, verticillatis. Gorgonia verticillaris. Lin. M" Pall. Zooph. p. 157. j Soland, et Ell. p. 83. Ellis, Coral. t, 26, fig. s, £. v. Marsil, His, de la Mer, t, 20. f, 94. o€. So8 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n, Esper. suppl. r1.t. 42. * M. Ehrenberg rapporte cette figure à son Prémnoa flabellum. op. cit. pe 134% Mém. du Mus. no 46. * Lamour. Polyp. flex. p. 417; et Encyclop. p. 446. * Primnoa verticillaris. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge. p. 133. Habite la M‘diterrance, Mon cabinet. * Sur la tise les papilles polypifères n’ont pas une disposition régu- lière, mais sur les branches elles forment quatre rangées longitu- dinales, et sont disposées par verticilles. 47. Gorgone plume. Gorgonia penna. G. canescens, laxè ramosa, complanata; ramis furcatis, pennaceis; pinnulis, distichis, confertis, fliformibus ; cellulis papillaribus, GS= cendentibus, bifariis. Mém. du Mus. 2.n 47. * Lamour. Polyp. flex. p. 418; et Encyclop. p. 446. Mus. n° Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. Très belle et singulière espèce, dont l’aspect est celui d’une grande Ser- tulaire en plume blanchätre. Rameaux et pinnules sur un seul plan. Cellules papillaires et ascendantes, comme dans la Gorgone verlicillaire, mais alternes et distiques. Hauteur, vingt à vingt- cinq centimelres. 43. Gorgone queue de souris. Gorsonia myurt. G. simplex, filiformis, caudatc, albida; papillis oblongis ascenden- tibus, incurvatis, subbifariis. Mém. du Mus.2.n 48. * Lamonr. Polyp. flex. p. 420. et Encyclop. p. 447. Mus. n° , Habite... Ses papilles viennent sur deux côtés opposés, par rangées doubles, et dans une disposition alterne. * Couche corticale très mince, un peu froncée; tubercules polypi- $eres, éparses, presque pyriformes, avec l’oscule situé à leur som - met ct dirigé en haut. * La Gorsoni Jloni da des auteurs ( Müller. Zool. dan, t. 4. p. 20. _pl137 ; Lamouroux. Polyp. flex. p. 422, et Encyclop. p. 447; Blainville. Man. d’Actin. p. 506) n’appartient certainement pas à ce genre; C’est un Polÿpier charnu qui se rapproche des Lcbu- laires, CORALLINE. 509 M spèces fossiles. 49. Gorgone incertaine. Gorgonta dubia. Gorgonia remis dichotomis pinnatis, Has subopposilis, ramis us sque scabris. Goldf. Petref, p. 15. Gorgonia ripisteria. G. ramosissima, flabellatim explanata, reticulata, ramulis subcom- pressis coalescentibus subtilissime striatis, cortice granuloso. Goldf. Petref. p. 19: 3. Gorgonia bacillaris. G. umbellæfermis, radits simplicibus profundë trisulcatis, costis dr dymis, trabeculis lateralibus raris inter se junctis, ostiolis crebrès seriatis puncliformibus, cortice folioso contiguo granuloso radias connectlente. RATER Goldf. Petref. p. 19. 4. Gorgeneinfundibuliforme. Gorsonia infurdibuliformis. G. undulato-infundibuliformis, subtilissime reticulata, ramulis striatis, maculis ovalibus quincuncialibus, | Goldf. Petref. p. 20. ÆEscharites retiformis, Schlot. Petref. p. 342. Betepora. Schrot. Vollst. etc, 111, p. 480. tab. 0. fig. 2 Gorgonia infundibuliformis. Blaiuv. Man. d’Actin. p. 506. Fossile de la dolomie des monts Ourals. CORALLINE, (Corallina.) Polypier fixé, phytoide, très rameux, composé d'un axe central, et d'un encroûtement interrompu d'espace en espace. Axe filiforme, inarticulé, plein, cartilagineux ou corné un peu cassant dans l’état sec. Encroûtement calcaire, dense, uni, à sa surface, sans cellules bien apparentes, interrompu et comme articulé dans sa longue Polypes non connus. 6 510 HISTOIRE DES POLYPES. Polyparium fixum, phytoïdeum, ramosissimum , axe centrali crustäque passim interrupté compositum. Axis filiformis, inarticulatus, solidus, cartilagineus aut corneus , exsiccatione subfragilis. Crusta corticalis calcarea, densa, superficie lævigata , articulatim interrupla ; cellulis subir OR Polypi ionoti. Osservarions. Les Corallines forment un genre bien singulier, qui a dü toujours embarrasser les naturalistes dans la détermi- nation de leur rang parmi les autres Polypiers, Comme la plupart constituent des Polypiers frèles, délicats, et assez finement ramifiés, en forme de très petites plantes ,-on les a crues voisines des Polypiers vaginiformes, et on les a pla- cées près des Sertulaires. Leurs tiges et leurs branches ne sont cependant point fistu- leuses, quoique Ellis leur attribue ce caractère; du moins celles que j'ai examinées m'ont toujours offert un axe corné sans ca- vité distincte. Ainsi ce sont des Polypiers corticiféres , qui ont, comme les Gorgones, un axe plein, recouvert d’un encroûte- ment polypifère; mais cet encroüutement est inter Papi en articulations. J'aurais donc découvert le véritable rang des Corallines , parmi les Polypiers, en les plaçant à la fin des Corticifères , si Solander, les éloignant des Tubulaires , Sertulaires, etc., n'avait déjà eu le sentiment de leurs rapports; car il les groupe, dans son ouvrage, avec les Corticifères, dans l’ordre suivant : Gor- gone , Antipate , Isis, Coralline , et en forme une transition aux Millépores et Madrépores. Quoique Solander ait convenablement rapproché les Coral- lines des autres Corticifères, je ne connais point ses motifs pour ce rapprochement , et son ordre est différent du mien. J'ai mo- tivé le rang que j'assigne aux Corallines, en montrant, d'une part, que la transition naturelle aux Millépores se fait par les Polypiers à réseau; et, de l’autre part, que ies Corallines, comme véritables Ccrticifères, terminent cette section, et for- ment une transition évidente aux Polypiers empätés, par les Pinceaux et les Flabellaires. Ainsi la détermination du véritable CORALLINE, 5rt rang des Corallines m’appartient, et serait probablement con- statée si l’on pouvait connaître l'organisation des Polypes qui forment ces Polypiers. | % La nature ne procédant que par des degrés presque insensi- bles dans ses opérations, n’a commencé à effectuer les fibres multiples des Polypiers empâtés que dans les Pirceaux et les Flabellaires. Pour y parvenir, il lui a donc fallu atténuer les derniers Polypiers corticifères, et réduire à une grande ténuité l'axe qu’elle a rendu si éminent dans les Isis, les Antipates et les Gorgones; c’est ce qu'elle a exécuté dans les Corallines. Dès-lors, en multipliant ou divisant cet axe, c'est-à-dire, en le transformant en fibres multiples, d’abord simplement pa- rallèles ou fasciculées, ensuite méêlées, croisées et même feu- trées, elle a amené les Polypiers empâtés qui eux-mémes en- traînent l’anéantissement du Polypier. Ainsi, l’axe des Corallines, quoique filiforme et très fin, est encore entier, plein et continu, comme celui des Gorgones, et ne présente point des fibres nombreuses et distinctes, comme dans les Polypiers empâtés; mais il est sur le point de se divi- ser ou de se composer, ce qui a lieu dans les Pinceaux et les Flabellaires. L’encroûtement de l’axe délicat des Corallines est interrompu et comme articulé. Il est assez dense dans l’état sec, parait lisse à sa surface, et n’y offre point à l’œil nu, les cellules des Po- lypes , comme:celui des Gorgones. Elles y existent néanmoins; mais leur petitesse extrême les fait échapper à la vue. En effet, on prétend que, dans certaines espèces de ce genre, leur en- croütement moins serré , laisse voir des pores épars sur toute la surface des articulations; on dit même que l’on aperçoit ces pores sur toutes les Corallines vues dans l’état frais. Cela est d'autant plus vraisemblable, que les Polypes ne peuvent réel- lement se trouver que dans l’encroûtement corticiforme de ces Polypiers. Les Corallines étant des Polypiers corticiféres considéra- blement réduits, l’on conçoit qne leurs lolypes doivent être d’une petitesse extrême ; et quoiqu'il soit probable que ces Po- lypes aient , dans leur organisation , de l’analogie avec ceux des autres Polypiers corticifères, on ne pourra sans doute le con- 512 HISTOIRE DES POLYPES, stater positivement, M. Zamouroux dit avoir vu däns la mer des fibrilles saillantes hors de l’encroùtement , et y rentrer subite- ment à la moindre agitation de l'eau. Ellis ies a vues pareille- ment , et même les a représentées (Corall. tab. ). Elles paraissent analogues à celles que Donatia vues dans l’Acé- tabule. Ces fibrilles sont capillacées et d'une ténuité extraordi- raire. On peut supposer que ce sont des tentacules très atté- nués, et ici proportionnellement plus allongés qu'ailleurs; que leur emploi estseulement de faire arriver l’eau à la bouche du petit Polype qui les soutient. Les Corallines forment en général de jolies touffes ou de pe- üts buissons assez finement ramifiés, souvent corymbiformes, et qui ressemblent beaucoup à des plantes, On vient de voir néanmoins que ce sont réellement des Polypiers; que leurs ti- ges et leurs ramiäcations ont un axe filiforme, plein, subcar- tilagineux ou corné; que cet axe est enveloppé d'un encroûte- ment calcaire, divisé ou interrompu de distance en distance, ce qui le rend éminemment articulé, et augmente la flexibilité des tiges et des ramifications. Quelques espèces même en pa- raissent toutes noueuses, ce qui fut cause qu'Imperati leur donna le nom de Nodulaires (Nodulariæ.) [Lesauteurs ontété pendant long-temps partagés d'opinions sur la nature des Corallines ; Lamouroux, ainsi que Lamarck, les consi- déraient comme de véritables Polypiers ; aujourd’hui non-seu- lement on a reconnu que ces êtres singuliersn’avaient point de Polypes ; mais en observant leur structure interne on a démontré que c’est au règne végétal qu’on doit les rapporter, et qu'ils ont la plus grande ressemblance avec des Algues dont le tissu s’en- croûtcrait de carbonate de chaux (Vov. à ce sujet les recher- ches de Schweigger Beobachtungen auf naturhistorischen Reisen, les observations de M. de Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 2, p. et Man. d'Actinol,, p. 545 et les expériences plus récentes de M. Link, Avon. des Sc. nat. 1835, t. 2. Bot. _E] Les Corallines sont très nombreuses en espèces; nos mers et celles des climats chauds paraissent en contenir abondamment. Leurs touffes, quoique petites en général, sont élégantes, très iversiliées, varices en coloration, et font l’ornement de nos CORALLINE. br3. collections de Polypiers. Je ne citerai que les espèces Te j'ai pu voir. Je divise les Corallines en trois sections, dont M. Zarouroux forme trois genres. [ Il existe dans la collection de Lamarck, que possède maintenant le Muséum, des fragmens à un Polypier très remarquable par la structure de son axe. Lamarck l'a rapporté , avec un point de doute, à la Gorgonia verti. cillaris , dont il a un peu l’aspect ; mais les pupilles poly- pifères sont alternes et beaucoup plus petites, et sa cou- leur est jaune. L’axe corné de ce petit zoophyte est cylindrique, cannelé et articulé à-peu-près comme celui des Isis; sur la tige chaque article porte une paire de branches et est séparé des articles voisins par une espèce de rondelle plus ou moins épaisse ; maïs sur les branches l'articulation se fait directement. On ne voit rien de sem- blable dans l'axe de la Gorgone verticille ou des autres Gorgones, et cette particularité de structure me parait de- voir motiver l'établissement d'une nouvelle division géné- rique. E, [ | ESPÈCES. * Polypier dichotome , à articulations courtes , dilaices et souvent comprimeées supérieurement. 1. Coralline officinale. Corallina officinalis. C. trichotoma, subviridis;ramis pinnatis; pinnuls distichis, cyhn= drico clavatis; ultimis subcapitatis; articulis, stirpium. et ramos rum cuneiformibus compressiusculis, Corallina officinalis. Lin. Soland, et Ell, p.118. t. 23. f. 14, 15, EIl. Corall. t, 24, n° 2. jp, a. À. A 1.A 2,B.Bt,B 2: Esper, Suppl, 2. t. 3, 7. mala. Mus. n°. Mém. du Mus,vol, », 2. var, minor et tentior, subfestigiatas Toueg Il, D DE4 HISTOIRE DES POLYPES. “Lamour. Polyp,. flex. p. 283; et Encycl. p. 211. - * Schweig. Handb. p. 437. * Blainv. Man. d’Actin. p. 547. pl. 96. fig. 3. : : * Link, Ann. des se. nat. 2° série, bot. p. 326. Habite l'Océan européen, la Méditerranée. 2, Coralline lâche. Corallina laxa. C. trichotomo-ramosa, laxa, elongata, subrüfa; ramis supernè pin- natis ; pinnulis brevibus, remotiusculis, cylindricis ; articulis stir- pium et ramorum oblongis, tereti-compressis, * Corallina loricata. Blainv. Man. d’Actin. p. 547. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan européen, dans là Manche, sur les côtes de France. Elle est d’un rouge livide. (* Suivant Lamouroux cette espèce ne serait qu’une variété de la pré- cédente.) 3. Coralline longue-tige. Corallina longicaulis. C. subtrichotoma ; surculis prælongis, apice ramisque pinnatis : arti- culis creberrimis, stirpium et ramorum tereti-compressis ; ramulo- rum cylindricis. Confer cum corallind loricatä et cum coralliné elongatd. * Corallina elongata. Blainv. Man. d’Actin. p, 549. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. ; Habite les mers d'Europe, la Méditerranée. 4. Coralline écailleuse. Corallina squamata. L4 . ° . . . . . 0 . C, subtrichotoma ; ramis pinnatis, apice dilatatis ; ramulis angustis , depressiusculis ; articulis stirpium et ramorum cunciformibus, com- pressis ; ultimis complanatis, margine acutis. Corallina squamata. Soland. et El. p. 117. Ell. Corall. tab. 24. n° 4. fig. C. C. * Lamour. Polÿp. flex. p. 26g,; et Encyel. p. 214. * Blainv. Man. d’Actin. p. 548. * Schweïig. Handb. p. 457. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan européen, les côtes d'Angleterre. 5. Coralline sapinette. Corallina abietina. C. rubra, bipinnata; pinnis pinnulisque confertis, penniformibus ; articulis stirpium et pinnarum majusculis , turbinatis, subcom- pressis. An corallina squamata, Esper. Suppl. 2. tab. 4. CORALLINE. 5:5 Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite... Couleur d’un rouge sombre ou pourpré. * Suivant Lamouroux ce n’est qu'une variété individuelle de l’espèce précédente. 6. Coralline pectinée. Corallina pectinata,. C. surculis fasciculatis, erectis, supernè pectinatis, basi nudis; pin- nulis tereti-subulatis ; articulis cylindricis. * Blainv. Man. d'Aciin. p. 548. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite.... les mers d'Amérique ? Hauteur, quatre centimètres, 7. Coralline mille-graine. Corallina millegrana. C. surculis gracilibus, supernè ramosis, subfastigiatis ; ramis erectis, pinnatis; pinnulis tereti-subulatis; fertilbus graniferis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l’Océan-Atlantique, sur les côtes de Ténériffe, Ze Dru, 8. Coralline granifère. Corallina granifera. C. trichotemo-ramosa, tenuissima ; ramis subbipinnatis, lanceolatis ; pinnulis subsetaceis ; fertilibus apice vel in ultimä divisurd gra- niferis, Corallina granifera ? Solend. et Ell, p. 129. t. 21. fig. C, C. * Lamour. Polyp. flex. p. 285; Expos. méth, des Polyp. p. 24. pl. 21. fig. C; et Encyel. p. 214. * Blainv. Man. d’Actin. p. 548. Mus, n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan-Atlantique, la Méditérranée. Elle forme des touffes étalées en rosettes verdâtres et pourprées. 9. Goralline en cyprès. -Corallina cupressina. C. humiks, trichotoma, subbipinnata; ramulis pennaceis, supernè di- latatis, compressis ; pinnis pirnulisque confertis, distichis. Corallina cupressina. Esper. Suppl. 2. tab. 7. 2. eadem albida, surculis ramisque basi denudatis. * Lamour. Polÿp. flex. p. 286; et Encycl. p. 214. * Blainv. Man. d’Actin, p. 548. | Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2, Habite l’Océan-Atlantique, près de Ténériffe. Le Dru. 10, Coralline chapelet. Corallina rosarium. C. elongata, dichotomo-ramosa; sureulis ramisque moniliformibus , articulis inferioribus cylindricis, superioribus subcompressis, Corallina rosarium. Soland, et EL, p. 111.t, 21. fig. 33. 516 | HISTOIRE DES POLYPES. Corallina... Sloan. Jam. Hist, 1. tab. 20, f. 3. Cymopolium rosarium.Lamour. Expos. méth. des Polyp.p. 25. pl. 21. fig. 113 et Encycl. p. 23". | * Corallium rosarium. Schweig, Handb. p. 437. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan des Autilles. Elle est très blanche. 11. Coralline filicule. Corallina filicula. C. humilis, subtrichotoma, compressa, cristata ; ramis ramulisque su. pernè dilatatis, complanatis; articulis compressis; cuneiformibus , angulair-lobatis, ultimis subpalmatis. Mus. n°. lém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan américain. Mon cabinet. . : . 1 12. Coralline en corymbe. Corallina corymbosa. C. dichotomo-ramosa , corymbosa; articulis inferioribus, brevibus, cylindraceis ; superioribus cuneiformibus , compressiusculis ; ulti- mis, subdipitatis. An Corallina palmata. Soland. et Ell. p. 118.t. 214 fig. a. À, Ma collection, Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique, Elle est un peu plus élevée et moins aplatie que la précédente. 13. Coralline livide. Corallina livida. C. dichotomo-ramosa, supernè pinnato-paniculata ; articulis ramo- rum, cuneatis, compressis, conveæiusculis, ad angulos lobiferis. Ma collection, Mém. du Mus. vol. 2. Habite. ,... les mers d'Amérique? Couleur, vert olivacé ou rou- geûtre. 14. Coralline plumeuse. Corallina plumosa. C. surculis subramosis, bipinnatis, pennaceis; articulis vix compressis ; pinnulis brevibus, tenuissimis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol, 2. Habite les mers australes. Péron et Lesueurs 15, Coralline rose. Corailina rosea. C. ramosissima, purpureo-rosea ; ramis sublipinnatis ; pinnis penna- ceis ; pinnulis ciliiformibus ; articulis ramorum Ürevibus, creber- r'imis. Mus. no. Mém. du Mus, vol. 2. 2, var. Crispa, l'AMIS distortis. Habite les mers australes, Péron €t Lesueur, Espèce des plus jolies de ce genre, CORALLINE. br 7 16. Coralline mucronée. Corallina mucronata. C. ramosa, subdichotoma ; surculis ramisque pinnatis ; infernè sub- nudis; pinnulis brevibus, exilibus acutis ; articulis stirpium eu- nealis. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan d'Europe. 17. Coralline corniculée. Corallina corniculata. C. subcapillaris, dichotoma; ramis pinnatis ; articulis st irpium bi. cornibus ; ramulorum teretibus. Corallina corniculata. Soland. et Ell. p. 121. * Jania corniculata. Lamouroux. Polÿp. flex. p. 273 ; et Encyclop. p. 468. Ell. Corall. tab. 24, n, 6. fig. d. D. Ma coilection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Europe. ” Polypier capillacé , subdichotome , à articulations cylindriques. 18. Coralline porte-graine. Corallina spermophoros. C. dichotoma, capillaris, muscosa, albida; ramulis filiformibus ; are ticulis cylindricis ; divisuris ultimis ad axillas graniferis. Corallina spermophoros, Lin. Soland. et Ell. p. 122. Ellis. Corall. tab. 24. n° 8. fic. g. G. Esper. Suppl. 2. tab. 10. Méw. du Mus. vol. 2. Habite l'Océan européen. Ma collection. * Lamouroux réunit cette espèce à la C. rougseûtre (n° 20). 19. Coralline flocconneuse. Corallina floccosa. C. pumila, tenuissima, dichotomo-ramosissima, nivea; ramis ramu- lisque cylindricis, subpulvereïs. Mus. n°. Mém. du Mus. vol, 2 Habite..... Ses ramifications sont chargées d’asperités extrémement peliles. Coralline rougeatre. Corallina rubens. C. dichotoma capillaris, muscosa; rumosa fuiformibus; artieulis y lindricis ; ultimis subclavatis, interdüum bilobis. Corallina rubens. Lin. Soland, et Ell, P. 123. Ellis, Coral], tab. 24. n° DE, € E 518 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n°. Mém. du Mus. vol, 2. 3. eadem corymboso-fastigiata. * Jania rubens. Lamour. Polyp. flex. p. 271. pl. 9. f. 6. 7; Expos. méth. des Polyp. p. 34. pl. 60. fig. rr. 12; et Encycl. p. 468. Habite l'Océan européen, la Méditerranée, etc. Ma na Lo Elle est très fine, jolie, et variée dans sa couleur. 21, Coralline à crêtes. Corallina cristata. C. dichotoma, ramosissima, capillaris; ramulis fasciculatis, fasti- giato-cymosis, cristatis ; articulis minimis, teretibus. Corallina cristata. Lin. Solard. et Ell. p. 127. Ellis. Corall. tab. 24. n° 7. fig. f. F. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe. Ma collection. * Lamou- roux réunit cette Coralline à l'espèce précédente. 22. Coralline pourprée. Corallina purpurata. C. cespitosa, subpurpurea, capillaris, subfastigiata ; ramis pinnatis ; articulis teretibus; ramulis ultimis, clavatis, subbilobis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. * Jania purpurata. Blainv. Man, d’Aclin. p. 550. Habite l’Océan-Atlantique, près de Ténériffe. Le Dru. *%_ Polypier rameux , dichotome ou verticille ; à articula- tions allongees , separees , laissant a découvert l'axe corne qui les soutient. 23. Coralline gladiée. Corallina anceps. C: dichotoma, ramosissima ; articulis inferioribus teretibus : superio- ribus elongatis, ancipitibus, supernè dilatatis. Mus. n°. Mém, du Mus. val. 2. * Amphiroa gaillori. Lamour. Polyp.'flex. p. 298; et Encyclop. Pe 49. Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande, Péron et Lesueur:. 24. Coralline éphédrée. Corallina ephedræa. C. dichotomo-ramosissima, laxa; articulis longis, gracilibus, subte- retibus : ultimis ancipitibus. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite.... les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande? Péron et Lesueur. CORALLINE. ) D19 * Lamouroux réunit cette Coralline à l’espèce précédente. 25. Coralline cylindrique. Corallina cylindrica. C. dichotoma, ramosissima, debilis, alba ; articulis cylindricis, subæ- qualibus ; ramulis apice furcatis. Corallina cylindrica. Soland. et EI. p.114.t. 2af. Lo Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique. 26. Coralline cuspidée. Corallina cuspidata. C. subtetrachotoma, alba ; articulis cylindricis; PR tendinaceis; ramulis ultimis, acutis. Corallina cuspidata. Soland. et Ell. p. 124.t.2r. ff * Amphiroa cuspidata, Lamour. Polyp. flex. p. a pes méth. des Polÿp. p. 26. pl. 2r. fg. f. et Encyel. p. 5r. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. , Habite les mers d'Amérique. 27. Coralline chaussetrappe. Corallina tribulus. C. subpentachotoma; ramosissima, diffuse, indurata, muricata; ra- mulis ad genicula stellatis, divaricatis ; articulis inferioribus an- cipitibus : superioribus cylindricis. Corailina tribulus. Soland. et Ell. p. 124.t.ar. fig. € * Amphiroa tribulus. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 26. pl2r. fig. e; et Encycl. p. 52. Ma collection. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers d'Amérique. EN ot 28. Coralline interrompue. Corallina interrupta. C. tenuis, ramosissima, diffusa ; ramulis ad genicula; binis vel ternis ; articulis interdum remotis, cylindricis, in pluribus gibbo- # sulis. * Amphiroa interrupta. Lamour. Polyp. flex. p. 300; et Encyclop. P- DE. \ Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite l’Gcéan-Atlantique. Ma cokection. 29. Coralline stellifère. Corallina stellifera. C. subpentachotoma , ramosissima ; ramis elongatis, laxis, jubatis ; ramulis aciculatis, ad genicula stellatis. 2. var. internodiis subcrinilis. * Ampliroa jubata? Tamouroux. Polvp. flex, p. 301 ; et Encyclop. p- 52. D20 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. n°. Mém. du Mus. vol, 2. Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande, Pcron et Lesueur. 30. Coralline charagne. Corallina chara. C. polychotoma ; ramis ramulisque ad genicula wverticillatis, ascen- dentibus ; articulis cylindricis, uno latere verrucosis. 2. eadem, ramulis gracilioribus, ad genicula fractis, parcius ver- rucosis. 3. eadem, ramis filiformibus, fractis, ariiculis prœælongis. * Amphiroa charaoides. Lamour. Polyp. flex. p. 307; et Encyclop. p. 52. Habite.... les mers de la Nouvelle-Hollande, Peron et ral Ma collection. Les deux suivantes n’en sont peut-être encore que des variétés. 31. Corailine rayonnée. Co? ‘allina radiata. C. polychotoma , albo-purpurascens, lævigata, ver aan ramulis ad genicula radiatis, erectis, sh us Mus. n°. Mém. du Mus. vol. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande., Péron et Lesueur. 32. Coralline gallioïde. Corallina gallioides. C. subpentachotoma, ramosa, candida, fragilissima; articulis cylin- dricis; ramulis inæqualibus, verrucosis, ad genicula verticillatis. Mus. n°. Mém. du Mus. vol. 2. Habite les mers australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Le- sueur", T Ajoutez un assez grand nombre d’espèces décrites par Lamou- roux. Septième Section. POLYPIERS FORAMINÉS. Polypiers diversiformes, composes de deux sortes de par- lies distinctes : | 10 De fibres nombreuses, cornées, soit fasciculées ou rayonnantes, soil enlacées, croisées ou feutrées ; POLYPIERS FORAMINÉS. bot 2° D'une pulpe charnue ou gelatineuse, qui recouvre, en- veloppe ou empate les fibres, contient les Polypes, et prend, en se desséchant, une consistance plus 0 ou moins ferme, Co- riace ou terreuse. Osservarions. -— Voici la dernière section de l’ordre des Po- lrpes à polypier ; celle dans laquelle on voit le Polypier s’anéan- tir définitivement, se corfondant à la fin avec le corps commun des Polypes; celle enfin qui fournit une transition évidente des Polypes à Polypier aux Polypes tubifères, et de ceux-ci aux Polypes flottans. | Les Polypiers empâtés sont en général épais , très mous dans l’état frais, et la plupart, en se desséchant, prennent une con- sistance assez ferme , souvent même coriace. Ces Polypiers sont formés de deux sortes de parties distinctes, savoir : d’une pulpe charnue ou gélatineuse, qui contient, elle seule, les Polypes; et de fibres cornées ou cartilagineuses, di- versement disposées, recouvertes, Si ae ou empâtées par la pulpe polypifère. Sous le rapport des deux sortes de parties qui les Gomposent, ces Polypiers se rapprochent essentiellement de ceux que j'ai nommés corticiféres ; mais au lieu d’avoir, comme ces derniers, un axe central, entier et plein, ils ont des fibres multiples, très grèles, souvent même d’une finesse extrême, d’une substance cornée, et qui ne sont jamais fistuleuses. Ces fibres remplacent l'axe du Polypier, et en sont une véritable dégénérescence par la voie de la division. Elles sont d’abord en faisceau central et axiforme; bientôt après elles se dispersent, s’enlacent, se croi- sent en réseau, et sont cohérentes dans les points de leur croise- ment. Ces mêmes fibres ont quelquefois beaucoup de raideur , comme dans certaines Éponges ; néanmoins, dans les derniers genres de cette section, elles ont une ténuité si grande qu’à peine sont-elles perceptibles. La pulpe charnue ou gélatineuse qui enveloppe, empäte, ou recouvre les fibres cornées, est plus ou moins épaisse, selon l'espèce de Polypier dont elle fait partie; et dans ceux de ces Poiypiers où elle subsiste après leur sortie de la mer, elle forme, en se dessechant, un encroûtement assez ferme, coriace, po- 599 HISTOIRE DES POLYPES. reux , et le plus souvent cellulifère, qui rend évidente sa nature . de mue Ainsi, les Polypiers empâtés présentent Fe masses diversi- formes, charnues, pulpeuses ou gélatiñeuses, et remplies de fi- bres cornées, plus ou moins fines, dont la disposition varie selon les espèces. C’est dans la substance charnue ou pulpeuse de ces Pelypiers, que sont immergés les Polypes, et qu’ils communiquent pro- bablément les uns avec les autres. (1) Fee Dans certains de ces Polypiers , comme dans les 4lcyons, la pulpe enveloppante est si molle, et recouvre des fibres si me- nues, que, dans l’état frais, elle se confond avec le corps com- mun des Polypes. Aussi, c’est avec les 4/cyons que le Polypier se termine, et il le fait si insensiblement , qu’il est difficile d’as- signer le point où il cesse d'exister ; ce qui fut cause qu’on a rangé parmi les Alcyons beaucoup de Polypes qui n’y apparte- naient point. Dans ceux néanmoins où la pulpe enveloppante subsiste en entier après s'être desséchée, il est facile de recon- naître que cette pulpe est un corps tout-à-fait étranger aux ani- maux qu’il a contenus; aussi les cellules des Polypes s’observent- elles presque toujours alors, et se distinguent même très bien. (2) | On sent que la nature n'a pu produire les Polypiers empdâtés qu'après les Polypiers corticiféres ; et que c’est en divisant la matière qui formait l’axe central de ces derniers, en diminuant ensuite de plus en plus La quantité de cette matière transfor- … mée en fibres; enfin, en augmentant au contraire la pulpe en- veloppante, qu’elle a produit successivement les différens Po- lypiers empâtés. Or, en augmentant la pulpe enveloppante, la rendant de plus en plus gélatineuse, presque fluide , et diminuant la matière des fibres, elle a terminé d’une manière insensible le Polypier, et a produit, par une sorte de transition, des corps vivans, (1) [A n'existe point de Poiypes proprement dits, chez les Spongiaires dont toute cette section se compose. E. | (2) [Ces prétendues cellules ne sont que les ouvertures des canaux aquifères, dont la masse des Spongiaires est creusée. E:] POLYPIERS FORAMINES. 1.599 communs à beaucoup de Polypes; corps qui n’ont plus de Po- lypiers, mais qui ont encore l'aspect des derniers Polypiers. Les Polypes des Polypiers empâtés ont l'organisation au moins aussi avancée que celle des Polypes à Polypiers cortici- fères, si elle ne l’est même davantage encore; car ils parti- cipent évidemment au nouvel ordre de choses qui a commencé dans ces corticifères. Peut-être offrent-ils, comme les Polypes tubifères que M. Savigny vient de nous faire connaïtre, un corps muni d’une ca- vité ER ndl sous-gastrique, divisée longitudinalement par huit demi-cloisons, et contenant huit intestins, ainsi que six ovaires ou six grappes de germmules. Peut-être, au moins, ce nouveau mode d'organisation, qui a dù commencer avec les Polypiers corticifères, n’y est-il encore qu’ébauché, et ne se trouve achevé que dans les Polypes tubifères et dans les Po- lypes flottans. ’ S'il en est ainsi, comme cela parait viaisemblablé les Po- lypes des quatre premières sections des Polypiers, seraient tous, comme les Æydres , à intestin unique et simple, et à cavité intérieure sans division; ceux de la cinquième section com- menceraient à offrir une tunique double; enfin ceux de la sixième et de la septième section seraient à intestins multiples, et auraient une cavité abdominale sous-gastrique, divisée dans sa longueur par huit demi-cloisons espèces de mésentères. Comme je n'ai connu que tard, et pendant l'impression de cet ouvrage, les intéressantes observations de M. Savigny, jen’ai pu les annoncer au commencement de la classe des Polypes; mails je vois avec satisfaction qu’elles confirment les rangs que j'avais assignés aux différens animaux de cette classe. Les Polypiers empétés conservent toujours, en se desséchant, leur forme, et la plupart leur empâtement. On ne les a encore divisés qu’en un petit nombre de genres, parce qu’en général leurs Polypes sont peu connus: voici ces genres. * Polypiers subphrytoides. Pinceau. Flabellaire. 524 HISTOIRE DES POLYPES, ** Polypiers polymorphes. Éponge. Téthie. Gs£odie, Alcyon. PINCEAU. (Penicillus.) Polypier à tige sunple, encroûtée à l'extérieur, remplie intérieurement de fibres nombreuses, cornées, fasciculées, se divisant à son sommet en un faisceau de rameaux fili- formes, dichotomes, articulés. Polyparium stirpe simplici, externe incrustato, intüs fibris corneis numerosis fasciculatis longitudinaliter farcto. Rai terminales, filiformes, articulati, dichotomi, fast:- gtati, fasciculatim digesti. OBsErvATIONS. Quoique les Polypiers connus sous le nom de Pinceau, aient de grands rapports avec les Corallines, non-seule- ment leur port et leur aspect les en distinguent facilement, mais la composition de leur tige et si différente, qu’on doit les considérer comme appartenant à un genre très particulier, et mème à une autre section. Ces Polypiers, surtout la première espèce, présentent assez bien la forme d’un Pinceau, et sont composés d’une tige simple, cylindrique, que termine un faisceau de rameaux nombreux. Tout le Polypier est recouvert d’un encroûtement calcaire, blanchâtre et comme farineux. Dans l’intérieur de la tige, on trouve une multitude de fibres cornées, libres, disposées en faisceau longitudinal. Ii semble que la nature, par cette dispo- sition, ait ici commencé la division de l’axe simple ct central des Corallines, des Gorgones, etc.;, le transformant en un faisceau de fibres longitudinales. Les rameaux qui terminent la tige sont grèles, filiformes, dichotomes, articulés, très nombreux et disposés en un faisceau quelquefois corymbiforme. PINCEAU. | ba ESPÈCES. 1. Pinceau capité. Penicillus capitatus. P. stirpe incrustato lævi; ramis fasciculatis, fastigiato-capitatis , di- chotomis, articulatis, fliformibus. Corallina penicillus. Lin. Soland. et Ell. t. 25. f. 4.6. C. pericillus. Pall. Zooph. p. 428. Seba. Thes. 1. tab. 1. f. ro. Mus. n°. Ann. du Mus. vol. 20, p, 299. n° 1. * Nesea pencillus. Lamour, Polyp. flex. p, 257; et axpos. méth, des Polyp. p. 23. pl. 25. fig. 4. * Delonch. Encycl. p, 568. * Pencillus capitatus. Blainv. Man. d'Actin. p. 553. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. 2. Pinceau annelée. Penicillus annulatus. P. stirpe simplici, membranaceo, annulatim rugoso ; ramis fascicula- tis, fastigiatis, dichotomis, articulatis. Corallina peniculums Soland. et Ell. p. 127. tab. 7. f. 5. 8. et tab. 25. fig, 1. Ann, du Mus. 20. p. 299. n° 2. * Nesea annulata. Lamour. Polyp. flex. p. 256 ; et Expos, méth, des Polyp. p. 23. pl. 7. f, 5,8. et pl. 25. fis. r. * Delonch. Encycl. p. 569. * Pencillus annulatus, Blainv. Man. d’Aclin. p. 553. Habite les mers d'Amérique, 3. Pinceauflabellé. Pericillus phœnix. P. stirpe simplici, incrustato; fronde oblongd ; ramis undique fasci- culatis, erumpentibus, complanato-connatis, Corallina phæœnix. Soland. et Ell, tab. 25, f. à, 3. Ann, du Mus. 20. p. 299. n° 3. * Nesea phœnix. Lamour. Polyp. flex, p, 256; et Expos. méth. des : Polÿp. p. 22. pl. 25. fig. 2 et 3. * Delonch. Encycl. p. 568. * Pencillus phœnix, Blainv, Mon. d’Actin, p. 553. + Ajuutez le Wesea eriophora. Lamour, Polyp. flex. p. 257, et le Mesca nodulosa ejusdem. Voy. de lUr. pl. or, fig. 8 et 9. + er -Énn 526 HISTOIRE DES POLYPES. FLABELLAIRE. (Flabellaria.) Polypier caulescent, flabelliforme, encroûté, souvent divisé ; à expansions aplaties, subarticulées, prolifères. Tige courte, cylindrique; tissu composé de fibres en- irelacées; articulations subréniformes, plus larges que longues, à bord supérieur arrondi, ondé, sublobé. Polyparium caulescens , flabellatum, incrustatum , sæpius divisum : ramis complanatis, subarticulatis, proliferis. Stirps brevis, teres ; textura fibris implexis composita; articuli subreniformes, transversi : margine superiore rotun- dato, undulato, sublobato. î O8sEervVATIONS. Quoique avoisinant les Corallines, les Æabel- laires, ainsi que les Pinceaux , appartiennent évidemment à la section des Polypiers empâtés; puisque leur tissu, plus ou moins encroûté, est composé d’une multitude de fibres très pe- tites, entrelacées, presque feutrées. Leur tige, qui varie en lon- gueur selon les espèces, tantôt soutient des expansions simples, aplaties, flabelliformes, dont les articulations sont réunies; et tantôt se divise en rameaux munis d’articulations distinctes, comprimées, réniformes, plus larges que longues. Ici, l’on voit le faisceau fibreux et central de la tige des Pin- ceaux transformé en un tissu de fibres intérieures enlacées et feutrées presque comme dans les Éponges. Dans queiques Flabellaires, et principalement dans celles dont les articulations sont réunies, ces articulations aplaties sont minces, presque membraneuses, et si légèrement encroûtées, qu’on est tenté de prendre ces Polypiers pour des végétaux. Il y en a même qui ont entièrement l'aspect de la Tremella ou de l'Ulva pavonia des botanistes. ESPÈCES. $. Articulations réunies. 1. Flabéllaire simple. Flabellaria conglutinata. F. stirpe simplici, subincrustato ; ramis omnibus conglutinatis; fronde flabelliformi nuda. 2 FLABELLAIRE. : 537 Corailina conglutinata. Soland. et El. p, 125. tab, 25, f. 7. Ann. du Mus. vol. 20. p.301. n° 1. * Udatea conglutinata, Lamour, Polyp. flex. p. 512; et Exp. méth, des Polyp. p. 28. pl. 25. fig. 7. * Delonch. Encyel. p. 762. Habite les côtes des îles Bahama. Flabellaire pavone. Flabellaria pavonia. F. stirpe simplici, incrustato; ramis conglutinatis; fronde flabelli- formi incrustatä, undatd, sublobat. Corallina flabellum. Soland. et El. p. 124. tab, 24. fo, 4. B. Esper. Suppie 2, ve or fig. 42 6; Mus. n°. 2. var. lobata. Soland. et El. tab. 24. fig. C. Esper, Suppl. 2. t. 9. fig. C. - 3. var, profundè incisa. Fucus maritimus, etc. Moris. Hist. 3. sect, 15, t. 8.f, 7. Esper. Suppl. 2. t. 8. Ann. du Mus. 20. p. 301. n° 2. * Udatea flabellata. Lamour. Polyp. flex. p. 34:. pl. 12. fig. 15 Ex. méth. des Polÿp. p. 27. pl. 24. fig. A.-D. * Delonch. Encycl. p. 762. Habite les mers d'Amérique. $S. Articulations distinctes. 3. Flabellaire grosse-tige. Flabellaria crassicaulis. F. stirpe tereti, crasso, incrustato; ramis distinctis, articulatis; arti- culis planis, incrustatis, reniformibus. An Soland. et Ell. tab. 24. fig. D Mon cabinet. Ann. du Mus. 20. p. 301. n° 3. Habite.... Cette Flabellaire, par son t'ssu fibreux, laineux, feutré et tout-à-fait semblable # celui des Epouges, montre évidemment qu’elle appartient aux Polypiers empâiés. 4. Flabellaire épaissie. Fabellaria incrassata. F, stirpe brevi; ramis articulatis trichotomis, articulis compressis , in- crustatis : inferioribus cuneatis; superioribus reniformibus. Corallina incrassata. Soland. et El, p. 11. tab, 20.f9.d, d 1-3. D 1.-6. Mus, n°. Ann, du Mus. 20. p. 302, n° 4, 528 HISTOIRE DES POLŸPES. * Halimeda incrassata. Lamour, Polyp. flex. p. 307; Expos. méth, des Polyp. p. 26. pl. 20, fig, d 1-3.et D 1-6; Encycl. p. 450. * Flabellaria incrassata. Blainv. Man. d’Actin. p. 550. Habite l'Océan des Antilles. 5. Flabellaire raquette. Flabellaria tuna. F. stirpe brevi; ramis articulatis, subtr or | articulis, compressis, | planis, subrotundis, viridulis. Corallina tuna. Sotnd! et Ell. t. 20. fig. £. Marsil. Hist. de la mer. 1. 7. fig. 3r. Corallina discoidea. Esper. Suppl. 2. t. 11. Ann. du Mus. n° 5, Halimeda tuna. Lamour. Polyp. flex. p. 309. pl. r1. fig. 8 ; Expos. méth. des Polyp. p. 27. pl. 20. fg.e; Eucycl. p. 458. * Flabellaria tüna. Blainv. Man. d’Actin. p. 55r. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. 6. Flabellaire multicaule. Flabellaria multieaulis. F, stirpibus pluribus, incrustatis, articulatis, ramosis ; articulis inferioribus , subteretibus : superioribus reniformibus, planis, in- ciso-lobatrs. Mus.n°. Ann, du Mus. n° 6. * Halimeda multicaulis, Lamour. Polÿp. flex, p. 307; et Encyclop. p.492: Habite...., Cette Flabellaire ressemble presque entièrement à la suivante par ses sommités. 7. Flabellaire festonnée. Flabellaria opuntia. F. stirpe subnullo ; amis trichotomis, diffusis, articulalis ; artieulis planis, reniformibus, undatis, incrustatis, Corallina opuntia. Tin. Soland. et Ell. t. 20, fig. à, Sloan. Jam. hist. r.t, 20. f. 2. Corallina. Esper. Suppl. 2.t. 1. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 7. | * Halimeda opuntia, Lamour. Polyp. flex, p. 308; Expos. méth. des Polyp. p. 27. pl. 20. fig. 6; et Encycl. p. 453. * Flabellaria opuntia. Blainv. Man. d'Actin. p. 551, pl. 65.f,4, Mus. n°. Ann. du Mus. n° 5. Habite les mers d'Amérique. Celle-ci est toute blanche, très ranteuse, diffuse, presque sans tige. Son tissu intérieur, très distinctement laineux et fibreux, est reconvert d'un encroûtement calcaire assez # % * pes. CS ÉPONGE. 529 ÉPONGE. (Spongia.) Polypier polymorphe, fixé ; mou, gélatineux, et comme irritable pendant la vie des Polypes ; tenace, flexible, irès poreux et absorbant l'eau dans l’état sec. (Axe.) Fibres nombreuses, cornées, flexibles , enlacées ou en réseau, adhérentes dansles points de leur croisement. (Croûte empâtante.) Pulpe gélatineuse, comme vivante, enveloppant les fibres , contenant les Polypes, mais très fugace, et ne se conservant que partiellement dans le Poly- pier retiré de la mer. Polypes inconnus. * (Nuls.) Poly parium polymorphum, Jfixum, PAU selatinosum et subirritabile in vivo; exsiccatione tenax, Pr > POTOSISSi- MUR, aQUAM reSpirans. (Axis.) Fibræ innumeræ, corneæ, flexiles, reticulatim contextæ et. connexæ. (Crusta.) Gelatina subviva, fibras vestiens, fugacissima, in Polypario e mari emerso partim elapsa, evanida. Polypi ignoti. Orservarions. L’Æponge est une production naturelle que tout le monde connaït par l’usage assez habituel qu’on en fait chez soi; et, cependant, c’est un corps dont la nature est en- core bien peu connue, et sur lequel les naturalistes, même les modernes, n’ont pu parvenir à se former une idée juste et claire. Après l'avoir considérée comme intermédiaire entre les vé- gétaux et les animaux, on s'accorde assez maintenant à ranger cette production dans le règne animal, mais on pense qu’elle appartient aux plus imparfaits et aux plus simples de tous les animaux; en un mot, que les Éponges offrent effectivement le terme de la nature animale, c’est-à-dire, que, dans l’ordre na- turcl, elles constituent le premier anneau de la chaîne que forment les animaux. D’après cela, comment pouvoir considérer les Éponges comme des productions de Polypes, en un mot, comme de vé- Tonus Il, 34 530 HISTOIRE DES POLYPES. ritables Polypiers? Quelques naturalistes néanmoins l'ont soup- conné ; mais, jusqu'à ce jour, personne n’en ayant pu aperce- voir les Polypes, les idées, à l’égard de ces productions Sin- #ulières, sont restées vacillantes, fort obscures, et l'hypothèse inconsidérée qui attribue ces corps aux plus imparfaits des ani- maux à prévalu, malgré limpossibilité évidente que des ani- maux qui seraient plus simples encore que les ronades, puis- sent donner lieu à des corps aussi composés et aussi tenaces que le sont les Éponges. Si l’observation des animaux qui ont formé les Éponges ne nous fournit rien qui puisse fixer nos idées sur la nature de ces animaux, examinons les corps eux-mêmes qu’ils ont produits; et voyons si parmi d’autres productions d'animaux que nous connaissons mieux , il ne s’en trouve point qui soient réellement rapprochés des Éponges par leurs rapports. Ceux qui possèdent, ou qui ont consulté de riches collections d’Alcyons et d’Iponges, savent où ont dù remarquer, qu'entre ces deux sortes de corps, les rapports naturels sont si grands, qu'on est souvent embarrassé pour déterminer lequel de ces deux genres doit comprendre certaines espèces que les collec- tions nous présentent. De part et d'autre, ce sont des corps marins fixés, légers, di- versiformes, et tous composés de deux sortes de. substances savoir: 1° de fibres nombreuses, cornées, flexibles, plus ou moins fines, quelquefois à peine perceptibles, et diversement situées, entrelacées, croisées, réticulées; 2° d’une chair qui em- pâte ou recouvre ces fibres, qui s’affermit et devient comme co- riace et terreuse dans son dessèchement, et qui, dans les es- pèces, varie du plus au moins en épaisseur, en quantité, en té- nacité, en porosité, etc., etc. Ceux de ces corps dont la pulpe charnue, plus empreinte de parties terreuses, se trouve persistante après leur extraction de la mer, se dessèchent, en prenant une consistance ferme, su- béreuse ou coriace, et ont recu le nom d’Æ/lcyons. Ceux au con- traire dont la chair très gélatineuse, et peu empreinte de par- ties terreuses, s’affaisse, s'évanouit et même s'échappe en'partie lorsqu'on les retire de la mer, et qui ont des fibres cornées fort ÉPONGE. 531 grandes, bien D croisées, réticulées et adhérentes entre elles, ont été nommés Éponges. Il n’y a donc de vert et d’autre que du plus ou du moins dans la consistance de la pulpe qui empâte les fibres, c’est-à-dire, dans l'intensité du caractère essentiel de ces corps; et ce plus ou ce moins se remarque même entre les espèces de chacun des deux genres dont il s’agit. S’il en est aïnsi, et j'en appelle à l'examen des objets, parcé qu'ils en offrent les preuves les plus évidentes; enfin, si l’ob- servation nous apprend que les A/cyons nous présentent de vé- ritables Polypiers , les Polypes de plusieurs Alcyons ayant été observés et figurés, il ne peut donc rester aucun doute que les Eponges ne soient pareillement des productions de Polypes, et même de Polypes qui avoisinent ceux des Alcyons par leurs rapports; ‘elles ne sont donc pas le produit des in simples et des plus imparfaits des animaux. | Sans doute, en citant les Alcyons, je n’entends pas parler de ces animaux composés, à corps commun, gélatineux et sans Po- lypier, que l’on a confondus avec les Alcyons, d’après une ap- parence extérieure; mais je parle des vrais Alcyons, c’est-à-dire de ceux qui ont un Polypier , lequel, dans sa structure, offre des fibres cornées, empâtées d’une pulpe qui se conserve et s'affermit dans son dessèchement. Or, ce sont ces corps qui ont avec les Éponges des rapports que l’on ne saurait con tester. Qu'on se rappelle maintenant que les Polypes à Polypier con- stituent la plupart des animaux composés, dont les individus adhèrent les uns aux autres, communiquent ensemble, parti- cipent à une vie commune, et ont un corps commun qui con- tinue de subsister vivant, quoique ces individus, après s'être régénérés , périssent et se succèdent rapidement; alors on sen- tira que le corps gélatineux et commun des Alcyons et des Épon- ges , et que les Polypes qui le terminent dans tous les points, peuvent remplir toute la porosité de leur Polypier, comme cela arrive au corps commun des Polypes qui forment les 4strées, les Madrépores, etc. On sentira aussi que ce corps commun'et que celui des Polypes qui y adhèrent, étant très irritables, doivent se contracter subitement au moindre contact des corps étran- 34. 539 HISTOIRE DES POLŸYPES. gers qui les affecte, ce qui a été effectivement observé (1); qu’enfin, si dans les Éponges la chair gélatineuse de ces corps est très transparente, hyaline, en un mot, sans couleur, les Po- lypes très petits de sa surface doivent alors échapper à la vue, ce qui est cause que, jusqu’à présent, on ne les a point aperçus. D’après ce que je viens d'exposer, toutes les observations, tous les faits connus qui concernent les Éponges, s'expliquent facilement, et fixent incontestablement nos idées sur l’origine et Ja nature de ces corps. On sait que l’Éponge est un corps mou, léger, très poreux, jaunâtre, grisâtre ou blanchître, et qui a la faculté de s'imbiber de beaucoup d’eau que l’on en fait sortir en le comprimant. Les anciens, même avant Aristote, avaient pensé que ces corps étaient susceptibles de sentiment, parce qu'ils leur avaient re- marqué une sorte de frémissement et une contraction particu- lière lorsqu'on les touche. Ce fait, dont on ne saurait douter, et dont je viens de déve- lopper plus haut la cause, a donné lieu à une erreur, ct celle- ci à une autre. En effet, les anciens et beaucoup de modernes, w'ayant pas fait attention que la nature a formé, dans le règne animal, beau- coup d'animaux composés, comme elle a fait parmi les végé- taux beaucoup de plantes pareïllement composées, c’est-à-dire, qui adhèrent et communiquent ensemble, et participent à une vie commune, ont considéré l’Éponge comme un seul animal. Cette erreur les a conduits à regarder cet animal comme le plus imparfait des animaux, et comme formant la chaîne qui lie le règne animal au règne végétal par les Algues. etc. (animal am- biguum, crescens, torpidissimum, etc. Palias.) J'ai assez fait connaître le peu de fondement de ces idées, sur lesquelles je ne reviendrai plus. | Il y a des Éponges qui ont beauconp de raideur dans leur tissu, parce qu’il est composé de fibres cornées fort raides, for- tement agglutinées ensemble dans les points de leur croisement, (1) Depuis quelques années, M. Grant et d’autres naturalistes se sont assurés que les Æponges ne présentent aucun indice de sensibilité, E.] ÉPONGE. 533 et que plusieurs des espèces qui sont dans ce cas manquent presque entièrement de cette pulpe fugace qui empâtait leurs fibres. Les autres espèces, quoique plus ou moins encroûtées, n’offrent point cet encroütement épais, ferme et terreux qui em- pâte le tissu fibreux des Alcyons. Les trous assez grands qu’on voit épars sur diverses Éponges, ne sont point des cellules de Polypes; mais ce sont des trous de communication, qui fournissent une voie commune pour les is- sues de plusieurs Polypes, et par lesquels l’eau leur arrive. Quel- quefois certaines excavations qu’on leur observe sont le résultat de corps étrangers autour desquels les Polypes se sont dévelop- pés, ou des cavernosités utiles à la vie des Polypes qui y ont des issues. * De tout ce que je viens d'exposer, d’après un examen appro- fondi des Polypiers dont il est question, il résulte : 1° Que les Alcyons constituent des Polypiers empâtés, dont l'encroûtement persiste entièrement après la sortie de l’eau et sa dessiccation, se durcit alors et souvent même conserve encore les cellules des Polypes; 2° Que les Éponges sont aussi des Polypiers empâtés, mais dont la pulpe enveloppante, plus molle et presque fluide, est si fugace que, s’échappant en partie lorsqu'on retire le Polypier de la mer, elle conserve rarement les cellules des Polypes et que, dans son dessèchement, elle n’offre toujours qu’une masse flexi- ble, très poreuse, et qui est propre à s’imbiber de beaucoup d’eau. L Comme les Polypes des Éponges! doivent être extrêmement petits, ainsi que le sont sans doute ceux des Flabellaires qui viennent avant, et qu'ils habitent dans une pulpe molle, très fugace, on ne doit donc pas s'étonner de ce qu’ils ne sont pas encore connus. Leur petitesse et leur transparence en sont les causes, et ce ne pourrait être que dans l’eau même qu’on réus- sirait à les apercevoir, si on les y observait avec les précautions nécessaires. La forme générale de chacun de ces Polypiers est si peu im- portante, et varie tellement dans le genre, que sa considération peut à peine étre employée à caractériser des espèces. Cepen- dant on est forcé de s’en servir; mais ce ne doit être qu'après 534 HISTOIRE DES POLYPES. s'être assuré des différences qu'offre le tissu; différences qui constituent des caractères solides, mais difficiles à exprimer. Cette diversité dans la forme est si considérable, qu’on peut dire avec fondement que toutes les formes observées dans les Polypiers pierreux se retrouvent presque généralement les mé- mes dans les Eponges. En effet, les unes présentent des masses simples, sessiles, plus ou moins épaisses, enveloppantes ou recouvrantes; d’autres sont pédiculées, droites, soit en massue ou en colonne, soit aplaties en éventail; d’autres sont creuses, soit tubuleuses où fistu- leuses, soit imfundibuliformes ou en cratère ; d’autres sont divi- sées en lobes aplatis et foliacés; d’autres, enfin, sont rameuses diversement dendroïdes ou en buisson. Les espèces offrent aussi toutes les nuances possibles, depuis celles dont toutes les fibres de la surface sont complètement encroûtées, jusqu’à cel- les qui ont toutes leurs fibres à nu, tant au dehors qu’en de- dans. Le genre Éponge étant très nombreux en espèces, je vais présenter la distinction de celles que j'ai vues, comparées, et dont je puis certifier la détermination; mais, avant tout, je dois exposer les divisions qu'il me parait convenable d'établir pour faciliter l'étude et la connaissance de ces espèces. DIVISIONS DES EPONGES. 1° Masses sessiles, simples ou lobées, soit recouvrantes, soit enveloppantes ; 2° Masses subpédiculées ou rétrécies à leur base, simples ou lobées; 3° Masses pédiculées, aplaties ou flabelliformes , simples ou lobées; 4° Masses concaves, évasées, cratériformes ou infundibuli- formes; 5° Masses tubuleuses ou fistuleuses, non évasées ; 6° Masses foliacées ou divisées en lobes aplatis, foliformes; 7° Masses rameuses, phytoïdes où dendroïdes. [ La famille des Spongiaires, qui se compose des Eponges, ÉPONGE. 535 des Théties, des Géodées et des Alcyons de Lamarck, diffère extrêmement de tous les êtres rangés par notre auteur dans la même classe; et c’est avec raison que M. de Blainville les sépare des Zoophytes pour les placer dans une division particulière du règne animal désigné par ce naturaliste sous le nom d’Amor- phozoaires. . L'organisation et la physiologie des Eponges a été dans ces dernières années l'objet de recherches très importantes dues en majeure partie à M. Grant, et aujourd’hui on sait , à ne pas en douter, que ces êtres singuliers ne présentent pas de Polypes ni rien qui puisse être comparé aux animaux que nous connais- sons. Des observations multipliées et des expériences faites avec un soin extrême, montrent que ces masses amorphes ne présentent non plus aucun trait de sensibilité etne sont pas con- tractiles comme on le supposait. Les oscules qu’on remarque à leur surface ne sont donc pas des cellules polypifères, mais les ouvertures de canaux aquifères, creusés dans la substance de ces corps et continuellement traver: sés par descourans. M. Granta constaté que les mêmes ouvertures ne servent pas à l’entrée et à la sortie de l’eau qui circule ainsi dans l’intérieur des Eponges. C’est par les petits pores répan- dus en grand nombre à la surface de ces corps et déjà remar- qués par Cavolini, que le liquide pénètre dans leur tissu, et c’est par d’autres ouvertures, en général beaucoup plus grandes, que le courant en sens contraire se dirige. La disposition de ces ouvertures varie. Dans la Spongia compressa et dans plusieurs Eponges tubulaires, les courans traversent les parois en ligne droite; l’eau entre par les pores extérieurs et passe dans la cavité commune et interne qui est toujours complétement ou- verte à son extrémité libre. Dans les espèces qui adhèrent aux rochers dans toute leur étendue , comme les Spongia papillaris, S. cristata, S. panicea, etc., les choses ne peuvent se passer de même ; une seule surface étant libre, doit présenter les ouver- tures afférentes et efférentes et souvent ces dernières affectent alors la forme d'oscules plus ou moins larges. Les Eponges ra- meuses, telles que la S. oculata et la S. dichotoma sont placées à cet égard à-peu-près dans les mêmes circonstances, car elles n'ont qu'une seule surface où sont réunis les pores afférens 536 HISTOIRE DES POLYPES. et les orifices excréteurs qui sont peu nombreux et rangés le long du bord extérieur des branches. Du reste le diamètre et la disposition de ces dernières ouvertures, nommées par M. Grant orifices fécaux, varie suivant les espèces. On ignore entièrement la cause déterminante de ces courans dontla force est souvent considérable; les expériences de M. Grant prouvent qu'ils ne dépendent d'aucune disposition particulière ni d'aucune action des ouvertures dont il vient d’être question, ni des parois des canaux traversés par le liquide. Il est à présu- mer que ce phénomène tient à quelque effet analogue à l’en- dosmose. Quoi qu’il en soit, les courans qui sortent ainsi des Eponges entraînent avec eux des matières excrémentitielles so- lides qui paraissent provenir de la substance de l’Eponge. À létat frais, les Eponges présentent entre les fibres solides dont leur substance est abondamment pourvue, une matière transparente, molle et même glutineuse dont la proportion va- rie beaucoup suivant les espèces; examinée à l'œil nu elle pa- raît homogène comme de l’albumine, mais vue sous le micros- cope elle paraît composée de granules transparens et sphériques, entourés d’un peu de mucus. Cette matière animale, que M. Grant désigne sous le nom de substance parenchymateuse de l'éponge , se trouve dans toutes les parties de la masse, mais plus spécialement dans les espaces que laissent entre eux les canaux intérieurs qu’elle tapisse également. La charpente so- lide des Eponges se compose d’une espèce de réseau qui sert à soutenir et à protéger ce parenchyme délicat ; sa conformation varie du reste extrémement et doit servir de base pour la clas- sification des Spongiaires. Dans quelques espèces telles que les $. communis, usitatis- sima, lacinulosa, fulva, fistulosa, etc., cette charpente se com- pose seulement de fibres cylindriques, tubulaires, de matière cornée qui s’anastomosent fréquemment entre elles. Dans d’autres Eponges telles que les $. compressa, botryoides, coronata, pulverulenta, etc., cette sorte de squelette consiste en spicules calcaires réunis en gros faisceaux et disposés à l’en- tour des canaux intérieurs, où ils sont retenus par une espèce de matière ligamenteuse ou cartilagineuse, qui persiste après la destruction du parenchyme et la dessiccation, et qui paraît man- L ÉPONGE. 53 7 quer dans les Eponges cornées. Dans toutes les Eponges cal- aires examinées jusqu'ici, on a trouvé des spicules ayant la formed’épinestri-radiées formantautour des pores des faisceaux et réunies par la matière enveloppante. Souvent il existe aussi d’autres spicules plus simples et moins complètement immer- gés, dont une seule extrémité est enfoncée dans la matière molle, tandis que l’autre s'élève au-dessus de la surface comme pour défendre l’entrée des pores et des orifices fécaux. D’autres espèces encore présentent à-peu-près la même structure que les Eponges calcaires; mais leurs spicules, au lieu d’être composées de carbonate de chaux sont formées de silice ; les Sp. cristata, papillaris, tomentosa, panicea, coalita, oculata , dichotoma, stuposa, alcicornis, compacta, fruticosa , parasitica , hispida, infundibuliformis, ventilabrum ; hispida , suberica, no- dosa, etc., sont dans ce cas. La forme de ces spicules varie, mais il est rare d’en rencontrer de deux sortes différentes sur le même individu, et on ne connaît pas d’espèces qui en présen- tent conjointement avec des épines calcaires et des fibres cor- nées. | Enfin il existe aussi des Spongiaires dont l’intérieur est hérissé de spicules et dont la surface est garnie d’une couche plus ou moins épaisse de granules siliceux ; et d’autres qui au pre- mier abord ne paraissent pas mériter le nom d’Eponges, tant leur tissu étendu en lames minces est peu poreux. } Les spicules siliceux et calcaires des Eponges sont groupés en gros faisceaux à l’entour des canaux intérieurs de ces corps, de manière à garantir ces passages et à empêcher l'entrée des matières étrangères; entre ces canaux ils laissent de petits in- terstices où se développent les ovules. A l'entrée des pores on aperçoit aussi un réseau très fin de fils gélatineux, transparens, incolores et homogènes ; dans l’intérieur des canaux on trouve aussi d’autres réseaux plus simples également disposés comme des diaphragmes. Enfin à la base des Eponges fossiles il existe une matière gélatineuse qui les lie aux roches sur lesquelles elles croissent et qui est semblable à la substance molle dont les ca- naux sont tapissés. M. Grant a fait aussi des observations très intéressantes sur le développement des Eponges. En étudiant pendant l'automne 538 HISTOIRE DES. POLYPES. la Spongia panicea, il a vu que les parties qui, pendant l'été, étaient transparentes et incolores, présentaient sur presque tous les points des taches d’un jaune opaque visibles à l'œil nu , de forme et de grandeur variables, composées de très petits granules gélatineux, entourés de la substance parenchy- mateuse de l'Eponge et logées dans les interstices existant entre les canaux intérieurs. Ces granules jaunes qui sont les rudimens des ovules n’ont ni cellules ni capsules ; ils sont formés par des globules analogues à ceux qui composent la matière parenchy- mateuse et paraissent s’agrandir par la simple juxtaposition des globules qui les environnent. En grossissant ils deviennent ovales, et à l’époque de leur maturité ils se détachent et sont entraînés au- dehors par les courans qui traversent la masse de l'Eponge et sortent par les ouvertures fécales. Ces ovules de forme ovoide jouissent alors de mouvemens spontanés, et por- tent sur la partie antérieure de leur corps des cils vibratiles de l'action desquels dépend leur faculté locomotive; mais après deux ou trois jours d’une vie errante, ils se fixent sur quelque corps solide par leur partie postérieure , se hérissent d’épines, cessent bientôt d’agiter leurs cils, et s'étendant de plus en plus constituent de jeunes Eponges qui, lorsqu'elles viennent à se rencontrer, se soudent entre elles de manière à ne laisser aucune trace de leur union. R Il est évident que c’est sur la structure intérieure des Spon- giaires et la conformation de leur partie solide plutôt que sur leur forme générale et leur consistance plus ou moins grande que l’on doit baser la classification de ces êtres singuliers. M. Savigny avait senti la nécessité d’étudier sous ce point de vue les Spongiaires, et il a représenté dans les planches du grand ouvrage sur l'Egypte, la disposition du réseau corné et des spi- cules qui constituent en quelque sorte la charpente de ces corps ; d’après les légendes placées au bas de ces planches on voit qu’il divisait les Spongiaires en Eponges à réseau, Eponges charnues et Eponges à piquans; mais la maladie cruelle qui depuis près de 15 ans a interrompu les travaux de ce savant, ne lui a pas permis de publier les résultats de ses recherches; et ce ne fut que bien plus tard que, prenant pour base de la clas- sification des Spongiaires les observations de M. Grant, on a ÉPONGE. 539 tenté d'introduire dans cette branche de la zoologie une réforme nécessaire. Les faits nons manquent encore pour qu'il soit pos- sible d'étendre cette réforme à toute la famille des Spongiaires; et il est évident que plusieurs de ces corps ne peuvent se rap- porter à aucun des groupes naturels déjà établis; mais malheu- reusement les échantillons de Spongiaires conservés dans les collections sont en général tellement altérés par la dessiccation qu'on ne peut se former que des idées très incomplètes sur leur véritable structure. En prenant pour guide les recherches dont il vient d’être question, M. Fleming a divisé les Eponges et Alcyons de Lamarck en trois genres ; savoir: 1° Le genre Spon- gia,comprenant les Spongiaires d’un tissu poreux et pourvus d’un squelette cartilagineux simple ou sans spicules terreux ; 2° le genre Halicondria, comprenant les espèces également po- reuses et dont la charpente cartilagineuse est renforcée par des spicules de silice; 3° le genre Grantia, comprenant les espèces également poreuses, mais pourvues de spicules calcaires. M. de Blainville a adopté ces divisions en changeant seulement la dé- nomination des deux derniers groupes qu'il désigne sous les noms plus significatifs de Haleponge et de Calceponge Ces divisions nous paraissent aussi devoir étremainte nues, car elles correspondent à des types d'organisation bien distincts ; mais nous pensons que, lorsqu'on aura étudié avec plus de soin la structure de ces êtres , on sentira la nécessité de modifier les caractères assignés à ces groupes et de prendre en considération la disposition de la charpente solide aussi bien que sa nature intime. Le genre Eponge de Lamarck comprend la plupart des Eponges proprement dites et des Calceponges , ainsi que plusieurs es- pèces d’une structure très différente de celle d'aucun des trois types mentionnés ci-dessus; ses limites devront par conséquentêtre considérablement resserrées, et il ne faudra conserver lenom d’£- ponges proprement dites qu'aux Spongiaires dont le tissu épais et celluleux présente à sa surface des pores ou oscules et se compose d’une matière animale molle, soutenue par une multitude de fi- lamens cornés plus ou moins fins, flexibles, anastomosés entre eux, de manière à former dans tous les sens une sorte de réseau b4o HISTOIRE DES POLYPES. irrégulier et n’offrant ni spicules ni granulet'ons calcaires ou siiceuses (exemple l’Eponge commune). Un second groupe naturel, très voisin du précédent, nous pa- raît devoir être formé par les Spongiaires dont le tissu égale- ment lacuneux et poreux est soutenu par une charpente rigide et d'apparence réticulée, composée de filamens cornés, simples, raides qui paraissent contenir dans leur intérieur un peu de car- bonate de chaux, et qui, ens’anastomosant entre eux ne se réu- nissent pas en faisceaux ou en mèches, et circonscrivent de pe- tites lacunes irrégulières ou des canaux également irrégüliers. Tantôt ces Spongiaires constituent des masses tubiformes (ex. S. lacunosa et S. vaginalis); tantôt des rameaux sans cavité in- térieure autre que des canaux irréguliers (ex. S. aspersillosa et S. serpentina); d’autres fois des masses pédiculées traversées par des canaux assez gros (ex. S. penrcillosa et S, rimosa); d'autres fois encore de: masses infundibuliformes (ex. S. costifera). Une troisième modification de structure qui se remarque parmi les Spongiaires réunis par Lamarck dans son genre a est celle que présentent la S.bombycira, la S. calyx, etc. La charpente solide de ces espèces est composée de fils rigides ou plutôt de petits cylindres gréles et droits, d'apparence cornée, calcaires, simples, isolés, très espacés et placés, les uns parallèlement entre eux et perpendiculairement à la sur- face de la masse, les autres parallèlement à cette surface et per- pendiculairement aux premiers, de chacun desquels ils partent en rayonnant pour se joindre à d’autres baguettes de même na- ture, de manière à réunir tous ceux-ci entre eux par de petites traverses et à circonscrire ainsi par une sorte de treillage de grandes lacunes ou mailles assez régulières dont la réunion constitue des espèces de canaux perpendiculaires à la surface de Ja masse. Il faudra aussi séparer des Eponges proprement dites les es- pèces dont le tissu n’est pas spongiaire et constitue des lames minces peu ou point poreuses. La S. striuta qui présente cette disposition nous paraît devoir constituer le type d’une division générique particulière ; elle est formée par une matière paren- chymateuse d'apparence semi-cornée, qui s'étend en lames assez minces sur un grillage simple composé de gros filamens cornés ÉPONGE. D4r anastomosés entre eux de façon à constituer des bandes longitu- dinales, simples, réunies par des traverses qui, circonscrivent une suite de mailles à-peu-près carrées; la matière parenchy- mateuse remplit ces mailles et il en résulte une grande lame mince divisée, dont les deux surfaces sont occupées par des de- pressions quadrangulaires disposées par séries régulières. Le mode destructure propre à la $. labellulaire (n° 56) se rap- proche un peu de celui dont il vient d’être question, mais en diffère encore par des points trop importans pour ne pas né- cessiter l’établissement d’une division particulière dans la grande division des Spongiaires. La S. strombolina ne peut non plus se rapporter à aucun des types génériques dontil vient d’être question. En passant en revue les Alcyons de Lamarck, nous verrons que ce groupe renferme aussi plusieurs espèces de Spongiaires trop dissemblables par leur organisation pour demeurer dans la même division géné- rique. La distribution méthodique de ces êtres devra donc subir de grands changemens ; mais les espèces dont la structure inté- rieure est déjà suffisamment connue sont en trop petit nombre pour qué l’on puisse dès ce moment tenter avec quelque chance de succès la réforme de cette branche de la classification na- turelle, et dans la crainte d’augmenter la confusion qu’entraine des synonymies compliquées, nous croyons qu’en attendant qu'on ait fait sur l’organisation de ces zoophytes un travail gé- néral approfondi et comparatif, il est plus sage de s'abstenir de toute tentative de ce genre. Nous nous bornerons donc ici à in- diquer les observations faites sur les divers Spongiaires de-. puis la publication des travaux de Lamarck et à mentionner les principaux genres nouveaux établis dans cette famille sans chercher à coordonner ces recherches dans un ordre naturel, ni à moûifier ces divisions génériques, car, nous le répétons, ce travail serait dans l’état actuel de la science tout-à-fait préma- turé et ne pourrait conduire qu'à des résultats incertains. ESPECES. S. Masses fossiles, simples ou lobees, soit recouvrantes soit enveloppantes. Eponge commune, Spongia communs. Sp, sessilis, sublurbingia, retundata, sipernè pleno-cons«#a, mollis, 54% HISTOIRE DÉS PÔLYPES. Stenax, grossè porosa ; Superficie lacinulis rariusenhs, Joraminibus magnis. An Spongia officinalis ? Lin. | x Sp. communis fusca. T’Eponge brûne commune, 2, Sp. communis lutea. L’Eponge blonde commune. 3. Sp. communis aurantia, L'Eponge orangée commune, Ann. du Mus. vol. 20. p. 370. n° r. * Grant. Edinb. Jaun. et Ann. des sc, nat. t, 11: p. 194. * Achilleum offcinale. Schweig. Handb. p. 42t * Spongia communis, Lamouroux. Polÿp. flex. p. 20 : et Encyclop, p. 332. * Blainv. Man. d’Actin. p. 529. pl. 93. fig. 3. Habite la Mer-Rouge, l'Océan indien. Mon cabinet, * La charpente de cette Eponge qui doit étre prisé pour type du genre des Eponges proprement dites, se compose d'un réseau de filamens cornés très fins disposés sans ordre , ayant tous à-peu- près le même diamètre et formant des mèches subrameuses fré— quemment anastomosées entre elles, et circonscrivant une multi- tude de cavités dont les plus grandes constituent des canaux ver- ticaux ou obliques aboutissant à la surface de la masse. 2, Eponge pluchée. Spongia lacinulosa. Sp. sessilis, subturbinata, planulata, obsoletè lobata, mollis, tomen= tosa, porosissima ; superficie lacinulis creberrimis. Spongia officinalis, Esper. vol, 2, tab. 15. 17, Ana. du Mus. 20. p. 370. n° 2. * Lamour. Polyp. flex. p. 21; et Encycl. p. 332. * Grant, Loc. cit. * Blainv. Man, d'Action. p. 529. Habite la Mer-Rouge, l'Océan indien, Mon cabinet. 3 Eponge sinueuse. Spongia sinuosa. Sp. sessilis, ovata; rigida, sinubus variis, lacunisque inæqualibus uns dique cavernosa. Spongia sinuosa. Pall. Zooph. p. 394. Esper. vol. 2.t. 31. Ann. du Mus. 20. p. 371. no 3. * Lamour. Polyÿp. flex. p. 21; et Encycl. p. 333. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. 4. Eponge caverneuse. Spongia capernosa. ss 06e Sp. sessilis, ovato-conica, cavernosa, incruslata ; superficie lobis cr'e« bris, erectis, attenuato-acutis, confertis, ÉPONGE. 543 Spongia cavernosa. Pall. Zooph. p. so Ann, du Mus. 20. p. 371. n 4. * Lamour. Polyp. flex. p. 21; et Encycl. p. 333. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet, 5. Eponge cariée. Spongia cariosa. Sp. informis, sublobata, rimoso-lacunosa, cavernosa, fulvo-ferruginea; foraminibus varis ; fibris inæqualiter reticulatis. Seba. Thes. 3. tab. 96. f. 5. * Lamour, Polyp. flex. p.22 ; ét Encycl. p. 333. Ann, du Mus. n° 5. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. 6. Eponge lichéniforme. Spongia licheniformis. Sp. glomerato-cespitosa, sessilis, asperata ; fibris laxissimis, cancel- cellatim connexis, tenacibus, subramescentibus. 1. Sp. licheniformis fuscata. Mus. n°, 2. var, laxior, subpurpurea, Mus, n°. 3. var, pallidè fulva, fibris tenuioribus. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 6, * Lamour. Polyp. flex. p. 22 ; et Encyel, p. 333. Habite dans différentes mers, et offre beaucoup de variétés. 7, Eponge barbe. Spongia barba. Sp, sessilis, in massam suberectam et laxissimè reticulatam elongata; fibris ramescentibus partim crusté conglutinatis; apicibus la: ceris. Ann, du Mus. 20. p. 372.n° 7. * Lamour. Polyp. flex. p. 23 ; et Encycl. p. 333, Habite..... la Méditerranée? sur le Spondylus gæderopus. Mon cabinet, * Composée de filamens cornés très longs, disposés longitudinalement d’une manière irrégulière et ne constituant pas un réseau propre ment dit, mais des faisceaux grèles qui s’anastomosent entre eux d'une manière très irrégulière et circonscrivent fort incomplète- ment de grandes lacunes. 8. Eponge fasciculée. Spongia fasciculata. Sp. sessilis, ovatu-globosa, fibrosa, rigidula; fasciculis fibrosis, ra- mosis, fastigiatim confertis ; penicillis creberrimis ad superficiem, Spongia fasciculata, Pall. Zooph. p. 381, 544 HISTOIRE DES POLYPES. Esper. vol, 2. t. 32. Planc. Conch. t. 15. fig. E. Mus. n°, Ann. du Mus. n° 8. | * Lamour. Polyp. flex. p. 23; et Encycl. p. 333. Habite la Méditerranée. 9. Eponge déchirée. Spongià lacera. Sp. sessilis, ovata, pulvinata, intùs clathrato-lacunosa ; lobulis termi- nalibus, ramescentibus, laceris. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 0. * Lamour, Polyp. flex. p. 23; et Encycl. p. 334. Habite... Elle forme une masse sessile, ovale, convexe, fibreuse remplie de petites lacunes intérieurement. * Réseau corné, composé de filamens disposés longitudinalement ; s’anastomosant fréquemment et formant des mèches longitudinales parallèles, plus ou moins élargies, qui se réunissent à leur tour pour circonscrire des lacunes irrégulières. _ 10. Eponge filamenteuse. Spongia filamentosa. Sp. sessilis, ovata, pulvinata, fibroso-fasciculata, aurea; fasciculis erectis, creberrimis, distinctis, lateribus flamentosis. Ann. du Mus.n 10e. * Lamour. Polyp. flex. p. 24 ; et Encÿcl. p. 334. Mus. n°. 2, var, albida; fasciculis brevissimis. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'ile King. Péron et Lesueur, | 11. Eponge alvéolée. Spongia favosa. Sp. sessilis, ovata, pulvinata, citrina; superficie favis subangulatis, confertis, inæqualibus ; parietibus submembranaceis. * Lamour. Polyp. flex. p. 24 ;et Encycl. p. 335, Mus. n°, Ann. du Mus. p. 373. n° 11. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'ile King. Péron et Lesueur. % * Réseau corné ayant beaucoup d’analogie avec celui de l’Eponge commune, mais composé de filamens cornés beaucoup plus gros- siers et formant des cloisons très minces et irrégulières qui, en se réunissant diversement, circonscrivent de grandes lacunes en com- munication les unes avec les autres. 12. Eponge celluleuse. Spongia cellulosa. Sp. sessilis, opata, sublobata, fulva, superficie favosd, favis, subangu- letis inaquelibus; interstitiis parictibusque erassinsculis, perosis, ÉPONGE. 545 Ell. et Soland. tab. 54. f. 1. Spongia cellulosa. Esper. Suppl. 1. tab. 60. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 12. * Lamour. Polyp. flex. p. 24; Expos. méth. des Polyp. p. 29. pl. 54. fig. 1. 23 et Encycl. p. 335. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l’île King. Péron et Lesueur. ‘ * Réseau corné composé de filamens simples assez fins, de grosseur variée et très élastiques, qui s’anastomosent irrégulièrement de manière à former des expansions lamelleuses, subrameuses qui s’unissent pour circonscrire des lacunes assez grandes. Point de spicules. 13. Eponge cloisonnée. Spongia septosa. Sp. sessilis, multilamellosa ; lamellis suberectis , decussantibus, in fa= vos irregulares connatis; parietibus porosis, subasperis. Mus. n°. Ann. du Mus. no 15. * Lamour. Polyp. flex. p. 25 ; et Encycl. p. 335. Habite les mers Australes. Peron et Lesueur. 14. Eponge percée. Spongia fenestrata. Sp. incrustans, rigida, tonsa, rimis inæqualibus et sinuosis fenestrata; Jfibris reticulatis. Ano. du Mus. p. 374. Do 14. * Lamour. Polyp. flex. p. 25 , et Encycl. p. 335, Habite l’'Océanindien. Mon cabinet, sur un 7rochus. 15. Eponge à gros lobes. Spongia crassiloba. Sp. incrustans, profundè lobata ; lobis erectis, crassis, compressis, co- noideis ; poris crebris, submarginalibus. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 15. * Lamour. Polyp. flex. p. 25 ; et Encycl. p. 335. Habite.... d’une base peu étendue qui encroûte les rochers, s’élè- vent plusieurs gros lobes droits, épais, comprimés, presque ovales ou conoïdes, obtus. 16. Eponge planche. Spongia tabula. Sp. plana, oblonga, subindivisa, porosissima ; utroque latere rugis inæqualibus, transversis, supernè osculiferis. Mus.n°. Ann. du Mus. n° 16. * Lamour. Polÿp. flex. p. 26 ; et Encycl. p. 336. Habite les mers de la Nouvelle Efollande. le long SEE côtes de Leu- wins, Péron et Lesueur. Tome Il. 35 546 - HISTOIRE DES POLYPES. 17. Eponge gâteau. Spongia placenta. Sp. obliquè orbiculata, plano-convexa, rigida, porosissima ; limbo radiatim sulcato; foraminibus raris. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 19. * Lamour, Polyp. flex. p. 26 ; et Encycel. p. 336. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'ile King. Péron et Lesueur. 18. Eponge byssoïde, Spongia pe Sp. sessilis, simplex, prostrata, tumida, pellucida; fibris nudis, laxis simè cancellatis. Mus. n°. 2. var, massis planulatis. Ann. du Mus. p. 375. n° 18. * Lamour. Polyp. flex. p. 26; et Encycl. p. 336. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 19. Eponge pulvinée. Spongia pulvinata. Sp. sessilis, ovata, pulvinata, rard lobata, fulvo-aurea; fibris nudis, laxè implexis. Mus. n° Ann. du Mus, n° x9. * Lamour. Polyp. flex. p. 29; et Encycl. p. 336. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Peron et Lesueur. 20, Eponge charboneuse. Spongia carbonaria. Sp. informis, subsolida, nigra, superficie incrustatd; poris foramini- busque variis, irregularibus. Ann. du Mus. n° 20. * Lamour. Polyp. flex. p. 27 ; et Encycl. p. 336. Habite les mers d'Amérique, enveloppant de grandes portions du Millepora alcicornis. Mon cabinet. Surface presque lisse avec des pores très petits et quelques oscules petits et irréguliers; masse celluleuse paraissant formée de cau- ches superposées parallèles, plus ou moins distantes et composées chacune d’une cloison horizontale très incomplète, analogue à celle qui occupe la surface de la masse et donnant naissance à une foule de filamens verticaux qui se rendent à la cloison suivante et s’anastomosent entre eux par d’autres fibres horizontales, Ce réseau corné est hérissé de petits spicules siliceux et circonscrits , *# ÉPONGE, 547 outre les cellules déjà mentionnées, de grands canaux qui débou- chent directement au dehors. Eponge encroûtante. Spongia incrustans. Sp. crustacea, tenuis, fucos obtegers, fbrosa, laxè reticulata; fora- minibus Sparsis. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 21. * Lamour. Polyp. flex. p. 27; et Encycl. p. 336. Habite les mers Australes. Peron et Lesueur. 22. Eponge fuligineuse. Spongia fuliginosa. Sp. incrustans, fuscata, fuliginosa, fucos obtegens ; foraminulis sub. seriatis. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 376. n° 22. Habite... Elle ressemble à un byssus très court, brun ou noirûtre, fuligineux, qui encroûte les feuilles d’un fucus. S$. Masses subpédiculees ou rétrécies a leur base, simples ou lobees, 23, Eponge anguleuse. Spongia angulosa, Sp. erecta'subturbinata, porosissima; angulis lateralibus inæqualibus, varis ; foraminibus ad angulorum margines creberrimis, subdis- tinctis, Mus. n 2. var. informis, sublobata, Ann. du Mus. 20. p. 376. n° 23. * Lamour. Polyp. flex. p. 31 ; et Encyel. p. 339. Habite les mers de la Nouvelle-Hoilande, près l’île King. Péron et Lesueur. 24. Eponge plurilobée. Spongia pluriloba. Sp. erecta, fisso-lobata , rigidula, tenuissimè porosa; lobis com- presso-planis , variis, obtusis, subtruncatis ; osculis sparsis y dis tantibus. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 376. n° 24. * Lamour. Polÿp. flex. p. 31 ; et Encycl. p. 339. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande ? Péron et Lesueur. 25. Eponge crevassée. Spongia rimosa. Sp, erecta, elongata, fibrosa, sublanuginosa, rigidula ; superficie lie mis ntiieliaalsho) excavatä; foraminibus sparsis, 35. 548 HISTOIRE DES POLYPES. x. Sp. rimosa columnaris. “c Mus. n°. 2. Sp. rimosa subclavata. * Lamour. Polyp. flex. p. 31; et Encycl. p. 339. Ann. du Mus. n° »5, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande ? Péron et Lesueur. 26. Eponge à pinceaux, Spongia penicillosa. Sp. substipitata, erecta, obovato-clavata, fibrosa; fibris nudis, laxè contextis; superficie ur prominulis creberrimis. 1. Sp. penicillosa clavata. Mus. n°0. 2. var. brevior subglobosa. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 377. n° 26. * Lamour. Polyp. flex. p. 32 , et Encycl. p. 340. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. * Eponge à réseau corné, dont les filamens sont de grosseur mé- diocre et renferment dans leur substance un peu de carbonate de chaux , ce qui les rend rigides. _ 4 à 27. Eponge enflée. Spongia turgida. Sp. substipitata, ovato-tur gida, erecta aut obliqua, é csa; fl bris nudis, laxè implexis; foramine terminali. 1. Massa erecta, turgido-gibbosa; foraminibus tribus. Mus. n°. * Lamour. Polyp. flex. p. 32; et Encycl. p. 340. 2. Massa oviformis, obliqua : foramine unico, fre Mus. no. Ann. du Mus. n° 27. ; Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du roi Georges, Péron et Lesueur. 28. Eponge bombycine. Spongia bombycina. Sp. substipitata, erecta, ovato-ventricosa , supernè multiloba ; fibris nudis, laxissimis , ad superficiem hispido-crispis; foraminibus raris, subterminalibus. Mus. no. * Lamour. Polyp. flex. p. 33 ; et Encycl. p. 340. 2, var, minus ventricosa, subcompressa. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 358. n° 28. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur, 20. Eponge flammule. Spons 11 flammula. Sp. obsoletè stipitata, erecta, ovata vel oralo-lanceolala, laxissimé ÉPONGE. 549 fibrosa ; fibris nudis : longitudinalibus divaricatis , ad apices crise patis. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 378. n° 29. * Lamour. Polyÿp. flex. p. 33 ;et Encycl. ke 340. 2. var. turgida, obovata. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. 30. Eponge mirobolan. Spongia myrobolanus. Sp. stipitata, obliquè ovalis, fusco-fulva ; fibris tenuissimis, densè con textis, subincrustatis ; foraminibus lateralibus. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 378. * Lamour. Polyp. flex. p. 34; et Encycl. p. 340. Habite. .... Cette espèce est petite, portée sur un pédicule un peu grèle, et présente une masse ovale, légèrement comprimée. 31. Eponge pied de lion. Spongia pes leonis. Sp. substipitata, ovato-rotundata; compressa, mollis, porosissima; mare gine superiore foraminoso, Mus. n°. . du Mus. p. 379. n, 3r. * Lamour, Polyp. flex. p. 34; et Encycl. p- 34r. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur, 32. Eponge patte d'oie. Spongia anatipes. Sp. stipitata, complanata, laxissimè fibrosa : explanatione subqua- dratd, lobata; fibris longitudinalibus, eminentioribus. Mus. n°. Ann, du Mus. n° 32. * Lamour. Polÿp. flex. p. 34; et Encycl. p. 34r. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. $$$. Masses pediculees, aplaties, flabelliformes, simples ou lobees. 33. Eponge palette. Spongia plancella. Sp. subpediculata, plana, ovato-truncata, tenuissimè porosa; forami- nibus hinc creberrimis, versus basim subserialibus. Mus. n°. Ann. du Mus. p. 379. n° 33. * Lamour. Polÿp. flex. p. 36 ; et Encycl. p. 342. Habite... Cette éponge a la forme d’une palette, 34. Eponge pelle. Spongia pala. Sp. pedata, spatulata, maxima, intüs fibris, densius confertis longi- bÿo HISTOIRE DES POLYPES. tudinaliter lineata ; margine superiore foraminoso; fibris nudis laxissimè contextis. 2, var, superficie proliférä; lobatà : lobis eylindraceis, subtubulosis ; longitudinaliter adnatis. 3. var. spatuld crassiore. 4. var. superficie lacunosé, prolifera. Mus. n°. Ann, du Mus. 20. p. 380. * Lamour, Polyp. flex. p. 3; et Encycl. p. 345. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande ; près de l’ile aux Kangu- roos. Péron et Lesueur. 35. Eponge flabelliforme. Spongia pr Sp. erecta, pediculata , plana, suborbiculata ; fibris rigidis, subin- crustatis, elegantissimè reticulatis : strigis superficialibus, undatis; decussatis in disco. Sp. flabelliformis. Lin. Pall, Zooph. p. 380. Rumph. Amb. 6. t. 80. f, 1. Seba. Thes. 3. t. 95.f. 2. 4. Esper. vol. 2.t. 13. Mus. n°. * Lamour. Polyp. flex. p. 37 ; et Encycl. p. 342. 2. var. flabello elliptico ; strigis tenuioribus, laxioribus. Mus. n°. 3. var, flabello parvo, fibroso, pellucido , utrinque convexo. Mus. no. Ann. du Mus. p. 380. n° 35. Habite l'Océan indien, les mers de la Nouvelle-Hollande. 36. Eponge plume. Spongia pluma. Sp. pediculata, flabellatim dilatata, albida, tenuissimè Jibrosa ; fibris nudis, laxissimis. Mus. no. Ann, du Mus. p. 581. no 56. * Lamour. Polyp. flex. p. 37; et Encycl. p. 342. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. 37. Eponge chardon. Spongia carduus. Sp. pediculaia, dilatato flabellata, incrustata, albida ; flabello ro- tundato, hinc productiore ; utroque latere rugis lamcllosis, spino- so-echinatis. Mus. n°, Ano. du Mus. n° 35. * Lamour. Polyp. flex. p. 38; et Encycl. p. 343. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. ÉPONGE. 55t 38. Eponge drapée. Spongia pannea. 41. Sp. pediculata, erecta, flabelliformis, crassa, porosissima ; fibris re- ticulatis ; margine superiore foraminoso. Mus. n°. An Spongia compressa ? Esper. Suppl. 1. p. 200. t. 25. , compressa? rotunda. (Lamouroux regarde cette variété comme étant une espèce particulière.) Ann. du Mus, p.381. n° 38. * Lamour. Polyp. flex, p. 38 ; et Encycl. p. 343. Habite... &ette espèce est très épaisse, aplatie et pédiculée. 2. Var. CTASSISSIMA Eponge fendillée. Spongia fissurata. Sp. pediculata, plana, flabelliformis, corium expansum simulans, sub. lobata ; superficie fissuris creberrimis notatd. Mus. no. Ann. p. 382. n, 39. 2. var. incisa, sublaciniata; fissuris majoribus et rarioribuse * Lamour. Polyp. flex. p. 38; et Encycl. p. 343. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. . Eponge cancellaire. Spongia cancellaria. Sp. humilis, subpediculata, compresso-flabellata, rotundata ; ramulis incrustatis, rigidis, coadunato-cancellatis; margine muricato. Mus. no. Ann. p. 382. no 40. * Lamour. Polyp. flex, p. 39; et Encycl. p. 343. Habite... Petite Eponge à pédicule court ; comprimée, formant un éventail arrondi. Eponge en lyre. Spongia lyrata. Sp. stipitata. erecta, compresso-flabellata, ex tubulis condunatis com. posita; margine superiore rotundato, foraminoso. Spongia lyrata. Esper. Suppl. 2. p.41.t. 67, f. 1. 2. Ann. du Mus.p. 382. Habite. ... l'Océan indien ? Mon cabinet, provenant de la collection . de M. Turgot. 42. Eponge deltoïde. Spongia deltoidea. 43. Sp. erecta, flabellata, supernè truncata, incrustata; uträque super= ficie vermiculis nodosis crustaceis irregularibus. Mus. n°. Ann. p. 382. n° 42. * Lamour. Polyp. flex. p. 40 ; et Encycl, p. 343. Habite... Eponge poële. Spongia sartaginula. Sp. pediculata, orbicularis, planulata, uno latere concava ; altero bo | HISTOIRE DES POLYPES, conveta; graduum scalæ seriebus pluribus obsoletis et osculis subse- riatis in convexitate, 6 Mus. n°. Ann, du Mus.p. 383. * Lamour. Polyp. flex. p, 40; et Encvcl, p. 344. Habite..... Espèce très singulière, ayant un peu la forme d’une poèle à frire. 44. Eponge appendiculée. Spongia appendiculata. Sp. subpediculata, oblongo-spatulata , rigidula; appendicibus digt- tiformibus, erectis, obtusis ; superficie porosissimd ; oseulis subse- cundis. Mus. n°. 2. var, texturd tenuiore, vix incrustald. Ann. du Mus. p. 383. à * Lamour. Polyp. flex. p. 40 ; et Encycl. p. 344. ‘Habite... SSSS. Masses concaves, évasees crateriformes ou infundi- buliformes. 45. Eponge usuelle. Spongia usitatissima. 1 Sp. turbinata,tenax, mollis, tomentosa, porosissima, lacinulis scabriuse cula, supernè concava ; foraminibus in cavitate subseriatis. a. var. major, crateriformis ; foraminibus in sulcos radiatos eonfluen- tibus. 3. eadem extus appendicibus inæqualibus lobata. Mus. no. Ann. du Mus. 20. p. 383. n° 45. * Lamour. Polyp. flex. p. 4t ; et Encycl. p. 345. * Grant, Loc. cit. * Blainv. Man, d’Actin. p. 529. Habite les mers d'Amérique. Cette espèce, très distincte de l'Eponge commune, n° 1, fait aussi un objet de commerce , et est employée aux usages domestiques. 46. Eponge tubulifère. Spongia tubulifera. Sp. sessilis, mollis, porosissima ; stellatim lobata ; lobis tubuliferis. Mus. n°. Ann. p. 384. n° 46, * Lamour. Polyp. flex. p. 42 ; et Encycl. p. 346. * Blainv. Man. d’Actin. p. 530. Habite... probablement les mers d'Amérique ? ÉPONGE. 553 *# Réseau corné à filamens très fins et très élastiques, disposs de même que chez 47. Eponge stellifère. Spongia stellifera. Sp. turbinata, crateriformis, moilis, tomentosa, porosissima ; forami- nibus in parte cavd sparsis, crebris, stellatis. Mus. n°. 2. eadem amplissima, subauriformis.' Esper. vol. 2. p. 14. * Lamouroux pense que cette espèce ne diffère point de la Spongia agaricina de Pallas (v. Polyp. flex. p. 273 et Eacycl. p. 337.) Mus. n°. Ann. p. 384, n° 47. * Lamour. Polyp. flex. p. 42; et Encycl. p. 346. * Blainv. Man. d’Actin. p. 530. Habite... les mers de l'Amérique? Elle est grande, turbinée, pro- fondément creusée en cratère. 48. Eponge striée. Spongia striata. Sp, turbinata, infundibuliformis, tenuis , incrustata, nigra; parictibus longitudinaliter striatis ; striis asperis. Mus. n°. Ann. n' 48. * Lamour. Polyp. flex. p. 42; et Encycl. p. 346. Habite... les mers d'Amérique ? * Réseau corné, à filamens très gros, formant une grande expansion lamelleuse, simple et à grandes muiiles carrées remplies par une substance cornée compacte n’ayant que peu ou point de spicules. Se rapproche un peu par sa structure intime de la S. strombolina. 49. Eponge cloche. Spongia campana. Sp. turbinata, campanulata, amplissima, rigidissima ; parietibus la- melloso-reticulatis, mucronibus asperis, foraminulatis. Mus. n°. Ann. p. 385. no 49. * Lamour. Polyp. flex. p. 42 ; et Encycl. p. 346. Habite... probablement les mers d'Amérique. Mon cabinet, venant de la collection de M. Turgot. bo. Eponge trombe. Spongia turbinata. Sp. angusto-turbinata, prælonga , infundibuliformis, rigida, incrus- tato-fibrosa, porosissima; cavitate monticulis sparsis echinulatd. Mus. n°. Ann. n° 50. * Lamour. Polyp. flex. p. 43 ; et Encycl. p. 346. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. 51. Eponge creuset, Spongia vasculum. 554 HISTOIRE DES POLYPES. Sp. turbinata, infundibuliformis, subrigida, incrustato-fibrosa; poros sissima; margine lanuginoso; interndä superficie lævi. Mus. no Ann. p. 385, no 57. * Lamour. Polyp. flex. p. 43; et Encycl. p. 347. Habite. ; . Obs. Il ÿa tant d'Eponges qui sont infundibuliformes, que je ne vois pas comment deviner quelle est celle que Linné a désignée par son Spongia infundibuliformis. 52. Eponge brassicaire. Spongia brassicata. Sp. incrustata, cyatho expanso conformis, subfoliacea lobis; planis ; amplis, in rosam excavatam disposilis; centro cyaihi rimuloso; ocellis sparsis prominulis. Mus. n,. Ann. no 52. * Lamour. Polyp. flex. p. 43 ; et Encycl. p. 347. Habite l'Océan des Grandes-Indes. 53, Eponge cyathine. Spongia cyathina. Sp. incrustata , turbinata , cyathiformis; crustà ubiquè rimulis, te- nuissimè divisé ; interstitiis interruptis; ocellis parvis, sparsis. Mus. n°. Ann. p. 386. n, 53. * Lamour. Polÿp. flex. p. 44, et Encycl. p. 347. Habite les mers Australes ou de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 54. Eponge d'Othaïti. Spongia Othaitica. Sp. partim incrustata, cyathiformis, subintegra; crusté grossè rimu- losâ ; rimulis longitudinalibus ; interstitiis elevatis, asperatis ; ocellis immersis obsoletis. Soland. et Ell, tab. 59. f. 1. 2. Esper. Suppl. 1.t. 7. fig. 7.8 Mus. no. 2. eadem inciso-lobata. Soland. et Ell. t. 59.f. 3. Mon cabinet. Ann. p. 386. n, 54. * Lamouroux. Expos. méth. des Polÿp. p. 29, pl. 59. fig. 1.3 ; et Encycl. p. 348. Habite les mers d'Othaïti et celles de la Nouvelle-Hollande. Péror et Lesueur, * Réseau corné composéde filamens anastomosés, assez gros etraides, mais qui ne paraissent pas renfermer dans leur intérieur de car- bonate de chaux ; les côtes sont formées par ce même réseau plus condensé que dans le reste de la masse. ÉPONGE: 555 55. Eponges porte-côtes, Spongia costifera, Sp. turbinata, cyathiformis, fibrosa, rigida ; costis longitudinalibus, acutis, sublamellosis, crebris. Mus. n°. Ann. du Mus, 20. p, 432. * Lamour. Polyp. flex. p. 44 ; et Encycl. p. 348. Habite l’Océan austral. Péron et Lesueur. 56. Eponge en cuvette. Spongia labellum. Sp. turbinato-ovata, labelliformis, chartacea | nervis ; longitudina- libus striata ; interstitiis cancellatis ; margine undato sublobato. Turg. Mém. inst, pl. 24. fig. C. 2, var, amplior, parietibus undulato-plicatis. Ann. du Mus. p. 432. n° 56. * Lamour. Polyp. flex, p. 45 ; et Encycl. p. 348, | Habite... Mon cabinet, provenant de la collection de M. Turgot. * Le squelétte de cette Epongé se compose de tiges arrondies et lon- gitudinales qui s’anastomosent entre elles et présentent un tissu compacte, formé principalement de spicules siliceux réunis en faisceaux longitudinaux.. Le parenchÿme qui recouvre ce réseau et en occupe les mailles est également d’un tissu compacte, ren- fermant un grand nombre de spicules siliceux grèles et allongés. La surface inférieure est comme grêlée et ne présente pas de pores visibles à l’œil nu; la surface supérieure ne présente pas de mailles carrées comme l’inférieure et ne paraît pas plus poreuse. : 97. Eponge caliciforme, Spongia calyciformis. Sp. substipitata, calyciformis, rigida, tenuissimè porosa et rimosa. Sp. calyciformis, Esper. Suppl. 1. p. 202, t. 57. 2. var, calyce hinc fisso, subfenestrato. Ann. n° 57. * Spongia pocillum. Mull. Zool. Danica. prod. n° 3091. * Lamour. Polyp. flex. p. 45 ; et Encycl. p. 348. Habite les mers du Nord, Mon cabinet, provenant de la collection de M. Turzot. 58. Eponge veineuse. Spongia venosa. Sp. turbinata, cyathiformis, patula, tenuissima ; explanatione incru- statä, venoso-reticulatd, foraminosd. Turg. Mém. instr. pl. 24, fig. G. Mon cabinet, Ann. p. 433. no 58. * Lamour. Polyp. flex. p. 46; et Encycl. p. 438. Habite. ,, l'Océan indien? 556 HISTOIRE DES POLYPES. 59. Eponge corbeille. Spongia sportella. Sp. subturbinata, sportam vimineam et cyathiformem simulans ; nervis albis, nudis, subliznosis, reticulatim coalescentibus, Planta marina lignosa... Seba. Thes, 3,t. 95. £. 6. Mus. n°. Ann. du Mus. n° 59, * Lamour. Polyp. flex. p. 46; et Encycl. p. Ent Habite l'Océan près l’île de Madagascar. | * Cette Spongiairene me paraît pas être une espèce particulière, mais bien le squelette de la Sp. labellum (n° 56) dépouillée du paren- chyme qui en occupait les lacunes et la surface. 60. Eponge bursaire. Spongia bursaria. Sp. bursis cuneatis, subcompressis, flabellatim aggregatis; externd : superficie tuberculis acuminatis muricatd. Mus. n°. Ann. p. 433. n° 60. * Lamour. Polyp. flex. p. 46; et Encycl, p. 439. Habite... Mon cabinet. Gr. Eponge bilamellée. Spongia bilamellata. Sp. pedata, compressa, flabellata, basi. infundibuliformis ; lamellis duabus terminalibus, amplissimis, rectis, parallelis, extus scrobi- culatis. Mus. n°. Ann. n°61. 2. var. lamellis extus sublævigatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 47 ; et Encycl. p. 459. Habite l'Océan austral. Péron et Lesueur. 62. Eponge calice. Spongia calyæx. Sp. stipitata, turbinata, calyciformis, laxè fibrosa; pellucida ; parie- tiebus crassis : internd subgzibbosd. Mus. n°. Ann. p. 434. n° 62. * Lamour, Polyp. flex. p. 47; et Encycl. p. 349. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. * Réseau corné d'une grande régularité, composé de filamens per- pendiculaires à la surface, et donnant naissance chacun de dis- tance en distance à 3 filamens latéraux qui les unissent entre eux; il résulte de cette disposition que le réseau constitue en quelque sorte des cloisons circonscrivant des lacunes alvéloaires perpen- diculaires à la surface. Les filamens cornés paraissent être tubue laires et contiennent dans leur intérieur du carbonate de chaux. ÉPONGE. 557 S$S$S. Masses tubuleuses ou fistuleuses. 63. Eponge lacuneuse. Spongia lacunosa. Sp. tubulosa, simplex, cylindrica, fibr osa, rigida, crassissima; externd superficie lacunis sinuosis et reel iles excaratd, Mus. n Ann. 20, p. 434. n° 63. Habite... Cette éponge est lacuneuse en dehors, * Réseau corné composé de gros filamens anastomosés ayant chacun | une ligne centrale obscure. 64. Eponge en trompe. Spongia tubæformis. Sp. subaggregata , tubulosa , incrustato-fibrosa, longissima; tubis simplicissimis, extus tuberculosis, basi subplicatd. Spongia fistularis. Pall. Zooph. p. 385. Esper. vol. 2. tab, 20. 21. Mus. no. Ann. p. 485. n° 64. * Sloan. Hist. t. 1. p. 62. pl. 24. fig. £. * Lamour. Polyp. flex. p. 38; et Encycl. p. 351. Habite les mers d'Amérique. 65. Eponge fistulaire. Spongia fistularis. Sp. aggregata, tubulosa, prælonga, fibrosa; tubis simplicibus, sensim ampliatis; fibris denudatis, reticulatis, laxè contextis. Spongia fistularis, Esper. vol. 2. tab, 21. A, Seba. Thes. 3. t. 95.f. 1? 2. var. tubo breviore, subinfundibuliformi. Mus. n°. Ann, n° 65. * Lamour. Polyp. flex. p. 49; et Encycl. p. 35r. * Scyphia fistularis. Schweig. Handb, P. 422. * Blainv. Man. d’Actin. p. 537. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. 66. Eponge plicifère. Spongia plicifera. L Sp. tubulosa, subinfurdibuliformis, flexilis, luteo-fulva; extùs plicis tortuoso-sinuosis inæqualiter anastomosantibus ; pariete internà subfavosd. ù An Seba. Mus. 3. t, 95. f. 9. Mus. n°. Ann, p. 485. no 66. * Lamour, Polyp. flex. p. 4a; et Encyel. p. 35r. Habite, .. probablement les mers d'Amérique, Mon cabinet, venant de la collection de M. Turoot, 558 HISTOIRE DES ROLYPES. 67. Eponge à fossettes. Spongia scrobiculata, Sp. turbinato- oblonga, infundibuliformis , flexilis, uträque superficie scrobiculis inæqualibus, rotundatis, favosis. Turgot. Mém. instr. pl. 24. fig. F. Ann. 20. p. 436. n° 67. * Lamour, Polyp. flex, p. 5o; et Encycl. p. 35r. Habite. .. Mon cabinet. 68. Eponge vaginale. Spongia vaginalis. Sp. aggregata, tubulosa, subcompressa, ferruginea, dura; externé superficie tuberculis compressis asperd; foraminibus sparsis. An Sloan, Jam. hist.r.t. 24. f. x, Turgot. Mém. instr. pl. 24, fig. B. Ann. n° 68. * Lamour. Polyp. flex. p. 5a; et Encycl. p. 35r. Habite... les mers d'Amérique? Mon cabinet. 69. Eponge digitale. Spongia digitalis. Sp. subaggregata, tubulosa, rigida,-albida; superficie lacinulis rigidis muricatä ; foraminibus sparsis, An Sloan. Jam. hist. 1.t. 23.f.4, Spongia villosa. Pall, p. 392. Mon cabinet. 2. var. tubulis elongatis. Rumph. Amb. 6, t. go. f. 2, Ann. p. 436. n° 69. * Lamour. Polyp. flex. p. 50; et Encyel. p. 352. Habite l'Océan des Deux-Indes. 70. Eponge bullée. Spongia bullata. Sp. ramoso-fastigiata, tubulosa ; tubulis bullatis, inflato-nodosis; fo- ramine terminali constricto, marginato. Mus. n°. 2. var. tubulis diffusis, obsoletè nodosis, fibroso-reticulatis, apengia tubulosa. Lin. Esper. Suppl. 1. tab. 54. Mus. n°. Ann. p. 439. n° 90. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l’ile aux Rance Péron et Lesueur. 71, Eponge siphonoiïde. Spongia scyphonoïdes. Sp. tubulosa, mollis, semi-pellucida ; tuoulis rectis, 2 S. 3-fidis, vera sùs basim sensim attenuatis ; fibris reticulatis læviter incrustatis, “ÉPONGE. 559 Mus, n°. 2. var, fibris subnudis. Ann.p. 437. n° 71. * Lamour. Polyp. flex. p. 52; et Encycl. p. 352. * Blainv. Man. d'Actin. p. 350. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, aux îles Saint-Pierre et Saint-François. Péron et Lesueur. 72, Éponge quenouille. Spongia colus. Sp. stipitata , erecta, clavæformis ; tubulosa; externd superficie lacu- nosä. 2, var. dilatato-spatulata ; fibris laxioribus. Mus. n°. Ann. p. 439. n° 72. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l’île aux Kanguroos. Pé« ron et Lesueur. | 73. Éponge tubuleuse. Spongia tubulosa. Sp. tubulosa, ramosa, fbrosa, tenax; tubulis variè wersis, oculatis ; fibris subnudis, reticulatim contextis. Men cabinet. Ann. p: 438. 2, var. tubulis subsecundis, arrectis. Spongia tubulosa. Soland. et El. p. 188. t. 58. f. 9. * 4. fastigiata. Pail. Elen. Zooph. p. 392. * Lamour. Expos, méth. des Polyp. p. 29. pl. 58. fig. 7. * Scyrphia tubulosa. Blainv. p. 537. Habite l'Océan des Grandes-Indes. * Réseau corné à filamens grèles, 74. Eponge muricine. Spongia muricina. Sp. tubulosa , subramosa, elongata , tubereulis acutis, undique muri- cata; osculis nullis. Mus, n°. 2. var. aculeis minoribus et crebrioribus. Ann. 20, p. 438. n° 54. * Lamour. Polyp. flex. p. 53 ; et Encycl. p. 353. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. 75. Eponge confédérée. Spongia confæderata. Sp. erecta, crassa, subcompressa ; tubulis pluribus connexis fibris par- tim incrustatis, laxè reticulatis, Mus, n°. Ann. n° 95. Seba, Thes. 3, tab, 97. f, 2, * Lamour, Polyp. flex. p. 53; et Encycl. p. 353, 560 HISTOIRE DES POLYPES, Habite, .. les mers de la Nouvelle-Hollande. Peron et Lesueur. 76, Éponge intestinale. Spongia intestinalis. _ Sp. pluriloba, fibrosa, rigidula, intus cava; lobis inæqualibus varüs, cylindraceis, fistulosis, rimoso-fenestratis, An Spongia cavernosa ? Esper. 2. p. 189. tab. 5. Mus. n°. Seba. Mus. 3. t. 96.f, 2. : * Lamour. Polyp. flex. p. 54 ; et Encycl. p. 353. Ann, 20. p. 439. n° 76. Habite la Méditerranée. 77. Éponge couronnée. Spongia coronata. Sp. simplex, tubulosa, minima, apice spinulis radiatis coronatä. Soland. et Ell. p. 190. t. 58. f. 8. o. Esper. Suppl. 1. tab. 6r.f. 5, 6. Ann.n° 77. - * Spongia ciliata? Othon. Fabricius, Fauna groen. p. 448. * Sp. coronata, Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 3. pl. 61. fig. 5, 6; et Encycl. p. 353. * Montagu. Mém. de la Soc, Linn. de Londres. t. à. p. 88. * Grant. loc. cit. * Grantia ciliata, Flem. Brit. anim. p. 525. * Calcepongia ciliata. Blainv. Man, d’Actin. p. 53r. Habite les côtes de l'Angleterre. Espèce très petite. * M. Grant cite cette espèce parmi celles qui ont des spicules cal- caires ; elle doit par conséquent se rapporter au genre RFA de M. de Blainville. Masses foliacées, ou divisées en lobes aplatis, filiformes. 78. Éponge perfoliée. Spongia perfoliata. Sp. caule simplici, erecto, fistuloso, foliüfero ; lobis foliaceis, rotun- datis basi fenestratis, spiraliter confertis. Mus. n°. Ann. 20. p. 439. n°. 78. * Lamour, Polyp. flex. p. 35 ; et Encycl. p. 354. Habite les mers de la Nouxelle-Hollande. Péron et Lesueur, C’est de toutes les Eponges la plus singulière et la plus remarquable. 79. Eponge pennatule. Spongia pennatula. Sp. slipitata, supernè foliaceo-pinnata ; lobis fotiaceis erectis rotun- dato-cuneatis cristalis ; superficie porosissimd, ÉPONGE. 6x Mus. n°, Ann. p. 440. n° 79. * Lamour. Polyp. flex. p. 56; et Encyel. p. 354. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur. * Réseau corné, composé de filamens longitudinaux assez gros, réu- nis par des filamens anastomotiques très irréguliers et plus minces; ces filamens sont solidifiés par du carbonate de chaux. Paren- chyme hérissé de petits spicules siliceux. 80. Éponge cactiforme. Spongia cactiformis. Sp. frondosa, pediculata, flabellatim ramulosa ; frondibus planulatis, rotundato=cuneatis, incrustatis, crassiusculis ; uno latere laeunis sparsis notato. Mus. n°. Ann. p. 440. n° 80. * Lamour. Polyp, flex. p. 56; et Encycl. p. 354. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. * Structure analogue à celle de l’espèce précédente, 81. Éponge bouillonnée. Spongia crispala. Sp. explanationibus foliaceis, contortis, bullato-crispis, coalescen- tibus ; texturd tenuissimè fibrosä, foraminulatà , subpellucida. Mus. n° Ann. p.44o. n°81. * Lamour. Polyp. flex. p. 56; et Encycl. p. 351, Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. 82. Eponge panache noir. Spongia basta. Sp. substipitata, frondoso-cristata, fibrosa, nigra; explanationibus convoluto-crispis, confertis ; fibris nudis, laxè contextis. Spongia basta. Pall, Zooph. p. 3709. Esper, vol. 2, p. 244.t, 25. fi9. bona. - Mon cabinet. Mus. n°. Ann. p. 441. ; * Lamour. Polyp. flex. p. 57; et Encycl. p. 355, Habite l'Océan indien. 83. Éponge lamellaire, Spongia lamellaris. Sp. frondosa, sessilis ; lamellis pluribus, mollibus , erectis, subparal- lelis, supernè latioribus ; rimis porisque obsoletis ; fibris tenuissimè contexlis. Mus. n°, 2. var, laminis incisis, subcrenatis, diffusiusculis. Mon cabinet. Ann. p. 441. * Lamour. Polyp. flex. p. 57 ; et Encycl. p. 355. Habite les mers Australes ou des Grandes-Indes. Péron et Lesueur. * l’Eponge lamellifère figurée par MM. Quoy et Gaymard (Voye Tone Il. 36 562 ; HISTOIRE DES POLYPES. de l'Ur.;.et décrite par Lamouroux (Encyel. p. 355), a les plus grands rapports avec la S. lamellaire. 84. Éponge endive. Spongia endivia. Sp. frondosa, mollis ; frondiculis numerosis, srpernè dilatatis, in ro- sam dispositis, limbo rotundato crispo ; foraminibus rariusculs. An Spongia lamellosa. Esper. vol. 2. p. 44. Aon, p. 441. n° 84. * Lamour. Polyp. flex. p. 58 ; et Encycl. p. 355. Habite... Mon cabinet, Éponge polyphylle. Spongia polyphyila. me) GR Sp. frondibus pediculatis, crectis, rotundato-cuneatis, lobatis, convo- luto-plicatis ; nervis longitudinalibus, uno latere eminentioribus. Mus. n°. Ann. p. 441. * Lamour. Polyp. flex, p. 59; et Encycl. p. 355. 2. var, frondium margine superiore lacinioso. Spongia frondosa. Vall. Zaoph. p. 395. (* Ainsi que lobserve La- mouroux celle citation est un double emploi, voy. n° gt.) Esper. Suppl. 1.t.51. Habite l'Océan indien, 66. Éponge queue de paon. Spongia pavonia. Sp. stipitata, frondosa ; frondiculis rotundatis, subproliferis, incru- statis , tenuibus ; uno latere foraminulato. Mus. n°. 2. var. hine crustä radiatim rugosä. Mus. n°. Ann. p. 442. n° 86. * Lamour. Polyp. flex. p. 59 ; et Encycl. p. 356. Habite les mers de la Nouveile-Hollande, Péron et Lesueur, 87. Épouge scarole. Spongia scariola. Sp. mollis, frondosa, multilamellosa ; lamellis erectis, incisolobatis, basi lacunosis, rubcostatis, crispis ; fbris tenuissimè contexlis. Mus. n°. Ann. p. 442. n° 87. * Lamour. Polyp. flex. p. 6o ; et Encycl. p. 356. Habite les mers Australes. Pcron et Lesueur. 88. Éponge hétérogène. Spongia heterogona. Sp. sessilis, albida, subfrondosa ; explanationibus erectis, undato-pli- catis, tubos hinc fissos simulantibus ; uno latere nerpis striato : al- tero apiculis majusculis muricato., Mus, n°. Ann, p. 442. no 88, ÉPONGE. 563 An Sp. aculeata ? Esper. vol. 2. tab. 7. A. * Lamour. Polyp. flex. p. 60 ; et Encycl. p. 356. Habite... espèce singulière, qui semble former par ses expansions une réunion de tubes ious incomplets. * Lamouroux pense que cette espèce doit être placée dans la section des Eponges en entonnoir. 00. Éponge thiaroïde. Spongia thiaroides. Sp. erecta, frondosa, molliuscula, hispida ; lamellis porosis, supernè lobatis ; iobis crebris, angustis , erectis , coronam muricatam æmu- lantibus. Mus. n°. Ann. p. 443. * Lamour. Polyp. flex. p. 35%; et Encycl. p. 356. Habite..." . Serait-ce une des variétés du Spongia fibrillosa de Pallas ? 90. Éponge feuille-morte. Spongia xerampelina. Sp. ramosa, frondosa, incrustato-stuposa; frondibus ‘ovatis , inciso- lobatis, nervis longitudinalibus , prominulis, retieulatis, poris fa- vagineis, An Spongia ventilabrum ? Lin. Esper. vol. 2. tab. 12. Seba. Thes. 3. t. 95. f. 8. bona. et forte £. 6. specimem junius. * Ellis. Phil. trans. vol. 55. p. 280. pl. 11. f, rx. An Spongia strigosa. Pall. Zooph. p. 397. Mus. n°. 2. var, laxior frondibus profundè laciniatis. Ann. p. 443. n° 90. * Lamour. Polyp. flex. p. 61 ;et Encycl. p. 357. Habite... l'Océan américain ? gt. Eponge junipérine. Spongia juniperina. Sp. ramosa, in frondes nervosas, laciniosas fenestratasque etplanata; superficie scabrosd, foraminulata. An Spongia frondosa? Pall, Zooph. p. 395. Esper. Suppl. r.t. 51. Mus. n°. 2. var. thuyæformis: frondibus cancellato-fenestratis, porosissimis. Mus. n°. Ann. p. 444. No 9. * Lamour. Polyp. flex. p. 62; et Encycl. p. 357. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. * Tissu très caverneux composé d’un réseau corné dont les filamens s'élargissent beaucoup dans leurs points de soudure et sont enou- 36. 564 92: HISTOIRE DES POLYPES. rés d'une multitude de petits spicules de silice et de quelques gra- nulations calcaires. Eponge raifort. Spongia raphanus. Sp.frondosa, tomentosa, foraminulata ; frondibus ovatis, inciso-lo- batis, rotundatis, rugis longitudinalibus utrinque sulcatis. Mus. n°. Ann. p. 444. n° 92. * Lamour. Polyp. flex. p. 63; et Encycl. p. 357. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. ù Eponge mésentérine. Spongia mesenterina. Sp. erecta, lamelloso-frondosa ; lamellis latis, crassiusculis, undato- plicatis, gyratis, apice truncatis ; fibris reticulatis. Mus. n°. Ann. p. 444. n° 93. * Lamour. Polyp. flex. p. 63 ; et Encycl. p. 357. Habite les mers Australes, Péron et Lesueur. 94. Éponge léporine. Spongia leporina. 99: Sp. incrustata, profundè laciniata, frondosa ; laciniis planis, tenuibus,. oblongis, versùs apicem dilatatis, sublobatis, obtusis. Mus. n°. Ann. p. 444. n° 94. * Lamour. Polyp. flex. p. 65; et Encycl. p. 358. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Éponge découpée. Spongia laciniata. Sp. frondosa, subsessilis, mollis, candida ; laminis pluribus erectis, confertis, inciso-lyratis ; superficie subrimosä ; poris sparsis, Seba. Thes. 3. t. 96. f. 6. Mus. n°, Ann. p.445. n° 95. * Lamour. Polyp. flex. p. 63 ; et Encycl. p. 358. Habite l'Océan indien, Jolie Eponge foliacée. * Lamouroux observe que cette espèce se rapproche beaucoup de la Sp. Othaitica, et ne doit pas en être éloignée dans une classifi- cation naturelle, 66. Éponge frondifère. Spongia frondifera. Sp. subramescens, frondosa , multiloba; lobis proliferis , rotundatis, incrustatis; limbo fibris crispis fimbriato ; osculis sparsis, sub- stellatis. Turgot; Mém. ins. pl. 24. fg. E. 2. var. magis deformis, crustä compactiore. Ann. p. 445. n° 96. * Lamour, Polyp. flex. p. 64; et Encycl. p. 358. Habite, .. Mon cabinet, venant de la collection de M, Turga'. ÉPONGE. 565 97: Éponge frangée. Spongia fimbriata. Sp. stipitata, subramescens, frondosa ; frondibus ovato-subrotundis, incrustatis, poroso punctatis ; limbo fibris crispis fimbriato. Ann, p. 445. no 19. * Lamour. Polyp. flex. p. 64; et Encycl. p. 358. Habite... Mon cabinet, venant de la collection de M. Turgot. ) Masses rameuses, phytoides où dendroides. (Ramifications distinctes.) 98. Eponge arborescente, Spongia arborescens. Sp. ramosa, rigida, tenuissimè porosa ; ramis subcompressis, apice palmaio-digitatis ; foraminibus sparsis, subseriatis. Spongia rubens. Pall. Zocph. p. 389. Spongia. Seba. Thes. 3. t. 96. f. 2. * Spongia nodosa, Lin. Gmel. p. 3821. Spongia digitata. Esper. Suppl. £.t. 50. Specimen junius. Mus. n°. Mon cabinet. Ann. p. 46. * Lamour. Polyp. flex. p. 65 : et Encycl, p. 359. 2. var. lobis longioribus, erectis. Spongia lobata. Esper. vol. 2. tab. 46. 3. var. lobis longis, compressis, erectis : margine foraminoso. Mus. n°. Habite les mers de l'Amérique. 99. Éponge à verges. Spongia virgullosa. Sp. stipite duro, erecto, ramoso ; ramis subterelibus, viroatis erec= tis, acutiusculis ; superficie panned. Mon cabinet. Ann. p. 446. no 99. 2. var. ramis flexuosis, divaricatis. Esper. Suppl. 2. tab. 66. * Lamour. Polÿp. flex. p. 66; et Encycl. p. 359. Habite... les mers du nord de l’Europe ? 100. Eponge longues-pointes. Spongia longicuspis. Sp. ramosa ; basi ramis clathrato-coadunatis ; supernè ramulis sub- cylindricis, erectis, longis, cuspidiformibus ; superficie lacinuls, squamosis, reticulatis, hispidulis, minimis. Mus. n,. Ann. p. 447. Do 100. * Lamour. Polyp. flex. p. 66 ; et Encycl. p. 360. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur, 566 JOI. I02. 103. HISTOIRE DES POLYPES. Eponge asperge. Spongia asparagus. Sp. erecta, multicaulis, ramosa; ramis raris, teretibus , virgulæfor= mibus, prælongis, incrustatis ; osculis subserialibus. Mus. n°. Ann. p. 447. Do 101. * Tamour. Polyp. flex. p. 67 ; et Encycl. p. 360. Habite les mers de la Nouvelle Hollande. Péron et Lesueur. Eponge dichotome. Sponsia dichotoma. Sp. ramosa, caulescens , subdisticha, tenax; ramis dichotomis, erectis, tereti-subulatis, tomentosis. Spongia dichotoma. Lin. Soland. et Ell. p. 183. Spongia cervicornis, Pall, Zooph. p. 388. Planc. Conch. t. 12. Mus. no. Ann. p. 447. n° 102. * Lamour. Polÿp. flex, p. 67; et Encyel. p. 360. 2. Var, ramis curvato-tortuosis, sæpe anastomosantibus. Fsper. vol. 2, tab. 4. Habite la Méditerranée, la mer de Norwège. Eponge muriquée. Spongia muricata. Sp. suberosa, ramosa ; ramis erectis, rigidis, divisis, tereti-angulatis, acutis; fasciculis, villosis, undique muricatis. Sp. muricata. Lin. Soland, et Ell, p. 185. Pall. Zooph. p. 389. Spongia stuposa. (* Montagu) Mém. societ. Wern, 2. 1. p. 79. pl. 3 et 4. Spongia fruticosa. Esper. vol. 2. t. 10. Mon cabinet, Ann. p. 448. no 103. * Lamour. Encycl. p. 360. Habite l'Océan d'Afrique , ies côtes de la Guinée. Éponge hérissonnée. Spongia echidnæa. Sp. laxè ramosa, tenax ; ramis cy‘indricis, caud:formibus, papilloso- muricatis ; papillis lineari spatulatis, brevibus, confertissimis. Spongia... Seba. Thes, 3. 1. 99. f. 7. Act. Angl, vol. 55. tab. XI. fig. F. An Spongia muricata ? Esper. vol, 2. t. 3. Mon cabinet. Ann. p. 448. n° 104. * Lamour. Encycl. p. 360. Habite... les côtes d'Afrique ? * Le tissu de cette Spongiaire se compose d’une multitude de spi- cules siliceux qui s’entrecroisent dans tous les sens et qui sont liés entre eux par une substance grenue. Ces spicules sont droits et cours, a 105. 106. 107. 108. 109. 110. ÉPONGE. 567 Éponge vulpine. Spongia vulpina. Sp. erecta, ramosa , rigida, incrustata, ramis caudiformibus, papil- loso-echinatis ; papillis confertissimis | compressis , ramoso-loba- tis, subclathratis. Mus. no. Ann. p. 449. No 105. * Lamour. Polyp. flex, p. 69; et Encycl. p. 36r. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. Eponge porte-épis. Spongia spiculifera. Sp. multipartita, ramulosa, porosa, foraminulata; ramulis erectis; tu- berculato-muricatis, spicæformibus; tuberculis parvis subcylin- dricis. Mus. n°. Ann,.p. 449. no 106. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près l'ile King. Péron et Lesueur. \ Eponge carlinoïde. Spongia carlinoides. Sp. ramosissima, flabellato-cymosa; incrustata; ramis angulatis, membranaceo-alatis ; laciniis subspinosis; porositate nulla. Ann. p. 449. n° ro7. * Lamour. Polÿo. flex. p. 69; et Encycl. p. 365. Habite... Mon cabinet, venant & la collection de M. Turgot. Eponge amaranthine. Spongia amaranthina. Sp. erecta, ramosa, porosissima ; ramis supernè dilatatis, compressis, diviso-lobatis, longitudinaliter striatis; osculis crebris. Ann. p. 449. n° 105. * Lamour.\Polÿp. flex. p, 90; et Encycel. p. 365. Habite... Mon cabinet, provenant de M. Turoot. Eponge en étrilie. Spongia stricilata. Sp. stipitata, ramosa, flabellata ; ramis planulatis, papilloso-echina+ trs ; papillis creberrimis, compressis, subserialibus. Annal. 20. p. 450. n. 100. *Lamouroux, Polÿp. flex. p. 70. et Encyclop. p. 36r. Habite... probablement l'Océan indien. Mon cabinet. Eponge nerveuse, Spongia nervosa. Sp. flabellatim ramosa, tenax ; ramis nervosis, subreticulatis, versüs apices planulatis, laciniosis ; altero latere lævioribus. Turgot. Mém. inst. pl, 24, fig. 4. Ann. p. 450. n° 110. ! ‘ * Lamour, Polyp. flex, p. 71 ; et Encycl. p. 367. Habite... probablement l'Océan indien, Mon cabinet. 568 HISTOIRE DES POLYPES. 111. Eponge épine de ronce. Spongia rubispina. 112. Sp. flabellatim ramosa, tenax, crustä coriaceä obducta : ramis di- visis, subcoalescentibus, undiquè echinatis; tuberculis crebris, aculis, 7 Ann. p. 450. n° 11r. * Lamour. Polyp. flex. p. 71; et Encycl. p. 362. Habite... Mon cabinet. Eponge sapinette. Spongia abietina. Sp. stipitata, ramosa, patula ; ramis planulatis, incrustatis, papillose- echinatis; papillis acutis, filo terminatis. Mus. n°. Ann, p. 450. no 112. * Lamour. Polyp. flex, p. 71;et Encycl. p. 362. Habite... 113. Eponge allongée. Spongia elongata. Sp. mollis, fibroso-porosa, longissima, cylindracea, subramosa; ramis raris ; fibris nudis, reticulatis, Mus. n°. Ann. p. 451. n° 113. * Lamour. Polyp. flex. p. 72; et Encycl. p. 362. Habite les mers Australes. Peron et Lesueur. 114. Eponge sélagine. Spongia selaginea. Sp. ramosissima, diffusa, rigida ; ramis compressis, difformibus, sub- coalescentibus, carinato-asperis ; carinis creberrimis, spinulosis. Mus. n°. Ann. p.451. n° 114. * Lamour. Polyp. flex. p. 72; et Encycl. p. 362. Habite... Cette Eponge rappelle l'aspect d’un Lycopodium. * Réseau corné irrégulier, dont les filamens sont larges. Parenchy- mes composés de filamens très longs et d’une ténuité extrême, comme feutrés. 11), Eponge cornes-rudes. Spongia aspericornis. Sp. laxè ramosa, tenax, asperrima ; ramis subteretibus elongatis, un- diquè aculeatis. Mus. n°. . 2. var, ramis subcompressis, latioribus. Mus. n°. Ann, 20. p. 451. no 115. * Lamour. Polyp. flex. p. 72 ; et Encycl, p. 362. Habite les mers de la Ncuvelle-Hollande. Péron et Lesueur. * Tissu extrêmement compacte , sans réseau corné et ne contenant que peu ou point de spicules. La nature de ce corps uous paraît problématique. ÉPONGE. 569 116. Eponge hispide. Spongia hispida. Sp. ramosa, deformis, mollis, foraminulata, lacinulis subulatis his- pida ; ramis subcylindricis, proliferis, coalescentibus. Mus. n°. Ann. p. 452. * Lamour. Polyp. flex. p. 73; et Encycl. p. 362. Habite les mers Australes. Péron et Lesueur. 117. Eponge serpentine. Spongia serpentina. Sp. ramosissima, mollis, irregularis, diffusa ; ramis ramulosis, tereli- bus, difformibus, variè contortis, osculis sparsis. Mus. no. Ann. p. 452. 2. var, ramis rectis, subcompressis, obsoletè incrustatis. * Lamour. Polyp. flex. p. 73 ; et Encycl. p. 363, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, à l'ile King. 118. Eponge oculée. Spongia oculata. Sp. ramosissima, mollis; ramis ascendentibus , tereti-compressis 2 S. 3-fidis ; osculis parvis, subbifariis. Sp. oculata, Lin. Soland. et Ell. p. 184. Act. angl. vol. 55. t. 10./13. B Seba. Thes. 3. t. 97. Î. 5 et 7. Sp. polychotoma. Esper. vol. 2. t. 36. Ann. p. 452. * Lamour. Polyp. flex. p. 33; et Encycl. p. 363. * Manon oculatum. Schweïig. Handb. p. 422. Habite l'Océan européen, les côtes de la Manche. Mon cabinet, (” Spicules siliceuses.) : 119. Eponge botellifère. Spongia botellifera. Sp. ramosa, tenuissimè porosa, incrustata; ramis erectis ; tubereulatis, bullato-lacunosis, difformibus ; foraminibus sparsis. Mu. n°. : Ann. p. 453. * Lamour. Polyp. flex, p. 7e ; et Eacycl. p. 363. ” Habite les mers Australes. Peron et Lesueur, 120. Eponge palmée. Spongia palmata. Sp. erecta, compressa, porosissima, ramoso-palmata ; ramulis digitie Jormibus, apice furcatis, subacutis ; osculis inordinatis. Sp. palmata. Soland. et Ell. p. 189.t. 58. f. 6. An. Sp. oculata. Esper. vol. 2. tab, 1. 2. var. ramis longioribus, versus apicem dilatatis, furcato-acutis. Mus. n°. Ann, p. 435. 27. 322. 123. 124. HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Polyp. flex. p. 95 ; Expos. méthod, des Polyp. p. 30: pl. 58. fig. 6 ; et Encycl. p. 363. Habite les mers d'Europe et de l’Inde. Mon cabinet. Eponge laineuse. Spongia lanuginosa. Sp. ramosa, dichotoma, ad divisuras subcompressa ; ramis teretibus erectis; texrtur& à fibris nudis, tenuissimis, lanuginosis. Sp. lanugincsa. Esper. vol. 2. p. 243.1. 24. Ann. p. 453. n° 121. * Lamour, Polyp. flex. p. 75; et Encycl. p. 364. Habite... Mon cabinet. . AU e ; Î, . Eponge tiffine. Spongia typhina. Sp. ramosa, mollis, fusco fulva ; ramis teretibus , erectis lanuginosis, Jibris ascendentibus substriatis. An Spongia tupha. Ksper. vol. 2, tab. 38. 39. Mus. n°. Ann. p. 454. n° 122. * Lamour. Polyp. flex. p. 35; et Encyel. p. 364. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , à l’ite King. Eponge amentifère. Spongia tupha. Sp. ramosa, mcllis, fibroso-reticulata, porosissima ; ramis cylindra- ceis, obtusiusculis amentiformibus. Spongia tupha. Pall. Zooph. p. 398. Typha marina. Marsill. Hist. t. 14.06 71. An Spongia stuposa? Esper. vol. 2.t 40. Ann. p. 454. n° 123. * Lamour. Polyp. flex. p. 76; et Encyel. P- 364. Habite la Méditerranée. Mon cabinet, A 0 e. e Eponge porte-voûte. Spongia fornicifera. Sp. planulata, mollis, fbroso-reticulata, ramulosa ; ramulis coalescer- tibus, clathratim fornicatis, villosulis. An Spongia hireina?...... Plauc. Conch. app. p. 116. tab. 14. fig. D. Anu. p. 454. No 124. * Lamour. Polÿp. flex. p. 76; et Encycl. p. 364. Habite la Méditerranée. Mon cabinet, * Réseau corné grossier avec des spicules très petits. Eponge semi-tubuleusé. Spongia semitubulosa. Sp. mollis, ramosissima ; ramulis cylindraceis, tortuoso-divaricalis , subcoalescentibus, interdum forato-tubulosis. 126. 127. 128. 120. 130. CORALLINE. 571 Sp. velaria, ramosa; ramis implexis, PI, Conch. app. p.116. tab. 14. fig. C. Ann. p. 455. n° 525. * Lamour. Polÿp. flex. p. 76 ; et Encycl. p. 365. ‘Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Eponge cornes d’elan. Spongia alcicornis. Sp. cespitosa, multicaulis, ramosa ; ramis compressis, subdichotomis ; apicibus attenuatis ; fibris tenuissimis , partim incrustalis. Sp. alcicornis. Esper. vol. 2. p. 248. n° 28. Mon cabinet. Ann. p. 455. n° 126. * Lamour. Polyp. flex. p. 97; et Encycl. p. 365. Habite... Espèce bien distincte, et bien représentée dans la figure citée d’Esper. Eponge cornes de daim. Spongia damicornis. Sp. cespitosa, multicaulis, ramosa ; ramis compressis, porosis, une latere rimosis : apicibus palmatis. Spongia damicornis. Esper. vol. 2. p- 249. t. 29. Mon cabinet. Ann. p. 455. n° 1279. * Lamour. Polyp. flex. p. 797; et Encycl. l 365. * Grant. Loc. cit. Habite... Cette Eponge a beaucoup de rapports avec la précédente (Spicules siliceu x.) Eponge caudigère. Spongia caudigera. Sp. erecta, planulata, palmato-ramosa; lobis furcatis : ultimis longis- simis, caudiformibus ; fibris laxissimè reticulatis. Mus. n°. Ann. 20. p.455. n° 128. * Lamour. Polyp. flex. p. 78 ; et Encycl. p. 365. Habite l’Océan indien? Péron et Lesueur. Eponge loricaire. Spongia loricaris. Sp. laxè ramosa, porosa, fulva, alcyonio scrpente onusta; ramis sub= compressis, raris, elongatis. Mus. n°. Ann. p. 456. * Lamour. Polyp. flex. p. 78 ; et Encycl. p. 365. * Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. Eponge treillissée. Spongia cancellata. Sp. ramosa, flabellata, incrustata ; ramis teretibus, flexuosis, cancel- latim coalescentibus ; superficie tenuissimé reticulata. Mus. n°, Ann, p. 456. n° 130. 572 HISTOIRE DES POLYPES. * Lamour. Polyp. flex. p. 78 ; et Encycl. p- 366. Habite... Du voyage de Péron et Lesueur. TE: Eponge bourée. Spongia sluposa. Sp. ramosa, teres, stuposa atque villosa ; ramis brevibus , obtusis. Spongia stuposa. Soland. et Ell, p. 186. no 5. Act. ang. vol. 55. tab. 710. fig. C. y Mus. n°. Ann. p. 456. no 131. * Lamour. Polyp. flex. p. 79 ; et Encyel. p. 366. * Montagu. On British. Sponges. Wern. Mém. vol. à. p. 59. pl 3 et 4. * Spongia ramosa. Flem. Brit. Anim. | Habite les mers d'Europe, les côtes d'Angleterre. 232. Eponge lintéiforme. Spongia linteiformis. , Sp. cespitosa, ramosissima ; ramis fasciculatis, coaltis compressis ; Jibris subcancellatis. Spongia linteiformis ? Esper. Suppl. 1. p. 205.t. 58. * Lamour. Polyp. flex. p. 79; et Encycl. p. 366. Mon cabinet. 2. var, ramis submembranaceis, cancellatim coalitis. Mus. n°. Ann. 26. p. 456. n° 132. Habite... l'Océan indien? 133. Eponge cancellée. Spongia clathrus. Sp. glomerata, mollis, ramosissima ; ramis cancellatim, coalescentibus, foraminulatis, fibrosis ; apicibus turgidulis, obtusis. Spongia clathrus. Esper. vol. 2. tab. 9. A. Mus. no. Ann. p. 457. no 133. * Lamour. Polyp. flex. p. 79 ; et Encycl. p. 366. Habite... Cette espèce forme une touffe glomérulée qui imite une tête de chou-fleur, 134. Eponge enveloppante. Spongia coalita. Sp. basi dilatata, corpora aliena obvolvens, ramosissima, ramis te- reti-compressis, ramulosis ; superficie fibris appressis. Spongia coalita. Mull. Zool. dan. vol. p. 71. t. 120. Spongia lycopodium. Esper. vol. 2. p. 269. 1. 45. * Sp. coalita. Lamour. Polyp. flex. p. 80; et Encycl. p. 367. * Montagu. Wern. Mém. vol. 2. p. 80. * Flem. Brit. anim. p. 522. Ann. 20. p.457. n, 134. Habite l'Océan boréal, les mers de la Norwège, Mon cabinet, _ ÉPONGE. 573 135. Eponge fovéolaire. Spongia foveolaria. Sp. ramosa, elongata, nigricans; ramis coalescentibus, subcylin- dricis, apice conicis; superficie foveolis inæqualibus, margine asperis. Spongia. Planc. Conch. app. c. 31. tab. 13. Ann. 20. p. 457. n° 135. * Lamour. Polyp. flex. p. 80 ; et Encycl. p. 367. Habite dans la Méditerranée. Mon cabinet. 136. Eponge à longs doigts. Spongia macrodactyla. Sp. ramosa, elongata, molliuscula, fulva; ramis longis, tereti-com- pressis, attenuatis, inæqualibus ; poris creberrimis. Mus. n°. Ann. p. 458. * Lamour, Polÿp. flex. p. 8r ; et Encycl. p. 367. Habite... probablement l'Océan indien. 137. Eponge botryoïde. Spongia botryoides. J Sp. tenerrima, ramosa quasi racemosa : lobulis oblongo-ovatis , cavis apicibus apertis, Spongia botryoides. Soland, et Ell. P- 190. t. 58. fig. ) DNA Esper. Suppl. 1.t, 61. /ig. 1. 4. Ann. 20. p. 458. * Grant. Loc. cit. * Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 30. pl. 58. fig. 1.92; et Encycl. p. 367. * Spongia compiicata. Mont. Wern. Mém. vol. 2. p. 97. pl. 9. fig. 2. 3. * Grantia batryoides. Flem. Brit. anim. p. 525. Habite les côtes d'Angleterre. Mon cabinet. (* Spicules calcaires.) 138. Eponge radiciforme. Spongia radiciformis. Sp. ramosa, informis, rigida, nigricans ; ramis tortuosis, dichotomis apice compressis. Mus. n°. Ann. p, 458. * Lamour. Polyp. flex. p. 81 ; et Encycl. p. 367. Habite, .. Cette Eponge semble encure particulière. Appendice des E ponges. Eponge strobiline. Spongia strobilina. Sp.membranacea, sessilis, in massam conicam, sublobatam et echina- tam contexta, cavernis inæqualibus intus concamerata. 374 HISTOIRE DES POLYPES. Mus. no. Habite... la Méditerranée ? sur le Chama gryphoides, Espèce tres singulière par sa forme et surtout par sa texture qui est plus mem- braneuse que fibreuse. Néanmoins , son tissu membraneux est for- mé de fibres empâtées réunies. Cette Eponge présente une masse sessile, presque simple, conique , imitant assez la forme d’un cône de pin cu de sapin. Sa surface est hérissée de pointes courtes à base élargie ; et son intérieur est divisé en cavernosités irrégulières par des cloisons inégales, membraneuses, diveérsement disposées. A l'extérieur, de petits trous arrondis, tantôt rares, tantôt rappro- chés dans certaines places, fournissent à l’eau des passages pour pénétrer dans l’intérieur. Hauteur, onze à douze centimètres. * Les lames dont se compose cette Spongiaire sont formées de fila- mens cornés trés fins et comme feutrés ; dans quelques points ces lames sont soutenues par des ramifications cornées résultant de l’agglutination de filamens analogues, mais plus gros. Eponge céranoïde. Spongia ceranoides. Sp. ramosa, rigida, fusca ; ramis cylindraceis, superné subdigitatis ; texturd è fibris arctè implicatis reticulatd. Conf. cum Spongid stuposä. Esper. vol. 2. p. 265. t. 40. * Lamour. Encycl. p. 369. Mus. no. * Lamour. Polyp. flex. p. 269. Habite..... Cette espèce, qu’il faut rapprocher de notre Eponge amentifére, n° 123, est plus raide, plus rembrunie , et réelle- ment particulière. Elle a un peu ie port du Wadrepora porites de Linné. Hauteur, un décimètre. Nota. Voyez dans les mémoires de la Société Wernérienne (vol. 2. partie 1. p. 78), l'indication et les figures de quelques Eponges qui ne sont pas ici mentionnées, ou qui peuvent recüfier les carac= tères, la synonymie, et les lieux d’habitation de plusieurs de celles que j'ai citées. + Eponge helvelloïde. Spongia helvelloides. Sp. fossilis pedicellata, polymorpha, modo infundibuliformis vel cra- teriformis marginibus undulatis, modd plana flabellataque. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 87. pl. 84. fig. 1.3. Fossile du calcaire à Polypier de Caen. + Eponge lagenaire. Spongia lagenaria. Sp. fossilis, simplex, teres, lagenæformis, ad basim subpedicellata, foramine terminali ; pedicelli superficie lævi. ÉPONGE. 575 Lamour. Expos. méth, des Polyp. p. 88. pl. 84. fig. 4. Fossile du calcaire à Polypiers de Caen. + Eponge pistilliforme. Spongia pistélliformis. Sp. fossilis, ramosa; ramis simplicibus , teretibus brevibus capitatis, ad extremitatem perforatis : foramine paululùm umbilicato, margi- ribus sublaciniatis. | Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 88. pl. 84. fig. 5. 6. Mème gisement, Cette espèce , ainsi que les 5 suivantes, parait avoir beaucoup d’analogie avec les Scyphies de M. Goldfuss , que nous avons rassemblées dans une première division et notamment avec la Sp. mamillaris , voyez p. 579. 7 Eponge en cyme. Spongia cymosa. Sp. fossilis, ramosa, pedicellata, cymæformis ; ramis numerosis dis— Junctis vel junctis ; ramulis simplicibus ovoidtis lateraliter adnatis, parüum numerosis ; foramine terminali. Lamour. Expos. méih. des Polyo.p. 88. pl. 84. fig. 7. Même terrain. Eponge en forme de clavaire. Spongia clavarioides. Sp. fossilis , teres, ramosa; ramis simplicibus capitatis, læviter flexuosis, undulatis vel contractis ; foramine terminali; marginibus laciniatis. Lamour. Expos. méth. des Polyp. p. 88. p. 84. fig. 8. ro. Même localité. + Eponge mamillifère. Spongia mamillifera. Sp. fossilis, subsessilis, in massam informem et mammulliferam expla= nata ; mamillis vel subexsertis, vel pedicellatis, simplicibus vel ra- mosis, perforatis ; foramine terminali stellato , unico vel cum fo- raminulo proximato, Lamour. Expos. méth., des Polyp. p. 88. pl. 84. fig. 15. Même gisement. + Eponge étoilée. Spongia stellata. Sp. fossilis, pedicellata, simplex rare prolifera, irregulariter subeo- noidea, supernè conveziuscula, osculata; osculis irregularibus, radiatim sulcatis. Lamour. Expos. méth. des Polÿp. p. 89. pl. 84. fig, 12. 15. Calcaire de Caen. + Ajoutez la Sp. ramosa de M. Mantell (Geol. of Sussex p. 162, pl 15. fig. 11) , fossile de la craie d’Ang'eterre; la Sp, Townsend du même auteur (op. cit. p, 164. pl. 15. fig. 9), la Sp. laby- 576 HISTOIRE DES POLYPES. rinthicus (op. cit. p. 165. pl. 15. fig. 7. Sp. hemispherica. Flem. Brit. anim. p. 526.), et plusieurs espèces de Spongiaires fossiles figurées par M. Phillips pour son ouvrage sur la géologie du Yorkshire, mais non décrites. [Ainsi que nous l'avons déjà dit, les zoologistes ont établi depuis quelques années dans la famille des Spon- giaires un assez grand nombre de divisions génériques , caractérisées d'après la forme générale de ces corps et sans avoir égard à leur structure. Cette marche ne nous parait pas devoir être adoptée, et jusqu'à ce que l'on ait étudié d'une manière comparative le mode d'organisation de ces êtres, il aurait été mieux de réunir dans le grand genre des Eponges toutes les espèces, soit récentes, soit fossiles, qui ne présentent aucune particularité de structure bien remarquable. Plusieurs de ces genres nouveaux sont des démembremens du genre Eponge de Lamarck, d'autres se rapprochent davantage de ses Alcyons. Les faits nous manquent pour introduire dans cette partie de la science une réforme dont le besoin se fait vivement sentir, et afin de ne pas augmenter la confusion qui règne déjà dans l'histoire des Spongiaires , nous nous bornerons à placer ici et à la suite des Alcyons l'indication des groupes qui ont recu la sanction des auteurs les plus estimés, et la liste des principales espèces nouvelles décrites sous les noms assignés à ces divers genres. M. Schweigger a donné le nom d'AcHiILLEUM aux/ Spongiaires dont le tissu lacuneux est composé de fibres réticulées et dont la surface est recouverte d’ure couche gélatineuse continue ou ne présente que des pores très petits ; l'Eponge commune est le type de ce genre qui du reste n'a guère été adopté que par M. Goldfuss. Ce der- nier auteur y a rapporté plusieurs Spongiaires fossiles qui ne présentent ni tube ni excavation centrale, et qui pa- raissen! être des éponges proprement dites.En voici la liste. | ÉPONCE. 577 1. Achillée glomérulée. Achilleum glomeratum. A. sessile, glomeratum, fibris crassiusculis, apicibus subclavatis cancellatim coalitis, Goldf, Petref. p. 1. pl. 1. fig. 1. Montagne Saint-Pierre, près de Maëstricht. 2, Achillée fongiforme. Achilleum fungiforme. A. stipitatum , turbinatum, infra tuberculosum , supra rimis cariosis et poris majoribus sparsis; fibris densè contextis, hispidis, Goldf. Petref. p. r. pl. r. fig. 3. Fossile de la craie arénacée des environs de Maëstricht. 3. Achillée morille. Achilleum morchella. A. conoideum, cellulosum, cellulis ovalibus confluentibus, fibris dense implexis. Goldf. Petref. p. 2. pl. 29. fig. 6. 4. Achillée tronquée. Achilleum truncatum. À. truncato-ramosum, incrustans, fibris crassiusculis reticulatis. Goldf. Petref. p. 93. pl. 34. fig. 3. Des environs d’Arnesberg. >. Acbillée tubéreuse. Achilleum tuberosum. A. lobato-tuberosum, foraminibus et rimis undique cariosum {fibris dense contextis ?) Goldf. Petref. p. 93. pl. 34. fig. 4. Du calcaire jurassique de Wurtemberg. 6. Achillée à côtes. Achillenm costatui. A, subhemisphæricum, infra rugosum supra costatum, costis e centre radiantibus, fibris crispis laxè contextis. Goldf. Petref. p. 94. pl. 34. fig. 7. Du calcaire jurassique de Baireuth. 7. Achille chéirotone. Achilleum cheirotonum. A. compressum, palmato-digitatum, perosum, fibris clathratis. Goldf, Petref. p. r. pl. 20. fig. 5. Celle espèce parait se rapprocher par sa structure des Eponges que nous avons réunies dans la troisième subdivision mentionnés page 540. Il en est du reste de même pour les espèces suivantes et pour un grand nombre d’autres dispersées dans les genres Ma= non, Scyphia, etc. 8. Achillée muriquée. Achilleum muricatum. A. subramosum, compressum ; papillis perforatis muricalum > fibris reliculis crassiusculis. Tome II. 37 578 HISTOIRE DES POLYPES. Goldf, Petref. p. 85. pl. 3r. fig. 3. Du calcaire jurassique de Baireuth. 9. Achiilée cancellée. Achilleum cancellatum, A. turbinatum, seriebus foraminur longitudinalibus eë transversalibus cancellatum. Goldf. Petref. 5. 93. pl. 54: fig. 5. Du calcaire jurassique de Wurtemberg. 10. Achillée cariée. Achillum cariosuin. A. tuberosum, carioso-porosum, fibris irregularités canéëllatis. Goldf. Petref. p. 94. pl. 54. fig. 6. Du Groningue. Le genre ScyPurA, établi par Ocken et adopté par MM. Schweigger, Goldfuss et de Blainville appartient à là division des Eponges de Lamarck, et a pour type lé S. jis- tularis, dont il a été question ci-dessus; oti y range les Spongiaires, dont le tissu est entièrement réticulé, et dont Ja forme générale est céliée d'un gros tübe cylindrique ou évasé, et terminé par une grande ouverturé; ces caractères nenous paraissent pas sufhisans pour môtiver une distinc- tion générique, et leur emploi conduirait à des rappro- chemens qui ne sont pas naturels. En effet, il parait exis- ter de grandes différencés dans la structure des fossiles réunis dans ce groupe par les auteurs, et ici, de même que dans les autres parties de cette famille, une réforine est devenue irès nécessaire. Voici du reste les espèces qui paraissent avoir uné or- ganisation semblable à celle de la Sp. fistularis, ou du moins quis'en rapprochent le plus. 1. Scyphie cylindrique. Scyphia cylindrica. 8. subeylindrica, vel-obcôniea, fibris érispis dense contxtis, super- ficie subincrüstata, tubo angusto conformi, Goldf. Petref. p. 5. pl. 2. fig. 3. et pl. 3. fig. 12; var, r'ugosa. p. 85. pl. 3r. fig. 5. Blainv. loc, cit. Du calcaire jurassique de Baireuth, ÉPONGE. 579 2. Scyphie intermédiaire. Scyphia intermedia. S. subeylindrica; cœspitoso-ramosa ; fibris crispis laxè contextis; tube mediocri conformi, Goldf. Petref. p. 97. pl. 34. fig. 1. Du calcaire jurassique de Baireuth et de Wurtemberg. 3. Scyphie de Bronn. Scyphia Bronnit. Sp. obconica, solitaria vel calcareum ; fibris crispis in superficie cea- lescentibus porosis ; tubo mediocri conformi. Goléf. Petref. p. 91. pl. 33. fig. 9. Du calcaire jurassique de Baireuth et de Wurtemberg. 4. Scyphie infundibuliforme. Scyphia infundibuliformis. S. infundibuliformis, fibroso-porosa, fibris crassiusculis irregulariter anastomosantibus, tubo amplissimo conformi. Goldf. Petref. p. 12. pl. 5. fig, 2. 3. Scyphie mamillaire. Scyphia mamillaris. S, sessilis, mamillata, fibris arctè implicatis, poris cariosis, tube an- gusto cylindrico, Goldf. Petref. p. 4. pl 2. fig. 1. 6. Seyphie tétragone. Scyphia tetragona. S. crassiuscula, tetragona, fibris arctè implicatis, poris cariosis sub- stellatis, tubu angusto cylindrico. Goldf. Petref. p. 4. pl. 2. fig. 2. 7. Scyphie fourchue. &cyphia furcata. S. cylindrica, bifida, fibris crassiusculis densè eontextis, superficie cariosé tenuissimè poroso-rimosä, tubo angusto conformi. Goldf, Petref. p. 5. pl. 2. fig. 6. 8. Scyphie conoïde, Scyphia conoidea. $. conoiden, eressiuscula, superficie lævi, fibris tenuissimus laxe con textis, tubo mediocri conformi. Goldf. Petref, p, 5. pl. 2. fig. 4. g- Scyphie élégante. Scyphia elegans. ; Sc. elongata, obconica, fibris laxis elegantissime anastamosantibus ramosis, lubo angusto conformi. Goldf, Petref, p. 5. pl. 2. fig. 5. 10. Scyphie turbinée. Scyphia turbinata. 5, turbinata, radiato-scrobiculata , fibris ramoso-contextis | tudo an- gusto subcylindrico, 37. 580 HISTOIRE DES POLYPES. Goldf. Petref. p. 7. pl. 2. fig. 13. | Calcaire jurassique à Streilberg et calcaire de transition à Éifel. Scyphie rugueuse. Scyphia rugosa. $. obconica, infundibuliformis vel patellæformis ; rugis annularibus, fibri, striatis varie decussantibus reticulata; tubo conformi mediocri vel etiam amplissimo. Goldf. Petref. p. 9. pl. 3. fig. 6 ; etp. 87. pl. 32. fig. 2. Blainv. loc, cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. Scyphie foraminée, Scyphia foraminosa. S. sessilis, conico-cylindrica, fibroso-porosa; fbris irregularibus anas- tomosantibus ; tubo mediocri infundibuliformi. Goid. Petref.p. 85. pl. 31. fig. 4. Blainv, Man. d'Actin. p. 538. Marne crélacée de la Westphalie et du calcaire jurassique de Pai- reuth. D'autres Spongiaires fossiles rangées également dans le genre Scyphia des auteurs, se rapprochent des précédens par leur tissu finement et irrégultèrement réticulé, mais en diffèrent par un caractère qui semble devoir être assez important ; ce tissu réticulé, au lieu d'être partout continu, laisse d'espace en espace de grandes lacunes qui corres- pondaient probablement à des oscules fécaux et qui, peu éloignées entre elles, sont disposées avec assez de régula- rité, de manière à donner à la masse l'aspect d’un crible, d'un tamis ou d'un panier à claire-voie. Les premières es- HéGRe énumérées ci- après ressemblent beaucoup aux pré- cédentes ; les autres s’en éloïgnent davantage. 13. SET Scyphia cariosa. S. obconica, tenuissime porosa, foraminibus chere ovalibusque fe. nestra, tubo mediocri conformi. Goldf. Petref. p. 7. pl. 2. fig. 14. #lainv. Man. d’Actin. p. 538. Montagnes de la Bavière. 14. Scyphie calopore. Scyphia dc ora. S. obconoida, fibris tenuissimis irregulariter cancellatis, sericbus po= ÉPONGE. 58r rorum majorum stelliformium et minorum rotundalorum alternis, tubo mediocri conformi. Goldf. Petref. p. 5. pl. 2. fig. 5. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Scyphie seconde. Scyphia secunda. S. subrepnoso-ramosa, ramulis subcapitatis secundis; fibris tenuissimis irregulariter-cancellatis ; foraminibus subrotundis; tubo mediocri. Goldf, Petref. p. 9r. pl. 33. fig. n Du calcaire jurassique de Baireuth. 16. Scyphie décorée. Scrphia decorata. S. obconico-cylindrica ; fi bris subtilissimis reticulatim, densè contextis; foraminibus 1 incr ustalis , binis , ternis vel quaternes conjunctis; tu- bo amplo conformi. Goldf. Peiref. p. go. pl. 33. fig. 2. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. 17. Scyphie psillopore. Scyphia psillopora. Sp. obconica, minutè porosa, foraminibus ovalibus glabri is intrinsecus incrustatrs quincuncialibus, tubo. ‘ Goldf, Petref, p. 0. pl, 3. fig. 4. 18. Scyphie réticulée. Scyphia reticulata. S. infundibuliformis vel piriformis, fibris acutè flexuosis anastomo- santibus reliculata, foraminibus oblongo-rhomboideis regularibus majusculis, tubo amplissimo conformi. Goldf. Petref. p. 11. pl. 4. fig. r. 19. Scyphie dictyote. Scyphia dictyota. S. piriformis vel infundibuliformis, fibris densè anastomosantibus in reticulum laxum contextis foraminibus irregulariter rotundatis majusculis, tubo conformi amplo. Goldf, Petref. p. 11. pl. 4. fig. 2. 20, Scyphie de Buch. Scyphia Buchii. S. infundibuliformis ; foraminibus majusculis subrhombeis fenestrata, fibris crispis densè cuntextis, tubo amplissimo conformi. Goldf. Petref. p. 88, pl. 32. fig. 5. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Fossile du calcaire jurassique de la Bavière 21, Scyphie de Nees. Scyphia Neesi. S#, obconica vel infundibuliformis , foraminibus ovalibus quincuncias 582 HISTOIRE DES POLYPES. libus pertusa fibris strictis laxè contextis subdecussantibus ; crust& externd muricatd, sublissime porosa. Goldf. Petref. p. 93. pl. 54. fig. 2. Du calcaire jurassique de Baireuth. Enfin on a rangé aussi dans le genre Scyphie d'autres Spongiaires fossiles très remarquables par la régularité de leur tissu, dont la structure se rapproche un peu de celle de la Spongia striata (voy. p. 553). Au lieu d’être for- mé de filamens irréguliers, contournés sur eux-mêmes et réunis dans tous les sens pour circonscrire des lames irrégulières et de grandeur très variée, leur tissu se com- pose de filamens ou de lames, droits, simples, parallèles entre eux, et réunis par des traverses qui les coupent à angle droit, de manière à constituer des niailles carrées très régulières et placées par séries. Tantôt la masse ainsi for- mée est continue et ne présente à sa surface que des dé- pressions qui la font paraître composée de coionnes ac- colées entre elles ; d’autres fois elle offre un grand nombre de lacunes osculiformes, assez grandes et peu distantes, qui sont disposées par séries régulières. 22, Scyphie empleure. Scyphia empleura. S. campanulata vel obconica ; costis latis longitudinalibus ; fibris tem nuissimis hinc cancellatis inde irregulariter reticulatis ; tubo am- plo conformi. Goldf. Petref. p. 87. pl. 32. fig. 1. Blainv. Man. d'Actin. p. 558. Du calcaire jurassique de Baireuth. 23, Scyphie pyriforme. Scyphia pyriformis. S. pyriformis, rugis tribus obsoletis annularibus cincta, Jibris semicir- cularibys oblique decussantibus, poris subquadratis, tubo mediocri subcylindrico. Goldf. Petref. p. ro. pl. 3. fig. 9. 24. Scyphie de Schlotheim. $:yphia Schlotheimii. S. patellæformis vel infundibuliformis , fibris longitudinalibus paral- lelis, transversalilus alternis conjunctis ; tubo amplissimo con= formi. ÉPONGE. 583 Goldf. Petref. p.90. pl. 35. fig. 5. Blainv. op. cit. p. 539. Du calcaire jurassique de Baireuth, 25. Scyphie ponctuée. Scyphia punctata. S. parva, clavata, poris minimis confertis, subseriatis, tubo cylirse drico amplo. Goldf. Petref, p. 10. pl. 3. fig, ro. 26. Scyphie de Sternberg. Scyphia Seite GNT, S. infundibuliformis vel pyriformis ; fibris subtilissimis parallelis can= cellatis ; tubo amplo conformi. Goldf. Petref. p. 90. pl. 33. fig. 4. Blainv. op. cit. p. 539. Du calcaire jurassique de Baireutk. 27. Scyphie de Schweigger. Scyphia Schweigerii. S. infundibuliformis vel patellæformis (?) ; fibris tenuissimis retrac- tatis, poris orbicularibus seriatis, tubo amplissimo. Goldf. Petref. p. 91. pl. 33. fig. 6 Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Baireuth. 28. Scyphie de Munster. Scyphia Munsteri. S. obconica vel infundibuliformis, foraminibus minutis suborbicula= ribus quincuncialibus elegantissime seriatis pertusa, fibris crispis tenussimis densè contextis, tubo amplo conformt. Goldf. Petref, p. 89. pl. 32. fig. 7. Fossile du calcaire jurassique de la Bavière. 29. Scyphie de Humboldt. Scyphia Humbolduiï. S. infundibuliformis vel patellæformis (?) fibris rectis parallelis de- cussantibus, superficie indutä velamine poroso vel rimoso € fibris subtilioribus densè contexto. Golf. Petref. p. go. pl. 33. fig. 3, Blain, lac. cit, Calcaire jurassique de PBaireuth. 30. Scyphie cancellée. Scyphia cancellata. S$. subcylindrica vel patellæformis ; seriebus pororum oblongum reciis parallelis decussantibus ; fibris tenuissimis subcancellatis. Goldf. Perref. p. 89. pl. 33. fig. 1. Blainv. loc. cit. Du calcaire jurassique de Raireuth 584 HISTOIRE DES POLYPES. 31. Scyphie verruqueuse. Scyphia verrucosa. \ S. polymorpho-subramosa ; ramis vel sparsis truncatis vel numerosis verrucæformibus; fibris rectis decussantibus. Goldf. Petref. p. 7. pl. 2. fig. 17, etp. or. pl. 33. fig. 8. Du calcaire jurassique de Baireuth. 32. Scyphie voisine. Scyphia propinqua. S. pyriformis, solitaria vel cæspitosa ; fibris tenuissimis rectis decus- santibus ; foraminibus suborbicularibus subseriatis ; tubo angusto, vel amplo. Goldf. Petref. p. 89. pl. 32. fig. 8. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 33, Scyphie tissue. Scyphia texata. S. infundibuliformis, sulcis lacunisque irregularique magnis pertusa, _ Jibris arctè decussantibus tubo amplo conformi ebconico. Goldf. Petref. p. 7. pl. 2. fig. 12. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de la Suisse. 34. Scyphie fenestrée. Scyphia fenestrata. S. subhypocrateriformis, foraminibus oblongis- obliquè seriatis fenes- trata, tubo angusto subcylindrico. Gaoldf. Petref. p. 7. pl. 2. fig. 15. Blainr. loc. cit. 35. Scyphie polyomathe. Scyphia polyommata. | S. infundibuliformis, fibris erectis cancellatis, foraminibus ovalibus intrinsecus incrustatis undique fenestrata, tubo infundibuliformi amplo. Goldf. Petref. p. 8. pl. 2. fig. 16. Blainv. Man. d’Actin. p. 536. Du calcaire jurassique de la Suisse et de Baireuth. 36. Seyphie à côtes. Scyphia costata. S.obconica, costis longitudinalibus, trabeculis transversalibus connexis, poris inæqualibus punctiformibus confertis, tubo mediccri conformi. Goldf, Petref. p. 6. pl. 2. fig. 10. Fossile de L'Alcyonite figurée par Parkinson (Organ. remains. t, 3. pl. xr. fig. 1) paraît être très voisine de cette espèce. 37. Scyphie paradoxale. Scyphia paradoxa. S. obconica vel infundibuliformis ; fibris cancellatis, superficie ex- l ÉPONGE, 585 ternd costis longitudinalibus trabeculis transversis connexis ; in- terné foraminum ovalium seriebus rectis, parallelis, decussantibus ; tubo conformi. Goldf. Petref. p. 86. pl. 31. fig. 6. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 38. Scyphie striée. Scyphia striata. S. obconica, infundibuliformis vel patellæformis; costis angushs longitudinalibus ; fibris tenuissimis cancellatis; tubo amplissimo conformi. Goldf. Petref. p. 88. pl. 32. fig. 3. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 39. Scyphie à petites stries. Scyphia tenuistriata. S. (infundibuliformis ?) costis angustis approximatis parallelis, fibris rectis tenuissimis decussantibus. Scyphia tenuistriata. Goldf. Petref. p. 0. pl. 3. fig. 7. Calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 40. Scyphie inclinée. Scyphia procumbens. S. procumbens , ramosa, umbellata, ramis ascendentibus cylindricis umbellatis, foraminum seriebus et fibris subtilissimis parallelis de cussantibus, tubis amplis conformibus. Goldf. Petref. p. 11. Du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 41. Scyphie parallèle, Scyphia parallela. 8. obconico-cylindrica, serobiculorum seriebus rectis parallelis de- cussantibus, velamine reticuloso incrustata. Goldf. Petref. p. 8. pl. 3. fig. 3. Du calcaire jurassique des montagnes de Baireuth. 42, Scyphie treillissée. Scyphia clathrata. S$, obconica, fibris rectis laxis decussantibus , foraminibus majusculis subdecussantibus, tubo amplo conformi, Goldf. Petref, p. 8. pl. 3. fig. r. Du calcaire jurassique de Baireuth et du calcaire de transition de l’Eifel. 43. Scyphie oblique. Scyphia obliqua. S, piriformis, subincurva, costis rugosis interruptis longitudinalibus, foraminibus ovatis, sulcis immersis, fibris tenuissimis rectis decus- santibus, tubo conformi mediocri, Goldf, Petref, p. 9. pl. 3, fig. 5. 586 HISTOIRE DES POLYPES. 44. Scyphie pertuse. Scyphia pertusa. S. obconica vel clongato-pyriformis, fibris rectis tenuissimis decussan- tibus, poris majusculis penetrantibus oblique subsersatis, tubo me- diocri conformi. Goldf. Petref. p. 6. pl. 2. fig. 8. Blainv. loc. cit. 45. Scyphie texturée. Scyphia texturata. 8, obconica vel patellæformis , fibris tenuissimis reelis decussantibus ; poris orbicularibus quincuncialibus ; tubo mediocri vel amplis- [ simo. Goldf, op. cit. var. obconica. p. 6. pl. 2. fig. 9; var. patellæformis. p- 88. pl. 32. fig. 6. Blainv. Man. d’Actin. p. 538. Du calcaire jurassique de Baireuth. 46. Scyphie de Sack. Scyrphia Sackii. S. infundibuliformis, foraminum seriebus rectis parallelis decussan- tibus pertusa, fibris cancellatis, tubo amplo conformi. Goldf. Petref. p. 89. pl. 3x. fig. 7 Fossile de la marne erétacée de la Westphalie. Les fossiles décrits par M. Goldfuss sous les noms de Scyphia articulata (Goldf, p. 9. pl. 3 fig. 8); de Scy- phia cellulosa (Goldf. pl. 33. fig. r2); et de Scyphia mille- poracea (pl. 33. fig. 10) ne paraissent pas appartenir à la famille des Spongiaires ; à en juger d'après les figures que cet auteur en a données ils sembleraient se rapprocher da- vantage des Cellépores. M. Mantell a donné le nom générique de VENTRICULITE, Ventriculites, à des corps organisés fossiles qui paraissent appartenir à la famille des Spongiaires et qui ont beau- coup d'analogie avec certaines Scyphies de M. Goldfuss, notamment avec la Scyphia reliculata dont il a été ques- tion ci-dessus. Il définit ce genre de la manière suivante : « Corps en forme de coupe renversée, concave, ayant été doué de la faculté de se contracter et de s'étendre ; dont le tissu primitif était spongieux? où gélatineux? dont la surface externe est réticuiée, et l’interne couverte d’ou- ÉPONGE. 587 vertures ou papilles perforées; et dont la base, non per- forée , se prolonge en forme de souche et est attachée à d'autres corps. » Ces caracières , comme on le voit, repo- sent principalement sur la forme générale de ces fossiles et sur leur disposition réticulée, mode d'organisation qui se retrouve dans plusieurs types différens. Aussi, pour faire adopter le genre Ventriculite, serait-il peut-être né- cessaire d'examiner d'une manière plus approfondieet plus comparative la structure de ces singuliers fossiles. Quoi qu'il en soit, M. Mantell rapporte à ce genre quatre es- pèces qu'il désigne de la manière suivante : 1° Ventriculites radiatus. Manteil, (Illust. of the Geo- legy of Sussex. p. 168. pl. 10 à 14. Alcyonium choroides ejusdem. Trans. ofthe Lin. Soc. vol. xr. p. 4or.) Fossile de la craie du comté de Sussex en Angleterre, 2° W. alcyonoides. Manteil (op. cit. p. 176). 3°. quadrangularis. Mantell (op. cit. p. 177. pl. 15. fig. 6). | 4 VW. Benettiæ. Mantell (op. cit. p.177. pl. 15. fig. 3). Le genre Manox de Schweigser, qui a pour type le Spon- gta oculata figuré par Esper et rapporté par Lamarck à la Sp. palmata d'Ellis (p. 569. n° 120) nous parait égale- ment reposer sur des caractères insuffisans ; son fondateur y range les Spongiaires non tubuleux dont la masse, lacuneuse et réticulée à la surface, est pourvue de grards oscules bien circonserits. MM. Goldfuss et Blainville ont adopté cette division, et le premier de ces auteurs y a rangé plusieurs fossiles nouveaux qui, par leur structuré, paraissent différer beaucoup entre eux. Les espèces sui- vantes ont le tissu irrégulièrement réticulé, comme les Scyphies de la première subdivision ; seulement leur sur- face est d'ordinaire occupée par une couche plus dense; analogue à celle qu'on voit dans beaucoup d'Eponges siliceuses. 588 HISTOIRE DES POLYPES. 1. Manon à tête. Manon capitatum. M. stipitatum, erectum, capitatum capitulo hemisphærico, ostiolis par- vis raris, mass@ cariosd, e fibris in stipitis crassi superfie incrustatis in summitate nudis. Goldf. Petref. p. 2. pl. 1. fig. 4. De la craie de Maëstricht. 2. Manon tubulifère. Manon tubuliferum. M. cylindrico-clavatum; fibris crassiusculis intricatis tubulos raras longitudinales includentibus, tubulorum osculis orbicularibus in summitate marginatis. Goldf. Petref. p. 2. pl. 1. fig. 5. Blainv. Man. d’Actin. p.543. pl. 95. fig. 5. De la craie de Maëstricht. 3. Manon pulvinaire. Manon pulvinarium. M. subsessile, cylindraceum seu hemisphericum, lateribus incrustatis, summitate convexd, poris majoribus stellatim dispositis. Goldf. Petref, p. 2. pl. r. fig. 6 , et pl. 20. fig. 7, Blainv. loc. cit. De la craie de Maëstricht. 4. Manon Pézize. Manon Peziza. M. cyathoideum vel dimidiatum, subsessile, intus fibris crisvis laxè intricatis porosum, ettus fibris reticulatis et osculis subquineuncia- Uibus incrustatis. Goldf. Petref, p. 3. pl. r. fig. 7 et 8; pl. 5. fig. r. et pl. 29. f. 8. Blainv. loc. cit, 5. Manon crible. Manon cribrosum. BI. incrustans, fibris impliciter decussantibus, osculis magnis rotun- datis seriatis incrustatis lævibus. Goldf. Petref. p. 3. pl. 1. fig. ro. Du calcaire de transition de l’Eifel. D’autres fossiles rapportés par M. Goldfuss aû genre Manon paraissent se rapprocher par ieur structure de la Sp. bombycina (voyez page 540), et de la Sp. membranacea d'Esper, etc., ainsi que des Scyphies que nous avons ré- unies dans la dernière subdivision de ce groupe. Leur charpente solide est formée par des filamens anastomosés entre eux de facon à constituer des mailles carrées, et à présenter à l'angle de chacune de ces mailles une éléva- tion qui soulève l’espèce de membrane dont la surface. ALCIONCELLE, 589 est recouverte, et dans laquelle sont percés de grands oscules ronds. Manon marginé. Manon marginalun. M. polymorphum, in superficie incrustatum, osculis singularibus vel _ pluribus rotundatis marginatis ; fibris cancellatis internis laeiori- bus externè arctè implexis. ‘ Goldf. Petref. p. 94. pl. 34. fig. 9. Du calcaire jurassique de Baireuth. Manon ciselé. Manon impressum. M. auriforme, in superficie incrustatum ; osculis ovatis immarginatis subserialibus ; fibris irregulariter decussantibus. Goldf. Petref, p. 95. pl. 34. fig. 10. Du calcaire jurassique de Baireuth. Le Manon stellatum de Golfuss (Petref. p. 3. pl. r fig. 9) paraît se rapprocher du genre Lobulaire plutôt que des Spongiaires. Cet auteur a décrit aussi, comme apparte- nant au genre Manon, sous le nom de Manon favosun (Petref. p. 4 pl. : ‘a 1), un fossile qu'il a reconnu plus tard appartenir au genre Caryophillie. MM. Quoy et Gaymard ont donné le nom d’Alcyoncelle à un corps qui paraît appartenir à la famille des Spon- giaires, et qui présente une structure très remarquable; on peut assigner au genre dont ce Zoophyte est le type, les caractères suivans : + Genre Arcyonceze. Alcyoncellum. Spongiaire, lamelleux, dont la charpente est formée de filets très délies, accolés les uns aux autres, et entre- croisés de manière à former des mailles nombreuses, ar- rondies, #ssez régulières, et semblables à celles d'une dentelle. On ne connaît qu'une espèce d’Alcyoncelle qui est tres remarquable par sa beauté, et qui a été rapportée des Molluques par MM. Quoy et Gaymard; elle a la forme d'un panier profond et étroit dont les parois seraient 5 go HISTOIRE DES POLYPES. composées d'un tissu délicat d'un travail analogue à celui des sièses en rotang, dont les modèles nous vien- nent de l'Inde. Ces sut te lui ont donné le nom de ALCYONCELLE SPÉCIEUX, Alcyoncellum speciosum (Quoy et Gaymard. Voyage de l'Astrolabe, tom. 4. d 302 Zooph. pl. 26, f7.,9). | E.] TÉŒEHLIE. (Tethia.) Polypier tubéreux, subelobuleux , très fibreux inté- rieurement ; à fibres subfasciculées, divergentes ou rayon- nantes de l'intérieur à la circonférence , et agglutinées entre elles par un peu de pulpe; à cellules dans un en- croûtement cortical , quelquefois caduc. Les oscules rarement perceptibles. Polyparium tuberosum ; subglobosuin , intus fibrosissi- num; fibris subfasciculatis, ab interiore ad periphæriam divaricatis aut radiantibus, pulpä Rs conglutinatis: cellulis in crustä corticali et interdum deciduä immersis. Oscula raro perspicua. OrsenvarTion. La structure intérieure des Téthies , surtout celle de la première espèce, est si différente de celle des Alcyons en général, que j'ai cru devoir distinguer ces Polypiers comme constituant un genre à part. Ils présentent, en effet, une masse subglobuleuse, très fibreuse intérieurement, et dont les fibres sont longues, fasciculées, divergentes ou rayonnantes de linté- rieur vers la surface externe. Parmi ces fibres divergentes ou rayonnantes, on en voit souvent d’autres evtreinéléés: ou croi- sées ; mais, près de la surface externe, il n’y en a plus que de parallèles. Enfin, à cette surface, un encroûtement médiocre, plus ou moins caduc, contient les cellules des Polypes. Ainsi le caractère des Téthies est d’avoir à l’intérieur des fibres divergentes on rayonnantes, que lé tissu des Alcyons n'offre point, et à la surface un encroëttement cellulifère, come cortical, Comme l'encroûtement cellulifère des Téthies tombe facile- ment dans ces Polypiers desséchés, et quelquefois disparait en- TÉTHIE. | 5ge tièrement, on aperçoit rarement les oscules descellules. [Voyez les Mém. du Mus. d’Hist. nat. vol. 1.p. 69.] [C’est encore à tort que notre auteur suppose les Téthies pour- vues de Polypes ; de même que les Eponges ordinaires elles en sont complètement privées et ne se composent que d’une masse parenchymateuse, soutenue par des spicules diversement dispo- sés et creusée de canaux que tapisse uue membrane gélatineuse; du reste l’organisation de ces Zoophytes parait offrir des diffé- rences très grandes. Dans la Téthie orange on observe des mou- vemens généraux de contrastion extrêmement lents qui ne se volent pas cliez les autres Spongiaires. (Voy. Résum. des rech. faites aux îles Chausay par MM. Audouiñ et Edwards. Ann. des sc. nat. t 15. p. 17) E.] ESPÈCES. 1. Téthie asbestelle. Tethia asbestellu. T. ingens, turbinato-capitata, fibris longissimis et fasciculatis dense compacta ; cortice nullo, Mus. n°. Mém. du Mus. 1. p. 30. n° t. * Bläinv. Man. d’Actin. p. 545. Habite l'Océan du Brésil, et fut trouvée sur les bords dela rivière de la Plata, vers son embouchure. - 2, Téthie caverneuse. Tethya cavernosa. T. globosa, fossis angularibus et inæqualibus extus excavata; fibris è centro radiantibus: ad periphæriam fasciculatis. * Biainv. loe. cit. Mus. n°. Mém. du Mus. 1. p. 70. n°». Habite... Cette espèce est globuleuse et de la grosseur du poing, * La structure de ce Spongiaire s'éloigne beaucoup de celle des autres Téthies. C’est une masse caverneuse formée presque entièrement d’expansions lamelleuses qui se soudent entre elles, de manière à for- mer les paroïs de cavités irrégulières et qui sont en général très minces, mais offrent dans quelques points une épaisseur considé- rable et une texture spongieuse. Au centre de la masse on voit une portion spongieuse où les spicules rayonnent irrégulièrement de manière à circonscrire de petites cellules; mais ailleurs ces spi- cules sont à-peu-près parallèles et forment des mèches Jongitudi- nales recouvertes par une membrane parenchymateuse assez com- pacte. 592 HISTOIRE DES POLYPES. 3. Téthie pulvinée. Tethia pulvinata. T_subhemisphærica, depressiuscule ; fibris exilibus, aliis radiantibus, aliis implexis, ad periphæriam fasciculatis et parallelis ; superné superficie tomentosä. Mus. n°. Mém. du Mus. r. p. 71. n° 3. Habite... les mers d'Europe ? Téthie lacuneuse. Tethya lacunata. T, globosa, corticata ; fibris centro' implexis, versus periphæriam ra= diatis et fasciculatis ; lacunä unicd osculiferd. Mon cabinet. Mém. du Mus. 1.p. 71. n° 4. * Schweig. Becbach, pl. 2. fig. 16, æ7. * Blainv. loc. cit. Habite... les mers d'Europe ? 5. Téthie orange. Tethya lyncurium. 1, globosa, subcorticata ; fibris è centro radiantibus ; superficie ver- J'ucosa. 1. Fibris radiantibus rectis. Marsill. Hist. marin. t. 14. fig. 72.73. Esper. Suppl. 2. t. 19. fig. 3. 2. Fibris radiantibus arcuatis, composilis. # Donat. Adr. p. 62. tab. To. Esper. Suppl. 2.t. 19. fig. 4. 5. Mém. du Mus. r. p. 71. mn, 5. *_ Alcyonium lyrucrium. Lamour. Polyp. flex. p. 343; et Encyclop. p.27. * Spongia verrucosa. Montagu. Wern. Mém.v: 12,p. m9 pl. 28: fig. 4. 6. * Téthie. Aud. et M. Edw. Ann. des sc. nat. t. 15. p. 17. * Tethia sphærica. Flem. Brit. anim. p. 520. * Tethia lyncurium. Blain. Man. d'Actir. p. 544. pl. 97. ES Habite la Méditerranée, la côte d'Afrique. 6. Téthie crane. Tethya cranium. T. tuberiformis, alba, setosa. Alc. cranium. Mull. Zo!l. dan. t. 85. fig. 1. Mém. du Mus. 1. p. 71. * Spongia pilosa. Mont. Wern. Mém. v. 11. p. 219. pl 15.f, 3, 2. * Tethia crenium, Blainv. loc. cit. Habite les mers de la Norwège. ot Et \ GÉODIE. 593 GÉODIE. (Geodia.) Polypier libre, charnu, tubériforme, creux et vide in- térieurement, ferme et dur dans l’état sec ; à surface exté- rieure partout poreuse. Des trous plus grands que les pores, rassemblés en une facette latérale, isolée et orbiculaire. Polyparium liberum, carnosum, tuberiforme intus cavum et vacuum, in sicco durum; extern& superficie undique A porosä. | Foramina poris majora in are uric& orbiculart et late- rali observata. Osservarions. Le Polypier singulier, dont nous formons iei un genre à part, appartient sans doute à la famille des Alcyons, mais il est si particulier, qu’en le réunissant aux Alcyons , l’on augmenterait encore la disparate qui existe déjà entre plusieurs des espèces que l’on rapporte à ce genre. + Les Géodies, que l’on peut en effet comparer à des Géodes marines, sont des corps subglobuleux, creux et vides intérieu- rement comme de petits ballons. Ils sont composés d’une chair qui empâte des fibres extrêmement fines, et qui, par le dessèche- ment, devient ferme, dure même, et ne conserve que peu d’e- paisseur. La surface externe de ces corps est parsemée de pores en- foncés, séparés et épars; et, en outre, l’on voit en une facette particulière, orbiculaire et latérale, un amas de trous plus grands que les pores, qui donnent à cette facette l'aspect d’un crible isolé, et paraissent être les ouvertures des cellules, mais qui ne sont que des issues pour l’entrée de l’eau dans l’intérietr du Polypier. * Ainsi, la forme d’une Géode close, el la facette orbiculaire et en crible que l’on observe sur les Géodies, constituent leur caractère génerique. Je n'en connais encore qu’une espèce que je crois inédite. [Il nous paraît probable que les Géodies de Lamarck ne sont autre chose que des Spongiaires à croûte siliceuse très solide dont la masse intérieure aurait été détruite par quelque cause Tome II, . 38 594 HISTOIRE DES POLYPES. accidentelle; nous avons en effet trouvé sur les côtes de la Manche des corps ayant tous les caractères de ce genre, moins l'existence de la grande cavité centrale et dont l’intérieur\pré- sentait une disposition analogue à celle dela plupart des Spon- giaires compactes. E] ESPÈCE. 1. Geéodie bosselée. Geodia gtbberasa. G. tuberosa, rotundata, tumoribus tuberculisque inæqualibus passine obsita. Mon cabinet. Mém. du Mus. 1. p. 334. * Schweig. Beobach. pl. 3. fig. 18 et 19. * Lamour. Encycl. p. 435. * Blainv. Man. d’Actun, p. 535. pl. or. fig. 4. Habite... Je la crois des mers de la Guyane, l'ayant eue à la vente du cabinet de M. Turgot qui fut gouverneur de ce pays. BLCEON. (Aïcyon.) Polypier polymorphe, molasse ou charnu dans l’état frais, plus ou moins ferme, dur ou coriace dans son des- sèchement : composé de fibres cornées, très petites, entrelacées et empâtées par une pulpe persistante. Des oscules le plus souvent apparens, et diversement disposés à la surface. Polypes à 8 tentacules dans la plu- part. Potyparium polymorphum ; molle seu carnosum in vivo; exsiccatione durum vel coriaceum; fibris corneis, minimis, implexis, et pulpé persistente obductis. Oscula ut plurimüum perspicua, ad superficiem varié disposita. Poly pi tentaculis octo in plurimis. Sous le nor d’Alcyor, il ne s’agit ici que de Polypes munis d'un Polyypier empâté, constituant une enveloppe étrangère au corps, soit particulier, soit commun, des Polypes, et non des ALCYON. 595 animaux que l’on a pu confondre parmi les Alcyors, et qui n’ont pas de véritable Polypier. Cela posé, les vrais 4/cyons nous présentent des Polypiers polymorphes, et en général fixés. Dans l’état frais, ils sont mol- lasses et constitués par une pulpe charnue, souvent un peu trans- parente, qui recouvre où empâte des fibres cornées, très fines, diversement enlacées et feutrées. Ces corps s'affermissent promptement lorsqu'ils sont exposés à Pair; et comme leur chair est persistante, elle devient ferme, dure, coriace, et a un aspect terreux dans son dessèchement. On aperçoit à la surface de beaucoup d’Alcyons, des oscules divers en grandeur et en disposition, et qui sont les ouvertures des celluies des Polypes. Souvent aussi l’on voit des trous ronds, par lesquels l’eau pénètre pour porter la nourriture aux Po- lypes plus intérieurs. I ne faut pas confondre ces trous de com- munication avec les ouvertures des cellules. Ainsi, les Polvpiers des vrais Æ/cyons sont essentiellement constitués de deux sortes de parties; savoir : 1° D'une chair mollasse, presque gélatineuse et persistante; 2° De fibres cornées très fines, mélangées, enlacées et empä- tées par la chair qui les enveloppe. La partie fibreuse qui fait le fond de ces Polypiers, et qui est empâtée ou encroûtée par la chair poreuse qui l'enveloppe, se retrouve exactement la même que dans les Æponges, et prouve que les Polypiers de ces deux genres sont réeilement d’une na- ture analogue. Mais dans ies 4/cyons, les fibres cornées sont en général d’une finesse extrême, et la chaïr qui les empâte est ici entièrement persistante, c’est-à-dire, se conserve en se dessé- chant, s’affermit à l'air sur le Polypier retiré de l’eau , et ne fléchit plus sous la pression du doigt. Ce caractère, joint à celui des cellules apparentes dans la plupart des espèces, distingue les Alcyons des Eponges; celles-ci perdant, à leur sortie de l’eau, au moins une partie de la chair presque fluide qui empâtait et recouvrait leurs fibres, et dans toutes leurs espèces le Polypier sec se trouvant flexible. Dans les uns comme dans les autres, les fibres cernées sont évidemment le résultat de l'axe central des Polypiers cortici- 33. 596 HISTOIRE DES POLYPES. fères, qui a été divisé et transformé en fibres nombreuses, diver- sement enlacées. En effet, rapprochez et réunissez au centre, par la pensée, toutes ces fibres cornées qui, dans les 4/cyons et les Eponges, sont dispersées ct mélangées dans la pulpe ; formez-en un axe allongé et central que vous recouvrirez d’une chair polypifère, sans mélange de fibres; et alors vous aurez le Polypier qui con- stitue les Gorgones , les Antipates, etc. On sait que les anciens donnaient le nom d’A4/cyon à des pro- ductions maritimes de diverses sortes, telles que des nids d’oi- seau, des tubérosités roulées de racines de zostère, des ovaires. de buccin, etc., etc.; mais maintenant on appelle 4/cyons de vé- ritables Polypiers. Ce sont des corps marins de diverses formes, mollasses, gélatineux ou charnus dans l’état frais ; fermes, co- riaces, assez durs même dans l’état de dessèchement; mais alors. légers, poreux, et subéreux, présentant souvent diverses ca- vités dans leur intérieur. Enfin, on s’est assuré que ce sont des Polypiers, puisque dans plusieurs espèces les Polypes ont été observés, et qu’on sait qu’ils ont autour de !a bouche des tenta- cules en rayons, en général au nombre de huit. Les Polypes des Alcyons étant des animaux composés, qui adhèrent les uns aux autres, et participent à une vie commune, leur Polypier s'accroît en masse par les nouvelles générations de Polypes qui se succèdent continuellement. Aussi l’on ne doit pas être surpris de voir que, dans cet accroissement, le Polypier serve souvent de nid ou de moule à différens ani- maux, les recouvrant ou les enveloppant peu-à-peu de diffe- rentes manières. l'rès variés dans leur forme, selon les espèces, les Alcyons présentent des masses tantôt recouvrantes ou encroütantes, tan- tôt tubéreuses; arrondies ou conoïdes, simples ou lebées, et tantôt ramifiées et dendroiïdes. Ainsi leur genre n’emprunte au- cun caractère de leur forme. Ils avoisinent tellement les Eponges par leurs rapports, que la limite que nous posons, à l’aide de caractères choisis, pour éistinguer ces deux genres, laisse, pour certaines espèces, un arbitraire inévitable dans nos déterminations à leur égard. La même chose a lieu partout ailleurs, et se fait d’autant plus sen- ALCYON. | 597 tir, que nous sommes plus riches en objets abservés, que nous connaissons mieux leurs rapports naturels , et que nos rappro- chemens, sous ce point de vue, sont plus perfectionnés. Le genre des Alcyons parait être fort nombreux en espèces , et même depuis long-temps nos collectivns en renferment quan- tité qui sont restées inédites; mais nos observations et nos études à leur égard, n’ont pas fait beaucoup de progrès. J'ai déjà dit que c'est avec les Poiypiers empâtés que se ter- minait l’existence du Polypier ; que conséquemnient, après cette dernière section des Polypes à Polypier, les Polypes, quoique formant encore des animaux composés, n’avaient plus de Po- Îypier, mais offraient un corps commun vivant, presque sem- blable, par son aspect, au Polypier des Aleyons, et qui pouvait les faire confondre avec eux. C’est ce qui est arrivé à l'égard de beaucoup d’animaux com- posés, que l’on a rangés parmi les Alcyons, et qui n’appartien- nent, ni à ce genre, ni même à l’ordre qui le comprend. Depuis long-temps je me doutais que, parmi les nombreuses espèces que les auteurs plaçaient dans les Alcyons, beaucoup d’entre elles pouvaient appartenir à d'autres genres, peut-être à d’autres ordres ou même à d’autres classes; mais ne me trou- vant pas à portée d'observer surle vivant un seul de ces corps, je x'ai pu entreprendre presque aucun redressement à cet égard. Nous devons à M. Savigny; zoologiste très distingué, d’avoir opéré les principales rectifications à faire parmi les animaux que l’on rapportait aux Alcyons et à des genres voisins, en nous faisant connaître, par des observations exactes et très délicates, la véritable organisation des animaux dont il s’agit. En effet, il est résulté des précieuses observations de ce savant, que cer- tains de ces animaux que l’on nommait, les uns Alcyons et les autres Borrylles, n’étaient pas même des Poispes, mais appar- tenaient à la division des 4scidiens , dont l’organisation est bien plus avancée ; que d’autres ensuite, que l’on prenait encore pour des Alcyons, n'avaient plus de Polypier, et devaient constituer, dans la classe des Polypes, un ordre particulier auquel jai donné le nom de Polypes tubifères, ordre aui avoisine celui des Po- lypes flottans; les animaux de l’un et de l’autre paraissent avoir une organisation analogue. 598 HISTOIRE DES POLYPES. . Aïnsi, le genre des Alcyons, maintenant réduit par la sépara- tion de beaucoup de races qui n'y appartenaient pas, se trouve épuré, sinon totalement, du moins en grande partie par les ob- servations importantes de M. Savigny. Ce genre néanmoins doit subsister dans la réunion des races en qui un véritable Polypier empâté se trouvera constaté, et j'en connais encore un assez. grand nombre d'espèces dans lesquelles cette enveloppe inor- gauique est évidente. On à lieu de penser que l’organisation des Polypes des Al- cyons est au moins aussi avancée dans sa composition, que-celle des Polypes des Eponges et des Polypiers corticifères; qu’elle offre de l’analogie avec la leur; et que cette organisation appro- che beaucoup de celle des Polypes tubifères, qui viennent après les Polypiers empâtés, [La division des Spongiaires à tissu compacte désignée par Lamarck sous le nom d’Alcyon, comprend des espèces de struc- ture assez variée, mais qui pour la plupart présentent les ca- ractères déjà indiqués comme propres au genre Halicondria de M. Fleming; savoir l'existence d’une charpente semi-cartila- gineuse et d’un parenchyme farei de spicules siliceux (Voyez p- 539, etc). Lei encore il n'y a pas de Polypes proprement dits. ; E.] ESPECES. * Oscules des cellules appaxens sur le Polypier sec. 1. Alcyon guèpier de mer. 4lcyoniun vesparium. À. fixum, ereclum, maximun, ovato-oblongum, apice obtusum , intus cavernosum ; osculis superficiei localiter acervauis. An nidus vesparum marinus ? Rumph. Amb. 6. p. 256. Mém. du Mus, vol. r. p. 58. n° 10. * Lamour. Polyp. flex. p. 339 ; et Encycl. p.24, Mus. no. Habite... les côtes australes de l’Afrique ou des mers de l’Inde? Mon cabinet. 11 forme de grandes et grosses masses droites, ova— les-ublongues, pyramidales, obluses ou tronquées au sommet, Hauteur, cinq à huit décinetres. 2. Alcyon turban. Æ/cyonium cidaris. . A. fizum globosum, durum, sirubus tortuosis excavatum; foss am= plä terminali ; osculis creberrinis, minimis, substelatis. ALCYON. 599 Alcyonium. Dorati Adr. p. 56. 1. 9. Aic. durum, magnum, tortuosis sinubus excavatum. Pac. Conch. éd. 2. p. 44. Mém. du Mus. 1. p. 77. n° 9. * Lamour. Polyp. flex. p. 338; et Encyel. p. 24. Mus. n°. Hébite la Méditerranée. Il est fort différent de l’4/cyonium cydo- nium. Son volumeest plus gros qu’un boulet de vingt-quatre, * Masse fistuleuse, composée de parenchymeet d’un nombre im- mense de grands spicules qui s’entrecroisent dans tous les sens, Pres de la surface se trouve une couche de spicules plus longs, pa- rallèles entre eux , perpendiculaires à cette surface «et réunis par faisceaux qui viennent se terminer à la face extérieure d'une croûte mince et compacte, criblée de pores très petits et d’une structure granuleuse. On remarque à la surface quelques grauds trous qui ne sont pas des orifices fécaux, mais des espaces laissés par la soudure . des expansions cérébriformes de l'Alcyvn. 3.. Alcyon ficiforme. Æ{cyonium ficiforme. A. turbinatum, supernè planulatum ; foved terminal, intus fa- vosd. Marsill. Hist. p. 87. t. 16. fig. 99. Soland. et Ell, t, 59. fig. 4. Esper. Suppl. 2. t, 20. /fi9. 4. 2. var. foveis 2. 5. 3. terminalibus. Mus. no. Mém. du Mus. vol. 1. p. 95. no 1. * Spongia ficiformis. Lamour. Polyp. flex, p. 473; et Expos. méth des Polyp. p. 20. pl. 59. fig. 4. et Alcyonium ficus. ejusd. Sabie flex. p. 348. * Choanites ficus. Mant. Géol. of Sussex. p. 179. (1) (1) M. Mantell a pris ce Spongiaire pour le type de son genre CaoaniTes qui n’est guère caractérisé que par la forme générale de la masse et qui ne nous paraît pas devoir étre adopté; voici du reste, les Spongiaires fossiles que ce savant géologue a fait . Cnémidie étailée. Cnemidium stellatam. C. turbinatum , vertice tubuloso sulcis confertis undulatis e vertice radiantibus. Goldfuss. Petref. p. 15. pl. 6. fig. 2. Fossile du calcaire jurassique de la Suisse; l’échantillon figuré sous le même nom par Goldfuss, dans sa planche 3o (fig. 3), paraît avoir une structure très différente. 3, Cnémidie striato-punctuée. Cnemidium stréalo-punc- talum. T. turbinato-infundibuliforme , disco excavatum ; cimis porisque im mersis undique striatum. Goldfuss. Petref. p. 15. pl. 6, fig. 3. Fossile du calcaire jurassique de la Suisse, 6x8 HISTOIRE DES. POLYPES, > 4. Cnémidie rimuleuse. Cremidium rimulosum. C: patelliforme, disco excavato , sulcis undique reticulato anastomo- santibus. Gofdluss, Petref. p. 15 pl. 6. fig. 4. ÆFossile du calvaire jurassique de la Suisse. M. Goldfuss rapporte à celte espèce l’Alcyontte figuré par Parkinson(Organic remains, 11. pl. 1. fig. 3). Mais ce rapprochement nous parait douteux. 5. Cnémidie mamilluire. Cnemidium mammillare. C. sessile, hemisphæricum, vertice tubuloso, sulcis radiantibus simpli- cibus; poris crebris undique sparsis angulato-stellatis. Goldfuss. Petref. p. 15. pl. 6. fig. 3. Blainville, Man d’Aciin. D 00 | Fossile du Calcaire jurassique des montagnes de Bayreuth. 6. Cnémidie rotule. Cnemidium rotula. C. hemisphærico-depressum , placentiforme , sessile , vertice tubuloso sulcis radiantibus subdichotomis profundis, poris superficialibus- sparsis substellatis. Goldfuss. Petref, p. :6. pl. 6. fig. 6. Blainville. Man. d'Actin. p. 541. Fossile du calcaire jurassique de Bayreuth. Cnémidie à tête. Cremidium capitatum, C. slipitato-capitatum ; capitulo sulcis cariosis radiato, vertice tubu- loso, slipite poroso, poris majoribus stellatis. Ù Goldfuss, Petref. p.79. pl. 35. fig. 9. Fossile du ca'caire jurassique des montagnes de la Bavière. Le Cnemidium astrophorum de Goldiuss (Petref. p.97. pl. 35. fig. 8) s'éloigne beaucoup des espèces précédentes par ses pores étoilés , et pourrait bien ne pas appartenir à la fanulle des Spongiaires. Le Cnemilium granulosum du même auteur (op. cit. p- 97. pl. 55 fig. 7) parañ avoir aussi une structure très différente de celle des espèces précédentes; c'est uné masse infund:buliforme, dont la surface est couverte par un réseau moniliforme, à larges mailles irrégulières. On l'a trouvé également daus le celcaire jurassique de la Bavière Enfin on doit aussi rapprocher des Alcyons quelques * e à : POLYPES TUBIFERES. 619 fossiles trouvés dans le sable vert de l’île de Wight par M. Webster, et remarquables par leur forme singulière. (Voy. Trans. of the Geological society of London. r série. Ve 2: p. 377.) E. POLYPES TUBIFÈRES., (Polypi tubiferi.) Polypes réunis sur un corps commun, charnu, vivant, soit simple, soit lobé ou ramifié, et constamment fixé par sa base. Point de Polypier au-dehors; point d'axe solide à l'intérieur ; surface entièrement ou en partie chargée d'une. multitude de petits cylindres tubiformes, rarement rétrac- tiles en entier. | Bouche termiuale ; 8 tentacules pectinés ; point d’anus; un estomac; 8 demi-cloisons longitudinales au-dessus de l'estomac; 8 intestins de deux sortes; 6 paquets de gem- mes ressemblant à 6 ovaires. OgservarTions. — Pendant l'impression de ce second volume, des observations nouvelles et très intéressantes ayant été pré- sentées à l’Institut par M. Sarioay, concernant les Polypes fixés et flottans qui ont huit tentacnies pectinés, m'ont fait sentir Ia nécessité d'établir une nouvelle coupe de Polypes, qui ne se trouve point indiquée dans la division que ‘ai donnée des ani- maux de cette classe. Cette coupe me parait devoir former un ordre particulier; et comme cet ordre doit être placé entre les Polypes à Polypier et les Polypes flottans, il est nécessairement le quatrième de la classe. Les Polypes, dont il est ici question, n’ont point cette enve- loppe inorganique à laquelle jai donné le nom de Polypier ; is sont reunis et agglomérés sur un corps commun, charnu, orga- nisé et vivant; enfin ils se montrent à sa surface, surtout la su- périeure, sous la forme de petits tubes où cylindres rarement, 620 HISTOIRE DES POLYPES. rétractiles en entier, ce qui m’a engagé à leur donner le nom de Polypes tubiféres. Je ne puis faire ici qu’une simple annonce des Polypes de cet ordre, qu’exposer leurs principaux caractères, et qu’indiquer leur rang dans la classe ; la publication du mémoire de M. Sa- vigny devant suppléer, lorsqu’eile aura lieu, aux détails inte- ressans que je ne puis maintenant donner. Les Polypes des Polypiers corticifères et des Polypiers em- pâtés paraissent, comme je l’ai dit, avoir une organisation plus avancée et plus composée que celle des Polypes des cinq pre- mières sections. Cette organisation plus composée, non-seule- ment est constatée par Îles observations de M. Savigny dans les Polypes tubifères, mais elle y offre un progrès réel, puisque ces Polypes n’ont plus de Polypier. C’est en effet dans la section des Polypiers empâtés, que cette enveloppe inorganique des Polypes s’est anéantie, comme je l'avais indiqué. Ainsi, quoique les Polypes tubiféres aient l’aspect des {lcyons, la masse charnue qui résulte de leur réunion n’offrant plus de fibres cornées, recouvertes par un encroûtement polypifère, ces Poiypes n’ont plus de Polypier, et ne doivent plus étre-confon- dus parmi les Alcyons. Il en est de même de ceux que l’on a re- connu appartenir à la division ou famiile des Æscidiens. L'ordre des Polypes tubifères devra donc être placé après les Polypes à Polypier, et venir après les Polypiers empâtés, avant les Polypes flottans. Effectivement, ces Polypes tubifères sont éminemment distingués des Polypes flottans, par le défaut d’axe solide à l'in- térieur de leur corps commun. Les Polypes tubifères se présentent sous l’aspect d'un corps charnu, subgelatineux, toujours fixé par sa base, plus ou moins convexe, simple, lobé ou un peu ramifié. La surface de ce corps, ou au moins celle de ses parties supérieures, est recouverte d’un nombre infini de petits cylindres tubiformes, mobiles, percés à leur sommet d’une bouche ronde, suboctogone, environnée de huit grands tentacules pectinés. Considéré dans son organisation, chaque Polype se compose de plusieurs viscires. renfermés dans une espèce de tube ou de fourreau cylindrique, formé de deux tuniques entre lesquelles une substance celluleuse se trouve interposée. La tunique exté- POLYPES TUBIFÉRES, 651 rieure est mince, un peu coriace, colorée. Après avoir revêtu l'animal particulier, elle concourt avec celle des autres Polypes' de la même masse, à envelopper le corps commun sans y pé- uétrer. L’intérieure est charnue, un peu tendineuse , et parait quelquefois munie de fibres longitudinales et annulaires. Il n'y a point de Polypier proprement dit; mais le corps commun et charnu qui semble le représenter, n’est lui-même que le résultat de tous les fourreaux particuliers des Polypes, liés entre eux par le tissu cellulaire, et que celui des producticns vasculaires et autres de la partie inférieure des Polypes, le tout recouvert à l’zxtérieur par les produits de la tunique externe de chaque Polÿpe. La tunique intérieure de chaqne animal fournit huit grands plis longiiudinaux et convergens, qui sont comme autant de de- mi-cloisons dars la cavité du Polype, et qui la divisent en huit cavités longitudirales incomplètes, lesquelles correspondent aux huit canaux intérieurs des tentacules. La bouche communique par un court et large œsophage avec l'estomac. Celui-ci, dont la forme est presque cylindrique, paraît comme suspendu entre les huit cloisons et les domine : son fond paraît muni d’une ouverture. Il offre un anneau charnu, recou- vert par une membrane transparente qui semble le fermer, et pouvoir s'ouvrir pour laisser le passage libre dans l’abdomen. C’est au pourtour de l'anneau que s’insèrent les intestins quisont au nombre de huit. Après être un peu remonté sur l'estomac, chaque intestin s’attache longitudinalement à la cloison qui lui correspond et qui fait à son égard l’office de mésentère. Il en suit le bord libre et flottant, et pénètre avec lui dans le corps commun. Les huit intestins d’un Polype semblent de deux sortes, car ils ne se ressemblent pas tous par la forme, ni vraisemblable- ment par les fonctions (1). Deux d’entre eux descendent distinc- tement jusqu’au fond du corps du Polype, ct n'arrivent à aucun ovaire. Les six autres, plus variés dans leur forme, selon les genres, paraissent s'arrêter à six grappes de genimules oviformes qui imitent six ovaires. (1) Cette distinction ne me paraît pas fondée. E. 622 HISTOIRE DES POLYPES. Ces ovaires sont tonjours placés au-dessous de la partie mo- bile du Polype, et compris dans le corps commun, quoique rapprochés de sa surface. Ils n'ont ni enveloppe particulière, ni oviductus: Hs consistent en corpuscules sphériques, attachés par de petits pédicules au bas des six demi-cloisons qui portent les intestins de la deuxième sorte; mais ils n’occupent jamaïs. la portion la plus inférieure de ces six demi-cloisons. Les œufs ou corpuscules détachés, peuvent remonter, rentrer dans l’es- tomac par l’ouverture de Panneau, et ensuite être évacués par la bouche. Les deux intestins de la première sorte, pénètrent dans le corps commun sans se diviser et sans communiquer ni entre eux ni avec d'autres. Ceux de la deuxième sorte, au contraire, pa- raissent produire les ramifications vasculaires que présente quel- quefois la substance du corps commun. M. Savigny pense que l’organisation intérieure des Polypes, des Vérétilles, des Pennatules, etc., est analogue à celle des Polypes dont il s’agit ici: voici les quatre genres qu'il a établis parmi ces Polypes. ANTHÉRIE, (Authelia.) Corps commun étendu en plique mince, presque aplati, sur les corps marins. Les Polypes nou rétractiles, saillans, droits et serrés, occupant la surface du corps commun; 8 tentacules pectinés. Corpus commune in massam tenuem subconplanatam, corporibus marinis exlensum. | Polypi non retractiles, prominuli, erecti, conferti, ad: superficiem massæ communs. Tentacula octo peclinata. OBSERVATIONS. — Les Ænthélies rampent et s'étendent en plaques minces et charnues, sûr les parties planes des corps ma- rins, comme sur la base des Madrépores, des Gorgones, etc. A Ja surface de ces plaques s'élève une multitude de Polypes droits dont une partie, tubiforme, reste immobile, l'extrémité seule ANTHÉLIE. 623 qui soutient les tentacules es . contracter. M. Saviony en reconnaît cinq espèces; mais ii ue mentionne que la suivante dans son mémoi [Ainsi que nous l’avons déjà dit ailleurs, l’organisation de ces Polypes est essentiellement Ja même que celle des animaux du Corail, des Gorgones, des Cornulaires, etc. (Voy. p. 105 et 465, etc.); et mes recherches sur l'anatomie des Aleyons pu- bliées dans les Annales des Sciences naturelles, 2° série. t. 4. E. ESPÈCE. Anthelie glau que. Anthelia glauca. A. Polypis viridulis, infernè subventricosis. Anthelia glauca. Savigny. mss. et fo. Habite les côtes de la Mer-Rouge. La bouche de ces Polypes, sem blable à un point octogone, s'élève souvent en pyramide. * Savigny. Egypte. Polupes. pl. 1. fig. 7. * Lamouroux. Expos. Méth. des Polÿp. p. so et Encyclop. p. 66. * Blainville. Man. d’Actin. p. 524. * Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 54. Nota. Je présume que PA/cyonium rubrum, Muil. 200 dan. 3, p. 2. lab. 82. f. 1. 4. est une se de ce genre. (* M. Erenbere te place dans son genre Sÿmpodium.) ; Anthélie engorgée. Anithelia strumosa. A, glauca, Polypis sub ore inflatis, strumosis , pollitaribus. Ehrenberg. Mém. sur ies Polypes de la Mer-Rouge. p. 54. Habite la Mer-Rouge. + Anthélie purpuracée. Anihelia purpurascens. A. extüs e violaceo albicans, tentaculis intus violaceo-purpurascen!i- bus, pinnularum seriebus utrinque ternis, PRE Ehrenberg. op. cit. p, 54. Habite la Mer-Rouge. M. Hhrenberg rapporte avec un point de doule à celte espèce la fig. 5 de la pl. r. des Polypes deM. Savigny. (Des crip. de PEgypte.) [MM Quoy et Gaymard ont établi, sous le nom de Cra- VULAIRE, Clavularia, un genre nouveau qui ne nous paraît pas devoir être adopté; car des deux espèces qué ces au- 624 HISTOIRE DES POLYPES. teurs y rapportent, l'une nous semble appartenir au genre Anthélie, lautreau genre Cornulaire. Cette dernière est le Clavularia violacea. Quoy et Gaymard (Voyage de l'As- trolabe. t. 4. p. 262. pl. 21. fig. 13.16). Le premier est leur Clavularia viridis. Quoy et Gaymard. (p. cit. p. 260. pl. 21. fig. 10-12.) | M. Ehrerberg a donné le nom de Sympopiux à des Alcyoniens qui ressemblent beaucoup aux Anthélies, mais dont les Polypes sont rétractiles et forment, en se con- tractant, des papilles peu saillantes. Il range, dans ce genre nouveau, les espèces suivantes : 1. Sympodie fuligineuse. Sympodium fuliginosum. S. effusum, abducens, bipollicare , fuliginosum , tentaculis pallidior:- bus, brevioribus Polÿpis sexlinearibus, radiorum disco trilineari. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p. 61. ? Savigny. Descrip. de l'Egypte. Polyp. pl. 1. fig. 6. Habite la Mer-Rouge. >, Sympodie bleue. S ympodium cœruleum. S. effusur:, obducens, membranä tubulisque fuliginosis, tentaculis læite cæœruleis, parvis, graciibus. Ebrenberg. loc. cit. Habite la Mer-Rouge. 3. Sympodie rose. Sympodium roseunn. S. obducens, subroseum, varium, roseum, Polypis, papilla contracta, parumper prominulis aut obliteratis, subere » 132 — 3"! allo, ten- taculis albis. Ehrenberg. op. cit. Habite les Antilles. 4. Sympodie coralloïde. Sympodiurn coralloides. S. corallino-purpureurm, obducens, suberosum, Polypis contractis, non prominulis, tentaculis flavis, Gorgonia coralloides. Pallas. Esner. t. 32. Sympodium coralloides. Ehrenb. loc, cit. Se trouve fixée sur des Gorgones. Ca XÉNIE. 625 5. Sympodie rougè: Sympodium rubrum. S. crustaceun, molle, miniatum, punctis sparsis saturatioribus. Alcyonium rubrum. Muller. Zool. Danica. 3. pl. 82. fig. 1. 4. Anthelia rufa. Biainville, Man. d’Aelin. p. 524. pl. 86. fig. 7. Sympodium rubrum. khrenberg. op. cit. f. 62. Habite la Mer-Rouge, M. Ebrenberg rapporte aussi à ce genre Doarpiun massa de Muller dont il a déjà été question (pag. 603 n° 15}, et le Sympodium ochra- ceum figuré par Esper, comme des portions de la substance corti- caie de la Gorgone dichotome (pl, 14). Nous pensons qu’il faudrait aussi y ranger lA4/cyonium tuberculosum de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de V'Astrolabe, t. 4: p. 274. pl. 23. fig. 4. 5.) E. XÉNIE, (Xenia.) Corps commun, produisant à la surface d’une base rampanie, des tiges un peu courtes, épaisses, nues, divi- sées à leur sommet; à rameaux courts, POIYDHÈTES à à leur extrémité. Polypes non rétractiles, cylindriques, fasciculés, pres- que en ombelle, et ramassés au sommet des rameaux, en têtes globuleuses, comnie fleuries; ayant 8 grands tenta- cules profondément pectinés. Corpus commune, e basi repente caules crassos bre piusculos, nudos, apice divisos emittens ; ramis , brevibus apice polypiferis. Polypi non retractiles, cylindrici, fasciculati, subumbel: lati, ad apices ramorum in capitula globosa subflorida congesti : tentaculis octo magnis profonde pectinatis, OgsERvATIONS. — La Xénie est, parmi les Polypes tubifères, l’un des genres les plus remarquables; le corps commun de ces, animaux composés ressernblant à un végétal à sommités fleuries, et les Polypes de ce corps étant disposés aux extrémités des rn= meaux presque comme ceux de l’'Ombellülaire. Les ombelles de la Xéxie, ésèrement étagées; rapprachées Towe IL, . 626 HISTOIRE DES POLYPES. en tête arrondie, colorée, animée et toujours en mouvement, produisent, dit M. Savigny, un très bel effet. Elles sont situées au sommet de quelques pédoncules gros et courts, qui ont eux- mêmes une tige commune. M. Savigny ne parle point de la base rampante et fixée, sur laquelle s’élèvent les tiges; maïs il la re- présente dans la figure qu'il donne de la seule espèce qu'il connaît. J'en indiquerai une seconde que je crois appartenir au même genre. | ESPÈCES. 1, Xénie bleue. Xenia umbellata. X. Polypis cœruleis, umbellato-capitatis ; tentaculis longis, profondè pectinatis. Xenia umbellata. Savigny. mss. et fig. * Savignv. Egyp. Polyp. pl. 1. fig. 3. * Larmouroux. Expos. Méth. des Polyp. p. 69. * Delonchamps. Encyclop. p. 788. * Blainville. Man. d’Actin. p. 523. * Ehrenberg. Mém, sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 53. Habite la Mer-Rouge. Les ombelles sont d’un bleu foncé en dessus, glauques en dessous, Les pinrules des tentacules sont grèles ,, pro- fondes, serrées et disposées sur deux rangs de chaque côté. Cette Xénie est sujette à des tumeurs ou galles occasionées par la prés sence d'un entomostracé. . Xénie brunâtre. Xenia fusescens. X. Polypis fuceseentibus, umbellato-capitatis, tentaculorume Pie rum seriebus utrique quaternis. , Ehreuberg. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p: 54. Habite la. Mer-Rouge. a. Xénie pourpre. X'enia purpurea. x Polypis purpureis, cymosis ;-fasciculis Polyporum globosis, rume= rosissimis; ramis compressis, divaricatis. Alcyonium floridum. Ysper, Suppl. 2, p. 49. tab, 16, Habite... ... Xenia purpurea. Delonchamps. loc. cit. ! Neptea florida, Blainville, Man. d’Actin, p. 523. * Ehrenberg. op. cit. p. 60, XÉNIE, 627 + Xénie azurée. Xenia cæœrulea. X. minor lœtè cœrulea, omnibus partibus gracilior, brachiis simpli- cius pectinatis, stipile breviore, stirpe pollicari, Ehrenberg. loc. cit. L Habite la Mer-Rouge. °° [Cette espèce n'appartient certainement pas au genre Xénie, et se rapproche beaucoup des Nephtées {1) de M. Savigny. Nous sommes porté à croire aussi qu'elle ne diffère pas du zoophyte que M. Lesson vient de décrire comme nouveau sous le nom de Spogsodia celosia (Ulust. de zoologie), et que nous avons eu l’occasion d'examiner sur un bel échantillon conservé dans l'alcool, appartenant à la collection du Muséum. Ce dernier Alcyonien se com- pose d'une portion basilaire ou commune membraneuse, dont les branches terminales sont hérissées de longs spi- cules roses qui dépassent de beaucoup la surface, et for- ment à la base de chaque Polype des faisceaux d'épines. A la base des tentacules on voit aussi sur la portion ter- minale ou libre des Polypes, des lignes en chevrons formées par des spicules. Du réste, ces Polypes ne parais- sent offrir rien :de particulier. E.] (x) Dans la légende de la seconde planche des Polypes de l'Egypte, M. Savigny a donné le nom générique de Wephtées à des Polypes qui ne diffèrent que fort peu de ses Ammothées et que, dans le travail dont Lamarck donne ici un extrait, il me paraît pas en avoir distingué. Le genre Nephtée a été adopté par MM. de Blainville et Ehrenberg. Ce dernier naturaliste y range les Alcyoniens dont la base est charnue, et ramuleuse ou lobulée, et dont les Polypes rentrent dans des tubercules armés de spicules. Le type de ce genre est le Zoophyte figuré par M. Savigny dans le grand ouvrage de l'Esypte, Polyp. pi. 2. fig. 5. et désigné sons les noms d’'Æmmothea Chabroli, par M. Audouin (Exphe. des pl. de FT. Saviguy), de Nephtæa inno- minata, par M. de Blainville (Man. d'Actin. p. 23) et de WNeph- tæa Savigny, pat M. Ehrenberg (Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 6o). E, 40 628 HISTOIRE DES POLYPES. AMMOTHÉE (Ammothea.) Corps commun se divisant en plusieurs tiges courtes et rameuses ; à derniers rameaux ramassés, ovales-conoi- des, en fan de chatons, et pre couverts de Po- lypes. Polypes non rétractiles, à corps un peu court, et à 8 tentacules pectinés sur les côtés. Corpus commune, caulibus pluribus brevibus et ramosis divisum ; ramulis ultimis congestis, ovato conoideïs, amen- tiformibus, undique poly piferis. Polypi non retractiles ; corpore breviusculo ; tentaculis octo ad latera pectinatis. Omsenvarions. — Les Ammothées viennent en tiges rameuses comme les Xénies; mais elles s’en distinguent éminemment par la disposition de leurs Polypes, qui ne sortent point par faisceaux ombeliformes ou capituliformes aux extrémités des rameaux. Leurs Polypes, au contraire, sont épars et serrés autour des der- _niers rameaux, les couvrent partout, et leur donnent l’aspect de chatons fleuris. La partie saillante et non rétractile du COrpSs : de ces Polypes est courte, et couronnée de huit tentacules assez grands, pectinés sur les côtés. Les pinnules, au nombre de huit ou neuf par rangée, sont tantôt sur un seul rang de chaque côté et tantôt sur deux ou trois rangs. M. Savigny n’a connu qu’une espèce de ce genre ; mais il est probable qu'on peut y en rapporter quelques autres, déjà ob- servées et confondues parmi les Alcyons. ESPÈCES. 1. Ammothée verdâtre. Ammothea virescens. A. caulibus albidis, exquisitè ramosis, Polypis fusco-virescentibus, Ammothea virescens. Savigny.mss. et 2. (* Egyp. Polyp. pl. 2. fig. 6.) (1) Nous pensons qu'il faudrait aussi rapporter à ce genre le Lobularia spinosa de M. Delle Chiaje (Anîm. senza vert. di Na- poli, 1.3. p. 18. pl. 32, fig.3. 6). E. ar AMMOTHÉE. 629 * Lamouroux. Expos. Méthod. des Polÿyp. p. 69 et Eneyelop. p. 48. * Mepthea Cordierir, Audouin. Expiic. des planches de M. Savigny. * Ammothea virescens. Blainville. Man. d’Actin. p. 522. * Ehrenberg. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge.p. 59. * Habite les côtes de la Mer-Rouge. Ammotheée phalloïides. Ammothea phalloides. A. substipitata, supernè divisa ; ramulis brevibus, conslomeratis, lo- bulatis ; lobulis subelobosis. Aleyonium spongiosum. Esper. Suppl. 2. me ä. * Ammothca phalloides. Lamouroux. Expos. Méth. des Polyp. p. 69 et Encyclop. p. 48. Habite les mers Orientales. Ce nest que par conjecture que je rap- porte ici le corps polypifère dont Esper nous a donné la figure, d’après le sec. Ii nous parait rendre le port d’une Ammothée, dont les derniers rameaux polypifères et conglomérés, seraient fort courts, et altérés dans leur forme par l’état de dessiceation. 7 3. Ammothée thyrsoïde. {mmothea thyrsoides. A. basi carnosa, effusa, supra simpliciler carnosa, ramis cylindricis, pollicaribus, erectis, verrucosis (amentiformibus). Ehrenberg. Mém. sur les Polÿp. de la Mer-Rouge. p. 59. Habite la Mer-Rouge. * 4. Ammothée imbriquée. .4mmothea imbricata. A. ramosa rigide, albo-cærulescens ; Polypis fasciculatis pediculatis, subimbricatis, non retractilibus ; tentaculis minimis oblusis , apice Jusis. Alcyonum imbricatum. Quoy et Gaymard. Voy. de l’Astrolabe, t. 4. p- 285. pl. 23. fig. 12. 14. | ” Habite le havre Carteret de la Nouvelle-Hollande. + >. Ammothée rameuse. Ammothea ramosa. A. magna, mollis multiramosa ; stirpe albicanti, fulvo striato; Po lypis fuscis, in extremitate ramorum coadunatis ; tentaculis brevi. bus rotundatis— Alcyonium ramosum. Quoy et Gaymard. Voy. de l’Astrolabe, t. 4. p-.275. pl. 23. fi2. 8.7. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée. ? Nous sommes porté à croire qu'il faudrait aussi ranger dans cette di- vision générique l'Alcyorum amicorum de MM. Quoy et Gaymard (Voyage de l’Astrolabe. t. 4. p. 276. pl. 22. fig. 15. 15), que M: de Blainville place dans le genre Nephtée, (Manuel. p. 523. : 630 _ HISTOIRE DES POLYPES. [J'ai établi sous le nom d’Arcyonwine, Ælcyonidia, un nouveau genre composé de Polypes qui établissent à plu- sieurs égards le passage entre les Ammothées et les Lobu- laires. Ils ont à-peu-près le port des premiers, maïs leur portion commune présente un caractère particulier ; car dans sa moitié inférieure elle n’est pas rameuse, et sa sur- face est encroûtée de spicules fusiformes qui y donnent une consistance considérable, tandis que sa moitié supé- rieure est rameuse, membraneuse, et extrêmement molle. Cette portion terminale peut aussi rentrer en entier dans la portion basilaire. Le Polype qui forme le type de cegenrese trouve sur les côtes d'Alger et porte le nom d’Arcyonwipe ÉLÉGANTE, 4[- cyonidia elegans. Milne Edwards. ( Annales des Sciences naturelles, 2° série. Zool. t. 4. p. 323. pl. 12 et 13.) Je suis porté à croire que l'A4{cyonium terminale de MM. Quoy et Gaymard ( Voy. de l'Astrol, t. 4. p. 282. pl. 25. fig. 15-17) appartient aussi à ce genre. E.] LOBULAIRE. (Lobularia.) Corps commun, charnu, élevé sur sa base, rarement soutenu sur une tige courte, simple ou muni de lobes va- riés ; à surface garnie de Polypes épars. Polypes entièrement rétractiles, cylindriques, ayant 8 cannelures au dehors, et 8 tentacules pectinés. Corpus commune, carnosum, supra basim elevatum, raro caule brevi suffultum, simplex aut varie lobatum ; super- ficie Polypis sparsis obsita. Polypi penitus retractiles, cylindrici, extus octostriati; tentaculis octo pectinatis. OssenvaTIONS. — Le genre des Lobulaires ne paraît distingué des vrais Alcyons que parce que les Polypes de ce genre vivent sur un corps Commun organisé, qui n’a point de Polypier; c’est- ' LOBULAIRE. 63t à-dire qui n'offre point de fibres cornées , empätées par un en< croütement inorganique qui contient les Polypes dans son épais- seur. Cette distinction n’est pas toujours facile à saisir sur l'inspection des masses conservées dans les collections; mais peut-être que les vrais Alcyons n’ont tous que cinq tentacules à leurs Polypes (1); ce caractère constaté établirait une démarca- tion suffisante pour n’en confondre aucun avec les petits Asci- diens et avec les Polypes tubifères, Je doute néanmoins du fon- dement de ce caractère. Il est difficile d'obtenir du port des Lobulaires une distinc- tion de toutes leurs espèces, d’avec celles des trois genres précé- dens. Mais les Polypes des Lobulaires étant rétractiles en en- tier, distinguent éminemment leur genre. ESPÈCES. - 1. Lobulaire digitée. Lobularia digitata: L. sessilis, albido- ferruginea; gelatinoso-carnosa, lobata; lobis cras= sis, obtusts. | Alcyonium digitatum. Lin. Soland. et Ell, p. 175. Ellis. Corall. t. 32, fig.a. A. A. 2. Savigny. mss. et fig. * Alcyonium exos. Spix. Ann. du Muséum. t. 13, p. 457. pl. 33. * Alcyonium lobatum. Lamouroux. Polyp. flex. p. 356. pl. 12. fig. 4. pl. 13 et pl. 14. fig. s. Lobularia digitata. Délonchamps. Encÿclop. p. 498, Grant. Edinb. jour. of science. v. 8. p. 104. * Fleming. Brit. Anim. p. 595. * Blainville, Man, d’Actin. p. 5ar. Ebremberg. Mém. sur les Polyp. de la Mer-Rouge. p. 5%, Mus. n°. Habite l'Océan européen. Ses lobes, au nombre de deux à cinq, sont épais, obtus et un peu digitiformes. L’Ælcyonium rHiReE Espet. Supp. 2. t. 9. semble être une variété de cette espèce, représen- tée d’après le sec. * * * (x) Les corps désignés par Lamarck sous le nom d’Alcyons, sont des Spongiaires et n’ont point de Polypes. E. 632 HISTOIRE: DES POLYPES. CPE Lobulæire conoïde. Lobularia conoidex. Z, sessilis, indivisa, conoidea, extis flava, intüs rubrd, pulposa, Po- ly porum tentaculis oclo ciliato- -pectinatis. Alcyonium cydonixm. Mull. Zool. dan. 3. p. r.tab. 81, f, 3. 5, * Lamouroux. Polyp. flex. p. 335. *, Lobularia conoides. Delonchamps. Encyclop. * Jameson Wern. Mém. vol, 1. pag. 563. * Cydonium Mulleri.. Fleming. Brit. Anim, p. 516. Habite là mer du Nord, fixée sur les rochers et les coquillages. Ses Polypes sont cannelés en dehors avec desrides transverses, comme ceux de la précédente, que M. Sevig#y nous a fait connaître avec beaucoup de détail. * M. Ehrenberg regarde celte Lobulaire comme étant un jeune individu de l'espèce précédente. 3. Lobulaire main-de-ladre. Lobularia palmata. L. coriacea; slipitata, supernè ramcso-palmata ; ramulis subcomprese sis; cellulis prominulis papilliformibus. Alcyonium palmatum. Pallas. Zooph. p. 349. Alcyonium exos. Gmel, n°, 2. Esper. Suppl. 2. t. 2. Fungus, etc. Barrel.Ic. 1293. n° 1 et 1294. * Alcyonium palmatum. Lamourôux. Polÿp. flex, p. * Lobularia palmata. Delonchamps. Encyclop. p. 498. * Lobularia exos. Blainville. Man. d’Actin. p. 522, pl. gr. fig. 1. * Lobularia palmata. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer- Rouge. p. 53. | * Alcyonium palmatum. Milne Edwards. Annales des Sciences na- turelles, 2° serie. Zool, t. 4. pl, 14 et 15, Mus. n°. 2. var, caule elatiore ramoso, Marsill. Hist. mar. tab. 15, f. 74. Habite la Méditerranée. M. Savigny m’ayant assuré que ces Polypes sont rétractiles en entier, je la rapporte ici d’après son sentiment. + 4. Lobulaire pauciflore. Lobularia pauciflora. L. Dipollicaris, substipitata, supra lobata ; lobis compressis obtusis quadrilineäribus, 172 pollicem fere altis, superficie subtilissime areolata, glabra, Polypis raris sparsis; fusca. Ehrenberg. Mém. sur les Polypes de la Mer-Rouge. p. 58. Habite la Mer-Rouge. M. Ehrenberg rapporte à cette espèce la fig, 8 de la première planche des Polypes de M. Savigny, que M. Au- LOBULAIRE. 633 douin a considérée à tort comme étant l”#mmotheca pirescens, Sav. (Explicat. des planches de M. Savigny. p. 45. édit. in-8°) 5. Lobulaire orangée. Lobularia aurantiaca. L. parva, moilis, ramosa, aurea ; ramis obtusis ; Polypis elongatis, clavatis, albis; tentaculis brevissimis rotundatis. Aleyonium aurantiacum. Quoy et Gaymard. Voyage de l'Astrolabe, t. 4. p. 279. pl. 22. fig. 16. 18. Habite les côtes de la Nouvelie-Zélande. + Ajoutez aussi ee stellatum. in Edwards (Ann. des Sciences Naturelles. 2. série. Zool. t. 4. pl. 16), espèce de nos côtes qui tend à établir le passage entre Je Lobulaires et les Neph- tées et qui est de couleur ruse. t L’Alcyonium glaucum de MM. Quoy et Gaymard {Voyage de l’As trolabe. t. 4. p. 270. pi. 22. f. cr. 12) diffère des Lobulaires par la disposition des Polypes qui occupent tous la face supérieure de la masse charnue formée par leur réunion. Ces naturalistes ont rangé dans le genre Cornulaire deux autres espèces d’A/cyoniens qui n’ent aucune analogie générique avec les Cornulaires des auteurs , et qui ne différent guère des Lobu- jaires de Savigny que par leur forme générale non rameuse, par leur consistance moindre et par la forme des granules ovalaires qui paraissent remplacer les spicules des Lobulaires. Ce sont le Gor- nularia multipennata. Quoy et Gaym. (Voy. de l’Astrolabe. t. 4. p. 265. pl. 22. f. r. 4),et le Cornularia subviridis. Quoy et Gaym. (op. cit. p. 266. pl. 22.f, 5. 7). Ces auteurs pensent que cette der- nière espèce est la même que celle décrite par M. Lesson, sous le nom d’Actinantha florida Lesson. (Voy. de la Coquille. pl. 3, n° 1.) | Ÿ Il nous paraît probable que les Polypes décrits par MM. Quoy et Gaymard sous le nom d’A/cyonum flexibile. Quoy et Gaym. (Voy. de l’Astrol.t. 4. p. 279. pl. 23.f. 1.3) ; d’Alcyonum flavum, Quoy et Gaym. (op. cit. p. 280. pl. 23.f. 6. 7) ; d'Alcyonum flabellum. Quoy et Gaym. (op. cit. p. 273. pl. 23. f. 18. 20); et d'Alcyonum viride. Quoy et Gaym. (op. cit. p.272. pl. 23. f. 22. 23 ), devront former une division générique intermédiaire entre les Lobulaires, et les Sympodies, car leur cavité abdominale ne semble pas devoir se prolonger en forme de tube allongé et vertical comme chez les Lobulaires, et la masse formée par leur réunion est polypifère dès sa base, 2 RER. 634 HISTOIRE DES POLYPES. ORDRE CINQUIÈME. POLYPES FLOTTANS. (Polypi natantès.) Polypes réunis sur un corps commun, libre allongé, charnu, vivant, enveloppant un axe inorganique, cartila- gineux, presque osseux, quelquefois pierreux. Des tentacules en rayons autour de la bouche de cha- que Polype. La plupart de ces corps communs flottent dans les eaux ; les autres restent au fond de l’eau, soit sur la vase, soit en partie enfoncés dans le sable, OBsERvaTIONS. — Cet ordre termine la classe des Polypes, et embrasse les plus composés et les plus singuliers de ces ani-. maux. Parmi les animaux composés, dont la classe des Polypes nous offre tant d'exemples, les Polypes flottans , ainsi que les Polypes tubifères, nous présentent un corps commun, distinct de celui des individus, qui paraît jouir d’une vie particulière, et à la- quelle néanmoins celle des individus participe nécessairement. Ce corps commun, bien différent de celui des autres Polypes composés, n’est point enfermé dans un Polypier ou dans les parties d’un Polypier inorganique, quelle que soit sa forme; mais il présente une masse nue, constituée par une chair vivante de laquelle sortent quantité de Polypes qui participent à la vie dont jouit cette masse. Au centre de la masse vivante dont il s’agit, se trouve un corps allongé, axiforme , qui n’est point or- ganisé et n'a point été vivant. Ce corps a été produit à l’intérieur de la masse vivante, comme le Polpyier la été à l'extérieur des Polypes qui en sont revêtus. L'organisation des Polypes flottans paraît très voisine de celle des Polypes tubifères ; et quoique probablement formée sur le même plan, nous la croyons encore plus avancée. Nous aurions réuni ces deux ordres en un seul, si le corps commun des Po- POLYPES FLOTTANS. 635 lypes flottans ne renfermait un axe singulier qu'on ne trouve nullement dans celui des Polypes tubifères. Ainsi, les Polypes flottans, de même que les Polypes tubi- fères , nous présentent chacun un corps commun vivant , qui subsiste et conserve la vie, quoique les Polypes qui y adhèrent périssent et se renouvellent successivement ; comme le tronc et les branches d’un arbre nous offrent un corps commun vivant qui subsiste et conserve la vie, quoique les bourgeons qui s’y développent et donnent lieu aux individus annuels, passent et se renouvellent chaque année. {Voyez l'Intr. p. 69, etc.) Quant à l’axe organique que contient le corps commun des Polypes flottans , il nous paraît résulter de dépôts internes de matière sécrétée, comme le Polypier lui-même résulte de dé- pôts externes de matières excrétées ou transsudées. Ces matières déposées se solidifient ensuite plus ou moins, selon leur nature, par le rapprochement de leurs particules. Quelquefois elles s’ar- rangent avec ordre et en se concrétant; souvent même elles se divisent par masses distinctes, et alors l’axe se trouve articulé, comme dans les Æncrines. A la vérité, le corps commun des Polypes flottans, considéré dans son dessèchement, présente l'aspect d’un Polypier ; mais il n’en a que l'apparence, et l’on peut s’assurer par l’examen que ce corps fut organisé et a réellement possédé la vie. Dans les Polypes dont il est question, tout ce qui est extérieur est vi- vant, et ce n’est qu'en leur intérieur que l’on trouve un corps particulier que la vie n’anime point. C'est précisément le con- traire de ee qui a lieu dans les Polypes à Polypier. Le corps car- tilagineux que l’on trouve dans les Vélelles, les Porpites, etc., n’est pas sans analogie avec le corps axiforme des Polypes flottans. Selon les observations de M. Cuvier, faites sur une Vérétille, le canal alimentaire de chacun des Polypes de cette Vérétille, est garni de plusieurs cœcum vasculiformes qui se répandent dans toute la masse charnue, et par lesquels les Polypes commu - niquent entre eux {1). Ces cœcum paraissent correspondre aux se {x) Il ne paraît pas que ce soit par cette voie que la commu- nication entre les divers Polypes s'établit, mais par un système 636 HISTOIRE DES POLYPES. buit intestins des Polypes tubifères que M. Savisny nous a fait connaître; et nous pensons que les Polypes flottans doivent avoir aussi six paquets de gemmes, ressemblant à six ovaires. Comnie les corps dont il s’agit se déplacent en flottant dans le sein des eaux, on a pensé que les Polypes réunis dans cha- cun de ces corps floitans , agissaient ensemble pour effectuer une marche commune, et qu’en conséquence, il fallait qu'il n’y eût pour eux tous qu’une seule volonté. (Cuv. Anat. comp. +v. 4. P:- 147.) Avant de tirer une pareille conséquence, à laquelle la nature de l’organisation de ces animaux ôte toute vraisemblance et même toute possibilité, il fallait constater le besoin, pour ces Polypes, d'effectuer une marche commune; il fallait montrer ensuite qu'il leur était nécessaire de se diriger de tel ou tel côté, qu'ils en avaient la faculté, et qu'ils se dirigeaient effec- tivement ainsi. À cet égard, je pense que de pareils besoins, attribués à ces. Polypes, sont des suppositions sans nécessité et tout-à-fait sans fondement : en voici la raison. Lorsqu'une Pennatule flotte dans les eaux, les Polypes qui la composent se trouvent sans contredit partout exposés à ren- contrer, à saisir facilement, et à avaler les corpusculés qui peu- vent Ja nourrir ; et jamais ils ne sont dans la nécessité de se di- riger vers ces corpuscules pour les atteindre. Les Polypiers fixés n’ont pour ieurs Polypes, ni avantage ni désavantage à ce sujet sur ces corps flottans ; les uns et les autres trouvent toujours à leur portée les particules qui peuvent les nourrir. Ils sont à cet égard dans le cas de l’huitre qui, quoique fixée sur la roche, ne manque jamais de nourriture tant qu’elle peut recevoir l’eau de la mer. Quant à ce qui concerne la prétendue marche commune de ces Polypes, il est possible que les Polypes flottans aient dans les eaux des mouvemens isochrones analogues à ceux que l’on observe dans les Radiaires mollasses. Dès-lors, ils auront paru se mouvoir pour exécuter un déplacement, ce qu’on a cru aussi vasculaire commun, semblable à celui dont noüs avons signalé Peaistence chez les Lobulaires. ar 7 POLYPES FLOTTANS, 637 à l'égard des Méduses, et ce qui n’est cependant qu’une illusion, leur mouvement isochrone étant toujours le même, constant-et dépendant comme je lai observé. Si les Polypes flottans avaïent besoin de se diriger vers les objets qui peuvent les nourrir, il leur faudrait, soit l'organe de la vue, soit celui de l’odorat, pour apercevoir les corps dont il s’agit , afin de se diriger vers eux; et s'ils possédaient ces orga- nes, les uns voudraient se diriger vers tel obiet, tandis que d’au- tres voudraient s’avancer vers des objets différens. Mais rien de tout cela n’a lieu : Les Polypes ne se nourrissent que de ce que l’eau leur apporte, et parmi eux, ceux qui saisissent une proie, un corpuscuie quelconque, n’y réussissent que lorsqu'ils ren- contrent ce corpuscule ou cette proie avec leurs tentacules. Peut-être même que leurs tentacules ne servent le plus souvent qu’à favoriser l’entrée des corpuscules que l’eau apporte jusqu’à la bouche de ces Poiypes. Ce que l’on sait déjà sur l’organisation des Polypes flottans, nous montreque ces animaux, munis d’un organe digestif moins simple que celui des autres Polypes, se rapprochent plus que les autres des Radiaires (1); mais ce sont encore des Polypes : tous ont des tentacules en rayons autour de la bouche, tous forment des animaux composés ; et on ne leur connaît ni pores ni tubes particuliers aspirant l’eau. Beaucoup d'entre eux sont phosphorescens et lumincux dans l'eau comme les Radiaires moliasses. | On ne connait encore qu’un petit nombre de genres qui ap- partiennent à l'ordre des Polypes flottans ; mais il est probable qu'il en existe beaucoup d’autres qui sont à découvrir, et que cet ordre n’est ni moins nombreux ni moins varié que les pré- cédens. Les genres dont il s’agit sont les suivans : Vérétille. Funiculine. Pennatule, Rénille, Virgulaire, hs dt AI TPE RE RE D En ES IR (1) Leur strusture a la péus grande analogie avec celle des Gorgones, cte, E. 638 HISTOIRE DES FOLYPES. Encrine. (1) Ombellulaire. VÉRÉZILLE, (Veretillum. Corps libre, simple, cylindrique, charnu, polypifère dans sa partie supérieure , ayant sa base Le plus ou moins coriace. Polypes sessiles et épars autour du corps commun ; 8 tentacules ciliés à leur bouche. Corpus liberum, simplex, cylindricum , carnosum, su- perne polypiferum ; basi nudä, subcoriaced. Polypi sessiles, circa corpus communem sparsi; tentacula 8 ciltata ad orem. OBservaTions. — Les genres Vérétille et Funiculine doivent être distingués des vraies Pennatules, en ce que les espèces qui s’y rapportent ont une tige simple, sans aîlerons ni crêtes poly- pifères, et que cette tige soutient des Polypes sessiles, épars, et qui en occupent toute la partie supérieure. Les Vérétilles sont plus courtes et plus épaisses, en général, que les Funiculines; et elles s’en distinguent principalement en ce que leurs Polypes sont épars, et non par rangés longitu- dinales. ; Le corps intérieur et axiforme que l’on observe dans les Po- Iypes flottans, se trouve dans le genre des Vérétilles ; ce corps est linéaire, solide, comme osseux; mais dans la Vérétille cyno- moire, il est fort petit, et néanmoins il existe. La chair quire- couvre ce corps ou qui compose la tige entière, est molle, caver- neuse, comme fibreuse, et offre à sa surface extérieure de pe- tits tubercules ou grains épars, d’où sortent les Polypes. ESPÈCES. . Vérétille phalloïde. Y’eretillum phalloides. sx (x) Les Encrines appartiennent à la classe des Radraires. Æ. FUNICULINE. 639 F. stirpe cylindricä, subelavatä, semi=nudé, supernè Polypos minutos exerens; ossiculo subulato. Pennatula halloides. Pall. Elench. Zooph. P. 373 et Misc. Zool. p. 170. t. 13. Î. 5. 0. * Veretillum phalloides. Cuv. Règ. Anim. 2° éd, t. 3p. 319. * Delonchamps. Encyclop. p. 769. * Blainvilie. Man. d’Actin. p. 518. Habite l'Océan indien, vers l’île d’Amboine. Elle est longue de près de six pouces, cylindrique, nue et un peu amincie dans sa partie inférieure, obtuse, ponctuée et de tous côtés, polypifère dans sa moitié supérieure. Elle contient un osselet linéaire-subulé et qua- drangulaire. 2, Vérétille cynomoire. Feretillum cynomorium. F.. stirpe cylindricä, crassd; basi nudé , subgranulos& , supernè Po= lypos majusculos exerens. Pennatula cynomorium. Pal, Elench. Zooph. p. 373. ét Misc. Zool. CEE 2 A PT Shaw. Miscellan. 5. t. 190. Ellis. Act. angl. vol. 53.p. 434. t: a1.f. 3. 5 * Delonchamps. Eneyclop. p. 769. * Cuvier. Règne animal. 2. éd. t. 3. p. 319. * Rapp. nova acta Acad. Cœs. Leop. Car. Nat. Curios. t. r4. pl. 38 Mus. n°. * Blainville, Faune française. Zooph. pl. 2. fig. r et 2. Man. d’At. tinologie. p. 518. pl. 80. fig. 2. _ Habite la Méditerranée. Elle est plus grosse et plus courte que: la précédente , et Pallas dit qu’elle ne contient point d’esselet qans son intérieur, À cet égard, il s’est trompé, car cet osseket s’y w -ouve, mais il est fort petit. Je l’ai observé dans différens iridividr à. fFUNICULINE. (Funiculina.) Corps libre, filiforme, très simple, très long, . (l'auteur confoni cette espèce avec le Pantacrinus caput Me dusæ de Miller qui en es’ parfaitement distinet. | * Encrinites moniliformis, Goldfuss, Petref, p. 177. tab.zur. f, 8 et tab. Liv, "Sa Habite.... Se trouve fossile en Europe, dans les terrains d’ancienne formation. [Depuis la publication de l'ouvrage de Lamarck les En- crines ont été étudiées avec soin et on s'est assuré que loin d’être des Polypiers rameux, chargés de séries de Po- lypes, ces animaux sont des espèces d'Astéries ou plutôt de Comatules, dont le disque se prolonge inférieurement en une tige articulée. Ce n’est donc pas ici, mais dans la classe des Radiaires que ces êtres doivent prendre place. La structure d'une Encrine qui vit sur les côtes de l'Irlande a été examinée par Al. Thompson; et MM. Miller, Goldfuss, et quelques autres naturalistes ont décrit un nombre fort considérable d'espèces fossiles qui présen- tent entre elles des différences assez importantes pour mo- tiver la division de ce groupe en plusieurs genres. M. Miller a proposé de désigner cette famille d’animaux radiaires sous le nom de CriNo1neA, auquel M. de Blain- ville a substitué celui d’Astérencrinides fixes; quelques naturalistes préfèrent celui d'Encrinoidiens. Quoi qu'il en soit, on peut caractériser ce groupe de la manière suivante. Animaux radiaires ayant le corps régulier, plus au moins bursiforme, pourvu de cinqrayons articulés et pin- nés, d’une bouche centrale, d'une cavité viscéraie et d’un anus distinct, et portés sur une tige articulée fixée par sa base. La distinction des genres repose principalement sur la disposition des diverses pièces solides qui se réunissent entre elles pour former l'enveloppe solide de ces animaux; et, pour introduire de la précision dans les phrases carac- téristiques de ces groupes, ila été nécessaire de donner à ces pièces des noms particuliers. à ENCRINF. 653 Là tige est la portion étroite et bäsilaire qui fixe l'ani- mal au sol et ressemble à un pédoncule ; elle se compose d'une série de disques, nommés quelquefois des trochites, qui s’articulent entre elles et présentent dans leur axe un canal central. Souvent cette tige est garnie d'appendices tentaculifarmes et articuiés qu'on nomme des rayons ac- cessotres. A l'extrémité supérieure de la tige se trouve une espèce de cupule (Calyx) qui sert à loger le corps de l'animal, et se compose de plusieurs rangées de pièces juxtaposées. La base de ce réceptacle, formée d’une rangée d'articles dont le nombre varie, suivant les genres, est désignée par NMil- ler et Goldfuss sous le nom de Bassin (pelvis); les pièces qui forment la partie supérieure de la cupule et qui sup- portent les rayons sont appelées par les mêmes auteurs les Pièces scapulaires (scapulæ), et on nomme Pieces costales (costalis) celles situées entre ces deux rangées extrêmes; quand il s'en trouve deux rangées on les distingue en Pièces costales primaires (ou imférieures) et Pièces costales secondaires (ou supérieures). Les rayons ou bras (brach:a) sont les appendices qui couronnent les bords de la cupule; on nomme quelquefois mains les premières divisions des rayons, doigts les divisions secondaires et tentacules les ramifications terminales de ces appendices. On peut diviser cette famille en deux tribus principales, d'après le mode de réunion des pièces constituantes de la cupule, qui tantôt sont articulées entre elles à l'aide d’a- pophyses transversales perforées, d’autres fois sont mainte- nues en contact par une membrane musculaire qui les recouvre. Les Encrinoïdiens qui présentent la première de ces dispositions et qui sont désignés par Miiler sous le nom de Æ. articulata se rencontrent à l'état vivant et se trouvent à l’état fossile dans le lias, le calcaire jurassique et quelques autres terrains secondaires. Les Encrinoïliens inarticules sont plus anciens etse trouvent Gansles lérrains 654 HISTOIRE DES POLYPES. de transition et de sediment inférieur depuis le grès pour- pré jusqu ’au grès bigarré. T GENRE PHYTOCRINE. Phytoc'inus. Corps régulier, circulaire, recouvert ou entouré dure sorte de cupule solide, composé d'un bassin indivis, en- touré d'une rangée de rayons accessoires, et surmonté de deux rangées de pièces cosiales et d’une rangée de pièces scapulaires, séparées par 5 pièces costales accessoires. Dix rayons simples, pinnés dans toute leur longueur et placés par paires. Tige cylindrique articulée et sans rayons accessoires. OnservaTiONs. — La face supérieure de l'espèce de cupule qui renferme le corps de l'animal est garnie de 5 valves sem- blables à des pétales autour desquelles s’insèrent les rayons; ces valves sont susceptibles de s’écarler ou de se rapprocher de mavière à fermer le passage; au dessous d'elles se trouvent des tentacules mous, mais d’une structure analogue à celle des rayous, et au centre de l’espace qu'ils occupent, on voit l'ou- verture buccale. Sur les côtes du corps, au-dessous de l’inser- tion des valves et à la base de l'axe des pièces du bras, il existe une autre ouverture tubulaire et contractile qui est l'anus. En- fin la tige, de même que les autres parties solides, est revêtue | extérieurement d'une membrane continue délicate et contrac- tile. Dans le jeune âge les rayons n'existent pas encore, et l’a- nimal ressemble re à une petite massue fixée par une base élargie et donnant issue par son sommet à quelques tentaculés transparens. Par les progrès de l’âge les rayons se ramifient + quelquefois. à Phytocrine d'Europe. Phytocrinus Europeus. Blainv.. Pentacrinus Europeus. Thompson, Mem. on the Pent, PR Me: in-4° Gorke 1825} pl. 1 et 2. Phytocrinus Europeus. Blainville. Man, d’Actin. p. 255. pl. af fs T. 8. (d’après les pl. de Thompson.) PENTACRINITE. 655 + GENRE ENCRINE. Encrinites. (Miller.) Cupule composée de pièces articulées entre elles; bas- sin de 5 articles alternant avec les 5 pièces costales pri maires, qui supportent le même nombre de pièces cos- tales secondaires, surmontées à leur tour par 5 pièces- scapulaires et unies latéralement. | Dix rayons portant chacuu deux branches tentaculées. Tige cylindrique, subpentagonale vers le haut, et tra- versée par un canal cylindrique. Surfaces articulaires des irochites présentant des stries radiaires, Point de rayons accessoires à la tige. OBSERVATIONS. — Ces Encrinoïdiens ne se trouvent qu’à l’é- tat fossile dans le calcaire coquillier. ESPÈCE. Encrine lys de mer Æncrines lilüiformis. (Voyez ci-dessus pag. 651.) + GENRE PENTACRINITE. Pentacrinites. (Miller.) Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin de 5 articles, alternant avec les 5 premières pièces costales ; pièces costales secondaires surmontant celles-ci; 5 pièces scapulaires surmontant les pièces costales seconduires et libres latéralement. Dix rayons binaires, se subdivisant en deux branches portant des rameaux tentaculés. Tige pentagonale traversée par un canal cylindrique ; surface articulaire des trochites marquée d'une empreinte. pentapétaloïde, entourée de stries rayonnantes. Rayons accessoires de la tige verticellés. Orservarions. — Ce groupe remarquable d’'Encrinoïdiens n'æ 656 HISTOIRE DES POLŸPES. pas été détruit en entier par les dernières révolutions du globe on en trouve une espèce de grande taille dans la mer des An- tilles. A lPétat fossile, on le rencontre dans le lias et le calcaire jurassique. Les caractères assignés par M. de Blainville à son genre En- crine sont applicables à ce genre , tandis que ceux que ce zoo- logiste indique comme propres au genre Pentacrine appartien- nent au genre Encrine de Miller. ESPÈCES. 1. Penta crine tête de Meduse. Caput Medusæ. (Voyez ci-dessus pag. 561). n,. Pentacrine briarée. Pentacrinites briareus. Miller. P. Columna acutangula, articulis lævibus alternis minoribus , areis glenoidalibus anguste laneolatis, striis marginalibus subtilissimis abbrevialis. Parkinson, Org. remains, TI. tab. 9. f, 15. 18. tab. 18. f. 1.3, P. Britannicus. Schloth. Petref. p. 328— Nacht. IT. p, 105, tab. xxx, fr n, P. Briareus. Miller. Crin. p, 56. cum tab, 1.11. Blainville. Man. d’Actin. p. 257. Goldfuss. Petref. p. 168. tab. 4r. f, 3. a. m. et f. 8. Edwards Altos, Règne animal de Cuvier. Zooph. pl, 5. fig. r. Lias d'Angleterre, etc. ä, Pentacrinite subangulaire. Pentacrinites subangu- laris. Miller. P. columna subangulata, articulis lævibus alternis minoribus ; areis glenoidalibus obovatis. Parkinson. Org. rem. 11. tab. xnr. f, 48, 51 et 60. Miller. Crin. p. #9. cuin lab. r. et t11, Schloth. Nachtr, 1I. p. 166. tav. xxx. f, a, lainville, Man, d'Actin, p. 258. Goldfuss. Pelref. p. 171. tav. LiI. fig. 1. @. Fo. Lias, de l’Angleterre, du Wurtemberg, etc. 4, Pentacrine basaltiforme. Pentacrines basaltifornus, Miller. + 0 « Ê ÿ a+ F2 P, colurnna acute quinquangularis lest ve! grexulate, e: ticulis æqua- (244 0. 7e e PENTACRINITE. 657 libus; areis glenoideis obovatis, angustis ; lineis marginalibus grossis remotis, lateralibus longioribus subarcuatis, Parkinson. Org. rem. IE. tab. 13. f. 54. Miller. Crin. p. 62. cum tab. Blainville. op. cit. p. 258. Schloth. Nachtr. IL. p. 106. tab. xxx. f. 3, Goldfuss. Petref, p. 172. tav. cit. Ê. 2. a. 7. Lias. Angleterre, etc. Pentacrinite scalaire. ancre pie Goldf. P. columné obtuse quinquangulari vel carinatà lævi, vel granulatä ; articulis subæqualibus, areis glenoidalibus lanceolatis; lineis mar- ginalibus grossis, rectis. Parkinson. Org. rem. IL. tab. 13. f. 57. 64. 66 et tab. 17. f. 6.8. Goldfuss. Petref. p. 193. tab. zur. fig. 3 ct tab. zx. f. ro. Se trouve avec les précédentes. Pentacrinite sanglée. Pentacrinites cing oulatus. Münster. P. columnä ne quinquangulari , Peso costà transversä acula alternè elatiori cinctis ; areis glenoïdalibus ovalibus, marginis li. neis grossis lateralibus mediis elongatis utrinque concurrentibus. Goldfuss. Petref. p. 174. tab. zur. f, 1. a, L. | Caicaire jurassique. Paireuth. Pentacriite pentagonale, Pentacrinites pentagonalis. Goldf. P. columnä subterceti lævi, articulis æqualibus, areis glenoïdeis cu neiformibus; lineis marginis lateralibus brevissimis transversis subpa rallelis, apicalibus longioribus divergentibus. Goldf. Petref. p. 175. tab. rt. fig. 2. a 9. Calcaire jurassique ; Baireuth, Wurtemberg et France. Pentacrinite monilifère. Pentacrinites moniliferus. Münster, | P. columna obtuse quinquangulari, Dont æqualibus annulis gra- nulatis cinctis; areis glenoidalibus cuneiformi-obovatis; lineis mar ginis lateralibus raris grossis continuis transversis apicalibus divergentibus. Goldf. Petref. p. 175. tab. ur. f. 3. Lias de Paireuth. Pentacrinite subcannelée. Pentacrinites subsulcatus. Munster. P. columné obtuse quinquangulari, quinque sulcatd; articulis lœvibus Tome Il, 42 658 HISTOIRE DES POLYPES. æqualibus; areis glenoidalibus obovatis; lineis mar oinis lateralibus raris, gT055i$, continus, transversis, apicalibus AEMESebs. Goldf. Petref, p. 175. tab. Lrir. f 4. &. e. Même localité. 10. Pentacrinite subcylindrique. Pentacrinites subteres. Münster. P. columnä subtereti læœvi, articulis corformibus maraine subincras— satis; -areis glenoidalibus cuneiformibus; marginis lineis lateralibus bles transversis concurrentibus, apicalibus grossis annulum radiatum efficientibus. Goldf. Petref, p. 176. tab. rar. f. 5. à. g. ' son jurassique, Baireuth, Wurtemberg, + Ajoutez P. dubius. Goldf. op. cit. p. 176. tab. vrrr. f, 6, St He cus, Goldf, p. 176. tab. vrri. f. 7..a, 0. a ë GENRE APIOCRINITE. Apiocrinites. (Milier.) Cupule formée de pièces articulées entre elies; bassin composé de 5 pièces subcunéiformes ; pièces costales in- férieures au nombre de 5 alternantes avec les précédentes ; > pièces costales supérieures surmontant les premières, portant 5 pièces scapulaires. | Tige cylindrique ou ovalaire, grossissant vers le sommet et traversée par un canal cylindrique. Rayons accessoires nuls ou épars. Rayons brachiaux au nombre de dix, réunis déux à deux à leur base, mais libres; tentaculés, et composés d'une seule série d'articles dans le reste de leur étendue. OsservaTions. — Ce genré n’a été trouvé qu’à l’état fossile et dans des terrains supérieurs au lias. La plupart des espèces appartiennent à la formation j Juras- sique. M. Defrance, avait antérieurement au travail de M. Mil- ler , distingué ces Be inoïdiens sous le nom générique d'A4s- ls tropoda. ESPÈCES Apiocrinite rond. Apiocrinites rotundus. APIOCRINITÉE. 659 A. calyce cum trochitis terminalibus repente incrasSalis continuo , obconico, Pear Encrinite, Park. Org. rem. 1. 2. pl. 6. TT the Astropoda elegans. Def, Dict, dessce. nat.t. 14.all. pl. 14. fig. 3. 3 a. Encrinus Parkinsoniüi. Schlot. Petref, p. 332. Nach. tab, xxiv. f. 2 di. Apiocrinites roturdus. Mill. Crinoidea. p. 18. pl; 1. a 9. Pear Encrinite. Cumberl. Reliquiæ conservatæ. pl. 1, 6 et 12 Blainv. Man. d'Actin. p. 259. Goldf. Petref. p. 18r. tab. zvr. f. R. z. Des couches argileuses moyennes et supérieures de la formation ju- rassique. Allemagne, Alsace et Angleterre. | Apiocrinites elongatus. A. calyce cum columné trochitis terminalibus sensim incrassatà ob- conoideä conlinuo. Mill. op. cit. p. 33. Encrinus orthoceratoides. Schlot. Petref, p. 334. Nachtr, 11.p. gr. tab 2% fr af. Apiociinites elongatus. Goldf. op. cit. p. 183. tab. rvr. f. 2. a. h. Des couches corallifères supérieures du calcaire jurassique de la Suisse, de l'Alsace et de la Normandie. / & Apiocrinite rosace. Æpiocrinites rosaceus. A. calyce campanulato columneæ apice modice incrassatæ imposito. Schlot. Nachtr. x1. p. go. tab. 23. f. 4. Goldf. op, cit. p. 183. tab. zvr. f. 3. a.t. Calcaire jurassique supérieur, Suisse, Wurtemberg et Alsace. 4. Apiocrinite nèfle. 4piocrinites mespiliformis. A. calyce cupulæformi, columnæ apice vix incrassatæ imposito. Encrinites mespiliformis. Schlot. Petref. p. 332. Nachtr. go. tab. 23. fig. 3. a. f. : Apiocriniles mespiliformis. Goldf. op. cit. p. 184. tab, Lvrr. fig. s. A.S. Calcaire jurassique supérieur du Wurtemberg. 5. Apiocrinite de Miller. Apiocrinites Milleri. 4. calyce discoideo, obtusè quinquangulari; columnæ apice vic ire crassatæ imposilo. Encrinus putus. Schlot. Petref. p. 330. Encrinus Milleri. Schlot. Nachtr, 11. p. 89. tab; 23. f, à. a. f. A2 660 HISTOIRE DES POLYPES. Apiocrinites Milleri. Goldf. p. 185. tab. 57. fig. 2. Calcaire jurassique supérieur du Wurtemberg. 6. Apiocrinite e‘liptique. Apiocrinites ellipticus. ñ A. calyce cum columnéä apice sensim incrassatà cylindricä vel sub- clavatä continuo. Bottle Encrinite. Parkinson. op. cit. tab. 13. f. 95 et 76. Strait Encrinite. Park. loc. cit. fig. 34 et 35 (un jeune individu non développé.) Staghorn Encrinite. Park. loc. cit. fig. 31. 38. 39 (base de l’Ap. elliptique). Apiocrinites ellipticus. Mill. op. cit. p. 35. pl. Encrinites ellipticus. Schlot. Nachtr. p. 93. tab. 25. pl. 4. Apiocrinites ellipticus. Goldf, op. cit. p. 18. tab. 57, fig. 32. Blainv. Man. p. 259. Craie; Angleterre, Belgique et Westphalie. + Ajoutez 4. flexuosus. Goldf. op. cit. p. 186. pl. 55. fig. 4; et À obconicus, Goldf. op. cit. p. 187. pl. 5n. fig. 5. GENRE EUGÉNIACRINITE. Eugeniacrinites. Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin formé par le premier articie de la tige élargie; pièces costales au nombre de 5, quelquefois de 4; pièces sca- pulaires et rayons inconnus. Tige cylindrique traversée par un canal centrai cylin- drique, et formée supérieurement par des articles cylin- driques, allongés, et élargis vers le haut. Tirsst OBSERVATIONS. — Ce genre, encore imparfaitement connu, a été rangé par M. Miller dans une division particulière de ses Crinoïdes, caractérisée par la soudure des pièces basilaires de la cupule avec la tige; mais M. Goldfuss a constaté que leur structure ne diffère pas essentiellement de celle des autres En- crinoïidiens articulés. On n’a pas trouvé d’Eugéniacrites à l’état vivant; à l'état fossile on les rencontre dans le caicaire juras- sique. EUGÉNIACRINITE, 661 ESPÈCES. Eugéniacrinite caryophyllée, Eugentacrinites caryophyl- latus. Goldfuss. E. calyce erecto, subturbinato, apice infundibuliformi-excavato, basi plano, columné lævi, articulorum facie glenoideä, margine punc- - latà. Caryophyllite, Knorï. pl. 26. fig. 20. Clave encrinite, Park. Org. rem. ar. pl. 13. fig. 70. Encrinites caryophyllites. Schlot. Petref. p. 332; Nachtr. p. 86. 11. p. 19. pl. 28. 4g. 5. Eugeniacrinites quinquangularis. Mill. Crir. p. 111. cum, tab. Goldf. Peiref. p103.pl 162.3. air. Édw. Atlas. du Rèyn. anim. de Cuvier. Zooph. pl. 18. fig. 6. Dans le calcaire jurassique de la Suisse, du Wurtemberg. 2. Eugéniacrinite inclinée. Æugeniacrinites nulans. Goldfuss. E. calyce nutante pentagono, subturbinato-depresso utrinque infun- dibuliformi-excavato ; column lævi, trochitarum facie glenoided margine radiatà. Encrinites caryopl llites. Schlot. Nb 11. P, 102. pl. 26. fig. 6. b.h. Goldf. p. 164. pl. 50. fig. 4. a. s. Edw. Atlas. du Règne anim. de Cuv. Zooph. pl. 8. fig, 5. Calcaire jurassique de la Suisse, etc, ET Eugéniacrinite comprimée. Eugeniacrinites RE ME AU Goldfuss. E. calyce Dutatre discoideo, utrinque infundibuliformi-excavato; co- lumné subcompressé læœvi vel asperd; facie trochitarum glenoideä radiata costalium margine crenatü, Goldf. Petref. p. 164. pl. 5. fip. 5. Calcaire jurassique du Wurtemberg et de Baireuth. 4. Eugéniacrinite pyriforme. Eugeniacriniles prriformis. Münster. E. calyce prriformi apice truncato, patellæformi-excavatä, base sub- retuso, column tenut. Goldf, Petref., p. 165. tab. L. fig, 6. a.c. Caleaire jurassique de la Suisse et des environs de Vérone. 662 HISTOIRE DES POLYPES. 5. Eugéniacrinite moniliforme. Engeniacrinites monilifor- mis. Münster. £. calyce. . . columné moniliformi, facie trochitarum glenoidcä mar- gine radiatd. Scheuchzer. Natur. 1v, fig. 154. Goldf. Petref. p. 165. tab. 1x. fig. 8. a. m. Calcaire jurassique de Baireuth et de la Suisse. 6. Eugéniacrinite de Hofer. Æ ugentacrinites Hoferi. Münster. Æ. calyce, columnä moniliformi; facie trochitarum glenoideä lævi centrum versus nodulis quinque vel pluribus notatt. Knorr. tab, 36. fig, 5.6. Goldf. Petref. p. 166. tab. rx. fig. g. a. m. Caleaire jurassique de la Suisse prés de Streilberg. 4 GENRE soranocriniTe. Solanocrinites. (Goldfuss.) Cupule formée de pièces articulées entre elles; bassin de 5 articles ; pièces scapulaires et rayons inconnus. Tige très courte, pentagonale, traversée par un canal pentagonal, rugueux, et radiée à sa base, crerisée sur les côtés de petites cavités articulaires pour les rayons acces- soires, et formée de trochytes soudées ensemble. Osservarions. — Ce genre, établi par M. Goldfuss sur quel- : ques fossiles du calcaire jurassique du Wurtemberg, semble établir le passage entre les Pentacrines et les Stellerides libres. ESPÈCES. 1. Solanocrinite à côtes. Solanocrinites costatus. Goldfuss. S. column turbinatà, longitudinaliter decem vel quinquedecem cos- tata; pelvis articulis linearibus. Goldf, Petref. p. 167, tab. z. f. 7. a. f. et tab. vr. F. 2. a,.b. Calcaire jurassique des montagnes du Wurtemberg. 2. Solanocrinite à fossettes. Solanocrinites scrobiculatus. Munster. | S. columnä obconicé supernè quinquangulari infernè subtereti ; pelris articulis linearibus, -POTÉRIOCRINITE. 663 Scheuchzer. Helv. 1r1.p. 328. fig. 167. Goldf. Petref. p. 167. tab. x. f. 8. a.f. Caleaire jurassique près de Streïlberg et Thurn. 3. Solanocrinite de Jæger. Solanocrinites Jægeri. Goldf. S. column... pelvis articulis dilatatis lateraliter conniventibus bass sulco petaloideo impressis. Goldf. Petref. p. 168, tab... fig. 9. a.c. Calcaire jurassique de Baireuth. + GENRE POTÉRIOCRINITE. Poteriocrinites. {Miller.) Cupule semi-articulée; (?) bassin composé de pièces la- melleuses et pentagonales, surmontée de 5 plaques inter- costales, hexagonales , formant une rangée au-dessus des précédentes et alternant avec elles ; entin uné troisième rangée de 5 pièces scapulaires alternant avec les précé- dentes, 5 rayons. | Tige cylindrique, grèle, traversée par un canal cylindri- que et composée de petites trochisques, dont les surfaces articulaires offrent des stries rayonnantes. Rayons accessoires de la tige arrondis et épars. OBsERvATIONS. — Dans la méthode de M. Miller, ce genre d’Encrinoïdiens fossiles forme le type d’une division intermé- diaire, à ses Crinoïdes articulés et inarticulés. Ici, en effet, les pièces qui forment la cupule ne s’articulent entre elles que par des saillies transversales, constituant des espèces de sutures, tandis que dans les genres précédens ces mêmes pièces sontunies bien plus solidement, et que dans les genres suivans elles ne sont unies que par des liens musculaires. Ces fossiles ne se montrent aussi que dans des terrains de formation antérieure à ceux qui renferment les Encrinoïdiens articulés. D'après les observations de M. Philipps, il paraît que les pièces décrites par Miller et les autres auteurs, comme for- mant le bassin, sont des pièces costales et que le véritable bassin était probablement tripartite. 1l a également constaté 664 HISTOIRE DES POLYPES. que .le canal central est pentagonal « et non arrondi comme le pensait Miller. (1) =. ESPÈCES. Potériocrinite épais. Poteriocrinites crassus. Miller. calyce granulato, mar SHèRs articulorum striis transversalibus ma gnis notalis, Mill. Crin. p.68. cum tab, Schlot. Nachtr. 11. p. a3. tab. xxv. fg. 2. Fleming. Brit. anim. p. 495. Blainv. Man. d’Actin. p. 260. Calcaire de montagne, Angleterre. Potériocrinite orèle. Poteriocrinites tenuis. Miller. P. calyce Levi; marginibus articulorum striis minutis notatis; bra- chiis dydactylis. Mill. Crin. p. 91. cum tab. Schlot. Nachtr. p. 94. tab. xxv. fig. 3. Fleming op. cit. Blainv. Man. d'Actin. p. 260. Edw. Atlas du Règn. anim. Zoopbh. pl. 7. fig. 4 Calcaire de montagne. + Ajoutez le Poteriocrinus impressus. Phill. op. cit. p. 205. pl. 4. fig. 1. — Le P. conicus. Phill, pl. 4, fig. 3, 7. — P, granulosus. Phill, pl. 4. fig. 2, 4, 8, 9. 10, elc. + GENRE PLATYCRINITE. Platycrinites, (Miller) Cupule formée de pièces non articulées entre elles, mais adhérentes par des sutures musculaires ; bassin formé de 3 pièces inégales, patelliformes et pentagonales, point de pièces costales ; 5 grandes pièces scapulaires, 5 rayons. —— — (1) Le second volume du bel ouvrage de M. Phillips sur la géologie du Yorkshire n'étant arrivé à Paris que postérieure- ment à l'impression des feuilles précédentes, nous n'avons pu mentionner les divers Polypiers fossiles nouveaux ou imparfai- tement étudiés que ce savant fait connaître ; il les rapporte, pour la plupart aux genres Retepora, Millepora, Calamopora, Syrin- gopora, Cyathophylium, Lithodendron et Turbinola, E. PLATYCRINITE. 665 Tige comprimée ou pentagonale, traversée par un canal cylindrique. Rayons accessoires de la tige épars et en petit nombre. OBseRvATIONS. — L'absence des pièces costales placées ordi- nairement entre la portion basilaire de la cupule (ou bassin), et la rangée des pièces scapulaires auxquelles s’insèrent les rayous, donne à ces Encrinoïdes une forme toute particulière. Ces animaux se trouvent à l'état fossile dans les Laivaites de transition. ESPÈCES. 1. Platycrinite lisse. Platycrinites lœvis. Miller. P. calyce lœvi, basi rotundato, scapulis elongatis, manibus dydac- tilis, articulis column hinc inde spinosis . facie glenoided costà me- dia divisa. Park: Org. rem, 11. tab. r7.f. 12. Mili. Crin. p. 54.cum tab. r etxr. Schlot. Nachtr. 11. p. 94. tab. xxv. fig. £. Cumb. Trans. ofthe Géol. soc. v. 5. pl. 5. fig. 8. Goldf. Petref. p. 188. tab. rvrri. fig. 2. a. e, Fleming. Brit. anim. p. 496. Bronn. Lethæa geogn. pl. 4. fig. 5. j Phill. Geol. of Yorkshire. vol. 2. p..204. pl. 3. fig. 14, 15. Edw. Atlas. du Règn. anim, Zooph. pl, 7. fig. 5. Calcaire de transition, de la Belgique et d'Angleterre. 2. Platycrinite rugueux. Plat) crinites rugosus. Miller. | P. calyce rugis divergentibus vel nodulis notato, basi plano, manibus tridactylis, columnæ articulis lævibus obliquis, facie glenoïdeä costà medid divisä. Mill. Crin, p.79. cum tab. Schlot. Nachtr. 11. p. tab. 25. fig. G. tab. 26. fig. 1. Blainv. Man. d’Actin. p. 262. Goldf. p. 189. tab. Lvirr. fig. 3. Phill. op. cit. p. 204. pl. 3. fig. 20. Calcaire de montagne, Angleterre. 3. Platycrinite déprimé. Platycrinites depressus. Goldf. P. calyce lævi, basi convexo, scapulis transversis, manibus, ... co- lumnä . Goldf. p. 188, lab. var, fig. 1. a. b, Calcaire de transition, Dusseldorf. 666 HISTOIRE DES POLYPES. + Ajoutez Platycrinites ventricosus. Goldf. tab: Lin. fig. 4; — P, 3 pentangularis. Mill. Crin. p. 83.tab.—; P. tuberculatus, MI. p. 8r. tab. Phill. p. 204. pl. 5, — P. granulatus. Mill. p. 82, tab. Phill. pl. 3. fig. 16. — P. striatus. Mill. p. 82. tab. — P. microstilus Phill. p. 204. pl.3. fig. 14. 15. — P. ellipticus. Phill. pl, 3. fig. 19,21. — P. lacinatus, Gib. Phill. op. cit. pl. 3. fig. 18. — p. gigas. Gib. Phill. fig. 22, 23. — P. elongatus. Gilb. Phill, pl. 4. fig. 24. 26. —. P. contractus. Gilb. Phill. pi, 3. fig. 25. nd + GENRE cyaAnrHocrinite. Cyanthocrinites. (Miller.) Cupule non articulée ; bassin pateiliforme, composé de 5 pièces; 5 pièces costales dont 4 pentagonales, et une cinquième hexagonale, intercalée entre les 5 pièces scapu- laires ; 5 rayons bimanes (ou à 2 divisions primitives. ) *° . 0 4 Tige cylindrique ou pentagonale, traversée par un canal cylindrique ou quinquélobé. Rayons accessoires de la tige, nombreux et épars. OgservaTions. — Ces Encrinoïdes se trouvent à l’état fossile : dans les calcaires de transition et ont de l’analogie avec le genre Apiocrinite qui ne se montre que dans des terrains plus récens. ESPÈCES. 1. Cyanthocrinite plan. Cyanthocrinites planus. Miller. C. calyce plano, column tereti canali tereti vel pentagonali perfo- ratd; manibus multidactylis. Mill. Crin. p. 85. cum tab. Schlot, Nachtr. 11. p. 98. tab.xxvr. fig. 6. Fleming. Brit. anim. p. 495. Hlainv. Man. d’Actin, p. 260. Bronn., Lethæa. geogn. pl. 4. fig. 6. Calcaire de montagne , Angleterre. 2, Cyanthocrinite tuberculeux. Cyanthocrinites tubercu- latus. Miller. C. calyce granulato; columnä tereti, canali tereti perforato; drachüs auxiliaribus sparsis. _CYANTHOCRINITE. 667 Mill. Crin. p. 88. cum tab. Encrinus armatus. Schlot. Nachtr. 11. p. 98. tab. xxvr. f 7. C. tuberculatus. Goldf. p. 190. tab, zvrrr. fig. 6. Blainv. Man. d’Actin. p. 260. Edw. Atlas du Règn. anim. de Cuv. Zooph. pl. 8. fig. 2. Calcaire de transition, Angleterre. 3. Cyanthocrinite rugueux. Cyanthocrinites rugosus. Miller. C. calyce costato, costis interruptis irregularibus e basi et costalium centro radiantibus columnd tereti, canali quinquelobo. Knorr. Suppl. tab. vu. fig. 5. Park. Org. rem. 11. tab, 15. fig. 4. 5. Mill. Crin. p. 89. tab. Encrinus verrucosus, Schlot. Nachtr. p.98. tab. xxvrr. . r. Tortoise Encrinite. Cumb. Reliquiæ conservatæ. p. 17. pl. 8. no 54. 36. €, rugosus.Blainv. Man. d'Actin. p. 260. Goldf, Petref. p. 192. tan. Lix. fig. 1. Caleaire de montagne. 4. Cyanthocrinite géométrique. Cyanthocrinites geome- tricus. Miiler. | C. calyce costato, costis latis lanceolatis e basi et costalium radian » tibus et conniventibus, columnä. .…. 4 Goldf. Petref, p.190. tab. zvru. fig. 5. Edw. Atlas du Règn. anim. Zooph. pl, 18. fig. 3 Calcaire de transition, près de Blankerham. Cyanthocrinite pinné. (yanthocrinites pinnatus. Goldf. C. calyce... columnä tereti canali tereti perforatà, brachiis auxilia- rious distichis bifidis. Plumose encrinites. Park. Org. rem. p. 224. Actiniocrinites ? moniliformis. Mill. Crin. P. 116. pl. suppl. fig. 9. C. pinnatus. Goldf. p. go. tab. zvrrr. Ê. 7. Proon. Lethæa. geogn. pl. 5. fig. 7 Mountain Jimestone. Angleterre. 6. Cyanthocrinite quinquangulaire. Cyanthocrinites quin- quangularis, Miller. C. calyce plano,.columné pentagonä, canal quinquelobo perforatä, brachiis auiliaribus raris sparsis. Mill, Crir. p. 92. cum tab, : 668 __ HISTOIRE DES POLYPES. Encrinus pentacrinoïdes, Schlot. Nachtr. 11. p. 99. tab. xxvzr. f. 2, * Cyathocrinus quinquangularis. Phill. Geol. of. Yorkshire, v. 2, lp. 206. pl:3. fig.:$0, 3r, Ba Mountain Limestone. Angleterre. : ” 7. Cyanthocrinite pentagone, Cj'anthocrinites pentagonus. Goldfuss. C.calyce... column pentagonä, canali latä quinquelobo perforato, bra- chiis auxilliaribus numerosis columiæ an gulis impositis. Goldf. Petref. p. 192. tab. zix. fig. 2. Terrain diluvien de Groningue. * » T Ajoutez plusieurs espèces nouvelles, figurées par M. Phillips dans | le 2° vol. de sa Géologie du Yorkshire. + GENRE Caryocrinire. Caryocrinites (Say). Capsule inarticulée , bassin composé de 4 plaques ; ; six pièces costales et six pièces scapulaires. Tige cylindrique non renflée, traversée par un canal cylindrique, rayons accessoires de la tige, cylindriques et épars. OgsEervarions. Ce genre, établi par M. Say, renferme deux espèces qui diffèrent entre elles par le nombre des pièces inter- scapulaires et par la forme des pièces costales; d’après ce na- turaliste les rayons ou bras seraient ou nombre de six, mais M. de Blainville n’en a trouvé que quatre. M. Say regarde ce genre comme intermédiaire entre les Cyathocrinites et les Acti- nocrinites de Miller. Caryocrinite ornée. Caryocrinites ornatus. C. calycis articulis costalibus quatuor pentagonis duobusque hexa- gonis. Say. Journ. of the acad. of Philad. vol. 14. et zool. Journ. vol. 2. p. 3cr.pl.xt. fig. t Blainv. Mau. d’Actin. p. 263. pl. 27. fig. 5. Fossile trouvé dans l'argile, état de Newyork. Caryocrinite cuirassée. Caryocrinites loricatus. C. calycis articulis costalibus quinque pentagonis unique hexagono. D ACTINOCRINITE. _ 66) Say. loc. cit. Blainv. loc. cit. Fossile de la mème localité, - + GENRE AGrINocRINITE. Actinocrinites. (Miller.) Cupule inarticulée; bassin composé de 3 pièces sur les- quelles reposent six pièces intercosiales primaires, dont > hexagonales et une pentagonale; j1 pièces costales et intercostales secondaires, surmontées par les pièces sca- pulaires qui sont dix rayons bifurqués. Tige cylindrique , traversée par un canal cylindrique. Rayons accessoires de la tige, épars. Ors. Se trouve à l’état fossile dans le calcaire de transition. # ESPÈCES. 1. Actinocrinite à trente doigts. Actinocrinites triacon= dactylus. Miller. A, calycis articulis radiato-costatis, manibus tridactylis, trochitis vel œqualibus in ambitu planis | vel angustioribus et latioribus al- Lernis convexis. Neve encrinite. Park. Org. rem. tab. 17. f. 3. Amphora. Cumberland Reliquiæ conservatæ. p. 37. pl. 3. fig. 3. 4.et pl. A. fig. 1.— Ejusdem. Trans, of the Geol. society. vol, 5. pl. 5, fig. 2. 7. Encrinus loricatus. Sthlot. Petref, p. 338; Nachtr. 11. p. 99. tab. 27. fig. 3. Actinocrinites triacontadactylus. Mill. Crin. p. 95. cum tab. vi. Blainv. Man. d’Actin. p. 26r. Goidf. Petref. p. 194. tab. zrx. f. 6. Phil. Geol. of Yorkshire. vol. 2. p. 206, pl. 4. fig. 16. Edw. Atlas du Régn. anim. Zooph. pl. 8. fig. s. Mountain Limestone, Angleterre, 670 HISTOIRE DES POLYPES. 2. Actinocrinite polydactyle. Actinocrinites polyductylus. Mil'er. A. calycis articulis radiato-costatis , manibus quadri-vel pentadac- tylis. Mill. Crin. p. 103, cum tab, 11. Encrinus polydactylus. Schlot. Nachtr. 11. p. 100. tab. 29. f, 4. Broou, Lethæa. pl. 4. fig. 4. Phill. op. cit. p. 206. pl. 4. fig. 17,118. Mountain Limestone. Angleterre. ! 3. Actinocrinite lisse. Actinocrinites lævis. Miller. A. calyce articulis lœvibus in margine subplicatis, manibus.…. trochitis conformibus, in ambitu planis vel convexis jaut carinatis. Mill. Crin. p. 106. Encrinus dubius, Schlot. Nachtr. 11. p. 10e. tab. xxvrrr. Î. 2, Amphora. Cumb. Reliquiæ conservatæ. p. 36. pl. C. fig. 5. Actinocrinites lœvis. Goldf. p. 193. tab. zrx. f. 5. 4. Actinocrinite granuleux. ÆActinocrinites granulatus. Goldfuss. A. calycis articulis granulatis, manibus.... trochitis æqualibus vel ma- joribus alternis in ambitu convexis, Goldf. Petref. p. 193. tab. zix. fig. 4. Calcaire detransition. Baireuth , Bonessicæ. + Ajoutez À, tesseracontadactylus. Goldf. (p. 194. tab. zux. fig. 5); A. cingulatus. Golf. (p. 195. tab. zx. f. 7); 4. muricatus. Goldf. (p. 195. tab. rux. fig. 8); À. nodulus. Goldf. (p. 195. tab. zix. fig. 9). etc. À. Gilbertsoniic. Phill, op. cit. p. 206. pl. 4. fig. 19.— 4. tessellatus. Phil. pl. 4. fig. 21.— 4. globosus. Phil. pl. 4. fig. 26. 29. ‘ GENRE MÉLOCRINITE. Melocrinites. (Goldfuss.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 4 pièces ; 5 pièces costales primaires hexagonales, surmontées de 5 pièces costales secondaires de même forme, entre lesquelles se trouvent D pièces intercostales hexagonales ; 5 pièces sca- pulaires hexagonales; 5 rayons. SCYPHOCRINITE. 67 I Tige cylindrique ; traversée par un canal cylindrique ou quinquélobé, Osservarions. — Les fossiles qui forment ce genre ont bezu- coup d’analogie avec les Actinocrinites; la partie supérieure de la cupule s’élève beaucoup au-dessus des rayons et est couverte de plaques pentagonales nombreusés ; mais l'ouverture buccale, au lieu d'occuper le sommet de cette élévation, est en général située sur le côté. = ESPÈCES. Mélanocrinite hiéroglyphique. WMelanocrinites hierogly- Phicus. Goldfuss. M. articulis caly CIS Dodae Goïdf. Petref. p. 197. tab. zx. fig, +. Broon. Lethæa. pl. 4. fig. 10. Calcaire de transition de l’Eifel. Mélanocrinite lisse. Melanocrinites lævis. Goldfuss. M. articulis calycis lævibus. Goldf. Petref. p. 197. tab, rx. fig. 2: Calcaire de transition des montagnes de Baireuth. 3. Mélocrinite bossu. Melocrirites gibbosus. Goldfuss. M. articulis calycis gibbis, ore centrali, Goldf, Petref, p. 211. tab. Lxrv. fig, 2. 7 GENRE ScyrnocriniTE. Séyphocrinites. Bassin formé de pièces pentagonales, 4 rangées LE pièces costales et intercostales “htégpnalés. Tige cylindrique à ar ticles Le g : OzsservaTions. Ce genre, élabli par js a de analogie avec le précédent et appartient également au calcaire de tran- sition. On ne connait qu’une espèce. Scyphocrinite élégante. Scyphocrinites elegans. Zenker. Belrage zur naturgeschichte des Urwelt. pl. 4. fig. A, D. Proon, Lethæa. geogn. pl. 4. fig. 5. Du caicaire de transition de la Bohême. 672 HISTOIRE DES POLYPES. GENRE RHoDocRINITE. Rhodocrinites. (Miller.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 3 articles ; 5 pièces costales primaires quadrangulaires, et élargies inférieure- ment; à pièces costales secondaires hexagonales, surmon- tant les précédentes et séparées entre elles par 5 pièces intercostales septangulaires ; rayons bifides. Tige cylindrique ou subpentagonale, traversée par un canal cylindrique ou quinquélobe. Rayons accessoires de la tige, épars ou verticillés. OBSERVATIONS. ESPÈCES. 1. Rhodocrinite vrai. Rhodocrinites verus. Miller. R. column tereti, canali quinquelobo, radiis glenoidalibus rectis profundis. : Mill. Crin. p. 106. cum lab. 1. 11. Schlot. 11. p. 1or. tab. 28. fig. 3. Goldf, Petref. p. 198. tab. 1x. fig. 3. Broon. Lethæa. pl. 4. fig. 2. Edw. Atlas du Règn. anim. de Cuv. Zooph. pl, 8. fig. 4. Mouutain Limestone et transition Limestone, Angleterre. 2. Rhodocrinite arrondi. Rhodocrinites gyratus. Goldf. R. columné tercti, canali quinquelobo, radis glenoidalibus oblique arcualis subtilissimis. Goïdf. Petref. p. 198. tab. 1x. fig. 4. Calcaire de transition, Eifel. 3. Rhodocrinite quinquépartite. Rhodocrinites_ quinque- partitus. Goldfuss. | R. columné subpentagonä, canali centrali cylindrico canalibus quinis horizontalibus per singulos articulos radiantibus pervio, radis gle- noidalibus rectis subtilissimis. Goldf. Petref, p. 199. tab. 2x. fig. 5. Même localité. 4. Rhodocrinite canaliculé. Rhodocrinites canaliculatus. Goldfuss, RHODOCRINITE. 673 R. columné pentagonä, uno latere canaliculaté, canali alimentario didymo, radiis glenoidalibus inæqualibus, clavatis. Goldf, Petref. p. 199. tab. zx.f. 6. Calcaire de transition de l’Eifel. 5. Rhodocrinite hérissé. Rhodocrinites echinatus. Schloth. À. columnd tereti vel quinquetrd tuberculis echinatä, canali in singulis articulis infundibuliformi supernè qunque radiato iufernè tereli, radis glenoidalibus grossis. Encrinus echinatus. Schlot, Peiref. p. 33r. Rhodocrinites echinatus. Goldf. Petref. p. 199. tab. 2x. f, 7. Calcaire jurassique , Bavière, Suisse et Bourgogne. 6. Rhodocrinite crénelé. Rhodocrinites crenatus. Golf. R. calycis articulis margine crenatis. Goldf. p. 212. tab. zxrv. fig. 3. Calcaire de transition, Eifel. + Ajoutez À. quinquangularis. Mill. Crin. p. r09. M Phillips a établi récemment sous le nom de Gi18Er- TSOCRINUS une nouvelle division générique comprenant quelques Encrinoïdes confondus jusqu'alors avec les Rho- docrinites et auxquels il a reconnu les caractères suivans : « Cinq pièces basilaires forment un pentagone, cinq pièces surbasilaires, hexagonales formant un décagone avec cinq angles rentrans d'où sortent 5 pièces costales inférieures heptagonales et 5 pièces costales secondaires hexagonales, qui portent une pièce scapulaire pentagonale soutenant d'autres pièces perforées au centre et formant par leur réunion des bras; premières pièces intercostales penta- gonales. » Il décrit trois espèces nouvelles appartenant à ce genre, savoir : Gilbertsocrinus calcaratus. Philipps Geol. of Yorkshire. v. 2. p. 207. pl. 4. fig. 22; G. mam- millaris. P. op. cit. pl. 4. fig. 23 et le G. bursa. op. cit. pl. 4. fig. 24. 25. + GENRE curressocriniTe. Cupressocrinites. (Goldf.) Cupule semi-articulée (?); bassin formé de 5 articles ToueE Il, 43 674 HISTOIRE DES POLYPES. pentagonaux ; 5 articles costaux pentagonaux, alternant avec les précédens ; 5 pièces scapulaires linéaires. Tige subcylindrique ou tétragonale, traversée par un canal quadrilobé. Rayons accessoires de la tige épars. OBSERVATIONS. — Ce genre, qui a été trouvé à l’état fossile dansles calcaires de transition, diffère beaucoup des autres Encri- noïdiens, et ressemble à une Astérie pédonculée plutôt qu’à une Comatule portée sur une tige; les rayons, en effet, au lieu d’être rameux sont simples et triangulaires. ESPÈCES. 1. Cupressocrinite épais. Cupressocrinites crassus. Goldf. C. column subtereti, canali quadrilobo, articulis majoribus minori- busque subalternis. Goldf. Petref, p. 212. tab. zx1v. fig. 4. Broon. Lethæa. geogn. pl. 4. fig. o. Calcaire de transition, Eifel. 2. Cupressocrinite grèle. Cupressocrinites gril Goldf, C. columnä obtusè quadrangulari, cänali quinato, articulis æqua- libus. Goldf, Petref. p. 213. tab. rxrv. £. 5. Même localité. 3, Cupressocrinite marquete, Cupressocrinites lesseratuss Goldfuss. C. column tetragonä, canali quinato, articulis gracilibus æqualibus. Goldf. Petref, p. 213. Confer. p. 196. tab. 69. fig. z. GrNnE EUcALYPTOoCRINITE. Æucalyptocrinites. (Goldf.) Cupule inarticulée ; bassin formé de 5 articles recour« bés, supportant 5 pièces costales primaires , surmontées de 5 pièces scapulaires ; 5 pièces intercostales. Dix rayons bifides. Tige nulle. MARSUPITE. 675 Osservarions. — La partie inférieure de la cupule présente un grand trou circulaire qui -parait avoir servi à l'insertion d'une tige qui ne s’est pas conservée et qui probablement m'était pas dure comme chez les Encrinoïdiens ordinaires. ESPÈCE. 1. Eucalyptocrinite rose. Eucalyptocrinites rosaceus. Goldf. Goldf. Petref. p. 214. tab. zx1v. f..7. Ce genre semble établir le passage entre les Encrinoï- des et les MarsupiTes qui, pour la forme de la cupule, res- semblent beaucoup aux Carythocrinites, maisn'ont nitige ni ouverture inférieure qui permettent de leur supposer un pied charnu. Le corps de ces radiaires fossiles a été com- paré avec raison à une bourse dont les bords porteraient les rayons; le test solide ou cupule est composé de grandes plaques qui se touchent par tous les points de leur circon- férence ; l'un de ces articles de forme pentagonale oc- cupe le centre de la base de la cupule et s'articule avec 5 autres pièces également pentagonales qui sont surmon- tées d'un autre rangée de pièces alternant avecelles ; enfin une troisième rangée de cinq pièces scapulaires, alternant également avec les précédentes , supporte les rayons qui, à leur base, au moins, sont simples. La bouche est située au milieu des quatre pièces squamiformes. ESPÈCE. Marsurite ornée. Marsupites ornata. Miller. Mill. Crin.p. 136, cum tab. Schlot. Nachtr. 11. p. 103. tab. xxrx. f. r. Park. Org. rem. 11. tab. xurr. fig. 24. Defr. Dict. des Se. nat, alas pl. 28. fig. 5. B'ainv. Man. d’Actin. p. 263. 43. 676 HISTOIRE DES POLYPES. Situtaria trianguliformis. Cumberland. Reliquiæ conservatæ, p. 21 pl. 7. fig. 30. 32. Craie, Angleterre, M. Philips a décrit, sous le nom d'Encrvocrinus con- cavus (op. cit. pl. 4. fig. 14. 15), un fossile du calcaire de montagne de Balland qui doit former le type d’un genre nouveau; voici du reste tout ce que cet auteur en dit : « ouverture pelvienne pentagonale, arrangement de pla- ques comme chez | Encrine, cavité intérieure très grande. » M. Phillips a aussi donne le nouveau nom générique de SYNBArHOCRINUS a un Encrinoïde dont le bassin parait être ankylosé. (op. cit. p. 206. pl. 4, fig. 12. 13.) M. de Blainville rapproche aussi des Encrinoïdiens le genre Pexrreuire de Say, mais il paraïtrait que les fossiles dont ce groupe se compose , étaient des sortes d'Oursins pédonculés, plutôt que des Stéllerides à tige. Nous en parlerons en traitant des échinodernes. E. | OMBELLULAIRE. (Ombellularia.) Corps libre, constitué par une tige simple, très longue, polypifère au sommet, ayant un axe osseux, inarticulé, tétragone, enveloppé d'une membrane charnue. Polypes très grands, réunis en ombelle, ayant chacun huit tentacules ciliés. + Corpus liberum, stirpe simplici, prælongo, apice poly pi- fero sistens ; axe osseo, inarticulato, tetragono, membranä- que carnosä vestito. Polypi maximi terminales , umbellatim congesti ; tenta- culis octo ciliatis. OBsERvATIONS, — L’Ombellulaire, que je ne connais que par Ellis, appartient évidemment à un geure particulier de la divi- sion des Polypes flottans, et que l'on doit distinguer des Penna- OMBELLULAIRE. 677 tules. Les Polypes de cet animal composé sont terminaux, et ne naissent point sur des crêtes latérales, comme ceux des Pen- natules. Il serait plus inconvenable encore d’associer l'Ombel- lulaire avec les Encrines, la disposition deses Polypes et son axe inarticulé offrant des différences trop considérables pour per- mettre une pareille association. Quoiqu’ou ait lieu de penser que l’Ombellulaire habite les grandes profondeurs des mers comme les Encrines, il paraît qu’elle flotte et s’élève davantage dans le sein des eaux ; la mem- brane charnue qui enveloppe l’axe de sa tige, ayant paru vési- culaire et susceptible de varier ses gonflemens, doit faciliter sa natation. On ne connait encore qu’une seule espèce de ce genre: c’est Ja suivante. ESPÈCES. 1. Ombeliulaire du Groenland. Umbellularia sroenlan- dica. . ©. stirpe longissimä, supernè attenuatd ; Polypis apice in umbellam congestis. Ell. Corail. t. 37. fi9. a, b, c. Pennatula encrinus. Tin. Soland. et Eil. p. 65. * Cuv. Règn. anim. " * Blainv. Man. d’Actin, p. 513. pl 90. fig. 2. Habite l'Océan-Boréal, la mer du Groenland, Sa tige a jusqu'à six pieds de longueur, sé FIN DU DEUXIÈME VOLUME. TABLE DES. MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. POLYPES. PoLyPES CILIÉS. VIBRATILES. Ratule. Tricocerque. Vaginicole. ROTIFÈRES. Folliculaire, Brachion. Furculaire. Urcéolaire. Vorticelle. T'orticellide. Tubicolaire. Lacinulaire. Flosculaire, Stépanocère. POLYPES NUS. Hydre. Corine. Pédicellaire. Zoanthe, POLYPES À POLYPIER, PoLYPIERS FLUVIATILES, 680 TABLE DES Difflugie. Cristatelle, Spongille. Alcyonelle. PoLYPIERS VAGINIFORMES Plumatelle. Tubulaire. Cornulaire. Campauulaire, Sertulaire. Antennulaire. Cymodocée. Plumulaire. Sérialaire. Dédale. Tulipaire. Cellaire. V'inculaire. Jntricaire. Anguinaire. Dichotomaire. Tibiane. Acétabule. Polyphyse. PoLYPIERS A RÉSEAUs Flustre. Escharine, Elserine. Phéruse. ‘Tubulipore. Obélie. Discopore. Cellépore. LDérénice. Eschare. Adéone. Rétépore. Lichenopore. Alvéolite. Pélagie. -Apsendesie. Ocellaire MATIÈRES. 107 109 TI 114 117 121 124 127 129 236 155 156 158 168 172 179 174 193 194 195 197 206 205 209 210 213 230 239 240 241 245 246 254 263 265 272 274, 284 285 269 289 290 TABLE DES MATIÈRES. Dactylopore. Polytripe. Vaginopore. Conipore. Verticillopore. POLYPIERS FORAMINÉS,. Ovulite. Lunulite. Orbulite. Distichopore. Millépore. Cériopore. Puslulopore, Chrysaore. Hétéropore. Théonee. Favosite. Catenipore, Aulopore. Tubipore. Syringopore, Macrosolène. PotyPIERS LAMERLIFÈRES, Styline, Sarcinule, Columnaire, Caryophyllie, Turbinolie, Turbinolopse. Cyclolite, Montlivaltie, Fougie, Pavone. Agarice. Méandrine.. Monticulaire, Fchinopore. Explanaire, Astrée, Thamnasterée, Cyathophyllie, Strombode, 651 291 293 294 294 295 205 298 299 301 304. 305 313 314 315 317 318 319 32t 323 324 327 328 329 338 340 342 344 359 365 366 369 369 336 380 38% 391 395 397 4OT 424 426 4it 682 TABLE DES MATIÈRES. Branchastree. Porite. Pocillopore. Madrépore, Sériatopore. Oculine. Coscinopore. POLYPIERS CORTICIFÈRES, Corail. Mélite. Isis. Antipate. Gorgone. Coralline. POLYPtERS FORAMINÉS, Pinceau. Flabellaire. Eponge. Téthie. Géodie. Alcyon. Tragos. Chenendopora. Myrmecie. Eudee. Syphonia. Lerea. Halliroé. Hippalimes. Cnémidie. POLYPES TUBIFÈRES, Anthélie, Clavulaire. Sympodie. Xenie. Ammothée, Alcyonide. Lobulaire. PoLYPES FLOTTANSS Vérétille, Funiculine. Peunatule. 432 452 44Z 445 45 455 459, 460 468 470 473 477 484 bog 520 b25 526 529 59o 593 594 609 612 612 6135 613 615 615 6:16 617 619 62 623 624 625 628 630 630 634 638 639 642 TABLE DES MATIÈRES, 683 Rénille. 646 Virgulaire. 647 Encrine. É 649 Phytocrine. 654 Pentocrinite. 655 Apiocrinite, 658 Eugeniacrinite. 660 Solanocrinite. 662 Poteriocrinite. 663 Platycrinite. 664 Cyathocrinite. 666 Caryocrinite. | 668 Actinocrinite. 669 Mélocrinite. 670 Scyphocrinite. Gt Rhodocrinite. 67a Gilbertsocrinite. 673 Cupressocrinite, 673 Encalÿptocrynite, 674 Marsupite. 675 Ombeliulaire. 676 FIN DE LA TABLE BES MATI ERFS. ERRATA. : Page 342, ligne 7, pl. 2r. fig. 12. et 23, fig. à, Uises: pl, 24, fig. 12. et pl. 25. fig. 2. Page 363, ajoutez le signe + au numéros 13 et 14. Page 364, ligne 14, pl. 5, lisez: pl. 15. Page 479, ajoutez ligne 15: C’est à tort que dans une publication récente (Mém. sur les Polyp. de la mer Rouge} M. Ehreuberg place le genre Antipate dans la division des Bryozoaires ; l'organisation des Polypes étant essentiellement la même que celle des Goïgones, ainsi que l’a constaté M. Gray, il paraîtrait seulement que le nombre des tentacules n’est que de six au lieu de huit. ( Voy. Proceedings of the zool. society. 1832.p, 4r.) Es rpm ni À Mn PAM rt CE a ER 0