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HARVARD UNIVERSITY

LIBRARY

OF THE

MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY

LlBRARY OF

SAMUEL GARMAN

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JU/V8 1929

HISTOIRE

NATURELLE

DES POISSONS,

TOME NEUVIEME,

ON SOUSCRIT

A PARIS,

! Du F art, Imprimeur-Libraire et éditeur, rue des Noyers, 22 ; Bertrand, Libraire , quai des Augustins, N°55. A ROUEN, Chez Vallée , frères, Libraires , rue Beffroi , 22»

A STRASBOURG, Chez Levrault, frères , Imprim eurs- Libraires.

A LIMOGES, Chez B a r g e a s , Libraire.

A MONTPELLIER, Chez Vidal, Libraire.

A M O N S, Chez H o Y o 1 s , Libraire. Et chez les principaux Libraires de l'Europe.

HISTOIRE NATURELLE

GENERALE ET PARTICULIÈRE

DES POISSONS;

Ouvrage faisant suite à l'Histoire naturelle, générale et particulière, composée par Leclerc de BuFFON^et mise dans un nouvel ordre par C. S. Sonniisi, avec des Noies et des Additions,

RÉDIGÉ PAR C, S. SONNINI, IEM13RE.de plusieurs sociétés savantes

ET LITTÉRAIRES.

TOME NEUVIÈME.

A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE F. DUFART,

AN XI.

AVERTISSEMENT.

IJes personnes dont je respecte et me plais à suivre les conseils, m'ont fait observer que la marche suivie jusqu'à présent dans cette Histoire naturelle des Poissons n'étoit pas la meilleure. La répétition continuelle du nom de M. de Lacépède, placé en tête de chaque article, paroît, me dit- on, fastidieuse , outre qu'elle occupe dans la page un espace qui peut être employé plus uti- lement. D'un autre côté, ajoute-t-on, mes additions à la plupart des articles , ayant rapport aux habitudes des pois- sons , sont mal placées en notes , souvent l'on n'est pas disposé à les chercher, tandis que plusieurs fragraens du texte de Lacépède pourroient être retranchés sans inconvénient , comme ayant un rapport moins direct à l'histoire de chaque espèce ; d'où il résulteroit pour l'ouvrage en général moins de

A 5

6 AVERTISSEMENT.

longueurs, et en même tems plus de clarté et de précision.

J'adopte bien volontiers cette sorte de réforme, qui sera aussi, je l'espère, du goût de mes lecteurs. A commencer de ce volume , les articles ne porteront plus en tète le nom de M. de Lacépède, parce que , généralement parlant , ils ne seront plus en entier de ce profond et élégant écrivain. Ce qui sera sorti de sa plume aura pour marque indicative les signes )) «. Le reste sera de moi et les notes ne contiendront plus que ce qu'elles doivent contenir, c'est-à-dire, les cita- tions et les passages des ouvrages cités.

Quoique ce nouvel arrangement soit pour moi un surcroît de travail , je n'Lésite point à le suivre , puisque l'ou- vrage doit y gagner, et que c'est un moyen plus prompt d'arriver à sa fin, sans qu'il perde de son intérêt ^ ni de son utilité.

HISTOIRE

NATURELLE

DES POISSONS. QUATRE-VINGT-SEIZIÈME GENRE.

LES TRIGLES.

Jloint d'aiguillons dentelés entre les deux nageoires dorsales ; des rayons articulés et non réunis par une membrane , auprès de chacune des nageoires pectorales.

PREMIER SOUS-GENRE.

Plus de trois rayons articulés auprès de chaque nageoire pectorale.

PREMIÈRE ESPÈCE.

La trigle asiatique ; trigla asiatica. Quatre rayons articulés auprès de chaque nageoire pectorale.

SECOND SOUS-GENRE.

Trois rayons articulés auprès de chaque nageoire pectorale.

SECONDE ESPÈCE.

La trigle lyre ; trigla lyra. Les

A 4

8 HISTOIRE

nageoires pectorales longues ; la mâchoire supérieure prolongée en deux lobes den- telés; les orifices des narines tubuleux,* la nageoire de la queue un peu en croissant.

TROISIÈME ESPÈCE.

La trigle Caroline ; irigla carolina. *— Les nageoires pectorales longues \ onze rayons à celle de l'anus ; celle de la queue arrondie ; six rayons à la membrane des branchies.

QUATRIÈME ESPÈCE.

La trtgle ponctuée ; trigla punctata.

Les nageoires pecLorales longues ; celle de la queue arrondie; la tête aîongée; le corps parsemé de petites taches rouges.

CINQUIÈME ESPÈCE.

La trigle lastoviza ; irigla lastoviza* - Les nageoires pectorales longues ; les écailles qui garnissent le corps, disposées en langées transversales ; la ligne latérale garnie d'aiguillons à deux pointes.

SIXIÈME ESPÈCE.

La trigle hirondelle; trigla Jiirundo*

Les nageoires pectorales larges ; quatorze rayons à la nageoire de l'anus ; celle de la

DES TRIGLES. 9

queue fourchue, ou en croissant; la ligue latérale garnie d'aiguillons.

SEPTIÈME ESPÈCE.

La trigle pin ; trigla pini. Des lames ou feuilles minces et étroites attachées le long de la ligne latérale ; la nageoire de la queue en croissant.

HUITIÈME ESPÈCE.

La trigle gurnau ; trigla gumardus. Les nageoires pectorales courtes ; celle de la queue fourchue ; la ligne latérale large et garnie d'aiguillons ; des taches noires , et des taches rouges sur le dos.

NEUVIÈME ESPÈCE.

La trigle grondin ; trigla grunniens. Les nageoires pectorales courtes ; celle de la queue fourchue ; la ligue latérale dénuée de larges écailles.

DIXIÈME ESPÈCE.

La trigle milan; trigla mifous. Les nageoires pectorales courtes ; celle de la queue fourchue ; la ligne latérale divisée en deux vers la nageoire caudale.

ONZIÈME ESPÈCE.

La trigle menue ; trigla minuta. La

io HISTOIRE

fcageoire de la queue arrondie ; deux arêtes ou saillies longitudinales sur le dos ; les na- geoires pectorales et thoracines très-pointues; huit rayons à chacune de ces nageoires pectorales ; vingt -quatre à la seconde na- geoire du dos.

TROISIÈME SOUS-GENRE.

Moins de trois rayons articulés auprès de chaque nageoire pectorale.

DOUZIÈME ESPECE.

La triole CAViLiiONE; trigla cavhttonel La nageoire de la queue lancéolée.

DES TRIGLES. n

LES TRIGLES,

» a JLrf e s tableaux génériques montrent les différences. qui séparent les trigles des prie-notes et des dactj îoptères. Mais si leurs formes extérieures ressemblent assez peu k celles de ces deux derniers genres, pour que nous ayons du. les en séparer, elles s'en rapprochent beaucoup par leurs habitudes ; et presque toutes ont, comme la pirapède, le pouvoir de voler dans l'atmosphère , lorsque la mer ne leur offre pas un asyîe assez sûr. Elles sont d'ailleurs , comme les dactyîoptères et les prionotes, extrêmement fécondes : elles pondent souvent jusqu'à trois fois dans ]a même année ; et c'est cette re- production remarquable que plusieurs an- ciens grecs ont: voulu désigner par le nom de trigle , trigla , triglis , triglos , corrompu de trigonos, en latin ter p ariens (qui produit trois fois (1) ). De même que les pirapèdes ,

(i) Voyez Cppien 1 , 590 (*) ; et Elien 10 , ch. 1.

(¥) Accipiunt trigliœ terno cognomina partu.

SONNINI.

lis HISTOIRE

elles volent et nagent en troupes nom- breuses; elles montrent une réunion cons- tante; et quoique la simultanéité des mou- vemens et des manœuvres de milliers d'in- dividus ne soit pour ces animaux que le produit d'un danger redouté à la fois par tous, ou d'un besoin agissant sur tous dans les mêmes momens , elles n'en présentent pas moins l'apparence de cette société lou- chante et ridelle qu'un sentiment mutuel fait naître et conserve. Peintes d'ailleurs de couleurs très -vives, très - variées , très- agréables , elles répandent souvent l'éclat du phosphore. Resplendissantes dans leurs tégumens , brillantes dans leur parure , rapides dans leur natation, agiles dans leur vol*, vivant ensemble sans se combattre, pouvant s'aider sans se nuire , on croiroit devoir les comprendre parmi les êtres sur lesquels la Nature a répandu le plus de faveurs, Mais les dons qu'elles ont reçus ne sont presque tous que des dons funestes ; et comme si elles a voient été destinées à donner à l'homme des leçons de sagesse et de modération , leur éclat les trahit et les perd ; la magnificence de leur parure ]es empêche de se dérober à la recherche active de leurs ennemis ; leur grand nombre les

DES TRIGLES. i3 décèle lorsqu'elles fendent en troupes le sein des eaux salées ; leur vol les livre plus facilement à l'oiseau de proie ; et leurs attributs les plus frappans auroieut bientôt amené la destruction de leurs espèces , si une fécondité extraordinaire ne reparoit sans cesse , par la production de nouveaux individus , la perte de ceux qui périssent victimes des tyrans des mers , ou de ceux de l'atmosphère » ce.

34 HISTOIRE

LA*TRIGLE ASIATIQUE (i).

PREMIÈRE ESPÈ CE.

» « \J n la trouve généralement dans rOcéan , mais particulièrement dans les mers de l'Asie. Son corps est mince ; son museau proéminent; l'intérieur de sa bouche hérissé d'aspérités ; la première pièce de l'opercule branchial dentelée ? et chaque nageoire pectorale conformée comme une sorte de faux (2). » « ^

Linnseus est le premier qui ait fait men- tion de cette espèce , et la courte descrip- tion qu'on vient de lire est celle que ce grand naturaliste en a donnée. Il faut que ce soit une espèce rare , puisqu'aucun autre ichthyologiste n'en a parlé, et qu'elle n'a été indiquée par aucun navigateur.

(1) Trigla digitis quaternis. . . trigla asiatica. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 172, sp. 7. Artedi, gen. pisc. gen. 32 , 12. Additament.

(2) A la première nageoire du dos. . 7 rayons» A la seconde

A chacune des pectorales 18

A chacune des thoracines 6

A celle de l'anus 17

A celle de la queue 18

/'/

XLIR.

y. g./.

if.

Ve Taraù'u S,

7)c Jci'e tii'l.

l.LA EYHE. .2.EE PEKLOIX 3. LE MALA11MAT.

DES TRIGLES. i5 LA L Y R E (i).

Voyez la planche XLII1 , fig. i. SECONDE ESPÈCE.

» (( Une ressemblance bien foible , je le sais , a déterminé les naturalistes grecs à

(t) ))« Trigla lyra Dans plusieurs provinces de France, gronau, rouget. Sur les rivages voisins des Pyrénées occidentales , boureau. A Gènes , or gaule. A Naples , pesce organo. En Angleterre f piper. En Allemagne, meer-Uyer ou see-leyer. Trigla lyra. Lin. édition de Gtnelin. Trigle gronau. Daubent on , Encyclop. méthod. . Bonatcrre, planches de l'Encycl. méthod.

Trigla rentra Ion go diacfintho , naiibus tubulosis. Artedi,gen 46 , syn. y4-

Gronau et l\ re. Rondelet , première partie , !iv. 10, chap. 8. Gesner , p. 5 16; et ( geim.) fol. 20, b. Jonston, lib. 1 , lit. 5 , cap. 1 , a 3.

Lyra prior Rondelet. Aldrovund. lib. 2, cap. 7 , p. 146.

Piper. Bay, p. 89. Bîoch , pi. cccl. - Willuob. Ichthyol. p. 282. Brit. Zoolog. 3 , p. 254 , 5 tab /4.

Gronau ou grognaut. Val mont de Bomare, Diction- naire d'histoire natureJle. »«

16 HISTOIRE

décorer de ce nom l'être que nous allons décrire (1); mais toutes ]es fois que la sé- vérité de l'histoire le permet , ne nous refusons pas au charme de leur imagination agréable et féconde. Et d'ailleurs le poisson que nous voulons continuer d'appeler lyre , a été revêtu des nuances assez belles pour mériter de paroître à jamais consacré , par sa dénomination , pour ainsi dire , mytho- logique , au dispensateur de la lumière qui colore en même tems qu'elle éclaire et \ivifie.

Un rouge assez vif règne en effet sur tout le corps de la trigle que nous desirons de faire connoître ; il se diversifie dans la partie inférieure de l'animal , en se mêlant à des teintes blanches ou argentées; la sorte de dorure qui distingue les rayons par les- quels la membrane des nageoires est sou- tenue , ajoute à l'éclat de ce rouge que font ressortir d'ailleurs quelques nuances de verd ou de noir répandues sur ces mêmes na-

La lyre. En allemand , meer-leyer , see-leyer.

Trigla dlgltis ternis , naribus tubulosis. . . trigîa lyra. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 172, sp. 2.

(1) Aristot. Hist. animal, lib. 4? caP- 9* ^Elian. îib. 10, cap. 11. Sonnimi.

geoires;

DES TRIGLÉS. 17

geoires ; et ainsi les couleurs les plus bril- lantes , celles dont la poésie a orné le chat* radieux du dieu des arts et de la lumière, resplendissent sur le poisson que l'ingénieuse Grèce appela du nom de l'instrument qui fut cher à ce dieu.

Au bout du museau de la trigle que nous examinons, s'avancent deux lames osseuses, triangulaires et dentelées ou plutôt décou- pées , de manière à montrer une image vague de cordes tendues sur une lyre antique.

La tête proprement dite est d'ailleurs arrondie et comme emboîtée dans une en- veloppe lamelleuse , qui se termine par derrière par quatre ou six aiguillons longs , pointus et très-forts , qui présente d'autres piquans au dessus des yeux , ainsi qu'à la pièce antérieure de chaque opercule, et dont presque toute la surface est ciselée et agréablement rayonnée.

De peiites dents hérissent le devant du palais et les deux mâchoires, dont l'infé- rieure est la plus courte. Le corps et la queue sont couverts de petites écailles ; et des aiguillons courts et courbés vers l'arrière garnissent les deux côtés de la fossette longi-

Poiss. Tome IX. B

i8 HISTOIRE

tudinale dans laquelle l'animal peut eouchef ses nageoires dorsales (1). » «

Le foie est petit , l'estomac alongé et la vessie d'air longue et non divisée.

La lyre se tient plus volontiers près des rivages qu'en haute mer. Elle vit dans notre Océan , principalement aux environs de Cornwallis, aussi bien que dans la Médi- terranée , près des côtes de France , de Gènes , des îles de Malte et de Sardaigne; elle est à Saint- Jean de Luz l'objet d'une pêche abondante. Lorsqu'elle se sent prise , elle fait entendre une espèce de sifflement qui l'a fait nommer en Angleterre poisson siffleur ( the fish piper ).

Ce poisson a la chair dure et sèche ;

aussi n'est -elle pas très - recherchée. C'est

néanmoins un assez bon mets lorsqu'après

l'avoir fait bouillir, on la mange avec du

. vinaigre (2).

m ' iii mi m

(1) A la membrane des branchies. . 7 rayons.

A la première dorsale 9

A la seconde 16

A chacune des pectorales .... 12 A chacune des thoracines. ... 6

A celle de l'anus 16

A celle de la queue 19

(a) Rondelet , à l'endroit précédemment cité.

DES TRIGLES, 19 LA TRIGLE CAROLINE (1).

TROISIEME ESPECE,

»« (jette trigle a les nageoires pectorales très-longues et assez grandes pour s'élever au dessus de la surface des eaux. Nous devons donc l'inscrire parmi les véritables poissons volans. Voyons rapidement ses traits principaux.

La tête est comme ciselée, et parsemée de figures éfoilées ou rayonnantes qui ont un peu de relief. L'enveloppe lamelleuse qui la recouvre montre deux petits piquans dentelés au dessus de chaque œil, deux plus

+*-.m j 1 1 <m

(1) « Trigîa carolina. Dans quelques contrées

anglaises , the smaller flyin g fish.

Trigla carolina. Lin. édition de Gmelin. Trigle Caroline. Bonat. pi. de l'Encycl. méthod. Trigle carolin ou Caroline. Bloch , pi. ccclii. >xc Le carolin. En allemand , tien carolinschen seehahn» Trigla digitis tribus , pinnœ dorsahs parte priore

maculatâ. » . . . . trigla carolina. Lin. Syst. nat* edit.

Gmel. gen. 172, sp. n, Artedi; Gen. pisc, gen. 3a,

14 ? additament.

B 2

»o HISTOIRE

grands à îa nuque , trois ou quatre à chaque opercule, et un à chaque os claviculaire. Les écailles qui revêtent le dos sont petites et dentelées. La ligne latérale est droite et lisse,* et le sillon longitudinal , dans lequel l'animal peut coucher ses nageoires dorsales, est bordé , de chaque côté , d aiguillons recourbés.

Une tache noirâtre, qui occupe la moitié supérieure de l'œil , donne à cet organe une apparence singulière (1). Une autre tache noirâtre paroît vers le haut de la première nageoire dorsale. Le corps et la queue sont jaunâtres avec de petites taches violettes , et les nageoires pectorales sont violettes avec quatre bandes transversales brunes et arquées (2).

On trouve cette trigle, dont la chair est

(1) La prunelle est bleue et l'iris d'un gris argenté.

S on ni n 1.

(2) A la membrane branchiale de

la Caroline 6 rayons.

A la première nageoire du dos. . 9

A la seconde 12

A chacune des pectorales ... i5

A chacune des thoracines. ... 6

A celle de L'anus 11

A celle de la queue i5

DESTRIGLES. 21

dure et maigre , aux environs de la Caro- line et des Antilles. » «

La longueur de ce poisson n'excède pas celle du doigt. Browne est le premier qui en ait donné la description et la figure (1).

(1) Iiist. of Jamaïc.

B

sa HISTOIRE.'

hA TRIGLE PONCTUÉE (i),

QUATRIÈME ESPECE.

L/est dans les mêmes mers qu'habite le carolin que se trouve la trigle ponctuée, »(( dont les couleurs sont plus vives, plus va-» riées et plus gaies. Nous décrivons ces nuances d'après une peinture qui fait partie de celles du muséum d'histoire naturelle , et dont on a à Plumier le dessin original. La partie supérieure de l'animal est d'un rouge clair, et la partie inférieure d'un beau jaune. Les côtés et le dos sont parsemés de taches rondes , petites , et d'un rouge foncé. Ces mêmes taches rouges se montrent sur les nageoires du dos et de l'anus, qui sont lilas; sur celle de la queue, qui est bleue à sa

(i) )) « Triglapunctata.l&vk espagnol , rubio volador*

Trigle ponctuée. Blocli , pi. cccuu.

Lyra alata. Plumier , peintures sur vélin du, Biuseura d'histoire naturelle. )>«

La trigle ponctuée. En allemand , den punkirten, tçehahn. En anglais , gunctulated trigla»

DESTRIGLES. a3

base et jaune à son extrémité ; et sur les ailes , qui sont également jaunes à leur ex- trémité et bleues à leur base.

La tête de la ponctuée est plus alongéê que celle de la Caroline (1). » «

(1) A chacune des nageoires pecto- rales de la ponctuée i3 rayons^

A chacune des tboracines. ... 6

A celle de la gueue. . . * A -A iz

B' 4

U HISTOIRE

LA ÏRIGLE LASTOVIZA (i).

CINQUIÈME ESPÈCE.

))« J_iA trigîe Jasloviza est rouge pardessus et blanchâtre par dessous , avec des taches

(l) » ce Tri g/ a lastoviza.

Trigla adriatica. Lin. édit. de Gmeîin.

Trigla lineata. Jdem. Brunnich , Fisc, massiî. pag. 99.

Trigle lastoviza. Bonaterre , planches de l'Encycl. métbod. Brit. zool. 5 , p. 256 , 5. Ray, Fisc. p. i65 , f. i r.

Imbriago. Blocli . pi. cceuv.

Autre espèce de surmulet im.briaco. Rondelet ? première partie , liv. io, chap. 4- »«

La frigle lastoviza. En anglais , sireahed gurnard. En allemand , lineirten seeJiahn.JLn Languedoc, rm- briaco , c'est-à-dirç , ivrogne, à ranse de sa brillante couleur rouge. Sur les bords de la mer Adriatique, lastoviza.

Tri g! a. striât a rubra ? siibtùs alha trigla

lineata. Lin. Syst. nat. edit. Giuel. gen. 17?., sp. 12. Trigla corpore sqitamis verticillato , lineâ laterali aculeatâ , pirviis pectoralibns subtils nigris , digitis ternis... trigla adriatica. Ibid. sp. i4- Brunnich , Icblbyol. massiî. p. c)q, i3.

Trigla corpore slriato , rubro ; cperculis ttelliferis ;

DES TRIGLES. a5

et des bandes couleur de sang, ou noirâtres, placées sur le dos. Les ailes offrent souvent par dessus quelques taches brunes, et par dessous une bordure et des points bleus sur un fond noir. Les thoracines et l'anale sont blanches, et quelquefois noires à leur som- met. Au reste , la ligne latérale de ce poisson est hérissée de piquans à deux pointes ; la mâchoire supérieure presque aussi avancée que l'inférieure; le dessus des jeux garni de petites pointes ; la nuque hérissée de deux aiguillons dentelés; chaque opercule armé de deux aiguillons semblables ; Fos claviculaire étendu , pour ainsi dire , en épine également dentelée , et , de plus , longue , aiguë à son sommet et large à sa base; et la fosse! te dorsale bordée, de chaque côié , de piquans à trois ou quatre pointes (1). » ce

pinnis maculatis ; caadâ subbifurcâ . . . trigla lineata, Walb. edit. G en. pi se Art éd. gen. 5? , species adhuc dubiœ , 17. Tripla cor pore fquamis verticillato ; lineâ laterati ar.it leaiâ , pinnis pecloralibus sublùs nlgrin. . . trigla lastoviza. Ibiri. addifament. ri° l5. (1) 10 rayons aiguillonnés à la première nageoire dorsaie de la tiit>le lastoviza. 17 rayons à la seconde. ig rayons à chacune des pectorales.

26 HISTOIRE

L'estomac est petit , avec plusieurs ap- pendices à sa partie inférieure. Le canal intestinal a deux sinuosités; le foie partagé en deux lobes est rougeâtre.

Ce beau poisson , qui ne devient pas plus grand que le carolin ou la trigle Caroline, habite dans l'Océan du nord, dans la Médi- terranée et dans la mer Adriatique. Sa chair dure et sèche est fort peu recherchée.

i aiguillon et 5 rayons articulés à chacun© des thoracines. 16 rayons à celle de l'anus. 1 3 rayons à celle de. la queue.

DESTRIGLES. 27

LE PERLON (1).

Voyez planche XLI1I , fig. 2. SIXIÈME ESPÈCE.

» a l_i A partie supérieure de ce poisson est d'un violet mêlé de brun , et l'inférieure d'un blanc plus ou moins pur et argentin. »«

(1) » « L,a trigle hirondelle. Trigla hirundo. JEa France, cabote, galline , gallinette, tinette , perlon , grondin. A Malte , tigiega. Dans la Ligurie , corsano et eor.sauo. A Rome, capone. En Angleterre ,tub-jish , sapphirine gurnard. En Allemagne, knurr-hahn. En Dancmarck, soe-hane ou knurr-hane. En Norvège, r?o£ , ouskarriot , knorrsoehane % soekok. En Suède , hnorrhane , hnoding , £;z,o£ ou schmed.

Trigla hirundo. Lin. édition de Gmelin.

Trigle hirondelle de mer, Daubenton , Encyclop, méthod. -r-Bonaterre , planches de l'Eue} cl. méthod. Mus. Ad. Frid. a , p. g5 f. V Muller, Prodr. zool, dan. p. 47 , 4°°* 57? F^n* suecic. 54o« * It. Wgoth. p. 176.

Trigla capite aculeata,, appejidiçibus utrinque tri- bus , etc. Artedi, gen. 44 > syn* 73«

Korax. Athen. lib. 1 , fol. 177.

Hirundo priçr.A\àrov. lib. 2, cap.3 ,p. i55.

ffjrundo. Willughby, p. 280. Raj. Pisc. p. §&

sS HISTOIRE

II a l'œil noir et l'iris argentin mêlé de rouge ; la nageoire pectorale d'un violet clair; celle de la queue brune et le palais jaunâtre. Son estomac est petit et garni d'appendices; le canal intestinal est menu et le foie d'un blanc rougeâtre. 11 atteint souvent deux pieds de longueur et cinq de largeur.

On le trouve dans l'Océan du nord, prin- cipalement vers le Danemark et la Suède; il est plus rare dans la Baltique ; il vit aussi daais la Méditerranée; les pécheurs du Lan- guedoc le connoissent sous le nom de cabote, à cause de la grosseur de sa tète. 11 paroi t fréquenter aussi les côtes méridionales de l'Afrique , puisque Barrow le met au nombre

Coruus. PlJn. lib. 02, cap. 11. Salv. fol. 194, io,5.

Perlon. Bloch , pi. lx.

Corystion venLricosus. Kîein , Miss. pisc. 4 , p. 45, 3.

Corax. Gesner, Aqnat. p. 299; Thicrb. p. 21. Brit. zool. 5 , p. 9o5 , 4-

Corbeau de mer.- Rondelet, première partie, liv. 10, cliap. 6. »«

Le perlon. En suédois , hnorhane , hnading , hnot , schmed.

Trigla digttia ternis , Uneâ laterali aculeatâ

1ngla lùrundo. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 172, sp. G.

DES TRIGLÈS. 29

des poissons que Ton pèche au cap de Bonne- Espérance (1).

» « II nage avec une grande rapidité , ses pectorales pouvant lui servir de rames puis- santes. Comme il habite les fonds de la pleine mer pendant une grande partie de l'année , on le prend ordinairement avec des lignes de fond; et quoique sa chair soit dure, il est assez recherché dans plusieurs pays du Nord , et particulièrement sur les rivages du Danemarck, on le sale et le sèche à l'air pour l'approvisionnement des vaisseaux (2).

Le bruissement qu'il fait entendre lors- qu'on le touche, a paru aux anciens natu- ralistes grecs et romains avoir quelque rap- port avec le croassement des corbeaux ; et voilà pourquoi ils Font nommé corbeau de mer, )xc

(1) Le knorhacn est un bon poisson; c'est mie espèce de trigla. ( Voyage dans la partie méridionale de l'Afrique , par John Barrow, traduit par Degrand- pré, tom. I , p. 5o.)

(2) A la membrane des branchies . 7 rayons, A la première nageoire du dos . 8

A la seconde i5

A chacune des pectorales .... 12

A chacune des thoracines. ... f>

A celle de l'anus 14

A celle de la queue 19

3o HISTOIRE

,— j ,f»

LA TRIGLE PIN (1).

SEPTIÈME ESPÈCE.

»« JLiES lames ou feuilles minces, étroites et semblables à des feuilles de pin , qui gar- nissent les deux côtés de chaque ligne laté- rale, ont suggéré à Bloch le nom spécifique qu'il a donné à cette trigle , lorqu'il Ta fait connoître. Le museau de ce poisson est un peu échancré et terminé par plusieurs aiguil- lons ordinairement au nombre de six ou de huit. De petites dents hérissent les mâchoires. On aperçoit un os transversal et rude sur le devant du palais, et quatre os rudes et ovales auprès du gosier. On voit un piquant au dessus de chaque œil, ou à la pièce anté- rieure de chaque opercule , deux à la pièce postérieure , et un aiguillon presque trian- gulaire et dentelé à chaque os claviculaire. La fossette longitudinale du dos est bordée

(i) »(( Triglapinu Idem. Bloch , pi. ccclv. »« Le pin. En allemand, jichtenxweig. En anglais, pine-bough*

DES T R ï G L E S. ôx

dréplnes inclinées vers la queue (1). Les écailles sont très-petites. »«

A l'exception du ventre qui est d'un jaune lavé, tout le corps du pin est rougeâtre. Les nageoires tirent sur le bleu, mais les ven- trales sont rouges.

Bloch a reçu ce poisson préparé de la Hollande , sans aucune indication des mers on le trouve. L'individu que ce célèbre ichthyologiste a fait peindre avoit un peu plus d'un demi-pied de long.

{i) A la membrane des branchies . 7 rayons.

A la première nageoire dorsale. . g

A la seconde m

A chaque nageoire pectorale. . . 10

A chacune des thoracines. ... 6

A celle de l'anus jg

A celle de la ciueue ...... i$

5s H I S T O I

LE G U R N A U (i), LE GRONDIN (V).

HUITIÈME ET NEUVIÈME ESPÈCES.

» ce JLja première de ces trigles présente une faculté semblable à celle que nous avons remarquée dans la lyre. Elle peut faire en- tendre un bruissement très-sensible par le

(i) ))(( La trigle gurnau. Trigla gurnardus. Dans plusieurs contrées de France, bellicant , gourneau. Dans le Holstein , schmiedknecht. A Heiligeland , see-hahn , ou hurre , ou hurre - fish. En Hollande, knorhaan. A Malte, ligiega. En Turquie , hirlanidsi- baliick.

Trigla gurnardus. Ein. édit. de Gmelin.

Trigle grondin. Daubent. Encycl. method.

Trigle grondeur. Bonat. pi. de l'Encycl. méthod.

Trigla varia , rostro diacantho , aculei geminis ad utr unique oculwn. Artcdi, gen. /fi , syn. 74. Grou. Mus. i , p. 44 , 101 -, Zoopli. p. 84» 285. Brun. Pisc. raassil. p. 74 , 90.

Gurneau. Bloch , pi. i/vm. Charleton , Onom. pag. 159.

Corystion gracilis griseus , etc. Klein , Miss. pisc. 4; p. > 5 , tab. 14 > fig-3

Coccyx aller Belon, Aqnat. p. 2o4-

Grey gurnard. Brit. zoolog. 5, pag. 25 1 , 1.

frôlement

DES TRIGL'ES, 55 frôlement de ses opercules , que les gaz de l'intérieur de son corps font, pour ainsi dire ,

Willughby, Iehth. p. 279, tab. S, 2, fig. 1. Ray, Pisc. p. 86. »<c

Trigla digitis ternis , cforso maculls nigris rubribi que. . . . trigla gurnardas. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 172 , sp. 5.

Trigla dorso ad pinnas carinato scabro ; lineâ late-> rali asperâ in caudâ truncatâ bifidâ ; pinnis pecto- ralibus albescentibus. Gronov. Iccis suprà citatis.

Trigla digitis ternis , lineâ laterali pinnatâ , radio dor sali primo anticè serrato , pinnis pectoralibus subtils nigris.,,. trigla gurnardus. Brùnniçh , loco suprà citato.

(2) » « La trigle grondin. Trigla grunniens. Dans plusieurs provinces de France, morrude , rouget t rouget grondin , perlon , galline , rondela. Dans le nord de la France , hunchem. Dans plusieurs contrées du nord de l'Europe, sehe-hanen. En Angleterre, the red gurnard , rot chet. Aux environs* de Naplcs , cocchou. Dans la Ligurie, cabriggia. Sur plusieurs côtes de l'Adriatique , organt.

Trigla cuculus. Lin. édit. de Gtnelin.

Trigle perlon. Daubenton , Errcyclop. méthod.— Bonaterre , planches de l'Encyclop. méthod. Mus. Adolph. Frid. 2 , p. o,3. *

Trigla tota rubens , rostro parùm bicorni , operculia branchiarum striatis. Artedi , gen. 45 , syn. 74.

Rouget et rouget grondin. Bloch , pi. lix.

O kokkix. Arist. lib. 4 , cap. 9 ; et lib. 8 , cap. i3. ;

Poiss. Tome IX. C

34 HISTOIRE

vibrer, en s'échappaut avec violence lorsque l'animal comprime ses organes internes; et voilà d'où lui yient le nom de gurnau qu'elle porte. Ce gurnau a d'ailleurs plusieurs rap- ports de conformation avec la lyre, et, de plus, il ressemble beaucoup au grondin, qui est doué, comme la lyre, de la faculté de siffler ou de bruire. Mais , indépendamment des différences indiquées sur le tableau du genre des trigles, et qui séparent le grondin

JElian. lib. 10 , cap. il. Oppian. lib. i , p. 5. Aihcn. lib. 7 , p. 309.

Cuculus. Gaz. Aristot.

Morrude ou rouget. Rondelet , première partie , liv. 10 , chap. 2. Gesner , p. 5o5 et 3o6, et (germ. ) fol. 17 ? h. Aldrovand. lib. 2 , cap. 4 > P* I^9- Jonston , Pisc. p. 64 ? tab. 17 , fig. 11. Willughby, p. 281. Ray, p. 89.

Cuculus minor. Beîon, Aquat. p. 104»

Cuculus lyrœ species. Schonev. p. 32.

Lyra. Charlet. p. 09.

Corystion capite conlco , etc. Klein , Miss. pisc. 4 > p. 46, 6, tab. 4. fig.4-

Red gurnard. Brit. zool. 5 , p. 253 , 2.)><t

Le grondin. En Allemagne , roter seehaJm. Aux environs de Kiel , seehahn, schmiedeknecht. En hol- landais, hunche , c'est-à-dire^ coq.

Trigla digitïs ternis , lineâ laterali muticâ.. .. trigla cuculus. Lia. Syst. nat. edit. Ginel. gen. 172 , sp. 4.

DES TRÏGLES, 35

du gurnau , le grondin a la tête et l'ouver- ture de la bouche plus petites que celles du gurnau : celui-ci peut parvenir à la longueur d'un mètre (t); celui-là n'atteint ordinai- rement qu'à celle de trois ou quatre déci- mètres ( douze à quinze pouces ) (2). Les écailles qui revêtent Je gurnau sont blanches ou grises , et bordées de noir,- des taches rouges et noires sont souvent répandues sur son dos; ses nageoires delà poitrine et de la queue offrent une teinte noirâtre ; celles de l'anus et du dos sont d'un gris rougeâtre; la première dorsale est parsemée de taches blanches; les lames épaisses et larges, qui recouvrent la ligne latérale , sont noires et

(1) A la première nageoire dorsale

du gurnau 7 rayons.

A la seconde iq

A chaciVue des pectorales .... 10

A chacuùe des llioracincs. ... 6

A celle de l'anus 17

A celle de la queue g

(2) A ia première nageoire dorsale

du grondin 10 rayons.

A la seconde 18

A chacune des pectorales .... 10

A chacune des thoracines. ... 6

A celle de l'anus 12

A celle de la queue i5

C a

56 HISTOIRE

bordées de blanc. Le grondin a ]es lames de ses lignes latérales blanches et bordées de noir; la partie supérieure de son corps et de sa queue rouge et pointillée de blanc; la partie inférieure argentée ; les nageoires caudales et pectorales rougeâfres ; celle de l'anus blanche, et les deux dorsales blan- ches et pointillées d'orangé. On voit deux aiguillons près de chaque œil du grondin.

Au reste , le gurnau et ie grondin ont tous les deux les thoracines blanches. Leur chair est très -agréable au goût : celle du grondin est même quelquefois exquise. » «

Le gourneau habile l'Océan européen , sur-tout dans la partie qui baigne les côtes de l'Angleterre; il se trouve également dans Ja mer Baltique et dans la Méd if erra née. Il se tient sur le fond il cherche les crus- tacés dont il se nourrit. Aussi le pèehe-t-on avec la ligne de fond à laquelle on atlache pour appât un morceau de poisson ou d'é- toffe rouge. C'est au mois de mai et de juin qu'il s'approche des rivages pour y déposer sur des fonds unis , ou pour y féconder ses œufs qui sont bons à manger.

L'époque du frai est la même dans l'es- pèce du grondin que dans celle du gourneau ; mais le grondin est plus vorace que le go ur-

DES TRIGLES. 37

neau et il dévore tout ce qu'il rencontre. Il a du reste les mêmes habitudes et il fréquente les mêmes eaux; on le trouve aussi, dit-on, dans celles du cap de Bonne-Espérance. On le prend en graude quantité avec les lignes de fond. C'est ira des poissons les plus dé- licats; il a d'ailleurs peu d'arêtes. Sa chair, quoique cuite , présente encore assez dis- tinctement les couleurs dont il est paré quand il est vivant.

58 HISTOIRE

LE MILAN DE MER (i).

DIXIÈME ESPÈCE.

» (( Jl lu si eur s trigles ont reçu des noms d'oiseaux ; on les a appelées hirondelle , coucou, milan, etc. Il étoit en eiïet assez naturel de donner, à des poissons ailés qui s'élèvent dans l'atmosphère, des dénomina-

(i) ))« La. trigle milan. Trigla milvus. Dans plusieurs provinces méridionales de France, belugo , c'est-à-dire, étincelle , galline. Dans la Ligurie , organo. Dans les Deux-Siciles, cocco,

Trigla lacer na. Lin. édit. de Grnelin.

Trigle milan. Daubenton , Eucycîop. méthod. Bonat. pi. de l'Encyclop. méthod.

Trigla rostro parùm bifide- , lineâ laterali , ad caudam bifureâ. Artedi , gen. 45, syn. 75.

Milan marin. Rondelet, première partie, liv. 10, chap. 7. Aldrov. lib. 2 , cap. 53 , p. 276.

Lucerna, milvus et milvago. Gesner, p. 497? e* ( germ. ) fol. 17, a.

Lucerna venetorum. *— Willughby, p. 281. Ray, pag. S8.

Cuculus. Salvian. fol. 190, 191. - Gronov. Mus. i? n^ 100 j Zooph. p. 84 ? 284. »«

Triglai digiiis ternis , rostro subbifido lineâ laterali

DESTRIGLES. 39

lions qui rappelassent les rapports de con- formation , de facultés et d'habitudes, qui les Kent avec les habitans de l'air. Aussi ces noms spécifiques ont - ils été imposés par des observateurs et adoptés assez géné- ralement, même dès le tems des anciens naturalistes .... La trigle milan a été aussi appelée , et même par plusieurs célèbres naturalistes, lanterne on fanal, parce qu'elle offre d'une manière assez remarquable la propriété de luire dans les ténèbres, qui appartient non seulement aux poissons morts dont les chairs commencent à s'altérer et à se décomposer, mais encore à un nombre assez grand d'osseux et de cartilagineux vi- vaus ( 1 ). C'est principalement la tête du milan, et particulièrement l'intérieur de sa bouche, et sur-tout son palais, qui brillent dans l'obscurité, de l'éclat doux et tranquille que répandent , pendant les belles nuits de Fêté des contrées méridionales, tant de subs-

ad caudam bifidd... trigla lucerna. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 172 , sp. 5.

Trigla digitis ternis , lineâ laterali pinnatâ , radio dorsali secundo et tertio setaceis , pinnis pectoralibus nigris. . . . trigla lucerna. Brunnich , Ichlhyol. massil. P. 76, n°9i.

(1) Voyez le Discours sur la nature des poissons.

C 4

4o HISTOIRE

tances phosphoriques vivantes ou inanimées. Lorsque dans un tems calme, et après le coucher du soleil, plusieurs centaines de trigles milans, exposées au même danger, saisies du même effroi , emportées hors de leur fluide par la même nécessité d'échapper à un ennemi redoutable, s'élaucent dans les couches les plus basses de Fair et s'y main- tiennent pendant quelques instans, en agi- tant leurs ailes membraneuses, courtes à la vérité, mais mues par des muscles puissans, c'est un spectacle assez curieux que celui de ces lumières paisibles qui montant avec vitesse au dessus des ondes, s'avançant, re- tombant dans les flots, dessinant dans l'at- mosphère des routes de feu qui se croisent, se séparent et se réunissent, ajoutent une illumination aérienne, mobile, et perpé- tuellement variée, à celle qui repose, pour ainsi dire, sur la surface phosphorique de la mer. Au reste les milans, volant ou na- geant en troupes, offrent pendant le jour un coup d'oeil moins singulier, mais ce- pendant agréable par la vivacité, la dispo- sition et l'harmonie de leurs couleurs. Le rouge domine fréquemment sur leur partie supérieure ; et l'on voit souvent de belles taches noires, bleues ou jaunes, sur leurs

DESTRIGLES. 41

grandes nageoires pectorales. Leur ligne la- térale est garnie d'aiguillons, et divisée en deux vers la queue (1). » «

Leurs écailles sont fort petites et le de- dans de leur bouche est jaunâtre. Wiliughby pense avec toute raison que le milan marin n'est point une espèce distincte de l'hiron- delle de mer. En effet, ces deux trigîes se ressembleroient entièrement si la ligne la- térale du premier ne se partageoit pas vers la queue (2). Gmelin soupçonne aussi que ce ne sont que des variétés de la même espèce (3).

On trouve le milan de mer dans l'océan Septentrional et dans la Méditerranée. Il est peu estimé , sa chair étant presque tou- jours dure et sèche. Les marins ont observé que, lorsque ce poisson s'élève au dessus de la surface de l'eau, c'est un signe de chan- gement de tems.

. . . .

(1) A la première nageoire du dos . 10 rayons. A la seconde 17

A chacune des pectorales .... 10 A chacune des thoracines .... 6 A celle de l'anus i5

(2) Plis t. pisc. loco suprà citato* (j) Lin. syst. nat.

42 H I S T O I R E

LA TRIGLE MENUE (i).

ONZIÈME ESPÈCE.

7) « JLe nom de cette trigle désigne sa pe- titesse : sa longueur n'égale ordinairement: que celle du doigt. Les deux saillies longi- tudinales qui forment la fossette propre à recevoir les nageoires du dos lorsque l'ani- mal les incline et les plie , sont composées de petites lames un peu redressées et pi- quantes. Le museau est échancré et dentelé. On compte deux aiguillons au dessus des 3reux; deux autres aiguillons (2), et deux piquans plus forts que ces quatre premiers,

(1) »« Trigla minuta. Lin. édit. de Gmelin.

La petite trigle. Bonaterre , planches de l'Encycî. méthodique. »«

Trigla digitis tribus, dorso bicarinato ,

tri gla minuta. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 172? »p. to. Artedi , Gen. pisc. gen. 52, i5 , additam.

(2) 5 rayons aiguillonnés à la première nageoirs

du dos. 24. rayons à la seconde. 8 à chacune des pectorale».

DES TRIGLE S. 43

auprès cle l'occiput ; et une épine assez; grande garnit la partie postérieure de chaque opercule » « : La queue est arrondie ; les na- geoires du ventre et les pectorales se ter- minent en pointe aiguë.

Cette espèce vit, selon Linnceus (1), dans les mers de l'Inde.

6 rayons à chacune des thoracines. 14 à celle de l'anus.

10 à celle de la queue.

(i) Mantis. plant, alter. p. 528.

44 HISTOIRE

LA CAVILLONNE (i).

DOUZIÈME ESPÈCE.

» « RoNDELETa décrit cette trigle, dont il a aussi publié une figure gravée. N'ayant que deux rayons articulés et isolés à chaque fcageoire pectorale , non seulement elle est séparée des espèces que nous venons de décrire, mais elle appartient même à un sous-genre particulier » ce.

On Ta appelée cavillone en Languedoc , à cause, dit Rondelet, de sa ressemblance avec une cheville que l'on y appelle caville. Ce poisson est en effet court, arrondi, gros vers la tête et se terminant en pointe. Il ne passe guère la longueur du doigt. Ses écailles sont petites , placées obliquement , dentelées sur leurs bords, et très -rudes, d'où le naturaliste que nous venons de citer a donné à cette trigle la dénomination

(i) ))« La trigle cavillone. Trigla cavillone. Autre espèce de surmulet, dite cavillone. Rondelet, première partie , liv. 10 , cliap. 5. Mullus asperus. Id. ibid. »«.

DES TRIGLES. 45

latine de mullus asperus > c'est - à - dire , surmulet couvert d'aspérités.

» « La ligne latérale est très -droite et très-voisine du dos. Ou voit un piquant au dessus de chaque œil, et six aiguillons très- grands et un peu aplatis à la partie posté- rieure de cette sorte de casque ou d'enve- loppe lamelleuse et ciselée, qui défend la tête.

La cavillone est d'un très -beau rouge,' lequel fait ressortir la couieur de ses ailes, qui sont blanches par dessus, et d'un verd noirâtre par dessous (1). Ses dimensions sont ordinairement aussi petites que celles de la menue. Son foie est très - long ; mais son estomac est peu étendu, et son pylore garni d'un petit nombre d'appendices ou cœcums. La chair de cette trigle est dure, et peu agréable au goût. » « C'est un poisson de la mer Méditerranée.

(i) 7 rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos, qui est triangulaire.

46 HISTOIRE

QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME G. LES PERISTEDION S.

JL/es rayons articulés et non réunis par une membrane ? auprès des nageoires pectorales; une seule nageoire dorsale; point d'aiguillon dentelé sur le dos; une ou plusieurs plaques osseuses au dessous du corps.

PREMIÈRE ESPÈCE.

Le péristédion MA&ARMÀt; peristedion malarmat. Tout le corps cuirassé.

SECONDE ESPÈCE.

Le péristédion chabrontère; peris- tedion chabrontera. Deux plaques osseuses garnissant le dessous du corps.

DES PERISTEDIONS. 47

LE MALARMAT (1).'

Voyez la planche XLIII , fig. 3. PREMIÈRE ESPÈCE.

» « JLjes plaques osseuses qui garnissent le dessous du corps des péristédions , et y forment une sorte de plastron , séparent ces

, ....

(i) »« Le péristédion malarmat. En Italie, pèses caponc , pesée furca ,forchato , pesce forcha. Datis la Iiigurie , scalafeno. En Allemagne , gabel-fisch , pan- zerhalm. En Hollande, roode duyvel visch. En Angle- terre , rochet. Dans les Indes orientales , ikan seytan mera et ikan paring. En grec , olosteon.

Trigla cataphracta. Lin. édit. de Graelin. Blocli ,

pi. CCCXL1X.

Trigle malarmat. Danbenton , Encyclop. méthod. Bonat. planches de l'Encyclop. méthod. Mus. Adolpb. Fr. 2 , p- 92.*

Trigla.... corpore octogono. Arted. gen. 46, syn. j5.

Lyr a altéra Ronde letii. Aldrovand. lib. 2 , cap. 7, p. 147. Willughby, p. 285. Ray, p. 89.

Lyra. Salvian. fol. 192 , b , ad iconem , et 193.

Malarmat. R.ondelet , première partie, liv. 10, chap. 9. Gesner, p. 5 1 7, 6 1 o 5 et ( germ. ) fol. 20 , b . Gronov. Mus. 1 , 98.

Malarmat* Duhamel, Traité des pêches, part. 2 ,

48 HISTOIRE

poissons des trigîes proprement dites, et nous ont suggéré le nom générique que nous leur donnons ( 1 ). Cette cuirasse est très - étendue sur la partie inférieure du malarmat; elle la couvre en entier; elle se réunit avec celle qui défend la partie su- périeure; ou, pour mieux dire, la totalité du corps et de la queue de cet osseux est renfermée dans une sorte de gaine com- posée de huit rangs de lames, qui la font paroître octogone. Chacune de ces lames est plus large que longue , et irrégulière- ment hexagone ; dans son milieu elle est relevée par un piquant recourbé vers l'ar- rière. Ces plaques ou lames dures sont d'au- tant moins grandes qu'elles sont placées plus près de la queue, et Ton compte quelque- fois plus de quarante pièces à chacune des

sect. 5, cliap. 5, p. i 15, pi. ix , fig. i et 2. Valmont de Bomare , Dictionnaire d'histoire naturelle. »<c

Trigla digitis geminis , rostro furcato elongato , corpore loricato. . . trigla cataphracta. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 172, sp. 1.

Trigla digitis geminis , rostro furcato elongato ,

corpore loricato angulato trigla cataphracta,

Brunnich , Içhthyol. massil. p. 72 , 89.

(1) PerUtethion , en grec , signifie pectoral , plastron.

rangées

DES PERISTEDIONS. 49 rangées longitudinales de ces lames aiguil- lonnées.

La tête est renfermée , comme celle de presque toutes les trigles, dans une enve- loppe à quatre faces, dure, un peu osseuse, relevée par des arêtes longitudinales , et parsemée de piquans dans sa partie supé- rieure. Le museau se termine en deux os longs et plats , dont l'ensemble ressemble assez à celui d'une fourche.

Les mâchoires sont dépourvues de dents proprement dites ; le palais et la langue sont lisses. On voit à la mâchoire inférieure plu- sieurs barbillons très-courts, et deux autres barbillons longs et ramifiés.

Chaque opercule est composé d'une seule lame et terminé en pointe. L'anus est plus près du museau que de la nageoire cau- dale, qui est en croissant,- et on ne compte auprès de chaque nageoire pectorale que deux rayons articulés et libres,* ce qui donne au malarmat un rapport de plus avec la triglq cavillone (1).

(1) 7 rayons à la membrane branchiale.

7 rayons à la première partie de la nageoire du dos, dont la membrane est plus basse que ces mêmes rayons.

Poiss. Tome IX, D

5o H I S T O I RE

Presque tout l'animal est d'un rouge pâle, comme plusieurs trigles; les thoracines sont grises et les pectorales noirâtres.» ce

A l'intérieur, ce poisson a un petit esto- mac, le pylore entouré de six appendices, le foie grand et blanchâtre, la raie petite et rouge, la vésicule d'air fort ample.

Le malarmat habite toute l'étendue de la Méditerranée: il est fort abondant sur les côtes de France , d'Espagne et de l'Etat romain, plus rare près de celles de Gènes. On le trouve aussi aux Indes orientales et aux îles Moluques. Il se nourrit de vers marins , de mollusques et de plantes ma- rines , qu'il recherche au fond de la mer il se tient communément. Il nage avec tant de rapidité que souvent il brise ses appendices et sa cuirasse contre les rochers. De lui est venu vraisemblablement le nom de malarmat ( mal armé).

On le pèche pendant toute l'année; mais principalement , en beaucoup d'endroits , au

26 rayons à la seconde partie de cette même

nageoire. 12 rayons à chaque pectorale. 20 à celle de l'anus.

i5 à. celle de la queue»

DES PERISTEDIONS. 5i tems de carême. Ce poisson a peu de chair et fournit peu à manger lorsqu'il est petit; il se dessèche même si aisément qu'il devient fort léger, et que, pendu au plancher, il peut tenir lieu de girouette et indiquer par la direction de sa queue l'endroit d'où soufle le vent. On ne fait cas de cette espèce de trigle que quand elle a acquis de la gros- seur ; et quoique sa chair ne soit point suc- culente, Fart des cuisiniers parvient à la faire figurer sur nos tables comme un bon mets. Après avoir trempé le poisson dans l'eau bouillante pour le dépouiller de ses mailles , ils l'apprêtent avec différentes sauces, ou bien ils lui ouvrent le ventre, le vuident, le remplissent d'une farce et le font rôtir. Il est à remarquer que , dès que le malarmat a perdu la vie, sa couleur rouge s'altère et s'efface.

Féche du malarmat.

Sur une grande étendue des côtes de la Méditerranée , l'on fait la pèche au malarmat avec un filet que Ton nommoit autrefois tartane, parce que Ton y employoit les petits bàtimens de ce nom. Les pêcheurs proven-

D 2

52 HISTOIRE

eaux l'appellent à présent trabacou ou ira- buqué. C'est une espèce de drège (1) qui a une manche ou poche assez étendue, dans laquelle le poisson s'engage. Ce filet a beau- coup d'ampleur; on l'établit sur l'eau à vingt, trente ou trente-cinq brasses, et on le traîne par le moyen de tari ânes ou de tout autre bâtiment à la voile. (Voyez la pi. XLIV, fig. i. Il faut éviter soigneu- sement les fonds de roche qui endomma- geroient les filets.

(i) Voyez la description et la figure de la drège f dans le vol. VII, p. 73 ; de cette Histoire des poissons»

y.Q.f\K

De Jeiw Je/

Ve TarJieu

l.TRAEACOli an MAIS 2 .XE ÎIOUGET.

DES PERISTEDIONS. 55

LE PÉRISTÉDION CHABRONTÈRE (i).

SECONDE ESPÈCE.

La cliabrontère, qui se trouve clans la Méditerranée , a le museau fourchu ; le corps arrondi et marqué de quatre sillons; plusieurs aiguillons droits ou recourbés au dessus du museau; six petits piquans disposés en triangle, trois au desssus et trois autres au dessous de la queue (2) ; la partie infé- rieure du corps couverte de deux plaques osseuses; toutes les nageoires, excepté celle de la queue , très - longues et d'un rouge éclatant (5).

(1) ))« Peristedion cJiabrontera. Osbeck , Fragiro. ichthyol. Hispan.

Trigle cliabrontère. Bonaterre , planches de l'Enc. méthodique. »«

(2) »« A la membrane des branchies. 7 rayons» A la nageoire du dos 26

A chacune des thoracines. ... 6 A celle de l'anus 20 »«

(5) Osbeck, loco suprà citato,

d s

54 HISTOIRE

QUATRE-VINGT-DIX-HUITIÈME G.

LES ISTIOPHORES.

»« L oint de rayons articulés et libres auprès des nageoires pectorales ni de plaques os- seuses au dessous du corps; la première nageoire du dos arrondie, très-longue et d'une hauteur supérieure à celle du corps; deux rayons à chaque thoracine.

ESPÈCE.

L'istiôphore pqrte-geaive; istiophorus gladifer. La mâchoire supérieure pro- longée en forme de lame d'épée; deux nageoires de l'anus. » «

DES ISTIOPHORES. 55

LE VOILIER (1)

» « M. arcgrave, Pison , "Willugliby , Ray, Jonston , Ruysch , mon savant con- frère Bioussonnet et feu le célèbre Rloch ont parlé de ce poisson très -remarquable par sa forme, sa grandeur et ses habitudes. En effet ? sa tête ressemble beaucoup à celle des xiphias; il parvient, comme ces der- niers , à une longueur de plus de trois mèi res (neuf pieds) : comme ces derniers encore, il jouit d'une grande force, d'une grande agilité , d'une grande audace; il attaque avec courage , et souvent avec avantage , des ennemis très -dangereux

(1) » ce Iitiophore porte-glaive ; istiophorus gladifer. Par plusieurs auteurs ou voyageurs français, voilier, brochet volant, bécasse de mer. Par les allemands, schwerdt-mahrebe. Par les anglais , ola et sivord-fish. Par les hollandais des Indes orieutales, zeyl-visch , layer , zee-snippe. Aux Indes orientales, ihan tsjabe- lang jang ierbang.

/ >iéiet*3 scomàer gladius. Blocb , pi. cccxlv. »cc Le voilier. Au Brésil, guebucu , par les indigènes; et bicuda par les portugais,

D 4

m HISTOIRE

La mâchoire supérieure de l'istiophore que nous décrivons est trois fois plus avan- cée que l'inférieure : très - étroite , très- longue, convexe par dessus et pointue, elle ressemble à une épée , et a indiqué le nom spécifique de l'animal. Elle est garnie, ainsi que le palais et la mâchoire inférieure , de dents très-petites dont on ne trouve aucun vestige sur la langue. La tête est menue ; chaque opercule composé de deux lames; le corps aîongéj épais et garni, ainsi que la queue , d'écaillés difficiles à voir au dessous de la membrane qui les couvre; la ligne latérale courbe et terminée par une saillie longue et dure; le dos noir; chaque côté bleu; le dessous du corps et de la queue argentin; la couleur des pectorales et de l'anale noire, et celle de la première na- geoire dorsale d'un bleu céleste parsemé de taches petites et d'un rouge brun(i).

(i) A la membrane branchiale . . 7 rayons.

A la première nageoire dorsale. . 4 5

A la seconde 7

A chaque pectorale i5

A chaque thoracine. ..... 2

A la première de Fa nus. ... r>

A la seconde de l'anus. .... 5

A celle de la queue* . » . . . . 2a

DES ISTIOPHORES. 57

Les peclorales sont pointues; la caudale est fourchue; chaque nageoire ihoracine ne présente que deux rayons longs, larges et un peu courbés : on compte deux nageoires de Fanus; elles sont toutes les deux trian- gulaires , et à peu près de la même surface que la seconde dorsale , au dessous de la- quelle la seconde nageoire de l'anus se trouve placée.

Quant à la première dorsale , sa forme et ses dimensions sont très-dignes d'attention. Elle s'étend depuis la nuque jusqu'à une petite distance de l'extrémité de la queue : elle est donc très-longue. Elle est aussi très- haute, sa hauteur surpassant la moitié de sa longueur. Son contour est arrondi , et elle s'élève comme un disque, ou plutôt comme un voile, quia fait nommer l'animal voilier , et d'après laquelle nous lui avons donné le nom générique de porte-poile {isthio- p ho rus , istiophore (1) ). )) «

Les parties intérieures de ce poisson ne diffèrent point , suivant la remarque de Pison, de celles du xiphias et du thon (12).

(1) Istion , en grec, signifie voila de navire.

(2) Ilist. nat. et me die. Indiœ utriusque , lib. 5;

pas- 57.

58 HISTOIRE

)) « Le porte-glaive nage souvent à la surface de Feau , au dessus de laquelle sa nageoire dorsale paroît d'assez loin, et présente une surface de quinze ou seize décimètres (trois pieds et demi environ ) de long sur huit ou neuf (près de deux pieds) de haut. Il habile les mers chaudes des Indes orientales aussi bien que des occidentales. Le célèbre che- valier Banks l'a vu à Madagascar et à l'Isle de France. Il a pris à Surate un individu de cette espèce, qui avoit plus de trois mètres (neuf pieds) de longueur, dont le plus grand diamètre du corps étoit d'un quart de mètre ( neuf pouces ), et qui pesoit dix 1113 ria- grammes ( deux cents livres environ.)

Dans sa natation rapide, Fisiiophore porte- glaive s'avance sans crainte, se jette sur de très -gros poissons, ne recule pas devant l'homme , et se précipite contre les vais- seaux , dans le bordage desquels il laisse quelquefois des tronçons de son arme brisée par la violence du choc. Il lutte avec faci- lité contre les ondes agitées, ne se cache pas à l'approche des orages , paroît même re- chercher les tempêtes , pour saisir plus promptement une proie troublée , fatiguée et, pour ainsi dire, à demi-vaincue par le bouleversement des flots; et voilà pourquoi

DES ÏSTIOPHORES. 59

son apparition sur l'Océan a été regardée par des navigateurs comme le présage d'un ouragan.

11 avale tout entiers des poissons longs de trois ou quatre décimètres (douze à quinze pouces). »((

Il a beaucoup de chair , qui est sans arêtes et assez bonne , pourvu qu'il soit encore jeune ; e\\e n'est point alors trop imprégnée de graisse, ni visqueuse, comme dans le poisson qui a acquis de la grosseur avec l'âge et que l'on abandonne , dit Pison , aux ma- telots et aux porte-faix.

6o HISTOIRE

QUATRE-VINGT-DIX-NEUVIÈME G.

LES GYMNETRES.

y> a JtoiNT de nageoire de l'anus,* une seule nageoire dorsale; les rayons des na- geoires thoracines très-alongés.

ESPÈCE.

Le gymnètre hawken; gymnetrm Jiawhenii. Deux rayons à chaque nageoire thoracine. » ce

DES GYMNETRES. 6v

LES GYMNETRES.

)) a JLjes poissons renfermés dans ce genre n'ayant pas de nageoire de l'anus , nous aurions inscrit les gymnètres à la tête des lhoracins.de Ja cinquième division, si l'es- pérance de recueillir de nouveaux rensei- gnemens au sujet de ces animaux ne m"a- voit fait différer jusqu'à ce moment l'im- pression de cet article.

Les gymnètres ont beaucoup de rapports avec les régalées; mais indépendamment de plusieurs différences qu'il est aisé d'aperce- voir, et sans considérer, par exemple, que les régalées ont deux nageoires dorsales, et que les gymnètres n'en ont qu'une , ces derniers appartiennent à l'ordre des thora- cius, et les régalées à celui dos apodes. » «

6a HISTOIRE

LE GYMNÈTRE HAWKEN (i).

» « Aje hawken a été ainsi nommé par reconnoissance pour l'ami des sciences na- turelles (M. Hawken) qui a envoyé dans 3e tems un individu de cette espèce à Bloch de Berlin » «.

Voici la description qu'en donne ce célèbre ichthyologiste : le hawken se distingue par sa nageoire du ventre qui a deux rayons; cha- cun de ces rayons se partage vers le bout en plusieurs rameaux enfermés dans une large membrane. La nageoire de la queue est en forme de croissant et le corps en forme de glaive. Les ouvertures branchiales sont larges, les rayons mous. On voit par la figure coloriée que les nageoires sont cou- leur de sang; le corps et la queue d'un gris bleu avec des taches et de petites bandes brunes disposées assez régulièrement. -

L'individu envoyé par M. Hawken h M. Bloch avoit été pris dans la mer des Indes , aux environs de Goa , le 20 juillet 1788. Il avoit trois pieds et demi de longueur , sur dix pouces de largeur ; il pesoit dix livres.

(1) ))« Gymnetrus Hawkenii. Bloch , pi. ccccxxm. »« Le gymnètre hawken. En anglais , hawkens-jish. Eh allemand , gymnetere hawken.

DES 6YMNETRES. 63

CENTIÈME GENRE.

LES M U L L E S.

»« JLje corps couvert cle grandes écailles qui se détachent aisément ; deux nageoires dorsales; plus d'un barbillon à la mâchoire inférieure.

PREMIÈRE ESPÈCE.

Le mul.ee rouget; mullus ruber.

Le corps et la queue rouges , même lorsqu'ils sont dénués d'écaillés; point de raies longitudinales ; les deux mâchoires également avancées.

SECONDE ESPÈCE.

Le mulle surmulet; mullus surmuletus.

Le corps et la queue rouges ; des raies longitudinales jaunes; la mâchoire supé- rieure un peu plus avancée que l'infé- rieure.

TROISIÈME ESPÈCE.

Le mulle japonais ; mullus japonicus, « Le corps et la queue jaunes; point de raies longitudinales.

QUATRIÈME ESPECE.

Ls mulle auriflamme; mullus auri-

64 HISTOIRE

fl anima. Le dos comme bronzé ; une raie longitudinale large et rousse, de chaque côté de l'animal; une tache noire vers l'ex- trémité de la ligne latérale; la nageoire de la queue jaune et sans tache; les barbillons blancs; des dents petites et nombreuses.

CINQUIÈME ESPÈCE.

Le mulle rayé; mullus vittatus:

Blanchâtre; cinq raies longitudinales de chaque côté, deux brunes et trois jaunes; la nageoire de la queue rayée oblique- ment de brun; les barbillons de la lon- gueur des opercules; les écailles légèrement dentées.

SIXIÈME ESPÈCE.

Le mulle tacheté; mullus maculatus.

La tête , le corps , la queue et les na- geoires rouges; trois taches grandes, presque rondes, et noires, de chaque côté du corps; huit raj^ons à la première nageoire du dos; dix à celle de l'anus.

SEPTIÈME ESPÈCE.

Le mulle deux-bandes; mullus bifas- ciatus. Une bande très- foncée, trans- versale , et terminée en pointe , à l'origine de la première nageoire du dos; une bande presque semblable vers l'origine de la queue;

la

DES M U L L E S. 65

la nageoire caudale divisée en deux iobes très-distincts; la tèle couverte d écailles sem- blables à celles du dos ; les barbillons épais à leur base , et déliés à leur extrémité.

HUITIÈME ESPÈCE.

Le mulle cyclostome; mullus cyclos- t ornas, Point de raies, de bandes, ni de taches; l'extrémité des barbillons atteignant à l'origine des thoracines ; l'ouverture de la bouche représentant une très -grande por- tion de cercle; la ligne latérale parallèle au dos; huit rayons à la première dorsale.

NEUVIÈME ESPÈCE.

Le mulle tPlOIs-bandes ; mullus trifas- ciatus. Trois bandes transversales, larges , très-foncées, et finissant en pointe; la tête couverte d'écaillés semblables à celles du dos; l'extrémité des barbillons atteignant à l'extrémité des nageoires thoracines.

dixième espèce.

Le mulle macronème ; mullus macro* nema. - Une raie longitudinale de chaque côté du corps ; une tache noire vers l'ex- trémité de la ligne latérale; sept rayons à la première dorsale ; l'extrémité des bar- billons atteignant à l'extrémité des nageoires thoracines.

Poiss. Tome IX. E

66 HISTOIRE

ONZIÈME ESPÈCE.

Le mulle bareertn; mullus barberinus. Une raie longitudinale de chaque côlé du corps ; une tache noire vers l'extrémité de la ligne latérale,- huit rayons à la pre- mière dorsale; l'extrémité des barbillons n'atteignant que jusqu'à la seconde pièce des opercules; cette seconde pièce garnie d'un piquant recourbé.

DOUZIÈME ESPÈCE.

Le mulle rougeatre ; mullus ruhes- cens. Le corps et la queue rougeâtres ; une tache noire vers l'extrémité de la ligne latérale; la seconde dorsale parsemée, ainsi que la nageoire de l'anus et celle de la queue , de taches brunes et faites en forme de lentilles.

treizième espèce.

Le mulle rougeor ; mullus chrysery- dros. Le corps et la queue rouges; une grande tache dorée entre les nageoires dor- sales et celle de la queue ; des rayons dorés aboutissant à l'oeil comme à un centre; les opercules dénués de piquans, et non d'é- cailles semblables à celles du dos; les bar- billons atteignant jusqu'à la base des tho-

D E S M U L L E S. 67

racines , et se recourbant ensuite ; quatre rayons à la membrane des branchies.

QUATORZIÈME ESPECE.

Le mulle cordon-jaune; mullas jlavo- îineatas. Le dos bleuâtre ; une raie la- térale et longitudinale, dorée; la nageoire de la queue et le sommet de celles du dos, jaunâtres ; trois pièces à chaque opercule ; un petit piquant à la seconde pièce oper- culaire ; les opercules dénués d'écaillés sem- blables à celles du dos; quatre rayons à la membrane des branchies; les barbillons re- courbés , et n'atteignant pas tout à fait jusqu'à îa base des nageoires thoracines. »«

E2

68 HISTOIRE

LE ROUGET (1).

Voyez la planche XLIV , fig. 2. PREMIERE ESPÈCE.

» (( Avec quelle magnificence la Nature n'a - 1 - elle pas décoré ce poisson ! Quels souvenirs ne réveille pas ce mulle dont le

(1) »k Le mulle rouget. Mullus ruber. Dans plu- sieurs contrées de France , barbet , petit surmulet. En Angleterre, red surmulet, smaller red- beard. En Allemagne , der hleine roth-bart , die rothe see barbe. Par les tamules, nagarey. Par les turcs, tekyr. En Italie, triglia. Sur les rivages de la Liguiie, triglia verace. A Venise , barboni. En Portugal , barbarin.

Mullus barbatus. Lin. édit. de Gmelin. Mus. Àdolpli. Frid. 2, p. 91 .* Bloch , pi. cccxlvih , fig.

Mulet rouget. Daubenton et Haiiy , Encycl. mélh. Bonat. pi. de l'Encyclop. méihod,

Trigla capite glabro , cirris geminis in maxilla infe- riore Artedi , gen. /j.3 , syn. j'â.

E trigla. Arist. lib. 2, cap. 17; îib. 4, cap. 11 ; îib. 5 , cap. 9 y lib. 6, cap. 17 ', lib. 8 , cap. 2 , i5; et lib. 9 cap. 2 , 57.

Trigle. iElian. lib. 2, cap. 41, p. 118; lib. q? cap. 5i, 65 , p. 557; et lib. 10, cap. 2. Athées, lib. 7, p. 524 , 325. Oppian. lib. 1 . p. 5, G. Plin. lib. 9,

DES M U L L E S. 69

nom se trouve dans les écrits de tant d'au- teurs célèbres de la Grèce et de Rome! De quelles reflexions, de quels mouvemens, de quelles images son histoire n'a- t- elle pas enrichi la morale, l'éloquence et la poésie! C'est à sa brillante panne qu'il a du sa cé- lébrité. Et en effet , non seulement un rouge éclatant le colore en se mêlant a des teintes argentines sur ses côtés et sur son ventre , non seulement ses nageoires res- plendissent des divers reflets de l'or, mais encore le rouge dont il est peint, apparte-

cap. 17, 18, 5i ; et lib. 32, cap. 10 , 1 1. Wotton , lib. 8, cap. 169, fol. i5i, b. P.Jov. cap. 18, p. 85.

Mullus minor. Salvian. Schonev. p. 47- Wil- lughby, p. 285.

Malins. Raj. p. 90.

Mulus , vel mullus. Cuba , lib. 3 , cap. 60, fol. 84 tb.

Mullus barbatus. Vairon , Ruslic. lib. 3, cap. 17. Rondelet, première partie , liv. 10, cîiap. 5.

Mullus barbatus. Gcsner , Aqnat. p. 565.

Mullus Gesneri, qui minor Salviani dicitur. Aldrov. lib. 2 , cap. 1 , p. i5i. Belon , Pise. p. 170.

Red surmulet. Brit. zoo!. 5 , p. 227 f 1.

Surmulet. Val mont de Bomare , Dictionnaire d'his- toire naturelle. »<c

Le rouget. En Sardaigne , triglia.

Mullus cirris geminis , corpore rubro mullus

barbatus. Lin. Syst, nat. édit. Omel. gen. 171 , sp.

?o H ï S T O I R E

liant au corps proprement dit du poisson i et paroissaot au travers des écailles très-* transparentes qui revêtent l'animal, reçoit par sa transmission et le passage que lui livre une substance diaphane , polie et lui- sante, toute la vivacité que Fart peut donner aux nuances qu'il emploie , par le moyeu d'un vernis habilement préparé. Voilà pour- quoi le rouget montre encore la teinte qui le distingue lorsqu'il est dépouillé de ses écailles; et voilà pourquoi encore les ro- mains, du tems de Varron , gardoient les rougets dans leurs viviers comme un or- nement qui devint bientôt si recherché, que Cicéron reproche à ses compatriotes l'orgueil insensé auquel ils se livraient , lors- qu'ils pouvoient montrer de beaux mulles dans les eaux de leurs habitations favorites. La beauté a donc été l'origine de la cap- tivité de ces mulles ; elle a donc élé pour eux, comme pour tant d'autres êtres dignes d'un intérêt bien plus vif, une cause de contrainte , de gêne et de malheur. Mais elle leur a été bien plus funeste encore par un effet bien éloigné de ceux qu'elle fait naître le plus souvent ; elle les a condamnés à toutes les angoisses d'une mort lente et douloureuse,* elle a produit dans l'ame do

DES MULLES. 71

leurs possesseurs une cruauté d'autant plus révoltante, qu'elle étoit froide et vaine. Sé- nèque et Pline rapportent que les romains, fameux par leurs richesses, et abrutis par leurs débauches , mêloieiit à leurs dégoû- tantes orgies le barbare plaisir de faire ex- pirer entre leurs mains un des mulles rou- gets, afin de jouir de la variété des nuances pourpres, violettes ou bleues, qui se succé- doient depuis le rouge du cinabre jusqu'au blanc le plus pâle, à mesure que l'animal passant par tous les dégrés de la diminution de la vie , et perdant peu à peu les forces nécessaires pour faire circuler dans les ra- mifications les plus extérieures de ses vais- seaux le fluide auquel il avoit ses cou- leurs en même tems que son existence (1), parvenoit enfin au terme de ses souffrances longuement prolongées (2). Des mouvemens

(1) Voyez le discours sur la nature des poissons.

(2) Le luxe effréné et cruel de l'ancienne Rome commandoit que l'on fit cuire le rouget à un feu très- lent , sur les tables mêmes et sous un verre , afin que les convives pussent jouir des belles nuances que produisoit la dégradation de sa charmante couleur rouge , et se repaître , pour ainsi dire , la vue des souffrances du malheureux animal , avant de se ras- sasier de sa chair. Sonkiwi.

e 4

rj2 II ISTOIRE

convulsifs marquoient seuls, avec les dégra- dations des teintes, l'approche de îa un des tournions du rouget. Aucun son, aucun cri plaintif, aucune sorte d'accent touchant n'annonçaient ni la vivacité des douleurs, ni la mort qui alloit les faire cesser. Les niulîes sont muets comme les autres pois- sons; et nous aimons à croire, pour l'hon- neur de l'espèce humaine, que ces romains', malgré leur avidité pour de nouvelles jouis- sances qui échappoient sans cesse à leurs sens émoussés par l'excès des plaisirs, n'au- roient pu résister à la plainte la plus (bible de leurs malheureuses victimes : mais ses tourmens nen étaient pas moins réels ; ils n'en étoient pas moins les précurseurs de la mort. Et cependant le goût de ce spec- tacle cruel ajouta une telle fureur pour la possession des niulîes, au désir raisonnable, s'il eût été modéré, de voir ces animaux animer par leurs mouvemens et embellir par leur éclat les étangs et les viviers, que leur prix devint bientôt excessif: on donnoït quelquefois de ces osseux leur poids ea argent ( i ). Le Calliodorc, objet d'une des

(i) Des rougets ont pesé deux kilogrammes. L* kilogramme d'argent vaut à peu près 200 francs,

DES M U L L E S. fi

satires de Juvénal , dépensa 4oo sesterces pour quatre de ces mulles. L'empereur Tibère vendit 4000 sesterces un rouget du poids de deux kilogrammes (cinq livres à peu près), dont on lui avoit fait présent. Un ancien consul nommé Céière en paya un 8000 sesterces ; et selon Suétone , trois mulles furent vendus 5o,ooo sesterces. Les Àpicius épuisèrent les ressources de leur art pour parvenir à trouver la meilleure manière d'assaisonner les mulles rougets; et c'est au sujet de ces animaux que Pline s'écrie : On s'est plaint de voir des cuisiniers éva- lués à des sommes excessives; maintenant c'est au prix des triomphes qu'on achète et les cuisiniers et les poissons qu'ils doivent préparer. Et que ce luxe absurde , ces plaisirs féroces, cette prodigalité folle, ces abus sans reproduction, cette ostentation sans goût , ces jouissances'sans délicatesse , cette vile débauche, cette plate recherche, ces appétits de brute, qui se sont engendrés mutuellement, qui n'existent presque jamais l'un sans l'autre, et que nous rappellent les traits que nous venons de citer, ne nous étonnent point. De Rome républicaine il ne restoit que le nom ; toute idée libérale avoit disparu; la servitude avoit brisé tous

74 HISTOIRE

les ressorts de Famé ; les sentimens généreux s'étoient éteints; ]a vertu, qui n'est que la force de Famé, n'existoit plus,- le goût, qui ne consiste que dans la perception délicate de convenances que la tyrannie abhorre, chaque jour se dépravoit; les arts, qui ne prospèrent que par l'élévation de la pensée, la pureté du goût, la chaleur du sentiment, éteignoient leurs flambeaux ; la science ne convenoit plus à des esclaves dpnt elle ne pouvoit éclairer que les fers; des joies fausses , mais bruyantes et qui étourdissent, des plai- sirs grossiers qui enivrent, des jouissances sensuelles qui amènent tout oubli du passé, toute considération du présent, toute crainte de l'avenir, des représentai ions vaines de ces trésors trompeurs entassés à la place des vrais biens que l'on avoit perdus , plusieurs recherches barbares, tristes symptômes de la férocité , dernier ternie d'un courage abâtardi , dévoient donc convenir à des ro- mains avilis, à des citoyens dégradés , à des hommes abrutis. Quelques philosophes dignes des respects de la postérité s'élevoient encore au milieu de cette tourbe asservie: mais plusieurs fuient immolés par le des- potisme ; et dans leur lutte trop inégale contre une corruption trop générale, ils

D E S M U L L E S. 75

éternisèrent par leurs écrits la honte de leurs contemporains , sans pouvoir corriger leurs vices funestes et contagieux.

Les poissons dont le nom se trouve lié avec J'histoire de ces romains dégénérés, ont fixé l'attention de plusieurs écrivains. Mais comme ïa plupart de ces auteurs étoient peu versés dans les sciences naturelles , comme d'ailleurs le surmulet a été, ainsi que le rouget, l'objet de la recherche prodigue et de la curiosité cruelle que nous venons de retracer , et comme ces deux osseux ont les mêmes habitudes, et assez de formes et de qualités communes pour qu'on ait sou- vent appliqué les mêmes dénominations à l'un et h l'autre, on est tombé dans une telle confusion d'idées au sujet de ces deux mulles, que d'illustres naturalistes très-ré- cens les ont rapportés à la même espèce , sans supposer même qu'ils formassent deux variétés distinctes.

En comparant néanmoins cet article avec celui qui suit , il sera aisé de voir que le rouget et le mulet sont différens l'un de l'autre.

Le devant de la tête du rouget paroi t comme tronqué, ou, pour mieux dire, le sommet de la tète de cet osseux est très-

76 HISTOIRE

élevé. Les deux mâchoires, également avan- cées, sont, de plus, garnies d'une grande quantité de petites dents. De très - pe lit es- aspérités hérissent le devant du palais , et quatre os placés auprès du gosier. Deux barbillons, assez longs pour atteindre à l'ex- trémité des opercules, pendent au dessous du museau. Chaque narine n'a qu'une ou- verture. Deux pièces composent chaque opercule, au dessous duquel la membrane branchiale peut être cachée presque en en- tier (1). La ligne latérale est voisine du dos ; l'anus plus éloigné de la tète que de la na- geoire de la queue , qui est fourchue ; et tous les rayons de la première dorsale, ainsi que le premier des pectorales, de l'anale et des thoracines, sont aiguillonnés.

Les écailles qui recouvrent la tète, le corps et la queue , se détachent facile- ment (a)ï » «

(1) A la membrane branchiale. . . 5 rayons. A la première nageoire du dos. . 7

A la seconde 9

A chacune des pectorales. ... i5

A chacune des thoracines. ... 6

A celle de l'anus 7

A celle de la queue 17

(2.) L'csiomac est composé d'une membrane mince ^

DES MUtLES. 77

Le rouget n'atteint guère que huit à neuf pouces de longueur. Il se nourrit de crus- tacés , de coquillages , de plantes marines et même de cadavres d'animaux. Il se tient près des rivages plus souvent qu'en haute mer , et il fraie trois fois par an. On le pèche à la ligne , à laquelle on attache ua nurceau d'écrevisse, et au filet. Sa chair est blanche , ferme , et d'un goût exquis. Ses parties intérieures se corrompent facilement; de vient qu'on ne peut le transporter au loin, et qu'on le voit rarement dans les marchés de Paris. Si on veut l'envoyer dans des lieux éloignés de la mer, on le fait cuire et on le met en pâte.

Ce poisson vit dans plusieurs mers; il est commun dans la Méditerranée, près de la France , de Rome, des îles de Malte et de Sardaigne. Je l'ai vu assez fréquemment dans les eaux de l'archipel du Levant, et j'ai remarqué qu'il étoit plus gros qu'ailleurs sur les rivages de Candie, l'ancienne Crète. Je l'ai mangé excellent à Alexandrie. La Proponlide , le Bosphore et la mer Noire nourrissent cette espèce en grand nombre,

vingt-six cœcums sont placés auprès du pylore -, le foie est divisé en deux: lobes ; et la vésicule du fiel petite.

78 HISTOIRE

et c'est un des poissons les plus communs, et en même lems les plus recherchés à Constantinople ; la bonté de sa chair lui a fait donner en Crimée le nom de sultan balik, poisson de Sultan. Celui que Ton pêche dans la mer Noire n'a pas cinq pouces de long , mais c'est un manger délicieux lorsqu'on l'a fait mariner (i).

Le même poisson fréquente l'océan Atlan- tique, le long du Portugal, de l'Espagne et de la France , sur-tout aux enviions de Bordeaux. On le pêche également dans la mer Britannique près de Cornwallis , dans la mer du Nord sur les rives bataves , et dans la partie de la Baltique qui baigne les côtes du ûanemai ck. On le retrouve encore aux îles Moluques , et Bîoch l'a reçu de Tranquebar (2).

(1) Nouveau Voyage de M. Pallas dans les gouver- nemens méridionaux de l'Empire de Russie , en 179^ et 1 794 ? traduction française, tom. II 7 p. 408.

(2) Je l'ai reçu , il y a quelque terni, de M. John de Tranquebar , qui m'en dit ce qui suit : Ce poisson , extrêmement beau , a des taches d'or sur un fond rouge *, il a six pouces de longueur; sa chair est de très-bon goût. Il n'entre jamais dans les rivières; ou le prend à chaque saison, mais en petite quantité. ( Bîoch , Histoire naturelle des poissons ? article du rouget.)

DES MULLES. 7$

LE SURMULET (i).

SECONDE ESPÈCE.

» « \_J e s raies dorées et longitudinales servent à distinguer ce poisson du rouget.

(1) »« Le mullet surmulet. Mullus surmuletus. Dans plusieurs contrées de France , barbarin, rouget barbéy mulet barbé. En Turquie , tekyr. En Allemagne , rothbart. Dans le Holstein, peter - mœnnchen , gol- deckeu. Près d'Eckernfœrde, schmerbutten et bagunt- ken. En Hollande , konig van de liaaring. Dans les Moluqnes hollandaises, byenaneque et baart-mannetje. A la Chine , ikan tamar.

Mulet surmulet. Bonaterre , planches de TEncycl. mélh. Bloch , pi. lvii.

Trigla capita glabro , lineis utrinque quatuor lu- teis , etc. Artedi , gen. 43 , syn. 72.

Mullus major. Salvian.

Mullus major ex Hispahia missus. Aldrov. lib. 2 , cap. 1 , p. is3.

Mullus major noster et Salviani. Willughby, p. 285, lab. S, 7, fig. 1. TUy, p. 91, 2. Brun. Fisc. Massil. p. 71, 88.

Surmulet. Belon , Aquat. p. 176. Striped surmulet. Brit. zoolog. 5. p. 229 , 2 , tab. i3. » «

Mullus cirris geminis, lineis luteis longitudinale

8o HISTOIRE

Eîies s'étendent non seulement sur le corps et sur la queue , mais encore sur la tête , ou elles se marient , d'une manière très- agréable à l'œil j avec le rouge argentin qui fait le fond de la couleur de. cette partie. Il paroît que ces nuances disposées en raies appartiennent aux écailles, et par consé- quent s'évanouissent par la chiite de ces lames; tandis que le rouge sur lequel elles sont dessinées , provenant de la distribution des vaisseaux sanguins près de la surface de l'animal, subsiste daus tout son éclat, lors même que le poisson est entièrement dé- pouillé de son tégument écailleux. Le bril- lant de l'or resplendit d'ailleurs sur les nageoires ; et c'est ainsi que les teintes les plus riches se réunissent sur le surmulet , comme sur le rouget, mais combinées dans d'autres proportions, et disposées d'après un dessin différent.

L'ouverture de la bouche est petite ; la

bas. . . mullus surmuletas. Lin. Syst. nat. edit. Gmel* gcn. 171, sp. 2.

Mullus cirris geminis , corpore argenteo luteo Ion-

gitudinaUter lineato desquamato rubro mullus

Larh.itus. Bruimich, Ichlltyol. massil. p. 71 ? 88.

Nota , que cet auteur, comme beaucoup d'autres , cgufoud le rouget avec ic surmulet.

mâchoire

DES MULLES. 8i5

mâchoire supérieure un peu plus avancée que l'inférieure, et la ligne latérale, pa- rallèle au dos , excepté vers la nageoire caudale. Les deux barbillons sont un peu plus longs à proportion que ceux du rou- get (i). ))«

Ce poisson a l'estomac arrondi , le tube intestinal assez court, vingt-six appendices au pylore, le foie rougeâtre, et la rate noire.

))« Le surmulet vit non seulement dans la Méditerranée et dans l'océan Atlantique boréal , mais encore dans la Baltique , auprès des rivages des Antiîles, el dans les eaux de la Chine (2). Il y varie dans sa longueur depuis deux jusqu'à cinq déci-

(l) »<c 5 rayons à la membrane des branchies.

7 rayons aiguillonnés à Ja première nageoire

dorsale. 9 rayons à la seconde. l5 à chacune des pectorales.

6 à chacune des tho racines.

7 à celle de l'anus.

22 à celle de la queue. »«

(2) Le commodore Byron trouva une grande quantité de très -beaux surmulets , dans une baie sablonneuse delà côte des Patagons , au détroit de Magellan. (Voyage autour du monde.) Sonnini.

JPoiss. Tome IX, F

82 HISTOIRE

mètres (environ cinq à quinze pouces); et quoique Juvénal ait écrit qu'un mulle, qui parôît devoir être rapporté à la même espèce que notre surmulet, a pesé trois kilogrammes ( environ sept livres), on ne peut pas attri- buer à un surmulet , ni à aucun autre mulle , le poids de quarante kilogrammes (environ quatre-vingt-deux livres ), assigné par Pline à un poisson de îa mer, Rouge, que ce grand écrivain regarde comme un mulle , mais qu'il faut plutôt inscrire parmi ces silures si communs dans les eaux de l'Egypte, dont •plusieurs deviennent très -grands, et qui, de même que les muiles, ont leur museau garni de très-longs barbillons.

Le mulle surmulet a îa chair blanche, un peu feuilletée , ferme , très-agréable au goût, et, malgré l'autorité de Galien, facile à digérer , quand elle n'est pas très-grasse. Nous avons vu dans l'article précédent , qu'il étoit, comme le rouget , pour les ro- mains qui vi voient sous les premiers empe- reurs, un objet de recherche et de jouissance insensées. Aussi ce poisson avoit-il donné lieu au proverbe , ne le mange pas qui le prend. Les morceaux que l'on en estimeit le plus, étoient la tête et le foie.

11 se nourrit ordinairement de poissons

DES MULLES. 85

très -jeunes, cle cancres, et d'animaux à coquille. GaJien a écrit que l'odeur cle ce poisson étoit désagréable , quand ii avoit mange des cancres : et suivant Pline , il répand cette mauvaise odeur quand il a préféré des animaux à coquille. Au reste, comme le surmulet est vorace . il se jette souvent sur des cadavres , soit d'hommes , soit d'animaux. Les grecs croy oient même qu'il poursuivoit et parvenait à tuer des poissons dangereux; et le regardant comme une sorte de chasseur utile , ils l'avoient consacré à Diane.

Les surmulets vont par troupes, sortent, vers le commencement du prinlems , des profondeurs de la mer, font alors leur pre- mière ponte auprès des embouchures des rivières ; et selon Aristote , pondent trois fois dans la même année, comme d'autres mulles, et de même que plusieurs trigles.

On les pêche avec des filets , des louves , des nasses , et sur-tout à l'hameçon ; et dans plusieurs contrées , lorsqu'on vut pouvoir les envoyer au loin sans qu'ils se gâtent, on les fait bouillir dans de l'êau de mer aussitôt après qu'ils ont été pris, on les sau- poudre cle farine, et on les entoure d'une pâte qui les garantit de tout contact de l'air.

F a

84 HISTOIRE

LE MULLE JAPONAIS (i).

TROISIÈME ESPÈCE.

)) a (je poisson, qu'Houttuyn a fait con- noître, ressemble beaucoup au rouget et au surmulet; mais il en diffère par la petitesse des dents dont ses mâchoires sont garnies, si même elles n'en sont pas entièrement dénuées : et d'ailleurs il ne présente pas de raies longitudinales; et sa couleur est jaune, au lieu d'être rouge (2). » ce

Sa longueur ordinaire est d'un demi-pied: Il paroît n'être qu'une variété du surmulet. On le trouve dans la mer du Japon.

m ' " '

(1) ))« Mullus japonicus. "Lin. édition de Gmelin. Houttuyn , Act. Haarl. XX , 2 , p. 354 > 2^. »«

JkTullus flavus non striatus, caudâ blfurcâ , cirrhis

geminis mullus japonicus. Lin. Syst. nat. edit.

Gmel. gen. 171 , sp. Artedi , Gen. pisc. nov,. gen. Lin. var. b.

(2) »« A la première nageoire du dos. 7 rayons^ A la seconde, . . », . ..... 9 »«

DES MULLE S. 85

& ■-' ' =as

L'AMBIR (1).

QUATRIÈME ESPÈCE.

J_jes arabes donnent le nom iïambir à une espèce de mulle que Forskœl a observée dans la mer Rouge (2). Ses mâchoires sonfc armées d'un grand nombre de dents fort petites , mais très - serrées. Les trois indi- vidus que Forskœl a pu examiner lui pa- rurent avoir perdu une partie de leurs bar- billons, qui sembloient coupés tant ils étoient courts ; cependant les pêcheurs dirent au naturaliste danois que cette forme des barbes se trouvoit constamment sur tous les pois- sons de cette espèce.

Des traits jaunes marquent les côtés i<5

(1) » « Le mulle auri flamme ; mullus auriflamma. Mulet ambir. Bonaterre , planches de l'Encyclop.

métkod. »(c

Mullus cirrhis duabus albis , vittâ utrinque fulvâ dorsofusco œneo : caudœ pimiâfiavâ , immaculatâ. .. mullus auriflamma. Forskœl , Faun. jEgypt. arab. p. 5o , 19. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 171 , sp. 5. Artedi , Gen. pisc. nov. gen. Lin. 2.

(2) Loco suprà citato.

F s

86 HISTOIRE la tête de l'ambir. Une large bande de cou- leur d'or brille de chaque côté sur le milieu du corps ; il y a au dessous de la queue deux autres bandes moins éclatantes et d'un jaune terne. Les nageoires d\\ dos et de la queue sont jaunes e! les autres blanchâtres (1). L'on voit une tache 'noire sur la queue au dessus de la ligne latérale. Les écailles ont leur bord membraneux. , L «

(1) ))« 5 rayons à la membrane des branchies.

7 rayons aiguillonnés à la première nageoire

du dos. i rayon aiguillonné et g rayons articulés à la seconde dorsale. 17 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à celle de l'anus. i5 rayons à celle de la queue. »«

DES MULLES. 87

LE MULLE RAYÉ (1).

CINQUIÈME ESPÈCE.

v^e poisson que Forskcel a trouvé, comme le précédent , dans les eaux de la mer Rouge (2), a de très -petites dents, serrées les unes contre les autres, dont la réunion semble former, sur chaque mâchoire, deux os séparés en devant. Les deux barbes qui sont sous la bouche ont la longueur des opercules des ouïes ; le bord des écailles est dentelé , et la ligne latérale suit une direc- tion presque droite, mais plus rapprochée du dos que du ventre. Au dessus de cette

(1) »« Mullus vittatus.

Mulet rayé. Bonaterre , planches de l'Encyclop. méthod. >;«

En arabe , abou dagn , c'est-à-dire , barbu.

Mullus cirrhis geminis , corpore vittis utrinque duabus fuscis tribus jlavis , pinnâ caudœ oblique fur -

catd mullus vittatus. Forskœl , Faun. iEgypt.

arab. pag. 3i , 20. Lin. Sysl. nat. edit. Gmel. gen. 171, sp. 6. Artedi , Gen. pisc. nov. gen. Lin. 3.

(2) Loco suprà citato,

F 4

88 HISTOIRE

ligne sont, de chaque côté, deux bandes brunes et longitudinales ; l'on en voit une autre roussâtre au milieu des côtés du corps et au dessous deux autres d'un jaune de soufre. Le reste du poisson est blanc ; il y a des traits noirs et obliques sur les na- geoires du dos et de la queue ( 1 ).

(i) «a 5 rayons à la membrane des branchies.

y rayons aiguillonnés à la première nageoire

du dos. i rayon aiguillonné et g rayons articulés à la seconde. »cc

DES MULLES. 89

m . *

LE MULLE TACHETÉ (i).

SIXIÈME ESPÈCE.

» « IVlARCGRAVE, Pison , Ruysch, Klein, et le prince Maurice de Nassau , cité par Bloch, ont parlé de ce mulle, que le pro- fesseur Gmelin ne regarde que comme une variété du surmulet. On trouve le tacheté dans la mer des Anlilles, et on le pêche aussi dans les lacs que le Brésil renferme.

(1) » « Mullus maculatus. En Espagne et en Por- tugal , salmoneta. Au Brésil , pirametara. Bloch , planche cccxlviii , fig. 1. Marcgrav. Brasil. 181. Pisc. Ind. p. 60. »«

En allemand , geflechter rothhart. En anglais , maculated surmulet.

Mullus surmuletus , pirametra. Lin. Syst. nat. edit, Gmel. gen. 171 , sp. 2 , var. b.

Mullus sanguineus , maculis tribus rotundis ni gris ad lineani lateralem, et Jlmbriâ aureâ pinnœ caudalis hifurcâ ornatus , cirrliis geminis . . . mullus maculatus» Walbaum , Arted. Gen. pisc. nov. gen. Lin. n"i, var. g.

Autre poisson de roche. Rochefort , Hist. nat. et morale des îles Antilles ; i658 , ehap. 16 y pag. 172, et fig. p. 173.

9o HISTOIRE

Ce poisson a dans certaines eaux , et parti- culièrement dans celles qui sont peu agitées, la chair tendre, grasse et succulente. Les deux mâchoires sont également avancées ; Fouverture de l'anus est placée vers le milieu de la longueur tolaîe; une belle couleur rouge répandue sur presque tout Tanimal est relevée par la teinte dorée ou jaune des barbillons, ainsi que du bord de 3a nageoire caudale , et par trois taches noires, presque rondes et assez grandes, que Ton voit de chaque coté sur la ligne latérale (1) » «.

Peu de tems après la mort de ce poisson, il perd sa couleur rouge et elle se change en une teinte dorée ou jaune, à laquelle se trouvent encore mêlées quelques traces de rouge de sang (2). Il atteint la longueur d'un petit saumon ( 5 ) , et sa chair est si

(1) A la première nageoire du dos. 8 rayons. A la seconde 10

A chaque pectorale. . . - . . i5

A chaque thoraeiue 6

A celle de l'anus 10

A celle de la queue 19

(2) Marcgrave , à l'endroit précédemment cité. (5) Manuscrit, du prince de Nassau, cité par Bloch,

Hist. nat.-iles poissons , article du mulet tacheté.

DES SIULLES. 91

délicate que ce n'est qu'à force d'assaisonne- ment et depices que l'on parvient à la conserver. Pison ajoute que le foie de ce mulle est d'un blanc roussàtre , mais sans vésicule de fiel, ce qui fait qu'on le mange avec plaisir dans plusieurs ragoûts (1).

(i) Hist. nat. et me die. Indice utriusque ', lib. 5, >as. 61.

92 HISTOIRE

LE MULLE DEUX -BANDES (i),

LE MULLE CYCLOSTOME (2),

LE MULLE TROIS -BANDES (5),

et LE MULLE MACRONÈME (4).

7% 8e, 9e ET 10e ESPÈCES.

» « L'est d'après les observations ma- nuscrites de Commerson, qui m'ont été re- mises dans le tems par Buffon, que j'ai inscrit parmi les mulles ces quatre espèces encore inconnues des naturalistes. Disons uniquement dans cet article, que le deux- bandes a les écailles de sa partie supérieure tachées vers leur base , et ses mâchoires garnies de petites dents (5) ; que le cy clos- tome (6) a sa nageoire caudale non seule-

«m 1 .1 11. . ,

( 1 ) Mullus bifasciatus. (2) Mullus cyclostomus. (5) Mullus trifasciatus.

(4) Mullus macronemus.

(5) 7 rayons aiguillonnés à la première dorsale (1b

mulle deux-bandes, i rayon aiguillonné et 9 rayons artieulés à la

seconde, 6 ou 7 rayons à celle de l'anus.

(6) T^a dénomination de cyclostome désigne la forme de la bouche: hyklos signifie cercle; et sioma , bouche.

DES MULLES. g5

ment fourchue comme celle de presque tous les mulJes, mais encore très- grande , et de petites dénis à ses deux mâchoires (1) ; que les opercules du trois-bandes sont com- posés chacun de deux pièces, et ses deux nageoires dorsales très-rapprochées (2); que le macronème (5) a les thoracines beaucoup plus petites que les pectorales, et une bande longitudinale et très-foncée sur la base de la seconde dorsale (4); et enfin que de pe- tites dents arment les mâchoires du macro- nème et du trois-bandes , qui l'un et l'autre ont , comme le cyclostome l la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure » ce.

(1) 8 ra5rons aiguillonnés à la première dorsale du cyclostome. 1 rayon aiguillonné et 8 rayons articulés à la seconde.

7 ou 8 rayons à celle de l'anus.

{2) 7 rayons aiguillonnés à la première dorsale du trois-bandes. 9 rayons à la seconde.

6 ou 7 rayons à celle de l'anus.

(5) Makros veut dire long, et nema , fil , filament , barbillon.

(4)7 rayons aiguillonnés à la première dorsal© du macronème.

8 ou 9 rayons à la seconde.

7 ou 8 rayons à celle de- l'anus,

94 HISTOIRE

LE MULLE BARBERIN (1),

LE MULLE ROUGEATRE (2),

LE MULLE ROUGEOR (3),

et LE MULLE CORDON -JAUNE (4).

11e, 12e, l5e ET 14e ESPÈCES.

» « Voici quatre au 1res espèces de irmlies , encore inconnues des naturalistes, et dont nous devons Ja description à Com- merson.

(1) Mullus barberinus.

M'ait us binis in menlo cirris , tœniâ longitudinali nigrâ , ocelloque cciudœ ulrinque nigricante , etc. Commerson , manuscrits déjà cités.

(2) Mullus rubescens.

Surmulet. Commerson , manuscrits déjà cités.

Mullus rubescens , macula supra caudœ basin nivrâ } pinnâ dorsi secundo. \ } anali , et caudâ fuscâ t Itnticulatis. Id. ibid.

(5) Mullus chryserydros.

Mullus rubens , dorso inter pinnam cognominem et caudœ basin flavescente > lineis aureis circà oculos radiatis. Commerson, manuscrits déjà cités.

(4) Mullus jlavo lineatus.

Mullus lineâ laterali jlavo deauratâ , caudâ apict* burque pinnarum superiorum sublutescentibus. Com- merson , manuscrits déjà cités.

DES MULLES. 95

Le barbariu parvient jusqu'à la longueur de quatre ou cinq décimé 1res ( quinze à dix -huit pouces.) Sa partie supérieure est d'un verd foncé, mêlé de quelques teintes jaunes ; du rougeâtre et du brun règuent sur la portion la plus élevée de la tête et du dos ; une raie longitudinale et noire s'étend de chaque côté de l'animal, dont la partie inférieure est blanchâtre,- une tache noire, presque ronde et assez grande, paroît vers l'extrémité de chaque ligne latérale ; et une couleur incarnate distingue les na- geoires (1).

La mâchoire supérieure extensible, et un peu plus avancée que l'inférieure , est garnie , comme celle-ci, de dents aiguës, très-courtes et clair-semées; la langue est cartilagineuse et dure ; quelques écailles semblables à celles

(i) 5 rayons à la membrane des branchies. 7 à la première nageoire du dos. .

9 à la seeonde ( le dernier est beaucoup

plus long que les autres). îj à chacune des pectorales.

6 à chacune des thoracines.

.7 à celle de l'anus.

1Q à celle de la queue , qui est très-

fourchue.

9G HISTOIRE

du dos sont répandues sur les opercules, au dessous de chacun desquels Commerson a vu le rudiment d'une cinquième branchie; la ligne latérale, qui suit la courbure du dos , dont elle est voisine, est composée, comme celle de plusieurs mulles , d'une série de petits traits ramifiés du côté du dos et semblables aux raies d'une demi-étoile ; et enfin les écailles, qui revêtent le corps et la queue, sont striées en rayons vers leur base et finement dentelées à leur extrémité , de manière à donner la même sensation qu'une substance assez rude, à ceux qui frottent le poisson avec la main , en la con- duisant de la queue vers la tête.

Le barberin habite la mer voisine des Moluques

Le rougeâtre, dont les principaux carac- tères sont exposés dans le tableau générique des mulles, parvient communément, selon Commerson , à la longueur de trois déci- mètres ( près d'onze pouces ) ou environ.

Il paroît que le rougeor ne présente pas ordinairement des dimensions aussi étendues que celle du rougeâtre , et que sa longueur ne dépasse guère deux décimètres ( sept pouces. On le trouve pendant presque toutes

les

D E S M U L L E S. 97

les saisons , mais cependant assez rarement auprès des rivages de File de France. . . . Ses couleurs brillantes sont indiquées par sou nom. Il resplendit de l'éclat de l'or , et de celui du rubis ou de l'améthyste. Un rouge foncé et assez semblable à celui de la lie du vin paroît sur presque toute sa surface. Une tache très-grande , très-remarquable , très- dorée , s'étend entre les nageoires dorsales et celle de la queue , descend des deux côtés du mulle et représente une sorte de selle magnifique placée sur la queue de l'animal, lies yeux sont d'ailleurs entourés de rayons dorés et assez longs; et des raies jaunes ou dorées sont situées obliquement sur la se- conde dorsale et sur la nageoire de l'anus (1). La mâchoire supérieure est extensible ,

(1) 4 rayons à la membrane des branchies du rougeor ( le quatrième est très-éloi- gné des autres).

7 à la première nageoire dorsale, 10 à la seconde.

16 à chacune des pectorales.

6 à chacune des thoracines.

8 à celle de l'anus.

i5 à celle de la queue , qui est très-

fourchue.

Foiss. Tome IX. G

98 HISTOIRE

et un peu plus longue que l'inférieure ; les deux mâchoires sont garnies de dents courtes, mousses, disposées sur un seul rang et sépa- rées l'une de l'autre; la langue est attachée à la bouche dans tout son contour ; des dents semblables à celles d'un peigne garnissent le côté concave de l'arc osseux de 3a pre- mière branchie; à la place de ces dents , on voit des stries dans la concavité des arcs osseux des trois autres organes respiratoires.

Sa chair est d'un goût agréable; mais celle du cordon-jaune est sur-tout très-recherchée.

Ce dernier mulle paroit dans différentes saisons de Tannée. Sa grandeur est à peu près égale à celle du rougeor. Sa partie supérieure est d'un bleu mêlé de brun , sa partie inférieure d'un blanc argentin; et ces nuances sont animées par un cordon ou raie longitudinale d'un jaune doré qui règne de chaque côté de l'animal.

Ajoutons que le sommet des deux na- geoires dorsales présente des teintes jaunâ- tres; qu'on voit quelquefois au devant des yeux une ou deux raies obliques jaunes ou dorées. . .

Les formes du cordon -jaune ont beau- coup de rapports avec celle du rougeor:

DES MULLES. 99

mais ses dents sont beaucoup plus petites , et même à peine visibles (1). »«

(1) A la membrane des branchies du

cordon- jaune 4 rayons.

A la première nageoire dorsale. 7

A la seconde g

A chaque pectorale 16

A chaque ihoracine (>

A celle de l'anus 8

A celle de la queue , qui est four- chue j5

G a

loo HISTOIRE

CENT-UNIÈME GENRE. LES APOGONS.

T

» « -^es écailles grandes et faciles à détacher; sommet de la tèle élevé; deux nageoires dorsales ; point de barbillons au dessous de la mâchoire inférieure.

ESPÈCE.

L' apogon rouge; apogon ruber. Six rayons aiguillonnés à la première nageoire dorsale- » ce

LE ROI DES ROUGETS (i).

»« Ce poisson vit dans les eaux qui bai- gnent les rochers de Malte. Il est iemar-

(i) » « Lp apogon rouge; apogon ruber. A Malte, re di triglia.

Mulet, roi des rougets, Daubenton , Eticycl. mélh. Bonat. planches de i'Encycl. méihod

Trigla capite glabro , tota rubens , cirris carenss Àrtedi , gen. 45 , syn. 72.

Mullus imberbis , sive rex mullorum. Willngbby, p. 286. Ray, p. 91. »«

Mullus imberbis* .. . mullus imberbis. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 171 , sp. 5.

DES A P O G O N S. 101

quable par sa belle couleur rouge. I/ouver- ture de sa bouche est grande; son palais et ses deux mâchoires sont hérissés d'aspé- rités (1). » (C

Les écailles du roi des rougets sont gran- des ; ses gros yeux ont l'iris couleur d?or ; sa langue est unie ; son estomac ample et muni de quatre appendices ; sa vésicule d'air entière et son foie placé dans l'hypocondre gauche.

(i) 6 rayons à la première dorsale.

2 rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés à

lu seconde. 12 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 2 rayons aiguillonnés et S rayons articulés à la nageoire de l'anu3. 20 ra}rons à celle de la queue , qui est échancrée. ^pogort signifie , imberbe, sans barbe, sans bar- billons.

G 3

ios HISTOIRE

CENT-DEUXIEME GENRE.

LES LON CHIURE S.

» « Lja nageoire de la queue lancéolée ; cette nageoire et les pectorales aussi longues, au moins, que le quart de la longueur totale de ranimai ; la nageoire dorsale longue , et profondément échancrée ; deux barbillons à la mâchoire inférieure.

ESPÈCE.

Lje lonchiure dian ème ; lonchiums dianema, Le premier rayon de chaque thoracine terminé par un long filament. »«

1 L E L ( ) N C 1 U U RE Jumtmt . 2.LABM a Jeux /xmJe.' .

Btqant

DES LONCHIURES. io3

LE LONCHIURE DIANÈME (i).

Voyez la planche XLV, fig. 1.

» a west Bloch qui a fait connoîtrè ce genre de poisson , auquel nous n'avons eu besoin que d'assigner des caractères précis , véritablement distinctifs , et analogues à nos principes de distribution méthodique. La seule espèce que Ton ait encore inscrite parmi ces lonchiures ou poissons à longue queue , est remarquable par la longueur du filament qui termine le premier rayon de chaque thoracine (2); et voilà pourquoi nous l'avons nommée dianème , qui veut dire

(i) » « Lonchiurus dianema.

Lonchiurus barbatus. Bloch, pi. ccclx. »«

£11 anglais , the beardrt lanzettail. Eu allemand ,

den bartigen lanzettschwantz. Par Bloch , lonchiure à

barbillons.

(2) À la membrane branchiale A la nageoire dorsale A chacune des pectorales. A chacune des thoracines, A celle de l'anus . . . A celle de la queue. . .

5 rayons,

46

6

9

18 .

G 4

104 HISTOIRE

deux fils ou deux filamens. L'individu que Bloch a vu lui avoit été envoyé de Su- rinam , » ce et voici la description que ce naturaliste en a publiée :

La tête comprimée et toute couverte d'ceaiîïes finit en forme de nez,* l'ouverture de 3a bouche est petite ; les mâchoires d'é- gale longueur sont également armées de petites dents pointues. Les os des lèvres sont larges; les narines sont solitaires et ovales; les yeux verticaux ont la prunelle noire et l'iris bleu. L'opercule antérieur a plusieurs incisions au bord, qui le font paroître den- telé. L'anus est au centre du corps ; la ligne laléraîe est proche du dos , et forme vers le milieu un arc léger. Toutes les nageoires se terminent en pointe, et n'ont que des rayons mous et ramifiés ; la dorsale seule , qui est composée de deux parties , a des rayons simples. Une couleur brune domine presque bur tout le corps (1).

(l) Bloch , Hist. nat. des poissons, article du ion- chiure à ba>iiillons*

DES MACROPODES, io5

CENT-TROISIÈME GENRE.

LES MACROPODES.

» « Jlj e s thoracines au moins de la longueur du corps proprement dit ; la nageoire caudale très-fourchue, et à peu près aussi longue que le tiers de la longueur totale de ranimai ,* la tête proprement dire et les opercules revêtus d'écaillés semblables à celles du dos ; l'ouverture de la bouche très-petite.

ESPÈCE.

Le macropode verd-doré ; macropodus viridi- auratus . Les écailles variées d'or et de vercl ; toutes les nageoires rouges ; une petite tache noire sur chaque opercule. »«

io6 HISTOIRE

LE MACROPODE VERD-DORÉ (i).

»« J_iE verd-doré ne parvient qu'à do petites dimensions ; il n'a ordinairement qu'un ou deux décimètres de long ( de trois à six pouces à peu près ) : mais il est très - agréable à voir ; ses couleurs sont magnifiques , ses mouvemens légers , ses évolutions variées ; il anime et pare d'une manière charmante l'eau limpide des lacs; et il n'est pas surprenant que les chinois , qui cultivent les beaux poissons comme les belles fleurs , et qui aiment , pour ainsi dire , à faire de leurs pièces d'eau , éclairées par un soleil brillant, autant de parterres vivans , mobiles , et émaillés de toutes les nuances de l'iris, se plaisent à le nourrir, à le multiplier, et à multiplier aussi son

image par une peinture Rdelîe

Le nom spécifique de ce poisson indique l'or et le verd fondus sur sa surface et re- levés par le rouge des nageoires. Ce rouge

(i) Macropodu-s viridï-auratus.

DES MACROPODES. 107 ajoute d'autant plus à la parure de l'animal, que ses instrumehs de Datation présentent de grandes dimensions, particulièrement la nageoire caudale et les thoracines ; et la longueur de ces thoracines , qui sont comme les pieds du poisson , est le trait qui nous a suggéré le nom générique de macropode , lequel signifie long pied.

Au reste, le verd-doré n'a pas de dents, ou n'a que des dents très -petites. Chaque opercule n'est composé que d'une pièce ; et sur la surface de cette pièce on voit une tache petite , ronde , très - foncée , faisant de loin l'effet d'un vuide ou d'un trou , et imitant l'orifice de l'organe de l'ouïe d'un grand nombre de quadrupèdes ovipares »«,

io8 HISTOIRE

NOMENCLATURE

Des labres 9 cheilines , cheilo diptères , ophi- eèphales , hologymnoses , scares , osto- rhlnques , spares , diptérodons , lutjans , centropomes , bodlans ,tœnianotes , sciènes, microptères , ho lo centres et perse ques.

» ce 1_jes poissons renfermés dans les dix- sept genres que nous venons de nommer, forment bien plus de deux cents espèces , et composent par leur réunion une tribu* à l'examen , à la description , à l'histoire de laquelle nous avons apporter une attention toute particulière. En effet, les caractères généraux par lesquels on pourroit chercher à la distinguer, se rapprochent beaucoup de ceux des tribus ou des genres voisins. De plus, les espèces qu'elle com- prend ne sont séparées l'une de l'autre que par des traits peu prononcés, de manière que depuis le genre qui précéderait cette grande et nombreuse tribu en la touchant immédiatement dans l'ordre le plus naturel, jusqu'à celui qui la suivroit dans ce même ordre en lui étant aussi immédiatement

DES LABRES. 109

contigu, on peut aller d'espèce en espèce en ne parcourant que des nuances très- rapprochées. Et comment ne s'avanceroit-on pas ainsi, en ne rencontrant que des diffé- rences très-peu sensibles , puisque les deux extrêmes de cette série se ressemblent beau- coup, sont placés, par conséquent, à une petite élévation l'un au dessus de l'autre , et cependant communiquent ensemble, si je puis employer cette expression, par plus de deux cents dégrés?

Les divisions que Ton peut former dans cette longue série ne peuvent donc être déterminées qu'après beaucoup de soins, de recherches et de comparaisons ; et voilà pourquoi presque tous les naluraJistes, même les plus habiles , n'ayant pas eu à leur disposition assez de tems, ou des col- lections assez nombreuses, ont établi pour cette tribu des genres caractérisés d'une manière si foible , si vague, si peu cous- tante, ou si erronée , que , malgré dts efforts pénibles et une patience soutenue, il étoit quelquefois impossible , en adoptant leur méthode distribuai ve, d'inscrire un individu de cette tribu, que Ton avoit sous les yeuxy dans un genre plutôt que dans un autre , de le rapporter à sa véritable espèce , ou,

no HISTOIRE

ce qui est la même chose, d'en reconnoître ïa nature, . . .

J'ai employé et circonscrit d'une manière nouvelle et rigoureuse les genres des labres, des scares, des spares, des luljans, des bo- dians, des holocentres, et des persèques. J?ai introduit parmi ces associa lions parti- culières le genre des ophicéphaies , proposé récemment par BIocïi. Séparant dans chaque réunion les poissons à deux nageoires dor- sales, de ceux qui n'en ornent qu'une, j'ai fait naître le genre des eheilodiptères dans le voisinage des labres , celui des di ptéro- dons auprès des spares, celui des centropomes à la suite des luljans, celui des véritables sciènes, que Ton a eu jusqu'ici tant de peine à reconnoître, à une petite distance des bodians. J'ai placé entre ces sciènes et les bodians le nouveau genre des tsenianotes, qui forme un passage naturel des unes aux autres ; j'ai inscrit le nouveau groupe des cheilines entre les labres et les cheilodip- tères , celui des hologymnoses entre les ophicéphaies et les scares , celui des os- torhiuques entre les scares et les spares, celui des microptères entre les sciènes et les holocentres; et j'ai distribué parmi les labres, parmi les luljans, ou parmi les holocentres ,

DES LABRES. m

les espèces appliquées par Bloch à ses genres des j ohm us., des anthias, des épinéphèles, et des gymnocéphales , qui m'ont paru ca- ractérisés par des traits spécifiques plutôt que par des caractères génériques , et que par conséquent je n'ai pas cru devoir ad- mettre sur mon tableau général des pois- sons.

Toutes ces opérations ont produit les dix- sept genres des labres , des cheilines , des clieilodiptères , des ophicéphales , des holo- gymnoses, des scares, des ostorhinques, des spares , des diptérodons , des luijans , des centropomes, des bodians, des teenianotes, des sciènes , des microptèi es , des liolo- centres et des persèques, dont nous allons tâcher de présenter les formes et les habi- tudes.

112 HISTOIRE

CENT-QUATRIEME GENRE.

L-E S LABRES.

» (( JLiA lèvre supérieure extensible; point de dents incisives ni molaires; les oper- cules des branchies, dénués de piquans et de dentelure; une seule nageoire dor- sale; cette nageoire du dos très-séparée de celle de la queue, ou très - éloignée de la nuque, ou composée de rayons ter- minés par un filament. » a

PREMIER SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue fourchue, ou en croissant.

PREMIÈRE ESPÈCE.

Le labre hèpate ; lahrus hepatus. Dix aiguillons et onze rayons articulés à la nageoire du dos ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; une tache noire vers le milieu de la longueur de la nageoire dorsale ; des bandes transversales noires.

SECONDE ESPÈCE.

Le labre operculé ; lahrus operculatus. Treize aiguillons et sept rayons articulés

D E S L A B R E S, n5

à la nageoire du dos; une tache sur chaque opercule , et neuf ou dix bandes transver- sales brunes. ■*

TROISIÈME ESPÈCE.

Le labre aurite ; labrus auritus. Chaque opercule prolongé par une mem- brane alongée, arrondie à son extrémité et noirâtre.

QUATRIÈME ESPÈCE.

Le labre faucheur ; labrus falcatus.

Sept aiguillons à la nageoire dorsale; les premiers rayons articulés de cette nageoire, et de celle de l'anus , prolongés de manière à leur donner la forme d'une faux.

CINQUIÈME ESPÈCE.

Le labre oyÈne ; labrus oyena. Neuf aiguillons et dix rayons articulés à la na- geoire du dos; les deux lobes de la nageoire caudale lancéolés ; les deux mâchoires égales ; la couleur argentée.

SIXIÈME E S P È C E.

Le labre sagittaire; labrus jaculatrix.

La nageoire du dos éloignée de.la nuque; les thoracines réunies l'une à l'autre par une membrane ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; cinq bandes transversales.

Foiss. Tome IX. H

ii4 HISTOIRE

SEPTIÈME ESPÈCE.

Le labre cappa; labrus cappa. Onze aiguillons et douze rayons articulés à la na- geoire du dos; un double rang d écailles sur les côtés de la tête.

HUITIÈME ESPÈCE.

Le labre lépisme ; lahrus lapisma. Dix aiguillons et neuf rayons articulés à la nageoire du dos; une pièce ou feuille écail- leuse de chaque côté du sillon longitudinal, dans lequel cette nageoire peut être cou- chée.

neuvième espèce. Le labre unimaculé; labrus unimacu- latus. Onze aiguillons et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; une tache brune sur chaque côté de l'animal.

dixième espèce. Le labre bohar ; labrus bohar. ~D\x aiguillons et quinze ra}^ons articulés à la nageoire dorsale ; les thoracines réunies Tune à l'autre par une membrane ; deux dents delà mâchoire supérieure assez longues pour dépasser l'inférieure; la couleur rou- geâtre avec des raies et des taches irrégu- lières blanchâtres.

DES LABRES. ii5

ONZIÈME ESPÈCE.

Le labre bossu ; labrus gibbus. Le dos élevé en bosse ; les écailles rouges à leur base et blanches à leur sommet; deux dents de la mâchoire supérieure une fois plus longues que les autres.

DOUZIÈME ESPÈCE,

Le labre noir; labrus niger. Dix rayons aiguillonnés et point de rayons arti- culés à la nageoire du dos ; les pectorales fal- ciformes et plus longues que les thoracines; la pièce antérieure de chaque opercule pro- fondément échancrée.

TREIZIÈME ESPÈCE.

Le labre argenté; labrus argentatus,

Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire dorsale ; la lèvre intérieure plus longue que la supérieure; la pièce postérieure de chaque opercule an- guleuse du côté de la queue,

Q U A T O R Z I È M E ESPÈCE.

Le labre nébuleux; labrus hehulosùsï

Dix rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire dorsale; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articules à celle de l'anus ; les rayons des nageoires terminés par des fi la meus,

H 2

*i6 HISTOIRE

QUINZIÈME ESPÈCE.

Le labre grisâtre; labrus cinerascens, Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; cette na- geoire et celle de l'anus prolongées et angu- leuses vers la caudale ; une seule rangée de dents très-menues.

seizième espèce. Le labre armé ; labrus armatus. Un aiguillon couché horisontalement vers la tête au devant de la nageoire du dos ; la ligne latérale droite; la couleur argentée.

dix -septième espèce. 5 Le labre chapelet; labrus catenula. Onze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; huit séries de taches très-petites , rondes et égales sur chaque côté de l'animal ; deux bandes transversales sur la tête ou la nuque ; le dos élevé.

D I X - H U I T I È M E ESPÈCE.

Le labre long -museau; labrus longi- rostris. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire dorsale; le museau très-avancé ; chaque opercule com-

DES LABRES. 117 posé de deux pièces dénuées d'écaillés sem- blables à celles du dos.

DIX-NEUVIÈME ESPECE.

Le labre thUNBERG j labrus Thunberg: Douze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire dorsale; tous ces rayons plus hauts que la membrane; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supé- rieure; la courbure du dos et celle de la partie inférieure de ranimai diminuant à la fin de la nageoire dorsale et de celle de l'anus.

VINGTIÈME ESPÈCE.

Le laere grison ; labrus griseus. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; celle de la queue en croissant très-peu échancré ; deux grandes dents à chaque mâchoire; la cou- leur grisâtre.

VINGT-UNIÈME ESPÈCE.

Le labre croissant; labrus lunaris.-— Huit rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos ; celle de la queue en croissant; une teinte violette sur plusieurs parties de l'animal.

VINGT-DEUXIÈME ESPÈCE.

Le labre fauve; labrus rufus. Vingt-

H 5

3i3 HISTOIRE

trois rayons à la nageoire du dos; douze à celle de l'anus; celle de la queue en crois- sant ; tout Je poisson d'une couleur fauve ou jaune.

VINGT-TROISIÈME ESPECE.

Le labre cei lan; labrus zeylanicus. . Neuf rayons aiguillonnés et treize î^ons articulés à la nageoire dorsale ; celle de la queue en croissant; la couleur générale de Tanimal verte par dessus et d'un pourpre blanchâtre par dessous; des raies pourpres sur chaque opercule.

VINGT-QUATRIÈME ESPÈCE.

Le labre deux -bandes; labrus bifas- ciatus. Neuf rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à celle de l'anus ; la caudale en croissant ; deux bandes brunes et transversales sur le corps proprement dites.

VINGT-CINQUIÈME ESPÈCE.

Le labre mèlagastre ; labrus mela- gaster. Quinze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos ; les thoracines alongées ; la pièce antérieure de l'opercule seule garnie d'écaillés semblables à celles du dos.

DES LABRES, 119

VINGT-SIXIÈME ESPECE.

Le labre malaptère; labrus malapte- rus. Vingt rayons articulés et point de rayons aiguillonnés à la nageoire dorsale ; douze rayons articulés à celle de l'anus; la tête dénuée decailles semblables à celles du dos.

•VINGT-SEPTIÈME ESPÈCE.

Le labre a demi-rouge; labrus semi- ruher. Douze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos ; le sixième rayon articulé de la dorsale beau- coup plus long que les autres ; la base de la partie postérieure de la dorsale garnie d'é- cailles; quatre dents plus grandes que les autres à la mâchoire supérieure; la partie antérieure de l'animal rouge et la postérieure jaune.

VINGT-HUITIÈME ESPECE.

Le labre tètr acanthe; labrus tetra- canthus, Quatre rayons aiguillonnés et vingt- un rayons articulés à la nageoire dor- sale; la lèvre supérieure large, épaisse et plissée ; dix-huit rayons articulés à celle de l'anus; ces derniers rayons, et les rayons articulés de la dorsale, terminés par des filamens ; trois rangées longitudinales de

H 4

*2o HISTOIRE

points noirs sur la dorsale; une rangée de points semblables sur la partie postérieure de la nageoire de l'anus; la caudale en croissant.

VINGT-NEUVIÈME ESPECE.

Le labre demi - disque ; lahras semi-* disons. Vingt - un rayons à la nageoire dorsale ; cette nageoire festonnée ainsi que celle de l'anus; la tète et les opercules dénués décailles semblables à celles du dos ; la se- conde pièce de chaque opercule anguleuse; dix -neuf bandes transversales de chaque côté de ranimai; une tache d'une nuance très -claire et en forme de demi -disque à l'extrémité de la nageoire caudale, qui est en croissant.

TRENTIÈME ESPECE.

Le labre cercle , labrus do liât us. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; la tète et les opercules dénués d'écaillés semblables à celles du dos; la seconde pièce de chaque opercule anguleuse; la caudale en croissant; vingt -trois bandes transversales de chaque côté de l'animal.

trente-unième espèce. Le labre hérissé; labrus hirsutus. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons

DES LABRES. 121

articulés à la dorsale ; la nageoire en crois- sant , six grandes dents à la mâchoire supé- rieure ; la ligne latérale hérissée de petits piquans ; douze raies longitudinales de chaque côté du poisson; quatre autres raies longi- tudinales sur la nuque ; le dos parsemé de points.

TRENTE-DEUXIÈME ESPECE.

Le labre fourche ; lahrus furca. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos ; le dernier rayon de la dorsale et le dernier rayon de Fanale très -longs; les deux lobes de la caudale pointus et très-prolongés ; la mâchoire infé- rieure plus avancée que la supérieure; de très-petites dents à chaque mâchoire.

TRENTE-TROISIÈME ESPÈCE.

Le labre six-bandes ; lahrus sexfas- ciatus. Treize rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale ; le museau avancé; l'ouverture de la bouche très-petite; la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure; six bandes transversales; la cau- dale fourchue.

trente-quatrième espèce. Le labre macrogastère ; lahrus ma-* crogasler. Treize rayons aiguillonnés et

122 HISTOIRE

quinze rayons articulés à la dorsale ; le ventre très-gros ; des écailles semblables à celles du dos , sur la tête et les opercules ; la caudale en croissant; six bandes trans- versales.

TRENTE-CINQUIÈME ESPECE. LE LABRE FILAMENTEUX ; lilbrilS flld-

mentosus. Quinze rayons aiguillonnés et garnis chacun d'un filament, et neuf rayons articulés à la dorsale; l'ouverture de la bouche en forme de demi -cercle vertical; quatre ou cinq bandes transversales sur le dos.

TRENTE-SIXIEME ESPECE.

ÏjE labre anguleux; labrus angulosus. Douze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; les rayons articulés de celte dorsale beaucoup plus longs que les aiguillonnés de cette même nageoire ; les lèvres larges et épaisses1; des lignes et des points représentant un réseau sur la première pièce de l'opercule ; la seconde pièce échancrée et anguleuse ; cinq ou six rangées longitudinales de petits points de chaque côté de ranimai.

TRENTE-SEPTIÈME ESPECE.

' ' Le labre huit - p,aies : labrus octo~

DES LABRES. ia3

vittatus. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale en crois- sant; les dents de la mâchoire supérieure beaucoup plus longues que celles de l'infé- rieure; la pièce postérieure de l'opercule anguleuse ; la tète et les opercules dénués d'écaillés semblables à celles du dos; quatre raies un peu obliques, de chaque côté du poisson.

TRENTE-HUITIÈME ESPECE.

Le labre moucheté; lahrus punctulatus. Treize rayons aiguillonnés à la dorsale, qui est très -longue; cette dorsale, l'anale et les thoracines, pointues; la caudale en croissant ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; l'ouverture de la bouche, très-grande; cinq ou six grandes dents â la mâchoire d'en bas, et deux dents également grandes à celle d'en haut ; toute la surface du poisson parsemée de petites taches rondes.

trente-neuvième espèce.

Le labre commersonnien ; labrus Commersonnii. Neuf rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du

124 HISTOIRE

dos ; les dents des deux mâchoires presque égales; un rayon aiguillonné et dix -sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; le dos et une grande partie des côtés du poisson parsemés de taches égales , rondes et petites.

QUARANTIÈME ESPECE.

Le labre lisse; lahrus lœvis. Quinze rayons aiguillonnés et treize rayons arti- culés à la dorsale ; les rayons articulés de cette nageoire plus longs que les aiguil- lonnés ; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; les dents grandes, recourbées et égales ; la ligne latérale presque droite; la caudale un peu en croissant; les écailles très - difficilement visibles ; cinq grandes taches ou bandes transversales. quarante-unième espèce.

Le labre macroptère ; labrus macrop- terus. Vingt - huit rayons à la dorsale ; vingt-un à l'anale; presque tous les rayons de ces deux nageoires longs , et garnis de filamens; la caudale en croissant ; une tache noire sur l'angle postérieur des opercules, qui sont couverts , ainsi que la tète, d'écaillés semblables à celles du dos.

quarante-deuxième espèce.

Le labre quinze-èpines ; labrus quin-«

D E S L A B R E S. 125

decim-aculeatus. Quinze rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à la nageoire dorsale; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; la mâ- choire supérieure plus avancée que l'infé- rieure,- les dents petites et égales; l'opercule anguleux; six bandes transversales sur le dos et la nuque.

QUARANTE-TROISIÈME ESPECE.

Le labre macrocéphale ; Icihrus ma- crocephalus. Onze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l'anale ; la tête grosse ; la nuque et l'entre- deux des yeux très-élevés; la mâchoire in- férieure plus avancée que la supérieure; les dents crochues, égales, et très-séparées l'une de l'autre; la nageoire de la queue divisée en deux lobes un peu arrondis; les pecto- rales ayant la forme d'un trapèze.

QUARANTE-QUATRIÈME ESPECE.

Le labre plumièrien ; labrus Plumieris. Dix rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale; un rayon aiguillonné et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; des raies bleues sur la tête; le corps argenté et parsemé de taches bleues et de

is6 HISTOIRE

taches couleur d'or; les nageoires dorées; une bande transversale et courbée sur la cau- dale.

QUARANTE- CINQUIÈME ESPECE.

Le labre gouan ; labrus Gouanii. Huit rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire de l'anus; chaque opercule composé de trois pièces dénuées d'écaillés semblables à celles du dos, et terminé par une prolongation large et arrondie; la ligne latérale insensible; une appendice pointue entre les thoracines; la caudale en croissant.

QUARANTE-SIXIÈME ESPECE.

Le labre ennéacanthe ; labrus en- neacanthus . Neuf ra}^ons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale; la ligne latérale interrompue ; six bandes transver- sales ; deux autres bandes transversales sur la caudale, qui est en croissant; deux ou quatre dents grandes, fortes et crochues à l'extrémité de chaque mâchoire; les écailles grandes.

QUARANTE-SEPTIÈME ESPECE.

Le labre rouges-raies ; labrus rubro ïineatus. Douze rayons aiguillonnés et

DES L A B R E S. 127

onze ra}>ons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à celie de l'anus; les dents du bord de chaque mâchoire alongées, séparées l'une de l'autre , et seulement au nombre de quatre ; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que l'inférieure; onze ou douze raies rouges et longitudinales de chaque côté du poisson ; une tache œillée à l'origine de la dorsale; une autre tache très-grande à la base de la caudale qui est un peu en croissant.

QUARANTE-HUITIÈME ESPECE.

Le labre kasmira ; labrus kasmira. Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l'anale; la lèvre inférieure plus courte que la supé- rieure; les dents coniques; la pièce anté- rieure des opercules, échancrée ; la caudale en croissant; sept raies petites et bleues sur chaque côté de la tète; quatre raies plus grandes et bleues , le long de chaque côté du corps.

QUARANTE-NEUVIÈME ESPÈCE.

Le labre salmoïde ; labrus salmoïdes. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons

128 HISTOIRE

articulés à la nageoire du dos ; treize rayons à la nageoire de l'anus; l'opercule composé de quatre lames, et terminé par une pro- longation anguleuse; deux orifices à chaque narine; la couleur générale d'un brun noi- râtre.

CINQUANTIÈME ESPECE.

La labre iris ; labrus iridens. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons ar- ticulés à la dorsale; sept rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à l'anale ; l'opercule composé de quatre lames, et terminé par une prolongation anguleuse; la caudale un peu en croissant; une tache ovale, grande, noire, et bordée de blanchâtre à l'extrémité de la nageoire du dos; une petite tache noire à l'angle postérieur de l'opercule.

SECOND SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue rectiligne, ou arrondie , ou lancéolée.

CINQUANTE-UNIÈME ESPECE.

Le labre paon; lahrus papo. Quinze rayons aiguillonnés et dix-sept rayons ar- ticulés à la dorsale ; le corps et la queue d'un verd mêlé de jaune, et parsemé, ainsi que les opercules et la nageoire caudale,

do

DES LABRES. 129

de taches rouges et de taches bleues; une grande tache brune auprès de chaque pec- torale, et une tache presque semblable de chaque côté de la queue.

CINQUANTE-DEUXIÈME ESPECE.

Le labre borde; lahrus marginalis . Deux ra3'ons aiguillonnés et vingt - deux rayons articulés à la nageoire du dos; la couleur générale bruœ; la dorsale et l'anale bordées de roux.

CINQUANTE-TROISIÈME ESPÈCE.

Le labre rouillé ; lahrus ferruglneus: Deux rayons aiguillonnés et vingt - six rayons articulés à la nageoire du dos; trois aiguillons et quatorze rayons articulés à celle de l'anus; le corps et la queue couleur de rouille et sans tache.

CINQUANTE-QUATRIÈME ESPÈCE.

Le labre (Killé ; labrus ocellaris. Quatorze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à Tanale; les dents égales; les rayons de la nageoire du, dos terminés par un filament ; une tache bordée auprès de la nageoire caudale.

PoUs. Tome IX. I

ï5o HISTOIRE

CINQUANTE-CINQUIÈME ESPECE.

Le labre mélops ; lahrus melops. Seize rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos ; les opercules ciliés ; l'anale panachée de différentes cou- leurs; un croissant brun derrière les yeux; des filamens aux rayons de la nageoire du dos.

CINQUANTE- SI XI È M E ESPECE.

Le labre nil ; labrus niloticus. Dix- sept rayons aiguillonnés et treize rayons ar- ticulés à la dorsale; les dents très-petites et échancrées; la couleur générale blanchâtre; la dorsale, l'anale et la caudale nuageuses.

CINQUANTE-SEPTIÈME ESPÈCE.

Le labre louche ; labrus luscus. Dix- huit rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à l'anale; le dessus de l'œil noir ; toutes les nageoires jaunes ou dorées.

CINQUANTE- HUITIÈME ESPÈCE.

Le labre triple-tache; labrus trima- culatus. Dix-sept rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; trois aiguillons et neuf rayons articulés à

DES LABRES. i3r

celle de l'anus; le corps et la queue rouges et couverts de grandes écailles; trois grandes taches.

CINQUANTE-NEUVIÈME ESPECE.

Le labre cendré; labrus \ cinereus, * Quatorze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix. rayons articulés à la nageoire de i'anus ; l'ouverture de la bouche étroite ; les dents petites ; celles de devant plus lon- gues ; des raies bleues sur les côtés de la tête ; une tache auprès de la caudale.

SOIXANTIÈME ESPÈCE.

Le labre cornubien; labrus cornuhius. Seize rayons aiguillonnés et neuf ra}'ons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de l'anus; le museau en forme de boutoir; les premiers rayons de la dorsale tachetés de noir ; une tache noire sur la queue dont la nageoire est rectiligne.

soixante-unième espèce.

Le labre mêlé ; labrus rnixtus. La partie inférieure de l'animal jaune ; la supé- rieure bleue , avec des nuances brunes ou jaunes; les dents antérieures plus grandes que les autres.

I 2

i3a HISTOIRE

SOIXANTE-DEUXIEME ESPECE?

Le labre jaunâtre ; labrus fulvus. L'ouverture de Ja bouche large ; trois ou quatre grosses dents à l'extrémité de la mâ- choire supérieure; de pelites dents au palais; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure et garnie d'une double rangée de petites dents; un fort aiguillon à la caudale; les écailles minces ; la couleur fauve ou orangée.

SOIXANTE-TROISIÈME ESPECE.

Le labre merle; labrus merula. Dix rayons aiguillonnés et garnis d'un filament, et quinze, rayons articulés à la dorsale; la caudale recli ligne ; l'ouverture de la bouche médiocre; les dents grandes et recourbées; les mâchoires également avancées; les écailles grandes; la couleur générale d'un bleu tirant sur le noir.

SOI XA N T E-QUA TRIE ME ESPECE.

Le labre rone ; labrus rone. Seiz^ rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguil- lonnés et six rayons articules à celle de l'anus; la caudale rectiligne; la nageoire du dos détendant depuis la nuque jusqu'à une petite distance de la caudale; les rayons de celle

DES LABRES. i53

nageoire garnis d'un ou deux filamens; la partie supérieure du poisson d'un rouge foncé avec des taches ou des raies vertes ; la partie inférieure d'un rouge mêlé de jaune.

SOIXANTE-CINQUIÈME ESPECE.

Le labre fuligineux ; labrus fuligi- nosus. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l'anale; la mâchoire supérieure un peu plus courte que l'inférieure; les deux premières dents de chaque mâchoire plus alongées que les autres ; la tête variée de verd , de rouge et de jaune ; quatre ou cinq bandes transver- sales.

soixante-sixième espèce.

Le labre brun; labrus fusais. Sept l'ayons aiguillonnés et filamenteux et treize rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à fanale; les deux dents de devant de chaque mâ- choire plus longues que les autres; des rugo- sités disposées en rayons auprès des yeux ; deux raies vertes, larges et longitudinales de chaque côté du corps; des écailles sur une partie de la caudale qui est recfiligne; des

i54 HISTOIRE

traits colorés et semblables à des lettres chi- noises, le long de la ligne latérale.

SOIXANTE-SEPTIEME ESPECE.

Le LABRE échiquier ; labrus cenliqua- clras. Neuf rayons aiguillonnés et filamen- teux et treize rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire de l'anus; les quatre dents antérieures de la mâchoire supérieure et les deux de devant de la mâchoire infé- rieure plus alongées que les autres ; la tête variée de rouge; toute la surface du corps et de la queue peinte en petits espaces alterna- tivement blanchâtres et d'un noir pourpré.

SOIXANTE-HUITIÈME ESPECE.

Le labre marbre; labrus marmoratus . Dix rayons aiguillonnés et treize rayons arti- culés plus longs que les aiguillonnés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et six rayons articulés à l'anale ; les dents égales et écartées l'une de l'autre; la nageoire caudale rectiligne ; la tête et les opercules dénués d'écaillés semblables à celles du dos ; presque toute la surface de l'animal parsemée de petites taches foncées et des taches moins pelites et blanchâtres, de manière à paroître marbrée.

D E S L A B R E S. i35

SOIXANTE-NEUVIÈME ESPÈCE.

Le labre large -queue ; labrus macrou- rus. Vingt-six rayons à la nageoire du dos ; dix-neuf à celle de l'anus ; le museau petit et avancé ; les dents grandes, fortes et triangulaires ; dix rayons divisés chacun en quatre ou cinq ramifications à la caudale, qui est rectiligne et très -large, aiusi que très -longue , relativement aux autres na- geoires ; un grand nombre de petites raies longitudinales sur le dos; une tache sur la dorsale à son origine; presque toute la queue, l'anale et l'extrémité de la nageoire du dos d'une couleur foncée.

SOIXANTE-DIXIÈME ESPECE.

Le labre girelle; labrus julis. Neuf rayons aiguillonnés et douze rayons arti- culés à la dorsale ; les deux dents de devant de la mâchoire supérieure plus grandes que les autres; une large raie longitudinale den- telée et d'un blanc jaunâtre de chaque côté du corps; le plus souvent une raie bleue, étroite et longitudinale au dessous de la raie dentelée ; la caudale arrondie.

SOIXANTE-ONZIÈME ESPÈCE.

Le labre parotique ; labrus paroticus. Neuf ravons aiguillonnés et douze rayons

14

3o6 HISTOIRE

articulés à la dorsale ; les dents de devant plus grandes que les autres ; les nageoires rousses ; une tache d'un beau bleu sur chaque opercule.

SOIXANTE -DOUZIÈME ESPECE.

Le labre bergsnyltre ; labrus bergs- nyltrus. Neuf rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l'anus ; les rayons de la dorsale garnis de filamens ; une tache noire sur la queue.

soixante-treizième espèce. Le labre guaze; labrus guaza. Onze rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la dorsale; la caudale arrondie et composée de rayons plus longs que la membrane qui les réunit ; la couleur brune.

soixante-quatorzième espèce, Le labre tancoïde; labrus tancoïdes.— Quinze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l'anale; le museau recourbé vers le haut; la caudale arrondie ; la couleur générale d'un rouge nuageux , ou des raies nombreuses, rouges^ bleues et jaunes.

DES LABRES. iSj

SOIXANTE-QUINZIÈME ESPECE.

Le labre double-tache; labrus bima- culatus. Quinze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à 3a dorsale ; quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale ; des filameus aux rayons de la nageoire du dos et aux deux premiers rayons de chaque thoracine ; l'anale lancéolée ; l'ex- trémité de la dorsale en forme de faux ; une grande tache sur chaque côté du corps et sur chaque côté de l'animal.

SOIXANTE-SEIZIÈME ESPECE.

Le labre ponctué ; labrus punctatus. Quinze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de l'anus ; toutes les nageoires pointues , excepté la caudale qui est arrondie ; la pièce postérieure de chaque opercule couverte d'écailîes semblables par leur forme et égales par leur grandeur à celles du dos ; la ligne latérale interrompue; de petites écailles sur une partie de la dorsale et de l'anale ; plu- sieurs rayons articulés de la dorsale beaucoup plus aîongés que les aiguillons de cette na- geoire; un grand nombre de points; neuf

i38 HISTOIRE

♦aies longitudinales et trois taches rondes sur chaque côté du poisson.

SOIXANTE-DIX-SEPTIÈME ESPECE.

Le labre ossifage; lahrus ossiphagus.

Dix-sept rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de Fanus.

SOIXANTE-DIX- HUITIÈME ESPÈCE.

Le labre onite; lahrus onitis, Dix- sept rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale ; la caudale arrondie et jaune ; la couleur générale brune; îa partie inférieure de l'animal tachetée de gris et de brun ; des filamens aux rayons de la nageoire dorsale.

SOIXANTE-DIX-NEUVIÈME ESPÈCE.

Le labre perroquet ; labrus psittacus.

Dix -huit rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la na- geoire de l'anus; la couleur générale verte; le dessous du corps jaune; une raie longitu- dinale bleue de chaque côté du corps; quel- quefois des taches bleues sur le ventre.

DES LABRES: 1S9

QUATRE-VINGTIÈME ESPECE.

Le labre tourd ; labrus turdus. Dix- huit rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à l'a- nale ; le corps et la queue alongés ; la partie supérieure de l'animal jaune avec des taches blanches ou vertes , et quelquefois avec des taches blanches et bordées d'or au dessous du museau.

QUATRE-VINGT-UNIÈME ESPÈCE.

Le labre cinq-épines; labrus pentacan- thus. Dix-neuf rayons aiguillonnés et six rayons articulés à la dorsale; cinq rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale; des fila mens aux rayons de la nageoire du dos ; le corps et la queue bleus^ ou rayés de bleu.

QUATRE-VINGT-DEUXIÈME ESPÈCE.

Le labre chinois ; labrus chinensis. Dix-neuf rayons aiguillonnés et cinq rayons articulés à la dorsale ; cinq rayons aiguil- lonnés et sept rayons articulés à l'anale ; des filamens aux rayons de la nageoire du dos ; le sommet de la tête très-obtus ; la couleur livide.

i4o HISTOIRE

QUATRE-VINGT-TROISIÈME ESFECE.

Le labre japonais, lahrus japonicus. Dix rayons aiguillonnés et onze rayons arti- culés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et cinq rayons articulés à la nageoire de l'anus ; des filamens aux rayons de la nageoire du dos ; les opercules couverts d'écaillés semblables à celles du corps ; des dents pe- tites et aiguës aux mâchoires ; la couleur jaune.

QUATRE- VINGT -QUATRlÈxUE ESPECE.

Le labre linéaire; labrus linearis. Vingt rayons aiguillonnés et un rayon arti- culé à la nageoire du dos ; quinze rayons à celle de l'anus; la dorsale très -longue; le corps alongé : la tête comprimée ; la couleur blanche ou blanchâtre.

quatre-vingt-cinquième espèce.

Le labre lunule ; labrus lunulatus. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à !a nageoire de l'anus ; les écailles larges et striées eu creux; les pectorales et la caudale arrondies; la ligne latérale interrompue ; la couleur générale d'un brun verdâtre , avec des bandes transversales plus foncées; le plus

DES LABRES. ï4i4

souvent un croissant jaune et bordé de noir sur le bord postérieur de chaque opercule ; deux taches jaunes sur la membrane bran- chiale qui est verte.

QUATRE-VINGT-SIXIÈME ESPECE.

Le labre varié; labrus variegatus. —~ Dix-sept rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à ia dorsale, trois rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à l'anale ; les lèvres larges et doubles; la caudale un peu arrondie ; le corps et la queue alongés; la couleur générale rouge ; quatre raies lon- gitudinales olivâtres et quatre autres bleues de chaque côté du poisson; la dorsale bleue à son origine , ensuite blanche , ensuite rouge; ia caudale bleue en haut et jaune en bas.

quatre-vingt-septième espèce. Le labre maillé; labrus reticulatus. « Quinze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus ; l'ensemble du poisson comprimé et ovale; la couleur verte avec un reseau rouge; une tache noire sur chaque opercule et sur la dorsale; des bandes et des filamens rouges à la nageoire du dos.

142 HISTOIRE

QUATBE-VINGT-UUITIEME ESPECE.

Le labre tacheté ; labrus guttatus, Quinze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à l'anale ; la couleur générale rougeâtre; un grand nombre de points blancs disposés avec ordre; des taches noires ; une tache au milieu de la base de la caudale.

QUATRE-VINGT-NEUVIEME ESPECE.

Le labre cock ; labrus coquus. La caudale arrondie; la partie supérieure nuan- cée de pourpre et de bleu foncé ; l'inférieure d'un beau jaune.

QUATRE-VINGT-DIXIEME ESPECE.

Le labre canude ; labrus cinœdus. - Des rayons aiguillonnés à la dorsale qui s'étend depuis la nuque jusqu'à la caudale; la gueule petite ; les dents crénelées ou lobées; la couleur générale jaune ; le dos d'un rouge pourpre.

quatre-vingt-onzième espèce.

Le labre blanches-raies ; labrus albo

vittatus. Neuf rayons aiguillonnés et onze

rayons articulés à la dorsale ; trois rayons

aiguillonnés et dix rayons articulés à l'anale;

De Jeve <7?l '.

l.LA GIRELLE .

i.IAME du $r&rzl.

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DES LABRES. nfi une seule rangée de dents petites et aiguës à chaque mâchoire ; les lèvres très-épaisses ; le corps alongé; la couleur générale jau- nâtre ; deux raies longitudinales blanches et très-longues, et une troisième raie supérieure semblable aux deux premières , mais plus courte de chaque côté de ranimai ; la cau- dale arrondie.

QUATRE - VINGT - DOUZIÈME ESPECE.

Le laere bleu; labrus cœruleus. Dix- sept rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la couleur générale bleue, avec des taches jaunes et des raies bleuâtres ; une grande tache bleue sur le devant de la dorsale ; les thoracines , l'anale et la caudale bordées delà même couleur; les dents de devant plus longues que les autres.

quatre-vingt-treizième espèce. Le labre rayé; labrus lineatus. Dix- sept rayons aiguillonnés et treize raj^ons articulés à la dorsale ; trois raj^ons aiguillon- nés et douze rayons articulés à l'anale ; les dents de devant plus longues que les autres; le museau long; la nuque un peu relevée

144 HISTOIRE

et convexe ; le corps a]ongé ; la caudale arrondie,* le dos rougeâtre ; les côtés bleus; la poitrine jaune ; le ventre d'un bleu pâle ; quatre raies vertes et longitudinales de chaque côté du poisson.

QUATRE-VINGT-QUATORZIÈME ESPECE.

Le labre ballan ; labrus ballan. Vingt rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnes et neuf rayons articulés à l'anale; la caudale arrondie; un sillon sur la tête ; une petite cavité rayonnée sur chaque opercule ; la couleur jaune avec des taches couleur d'orange.

QUATRE- VINGT - QUINZIEME ESPECE.

Le labre bergylte; labrus bergylta.— Vingt rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et six rayons articulés à l'anale ; la caudale arrondie; la tète alongée ; les écailles grandes ; les derniers rayons de la dorsale et de l'anale beaucoup plus longs que les autres ; des taches sur les nageoires ; des raies brunes et bleues disposées alternativement sur la poitrine.

QUATRE-VINGT-SEIZIÈME ESPÈCE.

Le labre hassek ; labrus liasse k.

Point

D E S L A B R E S. 145

Point de rayons aiguillonnés aux nageoires; le corps très-alongé; la ligne latérale droite ou presque droite ; une raie longitudinale et mouchetée de noir de chaque côté de ranimai.

QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME ESPECE.

Le labre aristé ; labrus aristatus. Trente-deux rayons à la dorsale; vingt-cinq à l'anale ; le corps comprimé et ovale; les écailles courtes et relevées chacune par deux arêtes; les dents éloignées Tune de l'autre; les deux de devant de la mâchoire inférieure plus avancées que les autres.

quatre-vingt-dix-huitième espèce. Le labre birayé; labrus bivittatus. Neuf rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- nés et onze rayons articulés à l'anale ; toutes les nageoires pointues, excepté celle de la queue qui est arrondie; le dos rouge; les côtés jaunes ; deux raies longitudinales et brunes de chaque côté du poisson ; la su- périeure placée sur l'œil; des taches jaunes sur la caudale qui est violette; le ventre rou- geâtre.

quatre - vingt - dix - neuvième espèce. Le labre grandes -écailles ; labrus Poiss. Tome IX. &

146 HISTOIRE

macrolepidotus. Neiif rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à celle de l'anus ; les écailles grandes et lisses ; les mâchoires aussi avancées l'une que l'autre; la tète courte et comprimée; deux demi -cercles de pores muqueux au dessous des yeux; la caudale arrondie; la couleur générale jaune.

CENTIÈME ESPÈCE.

Le labre tête - bleue ; labrus cyanoce- phalus. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et douze rayons arti- culés à celle de l'anus ; la caudale arrondie ; la ligne latérale interrompue ; les écailles grandes , rondes et minces ; les opercules terminés en pointe du côté de la queue; 1@ dos bleu ; les côtés argentés ; la tête bleue.

CENT UNIÈME ESPÈCE.

Le labre a gouttes ; labrus guttulatus. Point de rayons aiguillonnés; dix-neuf rayons à la dorsale , neuf à l'anale ; la cau- dale arrondie ; les écailles dures et couvertes d'une membrane ; le dos brun ; les côtés bleus ; le dessous blanchâtre ; la tête bleue; des taches argentées sur la tête , les côtés et

DES LABRES. 147

Fanale; des taches jaunes sur la nageoire dri dos.

CENT DEUXIÈME ESPECE.

1_jE labre boisé ; luBrus tesseUatus, - Dix-sept rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à na- geoire de l'anus; ia tête et les opercules presque entièrement dénués d écailles sem- blables à celles du dos, excepté dans une petite place auprès des yeux; les deux mâ- choires également avancées; plusieurs pores niuqueux au dessous des narines ; quatre rayons à la membrane branchiale qui est étroite ; les écailles petites et molles ; le corps alongé ; la caudale arrondie; le dos violet; les côtés argentés ; des taches imitant des compartimens de boiserie.

cent troisième espèce. Le labre cinq-taches; labrus quinque- maculatus. Quinze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l'anale; la tête garnie d'écaillés semblables à celles du dos; un demi-cercle de pores muqueux au dessous de chaque narine; la couleur générale d'un jaune mêlé de violet \ une

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148 HISTOIRE

tache sur le nez; une tache sur l'opercule; deux taches sur la dorsale, et une cinquième sur la nageoire de l'anus.

CENT QUATRIÈME ESPECE.

Le labre microlèpidote; labrus micro- lepidotus. Dix -sept rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l'anus ; les oper- cules garnis d'écaillés semblables à celles du dos; les écailles très-petites; la partie supé- rieure de l'animal d'un jaune brun et sans tache ; l'inférieure argentée ; la caudale arrondie.

cent cinquième espèce. JiE labre vieille ; labrus vetula. Seize rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à l'anale; six rayons à la membrane branchiale ; le museau dénué d'écaillés semblables à celles du dos; de peîites écailles sur la caudale qui est arrondie; la tête rougeâtre; le dos' couleur de plomb ; les côtés jaunes et tachés; les thoracines, l'anale et la caudale bleuâtres et bordées de noir ; des taches arrondies et petites sur l'anale , la caudale et la dorsale.

DES LABRES. 149

CENT SIXIÈME ESPÈCE.

Le labre karut ; lahrus caruita, Onze rayons aiguillonnés et vingt - neuf rayons articules à la dorsale qui présente deux parties très -distinctes ; toute la tête couverte d'écaillés semblables à celles du dos ; la caudale arrondie ; la partie supé- rieure du museau plus avancée que l'in- férieure.

CENT SEPTIÈME ESPÈCE.

Le labre anèi ; lahrus aneus. Neuf rayons aiguillonnés et vingt-quatre rayons? articulés à la dorsale qui présente deux par- ties très - distinctes ; toute la tête couverte d'écaillés semblables à celles du dos ; la caudale arrondie ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure.

CENT HUITIÈME ESPÈCE.

Le larré ceinture; labrus cingulum.— Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; seize rayons à celle de l'anus ; les deux dents de devant de chaque mâchoire plus grandes que les autres ; le museau pointu ; la partie anté- rieure de l'animal livide, la postérieure brune ; ces deux portions séparées par une bande ou ceinture blanchâtre ; des taches

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i5o HISTOIRE

petites, lenticulaires et d'un noir pourpré sur la tête , la dorsale, l'anale et la caudale qui est arrondie.

CENT NEUVIÈME ESPECE.

Le labre digr<imme; lahrus digramma. •— Onze rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à ia nageoire du dos ; un rayon aiguillonne ei dix rayons articulés à celle de l'anus; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure; les deux dents de devant plus grandes que les autres; deux lignes latérales; la supérieure se ter- minant un peu au delà de la dorsale et s'y réunissant à la lalérale opposée ; l'inférieure commençant à peu près au dessous du mi- lieu de la dorsale et allant à la caudale qui est arrondie.

CENT DIXIÈME ESPECE.

Le labre hololépidote ; labrus holo- lepidotus. Onze rayons aiguillonnés et vingt -sept rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à l'anale; les dents de la mâchoire inférieure à peu près égales; la tête et les opercules garnis d'écaillés semblables à celles du dos; chaque opercule terminé en pointe; la caudale très-arrondie.

DES LABRES. i5x

CENT ONZIÈME ESPÈCE.

Le labre TiENioURE; labrus tœniourusi

Vingt rayons à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l'anus ; les dents des deux mâchoires grandes et séparées ; la tète et les opercules dénués d'écaillés semblables à celles du dos ; les écailles grandes et bor- dées d'une couleur foncée; point de ligné latérale facilement visible; une bande trans- versale à la base de la caudale, qui est ar- rondie.

CENT DOUZIÈME ESPECE.

Le labre parterre; labrus hortulanus.

Cinq rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale, qui est basse; deux rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à l'anale ; le museau avancé ; les dents de la mâchoire supérieure presque horisôntales ; deux lignes latérales se réunissant en une vers le miiieu de la nageoire du dos; la caudale arrondie ; des taches sur la tête et les opercules , qui sont dénués d'écaillés semblables à celles du dos; une ou deux taches à côté de chaque rayon de la dorsale et de l'anale; la surface du corps et de la

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i52 HISTOIRE

queue, divisée par des raies obliques , eii losanges dont le miiieu présente une tache»

CENT TREIZIÈME ESPECE.

Le labre sparoïde ; lahrus sparoïdes-

Dix rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; dix rayons aiguil- lonnés et seize rayons articulés à l'anale , qui est très - grande ; la hauteur du corps égale , ou à peu près , à la longueur du corps et de la queue pris ensemble ; une concavité au dessus des yeux ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; la tête et les opercules garnis d'écaiiks sem- blables à celles du. dos; la caudale arrondie; (\es taches irrégulières, ou en croissant, ou en larmes , répandues sans ordre , sur chaque côté de ranimai.

CENT QUATORZIÈME ESPÈCE.

Le labre léopard ; lahrus leopardus.

Neuf rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l'anus; l'ouverture de la bouche assez grande ; les deux dents de devant de chaque mâchoire plus grandes que les autres ; deux pièces à chaque oper- cule; la caudale et les pectorales arrondies?.

DES LABRES. i55

les rayons aiguillonnés de la dorsale plus hauts que la membrane; point d'écaillés fa- cilement visibles; une raie noire s'étendant depuis l'œil jusqu'à la pointe postérieure de l'opercule; une bande très - foncée placée sur la caudale ; des taches composées de taches plus petites, et répandues sur la tète ? le corps, la queue, la dorsale et l'a- nale , de manière à imiter les couleurs du léopard.

CENT QUINZIÈME ESPECE.

Le labre malaptéronote ; labrus ma- lapteronotus. Vingt - un rayons articulés à la nageoire du dos ; treize rayons à celle de l'anus; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure; les dents de devant de la mâchoire inférieure incli- nées en avant ; la tête et les opercules dénués d'écaillés semblables à celles du dos; une tache foncée sur la pointe postérieure de l'opercule ; la ligne latérale fléchie en en bas, en formant ensuite un angle, pour se diriger vers la caudale, qui est arrondie; trois bandes blanchâtres de chaque côté du poisson.

cent seizième espèce. Le labre diane ; labrus diana. Douze

i54 HISTOIRE

rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguillonnés et treize raypns articulés à la nageoire de Ta- mis ; la nageoire dorsale présentant trois portions distinctes ; la caudale arrondie ; la tète et [es opercules dénués d'écaillés sem- blables à celles du dos ; quatre grandes dents au bout de la mâchoire supérieure; deux grandes dents au bout de la mâchoire inférieure; une dent grande et tournée en avant , à chaque coin de l'ouverture de la bouche ; un petit croissant d'une couleur foncée sur chaque écaille.

CENT DIX- SEPTIÈME ESPÈCE.

Le labre macrodonte ; lahrus macro~ doutas. Treize rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale arrondie; les derniers rayons de la dorsale et de Fa- nale plus longs que les premiers; les écailles assez grandes ; la partie postérieure de la tête relevée; quatre denîs fortes et crochues à l'extrémité de chaque mâchoire; une dent forte, crochue, et tournée en avant, auprès de chaque coin de l'ouvertuie de la bouche.

DES LABRES. i-5B

CENT DIX-HUITIÈME ESPECE.

Le labre neustrien; labrus Neustriœ. Vingt rayons aiguillonnés et onze rayons articules à la nageoire du dos; trois rayons aigailionnés et sept rayons articulés à celle de 1 anus; sept rayons à la membrane bran- chiale ; la caudale arrondie ; les dents égales , fortes et séparées Tune de l'autre ; le dos marbré d'aurore, de brun et de verdâtre; les côtes marbrés d'aurore , de brun et de blanc.

cent dix-neuvième espèce.

Le labre calops; labrus calops.- Douze rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la dorsale; treize rayons à l'anale; le premier et le dernier des rayons de la na- geoire de l'anus articulés ; l'œil très-grand et très-brillant; la ligne latérale droite; les écailles fortes et larges; la tète dénuée d'é- cailies semblables à celles du dos ; une tache giande et brune au delà, mais auprès de chaque nageoire pectorale.

cent vingtième espèce.

Le labre ensanglante; labrus cruen-

tatus. Neuf rayons aiguillonnés et quinze

rayons articulés à la nageoire du. dos; les

dents courtes, égales et séparées l'une de

i56 HISTOIRE

l'autre ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; l'œil très-grand; la ligne latérale très-voisine du dos ; la hauteur de l'extrémité de la queue très -inférieure à celle de sa partie antérieure ; la caudale arrondie; la couleur générale argentée, avec des taches très-grandes, irrégulières, et cou- leur de sang.

CENT VINGT- UNIÈME ESPECE.

Le labre perruche; labrus psittaculus. - Dix - huit rayons à la dorsale , qui est très-basse, et à peu près de la même hauteur dans toute sa longueur; l'ouverture de la bouche très - petite ; les deux mâchoires presques égales; le corps alongé; la caudale arrondie; la couleur générale verte; trois raies longitudinales et rouges de chaque coté de l'animal ; une raie rouge et longi- tudinale sur la dorsale, qui est jaune; une bande noire sur chaque œil; une bande ronge et bordée de bleu , de l'œil à l'origine de la dorsale , et sur le bord postérieur de chacune des deux pièces de l'opercule.

CENT VINGT-DEUXIÈME ESPECE.

Le labre keslïk ; labrus keslik. Huit rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguil-;

DES LABRES. i57

lonnés et douze rayons articulés à la na- geoire de l'anus ; la caudale rectihigne; l'o- percule terminé par une prolongation ar- rondie à son extrémité ; la ligne longitudinale qui termine le dos , droite, ou presque droite ; des raies longitudinales jaunâtres, et souvent festonnées ; une tache bleue auprès de la base de chaque pectorale.

CENT VINGT-TROISIÈME ESPECE.

Le laere comere ; labrus comber. Vingt rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et quatre rayons articulés à l'anale; la caudale lancéolée ; l'opercule terminé par une prolongation arrondie à son ex- trémité ; le dos rouge 5 une raie longitudi- nale et argentée de chaque côté de l'a- nimal.

TROISIÈME SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue divisée en trois lobes.

CENT VINGT-QUATRIÈME ESPECE.

Le laere brasilien ; labrus brasiliensis. *— Neuf rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et vingt -deux rayons

i58 HISTOIRE

articulés à la nageoire de Fanas; le premier et le dernier rayon de Ja caudale prolongés en arrière ; deux dents recourbées et plus longues que les autres à la mâchoire su- périeure; quatre dénis semblables à la mâ- choire inférieure ; deux ou trois lignes longitudinales à la dor&ale et à l'anale.

CENT VINGT-CINQUIÈME ESPECE.

Le labre verd ; lahrus viridis. Huit rayons aiguillonnés et douze rayons arti- culés à la dorsale ; treize rayons à l'anale ; le premier et le dernier rayon de la cau- dale très - prolongés en arrière ; les deux dents de devant de chaque mâchoire plus longues que les autres ; les écailles vertes et bordées de jaune; presque toutes les nageoires jaunes, et le plus souvent bordées ou rayées de verd.

CENT VINGT-SIXIÈME ESPECE.

Le labre trilobé ; labrus trilobatus, Vingt- neuf rayons à la nageoire du dos; dix- sept à celle de l'anus; la dorsale longue et basse ; les dents grandes, fortes, et presque égales les unes aux autres; la tête et les opercules dénués d'écaillés semblables à celles du dos ; la ligne latérale ramifiée , droite ,

DES LABRES. iSj

fléchie ensuite vers le bas , et enfin droite jusqu'à la caudale; des taches nuageuses.

CENT VINGT-SEPTIÈME ESPECE.

Le labre deux-croissans ; labrus bi- lunulatus. Treize rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale , qui présente deux portions distinctes ; la tête dénuée d'écaillés semblables à celles du dos; quatre grandes denfs à chaque mâchoire; la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; une petite tache sur un grand nombre d'écaillés; une grande tache de chaque côté de l'animal, auprès de l'ex- trémité de la dorsale.

CENT VINGT-HUITIÈME ESPECE.'

Le labre hébraïque; labrus hebraïcusl Vingt- un rayons articulés à la nageoire du dos ; treize rayons à la nageoire de l'a- nus; des raies imitant des caractères hé- braïques ou orientaux , sur la e et les opercules , qui sont dénués d'écaillés sem- blables à celles du dos; une petite tache à la base d'un très-grand nombre d'écaillés ; les pectorales d'une couleur très -claire ou très -vive, ainsi qu'une bande transversale située auprès de chaque opercule.

i6o HISTOIRE

CENT VINGT-NEUVIÈME ESPECE.

Le labre large-raie \ labrus latopittatus. Quarante-deux rayons presque tous ar- ticulés à la dorsale ; quarante - un rayons articulés à l'anale; la dorsale et l'anale très-longues ; le corps alongé ; la tête très- alongée, et dénuée, ainsi que les opercules, d'écaillés semblables à celles du dos; un grand nombre de dents très-petites et égales ; une raie longitudinale sur la base de la na- geoire du dos; une raie longitudinale, large et droite , depuis la base de chaque pecto- rale jusqu'à la caudale.

CENT TRENTIÈME ESPECE.

Le labre annele; labrus annulatus. Vingt-un rayons à la nageoire du dos; quinze rayons à celles de l'anus ; les dents petites et égales; l'opercule terminé un peu en pointe ; les écailles très - difficiles à voir ; dix-neuf bandes transversales, étroites, ré- gulières , et placées de chaque côté du poisson, de manière à se réunir avec les bandes analogues du côté opposé. » ce

LES

DÈS LABRES. iSï

LES LABRES,

» « Lja Nature n'a accordé aux labres la grandeur, ni la force , ni la puissance...; mais ils ont reçu des proportions agréables, des mouvemens agiles , des rames rapides ; mais toutes les couleurs de Tare céleste leur ont été données pour leur parure. Les nuances les plus variées, les tons les plus vifs , leur ont été prodigués. Le feu du diamant, du rubis, de la topaze , de l'eme- raude , du saphir, de l'améthyste, du grenat scintille sur leurs écailles polies; il brille sur leur surface en gouttes 9 en croissans, en raies, en bandes, en anneaux, en cein- tures, en zones, en ondes; il se mêle à l'éclat de For et de l'argent qui y res- plendit sur de grandes places, ou il relève les reflets plus doux, les teintes obscures, les aires pâles, et pour ainsi dire décolo- rées Un présent bien plus

précieux a été fait par la bienfaisante Na- ture à ces animaux dont la splendeur et l'élégance plaisent aux yeux Ils ont plus que de 1 éclat , ils ont le repos ; l'homme du Foiss. Tomjs IX. L

i62 HISTOIRE

moins ne leur déclare presque jamais la guerre; et si ieur asyle , ils ont si peu souvent à craindre les filets ou les lignes des pêcheurs , est quelquefois troublé par- la tempête, ils peuvent facilement échapper à l'agitation des vagues , et aller chercher dans d'autres plages des eaux plus tran- quilles et un séjour plus paisible. Tous les climats peuvent en effet leur convenir. 11 n'est aucune partie du globe on ne trouve une ou plusieurs espèces de labres; ils vivent dans les eaux douces des rivières du Nord , et dans les fleuves voisins de Féquateur et des tropiques. On les rencontre auprès des glaces amoncelées de la Norvège ou du Groenland , et auprès des rivages brûlans de Surinam ou des Indes orientales; dans la haute mer, et à une pelite distance des embouchures des rivières ; non loin de la Caroline, et dans les eaux qui baignent la Chine et le Japon ; dans le grand Océan, et dans les mers intérieures, la Méditerranée, le golfe de Syrie, l'Adriatique, la Propon- tide , le Pont-Euxin , l'Arabique; dans la rner si souvent courroucée d'Ecosse, et dans celle que les ouragans soulèvent contre les promontoires austraux de l'Asie et de l'Afrique.

DES LABRES. iB3

De celte dissémination de ces animaux sur le globe , de cette diversité de leurs sé- jours , de cette analogie de tant de climats differeiis avec leur bien-être, il résulte une vérité très- importante pour le naturaliste, et que nous avons déjà plusieurs fois indi- quée : c'est que les oppositions d'un climat à un autre sout presque nulles pour les habitans des eaux; que l'influence de l'at- mosphère s'arrête , pour ainsi dire , à la surface des mers ; qu'à une très- petite dis- tance de cette même surface et des rivages qui contiennent les ondes , ^intérieur de l'Océan présente à peu près dans toutes les saisons et sous tous les dégrés d'élévation du pôle une température presque uniforme, dans laquelle les poissons plongent à volonté et vont chercher, toutes les fois qu'ils le désirent , ce qu'on pourroit appeler leur printems éternel ; qu'ils peuveut , dans cet abri plus ou moins écarté et séparé de l'in- constante atmosphère, braver et les ardeurs du soleil des tropiques, et le froid rigoureux qui règne autour des montagnes congelées et entassées sur les océans polaires ,* qu'il est possible que les animaux marins aient des retraites tempérées au dessous même de ces amas énormes de monts de glace

L 2

m HISTOIRE

floltans ou immobiles ; et que les grande^ diversités que les mers et les fleuves pré- sentent relativement aux besoins des pois- sons , consistent principalement dans le défaut ou l'abondance d'une nourriture nécessaire , dans ia convenance du fond , et dans les qualités de l'eau salée ou douce , trouble ou limpide , pesanle ou légère , privée de mouvement ou courante, presque toujours paisible ou fréquemment boule- versée par d'horribles tempêtes.

Il ne faut pas conclure néanmoins de ce que nous venons de dire, que toutes les espèces de labres aient absolument la même organisation : les unes ont le dos élevé , et une hauteur remarquable relativement à leur longueur, pendant que d'autres, dont 3e corps et la queue sont très-alongés, pré- sentent clans cette même queue une rame plus longue, plus étendue en surface, plus susceptible de mouvemens alternatifs et précipités. La longueur, la largeur et la figure des nageoires offrent aussi de grandes différences, lorsqu'on les considère dans di- verses espèces de labres. D'ailleurs plusieurs de ces poissons ont les yeux beaucoup plus gros que ceux de leurs congénères, et con- formés de manière à leur donner une vu^

DES LABRES. i65

plus fine , ou plus forte ; ou plus délicate* et plus exposée à être altérée par la vive lumière des régions polaires, ou par les rayons plus éblouis ans encore que le soleil répand dans les contrées voisines des tro- piques. De plus . la forme , les dimensions -, le nombre et la disposition des dénis varient beaucoup dans les labres , suivant leurs différentes espèces. Ceux-ci ont des dents très - grandes , et ceux-là des dents très- petites ; dans quelques espèces ces armes sont égales entre elles . et dans d'autres très- inégale- ; et enfin , loi squ'on examine succes- sivement tous les labres .déjà connus , on voit ces mêmes dents tantôt presque droites et tantôt très-crochues, souvent implantées perpendiculairement dans les os des mâ- choires, et souvent inclinées dans un sens très- oblique, il n'est donc pas surprenant qu'il y ait aussi de la diversité dans les ali- niens des différentes espèces que nous allons décrire rapidement ; et voilà pourquoi, tandis que la plupart des labres se nour- rissent d'œufs , de vers , de mollusques y d'insectes marins, de poissons très -jeunes ou très-petits, quelques uns de ces osseux» et particulièrement le lancoïde, qui vit dans la. mei -Britannique, préfèrent des crustacés

L 3

i66 HISTOIRE

ou des animaux à coquille, dont ils peuvent

briser la croûte , ou concasser j'écaille.

Au reste, si les naturalistes qui nous ont précédés ont bien observé les couleurs et les formes d'un assez grand nombre de ^é- ritables labres , ils se sont peu attachés à conuoitre leurs habitudes générales, qui ne présentant rien de différent de la manière de vivre de plusieurs genres de thoracins osseux, n'ont piqué leur curiosité par aucun phénomène particulier et remarquable. Nous n'avons donc pu tirer, de la diversité des mœurs de ces poissons, qu'un petit nombre d'indications pour parvenir à distinguer les espèces auxquelles ils appartiennent. Mais, en combinant les traits de la conformation extérieure avec les tons et les distributions des couleurs , nous avons obienu des ca- ractères spécifiques d'autant plus propres à faire éviter toute équivoque, que la nuance et sur- tout les dispositions de ces mêmes couleurs m'ont paru constantes dans les diverses espèces de labres , malgré les diffé- rences d'âge, de sexe et de pays natal, que les individus m'ont présentées dans les nom- breux examens que j'ai été à portée (.ren faite; et c'est ainsi que nous avons pu com- poser un tableau sur lequel on distinguera

DES LABRES. 167

sans peine les signes caractéristiques des cent trente espèces de véritables labres que l'on devra compter d'après les recherches que j'ai eu le bonheur de faire » a.

LE LABRE HÉPATE (1).

PREMIÈRE ESPÈCE.

» « L'on trouve ce poisson dans la Médi- terranée , et dans quelques rivières qui portent leurs eaux au fond de l'Adriatique; son museau est pointu; son palais montre un espace triangulaire hérissé d'aspérités , et ses mâchoires sont garnies de petites dents. )) «

(1) »a Labrus hepatus.

Labre hépale. Daubenton et Haliy, Encycl. mélh. Idem. Bonaterre, planches de l'Encycl. mélh. »«

Labrus maxillâ inferiore longiore , lineis utrinque transversîs ni gris. . . . labrus hepatus. Lin. Syst. nat, edit. Gmel. gen. 166, sp.4«

Labrus maxillâ inferiore longiore , caudâ bifurrâ , lineis utrinque transversis nigris. Artedi, Gen. pisc. gen. 27 , sp. 8. Syn. pag. 55 , 2.

On le nomme sacheto à Venise et sur les bords de la mer Adriatique.

L 4

1G8 HISTOIRE

Ajoutons que Pouverture do la bouche de ce poisson paroi t grande en proportion du volume de sa tète et de sou corps; que la mâchoire inférieure est plus alongée que la supérieure y que les écailles sont fort minces ; que l'iris de l'œil est argenté ; que des bandes noirâtres entourent le corps, et qu'une tache noire marque à peu près le milieu de la longueur de la nageoire dorsale (i).

(i) )>« i5 rayons à chaque pectorale.

l rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. 5 rayons aiguillonnés et 6 rayons articulés 4

la nageoire de l'anus. »«;

DES LABRES. 169

LE LABRE MOUCHE (1).

SECONDE ESPÈCE.

\J n trouve la mouche dans Jes mers de l'Asie et particulièrement dans le grand golfe de l'Inde ; sa forme représente à peu près un paraléllograme alongé ; sa nageoire dorsale se prolonge, à son sommet , en une sorte de filament , et celle de la queue est échancrée (2). il présente de peiites taches noires sur le derrière de la tète , une tache brune vers l'extrémité de chaque opercule, et dix bandes transversales brunes sur le corps (3).

(1) »<c Le labre opercule ; labrus opcrculatus. Am?rn. acadcin. 4, pag. :>48-

Labre mouche. Daubenlon et Haiiy, Encycl. méth. Idem. Bonatcrre, planches de l'JEncycl. méth. »«

Labrus corpore fasciis décent, macula que opercule—

rum fuscis labrus operculaius. Lin. Syst. bat.

edil. Gmelj gen. \&\ , sp. 7.

Labrus caudâ bifid.â , corpore fasciis decem macu- laque aperçut 'or uni fuscis . . . lab\ us opercularis. Arled. Gen. pisc. gen. 27, additament. i5.

(2) »t( ifi. rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné cl 5 rayons articules à

chaque tlioracine. i5 rayons aiguillonnés et i5 rayons articulés à

ïa nageoire de l'anus. ï6 rayons à celle de ia queue. »«

(5) Lin. Amïçnit. loco suprà citato*

170 HISTOIRE

LE LABRE AURITE (i).

TROISIÈME ESPÈCE.

»« 1_/est dans les eaux douces ou dans les eaux salées de l'Amérique septentrionale que vit l'aurite » «. Il est particulièrement remarquable par la forme des opercules de ses ouïes , lesquelles se prolongent en une longue membrane noire et arrondie à son extrémité , ce qui leur donne Fapparence de nageoires (2). Les yeux ont leur iris de couleur jaune.

(1) » u Labrus auritus.

Labre aurite. Duubenton et Haiiy, Encycl. mcth. Idem. Bonaterre, planches «le l'Encycl. méth. »<c

Labrus operculis branchiarum pinniformibus

labrus auritus. Lin.Syst. nat. edit. Gmel. g. i66, sp .9.

Labrus caudâ bifidâ ; operculis branchiarum pinni- formibus. . . labrus auritus. Artedi, G en. pi se. gen. 27, additament. i5.

(2) »<( 10 rayons aiguillonnés et 11 rayons articu-

lés à la nageoire dorsale. i5 rayons à chacune des pectorales. 6 rayons à chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à

l'anale. 17 rayons à la caudale. »<c

DES LABRES. 171

LE LABRE FAUCHEUR (.).

QUATRIÈME ESPECE.

JL) E même que l'aurite, ce labre vit clans les rivières et les lacs de l'Amérique sep- tentrionale , aussi bien que dans la nier qui baigne les cotes de cette contrée. 11 a le corps aussi large que la brème, les dents aiguës , la couleur argentée , les nageoires du ventre petites et les cinq premiers rayons articulés des nageoires du dos et de l'anus prolongés de manière à donner à ces na- geoires la forme d'une faux ; d'où est venu le nom de faucheur imposé au poisson (2).

(1) ))« Labrus falcatus.

Labre faucheur. Daubent on et Haûy , Encyc. métb. Idem. Bonaterrc, planches de l'Encycl. mélb. »<c

Labrus pinnâ dorsali analique radiis quinque pri- mis hier mil) us fa Ica ta . . . . labrus falcatus. Lin. S}'st. nat. edit. G m cl. gen. 166, sp. 10. Artedi, Gen. pisc gen. 27 , additakneht. 19.

(2) »<( 20 rayons articulés à la nageoire dorsale. 17 rayons à chacune des pcclorales.

5 rayons à chacune des thoracines. 5 rayons aiguillonnés et 17 rayons articulés à l'anale. 20 rayons à la caudale. »«

173 HISTOIRE

LE LABRE OYENE (i).

CINQUIÈME ESPÈCE.

XjA mer ronge nourrit l'oyène. ForskœJ la trouvé à Suez et à Dsjedda ; il se lient sur les fonrls sablonneux, et si quelque bruit ou quelque agitation subite de l'eau viennent à l'épouvanter, il s'enfonce dans le sable, s'y couche sur le côté et évité, par cette ruse , les filets des pécheurs; le danger passé a il sort de sa retraite.

Ses dents sont très-nombreuses, mais en même tems très-courtes ; ses mâchoires ont une longueur égale,- sa lèvre supérieure est rélractile, son dos en arc, son ventre droit et son corps oblong. La ligne latérale s'é- tend près du dos et passe au milieu de la

queue sans faire d'inflexion. Les écailles

.

(i) »« Labrus oyena%

Labre oyène. Bonal. planches de l'Encyc. nié th. »<c

Le labre oyène. En arabe , abou oye.na.

Labrus corpore argenteo ; radlis dorsalibus i 5. subinermibus. . , labrus oyena. Forskœl , Fauji. segvpt. arab. pag. 55 , 9. Lin,. Syst. nat. edil. Grnek gen. 166 , sp. 48. Artedi , Gen. pisc. gen. 27 r addi- xnent. n.

DES LABRES. iyS iknil larges, arrondies sur leurs bords, et leur surface présente des traits élevés qui, partant de la circonférence, aboutissent au même point ; il y a aussi des écailles sur la partie antérieure des opercules des ouïes. Les deux lobes de la nageoire de la queue imitent un fer de lance (1)»

Une belle couleur argentée est répandue sur le poisson entier, à l'exception de ses nageoires teintes en verd de mer, et d'un liseré noir à l'angle antérieur de la nageoire du dos.

Forskœl a vu dans les mêmes eaux de la mer Rouge un autre labre, qui réunit les attributs et les habitudes de l'oyéne, mais qui en diffère par des raies rougis et non continues. Ce n'e;t peul-êïte qu'une varié! é cfâge ou de sexe ; cependant ies arabes le distinguent par un nom particu- lier, celui de gasa (2).

(1) » « k"> rayo.'is à chacune des pectorales.

9 rayons aiguillonnés et 10 articulés à la na-

geoire du des. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des tnoracinès. 5 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à

l'anale. 16 rayons à la caudale. »<c

(2) Forskoel, loco suprà citato.

i74 HISTOIRE

LE LABRE SAGITTAIRE (i).

SIXIÈME ESPÈCE.

Celui-ci se trouve, avec la mouche, dans les mers de l'Asie. 11 a la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure , la nageoire du dos placée loin de la tète , une membrane qui unit les nageoires tho- racines , des nuances d'un jaune doré et cinq bandes transversales sur le corps (2) (5).

(1) »« Labrus jaculalrix.

Sciène sagittaire. Bonatene , planches de l'Eiiçjç}. méthodique. Trans. philos, vol- LV1 , pag. 187. »«

(2) »<c 4 rayons aiguillonnés et 11 rayons articulés

à la nageoire dorsale. 12 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 5 rayons aiguillonnés et i5 rayons articulés

à l'anale. 17 rayons à la caudale. »« (5) Trans. philos, loco citato.

DES LABRES, 175

LE LABRE CAPPA (1).

SEPTIÈME ESPÈCE.

On trouve cette espèce dans la Méditer- ranée. Un double rang d'écaillés se remarque sur les cô(és de sa tête. Ses yeux sont grands, son corps se dessine en ovale, sa nageoire de la queue est échancrée , et la base de sa nageoire dorsale e^t placée dans une sorte de sillon , elle reste cachée , lorsque le poisson la replie en arrière (2).

(1) »« Lab rus cappa. Mus. Adolph. Frid. 2 , p. 81.* Scierie daine. Bonaterre , planches de l'Eue, méth.

? Idem. Diuhenfon et Haiiy , Encycl. méthod. »<c Sciœna cnpitis lateribus .squamarum ordine du-

plici sciœna cappa. Lin. Syst. nat. edit. Gmel.

gen. 167 , sp. 1. Artedi , Gen. pisc. gen. 29 , addi- tamenl. 1 5.

(2) »« 16* rayons à chacune des pectorales.

1 rayun aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoiacines. 5 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à l'anale. ij rayons à la caudale. »«

i7r» HISTOIRE

LE LABRE LÉPISME (1).

HUITIÈME ESPÈCE.

\J n ne connaît point les mers vit le lépisme, et ion ne sait sur son sujet que le peu que Liniiceus nous en a appris. Deux lames écailieUses garnissent de part et d'autre la base de la nageoire dorsale de ce labre et forment nne sorte de gouttière dans la- quelle il peut coucher et cacher cette na- geoire (2).

(1) »« Labrus lêpîsma»

Sciène lépisme. Bonat. planches de l'Encycl. métîi, Idem. Danljv:n1on ei Hatty , Enc}rc!. rnéthod. )mc Sciœna pinnâ dorsali intra duo foLia scjuamect

recondeadû .... sciœwi lepUma. Lin. SvsL uai. edit.

* «

Gmel. gcn. 167 , sp. 2 Artedi , G en. pisc i>en. 29 , additament. 5. Nota. YV'aibaiim ajoute, avec ton le raison , que le défaut de bonne description rend, encore cette espèce fort douteuse.

(2) » « 10 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à la nageoire du dos. 1 1 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacun des tboracines. 5 rayons aiguillonnés et 16 rayons articulés

à l'anale. i5 rayons à la caudale. »«

LU

DES LABRES, 177

LE LABRE UNIMACULÉ (1).

NEUVIÈME ESPÈCE.

Une tache brune vers le milieu de chaque côté du corps de ce poisson lui a fait donner par Linnreus la dénomination spécifique d'ummaculé (unimaculatus). » ce II a quatre dents à la mâchoire d'en haut, et six dents un peu grandes, ainsi que quelques autres plus petites, à la mâchoire d'en bas (2). » ce On le trouve dans la mer Méditerranée.

(1) »« Labrus unlmaculatus.

Sciène mouche. Bonat. planches de l'Encycl. mélh. Idem. Daubenton et Haiïy , Encycl. méthod. )xr

Sciœna macula fuscâ in medio ufrinque lateris, . . . sciœna unima dilata. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167, sp. 5. Artedi , Gen. pisc. gen. 29 , addi- taraent. nQ 12.

(2) 11 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés

à la nageoire du dos. i5 rayons à chacune des nageoires pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à

l'anale. 17 rayons à la caudale.

Poiss* Tome IX. M

i78 HISTOIRE LE LABRE BOHAR (i).

DIXIÈME ESPÈCE.

Dohar ou bhar est le nom que ce poisson porte en Arabie sur les bords de la mer Rouge, Forskœl l'a observé et décrit (2); Le corps est oblong; ]a mâchoire inférieure est plus courte que la supérieure, et il sort de celle-ci deux dents assez longues pour déborder la mâchoire d'en bas. Entre ces deux dents Ton en remarque deux plus courtes, et celles des côtés sont placées sur une même rangée ; en bas les dents du mi- lieu sont écartées, et parmi les latérales les trois premières ont le moins de longueur ; une plus grande les suit , et la dernière est trois fois plus longue que les autres. Il y a deux petits barbillons au devant des narines.

(1) ))<( Labrus bohar.

Scierie bohar. Bonat. pi. de l'Encyclop. métliod. »<c

Sciœna rubens , Ikieis nebulisve albidis. . . . sciœna

bohar. Forskœl, Faun. œgypt. arab. p. 46, n°47«

Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167, sp. 9. Arted.

Gen. pisc. gen. 29 , addit aïnent. 18.

(2) Loco suprà citato.

D E S L A B R E S. 179

!Les écailles sont lisses; une membrane unit les nageoires ventrales, et celle fie la queue est échancrée. La couleur générale de ce labre est le rougeâtre, entre-mèlé de traits et d'ondes blanchâtres. Quand le poisson est vivant, il porte près du dos, de chaque côté, deux grandes taches qui disparoissent à sa mort (1).

(1) »« 10 rayons aiguillonnés et i5 rayons articulés à la nageoire dorsale. 7 rayons à la membrane branchiale.

16 rayons à chacune des pectorales.

1 rayon aiguillonné cl 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 5 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à

l'anale.

17 rayons à la caudale, jxc

M 2

.*8o HISTOIRE

LE LABRE BOSSU (i).

ONZIÈME ESPÈCE.

La grande élévation du dos de ce poisson a engagé Forskœl à lui donner le nom de Bossu. Il vit dans la nier d'Arabie avec le bohar , auquel il ressemble sous plusieurs rapports. Les seuls traits de dissemblance qui l'en séparent consistent dans la sorte de bosse du dos , et l'arrangement des dents , parmi lesquelles deux dents de la mâchoire supérieure sont du double plus longues, et celles du milieu serrées l'une contre l'autre. Les couleurs ne sont pas non plus les mêmes;

(i) »<c Labrus gibbus.

Scierie naglL Bonat. pi. de PEncycl. métbod. »<e

Le labre bossu. En arabe , selon Forskœl , nagil , naqil , et quelquefois asmudi.

Sciœna rubens , albo guttata , dorso gibbo

sciœna gibba. Forskœl, Faun. segypt. arab. p. 46, 48* \An. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167, sp. 10. Artedi , Gen. pisc. gen. 29, additament. 18, var. >

DES LABRES. 181

les écailles du bossu sont rouges avec une bordure blanche (1).

(1) »« 6 rayons à la membrane brancLiale.

10 rayons aiguillonnés et 5 rayons articulés à la nageoire du dos.

16 rayons à chacune des pectorales.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 5 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à

l'anale.

1 7 rayons à la caudale. » «

M 3

i8a HISTOIRE

LE LABRE NOIR (i).

DOUZIÈME ESPÈCE.

» « vJn peut remarquer aisément que l'ex- trémité de chaque mâchoire du labre noir est dépourvue de dents, et que son gosier est garni d'un très- grand nombre de dents petites et effilées. » ce

Ces dents laissent entre elles une lacune sur le milieu des mâchoires. Les lèvres sont obtuses , et la supérieure s'avance et se re- tire au gré de ranimai. Le dessus de la tête est convexe et sans écailles ; celles qui cou- vrent le corps n'ont aucune strie ni dente- lure. Les nageoires pectorales se recourbent

(i) » « La brus niger.

Sciène gatie. Bonaterre , planches de l'Encyclop. méthodique. )>cc

Le labre noir. En arabe , gatie.

Sciœna tota nigra , ventre fusco-albescente

sciœna nigra. Foi skœl , Fann. œgypt. arab. p. 47 , 49. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167 , sp» Artedi , Gen. pisc. gen. 29, additam. n°3.

D E S L A B R E S. i83

en faux et sont plus longues que les ven- trales. La pièce antérieure de chaque oper- cule est profondément échancrée (1).

(i) »(( 10 rayons aiguillonnés et point de rayons

articulés à la nageoire du dos.

7 rayons à la membrane branchiale.

16 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à

l'anale.

17 rayons à la caudale.

Ce poisson tire son nom d'un noir ordinairement foncé qui règne sur sa partie supérieure , et dont on voit des teintes au milieu des nuances blanchâtres et brunes de son ventre. » « Forskœl l'a observé à Dsjedda dans les eaux de la mer Rouge.

M 4

i84 HISTOIRE

LE LABRE ARGENTÉ (i),

TREIZIÈME ESPÈCE,

)) (( Dans Fargenté les dents sont d'autant plus grandes qu'elles sont plus éloignées du bout du museau.» ce La mâchoire inférieure se prolonge davantage que la supérieure. Les opercules sont couverts d'écaillés , et leur pièce postérieure se termine par un angle du côté de la queue.

)) «Les écailles de l'argenté sont brunâtres et bordées d'argent, et une bandelette bleue paroît au dessous de chaque œil de ce poisson. )) « Ses nageoires sont d'un brun

(1) » « Labrus argentatus.

Sciène schaafen. Bonaterre , planches de l'Encycl. méthodique. »«

Le labre argenté. En arabe, schaafen.

Sriœna argenti maculât a, Forskœî , Faun. œgypt. arab. }>. 47? 5o.

Sclœna squamis supra nigricantibus marglne et apice argenteis subtils rufescentibus , margine palli- ais. . . sciœna argentata. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. geti. 167, sp. 12. Artedi, Gen. pisc. gen. 2(),addi~ tament. 17»

D E S L A B R E S. i85

roussâtre , à l'exception de celles du dos qui sont colorées en verd de mer et en- tourées d'un liseré roux clair. Du reste, dit Forskœl, il ressemble au bohar, avec lequel on le trouve dans la mer d'Arabie. (1).

(i) »« 10 rayons aiguillonnés et 14 raj^ons articulés à la nageoire dorsale. 7 rayons à la membrane branchiale.

17 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à

l'anale.

18 rayons à la caudale. »«

îS6 HISTOIRE

LE LABRE NEBULEUX (i).

QUATORZIÈME ESPECE.

v^ette espèce, qui habite la mer Rouge; se distingue par sa tête qui en dessus s'a- baisse en ligne droite, par sa queue four- chue, par les fiîaniens qui terminent les rayons de ses nageoires, enfin par des taches nuageuses bleues et d'un brun jaunâtre qui sont répandues sur tout son corps (2).

(1) »« Labrus nebulosus.

Seiène bonkose. Bonaterre, planches de l'Encyclop. méthod. »«

Le labre nébuleux. En arabe , scliaur et bonlcose. Sciœna nebulosa hamrur. Forskœl , Faun. regypt. arab. p. 52 , 61.

Sciœna nebulis longitudinalibus cœruleis et fusco- Jlavescentibus . . . . sciœna nebulosa. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 16 7 ? sp. 22. Artedi , Gcn. pise. gen. ^9,jî° 8.

(2) »« jo rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à la nageoire dorsale. 5 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à l'anale. i5 ra3^ons à chaque nageoire pectorale.

DES LABRES. 187 Forskoel a remarqué dans cette espèce de labre une variété qui offre des raies lon- gitudinales d'un violet peu foncé ; la plus large est rouge et se trouve près du ventre. Cette variété est Yabou hamrur des arabes (1).

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des ihoracines. 17 rayons à la caudale. » « (1) Sciœîia vittis longitudinalïbus obsoletis viola- ceis. Forskœl , Faun. œgypt. arab. p. 52 , 61, var. b. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167, sp. 22. var. b. Artedi , Gen. pisc. gen. 29, additam. n°8, var. a.

i88 HISTOIRE

LE LABRE GRISATRE (i).

QUINZIÈME ESPÈCE.

» (( J_je grisâtre est d'un gris tirant sur le verd , avec des raies longitudinales jaunes, et un liseré blanc autour des pectorales (2). » «

(1) »<c Labrus cinerascens.

Sciène tahmel. Bonaterre , planches de l'Encyclop. méthod. )xc

Le labre grisâtre. En arabe, tahmel.

Scîœnn clnereo - virescens ; lineis longitudinalibus fiavis. . . sciœna cinerascens. For*>k.œ! , Faun. iEgypt. arab. p. 55, 66. Lin. Syst. nat. élit. Gmel. gen. 167, sp. 27. Artedi, Gen. pisc. gen. 29, 14»

(2) »« 11 rayons aiguillonnés et 12 rayons articulés à la nageoire du dos. 18 rayons à chaque nageoire pectorale. 7 rayons à la membrane branchiale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 5 rayons aiguillonnés et 11 rayons articulés à

i'anale. i5 rayons à la caudale. »«

DES LABRES. 189

Il a les opercules des ouïes entiers et re- vêtus d écailles; le corps en ovale alongé; ]a nageoire de la queue échancrée, et chacune de ses deux parties obluse à son extrémité; les nageoires dorsale et anale prolongées et formant un angle vers la queue ; une seule rangée de dents très-fines. C'est , de même que les précédens , un poisson de la mer d'Arabie.

igo HISTOIRE

LE LABRE ARMÉ (i).

SEIZIÈME ESPÈCE.

HiN décrivant les espèces de labres que Forskœl a trouvées dans la nier Rouge, ce naturaliste convient que ce qu'il en rap- porte n'est pas sans incertitude. Souvent, dit-il, les dents de ces animaux tombent ou se déforment par quelque accident; la cou- leur des écailles est si fugitive et si chan- geante; les dimensions sont si peu constantes et les rayons des nageoires varient si fré- quemment en nombre, que les notes qu'il L .■■-.-.-

(i) ))« Labrus arma tu s.

Sciène galenfish. Bonaterre , planches de l'Encycl. méthod. ))«

Sciœna ? galemfish sciœna armata. Forskœl ,

Faun. œgypt. arab. pag. 55 , 68.

Sciœna argentea , spina inter caput pinnamque

dorsalem rigidâ horizontali , caudâ bifidâ

sciœna armata. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167 , sp. 29. Artedi , Gen. pisc. gen. 29 , additament.

DES LABRE S. 191

m'a été possible de rassembler ont besoin du sceau de nouvelles observations (1).

» « L'armé montre un aiguillon presque horisoutal, tourné en avant , et situé entre la tête et la dorsale ; ce qui lui donne un rapport assez grand avec les caesioniores , dont il diffère néanmoins par plusieurs traits, et avec lesquels il seroit impossible de le confondre , par cela seul que les ca3siomores ont au moins deux piquans entre la dorsale et le derrière de la tète. »« Le corps de ce poisson a la forme d'ua ovale qui se termine en pointe à un bout, et un peu aplati sur les côtés ; il brille de la couleur et de l'éclat de l'argent ; ses nageoires sont blanches , à l'exception de celle de la queue qui est brune , liserée de blanc et échancrée ; il a aussi une bordure noire à la nageoire du dos et à l'anale. » ce

(1) Forskoel , ouvrage cilé , p. 47 et 48. Nota , que cet auteur a rangé ces labres d'Arabie dans le genre des scieries.

iga HISTOIRE

LE LABRE CHAPELET (i) et tLE LABRE LONG MUSEAU (2).

17e ET l8e ESPÈCES.

» «Les deux labres ne sont pas encore connus des naturalistes, et nous en avons vu la figure dans les dessins de Commer- sou. On les trouve dans le grand golfe de l'Inde et dans les mers voisines de ce

golfe Six grandes dents arment les

mâchoires du chapelet L'on peut

compter, sur chaque côté du long-museau, quatre ou cinq petites raies longitudinales et trois ou quatre séries de taches très-pe- tites et éloignées Tune de Tau ire (5). » a > ..«

(1) Lahrus catenula.

Il) Labrus longirostris.

(5) 5 rayons aiguillonnés -et 7 rayons articulés à 1* nageoire de l'anus.

LE

DES LABRES. ï93

tèzi

'■■' "li

LE LABRE THUNBERG (1).

DIX-NEUVIÈME ESPECE.

» «JLjes eaux salées qui mugissent si sou- vent autour des rivages orageux du Japon, nourrissent le thunberg, auquel nous avons cru devoir j par reeoimoissance, donner lo nom de l'habile voyageur qui Ta observé et décrit. * . . . . Une couleur brune , ainsi qu'une bordure blanche , distinguent les écailles de ce poisson (2) » «.

(1) Labrus Thunherg,

Sciœna fusca. Thunberg , Voyage au Japon.

(2) 6 rayons à la membrane bianchiale. i5 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés à

Fanal e. 19 rayons à la caudale.

Poiss. Tome IX. N

ig4 HISTOIRE

LE LABRE GRISON (i).

VINGTIÈME ESPÈCE.

V-vE poisson de l'Amérique septentrionale a été décrit par Catesby. Son museau est pointu, sa bouche large, l'extrémité de chacune de ses mâchoires est armée de deux grandes dents. Il n'a que trois nageoires, une fort longue et armée de piquaus , qui couvre la plus grande partie du dos, une sous le ventre et la troisième derrière l'anus $ sa queue assez grande se termine par une nageoire qui finit \ en ligne concave. Ce Libre passe en Amérique pour un assez bon mets.

(1) »« Labrus griseus.

Labre grison. Danbenfon et Haiiy, Encycl. méth. -Bonaterre, planches de FEncycl. métbod. >xc

Le labre grison. En anglais , the mangrove snapper.

Tardas pinnis branchial/bas carens. Catesby, Hist. nat. de la Caroline , tom. II , p. 9, fig. tab. 9.

Labras caudâ subhifidâ , corpore subgriseo

labras griseus. Lin. Syst. nat edit. Gmel. gen. 166' ; sp. 5. Arfedi, Gen. pisc. gen. 27, addilam. 82.

Synagris. Klein , Miss. 5 , p. 55 , 18.

DES LABRES. i95

LE LABRE CROISSANT (i).

VINGT-UNIÈME ESPECE.

J_ja forme de la queue, assez semblable à celle de la lune dans son croissant , a valu le nom de lunaris (2) ou de croissant (3) à cetle espèce qui vit dans les mers de l'Inde et de l'Amérique méridionale. Elle a la tête large et oblongue , la bouche étroite , de petites dents aux mâchoires , les oper- cules des ouïes lisses, sans écailles et se terminant en pointe aiguë. La tète est d'une

(1) »u Labrus lunaris.

Labre croissant. Daubenton et Haiïy, Encyclop. méthod. Bonatcrre, planches de l'Encycl. méth.»«

Le labre croissant. Par les hollandais , gaffelstaart.

Labrus ob Ion gus , caudâ bifurcâ , capite purpuras- sente. Gronov. Mus. 2 , atf 180 , tab. 6.

Labrus pinnâ caudali medio truncatâ , dorsali unique lineâpurpureâ, labiis plicatis... labrus lunaris. Lin. Syst. nat. edit. Gmc!. gen. 166, sp. G.

(2) Lin. syst. nat.

(5) Daubenton, Encyclop. méthod.

496 HISTOIRE

couleur pourprée; il y a des lignes blanchie! sur les opercules; les yeux ont l'iris argenté; le corps est cendré , et Ton voit sur chaque écaille une tache oblongue ; la queue est rousse; les nageoires pectorales, dorsale et anale , ont une ou deux raies pourprées (i). «.il i i «•

(i) i) oc 17 rayons à chaque nageoire pectorale du croissant. 6 rayons à chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et 14 rayons articulés

à l'anale. 16 rayons à la caudale. 8 rayons aiguillonnés et i3 rayons à la na« geoire du dos. »«

DES LABRES. 197 LE LABRE FAUVE (1).

VINGT-DEUXIÈME ESPECE.

» a LiE fauve , qui parvient communément à la longueur de trois ou quatre décimètres (un pied environ), est sur toute sa sur- face d'un roux plus ou moins mêlé de jaune ou d'orangé Sa mâchoire infé- rieure est plus longue que la supérieure; les dents antérieures' de la mâchoire d'en haut sont plus longues que les autres. La Caroline et en général l'Amérique septen- trionale sont la patrie du fauve (2) » «.

(1) »(( Labrus ru fus.

Labre fauve. Daubenton et Fïaiiy, Encycî. méth. «• Bonaterre , planches de l'Encydop. mélhod. »cc

Le labre fauve. En anglais , the hog-fish.

Tardas flavus Catesby , Hist. nat. de la Caroline, tom. U y p, 11 , fig. pi. x.

Labrus caudâ lunatâ , corpore totoflavo. . . labrus rufus. Lin. Syst. nat. cdit. Gmeî. gen. 166 , sp. ik Arted. Gen. pisc. gen-

Cycla. Klein , Mise. pisc. v. p. 48 , 12.

(2) 17 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracinc.

16 rayons à la caudale.

N3

ig8- HISTOIRE

LE LABRE CEILAN (i).

VINGT-TROISIÈME ESPECE.

» « Le ceilan, dont les dimensions sont ordinairement plus grandes que celles du fauve , a la tète bleue , la dorsale et l'anale violettes et bordées de verd , et la caudale jaune , rayée de rouge et bleue à la base » «. Les eaux salées qui baignent les côtes de File de Ceilan nourrissent cette espèce; elle est bonne à manger.

(i) » «( Labrus zeylanicus. Par les chingulais 3 dschirau main, A Batavia , papagaay* visch.

J. R. Forstcr , Incî. zool. tab. i5 , fig. 5. » «

Labrus caudâ lunaiâ , corpore suprà viridi , subtàs pallidè purpureo. . . labrus zeylanicus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 47»

Labrus zeylanicus. Artedi , Gen. pisc. gen. 27 , additament. 17.

DES LABRES. 199

LE LABRE A DEUX BANDES (1).

Voyez la planche XLV , fig. 2. VINGT -QUATRIÈME ESPECE.

)) « JLiA partie supérieure du labre à deux bandes est grise; sa tète violette; sa poitrine blanche ; sa dorsale rougeâtre et bordée de bleu, ainsi que son anale; chacune de ses pectorales jaunes , de même que les thora- cines, et la caudale brune avec une grande tache bleue. » ce Les deux bandes brunes et transversales qu'il porte sur le corps le caractérisent distinctement. Il a de plus la tète sans écailles, la bouche petite, les mâ- choires égales et garnies d'une rangée de dents serrées , dont celles de devant sont les plus grandes; les opercules des ouïes lisses et le postérieur terminé eu angle obtus; les }^eux petits et l'iris verd ; les écailles grandes, minces et lisses, enfin la ligue la- térale rapprochée du dos et formant une forte courbure au bout de la nageoire dor- sale. On trouve ce labre aux Indes orientales.

(0 » ce Labrus blfasciatus.

Labre à deux bandes. Blocli , pi. cclxxxiti. » « Le labre à deux bandes. En allemand , das dop- pelband. En anglais , the double streahed urasse.

N ù.

2oo HISTOIRE

LE LABRE MELAGASTRE (i).

VINGT-CINQUIÈME ESPECE.

» «LiES écailles qui recouvrent le méla- gastre sont variées de brun et de noir, ex- cepté celles qui revêtent le ventre et qui sont noires comme les nageoires » «. Ce labre ft l'opercule antérieur des ouïes écaiîleux , la tête courte, la bouche très -petite, les mâchoires d'égale longueur , et garnies de dents pointues et presque imperceptibles; les yeux grands à iris doré , la ligne latérale interrompue vers l'extrémité de la nageoire du dos ; les nageoires de la poitrine et du ventre très -longues et celle de la queue formant le croissant.

Le docteur Bloch qui a décrit cette espèce^ dit qu'elle se trouve à Surinam (3).

(1) »« Labrus melagaster.

Labre melagastre. Bloch , pi. ccxcvi , fïg. I.»« Le labre mélagastre* En allemand , sckwartz-baucli, JÊn anglais , the black-belly.

(2) Histoire naturelle des poissons.

*> « i5 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à la nageoire àïi dos. 5 rayons à la membrane branchiale. 12 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. 5 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à l'anale. 2,9 rayons à la caudale, «ce

DES LABRES. 201

LE LABRE MALAPTÈRE (1).

VINGT-SIXIÈME ESPECE.

» « JLi a couleur générale du malaptère est d'un blanc bleuâtre , avec cinq taches noi- râtres de chaque côté et les nageoires nuan- cées de jaune et de bleu (2 ) » «. L'iris de l'œil est jaune; une seule rangée de dents petites et aiguës arment les mâchoires; l'ou- verture de la bouche est étroite. Les écailles sont grandes et lisses ; il n'y en a point sur la tête.

Ce labre vit dans les mers du Japon.

(1) )xc Labrus malapterus.

Labre à nageoires mottes, Blocîi , pi. cccxcvi , fig. 2. »<c

Le labre malaptère. En allemand, der weicliflosser. En anglais, the soft finned wras&e.

(2) 20 rayons articulés et point de rayons aiguil-

lonnés à la nageoire dorsale. 12 rayons à chaque nageoire pectorale, 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons articulés à l'anale. 16 rayons à la caudale.

202 HISTOIRE

LE LABRE A DEMI - ROUGE (i).

VINGT-SEPTIÈME ESPECE.

»«i\ous avons trouvé une description étendue du demi- rouge dans les manuscrits de Commerson; il fut vu par ce voyageur... dans le marché au poisson de la capitale

du Brésil La base de la nageoire de

l'anus est revêtue d'écaillés, comme une partie de la base de la nageoire du dos. . . Commerson , dans la description manuscrite et latine que nous avons sous les yeux, dit que l'opercule de ce poisson est composé de deux pièces, et que le bord de la pièce antérieure est très-légèrement dentelé (2) » «. Voyez les autres caractères distinctifs de ce labre, dans le tableau qui est à la tête des poissons de ce genre.

(1) »« Labrus semi-ruber.

Labrus semi-ruber , semi - flavus. Commerson , manuscrits déjà cités.

Labrus hemichr y sus. Id. ibid. » «

(2) 12 rayons aiguillonnés et 11 rayons articulés à

la nageoire du dos. 5 rayons à la membrane branchiale. 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. 5 rayons aiguillonnés et i5 rayons? articulés

à l'anale. 14 rayons à la caudale.

D E S L A B R E S. 2o5

LE LABRE TETRACANTHE (1).

VINGT-HUITIÈME ESPECE.

»«vJuatre rangées de taches presque rondes, à peu près égales, et très -rappro- chées Tune de l'autre, paroissent sur chaque côté du tétracantlie , qui d'ailleurs a des

points noirs répandus sur sa caudale

la ligne latérale est peu sensible.... Nous ignorons la patrie du tétracanthe (2) » a. Voyez au surplus le tableau du genre des labres.

(1) ))« Labrus tetracanthus. »«

(2) 4 rayons aiguillonnés et 21 rayons articulés à

la nageoire dorsale. 18 rayons articulés à l'anale.

204 HISTOIRE

LE LABRE DEMI-DISQUE (i),

LE LABRE CERCLÉ (2), et LE LABRE HÉRISSÉ (3),

2ge, 3oe ET 5le ESPÈCES.

» « Oes trois labres, dont nous avons trouvé la figure dans les dessins de Commerson, et dont la description n'avoit pas encore, été publiée, habitent dans le grand golfe de l'Inde ou dans les mers qui communi- quent avec ce golfe. . , Les dents des deux mâchoires sont presque égales les unes aux autres en longueur et en grosseur, dans le demi-disque et dans le cercle ... Le hérissé montre sur sa queue une large bande trans- versale.... La ligne latérale du cerclé est très - droite pendant la plus grande partie

' ' 11 ■■

(1) »« Labrus serai- disais. »«

(2) »« Labrus doliatus. »« (5) » « Lab ru& hirautus* » «

DES LABRE SJ ao5

3e sa longueur ( 1 ) » «. Voyez au surplus le tableau générique des labres.

(i) »cc 14 rayons à la nageoire de l'anus du demi- disque. i3 rayons à la caudale. 21 rayons à la nageoire dorsale.

14 rayons à la nageoire de l'anus du cerclé. 11 rayons à la caudale.

9 rayons aiguillonnés et i5 rayons articulés à

la nageoire du dos. 4 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à

la nageoire de l'anus du hérissé.

15 rayons à la causale.

11 rayons aiguillonnés et 12 rayons articulés k la dorsale. »«

âog HISTOIRE

LE LABRE FOURCHE (i),

LE LABRE SIX -BANDES (2), LE LABRE MACROGASTÈRE (3), LE LABRE FILAMEN- TEUX (4) , LE LABRE ANGULEUX (5) , LE LABRE HUIT -RAIES (6), LE LABRE MOU- CHETE (7), LE LABRE COMMERSONNIEN (8), LE LABRE LISSE (9), ET LE LABRE MACROPTÈRE (lo).

52e, 33e, 54e, 55e, 56e, 37e, 58e, 59°, 40e et 41e ESPÈCES.

» « /Vue un de ces dix labres n'est encore connu des naturalistes; nous en avons trouvé la figure dans les dessins de Commerson; et voilà pourquoi nous avons donné à l'un

(1) ))<( Labrus furca.

(2) Labrus sexfasciatus. (5) Labrus macrogaster.

(4) Labrus filamentosus.

(5) Labrus angulosus.

(6) Labrus octovittaius.

(7) Labrus punctulatus,

(8) Labrus CommersonniL (q) Labrus lœvis.

(10) Labrus macropterus. )>«

DES LABRES. 207

de ces poissons le nom de labre commerson- nien. La patrie de ees dix espèces est le grand golfe de l'Inde; et on peut aussi les trouver dans la partie du grand Océan qui est comprise entre la nouvelle Hollande et le continent de l'Amérique, ainsi que dans cette mer si souvent bouleversée par les tempêtes, et qui bat la côte sud - est de

l'Afrique et les rives de Madagascar

Nous n'avons pas besoin d'ajouter beaucoup de détails à ceux que renferme le tableau générique... Le macroptère, qui tire son nom de la grandeur de ses nageoires du dos et de l'anus (1), a la mâchoire infé- rieure un peu plus avancée que la supé- rieure, et vraisemblablement garnie, ainsi que cette dernière, de dents très - petites; l'anguleux et le six - bandes doivent avoir des dents très-fines; celles du filamenteux et du macrogastère sont très -courtes et presque égales les unes aux autres; la ligne latérale de ce même macrogastère ( 2 ) est

(1) Makros veut dire long ou grand ; et pteron , aile nageoire.

(2) Gaster signifie ventre. On peut voir , sur le tableau générique, que le macrogastère a en effet le ventre très-gros.

so8 HISTOIRE

interrompue; une tache irrégulière et foncée et cinq ou six petits points blancs sont placés sur chaque côté de la nageoire dorsale de l'anguleux; et la dorsale du huit-raies est bordée de noir ou de brun (1). » ce

(i) 2 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à la nageoire du labre fourche. 12 rayons à chaque pectorale du six-bandes. io rayons à l'anale. -

10 rayons à chaque nageoire pectorale du raa-

crogastère. 14 rayons à l'anale.

1 1 rayons à la caudale*

i5 rayons à la nageoire caudale du filamenteux. 6 ou 7 rayons lin peu éloignés l'un de l'autre à

chaque nageoire pectorale de l'anguleux. 3 rayons aiguillonnés et 6 rayons articulés à l'anale. j4 rayons à la caudalei 16 rayons à la nageoire caudale du huit-raies.

12 ou i3 rayons à la nageoire caudale du

moucheté. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du lisse. 1 1 rayons à l'anale. 16 ou 17 rayons à la caudale

LE

DES LABRES. 209

LE LABRE QUINZE-ÉPINES (1),

Ï*E LABRE MACROCEPHALE (2) , LE LABRE PLUMIERIEN (3), LE LABRE GOUAN (4), LE LABRE ENNEACANTHE (5), ET LE LABRE ROUGES-RAIES (6).

42e, 45e, 44e , 45e, 46e et 47e espèces.

» al^ES six labres sont encore inconnus des naturalistes. . .

Le rouges-raies , que Commerson a décrit avec beaucoup cle soin dans son recueil latin et manuscrit , habite au milieu des syiies et des rochers de corail qui environnent les

(1) »« Labrus quindecim-aculeatus.

(2) Labrus macrocephalus.

(3) Labrus Plumierii.

Turdus aureo-cœruleus. Plumier, peintures sur vélin , conservées dans le muséum d'histoire naturelle.

(4) Labrus Gouanii, ( Un individu de cette espèce, conservé dans de l'alcool, faisoit partie de la collec- tion hollandaise donnée à la France. )

(5) Labrus enneacanthus.

(6) Labrus rubro lineatus.

Labrus lineis laterallbus plurimis rubris variegatus7 ocello pinnœ dorsalis , latissimoque ad basim caudœ , fr-ngulo , nigris. Commerson, manuscrits déjà cités.;) <c

Poiss. Tome IX. O

2i6 HISTOIRE

îles de Madagascar et de la Réunion. Nous ignorons la patrie de l'ennéacanthe (1) et du gouan , que nous faisons connoître d'après des individus de la collection hollandaise cédée à la France. Le plumiérien vit en Amérique ; et le rnacrocéphale (2) , ainsi que le quinze-épines .... se trouvent vraisem- blablement dans le grand golfe de l'Inde , et auprès des îles dites de la mer du Sud.

Les dents du labre gouan sont crochues , et d'autant moins longues que leur place est plus éloignée du bout du museau.

La ligne latérale est interrompue dans le quinze-épines (3) , dorée dans le plumiérien ,

(1) ))« Ennéacanthe désigne les neuf aiguillons de la dorsale. Ennea veut dire neuf.

(2) Makros signifie long ou grand , et kephale Veut dire tête,

(5) 12 rayons à la nageoire caudale du labre quinze- épines.

8 rayons à chaque nageoire pectorale du rna- crocéphale.

6 ou 7 rayons à la membrane branchiale du plumiérien.

5 rayons à la membrane branchiale du gouan. 12 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à. chacune des thoracines,

D E S L A B R E S, 211

et garnie , vers la tête , de petites ramifica- tions dans le rouges-raies. Ce dernier labre a le fond de ses couleurs d'un brun plus ou moins foncé , et ses nageoires pectorales d'un rouge incarnat ; et la caudale du ma- crocéphale est bordée , à son extrémité , d'un liseré d'une nuance vive ou très-claire. »«

» ~— ■■ . , a

14 rayons à la caudale.

l3 rayons à chaque nageoire pectorale du labre eunéacantlie. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune de* thoracines

5 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à

l'anale.

15 rayons à la caudale.

6 rayons à chacune des thoracines du rouges-

raies.» a

o 3

412 HISTOIRE

LE LABRE KASMIRA (i).

QUARANTE-HUITIÈME ESPECE.

»« Le beau poisson a le sommet de la tête blanc, et la couleur générale jaune., Quelquefois sa queue montre de chaque côté une tache grande et brune (2). » «

La lèvre inférieure de ce labre est plus courte que la supérieure ; les dénis sont en

(1) ))« Labrus k as mira,.

Scierie tyrki. Bonat. pi. de l'Encycîop. méthod. »<c

Le labre kasmira. En arabe , kasjmiri et tyrki.

Sciœna jlavescens , viltis utrinque cœruleis quatuor majoribus.. . sciœna kasmira. Forskoel, Fann. aegypt. arab. p. 4^ ? 4^- Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 167, sp. 8. Artedi , Gen. pisc. gen. 29 , addi- tament. n9 19.

(2) 7 rayons à la membrane branchiale.

16 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des tîioracines.

17 rayons à la caudale.

10 rayons aiguillonnés et i5 rayons articulés à la dorsale. 5 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l'anale.

DES LABRES. ai5 cône ; la pièce antérieure des opercules est échancrée et la nageoire de la queue forme le croissant. L'on voit sept petites raies bleues sur chaque côté de la tête.

Forskœl a observé cette espèce sur les côtes de l'Arabie , baignées par la mer Rouge. Le même naturaliste a rencontré une variété qui portoit une grande tache brune près de la queue.

O 5

2i4 HISTOIRE

LE LABRE SALMOIDE (i) , et LE LABRE IRIS (2).

4ge E T 5oe ESPÈCES.

» ce On devra à Bosc la connoissance du

labre salmoïde et du labre iris

Le salmoïde a une petite élévation sur le nez ; l'ouverture de la bouche fort large ; la mâchoire inférieure un peu plus longue que la supérieure ; l'une et l'autre garnies d'une grande quantité de dents très-menues; la langue charnue; le palais hérissé de petites dents que l'on voit disposées sur deux rangées et sur une plaque triangulaire ; le gosier situé au dessus et au dessous de deux autres plaques également hérissées ; l'œil grand ; les côtés de la tête, revêtus de petites

(1) ))« Labrufi salmoïdes.

Perça trutta. Manuscrits communiqués par Bosc.

(2) Labrus irideus.

Perça iridea. Manuscrits communiqués par Bosc.» a

D E S L A B R E S. 2i5

écailles ; la ligne latérale parallèle au dos ; une fossette propre à recevoir la partie an- térieure de la dorsale ; les deux thoracines réunies par une membrane ; l'iris jaune , et le ventre blanc.

On trouve un très-graud nombre d'indi- vidus de cette espèce dans toutes les rivières de la Caroline ; on leur donne le nom de traut ou truite. On les prend à l'hameçon ; on les attire par le moyen de morceaux de cyprin. Ils parviennent à la longueur de six ou sept décimètres ( environ dix - sept à vingt pouces ) ; leur chair est ferme , et d'un goût très-agreable.

Le labre iris montre un aplatissement et une petite rainure sur la tète , au devant des yeux ; des dents extrêmement petites; une membrane placée de manière à réunir les thoracines l'une à l'autre; une longueur d'un à deux décimètres; une couleur géné- rale d'un gris brun ponctué et taché d'un brun plus foncé ; une raie jaune et très-peu sensible sur presque toutes les écailles; et deux raies obliques , ainsi que plusieurs taches rouges et petites sur la nageoire du dos. Les individus de cette espèce vivent en très-grand nombre dans les eaux douces.

O 4

2i6 HISTOIRE

de la Caroline On les y rechercha

particulièrement au printems (i). » «

(i) 6 rayons à la membrane des branchies du labr» sal moule. l3 rayons à chaque pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 18 rayons à la nageoire rie la queue. 9 rayons à chaque pectorale du labre iris. i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés h chaque thoracine. > 24 rayons à la caudale,

D E S L A B R E S. 217

LE LABRE PAON (i).

CINQUANTE-UNIÈME ESPECE.

» « Lje labre habite dans la Méditerranée, et particulièrement auprès des côtes de Syrie. A l'époque on commença à l'exa- miner le labre paon dut frapper les

(1) » « Labrus pavo. Dans plusieurs contrées de l'Italie, papagallo.

Labre paon. Daubenton et Haiïy, Encycl. méth. Bonat. pi. de l'Encycl. méthod.

Pavo. Salvian. fol. 225 , a. ad iconem , et fol. 94 et 234» Aldrov. lib. 1 , cap. 4 , P- 29. Jonston, lib. 1 , tit. 2 , cap. 1 , a. 5 , t. i3 , 12. Charlet. pag. i32.

Seconde espèce de tourd , nommée paon. Rondelet, première partie , liv. 6, chap. 6.

Turdus secundus pavo , etc. Gesner, p. 1016.

Turdus perbella dictus , etc. Willughby, Iclitliyol. p. 322. Ray, p. 157.

Labrus pavo. Hasselquist , It. 344 , 77. »«

Le labre paon. En Languedoc ,paon.

Labrus viridi-cœruleo , sanguineo canoque varius.., labrus pavo. Lio.Syst. nat. édit. Gmel. gen. 166, sp. 8.

Labrus pulchrè varius , pinnls pectoralibus in ex- tremo rotundis. Àrtedi , Gen. Fisc. gen. 27 , .sp. 3. < Syn. p. 55, n°6.

2i8 HISTOIRE

observateurs par îa magnificence de sa pa- rure ; et il n'est pas surprenant qu'on lui ait donné le nom de l'oiseau que Ton re- gardoit comme émailîé des nuances les plus vives et les plus variées. Ce ïabre présente en effet presque toutes les couleurs del'arc- en-ciel, que Ton se plaît à retrouver étalées avec tant de pompe sur la belle queue de l'oiseau paon ; et d'ailleurs le poli de ses écailles, le contraste éclatant de plusieurs des tons dont il brille, et les dégradations multipliées par lesquelles ses autres nuances s'éteignent les unes dans les autres , ou s'a- niment pour se séparer et resplendir plus vivement , imitent les reflets rapides qui se jouent, pour ainsi dire, sur les plumes châ- toj'anies du paon , et les feux que l'on croiroit en voir jaillir. . . On admire le verd mêlé de jaune que montre la surface su- périeure du labre paon, et au milieu du- quel des taches rouges et des taches bleues scintillent, en quelque sorte, comme les rubis et les saphirs de l'oiseau de Junon. Des taches plus petites , mais également bleues ou rouges, sont répandues sur les opercules, sur la nageoire de la queue, et sur celle de l'anus, qui est violette ou in- digo; et un bleu mêlé de pourpre distingue

DES LABRES. 219

le devant de la nageoire dorsale, pendant que deux belles taches brunes sont placées sur chaque côté du poisson , que les thora- cines olïrent un rouge très-vif, et que des teintes d'or, d'argent, rouges , orangées efc jaunes, éblouissantes ou gracieuses, cons- tantes ou fugitives, étendues sur de grandes places, ou disséminées en Iraits légers, complettent un des assortimens de couleurs les plus splendides et les plus agréables.

Au reste, ces beaux reflets se déploient sur un corps et sur une queue alongés et comprimés,- il n'y a qu'un seul rang de dents aux mâchoires ; les nageoires pecto- rales sont arrondies ; les rayons de la dor- sale et de la nageoire de l'anus ont une longueur plus considérable , à mesure qu'ils sont placés plus loin de la tête ; et com- munément le labre-paon a trois ou quatre décimètres (environ neuf à douze pouces) de longueur totale (1). »<c ' ' 1 'i

(1) 5 rayons à la membrane branchiale du labre paon. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 3 rayons aiguillonnés et n rayons articulés à

l'anale. i5 rayons à la caudale.

32o HISTOIRE

La bonté de la chair de ce labre ne ré- pond pas à la beauté de ses couleurs. Sans être mauvaise , elle n'a pas la délicatesse qui fait rechercher celle de la plupart des poissons dont le séjour habituel est sur un fond de roches ; elle est molle et même ua peu visqueuse.

DES LABRES. 221 LE LABRE BORDE (1).

CINQUANTE-DEUXIEME ESPECE.

ve poisson est de couleur brune, mais ses nageoires du dos et de ïa poitrine ont un liseré roux , ce qui a engagé Linnaeus à distinguer ceite espèce par l'épithèle de bordée ( marginatis ).' On ]a trouve dans l'océan Atlantique (2).

(1) )>« Labrus marginalis.

Labre bordé. Daubent, et Hauy, EiaçycL méthod. Bonat. pî. de l'Encycl. méthod. - Lsefl. It. io5. ».«

Le labre bordé. En espagnol , mero.

Labrus subfuscus , margine pinnarurn dorsi peclo- raliumque falyo . . . labrus marginalis. Lin. Syst. nat. edit. Gtnel. gen. i66? sp. i3.

Labrus pallidè fuscus , margins pinnarum dorsa-

lium pectoraliumque fulvo labrus marginalis.

Artedi.Gen. pisc. gen. 27, additarn. nQ 52.

(2) » « 2 rayons aiguillonnés et 26 rayons articulés

à la nageoire du dos. 17 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 3 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à

l'anale. 17 rayons à la caudale. »«

222 HISTOIRE

LE LABRE ROUILLÉ (i).

CINQ U AN TE-TROISIEME ESPECE.

Une couleur de rouille uniforme et sans tache est répandue sur tout le corps et la queue de ce poisson; la nageoire de sa queue n'est point échancrée. U vit dans les mers de l'Inde (2).

11 «il 1 « 1 1 1 u «. ■■ 1 mmm

(1) »« Labrus ferrugineus:

Labre rouillé. Daubenton et Haiïy, Encyclop.méth. Bonaterre , planches de l'Encycl. méthod. »«

Labrus ferrugineus immaculatus. . . labrus ferrU" gineus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp.( 14.

Labrus immaculatus ; caudâ intégra labrus

ferrugineus» Artedi , Gen. pisc. gen. 27 , additament. 47-

(2) »« 2 rayons aiguillonnés et 26 rayons articulé»

à la nageoire du dos. 3 rayons aiguillonnés et 14 rayons articulés à l'anale.

16 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés h chaque tho racine.

17 rayons à la caudale. »«

DES LABRES. 223

LE LA BUE (EILLÉ (1).

CINQUANTE-QUATRIEME ESPECE.

Une tache ronde et entourée d'un cercle que ce poisson porte sur le corps , près de la nageoire de la queue, lui a fait donner le nom à'œillé (ocellaris). Les rayons de la nageoire du dos se terminent par un fila- ment. L'on ne sait encore quelles sont les mers qui nourrissent cette espèce (2). ■i ^

(ï) Labrus ocellaris. Mus. Adolpîi. Fr. 2 , p. 78.

Labre œi.llê. Daubenton et Haliy , Encycl. méthocL Idem. Bonaterre, planches de l'Encycl. métli. »<c

Itfibrus pinnâ dorsali ramentaceâ, ocello in medio

ad basin caudœ labrus ocellaris. Lin. Syst. nat.

edit. Gmel. gen. 166, sp. 20. Artedi , Gen. pisc. gen. 27 , additament. 3o.

(2) »« 14 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à la nageoire dorsale. 5 rayons à la membrane branchiale. i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i3 rayons à la caudale. »«

324 HISTOIRE ,

LE LABRE MÉLOPS (1).

CINQUANTE-CINQUIÈME ESPECE.

V^/E labre vit dans les mers méridionales de l'Europe. Il a derrière les yeux une tache brune en forme de croissant ; la nageoire anale comme panachée de diverses couleurs, et des fiiamens aux rayons de la nageoire du dos (2).

(1) ))(( Labrus melops.

Idem. Mus. Adoîph. Frid. 2 , p. 78.

Labrus melops. Daubenton et Haiiy, Encycl. méth. '•»— Idem. Bonaterre , planches de l'Encycl. méth. »«

Labrus pinnâ dorsali ramentaceâ unique variegatâ ,

lunulâ fuscâ ponè oculos labrus melops. Lin.

Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 24. Artedi , gen. 27 , additament. 56.

(2) »« 16 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés

à la nageoire du dos. 6 rayons à la membrane branchiale. i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. 5 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à

l'anale. 12 rayons à la caudale. »<c

LE

DES LABRES. 2*5

LE BOLTY (i).

CINQUANTE- SIXIÈME ESPECE;

JlJans mon Voyage en Egypte (tom. II," pag. 3q5 et planche 27), j'ai donné ]a des- cription et la figure de ce labre qn'Hassel- quist avoit déjà observé avant moi. C'est le nébuleux de quelques auteurs, dénomination tirée des taches obscures qui sont répandues en forme de nuages sur le fond gris des nageoires du dos, de la queue et sur l'anale: Les égyptiens l'appellent bolty. Ses mâ- choires, à peu près d'égale longueur, sont munies d'un rang de petites ôfents fines et serrées, derrière lequel sont plusieurs aspérités. Les écailles sont larges , et elles

(1) »« Le labre nil. Labrusniloticus. Mus, Ad. Fr. 2, pag. 79.

Labrus niloticus. Hasselquist , It. p. 546, n9 78.

Labre nébuleux. Daubenton et Haiiy, Encyclop. méthod. Bonalerre, planches de l'Encycl. métli.»<c

Labrus pinnâ dorsali , ani caudâque nebulatis. . », labrus niloticus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166* sp. 25. Artedi , Gen. pisc, gen, 27 , additament. 54.

Poiss. Tome IX. P,

226 HISTOIRE

s'avancent sur la tête jusqu'au dessus des yeux. La couleur générale est blanchâtre; il y a de larges bandes noirâtres et trans- versales, dont la teinte s'éclaircit en s'éloi- gnant du dos. On aperçoit quelques nuances de rouge et de bleu sur les côlés de la tête. L'iris de l'œil est de couleur d'or.

On pêche le bolty dans le Nil , et plus particulièrement dans les petits canaux qui en dérivent , aussi bien que dans les flaques d'eau qui subsistent après l'inondation. 11 se nourrit de plantes et de vers aquatiques; sa chair est délicate et de bon goût (1)

»,

(i) »« 17 rayons aiguillonnés et i3 rayons arti- culés à la dorsale. i5 rayons à chaque nageoire pectorale du nil. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. 5 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à l'anale. 20 rayons à la caudale. »«

D E S L A B R E S. 227 LE LABRE LOUCHE (1).

CINQUANTE-SEPTIÈME ESPECE.

Xja partie supérieure de l'œil de ce poisson est noir, ce qui lui donne quelque chose de sombre dans le regard et le fait paroître louche. Sa couleur est jaunâtre, et ses na- geoires ont celle de For; la nageoire de sa queue n'est pas fourchue. Il se trouve dans les mers de 1* Amérique (2).

(1) ))« Labrus luscus. Mus. Ad. Frid. 80.

Labre louche. Daubenton et Haiiy, Encycl. méth. Bonat. planches de l'Encycl. méthod. »«

Labrus plnnis omnibus flavis , palpebrâ superiore nigrâ... labrus luscus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166 , sp. 5o. Artedi , Gen. pisc. gen. 27, addi- tament. 57.

(2) jkc 18 rayons aiguillonnés et i5 rayons articulés

à la nageoire dorsale. i4 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. »«

p 2

528 HISTOIRE

LE LABRE TRIPLE -TACHE (i).

CINQUANTE-HUITIÈME ESPECE.

»(( Jua dorsale, l'anale et la caudale du triple - tache sont quelquefois liserées de bleu. La nourriture ordinaire de ce labre , dont les écailles réfléchissent différentes nuances d'un beau rouge, consiste dans des animaux à coquille, dont il brise l'enve- loppe calcaire par le moyen de ses dents antérieures, plus longues et plus fortes que

(i) » v. Labrus trimaculatus. En Norvège ? suder-r naal. En Angleterre , red wrasse.

Labre triple-tache. Bonaterre, planches de l'Encyc, -Hiélbocîique.

Paon rouge , labrus carneus. Blocli , pi. cclxxxix.

Labrus ruber , vel carneus. Ascagne , 2 cah. p. 6*5 planche xnr.

Trlmaculated tarasse. Pennant , Brit. zoolog. 5 , pag. 206 > nQ 5. »<c

Labrus ruber , maculis duabus utrinque ad basim pinnœ dor salis , tertiâque enter hanc et caudam. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. jC6 . sp. 57.

Labrus rubens , maculis ni gris tribus dorsalibus super caudam. . . labrus trimaculatus. Artedi, Gen. pisc. gen. 27 , additament. 11.

D E S L A B R E S. 229

les autres ; nouvel exemple de ces rapports de ]a qualité des alimens avec la vivacité des couleurs. » a Trois grandes taches noires, dont deux sont placées à la partie posté- rieure du dos et la troisième près de la nageoire de la queue , distinguent cette espèce. Elle a en outre la tête étroite , la bouche petite, les mâchoires presque d'égale longueur, une rangée de dents pointues, les écailles petites , les nageoires courtes et arrondies, enfin l'iris de couleur dorée (1). Ce poisson habite les mers du nord, près du Danemarck, de la Norvège, etc.

(1) »(( 6 rayons à la membrane branchiale. i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons aiguillonnés et i5 articulés à la na- geoire du dos. »«

p 3

zoo HISTOIRE

LE LABRE CENDRÉ (i).

CINQUANTE-NEUVIÈME ESPECE.

»(( Jlje cendré a sa partie supérieure grise eh pointillée d'un gris plus foncé, et les na- geoires rougeâtres avec des taches d'un jaune obscur ; »« des raies bleues sur les côtés de ]a lêie; l'iris de couleur verte; la nageoire de la queue jaunâtre vers sa base. L'ouver- ture de sa bouche est petite; ses dents sont courtes, mais celles de devant ont un peu

(i) »<c Labrus cinereus.

Labrus griseus. Lin. édit. de Gmelin. Nota. Le nom -spécifique cle griseus a été employé par Gmelin pour son cinquième et son soixante-quatrième labre.)

Labre cendré. Bonat. pi. de l'Encycl. méthod. »<c

Labrus cor pore griseo , obscurius punctato , macula baseoë caudœ nigrâ. Brunnich , Icblhyol. massiî. p. 58 , 75. Labrus griseus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel.gen. 166, sp. 64.

Labrus griseus , punctatus ; genis cœruleo lineatis ; maculis caudœ nigrâ, pinnis rubicundis. Waibaum , Arted. Gen. pisc. gen. 17, addilament. 76.

D E S L A B R E S. s5i

plus de longueur. Il vit dans les eaux de la Méditerranée (1).

(i) )>« i/j. rayons aiguillonnés et n rayons articulés à la nageoire dorsale. 3 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à

la nageoire de l'anus. 5 rayons à la membrane branchiale. i5 rayons à chaque nageoire pectorale, i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i3 rayons à la caudale. »«

P 4

232 HISTOIRE

LE LABRE CORNUBIEN (i).

SOIXANTIÈME ESPECE.

J t, est commun sur les côtes de la Grande- Bretagne. Son museau a la forme d'un bou- toir; on voit une tache noire sur sa queue, et la nageoire de cette partie est entière. Sa longueur n'excède jamais cinq à six pouces (2).

(1) »« Labrus cornubius.

Labre go Idsinny. Bonat. pl.de l'Encycl. méth.

Goldsinny cornubiensium. Pennant, Brit. Zool. 5, p. 209 , 6. Raj. pisc. p. i65 , fig. 5. »«

Le labre cornubien. Par les habitans de Cornouailles, goldsinny.

Labrus macula propè caudam magna , pinnœque dorsalis radiis pinnis nigris, caudâ œquali. . . labrus cornubius. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 67.

(2) ))« 16 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés

à la nageoire du dos.

5 rayons aiguillonnés et 8 rayons articulés à l'anale.

14 rayons à chaque nageoire pectorale.

6 rayons à chaque ihoracine. »«

DES LABRES. 253 LE LABRE MÊLÉ (1).

SOIXANTE-UNIÈME ESPECE.

Un mélange de jaune et de bleu colore ce labre qui vit dans la Méditerranée. La tête et le haut de la nageoire de la queue sont bleus ; le bas de cette même nageoire est jaune , aussi bien que le ventre. Les dents antérieures ont plus de longueur que les autres.

(1) »« Labrus mixius.

Labrus ex jlavo et cœruleo varius , dentibus ante- rioribus majoribus. Arledi , gen. 54 > syn. 5j.

Turdus major varias prœcedenti similis. Willughb. p. 522. Raj. p. 157.

Labre mélangé. Bonaterre , planches de l'Eneyclop. méthodique, »«

Labrus è Jlavo cœruleoque varius , dentibus ante- rioribus majoribus» . . labrus mixtus. Lin, Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166 , sp. 07.

s34 HISTOIRE

LE LABRE JAUNATRE (i).

SOIXANTE-DEUXIÈME ESPECE.

On pèche cette espèce dans la mer de l'Amérique septentrionale. Sa bouche est large, sa mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure et garnie d'une double rangée de petites dents ; il y en a trois ou quatre grosses à l'extrémité de la mâchoire d'en haut, et d'autres plus petites fixées au palais. La nageoire de la queue est armée d'un fort aiguillon ; les écailles sont minces et d'une couleur orangée ; l'iris des yeux est rouge.

(i) » « Labrus fulvus. Catesby, Carol. 2, p. 10, tab. i o , fig. 2.

Labre jaunâtre. Daubenton et Haiiy, Encyclop. mélhod. Bonat. planches de l'Encycl. mélhod. »«

Le labre jaunâtre. En anglais , the yellowfish.

Labrus corpore fulvo . . . labrus fulvus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. j68, sp. 38. Artedi , Gen. pisc. gen. 17 , additam. 79.

D E S L A B R E S. a35

LE LABRE MERLE (i).

SOI XANTE- TROISIÈME ESPECE.

» « JLi e noir bleuâtre que présente le labre merle , lui a fait donner, dès le tems cVAris- tote , le nom spécifique qu'il porte. 11 offre

(i) » a Labrus merula. Dans la Ligurie , tarda d'alga.

Labre merle. Daubenton et Haiiy, Encycl. méth.

Bonat. pi. de l'Encycl. méth. Labrus cœruleo nlgrieans. Artedi.

O hottyphos. Arist. lib. 8 , cap. i5 et 3o. Alhen. lib. 7 , fol. 1 5i , 35. Oppian. lib. i , p. 19 , et lib. 4.

iEîian. lib. 1 , cap. 14*

Merula. Columell. lib. 8, cap. 16. Plin. lib. 9 , cap. 1 5; et lib. 32 , cap. 11. Jov. cap. 20 , p. 87, 88.

Merle. Rondelet, première partie, liv. 6, ebap. 5.

Merula. Salvian , fol. 220, b. ad iconem , 87, et 223, b. 224 «• Gesner, pag. 543; et ( germ. ) fol. 8 , b. Jonston , lib. 1 , tit. 2 , cap. 1 , a , 4 , t. 14 , 2. Charlet. p. i33. Aldrovand. lib. 1 , cap. 6 , p. 35.

Turdus niger. merula Salvianï et Rondeletii. Wil- lngby, p. 52o. Raj. p. 137.

Merle ou merlot. Valmont de Bomare, Dictionn- d'histoire naturelle. )>«

Labrus cœruleo-nigricans . . . labrus merula. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166 , sp. zjo.

236 HISTOIRE

en effet les mêmes nuances et les mêmes reflets que l'oiseau si commun en Europe et connu sous le nom de merle ; et il n'est pas indifférent de faire remarquer que les premiers observateurs, frappés des grands rapports qu'ils trou voient entre les écailles et les plumes, la parure des oiseaux et le vêtement des poissons, les ailes des premiers et les nageoires des seconds, le vol des habi- tans de l'atmosphère et la natation des habi- tans des eaux, ai moi en t à indiquer ces res- semblances curieuses par des noms d'oiseaux donnés à des poissons. Celteintenlion adoptée par plusieurs naturalistes modernes, leur a fait employer les noms de merle et de tourd ou de grive , pour le genre des labres, dont cependant ils connoissoient à peine quelques espèces ; et comme , lorsqu'on a fait valoir une ressemblance , on aime à l'étendre de même que si elle étoit devenue son propre ouvrage, on a voulu trouver des individus blancs parmi les merles labres, comme on en voit quelquefois parmi les merles oiseaux. On est ensuite allé plus loin. On a prétendu que ce passage du noir au blanc étoit régulier , périodique, annuel et com- mun à toute l'espèce pour le labre qui nous occupe, tandis que, pour le merle oiseau ,

DES LABRES: s3? il est régulier, fortuit, très-peu fréquent et propre à quelques individus de la couvée dans laquelle on compte d'autres individus qui ne présentent en rien cette sorte de métamorphose. Aristote a écrit que les merles, ainsi que les tourds, se montraient au printems, après avoir passé l'hyver dans les profondeurs des rochers des rivages ma- rins , qu'ils étoient alors revêtus de leur beau noir chatoyant en bleu , et que pen- dant le reste de Tannée ils étoient blancs. Il faut tout au plus croire que, dans certaines contrées, le défaut d'aliment, la qualité de la nourriture, la nature de l'eau , la tempé- rature de ce fluide, ou toute autre cause semblable , affoiblissent l'éclat des écailles du labre merle, en ternissent les nuances, en altèrent les tons , au point de les rendre plutôt pâles et un peu blanchâtres que d'un bleu foncé et presque noir. . . Aristote a dit encore que les merles poissons fécondoient les œufs d'autres espèces de labres, et que ces autres labres rendoient féconds les œufs des poissons merles. Ce fait n'est pas impos- sible : mais il en a été fait de cette remarque comme de beaucoup d'aperçus d'homme de génie; l'idée d'Arislofe a été dénaturée, et Oppien, par exemple, l'a altérée jusqu'à

aî8 HISTOIRE

écrire que les merles n'étoient que les mâles des tourds. Au reste, l'iris du merle labre est d'un beau rouge (1). »«

C'est uu poisson des mers de l'Europe; sa chair est tendre , molle et assez succulente.

(i) »(c i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. )><c Voyez aussi les généralités à la tête de l'histoire des labres.

D E S L A B R E S. 239

LE LABRE RONE (i).

SOIXANTE -QUATRIÈME ESPECE.

Il se trouve particulièrement dans les mers de Norvège. La forme de son corps est ovale; celle de sa tête est conique: la nageoire du dos commence au dessus des yeux et s'étend presque jusqu'à celle de la queue 5 laquelle est entière. La longueur ordinaire de ce labre est d'environ un demi-pied ; sa couleur générale est rouge , à laquelle se mêle du jaune sur le ventre; des taches vertes sont semées sur le corps et sur les nageoires.

(i) »« Labrus rone. En Danemark, sJcr and harasse. Ascagne, cah. 2, p. 6 , pi. xiv. Mull. Zoolog. danic. prodrom. p. 46.

Labre rone. Bonat. pi. de l'Encycl. tnéihod.

16 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à la nageoire du dos. 3 rayons aiguillonnés et 6 rayons articulés à

l'anale. 5 rayons à la membrane branchiale. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. »«

s>i° HISTOIRE

LE LABRE FULIGINEUX (i),

LE LABRE BRUn(2),LELABRE ÉCHIQUIER (3), LE LABRE MARBRÉ (4) ET LE LABRE LARGE QUEUE (5).

65% 66e, 67e, 68e et 6(f espèces.

» « Jlj'iriç. .... dans le labre fuligineux est d'un jaune doré. Ce fuligineux a d'ailleurs la dorsale d'un pourpre noir avec quelques points bleuâtres ; les pectorales rougeâtres avec une tache noire à leur base ,* les tho- racines variées de bleu , de pourpre , de noir et de verdàtre ; l'anale, d'un noir tirant sur le bleu; la caudale, d'un verd mêlé de brun , et une petite tache noire à l'extrémité de chaque ligne latérale (6).

(1) »« Labrus fuligino sus.

(2) Labrus fuscus.

(3) Labrus centiquadrus.

(4) Labrus marnwratus.

( 5) Labrus macrourus, y> «

(6) 14 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. i4 rayons à la caudale.

Le

DES LABRES. 24t

Le nom du labre brun vient de la teinte de son dos et de sa tète , qui est brune; sa dorsale , son anale et sa caudale sont bordées de verd , ses thoracines légèrement verdâtres, et ses pectorales jaunes à leur base , et brunes à leur extrémité (1). . . . Ou voit des points et des lignes rouges sur la dorsale et sur Fanale du labre échiquier,- une tache noire paroît sur chacune des pectorales, et la

caudale est jaunâtre (2)

Quant aux formes principales de... ces labres , nous ne pouvons que remuer au tableau générique. . . Le fuligineux , le brun et l'échiquier vivent parmi les rochers qui environnent les îles de Madagascar , de France et de la Réunion ; le marbré et le large-queue appartiennent au grand Océan équatorial. Ces cinq labres ont été observés par Commerson. . . . »«.

r ' ' ' ' ' .' ' ' * 1 . , . , ■■

(1) 16 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine.

12 ou 14 rayons à la caudale.

(2) 14 rayons à chaque nageoire pectoraIe»s

G rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale.

Foiss. Tome IX. Q

342 HISTOIRE

'le LABRE GIRELLE (i).

Voyez planche XLVl, fig. i. SOIXANTE-DIXIÈME ESPECE.

» « Une couleur bleuâtre ou d'un vercl foncé , répandue sur la partie supérieure de la girelîe, relève avec tant de grâce les taies larges et longitudinales que le tableau générique nous montre sur chacun des côtés

(l) »« Labrus julis. Dans la Ligurie , don sella , teigorella. Dans plusieurs contrées d'Italie ,jurella ou fula^ donzellina , menchina oire. Dans l'île de Rhodes, zillo. Dans Vî\e de Candie, afdelles. Dans quelques provinces méridionales de France , dovella. A Malte, haruza. En Arabie , arusa. En Allemagne, see-frau- leïn , meerjunher , et rcgenboganfîsch. En Angleterre, sëa junkerlin et rainbowjiah. En Hollande , jonher- visch. Mus. Ad. Frid. 2 , pag. j5. * Bloch ,

pi. CCLXXXV1T , fig. I.

Labre girelle. Daubenton et Haiiy, Encycl. métli. Bonaterre , planches de i'Enc. rnéth.

Ltabrus palmaris varias , dentibus duobus majo- rihus maxillœ superioris, Artedi , gen. 54> syn. 55.

JE ioulis. Aiislot. lib. 9, cap. 2. Athen. lib. 7 , cap. 5o4-

Ioulis. J£.\is.n. iib. 2 , cap. 44; P* la^. Oppian,

DES L A B R E S. 24$

de ce labre, qu'il n'est pas surprenant qu'on le regarde comme un des poissons de l'Eu- rope dont la parure est la plus belle et la plus agréable. La dorsale et l'anale offrent une bande jaune, une bande rouge et une bande bleue placées l'une au dessus de l'autre , et l'on croit que les mâles sont

lib. 1 , p. 6 ; et lib. 2 , fol. 127 , 56. Galen. class. 2 , fol. 29 , O. F.

Julia ou Julis. Salviau , fol. 2 17 , ad iconem , et fol. 19.

Julis. Plin. lib. 52 , cap. 9.

Girella. Rondelet, seconde partie, liv. 6 , chap. 7,

Julis. Gesner, p. 464 et 549 i et ( §erm« ) f°l« J4> a- Aldrovand. lib. 1, cap. 7, p. 59. Jonston , lib. 1 , tit. 2 , cap. 1 ,a.5 , t. 14, 5. Willughby, Icbth. p. 524.— Ray, p. i58.

Girelle. Vàlmont deBomare, Dictionnaire d'his- toire naturelle. »<c

Le labre girelle. A Marseille , girelle. A Antibes, demoiselle. En Sardaigne, zigurella. ANaples, men- china di re. Dans les îles de l'Archipel de la Grèoe , illeka et igluqua.

Labrus . lateribus cœrulëscentibus , vk-tâ longitu- dinali fulvâ utrinque dentatâ. ... labrus julis. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen» 166, sp. i5.

Labrus oblongus nigricans , lateribus^ lineâ albâ utrinque sinuatâ varius , caudâ mdiuisâ. <Jronov. Mus. 2, 184.

544 HISTOIRE

distingués par deux lâches, dont la supé- rieure est rouge et l'inférieure noire , et que Ton voit en effet ainsi disposées sur les premiers rayons de la nageoire du dos de plusieurs individus. Une variété de cetie espèce a sa partie supérieure rouge, Finfé- rieure blanche, la caudale verte, et le bout des opercules bleu. Des couleurs vives , gracieuses, brillantes , variées, et distribuées de manière à se faire ressortir sans aucune dureté dans les tons , appartiennent donc à tous les individus que Ton peut compter dans cette espèce de la girelle.

Ce labre vit souvent par troupes , et se

plaît parmi les rochers On pêcliè ia

girelle dans la Méditerranée, ainsi que clans la mer Rouge (•]).»«.

Ce poisson, de forme élégante et sur lequel brillent d'un doux éclat les couleurs les plus vives et ]es plus suaves, est commun dans la mer de Grèce, particulièrement dans

(1) 6 rayons à la membrane 'branchiale.

i5 ra)rons à chaque nageoire pectorale, i rayon aiçuiîlonné et 5 rayons arLiculés k chaque thoracîne. i5 rayons h l'anale. 12 rayons à la caudale.

DES LABRES. 24S

les rochers qui forment les rivages de plu- sieurs îles de l'Archipel. Sa chair est ferme et délicate ; mais sa brillante parure devroit le garantir de la gloutonnerie des hommes. Il se nourrit de petits crustacés et de frai (le poisson , et il mord aisément à la ligne.

L'estomac de la girelle est petit, le canal intestinal sans appendices, le foie d'un jaune pale , la rate rougeâtre et triangulaire , la vésicule du fiel ample relativement à la grandeur du poisson, qui n'est commune-* ment guère plus long que le doigt,

Q 3

2i6 HISTOIRE

LE LABRE PAROTIQUE (i):

SOIXANTE-ONZIÈME ESPECE.

» « Vj e labre a le dos gris et le ventre blanchâtre ; » « les nageoires rousses et les opercules des ouïes d'un bleu céleste. C'est sans doute ce dernier attribut qui a engagé Linnasus à distinguer cette espèce par l'épi- thète paroticus , qui signifie en grec un orne- ment pour les oreilles.

La nageoire de la queue n'est point échancrée. On trouve le paro tique dans les mers des Indes (3).

(1) »(( Labrus paroticus. Mus. Ad. Frid. 2, p. 76. Labre par ot. Daubenton et Haiiy, Enc. niétb.— Bonaterre, planches de l'Encycl. mclh. »«

Labrus lineâ laterall curvâ , pinnis rujis , operculis eyaneis... labrus paroticus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166 , sp. 16.

Labrus caudâ intégra , lineâ laterall curvâ ; pinni$ rujis; operculis eyaneis. . . labrus paroticus. Artcdi , Gen. pisc. gen. 27 , addiment. z5. (2) )>« i2ra}ronsà chaque nageoire pectorale. G rayons à chaque thoracine. 14 rayons à l'anale. 14 rayons à la caudale. »a

DE S LABRES. 247

1

LE LABRE BERGSNYLTRE (1),

SOIXANTE-DOUZIEME ESPÈCE.

» « JLiE violet paroît être la couleur do- minante du bergsnyltre, dont la mâchoire inférieure et les pectorales sont quelquefois d'un beau jaune.» a II a une tache noire sur la queue. Cette espèce préfère l'océan Atlantique boréal («2). p ' . 1 1 1 ,111

(1) »« Labrus bergsnyltrus.

Labre bergsnyltre. Daubenton et Haiiy , Encycl. méthod. Bonaterre , planches de l'JEncyel. métb*

Sparus bergsnyltra. It. Wgoth. 179. »«

Le labre bergsnyltre. En Suède , bergsnultra. En Norvège, blagylta.

Labrus pinnâ dorsali ramentaceâ , macula nigrâ suprà caudam , spinis dorsalibus novetn.... labrus suillus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 16.6, sp. 17. Faun. suec. 66. Arted. Gen. pisc. gen. 27 , addi- lament. 21.

(2) » « i3 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque nageoire des thoracines.

24 rayons à la caudale. » « \

Q4

248 HISTOIRE

-■ ... y.:. ' : : ■■■%

LE LABRE GUAZE (i).

SOIXANTE-TREIZÈME ESPECE.

Il vit dans l'Océan : sa couleur est brune, sa queue arrondie et les rayons de la na- geoire qui la termine dépassent la mem- brane (u).

(i) » « Labrus guaza. LaeH. ït. îo^ Labre guaze. Daubenion et Haiiy, Encycl. xnétli. Bona terre, planches de l'Encyc.l. méth. »«

Labrus fusais , caudâ rotundatâ , radiis membra- nani superantibus . . ... labrus guaza. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. }66 , sp. 19. Artedi, Gen. pisc. gen. 27, addilament. 44» (2) »(( 16 rayons à chaque nageoire pectorale, 6 rayons à chaque thoracine. i5 rayons à l'anale. i5 rayons à la caudale. »&

DES LABRES. 249 LE LABRE TANCOIDE. (1).

SOIXANTE-QUATORZIÈME ESPECE.

» « JLje tancoïtle habite pendant une grande partie de Tannée dans les profondes anfrac- tuosités des rochers qui ceignent les rivages britanniques , ou qui sont peu éloignés de

ces rivages.

(r) »« Labrus tancoïdes. Eu Angleterre , wrasse, elcl wife y et gwrach.

Labre tanche de mer. Daube nton et Haiiy , Encyc* méth. Bonat. planches de l'Encyc. méth.

Turdus vulgatissimus ; tinea marina veneti s. Wil- lughby, p. 5i9-

The wrasse. Pennant , Brit. zool. tom. III , p. 2o5.

Tanche de mer. Valmont de Bomare , Diciionn. d'histoire naturelle. »cc

Le labre tancoïde. A Venise , tinca marina. A Mar- seille, roucao.

Labrus rosiro sursum reflexo , caudâ in extremo eirculari. . . labrus tinca. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166 , sp. 21. Arledi, Gen. pisc. gen. 27 , sp. 1. Syn. pag. 56, 9.

Labrus corpore viridi , regione ani nigrâ , rostro

acuto reflexo labrus tinca, Brunnich ? Ichthyol.

massiî. p. 55^ 210 70.

25o HISTOIRE

Nous croyons que quelques naturalistes ont été induits en erreur par des accidens ou des altérations que leur ont présentés des individus de cette espèce, lorsqu'ils ont écrit que la' lame supérieure de l'opercule étoit dentelée ; nous pensons que la confor- mation qu'ils ont aperçue dans l'opercule de ces individus, étoit une sorte d'érosion plus ou moins irréguîière, et bien différente de la véritable dentelure , que nous regar- dons comme un des principaux caractères du genre des lutjans : mais si notre opinion se trouvoit détruite par des observations constantes et nombreuses , il seroit bien aisé de transporter le tancoïde dans ce genre des lutjans , et de l'y inscrire dans le second sous-genre. »«

On a nommé ce poisson tanche de mer, à cause de sa ressemblance dans la forme du corps avec la tanche de rivière. Sa lon- gueur ordinaire est de neuf pouces. Il a le museau alongé et recourbé en dessus , les lèvres épaisses, la bouche petite, les dents semblables à celles d'une scie; dans la bouche quatre tubercules osseux et hérissés de petites dents , le corps revêtu d'écaillés assez grandes et l'extrémité de la nageoire de la queue arrondie en arc.

DES LABRES. a5t

Les teintes et la distribution des couleurs varient beaucoup dans cette espèce. Un rouge obscur est assez généralement la cou- leur dominante. Quelques individus ont vers la tête des bandes bleues , rouges et jaunes, et presque tous des raies semblables sur la nageoire du dos. Les nageoires de la poitrine sont d'un jaune doré ; l'iris est tantôt de cette dernière couleur et tantôt bleu.

Quoique le tancoïde vive parmi les ro- chers, sa chair, au rapport de Willughby, n'est ni délicate, ni saine (i).

M . ..

(1) »« 5 rayons à la membrane branchiale. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. i3 rayons à la caudale. »<c

a5a HISTOIRE

LE LABRE DOUBLE-TACHE (1).

SOIXANTE-QUINZIÈME ESPECE.

»« JLje double -tache se trouve clans la Méditerranée, et ou l'a observé aussi dans les eaux salées qui entourent la grande Bretagne. »cc II porte une tache brune sur chacun de ses cotes , près de la queue. Les rayons de la nageoire du dos se terminent par un filament (2).

(1) »« Labrus bimaculatus.

Labre double- tache. Daubenton et Ilatiy , Encycl. méthod. Bonaterre, planches Je l'Encycl. méth.

Sciœna macula fuscâ in medlo corporis et suprà basini caudœ. Mus. Ad. Frid. i , p. 66. British. zool. 5 , p. 2o5 , 11° 2. ))«

Labrus pinnâ dorsali ramentaceâ , macula fuscâ in tatere medio et ad caudam. . . . labrus bimaculatus» Lin.Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 22. Artedi, G en. pisc. gen. 27 , additament. np 4°- {2) »cc 6 rayons à la membrane branchiale. i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine. »«

DES LABRES. a55 LE LABRE PONCTUÉ (i).

SOIXANTE-SEIZIEME ESPECE.

»« JLjes eaux de la mer Equatoriale qui baigne Surinam pa missent préférées par le

ponctué Ce labre est brun , et cette

teinte obscure n'est relevée que par des points d'un gris très- foncé ou noirâtres, qui composent les raies longitudinales indiquées dans le tableau générique, et par d'autres taches, ou points, ou petites raies transver- sales ou longitudinales , du même ton ou

(i) nu Labrus punctatus. En Suède, prick snylta.

Labre ponctué. DaubciUon et Haiïy, Encycl. méth. l>onatcrre, planches de l'Encyc!. méth.

Sciœna lineis longltudinalibus plurimis fusco-punc- talis. Mus. Ad. Frid. i , p.Go. Bloeli , pi. ccxcv, fig. I . » <c

Le labre ponctué. En allemand , der punhtirte lipp* fisch. En anglais , the punctulated ivrasse.

Labrus pinn a dur sali ramenlaceâ , lineis parallelis fasco-punctatis . . . labrus punctatus. Lin. Sj'st nat. cdit. Gmei. gen. iG6,sp. ?5. -— Arted. Gen. pisc. «jcn. 27, additament. 55*

254 HISTOIRE

à peu près, et épars sur la queue ainsi que sur une partie de la dorsale et de la nageoire de l'anus (1). »cc

1 ' ' ■■- t

(l) 6 rayons à la membrane branchiale. i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.

DES LABRES, s55

■•

LABRE OSSIFAGE (i).

SOIXANTE -DIX-SEPTIÈME ESPECE.

yj n trouve ce labre dans les mers de 'l'Eu- rope et principalement dans la Méditerranée. Son principal caractère distinctif consiste, selon Linnœus , dans la forme de ses lèvres tjui sont plissées (2).

»__ 1 , . , . . , ii m

(1) »cc Labrtts ossïfagus. Lin. édit. de Gmelin. Labre ossifage, Daubenton et Haïiy, Ehcycl. niéth. - Bonat. planches de l'Encycl. métli. »«

{2) »« i5 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. ï5 rayons à la caudale. »«

s56 HISTOIRE

LE LABRE ONITE (i).

SOIXANTE-DIX-HUITIEME ESPECE.

Un ne connoît pas les mers qu'habile Tonite. Il a des mouchetures de couleur cendrée sur le ventre et d'autres taches parsemées sur le corps (2).

(1) >h< Labrus onitis. Mus. Ad. Frid. 2 , p. 79. L,abre onite. Danbenton et Haïïy, Encycl. mélhorï.

Bonaterre , planches de l'Encycl. méthodique. »<c L,abrus pinnâ dorsali ramentaçea ,abdomine cinerco

fuscoque maculato labrus onitis. Lin. Syst. nat.

edit. Ginel. gen. 1G6, sp. 28. Artedi, Gen. pisc. gen. 27 , additam. 42*

(2) »« i5 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine. 14 rayons à la caudale. »«

LE

DES LABRES. &fy

LE LABRE PERROQUET (1).

SOIXANTE-DIX-NEUVIEME ESPECE.

Il est presqu'en entier de couleur verte, à laquelle une teinte jaune se mêle sur le ventre. Les côtés sont marqués par une raie bleue qui commence près des yeux; quelques individus ont de plus le ventre et la tête tachetés de la même couleur (2). On pêche cette espèce dans la Méditer- ranée.

(f) »« Labrus psittacus.

Dixième espèce de tourd. Rondelet , première partie , liv. 6, cliap. 6.

Turdus viridis , §eu decimus Rondeletii. Willughb. Ichlhyol. p. 3t2o.

Labre perroquet. Daubenton et Haiiy, Énc. méth. Botiaterre, planches île l'Encyclop. mcthod. »«

Labrus pinnâ caudœ medio truncatâ , pinnarum margine , vittâ abdominaii , cJiaracteribusque capifis cœruleis. . . . labrus psittacus. Lin. Syst. nat. ejit. Omet gen. 166, sp. 44*

Labrus viridis , lineâ utrinque cœruleâ. Artedi , Gen. pisc. gen. 27 , sp. 2.

(2) »« 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. »«

Pàiss. Tome IX. R

258 HISTOIRE

- ■■■■ . ii BBS

LE LABRE TOURD (1).

QUATRE-VINGTIÈME ESPECE.

» a l_i es dents antérieures du tourd sont plus grandes que les autres. Il est facile de voir, en parcourant le tableau générique; que ce labre tourd peut présenter, relati- vement à ses couleurs, trois variétés plus ou moins permanentes. Lorsqu'il est jaune avec des taches blanches , sa tête montre communément , et indépendamment des taches blanches , quelques taches noires vers son sommet, et quelques filets rouges sur ses côtés; son ventre est alors argenté

avec des veines rouges , et ses nageoires

' '■' ' ■■ ' ' ' ' ' »

(1) )>(( Labrus turdus.

Labrus oblongus viridis, iride luted. Arted.gen. 54 » syn. 57.

Turdus viridis major. Willughby, p. 022.

Turdus oblongus ^fuscus, maculosus. Id. p. 323. - Ray, p. 157.

Labre tourd. Daubenlon et Haiïy, EncycL méth. . Bonaterre, planches de l'Encyclop. métbod.

Labrus oblongus , viridescens , maculatus , etc*j Brunn. Pisc. massiî. p. 5i , nQ 67. »«

Le labre perd. A Marseille , roucao perd.

Labrus oblongus viridis , iride aureâ labrus

turdus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166 , sp. 3s

DES LABRES. s5a

âorsale, thoracine, anale et caudale sont rouges et tachées de blanc. Si ce même tourd a sa couleur générale Verte , ses pec- torales sont d'un jaune paie, ses thoracines bleuâtres , et sa longueur est un peu moins grande que lorsqu'il offre une aulre variété de nuances. Et enfin, quand il a des taches dorées ou bordées d'or au dessous du mu- seau, avec la partie supérieure verte, il parvient aux dimensions ordinaires de son espèce,- il est long de trois décimètres (onze pouces ) environ ; il a le ventre jauuâtre et parsemé de taches blanches, h régulières, bordées de rouge ; une îc.je loi niée de points blancs et rougeâtres règne avec la ligne latérale, et est placée au dessus de plu- sieurs autres raies longitudinales, composées de petites taches blanches et vertes (ij. » ce C'est un poisson de la mer xVLediterranée. "Willughby remarque que le linge ou le papier, dont on l'enveloppe quand il est en- core frais, se teigaent de la couleur verte de ses écailles.

(i) »« 5 rayons à la membrane branchiale.

14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoraciue. i3 rayons à la caudale, »«

R 2

260 HISTOIRE

LE LABRE CINQ-EPINES (i).

QUATRE-VINGT-UNIÈME ESPECE.

y> a JLiE cinq -épines a été rencontré dans cette mer si souvent hérissée de montagnes de glaces , et qui sépare la Norvège du 'Groenland. » « 11 tire son nom des cinq premiers rayons de sa nageoire anale, les- quels sont épineux. Un des rayons de celle du dos se termine en long filament. Il a le corps rayé de bleu ( 2 ).

(1) »« Labrus pentacanthus. Faun. Suec. 35i. Miïil. l'rodrom. zool. dan. 386. Strorn. Sond. 267, 3.

Labre cinq -épines. Daube nton et Haiiy, Encyclop. inêthod. Bonat. pi. de i'Encycl. méthod. »«

Le labre cinq-épines. En anglais, strtped wrasse. En norvégien , blaagomme , bluastaal y blaastak. En gro^nianduis, kt-blernak.

Labrus pinnâ dorsi ramentaceâ , corpore lineis çœruleis , pinnâ ani spicis quinque. . . labrus exoletus. Oth. Fabiic. Faun. Groenland, p. 166 , 120. Lin. Sysl. nat. edit. Grnel. gen. 166, sp. 53. Arledi , Gen. pisc. gen. 27 , additament. 07. (aj )>« i5 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracinc. 18 rayons à la caudale. »<c

D E S L A B R E S. *6t

LE LABRE CHINOIS (1).

QUATRE - VINGT - DEUXIEME ESPECE.

» « JLrfE chinois a été vu près des cotes de la Chine. » « II a le sommet de la tèîe obtus , les rayons de la nageoire du dos terminés en filament et la couleur livide (2).

•.

{1) »« Labrus chinensis.

Labre livide, Daubenîon et Haiiy, Encyc. mélli. Bonat. pi, de l'Encyclop. méthod. >hc

Labrus pinnâ dorsali rarnentaceâ , corpore livido , vertice retuso.*,. labrus chinensis. L,in. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 54- Artedi, Gen. pisc. gen. 27 , additament. 5/j. (2) »c< 1^ rayons à chaque nageoire peclornîe.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons ariipulés h chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. »<c

R

262 HISTOIRE

LE LABRE JAPONAIS (i).

QUATRE-VINGT-TROISIÈME ESPECE.

» «ixouttuyn a découvert le japonais près des mers du Japon. » « Il a un demi- pied de long et deux pouces de large ; ses opercules sont revêtus d'écaillés ; de petites dents aiguës garnissent ses mâchoires, et sa couleur dominante est un jaune foncé (2).

(1) » « Labrus japonicus. Houttuyn, Act. Haaxl.

2CX , 2 , p. 524.

Labre du Japon. Bonaterre , planches de l'Encyc. méthodique. »«

Labrus Jlavissimus labrus japonicus. Lin.

Syst. nat. edit, Gmel. gen. 166, sp. fia. Artedi, Gen. pisc. gen. 27, additament. 66. (2) »« 6 rayons à la memhrane branchiale. 16 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aignillonné et 5 rayons articulés » chaque thoracine. jfi rayons à la caudale. »c

D E S L A B R E S. $63

LE LABRE LINÉAIRE (1).

QUATRE-VINGT-QUATRIÈME ESPÈCE. % T

1_je linéaire a, comme plusieurs autres labres, et particulièrement comme le bleu et le rayé, les dents de devant plus grandes que les autres.» « Ce poisson est comprimé sur ses côtés et d'une forme alongée ; la nageoire du dos s'étend sur presque toute la longueur de cette partie, et celles de la poitrine sont en fer de lance (2).

» a Le linéaire se trouve dans les Indes et près des rivages de l'Amérique méri- dionale. » a

(1) Labrus linearis. Amaenit. acad. i , p. 3i5. Labre linéaire. Daubenton et Haiïy, Encyc. méth* Bonaterre , planches de l'Encycl. mélhod. »« (2) » « 6 rayons à la membrane branchiale.

12 rayons à chaque nageoire pectorale.

6 rayons à chaque ihoracine. 12 rayons à la caudale. »«

R 4

^64 HISTOIRE

LE LABRE LUNULE (i).

QtJATRE- VINGT -CINQUIÈME ESPECE.

)) « Lje lunule a la tête et la poitrine par- semées de taches rouges , tes pectorales jaunes, les autres nageoires vertes avec des taches rouges ou rougeâtres, et quelquefois «les rayons rouges autour des yeux;»« le corps et l'iris d'un brun verdàtre; chaque écaille marquée d'un trait transversal et vioîet foncé; un croissant roussâtre sur l'o- percule postérieur des ouïes.

Forskœl a observé ce labre à Dsjedda

(i) ))« Labrus lunulatus.

Labre lunule. Bonat. planches de l'Encycl. méth. »«

Le labre lunule. En arabe , abou djabbe et sanuat abou djabbe.

Labrus fusco - virescens , fasciis obscurioribus , sçuamls singulis fasciâ ferrugineâ f capit.e pectoreque rubro guttato , lunulâ operculi ponè fitlvâ. . . labrus lunulatus. Forskœl , Fann. segypt. arab. p. ^7, 34- Lin.Syst. nat. edit. Gmel.gen. 166, sp.56. Arted. Gen. pisc. gcn. 27, additam. 14.

DES LABRES. 2^5

sur les cotas d'Arabie ; il vit parmi les roches ; on l'y pèche à la ligne, mais il y mord difficilement, si on ne lui présente des vers marins pour appât ( i ).

(i) »<c 5 rayons à la membrane branchiale. 12 rayons à chaque nageoire pectorale, i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracinê. i3 rayons à la caudale. »«

*86 HISTOIRE

LE LABRE VARIÉ (i).

QUATRE-VINGT-SIXIÈME ESPECE.

» «Les opercules du varié sont gris et rayés de jaune; ses pectorales tachées d'o- livâtre à leur base, et ses thoracines, ainsi que son anale , bleues à leur sommet. » a Sa dorsale est aussi bleue à sa naissance , blanche dans son milieu et rouge dans le reste. La nageoire de la queue est arrondie et mi-partie de bleu et de jaune (2).

Ce labre vit dans les mers de la Grande- Bretagne, et particulièrement près des îles Skerry.

(1) »« Labrus variegatus. Striped tarasse. Brit. zool. 5, p. 207, 4* )>(£ Le labre varié. En anglais , striped wrasse. JLabrus ruber } striis lateralibus parallelis oliuaceis quatuor totidemque ca;rulcis. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 58.

Labrus ruber , uitiis parallelis , olwaceis et cœruleis alte.rnis ; caudâ intégra.... labrus vittatus. Waib« Arledi , Gen. pisc. gen. 27, additamcnt. 52. (2) »« 5 rayons à la membrane branchiale. ï5 rayons à chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque Uioracine. )uc

DES LABRES. 267

LE LABRE MAILLÉ (1).

QUATRE-VINGT-SEPTIÈME ESPECE*

Kje labre qui se trouve dans la Méditer- ranée est d'un verd tendre avec de petites veines rouges qui en s'entrelaçant forment des espèces de mailles. L'on remarque une tache noire sur ses opercules, ainsi que sur sa nageoire dorsale. Il excède rarement trois pouces de long (2).

m . . n

|i) » « Labrus reticulatus.

Labre maillé. Bonat. planches de l'Encycl. mélh.»« Labrus viridis venis rubris anastomosantibus , ma- cula operculorum pinnœque dorsalis nigris. Brunnich , Içhthyol. massil. p. 58 , 74. Labrus venosus.. Lin. Syst.nat. edit. Grnel. gen. 166, sp. 63. « Artedi , Qen. pisc. gen. 27, additam. 74. (2) »« 5 rayons à la membrane branchiale.

i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à, chaque thoracine. ï3 rayojas à. la caudale. »«ç

268 HISTOIRE

LE LABRE TACHETÉ (i).

QUATRE-VINGT-HUITIÈME ESPECE.

1 L ne devient pas plus grand que le maillé et vit , comme lui , dans la Méditerranée. Le fond de sa couleur est un rouge pâle, sur lequel sont répandus des taches noires et des points blancs; une tache plus grande que les autres paroît à la base de la na- geoii e de la queue. Il y a aussi deux traits noirs et obliques au dessus des yeux. Toutes les nageoires sont communément rousses ; les ventrales et l'anale sont vertes sur quel- ques individus ; celte dernière nageoire a toujours des taches blanches (2).

(r) »« Labrus guttatus.

Labre tacheté. Bonat. pi. de l'Encyc. mélh. » « Labrus corpore rubescente nigro vario , macula in me.dio baseos pinnœ caudalis. Brunnich , Ichthyol. massil. p. 59, 76. Labrus guttatus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166 , sp. 65.

Labrus rubicundulus , albo nigroque varie gatus ; macula nigrâ in pinnd caudali. . . labrus guttatus. Walbaum, Arte<îi, Gen. pisc. gen. 27, additament. 76. (2) ))« 5 rayons à la membrane branchiale.

14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la caudale. »«

DES LABRES. 269 LE LABRE COCK (1).

QUATRE-VINGT-NEUVIEME ESPECE.

vock est le nom que porte ce labre dans le pays de Coriiouailles, près des côtes du- quel on le trouve très-fréquemment. Il est fort petit, de couleur pourpre, mêlée de t>leu foncé; son ventre est jaune et la na- geoire de sa queue arrondie.

(j) »« Labrus ciquus.

Cock cornubimsmm. lirit. Zool. 2, p. 210 , 8. Ray, Fisc. p. i65 , f. 4 w "•

Labrus purpur eus et obscure cœruleus, subtàsjlavus,

eaudd rotundatâ labrus coquus. Lin. Syst. nat.

©dit. Gmel. gen. 166, 6p. 69.

Labrus dor.so purpureo et mdico ; ventre jlavescente, naudâ rotundatâ. Walbaum , Artedi , Gen. pisc, gen. 27 , additament. 61.

270 HISTOIRE

LE LABRE CANUDE (i>

QUATRE-VINGT-DIXIEME ESPECE.

» a J_jE canude se pêche dans la Méditer^ ranée, il étoit connu dès le tems d'A- thénée et même de celui dAristote, et on l'avôit nommé alphestas et cinœdus ,

(i) »(c Labrus cinœdus. Dans plusieurs provinces méridionales de France , rochau , canus , canudo. Bans la Ligurie , rosa.

Labrus luteus , dorso purpureo , pinnâ a capite ad caudam continua. Arledi , syn. 56.

Alphestai* Athen. lib. 7, cap. 281.

Cinœdus. Pli il.

Canus. FLondelet, première partie , liv. 6, chap. 4-

Cinœdus Rondeletii. Alflrov. lib. 1 , cap. 14, p. 67. ^-îonston , lib. 1 , tit. 1 s cap. 1 , a. 10, tab. i5, ri° 1.

Alphestes, vel cinœdus. Gesner , p. 56, > et ( germ. ) fol. i5.

Alphestes. Charlet. p. i55.

Alphestes , sive cinœdus. Willnghby , p. 525.

Raj. p. i57-

Labre canude. Daubenton et Haiiy, Encycl. méth. Bonat. pi. de l'Eticycl. métbocb>«

Labrus luteus , dorso purpureo , pinnâ à capite ad

caudam continuatâ labrus cynœdus. Lin. Syst.

uat. edit. Gtnel. gen. 1G6 , sp. 41.

DES LABRES. 271

parce qu'on voyoit presque toujours les in- dividus de cette espèce nager deux à deux à la queue l'un de l'autre* La chair de ces canudes présente les mêmes qualités que celle de la plupart des autres poissons qui vivent au milieu des rochers, et qu'on a nommés saxatiles ; elle est, suivant Ron- delet, molle, tendre, friable, facile à digé- rer, et fournit une nourriture convenable aux malades ou aux convalescens. » ce

Rondelet ajoute que le bouillon fait avec ce labre relâche; que le poisson lui-même est meilleur cuit à la sauce que grillé ou bouilli, et qu'il est fort bon frit et mangé avec du jus d'orange (1).

Du reste, le canude est d'un rouge pourpré sur le dos et jaune sur le ventre; ses dents sont petites et serrées l'une contre l'autre ; sa nageoire du dos occupe sans interruption toute la longueur de cette partie.

(r) Histoire des poissons, à l'endroit précédejn- aient cité.

27* HISTOIRE

LE LABRE BLANCHES - RAIES (i).

QUATRE-VINGT-ONZIÈME ESPECE.

JL/on ne connoît point la patrie de ce labre , qui a été décrit par KœJreuter dans les nouveaux Mémoires de l'académie de Pétersbourg. L'individu sur lequel ce natu- raliste a fait sa description avoit trois pouces .cinq lignes de longueur ; il était d'un jaune sale et trois bandes blanches s'étendoient le long de son corps. Ses mâchoires avoient un seul rang de petites dents aiguës; ses nageoires pectorales étoient triangulaires et celles du ventre avoient la forme d'un fer de lance; la nageoire de la queue n'étoifc point échancrée (2).

(1) ))k Labrus albo vittaius.

JLabre rayé de blanc. Bonat. planches de FEncycI. mélhod. Kœlreuter , Nov. Coram. Petrop. toin. 9, p. 458. »«

(2) » « i5 rayons à chaque nageoire pectorale. 6 rayons à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. »«

LE

DES LA B F, E S. a73

fi- ; - _—

LE LABRE BLEU (i):

QUATRE -VINGT - DOUZIEME ESPECE.

X out le corps de ce poisson est agréable- ment varié de jaune , de bleu et de rou-" geàtre ; les opercules des ouïes sont colorés en brun et en bleu ; on voit une grande tache de la même couleur sur le devant de la nageoire du dos, et un liseré également bleu le long des nageoires ventrale, anale et caudale (2).

La longueur commune du labre bleu est de dix pouces; il se plaît sur les rives de l'Angleterre, du Danemarck et de la Nor- vège.

{1) »« Labrus cœruleus. En Danemarck , blaastal et blanstak.

Paon bleu. Ascagne , cali. 2 , p. 5 , pi. 12. Labre bleu. Bonat. pl.de l'Encycl. méth. »« (2) »cc 5 rayons à la membrane branchiale. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale. »«

Fgîss. Tome IX. S

sl^ HISTOIRE

g=-^-T . —,.... aga

LE LABRE RAY É (i),

QUATRE - VING T - TREIZIEME ESPECE.

» « JLiE rayé présente un liseré bleu au bout des thoracines; de l'anale et de la caudale; les rayons de cette dernière na- geoire sont jaunes à leur base > et une tache bleue est placée sur la partie antérieure de îa dorsale. (2) » ce '-

Dans cette espèce , le museau est long et un peu pointu , les dents les plus grandes se trouvent en devant de la bouche, la na- geoire de la queue est arrondie et la lon- gueur ordinaire de dix pouces. Elle vit dans les mers de la Grande-Bretagne.

m ' - ».

(1) »cc Labrus lineatus. Pennant , Brit. zool. 3, pag. 249.

Labre rayé. Bonatérrè, pî. de l'Enc. méth. »«

(2) »« 5 rayons à la membrane branchiale. l5 rayons à chaque nageoire pectorale. i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque tlioracine.

DES LABRES. 275 LE LABRE BALLAN (1).

QUATRE-VINGT-QUATORZIÈME ESPECE,

Il habite les mêmes mers que le précédent y il est jaune et parsemé de taches de jaune orangé. On remarque une cavité toute rayonnée sur les opercules des ouïes, un sillon entre les yeux et une rainure pro- fonde entre les nageoires du dos et de la queue ; cette dernière n'est point échan- crée (2).

(1) »<c Labrtts ballan. Pennant , Brit. zool, 3, pag. 246.

Labre ballan. Bonaterre, planches de FEncyclop. métbod. »«

(3) »« 4 rayons à la membrane branchiale. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. i rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. »«

S a

wjB HISTOIRE

LE LABRE BERGYLTE (i).

QUATRE-VINGT-QUINZIÈME ESPECE.

» « LjA teinte générale du bergylte est brune , et ce brun est mêlé de jaune sur les opercules. »« Toutes les nageoires ont des taches d'un brun luisant sur un fond jaune teinlé de violet. L'iris est doré. La tête est obscure; les mâchoires sont d'égale longueur et niunies d'une rangée de dents aiguës , outre plusieurs autres dents courtes et arrondies qui sont implantées dans l'in- térieur de la bottfche sur trois tubercules osseux; les écailles sont grandes, minces et lisses ; elles s'étendent sur les opercules des

m , ': ■,<>.,,{ ,, 1 -, ; n], n n rt m,- tV; , la;

(i) »«' iLàbruà beYjrylta. En Norvège, berg-galt, berg- gyke , sea àborne. En Daneoiarck , see carpe carpe de mer. )

JLabrus bergylta. Ascagne , pi. i.

Labre tacheté. Bloch , pi. ccxciv.

Labre bergylte. Bonat. planches de l'Enc. mélh. »«

Le labre bergylte ou labre tacheté. En allemand , der gefieckte lippfisch. En anglais , the maculated wrasse.

DES iABRES. 277

ouïes et sur une partie de la nageoire de la queue (1).

Les couleurs du mâle sont plus vives que celles de la femelle. Ces poissons se pèchent dans la mer du Nord, sur les haut -fonds près des rivages; il y en a de quinze pouces de long; ils ont beaucoup de chair, qui est en même tems grasse et de bon goût.

(1) »(c 5 rayons à fa membrane branchiale. 14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 ra)ron aiguillonné et 4 rayons articulés à chaque thoracine. 18 rayons à la caudale. »<:

-

5

S S

s78 HISTOIRE

LE LABRE HASSEK (i).

QUATRE-VINGT-SEIZIEME ESPECE.

» (( LiE hassek est verd , avec le dos brun et des taches blanchâtres sur les côtés. »« Il en a de violettes sur la tête et autour de la bouche. Ce poisson , que Forskœl a vu dans la mer Rouge , atteint la longueur d'un pied, mais il n'a guère que deux pouces de largeur. La mâchoire supérieure est plus longue que l'inférieure. Une rangée de dents garnit les mâchoires ; les deux du milieu sont crochues et plus grosses que les autres qui toutes sont droites. Des écailles couvrent en partie les opercules des ouïes; celles du corps sont larges ? ovales et non dentelées ; les nageoires pectorales sont longues et ob- tuses.

(i) »« Labrus hassek.

Labre hassek. Bonat. pi. de l'Encycl. méthod.

Labrus inermis. Id. ibid.»«

Le labre hassek. Eu arabe , ghassek,

Labrus radiis pinnarum spinosis nullis; corpore li- neari oblongo, virenti ; vittâ laterali nigro-guttatâ . . . labrus inermis. Forskœl , Failli, aegypt. arab. pag. 34 > sp. 27.

DES LABRES. 379

LE LABRE ARISTE (1).

QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME ESPECE.

JM. Sparrman l'a trouvé dans les mers de la Chine. Il a le corps ovale , les dents écartées Tune de l'autre et les deux de de- vant de la mâchoire inférieure plus longues , les opercules lisses, les écailles très-courtes et relevées chacune par deux arêles, enfin des stries transversales sur le corps (2).

(1) »« Labrus aristatus.

Labre aristé. Bonat. planches de l'Encycl. méth.— Sparrman , Amœn. acad. vol. 7, p. 5o5. »«

(2) )>« 12 rayons à chaque nageoire pectorale.

6 rayons à, chaque thoracine. »«

s 4

£8o HISTOIRE

LE LABRE BIRAYÉ (i).

QUATRE - VINGT - DIX - HUITIEME ESPECE.

)) «Fresque toutes les nageoires du bi- rayé sont d'un violet mêlé de jaune. »« Deux raies brunes, dont Tune passe au dessus de l'œil et l'autre sur le ventre, s'é- tendent le long du corps et sont les attributs Caractéristiques de cette espèce. Le dos et le ventre sont rouges et les col es jaunes. Cette dernière couleur est celle de l'iris. La tête large à son sommet est comprimée sur }es côtés ; le front est étroit et couvert de grandes écailles; la nageoire de la queue est arrondie et toutes les autres se terminent en pointe (2).

C'est au docteur Bloch que Ton doit la connoissance de ce labre, dont il n'a vu qu'une dépouille sans avoir appris dans quels lieux on le trouve.

(1) »« Labrus bivit£atus.H\ac\i , pi. cclxxxiv, fîg. i.»<c Le labre birayè , ou labre à deux lignes. En alle- mand , der doppelstrich. En anglais, the double strea- hed tarasse.

(2) »« 5 rayons à la membrane branchiale.

14 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracinc. i5 rayons à la caudale. »«

DES. LABRES. 281

LE LABRE GRANDES ÉCAILLES (1).

QUATRE-VINGT-DIX-NEUVIÈME ESPECE.

» (( -LiE labre grandes-écailles présente des nageoires coloriées en violet mêlé de jaune, des taches violettes sur ses opercules, et quelques taches bleues à l'origine de la dorsale. »« Il a la tête courte et comprimée, les mâchoires égales , un rang de dents ai- guës dont les antérieures sont les plus lon- gues; les écailles grandes, lisses, rondes et colorées en brun jaunâtre. L'on croit que cette espèce est propre aux mers des Indes orientales (2).

m ,

(1) )H( Labrus macrolepidotus. Blocli , pi. cclxxxiv, fig. 2. » «

(2) »« 5 rayons à la membrane branchiale. 12 rayons à chaque nageoire pectorale, 6 rayons à chaque Ihoracine. 19 rayons à la caudal?. »«

>.$2 HISTOIRE

LE LABRE TÊTE-BLEUE (i).

CENTIÈME ESPÈCE.

» « U n gris tirant sur le vercl distingue les nageoires du labre tête - bleue. » « Ce qui le distingue particulièrement est la belle couleur bleue de sa tête et de son dos ; ses côtés sont argentés, et l'iris de ses yeux est jaunâtre. La ligne latérale est interrompue (2}. Bîoeh , qui a décrit ce poisson , ignoroit dans quelles eaux il se trouve.

(i) :> « Lahrus cyanocephalus. Bloch , planche

CCJ>XXXV1.»(C

Le labre tête bleue. En allemand, (1er blaukopf. Un anglais , the blue head. (2) »« 5 rayons à la membrane branchiale.

12 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 12 rayons à la caudale. »«

DES LABRES. a85

- '

LE LABRE A GOUTTES (1).

CENT UNIÈME ESPECE.

» (( Fresque toutes les taches que l'on voit sur le labre à gouttes, sont ordinaire- ment rondes comme des gouttes de pluie. »« Son dos est brun * son ventre blanchâtre, et ses côtés, de même que sa tête, sont bleus; presque toutes les taches ont une teinte argentée comme l'iris des yeux. Du reste, ce ppisson , dont on ne connoît pas la patrie, a le museau obtus , la ligne latérale rap- prochée du dos et faisant l'arc vers son extrémité , les écailles dures et couvertes d'une membrane (2).

(1) »(( Labrus guttalatus. BIocli, pi. cclxxxvii,, fïg. 2. »((

Le labre à gouttes. En allemand , der getropfte. lippfisch. En anglais, the dropped tarasse. (2) ))« i5 rayons à chaque nageoire pectorale 6 rayons à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. >n<

\ 284 HISTOIRE

LE LABRE BOISE (1).

CENT DEUXIÈME ESPECE.

» « JLiE boisé a- les thoracines noires, les pectorales et la caudale bleues , la dorsale et l'anale variées de bleu , de jaune et de brun (2) ; » « les opercules et la poitrine tachetés de brun , de plus grandes taches , disposées comme une boiserie ou une mar- queterie sur le corps, le dos violet, les côtés argentés, la poitrine et la queue bleues, Tiris couleur d'argent. L'on voit un petit

(1) ))« Labrus lessellatus. Bioch , planche ccxci 9 fig. 2. »<c

Le labre boisé ou le perroquet boisé. En allemand , der getafelte lippjisclu En anglais, the wainscotted tarasse. (2) »« 4 rayons à la membrane branchiale.

16 rayons à chaque nageoire pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 16 rayons à la caudale. »«

DES LABRES: f>85 nombre d écailles sur les opercules et près des yeux. La tête est comprimée, la bouche petite , le corps alongé et revêtu de très- petites écailles. Un rang de dents courtes et aiguës arment les mâchoires qui sont d'égale longueur.

Bloch a reçu cette espèce des mers de la Norvège.

i

286 HISTOIRE

LE LABRE CINQ-TACHES (i).

CENT TROISIÈME ESPECE.

U n individu de celte espèce a été envoyé de la Norvège au docteur Bloch. La cou- leur dominante est le jaune tirant sur le violet foncé ; on compte cinq taches noires , une au museau , une à l'opercule postérieur, une autre à la nageoire anale , et les deux autres à la dorsale (2). Des écailles couvrent la tète, et l'iris de l'œil est jaune.

(1) »« Labrus quinque maculatus. Bloch , pi. ccxci, fîg. 1. »«

Le labre à cinq taches. En allemand ,der funffhekigû lippfisch. En anglais, the five maculated wrasse.

(2) »« 5 rayons à la membrane branchiale.

15 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.

16 rayons à la caudale. »n.

DES LABRES. 287

LE LABRE MICROLEPIDOTE (1).

CENT QUATRIÈME ESPECE.

Dloch, qui le premier a publié la des- cription du microlépidote , ignoroit quelle

est la patrie de ce labre La dorsale du

microlépidote (2) est presque entièrement brune ; ses autres nageoires sont blan- châtres. ))« La tête et le dos sont d'un jaune brun, les côtés et le ventre sont argentés, Piris de l'œil est formée d'un cercle étroit de couleur jaune et d'un plus large qui a l'éclat de l'argent. La tête est étroite et sans écailles jusqu'aux opercules, la bouche petite et la ligne latérale rapprochée du dos. Les mâchoires qui sont également longues ont une seule rangée de dents aiguës et écartées l'une de l'autre (5).

. (1) »(( Lahrus microlepidotus. Rloch, pi. ccxcir.» ce

Le labre microlépidote ou labre à petites écailles» En allemand , der kleina'chuppigen lippjï*ch. En an- glais, the Utile scaled wtasset

(2.) Microlépidote désigne les petites écailles. Mïkro* signifie petit-» lepis y écaille. »« . -

(3) »« 12 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonne et 5 rayons articulés à chaque ihoracine. 18 rayons à La caudale. )>(t

s88 II ÏSTOIRE

LE LABRE VIEILLE (i).

CENT CINQUIÈME ESPECE.

» « LiE labre vieille est péché près des côtes de Norvège. .... On le trouve aussi auprès

des rivages occidentaux de la France

Les deux mâchoires du labre vieille

sont aussi longues Tune que l'autre ; elles sont de plus garnies de dents pointues et peu serrées (2). » «

Ce poisson a la tète en forme de coin, et dégarnie d'écaillés jusqu'aux yeux ; la bouche petite ; les opercules écailleux , et la ligne latérale rapprochée du dos. Des taches d'une teinte plombée sont semées

|

(1) »cc Labrus vetula. Sur quelques côtes occicten- dales de France , carpe de mer. Bioch . pi. ccxcu. »cc

Le labre vieille. Vieille , vielle ou carpe de mer. A Granville, vrac ou vr-acq. A Tréguier et à Lanuiorr, crahatte. En allemand , seeweib. En anglais , sea~ ivife.

(2) 14 rayons à chaque nageoire pectorale.

I rayon aiguillonné et 5 rayons articulés k chaque llioracine. 16 rayons à la caudale,

sur

D E S L A B R E S. 2B9

sur le fond jaune du corps. Les nageoires sont bleuâtres ; les ventrales , l'anale et la caudale ont une bordure noire , et l'on voit des taches en forme de gouttes de pluie sur les deux dernières, de même que sur la dorsale. L'iris est bleu. La longueur ordi- naire à cette espèce est d'environ un pied. On la prend aisément à la ligne , et sa chair, est de bon goût. En basse Bretagne on en fait des salaisons.

Foiss. Tome IX. T

290 HISTOIRE

LE LABRE KARUT (i), et LE LABRE ANÉI (2).

106e ET lQ7e ESPÈCES.

<c « Le karut et Fanéi, que Bloch avoit cru pouvoir comprendre dans un genre parti- culier qu'il avoit consacré à son ami John, voyageur et missionnaire dans les Indes, en donnant à ce groupe le nom de johnius, nous ont paru devoir être inscrits avec les véritables labres d'après les principes de distribution méthodique que nous suivons.... Ce karut et cet anéi vivent dans les eaux salées des Indes orientales , et particulière- ment dans celles qui baignent la grande

presqu'île de Tinde Ils n'offrent que

des dents petites et pointues. »«

La mâchoire supérieure du karut se pro- longe davantage que l'inférieure ; sa tête

(1) «ce Labrus karut.

Johnlus karut. Bloch , pi. ccclvi.

(2) Labrus aneus. Par les malais, anéi kattalei. Jç/inius aneus. Blocli, pi. ccclvii. »<c

DES LABRES. 291

est arrondie et revêtue d'écaillés; sa bouche petite , le palais rude, le corps comprimé, la ligue latérale large et droite (1). Dans l'anéi, c'est la mâchoire inférieure qui avance; sa bouche est grande ; son corps alongé ; sa ligne latérale courbée en devant et rappro- chée du dos (2).

» a Le dos et les flancs du tarut réflé- chissent un bleu d'acier; une nuance d'un beau jaune distingue son venlre et ses lignes latérales; ses nageoires offrent un brun rou- geâlre, excepié la dorsale et la caudale qui sont bleues. L'anéi a le dos noirâtre, les côtés

(1) )>(( 5 rayons à !a membrane branchiale. 16 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine.

2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à

l'anale. 18 rayons à Ja caudale. »«

(2) »« 5 rayons à la membrane branchiale. 14 rayons à chaque nageoire pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine.

2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulés à

l'anale. 18 rayons à la caudale.»»

T a

2t)2 HISTOIRE

blancs , les pectorales et les thoi acines rou- geâtres ; la partie postérieure de la dorsale , Fanale et la caudale rouges à leur base et bleuâtres à leur sommet. »«

On pèche le karut dans toutes les saisons sur les côtes de Tranquebar. Il est plus gras et de meilleur goût en hyver qu'en été. La chair de Tanéi n'est pas aussi délicate que celle du karut.

DES LABRES. 295

LE LABRE CEINTURE (i),

LE LABRE DIGRAMME (2) , LE LABRE HO- LOLEPIDOTE (3) , LE LABRE T.ENIOURE (4) , LE LABRE PARTERRE (5) , LE LABRE SPAROIDE (6), LE LABRE LEOPARD (7), ET LE LABRE MALAPTERONOTE (8).

108e, 109e, HOe, IIIe, 112e, ll3e, 314e et ll5e ESPÈCES.

» a i\ ou s donnons les premiers la descrip- tion de ces huit labres, d'après les manus- crits de Commerson , ou les dessins qui

(1) »« Labrus cingulum,

Labriis salurnio anti&â medletate lividus , posticâ juscus , cingulo intermedio exalbïdo , punctis atro- purpureis capiti inspersis. Commerson, manuscrits déjà cités.

Di 'gramme désigne la double ligne latérale, hololê- pidote les écailles placées sur toute la surface de l'animal , tœnioure le ruban ou la bande que l'on voit sur la caudale , et r.ialapih'onote les rayons mous qui

composent seuls la nageoire dorsale dis signifie

deux fois , gramma ligne , o/os entier, tainia ruban ou bande, oura queue, malakos mon } pter on nageoire, et notos dos.

(2) Labrus digramma. (5) Labruii holoiepidotus*

T 1

29i HISTOIRE

faisoient partie de ces manuscrits

lis habitent le grand océan Equatorial , ou ]es mers qui en sont voisines ; et le labre ceinture a été observé particulièrement

auprès de Fi'sle de France Le bord

de la dorsale et de Fanale du labre ceinture est souvent blanchâtre , et l'on voit ordi- nairement sur l'angle postérieur de l'oper- cule de ce poisson une tache noire, remar- quable par un point blanc ou blanchâtre, qui lui donne l'apparence d'un iris avec sa prunelle (9). »«

f4) Labrus tœniounts. (5) Labrus hortulanus. (G) LabruH sparoides.

(7) Labnt.s leopardas.

(8) LabruH malapteronotus . »«

(9) »« i5 rayons à chaque nageoire pectorale du

labre ceinture. 6 rayons à chaque thoracine. 14 rayons à la caudale.

1 1 rayons à chaque nageoire pectorale du.

di grain me. G rayons à chaque thoracine.

12 rayons à la candi a le.

20 rayons à la caudale du labre hololépidote. i5 rayons à la caudale du làeuioure. 12 rayons à chaque nageoire pectorale du labre parterre

16 rayons à la caudale.

17 rayons à la caudale du sparoïde. 12 rayons à la cnndale du léopard.

îi rayons à la nageoire caudale du malap- téronole. »«

r D E S L A B R E S. s95

LE LABRE DIANE (1),

LE LABRE MACRODONTE (2) , LE LABRE NEUSTRIEN (3), LE LABRE CALOPS (4), LE LABRE ENSANGLANTE (5), ET LE LABRE PERRUCHE (6).

Il6% 117e, 11 8e, 119e, 120e ET 121e ESPÈCES.

» « L a description comparée de ces six labres n'a encore été publiée par aucun naturaliste. Suivant Noël , le

(1) »« Labrus diana.

(2) Labrus macrodontus.

(5) Labrus Neuatriœ. Auprès de Fécamp , grande vieille.

Bandoulière marbrée. Note comramuniquée par Noël de Rouen.

(4) Labrus calops, Par les pêcheurs de Dieppe , la brune.

Bandoulière brune. Note manuscrite communiquée par Noël de Rouen.

(5) Labrus cruentatus.

Lupus minimus , argenteus , maculis purpureis tes- sellalus. Peintures sur vélin faites d'après les dessins de Plumier, et déposées dans la bibliothèque du muséum national d'histoire naturelle.

T4

â96 H I S T O I R E

calops a les deux mâchoires

garnies d'une rangée de dents doubles et pointues. La dorsale du neustrien présente des nuances et une disposition de couleurs assez semblables à celles que Ton voit sur les côtés de cet animal, et les pectorales, les thoracines, l'anale et la caudale offrent des tons et une distribution de teintes pa- reils à ceux que montre le dos. L'iris du calops, qui est très -grand, ainsi que l'œil considéré dans son ensemble, est d'un noir si éclatant, que j'ai cru devoir tirer de ce trait de la physionomie de ce labre le nom spécifique de calops que j'ai donné à ce poisson, et qui signifie bel œil (7). Le dos du labre calops est brunâtre; mais cet osseux est revêtu sur toute sa surface, excepté celle de sa tèle, d'écaillés fortes , larges et très- brillantes. L'éclat des diamans et des rubis, qui charme les yeux des observateurs sur l'ensanglanté, est relevé par les nuances des

(6) T^abrus psittacus.

Tardas marinas varias , vulgo petit perroquet. Peintures sur vélin faites d'après les dessins de FIu- mier t et déjà citées.

(7) Kahs veut dire beau , et ops œil. »«

DES LABRES. 297

nageoires , qui sont toutes dorées. L'anale du labre perruche est jaune avec une bor- dure rouge, et sa caudale est également jaune, avec quatre ou cinq bandes courbes, concentriques, inégales en largeur, et alter- nativement rouges et bleues (1). »(( 1 1 ...

(1) «« 12 rayons à la caudale du labre diane.

5 rayons à la membrane branchiale du labre macrodonle. i5 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des Ihoracines. 14 rayons à la caudale.

7 rayons à la membrane branchiale du neus- trien.»<c

298 HISTOIRE

T.. SSggSgggg | ; -■■■■ , !.. ^

LE LABRE KEKLIK (i).

CENT VINGT-DEUXIÈME ESPECE.

L/est dans le canal de Constantinople que Ton pèche ce labre; les turcs lui donnent le nom de keklik baluk, et les grecs celui de perdika. Il a le dessus de la tête brun et le dessous roussâtre; les côtés sont marqués par trois raies longitudinales, celle du milieu est blanche et dentelée, la supérieure paroît peu et celle de dessous qui a le plus de lar- geur est jaune. On remarque une tache bleue au sommet de l'angle obtus qui ter- mine l'opercule postérieur des ouïes , ainsi qu'à la base des nageoires pectorales ; l'anale et la dorsale sont rouges (2).

(1) »« Labrus keklik.

Labre keklik. Bonaterre , planches Je l'Encyclop. méthodique. »<(

Labrus caudâ œquali ; vertice glabro dorso recto;

vittis utrinque dentalis , albido - flavicantibus

labrus perdica. Forskœl , Fa un. œgypt. arab. p. 54 » 2G. Lin. Syst. nat. edit. G met. gen. 166, sp. 5i. Arted. G en. pisc. gen. 27, additament. 11 ° 27. (2) »<c 14 rayons à chacune des nageoires pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chacune des thoracines. 14 rayons à la caudale. »«

DES LABRES. 299

LE LABRE COMBRE (1).

CENT VINGT-TROISIÈME ESPECE.

» « J_je combre a souvent le ventre d'un jaune clair, et les nageoires rougeâtres. Il habite dans les mers Britanniques. » ce

Ajoutons que ce labre est d'une forme déliée; qu'une bandelette d'un blanc argenté règne sur ses côtés ; que son dos est rouge et que la nageoire de sa queue se termine en fer de lance (2).

(1) ))« Labrus comber.

Labre combrs. Bonaterre, pi. de l'Enc. niélh.

Comber. Brit. zool. 3, p. 210, nQ 7. Ray, Pisc. p. 160 , fig. 5. »(f

Le combre. Eu anglais , tlty comber.

Labrus corporc miniato , caudâ rotundatâ . . . labrus comber. Lin. Syst. nat. etlit. Gmel. gen. 166 , sp. 68. '

Labrus ruber , vittâ laterali argenteâ , caudâ rotun- datâ, . . labrus comber. Walbauni , Artedi , Gen. pisc. gen. 27, addiUment. 55. (2) ))« 14 rayons à chacune des pectorales. 5 rayons à chacune des thoracines. jxt

5oo HISTOIRE

LE LABRE RRASILIEN (i).

CENT VINGT-QUATRIÈME ESPECE. Voyez la planche XL VI , fig. 2.

» « LjE brasilien brille, sur presque toute sa surface, de l'éclat de For, et cette dorure est relevé© par quelques traits bleus, par le bleu des raies longitudinales qui s'étendent sur la dorsale et sur l'anale (12) , et par la couleur également bleue des pectorales, des ihoracines et de la caudale. » «

La tête, qui est sans écailles, est finement rayée. La bouche est petite , les mâchoires sont également longues et un rang de petites dents aiguës les garnit sur leurs côtés,* mais en, devant il y en a deux plus longues et recourbées à la mâchoire supérieure, et

( 1) » (t Labrus brasiliensis.

Au Brésil , tetimixira. Bloch , planche cclïsx. »ct

(2) »« 11 rayons à chacune des nageoires pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 18 rayons à la caudale. »«

DES LABRES. 3oï

quatre semblables à l'inférieure. Les écailles sont grandes et lisses, toutes les nageoires se terminent en pointe.

Ce beau poisson vit dans les eaux du Brésil, et suivant le manuscrit du prince Maurice de Nassau , il parvient à la grosseur d'une carpe. On le prend à la ligne 9 et c'çst un manger délicat.

5o2 HISTOIRE

LE LABRE V E R D (i).

* CENT VINGT-CINQUIÈME ESPECE.

Kje poisson, qui habite - dans la mer du Japon, est entièrement d'un beau verd , auquel se mêle un peu de jaune en quelques endroits. Les nageoires dorsale et anale sont de cette dernière couleur, avec une bor- dure verte à leur base et à leur extrémité; les autres nageoires sont jaunes au milieu et vertes sur leurs bords (2).

(1) »<c Labrus viridis. Blocli , pi. cclxxxu. »<c

Le labre verd. En allemand , der grune lippfisch. En

anglais , the green tarasse. Par les hollandais du Japon,

der grune papagey-fisch.

(2) »« 12 rayons à chacune des nageoires pectorales. 6 rayons à chacune des thoracines. 14 rayons articulés à l'anale. >uc

DES LABRES. 3o3

LE LABRE TRILOBE (i),

LE LABRE DEUX-CROISSANS (2), LE LABRE HÉBRAÏQUE (5), LE LABRE LARGE- RAIES (4) ET LE LABRE ANNELE (5).

126% 127e, 128e, 12C)e ET i5oe ESPÈCES.

» « JNous avons trouvé les dessins de ces cinq labres parmi les manuscrits de Corn- merson. La ligne latérale des deux der- niers.... c'est-à-dire, du labre large- raie et de i'annelé , est courbe à son origine et droite vers la nageoire caudale : une grande tache, ayant à peu près la forme d'un crois- sant, est d'ailleurs placée sur la base de la caudale de ce labre annelé, et occupe pres- que toute la surface de cette nageoire ; on voit de plus une ou deux raies longitudi- nales sur l'anale de ce même poisson, et

(1) me Labrus trilobatus.

(2) Labrus bilunulatus. (5) Labrus hebraïcus.

(4) Labrus latouittatus.

(5) Labrus annulât us* vu

5o4 HISTOIRE

une raie oblique passe au dessus de chacun de ses yeux. La dorsale et Fanale du trilobé sont bordées d'une couleur vive ou fon- cée (1) Le verd habite dans les eaux

du Japon; le trilobé, le deux - croissans , l'hébraïque, le large- raie et l'annelé ont été vus dans le grand océan Equatorial. » a

(i) >xc i5 rayons à chacune des pectorales du trilobé. i5 rayons à la caudale.

i3 rayons à chacune des pectorales du labre deux-croissans. i5 rayons à l'anale. £ rayons à la caudale. 10 rayons à chacune des pectorales du labre

hébraïque. 16 rayons à la caudale. ii rayons à la caudale du large-raie. 7 rayons à chacune des pectorales de l'annelé. î5 rayons à 1% caudale. »«

CENT

DES CHEILINES. 5o5 CENT CINQUIÈME GENRE.

LES CHEILINES.

» (( Li A lèvre supérieure extensible ; les opercules des branchies dénués de piquans et de dentelure; une seule nageoire dor- sale; cette nageoire du dos très-séparée de celle de la queue, ou très - éloignée de la nuque , ou composée de rayons terminés par un filament ; de grandes écailles ou des appendices placées f sur la base de la nageoire caudale , ou sur les côtés de la queue.

PREMIÈRE ESPÈCE.

Le cheiline scare ; cheilinus scarus.— Des appendices sur les côtés de la queue.

seconde espèce.

Le cheiline trilobé; cheilinus irilo- batus. Deux lignes latérales 5 la nageoire caudale trilobée. »cc

Foiss. Tome IX. V

5oS HISTOIRE

LE CHEILINE SCARE (i).

PREMIERE ESPECE.

» ce II est peu de poissons, et même d'ani- maux, qui aient été, pour les premiers

(i) »« Cheilinus scarus. Dans le midi de l'Europe, sargo , cantheno. Dans quelques provinces méridio- nales de France , denté.

Labre scare. Daubenton et Haiïy, Encyclop. méth.

Bonat.pl. de l'Encycl. méth. Scarus auctorum. Aitedi, syn. 54-

O skaros. Aristoî. lib. 2 , cap. 17 ; îib. 8 , cap. 2 ; et lib. 9 , cap. 57. iElian. lib. 1, cap. 2 } p. 5 ', et lib. 2, cap. 54. Oppian, lib. 1 , p. 5, 6; et lib. 2, p. 53.

Atlien. lib. 7, p. 319.

Scarus. Plin. lib. 9 , cap. 17. Aldrovand. lib. 1 , cap. 2, p. 7.

Scare. Rondelet , première partie , liv. 6 , chap. 2.

Jonston , lib. 1 , tit. 2 , cap. 1 , a. 1 , t. i5. Scarus piscis. Jov. cap. 1 , pag. 7. Willughby,

p. 5o6. Ray, p- 129.

Scarus. Pelri Artedi Syn. piscium , auctore J. G. Schneider, p. 85 et 5a8.

Scare. Valmont de Bomare, Dictionn. d'histoire naturelle. »«

Labrus appendlcibus transversis ad caudœ latera. . labrus scarus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 1.

DES CHEILINES. 5o7

peuples civilisés de l'Europe , l'objet de plus de recherches , d'attention et d'éloges , que le scare dont nous allons parler. Nous avons cru devoir le séparer des labres proprement dits, et le mettre à la tête d'un genre particulier dont le nom cheiline (1) indique la conformation des lèvres , qui rapproche des labres cette petite famille , pendant qu'elle s'en éloigne par d'autres ca- ractères. Mais il ne faut pas sur- tout le confondre avec les osseux connus des natu- ralistes modernes sous le nom de scares , qui forment un genre très- distinct de tous les autres, et qui diffèrent de notre cheiline par des traits très -remarquables, quoique plusieurs de ces animaux habitent dans la Méditerranée, comme le poisson dont nous

écrivons l'histoire

Ce poisson non seulement habite dans la Méditerranée, ainsi que nous venons de le dire, mais encore vit dans les eaux qui baignent et la Sicile , et la Grèce , et les îles répandues auprès des rivages fortunés de cette Grèce si fameuse. 11 n'est donc pas surprenant que les premiers naturalistes grecs aient pu observer cet osseux avec

(i) Cheilos signiiie lèvre.

V 3

5o8 HISTOIRE

facilité. Ce cheiline esl d'une couleur blan* chaire ou livide , mêlée de rouge. 11 ne parvient guère qu'à la longueur de deux ou trois décimètres (environ sept à onze pouces). Les écailles qui le recouvrent sont grandes et très -transparentes, il montre, sur les côtés de sa queue , des appendices transversales, dont la forme et la position ont frappé les observateurs. La conformation de ses dents n'a pas été moins remarquée : elles sont émoussées, au lieu d'être pointues, et par conséquent très-propres à couper ou à arracher les algues et les autres plantes marines que le scare trouve sur les rochers qu'il fréquente. Ces végétaux marins pa- roissent être l'aliment préféré par ce cheiline, et cette singularité n'a pas échappé aux naturalistes d'Europe les plus anciens. Mais ils ne se sont pas contentés de rechercher les rapports que présente le scare entre la forme de ses dents , les dimensions de son canal intestinal, la qualité de ses sucs diges- tifs , et la nature de sa nourriture très-diffé- rente de celle qui convient au plus grancj nombre de poissons ; ils ont considéré le scare comme occupant parmi ces poissons carnassiers la même place que les animaux ruminans qui ne vivent que de plantes *

DES CHEILINES. 3oç) parmi les mammifères qui ne se nourrissent que de proie ; exagérant ce parallèle, éten- dant les ressemblances , et tombant dans une erreur qu'il auroit été cependant facile d'éviter, ris sont allés jusqu'à dire que le scare ruminoit,- voilà pourquoi, suivant Aris- tote, plusieurs grecs l'ont appelé merykan.

Les individus de cette espèce vivent en troupes

Le scare s'avançoit , lors des premiers siècles de l'ère vulgaire , dans l'Archipel et dans la mer dite alors de Carpalhie , jusqu'au premier promontoire de la Troade. C'est de ces parages que, sous l'empire de Tibère Claude, le commandant d'une Hotte romaine, nommé Optât us Ehpertius ou Elipartius y apporta plusieurs scares vivans qu'il ré- pandit le long du rivage d'Ostie et de Campanie. Pendant cinq ans on eut le soin de rendre à la mer ceux de ces poissons que les pécheurs pienoient avec leurs lignes ou dans leurs filets,* et par cette attention bien facile et bien simple , mais soutenue , les scares multiplièrent promptement et devinrent très- communs auprès des côtes italiques, dans le voisinage desquelles on n'en avoit jamais vu auparavant

Le commentateur d'Aristote , l'égyptien

V 3

Sio HISTOIRE

Philoponus, a écrit vers la fin du sixième siècle, ou au commencement du septième, que les scares produisoient quelque son , lorsque , placés à la surface de la mer , et élevant la tète au dessus des ondes , ils fai- soient jaillir l'eau de leur bouche avec rapi- dité. Peut-être en effet faudra-t-il attribuer à ces cheilines la faculté de faire entendre quelque bruissement analogue, et par sa nature, et par sa cause, à celui que font naître plusieurs trigles et d'autres espèces de poissons cartilagineux ou osseux , dont nous avons déjà parlé (1).

Dans le tems du grand luxe des romains y le scare étoit très-recherché. Le poëte latin Martial nous apprend que ce poisson faisoit les délices des tables les plus délicates et les plus somptueuses; que son foie étoit la par- tie de ce poisson que l'on préféi oit ; et que même l'on mangeoit ses inteslins sans les vuider , ce qui doit moins étonner lorsqu'on pense que cet osseux ne vit que de végé- taux , que de voir nos gourmets modernes manger également, sans les vuider, des oiseaux dont l'aliment composé de subs- tances animales est sujet à une véritable

(i) Voyez le Discours sur la nature des poissons.

DES CKEIL1NES. 3n

corruption. Dans le siècle de Rondelet , ce goût pour le scare , et même pour ses in- testins , étoit encore très- vif : ce naturaliste a écrit que cet osseux devoit être regardé comme le premier entre les poissons qui vivent au milieu des rochers : que sa chair étoit légère, friable, facile à digérer , très- agréable, et qucses boyaux , qu'il ne falîoit pas jeter, sentoit la violette. Mais le prix que Ton donnoit du scare, à l'époque Rondelet a publié son Histoire des poissons, étoit bien inférieur à celui qu'on eu offrait à Rome quelque terns avant que Pline ne mît au jour son immortel ouvrage. Ce poisson entrait dans la composition de ces mets fameux pour lesquels on rétinissoit les objets les plus rares, et que l'on servoit à Vitellius dans un plat qui , à cause de sa grandeur , avoit été appelé le bouclier de Minerve. Les entrailles du scare paraisscier<t dans ce plat avec des cervelles de faisans et de paons , des langues de phénicoptères et des laites du poisson que les anciens appe- loient murène , et que nous nommons mure" nophis .

Au reste, ce ne sont pas seulement les plantes mannes qui conviennent au scare : il se nourrit aussi de végétaux terrestres; et

V4

5i2 HISTOIRE

voilà pourquoi, lorsqu'on a voulu le pêcher, on a souvent employé avec succès , pour amorce , des feuilles de pois , de fèves ou d'autres plantes analogues à ces der- nières (1). ))«

J'ajouterai à ce bel article du scare quel- ques remarques que j'ai été à portée de faire, au sujet de ce poisson, dans l'Archipel de la Grèce il est commun. Les grecs modernes lui ont conservé le nom de skaros, qu'il portoit chez leurs ancêtres. On l'y prépare encore comme dans l'antiquité , c'est-à-dire, qu'on ne le vuide jamais; ses intestins communiquent à sa chair un fort bon goût, et ils sont eux-mêmes un mets délicat : aussi les anciens disoient -ils que sur la table des dieux on ne devoit pas servir de scares auxquels on auroit ôté les entrailles.

Il est certain que ces poissons vivent en sociétés nombreuses dans les trous des ro- chers qui bordent les rivages des îles de l'Archipel ; ils en sortent difficilement. Les

(i) Le scare a le cœur anguleux, le foie divisé en trois lobes, l'estomac petit, le pylore entouré de quatre ou cinq cœcums, et le canal intestinal courbé plus d'une fois.

DES CHEILINES. 5i3

pêcheurs grecs assurent que les troupes de scares ont un chef qu'ils suivent. On ne les prend qu'à la ligne. Lorsqu'un de ces poissons a mordu à l'hameçon, on l'attache à un fil et on le laisse dans l'eau; ses com- pagnons quittent leurs retraites ténébreuses pour l'entourer, et finissent par se prendre eux-mêmes.

5i4 HISTOIRE

LE CHEILINE TRILOBE (i).

SECOND ESPÈCE.

» a O uivant Commerson. . . le trilobé a la grandeur et une partie des proportions d'une carpe ordinaire. La couleur générale de ce poisson est d'un brun bleuâtre relevé sur la tête, la nuque et les opercules, par des traits , des taches ou des points rouges , blancs et jaunes. Ses pectorales sont jaunes , particulièrement à leur base , et ses Ihora- cines variées de rouge. La tête et le corps du trilobé sont d'ailleurs hauts et épais. Presque toute sa surface est revêtue d'é- cailîes arrondies, grandes et lisses. Les deux dents antérieures de chaque mâchoire sont plus longues que les autres. Deux lames composent chaque opercule. Indépendam- ment de la forme trilobée et de la surface très- étendue de la caudale , cette nageoire est recouverte à sa base et de chaque côté par trois ou quatre appendices presque membraneuses, semblables par leur forme i

(i) Chcilinus trilobatus.

DES CHEILIMES. 3i5

à des écailles longues, larges et pointues, et qui flottent , pour ainsi dire , sur cette même base , à laquelle elles ne tiennent que par une petite portion de leur contour. La dorsale et l'anale se prolongent en pointe vers la caudale. Les deux lignes latérales sont très-droites : la supérieure règne depuis Fopercule jusques vers la fin de la dorsale; la seconde va depuis le point correspondant au milieu de la longueur de Fana le , jus- qu'aux appendices de la nageoire de la queue (1); et chacune paroît composée de petites raies qui , par leur figure et leur position, imitent une suite de caractères chi- nois. Commerson a observé le trilobé... dans la mer qui baigne les côtes de l'île de France et de celle de Madagascar. »«

(i) »(( 9 rayons aiguillonnés et 10 rayons articulés à la nageoire du dos. 12 rayons à chacune des pectorales. 6 rayons à chacune des thoracines. 5 rayons aiguillonnés et 9 rayons articulés à

l'anale. 12 rayons à la nageoire de la queue. »«

3i6 HISTOIRE

T-r : as = - a

CENT SIXIÈME GENRE,

LES CHEILODIPTÈRES.

S> «JLiA lèvre supérieure extensible; point de dents incisives, ni molaiies; J es oper- cules des branchies dénués de piquans et de dentelure; deux nageoires dorsales.

PREMIER SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue fourchue ou en croissant.

PREMIÈRE ESPÈCE.

Le cheilodiptère hept acanthe; chei- lodipterus heptacanthus. Sept rayons aiguillonnés et plus longs que la membrane à la première nageoire du dos; la caudale fourchue; la mâchoire inférieure plus avan- cée que la supérieure; les opercules cou- verts d'écaillés semblables à celles du dos.

SECONDE ESPÈCE.

Le cheilodiptère chrysoptère ; chei- lodipterus chrysopterus. Neuf rayons ai- guillonnés à la première dorsale , qui est arrondie; la caudale en croissant; les deux

DES CHEILODIPTÈRES. 5ij

mâchoires à peu près aussi longues Tune que l'autre ; la seconde dorsale, l'anale ,1a caudale et les thoracines dorées.

TROISIÈME ESPÈCE.

Le cheilodiptère rayé; cheilodiptenis lineatus. Neuf rayons aiguillonnés à la première dorsale; la caudale en croissaut; la niàchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure; les dents longues, cro- chues et séparées Tune de l'autre; une bande transversale, large et courbe auprès de la caudale ; huit raies longitudinales de chaque côté du corps.

quatrième espèce.

Le cheilodiptère Maurice ; cheilodip- terus Mauritii. Neuf rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos; quatorze rayons à celle de l'anus; la caudale en crois- sant ; la lète et les opercules dénués d'écaillés semblables à celles du dos; la couleur géné- rale argentée , sans bandes , s^ans raies et sans taches.

5i8 HISTOIRE

SECOND SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue recliligne ou arrondie.

CINQUIÈME ESPÈCE.

Le cheilodiptère cyanoptère ; chei- lodipterus cyanopterus. Neuf rayons ai- guillonnés à la première nageoire du dos; ]es deux dorsales et la caudale bleues ; la caudale rectiligne ; la mâchoire supérieure plus avancée que l'inférieure , qui est garnie d'un barbillon.

sixième espèce.

Le cheilodiptère boops ; cheilodiptc- rus boops. Cinq rayons aiguillonnés à la première dorsale ; les yeux dès - gros ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure.

SEPTIÈME ESPÈCE.

Le cheilodiptère acoupa ; cheilodip- terus acoupa. Dix rayons aiguillonnés à la première dorsale; îa caudale arrondie; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; plusieurs rangs de dents cro- chues et inégales; plusieurs rayons de la seconde dorsale terminés par des filamens.

DES CHEILODIPTERES. 3i9

huitieme espèce.

Le cheilodiptère macrolépidote ; ckeilodlpterus macrolepidotus . Sept rayons aiguillonnés à la première dorsale du dos ; la caudale arrondie ; ]a mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure ; l'entre-deux des yeux très-relevé; les oper- cules et la tête garnis d'écaillés de même figure que celles du dos ; le corps et la queue revêtus de grandes écailles.

NEUVIÈME ESPÈCE.

Le cheilodiptère tacheté ; cheilodip- terus maculatus. Sept rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos; la caudale lancéolée; les mâchoires égales; de petites taches sur les deux dorsales , la caudale et la nageoire de Fanus. »«

DIXIÈME ESPÈCE.

Le cheilodiptère aigle; cheilodipte- rus aquila. Deux rayons aiguillonnés à la première nageoire du dos; la caudale ua peu arrondie ; les deux mâchoires presque également avancées.

52o HISTOIRE

LE CHEILODIPTÈRE HEPTACANTHE (i),

LE CHEILODIPTÈRE CHRYSOPTÈRE (2), ET LE CHEILODIPTÈRE RAYE (3).

PREMIÈRE, SECONDE ET TROISIÈME ESPÈCES.

» « JLiE premier de ces trois cheilodiptères a été dessiné sous les 3^eux de Commerson, qui l'a vu dans le grand océan Equatorial. Nous lui avons donné le nom d'hepta- canthe (4), pour indiquer les sept rayons aiguillonnés, forts et longs que présente la première nageoire dorsale du dos, et à la suite desquels on aperçoit un huitième

ii m

(1) )>(( Cheilodipterus heptacanthus.

(2) Cheilodipterus chrysopterus.

Cheloniger ex auro et argenteo virgatus. Peintures sur vélin, d'après les dessins de Plumier.

(5) Cheilodipterus lineatus.

(4) Epta signifie sept, et ahantha , piquant , épine , aiguillon.

rayon

DES CHEILODIPTERES. Sa*

rayon très-petit. La seconde dorsale est uu

peu en forme de faux (1)

La seconde espèce de ce genre, celle que nous appelons le chrysoptère (û) , est encore inconnue des naturalistes, de même que î'heplàcanthe, le rayé, le cyauoptère et Facoupa. Cet osseux chrysoptère vil dans les eaux de l'Amérique méridionale , Plumier Ta dessiné. Ses couleurs sont 1res- belles. Indépendamment de celle qu'indiqué le tableau générique, il piësente le ton et l'éclat de l'argent sur une très-grande partie de sa surface. Une nuance d'un noir rou- geâtre ou violet est répandue sur le dos, sur les côtés, elle forme, à la droite ainsi qu'à la gauche de l'animal , neuf grandes taches ou bandes transversales, un peu trian- gulaires et inégales sur le premier rayon de l'anale, et sur le premier et le dernier rayon de la nageoire de la queue. Quatre raies lon- gitudinales et dorées régnent d'ailleurs de -

(i) »« 24 rayons à la seconde dorsale de l'hcpta-i canthe. i3 rayons à l'anale. i5 rayons à la caudale.

(2) Chrysos veut dire or, etpteron nageoire, »«.

Poiss. Tome IX, X

322 H I S T OIRË

chaque côté du chrysoptère, dont l'iris brille

comme une topaze (1).

Le rayé (2)* habite, comme Thep-

tacanthe , dans le grand océan Equatorial. Ses yeux sont gros, très-brillans , et entou- rés d'un cercle dont la nuance est très- éclatante. »«

fi) ))<( 10 rayons à la seconde dorsale du clirysoptère.

1 1 rayons à l'anale.

(2) 10 rayons à la seconde dorsale du rayé. 8 rayons à chaque nageoire pectorale.

12 rayons à l'anale.

1 5 rayons à la caudale. » ce

/ 7. xz vu.

<-S.J?. f*. 32 3.

J.n Itticme

1. CHEILODIPTERE matcrïce 2 . OPHIC E PII AEE karrwey .

DES CHEILODIPTERES. 3a3

LE C H E I L O D I P T È R E MAURICE (i).

Voyez la planche XL VII, figure i. QUATRIÈME ESPECE.

» (( IN o u s rapportons au premier sous- genre des cheilodiptères ce poisson , que Bloch a compris parmi les thoiacins aux- quels il a donné le nom de sciènes

Cet habile naturaliste a décrit cette espèce d'après un dessin et un manuscrit du prince J.Maurice de Nassau-Siegen , qui, au com- mencement du dix - septième siècle ., gou- verna une partie du Brésil, et dont il a donné le nom à ce thoracin , pour rendre durable le témoignage de la reconnoissance des hommes instruits envers un ami éclairé des sciences et des arts. Le cheilodiptère maurice vit dans les eaux du Brésil , il

"(i) »(( Cheilodipterus Mauritii. Au Brésil, guaru. Sciœna Mauritii. Bloch , pi. cccvn , fig. i . »« Le cheilodiptère maurice. En allemand , der morit-

zischer umber.

x3

524 HISTOIRE

parvient à la grandeur de la perche. Sa ligne latérale est dorée ; ses nageoires présentent des teintes couleur d'or mêlées à des nuances bleuâtres; et ce même bleu règne sur le dos du poisson (i),»« qui, dans le reste, a la couleur et l'éclat de l'argent.

8a tête est Jisse, ses mâchoires ont une longueur égale et de petites dents aiguës; toutes ses nageoires sont petites.

(i) »« 2 rayons aiguillonnés et n rayons articuléa à la seconde dorsale, ïo rayons à chacune des pectorales. a rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 3.rayons aiguillonnés et il rayons articulés à

la nageoire de l'anus. 17 rayons à celle de la queue. »«

DES CHEILODIPTEUES. 3i5

LE CHEILODIPTÈRE CYANOPTERE (i) ,

LE CHEILODIPTÈRE BOOPS (2) ,

ET LE CHEILODIPTÈRE ACOUPA (3).

5e, 6e ET 7e ESPÈCES.

» « LiE cyanoptère et Facoupa n'ont pas encore été décrits. . . . Ces deux espèces vivent dans l'Amérique méridionale, ou dans la partie de l'Amérique comprise entre les tropiques. Quant au boops, il se trouve . .

(1) »« Cheilodipterus cyanopterus. Gry-gry. Grogro, Chromis , seu ternbra aureo-cœrulea , linuris fuscis

variegata. Peintures sur vélin d'après les dessins de Plumier.

(2) Cheilodipterus boops, Houlluyn, Mém. de Haarl. vol. XX , p. 526.

Labre grand-œil. Bonaterre, planches de l'Encycl. inélhod. »«

Le cheilodiptère boops. En hollandais, grot 00g Upvîsh.

Labrus maxillâ inferiore longiore , pinnis dorsa- libus ducibus. . . . labrus boops. Lin. Syst. nat edit. Gmel. gen. '65 , sp. 5o. - Arted. Gen. pisc» gen. 27 ^ additament. 84.

(5,) Cheilodipterus acoupa, »«

x 3.

3ii6 HISTOIRE

dans les eaux du Japon. Le nom spécifique de ce dernier, qui veut dire œil de bœuf, désigne la grandeur du diamèlre de ses yeux , qui, par une suite de leurs dimensions, sont très-rapprochés l'un de l'autre, et occupent presque la totalité de la partie supérieure de la tête. Ses opercules sont garnis d'écaillés semblables à celles du dos. Ceux de facoupa sont composés chacun de deux pièces. Ori comple une pièce de plus dans Fopercule du cyanoptère; et cette troisième pièce est échanerée du côté de la queue, assez pro- fondément pour y présenter deux saillies ou prolongations, dont la supérieure a le bout un peu arrondi , et l'inférieure l'ex- trémité très -aiguë. L'acoupa montre une ligne latérale prolongée jusqu'à la fin de la nageoire caudale. La ligne latérale du cya- noptère (1) divise d'une manière très- tran- chée les couleurs de la partie supérieure de l'animal et celles de la partie inférieure (2).

(1) »« Kyaneios signifie bleu , et cyanoptère désigne la couleur bleue des dorsales et de la caudale du poisson auquel nous avons cru devoir donner ce nom spécifique. »«

(2) »« i rayon aiguillonne et 18 rayons articulés à

la seconde dorsale du cyanoptère.

DES CHEILODIPTERES. 5zj

Au dessus de cette ligue , le cyanoptère est varié de nuances dorées, vertes et rouges , disposées par bandes étroites, inégales, on- dulées, et inclinées vers la caudale; tandis qu'au dessous de cette même latérale on voit des bandes plus irrégulières, plus si- nueuses, plus inclinées, et qui n'offrent guère que des teintes vertes et brunes. Au reste , les pectorales , les thoracines et l'anale du cyanoptère réfléchissent l'éclat de l'or. )> ce

il ou 12 rayons à chacune des pectorales, i rayon aiguillonné et 6 rayons articulés à chacune des thoracines. 12 rayons à la caudale. 12 rayons à la seconde dorsale du boops. 14 rayons à chacune des pectorales, i rayon aiguillonné et 5 ra}'ons articulés à chacune des thoracines. 1 1 rayons à l'anale. •22 rayons à la caudale. 6 rayons à la membrane des branchies de

l'a coupa, i rayon aiguillonné et 18 rayons articulés à la seconde nageoire du dos. 37 rayons à chacune des pectorales. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chacune des thoracines. 1 rayon aiguillonné et 7 rayons articulés à

l'anale. 20 ravons à la caudale. »<c

x 4

328 HISTOIRE

LE CHEILODIPTERE MACROLÉPIDOTE (i)„

ET LE CHEILODIPTERE TACHETÉ (2), HUITIÈME ET NEUVIEME ESPÈCES.

» « Lje macrolépidote... vit dans les Indes.... Les deux mâchoires de ce cheilodiptère sont hérissées de dents petites, aiguës et égaies. Ses écailles sont grandes , mais unies et tendres. Sa couleur générale est d'un jaune doré , avec six ou sept bandes transversales violettes. Les pectorales sont d'un jaune clair; les thoracines, d'un rouge couleur de brique; les dorsales, l'anale, et la nageoire de la queue, jaunes dans la plus grande partie de leur surface, bleuâtres à leur base^

(1) »« Cheilodipterus macrolepidotus,

Sciène à grandes écailles. Bloch, pi. ccxcvut. »« Le cheilodiptère macrolépidote. En allemand, der

grosschuppige umber. En anglais , the great scaled

umber.

(2) » ce Cheilodipterus maculai us. Sciœnamaculata , unibre tachetée. Bloch , pi. ccxcix

Le cheilodiptère tacheté. En allemand ; der fleckig^ ymber. En anglais, the spotled umber*

DES CIIEILODIPTERES. 3at) et marquées de .plusieurs rangs de taches petites, arrondies et brunes (1).

Les taches que Ton voit sur la caudale y l'anale et les dorsales du cheilodiptère ta- cheté , sont d'une nuance plus foncée, mais d'ailleurs presque semblables à celles du macrolépidote, et disposées de même.

Les thoracines du tacheté sont jaunes , et

non pas rouges; et de plus, au lieu de bandes violettes sur un fond d'un jaune doré, le corps et la queue offrent des taches brunes, grandes et irrégulières, placées sur un fond jaune. Le devant de la tête est, çn outre, dénué d'écaillés semblables à celles du dos,* la langue lisse et un peu libre; et chaque mâchoire garnie de dents courtes , pointues, et séparées les unes des autres (2) » a,

(1) »cc 10 rayons à la seconde dorsale dainacrolépidole, i3 à chaque pectorale. 6 à chaque thoraciue.

1 rayon aiguillonné et 10 rayons articulés à la nageoire de l'anus. 18 rayons à la caudale. (2) 4 rayons à la membrane branchiale dn tacheta 9 rayons à la seconde nageoire du dos. 12 rayons a chaque pectorale. 1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque tho racine. 1 rayon aiguillonné et 7 rayons articulés 4, la nageoire de l'anus. i5 rayons à celle de la queue.» ce

53o HISTOIRE

£ »

LE CHEILGDIPTERE AIGLE (i).

DIXIÈME ESPÈCE.

»((lMous allons décrire ce poisson, que 3es naturalisl.es ne paraissent pas connoître encore, d'après des notes manuscrites que Noël de Rouen , et Mesaize , pharmacien de la même ville, ont bien voulu nous en- voyer. . . . Les pêcheurs de Dieppe et de Fécamp l'appellent aigle de mer. . . .

Ses mâchoires sont armées de deux ran- gées de dents; une rainure sépare ces deux rangées : les dents de la première sont fortes; celles de la seconde sont plus petites. La lèvre supérieure est extensible, les os du palais sont unis comme Ja langue, qui d'ail- leurs est courte et cartilagineuse. On peut voir au fond de la bouche deux éminences hérissées d'aiguillons. L'ouverture de la gueule est large ; deux orifices appartiennent à chaque narine ; l'œil est un peu alongé et incliné vers le bout du museau. Deux pièces composent chaque opercule,* la se-

(i) Chciiodipterus aquila. Aigle de mer.

DES CHEILODIPTERES. 33 1

conde est terminée par une sorte d'appen- dice; les deux nageoires du dos ont peu d'élévation. Des écaillés grandes, un peu ovales, minces ? très -serrées l'une contre l'autre , et fortement attachées à la peau , revêtent le bout du museau , le tour des yeux , une portion des opercules , le corps et la queue. La couleur générale est blan- châtre (1) » ((.

(i) 7 rayons à la membrane branchiale du clici- lodiptère aigle. 2 rayons aiguillonnés et 7 rayons articulévS à la première nageoire du dos. 29 rayons à la seconde dorsale. 17 à chaque pectorale.

6 à chaque thoracine.

9 à l'anale.

16 à la nageoire de la queue.

$5* HISTOIRE

CENT SEPTIÈME GENRK LES OPHICEPHAL.es.

» « roi nt de dents incisives ni molaires; les opercules des branchies dénués de piquans et de dentelure ; une seule na- geoire dorsale; la tète aplatie, arrondie par devant, semblable à celle d'un ser- pent, et couverte d'écaillés polygones, plus grandes que celles du dos , et dis- posées à peu près comme celles que l'on voit sur la tète de la plupart des cou- leuvres ; tous les rayons des nageoires articulés.

PREMIÈRE ESPÈCE. L'oPHlCEPHALE KARRUWEY ; opJlice-

plia lus karruwey. -^-Trente-un rayons à la nageoire du dos; tout le corps parsemé de points noirs.

SECONDE ESPÈCE.

L'ophicèphale WRAHL ; ophicephalus wrahl. Quarante-trois rayons à la nageoire dorsale; un grand nombre de bandes étroites, transversales et iiiéguîières.» «

DES OPHICEPHALES. 533

»..-■■■ . »

I/OPHICÉPHALE KARRUWEY (i)>

Voyez planche XL VII , fig. 2.

et L'OPHICEPHALE WRAHL (2).

Ie ET 2e ESPECES.

» a Indépendamment de la conformation particulière de la ièle de ces poissons que nous venons de décrire dans le tableau gé- nérique, et qui leur a fait donner par Bioch le nom d'ophicéphale , lequel veut dire tête de serpent (5;. les osseux compris dans cette petite famille sont remarquables par la forme des écailles qui recouvrent leurs opercules, leur corps et leur queue. Ces écailles, au lieu d'être ou lisses, ou rayounées, ou re- levées par une arête, sont parsemées, dans » . I

(1) »« Ophicephalus karruwey. Ophicephalus punctatus. Bloc!) , pi. ccclviii.»<c L'ophicephale karruveyi Par les tamouls , karruvei.

En allemand , der punktirter schlangenkopf. En an- glais, ihe punclalated snake-head.

(2) »« Ophicephalus striatus. JBloch , pi. ccclix. »* L'ophicephale wrahl. En allemand , gesteiften

Schlangenkopf. En anglais, the streaked snakehead. (5) »« Ophis signifie serpent-, et kephalé f tête. »<c

55| HISTOIRE

la portion de leur surface qui est découverte, de pelits grains ou de petites élévations arrondies qui les rendent rudes au toucher. Les eaux des rivières et des lacs de la côte de Coromandel , et particulièrement du Tranquebar, nourrissent ces animaux; ils s'y tiennent dans la vase, et ils peuvent même s'enfoncer dans le limon d'autant plus profondément, que la pièce postérieure de chacun de leurs opercules est garnie in- térieurement d'une sorte de lame osseuse, perpendiculaire à ce même opercule , et qui, en se rapprochant de îa lame opposée , ne laisse pas de passage à la bourbe ou terre délayée , et ne s'oppose pas cependant à l'entrée de l'eau nécessaire à la respiration de l'ophicéphaîe. Le côté concave des arcs des branchies est d'ailleurs garni d'un grand nombre de petites élévations hérissées de pointes , et qui contribuent à arrêter le limon que l'eau entraîneroit dans la cavité branchiale. . . .

On ne compte encore que deux espèces d'ophicéphales . . . . La première a l'ouver- ture de la bouche médiocre, les deux mâ- choires aussi longues l'une que l'autre et garnies de dents petites et pointues, le palais rude , la langue lisse , l'orifice branchial assez

DES OPHICEPHALES. 335 large, la membrane branchiale cachée sous l'opercule, le ventre court, la ligne latérale droite , le corps et la queue aîongés , la caudale arrondie, la couleur générale d'un blanc sale, l'extrémité des nageoires noire, et presque toute la surface parsemée de points noirs ( 1 ). C'est un de ces poissons que l'on trouve dans les rivières de la partie orientale de la presqu'île de l'Inde, et par- ticulièrement du Kaiveri, lorsque, vers le commencement de l'été et dans la saison des pluies , les eaux découlant abondam- ment des montagnes de Gâte, les fleuves et les lacs sont gonflés , et les campagnes arrosées ou inondées. Il présente commu- nément une longueur de deux ou trois dé- cimètres (sept à onze pouces environ); est recherché à cause de la salubrité et du bon goût de sa chair; se nourrit de racines d'algue, et fraie dans les lacs vers la fin du printems, ou le milieu de l'été. . . .

(i) »« A la membrane branchiale du

karruwey 5 rayons.

A chacune de ses pectorales. . . 16

A chaque thoracine 6

A l'anale 22

A la nageoire de la queue ... 14 »<c

536 HISTOIRE

Le second ophicéphale a sa parlie supé- rieure d'un verd noirâtre i sa partie infé- rieure d'un jaune blanchâtre, et ses bandes transversales jaunes et brunes. Il parvient quelquefois à la longueur de douze ou treize décimètres (quatre pieds environ). Sa chair est agréable et saine; et comme il se tient le plus souvent dans la vase, on ne cherche pas à le prendre avec des filets , mais avec des bires ou paniers d'osier, ronds, hauts de six ou sept décimètres (deux pieds en- viron), larges vers le bas de quarante-cinq ou cinquante centimètres (un pied et demi environ), plus étroits vers le haut, et ou- verts dans leur partie supérieure. On en- fonce ces paniers en diiférens endroits ping ou moins limoneux; on sonde, pour ainsi dire; et le mouvement du poisson avertit de sa présence dans la brre le pécheur at- tentif, qui s'empresse de passer son bras par l'orifice supérieur du panier, et de saisir l'ophicéphale (1) » «.

(1) »« À la membrane branchiale du

Inrrahl 5 rayons;

A chaque pectorale. .;.... lj

A chaque thoracine 6

A la nageoire de l'anus 26

A la caudale, qui est arrondie. . 17 »«

CENT

DES HOLOGYMNOSES. 337

CENT HUITIÈME GENRE. LES HOLOGYMNOSES.

» « louTE la surface de l'animal dénuée d'écaillés facilement visibles; la queue représentant deux cônes tronqués , ap- pliqués le sommet de l'un contre le sommet de l'autre, et inégaux en lon- gueur; la caudale très- courte; chaque thoracine composée d'un ou plusieurs rayons mous, et réunis ou enveloppés de manière à imiter un barbillon charnu.

ESPÈCE.

L'hol,ogymnose fascé ; hologymnosus fasciatus. Dix-huit rayons à la nageoire du dos, qui est longue et basse; quatorze bandes transversales, étroites, régulières et inégales, et trois raies très -courtes et lon- gitudinales de chaque côté de la queue. » «

.Fois s. Tome IX=

338 HISTOIRE

L'HOLGGYMNOSE FASCÉ (i).

»a Aucun auteur n'a encore parlé de ce genre, dont le nom hologymnose (en- tièrement nu) (2) désigne l'un de ses prin- cipaux caractères distinctifs, son dénuement de toute écaille facilement visible. Nous ne comptons encore dans ce genre... qu'une espèce... que nous avons nommée hologym- nose fascc , à cause du grand nombre de ses bandes transversales. La forme de sa queue , qui va en s'élargissent à une cer- taine distance de la nageoire caudale , est très-remarquable , ainsi que la brièveté de cette caudale , qui est presque recliligne. Les deux mâchoires sont à peu près égales et garnies de dents petites et aiguës. La dernière pièce de chaque opercule se ter- mine par une prolongation un peu arrondie à son extrémité. L'anale est moins longue, mais aussi étroite que la dorsale. Cette der-

(1) »<( Holcgymnosus fasciatus.

h) Olos veut dire entier, et gymnos signifie »«.»«

DES HOLOGYMNOSES. 53$ nière offre, avant chacun des dix derniers rayons qui la composent, une tache singu- lière qui, en imitant un petit segment de cercle dont la corde s'appuyeroit sur le dos du poisson , présente une couleur vive ou très-claire, et montre dans sa partie supé- rieure une première bordure foncée , et une seconde bordure plus foncée encore. Les quatorze bandes que Ton voit sur chaque côté de la queue, n'aboutissent ni au bord supérieur ni au bord inférieur du poisson, Les trois raies qui les suivent ne touchent pas nou plus à la caudale. Ou distingue une raie étroite et quelques taches ir régulières sur l'anale , et d'autres taches nuageuses paroissenl sur la tête et sur les opercules (1). L'hologymnose fascé vit dans le grand océan Equatorial ...» a

(i) »« 16 rayons à l'anale. 10 à la caudale.» ce

Y a

5/l0 HISTOIRE

CENT NEUVIÈME GENRE.

LES SCARES.

» (( Jljes mâchoires osseuses, très-avancées, et tenant lieu de véritables dents; une seule nageoire dorsale.

PREMIER SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue fourchue ou en croissant.

PREMIÈRE ESPÈCE.

, Le scare sidjan; scarus sidjan. Treize rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos ; sept rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus ; les denticules des mâchoires fili- formes, et d'autant plus courtes qu'elles sont plus éloignées du bout du museau; des raies longitudinales et ondulées.

SECONDE ESPECE.

Le se are étoile ; scarus s te liai us. Treize rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; sept rayons aiguil- lonnées et dix rayons articulés à l'anale;

DES S C A RE S. 041

point de ligne latérale visible; l'anus caché par les thoracines; un grand nombre de taches hexagones.

TROISIÈME ESPÈCE.

Le scare ennéacanthe; scçirus ennea* canthus. Neuf rayons aiguillonnés et àlx rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés ^et neuf rayons articulés à celle de l'anus'; la caudale en croissant; la ligne latérale interrompue; les denlicules des mâchoires très- distinctes et arrondies.

QUATRIÈME ES P È C E. ,

Le scare pourpré; scarus purpurcus. - Huit rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos; deux; rayons aiguillonnés et douze rayons articulés k l'anale ; la ligne latérale rameuse <; trois raies , longitudinales pourpres de chaque çpté du corps.

CINQUIÈME ES P:È C E.

Le scare harid; scaràs harid. < Point de rayons aiguillonnés et vingt rayons arti- culés à la nageoire du dos ; treize rayons à celle de l'anus ;. quatre rayons à la mem- brane branchiale; deux lignes latérales; deux

den ticules plus saillantes que les autres à

chaque mâchoire, .

y 3

342 II I S T O I R E

Sl'XïÈM E ESPECE.

Le scare chadri; scarus chadri, Point de rayons aiguillonnés et vingt rayons à la dorsale; douze rayons à l'anale; deux den- ticules plus saillantes que les autres à la mâchoire supérieure ; la couleur générale noirâtre ou d'un beau bleu ; des raies ou des points pourprés, ou d'un verd foncé ou bleuâtre, sur la tête; les nageoires bordées bleu ou de verd plus ou moins foncé.

SEPTIÈME ESPÈCE.

Le ScAre perroquet ; scarus psittacus. Point de rayons aiguillonnés et vingt rayons à la nageoire du dos ; onze rayons à celle de l'anus; -cinq rayons à la mem- brane branchiale; deux lignes latérales; ces deux lignes rameuses; deux dentieules plus saillantes que les autres à la mâchoire in- férieure, et six à la supérieure; la couleur générales ver te; des traits bleus et quelque- fois mêlés de jaune sur la tête; les nageoires bordées de bleu. 9fc

HUITIÈME ESPÈCE.

Le scare' kakatoe ; scarus kakaîoe. Point de ra3rons aiguillonnés et vingt rayons à la dorsale; onze rayons à celle de l'anus; la ligne latérale très -rameuse; caudale

D E S S C A R E S. 343

en croissant; la tête et les opercules cou- verts d'écaillés semblables à celles du dos; la partie supérieure de ranimai d'un verd foncé; l'inférieure d'un verd jaunâtre; point de taches.

NEUVIÈME ESPÈCE.

Le scare denticulè; scarus denticula- tus. Point de rayons aiguillonnés et dix- huit rayons à la nageoire du dos; onze rayons à celle de l'anus ;la caudale en croissant; les opercules couverts d'écaillés semblables à celles du dos; les dentelures des os des deux mâchoires très-fines , très-séparées et égales.

DIXIÈME ESPÈCE.

Le scare bridé; scarus frenatus. Point de rayons aiguillonnés et dix - neuf rayons à la nageoire du dos; dix rayons à celle de l'anus; une seule ligne latérale; la caudale en croissant ; les premiers et les derniers rayons de cette caudale beaucoup plus longs que les autres; point de dente- lure sensible aux os des mâchoires ; deux bandes placées l'une au dessus et l'autre au dessous du museau , réunies auprès de l'œil, et prolongées ensuite jusqu'au bord posté- rieur de l'opercule.

Y 4

344 HISTOIRE

ONZIÈME ESPÈCE.

Le scare catesby; scarus catesby. Trente-trois rayons à la dorsale ; la caudale en croissant; la couleur générale verte; un croissant rouge sur la caudale.

SECOND SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue rectiligne ou arrondie.

DOUZIÈME ESPÈCE.

Le scare verd ; scarus viridis. Vingt rayons à la nageoire du dos ; onze rayons à celle de l'anus; la caudale jectiligue; quatre raj^onsà la membrane branchiale; les écailles arrondies, rayomiées et bordées de verd. treizième espèce.

Le scare ghobban; scarus ghobban. Dix-neuf rayons à la dorsale; douze à celle de l'anus ; quatre à la membrane branchiale; la caudale rectiligne; deux lignes latérales de chaque côté de l'animal; chaque écaille marquée de deux taches, Tune brune et placée à sa base, et l'autre bleuâtre et située à son milieu ou près de son extrémité.

QUATORZIÈME ESPÈCE.

Le scare ferrugineux;, scarus ferru- gineus. Vingt rayons à la nageoire du dos;

DES S C A R E S. 545

douze à celle de l'anus; la caudale recti- ligue; la ligne latérale double ; chaque mâ- choire séparée en deux os, et d'une cou- leur verte , ainsi que le bord des nageoires ; la couleur générale d'un brun couleur de rouille; le corps et 3a queue un peu hauts,

QUINZIÈME ESPÈCE.

Le scare forskœl ; scarus forskœl. Vingt rayons à la nageoire du dos; douze à celle de l'anus ; la caudale rectiligne ; la ligne latérale double ; chaque mâchoire séparée en deux os ? et d'une couleur rougeâtre ; le corps et la queue étroits et alongés.

SEIZIÈME ESPÈCE.

Le scare sciilosser; scarus Schlosseri. Quatre rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos; Irois rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à celle de l'anus; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure; la couleur géné- rale d'un jaune doré; cinq taches brunes de chaque côté.

dix-septième espèce.

Le scare rouge; scarus ruher. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; un rayon aiguillonné et dix rayons articulés à l'anale ; la caudale

346 HISTOIRE

arrondie ; la ligne latérale rameuse ; la cou- leur générale d'un rouge mêlé d'argenté; quelquefois deux raies longitudinales blan- ches ou argentées.

TROISIÈME SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue trilobée.

DIX-HUITIÈME ESPÈCE.

Le scare trilobé; scarus trilobatus. Deux rayons aiguillonnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois lobes très-marqués à la nageoire de la queue.

DIX-NEUVIÈME ESPÈCE.

[Le scare tacheté ; scarus maculosus: Point de rayons aiguillonnés et vingt-un rayons à la nageoire du dos ; neuf rayons à celle de l'anus; point de dentelure sensible aux os des mâchoires; l'opercule d'une seule pièce; une petite tache sur presque toutes les écailles du corps et de la queue.

D E S S C A R E S. 347

LES SCARES,

»« 1_ja conformation du museau des scares est très-remarquable. Elle suffirent seule pour

les distinguer des autres poissons osseux

Leurs mâchoires sont osseuses, très-dures, très-saillantes au delà des lèvres , au moins à leur volonté , convexes à l'extérieur , con- caves à l'intérieur , quelquefois lisses sur leurs bords , quelquefois crénelées ou den- telées comme une lame de scie, composées chacune , suivant quelques observateurs , d'une seule pièce dans certaines espèces, formées de deux portions très-distinctes dans les autres, et presque toujours dénuées de

dents proprement dites Ce museau , dont

l'ensemble offre souvent l'extérieur d'une portion de sphère creuse, a été comparé non seulement à celui des tortues , qui sont , comme les scares , dépourvues de véritables dents , mais même au bec de quelques oiseaux , et particulièrement à celui des perroquets. On a saisi d'autant plus cette analogie , que les mâchoires du scare sont fortes , et propres à couper ; trancher et

348 HISTOIRE

écraser, comme celle des perroquets

Les scares emploient avec succès leur mu- seau pour réduire en pièces les petits têts et les coquilles des crustacés et des mollus- ques dont ils aiment à se nourrir. Un long exercice de leurs mâchoires et une pression fréquemment renouvelée de ces instrumens de nutrition contre des substances très-* compactes et très-difficiles à entamer ou à casser, altèrent les bords de ces os convexes et avancés, et en les usant inégalement , y produisent souvent des saillies et de petits enfoncemens irréguliers. Mais il est toujours aisé de distinguer ces effets accidentels que Je teins amène , d'avec les formes constantes que présentent ces mêmes mâchoires dans certaines : espèces , même au moment l'individu vient de sortir de l'œuf, et qui \ consistant dans des denticules plus ou moi lis sensibles, ont toujours une disposition sy- métrique , signe non équivoque de leur origine naturelle...... Les scaies sont de très- beaux poissons.....

DES SCARES. Zl&

LE SCARE SIDJAN (1).

PREMIÈRE ESPÈCE.

» « jLâ e sidjan est d'un bleuâtre très- agréable à la vue 3 et relevé par des taches noires , ainsi que par le jaune clair ou doré de ses raies longitudinales. »« il a les den- telures des mâchoires efîilées et rapprochées l'une de l'autre; les écailles fort petites; des appendices membraneuses derrière les rayons de la nageoire du dos ; un aiguillon

(i) ))« Scarus sidjan.

Scare sidjan. Bonaterre, planches de l'Encyclop. méthod. »«

Le scare sidjan. En arabe , sidjan 7 sigian et dj ezavi.

Scarus rivulatus ; maxillis continuis , compla- natis , margine serrato denticulatis : denticulis ap- proximatis , filiformibus , à rnedio labro paulatim

decrescentibus scarus siganus. Forskcel , Faun.

œ^ypt. arab. p. 2.5 , 9. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 1 65 bis, sp. 1. Artedi, Gen. pisc. addi- tament.Gen. Forskœïii, 10.

35o H I S T O 1 R E

devant celle même nageoire, et celle de

la queue fourchue (i).

Les poissons de ee!te espèce atteignent, suivant Forskœl, jusqu'à une aune de lon- gueur ; on les pèche dans la nier Rouge , ils se nourrissent de différentes herbes aquatiques , particulièrement de zostera.

»(( Leur chair est agréable au goût;

cependant, comme les blessures faites par les aiguillons de leurs nageoires ont souvent été douloureuses et ont causé des inilamma- tions assez vives , on les a regardés comme venimeux. ))«

Les arabes attribuent à la chair de ce poisson une propriété échauffante , et à sa graisse fondue et appliquée chaudement sur les articulations , la vertu de soulager dans les douleurs de la goutte.

(1) )>« i5 rayons à chaque pectorale.

2, rayons aiguillonnés (le premier et le der- nier ) et 2 ou 5 rayons articulés à chaque tnôracine. 17 rayons à la caudale. »«

D E S S C A R E S. 35i

LE SCARE ÉTOILE (1).

SECONDE ESPÈCE.

»(( JL4' étoile se montre couvert presque en entier de taches hexagones ou de petites étoiles blanches ou jaunes, ou d'un beau

noir , disséminées sur un fond noirâtre

et accompagnant le jaunâtre des pecto- rales, le jaune de la dorsale, ainsi que de l'anale, et les raies dorées que l'on voit sur la caudale de quelques individus. »«

Ce poisson n'a guère que neuf à dix pouces de longueur ; sa forme est ovale , et la nageoire de la queue partagée en deux lobes ; ses opercules sont couverts d'écaillés. »« 11 a, de même que le sidjan, au devant de la nageoire du dos un aiguillon com- munément tourné vers la tèle , et caché sous la peau , au moins en grande partie ;

(1) »« Scarus stellatus.

Scarc étoile. Bonat. pi. de l'Encycl. métîiod. »<,<

Le scare étoile. En arabe , ghœftham

Scarus ovalis , fasciis annulis cœruleo -palliais , subhexagonif;, undique contiguis. . . . scarus stellatus. Forskoel , Fauii. œgypt. arab. p. 26 , 10.

35a HISTOIRE

ïes écailles qui revêtent ces poissons sont petites; et ils paroissent préférer pour leur nourriture les plantes marines qui croissent au milieu des coraux ou des rochers, auprès des rivages arabiques (1). »«

L'éioilé paioît moins commun que le sidjan ; il ne mord point à la ligne , et on ne le prend qu'avec des nasses (2).

(1) »« 16 ra}rons à chaque pectorale de l'étoile.

2 rayons aiguillonnés ( le premier et le der- nier ) et 2 ou 5 rayons articulés à cbaqu© thoracine. 17 rayons à la caudale. »<c (2) Forskoel , loco suprà ciûato*

LE

DES LABRES. 355

LE SCARE ENNEACANTHE (1).

TROISIEME ESPÈCE.

»(( L/ennèacanthe se trouve dans

le grand océan Equinoxial, il a été pêche sous les yeux de Comraerson. Nous ignorons de quelles co<i (leurs ce tîioracin a été peint par la Nature ; mais ses nuances doivent être vives , puisque ses écailles sont très -grandes (a). »« Voyez au surplus le tableau générique.

(i) »« Scarus enneacantJius. (2) i3 rayons à chaque pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 22 rayons à la caudale. »<c

Foiss. Tome IX;

354 HISTOIRE

LE SCARE POURPRÉ (i).

Q XJ AT RIÈME ESPECE.

»« JLies mies pourpres- et longitudinales cïu pourpré se marient , par une sorte de chatoiement très- varié , avec Je ver'dâlre de la partie supérieure de ce poisson , le bleu de sa partie inférieure , la tache noire et carrée , et la bordure pourprée de chaque opercule, le croissant noir que Ton voit sur chaque pectorale et sur ia dorsale, le verd de ces mêmes nageoires, celui de la

«P« '■ ' '■ " . m

( i ) » ce Scaru s p ur pur eus.

Scare pourpré. tBonatcrre, planches l'Encyclop. xnétliod. »«

Le scare pourpré. En arabe, durrat elhahr , c'est- à-dire, perroquet de mer.

Scarus ohscurè-viridis ; vittis utrinque tribus pur-* pureis ; ventre cœruleo ; pinnis dorsi et ani lineâ purpureâ : caudâ medio truncatâ. . . . scarus purpu- reus. Forskoel , Faun. segypt. arab. p. 27, 12.

L,abrus pinnâ caudali medio truncatâ , dursali anique vittâ ad basin longitudinal/ purpureâ repandâ

pictls labrus purpureus. Lin. Syst. nat. edit.

Gmel. gen. 166, sp. 43. Arledi, addilament. nov, gen. Foiskoelii, np 14*

DES SCÀËË8. 555 caudale qui d'ailleurs est tachée de pourpre ; et le bleu de l'anale, ainsi que des deux tho racines. Ces tous si diversifiés sont au reste l'attribut bien naturel d'animaux qui, en s'approchant de la surface des mers > peuvent Facilement , dans le climat qu'ils habitent, être fréquemment imprégnés de rayons solaires nombreux et éclatans »'

L»e pourpré vit près des côtes de l'Arabie, il a été observé par Forskœl

Le pourpré est bon à mauger Ses

écailles.... sont très-larges ; elles ont de plus une forme rliomboïdale, montrent une cise- lure en rayons , et ne sont attachées que foiblement à la peau. On voit au devant de ses narines un petit trou et un^ sorte de barbillon; ses opercules sont dénués d'écaillés semblables à celles du dos (1). »«

(ï) »« 5 rayons à la membrane branchiale, i5 rayons à chaque pectorale. G rayons à chaque thoracine» 22 rayons à la caudale.

Z 2

356 HISTOIRE

LE SC ARE HARID (i),

LE SCARE CHADRI (2), LE SCARE PERRO- QUET (5), LE SCARE KAKATOE (4), LE SCARE DENTICULÉ (5) 9 ET LE SCARE BRIDÉ (6).

5e, 6e, 7e, 8% 9e ET 10e ESPECES.

»« Cj'est dans les eaux de la mer Ara- bique que Forskœl a vu le harid , le chadri ,

(1) » « Scarus harid.

Scare harid. Bonat. planches de l'Encyc. méth. »cc Scarus caudâ bifurcâ, média basi squamis septâ . ... scarus h a rid. Forskœl , Faun. regypt. arab. p. 5o , ïi° iy. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i65 bis , sp. 63. Arted. Gen. pisc. additament. nov, gen. ITorskœlii , 7.

(2) » « Scare chadri.

Scare chadri. Bonat. pi. de l'Encyc!. mêtliod.

Odax odon , odax , ioio corpore cœruleus , circula oculos ambiente , purpureo. Commerson, manuscrits déjà cités. »«

Le scare chadri. En arabe , chadri.

Scarus ovato-oblongus , nigro fuscus , labris rubris : Tiiaxillis lïturis capitis pinnarumque , exceptis pecto- ralibus ; margine exteriori viridi cœruleis. . . . scarus niger. Forskœl , Faun. œgypt. arab. p. 2S , i4-

D E S S C A R E S. 357

le perroquet. Le kakaloe , auquel nous avons d'autant plus conserver le nom

Labrus caudâ medio truncatâ , gulâ vitlâ longi- tudinali obscure viridi. . . . labrus nlger. Lin. Syst. liât. edit. Gmel. gen. 166, sp. 45. Artedi. G en. pisc. additam. nov. gen. Forskoeîii , 9.

(3) »« Scarus psittacus.

Labrus psittacus.

Scare bec de perroquet. Bonaterre , planches de l'Encyclop.- métliod. »«

Le scare perroquet. En arabe , durrat el barr , per- roquet de terre.

Scaj'us virescens , lineis flavicantibus pinnarum margine , vittâ ab dominait , characteribusque capitis cœruleis... scarus psittacus. Forskœl , Faun. œgypt. arab. p. 29 , 16. Labrus psittacus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. 166, sp. 44. Artedi, Gen. pisc. nov. gen. Forskoeîii , 5.

(4) »« Scarus kakatoe. Dans les Indes, kakatoeka , eapitano.

Labre aiolé. Danbenton et Haiiy , Encyclop. méth. Bonat. pi. de l'Encycl. mélb. Bloch , pi. ccxx.

Labrus tetraodon virescens , caudâ bifurcâ. Arledi, gen. 54, syn.57. .

Scarus crelensis. Aldrov. p. 229. Ray, p. 129.

Turdus viridis indicus. Lister, App. Willugliby, p. 25 , tab. X , 10. <c <c

Labrus dentibus quatuor, virescens... labrus cre - tensis/Lm. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i66> sp. 2.

(5) »<i Scarus denticulatus. {6) Scarus frenatus. »«

% 5

558 HISTOIRE

qu'il porte dans les Indes, il est très- commun, que cette dénomination indique les rapports que lui donne la forme de son museau avec les kakatoès , ou perroquets huppés , vit non seulement dans plusieurs mers asiatiques, mais encore dans celle qui baigne et les rivages de Crète, et le^ côtes de Syrie, et les bords septentrionaux de l'Egypte.

Le denticulé et le bridé ont été observés dans Je grand océan Equinoxial par Com- merson > qui en a laissé des dessins parmi ses manuscrits, et qui a trouvé le cliadri dans cette même grande bande marine située entre les deux tropiques. D'après ce célèbre voyageur , le cliadri , qui présente de chaque côté deux lignes latérales composées de traits petits et rameux , est couvert d'écaillés très- grandes et entièrement lisses ; les opercules présentent des écailles semblables à celles du dos ; et l'on voit dans l'intérieur de la bouche deux plaques osseuses, que plusieurs rangs d'élévations ou de très- petites dents hérissent ou font paroître comme chagri- nées , et qui sont très-propres à écraser les tiges des coraux et les fragmens des madré- pores Le harid aime à s'en nourrir

11 n'est pas surprenant qu'il ne soit pas

DES SCARES, 35tj

recherché à Fisle de France , Coin mer- son Ta décrit , et qu'il y soit regardé connue

mal-faisant Commerson a remarqué que

ce scare avoit autour des yeux un anneau ou cercle coloré en pourpre. Quant auxj couleurs des autres cinq scares nommés dans cet article , le tableau générique indique les principales de celles qui sont répandues sur quelques-uns de ces animaux. Disons de plus, que le harid a les pectorales jaunâtres, et le dessous du corps violet , ainsi que la dorsale, la caudale et la nageoire de l'anus; que le perroquet a la base de ses nageoires pourprée ; que le kakatoe a les côtés d'un vercl clair , et les nageoires jaunes à leur base et vertes à leur extrémité; que la plus grande partie de la queue du bridé est d'une teinte plus claire que le reste de la surface de l'animal (1); que la ligne qui sépare les

(i) »<c i5 rayons à chaque pectorale du liarid.

6 à chaque thoracine.

il à la caudale.

5 rayons à la membrane branchiale du chadsi,- a5 à chaque pectorale.

y à chaque thoracine.

*5 à la nageoire de la queue.

Z 4

56o HISTOIRE

deux nuances générales de ce thoracin est courbe ; et que la dorsale ainsi que l'anale de ce poisson présentent , à leur base et à leur bord extérieur, une raie longitudinale très-étroite, et d'une couleur foncée ou très- Vive.

i5 rayons à chaque pectorale du perroquet. 6 à chaque thoracine.

12 à la nageoire de la queue.

4 rayons à la membrane branchiale du kakatoe. 16 à chaque pectorale;.

6 à chaque thoracine.

18 à celle de la queue.

i4 rayons à chaque pectorale du dentieuîé. ii à la caudale.

i6 rayons à chaque pectorale du bridé. io à. la caudale. »«

D E S S C A R E S. 36i

LE SCARE CATESBY («).

ONZIÈME ESPÈCE.

» «Latesby a observé ce scare qui vit dans les eaux de la mer voisine de la Ca- roline La dorsale de ce thoracin est

très-longue , et sa caudale très-haute ; les denlicules de ses deux mâchoires sont très- grandes , très - fortes et égales. L'ensemble foi nié par son corps et sa queue est très-

élevé il n'es!; pas recherché pour la

délicatesse de sa chair, mais il plaît par sa beauté. Le verd dont brillent ses écailles est relevé par le brun du dessus de la tête de îa dorsale, des pectorales et des -thora- cines ; ces thoracines et ces pectorales sont d'ailleurs bordées de bleu. L'opercule est bleu, bordé de rouge du côté de îa queue, et marqué, sur sa pièce postérieure, d'une tache jaune et éclatante; et enfin une raie rouge règne sur toute la longueur de la

nageoire de l'anus. »«

(i) )xc Scarus catesby. Catesb. Carolin. 2 , p. 29, tab. 29.

occire , poisson verd, Bonaterre , planches de l'Eii- cyclop. ruétliud. »«

362 HISTOIRE

LE SCARE VERD (i),

Voyez la planche XL VIII, fig. i.

LE SCARE GHOBBAN (â) , LE SCARE FERRU- GINEUX (3), LE SCARE FORSKŒL (4), LE SCARE SCHLOSSER (5), ET LE SCARE ROUGE (6).

12e, l3e, 1//, l5e, l6e ET 17e ESPECES.

î) «JL/ans plusieurs individus de l'espèce du scare verd, on voit, de chaque côté, la dernière dentelure de Tune et l'autre des

(1) )>« Scarus viridis. Au Japon , cacatoea yoe* Bloch, pi. ccxxn. »<(

Le scare verd. Par les français, badian. Par les hollandais, der groene cacatoea. Par les allemands , der grune papageifiseh.

(2) »« Scuriis ghobban.

Scare ghobban. Bonaterr e , planches de l'Encyclop. méihod. » (f

Le scare ghobban. En arabe , ghobban.

Scarus caudâ œquali , maxillis albidis ; lituris. capitis et pinnarum margine exteriori viridi cœru- leis. . . scarus ghobban. Forskœl , Faun. aegypt. arab. pag. 28, i3. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen.i65 bu , sp. 5. Artedi , Gen. pisc. additamenU nov. gen. Forskoelii , i\° 2.

<y . g./] 362

7>e J'i'l'C t/i'/

J.B. Racine J\

ILE SC ARE verJ. i.LA DOHADE.

D E S S C A R E S. 3G5

deux mâchoires recourbée en arrière comme

(3) »« Scarus ferrugineus.

Scare ferrugineux. Bonaterre , planches de l'Encycl. mélhod. »<c

Le scare ferrugineux. En arabe, abou mêles.

Scarus corpore fuaco-ferrugineo ; moxillis margine- que pin n arum exteriori viridibus : caudâ œquali. . . . scarus ferrugineus. Forskœi , Faun. aegypt. arab. p. 29 , n9 i5. JLin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i65 bis , sp. 4* Arledi , Gen. pisc, additarnent. nov* gen. Forskœi ii, 5.

(4) » « Scarus forskœi*

Scare sale. Bonat. pi. de l'Encycl. méth. »«

Le scare forskœi. En arabe , biss.

Scarus maxillis rubentibus , corpore fusco ferrugi- neo ; pinnis obscurioribus , caudâ surgente pinnâ œquali.... scarus sordidus. Forskœi, Faun. asgypt, arab. pag. 5o, 18. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen, i65 bis , sp. 5. Artedi, Gen. pisc. additarnent. nov. gen. Forskœlii, 8.

(5) »« Scarus Schlosseri. Pallas, Spic.zool. 8, p. 4I-,,K Scarus aureus maculis utrinque quinque fuscis ,

dorso fuscescente , caudâ subœquali. . . scarus Schlos- seri. Lin. Syst. nat. edit. Gmel. gen. i65 bis, sp. 7. Artedi, Gen. pisc. additarnent. nov. gen. Forskœlii , species adhuc dubiœ , 12.

(6) »« Scarus ruber. Au Japon, ican cacatoea merra. Bloch , pi. ccxxi. »«

Le scare rouge. Par les hollandais qui fréquenteut le Japon , de rode petpagaivish. En allemand , dey rathe papagerfac/i.

564 HISTOIRE

une sorte de crochet, et beaucoup pi us longue

que les autres Le ghobban a deux

lignes latérales rameuses, dont l'inférieure commence avant la fin de la supérieure. . .

Le rouge a, sur la partie supérieure de son museau , un grand nombre de pores très-sensibles; on voit deux petits barbillons auprès de chacune de ses narines , et cinq ou six denticules plus grosses et plus longues que les autres à la mâchoire supérieure (1).

On doit le compter parmi les poissons dont la parure est la plus riche et la plus élégante. L'éclat de l'argent et la vivacité du rouge le plus agréable sont réunis pour former ce qu'on est tenté de nommer un assortiment de couleurs du meilleur goût. La partie inférieure de ranimai est argentée ; deux larges bandes argentées aussi s'étendent de chaque côté de plusieurs individus, de- puis les yeux jusqu'à l'extrémité ou auprès de l'extrémité de la queue,* et la base des pectorales, des thoracines et de la caudale est dorée. * .

Les couleurs qui distinguent le forskeel sont bien moins brillantes. A la vérité, ses

(i) »(( Une sorte d'aiguillon tourné vers la queue est placé au côté extérieur de chaque thoracine. » «

DES S C A R E S. 365 j

pectorales et sa caudale sont jaunâtres : mais ses thoracines sont violettes; sa dorsale est brune , et sa partie supérieure d'un brun foncé , ou gris de fer.

Le même gris de fer , ou un brun presque semblable, mêlé de teintes couleur dérouille, compose la couleur générale du ferrugineux, dont la dorsale et la caudale sont jaunâtres, et les thoracines , ainsi que l'anale > d'un rouge violet.

Le rouge violet caractérise aussi les na- geoires du ghobban , dont la dorsale et l'a- nale sont bordées à l'intérieur ou à l'exté- rieur , et quelquefois en haut et en bas, d'un verd tirant sur le bleu j dont la caudale, et souvent les pectorales et les thoracines, sont liserées de verdâtre," et dont la tête montre des raies du même ton, ou à peu près.

Ce ghobban vit dans la mer d'Arabie ,

ainsi que le ferrugineux et le forskœl (1)

■i i ii . »

(i) >xc 4 rayons à la membrane branchiale du verd.

l4 à chaque pectorale.

6 à chaque thoracine.

i5 à celle de la queue,

i4 rayons à chaque pectorale du ghobban, 6 à chaque thoracine.

12 à la caudale.

S66 HISTOIRE

Le verd habite dans les eaux du Japon? ïe schlosser à Java, et ïe rouge dans la mer des Antilles, aussi bien que dans celle des Indes orientales. » a

13 rayons à chaque pectorale du ferrugineux, 6 à chaque thoracine*

i3 à la caudale.

14 rayons à chaque pectorale du forskœl. 6 à chaque thoracine.

1% à la caudale.

4 rayons à la membrane branchialedu schlosser. i4 à chaque pectorale.

i aiguillouné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine. 1*1 à la caudale.

4 ra3rons à la membrane branchiale du rouge» li à chaque pectorale.

I aiguillonné et 5 rayons articulés à

chaque thoracine*

15 à la caudale* »<t

DES SCARES. 36?

gT, , ... ■■■,.. n

LE SCARE TRILOBÉ (i) et LE SCARE TACHETÉ (2):

l8e ET 19e ESPÈCES»

» ce JNojets avons trouvé dans lés manus- crits de Plumier le dessin du scare trilobé.*. Son nom spécifique indiqua la forme tri- lobée , très - remarquable , ou le double croissant très-marqué, que présente sa na- geoire caudale. La mâchoire supérieure de ce thoraein est plus longue que l'inférieure; et de pius , son museau s'avance en s'ar- rondissant au dessus et au delà de la mâ- choire d'en haut. Ses couleurs sont diver- sifiées. 11 habite dans les eaux de l'Amérique méridionale (5).

(1) »« Scarus trilobatus.

Tardas varias , rictu obtuso , caudâ fuscinulatâ. Manuscrits de Plumier, déposés à la bibliothèque nationale.

(2) Scarus maculosus.

Ç5) 9 rayons à chaque pectorale du trilobé.

5 rayons aiguillonnés et 6 rayons articulés à la nageoire de l'anus. f S rayons à la oaudale. »«

368 H I S T DIRE

Le tacheté a été vu dans le grand océan Equinoxial par Commerson. . . . L'anale de ce scare offre deux raies longitudinales très- petites, et situées la première au bord ex- térieur, et la seconde au bord intérieur de cette nageoire.

Les autres traits de ce poisson et du tri- lobé sont indiqués dans les notes de cet ar- ticle, ou sur le tableau générique (1). » «

(i) )><c i5 rayons à chaque pectorale du tacheté. »<c

CENT

DES OSTORHINQUES. 36g CENT DIXIÈME GENRE.

LES OSTORHINQUES.

» « Ljes mâchoires osseuses très-avancées; et tenant lieu de véritables dents; deux nageoires dorsales.

ESPÈCE.

I/ostorhinque fleurieu; ostorhinchus fleurieu. Huit rayons aiguillonnés à la première dorsale 3 la caudale en croissant. » «

Poiss. Tome IX. A a

57o HISTOIRE

I/OSTORH1NQUE FLEURIEU (1):

» « JLj e s ostorhinqnes ne diffèrent . des scares que parce qu'ils ont deux nageoires sur le dos , au lieu de ne présenter qu'une seule nageoire dorsale ; et leur museau , composé de deux mâchoires osseuses et très-avancées, ressemble, comme celui des scares, au devant de la bouche des diodons, des ovoïdes, des létrodons, des tortues, et même au bec des perroquets.

Ils ne composent encore qu'une espèce , dont nous publions la description d'après les manuscrits de Commerson , qui en a dessiné les traits

L'ostorhinque que nous examinons a la mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure; les yeux gros; la tête dénuée d'écaillés semblables à celles du dos; les nageoires dorsales et de l'anus assez

m" . . i m i il «— ■■—— ^

(i) »« Ostorhinchus fleur ieiu »«

DES OSTORHINQUES. 57i courtes ; la caudale très-grande , et une bande transversale d'une couleur vive ou, foncée auprès de cette nageoire de la queue. La ligne latérale n'est pas sensible (1). »«

(i) »« 14 rayons à la seconde dorsale.

8 à chaque pectorale.

9 à la nageoire de l'anus. 18 à celle de la queue. îhc

Aa 2

372 HISTOIRE

CENT ONZIÈME GENRE. LES SPARES.

»(( Ljes lèvres supérieures' peu extensibles ou non extensibles, ou des dents inci- sives, ou des dents molaires, disposées sur un ou plusieurs rangs ,* point de piquans ni de dentelure aux opercules ; une seule nageoire dorsale; cette nageoire éloignée de celle de la queue, ou la plus grande hauteur du corps proprement dit , supérieure, ou égale, ou presque égale à la longueur de ce même corps.

PREMIER SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue fourchue ou en croissant.

PREMIÈRE ESPÈCE.

Le spare dorade; spams auratus.—- Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et douze \ ayons articulés à la nageoire de l'anus; six dents incisives a chaque mâchoire; un croissant doré au- dessus des yeux ; une tache noire sur la queue.

D E S S P A R E S. 373

SECONDE ESPÈCE.

Le spare sparaileon; spams sparulus: Onze rayons aiguillonnées et treize arti- culés à la nageoire du clos ; trois rayons aiguillonnés et onze articulés à la nageoire de l'anus ; les dents incisives un peu poin- tues ; une appendice écailleuse auprès de chaque thoracine ; la couleur générale jau- nâtre; une tache à la queue.

TROISIÈME ESPÈCE.

Le spare sargue; spams sargus. Douze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à l'anale ; huit incisives larges à leur bout ; deux rangées de molaires arrondies de chaque côté; des bandes transversales noirâtres,* une tache noire à la queue.

quatrième espèce.

Le spare oblade ; spams oblada. Onze rayons aiguillonnés et quatorze arti- culés à la nageoire du dos * trois ra}ons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à celle de l'anus ; quatre incisives comme tronquées à leur extrémité, et dentelées à la mâchoire supérieure ; plusieurs taches et

Aa 3

%4 HISTOIRE

des raies longitudinales de chaque côté de

i animal ; une tache à la queue.

CINQUIÈME ESPÈCE.

Le spare smaris; sparus smaris. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons arti- culés à Fanale; des dents incisives comme tronquées , et mêlées à des dents plus peiites et plus serrées ; un grand nombre de pores sur la partie antérieure de la tête ; la cou- leur générale argentée; le dos rougeâtre,

SIXIÈME ESPÈCE,

Le spare mendole; sparus mendola. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à Fanale; chaque mâchoire garnie d'une rangée de dents très-serrées Tune contre l'autre , sem- blables à un poinçon.

SEPTIÈME ESPÈCE.

Le spare argenté ; sparus argenteus. Neuf rayons aiguillonnés et vingt-six arti- culés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à la nageoire de l'anus; des écailles argentées sur presque toute la surface du poisson ; une tache noire auprès des branchicsr

DES SPARES. Z75

HUITIÈME ESPÈCE.

Le spare hurta; spams hurla. Onze rayons aiguillonnés et douze articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et six arti- culés à la nageoire de l'anus ; des dents molaires arrondies ; les dents antérieures de la mâchoire supérieure conformées comme des dénis laniaires, et très-avancées; des bandes transversales rouges.

NEUVIÈME ESPÈCE.

Le spare pagel ; spams pagel. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l'anale; un double rang de dents molaires; les dents antérieures fortes et pointues; une couleur rouge très- vive sur presque toute la surface du poisson.

DIXIÈME ESPÈCE.

Le spare pagre; spams pagms. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l'anale; une membrane placée au dessus de la base des rayons articulés de la dorsale et de fa- nale, et autour du dernier rayon de chacune de ces deux nageoires; deux rangs de dents molaires arrondies; les dernières de ces mot

A a 4

376 HISTOIRE

laires plus grosses que les autres; la partie supérieure de l'animal rougeâtre ; l'infé- rieure argentée.

ONZIÈME ESPÈCE.

Le spare porte-épine ; spams spinifer.

Sept rayons aiguillonnés et dix-huit ou vingt rayons articulés à la dorsale; les deux premiers rayons aiguillonnés de cette na- geoire très-courts, les cinq autres plus longs et filiformes ; trois rayons aiguillonnés et ;neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus ; quatre dents incisives et coniques à chaque mâchoire 5 un grand nombre de molaires hémisphériques, et serrées les unes contre les autres; la couleur générale d'un rouge argenté; le dos et des raies d'une nuance obscure.

DOUZIÈME ESPÈCE.

Le spare bague ; spams boops. Trente rayons à la nageoire du dos ; seize rayons à celle de l'anus ; les dents de la mâchoire supérieure obtuses et dentelées; un grand nombre de raies longitudinales; les quatre raies inférieures dorées ou argentées.

TREIZIÈME ESPÈCE.

Le spare canthère; spams canthams.

Onze rayons aiguillonnés et treize rayons

D E S S P A R E S. 577

articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à l'anale ; plusieurs rangées de dents ; les antérieures de la mâchoire supérieure très-grosses; les antérieures de la mâchoire inférieure fort petites; la ligne latérale très-large; une ving- taine de raies longitudinales et jaunes de chaque côté du poisson.

QUATORZIÈME ESPECE.

Le spare saupe; sparus salpa. Onze rayons aiguillonnés et dix -sept rayons ar- ticulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à celle de l'anus ; vingt dents incisives , ou environ , à chaque mâchoire ; ces dents placées sur un seul rang à la mâchoire d'en haut et à celle (ïen bas ; chaque incisive de la mâchoire supérieure un peu échancrée pour recevoir la pointe de l'incisive corres- pondante de la mâchoire inférieure ; onze raies longitudinales, jaunes ou dorées, de chaque côté du poisson.

QUINZIÈME ESPÈCE.

Le spare sarbe; sparus sarba. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons arti- culés à la dorsale ,- trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de

578 HISTOIRE

l'anus,- les dents incisives serrées et un peu coniques; les molaires nombreuses et hémi- sphériques; seize ou dix- sept raies longi- tudinales et brunes , de chaque côté de l'animal.

SEIZIÈME ESPÈCE.

Le spare synacre ; spctrus synager. Seize rayons aiguillonnés et quatorze arti- culés à Ja nageoire du dos ; celte nageoire longue et échancrée ; l'anale arrondie ; la couleur générale d'un violet pourpre ; sept raies longitudinales et dorées de chaque côté du poisson ; la caudale rouge.

dix -septième espèce. Le spare élevé ; spams altus. Douze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à Fanale; la hauteur de l'animal égale, à peu près, à la moitié de la longueur totale; la couleur générale jaunâtre; la lèLe argentée.

DIX- HUITIÈME ES PE C E.

Le spare strié; s parus virgatus. Huit rayons aiguillonnés et- dix rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguil- lonnés et huit articulés à la nageoire de l'anus; le museau arrondi; le corps alongé,

DES S PARE S. 5-9

déprimé , et couvert d'écaillés conformées et disposées de manière à le faire paroi tro strié.

DIX-NEUVIEME ESPECE.

Le spare haffaba; spams haffàra. Onze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à l'anale ; chaque mâchoire garnie de dents incisives fortes , émoussées , et un peu éloignées les unes des autres ; des tubercules hémisphé- riques auprès du gosier ; la couleur générale argentée ; treize ou quatorze raies longitu- dinales d'un brun jaunâtre, de chaque côté de l'animal.

VINGTIÈME ESPÈCE.

Le spare berda; spams berda. Douze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois layons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à celle de l'anus ; l'ensemble du corps et de la queue présentant de chaque côté une sorte d'ovale ; quatre dents incisives et longues à chaque mâchoire; les molaires nombreuses et demi- sphériques; les molaires les plus éloignées du museau , plus grandes que les autres ,•

38o HISTOIRE

la lèvre supérieure plus longue que l'infé- rieure; les écailles grandes et arrondies.

VINGT-UNIÈME ESPECE.

Le spare CHILI ; spams chilensis, Treize rayons aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale; deux rayons aiguil- lonnés et douze rayons articulés à Panale ; les yeux gros et rapprochés ; les incisives "un peu coniques ; les molaires émoussées ; l'ensemble du corps et de la queue com- primé de manière à présenter de chaque côté une sorte d'ovale ; les écailles grandes f rhomboïdales , et tachées de blanc.

VINGT-DEUXIÈME ESPÈCE.

IjE spare èperonnè ; sparus calcaratus* Treize rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos ; sept raj^ons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de Fanus ; un piquant recourbé vers le museau au devant de la dorsale ; le pre- mier et le dernier rayon de chaque thora- cine aiguillonnés ; des raies bleues et tor- tueuses.

VINGT-TROISIÈME ESPÈCE.

Le spare morme ; sparus mormyrus. Onze rayons aiguillonnés et douze rayons arliculés à la dorsale ; trois rayons aiguil-

DES SPARES. 38t

lonnés et dix rayons articulés à l'anale; la mâchoire supérieure un peu plus avancée que l'inférieure; trois ou quatre rangées de petits tubercules arrondis , ou petites dents molaires ? sur le bord intérieur de la mâ- choire d'en haut, et deux rangées de dents semblables sur le bord intérieur de la mâ- choire d'en bas; plusieurs bandes transver- sales étroites , et alternativement argentées et noirâtres.

VINGT-QUATRIÈME ESPECE.

Le spare brunâtre; sparus fuscescensi —-Treize rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à celle de l'anus; la hauteur de l'animal assez grande relativement à sa longueur; la cou- leur brunâtre.

VINGT-CINQUIÈME ESPECE.1

Le spare bigarré ; sparus variegatus. Douze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et vingt-quatre rayons articulés à la nageoire de l'anus ; l'ensemble du corps et de la queue comprimé de manière à pré- senter de chaque côté une sorte d'ovale; les incisives serrées l'une contre l'autre; les

582 HISTOIRE

opercules revêtus d'écaillés semblables à celles du dos; une pièce écailleuse auprès de chaque ihoracine ; de grandes taches ou bandes transversales noires.

VINGT-SIXIÈME ESPECE.

Le spare osbeck ; sparus osbeck. Onze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nagaeoire du dos ; quatorze rayons à l'anale ; la mâchoire inférieure recourbée et garnie de quatre dents assez grandes; la tête panachée de bleu et de rouge; des raies alternativement bleues et jaunes de chaque côté de Tanimal.

VINGT-SEPTIÈME ESPÈCE.

Le spare marseillais; sparus massi- liensis. Douze rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire de l'anus ; les incisives de la mâchoire inférieure un peu saillantes au delà des lèvres ; le lobe inférieur de la queue plus court que le supérieur; la cou- leur générale d'un or pâle; des raies lon- gitudinales bleues , courtes , plus ou moins voisines de la caudale, et une ou plusieurs taches brunes de chaque côté du corps.

D E S S P A R E S. 385

VINGT-HUITIÈME ESPECE.

Le s pare castagnole ; spams castaneola.

Trois rayons aiguillonnés et trente-cinq rayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et trente rayons arti- culés à celle de l'anus ; les rayons de ces deux nageoires couverts de petites écailles; le devant de la tête élevé et arrondi ; le museau avancé et arrondi; la mâchoire in- férieure plus longue que la supérieure ; le dos noir; les côtés bleus; la partie inférieure argentée.

vingt-neuvième espèce. Le spare bogaravèo; spams bogaraveo. —Douze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et treize rayons articulés à l'anale; l'ensemble du corps et de la queue com- primé de manière à présenter une sorte d'ovale de chaque côté de l'animal; toute la surface du poisson argentée , et sans taches.

trentième espèce. Le spare mahséna ; s parus mahscna.

Dix rayofls aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à

584 HISTOIRE

l'anale; dix-huit dents coniques et fortes à chaque mâchoire; les molaires émoussées et larges; des denLs sétacées auprès du gosier; la première pièce de chaque opercule dénuée de petites écailles; des bandes transversales argentées et nébuleuses.

TRENTE-UNIÈME ESPECE.

Le s pare harak ; sparus harak. Dix rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; quatre dents incisives à chaque mâ- choire ; les molaires émoussées et disposées sur un seul rang ; les antérieures de ces mo- laires larges, les postérieures hémisphériques; des dents sétacées et nombreuses auprès de ces dernières; la première pièce de chaque opercule garnie de petites écailles; la cou- leur générale verdâtre; une tache noirâtre et souvent bordée de brun, de chaque côté de ranimai.

trente-deuxième espèce.

Le spare ramak ; sparus ramah. Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à l'anale ; les rayons de cette nageoire de l'anus d'autant plus

grands

DE S SPARE S. 385

grands qu'ils sont plus éloignés de la tête; les dents antérieures un peu plus grandes que les autres; la couleur générale d'un blanc verdâtre; des raies longitudinales d'uii jaune violet.

TRENTE-TROISIÈME ESPECE.

Le spare grand t (El Li,; spams grando- culis. Dix rayons aiguillonnés et onze ^30115 articulés à la nageoire du dos; trois layons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; six incisives à chaque mâchoire ; les molaires larges , planes et courtes; la lèvre inférieure renflée; lentre- deux des yeux tuberculeux; la membrane de la caudale couverte de petites écaillas; i'œil très-grand ; la couleur générale bleuâtre.

i TRENTE-QUATRIÈME ESPÈCE.

Le spare queue-rouge; sparas erythrourus. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; un seul rang de dents très - petites à chaque mâchoire ; la tète et l'ouverture de la bouche petites; les opercules, la nageoire du dos, l'anale et la caudale revêtus, en partie, d'ecailles plus petites que celles du dos; l'anus plus

Foiss. Tome IX. Bb

386 H I S TO I R E

proche de la caudale que de la lète ; couleur générale argentée; le dos bleu; les nageoires rouges.

TRENTE-CINQUIÈME ESPECE,'

Le spare queue-d'or; sparus chrysurusl Dix rayons aiguillonnés et dix - sept rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et vingt -trois rayons articulés à celle de l'anus; l'œil très petit; chaque opère nie terminé par une prolon- gation arrondie à son extrémité; l'anus plus près de la tête que de la caudale; la cou- leur générale d'un violet argenté; une raie longitudinale et dorée depuis la tête jusqu'à la nageoire de la queue; une seconde raie dorée depuis les thoracines jusqu'à l'anale; cette nageoire de l'anus, la caudale et la dorsale, dorées.

TRENTE-SIXIÈME ESPÈCE.

Le spare cuning; spams cuning. Dix rayons aiguillonnés et quinze rayons arti- culés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés, à celle de l'anus ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; chaque opercule composé de trois pièces, terminé par une prolongation arrondie, et garni de petites

DES S.PA R ES. 387

écailles; le dos et le ventre carénés; le dos violet,* les côtés argentés et rayés d'or. >

TRENTE-SEPTIÈME ESPECE.

Le spare galonné; spams lemniscatus: -~ Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à l'anale; les dents serrées ; l'anus plus près de la caudale que de la tête; le dos violet; deux bandes transversales et noires, l'une sur l'œil, et l'autre sur la poitrine; sept raies jaunes et longitudinales de chaque côté du poisson.

TRENTE-HUITIÈME ESPE CE.

Le spare brème; sparus brama, Dix rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à la nageoire jde Tamis ; les dents de la mâchoire supé- rieure plus larges et plus serrées que celles de l'inférieure ; la ligne latérale large , et courbée d'abord vers le haut, ensuite vers le bas; les écailles placées au dessus do la Jigue latérale , plus petites que celles qui sont placées au dessous ; les unes et les autres rudes au toucher ; le dos gris ; les

Bb 2

588 HISTOIRE

côtés d'un argenté mêlé de doré; le ventre

blanc.

TRENTE-NEUVIÈME ESPECE.

Le spare gros -œil; sparus macroph- thalmus. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale,* trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale; le devant de la mâchoire supérieure garni de plusieurs rangs de dents ; les huit dents antérieures de la mâchoire inférieure plus grandes que les autres ; les yeux gros; des raies longil udinales rouges, placées au dessus des raies longitudinales jaunes, de chaque côté du poisson.

quarantième es p è c e.

Le spare rayé; sparus vittatus. Onze rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l'anus; cinq rayons à la membrane 'branchiale; un grand nombre de dénis; celles de la mâ- choire inférieure plus grandes que celles de la mâchoire supérieure ; trois raies longitu- dinales et bleues de chaque côté de l'animal; la plus élevée de ces raies plus courte que les autres.

D E S S P A R E S. 58g

QUARANTE-UNIÈME ESPECE.

Le spare ancre ; spams anchorago. - Treize rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus; plusieurs dents de la mâchoire inférieure tournées en dehors et courbées en dedans ; les yeux très - rapprochés l'un de l'autre ; la couleur générale jaune ; des bandes transversales bleuâtres.

quarante-deuxième espèce.

Le spare trompeur; sparus insidiator. - Neuf rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à celle de l'anus; le museau très-aîongé en forme de tube; les mâchoires situées à l'extrémité de ce tube ; deux dents droites , coniques et plus grandes que les antres à chaque mâchoire ; deux lignes latérales ; la caudale en croissant; le dos rouge ; les côtés jau- nâtres.

quarante-troisième espèce.

Le spare porgy ; sparus porgy. Treize rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguil- lonnés et treize rayons articulés à celle de

Bb 5

39o HISTOIRE

l'anus ; la caudale en croissant ; un sillon longitudinal sur le dos ; .l'iris doré ; des raies bleues sur la tête ; toutes les nageoires rouges , excepté la dorsale.

QUARANTE- QUATRIÈME ESPECE.

Le spare zanture; spams zanturus.— Douze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; quinze rayons à l'anale ; la caudale en croissant; un sillon sur Je dos ; l'iris argenté; les dents de devant coniques; un long filament à chacun des trois premiers rayons de la dorsale.

quarante-cinquième espèce.

Le spare denté ; spams dentex. Onze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguil- lonnés et huit rayons articulés à celle de l'anus; la partie supérieure et antérieure de 3a tête dénuée d'écaillés semblables à celles du dos ; quatre dents plus grandes que les autres à chaque mâchoire; les yeux rap- prochés l'un de l'autre ; la dorsale , les pectorales , l'anale et la caudale garnies , en partie , de petites écailles ; la couleur générale ou blanche \ ou pourpre ? ou d'un jaune argenté.

DES SPARES. 5ç)i

QUARANTE-SIXIÈME ESPECE.

Le s pare fasce; sparus fasciatus. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à l'anale ; cinq rayons à la membrane branchiale ; la caudale en croissant ;la ligne latérale double; des dents coniques, et des molaires peliles et arrondies ; la dorsale , l'anale et la caudale garnies , en partie , de petites écailles ; la couleur générale jaunâtre; six ou sept bandes transversales brunes.

quarante-septième espèce.

Le spare faucilee; sparus falcatus.— Quatorze rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et vingt rayons articulés à celle de l'anus ; la caudale eu croissant ; quatre dents grandes et recourbées au devant de chaque mâchoire ; plusieurs molaires petites et arrondies; la dorsale, l'anale et la caudale couvertes , en partie , d'écaillés petites , minces , et semblables à celles du dos ; les derniers rayons de la dorsale et de l'anale plus longs que les autres; la tète et les na- geoires vertes y au moins en partie.

Bb 4

592 HISTOIRE

QUARANTE-HUITIÈME ESPÈCE.

IjE spare japonais; sparus japonicus, Dix rayons aiguillonnés et neuf rayons ar- ticulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l'anale ; la caudale en croissant ; cinq rayons à la membrane branchiale ; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; le sommet de la tète arrondi et élevé ; les yeux rappro- chés l'un de l'autre; le dos brun; les côtés argentés; des raies jaunes et longitudinales.

QUARANTE-NEUVIÈME ESPECE.

Le spare surïnam ; sparus surinamensis. Quinze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la ligne latérale interrompue; la caudale en croissant; la couleur générale jaune; des bandes trans- versales rouges; trois taches grandes et noires de chaque côté du poisson,

CINQUANTIÈME ESPECE.

Le spare cynodon ; sparus cynodon. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et oiize rayons articulés à la nageoire de l'anus; la mâchoire supérieure garnie dp

DES SPARES, 393

quatre dents plus grandes que les autres, et semblables à des canines de mammifère ; les opercules garnis d'écailies petites, minces et lisses comme celles du dos ; la dernière pièce, de chaque opercule , terminée en angie ; la caudale en croissant ; le dos d'un verd brunâtre ; la tête et les côtés jaunes ; le ventre d'un jaune argenté ,• les pectorales , les thoracines et la caudale rouges.

CINQUANTE-UNIÈME ESPECE.

Le spare tétr acanthe; sparus tetra~ canthus. Onze rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire du dos; quatre rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l'anus ; un rayon aiguillonné et sept rayons articulés à chaque thoracine ; le dos violet ; la tète et les nageoires d'un violet jaunâtre ; le ventre argentin.

CINQUANTE-DEUXIÈME ESPECE.

Le spare vertor ; sparus viridi-aureus: Treize rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale, dont la partie antérieure est arrondie , et la postérieure triangulaire; quatorze rayons à la nageoire de l'anus ; chaque mâchoire garnie de dents incisives qui se touchent; la seconde lamç de chaque opercule terminée par une ou

Sçs4 HISTOIRE

deux petites prolongations arrondies à ïenr bouts ; cinq rayons à ia membrane des bran- chies; la couleur générale dorée et, mêlée de verd et de brun ; cinq bandes transversales un peu larges et noires.

CINQUANTE-TROISIÈME ESPECE.

!Le spare mylostome ; sparus mylosto- mus. Dix rayons aiguillonnés et dix-huit rayons articulés à la dorsale , dont presque tous les rayons sont inégaux en longueur; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale un peu en croissant; le sommet de la tète et le dos très-relevés ; le fond du palais pavé de dents molaires ; sept rayons à la membrane des branchies; plusieurs raies longitudinales plusieurs fois interrompues, et alternativement bleues et dorées.

CINQUANTE-QUATRIÈME ESPÈCE.

Le spare myeio ; sparus mylio. Onze rayons aiguillonnés et quatorze rayons arti- culés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulées à la nageoire de l'anus; celte anale couverte de petites écailles sur près de la moitié de sa surface; cinq rayons à la membrane bran- chiale ; tout le palais pavé de dents molaires

DES S P A R E S. 595

arrondies ; plusieurs raies longitudinales , brunes et interrompues; deux bandes trans- versales noires , Tune sur le devant de la tête , et l'autre sur l'opercule.

CINQ TJ AN TE-CINQUIÈME ESPECE.

Le spare breton ; spams britannus. Neuf rayank aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus; la hauteur de l'animal très-grande relative-* ment à la longueur totale, dont elle égale à peu près le tiers; cinq rayons à la mem- brane des branchies; les plus longs rayons des pectorales atteignant jusqu'à la nageoire de l'anus; la couleur générale argentée; le dos légèrement bleuâtre; les côtés pare nés de taches, ou de petites raies longitudinales, interrompues et brunes.

CINQUANTE-SIXIÈME ESPECE.

Le spare rayé d'o r ; spams aurèo- llneatus, Dix rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus ; une écaille alongée en forme d'aiguillon auprès du bout exté- rieur de la base de chaque thoracine ; deux pièces à chacun des opercules qui sont cou-

596 HISTOIRE

verts de petites écailles ; la première pièce terminée par une ligne droite, et îa seconde par une ou deux prolongations anguleuses ; des raies longitudinales et dorées ; une tache alongée et brillante d'or et d'argent au dessons de l'extrémité de la dorsale ; toutes les nageoires rouges.

CINQUANTE-SEPTIÈME ESPECE.

Le spare catesby; sparus cateshy. Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés a la dorsale ; cette nageoire du dos composée de deux parties réunies , mais distinctes; la mâchoire inférieure un peu plus longue que la supérieure,* la caudale noire et bordée de blanc; des raies bleues sur la tète; des raies longitudinales et jaunes de chaque côté du poisson.

CINQUANTE- HUITIÈME ESPECE.

Le spare sauteur; sparus saltator. Huit rayons aiguillonnés et dix rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et six rayons articulés à celle de l'anus ; la dorsale composée de deux par- ties réunies, mais distinctes; trois forts aiguil- lons à la partie antérieure de la caudale ; le ventre jaune et rayé de gris; la caudale

DES S PAR El S. 597

rouge à l'extrémité ; de grandes taches d'un jaune obscur au dessus de la ligne latérale.

CINQUANTE-NEUVIEME ESPECE.

Le spare venimeux ; spams venenosus. Dix rayons afguilio'nn'és el quinze rayons articulés à la dorsale; douze j ayons à l'anale; la caudale en croissant ; la dorsale composée de deux parties réunies, mais distinctes; les écailles minces et unies; la couleur générale brune; un grand nombre de .petites taches rouges et bordées de noir.

SOIXANTIÈME ES P È C E.

Le spare salin; spams salin. Douze rayons aiguiil onnés et seize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillon- nés et treize rayons articulés à la nageoire de l'anus; celle de queue en croissant; les deux mâchoires également avancées; la hauteur du poisson très-grande relativement à la longueur totale; une tache noire de chaque côté sur le corps et au dessous de la ligne latérale; des raies longitudinales dorées. .

soixante-unième espèce. Le spare jub; spams jub - Douze rayons aiguillonnés et seize rayons articules à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et neuf

398 HISTOIRE

rayons articulés à l'anale; la caudale en croissant; les deux mâchoires également avancées; la hauteur du poisson très grande relativement à la longueur totale; la couleur générale argentée; six raies jaunes et longi- tudinales de chaque côté de l'animal; le dos violet; une bande noire et bordée de jaune s'étendant. jjusques sur l'œil; deux taches brunes sur la caudale.

S O T X A NT E-DEUXIÈME ESPECE.

Le spare melanote ; sparus melanotus: Oiize rayons aiguillonnés seize rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillon- nés et quatorze rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale eu croissant; Tanus près de deux fois plus éloigne de la tète que de la caudale; le corps et la queue alongés; la couleur générale arséniée; le dos noi- râtre; les pectorales, les thoracines et l'anale grises, avec la base rougeâtre; point de taches.

SOI XANTE- TROISIÈME ESPECE.

Le spare niphon; sparus niplion. Dix rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillon- nés et six rayons articulés à celle de l'anus; cinq rayons à la membrane des branchies; la caudale en croissant; la couleur générale

D E S S P A R E S. 3<$

blanche ; le dos brunâtre ; des raies longi- tudinales jaunâtres; les nageoires grisâtres-

SOI XAN TE^Q UAT RIEME ESPECE.

Le s pare demi-xune; sparus semiluna.—^ Vingt rayons à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à Fanale; la caudale en croissant; les deux cornes du croissant très-aîongées ; la hauteur de rani- mai supérieure à la longueur du corps pro- prement dit; les pectorales deux fois plus longues que les thoracines ; la lame posté- rieure des opercules terminée par une pro- longation molle et anguleuse ; la couleur générale rouge ; plusieurs taches dorées et irrégulières sur la partie supérieure des côtés, et sur le dos qui est bleu; une raie longi- tudinale , dorée, très -large, et s'étendant directement depuis la première pièce de l'opercule jusqu'à la base de la caudale, vers laquelle elle s'élargit; la caudale dorée; la dorsale dorée , avec une raie longitudinale large et rouge.

SOIXANTE-CINQUIEME ESPÈCE.

Le spare holocyaneose ; sparus halo- cyan£os.~- Onze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale; dix m$bm à la nageoire de l'anus ; la caudale en crois-

4oo HISTOIRE

sant ; tes deux, cornes de ce croissant très- éloignées Tune de l'autre; les pectorales falciforaies ; les mâchoires également avan- cées; la tête et les opercules dénués de pe- tites écailles* les écailles du corps et de la queue grandes , hexagones et rayonnées ; toute la surface de. l'animal bleue et sans taches.

SOIXANTE-SIXIÈME ESPECE.

Le s pare lepistjre ; span/s lepisurus. - Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus: de petites écailles sur les opercules; la seconde pièce de chaque oper- cule terminée par un prolongement angur leux ; une grande partie de la nageoire caudale et de l'anale recouverte de petites écailles ; deux taches rondes ou ovales sur le dos, et de chaque côté de TanimaL

SOI XANTE- SEPTIÈME ES PECE.

Le spare bilobè; spariis bilobatus. Onze rayons aiguillonnés et dix rayons ar- ticulés à la dorsale; quatre rayons aiguil- lonnés et neuf rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale fourchue et divisée en deux lobes arrondis à leur bout; la tète et

les

DES SPARES. \ot les opercules garnis d'écaillés semblables à celles du dos; l'êntre-deux des yeux relevé en bosse; les yeux gros; quatre ou six dents longues, pointues et crochues, placées au bout de la mâchoire supérieure^ au devant d'une rangée de molaires hémisphériques $ de pelites écailles sur la base de la caudale.

SOIXANTE -HUITIÈME ESPECE.

IjE spaiie cardinal ; spams cardinalis* *•— Vingt- un rayons aiguillonnés et douze rayons articules à la nageoire du dos ; cinq rayons aiguillonnés et douze rayons arti- culés à la nageoire de l'anus ; une sorte de calotte élevée d'un rouge de cinabre, placée entre les yeux, et avancée jusqu'au dessus de la mâchoire supérieure; la paitle supé- rieure de l'animal d'un rouge foncé; la partie inférieure d'un rouge clair, séparé du rouge foncé d'une manière tranchée.

SOIXANTE-NEUVIÈME ESPECE.

Le s PARE chinois ; s parus chinensis. *-ai tin long filament au lobe supérieur de la nageoire de la queue; la partie supérieure du poisson rouge, l'inférieure jaune; les pec- torales et les thoracines jaunes; quatre raies longitudinales jaunes , placées à chaque côté

Poiss. Tome JX. Ce

4o2 HISTOIRE

du corps, et prolongées jusqu'à l'extrémité de la caudale.

SOIXANTE-DIXIÈME ESPECE.

Le spare bufonite ; spams bufonites. Onze rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; quinze rayons à la nageoire de l'anus; la caudale en crois- sant ; une partie de cette caudale couverte de petites écailles ; cette portion figurée en croissant ; le dos élevé ; de petites écailles sur les opercules; six dents incisives, grosses et émoussées au devant de la mâchoire su- périeure ; quatre dents incisives semblables au devant de la mâchoire inférieure ; Tinté- rieur de la bouche pavé de molaires hémis- phériques et très-inégales en grandeur ; onze ou douze raies longitudinales de chaque côté de Fan i mal.

SOIXANTE-ONZIÈME ESPÈCE.

IjE spare perroquet ; sparus psittacus* —Quatorze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillon- nés et dix rayons articulés à l'anale; la cau- dale en croissant ; l'occiput et le dos arqués et très-élevés ; la tête et les opercules dé- nués de petites écailles; le museau semblable au bec d'un perroquet; le palais pavé de

D E S S P A R E S. 4o3

dents molaires; onze ou douze raies longi- tudinales de chaque côté de l'animal.

SECOND SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue rectiiigne ou

arrondie.

SOIXANTE-DOUZIÈME ESPECE.

Le spare orphe; spams orpkus, Dix rayons aiguillonnés et quatorze rayons arti- culés à la nageoire du dos 5 trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la na- geoire de l'anus ; les yeux grands ; le corps d'un rouge pourpré ; la tête roussâtre ; une tache noire auprès de la caudale.

SOIXANTE-TREIZIÈME ESPÈCE.

Le spare marron ; spams chromis. Quatorze rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillon- nés et dix rayons articulés à l'anale; des dents obtuses aux mâchoires ; la ligne latérale ces- sant avant d'aboutir à la caudale; les écailles grandes ; trois petits aiguillons au dessus et au dessous de la queue ; la couleur générale brune ; une tache noire à la base de chaque pectorale; sept ou huit raies longitudinales.

SOIXANTE-QUATORZIÈME ESPÈCE.

Le spare rhomboïde ; spams rhomboïdes.

Ce 2

Sog HISTOIRE

Douze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à îa dorsale ; trois rayons aiguillon- nés et douze ra}ons articulés à l'anale ; les incisives larges, égales et pointues; plusieurs rangs de molaires obtuses; des raies longi- tudinales jaunes ; une tache noire entre la dorsale et chaque pectorale.

SOIXANTE-QUINZIÈME ESPECE.

Le spare bride; spams capisiralus . - Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos; un rayon aiguillonné et quinze rayons articulés à îa nageoire de Fanus ; la hauteur de l'animal très-grande relativement à sa longueur; la dorsale très - longue ; les deux dents anté- rieures de la mâchoire supérieure, et les quatre de la mâchoire d'en bas plus grandes que les autres; les écailles foiblement atta- chées; chaque écaille présentant auprès de son extrémité une raie blanche et coudée en équerre.

soixante-seizième espèce. Le spare galiléen ; spams galilœus. Dix -sept rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire de l'anus ; cinq rayons à îa mem-

DES SPARES. 4o5

brane des branchies ; sept rayons à chaque thoracine; la partie supérieure de ranimai verdâtre, et l'inférieure blanche.

SOIXANTE -DIX-SEPTIÈME ESPECE.

Le spare carudse ; spams carudse. Dix-sept rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et onze rayons articulés à la nageoire de Fanus ,* les rayons aiguillonnés de la na- geoire du dos garnis d'un filament; ; les plus grosses molaires placées au milieu de la mâchoire supérieure; une tache brune sur le bord supérieur de la caudale, et souvent sur la partie antérieure de la dorsale.

SOIXANTE-DIX-HUITIEME ESPECE.

Le spare paon; spams pavo. Dix-huit rayons aiguillonnés et treize rayons arti- culés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à celle de l'anus; les rayons aiguillonnés de la dor- sale garnis d'un ou plusieurs filamens ; la ligne latérale interrompue; les écailles dures et dentelées; la caudale arrondie; une raie longitudinale noire sur chaque opercule ; une tache noire et bordée de blanc auprès de la base de chaque pectorale , et de chaque coté de l'extrémité de la queue ; des taches

Ce 3

4oG HISTOIRE

noires et blanches distribuées sur la caudale; la partie postérieure de la dorsale, et la partie postérieure de la nageoire de Tamis.

SOIXANTE-DIX-NEUVIÈME ESPECE.

Le spare rayonné ; spams radiatus. Onze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguil- lonnés et treize rayons articulés à l'anale; la caudale arrondie; la ligne latérale com- posée de petites écailles divisées chacune en trois rameaux, partagés chacun en deux ; le dos verd ; des stries ou rayons bleus , jaunes et verds sur la tête ; deux taches , l'une pourpre et l'autre jaune , sur chaque opercule.

QUATRE-VINGTIÈME ESPECE.

Lie spare plombé ; sparus lividus. Dix- huit rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la na- geoire de l'anus ; la caudale arrondie ; des molaires arrondies; les rayons aiguillonnés de la dorsale filamenteux ; la ligne latérale courbe, et ensuite droite; la couleur géné- rale d'un brun livide; le dessous de la tête et le bord des nageoires d'un bleu foncé.

DES SPARES, 407

QUATRE-VINGT-UNIÈME ESPECE.

Le spare clavière ; spams claviera, Les dents de la mâchoire supérieure larges et serrées; la caudale arrondie; la couleur générale variée de pourpre, de verd, de bleu et de noir; deux taches d'un rouge de pourpre au bas du ventre.

QUATRE - VINGT - DE UXIEME ESPECE.

Le spare noir ; spams niger. Huit rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguil- lonnés et dix rayons articulés à celle de Fanas ; la caudale arrondie ; une rangée de molaires arrondies à chaque mâchoire ; deux dents laniaires à la mâchoire supérieure; deux autres tournées en dehors à la mâ- choire d'en bas; les yeux bordés de pores; la ligne latérale droite jusqu'à la fin de la dorsale , courbée ensuite vers le bas , et enfin droite jusqu'à la caudale; les nageoires, excepté les pectorales, entièrement noires;

QUATRE - VINGT - TROISIEME ESPECE.

Le spare chloroptère ; spams chlorop- ierus. Neuf rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à l'anale ; la caudale arrondie; chaque mâchoire garnie

Ce 4

4o8 HISTOIRE

de deux dents alongées , saillantes et placées sur ie devant, et de deux rangées de mo- laires arrondies et inégales en grandeur; de petites écailles sur une partie de la caudale; la couleur générale verdàtre; toutes les na- geoires vertes.

QUATRE- VINGT -QUATRIEME ESPECE.

Le spare zonéphore ; spams zonephoras. * Huit rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire du dos,- deux rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la caudale arrondie ; un. rang de molaires arrondies à chaque mâ- choire ; les lèvres très - grosses. ; les écailles grandes et lisses; de petites écailles sur la première pièce de chaque opercule ; la cou- leur générale olivâtre; cinq ou six bandes transversales brunes.

QUATRE -VINGT- CINQUIÈME ESPECE.

IjE spare pointillé; spams punctulatus. r-« Dix rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguil- lonnés et six rayons articulés à l'anale; la caudale arrondie; la mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure ; la pièce postérieure de l'opercule terminée par une prolongation échancrée; la couleur gêné?

DESSPARES. 409

raie blanchâtre ; presque toute la surface de Tanimal parsemée de petites taches ou points bleuâtres; du rouge sur le dos.

QUATRE-VINGT-SIXIÈME ESPÈCE.

Le spare sanguinolent; spams cmcn* tatus. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l'anus; la caudale arrondie; l'o- percule terminé par une prolongation ar- rondie à sou extrémité ; la ligne latérale droite; presque toute la surface de Tanimal rouge , et parsemée de petites taches d'au rouge foncé.

QUATRE-TINGT-SEPTlÈxME ESPECE.

Le spare acara; spams acara. Quinze rayons aiguillonnés et douze rayons arti- culés à la dorsale ; quatre rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale; la caudale arrondie; la partie supérieure de Tanimal brune, Tinférieure argentée; deux taches brunes de chaque côté , Tune au dessus de la pectorale , et l'autre auprès de la cau- dale.

QUATRE-VINGT-HUITIÈME ESPECE.

Le spare nhoquunda ; spams nho- guunda. -h* Point de rayons aiguillonnés et

4io HISTOIRE

vingt-trois rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à celle de l'anus; la caudale ar- rondie ; la ligne latérale droite ; les écailles petites et dures ; la couleur générale ar- gentée; les nageoires dorées; une double rangée de taches ovales et noires le long de la ligne latérale.

QUATRE-VINOT-NEUVIEME ESPECE.

Le spare atlantique ; spams atlan- ticus. Quatorze rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à l'a- nale ; la caudale arrondie ; la mâchoire in- férieure plus avancée que la supérieure; les écailles grandes; l'opercule terminé par une prolongation molle; la couleur géné- rale blanchâtre ; presque touLe la surface de l'animal parsemée de petites taches rouges.

QUATRE-VINGT-DIXIEME ESPECE.

Le spare chrysomelane ; sparus chry- somelanus. Neuf rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à la nageoire du dos; deux rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l'anus; la partie antérieure de la dorsale arrondie ; trois

D E S S P A R E S. 411

pièces à chaque opercule, la seconde dé- passant la troisième par une prolongation arrondie à son extrémité ; la couleur gé- nérale dorée ; neuf bandes transversales presque noires.

QUATRE-VINGT-ONZIÈME ESPECE.

Le spare hémisphère ; spams hemis- phœrium. Dix rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la dorsale ; deux rayons aiguillonnés et quatorze rayons articulés à l'anale; la tête arrondie en demi -sphère, et dénuée de petites écailles , ainsi que les opercules ; les dents antérieures de la mâ- choire supérieure plus longues que les autres ; la ligne latérale double de chaque côté ; la caudale arrondie ; une bande transversale et courbe à l'extrémité de cette dernière nageoire ; une tache noire à la base de chaque pectorale et à la partie antérieure de la dorsale.

quatre-vingt-douzième espèce.

Le spare panthérin ; spams panthe- rinus. Dix rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale ; la caudale arrondie ; la nuque relevée et

4i2 HISTOIRE

arrondie ; de petites écailles sur la tête et les opercules ; ces opercules arrondis dans leur contour ; la mâchoire inférieure garnie de quatre dents plus grandes que les autres, et semblables k des laniaires de mammifère ; cette même mâchoire relevée contre la su- périeure lorsque la bouche est fermée; de très-petites taches arrondies , noires et iné- gales, répandues sur la tête, les opercules et le ventre.

QUATRE -VINGT-TREIZIÈME ESPECE.

XjE spare brachion ; spams brachion.—~ Vingt rayons à la nageoire dorsale; quatorze rayons à Fanale; la caudale arrondie ; chaque pectorale tachée à une prolongation char- nue ; dix incisives larges et plates sur le devant de la mâchoire supérieure; huit in- cisives presque semblables sur le devant de la mâchoire d'en bas ; la tête et les opercules dénués de petites écailles.

QUATRE-VINGT-QUATORZIEME ESPECE.

Le spare méaco; sparus meaco. Neuf rayons aiguillonnés et dix rayons articulés -k ]a dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à l'anale ; la caudale arron- die; les deux dents de devant de chaque

DES SPARES: %i$ mâchoire plus grandes que les autres; les écailles grandes, ovales et striées ; la couleur générale brune; six bandes transversales blanches ; une lâche grande et brune au milieu de la queue ou de la caudale.

QUATRE-VINGT-QUINZIÈME ESPECE.

Le spare desfont ain es; sparus Desfon* tainii, Vingt - trois raj^ons à la nageoire du dos; onze rayons à celle de l'anus,- une tache noire sur la partie supérieure du bord postérieur de l'opercule.

TROISIÈME SOUS-GENRE.

La nageoire de la queue divisée en trois lobes.

QUATRE-VINGT-SEIZIÈME ESPÈCE*

Le spare abtldgaard; sparus ^4ïnld~ gaardi. Neuf raA ons aiguillonnés et dix raj^ons articulés à la nageoire du dos; les rayons aiguillonnés delà dorsale garnis d'un ou plusieurs filamens ; douze rayons à la nageoire de l'anus; un rang de dents fortes à chaque mâchoire ; les lèvres grosses ; des pores auprès des yeux ; la ligne latérale rameuse efcinlerrompue ; les écailles grandes,

414 HISTOIRE

minces et hexagones; le dos violet; la tête, les côtés et les nageoires variés de violet et de jaune.

QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIEME ESPECE.

Le spare queue -verte; sparus chlo- rourus. Dix rayons aiguillonnés et neuf ra}^ons articulés à la dorsale ; les rayons aiguillonnés de la dorsale filamenteux; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à Fanale ; chaque mâchoire garnie de deux laniaires recourbées et d'un rang de molaires courtes et séparées les unes des autres; l'oper- cule terminé par une prolongation arrondie à son extrémité ; la ligne latérale inter- rompue; le corps et la queue comprimés; les écailles larges et minces; les premiers et les derniers rayons de la caudale très- alongés ; cette caudale d'un verd foncé , ainsi que l'anale et les thoracines; la cou- leur générale verte.

QUATRE-VINGT-DIX-HUITIÈME ESPECE.

Le sfare rougeor ; sparus aureoruber. Neuf rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire du dos ; un ou deux rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés

D E S S P A R E S. 4i5

à la nageoire de l'anus ; la mâchoire infé- rieure plus courte que la supérieure et garnie de douze incisives fortes et rappro- chées ; la tête et les opercules dénués d'é- cailles semblables à celles du dos ,• la couleur de presque toute la surface de l'animal d'un rouge plus ou moins foncé ; chaque écaille grande , arrondie , bordée d'or , et marquée dans son centre d'une petite tache d'un rouge brunâtre.

4i6 HISTOIRE

LE S PARE DORADE (1),

Voyez planche X L V 1 1 1 , fig. 2. PREMIÈRE ESPÈCE.

)) (x 1 lusieurs poissons présentent un ■vêtement plus magnifique que la dorade ;

(i) »« Sparus aurata. Dans plusieurs contrées de France, daurade, aourade , aurado. Dans plusieurs provinces méridionales de France, sauquesme , lors- que l'animal est encore très-jeune , et qu'il n'a pas deux décimètres (sept pouces quatre lignes) de long; méjatie, lorsque l'animal est moins jeune, mais qu'il n'a pas encore quatre décimètres ( quatorze pouces neuf lignes ) de longueur ; subre daurade , lorsque l'animal est très-grand. Sur quelques côtes françaises de la Méditerranée j saucanelle , lorsque l'animal est encore très-jeune , et qu'il n'a pas deux décimètres (sept pouces quatre lignes) de long ; pou- merengue ou paumer grav , lorsque l'animal esl moins jeune > mais qu'il n'a pas encore quatre décimètres ( quatorze pouces neuf lignes) de long. A Rome et à Gênes , orata. A Venise , ora. En Sardaigne, canina» A Malte, aurada. A Alger, orada. Par les grecs modernes, sipparis. En Hollande, ver guide , goud hraassem. En Angleterre, gilt head , gilt-pol.L En Allemagne, gold brassem. Mus. Ad. Frid. 2, p. 72.

Spare dorade, Daubcnlon et Haïïy, JEncycl. rnéth.

aucun

DES SPARE S. 417

aucun n'a reçu de parure plus élégante. Elle ne réfléchit pas l'éclat éblouissant de

Bonaterre , planches de l'Encycl. méthodique.— Blocîi , pi. cclxvi.

Sparus dorso acutissimo , lineâ arcuatâ aureâ inter oculos. Artedi , gen. z5 , syn. 63.

O chrysophrys. Arisî. lib. i, cap. 5; lib. 2, cap. 17; lib. 4* caP- J°j lib. 5> capi. 105 lib. 6, cap. 17, et lib. 8 , cap. 2 , j 3 , i5 et 19.

Krousophrys. iElian , lib. i3, cap. 28; lib. il, cap. 33 ; et lib. 16, cap. 12. Athen. lib 7 et lib. 8.

Oppian. lib. 1 , p. 7, et lib. 5 , fol. i55 , b. Chrysophrys. Vairon , Rust. lib. 5 , cap. 5. Aurata. Columèll. lib; 8 , cap. 16. Martial. Epig.

lib. i5 , 90. Plin. lib. 9, cap. 16. Cuba , lib. 5 , en p. 4 , fol. 7 1 , b. P. Jov. cap. 1 1 , p. 68. Wott. lib. 8 , cap. 174, fol. i56.

Daurade. Rondelet , première partie, lib. 5, cb. 2.

Aurata. Salv. fol. 174,6. 176. Gesner , p. 1 10, 128 ; et ( germ. ) fol. iZ , c. Jonston , lib. 1 , tit. 5 , cap. 1 , a. 8, tab. 19, fig. 3. Charlet. p. 140. Wiilu^hby, p. 307. Raj. p. i5i.

Aurata vulgaris: Aldrov. lib. 2 , cap. i5 , p. 171. . Sparus aurata, Gronbv. Mus. 1 , 90. Hassel- quist , It. 357.

La daurade. Duhamel , Traité des pêches , part. 1, sect. 4 y chap. 2 , art . 1 , pi. xi , fig. 1.

Dorade. Valmont de Bomare, Dictionnaire d'his- toire naturelle. »«

Sparus Lunulâ aureâ inter oculos . . . spai'us aurata* Lin. Syst. 11 a t. edit. Gmel. gen. n5, sp. 1.

Poiss. Tome IX. Dd

4i8 HISTOIRE

l'or et de la pourpre ; mais elle brille de la douce clarté de l'argent et de l'azur. Le bleu céleste de son dos se fond avec d'au- tant plus de grâce dans les reflets argentins qui se jouent sur presque toute sa surface, que ces deux belles nuances sont rele- vées par le noir de la nageoire du dos, par celui de la nageoire de la queue, par les teintes foncées ou grises des autres nageoires, et par des raies longitudinales brunes qui s'étendent comme autant d'ornemens de bon goût sur le corps argenté du poisson. Un croissant d'or forme une sorte de sourcil remarquable au dessus de chaque œil; une tache d'un noir luisant contraste, sur la queue et sur l'opercule, avec l'argent des écailles; et une troisième tache d'un beau rouge , se montrant de chaque côté au des- sus de la pectorale, et mêlant le ton et la vivacité du rubis à l'heureux mélange du bleu et du blanc éclatant , termine la réu- nion des couleurs les plus simples, et en même tems les mieux ménagées , les plus riches, et cependant les plus agréables. Les grecs, qui ont admiré avec complaisance ce charmant assortiment, et qui cherchoient dans la Nature la règle de leur goût , le type de leurs arts, et même l'origine de leurs

D E S S P A R E S. 419

modes, l'ont choisi sans doute plus d'une fois pour le modèle des nuances destinées à parer la jeune épouse, au moment s'al- lumoit pour elle le flambeau de l'hyménée. Ils avoient du moins consacré la dorade à Vénus. Elle éloit pour elle l'emblème de la beauté féconde : elle était donc celle de la Nature; elle étoit le symbole de cette puissance admirable et vivifiante, qui crée et qui coordonne, qui anime et qui embellit, qui enflamme et qui enchante , et qu'un des pins célèbres poètes de l'antique Rome, pénétré de l'esprit mythologique qu'il clier- choit cependant à détruire, et lui rendant hommage même en le combattant, invo- quait sous le nom de la déesse des grâces et de la reproduction , dans un des plus beaux poëmes que les anciens nous aient transmis.

La dorade vit dans tous les climats. Toutes les eaux lui conviennent : les flo(s des ri- vières, les ondes de la mer, les lacs, les vi- viers, l'eau douce, l'eau salée, l'eau trouble et épaisse, Feau claire et légère entretiennent son existence et conservent ses propriétés, sans les modifier, au moins profondément. La diversité de température paroit n'ahérer non plus, ui ses qualités, ni ses formes : elle

Dds

feb HISTOIRE

suj3porte le froid du voisinage des glaces flot- tantes, des rivages neigeux et congelés, et la croûte endurcie de la nier du Nord; elle n'y succombe pas du moins lorsqu'il n'est pas excessif. Elle résiste à la chaleur des mers des tropiques* et nous verrons en parcou- rant l'histoire des animaux de sa famille, qui peut-être sont des races plus ou moins an- ciennes, lesquelles lui doivent leur origine, que le spare , auquel nous avons donné le nom de notre savant ami Desfontaines, se plaît au milieu des eaux thermales de la Barbarie. Cette analogie avec les eaux ther- males ne pourroit-elle pas être considérée d'ailleurs comme un reste de cette conve- nance de l'organisation , des besoins et des habitudes, avec des fluides plus échauffés que l'eau des fleuves ou des mers de nos jours, qui a exister dans les espèces con- temporaines des siècles nos continens éfcoient encore cachés sous les eaux, au moins si nous devons penser avec les Leibnitz , les Buffori et' les Laplace, que la température générale de notre planète , et par conséquent celle des mers de notre globe , étoit beau- coup plus élevée avant le commencement de l'ère de l'existence de nos continens, que dans les siècles qui viennent de s'écouler?

DES S P A R E S. 42i

Quoi qu'il en soit tle cette dernière con- jecture , faisons remarquer que parmi ces dépouilles de dorade qui attestent en même tems et plusieurs des révolu lions qui ont changé la face de la terre, et l'ancienneté de l'espèce dont nous écrivons l'histoire, les fragmens les plus nombreux et les mieux conservés appartiennent à ces portions des animaux, dont la conformation toujours la même prouve le mieux la durée des princi- paux caractères de l'espèce, parce que de la constance de leur manière d'être on doit conclure la permanence de la manière de vivre de l'animal, et de ses autres princi- pales habitudes, toujours liées avec les formes extérieures et les organes intérieurs les plus importans. Ces restes d'anciennes dorades qui habitoient l'Océan il y a des milliers d'an- nées , sont des portions de mâchoires , ou des mâchoires entières garnies de leurs dents incisives et de leurs rangées nombreuses de dents molaires. Pour comparer avec soin ces antiques dépouilles avec les dents des dorades actuellement vivantes , il ne faut pas perdre de vue qu'indépendamment de six incisives arrondies et séparées les unes des autres , que Ton trouve sur le devant de chaque mâchoire de ces spares, la mâ-

D cl 5

422 HISTOIRE

choire supérieure est armée ordinairement de trois rangs de molaires. Le premier de ces rangs contient dix mâehelières de chaque côté. Le second et le troisième n'en comprennent pas un aussi grand nombre; mais celles de la troisième rangée, et par- ticulièrement les plus éloignées du bout du museau , sont plus grandes et plus fortes que les autres. On remarque le plus souvent , dans la mâchoire inférieure, des lïnéaméns d'un quatrième rang de molaires, ou une qua- trième rangée intérieure très-bien confor- mée ; et en général , la quantité de rangées et de molaires paroît augmenter avec la grandeur , et par conséquent avec Page du poisson. La configuration de ces mâehelières varie aussi vraisemblablement avec les di- mensions de l'animal ; mais le fond de cette configuration reste, et ces dents destinées à broyer ont le plus fréquemment une forme ovale ou demi-sphérique, plus ou moins régulière , convexe ou aplatie , et même quelquefois un peu concave , peut-être sui- vant le nombre et la résistance des corps durs que le spare a été contraint d'écraser, et qui par leur réaction ont usé ces instru- mens de nutriiion ou de défense journalières. Ce sont ces molaires fossiles , ou arrachées

D E S S P A R E S. 423

& une dorade morte depuis peu de tems, mais particulièrement les fossiles les plus grandes et les plus régulières que Ton a nommées crapaudines ou bufonites , de même que les mâchelières de Yanarhique loup , et celles de quelques autres poissons, parce qu'on les a crues , comme ces dernières , des pierres produites dans la tète d'un cra- paud. On les a recherchées, achetées assez cher, enchâssées dans des métaux précieux, et conservées avec soin , soit comme de petits objets d'un luxe particulier , soit comme douées de qualités médicinales utiles. On a sur-tout attaché un assez grand prix , au moins à certaines époques, aux molaires de dorade que Ton trouve dans l'intérieur des couches de la terre , et qui , plus ou moins altérées dans leur couleur par leur séjour dans ces couches , offrent différentes nuances de gris, de brun, de roux, de rouge bru- nâtre. On a estimé encore davantage ces mâchelières dont on ignoroit la véritable nature, lorsque leurs teintes, distribuées par zones , ont montré dans leur centre une tache presque ronde et noirâtre. On a com- paré celte tache foncée h une prunelle ; on a vu, dans ces molaires ainsi colorées , une grande ressemblance avec un œil ; on leur

Dd 4

424 HISTOIRE

a donné le nom à' œil de serpent; on les a supposées des yeux de serpent pétrifiés; on leur a dès - lors attribué des vertus plus puissantes; on les a vendues plus cher, et en conséquence on les a contrefaites dans quelques endroits voisins des parages fré- quentés par les dorades, et particulièrement dans l'île de Malte, en faisant avec de l'acide nitreux une marque noire au centre de molaires de spare dorade non fossiles, et prises sur un individu récemment expiré.

Les mâchoires qui sont garnies de ces dents molaires ou incisives dont nous venons de parler, n'avancent pas l'une plus que l'autre. Chaque lèvre est charnue,* l'ouverture de bouche un peu étroite ; la tête comprimée , très-relevée à l'endroit des yeux, et dénuée de petites écailles sur le devant; la langue épaisse , courte et lisse; l'espace compris entre les deux orifices de chaque narine, marqué par un sillon; l'opercule revêtu d'écaillés semblables à celles du dos, et arrondi dans son contour; le corps élevé; le dos caréné; le ventre convexe; Fanus plus voisin de la caudale que de la tête, et l'ensemble du corps et de la queue couvert d'écaillés tendres et lisses, qui s'étendent sur une portion de la dorsale et de la nageoire de l'anus.

DES S P A R E S. 4*5

Telles sont les for nies principales de la dorade. Sa grandeur est ordinairement con- sidérable. Si elle ne pèse communément que cinq ou six kilogrammes (dix à douze livres) dans certains parages, elle en pèse jusqu'à dix (vingt livres) dans d'autres particuliè- rement auprès des rivages de la Sardaigne; et le voyageur suédois Hasselquist en a vu dans l'Archipel , et notamment auprès de Smyrne , qui avoient plus de douze déci- mètres (environ trois pieds neuf pouces) de longueur. Ce spare , suivant son âge et sa grandeur, reçoit des pêcheurs de quelques côtes maritimes, des noms difïérensque l'on trouvera dans la synonymie placée au com- mencement de cet article, et qui seuls prou- ve roient combien on s'est occupé de ce pois- son , et combien on a cherché à reconnoitre et à distinguer ses diverses manières d'être.

L'estomac de la dorsale est long; le pylore garni de trois appendices ou cœcums ; le canal intestinal proprement dit, trois fois sinueux; le péritoine noir, et la vessie na- tatoire placée au dessous du dos.

Indépendamment du secours que ce spare tire de cette vessie pour nager avec facilité, il reçoit de la force de ses muscles, et de la vitesse avec laquelle il agite vses nageoires,

426 H I S T O î R E

une grande légèreté dans ses mouvement ? et une grande rapidité dans ses évolutions: aussi peut -il, dans un grand nombre de circonstances , satisfaire la voracité qui le distingue ; il le peut d'autant plus , que la proie qu'il préfère ne lui échappe ni par la fuite , ni par la nature de l'abri dans lequel elle se renferme. La dorade aime à se nourrir de crustacés et d'animaux à co- quille, dont les uns sont constamment atta- chés à la rive ou au banc de sable sur lequel ils sont nés , et dont les autres ne se meuvent qu'avec une lenteur assez grande. D'ailleurs , ni le têt des crustacés, ni même Fenveloppe dure et calcaire des animaux à coquille ne peuvent les garantir de la dent de la dorade : ses mâchoires sont si fortes, qu'elles plient les crochets des haims lorsque le fer en est doux , et les cassent s'ils ont été fabriqués avec du fer aigre ; elle écrase avec ses molaires les coquilles les plus épaisses ; elle les brise assez bruyam- ment pour que les pêcheurs reconnoissent sa présence aux petits éclats de ces enve- loppes concassées avec violence ; et afin qu'elle ne manque d'aucun moyen d'appaiser sa faim , on prétend qu'elle est assez indus- trieuse pour découvrir, en agitant vivement

DES S P A R E S. 427

sa queue , les coquillages enfouis dans le sable ou dans la vase.

Ce goût pour les crustacés et les animaux à coquille détermine la dorade à fréquenter souvent les rivages comme les lieux les coquillages et les crabes abondent le plus. Cependant il paroît que, sous plusieurs cli- mats, l'habitation de ce spare varie avec les saisons : il craint le très -grand froid; et lorsque l'hyver est très-rigoureux, il se re- tire dans les eaux profondes , il peut assez s'éloigner de la surface, au moins de tems en tems , pour échapper à l'influence des gelées très-fortes.

Les dorades ne sont pas les seuls poissons qui passent la saison du froid dans les pro- fondeurs de la mer , qu'ils ne paroissent quitter, pour venir à la surface de l'eau, que lorsque la chaleur du printems à com- mencé de se faire sentir, et qui, bien loin d'y être engourdis , y poursuivent leur proie, s'y agitent en différens sens , y conservent presque toutes leurs habitudes ordinaires, quoique séparés , par des couches d'eau très - épaisses , de l'air de l'atmosphère , et même de la lumière, qui ne peut du moins parvenir jusqu'à leurs yeux qu'extrême- ment aflbiblie. Si ce grand phénomène étoit

428 H I S T O I..R E

entièrement constaté, ildonneroit l'explica- tion des observations particulières, en appa- rence contraires à ce fait très-remarquable , et qui onc été publiées par des physiciens très-estimables, llmontreroit peut-être que si quelques espèces de poissons, soumises à des circonstances extraordinaires, et placées, par exemple, dans de très- petits volumes d'eau, paroissent forcées, pour conserver leur vie, de venir de tems en tems à la surface du fluide dans lequel elles se trou- vent plongées , elles y sont quelquefois moins contraintes par le besoin de respirer l'air de l'atmosphère , que par la nécessité d'échapper à des émanations délétères pro- duites dans le petit espace qui les renferme et les retient captives.

On a écrit que Ja dorade craignoit le chaud, aussi bien que le très-grand froid. Cette assertion ne nous paroît fondée en aucune manière, à moins qu'on n'ait voulu parler d'une chaleur très - élevée , et par exemple, supérieure à celle qui paroît très- bien convenir au spare desfontaines. Si en général une température chaude étoit con- traire à la dorade, on ne trouver oit pas ce poisson dans des mers très- voisines de la ligne ou des tropiques. En effet, quoique la

DES S P A R ES. 429

dorade habite dans la mer du nord , et dans toute la partie de la mer Atlantique qui sépare l'Amérique deTJÈurope, on la pèche aussi dans la Méditerranée , non seulement auprès dés côtes de France , mais encore auprès de celles de' la campagne de Rome, de Naples, de la Sardaigne, de la Sicile , de Malte, de M Syrie, de la Barbarie. Elle est abondante au cap de Bonne-Espérance, dans les mers du Japon, dans celles des grandes Indes ; et lorsque dans quelques -unes de ces dernières contrées, comme , par exemple, auprès des rochers que l'on voit sur une grande étendue des bords de Ja Méditer- ranée , îa dorade passé une partie assez considérable du jour dans les creux et les divers asylès que ces rochers peuvent lui présenter, ce n'est pas, au moins le plus souvent, pour éviter une chaleur trop im- portune, produite par la présence du soleil sur l'horizon, mais pour se livrer avec plus de calme au sommeil , auquel elle aime à s'abandonner pendant que jour fuit encore, et qui, suivant Rondelet , est quelquefois si profond qtVand la nuit , préférée presque toujours par la dorade pour la recherche de sa proie , n'a pas commencé de régner, qu'on peut alors prendre facilement ce spare

43o HISTOIR E

en le harponnant, ou en le perçant avec une fourche attachée à une longue perche.

Dans le tems du frai , et par conséquent dans le printems , les dorades s'approchent non seulement des rivages, mais encore des embouchures des rivières, dont l'eau douce paroîi alors leur être au moins très-agréable. Elles s'engagent souvent à cette époque, ainsi que vers d'autres mois, dans les étangs ou petits lacs salés qui communiquent avec la mer : elles s'y nourrissent des coquil- lages qui y abondent ; elles y grandissent au point qu'un seul été suffit pour que leur poids y devienne trois fois plus considérable qu'auparavant ; elles y parviennent à tles dimensions telles , qu'elles pèsent neuf ou dix kilogrammes (dix-huit à vingt-une livres environ); et en y engraissant elles acquiè- rent des qualités qui les ont toujours fait rechercher beaucoup plus que celles qui vivent dans la mer proprement dite. On a préféré sur-tout, dans les provinces méri- dionales de la France , celles qui avoient vécu dans les étangs d'Bières , de Mar- tigues et de Lattes , près du cap de Cette. Les anciens romains, les plus difficiles dans le choix des objets du luxe des tables, esti- moient aussi les dorades des étangs beau-

DES SPARES. 43i

coup plus que celles de la Méditerranée : voilà pourquoi ils en faisoient transporter dans les lacs intérieurs qu'ils possédoient , et particulièrement dans le fameux lac Lucrin. Columelle même , dans ses ouvrages sur l'économie rurale, conseilloit de peupler les viviers de ces spares ; ce qui prouve qu'il n'ignoroit pas la facilité avec laquelle on peut accoutumer les poissons marins à vivre dans l'eau douce , et les y faire mul- tiplier. Cette convenance des eaux des lacs non salés , des rivières et des fleuves, avec l'organisation des spares dorades , et la supé- riorité de goût que leur chair contracte au milieu de ces rivières , de ces lacs et des viviers , n'ont pas échappé à Duhamel ; et nous partageons bien vivement le désir que Bloch a exprimé en conséquence , de voir l'industrie de ceux qui aiment les entreprises utiles, se porter vers l'acclimation ou plutôt le transport et 3a multiplication des dorades au milieu de ces eaux douces qui perfec- tionnent leurs qualités.

Au reste, lorsqu'on veut jouir de ce goût agréable de la chair des dorades , il ne suffit pas de préférer celles de certaines mers, et particulièrement de la Méditerranée, à celles de l'Océan, comme Rondelet et d'autres

432 HISTOIRE

écrivains Font recommandé , de rechercher plutôt celles des étangs salés que celles qui n'ont pas quitté la Méditerranée, et d'esti- mer, avant toutes les autres, les dorades qui vivent dans de l'eau douce : il faut encore avoir l'attention de rejeter ceux de ces spares qui ont été péchés dans des eaux trop bourbeuses et sales , les dorades trop grandes, et par conséquent trop vieilles et trop dures ; et enfin d'attendre , pour s'en nourrir, l'automne, qui est la saison les propriétés de ces poissons ne sont altérées par aucune circonstance. C'est pour n'avoir pas usé de cette précaution, que l'on a souvent trouvé des dorades difficiles à di- gérer , ainsi que Celse l'a écrit ; et c'est , au contraire, parce que les anciens romains ne la négligeoient pas , qu'ils avoient des dorades d'un goût exquis , et d'une chair légère et ti ès-salubre : aussi en ont-ils donné de très- grands prix , et un romain nommé Serge attachoit-il une sorte d'honneur à être sur- nommé Orata , à cause de sa passion pour ces spares.

Les qualités médicinales qu'on a attri- buées à ces poissons , et particulièrement la vertu purgative, et la faculté de guérir

de

DESSPARÉS. 455

de certaines indigestions , ainsi que de pré- server des mauvais effets de quelques sub- stances vénéneuses, ont de même, pendant quelques siècles, fait rechercher ces osseux. Du tems d'Élien on les prenoit en formant sur la grève, que la haute mer devoit cou- vrir , une sorte d'enceinte composée de rameaux plantés dans la vase ou dans le sable. Les dorades arrivoient avec le flux ; et arrêtées par les rameaux lorsque la mer baissoit et qu'elles vouloient suivre le reflux , elles étoient retenues dans l'enceinte , même des femmes et des enfans les saisis- soient avec facilité. Rondelet dit qu'on em- ployoit, à l'époque il écrivoit , un moyen à peu près semblable pour se procurer des dorades dans l'étang de Latte , sur les bords duquel on se servoit aussi de filets pour les pêcher,* et il y a peu d'années qu'on usoit dans différentes mers , pour la pêche des dorades , du bregin , du verveux , du tremail , et des haims garnis de chair de scombre et de crustacés, ou d'animaux à coquille. %

Lorsqu'on prend une très-grande quantité de dorades, on en fait saler, pour pouvoir en envoyer au loin ; et lorsqu'on a voulu

Poiss. Tome IX. Ee

434 HISTOIRE, etc!

les manger fraîches , on les a préparées d'un très-grand nombre de manière , que Ron- delet a eu l'attention de décrire avec beau- coup d'exactitude. »«

Fin du neuvième Volume,

TABLE

Des matières contenues dans ce neuvième Volume.

jTL VËRTISSEMENT. PilgC 5

Quatre-vingt-seizième genre. Les trigles, 7

Les trigles. 1 1

La trigle asiatique , première espèce. jA

La lyre , seconde espèce, pi. XLIII. l5

La trigle Caroline , troisième espèce. jq

ponctuée , quatrième espèce. 22

lastoviza y cinquième espèce. 2 4

Le perlon , sixième espèce , pi. XLIII. 27

La trigle pin , septième espèce. 5o

Le gurnauy le grondin , 8e et 9e espèces. 52

Le milan de mer , dixième espèce. 38

La trigle menue , onzième espèce. 42

La carillonne , douzième espèce. 44

Quatre-vingt-dix-septième genre. Les péristédions. 46

Le malarmat , première espèce , pi. XLIII. 47

Pêche du malarmat. 5r

Le périsèédion chabrontère , seconde espèce. 55

Quatre-vingt-dix-huitième genre. Les istiophores, 54

£<? voilier. 55

Quatre-vingt-dix-neuvième genre. Les gymnètres» 60

Les gymnètres. 6l

.£# gymnètre hawhen. £}2

Centième genre. Les mulles. 65

ie rouget , première espèce y pi, XLIV. 68

Le surmulet t seconde espèce, 7 g

Ee 2

436 TABLE.

Le mulle japonais, troisième espèce, 84

L'ambir , quatrième espèce, 85

Le mulle rayé , cinquième espèce. 87

tacheté , sixième espèce. 89

deux - bandes , Le mulle cyclostome , le mulle

trois-bandes et le mulle macronème , 7e, 8e, Qc et 1 espèces, 02

barberin , /e mulle rougeâtre , /<? mulle rougeor ,

/é? mulle cordon -jaune , ne, 12e, i5* ££ 14°

espèces. 94

Ctf«£ unième genre. Les apogons. 100

JLe roi cfes rougets, ibid

Orc£ deuxième genre. Les lonchiures. 102

Z»e lonchiure dianème , pi. XLV. io3

Cenf troisième genre. Les macropodes, io5

Le macropode perd-doré. iç$

Nomenclature des labres , cheilines , cheilodiptères ,

ophicéphales , hologymnoses , scares , ostorhinques ,

spares , diptérodons ; lutjans , centropomes , &o-

dians , tœnianotes , scieries } microptères , holocentres

et persèques, 108

Ck/z£ quatrième genre. Les labres, 112

Z,e.<> labres, 161

Z»e labre pâte , première espèce, 167

mouche, seconde espèce. 169

aurite , troisième espèce, 1^0

faucheur , quatrième espèce. 171

"~ oyène , cinquième espèce, ij2

sagittaire , sixième espèce, 1 74

cappa , septième espèce, 175

lépisme, huitième espèce, 176

unimaculé , neuvième espèce, J77

TABLE. 457

Le labre bohar , dixième espèce. 178

bossu, onzième espèce. 180

noir , douzième espèce. 182

argenté, treizième espèce. 184

nébuleux , quatorzième espèce* 186

grisâtre , quinzième espèce. 188

armé, seizième espèce. igo

chapelet et le labre long-museau , 17e ££ 18e

espèces. jq2

thunberg , dix-neuvième espèce. ig5

grisou , vingtième espèce. jqA

croissant , vingt-unième espèce. iq(>

fauve , vingt-deuxième espèce. 107

ceilan , vingt-troisième espèce. 108

à deux bandes , vingt-quatr. espèce , pi. XLV,

mélagasire , vingt- cinquième espèce. 200

malaptère , vingt-sixième espèce. 201

à demi-rouge , vingt septième espèce. 202

tétracanthe , vingt-huitième espèce. 2o5

demi-disque , le labre cerclé et le labre hérissé ,

29, 3o et 52e espèces. 104

fourche , le labre six-bandes , le labre macro-

gastère , le labre filamenteux , le labre anguleux, le labre huit-raies, le labre moucheté, le labre commersonnien , le labre lisse et le labre macrop- tère , 52 , 55 , 54 , 55, 56 , 57 , 38 , 5g , 40 et /fi6 espèces. aog

quinze-épines , le labre macrocêphale , le labre

plumiérien , le labre gouan , le labre ennéacanthe et le labre rouges - raies , 42, 43 , 44 , 45, 46 eu 47e espèces, 209

Ee 3

438 TABLE.

Le labre kasmira , quarante -huitième espèce, 212

salmoïde et le labre iris , 49e et 5oe espèces. 2 1 4

- paon , cinquante-unième espèce. 21 7

Wûfé , cinquante-deuxième espèce, 221

rouillé , cinquante-troisième espèce. 222

o?///e , cinquante-quatrième espèce. 225

mélops , cinquante-cinquième espèce. 224

Z-e &o/ty , cinquante-sixième espèce. 225

Ze /aère louche , cinquante-septième espèce. 227

triple-tache , cinquante-huitième espèce. 228

* cendré , cinquante-neuvième espèce. 25 o

cornubien , soixantième espèce. 252

mêlé, soixante-unième espèce. 255

jaunâtre , soixante-deuxième espèce. 2^4

merle , soixante-troisième espèce. <■ 255

- ro/ze , soixante-quatrième espèce. 25g

> fuligineux , /<? labre brun, le labre échiquier,

le labre marbré et le labre large-queue , 65 , 66 ,

67 , 68 69e espèces. 240

girelle, soixante-dixième espèce ,pl. XL VI. 242

« paro tique , soixante- onzième espèce. . 2/fi

bergsny lire , soixante-douzième espèce, 247

guaze , soixante-treizième espèce. 248

tancoïde , soixante-quatorzième espèce. 249

double-tache , soixante-quinzième espèce. 252

ponctué , soixante-seizième espèce. 2.53

»__ ossifage , soixante-dix-septième espèce* 2.55

onite , soixante- dix-huitieme espèce. 256

perroquet , soixante-dix-neuvième espèce. 2§j

' tourd , quatre-vingtième espèce. 258

cinq-épines ? quatre-vingt-unième espèce. 260

chinois , quatre-vingt-deuxième espèce, 261

TABLE. 4%

Le labre japonais , quatre-vingt-troisième espèce. 262 linéaire , quatre-vingt-quatrième espèce» 263 > lunule, quatre-vingt-cinquième espèce, 264

- varié , quatre-vingt-sixième espèce. 266

maillé , quatre-vingt-septième espèce. 267

taché , quatre-vingt-huitième espèce. 268

cock , quatre-vingt-neuvième espèce. 269

canude , quatre-vingt-dixième espèce. 270

blanches-raies , quatre-vingt-onzième espèce. 272

bleu, quatre-vingt-douzième espèce. 275

rayé, quatre-vingt-treizième espèce. 274

ballan , quatre-vingt-quatorzime espèce. 2j5

bergylte , quatre-vingt-quinzième espt ce. 276

hassek , quatre-vingt -seizi me espèce. 278

aristé } quatre-vingt-dix-septième espèce. 279

birayè , quatre-vingt-dix-huitième espèce. 280

grandes -écailles , quatre-vingt-dix-neuvième

espèce. 281

tête-bleue , centième espèce. 282

« gouttes , cent unième espèce. 285

&c , cent deuxième espèce. 284

cinq-taches f cent troisième espèce. 286

microlépidote , cent quatrième espèce. 287

vieille , cent cinquième espèce. 288

karut et le labre anéi , 106 et 107e espèces. 290

ceinture , le labre ai gramme , le labre hololépi-

dote , le labre tœnioure , le labre parterre , le labre sparoïde , le labre léopard et le labre malapièronote , 108 , 109, 110, 111 , 112, n5 , 114*^ n5e espèces.

295

ér. diane , le labre macrodonte , le labre neustrien ,

le labre calops, le labre ensanglanté et le labre

Ee 4

44o TABLE.

perruche , 116,117, 118 , 119, 120 et 121e espèce».

295

> hehlih , cent-vingt-deuxième espèce. 298

combre , cent vingt-troisième espèce. 299

brasilien, cent vingt- quatr. espèce , />/. XLVIo

3oo - l'ère?, cent vingt-cinquième espèce. 3o2

trilobé, le labre deux-croissans , &zZ>r<? /*é-

braïque, le labre larges-raies et le labre annelè , 126

127,128, 129e* i3oe espèces. 5o3

Cent cinquième genre. Les cheilines. 5o5

Le cheiline scare , première espèce. 5o6

trilobé , seconde espèce. 3i4

C£rc£ «/'.ri: me genre. Les cheiiodipteres. 3i 6

Z.£ cheilodiptere heptacanthe , /e cheilodiptère chry-

soptere et le cheilodiptère rayé , ir% 2 5e espèces.

52o

maurice , quatrième espèce , /?/. XLV1I. 525

cyanoptère , /e cheilodiptère boops , /e cheHom

diptt re acoupa , 5 , 6 ^ 7e espèces. 32 5 macrolépidote et le cheilodiptere tacheté , 8 90

espèces. 5 2 8

aig/e , dixième espèce. 33o

Cere£ septième genre. Les ophicéphales. 352

L'ophicéphale karruwey ,pl. XL VII, etf Vophicèphale

wrahl , ire 2e espèces. 55;>

Cent huitième genre. Les holo gymnases. 337

JJlwlogymnose fascé. 538

Ckrctf neuvième genre. Les scares. 54°

JLes scares. 347

jk<? scare sidjan , première espèce. 349

- étoile , seconde espèce. 55 1

TABLE. 44i

Le scare ennèacanthe , troisième espèce. 355

pourpré , quatrième espèce. 354

harid , le scare chadri, le scare perroquet , le scare kakatoe , le scare denticulé et le scare bridé , 5,6,7,8,9^10* espèces. 356

catesby } onzième espèce. 56i

perd, pi. XL VIII, le scare ghobban , le scare

ferrugineux , le scare forskœl , le scare schlosser et le scare rouge , 12, i3 , 14 > i5, 16 et 17e espèces.

36a trilobé et le scare tacheté, 18 et 19e espèces.

36/ Cent dixième genre. Les ostorhinques, 369

L'ostorhinqae Jleurieu. 370

Ce/i£ onzième genre. Les spares. 3j2

Le spare dorade, première espèce ,pl. XL VIII. 4 1*>

Fin de la Table.

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