& HISTOI NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIERE, AVEC LA DESCRIPTION }U CABINET DU ROL Tome Dix- huitième. AD/ RIST NATURELLE DES OISEAUX. Tome Sixième. A PARIS, E L'IMPRIMERIE ROYALE. M. D C C L X x y. ADAMS15£/ fc ■• 1 » i -ii) - " ■■ i . ■ ■ » TABLE De ce qui eft contenu dans ce Volume. JLiE Gros- bec. . t . . . page 165 Le Bec-croifé 172 Oifeaux. étrangers qui ont rapport au Gros -bec ............ 182 I. Le Gros-bec de CoromandeL Tbid. II. Le Gros -bec bleu d' Amérique. ■183 III. Le Dur-bec. . 1S4 IV. Le Cardinal, huppé '. .... 185 V. Le Rofe - gorge . ...... 1 8 8 VI. Le Grivèlin ". 1 8 XXVII. Le Merle à cravate de Cayenne y o XXVIII. Le Merle huppé du cap de Bonne- efpérance .... 5) 1 XXIX. Le Merle d'Amboine. . 03 XXX. Le Merle de l'ife de Bourbon» ] 5>4 XXXI. Le Merle Dominiquain des\ Philippines 9 5 \ XXXII. Le Merle vert de la Caroline. 96 I XXXIII. Le Terat-boulan ou le Merle des Indes ....... 08 T A B L XE. XJ XXXIV. Le Saui-Jala ou le Merle doré de Madagafcar. 99 XXXV. Le Merle de Surinam. 1 o 1 XXXVI. Le Palmifte 102 XXXVII. Le Merle violet à ventre blanc de Juida, . 104. XXXVIII. Le Merle roux de Cayenne. 105 XXXIX. Le petit Merle brun a gorge roujje de Cayenne . 106 XL. Le Merle olive de Saint- Domingue 107 X L I. Le Merle, olivâtre de bar- barie ♦ 108 X L 1 1. Le Moloxita ou la Reli~ gieufe d'AbyJjlnie . 1 1 o XL III. Le Merle noir à* blanc d'AbyJjlnie . .... nj X L I V. Le Merle brun d'AbyJjlnie, 1 12 Le Grifin de Cayenne ..:... ii^, he Verdin de la Cochinchine , . 1 \ <£ xli Table. L'Aiwin I ï 8 ''Les Brèves 120 Le Mainate des Indes Orientales. 125 Variétés du Mainate ~ 128 I. Le Mainate de Briffbn. . . • Ibid. II. Le Mainate de Bout lus., . Ibid. 1 1 1 . L e petit Alainate d'Edwards. 1 2 9 IV. Le grand. Mainate d'Edwards. Ibid. Le Gouïïn . ' . 131 Le Martin . 135 Le Jafeur 144 Variété' du Jafeur I 62 Par M. GUINEAU DE MONTBEILLARD. *3iS"®& HISTOIRE HISTOIRE NATURELLE. * L E MERLE (a). LE mâle adulte dans cette efpèce efl encore pïus noir que le corbeau ; il eft d'un noir plus décidé, pïus pur, moins altéré par des reflets: excepté ïe * Vqye^ les Planches enlumine'es , n.° 2. (a) En Grec , Koayvtpoç , KG-flvtpoç , Ko\[uw ; en Grec moderne, KoÇnpoç ; d'où fe font formés les noms corrompus, Cajfifos , Cejefos, Kepfos , fre* En Latin, Merula, Aierulus , Nlgretiim; en Italien, Merlo ; en Efpagnol, Mierla; en Portugais, Alelroa; en bas Allemand, M&rl; en Flamand, Aderlaer, Meerel : dans certaines provinces de France la femelle s'appelle A4erlejfe , Merlette , & même Merluche; le mâle fe nomme Mejle, Meylat, AJierle ou Norme/le; & le jeune, Merlot ou Merkau, Suivant M. Salerne, page 176 ', tous ces noms Oifeaux, Tome VI* A l Hijîolre Naturelle bec, îe tour des yeux, le talon & la plante du pied qu'il a plus ou moins jaune, ii efi noir par- tout & dans tous les afpecls ; auffi {es Anglois l'appellent-ils l'oifeau noir par excellence. La femelle au contraire n'a point de noir décidé dans tout Ton plumage ; mais différentes nuances de brun mêlées de roux & de gris, fon bec ne jaunit que rarement, elle ne chante pas non plus comme le mâle , & tout cela a donné lieu de la prendre pour un oifeau d'une autre efpèce (b)t Les merles ne s'éloignent pas feulement du genre des grives par la couleur du plumage, & par" la différente livrée du dérivent afîêz vifiblement de Merula, lequel fuivani les Étymologiftes vient lui-même de Mera, qui fvmïfie Jeuîe , Jolitake , & cette dénomination convient aflèz au Merle qu'on ne voit jamais voler en troupes : en Allemand , Amfeî, que Frifch tire auflï de Merula; en HoIIandois, Lyfler; en Suédois, Trafi, Kohl-troft ; en Anglois, Black-oid, Black-bird: en Gallois, Yr aderyndu, Ceiliog mwyaïch; en IHyrien, Kos ; en Turc, Felvek, & félon d'autres, Eelvek. C'eft la dixième Grive de M. Briflbn , tme 11, page 227. (b) Frifch, planche 2 y, Je foupçonne que c'eft à cette femelle qu'on donne en certains pays le nom de merle- grive» Au Merle. 5 mile & de la femelle , mais encore par leur cri que tout le monde connoît , Ôc ! par quelques-unes de leurs habitudes : ils : ne voyagent , ni ne vont en troupes comme les grives, & néanmoins quoique plus fauvages entre eux , ils le font moins à l'égard de l'homme; car nous les appri- voilons plus aifément que les grives, & ils ne fe tiennent pas fi loin des lieux habités: au refte, ils pafTent communé- ment pour être très-fins , parce qu'ayant la "Vue perçante ils découvrent les Chaf- feurs de fort loin , & fe ïaiffent approcher difficilement ; mais en les étudiant de plus près , on reconnoît qu'ils font plus inquiets que rufés, plus peureux que défians^puif- qu'iîs fe ïaifTènt prendre aux gluaux , aux lacets , ôc à toutes fortes de pièges , pourvu que la main qui les a tendus, lâche ^è rendre invifibïe. Lorfqu'ils font renfermés avec d'autres DÎfeaux plus foibïes, leur inquiétude natu- relle fe change en pétulance; ils pour- suivent, ils tourmentent continuellement eurs compagnons d'efcïavage , & par iScette raifon on ne doit pas les admettre A ij 4. Hiflolre Naturelle dans les volières où l'on veut raiTembïer & conferver plufieurs efpèces de petits oifeaux. On peut , û l'on veut , en élever à part à caufe de leur chant ; non pas de leur chant naturel qui n'eft guère fupportabfe qu'en pleine campagne , mais à cauie de la facilité qu'ils ont de le perfectionner, de retenir les airs qu'on leur apprend, d'imiter difterens bruits , difrérens fons d'inilrumens (c) , & même de contrefaire la voix humaine (d). Comme les merles entrent de bonne heure en amour , & prefque aufîi-tôt que les grives , ils commencent auiîi à chanter de bonne heure; & comme ils ne font pas pour une feule ponte, ils continuent de chanter bien avant dans la belle faifon , ils chantent donc lorfque la plupart des autres chantres des bois fe taifent & éprouvent la maladie périodique de la mue, ce qui a pu faire croire à plufieurs : 1 (c) Olina. Uccelliera, page 29. ( d) Oiina. Ibidem. — Philoftrat. Vita Apolbnii, \ iib. VII. — Gefner , de Avifas, page 606, du Merle. 5 que îe merïe n'étoit point fujet à cette maladie (e); mais cela n'eft ni vrai , ni même vraifembïable : pour peu qu'on fréquente les bois on voit ces oifeaux en mue fur la fin de l'été , on en trouve même quelquefois qui ont ïa tête entièrement chauve: aufîi Oiina & ies Auteurs de la Zoologie Britannique, difent-ils que le merle fe tait comme les autres oiieaux dans le temps de la mue (f) , & les Zoologues I ajoutent qu'il recommence quelquefois à chanter au commencement de l'hiver; mais le plus iouvent dans cette faifon il n'a qu'un cri enroué & délagréable. Les Anciens prétendoient que pendant cette même faifon (on plumage changeoit de couleur & prenoit du roux (g) , & Oiina , l'un des modernes qui a le mieux connu les oiieaux dont il a parlé , dit que ceh arrive en automne ; (bit que ce chan- gement de-couleur foit un effet de la mue, (e) Merulœ., Turd'ique & fiurmplumamnon amittunt, Pline, lîb. X, cap. XXIV. (f) Oiina. ibidem. — British Zoobgy, page 92. (g) Merula ex nigrâ rufefcit, Pline, M, X, cap, XXIX, A ii) 6 Hifloire Naturelle foit que ïçs femelles & les jeunes merles qui font en effet plus roux que noirs > foient en plus grand nombre , & fc montrent alors pkis fréquemment que les mâles adultes. Ces oifeaux font leur première ponte fur îa un de l'hiver, elle eft de cinq ou fix œufs d'un vert bleuâtre avec des taches couleur de rouille fréquentes & peu diflincles. Il eft rare que cette première ponte réuflifTe, à caufe de l'intempérie de la fàifôsi ; mais la féconde va mieux » & n'eit que de quatre ou cinq œufs. Le nid des merles eft conftruit à peu -près comme celui des grives, excepté qu'iï eft mateîafïe en-dedans : ils le font ordi- nairement dans les buiifîbns, ou fur des arbres de hauteur médiocre ; il femble même qu'ils foient portés naturellement à le placer près de terre , & que ce.j n'eft que par l'expérience des inconvé- niens qu'ils apprennent à le mettre plus haut /h). On m'en a rapporté un, une nodi. ... in cefpiîibus JpinofisM diîigenter confidevavi, Gefner. m'i.in rfiaf inî avnîf mmicré (Vw. (h) Nidutn hujufce vwdi, yrope terram revertum -— Un mçrle voyant qu'un chat lui avoir mangé Tes- rJu Merle. y feule fois , qui avoit été pris dans le tronc d'un pommier creux. De la mouife , qui ne manque fa mais fur ie tronc des arbres; du limon,- qu'ils trouvent au pied ou dans les environs , font les matériaux dont ifs font le corps du nid ; des brins d'herbe & de petites racines font la matière d'un tiiïu plus mollet dont ils le revêtent intérieurement , & ils travaillent avec une telle affiduhé qu'il ne leur faut que huit jours pour finir l'ouvrage. Le nid achevé, ïa femelle ie met à pondre, & enfuite à couver les oeufs ; elle les couve feule , & le mâle ne prend part à cette opération , qu'en pour* voyant à ïa fubfiftance de la couveufe (i). deux premières couvées dans Je nid, fait au pied d'une haie , en fit une troifïème fur un pommier , à huit pieds de hauteur. Hiji. Nat. des O if eaux de M. Saîeine, page 176, (i) M. Salerne entre fur tout cela dans des détails qui lui ont été fournis par un curieux Obfervateur , mais dont quelques-uns lui font fufpe&s à lui-même, & qui pour la plupart me paroiiïent fans vraiiem- bfance. Suivant ce curieux Obfervateur, un mâle 6c fa femelle ayant été renfermés au temps de la ponte dans une grande volière, commencèrent par pofer de la moufle pour bafe du nid , enfuite ils répan- dirent fur cette moufle de la pouffière dont ils A iiij 8 Hijïoire Naturelle L'Auteur du Traité du RoJJîgnol, afîure avoir vu un jeune merle de l'année , mais déjà fort , fe charger volontiers de nourrir des petits de fon efpèce nouvellement dénichés , mais cet Auteur ne dit point de quel fexe étoit ce jeune merle. J'ai obfervé que les petits éprouvoient plus d'une mue dans la première année , & qu'à chaque mue le plumage des mâles devient plus noir, & le bec plus jaune, à commencer par la bafe. A l'égard des avoient rempli leur gofier , & piétinant dans l'eau pour fe mouiller les pieds , ils détrempèrent cette poufïière & continuèrent ainfi couche par couche.». Les petits éclos, ils ies nourrilîbient de vers de terre coupés par morceaux, & fe nourriiïbient eux-mêmes en partie de la fiente que rendoient leurs petits après avoir, reçu îa béquée .... Enfin de quatre couvées qu'ils firent de fuite dans cette volière, ils mangèrent les deux dernières; ce qui explique, dit-on, pour- quoi les merles qui font fi féconds font néanmoins û peu multipliés en çomparaifon des grives & des alouettes. Voyez YHijloire Naturelle des Oifeaux de M. Salerne, page iy6. Mais avant de tirer des conféquences de pareils faits il faut attendre que de nouvelles obfèrvations ies aient confirmés, & fufTent- ils confirmés en effet, il faudroit encore diftinguer foigneufement les faits généraux qui appartiennent à fhiftoire de l'efpèce, des aclions particulières & propres à quelques individus. du Merle. 9 femelles , eïfes confervent , comme j'ai dit , les couleurs du premier âge , comme elles en confervent auffi la plupart des attributs : elles ont cependant le dedans de la bouche & du gofïer du même jaune que les mâles , & l'on peut auffi remarquer dans les uns & les autres un mouvement affez fréquent de la queue de haut en bas, qu'ils accompagnent d'un léger tré- mouiTement d'ailes , & d'un petit cri bref & coupé. Ces oifeaux ne changent point de contrée pendant l'hiver (h), mais ils (k) Bien des gens prétendent qu'ils quittent la Corfe vers ie 1 5 février , & qu'ils n'y reviennent que fur la fin d'oétobre; mais M. Artier, ProfefTeur Koyal de Philofophie à Bafïia , doute du fait & il fe fonde fur ce qu'en toute fai'on ifs peuvent trouver dans cette ifle la température qui leur convient; pendant les froids qui font toujours très- modérés, dans les plaines, & pendant les chaleurs, fur les moitagnes; M. \rtier ajoute qu'ils y trouvent auffi une abondante nourriture en tout temps , des .fruits fauvages de toute efpèce, des raifms, <& fur- tout des olives qui dans l'ifîe de Corfe ne font cueillies totalement que fur la fin d'avril, M, Lottinger croit que les mâles paiTent l'hiver en Lorraine, mais que .les femelles s'en, éloignent U-a peu dans les temps les plus rudes. A V ÎO Hifiolre Naturelle choifiiTent dans la contrée qu'ils habitent î'afiie qui leur convient Je mieux pendant cette faifon rigoureufe; ce font ordinaire- inent les bois fes plus épais , fur- tout ceux, où il y a des fontaines chaudes & qui font peuplés d'arbres toujours verds , tels que piceas, fapins, lauriers, myrtes, cyprès À genévriers fur iefquels ils trouvent plus. de reflources , foit pour fe mettre à, l'abri des frimats, foit pour vivre; aufîî<. viennent - ifs quelquefois îes chercher jufque dans nos jardins, & l'on pourroit foupçonner que les pays où on ne voit point de merles en hiver, font ceux où il ne fe trouve point de ces fortes d'arbres ?, k i de fontaines chaudes. Les merles fauvages fe nourrifîent outre cela de toute forte de baies . de fruits & d'infectes , & comme il n'efl point de pays û dépourvu qui ne prélente quelqu'une de ces nourritures, & que d'ailleurs le merle eft un oifeau qui s'accommode à tous ies climats , iï n'efl non plus guère de pays où cet oifeau ne fe trouve , au nord & au midi, dans le vieux & dans ie nouveau continent , mais plus ou moins différent de lui-même , félon qu'il a reçu du Merle. I r plus ou moins fortement l'empreinte du climat où iï s'eft fixé. Ceux que l'on tient en cage mangent au(ïï de la viande cuite ou hachée, du pain, &c. mais on prétend que les pépins de pommes de grenade font un poifcn pour eux comme pour les grives ; quoi qu'il en (bit , ils aiment beaucoup à le baigner , & il ne faut pas ieur épargner Feau dans les volières. Leur chair eiî: un fort bon manger, & ne le cède point à celle de la draine ou de la litorne ; iï paroît même qu'elle e(l préférée à celle de la grive & du mauvïs dans les pays où ils fe nourrifTent d'olives qui la rendent fucculente & de baies de myrthe qui la par- fument. Les oifeaux de proie en lontaufii avides que les hommes, & leur font une guerre prefque auili dellruclive ; fans cela ils fe multiplieroient à l'excès. Olina fixe la durée de ieur vie à fept ou huit ans. J'ai diiïequé une femelle qui avoit été prife fur fes œufs vers le i 5 de mai, & qui pefoit deux onces deux gros : elle avoit la grappe de l'ovaire garnie d'un1, grand nombre d'ceufs de groffeurs iné- gales ; les plus gros avoient près de deux A' VJ; 1 2 Hîfîoire Naturelle, &c. lignes de diamètre & étoient de couleur orangée ; les plus petits étoient d'une cou- leur plus claire , d'une fubftance moins opaque , & n'av oient guère qu'un tiers de .ligne de diamètre. Eiie avoit le bec abfolument jaune , ainfi que la langue & tout ïe dedans de la bouche , le tube inteftinai long de dix - fept à dix - huit pouces ,1e géfier très-mufcuïeux , précédé d'une poche formée par la dilatation de Fœfophage , la véiicule du fiel oblongue, ôl point de cœcum» Vnv. 7T. Jrl-jE. pa&. 22 . LE MEULE . F??- 212. l3 VA R JETÉS DU MERLE. L es Merles blancs et TACHETÉS DE BLANC. Quoique ïe merïe ordinaire Toit i'oiieau noir par excellence, & plus noir que le corbeau, cependant on ne peut nier que Ion plu- mage ne prenne quelquefois du blanc , & que même ii ne change en entier du noir au blanc , comme il arrive dans l'efpèce du corbeau, & dans celles des corneilles, des choucas & de prefque tous les autres ©ileaux , tantôt par l'influence du climat , tantôt par d'autres caufes plus particulières & moins connues. En effet, la couleur blanche femble être dans la plupart des animaux , comme dans les fleurs d'un grand nombre de plantes, la couleur dans laquelle dégénèrent toutes les autres, y compris le noir, & cela brufquement & fans palier par les nuances intermédiaires : rien cependant de fi oppofé en apparence que le noir & le blanc ; celui-là rélulte de la privation ou de l'abforption totale des rayons colorés, & le blanc au contraire ? F 4 Hi flaire Naturelle , &c. de leur réunion ïa plus complète; mais* en Phyfique on trouve à chaque pas que les extrêmes (e rapprochent, & que les chofes qui dans Tordre de nos idées, & même de nos fenfations , paroifTent les plus contraires, ont dans l'ordre de la Nature des analogies fecrettes qui fe dé— clarent iouvent par des effets inattendus. Entre tous des merles blancs ou tachetés - de blanc qui ont été décrits, ies feuls qui me paroiffent devoir fe rapporter à i'efpèce du merle ordinaire, font i .° le merle blanc , qui avoit été envoyé de Rome à AIdrovande , & 2.0 celui à tête blanche du même Auteur, lefquels ayant tous deux le bec & les pieds jaunes (a), comme le merle ordinaire , font cenfés appartenir à cette efpèce. Il \\zi\ eft pas de même de quelques autres en plus grand nombre & plus généralement connus , dont je ferai mention dans l'article fuivant* (a) Voyez Aldrovandi Ornithoîogia , tome II, pages 606 & 609. JEdm: JiA-aJ-.Jg&ffU»- AVMk'JgJm * Z£ MERLE À PLASTRON BLANC (a) a. J'ai changé la dénomination de merïë à collier que plufieurs a voient jugé à propos d'appliquer à cet oifeau, & je lui ai fubftitué ceiie de merle à piaftron blanc t comme ayant plus de jufteiTe, & même comme étant nécefFaîre pour diflinguer * V°yrï. lfS Planches enluminées, n.° 5 î 6. Je dois dire par exaditude que dan> deux individus que j'ai eu occafion d'obferver, le bec étoit moins rougeâtre qu'il ne le paroît ici, que les pieds étoieni pius^ bruns , les taches blanches de l'aile moins marquées, & qu'au contraire celles du ventre & de la poitrine, ietoient davantage. (a) Ce merle fe nomme tn- îfafieny. ffleruf&* a/peflro ; en Allemand, Ring-amjel, Rof^-amjel ,- parce qu'il fe nourrit quelquefois des vers qu'iJ îrouve dans la. fiente de cheval , &o WaWarnJel, Stein-amjel , Rirg-amjel , Kurer-amfel , Schnee-arnjel, A'ieer-amfel, Krameti^merle ; en Angîois , Ring, ou^èl; en Gallois, Mwyalcheny graig ; en quelques provinces de France, félon M. Saierne, Merle terrier ou buij- Jor.n'mr ; dans l'OHéanois , Aferk gris , Merle d' EJ- pagne ou de Savoie , & encore Torcol noir , à calife de fon prétendu collier» I 6 Hiftoire Naturelle cette race de celle du véritable merle à collier dont je parlerai plus bas. Dans l'efpèce dont il s'agit ici , ïe mâle a en effet au - defîus de la poitrine une forte de plailron blanc très-remarquable; je dis le mâle , car le plailron de la femelle eil d'un blanc plus terne, plus mêlé de roux; & comme d'ailleurs le plumage de cette femelle eft d'un brun roux , fon plailron tranche beaucoup moins fur ce fond preique de même couleur , & celle quelquefois tout-à-fait d'être apparent (b); c'ell fans doute ce qui a donné lieu à quelques Nomenciateurs de faire de cette femelle une efpèce particulière fous le nom de merle de montagne ; efpèce pure- ment nominale, qui a les mêmes mœurs que le merle à piaftron blanc, & qui en diffère moins , (bit en groiïeur , foit en couleur, que les femelles ne diffèrent de ïeurs mâles dans la plupart des efpèces. Ge merle a beaucoup de rapports avec ïe merle ordinaire; il a comme lui le fond du plumage noir , les coins & l'intérieur du bec jaune & à peu- près la même taiile, (b) Voyez Wiilughby, Ornithologia, page 144.» I . du Merle à plaflron blanc, 1 7 lie même port; mais il s'en diftingue par I fon plaflron , par le blanc dont Ton plumage I efl émaillé , principalement fur la poitrine, ; \ fe ventre & les ailes (c); par Ton bec plus | court & moins jaune ; par la forme des pennes moyennes des ailes qui font carrées par le bout avec une petite pointe Taillante au milieu, formée par l'extrémité de la côte; enfin, il en diffère par Ton cri (d) ainfi que par Tes habitudes & par Tes mœurs. C'eft un véritable oifeau de pajfîàge , mais qui parcourt chaque année la circonférence d'un cercle dont tous les points ne font pas encore bien connus. On fait feulement qu'en général il fuit les chaînes des montagnes , fans néanmoins tenir de route bien certaine (e ). On (c) M. Wiilughby a vu à Rome un de ces oifeaux qui avoit le plaflron gris, & toutes les plumes bordées de cette même couleur, il ji'gea que c'étoit un jeune oifeau ou une femelle. Crnii/ïO" i logia, page 143. (d) Ce cri eft en automne, crr , en, en,- mars un homme digne de foi avoit afiuré à* Gefner qu'il avoit entendu chanter ce merle au printemps, & d'une manière fort agréable. De Avibus, page 607. ( e) H ne fe montre pas tous les ans en Siléfie, félon Sch\yenckield , (Aviar* Si.ejia , page joz) îS Hifîoire Naturelle n'en voit guère paroître aux environs d« Montbard que dans les premiers jours d'octobre ; iis arrivent alors par petits pelotons de douze ou quinze, 6c jamais en grand nombre ; il femble que ce (bit quelques familles égarées qui ont quitté I le gros de la troupe ; iîs relient rarement plus de deux ou trois femaines, & h moindre gelée fuffit alors pour les faire dilparoître; cependant je ne dois point diffimuler que M. Klein nous apprend qu'on lui a apporté de ces oifeaux vivans pendant l'hiver (f). Ils repalTent vers le mois d'avril ou de mai, du moins ert Bourgogne , en Brie (g) , & même dans la Siléfie & la Frife , félon Gemer. II ell très-rare que ces merles habitent les pîaines dans la partie tempérée de & c'eft Ja même chofe en certains cantons de îa. Bourgogne. (f) De Avibus erraticis , page 180. (g) M. Hébert m'afïure qu'en Brie, où il a Beaucoup chaffé en toute faifon, il a tué grand nombre de ces merles dans ies mois d'avril & de mai , & qu'il ne lui eiï jamais arrivé d'en rencontrer au mois d'ocTobre. En Bourgogne au contraire ils Semblent être moins rares en automne qu.au. printemps* Ju Merle à plajïroti blanc, x 9 l'Europe; néanmoins M. Saïerne afïure \ qu'on a trouvé de leurs nids en Sologne ' & dins la forêt d'Orléans y que ces nids ëtcient faits comme ceux du merle ordi- naire , qu'ifs contenoient cinq œufs de même grofleur, de même couleur, & ( ce qui s'éloigne des habitudes du merle ) que ces oifeaux nichent contre terre, au pied des buiflbns, d'où leur vient appa- remment te nom de merles terriers ou huiffomùers. Ce qui paroît (ûr , c'ell qu'ifs font très-communs en certains temps de l'année fur les hautes montagnes de fa Suède, de I'ÉcofTe, de l'Auvergne, de la Savoie, de la SiiiÇïe, de la Grèce» &c. Il y a même apparence qu'ils font répandus en A fie, en Afrique & ju (qu'aux Açores; car c'ell à cette efpèce voyageufe T fociaîe , ayant du blanc dans fon plumage , & le tenant fur les montagnes, que s'applique naturellement ce que dit Tavernier des? volées de merles qui paiîènt de temps en temps fur les frontières de la Médie & de l'Arménie, & délivrent le pays des- fautereïles fh); comme aufîl. ce que dit ■-■ » . . . (h) Tavernier %,tome 11 de je s Voyages, page z ^ * 20 Hiftoire Naturelle M. Adanfbn de ces merles noirs tacheté* À de blanc qu'il a vus fur les fommets des montagnes de l'ifle Fayai , (e tenant pai I compagnies fur ies arbouziers dont ils mangeoient le fruit en jafant continuelle- ment (ï). Ceux qui voyagent ea Europe le: nourrifTent aufîi de baies. M. Willughby a trouvé dans leur eftomac des débris é'inieâies & des baies fembiables à celles du grofeiller; mais ils aiment de préfé- rence celles de lierre , & les rai fins : c'effc dans le temps de la vendange qu'ils font ordinairement le plus gras & que leur chair devient à la fois favoureufe & fucculente. Quelques Chafîeurs prétendent que ces merles attirent les grives , & que lorfqu'on peut en avoir de vivans , on fait de très- bonnes chalTes de grives au lacet; on a auili remarqué qu'ils fe laiilent plus aiie- ment approcher que nos merles communs, quoiqu'ils forent plus difficiles à prendre dans les pièges. J'ai trouvé , en les difTéquant , la (ij Voyage au Sénégal , page i S 6* ÏÏ.PT. i ^ - jPLU.Pay. 20. I, xAIERLE A PLASTRON BLANC. Au Merle a phflron hlanc. z i véficule du fiel obïongue , fort petite, & par conféquent fort différente de ce que dit Willughby (k); mais l'on fait combien la forme & la fituation des parties molles font iujettes à varier dans l'intérieur des animaux ; le ventricule étoit mufculeux , ;fa membrane interne ridée à l'ordinaire & fans adhérence : dans cette membrane je vis des débris de grains de genièvre & rien autre chofe ; le canal inteftinal, mefuré ; entre les deux orifices extrêmes, a voit i environ vingt pouces, le ventricule ou igéfierfe trouvoit placé entre ïe quart <$LÎe : cinquième de fa longueur ; enfin j'aperçus quelques vefKges de ccecum, dont l'un Iparoiiïoit double. : (h) CyJIisfelka magna, Omithobgjd , page 1^.3, >#3 22 Hifloire Naturelle* fMi.^tmu:t^aTar.imfmiv^:vj^tim^.*MJiia.n,,.»*naÊf VARIÉTÉS DU MERL1 A PLASTRON BLANC. î. Les Merles blancs 01 TACHETÉS DE B L A NC. J'ai dit qu< la plupart de ces variétés dévoient fe rap- porter à i'efpèce du plaflron Manc : & er effet, Ariftote qui connoiffoit les merles Blancs, en fait une efpèce diftincte du merle ordinaire , quoiqu'ayant la même grofïèur & ïe même cri; mais il fa voit bien qu'ils n'avoient pas les mêmes habi- tudes, & qu'ils fe plaifoient dans les paysi montueux (a). Belon ne reconnoît non pîus d'autres différences entre les deux efpèces que celle du plumage, & celle de rinftincT qui attache ïe merle bïanc aux montagnes (b). On le trouve en efïèt, non-fèuîement fur celles d'Arcadie, de Savoie & d'Auvergne, mais encore fur (a) Circa Cyïïenem Arcadiœ familiare , nec ujquam alibi nafeens, Hift. Animal, lib. IX , cap. XIX. (b) Voyez Nature des Oijeaux , page 3i7,"oa Belon dit expreflement que ce merle ne defeend jamais des montagnes* Variétés du Merle , &c. 2j !:ÎIes de Siléfie , fur les Alpes , l'Apennin, .G, (c). Or cette difparité d'infime! par ^quelle ie rnerïe bïanc s'éloigne de la autre du merle ordinaire, eft un trait de Dnformité par lequel il le rapproche de die du merle à plaftron blanc. D'ailleurs » eft oifeau de pafîàge comme lui, & :alTe dans le même temps ; enfin n'eft-il ras évident que la nature du merle à plaftron blanc a plus de tendance au liane , & n'eft-il pas naturel de croire ■ue la couleur blanche qui exifte dans pn plumage peut s'étendre avec plus de acilité fur les plumes voifmes , que ie lumage du merle ordinaire ne peut hanorer en entier du noir au blanc l Oes raiions m'ont paru funifantes pour a'autorifer à regarder la plupart des merles lianes , ou tachetés de blanc, comme des fjariétés dans ï'efpèce du merle à plaftron ft»ïanc. Le merle blanc que j'ai obfèrvé, voit les pennes des ailes & de la queue >Ius blanches que tout le refte, & le lelTus du corps , excepté le fommet dev la tête , d'un gris plus clair que le deffous L -,.. — — , , 1 n»«u- n i (c) Willughby€ Ornithobgia , page i£o. j24 Hifloire Naturelle. du corps. Le bec étoit brun avec un pe de jaune fur les bords, il y avoit aulli d jaune fous la gorge & fur la poitrine, < ïes pieds étoient d'un gris brun fona On l'avoit pris aux environs de Montbar dans les premiers jours de novembre avant qu'il eût encore gelé, c'efl-à-dii au temps juile du pafîage des merles pïaftron blanc , puiique peu de jours aup; ravant on m'en avoit apporté deux d cette dernière efpèce. Parmi les merles tachetés de blanc cette dernière couleur fe combine diver fement avec le noir; quelquefois elle f répand exclufivement fur les pennes d ïa queue & des ailes , que cependant i'oi dit être moins fujettes aux variations d: couleur (d)3 tandis que toutes les autre-; plumes que l'on regarde comme étan d'une couleur moins fixe , confervent îeu noir dans toute fa pureté; d'autres foi elle forme un véritable collier qui tournn tout autour du cou de ï'oifeau , & qu eft moins large que le plaftron blanc di (d) Voyez Aldrovande, Ornhhohgîa , tome II page 6q6» merll Variétés du Merle , &c. 2 y . merle précédent. Cette variété n'a point ! échappé à Belon qui dit avoir vu en Grèce, en Savoie & dans la vallée de f Maurienne une grande quantité de merles au collier , ainfi nommés parce qu'ils ont : une ligne blanche qui leur tourne tout ; le cou (e). M. Lottinger qui a eu occafîon i d'étudier ces oifeaux dans les montagnes : de la Lorraine où ils font quelquefois leur I ponte, m'aiîure qu'ils y nichent de très- j bonne heure , qu'ils conftruifent & pofent | leur nid à peu-près comme la grive, que I l'éducation de leurs petits fe trouve achevée dès la fin de juin, qu'ils font un voyage tous les ans , mais que leur départ n'eft rien moins qu'à jour nommé; il com- mence fur la fin de juillet & dure tout le mois d'août ; pendant lequel temps on ne voit pas un feul de ces oifeaux dans la plaine, quel qu'en foit le nombre, ce qui prouve bien qu'ils fuivent la mon- tagne. On ignore le lieu où ils le re tirent , M. Lottinger ajoute ^jue cet oifeau qui ctoit autrefois fort commun dans les Vofges , y eft devenu allez rare. w*4VMa^*B6sa>^ (e) Obfervations ., fol 11 verfa Oifeaux p Tome VI B z6 Hiflolre Naturelle, &c. IL Le grand Merle de Montagne. II efi tacheté de blanc , mafs n'a point de piaftron, & ii eft plus gros que la draine. II pafîè en Lorraine tout à la fin de l'automne , & ii eft alors fîngulièrement chargé de graiiTe. Les Oiièleurs n'en prennent que très-rare- ment ; iî fait la guerre aux limaçons , & fait caffer adroitement leur coquille fur un rocher , pour fe nourrir de leur chair; à défaut de limaçons il fe rabat fur la graine de lierre : cet oifeau efl: un fort bon gibier , mais iï dégénère des merles quant à la voix qu'il a fort aigre & fort trifie (f), (f) Je tiens ces faits de M. le Docteur Lottinger, 27 * L E MERLE COULEUR DE ROSE (a). 1 OUS les Ornithologifîes qui ont fait mention de ce merle , n'en ont parlé que comme d'un oifeau rare , étranger , peu connu, que l'on ne voyoit qu'à fou pafTage , & dont on ignoroit la véritable patrie. M. Linnseus efl: le feuï qui nous apprenne qu'il habite la Lapponie & ïa Suiiïe (b), mais il ne nous dit rien de ce qu'il y fait, de fes amours, de fon nid, de fà ponte, de ia nourriture, de fes voyages, &c. Aldrovande qui a parlé ie premier des merles couleur de roie, dit feulement qu'ils paroiffent quelquefois dans les campagnes des environs de * Vqye^ les Planches enluminées, n.° 2J1. (a) En Latin , Turdus rofeus , merula rofea, avis incognita. Les Oifeleurs des environs de Bologne J'appeiient Storno mari no ; en Efpagnol, Tordos ; en Angiois , The ro-çe or carnation - coloure d- ou^el ; en Allemand, Haarkopfige - DroJJel. M. Briiïbn en a fait fa vingtième grive, terne II , page 2jo* (b) Syft, Nat, edii. X, page 170. B ij 28 Hïftoïre Naturelle Bologne où ils '(ont connus des Oifeieurs fous le nom détourne aux de mer; qu'ils fe pofènt fur les tas de fumier (c), qu'ils prennent beaucoup de graiffe , ,& que leur chair eft un bon manger; on en a vu, deux en Angleterre que M. Edwards fuppofè y avoir été portés par quelque coup de vent (d) : nous en avons obfervé plufieurs en Bourgogne, lefquels av oient été pris dans le temps du pafïàge , & il eft probable qu'ils pouffent leurs excur- fions jufqù'en Efpagne, s'il eft vrai, comme ïe dit M. Klein, qu?ils aient un nom dans la langue Efpagnole (e). Le plumage du mâle eft diftingué, il a la tête, le cou, les pennes des ailes & de la queue noires avec des reflets brillans qui jouent entre le vert & le pourpre : la poitrine , le ventre , le dos , le croupion & les petites couvertures des ailes font d'un couleur de rofe de deux teintes, l'une plus claire & l'autre plus foncée, avec quelques taches noires répandues (c) Ornithologia, tome II, pages 626 & 6zy. fd) Voyez fon H iftoire des Oifeaux, i.Te partie» fh 2 o ; & les additions , ^,me partie, page 22Z* (e) Ordo Avium, page j\ , n.° 37, du Merle couleur de roje. 29 ça & ïà fur cette efpèce de (capillaire qui defcend par-defîus jufqu'à la queue, j Se par-deffous j u fqu'au bas- ventre exclu- sivement : outre cela , îa tête a pour ornement une efpèce de huppe qui le jette en arrière comme celle du jafeur, & qui doit faire un bel effet lorfque Foifeau la relève. Le bas -ventre, les couvertures infé- j rieures de ia queue & les jambes font I d?une couleur rembrunie ; le tarfe & les î doigts d'un orangé terne; le bec mi-parti de noir & de couleur de chair; mais la '' diftribution de ces couleurs fembïe n'être point fixe en cette partie , car dans ies individus que nous avons obfervés & dans i ceux d'AIdrovande, la bafe du bec étoit noirâtre & tout le refle couleur de chair; au lieu que dans les individus obferve's [par M. Edwards; c'étoit la pointe du bec qui étoit noire , & ce noir fe changeoit (par nuances en un orangé terne qui étoit ïà couleur de îa bafe du bec & celle des pieds. Le deffous dé la queue paroît comme marbré , effet produit par la couleur de fes couvertures inférieures qui ffcnt noirâtres & terminées de blanc. B iîj 3 o Hijloire Naturelle, &c. La femelle a la tête noire comme le mâle, mais non pas le cou, ni les pennes de la queue & des ailes qui font dune teinte moins foncée , les couleurs du fcapulaire font auili moins vives. Cet oifeau eft pïus petit que notre merle ordinaire, il a le bec, les ailes, ïes pieds & les doigts plus longs à pro- portion; îï a beaucoup plus de rapports de grandeur, de conformation & même, dmïîincl: avec le merïe à plaftron blanc, car il efl voyageur comme lui; cependant' îi faut avouer que l'un des merles couleur: de rofe qui a été tué en Angleterre, alloit de compagnie avec des meries à bec jaune. Sa longueur prile de ia pointe du bec jufqu'au bout de la queue eft de fept; pouces trois quarts, & jufqu'au bout des* ongles de fept pouces & demi ; il en ai treize à quatorze de vol , & fes ailes , , dans leur repos , atteignent prefque l'ex- trémité de la queue (f)> (f) Voici Tes autres dimenfions, la queue a: ; pouces, le bec environ 13 lignes, le pied 14- pc ie doigt du milieu de 14. à 15. Vn.H. ffl. III ■ paç • 3o. £E MERLE COULEUR DE 110 SeT^' * LE MERLE DE ROCHE (a). l_j E nom qu'on a donné à cet oifeau , indique a(Tez les lieux où il faut ie chercher ; il habite les rochers & les mon- tagnes ; on le trouve fur celles du Bugey & dans les endroits les plus fauvages; il * Vqye^ les Planches enluminées, n.° 562. (a) C'eft la treizième & la quatorzième grive de M. Briflbn , tome 11, pages 2)8 à" 2.4.0* Les différences de ces deux oifeaux ne m'ont pas paru fuffifantes pour confîituer deux efpèces. M. Linnseus qui avoit fait de cet oifeau une grive dans fa Fauna Suecica, n.° 187, en fait un corbeau dans fou Syjlema Naturce, edit. X, page 107. En général l'hiftoire du Merle de roche eft fort mêlée avec ceiie du Merle bleu & du Merle folitaire, Dans ies mon- tagnes du Bugey on iui donne le nom de Pajfereau folitaire, fre, Cet oifeau n'a point de nom Grec, car celui dç, Tïi^Koajvqoç appartient au Merle bleu, qui n'eft point du tout ie Merle de roche. Voyez Beion , Nature des Oifeaux , page 316. En latin , Turdus feu merula , feu ruhecula, feu rubicilla major , faxaùlis , fylvia peélore rnbro ; en Italien , Codirojfè maggiore , corojfolo , crojferone , tordo marina ; en Allemand , Stein-roetele , jieîn-trojlel , fidn-rcitling , hlau-koepfiger othe-amfel, grofe-rothe-wiiÇdich ; en ;Anglois, Greater-red ftart ; en Suédois, Lappskata, elj'cksfogel, ii toutefois i'oifeau qui porte ce nom en B iiij 32 'Hiftolre Naturelle iepofe ordinairement fur les grofles pierres & toujours à découvert; il eft très -rare qu'il fe laide approcher à la portée du fufiï. Dès qu'on s'avance un peu trop, il part & va fe pofer à une jufte diftance , fur une autre pierre iituée de manière qu'il puifle dominer ce qui l'environne. Il femble qu'il n'eft fauvage que par défiance, & qu'il connoît tous les dangers du voifinage de l'homme ; ce voiïinage a cependant moins de dangers pour lui que pour bien d'autres oiïeaux , il ne ri (que guère que fa liberté , car comme il chante bien naturellement, & qu'ii eft fufceptible d'apprendre à chanter encore mieux , on le recherche bien moins pour le manger , quoiqu'il foit un fort bon morceau, que pour jouir de fon chant , qui eft doux , varié & fort approchant de celui de la fauvette: d'ailleurs il a bientôt fait de s'approprier le ramage des autres oifeaux: & même celui de notre mufique. Il Suède eft le même que notre merle de roche : il paroît avoir des mœurs différentes , car M. Linnseus îe reprélénte comme un oifeau hardi , vorace , & qui bien loin de fuir l'homme vient enlever les viandes jufque fur ià table, du Merle de roche. 33 commence tous les jours à fe faire entendre un peu avant l'aurore qu'il annonce par quelques fons éclatans , & il fait de même au coucher du foleih Lorfqu'on s'ap- proche de fa cage au milieu de la nuit avec une lumière, il fe met auffitôt à chanter, & pendant la journée Iorfqu'ii ne chante point , ii femble s'exercer à demi-voix & préparer de nouveaux airs. Par une fuite de leur caractère défianty ces oifeaux cachent leurs nids avec grand foin, & rétablirent dans des trous de rocher, près du plafond des cavernes les plus inaccefîibîes ; ce n'eft qu?avec beau- coup de rifque & de peine qu'on peut grimper jufqu'à Jeur couvée, & ils ïa défendent avec courage contre les ravi£- feurs en tâchant de leur crever les yeux. Chaque ponte eit de trois ou quatre œufs; lorfque leurs petits font éclos, ils ïes nourri (Tent de vers & d'infectes , c'eft- à-dire, des alimens dont ils vivent eux-mêmes ; cependant ils peuvent s'ac- commoder d'une autre nourriture ,. & forfqu'on les élève en cage , on leur donne avec fuccès fa même pâtée qu'aux roifignoîs : mais pour pouvoir les élever, 34 Hiftoire Naturelle il faut ïes prendre dans ie nid, car dè< qu'ils ont fait ufage de leurs ailes & qu'il' ont pris poiTefilon de i'air , ils ne fe \ ïaiffent attraper à aucune forte de pièges , & quand on viendroit à bout de ie< furprendre , ce feroit toujours à pure perte ; ils ne furvivroient pas à leur iiberté (b). Les merles de roche fe trouvent en quelques endroits de l'Allemagne, dam ïes Alpes , les montagnes du Tyrol , du Bugey , &c. On m'a apporté une femelle de cette efpèce , prife le 12 mai fur fes oeufs; elle avoit établi fon nid fur un rocher dans les environs de Montbard, où ces oi féaux font fort rares & tout-à-fait inconnus : fes couleurs avoient moins d'éclat que celles du mâle. Celui- ci eft un peu moins gros que le merle ordinaire , & proportionné tout différemment : fes ailes font très - longues , & telles qu'il convient à un oifeau qui niche au plafond des cavernes ; elles forment -, étant dé- ployées , une envergure de treize à quatorze pouces , & elles s'étendent, étant 1 (b) Voyez Frifch , -planche 3 2 . m. P£. FL IFTpag . 34. aa- 22.2. EE MERLE DE ROCHE PW Au Merle de roche. 35 repliées, prefque jufqu'au bout de la queue qui n'a pas trois pouces de long ; ïe bec a environ un pouce. A l'égard du plumage, la tête & le cou (ont comme recouverts d'un coque- ïuchon cendré, varié de petites taches rouiTes; le dos eit rembruni près du cou, & d'une couleur plus claire près de la queue. Les dix pennes latérales de celle-ci font roufîes, & les deux intermédiaires brunes. Les pennes des ailes & leurs cou- vertures font d'une couleur obfcure & bordées d'une couleur plus claire : enfin la poitrine & tout le defîous du corps font orangés, variés par de petites mou- chetures , les unes blanches. & les autres brunes : le bec & les pieds font noirâtres* E v 3 6 Hiflotre Naturelle * LE MERLE BLEU (a). N retrouve dans ce merle le même fond de couleur que dans ïe merle de roche, c'eft-à-dire , le cendré- bleu (mai: fans aucun mélange d'orangé } ; la même taille, à peu-près les mêmes proportions , ïe goût des mêmes nourritures , le même ramage , la même habitude de fe tenir fur ïes foin mets des montagnes, & de pofer Ion nid (ur les rochers les plus efcarpés ; en forte qu'on feroit tenté de le regarder Comme une race appartenant à la même efpèce que * La Planche enluminée , n.° 25 a, repréfente la femelle ; & ia -planche XVI II de M. Edwards repré- fente le mâle, (a) C'efi la trente-feptième grive de MVBrifîbn , tome II, page 2 82 , Je doute fort que ce foit Je ~K.vct.vcc d'Ariftote , (Hift, Anim. lib. IX, cap. xxi) qui avoit le btc long, le pied grand & le tarfe court, ce qui ne convient guère au merle bleu: en Grec moderne Iîi%Kôasvq>ùç; en Latin, Cyanus, iCaruleus , ifc ; en Italien, Merlo biavo ; en Allemand, Blau-vogel, Blau-flein-amjel , Klein Blau-^jmmer, On lui a auffi appliqué ks noms qui conviennent au merle Je. roche , & même ceux de moineau ©u paffereau JoJttaire> du Merle bien, 37 merle dé roche ; auiïï plufieurs Ornitho )giftes les ont pris ï'un pour l'autre. Les ouleurs de fon plumage varient un peu ans les deferiptions & font probablement jjettes à des variations réelles d?un individu l'autre, félon l'âge, le fexe, te climat, &c. ^e mâle que M* Edwards a repréfenté , 'lanche XVIII, n'ëtoit pas d'un bleu iniforme par- tout; la teinte de la partie apérieure du corps étok plus foncée que a teinte de la partie inférieure ; il avoit ies oennes de la queue noirâtres , celles des iiiles brunes , ainil que leurs grandes cou- vertures, & celles- ci terminées de blanc; fes yeux entourés d'un cercle jaune, le dedans de la bouche orangé , le bec & (es pieds d'un brun prefque noir. Il parok qu'il y a plus d'uniformité dans le plumage de la femelle. Beîon qui a vu de ces oifeaux à Ragufe en Dalmatie , nous dit qu'il y en a auffi: dans lès ides dé Négrepont, dé Candie, de Zante, de Corfou, &c. & qu'on les recherche beaucoup à caufe de leur chant ; mais il ajoute qu'il' ne s'en trouve point naturellement en France, ni en Italie; cependant le bras de mer qui fépare la 38 Hifloire Naturelle Daïmatie de l'Italie, n'eft point 1 barrière infurmomabie, fur-tout pour I oi féaux , qui fui vaut Belon lui - mêrr. volent beaucoup mieux que le me ordinaire, & qui au pis -aller pourroie faire le tour Sl pénétrer en Italie en paila par l'État de Venife. D'ailleurs c'eft 1 fait que ces merles fe trouvent en Itaïi< celui que M. Briiïon a décrit , & ce! que nous avons fait repréfènter, n.° 2 j t ont été tous deux envoyés de ce pay. M. Edwards avoit appris par la voi publique qu'ils y nichoient fur les rochei inaccelîj bîes ou dans les vieilles tourl abandonnées (b), &. de plus il en a vil quelques-uns qui avoient été tués au3| environs de Gibraltar; d'où il conclud (h) M. Lottinger me parle d'un merle plombr qui parle dans les montagnes de Lorraine aux moi* nie feptembre & d'oélobre , qui eft alors beaucoup plus gras & de meilleur goût que nos merles ordinaires , mais qui ne reiïèmble ni au' mâle ni' à la femelle de cette dernière efpèce. Comme la notice que j'ai reçue de cet oifeau n'étoit point accompagnée de description , je ne puis décider s'il doit être rapporté comme variété à l'efpèce du merle fcleu dont il femble fe rapprocher par le plumage & par les mœurs. Yn. Zj/^pay. 3â. LE 3IERLE BLEU. /Y'7' ~2^ du Merle bleu. 39 ivec aflez de fondement , qu'ils font épandus dans tout le midi de l'Europe : mais cela dort s'entendre feulement des montagnes, car il eft rare qu'on rencontre de ces oileaux dans la plaine ; leur ponte elt ordinairement de quatre ou cinq œufs , & leur chair, fur- tout celle des jeunes, paffe pour un fort bon manger (c) . 1 ■ — ■■» (c) Belon , Nature des Oifeaux, page 3 1 7. 4-0' Ni/foire Naturelle LE MERLE SOLITAIRE (a, v. O I C I encore un Merle habitant deJ montagnes , & renommé pour fa bell« voix: on fait que ïe roi François I.M prenoît un ilngirîier piainr à l'entendre & qu'aujourd'hui même un mâie appri- voise de cette efpèce fe vend fort chei (a) C'efl la trentième grive de M. Brifïbn, tome II. page 2. 68, II ell probable que c'efV ici ie Kùocwqoi (hcuoç ou petit merle, dont Ariftote dit, Uv. IX, c/iap. XIX de fon Hijioire des Animaux , qu'il efl iemblabie au merle noir , excepté que fon plumage eft brun , que fon bec n'eft point jaune , & qu'il a coutume de fe tenir fur les rochers ou fur les toits: je ne fâche que le folitaire à qui- tout cela puifîè convenir ; d'ailleurs cet oifeau fe trouve dans les ifîes de Y Archipel , & par conféquent ne put être inconnu à Ariftote ou à (es çorrefpondans. En Grec moderne, Mê£p?vâ; en Latin, Pajferfeu turdus> Joiitarius , dont les Italiens ont fait Pajfera fo/itaria ; , les François , Paijje folitaire ; les Allemands, PaJJer i joiitary , & les Anglois, Solitary fparrow ; les Italiens l'appellent encore Merulo Jolitario , Saxatili , Sterco-- rofo , Aûer/o chiappa ;. les Catalans, Solivlar , dont: M. Barrere a jugé à propos de faire une Me fange;- en Turc, Kajabulbul , c'eft-à-dire, Roffiguoi dé- rocher ; en Suédois, Sten-naecktergahl , qui fignifie fa mime choie y en Polonois , Wi obd oJobny%, rdu Merle folifaire. '41 Genève & à Milan (b), & beaucoup : lus cher encore à Smyrne & à Conftan- nople (c). iLe ramage naturel du merle : olitaire eïl en effet très-doux, très-fîûté, îais un peu trille , comme doit être ïe fiant de tout oifeau vivant en foiitude : elui - ci fe tient toujours feuï , excepté iians la faifon de l'amour, A cette époque ion - feulement ïe mâle & ïa femelle le ^cherchent, mais fouvent ils quittent de lompagnie lesïbmmets agreftes & défera [pu jul que-là ils a voient fort bien vécu leparément , pour venir dans les lieux îabités, & fe rapprocher de l'homme. lis Tentent le befoin de la foeiété dans ïe noment où la plupart des animaux qui Mit coutume d'y vivre, fe païîeroient de fout l'Univers: on diroit qu'ils veulent ivoir des témoins dé leur bonheur , afin lien jouir de toutes les manières poiîlbles. jA. la vérité ils lavent fe garantir des (h) Voyez Olina, Uccellkra , page 14. Gefner, ■Juge 60 S. Wiflughby, page 1^0 ; Si mas fuetit If cicur , {y cauere noverit, nummo aureo.venit. (c) Venditur Conflanimopoli & Srnymcz interdum « )o ad 100 piaflris. Haffèlquifi in Aftîs UgfdL mnorum 17^ — 17J0, 42 Hijloire Naturelle inconvéniens de la fouie , & fe faire 1 1 folitude au milieu de la fociété, ea s'ésl vant à une hauteur où les importunités e peuvent atteindre que difficilement, ont coutume de pofer ieur nid fait brins d'herbes & de plumes, tout au h:t d'une cheminée ifolée , ou fur le comll d'un vieux château , ou fur îa cime d' I grand arbre , & prefque toujours à poril d'un clocher ou d'une tour élevée; c'<| fur ïe coq de ce clocher, ou fur | girouette de cette tour que le mâle tient des heures & des journées entière! fans ceffe occupé de fa compagne tancl qu'elle couve, & s'efforçant de charml îes ennuis de la fituation par un chai continuel ; ce chant , tout pathétique qui eft , ne fuffit pas à l'expreffion du fer timent dont ii eft pïein ; un oifeau fblitai.il fènt plus , & plus profondément qu'uJ autre ; on voit quelquefois celui-ci s'élevc en chantant , battre des ailes , étaler 14 plumes de fa queue , relever celles de fa tête & décrire en piafant plufîeui cerc'es dont fa femelle chérie eft le centr unique. Si quelque bruit extraordinaire ou 1 Au Merle folitaire. 431 ^>réfence de quelque objet nouveau , lionne de l'inquiétude à la couveufè , elle Te réfugie dans (on fort , c'efl -à-dire, fur le clucher ou fur la tour habitée par fon 1 nâie, & bientôt elle revient à fa couvée Qu'elle ne renonce jamais. Dès que les petits font éclos, îe mâle relie de chanter, mais il ne cefïe pas rJ'aimer, au contraire ii ne fe tait que xntr donner à celle qu'il aime une nou- velle preuve de fon amour & partager jivec elle le foin de porter la béquée à leurs petits ; car dans les animaux l'ardeur pe l'amour n'annonce pas feulement une fpïus grande fidélité au vœu de ia Nature [pour la génération des êtres , mais encore un zèle plus . vif & pïus foutenu pour leur confervation. Ces oifèaux pondent ordinairement cinq ou fix œufs ; ils nourrifTent leurs petits d'infectes , & ils s'en nourrilTent eux- mêmes, ainfi que de raiflns & d'autres fruits 7 ' d). On les voit arriver au mois d'avrii dans les pays où ils ont coutume de paffer l'été , il s'en vont à la fin d'août, "■ ■< (d) Vyei WiHughby , Belon , &c« 4£ Hiflolre Naturelle & reviennent conftàmment chaque ann< au même endroit où ils ont en premic ïteu fixé leur domicile. II efl rare qu*o en voie deux paires établies dans le mêm canton (e). Les jeunes, pris dans le nid , for capables d'inilruction , la foupîeffe de Ieu go fier fe prête à tout, loir aux airs , foi aux paroles ; car ils apprennent aufïi ; parler , & ils le mettent à chanter ai milieu de la nuit, fi- tôt qu'ils voient 1; lumière d'une chandelle. Ils peuvent vivfi en cage jnfqu'à huit ou dix ans lorfqu'il: font bien gouvernés* On en trouve fui les montagnes de France & d'Italie (fn dans preique toutes les ifîes de l'Archipel, fur-tout dans celles de Zira & de Nia , où l'on dit qu'ils nichent parmi des tas de pierres (g) » & dans Fifle de Corfe, où (t) II y en a tous les ans une paire fur h clocher de Sainte- Reine, petite vilie de mon voifînage , fituée à mi - côte d'une montagne pafiàblement élevée. (f) Beion dit « qu'ils font leur demeure quelque a> temps de l'année fous les tuiles creufes qu'on » nomme imbrkéts , par les châteaux fîmes en haut iieu entre les montagnes d'Auvergne. » (g) Voyez Aâa Upfal > ioco ciîato.. du Merle folitake. 45 ne font point regardés comme oi féaux ; palTage (h). Cependant en Bour- Dgne il efl inouï que ceux que nous ;3yons arriver au printemps & nicher . ir les cheminées ou fur le comble des ?îifes , y pafîènt l'hiver ; mais il efl: ofîlble de concilier tout cela: le merle >litaire peut très-bien ne point quitter [le de Corfe, & néanmoins palier d'un Imton à l'autre & changer de dopniciie [avant les faifons, à peu-près comme il it en France, Les habitudes fingulières de cet oifèau la beauté de fa voix ont infpiré au uple une iorte de vénération pour lui-; connois des pays où il palîè pour un feau de bon augure, où l'on foufTHroit ipatiemment qu'il fut troublé dans (à ■me , & où fa mort feroit prefque gardée comme un malheur public. Le merle folitaire eft un peu moins os que le merle ordinaire , mais il a le c plus fort & plus crochu par le (h) C'eft ce que j'apprends par M. Artier, ofefTeur d'Hiftoire Naturelle à Baftia, que j'ai ja eu ocçaiion de citer* ■ 46 Hifloire Naturelle bout (ï) , & les pieds plus courts à p portion. Son plumage eit d'un brun p ou moins foncé & moucheté de bliii par-tout, excepté iur ie croupion & les pennes des ailes & de la queue ; 01 1 cela ie cou, la gorge, la poitrine & I couvertures des ailes ont dans le me une teinte de bleu & des reflets pourp s qui manquent absolument dans le p mage de la femelle : celle-ci efl d: brun plus uniforme , & fes mouchetu font jaunâtres. L'un & l'autre ont I' d'un jaune orangé , l'ouverture des narii allez grande, les bords du bec échanc près de la pointe, comme dans prefql tous les merles 6c toutes les grives; i'i; teneur de la bouche jaune , la lani diviiée par le bout en trois filets , do celui du milieu eft plus long; douu pennes, à la queue, dix -neuf à cha< aile, dont la première eft très-court'J enfin la première phalange du doigt exi rieur unie à celle du doigt du milieu (i) Cela feu! auroit dû le faire exclure du gei des merles dans toute difhibution méthodique Ton a établi pour l'un des caractères de ce geru le bout de la mandibule fupërieure prefyue droit, du Merle folitaire. 47 ,a longueur totale de ces oifèaux eft e 8 à 9 pouces , leur voi de 12 à 13, ur queue de 3 , leur pied de 1 3 lignes , & ur bec de 1 5 ; les ailes repliées s'étendent i-delà du milieu de la queue. 1. ; 48 :Hijloïrc Naturelle OISEAUX ÉTRANGER: Qiàont rapport au Merle folitaire * LE MERLE SO LIT AIR de Manille. V^ette efpèee paroît faire la nuan entre notre merle folitaire & notre men de roche ; elle a les couleurs de ceiui- & diftiibuées en partie dans le mên ordre , mais elle n'a pas les ailes (1 longue quoiqu'elles s'étendent dans leur rep jufqu'aux deux tiers de la queue. Son pi mage eit d'un bleu d'ardoife , uniforn fur la tête, la face poftérieure du couj le dos ; prefque entièrement bleu fur croupion ; moucheté de jaune fur la gorgs ïa face antérieure du cou & le haut de poitrine ; plus foncé fur les couvertum des ailes avec des mouchetures fem blables , mais beaucoup plus clair-feméej 3e Voyei les Planches jnkmmceSf m® 63 Cf des Oijeaux étrangers, &c. 49 ! & quelques taches blanches encore moins 1 nombreufes : le refte du deiîous du corps eft orangé , moucheté de bleu & blanc , les grandes pennes des ailes & de la queue font noirâtres, & les dernières bordées de roux ; enfin le bec eft brun , & les pieds prefque noirs. Ce fbïitaire approche de la grofîeur je notre merle de roche : fa longueur otale eft d'environ 8 pouces, Ton voi de ;f 1 2 ou 13, la queue-de 3 , & Ion bec M'un feul pouce. La femelle * n'a point de bîeu ni f l'orange dans Ton plumage, mais deux ou 'rois nuances de brun qui forment entre :IIes des mouchetures afîez régulières fur a tête , îe dos & tout le deiîous du corps, Zes deux oifeaux faifoient partie de l'envoi le M. Sonnerat. ■■■ ■ ■■• ' ■ ■ ' ■■ ■.«■..■■ y* * Vqye£. ks Planchas enluminées , n.° 5 64, , fîg. 2 , *>ù cette femelle eft repréfentée fous le nom de Vlerle Jolitaire de ManÏÏie, , Oifeaux, Tome VI. jo Hijloire Naturelle I I. * LE MERLE SOLITAIRÏ des Philippines (a). On retrouve dans cet oifeau la figure ïe port & le bec des (binaires , & queiqu. chofe du plumage de celui de Manille -mais il eft un peu plus petit : chaqu plume du deffous du corps eft d'un rou: plus ou moins clair bordé de brun; celle du defîiis du corps font brunes & on un double bord , ie plus intérieur noirâtn & le plus extérieur blanc fale ; les petite couvertures des ailes ont une teinte d» cendré , & celles du croupion & de I; queue font abfoïument cendrées ; la têti cil d'un olive tirant au jaune, le tour de yeux blanchâtre, ies pennes de la queu< ïk des ailes brunes bordées de gris , Id bec & les pieds bruns. La longueur totale de ce fbïitaire ef d'environ 7 pouces & demi; il a plui * Voyei les Planches enluminées, n.° 339. (a) Ceft la trente-deuxième grive de M. Briffon, terne il, f ■ ge 272* des Oifeaax étrangers, &c. 5 1 de 1 2 pouces de vol , & Tes ailes replie'es vont jufqu'aux trois quarts de la queue , qui eft. compofée de douze pennes , & n'a que 2 pouces y de long. Cet oifeau qui a été envoyé par M* Poivre , a tant de rapports avec le folitaire de Maniile , qne je ferois peu furpris qu'il fût reconnu dans îa fuite pour n'être qu'une fimple variété d'âge dans cet le efpèce , d'autant qu'il vient des mêmes contrées, qu'il eft plus petit & que fes couleurs font, pour ainfi dire, moyennes entre celles du mâle & celles de la femelle. Ci; ,5 2* Hifîoire Naturelle OISEAUX ÉTRANGERS, Qui ont rapport aux Merles d'Europe* I. *LE J AU NOIR ®u cap de Bonne-espérance (a). K^j E Merle d'Afrique a l'uniforme de nos merles d'Europe , du noir & du jaune, & de-Ià Ton nom de Jaunoir; mais le noir de fon plumage eft plus brillant, & il a des reflets qui lui donnent à certains jours] un œil verdâtre : on ne voit du jaune , ou plutôt du roux, que fur les grandes pennes des ailes, dont les trois premières fond terminées de brun & les fuivantes de cea noir brillant dont j'ai, parlé ; ce mêmea noir brillant & à reflets fe retrouve fur Iesj deux pennes intermédiaires de la queued * Voye-^ les Planches enluminées, n.° 199. (a) C'eil: le merle du cap de Bonne-efpérance, & fa cinquante -deuxième grive de M. Briffbn , qui a le. premier décrit cette efpèce, tome II, page $oy*\ dès Oîjeaux étrangers, à*<* 5 3 & fur ce qui paroît au-dehors des pennes moyennes des ailes ; tout ce qui eft caché de ces pennes moyennes & toutes les pennes latérales de la queue en entier font d'un noir pur; ïe bec efl de ce même iioir , mais ïes pieds font bruns* Le jaunoir e(l un peu plus gros que notre merle ordinaire ; fa longueur eft de 1 1 pouces , Ton vol de 15 \ , fa queue de 4 , Ton bec , qui eft gros & fort , de 1 5 lignes , & fon pied de 1 4 ; fes ailes , dans leur repos, ne vont qu'à la moitié de la queue. I I. ÎLE MERLE HUPPÉ delà Chine (b). Quoique cet oifeau foit un peu plus gros que le merle , il a le bec & les pieds "—■■ - ■ ■ — ■ ... H ■! ■■■—■—-■ ■■■■ -— ■ ■ !■!■ ■■—■.« * Voye^ les Planches enluminées , n.° 507. (a) C'eft la vingt-unième grive de M. BrirTôn; • tome II, page 253, & la gracula crijlatella de ijM. Linnaeus. M. Edwards lui donne auflî le nom ! iïe'toumeau de la Chine , & , félon lui , les matelots Anglois l'appellent improprement a Martin, c'eft- là -dire, en François Martinet, Voyez Edwards^ C ii; 54 Hïfiotre Naturelle plus courts & la queue beaucoup pïui courte ; prefque tout Ton plumage efl noirâtre avec une teinte obfcure de bîeu, < mais {ans aucun reflet; on voit au milieu j des ailes une tache blanche appartenante aux grandes pennes de ces mêmes ailes, y Sl un peu de blanc à l'extrémité des v pennes latérales de la queue; le bec & ies pieds font jaunes, & l'iris d'un bel j» orangé. Ce^jjitffle a fur le front une petite* i toufîe de plumes longuettes qu'il hérilTe quand il veut ; mais malgré cette marque difiinclive, & îa différence remarquée dans les proportions , je ne fais il l'on ne poûrroit pas le regarder comme une variété de climat dans l'efpèce de notre merle à bec jaune : il a comme lui une grande- facilité pour apprendre à fifMer des airs &. articuler des paroles. On le tranfporte difficilement en vie de la Chine en Europe. . Sa longueur efl de 8 pouces ^, fes ailes i dans leur repos s'étendent a la moitié de : la queue qui n'a que 2 pouces \ de long, . planche i p. Les Voyageurs parient d'un merle noie de Madagascar qui a une huppe pofée précifément • comme celle du merle de cet '-article. Voyez les Voyages de François Cauck, des Oifeaux étrangers, &c, 5 5 ;Sc qui efl compofée de douze pennes k peu -près égales. I I I. k LE PODOBÉ DÛ SÉNÉGAL. Nous Tommes redevabïes à M. Adanfon de cette efpèce étrangère & . nouvelle qui a le bec brun , les ailes & es pieds de couleur roufTe, ïè^aiies courtes, I a queUe longue , étagée , marquée de \ Diane à l'extrémité de lés pennes latérales i& de Tes couvertures inférieures. Dans kôut le relie le podobé eit noir comme Uios merles & leur relTembîe pour la grof- leur, comme pour la forme du bec qui cependant n'elt point jaune. I V. *Z£ MERLE DE LA CHINE. Ce merle efl: plus grand que le nôîre; il a les pieds beaucoup plus forts, la queue plus longue do^'une autre forme, * Voye7^ les Planches enluminée s, n.° 354.. * Ibidem , n.° ' 6o±. | J c * 5 6 Hijïoire Naturelle jpuifqu'elle eft étagée: l'accident le pïu remarquable de Ton plumage, c'eft comm< une paire de lunettes qui paroît pofée lu la bafe de fon bec, & qui s'étend d< part & d'autre fur Tes yeux : les côtés d< ces lunettes font de figure à peu-prè: ovale & de couleur noire, en forte qu'il: iranchent fur Je plumage gris de la têu 6 du cou. Cette même couleur grife ïnêlée d'une teinte verdâtre, règne fui tout le defïus du corps, compris les aile» Sl les pennes intermédiaires de la queue ; les pennes latérales font beaucoup pïu«< rembrunies, une partie de la poitrine & le ventre font d'un blanc fale un peu jaune , jufqu'aux couvertures inférieures de la queue, qui font roufTes. Les ailes dans ieur repos ne s'étendent pas fort au- là de l'origine de la queue. il ées 0 if eaux étrangers, êrc. 5 7 1 V. I * LE VERT-DORÉ o u 'Merle À longue queue du Sénégal (cj. La queue de ce merle eft en effet très- longue, puifque la longueur de l'oifeau 'entier, qui eft d'environ fept pouces, [ mefurée de la pointe du bec à l'extrémité du corps , ne fait pas les deux tiers de la longueur de cette queue : l'étendue de ■ fon vol ne répond pas à beaucoup près 1 à cette dimenfion exceffive ; elle eft même | bien moindre à proportion , pui (qu'elle furpafîe à peine celle du merle qui eft un oifeau plus petit; le vert -doré a auilt ïe bec plus court proportionnellement, mais il a les pieds plus longs (d). La * Voye^ les Planches enluminées , n.° 220. On a un peu exagéré la queue dans cette figure. (c) C'eft le merle vert à longue queue de M. Brifibn, qui en a fait fa cinquante-quatrième grive , & a le premier décrit cette efpèce , tome II» lage SrS. (dj Voici fes mefures préçifes fuivant M. Brifîbnj 5 8 Mifloïre Naturelle couleur générale de cet oifèau e(l ce bea j vert éclatant que l'on voit briller fur 11 plumage des canards, & elle ne varie quj par différentes teintes, par difTérens refîei I qu'elle prend en difFérens endroits: fu la tête, c'eft une teinte noirâtre à traver laquelle perce Ja couleur d'o? ; fur II croupion & fes deux longues penne intermédiaires de la queue , ce font de reflets pourpres ; fur le ventre & le jambes, c^eil iin vert changeant en unn couleur de cuivre de rofette; dans prefqun tout ie relie , c'efl un beau vert- doré comme l'indique lé nom que j'ai donntt à cet oifèau , en attendant que l'or fâche celui fous lequel il eft connu dam: fon pays. Il y a au Cabinet du Roi un oifèau tout- à-fait reiïembïant à celui-ci (ej,. excepté qu'iï n'a pas la queue fi longue à beaucoup près. II eft probable que c'eiïl un vert- doré qui aura été pris au temps longueur totale i 8 pouces ; longueur prife de fa i pointe du bec au bout des ongles io-fj vol 14.7; queue 1 1 ; bec 13 lignes, pied 18. (e) Cet oifèau eft étiqueté, Merle vert d&} Ssnégal, des Oïjeaux étrangers, &c. 5 9 Je la mue, temps où cet oîieau peut perdre {à longue queue, comme la veuve )erd ïa fienne. ! V L LE FER-À-CHEVAL Q U , Mer le [À collier d'Amérique (f)t UNE marque noire en forme de fer- à- cheval qui defcend fur la poitrine de cet oifeau , & une bande de même couleur lortant de chaque côté de deiTous Ton œîï pour fe jeter en arrière, font tout ce qu'il y a de noir dans Ton plumage ; <3c la première de ces taches , par fa forme déterminée, m'a paru ce qu'il y avoit de plus propre à caraclérifer cette efpèce, c'eit - à - dire , à la diftinguer des autres merles à collier. Ce fër-à~chevai le defîîne fur un fond jaune, qui e.ft la couleur de ( f) C'eft la quinzième grive de M. BrifTon , tome II, page 2.4.2 ; le large Lark ou la grandi Alouette de Virginie de Catefby , page j> 3 ; le JDubbel-lerche de Klein, page y 2 ; en Latin > Alauda mœtrna, C vj 6o Hifloire Naturelle la gorge & de tout le defîous du corps, & qui reparoît encore entre le bec & les yeux ; le brun règne fur la tête & derrière ïe cou, & le gris-clair fur les côtés; outre cela le fbmmet de la tête eft marqué d'une raie blanchâtre ; tout le deilus du corps eft gris de perdrix ; les pennes des ailes & de la queue font brunes avec quelques lâches rouffâtres (g), les pieds font bruns & fort longs, & le bec qui eft prefque noir, a la forme de celui de nos merles: cet oifêau a encore cela de commun avec eux , qu'il chante très-bien au printemps , quoique fon chant ait peu d'étendue. Il ne fe nourrit prefque que de menues < graines qu?il trouve fur la terre (h), en : quoi il reflèmble aux alouettes , mais iï eft beaucoup pïus gros , plus gros même que notre merle , & il n'a point l'ongle poiré- rieur aïongé comme les alouettes. II le j perche fur ia cime des arbriffeaux , & l'on a remarqué qu'il a voit dans la queue un i (g) M. Linnœus dit que les trois pennes latérales de ta queue font bianches en partie. Syfl, Nat, cdit. X, page 167. (h) Far exemple, celle de XOrnithegalum à fleur? jaunes. Je s Oifeaux étrangers, &c. 6 1 ouvement fort brufque de bas en haut. vrai dire ce n'eft ni une alouette, ni : i merle ; mais de tous les oifeaux Europe celui avec qui il fembie avoir us de rapports , c'eft notre merle ordi- ure. II fe trouve non- feulement dans Virginie & dans la Caroline , mais ms prefque tout le continent de ï'Amé- que (i): Le fujet qu'a obfervé Catefby pefoit | ois onces & un quart ; il avoit i o pouces i t la pointe du bec au bout des ongles , i bec iong de i 5 lignes , & les pieds de I 8 ; fes ailes dans leur repos s'étendoient la moitié de la queue. j VII. * L E MERLE VERT D'ANGOLA. Le deiîus du corps, de la tête, du ou, de la queue & des ailes eft dans cet ifeau d'un vert olivâtre ; mais on aperçoit ir les ailes des taches rembrunies, & le i) M. Linnseus prétend qu'il fe trouve aufîi en rkjue, loco çitato. $ Voje-^ les Planches enluminées , n,° $6u â 6i Hïfloire Naturelle croupion eft bleu ; on voit aufîî fur dos, comme devant le cou, quelqi;! mélange de bleu avec le vert; le bleu 11 retrouve pur fur la partie fupérieure c ïa gorge ; le violet règne fur la poitrine! le ventre, les jambes & les plumes qi recouvrent l'oreille; enfin les couvertun inférieures de la queue font d'un jaur. olivâtre , le bec & les pieds d'un noj décidé. Cet oifeau eit de ïa même groiTeur qu celui auquel M. BriiTon a donné le mêm nom (k); & il lui relTemble aufîî par £e< proportions du corps , mais le piumag de ce dernier eft différent ; c'eft par-toi un beau vert canard , avec une tache d violet d'acier poli , fur la partie antérieur de l'aile. La grofleur de ces oifeaux efl à peu près celle de notre merle , leur longueu d'environ o pouces, leur vol de 12 |, < ieur bec de 1 1 à 1 2 lignes ; leurs ailes dan leur repos vont à la moitié de la queue q\| efl: compofée de douze pennes égales. (k) C'eft fa cinquante -troifième grive t tome II page 311. des Oifeaax étrangers, &c, 6 3 II eft probable que ces deux oi féaux 1 ppartiennent à la même efpèce , mais s 'ignore quel eft celui des deux qui repré- sente la tige primitive , & quel eft celui jui doit n'être regardé que comme une pranche collatérale, ou fi l'on veut comme ine fimple variété. I VIII. Y LE MERLE VIOLET DU ROYAUME DE JuiDA. L E plumage de cet oifeau eft peint îles mêmes couleurs que celui du pré- cédent ; c'eft toujours du violet , du vert rk du bleu , mais diftribués différemment: 'e violet pur règne fur la tête, le cou & out le delTous du corps ; le bleu fur la jueue & Tes couvertures fupérieures ? le ert enfin fur les ailes ; mais celles - ci )nt une bande bleue près de leur bord té rieur. Ce merle eft encore de la même tailfe me notre merle vert d*Angoia ; ii paroît [voir le même port, & comme il vient ! ■ ; * Voyelles Planches enluminées , n.° 5^.0. &4 Hifloire Naturelle aufîi des mêmes climats, je (erois fc tenté de le rapporter à la même efpèr s'il n'avoit les ailes plus longues , ce q fuppofè d'autres allures & d'autres hab tudes; mais comme le plus ou moins c longueur des ailes dans les oifeaux dei chés dépend en grande partie de manière dont iîs ont été préparés , on r:| peut guère établir là-defïus une difFérenc fpécifjque, & il efl fage de refier darl le doute en attendant des obfervatioi; plus décifives. IX. ? LE PLASTRON-NOIÏ DE C El LAN (1). Je donne un nom particulier à et oîfeau , parce que ceux qui l'ont vu n font pas d'accord fur l'efpèce à laquelll il appartient ; M. BrifTon en a fait un * Voyelles Planches enluminées , n.° 272. '(!} C'eft ie Merle à collier du cap de Bonne fjpémnce , & la quarante -fixîème grive de M. Briflb) qui a ie premier décrit cette efpèce, tome 11 l>age 2j>y. des Oifeaux étrangers, &c. 6 5 yierïe, & M. Edwards une pie ou une i^ie-grièche (m); pour moi j'en fais un rflafiron-noir en attendant que fes mœurs fes habitudes mieux connues me mettent ■\\ état de le rapporter à fes véri cables dialogues Européens. II eft plus petit |iie le merle & il a le bec plus fort à .roportion: là longueur totale eft d'en- iron 7 pouces ^, fon vol de 11, fa rueue de 3 ~, fon bec de 1 2 à 1 3 lignes, i: (on pied de 1 4 ; fes ailes dans leur |:pos vont au-delà du milieu de la queue |ui eft un peu étagée. Le plaftron noir par lequel cet oifeau il caractérifé , fait d'autant plus d'effet u'il eft contigu par en haut & par en as à une couleur plus claire; car la orge & tout le defîous du corps font 'un jaune afîez vif. Des deux extrémités ù bord fupérieur de ce plaftron partent bmme deux cordons de même couleur ui d'abord s'élevant de chaque côté vers tête , fervent de cadre à la belle plaque jiune orangée de la gorge, & qui fe ;3urbant enfuite pour pafler au-defîbus -"■ " ■ ■ ■ ' 'm (m) Hijloire des Ofcaux rares , pi. 3 a i , 66 Hiflolre Naturelle des yeux , vont fe terminer & en queïq manière s'implanter à labafe du bec. Dei fourcils jaunes qui prennent nai(Tanee to proche des narines , embrafîent l'œil pa defTus , & fe trouvant en oppofition avi les efpèces de cordons noirs qui l'en brafTent par-defTous, donnent encore c caraclère à la phyfîonomie. Toute la part ïupérieure de cet oiieau eft olivâtre , mi cette couleur femble ternie par un mêlant de cendré fur le fommet de la tête, die eft au contraire plus éclatante fur croupion & fur le bord extérieur dit pennes de l'aile: les plus grandes de cet pennes font terminées de brun: les deul intermédiaires de la queue font d'un ve.l olive, comme tout le defTus du corps & les dix latérales font noires, terminée de jaune. La femelfe n'a ni ïa plaque noire de 1 poitrine , ni les cordons de même couîeui qui femblent lui fervir d'attaches: elfe' la gorge grife, ia poitrine & le ventre d'ui jaune verdâtre, & tout le defius du corp de la même couleur, mais plus foncée En général cette femelle ne diffère pa beaucoup de l'oifeau reprélenté dans le des 0 If eaux étrangers, &c. 67 Éinches enluminées, n.° 3 5 8 , fous le nom c Merle a ventre orangé du Sénégal. I M. Briflon a donné le plaftron-noir bot il s'agit dans cet article, comme ^nant du cap de Bonne-efpérance, & iï $ venoit certainement, puisqu'il en avoiî ii rapporté par M. l'abbé de la Caille; mis s'il en faut croire M. Edwards, il i non encore de plus loin , & Ton véritable l^mat efl: l'ilîe de Ceyïan. M. Edwards I ité à portée de prendre des informations [actes à ce fujet de M. Jean-Gédéon pten qui avoit été Gouverneur de Ceylan I qui à (on retour des Indes fit préfent à la hciété Royale de plufieurs oifeaux de ce :.ys, parmi iefquels étoit un pîaftron-noir. 1.. Edwards ajoute une réflexion très- ifte que j'ai déjà prévenue dans les oïumes précédens & qu'il ne fera pas luiile de répéter ici , c'elt que le cap de onne-efpérance étant un point de partage 1 les vaifTeaux abordent de toutes parts, il doit y trouver des marchandifes , par !>nféquent des oifeaux de tous les pays, ! que très-fouvent on fe trompe en flip- pant que tous ceux qui viennent de cette pte en font originaires. Cela explique 63 Hifloire Naturelle aflez bien pourquoi il y a dans les Cabir j un 11 grand nombre d'oifeaux & d'aui animaux foi-difant du cap de Boni* çipérance. X. * L'O RANVERT o u Merle a ventre oranc\ du Sénégal J'AI appliqué à cette nouvelle efpè ïe nom d'oranvert, parce qu'il rappe i'idée des deux principales couleurs < ï'oifeau: un beau vert foncé enrichi p des reflets qui le jouent entre différend nuances de jaune, règne fur tout le deflul du corps , compris la queue , les aileJ îa tête & même ia gorge ; mais il e< moins foncé fur la queue que par -tôt) ailleurs : le relie du deiïous du corp:> depuis la gorge, efl d'un orangé brillant outre cela on aperçoit fur les ailes replié» * Voye-^ les Planches enluminées, n.° 358. G cifeau a été envoyé au Cabinet du Roi p M. Adanfon. des Oijeanx étrangers, &c. 6p i trait blanc qui appartient au bord teneur de quelques-unes des grandes j unes. Le bec eft brun ainfi que les j ds. Cet oifeau eft pïus petit que le i ?rle; fa longueur eft d'environ 8 pouces, il vol de ii i, fa queue de 2 y, & i 1 bec de 1 1 à 12 lignes. Variété de l'Oranvert. çiL'ORANBLEU. J'ai dit que l'oranvert [oit beaucoup de rapports avec la femelle plaftron-noir, mais il n'en a pas moins ec un autre oifeau repréfenté dans nos |\nches enluminées, 77/ 221 , fous le imde Aîerle du cap de Bonne-efpérûnce , < que j'appelle Oranbleu, parce qu'il a lut le deffous du corps orangé , depuis la i»rge jufqu'au bas-ventre inclufivement, i que le bleu domine fur la partie fupé- £ure depuis la bafe du bec jufqu'au bout 1 la queue ; ce bleu eft de deux teintes , I la plus foncée borde chaque plume, goù réfulte une variété douce, régulière I de bon effet. Le bec & les pieds font i)irs ainfi que les pennes des ailes, mais Hufieurs des moyennes font bordées de yo Hijlolre Naturelle gris-bïanc; enfin tes pennes de la quel font de toutes les plumes du corps cellj* dont la couleur paroît le plus uniforme \\ X I. LE MERLE BRUN du cap de Bonne-espérance (i C'est une efpèce nouvelle dont no: fommes redevables à M. Sonnerat; ei eft à peu -près de la grofTeur du merl fa longueur totale eft de i o pouces , fes ailes s'étendent un peu au-delà < milieu de ia queue. Prefque tout le plumage eft d'un brun changeant, jette des reflets d'un vert fombre ; venue & le croupion font blancs. XII. L E BANIAHBOUDE BENGALE 1 Le plumage brun par- tout, mais pli (n) II ne faut pas le confondre avec un aut inerie brun du Cap , dont je parierai bientôt fo ie nom de Brune t, & qui eft beaucoup plus petit (o) Voyez XHifoire Naturelle des ûifeai des O.ifeaux étrangers, &c. 7 1 tmcé fur la partie fupérieure du corps , , lus clair fur la partie inférieure , comme ù(Îi fur le bord des couvertures & des , ennes des ailes, le bec & les pieds jaunes, la ueue étagée , longue d'environ 3 pouces, c dépailànt les ailes repliées d'environ la îoitié de fa longueur, voilà les principaux traits qui cara<5térifent cet oifeau étranger ont la grofTeur furpafTe un peu celle de i -grive. 1 M. Linnaeus nous apprend, d'après les aturaîiftes Suédois qui ont voyagé en Lfie , que ce même oifeau fe re;rouve la Chine; mais il paroit y avoir fubi influence du climat, car les baniahbous je ce pays font gris par-deiïus, de couleur fe rouille par-deiTous, & ils ont un trait Ianc de chaque côté de la tête. La énomination cToifeaux chanteurs que |mr applique M. Linnaeus. (p), fans }: Albin , tome 111 1 n,e XIX ; c'eft la Grive brune w*s Indes d'Edwards, pi. i 8^.; fe Merle de Bengale Ki M. BrilTon, & fa vingt-cinquième grive , tome JI, llige 260; & tome VI, page 4.3 ; en Allemand, \\'raungell>er wijller , quelques-uns l'ont nommé \ ieniahbou, 1 (p) Canorus Turdus grifeus , Juhtus ferrugineus j 7 2 'Hiflotre Naturelle doute fur de bons mémoires , fupp « que ces merles étrangers ont le ram ç agréable. XIII. * L'O U R O VA N g\ O 9 MERLE CENDRÉ I de Madagascar (q j La dénomination de merle cendJl donne en général une idée fort jufte 1 ïa couleur qui règne dans ïe plumage 1 cet oifeau : mais il ne faut pas croire tn œil olive fur la partie iupérieure du orps, les petites couvertures des ailes, 2 cou , la gorge & la poitrine ; enfin elle ft plus claire fous le corps, & prend à i endroit du bas -ventre une légère teinte le jaune. Ce merle eiï à peu-près de îa grofleur fe notre mauvis , mais il a la queue un peu i >Ius longue , les ailes un peu plus courtes [(i u les pieds beaucoup plus courts frj. II a 2 bec jaune comme nos merles , marqué ers le bout d'une raie brune , & accom- >agné de quelques barbes autour de fa >a(e , la queue compofee de douze pennes gaies & les pieds d'un brun clair. X I V. L E MERLE DES COLOMBIERS. On l'appelle aux Philippines VÉtourneau les Colombiers, parce qu'il efl familier par jj. (r) La longueur totale de I'oifeau efl de 3 I l'OUces-i- , fon vol de 12, fa queue de 3 ± , fon bec e 12 lignes, & fon pied de 8 ou 9. A Oifeaux, Tome VL D 74 Hljloire Naturelle inftimfl , qu'il femble rechercher I'homm jj ou plutôt Tes propres commodités dans I \ habitations de l'homme , & qu'il vie.J nicher jufque dans les colombiers; rmi il a plus de rapports avec notre merJ ordinaire qu'avec notre étourneau , fcJ par ia forme du bec & des pieds, fcj par les proportions des ailes qui ne vo;j qu'à la moitié de la queue , &c. Sa grofîeil ejl à peu- près celle du mauvis, & couleur de fon plumage eft une, mais | I .;: s'en faut bien qu'elle (bit uniforme monotone; c'eft un vert changeant q pré (ente fans cefTe des nuances différent & qui le multiplie par les reflets. Cet efpèce eft nouvelle & nous en fourni' redevables à M. Sonnerai: on trouve au! dans fa coHeélion des individus venant c cap de Bonne-efpérance, lefquels appan tiennent yifiblement à la même efpèa mais qui en diffèrent en ce qu'ils ont croupion blanc, tant deffus que deffouj &l qu'ils font plus petits : eft- ce un variété de climat, ou feulement une varié; d'âge]! ni des Oïfeaux étrangers, &c, 7 j . X V. LE MERLE OLIVE u cap de Bonne-espérance (f). L E deiîus du corps de cet oifeau f Dmpris tout ce qui paroît des pennes de queue & des ailes lorfqu'elies font eu pos , efl d'un brun olivâtre ; la gorge t d'un brun fauve , moucheté de brun kidé; le cou & la poitrine font de la ême couleur que la gorge, mais fans ouchetures; tout le refte du défions du >rps efl d'un beau fauve; enfin. le bec l brun ainfi que les pieds , & le côté térienr des pennes des ailes & des pennes ternies de la queue. Ce merle ell de la grofTeur du mauvis ; a près de 1 3 pouces de vol, & 8 | de ngueur totale ; le bec a 1 o lignes , le ed 1 4 ; la queue , qui efl compofée de >uze pennes égales, a 3 pouces, 6c les iii es repliées ne vont qu'à la moitié de longueur. (J) M. BrilTon qui a décrit le premier cet oifeau, a fait fa quarante -tmfième grive , tome II,; ge 19^ D i) 7 6 Hifloire 'Naturelle XVI. * LE MERLE À GORGE JV01R1 de Saint-Domingue. L'espèce de pièce noire qui recouvr la gorge de cet oifeau , s'étend d'une par juique fous l'oeil & même fur le peti efpace qui eft entre l'œil & ie bec , & d l'autre elle defcend fur le cou & jufquj fur la poitrine; de pïus elfe eft torde | d'une large bande d'un roux plus ou moin I rembruni , qui fe prolonge fur les yeux à \ fur la partie antérieure du (ommet de I tête : le refte de ia tête, ïa face poftérieim du cou , le dos & les petites couverture des ailes font d'un gris-brun varié légè- rement de quelques teintes plus brunes > les grandes couvertures des ailes font' zinfi que les pennes, d'un brun noirâtre 3 bordé de gris-clair, & féparées des petite* couvertures par une ligne jaune-olivâtre, appartenante à ces petites couvertures: Ce même jaune - olivâtre règne fur ï(f croupion & tout le defîbus du corps , mairj * Vbye^ Us Planches enluminas , n.° 559. des Oifeaux étrangers, &c. 77 bus le corps il eft varié par quelques taches îoires allez grandes & clair - femées danâ out i'eipace compris entre la pièce noire le ïa gorge & les jambes. La queue eft lu même gris que le de/Tus du corps, nais dans Ton milieu feulement , ïes pennes .atérales étant bordées extérieurement de îoirâtre : le bec & les pieds font noirs. Cet oileau qui n'avoit pas encore été ïécrit , eft à peu- près de ïa groffeur du nauvis, fa longueur totale eft d'environ y pouces j, le bec d'un pouce, ïa queue :, te 3 , & les ailes qui font fort courtes * |ie vont guère qu'au quart de la longueur M ïa queue. XVII. \LE MERLE DE CANADA (t). Celui de tous nos merïes dont fembïe approcher ïe pïus l'oifeau dont il s'agit ici, peft ïe merle de montagne qui n'ëft qu'une variété du pïaftron blanc. Le merle de Canada eft moins gros , mais fes ailes font (t) C'eft la dix -fept/ème grive de M. Briflbn, gui a le premier décrit cette efpèce étrangère 4 ■orne II, page 23Z, D iij 7 S Hiftolre Naturelle proportionnées de même, relativement la queue, ne s'étendant pas dans leur repc^j au-delà du milieu de fa longueur , & ki couleurs du plumage qui ne font pas foi jj différentes, font à peu -près diftribuéel de la même manière ; c'eft toujours uiJ fond rembruni, varié d'une couleur plu | claire par- tout, excepté fur les pennes dm îa queue & des ailes qui font d'un bruiï noirâtre & uniforme : les couvertures deJ ailes ont des reflets d'un vert foncé , mai!» brillant : toutes les autres plumes fonl noirâtres & terminées de roux, ce qui le: détachant les unes des autres, produit uncl variété régulière , & fait que l'on peui 1 compter le nombre des plumes par lôf nombre des marques rouiTes. XVIII. * LE MERLE OLIVE] des Indes (u). Toute îa partie fupérieure de ceci * Voyej^ les Planchée enluminées, n.° 5 64. , fig. 1 . . . (u) C'eft la quarante cinquième grive de M. BriiTon, qui a le premier décrit cette efpèce, tome If, page 2$8> des O if eaux étrangers, &c. 79 Difeau , compris les pennes de la queue ce qui paroît des pennes de l'aile , eft d'un vert d'olive foncé; toute la partie inférieure eft du même fond de couleur, mais d'une teinte plus claire & tirant fur le jaune : les barbes intérieures des pennes fede l'aile font brunes, bordées en partie de jaunâtre; le bec & les pieds font prefque noirs. Cet oifeau eft moins gros que le mauvis; fa longueur totale eit de 8 pouces , ion vol de 12 \ , fa queue pfe 3 7, fon bec de 13 lignes, Ton pied ;de 9, & fes ailes dans leur repos vont à ,1a moitié de la queue. X I X. LE MERLE CENDRÉ des Indes (x). La couleur cendrée du deiTus du corps eft pjus foncée que celle du deiîous: les grandes couvertures & les pennes des ailes font bordées de gris blanc en dehors, (x) C'eft la trente -neuvième grive de M. BriiTon, qui a le premier décrit cette efpèce, tome II, y âge 286. D iii; 8d Hifloire Naturelle mais les pennes moyennes ont ce bor pïus large , & de plus elles ont un autr bord de même couleur en dedans , depui ïeur origine jufqu'aux deux tiers de ieu longueur : des douze pennes de la queue les deux du milieu font du même cendr que le delîus du corps , les deux fui vante font en partie de la même couleur, mai ieur côté intérieur eft noir ; les huit autre font entièrement noires comme ïe bec les pieds & les ongles ; le bec eft accom pagné de quelques barbes noirâtres prèJ. des angles de Ton ouverture. Cet oifeau eft pïus petit que ïe mauvis; il a y pouces ~ de longueur totale , 1 2 |J de vol, la queue de 3 pouces, le bec de 1 1 lignes, & le pied de 10. X X. * LE MERLE BRUN DU SE N ÉGAL (y). Rien de plus uniforme & de pin •* Voye-7^ les Planches enluminées , n.° 563, fig. %, (y) C'eft la vingt -Jïxième grive de M. Briffon, qui a ie premier décrit cet oifeau étranger , tome Jlt fagt 2 61 « des Oijeanx étrangers, &c* 8 t ommun que le plumage de cet oifèâu, nais aufii rien de plus facile à décrire ; lu gris brun fur ïa partie fupérieure & ■ iir l'antérieure , du blanc-foie fur ia partie S rférieure , du brun fur les pennes des 1 iles & de la queue, comme fur le bec & ss pieds, voilà fon fignalement fait en rois coups de crayons. II n'égale pas le nauvis en groffeur, mais il a la queue •lus longue & le bec plus court. Sa 1 Dngueur totale , fufvant M. Brifîon, eft ie 8 pouces , fon vol de i i - , fa queue (e 3 ^ , fon bec de p lignes , & fon pied ie i i; ajoutez à cela que les ailes, dans eur repos , ne vont qu'à ïa moitié de la queue qui eft compofée de douze pennes igales. XXI. * LE TANAOMBÉ o u Merle de Madagascar (i)v Je conferve à cet oifeau le nom qu'il * Voye^ les Planches enluminées, n.° 5 57, fig. 1 £ (l) Ceft la trente -troifinie grive de M. Briffon^, t*ne II, $agt zj^.* §2 Hiftolre Naturelle a dans fa patrie , & il feroit à fouhaite que les Voyageurs nous apportalTent ainl i tes vrais noms des oifeaux étrangers ; c | feroit le feul moyen de nous mettre ej état d'employer avec fuccès toutes le- obfer varions faites fur chaque efpèce , tn de les appliquer fans erreur à leur véri tabie objet. Le tanaombé eft un peu moins gro que le mauvis; fon plumage en générai eft très- rembruni fur la tête, le cou & tout le deftiis du corps ; mais les couver tures de la queue & des aiïes ont un< teinte de vert: la queue eft vert -doré bordée de blanc ainfi que les ailes, qu ont outre cela du violet changeant er vert à l'extrémité des grandes pennes ^ une couleur d'acier poli fur les penne* moyennes & les grandes couvertures , S une marque obîongue d'un beau jaun< doré fur ces mêmes pennes moyennes s la poitrine eft d'un brun roux , le reftd du defTous du corps blanc; le bec & les pieds font noirs, & Je tarfe eft for court :. la queue eft un peu fourchue , le? ailes dans leur repos ne vont qu'à h moitié de fa longueur, néanmoins c< des Oifeaux étrangers, &c. 8 J . rterîe a le vol plus étendu à proportion que le mauvis (a). Il efl: à remarquer que dans un individu que j'ai eu occafion de voir, le bec étoit plus crochu vers la e pointe qu'il ne paroît dans la figure enlu- minée, & qu'à cet égard le tanaombé femble fe rapprocher du merle foîitaire. XXII. * LE MERLE DE MINDANAO. La couleur, d'acier poli qui fe trouve ■fur une partie des ailes du tanaombé, effc répandue dans le merle de cet article , fur la tête, la gorge, le cou, la poitrine & :tout le defïus du corps jufqu'au bout de la queue : les ailes ont une bande blanche près du bord extérieur & le relie du deffous du corps efî. blanc. h La longueur totale de l'oifeau n'en* que de 7 pouces, & fes ailes ne vont pas jufqu'à la moitié de la queue qui efr. un '%_ . ( a ) Voici fes dimenfions préci-fes d'après :M.Bri(Tbn , longueur totale 7 ponces y, vol 12 -j, queue 2 ~ , bec 1 1 lignes, pied 9. * Vcye^ les Planches enluminées , n.^ 6zy t fîg. j> D vj 84 Hifloire Naturelle peu étagée. C'eft une efpèce nouvel apportée par M. Sonnerat. M. .Daubenton le jeune a obfervé u autre individu de la même efpèce qi avoit les extrémités des longues penn» des ailes & de la queue d'un vert fonc & changeant, & plufieurs taches de vioI< changeant fur le corps ; mais principa îement derrière la tête. C'eft peut-être un femelle ou même un jeune mâle. XXIII. *LE merle verï de l'isle de France. Le pïumage de cet oifeau eft de î;l plus grande uniformité, c'eft par-tout i l'extérieur un vert bleuâtre rembruni , maài fon bec & fes pieds font cendrés. II efll au-defïous du mauvis pour ia grofleuri fà longueur totale eft d'environ 7 pouces: fon vol de 10^, fon bec de 1 o lignes, & {es ailes, dans leur repos, vont au tiers de ià queue qui n'a que 2 pouces ^. Les . " ■ * Voyc^ les Planches enluminées, iî.° 6^8 , fîg. 2? 'des Otfeaux étrangers, &c. 8 f (unies qui recouvrent la tête & ïe cou )nt ion gués & étroites. C'eft une ^fpèce ouvelle. XXIV. LE CASQUE-NOIR o u aïeule à tète noire u cap de Bonne-espérance (b). Quoi qu'au premier coup d'œil le ifque-noir refïemble par le plumage à dpèce iuivante, qui efl le Brunet, Ôc tr-tout au Jlderle a cul-jaune du Sénégal, ue je regarde comme une variété de eue même eipèce ; cependant il l'on veut rendre îa peine de comparer ces oileaux i détail, on trouvera des différences aflez îarquées dans les couleurs, & de plus Diifidérabies encore dans les proportions es membres» Le cafque - noir eit moins % , ; „ * Voyelles Planches enluminées, n.° 392. (h) C'eft {a foixante-fixième grive de M. Bri/To»,' Mi a fe premier fait connoître cette eipèce, tome VI^ yflément, ptige 4.7» 86 Hiftoire Naturelle gros que le mauvis , fa longueur tôt; \ efl de q pouces , fon vol de q |- , fa que de 3 |, fon bec de 1 3 lignes , & Ton pi de 14; d'où il fuit qu'il a le vol moi étendu , & au contraire Je bec , Ja que & les pieds proportionnellement plus ion que le brunet ; il a aufîi la queue autr ment faite , & compofée de douze penn j étagées , chaque aile en a dix-neuf, do les plus longues font la cinquième & ! (ixïème. A l'égard du plumage , il refTemble p 1 la couleur brune de la partie fupérieu du corps , mais il diffère par la couleur il calque, qui efl un noir brillant, par couleur roufle du croupion & des coi vertures fupérieures de la queue, par couleur roufsâtre de la gorge & de toi ïe defîous du corps jufques & compris II couvertures inférieures de la queue, p;ï îa petite rayure brune des flancs, par petite tache blanche qui paroît furies aïlii & qui appartient aux grandes pennes , p? la couleur noirâtre des pennes de la queu pieds lont noirs. Ce merle eft plus petit que notre mauvîs, il a la pointe du bec crochue comme 1 folitaires ; fa longueur totale eft d'en- l'on 7 pouces , fa queue de 2 ~, fon bec I onze lignes, & fes ailes qui font courtes, î pa/Ient fort peu l'origine de la queue. XXVIII. Île merle huppé pCAP de Bonne-espérance (f). ÏLa huppe de cet oifeau n'eft point une ppe permanente, mais ce font des Ijmes longues & étroites qui dans les * Voye^ les Planches enluminées , n.° 563* %• i • Wf) C'efl h vingt-troijième grive de M. BrifTbn okrine, par deux marques de cette même ouîeur, mais d'une teinte plus claire; fur i croupion , par une tache de cette même ; einte ; fur les ailes , par une ligne blanche [ui les borde depuis leur origine jufqu'au X\ du poignet ou de la troifième articu- uion ; & enfin fous les ailes , par le blanc [iii règne fur toutes leurs couvertures ïiférieures ; en forte qu'en volant 4 cet >ifeau montre autant de blanc que de noir : ajoutez à, cela que les pieds font !>runs , que le bec n'efl que noirâtre , ainfi ue {es pennes de Paiie, & que toutes ces : (o) C'eft la foixante-anquième grive de M. Briflbn il a le premier décrit cette efpèce, tome VI j vplément , page < fon bec de 1 o lignes. * Voye-^ les Planches enluminées, n.° 539, fïg. 1 i (p) C'efl la quarante-huitième grive de M. BrifTo qui a le premier décrit cette efpèce, tome h page jQj* 'des Oî féaux étrangers f &c. ï 05 Ce qui fe fait remarquer d'abord dans on plumage , c'eft une efpèce de large alotte noire qui lui defcend de part & 'autre plus bas que les oreilles , & qui e chaque côté a trois marques blanches, une près du front , une autre au-defîus e l'œil, & la troisième au-de(Tous: le ou eft cendré par-derrière dans tout ce jui n'eft pas recouvert par cette calotte oire , il eft blanc par-devant , ainft que 1 gorge ; la poitrine eft cendrée & le f îfte du defïbus du corps gris-blanc. Le \ erTus du corps , compris les petites cou- ertures des ailes & les douze pennes de I l queue , eft d'un beau vert oiive, ce qui laroît des pennes des ailes eft à peu-près e ia même couleur & le refte eft brun; es pennes dans ïeur repos s'étendent un eu au-delà du milieu de la queue; le :ec & les pieds font cendrés. L'oifeau dont M. Brifîbn a fait une atre efpèce de palmifte (q) t ne diffère Dfolument du précédent que parce que 1 calotte au lieu d'être noire en entier % I (q) Tome II, page jo/, C'eft fa quarante* *nicme grive, £ iiij ïo4 Hifloire Naturelle a une bande de cendré fur le fommet cjr ïa tête , & qu'il a un peu moins de blan ta fous le corps; mais comme à cela prt<î il a exactement les mêmes couleurs, qui dans tout le relie il lui reiTemble û parfl faitement que la defcription de l'un pei convenir à l'autre fans y changer un moi 41 & qu'il vit dans le- même pays , je iwT puis m'empêcher de regarder ces deu individus comme appartenans à la mêm eipèce , & je fuis tenté de regarder 1 premier comme le mâle, & le fecon» comme la femelle. XXXVII. * LE MERLE VIOLEÏ À VENTRE BLANC DE, JuiDA. La dénomination de ce merle efï unn defcription prefque complette de fon plu. mage ; il faut ajouter feulement qu'il a Ief grandes pennes des ailes noirâtres , ï< bec de même couleur & les pieds cendrés* A l'égard de fes dimenfions il efl un peui moins gros qu'une alouette : fa longueur ft^j ' >•- - ■' - — '■■-■ - -' — - — ,■■ .h ■.■.-—■ ■■ ■ ■ — * Voyc^ les Planches enluminées, n*° 6$$ , %* if des Oifeaax étrangers, &c. 105 t fi: d'environ 6 pouces i, Ton vol de 1 o |, ; a queue de 1 6 lignes , fon bec de 8 , on pied de q : les ailes dans leur repos ont aux trois quarts de la queue. XXXVIII. *LE MERLE ROUX DE CâY EN N E. I L a ïa partie antérieure & ïes. côtés e la tête, la gorge, tout le devant du ou & le ventre , roux ; le fommet de ia lie & tout le deflus du corps , compris ss couvertures fupérieures de la queue i les pennes des ailes , bruns , ïes cou- ertures fupérieures des ailes, noires, •ordées d'un jaune-vif, qui tranche avec 1 couleur du fond , & termine chaque ang de ces couvertures par une ligne >ndoyante; les couvertures inférieures de î queue font blanches; la queue, le bec 5c les pieds cendrés. Cet oifeau efl plus petit que l'alouette; n'a que 6 ~ pouces de longueur totale : * Vi^'ei fa Planches enluminées, n.° 644, ûg, 1, E v to6 Tliftotre Naturelle Je n'ai pu mefurer fon vol, mais il doit pas être fort étendu, car les ailes ds \ ieur repos ne vont pas au - delà c couvertures de la queue. Le bec & pied ont chacun 1 1 ou 12 lignes. XXXIX. * LE PETIT MERLE BRV\ À GORGE ROUSSE DE CaYENNE* Avoir nommé ce petit oifeau, c'ec prefque l'avoir décrit: j'ajoute pour to commentaire , que la couleur rouiTe de gorge s'étend fur le cou & fur la poitrim que ie bec eft d'un cendré-noir, & l pieds d'un jaune -verdâtre. Ce merle e 2 peu-près de la grofîèur du chardonnere ia longueur totale n'eft guère que d< 5 pouces , le bec de 7 ou 8 lignes , 1 pied de 8 ou o , & les ailes repliées von au moins à ia moitié de la longueur de I queue , laquelle n'ëft en tout que & 3 8 lignes. p- < ' ' ' * Voyttfcs Planches enluminées t n.° 6$%, fig. aj. des Oifeaux étrangers, &c. 1 07 X L. LE MERLE OLIVE de Saint-Domingue (r). Ce petit oifeau a le defïus du corps [ivâtre , <5ç le delTous d'un gris mêlé onfufément de cette même couleur d'o- ve; les barbes intérieures des pennes de . queue, des pennes des ailes & des randes couvertures de celles-ci, font runes , bordées de blanc ou de blan- bâtre; le bec & les pieds font gris-bruns. Cet oifeau n'eft guère plus gros qu'une luvette ; fa longueur totale eft de 6 ouces , fon vol de 8 | , ia queue de 2 , >n bec de 9 iignes , fon pied de même >ngueur ; fes ailes dans leur repos vont lus loin que ia moitié de la queue, & elle -ci eft compofée de douze pennes gales. * Cet oifeau eft repréfenté dans îes flanches ûuminécs, n.° 273 , fîg. 1 , fous le nom de Merle ? Saint-Domingue, (r) M. Brilîbn eft le premier qui ait décrit cette fpcce, dont ii a fait fa quarante -quatrième grive ê >me II, pge 2964 Io§ Hïjloire Naturelle On doit regarder le merle olive t Cayenne , repréfenté dans nos plancht enluminées , m0 y y 8 , comme une variét de celui-ci dont iï ne diffère qu'en c que ie defïus du corps eit d'un vert plt brun & le delTous d'un gris plus clair ; U pieds font aufli plus noirâtres. Nota. Au moment où Von finit dJ imprima cet article des Merles, un illuflre Anglo ( Aï. le Chevalier Bruce) a la bonté de n, communiquer les figures peintes d'après natw de plufieurs O if eaux d'Afrique, parmi le/que. font quatre nouvelles efpèces de Merles. Je r perds pas un infiant pour donner au public i defcription de ces efpèces nouvelles, if j'y joir. ce que M, le Chevalier Bruce a bien voui m' apprendre de leurs habitudes , en attendar, que des affaires plus importantes permettent a t célèbre Voyageur de publier le corps immenfe d fes belles obfervations fur toutes les parties de Sciences £? des Arts» X L I. LE MERLE OLIVATR1M de Barbarie. M. ïe Chevalier Bruce a vu en Barbara un merle plus gros que la draine, qu des O if eaux étrangers, &c. 109 roit tout le defius du corps d'un jaune fivâtre, les petites couvertures des ailes \i ia même couleur, avec une teinte de , un , les grandes couvertures & les \s mnes noires , les pennes de la queue |)irâtres, terminées de jaune, & toutes 1 longueur égale, ïe defTous du corps un blanc- Taie, ie bec brun-rougeâtre, s pieds courts & plombés ; les ailes dans | ur état de repos n'alloient qu'à ïa moitié 1: la queue. Ce merle a beaucoup de pport avec la grive bafiette de Barbarie >ni il a été queilion ci-devant (f) , mais : n'a point, comme elle, de grivelures fur poitrine; & d'ailieurs on peut s'aiTurer 1 comparant les defcriptions , qu'il en jfFère affezpour que l'on doive regarder hs deux oiteaux comme appartenant à ;ux efpèces diilinctes. (f) Tome V, page 43 j> J'aurois placé ce merle .vatre à la fuite de ia grive baffettc , fi je i'euâle Inrw allez tôt. Ht 1 0 Hïjlotre Naturelle XL IL I LE MO LOXITA I o u 'la Religieuse d9 Abyssin j. Non-seulement cet oifeau al figure & la groffeur du merïe , mais il e J comme lui, un habitant des bois, & de baies & de fruits ; Ton inftincï , peut- être Ton expérience, le porte à I tenir fur les arbres qui font au bord cl précipices ; en forte qu'il eft difficile tirer, & fouvent plus difficile encore trouver lorfqu'on Ta tué. II eft rem: quable par un grand coqueluchon n< qui embrafle ïa tête & la gorge, & if defcend fur la poitrine en forme de piè pointue : c'eft fans doute à caufe de i coqueluchon qu'on lui a donné le not de religieufe. Il a tout le delTus du corjr d'un jaune plus ou moins brun , 1 couvertures des ailes & les pennes de : queue brunes bordées de jaune, les pennn âes ailes d'un noirâtre plus ou moûi foncé , bordé de gris- clair ou de blanu tout le deflbus du corps & les jamfor des Oifeaux étrangers, &c. Hï un jaune-clair, les pieds cendrés & le te rougeâtre. X L I I I. E MERLE NOIR ET BLANC d'Abyssin i e* Le noir règne fur toute îa partie I périeure , depuis & compris le bec ■> fqu'au bout de la queue , à l'exception L anmoins des ailes fur lefquelîes on Ierçoit une bande tranfverfale blanche [î tranche fur ce fond noir : le blanc jgne fur la. partie inférieure & les pieds jnt noirâtres. Cet oifeau eft à peu -près { ia grofîeur du mauvis, mais d'une ; rme un peu plus arrondie ; il a la queue ] nde & carrée par le bout , & les ailes courtes , qu'elles ne s'étendent guère 4 ddk de J'origine de la queue ; il lante à peu- près comme le coucou > i plutôt comme ces horloges de bois li imitent le chant du coucou. kJll fe tient dans les bois les plus épais, : il feroit fouvent difficile de le découvrir n'étoit décelé par fon ctattj ce qui ,1 1 2 Hïfloire Naturelle peut faire douter qu'en fe cachant ïbigneufement dans les feuillages il ; intention de fe dérober au chafTeur ; c avec une pareille intention il le garderc bien d'élever la voix: ï'infiincT: qui t toujours conféquent, lui eût appris qi fouvent ce n'eft point afîez de fe cach dans l'obfcurité pour vivre heureux, nui qu'il faut encore favoir garder Je filence. Cet oifeau vit de fruits & de baie* Comme nos merles & nos grives. X L I V. LE MERLE BRUN DÂBY S S 1 N 1 E. LÈS Anciens ont parlé d'un oïivii d'Ethiopie qui ne porte jamais de fruit îe merle de cet article fe nourrit en parti de la fleur de cette efpèce d'oïivier ; i s'il s'en tenoit-Ià, on pourroit dire qu'. eft du très -petit nombre qui ne vit p; aux dépens d'autrui ; mais il aime aufîi ici rai fins , & dans la faifon il en mani beaucoup. Ce merle eft: à peu -près « la groffeur du mauvis; il a tout le deffi des Oifeaux étrangers, &c. I r 3 fa tête & du corps , brun ; les couver- ts des ailes de même couleur; les nnes des ailes & de la queue , d'un an-foncé, bordé d'un brun plus clair, gorge d'un brun- clair, tout le deflous corps d'un jaune- fauve, &.Ies pieds irs* i 14 Hiflotre Naturelle *L E G RI S IN DE CAYENNi X-à E fommet de ïa tête eft noirâtre . gorge noire , & ce noir s'étend depuis yeux jufqu'au bas de la poitrine : les y* font furmontés par des efpèces de four< blancs qui tranchent avec ces coule rembrunies & qui femblent tenir fur l'autre par une (igné blanche, laque borde la bafe du bec fupérieur : tout defius du corps efc d'un gris- cendré; queue eft plus foncée & terminée blanc , fes couvertures inférieures font cette dernière couleur , ainfi que le b; ventre : les couvertures des ailes fc noirâtres & leur contour eft exaclemc deifiné par une bordure blanche : pennes des ailes font bordées extérien rement de gris - clair , & terminées blanchâtre; le bec eft noir & les pie cendrés. Cet oifêau n'eft pas plus gros qu'm m ■ ■ ■ ' * Voye^ les Planches enluminées, n.° C^} f§> le mâle } & fig* 2 f la femelle. du Gnfin de Cayenne. I ïf vette ; fa longueur eft: d'environ 4 \ tuces, fon bec de 7 lignes, Tes pieds 1 même, & Tes ailes dans ieur repos ifnt à la moitié de la queue qui eft un tu étagée. La femelle du grifin a le defîus du trps plus cendré que le mâle; ce qui noir dans celui - ci n'eft en elle que lirâtre, & par cette rai fon le bord des jUvertures des ailes tranche moins avec fond. I I 6 Hïjlolre Naturelle TaESgB&BSBaa&BBnSBSB&SBB& *LE VERDIN\ DE LA COCHINCHINU J..;E nom de cet oifeau indique aile;g| couleur principale & dominante de plumage qui e(t le vert; ce vert e(t mf d'une teinte de bleu plus ou moins fci fur la queue, fur ie bord extérieur grandes pennes des ailes & fur les petrl couvertures qui avoilment le dos ; la goi I efl: d'un noir de velours , à l'exception | deux petites taches bleues qui fe trouv I de part & d'autre à la bafe du hec inférie I le noir de la gorge s'étend derrière les co a de la bouche , & remonte fur le bec fur I rieur où il occupe I'efpace qui eît entre | bafe & l'œil, & par en bas il efl environ 1 d'une efpèce de haulTe-col jaune % l^s Planches enluminées t n,° 355, de VA7jiruu 1 r'5 tfjx dernières couleurs, & le bïeu règne i il fur les pennes de fa queue qui ibnt i gées. Le deffus du corps deDuis la 1 fiance du cou, & les couvertures des |;s les plus voifines, font d'un brun- Ligeâtre; les couvertures les plus éloi- £ées font noires, ainfî que les pennes I ; ailes ; mais quelques - unes des pre- rères ont de plus une tache blanche, tu refaite une bande de cette couleur I itelée profondément , & qui court fque parallèlement au bord de l'aile liée. Le bec & les pieds font bruns. Cet oifeau efl un peu plus gros qu'un rie ; fa longueur totale eft de 8 ^ ices , fa queue de 2 \ , (on bec de 1 z les, & fes pieds de 1 8. Les ailes dans r repos vont prefque à la moitié de queue. •* 120 Hiftolre Naturelle LES BREVES. mj E n'ai pu m'empêcher de féparer oifèaux d'avec les merles , voyant différences de conformation extérieure iefquelles la Nature elle-même les a dii gués ; en effet , les brèves ont la qu beaucoup plus courte que nos merles bec plus fort & les pieds plus longs , parier des autres différences que celle fuppofent dans le port, dans ïes habitu< peut-être même dans ïes mœurs. Nous ne connoiflons que quatre oifc de cette efpèce ; je dis de cette efpèo la Jettre & dans la rigueur du terme ; ca fe reffemblent tellement entr'eux & p ïa forme totale , & pour ïes principJ couleurs & pour leur diftribution , qi ne peut guère ïes regarder que corri repréfentant ïes variétés d'une feulé même efpèce. Tous quatre ont ïe o ïa tête & la queue noirs , en tout ou partie; tous quatre ont ïe deïîus du ccj d'un vert pïus ou moins foncé ; t quatre ont les couvertures fupérieures î des Brèves. ï2î^ \ îles & de la queue peintes d'une beîle * :ouleur d'aiguë - marine , & une tache ■ïanche ou blanchâtre fur les grandes >ennes de l'aile , enfin prefque tous , xcepté notre brève des Philippines (a), at du jaune fur ia partie inférieure du orps. I. Cette brève des Philippines a îa ête & le cou recouverts d'une forte de oqueïuchon totalement noir , la queue de lême couleur ; le deiTus du corps , oinpris les couvertures & les petites ennes des ailes les plus proches du dos, 'un vert foncé; la poitrine & le haut a ventre d'un vert plus clair; le bas- \ entre & les couvertures de la queue 3uleur de rofe; les grandes pennes des les , noires à leur origine & à leur extré- ité, & marquées d'une tache blanche ître deux; le bec brun- jaunâtre, & les eds orangés. La longueur totale de l'cifeau n'en1 que : 6 | pouces , à cauie de fa courte queue ; '^m^y Voye^ les Planches enluminées, n.° 89. C'efl (JuBmême oifeau que celui que M. Bri/fon nomme - «(fT/^ vert à tête noh-e des Aloluques, & dont il a fait ■ Cliquante -Jeptième grive , tome II, page 3 19, Oifeaux , Tome VL F '12 2 Hifloîre Naturelle niais il a plus de 8 pouces étant mefu . de la pointe du bec au bout des pied u Sl il eit à très-peu-près de la grofîeur < notre merle: Tes ailes qui forment, étal l déployées, une envergure de i 2 pouceti s'étendent dans leur repos au-delà de queue qui n'a que 12 lignes, les pie* en ont 1 S*. II. La brève que M* Edwards repréfentée planche 3 24. (b], fous le nool de pie à courte queue des Indes Orienta feM n'a pas la tête entièrement noire; elle feulement trois bandes de cette coulei partant de la bafe du bec , l'une pafTa fur le fornmet de la tête & derrière le coi & chacune des deux autres pafîant loi l'oeil & deicendant fur les côtés du coi ces deux dernières bandes font féparé de celle du milieu par une autre banc mi- partie, fuivant fa longueur, de jaun (b) Cette brève paroît être je même oifeau q< îa pie ordinaire des Indes de M. Ray, & |] s'appelle aux Indes Ponnunhy pitia, & PonnanduïK Voyez Synopfis Avium , page 195; en Anglor: Tke .madrafs-jay, M. Edwards h nomme Sho. lailed pye.; Albin., Caide de Bengale , tome i n.° xxxi; en Allemand , Caap - wachteh KJeuj Or do Avium, page 1 ij. Jes Brèves, ïif fc de bïanc, ïe jaune avoifïnant cette même >ande du milieu , & le blanc avoifinant ia iande noire latérale. De plus , cet oife.au a ; deflous de la queue & le bas - ventre ouleur de rofe , comme !e précédent , îais tout le refle du defîous du corps une , la gorge blanche & la queue bordée e vert par le bout. Il venoit de l'ifle s Ceylan. III. Notre brève de Bengale ftja9 pmme la première, ia tête & le cou ÏLveioppés d'un coqueluchon noir, mais I r lequel fe déliaient deux grands fourcils I anges ; tout le defTous du corps ell jaune , I ce qui efî. noir dans les grandes pennes \< l'aile des deux oifeaux précédens eft Ins celui-ci d'un vert foncé, comme ïe B-s. Cette brève ell un peu plus grande ■te ïa première & de la groifeur du jfîrie ordinaire. t [ V. Notre brève de Madagafcar (d) \'c) Vqye^ les Planches enluminées, n.° 258. C'efî literie vert des Moluques de M. Briffon cjui en a \ fa cinquante - fixième grive. Voyez tome II 9 \t j 1 6, V.) Eiie eft repréfentée dans nos planches enîumw Pt n'° 2J7t. *ous ^ nom ^e Merle des Moluaues% tt\ Hiftoire Naturelle, &c. a encore ïe plumage de la tête diffère de tout ce qu'on vient de voir : le fomm efl: d'un brun noirâtre qui prend un pi de jaune par-derrière & fur les côtés; tout eft encadré par un demi-collier n< qui embrafle le cou par - derrière , à naifTance , & par deux bandes de mer j couleur qui s'élevant des extrémités de j demi-collier, pafTent au-delTous des yew & vont fe terminer à la bafe du bec tai fupérieur qu'inférieur ; la queue efl bord f par le bout d'un vert d'aiguë - marir I Les ailes font comme dans notre premicl brève ; fa gorge efl mêlée de blanc & jaune, & le defïbus du corps efl d'f jaune brun. 12 J * LE MAINATE )ES INDES ORIENTALES (a). L fuffit de jeter un coup d'œil de com- arnifon fur cet oifeau étranger pour lemir u'on doit le féparer du genre des merles, es grives , des étourneaux & des choucas rec ïefquels il a été trop légèrement ïocie , pour le rapprocher du goulin ?s Philippines & fur-tout du martin, (quels font de même pays , ont ie bec 1 * Voye^ les Planches enluminées ,*n.° 268, S (a) C'en1 la cinquantième grive de M. Briflbn ; \'ie 11, page 3 o j. M. Edwards croit que fon vrai |m Indien eft Minor ou À'lino. On lui a donné I noms de Choucas, de Pie , iïEwurneau, de Al 'er le, jbyez Bontius , Hifl. Nat, Jnd'ux. or. page 67. Klein , vdo Avium, page 60, n.° 1 2, &c. C'eft la quarante- \ivicme grive de M. Brifïbn , tome II, page 3 cj* \s Ang'ois l'appellent îndian fiare ; M. Linnaeus, Yacula retig'oja; M. Ofbeck, Corpus javanenfis, hû félon toute apparence le Amenda perfîca de " eph-George Came! (Tranfad. Philofoph, n."° 285, l. III, page 1397). « Canora if garrula avis, dit Auteur , atra , fed circa oculos depilis ut llling , eut compter prefque autant de variétés \ ju'ii y a eu de defcriptions. Avant d'entrer I lans le détail de ces variétés , je dois ajouter rue le mainate a beaucoup de talent pour ifîer, pour chanter & pour parler, qu'il a nême la prononciation plus franche que e perroquet , nommé l'oifeau parleur par xceîîence, & qu'il fe plaît à exerce* fou aient julqu'à l'importunité» Fiiij 12 8 Hifloire Naturelle. wj*a!m*xaajBmsijasm.v^i^rrtMiMXf.'i.m}t ||f Hy| \ m VARIÉTÉS DU MAÏNATL\ I. JLe Mainate de M. Brifîbn (a) diffèi du nôtre, en ce qu'il a fur le milieu d< premières pennes de l'aiïe , une tachl blanche qui ne paroît pas dans noti figure enluminée , (bit qu'elle n'exift; point en effet dans le fujet qui a -fer' de modèle, foit qu'étant cachée fous kl autres pennes, elle ah échappé au Delfj' nateur. On peut remarquer que la côt de ces premières pennes eit noire, mêmJ à l'endroit de la tache blanche qui U\ traverfe. II. Le mainate de Bontius (b) avo: ïe plumage bleu de pîufieurs teintes, ( par conféquent un peu différent du plu j mage du nôtre, qui eft noir avec dd reflets bleus, verts, violets, &c. une autri différence très-remarquable , c'eft que ci fond bleu étoit femé de mouchetures femblabîes à celles de l'étoumeau, quan: » ' il. ii»" (a) Ornithologie , tome II, page 30$, (b) Hijlt Nat. Indice on loco citato* Variétés du Mainate. 129 ! leur forme & à leur difhibution, mais on quant à la couleur, car Bontius ajoute u'elles font d'un gris -cendré. III. Le petit mainate de M. Edwards c) avoit fur ïes ailes la tache blanche de , elui de M. Briflon , mais ce qui le difFé- '■ >ncie d'une manière adez marquée ? c'eil ue fes deux crêtes s'unifîant derrière occiput , iui fôrmoient une demi - cou- enne qui embraffoit le derrière de la tête un œil à l'autre. M. Edwards en a iiiTéqué un qui fe trouva femelle, il laide | décider fi malgré la difproportion de îa ille on doit le regarder comme la femelle Eu fuivant. IV. Le grand mainate de M. Edwards à) a la même conformation de crête que )n petit mainate , dont il ne diffère que ar la taille , & par de très-légères variétés e couleurs. Il eft à peu-près de la grofleur u geai, par conféquent double du pré- édent, & le jaune du bec & des pieds i|(l franc fans aucune teinte de rougeâtre* (c) Planche i y<> (d) Ibidem^ E v î$8 JJiflohe Naturelle, &c. On ne dit pas que la crête de tous <* mainates foit fujette à changer de couîei r feion les différentes faifons de l'année : félon les difFérens mouvemens dont i\ font agités.- »3« * LE G OU LIN (a). I L y a au Cabinet du Roi deux individus de cette efpèce ; tous deux ont le deiïus du corps d'un gris- clair argenté , ïa queue » . ., ■ -m * Voyej^ les Planches enluminées , n.° 200. (a) C'eft le merle chauve des Philippines de M. BrifTbn , tome I f , pige 2 S o , & fa trente- ', (xxième grive, M. BriOon dit qu'H s'appelle Coulitt \ aux Philippines; comme il ne cite point d'autorités, pi cru devoir déférer à celle de Jofeph - George .* Came! qui a donné Tes obfervations fur les oifeaux des Philippine? dans les Tranjaclions Philofoph'ques , n.° 285. Il dit que le Goulin eft connu dans ces Ifîes fous les noms cYIting, ou d'/lling & de Taba- duru : il ajoute que c'eft une efpèce de Palalaca, ; & ion Palalaca eïl un grand Pic. Il peut fe tromper dans cette dernière afTertion , mais on ne peut guère douter que fon Gulin ou Goulin ne foit le même oiléau dont il s'agit ici. Voici la defcription qu'il en : donne, « il eft de la groflèur de 1 etourneau ; if a le bec, les ailes, la queue & les pieds noirs, le « refte eft comme argenté ; la tête eft nue à « l'exception d'une ligne de plumes noires qui court « fur fon fommet ; c'eft un oiieau chanteur & qui « babi.le beaucoup. » fi ne faut pas confondre avec ce merle chauve l'oifeau que quelque.* - uns ont nommé Merle chauve de Cayenne , & q j. eft notre Ç&lnud, Voyez tmt V,.fa$t 1 1 f, I 3 2. Hijloïre Naturelle & les ailes plus rembrunies, les yeu environnés d'une peau abiolument nue formant un ovale irrégulier couché fu fon côté, & dont l'œil. occupe le foye intérieur, enfin fur le fommet de la têt une ligne de plumes noirâtres qui coin . entre ces deux pièces de peau nue; mai l'un de ces oiteaux eft beaucoup plu grand que l'autre. Le plus grand efl peu-près de la grofieur de notre merle il a le de/Jous du corps brun , varié d< quelques tacbes blanches, la peau nue qti environne les yeux couleur de chair, l< bec, les pieds & les ongles noirs. Le plu petit a le défions du corps d'un brun- jaunâïre , Tes parties chauves de la têii jaunes ainfi que les pieds , les ongles <5 ia moitié antérieure du bec. M. Poivn nous apprend que cette peau nue tantô jaune , tantôt couleur de chair , qui envi- ronne les yeux , fe peint d'un roug< décidé ïotfque l'oifeau efl en colère ; a qui doit encore avoir lieu , félon tout* apparence , lorfqu'au printemps il efl: animi d'un fentiment aiiiïi vif & plus doux. Jcl ..çonferve à cet oiieau le nom de goulii fous lequel ii efc connu aux Philippines; du Goulïn. ï 3 f : arce qu'il s'éloigne beaucoup de l'elpèce u merle , non - feulement par la nudité 'une partie de ïa tête , mais encore par !i forme «5c la groiTeur du bec. i M. Sonnerata rapporté des Philippines il oiieau chauve qui a beaucoup de îpport avec celui repréfenté dans nos lanches enluminées, n.° 200, mais qui I diffère par fa grandeur & par fon pîu- iage. Iï a près d'un pied de longueur l&taie; les deux pièces de peau nue qui rvironnent fes yeux font couleur de îair, & féparées fur le iommet de la tête \x une ligne de plumes noires qui court lire dtux. Toutes les autres plumes qui itourent cette peau nue , font pareille- ment d'un beau noir , ainfr que le deiTous II corps , les ailes & la queue : le deiius 1 corps efi gris, mais cette couleur eft us claire fur le croupion & le cou 9 us foncée fur le dos & les flancs. Le c e(t noirâtre ; les ailes font très-courtes 1 excèdent à peine l'origine de ïa queue. les deux merles chauves qui font au abinet du Roi , appartiennent à la même :>èce, il faut regarder le plus grand mine un jeune individu qui n'avoit pas Ï34 Hiftotre Naturelle , &c. encore pris (on entier accroilTement ni | véritables couleurs ,.& le plus petit comi un individu encore plus jeune. Ces oifeaux nichent ordinairement da des trous d'arbres , fur-tout de l'arbre c porte les cocos ; ils vivent de fruits îbnt très-voraces , ce qui a donné lieu l'opinion vulgaire qu'ils n'ont qu'un fc inteftin , lequel s'étend en droite ligne ï'orifice de i'eftomac jufqu'à l'anus , & r. ©ù la nourriture ne fait que pafTex. i35 * LE MARTIN (a).. , L*/ E T orfeau eff un defïrucleur d'irr- ecles , & d'autant plus grand deltructeur u'il eft d'un appétit très - glouton : \l onne îa chafîe aux mouehes, aux pa- illons , aux fcarabées : if. va comme nos orneilles & nos pies, chercher dans le oil des chevaux , des bœufs & des cochons vermine qui les tourmente quelquefois ifqu'à leur cauferla maigreur & la mort : ?s animaux qui fe trouvent foulages, •urTrent volontiers leurs libérateurs fur ur dos , & fouvent au nombre de dix x douze à la fois ; mais il ne faut pas /ils aient te cuir entamé par quelque aie, car les martins qvii s'accommodent ; tout , becqueteroient la chair vive & ur feraient beaucoup plus de mal que ute ta vermine dont ils les débarraffeat : font , à vrai dire , des oifeaux carnafîiers^ ■ ■ ■ ' ' ■< * V°yeZ, ks Planches enluminées, n.° a 1-9. fa) C'eft le merle des Philippines de M. B?ïSqji% e II, page 2.78% I ri 3 6 Hifîoîre Naturelle mais qui fâchant mefurer leurs forces , n veulent qu'une proie facile , & n'attaquer II de front que des animaux petits & foibles 1 on a vu un de ces oileaux qui étoit encor (I jeune , faifir un rat long de plus de deu | pouces , non compris la queue , le battrJ fans telâche contre le plancher de fa cage lui briier les os, & réduire tous fes membre à l'état de foupîefîe & de flexibilité qi a convenoit à fes vues , puis le prendre p? g ïa tête & l'avaler prefque en un inftantl il en fut quitte pour une efpèce d'indxB geilion qui ne dura qu'un quart d'heure! pendant lequel il eut les ailes traînantes < I l'air fouffrant; mais ce mauvais quariB d'heure paffé , il couroit par la maifol avec fa gaieté ordinaire ; & environ up heure après ayant trouvé un autre rat l'avala comme le premier & avec auf. peu d'inconvénient. Les fauterelies font encore une d* proies favorites du martin; il en détrur beaucoup & par-là il eft devenu un oilèà précieux pour les pays affligés de ce fléaw & il a mérité que fon hiiloire fe liât: celle de l'homme. Il fe trouve dans ï'Inc & les Philippines , & probablement da du Martin. I 3 7 !; contrées întermédiaf \ es ; mais il a été îgtemps étranger à i'ille de Bourbon, n'y a guère plus de vingt ans que . Desforges - Boucher , Gouverneur t néral , & M. Poivre , Intendant , voyant ^ tte ifle défolée par les (àutereiles (b)9 \ igèrent à faire ferieufement la guerre ; :es infedles , & pour cela ils tirèrent « 5 Indes quelques paires de martins , dans Jitentîon de les multiplier, & de les ( pofer comme auxiliaires à leurs redou- tes ennemis. Ce plan eut d'tbord un nmencement de luccès, & Ton s'en ïmettoit les plus grands avantages , fque des Colons ayant vu ces oifeau* ;ilîer avec avidité dans des terres iveîlement enfemencées , s'imaginèrent ils en vouloient au grain ; ils prirent Blfi-tôt l'alarme , la répandirent dans toute 15 e & dénoncèrent le martin comme un ■mal nuifible : on lui fit fon procès dans ie formes ; fes défenfeurs fou tinrent que Vb ) Ces fauterelles avoient été apportées de Mlagafcar, & voici comment: on avoit fait venir de ette ifle des plants dans de la terre & il s'étoit Wvé maiheureufement dans cette terre àcs œufs éfifautereiies. 1$$ Hijîoîre Naturelle s'il fbuiiloit la terre fraîchement remu< f c'étoit pour y chercher, non le grai t mais les infectes ennemis du grain, quoi iï fe rendok le bienfaiteur < y. Golons ; malgré tout cela iï fut prof( V par le Confeil , & deux heures après Far \ qui tes eondamnoit il n'en reftoit pas u I feule paire dans l'ifîe. Cette prompte e? cution fut fuivxe d'un prompt repenti îes fautereiles s'étant multipliées fans ol tacle, causèrent de nouveaux dégâts. ie peuple qui ne voit jamais que le préfeM fè mit à regretter les martins comme feule digue qu'on pût ©ppofer au fié des fautereiles. M. de Morave fe prêts aux idées du peuple , fit venir ou appo quatre de ces oifeaux , huit ans après Ici proscription ; ceux-ci furent reçus av des tranfports de joie; on fit une affal d'État de leur conferva«:ion & de kl multiplication , on les mit fous la pr teclion des îoix & même fous une fàuw garde encore plus facrée; îes médecins s ieur côté décidèrent que leur chair été «ne nourriture mal-faine. Tant de moyej' iï puiflâns , fi bien combinés , ne furti pas fans effet; les martins depuis ce. du Martin» Ï39 >oque fe font prodigieufement multiplies ont entièrement détruit les fauterelïes; i ais de cette deftruclion même il e(l refaite 1 1 nouvel inconvénient , car ce fonds de I bfîftance ieur ayant manqué tout d'un f up , & le nombre des oifeaux augmen- \ it toujours , ils ont été contraints de : jeter fur ïes fruits, principalement fuï mures, les raifins & les dattes; ils en Ifii venus même à déplanter les blés, Iriz, le mays , les fèves, &à pénétrée que dans les colombiers pour y tuer les nés pigeons & en faire leur proie, de te qu'après avoir délivré ces Colonies ; ravages des fauterelïes , ils font devenus «-mêmes- un fléau plus redoutable (c) blus difficile à extirper, fi ce n'eft peut- fe par la multiplication d'oifeaux de |>ie plus forts ; mais ce remède auroit jf:oup fur d'autres inconvéniens. Le nd iecret feroit d'entretenir en tout ips un nombre fuûrfant de martins c^ Ils fe rendent encore nuifîbles en détruifant infe&es utiles, tels que la demoifeile, dont la liî connue fous le nom de petit Lion , fait une re continuelle aux pucerons cotonneux qui ent tant de dommage aux caffiers2 14° Htflotre Naturelle pour fervir au befoin contre les infec" > nuifibles , &. de {e rendre maître jufqi , un certain point de leur muïtiplicatic if Peut - être aufïi qu'en étudiant i'hifto |i des fauterelles , leurs mœurs , leurs haï tudes , &c. on trouveroit Te moyen s'en défaire fans avoir recours à ces au liaires de trop grande dépenie. Ces oifeaux ne font pas fort peureu & les coups de fufil les écartent à peir Ils adoptent ordinairement certains arhft j ou même certaines allées d'arbres, fouve j fort voifines des habitations , pour y pafi j la nuit, & ils y tombent le foir par nuel il prodigieufes que les branches en fcl entièrement couvertes , & qu'on n' j voit plus les feuilles. Lorfqu'ils fc ainfi rafïemblés , • ils commencent j I babiller tous à la fois , & d'une manie I très - incommode pour les voifins. ont cependant un ramage naturel fol agréable, très-varié & très -étendu.. 3 1 matin ils fe difperlent dans les campagne! tantôt par petits pelotons , tantôt par paini fuivant la faifon. Ils font deux pontes confécutîJ chaque année ? ia première vers le mili | du Martin. 14 f 1 printemps, & ces pontes réuffiflent dinairement fort bien , pourvu que la ifon ne (bit pas pluvieuie ; leurs nids nt de conftrudion groiîière, & iis ne ennent aucune précaution pour em- :cher la pluie d'y pénétrer ; iis les achent dans les aifïeiles des feuilles du Imier-Iatanier ou d'autres arbres: ils les nt quelquefois dans les greniers, c'eft- dire, toutes les fois qu'ils le peuvent. >s femelles pondent ordinairement quatre ifs à chaque couvée, & les couvent Indant le temps ordinaire. Ces oifeaux n fort attachés à leurs petits ; il Ton treprend de les leur enlever, ils voltigent & là en faifant entendre une elpèce de >aiîement qui eft chez eux le cri de la sère , puis fondent fur le ravilTeur à Rjps de bec, & fï leurs efforts font jjttiîes, ils ne fè rebutent point pour fia, mais ils fuivent de l'œil leur géni- |e, & fi on la place fur une fenêire ou lis quelque lieu ouvert , qui donne un Ire accès aux père & mère , ils le e; irgent l'un & l'autre de lui apporter à lînger, fans que la vue de l'homme ni »:une inquiétude pour eux-mêmes, ou, I 14-2 Hïjloire Naturelle ii l'on veut , aucun intérêt perfoni [ puifie les détourner de cette intéreiTair fbnclion. Les jeunes martins s'appfivoîfent ffl vite, ils apprennent facilement à parlrtj tenus dans une baffe- cour, ils contrefc^ d'eux-mêmes les cris de tous les anima \\ domef tiques , poules , coqs , oies , petrl chiens, moutons, &c. & ils accompagne « îeur babil de certains aceens & de certa: l geftes qui font remplis de gentilleiTes. I Ces oifeaux font un peu plus gros q \\ les merles ; ils ont le bec & les piel jaunes comme eux , mais plus longs & I queue plus courte ; la tête & le cl noirâtres ; derrière l'œil une peau nue I rougeâtre, de forme triangulaire, le il de la poitrine & tout le deiîus du coq I compris les couvertures des ailes & deJ queue, d'un brun-marron, le ventre blar M les douze pennes de la queue & les pennjj moyennes des ailes brunes , les granûr noirâtres depuis leur extrémité jufqu'i milieu de leur longueur, & de-ià, blanchi jufqu'à leur origine , ce qui produit ui tache dbïongue de cette couleur près fcord de chaque aile torfqu'elie eft plit| au Martin. 14 j ; ailes ainfi pliées s'étendent aux deux ïs de la queue. On a peine à diflinguer ïa femelle d& lie par aucun attribut extérieur (d), I , ;■ . „ \ 'd) Les principaux faits de l'hiftoire de cet oifeatt \ t dûs à M. -Sonnerat & à M. de ia Nux, Cor泥s 1 idans du Cabinet d'Hiftoire Naturelle. 144 Hïjîoîre Naturelle * L LE JASEURfc a. /AT TRIBUT caractériftique qjî . I tingue cet oileau de tout autre, ce ( iî de petites appendices rouges qui termir | plufiil > 1 1 y * Voye^ les Planches enluminées , n.° i6\ . (a) C'eft la Joixante-troifième grive de M. Bri I tome II, page 3 34, Le TvdçaAoç d'Arifil (lib, IX, cap. XVI ) ce mot Grec frgnifie I efpèce de matelas ou d'oreiiler, & fait allufion ï plumes foyeufes du Jafeur, C'efl Y Ampelis d\\ I var.de qui lui a appliqué cette dénomination , I d'après Arifïote , comme l'a dit M. Brrfîbn , I d'après le Poëte Callimaque, comme nous i'app I Aîdrovande lui-même (tome 1, page 796), &l être bien fur que fon Ampelis, & celle du ] te Grec, fufTent un feul & même oifeau, DailîeuB nom d 'Ampelis ayant été donné plus ancienne) I à d'autres petits oifeaux , tels que le beque I (Gefner, page ^8j) qui fe nourrit de r I comme le jafeur, Aîdrovande ni M. I.inl n'auroient pas dû l'appliquer à celui-ci. C'c] Garrulus Bohemicus de Gefner , page y o 3 Bomhycilla de Schwenckfeid , page 229 ; le M phénix ; le Galerita varia de Fabricio de Padouj Lanius remigih.s fecundariis , apice memlranaceo \ rato de M. Linnaeus, g, <$.j , Jp, 10; le T\ crijlatus de Klein ,page yo} & de Frifch, phnck Quelque; du Jafeur. X45T îufieurs des pennes moyennes de Tes aiîes; es appendices ne font autre chofe qu'un rolongement de la côte au - delà des arbes , lequel prolongement s'aplatit en éiargiiTant en forme de petite palette , : prend une couleur rouge : on compte • - 'ueiques-uns l'ont pris très- mai à propos pour le Ierops d'Ariftote, ceii à-dire pour notre Guêpier ; autres pour Y Avis incendiaria des Anciens , & par rruption Incineraria , ou pour l'oîfeau de la forêt ercinienne dont parle Pline , quoique Tes plumes jettent point de feu pendant la nuit, comme on : que faiioient celles de cet oifeau , fi ce n'eft peut- •e un feu allégorique, car le Jafeur a l'iris des yeux les larmes des ailes couleur de feu. On a encore rnmé cet oifeau Avis Bohemka, Adepelks, Ftero- i, Fullo , Gallulus fylvejlris , Zinzin lia, & par rruption Zincirella , d'après fon cri ordinaire qui n, £,/, ri; en Allemand , Zinjerelle, formé du écédent, Boehmer, Boeheimle, Boehmifche drofld, auètn drojîel, Peji-vogel, Krieg-vogel , Wipjlert^, ide-fchwant^, Schnee-lejche , Schnee-vogel ',- le nom Beemerle attribué au jafeur par M. Briffon ne appartient point, mais à un petit oifeau de la DfTeur du chardonneret , ainft appelé aux environs Nuremberg, & qui n'a de commun avec ie eur que d'être regardé par le peuple comme un Écurfeur de la pefte : en Suédois , Siden-Swantu Italien, Beccofrifone , Galletto del bofco , Vccelh l mondo nuovo ; en Anglois, Bohemian Chatterer, ohemian jay , Silh-tail ; en Bohème, Brkoflaw ; * Polonois , Jedivalmicska , Jemiolucha. 0 if eaux, Tome pY. G 146 Hïfloire Naturelle quelquefois jufqu'à huit pennes de chaqu côté , lefquelles ont de ces appendices quelques- uns ont dit que les mâles ej avoient fept & les femelles cinq , d'autre que les femelles n'en avoient point di tout (b) : pour moi j'ai obfervé de individus qui en avoient fept à l'une de ai?es & cinq à l'autre, quelques-uns qi n'en avaient que trois , & d'autres qi n'en avoient pas une feule & qui avoier encore d'autres différences de plumage enfin j'ai remarqué que ces appendice fe partagent quelquefois longitudinnlemer en deux branches à peu -près égales, a lieu de former de petites palettes d'un feule pièce comme à l'ordinaire. On trouve dans la lifte qu'a donnée M. Brifo des (ynonymes du Jajeur , le Xcmoil de Séhs, bien différent du Xonwtl de Fernandez, cap, 2 2. a. qui à la vérité eft huppé , mais qui a Je dos 3l f ailes noires, & la poitrine brune, qui- de plus e pa'mipède , & dont les Mexicains emploient h plumes pour en former ces linguliers tifTus qui foj partie de leur luxe fauvage ; or le Xcmotl de Sél eft prefque aUfTi différent du Jafeur de Bchème , a moins quant aux couleurs du plumage, que dt Xonwtl de Fernandez, car il a la tête rouge, rouge fur le dos & la poitrine, du ■ rouge fur : ^ueue, du rouge fous ks ailes, & le bec jaune, *k (b ) Edwards. a dil Jûfenr. 147 C'efr. avec grande raifon que M. Lin- seûs a féparé cet oifeau des grives & des îerles, ayant très- bien remarqué qu'in- épendamment des petites appendices juges qui le diftinguent, il étoit modelé ir des proportions différentes, qu'il avoit ie c plus court, plus crochu, armé d'une )ubfe dent ou échancrure qui fe trouve *ès de fa pointe dans la pièce inférieure imme dans la fupérieure, &c. (c) mais eft difficile de comprendre comment a pu l'aflocier avec les pies-grîêches, . avouant qu'il fe nourrit de baies, ôc ui n'eu: point oifeau carnaflier: à' fa rite il a plufieurs traits de conformité ec ies pies-griêches & les écorcheurs , tdans la didribution des couleurs , prin- )aîement de celles de fa tête , foir. dans forme du bec , &c. mais ia différence _ c) Le Dodeur Lifter prétend avoir obfervé y un de ces oifeaux , que les bords du bec prieur n'étoient point échâncrés près Je la pointe, ni ne pourroit être regardé que comme une ISlaMté individuelle très- rare, mais cette obfer- in vraie ou faufle, a corrigé le Docleur Lifter ie erreur où il étoit tombé d'abord, en zfTxîant, ime a fait M. Linnœus , le jaleur aux pie> [clies. G [148 'Hiftoire Naturelle de l'infime!, qui e(l la plus réelîe, n'< eft que mieux prouvée, puifqu'avec ta de rapports extérieurs & de moyens fer bïables , le jafeur fe nourrit & fe condi H difTéremment. Ce n'eft pas chofè aifée de détermir îe climat propre de cet oifeau; on tromperoit fort fi d'après les noms de g< de Bohème, de jafeur de Bohème , d'oife de Bohème que Gefner , M. BrifTon plufieurs autres iui ont donnés, on fe p iuadoit que la Bohème fut fon pays nat ou même fon principal domicile : il fait qu'y paiTer comme dans beauco d'autres contrées (d); en Autriche croit que c'eft un oifeau de Bohème j de Stirie, parce qu'on le voit en ei[ venir de ces côtés-là , mais en Bohème feroit tout autîi fondé à le regarder cou un oifeau de ïa Saxe; & en Saxe coi un oifeau du . Danemarck ou des ai pays que baigne la mer Baltique, commerçans Anglois aiTurèrent au îeur Lifter , il y a près de cent ans , < . __ : . : . i| ( d) Frifch aflure, d'après les habitans du pa due lés jafeUrs ne nichent pas dans la Bohèfliel^ nu^ls viennent de plus loin, j>h 32, du Jdfeur. J4P s jafenrs étoient fort communs dans h rùflTe ; Rzaczynski nous apprend qu'ils iffent dans la grande & petite Pologne dans la Lithuanie (e): on a mandé de hrefde à Al. de Reaumur, qu'ils nichoient tns les environs de Péterfbourg : M* linnasus a avancé, apparemment lur de )ns Mémoires , qu'ils pa(Tent l'été & par >niéquent font leur ponte dans ïes pays ii font au - delà de ïa Suède ; maïs fes rrefpondans ne lui ont appris aucun tail fur cette ponte & fes circonftances : fin M. de Stralemberg a dit à Frilch l'il en avoit trouvé en Tartarie dans s trous de rochers; c'efl fans doute ns ces trous qu'ils font leurs nids. Au le, que! que foit ïe domicile de choix s jafeurs , je veux dire , celui où ren- ntrant une température convenable , une urriture abondante & facile, & toutes commodités relatives à leur façon de /re , ils jouifîent de l'exigence & fè itent preffés de ia tranfmettre à une uvelie génération, toujours eft-iï vrai 'ifs ne font rien moins que fédentaires , _ — — . — , , % e) Auéluarium , &d page 382* G iij ï 5 o Hifîoire Naturelle & qu'ils font des excurfions dans tôt ; ï'Europe: ils fe montrent quelquefois j nord de l'Angleterre ffj, en France (g M en Italie (h), & fans doute en Efpagnl mais fur ce dernier article nous en fomrr.l réduits aux fimples conjectures , car ii fai avouer que i'Hiiioire Naturelle de ce be Royaume, ii riche, il voifin de nou habité par une Nation fi renommée à ta d'autres égards, ne nous eft guère pi connue que celle de la Californie & < Japon (ï)* m ■ ■ ■ i (f) Le fujet repréfenté dans la Zoologie Britt nique , planche CI, avoit été tiré fur les marais Fiamborough , dans la province d'Yorck , & deux qu'a vus le Docleur Lifter avoient été n aux environs de la Capitale de cette même pr vince. Voyez la Lettre de ce Douleur à M. Rù dans \esTranfadions Philofophiques, n.° 175 > art? (g) Il y a quelques années qu'il fut tué un jî à Marcilly près la Ferté-Lowendhal : depuis ! on en a pris quatre dans la Beauce au fort de l'rm lefciuels s etoîent réfugiés dans un colombier. Vo Salerne , Hifl. Nat. des O if eaux , page 253. (h) Aldïovandi Ornithologia } page 796. (i) Il paroît que Gefner n'avoit point vufil jafeur, & il dit qu'il eft rare prefque par- tor d'où i'on peut conclure qu'il ei\ rare au me en Suiffe. De Avibus, pages 520 & 703, du Jûfcur, i 5 i Les migrations des jafeurs font aiTez égulières dans chaque pays quant à la «ion, mais s'ils voyagent tous les ans, onim'e Aldrovande i'avoit ouï dire , il en faut bien qu'ils tiennent conflamment . même route. Le jeune Prince Adam 'Averfperg, Chambellan de Leurs Ma- illés Impériales, l'un jdes Seigneurs de ohème qui a les plus belles chafTes & \ii en fait le plus noble ufage , pui (qu'il s fait contribuer au progrès de l'Hiftoire aturelle , nous apprend dans un Mémoire Jreiïe à M. de BufFon (k) , que cet oileau iiïe tous les trois ou quatre ans (l) des ontagnes de Bohème & de Stirie dans Autriche au commencement de i'au- mne , qu'il s'en retourne fur la fin de ittefaifon, & que même en Bohème on en voit pas un feul pendant i'hivrer: pendant on dit quren Siléde c'eft en ver qu'il fe trouve de ces oiieaux fur les (h) Ce Prince a accompagné Ton Mémoire d'un sur empaillé qu'il confervoit dans fa Collection ,. dont il a fait préfent au Cabinet du Roi. (I) D'autres difent tous les cinq ans, d'autres ■s les fept ans» Voyez Gefcçr, page y c >/. Iriich, G iiij 1 5 3 Hï flaire Nûturclk montagnes ; ceux qui fe font égarés e France & en Angleterre , y ont paru dai ïe fort de l'hiver , & toujours en pei nombre (m) , ce qui donneroit lieu c croire que ce n'étoit en effet que di égarés qui a voient été féparés du gros c îa troupe par quelque accident, & qi étoient ou trop fatigués pour rejoindi leurs camarades , ou trop jeunes p retrouver leur chemin. On pourroit encoi inférer de ces faits que ia France & l'A gleterre, de même que la SuifTe ne foi jamais fur la route que fuivent les colonne principales ; mais on n'en peut pas dh autant de l'Italie, car on a vu piufieui, fois ces oifeaux y arriver en très-gran nombre , notamment en l'année 1571a mois de décembre ; il n'étoit pas rare d* en voir des volées de cent & plus , & 0: „ ! (m) Les deux dont parle îe D odeur Lit furent tués près d'Yorck fur îa fin de janvier; quatre dont parle Salerne furent trouvés dans colombier de îa Beauce au fort de l'hiver : On avo dit à Gefher que cet oifeau ne paroiiîbit que rare & prefque toujours en temps d'hiver, page j mais dans le langage ordinaire le mot hiver p< bien lignifier ia fin de l'automne , qui eft fbuvf la faifon des frimat5» du Jafeur. i 5 3- 1 prenoit (buvent jufqu'à quarante à la >iso La même chofe avoit eu lieu au mois e février 1530 (n) , dans le temps que Charles- Quint fe faifoit cauronner à Bo gne ; car dans ïes pays où ces oifeaux ne montrent que de loin en loin, leurs . >paritions font époque dans l'hiftoire . )litique, & d'autant plus que lorfqu 'elles nt très-nombreufes, elles pafTent, on : fait trop pourquoi, dans l'efprit des upîes pour annoncer ïa péfte , la guerre d'autres malheurs ; cependant ii faut cepter de ces malheurs au moins les mblemens de terre , car dans l'apparition 1 5 5 1 , on remarqua que les jafeurs qui répandirent dans le Modenois , ïe Piai- itin & dans prefque toutes les parties de alie /o)> évitèrent conftamment d'entrer ,'n) Comme i'Italie eft un pays plus chaud que lemagne, ils peuvent s'y trouver encore p!us tard, . e ne doute pas que dans des pays plus iepten- naux , ils ne reflafTent une grande partie de 'er dans les années où cette ï'aifon ne lercit rigoureufe. 0) Voyez Aldrovandi Orniîhologia , tome l T e 800. It eft vrai que cet Auteur ne prie à. wiroit cité que du Plaifantin & du Modenois, mais voit dit plus haut qu'on iui avoit envoyé des: I 5 4 Hïjloire Naturelle dans îe Ferrarois , comme s'ils eufTent pr< fenti Je tremblement de terre qui s'y :| peu de temps après, & qui mit en fui les oifeaux même du pays (p). On ne fait pas précifëment quelle e la caufe qui les détermine à quitter ainl leur réfidence ordinaire pour voyager î m loin ; ce ne font pas les grands froid: il puifqu'ils fe mettent en marche dès commencement de l'automne , cornu k nous l'avons vu, & que d'ailleurs ils 1 voyagent que tous les trois ou quatre an: I ou même que tous les fix ou fept an:J & quelquefois en fi grand nombre que Soleil en eil obfcurci fq); feroit-ce uni excefîive multiplication qui produiroit c«l migrations prodigieufes , ces fortes c I debordemens , comme il arrive dans 1 eJ pèce des fauterelles , dans celle de ces rai jjafeurs fous différons noms de prefque tous jfl cantons d'Italie, page yp (p) Voyez Aldrovandi Ornithologia , tome •• page 8 oo. (a) Anno i j j 2 , inter Moguntiam & Bingc juxtn Rhenwn , maximis examinibus apparuerunt in tak\ ccpia ut Jubila quà tranjvolabant , ex ambra tau Ttiutïnox apparent* Gefner, page 70 $% du Jafeur. 155 lu nord, appelés lemings, & comme ii efl irrivé même à l'eipèce humaine, dans les emps où çlle étoit moins civiiilée, par :onféquent plus forte , plus indépendante , te l'équilibre qui s'établit à la longue entre \ outes les puifiances de la Nature (r) ! )ii bien les yafeurs feroient-iîs chaiïés de emps en temps de leurs demeures par les difettes locales qui les forcent d'aller 1 hercher ailleurs une nourriture qu'ils ne [ 'ouvent point chez eux î On prétend que )rfqu'ils s'en retournent ils vont fort loin ans hs pays feptentrionaux , & cela eft onfirmé par le témoignage de M. le >omte de Strahlenberg , qui, comme' ous l'avons dit plus haut, en a vu dans t Tartarie (f). La nourriture qui plaît le plus à cet ifeau , loriqu'ii fe trouve dans un pays de ignés , ce font les raiilns , d'où Aldro- mtde a pris occafion de lui donner nom Qampelis , qu'on peut rendre en rançois par celui de vinette. Après les /r) VoytzY H ijl. générale &* particulière , tome VI,, 4? page 147; & les volumes des éditions in- 12,,, rrefpondans. (J) FrKçh , planche f 2t G v;; il 5 6 Hifîotre Naturelle raiiins il préfère, dit -on, fes baies ci; troefne, enfuite celles de roiler fauvagqJ de genièvre, de laurier, tes pignons, filj amandes , les pommes , les forbes , les grc 1 feilîes fauvages , les figues , & en générl tous les fruits fondans & qui abondent cl fuc , celui qu'AIdrovande a nourri pendai 1 près de trois mors', ne mangeoit des bail de lierre & de la chair crue qu'à touJ extrémité , & il n'a jamais touché ai | grains ; il buvoit fouvent & à huit ou d reprifes à chaque fois (t). On donne à celui qu'on a tâché d'élever dans ménagerie de Vienne, de la mie'de pai blanc , des carottes hachées > du chenev concafie , & des grains de genièvre poi lequel il montroit un appétit de p réf- rénée (u) , mais malgré tous les foins qu'c a pris pour le eonferver , il n'a vécu qi cinq où fix jours ; ce n'eft pas que Jafèur foit difficile à apprivoiier & qui ne fe façonne en peu de temps à î'efet vacre ; mais un oiieau accoutumé à liberté, & par conféquent à pourve (t) Aidrovand, page Soo, (uj Mémoire du Prince d'Ayerfperg, du Jafear. 157. ni -même à tous Tes befoîns, trouvera : Dujours * mieux ce qui lui convient en ileine campagne que dans la volière la lieux adminiiirée. M. de Reaumur a I bfervé que les jaleurs aiment la propreté , : que ceux qu'on tient dans les volières )iit conftamment leurs ordures dans un lême endroit (x), Ces oifeaux font d'un caractère tout- fait fociai ; ils vont ordinairement par andes troupes , & quelquefois ils forment s volées innombrables ; mais outre ce Dut générai qu'ils ont pour la fociété,. paroifTent capables entre eux d'un atta- îement de choix , & d'un fentiment. micuiier de bienveillance , indépendant ême de l'attrait réciproque des fexes -r ir non- feulement le mâle & la femelle careffent mutuellement & fe donnent ur-à-tour à manger , mais on a obfervé s mêmes marques de bonne intelligence d'amitié de mâle à mâle, comme de melle à femelle. Cette difpofition à aimer^ li eft une qualité fi agréable pour les (x) Voyez Hijl, Nat, des Oifeaux de Saleme^ î 5 8 Hiftoire Naturelle autres, efl (buvent fujette à de grandi ïnconvéniens pour celui qui en eit doue 1 elle fuppofe toujours en lui plus de doi™ ceurque d'activité, plus de confiance qi de discernement , plus de (implicite qi de prudence, plus de fenfibilité que d\ nergie, & le précipite dans les pièges qi; des êtres moins aimans , & plus domin* par l'intérêt perfonnel multiplient fous fi» pas : auili ces oifeaux paiTent-ils pour eu des plus (ïupides, & ils font de ceux qui l'on prend en plus grand nombre. On 1(1 prend ordinairement avec les grives qv patient en même temps, & leur chair e< à peu-près de même goût (y) , ce qui m allez naturel vu qu'ils vivent à peu-prè des mêmes chofes ; j'ajoute qu'on en tu beaucoup à la fois , parce qu'ils fe pofei fort près les uns des autres (%).» (y) Gefner nous dit que c'eft un gibier déiic; qu'on fert fur les meilleures tables, & dont le fô< fur-tout tû fort eflimé. Le Prince d'Averfperg affui-, que la chair du jafeur eu d'un goût préférables ceiîe de la grive & du merle; & d'autre col Schwenckfeld avance que c'eft un manger médiocH & peu fain ; tout cela dépend beaucoup de 1 qualité des choies dont ioifeau s'eft nourri,. (lj Frifch , Ioçq citatoi: du Jafeur. * 59 Ils ont coutume de faire, entendre leur < lorsqu'ils partent ; ce cri eft 7/, fi , ri; \\ on Frifch & tous ceux qui les ont vu l 'ans ; c'eft plutôt un gazouillement < 'un chant (a), & le nom de jafeur qui 1 .r a été donné , indique aifez que dans [ lieux où on les a nommés ainfi, on I leur connoiiîbit ni le talent de chanter i celui de parier qu'ont les merles; car ;r n'eft ni chanter ni parler. M. de aumur va même jufqu'à leur difputer itre de jafeurs (b}i néanmoins le Prince erfperg dit que leur chant eft très- éable ; cela fe peut concilier ; il eft rrès- Fible que le jafeur ait un chant agréable s le temps de l'amour ', qu'il le faiîe endre dans les pays où il perpétue fou èce , que par-tout ailleurs il ne faiîe ; gazouiller & que jafer lors même qu'il Ben liberté; enfin que dans les cages Édites il ne dife rien du tout. >on plumage eft agréable dans l'état de #ds; mais pour en avoir une idée com- 1 te il faut le voir iorfque l'oifeau déploie M J Frifch , loco citato, ) 0 if eaux de Salerne, page .2/^ *l6o Hifîoîre Naturelle fesailes, épanouit fà queue & relève huppe , en un mot ,. lorfqu'il étaïe tou fes beautés, c'eft-à-dire, qu'il faut le v voler; mais le voir d'un peu près. ' yeux qui font drun beau rouge briil« d'un. éclat fîngutier au milieu de la bar noire fur laquelle ils font placés : ce n s'étend fous la gorge & tout autour bec ; la couleur vineufe plus ou mo foncée de la tête , du cou , du dos & la poitrine , & la couleur cendrée ! croupion font entourées d'un cadre éma de blanc, de jaune & de rouge , formé ] îès différentes taches des ailes & de queue : celle-ci efl cendrée à Çqn origir noirâtre dans fa partie moyenne & jat à fon extrémité : les pennes des ailes fi noirâtres, les troinème & quatrième m quées de blanc vers ïa pointe , les el fuivantes marquées de jaune , toutes moyennes de blanc , & ïa plupart celles - ci terminées par ces larmes pla, de couleur rouge dont j'ai parlé au co( mencement de cet article. Le bec &| pieds font noirs & plus courts à proporti que le merle. La longueur totale de i'oifèi eft , félon M* Briffon, de 7 pouces |> / T. Tl. 7H.pa à caufe de queltl fîmilitude obfervée entre fa huppe &M froc d'un Moine (ç)» Du Canada il ai (a) Ornhhologia , hco chato. (b) C'efl: le chaterer de Catefby (pi, 46 'j d'Edwards f pi, 2j.3.)t ie caqiiantowtl de Fernà» (cap, CC XV) ; en Allemand, Grauer Jeidcn-jchWi (q) Ofedux de Sakrne » page 2.5 3... Variété du Jafeur, 163 !:iîcment fe répandre & il s'eft répandu côté du fud. Catefby l'a décrit parmi oifeaux de la Caroline; Fernandez l'a dans îe Mexique aux environs de ezcuco (d), & j'en ai obfervé un qui ait été envoyé de Cayenne. Cet oifeau I pèle qu'une once félon Catefby; ii a f e huppe pyramidale , lorfqu'eiîe e(t 1 evée, le bec noir & à large ouverture, | yeux placés fur une bande de même jleur féparée du fond par deux traits ncs , l'extrémité de la queue bordée n jaune éclatant, le deiïus de la tête, ^orge, le cou & le dos d'une couleur noiTètte vineufe plus ou moins foncée, couvertures & les pennes des ailes, le du dos, le croupion & une grande tie de la queue de différentes teintes de dré, la poitrine blanchâtre ainfi que couvertures inférieures de la queue ; entre & les flancs d'un jaune pâle (e)+ i) II dit qu'il fe plaît dans les montagnes, qu'il de petites graines, que fon chant n'a rien emarquabie , & que fa chair eft un manger iocre. ) Voyez {'Ornithologie de M. BrifTon, tome II,. JJ7* ï 64, 'Hiftolre Naturelle, &c. II paroît d'après cette defcription & d'flr \\ les mefures prifes, que ce jafeur AiiB ricain eft un peu plus petit que c ii d'Europe, qu'il a ïes ailes moins émail h & d'une couîeur un peu plus rembrur !•; enfin , que ces mêmes ailes ne s'étend it pas aufîl loin par rapport à ia queue ; n s c'eft évidemment ie même oifeau < e notre jafeur, & il a comme lui fept I huit des pennes moyennes de l'aile ter I nées par ces petites appendices rouges I caractérifent cette efpèce. M. Broo I Chirurgien dans le Maryland, a affurl M. Edwards que les femelles étoil privées de ces appendices, & qu'el n'avoient pas ïes couleurs du plum I aullî brillantes que les mâles; le jafeur I Cayenne que j'ai obfervé n'avoit pas I efiet ces mêmes appendices, & j'ai ail remarqué quelques légères différer! I dans fon plumage dont les couleurs étoi 1 un peu moins vives , comme c'eft l'oil naire dans les femelles. ï6f LE GROS-BEC (a). a E Gros- bec eiî un oifeau qui appar- l it à notre climat tempe'ré , depuis [ fpagne & l'Italie jufqu'en Suède. L'el- j Ce , quoiqu'afîez féden taire , n'eft pas t „ 1; Voyelles Planches enluminées, n.° 99, le mâle ; 100, la femelle, a ) Le Gros-bec, ainfi nommé parce que fon eft plus gros que fon corps ne paroît Je corn- er. On l'appelle aufi Pinçon à gros iec Se ngeur de noyaux ; dans le Maine , Pinçon royal; Picardie, Groffe-tete ; en Sologne , Malouaffe ou alouaffe gare, Pinçon maillé ou Ebourgeonneux , nême que le Bouvreuil 4 en Champagne, Caffe- on, Caffe-noix -ou Cajfe -noyaux ; en Saintonge, y pinçon ou Pinçon d' EJpagm ; en Périgord , bec; ie tout félon M. Salerne. En quelques roits, Geai de bataille, Coche-pierre ; fuivant ner, qui a appliqué à. cet oifeau le nom Grec „atin , Coccothraujles , quod roflro Juo coccos if. iora grana fwe ojfcida ceraforum confringere Jckat ucleis vejeatur. Ce nom néanmoins pouvoit rtenir à tout autre oifeau qui a ces mêmes tudes ; car Hefychius & Varron , qui fom les Auteurs anciens où l'on trouve le nom des •othraufles , ne le défignent en aucune façon & it feulement, Coccothraujles avis quadatn efl, Italie on l'appelle Profane, Frjfone L Grifonei 166 HiJIoire Naturelle nombreufe , on voit toute l'année cet oif j dans quelques -unes de nos provinces e France où il ne difparoît que pour tr fi peu de temps pendant les hivers les p 5 rudes (b); Té'té il habite ordinairem ■ Franguet del-re , Franguet montano ; en Cataîof m Pinça mec, Pinça rogné; en Allemagne, hM èyjj'er , Boikbiek, Kirfch-finck , Kern-bei/r, Rm leske ; en Suiflê, Rïepptr ; en Suède, Talbm';M Angïois, Grojje-beak , ou Haw-iincli; en GallÉ -Gyïfinbraff, — Gros- bec, Pinçon royal, Belon, Hifl.m Oifeaux , page 373 ... . — idem, Portrait d'oHèââ page 976, — Coccothraujles, Gefner, Ain, page Zt I — Frofone, Olina, Avi. page 37, avec une bol figure. — Gros - bec ordinaire , Aibin , tome I page jo, avec une figure, pL y 6, — Emu: Ici W Coccothraujles , Frifch, pi, 4, avec de bonnes fig I Coloriées du mâle & de la femelle. — Groff beaiW Plaw-jinch , Edwards, ofbirds, pi, 1 S S ', avec-l bonne figure coloriée du mâle. — Ha\v-fir,M British Zoology, pi V, page ioj , avec " fiorîire du mâle. .9 (b) Nota, On aurait peine à concilier cette 06 vation dont je crois être iûr , avec ce que difcrttii Auteurs de ia Zoologie Britannique, qu'on le V] rarement en Angleterre, & qu'il n'y paroît m qu'en hiver; a moins de fuppofer que comme il • peu de bois en Angleterre il y a aufTi très- peu 1 ces oifeaux qui ne te p'aifent que dans les bois,; que comnre ils. n'approchent des lieux habités ( pendant l'hiver , les Obfervateurs n'en auront; >our dire ainfi deux chofes contra dicTo ires dans ême page; ce que je puis dire moi-même* que je n'ai jamais entendu chanter ou fïffler de ces oifeaux, que j'ai gardés long-temps tles volières, & que les gens les plus accoutumés .lenter les bois m'ont afTuré n'avoir que rarement Mu leur voix. Le maie i'a néanmoins plus forte [is fréquente que la femelle qui ne rend qu'un nique , un peu traîné & enroué, qu'elle répète jnps en temps. ;Io8 Hiflolre Naturelle J'ai remarqué qu'en Bourgogne il fi ïnoins de ces oifeaux en hiver qu'en I & qu'il en arrive un afTez grand nor I vers le 10 d'avril, ils voient par ptm troupes & vont en arrivant fe percher I îes taillis, ils nichent iur les arbre è établirent ordinairement leur nid (d) ou douze pieds de hauteur à i'iniertioj I groifes branches contre le tronc; i compofent comme les tourterelles ave bûchettes de bois fec & quelques p racines pour les entreîaiTer ; ils por communément cinq œufs bleuâtres t; tés de brun. On peut croire qu'il produifent qu'une fois l'année, pu. î'efpèce en cft fi peu nombreufi nourrifTent leurs petits d'infedles ( d) Nid de gros- bec trouvé le 2.4, avril fur un prunier à 1 o ou 12 pieds de hauleu il une bifurcation de branche, de forme ronde:Bci! r fphérique , compofé en dehors de petites racB^ d'un peu de lichen; en dedans de petites ■, plus menues & plus fines ; contenant quatim de forme ovoïde un peu pointue : grand dM*1 (.. 9 à 10 lignes; petit diamètre 6 Wgnes: tachij brun olivâtre, & des traits irréguliers noirâctl inarqués fur un fond vert - clair bleuâtref communiquée par M, Cueneau de Montbeillar. chryf du Gros - bec, î 6$ iryfalides, &c. & ïorfqu'on veut les énicher, ils les défendent courageuie- ent & mordent bien ferré; leur bec épais fort leur ïert à briier ies noyaux & | itres corps durs ; & quoiqu'ils foient Ianivores , ils mangent aufïi beaucoup infectes : j'en ai nourri long-temps dans s volières, ils refufent la viande, mais ingent de tout le reile alTez volontiers; faut les tenir dans une cage particulière, • fans paroi tre hargneux & fans mot e, ils tuent les oifeaux (plus foibles 'eux ) avec lefquëîs ils fe trouvent | Fermés , ils les attaquent noa en les A ppant de la pointe du bec , mais en 'jiçant la peau & emportant la pièce. Ji liberté ils vivent de toutes fortes de ans, de noyaux ou plutôt d'amandes de its; les loriots mangent la chair des lies & les gros-becs caiTent les noyaux en mangent l'amande. Ils vivent fi de graines de fapins, de pins, de ia] res , &c. fjCet oifeau ïolitaire & fauvage, fiîen- 'ojjax , dur d'oreille & moins fécond que niA plupart des autres oifeaux, a toutes (hs i 4 nés plus concentrées en lui-même & lifeaux , Tome VI, H jjo Hifloire Naturelle n'efl fujet à aucune des variétés qui preique toutes , proviennent de la lui abondance de la Nature. Le mâle & femelle font de la même grofieur & :|j reffemblent aflez (e). II n'y a dans not)| ■ | ( e) Quelqu'un qui n'auroit pas compare c oifeaux en nature & qui s'en rapporteroit à la dt cription de M. BrilTbn , croiroit qu'il y a de grand différences entre la femelle & le mâle, d'autant q cet Auteur dit pofitivement que la femelle diffère viale par [es couleurs qui, outre qu'elles ne Jont pas vives , font différentes en quelques endroits, & il ajov à cela une page & demie d'écriture pour l'énurn ration de ces prétendues différences; mais dans vnù & en peu de mots, toutes ces différences réduifent comme fi le dit lui-même à un peu moi de vivacité dans les couleurs de la femelle & en qu'elle a du gris- blanc au lieu de noir depuis l'e jufqu'à la bafe du bec; au refte il y a peu d'oifeai dans lefqucls la différence des fexes en produ moins que dans celui-ci. — La première penne Taile n'elt pas la plus longue de toutes ; & elle une tache blanche fur fon côté intérieur comr la féconde Si les fuivantes où M. Briifon la vue fa parler de la première penne (tome III, page 222 Cet oîfeau a le vol un peu plus étendu que nei dit M. BrilTon ; le bec fupérieur cendré, mais d'un teinte plus claire près de la bafe; le bec inferie cendré fur les bords qui fe reflerrent, en f>rte qu s'emboîtent dans le bec fupérieur; le deffous < couleur de chair avec une teintr cendrée. La langue t durnue, petite & pointue } le géfier très-muiculeu iJu Gros -bec. ^"/t, climat aucune race différente , aucune variété de l'efpèce , mais il y a beaucoup J'efpèces étrangères qui paroiffent en ipprocher plus ou moins , & dont nous liions faire l'énumération dans l'article Lui van t. trécédé d'une poche contenant en été des grains e chenev'S concafîes, des chenilles vertes prefijue ntières , de très - petites pierres, &c. Dans un ijet que j'ai diffëqué dernièrtment , le tube infefinai u pharynx au jabot avoit 3 pouces -£- de longueur, li géfier à l'anus environ un pied II n'y avoit oint de azeum , ni de véficule de fiel. Obfervauons mmuniquées par M, Cueneau de Mombeiliard, le 2£.t Hîj XjH Hifîolre Naturelle >i » ' ' ' ■ ' ■!< * LE BEC-CROISÉ (a). .L'espèce du. bec- croîfé eft très- voifine de celle du gros-bec, ce font des oifeaux de même grandeur , de même figure, ayant tous deux le même naturel, les mêmes appétits (b) s & ne différant l'un ; * Voytlj If s Panches enluminées , n.° 218. (a) Le bec-croifé ainfi nommé, parce que f es deux mandibules du bec de cet oifeau fe croifent à leur extrémité. Gefner lui a donné le nom Grec & Latin , Loxia ( ab obliquitate mandihularum). On î'appelle en Allemagne , Kreutjj-Jchnabd , Creut^ I vogel ; par quelques- uns, Krinis , Gruenit^ (oifeau I verdâtre) ; en Pologne, Rr^wonos ; en Suède, I Korfnaef, Kiaegelrifware ; en Angleterre , Crojf- bit I ou Crojf- beak , Shçld-apple ; en Gallois, Gyl- 1 fingroes; — Loxia, Gefner, Avi, page jyi, — E Curvirojlra, Scfnyenckfeld Theriotro. SU page 2 5 2 < I — Loxia, Albin, tome I, page jj, pi, j> . — Crojf- bill, Edwards , Gîanures, pi, 303, avec des figures coloriées du mâle & dfli h femelle. — The crojf- bill, BritiJi Zoology, pi, £/; fg, 2. , le mâle. (b) Nota, L'efpèce du bec-croifé a paru \ M.. Frifch fi voifme de ceile du gros -bec, qu'il di du 'Bec-crolfé. 173' ; de l'autre que par une efpèce de diffor- mité qui fe trouve dans le bec ; & cette difformité du bec-croifé qui feule diitingue cet oifeau du gros-bec, le fépare auïTi de tous les autres oifeaux, car il eft l'unique qui ait ce caractère ou plutôt ce défaut: & fa preuve que c'eft plutôt un défaut, une erreur de nature , qu'un de fes traits :onftans , c'eft que le type en efl variable ; andis qu'en tout il eft fixe , & que toutes es productions fuivent une loix déter- ninée dans leur développement & une ègïe invariable dans leur pofition, au lieu [ue le bec de cet oifeau fe trouve crcifé antôt à gauche & tantôt à droite dans iifîérens individus. Et comme nous ne levons fuppofer à la Nature que des vues îxes & des projets certains , invariables ans leur exécution , j'aime mieux attri- uer cette différence de pofition, à i'ulage ue cet oifeau fait de fon bec , qui feroït >ujours croifé du même côté fi de preffément qu'on pourroit îes apparier enfembie >ur en tirer des mulets, mais que comme tous ux ne chantent pas ou chantent mai , ils ne entent pas qu'on prenne cette peine. Frifch , ne I , pî. 2 , an. 6* H iij 174 Hifloire Naturelle certains individus ne fe donnoient pa l'habitude de prendre leur nourriture gauche au iieu de la prendre à droite comme dans l'efpèce humaine on voit de perfonnes fe fervir de la main gauche d préférence à la droite. L'ambiguié d pofnion dans le bec de cet oifeau el encore accompagnée d'un autre défau qui ne peut que lui être très-incommode c*eiï un excès d'accroifïement dans chaqu mandibule du bec ; les deux pointes n pouvant fe rencontrer , l'oifeau ne peut r : becqueter , ni prendre de petits grains ni laifir fa nourriture autrement que d côté; & c'efr. par cette raifon que s'il I commencé à la prendre à droite, le be fe trouve croifé a gauche , & vice verfâ. Mais comme il n'exifte rien qui n'a des rapports & ne puifïè par conféquer avoir quelqu'ufage, & que tout être fentar; j tire parti même de fes défauts; ce bej difforme, crochu en haut & en bas, courb par fes extrémités en deux fens oppofés. paroît fait exprès pour détacher & enlevé les écailles des pommes de pin & tin la graine qui fe trouve placée fous chaqu écaille; c'eft de ces graines dont cet oifea | rJu Bec-croifé. 175 ait fa principale nourriture; il place le :rochet inférieur de Ton bec au-dcfïous le l'écaillé pour la fouie ver, & il la fépare » vec le crochet fupérieur ; on lui verra xécuter cette manœuvre en fii (pendant ans fa cage une pomme de pin mûre (c), Zt bec crochu efl encore utile à i'oîleau our grimper ; on le voit s'en fervir avec drefie loriqu'iï efl en cage pour monter jfqu'au haut des juchoirs; il monte auïlî >ut autour de la cage à peu-près comme perroquet; ce qui, joint à la beauté de s couleurs, l'a fait appeler par quel- les-uns, le perroquet d* Allemagne. Le bec-croifé n'habite que les climats oids ou les montagnes dans les pays mpérés. On le trouve en Suède, en ologne , en Allemagne , en Suifîe, dans 5s Alpes 6c dans nos Pyrénées. Il efl pifblument fédentaire dans les contrées fil habite & y demeure toute l'année, ianmoins ils arrivent quelquefois comme ,ir hafard <5ç en grandes troupes dans autres pays ; ils ont paru en 1756 & ,757 dans le voifinage de Londres en — —j _~ ~ \(c) Frifch , />/, j , art, 6* H iii) ij6 Hïfloïre Naturelle grande quantité, ils ne viennent poi , régulièrement & conflamment à des faiioi \ marquées , mais plutôt accidentelle nie par des caufes inconnues (d) ; on eft foi vent plufieurs années fans en voir. I cafTe-noix & quelques autres oifeaux fo * fujets à ces mêmes migrations irre'guiièr Se qui n'arrivent qu'une fois en vingt c trente ans. La feule caufe qu'on puif s'imaginer, c'ell: queîqu'intempérie dans climat qu'habitent ces oifeaux, qui dai de certaines années , auroit détruit ou fl avorter les fruits & les graines dont ils nourriiïent; ou bien quelqu'orage , que qu'ouragan fubit qui les aura tous chafï du même côté, car ils arrivent en fi grar nombre & en même temps fi fatigués, battus , qu'ils n'ont plus de fouci de Iei confervation & qu'on les prend , poi ainfi dire , à la main fans qu'ils fuyent. II eil: à préfumer que i'efpèce du be< croifé qui habite les climats froids < préférence, fe trouve dans le nord c! nouveau continent, comme dans celui c l'ancien ; cependant aucun Voyageur e (d) Edwards f Gianures , page i$7y du Bec-croijé, ijj Lirierique n'en fait mention : Mais ce qui ie porte à croire qu'on doit l'y trouver, 'eft 'qu'indépendamment de la préfomp- on générale toujours avérée, confirmée ar le fait, que tous les animaux qui ne ' raignent pas le froid , ont paffé d'un antinent à l'autre & font communs à tous eux ; le bec-croifé fe trouve en Groeri- nd, d'où il a été apporté à M. Edwards ar des Pêcheurs de baleines (e) , & ce aturalifte , plus verfé que perfonne dans connoiiTance des oileaux , remarque ec raifon que les oiieaux , tant aqua- ques que terredres , qui fréquentent les mtes latitudes du nord , le répandent différemment ditns les parties moins ptentrionaies de l'Amérique & de l'Eu- Le bec-croifé eft l'un des orfeaux dont s couleurs font les plus ïujettes à varier, peine trouve - t - on dans un grand Dmbre , deux individus femblables, car on-fèufement les couleurs varient par les- intes , mais encore par leur pofition & ' ' *>- (e) Edwards , Glanures , fetge rp7> (fj Edwards Mâii- H ¥ 178 Hifloire Naturelle dans le même individu , pour ainil dir< dans toutes les faifons & dans tous |> âges. M. Edwards qui a vu un très-grar. nombre de ces oifeaux & qui a chercr les extrêmes de ces variations , peint mâle d'un rouge couleur de rôle, & femelle d'un vert jaunâtre ; mais dans i'i du Bec-croifé. ïyp ns ïes Pyrénées , puifqu'il fe trouve paiement ailleurs , & que dans certaines ; ifons il y en a par- tout de cette couleur. Aon Frifch , qui connoifToit parfaitement i s oifeaux qui font communs en Alie- agne , la couleur du mâle adulte efl u^eâtre ou d'un vert mêlé de rouge, ais ils perdent ce rouge comme les t ottes Iorfquon les tient en cage & ne j nfervent que le vert qui eft la couleur plus fixe, tant dans les jeunes que dans vieux ; c'eft par cette raifon qu'on :>pelfe en quelques endroits de l'Aile- gnc krinis ou griinit^, comme qui diroit eau verdâtre. Ainfi les deux extrêmes j couleur n'ont pas été bien faifis par . Edwards; il n'efl pas à préfumer, ■mine Tes figures coloriées l'indiquent, ,e le mâle foit rouge & la femelle verte, tout porte à croire que dans la même Ifcn & au même âge la femelle ne diffère 1 mâle qu'en ce qu'elle a les couleurs jis f bibles. à Cet oiieau qui a tant de rapport au ëcapite coccineis, Barrere, Ornithol. ci. 3, gen. 18, fj 2. — Loxia riifefcens. Le bec-croifé roufTàtre» jjiïon, OrnithoU page 33a, Hvj ;i8o Hiflolre Naturelle gros- bec lui re (Terrible encore par fou p I de génie , il efl plus bête que les ami \i oifeaux , on l'approche aifément , on tire (ans qu'il fuie , on le prend quelquef* à la main; & comme il eit aufïr peu ag que peu défiant , ii efl la victime de te ies oifeaux de proie; ii efl: muet pende l'été, & la voix qui ell fort peu de chc ne le fait entendre qu'en hiver (i); n'a nulle impatience clans la captivité; vit long -temps en cage; on le nom. avec du chenevis écrafé, mais cette nql riture contribue à lui faire perdre pi promptement (on rouge (k). Au reft on prétend qu'en été fa chair eil afl bonne à manger (l). Ces oifeaux ne fe pïarfènt que dms : forets noires de pins & de fapins , fembïent craindre le beau jour & ils M béifiènt point à la douce influence c1 failons , ce n'efl pas au printemps , m; au fort de l'hiver que commencent Jeu amours ; ils font leurs nids dès Je mois t (i ) Gefner , loco citato* (k) Frifch , loco citato, []) Gefner & Frifch , Iocq citatOt f? VI. 7Y. VIZI. pay .j.So. Ih/?./ 200. fy . LE GHO S-MC. Jfy.alE BEC -CROISE. ' du Bec - crûife. I î î nvier , & leurs petits font déjà grands >rfque les autres oifeaux ne commencent u'à pondre ; ils établiiïent le nid fous les roiîès branches des pins & l'y attachent /ec ïa réflne de ces arbres , iis i'enduifent I» cette matière, en forte que l'humidité I z la neige ou des pluies ne peut guère pénétrer; les jeunes ont. comme les ures oiieaux , le bec , ou plutôt les coins 1 3 l'ouverture du bec jaunes , & ils le lennent toujours ouvert tant qu'ils font I ms l'âge de recevoir la becquée. On ne t pas combien ils font d'œufs, mais ou ?tit piéfumer par leur grandeur, leur iiie & leurs autres rapports avec les :os-becs, qu'ils en pondent quatre ou nq, & qu'ils ne produifent qu'une feule >is dans l'année. &§"* ï 8 2 Hijloire Naturelle nwiia.a nu iii^M>M)i>iii*Mmwp«pnwiiwTiina[ ■■» ^— — ri. ■■■"r-»,.„ . ., „, , OISEAUX ÉTRANGEA Qui ont rapport an Gros-bi L L l' OISEAU des Indes orientales, rc fente dans îes planches enluminées , fo nom de Gros-bec de Coromandel , n.° ï Jîgure ï, & auquei nous confervons ( dénomination , parce qu'il nous paroît de la même efpèce que le gros-bec d' rope, ayant la même forme, h m grofîeur, ïe même bec , ïa même Iongi de queue & n'en différant que par couleurs , qui même font en gén diftribuées dans ïe même ordre; en f que cette différence de couleur peut attribuée à l'influence du climat , & corn elle eil la fèuîe qu'il y ait entre cet oii de Coromandel & le gros-bec d'Euro on peut avec grande vraifemblance n regarder que comme une feule & ml efpèce, dans laquelle fe trouve cette H variété dont aucun Naturaiifte n'a mention. s, des Otfeanx étrangers, &c. 183 I I. ; 'OISEAU d'Amérique repréfenté dans r planches enluminées, n,° 1 54, fous énomination de Gros-bec bleu d'Ame- ? fa) , & auquel nous ne donnerons un nom particulier, parce que nous )mmes pas iurs que ce foit une efpèce i| icuiière & différente de celle d'Europe; :et oifeau d'Amérique eft de la même Teur & de la même taille que notre -bec , il n'en diffère que par la eouleur >ec qu'il a pïus rouge & du pïumage a plus bleu ; & s'il n'avoit pas ïa queue longue, on ne pourroit pas douter ! ne fût une ïlmple variété produite fa différence du climat. Aucun Natu- e n'a fait mention de cette variété ou ce nouvelle, qu'il ne faut pas cou- Ire avec l'oifeau de la Caroline, auquel ?fby a donné le même nom de gros- bleu. ) M. Briffon a décrit cette efpèce dans fou 'ément, tome VI, page $jt\ '184 Hijîo'ire Naturelle III. LE DUR- BEC (b). L'OISEAU du Canada repréfentéd; ïes planches enluminées, n.° 135. fg» fous la dénomination de Gros - bec Canada , & auquel nous avons donné nom de Dur-bec, parce qu'il paroît av le bec plus dur , plus court & plus for proportion que les autres gros -becs. lui falloit nécelTairement un nom partit lier, parce que l'efpèce eft certainenu différente, non - feulement de celle gros-bec d'Europe , niais encore de ton celles des gros- becs d'Amérique ou < antres climats. C'efl un bel oileau rou de ia groffear de notre gros-bec avec u (h) Le gros-Bec de Canada , BrhTon , Omit tome III , page 2.- / o , avec une figure du mî fL XII, fig. 3 ;■- it fupplément , page S y. La gr< pivoine d' Edwards, pi. 123 le mâle, & 1 24 femelle. Le loxia linea alarum duplici a,ba , reâric to'is n'gyiccintihus. Enucleator de Linnreus, (Sut ■JVot.-i. Que M. BrifTon croit que cet oileau pro {es, belles couleurs .avec l'âge (tome VI , pagf 8f & que IVh Linnreus dit au' contraire qu'il eft rot dans le premier âge, cV qu'il devient jaune >Ieiiiiiîant (fy$*. Nat, page 171)0 des Oifeaux étrangers, &c. 185' 1 is longue queue, & qu'il fera toujours l é de diitirguer de tous les autres oi. eaux I ■ la feule impecfuon de fa ngure coioriée. 1 femelle a feulement un peu de rou- âtre lui* la tête & le croupion , & une ;ère teinte couleur de rofe fur la parue erieure du corps. Salerne die (c) qu'au nada on appelle cet oîfeau bouvreuil, • nom n'a pas été mal appliqué, car peut-être plus d'affinité avec les bou- uils qu'avec les gros- becs ; les h.tbitans cette panie de l'Amérique pourroient as en initruire par une obfei vation hltn y>le , c'efl: de remarquer fi cet oi'eau e comme le bouvreuil prefque conti- >lîement , ou s'il eft prefque muet nme le gros-bec> I V. ? CARDINAL HUPPÉ (d), IL'oiseau des climats tempérés de mérique, repréfenté dans les planches :) Ornithologie , page 272. i) Coccothraufles ixdica crijlata, AIdrov. Àvï, II, page 64.-, — Rouge gros -bec ou rojfignol ïrginie , Albin , tome I, page j 1 , avec la ligure ï 8 6 Hijloire Naturelle enluminées ,-»/ $ y, fous la de'nomin c de Gros - bec de Virginie , appelé { Cardinal huppé , & auquel nous coi n Verons ce dernier nom, parce qu'il exp r, en même temps deux caraclères; lavl la couleur & la huppe. Cette ef « approche allez de la précédente , c'e à dire, de celle du dur -bec; il • eil ( 1 même grofieur & en grande partie < 1 même couleur; il a le bec aulli for 1; queue de la même longueur , & il < peu -près du même climat. On pou donc, s'il n'avoit pas une huppe, le garder comme une varie'té dans cette e/pèce. Le mâle a les couleurs beauc plus vives que la femelle, dont le plun n'eft pas rouge, mais feulement d'un 1 rougeâtre ; fon bec eft aufîi d'un rc Bien plus pâle , mais tous deux or huppe. Ils peuvent la remuer à vol du mâle, pi. j y; & celle de la femelle, tome pi. 6 1, — -Cardinal, Catefby, Hifioire Naturel la Caroline, tome I, page 38, avec une très-b figure coloriée. — Enutieator indiens ; Ltijc'mià 1 ni an a ; Coccothranjles crijtaîa , Frifch , tab, 4. , une bonne figure. — Gros -bec de Virginie, Brt tome 111, page 2fj* Je s Oifeaux étrangers, &c. iSj |a remuent très-fouvent. Je pîacerois V entiers cet oifeau avec les bouvreuils o avec les pinçons , plutôt qu'avec les is-becSj parce qu'il chante très- bien, H lieu que les gros -becs ne chantent S! (e)> M. Salerne dit que le ramage cardinal huppé eft délicieux, que Ton :} it reOembie à celui du roffignol , )n lui apprend auiïi à fifHer comme ferins de Canarie, & il ajoute que )ifeau qu'il a obfervé vivant, eft hardi , & vigoureux , qu'on le nourrifToit de nés & fur-tout de millet & qu'il s'ap- oife ai fé ment. ,es quatre oifeaux étrangers que nous Dns d'indiquer font tous de la même Teur à peu -près que le gros- bec urope , mais il y a pïufieurs autres ces moyennes & plus petites , que > allons donner par ordre de grandeur e climat , & qui , quoique toutes difTé- es entre elles , ne peuvent être mieux .parées qu'avec les gros-becs , & font Ijôt du genre de ces oifeaux que a cun autre genre auquel on voudroit h ■ . .■ ■ i m \\) Salerne, Ornithologie, page 2ffK rï 88 -'Hiftoire Naturelle les rapporter. On leur a même donm noms de moyens gros-becs, petits gros-ï parce qu'en effet leur bec efi pror tionnellement de ïa même forme & d même grandeur que celui des gros-t d'Europe» V. LE ROSE-GORGE La première de ces efpèces, de moye grandeur, eft celle qui efl repréfentéec les planches enluminées, n.° i j j , f ibus la dénomination de gros -bec ai Louifiane, auquel nous donnons le noir rofe- gorge, parce qu'il eft très-remarqus par ce caractère ,. ayant la gorge d'un b rouge-rofe , & parce qu'il diffère alTez toutes les autres efpèces du même ge pour qu'il doive être diftingué par nom particulier. M. Briiïon a indique premier cet oifeau ,& en a donné afTez bonne figure (f) > mais il n< rien de fes habitudes naturelles : i habitans de ia Louifiane pourroient n en inflruire. (f) Brifibn, Ornithol tome 111, page ; pi, 'XUf fig> 2i tes Oifeaux étrangers, ËTc; I 8^ V I. E G RIVE LIN. \ A. féconde efpèce de ces moyers )ecs eft i'oikau repréfenté dans les les enluminées, n° 3 0 9 , fgure /> 1 dénomination de gros-bec du Brefil s l nous avons donné le nom de n , parce qu'il a tout ie dedous du tacheté comme le font les grives ; m oifeau très - joli & qui ne ret- int à aucun autre, mérite un nom ilier. Il paroît avoir beaucoup de t avec Poiieau indiqué par Alarc- '(gj9 & qui s'appe'îe au Brefil t'irïca. Cependant, comme la courte »tion qu'en donne cet Auteur ne nt pas parfaitement à notre grivelin, ne pouvons pas prononcer fur té de ces deux efpèces. U refte , ces efpèces de moyenne gran- [»: les plus petites encore, defq oeiles us lions faire mention , approchent I Macgrav. Hïft. Nat. Braf. page 2. 1 1 , :ftij gros -bec du Brefil ce Briffon, tome III L ! 190 Hifloire Naturelle beaucoup plus du moineau que du ^ bec, tant par la grandeur que parla fi du corps , mais nous avons cru devo ïaiiTer avec les gpos-becs, parce que bec eiï comme celui de ces oife; beaucoup plus large à la bafè que Celui des moineaux. VIL ! LE ROUG E-NOIh L A troifième efpèce de ces gros <3e moyenne grandeur, eft l'oifeau re fente dans les planches enluminées 3 ° 9*fg* 2* f°us ^e nom de gros-b (Mayenne , & auquel nous donnons le de rouge-noir, parce qu'il a tout le < rouge & la poitrine & le ventre r Cet oifeau, qui nous efl venu de Cayc n'a été indiqué par aucun Naturalide, comme nous ne l'avons pas eu viv nous ne pouvons rien dire de Tes hobiii naturelles : nos habitans de la Gw| pourront nous en inftruire. des Oïfeaux étrangers, &c. i p x VIII. Il E F L A VER T. A quatrième efpèce de ces moyens É) - becs étrangers, eft l'oiieau repré- Kf dans les planches enluminées, n.9 jf i, fig. 2, fous la dénomination de Y-bec de Cayenne , auquel nous avons te îé îe nom de flavert , parce qu'il eft B? & vert , il diffère donc du précédent l]ue autant qu'il eft pofïible par les Ieurs; cependant comme il eft de la te groffeur , de la même forme tant Jorps que de bec & qu'il eft auffi du ie climat, on doit le regarder comme : d'une efpèce très- voiime du rouge- , fi même ce n'eft pas une fimpîe •té d'âge ou de fexe dans cette même ce. M. BrifTon a le premier indiqué loifeau (h). I X. |! QUEUE EN ÉVENTAIL; .A cinquième efpèce de ces gros-becs m} BrilTon, Omitheh tome M, page 2.2$ , avec » figure, flanche XI, fg. j* : Ï92 Hi foire Naturelle étrangers, de moyenne grofTeur, ï Foileau repréfenté dans les planches e: m minées , n.° 3 8 0 , fous cette dénomma ■ de queue en éventail de Virginie, il r ■ eft venu de celte partie de l'Amériqu I n'a été indiqué par aucun Auteur a^ ■ nous. La figure fupérieure dans 11 planche, n.° 380, repré fente proba ment le mâle , & ia figure inférù repréfenté la femelle , parce qu'elle a | couleurs moins fortes. Nous avons vu deux oi féaux vivans, mais n'ayant pu conferver , nous ne fommes pas ïûrs ce foient en effet le mâle & la feme & ce pourroit être une variété de ïi Au reAe, ces oifeaux font fi remarqua par la forme de leur queue épanouie h zontalement, que ce caractère ièul fi pour ne les pas confondre avec les au du même genre. x- 1 L E P AD D A 1 O U Z'O I S E A U DE R I l\ La fixième efpèce de ces moy gros -becs étrangers, eft i'oifeau d[ Chi des Oïfeaux étrangers, &c. - I p J bine, décrit & deflïné par M. Edwards ' ) , & qu'iï nous indique fous ce nom 1 padda ou oifeau de ri^ , parce que l'on pelle en Chinois Padda le riz qui eft core en gouffe, & que c'eft de ces miles de riz dont il fe nourrit. Cet jteur a donné la figure de deux de ces eaux, & il fuppofe, avec toute appa^ ice de raifon , que celle de fa planche 4.1 , )ré fente le mâle, & celle de la planche 4.2 femelle. Nous avons eu un mâle de te efpèce , qui efl repréfenté dans nos nches enluminées, n.° 1 J2, jig. /» efï un très- bel oifeau, car indépen- nment jde l'agrément des couleurs, fon image eft fi parfaitement arrangé , une plume ne paffe. pas l'autre, & l 'elles paroiflent duvetées , ou plutôt kivertes par- tout d'une efpèce de fleur urne on voit fur les prunes , ce qui leur me un reflet très-agréable. M. Edwards ute peu de chofe à la defcription de oifeau , quoiqu'il l'ait vu vivant ; il J) Edwards, Hlfl» of Btrds , pi 4.1 (f 4.2» [ft le grcobec cendré de la Chine de Brilïon^ III, page 244. Oïfeaux, Tome VI*. I I ££4 fftflotre Naturelle dit feulement qu'il détruit beaucoup plantations de riz ; que les Voyageurs c font le commerce des Indes oriental l'appellent moineau de Java ou moim Indien; que cela paroîtroit indiquer — - - (k] Edwards, Ht/h of Bïrds > pi, 4.1 if 4* des Oîfeaux étrangers, &c. 1 9 5? linmoins plus à ce genre qu'à aucun 3 re. X I. K£ TOUCNAM-COURVL , Le premier de ces petites efpèces de c is-becs étrangers, eit le toucnam-courvi ! Philippines , dont M. BrilTon a donné jlefcription ( l) avec la figure du mâle, S s le nom de gros-bec des Philippines t ont nous avons fait repre'femer le mâle s nos planches enluminées, n." 1 3 j, 2, fous cette même dénomination, 5 auquel nous confervons ici le nom I porte dans Ton pays , parce qu'il d'une efpèce différente de toutes les es. La femelle efl de la même grofleur le mâle , mais les couleurs ne font B les mêmes, elle a la tête brune, ainfi le deiïus du cou, tandis que le mâle jaune, &c. M. Brifîon donne aufîî la firription «Se la figure du nid de ces ■aux (m)» ■ , — ■ 1 M| \il) BrifTbn , Ornithoh tome 111, page 2j2l WÔl , fg> I , le mâle. !»'^ Ces oifeaux font leur nid d'une forme tout- ï l$6 Hijlolre Naturelle X I L LO R C H E F. L E fécond de ces petits gros - bei étrangers, eflFoifeau des Indes orientale repréienté dans les planches enluminée. n° 3 9 3 > fg- -2 , fous la dénomination < gros bec des Indes, & auquel nous donno: ici le nom àyorchef> parce qu'il a le deiïî de la tête d'un beau jaune , & qu'éta d'une efpèce différente de toutes les autre il lui faut un nom particulier. Cette efpè eft nouvelle & n'a été préfèntce par auci Auteur avant nous. à -fait fînguïière, il eft compofé de petites fibres feuiiies entrelaffées les unes dans les autres & ■ forment une efpèce de petit fac dont l'ouverture placée à un des cotés ; à cette ouverture , eft ada un long canal compofé de même de fibres des feuill tourné vers le bas & dont l'ouverture eft en deftb de forte que la vraie entrée du nid ne paraît po Cu tout. Ces nids font attachés par leur partie fu rieure au bout des petites branches des arbr Brilfon, Ornithologie, tome III, pages 2}^ fr il des Qije aux étrangers, &c. lyj XIII. E GROS- BEC NONETTE, La troisième de ces petites eipèces,eft )ifeau repréfenté dans les planches enlu- inées , n,° 3 9 3 , Jig. 3 , fous la déno- ination de gros-bec, appelé la Noneîte t auquel nous avons donné ce nom , rce qu'il a une forte de béguin noir fur tête. C'efl: encore une efpèce nouvelle, lis fur iaqueiïe nous ne pouvons rien •e de plus , n'ayant pas même ccnnoit ice des pays où on la trouve. Ces eau nous a été vendu par un marchand ifeieur qui n'a pu nous en informer. XIV. LE G RIS A LB. IN. i La quatrième efpèce de ces petits gros- ses étrangers, auiîi nouvelle & aufTi peu ■ nnue que les deux précédentes, eft l ifeau repréfenté dans les planches enlu- ïnées, n.° 393, fg* 1 , fous la déno- I nation de gws-bec de Virginie, auquel lus donnons ici le nom de gr)falbinK I nj Ï98 Hijlotre Naturelle parce qu'il a le cou blanc , auffi - h | qu'une partie de la tête , & tout le re I du corps gris; & comme l'efpèce dïtfw de toutes les autres , elle doit avoir I nom particulier. XV. I LE QUADRICO LOr\ Le cinquième de ces petits gros-bdl étrangers , eil l'oifeau donné par Albin /il fous le nom de moineau de la Chine , I enfuite par M. Eriflon (o), fous celui! g*os-bec de Java,, repré fente dans il planches enluminées, n.9 1 0 1 , Jig. fous cette même dénomination , gros- I de Java, & auquel nous donnons ici! nom de quadricolor, qui fuffira pourl lu > - (n) Moineau de la Chine, Albin, tome 1 page 3^, avec une figure du mâle, pi, jj, (0) Le gros -bec de Java, BrifTon, Omit)': temc ///, page 2. 3 y , avec une figure du mdM pi. XIII, fig. 1. La femelle, dit cet Auteirl diffère du mâle en ce qu'elle a les jambes d\ marron c-air: & que la couleur de fa queue n pas auffi vive ni auffi brillante. Idem, pages 2 . I des Oifeaux étrangers, &e. +9$ , ftinguer de tpus les autres & qui lui l mvient très - bien , parce que c'eil: un: à A oifeau > peint de quatre couïeurs vives u bleus , ïe dos , les ailes & le bout de j queue verts , une large bande rouge ! i forme de fangle fous le ventre & fur 1 milieu de la queue ; & enfin , le refte la poitrine & du ventre d'un brun clair ivcouieur de noifette. Nous ne favon$ n de fes habitudes naturelles. XVI. LE JACOBIN ET l e Domino, La fïxième elpèce de ces petits gros*» es étrangers , efl l'oifeau connu des urieux, (bus le nom de Jacobin, 8z quel nous conferverons ce nom dif-* idif & afTez bien appliqué ; nous l'avons t repréfenter dans nos planches enïu- inées , n.° 139, fig* j> , fous la dénomi- tion de gros-bec de Java, dit le Jacobin, nous croyons que celui de la même anche enluminée ? ,Jzg. 1 , la repi Tentation de deux autres oifeaux que Curieux appellent Dominos, & qu'ils d tinguent des Jacobins ; ils en diffèrent effet en ce qu'ils font plus petits, mais doit les confidérer comme variétés da ïa même efpèce. Les mâles font prob bïement ceux qui ont le ventre tachet «* ■ ■ ■ 1 ■ ...— , -■ ... .. 1 ..— .— 11 ■■■., — ■ ■ ^^. fv) On l'appelle oifeau coury , parce que prix ordinaire ne pafle pas' un coury , c'eft-à-dhl ia valeur d'une de ces petites coquilles qui fervt. comme monnoie dans les Indes: or cette moniK n'a point cours à la Chine.- 'des Otfeanx étrangers, &ci 2 o 1 c les femelles l'ont d'un gris -blanc uni- i urine. On peut voir la defcription de es Oifeaux dans l'ouvrage de M. BriiTon, epuis la page 239 jufqu'à h, page 24.4; îais iï n'y a pas un mot de leurs habitudes uurelles. XVII. LE BAGLAFECHT. C'est un oifeau d'Abyfïmie qui â saucoup de rapport avec le touenam- )urvi ; feulement il en diffère par quelques tances, ou par quelque difhibution de Duleurs. La tache noire qui eii des deux kés de la tête s'élève dans le bagiafecht ;fqu'au defîus des yeux: la marbrure une & brune de la partie fupérieure du urps eft moins marquée, & les grandes ouvertures des ailes, ainii que les pennes 1 ces mêmes ailes & celles de la queue, »nt d'un brun verdâtre bordées de jaune, 'et oifeau a l'iris jaunâtre, & fes ailes, ms leur état de repos, vont à peu -près 1 milieu de la queue. Le bagiafecht fe rapproche encore du iîucnam-courvi par les précautions induP- ieufes qu'il prend pour garantir fes oeufs I v 2 0 2 Ht (foire Naturelle de la pluie & de tout autre danger, rr I il donne à fon nid une forme différente Je roule en fpirale à peu - près connue nautile, il le fufpend comme le toucna courvi à l'extrémité d'une petite brancl y prefque toujours au-defîus d'une << dormante, & fon ouverture eft confia:! ment tournée du cô:é de l'eft , c'efl-à-di [ du côté oppofé à la pluie. De cette manii ; ïe nid eil non -feulement fortifié a\i intelligence contre l'humidité, mais il encore défendu contre les différentes < pèces d'animaux qui cherchent ïes œfc du bagiafecht pour s'en nourrir. XVIII. GROS-BEC D'ABYSSINL J E rapporte encore aux gros-becs c oifeau d'Abyfïmie qui leur reffemble p le trait caraéiériflique , je veux dire pan groffeur de fon bec , comme aufïi parvi groffeur totale de fon corps. If a l'ij rouge, le bec noir, ainfi que le defTus les côtés de ia tête, ïa gorge & la po trine ; ïe refle du defTous du corps , I< jambes & la partie fupérieure du cor] des 01 féaux étrangers, Wc. 1 6 3 'un jaune clair , mais qui prend une teinte e brun à l'endroit où il s'approche du oir de la partie antérieure , comme fi dans =s endroits ces deux couleurs fe fondoient 1 une feule ; les plumes fcapulaires font oirâtres , les couvertures des ailes brunes ordées de gris, les pennes des ailes & 2 la queue brunes bordées de jaune ôc s pieds d'un gris rougeâtre. Ce que l'hiitoire du gros -bec d'A~ yffinie offre de plus fingulier, c'eft la Diiftruclion de ion nid & l'efpèce de ré voyance qu'elle fuppofe dans cet oifeau qui lui eft commune avec le coucnam- Durvi & le baglafecht. La forme de ce id eft à peu-près pyramidale 7 & ï'oifeais. l'attention de le fufpendre toujours au- effus de l'eau à l'extrémité d'une pente ranche : l'ouverture eft fur l'une des faces e la pyramide, ordinairement tournée à eft ; la cavité de cette pyramide eft féparée ri deux par une cioiion , ce qui forme ? our ainfi dire, deux chambres,, la pre~ îièrc où eft l'entrée du nid, eft une efpèce 2 veftibule où l'oifeau s'introduit d'abord. e nfuite il grimpe le long de la cloiforï intermédiaire; puis U redefcend jufqu^aw % vi 204 Hijlolre Naturelle fond de la féconde chambre où font \ œufs. Par l'artifice affez compliqué < cette conflruction, les œufs font à couve de la pluie de quelque côté que foufïîe vent , & il faut remarquer qu'en Abyfîîn ïa faifon des pluies dure fix mois; car c'e une obiervatron générale que les inconvc niens exaltent l'induflrie , à moins qu'état exceffifs ils ne la rendent inutile & r l'étouffent entièrement. Ici il y a voit à i garantir non-feulement de la pluie, ma des finges, des écureuils , des ferpens, &4 L'oifeau femble avoir prévu tous ces dan gers , & par des précautions raifonnées le avoir écartés de fa géniture. Cette efpèc efl: nouvelle, & nous devons tout ce qu nous en avons dit à M. le Chevaïk Bruce. X I X. LE GUIFSO BALITO (q) Il n'eft. point d'efpèce Européenne avec laquelle cet oiieau étranger ait plui ( q ) Le nom entier de cet oifeau , tel qu'il i trouve fur les figures de M. le Chev&Itec £ruce,«i guijso l'auto dimna-won jerck* des Oïfeaux étrangers, &c. 205 2 rapport que celle de nos gros -becs: : Diurne eux, il fuit les lieux habités <3c ît retiré dans les bois (binaires; comme ix, il elt aiTez peu fenfibîe aux plaiilrs * l'amour, puifqu'ii ne connoît pas le :aifir de chanter ; comme eux enfin il ne fait guère entendre que par les coups ; bec réitérés dont il perce les noyaux Dur en tirer l'amande; mais il diffère des 'os- becs par deux traits aiTez marqués; 1 emièrement fon bec eft dentelé fur les >rds ; en fécond lieu , fes pieds n'ont que dis doigts, deux en avant & un en arrière, 'fpofition remarquable & qui n'a lieu que ns un petit nombre d'efpèces. Ces deux lits de difTemblance m'ont paru allez feififs pour que je duffe diftinguer cet feau par un nom particulier, & je lui confervé celui fous lequel il efl connu ms fon pays natal. La tête , la gorge & le devant du cou nt d'un beau rouge qui fe prolonge en le bande allez étroite fous le corps juf- l'aux couvertures inférieures de la queue ; a tout le refte du defîous du corps , la mie fupérieure du cou , le dos & la aeue noirs, les couvertures fupérieures %o6 Hiftohe Naturelle. des ailes brunes bordées de verdâtre & pieds d'un rouge très-obfcur. Les ailes de I leur fituation de repos ne vont qu' milieu de ia longueur de la queue. X X. GROS-BEC TACHETÉ DU CAP DE BONNE-ESPÉRANÛ. L'oiseau que nous avons fait repr fenter fous ce nom dans nos pïàncfi enluminées n.° 6j$> fig> i> quoiq différent de nos gros -becs d'Europe p les couleurs & ïa diftribution des tach< nous paroît néanmoins affez voiini cette efpèce pour qu'on purffe ïe regarc comme une variété produite par le ciimî & par cette raifon nous ne lui donnons p un nom particulier. D'ailleurs M. Soi nerat nous a aiTuré très-pofitivement qi cet oifeau eft le même que celui de l'a ticle I.er repréfenté dans la planche i a . figure 1 ; & il obferve que ce qui f< paroître ces oi féaux différens les uns di autres, c'eft qu'ils changent de couieu tous les ans» lPl.lX.pt.lt} . 2ÛI?. LE CAKDINAL HUPPE. I des Oifeaux étrangers, &c. 2 07, I y x 1. \e grivelin à cravate. L'OISE AU que nous avons fait repré- I iter dans nos planches enluminées , 6 'j p •, jïg. z, fous la denornination.de os-bec d'Angola , parce qu'il nous efl nu de cette province de l'Afrique, >us paroît approcher de l'elpèce du ivelin; & comme il a tout le cou & le {Tous de la gorge revêtus & environnés Jne efpèce de cravate blonde qui même tend jufqif au - deiTus du bec, nous Dns cru pouvoir lui donner le nom de ivelin à cravate. Nous ne connoiffons n de Tes habitudes naturelles. 20$ H: (foire Naturelle v LE MOINEAU (a) AUTANT Fefpèce du moineau abondante en individus, autant ïe gei de ces oifeaux paroît d'abord nombre en efpèces. Un de nos Nomen dateurs * Voye^ /es Planches enluminées, n.° 6, Bg. '& n.° 55, frg. 1 . (a) Le Moineau -franc. En Grec , TpayMi La plupart des Interprètes & des Naturalises dit que cet oifeau s'appeloit en Grec, 2<7£>tf3; mais ce mot Stroutos , eu le nom générique, & ■ïiem Troglites, eu celui de notre moineau domefliq En Latin, Pajfer domejlicus ; en Italien, Paffera Paffere cafaringo; en Efpagnoi, Pardal; en A'iemai ]Jduf-fpar , HauJ-jperling ; en Suédois, Taeîtii Grawparj ; en Angfois , h'onje-fparrov/; en Galle \Aderyn y ta ; en Poionois , Wrobel domowy ; Provence, Fa fer on ; en Saintonge , Paffière ; Guyenne, Pajferat ; en Languedoc, Parât; Picardie, Pierrot ou Moine t; à Paris, Pierrot; Nantes, Pa'ffe ou Paijforelie ; en Normandie, Gr pillery ou Gudleri ; anciennement, Alo'net. Le te félon M. Sa'erne (page 2 6^ ). — Moineau de vit: Selon , Hijioire des Oifeaux , page 361... Moinec JVloucet , Moifon , Paijje , Pa fer eau, Paferat, Idù portraits d'oifeaux , page y 2 , />. — Paffera mjira P'ina , page ^2 , avec une figure. --. Moine» du Moine an. 2ôp ,mpte jufqu'à foixante-fept efpèces diffé~ ites & neuf variétés, ce qui fait en tout xante &. feize oifeaux ( b), dont il mpofe ou plutôt charge bien gratui- nent ce genre , dans lequel on efl >nné de trouver les linottes , les pinçons, fèrins , les verdiers , les bengalis , les îégaiis , les mayas , les cardinaux , ïes aves , & quantité d'autres oifeaux étran- rs qu'on ne doit point appeler moineaux, qui demandent chacun un nom parti- ier. Pour nous reconnoître au milieu de te troupe confufe , nous écarterons bord de notre moineau qui nous eft n connu, tous ïes oifeaux que nous ions de nommer & qui nous font de me affez connus pour alTurer qu'ils font pas des moineaux. Suivant donc notre plan général, nous ferons une èce principale de chacun de ces oifeaux notre climat, à laquelle nous rappor- ts les efpèces étrangères qui nous Kl .in . , — Ain, tome I, page j^., avec une figure , pi, 62.» Ni Pajj'er domefticus , Frifch , pi. S ', avec de bonnes vi'ts coloriées du mâle & de la femelle. JLh) BrifTon, Qmithçl* tdme III f depuis lavage jr 2. M:'à 218* v2io Hifloire Naturelle paroîtront en différer moins que de to" les autres efpèces ; ainfi nous ferons article pour le moineau , un autre pot linotte, un rroifième pour le pinçon, quatrième pour le (erin , un einquK pour le verdier, &c. Nous réparerons encore du moinel proprement dit, deux autres oifeaux en font encore plus voifins qu'aucuns 1 précédens , qui font également de ne e climat, & dont l'un porte le nom moineau de campagne , & l'autre de mo'm\ de bois. Nous leur donnerons ou pïdl nous leur conlerverons les noms deyr/çl & de foui ci e , qui font leurs anciens I vrais noms , parce qu'en effet ce ne f I pas des francs moineaux & qu'ifs diffèrent par ia forme & par les moeil [Nous ferons donc encore un article pa I cuïier pour chacun de ces deux oifeail C'eft-là le feuï moyen d'éviter la confufi I des idées ; car toutes les fois que dans u I méthode l'on nous préfènte , comme il foixante ou quatre-vingts efpèces fou&I même genre & fous une dénominatii commune , il n'en faut pas davantage pc fuger non -feulement de là très-grain fio' l> ïe jeune moineau avant première mue. Ce changement de aleur dans le plumage & dans les coins l'ouverture du bec , eft générai 6c allant, mais il v a dans cette même >èce des variétés particulières & acci- iteltes ; car on trouve quelquefois des (ineaux blancs, d'autres variés de brun lie blanc^ d'autres prefque tout noirs (c)9 'ç) II fe trouve en Lorraine des moineaux noirs,' s ce font certainement des moineaux ordinaires, uei> fe tenant habituellement dans les halles des eries qui font répandues en grand nombre au [ des montagnes, sj font enfumés } M» le ■ 212 Hijïolre Naturelle & d'autres jaunes (d). Les femelle: rj diffèrent des mâles qu'en ce qu'elles m un peu plus petites & que leurs coulH font plus foibles. Indépendamment de ces premi fcj variétés , dont 4es unes font générale H les autres particulières , & qui fe trom I toutes dans nos climats, il y en a d'au H dans des climats plus éloignés qui femb I prouver que l'efpèce eil répandue I nord au midi dans notre continent de] I ïa Suède (e) jufqu'en Egypte (f)t I Sénégal, &c. nous ferons mention I ces variétés à l'article des oifeaux étram I qui ont rapport à notre moineau. Mais dans quelque contrée qu'il hab I on ne le trouve jamais dans les ii | Docleur Lottinger fe trouvant dans une de H verreries, vit une troupe de moineaux ordin;» parmi lefqueis il y en avoit de plus ou moins n< if un Ancien du lieu lui dit qu'ils le devenoientql quefois dans les halles de cette verrerie au pi d'être tout-à-fait méconnoilîàbles. ( d) Aldrovande, Avi, tome 11, pages jn (e) Linnœus, Fauna Saecica , n.° 212. (fj Profper Alpin , ALgypti, tome 1, page i^ jj du Moineau. 213 ferts nî même dans ceux qui font i lignés du lé jour de l'homme ; les moi- [aux iont comme les rats attachés à nos i stations ; ils ne fe plaifent ni dans les I is ni dans ies vafles campagnes : on a me remarqué qu'il y en a plus dans les es que dans les villages , & qu'on n'en :t point dans les hameaux & dans les mes qui font au milieu des forêts ; ils yent la iociété pour vivre à Tes dépens ; nme ils font parefleux & gourmands , \ fur des provifions toutes faites , c'efë- ire, furie Lien d'autrui qu'ils prennent ;r fubfifTànce ; nos granges & nos niers, nos balle-cours, nos colombiers , s les lieux , en un mot , où nous raf- îblons ou diftribuons des grains, font lieux qu'ils fréquentent de préférence ; comme ils font aufîx voraces que nbreux , ils ne lailTent pas de faire plus tort que leur efpèce ne vaut, car leur me ne fert à rien , leur chair n'efl bonne à manger, leur voix blede eille , leur familiarité efl incommode , r pétulance grolTière eft à charge ; ce it de ces gens que l'on trouve par-tout dont on n'a que faire, fi propres k 2,14* Hïftobe Naturelle donner de l'humeur que dans certa endroits on les a frappés de profcripti en mettant à prix leur vie (g), Et ce qui les rendra éternellerru incommodes, c'eft non - feulement I( très-nom breufe multiplication, maiseno ; leur défiance , leur fineiTe , leurs rufes | leur opiniâtreté à ne pas déiemparer lieux qui leur conviennent ; ils font firil peu craintifs, difficiles à tromper, reconnoiiTent ailément les pièges qu'J ieur tend, ils impatientent ceux qui veufel fe donner la peine de les prendre; il fil pour cela tendre un filet d'avance attendre plufieurs heures , fou vent en vai I <& il n'y a guère que dans les faifons difette «Se dans les temps de neige cette chafîe punTe avoir du fuccès, qui néanmoins ne peut faire une din nu non fenfible fur une efpèce qui multiplie trois fois par an ; leur nid i compoié de foin au dehors & de pium (g) En Allemagne, dans beaucoup de villag on oblige les Payians à apporter chaque année certain nombre de têtes de moineau. Frifch , t&tu! article j. I: du Moineau. X i 5 t dedans ; (i vous le détruifèz, en vingt- I tre heures ifs en font un autre ; (i vous ■ z leurs œufs , qui font communément ■ nombre de cinq ou ftx Se fou vent d antage ( h) , huit ou dix jours après ils. ci >ondent de nouveaux ; iî vous les lirez ft les arbres ou fur îes toits , H* ne s'en M lent que mieux dans vos greniers; il | à peu^-près vingt livres de blé par an r nounir une couple de moineaux, perionnes qui en avoient gardé dans :ages m'en ont afFuré; que l'on juge leur nombre de fa déprédation que )îfeaux font de nos grains , car quoi* » nourrirent leurs petits d'infectes dans enfer âge, & qu'ils en mangent eux-* tes en allez grande quantité , leur :ipafe nourriture c-ft notre meilleur ; ils lui vent le Laboureur dans le s des femaiiles , les Moifionneurs !ant celui de la récolte , les Batteurs les granges, la Fermière iori qu'elle- e grain à ies volailles , ils le cherchent es colombiers & jufque dans le jabot Olina dit, qu'ils font juf^u'à huit œufs, $; uai moins de quatre. 21 6 Hiftolre Naturelle des jeunes pigeons qu'ils percent p ij» l'en tirer, ils mangent aufîi les mouc|j à miel & détruifent ainfi de préférence \% feufs infectes qui nous foient utiles ; ei a ils font fi mal-faifans, fi incommoc I qu'il feroit à délirer qu'on trouvât quel t moyen de ïes détruire. On m'avoit afl se qu'en faifant fumer du foufre fous m arbres où ils fe ralTemblent en certa :s faifons & s'endorment le foir, cette fui les fuffoqueroit & ies feroit tomber ;: ai fait l'épreuve fans fuccès, & cepenc je i'avois fme avec précaution & m< avec intérêt , parce que l'on ne pou leur faire quitter le voifinage de voiières, & que je m'étois aperçu non-feuïement ils troubloient le cham mes oifeaux par leur vilaine voix, i que même à force de répéter leur à gréable tui, tui , ils altéroient le chant ferins, des tarins, des linottes, &c. J< donc mettre fur un mur couvert par grands marronniers d'Inde dansïefqueli 5 moineaux s'affembloient le foir en ti grand nombre; je fis mettre, dis — ; j plufieurs terrines remplies de foufre ji d'un peu de charbon & de réilne, matiè; clu Moineau, 217 ■atières , en s 'enflammant , produisirent ne épaifle fumée qui ne fit d'autre effet ae d'éveiller les moineaux ; à mefure que fumée les gagnoit , ils s'éle voient au lut des arbres, & enfin ils en défem- irèrent pour gagner les toits voifms , ai^ aucun ne tomba, je remarquai feu- irient qu'il fe paffa trois jours fans qu'ils raffemblafTent en nombre fur ces arbres ifumés, mais enfuite iïs reprirent ïeur emière habitude. Comme ces oifeaux font robufles on ; élève facilement dans des cages , ils vent plufieurs années, fur -tout s'ils y at fans femelles , car on prétend que fâ ge immodéré qu'ils en font , abrège aucoup leur vie (ï). Lorfqu'ils lont is jeunes , iïs ont affez de docilité pour véir à la voix, s'inftruire & retenir quelque ofe du chant des oifeaux auprès defqueïs fi) Sunî qui paferum mares anno diutîus durare \\ pojfe arbitrantur, argumente) quod veris in: do , nulïi ïtum habere nigrum , fpeclamur , fed pojîea , tanquam lus anni juperioris Jervetur ; faminas vero hoc in t'ere eue vivaciores volunt, capi enim lias cum noyé dis t nofeique labrorum calb atfeverant, Arift. Hijh en. !ib. X, cap. Vil. Oifeaux > Tome VL K %\ 8 Hijlolre Naturelle on les met; naturellement familiers, iïs deviennent encore davantage dans la caj tivité : cependant ce naturel familier i îes porte pas à vivre enfemble dans i'ét de liberté , ils font afîez folitaires & c'e peut-être là l'origine de leur nom (k\ Comme ils ne quittent jamais notre ciim & qu'ils font toujours autour de nos ma fbns , il eft aifé de les obier ver & < j reconnoître qu'ils vont ordinairement fei j ou par couple; il y a cependant dei temps dans l'année où ils le raOembien j non pas pour voler en troupe, mais po1 j fe réunir & piailler tous enfemble, l'ai tomne fur les faules le long des rivière I Sl le printemps fur les épicéas «5c auti I arbres verts ; c'eft le foir qu'ils s\ fembîent > & dans la bonne faiion ils pafïè ïa nuit fur les arbres, mais en hiver ils fc | fouvent feuls ou avec leurs femelles un trou de muraille ou fous îes tuiles ■ nos toits , & ce n'efl que quand le frc elt très-violent qu'on en trouve quelqu fois cinq ou fix dans le même gîte t\ probablement ils ne fe mettent enfeml que pour fe tenir chaud. sy...-. ■■■■! ■■ ■ '■— —■■■■— ■—■■■■M» i — ^— — m^mmm mmmm £k^ Monos, Moine, Moineaiîs du Moineau. ±î^ Les mâles fe battent à outrance pour ■ voir des femelles , & le combat efl il iolent , qu'ils tombent fouvent à terre. Iï a peu d'oiieaux fi ardens, Ci puiiïans en mour. On en a vu fe joindre jufqu'à ingt fois de fuite, toujours avec ïe même mprefiement , les mêmes trépidations, les îêmes expreîfions de plaifir, & ce qu'il a de fmgulier, c'eft que la femelle paroît impaiiemer la première d'un jeu qui doit loins la fatiguer que le mâle, mais qui sut lui plaire auib beaucoup moins, parce j'il n'y a nul préliminaire, nulles careiTes, al aiTortiment à la choie ; beaucoup de =tulaiice fans tendrefTe , toujours des ouvcmens précipités qui n'indiquent que beioin pour foi -même; comparez les nours du pigeon à celles du moineau, nis y verrez prefque toutes les nuances 1 phyfique au moral. Ces oiieaux nichent ordinairement fous > tuiles , dans les cheneaux , dans les |dus de muraille , ou dans les pots qu'on r offre , & fouvent aufïï dans les puits fur les tablettes des fenêtres, dont les irages font défendus par des perfiennes claire - voie ; néanmoins il y en a Ki; 2 20 Hijloire Naturelle quelques-uns. qui font leur nid fur le arbres ; l'on m'a apporté de ces nids d moineaux pris fur de grands noyers l fur des fauies très-eîevés ; ils les placer au fommet de ces arbres & ies confïruifer avec les mêmes matériaux, c'eft- à -dire avec du foin en-dehors & de la plum en-dedans, mais ce qu'il y a de ïlngulier e'eft qu'ils y ajoutent une efpèce d calotte par-defTus qui couvre le nid, e. forte que l'eau de la pluie ne peut • pénétrer , & ils laifTent une ouverture pot entrer au-deffous de cette calotte, tand que quand ils établifîent leur nid dans d< trous ou dans des lieux couverts, ils 1 difpenfent avec raifon de faire cette caloti crui devient inutile puifqu'il efl à couver L'inflinél fe manifefte donc ici par u fentiment prefque raifonné & qui iuppoi au moins la comparaifon de deux petit* idées. Il fe trouve aulîi des moineaux pli pareiïeux, mais en même temps pîi hardis que les autres qui ne fe donnent pî\ la peine de conflruire un nid & qt< ehalTent du leur les hirondelles à cul-blanc quelquefois ils battent les pigeons , les for fonir de leur boulin & s'y étabïiflènt du Moineau. 22 î ; reur place ; il y a , comme l'on voit , dans :e petit peuple diverfité de mœurs & par ;:onfequent un inflinct pïus varié, plus :>erfectionné que dans la plupart des autres )ifeaux , & cela vient fans doute de ce ; ju'ils fréquentent la fociété ; ils font à :Iemi -domeftiques fans être afîujetus ni aoins indépendans ; ils en tirent tout ce [ui leur convient fans y rien mettre du . eur , & ifs y acquièrent cette finefTe , cette irconfpection , cette perfection d'infimct I ui fe marque par la variété de leurs habi- ides relatives aux fituations, aux temps aux autres circonftances. Kiij 222 'Hïjloire Naturelle ■■m ir i in i i ii irin i 1 1 i = OISEAUX ÉTRANGERS Qui ont rapport au Mo IN EAU A I. .1 /oiseau repréfenté dans nos pîanchl enluminées , n.° 2 23 ,jîg. 1 , fous la dén-f mination de Moineau du Sénégal, & auqu nous ne donnerons pas d'autre nom , pan qu'il nous paroît être de la même efpè< que notre moineau d'Europe, dont il 1 difrère que par ia couleur du bec, fommet de ia tête & ies parties inférieur du corps qu'il a rougeâtres, tandis qi dans le moineau d'Europe , le bec t brun , le fommet de ia tête & ies parti inférieures du corps font grifes ; m; comme ia grandeur, ia forme , ia pofiti( du corps, du bec, de ia queue,, d pieds, tout le refte en un mot nous tj paru fembiabîe, nous ne pouvons guè douter de l'identité de i'efpèce de cl oifeau du Sénégal avec notre moine-j d'Europe j & nous regardons la diffère] des 0\Jeaux étrangers, etc. 1 1 f i e couleur comme une variété produite >ar i'influence du climat. L'oifeau dont le mâle & ïa femeïle font epré fentes ,Jîg. i & 2, dans nos planches nluminées, n,° 6 '6 y, ne nous paroît être u'une variété de celui-ci, I I. Il en eft de même de l'oifeau repré- nté dans les planches enluminées , n* 8 3 ) fig- 2, fous la dénomination de 1 oîneau à bec rouge du Sénégal , & auquel dus ne donnerons pas d'autre nom , parce i'il ne nous paroît être qu'une variété ?ut-être d'âge ou de fexe du précédent, autant qu'il eft du même climat; ainft :s deux oifeaux d'Afrique doivent être gardés comme de iimpies variétés dans :ipèce du moineau d'Europe. III. I££ PERE NOIR. Voici maintenant des oifeaux étran- rs dont l'elpèce, quoique voifine de lie de notre moineau 7 nous paroît X iii; 224 Hijloire Naturelle néanmoins en différer afTez pour îe donner des noms particuliers. Par exempl ï'oiieau d'Amérique auquel les Habita de nos ides ont donné le nom de Père ne que nous lui confervons , n'eft pas pré« fement un moineau. Cet oifeau eft repr lente dans nos planches enluminées , j 2. o i , jïg, i, il paroît qu'on ie troir non-feulement dans nos ifles , mais aul dans la terre ferme du continent méridion; de l'Amérique, comme au Mexique; Ci îl a été indiqué par Fernandez, fous nom Mexiquain Yohual tototl (a) , & doni par H ans Sloane comme oifeau de Jamaïque (b). Nous préfumons auffi qt les trois oifeaux repréfentés dans n planches enluminées, n.° 2. 24, pourroi* bien n'être que des variétés de celui-c la feule choie qui s'oppofe à cette pi fomption , c'eft qu'ils fe trouvent dans d« ! climats très- éloignés les uns des autrei ils ont été nommés au bas de nos planche: (a) Yohual tototl. Fernandez, Hifl, Nov, H[ Fage 49. (h) Pdffer niger punélis a'oceîs noiatus, Sloaî Jamdic, page 311. des Oifeaux étrangers, &c. 225 . Moineau de Aîacao ; II. Moineau de Tava; III. Moineau de Cayenne; ne'an- îoins ils ne nous paroifîènt faire que îe îême oifeau, & n'être que des variétés e i'efpèce du père noir; car quoique es noms de climats aient été donnés par s Voyageurs qui ont apporté ces oifeaux 1 France , je ne fais s'ils méritent toute )nfiatice. D 'ailleurs il fe pourroit auiîi je cette efpèce d'oifeau noir , fe trouvât jalement dans les climats chauds des ?ux contînens. Indépendamment de ces trois oifeaux l'on peut rapporter à l'efpèce du père )ir, ii y en a encore d'autres qui ne >us paroiffent être auffi que des variétés : cette même efpèce. L'oifeau que nous ons fait repréfènter dans nos planches , ' 2p 1 , fig> 1 ie mâle , &fig. 2. la femelle , us le nom de moineau du Brejîl, reflemble fort au père noir, qu'on ne peut guère )uter qu'il ne foit de fon efpèce; à îa frite, cette refïemblance prefqueparfûte, : fe trouve que dans ie mâle , les couleurs la femelle font fort différentes , mais la même nous apprend combien peu >n doit compter fur la différence des :2 2Ô Hifloire Naturelle couleurs pour conftituer c: lie des efpè({. Enfin, il y a encore une elpèce voif ja de notre moineau & qu'on ne pou difpenier de rapporter immcd/aiemen & celle du père noir, s'ii n'y avoir pas ie grande différence dans la longueur défi queue; c'efl l'oiieau repréfente dans i s planchas enluminées, nf i S $>fg> i ,(>d îa dénomination de moineau du ro)twmtm Juda, Nous l'appellerons père noir a lov il queue , parce qu'il nous aroît être d« a même efpèeé que le père noir, & ni difiérer que par fa queue qui efl j m longue & compofée de plumes de grand T inégale (c) . Si les noms des clima s n 1 ont été fidèlement tranfmis , on voit c I l'efpèce du père noir, Te trouve aux i I Antilles, à la Jamaïque, au Mexique! (c) M. le Chevalier Bruce, après avoir atte M vement examiné cet oifeau-, l'a reconnu pour le même que le mafcalouf d'Abyflmie. On *r> nomme auiu" Cjeau de la Croix, parce qu'il ara ordinairement le jour de l'Exaltation de !a S.tcC, dans cette contrée où il annonce îa fin des plij M. Bruce ajoute qu'on voit aux fources du ] dans le même temps de la ceiTation dçs pluies J oifeau, qui reflemble en tout au maîcalouf, exo e pajr h cjuçuc «ni'ii a jbeauçoup plus courte! des 01 féaux étrangers, êrc. i 27, Mayenne, au Breïll , au royaume de Juda y mfuite eu Abyllmie, à Java & jufqu'à Macao , c'eft - à - dire , dans toutes les :ontrées méridionales de l'ancien & du iouveau continent, I V. LE DATTIER o u MOINEAU DE DATTE. M. Shaw a parlé de cet oifeau dans is Voyages, fous le nom- de Afoineau e Capfa, & M. le Chevalier Bruce m'en fait voir le portrait en miniature d'après ?quel j'.îi fait la defcription lui vantez- Le moineau de datte a îe bec court > pais à fa bafe & accompagné de quelques louftaches prè* des angles de ion ouver- ire, fa pièce lupérreure noire, ['inférieure vunâtre ainfi que les pieds ,. les ongles oirs, la partie antérieure de la tête & fa ;orge blanches , fe refle de la te le, le ou , le delTus du corps & mètre le defïous l'un gris plus ou moins rovgeâ re; fliai$ Il v) 2iS Hifîohe Naturelle , &e; la teinte eft plus forte fur la poitrine (t & ïes petites couvertures fupérieures d ailes ; les pennes des ailes & de la quel 1 font noires ; la queue eft un tant foit pcr fourchue, affez longue & dépafîe l'extr mité des ailes repliées des deux tiers c< fa longueur. Cet oifeau vole en troupe , il eft familî & vient chercher les grains jufqu'ai portes des granges. II eft auffi commw dans-fa partie de la Barbarie, fituée au fui du royaume de Tunis, que les moineat ïe font en France , mais il chante beaucôi mieux , s'il eft vrai , comme l'avance A Shaw, que fbn ramage fbit préférable celui des ferins & des roffignoîs (e), C'e dommage qu'il foit trop délicat pour et tranfporté loin de fbn pays nataï ; du moi] toutes les tentatives qu'on a faites jufqu'i pour nous l'amener vivant ont été infruu tueufes. /d) M. Shaw parle de quelques reflets qu'il aperçus fur la poitrine. Iraveh , page i'/j?» /ej J aurois été tenté à caufe du joli ramage r cet oifeau de le ranger avec les ferins, mais M.i. Chevalier Eruce qui l'a beaucoup vu, & à qui j fait part de mon idée a perfifté dans l'opinion oÙji étoit qu'on devoit le rapporter aux raoineaux? 0Pt*>«0! 22^ *LE FRIQUET (a). uET oifeau efl certainement d'une fpèce différente de ceiïe du moineau , & ar conséquent ne doit pas en porter ïe om. Quoiqu'habitans du même climat des mêmes terres, ils ne le mêlent :>int enfemble & la plupart de leurs * Voye^ les Planches enluminées, n.° *6j , fig. i. (a ) Friquet , Befon , Hijloire des Oifravx , ?e 363 .. . — Moineau à tête rouge, Albin, 1e 111, page 2. 8 , avec une figure , pL 6 j . , . Dineau de montagne *, idem, ib. pi. 66, — Paffer ejîris , Frifch , pi, y, avec une bonne figure oriée. — Le Moineau de campagne ou le Friquet, ifîbn , tome 111 , page 82.., Le Moineau à J lier , idem , ibid. page 8 j ... Le Moineau de mtagne, idem, ibid, page —p. — Selon Saîerne, Friquet s'appelle en 'Guienne un Tchouet ; en DVence , Pafferon de muraille; en Saimonge, 'rfliere folle ; ailleurs, Pajfereau ou Paffeteau; en ijou, Paijfe de Jaule ; à Nantes, le Saulet; à léans, Petrat ou Petra; en Allemand, Baum- iing ; en Poionois , Ir, Nota. La figure , pi. 6 f , repré fente fe mâle; & la figure; ' J 6, nous paroït repréfentev ou la femelle ou une variété iç pas une efpèce differenies 2l 3 6 Hïfîoire Naturelle habitudes naturelles font toutes digèrent» Le moineau ne q;irte pas nos mai tons, pofe fur nos murailles & lur nos tuits, niche & s'y nourrit. Le friquet ne s'< approche guère, e lient à la campagtj fréquente les bords des chemins, le pc fur les arbuftis Sl les plantes baiîes, établit Ton nid dans des crevafles , da des trous à peu de diftance de terre : < prétend qu'il niche auiîï dans les bois dans les creux d'arbres ; cependant je n' ai jamais vu dans les bois qu'en paffan ce (ont les campagnes ouvertes & : plaines qu'ils habitent de préférence. ]| moineau a le vol pefant & toujours ail court ; il ne peut aufli marcher qu: fàutillam aflèz lentement & de mauva grâce , au lieu que le fric[uet fe tour plus ieftement & marche mieux. L'elpèj en eft beaucoup moins nombreuse qi celle du moineau, & il y a toute app[ rence que le :r ponte, qui n'eil que quatre ou cinq œufs, ne fe réoète pas fe borne à une feule couvée, car . friquets fe raiTembîent en grande trau> dès la fin de l'été & demeurent en ferai pendant tout l'hiver; il eft aifé ; dans ce du Friquet. 2ij f aifon , d'en prendre un grand nombre ur les huilions où iïs gîtent. Cet oifeau, lorfqu'il eit pofé , ne cef!e Je ie remuer, de le tourner, de frétiller, Je haifler & bailler fa q;ev;e, & c'eft , le tous ces m iuvemen? qu'il fait d'ai'êz oonne g ace , que lui elî venu le nom e. friquet ; qn. ique moins hardi que le îoineau , il ne fuit pis l'homme, ioù.vent îême il accompagne fes voyage .rs & les lit (ans crainte, 11 voie en tournant & ntjours âfïez bas, car on ne !e voit p jixt ï percher iur de grands arbres, & ceux ui lui ont donné le nom de moineau de oyer, ont confondu le friquet avec la )uîcie, qui fe tient en effet fur les arbres ;evés & particulièrement fur les noyers. Cet'e efpèce eit iujette à variet ; plu- eurs Naturalises ont donne le moineau 2 montagne (bj , le moineau à collier (c) I (b) En Allemand, Ringel-fpatj_, Ringel- fperling t 'Id-fpt'YÎing , Waîd -fperling ; en Po'enob , W,obd- "mf, Wrobel pobiy , Majurep^ (c) En Allemand, Berg fperling , Wald fptrfîng* Anglois, A Iountaïnfparrow, White-cap ; en Ga :lois> 0 If an y mynydd; en Polonois, WroOel g-my , en tfaian, Pardal roymr^ en Grec, L^rfovSrûç âyçioç. \ 232. Hijloîre Naturelle & le moineau feu des Italiens , comi des efpèces différentes de ceile du frique cependant ïe moineau fou & le friqiK ffont abfolument le même oifeau, & i deux autres efpèces n'en font que de tre iégères variétés ; après avoir comparé ; descriptions , les figures & les oifeaux nature, ii nous a paru que tous quai n'étoient dans le fond que le même oifea & que ces quatre efpèces nominales doive fè réduire à une feule efpèce réelle, Il eft celle du friquet (d). La preuve que le paffera mathigia moineau fou des Itaïiens (e) , eiï ïe friqi même , ou tout au plus une flmpïe varit de cette efpèce dont il ne diffère que t îa diftribution des couleurs ; c'eft q; Olina (f) qui en donne ïa defeription (d) Nota. Le moineau de montagne & moineau à coîiier , font le même oifeau, & ils I diffèrent du friquet que par un collier blanc blanchâtre qu'ils portent au haut du cou. /ej Pajfera Mattugia, Olina , -page j. 6 ' , avec u I figure. — Paffer flultus Bonnonienfium, Aidrov. A\ tome II, page j(>3> (f) Pajfera montanina, Olina, page & c'efl: à ce même mou- linent continuel qu'on doit , comme je \\ dit, attribuer l'origine de Ton nom rançois. Ne feroit-ii pas plus que fin- ilier que cet oiieau , û peu rare en rance , ne le trouvât point en Itaiie , mime l'ont écrit nos Nomenclateurs mo- rnes qui n'ont pas reconnu que le oineau fou d'Italie étoit notre friquet ; paroît au contraire qu'il y a plus de riétés de cette efpèce en Italie qu'en ance ; elle s'eil donc répandue des pays npérés dans les pays plus chauds <5c n pas dans les climats froids , car on ne trouve point en Suède ; mais je fuis pris que M. Saîerne diie que cet oifeau \ (e voit ni en Allemagne , ni en Angle- ïre, puifque les Naturalises Allemands Angîois en ont donné des defcriptions figure. M. Frifch prétend même que g) Paffer ftlveflris. Aldrov. tome II, page y 61 .,; er p-ufillus in jyglandibus degens , idem , ihïd% ^2,34 Hiftoke Naturelle, &c* îe friquet & le ferin de Canarie peuv s'unir & produire enfemble une r bâtarde & qu'on en a fait l'épreuve ■Allemagne (h). Au refte , le friquet quoique | remuant eft cependant moins pétula moins familier, moins gourmand que moineau ; c'eft un oiieau plus innoc & qui ne fait pas grand tort aux grai il préfère les fruits, les graines fauvaj telles que celles des chardons fur Ieq il fe pofe volontiers & mange auill infectes; il fuit le féjour & la rencor du moineau qui eft plus fort & p méchant que lui. On peut l'élever en c & l'y nourrir comme le chardonneret y vit cinq ou fix ans; Ton chant eft a] peu de chofe , mais tout différent de voix dé! agréable du moineau. Or obfervé que quoiqu'il foit plus doux < ïe moineau, il n'eft cependant pas a docile , & cela vient de fon naturel I ï'éîoigne de l'homme, & qui, pour* un peu plus fauvage , n'en eft peut 4 que meilleur. ; " ' ' i. 1 1 i ..ii n - i i n (h) Frifch, à I article Pajfer fifoejtris , plt /%; m . 7X ï &iJr.pHg. 23^ ■*■ LE JMOliVEATT 7? t ^ ^ ?£&>3-i<±. y CjAU '^/- 2.LE FRIQxrÈT. 35; 1SEAUX ÉTRANGERS, 2}à ont rapport au F ri au et. j'OISEAU qu'on appelle ïe Pajfereau wage en Provence , nous paroîi être une nple variété du friquet. Son chant ( dit . Guys) ne finit point quand ii com- îfrce & n'efï pas le même que celui du )ineau : il ajoute que cet oifeau très- ouche cache fa tête entre des pierres, Tant ie refle du corps à découvert & >it fe mettre à ï'abri des attaques par te précaution. II fe nourrit de graines t campagne , & il y a des années où iï très-rare en Provence. Mais outre cet oifeau & les autres iétés de cette efpèce, qui fe trouvent îs nos climats & que nous avons iridi- ées d'après les Nomencîateurs , fous les ns de moineau de montagne , moineau à 1er & moineau fou , ii s'en trouve d'autres ts des climats éloignés. 23 *> Hïfloïre Naturelle I. LE PAS S E-V ER1 I L E premier de ces oifeaux étran| •$ qu'on peut rapporter au friquet con c variété , ou du moins comme eîpèce t: J voifme de la fïenne , efî celui qui repréfenté dans nos planches enlumine , 71° 2 o i , Jig. 2, fous la dénominaiior. moineau a tête rouge de Cayenne , & auc nous donnons ici le nom de paffe-vt comme qui diroit pàjfereau vert, p; qu'il a tout le defîus du corps verdât mais quoiqu'il diffère prefqu'autant c eil pofîjble du friquet par les coulei c'en: néanmoins de tous les oifeaux jiotre climat celui dont il approche ie p I I. LE PASSE- BLE V< Il en eft de même de i'oifeau rep fente dans nos planches enluminé n.° 203, Jîg. 2, fous la dénomination moineau bleu de Cayenne , & auquel 11 donnons ici le nom de pajfc - ùitu i des O if eaux étrangers, &c. % 3 j reau bleu, parce qu'il eft prefqu'en- nient bleu , & que clu refre il approche de i'elpece du fiiquet que d'aucune ce de notre climat. Au relie , ie ;-vert & le pa(îe-bleu étant tous deux nême climat de Cayenne, on ne peut e décider fi ce font deux efpèces ides & iéparées ou s'ils font d'une j : & même elpece. III. LES F O U D I S. NE autre efpèce qu'on peut rapporter le du friquet, c'eft celle de l'oifeau lé à Madagafcar, foudi lehémené , , eï je conferve ici partie de ce nom, 1 Briflbn l'a indiqué le premier fous la é. mination de cardinal de Aladagaf- I a); il eft: repréfenté dans nos planches Sjninées", n.° 1 3-4-,fig> 2, fous le nom e 0 in eau de Madagafcar. iy a deux autres oifeaux, dont l'un ep fente dans nos planches enluminées , BrifiTon, Ornithol. tome III, page 112, \>fy. 2, Idem, page 114, pi. VI, f g. 3. % 3 S* Hïfloire Naturelle n>° (f, fig* 2, fous h dénomination cardinal du cap de Bonne - ejpérance., l'autre, n,° i S4> fig- *> f°us ceHe moineau du cap de Bonne - efpérance , paroifïent être, le premier le mâle, é e fécond ïa femelle , d'une variété c 1 ï'eipèce du foudi ; car ils n'en difîei it qu'en ce qu'ils ont le delîbus du ce s noir ; & par ce caractère , nous les apf I Jerons foudis à ventre noir , pour les < I tinguer du foudi qui a le ventre rot 1 Mais comme ils fe refîembîent par 1 1 îe refte , nous croyons qu'étant du ml e climat ? ils font de la même efpèce. I V. LE FRIQUET HUPl Une autre efpèce étrangère qui n paroît encore voiiîne de celle du fric par la grandeur & par la forme , qi qu'eile en diffère beaucoup par couleurs; c'eft i'oi (eau rep ré Tenté dans! planches enluminées, nf i 8 1 , fg. î jig. 2, fous les dénominations de mo'u\ de Caytane & de moineau de la CarolX qui fe reiTemblent allez pour nous po> ' des Oifeanx étrangers, &c. 23^ à 'oire qu'étant de pays tempérés Ôc c\ ids du même continent , l'un (Jîg. i) é s maie , & l'autre fjig. 2 ) la femelle. & ;s lui donnons le nom dejriquet huppé , pc -le diftinguer de tous les autres oifeaux di nême genre. %■ BEAU MARQUET. I NFIN nous croyons que l'on peut raj orter à i'eft èce du iriquet plutôt qu'à au ne autre , le bel oiieau repréienté dans I Manches enluminées, n° 2 0 j ,fg. 1 s foi la dén >mination de moineau de la cote. W7ique, parce qu'il a été envoyé de tL :ontrées , & nous l'appellerons beau uet, parce qu'étant d'une efpèce rente de celle du Criquet & de toutes . utres que nous venons d'indiquer, il m< te un nom particulier, & celui de marquet , défigne qu'il e(l beau & bk marqué fous le ventre. Ce nom, <5ç un :oup d'œii fur la figure coloriée ^ fui -ont pour le faire reconnoître & dif; lier de tous les autres oifeaux, 2A.6 Hi/loire Naturelle -£22Xn3&B£E2: *LA S0ULC1E (A V/N a fouvent confondu cet oife;, ainli que le friquet , avec notre moine fi cependant l eit d'une autre efpèce, il diffère de l'un & de l'autre en ce qu'il A plus grand , qu'il a le bec plus fort , pli >t rouge cjùe noir , & qu'il n'a , pour a û dire , aucune habitude naturelle qui ii foit commune avec le moineau ; celi: ci demeure dans les villes , la fouîcie n< je plaît que dans les bois, & c'eft ce il lui a fait donner, par la plupart Naturalises , le nom de moineau de t » — ' — ■ — - — * Voyelles Planches enluminées, n.° 225. fa) La Souîcie. — Moineau à la foulcie c collier jaune. Belon , Hifloire des Oïfeaux, page j & Portraits d'Oifeaux , page yj , a. — . tovquatus , Aldrov. Avi, tome II, page j 63 ,W Oenanthe congé ner. id. ibid. page 764, FriJ' fubcana, macula lutea in peclore. Fri fc h , pi. 3, 1 une figure coloriée. — Le Moineau des Briffon , Ornithol. wme III, page 88, avec figure, pi V, fig. 1. en Italien, PajJ'ara alp< JPetronia marina ; en Allemand , Grau-jink , Catalan, Paferell dorât* -v de la 'Soulcte.- 241"; y niche dans des creux d'arbres , ne oduit qu'une fois l'année quatre ou cinq ufs; ils fe raiïèmbient en troupes dès te les petits font affez forts pour accom- igner les vieux , c'eft-à-dire, vers la fin i juillet. Les foulcies fe réunifient donc i femaines plus tôt que ïes friquets, trs troupes font auffi plus nombreufes % ils vivent conftamment enfèmble juf- .'au retour de la faifon des amours où acun fe fépare pour fuivre fa femelle. ! uoique ces oifeaux refient également & nftamment dans notre climat pendant ite l'année, il paroît néanmoins qu'ifs ignent le froid des pays plus leptentrio- ix, car Linnaeus n'en parle pas dans fou \ amération des oifeaux de Suède. Ils ne I ît que de pafTage en Allemagne (b) , ils ne $ réunifient pas en troupes & y arrivent l à un (c). Enfin ce qui paroît confirmer c que nous venons de préfumer , c'efl <; on trouve affez fouvent de ces oifeaux w — ■■ m'b) Cet oifeau n'étoit point ou prefque point onu ci -devant en Lorraine; mais depuis quelques y ses ii y efl devenu très-commun. Note commua vi ee par M. Lottinger, ne) Frifch, à l'article de la planche %* Tifeaux} Tome VL li 2. 4 2 Hijîoire Naturelle , ért; morts de froid dans des creux d'arbn ïorfque l'hiver eft rigoureux. Ils viveiij non - feulement de grains & graines c h toute efpèce , mais encore de mouchi H & d'autres infectes , ils aiment la focié de leurs fembîables & les appellent d qu'ils trouvent abondance de nourriture & comme ils font prefque toujours c grandes bandes , ils ne laiffent pas de fai beaucoup de tort dans les terres nouvelle ment enfemencées : on a de la peine îes chafTer ou à les détruire, car ils part cipent de l'iniTinc! & de ïa défiance d g moineau domeflique, ils reconnoilTent I | pièges, les gluaux, les trébuchets, ma on les prend en grand nombre avec d filets» Ï451 : USE AUX ÉTR A NGERS, Qui ont rapport à la SouLCIE, I. ; LE SOU L CI ET. |j a A première efpèce étrangère qui nous \ roît voifme de celle de la foulcie , au ! int de n'en être qu'une variété' , s'il effc I fTibîe que cet oifeau ait pafTé d'un I itinent à l'autre , c'efl celui qui eft I iréfenté dans nos planches enluminées, I 223 , jig. 2> fous la dénomination de r, neau du Canada (a) , & que nous avons a >elé le foulciet , parce qu'il eft un peu p s petit que la foulcie, comme tous les a res animaux du nouveau continent qui f< t dans la même efpèce, moins grands q : ceux de l'ancien. : a) Nota. M. Briiïbn a indiqué le premier cel oi tu fous cette même dénomination de fnoùieaQ de Canada, Ornithologie, tome III, page io2t Li; 244* Hifioke Naturelle I I. LE PAR O A RE*. Un autre bel oifeau des contrées mé- ridionales de T Amérique, qui nous paror voifin de la foulcie, c'eft celui que Marc- grave a indiqué, fous le nom Brafilien. tije guacu paroara (b), & comme guaa n'eft qu'un adjectif, qui veut dire grand s & tije un nom générique , nous a von; adopté celui de paroare, comme déno- mination fpécifique , d'autant qu'il faui conferver, ïe plus qu'il eft polîible, \ chaque efpèce d'animal ïe nom de for pays , & c'eft: par cette rai (on que noui préférons ici le nom de paroare , que ce oifeau porte au Brefildans fon pays natal, à celui de cardinal Dominiquaîn , que M. B ri (Ton a adopté , parce qu'il a h tête rouge & ïe corps noir & blanc (c)< * Voy^Z* ?es Poches enluminées, n.° 55, fîg. 2, (b) Tije guacu paroara BrafiUenfibus» Marcgrave,c Hijh Nat. Brajil, page 214. (c) Le Cardinal Dominiquaîn, Brifîbn, Ornithï tome III, page ii$> avec une figure, pi, VI ïj des Otfeaax étrangers, &e. 2 4 f La femelle diffère du mâïe en ce que ïe devant de fa tête n'eft pas rouge, mais i'un jaune orangé femé de points rou*- geatres. Nous appellerons auflî paroare huppé, m oifeau des mêmes conrinens qui ne îous paroît être qu'une variété du paroare k qui en diffère par une huppe ou aigrette [u'il porte fur la tête. Ce bel oifeau eft spréfenté dans nos planches enluminées , t." 103, fous la dénomination de cardinal ^ominiquain huppé de la Louïfiane, parce »: u'iï nous a été envoyé de cette contrée l'Amérique fous ce nom. I I I. I LE CRO I SSANT. La troifième efpèce étrangère qu'on )it rapporter à celle de ïa fouîcie , efl oifeau repréfenté dans nos planches enlu- minées, n.° 23 0, fg. 1 , fous la dénomi- ition de moineau du cap de Bonne- efpérance, -t. Nota. On a fuivi dans i'infcriptîon de notre :tie enluminée, n*° //'ffr 2> cette mêmc domination, L iî; '246 Hijtoïre Naturelle, ère. qui lui a été donnée par M. BrifTon (l & que nous appelons ici le croijfant , par qu'étant d'une efpèce & d'un climat difî rent des autres , il lui faut un nom par culier tiré de quelques-uns de Tes attribu or cet oifeau qui par la diftribution c couleurs ne s'éloigne pas de notre foulci porte un croiflant blanc qui s'étend dep î'œil jufque deffous ie cou; ce caracî( unique nous a paru fuffifant pour dénommer & le faire reconnoître. (d) Le moineau du cap de Bonne-ejpérance. Brrfî Ornith. tome III, page 104., avec une fîgu 'Fin du Tonu VI des Oifeaax. ^wai.i^i 1 1 hll.» iijii i.jjnnr ■ ~Pt ■ SIZ, /M*/ ■ 2 ^ 6". J?a<7- 02.0. I^.LA SOUI.CIE ^.2.LE GRIVELI^V. ■ • VI H.XU.pof. aj£. ILE PAP.OAKE F<™. ; TABLE Des Matières contenues dans les fix Volumes. A A CCOUPLEMENT, ne fe fait que d'une façon parmi les oifeaux , feulement la femelle s'ac- croupit dans certaines efpèces, comme fait la poule , ou elle refte debout comme celle du moineau : dans tous les cas il eft très- court & très - fréquent j mais fur-tout dans ïe fécond cas. Vol. I , pages 78 ^7* 79. Les quadrupèdes air contraire femblent avoir épuîfé toutes les fituations poffibles ; la femelle du chameau s'accroupit, celle de l'éléphant fe renverfe fur le dos , îes hériifons s'accouplent face-à-face , debout ou couchés, îes chevaux, les taureaux , les béliers , comme chacun fait ; les fmges de toutes les façons» Ibid. 79 . Accouplement du coq. Vol. III , 1 14 if 1 1 5. Du tétras, 294. Fable fur l'accouplement de h gelinotte. Ibid, 344. lCHBOBBA ou Sacre d'Egypte , oifbau qui fe voit en troupes fur îes fables aux environs des pyramides d'Egypte ; vit principalement L iiij 1 9 T A B L E de charogne ; eu peut - être I'épervler d'É T.' gypte auquel les Egyptiens rendoient un cuit religieux , & dont les yeux foutiennent l'écla du Soleil. Vol. I, 235—238. Acoho. Voyez Coq de Madagafcar. Acolchi de Fernandez. Voye^ COAfr MANDEUR, ACOLCHI de Seba, troupîale du Mexique d< Briffon, n'efl point I'acolchi de Fernandez. fon bec, fon plumage. Vol. V, 28 1 . Agrolle , nom donné dans le Bourbonnoii à la corbine. Vol. V, 61. Aï, erpèce de quadrupèdes qui fe meut len- tement, & qui a la vue baffe commi les autres parejfeux. Volume I, 11. Voye; Mouvement, Vue. AlGLE, s'élève au-deffus des nuages. Vol. I 1 3 . L'aigle noble & généreux eft parmi le ©ifeaux le repréfentant du lion. lbid. 5 — 112. Pour l'empêcher de s'élever trop ha il ne faut que lui dégarnir le ventre , il dévie alors trop fenfîble au froid pour s'élever la hauteur où on le perd de vue. Ibid, 6 ^61. Aigle diffère du vautour en ce qu a la tête couverte de plumes , & le vautoi d'un fimple duvet; diffère des éperviers bufes , milans & faucons , par la forme di bec. Vol. 1,91. Ne pond que deux œufs. lbid. 92. Réduction du genre de l'aigle i trois efpèces, avec des variétés, lbid, ioz des Mat iè res. uj Les Anciens favoïent que les aigles de races différentes fe mêlent volontiers & produifent enfemble. Vol. I , i 04.. On n'en reconnoît ici que trois efpèces; 1 .° l'aigle doré, ou grand aigle; 2.0 l'aigle commun , ou moyen ; 3.0 l'aigle tacheté, qui s'appelle ici le petit aigle. Ibid. 1 02 . Les aigles peuvent fe païïèr long-temps de nourriture : fe tiennent rare- ment dans les petites ides & les prefqu'ifles étroites, parce qu'ordinairement ils y trouvent moins de proie. Ibid. 1 34.. Obfervations , anatomïques. Ibid. 135 — 1 37. Aigle com- paré au vautour. Ibid. 204.. Au percnoptère. Ibid. 209 . Le grand aigle, appelé auffi aigle" S royal , aigle-roux , aigle-fauve, aigle-noble, eft h le plus grand de tous , a 8 pieds ~ de vol , ij & pèfe jufqu'à dix-huit livres ; a l'œil jaune , kg étincelant , enfoncé dans l'orbite ; le bec & i| (es ongles très-forts; le cri effrayant , le corps P$ robufle , les os fermes , la chair dure , les \i plumes rudes, l'attitude fière, les mouvemens ijbrufques, le vol très -rapide; c'efl de tous {(es oifeaux celui qui s'élève le plus haut, '5c par cette raifon les Anciens lui ont donné ries noms d'oifeau Célefte, de mejfager de lupiter ; a la vue perçante , & n'a que peu bll'odorat; emporte . grues , oies, lièvres, agneaux, chevreaux, &c. Lorfqu'il attaque c es faons , les veaux , &c. c'efl pour ks , jiévorer fur place, & en emporter des ambeaux dans fon aire. Ibid. 100 — Ï43. $Tue quelquefois; dit-on, le plus foible ou L v tv T A B L le plus vorace de Tes petits. Vol. 1 , 1 1 Eft fujet à blanchir en vieill'uTant, fur-t( dans i'efdavage & par îes maladies; aîgi jfon bec , qui ne croît pas fènfiblem- • : pendant piufieurs années ; à défaut de ch; mange du pain , des reptiles , boit raremei fur-tout Iorfqu'il peut fe défàltérer dans fkng ; difficile à apprïvoifer. Ibid. i i 8 . < s'en fervoit cependant autrefois pour la chc du vol. Ibid. 114. Attaque, Iorfqu'il \ dreiïe, les renards & les loups. Ibid. 11 Paroît fixé aux pays tempérés & chauds ï'ancien continent. Ibid. 1 10. Devient 2 l'hiver; fa chair ne fent pas le fauva 1 Jbid. Jette de temps en temps un cri ai Ibid. 118. Aigle à queue blanche. Voye^ PyGARG I & SOUBUSE. AlGLE commun, cette efpèceeft compofée > deux variétés , qui font Y aigle brun & l'a ' noir; c'efl le MtJicuvcUnç d'Arîfïote; eftf I petit que le grand aigle , plus fujet à va: f pour le plumage ; crie plus rarement , é!< • ies petits plus Iono- - temps & les cond : cans leur jeunelie; préfère les lièvres a to autre proie , d'où fui efl venu le nom d\n aux lièvres; fe plaît dans les pays froi< jfe trouve dans îes deux continens ; a efpèce eil plus nombreufeque celle dugrë aigle. Vol. I, 120—126. On l'a dn , autrefois en France pour la fauconnerie; ai des Matières. v que îe grand aig^. Vol I , 131. Les mâles font préférés pour cela, quoique les femelles foient plus grandes , plus fortes & plus courageufes dans l'état de nature. Ibid. 1 3,2. Les mâles au printemps cherchent à fuir pour trouver une femelle t précaution qu'oa prend pour les retenir. Ibid. Leurs manières de voler indiquent s'ils cherchent ou non à s'enfuir. Ibid. 132 et, 133,- L'aigle drefie pour la chaffe fe jette fur d'autres oifeaux de proie. Ibid. 133. Le mâle & la femelle femblent chaffer de concert dans l'état de nature. Ibid. L'aigle commun efl le plus valeureux & le plus diligent. Ibid, 143. L.IGLE (petit) tacheté, a quatre pieds de | vol, effc le plus foible & le plus criard, fe I trouve par-tout dans l'ancien continent ; un épervier fuffit pour l'abattre, Vol. I, 128 i éf fuiv. Nrâ famais été dreffé pour les fau* conneries. Ibid. 131. Chaflè fès petits du nid , comme le grand aigle & le pygargue ,- ce qui indique que ces trois efpèces font plus voraces & plus parefïeufes que l'aigle com- mun , qui foigne , nourrit, élève fes petits ? ies inftruit à chaffer & ne les émancipe que ïoriquiis font en état de fe pourvoir eux- mêmes. Ibid 14.1 u 0. Ta BLE ATTAGAS ou Francolin; c'eft Fattagen d< Anciens , & non le francolin d'OIina , ni lagopus altéra de Pline. Vol. III , 370. Ce le coq de marais d'Albin ; la gelinotte huppé de BrifTon. lbid. 365. Sa chair fort eftï met Ibid. 369. Se corrompt aifément. lbid. 376* A les ailes courtes , le vol pefànt ; court pli 5u'H ne vole; fe chaffe aux chiens couran» bid. 365 — 367. Sa gro fleur, fon poids fes fourcils rouges; fon plumage, variétt de fexe; huppe & barbe du mâle, queue pieds patus, doigts dentelés, lbid. 373 ^ 374. Se trouve fur les montagnes depui ; l'Egypte jufqu'en Lapponie. Ibidem, 36 — 375 . Sa nourriture , fon naturel , commer on l'élève, lbid. 375 if 376. Amour pontes , œufs , incubation , éducation dt petits; fe mettent en troupes; font fujei aux vers. Ibid. 377 if 378. ATTAGAS blanc, ne diffère du précédent que par fa couleur, en quoi il diffère d lagopède. Vol III, 374., 380—382. Aura. Voyez Vautour du Brefil Vol. I, 24.6. AUTOUR, efl avec le faucon, I'épervier 6 les autres oifeaux chaffeurs^ le repréfentan du chien, du renard, de l'once & du lynx Vol. I, 51. Reffemble à Fépervier par fe ! habitudes, fès ailes courtes, &c. lbid. 32c if 327. Différences dans fon plumage ei différent âges, Ibid, 327 if 328, A le 1 "des 'Matières. y) Jambes longues , les pïeds jaunes ; n'a pas le vol fort élevé; Tes rapports avec îe gerfaut. Vol- 1 , 328. Se trouve en différentes pro- vinces de France ; efr. plus commun en Allemagne ; répandu depuis la Suède yufqu'en Perfe /^. 219 «^ fuiv. A plaque de corne fur la tête, des calloi 1 fous le corps, le cou compofé de dix- t vertèbres , le flernum plus large que c s ï'homme , une queue de fept vertèbres, d 1 doigts à chaque pied & compofés tous d t de trois phalanges. Ibidem, 2.2.2. if 2. . Obfervatïons anatomiques. Ibid. 223 <£fjt , Avoit huit onces d'urine. Ibidem, 2 , Ses excrémens font figurés. Ibid. 230 ' 231. Le méfentère de l'autruche a vaiiïèaux lymphatiques & des glandes, h I 2 3 ï «i7" 2 32. Cet oiieau n'a point de véfic \ du fiel. Ibid. 232. Mais il a une vei-. Ibid. 234, (tf 235. Une efpèce d'épiglo'i Ibid. 24,2. Le cœur rond. /& œufs. Ibid. 247. Son accouplement, Ibid. 248 if 24-9. Incubation. Ibidem ,250 if [1251. Vaines tentatives faites en France pour faire éclore de ces œufs. Ibid, 252. Erreurs fur les œufs d'autruche. Ibid. 253 if fuiv, t Couleurs de fon plumage à différens âges & dans les deux fexes. Ibid. 2.56 if 257 • N'a point de vermine au dehors. Ibid. 257. Ni de vers au dedans. Ibid. Sa dîgeftion, fa nourriture. Ibid. 258 if fuiv. Meurt pour ivoir mangé une quantité de chaux - vive, m Ibid. 262. Confinée à l'Afrique & à une iDartie de l'Afie. Ibid. 269 if fuiv. On I nange la chair des jeunes. Ibid. 2.73. Et I es œufs des vieilles ; l'autruche habite les I Jéferts , cependant on I'apprivoife à un | :ertain point en la prenant jeune ; on erf a vu ii^ue l'on montoit comme un cheval, ibid, £79 if fuiv. Naturel de l'autruche; manières ie la prendre; fa vîtefTe à la courfe. Ibid, Ses mœurs. Ibid. 285 if fuiv. Ne paroît 3as devoir être privée , comme on l'a dit , iu fens de l'ouïe. Ibid. 2.87 if 288. Si rvoix. Ibid. 288. JJTRUCHE d'occident» Fôy^TaYOU. IJ TR UCHE volante du Sénégal, c'eft une | outarde qui a le cou plus long que la nôtre, Iqui efl de la même groffeur, & qui en I diffère par les couleurs. Volume III, 76 -79- %h Ta BLE Azurin. Vove? Merle de la Guy! Vol, VI, n"8 & 119. ; B B aGlAfecht, compare au touci courvi; Ton plumage; Ton nid. Vol. V 201 ér 202. Ba h B uz A R D , ow aïgîe de mer, oh crau cherot , c'efl-à-dire , corbeau pêcheur ; ni la grofïcur , ni le port , ni la figure , n; vol , ni la férocité de l'aigle , & ne vit que poiffon qu'il prend dans l'eau, auffi fa chair a une forte odeur : il guette fa proie perché une branche à portée d'un étang ; dès qi aperçoit quelque gros poifîbn , il fond def ék. l'emporte dans Ces ferres; a les jam] nues de couleur bleuâtre & quelque! jaunâtre , le ventre blanc , la queue larg ïa tête grofTe, l'ongle de derrière plus coi que les autres , les doigts & la bafe du t bleus ; fe tient dans les terres méditerrar à portée des eaux douces , autant & j fouvent que fur les côtes de la mer; & nom 6* aigle aquatique lui conviendroit mie que celui d'aigle de mer. C'eft de lui qu' riftote a dit qu'il forçoit fes petits de fi le Soleil , & qu'il tuoït ceux qui ne pouvoie en foutenïr l'éclat, tradition équivoque < qu'on a étendue à tous les aigles; pond trc. ou quatre œufs \ fe tient dans les terres ba n DES M AT 1ÈRE S. X\> : marécageufes ; palTe plusieurs jours fans langer & fans paroître afFoibli; fe dreffe, t-on , pour la pêche ; eft répandu depuis Suède jufqu'en Grèce & même en Nigritie ; ;ïui qu'ont décrit M.rs de l'Académie étoït ,ie femelle des plus grandes; a le foie plus : >tit & les reins plus gros que l'aigle. Vol. I , 3.4- — 156. Erreurs de Pline fur le baï- izard. Ibid, 165 d? fuiv. Quelques-uns lui I >nnent le nom de ^faucon de marais, lbid, 1 70. Le mélange du balbuzard & de l'orfraie I ;ft pas impoffible ; & pourquoi. Ibid. 169. jya dçs balbuzards de diverfes grandeurs I de diverfes couleurs. Ibid. 171 . Comparés B jean-Ie-blanc. Ibid, 177. Le pêcheur des îtïîles & de la Caroline, ell une variété balbuzard. Ibid, 199 d? 2.00. Le jeune buzard a beaucoup moins de blanc fur la 1 , le cou , la poitrine , &c. que les vieux £ t les pieds jaunes. I C A S E des Philippines ; fa grofTeur ; ■ adue de fon vol; fon bec, fts pieds, fà |:ue fourchue, fon chant. Vol, V, 1 1 5 H 1 16. iM I mores, comparés en particulier avec g troupiales , les carouges , les calïiques. V, 275. Origine de leur nom; leur gtTeur; couleurs du mâle, & celles de la réelle,; leur bec; leurs voyages; leurs nîrîs« If, 318 — 320. JAtiMQRES bâtards ; origine cje leur nom. xvj Table leurs couleurs ; en quoi ils diffèrent des ba • mores francs- Vol. V, 321 ulets qui avoient auffi le bec croifé. il. V, 103. Bec du caffenoix. Ibid, 169. ' ic.k cinq pans des baltimores. Ibid. 319. îc fupérieur mobile dans les grives. Ibid, I : A R DE S , ainfi nommées à caufe de leur )s & long bec rouge; ont le corps plus lis que nos pie-griefches ; celles envoyées Cayenne fous les noms de pie-griefche fe & de pie-griefche tachetée, paroilfent e le mâle & la femelle ; notre bécarde centre jaune, eft la pie-griefche jaune de yenne ; & le vanga de Madagafcar , nmé dans nos planches enluminées , pie- £>fche ou êcorcheur de Adadagafcar , efl 1 re bécarde à ventre blanc, Vol. II, 93. ■ ^ SCHET-BÉ, TCHA-CHERT-BÉ M Vanga. •croisé, Ces rapports avec le gros-bec; Biae finguïière & incommode du bec de a oifeau; variété dans cette difformité; pti qu'il en tire. VoL VI, 172 — 174» «irquoi nommé par quelques - uns per- ■ uet d'Allemagne. Ibidem, 175. Climats \m\\ affecle, eft ordinairement fédentaire; xvtij Table voyage quelquefois en grandes troupe caufes & circonftances de ces migratic «•régulières. Vol. VI, 175 i7 176. Varié ;, de fon pïumage & leurs différentes cauf ! Ibid. 177 — J79» Sa ftupidité; comme on le nourrit en cage ; faifon de Tes amoui t forêts qu'il habite de préférence ; fon ri! Ibid. 180 & 181. Becharu, a, dit-on, deux ovaires; dou fur cela. Vol. II, 239. Bengalis; leur plumage varie prefquel chaque mue. Vol. III, 1 1 1. Bis-ergot, a des rapports avec le francoli deux fortes d'éperons à chaque pied. \ IV, 231. B I z E T, tige primitive des autres pig*eo?4 Volume IV, 311 4? 312. S'appelle ai b; rocheraïe; pigeon de roche, de montage Ibid. 313. Ses voyages, fes pontes. Ibù \ 315. Se perche ; ûs amours. Ibid. 3 [< -364. Blanche -coiffe. Fby^ Geai I Cayenne; diffère de notre geai. Blanche- rai e , ou Étourneau des ter Magellaniques. Vol. V, 269, Boire, le jean-Ie-blanc boit en plongez »i fon bec jufqu'aux yeux , & à plufiei reprifes dans l'eau ; mais il ne boit jam qu'après avoir regardé de tous côtés, fixent . & long-temps ; comme pour s'affurer s'il ; feuUf des Matières, xi* feuî ... II y a apparence que les autres oifeaux de proie fe cachent de même pour boire. Vol, I, 179. ONDRÉE, comparée à la bufe. Eftdemême groïfeur, a le bec un peu plus long, les jnteilins plus courts, pèfe deux livres; a de ! dix-huit à vingt-deux pouces de longueur, & ; quatre pieds deux jpouces de vol; l'ouverture [du bec large, l'intérieur du bec, l'iris <3c i ïes pieds jaunes ; les ongles peu crochus ; ïe ifommet de la tête large & aplati; tapiiïe Ifon nid de laine à l'intérieur; pond des i œufs cendrés tachetés de brun ; occupe quel- I quefdîs des nids étrangers , par exemple , det I iids de milans ; nourrit -Tes petits de chryfa- f\ ides , de guêpes ; fe nourrit elle-même de nulots , de grenouilles , de lézards , qu'elle ivale entiers , de chenilles & autres infectes; )îette & court fort vite. Vol. I , 293 — 297. n la prend aux gluaux, au lacet, & par ngîn , avec des grenouilles ; eft graflè en ver, & bonne à manger: voie darrre arbre, d'où elle fe jette fur fa proie; •lus rare en France que la bufe. lbid, 2.96* " >mparée avec le milan, lbid, £ A.CHYPTERES , ou Oifeaux à allés courtes. \'ol. III, 34.6. |(eVE de Bengale; fo taille & fon plumage» fol. VI, 123. Appelée auiïï merle veri Ses Moluques. lbid, ï'ifwuxt Tome V h a XX Taule Brève de Madagafcar, ou Merle des M- luques ; l'on plumage. Vol. VI , 1 2 3 HOUCAS de la, nouvelle Guinée ; fbn bec* fon plumage. Vol. V, m^ili. HOUCAS de SuhTe, ayant un collier blanc Vol. V, 102. houcas des Alpes. Voy% Choquart. HOUCAS des Philippines. Voye^B ALI CASE, HOUCAS mouftache , fes ailes, fa queue, fes poils autour du bec, fa crinière. Vol. V, J09 if 1 10,. xxxh Table CHOUCAS varié; Ton bec. Vcl V, 103, CHOUETTE ou chouette des rochers, gran chevêche; fe tient dans les carrières , fur i rochers efearpés , c\c. rarement dans les bdî eft plus brune que l'effraie; marquée d\ pèces de flammes , a le bec tout brun , 1 yeux d'un beau jaune & les pieds plus vely plus petite que le chat -huant; pond tr.c ceufs blancs parfaitement ronds , vers; commencement de mars ; détruit les muloi \à Volume II r 176 — r8o- Eli commune < : Europe, fur -tout dans les pays de moi tagnes; fe retrouve en Amérique fous le no |||i de clu'vêche- lapin ou de coquin bo. JbU. 18 ÙT 1 8 1 . Cette variété s'appelk aiuTï \tdiabt ill lbid. 181. Chouette ou grande chevêche deCanadli VoL II, 203; d? 204.. Chouette ou grande chevêche de Sain 9 j^ômingue, paroît être une efpèce paru* ctmère. Vol. M , 204 If 205 \ CHOUETTES, ne chafiènt que ïà nuît,t| font parmi les oîfeaux les repréfentans d\m chats. Vol 1 , 5 1 . Ne peuvent guère attrap< ji la nuit que des chauves -fbiîrîs , & fe rabatter fur les phalènes qui volent auïïi dans l'obi curité. Ibid. 56. N'ont point fur la têtjl ces deux aigrettes ou oreilles de plumes qu, diitinguent les hiboux ; ce genre a cinilî efpèces; la hulotte ; le chat-huant rVéfmt .'DES M AT ï È B E S. XXXV h chevêche & la petite chevêche. Vol, ll5 104 — 190. Voyt% Caboure. Ihouettes du Cap. Vol. il, 193- ihrokiel. Voyei Grande Caille de Pologne. HURGE ou l'outarde moyenne des Indes, plus petite que celle d'Europe , & pïus haut montée; a le bec plus alongé. Vcl. III, 79 Q (grand) de bruyère, coq de bois, :oq de Limoges , coq fauvage , coq & poule îoire des montagnes de Mofcovie. Voy<^ Tétras. )q_ de bruyère à fraife, coq de bois, l'Amérique. Voye^ GROSSE GELINOTTE • le Canada. f )Q de Camboge. Vol. III, 168. C)Q de Çaux ou de Padoue. Ko/. III, 177, i > Q. de Hambourg o« culotte de velours. . fol. III, 171. ()Q de Java ou demi-poule 4'Inde» VoU ■TU, 170* xl Table Coq de l'irthme de Darien. Vol. III, i6"« Coq de Madagafcar oz/ Facoho. Vol. il 1 , 1 6 COQ de marais. J^ô/q^ GELINOTTE d'Écofl A T TA G A S. Coq de Perfe/. III, 169. Coq de Turquie. Ko/. III, 171. Coq huppé. Vol. III, 164. Coq nain de Java. Vol. III, 167. Coq nègre. Vol. III, 173. Coq fauvage d'Afie. Vol. III, 166. Coqs qui ne font point des coqs. Vol. II 178 «^ 179* Quelle efl la race primitiv Ibid. 179* COCQUART. K^ç FA I S A N bâtard. COR A CI AS ozv crave. Vol. V, 2. CORACI AS huppé 0« le fonneur. Vol. V, r Perd fa huppe en vieiïlifïant. Ibidem,, 1: Chaffe périlieufe que l'on fait à ûs petii Ibid. 1 4. Pris mal-à-propos pour un courl Ibid. l 5 . CORBEAU , Ton odorat fort inférieur à cel du chien & du renard. Vol. I, 17. £ avec la blife & le milan, le repréfentai de l'hyène, du loup, du chacal. Ibid. 5 Écarte les milans de fon domaine. Ibid. 28 JDrefîe pour la chafle par ks Perfi DES M A T I È R F S, xl) Vol. II , 38. Paroît craindre les pïes-grîèchcs. Ihid. 67. Comment attiré par les faifandiers. lbid. 127 if 128. Couleurs de Tes œufs. Vol, III, 184.. Son hiftoire. Vol V, 16 if [vivantes* S'accommode de toutes fortes de nourritures, lbid. 18 if 19. Honoré dans certains pays , profcrit dans d'autres. lbid. 19. Sent mauvais, lbid. 2.0 if 2.1. , A quoi fe réduit fa fcience de l'avenir. lbid. 22. Ses différentes inflexions de voix. lbid. 23. Apprend à parler, lbid. 24.. Et 1 chaffer au profit de Ton maître, lbid. 2.6, S'attache à* fui & le défend, lbid. 27. Sa agacité, Ton induilrïe. lbid. 29. Ses mœurs bciales. lbid. Sa nourriture la plus ordinaire. rbid. 30. Ses habitudes, lbid. 31 if 32, >es amours. 7£///. 32. Pourquoi fe cache ans ce temps, lbid. 33. Variété de forme 'i de plumage en différens individus, lbid, 4. Incubation, lbid, 35. Son inclination faire des amas & à voler. lbid, 3 6 . Couleur es petits qui viennent d'éclorre. lbid. Edu- tion. lbid, 37 if fuiv. Courage & occu- tions du mâle. lbid, 38, &c. Durée de vie du corbeau, lbid. 4.2 ^ 4.3 . Couleur u'il prend en vieilliffant, lbid, 4,3 if 44. a couleur ordinaire. Ibidem. Obfcrvations natomiques. lbid. 45 if 46. Comment (Te les noix, lbid, 46. Pièges dont on fe rt pour le prendre, lbid. 47. Son anti- thie poiir les oifeaux de nuit, lbid, La te des pennes moyennes excède les barbes. xlij Table Vol. V, 48 . On le voit ouelquefois , da les temps d'orage , traverfer les airs ayant bec chargé de fétu lbid. 4.8 df 4-9. I répandu par -tout. lbid. 50. Variétés de îes couleurs de Ton plumage. lbid. 51 — 5 Les couleurs du plumage font un caracl( peu confiant. Ibidem, 54.. Variétés dans grofTeur du corps, lbid. Corbeau chauve. Voye% Corbea fauvaçe. Corbeau de Corée. Vol. V, 59. Corbeau des Indes de Bontius. Vol. V, 5 N'eft point un calao, lbid. Corbeau du Défert. Vol. V, 57. CORBEAU fauvage de Gefher , corn au crave & au pyrrhocorax. Vol. V, 4. — \ CORBEAUX (roi des ) de Tournefort , plutôt un paon qu'un corbeau. Vol. V, 5 c Corbillards ou corbillats, ce font petits du corbeau. Vol. V, 16. ÇOR B I N , l'un des noms du corbeau, 173. 1 Couleurs du plumage du paon , leur jeu* ¥roL IV, 1 — 5, 4? 37—4.0. Du faifart* I bid, 69 ■ — 72. Du faifan doré ou tricoIo£ b ij xlvj T A B l E . de fa Chine. Volume IV, 101 if fuiv. Du : chînquïs. Ibid. i i 6 if 117. Du fpicifere. Ihid. 118 — 121. De l'éperon nier. Ibid, 125 gers; pond plus d'oeufs que la- plupart de U î> E s Ma T 1 È .JR E s. xtyj oîfeaux de proie , nourrit Tes petits d'infecles, puis de muiots & de reptiles fecs ; fe nourrit elle-même de petits oîfeaux , enlève quelque- fois une perdrix rouge qui eft beaucoup plus pefànte qu'elle. Vol. Il, $2. if 53. Variétés cl'âge ; s'apprivoife au point de revenir d'elle- même à la volière; variété dans I'efpèce; on parle d'une crefferelîe jaune de Sologne., pondant des œufs jaunes. Ibid. ^\if 55. La crefTereiîe de France fe trouve en Suède, a beaucoup d'analogie avec les émérillons d'Amérique & avec l'émérilîon de M. Briflbn. Ibid. 63 if 64. Z R 01 S SA N T ou moineau du cap de Bonne- efpérance, efpèce étrangère, voifine de la Soulcie; il eft caraclérïfé par un croiffant blanc qu'il a fous le cou. Vol. VI, 24.5 if 246. 'UIT o//roîiïer de Mindanao. Vol, V, 197. lUL-JAUNE de Cayenne (petit), appelé aujfîi caroi/ge du Alexique IND0NS, font avec les paons , les coqs & autres oifeaux à jabot , les repréfentans âes bœufs , des brebis , des chèvres & dç$ autres rumïnans. Vol. I, 52. >ODO. Voyei DRONTE. >0IGTS de l'autruche, font au nombre de deux feulement à chaque pied, & ehacun efl compofé de trois phalanges, contre ce qu'on voit ordinairement dans les doigts des oifeaux , ïefquels ont très - rarement un . nombre égal de phalanges. Vol. II, 223. OMINO, paroît n'être qu'une variété dans J'efpèce du jacobin. Vol. VI, 199 if 2.00 1 » RAINE, fes rapports avec la grive. Vol. V, '369- La plus grofle de toutes les grives > b lïi) / Ta BLE ion poids, Tes voyages; plufieurs reftei dans Je pays oii eî'es font nées. Vol. V, 4.0 — 411. Sa ponte , Ton nid, ies œuf; éducation des petits , fa nourriture , fc chant , attribut diftincuf du mâle ; mœu de la draine , qualités de fa chair, lbi 411 — 41 6 . Niche au Jardin du Roi •Paris, lbid. 415. Chaffe aux draines, lbi 416. Drainé blanchâtre; variété de la drain Vol. V, 415. DRONTE,ainfi que l'autruche, le cafo & autres oïfeaux prefque nus , ne fe trouvei que dans les pays chauds. Vol. I, 60. Toi ces oifeaux, ainfi que le touyou d'Am< ïique , ne volent point, lbid. 6 3 ; & Vol. I 334. S'appelle auffi dodo & cygne enc Euchonné; le plus lourd des oifeaux; a ec énorme, les ailes courtes & inutile ia queue hors de fa place, a quatre doig à chaque pied; efl plus gros que le cygi & le dindon ; on lui trouve queïquefc àts pierres dans l'eftomac; paroît prop aux ifles de France & de Bourbon. lbi 329 — 3 35* Comparé avec le folitaire 1 l'oifeau de Nazare. Vol. II > 336, 34 — 351- Duc ou grand duc , (hvct4> bubo, Vol. II, lô« Le feul , avec le petit duc, dont les ai' dans leur repos , n'arrivent pas au bout < h (jueue. lùid. 107, Comparé avec l'ajg des 'Mat i È re s. Ij Vol. II, I2i. A la tête énorme, les ailes courtes , ( cinq pieds de vol ) la cavité des oreilles très-grande, les aigrettes de la tête hautes de deux pouces & demi , le bec court , les yeux grands , l'iris orangée , le* pieds velus jufqu'aux ongles, les ferres fortes, le cri effrayant; habite les rochers, les vieilles tours , il y niche ou bien fur des arbres creux ; chaffe lièvres , lapins , mulots, chauves - fouris , reptiles ; rejette par le bec les os, les peaux , &c. fe bat avec la bufe, fait tête à des volées entières de corneilles ; fupporte mieux la lumière du jour que les autres oifeaux de nuit. Vol. II , 121 — 126. S'élève affez haut à l'heure du crépufcule, vole bas le jour ; on s'en fert pour attirer le milan & les autres oifeaux; il a la langue courte & affez large ; l'œil enveloppé d'une tunique cartilagineufe, le cerveau recouvert d'une & non de deux tuniques comme les autres oifeaux. Ibidem, 127 & 128. Ses variétés font, le duc aux ailes noires, le duc aux pieds nus; ils ont tous deux \ts pieds plus grêles ; le duc blanc de Lapponie , marqué de taches noires ; le jacurutu du Brefil , qui efl abfolument le même que notre grand duc, le hibou des terres Magella- niqûes (planches enluminées, n.° 385.) Duc ( le ) de la baie de Hudfon & de Virginie. Vol. II, 131 — 133. Cet oifeau fe trouve dans \ts deux contïnens, au nord Si au midi- Ibid, 130. ht% aigrettes parcenî b y îij Ta BLE quelquefois de la bafe du bec. Vol. II, 731 — - 1 34. Le grand duc eft gros comme un* oie. Ibid. 136. « Duc (moyen) ôW> o/w, Ko/. II, 109, I appelé dux , parce qu'on le fuppofoit con-1 ducleur des cailles dans leurpaffage, lefqueliei 1 en effet ne volent que la nuit, & ont pu H quelquefois voler de compagnie avec ceil oîfeau de nuit. Ibid. 105 if 106. Efl oifeau fédentaîre , fe trouve en France en hiver. Ibid. 1 08. Ses aigrettes font conipoféeî de fix plumes hautes d'un pouce ; a la groffeui % d'une corneille, la langue un peu fourchue, J'eftomac affez ample, la véficule du fiel grande, les boyaux longs de vingt pouces, de gros cœcum. Ibid. 135 — 1 37. Commun en France, fur-tout l'hiver, pond dans de< nids étrangers; fe trouve en. Suède, enl Amérique fous le nom de canot; le hibou I d'Italie eft une autre variété; produit quatre ■ ou cinq œufs, fes petits font blancs en naïffant. \ Ibid. 1 3 8 if 139. Le hibou de la Caroline de Catefbi , celui de l'Amérique méridionale du P. Feuillée 6c le tecolotl de Fernandez, ne font peut-être que dçs variétés de cette J efpèce. Ibid. 1^0 ^141. Ce moyen duc attire mieux les gros oifeaux à la pipée ; fait pendant le jour des geftes ridicules & bouffons. Ibid. 14.1 — 150. Les vieux qui 1 fe voient pris refufent toute nourriture. c j Ibidem, 150. S'affemblent quelquefois en Croupes de cent & plus. Ibid, 1 5 5 . DES M ÀT1 ERES. Tùj duc, (petit) Sjm'4- , afw. Vol. II, 109. Le feul, avec le grand duc, dont les ailes, dans leur repos, n'arrivent pas jufqu'au bout de la queue. Ibid. 107. C'eft peut-être le feui des oïfeaux de nuit qui foit oifeau de pailàge. Ibid Eu. de la groffeur d'un merle, a les aigrettes d'un demi -pouce, & compofées d'une feule plume; a la tète plus petite à proportion que les autres ducs ; fe réunit en troupes en automne & au printemps pour changer de climat, détruit beaucoup de mulots ; fort reflemblant à la chevêche. Ibid. 1 5 1 — 157. Le talchicuatli de Nie» remberg eft peut-être une de fes variétés. Ibidem, 156. Rare par-tout & difficile à prendre. Ibid. Les couleurs du plumage & des yeux fujettes à varier. Ibidem, 157» Voye% CabOURE. };ur-bec ou gros-bec de Canada, nommé au Canada bouvreuil, efl la groife pivoine d'Edwards; en quoi diffère des auttvs gros- becs , fon plumage , fa queue , différence de ïa femelle. Vol. VI, 184,^ 185. )UVET du vautour , & Ion ufage. Vol. I ^ $1, 205 i? 2.2.J. E iIcorcheur, efpèce de pie-grïèche plus petite que la roufîè , a laquelle' il reflémble par les nabitudes , en diffère par le plumage >, b vj fy Table mais le mâle & ïa femelle de chacune ci- ces efpèces , diffèrent encore plus entr'eux a pour variétés I'écorcheur varié , l'écor cheur des Philippines , la pie-grièche rouff< d'Edwards & la pie-grièche de la Louifiaoe. Vol. II, 81—85. Effraie ou Freflaie , 2\ik , aktco. Vol. II 109. Autrement chouette des clochers, j parce qu'elle fe tient dans les clochers , le< toits des églifes , par conféquent près de: cimetières, ce qui , joint à fa qualité d'oifeai de nuit & à fon cri aigre * DES MâTI È P ES. Ivi) lPERVIER d'Egypte. Voye^ ÀCHBOBBA. i p E R V I E R des alouettes , nom donné mal- I à-propos par quelques-uns à la crefferelle femelle. Vol. Il, 52. ÎPERVIER pêcheur de la Caroline. Voye^ (Pécheur. ÎPlGLOTTE, la partie poftérieure de la langue en tient lieu dans l'autruche. Vol. 11/ 24.2. ALPINE du dos , une des premières parties qui paroiffent formées dans l'œuf couvé. Vol III, 122. Iscorbeau, l'un dts noms du corbeau* Vol. V, i6. ESPÈCES, c'eft de îa différence ou de la reïfemblance des caractères tirés de la forme, de la grandeur, de la couleur, du naturel, dçs mœurs , qu'on doit conclure la diverfrté ou l'unité d^s efpèces; il elt facile d'en "multiplier le nombre, il faut beaucoup de : connoifl'an ces & de comparaifon pour les réduire. Vol* I, 100 & 101. Empire des hommes fur les espèces. Vol. IV, 309. ESTOMAC des oi féaux de proie y eft en général membraneux. Vol. I, 59. Celui du griffon a de l'épaiffeur à la partie du fond. Jbiî. 220. Celui de l'autruche. Vol. Il , 224. tournel, eftourneau> 'h't'ïf Table eftorneau, efterneau, étourneau , fanfonnet chanfonnet, ne voyage point, fe prive ô apprend aifément à chînter & à parler Vol. V, 24 r , 24,2 if 2 5 6. Les étourneau: dans leur premier âge , reffemblent beaucouj aux merles; en quoi ils en diffèrent par I; fuite, lbid. 2.^2. & 243. Vont en grande troupes , leur vol , tes avantages & fe inconvéniens , leur inftinél focial , leur mœurs , ïeurs^amours , leurs nids Iorfqu'il. en font; £ils font plufieurs couvées & dan. quels pays. Vo(. V~, .244 — 24.9. Plumage' mue , btc , yeux , langue , en différens âge & fexQS. Ibid. 24,9 — 251. Nourriture manière de ies prendre , ïeur chair, lbid 252 — 255. Leur manière de manger , d boire ; aiment le bain , durée de leur vie leurs parties internes; font répandus depui la Suède jufqu'au cap de Bonne -efpérance lbid. 253 — 257. Étourneau à tête blanche. Vol. V, 259. Étourneau à tête noire. Vol. V, 260. Étourneau blanc à bec & pieds rougeâtres Vol. V, 259. Étourneau d'Abyffinïe. K^7 ¥arda" ÉTOURNEAU delà Louifiane , appelé flourne, en quoi diffère de notre étourneau. Vol. V, 263. Ét OUR N E AU des ro féaux , appelé tolcana,. I des Mat iè xes. Kx incertitude fuir Pefpèce à laquelle iî appar- tient, a un cri défagréable. Vol V, 266 & 267. ÉTOURNEAU des terres Mageilaniques , appelé blanche -raie ,• fes rapports avec les étourneaux & les troupïales* Vol. V, 269. Étourneau (grand) de Fernandez. Voye% HOCISANA. TOURNEAU gris - cendré d'AIdrovande. Vol. V, 260. ÉTOURNEAU jaune des Indes. Vol. V, 273. Et o URNE AUX noirs & blancs. Vol V, 259 — 262. Étourneaux pies. Vol V, 260 ,261 d? fitiv. ExcrémeNS de l'autruche, figurés comme . ceux de la brebis, où fe figurent! Vol II, 231. \F ■TAIS AN, c'eft-à-dïre , Toifeau du Phafe vu gallignole, comparé à la peintade. Vol III, 236 — 263. Se trouve prefque dans toutes les contrées de l'ancien continent, excepté les contrées feptentrionales & froides. Vol IV, 60 — 64-. Ne s'accoutume au climat de France qu'à force de foin. Ibid. 65 — 6j. Ne s'eft point trouvé en Amé* rique; maïs a bien réuffi dans les climats chauds de ce continent où on l'a tranfporté» te Table Vol. IV, 68. Comparé au paon. Ibid. 6( Ses yeux bordés de rouge, fa double aigrette FI fon plumage ; différences entre le mâle & femelle , fa queue étagée, Tes pieds éperonné fes doigts liés par une membrane , fon goi pour les marécages. Ibid. 70 — 75, Soi' amour pour la liberté; jufqu'à quel point s'apprivoife. Ibidem , 73 . Colère des faifar ! fauvages Iorfqu'iïs font pris. Ibidem, y A Sommeil de cet oifeau , fon cri , fon naturel fes amours dans l'état de liberté & dar l'état de captivité , violence qu'on a faite ûs penchans naturels , nid , ponte , oeufs incubation. Ibid. 75 — 8.0. Se fert de 1 poule au befoin. Vol. \, xxxiij. Éducatio en grand , diftribution du parc , précaution j relatives au naturel de ces oifeaux. Vol. IV ,■ 79. Bon âge des coqs & des poules; mariag entre les poules faifanes prïfonnicres & h mâles fauvages. Ibid. 80." Nourriture, incu bation, éducation des petits, ménagemen nécelTaires pour les mettre en liberté. Ibia 81 — 88» Mœurs du faifan , pièges où 01 le prend, qualités de fa chair, durée de f< vie. Ib/d. 91 — 93» FA I S a N bâtard ou cocquart , paroît êtr« produit par le faifan & la poule ordinaire. Vol. IV, 97. Faisan blanc, variété. Vol. IV, 94, if 95»,. FA I S A N bruyant. Voyez TETRA S. FAISAN cornu. Voyez N A PAUL. des Ma t i è b e s. h) FAISAN couronné des Indes. Vol. IV, 99. FAISAN de la Chine, nommé argus ou fuen; grandes plumes de fa queue, fa huppe. Vol. IV, 110. (FAISAN de Pifle Kayrîouacou, du P. du Tertre. Vol, IV, 99. FAISAN des Antilles. Vol. IV, 99. Faisan-dindon. Vol. IV, 98. rFAiSAN doré de la Chine. Fi^TRICOLOît huppé. Faisan huppé de Cayenne. Voye% HoAziN» FAISAN noir & blanc de ïa Chine, bordure rouge de Tes yeux ; différences entre le mâle & la femelle; conjectures fur l'origine de cette variété du faifan. Volume IV, 107 — 1 10. ?A I S A N varié , fembïe produit par îe faifan ordinaire & le faifan blanc. Vol. IV, 96. FAISAN verdâtre de Cayenne. Voye^ M ARA IL. Oifeaux auxquels on donne le nom àzfaifans au Maryland, en Penfyl- vanie , à la baie d'Hudfon , &c. font des gelinotes. Vol. III, 4-1 1. :FauC0N de Henri II, qui fit en vingt-quatre heures le trajet de Fontainebleau à Malte; celui du duc de Lerme qui alla de l'An- daïoufie à fille de Ténériffe en feize heures (deux cents cinquante lieues. ) Vol. I, 44,. JEfi avec l'autour ; i'épervier & les autres ht) Table oifeaux chafîeuifs , les repréfentans du chier du renard , de l'once & du lynx. VoL 1 , 5 i Voye^ Bec. Comparé avec la bufe cendn; de M. Edwards. Ibld. 316. Variétés di$ faucon. Ko/. Il, 1 — 11 iïfuiv, Manièil de le dreifer. 7/>/t/. 3 — » 5 . Difficile à obfervt dans l'état de nature , fe loge dans les rochei les plus efcarpés & voie très-haut. Ibid. t\ Les faucons chalfent leurs petits comme I( aigles. Ibid. 6 df 7. Le faucon fond perper. dïculairement fur la proie , l'enlève en 1 relevant de même ; préfère les faîfans au autres proies , attaque & bat le milan , mai ne le tue pas. Ibid. 7 if 8. Efc coramu: dans les iiïes de la Méditerranée , au: Orcades, en ïflande. Ibid. 10. II eft aife univerfellement répandu. Ibid. 36 deur. Vol, I, 92. GRANIVORES, recherchent les vers, les infectes & les parcelles de viande encore plus foigneufement qu'ils ne recherchent les graines. Vol. 1,55. Ont un géfier, avalent de petits cailloux qui leur fervent comme de dents pour opérer la maftication qui fe fait dans le géfier. îbid. 58. G RAYE, (venant de Krae) ancien nom françois de la frayonne. Vol, V, 75. Greffe animale. Vol. III, 157. Griffon ou Vautour rouge, jaune, fauve; plus grand que le perenoptère & que le grand aigle , a le cou long de fêpt pouces & les jambes d'un pied , le jabot rentré , les plus grandes pennes de l'aile longues de deux pieds , groflfes à proportion , la queue courte relativement aux ailes, & au refle tous les caractères dts vautours , l'iris orangée. Vol. 1 , 212 ^213. C'eft le grand vautour d'Arifiote. Ibid. 214 $y fuiv. Le vautour doré (fulvus) de Rai, efl une variété de cette efpèce ; il a quelque chofe de remar- quable dans la conformation du bec , la langue dure & cartilagineufe , un gros jabot femé d'une quantité de vaïfTeaux fort vifibles , ie fond du ventricule épais. Vol. 1,215 — 220. L'intérieur de cet oifeau comparé avec celui de l'aigle. Ibid, 22.0, des Matières. Ixxv CRICRI , Émérillon ou plutôt CrefTereîle des Antilles. Vol. II, 65. CrisalbïN ou Gros -bec de Virginie. Vol. VI, 197 if 198. GRISIN de Cayenne, Ton plumage, fa taille, fes dimensions ; couleurs de la femelle. Vol. VI, 114.^ 1 15. GRIVE proprement dite , fes rapports avec la draine. Vol. V, 369. Appelée grive de vigne, grivette , mauviette ,* fes voyages, fes amours, fes pontes , fon nid, fes ceuh , for* plumage variable ; attributs diilinclifs du mâle; Ton chant, éducation des petits. Ibid, 387 — 391- C'eft un oïfeau des bois, peu rufé , facile à prendre, s'enivre à manger des raifins , fa nourriture; qualités de fa chair &L de celle de Ces petits ; le froid n'influe point fur Ces voyages , a le bec fupérieur mobile ; le fait craquer en colère. Ibid. 392—395, Comparée avec le mauvis. Ibid. 4-3 3 . jRIVE bafîêtte, fes pieds courts, fon plumage, fes voyages, fa nourriture. Vol. V, 43 5 -4-37- RIVE blanche; variétés de la grive pro- prement dite. Vol. V, 396. A des vertiges de grïvelures & les couleurs variables. Ibid, 396 & 397. ÎRI V E cendrée ou le Tilly, fes diraennons, fon plumage , Ces variétés. Vol. V, 4.37 -r 439 r «RIVE.de guy, la même que la draine» C V I hxv] Table Grive de la Guiane , eft une variété de lé grive. Vol. V, 399. Grive huppée; variété de la grive- Vol, V, 397- GRIVE ( petite) des Philippines. Vol. V, 439. GRIVE roulTe de la Caroline, c'eil ïe moqueur François. Vol. V, 449- GrivelettE de Saint-Domingue, plus petite que la grivette , eft oifeau de paiTage , niche dans les tas de feuilles sèches ; fe< ceufs. Vol. V, 441. Diffère de nos grives. Ibid. 442. Gri VELIN ou Gros -bec du Brefiî , les grive- lures; reffemble au guifitirica de Marcerave. Vol VI, 189 er 1-90. Grivelin à cravate ou Gros-bec d'Angola. Vol VI, 207. GRI VER T. Voye% Rolle de Cayenne. GRIVES, confondues mal-à-propos avec les merles ; leurs mouchetures ou grîveïures. Vol. V, 366.. Ce genre comprend quatre efpèces , qui ont chacune leurs variétés. Ibid, 367.. Attributs communs à toutes les efpèces , leur groffeur , leur forme , leur nourriture , qualité de leur chair , volières où les Anciens en élevoient. Vol V, 369 — 375- Nichent dans des pots; leurs nids ordinaires , leurs œufs , leurs cris , leurs parties internes, leurs mœurs, leur vol; manière de les prendre. Ibid. 3.75 —37$>i. des Matiè res. Ixxvl; Leurs voyages , quelquefois par troupes innombrables. Vol. V, 379 — 381. Autres qualités communes à toutes les grives. Ibid. 384 ^385. Voyez HOAMY, RoUSSEr ROLLE, TlLLY. qu'on en a retirées , que l'on a vu reprendre peu-à-peu le mouvement en les réchauffant avec précaution , font probablement les hirondelles de rivage. Ibidem, xxv & xxv), Expériences à faire pour s'en affurer. Ibid, xxv). M. Adanfon a vu & tenu, à la côte du Sénégal , des hirondelles arrivées le 9 octobre, c'efl - à - dire , huit ou neuf jours après leur départ d'Europe. Ibid. 44. [ISTOIRE des Oïfeaux, doit être infépa- rable , autant qu.'îl eft poffibïe , de leur defcriptîon. Vol. I, vij & fuiv. Ses diffi- cultés. Ibid. xvj , xxx) & 'fuiv. Doit embrafTer ce qu'ils font dans notre pays , dans ceux où ils féjournent une partie de l'année, ■& dans tous ceux par où ils pafîent. Ibidem^ xxvi) & xxviij. Moyens employés ici pour abréger Timmenfité des détails. Ibid, xxix, \ Autres moyens pour parvenir à compléter l'Ornithologie hiftorique..' Ibid. xix & xxxiv, oamy de la Chine., a les pieds Icngs^ point de grivelures» Vol, V> fâo,. Ixxxlj Table Hoazin ou Faifan huppé de Cayenne, fl taille, fon bec, Ton plumage, fa huppe. Vol. IV, 14.6 confiantes ni dans leur forme ni dans leur Ixxxv) Table nombre. Vol VI, 144, 14-6 if 160. N point le xomotl. lbid. 14,6. Comparé a merles , aux pïes-grièches , aux écorcheu lbid. 1 4.7, 1 4.8 , 159^ 160. Ses voyage fon climat propre, lbid. 1 4,7 — 155 nourriture , Tes mœurs douces & fbciales leurs inconvéniens , fon cri, fon plumag fes dimenfions ; différences de la femeïl lbid. 1 j j — 161. J A S E U R d'Amérique , fon plumage & i dimenfions. Vol. VI, 162. — 1 64.. JAUNOIR ou Merle du cap de Bonne -efp rance; fon plumage, fes dimenfions. Vol. VJ 52 if 53. Jean -LE-BLANC , ainfi nommé parce qi ie mâle a le deffous du corps blanc ; f dimenfions. Volume I, 174, if 175. S couleurs. Ibid^ 175 if 176. Pèfe tro livres & quelques onces , plus gros , reh tivement à fa grandeur , que les aigles < les pygargues , en quoi il fe rapproche d balbuzard ; a les jambes dénuées de plumt Sl ïa queue blanche comme les pygargue* a les jambes plus longues & pïus menu< qu'aucune des trois efpèces nommées; tier ce la bufe par la difpofition des couleui du plumage ; vu de face , reflcmble à" l'aigle vu de côté , refîemble à la bufe , & fo naturel tient de celui de ces deux efpècec lbid. 176 ifiyj. Tourne volontiers "it yeux du coté du plus grand jour & mêm des Ma T I È JR E s. Ixxxvij vis-à-vis le Soleil , cherche le feu , fondent le froid , vit de perdrix , volailles , lapins , mulots, lézards, grenouilles, de celles-ci en les déchirant en pièces ; avale les mulots tout entiers , &c. refufe les fruits , le i poiiïbn , les vers , le pain , le fromage , &c. même après un jeûne de plufteurs jours; mais alors il mange de la viande cuite ; iï préfère la viande crue & faignante ; rend les peaux des mulots & fouris en pelotes d'un pouce; boit en plongeant fon bec dans Peau" jufqu'aux yeux & ne boit que quand il fe croit feul ; dans tout le refte paroît peu inquiet , fe laiffe toucher , ne s'attache I point , prend de la graiffe en automne. Vol. I , 178 — 180. La femelle eil prefque toute :>rïfe ; eft plus grande que le mâle ; fait fon nid prefque à terre dans les terreins couverts ie bruyères , de genêt , de joncs , quelquefois mffï fur des arbres élevés ; pond trois œufs irdoifés ; s'approche des habitations & fur- out des baffes-cours , dont il eft le fléau ; a es ailes courtes , le vol pefant & bas , faifit a proie à terre , ne chaffe que Je matin & e foir. lbid, 182 if 183. Son cri eft un îfflement aigu. Ibid. 183. En a un autre e contentement. Ibid. 179. Refîèmble à 'oifeau Saint - Martin , maïs il eft plus tit. Ibid. 183 df 184.. Encore plus au aniarius d'Aïdrovande , ou milvus albus de khwenckfeld. Ibid. 188. N'eft point le ing-tail des Anglois, cjuieft notre fous-bufe. Ixxxviï) Table Volume 1 , 185. Comparé avec la îiarpayt lbid. 307. Incubation. Vol. I, 70. Vol. III, 1 18. I N eu B ATI O N artificielle. Vol. lll, 121 tl? fuiv. I.N SECTES, font un fonds de fubfifhnc que les quadrupèdes dédaignent, & quel ÏNature femble avoir abandonné aux oifeaux Vol. I, 52, INSTINCT, eft le réfuhat du fentiment 01 plutôt de la faculté de fentir. Vol. 1 , 4 Caufes de fes diverfités. lbid. 5. Eli plu conllant, plus uniforme que notre raifon lbid. 6. INSTINCT des oifeaux, modifié dirTéremmen de celui des quadrupèdes , par cela feu qu'ils ont le fens de la vue plus parfait Vol. 1 , 1 2 . La facilité , la vîteffe & I continuité de leur mouvement , influent aulî fur leurs habitudes, modifient leur inîiïn fa nourriture de choix. Vol. V, 426 iJ — 428. LlTORNE de Cayenne , n'eft pas fi grivelée I Vol. V, 425 & 426. XlTORNE pie ou tachetée, fagroiTeur, for plumage. Vol. V, 423 & 424. LIVRÉE, fignifie dans les quadrupèdes ï; couleur du péïage des jeunes animaux avan la première mue. Vol. I, 97. Lohong ou Outarde huppée d'Arabie comparée à la nôtre; Ton plumage, fa huppe Vol. III , 73 Ù* 74. Diffère des gallinacés Ibid, 76. LORIOT, difficulté de reconnoître Tes vrai noms chez les Anciens ; Tes amours , foi nid, fes œufs. Vol. V, 349 — 354. Soi affection courageufe pour Tes petits , fe voyages, Ces dimenfions. Ibid. 354^ 355 Ses couleurs; variétés de fexe & d'âge fon cri ; obfervations anatomiques ; fa nom riture; façon de le prendre; variétés. Ibic 3 5 93 àr 9*. Merle de Bengale. 'Voyei Baniahbou. Merle de Canada, comparé au merle de montas ne, fa taille, fa forme, fon plumage. Vol. VI, 77 l? 78. Merle de la Chine , fon plumage , fes ailes ; courte». Vàl VI, 5$^ 56, des Ma t i è r e s. c) Merle delà Guyane, comparé a U' merle ordinaire , Ton plumage , fes dimenfions. Vol. VI, 118 àr 119. Merle de ï'îfle de Bourbon, fes dimenfions y Ton plumage. Vol. VI, 94. 4? 95. Merle* de Madagafcar. Voye^ TANAOMBÉ, Merle de Mindanao , Ton plumage , fes dimenfions; variété. Vol. VI, 8 3 ^ 84. MERLE de montagne, variété de fexe du- merle à plaftron blanc. Fô/. VI, 16. MERLE de montagne , ( grand ) variété du merle à plaftron blanc, fa taille, fa nour- riture, fa chair, Ton cri. Vol. VI, 26. Merle de roche, fes allures; qualités de . fa chair , fon talent pour chanter , fan nid , fan courage à défendre fes petits , fes pontes , . fa nourriture , lieux où il fe trouve , fa taille $ fon plumage. Vol. VI, 31 — 35. Merle de Saint-Domingue. Voye^ MO- QUEURS. Merle de Surinam, fon plumage, fes dimenfions. Vol. VI, 101 iX 102. Merle des Barbades. Voye^ Pie de la Jamaïque. Merle des colombiers , appelé aufli étoumeaa des colombiers , comparé avec le merle & l'étourneau; fon inftincl: , fon plumage; variété de cette efpèce nouvelle. Vol. VI 73 & 7*- d vj aj Ta b le Merle des Moluques. Voye^ Brève de Mada.oafcar. o Merle des Philippines. Voyeç Martin, Merle dominîquain des Philippines , fes longues ailes , Ton plumage , Tes dimenfions* Vol VI, 95 if 96. Merle doré de Madagafcar. Voye^ Saui- JALA. Merle du cap de Bonne-efperance. Voye^ Jaunoir. Merle du cap de Bonne-efpérance , que j'appelle Oranbleu. Vol. VI, 70. Merle huppé de ïa Chine , comparé au merle ordinaire , fon plumage, Ton talent pour apprendre à chanter. Vol. VI , 53 & 54. Ses dimeniions. Ibid. 54. MERLE huppé de la Chine , ( petit ) fait ïa nuance entre les grives & les merles; n'a point de grivelures. Vol. V, 442 ^T" 443» Merle huppé du cap de Bonne-e/pérance y fa huppe, fon plumage, fes dimeniions^ Vol. VI, 91—93. MERLE noir & blanc d' Abyfîtnïe , fort plumage, fa taille, fon chant,, qui lui eii f une lie , fa nourriture. Volume VI, 1 1 1 50 if 51. Merle terrier. Voy. MERLE à plaftron blanc» Merle vert à longue queue du Sénégal, Voye% Vert-doré. il e R l e vert à tête noire des Moluques, Vol. VI, 121. Ierle vert d'Angola, fon plumage, fa taille, fes dimenfions; variété. Vol. VI, 61 êr" 62.. Comparé au merle violet dt Juida. Vol, VI; 63. ch Table MiRLE vert de la Caroline , fa taille , fès mœurs,; fon vol, fo'n cri, fa nourriture, fon plumage, Tes dimennons. Volume VI, 96 if 97. Merle vert de l'ifîe de France; efpéce nouvelle, fon plumage, {es dimenfions. Vol. VI, 84.. Merle vert des Moïuques. Voye£ BREVE de Bengale. Merle violet à ventre blanc de Juida, fà taille, ion plumage. Vol. VI, 104.. Merle violet du royaume de Juîda , fon plumage , fa taille ; comparé au merle vert d'Angola. Vol. VI, 63 £r 64. Merles blancs ou tachetés de blanc. Vol. VI, 13 i? 14.. MEROPS 0w Guêpier, conformité des tache* de fa queue avec celles de la queue du kittaviah. Vol. III , 363 if 364. Nom de merops donné à la pie de la Jamaïque. Vol. V, 134. MESANGES percent & déchirent ies grainesi Vd 1,55. MÉTHODE de Frifch , qui diftribue ht genres & les efpèces des oifeaux d'après i leur manière de vivre & la différence d< leur nourriture , porte fur.' un mauvais fon- dement; jamais on ne déterminera la nature d'un être par un feul caractère ; on ne.peuN / des Matières. eu ■donner une connoiffance compïette de chaque efpèce en particulier que par fa deferiptioo jointe à fon hiitoîre. Vol. I, ^^ if 55» Défauts de la méthode de M. Frifch. Ibid, De celle qui prend les caractères des efpèces dans la différence des couleurs du plumage. Ibid, 96 if fuiv, 320 if 1,2.1. Toute bonne méthode de diftribution des animaux doit tendre à réduire au jufte le nombre des efpèces. Vol. I , 100 ^y 101. { MIGRATIONS des oifeaux, ajoutent beau- coup à la difficulté de faire leur hiitoire. Vol. I , xix. Les circonftances des migra- tions varient dans les différentes efpèces. Ibidem, 15 if 16. Les oifeaux captifs s'agitent beaucoup dans îa faifon deiïinée à ces voyages. Ibid. 16. Le fens intérieur de l'oifeau eft principalement rempli d'images produites par le fens de la vue ; ces images fuperftcielîes , mais très - étendues , font la plupart relatives aux mouvemens , aux diftances , aux efpaces , il porte , pour ainix dire , dans fon cerveau une carte géogra- phique des lieux qu'il a vus ; & cette connoiffance , jointe à la facilité qu'il a de parcourir ces mêmes lieux , font l'une dts caufes déterminantes de fes fréquentes mi- grations. Ibid. 8 1 . Vol. IV \ 243 — 260. Le ; froid n'influe pas fur les migrations des grives. Vol. V, 393. Migrations irrégulières • du bec-croifé & de quelques autres oifeaux. ; Vol. VI, 175-^77. cv) Table MlLAN ou Milan royal , voit du haut des airs un petit lézard, un mulot, &c. Vol. I, 9 . Eft. avec la bufe & le corbeau , le repré- sentant parmi les oi féaux , de l'hiène , du loup, du chacal. Ibid. 51, Voye^ Bec. Reffembïe au vautour par le naturel & les mœurs ; eft plus commun , approche plus ies lieux habités , s'établit dans les pays cultivés, abondans en gibier, vokille, rep- tiles , infectes ; on l'approche aifément , n'efl point fufceptible d'éducation , reffembïe beaucoup à la bufe , mais s'en dhtingue comme de tous les autres oifeaux de proie par fa queue fourchue ; iï l'a auffi plus longue , le vol eft fon état naturel , & iï l'exécute avecaifance & prefque fans aucun mouvement apparent , fi ce n'eft celui de îa queue , quelquefois il plane immobile des heures entières ; fon combat ou plutôt fa défaite ïorfqu'il eft attaqué par l'épervïer. fbid. 277 — 28 1 . Ne pèfe que deux livres & demie , n'a que dix-fept pouces de lon- gueur jufqu'au bout des ongles , & cependant a près de cinq pieds de vol; a l'iris , la peau du bec & les pieds jaunes ; fe nourrit aufli de cadavres , de tripailles , de poiffons morts , de ferpens ; on Ta vu avaler un pigeonneau tout entier avec fes plumes. Ibidem, 282 &" 283. Niche dans des trous de rochers , quelquefois, dit -on, fur de vieux chênesc . (ou de vieux iapins , pond deux ou troiS1 ceufs ; plus ronds que ceux de poule ; tacheté* des Mat i ères. cvïj de jaune fale ; eft répandu dans tout i'ancïen continent , depuis la Suède jusqu'au Sénégal. Vol. I, 283 ^284. MlLAN de la Caroline ou Épervïer à queue d'hirondelle de Catefby , oïfeau du Pérou, que l'on ne voit à la Caroline qu'en été, eïpèce étrangère , voifïne de notre milan royal. Ibidem , 286, 312. Pèfe quatorze onces ?*a quatre pieds de vol, vit de reptiles & d'infectes. Ibid. 313. MlLAN noir ou Etolien , eft plus noir & un peu plus petit que le milan royal, & il a les pennes de la queue prefque toutes égales entre elles , mais il lui reffembfe à tous autres égards ; il eft de paffage , Belon les a vus traverfer le pont Euxïn en files nom- breufès; plus commun en Allemagne qu'en France ; refte l'hiver en Egypte ; vient dans îes villes , fê tient fur les fenêtres des maifons ; il a la vue & le vol fi fûrs, qu'il faifit en l'air les morceaux de viande qu'on îui jette. Ibid. 286 — 28c/. Vil LAN comparé avec la bondrée. Vol l% 296 <&T 2yj* Avec l'oifeau Saint-Martin y à la harpaie , à la bufè. Ibid. 301 — 316» Au bufàrd. Ibid. 310. Miroirs ou les yeux de la queue du paon. Vol. IV, 39. On en voit des veftiges fur les plumes de la queue du paon bîanc* Ibidem, j8# cvii) Table .Miroirs ou yeux fur les plumes de l'argus Vol. IV, i 10. Sur celles du chinquis. /bit i 16 if 117. Du fpîcïfère. Ibidem, 1 1 — 121. De i'éperonnier. Ibid. 122, 12 if 126. Module des planches enluminées , eft par tout la douzième partie de la longueur d i'oifeau mefuré depuis la pointe du be jufqu-au bout de la queue. Vol. I, xii). ' JVI 379- Nourriture des oifeaux, confifte en toui ce qui vit autres oifêaux. 1bid. 53. Voye^SENS. Dans l'homme & dans î'oifeau, l'odorat eft le cinquième fcns ; dans le quadrupède il efl ie premier. Ibid. 67. Fort émoufTé dans l'autruche. Vol. II, 261. (E I L , plus fenfible dans les hiboux , & en général plus parfait, plus travaillé dans les oifeaux que dans les quadrupèdes. Vol. 1,6. Jlefl auflï très-fauple ., Te renfle ou s'aplatit p fe rétrécit ou s'élargit^ &c. Ibid. 9. II efl plus grand proportionnellement. Ibid. u. Singulière "onformation de l'œil de l'orfraie, connue d'Arîftote, & vérifiée par Aîdro- vande. ibidem, 161 • Confondus quelquefois avec des œufs de crocodiles. Ibid. 2 196. Oreilles du Grand-duc. Vol. II, 122» De Fautruche. Ibid. 288'^ 289. ORFRAIE, ne pond que deux œufs. Vol.- 1 , 02. Se charge, dit-on, de l'éducation des petits du pygargue chaffés & abandonnés par leurs. père & mère. Itid. 14.1.. Fait à vérifier. Ibid. 159* ChafTe aux oifeaux de mer. Ibidem, 152 i? 1.58. Appelé grand aigle de mer , eft plus gros -que ie graod des Matières, cxxvlj aigle , mats a les ailes plus courtes , a les ongles noirs, fémi- circulaires , les jambes jaunes , nues à la partie inférieure , une barbe de plumes fous le menton y d'où lui eft venu le nom d'aigle barbu; fe nourrit de chair &. de poiffon & enlève l^s che- vreaux , les agneaux , les lièvres & les oies auffi-bien que les pohTons; ne pond que deux œufs & n'élève ordinairement qu'un petit ; rangé par Ariftote avec les oifeaux de nuit; fcs yeux font conformés diffé- remment de ceux des oifeaux de nuit ôç, de ceux des oifeaux de jour ; il a la cornée recouverte d'une membrane très -mince qui forme l'apparence d'une petite taie fur le milieu de la pupille , & qui eft environnée d'un anneau parfaitement transparent; chaiîe la nuit & ie jour, n'a pas le vol fi rapide nr fi haut que l'aigle. Vol. Il , 157 — 1 64,* II y a des orfraies de différentes grandeurs. Ibid. 172. Cette efpèce n'eil nulle part nombreufe, mais elle c.fl répandue prcfqxie par-tout en Europe, il paroît même qu'elle; efl commune aux deux continens , & que les Hurons l'appellent fondaqua, lbid. 72. ORTOLAN, nom donné à une très-petite tourterelle. Vol. IV, 4.04. Os. des oifeauy;, ont la cavité plus grande que ceux des quadrupèdes & f nt /péciftquement plus légers,, ce qui contribue non-feulement à la viteife du vol, mais à la durée de la "cxxviij Table vie des oifeaux; leurs os plus folides & plus légers demeurent plus long-temps poreux, & ne s'obftruent pas auïïi promptement que dans les quadrupèdes : car cette obftruelion de la fubftance des os eft la caufe de la mort natufeîle. Vol.l, 46— -49. Les poiflbns qui ont les os encore plus légers , plus ducliles qiie'Ies oifeaux, vivent auiïi plus ' long-temps ; les femmes , par la même raifon , vivent plus long - temps que les hommes. Vol. I, 49. Ovaire , unique dans les oifeaux; exceptions propofées j mais qui ont befoîn de conrir- t. mation. Vol. II, 239 ^240. Oviductus unique , même dans les oifeaux à qui l'on attribue deux ovaires. Vol, II, 240. OuÏE , ce fens eft plus parfait dans les oifeaux que dans les quadrupèdes, & après la vue, c'eft le fens" le plus parfait des oifeaux , on en peut juger par la facilité qu'ils ont de répéter une fuite de Tons & d'imiter la parole humaine , & encore par le plaifir qu'ils prennent à chanter. Vol. I, 19, 29, 34 E où Méîéagride , ou Queteîe , oa Guinette , ou Poule d'Afrique , de Numidie, poule perlée , perdrix de Terre-neuve , diffé- rente du pintado. Vol. III, 232. Différences du mâle & de la femelle. Ibid. 234., 235, 24.3 <£t* 25 i. Cette efpèce s'efl perdue & retrouvée ; a été tranfportée en Amérique. Ibid. 235 if 23.6. Changemens qu'elle y { a éprouvés. Ibid. 23.8. Variétés dans lai couleur des barbillons. Ibid. 234., 238, , 244. if 2^i. Dans les habitudes &IeH DES 'M A T 1 È R E S. CXXXV mœurs , & dans la couleur de la chaîr. Vol. III, 237 if 238. Dans la grofféur du corps, lbid. 238. Dans la forme àçs membranes du cou , le nombre & la hauteur des plumes ou filets de la tête. lbid. 240 — 24.2. Dans I,es couleurs du plumage. lbid. 24,0^—242 , 248 if 249. Dans ïa couleur , ïa forme & les dlmenfions du cafque, &c. lbid. 242 if fuh>. Dans la couleur des œufs , &c. lbid. 265 . Ce qu'on | doit penfer de toutes ces variétés. Ibidem , S 244 if 245. La peintade n'eft point le i dindon ni le knor-haan. lbid. 247-^-240. ; Plumage , ailes , queue ; pourquoi paroît \ boflue, comparée à la perdrix, lbid. 2yo9 251, 257 ^263. Oreilles découvertes , k cafque , yeux, bec, pieds, ongles, lbid, I 252 ^ 25 3. Parties intérieures, lbid. 254 I — 257. Son cri, fes mœurs portent I'em- 1! preïnte du climat. lbid. 257 — 260. Ses |i| allures , fà nourriture, lbid. 260 if 261. i! Aime les marécages, s'apprivoife ; comparée au faifan. lbid. 262 if 263. Sa ponte i! beaucoup plus confidérable dans la domef- rjjicité que dans l'état de fauvage; différence 'des œufs dans ces deux états. lbid. 26$ ^"-—26<). Incubation, foin de la couvée, éducation & développement des petits, bon goût de leur chair, lbid. 26^ — 268. Le imâle produit avec la poule domeftique «des If œufs inféconds. lbid. 268. (Eufs de peintade 'bons à manger. lbid, 269. On trouve de çxxxv) Table ces oifeaux , non-feulement en Afrique, mai encore en Afie & dans le fud de l'Europe n'ont pu s'habituer dans la partie fepten- trionale. Vol. III, 269 — 271. Sont rare en Angleterre. Ibid. 271. Plus commun en Grèce qu'à Rome. Ibid. 272 ^273 Semblent être oifeaux de pafTage, puifqu'il revenoienttous les ans dans le pays où étoi le tombeau de Méléagre. Ibid. 273. pERCNOPTÈRE, eft un vautour, ou fi loi veut, la dernière nuance entre l'aigle & I vautour, & la plus voifme du vautour, don iï a les principaux caractères & les mœurs il porte fur la poitrine une tache brune Iiférée de blanc , figurée en forme de cœur dégoûtant par l'écoulement continuel defk narines, & par un fécond écoulement d falîve qui fe fait par deux autres trous don fon bec efl percé ; il a l'iris d'un jaun rougeâtre , une efpèce de fraife blanch au-deilous du cou , le jabot proéminent I approche du grand aigle pour la groflèur a les ailes plus courtes & la queue plul longue. Vol. I, 209. PERDRIX , comparée avec la peintade I r Vcl.lil, 250,258^263. Dénomj brement des différentes efpèces de perdrix | Vol. IV, 162 — 165. Efpèces renvoyée | ' du genre des perdrix. Ibid. 165 — 1 c*8 . Perdrix de la nouvelle Angleterre, Vol. IWjfc 237 if 238. \ki p DES AI A T I È RE S. CXXXVlj PERDRIX de montagne , moyenne entre la grife & la rouge. Vol. IV, 195 if 196, 3ERDRIX de.montagne du Mexique. Vol. IV, 299 if 3OO. Vovl'i Ococolin. Perdrix de roche ou de la Gambra. Vol. IV, 235. Perdrix de Terre-neuve. Vcy. Peintade, Perdrix des Indes de Strabon. Voye^ Outarde. Perdrix du Sénégal. Voye% Bis -ergot. dERDRIX grife , en quels pays fe. trouve a en quels pays ne fè trouve point. Vol. IV, 169 — 1,7-? » Ne s'accouple point avec la rouge, eft d'un naturel plus doux, aime les plaines , y niche à terre ; Tes amours , combats des mâles , pante, œufs, incubation , éducation des petits. Ibidem, 172 — 181. Indices de l'âge, nourriture pendant l'été & pendant l'hiver , cri de la perdrix , furabon- dance des mâles , manière de prendre les mâies furnuméraires. lbid. 181 — 18 4-. La perdrix eil fédentaire , craint l'oifeau de durée de fa la proie, quree ue Jd. vie, comment on multiplie dans les parcs , comment on nourrît & on élève les petits ; leur chair , leur btc9 obfervations anatomiques. lbid. 185 — 188. 'ERDRIX grife-blanche. Vol. IV, 1 89 — 191. 'ERDRIX grife, (petite) a le bec plusaïongé & les pieds jaunes ; elle eft oifeau de païTage; exkxvhj Table rapports & différences des deux eipèces. Vol, IV, 192. ir 1 Q 3 . La chair de perdrix cft quelquefois remplie de grains de fable. . Ibid. 1 94- P.ERDRIX perlée de la Chine. Vol. IV K 236 {? 237. Pe R DR I X rouge eu Perdrix grecque ou Bar- tavelle , ce qu'en ent dit les Anciens , anal vie Se réduit à Ces jult.es termes. Vol. IV, 197 & /un-. Organes de la digellion, durée de /à vie, nid, combats des mâles, telVicuies de grandeur variable, accouplement, pontj Ibid. 200 — 211- (Œufs détruits par les mâles; ce qu'on doit penfer de la double ponte , de ces mâles qui fe cochent les uns les autres, de ces femelles qui conçoivent à la voix du maie, du point -d't.onneur des mâles de joute. Ibid. 202 — 208 ^212. Crofleur de la bartavelle , fon cri , fon féjour ordinaire, fa ponte. Ibid. 2c8 ^209. S'eft mêlée avec la poule ordinaire ; couve 4es œufs étrangers. Ibid. 2 1 o if 2 1 1 . Moyens de prendre les mâles. /£/*/. 212. Perdrix rouse-blanche. Vol. IV, 222. PERDRIX rouge d'Afrique , a les éperons | Fi plus longs 4 la queue plus épanouie que r « perdrix, & la gorge rouge. Vol. IV 3 232 Perdrix rouge de Barbarie , plus petite .que notre perdrix grrfe , fon plumage, for* }■ co-hier. Vol, IV, t 34. Perdrix 'DES Mât I È res. cxxxh Perdrix rouge d'Europe; Ton fejour; combien fe plaît dans rifle de Nanfio ; fa chair prend le goût des chofes dont elle vit; fon vol ; fe perche & fe terre ; Tes mœurs différentes de celles de la perdrix grife & de celles de la perdrix d'Egypte; s'accoutume difficilement à la captivité; fufceptible d'édu- cation. Vol. I V, 2 I 3 22 I . PÈRE-NOIR, fe trouve probablement dans les climats chauds des deux continens ; connu au Mexique fous le nom de yohual tototl* Vol. VI, 223 — 226. PÈRE-NOIR* à longue queue. Vol. VI, 226 & 227, Perroquet d'Allemagne. Voye% Bec- croisé. Perroquets âgés de trente & quarante ans. Vol. 1,4-8. Les perroquets & plufieurs autres oifeaux > dont le bec efl crochu, femblent préférer les fruits & les graines à la chair. Ibidem, 56. Ont le bec fupérieur mobile, comme l'inférieur, Jbid, 57. PERROQUETS de mer, ainfi queïespingoïns> voient & nagent, mais ne peuvent marcher. Vol. I, 63. j Perruche fans pieds , comme un oifeau de Paradis. Vol. V, 221. Petitesse , dans les oifeaux comme dans les quadrupèdes, le produit de la génération eft Oifeaux, Tome VI* £ ~€xl 'Tablé proportionnel à la petiteffe de l'animal^ Vol. i, 92. Pet rat. Vqye% Friquet. Pi AT S, petits de la pie. Vol. V, 12 y. PiCACUROBA du Brefil-, efpèce de tourte» Vol. IV, 402.. PlCS, te nourrhTent comme IesTourmilliers, jen tirant également la langue pour la charger d'infectes, & font parmi les oifeaux les repréfentans des fourmilliers. VcL 1, 51. Picuipinima. Voye^ Petite Tour- terelle. Vol. IV, 40 5 . Pie, agace , agaffe , ajace , jaquette , dame, puaffe , &c. Ses rapports avec les corneilles & ks choucas, eft omnivore, on la drefle à la chaffe; eft appariée toute la belle faifon, voie en troupe l'hiver. Vol, V, 117 — 119. Devient aifément familière ; fon talent pour imiter différentes voix & inflrumens, & même la parole. Ibid. 119 ^120. Cherche la vermine fur le dos des cochons & des brebis, vole .différentes chofes & les cache bien , fes ailes , fa queue , fon yol , fes mouvemens continuels, fon naturel. Ibid. 12.0 — 125. Son nid; eft ardente dans fes amours , fort attachée à fa couvée, la défend courageufement ; {es prétendues connoîf» fances arithmétiques , fes œufs ; dans quels i cas fait une féconde & une troifième couvée. Vol. V? 124— 127. Ses petits aveugles en 1 des Ma tïé r es. ex// lîaïfîant, leur chair. Vol. Y, 127. Plumage, «nie, à quel âge les jeunes acquièrent leur iongue queue, durée de la vie. lbld. 128 — 132. Sa langue. Ibidem, 12.0 if 130, Parties intérieures. Ibid. 130. Pie blanche de Vormius & autres, Vol. Vf 131 if 1 32. PîE brune ou rouflatre. Vol. V, 132, P'IE de la Jamaïque, aufïï appelle choucas, mérops , merle dçs Barbades ; fa taille , fou plumage , fon nid ; vole en grandes troupes , paroît frugivore; fa chair; en quoi diffère de nos pies & de l'ifana; Ces rapports avec le tefquifana. Vol. V, 134. — 138. Pie de I'ifle Papoe, Voye^ ¥ardioles Pie de Madras. Vol. V, 274. PîE de Perfe d'AIdrovande ; n'eil point 11:1 caffique. Vol. V, 324. Pi E des Antilles, Ces rapports avec la nôtre * fa queue , fon cri , fon naturel , fa chair ; en quoi diffère de notre pie; fes couleurs* Vol. V, 138 — 14.2. PîE du Mexique, (grande & petite) Voye^ ZANOÉ & HOCISANA. PîE. du Sénégal. Vol, V, 133. PîE noire & jaune d'Edwards, Voyez CASSIQUE jaune, cxli) Table Pieds, leur couleur paroît varier quelquefois dans les oifeaux , foit par Vâge ou par d'autres cîrconftances. Vol. il, 33. Pieds de l'Autruche. Vol. II, 220. Pieds du paon. Vol. IV, 44. Pie-GRIÈche grife, très -commune en France 6c fédentaire, païïe l'été dans les bois , niche fur les grands arbres , en hiver s'approche des lieux habités ; pond de ûx à huit œufs , a grand foin de Tes petits , refte en famille tout i'hiver. Vol. II, 70 — 72. Son vol, fon cri. Ibid. 72 £7" 73. A les yeux bruns., Jb id. 78. Variétés dans cette efpèce quant à la couleur ; venant d'Italie , des Alpes. Ibid. 73 — 75. Variétés quant à la grandeur. Ibid. & fuiv. Autres variétés du cap de Bonne-efpérance , de la Louifiane, de Cayenne, du Sénégal, de Madagafcar, des Indes, &c. Ibid. 75 — jj. Pie-GRIÈCHE huppée du Canada , ne • diffère de notre pie-grièche roiuTe que par fa huppe & fon bec un peu plus gros. Vol. II, 97 & 98. Pie-grièche rouffe , plus petite que la gvife , a les yeux d'un gris blanchâtre , le bec & les pieds plus noirs , niche dans les 1 p*ïaines fur un arbre touffu , part l'automne t en -famille , eft la feule qui foit bonne à à manger; le mâle & la femelle font d'égale ! grofTeur , diffèrent . par le plumage ; pond! , des Mat iè re s, cxlil) Cinq à ûx œufs , fait fon nid avec beaucoup d'art, aufli hardie que la grife. Vol, II, 78 — 8 o. A pour variétés les deux pies-grièches du Sénégal des planches enluminées, n,os 477 '> fig- ** & 479* Pies-grièches, les mâles font de la même groffeur que les femelfes. Volume II, 62. Quoique petits, fe font craindre des bufes, des milans , des corbeaux , & refpecter des faucons , éperviers , &c. fe nourriflent com- munément d'infectes & aufïi des petits oifeaux , même de perdreaux, de jeunes lévreaux , &c. enfin de grives & de merles pris au lacet. Ibidem, 67 — 6<). fVoye^ BÉGARDES, CALI-CALIK, ECOR- CHEUR, FlNGAH, GoNOLEK, L ANCRAI EN, SCHET-BÉ, ÎCHA- CHERT, TCHA-CHERT-BÉ, VANGA. PIERRE ou Pierre de Cayenne. Voy. PaUXI. PlGEON melTager fait en un jour plus de chemin qu'un homme à pied n'en peut faire en ïix. Vol. 1 , 44. Pigeon âgé de vingt- deux ans , n'avoit celle de pondre que les fix dernières années de fa vie. Ibid. 48» Réduction des efpèces de pigeons. Vol. I V, 301 & fuiv. Quelle eft la louche première des différentes races. Ibid. 304. Pigeons déferteurs qui le perchent , d'autres qui s'établiffent dans des trous de muraille. Ibidem , 306. Pigeons de volière , gros infectes dont il efl friand; d'où lui vient Ton nom. Vol V, 239 d? 24.0. Planches coloriées ou enluminées de$ Oifeaux. Vol. I, ix , &c. Planches noires. Vol I, xi). Plastron blanc. Voyt^ Merle à pFaftron blanc. yPLASTRON noir de Ceyîan ou Merle à collie* du cap de Bonne - efpérance , comparé au merle & à la pie ; Ces dimenfions , Ion plu- inage , différences de la femelle, elle reffemble à Toranvert; fa véritable patrie. Vol. VI ? 64.-68. Plumes, font d'une fubftance très-légère > d'une grande furface & ont des tuyaux creux. Vol. I, 45. Plumes des oifeaux aquatiques, des oifeaux du nord. Ibid, 59 / «5! V cxlv) Tablé if 60. Vqye% Mue. Les vautours n'ont Ï)oint de plumes , mais un fimple duvet fur a tête. Vol. 1,91. Les plumes du mansfeni iont û fortes & û ferrées que fi en le tirant on ne le prend à rebours , le plomb gliffe defTus & ne pénètre point. Ibid, 202 if 203. Plumage de l'épervier & de l'autour, fujet à varier beaucoup par les deux pre- mières mues. Ibid, 32.1 if 322. Pujuoes de l'autruche. Vol. II , 218, 219,^ 277 — 279. Rapport confiant obfervé entre la eouleur des plumes & celle des œufs. Vol. III, 1 84. — 186. Plumes doubles du tétras. Ibid, 2.76. Plumes de la queue du idttaviah ou gelinotte de Barbarie , ont des taches blanches à leur extrémité , femblables à celles du mérops ou guêpier. Ibidem, 363 if 364.. Plumes de la grofle gelinotte du Canada. Ibid, 410 if 41 1. Du paon. Vol. IV, 2-^ j, 37 — 40. Du faifan. Ibid. 69 — 72. De î'argus ou luen. Ibid. 110. Du chïnquis. Ibid. 116 — 118. Du fpicifère. Ibid. 1 1 8 if 1 19. De I'éperonnier. Ibid. 121 — 127, De l'oifeau de Paradis. Vol. V, 207. Podobé du Sénégal, fa taille, fon plumage \ comparé au merle ordinaire. Vol. VI , 55. Poissons, vivent plus long-temps que les oifeaux, 6c pourquoi. Vol. I, 4.9. PolATOUCHES, roufïettes & chauve-fburîs , &c. font la nuance entre les quadrupèdes & les oifeaux. Vol* il9 2.07. des Matières. cxIvïj Ponte , une femelle d'oifeau en fait plufieurs fucceffivemcnt , Û fès œufs fui font ôtés, mais ii elle les conferve , elle s'occupera avec fon mâle du foin de les couver & d'élever les petits , fans fe livrer aux émotions d'amour qui pourroient donner la fécondité à de nou- veaux œufs & l'e uftence à une nouvelle famille; celle qu'elle a, occupe tous fes foins, abfbrbe toutes fes affections; fon atta- chement pour fes petits effc alors fa paffion dominante , devant laquelle fe taifent toutes îes autres parlions. Vol. I, y y i? 78. POULE Numidique. Voye^ PAUXI. Pou L E rouge du Pérou. Voye^ Hocco. POULES éperonnées, ont beaucoup xi'autreS rapports avec les coqs. Vol. III , 94. Leurs qualités. Ibid. 97. Poules de Rhodes moins fécondes que les autres. Ibid. 102. Poules non fécondées par le coq, produifent des œufs non féconds. Ibidem, 102 l? 103» Temps de la ponte, ieur fécondité. Ibid. 110 ^ ni. Leur paffion de couver. Ibid, 1 1 8 — 122. Leur conduite à l'égard de leur couvée. Ibid. 134, d? fuiv. £t d'une couvée étrangère. Ibid. 136. Manière d'y fuppléer par art. Ibid. 137 & 'fuiv. Poules d'Afrique, de Barbarie, de Guinée, de Jérufalem, de la Meque , de Mauritanie , de Numidie , de Pharaon, poules perlées, &c. Voye^ PeiN- TADE. Les poules ordinaires ont les narines recouvertes d'un opercule. Vol. IV, 1 88* fy. txhïï) Table Se font mêlées avec I'efpècede la bartavelle* Vol. IV, 2IO ^211. POUMONS, communiquent dans Pautruche Sl le pélican , avec le tïfïli cellulaire. Vol. II , 241 & 24.2. Ne paroiffent formés dans l'oeuf couvé qu'à la fin du neuvième jour. Vol. III, 125. Leur mécanique dans le Coq. Ibid. 147, &c. Communiquent avec le péricarde dans la peintade. Ibid. 257. POUSSINIÈRES fervant à élever les petits poulets. Vol. III, 138 i? fuiv. Poux des paons. Vol, IV, 4.1. Promerops fans pieds, comme un oifeau de Paradis. Vol, V, 221. Ptarmigan,Ko/. III, 5 50' «y 401. PYGARGUE ou Aigle à queue blanche, cette efpèce efl compofée de trois variétés , le grand pygargue , le petit pygargue & le pygargue à tête blanche.. VoL I, 138. Les noms de ces oifeaux indiquent leurs diffé- rences; Ariflote a parlé du grand pygargue, fous le nom de hinnularia , car il attaque les faons. Ibid* 139. Les pygargues diffèrent des aigles par la nudité de la partie inférieure des jambes , par leur bec jaune ou blanc, par leur queue blanche ; ils fe plaifent dans ïçs plaines & les bois voifins des lieux habités ; ôl fur-tout dans les climats froids. Ibidem 139 & J40, des Ma t i è ke s. cxILr PvGARGUE (le grand ) eft auffi gras , au moins auffi fort & plus féroce que l'aigle commun , produit deux ou trois petits , il les chaflë du nid avant qu'ils foient en état de fe pourvoir ; (on dit que l'orfraie en prend foin ) fait fon nid fur de gros arbres ; ne chaffe que pendant quelques heures dans le milieu du jour. Volume I, 14.0 — 143. Comme il ne chaffe ordinairement , ainfi que le grand aigle , que de gros animaux , il fe raffafie fou vent fur les lieux fans pouvoir les emporter , & comme d'ailleurs il ne fouffre point de chair corrompue , il y a iouvent difette dans le nid, les aiglons deviennent Criards, fe battent pour fe difputer la nour- riture, & les père et mère doivent avoir' empreffement de s'en débarraffer, Jbid, lâp: ê s Ma t i è r e s. ch RoLLiERde Mindanao ou Cuit , variété du rollier d'Angola. Vol. V, 197 if 200. jRollier de Paradis, doit être entre les rolliers & ies oifeaux de Paradis. Vol, V^ 204.. Mutilé comme un oifeau de Paradis, Ibid. 205 if 206. Rollier des Antilles. Voy. Pie des Antilles. JtOLLlER des Indes, a le bec large à fa bafe & fi large qu'on l'a appelé grand 'gueule dk crapaud. Vol. V, 201 if 202. A les ailes longues. Ibidem. RoLLIER du Mexique. Vol. V, 203 if 204. JRollier du Sénégal; variété de ceiui d'Abyïfmie. Vol. V, 196 if îyy. Rose- gorge ou Gros-bec de la JLouifiane. Vol. Vf, 188. Rossignol, remplit de Tes fons tout autant d'efpace qu'une grande voix humaine. Vol. I , 20. Chant du roflignol & Tes amours. Ibid, 37 ^ 38. Dégénère, après la fàifon de l'amour, en un coafTement rauque & très- défagréable. Ibid. 3 8 . On le nourrit de chair hachée , quoique dans l'état de nature il ne vive que d'infectes. Ibid. 56. Rossignol d'Efpagne de M. Sïoane,forï nid, variété. Vol. V, 337 if 338. Rouge-noir ou Gros-bec de Cayenne» VOL VI; IOO, chj Table PjOUGE- QUEUE ou Pie-grièche de Bengale, de îa groffeur de notre pie-grièche grife, a du rouge fous la queue & au-dciîous des yeux. Vol. Il, 88 ■ djT 89. Rgugettes, roufîcttes , chauves - fouris & po lato tien es , font la- nuance entre les quadrupèdes & les oifeaux, comme l'au- truche, le cafoar & le dronte , font la nuance entre les oifeaux & les quadrupèdes. Vol, I? 259 ; & Vol. II, 207. Kousserolle ou Roflîgnol de rivière; fon chant, Tes allures, fon nid; Tes rapports avec la grive, Tes différences. Vol. V, 4.05 — -4.07. Se trouve aux Philippines. Ibidem?. 407. ilousSEROLLE (petite) appelée efFarvater eft huppée, fon babil, fon vol. Vol, V? 407. OacrE, a le bec & les pieds bleus comme le Ianier, efl devenu rare comme lui; il eft auffi court-empîeté, de forme plus arrondie que le faucon , & très-hardi ; c'efl un oifeau de palfage; on ne fait où' il niche. Vol, I; -34-9 — 3 5f- Sacre d'Egypte. Volume l, 232, 2 35" — 238.' Sacret,. eft le tiercelet ou mâle de l'espèce du facre. Vol, I, 351.- des Matières, chlj SAISON, les oifeaux font beaucoup plus fournis à la loi de la faifôn qu'à celle du climat. Vol. I, xviï) & xix. Sansonnet. Voye^ É tour ne au. Saui-JALA ou Merle doré de Madagafcar," fort plumage, Tes dimenfions. Vol. VI , 99 & 100. Saulet ou Paille de faule. Voye? Friquet. Schet-bÉ ou Pie-grièche ronfle de Mada- gafcar, reffemble plus à la bécarde à ventre jaune , qu'à nos pies - grièches , & diffère moins de nos pies-grièches.que cette bécarde» Vol. Il , 94, SENS , origine du fentiment. Vol. I, 4. Leurs différais degrés de perfection dans l'homme & les diffère ns animaux. Ibid. 5 if fuiv. Sont hs premières puiffances motrices de. I'inflmcl. Ibid. 6. Dans l'homme le toucher eft Je premier, c'eft-à- dire , le fens le plus parfait; le goût eft le fécond , la vue l& îroifième , l'ouïe le quatrième, & l'odorat îe dernier^ Dans le quadrupède , l'odorat eft le premier, le goût le fécond, ou plutôt ces deux fens n'en font qu'un , la vue le troifième , l'ouïe le quatrième , ôc le toucher le dernier. Dans l'oifeaitla vue eft le premier, i'ouïe eft le fécond, le toucher le troifième, ïe goût & l'odorat les derniers ; & dans chacun de ces êtres les fenfations dominantes fui vent le même ordre. Ibid. 6j. Sixième fens commande à tous les autres. Ibid, 68* clvii) Ta BLE SENS AT IONS dominantes dans l'homme, dans les quadrupèdes & dans les oifeaux. Vol. I , i o ^7* 2.0. Suivent l'ordre établi pour les fens. Voye% GoÛT, Odorat, Ouïe, Sens, Toucher, Vue. Celles qui viennent du fixième fens, commandent à tous les autres. Ibid. 68. Se N T I M E N T dans les animaux , dépend de l'organifation en général, & en particulier de celle des fèns. Vol. I, 5. SERINS, fe mêlent avec le§ chardonnerets & les tarins. Vol. 1, xxxij. Shaga-RAG, variété du rollier. Vol. V, r 9 3. Si FIL ET. Voyez Ma^IUCODE à fix filets. Vol. V, 233. Siffleur, paroît avoir plus de rapport avec les troupiales qu'avec les baltimores, eft nommé baltimore vert, par M. Briiïbn. Vol. V, 316 àt 317. Solitaire de fine Rodrigue, pèfe jufqu'à quarante-cinq livres; fon plumage; comparé avec le dronte & I'oïfeau de nazare; fa femelle a l'apparence de deux mamelles; il n'a prefque point de queue, des ailes courtes & inutiles ; l'os de l'aile terminé par un bouton fphérique, dont il fe fert pour fe défendre , & pour faire en pirouettant une efpèce de battement d'aile, par lequel il rappelle fa femelle. Vol. il, 336 — 339. Eft très-folitaire en effet; ne pond qu'un. des Matières, dix eeuf fur des amas de feuilles ; le mâle & la femelle refient unis pour long-temps ; ont une pierre affez groffe dans I'eitomac ; couvent pendant fept femaines ; ne mangent point étant pris ; ïa chair des jeunes , bonne à manger. Vol. II, 339 — 344» Son, porte beaucoup plus loin la nuit que le jour; plus loin l'hiver quand il gèle 9 que par le plus beau temps de toute autre faifon ; & la différence eu du double. Vol. I, 25 ^26. Le fon monte, parce qu'il efl: réfléchi de bas en haut. Ibid. 28. Les bruits foudains doivent effrayer, faire fuir les oifeaux qui ont le fens de l'ouïe fi parfait , tandis que les fons doux doivent ks faire approcher. Ibid. 8 1 . Sors, (faucon) Vol. II, 8 é? 19. Temps où il faut les prendre. Ibid. 25. SoUBUSE, autrement aigle à queue blanche, faucon à collier, comparée avec Toifeau Saint-Martin. Vol. I, 300 — 302. £t avec la harpaie. Ibid. 305. N'attaque que les foibles , volailîe , pigeons , mulots , reptiles ; a le vol bas. Ibid. 303. Le mâle n'a pas le collier hérifïé de petites plumes , qui diflingue la femelle ; fe trouve en France & en Angleterre ; pond trois ou quatre œufs rougeâtres ; niche fur des buiffons épais. Ibid. 305. Comparée avec les milans Sz les bufes. Ibidem. goULClE ou Moineau à la foulcie ; au çte Table collier jaune» moineau de bois:; en quoi diffère du moineau, fa ponte, Ton nid; fe met en troupe de très-bonne heure; refte. . toute l'année en France , eft de paffage en Allemagne , ne paroît pas en Suède , craint îe froid , fa nourriture , évite les pièges , fe prend aux filets. Vol. VI, 2^0 — 24.2. Soulciet, efpèce étrangère voifme de Ta foulcie, mais plus petite, connue fous le nom de moineau du Canada. Vol. VI, 24-3. SpicifÈRE , c'efl le paon du Japon d'AIdro- vande ; Ton aigrette. Vol. IV, 118. Son plumage", fa queue , fe5 miroirs ; différences entre le mâle & la femelle; Ces rapports avec le paon & le faifan; reffemble fort T au faifan du Japon de Kèmpfer. Ibid, 1 1 8 121. S T o u R N E ou Étourneau de la .Louifiane. Vol. V, 263 àr 264. S-UBERBE. Voyev MANUCODE noir de la nouvelle Guinée. Vol. V, 231 ^232. SïROPERDIX d'ÉIien , différente de notre petite perdrix grife'. Vol. IV, 1 9 3 àf 1 94. T T ALCH.ICUATLI de Nierembers; , *ft peut-être une variété du petit duc. Vol. Il 9 156. Janaombé hâbitç, DES -Ma T I È Ê E S. cîxïy , - habité l les pays froids & ' les montagnes ; fa chair eft éxquife. Vol. III, 283. Paroît . n'avoir point de langue étant mort. Ib'd» 284 & 285. Ses pieds pattus , Ton bec, fa langue, fon jabot, fon géfier. Ibid, 287 ^288. Sa nourriture épiantes qui lui font - contraires. Ibid. 288 if 289. Différences. de fèxe , d'^ge , &c. Ibidem ,290, 295 — 299, Comment appelle & féconde fes poules, fes amours. Ibid. 293 <£r fttiv, DeftrucVion des vieux coqs favorable à la multiplication de I'efpèce. Ibid. 297. Ponte, œufs, incubation, petits, leur éducation, difperfion de la famille. Ibid. 298 £r 299» Pays qu'ils, habitent ; les oifeaux de proie . leur donnent la chafte par préférence. Ibid, 300 ^301. TETRAS (petit) à plumage variable ou petit Tétras blanc, n'eft blanc qu'en hiver; ne fe perche point ; mâ-Ie & femelle font de même plumage , fe tiennent dans les taillis en troupe; On ne dit point qu'ils aient fe deffousdes pieds velus. Vol. III, 332 — 335» TETRAS (petit) à queue fourchue eu Gfiannot, à prefque les mêmes noms & les mêmes qualités du grand tétras, dont il ne diffère effentiellement que par fa petiteffe ÔQ fa queue fourchue. Vol. III , 3 02 — - 30 5 , Variétés de fexe , d^àge. Ibid. 306 — 3 1 o„ Volé en troupe , fe perche , fa nourriture, Ibid. 3 i o #*" 3 1 1 . Comment paffe l'hiver j Oifeaux, Tome VL g clxh Table pays où il fe plaît. Vol. III, 311 — 3 r^. Ses amours, Ton cri d'appel. Ibid. 313 — 3 1 5 . Ponte , œufs , incubation , petits , degrés de leur accroifîement ; chaffe qu'on donne aux tétras. Ibid. 315^ fuiv. Au chien courant. Ibid. 326. S'apprivoifent. Ibid. 319. Un vieux coq commande ordi- nairement la troupe. Ibid. 325. TETRAS (petit) à queue pleine ou Coq noir, ou Poule morefque. Vol. III, 303, 328 if 331. DiiVmgué du précédent par fa queue pleine & Tes barbillons charnus. Ibid. 331. Seroit le Rackle-hane de Suède , s'il n'avoit pas de barbillons & la voix différente. Ibid. 330 — 332. Tetzonpan, appartient à I'efpèce du moqueur. Vol. V, 44-7. Tezquizana du Mexique , paroît avoir beaucoup de rapports avec la pie de la Jamaïque. Vol. V, 1 3 6. TIERCELET, nom générique qui défîgne le mâle dans toutes les efpèces d'oifeaux de proie, & pourquoi. Vol. l> 90. TlLLY. Vqye% GRIVE cendrée d'Amérique. Vol. V, 437. ' TOCOLIN, ococolin , troupiale gris de M. Briflbn , oifeaux du Mexique , fon bec , fa groifeur ; où fe tient & niche ; ne paroît ' pas être un pic, Ton plumage, fa chair. VqU V, 292. DES M AT 1ER ES. cTxV 265 267. Toucher, efl le fens de la connohTance , . eft plus parfait dans l'homme que dans . l'animal. Vol. ï9 5 . Dans les quadrupèdes qui ne peuvent rien fàifir avec leurs doigts, ce fens paroît être réuni avec celui du goût, dans la gueule de l'animal. Ibid. 65. Les oifeaux l'emportent fur les quadrupèdes, quant au toucher des doigts , cependant ce fens efl encore imparfait en eux, attendu la callofité de leurs doigts. Jbid, 66. Voye% Sens* Dans l'homme, le toucher eft le premier fens, c'eft-à-dire, le plus parfait* Jbid. 6y. Dans le quadrupède il eft le dernier, dans l'oifeau il eft le troifième. Ibid, ToucNAM-courvi, ou Gros-bec des Philippines ; couleurs du plumage du mâle & de la femelle, nid de cet oifeau. Vol, VI , 195. Tourne- PIERRE , nom donné au cpuïon- chaud , & qui convient à la frayonne* Vol. V, yy. ToUROCCO , c'eft la tourterelle à large queue-* du Sénégal. Vol. IV, 395. Tourte de la Caroline. Vol. IV, 401. Tou rtelette , c'eft la tourterelle à cravate noire. Vol. IV, 396. To urterelle, fon paflage , comparé a « paffage du bifet & du ramier, va par troupe Ç sJJ :cTxv) Table «urne ic^ uvis , y muic , il j^t'ic MTt«_ *J pigeon, fes amours, fcs excès. Vol. IV, 382" — 390. Ses variétés . Ibid. 390 jjf 39 1. Ses rapports avec le bifet & le ramier. Ibid. 3 9 1 . Se trouve dans les deux continens* Ibid. 384.-386. Tourterelle à coliier. Vol. IV, 390. Tourterelle à collier du Sénégal. Vol. IV, 394. To URTERELLEà cravate noire. Vol. I V, 397- Tourterelle à gorge pourprée, d'Am- boine. Vol. IV, 398. ToURTERELLEa gorge tachetée , du Sénégal. Vol. IV, 395. Tourterelle à large queue, du Sénégal. Vol. IV, 395. Tourterelle à longue queue , d'Edwards. Vol IV, 393. Tourterelle d'Amboïhe. Vol. IV, 400. Tourterelle de Batavia. Vol IV, 398. Tourterelle de Java. Vol IV, 399. Tourterelle de la Caroline. Vol IV, 4.01. Tourterelle de la Jamaïque. Vol IV> 402 . Tourterelle du Canada. Vol IV, 40 r. To U RT E R E L L E ( petite J appelée aûffi ortolan des 'Mat iÈ re s. clxvt} . & cocotzïn. Vol. IV, 4.04. Autre d'Aca- pulco. lbid. 4-0,5 . Autre de la Martinique. Ibidem. Tourterelle rayée de la Chine. Vol. IV, 399- Tourterelle rayée des Indes. Vol. IV, 4.00. ToUYOU, autruche d'occident, de Magellan , de la Guiane, &c. autruche bâtarde . . . afïèz commune au Brefil, au Chili, dans toutes les terres Magelîaniques , &c. ne fe trouve point dans l'ancien continent ; eft le plus gros oifeau du nouveau , a fix pieds de haut, la cuhTe égale à celle d'un homme, le long cou , ia petite tête , le bec aplati de l'autruche , dans le refle reffemble plus au cafoar; il a les ailes très - courtes , les pieds longs, trois doigts à chaque pied; court très-vîte, eit probablement frugivore, a une efpèce de corne fur le bec. Vol. I, . 63; & Vol. II, 290 — 300. Comment couve fes œufs en différens climats ; comment nourrît fes petits, lbid. 301 — 303. Mœurs fociales des jeunes, leur chair eft un bon manger; ïes plumes du touyou ne valent pas celles de l'autruche. lbid. 303 — 30 j. TRICOLOR huppé ou Faifan doré de la , Chine, fes couleurs, fa huppe, ia queue. Vol. IV, 101 — 104. Produit avec notre faifan des métis peu féconds. lbid. 1 02 - 105 & 106. Différences entre le mâle & clxvnj Table îa femelle , entre la femelle jeune 6c la vieille. Vol. IV, 103 if 104,. (Eufs, durée de la vie. Ibid, 105. TROUPIALE ou Cul- jaune, oifeau deBanana d'Albin, fon bec, plumes de fa gorge, couleurs de fon plumage , fes dimenfions , fes rapports avec la pie & l'étourneau ; fa nourriture , {es mœurs fociales , fon nid , fes difpofitions à la domeilicité. Vol. V, 277 — 280. Troupiale à ailes rouges. Voye^ Com- mandeur. TROUPIALE à calotte noire, ou Troupiale brun de la nouvelle Efpagne. Vol. V, 305 . TROUPIALE à queue annelée. Voye% Arc-en-queue, Troupiale à queue fourchue. Vol. V, 273. Troupiale de Bengale, eft un étourneau, Vol. V, 273. Troupiale de Cayenne, de la Guyane» Voye^ Commandeur. Troupiale de la nouvelle Efpagne. Voye^ XOCH ITOL. Troupiale des Indes 3 n'eft pas un troupiale. Vol. V, 275. Troupiale du Mexique. Voye^ Acolchl, Troupiale du Sénégal. Vol. V, 271 à*. 2j2. Voye? Cap-more. Troupiale gris. Voy% To colin» des Ma tières. dxk TROUPIALE huppé de Madras, de BrhTon, efl peut - être le gobe - mouche huppé du même. Vol. V, -273. TROUPIALE noir ; a été nommé corneille, merle , choucas ; plumage, dimenfions, climat, nourriture. Vol. V, 301 df 302. TROUPIALE noir, (petit) Vol V, 303. TROUPIALE olive de Cayenne. Vol. V, 309 & 310. TROUPIALE tacheté de Cayenne; en quoi diffère du rouge tacheté. Volume V, 306 — 308. TROUPIALES, leurs rapports avec les étourneaux , confhuifent autrement leurs nids , appartiennent à l'Amérique. Vol. V, 27 1 . Réduction d'e/pèce. Ibid. 272 iffuiv. Leur bec comparé à celui des cafliques , des baltimores & des carouges. Ibid. 27 j & 2.-76. Caractères qui leur font communs avec ces oifeaux. Ibid. 276. Troupiales de BrhTon. Vol. V, 272 & fuivantes. Troupiales de Madras, ne font pas des troupiales. Vol. V, 272. Repréfentans en Afrique des troupiales Américains. Vol. V, 312, ifc. Turnix. Voyei Caille de Madagafcar. TuRVERT, c'eft la tourterelle verte d'Am- boine de M. Briffon. Vol. IV, 397— 399. g'1'1'1) rxx Ta BLE V V A N G A de Madagafcar , tfpèce de bécarde. Vol. II, 93. Vardiole , n'efl point Poifeau de Paradis, quoique Séba lui donne ce nom , fa queue , ion plumage, Tes ailes, Tes pieds. Vol. V, 14-3 & 144. , Va r I é T É S , en très-grand nombre dans les oifeaux, à raifon de l'âge , du fèxe, du climat , de la domefticité , &c. Vol. I , iv <3c v En général les variétés , & par confé- quent les affinités , font beaucoup plus nombreufes dans les petites efpèces que dans les grandes. Vol. I , iv & xxx. Vautour , Ton odorat fort inférieur à celui du chien & du renard. Vol. I, 17. Le vautour cruel , infatiable, eiî le repréfentant du tigre, lhid. 5 1 . En quoi diffère de l'aigle, àes éperviers , des bufes , des faucons , des milans. Ibid. 90, 204. — 206, &c. Les vautours fe réunilTent en troupe , feuîs entre îes oifeaux de proie , s'acharnent fur les •cadavres; femblent réunir la . force & la cruauté du tigre avec la lâcheté & la gour- îriandife du chacal , qui fe met également en troupe pour dévorer les cadavres. Ibid, 204 & 205. Yeux .à fleur de tête, duvet, fin de défions les ailes , ongles , attitude , vof-. Ibid. 205 d? 2.06. Port d'ailes. Ibki. 211. des Mat i È èes. clxx} Intérieur comparé à celui de l'aigle. Vol. I , 220. Le vautour craint plus le froid que îa plupart des aigles; moins commun dans ie nord , plus nombreux en Egypte , en Arabie, dans l'Archipel , en Afie, &c. . ufage de fa peau paflée avec le duvet. Ibid*- 2.26 19 ^ 41. Plus - agréable dans les pays peuplés & policés que dans les déferts de l'Afrique & de i' Amérique. Ibid. 2.9. S'étend, fe fortifie, fe change , s'éteint ou fe renouvelle fuivant ? les cïreonilances, le temps, &c. Ibid. 36. Il y a un rapport phyfique entre les organes de la voix & ceux de la génération ; rapport indiqué en ce que les premiers ne s'exercent jamais plus que lorfque les derniers font plus en action. Ibid. 3 S (^39. Obfervation à faire fur les organes de la voix des oifeaux dans le temps où ils font en amour. Ibid. Force de la voix des aigles. Ibidem, 1 34* Voix ou cri de l'autruche. Vol. II, 288. Où fe forme la voix du coq , &c. Vol. III , 149. Vol de Fétourneau. Vol V, 244 & z.y}* D ES Ma tiè re s. rkxi y uiu Ww ^îr^^ji, dépend de ia fbiw vk* mufcles pectoraux & du peu de volume Prge«n des Indes orientales^ bJeL pigeon-brun , &c» Tome V.e Page 62, ligne 22, après le mot nombre; ajoute^ pendant l'été. Page y 4. , ligne pénultième , Europa; lifez Europeœ, Page $ 6 , ligne / / , un noir ; life^ un cendré en partie. 'Même page , ligne 12, un cendré; life^un tout noir* Page 24.8, ligne i.re, longueur; life^ langueur. Page 42 pt ligne 8, Turdus illis ; lifez Tura'us-ittas» i m 9